THE LIBRARY OF THE ASSOCIATION OF THE ALUMNI (I OF THE ^ COLLEGE OF PHYSICIANS AND SURGEONS IN THE CITY OF NEW YORK SCHOOL OF MEDICINE OF COLUMBIA UNIVERSITY Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from Open Knowledge Gommons (for the Médical Héritage Library project) http://www.archive.org/details/leonsdechimiebOOgaut LEÇOAS DE CHIMIE BIOLOGIQUE NORMALE ET PATHOLOGIQUE PRIISCIPAUX OUVRAGES DU MÊME AUTEUR COURS DE CHIMIE MINÉRALE ET ORGANIQUE. Deuxième édition rovno el mise au cuiiiaiit di'^ liavaiix les |»lus lécciils, 'i voluiiios iii-S". Un vend sé]);iiéiiii'jit : Chimie minérale, 1 volume jiiand in-8' de 07'i i»ages avec 244 ligures dans le texte (Paris 1895). Chimie organique, 1 volume grand in-8" de 7.5 iiiiioiinl'lnii c'()iii|)lrl(>iil l;i 'J' rdilion de mon (ioiiis \>k (iiiiMii:. (Jii()i(|iril ne se s(»il rcouK' (|ti(; (|iialn' ;imim''l's dcjjiiis l;i prc- iiiièi'c |mlilic;ilioii <1(' cel OtiviMuc, I(;s li-iiiisloriiinlioiis de lu ( liiiiii(i des (Mrcs vivunls oui rlr si l'apidos, (|iie j'ai dn iiiliodiiiic d»; grands cliangcmeiils dans cclh' réimpression. Je sijiiialciai, parmi les cliapilrt's (|iu' j'ai le plus modifiés, ceux qui sont relalifs aux piinci[)es all)uminoïdcs, aux nucléoalbuminos, aux alhumoloxiiH's, aux formcnis, aux plomaïnes, à la digoslion, à la coa^ulalioii du sau^, à ]'(U'i«iint' anaéi'oNio de l'urée, à la vie chimique de la cellule, aux mécanismes des li'ansformalions des principes de l'organisme. l'oui' achever rapidement cette 2- édition, je me suis adjoint un jeune savant déjà connu par ses belles recherches sur le sang, sur les ferments soluhles, etc., M. ^laui-icc Arthus, pro- fesseur de physiologie à l'Université de Frihourg. Il a bien voulu travailler avec moi aux parties physiologicjues de ce volume, et il est ainsi devenu fort utilement mon collaborateur. J'ai voulu faire de cet Ouvrage un livre d'étude aussi bien que de lal)oratoire, et me suis décidé dans cette édition, à donner la bibliographie et à citer les sources, renvoyant le lecteur, chaque fois (ju'il était nécessaire, aux mémoires originaux qu'il pourra consulter dans le détail pour compléter son instruction ou s'aider à des travaux personnels. f.e domaine de la chimie des êtres vivants grandit et s'éclaire chaque jour plus magnifiquement. Mais que de mines encore cachées, (jue de découvertes à faire ! Puissent ces Lerom entraîner vers cette étude passionnante des esprits nouveaux, nos élèves aujourd'hui, demain nos successeurs. Armand Gautier. Novembre 189G. TAULE DES MATIKUES Préface TaBI.K PKS MATIKllES. INTROnrCTION Preinii^re Leçon. — COMMKM SK M.\MFi;STE \.\ VIK. LA MATIKRK ORGAMSKi:. I.A CKLLri.K. . . . I,a matiore organisée ; la cellule. . . . Il'" Lev"n- — MECAMSMKS CIIIMI- Ql'ES PRODUCTEURS d'ÉNERGIE. — VIE AÉROBIE ET ANAÉROBIE. FONCTION CHI.OROPHVI.I.IENNE. . . 12 Mécanismes jn-oducleurs d'cneruie. M Fonction chlorophyllienne IS La clilorophylle 19 Spectre de la clilorophylle .... 2'2 lir' Le^'On. PRINCIPES CONSTI- TUTIFS DES ÊTRES VIVANTS Orisrine du carbone, de l'hydrogène cl de l'oxygène Origine de l'azote ....... Origine du sonl're et du phoRI\'C'IPK*« C'OXMTITl TIFJ« IV^ Leçon. PRINCIPES IMMÉ- DIATS. GÉNÉRALITÉS SUR LES MATIÈRES PROTÉIQUES il Classilication des principe-; conslitulils des èlics vi\;inl~ Jj MATIÈRES PROTÉIQUES '..'t (iaractères et propriétés générales. i.'! .\clion des réactifs '»('» .\ction des ferments ....... .M Réactions générales .'>2 Réactions colorantes .M! Séparation des albuminoïdcs par l'emploi des sels neutres .J4 V*^ Leçon. — - CONSTITUTION. — CLASSIFICATION DES ALBUMINOÏDES. Constitution des matières albuminoïdes. Essais de synthèse des albumino'idcs. Poids moléculaires des albuminoïde- Classification des matières protéiques . . Classification des albumino'ides. . . ()« (i'.t 70 7 '2 W Leçon. ALBUMINES D ŒUF. SERINES. — ALBUMINES VÉGÉTALES. 77 ALBUMINES PROPREMENT DITES. . 77 Ovalbumine 7S Sérnmalbuniine S7 Myoalbumine : albumine protoplasmique. SS .\lbumines végétales X9 VII'= Leçon. — GLOBULINES. — CASÉINES. . . .... 90 GLOBULINES 90 Scrumglobuline ^hvdropisine , paraglo- buline^ " 91 Matière (ibrinogène 92 Ovoglobuline 9.'^ Myosinogène et myoglobuline 94 (ilobine 94 FIBRINES 95 Fibrine du sang 95 GLOBULINES VÉGÉTALES 98 Mycoprotéine 99 CASÉINES 99 Caséines animales 100 vm TAHLE DES MATIÈRES. Caséines végétales. Gluten-caséine Légiiminc . . Amaiiiliiie . . Vlllf^ Leçon. — COUPS ALBUMOIDES. MATIÈRES COLLAGÈNES Collagène ; osséine Gélatine (jliondromucoïde et dérivés Acide cliondroïtique Elastiiie . MATIÈRES CORNÉES OU KÉRATINES. Conjonctinc Kératine, épidermose Fibroïne ; spongine Substance amvloïde IX.^ Leçon. — PROTEIDES. VITELLINES Vitelline animale Vitidiines végétales ou conglutines. NUCLÉOALBUMINES Nucléines Acides nucléiniques Plastine Nucléoprotéides ferrugineuses , cuiiri- ques. etc Hématogène Hépatine Hémoglobine GLYCOPROTÉINES OU MUCINES. . . Mucinc Pscudomucine Mucoïde; mucinalbumose. . lOi ift:. 10.') lOG 10(1 107 lOS 110 111 li:i ni ni n.j lit) 11ïi|iii' Diuréidcx d'iiridrs à i nlomrs dr ('. . . Allaiildïiii- ; iiciile ;ill;iiiliiïi|ii(' l'.l'J l'roliiiniiK- iS.i llt'J S|H'riiiiiir '221» \>X\ l'lnsmnïiu'> 2'27 l'Kl Aiilrcs Icucitfnaïiics *2'i8 l'.i; l'.ii Xl¥" l.cvon. — HASES AMMAl.KS or I.KICOMAÏM'S. (a) I.KlT.d- MAÏM S xwTiiioii.s : adkmm:; sAitciNK ; xwtimnk: t;tAMNt;. . l'.iii Clil-Mli. :llin|l I'.I7 LEUCOMAÏNES XANTHIQUES. . . 1!)S Consliliilioii '2()0 AJêiiiiie '202 Saiviiie ou liy|)o\iiritliiiic '2(K{ Epis.'UTuu' '2(15 Xanlliiue 'itt.') Métliylxaiilliiiie : ifoxaiilliiiii-, t-U . . '207 llyilrusnntliiiio '208 Pscudoxaiitliinc '20naniines ai-omalir|ues l'yridines. iiyiiiMpyiidine!;. collidine, liydrocolliilines, parvoline, '-orin- dine, liydroeorindinc, cic. . . . Moi'lmine, iiomoniorluiine. nieomo- rluiine, asellinc, seoiiibrine . . . Ploina'iiirs uroiiiaiifjucs o.rygciiccs.. . Tyrosamines. . Mydinc. moriiuaniine, etc Acides amidcs basiqucx Plomaïnrs indcleniiiiicrs i'toiiiaïnes des maladies virulentes. Pellagrozéine, eysline, typlioloxine. l'ioniaïiies de rérysipèie, de lan- tiirax, du micrococeus tflrafre- uus, du cboléra — du tétanos, de la morve, de la rage 2."(l 2:!l 233 233 233 23 i 234 235 235 235 237 2.38 238 238 230 239 239 240 '241 242 XVIII'' Leçon. AMINES-ACIDES ; gi.ycocolle; lelci.ne; cysti.ne; tairi.ne. — acides hippurique, ormthcrique. tyrosines. acides ry.nlré.niqie, inosiqie. .vcides indoxyi,- et scatoxyi.- silfiriqies 243 amines-acides 243 Glycocolie 243 Leucine 244 Sarcosine 244 (.ystinc 244 Taurine 240 Acide liippurique 246 Acide salicylurique et analogues. . . . 247 Acide ornilburiijue 248 Ornitliine 248 Tyrosines 248 TABLE DES MATIERES. Acide kynurénique. . . Acide unicaniquo. . . . Acides uramiqucs. . . . Acide inosique Acide carnique Acide indoxylsull'urique. Acide scatoxylsulfurique XIX*^ Leçon. — PRINCIPES NON AZOTKS DE l'économie. ..... HYDRATES DE CARBONE, ALCOOLS, etc. Glycose, lévulose Inosites Saccharose Lactose Maltose, glycogènc, dextrines. . Tunicine, cellulose Alcools, acétone ACIDES ORGANIQUES NON AZOTÉS. . Acides gras Acide-alcools Acides de la série acrylique. . . . Acides bibasiques Acides aromatiques CORPS GRAS Cholcstérioes et corps analogues .... Escrétine Stercorine Acide glycuronique et ses dérivés. . . Acide glycuronique Acides phénols-sulfuriques. ..... Acide crésolsull'urique Acide pyrocatéchine-sulfurique. . . Acide paroxyphénylacétique, etc. . . . Autres corps organiques de l'économie. 250 230 251 251 252 252 253 254 254 255 235 255 256 256 257 257 258 258 238 259 200 260 2(32 262 263 264 205 265 266 266 267 DEUXIÈME PARTIE aiMElRfii ET MÊC'RÉTIOX*« Résidu insoluble dans l'eau. Gaz des muscles XX^ Leçon. — TISSUS. — TISSUS MUSCUL.VIP.ES 208 TISSUS MUSCULAIRES 269 Muscles rouges striés 269 Histologie du muscle 269 Plasma musculaire 271 Rigidité cadavérique. ... . 272 Chair musculaire 273 Parties solubles dans l'eau. . . . 275 Bouillon, extraits, pcptone de viande. 276 XXI*^ Leçon. LE MUSCLE EX .\CTION. — MUSCLES LISSES PROTOPL.\SMA CONTRACTILE. . . Phénomènes corrélatifs de l'activité mus culaire Relations entre l'action chimique, la clia leur et le travail du muscle. Tissus contractiles lisses, protoplasma musculaire XXIF Leçon. — TISSUS CONJONC- TIF, ÉLASTIQUE, ADIPEUX Tissu conjonctif Fibres et tissu élastiques Tissu adipeux Analvse immédiate des graisses. . XXIII^ Leçon. — TISSUS CARTI- L.\r,iNEUx, osseux: dents. . . Tissu cartilagineux Tissu osseux Altérations, maladies des os. . . Les dents Dcntine Email ; cément 279 280 281 283 290 293 295 295 297 298 300 301 301 303 307 309 309 310 XXI V' Leçon. — TISSU nerveux. 311 Étude chimique du tissu nerveux. . . 314 Substances du tissu nerveux ... 317 Analyse immédiate du cerveau 318 Activité cérébrale 319 XX V^ Leçon. — TISSUS DES GLANDES. ÉPITHÉLIUMS. . . . 321 Glandes à canaux sécréteurs .322 Glandes salivaires. pancréatique . 322 Glande hépatique 323 Glande à mucus 326 Glandes sudoripares, sébacées, ccru- mineuses, lacrymales 326 Glandes closes ou Ivmphoïdes .326 Rate ' 326 Thymus.. . .328 Corps thyroïde 328 Capsules surrénales 332 Tissus épithéliaux 333 TAIIIF. ItF.S MATiftRKS. XI X^WI'' l.«'von. — I,A PKAl HT sr.s M'i'iMHi i;s. - Mii.iKi X iti; i.'cKii,. ;!:i;t 1,1 |M'an XM l'nil-i et clicvriiv. ;;:!.■) Oncles, roriifs, (''l'tiillc-. S.il Tissus ot milieux de l'd'il .'iilS (loriiéc li'aiis|)!in'iil(' ilitS Si-irT(>ti<|ui' :v.\x Crisliilliii :t:t8 lliiiiiiMii' ainu'uso, ('or(is vilrc. . . it!!'.l It.-liiu' :î4() XWII'' I.evoii. - l.i;s iiiMMls^. — i.K SANC. ; si:s i:i.i;mi;\ts iigi- HKs: i'i.asma: skium lîli lliimi'iiis cl si'cii'liiiiiN 'M\ LE SANG 342 Ciiiisliliilioiis lii>t()lo{ïiques 3W (lloliiilcs rougi's ou lu-matifs . . . 'Mi (iliilmii's lilancs ou loucoi'yle--. . . 'Ml Autres éléuioiils du f.oafjulatiim du snii^ :t77 (laiise- i|iii a^.'i^'-eril Mir la ('(la^iilalioii . !IS| riliiiiie :iS'2 3.")2 352 352 353 354 350 XXVIII'^ Levon. — - CO.NSTITITIO.N Di;s GLOBULES BLA.NCS ET DES GLO- BULES ROUGES. — hémoglobim:. Composition des i;lol)ules Maiics. . Composition des ((lobules rouges. . Sulistaiices proléiques du stroma. . Autres matériaux du f^lobiile roujre. ]l{ilicres colorantes du (jloltuli- roiKje . (hi/héiiioçilohiiie, liéinof/lohlnr. . . . 356 Oxyliémofflohine 356 llomojjlohiue 362 Spectres ilalisorplioii 36i XXIX*^ Leçon. — DÉKlvÉs DE l'hémoglobi.ne 307 F'araliémog-lolline; inétliémoglobiue. 307 l'seudoliéinoiilobiiie (.Vo/<") 367 Héinatiiie. 36U llémine 371 llcMuatine réduite ou licmocliromogène. 372 lléiiiatoporpbyrine 373 lléinatoïdinc 374 XXX" Leçon. — PLASM.V SANGCIN. COAGULATION DU SA>'G 375 W\l' Leçon. — LE sÉnUM. — Li;s i.\/. ni sAN(i ET Di: si';iii;m. lIliMOALCALIMI-TItlE .3«3 Sérum du sau;; 3X3 Albumiiioïdes, reriiiciits, du sérum. 3K4 Léeitbiiies, corps f;ras, ciiolcsli-riiie . !?X.5 (llyense, fflycof^'-èiie, urée, pigments. 3X."> i.eui-omaïiies du sang normal . . . .3X7 Matières minérales du sérum . . . 3X7 lia/, du sang et du sérum ifXK llemoalialimétrie : bemoacidiinetrie . . :!'.)2 XXXII'' Leçon. — variations du sam; a l'état noumal et I'atiio- I.OGIQI E A. l'a n'a lions du santj noinial . . . Sang de divers animaux Sang des deux sexes Sang aux divers âges luIUience di; ralimenlation .... Iniluenee de la constitution. . . . Sangs artériels et veineux .... Sangs aux diverses altitudes. . . . Sang des diverses veines Sang des glandes, des muscles. . . Sang de la digestion et du jeûne. . Sang menstruel. Sang de la grofsesse 15. Sang dans 1rs maladies C. Action de quelques agents inédica- nienteux ou lo.iiqnes sur le sang. . Saignées Jeûne, inanition Agents médicamenteux ou toxiques. ■M i 3<.I5 395 .31)5 3'.t5 3'.t5 3! 10 3<.t(i 3'.)0 3!17 3<.»0 400 400 400 WO 400 406 406 406 XXXIII'' Leçon. — EXAMEN ET ANALYSE DU SANG 408 \. Examen liistologiqur du sang . . 408 Numération des globules 408 Mensuration des globules 410 Recberches des microbes 410 15 . Méthodes générales d'analyse du sang i 1 0 C. Dosage des divers matériaux du sang 414 Dosage des albumiiioïdes: extraits aqueux; sels minéraux 415 Dosage de l'hémoglobine 416 TADLE DES MATIÈRES. dosag-c des graisses, Ircitliines, etc. Dosage 'SSUD.VTS; MUCCS; SYNOVIE. . 431 Sérosités 4.'^! Sérosités péricardique, pleurale . . 432 Sérosité pcritonéale 433 Sérosité de l'iiydrocéle 434 Liquide céplialo-racliidien 435 Liquide amniotique 436 Liquide allanto'i'dien . 437 Liquide liydro-ovarique, des kystes. . . 438 Liquide chyleux extra vase 439 Traussudats divers 43'J Sérosilé de l'œdème 43'J Sérosités des vésicatoires, etc. . . . 440 Pus 440 Mucus 441 Svnovic 4i2 XXX Vl^ Leçon. — SÉCRI-^TIONS CUTANÉES : MATIÈRE SÉB.VCÉE ; cÉRUiiEN; larmes; sueurs.. . . 443 Matière sébacée. . 443 Cérumen 444 Larmes 444 Sueur normale 44.") Sueurs morbides 4i9 TROISIÈME PARTIE XXX VII<^ Leçon. — RESPIRATION MÉTHODES POUR l'ÉTUDIER Historique de nos connaissances. Le poumon Fonction respiratoire Quantités d'air inspiré et expiré Méthodes pour étudier la respiration Méthode des déterminations totales 450 451 453 454 454 455 455 Mélliodc des délerniinn lions partielles. Mélhoile indirecte XXXVIIF Leçon. — GAZ INSPIRÉS ET EXPIRÉS. — LOIS DES ÉCHANGES GAZEUX DANS LE POUMO.N Quantité d'air inspiré ou ex|)iré. . . Composition des gaz expirés Lois des échanges gazeux dans le iionmon. Absorjition de l'oxygène Exlialalion de l'acide carbonique. . Exhalation de la va|)eur d'eau. . . Dégagement et absorption d'azote. . Exhalation d'autres gaz 459 403 463 4(34 407 408 409 470 470 471 XXXIX'^ Leçon. — VARIATIOX DES PHÉNOMÈNES RESPIRATOIRES SUI- VANT l'État de l'animal 472 Activité, mode respiratoire .... 472 Espèce animale 474 Age 475 Sexe 470 Taille et poids 477 Animaux gras et maigres 478 Etat de la circulation, de la tempé- rature de l'animal 478 Activité et repos musculaire. . . . 478 Activité cérébrale. — Sommeil . . 480 Variations diurnes 481 Alimentation; régime 481 Inanition; diète 482 Menstruation: grossesse 483 États morbides 484 Action des a"ents médicamenteux.. 485 XL"^ Leçon. — VARIATIONS DE LA respiration; état du milieu res- piré. — perspiration cutanée. 485 Action de la pression de l'air. . . 48() Composition de l'air respiré. . . . 4X8 État hygrométrique 489 Température amliiaiito 489 Lumière et obscurité 491 l'erspiî-alwn cutanée 492 XLI'' Leçon. — ^ DIGESTION BUCCALE. salive 495 Salive mixte 495 Salive sous-maxillaire 498 Salive parotidienne, sublinguale, buccale. 500 Action physiologique de la salive. ... 501 Calculs salivaires 501 l'tyaline 503 r.Mii.i: iii> M\iii;iii;s. XI. Il' ■.«•v«>ii. iii<;isii()\ sToJiACAi.i:. SIC casthk.h K. . :,{)i (il.'iiiilfs stiiiiKicnlcs :A)i Suc j;iislrimir TiOC) Afitlilc ilii MIC (jnslrii|iii' "lOK Oi'igiiir (le l'iicitlc ('lil(ii'liyili'i<|i!('. , Mit Viiriiiljiiii (Ifs si''cn''lioiis sli>macalr<. "ili- M. III' l,«-v<>ii. IHIIISTION STo- siACAi.i; [suite). imii'sim:.. . . .Mfi l't'|)siiio MO (li)ti|)siii('s. . . :i2'.\ KillV-rciilcs i's|j("'f('s (If |ii-|isiiii'b. . . U^li Transformai ions îles alhiiminoïilcs. 5^25 llist'slioii (les divers allniminoïdos. r>'27 .\LIV'' l.evoil. niGKSTlO.N STO- MACAI.K {suite}. — CASÉASE. — DIGKSTION |';TI DIKK DANS l/llSToMAC. (iaséasi' Aclioii de la caséase sur la ras(''iiie l'rocasuasp |tip;oslioii poniplèle dans l'csloniac . . . dm d(> resloiiiac ... r);îi 5:{:{ 5:!:$ jli5 XLV Leçon. — SIC KT riKll'.STION PANCRKATIQIKS Cliynie Glande et sue paneréatiques .\nalyse pliysiol. du sue pancréatique. Amylopsineourernient aniylolytique. Sléa[)siii(' Trypsine Digestion trypsique 037 r)iO r)il :>'f:i Xt.W Li'von. — LA 151 m:. . . . LA BILE. I'r(i|iriétés el composition. . (Irii^ine îles matériaux biliaires. . . [rides biliaires Acide glycoclioliquo Aeide taui'oclioliquc . . . . Autres acides liiliairos Ac. cliolaliipu-, clioléicpu', l'elliqne, etc. Malirrr.s rolornnirx biliaires lîilirubine liiliverdine liilieyanine : Mlipurpurine; cliolétéline. Autres matières coloranles biliaires. . . Pseudoinucine biliaire Rcclierclic et analvsc de la bile r»i9 5ô:j ôoi 556 557 557 .')(iO 500 5(W 504 505 566 567 ItAle de la bile dans la digestion. . . . 50'.) Ilile piitludogique cl calculs biliaires.. . 571 Xl.%11'' i.«'<;oii. SIC l.\Ti:sTI\AI.. Kxciii'.MKNrs. - ciiYi.i:.. . . :rt:\ suc INTESTINAL 57.'! Anal\ses cliimii|ne et pliysiol(>(;i(|ne. 574 Contenu de l'inteslin 57(» Kxcrémenls et calculs iiili>-liriauv. . . . 580 Kxt'réline. . 58!t Slercorinc on séniiine .SX!! Calculs initîstinanx 584 LE CHYLE .585 XLVIir' Leçon. — I.E RKI.N KT I.KS lltINKS NdllMAl.KS LE REIN I onctiiiiiiii'nicnt du rein LES URINES Cai'aclères et variation? Quantité; composition Aciion des principaux réaclil's. . . XLIX'' Leçon. — .MATKIIIAIIX azo- TIÔS Di:s UltlNES NOFOIAI.ES. . Urée Variations pliysiolopiqucs de l'urée. Acide uriipie Acide oxaliu-ique, allantoïnc. . . . Aciile bippuriijue Acide salicylurique Créalinine; xanlliine. sarcinc Sid)slances coloranles et coloriffén"s . . Irocbrome I'ii;;nienl ronfje lndo;;ène Irorubine l'iynient de (iiacosa Scatol et ses dérivés Acide kynurénique 587 588 500 .5<.)'2 5!»'i 5'.i:; 5! 16 507 507 598 500 600 000 001 (iOl 002 (i02 (iO:! Ii04 005 000 006 60() ' Leçon. — AUTRES MATIÈRES AZOTÉES DES URINES. CORI'S NON AZOTÉS. — SELS MI.NÉRAUX. Albumines urinaircs Corps azoté de Baumsiark Ferments des urines Corps sulfurés Acides pliénols-sulfuriques Acide sulfocyanhydriquc Corps sulfurés neutres des urines.. Matières extraclives. — l'Iomaincs. 607 607 607 607 008 008 000 Otto 1)00 lAliLR DES MATIÉllKS. Toxicité des urines Corps organiques urinaires non azotés. . Acides aromatiijucs Acides non aromatiques Glycose, alcool, acétone, acide y:\\- curonique, etc. des urines. . . . Matières minérales des urines nniiiiiilcs. Chlore, sel marin ... Acide suH'urique Acide piiosphoriquc Acides silicique, carbonique. . . . Acides nitreux. nilricpie. hyposuH'ii- rcux, H-0^ Potasse, soude, ammoniaque. . . . Fer et autres métaux Gaz des urines . LI*^ Leçon. URINES PATHOLO- GIQUES. ■ — VARI.VTIONS DES PRI.N- CIPES URINAIRES NORMAUX Variations anormales de quelques-uns des caractères des urines Variations des principes normaux des urines au cours des maladies .... Variations de l'urée Variations de l'acide urique. . . . Variations de la créatinine et de la xantliine Variations des pnncipes colorants et chromogènes. — Urobiline féhrile. Variations des sulfates et des phénols- sult'ates Variations des oxalates, succinates. . Acide lactique, acides gras Variations des matières minérales. . Phosphore et phosphates urinaires.. Potasse, soude, ammoniaque. . . . Chaux et magnésie 610 011 011 611 Ol'J 613 (il 3 014 614 615 615 61, T 616 616 017 017 618 618 ont 0'20 0^20 021 022 022 022 623 624 624 LII'^ Leçon. URINES PATHOLO- GIQUES (suite). PRINCIPES ANORMAUX DES URINES 625 Matières albuminoïdes 625 Leucine, tyrosine et acide formo- benzoilique ()27 Xanthine. sarcine, cystine 628 Pigments et acides biliaires. . . . 628 Matières colorantes anormales. . . ()29 Cholcstérine 629 Ptoma'ines 629 Matières sucrées et congénères. . . 030 Matières grasses 030 Acétone, éther acélylacétiiiue; acide oxybutyrique ; alcool. ..... 031 Alcaptone ou acide homogentisiqiie. 031 Acide sulfhydrique 632 LIII^ Leçon. EXAMEN QUALITA- TIF DES URINES. DOSAGE DES MATÉRIAUX ORGANIQUES NORMAUX. Couleur Acidit('' Densité Pouvoir rotaloire Poids du résidu sec .\/.ote urinaire total lieclierche et do>;age de l'urée Uecherclie et dosage de l'acide urique. Dosage des ac. hippurique et benzoïque. Fiecherche et dosage de la créatinine. . — — des composés xanlhiques Appréciation des bases urinaires .... Recherche et dosage des pigments . . . Pouvoir réducteur des urines .... Dosage de l'acide oxalique ..... LIV^ Leçon. RECHERCHE ET DOS.^GE DES SUBSTANCES ORGANI- QUES ANORMALES DES URINES. . . . llechercbe et dosage des albumines. . . Dosage des albumines Séparation des globulines Recherche des protéoses Séparation de la mucine Recherche du sang, de l'hémoglobine . Soufre neutre, soufre total Pigments de la bile dans les urines. . Acides biliaires dans les urines. . . . Recherche de la leucine, de la tyrosine. Recherche de l'acide salicylique et de l'acide salicylurique Matières sucrées et dextriniques. . . . Lévulose, lactose, inosite, dextrine. Ether acétylacétique Matières grasses des urines 032 032 033 034 035 635 ()36 039 0i3 645 645 646 648 648 648 649 Oi'.l 049 650 051 052 052 052 652 653 053 ()54 654 654 658 659 659 LV^ Leçon. DOSAGE DES MA- TIÈRES MINÉRALES. — RECHERCHE DES CORPS ÉTRANGERS d'oRIGINE ALIMENTAIRE OU MÉDICAMENTEUSE. Dosage du chlore et des chlorures. . . Dosage de SO^ et du soufre total. . . Dosage de l'acide phospborique et du pliosphore incomplètement oxydé . . Acides silicique, nitreux, nitri(|ue . . . Dosage de la potasse, soude, ammoniaque Dosage de la chaux et de la magnésie. . Fer, métaux et autres éléments .... Recherche de quelques corps d'origine médicamenteuse ou alimentaire. — du brome, de l'iode — de l'arsenic 659 ()59 ()0I l>t;3 ()64 004 605 060 006 606 667 I Alil.l. Ill> M\Tll.lll.S. Ili'clu'ivlii' |)i'i't (.'élliTiii (les si'>. . . . Kxaineii cliiiniijui' Iiillileiices |inlliiilof!i(|iie« 7(i:i (iti" (tliS 1.(1 il ilrs ilirrrn aniiiioin Lait lit! ieiiune Tilt 71» '» iit;<.) I.ait (le vache 7tMi I.iiits (le clu'vns brebis; L-haniflli:. HWt I.ails dànessc; ilo jument . . . . 7I>7 Laits (li> eliieniie: Iniic: lii|i|iii|iii- (i6(> l.iiiii' 7(17 t)7(» COLOSTRUM 7l)S r.70 LVir' Le^on. — L lElK L'ieuf; sa eoiislilutittii Albumen de rtiiil' doiseau Vilcllus ou jaune de l'd'ut' luIlueiKe du temps et de riiicuiialioii >ur la comitosilioii de l'œuf LVIll^ Lcron. MIN.VLE. . . . I.A M.VTIKRE SE- E<)rmatioii du sperme Le sperme éjaculi". . Analyse du spurme. . G72 (•7'» 075 677 G78 081 084 080 087 687 689 0!)0 LIX"-" Leçon. — LE I,.\1T. — c.v- RACTÈRES GÉ.NÉRAIX. COMPOSI- TION. PRINCIPES IMMÉDIATS. . 091 Caractères et compijsitiûn du lait. . . . 09'2 Eau; résidu fise 095 Substances protciques 095 Beurre 097 Sucre de lai! 698 Autres matériaux organiques du lait 698 Matières minérales du lait .... 699 Petit-lait 700 LX*" Leçon. — INFLUENCES MODI- FICATRICES Dl I.AIT. LAIT DE DIVERS ANIMAIX. COIOSTULM. 7(K) INFLUENCES MODIFICATRICES DU LAIT. — ALIMENTATION. RÉGIME. 700 Traites successives. . 7U'2 Relation entre la com|)o«itioii et la ijuantité 70'2 Constitution; race 70'2 Age du lait ; âge de la nourrice . . 70'2 .Menstruation; grosscssiè. 703 LXI'' Leçon. — ESSAI ET ANALYSE Dl LAIT. CONSEIIVATION. — DÉRIVÉS DL LAIT H.raiiicii cl analyse du lail Examen du lait >'umératioii des globules Méthodes d'analyse Résidu fixe ; eau Dosage du beurre Dosage de la caséine et autres alliu- minoïdes Dosage du sucre Dosage des sels Conservation ; altérations du lail . . . DÉRIVÉS DU LAIT Kumys Kélir Fromases QUATRIEME PARTIE DE I>A .lilTRITlOV €;ÛXil:itAK,E L!I[IF Leçon. — MÉCANISMES DE la vie cellulaire. rôle de l'eau; des sels; des ferments. R(jle de l'eau dans la nutrition .... R(Mc des sels Riile des ferments solubles ou diastases. 718 719 7-2-2 7-2 i LXIII^ Leçon. — vie CELLULAIRE [suite). HYDRATATION ET DÉDOU- BLEMENTS; DÉSHYDRATATION. OXYDATIONS ; RÉDUCTIONS .... 73'2 Phénomènes d'hydratation 7.'î'2 Phénomènes de déshydratation 7.30 Phénomènes d'oxydation 739 Phénomènes de réduction 743 XVI TAin.E DES MATIÈRES. LXIV Le^on. ASSIMILATION KT DÉSASSIMII.ATION CHEZ I.'aMMAI. . . Assimilation Modifications moléculaires Désassimilalioii 745 748 74!) LXV Le^on. — ORKilNES ET TRANSFORMATIONS DES DIVERS PRINCIPES IMMÉDIATS. CORPS PLASTIQUES ET CAI.ORTCÈNES . . . Substances protéiques Hydrates de carbone, sucres, etc . . . Corps gras Kucléines, protagons. lécitliiues .... 7.'):i 753 755 75'.) 704 LXVF Le^on. — ORUilNES ET TRANSFORMATIONS DES DIVERS PRINCIPES IMMÉDIATS [mite). PRODUITS d'excrétion 7()5 Corps uriques 765 Corps santhiques 767 Pigments biliaires et urinaires. . . 768 Leucomaïnes créatiniques et autres. . . 768 Acides amidés 771 Genèse de l'urée 77'i Corps aromatiques 776 Acides non azotés divers 777 CINQUIÈME PARTIE Ji^OlRCE!!» DE l/ÉXKRUIE t'HAI.ElR KT TRAVAIL LXVIF Leçon. — ORIGINE DE l'Énergie ; lois de ses trans- formations chez I. ANIMAI . . . . Lois relatives à l'énergii' Sources de l'énergie Composition d(,'s principaux aliments Énergie calorifique correspondant à la consommation des aliments a. Clialrur de combitxtion (le.i com- posés orgainrjues h. Chaleur duc au.r plu-iioiiiciics d'/n/- dralalion c. Chaleur de formation et de traiis- fo7-malion des divers nilriles. . . . d. Chaleur correspondant au.r trans- formations isomériques 780 781 785 785 /'J'i 79:5 704 LX\'IIF Leçon. ALIMENTATION normale. — RENDEMENT EN CHA- LEUR ET TRAVAIL 795 a. Alimentation de l'homme au repos 795 h. Alimentation dans le cas de travail 796 DÉPENSE DE L'ÉNERGIE 7'J8 Dépense de l'énergie sous forme de cbaleur 799 Dépense de l'énergie sous forme de travail 800 Travail pbysiologique; sécrétions, excrétions, accroissement, travail cérébral 803 LXIX*^ Leçon. — ÉQUILIBRE ENTRE LES ÉCHANGES NUTRITIFS ET LA DÉSASSIMILATION GÉNÉRALE. . . . 804 Dépenses et recettes cbez l'animal qui fonctionne 807 Bilan des entrées et des sorties chez le Carnivore et l'herbivore 809 Conclusions généiules. 812 Index alphabétique 815 coins DR CHIMIE DIOLOr.IOUE PRE:\rii":Ri: leçon — introduction COMMENT SE MANIFESTE LA VIE. — LA MATIÈRE ORGANISÉE. — LA CELLULE. Depuis (jue son illustre l'ondalciir, Lavoisior, découvrait les soiuccs de la chalcui- ot de raelivilr des ètros vivants, un siècle a suffi à la chimie biologique pour faire tonilter les bariièies qui séparaient le monde minéral du monde orj,fanique, et démontrer quil n'est aucun produit de la vie qui ne puisse être fait de main dhonmie, aucun des phéno- mènes matériels dont nos organes sont le siège, qui ne soit soumis aux lois iunnuahles (pii régissent les cor|)s bruts. La chimie biologicpie est devenue Tune des brandies de la chimie générale : elle étudie les principes (|ni entrent dans la constitution des êtres vivants, les lois (jui j)résidenf à la formation de ces principes, à leurs réactions réciprofjues et à leur désassimilation généralement corrélative (\\\\\o |)roduition de chaleur ou de travail nécessaires au fonctionnement vital. La l'Ic résulte d'un état d'organisation, et corrélativement d'évolu- tion, transmis, grâce aux matières de la génération. j)ar un être antérieur qui lui-même a été le siège d'une évolution semblable (';. La nature (') Lilln' (lit oxcollnmiiicnl : « F,a vio ost 'étal d'arlivllr de la substance or^aiiisrc. » Cl. lîiM'iiartl oliscrve (juc les rtros vivaiils iloiiKuiliviil un plan organique suivant lenucl se dirigent les plténoniènes physico-chimiques tins aux airents phvsiqucs produclciirs de ces plicnoniiiies. mais (luc ces afroiils ne dirigent )>as Phénomènes de la vie, f. b"", p. 51). C'os^t à jxni près la pensée que Clievreul éineltait on 18'Ji : « In corps orfranisé, dit-il. a eii lui la piiipiiélé de se développer avec une constance admirable dans la forme de son espèce, cl la faculté de donner naissance à des indiriilus qui reproduisent à leur tour cette même forme.... » Et il ajoute : a C'est là où se trouve pour nous le mystère de la vie. et non dans la nature des forces auxquelles on peut rap|)orlcr immédiatement les phénomènes. i> {Considérations générales sur l'analyse organique, et Compt. rend, de l'Acad. des sciences, t. V, p. ITô). Nous résumerons nous-mêmes notre pensée en disant : Les générateurs .V. Gautier. — Chimie biologique. 1 •2 INTRonrCTION. de la cause qui fait (|iriine plante on iiii aniiii;il ii;iî|, croît et se rcprc- duit suivant le plan antérieurement suivi pac ses générateurs, reste pour nous obscure. Mais nous pouvons constater que chez Tètre vivant non seulement la substance dont il est l'ormé est toujours soumise aux forces physico-chimiques qui agissent sur la matière inerte, mais encore que la plante ou Tanimal enq^runtent toute leur énergie soit au monde extérieur, soit aux transformations que les principes qui les constituent subissent suivant les lois immuables qui régissent toute matière pondé- rable, quelle soit vivante ou non, organi(pie ou minérale. Artificiels ou produits par les animaux ou les plantes, les principes constitutifs des êtres vivants jouent les mêmes rôles, répondent aux mêmes réactions sous l'influence de Toxygène, de l'eau, des réactifs, de la chaleur, etc., et ce qui est plus expressif encore, ils produisent ou consomment dans V onjanisme vivant, pour un même changement d'état, et quelles que soient les transformations intermédiaires qu'ils subissent, les mêmes quantités de chaleur définitives, de tra- vail, ou plus généralement d'énergie sensible que dans nos appareils inertes. L'animal peut imprimer du mouvement à ses organes, modifier la composition ou la forme de ses tissus, mais l'énergie nécessaire à ces actes, il l'emprunte, grâce aux transformations chimiques ou phy- siques dont il est le siège, à la force en réserve dans les principes dont il est formé; cette énergie, réelle ou potentielle, disparaît chez lui pro- portionnellement à la quantité de travail chimique ou mécanique qui s'est corrélativement produit. En un mot, la vie dirige Ténergie, mais ne la produit pas ; elle ne manifeste sa puissance que par l'ordre, la direction des phénomènes. Dans des conditions physiques et chi- miques semblables, des résultats idiMitiques se produiront toujours chez l'être vivant, comme ils se produisaient en dehors de lui, sans que la vie modifie jamais les forces matérielles et sans qu'elle équivale ou se substitue à ces forces ('). Iransmettent l'organisation, les ag'^nts physico-chimiques lui fournissent lénergic, qui se transforme et se dirif/c suivant le pian de la matière reçue du générateur. {*) Ce qu'on a nommé fo)xe vitale, principe vital, n'est pas une force. Une force est ce qui est apte à agir sur un corps ou système di' corps matériels, pour en modilier l'énergie mécanique, physique ou ciiimique. en disparaissant proportionnellement aux modilicalions ainsi produites. Les êtres vivants se manifestent à nous à la fois par des pliénomhvcs mécaniques ou physico-cliimiqites qui meltenl eu jeu des forces susceptibles de mesure, et aussi par des formes, c'est-à-dire par l'ordre, le plan des phénomènes dont ils sont le siège. X ces manifestations propres à la plante comme à l'animal, viennent se joindre chez ce tlernier les manifestations supérieures de la sensation, de la conscience, de la mémoire, de la pensée, etc. De ces trois ordres de phénomènes, seuls les phénomènes mécaniques, physi- ques et chimiques seront étudiés dans cet Ouvrage, parce que seuls ils sont susceptibles d'équi- valence entre eux et de mesure pondérable. L'animal fonctionne grâce aux modifications incessantes des principes qui le composent ; il en résulte une quantité d'énergie qui de potentielle ou latente devient actuelle et se manifeste par les changements dans la température, le mouvement, la nature des principes chimiques NATi i;i; iii;s |'I|i,\(i.mi;m;s m; i.\ \ii:. :( l,"i»l^;,llli>lil(' ol I illsIriliiK lil (le |;i vie. iii;iis il lif silllil |t;is j (•(iii>|i- liH'i- I t'l;il (le \i(' rcMliscr. I iir ^imiiic, un uni ritlx' mi si >|i(in' (I('sm''cIm''s, un coliKitlc, iiii lolil'crr |)ri\t's d (mii. t»iil l:i vie en |Miiss;imc; ni i(''iililé ils ne rirciil /xis, |t;is iikmim". comiiic le |i('iis;iil (11. ISciiinnl. (riiiic rie hlli'lllr {'). (le soiil (les iii;i(liiiics ;i|(lcs j roiicliinilici-, des lioilo^i's iikii!- t«''('s |>i('lcs ;'i iii;ii(|ii('|- I liciiic. (les (ir^iiiiisiiics ne (Icviciididiil le sir^c (1rs iii;iiiir('sl;ilioiis qui coiisliliiciil \'i'-/(i/ si des cmiiscs di'lcr- iiiiii;iiil('s : I liiiiiiidih'. I;i cliali'iir. uni' pi'cniiri'c viliiiilion iiiiMnnini- (|11('m', cIc. Iciu' rdiiiiiisscnt les condilions iirccssiiiics à la ivalisMlidii de rriici^ic \irliirll(' (juc ticniicnl en loscivc Iciiis in;d(''iiaiix cliiinifiiics, 011 anx lianslornialions successives de celle (|ui peut leur elle j'nuiiiie |»ar le milieu aud)iaMl. Alors seulonieul h^ |)assage cl les liaiisCoi-tria- lioiis (le celle cMieigie il travers ('(^s appareils coiiiplexes devieiidi-onl la caiiso (le la série de luanileslalioiis ipie nous appelons VéUil de vie. I. "animal et le vt'^i'tal soûl organisés, c'cst-à-dirc constitiu'-s |iar uni, agiéi^ation de mati'riaux unis on\rc, eux suivant le plan que charpie ('trc a re(;u d'un ("'tie send)lal)le à lui (^t qu'il transmet à rtUre procn'u; par la mati('re de la ^('nc'ration. (l'est de Vorgaiiisulion (pie d(''iivent Tordre et la succession des manirestalions vitales: mais chez les (Mrcs dou(^s de vie, il n'y a ni apparition de propri(U('s ou de forces maté- rielles nouvelU^s, ni translormation des forces proprement dites en une prc^tendue énergie d'ordre vital. coiisliliilifs ili's (Hfiiiiies. M.iis tonjoius |iiiiir un inr'inc i velu de Iransformalions malériclles, les mêmes f|ii;mlités, ou des (Hiniililés ('(|iiiv;ileiile^, de elialeur, de travail extérieur ou intc- rienr apparaîtront dans une iiiacliiiie inerte, uu calorimètre, ou chez un animal, que celui-ci soit un amihe, un niollusr|ue ou un homme, qu'il sente ou pense, ou bien (pie, durant le teni|)s que l'on considère, il soit resié inerte à ce point de vue. La sensalion, la nK'moirc, la pensée, sont des perceptions, (1rs apprâcialions de formes ou de rapports (ce qui est tout un), mais elles ne sont pas des modes de l'énen/ie et n'ont pas d'équivalent méca- nique. Un arti»l(! tire de son violon une succession de sons qui l'ont naître en nous la sen- sation d'une idée musicale : I-c travail matériel du hras, des cordes, de l'archet, les vihra- tions de l'air et des nerfs acoustiques, la transmission au cerveau et l'impression que celui-ci reçoit, constituent une suite de phénomènes mécaniques et chimiques, susceptibles de mesure et d'équivalence. Quant à la perception intérieure des formes transmises, de l'im- pression reçue, perception d'où va résulter la com|)araisou ou la pensée, elle est absolument immatérielle : en ellet, les mêmes sons produits dans un ordre inverse, ou dans un ordre réglé par le hasard, auraient produit dans le cerveau des impressions successives semblables aux premières, à l'ordre près, et cela avec la même dépense d'énergie. Mais l'ordre changé, la perception intérieure, le sentiment des rapjwris, change ou devient nul. C'est cette vue intérieure de l'ordre, des rapports, de la forme, qui n'a et ne saurait avoir d'éipiivalence mécanique, parce qu'une forme ou un rapport n'en ont pas, à plus forte raison le jugemcnl. la vue intérieure, de cette forme on de ce rapport, la pi'nséc. S]>inosa. ÉTiiiQnK, Part. Il, proposition XIII, dit : « Ci; ipii constitue l'élat de conscience et de pensée chez l'homme, c'est la sensation intérieure de ses organes corporels, c'est-à-dire des modalités de l'étendue que ces organes rei)résenlenl actuellement et rien d'autre. » Puis, insistant siu" cette puissante et i)rofonde conception, il ajoute : « L'esprit ne se connaît lui- même que par la perception interne îles formes i|ui atVectent le corps. » .(') Voir à ce sui<'t les expériences de M. Jodin sur les graines conservées cl les réllexions dont j'ai fait suivre cet important mémoire aux Compt. rend, de l'Acad. des sciences. t. CXXII, mai 181)0. 4 INTIiODUCTlU.N. La matière organisée. — Los pliriioniriios essentiellement propres aux èlrcs vivants sont rassiiiiildlion et la reproduclion. Par Vassiinihi/ion, un être vivant, placé dans des conditions favorables il sa nutrition, Iranslornie les matières qui se présentent à lui dans la série de principes, souvent chimiquement tivs dilîérents, dont sont construits ses cellules. Ouelque variable que soit la nature des sub- stances alimentaires initiales, Tanimal ou le végétal arrive à former, grâce à l'assimilation, les principes invariables qui lui sont propres. La reproduction est cette propriété par laquelle un organisme vivant, après être passé par divers états préparatoires, arrive à reproduire un être semblable à lui-même, c'est-à-dire composé des mêmes substances semblablement organisées. Ces deux propriétés caractéristiques réu- nies, assimilation et rcprodiiction, ne se manifestent que chez les êtres vivants. Pouvons-nous nous faire une idée de la matière organisée et vivante? Diffère-t-elle essentiellement de la matière brute; réagit-elle comme elle? Ou plutôt, composée des mêmes éléments, doit-elle ses propriétés, en apparence si dissemblables, à son mode d'association en tissus, cel- lules ou plastides, de sorte que si ce mode d'association venait à dispa- raître, l'organisation et la vie s'évanouiraient avec elles? Constatons dabord que les matières vivantes contiennent les mêmes éléments que les corps organiques ou minéraux inertes : carbone, hydrogène, oxygène, azote, soufre, potassium, sodium, phosphore, chlore, etc., associés en principes délinis jouissant des fonctions chi- miques ordinaires : nitriles, amides, aldéhydes, alcaloïdes, acides, corps gras, sels divers, etc., auxquels il faut joindre une grande famille de conqiosés très complexes et toujours présents, les matières albu- minoïdes. Ces divers principes innnédiats, identiques à ceux que nous pouvons reproduire artihcicllement ou que nous extrayons des produits naturels inertes, s'associent pour former les tissus suivant des modes qui nous sont inconnus. Ils peuvent se réunir aussi en masses à peu près dénuées de toute figure sensible, mais douées cependant de ce que nous nommons les propriétés vitales. La matière granu- leuse et hvaloïde de la plasmodic des myxomycètes et des amibes, le voile mycodermique de certaines levures, ne présentent aucune cel- lule, aucune trace de figuration sensible au microscope: ce sont des plasmas, sortes de^^ubstances semi-fluides, semi-transparentes, parse- mées de nombreuses et fines granulations, où le microscope ne parvient à rien déceler de plus. A peine si dans ces masses informes, véritables nébuleuses microscopiques, des condensations plus ou moins grandes de matière laissent apercevoir çà et là des apparences de stries, de trabé- cules irrégulières, qui se déplacent et disparaissent sous les yeux. Ces l,0|i(.\MSAII(i\. r, siili>l;iii(rs |»iiilu|)l,is|iii(|iii''- iidii li^iinTS iicii Sdiil |i;i^ iiiuins (liiiircs dr rr.iclioiis vilnlcs : elles sniil irrihihlcs, c'esl-ii-diie ([iielics se (•(Ullnic- toill, se iiietiveiil, sénèleiil, se iiKidilieiil visilileiiieiit sons riiiJliieiice (les excil.inls |)liysi(|iies . eliiiiii(|iies nu iii(''e.iiii(|iie^. I!lles soiil aplcs à se iioni'nr: rWi-s (issimilcilt cl (les;i>NJiiii|ciil niri(''|;ili\eiiieiil ; ejjos |ieuveiil se rcprodidw. (le sont lii les Ciiiiielères esseiiliels de h vie, cl eliacmie des jiliis petites |»;wties de ces |)l;ism;is diriliieiils et smiis l'oiMiie eu est douée cl pjir eonsé(nieMt est oi'jiaiiisée cl viviinle. I.a vie (el a\cc elle ror^aiiisatioii ) iiCsl doue pas une |n-o|nié|é inhérente à I individu, au tissu, à la eidlule même, mais à leurs der- nières particules. I.a vie existe dans la |)lus petite masse de protoplasma en train de se modilier, cl l'organisation latente y est rendue sensilde |>ar les manilcstations (pii sy produisent, dr, celles-ei, nous l'avons vu. ne consistent en dcrnièic analyse (ju'en mie si'rie de plii'nomèncs pliysico-cluun(jnes; elles ne jx-uncuI a|iparaiti(' ()ue dans les conditions matérielles délinies de température, d'électricité, d'humidité, de unli(>u aciile, neutre ou alcalin, d'accès ou dahsence d'oxygène, (|ui, dans les mêmes conditions, délermiiienl les réactions phvsic«)-chimi(pies lialii- tuelles des corps hruts. .Nous soumies donc amenés à conclmc (jue c'est dans les mécanismes (pii i;()uveinent ces réactions, ccst-a-dire dans 1(1 slr/iclinw cl l in'ijiniisdlion des ntolrc/ilcs cliiiiiiqtics doiiièirs qui voinpost'ul les prolopldsiiias, cl d(i)is leur mode plii/sique d'asso- ciation, qu'il faut chcrclu')' l'origine des phénomènes élémentaires de la vie. En délinitive, nous pouvons réduire ceux-ci à une suite d'oxydations, de réductions, d'hydratations, de dédouhlements ou de synthèses (jue déterminent et dirigent dans les tissus complexes de l'être vivant les conditions du milieu intérieur et extérieur. Un tissu, un organe tel (|ue le foie, le muscle, le cerveau, etc., sont d'un ordre d'organisation hien plus compliquée qu'un protoplasma informe, une niasse zoogléicpie vivante, (dlc-même infiniment j)lus coin plexe que les molécules chimicpics (jui la composent. .Mais tissus et organes sont composés d'un élément fondamental, la cellule ou jilastidc, oîi se liasse l'ensenihle des transfoiiuations qui constituent la vie. Il semlde donc utile dans cette Introduction , avant d'aborder l'étude des phénomènes physico-chimifpies de l'êtic vivant tout entier, de dire (luehpies mots de la cellule, de son fonctionnement et du rôle qu'y joue chacune de ses parties constituantes. La cellule. — Elle est souvent, mais non toujours, formée dune enveloppe de malièi'e, alhumincuse chez l'animal, cellulosique dans la plante, contenant mie masse dillueute semi-solide, le protoplasma, et un noyau (pii en occupe le centic ou la périphérie. La masse protoplasmi(juc est constituée par une matière linemcnt 6 INTROmCnUN. graniilciiso, liviilim-, iiiollc. ((iiiliaclilc, coluTontc et cxleiisiblo, con- tenant de 75 à 85 pour KM) (rcaii. nn peu plus dense que l'eau distillée, de réfranfribilité variable suivant le point (pie l'on considère. Cette masse protoplasniique peut remplir la totalité des jeunes cellules, mais le plus souvent elle est condensée autour du noyau, et forme aussi, surtout dans le végétal, couuno une sorte de tapis placé contre la paroi intenif! de l'enveloppe de la cellule. Un l'éseau plus ou moins fin, d'aspect variable et cbangeant, traverse et réunit les diverses parties du ])rotoplasma. Ce réseau est formé de fibrilles d'une substance analogue à Talbu- mine d'œuf, la plastine. Elle dill'ère de cette albumine en ce qu'elle résiste à l'action de la digestion peptique ou pancréatique, et qu'elle est insoluble dans la potasse et dans les solutions de sel marin. Elle se distingue donc à la fois, comme nous le verrons, des nucléines et des iibrines qu'attaquent ces derniers dissolvants. Les meudjranes ou fibrilles du protoplasma enserrent dans leur réseau un suc, le cytochyme de Strasburger, très riche en matières albuminoïdes solubles, spéciales à chaque espèce de cellules. Les principales sont : les albunjines, les glo- bulines, les nucléo-albumincs, de faibles proportions d'albumoses, sub- stances mélangées ou faiblement unies aux lécithines, protagons, dia- stases, etc., et à des sels minéraux riches en potasse et ])hosphates divers. Sous les influ<'nces les plus variées, clialcur, humidité ou séche- resse extérieure, présence de certains sels dans le milieu où baigne la cellule, action de l'oxygène, incitations lumineuses, électriques ou méca- niques, en un mot grâce aux modifications de toute sorte survenues dans le milieu ambiant ou intérieur, le protoplasma change lentement de forme à la façon de ces êtres inférieurs, les amibes, qui ne sont en réalité que du protoplasma nu. 11 se rétracte, émet des prolonge- ments, se creuse de vacuoles, modifie localement sa réfringence. Dans l'intérieur de ses tractus, les granulations microscopiques se dépla- cent plus ou moins rapidement. Le protoplasma est donc le siège de modifications incessantes et d'une véritable circulation. Dans les cellules de la plante, ces phénomènes sont plus faciles à suivre : entre les trabécules protoplasmiques on voit se creuser des vacuoles à formes variables (lig. 1). Elles contiennent une liqueur pres- que transparente et toujours acide, au moins chez les végétaux, alors que la masse protoplasniique est toujours alcaline. Les parois vacuolaires que forment les fibrilles protoplasmiques sont mues d'un mouvement pulsatile continu. Nul doute qu'à travers ces parois il ne s'établisse, par osmose ou sécrétion, un échange dont les matériaux du proto- plasma font les frais. Ce qui est ceitain, c'est qu'il s'emmagasine, dans les vacuoles, des acides, des sels, des matières colorantes, des sucres, des graisses, de l'amidon, des alcaloïdes, des diastases, et une très I A ( r.i.i.i i.K. l'iiiMc |»i(t()(trlinii (le siihlam (• |)iolci(|iic. |'ics(|iif' I(MI> ces iii;ilciiiiii\ li'('\isl;iiil (|il(' (liilis CCS Viiciiolcs soiil, |(;ir c((iis(''(|iiciil , (les proiliiils xi'rn'lcs, issus du |ii'nl(i|ihisiii:i on Ar (|iicl(|iic>-iiiics i\i- ses |t;iilics. (les ()l)SCi"V;ilioiis. S(i!i!iiciisciiiciil suivies clic/, les piaules, itiit r\r l'ailo aussi iMiur ccitaines cellule> aiiiniales. Iles vacuoles oui ele (l(''cnles jijr Kaiivicr daus les cellules UMici;^èncs, dans les cellule> L;iaiiuleii'>es des séreuses. Klles soûl 1res i(Muai(|ual»lcs dans le tissu carlila^ineux, où elles se reiu|disscul peu à |)('U d un pi'oduit spécial, le cliondi'ouuicoïde, (>lc. (l'esl dans ces vacuoles animales (pie s'euiiua^a- siiienl Teaii, I atùde cailjoni(pii; , les graisses, l'urée, les ui'éidcs, lo glycogène, les leucouiaiues, les reriueiits, les ]iigments, l(>s sels, etc. Les granuhnioiis du prolo|)lasrna sont vaiia- i)les; il en est de grasses, il en est de protéiques, il en est aussi de minérales. Mais certaines sont assurément douées (rmie organisation |)ropre : chez le végétal, dans les cellules de la feuille, on en voit (pii, sous l'action de la lumière, s(> char- gent de chloropliylle et l'oiinent ainsi le grain cidoropliyllien apte à décomposer l'acide carho- nique et Teau, que; lui apporte la sève, suh- slances avec lesquelles ces plastidules i'orment d'emblée du sucre, en dégageant de l'oxygène, ainsi que nous le verrons. D'autres granulations sécrètent le lerment grâce auquel ce sucre se changera en amidon qui vient autour du plasti- dule amylogène spécilique, Ibimer peu à peu ses couches concentri- ques; d'autres produisent Tosséine, Télastine, la chitine, les graisses, etc. Dans les cellules de la muqueuse de l'estomac, il est des granulations qui sécrètent le ferment pcpsique, d'autres l'acide chlorhydii(|ue, au sein d'un protoplasma essentiellement alcalin. Dans la cellule vasolbr- matrice de l»anvier, et dans les cellules rouges de la moelle des os et de la rate, apparaissent de petits amas d'une matière albuminoide spéciale (|ui se chargent d'une substance faiblement acide et colorée, l'hémo- globine; ces amas devicMidront le glol)ule rouge du sang. Ces granulations ou plastidules du protoplasma {microsoiiies, bio- blastcs, etc.) sont donc des organismes déjà ti'ès complexes, mélangés dans les cellules de l'embryon, séparés tlans les cellules spécialisées. Ils sont charges de produire, chacun suivant son espèce, des êtres chimiques nouveaux, (jiii peuvent s'agréger sous forme pseudo-organisée, comme b" granule d'amidon, ou s'organiser comme le glomérule chlorophyllien, la - O'Uule vi'fic'l.ile ,nvec son Piivcl()|>|ic (le ccllulosi; son |irolo|ilasni:), son noymi, sr's vacuoles ici reprcscnli'c- vidcs, et SCS ^'ranuhitions protophisniiqucs. IMP.ODICTION. libre élasli(|uc ou iiiiisculaii'c, le cyliiulic-axc des cellules iieivcuses, etc. Mais le fonclionncment de ces plaslidules est spécifique en ce sens que chaque variété est le siège d'une assimilation et de la forma lion d'un produit qui lui est propre. Quant à l'usage ou à l'organisation des maté- l'iaux issus des plastidules, ils sont liés, comme on va le voii-, à la vie générale de la cellule et aux incitations du noyau. Unique, ou quelquefois multiple, ce noyau, petite cellule incluse dans la grande, est muni d'une enveloppe hyaline propre, contenant un suc alcalin presque transparent {suc nnclêaire) . 11 est parsemé de légères gianulations, dont une plus im|)or- lante et plus grosse, le nucléole. Dans ce suc baigne un certain nombre de lilaments presque transparents géné- ralement enchevêtrés en une pelote inextricable durant le temps dit de repos, c"est-à-dire tant que la jeune cellule n'est pas adulte (fig. 2). Ces lilaments, appelés fihnneuts chroiiia- tiques, sont formés dun subiratum semi-solide , contenant à l'intérieur des corpuscules, régulièrement espa- cés, d'une matière acide spécifique riche en phosphore, la nucléine. Elle possède la propriété de fixer les colorants basiques, entre autres la safranine. Chaque corpuscule de nucléine est séparé du suivant par une substance hyaline, V hyaloplasma , qui parait de nature alcaline. Cette disposition rappelle un peu celle d'une pile de Volta {{\\î,. 3). Lorsque la cellule suffisannnent nourrie est devenue adulte, alors commence la série des transformations d'oi» résultera son dédoublement en deux cellules nouvelles : on voit apparaître d'abord dans le protoplasma deux centres remarquables , véritables foyers d'où semblent bientôt rayonner les fibres protoplasmiques; ce sont les asters. L'enveloppe hyaline du noyau disparaît, et les pro- longements filamenteux {filaments achromatiques) partis des deux asters finissent par se réunir à travers l'ancien noyau dont l'enveloppe se résorbe (fig. 4). En même temps les filaments chromati- ques du noya\i se contractent sur eux-mêmes ; la partie claire, Vhyalo- plasma inteidiscoïdaire, disparaît. L'on peut dès lors com|)ter ces fila raents et s'assurer qu'ils sont toujours en nombre égal dans toutes les cellules d'une même espèce végétale. Chacun d'eux paraît, comme à Fij;. 2. — Collulo végétale avec son noyau con- trai contenant le jieloton de ses lilaments chroniali(iues enclievélrés et son nucléole. Fig. 5. Filament chro- matique très grossi. I \ ir.i.i.n.i:. 9 rt''l;il lllii^idr, allaclK' |iri|Mii(liriil;iir('iiitiil |i;ir Sii Iclc ,'i riin (\i-> lilii- iiu'iils iirliioiii;ili(|ii('s piii'liiiil des iislcis. i'Iiis (md ciifon-, on voil ces liliiniciils ('liri)iiiiili(|ii('s de rHiicicii noyau se (Icduiililcr iiaiallMi'iiicnl à leur lon<|[in'iir cl clia(|iic iiKtilir lalcialc se séparer, Iciilciiicnt liircî vers l'iiii des asters par la liltrillc aslériciiiic à la- quelle elle est allacliéc (li^f. 5). Alois (•(imiiiciicciil à se dessiner les liiiéa- meiils d'iiiie |inr(»i e(dlMlaii(' nouvelle (li<^'. 0) : il apparaît iiii sillon, premier indice du dédoublement dclinilil' de la cellule mère. Cliaeuiu' des i\r[\\ cellules tilles (|ui se lorment ainsi emporte donc avec elle, et en même noudire, la moitié des lilamenls chromali- (pies, et une |)art du protoplasma de la cel- I ^ • ' Iule (pii leur a donné naissance, avec ses plastididcs. Celte subdivision se produit dans toutes les cellules suc- cessives (jui formeront l'être vivant, depuis la fu- sion de l'ovule femelle pri- m 7 l'i;;. i. — Liât ndiillc de I:i cclliil.'. On voil les deux iistcrs eu liaiil et fil Ikis n'iiuis |i;ir le ivsimu iU-< filiiiiiciils acliro- iii;ili(|iit"s aiixqiicls s'iilliiilii'iit, par Icnir lèle, les fihiineiils ('liri)iiiati(|iii mère; ils se répartissent dans chaque cellule nouvelle sans se dédoubler. Il s'en- suit ipi'au bout d'un nombre suftisant de imdtiplications cellulaires, si les plastidules de nature dilVérente étaient primitivement en nombre inégal, ils se répartiront peu à peu dans les eelhilt>s filles, en nombres re- latifs de plus en plus dilïerents, jusqu'à ce que certaines de ces cellules ne contien- nent plus qu'une mémo sorte de plastidules, en 2i7i mot, jusqu'à ce que les cellules qui en résultent soient différenciées. Ainsi se for- Fi;;. 0. — Conunenrenicnt de l'ornia- lion d'une [(arni inlraeellnlairc <|ni divisera la cellule mère en deu\ eellules Mlles emportant chacune la moitié des rilanienls|chromali(iues. 10 INTRODUCTION. mciont des cellules donnant naissance définitivement chacune à des produits uniques ou à des tissus spéciaux ('). Lorsque, grâce au dédoublement d'une cellvde, deux cellules filles ont été produites, celles-ci restent en relation inunédiate par une série de filaments très minces de protoplasma qui traversent les deux parois cel- lulaires; de telle sorte que le même phénomène se reproduisant indéfini- ment, au moins dans les mêmes tissus, un grand réseau protoplasmique général met en connexion directe un nombre immense de cellules. Ces i'aits, bien observés chez le végétal, Tavaient été déjà par Ranvier chez les animaux pour les cellules endothéliales et pour celles du corps muqueux de Malpighi. Il est probable qu'il est de même ailleurs. Le plastidule prolo|)lasmique est Yagent Irans formateur , assimi- lateur de la matière inerte : il reçoit du sucre, il fournit de l'amidon ; plongé dans un ])lasma général qui ne contient pas d'osséine, le proto- plasma de la cellule osseuse forme cette substance et se l'approprie; avec des sels de fer, des phosphates et des albuminoïdes, le proto- plasma cvtoblastiquc fabrique la matière colorante du sang; avec du chlorure de sodium celui des cellules pariétales des glandes gastriques sécrète l'acide chlorhydrique, tandis que les granulations des cellules centrales forment de la pepsine que ne leur a]»porte pas le sang. A son tour, le noyau est le centre directevr qui commande et fait concorder vers un but commun l'ensemble des actes dont la cellule est le siège. En effet, lorsqu'une cellule est mécaniquement séparée en deux parts dont l'une contient le noyau et l'autre le protoplasma (-), la partie contenant le noyau repioduit cette cellule tout entière, mais la portion uniquement protoplasmique restée sans noyau, tout en conti- nuant quelque temps encore à fonctionner, dépérit bientôt et disparaît, sans se reproduire jamais. {Balbiani.) Végétale ou animale, la cellule est donc constituée de deux parties vivantes et actives; l'une, le protoplasma, travaille, assimile la matière amlùante et en fait des matières différentes suivant l'espèce de chacun de ses plastidules constitutifs; c'est ainsi que sont formés l'amidon, les diastases, les graisses, la chlorophylle, les corps colorants, la matière (') Telle est la conséfjucnce logique, ohligée, de ce p;irtnge, et la cause à laquelle J'altriiiue la ditrércnciation des tissus, des cellules, et de leurs produits chez les êtres un pou élevés en oi'ffanisation. On remarquera que le même raisonnement s'applique même dans le cas où ces ))lastidnles auraient l'aptitude de se reproduire, car si dans les cellules primitives chaque espèce de plastidule est en nomhre différent, chaque espèce se reproduira en nombre d'autant plus grand qu'il y en a davantage, et par conséquent, pour nn nombre de subdivisions suflisant à partir dé la cellule primitive, il ilevra arriver que ces plastidules Uniront par se séparer chacun suivant sa nature dans certaines cellules filles: il devra donc forcément ari-iver que celles-ci se différencient. (-j Certains êlrcs infériem-s coinplels, tels que les alciilors, sont formés d'une cellule unique à plusieurs noyaux. On peut s'arranger pour couper ces petits êtres en deux de façon à laisser le novau ou les noyaux dans une même part, l'autre ne contenant que du [iroloplasma. i.A ci.i.i.ri.i:. Il ciiilhiiclilt', li'S Slllisl.iliccs (issciisc, cartihi^iiiciisc, rie. |,";iiili !•, Iriin\aii. préside il riiiiniioliie des roiicliniis de l:i eelllde, il son nr^.illisiilidii, et |);ir ciMlscMiiieiil II s,i ((iiiserMilioii el ;i s;i re|ir(idiielinii. I,e |Ho|{i|d;isiii;i. pur ses |^r;ililll.ili(ilis speeili(pie>, es| doue I ;i^eiil (|ili iiiodilii' direeleiiieiil l;i iiialiére ;iiiilii;iiile. (hiel iMpporI e\isle-l-il onliv son oij^iinisiiliitii eoinplexe et ses lonelions? Il e>l dillieile de je (liir. Nous reiii;ir(piei-oiis seiileineiil (iiiil esl roriiié d une lr;iiue meui- liranciise lé;^ère eoiileiiiiiil des p;iilies liipiides, el (pi'eii \eilii du prin- cipe de réieciroloiius eiipilhiire , cluupie lois (pie de lels ii^cneeuieuls vieinient ;i cliiin^cr de l'oriue, ;ipp;u;iisseiil At'^' pliéiioniènes éleelri(pies el eliiuiicpies. De iiieine. el reei|)ro(pieuieiil, eiiiupie l'ois (pi une re.ietioii chiniiipie se p;isse enlic des suhstiinces de uiilure dilléreiilc S(''|)ar('M's |)ar les lueuihranos |)rotu|)lasiui(pu's, (l(>s pli(''iioiu("'nes de l'ordre des leu- sions éleclri(pies, aiusi (jue des eliaiiiicuieiits de ronnes se nianiresteiil. Entre la l'orme, 1 éleetrolonus capillaire, les actions cliiuiicjues ou ni('( a- iiis transformations donI la cellule est le si('^o rc'-sulte une réalisation déncr^ie ^làce à hupielle les plaslidnles peuvent construire, chacune suivant leur natuic, des substances nouvelles (pie le noyau associera onsuile, oii^anisera, assuranl ainsi le ronctionne- nient général, la conservation du plan et la reproduction de la cellule tout entière. Ainsi ce |)etil organisme, la cellule, est comme le résumé de ce qui se passe dans lindividu tout entier. Celui-ci possède ses organes spé- ciaux : glandes, muscles, tissus divers, etc., organes producteurs, cha- cun suivant sa nature, de matières qui leur sont propres, et un appariîil général qui met chacun de ces organes en connexion avec tous les autres, le centre cérébro-spinal, appareil analogue au noyau de la cel- lule, chimiquement par sa composition et physiologi(|uement |)ar son rôle. Les organes iiroprement dits travaillent, assimilent, produisent chacun divers principes spéciti(|ues ; ceux-ci peuvent semmagasiner dans le tissu, la glande qui les forme; mais l'excitation nerveuse les dirige, grâce à la circulation, ou les dépense |)ar combustion intersti- cielle ou autrement, suivant les besoins de l'être tout entier. Comme lindividu c()m|)let, la cellule a ses organes séparés, les plastidiiles, organisés |)our produire chacun leur matière s|)écili(pie. Mais (jiiels sont dans ceu.v-ci les rouages essentiels coires|)ondant aux cellules spécifi(|nes des glandes et des tissus? Le microscope ne nous l'apprend |>as. (Cependant, dans cette granulation ])roloplasmi(pie nous sommes obligés d'admettre une structure spécifique réj)ondant à son •12 INTRODUCTION. ('oiiclionncmpiil propre, et cette structure esf cerlainemenl en rappori avec la constitution mêiue des principes cliiniifjues définis dont sont construits ces plastidules, à peu près couiine la forme cristalline et les propriétés opti :iliiiii'iils |)rcs(jii(' ('iilirifiiiciil (>r};iiiii(|ii('s (|tic lui ruinnil (linTlnnriil ou indircc- tt'iiiciit 1,1 |il;iMlt'; il rcjcilc (U'Iliiitivciiicnl de rein, tU- rucidc ciuIm»- lii(|ii(', (le riiirc, rie. , corps snliin's, iiicdiiilmsiililcs. rliiiiii(|ii('iii('iil in- ilillV'i'ciils (Ml |»('ii s cil l'iiiil. Il (li'liiiil. (il lin mol, [mhii' \i\ic, les r(''scrvcs circcs |);ii' 1,1 |tl;i!i|(' (|iii ,iv;iil iililis(' cllc-iiiciiic les decliels de r;iiiiiii;il. Ce diiMlisiiic si ;idiiiir;iMeiiieiil. lésiiiiu' nui' Dimiiis et lîoiissiiilivsiolo^i(|iie. Si Idn met de rô\v la roiiclion d(''V(due aux parlicïs vertes des plantes, lonctioii |)ar laipiclle elles s'alimciileiit (['('iieruie, coiiime on le verra, aux dépens de la Iuuui'mc ipii les Irappc et (|u"elles absorbent, on peut dire que renseiiible i\v< pli(''iioiu(''nes par lesquels s'accroissent, s'entre- tiennent et se reproduisent les organes des vi'gélaux dénués de pigment vert, ne saurait être essentiellement distingue cliez la plante et chez ranimai. Les mécanismes et les résultats sont les mêmes dans les deux règnes, à la mesiu'e pirs. Comme l'a démontié le premier Lavoisier, l'animal consomme de l'oxygène et exhale de l'acide carboni(pie résultant de ses coinbuslions intraorganiques. Il dispose de l'énergie ainsi rendue sensible, et la dépense sous foi'iue de chaleur ou de mouvement |)our entretenir sa température, accomplir ses l'onctions ou conslriiiic ses cellules. 11 en est de même de la plante : de tous les points dr. ses racines, de son tronc et même de ses feuilles vertes, s'exhale jour et nuit de l'acide carbonique provenant de la combustion de ses réserves alimentaires. Corrélativement il apparaît dans les tissus du végétal une certaine quantité de chaleur que l'c^xpéricnce directe démontre variable en chaque organe et proportionnelle aux manileslations de sa vitalité et de sa croissance. De jeunes tiges de maïs ou de pois, serrées autour d'un thermomètre, indiquent une élévation de température de 2 à (i degrés, et certaines Heurs, au moment de leur épanouissement, s'échaulTent de 10 à d5 degrés au-dessus de la température ambiante. Insolée ou non, chacune des cellules vivantes de la plante absorbe de l'oxygène comme l'animal, exhale de l'acide carbonique et produit de l'énergie qu'elle perd sous forme de chaleur ou qu'elle utilise à un travail intérieur de réduction ou de changement d'état. La fonction chlorophyllienne qui ])ermet au végétal, ainsi que nous le verrons, de décomposer l'acide carbonique et d'exhaler l'oxygène, vient obscurcir, mais non faire disparaître le phénomène plus général qu'on pourrait appeler la vie animale de la plante. L'être qui vit fonctionne sans repos, suivant le plan de son organisa- 14 INTRODUCTION tion : il faut donc une source continue d'énergie à cette |)ei'pétuelle activité. C'est pourquoi toute cellule consouune des corps chargés de force chimique, et d'autant plus qu'elle vit ])his activement, comme le démontrent les quantités d'acide carhonitpie dégagé et d'oxygène absorhé par les parties de la plante qui se modifient rapidement : graines qui germent, ileurs qui croissent ou se transforment, feuilles qui devien- nent rapidement caducjues. Et comme le propre de tout être qui vit est de conserver son plan d'organisation, il faut (|ue toute molécule qui disparaît soit remplacée aussitôt par les cléiuenls d'une molécule sem- blable; de là, chez l'être vivant, cette perpétuelle circulation de la matière en voie de désassimilation et d'assimilation corrélatives. Nous verrons que la source de cette énergie qui, dans les deux règnes, sert au fonctionnement de l'être vivant, n'a pas son siège seule- ment dans les combustions organiques, mais aussi dans une série d'autres transformations : changements isomériques, fermentations, hydratations, dédoublements exothermiques. Lorsqu'un animal respire, il absorbe une quantité d'oxygène qui par 24 heures varie des 9 aux 300 mil- lièmes de son poids. La presque totalité de cet oxygène est dépensée à produire de l'acide carbonique et de l'eau avec ses matières combus- tibles. Telle est la principale source de chaleur ou plutôt d'énergie dont il dispose, et c'est là le caractère essentiel de V état de vie aérobie. Mais, comme nous l'établirons, une certaine partie des matériaux des tissus de l'animal ou de la plante se transforme sans recours à Voxy- gène extérieur, par hydratation, dédoublements, perte directe d'acide carbonique ; de là une nouvelle source de chaleur et d'énergie qui vient s'ajouter à celle dérivant des combustions. Tel est le phénomène (bi fonctionnement anaérobie, phénomène découvert par Pasteur chez les bactéries, et dont j'ai établi la réalité chez les animaux supérieurs. L'énergie qui en résulte ne représente pas, chez ces derniers, moins de la septième partie de celle dont ils disposent. Les choses se passent de même dans la plante, k cela près que le rap- port du fonctionnement aérobie au fonctionneuunit anaérobie est ren- versé. 11 est facile de démontrer que toutes les parties du végétal, feuilles, tio-es, fleurs et fruits, dégagent de l'acide carbonique, surtout à l'obscu- rité, et absorbent un volume variable d'oxygène, quelquefois plus grand (surtout si la température baisse), plus souvent moindre, que le volume d'acide carbonique apparu. D'ailleurs, le volume d'oxygène contenu dans l'acide carbonique exhalé par les plantes à l'obscurité est généra- lement supérieur de plus de moitié à celui de l'oxygène qu'elles ab- sorbent simultanément. En un mot, lors même que l'on met de côté la fonction chlorophyllienne, les plantes sont pour plus d'un tiers anaéro- bies, c'est-à-dire qu'une partie notable de leur réserve se désassimile et Mi.(:\MSMi:s l'itohUCTEiiMS D'i^inkiumi:. i:, rniiiiiil ;i Inir ('•iiiT^ic et ;i leur ('■\uliil imi silalc miiis iiilriNciilioii dOw- j^t'iic ciiipiiiiilc il l'iiir. Mais la |>l:iii|c, coiiiiiic raiiiiii.il. a Itcsuin (Tow- gi'iic: elle rcs|iiir dans l'aii- cl s'asplu vie (j.ins lacitlc (•,ir|)(»iii(|ii(' |iiir oildiliic (I a/.n|i' : (■!!(■ csl, ('(iiiinic raiiinial, at'-niliir ou aiiat'i'nliic suivant los pallies (|iii> l'on cniisidrir, Iniil rii icsiaiil «rriKTalciiirnl muins avide (jne lui (ro\\i:»''lie. I, 'organe v/'^élal i|iii coiisoiimie le plus d'ow^èlie, la reiiille. en a>>iniili', l(tist|ii elle n'est pas éclairée, S l'ois son vidimie en 'Ji heures : dans le nieiiie lein|is, riionMiic a hesoin de I '^ lois son vidiniie de ee ^a/.. mais nn vei'dier on nn nioiiiean en eonsoinnienl par jour jiis(|n";i 'J(»() l'ois leui' volume. Le végétal ;i rtdiseurilt'' vit donc comme ranimai en emprmilanl ^on éiierfiie d'im côté ;i la comhiistion o\yut''ni(pie, snivanl le mode aéi-oliie. de lauti'e aux d(''doul)lements e\o|hermi(|ues dire(ts de ses réserves, suivant le mode ana('T(dMe. Il iiy a là (piinie (lill'(''rence de mesure: encore cette dillérence dispaiait-elle dans ceitains organes : l,a graino on train de se (lévelop|)er est aérobie au déhut de la germination, elle vit à la façon d un animal (pii dort; plus tard elle se conduit comme un ani- mal (pii travaille et (pii consoimne moins d'oxygène qui! n'eu existe dans l'acide carbonicpie qui! expire. 11 en est de même de la Heur : au moment où elle se développe et forme ses ovules, elle absorbe autant d'oxygène (pielle émet d'acide carbonique; elle en absorbe même aidant que riiontine et les autres animaux in-oporllonnelleinent à son volume; et sa température peut s'élever alors de j)lusicurs degrés. Les feuilles vertes elles-mêmes n'échappent point à cette loi : à l'obscurité elles absorbent, pour les températures moyennes, un peu plus d'oxv- gène quelles n'émettent d'acide carbonicjue et s'écliaulVent sensible- ment. Mais la feuille émet de l'acide carbonique et absorbe de l'oxvgène jusqu'à 20 et 30 fois moins qu'un même poids d'animal, et son éléva- tion de température au-d(!ssus de celle du milieu ambiant est aussi proportionnellement beaucoup plus faible. Ainsi, en mettant de coté l'une des fonctions du végétal, la plus frappante il est vrai, la fonction chlorophyllienne, la plante vit, an degré jn'ès, à la façon de l'animal. Dans les deux règnes l'entretien des tissus et leur reproduction sont proportionnels à la destruction des réserves, à rabsorption de loxygène et à l'apparition corrélative de l'acide carbonijjue, de l'eau et de la chaleur. Dans l'un et l'autre règne, l'origine de l'énergie (pii entretient le fonctionnement vital est à la fois aérobie et anaérobie, l'animal étant d'ailleurs plus aérobie et le végétid plus anaérobie. Mais cette différence, quoiqu'elle ne soit que quantita- tive, implique connue conséquence l'absence de mouvements et les variations de température chez le végétal, la mobilité et les températures relativement élevées et peu variables chez l'animal. IG INTRODUCTION. Il est à la limite des deux règnes des êtres monocellulaii'os qui, mieux que les grands organismes complexes, végétaux ou animaux, nous offrent le spectacle bien suggestif de la vie réduite à une cel- lule unique essentiellement aérobie o i anaérobie, suivant les cas. Le l'i-. 7. Ferment jicclique ou Mijcuclerm/i nceli. t'iii. 8. FcriniMit lacliijuc o.t crislaux ilc lactale de cliaux. ferment acétique ou inycoderma aceti (fig. 7), qui oxyde à l'air l'al- cool et le change on acide acétique, le ferment lactique (fig. 8), qui dans le lait transforme le sucre en acide lactique, le mycoderma vini (fig. 9), qui brûle l'alcool en donnant de l'acide carbonique et de l'eau ; les vuicédinées ou moisissu- res, qui détruisent le sucre, la cel- lulose, etc., sont essentiellement aérobies. Ces ferments al)sorbent l'oxygène avec avidité, et grâce à lui oxydent rapidement l'alcool, les hy- Fij;. y. — Mucoflrrmii vini. Fit;. 10. — Frniii'iit l]utvrii|ue. drates de carbone, etc. Le mycoderma aceti en particulier, ensemencé dans du vin légèrement étendu d'eau, absorbe jusqu'à 110 fois son poids d'oxygène en 24 heures, oxyde l'alcool et le change en vinaigre. C'est là le type de la vie cellulaire purement aérobie. Au contraire le ferment butyrique (lig. lU), qui jouit de la propriété de transformer le sucre et l'amidon en acide butyrique, et en général la plupart des vibrionniens ou bactéries, sont essentiellement anaérobies . Us vivent sans air, et sont même gênés ou arrêtés par l'air dans leur évolution. Ils empruntent à la décomposition des matières sur lesquelles vu: Ai:ii(ii!ii; i.r vu; ANAi'iKiiiii:. 17 ils ijpissnil. I;i liihilili' tli- rciiciyir iKM-cssiiiic ;i r;ii<(irii|tli >;i;it(' ;i l;i (lt'((iiii|)osilioii de suli>l;iiiccs (•Ii;ir^,'.cs de |)(i|<'iiliid (•Ililiii(|lir, telles (|lie le siiere. r;iiiiidnii. |;i ;^l\(t''iiiie. e|e., ((triis esseii- lielleiiieul eiid(itlieniii(|iies, ils |ieii vent r;d)ii(|iiei' j Idliseiirile et sans air. avec (|iiel(|Mes éléments niineiaiiv. des sels annnoniacaux. nne (race de sidlates et de |ili(is|(liat('s, les niatei'iaiix e()Mi|de\es de lein's (»r'|iianisnies, en |)aili(ulier leurs snlislanees allunninoides. (!"esl là un exeninle de celle vie anaérdliie (|ue nous avons vue coexister elle/, Taninial et clic/ la plante avec la vie acro- l)i(\ mais ([ui, dans ce cas, ost coniplèlcniont sépaiée cl distincte. (iliose plus curieuse encore. il ost dans ce monde des fer- ments dos cellules qui jouis- sent de la singulière ])ropriété de pouvoir, suivant les ci)- conslanccs, vivre aérohiquc- ment ou anaérobiquemoni ('). Telle est la levure de bière (fig. 11). Ensemencée à l'air en vase larn:ement ouvert dans un li(juid(' sucré, elle détiuil le sucre en le tiansformant en acide carbonique et en eau, consonnnant à cet eflet une quantité très notable doxygène, et dégageant un volume proportionnel d'acide carbonique. Dans, cet état, cette levure peut dépenser plus de 3 fois son poids d'oxygène en ^'t lieures. Elle peut même, à la façon des cellules aéro- bies de nos tissus, remprunter à l'osybémoglobine du sang quelle réduit, comme l'a fait voir Scliiitzenberger. iMais qu'on plonge cotte levure en vase fermé dans une liqueur sucrée, et qu'on lui enlève tout oxvgène libre, elle ne périra point faute d'oxygène ; elle modifiera sa structure intime et, revenant à Tétat embryonnaire, se mettra à vivre de la vie anaérobie, empruntant cette fois ses moyens d'action à l'é- nergie latente du sucre qu'elle dédouble, sans Voxijder, en acide car- bonique et en alcool. Grâce à une partie de l'énergie ainsi réalisée, la (') La bactérie do la lièvre typlumle d'Ei)erlli est l'acullalivomcnt anaéroijio, mais plus géiic- raleineiit elle est aérohie. Il en est de iiièiue de heaucoui» d'autres microbes ou nuicédinées, par exemple, du mycodcrma vint qui vivant à l'air brûle l'alcool du vin qu'il transforme en CO- el II-U, mais qui plouj,'é dans un liquidt; sucré donne, quoique difiicilement, de l'alcoo' et lie l'acide carboniiiue en vivant anaérobiquement. A. Gautier. — Chimie biologique. 2 FJ.'. 11. Ferment de la levure de bière. IS INTRODUCTION. cellule de levure [)Ourra former de uouveiiux matériaux et de nouvelles cellules sem})lai)les h elle : mais dans ce second cas, en bien moindre proportion d«?is un temps donné, que lorsqu'elle vivait aérobiqucment. car dans ce cas elle ne dispose plus ({ue d'une moindre proportion d'énergie. Les mêmes phénomènes se passent dans les cellules des fruits sucrés. Ainsi que lavait déjà remarqué Bérard, en 18!2l, et comme l'ont de|juis établi les travaux de Lecliartier et Bellaray, beaucoup de fruits pro- duisent de lacide carbonique et de l'eau en mûrissant tant qu'on leur fournit de loxvgène, mais donnent de lalcool et de l'acide carbonique dès qu'on les plonge dans un milieu privé de ce gaz. FONCTION CHLOROPHYLLIENNE Nous venons de voir que les animaux, et les microbes, s'organisent et fonctionnent grâce à un transport d'énergie potentielle qui des ali- ments passe dans les principes dont ils forment leurs organes, ou qui se dissipe au dehors sous forme de chaleur ou de travail. Chez l'animal, la dépense d'énergie a pour mécanisme principal la combustion et, pour une plus faii)le proportion, la transformation en résidus dun moindre potentiel, des matières endothermiques reçues sous forme d'aliments et emmagasinées dans les tissus. Mais toute l'énergie dépensée par le yéfétal pour fonctionner et produire ses principes combustibles ne sau- rait provenir de son alimentation. La plante se nourrit de matériaux saturés, généralement inoxydables, inertes, sans ressort chimique, tels que l'eau, l'acide carbonique, les nitrates, quelques sels ammoniacaux, des phosphates, sulfates, chlorures, etc. Avec ces matériaux incom- bustibles, à peu près dénués de toute énergie chimique, le végétal fabrique des matières oxydables chargées de potentiel : sucre, amidon, graisses, albumine, etc., qu'il met en réserve dans ses cellules ou grâce auxquelles il accomplit ses fonctions. Par quel mécanisme la plante résout-elle ce proijlème de charger d'éner^ne lessvstèmes matériels inertes que lui fournissent l'air et le sol? Les parties vertes des plantes, lorsqu'on les expose à l'air et au jour, respirent et dégagent des gaz {Bonnet, 1750); ces gaz sont principa- lement formés d'oxygène (Priestley, 1771). 11 faut, pour que l'oxygène se dégage, fournir au végétal de l'acide carbonique qu'il décompose {Sennebier). 11 faut que la lumière apporte son influence [Ingenhousz). Yoilà successivement reconnues et énumérées les principales conditions qui permettent à la plante de décomposer l'acide carbonique, d'en dét^ager l'oxvgène presque volume à volume, et de fabriquer, avec de l'acide carbonique et de l'eau, une série de substances combustibles. I.A r.lll.itltdl'ilVI.I.K. l'i llclh's (le ces iiialitTcs (|iii ;i|)|i;ir;iissoiit (l'almid dans la rciiillc in^dlrr s.ml l'amidon (r/ll'"0")" «'« l-i j,'lyn)S(> C'ir'O". |,..|ii- ((.iniM.silioi. vr\>n,u\ à rmiioiidt' Tcaii an carlioiic (K\<'iM|di' : <;"II'-|)'' n|iiivanl à C' -h i'fWO); coiiiiiu' si dans la rciiillc ins(d(''r le carlMUir cvtiaitdc Taiidc ("irhoniiitic s'unissait à Trial naissant à I tan poin' lornicr du sncrc. i\ons revien- drons tonl à I lieinc snr ce poinl. La plante raliii(|ne anssi des corps a/olés, et rexpérienee montre (pi)> pour la majenre partie i a/ole (jni Ini est nécessaire ne \ieiil ims de l'air. Kilo assimile cet élément sous l'ornio daunnoniaciue, dnne. de nitrates conteiuis dans le sol. C'est avoc ces sid)stances in<()ml)ii-lildes ot saturées (pi'elle l'oiine ses principes azotés, ses matières alhnminoïdes. coinbustildes et non saturées essentiellement cliarj;,'ées d'éner<,Me. Ainsi, à côté des jonctions qui entretiennent, au\ dépens des maté- riaux condinstililcs piéformés, la chaleur do la plante et léneruie néces- saire ;i son développement et à sa reprodn^'lion, nous ti'onvons dans le vé{j,élal une l'onctinn coniraii'e dévolue à ses j)artics, vertes; <>ràce à elle la plante rejirodnit dans ses feuilles, avec des substances inertes et incombustibles des matériaux combustibles chargés d"éner'>ie chi- mi(pu'. Cette a[)titude essentii-llement pi'ojue à la feuille, est due à la chlovophylh', ul)liées en IS77, la chlorophylle n était connue des chimistes (ju à 1 état amorphe. On ignorait sa composition et Ton afhrmait et niait toiu' à tour Texistence du fer dans sa molécule ; on admettait anssi que cette chlorophylle était la même dans tous les végétaux. J'ai pu l'obtenir pure et cristallisée à la condition d'exclure tout réactif chimique proprement dit: on prend des feuilles vertes de dicotylédonécs ({u'on broie bien avec du sable, en ajoutant un peu de carbonate sodique jusqu'à |)resque saturation des jus qu'on rejette: on soumet la partie insoluble à la presse, on lave une seconde fois à l'eau, ])uis à l'alcool à 50", et l'on comprime; le marc restant est repris par l'alcool à 83" centès. froid et à l'obscurité en agitant souvent. La chlorophylle se dissout. La liqueur d'un très beau vert foncé est hltrée et mélangée dans une chambre obscure avec du noir animal en grains. Au bout de 6 à 7 jours, le noir s'est emparé de la majeure partie de la chloroi)hylle et d'autres pigments. On le sépare par le fdtre, on le lave d'abord à l'alcool fort qui s'empare d'une matière jaune cristallisable, la xantho- phvlle ; on le traite ensuite par de l'éther de pétrole ou du sulfure de carbone qui dissout la chlorophylle (/) ; en laissant cette dissolution s'éva])orer spontanément et lentement à l'obscurité, on obtient la chlo- rophylle cristallisée ('). Elle est formée de petits cristaux d'une couleur vert noirâtre in- tense. A la lumière ils s'altèrent lentement, brunissent, jaunissent et finissent par se décolorer. Leur consistance est un peu plus ferme que celle de la graisse. Leur composition réjiond, pour la chlorophylle d'épinards, à la formule C/"ll"-Az"-0*(''). La chlorophylle n'est pas identique chez tous les végétaux : loin de là. Hoppe-Seyler a donné des analyses d'une substance qu'il a nonunée chloro])luiUaiu% et qu'il a extraite des graminées. J'ai reconnu que c'était une chlorophylle. Elle répond à la formule C/'iL'Az-O'. Dej)uis, Etard a retiré de la luzerne plusieurs sortes de chlorophylle ('): celles qui existent en plus grande proportion répondent aux foiinules C-IL'AzO' et C"ir'AzO\ (*) Tous les noirs ne sont pas aj^tcs à céder ainsi leur cliloropliylle aux dissolvants nfiitrcs. (-) Compt. rend, de l'Acad. des sciences, t. LXXIX, p. 801. (5) Cotnpt. rend, de l'Acad. des sciences, t. LXXIX, p. 801. 11 sesl ijlisfé tnic rncur de calcul dans la formule des Conijiles rendus. (*j Conipt. rend, de l'Acad. des sciences, t. CIX, p. 280, et t. CXX. p. 330. I \ (.IIKil'.dl'IlVI.Li:. 'il A xtll Iniir |;i cllloruitlivllc (les iintlylt'ildlM'cs csl lull (lilVflriilr t\i' ct'llc (les vt''^(''l;iii\ |tli;iii(''i(»;4iilli('S . ;iiiisi (|iic ji' l'iii ('-liiMi tii |S/.». (ii'llc (|ii(' i";ii Iciili' (rcxlliiiic (le lii loii^nc iiiàlr di' nos Itois csl si Sfiisildc à la liiiiiirir, iim'iiic ililViisc, cl à rowdalinii, <|M clic perd, diiraiil s.i préparalioii, sa Itcjlc Iciiilc \citc, Itniiiil cl se di'liiiil lapidcmcnl. Ti'ailcc par l'acide cld(irlivdii(pic. la chliiropliyHe des dicolyli'dfmecs se di'ddidile en nnc nialièrc vcil olive, solulde dans l'alcool cl I cllier, (pic l'on sépare de la sidiilion chlorlivdrifpie verl lilenàlre en la salu- ranl par de la haryle; e'csl Vdcidc iiliijll<)<-i/ resl(> ins(dul)lc dans lacide chloiliydri(|ue, mais se disNniil en lnini dans l'éllier el Talcoid eliand: c'esl la pliiillo.rnnthinc du \\\r\\u\ anl(>Mr. D'après ses analyses, l'acide pliyllocyanicpie lépond à la eoni- posilion C'-'ll-'A-rO' (CIPA/M)"' pour la eliloropliylle de la nianvei. .l'avais observé {lor. cil.) que, dans la découi|)osilion // cIkiiuI de la fliloropliylle cristallisée pai- les acides niinéianx, il se l'ail une alca- loïde or^ani(pie, lIop|)e-Scvler, en traitant sa chloropliyllane pai- la potasse alcooli(pie. la détriplée en un acide noir cristallin. Vncidc chloropluniif/iic v\\ acide (jhicin-ophosphoriqiic et en ncrrnic. (aï mode de décom|)osition rappioclie singulièrement cette substance des lécitliines végétales ou animales dont on reparlera ('). L'acide i)liosplio- rique (pie l'on trouve en grande proportion dans les prétendues cendres des cidoroplivlles. même cristallisées dans le sulfure de eailionc. pro- vient du phosphore de ces sortes de lécithines. Contrairement à ce qui avait été autrefois afliruié. j'ai établi ipu- la chlorophylle pure et cristallisée ne contient pas Iracc de fer. Kxtraite des végétiiux monocotylédonés ou dicotylédones, et plusieurs fois redis- soute et recristalliséc dans l'éther ou l'essence de pétrole, elle laisse toujours des cendres dont les éléments minéraux l'ont partie de la con- stitution de ce pigment : 100 grammes de chlorophylle de dicolylé- donées ou de monocotylédonées laissent environ l^%75 de phosphate de magnésie avec une trace seulement de chaux et de sulfates. Rôle de la chlorophylle. — Faisons tomber un pinceau de lumière blanche sur une dissolution moyennement concentrée de chlo- rophylle pui'c dans l'alcool, et analysons cette hunière par le prisme. Au lieu du spectre continu que fournit la lumière blanche, nons rece- vrons sur l'écran un spectre partiel où sei)t bandes plus ou moins larges (^t foncées indiquent que les vibrations lumineuses de longueurs tl'ondes correspondantes aux bandes ont été absorbées par la dissolution verte (llg. l'2). La première bande, la principale, est située dans le rouge entre les raies B et C de FrauenholVer, débordant un peu cette dernière raie. (•; (I*. 1(53.1 Voir aussi Sciiunck. Dull. Soc. chim. 13], t. XII, p. 103, et t. XIV, p. lOiO. -- INTRODUCTFON. Elle est foncée et bien limitée des deux pnrts. Les bandes II, III, IV entre C et E sont dans l'orangé jaune, le jaune et le jaune-vert; elles sont assez pâles et estompées. Lorsque les solutions de cbloropbvlle sont concentrées, ces solutions ne laissent passer que les rayons rouges extrêmes en deçà de la raie B; un peu plus étendues, elles laissent traverser les rayons verts. Les solutions moyennes paraissent donc vertes par transparence; mais h la lumière réfléchie elles semblent troubles. Elles émettent une lumière fluorescente rouge qîii possède la rélian- gibilité correspondant à la première bande d'absorption entre B et C. I u in Y'v^. 1-2. — Spcclros (ral)sor|ilioii de la clilorniiliyllc cl i\v l;i \:iiilli(i|,h\lk'. Le spoctrc d'en iiaut est celui de l'extrait alcoolique des feuilles; iclui du uiiliiMi répond :'i iiin' solution de clilorophylle dans le benzène; celui d'en bas est dû à l;i \:iiilliophyile. Les bauder- d'absorption sont figurées dans la partie la moins rélran^iblo ide ii en F) telles que les donne une dissolution coucentrcc, et dans la partie la plus rélran^ible (de F en H) telles que les donne une dissolution laible de cliloroidiylle. Les lettres A, I!, C. ..... G indlipuMit la iiosition de- princi]iales raies de Frauenboller. Le spectre de la lumière qui a traversé les feuilles vivantes coïncide dans ses traits essentiels avec celui des dissolutions chloropbvlliennes. Pour une éj)aisseur suffisante, il se produit la première bande commen- çant un peu avant la raie B et dépassant la raie C; une lumière orangé(> jaune ou verte traverse entre C et E ; au delà de E commence l'estom- pante, jniis l'obscurité. Toute la lumière qui manque à ce spectre dis- continu répond aux rayons fluoi'escents i\u\'metlent les solutions de chIoro|)bylle. Dans la lumièie qui frappe les feuilles, ces rayons fluo- rescents n'apparaissent pas; ils ont floue été at}sorbés par le gloméndc (■lilorop/njllieii et leur potentiel a été transformée?! énergie chimique. I A ciii.oiidi'ini 1 1:. '2' l.c |»n'liiic|- cllcl (II' l:i cliMiiir de ce ^'loim'l lllc en ••iicr^ic irori^iiic liiiiiiiiciisr est la (li'((iiii|i()sili(iii dii sysIriiH- (' I mniii'iirc de la liiiiiirir ol iloiic liirii rrllc |)i-o(()|)li\lliiii' ou (-|il(ii'M|>liyll(' irdiiitc. I';ir une aclioii plus avaucrc des irdiiclcui's, la |)r()t(»|)livlliiic. jaiuic ou liruMc, suivant sa conccnlialioii, se drc(doiT ;i son loin . 'riuiiiia/rlV a iiiMnln'' (|U(' la |)iiilo|(li\ lliiic rxislc irrllniiciil dans li'S |)lanli's ('li{di'('s cl vcrdil eu s (i\\danl à la luuiirici ' |. Le polculicl luuiiiUMix clian^r vu (''ncri^ic cliiniKiMc ne se lioriic |ias à lonMcr dans la l'cnillc des aldclivdcs, des siicic>. de I amidon, lai nK'unr li'ni|)s (|U(' CCS |)iinci|ics, on voit apparailrc d autres coniposcs dans la cellule chloi-o|>liyllicnne, les corps ^iras, les tanins, les acides or'^a- ni(|ues. et à peu près coideinpoiaii'i nient . les snhsiances a/.olées les plus complexes, les matières (ilhinnhioïdes. Ainsi se créent |»ai' des réactions dont nous ne connaissons pas encoïc pairaitemenl les détails, mais toujoui's aux dé|)ens de I énernie Inmincnse initiale, les diverses l'auiilles de principes immédiats dont la jdante conslitiiora ses cellules et ses tissus ou l'ormera ses réserves, princi|)es (pii serviront de nourriture; à l'aninjal (pii les consoinniera et les assimilera plus tard, mais (|ui ne les produit dans aucun cas. Avant d'examiner chacune de ces substances et d'étudier leur sort ultérieur chez l'animal, disons ce qu'on sait des mécanismes cpii leur donnent naissance. (') Coiiipl. rend. I. CIX. p. ili. Il cxislc diiiis la l'iMiilli' ilivcrscs siih-lanccs (•iiloraiilcs, jaunes, brunes ou roui^es, encore nuil délinies {x(iiilhophi//le de lierzélius et de Kranss; <'/, on (iltre et l'on ajoute de l'alcool; les cristaux se produisent peu à peu. On les |)urilie en répétant cette opération. I,(>s solutions de cette sub- stance soûl caractérisées par les deux bandes V et VI de la chlorophylle ordinaire, bandes placées à la fin du bleu entre les raies F et tï de Frauenhoirer (lig. \i, p. 'i'i;. Les bandes de la protopln/lliiie de Tiniiria/.elV correspondant l'une à la bande II de la chlorophylle, l'antre à la bande IV, montrent ipie cette substance ne se conl'ond pas avec la xanlhophvlle. H est probable rpie la protophylline répond à Véliolinc des l'euilles étiolées. On connaît tl'autres pigments végétaux parmi lesquels le plus ri''pandn est la Caroline il'Arnaud (;-'''ll-''' dont nous avons déjà dit un mot [Comp. rend, de l'Acad. des sciences, I. (JII, p. ll'.l, et t. (]|V, p. l'2'J3].On a décrit aussi des pigments bruns divers. Mais il n'est pas démontré «pi'aucun de ces pigments décompose la lumière, et la chlorophylle existerait toujours dans les cellules brunes, jaunes ou ronges des végétaux qui dégagent à la lumière de l'oxygène libre. Ce point toutefois a été controversé et reste douteux. (Voir W. Engelniann, Lmission d'oxijf/ène sons l'action de la lumière, etc , p. 10. Extrait des Archives néerlandaises, l. XWin, p. 308). Mais ce qui reste certain, c'est que la chlorophylh' n'esl pas indispen- sable à la synllicsc de la matière organique à partir des espèces minérales; beaucoup de microbes, de mncédinécs, la uitromonade de; Winogradsky, etc., etc.. qui ne contiennent jias de chlorophylle, produisent de la matière organirjue seulemcnl avec des nitrates, phosphates, sels ammoniacaux (Voir .4;i;i. de l'inst. l'asteur, I. IV. p. '213. 2r)7 et TtiO, et l\cv. gvncr. des sciences, t. I, p. '2'J9J. '20 INTHODI'CTIOX. TROISIÈME LEÇON INTRODUCTION {suite cl fui). — PRINCIPES CONSTITUTIFS DES ETRES VIVANTS. LEUR ORIGINE. Los principes [)rodiiits dans la plante en vertu de la fonction cldoio- j)Iiylliennc peuvent se grouper en cinq classes : a. Les alcools, les sucres et autres hydrates de carbone, h. Les corps gras et principes analogues. c. L^es hydrocarbures. d. Les acides non azotés. c. Les aniides, aminés et autres corps azotes non albinninoïdes. f. Les matières protéiques. Avec quel(|ues matières minérales que l'on rencontre dans toutes les cellules vivantes, ces principes forment l'ensemble des tissus et organes des plantes et des animaux. Six éléments suffisent pour produire tous les principes organiques des êtres vivants. Ce sont : le carbone (que tous contiennent nécessaire- ment), V hydrogène, V oxygène, V azote, le soufre et le phosphore. A ces six éléments, unis deux à deux, trois à trois, etc. en ])roportions différentes, il faut ajouter ceux qui entrent dans la partie minérale des tissus : le fer, le silicium, le Quor, le potassium, le sodium, le calcium, le magnésium, les métaux le plus généralement à l'état de pliospliates, silicates, sulfates, chlorures, carbonates, etc. Les matières hydrocarbonées sont celles qui contiennent du carbone et de Vhydrogène. Les matières sucrées, amylacées, acides, gras- ses, etc., sont construites avec trois éléments : le carbone, Y hydro- gène et Voxygène Dans les matières azotées non albuminohles entrent le carbone, V hydrogène . Voxygène, Vazote. Les substances albiimi- noïdes sont formées de ces mémos quatre corps simples, mais associés au soufre et quelquefois au phosphore. Essayons de nous rendre compte de l'origine de ces éléments et du mécanisme par lequel ils se groupent jiour former les principes définis servant à construire tous les tissus. Origine du carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène. — Le carbone provient de l'acide carbonique de l'air et du sol. Nous avons vu (p. 24) que l'équation : C02 -t- II^O = CII*0 + 0* 2 vol. ForinaldcliY.le. 2 vol. (»ni(;iM; uns éi.kmk.nts kt I'Ui.ncii'Es coNSTiTiTirs i»r.s f.TiiEs vivants, 'ii n'|uvsciit«! Iivs a|)|)rM\im;ilivt'mciit le HM'CMiiisiiir de l:i (lr((im|tosili(iii (le l'iicidc (-iU'Iioiiiiiitc ri de ItMii iliiiis la rciiillr. l'oiir la |ilanlr lntalc. Iloiissiiijiaull(') a tidiiv»'-, dans iiii ciisciiddc de 41 r\|M'-ii('ii(;i's laites sur diverses es|)èees vé<^félales, {"J'i-J eeiilimèlies cidn's d'oxygène exlialé, (•(»iilr«* Il{;'!) (MMilinièlres eidtes daeide earl»()iii(|iie disparu. Kii l'ail, siii- II 11'"- 1 vaiil les cas. le ra|»|i(iil des volumes — - est taiilnl nu |ien an-dessus, I inifil nn |)en an-dessnus de l'nniti'. Mais, en delinilive. presfjne font le earlinne de I acide earl)nn!i|ne ipii |ienètre la l'enille est li\e |)ar elle. (!(tinine rindi(|ne r(''(|nali(»n (|ne nons venons de ra|i|)eler. I assimi- lation de I li\droi,fène est corrélative de celle dn carl»one. I, Indio^à'ne j)rovienl primitivement de ICan. ilonssin^anlt (loc. cil.) a monlié, en olVet. (|iio des végétaux ayant cru sur des sols exempts de toute matière organique non seulement assimilent I ean en nature, mais encoïc qu'ils contiennent une cpianlité d"liydi(»jj;ène svpcrieurc à celle qui sérail nécessaire pour faire (le l'eau avec la tolalilé de leur oxijf/eue. Ces plantes n'ayant altsorbé dans ees expéricnecs aucune autre matièrcliydro- génée que l'eau elle-même, il faut (ju'elles lui aient enqMunté lliydro- gène (pfelles contiennent en excès: il faut en un mot qu'elles aient décomposé l'eau elle-même. Voici sur ce point un tableau emprunté aux expériences dn ct'lèbie |thysiologistc (-) : Tièflo SOIllL- . — r>'iiii|iié l'ois . . . . Fnmu'iit. . . 0 TOTAL nssiiiiilé durant la vésélatioii o,44î 1,237 o,6o8 H TOI. M, assimilé iluraiil la vé^élalion 1'' 1 76 0,097 o,iiô 0,078 11 nécessaire pour l'aire 11*0 avec l'O total 11 (Ini en fixccs s la |)lanl(; assimilé o' 1 ") ; 0'"i f2 i o,o55 0,042 <), i55 0 , 060 0,076 0,002 Un voit que les légumineuses sinlout contiennent un notable excès d'hydrogène sur celui qui saturerait tout leur oxygène h létat d eau : cet excès suppose non seulement la décomposition de l'eau |iiimitive. mais une exhalation d'oxygène supérieure au volume de l'acide carbo- nique décompose dans la feuille, excès qui a été constaté, en effet, par Boussrngault au cours de 15 expériences sur quarante et une {loc. cit.). L'oxygène contenu dans les plantes provient de l'acide carbonique, de l'eau et de l'air (|u'elles respirent. Origine de l'azote. — C est surtout aux dépens des matières animales ou végétales azotées mises par les engrais à la disposition des (' Aniiii'r.s- Je rhini. p/iys., 3' scric. t. XVI, |i. 405. (- Economie rurale, t. 1, p. 88. '2S INTHODUCTION. )lantes que celles-ci absorbent Tazote (jireUes lisent. Mais sous (juelle forme cet élément pénètre-t-il dans la feuille? On sait aujourd'hui, jiar les belles recherches de MM. Schlœsing et Mûntz, que la plupart des terrains contiennent des ferments aptes à transformer Tazote, amidé ou ammoniacal, issu de la destruction géné- ralement putréfactive des matières animales, en azote nitrique. C'est sous cette forme que la majeure partie de l'azote est absorbée par les racines de la plante. Il y pénètre aussi un peu sous forme de sels ammo- niacaux ou de principes analogues, comme l'ont démontré M. G. Ville, puis M. Miintz. La. reproduction très active de la levure (Je bière pure à qui l'on ne fournit l'azote que sous la forme de tartrate d'anuno- niaque, qui lui suffit pour produire ses matières albuminoïdes, est un exemple d'assimilation directe des sels ammoniacaux par le végétal. Mais Vazote libre de l'atmosphère peut lui-même être directement assimilé dans certaines conditions. Par une longue suite de statistiques agricoles et d'expériences bien conduites, M. G. Ville avait établi, dès 1868, que les végétaux en pleine croissance fixent dans leurs tissus une quantité importante d'azote libre qui ne pouvait qu'être emprunté à l'air. Ces observations furent précisées au point de vue de leur méca- nisme par les découvertes ultérieures de M. Berthelot. 11 montra, vers 1885, c{ue la terre arable exposée à l'air s'enrichit en azote, que cette terre peut fixer directement de l'azote gazeux sous l'influence de la tension électrique de l'atmosphère, mais que cette fixation résulte surtout de l'activité de certains ferments figurés. D'une part, il établit (pie ce phénomène d'enrichissement du sol en azote s'arrête si l'on vient cà stériliser les terres en expérience parla chaleur ou par les antiseptiques. 11 fit observer, d'autre part, que les composés azotés formés dans la terre arable, amides et matières albuminoïdes, sont ceux-là même qui entrent dans la constitution des êtres vivants. M. Berthelot (') reconnut (pie la terre arable nue, placée sous cloche de verre, ne recevant que de l'air pur filtré qui circule lentement, fixe en deux mois sur une épaisseur de 18 centimètres de 95 à 178 kilogrammes d'azote par hectare. Ce gain grandit dans une forte proportion si la terre est ensemencée et surtout cultivée en légumineuses. Avec le lupin et la luzerne, le gain d'azote total (terre et plante) varia sous cloche, en deux mois, pour une é|iais- seur de 18 centimètres de terre, de 103 à 183 kilogrammes par hectare : ce gain s'élevait sous abri vitré à 735 kilogrammes. Si l'on remarque que l'azote, tant ammoniacal que nitrique, des eaux de pluie dépasse à peine 13 kilogrammes par hectare et par an, et que l'azote de lammo- f) Voir Berthelot. .4««. de chimie et de physique, G" série, t. XIII, p. 15 et 120, t. XIV; 1). 473 et 505: t. XVI, p. 433; t. XIX, p. 433. — Voir aussi Bull. Soc. chim., 2" série, t. XLVIII, p. 084 et G88, t.L, p. 8 cl 3= série, t. Il, p. GO. 648 et 052. iium.im; hk i.a/.oh:. 29 lli;it|lir LÎ.I/.fll/.C (le I ;il lilitN|»||(''ir, ;ilis(irli('' |i;ir lllic sinT;irr d ;iri(|c siil- llll ii|llc rlclldll r\|»os<'c ;| I iiir, iikhiIc ;iii |>Iii- (l,lli> \r iiii'iiir Icnins ;i (i(l kilnLjiiimiiu's |»;ir liccliiic, dniurs .M, S(lil(i'>iiiH, i| ,.s| (lillirilc de se sol|s|i;iiic ;'| (cllc coiistMiiir I MC (|iir r;i/,(i|(' liliic de r;iir est idisurlir snil |);ir le s(d. soil |i;ir la |daidi'. diiiTlcmcid mi iiidiii rlcniciil . Iles (iliscrvalioiis lorl iiilrrcssaiilcs, ducs à lldlrir^id cl Willarlli, aili>i i|iià"K. Ilicall'). soiil venues jHcciscr encore le. liieeaiiiMiie de celle lixalinn d a/.(tle. {'. r>\ sinloiil à ciilaiiis iiiicroites spccilicities (nie le sol (loi! la |in»|)ri('lé de lixer de la/.ole liiire, ain>i (|ne lavaienl jail déjà |>rcsscnlir les e.\|i(''iieiices de sleiilisalion de .M. Ilerllielot. lausniic sur une leriT slérilisce |iai' la cli ileiu- cl inca|)al)le do lixei" lii/ole on verse nu peu dinie inliisidu l'aile à IVoid diuie leire végétale où dos pois, de la luzerne, du lu|)in ou aulrcs léj^uniineuses ont été récollés, celt(! leri-(! roprend son apliUide ;i s'eniicliir en cet cléuienl. (Ictle inlusion con- lient, en clVel, le niicrolie lixatcur : llclliieiicl et W illailli ont di'Cduveil adliérenl aux radicelles de ces végétaux des nodosités vi>il)les à Icril nu, l'oruiées de colonies de bactéries (jiii saltaclienl à la parlie sou- terraine de la plante, et en ileviennent les nouiricières, lui passant incessanuiient l'azote su s eiu|iaiciil des sidislauces uiiiieialo (|ui leiU' cdli- \ieiuieiil. La polasse passe dans la racine, le pidloplasiua vert et lis IViiils. mais est rare dans le Itois: la chaux se fixe dans les tissus cel- lul()si(|ues ; la niat^ni'sie |iai'lici|)e surtout à la conslilulion de la cldoio- |>li\lle et des senioiiees; le fer se retrouve dans le pidtoplasuia des ieuilles. tout en niaiu|uanl dans la cidoroplivll)*. I, acide |)lu)S|)liori(|uc auj;niente partout (Ui la vie est lr('s active, là où les tissus se repro- duisent activement : liraine, liouri^cons, joiuies pousses. La silice est prt'pondéraide dans les tissus éj)idermi(jucs, etc., etc. Tels sont les principes uiinéiMux essentiels à la plante. Mais il en est d accidentels ou ipii ne s(Uil ni-cessaires qu .à de rares végétaux, comme le /inc (pie Ton trouve dans le cliéne, le bouleau, le pin des sols à cala- mine, el 'pie Ton a rencontié aussi dans le mais, le blé, lOrge, les haricots hiancs, etc. On sait ipie M. Ilaulin a démontré «jue des traces d(> ce métal activent heaucou]) la végétation de VasperiiiUua nKfcr. Liode s'accumule dans ceitains fucus et algues marines; l'acide; arsé- niipie permet la IVuctihcdion de (pudipies moisissures, etc. FORMATION DES DIVERSES ESPÈCES ORGANIQUES Les ])rincipes organiijues définis (pii entrent dans la constitution des plantes appartiennent aux mêmes l'amilles que ceux qui l'ornient les tissus des animaux : ce sont des sucres, des graisses, des acides (liro-s (izofi's ou non, des corps aniidcs, des substances proléiques. (atnipai'és dans les deux règnes, ils peuvent diiï'érer sensiblement, con- stituer des vai'iétés, ou bien être identiques. L'animal assimile sans les modilier |)rorondément. les matériaux organi(pies (jiie /;>^o^/?/// le végé- tal. Avant (|ue de Caire l'étude [)articulière de chacun de ces |)rincipes (■(institutirs communs aux deux règnes, examinons rapidement comment ils se tbrment dans la plante qui va les foui'iiir à ranimai. Origine des sucres et des alcools polyvalents. — Nous avons vu p. -2 <• comment laldéhyde le plus simple ou fornuil (]|l-() prend naissance dans la feuille. Cet aldéhyde, à la vérité, n'a j)as été extrait en nature du parenchyme foliacé, mais n(dvorny a pu établir que le méthylal CH'inCill"')', ipii n'est autre que l'éther diméthyli(jue de cet aldéhyde, lorsipi On le fait pénétrer artiliciellement dans le paren- chyme foliacé, dans les lilainents verts des spirogyra jiar exemple. 52 INTI'.ODl'CTION. s'y trnnsfnrmo nussitùt on amidon. F) ailleurs, lalcool inétliyliqno, qui |)rovicnt lui-même de i'hydroj^rénaliun de Taldéhyde l'ormiquo, a été découvert par Maquennc dans les parties vertes d'un fjrand nombre de végétaux. On sait d'autre part combien cet aldéliyde CU'O se polymérise aisé- ment, et nous avons vu {Cours de chimie, t. \\, p. 234) les rapports qui existent entre ce corps, l'aldébydc glycériquc C"IPO% et les sucres en C'Il'W et C*'11'^0^ Cet aldébydc formique et ces sucres se produisent par polymérisation du Ibrmal CU'O. En s'bydrogénant dans les tissus foliacés, ils donnent la glycérine C'irO", les alcools penlavalents, les gommes en C'H"0" {Ihid. t. II, p. 226) et les alcools pentavalcnts en ÇIW'{)\ On a ditenlin {îbid., II, p. 2 il et 249) comment, en perdant de l'eau, deux ou un plus grand nombre de molécules de sucres en CHl'^O" donnent naissance aux saccharides , tels que le sucre de canne, C"H"0", ou aux dcxtrines (C''ir"0')", eniin aux matières amyla- cées et cellulosiques elles-mêmes : „C6]]I206 _ „1120 = C«"lll'2-2ir.OIO-l)n SiKTO. Doxtriiips.aiiiidnu-.. celluloses. L'origine de ces sucres, hydrates de carbone et alcools polyvalents formés dans le végétal est donc aujourd'hui bien déterminée ('). Ce ne sont point là des vues théoriques, de simples hypothèses. Ces réactions sont en grande partie réalisables in vitro ; on sait passer des aldéhvdes aux sucres, de ceux-ci à leurs anhydrides, de ces anhydres revenir aux sucres et, par l'hydrogénation de ces derniers, obtenir les alcools polyvalents qui leur correspondent. Les végétaux accomplissent ces mêmes réactions polymérisantes, hydrogénantes ou déshydratantes, aussi bien que les réactions inverses, gnàce surtout aux ferments de la cellule, agents naturels de ces transformations chez l'être vivant. Présentez 5 à 6 minutes au soleil les feuilles des végétaux les plus divers, d'une spyrogira par exemple, vous constaterez aussitôt la formation de sucre et d'amidon partout où la lumière aura frappé. Faites passer cette feuille à l'obscurité, l'amidon disparaîtra peu à peu chanoé en cellulose, mucilage, etc., ou transformé en produits plus complexes. Parmi ces derniers il faut citer un grand nombre de corps aroma- tiques tels que les phénols polyvalents qui peuvent provenir d'une déshy- dratation avancée des hydrates de carbone d'abord formés : C6iii20e — 3H20 = C6U603 Glycose. l'iilorofiluciiic. (1) Voir à ce sujet un bon Article dans la Revue générale des sciences du 30 mars 1890. OllICINES DES ACIhKS II' Itr.S CIIMSSKS VKCKTAI.ES. :i:{ 011 riicorc : ii(:il«0 - iolI*() ("Iho* \l(li-li\(li' riiniili|iii', Ali/;ii'iii<'. l'iirmi les i-o\\>^ (|iii (iciivciil driivci' |)r('S(|ii(î (liicclciiiciil dr I ;il(lt''- liyih' iii(''tliyli(|ii(' on doil inf'voirciirorc les alcools ;iroiiiiili(|ii('s (|iii' l'on rciu'onlrc soil ;i It'I.!! lihic, >oil coiiihiiK-s à lii ^lycosc ;i\('c l;i(|iicll(! ils rormciil di'S ^lycosidcs; telle l:i s;diciiie de récorce de siiide (in'oii |uMil, direeleineiil on iiidireclemeMl, dériver de riivdrogénidioii d un polvinère de l'iddéliyde roniiii|ne : i3ai«0 -f ull* = C'MI'sQ' + GII*U AidcliNili- Inriiiicini'. S;ilu'iii(\ telle encore l'arbuline, glycosidc des lenilles de hnsserolc : i...(;il^() -r II- ^ (•.'■i||"'(»- + -, IMO Ce ne sont donc pas seulement des sucres, des gommes, de lamidon, de la cellulose, de la mannife, etc., qui se produisent dans le végétal grâce aux réactions de synthèse dont nous venons de parler; elles peuvent aussi, suivant les conditions, donner naissance à des phénols, alcools, matières colorantes, glycosides, etc. Mais dans la production de ces divers composés il est un l'acteur dont il l'aut tenir compte, mais dont on ne peut à cette heure bien définir le mode d'intervention, c'est, la spécificité de la cellule et de ses ferments ; et tout en reconnaissant (pie les phénomènes provoqués sous leur inllucnce (])olymérisations, hydratations ou déshydratations, hydrogénations, oxydations), sont ceux-là même que nous déterminons in vitro grâce à nos réactifs en partant des mêmes principes, le mécanisme précis de ces transforma- tions nous écliap|)e encore en grande partie. Origine des acides et des graisses. — C'est encore l'action de certains ferments qui provoque chez le végétal l'oxydation des prin- cipes aldéhydiques ou (jui dérivent directement des aldéhvdes jirimiti- vement formées. Nous savons aujourd'hui, par les travaux de Jacjuet et de G. Bertrand, qu'il existe, dans beaucoup de cellules, et en parti- culier dans les organes en voie; de développement rapide, des ferments spéciaux excitateurs des oxydations, les oxydases. dont la laccase, le mieux étudié de ces agents, a été pour la première fois extraite du latex de Vfwbfc à laque du Jaj)on (')• I)ej)uis on l'a signalée dans un grand nombie d'autres végétaux, dans les chanqîignons, etc. (■). Grâce à ce ferment, l'oxygène qu'absorbe sans cesse la feuille en respirant, se ('( G. IkKTnAND, Coiiipl. rend.. I. CXX, p. 20(). (*) Ibid., Compl rend., l. CXXI, |). lUO et 783. A. Gautier. — Cliimie biologique. \\ 34 IMROItUCTlON. porte sur los composés aldéhydiqiics de synthèse ainsi que sui' ceitains phénols, les oxyde et fait apparaître des acides, comme cela se voit dans nos laboratoires, mais ici en vertu d'une provocation due à un de ces mystérieux ferments dont nous ignorons la natui-e. On a ainsi : (>H'20« + 60 = f>Uo()G + C^H^O* + 2 11^0 Glycoso. Ac. tartriciuc. Acide; oxiiliquc. OU : cni»'*0' + 20 = cnieo^ + 411-0 Hcptose. Acido galliquc. puis: 2Gm«03 + 11*0 = C'MI»"09 + U^O Acide galliquo. Aiido laiiiii(iiio. Nous verrons tout à Theure, à propros de la synthèse des albumi noïdes dans la plante, que la formation des composés acides paraît accompagner d'une manière nécessaire celle des corps amidés et pro- téiques. Mais les acides végétaux peuvent aussi se former dans certaines cel- lules par simple dédoublement fermentatiC des sucres : c'est ainsi que le microbe lactique donne l'acide lactique aux dépens des sucres, et que la bactérie butyrique forme de l'acide butyrique lorsqu'on la fait vivre à l'abri de lair en présence de la glycose : CeRi^Oe = C*Us02 + 2 CO^ + U* Glycose. Acide bulyrique. De cette dernière réaction d'ordre fermentatif, résulte, on le voit, de l'hydrogène naissant apte, dans les cellules végétales, à s'unir aux sucres et autres composés aldébydiques pour donner de la glycérine : SCH^O + 11-^ = C^H^O^ Aldidiydo loriiiique. Glycérine. Les principes gras proviennent soit de l'union de la glycérine ainsi produite aux acides gras précédemment formés, soit plutôt de la fer- mentation directe des sucres avec perte d'acide carbonique : i3C0H'20« = C-^H'o*06 + 23 CO^ + 2611^0 GIvcosc. Oléo^léaroiiiai'garinc, On sait, en effet, que Pasteur a montré que la cellule de levure de bière (et de beaucoup d'autres ferments) fiibriquc une quantité énorme de graisses en vivant dans des solutions où elle ne reçoit que du sucre et quelques sels ammoniacaux ou minéraux pour tout aliment. Origine des hydrocarbures, camphres, etc.. — A côté des hydrates de carbone et des graisses on trouve chez les végétaux des hydrocarbures qui sont avec ces derniers principes dans un rapport oiuciM' m:s coiips amidks; I)i;s sinsTANci-s i'Iî(iti:ioiii:s. nr. très t'Iidil. Les |>liis r(''|i;iii(lim ii'|)(>ii(lriil ;i l.i riiniiiilc (!"'il"' ou ;i lui de ses iiiiilli|>lrs. Imi |»;iiliculirr. I;i i;i;imlc riiiiiillc des (ioiiircio. |)i'ni|iiil r(!sst'ii(r (le li'n'lM'iilliiiic ('."'il''' cl ses iKiiiiliiciix isdiiii'nss. Hr. il \ ,i l()ii^(eiii|»s (juDii a olist'ivt' (|U(', dans les Iriiillcs des vcf^'(''laux di; relie rainillc. on trouve en aliondaiice de; l'acide roniii(jiie à côlcdc! ces hydro- carbures, ohseivalioii (|ui |»eiiiie! d e\|)li(|iiei' roii^iiic des deii\ subs- tances à iiailir du sucre di; sviillièse on de ses anhydrides : jOII'-O'' - C'"!!'" + HCO-ll- i 'j.. II^O Glyrnsp. KssiMin'. Ariili' rniiMii|iii'. On voit, en elVel, an inicroscropc dans les cellules du Ironc des pins et des sapins, sinlont dans celles du cœur de l'aihiv, les granules d'a- midon ii'ni|dacés point poui' point pai" l'essence C"'ll"' issue de celle Iransl'onnalion. Ouanl aux camphres et aux alcools (jui accompagnent ces essences el résines, ils résultent de l'oxydation directe des hydrocarbures précé- dents, ou de leur union à une molécule d'eau. Les hydrocarbures en C"1P" apparaissent souvent dans les latex. Ceux qui Ibrment le caoulchouc réj)ondent à cette formule. On remarquera que ces substances [)euvent dériver des corps gras par simple perte d'acide carbonique, connue cela a lien lorsqu'on soumet le bois on les débris végétaux à la rernientation lente (pii la change en tourbe ou un l'ermenl vaseux (|ui produit du gaz des marais : C5I11-..S00 — 3(;02 + C*8|l'"* Tri|i:iiniiliiio. Hydrocarljurc on C"H*«+-. et C5'H»80« = 2CO2 + CII^O^ + (>8119« Tripnlniiliiii'. Acide roriÈiii|iic. lIvilrcuMilmi'i' Vil ('."ll-". Ces hydrocarbures se produisent, en elVet, là où, dans le végétal, la vie est la i)lns active et le dégagement d'acide carbonique le plus abon- dant : llenrs, bourgeons, Iriiits, etc. A ces hydrocarbures s'adjoignent souvent des cor|)s aldébydiques ou acides qu'on trouve à côté d'eux: dans la plupart des essences (essences d'eucalyptus, de valériane, etc.). Ces aldéhydes et acides donneront, par réduction, les alcools et avec eux les éthers qu'on trouve dans un si grand nombre de fleurs et de fruits auxquels ils counnuniquent leur parfum et leur saveur. Origine des corps amidés et des matières protéiques — On sait qii on iioiiiiih> iiialièrt'g protéiqncx (ou (ilhiimliioïdcsj. les |)rincipes analogues au blanc d'œuf, à la librine, à l'osséine, etc., matières ipii, en s'unissant à l'eau et à divers sels, foi'ment la trame 36 INTRODrCTIUN. vivante et active des protoplasinas cellulaires. Tous ces principes contiennent cinq éléments qui leur sont counnuns, carbone, azote, hydroffèn^, oxygène et soufre. Les corps protéiques végétaux ne sont pas essentiellement dilTérents de ceux dorigiuo aniuiale. On a cru longtemps que 1 azote s'introduisait dans les végétaux à l'état (raramoniaque : dans cette hypothèse le corps AzIP servait de noyau prinn^til" et pour ainsi dire de squelette, aux amides, aux imides et aux nitriles dont les alhuminoïdes représentent les ternies les plus compliqués. 11 a fallu renoncer à cette hypothèse : d'une part, en elïbt, si l'on cultive des végétaux dans des sols calcinés additionnés de sels ammoniacaux, les plantes sont loin de prospérer, tandis qu'elles se dévelojjpent rapidement sur les terres où l'on introduit des nitrates ; d'autre part, ce sont ces derniers sels, presque à l'exclusion des com- posés ammoniacaux, (jue l'on retrouve à l'état lihre dans les sucs de la tige ou de la racine des végétaux qui croissent sur les sols auxquels on fournit des engrais azotés même ammoniacaux. C'est donc surtout sous forme de nitrates que l'azote s'introduit dans la plante, et le sol contient, nous le savons (page 28), les organismes nécessaires à la nitrification de ses fumures ammoniacales. Faihlement dissociés grâce à leur dilution extrême et à la légère acidité des sucs de la plante, ces nitrates arrivent dans le protoplasma des cellules de la feuille où nous avons vu se produire incessamment, sous l'action de la lumière, la protophylline, l'aldéhyde méthylique et la glycose, c'est-à-dire les réducteurs les plus énergiques. Dans ces conditions intervient, suivant nous, la réduction des acides nitrique et nitreux, dérivés des nitrates, et celle des nitrates eux-mêmes. On sait que dans la préparation de l'éther nitreux par l'acide nitrique et l'al- cool, dans la fahrication de l'acide fulminique par les nitrates de mer- cure ou d'argent et l'alcool, lors de la réduction des corps nitrés, dans l'oxydation de l'humus par l'acide nitrique étendu, et dans une foule de conditions analogues, on voit toujours apparaître Vacide cyanhydrïque. C'est ainsi qu'agissant sur l'acide azotique, à 35 ou 40", l'alcool se transforme d'ahord en aldéhyde, tandis qu'il se fait de l'acide azoteux : AzO'H + C-It«0 = AzO^II + C-II*0, puis l'aldéhvdc formée change finalement cet acide azoteux en acide cyanhydricpie, en passant par divers intermédiaires que nous ne signa- lons pas ici : AzO-^Il + C^II^O = CAzII + CII^O^ + H^O (') Acide Aldéhyde. Aiide Acide E;iii. .\zotcux. cyauliydiicjiie. roniiiriuc. '^M Une grande partie tic Taciile cyaiiliydriijue naissant ilisparail en s'unissanl à l'aldéhyde (iiiicim; iii;s cinii's MtoïKioi i:s. n- I>cs i('';i(li(tiis sciiilil.iltics se |niss('iil (•('iliiiiiciiiciil (l;iii> le |ir(»l(i- j»l;isiii;i (les l't'iiillfs r\|i(is(''('S :ill soleil. I,;i j'iiiitlc |ir(i|M)i I iiili iriicidc iiilri(|ii(' |U(tV('ii;iiil des iiilriilcs liissocit's ^làcc ;i I Jiridilt' du iiiilifti ol n'-diiilc sons rinniiciMc de raldclivdf iim'IIix licinc iniiss.iiilc. i<'';irlioii (|ui doiiiic lien, coiiiiiic ci-dcssiis. à lu roniiiilion d'nii |ini d ;i(idr rsiiii- li\(liii|iii' : .8.\/(r-|| j. -,(.||i() r -iCA/ll H- ICI»- -)- -, 11^0. (') Celle |ii-o(lii(iioii diiiis les |)liiiil(>s (riiiidc ('v;inliv(]ri(|iir> on lorinoni- IriK' (lA/.IJ ;i léliit ii;iiss;iiil n fsl pas donicnsc. Nous voyons ;i|i|)iniiiU(' ce corps, lilnc on sous foinic de cyanliydrincs, dansinic l'oulc de végé- taux : llcnrs cl fcnillcs do rosacées, l'enilles et llenis de lainieis-roses, laurieis-cerises, sanles; amygdaline des amandes anières, suc de manioc, feuilles des pangiés et des lasiées (■). Mais éminemment apte h s imir aux corps nt)n salmés. le groupement CA/.II ne saurait exister libre (pu- dans de rares conditions, (lénéralenient, il disparait en se cond)inanl aux aldéhydes (|ui se loiinent sans cesse dans le protoplasma cldoro- pliyllien. Pour aliei' plus loin dans Texplication de la synthèse de i'aihuminc par II' prolo|)lasma de la l'euille, il Tant aniiciper sur C(! que nous au- rons à dire de la eoiislilnliiui des iiialiércs Mlliuuiin'iïdcs. M. Sclu'ilzen- berger a démonin'' (pic Icui- iikiIccuIc rcvicnl à de I in'ceCO C ".^Hâ et à CU-.\/Jl- dc 1 oxauiide i doni les livdro"ènes ont été en totalité, ou en CO - Azll- parlic. remplacés par des radicaux ou chaînes complexes telles que: I I CO Cil- - (.11^ cil AzlI - Cil- - Cli AzII Cil^ ^ CO^ll On voil plusieurs l'ois paraître dans ce radical, les chaînons CH" de l'aldéhyde l'ormitpie CH"0, chaînons liés entre eux par le groupement eu — A/Il- (pii lui-même se rattache simplement à lacide cyanhydrique simnitaiiéineiit produilc, d'où formation de la cvaiiliydrinc C*li*O.CA/lI. ciiii. en présence de l'eau et de l'acide minéral en excès, s'hydrate aussitôt pour doinier de l'acide laclicjuc <|ue l'on sait élre un pnuliiit secon laire, mais constant, de cette réaclion. ') M. Bach Conipt. rend, de l'Acfid. des sciences, t. CXXII, p- 1409) pense (pi'il se fait d'ahdi-d non 'après liresholf Eersle Verslfu/ ran lict ondeiioeh naar de jilaitleiisfoff'eii van fsederlandscit. et Indië, p. 108;, Treuh [Aiiiinles du jardin botanique de Buitenzoïy, Vol. Xlli. p. 2) a montré qu'une seule l'euille i\i' pangium cdule, pesant environ iôgranuiie^. peut contenir 08^0I07 d'acide cyanhydriijne lihre 38 INTROnrCTlON. dont il ne diftV'io qiio pnr nn atome d'hydrogène en pins. Si Ton se raj) pelle que raldéliyde forniique existe tonjonrs dans la feuille à Télat naissant, qu'elle s'y trouve ainsi qu'on vient de le dire, en piéscnce du groupe CAzH, dérivé de la réduction des nitrates, si Ton n'oublie pas que ce groupe CAzH jouit de la propriété de s'unii" à froid aux aldé- hydes avec la plus grande facilité, on saisira comment peuvent se former des chaînes composées de ces deux premiers facteurs CÀzH et CIPO, telles que : H II H H III 11 II la) E C - AzH - C - C - C - AzH C - C - AzH - C - G = AzH III II I Oit OU un (III dont le premier et le dernier chaînon C-AzH peuvent se transformer aisément en CO- et CO^H suivant les modes d'hydratation bien connus de l'acide cyanhydrique : [b] CAzU + IPO = œ + AzIP et CAzH + 2 11^0 = H-CO^tl + AzH^. Acide l'onnifjuc. H II I _ _ I Quant aux chaînons G (aldéhyde méthylique ou isomère) et -AzH-C-, OH OH H H on comprend qu'ils puissent se transformer en -G- et en G-AzII-en U H perdant l'oxygène employé à former les acides qui se produisent corré- lativement aux alhuminoïdes dans tout parenchyme végétal, et qui viennent s'unir à l'ammoniaipie issue des réactions (//), formant ainsi des sels ammoniacaux ou des amides divers, en particulier l'urée et l'oxamide, ♦^OC'^^ji» ou C-O-C^^^a nécessaires, comme on le verra, à la constitution de l'albumine. Ainsi peuvent donc prendre naissance les chaînons tels que I I - GO - GH^ - GIP - GII - AzII ^ CU^ - CII - AzH - CH^ - GO^II ou les chaînons analogues dont nous parlions tout à l'heure. La production des matières protéiques dans la feuille sexplique donc ainsi suffisamment. Leur synthèse peut du reste se résumer en une seule équation où n'apparaissent, dans le premier memhre, que les termes que nous avons reconnus se produire dans le parenchyme fo- liacé : l'aldéhyde formique et le groupe cyanhydrique CAzIl, et dans le second les acides organiques formés en même temps que les alhumi- noïdes qu'ils accompagnent, acides (pie, pour fixer les idées, nous (UU(;iNK J>ES C.OHI'S l'IlOTKIOrKS. ".!• sii[)|i<)sci(nis dans r(''(|iiiili(>ii siiivimlc ('In' les acides |^ly<()li(|ii(' et o\a- li(|iip(') ([u'oii rciicoiilic si sdiivcnl dans la Icnillr : (•>(•> Cll-'O -f i7(:.\/H AliIrllNili- riii'iiiii|U<-. (Il'iiu|>r lyiililivll ii|ili-. = O'-H""A/."0«'« -t- 'iC-llMP + 5(>ll*()* 4- eu- f H 11*0 Alliiiiiiiiii-. Aiiilc Acidi- {Fiiniiiilf (If l.irlirrlJiinn j;l\rn|ii|iii'. ci\:ilii|ii('. Ci'Itc livpollii'sc de rinli-odiicfion de la/olc dans los vô^étanx téi(pie telle qu'elle se ])oursuit dans nos tissus, nous nous laisserons condniie par la suite naturelle des transformations do ces albmuinoïdes et par l'ordie naturel d'apparition des produits de plus en plus sinqjles (pii se succèdent dans la cellule. De l'analogie et quelquefois de l'identité des corps fournis par les albuminoïdes durant la vie ou ni vilro sous l'inlluence des réactifs, nous seions peu à peu amenés à entrevoir l'identité des réactions qui les provocpient, soit qu'elles se passent dans nos appareils de laboratoire, soit qu'elles naissent et s'accomplissent dans la cellule vivante elle-même, .\insi nous parviendrons à saisir quelques-unes des lois de ces transformations. MATIÈRES PROTÉIQUES OU ALBUMINOÏDES CARACTÈRES ET PROPRIÉTÉS GENERALES DES SUBSTANCES PROTÉIQUES Les principes pvofviqucs ou albuminoïdes sont les substances fon damentales des tissus vivants. La chair des animaux, le sang, l'alhu- 44 SUBSTANCES PROTEIQUES. lucii de r('). ll':i|iivs lui li'l iiiiiis |);irl:i^(>()iis iiliMiiiiiiiciil (-rllc n|iiiii(iii), la rornic (•((lloidalt' serait iiiic sdilc iVrIdl Iraiisilolrc liislah/c, on ili/nti- iiii'iiic, ihuif I l'/dl sl(ili(/iii' es/ la foniic irishillisri'. \'.\\ j'iil, les iiialii'it'S allimiiiiioïdcs suiil a|ilcs à si- liaiisl'urinn- sniis les iiioimlrcs iiilliifiiccs, aciidii ilf la rlialciif cl du IVoid. des ;;a/., des sels iiciilrcs, des rcriiicnls. de. Leur siiii|(li' diliilioii d.iiis Iran, ra^ilalimi imi le it'|»(is, le |tassa^(' à liavcis ccrlaiiK's iiicinhraiics iiirrlcs. cli-., iiciivciit leur iin|)i-iiiicr des (■liaii'^criicids iiii|»()i'laMls Icis (|iir la solidiililr ou riii-dlidnlili'. Dr iialiirc (-liiiiM(|U(> iiidinV>i'(>nli', raiMiMiiciil unis dans l'iM-iinoiuic; à inic L^randc masse d eau. ces ('(dloidrs llnidcs onl une uiollcssc (ini les l'cnd itiDiM-rr". ('(iniinc I caii ('llc-nii'nic. mais moins Liiilalcnicnl iinCllr, aux |»licnomrn('s de di Hiisinii \ ils son! Icnlrnu'nl j)(''ii(''trald('s aux icaclils. cl leurs moiccnics scivcnl d inicrmcdiaircs cl comme (ramoi- lisscms MW plus di'dieales aelions |tliysico-cliinn(|ues. i'assanl dillicile- inenl à li'avcrs les uicuiluanes, uicuu' si ci'llcs-ci sont, coumie le panier à lillic, |)crcc(»s ([e porcs scnsililcs, les malicivs alhinnincuscs se conscr- vcnl dans les cellules sans diiVuscr au deliois. (Iclle diriicilc din'usion, la lourdeur des uiolccules de ces corps, Icui' l'aiMc coiiduclihilih' poiu" la elialeur et 1 éleclrieilé, leur indilléreiice cliimiquc , concourcnl à laleiilir les réactions (|ui se produisent dans nos tissus cl nos liumein's. (iràcc à ces |)ropriélés, les réactions que la vie met enjeu se poursui- vent sans secouss(^s, successivement, assurant ainsi au Ibncliounenient des orj^anes une |)i'oduelion d'éneri^ie progressive issue de ces trans- l'ormalions ienles, mais continues. Giahaui a uionlré (pie l(>s colloïdes niinéi'aux ou oro;ani(jues, (|uoi(nie soluhles souvent en grande proportion, ne sont (|ue laiMcment tenus en tanniiiiit', de. 46 SUDSTANCF.S IMiOTÉIOIES. Composition générale des albuminoïdes. — Les ciiK] (Méincnts carbone, hydrogène, azote, oxygène et soufre sont constants, avons- nous dit, clans ces corps, à l'exception du dernier (|ui paiait man- quer dans deux ou trois d'entre eux. On peut y rencontrer aussi le phosphore, le fer et même (très rarement) le cuivre. Le carbone, rhvdrogènc, lazote et l'oxygène varient entre des limites assez rappro- chées : Le cavhonc varie do. . 45 ^ à 54,5 " „ 1 [^o.rî/r/-^,,. varie de . . ,o,8 à a8 % Uhyclroyènc - . . ^oa 7-3-1,,^^^;. _ o,3à ^,3- L'azote — . • i j,i a 2d — Dans les tissus et les plasmas vivants, les substances albuminoïdes sont unies à une grande masse d'eau et à une faible proportion (l/'2 à 1 pour 100) de sels ou dalcalis (soude, potasse, chaux, phosphates et chlorures alcalins et terreux), quelquefois à une petite quantité de gaz (oxvgène, azote, acide carbonique); par leurs variations ces substances minérales communiquent aux corps protéiques des propriétés de solubi- lité, de coagulabilité, de neutralité. d"acidité, et l'aptitude à tout un ensemble de réactions variées. Action des réactifs. — {a). Aetion de l'eau. — L'eau agit sur ces matières pour les dissoudre, les hydrater, dissocier leurs combinai- sons avec les alcalis ou les sels, etc. On reviendra sur ce point délicat. L'ébullition prolongée de leurs solutions (hiit par rendre solubles la plupart des albuminoïdes; quelquefois, après qu'elles ont été d'abord coagulées, elle les peptonise, c'est-à-dire qu'elle les dédouble en les hydratant en substances protéiques nouvelles et non sans quintervienne un commencement d'altération de la molécule, car il se fait un peu d'hydrogène sulfuré, et souvent une faible pro[)ortion de corps amidés et même des composés ammoniacaux. Si l'on chauffe les solutions d'albuminoïdes à 180-200", le dédouble- ment s'accentue; une partie encore albuminoïde de la molécule se sépare {Jiémiprotéine), une autre se transforme enamides plus ou moins complexes, accompagnée d'acides carbopyrroliques, d'ammoniaque, d'acides oxalique, carbonique, acétique ; à mesure que l'hydratation se poursuit il v a formation plus abondante de peptones. Toutes ces trans- formations seront examinées en détail dans la Leçon prochaine. (6). Action des acide!<. — Les acides minéraux les plus étendus tendent à dédouljler les matières protéiques en les transformant d'abord en isomères solubles ou insolubles. Les acides chlorhydrique ou sulfurique (1/2 à 1 pour 1000 d'eau) nonflent beaucoup de substances albuminoïdes insolubles, telles que la fdjrine, etc., ou n'agissent que très lentement sur elles comme il ACTION Urs UKACTIFS. 47 ;irii\(! |)(Hir I (issi'inc, rchisliiic, le lissii (''|)i(li'niii(|iif. Diiiilrcs, Icllcs (|ii(' les iiKilièrcs alhiiiiiiiioïilrs soliihlcs (ciisriiir. iilhiiiiiinr, de.) on les •riolmliiies insoliiljlos, soiil iiiodilircs par les .icidcs livs alliiilili^ : ils liaiislormciil eliafinie d'elles en nne sidislanee. a|>|iel<''e si/nfoniiic on (iiithilhiiininc, tie nièiiie coniiiosilion ii|i(>aren(e (|ne r.dhiiMiinoide iiri- inilil". mais (|iii n e>l pins a|ile. lors(|n"iiM s.ilnrc Tncidc .ijonté, à se retransloiiner dans le eor|is ddn Ton est |>arti. I,es acides |ilns eoneenlrés coa^ndenl ^('ncTalenienl les alliinninonles soluldes, sans doute ^làee ii nn |)li(''iioniéMe de desindriihilinii. [Mns eoneenlrés eneore, ils snnisseni à en\ el donnent tirs sels d idhn- niinoides peplonisés ( ' ). A rel»nlliti(ni ils les liydr.itent pins piidondé- nient. el les dôdouhleni en doiniant de la tviosine, de lu pji(''ii\ lamine, des leneines et leneéines, nn pen de linTmol, des hases diverses (■) el même do I niée. Les acides miiK'ranx moyennement étendns agissent, smtout aidés de la elialenr, en di'doidilant les alhinninoïdes d'nne faron earaeléristi(pie. Si dans nne scdntion de '2(1 j^r. d'acide suH'nricpie dans (SOd ^iv. d'eau on délaye 100 ^r. dalhnmine sèclie et qu'on fasse bouillir qnehjues heures. l'alhnmine se dédonhiera en deux substances principales de poids prescpie é^al : l'une insoluble gélatineuse, (|ui se dessèche en une masse friable amorphe, c'est Vluhui protéine; l'autre soluhle, (jn'on peut retirer des liqueurs après avoir enlevé l'acide sullurique |)ar la baryte, c'est Vhéniialbnniine, matière légèrement acide, de nature amidique, mais (jui n'est plus alhuuiinoïde {P. Sc/iiilzenberger). Ces deux substances, et l'albumine d'où l'on est parti, répondent à la com|)Osition suivante : ll.-ininrotéine. Héniialbumino. Albuniiiie luiiiiitive. Carbone 53,33 5o,o 53,2 Uydr(t<.à'iie 7,3i 7,0 7,1 XioU' 11,17 1 3 , 4 1 5 , 7 Oxv<'èiK' ) - , „ c r 2 j,q 27,0 1,8 A côté de l'hémialbumine et de l'hémiprotéine ainsi formées, on peut trouver des substances analogues à la sarcine C'IPAzM); (pielquefois aussi des corps de la famille du glucose ij^). L'hémiprotéine n'est attaquée que fort lentement |)ar les acides mi- néraux étendus, qui la changent partiellement en une substance soluble dans l'eau et dans l'alcool, V/iéniij)rotéi(line C-'H'-Az''0'MI-0 accompa- gnée de tyrosine, lencine et homologues. Quant à l'hémialbumine («) Yoirl'vAi., lUilL Soc. c/iim., 3' sérii-, t. VIII. p. lOM. el XIV. y. 2G1. (2) Bull. Soc. chiin., .3' série, t. III. p. 4b8, el t. Yl, |». 501 ol bO'l. P) Bull. Soc.chim., I. XXIII, j.. 171. 48 SUBSTANCKS PROTÉIQUES. C"^IPAz'"'()"', une t'biillition prolongée avec ces acides la fait passer, aussi bien que rhémiprotéidinc, à l'état de leucine et de corps homo- logues ou analogues : acide as|iartique CH'AzO', acide glutami(|ue C"'IPAzO\ etc. ('), ccst-à-dire sous foriue do corps amidés. Cette consta- tation suffirait à démontrer que les principes protéiques sont bien des iiitriles, le premier stade de leur hydratation directe les transformant entièrement en amides. En faisant bouillir les matières albuminoïdes avec de Tacide sulfu- rique étendu dunefois et demie seulement son poids d'eau, Erlenmeyer et Schaeffer ont obtenu comme termes définitifs de leurs dédoublements les quantités de leucine et de tyrosine suivantes : Leucine. Tyrosine. Pour loo parties (Vélastine 35 à 40 0,23 — de fibrine 14 0,8 — de syntonine 18 1,0 — d'albumine d'œuf .... 10 1,0 — de corne 10 3, G Lorsqu'on maintient longtemps les matières albuminoïdes vers 100" avec de l'acide chlorhydrique à 20 pour 100 et un peu d'étain, on obtient trois bases : la ly satine, C^W^A/.K)-, et la hjsathiine, C'ir'Az^O, (homologues supérieurs de la créatine et de la créatinine) et Varginine C'^H'^Az^O^ Ces bases qu'on retrouve dans beaucoup de végétaux (semen- ces de lupin, tubercules du navet, de la rave, du topinambour, etc.) (*), mais en faible proportion, jouissent de cette remarquable propriété que, bouillies avec l'hvdrate de baryte, elles se dédoublent en donnant une grande quantité d'urée. Démonstration évidente que cette dernière substance peut provenir de l'hydratation directe des matières albumi- noïdes sans intervention aucune d'oxygène. (c). Action des bases. — Les alcalis agissent sur beaucoup d'albumi- noïdes solubles ou insolubles. Très étendus (1 à 2 gr. INaHO pour 1000 d'eau), ils transforment en 12 à 24 heures, et à froid, un grand nombre de matières protéiques en substances précipitables de leurs solutions alcalines par neutralisation exacte de la liqueur au moyen des acides, même les plus faibles, tels que les acides acétique ou carbonique. Ces substances nouvelles, elles-mêmes albuminoïdes, ont été nonunées syntonines d'alcalis ou alcalialbuniines, parce qu'à la façon des syn- tonines d'acides elles se précipitent lorsqu'on neutralise la liqueur. A la dose de 2 à 3 pour 100 d'eau, les alcalis minéraux caustiques altèrent lentement, dès la température ordinaire, la molécule albumi- noïde. Une partie se peptonise, une autre se modifie plus profondément; [}) Bull. Soc. chim., 3= série, t. XYI, p. 1073. ACTION liKS UKACTII-S. i'.t Il se (l('>^;i;4(> iili peu (r;itiiiii()iii:i(|ii('. il se iiiil dr racidt- riii'lM)iii(|iir cl |M'ill-rlir o\;ili(|iii', li' suiilVc rs|, en |i;iilit' nilcvi' ;i {'('l;!! de MiH'iirc iilca- liii t'I il In |)()siillil('. cl il ;i|)|i;ii';iil i|c> iii;ilici'cs S(iliililc>> ihii-^ I iilcoul ioil, |)rcri|)il;iiil il IVoid I ;icci:ilc de ciiivic cl joniss.iiil t\r |)i'(i|irictcs r;iildciiiciil l>;isi(|iics. Si l'on nculndisc idois celle lii|iieiii- c(»iii|»le\e. on en |»iéci|»ile \;[ pro'i'inc (\c Midder, iiiiiliere mal deliiiie i|iie cet ancien aiittMir ci'oyMil ctre le no\aii, on ladicid coinnnni, de lonlcs les sidislaiiccs alhiiiniiioidcs. nov:in (|ni s iniissanl. d :i|)i'cs lui. en |ii'o|)()i'lioiis variidilcs au sonlVe. an pliospliorc cl aii\ sels, l'iiiinail cliaenii de ces principes complexes. De là ce nom de ntdlicrcs /jroli'ù/iics (pii est resté an\ «-orps de celte ^M'ande lamille et (jui seul a surv«''cu à celle lansse lliéoiie. Kn laisanl ajiir les alcalis fondus sur les corps |)rotéi(|ues, il se dé- gage de rii\dnigène et de l'anmioniaque : il dislille des annnonia(jnes composées, de I aniline, de la picoline, dn pynol C'Il'Az; il se; l'ait de lintlid l'/ll A/., {\n scalol, dn phénol: il reste des carbonates, l'ormiales, linlvrales, valérales, oxalales alcalins, un peu de tyrosine et de leucine, avec des traces d'homologues de cette dernière. De ces acides amidés dérivent ;i leur lonr des acides gras et des hases telles cpie l'amylamine. (il). Acl/oii lies sels. — La plupart des matières all)uminoïdes sont unies dans nos tissus à la lois l\ de la (potass(>, de la sonde ou de la chaux et à d{>s sels chloriu'cs alcalins et terreux, phosphates terreux, etc.), ipie la dialyse esl impuis^mle à leur enlever entièrement. Certains de ces corps [)rotéi(pu^s, insohd)l(>s à Télat natuiel, se dissolvent dans les sels neuti'es : ainsi la nuisculine de la chair musculaire, la lihrine du sang (partiellement au moins), la vitelline de l'œuf, etc., se dissol- vent dans le sel marin au 10'' et donnent de vraies comhinaisons insta- bles, que l'eau dissocie et précipite. A l'inverse, les albuminoïdes solubles, et leurs solutions salines étendues, ])euvent précipiter en pré- sence des sels en excès mais sans devenir insolubles |)our cela : le sul- fate de magnésie entraine la caséine du lait sous forme d'une substance emplasli(jue, l'albumine, la globuline sont précipitées par le sulfate d'ammoniaque en excès sans s'y unir ni s'altérer, etc. La dialyse sépare ensuite le sel minéral ajouté et met l'albuminoïde en liberté. Les sels peuvent modifier plus ou moins ces mêmes matières en s'unissant à elles ou déplaçant les parties minéialcs qui leur sont unies (connue il ari'ive avec la fibrine), souvent aussi en provo(juant lente- ment des hydratations el des peptonisalions {A. Gdulicr, Liinhinny, lldiiiiiKusIcti, l)aslr<'(*)). (') Voir mes lU'chei'fhrs sur l'iirlion du sel marin sur la fibrine [Compl. rend. Arnd. Sricuccs, 18771. — I.imcoii»; Zril. /'. jdtysial. CJieni., 1889, p. -iM)) a remarqué la tra.'isloniia- lioii assez. rîi|iiilc de la liln'iiie en |ie|il(iiie sous riiilluenee d'une sululion d'a/((latc il'ainnio- nia(|ue. M. Dasire |>aiait avoir oliservé, d;nis eeUe transtonnatiou de la liliriiie par les sels neutres, la production de ^loiiulines, alliuuu)ses el peptones. \. Gautier. — (".liiinic hiolouniiue. 4 50 l'IUNCH'ES l'ROTlilQUES. Beaucoup de sels des métaux lourds précipitent les albuminoïdes, souvent même à des dilutions extrêmes : le sublimé, les sels d'argent, les acétates neutre et basiques de plomb, l'alun, le ferrocyanure de potassium surtout mélangé dacide acétique, le cblorure de platine, etc. {('). Action des réactifs oxydants. — L'acide azotique concentré dissout les albuminoïdes formant ainsi mie liqueur orangée doù l'eau précipite une matière jaune, Yacide xcnitlioprotéicjue, qui répond à la composition C = 50,0 : II = 6,3 ; Az ==14.7 ; S = 1 ,3. Les alcalis dis- solvent ces corps et le colorent en orange ; la plupart des sels métal- liques le précipitent de ses solutions. L'eau régale en attaquant les sub- stances protéiques donne des composés oléagineux, d'odeur irritante, dont on a séparé du dinitrodic/ilorêt liane C'H'CP (Az()-)- et du chlora- zol C'H' (AzO") CP, homologue supérieur de la chloropicrine C (AzO^) Cl"'. Il se fait en même temps des acides oxalique et fumarique, peut-être de l'acide succinique, et un corps non volatil, à odeur damandes amères, qui parait être un dérivé chloro-nitré de lacide paroxybenzoïque. Le chlore ou le brome donnent avec les matières protéiques des dérivés chlorés ou bromes, de lazote, de l'acide carbonique, du bro- moforme CHBr\ du bromanile ou quinone perbromée CT>rM)-, de lacide tribromoamidobenzoïque, des acides bromacétique, oxalique, aspar- tique, etc., de la leucine en proportions variables et un résidu humique. Ce sont là les témoins dun dédoublement très avancé de ces substances. Il y a déjà longtemps que Giickelberger essayant d'oxyder les matières protéiques par un mélange de bioxyde de manganèse ou de bichromate de potasse, en présence d'acide sulfuriquc étendu, obtint et sépara les aldliéhydes éthylique, propylique, hutylique et benzyli(jue acconqja- gnés des acides formique, acétique, butyrique, valérique, caproïque et benzoïque ainsi que du formonitrile CAzH, et du valéronitrile. Lorsqu'on oxyde les allnuninoides par le permanganate de potasse, les derniers termes de cette oxydation sont ranunoniaque, les acides benzoïque, succinique, ncétique, formique, oxali(|ue, cynnhydrique et carbonique ; les termes intermédiaires sont des corps azotés amorphes, acides et sulfurés. Ils n'ont plus la propriété de perdre leur soufre à l'état de sulfure sous l'influence des alcalis. Maly a fait l'étude de quel- ques-uns de ces composés (') : le principal est un acide qu'il appelle acide oxyprotéine-sidfonique , répondant à la couq)osition centésimale C = 51,2l: H=6,49; Az = 14,59; S^ 1,77 ; (1 = 25,54. La com- position, comme les propiiétés de ce corps, sont à peu |)rès con- stantes quelle que soit la matière albuminoïde dont on est parti, à l'ex- ception toutefois des jieptones et des propeptones. Cet acide ditîère des (!) Bull. Soc. iliim.. l. XLV. p. 308, et 3 sùric, t. III. p. t23i. ACTION DUS l'KIlMKNTS. M ;illiiiiiiiiioï(l(>s en ce (|iril ih> sr t-olnic |i;is |);it' riicidc iiilri<|iii'. Ir itMctil' (le MilliMi, le siiri'c cl l'acide siiiriii'i(|iic : il lie |ii'('>(-i|iil*> ni |),ii' le hiiiiii, ni |);m' le iiiliMlc iliiii^rnl. ni |i;ir Ir rc.iclif île .Nessiei'; iti;iis il iluniie encoi'e l;i ir;i('linn de liiinel (niloriiliun \i(ilel|e |i;ii' KIK) en |in''senee des sels de enivre). Il lornie avec les ;ile;dis, les (•.irlMiniiles iilcidiiis, I Ciiii de eliMiix (Ml de liiirvte, des suintions limpides el des sids ;ieides siiliiMes. Son [toids nioléciihiic sei;iil dr I h27. Tniili' |);ii- l'ean cl Im Itinvie ;'i 170". «cl Jicidc romiiil du j)\rrol, s;ins |)liciio| ni iiid(d; de l:i Icncinc, siiiis Iviosiiu- ni iicidc ;is|i,'ii'lii|nc : des acides cai'lionii|iie, o\ali(|ne, accli(|nc. de I anniioiiia(|iie. Ilans l'acide o.\y|>n>léine-snll"oni(|ne pcrsislc un iioijau honrnifjue (juc Von peut. inclliT en rridoicc en l'o.niiUtuI à )'cfi(s par l'acide chroniique. Ce corps ne cédant pas de sonl're an\ sidiilions ploinliiipies ipii l'cn- lèvcnl à ralhuMiine, .Maly admet ipic les ^ron|)os (liS)' d«! lal^nminc y sont |)ass('s, par oxydation, à Tctal de groupes suU'onés (SO* . OU). LîK'ido oxyproléino-suHonô est à la limite des composés alltuminoides sans en l'aire j)artie. Nous verrons (pic nos c(dlules et l)eaueon|) de l'er- inents pioduiscnt des déi-ivés semhlahlcs. L'ui'ée se rormc-f-elle pai' oxydation directe des alhnniinoïdes? A. Béeliamp, en \Sh{J, annoneait (pie ce eor[)s se produit lorsipi'on attaipie ees substances j)ar le j)erinan<;anate de potasse. Mais Sttedcdcr, |)uis Lœw et ïappcincr, ont nié le l'ail. Suivant Lossen, la matière prise pour de l'm'ée. serait la (ififoiidiiic CI1'"'A/;^. L'observation si souvent contredite de A. lîéchamp paraît toutefois exacte, mais elle ne démontre pas (pu- cette urée soit un produit d'oxydation plut(jt (jue d'hydratation dans les conditions où l'on s'est place''. Dans tous les cas, il ne se pro- duit en urée que 2 pour mille au maximum du poids de la matière attaquée {Riitcr). Action des ferments. — Les ferments solubles, non fiçim^'s, du tube digestif (pepsine, paneréaline, etc.), et les ferments végétaux analogues {papaine) hydratent les albuminoïdes et les transforment en albnm'oses et peplones, substances protéiques plus simples, assez faci- lement dialysables, sur lesquelles on reviendra longuement. Parmi les ferments figurés, les microbes aérobies {haele)'iuni (etiais, filiforniis, genicnlatus, xeaher, virfjula, turgidus, etc.) et quelques niurédinées. ne donnent que peu de gaz, et peu ou pas d'ammoniaque ou de produits odorants. Les bactéries anaérobies [haelerinni calenula, elavl/'())-niis, inncephahini, vibrio, etc.), dédoublent les albuminoïdes avec formation de produits infects : il se fait de l'iiydrogène au début (2,5 pour 100), mêlé dacide carboni(pie (|ui devient ensuite prédo- minant, des acides acétique, butyrique, lactique; la matière est forte- ment alcaline, il se dégage de l'ammoniaque, une très faible quan- 52 l'UINCIPES PIIOTÉIQUES. tité (Vazotc, une trace d'hydrogène sulfuré et de phosphures vola- tils. Au bout de quelques jours, alors que la masse de la matière fer- mentesciblc est à peine changée de poids, il ne se dégage plus que de l'acide carbonique presque pur et de l'ammoniaque, et il apparaît une série d'amidcs de poids moléculaires élevés parmi lesquels on a distingué l'acide amido-stéarique, la leucine, la tyrosine, etc., accompagnés d'a- cides colore en rouge les matières aihuminoïdes sèches des pré- parations microscopiques (Krauwr)', mais la tyrosine, l'asparagine, l'acide asparli(jue, etc., se conduisent de même (*). Une solution d'albumine additionnée de chlorure d'or au millième, chauirée el mélangée à une goutte d'acide formi(pie, devient rose, rouge pourpre, puis bleue, et dépose des flocons bleus foncés. Cette réaction cxtrcnu'incut sensible L,^^)^^^^ d'albumine) rappelle la coloration, ob- tenue dans les mêmes conditions, de la glycose et de l'amidon (violet), (') I,a tyros'mo, le iiiiciiol et l'x-naplitol, le tliymol, la vanilino, la saliciiic, la coiiiférino, la narcolino, corlaiiios fjraissi's et Imilc!;, (luniieiil aussi la rt'aelioii île Itaspail. («) liiill. Sor. (liitN.. XI.VIII. i:)7. 54 l'KINCU'tS TRUTÉIQUES. du glyeogènc (tlichroïquc), des gommes (pourpre), de la Iciicinc et des tyrosines (bleue ou vineux), de la créatine, de l'urée et de l'acide urique (violet). La gélatine pure donne un brun rouge. Les albuminoïdes se colorent en violet avec légère fluorescence verte lorsqu'on ajoute de l'acide suU'urique à leur solution dans l'acide acétique cristallisable (Réaction (V Adainldcwkz). La gélatine et ses dé- rivés ne répondent pas à cette réaction : les peptones ne la donnent qu'en solution un peu concentrée. Elle paraît due aux groupements indoliques et scatoli(jues (pii se font aux dépens de la molécule. Une solution d'albuniinoïde mêlée d'acide dia/obenzolsulfonique prend une faible coloration jaune, qui, après saturation par un alcali fixe, devient orange ou brun rouge avec mousse rouge {rcaction de Pelri). Additionné de zinc en poudre, ce liquide prend au contact de Lair une couleur rouge fuchsine. Humectées d'une goutte de sulfate de cuivre, puis d'un peu de potasse caustique, enfin lavées, les albuminoïdes se teignent dune cou- leur violette. Ce caractère est souvent employé pour les distinguer sous le microscope. Oxydées par l'acide nitrique aqueux elles donnent, même en disso- lution et par évaporation du liquide, une couleur jaunâtre qui passe à l'orangé brun par les alcalis [réaction xanthoprotcique). Leurs solutions, traitées par du sulfate de cuivre très étendu, puis par un léger excès de potasse, passe surtout à cbaud au bleu violacé, au violet, quebpiefois au rouge clair (gélatine), ou au rose (peptones), (Réaction dite du hiuret ou de Piotroivsky). Cette coloration n'est sen- sible que pour des solutions à . d'albumine et au-dessus. Le nitrate mercureux préparé en traitant à 50" ou 60° le mercure par son poids d'acide nitrique concentré puis étendant la liqueur du double de son volume d'eau [réactif de Millon), précipite et colore à l'ébul- lition tous les. albuminoïdes en rouge ou en rose ('). Cette réaction due à la tyrosine n'est plus sensible au-dessous de ^jrrnt d'albumine. SÉPARATION DES ALBUMINOÏDES PAR L'EMPLOI DES SELS NEUTRES L'action précieuse des sels neutres permet de séparer en nature les diverses espèces d'albuminoïdes mélangées dans une même solution. Elle a été découverte par Gannal en 1858 (^) et appliquée pour la pre- mière fois méthodiquement par Denis (^) à la séparation des albumi- (•) Ce r(''aL'lif colore aussi en rouge les tyrosines et riiidol, ainsi que divers phénols; il donne du brun avec l'acide scatol-carbonique. (*) Gazelle médicale de Paris. (') Mémoire sur le sang, p. 39 et 184, Paris, 1859, coNSTirnioN iii;s aimi mindidin. u:> miïdcs (lu siiiig. en |S,')!I. Il(i|i|(('-Sc\lt'r cl I ciulc iilli>in:iii(li>. puis IloriiU'isloi', IK'Misiiis, ll:illilMii'liiii et (rmilics ont ^('iH'riilisc ccKc mr- thodc ('). I/iU'lioM |)ivci|)il;uil(' des sris (l(''|)cii(l ;i la lois de i:i liasc cl de racidc : Pour ni) iiiciiic acide, I aclioii dccioit loi's<|u'<)ii va du lifhiuiu au sodium, polassiiuu, aMUuoiiiuni cl ciilin au iiiagiicsiuiii ; |i(iui' une incnu; Ikiso, les acides peuveni ctic ian;;és counuc il suil par ordre daclioii dôcroissanfe : sullalcs. pliospliales, acétates, citralcs, tarirates, l)icai- l»oiial<'s, cldoiures, nitrates, chlorates. Au point de vue de l'action d(î ces sols sur les glnbulinrs \y.\r exeni|)lc (matières piétipilahles par le sidlate de magnésium satmé à 20"), on constate, particulièrement entre !iO et 40", (|ue les sulfates d'ammonium ou de maj^nésium ainsi (|ue lacélalc' de |)otassium, sont seuls aptes à produire une prccipilali(»n com|)Ièlc de ces suhtnnces. ]a\ sulfate d'am- monium sec doit élre employé à la dose de 'ihO firaunncs par litre; celui de magnésium ;i IU)0 grammes |)ar litre: l'acétate de potassium à 150 grauuucs par- litre. Quant à l'alltumine de Tieid" ou à la serine du sang, elles ne soui coiniilùlciiicnl précipitées (pie par le sulfate dam- monimn ou I MC(''lalc de polassiinn ajoutés en excès. Le sullate de sodium ne couuncnce à |)i'écipiler la gloliuline du séi'um qu à lli giauuues poui' 1000 cculimètres cuhes de li(pieui'; celui d auunonium (pi à I ï2 grammes. A 240 ou 250 grammes pai' litre, le sullate dauuuoninm pivcipile complètement toutes les gloliidines (-); il 330 gr. il couuncnce à agii' sur les alhumines-sérines qu il j)récipite totalement à 472 gr. |)ar litre. L'acétate de potassium précipite d'abord les glohulines entre 175 et 352 grannncs de sel par litre, puis lalhumine entre (iiO et 820 grauuues. L'action insoluhilisante de plusieurs sels successivement introduits peut sajouter, ainsi ({ue le montre la piécipitation de la sérum albu- mine j»ar un mélange saturé de sulfate de magnésium et de sodium. Les pe|)tones vraies ne précipitent pas par les sels neutres. Nous nous serviions plus loin de ces ohseivations pour sé|)arei' et classer les diverses malièics protéi(pies. (' Ikci.Aix {Annales dr l'insliliil Paslciir) a l'ait à cnttc niclliodo diverses oljjeelions; en |iaiiiciiiier, il a pensé (jiu; les sels ajoutés i>ouvaieiil. suivant leur nature et leurs proportions, séparer une même substance alliuminoïde en jiroupes qui ue devaient leur dissendjiance appa- rent<' (pi'à la nature des sels préci|)itants. Cf.Hv opinion ne tient pas devant les laits : les réac- tions lie déaz et de Veau ((iii les hydrate; |)ar les acides très dilués et la dialvse, des sels ou des hases (|ui leur soiil laihleiiient unis; il resteia la ])artie essentielle, la vraie molécule protéi(|ue dont nous allons chercher à déterminer la constitution. Chaque principe alhuniinoïde est certainement diilV'rerd des autres, tantôt })ar la nature de ses parties minérales adjointes, tantôt et surtout par la composition ou la structure de sa [)aitie organiipie; mais étant donnée la similitude de propiiétés de tous ces corps, la constitution hien connue de Tune de ces suhstances nous permettra d'éclaii'cr celles des autres. Connue la fait P. Schutzenherger dans son mémorahie travail sur la constitution de ces substances ('), introduisons dans un autoclave résis- tant 100 parties sèches d'albumine d'œuf ordinaire purifiée, 500 parties d'eau et 300 dhydrate de baryte. Chauffons au bain d'huile à 200". Au bout de 50 heures Faction étant suffisante, laissons refroidir. A l'ou- verture, il se dégagera un peu (ï hydrogène (même lorsqu'on chauffe, avec de Teau pure, dans un autoclave doré et sans dépasser 180"), et dans rai)pareil on trouvera un li({uide et un produit en partie insoluble, trouble, que l'on sépare par le liltre. Le produit insoluble (A) ainsi recueilli est prcscpic uni({uement ïormè, pour iOO parties iValbiimine sèche primitive, d'un mélange de carbonate de baryte, réjtondant à 2,74 d'acide carl)oni(pie. et à'oxa- late de baryte. réi)ondant à 17, iO parties d'acide o.\ali([ue. De la liqueur /illrée (15) on extrait : 1" De y ammoniaque libre, 4,98 pour 100 d'albumine sèche, répon- dant à 4,1 d'azote, soit au quart de l'azote total qui est de 16,5 pour 100. Cette liqueur filtrée, séparée de l'aunnoniaque par ébullition. est trai- tée par l'acide carbonique pour séparer l'excès de baryte ajouté, puis par SO*ir pour enlever la partie de cette base unie aux acides formés dans la réaction. En distillant alors cette liqueur acidulée, il passe : 2° De Vacide acélicjue libre (4,80 pour 100 d'albumine), et il reste: (') Voir Diclidiiiiaii-L' de c/timie de Wintz, {■" supiiliiiiiciit : Madères alhinniiioïdes. CONSTITITIU.N IH:s M,l;l MINOIhKS. 57 !!" Iti icsidii /i.i-c hrnf pcsiiiil !I7."). |»(»iir |()0 d iillMiiniiic piiitiilivc |tii\i't' l;iii( r |ii'ii ^(iliililc. ijiii f<[ \" l,;i tip'ositir. Les (Idscs il iicidt' ciiilKHiiiiiic cl diicidc ()\:dii|iic olilciiwcs soiil, |t(»ui' ralliiiiiiiiic d'ind'. dans le ia|»|t<»rl de i iiioli-cnlrs du piciiiici- dr ces acides à ,') du sccdiid. Mais les qnaiil ih'-s ahsuliics de ces dcii\ acides cl Iciiis rappoils varieiil avec clia(|iie coips allniiiiiiioïde ; loii/cfois on coiistale que, (l(tns Ions Ica cds, /lonr clidcutie des ihoUxuU's d dcidcs ((nho- iiùliic ou o.rdUqiic foiiiu'cs il se jtrodiiil toujours 2 molécules d\iînmo- niu(iu(!,(ju('llc (/ne soil lu substatice ulhuniinoidedont oiest j)(n'li[^). Tids soni les laits (robsci'valioii ; les choses se |)asseiit donc coidiikî si railimiiiiie répondait à la cdnslilnlion d'une uiéide cl d'une ().\auiid(! à radicaux coiuplexes unies dans une nicnic luolécide. Sil en est ainsi, cet alliuuiiuoide doit donner par hydratation à la l'ois les pioduits do déhouldeuienls correspondant ii luiée et à l'oxaniidi! dans le moule dcs- (pudles elle est comme couh'c, ;i savoir l'acide carl)oni(pie, l'acide oxa- lique, lauuuoniaque et un 7\'sidu contenant les divers ladicaux com- plexes II", P", Q", T". à déleiiuinei' (radicaux) (pii entraient dans la com- position de l'alhiuninoide. Le système d'équation snivaiil indi(pie ce mécanisme : CO Az ]{" A/ : I'" l'ri'i" omiiiDsi'c. O02 Az = 0" Az .. S" Oxaiiiiili- cmniiiisi'p. 5IJ20 =z CO* + 2AzH- + (OU)* II" + (OII)«P" 1 iiiiili'f. 2 iiioK'c. Ilyilralos (lr> r:i(lic;iiix coiuiilcxi^s R" ot P". 6 II-O 1 inoK'c. uAzU» + (011)^0" + (HO)^' mol,' llyilralos ilo radiiMiix (•()iii|)lpxosQ"t'l S". Remarquons (pu^ ce premiei' stade de destruction de l'albumine con- siste bien en une hydratation; 100 grammes d'albumine sèche ainsi traités par Ihydrate de baryte à 200" donnent, en <'iïet (') Saut' pour le f,rlutcii, ()ui louriiit plus iraimiioiiiaipii'. M. Scliiilzcnlici'pT a Irouvi' en elM : t)arl)oiiali' Ba Oxalale lia Azolu aiiiiiiuniacal . . . . Az falculi- corrcsiioiidaiil ù s molécules .\i\P ]»n\f clia(|ue r.O- ou C.-lini*. LAINK CIIKVKIX ÏO,3 19,8 ÎO,4 '9.4 5,i 3,1» 5.{ 5, 1 OSSKINE 1-i o?. 9 >> 3 35 3 i5 CIIONDltlNK GKLATI.NK I I ,u 12,2 ">4 8.9 2,X8 2,8 = -«: »:79 iciiTiiyo- r.OLLK FIBnOlNK de la soie «3,34 11,3 J,4 3,23 9,o S.i 58 PIUNCIl'ES l'HOTÉIQlîES. Amiiionia(|iie i>9^ (•(mlen:iiit : ji/olc 4,1 Acide carlMiiiiiiuc 2,74 — oxalique 7>4^ — acétique 45 9'' Tyrosine 3,5 /{('A/V/» //./7' (|ii'ivé (le tyrosiiie). . 94,0 Total 117,59 Il s'est donc fixé, en j)oids, 17,59 pniti(\s sur lOU parties d'albumine initiale; or si l'on l'ait la somme de la totalilV' de l'hydrogène et de l'oxygène contenus dans l'ensemble des pioiluits de dédoublement ci- dessus, on trouve qu'il existe de chacun de ces deux éléments un excès sur ce qu'en contenait lalbuminc primitive, et que ces excédents de H et de 0 sont entre eux dans les rapports de 1 à 7,18 Azote 16, 4o 16,48 Oxygène 23,64 23,62 100,00 100,00 On remarquera tout de suite que pour la molécule (?°"lP"''Az"0*''* cor- respondant au poids moléculaire 5691, la quantité d'eau absorbée que donne l'expérience étant de 17,6 pour 100, le poids d'eau qui s'est uni à un molécule (soit 5691 d'albumine) est de 1 002 : 11 répond donc à 56 ou 57 molécules d'eau par molécule d'albumine. Si nous tenons com})te non seulement de la nature des produits de l'hydratation de l'albumine mais de leur poids expérimental relatif, de la composition connue du résidu fixe, et de cette proportion d'eau absorbée par molécule, nous arrivons à l'écpiation suivante qui exprime l'action hydratante de la baryte à 200" : C--'50H40'JAz«708i 4- 57H2O Alhuiniiie. Eau. (Poids inoléc. —5691). = 17AZH3 + SC-^H^O* + 4C*U*0* + 4C0^ + C'1I"Az03 + C^'^H^-Uz'^^O'os Auniiouiaquc. .\(ide oxalique. Aride acoli((U('. Tyi'osine. liésidu lixc. Cette équation signihe que 100 parties d'albumine absorberaient en (.(INSTITUTION IH:S Ai.lll MINOlhKS. 5'.» s'Iivdiiilaiil I7,!> piirlics d'caii ( rcxiM-riciicc a ddiim"' 17,(5 ciiviion), et |iro(liiirai('nl les (jiiaiilili'S di' corps siiivaiilcs : \liliiitiiii;ii|tii' '>,iu ciiiilriiiiiil : M/iih* /f,i Aiiilf «ailKtiiiiiiii' 3, «8 Atiili' oxiiliiiiii' 7,1 Atiili- ;ui'lii|ni' i, vî Tviiisiiic 'J,'> Hésidu fut' (|iiim'' lie t\iii-riii('). . . yi,!> To|;il 117,78 Tel est l)i('ii, en cIVcl. ((miinc 011 la vu |)liis liadl Ip. .'»(S), h luiliiic et les poids, on ii liés |)('ii pn-s, de (•liaciinc des sidistaiiees issues de l'aelioM de la haryle liydral(''c s\ii' rallMiiiiiiie, constati'S par l'expé- rienee directe. Kxaminons iiiainlenaiit de |)liis piès la iialiire de ce résidu fixe qui i('|)r(''sent(' la masse principale des ('U'iiienls de l'albumine piimitive. Sa i'oiiimle l)iiile déduite de sa ('(Uuj)ositioM (''k'uienlaire montre d'abord (pic le noudire d'atomes de caibone y est pres(pie moitié de celui de^ at(uues d'liydro^('ne et (pie le lapport entre les atomes d'azote et ceux d'oxyjft'ne est aussi environ connue I est ii 2 (en r(''alit('! :: 1 ; 2,10; l'expérience a donné :: 1 :2.li) de telle sorte (pie la l'oimule appro- cIk'C la plus simple de ce résidu, débarrassé de hjrosine, est de la l'oiiue (]"'ll-"'.\/."(l-". Nous allons montrer (pie ce résidu fixe est, en clVet. loriué principalement de termes en Cil="'AzO' ou C'"Il"".Vz='()\ mêlés à (piebjues termes bien moins abondants en (?H-''-Az^(J' et ('/ll-''A/.-()''. dernière circonstance qui ex})lique à la t'ois le petit manque d'iiydro^rène et le petit excès d'oxygène trouvés expérimentalement, par ra|)|iorl \\ la formule généiale ci-dessus, ('/"1P"'A7."()-". Dès qu'on essaye de séparer les principes qui composent ce résidu fixe, on remarque des dilîérences, suivant qu'on a opéré l'hydratation (le l'albumine à 100" ou à 200" : A. — Ddiis l'attaque à 100" par l'hydrate de baryte et l'eau on trouve dans le résidu fixe répondant à 100 parties dalbumine sèche piimitive : 1" 3,5 de tijrosine, substance qu'on sépare facilement, à l'état cris- tallisé, }fiàce aux dissolvants a(]ueux où elle est fort |)eu soluble. C'est un corps qui répond à la constitution de l'acide aniidohydrocoumaii(j[ue /OU,, CBJI* '"•nch.-(c>kS),,, 2" Environ 75 pour 100 de produits moyennement solubles dans leau. sucrés au goût, que Schutzenberger a nommés (jlucoproléines-x. Ces substances, qu'on sépare les unes des autres pai- cristallisations 00 l'IUNClPKS l'I'.ÛTKlQlIKS. fractionnées, répondent à la loinmle générale C"H-"Az-0'' {n variant de 7 à M); 3" A côté des corps précédents, on tronvc IT) à 20 pour 100 de pro- duits très soiubles dans l'eau et l'alcool inènic le plus concentre'', d'une saveur h la fois un peu sucrée, acidulé et désagréable, auxquels l'auteur de ce beau travail a donnéJe nom de (lilcncéines. Elles répondent à la fornndc générale ('i"U'" 'Az-'O^ (avec une valeur ])our n de 9 et de 10) : 4" Enfin un ])eu de Jeucinimlde C(J- (CH'^)^- AzlI. B. — Dans fallaque à 200" par l'hydrate de baryte, l'albumine ne donne plus ni glucoprotéines, ni dileucéines ; celles-ci se transforment en amides plus sini})les. Les produits définitifs de ce dédoublement, plus avancé que dans le cas qui |)récède, sont les suivants : 1" Environ 3,5 de tyrosine, pour 100 d'albumine, comme ci-dessus: 2" De 30 à 35 pour 100 de leucincs en C''lF"^'AzO-, aminés acides dont les plus abondantes sont : la leucine ordinaire ou acide amido- caproïque, l'acide amidovaléri({ue et la butalanine, les deux premières surtout prédominantes. Elles se déposent tout d'abord par concentration cl cristallisation des liqueurs. Les solutions sirupeuses d'où se sont séparés les termes précédents étant évaporées puis reprises par l'alcool bouillant à 90" centésimaux, on obtient iine sohilion C alcoolique (voir 3") et wna partie insoluble D (voir 4°). 3" La solution C alcoolique, évaporée puis traitée par l'alcool absolu, donne un peu de leucines du groupe (2°), et surtout des matières soiubles, même à froid, dans Ealcool le plus concentré, matières de sa- veur sucrée, répondant à la formule générale C"H^"Az-0'' (où n = 8 à 10). Scbiitzenberger les nomme (ilucoprotéines-'^j ou non dédoublables. 4" Le résidu 1) insoluble dans l'alcool à 90'Mdu 2") est formé de sels de baryte dont les acides mis en liberté par l'acide sulfuriquc répondent aux types : C'"ll-'"Az^^(>' (ou m = 8 à 10) et C'«i\I=""-l4z-0^ (ou m = G à 8) ('). M. Scbiitzenberger appelle acides hydroprotciques les acides en C"'H^"'Az'0' et acides prolcHques les acides en G"H-"' -Az'0\ Or ces acides hydroprotéi({ues maintenus à 110" ou 120" se trans- forment en anbydrides amorplies de saveur amère et désagréable répon- dant à la formule générale C'iP"'-'Az^O^ (-). Tels sont les fiiits fondamentaux que révèle l'analyse immédiate du résidu fixe. Nous allons essayer maintenant de les interpréter. (') Ces acides amiilés sont, pour (juolqucs matières albuminoïdes, accompagnées d'une faible proportion d'autres acides, acides (jlulamùiuc et asparliquc surtout, répondant aux types C''112«-'AzO"' et (•^'4I2«-iAzO'*. (2) Si l'on l'ait ?/i = 2«el si l'on divise tout par '2, on peut représenter ces corps par la formule générale (J"ll^"-*AzU- (anciennes leucéines de Schûtzcnberger). CONSTITITION IlKS Al.lHMINOIhKS. 01 Si Ton l'iiil m :-- 1(1, Viicidi' In/drojifoh'itiur |ii'i>li''iqiii'. Iiili\(li'i>|ivi'riil. (a'IIc iiiipoihiiilc consliiliilioii nous ;mirnc loiil de snilc à rcconsliliicr IN'MJiiicc dr l'iu-idc liYdro|)r()lci(|ii('. iriiiic pari, en l'il'ot, nous ciiniiais- sons la conslitution du (liliy(lr(ti)yrrol, U^C — Cil* ll<: — Cil I I I I lie cil "" ll*C cil* \/ \/ AzII AzII de laiilrc, le dédouhleiiiciil de la iiioléciile iiiii(|u<' d'acide liydropro- léiipie en deux nioléeules (riiy(lr()|)yrnd prouve que celles-ci ne sont liées que par l'oxygène dans l'acidi! liydroprotéi(|uc qui leur donne nais- sance; de sorte que l'on ariive, pour la constitution de cet acide, à : Il II II 11 II I ' ' ' u ;: C H . C — 0 — C ^ H c I I I r <^o^[]:c CH^ m: cc!i«^« " \/ \/ " Azll HAz Acide liy(lr()|iroti'iqiip. ou plus sinq)lenient, et ce qui revient au même, à : CO-^Il CO^II I 1 Cll^ - C - Azll - Cll-^ - aV- - 0 - CIP - cil* - AzH - C - Cll^ I I II 11 Mais il est l'acile d'étahlir, d'autre part, (pie les acides hydropvotéiques provieiuient de lliydratation i\('^ glucoprolêiiws-x (|u'on a dit se l'ormer dans le ih'douhlement des aihuminoïdes [)ar la iiai-yte et l'eau à 100" (voir [)age 59, '2"). Ku etVet, lorsqu'on reprend dii-ectement ces glii- coprotéines-a par Tliydi-ate de baryte et (pion les cliautîe à '200", on les transforme en leucines et acides en (?'lP""^*AzO^, sortes d'acides lact- auiidi([ues aptes à se déshydrater en donnant justement les acides m PRINCIPES PROTÉIQUES. liydroprotéiijiK's cl le «groupe des leuctîiiu's. Un a. par cxeinplc, pour la gliK'opfotéiiU' en C" : riluc(iprot(''iiii' l'ii C". Aciili» ox:imi(i(>vnli'Ti(]uo. Leucino. puis par déshydratation de lacide oxainidovalériqueC"'II"AzO"" lui-même. 2C5H"Az03 = H^O + CMl^oAz^O'' Acidi' liV(lrn|ir(ili'iqu(; en l^'". et C3H"Az05 = H^O = C^H^AzO* Lcucéine en C^. Les leucéines contiennent donc l'un des deux groupes C02II I Cil- - C - AzU - CH* - CH-' - 0 - I H des acides hydroprotéiques, et les glucoprotéines-y. dédoublables en leucines et acides lactamidiques, ont donc la constitution que je déve- loppe ici pour la (jlucoprotéine -a en C" : 1 COMI - (CH^)* - Ç\V- - AzII — CIP ^ CH^ ^ AzH - G- CH^ I II En s'hydratant, elles se clivent au trait fort centre Az et C, de sorte que l'addition de H'O les dédouble en leucine [partie gauche de la fornmle) et acide G''H"AzO^ [partie droite). Les dileucêines C"ir-""\\.z^O^ (p. (30), ((ui dans le dédoublement par la baryte et l'eau à 100" accompagnent les glucoprotéines-y., sont à leur tour les génératrices des acides protéiques et des glucoprotëines-'^ non dédoublables (pii apparaissent dans l'hydratation de l'albumine à 200". On peut s'en assurer directement en traitant ces dileucêines par la baryte et l'eau à cette tenq)érature. Mais, d'une part, chaque dileucéine C"LP"'Az-0'' se dédouble en une gliicoprotéine-'^j et un acide protéique qui contiennent chacun la moitié de l'azote de la dileucéine ; d'autre part Y acide protéique, qui pour 5 atomes d'oxygène possède 2 atomes d'azote, ne peut être simplifié ; de sorte qu'on arrive à cette conséquence (ju'il convient, pour exprimer le dédoublement des dileucêines de doubler leur formule ; dès lors, elles prennent la forme générale C"'lF'""\Vz''(r. Comme, d'ailleurs, entre les glucoprotéines-^ non dédoublables et les leucéines, entre les acides protéiques et les acides hydroprotéiques, l'analogie de composition, d'oiigine et de dérivés se poui'suit, on est (.(INSTIII IION liKS \l,i;i!MI.N(lllii:S. (V.i iiinciK' ;i (IdiiiMT ;iii\ ilili'iicciiio iinr iniiiiiilc (|iii i'('|ii(Mliiil n-llc (|<-s deux t:lii((i|)io|ciiics-2 unies |i;ir deux carliuiirs. Leur (li'dniilili'iiirnl piir liV(liiil;il i(tii s (t|i('r;iiil , ((tiiiiiit' il csl dit ci-dcssiis, ;iii\ li;iils foils — ciilic A/ll cl (!ll' doiiiici;! les (jlucojirolciiics'.^j noil dcdoidihldt'S cl les iicidcs |)rot('>i(|iics. (In iiiii'M. |i;ii' c\ciii|)lc. |)(iiii' i;i dilciK l'iiic cri ('.'' : ('.(Mil I CO-lI-lCII-)» (Il A/Il — Clli (.11 A/Il Cil Cil'' I I -f 11-0 CO^II (CIH)' Cil A/Il — Cil- Cil A/ll Cil CM- CU^Ii DiliMiivini- l'ii ()". CO*II COMI-(C!l^)* Cil A/Illll i /Cll*-C[I-AzlI-CII-(:iP = I \ n- Oi< I COMI (Cil*)* -Cil A/Il il! iXCII^- Cil A/il CH CII^ • • I (■.ln(i.|ii(.lri j (Ml (;'*ll".\z'(l* Co-ll """ '''•■'l""''l^'»''"- Aci,l.. ,.n.t,M.,,.,. C-ll-A.^O'. Avec CCS (loiiiK'es, il esl niaiiilciiiiiil iclalivciiiciil ais(; de rccoiistiliicr In niolcculc de rAz'"0«o* Acide Acide Acid(" Tyrosinc. liésidil fixe, oxalique. carl)oiii(nie. iicéliciue. Coiuiiie nous l'ctahliions, le poids uiolécnlaii'c de lalhunn'ne d'œul" esl compris cnti'c 5 000 et (iOOO, et I expéiicnct! montic (jue poni' ce poids, il s(> lait ISO à ItSl (on une molécule) de tyrosinc, substance que 1 on ne saurait nt'gli-ici-, car idlc se produit iV une fdçon cousUnile dans le di'doublt'incnl des nialiùres albuinhwïdes, à lexception de deux ou trois (pii donnent dans leurs produits de dédoublement, en place de tyrosinc, de lacide benzoïcpie ou (rantres cor[)s cycli([ucs analogues. Or, si dans l'équation [aj ei-dessus on met à |)ait la molécule de tyrosinc. tout y est divisible par 4 et le résidu fixe lui-mcme est égal à 4 l'ois (C-^"H"lV7.'-^0-«). Il semble donc (pie par son bydratation la moli'culc d'albumine se partage d'abord en cincj parties dont une leste scidc de son espèce, la /f/ro.s//?^,.et(pialre autres sont identicpies. Si nous extrayons cette tyrosinc de la molécule d'albumine (r'"ll'"A7/"\P il restera C-'''ir""A7;'''(r" dont le 64 PRINCII'KS rKÛTEIOlES. (juarl (';""H""'Az"'()"", ou ciivii'ou, peut (Mic construil avec los ilonnéos oxprriiiKMitalcs ci dessus. Il sullit poui' cela de ia[t|»i()ili('r les divers iueud)i('s, (jUuoprolc'nu's-x fJédoiihlablcs l'I dilciicciitcs, (jue l'ait a|ij)a- laitic 1 liydratatitm de la niolécide à lUO", et de les unir aux radicaux G*0* C t' S et CO C i' S ^ Az C ^ Az C de l'oxamide et de lurée que nous avons démontré (p. 50 et 57) exister dans cette molécule. C'est ce que nous faisons ici : co*n I * ^ / CO - (CH*)'' - Cll^ ^ AzH — CH^ - CH2 ^ CIP - AzH - Cil - CH' <:0 / \ CO - (CtP) ' - Cil* - AzlI — CIP - AzII - CII^ ^ CH^ - CO*H I œ\ /C0-CH3 , 1 , , n ^^ \ CO - CH* - cil* - CH - AzlI — CH^ - CH - Az - Cil* - CO \ô\ I I CO - Cil* - CIP en AzU — cil* ^ CH - AzH - CU^ C04I CO Az^jj . / CO - (CH^)^ - CH^ - AzH — CH^- - CH* - Az - CH* - CH* - CO ^^ \ CO - (CH^js - CH* - AzH — CH* - CH* - AzH - CH - CH' I CO*H Cette formule développée [^3] repond à C*"'H"'"Az""'()"". Une variante dans cette structure la transforme en C^'H^-Az'T)-', en ajoutant C -j- Az^ H- 0 et retranchant IP tout en conservant la structure précédente. 11 suffit dans le chaînon -Az C jj de renqjlacer H par — CO-II, et de mettre "I ( = C=AzH) en place de 2CH" dans l'une des chaînes voisines ('). Rap- prochant alors le grou])C ainsi obtenu des 3 i;roupes non modifiés C'^H'^'Az^'O"', on obtient la somme C"'lF'Az''0'' qui. additionnée de la molécule de tyrosinc; C'H••AzO^ nous donne enfin {7"W\'i''0'', fornude lunite dont nous souuues partis (p. 58), qui répond à la compo- sition expérimentale de falbumine, et qui satisfait en même temps au poids moléculaire de cette substance. D'après ces faits, en tenant compte à la fois de la formation de la tyrosinc et du poids moléculaire de falbumine, celle-ci se conduit donc comme un corps résultant de funion par perte d'eau de 4 molé- cules [j3] ci-dessus à une molécule de bexahydrotyrosine (-), car tel est le résultat de son dédoublement par hydratation, et telle est aussi sa couîposition expérimentale Si l'on représente le corps [^] moins OH (*) D'une telle suljslilulloii iiaitraient, comme nous le verrons plus tard, les corps de la série urique et xantliitjuc, guaninc, xantliine, et ceux de la série créatinique. (*) On a dit (p. 50) qu"il se dégageait d(^ riiydrogène dans le dédoublement li\ drolytiquc de l'albumine, et on va démontrer qu'il dégage 611 pour une molécule de lyrosine formée. CONSTITITKiN l>K I.AIIUMINK. Or. (''•■sl-à-dirc I*' i':i(li(';il |||- l;i |i;ii'lir n\;ili(|iii- ri lin''i(|lli- (jr j.i iiiojci'iijc ||i:,| 1 1). li i 1. I(ii>(|iir |Mr IimIimIiiIhiii un l:i iiii|)niii'iil ( Ijl se i'ii(t;icli(; :i (-li;i('iiii I 1 (If si's (lcii\ (.(I cxlrcincs. cl un IKMI ;iii ^ii)ii|»c A/CII" (iO (lonnc les (lilrKn'iiirs vu (:"ll"'-*A//(r (.l;.iis le «ms |>irs('iil CII^'A/'O"), lcs(|iirllcs par iiMc iKHiM'Ilc livdralalion se (-(iii|)('iil cllfs-iiiriiics aux liails lorl< jtoiir se (li\is('i- en (i/NCdjiioh'nn's-'^j non (l(''(loiiltl,il)lrs d Mcjdrs pro- l('i(|ii('s. toiMiiic il a ('te ilcjà dil. Cl" roMi' ('lia(|ii(' niol('-(-nlr {,':>{ (voir son il(''\('lo|i|)i'nii ni |i. (i 1 1 il devra se produirt' inic nioh'inic dacidc acrli(|U(' par livdratalion de la ,'»'■ liianclic -l!((-CII'. C'«'sl Ci' (jnc 1 Cxpc-rieiice clablil. 7" Le l'csidii /i.rc drtaclu' des uroupos uréiqiic cl oxaniidifpic devrait avoir, el a, «oinnie on Ta vn, la coniposilion (?'ll"A/.()'-|-(l'''ll' 'Az''^'"^ i'il(' (1 (A/II-)* + U;"'II-"'"A/I)- i IC-IH" 'A/O- (ill-0 Cn-p.s alhitiiiiiioiflr. l'ivr. LruiiiK'N. I.i'iicriiir». Pdiir coiilii'iiKM- celle (M|iiati(iii. Sclml/.eiiher^fer a i('alis(' (Tahoi'd la synilièse de len((''iiies ;j;iàee à I aclinii (\rs lnoimii'es éllivli'!iii(jiies sjii" les coiMliiiiaisniis /.iii(i(|iies dr^ acides j^ias aiiiidi'S (!"ll*'''^'A/()*. Ceci réali-e, il a moiilic'! que le iiudaiiiic At' leiiciiies cl leiicc'ines aoiii' 100 d urée sécliée à 110", inlirueuient mêlé de i ,5 parties dacide itliosplioiicjue aidiydi'e, se désiivdiale vers l'i5" sous riulUieiice de ce deiiiicr a^ciil cl ddiinc cnsiiilc |)ar ICau luic solnlioii d ou l'alcool |tit''ci|)ile une suhslaucc (lui, dcl»ai rassf'c par la Itaryle dt; Texcès d'acide pliosplioiiipie, piv'sente les plus ;ir (livcis ailleurs, en |)arli(iilicr par Wcyl (') cl |)ar S. Mailiii. Ia'.s piailles eniilieimeiil de ralltiiiiiine. des ^lidiiiliiies. des vilelliiies, dos allMiiiiitses, des pcpldiies liiiil eninine les lissiis aiiiiiiaiix. Ndiis ne sôpa- roi'oiis iUmc pas dans inilre elassiMealion les alliinninoidcs V('';,'élaii\ ili"^ alliiiiiiin()id(liicoproléincs-3i indédonlilaliles et de la tyrosine. Toutes ont une composition très semlilablc : le carbone y varie de 52 à 54,2; riiydrogène de 7,0 à 7,3; l'azote de 15 à 17 pour 100. (le s(»nl des principes essentiellement digestibles et assimilables. 2" Les niadt'res albiimoules . Ce groupe comprend les matières analogues ii Tosséine de Tos, à la carlilagéine, aux libres élastiques, aux substances épidermiques et cornées, etc. Ces matières contiennent de 48 à 55 pour 100 de carbone, de (> à 7,4 dliydrogène, de 10,4 à 18,5 d'azote. Elles sont donc généralement plus pauvres en carbone et plus ricbes en azote que les précédentes. Sons l'innuence de l'iiydratation que ])rovo(juent les acides étendus ou la baryte aqueuse à cliaud. ces principes ne donnent ni tyrosine, ni glucoprotéines indédoublables, mais seulement des acides benzoïque ou j)liénylamidopropionique. Ce groupe se divise lui-même en deux sous-groupes : (ci) celui des matières collagènes (osséine, libres conjonctives et élastiques, etc.), qui chauflees avec Tinui se cbangent assez focilement en substances iso- mères sohih/rs, plus ou moins gélatinisables, encore aptes à être ren- dues assimilal)les grâce aux sucs digestifs; et (b) celui des matières kcratiniques ou cornées (kératine, libroine, spongine...) qui s'bydra- tent très dillicilement par l'eau, les acides, les bases, les ferments, ne se digèrent pas, et sont inalta([uables à presque tous les réactifs. Ces derniers corps sont souvent exceptionnellement ricbes en soufre. 3*" Leti protéïdes, substances à poids moléculaires plus élevt's (pie les piécédenles et ayant toutes ce caractère commun qu'elles peuvent V Zcil. jiliysiol. C/tcin., t. I, p. 7"2. 72 PRINCIPES PROTÉIQUES. être facilement décloublées, sous rinfliience dos acides élcndiis ou de bases affaiblies, en une matière albuminoïde appartenant en général au premier ou au deuxième groupe ci-dessus, et une su!)stance de nature non protéique : nucléines, lécitbines matières colorantes, hy- drates de carbone, alcaloïdes divers, etc. L'hémoolobine du san^, les nucléoalbumines, les inuciiies, etc. entrent dans ce troisième groupe i" Enfin, les dérivés protclquca de dédoublement , \)i\r \vs réactifs ou les sucs digestifs, des matières albuminoïdes précédentes. En tenant compte de cette première division en quatre groupes principaux, et des propriétés qui permettent de séparer chacun de ces groupes en sous-groupes natm-els, nous diviserons les matières albumi- noïdes dans les 12 familles suivantes- Classification des principes protéiques en 12 familles A. Groupe alhuniiiiique. V Famille. Albumines. bbles par la chaleur. Matières solubles dans leau et coagu- (a). Albumines : Albumine d'œufs ou ovalbumine ; Serine du sang ou séro-albumine ; Myoalbumine ; Albumines véçjëtales ; Lactalbumine. Etc. (11). Délires par coagulation des matières précédentes. — Mêmes espèces que (a), mais coagulées par la chaleur ou les acides miné- raux. Leurs solutions ne sont précipitées ni par les acides organicjues ou minéraux très affaiblis, ni par le sel marin ou le sulfate de magnésie en solutions satu- rées, mais bien par le sulfate d'ammo- niaque en excès. Elles se coagulent pai' la chaleur, mais non complètenuMit si ce n'est en liqueur légèrement acidulée d'acide acétique qui ne les précipite pas à froid. — Elles préci|)ilent, en li- queur acidulé, par le chloiurede platine et par le platino-cyanure de potassium. Ces matières coagulées par les acides ou la chaleur sont insolubles dans l'acide cldorhydrique étendu et dans les carbo- nates alcalins. — Elles ne se gonflent pas par les sels alcalins. — Elles se transforment Jrès lentement en synto- niiies et peptones sous l'influence des acides dilués de l'eau et de la pepsine. 1" Famille. Globulines et fibrines. — Substances insolu])les dans l'eau, mais pouvant entrer en dissolution totale ou partielle dans l.l.ASSiriCATlUN. '^ les rliloiiiiTs iil(;iliii>. (|iirl(|ii('S-till('S (liilis les riirltsj»li;ilfs soliibics, riiiciiit'iil (l.iiis les siiUnlfs jilciiliiis. Les iicidrs (•r;.Miiii|iics Inihlrs cl la clialcnr lr> |in'ii|iil('iil de »cs di-soliiliniis cl ne les redis- sol\(>iil plus. (a). Ijlohulincs jintjnrmoil dilcs : Corps iiisolnliles diiiis l'ciin .iislillrc s»- dis- Hévum-qlnbuinU' ; snlvinit (hiiis les solutimis à } ou -^ tir Miiosiiitxii'iir, nnioqhihiiliiic, pava- cliloruivs ak-ilins vn (li)iiM:iiit des solii- ' mi/ni/lohuliiU') ' \ lions c.Mf.Mih.liles :i tlii.ud. Klies |.n-(i|.i- Suhstancrs fibrinoaènrs ; ''''" t..l;.le...c,.t ou ,.;.rlicil..mrnt ,-ar l.s ,, , I ,. • I solutions ciincciitircs de clduiuio de so- Oi'oqlohiiiine; ^ ,. ,,, , i w- . i :'. j (hum, roin|ilrlrni('iil |i:u' le sullMle de (ilooine. I ,„.,„„,'.>;ii,„i ^,t I,. sulfiilc d'aniuionium fii Clobiilmc (lu rnslallni ; I ,,„udiv. L.-s j-lol.ulines son! :.ssez s(.li.- Lartoi/tohiiliiir. j^l^.^ dans les ykalis ;.fl;iil.lis. Elles |iiéci- lùlcstinesou ijlobuUncs véijélalea; \ pilent deleuissolutionssalines par dialyse Mycoj)rotéinc ; etc. \ ou de leurs solutions alcalines par C0-. Corps se dissolvant difficilement cl partiel- lement dans les chlorures alcalins ou les (II). Fibrincs : \ acides faillies qui les fionflent ]»uis les „., . , \ dissolvent lentement. Sulistances trèsdif- t tonnes au sanq : 'ri • r • i i .Ko • •' ' iicilement dissoutes par les alcalis a Clobulofibvbies; j o pour 1000, qui les changent en albu- Fibvines végétales.. j minoses et par II Cl au millième qui les transforme peu à peu en syntonines. Elles décomposent l'eau oxygénée. 5^ Famille. Caséines. — Matièics insolubles dans leau, mais maintenues en solidi(jn dans les liqueurs de l'économie «rràcc à une laible propoition de carbonates et pbospliates alcalins. En solutions. la présure, mats non la chaleur, les coagule vers 30 ou 40". Chaunées ou maintenues en présence d alcool, les caséines ne perdent pas leur solul)ilit('' primitive. Elles précipitent par les acides organicpies les plus faibles et se redissolvent dans un excès. Elles sont solubles dans les oxvdcs alcalins et terreux très étendus, dont CO^ ne les précipite pas. ainsi (pie dans les sels de potasse ou de soude à réaction alcaline, en particidier dans les carbonates alcalins, ce qui le.'< distingue des syn- tonines, mais elles ne se dissolvent pas dans les sels ù réaction neutre, si ce n'est dans les tluorures alcalins, loxalate daumioniaque ci celui de potasse dont les précipitent les acides acétique ou carbonique. ,' Ces substances sont précipitées par la neu- Caséines végétales et animales; l »i;ili>aii..n de leurs solutions, ou sous ri..i„.^ „,,.•;.,„. \ rinlluence d'un excès de sels neutres, Llulen-caseine; ) ... , , , ,^ . < spécialement de sel marin ou de suUate Leijumme , j ^i^, niagnésie qui les précipitent totale- Conglutine, etc. ! nient. Elles sont insolubles dans l'eau \ et dans le sel marin à 5 et 10 pour 100. PUINCIi'ES PROTEIQUES. I). Groupe albvnio'ide. 4" Famille. Collagènes. — Substances insolubles dans Teau froide, mais s'y dissolvant par une lon!;>ne ébullition, et snrtoni an-dessus de lOU", en se transformant en matières eolla<^ènes de même comj)osition ou en d'autres substances. Les sucs digestifs les digèrent lentement et les cliangent en jteptones spéciales. Elles ne fournissent pas de tyrosine parmi les produits de leur dédoublement, mais des acides benzoïque, phénylacétique ou phénylpropionique. Elles ne coloi-ent pas le réactif de Millon et ne donnent généralement pas la réaction xanthoprotéique. (a) Osséine ; \ ,. • i 1 1 i r ci '^ ' ' I Lorps insolunles dans 1 eau iroide ou C/ioiulromiicoi(Ie{') : J chaude, s'hydratant el devenant peu à Elastine ; k jieu solubles dans l'eau à 100 degrés ou Hyaline. ] au-dessous. ' Substances insoluljles ou peu solubles dans l'eau froide. Elles dérivent des précé- (lj) Gélatine; \ dentés par l'action de l'eau bouillante. Acide c/tondroïtiqne-siilfoîié : ) Elles ne coagulent pas à chaud. Le clilo- rure de sodium et le sulfate de magné- sium dissous à saturation les piécij)itent. Gélatines d'origine végétale. Gliadine ; Mucédine. if Famille. Matières kératiniques. — Substances insolubles, inatta([ual)les })ar les sucs digestifs, par les acides étendus et par les carbonates alcalins; ne se dissolvant pas dans l'eau même par une longue ébullition, ni dans l'acide acétique. (a) Conjonctine; Kératines de l'épidémie, de /a ^ . f Substances insolubles, indi^jestibles et corne, etc.; > , , , , . ,■,,'' I généralement imputrescibles. Matière colloïde; Fibroïne, séricine de la soie, etc. y I Comprenant : la spongine, la conchioline. V la cornéinc, la spyrographine, le bys- b. S])Ongines. l sus elc, substances que l'eau bouillante / ne dissout qu'en les altérant profondé- l ment. (') Celle substance, on le verra, serait mieux [ilacce dans le groupe des protéidcs. CLASSIFICATION. " {,. (iroiijic (1rs jifoIriiJcs. Slllisl.ilico (l((|niili|;il(|cx cil llKll irics iil liii||lilMii(lr< et di'livi'S (livcTS. Ce i;r(tlhiiiiiines. \ salines neutres; soluhles dans les solu- Myoatvoine. f lions alcalines diluées. Ces dernières \ solutions sont incoagulaldes à chaud. 9' Famili.i: : Mucines ei mucinoïdes. Mticincs. Piotéides insulubles dans l'eau; solubles dans les soliilions alcalines très éten- dues. Dédoublahles en une substance (.0)-j>!< iiiiicnio'idcs : I protéique et en gommes ou hydrates l*s('i((liiiiiii('iiie (111 uiéla(l>iiiniiir ; \ de carbone. Leurs solutions neutres sont Siibsldin-rs a mil loi des. incoagulables par la chaleur. Le chlo- rure ou le sull'ate de sodium dissous à satu.ation p;éci[)itenl les mucines. D. Dciu'cti albnniuioïdc'S de Irans/'ofiudlion des corps protéiques nalurels. Ce groupe comprend les principaux termes, l'estés protéiques. pro- 's dans les alcalis aiïaiiilis d'où les préci- pitent les acides étendus (même C0-). sans les redissoudre, à moins qu'ils ne soient en grand excès. Elles sont inso- lubles dans les sels à réaction neutre. Elles se dissolvent dans les carbonates alcalins et souvent dans les pliosphates. 11' Famille : Syntonides ou acidalbumines. Hijntonides ou acidalbnmines. j Elles résultent de l'action des acides miné- raux très (i/faiblis sur les substance^ albuminoïdes. Elles sont insolubles dans l'eau, dans les solutions de sels neutres, de sel .marin en |iarliculier, et dans les carbonates et phospbates alcalins. Elles sont fort solubles dans les acides miné- raux très dilués et dans les alcalis très affaiblis d'où les précipitent les acides. Elles ne cbassent pas l'acide carbonique des carbonates teireux. Elles précipitent par le SU*Mi; dissous a saturation. 12' Famille : Albumoses et peptones. Propeptones, protéoses ou albii moses ; Peptones. f Ces corps résultent de l'action des fer- ments digestifs sur les albuminoïdes des familles précédentes. Elles se produi- sent aussi par l'action prolongée des al- calis aflaiblis et froids sur ces mêmes albuminoïdes, ou en faisant agir l'eau surchauffée. Elles ne coagulent ni par la chaleur, ni par l'alcool, qui les pré- ci|iite s'il est concentré mais sans les rendre insolubles. Elles se dissolvent Ai.iiniiM:. 77 (llllls l'cilll ri (l;il|s r.ilcodl iiHiiilili ;iiiisi l|lli' illllis 1rs solllliolis lie >sfl llllirjn. !.(••( propoploiiex mi athinnosr/t invcipilcnl I ;ii r:ici(lt' iiilii(|iic ;'i Irnid (lur-cipitt' so- IiiIjIc (Iiiiis un cxcrs (l'c;iii), |i;ii- h; fcriii- I) , , . ■ I / -, \ ) fv-imiii' (le |pu(;issiimi nd'lifiiic cl pai' un ' excès (le Milhilc n :iiiiiij()iii;ii|iii;. Les peploncs ne |iicci|)iteril p.is par ces ré- aclils, ni par le siilfale de iiiaf,'tiésif! en excès, ni par le snlliile d'aninionia- f|ue, ni par le sel nmiin en piés"nc(ï des acides. iXoiis allinis liiirc I rtndt' iii.'lliodicuic de rliacunc de ces onze liimillus. SIXIEME LEÇON ALBUMINES D'ŒUF. — SERINES. — ALBUMINES VÉGÉTALES. I- lA.MlLLK : ALBUMINES ANIMALES ET VÉGÉTALES l,(' hliinc do l'œuf d'oiseau, le sénun extrait du sanu;, de la lyuiplic. du cliylf des vertébrés, le lait, les sucs végétau.x, couticuueut des ma- lières alhuuiiuoïdcs solubles, coagulablcs parla chaleur, el dont les solu- lious ne piéeipiteulà froid ni par les acides cblorliydricpie ou sulfuricpic 1res étendus, ni par les carbonates alcalins, le sel marin ou le sulfate de magnésie en solutions saturées et neutres, ni par une dialyse prolono-ce. Ces principes forment la première famille des corps albuminoïdes, les substances albuminiques (p. 71). Ces substances diffèrent entre elles par (piebpies caractères tels que le pouvoii- rotatoire, l'action de certains sels et acides, la température de coagulation. Les albumines d'œufs varient légèrement suivant l'ani- mal : on a remarque que certains oiseaux de proie et passereaux, ceux en parlicidier ([ui naissent aveugles, donnent des œufs dont le blanc se coagule en une masse molle, vitreuse et transparente. Il est aussi dé- montré (pie dans une même espèce, le blanc de l'œuf, même après (juon en a séparé un peu de globuline, n'est pas homogène; la coa'm- lation |)résente, pour l'ovalbumine de poule, un premier maxiunnn vers Go", un second vers 73"; et chacune des albumines qui se coa- 78 COIII'S l'IiOTÉIOUES. gulciit ainsi possède un |)oiivuii- lolatoire (litîérciit. Divers sels ajoutés en poudre permettent aussi la séparation de ces diverses ovalbuniines [Cor in et Berard). 11 en est de même des si'rincs on alhumines du plasma sanguin, etc. Mais ces variétés délicates d ovali)nmines ou de serines sont })eu connues et difficiles à séparer. ALBUMINE D ŒUF OU OVALBUMINE Préparation. — On obtient Vovalbumine |)ure pai- divers pro- cédés; celui que nous allons décrire permet de prépaiei' aussi la serine. Fig. 15. — Baltei'ic à dialyse coutinuc de l'aulcur. Dialyse. — On jette les blancs d'oeuf battus dans un linge de toile forte et lavée, que Ton noue, et l'on fait passer sous pression la masse "laireuse à travers le tissu dans le but d'en détruire les meudjrancs ; on étend alors le blanc d'œuf ainsi filtré de deux volumes d eau, on aci- dulé tj^ès faiblement d'acide acétique affaibli tant que la liqueur ne fait virer qu'au violacé la teinture de tournesol sensible; on filtre et distribue la liqueur sur des dialyseurs. Ceux que j'ai imaginés (tig. 13) et auxquels j'ai donné le nom de dialyseurs continus consistent en une batterie de 4 entonnoirs assez allongés FF F F tubulés latéralement, supportés par un banc spécial et communi(juant entre eux de bas en haut, conime le montre la ligure, par les becs inférieurs /. Dans ces AI i:i mim; Il m.iiim;. 7'.i niloillinii's on |il;ii'r ilt'^ lillir^ de |);i|)i('i' |i;in'll('iiiili. .'i |)lis iKiiiilitriix l'j (liilll li'> Imi (|s (li'|Mssriil n'Ilii de i'll,M|iir ciilniiiKiir. (, (■•^1 (l.ilis ces (illlTS (|ll(> I Un \i'l'>i' l:i U(|lirill' i\ (li;il\si'i'. l'iir l;i rniil;iiiii> \ nu 1:111 Cfiillci- iioiillc ;i Uoiitlc (le I (Mil (lislilli'c. V.Wr [i.i'^sc. (•xh'Ticiircinciil ,iii\ lilln'> (le |i;i|)ii'i'. en de llmiud. cl opiTcr par un leiiips liais. Si 1 on dia- lyse de ralliinniiie (['(iMil' salée on acidulée li'(''S railileniciil |)ar IICI, an liont de 4 il G joins les li(|iiciirs exh'ricnics ne donneid plus de louche (lai- le nilrale daiucnl. Il icsie dans les dialyseins un li(|iiide Irouljh' par un |)eii de ulolMilinc. Apri's lillialion on ohlieni une solulicjii (|ui possède tonles les |)r()pii(''l(''s de ralhuinine piiinilive, mais ijui es! li'^V'- rement ncid(> cl pres(]ue exemple non seulement des mati('res ciislalli- saliles (pii aceompagneni ralhiiinine dans 1 œuf (glycose, uire, sel mai'in. |)liospliales, ehlornres, elc.) mais nKi'ine de eelte pai'lie des ma- li("'res miiK-rales ipii est raihlemeid c()mi>inée à ralliuniine dans le hiane d'ienroii dans le s(''i'niii. I. allnniiine dialys(''e n Csl cependant pas abso- limienl exemple de cendres. Elle laisse à la calcinalion de 0,3 à 0,5 pour 100 d'un lésidu foniH- d'tm ])eu de |)hos|)liales alcalino-terreux, do cidorines de sodium et deealcium, de snllale calciipie et de 0,0') à 0.(S de l'er |)onr 100 de cendres. Cette nK'tliode de |)niilication a l'avantage de s"a|)pli(pier à la serine du séium sanguin. Il Ihut seulement, pour l'obtenir pure, pr(''ei|)iler au pi'éalable les giobulines de ce sc'rum par le sullate de niagiK'sie en poudre et en léger excil's, liltrer et souniettie la li(pieur à la dialyse. Procédé de Wnrtz-Gcmtier. — Pour obtenir l'ovalbumine pure, A. Wurtz préeipite la solution de blanc d'œuf par le sous-aeétate de plomb sans excès. Le précipité, lavé soigneusement et délayé dans de Teau, est traité i)ar Vdcidc cai'honiqiie qui décompose l'albuminate plombicpie sdiis loucher aux sulfates, clilo)'urcs, pliospitales de plomb, elc... On filtre alors la licpieui', et Ton y l'ait passer (piebpies bulles d'hydrogène sulfuré |»our enlever un peu d'albuminati! de plomb solul)le. Mais le sull'ure plombit|ue restant en partie en solution, AVurtz, pour s'en débariasser, portait un instant la liqueur à 02" ou 03", et relroidissait dès que la coagulation coiuuien(;ait, dans le but 80 l'UlNCll'KS l'P.OTEIQUES. (roiilniiner le suiruie de ploiiih icsté on dissolution. Mais c est là le point très délicat de cette méthode : en cliaulTant la liqueur albunii- nense, on coac ciirr ;^i(|m'iii('iil ('i. l/idliiiiiiiiir |iiii ilirc |)(i>s(''(lc la (-(iiii|)(»iti()ii Miivaiilc : i; II A/ S 0 OVAI.IILMINK l'I-HK sfIikiai.iilmink ..VM.iiUMi.NK .:<.v.;ii.Ki: !' ^'-''^-M'^^: cmsTAi.i.rsKK (Wlllh) illiniiiiitirstiin iHiniiiis ri Ciihoiirs) (Sihiiliril- hmirv) illofmt'istfr) 5-^,... •vj.ni; •Vl, i ■>•-'•» 7 Vi.>.8 7 • '■ (■) . K ") 7'-^ 7.> 7,-^ saveur, Ibrtemcnt électriques lor(|u'on les pulvérise. Leur densité à l'état sec est de 1,20!2. Klles se dissolvent dans l'eau comme le ferait de la ^^ounue; ces solu- tions incolores, légèrement acides aux réactifs très sensibles (''), donnent par l'agitalion une mousse persistante. Elles dévient à gaucbe le plan di; la lumière polarisée. On a j)our la l'aie U les pnuvoirx rolaloires moléculaires (\) suivants : (') Il a ('-le |)iilili('' d'aiilrcs |)rocéilés pour purifier l'aUjumiiio. I,o procédé do llarnack qui la |)réc,pilc par le sull'alc de riiivrc, lave, ce précipité, rcdissoul l'aUjuminate cuprif|U(' diiiis la sonde cl préci|)ilc par l'acide acéliipic, ne peut donner que des alcalis-alhiimine.t ou des albiinioscs 8,oi » - - lloj)])e-S('\lcr )) — 35,5 — 5G, i Les solutions aqueuses d'albumine d'fi'ul", si elles ne sont pas trop étendues, se coagulent lorsqu'on les chauffe, et passent partiellement ainsi à la modification insoluble. Mais pour assurer la coagulation com- plète, il faut, une trace d acide acétique. Les acides minéraux coagulent également ces solutions, à l'exception des acides phosphorique et pyro- plîospliorique. Les acides organiques ne les précipitent généralement pas. Cette coagulation de l'albumine ordinaire est accompagnée de la mise en liberté d'une certaine proportion de sels minéraux que l'on retrouve dans la liqueur. Nous reviendrons sur ces divers points. L'albumine d'oeuf ne modifie que fort peu l'ascension de l'eau dans les tubes capillaires, tandis que la caséine, et surtout les peptones, exercent sur ce phénomène une action bien marquée. L'albumine est peu diffusible. D'après Graham, elle l'est 1 OUO fois moins que le sel marin et 2,5 fois moins que la gomme. Une solution à 4 pour 100, placée sous une hauteur de 10"" sur du papier parchemin de 0"'",09 d'épaisseur, ne laisse passer que 2,6 pour 100 de l'albumine dissoute après une dialyse de 11 jours et par une température de 13^' {Graham). J'ai trouvé, pour ma part, que 400 centimètres cubes d'une solution d'albumine à 2 pour 100 maintenus sans pression, à 13", sur du papier parchemin ordinaire présentant une surface dialysante de 1 920 centimètres carrés, et soumis à la dialyse continue, avaient en 4 jours cédé à 10 litres d'eau qui s'étaient écoulés goutte à goutte, en renouvelant sans cesse le liquide extérieur des dialyseurs, moins de 0^'%050 d'albumine, ou moins de 6 pour 100 du poids total de l'albu- mine placée à l'intérieur des dialyseurs. La nature de la cloison et, pour les membranes organisées, le .sen.s suivant lequel elle se présente au corps dialysant, influent sur la vitesse du passage. Conditions physiques qui modifient les albumines. — La solution de l'albumine d'(jeuf ou de la serine dans de l'eau dis- tillée suffit pour les transformer en partie et en séparer, partiellement ou en totalité, les bases auxquelles ces corps sont unis. D'a[)rès mes expériences, ces solutions étendues d'eau et dialysées deviennent acides lors même que le blanc d'œuf a été au préalable neutralisé et même très légèrement alcalisé. Si l'on sature de nouveau la liqueur albumi- neuse devenue acide par dialyse, puis qu'on la soumette encore au dia- lyseur, elle redevient acide. Ces expériences montrent : 1° que l'albu- mine naturelle de l'œuf ou du plasma est une véritable combinaison saline, et l'albumine libre un acide faible; 2" que cette combinaison ovai.iuimim;. s:! se dissocie pailielicmeni ;,M'àeeà la dilulioii cl à la dialyse (|iii ni séparent la somle et la cliaiix (|iie l'on retrouve dans la li(|ueni' dialysée. La dilu- tion et la nature des iiieiidiranes interviennent dune dans les inodiliea- lions intimes (|iie snliissent dans les cellules les sultslauces proféi(|ues. l/alliiuuine diaivsée rougit le tournesol. coa de soude .NaOll, c'est-à-dire p(Uil' le |)oids iiiol(''ciilaire d alliu- iiiine, soit (iOOO environ. Ili,.'» de soude ou un peu moins dune molé- cule XaOll. Os 100 |>arties laissaient en outre, après dialyse, 0'".'290 à O^'Vo de cendres pres(pie entièrement insolubles formées de carbo- nate, suH'ate et i)li(tspliate de chaux avec un peu de maifuésie. Si l'on admet tpie les acides aux(piels la chaux est combinée dans ces cendres sont eu Jurande partie dus à la coml)nstion du carbone et du soufre de ralbumine, on en conclura (pic la chaux CaO (peut-être son phosphate) saturait, avec la soude, dans l'albumine d'œuf naturelle, Vacidc alhu- miquc. Dans cette théorie, pour le poids molécidaire 6 000 d'albumine dialysée, on devrait trouver un résidu de '28 grammes de chaux, soit O.itiO pour 100; c'est à peu jjrès ce que m'a donné l'expérience. L'ovalhiuuine à l'état naturel se conduit donc comme une combi- naison instable de soude etde chaux (ou de phosphate de chaux POMlall). C'est un vrai sel à acide bibasique, au(piel l'eau et la dialyse peuvent enlever la soude. H en résulte un albuminate acide de chaux décompo- sable à son tour par les acides minéraux les |)lus allaiblis (jui en sépa- rent cette base en mettant l'acide albuminiipie eu liberté (.1. Cmnlier). I/acti(m dissociante de la dilution se l'ait sentir encore autiemeut. [,ors(pi'on étend de 10 à 12 volumesd'eau l'albumine d'œuf filtrée, elle devient à peu près incoa^ulable par la chaleur. Je me suis assuré (pie la dilution du blanc d'œuf ))ar 12 volumes d'eau tiède ne produit pas de p(q)tones iiieiiie en faible pi'oportion. Le passade de l'albumine à travers les corps poreux la modifie sen- siblement. De l'albumine d'œuf étendue de 3 volumes d'eau et filtrée au moyen du vide à travers de la terre de pipe stérilisée, après avoir perdu une certaine (piantité de ga/, a donné une solution albumineuse par- failement lim|>ide présentant les caractères suivants : liipiide clair, mousseux, dune légère alcalinité, incocKjulahlc par l(i chaleur môme après (pi'on v a l'ait j)asser un courant CO', ne coagulant à froid ni par lacide acélicpie, ni par l'acide nitri([ue, mais coagulant i)ar ce dernier acide à chaud. Si après avoir |)orté la solution de cette albu- mine à 100" on V fait |)asser un courant d'acide carbonique, il se fait un préci|)ité lloconneux qui se redissent partiellement dans un excès 84 nUNCII'ES PP.OTEIQUES. d'acide carbonique on dans un cniiiiint dOxy^ène. f,a s(diilion cliaufféc coagule par l'acide acétique. Ces transformations de I alluiiiiiiie sous rinlliicncc de Li dilution, de la filti-ation. du vide, de la chaleur, in(jntrenl sa reuiai(|ualde iustahi- lité. Ces actions physiques et mécaniques jouent certainement un rôle important dans les transformations que Talbiuninc subit au sein de Téconomic où elle est sans cesse soumise à des influences de cet ordre. Action de la chaleur. — L'albumine d'œuf desséchée peut être portée à 100" sans [)erdre sa solidjilité dans Teau. Au contraire les solutions d'albumine se coagulent quand on les chauffe. Pour 1 albumine dialysée cette coagulation débute vers 50", augmente notablement de dV à 63", devient presque nulle de 63" à 71", et se jiroduit pour les 4 cinquièmes de Talbumine dissoute, entre 72" et 75". De 75" à 80" presque rien ne se précipite plus (') {A. Gautier). Les températures de coagulation varient avec la dilution, les sels, les alcalis, les acides en présence. Les carbonates alcalins de potasse ou de soude élèvent le ]>oint de coagulation; les chlorures, sulfates, phosphates, mais jirincipalement les sels de chaux et de baryte la favo- risent. Les alcalis la retardent ou lenqiéchent. Les acides organiques la complètent. L'addition de sel marin et surtnut de clildiiiics alcalino- terreux à de l'albumine d'œuf. qui très étendue ne coagulait pas, la rend aussitôt coagulable. La coagulation s'accompagne de la mise en liberté dune certaine quantité de soude ('). J"ai trouvé que lalcalinité de la li(|ueur due à la coagulation de 100 parties d'albumine calculée sèche saturait 0^M97 d'acide sulfurique, ou répondait à 0°%1608 de XaOII; mais en réalité la quantité de soude mise en liberté est bien plus grande, la soude passant à l'état de carbonate et faisant alors double découqiosition avec les sels de chaux ambiants. Cette perte de la soude primitivement unie à l'albumine est favorisée par la dilution, mais surtout par la pré- sence des acides faibles, de l'acide carbonique en particulier, et des sels de chaux qui se doubledéconqîosent avec l'albuminatc de soude. En même temps la chaleur modifie la molécule; elle semble se souder à une molécule semblable, grâce à la perte dune ou plusieurs molécules d'eau, comme il arrive si souvent dans la formation des anhydrides {A. Gautier; E. Grimaux). L"all)umine d"œuf diluée dans 10 volumes d'eau devient seulement {') Voir aussi le travail de Coiin et Bùrard sur les diverses albumines diTuf. eu Arcli. de bioL, t. IX, p. 1. (-) C'est de la soude et nou de la cliaux qui esl mise en liberté, car la liqueur devient alcaline, et comme elle est riche en acide carijonique, la chaux mise en liberté donnerait du bicarbonate neutre. (IVMIUMIM,. X.-) Iiniililc l(ii^i|ii(iii t li.iiilVi' ^,1 Miliilidii il |(I0"; iiiiii-, ;i|iii's irlruidis^c- incnl. I;i li(|iiciir iinssrdc |,i |ii(>|iri('lt'' dr r(t,ii:iilci' |>;ii' l'iHidf f;iilt(iiii(|ii(' on ;i(t'li(|ii('. (!(■ |ti l'cijiilt'' se rcdissdiil ihiis un cnccs dinidc. muis iinii dans le sel iii;iilii. I.addilinii de |)li(is|)li:i|i' d)' sniidc ;'i la li(|iicill' nii|nM'li<' la |)i'('ri|Mlal inii |i:i|- riicidc i'ai'lH)iii<|iic, mais non |);ir I jcidf ai'('li(|ii('. Si liiii ronliiniail à cliaiiIVri' I allMiiiiiiic dilii/'r, il >r l't'r.iil de la jn'jiloiit'. l.'ticiilc (ilhiinuiil(iiic (dilcmi pai' dialyse |>n)l(iiii;ff cl à |H'ii |nrs (•\('m|tl de sels ((!''', :»!)!l de (-(Midic |)(Mir !()()), se coa^idc Icnlciiicnl et dinitilt'iiicnl, mais se coauiilc cncoïc à lOd": si Ton salure |iies(|iie la li(|iieiir |iai' iiii alcali, li e(ia;;idalioii se l'ail par ('oiireiili';i| ion an hain- iiiarie. I,e eoa^nlnm esl alors IransparenI comme du crislal. I,"allinniine ordinaire coaj^iilt'e esl lilanclie, opafjne. lénilenlc J^ilc est insolnldc dans Tean honillanle. Mais, pai- mie ('•linllilion |trolon}iéc, i'ilc se dissout |)ailiellemeiil en perdant nne |)artie de son sonl're. Los lloi'ons dalltmiiine coa^nlt'-e soid insolnliles à froid dans lacido clilorhy- dri(pie an millième et dans les autres acides alVaihlis. A chaud, ils s'y dissolvent lies lenlemont en |)assant à l'étal (racidallimnine on svnlo- nine. Ils se fionllent peu à pou |)uis se dissolvent dans Tacide acéti(jne. L'alitnuiine cuite est soinhiliée diriieilcnient par les solutions faillies de potasse ou d'ammoniacine; elle est insolnhle dans huns carbonates. I/acide chlorliydri(pic t'oit la dissout en la d(''coui]iosanl. H en est de même des alcalis un |)eu concenlrés. Action de l'alcool, de l'éther, de divers sels, etc. — Lalcool donne, avec les solutions d'allinmine dieul", un coa^ulum (|ui peid se redissoudre en jurande partie dans Tean si l'alcool n était pas trop concentré ou s'il ne reste pas trop lon<;temps au contact du pré- cipite. Il se yonfle seulement dans lacide acéliipie et dans lacide cldo- rhydriipie étendu, et ne se redissout que dillicilement dans les solutions alcalines laihles. Mais si Ton ajoute 4 à 5 vol. d'alcool à 95" centésimaux, le précipité dallinmine d'œuf ne se redissout pres(jue plus. Si 1 on renouvelle lalcool fort, et qu'on le laisse plusieurs jouis au contact de l'albumine, celle-ci devient absolument insoluble dans l'eau. On peut ainsi séparer des albumines, les caséines, peptones et <,a'latines que l'al- cool précipite aussi, mais ne rend pas insolubles. L'élber préci[)ite incomplètement et rend insoluble lalbuniine d'œuf. Le phénol, le crésol, le tanin, l'aniline, l'acide picri(jue, le chloral, l'eau de chlore ceaj^ulent l'albumine. Beaucoup de sels la préci[)ilent : ceu\ de ploud), de cuivre, d'argent, de mercure, de platine, ainsi que les acétates de zinc et de fer : ce dernier surtout s'il a dissous un |)eu d'oxyde ferrique. Ces cond)inaisons insolubles renferment (juelquefois l'acide et la base du sel [)récipitant. 86 l'RLNCII'ES PUOTÉ KjlES. Le jM'éripitt' tjiie l'onnc le sublimé corrosif eèile du chlore m Tcmu de lavage; il est soluhle dans un excès d"all)uiiiiiie. dans le sel marin et dans le bichlorure de mercure en excès. L'acétate et le chlorure ferriques forment des précipités soluhles dans un excès d'alhumine. Ils contiennent 0,90 à 1 ,1 |»our 100 de fer. Lacétate de plomb précipite faiblement lovalbumine; le sous-acétate, abondamment. L'acétate mercureux donne un précipité blanc grisâtre: l'azotate d'argent, un précipité blanc soluhle dans l'ammoniaque, (jui contient de 4,02 à 4,5 pour 100 d'argent. Beaucoup de sels précipitent rovalbumine en présence de Tacide acé- tique en léger excès ou de l'acide phosphorique ordinaire : tels sont les chlorures, sulfates, métaphosphate de sodium, chlorures d'ammo- nium et de calcium, sulfate de magnésium. Ces précipités disparaissent si l'on étend d'eau; on peut les dissoudre quelquefois dans Tacide phosphorique dilué, rarement et très peu dans l'acide acétique. Une solution d'albumine additionnée de ce dernier acide précipite par le ferrocyanure de potassium. Le platinocvanure de potassium forme dans les solutions d'ovalbumine très faiblement acidifiées un précipité blanc, floconneux, facile à laver. Ce précipité devient transparent lorsqu'on le dessèche. Il contient environ 3,17 de platine, mais il perd peu à peu de J'acide platinocyanhy- drique lorsqu'on le lave à l'eau. Action des acides. — La plupart des acides minéraux précipitent l'albumine et la serine, il faut en excepter toutefois l'acide phospho- rique ordinaire. Mais les uns, comme l'acide nitrique et surtout méta- phosphorique, les précipitent complètement en grumeaux blancs inso- lubles, si ce n'est lorsque ces acides sont en très grand excès; les autres, comme l'acide sulfurique ou chlorhydrique, les précipitent in- complètement en s'unissant au corps protéique. Si l'on ajoute à une solution d'albumine ou de serine une solution étendue à 1 ou 2 pour 1000 d'acide chlorhydrique, elle devient opaline et se modifie ; le pouvoir rotatoire monte à — 65". Il se fait de l'acidalbumine. On connaît les com- binaisons Alb. 2Az0^1I; Alb. 2HC1 ; Àlb. SO'H- ; AW. oPO'U"'; Alb. CWO'. Si les acides sont plus concentrés, on obtient une combinaison insoluble d'ovalbumine ou de serine modifiées et d'acide. Un excès })lus grand encore d'acide chlorhydrique redissout le précipité qui se forme. L'eau précipite de cette solution une substance qui possède toutes les pro- priétés du chlorhydrate de syntonine. Toutes ces modifications ne se produisent que lentement à froid, rapidement entre 50 et 80" (')• Les acides organiques ne coagulent pas l'albumine, mais la modifient (1) Voir Bull. Soc. chim., 3« série, t. XIV, j). 13311. si;iu:mai.i;i mim;. 87 Ifiitciiii'iil. (111 |tlll■^ i;i|iiilriiinil s'ils suiil comciilirs. (-(iiiiiiir riii(li(|iir lt> rli;iii^iiil (le son |iuiiv(iii- niliiloirc. IJi siiliir.iiil l'acidi', hi |)orli()n (riillmiiiim' nin(li(i('f se |tn''(i|)il(' ; clic n'est |»lns ((inj^nliiMc pur l:i chilien r : clic ;i v[r tiinisCoinicc en (niihilhi/iiiiiir ( \()ir rdns loin ). Action des bases — Lfs .lieiilis irès .ill.iililis (I,,"» ;i l> (r;ilc;ili pour 101)0 d'ciiu) niodilienl lcnl<-nicn|^ ridhnniinc ini enlèveni une piM'lic (\r son soidVc cl l:i fendent iipiès 7 ;i (S lieines pi('ci|)it,d»lc p,ii- les iicidcs les |)liis l'iiiltles, l(ds cpic laeidc e;n'l)onii|ne ou iieiHiiinc tiès ('■lendii. dette sidistiincc est dinicilenieni sidnlde d;nis les carl»oniil('s alcalins et insolnlde dans le pliospliate de soude. KIK; n'est donc |)as roi'niée de caséine, connue le disent encore heaiK^onp d'auteurs, mais d'une luidièie prol(''i(|ue nouvelle; très seudihdde à V (itidnlhinninc, 1res analoiiiie pour toutes les alhuuiines et (|ue nous d(''ciirons plus loin sous le nom de cusrodlhuininc. La potasse coucenlri-e (à î ou T) pour 100 et plus)a^it lentement, sur ralltumine, même à l'roid, et la transforme en cette; suhsiauce que Miilder a nonnuée pt'atô'nic, (pic les acides, aussi bien (pie l(!s carbo- nates alcalins, iJix'cipitenl puis rodissolvenl et(pii ne saurait être confon- due avec la cast'ine. Ici, la (h'composition a ('tt; niofonde, il s'est d(''iTat:(i I I on de l'ammoniaque, et du soufre est passé à l'état de sulfure alcalin. SÉRUMALBUMINE: M Y 0 A L B U M I N E, ETC. Sérumalbumine. — On la prépare en saturant d'abord le sérum du sang de manuuifères [)ar du sidfate de magnésie en poudre!'); la gl(d)idine se sépare seule et entièrement: on filtre et à la li(pu'ur on ajoute du sulfate d'auunonimn pulvérulent (|ni précipite la sérumalbu- mine. On la lave avec une solution satmi'c du même sel; on redissout dans l'eau et soumet à la dialyse. La séiumalbumine reste dissoute. Johansson enlève d'abord la sérumglobuline du sérum par le sulfate de magnésie saturé à la teuq)érature de 30", laisse refroidir, sépai'e j)ai- liltration le sel ([ui cristallise et précipite alors la sérumalbumine |)ar addition de 1/2 à 1 pour 100 d'acide acétique; le produit recueilli et exprimé, est de nouveau redissous et icprécipité ; finalement on le dialyse. La plupart des j)ropriélés générales de l'ovalbumine se répètent pour la séroalbumine, mais il existe quebjues diiïérences entre ces deux substances : Pouvoir rotatoire de l'ovalbumine (principale) [a]''=: — 55", 5 — — delà sérumalbumine. . . |aj„=: — 57", 2. (') Si la liijueur ii'élait pas iieulrc, il l'aiidrail la iieulraliscr. 88 l'IU.NCICES l'IlOTÉIQUES. Le précipitt' ([iic donne ralbiiininc d'œiil' par un excès dnlcool con- centré ne se ledissont presque plus, tandis (juil est encore à peu près entièrement soluhle avec l'alhuinine du sèruui. Les solutions d alltuminc d œuf pri'cipilcnt en |)arlic |tai- Tf-tlicr; celles de serine ne précij)itent pas, à moins (pTon n ait jirivt' celle sub- stance, par dialyse, d'une grande partie de ses sels. L'addition d'un peu d'acide acétique empêche la j)récipitation de la serine par la chaleur dans ses solutions dialysées. Les précipités produits par les acides sont, en général, plus soluhles dans un excès de ces acides que ceux que donne l'ovalhumine. L'ovalbuminate de plomb est décomposé jiar l'acide carboni([ue; le sérumalbuminate ne lest pas. L'ovalbumine, même diluée, précipite par le réactif suivant qui ne précipite pas la sérumalbumine : 250 centimètres cubes de lessive de soude, additionnée de 50 cent, cub.d'une solution de sulfate de cuivre à 3 pour 100, et 700 cent. cub. d'acide acétique cristallisable(I. Gautier). Halliburton a distingué dans la serine du sérum d'homme, singe, chat, chien, porc, trois variétés a, ^,7, d'albumines coagulables respec- tivement à 73"; 7()-7îr et (S2-85 degrés. Le-- serines des diverses varié- tés animales ne sont pas identicjues entre elles; celle du sang de cheval possède un pouvoir lotatoire sjiécifique [7.],, = — ^60". Chez le bœuf et le mouton la variété a manque. On ne connaît pas sul'lisani- ment les sérumalbumines des sangs d'oiseau. La serine ne passe (pie diflicilement à l'état d'acidalbumine : 2.5 par- ties d'acide chlorhydrique pour 1000 ne la transforment pas en cette substance, même après un mois; au contraire, les alcalis la changent facilement en alcalialbumine. Myoalbumine; albumine protoplasmique. — La matière albuminique des muscles (jni reste soluble dans 1 eau après la mort de l'animal-, se distingue de l'albumine du sérum en ce qu'elle est coagu- lable à 73". Elle présente tous les autres caractères de la sérumalbu- mine. Dans le plasma musculaire avant coagulation on trouve une myo- albumine coagulable à 73" à côté de trois globulines précipitablcs par le sulfate de magnésie et d'une albumose. On reviendra sur ces divers corps à propos du tissu musculaire. Les substances protéiques des protoplasmas sont presque toujours des globulines. L'albumine soluble dans l'eau en est souvent absente ; lors- qu'elle existe, elle est très analogue, sinon identique, à la serine. AMJU.MI.NKS IHVEHSKS. 80 ALBUMINES VEGETALES ('."t'sl SU ri (Il il Diiiiiiis cM liilidiiis (') (| ni (l('iiiiiii|irrciil, en I S (■_', l'idi'n- litt', (III (In moins lu lr(''s liimikIc :niiil(i^i(> de ('()iii|Misili(iii des iiilinniiiics V(''<;t''liil('s cl aiiiniiilcs. |lc|»iiis, on ;i rcconmi (|iicl(|ii('s (liilV'rcnccs de |»r(>|)ri(''l(''s cnlic les iillminincs de ces divciscs (iri^iiics. ('.('Ile (|n on Iroiixc diiiis I cini (•iii|iloy(''c ,'i li;ii|cr l:i r.iriiic lors de rcxliiiclion dii ^Inlcii |)riil servir de lypc. l'oiir l^dilcnir, on lillrc ce; li(|iiid(', cl, ;i|tr('s .iddilion d'niic li-ès pclitc (|ii:inlil('- d'jicidc ;i((''|i([iic, on le coa^^iilc |)iir lu clialcnr. I,c |ii(''ci|)il('' (|iii se rorinc csl mis en (ii^cslion II i'ù)" avec de la diasiase pour (l(''linire une trace damidon qu'il avail cnliaîiH'. puis il esl Ia\('' à l'alcool el à r(''tlier. On iij^it de. iiK'ine avec les inrnsions l'ailcs à IVoid cl lil|i(''cs de pois, IV^ves, liaricots, elioiix, ele. On |)eiil aussi (-), ce (pii vaiil mieux, sonmellrc de la l'aiine à l'aclion du sel mai-in ('lendii an ](!'', cl dialyser pour j)réeipilei- les },dol)iiliiies dissoiiles. Il reste à l'c-tal soinhie les aihuiiiiiies vé^('tales on leucoslitcs {Oshonic). AOici (piehpics analyses de ces snltstaiiccs : C. . . II. . . Az S. . 0. . . AI.IUMIM: llK lll.K T.ll.(hhonii-\J.-It. I)um(is\ mitluiiisrii i6,8o 1,28 / •i-2,o6 s 53,7.', 7,11 i5,65 '2 3, 5o 53,12 7,18 17,60 1,55 20,55 A. ii'diua-: A. III-: lois A. I)K FKVKS Hillhmisfii liil/!iiiii.s,-ii liittluiHxt'ii 52, 80 '^'^>9i 54,33 7,23 7,i3 7,19 15,75 17,14 16,37 1,18 1 ,04 0,89 22, (j8 •^1,75 2 1,22 On voil (jn'eniri' ces snhstances il y a des variations légères de coin- jiosilion, coiiinie le montrent les analyses de celles retirées du blé par Dumas et par Boussingault, analyses (jui proviennent de inovonnes très concordantes dues à chacun de ces deux savants ("'); Rittliaiisen (/) trouve 15,75 d'azote dans l'albumine d'orj^e, et 17,14 dans celle de pois. On constate aussi (pi il existe des variétés d'albumine dans lui même véj^fétal. Il y a enlin i\i'^ dilTérences de projiriétés : l'albumine coagulable de pois ou de teveroles se dissont dans l'eau de chaux et dans lacido acétique, ce (pic ne font jtas les autres. Mais toutes les proj)riétés géné- rales de l'albumine d'œu!" : coagulation à chaud, action des acides, Cj Ann. de r/iim. ]i/iys., 'J'' série, 1. YI, p. .'i8.'). I*) liiill. Soc.ihim., 3- sév'u', l. XIV, p. 1167. (•') Ann. cliini. pinjs.. '2^ série, t. YI, p. -411. Un rciiiai-ciiici-a soulciiu'iil ici i\uv. les albu- miiK.'S vi'-gi'talcs, préparées comme il est dil ci-dessus, peuvent être mélangées de gloljuliiies. (*) Uull. Soc. chim., 3-^^ série, t. XIY, p. 11G7. 90 l'IilNCIPES l'HUTEIQUF.S. dos l)as('s, des sels, précipitation pai' 1»; tanin, le sons-acétate de plomij, etc., sappliqnent aux alltnniines végétales. Elles sont généra- lement nn peu plus riches en azote (jue les albumines animales. SEPTIEME LEÇON GLOBULINES. — CASÉINES. 2^^ FAMILLE : GLOBULINES Hoppe-Seyler a généralisé le nom de globulinc donné d'abord par Berzélius à la matière albuminoïde extraite des globules rouges et blancs ou du cristallin et Ta appliqué à toutes les substances albumi- noïdes insolubles dans l'eau, mais [)0uvant s'y dissoudre à la faveur des chlorures alcalins (2 à 10 pour 100), souvent à la faveur des nitrates, carbonates et phosphates solubles, pour donner ainsi des liqueurs d'où les précipitent un excès d'eau, la dialyse, les acides les plus faibles (carbonique, acétique) mais sans (|ue ces acides en excès les redissol- vent. Leurs solutions dans les sels à réaction neutre se coagulent par la chaleur. Elles précipitent, en général, ])ar addition d'un excès de sels (NaCl ou SO^Mg) et par le sulfate annnonique en solution concen- trée. Les deux derniers sels enq)loyés en excès les précipitent totale- ment à froid. La coagulabilité par la chaleur des solutions de globulines dans les sels neutres et leur insolubilité dans les acides alîaiblis les séparent nettement des caséines. Les globulines sont transformées avec la plus grande facilité en acide-globulines ou alcali-globulines par les acides ou les alcalis en léger excès. On doit rapprocher dos globulines les fihrine.s et les globulo-tibrines de la cornée et de la rétine, quoiqu'elles se dissolvent très mal dans les chlorures alcalins. Le mélange de ferrocyanure de potassium et d'acide acétique ne pré- cipite pas les globulines en présence du sulfate de magnésie, mais elles sont précipitées, même en présence de ce sel, par l'acide trichlor- acétique et par l'acétate d'urane; les ini/orjlobulines du plasma mus- culaire, la sérumglohuUne et la substance /ibrinogcne du sang; Vovo- globidine, la lacfoglobuline du lait, enfin les fîbrînes et globulines des caillots sanguins et nmsciilaires. ainsi que celles du cristallin et de la rétine forment cette famille. Il convient d'y ajoute)' les édestines ou globulines végétales. skiumgi.oiillim:. SÉRUMGLOBU LIN e (HYOROPISINE OU P A R A G L 0 B U L I N E j l^:i Si'i'inmilohliliiir des niitciirs iiiiHlrrilcs se coiititiKl ;i\rc I ;iiMiciili(' pat'dtjlohiiliuc tic Kliiiiic cl l;i siil»>l;iii(c /ihniicii(iirdi(|iics {hydrapisiiic dr (i;imi;d|, ;iiii>i (jiic diiiis i|ii('l(|iics kvsl(>s. (|ii(d(|iiciois iiièinc dans liiiiiic. Ijiniiiiil la di-coii- vcrtc cl scparcc le |ireiiiier des li(|iiides séieiix en la j)iécij)itaiil par du sidl'ale de mai;iiésic (|iii i'ciiliaiiie. l'oiir ohiciiii- la séniiiij^loliuliiie. MikailolV trailc le sérum étendu de "2 viilunies dCau par du sidlale d aniuioiiiacjue ciislallisé très tin et en excès; les substances ailiuniinoïdes se piéci[)ilent, on les lave avec une solution de ce sel, on redissout le résidu en ajoutant un peu d'eau v.i Ion dialyse. .Vprès (pie tout le sullale est passé dans le licjuide exté- rieur du dialyseur, les glohulines se précij)itent ; les albumines seules restent solubles. Pour piéci|)iter les globulines llammarsten ajoute à IVoid au plasma sanjiuin du sullale de magnésie en |)oudre à satmation, il lillie, lave avec mie li([iieiir saturée du même sel, redissout le précipité -dans l'eau, re|)ré(ipile par le même sel et ainsi de suite deux ou trois fois. La dialyse enlève iMisuite le sullale de magnésie et laisse la ^ilobuline insoluble. ' La sérumglobuline du sang est loriiiée de gi'umeaux blancliàtres, assez tins, insolubles dans Feau j)ure, solubles dans les liqueurs très faible- ment alcalines et dans l'eau où l'on a fait passer un courant d'oxygène, d'air ou d'acide carbonitpu!. Elle se dissout dans le sel marin au dixième, cl reprécipite par un excès. Un gramme de sérumglobuline se dissout dans 100 grammes ireaii additionnés de 0^'%017 de carbonate de soude, ou de 0'''',0~)4 de bicarbonate, ou de 0'''^092 do pbospliate de soude, ou de l'''\97 de sel marin. Les acides faibles, même lacide car- boni(pie, la |)récipitent de ces solutions moyennement concentrées à l'ét-at d'acidalbiimine. La sérumglobuline diffuse à travers les mem- branes (>neore plus difficilement cpic la sérumalbumine. Les solutions de sérumglobulino coagulent lors(jiron les chauffe à 60". La sérumglobuline du sang, en solution dans l'eau salée, décoiujiose l'eau oxygénée. Son pouvoir rotatoire spécifique est [ajo = — i7",2. Les sérumglobiilines forment avec les sels neutres des solutions goiiiiiieuses non filantes, complètement coagulables par la chaleur entre 68 et (SO", selon la dilution, ainsi (jue par l'acide azotiipie ou pbéiiitjue. Elles [irécipitenl aussi jiar les carbonates alcalins. Les solutions salines 92 PUIN'CIPES PROTEIQUES. les modifient peu ;"i j)eu, et mieux eneore les seliilinns .leides (jiii les changent en aei(liill>umine. Dans l'ancienne théorie de A. Sclmiidt, la sérunujlobiilinc ou para- fjlobuline de cet auteur en s\missant, sous rinlhicnce d'un lernient spécial au fihrinoghie dont nous allons parler, produisait la lihrine concrète d'où résultait, suivant lui, la coagulation du sang. MATI ÈRE FIBRINOGENE Cette suhstance, apte à se transformer en fihrine concrète lors de la coagulation du sang, a été découverte par Denis, qui lui donna le nom de plasmine. Elle est normalement dissoute dans \c plasma sanguin ; on la trouve aussi dans les liquides d'épanehement de la plèvre, de rhydrocèle. du péricarde. Pour Tohtenir, A. Schmidt étendait ces derniers liquides avec de l'eau et les traitait par de Tacide carhoniipu'. 11 se fait ainsi un trouhlc, puis un dépôt viscpu'ux. qu'on lave ])ar décantation avec de l'eau chargée d'acide carbonique. Mais il vaut mieux précipiter le fibrinogène par addition d'un excès de sel marin aux li(juides ci-dessus : ou mieux encore, il convient, comme le fait IlanunarstenC), de recourir au plasma de sang de cheval. A cet effet, on reçoit le sang de cet animal dans le quart de son volume d'une solution saturée de sulfate de magnésium; après que s'est fait le dépôt des globules rouges, on décante le plasma et l'on ajoute à la liqueur son volume d'eau saturée de sel marin; le fibrinogène seul se précipite tandis que la serine et la sérumglobuline restent dissoutes. On purifie le fibrinogène en le redissolvant dans une solution étendue de sel marin, et le reprécipitant par ce même sel plus concentré. Il peut se redissoudre ensuite dans l'eau pure grâce à 1 à 2 pour 100 de sel marin qu'il retient; il suffit ensuite de dialyser cette solution et d'évaporer dans le vide pour obtenir le fibrinogène. Le même auteur prépare ce corps par une uu'thode encore plus sûre. A du plasma sanguin ou à une liqueur fibrinogénique, il ajoute son volume d'une solution saturée de sel marin (ou la moitié de NaCl en poudre nécessaire pour la saturer); le fibrinogène se précipite. On le lave avec une solution à demi saturée de sel marin, et on le purifie comme ci-dessus. On le redissout enfin dans l'eau et on le dialyse pour enlever l'excès de sel. Un litre de plasma sanguin peut donner ainsi de 0^'',5 à 1 gr. de fibrinogène exempt de sérumglobuline. On peut enfin préparer le fibrinogène avec le sang oxalaté, devenu incoagulable dont on décante le plasma. On le filtre et on ajoute au (') Pflwjcrs Archiv., t. XIX, 565, et t. XXII, 4)1. ovniii.oiiii.iM:: mvusim:. '.i:i |iLisiiiii I ')() }^r;iiiiiiics |i:ii' lilic de m-I iiiiil'ili lirs lin cl |iiir. en ii^ihiiit (-oiislaiiiiiiciil . I.r iihriiio^i'iii' se s<'-|).'ii'(' en iMilliils; (Ui en ciiiiir'clic iii traiisloniiiilioii en liluiiic en Ic^ l);ill;iiil (Luis une soliilion de j ,'» |miiii' 1(10 (le sel malin dxalah'c an lOdO". { Arlliiis cl l'dtjrsji^ ). Le lil)iin(>|;vM(' l'ornic (les masses nn |tciMMn(ilasli(|ncs, adlicnnlcs anx parois des \ascs, nnll(>ni(>id prennes, iiis(»lid)lcs dans ICan Ixmillic, soliddcs dans ICau riche en (txyj^ène, l'oil pen dans les li(|nides 1res railtleiiieni alcalins (|iii diss(dvenl i'acilemenl la sérmn^hdtnline, pins diriicilcnicnl S(dnl)les (pie celle-ci par les liipienis sah-es an dixieiiie (InnI les pi(''cipile coiiiplèlenienl le sid marin en pondre ou SO'.Mg. Son pouvoir rolaloire spécilicpie est |a|„ i)i". ('es solutions salées ne coa- j^ulenl pas |)ai' la chaleur, l'dles |)r(''cipilenl par la dialyse, (pii ciih'Ncles sels loul entiers, ou |)ar lacide earhoni(|ue. Le lihrino^ène déconi|)ose ICau oxygénée. La ehaleui- Irouhie ses solutions à .jO" (de 52 à ho" dans les solutions étendues de Na(ll) tandis que les solutions d(! paraf^lobu- line restent claires même au-dessus de 70". .Mais dans cette judduction du lihrinogène eoncret une suhshmri' alhiimiuoïde coagulablc au-des- sus (le 64" se sépare et icsle en solution. Longtemps laissé au contact de ICau. le lihrinogène s'altère et devient insoluble dans les solutions de sel marin. .Maintenu à iO", il perd peu à j)eu sa coagulabilité à 50". Kn présence de certains sels (ceux de calcium en particuliei) les solutions de librinogène se coagulent au contact du ferment libiineux du sang cl donncnl de la fibrine. Suivant Hammarsten, une substance (Udteiipie. coagulable vers 05", entre encore ici en solution. 11 se l'ait d'ailleurs une (juantité de tibiine toujours de poids plus pt'tit (pie celui du librinogène dis|)ai'u. I)a|)rès cet auteur, les solutions de librinogène chanllV'es à 60" dui'ant dix minutes se dédoublent aussi en une matière plus azotée (pii se précipite et en une substance, plus pauvre eji azote, (jui resterait en dissolution. OVOGLOBU LIN E Les globulines forment 6 pour 100 environ des all)uminoides de l'aMif. On les sépar(> en saturant l'albumen mêlé d'eau avec du sulfate de magnésium ou du sel marin, on recueille le précipité, on le redis- sout dans l'eau et on le dialyse. 11 paiait exister deux variétés dovoglobulines coagulables, l'une a à 57", 5, lautre ^^à07". Elles sont mélangées, dans le blanc d'œuf, aux albu- mines (|ue le sel marin ou le sulfate de magnésie ne précipitent pas("). ' Aniiius, llcrhcrches sur (jiirUjiie^ substances tilOiiiuinoïdcs, |i. 55. ^- Goriu et Béraid, Arcli. de hiolofj.. t. 1\, p. 1. 94 PlilNCII'ES l'ROTEIQUES. MYOSINOGÈNE ET M Y OG LO B U L I N E On \crni (jiic le imiscle vivant contient un plasma épais qui, extrait à froid liràce à une forte pression, ne tarde ])as à donner un eaillot, sorte de liljrine (jii'on nonnne inyosinc ou mijof/lohulijic. On admet à priori que cette myosine existait primitivement dans le |)lasma à l'état de substance soluhle conq^arable au rd)rino,in^. les ciii-aclrics (rdic insnliildcs (l.nis Iran. (]*' se jionllcr licanconi» sans se dissondic dans ICaii acidiilrc de j à 'A |iour 100(1, de n'cnircr en solnlion (|n(' lirs Icnicincnl cl |)articllrni('Ml dans l'ran additioniirc de 10 |K>nr 100 de cldornics, niliatcs on sidl'alcs alca- lins, ainsi (jnc dans ICan Ir^itTiMiicnl alcalinis(''(' (|ni, apirs les avoir l'ait passer à létal nnicila^nncnx, les traiislornic en alralialhnniinc. Ile Icnrs sointions dans les clilornics alcalins lc< lilirincs |»r(''ci|)il('nl, après .-iddition dCan, |»ar I acide cailioni(pie on le snll'ate de magnésie en excès. Les s(dnlions de lilirines coagulent par la clialeiir en se di-dctn- hlant en alltinninoides nonveanx. FIBRINE DU SANG La lilnine ordinaire est la substance (pii lorinc les tiabcenles ou luailles du caillot sauguin. Kllc l'ésnlte de la coagulation du lil-rino- gènc (p. \)'2) sous l'inllucncc simultanée dun Icrinent spécial et des sels de chaux du plasma. Elle s(! sépaie rapidement- du sang lorsqu'on le bat au sortir de la veine, et s'attacbe à la baguette ou aux mains sous l'orme de filaments et de llocons libriuenx emprisonnant les glo- bules rouges et blancs (pToii peut enlever par un long lavage à l'eau froide. La lymplie, les exsudations séreuses, peuvent fournir également de la librine. Pour l'obtenir |mre on s'adresse le plus souvent au sang veineux du veau. On le bat et on lave ensuite la fibrine dans un nouef sous l'eau froide; les globules sont entraînés, la matière blanchit, on l'épuisé enfin définitivement à lalcool et à Téther. On peut, pour les usages du laboratoire conserver cetti' fibrine dans de la glycérine étendue de son demi-volume deau. Si le sang est abandonné au rej)os, la fibrine ([ni se l'orme |)araît être un peu dilîérente : elle est moins soluble dans le sel marin, et se dissout mieux dans les acides étendus. La fibrine du sang battu est une substance élastitjue, translucide si elle est très |)ure, mais plus généralement opa({ue, blanche ou blanc grisâtre mêlée (prdle est de débris de globules. Klle est formée de tilaments ou fibrilles nncroscopi(|ues entrelacées. Fraîche, elle contient environ 80 pour 100 de son poids d'eau. A l'état sec elle est dure, cornée, cassante, apte à se gonfler de nouveau au contact de l'eau. Elle donne à l'analyse les nombres suivants : 96 PRINCIPES PP.OTÉIQUES. FIBRINK KIliltl.NF. MoVOnilP iuliell('nienl en synionine et |»eptone ou substance très ana- logue, de pouvoir lotatoire voisin de |a|„ = — 57" C). La soude à 1,5 niilliènie ^onlle considérablement la libriiie : elle la rend gélatineuse et transparente pins la dissout très lentement en la changeant en alcalialbumine. Les solutions de librine pré(i|)ilent parle sublimé, l'acétate de [)lomli, le sulfate de cuivre. La librine décompose rapidement leau oxygénée; au contact de ce réactif et de quel([ues gouttes de teinture de gaïac il se produit une coloration bleue intense. Kxposée à l'ail- la librine liumide en absorbe lentement Vo.ryfjène, dégage de l'acide carbonique et perd la propriété de décomposer l'eau oxygénée. 11 en est de même lorsqu'elle a été portée à 100". En suspension dans l'eau et soumise à l'action d'une température de 70", la fibrine fraîche subit une sorte de coagulation : elle devient opaque, inélasti(jue, insoluble dans les solutions salines et l'acide chloibydrique au lOOO*"'; elle n'agit plus sur l'eau oxygénée. C'est la fibrine nwdifice de Denis. Toutes les fibrines ne sont pas identiques : celles des très jeunes ani- maux, du cheval, des individus anémiés, etc., sont plus molles, moins élaslitpies ; elles finissent par se dissoudre dans l'eau tiède en donnant une solution (jui a tous les caractères du blanc d'œuf. Celle du sang artériel, comme celle (pii a été portée quelque temps à 80", est inso- luble dans les solutions de sel marin au dixième et dans les autres sels de soude ou de potasse, tandis (|ue la fibrine veineuse s'y dissout. La librine du sang veineux coagulée au repos, lorscpi'on la traite par trois l'ois son poids d'ime solution de sel marin au dixième, devient simplement lilante, visqiunise, non filtrable. La fibrine ne se produit plus dans le sang que l'on prive de sels de chaux par addition d'un peu d'oxalate d'ammoniacjue ou de fluorure d'am- monium [Arlhusci Pages). Nous reviendrons sur ce point lorsque nous étudierons particulièrement le phénomène de la coagulation du sang. (•) Dastre, Compl. rend., t. CXX, p. 589; et Arch. de p/iys., 1894, p. 46i et 919. («) Didl., XLIX, 400. A. Gautier. — Chimie biolo^'ique. 7 98 SUBSTANCES l'HOTÉlnrES. GLOBULINES VÉGÉTALES Elles sont encore peu connues. Lorsqu on a épuisé (h; la farine de seigle, de blé ou d'orge par pétrissage avec une solution de chlorure de sodium au 10*^, si l'on sature ces solutions par un excès de sel marin, ou si on les soumet à la dialyse, on obtient un précipité forme de globulines, les autres albuminoïdes (albumines et protéoses) res- tant solubles dans ces conditions. En redissolvant ces globulines, les précipitant par du sulfate d'ammoniaque et dialysant on enlève un peu de gomme ainsi que les sels. Yoici d'après B. Osborne la composition de ces globulines végétales ou édestines(') : GLODULI.NE DE BLÉ. GLOCULINE DE SEIGLE Carbone 5i,o3 61,9 Uydrogène 6,85 6,74 Azote 18,39 18,19 Soufre 0,69 / , „ Oxygène 2^,04 ) Ces édestines ont les propriétés générales des globulines ordinaires. Elles forment généralement des mélanges de plusieurs espèces. Le maïs en fournit deux qui diffèrent par leur point de coagulation : l'une a l'aspect d'une myosine, elle contient 16,8 pour 100 d'azote et 1,2 pour 100 de soufre; en solution saline elle se coagule vers 70". L'autre ressemble à une vitelline ; elle contient 18,1 d'azote et 0,85 de soufre. C'est un corps presque incoagulable par la chaleur en solution salée, sauf en présence d'acide acétique. Ces deux substances sont accompa- gnées d'albumines proprement dites et de zéine, albuminoïde insoluble dans l'eau et le sel marin mais soluble dans l'alcool chaud. Par les mêmes procédés on extrait de l'orge des globulines analogues. La principale précipite complètement de ses solutions salines par le sulfate de magnésium ou par un excès de sel marin. L'acide acétique dilué la transforme en albuminate. Elle contient: C = 02,3 ; Az= 16,95; S =0,88 pour 100. Vavenine décrite par >'orton, et la légumine de Kreusler semblent se confondre avec cette sulistance. Le blé contient deux globulines: l'une soluble dans les solutions de sel marin de 6 à 10 pour 100, précipitable par les sulfates de magnésium ou d'ammonium à saturation, mais non par le sel marin en excès. Elle se coagule vers 100". Elle contient C = 51; H=6,85; Az = 18,39; (i) Bull. Soc. chiin., 3-= série, t. X, p. 764 et 1249 et t. XIV, p. 1166, et Joiirn. amer, ckim. Soc, 1895, p. 429. — Voir aussi à ce sujet ^Veyi., Pflûger's Arch.. XII, 635. — ViNES, Proceed. roij. Soc, XXVUI, 218; XXX, 387; XXXI-62. S=(>,;is |)i(''(i|ii|{''(' |i,ii- diMiysc siiii|)l('. IJIc coiili.'iil (: = W1A)\ 11 — (i.Si: A/, : : 10. S; S^ l/JS('). On Irouvc diiiis l:i IV-vc de iiiar.iis deux iii.ilirrcs |ii(i|(''i(|ii('s au moins; la |dti^ iniporlanlc. la plidKi'olinc, os( s(did)l(' dans le cldorui»' de sodium de I à |(l |)our 100; rllc csl insoluble dans ICau, l'alcoid r| rdlicr. Kllc se pirscnic en |»('tils crislaux t(''lra(''dii(|U('s cl conlicnl (1 =: r)'J,58; 11 = 0, 8i: Az= 10,48: S = 0,r)6. Ccsl une n|„|,nlinc(-). \j\ihrinc du jt'(juiryly est un mclan^fc de ^lobulinc cl dalltuiiiinc, toutes deux très vénéneuses par injection hypodermifjuc. l)"a|)iès quelques ohservateui's, le (/lidoi ne |>rée\istcrail pas dans les farines: il serait du à l'action dun l'ciiuenl ((pii n'exercerait son action qu'au-dessus de 0") sur une myosinc ou fflohulinc végétale qu'il trans- foruuM-ait en gluten, i)eut-ètre après union d'oxyde de calcium ou de sels (K' calcium (Mailiti, Joliannsoi). Mycoprotéine. — Cette sorte de globuline est la matière pro- téi(|ue principale des baclcrics. Pour l'extraire, Nencki traite la masse des bactéries [)ar de la potasse à 4 pour 1000(''), rdtrc. neutralise et sature par du s(d marin (pii précipite la mycoprotéine; on la lave à Teau salée, puis on la dialyse. La mycoj)rotéine est soluble dans l'eau, les acides et les alcalis. Klle est un peu acide. Les sels neuti'es la séparent de ses solutions. Le l'erro- eyanure de potassium acétique, le tanin, l'acide picrique, le sublimé la précipitent. Elle domie la réaction de Millon et celle du biuret, mais non la réaction xantlioprotéi(iue. L'alcool ne la coagule pas. On peut en rapprocher la substance albuminoïde retirée par Schlumber^er de la levure de bière. Voici la composition de ces substances : MYCOPROTÉINE MYCOPROTÉINE ALDCMIXOÏOE des baclcrics des baclcrics de la (le la gclaliiie. du niucale d'aininoiiiuin. levure de bière. Carbone 53, i3 62, i3 52, 3o llydiogènc 7,5-2 7,54 7>59 .\zote 14,71 14.91 ^4,7^ Oxygène et soufre . . » » » 3' FAMILLE : CASÉINES Les caséines sont des matières all)uminoidcs insolubles dans Icau, mais que l'on trouve le plus souvent dissoutes, dans les sécrétions natu- relles (jui en contiennent, grâce à une faible i)ro[)ortion de carbonates M) OsDORXE et VooRHEES, Bitll. Soc. Chùii.. 3" S('iie, t. X, p. 1190. (*) Ibid. t. XIV, j). 905 (•*) On doit observer que la potasse à 4 )iour 1000 nioililio boaiuoii)) (ralliuininoïdes. 100 SUDSTANCES PROTÉIQUES. OU (1c phos})hatcs alcalins. Elles sont prccipilccs de ces soliilions par les acides les plus faibles, sauf Tacide cai'boni(pie, mais contiaiicuiout aux globulines, elles se redissolvciit dans un excès de ces acides. Elles sont totaleuicnt préci[)itées ])ar un excès de sels neutres, tels que le sel marin dissous à chaud, le sulfate de magnésie dissous à froid, ou sim- plement par dialyse; elles ne se dissolvent pas dans les solutions de sel marin au 5*^ ou au 10", caractère qui les distingue aussi des globu- lines. Leurs solutions alcalines netilralisces ne précipitent pas par un courant d'acide carbonique, mais bien leurs solutions dans les sels neutres. Les caséines se dissolvent aussi dans les solutions de fluorures et oxalates alcalins contenant 1 à 5 pour 100 de ces sels. Ces diverses solutions bouillies ne précipitent pas. Elles précipitent au contraire par C0% si elles sont étendues. Cliautfées ou maintenues longtemps en présence d'un excès d'alcool, les caséines ne perdent ni leur solubilité primitive dans ces sels, ni leurs autres propriétés. Les caséines végétales se précipitent lorsqu'on les chauffe dans leurs plas- mas naturels acidulés, mais non pas neutres ('). Le sulfate d'ammoniaque, ajouté à saturation à froid, mais non le chlorure de sodium, les précipite totalement de leurs dissolutions. En présence des sels de chaux, la présure (extrait de caillette de veau ou de chevreau) dédouble et lend insoluble la masse principale des caséines. Elle donne ainsi les casêiun, corps insolubles dans l'eau et dans les sels neutres, mais se dissolvant dans les phosphates et car- bonates alcalins. La chaleur ne précipite pas ces solutions, mais bien les chlorures alcalins ou le sulfate de magnésie en excès. CASÉINE ANIMALE La caséine la plus connue est la substance albuminoïde jirincipale du lait de vache. C'est elle qui lui communique la propriété de se préci- piter lorsqu'on aciditie légèrement le lait, et de se cailler lors(pi'agit sur lui la présure. La caséine peut être obtenue sous deux formes : 1° à l'état de caséi- nate alcalin soluble (caséine soluble, casëinogène) ; 2° à l'état de caséine insoluble ou précipitée. (•) llammarsten a montre que les caséines végétales et animales laissaient généralement comme résidu de leur digestion une substance pliospliorée, la nucléine, que nous étudierons plus loin. Il en a conclu que ces caséines étaient en réalité des combinaisons de nucléine et d'albumine. Nous ne saurions adopter cette manière de voir, le poids de la nucléine variant, pour les caséines précipitables par les acides, de 0,1 à G pour 100 et plus. La nucléine ainsi formée nous parait provenir d'une substance plus complexe, d'une nuclcoalbumine, fournie par les cellules de la glande mammaire qui se mchiiigc en proportions variables avec les vraies caséines. CASI^MM', ANIMAI, i:. lill Il siiriil (le l;iissci- (In lail .iildiliiiiiiii- Ai' (|ii('l(|iics ^(MiIIis «le siilriirc (le ciirlxiiii' (l('ii\ on Irois jours sni' nn (liiil\s(;iii' (|ni en >('|i,ni' !<■ >nrro et les sols, puis de le lillici' sni' d)- lion |)ii|)i(>r iiiciLililcincni inonillc', qui relient ;"i peu pi'ès Ions les coips j^ims, pour olilenir une soin! ion de caséine. Le easéinide scdidde alcalin du lail n'y e\i>lr (pi'i n Irt's faible pro|)oilion (.1. Sc/im/: il dissoiii pres(pie (oui Ir pn'cipih'*, à rexceplion de (pi(d(pies lueudiranes. Ln iilliant, on (dilieni une lirpieur (pii, pai- dialyse, laisse la caséine (ou plutôt la cascinalc d'ainmo- iiiviii) à lélal solidde. On |)eul aussi, coniuie le faisait Denis, précipiter le lait |)ar le sel marin ou par le sidfate de magnésie, reprendre ce préci|)ilé, le laver avec une solution de sulhile de magnésie, cnlin le traiter |iar de Vvau distillée. Grâce aux sels qui restent, l'eau dissout la caséine el laisse les graisses. On jiurilie la caséine par dialyse ou précipitation parPacide acétique et redissolution dans un carbonate alcalin ('). Ainsi préparées, ces caséines sont en réalité des caséinates alcalins. Pour obtenir la caséine libre, il faut précipiter le lait de vache par de l'acide acéti(jue faible qu'on laisse agir (|uel(jues heures ; épuiser les caillots à l'eau, à l'alcool et à l'éther; les redissoudre dans du sesqui- carbonate d'annnoniast nn [)eu moins riche ([u'elle en soufre : C;isi'iiio;:i'ii(' Oiséiiiate Caséine vraie Cascinu nu (lu lait de vaclie du lait de vache du caséine précipitée précipitée lait soluhle. par l'alcool. jiar les acides. de feinnic (*). Cailtono 53,3 53,7 53,5 53,47 Itydi'dgèiu' 7? "7 7»'-^ 7>o5 7)' 3 Azok' ï5,t)i i5,G '5,77 i5,r)3 SouflO 0,82 1,0) o ro 1/- ^ , ' K } 23,00 23,61 Uxyjrono 22,04 22,5 | iChillciulcii.) iSchcrcr.) {Diantis cl Cnhoiirfi.) La caséine des divers laits n'est pas identique. (Voir Lait, o" partie.) (') On a doniu; à ce (iroduil le nom de caséiiiogèiic. Il dillùrc de la caséine par sa solubi- lité. Mêlé avec un peu de carbonate de cliaux ou d'eau de cliaux, ce produit se coagule en présence de la présure et donne la caséine insoluble. (*) On verra que la caséine du lait de fennne n'est pas identique aux autres. 102 SUBSTANCES PROTÉIQUES. De plus, une portion de cette caséine est unie à la nuclêine sous forme de nucléo-aWianine, ce qui exi)liqiie la présence dans ces caséines d'une certaine quantité de phosphore dans un état oii les sels de magnésie ne séparent pas ce métalloïde. On y reviendra à propos des n uclêoalbumines . La caséine précipitée par l'acide acétique et redissoute dans le sesqui- carbonate d'anunoniaque possède, en solution dans l'eau, un pouvoir rotatoire de [a] = — 130", pour la teinte sensible. [A. Béchamp.) Dis- soute dans la soude très étendue, elle donne [aj„ ^ — 76"^. La caséine reprécipitée de sa solution par l'acide acétique se dissout légèrement dans l'eau; un litre en dissout 1^%0005. Chauffée au bain-marie à l'état de bouillie épaisse, elle se ramollit vers 75" et devient tout à fait molle à 90". In litre d'eau en dissout à cette température 2^', 37. La caséine semi-fondue provenant de l'opéra- tion précédente se concrète à froid et peut être broyée. Elle conserve son aptitude h se redissoudre dans les carbonates alcalins et <à former des caséinates avec les bases. Celui de chaux est remarquable en ce qu'il se trouble à 100" et se redissout à froid. [A. Béchamp.) La caséine joue dans ses coud)inaisons salines le rôle d'un acide : lorsqu'on additionne de magnésie une de ces solutions, qu'on filtre, et qu'on ajoute de l'alcool à la liqueur, on en précipite un caséate de magnésie soluble dans l'eau. Tous les acides (l'acide carbonique excepté), et beaucoup de sels, précipitent ces caséates. La caséine est insoluble dans les sels alcalins à réaction neutre qui précipitent les caséinates solubles, mais elle se dissout, ainsi que le caséum dans le fluorure de sodium au 100% lentement à 15", rapi- dement à 45°, même après que la caféine ou le caséum ont été portés à 100" {Arthus). Les solutions de caséine sont incoagulablcs à 100": elles se coagulent, d'après 0. llammarsten, lorscju'on les chauffe en tubes scellés vers 135". L'alcool précipite ces solutions et redissout en partie le précipité. La caséine précipite par les solutions saturées de sel marin à chaud, ou par addition de sulfate de magnésie en poudre à froid, dans ce cas, sous forme d'une matière emplastique assez soluble dans l'eau. Les solutions de caséine sont rapidement coagulées par une infusion tiède d'estomac déjeune veau, ou de testicules de ces mêmes animaux, si toutefois ils se nourrissent encore exclusivement de lait. L'alcool précipite de ces infusions un ferment impur qui porte le nom de pré- sure [lab des Allemands, rennett des Anglais) dont les moindres traces rendent la caséine insolul)lc en présence des sels de chaux. Selmi, Ham- marsten, etc., ont remarqué que les infusions neutres ou très légère- ment alcalines de caséine, même entièrement privées de sucre de lait, CASKINKS AMMAI.r.S. lO.J soiil coii^iiliililcs |);ir la |>rt''suii' ( ' )• l.<' Ifiiiirnl n a^jil t\i)\n- pas m aiidi- liant le lail, et rariditc du iiiilicii u'csl pas iirccssaii'e à la ('()a<^Milali()ii. La casôinc iiircipilci' icdissoiilc dans les solutions alcalines (aildcs peut ètiT ncMilralist'c par I acide pliosplioricpic oi-dinaiic sans (|u'fll(! S(; troiddc s(>nsil)l(>ni<'nl : niais si lOn ajoulc alors un peu dr ddoiurc do calcium, il se l'ail un |)i'écipilé aliondant. Ce pliéuouiène résulte, d"aj)iès ilauiuiarsten, du (h'-doiddeuit ni de la caséine nalurelie en deux parties, l'une ahondaute ins(dnl»le (caséine coaf^ulée, cdsrnni), I autre soluhle en l'aihle |)roporlion «pii est une all>uunne(-). Ces e\|)éi'iences montrent couunenl auil le |)liospliate de, chaux dans la cnaj^ulalion de la caséine. I!lles prouvent en même tem|)S (juo Idn ne saluait conrondre la caséine précipitée par la présure, pro- duit de dédouldemenl, avec la caséine insoluble, la caséine vraie précipitée pai' les acides. La caséine dissoute est précipitée |)ar les acides Aiihles, minéraux ou orfïaniques (pii la redissolvenl ensuite lorsquils sont en léger excès. Sa solution dans Tacide chlorhydriquc très étendu possède le pouvoir rotatoire spécili([ue [a],, = — ) l'our ses autres propriétés, voir Artiii.s. Hec/icrclies ««?• quelques subilanccs albunii- noides, l'aris, 1895, p. 37. 104 SIBSTANCES PROTÉIQUES. On admet l'existence de coml)inaisons de caséine et d'acides ('). Les solutions de caséine dans l'acide acétique ou dans Tacide chlorhydrique faible sont précipitées par le platino-cyanure de potassium. La caséine est soluble dans les oxalates alcalins à 1 pour 100. Lors- qu'elle a été précipitée par l'acide acétique dilué elle se redissout aussi dans le sulfate et le chlorhydrate d'ammoniaque à 5 pour 100 ; mais elle devient presque insoluble dans ces sels , si elle est abandonnée avec eux 24 heures sous l'eau ou sur le filtre. Il en est de même si elle a été traitée par l'acide acétique en excès. Dans le lait chauffé, conservé ensuite durant des années, la caséine passe en très grande partie à l'état de protéoses solubles : ce lait ne coa- gule plus alors par les acides faibles. CASEINES VEGETALES Des caséines végétales s'extrayent des graines de beaucoup de plantes. Ritthausen les a particulièrement étudiées (^). On les retire des farines de semences de graminées, rosacées, légumineuses, cucurbitacées, etc — Dans ce but, ces farines sont lavées d'abord à fond à Teau salée au 10" pour enlever les albumines et globulines, épuisées par l'alcool à 75 pour 100 qui dissout les gliadines, traitées enfin par les solutions alcalines au millième, ou même par les carbonates alcalins ou le sesquicarbo- nate d'ammoniaque. De ces solutions on précipite les caséines par l'acide acétique très dilué, on les lave au sel marin au 10% enfin on les soumet à la dialyse. Ainsi purifiées les caséines végétales constituent des substances inso- lubles dans Teau, solubles dans les liqueurs alcalines à 1 ou 2 millièmes, et dans les carbonates et phosphates alcalins d'où les acides affaiblis ef la présure les reprécipitent. Ces précipités contiennent toujours une dose notable d'acide phosphorique(^) que Ritthausen considère comme entrant dans leur constitution. Nous pensons que ce phosphore tient le plus souvent h ce qu'une partie de ces caséines se trouve unie à la nucléine, substance très riche en acide phosphorique, comme on le verra. Traités par l'acide chlorhydrique à 15 pour 100 en présence d'étain les caséines végétales donnent des glucoprotéines, deux bases CIl'^Az^O^ et C®H'*Az^O', des acides glutamique et aspartique, de la leucine, de la tyrosine, de la phénylalanine. (*) Voir Béchami-, Bull. Soc. Chim., (3), t. II; p. 162. (2) RiUliauscn [Zeilsch. f. Chem., (2), IV, 528, 541; — VI, 126). On a considéré ces substances comme îles alcaliaibumines dues au traitement que leur faisait subir Ritlbauscn. Mais les alcaliall)umines ne coagulent pas par la présure (voir Note 3, page suivante) et ne se dissolvent pas dans les pliospliales alcalins. (3) Il peut monter à 3,10 pour 100. c.\sI^;im:s yk(;i';tai,es. ioô Gluten-caséine. — Itillliiinsfii ;i ilunni'' ir num à l;i |i;iilii' juimi- |):ilf |)tiis('' par ralcool l'ioid :ilVailili, jniis (((Mcciilii''. (iCsl celle malien' élasli(|iie résidiiaire, iiisnliihle dans l'eau, (|iie iMiiiias eonsidt'Tail eoiiiiiir analogue à la lihriiie animale, mais (|ur sa grande s(didiilil(- à i'niid dans les alcalis à I nii 'J millièmes, et la facile |)n'ci|tilali(m de ses solutions par les acides élendiis, ont l'ail considérée par Hillliausen comme une caséine. On la prépaie en r|)nisanl le i;hilen à I alcool poin' enlevei' les ^liadine», piii^ di^Mihanl à froid le résidu dans une lessive de potasse ;i 1,") millième. I,a li(pieur troulde (|ui se forme est traiti'-e par de l'acide acéti(pie i'ailjle, et le jné'- cipilé est lavi- à ICau, à lalcoid froid, jims cliaiid. I,a substance ainsi oittenue est insoluMe dans I eau l'roide ou houillanti! ; elle se poulie et se tlissout ensuite dans I acide acéti(|ue ou taitii(jue un peu concentrés. I/alcool mêlé d'acide acéliipie la icdissoiil j)lus facilement. Elle est très solultle dans les alcalis étendus. Soumise à l'action liydialanle de I eau en piésence des acides forts, elle donne, outre la Icucine et la lyrusine, 5 |)our 100 d'acide |j;Iutami(pie et 0,33 d'acide aspartiquc('). Légumine. — KHe existe dans les pois, fèves, lentilles, haricots, en partie à l'état soluble, en partie et surtout à l'état insoluble. On l'extrait par les alcalis très étendus ainsi quOn a dit jilus liant ])our le gluten-caséine (-). Précipitée par l'acide acétique de ses dissolutions dans les alcalis ou dans les sels alcalins, la légumine se dépose en flocons chatoyants, inso- lubles dans I eau. 1 alcool et l'éthei'. Des infusions de pois, haricots etc., et en général de ses solutions neutres, elle se coagule à chaud, sans doute en se modifiant et ]>erdanl de l'acide carbonique. Lacide acéti(jue faible (mais non CO'') la précipite; un excès d'acide acéti(piola redissout. Elle se dissout sans altération dans les phosphates alcalins. Elle forme des léguminates en tout seMd)lables aux caséates. Le léguminale de chaux insoluble incruste et durcit les légumes lorsqu'on les fait bouillir dans de l'eau trop calcaire. La légumine des légumineuses est lentement coagulée par la présure. Amandine. — L'amandine n'est pas une espèce définie; celle des amandes de rosacées est formée de légumine mêlée de comjluline. Cette dernière se rencontre surtout dans les graines de légumineuses. Elle (') Lrs propriétés de cette substance, en particulier celle de se dissoudre dillicileinent et après s'être gonflée, dans l'acide acétique, imliquenl qu'elle a été changée en alcaliulbuniine. (*) D'après les reclierclies de Hoppe-Seyler, Weyl, etc., la lé^cuminc de Ililtliausen serait un produit d'altération par les alcalis de véritables globulincs végétales (voir plus loin). Weyl Zeilsch. jihysiolog. Chem., t. I, 72; n'a trouvé dans les graines des végétaux ni albu- mines, ni légumine, mais seulement des globulincs, cl une sorte de myosine dans les pois, la graine de moutarde blanche, les amandes douces, l'avoine. 106 SUBSTA>CES l'ROTEIQUES. est plus glutineiise, plus solublc dans racidc acétique, plus liclic en azote que la léguinine. Elle paraît se dissoudre dans Teau salée et dans divers sels neutres. C'est un protéide, une vitelline végétale, sur laquelle nous reviendrons. I HUITIÈME LEÇON SUBSTANCES ALBUMOÏDES On a vu (p. 71) que l'on range aujourd'hui dans ce groupe toutes les substances qui, telles quel'osséine, la cartilagéine, la kératine, l'épider- mose,... sont incapables, sous l'influence de l'hydratation provoquée par les acides ou les alcalis, de donner de la tyrosine et des glucoprotéines indédoublables. Les albumoïdes sont seulement aptes à former ainsi des acides benzoïque, phénylacétique ou phénylamidopropionique. Les substances albumoïdes se divisent elles-mêmes en deux sous- ^roupes : les substances coUagènes aptes à se transformer sous l'in- fluence d'une longue ébullition avec Tcau en produits solubles, et les substances kératiniques qui résistent à cette transformation. 4"= FAMILLE : MATIÈRES COLLAGÈNES Les matières collagènes sont des principes protéiques insolubles, qui, par une longue ébullition à 100" avec l'eau, plus rapidement à 120\ se transforment en produits solubles : gélatine, chondromu- coïde, etc., produits que les sels métalliques, à l'exception du subUmé, ne précipitent pas, du moins à chaud, pas plus que le ferrocyanure de potassium acétique, et qui s'unissent au tanin pour donner des corps insolubles et imputrescildes. Les matières collagènes sont digestibles, quoique plus dilficilemcnt que les composés albuminiques précédents. Elles ne donnent pas de tyrosine parmi les produits de leurs dédouble- ments ; elles ne rougissent pas à chaud par le réactif de Millon et ne donnent pas la réaction xanthoprotéique. Vosséine des os, la substance fonâamentate des cartilages, ainsi que leurs dérivés solubles immédiats, et, fort éloignées de ces sub- stances, la gliadine et la mucédine du gluten, que Ton a comparées à la gélatine, forment la famille des collagènes. Comme termes de passage à la famille des corps kératiniques, nous rapprocherons des corps précédents la conjonctine et Yélastine qui accompagnent toujours les vrais collagènes dans les tissus, mais qui ne OSSflINK; CKI.ATIM:. 1(»7 >t' li;ill>r(iiiii('lil |);is (»;ir une luii^iit' (■Idillilidii dans Iimii liiirinc ;i ISO") en |)r(»(lnils solnlilcs. Ils son! lonldois a|>lcs à se dissiinilrc Icnirnicnl sons rinllncnco di's sncs inlcslin;ni\. Tons les folla}4V'n('S donnent par liydralalion de la IrMcin*' cl du ^ly- coecdle. I.es matières colla^ènes pai'nissenl l)eaneon|) moins e(tm|)le\es (|ii(! les eorps all)nmiin'{|nes. M. Sclml/.enlicr^rr a proposé, pour représenter la conslilniion delà gélatine, la j'oiinidc I I / CO - CJI^' - Azil - Oii* - Az - G«ll» - CO / '^ \ CO - OU* - Azil - Oïl* - AzU - Oit* - CO . 011 \ / (:o-(>ii*-Azn-(:Mi*-Azii-C2U*-(;o.oii ^ \ CO - Cll^ - AzIl - on* - Az - CMl* - CO I/liydratation de la gélatine pai' la harytc a lieu, en eflet, d'après "é(pialion : C"ll>^Az'"0'^ + 811^0 = C'-UH)' + îAzi;^ + •2(C"II'»A/.20* + 2(C«ll'«Az»0*) Grhititio. Aciilc lu-éliciue. (iluco]>i'olL'iiics (lùdoulilaMc* en C cl C. OSSEINE OU COLLAGENE: GELATINE Osséine. — L'osséine lorme la majeure partie de la trame orga- ni([ue de l'os et des tendons. Klle entre dans la constitution des carti- lages, du derme, des mendtranes nnKjuenses et séreuses; elle forme la pai'tie principale du tissu connectil' interstitiel de la plupait des organes. L'osséine y est mêlée de conjoncline qui ne gélatinise pas, dont on parlera plus loin, et {Vclas(i)U' (pie Tébullition avec l'eau ne rend pas solulile. On rencontre losséine pres(|ue pure dans la vessie nata- toire des poissons. Les vertébrés et les céphalopodes donnent de la gélatine par coction avec l'eau et par conséquent contiennent de l'osséine. Les cartilages fournissent aussi une osséine identique ou analogue à celle de l'os. Pour préj)arer l'osséine, l'os râpé ou réduit en minces copeaux est lavé à lalcool et à létlier, puis épuisé par un long séjour dans de l'acide chlorliydrique étendu. Les phosphates et autres sels terreux se dissol- vent graduellement, l'osséine reste et conserve l'apparence de l'os d'où elle provient. On la lave finalement à l'alcool et à l'élher. On peut la préparer aussi avec les tendons linemenl divisés qu'on lave successive- ment à l'eau de chaux, à l'eau, à l'acide acétique faible et finalement à l'eau j)ure. Le résidu constitue le collagène ou osséine. C'est une substance incolore, translucide et insoluble dans l'eau. Nous Osséiiie de bœuf. Tendons imi-iliés. S|-|(Tolil|llc [puiiliri'. r.éhiline dérivée de 1 iclilliyocolle. 5o, I 5() ,0 5(),() 5(), I 7>i :»■•* " , 0 (•.,G 18,5 18, i iS,7 18,3 2 î,4 » )) » 108 SUBSTANCES l'HOTÉIQUES. rapprochons ici de sa composition celle de In j^éliilinc (|iii en dérive CarLone Hydrogène Azote Oxygène / Soufre ) Dans rosséine le soufre sélève en moyenne à 0,7 pour 100. Soumise longtemps à l'action de Teau bouillante ou surchauffée dans la marmite de Papin, l'osséine se transforme en gélatine, substance soluble de même composition qu'elle, connne l'indique l'analyse. Les os de poissons et des oiseaux aquaticjucs, ceux de l'amphioxus, etc., ne donnent pas de gélatine par coclion. L'osséine s'unit avec une très grande avidité aux tanins dont elle prive rapidement et complètement les liqueurs aqueuses, formant avec lui des combinaisons insolubles et imputi'escibles qui constituent le cuir. Elle ne donne pas de glycose, par une ébullition prolongée avec de l'eau acidifiée. Gélatine. — La gélatine est un isomère soluble, ou plutôt un pro- duit d'hydratation de l'osséine ('). Elle s'obtient lorsqu'on traite cette dernière substance par l'eau surchautîée à 120" dans la marmite de Papin. La colle de poisson ou ichlhyocolle est de la gélatine presque pure préparée par la coction de la vessie natatoire de l'esturgeon. Pour obtenir la gélatine à l'état de pureté, Uofmeister fait digérer plusieurs jours dans de Tcau froide la gélatine commerciale : les sels s'en vont en grande partie par diffusion; il dissout alors dans l'eau bouillante la matière qui reste et filtre à chaud en recevant dans Talcool cà 90 pour 100 le liquide qui s'écoule. La gélatine se coagule, on la recueille et on la soumet deux ou trois fois au même traitement. Elle ne contient plus que 0,6 pour 100 de cendres formées surtout de phosphate calcaire. La gélatine est un dérivé très rapproché de l'osséine, elle a la même composition on y trouve seulement moins de soufre (0,15 pour 100). Mise au contact de Leau tiède, la gélatine s'y gonfle et en absorbe 40 fois son poids, sans se dissoudre. Elle entre en dissolution dans l'eau chaude et gélatinise par refroidissement : 1 jiour 100 suffit pour faire gelée. L'alcool la reprécipite sous forme de flocons incolores qui restent solubles dans l'eau (-). Une très faible proportion d'acide ou d'alcalis (') Hofmeister l'aurait rclransformée eu osscine en la chaulTant à l'clat sec vers lôO". (*) J'ai observé que la liqueur précipitante doit être neutre (et non acide) et son titre défini- tif alcoolique être de 70 pour 100 pour que la gélatine ne se dissolve plus. (;KL\Tr>K. 10!» IM'liiicl à hi i^t'hliiic (le se dissoiidn' iiiriiio d.ins l'iilniul r|i-ii)|ii <•! IVdid. l'iic sdliilidii de ^^rliiliiic (•(iiirciilir'c (|n(' l"(iii fjil loii^lciiins ixxiillir jM-rd l,i |iro|ni(-|t'' de ^l'iiliniscr cl sr Iriiiisluiinc |icii ;'i im-ii (iiisliiMliiiirmciil à I 'f(l") ni une sidisl.iiicc dom-c de |)i(i|ni(''((''s livs :idli(''sivfs; crsl l.i colle lorlc. |)",i|)irs Désire, les chlorures cl indurés ;dc;iliiis (le | j 1(1 |i(iiir |()() |iro(liii-cii| |;i iiii'iiie liiiiisiuriihilioii. I,es s(diilioiis de ••cljiiiiic diiiis re;iii pure (tu à peine iilcidisée ont un |)(>uv(>ir idhiloire |a|„= — \'M) h 'l't", cl |x|,. = — I L>:}" ii U\". Ce pou- voir s"id);iisse à — I hj" en |uésence des ;dc;ilis ou des .icides liiiMcs. La m'Ialine se dissout dans les acides actUicpie ou suH'urifpie. La solulion aipicusc ou glyeéiinique de prélatine ne se lroid)l(; pai- aucun acide, si ( c n"est |)ar le tanin (|ui donne un composé impuirescihie. La chaux cl le phosphate de chaux se dissolvent mieux dans les solu- tions de ^élaline (pie dans Teaii |)ui'e en foi'iiiant (h' vraies condiinai- sons. Le l'éaclirdo Millon la précipite mais la colore à |)eine à léhullilion. Le sulfate de cuivre, Lalun, le fcrrocyamire de polassiinn acéliquc, les acétates de ploud», etc., ne précipilent pas ses solutions. Klles sont précipitées par le sous-acétate de ploinl» auiuKtniacal, le chloim-e mer- curi(|ue. le chlorure de platine, les acides pliospholiui^slirpie et phos- phoni(dyltdi(pie acidifiés par les acides ininéiaux, Tiodouiercurate de potassium, liodure de potassium iodiué, l'acide picrique, en un ifiot par les réactifs |trincipaux Av^ alcaloïdes. Tous ces précipités sont soluhles dans un excès de gélatine. Additionnées de sulfate de cuivre, puis de potasse, les solutions de gélatine donnent un liquide bleu violet, qui ne précipite pas le phosjdiafe de soude et qui, par une éhullition pro- longée, passe au rouge; clair sans donner de précipité d'oxydule. Ces mêmes solutions précipitent par saturation au moyen des sels neutres de magnésium ou d'ammonium mêmes quand elles sont un peu alté- rées par la chaleur et qu'elles ne gélatinisent plus {0. Xassc). Ce sont là des caractères qui les différencient des peptones, dont elles se raiipro- chcnt singulièrement par la plupart de leurs autres propriétés. Le suc gastrique peptonisc la gélatine qui peut concourir à la nutri- tion ainsi (jue je m'en suis assuré. Sa digestion en présence du suc f^as- trique dédoublerait la gélatine en deux sortes de peptones : la semi- glutinc précipilable par l'alcool à ar nnc solnlion de potasse à l/'2 pnnr 1(10(1. Idie dissont le eliondronnicoïde cl laisse la snhsiance l<<''raliiii(pie. Le oliondronnieoïdo esl inie snhsiancc! ins(dnldc dans l'ean, solnide dans les alcalis très nflaihiis (l/'2 millième) et dans l'ean de dianx, pré- cipilahle de ces sointions par l'acide aeélicpie. Sons rinllnenec! des alcalis dilnés on des acides, snrtonl à chaud, le chondi-onnicoide est dé- composé en alcali-alhuminos et acide cliondroïti(jnc. La mémo décom- position se |)rodnit dès le d('hnl dans la di du caitilac(illc, cl t'ii un iin';- liiiii;"' r<'iiiir( ' une rui'lc |)i'u|H)i lion (les Icucrincs ("/M'A/I )' cl (l'H-'A/l)' cl (1 iiniidcs en (!"ll' 'A/.O'. l/;innniinl;ii|nr cl lucide (>\;di(|nc i|ni >c |)ro(lniscnl en nii^nic leni|is soni ;iee(ini|);i;^m''s d'une (|niinlih''' d.icide accli(|uc II i|)le de celle i\\\ on ulilieiil ;ivcc la i^V-lalinc ; nonvcan ia|»|irn- clienicnl avec la eliilinc, (|ui donne le niciuc acide liias en s li\dtalanl . ELASTINE I. t'iaslinc OU (''laslicinc csl la sid)slancc rdiidanicnlalc (\t's lilucs du lissu clasli(|ue : le ii^auicid cervical {\v<. (juadiiipèdcs, les li^anicnls jaunes inlerveiléhraux, en sont [)iinci[)aleinenl r{(iin(''S. I.cs lihrcs élas- licjucs se reneonlrenl aussi dans le lissu conjonetir, le deinie, les os, les a|)(Hiévr()ses, ete., associés à Tosséinc et à la conjonctiue.Eile abonde dans la luni(|ne moyenne des artères. L'enveloj)j)e des (piifs de re|)liles parait aussi |)iinci|ialeuient l'orniée d'élastine. Pour la préparer, après avoir échaudé à l'eau honillanle et raclé le lijiauient cervical du veau, on le divise en libres aussi liiuis (pic possible, on le l'ail digérer avec de lalcool cband, |)uis bouillir lon|nleni|)s et successivement avec de Tean, de la potasse à 1 poni- KM) et de l'acide acéti(pie à 10 pour 100; on laisse ensuile dii^érei' à froid avec de l'acide cblorbydri(pie ( 1 partie jxtni' 20 d'eau), on lait bouillir de nouveau avec de l'eau, on épuise à l'alcool à 95" centésimaux, enfin à l'étber. On obtient linalement une substance jaunâtre exempte de soufre, renler- inant encore un peu de cendres [llorbaczeivski). Elle répond à la com- position suivante : Ufifimeiil reninil. Enveloppa (liirhoiu- 55,46 54,22 54,68 llydiogt'iu' 7,4r 6,99 7,24 Azolc 16,19 16,74 16,37 Oxygèiu- )) I) )) .W((//('/', Hfjrbiicii'icski Uihjcr. (Moyenne de *,> analyses) L élasliiie est insolidde dans l'eau IVoidc ou cliaiide, dans l'acide acéti(pu', rauimonia([ue, la liipiciu' cu|)roauimoniacale. L()nc de l'eau, elle donne une s(dulion brun(> (jue le tanin pré- cipite. Elle se dissout, mais en se décomposant, dans les solutions dal- calis au dixième, lenlemenl à cliaud. plus rapidement si les solutions sont conceidrécs, ainsi ipie dans les acides sull'uriipie et intri(|uc froids. L'élastine n'est [)as sensibleuu'ut altérée [)ar l'acide cbloibydriipie de A. Gauliei'. — Cliimic l)ii)lnn;iinic. 8 114 MATIÈRES PROTÉIQUES. 1,5 à 10 [)oiir 1000. Elle est un peu digestible : sous raction de la pej)sine aeidniée. elle se change en hémiëlastine et élastine-peptonc {Ilurhaczewski). Ce sont là des espèces de peptones ou jH'otéoses {CliiUenden). D'aj)i'ès IIorl)aczewski, lélastine bouillie avec Facide chlorhydricpie un peu concentré et le chlorure d'étain, se dissout couiplèteuient, sans donner d'acides gras, et se transi'oruie en glycocolle, butalanine, leucine (abondante), leucéines et tiace de tyrosine ; il ne se fait ni acide sidi'- hydrique, ni acide glulaniique que Tosséine et le cartilage produisent dans ces conditions. La putréfaction de rélasliiie donne naissance aux acides butyri(pie et valéii(pie, au glycocolle, à la leucine, mais pas à la tyrosine, au phénol ni à lindol. 5° FAMILLE : MATIÈRES CORNÉES ou KÉRATINES Les matières qui constituent cette famille sont d'apparences diverses, cornées, molles ou élastiques, mais insolubles dans Teau qui les gonfle difficilement, même h 100^ La chaleur humide leur communique à toutes une certaine plasticité. Elles ne se dissolvent ni dans les acides étendus, ni dans les carbonates alcalins. Elles sont inq)utrescibles et indigestibles. La plupart des kératines humectées ou bouillies avec de Teau perdent une partie de leur soufre à l'état d'hydrogène sulfuré (la matière des cheveux exceptée). Traitées par les alcalis assez concentrés, elles se dédoublent en alcalialbumines, hémialbumoses et peptones. Elles four- nissent de la tyrosine par une hydratation plus avancée. La kératine de Téjjiderme, laconjoiictiiie du tissu conjonctif, la séri- cine de la soie, la spongine et la conchioline des éponges et des coquil- lages, etc.. doivent être classées dans cette famille. 11 faut y joindre la substance anujloïde, qui s'en raj)proche beaucoup mais qui n'apjjarait qu'anormalement dans nos tissus. CON JONCTINE Le derme des mammifères, la membrane muqueuse de l'intestin, la peau des oiseaux et des reptiles, les aponévroses, etc., sont formés d'un réseau de tissu conjonctif contenant une substance, analogue à l'osséiue, qui se dissout dans l'eau bouillante en donnant une véritable gélatine. Lorsqu'on a tout à fait épuisé ces divers produits par coction à l'eau, il reste un résidu insoluble conservant l'apparence du tissu primitif, mais s'écrasant entre les doigts. C'est la conjonctine impure; elle est mélangée ki.i;\tim:s. ii". (le (|licli|ll('> liliics (■•|;i>li(|iH'S, cl de itilllirs |iililV'irs l(ir>(|ii on r^l |i,iiii (lu (li'i'iiir (|iii snt •réiirrillciiiciil :'i l:i |M'i'|);ii'<'I°. L;i coiildliclillf csl s|»ni,il(' ;iii (issu ((ininiiclir un elle ;i ('-li' si;^ii;ilcr |i;ii' Miitil/. (ICsf une iniitièi'c insolnlilc diins l'cin i-l (judu ne [tcnf IriHisIniini'i' (Ml ^M'hitinr ni en cliondiinc diins l;i ninirnili- Ai' i':i|)in. I'!lli' pcnl l'In- (dilc- iiiu'à Iclid de |iiii('lc j^ràcc ;i Li |)r(t|tii('lc (|n clic [losscdc de se dissoudre d.nis les solidions /.inco- ou cuiMo-innuioniiicMlcs |»ic|»;u'ccs eu owdiinl :i liur, en lu'cscncc d ;i un non i:i(| ne. les ni(''l;nix eoricsitondiinls ( ' ). On li;iilc doiu-piir la li(|iieiu' ('U|)i'(»-iiuuuouiii(-:de le deiiue honilli <''|)uis('- à I cini cl lavé, el I ou |néei|Mle eiisuile la coiijoiicliuc par I acide ae(''li(|ue. Les flocons (|ui se (le|ioseul l'cticunenl ini peu d'oxyde niélallii|ue II lani pour les pniilier les icdissoiidrc dans rauunoniacpie vl les re[)iéci()iler. Colle sul)stauee ré|»ond à la comixjsifion : C;^r)i.,5: lI=(j,s do ses pi-opriéft's. L'acide snlluiiepie li-ansforuie la conjoncline eu lilycocolle: la polasso ne parait donner avec elle ni Iciicinc, ni tyrosino. KÉRATINE ou É P I D E R IVl 0 S E : — N É V RO K É R AT I N E Kératine. — La kératine roruie la masse |)iincipale des cellules supeiliciellcs de lépidenno, des ourles, des sal)ots des solipèdes, des cornes de iinniuanls, dos carapaces et écailles de reptiles, dos cheveux et poils, des plumes doiseaux, de la laine, de la mendii'auc co(piillièi'e de lœur. On la |)répai'c. en général, avec la coi'ue ('). Ou la rà|)e ou on la trilui'(>. puis on la l'ail successivement bouillir avec de l'eau couteuani 10 |)our 100 do carbonate de sonde, avec de Toau acidulée, de l'alcool et de l'élhor. On enlève ainsi une partie des corps minéraux, des graisses et mémo du soufre. Toutefois il est diflicile d'aflirmor rhomogénéilé du résidu. Il soud)lo, du reste, d'après leur composition, cpiil faut dis- tinguer entre les kératines d'origines diverses. On j)eid aussi soumettre les matières kératiniques râpées à l'action du suc gastri(pie (pii dissout tout, sauf les graisses, les kératines et les nucléinos; en repieuant par la soude à '2 poiu- 100, pour onlovoi- les nucléines, et lavant à l'éther pour séparer les graisses, la kératine reste connue résidu. (•) Ou vi'iTii que la st'ricinc de la soie l'sl solublc dans ces mAmcs réactifs. (*) Les matières cornées telles que sabots de cheval, cornes de bœuf, écaille, etc.. sont aptes, après trempage à l'eau cbaude, à s'aplatir et à se mouler lorsqu'on les comprime à chaud dans des presses spéciales. La matière prend ainsi une sorte de fluidité, elle est à demi fondue. 116 MATIÈRES 1>R0TÉIQUES. Voici sa composition : K|iiil(M'i]ic. (le la ])liiiili' ,l,.s ,M,.,I>. Corne (le vuclir. Mcmlir.iMP i'iK|nilli(''rt; .le l'd'ur. Clicvcuv. Oiifjlcs. Carl)niic . . . 5i ,o 5i,o 49,78 5o,o 5o,iJi llydriigèiu'. . 6,8 0,8 (i,G4 fi, 7 ^>9 Azote . . 17,2 iG,0 16,43 i7»9 17,3 Soufre . . . 0,74 5,0 4,25 5.0 3,2 iSrlirriT.) {SrhIosshfrfiiT .) {Liiittwiill.) (Sclirrcr.) (Mïikli'V Ces analyses montrent : 1" qne tontes les substances cornées, épider- niiqnes ou pileuses, sont loin d'avoir la même composition ; '2° qu'elles sont toutes très riches en azote ; 3" que la f[uantité de soufre y est par- ticulièrement élevée, surtout dans la corne et les cheveux. Les poils roux en renferment jusqu'à 8,3 pour 100; en revanche, la laine ])lanche de mouton n'en contient que 0,87. L'incinération laisse 1,5 centième de cendres formées de phosphates terreux et de sulfates, auxquels il faut ajouter, pour les cheveux et les plumes, un peu de fer et de silice. L'eau bouillante, surtout acidifiée d'acide acétique, gonfle la kératine sans la dissoudre. Mais à 140-150", elle la transforme lentement en un liquide tenant en suspension une matière solide blanchâtre. La liqueur filtrée ne j(élatinise pas. L'acide acétique précipite cette solution et en dégai'livdri(|iie iiii \ iii^lieme ; enliii après nouveau javaj^e, on épuise la sdie à lalcudl el à l'/'lliei'. On la di'liarrassc ainsi (rall)iMiiiiie, de i^raisses, de résines el denialières a/.u|(''es diviu'scs. Il l'csle en lihroïne M) pour- 100 environ (\n poids priinilil'de la soie('). ("/es! nue sulislaiice loi iiii'c de lihres Idaiiclies d apparence sttvcMise, moins résislaiiles ipie la soie liiiile. Klle se lionrsoiille ipiaiid on la cliaiilVe el Itiiile en r(''pandan( Todeiir i\v coi-ne hrùlée. La iiliroïne esl iiis(diil)le dans li>s dissolvanis neiiires, dans raniiiio nia(pie, les alcalis l't I acide ac(''li(pie étendus. Mais elle se dissout oaiis les acides loris et les alcalis assez concentrés vX s'en dépose sous l'oinie d lin pit''cipit(' paraissant en partie alléri'. l'ai' une loiiuue ('Ixillition avi'c les acid(;s nioycnnenient étendus ou la liarvte, la lihroïne donne de la leucino, du ^lycocollc, de I alanine, et ') pour lOO de lyrosine. sans acide aspai"li(juc, ni acide ffhitamiquo. Klle se dissout dans les liqueurs cupro- ot zinco-iumnoniacales d'où la précipihMit les acides faibles. Le chlorure do zinc hasicpu; dissout, iiièuie à froid, lieaucoup de fdjroïne. En étendant cette licpu'ur d'eau chlorhy- drique, on peut la dialyseï' : il reste une sorte d'empois. La lil.roïne renferme : Crrr48,8; Iï = 6.2; Az=19,0;() = 2G pour 100. Elle ne contient pas de soufre et laisse à l'incinération environ 0,3 pour 100 de cendres composées de phos|)liates, chlorures et sulfates terreux, avec un peu de 1er et d'almninel-). Spongine. — C'est la sultstance oryainijucî fondamentale des éponges. On lavait crue identique à la lihi'oïne ; mais Staedeler a montré qu'en se dédoiililaiil sous linnuence des acides, (die donne de la leucine et du i^lycocolle, sans lyrosine. Elle en diffère aussi par son insoluhilili' dans les liqueurs cupio-annnoniacales. Elle laisse, lorsqu'on l'incinère, > (') Les (ils d'araigni-c en sont principalement formés. (-) Séricine. — Lors(|u'on traite la soie par l'eau à la marmite ilc l'apiii la sérii-ine ijni acoompag-iie la liljroïne se ilissout. La liqueur g(''latinise à froid. On ijrt''ci|)ile la sérieine par le sous-acétate de plomb et l'on décompose le |)récipitc par l'iiydroirène sulfuré ; on ajoute alors un |)eu il'alcool pour l'avoriser le dépôt de sulfure de ploml) qui reste, on filtre et l'on précipite entin la séricine par un excès d'alcool. Ainsi préparée, elle forme des llocons blancs, qui se dissolvent dans l'eau bouillante et ;,'élalinisent par refroidissement. La solution de si'ricine est ))réci|)itée par le tanin, l'alcool, l'acétate basique de plomb, le nitrate mercureux, le cblore, la plupart des sels des métaux lourds, ainsi que par le sulfate d'alumine. Ces précipités se redissolvent dans un excès du réactif. La solution acétique de séricine donne par le cyanure jaune de polassiinn un précipité verdàtre. Celte substance répond à la composition C = 44,ô; 11 = 6,2; Az=IS,."; ()^,"1,2 que représente bien la fornmle ('.'■''ll-"'Az''n'* iCratiiPi]. Il est permis de douter (|u'(dle soit de na- ture albuminoïde. Lorsqu'on fait bouillir la séricine avec les acides minéraux moyennement étendus, elle donne, indé|)cndanunent de la leucine et de la tyrosinc, un acide amidé cris- tallisable répondant à la formule C'Il'AzU'' : c'est la sérkoine. Ce corps représente de l'acide cblorolaclique CII-CI Cil (Ulll - CO*H où le cblore aurait été remjilacé par l'ami- doiréne. soit : Cil- • A/Il- • Cil (011 • CO^II Cramer. J. fur i>nild. Clicm.. XCVI. 7ti . 118 MATIERES PIIOTKIQI'ES. I)oaiicoiip (lo silice môléc diodurcs alcalins. Soumise à Tac! ion du suc fçastrique, elle forme des espèces de pcptoncs, mais qui ne donnent pas la réaction du biuret. La pré})aration de la spongine se l'ait comme celle de la libroïnc. D'après Poselt, elle contient pour cent : C=: 48,70; 11 = 6,35; Az = 10,40. Le traitement barytique, conformément à la méthode de P. Schutzen- berger, a donné pour 100 de spongine : azote ammoniacal 4,21 ; acide carbonique 3,90; acide oxalique 5,5 i; acide acétique 3,6i; résidu fixe 96. L'analyse de ce résidu fixe montre qu'il est formé de leucine, de butalanine, de glycalanine UW'XzW, d'un acide hydroprotéi(jue C'il'^Az^O"' et dune trace de tyrosine('). SUBSTANCE AMYLOÏDE Beaucoup de tissus, le foie, la rate, les reins, etc., peuvent subir une dégénérescence qui consiste dans le dépôt d'une substance blan- châtre à éclat cireux envahissant les cellules et formant par places des blocs irrégulièrement arrondis en couches concentriques rappelant les grains d'amidon. Lorsqu'on l'humecte d'eau iodée, surtout si l'on a préa- lablement touché les coupes avec un peu d'acide sulfurique moyenne- ment concentré, elle se colore en brun ou en violet sale, quelquefois en violet. Le violet d'aniline teint en rouge les blocs amyloïdes. Pour l'obtenir à l'état de pureté, on prend le foie ou la rate ainsi dégé- nérés qu'on })ulvérise et fait passer à travers un tamis; on lave la pulpe à l'eau froide et Ion chaufl'e avec de l'eau à 120" pour liquéfier et géla- tiniser les substances collagènes. On filtre à chaud et Ton épuise le résidu par l'alcool à 40" centésimaux bouillant qui enlève les graisses et la cholestérine. On met la matière résiduelle en suspension dans de l'eau acidulée à 2 millièmes et on la fait digérer avec de la pepsine. Enfin on lave le produit insoluble avec du carbonate sodique à 2 pour 100. La matière amyloïde reste mêlée d'un peu de tissu connectif. Les acides étendus ne dissolvent pas la matière amyloïde ; une longue ébullition à l'eau acidifiée ne donne pas avec elle de glycose, mais bien de la leucine et de la tyrosine. L'acide chlorhydrique fort la dissout en la transformant en syntonine. Les alcalis et l'ammoniaque la dissol- vent également en la décomposant. Elle a pour composition ; C=::53,C; H=7,0; Az=:15,0; S = l,3, nombres qui coïncident bien avec ceux des matières albuminoïdes pro- (>) Zalacostas. (:n7npt. Rend., CVIT. ^riS. l'ItoTKIItFS. Il'.t |U'('iii('iil (lilfs, fl (|iii I l'IdiuiH'iil tic lii kt'iMliiii'. Toiilcrois. s;i |iro|»ri(''l('' drlrc iiisdiiililc (l;iiis rcMii IVoidi' du rli.iiKic. iiiriiic en |ni''sciicf des iii'idcs cl Ar< (':irli(iii;ilc> ,ilc;iliiis. :iiissi liicii i|iic son indii^M'sliltililc. doivciil l;i l'iiiic i;i|»|ii(Hlicr des iimlicrcs l\(''i;iliiii(|iics. NEUVIÈME LEÇON PROTÉIDES \jvs ID'Oli'idcs se r;ill;i(liciil ;iii\ |)riiiei|>cs ;dliiiiiiiiii(jiics pr(t|ii('iiiciil dits. Kllcs rcsidteiil de riiiiiini diiiic siilisliiiicc allmmiiioïdc à iiii ;;n»iipc plus simple, le plus simvenl n/.olé on pliiispliorc. Leui' dédouldeuicnt dans CCS deux p;ulies eonslilutivcs de la iiiolt'cidc se l'ail aist-nicnl j)ai' liydralalidii sons rinllncncc Ai's acides on des hases élcndncs, sonvcnt à la lciu|)eialurc ordinaire. On p(Mil diviser les proléides, d"a|)rcs la nalnrc variable de lems pro- duits de dédoid)lcnieiit, en 4 groupes. 1" Les vUeUines que Ton ti'onve frcnéralemen! dans les protoplasnias des cellules et dans le jaune d'œuf. Elles donnent en s'hydrolysant une substance alhuminoïde et une lécithine. 2" Les ntich'O-albvmines qui se rencontrent dans les noyaux cellu- laires. Elles se dédouhlent sernhiahlement en matières albnminoïdcs et substance azotée et [)hospliorée couq)lcxe,Ies7iM(7(''/?îesou/JC/>Y/H?/rA''//jc.s. 3° Les hémoglobines hémocyanine, et corps analogues, qui donnent par leur premier deniv d'hydratation une matière alhnminoïde cl ime substance azotée ferrugineuse on cuprique. 4° Les imicoïdes {inuciues, cfwndromucoïcles et meinbranines) (pii en s'hydialant se dissocient en albumines et hydrates de carbone ou dérivés directs de ces hydrates. On pourrait ajouter une If l'annlle conq)i-enant la llniroproli'ide, type nouveau et unicpie (pie Ion trouve dans la glande thyroïde et qu'on décrira à propos de cette glande : c'est une snbst^mce qui se dédouble en une globuline et un couqiosé mal défini très riche en iode. r.« FAMILLE : VITELLINES Les vitellines, signalées pour la première fois par Denis, s'extrayent le plus souvent du vitellus des onifs d'oiseaux, de reptiles ou de poissons. Leur caractéristi(pie est leiu" dédoublement facile par l'eau chaude, la digestion, les acides, etc., (M1 matières albuminoides et It-cithines, 120 MATIÈRES PROTÉIQUES. Pour ohicilir la vitcllino do l'œuf, on épuise le jaune (Vivuï «rdiseau en l'aifilaiil ;i plusieius i'ej)rises avec un mélange d'eau el (Ic'IIk r tant (|ue celui-ci se colore; on dissout le résidu resté insoluble dans luic solution de sel marin à 6 [)Oiu' iOU ([ui laisse indissoute la luxU'O-dlbu- mine et s'empare de la vitelline, et l'on piécipite celle sul>stance de sa solution salée en retendant d'eau ou j)ar dialyse, el mieux encore par addition de sullale de magnésie ('). Sous l'influence de l'eau chaude, la vitelline ne larde pas à se dédou- bler en un mélange de 25 pour 100 de lécithine et 75 pour 100 d'une matière albuminoïde qui n est autre que 1 ancienne vitelline de Dumas. La vitelline de Denis ou de Weyl est insoluble par elle-même, facile- ment soluble dans les liqueurs salées d'où un excès de chlorure de sodium ne la précipite pas, mais dont la sépare le sulfate de magnésie. Elle est précipitaljle par l'eau en excès de ses solutions salines. Laissée longtemps en contact avec ces solutions, elle linit par se changer en alcalialbumine. La digestion pepsique des solutions salées de vitelline donne un peu de nucléine. D est donc probable qu'elle est mélangée d'une faible quan- tité de nucléoalbumine, légèrement soluble dans le sel marin étendu. Les acides acétique et chlorhydrique atîaiblis coagulent la vitelline ; uii excès de ces acides (2 pour 1000) la redissout; mais, dans ce cas, elle ne tarde pas à se dédoubler en lécithine el albumine, laquelle passe à son tour à l'état de synlonine si l'acide employé est minéral. La solution salée de vitelline additionnée d'une trace d'alcali se coagule par l'alcool ou par la chaleur <à 70-74" {Denis). La vitelline est soluble dans les alcalis laibles, ainsi que dans leurs carbonates, d'où la précipitent les acides, même l'acide carbonique. L'acide sulfuri(pie étendu el bouillant doiuie de l'acide as])arti(pie. L'ichtine, Yichlidine, ïiclituline el l'émydine, corps cristallisés des œufs de poisson et de tortue, paraissent être très rapprochés de la vitelline. Vichtuline se prépare avec les œufs de poisson [carpe). On les triture avec du sable et on les épuise à l'éther aqueux. La partie aqueuse est filtrée, étendue d'eau est précipitée par l'acide carbonique. Le pré- cipité A' itchtuline est lavé à l'eau, à l'alcool et à l'éther. C'est une poudre blanche contenant pour 100 parties C = 53,52; 11 = 7,71 ; Az= 15,64; S = 0.41 ; P = 0,43: Fe=:0,10. Elle est soluble dans les alcalis et les acides étendus, dans les solu- (') Denis, Mémoire sur le sang. [). 185, Paris. 1851), el Éludes sur les substances albu- minoïdes. Paris, 1859. Cette préparation attribuée à tort à Hoppe-Stivler et à Wcyl est entiè- rement de Denis. L'observation fondamentale et qui s'est si heureusement içénéralisée de la solubilité des globulines dans les solutions de sel marin est de Derzelius, de Gannal et de Denis. VITKI.I.INKS Vl^iGKTAr.KS. l'Jl lions (liliiiTS (le sel iii.irili. les siiliiilcs cl |iIiiin|iIi;i|(>s de sniiilc. le siil- \\\[r (le iiiiiLïlii'sic. I ii cxn's de sel l:i |in''ri|ii|t' ^iiildill en |U<''S('ii((' de I iiriili' iMI lMi|lli|lii'. SniiiiiiM' il 1,1 ill^cslinii ;^:islrii|ll<-. rllr ilniiiir dr hi |>ili;ilill(l('ilM', des ;i(id('S i:i;is. dr I iicidc |iliii'-|tll(iL:l\ccii<|iir cl un ^iicrc rctluclcili ('). VITELLINES VEGETALES OU CONGLUTINES On icncunli'c d;m< (|IIc|(|mcs vi'^Vhnix (le riiiil de l,i nni\ de r;ii;i. les t:;r;iinrs de ricin cl i\t' hipin Idcn, l;i |)cllicidc des pommes de lerre, i-le. |, iU'i^ coiiMiscnles It-nus, ioiondis, l'ormés d Une enveloppe e| d "un eonlenn :dl)Mmineu\. n>nrerin:inl (piel(|iic>rois des cristaux. On Icuf a donni- le nom impropre de corpuscules (Valeuronc ou de (iranulcs de proirine. Les crislaux léltaédriipics, cid»i(pies, ilioMdtoédi"i(|ues d aleurone soni lorinés dune sul»slancc douée de [)ropiiélés et d'inie com|»osiliou 1res analogue à celle de la vilellinc de lieur. Mais, comme on l'a dc'-jà dil, il est aiissi Av^^ j^rains daleurone (|ui sont de la nature des «;lol)ulines (*). Pour olilenir la vitelline vé^^élale, les noix de Para décoitiquées, les graines de eour^n*. de ricin, de elianvr(\ elc. léduiles en poudi'e assez grossière, sonl soumise à la lévigation à laide dhiiile. Les gianulcs de protéine se précipitent au fond des li(picms (pTon décante sur un tamis à mailh's lines. On les déhairasse de llmilc par léllier de pétr(d(\ |iuis avec I éllicr ordinaire, et Ton reprend le résidu insoluble |)ar une solu- tion de S(d marin à 10 pour lUO. Le liipiidc liltri' a[)rès J2 heures est neulralisi' |)ar (juidqucs gouttes (ramni(inia(pie et salui'é j)ar (\u sel marin en |)oudrc destiné ii insolubiliser mic petite pniporlion demalièic alltuminoidecpie l'on sépare par le (illre. On piécipitc alors |)ar un excès d'eau la matière alljuminoïde piincipale. Aj)rès lavage, on pcîut la l'aire cristalliser en la icdissolvant grâce à diiîérents sels neutres (sel maiin, sulfate de magnésie, sel ammoniac, nitrate, acétate, phosphate de so- dium, (dilorures leiieux, etc.). On se sert le |)lus généralement de sel marin à '20 |)our 1(J0; on tiltre, (Ui ajoute de l'eau à cette solution jus- qu'à ce (ju'elle se trouble, on réchaulVe vers 40" el, par l'efroidissemenl, on obtient enfin la matière à l'état cristallisé. Voici (juelques analyses de ces cristaux ; elles sont dues à Ritthausen(''). (') Bull. Soc. Cliim., (ô), t. YIII ; p. 2X2. On voil ipii' cclii' siilist.incc est iiilormi'-fliairp entre les vilellincs. les nuclcines et les niueiiies. («) Voir à ce sujet Vinks. l'niccd. rinj. Soc, t. \XV1H. p. 'ilS; 1. XXX. p. HST el t. XXXI. p. 62. — Masciike. J. l'itr prald. Clicm., t. lAXlV : p. WC. — \\\^\L.l'fUujer's. Arrh., t. Xll : p. (i3o. — SciisiiKitKCEKi;. Zeilsrli. pliysiol. i'.Uem.. t. 1; p. 205. (-) Bull. Soc. Chim., XXXV!. OtO: XXXVIII. W. •122 MATIKI'.ES l'IlOTEIQUES. VITF.I.I.INES OU CONT.I.UTrXKS. ("iOurfic (;ii:iiivi('. Uiciii. Aiiiiiiuli's (inucp«. r,;irliono 5 1,5?. 60,98 5o,88 5o,57 llydrogônc. ... 7,01 6>92 6,98 6,88 Azoto 19523 18,73 18,57 18, 63 Soufre ij07 0,82 o<77 o,5i Oxygène 21,00 » » a3,4i (jendres 0,18 (For, niaf;ii(!'sio, clwiiix, Iracc di- cuivre, ctr.) La vitellinc de la noix de Paris donne un sel de chaux cristallisé con- tenant 1,09 CaO, ce (|ui poile à 5040 le poids molcculaire de cet albuminoïde. Les solutions dans le sel marin au dixième des vitellines végétales se coagulent vers 74" comme celles du jaune d'œuf. Les propriétés des globulines cristallisées en octaèdres du ricin, du chanvre et de la conrge sont identiipies; le sésame donne aussi un albu- minoïde octaédrique, mais un peu diiïérent. L'amandine extraite des amandes des rosacées et de quelques céréales, telles que l'avoine, paraît être, ainsi qu'on Ta déjà dit (p. 105), un mélange de conglutine et de caséines végétales. Elle est remarquable par sa faible quantité de soufre. Il existe aussi dans les pommes de terre une sorte de vitellinc. Leur pulpe lavée h l'eau et traitée par une solution de sel marin au dixième dissout une substance albuminoïde que précipite un excès du même sel. La conglutine donne une forte proportion d'acides glutamique et aspartique par ébnllition en présence d'eau additionnée d'acides mi- néraux. La solubilité des vitellines végétales dans les chlorures alcalins, dans les solutions alcalines faibles, dans le carbonate de soude à 1 pour 100, leur précipitation par l'acide acétique faible ainsi que par l'acide car- bonique, les rapprochent singulièrement des vitellines d'œufs d'oiseaux. r FAMILLE : NUCLÉOALBUMINES Les nucléoalbumines sont ces substances qui se dédoublent en albu- minoïdes divers (le plus souvent globulines) et en nucléines, elles- mêmes variables, ainsi qu'on va le voir(\). Elles se rencontrent surtout dans le noyau des jeunes cellules animales ou végétales, les pollens, les globules blancs, les microbes, le lait, etc. Ce sont des substances insolubles et gonflables dans l'eau, à la fiiçon de l'amidon, \wu solubles dans les solutions salines neutres diluées, (') Ce nom de nucléine est quelquefois donné à lurt aux nucléoalbumines. Dans ce cas les auleurs dunnenl le nom de paramicléine an produit de décomposition riche en piiosphore et inaUiiquable au suc jïastrique que nous nommons nuclrine. NIT.LÉOAI.mMINFS. l'JH sdliiltics (l.ins les solnlioiis alcalines livs «'Icndiics. Ses soliilions ncnlrcs sdill im peu vis(|ii('iis('s ; elles ne coai^nlenl |tas à eliaiid. (I|i |ieiil les extraire de Iteaiieuiij» y\v tissus (s|)(''eialeiiiciil des tissus ;;laiidiilaii'es) en hachant ceux-ci, les lavant à ICaii. |iiiis à l'eau sah'-e au lir. tiailant le lésidii par une solution à .'> pour 1(1(1 de carhonale sodi(|iie. enlin pn'cipilan! la rK|ueui' fillrt'e par l'acide aei'liipio. Soumises à l'action du suc ;;aslri(|ue ou de la pepsine chloihvdri(pie. les nucléoalhuiuines se diss(tcient : il se lait, dune part, les dc'iivés de (li^«'slion pepsi(|ue d(! I alhuuiinoide coirespondani à cette nucléoalhji- inide, de I autre, il se dépose lui précipité phosphoïc-, iusiduhie dans les acides, scduhle dans les alcalis, loiuié de nuclcincs, variahics suivant les cas. Nucléines. — (In retire les nucléines principaleiuenl du j»us, du jaune d'd'ul', de la laitance de poisson, du sperme {\v^ mauHuil'êrcs, du lait, du cerveau, des ^lohules du san^- , de la levui'c , des diverses iiland(>s, etc. Nous allons décrii'c leur extraction du jaune d'œuf, du lait et de la levure, matières preniièics (pie l'on a lonjouis à sa disposition. [a). Avec le jaune (V œuf ou ht IdiUnicc de poisson. — On épuise le jaune dœuf à l'éther, puis à l'alcool honillanl; on le traite ensuite par une solution dacide chlorhydrique froid à 8 millièuies, jusqu'à ce (jue la liipieur filtrée ne |)récipite plus par le ferrocyanure de potassium acétique. On enlève ainsi la vitelline et les suhstances analo la |)epsine et de l'acide chlorhydrique à i millièmes et à 40". Le résidu insoluhle de celte digestion est lavé à ICau chaude, puis dissous dans une solution de carhonate sodiquc à 1 poiu' 100 et pré- cipité a|)rès liltration j)ar l'acide chlorhydri(jue l'aihle. La nucléine qui se sépare est lavée à l'eau alcoolisée, à l'alcool et à léther (^). Le fro- mage blanc fournit environ 2 millièmes de nucléine. (c). Avec la levure. — On délaye la levure de hièie dans l'iMu et (') Ainsi quo la profaminc C^ll-'Az^O-', dans le cas de la lailanco. (*) Il osl surtout formé de caséine et de beurre. On a vu (p. 101) qu'une partie assez faible de cette caséine parait unie à la nucléine à l'état de nucléocaséine. (^) llaprèsl.ubavine.les dernières parties précipitées sont exeniptes de pliospliorc et doivent être mises à part. 12i MATIERES PROTEIQUES. on la liivo à deux on Irois reprises par décantalion ; on inli'odnil alors la boue de levure dans de l'acide chlorliydri(|ii(' à i niillièincs et, après (pi('I(pies instants, on ajoute un ])etit excès de sonde ; on filtre aussitôt sur de bon papier rapide, en faisant couler le li(juide dans de Tacidc cblorhydrique étendu ; on lave par décantation le [)ré(i|)il('' tondu'' au fond du vase, on le délaye dans l'acide cbl(uliydri(jue étendu, on le jette sur un fdtre et le lave à Feau et à l'alcool bouillant, enfin on le sèche dans le vide. Voici la composition centésimale de ces nucléines : .N'iicli'iiio Nucl('iiie Nuclriin' Niiclriiio .Nuclriric ili' In lait:iiiC(\ du jauiio il'œul'. ilii lail. ilc la li'vuiv. ilu i'itvi 0,55 )) o,38 » . {Mlcschcr.) (Biiii(ie.} (Uibdv'nic.) (Knasi-I.) iMirschi-r.) On voit que les nucléines nont pas la composition des albuminoïdes oïdinaires. Miescher donne à la nucléine des spermatozoïdes la formule Fraîchement précipitées, les nucléines sont amorphes, blanches, légè- rement solubles dans l'eau, insolubles dans l'alcool même étendu et chaud, ainsi que dans les acides faibles. Elles se gonflent dans les solu- tions de sel marin. Elles présentent une réaction franchement acide et décomposent les carbonates. Elles se dissolvent facilement dans les carbonate, phosphate et acétate de soude, mieux encore dans les alcalis et l'ammoniaque qu'elles saturent. Le carmin ammoniacal les colore en rouge; l'iode en jaune d'une façon très stable. Lorsqu'on les précipite de leurs solutions alcalines j)ar les acides étendus et froids, elles ne perdent pas d'acide phosphorique; mais par l'eau bouillante ou par les acides étendus et chauds, ou par ces acides froids et concentrés, elles se décomposent en donnant de l'acide métaphosphoricpie et des bases xanthiques diverses (adénine, xanthine, guanine, etc..) qu'on étudiera plus loin. Lorsqu'on cbaufle les nucléines avec les alcalis ou les acides moyen- nement concentrés on obtient les acides nucléinicpies (voir ])lus bas): une partie se dissocie en donnant des produits qui paraissent se rap- procher des dérivés directs des matières albuminoïdes. Les vitellines végétales et animales donnent des acides nucléiniques par leurs dédoublements; les caséines végétales et animales se com- portent de même. Elles paraissent donc mélangées de nucléo-albumines. (*) Kossel a trouve 6.5 ;i 7.1 de phosphore dans la miclêinc dos ghihidos elliptique'; du «aiig de l'oiseau. M :t;i,K(»Ai,liiMiM;s. i-r. I,;i nii/oslj'oiiii-. piiilic (les snr('(»|)risiii«'s du miisclr insoliilili' tliins li's iicidrs ri le sel iiiiil'iii ('Iflldil, iii.iis s{dMldi' d;ilis li'> ,dc.di^ cl les ('.'irltdiMlcs ;d(';ilins idViiililis d Ciiii. csl iiiissi loniK'c de iiiirli'oidliii- lllitics iiirl;iii;;('M's de sidisliiiiccs \ il('lliiii(|ii('s. Acides nucléiniques. - l'uni oldcnir ces acides ;i li'lal Ai- |(lii('l(', un liailc la diss(dnli(in alcaline des niiclrilics jiar de l'aeide ;ict'li(|iio pour piéeipiler le resie des niicléiiies non lianslMiiiiécs, puis à la liipieiir déiiaiiassée de ce précipilé on ajoute de lacide cldor- liylé;il,ililenienl liivi- i'i re;ni siKTee à 'i.*) |)our |()(), ;i rceii le noiu {Vlu'jxUilif. ()\i |)eul I isoler p.ir (li^csliou (le lii jiulpe li(''|i;ili(|ue l;iV(''e, puis redissolulion de celle ihm li'-iiic (l:iiis I ;uiitiioiii;iipic ;d1';iild!c cl pi'i'>- eipitiilioM p;u lucide ;ic(''li(pie. I.c l'ei' |);u';iîl d iiilleurs cxisler d;iiis le l'oie sous les ronucs rcricuse cl reiri(|ue. Ou le (N'mm'Ic ();ii' les l'ei rocv.iiuiies et rerricviiuures .dc.iiius eu li(pieur chloilivdri(pie. Ou vciTii (pie lii richesse en l'er du l'oie {\vi^ ;i!iiiii;iii\ .idulles ou fi^d's de (jii(d(pies mois est de i à 9 l'ois iiutins forte (pu; c(dle des iiiiim.inx nouvcau-n('s. M. L;i|>ic(pie('| ii lroiiv('' les poids de Ter suivants dans 1000 lif. de loi»' lav('' : lapin de \ [ jours 0 ^r. '20 ; lfi]>i)i de 21 jours 0 }j;r. 14; lapui de'o mois 0 gr. Oili à 0 j^f.03.'). Cos rtîsullats sont con- formes à ceux de Zaleski (*) et de Kniger (^). Lesnucléines reniigineuses, en jjrovision dans rœiif ou dans le foie à la naissance, paraissent (}tre utilisLiesà la l'oniiation de la iiiatièi'c colorante l'erriiginense du sang(^). Hémoglobine, etc. — !>;• matière' colorante du sang se com- porte comme une pi()l(''ide l'ciriigineuse. Mais nous renvoyons son his- toire à celle du sang lui-même. L licniocijdniuc du sang de |)oulpe, (ju"on (h'crira plus loin avec les pigments de réconomie, est une sorte d hcinoglobiiic où le cuivre lemplact; le fer. D" FAMILLE : GLYCOPROTÉIDES ou MUCINES Les imiciiies sont g('Miéralement S(''crétées par les glandes les plus diverses, en jiarticulier [)ar les glandes muqueuses et par le tégument ex- terne de (|uelques animaux [escarfiot). Elles forment la suhstance unis- sante des tissus conjonctifs, et constituent la partie alhuminoïde essentielle du nnicus ordinaire. Ce sont des colloïdes formant des demi-solutions filantes et mousseuses. Les acides minéraux étendus les dédoiildciit, à chaud, d'une part en matières albuminoïdes ou leurs dérivés, de I aiitie en glycoses ou en hydrates de carhone. Ilammarsten a rattaché au groupe ('] lAPicyrE, Coitipl. liciid. Svc. biulog., (9), t. I ; p. 510. (*) Zeitsrh. f. pinjsiol. Chem., t. X; p. 453 et XIV, '274. (^) Zeitsch. f. Diolog. .Nouvelle sério, l. IX; p. 510. (*) M. Y. l'oulct a aus«i sifrnalé le fer dans restoinac, où il paraît partiiipcr à la (li^^'stion : il y existe, sans lioute sous des formes aiialoj,'ues. MATIKIIKS riillTÉlOIKS. des mucines, les inncmoïdcs que Ton relire des cnrtiinges et de cer- tains kystes [mcLalbuiiiine, paralbianine de vScherer, choiidroimicoïde du cartilnii.c) (')• Elles ié])nndent aux réactions colorées des substances aihuminoïdes. Elles sont acides par elles-mêmes, et insolubles, mais elles se dissolvent dans les solutions alcalines les plus éten(hu>s et dans Teau de chaux, en donnant des liqueurs à réaction neutre (pic la chaleur ne coa^^ule pas. C'est sans doute en cet état qu'elles existent dans les li(|uides nuu|ucux de l'écononiie dont les précipitent, sous l'orme de matièi-es fdanles et transparentes, les acides les j)lus faibles ainsi que le sel iiiaiin et le sul- ftite de maj^nésie un peu concentrés. Les mucines sont aussi j)réci|)itées de leurs solutions par lalcool. à moins (ju'elles ne soient entièrement privées par dialyse de toute matière saline. MUCINE On prépare la mucine proprement dite en écrasant les glandes mu- queuses ((piehiuefois les escargots) faisant digérer le magma dans l'eau de chaux ou le carbonate sodique tiltrant et précipitant par l'acide acétique. La matière filante, muqueuse adhérente qu'on sépare, doit être redissoute dans l'eau de chaux et reprécipitée. On la met alors en sus- pension dans de l'eau, on la dialyse, puis on la sèche. Elle forme des masses translucides, grisâtres, gonflables à l'eau sans s'y dissoudre, solubles dans les sels à réactions alcalines, légèrement acides et hiq)utrescibles preupitablcs par l'alcool à moins qu'elles ne soient entièrement privées par dialyse de matières salines. Le précipité que les acides minéraux font naître dans les solutions de mucine se redissout dans un excès d'acide mais non dans l'acide acéti(|ue. Ces solutions précipitent par le tanin. Le ferrocyanure de potasse acétique ne les trouble pas, mais les rend |)lus épaisses. Chauffées au bain-marie avec l'acide chlorhydrique à 'J pour lOU les solutions de mucine, après s'être changées en protéoses, brunissent et finissent par réduire le réactif cu})ropotassi(juc. On peut extraire de la liqueur une véritable gomme qui, d'après Landwehr, répond à la conq)o- sition C'"1P^0*°, '211-0. Elle est apte par hydratation à donner un sucre incristallisable et infermentescible CIP'O". Il se fait en même temps de la leucine et un peu de tyrosine. Nous avons vu (p. J 11) que le chondromucoïde du cartilage se comporte presque de même. Le sulfate de cuivre donne dans les solutions de mucine \\n préci|)ité gélatineux soluble dans un excès; les solutions cupri(|uçs sont réduites ;'j Lchrbuch. cl. phyuiol. Chou.. IHUI ; p. 2G. MICIMIS, |«i'.» il I fliiillilioii ni |)r('-sriii')' des iiIimMs, iiniis siitis (|iril se |)n''(-i|ii|(> d'ow- illllc. I.c |i('nllltiiiiic (le l'cr IkiiiIC (les I^IIIIIKMIIV ;^M''l.ililirii\ . |.',i(i''l;i|c, le soiis-;ii'(''|;ili< de |il(iiiil). I ;iliiii, Ir siiMiiiii', prccipilnil l;i iiiiirini' ri lu r('ilissol\('ii( s ils sdiil CM ('\(cs. !,(• rcrnicvMiiiiiT ;irfli(|ii(' cl le hinin ne \i\ |)i'n-i|)il('iil pus. Le riMclir de Milloii ne doiiiir i|ii'iiiii> ((dniiiliiiii dniilciisc. (IIkiiiIIV'C m liilic ^r('llc ;i\sciil di' l;i |i\ l'(M';,ili''('liiii('. \\)'\{'\ l;i('(iill|iii>il ion t\i' (|ii('l(|li('S-illirv d'rnli'c cl 1rs : Murinr Miirin,. ^'"'""' •^'"""'' •^''"■'"'' (le liiiiiicc. (1 ('siMi'"i>l. 11.- ■,, . liip|iiliiiic>. Niiiis-iii.iMJIiiiirs. Irriil'iii-. CiiilH'nc. . . . 48. ()4 5n,i-x /,8,H ,',8,84 48,:io llyillD^jrllc. . . (),8l 6,84 ('),<) 6,80 (),44 Azittr 8,5o i3,f)!) 8,8 it« ,'5o i',75 Oxy},'(MU'. ... 35,75 )) » )) 1) Sinifif » '.7'' « o,8( 0,81 {Ekhwdld.) I llniiiiiKiiwIfii.i (lli/iicf.j (UdiniiKiisIcii.) (Livbistlt.\ PSEUDOMUCINE La iiiaruM'c iiiii(|ii(Mis(> cl lilaiiic (|U On peut cxlniiic de la liilc par précipitation an moyen d'alcooli') ou d'acide acctiipie n'esl pas une vraie iimeine. Kn elVel, non seulement ell(> se sépare de celles-ci |»ar sa richesse en a/.ole (C = 50,î/////?ir parait n'être (pi'un mélaniic (raihumine et de mucoïde. Pour le prépai'cr on chaiill'e à IDO" If li(piide d'ascite après addition d'un |)eu dacide acéti(|ue pour coajijuler I alhumine; on liltre. neutralise, concentre au hain-inai'ie, sépare encori! un peu dalhmiiine cl pn'cipile (Miliii par lalcool. Le uyr- (') Il liiiil avec l'alcool a^nr raiiidemcnt pour ne pas iiisoliiMliser la psoiuloimicine. On ajoute à la bile 0 vol. d'alcool à !Kΰ cenU's., et l'on soumet aussitôt à la ceiitrirugation. I.e précipilé formé se redissoul assez rapidement dans l'eau en donnant une liijueur opalcsceiile et (iianle. On précipite une deuxième t'ois par l'alcool cl l'on ccnlrit'nge pour enlever les derniers sels biliaires qui auraient pu ètreciilraincs [l'aijkull. Zcitsr/i. /'. physiolol. Cheiii. t. xii; p. I9(j. \. Gaulior. — Chimie biolnjrifpie. 9 i;iU MATIKI'.KS l'KOTElUlES. cipité lavé ost rcdissous dans Teaii cl |)réci[)i(V' |)ar I alcool. La parlic insoluhle est rej)rise par Tcaii puis mise à dialyscc tant (\n'û passe du sel marin. La matièi'c ainsi puriliée est de nouveau insolubilisée par lacide aeéti(|ue, lavée avec une solution aflaiLlie de cet aeide, redissoute dans très peu de potasse : enlin ie|)récij)itée par lacide acéti(pie {Ifam- marstcn). Les li(jueurs (Toù Ton a précipité le mucoïde contiennent ime autie albuminoïde, la mucinalbumose qu'on précipite, après concentration, ])ar l'alcool en excès. Le mucoïde forme une poudre grise insoluble, qui se dissout dans les liqueurs à peine acides ou alcalines. Ses solutions sont précipitées par l'acide acétique faible et redissoutes dans un excès. Ses solutions aci- dulées précij)itent par le ferrocyanure de potassium ; un excès redissout le mucoïde. Le chlorure de mercure ne précipite pas les solutions de ce corps; Liodure de mercure et de potassium ne l'insolubilise qu'en |)résence d'un excès d'acide chlorhydrique ; l'acétate de plomb le pré- cipite, mais un excès le redissout. Le nmcoide donne la réaction de Millon et celle du biuret. Ses solutions ne réduisent pas directement le réactif cu|)ropotassi(|ue, mais seulement après ébullition d'une demi- heure avec 2 pour 100 d'acide cblorhydrique. Le produit réducteur (pii se forme par dédoublement en présence des acides ne ])arait pas être du glucose. Il est inactif au polarimètre. Il j)récipite par lacétate de plomb anniioniacal ou la phénylliydrazine, mais non [)ar le tanin('). L'analyse élémentaire a donné pour la conqiosition de cette substance : C = 51.10: II = 6.80: Az = 13.01 à 12, i pour 100. La mucinalbumine contient C = 49,79; 11 = 6,9(3: Az = ll,it> à 10,8. Ces deux substances sont sulfurées. La mucinalbumose répond aux réactions colorantes des albuminoïdes. Elle est très soluble dans leau et incoagulable par la chaleur. Elle ne piécipite ni })ar les acides, ni par le ferrocyanure de potas- sium acéti(pie. Elle est précipitée par le sulfate d'auunoniaque en poudre. Soumise à l'ébullition en présence d'acide chlorhydrique, elle fournit une substance réductrice (""). (') Voir Zeilsch. f. phijsiol. C/iein., 1891, p. 202. (-) IIammarsten, liull. Soc. Chim., (5), t. VI; p. 205. AI.RDIINOÏDFS COACrrKS. i:!l DIXIKMH L Kl ION DÉRIVÉS ALBUMINOÏDES DES CORl'S PR0TÉIQUE8 NATURELS Sous I iiilliiciicc (le 1.1 clliilriii-. des iilciilis, (1rs iicidcs. (1rs rrriiirill- divers cl de \v.\\\, 1rs iiinrK'rrs |»i(tl(''i(|lirs iiiiliirrllrs se iiKidiliriil. (|iirl- (lui'lois ni se (-oiii|)li<|ii;int, <;ràe(! an inrfaiiisiiic de la drsliydiatalioii. Ainsi somldc n^/w la chalciii' dans la coaiiidalion des alhnniincs et },d()l)n- linos. Pins sonvcnl laclion de ICan aidrc des acides, des alcalis, dos fci'- nirnls diaslasi(|iirs, srinldr dt'donldrr. >iiii|ililirr ces niolécnles coni- |de\es. Mais en liéni'iai les dc-iivés diiccls dr ces tiansfornialions sn|»eilicielles reslcnl alhnmiMoïdcs : ils ^ardcnl les caracl(''i'cs |)i(il<''i(|urs |iriiiiilil's, 1rs réactions (-(dorées caiMcléristi(|nes des alhnniiiKtides : ils scnd)lcnl ddimei' cncoi'c les nièines |U(i(liiils de dédonldenicnl, cl con- server sensiMenicnl la mènie c(ini|K>sili(tii, Cliacnn de ces d(''i-iv(''s pro- léiqnes issus de 1 aciien de l'eau ai(l(''e de la clialeiir. Ar> alcalis, (\r> acides, des leiinenls dineslil's, etc.. sur les nialii'res alhuniinoïdes, niérile nne nionlion spéciale. DÉRIVÉS PAR COAGULATION La chaleur, on la vu, coagule les albumines et les glohulines dis- soutes ainsi (pie les nndéo alhiiiiiiiies et les vitellines. Elle ii agit pas sur les caséines et peu sensihleiiieiil (sinon (jiiaiid on pndonge long- teiiip> la température de lOd" et au-dessus) sur le groupe des albu- inoides tels (pie rosséine, la gélatine, le clion(lroiiuicoïd(\... ni sur les mucines. Toute matière albuminicpie, ainsi (jue les vitellines et nucléines cori'espondantes, dissoute directeiuenl. ou à laide d'une trace d alcali, ou grâce aux sels de ces hases (chlorure, nitrate, acétate, carhonate de potasse ou soude), lorsqu'elle a été portée à la température de 8(1 à ItHI". suhit une transformation (pii la rend insoluhle dès (pie. par les acides les plus faibles, Tacide acéticiue |)ar exemple, ou par la dialyse, on lui enlève les alcalis on les sels (pii la maintiennent en dissolu- tion. Par exemple, ralhumine d'ceuf liltrée et sépar(''(> d'une faihie (juantité de glohuline par un peu d'acide acétiipie, lors(pi'on étend cette albumine de M) fois son volume d'eau, ne précipite plus sensiblement à chaud: la liqueur louchit seulement ou donne de légers llocons à rébullition. Si l'on liltre après l'avoir ainsi cliaulle et (|u'on ajoute à la liqueur claire de l'acide acéli(pie, on (pi'on y fasse passer un courant d'acide carboni(pie, il se l'ait mi abondant piécipiti' (Y nlbiininic inodi- l;i2 l'IU.NCIl'KS l'HUTEKjliES. fice insoluble. Il on est de iiièine lorsqu'on cluiiille des solutions éten- dues de globulincs ou de fdjrine dans le sel marin au 10''. Des transformations semblables peuvent se faire à froid sous l'in- fluence de ferments coagulants (coagulation de la fd)rine, de la caséine du lait), mais dans ces cas. le phénomène paraît beauconp plus com- plexe et la matière qui se coagule se sépare d'une ])arlie incoagulahle, ou s'unit à divers sels, en particulier à des sels de chaux. Les matières albinni)ioï(les coagulées ])ar la chaleur sont insolubles dans l'eau, l'alcool, les solutions salines. Elles se gonflent seulement dans les acides minéraux étendus (pii les changent difficilement en acidalbumine. Elles se transforment lentement en alcalialhumines grâce aux alcalis dilués. J'ai établi expérimentalement autrefois qu'en se coa- gulant, l'albumine d'œuf perd une certaine jU'oportion de soude et s'nnit à une (piantité sensiblement correspondante de chaux. On ne sait si la coagulation par l'alcool produit les mêmes eflets (|ue la coagulation par la chaleur. DÉRIVÉS PAR LES ALCALIS ET LES ACIDES Lorsque sur les snbstances albuminoides naturelles, en particulier, sur les albumines et les globulines, on fait agir les alcalis ou les acides très dilués (0^%5 à 2 gr. pour 1000 d'eau), on transforme ces albumi- noides en substances nouvelles auxquelles on a donné les noms iValcali- albumines et d'acidalbumines. Ces substances sont insolubles dans l'eau et dans les solutions des sels neutres, à moins que l'action de la solution saline soit très prolongée, ce (jui les différencie des caséines. Elles se dissolvent dans les alcalis ou les acides dilués; elles sont précipitées de ces solutions par neutralisa- tion, dialyse ou addition de sulfate de magnésie en poudre et à satura- tion. Leurs solutions ne sont pas précipitées par la chaleur même à 100". Alcalialbumines. — On a désigné sous ce nom les dérivés albu- minoides produits par l'action des alcalis étendus ou de leurs carbonates ou par les bases alcalinoterreuses sur les matières albuminoides. Suivant la concentration, la température de réaction, le temps de contact avec l'alcali, les alcalialbumines formées peuvent être fort différentes. Si l'on traite à froid de l'albumine d'œuf ordinaire par de la potasse à 15 ou 20 pour 100, il y a formation dune gelée soluble dans î'ean chaude [albiiminate solide de Lieberkïihn) d'où l'acide acétique précipite une alcalialbumine insoluble dans l'eau, soluble dans les carbonates et phosphates alcalins. Cette substance (qu'on a prise d'abord pour de la caséine) tout en restant albuminoide. diffère de l'albumine Ai.i.AiiM lii mim;s. i:t:t pllliillivc |i.'ll' |iri'|i' (I ;illiliiu|ii;ii|lir fl df sniirir. Sun |MiiiM)ir i() liciiics Ir im'daii^ir |ti(''ri|iilr |iar 1rs acides les plus laiMes. iiieiiic I acide cai'li()irK|iic. une nialièie alhnniinoïdc, ^dnhlc dans ini lei;t'r excès d'acide acéli(|ue, l'acileinenl solulde dans les alcalis livs diliK's. insolidde dans les s(ds d'alcalis à r'i'aclion neiiire, ain>i (|iio dans le |ili()S|)liale s(Hli(|ue. IJIe es! liés diiïicileineiil snliilde dans le carlionale de soude à I |iiini |(l(), moins S(diilde encore dans ce se! à '> pour lllO cl iii>(diil)le dans ce caiitoiiale à II) poiir IIMI. (.elle iiis(duliilité dans l(> pliospliale sodi(|ue, cl celle diriicile soliilioii dans les earlionales alcalins sé|tai('iil celle siiltsiance des caséines cl de ralcaliallMiinine de Monier el de Uoscnberf; doiil nous allons parlei'. Je lui ai donné le nom de (■(isrdlhiimitK'. D'après mes expériences, la casé- albumine salure pour un même |)oids d'albuminoide deux lois plus do soude (pie ralliumine piiiiiilive. Je me suis assuré que sa foi'ination n'esl suivie de celle (raucime aulre malière, ni de la mise on lihorté (rammoniacjue ou de lyrosine. tiiàce à une hydratation provoquée par lalcali, il s'ost développé dans ralhuininc priniitivo l'aptitudo à s'unir au double d'alcali pour l'oiiner des sels neutres. La caséalbumine est insoluble dans l'acido chlorliydrique de 1 à 5 pour 1000. l/acide acétique au 20'" la gonlle et donne une j^elée trans|)ai'ente dirfieiloment soluble dans l'eau. Cette solulion se Irouble à |ieine à 100", même après addilion de sels calcaii'os. La (■(isédlhinninc esl insoluble à chaud ou à l'roid dans le sel marin à 20 el à 10 pour 100. Redissoule dans une Irace d'alcali et dialysée, cette snbslance donne une solution très légèrement acidulé (|ue précipite l'acide acétique, mais non la chaleur; (die se coagule à chaud si l'on ajoute du sel marin ou du sulfate de chaux. La caséalbumine se préci|)ile de ses solutions |)ar un excès de sulfate de magnésie; les flocons se redissolvent dans l'eau en excès. Me (d'i albumines (de Rosenberg el de M('tinei) (')• — Les alcalialbu- mines se rap|)i()ch(Mit beaucou|» de la substance pn'cédente ; elles en dillV'icnl loulefois par leur solubilili" dans les acides minéraux élendiis, el dans les caibonatos et phosphates alcalins. Leurs variétés corresj)on- denl aux divers coi'ps albuiiiini(pies. |\»ur obtenir la mieux coiume, on prend de ralbiimine d'oMif, (|u"on "1 Mi'.RNFR. Mnlii'.< Jdlnmh.. I. Wll: u. <•. 134 PRINCIPES PROTEIQUES. acidiilo d'acidr acétique, on bat fortement, on additionne de 12 volumes d'eau et l'on JiUre. On ajoute alors à la liqueur de la soude litrée éten- due jusqu'à ce qu'(dle arrive à contenir 0.5 de soude NaOII par litre. On chauffe queUpies heures au hain-marie et Ton ajoute enlin une solution normale d'acide chlorhydi'ique exactement éqtiivaleide à la soude employée. On obtient ainsi des grumeaux blancs, légèrement acides, ne laissant (pu' des traces de sels insolubles (0,17 pour 100). Lalcali-ovalbumine est facilement soluble dans la soude étendue, le phosphate de soude ordinaire et le carbonate de soude ; ces deux dernières réactions la distinguent nettement de la caséalbumine. Elle est presque insoluble dans l'eau et dans le sel marin au dixième. Les solutions d'alcalialbumine dans le minimum de soude nécessaire se coagulent à (ju(d(fues degrés au-dessus de 100", et à l'ébullition lorsqu'on les additionne d'un peu de sel marin; elles précipitent plus ou moins lentement à froid par ce sel, si elles sont un peu concen- trées; le dépôt formé se redissout dans l'eau. Elles précipitent immé- diatement si l'on sature l'alcali par les acides faibles; ils doivent être ajoutés en plus grande quantité dans le cas où les pbospbates sont pi'ésents. Les alcalialbumines contiennent moins de soufre que les acidal- bumines. Protalbines (de Danilewski). — On les obtient en faisant agir vingt à trente beures à froid la soude à "20 ou 30 j)oiu' 1000 sur les albu- minoïdes insolubles tels (pie la myosine, la syntonine, l'albumine coagulée, etc. Les prcdalbines se précipitent en neutralisant les solutions par l'acide acétique. Dans la liqueur, on ne trouve en fait de matières albuminoïdes, (\viane très faible quantité de peptones. Cette dernière remarque démontre (pie les substances dites protalbiques ne sont pas bomogènes. Elles comjirennent tous les intermédiaires entre les alcali- albumines et les peptones proprement dites. Ce sont de véritables albu- moses, en |>artie solubles dans l'alcool à 50 pour 100. Les dernières portions, solubles dans l'alcool plus concentré, se forment avec perte concomitante d'azote ammoniacal, de soufre et peut-être séparation de tyrosine. Les protalbines sont insolubles ou peu solubles dans Leau, solubles dans l'alcool bouillant à 50 ou 60" centigrades. Elles précipitent par le nitrate de mercure. Elles se dissolvent dans les sels d'alcalis à réaction alcaline, mais elles précipitent de ces solutions par les autres sels. Elles donnent des liqueurs opalescentes avec l'acide eblorbydrique au iOOO''. Leurs solutions dissolvent des quantités notables de phosphate calcique. Traitées à chaud par les lessives alcalines cà 2 ou 3 pour 100, les sub- stances protalbi(pies sont converties en substances semblables aux pep- tones, solubles à IVoid dans lalcool ;i 10 ou 15" centésimaux. ACIItM.lll MINKS. I.T. Acidalbumines. l-<'s ;it-i(l:illtiiiiiiiics on siint(»iincs (It'iivciil di- I ;i(lioii (les iicidcs iiiiiici;iii\ {\v< jll-iililis iHlJ ,1 | ;i •_' |iuiir |(I(J(I) sur les >iilisl;iii(<'s iill)iiiiiiiiiii(l('s. IJIrs |»iii;iiss('iil, (•oiiiinc les |ir<'(<'(lciilrs. rcsiilh'i' (I un (Ifiliiiililriiit'iil li\ilr(il\li(|ii(> de l;i iii.iliri'c .illiiiiiiiiHiidc. Los syiiloiiiiics (ir('(i|tilfiil de Iciiis sidiilioiis iicidcs (|ii;iiid un les ncii- Iriilisc. Kllcs dillV'iciil des (■iis(''jdl)miiiii('s |)in- Icnr l'Mcilc soluhilili' d;m> les iicidcs hrs ;dl';iil)lis cl les (Milumiilcs ;dc;dins, ri des jlcidiidhii- niincs pur leur insoluliilih' diiiis les s(diili()ns de pliospliiilc de sniid*' rlt'iidiics (2,:) à 15 pour 100 de lM)\\;iMl. IliM'O p;ii- lilic). (|iii dissol- venl les idcaiialhiiinincs. I.cs soliilioiis d'alcidiidhiiiiiiiic dans le niiiii- nunn de soude se coa^ndcnl un |)(MI au-dessus de lOO". tandis (pic les syntonincs no se eoagulenl pas. Enliii ralealialbuinine déplace lacide eai-|)oni(pie des carbonah's lei'irux. ce (pie ne l'ont |)as les syntonincs. Les acidalhnniines en solulions ii-gèi-eincnt acides se Iransl'ornient peu ;'i pen en sidislanct^s scnd)lalilcs aux aicalialiiinnines. Les (icldalhiimiiirs dillèrenl les unes ^\oy^ autres suivant l'alhurni- noide d où l on est j)aiti. suivant aussi la cpianfité dacide cl la tcnipé- raliu'c à laipielle on a poi'té le mélange; mais (dies ont toutes les plus ^iiandes analogies. On peut acidiiler une solution d'alhuniinc dd'ul" |)ar lacide cldorliv- dri(pie à I et l2 pour 1000 sans (jn'il s'y l'orme de précipité; au l)out de très pou do temps cotte solution est devenue incoagulahle ; Tacido phos- phoriquo ordinaiie, lacide acétique on présence des sels minéraux ne la coagulent pas, mais son pouvoir rotatoire a augiiuMité et elle est devenue précipitahle de sa solution par le s(d marin. Si Ton cliaulTc la liqueur, ou après un temps suffisant à froid, racidalhumine formée jnrcipitc dès (pCon sature la liqueur acide. 11 est important aussi de signaler (pi au fur et à mesure (|ue ce corps se |)rodiiit aux dé- pens de ralhmnine, l'acidité de l'acide ajouté disparait, satui(''e (pielle est par les parties amidéos do la molécule protéiquo nouvelle (pii se foriiu'. L"acidall)uniine précipitée par neiitialisation do ses solutions est à j)oinc acide aux papiers; elle est soluble dans l'acide acéti(jue et dans les acides minéraux étendus, mais non concentres, ainsi que dans les alcalis et loau do chaux. Elle est aussi très faililomont soluble dans l'alcool. Elle ne se dissout pas dans les sols neutres, le sel marin ou le cblorbv- (Iratc d'ammoniaque, ni dans le j)hosj)bato sodique étendu. Sa solution acétique n'est pas précipitée par la chaleur, mais bien par l'acide gal- liquo et les sols des métaux lourds. En présence des acides étendus les solutions d'acidalbumincs no coagulent (piau delà do 100". En chaun'anf les acidalbumines avec de l'acide chlorhydrique dilué à 10 pour 1000 et en excès, elles se transforment graduellement, sans 136 PRIN'CIPES l'ROTEIQUES. doute |)nr liydrnliilions siiccossivcs, ot donnent des corps de plus en |)lns solubles dnns lidcool étendu. L'aeidalbuniine, ou syntoninc proprement dite, se rapj)rochc singu- lièrement de la caséalbumine. Les peptones paraissent être les derniers termes de ces hydratations et dédoublements déterminés par les acides atîaiblis. Ces pej)tones se séparent des acidalbumines et des alcalial- bumines (rrâce au sel marin ajouté en excès (pii entraine celles-ci et laisse les peplones en solution. Syntonine. — De toutes les acidalbumines, la syntoninc ou acidal- l)umine de la myoglobuline (globuline du muscle) a été la mieux étudiée. Pour l'obtenir, du imiscle maigre de birufC) est bâché et lavé dans un nouet. Lorsqu'il a blanchi, on délaye le tout dans une solution de 1,5 centimètre cube d'acide chloihydrique fumant dans 1000 d'eau, on laisse reposer à froid durant une heure et l'on filtre. On étend la liqueur et on la neutralise jiar du carbonate, ou mieux par du jdios- phate sodique sans excès. On lave h l'eau la syntonine qui se précipite. Ainsi préparée la syntonine forme des masses gélatineuses translu- cides qui n'adhèrent pas aux filtres. Elle est insoluble dans Teau, dans le sel marin, le sel ammoniac et le nitre. Elle se dissout dans les alcalis très étendus, moins bien dans les carhonates alcalins. Elle est insoluble dans le phosphate de soude à 15 et 20 pour 1000 qui dissout l'alcal- albumine et la syntonine de rd)rine. Elle se dissout dans HCl au mil- lième, mais y devient insoluble apiès avoir été chauffée h 100". Par addition de sel marin, d"acétate ou de phosphate de soude à sa solution chlorhydrique, la syntonine se précipite en entraînant une partie de l'acide. La syntonine dissoute dans l'eau de chaux, puis dialysée, est partielle- ment coagulée à l'ébullition. Additionnée de sel ammoniac et neutra- lisée exactement par l'acide acétique, cette solution reproduit la syn- tonine primitive [Danilewsky). Dissoute dans la soude étendue, elle est préci|)itée à chaud par le sulfate de magnésie et |)ar les acides les plus faibles, même l'acide carbonique. Les solutions de syntonine dans l'acide chlorhydrique étendu ont un pouvoir rotatoire spécifique [a]„ = — 72. La syntonine ne décompose pas l'eau oxygénée. ALBUMOSES OU PROTÉOSES Lorsque les corps protéiques sont mis en digestion avec les sucs digestifs, gastrique, pancréatique ou intestinaux, ils se tiansformeni en (') De bœuf engraissé au pacage et non de veau, ou de bœuf engraissé rapidement, dont les viandes se dissolvent très mal dans l'acidrc clilorhytlrique an 1000". l'HOTKdSKS. i;t7 une st'iir (le siili>l;iii(i'< (liHil li'S |)r('iiiit'is Icrincs sont les ii;Mice en s liydliil.ilil eiieoie ;"i des ;iiiii- (les foni|ile\es : L'iNcitcullc, leiicine, lyi'osine, elc Siiiil' ces dciiiiers Icnncs (|ni ne soni |»lns alliinninoides. les |>i(i|é()ses el les [leplunes i'onl |>inlie de l:i i^r.nide cliisse des cor|is |)i(ili''i(|nes ; ils ri-pn-scnlenl des |)i-odnils de dedniddeinent |imi' iiydiididion (U'^i iilhnniinoïdes |ii-i- niilils. Les pidh'oses cl les |)c|)l()ncs se luinicnl ;inssi l(»rs(|ne I e;in snrcdiiinIVée, les ;dcidis ini pen conccnliés, cl les iieidcs élendns niiiis aides de la clialewr, agissent sin' les eoips |»i((lci(|iies. On en Ironvc à l'c'lal nalinel dans ceilains éh-nicnls anal()nii(|nes aniinanx on vé^é- lan\, el dans les eullincs haeli'iienncs. (lliacniie dc^ nialières alhnniinoïdes di;^(>sliljles donne nnc on plii- sioui's alhnnioscs cl inie on plusicnis pcplones an eonr» de la pepluni- salion. cl Ton doit distinguer en clia(|U(! cas les diverses proléoses : nlbiiniinoscs, casroscs, mijosùioscs, grlatinoscs, vilelloses, (jlobuli- noscs. Ole., (pracconipagncnt les pc[tlones corres|)ondantes ('). Protéoses. — I-<'s |)i(itéoses ou alhnmoses possèdent les carac- lères suivants : (dies ne con|fulent |)as par- les acides ni |)ar la (lialenr, même en jM'ésenee des sels neutres. Elles ne se niodident pas sensildc- ment à 100". Klles sont toutes précipitées par le snllatc dannnoniacjue ajouté à saturation. Elles sont préci[)ilées, mais non racilcnient cba«i;u- lées (e'esl-à-dire rendues insolidtles dans leurs dissolvants Iialiilnels) par l'alcool concentré en excès. Elles sont plus ou moins solid)lcs dans l'alcool étendu. Toutes les protéoses précipitent à IVoid |»ar im iutdani^c de l'errocyanurc d(> potassium et d acide acéti(|ne; ce précipité dispa- rait à chaud et se reproduit à IVoid. 11 est soluble dans le carbonate sodi(}uc étendu. Le mélange d'une dissolution de protéose et d'un volume égal dune solution de sel mai-in, acidulé à IVoid d'acide acétique, détermine la i)ro. duction d'un précipité, soluble à chaud, mais reparaissant à froid. Les solutions d'albumoses même étendues précipitent par les acides phos- phomolybdique et |)hosphotmigstique enq)loyés en excès et en licpicnrs acides, l'iodure double de K et de mercure: le tanin, le |)yrogall(d, l'acide picricpie. Elles répondent à la réaction de Millon, el à celle du biuret. Les protéoses se conduisent comme de véritables acides ; tdles chassent l'acide carl)oni(pie des caibonales alcalino-terreux. Les |)i'otéoses ou albumoses conqircnnenl elles-mêmes trois gi'oupes de substances : les ln'lcroprolcosvs, les pvotoprolt'oses et les denlrift- (') Voir Mnli/'s Jnhrrsh.. I. XVI. Ki et IX: .M Wll. IS : \V. P.7. •138 PRINCIPES PROTEIQUES. protéoses. Les liétéroprotéoses et protoprotéoscs sont les tciiiics diiccts qui se forment d'abord l'un cl l'autre au cours d(î ces trauslormations successives, les autres ii'a|)])arnissent (jue ])Ostérienrenient. A la façon des acldalbuiiiines, les h(''lér(>j)rt)léoses se préci|)itent et se séparent des protoprotéoses formées simultanément, loiscpi'on soumet à la dialyse qui enlève les sels dissolvants, la litpieui- de dij^estion in- couqiièle où elles se sont produites. Elles sont donc insolubles dans l'eau; mais ditï'érentes des acidalhumines, elles se dissolvent dans les solutions des sels neutres étendus en particulier dans le chlorure de sodium au dixième. L'addition d'un excès de ce sel ou de sulfate ammonique ou magnésien les précipite. L'alcool les précipite aussi, mais laisse, lorsqu'on reprend jiar l'eau, une partie insoluble, la dysal- humosc. Les protoprot('oses ([ui accompagnent les b('t('M'opi'otéoses sont solu- bles dans l'eau pure, précipitables par' le sulfate de magnésie et celui d'ammoniaque, et totalement précipitées de leurs solutions par satura- tion au moyen du sel marin après acidification à 30 pour 100 d'acide acétique. Les deiilcrnprotéoses ne sont plus |)récipitées, même partiellement comme les précédentes, par le sel marin dissous à saturation, ou par le sulfate de magnésie, et très imparfaitement précipitées même lorsqu'on ajoute de l'acide acétique. Les vraies peptones, les peptones complètes ne contiennent plus de soufre. Elles ne sont pas j)récipitables par les sullates de magnésie ou d'ammonium ajoutés à saturation, ni par l'iodui'e double de potas- sium et de mercure cblorbydriipie. Nous verrons plus loin leurs autres caractères. D'aj)rès Sabanejef, le poids moléculaire des protéoses d'albumine ordinaire {proto- et deiUéroprotéoses) est d'environ 3 200; c'est-à-dire environ la moitié de celui de l'albumine. On verra que celui des peptones vraies est au moins 8 fois moindre que celui des protéoses ('). Kûlme et ses élèves admettent que dans la peptonisation la molécule des albuminoïdes se dédouble d'abord en deux parts, qui subissent ensuite chacune la peptonisation conqjlète. L'une, YliéniialhiDiiose donne assez facilement une hcniipeptone, ou peptone de cette demi-molécule de matière protéique primitive (cette hémialbumose entraînerait avec elle le noyau aromatiipie de la molécule primitive) : l'autre Vantialbii- niose n'est que difficilement transformable en antipeptone (et seulement en li(pieur alcaline, sous V influence du suc pancréatique , d'après Paal)(^). (») BnU. Snr. rhini., (4), t. XII; p. 847. Voir aussi Ihid.. I. XVI: p. 204. («) Bull. Soc. chim.. (3), t. XYI ; p. 207. F'HOTKOSKS. K!0 (In (il)li('iil cl S(''|i,iic riK'iiii.illiiiiiinsc de r;iiil iiilltiiiiiixc en iiilci roiii- itaiit l:i (li<^(>slii)ii ;iii Imiil iliiiii' licdrc un (lrii\. cl iiciiliiiii^iiiil les li(|ii('iii's : il se j'iiil Mil |)i'<-('i|iili- \is(|iifii\ d :iiili;ill>iiiiinsc iiii|iiirt'. I liriiii- alimiiiiisc icsir en Milnlioii. Cîcllc-ci serai! l'oriiifc |»ar li- iiH-laii^ic des lirtrro-. prolo- cl (li'iil(''i'(ialliiiiii(isrs doiil nous parlions pins lianl. Lanlialltnniitx' prccipili-c à I ('lai \i>(pi(Mi\. icdissiMilc cl scinniisc a l'aclion de la pepsine rlduilndiiipie on de la li ypsine, linil par se rlian;^cr (Ml anlipepl(tne. I.es /H'iiiialhiimoscs se IranslornieiM anssi, mais iden pins iacilenicnl. en hriiiiiu'jihnics. i,e niélanj^c de «'es den\ peplones eoiislilne Y oiiipliopciitonc de l\iHiiic. l/lH'nnpeplone esl pen ;i peu déirnile par la (lii;eslion pancri-al i(pie (pii la d(''donltle en lencine. Ivro- sine. ele tandis ipie lanlipephtne pi'rsisie ( '). Dcsst'cliées, les alhnnioses précipih'es par Talcool l'orl de lenrs solu- tions acidulés, cousliluenl des poudres jaunes, solubles dans I eau cl dans lalcctnl à ^n" centésimaux cliand. Klles se déposent |)ar rclroidis- semenl. Le s(d maiin les précipite de leurs s(dutions acides : ce piéci- pilé se redissoul dans Tean chaude cl repn'cipile à IVoid. Fibrinalbumose. — De la lihiine ^onlléc par l'acide chlorliy- driipic à '2 poui' lUUU esl mise à dii;éicr avec de la pepsine à 40"; au bout de "2 heures on précipite par du carhonale sodi(|nc racidalhuminc i'oruK'e, on lilli(\ acidulé pai' l'acide; acéli(|ue, ajoute à la lifpieui' lu j)our lOU de sel marin et |)orle à réhullilion pour coaguler la glo- huline restée dissoute (■) : on liltre encore et l'on sature la liqueur avec du sulfate de magnésie; la fibrinalbumose ("') se dépose en grumeaux (pi'on lave à l'eau salée; on les redissout dans Teau et Ton reprécipite par le même sel une seconde l'ois. Ce dernier précipité est dissous dans l'eau et dialyse. La solution ainsi purifiée de sulfate magnésien est concentrée dans le vide à iO" et enfin précipitée jiar l'alcool con- centré C). La substance ainsi préparée est en réalité nn acétate; ])our obtenir l'aIbnnios(> elle-même, il faut neutraliser ses solutions par un alcali, et soumettre à la dialyse. 11 s(> dépose alors une gelée colorée que l'on re- cueille. C'est l'albumose de fibrine. L'acide cldorhvdri(pie donne des chlorhydiates de fibrinalbumose. (' Sur cette théorie voir Ki use et Chittendkn. Zeilach. f. liioloç/.. I \\: p. il : I. WII ; p. 400: l. \XY: p. 3.i8. — Mafys Ja/irrsh.. t. XXVIl : p. Kt cl 10. — IIammahstkx. Lchrb. der l'hysiolof/.. iSiH : p. 20. — Neimkistkh. Zeitsrii. /". Biolog.. I. XXIll; p. :iSl. (-) Arthiis ri lliibcr ont liémontrr i)uc la liluiiK; lii|ii('s (■i-(l('>siis iiMlKiiico |ifiiii' les |ii'i)|t'-(iscs aiiiiiiiilcs. Il lions sciiililc |)r(ili:ilil<' <|ii<' i;i ;^li;iiliii('. snliililc (hiiis riilciiol (liliii". (jiii se rcnroiilrt' dans le {^liih'ii «les ((''rralcs. appai- ticiit à t'i'lli' raiiiillc i ' |. PEPTONES Les |M'|)li)n('s sont les produits drlinitils irsiillaiil du d('-doniilciiiciit des allmiiiiiioïdcs par les rcniicnts diiicstils, aidrs des acides on des scU altaliiis. I',llt> sont lontrs (•aracU''ris(''('s par Icni- iiicoa^nlaltilité îi cliand. leur grande solnliililr dans Tcaii et dans l'alcool allaildi: Icnr non-prccipitation par l'acide nitriipie, par le rei-i'ocyaiinre de potassinni acetiipie. p;n' le snli'ale de niaf,nicsio on (ranniioni;i(pie en excès qui preci|titeiit les alliinnines, les alhninoses et la ;i(''latiiie. Les antres selt^ inélalli(pies. à l'exception du snhlime. de l'azotate iiiercnri(pie. du sons- acétate de plond», des sels d argent, ne les précipitent pas. Le clilornrc de ])latiiie ne |)récipite (pie (|nel(pies peptones. Elles possèdent aussi la l'onction acide tout en conservant les caractères Scherer|. Charpie alhuiiiinoïde spécial étant a|)te à se dédoubler et à s hydrater sons linlhience des acides on de bases, et ])articnlièrenient en |)réseiice {\\^^ t'erinents digestifs, on comprend (pie les j)e|)tones soient dinV'rentes suivant leur origine, (juehpies anteiirs pensent même (pie les |ieptoiies dilVèreiit suivant le rerment (jui les a produites (pepsine on tiypsine) et suivant (|ue le milieu est acide ou alcalin; c'est un point délicat sur lequel nous allons revenir. Enfin il j)araît très |)robable (jue chaipie matière albnminoïde fournit par |)eptonisation tout un groupe de j)eplones correspondantes. En définitive, la peptonisation consiste dans une dislocation, un dédoublement par hydratation, de l'édifice albnmi- noïde, d(''(h)ul)lement d'oîi résulte un ou plusieurs corps aihuminoïdes exem|)ts de soufre et d'un poids moléculaire de 400 environ. Tontes les pe[)toiies injectées sous la peau ou dans le sang sont véné- neuses. (') Bull. Soc. Chili,.. ,.T. I. X: p. 1101 of 1103. I4'J PRINCIPES PROTKIOUES. Peptones de pepsine. — Le blanc (rœnf, foa^iilé ou non, se ])e|)t()nise Irrs (liriicilcmciil. Dans la li(jueur (jiii a reçu !2 à 3 millièmes d'acide chlorliydiique et quantité suffisante de pepsine; (0,l> pour 100), Talhuminc ne disparait définitivement, même à la température o|)timum de 38 à 40", qu'après plusieurs jours. En même teuqis on remartpie que Taeide ajouté se sature au fur et à mesure de la peptonisalion ; il con- vient de le renouveler de temps en temps. Pour obtenir la [)eptone dalbumine, llenninger dialyse d'abord le blanc d'œuf purilié de t^dobuline et acidulé d'acide acétique ; il coagule alors la liqueur et soumet le caillot lavé à la digestion avec 5 fois son poids deau acidulée de 4 millièmes d'acide sulfuricjue et de la quantité de pepsine nécessaire en présence d'une trace d'antiseptique (*). Au bout de cent beures, le liquide est additionné de la (piautité de baryte sliictement nécessaire pour précipiter l'acide suH'uriipie ajouté, porté à l'ébullition, liltré et évaporé à 70". Au liquide sirupeux on ajoute de 1 alcool jusqu à lroul)le commençant. 11 se dépose par le repos des j)e|)tones iuq)ures et colorées. La liqueur surnageante est versée, en agitant vivement, dans 6 vol. d'alcool à 99" centés. On obtient ainsi une peptone à peine jaunâtre qu'on purifie en la redissolvant dans un peu d'eau et la reprécipitant par l'alcool ("). On prépare de même, et en un temps quatre à cin(| fois plus court, les peptones de fibrine. Mais il faut priver au préalable cette fibrine de ses sels en la lavant bien, puis la plaçant quelques beures dans un nouet suspendu dans de l'eau contenant 1 pour 100 d'acide cblorbydrique. En plongeant ensuite dans l'eau ordinaire, la fibrine gonflée, les matières minérales sont enlevées par osmose. On lave la fibrine et on la pepto- nise comme il est dit ci-dessus. On fait de même les peptones de caséine coagulée, de myosine, etc. On peut peptoniseï la gélatine, et même le cartilage (pii se dissout assez rapidement dans le suc gastrique. Dans ce dernier cas la Ii(pieui' con- tient une substance (jui réduit le réactif cupropotassique. Toutes ces peptones contiennent une trace de |trope])tones qu'on peut précipiter par le sidfate d'aunuoniaepie en excès; seules les pej)- tones restent en solution. On sépare ensuite la majeuie |)artie du sel ammoniacal en évaporant les licpuMus et repienant par lalcool qui dis- sout les peptones dont on termine la purification par dialyse. Voici quel- ques analyses de peptones ainsi j)urifiées : (') Un peut eraployci- aussi 6 à 7 pour 1 0(10 d'acide pliospliorique (ju'ou enlève ensuite par le carbonate de plomb, puis par un courant d'iiydroffène sulluré. On agit comme la nic- lliode de Ileuninger (Herfh). En général, il faut ajouter 0"'.5 pour 100 de boinie pepsine. (*) ilEN.MNGEit, Thi'sc iiimn/uralc. Paris 1878 et Dict. VVuktz, 1" Snppl.. ji. llôO. l'KI'TO.NKS. M.i HIllUNIi-I'KI'TONK lll'llllillf/i'r Ciirliuiic . Ilyili(ij;riii Azote . . CoikIics . ') I . 'i« 1 1°) . ()('> lli'iiiiiinii-r -.08 AI.IIUMINK-l'KPTdVK llriniiiKirr •J2, il llrrlli 7,0* [ n , - •* I ,00 (:a>«ki>k- l'HITOMK llrilliilllirr 6,;^ènes, mais elles ont la plus jurande analoiiie entre elles. Les [X'plunes dévient toutes il ^aucdie le |)lan de ()olaiisation. l*om- les poptones d alliumine ou de filtriiHî, l*œhl leprésoiitc ce pouvoir par |a|„^ — 1 i,08 — 0,i!>!W/ (où q indicpie la (pianlitc' deau dissolvante). La Miyosine-peptone possède un pouvoir rotaloire moindic. Los peplones sont beaucouj) plus facilement dialysahles (pie les autres sultsianees alhumiiioïdes. Kllcs sont Iles solul)les dans Teaii. Elles pivcipitent au contraire par l'alcool alisolu, mais elles se dissolvent, môme à IVoid, dans l'alcool à 70" centésimaux. Les solutions de gélatine qui se comportent comme elles avec la plupart des réactifs, j)récipitent |)ar lalcool à 70" cent. Leur contact prolongé avec l'alcool ne rend pas les peptones insolultles. A I état sec (dies sont amorphes, hlanches, inodores, hygroseopiques, de saveur un peu amère et uuKpieiise. Elles s altèient au-dessus de 110" eu se déshydratant et l'ondent ;i 'JOO". Leur solution est légèicment acide. Elles chassent, lenleineni à froid, lacide carbonique des carbonates de chaux ou de l)aryle et donnent ainsi des peptonales très soluhles. Elles paraissent aussi s'unir aux acides. Elles se dissolvent dans l'a- cide acétique cristallisable. Additionnées de (pielques gouttes de solu- tions de sidfate de cuivre et de lessive de soude très étendues, elles se colorent en bt\ui rose [n'aclion (h Piotvowshij). L'acide nilritpie, ni les autres acides ne les précipitent, même en présence des sels neutres alcalins. Lacide iuétaphos|)hori(pie fait seul exception; encore le pré- cipité qu il détermine se dissout-il dans un excès de réactif. Le tanin ainsi cpie lacide pici'i(pie donnent un précipité volumineux mais incom- plet ; les sels biliaires les précipitent en présence des acides. Une solution de nitrate d'argent ammoniacal les colore peu à |ieu en rouge brun. Le ferrocyanure de |)otassium ailditionné d'acide acéti(pie ou chlor- hydri(pie ne les |»r(''cipite |)as : ce caractère est commun à la g('latine. 14i l'Iil.NCll'KS l'IiOTElOUES. Les Mcidcs |)lios|)h()luiigsli(|ii(> et |)Iios])lioniol\i)(li(]ii(', l'iodiiic de potassium iodiirc, j)i'ôcipitent les solutions de pcploiics li-gèiemenl aci- difiées. Le sous-aeétale de plouilj, surtout auimoniacnl, l'iodoineieurale de potassium, liodure de potassium ioduié, les sels d'argent, le chlo- rure mercurique, les précipitent. L'azotate mercurique neutre, surtout si les chlorures ne sont jias présents ou ahondants. sépare complètement les peptones et permet de les doser {Hallnpeau). Le chlorure de platine précipite la peptone de fibrine et non celle d'albumine; mais toutes les peptones s'unissent à ce réactif. Elles ne se troublent ni par le chlorure ferrique, ni par l'acétate de zinc, ni par celui de cuivre. On voit que la plupart de leurs réactions rapprochent les peptones des alcaloïdes naturels. On peut les distinguer toutefois, sous le micro- scope, au moyen de l'alcool à 95 pour 100 légèrement acidulé d'acide ehlorhydrique ou mieux d'acide tartrique (Errera); ce réactif ne les dissout pas, tandis qu'il dissout les alcaloïdes ou leurs sels. Peut-on remonter des peptones aux albimiinoïdes primitifs? Hen- ninger en chaulïant à cSO" la peptonalljumine pure avec de l'acide acétique anhydre, éliminant l'excès d'acide par distillation et soumet- tant le l'esté à la dialyse, obtint sur le dialyseur un liquide coagulable à lébiiUition, précipitable })ar lacide nitrique, le ferrocyanure de potas- sium et divers autres sels métalliques. De son côté, lloffmeister, en maintenant les peptones à 140" puis en reprenant jiar l'eau, observa que le résidu insoluble avait quelques-unes des réactions de l'albumine coagulée. On a même avancé qu'il suffisait d'introduire de la peptone pure dans du sulfate de soude fondu dans son eau de cristallisation pour la transformer en albumine. Suivant Danilewski, si l'on j)rend une solution de peptone bien pure. qu'on en sature exactement à 50" une moitié par de l'acide chlorhydrirpie et l'autre par la soude, jniis qu'on mélange les deux parties, on obtient un liquide qui aurait les propriétés des albumoses (?). En agissant sur elles, les acides aidés de la pepsine continuent à transformer peu à peu les peptones. Suivant le précédent auteur, il se ferait ainsi une substance qu'il nomme glutinoïde, corps qui gélatinise- rait lorsqu'il est abondant. En même temps apparaissent des amides complexes, de l'amido-phénol, de l'inosite, de la leucine, de l'acide hydantoïque et dans certains cas, de la tyrosine (Y Si la putréfaction intervient, il se fait, suivant Poehl, la ptomopeptone qui a perdu tout pouvoir rotatoire et qui donne facilement de la tri- (•) Dos peptones. ou plulôl les eombiiiaisoiis de peptones avec les acides, se l'ormcnt lors- qu'on traite les albumiiioïdes par les acides minéraux un peu concentrés (Voir Paal, liidl. Soc. C/iiin.. [.}]. t. XIV, p. Wi et suivantes). Ces solutions précipitent par l'acide plio>- piiomolybdique. En cliantl'ant ces ]iliospliomolybdatcs avec de la baryte on obtient les jiep- toncs correspondantes. i'i:i'T(tM:s. i'»:, iii«''thyl;iillili<> |Kii' les ,-il(-;ilis, iiiiisi 111111111' |i|(Mii;niir lixc, :■ rlilm IimIiiiIi- rjisl;illist'', si^iiiilrc |);ir T;iiiif| ('). On ;i (lr|;'i tlil (|iir les iii.il icii-s .illiiliiiiiKiiilcs l(ill;^lriii|)S l.iissc'cs :iii <'(iiiliir| (les sels iiciilics (clildniics, :i/.iil;itcs ;il<-aliiis) se
  • S(ilvciif peu ;'i |)('ii cl |»;iss('iil ;"i r<''l;il (riilliiiiiiosrs ri hm'iiic de |)('|>|(hh'S. I!ii |i;irlisei've la foi- nialion de pioléoses on alhnnioses pancréalirpies. On peni si'paier ces allinnioses en aiif'lanl la dii^cslion à lenips cl IrailanI le pt-odnil ])ai' les nielliodes ci-dessns indi(|n(''es. L lieniiall»nMiinos(î ainsi pi(''paiée est solnlde dans lalcool à iO" cenh'sinianx. Klle est acide, pivcipilal)le par l'acélate de /.inc cl le leirocNannie de polassinni acéli(pie. Les |)eplones j)anci'éalislion par la trypsini; un peu (Kacide acéli(pie, puis une pelile (|nanlilé d acétate d(! sodium et de perchlorinc de tel', poitanl à 1(10" pour éliminer les ^lohnlines et les prope|)tones. ajoutant ensuite à la li(pieur un cintpiième de son voimue d'acide sul- furiquc, préci|)ilant les |)cptoncs par l'acide |)hospliotun^stique, enfin décomposant ce préci|)il('' pai' lliydiale de baryum. La licpieur débar- rassée (le baryte précipite par l'alcool l'ort les j)eptones (jui s'étaient formées. On jieut aussi -séparer les albumoses en les précipitant par le sulfate (l'annuoniaque en excès ; les pe|)tones seules restent dissoutes. On les pmilie en évaporant la liqueui-, reprenant par l'alcool (pii dissout ces peptones, distillant et soumettant le résidu à la dialyse. Les peptones pancréatiques sont solubles dans l'alcool à 75" centé- simaux. Elles s'unissent aux acides et aux alcalis. Leurs [)ro[)riétés et réactions se confondent avec celles des peptones de pepsine, notam- ment le pouvoir rotatoiii' de certaines d'entre elles, celles de fibrine par exemple. Leur conqxtsition. et leurs combinaisons avec le cblorure de calcium, sont identicpies [Olto]. Le réactif de Millon les colore à cliaud en rouge. Ces faits semblent démontrer la grande analogie, sinon l'identité, des peptones d'origine pepsique et trypsique, quoique le mode de pepto- nisation et le milieu où elles se forment soit sensiblement ditférent. 1! (') C. vend.. Arad. sciences, XCII, liW. A. Gautier. — Cliiiiiie biologique. 10 li() APPENDICE AUX PRINCIPES PROTEIQUES. est certain ffiie la trypsine transforme plus rapidement que la peptone les albuminoïdes en peptones complètes; elle tend à hydrolyscr celles-ci profondément et fait apparaître la tyrosine, la leucine, l'acide aspar- tiijue. etc., qui se séparent définitivement à Tétat cristallisé de la mo- lécule albuminoïde. D'après Poehl, Kûhne et Chittenden, lantialbumose de Kùhne (second terme de dédoublement des albuminoïdes par le suc ^asti'ique) ne se transformerait en peptone correspondante ([ue sous 1" influence du suc ]>ancréatique constituant ainsi ïantipeplone, dillérente de la peptone ])epsique, ou amphopcptone, en ce que sous l'iniluence prolongée de la trypsine la première ne donne jamais de tyrosine. ONZIÈME LEÇON TOXALBUMINES ET FERMENTS SOLUBLES Comme Appendice à l'étude des principes protéiques, nous donne- rons dans cette Leçon les principaux renseignements que Ion possède à cette heure sur les albuminoïdes à caractères toxiques produits par les animaux et les plantes. Quoique la propriété d'être vénéneuses ne suffise pas pour en faire, au |)oint de vue cliimitpie, une classe à part, ces substances, jouent un trop grand rôle en physiologie, on s'en est trop occupé depuis quelques années à ])ropos des virus et des venins, pour que nous les passions sous silence et même que nous ne séparions pas leur étude de celle des autres corps protéiques. Il faut remonter jusqu'en 1843 pour trouver la première mention d'un albuminoïde vénéneux. A cette époque le Prince Lucien Bonaparte, étudiant le venin de vipère ('), fit la remarque que son principe actif, Vécliidnine est de nature protéique. De 18(30 à 1883. en Amérique, ^Veir Mitchell dabord, puis T. Reichardt (-) confirmèrent et dévelop- pèrent les observations de L. Bonaparte dans leurs recherches sur les venins de serpents américains [Crotale, Dahoia, etc.). Plus tard, ces observations furent reprises en Angleterre, et précisées au point de vue chimique, par Norris Wolffenden qui, en 1886, sépara du venin de vipère et de celui de cobra une albtmiine, une globuline et une acidalbu- mine. Ces deux dernières surtout furent reconnues par lui très toxiques. (') Gazelta toscana délie Sciencie mcdicofisice, 1843. p. IC'J. (*) Smilhsonian Contributions, 1860; p. 97; et 1868: p. 156. — Expérimental conlri- biilions to tlie loxicology of llaltlesnaUc venom. New-York, 1868. TOXINES. I '.7 l.ii ISSS. m ll.ilic, A. Musso (liMiMiviil diiiis le s.ili^ (r;iii^iiillr ri des liiiiri'ilidfs une sc|-();illiiiiiiiiii', cxliciiiciiii'lil M'ilt-iiciisr. l)c|iiiis on :i Ifiiiivi' (HIC les siiii^s de ((iidriixir, vipi'ir, sid.im.iiidre, liciissdii. cttii- liciiiii-lil ;iil>si des ('()i'|is idlMiiiiiiinidcs |(i\i(|iics. Injcrlcs sons l;i |i(':iii. (•»'S is tiiciil h des ddscs i'i |iciin' liois l'ois |dii< l'oilcs ijnc crllt's du venin de vipric. Les ('li;iiii|)i<;n()ns cl les niicicdio Idiniiiicnl :'i lein lonr Icin' lonlin- gcnt d iilliinninnidcs |()\i(|ii('s. I) ii|U('s hiic^cr, les loxincs s(''( réiécs |);ir les niicioltcs du cliolria, de l:i lièvi'c ly|)linïd(', dn (liaihon, de l:i dipli- h'iic, clc. son! de nature alluuninoide. Kniiu des cdrits |)rotéi(|uc's très dan^cM'cux ont été découveits dans les fruits du liein {)'icinc, do Vabruspveratoriits ou jéquirity {ahrinc),du lupin jaune, dans récorcc (racacia {)-uhi)ie) et d'auties lé;,Muiiineuscs. Divcis eoui|)osés vénéneux, doués de fonctions diastasi<|ues, ont été signalés dans les sécrétions iniei'(d)iennes ou animales : tels sont les toxines de la diplitérie et du tétanos, le U)xifil)vin<)(j('ne de \Vooldrid ()()() Mullhin^ (le lois son [xiids dr iMiiliric \i\;inlt'. InliiidniU d;iiis rrciiiioinic. ces [toisons Icndcnl ;i \ liiiic niiiltc une (inliln.iiiic <|iii siiluic ou coinitcnsc ces toxines. I n ;inirn;d iiccoulnnn' |)i'n II |irn ;iii \irns (('■l:nii(|iir l'i (lonn<- ini s:in;^ dont le m'Immi contirnl une ,inlilii\inr xcnéncnsc, ni;iis d";iclion conliiiirc ;i l'iii^cnl loxi(|ii<' (|iii 1';! Iiiil n.nlri'. cl d'une conslidilion cliinii(|uc (|ui scruhic coiu|i:i- laldc. I.c |i(Ui\(iir de ces iinliloxill'^s jiinsi s(''cr(''l(''cs sous I inlliience {\('<. [toisons \iiidenls jiiir les ccllidcs du \;u'cinc l(tuclic iui incivcillcux : d'a[iirs VailLird. il sul'lil de II ce. . 00(1 OIKMKM) 1)0(1 IIOOOOI soil un rpiin- lillioiiii'nic de ccnliiuclic cidic, de sérum d'un ;miiual vaccine au uiaxi- nunn contie le li'lanos [tour |)réservei' une sctui'is des cflets d'une dose mortel le de toxine t(''tani(|ue. C'est-à-dir-e ([ue ce séi'um (et [lar consé- ([uciil la ([uantité relative encore liien [tins [letite d'anliloxinc! s[)éci- li(|ue i[u il contient) agirait sm- 'JO ([uintillons de lois son [loids d'être vivant [toui' [)i(tduire une léaction contraire à c(dle de la toxine con'es[ion- dante. ('e sont lii des laits inex[)licaliles cliimi([uemenl à cette heure. L"ex[>éiience a montré, disions-nous, ([iie les coi[is (|u'on a tentt- d'isoler- de ces cultures liltiées sur Itiscuit de |toi-celaine, coi|)s en qui résident ces [louvoirs redonUdtles, sont albmninoides ou nucléiniqucs, ou très raji[irocliés de ces deux classes de com[)osés. Admetlie, comme on l'a quel([uerois fait, ([ue ces cor[is ne sont (|ue les su[)[toits des vraies toxines encore inconnues ; qu'ils doivent leur ellrayante toxicité à des substances non isolées, liy[iùthéti(|ues qui n'existeraient dans ces extraits (ju'en quantités relatives ina[q)récial)les, substances que les albumi- noïdes toxiques qu'on isole s(> borneraient à entraîner au moment où elles se |îrécii)ilent, serait attribuer sans [ireuve à des agents que nous n'avons jainais vus, une jjuissance à [teii [)rès inllnie, ce ([ue rien ne nous autorise à l'aire à priori. Nous allons dire ce ([ue Tctn sait de [tins [irécis sur chacune des toxines (jui ont été Ii3 mieux étudiées. TOXINES VÉGÉTALES Abrine. — C'est le [)(tison albuminoïde de la gi'aine d'abnis preca loriiis ou jeqidvibj. Lhrlicb en a recomui la nature protéique. Elle existe dans l'infusion aqueuse faite à 30** de cette graine germée ou non. ') Au sujet do la vaccinalion et de 1 immuuirincij)ales propriétés des albuniinoïdes oi(linair<'s et on particulier des vitellines. Ses solutions se troublent à cliaud on |ierdant en grande partie leur activité. Les acides organiques ou minéraux alîai- blis agissent de même. Le pouvoir rotatoire de Tabrine est |a|,= 0G"8. Elle lluiditio lenipois d'amidon. Par injection sous-cutanée, à la dose de 1 milligramme et moins, l'abrine tue un lapin en 24 heures. Si on l'absorbe par la bouche, il faut des doses au moins centuples. L'activité de l'abrine ne disparait pas en présence des antiseptiques ou des ferments digestifs. Ricine, etc- — C'est une substance physiologiquemont et chimi- (pieniont analogue à l'abrine. On la retire des graines de ricin qu'on traite j)ar de l'eau tiède ; on la sépare de cette infusion comme il a t'té dit ])Our l'abrine. La ricine se dissout dans l'eau et dans la glycérine; elle est putrescible et très diflicilemont dialysable. Elle préci|)ite par les acides minéraux étendus, par l'acide acétique et par le forrocyanure de potas- sium acétique. Elle répond aux réactions générales des albuminoïdes. Conservée à l'état sec, elle perd pou à ])eu son activité. ()"'^'M)3 (ou 3 centièmes do milligrannne de ricine) tuent un lapin par injection sous-cutanée, alors qu'il on faut près de 3 milligrammes pour le tuer par l'estomac. L'action de la ricine, comme celle de l'abrine, n"ost pas immédiate. 11 faut, poin- quelle agisse, un certain tonq)s cï incubation . On retire do l'écorco de l'acacia, du bq)in et de beaucoup de légumi- neuses des substances douées de propriétés semblables. SUBSTANCES PROTEIQUES DES VENINS Les venins, et en particulier ceux de serpents, contiennent dos sub- stances protéiques très toxiques. Nous avons dit plus haut comment elles ont été découvertes. Les travaux les plus précis à ce sujet sont ceux de Norris Wolffenden sur les venins do cobi'a, de vipère et de daboia(')- Ce savant montra que ces venins dialyses ne fournissent pas sensible- ment de peptones, mais qu'il reste sur le dialyseur trois matières albu- minoïdes qu'on peut séparer par les piécijdtants salins classiques : une glohuline, ime séruinalbuuiine et une (icid albumine. Chacune d'elles agit difleremment sur les animaux inoculés : la glohuline paralyse les centres respiratoires et détruit probablement le principe coagulant du (•) Journal ofPInjsiolog., 188G, p. 327. T()\im:s |)i:s vkmns. im s;ili<^ : l;i sfi'iiiiiiiIlHiiiiiiii' lue |i;ir |i.'ir.'ilysi(> iisrciKhiiilc ilr l;i iiiimIIi': l'nciihllMiiiiitii- ;i^il ((itiiiiK: l;i <^l(iliiiliiir, iiinis |iltis riiiltliiiiciil i|ii illi'. Grâce il I ;iii;ilys(' |»livsi(»lo^i(|ii(', MM. I'livs;ili\ cl !'>cilr;iiHl oui muiilrr (jiir le venin de vi|tèit' ((iiilieiil trois siili>l;iiic('s hicn (lisliiicles : Vciliid- iKisr, (|ui (Iclcrininr (l.ins le lissii ('clhiLiiic de I envciiiinc iiii (rdcinr li(''iiiinr;iuii|iif (iKUMM' s;iiis (loiilc |t.ii' (Icsliiiclioii (lii poiivoif cdii^ii- liiiil. cl (|m' l;i clialciir (l(''liiiil liipidcnicnl ;i !IU"; \ écli'ulnoloriiic, (|ni |)r()diiil les lididdo nciNciix cl Viisoiiioleiirs observés diiiis cet ciii|ioi- soniiciiicnl ; enlin \ rcliidnovaccin, peu lo.\i(|iie el doiK' de propriétés viicciiiiinles. O dei'nier lésistc; à la clialeiir. C-liose plus inh'-ressante encore, déconverfe |)ai' l'Iiysalix ('), lorsipTon lillrenne solnlion a(piciise de venin de vipère à travers le hisciiil de porcidaine, seid IccliidiKtvac- cin liaveise le liiscuil ; de telle sorte (|iie la li(pienr ainsi ohtenne est à peine nnisilde, mais (pi'elle est très vaccinante. Les écliidnases ne sont pas sonsihieinent lo\i(pies par la voie intestinale. (lliaipie venin contient ses idiiinMinoïdcs nuisibles ou vaccinants spé- ciaux; il est toulelois reuiaripiable de voir (pie les si-rnuis anliveni- mcux, obtenus par M. Caliueltes (■), sont i;énéraleuienl aniiveninieux pnur tous les venins de scr|)ents, quelle (pie soit leur origine. Les toxalbuuiines ties venins (écliidnases, écbidnines, etc.) sont solu- blcs dans Lcau, parlaitcincnt neutres, incolores, inodores, insapides. incristallisablcs, en grande partie incoagulables pai" la chaleur. Elles ne |)r(''cipitent |)as |)ar Tacétate de plomb. Elles répondent à la composition générale des albuininoidcs ; elles sont très putrescibles; mélangV'CS à Lcmpois d'amidon, elles ne le saccliariticnt pas. La chaleur modifie leur action vénéneuse à des températuies varia- bles. Le venin de cohra e! celui (Lhoplocéphale gardent pres(pie toute leur puissance à 100" même si on les cliauHe durant plusieurs minutes. A cette temj)ératui'e, c(dui de dahoia perd ses pi'opriétés convulsivantes, mais non sa toxicité. Ceux de pseiidcclus et de vipi're sont détruits entre !),')" et !J7". Leurs etl'els résistent à l'action des agents cbimi(pies les plus variés el les plus ])nissants. ALBUMINOIDES DES SANGS VENIMEUX Les anguilles, congres, murènes, salamandres, crapauds, héris- sons, etc., ont un sang venimeux. H. et A. Mosso ont l'ait une étude détaillée de la matière toxique du sang d'anguille (^). Ils lui ont donné le nom de irUlyoloxine . Elle se prépare en |)r(''cipitant le sérum ', Conijil. rend., Acad. sciences, IS'JO. [-'i Les toxines microbiennes. Ouvraf.a' tW-jà rilû, p. 500. (3) Arch. ital. de liiolof/., X: 141 et XII; '2'2'J. 152 APPENDICE AUX CORPS PROTEIQUES. de ce sang par le sulf\itc d'ammoniaque en poudre ajouté à saturation, lavant les llocons (pii se forment avec une solution de ce même sel, les reprenant par Teau. soumettant la solution à la dialyse, lilti-ant de nou- veau j)our enlever les glohulines devenues insolubles, enfin évaporant dans le vide le liquide qui ne contient plus que la séroall)umine toxique. 0'''',002 de cette substance tuent ])resque instantaïK'ment, |)ar injection sous-cutanée, i kilogramme de cbien ou un lapin. L'icbtyotoxine n'est pas vénéneuse j)ar injection stomacale. Dune saveur d'abord légèrement salée, elle laisse sui' la langue après 15 à 30 secondes, une sensation phospborée, acre et cliaude. L'icbtyotoxine ne dialyse pas à travers le papier parcbemin. L'alcool la précipite de ses solutions acpieuses. Elle |)araît rej^résenter une sim])le variété de la séroalbumine ordi- naire du sang dont la rapproclient toutes ses jiropriétés générales. La globuline et les zymases, qui accompagnent l'icbtyotoxine, ne pa- raissent pas sensiblement vénéneuses. Les acides minéraux et oi'ganiques ainsi que les alcalis, même à froid et en solutions étendues, font perdre peu à peu, et pour toujours, à ricbtyotoxine, ses propriétés vénéneuses. Les sangs des opbidiens contiennent tous des matières protéiques ana- logues. TOXALBUMINES DES MICROBES VIRULENTS On a retiré peu de substances définies des sécrétions microbiennes vé- néneuses. On sait seulement que ces produits sont très complexes, et que parmi leurs agents les plus redoutables se trouvent des substances albuminoïdes ou nucléiniques. Chimi(pu'ment, celles-ci sont à la limite des substances francbement alcaloidiques. Pbysiologiquement, elles jouent souvent le rôle de zymases. Tuberculine. — Celle de ces toxines qui a été d'abord le mieux étudiée est la substance albuminoide sécrétée par le bacille de la tuber- culose. Koch lui a donné le nom de tuberculine. Après bien des tentatives Brieger et Proskauer, s'adjoiguant à Kocb, l'ont préparée à l'état le j)lus actif de la façon suivante : à 100 centimètres cubes d'une culture filtrée de bacilles tuberculeux, on ajoute 150 cent. cub. d'al- cool absolu. 11 se fait un précipité floconneux brun, surmonté d'une liqueur colorée. On décante celle-ci au bout de '24 beures, et on l'ad- ditionne de son volume d'alcool à 60". On agite et laisse au repos. On redissout le précipité qui s'est formé et on le reprécipite de nou- veau par de l'alcool à 60" centésimaux; en répétant ainsi l'opération^ ToMMN mii:i;iii!Ii;nm:s. ir.:i on ulilii'iil iiii (li'|M)t lliicoiuiciix (|ii (III liivc il i aiiuol l'orl ri (|ii on di's- sôclic. I.;i liiIxTCiiliiK' .liiisi |ii'r|i:in''f rontic inic unisse ;i!iiiii'|)lii', Ithiitlic, «irisàlrc si on lu cliiiiillVM' ;i lOd". Kll.'csl lirs ji(tivc:;i l;i dosr li(i|i l'oilcs; il siillil sdiivcnl clli'/ eux dr ()'"'. (100 I ;"i 0'',(I0()'2 |ioiii' |(iovo(|ii('r un V(''iil;ililc .iccrs de lièvre, avoc loiix, IVissoii, (('iiliiihluie, siieiiis, iiseensioii de l;i leiii|»éi:iliiie de 2 ;'i '.\". \.;\ tiihei'ciililie |)iii'ili«''e. ei)iiiiiie il ;i éli- dil plus IimiiI, eunlient de lli à tiO |>()iii I no de cendres |ires(|iie iiiii(|iieMieiil composées de plius- pliales de potasse et {\v magnésie, avec ipichpies chlorures. L acide pliospliori(pie loniic plus de la iiioilic des sul)stances iiiiiiérales. l/.t coiupositioii de la lnborciiline (calculée abstraction l'aile de ces cendres) répond à C = 'h ,02 à 48, 1 :\ ; 11 = 7,55 à 7,00 : Az = 1 i, i5 à 1 î , 10, S =1,14 à 1,17 : Ocl Pli = 29,84 à 20,18. 11 csl extréiiieiiient j.ro- lialde ipie ce corps est une nucléoalbuuiine et (pie le pliospliore ti'ouvé dans ses cendres v préexistait à létat oi:Liani(|ue. Klle possède d ailleurs toutes les réactions générales caiactérisliipies des albuininoides. Lacide pliospliolun^sti(pic mêlé d'un acide minéral en excès, Tacétate ferrique en solutions neutralisées par la soude et à chaud, lacide tanni(|ue la précipitent complètement. L'acide nitri(|ue lait naître dans ses solutions un précipité qui aug- mente peu à peu. L acide acétique la louchit, mais un excès redissout ce louche. ChaiillV'e à 100" elle conserve toute sa toxicité. Toxalbumines du tétanos. — Brieger et Frankel ont sé|)aré des cultures du bacille U'ianiquc, par précipitation an moyen d'alcool (on a depuis mieux réussi avec le sulfate (rammoniaque et le sulfate de magnésie), une toxalbmninc à laquelle il faut attribuer les principaux ellets de ce dangereux vii'us. C'est une substance répondant aux pro- priétés généiales des albuminoïdes, très dirticilcnient dialysable, et pro- bablement diastasique. En cfFet, son activité est profondément modifiée lorsqu'on la chaulïe 40 minutes à GO": à G5" elle est, presque entière- ment devenue incite. Les alcalis très affiiiblis paraissent la modilicr un peu ; les acides minéraux moyennement concentrés l'altèrent. Les solu- tions conservées à l'obscurité et à l'abri de l'air gardent toute leur puis- sance. Celle-ci se dissijie an contraire à l'air et à la lumière. Le |)oison tétanique jjossède la propriété d'être entraîné en grande partie par les précipités gélatineux (alumine et surtout phosphate tribasique de chaux) (|u'on fait naître dans ses solutions. 154 APPENDICE AUX CORPS PKOTEIUUES. Elle est apte à liqucfier la gélatine et à digérer la fihiiiie, soit par elle-même, soit gràee à un ferment qui raccompagne. Toxalbumines du choléra. — Les liipieurs lillrcessur hiscnit provenant des cultures du vibrion du choléra asiatique, lorscpi'on les sature de sulfate d'ammoniaque en poudre, laissent se séparer diverses all)umoses toxiques. Celles-ci reprises à leur tour par l'eau et addition- nées de sel marin en excès donnent un nouveau précipité ; la licpieur restante, saturée de sulfate d'anmioniaque, laisse se séparer des tlocons d'une seconde albumose toxique. La protoalbumose et surtout la deii- teroalbnmose ainsi isolées, dissoutes dans Teau et injectées hypoder- miquement aux animaux produisent chez eux les désordres du choléra. Si l'on agit avec précaution et par doses graduées et successives, on peut avec la deuteroalbumose parvenir à créer la tolérance et à immu- niser les animaux contre le virus choléri(pie. Toxines du charbon. — Pour préparer les toxalbumines du bacille charbonneux, Hankin(/) cultive ce microbe dans une solution d'extrait de viande stérilisée mêlée de fd)rine divisée. Au bout d'une semaine environ de culture à 15", on filtre et après très légère acidu- lation par l'acide acétique, l'on ajoute à la partie limpide un excès de sulfate d'ammoniaque en poudre. Le précipité floconneux qui se forme est lavé avec une solution du même sel, repris par l'eau et soumis à la dialyse. Les sels enlevés, la liqueur qui reste est concentrée à 40" dans le vide et versée goutte à goutte dans de l'alcool. 11 se fait \m précipité que l'on sèche. C'est une substance albumineuse très toxique. Si on linjecte sous la peau par très petites doses à la fois, les animaux peuvent s'y accoutumer: ils acquièrent ainsi une innnunité passagère contre le charbon. Deux gros rats ayant reçu chacun 2 centimètres cubes d'une solution de cette albumose à 1 pour 100 furent pris, après 10 minutes, de désordres dans les mouvements, de paralysie, d'anhélation, mais ils se rétablirent. Cette substance est douée d'ailleurs des propriétés chimiques bien connues des protéoses ou albumoses. Toxines de la diphtérie, — Dans leur beau travail suf les toxines de la diphtérie. Roux et Yersin (^) ont établi que Tagent patho- gène du bacille spécifique de cette maladie est une diastase. Ils mon- trent que la chaleur de 58" atténue son action immédiate qui semble disparaître complètement à 100". Ce n'est là toutefois qu'une appa- rence, car les animaux qui ont reçu en injections sous-cutanées cette (1) Drillsk med. Jimrii., \-2 oelobre 1889 et 12 juillet IbOO. ('■') Aiin. Inst. Pasteur, II, 632 et YIII, Gll I KiiMKMs iii(.i:sTirs. ir.r) (liiisliisr |)r(';iliil)l('iiiriil cliiiiiHV'c (l('>|)(''riss('iil lii's Iriili'iiiciil d liiiiilriiMiil Micculiiliriil . La hiMiic ili|)lili'i'i(|ii(' ■,\ la |)i'(i|iri('li' drlic racilriiiciil rii- IrailUT |);ir les |U(''(i|iil<''s yrlaliiiciix laliiiiiinc cl >iiilniil [iliusplialcs de chaux) i|n on l'ail iiailrf dans ses soiiilions. I.iiliii laclinii dr ce |i(iis(iii ne se l'ail sciilir i|ii en iiiilini alcalin. (!c '^nnl là des |)rii|)ric|cs i|iii lui sniil connnuncs avec ccriaincs diasiascs di^cslivcs, la liypsinc, |iar c\cni|d('. Mais celle lo\ine ne |ie|tl(>nise |ias la liliiine et ne sacrliarilie |ias l'amidon. Elit' est 1res sensilde à I aclittn de I air cl de la Inniièic (|ni I .dlèrcni. Kilo |)irci|)ile de ses s(dnli(tns par l'alcncd (|ni Ini enlève |ien à peu sa to.xicilé. Kniiii elle csl assez l'aciletiienl dialysahle. Ce poison, si puissant (piand on I iniroduil sous la peau, peu! eln- inséré sans dan;^t'r |)ar les coliayes et les piiicons. La toxine diphlerili(pie pnrili(''e (V) par Drie^er et Jia'nkcl grâce à plusieurs préci|)italions par I alcool, conlieni (;=:r45,35; 11 = 71,13; Az = l(j,. '),'»; S= I . !»'.)('). tlle est moins aciive ipie celle de Houx et Yersiii. FERMENTS DIGESTIFS Tous les l'ermeiils di^eslirs végétaux ou animaux, lois(ju'on les intro- duit sous la j)eau ou dans les veines, (pi ils soient albumino'idcs ou mu'léini(pies, |)roiliiisent, à l'aihle dose, des phénomènes d'em|K»isonne- ment.ll en est de même, mais à un moindre degré, des [)rodnils directs de la digestion des alhuminoïdes : aihumoses, |)eptones, etc. On remarquera (pie |)Iiisieiirs des reniients digeslifs ont été sigiiah'S dans les microhes ; la pepsine dans le bacille charbonneux, le bacille du choléra et les myxomycètes; la présure dans les cultures pyocyaniqiics, le 1). ])io(ligiosus, etc.. I invertine dans un grand nombie de microbes et de moisissures. llildebrandt a démonlré (pie O^'M de pepsine injecté sous la peau lue un lapin en '2 ou 3 jours. La tem[)érature s'élève d'abord et un accès de fièvre se déclare une heure après l'injection. L'animal est pris de tremblements, de vomissements, de dyspnée, d'amaigrissement, quel- (juefois de convulsions. 11 meurt dans le coma, La tnjpsine injectée dans le sang paralyse le cœui- et les nerfs. Elle occasionne des nécroses. Ces ferments, aussi bien (pie la papaine de Wmtz, cpii a les uicmes propriétés physiologiques, présentent les caractères générau.v et ont la composition des matières alhuminoïdes. En voici deux analyses : (') Nous ne donnons ces nombres que pour mémoire. 156 APPENDICES AUX CORPS PROTEIQUES. Trypsino cIl> Lœw. I':i|i;rMU' de Wurlz. Caihoiie 5-2,75 52,36 Llydiogènt' 7>^i 1 i^l Azote 16,55 16,94 Soufre ] on „ . . 23,1 9 » Oxygène \ Cendres 1,77 2,60 On doit rapprocher ces ferments des nucléoalhumines. vu leur richesse en cendres j)hosphorées et leur produits nucléinicpies de décomposition. Le ferment inversif, qu'il soit sécrété par la levure de bière, par raspergillus niger, ou par d autres moisissures, ou qu on l'extraie du foie ou du tube intestinal, est essentiellement pyrétogène. Ces effets ont été découverts par Roussy('). Quelques dixièmes de milligramme par kilogramme déterminent chez les mammifères un accès de fièvre typique : frisson, fièvre, élévation de la température jusqu'à 41 et 42"; pouls petit, intermittent, peau sèche, enfin au bout de o à 6 heures, sueurs abondantes et retour à la santé. L'invertine est très soluble dans leau, mais insoluble dans les dissol- vants carbonés. Elle est neutre au papier. Déposée sur la langue elle produit au bout de quelque temps un sentiment d"àpreté et une sensation de strangulation (jui s'étend au larynx. Les acides phospho- tungstique etphosphomolybdique forment dans ses solutions un trouble, et plus tard un précipité. L'iodure de mercure et de potassium, de bis- muth et de potassium, l'iodure de potassium ioduré ne la précipitent pas. Comme la diastasedu malt, Xinvertine ou sucra&ew^ paraît pas albu- minoïde, mais bien plutôt nucléinique. Voici quelques analyses de ces deux substances : IXVERTINK. DIASTVSE DC MALT. (Bnrlh.) (Donnih.) {Ziilhowxki.j (Liiitiier.) Carbone. ..... 44,20 4o,48 47,37 46,66 Hydrogène 8,5o 6,88 6,49 7,35 Azote 6,4 il 5,5 9,47 5, 14 10, 4i Soufre o,63 » 3, 16 1,12 Oxygène )) " ', -î- r ' " Cendres, 20 % formées surtout de ])liospli:ites. \ " '^,79 Ces ferments aptes à transformer jiar hydratation non plus les matières albuminoïdes, mais les hydrates de carbone, sont encore azotés et sulfurés, mais, on le voit, ils ont une composition très sensiblement différente de celle des albuminoïdes dont ils se séparent aussi par leurs propriétés (*) Bull. Acad. médecine Paris, 12 fév. et l^ mars 1889; Mémoires de l'Acad. de méd., t. XXXVII, fascicule \". — Séances de la Soc. de Biolog., 30 mars, 27 avril et 25 mai 1895 Cdl.I.OÏlU.NE. i:i7 •friitMalcs. Lii (li;isl;isc du iii;ill de Zulkowski ('liiit sdliildc d;iiis l;i ulvcc- rilic doiil rllc |ii<''(i|Ml;iil |>;ir l'idcnnl ; elle ()i(''(i|Hl;Ml iiiissi de ses solii- lidlis |i;i|- le sull'iilr dr iiiiiiiiH'sic cil cMi-s iindt' d ;iridr ii((''li(|lH' ; (dli' 'doiiiiiiit Iri's Ic^^ri'ciiifiil l;i rciirlioii du liiiiicl, iiiiiis elle ne r(''|Miiid;Mt n.is imv rc'icliuiis iLiciifiidcs des idiiiiiniiiitïdt's. Iiijnh'-c sous l;i piMii ou diiiis les veines l;i di;i>l;i>e du iii;dl idèxe i;i leiii|)ei;illl|-e des ;iiiiiii;iii\ e| nro- «luit à {\t)^r iiieiiic Jissc/. l'iiilde. des désordres |(;illiolo;j;i(jn('S. DOUZIÈME LEÇON DÉRIVÉS AZOTÉS COMPLEXES DES ALBUMINOÏDES : COLLOÏDINE; CHITINE. — NUCLÉINE3 PROTAGON; CÉRÉBRINES , LÉCITHINES. — PIGMENTS DIVERS Nous dét'riroiis diiiis cotte leçon les dérivés les plus directs des sul)- stances protci([ucs, dérives qui tout eu ayaut perdu les caractères géné- raux des all)uminoïdes, s'en rapprochent par (juehpies-unes de leurs réactions et pai- leur complexité. Ce sont généralement des substances amor|)hes azotées, intermédiaires de composition et de propriétés entre les aihuminoides et leurs dérivés cristallisahles ])lus simjilos : uréides, amides. alealoides, etc., que Ion décrira plus loin. Nous joindrons à leur ('lude celle de qu(d(jues matières colorantes à fonctions encore mal déterminées. COLLOÏDINE Les kystes ovariens gélatineux sont l'ormés d'une multitude de |)elites loges contenant, dans certains cas, une matière collant aux doigts, tremblotante, se dissolvant lentement dans Peau quelle rend fdante, et dont on peut la précipiter par addition d'alcool. Cette matière paraît, d'après les recherches de A. Wurtz, A. Gautier et Cazeneuve, étie la même que celle qui constitue la partie principale des tumeurs dites colloïdes {^). Si l'on chaufleà 110" avec de leau la matière gélatineuse en question, elle s y dissout et cette solution présente tous les caractères de celle ({u'on obtient ti'ès lentement à froid. L'alct)ol en précipite al)()n(lamment des llocons blancs qui, a[)rès lavage, se rediss(dvent entièiement dans Teau: la solution soumise à la dialyse poui- enlever les matières miné- rales est enfin reprécipitée par l'alcool après concentration. (') Bull. Soc. chint., t. WII, p. 50 cl 100. 158 DÉRIVÉS COMPLEXES DES ALBLMINUÏDES. La coUoïdinc ainsi oblonuc ressemble après dessiccation ;i de la ^omme arabique. Elle donne (difficilement lorsqu'elle a été séchée) des solutions aqueuses, limpides, non coagulables par la cbaleur, non précipitables par le tanin ou par les sels métalliques cl, par conséquent, entièrement exemptes de substances albuminoïdes ou collagènes. Toutefois lesliqueurs contenant de la colloïdine sont colorées h chaud en rouge par le réactif de Millon. Cette réaction appartient, on le sait, à la tyrosine dont se ra|»procbe à d'autres égards encore la colloïdine. Sa com[)Osition centé- simale : C = 46,15; H = 6,9o; Az=6,00: 0 = 40,8, peut être, en effet, représentée par la formule C-'H'llzO". qui ne diffère de celle de la tyrosine Ctr'ÂzO' (pie par IPO + 0. Cette composition la place aussi à côté de la chitine, ainsi que Wurtz l'avait depuis longtemps remarqué. 11 ne semble pas douteux que cette substance se rencontre dans beau- coup de liquides filants de l'économie, et qu'elle n'ait été souvent con- fondue avec la gélatine ou la mucine. CHITINE. — HYALINE. — CONCHYOLINE. — JECORINE, ETC. Chitine. — 11 existe, dans la carapace des articulés, les trachées des arthropodes, les tendons de quehpies insectes, les cellules des échinocoques et dans certains champignons ('), un principe immédiat qui répond presque à la composition de la colloïdine, mais qui en diffère par son insolubilité; c'est la chitine. Pour la préparer on épuise les carapaces d'écrevisses avec de l'eau acidulée d'acide chlorhydrique qui enlève les parties minérales, puis avec de la soude étendue. Le résidu décoloré par un peu de ])erman- 'Tanate est successivement épuisé par l'eau acide, l'eau pure, l'alcool et l'éther. On peut encore dissoudre la substance décalcifiée dans l'acide concentré et la précipiter par un excès d'eau. La "chitine est insoluble dans tous les dissolvants neutres. Elle ne fond pas par la chaleur. Elle ne se dissout pas dans l'acide acétique ni dans la potasse concentrée (ce qui la différencie de la kératine) mais seulement dans les acides minéraux forts, particulièrement dans l'acide chlorhydrique froid qui ne la décompose pas. Bouillie longtemps avec cet acide concentré, elle se transforme en chlorhydrate de glucosa- mine, COH-(CH.OH)'-CH'.AzHMICl amide dérivé du glucose. Cette trans- formation s'opère mieux encore en présence d'un peu d'étain. La chitine donne près de 75 pour 100 de ce sucre amidé, accompagné d'acide acé- tique et d'un autre acide plus riche en carbone. 11 parait se faire en même temps une sorte de dextrine. (») Compl. rend., t. CXX, p. 1000. in m.i.m;, cn.Ncihoi.iNi:;. i:,o \'a\ ailiiirll.iiil |Miiir l;i rliilinclii Innmilc, (l'"'II"A7.*0" (on un imilliplc). (|iii ((Uii'si I liicn :iii\ ;in;ilysi's : C = l(i,IV2 ; II = 6,4; Az = (î,'2, on ('.\|ili<|nc te (Icddiililciiicnl |);ir r('M|ii:ili(iii : (;'>ii*»A/>'U" -i- /iii-(t •ji(;'>ii''A/(»' -f- c^iho* + œ^ o Cliililii'. I>lll('. l/;i(i(lr sniriiiii|Mc l'oncriilit' dissoiil hicliiliiir cl |;i (It'ddiiitlc de nicnit". Vci'scc ihns I ('Mil, (('Ile sidnlioii siilriiiii|iir liiissc se dissoiidic un ■>in rc ronn(Mil('s(ildr(:'"ll""'()". Lii tliiliiic jonc d;ins I ('•coiioiiiic des ;iiii!ii;iii\ iiircriciiis le rôle de rosséine on de la clioiidiine dc^' iii;iiiiiiiirères. Il est reiniin|iiiil)le de voir cette dernière snlislanee se tpi)'0(/r(iplnne; des nids d'hi- rondelles comestihles, la nt'os.sîrfme, etc., suhstances similaires aux pré- cédentes. Tous ces corps se rcsseud)lent par leur soluhilité dans les alcalis affaihlis dont les précipite l'acide acétique; tous donnent un sucre l'éducteur C"'II''0'^, pai' éhullition avec les acides ; tous sont insolu- hles dans les sucs digestifs. Ces |)rincipes doivent donc être ra|)prochés de la chitine, du chondromucoïde et de la mucine(^). Conchyoline. — C'est la suhstance organique des co((uilles de gastéropodes. On la prépare en faisant digérer ces coquilles dans l'acide chlorhydriipie, lavant h> résidu et le portant à réhnililion avec de la potasse causti(pie : la conchyoline reste insoluhle. Elle se dissout dans les acides minéraux concentrés et chauds, qui la décomposent en donnant du glycocolle, de la leucine, mais j)as de lyro- sine ni de gliicosaïuine. Elle ne réjiond ni à la réaction de Millon. ni à P) Lohiscli propose réqualion SC'^ll^SAzîO'o + H*0 = 4C«H'3Az0'5 + 3C«H»0-. («) Zalacostas doniio à la sinuiginc la formule C«'IPAz»iO»' [Compl. rend., CVII: 2-i2). 100 DERIVES COMPLEXES DES ALDUMINOIDES. ct'lle (rAdiiiiikiovicz, ni à la réaction xnnlhoprotéiqne. Elle auiiiil la Coi- imile (7"irAz«0". (C = 50; II==C; Az= IG.O; 0 = 38). J'y ai Ironvé nn pon de soufre. Cornéine. — La cornéinc ou coralinc est la matière orii,ani(|ue de certains coraux. Elle répond <à la réaction de Millon. Kriikenbery- lui attribue la l'ornude C/"n"Az^O'\ Par les acides forts elle donne du glyco- coUe et de la leucine. Coriine. — Reimer (') a donné ce nom à la substance interfibrillaire du derme. On l'extrait en faisant macérer la peau fraîcbe dans Teau de cbaux et précipitant ensuite par un peu d'acide cblorbydrique. Il lui attribue la formule C^"IF"Az"'0''. Elle précipite de ses solutions alcalines par les acides, Talun, le sulfate basique de fer, le tanin ("). Pupine C''iPAz^O'\ — Elle a été extraite des peaux de chrysalides et de lépidoptères par Griflitbs : on les épuise à chaud par la potasse, leau acidulée, Teau pure, Talcool et léther; elle reste comme résidu. Les acides minéraux la transforment par hydrolyse en leucine et acide carbonique : C'''ir-«Az203 + 3ir^o = aCcii'sAzO^ 4- 2(:o2 (■). Jecorine. — C/est une substance azotée, sulfurée et |)hosphorée découverte par Drechsel dans le foie, puis dans la rate, les muscles, le cer- veau, le sang(^). Elle répondrait à la formule douteuse C""ir'^Az'SPh'0'''. Pour la préparer, le foie mis en pulpe est épuisé par 2 à 3 fois son poids d'alcool très fort. L'alcool est évaporé à 50", et le résidu est lavé à l'al- cool absolu. On agite avec l'éther la partie restée insoluble. La solution éthérée est précipitée par l'alcool à 99" centésimaux. Le résidu est repris par l'eau qui dissout la jecorine. On la précipite par l'alcool absolu après évaporation dans le vide. C'est une matière blanche, très soluble dans l'eau, dans laquelle elle se gonfle d'abord endonnant une solution opalescente, hygroscopique. Si l'on évapore la solution aqueuse dans le vide il reste un résidu gom- meux, difficilement soluble dans l'éther, même en présence de l'eau, il en est de même du précipité produit par l'alcool dans la solution aqueuse. Le sel marin, les chlorures alcalino-terreux, en solutions con- centrées, précipitent la jecorine. Elle est aussi précipitée par l'acétate de cuivre, l'azotate d'argent. Sa solution potassique additionnée d'un sel de cuivre donne à l'ébullition un précipité d'oxydule de cuivre. Le (') Dimjlerspolyt. Joiirn., t. CCV; p. 143; 248, 558, 457 et .i80. (2) Voir la conjonctine, p. H4. (») Conipt. rend., t. CXV; p. 320. ('') Drechsel, Joiun. f. prakl. Chem., \. XXXIII; p. 425 et Baldi, Arch. de Phijsiol. de Du Bois Raymo.nd, 1887. Suppl. Bd., p. 100. l'iKiTAlid.NS. Kil iv;i(lir (|ii un In r:iil liiMiillir (|iitd(|iM' Iciiips avi-c les .'iridrs iiiiiii'i'iinx ou les ;d<-;dis il s(; [irodiiil des llocniis d Mcidc sl('Mii(|iif ; i.i li(|ii('iii' lilltiT cniiliciil divns corps l);isi(|iic> iiid(''l('iiiiiii(''S. I,;i jccniinc ii csl |»;is ndon'c |i;ii' l'iode. Colle sultsi.iiicc |»;iridl devoir èlre i;i|i|iio(lH''e des h'eilliines et siir- tiuit des ct'iéi)riiios (Voir p. 1G2). NUCLÉINES Klles ont ('■It- déJM étiuliùes ;i piopos dos Nucléoallmiiiiiies (p. 1:23). PROTAGONS Ce sont des coips dont les dédouhleineiits liippellcnt siiiffulièreiiienl ceux des nueléines. Le ])rol;i<;()ii oïdiiiiiire ;i été retiré d'nhoi'd du cer- veau, par Vaiupielin et Coiierhe (|iii le noiiiiiièieiit malirre ccrcbrale blanche, puis par Lielireiclil ') (pii le |)répara de la l'aron suivante : Le cerveau, déhairassé de sanii |»ai" injection (Feau à travers les e;iro- lides. est épuisé par agilation à 0" avec de létlier uièlé de son volume d eau. Lélher enlève la cliolestérine; Feau dissout les matières alhuuii- noides et salines. Le résidu est repris par l'alcool à 84" contés., à la tem- pérature de io" ; la solution filtrée, refroidie à 0", laisse précipiter des flocons (juon lave à l'éther froid et qu'on fait cristalliser lentement dans l'alcool tiède. C'est le protagou. 11 se présente sous la forme d'une substance blanche composée de groupes d'aiguilles radiées microscopiques quelquefois à formes courbes, réunies en rosaces; d'autres fois, en grains amorphes. Séché à froid, il se transfoi'uie en un corps neutre aux réactifs, d'aspect cireux pul- vérulent, brillant, léger, non hygrométrique. Il se dissout dans l'alcool chaud à 85 pour iOO, mais fort peu dans l'éther. 11 se gonfle dans l'eau avec hupielle il forme un enq)ois translucide qui se conserve sans décomposition. Il conunence à biunir vers 150'^ et fond à 200" en un sirop brun foncé. L'acide acéli(|ue fort le dissout en laltéranf. L'acide suiruri(juo le colore en rouge comme la myéline. Les solutions salines chaulVées avec celles de protagon donnent un précipité floconneux qui se redissout de nouveau loisipTon en sépare les sels. L'alcool et l'éther ne lui eidèvenl pas de b'Mithine. (', Ann. dcr Clicm. ii. Pliarm., CXXXIV, 29. L'cxisli-iuo du proinjron coiiteslrc par lIo|)|)C-Scyler et Diakouow a été confirmée par Gamgréc et Blankciiliorn [Journal of. l'/iy- siotog.. Il, II"» . puis par liauinslark [Zeils. physiol. Chcni.. IX, "i2'.) ; enliii |)ar A. Ko-sel et Freylag. A. Gautier. — f.iiimic liiiilo^ic|iie. I i 102 DKI'.IVKS CUMl'I.EXI'S 1>ES ALBUMINOÏDES. Bouilli avec de leati, le pi'otagon s'altère ; cette déeoiiiposition devient plus sensible encore lorsqu'on le chaulîe avec Teau de hai-yte ou avec l'acide chlorhydii(pie : il se produit dans ce cas tous les dérivés de décomposition des lécithines placées dans les mômes conditions (|i. 165), savoir : l'acide phosplioglycérique, la névrine, les acides oléi(pie et stéarique; il se fait aussi de la cérasine ou lioniocéréhrine ci un peu de glycose. Tout porte à rapprocher le protagon de la vitelline de l'œuf et de la conglutine végétale dont le phosphore organique tend à se sé- parer sous les mômes intluences. On a trouvé au protagon la composition centésimale suivante : ('•lUIlfJI'C Liehrcich. ri Bliiiikciihoni. Bniniixtnrk. A. Kossel. Carbone G;,/, 66,39 66,5 66,26 Hydrogène 11,9 10,69 11,02 11, i3 Azote 2,9 2,39 2,7 3,25 Phosphore i,5 1,07 i,o5 0,97 Oxygène ) SouiVe ) " ^9' 46 18,70 o,M Cette conqiosition correspond aux formules tout à fait empiriques C'""ir"'AzTO-^^ et C'^lP'AzTO". A. Kossel et Freytag(') ont reconnu l'existence de plusieurs variétés de protagons. Ils proposent de donner ce nom aux substances très complexes qui renferment h la fois du soufre et du phosphore, qui par oxydation au moyen d'acide nitrique donnent des acides gras supérieurs, qui fournissent des sucres réducteurs par l'action des acides minéraux étendus et bouillants, enfin qui, par les alcalis, donnent à température peu élevée, des céréhrosides, ces dernières substances se dédoublant à leur toin- en ammoniaque, en sucre et en un résidu qui par oxydation au moyen de l'acide nitrique laisse des acides gras supérieurs. Cérébrine ; Cérasine. — La cérébrine n'est pas phosphorée. Elle est faiblement cond)inée à la lécithine dans le protagon. Elle représente un des produits de dédoublement du protagon. En fait, elle n'apparaît que grâce au traitement du tissu nerveux par les alcalis. Pour la préparer, la masse cérébrale privée de sang par injection d'eau dans la carotide est épuisée à froid par l'alcool et l'éther, broyée et traitée par l'alcool bouillant. Un mélange de cholestérine et de léci- thine se dépose par refroidissement. On peut enlever la première en lavant ce dépôt à l'éther froid; la seconde peut être détruite par ébul- lition avec l'eau de baryte; on précipite le baryte par l'acide carbonique et 1 on reprend par l'alcool bouillant qui laisse déposer la cérébrine pure [Geoghegan). On peut aussi traiter la cérébrine brute par de l'alcool à (1) Zeifs. f. plujsioJog. Chrm.. I. WII; y. 4?,l-i57 et Bull. Sac. chim., (.3), X; 411. <:i:iii;i;i;iM:; ckiusim;. Kin 1)0" (■(•Illi'siiii;iii\ : *'ii (■■lc\,iii| Iriilciiiriil |;i I('|||(M'|;i|iiic s;iiis ('.lire InMiillir. elle se dissoiil. r\ il lolc une iii;i| irir \ i>(|(iriis(' |ili()S|)ll(in''c iKilirrciilc iili viisc; on i,i si'iimic de lu |i(|iiciir (|iidii (Ircjiilc cl de (cllc- r\ (III hiissc ciisl.illisn' l.i <(''r(''lniiic |>;if rc(irii(li-.vciii,.|,( (/;. l{()H}-(/oiii). I>ii|irrs Piiniis. cl A. Kosscl cl l'Vc\|;in, on lr((iivc (hms lcsc,iii\ inrrcs de \;\ (•('(■('•hiiiic un li(iiii(d(ii;iic sii|>(''iiciir. l'honiocrivhrine ou ci'ra- slii(\ cl un |ii'oduii (\i' Iriiiisloiiiinlidii de l;i c(''i(''lu-iii(', Vcncnilidlinc. \.v l;il>lc;iii Mii\,iiil donne lu coniiiosilion de ces di\erscs snltsl;inces. cKiiiiimiM; ciiiiKimiM: ckiikiiiiim; iciiamm, knckpii.m.i.nk ,1.. /'..„ 1. . . I II I i> .ou iiiiM(i(:kiikiihi\k tli; (jOOj.;lu'f;:iii. ili' l'jicu-.. il.' lîmii-^mii. |.|>... ilc l'iiiTUs. C:iri)ono . . . <)7,7i (')(),()8 OC), 55 7<>,o() (18, 40 Hydrogène . . lo.cji 11,17 io,(j() ii,n(i 11, (io Azole .... 7,î.i .>..i3 2,2() 2,2J :},()9 Googliog;in donne ;'i la cérchrinc la loiinule C'I1""A/M)'''. D'après Kosscl et Frcyta^ elle répondrait à C'^I'^^Az^O'" ; la térasine serait C''^II'^'Az-0'-. (les sul)slanees ne eonliennenl pas de |)liospIiore. La cérébrine est une poudre ineolore, légère lors(pi'cllc a eh" sc'eliée, formée de iiiamelons cristallins inierosco|iiques. Kllese ramollit veis 130 et Tond à 156", suivant les uns, à 17C" suivant d'autres. Elle est neutre, inodore, sans saveur. KUe se dissout dans la benzine, Taeétone, l'acide acétique, le ehlorolbrme, à l'cbullition seulement dans l'alcool, et ti"ès peu dans l'étlier. Elle est insoluble dans l'eau à fioid ; (die s'y j^onlle à chaud, à la façon de l'amidon, et se sépare par refroidissement sous forme de lloeons. Cbaull'ée avec 11(11, elle donne un corps acide, ])uis un sucre; (pii réduit la li(pienr cupi()potassi(pic, mais ipn' ne fermente pas. Ce serait du ijalaclose. Oxydée ])ar l'acide nilri(pie, elle paiail fournir de lacide |)almiti(|ue (')• Les cérébrines et cérasines foi'ment avec le baryle des com[)osés définis. La céréltrine se dissout dans l'acide sidrm'i([ne concentré ; |)eu à peu, à l'air humide, il se sépare des lloeons librineux surnageants une li(jueur (pii se fonce de plus en plus. Ils sont constitués par une sub- stance exempte d'azote, fusible à C'2-Gr)". soluble dans l'eau, dans Talcool chaud et sui'tout dans l'éther et le chloroforme. On lui a donné le nom de ct'tjjUdc. Elle contient (1 = 67,98; 11=10,81; 0 = 21,21. Elle re[)résente 85 pour 100 du poids de la cérébrine |)rimitive. Traitée par la potasse fondue, elle donne vers 28(J" de l'acide palmitique (l"'ir-0', ce qui rapproche cette substance de lécithines. En même temps il se fait de l'ammoniacpie et un acide lévoj^yi'c réduisant la liqueur cuprojx)- (') Parcis, Jauni, iira/,1. Clieiii., (iWXlI, iîlO. — Geogiiegax, Zrils. plnjaiol. CJie/n., III, 332. IGi DÉRIVÉS COMPLEXES DES AI,Bl'MIN(JÏI)ES. tassiqiie. L'analyse du cétylidc correspondrai! à la formule ('/"'''lI'-"0'''. Cliauffée au bain-niarie avec de l'acide nitrique, la cérébrinc el la ccrasuie donnent de Tacidc stcarique (3 molécules). La pyosine et la pyogénine, isolées du pus par les mêmes auteurs, ainsi que le cérêbroside, extrait de la laitance d'esturgeon, doivent être rapprochées de la cérébi;inc et de la cérasine. LÉCITHINES En 18 i6, Gobley retira le j)remier du jaune d'œuf de poule, un corps conq)lexe qu'il appela lécitliine, et dont il reconnut les principaux dédoublements (\). Il retrouva plus tard cette même substance dans la laitance de carpe, le sperme, le cerveau, le sang et ses globules. Dastre et Morat ont signalé depuis dans le vitellus des œufs d'oiseaux des cor- puscules sphériques que l'on avait pris pour de l'amiilon et qui, dans la lumière polarisée, présentent une croix dont les l)ranclies s'élargissent à partir du centre. Observés plus tard dans la vésicule ondjilicalc, le foie, les capsules surrénales, les canaux séminifères, ces corpuscules sont formés de lécitbines (-). On en trouve O^'',^ à 0'''',3 dans les muscles, où elles font partie très probal)lement des noyaux des cellules. Elles existent dans les globules rouges et blancs du sang. On a rencontré, connue on va le dire, dans le règne végétal, des corps tout à fait send)lables. Pour préparer la lécithine du jaune d'œuf, on délaye ce produit dans de l'eau salée et l'on açjite avec de lalcool éthéré. On recueille la couche éthérée ; on chasse l'éther par distillation, on reprend par l'alcool et on ajoute h cette solution alcoolique du chlorure de cadmium qui précipite la lécithine. Ce précipité, mis en suspension dans l'alcool, est décom- posé par IPS. En évaporant rapidement à froid dans le vide la lécithine cristallise [Diakonoiv). On peut aussi laver le jaune d'œuf avec de l'éther froid jusqu'à déco- loration, reprendre la masse insoluble par l'alcool, évaporer à consis- tance sirupeuse et dissoudre le résidu dans l'éther de pétrole ; en l'agi- tant alors avec l'alcool, celui-ci s'empare des lécitbines. On chasse de l'alcool l'éther de pétrole resté dissous et on abandonne au froid. Après quelques jours, la cholestérine se sépare. Le liquide alcoolique décoloré au noir est évaporé à 40", et le résidu repris ])ar létljcr, on iîltre ce dissolvant et on l'évapoie. 11 reste de la lécithine presque pure(^). Diakonow, puis von Lippmann. ont démontré qu'il existe plusieurs (') Voir G0D1.EY, Journ. de l'hann., (li), l. \\l; p. '250: -t. XVII, 408: — l. XXX, '2ii: — t. XXXIII, IGG. {•") Compt. rend., t. XXIX, 1081. (^) GiLSON, Zeits. plujsiol. Client., XII, 585. IICITIIINKS. 11}.-) V.llirlrs (le h'cilIliliCN ; 111,1!^ lous \i'< tn\^\< de crllc rjiiiillc s. Iirs soliiMc (l;iiis liilriM»! lirdr. un peu (lillis rc'-tlicf, l;i lir'ii/inc, le (•lildint'iiillic. Les Iccil liiiics linilii-~-i'lil mTn 70" en (•(Hiiiiiciiriint ;'i sc (l('(i)iii|)ii-.cr. I, iMii les i^diillc CM imc soric d t'iii|)(iis, puis les .icidilic IciitcUKMit : toulclois l()> + C'^II-O^.II + C">ll''Û2 • II L*H* ' 011 Aciile oK-iquo. Acidp niar;;ai'iqiio. ( 0 ' (.''il on on Ni-vriiip. Aciilo iilio^iiilioL-lvciTiiiuo. • OH) (cir')3 f Az ( 0 - CJW' ) = 3iJ^o + PO on c-iw l-ccidiinc. La léeitliine analysée par Strecker était donc une soi1e de savon coni- j)lexe, un olt''o-iiiai-^aro-phosplio<;lycérate de névrine. Mais on connaît des oléostéaropliosphoj>lycérate, oléobntyrophosphoglycérale, etc. Lip|)inann (') a été plus loin. Il a découvert difféicntes lamilles de lécilliines : les unes sont aptes comme les précédentes à donner en se (lédoul)Iant, des acides gras supérieurs, de Tacidc glycérophospliori(|uc et de la névrine; d'autres fournissent bien les deux premieis termes de ces dédoublements, mais la névrine est remplacée par la bétaïne (Cours (le Chimie, t. Il, p. 286). Ces deux espèces de lécithines peuvent sc rencontrer dans les racines de l)elterave, pai- exemple, suivant léclian- tillon (pion examine. Dans Tagaric, on a signalé des lécitliincs dérivées de la clioline; d'autres, très toxiques, de la muscarine. Des moules véné- (•) Uerkldc. Cliem. C.cset.. t. XX; y. .T20G. 160 DKIUVÉS CUMPI.RXKS KKS ALBIMINOIKHS. ncusos, on peut extraire des léeitliines fournissant de la uiytilotoxine, à côté de celles qui donnent des bétaïnes en place de nc'vrine, les deux autres ternies de ce dédoublement, acides j^lycéropliosj)lioii(pies et acides gras, restant d'ailleurs les mêmes ('). Hoppe-Seyler a signalé des lécitbines dans la levure, on en a trouvé dans le lupin, les graines de céréales, la ]ilu|)art des légumineuses, la moutarde et dans beaucoup de racines. La eblorophyllc (p. 21) paraît se rapprocber beaucoup de ces corps. Dans l'organisme végétal qui se développe, les lécitbines apparaissent à mesure que les pliosj)bates dimi- nuent. Au contraire dans l'œuf des oiseaux, les lécitbines disparaissent à mesure que se forment le squelette et les organes (^). D'après Danilewsky, les lécitbines exciteraient la nutrition et la nnil- tiplication des cellules, même lorsqu'on les injecte sous la peau. PIGMENTS ANIMAUX Il existe chez les animaux un grand nondire de matières colorantes complexes : fort peu sont albuminoïdes; presque toutes sont azotées, mais non protéiques. Mais toutes dérivent directement des corps pro- téiques. On sait peu de cbose de leur constitution, de leur origine, souvent même de leur composition. On peut diviser ces substances en : (a) Pigments du sang, de la bile et des urines. — Ils paraissent dériver les uns des autres et jirovenir des dédoublements de l'hémo- globine, matière colorante rouge du sang, ou de corps analogues; [b] Lipochromes . — Ce sont des |ngments jaunes ou verts très répan- (') On ne saurait regarder les lécilhines comme l'unique source des l)ases qu'on peut faire naître ]iar dédoublement des principes végétaux ou animaux grâce à l'action à chaud des acides ou des alcalis alTaiblis. Un exemple nous en est fourni par la sinall)ine C^"Il**Az-S-0"' de la graine de moutarde blanche, qui sous l'action de la myrosinc, ferment de la moutarde, se dédouble d'abord en glycose, sulfate acide de sinalbine et isosull'ocyanate d'orthoxybenzyle : CMH*»Az-S50"' = C'H'-O" + C"'II-'Az0SS0M12 + Cll'O.AzCS Sinalbine. Glycose. Sulfate ac. de siiiapine. Isosullbcyanato. puis, à son tour, la sinapine ainsi produite s'hydrate elle-même et se décompose en acide sinapique et chobne : Cuil^AzO^^ + 11-0 = C^II'^^zO- -H CH'-G» Sinajiino. Clioliiie. Acide sinapiquo. Les chlorophylles végétales paraissent avoir une constitution analogue aux lécitbines. Elles j)euvent se rattacher aux lécitbines : elles se dédoublent, en effet, en névrine, ou autres bases, acide glycérophosphorique et acides colorés complexes, les acides chlorophaniqtccs remplaçant les acides gras. C'est probablement aux lécitbines, ou corps analogues, qu'il faut rattacher les produits basiques séparés des extraits alcooliques de la farine de céréales par Lombroso en 1871, extraits d'où Brugnatelli et Zenoni retirèrent, par la métiiode de Stas, en 1(S70, un alcaloïile qui provoquait des convulsions tétaniques. (2) W. Maxwell, Auirrir. Journ.. t. XIII, el Bull. Soc. Chim., (3), t. X : p. 1088 et l'251. l'K.Mr.NTS. 1(17 ^\^\< clic/, les iilliliiiillV cl \v-^ (iliililcx. Ils |»(tss(''(|('|ll les ;i|i|i;i|cii(<'s ^m'IK'- r.llcs tics ((illts liiMs (|ii'il.s ruloi'ciil souvciil (|;iil^ r<''(i»ilMiiiic. ils son! soiiiltlcs (l.'iiis l'cllicr cl l reriiirodinte par d(''doiildeiiieiil de rii(''iii(),i;lol»ilic ; les iiidlirres colo)-(i)ile!< jdinu's cl roiK/cs des urines, (jiii ont iiièine ori<;i;ine. De ces diverses sii])stances, celles (jiii se rencontrent dans le san^^ des inamini- lères, la Itile cl les urines seront niicnx ('tudiées lorsqn On l'cra I his- toire de ces humeurs. >fais nous dirons ici (|uel(|ues mois de ceux de ces piiiinents (|ne nous n'aurions pas l'occasion de retrouver plus loin. Pigments du sang; pigments respiratoires. — IIcuio- cyanine{*). — (In la extraite du sang des poulpes. C'est une siihstance à peine hlcnàtre, mais exposée à l'air elle se char brûle avec une odeur de corne et laisse à lincinération un résidu 1res riche en cuivre. Comme celles d'hémoglobine, les solutions d'hémocyanine traitées |)ar les acides minéraux donnent un coagulmn albmniiKtïde c\ciiij)t de cuivre, et une litpieur ipii, j)ar concen- Iralion, laiss(> des cristaux prisiiiati(pies renfermant ce métal (*). (') Compt. rend.. t.C.XlV: p. 771. (-) Freoekicq, Compt. rend.. I.XXXil : |». 00(i. 168 DKfUYES COMPLEXES DES ALBIMINÛIDES. Chlorocruoriue ; Uémérythrine {^). — Co sont des pii^incnls respi- ratoires qu'on trouve dans le sang de certains vei-s (Spirographis, Cliloroncma, Siphonostonmm, Sipunmihts, Phascoloma). La chlorocruorine est un pigment vert ferrugineux qui peut exister sous deux états, chargée d'oxygène actif {oxijciilorocruorinc) , ou non chargée de ce gaz [cldorocriiorine). Ces variétés peuvent être obtenues artificiellement dans les conditions mêmes où se produisent l'oxy- hémoglohine et riiémoglohinc. L'oxychlorocruorine présente deux bandes d'absorption : l'une entre C et D, l'autre entre D et E. La chloro- cruorine n'en présente qu'une entre C et D. mais moins bien délimitée. \jliéinérythrine est un pigment rouge vif apte à se réduire en don- nant une matière colorante pourpre, Vliéniérythrogène. Elle ne pré- sente pas de bandes d'absorption et n'est pas apte à donner des cristaux d'hémino (Lankasfer). Echinochrome. — C'est le pigment respiratoire des échinodermes. Il est solujjle dans la benzine, le sulfure de carbone, le chloroforme. 11 existe sous deux états : \ echinochrome proprement dit ou oxyeclii- nochrome , et Y echinochrome réduit. Il répondrait à la formule C*"-H""''Az'-FeS"0^-, et se transformerait par les acides minéraux en hé- matoporphyrine, hémochromogène et acide sulfurique. Lutéine. — La lutéine a été extraite à l'état cristallisé des corps jaunes de l'ovaire de vache. Elle forme des lamelles rhoml)oédriques, vertes par reflexion, orangées par transparence, solubles dans l'alcool, l'éther, les huiles grasses, insolubles dans l'eau, les acides et les alcalis. Kùhne a retiré des cellules épithéliales pigmentaires de la rétine une substance tout à fait semblable. Presque toutes ces substances dérivent, on peut dire, les unes des autres et primitivement des hématines, elles-mêmes issues des hémo- globines du sang et analogues. Les pigments rouges devenant violets et brun sale que Gmelin puis Nencki ont signalés dans l'action de l'eau de brome sur les produits de digestion pancréatique paraissent dériver de la partie indolique ou aromatique des molécules albuminoïdes ('). Lipochromes. — Ces pigments jaunes et verts, très répandus chez les animaux, sont caractérisés par leur solubilité dans l'éther, lal- cool, la benzine, les graisses, la thérébentine, etc. L'iode les teint en bleu ou en Aert ; l'acide sulfurique les colore généralement en bleu et l'acide nitrique en vert. Ils n'ont pas de bandes d'absorption, si ce n'est à l'extrémité violette du spectre. Ces ])igments sont peu îx peu décolorés parla lumière. La zoonérythrine, la létronéryfhrine, la matière jaune (») Compl. rend., t. CXV ; p. 419. — GrilTillis a ilécril plusieurs ])igmL'nlS(lu sang d'inver- tébrés [Compt. rend., t. CXV; p. 669). (2) Bnll. Soc. chini., [7^], t. XIV; p. 1532. PIGMENTS. !•»» (1rs (l'iils. (lu si'iiiiii ri tl.'s ^'riiisscs. le junn-pn- rrliiiini, l.i clironio- jiluilir, l;i (■(irnliiic, r\r. |'), sciiil ;iiit;ilil df li|MMlii(iiil('S. Los li|»o(|ir()iiics oui 1rs incincs dissulv.iiils (juc les ^n-iissrs. Il> l)l«Mlisst'iil |»;ii- lindr cl riicidc suiriiri(|ii('. Ils se drccdort'iil à l:i limiirrc. Zooiirri/lliriiic. Les /.ooiiri ylliiiiics -nul de- |»i |M>iss(»lls. Iles |tiili(i|M'S ((iiili llmriil |i('iil-rlrf ;i lii lTS|)iriili(iii ciiliiiii'c. Ils |i(MiV(Mit ctic ;i(((»iii|)a->ii('S pard aiilics |»i;^iiinils. Les /odiirivlliiiiics sodI iiisnlulilcs dans I'cmii : lacilciiicnl --(diildi'S dans ralcitMJ. Icllici-. \r sidl'iiiv de cailMUic ri Taridr acrli(|iir. Kllcs prcmiriil |tar lacidr siiH'iiriiiiir une coluratioii Idciir. La liiiiiiric les (UVoloii' à l'air, mais non dans It; vide, co (iiii scndjicrail indi(|U("r nno oxydation ri ra|)[)i()clici' rcs pigments de la bilivcrdino. H. Blanchard a Inuivr dans certains âioplomus, petits < rnstacés des hauts lacs des Alprs. nn pi^nncMit rouge carmin peu soluhle dans l"al- cool, très soluhle dans le sulfme de carbone, ne donnant pas de handes spectrales. Ce pigment ollVe la jdus grande ressemblance avec la caro- tine des caiotles et ^V-^ leuilles, 0^\V\ et avec les zoonérythrincs ('). Ti'tvoucrillhrine: Ci/anocrislaUi'tc ; Sénimluléinc. — La tétron- érvtliiinr. (|iie beaucoup d"auteurs confondent avec les zooncrythrines, et (pii a les mêmes dissolvants, est le pigment rouge du liséré des veux des faisans et des co(js de bruyère. Elle parait assez répandue. Le pourpre 7\Hinien est un pigment rouge ([ui parait devoir être placé aussi dans la famille des lipocbromes. On roblient par macération de la i)la(|ue rétinienne avec de la bile cristallisée : on soumet ensuite la li(pieur à la dialyse. Il est soluhle dans l'eau et dans quelques sels. Exposé à la lumière il jaunit et se décolore pour se recolorer à l'obscurité. 11 garde sa coloration au contact de l'ammoniaque, de lalun. de I eau vaseuse, du sulfate d"ammonium, du chlorure ferrique. Il est décoloré par les acides, la chaux, liode. La si'nnnlutéinc est la matière colorante habituelle du sérum du .sang des mammifères. Elle est fortement orangée chez les oiseaux. Elle parait appartenir aussi h la classe des lipochromes. Pigments dermiques. — Les pigments, à peine connus, du derme, i\v> plmues rt autres annexes de la peau sont les suivants : Tnracine. — Les plumes d'oiseaux, lorsqu'elles présentent la même coloration par rellexion et par transparence, contiennent des pigments que les dissolvants neutres, acides ou alcalins, peuvent enlever. Les ^') Voir sur la Ctiroliitr. pif^menl rouge très répaiulu dans les végétaux, AnvAin, Cnmpt. rend., t. C; p. 751; Cil, 111<.> et 131!>. — CI Y, 1293. — CIX, 011. (-) r.ompl. rend.. C.X. '2',l'2. 170 IiKUlVES COMI'I.KXES DES AI,IJr.MINUIIlES. bollos i)luiii('s Ithni-violoi (1(>s louracoa, |)r('';il;iI)l('iiiont lavôcs à liilcool, cèdent à Feau ammoniacale, ou à la soutle à '2 pour 1000, un pigment cuprifère et azoté, la tnracinr, que reprécipitent les acides. Il forme des paillettes violet foncées, contenant de l'azote et r),(S pour 100 de cuivre. Cette substance, insoluble dans létlier et Falcool, se dissout un peu en rose dans l'eau pure, en bleu dans les solutions alcalines. Sécbée. elle ne s'altère pas à 100" et devient l)leu verdàtre. A une température plus élevée, elle fond et donne des vapeurs violettes. Ce pigment donne deux bandes près de D et E, de Frauenhoffer. Cburcb lui attribue la composition C--IP'Cu-Az''0''-. La coulpui' rouge des plumes de certains oiseaux peut s'extraire j)ar l'alcool bouillant. D'autres pigments, jaimes, orangés, verts, sont solu- bles dans Tacide acétique, ou, comme le pigment noir, ne le sont que dans l'ammoniaque chaude ('). Pigment de récrevisse et corps analogues. — Il se dissout en rouge dans l'alcool bouillant. Il est soluble dans la potasse, mais non dans le chloroforme ou la benzine. Le résidu laissé par l'alcool ressemble à du suif coloré; il se dissout dans l'éther. Les acides minéraux le colorent en vert ; mais la couleur rouge ne reparaît plus par neutralisation. Un grand nombre de pigments bleus, bruns ou violacés, entre autres ceux de la carapace du homard et des crabes, se transforment en pig- ments rouges par la cuisson ou par les acides. Une foule de pigments d'animaux inférieurs portent des noms diffé- rents donnés par chaque auteur, mais c'est à peine si l'on connaît leurs propriétés et leur origine. Nous nous bornerons donc à nommer ici la pélaqéine, pigment violet de la méduse, Vastroviolettine, pigment violet de Vasiropecten bispinatus: Vastrogriscine, pigment gris de V astropecten anranliacus ; Yastrovirid'nie et la velelline, pigments verts de Vasterina velella, etc.; ces pigments se colorent en rouge par les acides. Citons encore Vasf routine, jaune citron de Vasiroïdes cali- cidaris; Yophinrine, principe brun jaunâtre des ophiures; la rhizosto- rnine, d'un violet intense, fournie par les rhizostomes; Yéchinastrine. rouge et soluble dans l'eau, des échinasters : la pentacrinine, Xaclino- chromine, Vaphisiopurpnrine de certains animaux, etc. Tous ces pigments nous paraissent être des lipochromes ('). Les pigment des pattes d'oiseaux sont des matières rouges à consis- tance graisseuse, insolubles dans l'eau froid(\ solubles dans l'éther, l'alcool, les huiles grasses et les alcalis dont les acides les déplacent. Mélaïne. — La mélaïne est la matière colorante du noir de seiche ou (') BoGDAww, C. rend., LIV, GGO. — Church, Phil. Transact., CLIX, 027. (■i) Voir VuuM, Zeit. Wissen ZooL, \\\\, 55?). — Merejcowski, C. vend., XCIII, 1029. — Mac-Muxn, Proc. roy. Soc, 1883; p. 17. — H.\llidcrton, Joiirn. p/iysiolof/., t. VI, p. 324. l'KiMKMS. 171 srpid. On (lisliii^iir un niitinsc((|ic d.ins celle si-eii'l ion nn ^einni li;nis- |i,ii('nl ni\ n.'ii^c inie nnillilndc di' riii'|in^i'nle^ linnis d inie li'nnili' exlrenie. l'oin' en exliaire l;i nielinne, on inel en dij^eslinn le nnir de SL'ielie dans de I idcnul concenlre; il se l'ail nn |»n'ei|)il('' (|ne I on s/'jiare |»ai' le lillre, (|n nn Li\e sneeessi\enienl à lellier et à I ean, et niel à digérer avec de I aeide aeeli(|ne (rislallisaldc, pnis avec de I aciile acé- li(|ue oi'dinaii'e. enlin avec de l'eau. On sonniel enlin le ■('■sidii ;i Taclion du caihonale de polasse addilionne d nn |ien de |)olasnis Variol cl Deslosscs, (|iii Tonl ohlenne à I elal le pins |)ni', lui oïd Ironv*' la coni|)osilion : (;=:):',.(■> à :)'kO; ii= \m à '(-.():> : A/.=, \ \: S = (l.r) ('). La melaïne esl mie pondi'c noire insolulile dans l'eau, l'alcool, les alealis, les acides, à peine soluhle dans la potasse concentrée. Le cidiu'e el le chlorure de chaux la décoloi'ent. Mchniiiic. — Dans le corps uiucjucux de I épidémie, la choroïde, le proloplasma de qiinhpies cellules, on trouve des granulations noii'es, brunes, (jiieI(|uerois jaunes ou rouîmes, ayant au mieroscopc l'aspect de I)àtonnels polygonaux. On a donné à ces pigments le nom de mélanines. Ces substances, insolubles dans l'eau, l'alcool, les acides (si ce n'est dans les acides sulfurique et nitrique qui forment avec elles des solu- tions rouges foncées), n'ont pu être bien purifiées. La mélanine de la peau, des yeux, des tumeurs mélaniqucs du cheval, des plumes noires des oiseaux (Bogdanow) dissoute lentement dans la potasse étendue, forme une solution brune que les acides pré- cipitent en brun clair. L'acide azotiipuî dissout la mélanine en la décoiii- j)osanl. Le chlon> la di'colore et l'attaque en partie; le résidu brunit alors par la polass(> et se dissout plus l'acilemenf dans l'eau. D'apiès Schérer, le pigment normal d(^ \\v\\ a la composition : Cr=:)8,08; 11 = 5,91: Az= 13,70; 0 = 22,23. (') lleintz avait Iroiivi' 0 = 5:^,4: 11=4,02 et Az = 7,lO. (-) C. rend. Acad. sciences, XCIH, 97, et Bull. Soc. bioloq., ISSO. (•') Arvh. f. c.rpcrini. Patholofi., t. XXIV, p. 17, ISSîlî. 172 DÉUIVÉS COMPLEXES DES ALBUMINOÏDES. rSdrow assi<4no au pi^inont choroïdien la composition : C=r5i,0: 11 = 5,3: Azr=lO,|; 0=:3(l,0; Ccn(lrcs = 0,0. Elle (onliondrait 0,254 pour 100 do fci-('). La itu'lanine des cheveux et de certaines tumeurs mélani(pios du foie, de la rate, etc., est au contraire facilement soluble dans les alcalis, Nencki lui a donné le nom de phymalhorlmsine. C'est une substance amorphe, i)rune, soluhle dans les alcalis et leurs carbonates. Ses solutions alcalines ne présentent pas de bandes d'absorption. Nencki et Siebcr y ont reconnu Tabsence de fer. Voici des analyses de mélanines diverses : TUMEUHS MÉLAMQUES. CHEVEUX. SAIiCIIME DU FOIE. Miinicr. Siebcr. Monter. Brandi et l'/'ei/fi-r. Carbone 55,.'^ à 56, i » 55,76 53,26 Hyflrogcno 5,65 à 6,33 » .5,95 4,0 à 5, o Azote ij>,,3o )) 8,5 12,27 'J'O '' 'O'^ Soufre 7>97 " 2,71 à 4îI 9>oi 1,93 à 3,65 Fer 0,06 à 0,08 » 0,9.0 o,.î8 à 0,62 Pntiicine. — Le mucus formé par un certain nombre de mollusques [murex, janthina purpurea, etc.) est la matière première qui fournis- sait le pourpre des anciens ou pourpre de Tyr. Le mucus blanchâtre sécrété par la glande à pourpre de ces animaux contient, en fait, un corps chromogène incolore qui, sous V influence de la lumière solaire, devient successivement jaune citron, verdàtre. et vire enlin au violet et au pourpre. Pour obtenir la punicine, on traite le mucus de ces imu'ex par de l'alcool, on liltre et expose au soleil. Il se dépose bientôt une poudre pourpre cristallisée insoluble dans Leau, l'alcool, l'éther, peu soluble dans la Itenzine, très soluble dans le phénol et Taniline. Ses solutions présentent une large bande d'absorption connuençant à C et finissant au delà de D. La punicine est réduite par une solution alcaline détain ; elle se précipite ensuite de nouveau, sous forme de pellicule cuivrée. I^lle se rapproche donc de l'indigotine, mais elle s'en distingue par sa résistance à Laction de l'acide nitrique. 11 existe du reste dilférents pigments ayant cette origine, depuis le bleu donné par le murex trun- culus, jusques aux roses et aux rouges (-). Les substances chromogèues qui fournissent le pourpre dans ces co- quillages sont au noudjre de deux : l'un vert-pomme, qui vire à la lumière au bleu foncé; l'autre vert cendré, qui tourne au carmin. (*) Voir aussi, au sujet de la mélanine, Hirschfeld, Zeit. f. phijsiol. Chem., XIII, i07 et 432, elBull. Soc. du'in., (5), III, 259. Ce dernier n'a pas trouvé de fer dans la mélanine. (-) Voir de Lacaze-Duihiers, Mémoire sur le pourpre. Annales des sciences nulurelles, (4), t. XII. l'K.MKMS. I7:{ 1) ;i|>lt''S l.ciflici', il >riiilili'i;iil (juc ccn r(i|(il ;il iiill^ soicill (liir-^ ;'i un |ili(''- iioiiiriif (le niliiclidii, cm les miIisIiiikcs cliroiiioi^t'lics se colnrciit sons I iiilliicncc (les it'diiclciiis, cl le |miiii'|)I'c dcv iciil vert ou M;inus Idcu avec de ICau vl du cidoi-orornic ; ce dciuicr se cliaii:»' des nialicics coloranlcs cl des j^iaisscs du [ins. A celle solution on cidèvc le pi^nienl iden |»ar de I eau h'^èremenl aci- dulée; nn |»i^uienl de couleur jaune cl les giaisses rcîsleni dissous dans lo chloroloiiue. [,a s(dulion a(iueuse acidulée redevient hleue lors(|u"on la salure |iar le carltonalc de haiyte ou par l'aininoniaque ; on ladite de nouveau avec du cldorolbruie ([ui dissout la j)yocyanine et on aliandonnc à Tévaporalion. Les ci'islaux de pyoeyanine sont purifies pai' létlicr (pii eidève uni' Irace de pyoxanlliine. La pyoeyanine l'orme des prismes bleus groupés en rosaces. Elle est solulde dans leau, laleoid, le chloroforme, très peu dans Tétlier. Ses solutions d'un goût amer se colorent en vert jaimàire ;i Taii' en se changcanl en pyoxanthine. Ce phénomène paraît dû à une oxydation. Les aci(k's rougissent la [)yocyanine. les alcalis la bleuissent. Klle est décolorée |)ar le chlore. Klle ne se sublime pas. Les agents réducteurs et Li pulrélaclion la font passer au vert et au jaune, l'agitation ;i I aii- lui restitue sa couleur bleue. En s'oxydant déhnitivemenl elle donne la pijoxcDilhiiw, ([ui colore généralement le pus en jaune. La pyoeyanine constitue une base faible. Elle forme, en elTct, un chlorhydrate rouge cristallisé, insoluble dans le chloroforme. Elle simit faiblement à l'acide acétique. Elle précipite par le tanin, mais non par l'alun, ni par l'acétate de plomb, elle réduit le ferricyanure de potas- sium. Ce sont là les caractères des ptoniaïnes. La pyoxanthine qui acconipagne la pyoeyanine, et (jui parait être un produit d'oxydation, reste en solution dans le chloroforme lorstiu'on épuise ce dissolvant aux acides étendus dans la préparation de la pyo- eyanine. En distillant ce chloroforme, reprenant par l'eau et (iltrant, on obtient une li(pieur (pii, de nouveau épuisée par le chloroforme, lui cède la |>yoxaiMhine ipii cristallise. C'est une substance peu sohd)le dans l'eau, soluble dans l'éther, le suU'uri! de carbone, la ben/ine, se colo- rant en violet au contact des alcalis , rougissant par les acides. Elle (») Compt. rend., Ci\. 8ti. 174 UREIDES. parait jouii- à la t'ois de propriétés faiblement iilcaliiirs et acides (*). Pigment brun de l'aspergilhis niger. — - M. Liiiossier(^) a iiiontré que ce ])igiiient avait beaucoup d analogie avec \ liéniatine oi'dinaire. TREIZIÈME LEÇON DÉRIVÉS AZOTÉS CRISTALLISABLES DES MATIÈRES ALBUMINOÏDES. — URÉIDES. Après avoir fait l'étude des matières albuminoïdes, végétales et ani- males, et des produits très souvent amorphes qui en proviennent le plus directement, produits qui répondent souvent à une composition et à une constitution très complexe ou inconnue, nous allons aborder Tétude de leurs dérivés azotés cristallisables les plus importants. Us proviennent des cor[)s protéiques par une série de dédoublements résultant d hy- dratations et d'oxydations successives. ISous classerons ces substances en trois familles : («). Les iiréides, corps imidés ou amidés, à réactions neutres ou acides, qui par leurs dédoublements en présence des réactifs hydra- tants, donnent tous de l'urée ou les éléments de Vurée parmi leurs dérivés immédiats. (b). Les leucomaïnes, corps à fonctions franchement basiques, conte- nant lazote comme les précédents sous forme d'amidogène AzH', ou d'imidogène AzII, mais généralement inaptes à donner directement de l'urée ou même des sels ammoniacaux en shydratant. (c). Les acides amidés. Ces corps sont tantôt franchement acides, comme l'acide hippurique, tantôt, comme la leucine ou le glycocolle, ils jouissent à la fois de fonctions acides et basiques. LES URÉIDES On retire des tissus ou liquides végétaux et animaux, et Ton sait au- jourd'hui produire artificiellement par les procédés de laboratoire, un certain nombre de corps azotés cri>t illisables qui jouissent tous de la propriété de donner de l'urée accompagnée d'acides, variables avec cha- cun d'eux, lorsqu'on les soumet à une hydratation méthodique, quel- quefois à une hydratation et à une oxydation simultanées. On considère ('] Voir aussi Fitz, Qiiarierl. Journ. vticroscop . . i^iwicv 1880: p. 10(J. — Balès, 6. vend., Soc. biolog., 1889: p. 438. (^) Conijil. rend. Acad. Sciences, Cil, 489. I lil.IltKS. 175 l'CS ('or|)S ('(illlllir (li't'iviilil il'iiiir ou de |i|iisii'ill'< liinli'CllIi'- icius iiloiucs d liydro;j;riii' (voir Cours de Chiinir. I. II. |.. ;;|0). Les lucides se reueonireul surl(»ul d;ins le rè^ue ;uiini;d:ou en ;i lonslalé (|uel(|uelois eliez les V('';^él;ui\. iMcide iui(|ue en |»;uli(uliei-. l';u' leurs dédouhlenienis re-^idiers, l;uilol ces lUfidcs reproduisent direcleuienl de Iniée cl un nouvel uréide moins complexe; l;inlôl de l'urée el un aciile non a/oté. Voici deux exemples lypi(|ues : DiiiŒiDE : {>ll»A/»05 + îH«0 — C»H»A/*0» -j- CIl'Az^O Ariili' iiriiiiic. Aciili- ilj;iliii'i(|iu'. liri'. puis: C»U»Az^O» -f aU^O := C-'II'O-' + Ç\V\/.H) Acide ilialm'i(|uo. Aciilt; tarlroiiiquc. Mrit:. MoNo-nii'iDK : CMI^Az^O* + 9.11*0 — i\n\^Q- + CH*Az*0 \ll / AZII . p-j ^ A/Il ^-t» ('() (Y)/ I uj,^^„, . '-"-AzH-CO^^" ' Azll CO l'ivc ilypc). AUoxaiic liycianloïiic ou iiiésoxalyluii'c. du ylycolvlurcc. Kn se dédoublant les mono-uréides ne peuvent donner ipriiiie nudé- cule durée et un acide n'appartenant plus à la série des uréides, c"est-à- dire impropre à donnera son lourde l'urée ])ar hydratation. Ainsi Ton a : -,, , - Azll - CO pn _ .., , - Azll* . .... / eu - OU ^'^ - Azll - CO " ^^ — -''^-AzH* + ^'^'-CO-OII .Vlloxiuic. L'rt'>L". .\cidc uiésoxalii|UC. Les diuréides, telles que lacide iiri(pie C''HVV/'0'. rallantoïne, CMl^Vz^O', possèdent au moins quatre atomes d azote par molécule. Elles dérivent de 2 molécules d'urée : ^ Azll* ^ AzIJ s. P^ / Azll* pp. / .VzH / I ^" - Azll* ^^ - AzU - CO i uioli'Culi-i (ruivi'. .Mlautiûui- ou f;lyoxyl(liuivo. En se dédoublant |)ar hydratation, les diuréides peuvent donner de l'urée et une niono-uréide apte elle-même à produire à son tour de 176 UnEIDES. liiire j)ar liydratation régulière. Ainsi nous venons de voir j»lus haut Tacide urique se transformer, en deux phases successives, d'ahord en urée et acide diaUnique, puis cehii-ci en urée et acide tarlronique. Les uréidcs naturels sont généralement à foi-me cvcli(pie : dans ses composés un radical acide, le jdus souvent hivalent, vient remplacer 2 atomes H empruntés à chacun des deux radicaux AzH' de la molécule d'urée COC^^H^' comme on le voit dans les schémas ci-dessus donnés de l'alloxane, de Thydantoïne et de l'allantoïne. L'uréide ainsi constitué forme donc une chaîne fermée. Il existe aussi des uréidcs non cvcli- ques ; on en a dit un mot (Cours de chimie, tome II; page 310). Telles sont Tacétylurée, CO C ^^[[P"'- ^- la phénylacétylurée, CO C ^^|jjgj{:|^). 11 ne sera pas ici question de ces uréides non cycliques, qui ne se rencontrent pas chez les êtres vivants. Vacide urique, le premier connu et le })lus important, est resté le type des uréides ; tous les autres peuvent d'ailleurs en dériver. C'est par lui que nous allons commencer l'histoire de cette importante famille. ACIDE URIQUE : C^H^Az'O' L'acide uriijue fut découvert par Scheele en 1775. 11 le retira des calculs urinaires et lui donna le nom d'acide lilhique. On retrouva peu après ce même acide dans les urines, le sang, les concrétions des artères et des reins, les dépôts tophacés de la goutte et du rhumatisme, les excréments d'oiseaux et de ser|)ents. Liehig et Wœhler firent connaître sa composition et ses transformations principales dans un mémoire resté célèbre ('). Ils reconnurent qu'il donnait par oxydation Vallan- toïne, substance alors déjà observée dans la liqueur allantoïdicnne. En 1861 Baeyer (-) compléta l'étude des dérivés de lacide urique, et les divisa en trois classes : uréides, diuréides et acides uramiques ou uréides acides. Il reconnut leurs rapports naturels entre eux et établit leur constitution. Une série de synthèses ingénieuses sont venues con- firmer ou rectifier ces premières conce])tions : celles de Ponomarew, (pii fit artificiellement l'acide parabanique, celles de E. Grimaux qui reproduisit lallantoine, lacide barbiturique et d'autres corps de la série urique. celles d'IIorbaczewski qui fit la synthèse totale de l'acide urique. Préparation. — L'acide urique à létat impur et les urates se dé- posent souvent dans les urines humaines {sable urina ire). Il peut for- mer dans les reins et la vessie des calculs, dits muraux, généralement (') Voir sa IradiRlIuu aux Annales de chimie cl de pliijsique : Aiiiice 1838, LXVIII. 225). (-) Ann. der Cheni. luid Phanii., (4), CXXVII, i ot 190, et CXXX, 1.10. Ann. c/iim. et de p/iys., (:î), LXHI, 408 et (4), TU, 477, et IV, 478). Aciiii; I iiiiji i: 177 rlilll<"> «le coiirllt's iillciiiill i\rs ilr rcl .icidc ri d ()\;il;i|c r;ilr;iii'r. |);iiis les iiiiiH's (!<' I li(iiiiiiif. il iiiiLitiifiitc ,i|)i(''s mil' ni'iiiidr l'iiliLiiir. |i:ir riisii|,f(' (In (mIV', (1(1 cliocohl. (lu cliiiiiiit.i^iiic, (les liiiiicols vciis, clc. iiii cours (les jiilcclidiis ilunii;ilisin;il('s nu Iclirilcs. On I cxlr.ul j^cnciiilcnit'ut do cxcrcniciils de s('r|H'ids. des iidcids Uriuaiics. de l;i liculc de [loulc ou de |ii;i('()n, clc A ccl cIVcl. ces uiil- licrcs s(Hil c|>uis(''cs ;'i cli.uid \\:w de l.icide (•lduiiivdli(|ue (''Iciidu de 4 ;i 5 V(d. diMU |tiiur dissoudre les s(ds ;uuumni;iciui\, les |>li(i^|ili;iles el c:irl)()iudes de e.dciuui cl de ui;i;^n(''siiuu ci l)e;Hic(iu|) de uiiili('Tcs (ir<^a- ni(|ucs, cl uiclli'c en nuMue Icnips l'acide uri(|ne en lilieih''. (ii'àce à sa très lailile soluliililc, cet acide reste dans le n'-sidu (|ii un lave e( met il iioiiillir avec de la potasse oansli(iuo ('tendue (|ui le dissout. A la li(|nenr alcaline on ajoute lui peu de chaux canstiipie et Ton hrassc l)ien : il se pircipilc ainsi diverses uiali('res unies ;i la chaux, landis (pie liiiate polassiipic resie dissous. On lilli'c el pr(''cipile eiiliii I acide uiiipie par I acide clilorIivdii(pu'. Poui" le pnrilici', on peut traiter sa so- lution alcaline parmi courant d'acide cailioni(jue jus(pi"à ce (pie rurale acide de polasse, (pii se (h'pose d'aliord à lY'lat gélatineux, ail jiiis un asp(Hi ufimudeiix. (-e s(d est alors recueilli, lave'' à Teaii froide, redissoiis dans une solution diliK-e de pidasse. et enfin pr(''cipit('' par lacidi^ clilor- liydrique ipii s(''parc l'acide uri(pie (pi'on n a pins ipi'à laver à 1 eau. l*roj)rit''tt''s. — Ainsi pri'parf' il roiiiie des paillettes lilaiiches satiiK'cs. Fi;.'. 15. — Acitlfl uri)[iii> hydraté |>r(''ci|>ili' tli"i urines par les nriilcs. Fi^. I(j. — Aiiliv asporl île Taciilp urique hyilnili' tli!|iosû dans les uriups. ri'pnndanl à la rormule C/'IPA/'O' lorsiju'il est sec. Ces crislaux sont orthorhoinl)i(jues. Impur, tel (pi'il est précipite par un acide (lune solu- tion froide étendue, coiniue les urines, il forme des cristaux souvent volu- mineux, Inuiis, réunis en rosaces on en toiuudets (lig. lo), répondant A. (iaiilior. — Cliiinio hiologiqiio. \1 178 UREIIlES. alors à In forniuh; CU'AzW, 2IP0. Cet hydrate j)ei(l lentement son eau à la température ordinaire. Ce fait explique les divers aspects de Tacide urique dans les préparations qu'on observe au microscope! (lii^. 10). L'acide uri(|ue ne possède ni odeur ni sav(;ur. Il se dissout dans 15 000 parties d'eau à 10" et dans 1900 |). à 100". Un litre d'eau aci- dulée à j^ d'acide chlorhydrique en dissout seulement 0*''',040. Il est insoluble dans l'alcool et dans l'éther. Il se dissout dans les alcalis, en particulier dans la potasse, et mieux encore dans la litbine, et même dans son carbonate : une partie de ce dernier sel dans 90 parties d'eau chaude dissout 4 p. d'acide urique, observation sur hicpu-lle on s'apj)uie pour admettre l'el'licacité des eaux lithinées dans le tiaitement du rhu- matisme, de la goutte, de la lithiase urique. L'acide urique disparaît aussi en sensible proportion dans le bicar- bonate et l'acétate de potassium, le borax, le phosphate et le lactate de sodium et même, à chaud, dans les sulfates et chlorures alcalins. Chaulfé à sec, il se décompose sans fondre en dégageant de l'acide cyanhydrique et donnant un sublimé d'acide cyanurique mêlé de carbo- nate, cyanate d'aunuonium et biuret, etc. 11 reste finalement un char- bon azoté. Fondu avec la potasse en excès, il dégage de l'ammoniaque et forme du carbonate, del'oxalate, du cyanure et du cyanate de potassium. L'acide urique s'unit aux bases pour former des sels; ses solutions concentrées rougissent le tournesol ; mais c'est un acide faible qui ne déplace qu'incomplètement l'acide carbonique des carbonates. Soumis en présence de l'eau à l'action de l'amalgame de sodium, l'acide urique se transforme successivement en xanthine et sarcine : 1° Aciilo uri(|U('. = C5H4Az*0* X^iiitliiiii'. + H*0 2» CoU4Az'*05 + a 112 _ Aciik' uii(|U('. --- C«U*Az*0 Sai'ciiiL'. + 2II2O L'acide iodhydrique l'hydrate et le déconqjoseà 160"; il en résulte de l'ammoniaque, de l'acide carbonieiue et du glycocoUe C'IPAzO^ : C5H*Az403 + 5H20 = C^HsAzG^ + 3 CO^ + 3AzIi* (') Acitli; uriiiiif. GlycocoUo. Dans toutes ces réactions, l'édifice de l'acide urique se maintient dans ses lignes principales, ou se détruit coHq)lètenient sans ({uil se forme d'urée. L'hydratation ménagée et surtout l'oxydation de Tacide urique voiit la faire apparaître. (•) Suivant Esbacli, ri(jdiire d'ammonium fin solution aqueuse et à chaud transformerait aus- sitôt l'acide urique en acide oxalique (?) vciiii; ritini i:. it'.i Si lOii liiil ii(iiiillii' liiii:;lciii|is I iicidc iiri(|ii(' iivcr rc;iii. il se (Icdoiihlc en lin acide iioiivciiii, I acide diiiliiri(|iic. (i'Il'A/.'l )\ e| en urée (ill'A/.n {M nri(|iie, suspendu dans Tean IVoide. on l'ail a^ir du hroiiie, de I acide nilri(|ne oi'dinaii'(> e| IVoid. dn cldorale de potasse et (le I acide cliloiliydii(|ne, de lO/oiie, de rin|»ohroMiil(' de sonde éleiidn, il s'owde cl se dedoiiltle en alloxane cl en lil'éi^ : C51|tA/»03 + 11^0 -f 0 ---r C'FI-^Az^O'* + CH"Az^O Ai'idc iiiii|iic. AlllP^;lll(^ l'ire. Il |ieiil aussi s'oxydei' sans (pie Ini^'c se s(''pai(' de sa ni(d(''cnle : ainsi, liouilli avec du liioxyde de ploinh el de I eau, il donne rallanlohie : (/'H'A/'ir- -j |>hO- -f ll"0 = (;MI''A/»()3 -f C0->l'b Aeiile iirii|iie. All;iiiliiiiie. M.iis par une oxydalion plus avanc(''e cette allaiiloine s(! (h'douhle elle- nu'nie en in(''e (^IIWz'O et acide o\aIi(pic C^H^O' : c*iioAz*05 + 2II-0 -f 0 r= 9.(;ii''Az*o + mmy. Lors(pron cliaulle à sec à 100" des iiiales neutres ou liasi(jues de ploinl) ou d ariicnt avec de Tiodure de UK'tliyle, on olitieiit divei's acides uiiques UK'tliyk's : deux acides nionouii'tliyK's (y'li^((;ir')Az'0^ et un diuici- thylé C^H^(CII^)^\z*0^ On connaît, aussi un acide tii!n(''tliyluri(jue et un acide tt''train(''thyluri(pie C'(ClF)\Vz'0\ Nous tirerons ])arli de ces observa- tions, dues à E. Fischer, pour étai)lir la constitution de l'acide uri(juc, Urates, — En s'unissant aux hases, Eacide urique donne des mates neutres et des urates acides. Les urates neutres de potassium, sodium, lithium sont seuls s(duhles; celui d'ammonium n'existe pas. Les urates acides de |)otassium, sodium et ammonium sont peu soluhles; les urates terreux très j)eu. Les autres sont tout à fait insolubles dans Teau. Les urates el Lacide uiique . uK-me méU's (rimpuret(''s , se recon- naissent : 1" par la laihle soluhilit('' de l'acide uri{jue et la l'orme de ses cristaux caracti'risti(iues(p. 177); 2" par la rc'action dite de la murexide: Si Ton prend le produit (pion suppose être de l'acide uii(pie ou un urale. et (pie dans une petite capsule de porcelaine on le chaulTe à sec (') Coiiiji. l\fnd.. 1. (.WUl. p. !H(i. 180 lliEIltES. Fiy. i: Urale acide (faninioniaque crislallis dans l'eau rliauilc avec un peu d'acide azotique ordinaire, il reste un résidu rouj^eàtre (jui se colore en beau pourpre lorsqu'on le soumet à Faction de l'arunio- niaque très étendue. C'est le purpurate d'aunnoniuui ou murcxide (pu caractérise l'acide inique : 3" Un mate alcalin traité à réhullition par un sel cuivrique donne un précipité de couleur mal définie qui se trans- forme très rapidement en urate cuivreux blanc insoluble. Wiiratc (Vammoniaque neutre nc\h\c pas. \'ur(ite acide {iig. 17) répond à C'1P(AzIP)Az^0^ On le rencontre dans les excré- ments de reptiles et d'oi- seaux. 11 forme dans les urines fébriles des sédiments pulvé- l'ulents, amorpbes , «grume- leux. — U urate neutre de potassium CiFK^Az^O^ est so- luble dans ii p. d'eau froide. Il attire l'acide carboni(|ue de I air (pii le décompose. Vu- rate acide C'IFKAz*0^ (pi'on prépare en traitant l'urate neutre par CO^ se dépose en flocons. Il est neutre, soluble dans 75 p. d'eau bouillante et 800 d'eau froide; le sel ammoniac le précipite. — L urate neutre de sodium C^lI-Na-Az'O^est en ma- melons sohibles dans 77 p. d'eau froide et 73 d'eau bouillante. L'acide carbonique le transforme en urate acide t?H%Az''0^ formé de mamelons ou d'étoiles solubles dans 4 200 p. d'eau à 15" et dans 125 p. d'eau bouillante. Sa solution est |)récipitée par les bicarbonates alcalins, les sels de baryum et d'argent. On le trouve dans les sédiments uri- naires sous forme de spbéroïdes ou de glomérules hérissées d'aiguilles (fig. 18). — V urate de cal- cium neutre C/IPCaAz'O'' se dissout dans 1500 p. d'eau froide. L\u"ate acide (C^lPA7/0')^Ca,2H-0 se prépare en versant du chlorure calci(pie dans de l'urate acide de potassium. Il exige 203 parties d'eau froide pour se dissoudre. On le rencontre dans les calculs urinaires. Synthèses et isoméries de l'acide urique. — Horbaczewski a réalisé d'abord la synthèse totale de l'acide urique en chautfant à 230" un mélange de glycocolle et d'urée jusqu'à fusion et coloration en jaune . Fig. 18. Uralc acido de soude en aiguilles et sphérulcs b. GlvcocoUc. + 3(;h*Az^o Urée. 2 11^0 Azli^ + C3U*Az*U= Acidfi urique. AciiiK ritiuri;. isi (Tcsl l.i i'*''<'i|)r(ii|iii' (lu (Iriloiililnin-iil ilc l'iiridi' iii'ii|iir |);ii' I l'.iii rt rncidc i(Mlliy(lii(|iir i|>. l7iS lin), jldiliiic/cwski ii i'c;ilisc ;iiissi relie synliièse en rliiMilV;nil nn niél.in^e (j';iniiile lii(lil(ii(>l;i(li(|ne el ilnii-eC): C^IPCIW/.O^ ] iCIl'A/.^O i IH.I IhO : AzII'CI I C, M'A />()-• \iiiiil<' li'i('liliir:ihi('lii|iii', l'ivr. Ariili' iii'i<|iii'. On (ililicnl iiin^i I') itonr IIIO de l;i i|ii;inlile llii'iiri<|ne d aride ni'i<|ne. On iiviiil déj;"i lenh' de |iié|>ai'er lacide in'i(|ne |iar d'anlies ninvens: ils n'avaient dtinné (pie les isomères siiivanls : {tn. Acide iso-iiriqnc (V'WW/X)'^. Mtilder rnlilint en faisant iMinillir \' + (;Ml^\z^Ot Allii\;iiiliiii'. (AiMuiriiiilc. \ri(lr i^(i-uii(|iii'. AIIdmiiii'. I/aeide iso-nri<|ne esl lies peu solnlde dans ICaii. Les acides le sé- parent à l'état ^élalinenx. Il précipite en noii' parle nitrate d"ar^<'nt. (h). Acide pst'H(h)-i(r/(/i(e (?irA/*0*. Cet acide, ipii diU'ère de lacide ini(pie par ll'O en pins, s'oldient en tiaitant la innrexide un 1 inaniile CMI'A/.'O^ (voir p. 100) en solution concentrée par le cvanate de potas- sinni {Baei/er). L'acide cldorliydiiipic pr(''cipite du nudan^ic lacide |)seiido-nri(pie C'll"A/.'()',II'^( I sons rorine cristalline : CMI'Az^n-' + COAzlI =: (:'1I"A7.''()4 riMiiiilc. Acidi' cviiiiiiiiii'. Ariili' |KiMi(lo-iirii|il('. Constitution de l'acide urique. — On a dit (p. 179) (pic l'acide nri(pie peut se dédoniiiei', pai' siiii|)le hydratation, en acide dia- luricpie et niée. Or l'acide dialuriqiic donnant en s'Iiydratant à son tonr de l'urée et de l'acide tartroniqne, IlO-CO -Cn(0H)-CO-Oll, ne saurait avoir (l'autre constitution que : L'acid(> dialurique provenant lui-mèine de l'acide uri(pic par simple hydratation avec l'ormation simultanée (rnrée. on coïK-oit (piil pourrait rcci|)roquenient se translbrmer en acide nri(pie par une it-action inverse, ce (pi'evpliqne le schéma suivant : .Azit CO /Azliœ CD Cll-[0H + IIJAzlI-Ci0-l|2jAz = 2ll*0 + CO CH-AzH-CeAz "^ Azif - CO "^ ^^îk^^ ' " Aztl ■ CO Aildc ili:iliii'ii|iir. Ariili* tirii|ii M' rtii/l. Sor. rhim.. M.VIIF. OC.S. 1«2 URKIDES. La constitiilioii de l'acide dialiiriqiie, rapprochôo de cette constatation que Tacide iiii(|iio donne par siniph; hydratation cet acide dialnri(pie et rurée, sni'lit donc à étaJ)iii- la stiuctine de Tacide uiiqiie. Si elle est (exacte, elle va nous rendi'e compte de toutes les propriétés de ce corps : 1° Elle explique son acidité et sa l)il)asicité, les deux atomes II des 2 AzlI compris entre deux CO étant toujours doués d'aptitudes basiques. 2° Elle montre que deux autres atomes d'hydrogène, l'un celui du CH placé entre les 2 CO (eu -CO Cïl CO), l'autre appartenant au groupe AzH uni au cyanogène CAz, sont remplaçables par des groupes CH'\ d'oij les 4 dérivés méthylés de l'acide urique obtenus par E. Fischer. 5" Elle expli(pie très simplement la synthèse de l'acide urique par l'amide trichlorolactique et l'urée : CO AzH H CO-AzH* 1 / AzH - CO / 1 + CH-ICI + li;AzU-CiO-H*Uz = = CO cil -Az II -CAz y 1 AzlI 1 H Cl |. C Cl " ^^ÎmT^ " Urée. Ainiilo triolilorolactiqup. ^AzH-CO Ariilo urique. + 2HCI + AzIl*Cl + H^O. Cette synthèse d'Horbaczewski devient, à son tour, une démonstration concordante de la constitution que nous donnons à l'acide urique. 4° Cette constitution explique aussi la production simultanée de l'urée et de l'alloxane (que nous verrons être l'uréide répondant à l'acide mésoxalique CO'H-CO-CO^H) par oxydation et hydratation simultanées de l'acide urique : cette hydratation se fait aux dépens du chaînon AzH-CAz, comme elle se fait toujours dans les nitriles, en donnant CO-AzII- en place de -CAz ('). / AzU CO / AzH - CO CO CH- AzH -CAz + 0 + 11^0 = CO CO + AzH^-CO-AzHs I \ I AzH-Cu ^AzH-CO Acide uriquo. Allo\:iiip. Ur( 5" Cette structure l'cnd enlin parfaitement couqite de la production de l'allantoïne par oxydation de l'acide urique. l'un des carbonyles CO se séparant simplement à l'état de CO' : / AzH - CO / I /AzH-CO CO CH - AzH - CAz + 0 ^ II^O z^ CO ^ + CO*. \ I \ AzH - CH - AzH - CO -AzH* AzH - CO AUantoïno. Ariilc urique. (1) On sait que liMi n : CH'-CAz + H^O = CH'-CO-AzIl^ Acétonitrile. Acétaniiile. C.I.ASSII ICATKiN liKs I ItKlUKS. |S:t MiMli('ii> rt I'.. l'isi'lirr ildiiiM'iil II I aridr iir'ii|iir l;i ruii^l il iitimi : /A/ll (iO / I VA) C A/IK ^ Azil C AzII / (|iii ('\|ilii|ii(' Miissi lii |)lii|i:irl des l'iiils ihmmm'mIciiIs. iii:iis d Une i':iri)ii moins cliiirc snivjinl nous: en |i:n'lirnlicr elle nionlrc niiil l:i |ini(ln(°(i<)n (lii'cctc (le I iicidc di.'dni-i(|n(' |);n° sini|)l(> livdi'al.'ilion de riuidc nri({iii'. (;t la syntlirsc de ccl acidr ni'i(|n(' en |):n't:int de riunidc ti-i<-hlor()l:u'ti(|U(>. Origine de l'acide urique. Il |irt»\icnl (('ilaincMicnl en partio, ainsi (pic le pcMiso Kosscl, de la destruction de la nncléine des nuciro-alltinnincs. Si Ton s'adrossc à nn oi<,fan(' riche en jeunes cellules ou en ^l(d»ules Ivinplioïdcs lels (pic la raie, (pi'on en lasse une iidiision à Mravec de reaii. (piOn lillrc cl prc'cipile par le sous-ac(''late de |d(iinli. on ohtiendia ^^t'iKMalcnienl une li(picur enli("'r-enieni exempte d acide uri(pic cl de c()mpos(''s xautlii(pics. (ictlc li(piem- somnise à ["('hullilion se char},'e aussil(jt de xantliinc et de sarcinc (voie |)lus loin). .Mais si on raliandonne (pi(d(pics heures à iO" en piésence (h; san<; aih-ricl ou deau oxy«>(''née, on conslatc bientôt qu'elle renferme de facide urique (0^^'2 pour 100 j^r. de rate). De la nucléine i)ure tiaitée de même ]iar un peu de sauji ai1(''iicl, d()nn(^ aussi de Tacide uri(pu' ('). CLASSIFICATION DES UREIDES On a vu ^p. 175) qu'il y a lieu de distinj^uer dans les corps aptes à fournir de luiTe comme dériv(i imiiu'diat : 1" les mono-uréides, telles que l'alloxanc. (pii donnent en se dc'douhlant de lurée et un corps qui n'appartient plus à la famille des uréides et 2° les diuréides, dont les d(''douhlcmcnts l'ont a|)paraitre riirée en même temps qu'un nouvel uréide aj)te à redonne!' à son tour de Tuive dans une seconde |)has(î d'hydratation. I,es niono-uréides contiennent généralement deux atomes d"a/.()le par iiioh'cide : les diiiréides, (piati'c atomes d'azote. Dune iiion(t-Mr(''ide, t(dle que l'alloxanc, peuvent par hydrogénation ou réduction dériver d'autres mono-uréides sans (pie les atomes primi- tifs de carhone soient modillcs dans leur nonihrc ou leurs liaisons. Ainsi de l'alloxane dérivent l'acide dialuiicpic et I acide harhituriijue : CMl«Az20' : CMI*Az20^ : C»H»Az*02 Alloxane. Acide ilialiiriqiu'. Ariilo li,irhiliiri(|iia. ") lloRDAf.zF.\v?Ki. Bull. Soc. chi)!!.. (5), t. VIII. |.. '281. 184 UREIDES. Chacune de ces trois iiioiio-uréides donnera naissancr. pni' hydratation lé^ulière, à une niolétide crtn-ée et à un acide à trois nionies de carhone. hes acides : Aciilc iiii'"^ii\;ilii|ur. Acide l:n-li'oiii(|iii'. Ai-iilc iiiiiliiiiii|ui'. correspondent ternie ])Our terme à lalloxane. à I acide diahniqne et à Tacide harl)iturique dont ils dérivent. Si, au contraire, on a^it par oxydation, la niolécuk; perdra du carhone et tendra vers des uréides plus simples. Prenons encore Talloxane comme e\ein|>le : par oxydation, elle donnera CO" et de l'acide ])arahanifjue : CUl^Az^Û'' + 0 = C02 + C->H^Az='0^ Allo\aiii'. Acide |i;iral>;uiique. Cet acide parahanique est hien une uréide lui-même, car il fournit par hydratation de Turée COAz^H^ et de Tacide oxalique C'H'O^ : C^H^Az^O' + aH^O = COAz^H* + C^H^O* De l'acide parabanique peut donc dériver ainsi par hydratation, en même temps que l'urée, l'acide oxalique, à deux, et non plus à trois atomes de carhone. Une fois produit, cet acide parahanique peut donner naissance, à son tour, à une série d'uréides dérivés ayant même nombre d'atomes de carhone que lui : C^H^Az^O^ ; OAUz^O^ ; C^H^Az^O^ Acide ]iaral)aiii(|iie. Acide allaiiturique. Hydantoïne. dérivés qui chacun, par hydratation, sont aptes à se dédoubler en urée et acides correspondants, à deux atomes de carhone, savoir : Acide oxalique. Acide ylyoxylique. Acide ^lycolique. L'acide parahanique, uréide en C'" dérivé de Y alloxant\ uréide en C\ devient ainsi l'origine d'une nouvelle série duréides à trois atomes de carhone. D'après ces considérations, nous étudierons dabord les mono-uréides, en faisant successivement l'histoire des termes à quatre atomes de car- bone qui doiment par hydratation de l'urée et des acides <à trois atomes de carhone, puis nous passerons aux mono-uréides à trois atomes de carbone. Nous étudierons ensuite de même les diuréides. mi.oxam;. ixn A. Mono-uréides se dédoublant en urée et acides à 3 atomes de carbone. ALLOXANE : C*H-Az-0' ou CO Î^H !i° CO AzH CO Cl' coiiis, (li'coiivfil cil |(S|7 |iiir (i. lini^ii.ilflli. se |H(''|);in' de l:i ui.initM'c suivante : on rhaiillc vers (il)" un ni(''laii un lii|ili(li'. nii I :i(|ilili()iilii' d iM'iilr (•v;mliv(lii<|ii(' |Hiis . Il se j'iiil ainsi ini pn'cipilt' d oxalii- ?7/;«/nt. m cliaulVanl, la ((doialion |)oni'|)i'r dr la innn'\idr l|i. l'.IOi. rn AzH CO CO CO^H ACIDE ALLOXANIOUE : C'H'Az-Q' OU CO . „, AzH- On a \n [tins liant (-oiiiincnt ct't acide di'i'ivc de l'alluxanc par liydi'ata- tion. Il snllil de l'aire lionillii' une solution d'alloxane avec de la Itaryle, lilticr. (tit'(i|(i|ei- |)ai I acide siiirnri(|iie pour oldenii' l'acide alloxani(jiie (jiii crisfallise. (!"esl un acide liiltasi(nie énorj(i(|iio, l'oiiiié (rai^MiilIcs (liii'es radiées on en inainelons. Lesalloxanates iieuti-es des uK'Ianx loui'ds sont |ien sidnides. Lenrs solutions se décomposent l'acilcnient par la chaleur en nit-eet acide MK'Soxaliipie : * C'HîAzK)'»:! + 11*0 = Cf)Az*H* + C'OsHa Allo\an;ilc di' iKiryiim. Vri'o. Mi'soxalatc ilc liaryinii. Par nwdation. l'acide alloxanicpie se traiisfoi-me en acides carlioiiiqne et paral)nni(|we : (>U*A/*0-- -f (I = C'IJ^Az^O-' + C(> ^ H^O Aciilc nlloxaiiiqnr. Acide |iai"iliiiiiiqu('. La solution a(|nense d'acide allnxanique, houillie jnsipi'à consistance sirupeuse, se transforme en acide allantnii(pie. acide lencofnrique et liydantoïne (l'Il'Az'O", en dégageant de l'acide carhonique. ACIDE DIALURIQUE : C*H*Az-0' OU CO f^îî ^JcHOH AzH LO Il s'olitient. comme on Ta dit, en faisant n^iw riiydi'ojiène snifnré snr une solution aqueuse et Itonillanle d'alloxane. liltrant à chaud et saturant pai- Azil" qui forme du dialni'ate d"ammonia(|ue. L'acide dialurique cristallisé se dépose lorscpi'on traite ce sel par l'acide chlorliydricpie. Il peut dériver, par hydratation, de Tacide uri(pie (p. 179). il jireiid aussi naissance si Ion fait aialut-il.' .!.• K. Oxalmal.' .jp K. L acide dialnriipie forme des ai^Miilles inc(doies soluhles dans l'eau •188 UUKinKS. chiiiide. Il est nionohasiqne C). Les dialiiralos sont iioiilrcs ol pou soliililes dans Teaii. Ils l'ôcliiisent les sels (Fardent. l'ar éhiilJition avec Teau, ledialurate de sodimii l'ouiiiil du tartioiiamatc de soude CO(AzH') CHiOIlj^-CO'Na, ce qui étahlil sa constitution : (>li*A/âO'* + im) + CO A/11^ + AzlJ> + (',(1* ' Cil -011 I CO-IIO Aride l;irlriiii:\iiii(|iir'. Les solutions d'acide dialui'i(jue se décomposent à chaud avec l'oruia- tion d'acide oxalique. A l'air elle donnent pai' oxydation de l'alloxantine ■îCMlW/MV* + 0 = CilI^Az^O'-C'H^AzsO* + 2 H'^0 Aciilc iliiiluri(iui_'. Alli)\:intiin'. Comme l'alloxantine, l'acide dialurique en présence des sels ferriques et de l'ammoniaque donne une belle coloration bleue. A 100" le dialurate d'ammoniaque absorbe l'oxygène de l'air et se transforme en murexide : 2C*U5(AzH^)Az20'' H- 0 = C8lI*(AzH*)Az'M:)fi + 311^0 Dialurate iraiiiiiKuniiiii. I'iir|iiiiM((' (raiiiiiioiiiuiii. L'acide azoteux change l'acide dialurique en allantoïne C/IFAz^O^ : 2G*H4Az20i + aAz^O^ = C*H6Az405 + 4C(> + 11^0 + 2 AzO + 2Az MALONYLURÉE : C*H*Az-0' OU CO /„ -^ CH'. ET DÉRIVÉS AzH GO Vacide barbiturique, ou malonylurée, se produit lorsfpi'on chaulVe une scdution concentrée d'alloxantine avec l'acide suH'uri(pie; de l'acide parabami(jue reste en dissolution et il se dégage CO- : mMjM)' H- II^O = C^H^Az^O^ + C^ll^Az^O--' + CO^ Alloxantino. Acide l)arl)iluri(|ue. Ar. ])araliaiii(|ue. {') Si l'on se fonde sur ceUe inonobasicilé, col acide aurait donc la conslilutiou : P^^AzH-CO— — ,.,, , ,.,, , Azil -CO - ,.,, ,,,, ^•^ - AzU - Cil . OU " ''^ """ ''^' - AzU - CO " *" • "" ' cette dernière formule ctaiil celle d'un acide bibai^ique. Dans ce cas, l'acide urique deviendrait / AzlI - CO CO > CO ^ AzlI - CH - AzH - CAz ce tjui ne clianf;e rien d'esscnlicl à nos cunclusions i-elatives à la conslilutinn de cel acide. mi.uwmim;. is!) I.;i iii.iliiiiN liii'iT |in'ii(l iiiissi iiiiissiincc |);ir r'i'iliK'liiin t\i' l'.icidr |)i- lM'()iii()li:irliiliii'i(|iic. M. I'!. liriiii.'iiix en ;i \':\\\ la smiIIk'-sc, m I.S7'.), en clliillIVaiil iiii iiifliiii;^*' il aciilc iiial(iiiii|M(', d iiii'i' cl d (iwcliliiriiri' de |)li()S|ili«)ri'. Micliarl Ta oldriiiii- en liailanl l'iiicc en soliilioii al(-ii(di<|iic par le soduiiialoiialc d cllivlc ('. est un ai'idc liiliasi(|ii(' crislallisaldc en |ii'isiiics riisihics. assez, so- luitlcs à l'Iiaiid. Suiiiiiis à raclioii des alcalis, il se diMlonlilc en aride ('arliniiii|iii'. aiiiiii()iiia(|m- cl acide iii;dMiii(|ii)' Cl l'Il {.\\- liO'JI : co ;î;|| |:î| <:ii^ t 5iN> =. co* + .Azii^ + |:||:|| «n^ I.'cliidlilioii {\v la iiialouyliirôc avec l'acide a/.()fi(|iie lorl le Iraiislorme en iiili(>iiialon\liiiée (ni acide dililiii'i(|iie C/MI" (A zO") A /.■()"'. I/az(tlil(! d(î polassiiiiii donne avec elle la niti'oinalonvlui'ée on acide violni'i(|iie CMP(A/0) ArO': le l.conie, l'acide l>ilti'onioltarl)ilini<|nc C'ir-lir'-Az'O''. Acide amidobarbiturique on uramile, C'IilVz'U^ ou Il dérive de l'acide l)arl)itnri(|ne par substitution de AzII- à 11. Il se loi nie lois(|u'on l'ail auir à ciiand le sel aninioniac sur ralloxanliiic : C«[l*Az*0' + AzIJM:I = G»HsAz'(l> + (l'H^Az-O* + liCl AlldXiiiiliiu'. Ireiiiiili'. AUdxniii'. Il so pi'oduit aussi lorsqu'on l'ait houillir l'acide tliionuri(pi(> avec do l'eau acidulée ou par 1 action de l'acide iotlliydrique sui" les acides violii- rique et diliturique. Il cristallise en aiguilles soyeuses réunies en ai- grettes, peu s(diil)les dans l'eau, rougissant au contact de l'aniinoiiiaque. L'uiainile donne de la luurexide en s'oxydant à chaud au contact de rauuuonia(|ue et des oxydes réductibles. 11. Diuréides dérivant d'acides à 3 atomes de carbone. CO Azx CO AzH ALLOXANTINE : C^H*Az»0' t 3 H-Q ou OH CH CO G C0 + 3H^0 CO Àz^CO ÀzH Nous avons vu (p. I(S(i) lalloxantine résulter d'une réduction incom- plète de l'alloxane qui. passant en partie à l'état d'acide dialiirique, se 190 UREIDES. combine à cet acide, comme le démontre l'expérience directe. Ce mode de formation suffirait pour élablir la constitution de l'alloxantine : CO - Azli CO-AzII CO - - Az . CO - Azll CO C CO - Az ^ CO AzH (OH)CH-CO + (io - ÀzH CO-CO = CO - AzH = (ou; ICH CO Acidi' (li;iliiri(iiii'. Alloxaiip. Alloxaiidiii'. U-'O. On sait (p. 185) qu'on peut obtenir aussi Talloxantine en oxydant incomplètement l'acide m'ique par l'acide nitrique étendu; après neu- tralisation de la liqueur par le carbonate de chaux, on précipite l'al- loxantine et l'on complète au moyen de H'S à froid la réduction d'un peu d'alloxane formée. L'eau à 100" dissout l'alloxantine produite et laisse le soufre provenant de H^'S. L'alloxantine se présente en cristaux clinorbombiques durs, à 3 moléculos d'eau de cristallisation qu'ils perdent à 150". Elle est peu soluble dans l'eau froide; elle rougit le tournesol. Les agents oxydants la convertissent en alloxane C'IPAz'O^ : C8H"AzM}- + 0 = 2 C'HsAz^O'*. Les réducteurs la transforment en acide dialurique : C8H*Az*0' + H'^ + 11^0 = 2C''U*Az20*. En mélangeant à l'abri de l'air les solutions d'alloxantine avec du sel ammoniac, on obtient une liqueur pom-pre qui se décolore en laissant déposer des cristaux d'uramilc; de l'alloxane reste dissoute : C8lMz*0' + AzHiCl = C4H5(AzH2)Az205 + C*H'-'Azn)* + HCl Alloxautiiio. UraniilL'. Alloxane. L'alloxantine se colore en rouge en présence d'ammoniaque en don- nant un peu de murexide. MUREXIDE ou PURPURATE D'AMMONIUM CO Az s CO Az(AzH*j CH-Az^O*' ou AzH-CH CO C CO CO Az ^ CO AzH Découverte par Proust en 1818, cette substance l'ut appelée //«wreic/f/e par Liebig et Woehler qui pensèrent à tort qu'elle devait être identifiée avec le pour|)re des ancitMis fourni par les murex (p. 172). La formule de constitution ci-dessus suffit à indiquer (jue lors- MliiiKXini:; \ciiii; iimh itii.iiii i:. r.n (lu'uii lr;iil(' s,i snliiliim ;i(|ii('ii'>r |Mr I .icidr rlil(iili\(|ii(|iic, elle se dc- iloiiMi' cil (loilllillll ilr I ;ill(i\:iiii', ilc l;i (liiiliiiMiiiidr cl du sel ;iiiiiiiiiiiiiH' : 1:0 A/. . <;(> A/(.\/.ll») Cl» A/M Cd A/ll A/Il* (.11 ('.(» Cl» CO i IK.I i 11^(1 \y\\' CM Cd 1 Cd CU -j A/IIMil. (,0 A/ ^ CO A/ll <;() A/.II eu — A/Il Miiirviclc. ItiiiliMMiiiiilc. AlloMiiic. dcdoiildciiiciil (|iii siil'lii-;iil il rliililir s:i coiisliliilidii. L:i iiiiiifxidc se ioriiic (\:i\\< une loiilc de ((tiidiliniis. ciilic iiiitrcs |)iir r.iclioii de lOxydc de iiiciciii" sur l;i di.iliiijmiidc cl pjir celle de I ;iiu- iu()iii,'ii|uc sur le |)i'odiiil d'oxydiilioii de lucide uri(|ii(; piii- l'acide uilri(|iie oi'diiiiiirc. Didiiiaiiciiiciil \u)\iv hi |ii'é|);ii'ei' nu dissoiil I |i:niics d alloxanliiie cl 7 |t. d alloxaiie crislallisée dans "lU) (i. d Caii et Ton ajoiile à chaud (S() p. dune solution saturée à froid de caibouatc irauunotiia<|U(î : la imirexidi! se dépose par refroidissement. Klle cristallise en piisuies carrés, vei'ls cantharide par réilexion, <^vc- nats foncés par transmission. Elle est peu soluble à froid, sa solution à chaud est duii beau pourpre. Elle est insoluble dans l'alcool et Tétlier. On a vu (|). 181) ([uv, traitée |)ar le cyanate de |)otassium, la iiiure.vide donnede l'acide ]iseudo-uri(pu\ L'acide azoti(pie la convei'tit en allo.xane. Le |)urpurate d'aumionium a été employé en teinture siu' soie ou sui' laine moi'dancée au chlorure d étaiii ou au sublimé. Ces couleui's résis- tent assez à la Imuière, mais se décolorent par les réducfeiiis. ACIDE HYDURILIQUE : C^H'Az'O' L'acide hydurili(pu' est une diuréide acide (pi'on obtient en chauil'ant à 100" I acide dialuri({ue sec avec de la j^lycéi-ine anhydre. H se dégage CO* et il se fait de l'acide formique: on lave à leau, il reste de l'hy- durilate d'ammonium : iC'Il'A/^U'' = 2C8H»(AzH*)Ax*0G + SCO* + CH^O*. On dissout dans un peu d'ammoniaque cet hydurilatc d'ammonium, on piécipile par un s(d de cuivre et décompose riiydurilale (h; cuivi-c |»ar 11(11 : I acide hydurilique cristallise de l'eau bouillante. il forme de petits prismes quadrangulaiies répondant à la fornuile C/irA/.'O", ill'O. diflicilement solubles dans l'alcool. Il estbibasicpie. Les hydurilates alcalins sont solubles. Le chlorure ferrique les colore, comme l'acide libre, vu vert foncé. lu'i ur.i-:ii)Ks. C. Mono-uréides dérivant d'acides à 2 atomes de carbone. ^'olls avons vu (]). 184) coininent. en |)('itlanl par oxvdation liui de leurs chaînons CO, CIP ou CH(01I|. les uréides à radicaux dérivés dacides à trois atomes de carbone donnent des mono- et diuréides coi'respondant terme pour terme aux uréides précédents, mais se dédou- blant en urée et acides à deux atomes de carbone seulement. Parmi ces nouveaux corps nous allons étudier les |)lus iiiipoilants. ACIDE PARABANIQUE: G 'H-Az-O'^ — ACIDE OXALURIQUE: C'H*Az-0* Acide parabanique. — I/acide parabaiii(|uc lut ol)t('iiu jiour l;i picuiière fois syntliétiquemcnt en déshydratant par le trichlorure de phosphore un mélange durée et d'acide oxalique {Ponomarcw) ; cette réaction fixe la constitution de cet acide : CO-Otl IR\z\ CO-HAz\ U-^0 I + CO =r I /CO + CO OH IR\z/ CO-HAz/ H^O Acide- ii\;iliiiuc'. l'icc. Aciili; |iariihaiii<|nc. i ii]nli''c. ileaii. On M vu qu'il peut aussi dériver de l'alloxane par oxydation : m A, H . CO -AzH.\ COCrnfH^CO + 0 = CO^ + i ^ CO -CO-AzH" ^ CO-AzR/ AUovano nu iiR'soxalylurof. Acide parabaiii(|Uft ou oxalyhnrc. On peut |)rép;n'er directement laeide paiid)ani(pie en j)arlant de 1 acide urique : A une [)artie de cet acide, on ajoute 3 p. d'acide azotique mêlé d'un demi-volume d'eau et l'on chaulVe à 70"; on évaj)ore à consis- tance de sirop et laisse refroidir : l'acide parabani(jue cristallise. Dans cette réaction il se fait de Talloxane qui s'oxyde ensuite en perdant CO^ : m A /H CO-AzH\ CO-AzII CO-AkH^ Alloxaiii'. Acide |)ai'abaniqui'. I/acide parabani([ue forme des prismes à six pans, incolores, trans- parents, très acides, solubles dans Teau. plus facilement dans lalcool. insolubles dans Téther, non effleurissables à l'air. Ils répondent à la (OH)^G— AzH\ formule C'lI-ArO%H-0. probablement i . z^^- L ébuUition n'altère j)as l'acide parabanique, mais bouilli avec les Aiihi ()\.u,i;iU(jri.; Aciiii: alla.miiikjli:. - ii\ii.\M(ii.m.. i-i:! ;ili';ili> on li'iiis imi'Iiom.iIcs. il (Idiiik' l'iiciili' o\,'iliii-i(|ii('. (|iii c>\ .'i liicidi.' |MI':il):illii|ii(' Cl' i|iir I iM'idr ;illii\;iiii(|iic csl :i r;ill()\:iiii' : Cd AzIK I Aciilf |>iii-;ili;iiiii|iii-. Acidi- c>\:iliirii|iii L iiridc |);iriil»;iiii(|ii(' csl liiliiisi(|iu'. Le |);ii;il»;iii;ilt' d arifciit csl iiiso- luldc cl rcpoiul ;"i hi loniiulc C'A^f'Az'O'". Un cominil aussi la iiiclliyl- cl la diiiiclliyl-oxalyliiiu'c (i''((lll")"Az*Û^ Celle-ci se |né|tai'c |>ar ractioii de Cll'l sur li' paialianalc diaiL:ciili(|uc. Acide oxalurique, C''iI'Az'U^ — Un vient de voir eouiuienl il dérive par liydialalion de racide parabanitjue. Généralement, on recourt poui' le pic|)ai'er à Icltullition de ce dernier acide avec rannuoniaque; la liipieur se picnd en une masse d'ai;,Hiilles qu'on sépare, redissoul à chaud, et traite par I acidi' suiruri([ue ou a/.otique ; laeide oxaluritpie se dépose par refroidissement sous forme d'une poudre cristalline amèrc au goût, saturant les hases à la façon d'un acide monohasicpie. I/oxa- lurate de calcium est soluhle même en présence d anunoniai[ue; celui d'argent se précipite en llocons soluhles dans l'eau houillante. L'oxaluratc d'élhylc liaité par l'ammoniaque donne Voxaluramide ou oxalanc *^''-' ^ \zii-C0-C0-\zll- * "i^^tière pulvérulente hlanche, na- crée, insoluhle, qu'on paraît avoir rencontrée dans l'urine humaine. / AzH GO ACIDE ALLANTURIQUE : C'H'Az-0' OU CO . i ^AzH CHOH C'est la glyoxylurée. Elle est à l'acide parahani([ue ce (|ue l'acide dialurique est à l'alloxane. On l'obtient en hydratant rallantoïne })ar l'eau à 140" ou par l'acide chlorhydrique aqueux. C'est un corj)s hlanc, délicpiescent, gommeux, un peu acide, s'unissant aux alcalis. L'allant- uralc de j)otassium se dédouble, par ébullition avec l'eau, en urée et acide glvoxvliipie, (pii lui-même se transforme en acide glycoli({ue et acide oxalique. Cette réaction suflit pour montrer que ce corps n'est autre que la mono-uréide glyoxylique. Soumise à chaud à l'action prolongée de l'eau de baryte, la glyoxylurée se dédouble en acides hydanloïque et parabanique. HYDANTOÏNE : CH*Az-0- — ACIDE HYDANTOIQUE : C'H"Az-0' MÉTHYLH YDANTOÏNE : C'H'Az-O" . . . /AzU-co Hvdantoïne. — IJivdantoïne est la glycolvlurée CO i . ^ • ° ■ * \ A/Il - Cll^ A. (iaiiticr. — C.liimie lii (|iii iiioiilrr (li'rniilivt'iiii'iil i|iii' riilhiiloïiic c^l liii'ii l.i }^ly(i\\Iiir('i(l('. I,(> hiowdc lie |)l()liil) 1)11 I ii/iilic 1 1 .ilisjoniiriil I ^icidi' lll'ii|lli' r\\ ;ill;i|i- loïiic. iiit'c. iicidcs ciiilxiiiiiiiic cl (i\;ili(|ii('. Pniif |>i(''|);ircr I ;illiiiil(iiiic |);ii" 1 acide iiii(|iic, on owdc rr c(»i|is, soil |>ai' le hiowdc (\i' |doiid), soil par MnO" à une lcni|t(''ialin(' licdc cl en li(|neur nciilre. On a : C'IPA/.'O' 4- 11^0 -f 0 = Oy- 4- 0\l'\\/MP Aciilc uriciUL'. AUaiiloiiie. I/allanloïnc foinu' des cristaux rhombiqucs, incolores, l)iillaiils, vitreux, (|utd(iuerois disposés eu ai^relt(>s. Elle se dissout dans IjO p. d eau houillaule et dans l!»| d'eau à "l'I". l'allé est ncutic aux jiapiers. Pai' les alcalis, (die se dédouMe en acide cail)oni(|ue et auiuioniaipie, Tun et laulre déiivés de l'urée, ainsi qu'en acides oxali(iue et acétique corres()ondants au ladical glyoxyli(pie : 3C»U6Az'05 + i3U^0 = Oœ* + laAzII^ + aC^lI-O' + C^U*0*. LallantoïiH! s'unit an nitrate d'argent. Elle donne avec le nitrate niercurique un piécipité analoijfue à celui (jue l'orme l'urée dans ces mêmes conditions, ce qui permet de la séparer et de la doser. Les réactifs hydrogénants transforment Tallantoïne en glycolurile : CH^AziO^ + 11-^ ^ U^O + (:MI«Az*02 Alhiiiliiïni'. Glycoliirile. Acide allantoïque. — Il s"(d)tient en dissolvant l'allantoïne dans un excès de potasse, abandonnant quelques jours la li(|ueur, l'acidiliant alors par l'acide acétique, ajoutant de l'alcool et laissant évaporer: Tallantoatc de potasse cristallise. Il répond à la constitution : corn ru^'^M-^0-Xz\l\ ^'^"-^" AzII-CO-AzH* On a : CHloAzMJ^ + H^O = C*Il8AzM)t AllautoïiR'. Aciilr allanloniui'. Les corps de la série uri(pie sont un des exenqdes classiques les plus propres à montrer pai- (|uelles séries d'hydratations, dédouble- ments et oxydations se sinqdilient par de-^rés successifs dans notre organisme, comme dans nos laboratoires, les matières organiques en général, et en particulier les principes de nos tissus. \m LEUCOMAÏNES. QUATORZIÈME LEÇON BASES ANIMALES OU LEUCOMAÏNES. — CLASSIFICATION. (A) LEUCOMAÏNES XANTHIQUES : ADÉNINE, SARCINE, XANTHINE, GUANINE, CARNINE, ETC. A côté des uiéides existent dans les glandes, humeurs et tissus, ani- maux ou végétaux, une série de corps azotés dont quelques-uns, tels que la xanth'me, la sarcine, Vadénine, la carnine, sont très rapprochés des uréides, d'autres comme la eréatme, la sarcosine, sont plus éloi- gnés. Les liens de ces corps avec les uréides, leur classement, leur constitution, leur origine, leur rôle physiologique, leur signilication, n'étaient pas connus, ou l'étaient peu, avant les travaux que j'ai publiés à ce sujet. J'ai rattaché les chaînons épars de ces familles grâce à la décou- verte de termes nouveaux qui m'ont permis d'établir les relations natu- relles de ces principes. J'ai montré que tous ces corps étaient des bases faibles et que, contrairement aux idées alors régnantes, les animaux comme les végétaux produisent, à l'état normal et dans presque toutes leurs cellules, des composés alcaloïdiques. Je leur ai donné le nom de leucomaïnes (deXî6xco;.»-a, blanc d'œuf) pour indiquer que ces corps sont les produits basiques issus du dédoublement des albuminoïdes des tissus. Ces corps ne sont pas des uréides, puisqu'ils ne forment pas directe- ment d'urée par hydrolyse: mais beaucoup produisent ainsi de la guani- dine CAz^tf ou (Azn)"C C^zip » susceptible elle-même de donner nais- sance à l'urée par hydratation directe : Guaiiidiiie. Aiiiinoniaquc. Urée. Il est assez facile de concevoir la production des bases animales en partant des albuminoïdes. Ces bases, en effet, dérivent toutes ou presque toutes par simple hydratation et dédoublement des corps pro- téiques. Pour saisir comment se dédoublent ces composés, revenons à la formule de constitution de la molécule albuminoïde établie p. 64 et 65. Mais, pour simplifier, je ne représenterai ici qu'une partie de cette molécule complexe, celle à tète d'urée, laissant de côté la partie à tète d'oxalylurée sur laquelle nous ferions les mêmes raisonnements. Cette molécule albuminoïde s'hydrate donc, c'est-à-dire que l'eau s'introduit entre ses membres, et s'unissant à eux les fait pour ainsi dire éclater en morceaux plus petits qui en dérivent directement, grâce au méca- nisme de l'hydrolyse. Pour bien montrer aux yeux ce phénomène de I.F.rCdMAÏNKS. 1'.»- ilcdiiiilili'iiiciil ;iiiisi |)niv(Mnii'' |iiir I Indiiil.ilimi. jrnloiirc ici !<•> S mo- Ifciilrv il (MU ijiii s"iiill'0(liiisciil diii^ ci'llc |i,ii I ic de l.i iinili'ciilr alliii- iiiiiiniilc . d lin |iiiiiil illi' ijiii iiniiirl de \r< l'n'itiiiiintri' : I « .1 4 / 1 iï (ïïi I - a ) - C'ih A/ii iïoiil - on» - a/II ïï nul - c C lin!" \ji, / ^ - ' • ' tiii' / "^ !1m1 -'''**•'"'■ A/ii ïïWj-c^ih-Azii ii'-c*ii»-f:o-[oiï; \ . / " \ iliOllJ-CO -C-IP Cil A/II Cil- CI! A/llll(iir Cll^ -CO-il ■ ^ c — 0" — c llranolii' uivii|ui> ilc la iiKtirnili" iilluiriiiiKiïcIc, un lHii a n'pivsciiir', ontmin'-e d'un |>(iinlilir-, l'eau iriiydnilnlioii inli'oiluilc l'I par O" le ri^sli' ili' la uiulicule priilt'i(|nc ((iic nous iip (lrvolo|i|ions pa^ ici. ■ -H /Az ,1 Oii voit ;uissi(ô( on co scliônia que la partio i.i ou CO ..issu de COC a' ^ de celle molécule alhiuiiinoïdc se détache, en ciiiin iinlanl A/ c • ' 311 à ?t nidlécnles \\H), pour constituer de liiiée; Oiie les j)aities a et 5, c'est-à-dire OII-CO-CiP-AzlP et Oll-CO C^ir-AzH^ l'oruieront des acides aniidés hasiques homologues de la leucine; (jue la partie 3, c'est-à-dire OII*C-II**AzH% et les analogues, donneront des l)ascs oxyéthyléniqucs ou névrinicpies; (|ue la partie 4 formera de Tacide lacticpie, que la |)artie 6 en perdant CO' donnera la hase On-C'ir'-AzH(C/ir') (pii se rattache à la même lamillc névrini(pie, cette hase pouvant du reste ultérieurement produire la sarcosine par oxydation. Ainsi s'explique comment les leucomaïnes jieuvent prendre naissance au cours de la désassimilation des alhuminoïdes de nos tissus par de simples phénomènes d'hydratation fermentativc. J'ai montré ailleurs('), et j'y reviendrai plus loin, que l'oxygène ne pénètre pas dans le protoplasma des cellules de nos tissus et que les phéno- mènes (jui se passent dans leur profondeur, sont surtout des phénomènes d'hydratation; en un mot, et contrairement à l'opinion généralement re- (,'ue, le ])rotoplasma vit et fonctionne presque exclusivement d'une vie anaévobie. Les leucomaïnes qui s'y forment ne sauraient donc être considérées comme des produits (V oxydât ion des alhuminoïdes. Nous venons de montrer comment elles peuvent résulter de simples plu-no- mèiies d'hydiatation. Les hases d'origine animale dont nous venons d'esquisser l'origine doivent être classées en trois grands groupes : (') Voir ma Chimie de In relliile vivante, p. 80. 198 LEICOMAÏNES XANTIIIQUES. 1° Les leucomaïnes xanthiques très rapprochées des iiréides. Elles répondent toutes à ees caractères communs qu'elles précipitent par Tacétate de cuivre à chaud en liquein' acide et à froid j)ar le nitrate d'argent en liqueur ammoniacale ; 2" ]>es leucomaïnes créaliniqnes (|ui ne jirécipitent pas par l'acétate de cuivre ni par le nitrate d'argent ammoniacal, mais (jui s'unissent aux chlorures de zinc ou de cadmium pour donner des sels douhles peu sohihies ; 3° Les leucoma'ines névriniques, bases analogues à la névrine, qui n'ont aucun des caractères précédents. Nous étudierons avec elles quelques autres hases mal classées. (A) LEUCOMAÏNES XANTHIQUES Les leucomaïnes xanthiques se rencontrent chez les végétaux comme chez les animaux. Elles possèdent les caractères suivants : 1° Tous les corps de cette famille sont des ali-aloïdes faihles, donnant des chlorhydrates et chloroplatinates cristallisahles que l'eau ne dissocie pas ou très lentement. 2° Eondues avec les alcalis, ces substances perdent la majeure partie de leur azote à l'état de cyanogène; elles contiennent toutes, en effet, le groupement =C = AzlI. L'une d'elles, l'adénine C/IPAz^, est même un polymère de l'acide cyanhydrique; une autre, la xanthine, a pu être obtenue par simple union de l'eau à ce même nitrile CAzH. 3° Elles ne donnent généralement pas d'urée en s'iiydratant; ce ne sont donc point des uréides. Elles se rapprochent toutefois de ces corps : la guanine , par exemple , peut produire de l'acide parabanique par oxydation et hydratation simultanées, et l'on peut passer de la guanine à la xanthine et à la sarcine par une suite de réactions régulières. 4° Comme dans la famille urique, les leucomaïnes xanthiques pré- sentent une grande stabilité, ('es corps peuvent se transformer régu- lièrement les uns dans les autres en conservant leur squelette car- boné fondamental : CsjjsAzSQ + h.m\ = OW'^h^Qi^- + 11^0 + Az^ Guanine. Xaiilliiuc. OU : C4PAz' + AzO^H z= Ç^m^kz^O + H^O + Az^ Adénini'. Snrcinc. 0»! bien : C'^H^Az^O* + 11^ = H«0 + GsiI''AzH1 Xanlliinc. Sarcino. Ce caractère suffit à démontrer la parenté et les rapports de ces bases. 5° Tous ces corps sont à la fois basiques et faiblement acides. LErCOMAÏNKS XANTIIluniS. l't'.i ()' Lt'S liMSCS \;ilillli(|ll('S s"llliis>nil ;'i I nwdr de tiii\i(' cl rniiiiriil le plus soiivciil. I()is(|ii(iii les l'iiil lidiiillii' ii\(c I iKM'Iiilc (Ir ce iiM'Iiil. des (•(•iiiliill.iisdlis iiisdiiildcs. I!ii lii|iii'iii' alcilinr, Idiilrs ces liiiscs jiircipi- tcnl M (-IiiiikI p.ii l;i li(|iinii tic I rliliii;^ ni |iri-s('iM-(' H«Az''0> La giianiiie . CMl^Xy.H) La |)S('ii(loxaiilliiiir' C'II^Az'^O L"éi>isai(iiu' (l'*ll''Az'0 L'Iu-U'i-oxaiitliinc C«H«AzH)^ La paraxanlliiiic (','Il'*AzM)- La carniiic C'll**Az''0"> La fliéobmniiiic (vII^Az'O^ La caiï-inc (:«ll'"AzM> On peut les retirer |iresque toutes de l'extrait de viande (■). (') iIonnACZE\v?Ki. liiill. Sor. cliim., (ii), I. VIII, p. t>SI. cl Mou. f. C/iem., t. MI. p. '2-21-276. («) Voir la mclliode de P. Bai.ke et liulL Sor. Chim., (8), t. XII. p. 589. 200 LEUCOMAÏNES XANTIIIQUES. Constitution des leiicomaïnes xanthiques. — On verra (|vic la guanine C^IPAz^O, soumise à Ihydratation avec oxydation simultanée, so dédouble, non plus, comme Tacide urique, en urée et acides |)ara- l)ani(jue et carbonique, mais en guanidine, acide cai'boni(|ue et acide parabanique. Etant données les formules de constitution suivantes sur lesquelles on ne saurait avoir de doute : pn ^ AzH^ A n p / Azll^ ^]^ - ^^^^- \ ,,^ -AzII^ -Aztl- CO-AzU^/ Urée. Guauiiliui'. Acido iiaraliaiiiqiic. / AzII - C - AzH \ / " \ H tant que la "uanine ait la constitutmn AzU C CO , ^ Azil - C - Azit ^ formule qui rappelle beaucoup celle que Medicus atlril)ue à l'acide /AzIl-CO /Il urique OC C-Azll\ . Ainsi constituée, la "uanine doit, sous ^ \ Il ,C0 " ^ AzH- C- AzII / Tinfluence de Teau et des réactifs oxydants, se dédoubler en guanidine et acide parabanique en s'annexant IPO, unissant ses trois carbones intermédiaires à de l'oxygène et perdant l'un d'eux à l'état d'acide car- boni(pu^ comme il arrive semblablement dans l'oxydation de l'acide urique. C'est en effet ce que l'expérience permet de constater : C^H^Az^îO + H^O + 0' = CAz'H-^ + dl^Az^O- + CO^ Guanino. riuanidino. Aciilo iiarabaiiique. Sous l'influence de l'acide azoteux, la guanine donne la xantbine, comme la guanidine donne de l'urée dans les mêmes conditions : .AzU-C-AztK , AzU -C- AzH. AzH : C C CO + AzO^H = 0 : C C CO + Az^ + II^O AzH - C - AzH ^ ^ AzH - C - AzH Giianiiip. XaHthinc. de même que l'on a : A^incC^^g + AzO^H == o:cC^^}}! + Az^ + mo Guanidine. Acide azoteux. Urée. Sous l'influence des agents réducteurs cette xantbine se transforme en bypoxantbine C^H^Az^O. Il faut donc que celle-ci réponde à la consti- / AzH - C - AzH . / Il \ tution CH C CO. Or l'adénine C/ffAz^ se transformant ^ Az - C - AzH ^ elle-même en bypoxantbine sous l'influence de l'acide nitreux. doit I.EL'C.OMAÏNES \\MIIIi.iI:ES. ^I()\ l'iinlt'iiir lt> i':iilii:il .\/|| j hi phicr dr r.'iloinc (I tlt- I livjtnx.iiilliiiH- : rllr y Azil C A/ll , ilnil dniH' iivoir l:i cniisliliilioii Cil C C A/ll. (•) "^A. .: A.i|/ l.liliii I iiii |)riil laisser, (•oiiiiiic mi Ir \cii;i, de l;i (iiriiiiic ;'i l:i s;ir- ciiic |)iii' mil' iTinliiiii ijui coiiiliiil |miiii' ('elle ili'iiiirir liiisr ,'i l.i <'(iiiv|i- A/((,II'| C A/ll. Il \ tiiiioii i:ii(i)ii) c i:o. Azll CO i: Azll ' (jiiaiil il l;i lliritltniiiiiiic cl m lii cniV-iiic, \]. l'isclicr ,i ('lalili (|ii(' ros corps se (•(iiii|)(»il('iil (•(iiiiiiic des diiiit'lln I- cl liiiiK'llu l\;iiilliiiic> ; ils ont donc pour coiisliliilion : / Azil-C -A/(a|-') . / A/(CIP)-C Az((Jll-) . / " \ / Il \ CO c CO cl CO c CO ^Azll-C-Az(CII-)^ "^ Azll C-Az(CH')'^ Tliéolinuiiiiie. Caféiiio. Ces formules indiqnonl : 1 " les relations de ces corps avec les di- iiréities de la sciic uriipie; "1" leur rolc à la fois acide et basique faible; 3" leur facilite à roiiriiir les C0; ^ ■ >C.O; ^\ I >C:Azll Azll-C = Az / Az— C = Az / ~Az— C = Az / riiiaiiiiic. Sîircine. Adi'-niiie. rappelant celle lie laciile urique de Méilicus et Fischer. 2(i2 LEUCOMAÏNES XANTIIIQIES. A D É N I N E : C"'H-^Az' Cette base, découverte par Kossel (') en 1885, peut s'extraire de tous les tissus végétaux ou animaux, bour^HH)n, feuilles, pancréas, rate et autres glandes lyniphoïdes, aptes à proliférer et, en général, des organes riches en nucléines. Elle est le ])lus souvent accompagnée de sarcine, xanthine et guanine provenant du dédoublement des nucléoalbumines. On a déjà dit que la nucléine du tliymus ne donne que de l'adénine, tan- dis que les nucléines du jaune dœuf non couvé et celles du lait ne don- nent ni adénine, ni xanthine, ou que des traces. L'adénine ne se ren- contre pas dans Textrait de viande (-). Kossel prépare l'adénine de la façon suivante : 75 livres de pancréas de bœuf sont broyées avec 200 litres d'eau contenant 1/2 vol. pour 100 dacide sulfurique. Après 3 ou 4 heures débullition, on précipite cet acide par la baryte, on filtre, et Ton évapore à basse température. Le lîltratum réduit au dixième du volume primitif, est alcalinisé d'ammo- niaque et traité par du nitrate d'argent ammoniacal. Le précipité qui se dépose très lentement, et qui doit rester à l'obscurité, est décanté, lavé modérément, séché sur plaques poreuses, enfin dissous dans l'acide nitrique tiède de densité 1,1 additionné d'un peu d'urée. On filtre : l'adénine se dépose à l'état de sel double argentique mêlé de guanine et d'hypoxanthine. Ce dépôt est lavé et décomposé sous faible pression par IPS; on filtre encore, concentre et traite le résidu par l'ammoniaque sans excès en vase ouvert : à mesure que s'évapore l'ammoniaque, l'adé- nine et la guanine se déposent, tandis que la sarcine reste dissoute. On redissout le précipité dans HCl chaud; par refroidissement il se fait des aiguilles de chlorhydrate de guanine, le liquide filtré laisse cristalliser l'adénine. On sépare le mieux possible ces cristaux de ceux de guanine qui continuent à se former, on fait recristalliser et on précipite l'adé- nine par saturation exacte avec l'ammoniaque. On purifie enfin cette base en la transformant en sulfate qui donne des cristaux très purs. L'adénine répond à la formule C'IPAz^ + 3H'0 ; elle se déshydrate à 100". Elle est neutre. Elle forme des cristaux transparents, rhombiques d'aspect, en réalité hexagonaux, souvent très longs, seudjlables à des pierres à aiguiser, solubles dans 1086 p. d'eau. Ils se dissolvent dans l'alcool et dans l'acide acétique cristallisable, mais non dans l'éther et le chloroforme. Les alcalis forment avec cette substance des adéninates solubles d'où les acides faibles, mais sans excès, précipitent de nouveau (') Zeitschrift fur plujsiol. Chemie. t. X. p. 248. Voir aussi Tlioiss. Bull. (3), III. 259. (-) La meilleure source est le thé; son infusion peut contenir plusieurs grammes (l'adénine par litre. Pour cette extraction, voir Kriiger, UitU. Soc. chim. (ô), t. YIII, p. 657. M II;. M m;. '>(t:i i;i Ikisc. I, iHlt'iiiiic f>l |M'ii xiliililr «Lins le (•,iili(iii:ilr' s()«li«|iir, A '27i|i' (|iii se icdis- sont dans nn cvcès (raiiiiiiiiniai|ii(' ; I adciiinal)' iiici'(-iiri(|iir est insuliddr. iiiènic à chaud, dans l'an II non iai] ne <'l end ne; rar;;cnli(jn(; csl |)cn soliililc. Le |»réci|)ile ^jne le niliale d aiiiciil roniie à chaud dans la solution annuoniacale d adénine lépoiid à la rorniule CU'A^iA/;'; à l'ioid il a pour couiposilion C'IIAz'.A^"(l. Le sulfate (radénine répond à la l'onnide (C'irAzYSOMI- H-'2IIM). Il j)erd son eau à 110". Il l'oniio de heau\ crislaiix solnhios dans Teau chaude. — Lo ciilorh\jdr ili' \;iiilllilic coiiiiiir I ,i\;iil iiii Slrcckrr, iiiiiiN siii\;iiil I!. h ischci' cl K(i-v,.|, on n'-ii- lis(> (-elle lrilli>roriii;iliiill ;^i'iirc iiii |H'i'iii;iii^Mli;ih> dt- |Mil;issiiiiii. Ilrdiiilc |»;ir /ii -h 11(11, jiiiis iii(''liiii^(''c irim jtfiMlc poliissc cl l;ii»('M' s\).\y(lt'i' ;i I air. la •-aiciiir (Iniiiic iiiif rdliiralniii nm^^c taia(|('ri>lir|ii('. Si \\\\\ liailc l:i siirciiic |»;ir I fan de cldoïc cl une Iracc d acide iiilri(|iie, (|u On évapoïc à sieeilé loiscina eessi- le dé^M;^reMienl d a/.(»lc. el (|ii un e\|»(isc le residn sons inic cImcIic dans nn(! alrnos|)lièrc annno- niacale, on ohscrve une eoloralion d nn i-osc; l'oneé. La sareine parail se Iranslornier en acide ini(|nc dans Idr^anisnic des oiseaux de |»roic (Macli) et du ponicl au(|ncl on a cnle-vé le foie. C'est une siihslance |)eu (oxi(|ue : l)"',Or)0 à 0°M00 de sareine produiseiil chez la j^renouilie à la(|uelle on les injeeU; une cxcilalion des réilexes avec anaijues tétaniques. Épisarcine. C'II'Az'O. — Ce corps, doué de ton les les i-c'aelions \anlln(|nes, a été signalé à l'état de ti'aces par IJalke dans les urines; 1 tiOO litres en ont donné 0'''^4. On l'obtient au cours de la |)nii(ication de la sareine : on dissout celle-ci dans Taunnoniaque el on l'ait passeï' au courant de CO'; Tépisarcinc se sépare en petites aiguilles cristallines. Elle se dissout dans 13000 parties d'eau froide. Son chlorhydrate! lournil de belles aiguilles. Son sel d'ai'gent se produit connue celui d'hy[)oxanthine. Elle ne précipite ])as par l'acide picriquc comme la sar- eine. Sa solution a([ueuse réduite pai'Zn + IICI, |)nisalealinis('e et laissée à I air, ne donne pas la eoloralion rouge de I hypoxantliine. Elle se dill'é- lencie de la paraxanthine et de l'hétéroxanthine en ce (ju'elle ne l'orme pas de combinaison sodi([ue insoluble. XANTHINE — MÉTH YLXANTH INES — ISOXANTHINES Xanthine, (Ml'Az'O-. — La xanthine a été découverte, en IS'iS, par \V. Marcel dans nn calcul urinaire, mais elle se rencontre im |)eu partout avec la sareine, (pi elle accompagne presipie toujours. (In la Iroiive surtout dans les glandes. On |)eut la retirer du guano et des urines linmaines, particulièrement après l'emploi des bains sulfureux. i)n sait (pi'elle dérive des imeléines fp. l!25). En exposant la préparalion de la sai'cine, on a dil comment à un mo- ment donné on sépare la xanthine en la précipitant par le sous-acétate de |)loiiib anmioniacal. Ce préci|)ité est décomposé par IPS, fdtré à chaud el bouilli avec l'acétate de mercure (jui sépare la xanthine; on traite cette combinaison insoluble délayée dans l'eau par un courant d'hydrogène sulfuré cl Ton lillre encoi'e à chaud; en éva[)orant, on ob- tient la xanthine sous forme de croûtes jaunâtres. 2(lt) LEUCOMAÏNES XA>"THinUES. La xanthine piend naissance lorsqu'on réduit lacidc uri(juo par Tamalgame de sodium, ou en traitant la (Irpiisc par i-('(V(>i(liss('iii('iil des »iislaii\ dr xaiilliiiic amiiioiiiacilc (lliaiillfc a\rc iiii cxcrs d acide clduilivcliicinc, la \aiilliiiic dniilii- iiais- saiict' au t;l\co((dl<', à I andr rnriiii(|iic et à I aiiiiiiniiiai|iit'. Si I (III liailc la \aiilliiiii' par un |ii'ii d acide iiilii(|iie. (|n on <''va|Ki|-e, piiis (indu lllliiiecte le n'sidii avec de la potasse éleiidiie, un (dilieiil une lâche couleur oiaiiiic l'oiicéo. Si Ton dissoiil la xaiitiiiiic dans l'acide iiilri(pie élendii de J/J vol. deaii. ipic Ton évapore et Iraito «poulie ;i {^Muilte le résidu sec \)\\v de la lessive de jiolasse jusipià dissolu- tion, puis ipron sèche à chaud, il reste une masse Ideii indigo ipii, à l'air humide. |)asse au pourpre, au iduj:;e et cniin an jaune. Comme la sarcine , la xanthinc est un excitant des umscles et du cœur. Elle ()rodnit chez la ^n-enouille la contracture musculaire et la |)aralysie de la corde spinale. La dose mortelle n'atteint pas nu demi-millième du poids de raiiiiiial. Méthylxanthines. — On connaît une inéthyl-, une diméthyl- et une trimétliylxanthiiie. La dimétliylxaiithine {Cours de cliiniic, t. 11. p. Oli et GIT)) se conlond avec la tliéohromine; la triméthylxanthinc n'est autre que la caféine ; en eilet, l'acide chromique transformant cette substance en iiiéthylaminc et acide diméthylparahaniipie, il s'en- suit que la caféine répond bien à la constitution d'une triméthylxan- thine. La théobromine s'obtient d'ailleurs par synthèse en partant de la xanthine; on la dissout dans la quantité de soude nécessaire pour obte- nir le composé C'IP.Xa-Ay/O- qu'on traite à chaud par de l'acétate de plomb; il se fait ainsi la xanthine plombique (7'IPPbAz'O-, laquelle chauffée l'2 heures à 100° avec l'iodure de méthyle donne la théo- bromine CMI-(CIF)*A7,*0' (f'J. Fischer). Cette base se transforme dans réconomie en une méthylxanthine C''lI''Az'0' |)récipitable de ses solu- tions alcalines |)ar l'acide acétique, fusible à 310", solubledans 1 600 p. d'eau à IS" et dans 100 p. d'eau bouillante. La caféine subit une trans- formation analo>;ue('). lit:. 20. Ij'istuux il'azoliilR de xanlliim; ( iMoilic suporipiii'c de hi li;,'ure). Ij-isl;nix (If clilnrhyilrutc ( miiilic iiilV-ricure ). Bull. Soc. chim., (.1j. I. \1V : p. \.VM>. 208 LEUC0MAL\ES XANTIIIQUES. Isoxanthine et pseudoxanthine. — En réduisaiil à froid le diazo-isonitrosométliyluracile par le chlorure d'étain, R. Belirend ob- tint une substance répondant à la composition de la xanthine, C^i'Az'O^: C«H''Az5U* + 2li* = C»H''Az''0^ + AzIl^O + 1I«0 Diazo-isouitrosoinélliyluracile. Isoxaiitliiiu'. O.xyainnioiiiaquc. Elle forme des aiguilles blanches feutrées, inattaquables par l'acide azotique, qui la dissout et d'où Teau la précipite. L'isoxanthine présente (juelques-uns des caractères d'une substance, autrefois appelée pseudoxanthine, qui se forme, en même teuq)s ipie l'acide hydrurilique et le ^lycocolle, lorsqu'on oxyde l'acide urique par l'acide sulfurique concentré. Cette pseudoxanthine, qu'il ne faut pas confondre avec la suivante, est cireuse, inciistallisalde, insoluble dans l'eau, l'ammoniaque et l'acide chlorhydrique, soluble dans les alcalis fixes, attaquable par l'acide azotique ('). Hydroxanthine C"H''Az''0^ — On a dit comment Behrend l'avait obtenue en partant du méthyluracile et conuiient elle se change en allo- xane par oxydation. Elle est soluble dans les alcalis dont on la sépare par l'acide carbonique. Elle ne réduit pas le nitrate d'argent. ChaulVée et évaporée avec de l'eau de chlore, elle se colore en pourpre et paraît donner de la murexide. / AzH-C AzH\ PSEUDOXANTHINE : C^H^Az'O OU OC. I! /C=AzH ^AzH G AzH / La pseudoxanthine a été découverte })ar l'auteur de ce livre en 1882. 11 la retirée du tissu musculaire où elle existe à côté de la créa- tine et de la sa reine. Lorsque, après avoir précipité l'extrait de viande ou le bouillon con- centré dans le vide par l'alcool à 95", on évajiore la solution alcoolicpie et qu'on reprend de nouveau le résidu par l'alcool fort, on obtient une liqueur qui précipite par l'éther diverses leucomaïnes longtemps con- fondues avec la créatine. Les eaux mères de ces cristaux, bouillis avec l'acétate de cuivre, donnent un précipité qu'on lave et décompose par IPS à chaud. On obtient en filtrant à 100" une j)oudre jaune clair formée de grains microscopiques hérissés de pointes cristallines. Cette substance, fort peu soluble à froid, se dissout, comme la xanthine et la sarcine, dans les liqueurs alcalines. Elle forme un chlorhydrate assez soluble qui cristallise, comme celui d'hypoxanthine, en forme de pierres à aiguiser à faces courbes et en prismes trapus associés en étoiles. (i) Bull., XI, 497, et (3' .01-.) II, 32. I'\i;\\\miiim;. -idii I.;i sdlllliiili ,ii|lirn^(' ilr ci' ruipv; iliiiilH' ;i IViihI. |);ii' |i' l'hlunin- de iiicniii'c. lin |W'C('i|)ili' li't's siiliiMr il.iiis I iiridr ('liliirli\ili'i(|ii('. l'illr Iniiiir ,i\n' le iiilliilr (I ;i|-^('iil un |iNCiMl(i\;iiiliiiii;ilc ;;cl:iliiini\. i-Jlc iif (tl»Mi|>il<' |>;is les iiccl.ilcs de |)IimiiI) >i rc n rsl cil [U'csciicc d ;iiillll(i- iiia(|iic. Tiiiilcc |);ii' liicidc iiili'ii|iit>, (''MipoiiT, |iiiis ir|tiis(' |i;ii' In |k»I;iss(' lii'S diliii'c. I:i |)S(>iido\iinlliiiH' jinMid iiiif lirllf roiilciir ii|-;iii^r('.c, (le n)f|)s jonil de l;i |dii|);ii'l des |ti(>|)iicl(''s |ili\si(|ii('s cl cliiiiiiiiiio de l:i \;iiilliiiic. S:i l'oiiiiiHc Ac cunsi iliitlon iiidi(|iic celte iiiiiilo^ie. PARAXANTHINE : CH^Az^O" — HÉTÉROXANTHINE : C'H'Az'O" Paraxanthine. - Siiloinon ;i noninié ninsi une siil)sl;iiice isomère «le l;i tliédhioiniiie et de tliéopliylline (|iril ;i retirée (\v^ mines liiiiiinincs iKiiinalos en les ajealinisant avec ranim(>nia(|iic cl les précipifanf pni" ()*".(■» de iiiliatc d'ai-ii-cnt an litre: le [tréei|)ilé. Itien lavé, est déconi- |tos('' [larlI'S: la li(|nenr est évaporée jnsiinà ciislallisation aliondantiî il aeide miipie. On ak'aliiiis(! «h; nouveau avec de raimiioniaipie le liipiide surna<^eant, et après deux ou ti'ois jours on le repréci|)ite par du nitrate argentiqiie. Le dé|)ot. dissous à eliaiid dans lacide a/.oli(|iu' de densité 1.1, donne des cristaux d"iiy[)oxanthine ar;^('nli(|iie, tandis (pie les eaux mères contiennent la xanthinc et la paraxanlliiiic. On |)ré- cipite ces deux substances par l'ammoniaque à Tétat de sels d'argent, et on décompose ce précipité par Il'S. On alcalinise avec de rainmo- niaque la liipieur bouillie, on concentre et fdtre à chaud. La xantliine se dépose d'abord, la paraxantbine cristallise ensuite des eaux mères. I 200 litres d'urine humaine en ont ainsi donné [^' \2. La paraxantbine forme des tables hexagonales groupées en rosaces contenant une molécule d'eau ou en aiguilles soyeuses. Elle est neutre, peu soluble dans l'eau froide, insoluble dans l'alcool et l'éther. Elle forme des combinaisons cristallines avec les alcalis. Evajwrée en présence d'eau de chlore el d'une trace d'acide nitri(pie, elle se colore en rose au contact des vapeurs ammoniacales. Elle se sublime vers lUO". Le sous-acétate de |)lomb en présence d'ammoniaque, l'acétate de cuivre à chaud, le nitrate d'argent, etc., |)récipitent la |iaraxanlhiiie. Ce dernier pn-cipité est gélatineux, insoluble dans l'acide iiilii(pie faible, crislallisable de lacide cliaiid en aiguilles soyeuses. Le cblorhyilrate de |taia\aiithine cristallise diflicilcment et donne un chloroplatinatc soluble de couleur orange. La |)araxanthine est toxiipie : 0'^',OiO ont tué une souris en l'"20. La mort est précédée de paralysie du train postérieur avec diminution A. (jiiiilk'r. — Gliiinii' i)i(»l()}.'iijiu>. 14 210 LRUCOMAÏNES XANTHIQUES. (les rcMloxes et opisthotonos La dyspnée s'ol)serve dès le drltiil ; le cœur ne paraît pas atteint. Hétéroxanthine ; méthylxanthines, C/IPAz'O-. — L'hétéio- xanthinc se l'encontre en laiblc (jiianlitt' dans les urines de cliien. Elle peut être séparée de la ])araxantliini' par IVau anuuoniaeale (pii la dis- sout. C'est une poudr(> blanche, amorphe, neutre aux papiers, peu soluhle dans Teau froide, assez soluhle à cliaud dans rainmonia(pie. Le nitrate d'argent la précipite en solution acide ou ammoniacale. L'hétéroxanthine précipite par racétate de cuivre à froid, par Tacétate de jiloud) ammoniacal, mais non par l'acide picri(pie. Son chlorhydrate est peu soluhle. Le chloiiur de platine et celui de mercure donnent avec le sel des composés doubles cristallisables (*). La métlnjlxanthine, isomère de la précédente, a été obtenue en chaullant l'acide cyanhydrique avec de l'eau et de l'acide acétique à 140°. Elle ne précipite pas par l'acétate de cuivre à froid. G U A N I N E : C^H^Az"^0 La guanine, découverte en hSiî' ])ar Unger dans le guano, se ren- contre dans les glandes, le poumon, la chair nmsculaire, la vessie nata- toire des poissons, les concrétions arthritiques du porc, les excréments de beaucoup d'oiseaux et d'arthropodes, etc. Elle a été plus tard rencon- trée, mêlée à Ihypoxanthine et à rallantoïne, dans les jeunes pousses du platane, de la vigne, etc. On sait qu'elle dérive comme les précédentes, du dédoublement des nucléines et quelle se rencontie partout où les cellules végétales ou animales prolifèrent. Pour l'obtenir, on fait bouillir le guano avec un lait de chaux clair tant que la liqueur qui filtre est colorée. Le résidu insoluble est épuisé à plusieurs reprises par une solu- tion bouillante de carbonate sodique ; les lessives de soude sont addi- tionnées d'acétate de cette base, ])uis d'acide chlorhydriquc en excès ; l'acide urique et la guanine se précipitent. On les lave à l'eau acidulée et l'on épuise enfin le résidu avec de l'acide chlorhydriquc bouillant; la solution filtrée et concentrée fournit le chlorhydrate de guanine. On précipite celte base par Taunuoniaque, et ou la redissout dans l'acide azotique bouillant (jui détruit ce qui reste d'acide uri([ue. L'azotate de guanine cristallise par refroidissement. L'aumionia(iue met la guanine en liberté. C'est une poudre blanche, amorphe, peu soluhle dans l'eau, insoluble dans l'alcool. Elle se dissout facilement dans les acides et dans l'aunno- niaque. Elle forme avec les acides concentrés des sels définis mais in- ■}] Vi.ir pour l.'s ilôlails, liidl. Soc. r/iiiii.. XLVI. 5;{8. i,r\MM.: ( m'.mm; -jm sliililcs. I.r flihnliijilrd/c, (!ll ' \/.'( ).ll(!l • M'O, se (|(''|Misf ni liiics ;ii- ^Miill*'-< (I*- l'iiciilr rliliii'lnilrii|ii(' iIciikI. Il |)i'nl mmi ciiii ;i IIIO". ri son ncidc :'i LMMI". Il (loinic :i\(>(- le clilniiii-c ilr |)l.iliiir un r|ilnr(i|)l;ilin:ilf peu solni.lr. (li^liillin. j.innc' ..iini.ir (;i|-A/.U.lH;i.l'l(;r'/Jirn. ••! ;i\.t Ir sn- Itlinirnn ih/oioiiinciirdh' insoiuiiic ((:'ir'A/''(),ll(:i|'ll^'(;i'-|-II'n. — Le snlftitr vM en longues iiijfiiillcs jauiiiilics ; l'ciiu It* (lt'((ini|insr en en Hircipiliinl l;i It.isc ;'i Irliil «J'Iiydiiilc. — \r fiiodh', |ini soliiiilc. |»ciinrl (le (losjT la uiiiininc: il se dissonl dans un excès d aride |(icri(jne. — I,e uiétapliosphale esl aussi liés |ieii sulidde. — I.e fcrrocyninirc de j)ol(tssiinn ïiwiwi' A\('r la ^nianine un lUM'eipilt- (•aia(i(''iisti(|ue d ai- «^Miillcs crislallincs. I, aride a/.(>li'U\ lianslunne la ^uanine en xanliiine : . AzU-C AzH. /•^'" M ^'"\ co i: CAzii + Azoni = Az* + u«o + co c co ^ Azil (; Azil '' ' Azll (! AzM Oxvdée |>ar un mélange de eldoi'aJe et daeide clddrliydiifiue, la ^nia- niiic donne de I acide |)aral»ani(|ue. de lacide caili(>ni(|ue el une hase la «ïiinnidino, AzU-C C .^ni- '|ni répond à de Jurée où un atonie 0 a été !'eniplac('' |)ai- le i^ioupe luxaient (A/.ll)" {Cours de chimie, I. II. p. It'28): r.>ll'A/'(» -f 11^0 ~ (1- CU'Az" + C'II-Az=î(J^ j. C()i. Cette tiansforniation coiicspond à celle (pii. parla nièuie voie, donne avec lacide uii(pie de lince et des acides cailioni(pie et paralianiipie. il se l'ail aussi une |ietile (piantité de xantliine et d acide oxalnri(pie. La jiuanine s unit aux Itases; ses solutions dans les alcalis et I eau de i)arytc houillaiite. Iiusijiron les traite j)ai- I aleo(d. laissent pre(i|)iter {\i'<' coiU|)osés cristallins. Avec I a/.otate d argent, une solution de j^uanine donne le précipilé C'lPAz"'0,AzO'A«î. On ohtient de même CMrA7X),llf;(:i*H-5/'2IP0. Kvapoiée en présenee daeide nitrique, puis additionnée; de potasse, la ^iianine développe, lorsqu'on évapoie à sec. la couleui' indij^o (jue [)ro- duit la xantliine dans les mêmes cunditions. Cette hase ne parait pas toxitpie. Elle traverse réeonouiie en s y trans- toi'uiant en pailie en aeiile uri(]ue et ui'ée. CARNINE : C'H'^Az'O' Weidcd a ictiré la carnine de lexlrait de viande : elle s y rencontre à côté de la xantliine et de la sarcine. Sclmlzenherjier la retrouvée dans la levure. Pour la préparer. Textraif de viande dissous dans Tean esl 'Ji'2 i.i:r(;o:\iAiM:s. Iriiilc" |);ir lliydriitc de haiytc; sans excès, cl le lillratiiiii csl addilioiiiic (\v soiis-acclalc (h' j)loinb. Le précipité qu'il forme est repris par Teaii l)()iiillante (|iii dissout une comhiiiaison de cai-iiine el d'oxyde de phmd). Dans cette solution on ftiit passer de lliydrogène sulfuré, on (iltre, on concentre, on ajoute à la liqueur du nitrate d'arj,'ent qui préci|)ite du chlorure d'argent et de la carninc argentiquc ((]'H'AgA7/0'')-AzO''Ag. En faisant digérer ce précipité avec un excès d'anuTioniaque on en sépai-c le chlorure d'argent. La carnine argentique reste insoluble. On la décom- pose au sein de l'eau bouillante par IPS; la li(pieur décolorée avec, un peu de noir, fournit la carnine |)ar éva|)oration. C'est une base à réaction neutre, amère, très |)eu soluble dans l'eau froide, insoluble dans l'alcool. Elle ré|)ond à r/H-xVzIPOMi'O. Elle perd son eau de cristallisation à 100". E acétate neutre de [)lomb ne la préci- pite pas; le sous-acétate donne un précipité soluble dans leau bouil- lante, beau de baryte ne l'altère pas. Le clilor/ii/(lra(e, C'H^Vz'*()MICl, se dépose en aiguilles brillantes de lacide chaud et concentré. Le chloroplaUnale ((71EAz''0MlClj"PtCI'' forme une poudre jaune d'or. Tiaitée par l'eau de brome ou l'acide azittifpie, (>Ile donne du bromure ou de l'azotate de méthyle et du brondiydrate ou de I azotate de sarcine : Cni«Az''0-' 4- Br* = C«ll''AzM),llBr -f CU^Br + CO^ CAFÉINE — TH ÉOBROMINE Nous avons déjà décrit ces coi'ps [Cours de chimie, '2' t'dit.. t. Il, p. 614 et 615) et indiqué leur constitution (voii' ce volume, |). 'iOl). La caféine, iTiV'Xz^O-, peut s'extraire avec avantage de la noix de kola. I UO*-' de cette graine à l'état sec en renfeiiuent |)rès de 2'^%^. L'ébullition avec l'eau de baryte la transforme en caféidine C'H''Az'0 (?Il'o.\/.*0^ + tl*0 = CO^ + C'Ili-^AzM). L'oxydation de la caféine donne de l'acide dinu''thylpai'abani(]ue, de la mi'thylamine, de l'auuuoniaque et de l'acide carbonicjue. La théobromine, C'lEAz*0^ son homologue inférieur^ s'extrait du cacao qu'on pi'ive d'abord de ses matières grasses, ])uis (pi'on mélange iutiuu'- ment avec la chaux éteinte et qu'on épuise à l'alcool. Elb; cristallise en prismes anhydres sublimables sans fondre vers 290". Ses sels cristalli- sent bien, mais l'eau ou l'alcool les dissocient. A 250" lacide chlorhy- drique détruit la théobromine en donnant de la sarcosine, de la méthyl- aminc, de l'auuuoniacpie, de l'acide formique et de l'acide carbonique. La caféine et la théobromine sont des loniipics du comu'. ii'i(;(iM\ï\[;s (:i',i';\TiMni'i;s. jkî UIINZIKMK UlCON (B) LEUCOMAÏNES CRKATINIQUES : CRÉATINE, CRÉATININE. 8ARC0SINE. XANTHOCRÉATININE, CRU80CRÉATIN1NE, ETC. Il cxislc, ,'i cdh' (les Inicoiii.iiiics \iiiillii(|ii('s (|iir 1(111 \iciil de (It'-ciirc. une série d.iiilfes liiises (|iie Wui dnil imI liicliei- ;'i l;i rn'iil ine, ce sdiil les leiicoiimïiies eii'';iliiii(|iies. (11). LEUCOMAÏNES CRÉATINIQUES Les leiieniiniiiies eit'';iliiii(|iies se relieiil liieileiiieiil ;iii\ luises \;ili- llii(|iies. \/.\ eoiisliliiliiiii de l,i plus liii|)(M't;ilile, l:i (-l'i'-iiliiie, se di'diiil (les ('(iMsidi'iididiis (|iii siiivenl : si Ton liiii ii^ic le ^lycoeolle sur lu (•y;in;iiiii(le on oitlieni \;\ iilycoeyaiiiiiie C''II'A/"'(^^ De cette svntlièso dé- rive l;i ((tnstiliitioii de celle dci'iiière substance : Az : C • Azll^ -) Azil^ • Cil- • Oy-W Azli : C , Jij]}' ^.,|, ^^,„ (;y:iii:iiiii(l('. (iUciicnllr. Glyi'ocyiiiiiiiii'. Ur. la ^lycocyannne est un li()ni()ln)(.II-C()-Il Az((:i|--) Cll^- C.iviiliiii' l''.:iil. ('.iviiliiiiiir. Ainsi, de même (|u«' les leiicomaïnes \anllii(|nes cori'os|)ondaient à lacide nri<|Me et aux diuiéides : , Azli C Azli . , Azli C Azli . , Azli - Q» / Il \ / Il \ /Il Azi! = C C CO: CO C CO ; OC C-AzIK \ " / \ " / \ " xCO ^ A/.1I - C Azli ^ ^ Azli C - Azli ^ ^ Azli - C AzH / riii:iiiiiii\ Xiiiilliiiii'. Aciili- iiriiiiic. iriiinv* Fisclipi-. de même les leuromaïnos créatiniques cftrrespondent aux mono-urc'ides •m LEUCOMAINKS CHEATIMQUES. paraltaiiiqni'^ dnnf cllrs pcnvnnt di-i'ivcr pai' i-(Mn|)lacoiiicn1 tlo 0 |.aiA/ll. Aux tiois uiridcs / AyRi /AzH-CO / AyHi or • n - r i ■ c\-( Aciilc liy(l;iiitoïi|Uc. Uyilaiitoïnr-. Acide iiiL-thyllivilaiiloîquo. ou filycolyliirre. ('oi"res|)(iii(l('rit pdiiit piuir point les hasos (•ivatini(pif's : / \zH- / ■^'^'^ ^ *^*^ AzH- rilvropyaniiiip. Glycocyainidirip Créaliiio ou •îlyfolyl^'uaiiiiliui'. ou acide ^'lycolyl-iiiéthylL'uanidiue. Les leiicoiiiainos créatinijjues précipitent (ou forment des aifi;uillcs cristallisées de chlorozincatcs peu solid)les| lorsqu'on ajoute du chloi'ure de zinc à leur solution concentrée ou mieux alcoolique. Elles précipitent par le nitrate darj^ent, par le chlorure inercurique. sintout en |)ré- sence des alcalis étendus. Lacétate de cuivre ne les précipite ni à froid ni à chaud ; ce caractère les dilîérencie des leuconiaines xanthiques. Nous décrirons dans cette famille les substances suivantes : Glvcocvamiiie. . . . C*H'Az>0- Glvcocviiinidinc. . . . C^H^Az^O Créatiiif C*ti''Az'0^ Ci-éatinim- Otl-Az^O Lysatin.- C«H''Az'0^ Lysafinine Cetf'Az'O Aiiiinino C6H'*Az'(|i Crusocréatininc. . . . {?ti>*kz^O Xantliocréatinine . . . C''H'<*Az*0 et (juelques autres telles (|ue Yauiphicrcatine C''C*'"'Az'0" et une hase en C"Il'\Vz(/ (jue Wm trouve dans l'extrait de viande à côté de la créatine. GLYCOCYAW I N E : C'H'Az'O" ET G L Y COC Y A M I D I N E : C'H^Az''0 On a (lit plus haut conuiicnt on ohtinit la i;l\coc\aiiiint' iiracc à une synthèse qui détermine sa constitution AzU C \^[]^( y^ CO-H" ''^^* "'^^' hase faihle, soluble en 26 parties d'eau froide. Son chlorhydrate fond à 160" et se transforme, en perdant Il'O. en une nouvelle hase, la (/lyco- cijfnnkline C'H'Az'O, à réaction fianchement alcaline, ti'ès soluhle, à chlorozincate peu soluhle. Giilfiths a si'Mialé la 'dvcocvamidine dans les urines des ruhéoleux. et h propylghjcocyamidiiie C'H'^Az'O* dans celle des malades atteints doreillons. L une et Taùtre sont très toxiques. ciikatim; •:i:. CRÉATINE : C'HAz'O* ou AzH C AzH- Az(CH') CH- CO'H Ct' i-(»t|»s. (liMoiivcrl |>;ii- riicMciil, en I .S!>"). (I;iiis le IxiiiilloiHlc vliiiidc, oxisir (l.iiis l:i cliMif de l;i |)lii|).irl (\{'s ;iiiiiii;iii\. diiiis le ccivr.iii, le s;iiij^. (|n(>l(|ii(TiMs (Luis riiriiic On ;i mi |)Iiis limil ((iiiiiiiriil \nlli;inl| ;iv;iil nlilcmi (•(•(le luise |i;ir syiillièsc. A propus de l;i |)r(''|(.ii;i(i(m de l:i siirciiic. mi ;i dil (|n Un [iriil rdircr lii titMlinc de rc\li;iil de viiiiidr ('). ( )ii |iriil ICxliMirc iiiissi de lu viiiiidc (lircctciiiciil : on r(''|)iiis(' |iiii- l'iNiii (liaiidc : on poilc le lioiiilloii à 100" |Hmi' i'Oii^ulcr I idhnmiiu', on lilti'c cl itrrcipilc hi li(|ii('iir |);ii' un cscvs de hiirytc. On s(''|i;uc le phosphalc de Itai yuuicl de uia^MK'siuui l'oruirs, cl l'on cnlcvc au li(|uidc Tcxccs de liarylc |)ar CO". «)u coii- coiitre dans i\vs assicllcs la li(|ucui' iillrcc cl on ralian- donnc à cllc-mcinc. Elle se remplit peu à peu de luios aiiiiiilles de ciéaline. La eréaline se (ic|)ose en aijiuiilcs ou prismes (liiio rli()Md)i(pies iiaciés (li^. 'Jj ). iueolores, lé<>èi'euiciil amers, nculi'es aux papiers, soluldes dans 7i,4 parties d'eau à IS", 1res solultlcs dans Teau bouillaule, assez dans l'alcool l'orl. Elle réiioiid à la l'ormidc r/'ir'A/''O'-f-ll-0 : elle perd son eau à lOO". Si ou la chaulVc, (die iond et se détruit en donnant de ranimoniaque. Elle se dissout dans les acides étendus et forme tic vrais sels : le chlorhjjdrate, Cil-'Az^OMICl, est en beaux ])iismes non déli(piescents. i,es acides concentrés, à chaud, ou une longue éltullilion de ses solu- tions, raltcrent et la translormcnt en créalinine en la déshydratant : C*U9Az5(> = 11^0 + CMPAz^d. Oxvdée par Toxyde de mercure ou le hioxyde de plomh, la créatine donne la méthyluiamine ou méihyljruanidine C-U'A/." : 2CMl«Az'0* + 0^ = ((>11-A/.5)«C*I120* -r a CO* -r ll^O ('riMliiii'. (Kiihilr ilr tiii'-liivl^uariiiiini'. L'hypohromile de soude alcalin la décoiu[)Ose complètement à froid. " D'apn-s KomiiiiTick U plus grande parliu ï-crail passée liansoct exirail à l'étal de créalinine. V\'^. '2\. — CristaTiN ilo rrèaliiii" ilo viande de hœul ((|-ii|,i-,-. lidhiii .•! Vcnicili. '216 LKLCOMAÏNKS CHKATIMOIKS. Bouillie avec de rcati de barylo, elle donne de liirée et de la sarco- sino, ou méthyljrlycocolle, avec un peu de niétiiyihydantoïnc : OH^Az^O^ + Il^O = CH^Az^O + CO^JI • Cil* • AzH (CH^) Cri'iiliiH'. l'ivc. S;irf(isiiic Le chlonne de zinc f'urme un chlorozincate. mais il ne j)iéci[)ile j)as les solutions aqueuses de créatine exemptes de créatinine. On connaît le dérivé ariientique : -^^'I *- 'wHI') CH^ f'OH'^ ^* '^^ dérivé mercurique correspondant (Engel). En ajoutant du sublimé à une solution saturée de créatine, puis un peu de potasse, on obtient un précipité blanc qui noircit quand on le ebaufre [Même auteur). La créatine ne donne pas de précipité avec le réactif de Bouchardat, ni de bleu de Prusse avec un mélan l!< Sa savnii' est caiislifiiic, sa iraclioii alcaline. Mlle (l(''|)l;in' r;iiiiiiiniila(|iir (le SCS sels. Km soliilioii a(|iiciisc, clic se Iraiisluriiic |ieii à |ieii à l'idid en ei'ealine. Mlle |ii'e(i|>ile |»Mr l'a/nlale ni<'icnii(|iic. I']lle ne houille pas le léaclil' de ISitueliiudal. el ne donne pas de Iden de l'nisse par un HK'Ian^^c de Icriieyanine cl de |)ertldoinie de W'V clciidiis. Kllc loiMiie avec les aei- /\(^ des des sels bien délinis. Le chloi-hydialc (li,n. 'l'A) répond à CU'A/'0, 11(11 : — le cldoropldliiKile est en uros ciislaiix assez soliibics. Le clilo)'():in<-(ile, (C'I^A/'())■ZnCI^ très peu s(dnl)lc dans Tcau froide, est insoluble dans ralco.d. Il ..si .•aractéris- ^|^ ^ |^ ^ ^ L azoldti' iiicrciiriqHc ;^ doiuie, avec la crcatininc. surtout en présence d'un |)cn de carbonate de soude, un précipité dense, cristallin, assez peu so lublc à froid, répondant à la foiinide (C''irAz''0)-, (AzO^rlIn-. Les réactifs oxydants transl'oruicnt la créatinine en niétbyl^nianidine. CliaulVée j!> heures avec un excès de baryte, elle se change en luéthylhy- dantoïne : Vv'. ■>- C.liliirliyilnitc ilr ci-rMliiiinr. A/.II CO / AzIF CO I A/ll.C I + IIH) = A/U-' + CO^ \ A/, (ai--) -Cil- \A/.(Cli--)-CII^ ('.rc-aliiiiiic. M('lli\lliyil;inloïii('. LorscpTà une solution acpicusc de créatinine (pion sature [)ar de la soude, on ajoute du taitrale sodico-potassique et un peu de sullatc cupri(pie, cette substance s"unit à l'oxyde cuivreux et dépose une poudre blanche en j)etils grains agglutinés si peu solubles (piil suflil dans les licpieuis d'un uiilliènie de créatinine pour la retrouver. Si à une solution de créatinine on ajoute quehpies gouttes dun uitro- prussiate très ét(>ndn, puis une solution faible de soude, il se produit une coloration rubis, qui |)asse ensuite au jaune {Weyl). Acidulée d'acide acétique et chaidïee, la liqueur devient verte, puis bleue. La créatinine parait être assez toxicpie, déposée à la surface des liéuiisphères cérébraux elle provoque des convulsions (Landois). '21S I.ErCOMAIISES Ci;EATlM(jri:s. CRUSOCRÉATININE : C^Hi^Az^O La crusocrt'alininc i\ été retirée par laiitcur de eet Oiivrafjjc de la chair musculaire et de l'extrait de viande ('). On traite ce dernier par l'alcool à 95" cent, en excès; la solution alcoolique est additionnée d'étliei'; la crusocréatinine se trouve dans la partie peu soluhle dans l'alcool à 93" du magma cristallin qui se précipite dans ces conditions au bout de quelques jours; la xanthocréatinine, dont on va parler |)lus loin, forme la partie la plus solul»le de ce magna cristallin. La crusocréatinine est une hase très faihlement alcaline aux j)apiers, légèrement ainère, cristallisahle en lamelles orthorhoml)i(jues (lig. '24); donnant un chlor- hydrate non déliquescent et un chloroplati- nate soluhle |)eu altérable. Elle l'orme de heaux cristaux jaunes possédant toutes les propriétés générales de la créatinine. F]n liqueur un peu concentrée, le chlo- rure de zinc donne avec son chlorhydrate un précipité grenu qui se redissout à chaud et recristallise j)ar refroidissement. Le hi- chlorure de mercure fait naître un précipité tloconneux, ])articllement soluhle à chaud mais en se découq)osant. Le phosphomolyhdate de soude la pi'éci|ute abondanmient en jaune. Le chloromercurate de potassium, Tiodure de potassium ioduré, l'acétate de cuivre, même à chaud, ne donnent aucun précipité. Tous ces caractères sont aussi ceux de la créatinine. Les deux schémas suivants indiquent l'analogie de constitution de la créatinine et de la crusociéatinine : Fi". -il. (^riisociriiliniiii' AzH = C / AzH CO I ('.iviiliiiiiir. Aztl - C /AzU-C(AzH)"-CO I ' Az(CH-') Cil-' (.nisociiMliiiiiic XANTHOCRÉATININE : C'H*OAz*0 Elle a été aussi découverte par l'auteur. C'est, après la créatine, la plus abondante des hases de la viande. On a dit, à propos de la cruso- créatinine, connnent on l'extrait. La xanthocréatinine est une substance de couleur soufre, cristallisée en paillettes minces, brillantes, micacées (fig. '25). Son goût est légèrement amer, son odeur rappelle à chaud celle de l'acétamide. Elle (') Voir Bull. Soc. chim., XLYIII, 6. g^^^y Ki;;. i^i. - XaiillnMir;i(i \ANTii(iciii;\TiM\i;. \Mi'iii{:iir.\Ti\i:. ktc. jui csl iissc/. soliiltlr il.ili-> I (Mil, llH'iiic .1 IViiiil: elle se ilissiilll (l;ili> litlrnol il !)!)" ItiMiilhiiil (I Dii rllt' ri'ishillisc. (',ll;illl1V'('. elle l'iiicl I (mIciii' dr l'(')li cl iloillic ilc I ,iiiiliiniii,i(|iii' cl ilc lit IIK'lIlV L'IlIlilIC. I!ll(' ioii^mI Iri^i'iiMiM'iil le |ta|»irr hicii. ''^^''^ (•( liliMiil II' |»;i|)i('r I(iiil;i' de loiiiiicsol lies sciisiltlc. Son rliloi'livdi'iili' est t'ii l);ii'l)c> de |dii mes cnclicvcli'cfs. Son (•lil(ii(»|)l;iliii;il(' csl lii's sdliihlc. (m'IIc snlisliiiicc icsst'iiiMc piii' ses |ii(i |iri(''l(''s ;i hi ( rraliiiiiic. l ne sidiitidii de clilurmc de /.iiic lu |)n'(i|)it('. (le pivcipité, lihiiic jîiiiiiàtic, sidiildc ;'i tliiiiid. ddiuic (Ml rcrniidissMiil des groupes eu \ el en éldiles. Le iiilnile diiCficiil l'oniie iivec elle iiii piéei|)ité lloconneux ; le eliloniic jiiereii liipie un précipite Idiiiie jaiiiiàire; Taeélate de enivre ue la piéeipite ni à IVoid ni à eliand, [)as plus (pie le eliloroinercnrate de putassiinn on liodiire de potassium ioduié. Tous ces caractères sont ceux des len- eoinaïnes ert''atini(pies. I/aeide oxali(pie et laeide nilriipie ne l'oinienl pas avec cette hase de sels peu solnliles. La xanthoeri'atinine est l(''|'('ienient toxi(|ue. A dose un peu élevc^e, (die produit de rahattenient, de la somnolence, la (h'i'écation et les vomissements r(!'p(''t(''s. AMPHICREATI N E ET AUTRES BASES DE LEXTRAIT DE VIANDE Amphicréatine, (;il'''A//0\ — Lorsqu'au moyen de lalcool à 93" cent, on sc-pare la xanthocri'atinine de la crnsocréatinine qui est moins soluhle, et (pion reprend le rt;sidu insoluble par de r(!aii Ixmillante, il cristallise bien avant la crusociratinine un corps en prismes obli(pies brillants, à laces It'gèreinent courbes, peu soluble dans Teaii. C'est ram|)bicix'atine. Son chlorhydrate est cristallis('' et non (bdiquesccnt. Son chloroplatinate soluble est roriué de tables losangiques. Son chlor- aiirate est très soluble. Elle ne pr(''ei|)ite ni à chaud ni à froid le bichlo- rure de mercure ou lacétate de cuivre. Bases, C"IPAz'"0'' et C'MP«Az"0\ — Ces deux corps, dillërcnts l'iin de l'autre par CAzIl, ont (''t('', comme le précédent, retirés par l'aii- lenr de cet Ouvraues à ceux de la cif'atininc. Leurs s(ds sont bien cristallisés. 2-20 I,EUCOMAÏNi;s CliEATINIOlIES. LYSATINE : C''H''Az''0- — LYSATININE: C H"Az '0 La lysnlino fut d'altord ohtciiiio ])ai- Drcokscl en souiiicltant la casano à Taction (le l'acido chlorhydnque chaud on prôsciice d'un peu d\''laiii(')- Elle so |)rodiiit do inèinc avec hcaiicoiip dalhiiiiiinoïdcs v('<;('taiix ou animaux. Elle est afcoiiipagnôt' d'une autre hase, hi lysalinine CifAy/O. Ces deux bases sont des homologues de la créatine et de la eiéalinine. On les ohtient en les jiréeipitant de leur solution chlorhydricpie par laeide phosphotungstique et décomposant par la haryte le préci[)ité qui se forme. La lysatine jouit de cette remanpiahle propriété que, bouillie avec Ihydrate de haryte, elle se dédouhle en s'unissant à Teau et donnant mie quantité considérable d'urée; la créatine en produit d'ailleurs aussi un peu dans ces mêmes conditions. Avec le nitrate de lysatine, le nitrate d'argent précipite le sel double C"H'"Az''0" AzO''H,AzOl\g. Schuize a montré que la lysatine se forme dans les cotylédons du lupin aux dépens de la eonglutine qui disparaît proportionnellement. ARGININE : C'H"Az''0- Cette base a été retii'ée des cotylédons des semences de lupin étio- lées. On les éj)uise à l'eau bouillante; on précipite par l'acétate basique de ploud); on filtre, enlève le plond) à la liqueur par SO^H^ et précipite les bases par l'acide plios|)hotungstique. Ce précipité traité par la baryte donne les bases libres; la haryte éliminée par l'acide sulfm'i(|ne, on ajoute de l'acide nitrique qui donne du nitrate d'arginine ])eu siduble. Dissous dans l'alcool, il préei|)ite par le chlorure de mercure ; le chlorure ainsi formé bouilli avec l'hydrate de plomb fournit la base libre. C'est une substance soluble dans l'eau, très alcaline, attirant l'acide carbonique de l'air. Elle ])récipite par le réactif de .Nessier. Son chlor bydrate cristallise en helles tables. Il est lévogyre. Le picrate est peu soluble. Chaullee avec les alcalis, elle donne de l'aunnoniacpie, de l'acide carbonique et d'autres produits mal étudiés. Le tanin, les iodo- mercurates et iodocadmates ne précipitent pas l'arginine. Chautîée avec l'eau de baryte, l'arginine se décompose, connue la lysatine, en donnant beaucoup d'urée. Ce sont là des témoignages précieux que l'urée peut résulter, connue ces bases elles-mêmes, des matières protéiques de l'économie, sans qu'intervienne aucunement le mécanisme de l'oxydation. (') Berirliie dcutsch. Chcm. r.esrll.,{. XXIII. p. ôOîKi. ItASKS NKVIlIMnl'KS. 'J'il SKIZI KMI-: LKCON C) BASES NÉVRINIQUES : CHOLINE. NÉVRINE, BÉTAINE, MUSCARINE. (Dl LEUCOHAÏNES NON SÉRIÉES : SPERHINE, PROTAHINE. PLASHAlNES. ETC. (C) BASES NÉVRINIQUES Nous ;ivoiis VII (|). |!)7) cniiiiiiciil les Iimscs (i\yt''lli\ l(''iii(|ii('S cl l(!S ;iii;il(»iiii('s (iH-vriiic. clioliiic. Iiél.iïiic, iiiusciiiiiic) pciivriil [(''siillcr (lircc- Iciiiciil (le I Indcilaliim (1rs corps |)r(ilci(|ii('s. Miiis I origine |)niici|i;ilc cl directe dr ces luises csl cerliiiiiciiicnt l;i décoiiiposilioii des |ir(il;i^(iiis cl Iccilliiiies rcn.indiis d;ms l»c;iiic(tii|) de lissiis (|). 101 el lOi). CHOLINE : GH'-'AzO- Ellc il clé Iroiivcc daliord \y,w Slrecker diiiis l.i Itilc de |h»ic. Ilepiiis on I ;i leiicojiliéc en lies peliles |)ro|)orli(tns diins le siiii;^. les liliiiidcs le iiiiinc dd'iir. ccrlaiiis cliiiiiipiiiiions (rt//////r///<7i«('|, ripccii, le coloiinicr. le l'ciinurcc, les vesccs el les pois, les méhisscs de l)eltcriivcs. le «icnrie des céréales, le clianvre indien, etc. Elle est généraleinent accoiiipaj^née de névrinc ipii en dilTère |)ar ll'O en iii(>ins('). \\ iirtz a l'ail la svntlièse de la clioline de Strecker (ipiil noiiiiiia à lorl ucrriiiewn iinissanl la Iriiiiétliylaiiiine à la iiionoclilorliydrine du <;lycol : (.11 (*^""')' OU' .' + Az(cn-)-' = Az-(;mj»-oh '■' Cl . Ce clilorlivdrale traité |)ar Toxyde d'ai^^M'iil humide donne la clioline (CHt = Az((>'H'-011|(II1. Poiii' Textraire di' la liile, on reprend celle-ci par lalcoolct Ton préci- pite la solution par r<''tlier; la liqueur alcoolo-éthérée est distillée; le résidu, lioiiilli avec de la harytc, est lillré, l'excès de baryte enlevé par iHy- cl le fillraliiiii additionné d'alcool concentré est acidulé de HCl (pii, a|)rès "Ji heures, donne un précipité de taurine: on lillre, on ajoute de létlier et l'on traite eiiliii |iar le chlorure de platine. Il se l'oi-iiie iU'^- cristaux jaunes et dautrcs orangés plus sidiihlcs. L'eau dissout ces derniers (pie l'on décoiiipose à chaud par H"S : la li(|uciir contient le chlorlndrale de clioline (pi'on S(''pare par évaporation. On peut le sépa- ' l.ii vi-aif iicvrini'. celle iiiioti priMliiil en (iéiioulihiiil l;i lecilliiiie |iar les ;ile;ili>. es! l'aiili}- (Iriile lie la clKiline: elle réimnil ;i (;'ll'".\/.(l. On en |iailei:i loiil à l'Iieure. ±19 BASES NÉVHINIOI ES. rcr aussi do sa dissolution alcoolique au moyen du cldoiuic uieicurifiue; on décompose le chloromercurate par rhydro + Az(CH-)' Chauffée avec un excès d'acide iodhydri(pie et un peu de phosphore amorphe, la choline donne Tiodure de triméthyl-iodéthylène-anunonium Az(ClP)''(C"-ir'l)'l, et ce corps traité par l'oxyde d'argent humide se con- vertit dans l'hydrate de triméthylvinylammonium correspondant : (r.'»ii"A/.o=). ( (CIK.)^ Az CIH CO-OH ( 011 (Ixviii'vriiu' (C"ll'\\/.{l"'). HASKS .\K\IIIMMI;KS. N ÉV R I N E : CH' AzO On il VII (-iiiiilliriil M' |)i'iMliiil rcltc liiisc cil |i;irl.ilil di' lii cliolinc. C'est riiydiiilc de IriiiirlIiN l\ iiiviiii iiiiii (llir^AzldMrj'C'H»- Kllr se ii'iicmiln' .ivcc l;i clioliiic d.iiis le tcivfjiii cl les iiciTs, du iiKiiiis ruri |ii'ii ;i|ii°rs l;i iiiiiil. Kllr irsiillc du didiiuldciiiciil du |ini- l;ii;oii cl des l<'-cilliiiics |),u- rcniicntiilioii ou \\.\i rnctinii des li.iscs idciiliiies étendues. Kllc ;i ctc si;,f|i;ilée eu ;issc/ ^liiiidc |ii(»|Hirti(>ii |>;ir Hiie;ief (l;ms les viiindcs ;il»iind(Hiiiées ciii(| ;'i six jouis ;"i l:i |uilré i'aetioii. La néviine esl une siihstance très alcaline, tiès sidiililc dans Teaii, l'alcocd, réihcr. Sun cliloiliydiafe cristallise en fines aiguilles lirillanles lacilciiieiit li(|ut''lialdcs à I air. Son chloropldlDidlc esl en hcaiix octaè- dres; son cidoraurate loriiie i\v> |tiisuies aplatis; 1 un et I autre, |)eu soliihles. se |ircci|»ilcnl iiuiuédiateineiit à iVoid dans les solutions assez ('■tendues. I.a dillicile soluliilit*' de son cldoro|)latinate le l'ait disliiiLtiier de celui de cludiiie. Les réactils généraux des alcaloïdes afiissent sur la névrinc connue sur cette dernière l>asc: mais le tanin. (|ui ne préci- |»itc pas la cliolinc. donne avec la iM'vriiie un |)rt''cipit('' lilaiic sale vidii- luineiix. Le clilorliydrali' de ncvrine est tiès t(txi(pie. Les ciiats sont les |)lus sensibles à son action. Ouatre luilliffrainines injectés à un Lipin provo- (pienl la sécrétion des larmes et du mucus nasal, une salivation visqueuse caractéristique et des sueurs alcalines accoinpaj^niées de dyspnée, dune respiration irréj^ulière et d'une extrême accélération du pouls suivi de dépression san^niine; la tète se renverse en arrière; le cœur, bientôt paralysé, s'arrête eu diastole. Les évacuations intestinales multipliées, les convulsions, la contraction piipillaiic piécèdent la mort. Dans l'in- toxication à dose modérée, la marche devient chancelante : les animaux, coumieattéi-és. tombent dans le collajisus. L"atropin(> est lantidote de ce poison. BÉTAINE : C'H"AzO- ou (CH'= Az " CO (a'tte base, (pie Scheibler a découvi'ite dans la betterave en 1(S60, a été retirée aussi des urines normales par Liebreich. Elle existe en (juaii- tité dans la moule comestible, les «iraines de cotonnier, du viscia saliva, le germe des céréales, etc. Nous venons de dire comment elle dérive de la choline. C'est l'anhydride interne çlc l'oxynévrine ou acide bydroxylriuiélliylac('"tique COMI CH' [.VzlCirriOHr. ' On en a fait la synthèse j)ar action de Cli'l sur le "flycocolle : iU liASKs .\i:vi;i.mui:es. H- Az (Cir')5EAz-0 1 + 3CH^I = 3HI + I I Cl|2 CO-Oll CH-î-CO ou |)iii- celle (le l.'i ti'iméthylamine sur rneide elilonicétifjiie. j.a liétaïne se (lé|)()se de raleool en eiislaiix lirillaiits, voliiiiiiiieux. répondant à (/'ll"Az()'-+-]l'0, se déshydratant à ^JOO", loinliant en déli- quescence à lair. Sa saveur est fraîche et sucrée. Elle naf^it pas sur la luinièi'e pidarisée. Son cidorliijdralc t'ornie des cristaux tahulaires, inaltérahles à I air, insoluhles dans l'alcool. Son chloroplatinate soluble s'effleurit à lair: son chloraiirate est solnhle dans Teau chaude. Son chloromercurafe est très soluble. La bétaïne donne avec le chlorure de zinc des cristaux microscopiques, C^ll"AzO^ZnCl■. Elle parait sans action sur Téconomie. On a donné le nom <;énérique de hélaïncs aux bases constituées comme la bétaïne de la betterave. Tels sont l'anhydride triéthylglyco- Clï-CH^" colique, et l'anhydride triméthylalanicpic (CH'')">Az (^ ~) CO. 0 On sait que la bétame se trouve dans beaucoup de végétaux sous forme de leutbine. MUSCARINE : C-^H'AzO'' Cet alcaloïde très vénéneux, retiré d'abord de la fausse oronfje [Afja- ricus muscarins), fut retrouvé par Brie^er dans les produits de la pu- tréfaction peu avancée des viandes de poisson. Schmiedeberg et Ilarnack en ont fait la synthèse en oxydant la choline CH'^AzO" par l'acide ni- trique étendu : C-'H''Az(»2 ^ 0 = C^H'^ÂzO--. T • • 1 -, ■ 1 *-4 *■ ,rii-\M /Cn(OU) = Cll-(OH) La muscarme répondrait a la constitutu)ii (Cll')"Az ^ qjj^ ' ^ I ... ......... xCIl-^ Cil (011 l'- on plutôt (LU'^)'Az ^ Qjj Pour la retirer de la fausse oronge, on en l'ail un extrait alcoolique. L'alcool évaporé, la partie de cet extrait sohd)le dans l'eau est précipitée par le sons-acétate de plomb anunoniacal. A la li(|iu'nr liltrée et fortement concentrée on ajoute un excès d'hydrate de i)lonib et Ion chasse l'auuuo- nia(iue par dessiccation. Le résidu est repris par l'alcool fort et la solu- tion filtrée, évaporée, traitée par l'eau et acidulée d'acide sulfuricpie est épuisée par l'éther. L'éthcr chassé, on enlève SOiPpar la baryte, tout en laissant la liqueur acidulé : on filtre et précipite la musearine par rio- dure double de potassium et de mercure. On lave le magma avec un ])eu d'eau acidulée d'acide sulfurique. On met le précipité en suspension dans r(>au et l'on ajoute un volume d'hydrate d(! baiyte égal à celui du l'IinlAMIM:. -i'i:, |»i«'Ti|»ili'. (Iii liiil |i;i^>ti- lin cumiiiil de H > (|iii >c|»;iif !<• iiicniiic. un lilln- ri Ir.iilf |»;ii- le miUmIc tl .ir^^i'iil . Ajin''^ noiivrllr lillriilion l.i li(|iinir nc conlicnl plus (|iii> In iiiiisciiiinr iiich'c iriin |>cu de >ulf':ilr d^ir^cnt iin'oii |in'(-i|>il(> |iiil- (|iicl(|iirs ^roiitics iIimii de haislr. l!iii'},a'r('xliiiil b niiisr.iiim' des |>i-()diiils (iiilrrrarlirs : iipirs |»i((i|)ilii- liiMi |):ir le siihliiiir de la |):irti(; soliildc diiiis rnlcool, il fiJIrr <'t l'ait (lis- lallisiT, en les riaclinimanl, les rhloroplatinalcs rcstôsdans la pailic (|iic le siildiinr ne |>i(''(i|iiU! pas {t't/iijlcnt'-didiniiie, iiiiiscariiu\ (jadininc). \:a iniiscariiic l'ornic des ciislaiix lirs d(''li(pi('sc('ii(s. Kllc n'-pond à la rorniulc (".'II"A/.(I''CI1I. Kllc se ((tndnil (•(tiiiinc un liydialc daiii- iiioiiiuiii. Kllc l'sl Ires alcaline cl s'uiiil à lacidc carlinniipic Tous SCS sels, saiil" le cailKiiialc, soiil iieiilroaii papier de l(iiiiiies(d. Kllc csl très soluldc dans l'eau et dans laliMMd, iiisidulilc dans l'e'tlier et le clilordroniic. Son rlilorhydrulc dcliipicsccnl loi-nie un cliloioplalinalc |(:Mr'AzO'CI|M't(:i'-h^2IlV)cn octaèdres l.ieii deliiii>. peu s.duldes. I,c chlovaurnte cristallise en aiguilles diriicileiiicnt soluhlcsl'). I,a iiiuscarine est un poison (''iicriii(pie. Kllc d(''terniiii(' à 1res laililc dose la paralysie el l'ai^rcl du car .Miescher ("). Elle nexislc ni dans celle de la carj)e ni dans le sperme de taureau. Sa composition et ses propriétés sont encore n)al connues. La protaminc paiait cire combinée dans la laitance sous Coiiiie de nucléine comme le sont la sarcine, la j^uaninc et l'adénine. Pour lobtcnir, la laitance de saumon recueillie en décemliie est épuisée d'abord à l'alcord bouillant j)our enlever la li'citbinc et la clio- lestérine, |)uis mise en digestion (i lieures avec de l'eau contenant I |)our lOU dacide cblorliydri(pic. On réjtète une foin seulement ce Iraitement : en insistant en enlèverait la sarcine, la ^uanine, etc. Les liipicurs acides, neutralisées en |)artic et concentiécs à basse tcmpéi'a- lui'c, sont vcisées dans une solution de cbloruic de platine ipii piécipite un chloroplatinatc sous foi'mc de grains cristallins. En décoiiiposaut ce sel à cliaiid par IL'S, on obtient le cblorbvilrate de la base (pion met en liberté par de I bydrate calei(pii' tant (|ue celui-ci se dissout. En repre- nant par ralco(d. la protaiiiine reste iiisidublc. Cj Voir sur k> ilérivés tlu celle liase Bull. soc. cliiin. it , l. \. p. }()"> et Ihid. \i. IIS". (*) MiEsciiEii, Jrt/irr.si». d. Thiercheni, 1874, "41. — Picard. IIikL, y. ."?>.">. .\. (jauliei'. — Cliiiiiie l>iol(>^ii|iie. l.j •i'20 i,eu(;()maïm:s diveuses. CY'sl iiiu' suhslanco goiiinieiise, 1res alcaline, soliihic dans ICau, mais non dans Talcool ou dans IV'tlier. Elle ré|)ond, daprès Micscluu', à la formule dî-'Az^O' et, d'après Picard, à C"^H''Az''0''(01l)^ Elle donne avec l'oxyde d'argent une combinaison insolnlde. Son chlorhydrate très soluble cristallise difficilement. Les sels de prolamine produisent dans les solutions ammoniacales des nucléines un précipité lourd. i)ulvérvdent, formé de sj)hér(»ïdes qui se g:onllenl dans les solutions de sel marin. Des combinaisons analogues paraissent se rencontrer dans tous les organes riches en nucléines. La protamine semble devoir être rai)j)rocliée des bases xanthi(pies ('). SPERMINE Schreiner (-) a retiré le premier la spermine du sperme des mammi- fères où elle existe en partie à l'état de phosphate cristallisé (cristaux de Chnrcol-Leyden). On l'a trouvée aussi dans le produit de sécrétion du microbe de la phti- sie. On peut l'extraire du sperme par les aci- des faibles après l'avoir épuisé à l'alcool. En trai- tant les solutions, de phos])hate naturel de spermine acidulées d'a- cide sulfurique, par l'eau de baryte et en évaporant à basse température on obtient la base libre. On la })i'écipit(': de nouveau en solution concentrée en saturant avec l'acide phosphorique ordinaire. 11 ne tarde pas à se faire nn dépôt cristallin caractéristique (fig. 26). On le lave à l'eau et on le découq)ose par la quantité de baryte juste suffisante (Pœhl). Ainsi séparée la spermine répond à la formule C'^H"Az-(^). Ce n'est pas de la pipérazine CiI"'Az- counne l'avaient avancé Fraenkel, puis Laden- burg et Abel. C'est une base très soluble dans l'eau et dans Lalcool, insoluble dans Fig. 26. — Phos|iliatc di- spcrniiin'. d'iiiin (Cristaux do Cliarcot-Lcyili'ii.) (») \\>\v Bull. Soc. rliim., (3), t. X'II, p. 591. (*) Liclng's, Ann. d. Cliem., CXCIV, (38. (■*) C'est la formule même de la ])entamcthylèiie-(iiamiue ou cadavérine. l'I.ASMAÏ.NK. 'l-l'i I ('(lier, \Mr (Mtssrdr iilir riMiicllc (hIciii' dr >|M'iiiir. Kllr |»i ('•(i|Mlr |);ii li- tiltlill. le chloiiiit' (le /iiii'. Ifs sels de im'l.iiix |ii (TiciiN . !(••> juidcs |ili(i>- |)liiiliiii;;sli(|iirs cl |)li(i>|)liuiiilvli(li(|iir m li(|iinir iiridr. I,(' clilorln/ilrdlr (.'II'" A/.', 'JIKII csl iiisolidjic diiiis ridcoul idixilii. Son Hicr.'ilc ciislidlix' en [iclilcs hdilcs. li rliidc |)livsi(il(tj;i(|iu' de l;i s(»cniiiiic l';iilr |»;ir INidd, TiircliiiiKilV, \\rl- jiimiiKilV, JollVov. ('le. (') |);ii';iil ;iv(tii- cl.dili i|ii iiijcrli'c ;"i |i('lil('S ddscs sons l;i |>(';m l;i spci'iiiinc exerce une iicliuii loiiiliiiiilc sur les iierls. |)*;i|)ics iNeid, elle cxcilc les (iwdiilioiis (U'^;illi(|ll('S, lllijilliciile les pio- portioiis d ;r/,(ile owdc, cl diiiiimie les leiiediiiiiïiics miiuiircs. I iircliii- noIV ;i t'onlirmé ces coiieliisidiis. Les elVels les |>Iiis iciii;ii(|ii;il)les de celli' li.ise (Mil ('■II' olisci'Vt'S d;iiis les ;ill'ccli(iiis iiervciiscs ('(iiiiitliiiiices (rni)éiiiie. d;iiis riiciiiiph'iiic, le tdhcs dorscill.^. Injcelée sons l:i |»c;iii à la dose de OM).") à ( )"',!'», suii action loiiiliaiile se lerail sentir pendant 10 à I .'» joins. PLASMAINE : CH''Az' Celli' liasc a cic d(''con\eitc |»ai' K. \\ in'l/. à ciilc d anlics snlislanccs analoiiiics. mais moins ini|iorlanlcs. dans le san;^ des ainmanx ('). l'om- rexti'aire, le san^f au soilir de la jiii;idairc est déliluiiK' et jeh' dans deux lois son volume d Cau houillanle acidulée de j |iour I (JIM) dacide oxali- (jne. A réliullition, il se l'ail un ma^uia noiiàtic cl un li(|uide rou^e: on exprime, on liltrc la licpieiu" et on coneentic dans le vide à C0'\ Le résidu est pulvérisé et re[)ris par de Talcool absolu (pion laisse plusieurs jours à son eontaet. L alcool est distillé; son extrait est encore repris par de l'alcool absidu IVoid. Il s'empare des oxalales acides des bases. On distille la Ii(pieur. on sature le résidu avec de la chaux éteinte et on reprend par ICau. A cette solution (pion uM'Ian'^e de sou volume d alcool on enb'vc par nn peu dacide oxali(pic ime trace de chaux dissoute. On concentre, puis on ajoute du carbonate de potasse tant (pi il y a pré- cipité. Le mélange agité avec lalcool auiyli(pie lui cède une matière rouge orangée très alcaline. L'épuisement (h; cet alcool avec de ICau chlorhvdri(pie enlève les bases. L'évaporation de cette solution acide abandomie un chlorhydrate ci'isfallisé en rosaces et en houpes. Le cA/oro/;/a//n«/e correspondant, médiocrement solulde. est octaédri(jue. 11 répond à (/ir\Vz".'2Il(:i, PtCr + lFO. Le rliloranrair est facilement réduit. Le cliloromercurate c^t insoluble. L'auteur propose sous toutes ('y Voir Jour. Soc. p/njs. chini. russe, 189Ô, u" '2, et Bull. Soc. chim.. ;." , t. M!, p. 945. (*) Thèses lie Paris. 188'.). Lcucouiaines du sang normal. Travaux de mon laboratoire. -2-lx I.LLCUMAI.NKS lUVtUSES. rcsorvos l;i luniiiilc de constitiilinn AzH = C ... ^ Cil- CM'' A/H-LH ^^j, ,.„, ^^„, l'oiiiiiilc où le ^rouj)e =CH — -Cil- — CIP peut en s'oxydnnt se dét;ielier jioiir donner de lacide l;ieli(|iie. et où 1 on voit ;ip|iar;iîtrc le sfpielette de la gnanidine. L'action des sels de cette base est ]»eu niaïquée. Chez la grenouille et le cobaye, le chlorhydrate ralentit un peu le rythme respirataire; une faible quantité placée sur le cœur de la grenouille diminue puis arrête ses battements en systole. La respiration devient irrégulière puis séteint. L'animal ne répond plus aux excitations. Toutefois cette base est peu active : les cobayes ne paiaissent rien éprouver de linjection sous- cutanée de 3 centigrammes de chlorhydrate de plasinaine. Lorsque dans la {)réparation de la plasmaïne. on reprend le premier résidu alcoolique par de lalcool fort, si 1 on précipite cette solution par de l'éther en excès, il reste dans la solution éthéroalcoolique une autre base quon extrait comme les précédentes. Elle forme un clilorliydrate en j)rismes courts disposés en croix; un clilo)oplati- nate en aiguilles déliquescentes solubles dans lalcool. Un milligramme de cette base injecté à une grenouille, fait tomber de 40 à 20 le nondjre de battements du cœur. O'^'^jOO^ suflisent à tuer une grenouille de '25 grammes : le cœur s'arrête en 23 minutes. (]ette seconde base n"a pas été analysée. La proportion de ces leucomaincs dans Iv. sang iiurnial de bœuf ne dépasse pas 3 grannnes par 100 litres. On remarquera le rapport des formules de la plasmaïne et de ladénine dont elle ditlere par 11'" et qui n"a comme elle iprune faible action sur léconomie. AUTRES LEUCOMAINES Les autres leucomaïnes de l'économie sont, à lexception de la tliyréo- antitoxine (pie nous étudierons à j>ropos de la glande thyroïde, mal connues, peu importantes, ou ne se rencontrent pas dans Torganisme des grands animaux. Nous n'en ferons donc ici qu'une éiitiiiiération rapide. Leucomaïne des venins. — On ne liouve dans les venins de serpents (jue des traces d'alcaloïdes. L'activité de ces sécrétions est sur- tout due aux albumotoxiiies (voir p. 146). Dans le venin de crapaud S.Cloëz, il y a loiigtenips('), découviit une matière très active nettement alcaloïdique.On y trouve aussi, d'après Calmels, un peu d'acide isocya- nacétique. (») C. rend. Aaul. Soc. t. XXXll. p. 592 cl XXXIV. ::>. liASKS lU'.S VI'.MNS. I»i;s lIlINKS. •'•l'J Le V(Miiii (li's Iriloiisi') p.iniil cniilt'iiir une sorte de li'cilliinr v/'ik'-- liciisc slii|>(''li;iiilc cl |t;ir;il\s;iiil le ni-iir. Sons riiilliiciicc des iilcilis clli- st> ilt'('oiM|)0'>i' l'ii (Idiiii.iiil (le I ;il;iiiiiii', tir I ;iri(|r roi'iiii(|iii' cl ilc I ;ici(lc , ,„ Cil- A/ ( isorv;iiio|)i (i|)ioiiit|iic (II* , ,jj^.| Du Ycniii i\f h siilimiiindrclcircslrc, Zalcwski (') rclini \;[S(nn(iiid(irinp ("/''ll""'.\/.'()'. Ses sels soiil crisliilli» iMcs. (lellc li;isc s";illcie en |ticsenre (le re;iil cl se lésiiiilic il I ;iir. Mlle c>l li\e, soliilile diiiis rciii cl I ;d<'ool. Sn l'éiirlioii esl roriciiiciil :draliiic. Son ('ldoi'o|d;il in:ilc |):n':n'l solid)le ol alléndde. Les svniplônics d cni|ioisonncniciil ipi clic jinidnil se iM-vèlcnl ;ni lionl de '20 ;"i 'JT) niinnles. ils se sncccdcnl d;ins l'ordre snivanl : ;ni\icli''. Ireniltlenicnis, eonvidsions, o|>islli(ilonos, nioii. I.c venin didieille esl dn ;'i hi séeivlion de deux ^hnidcs. I nnc doinie nn |)i-o(lnil iicidc. I .nili'c nn |)i'o(lnil nlcidin. Ce venin n ;i |i;is <'-l('- sidTi sjuinnenl ('Indic. JCn diiai de même de cehii de scorpion. OuanI aux aiiti-es venins on a dil ipiils doivcnl Icni' aclivih' à des snlislances |»io|(''i(|ncs loxiijncs placées à la iimilc (\('^ eoips alcaloï- (li(|ues. Dans les venins, connnc dans les loxincs on scci'ctions niici-ohicnncs. les alcaloïdes (|n"on rcnconirc soni toujours accompajfncs de loxallm- uiinos ou autres composés complexos dont laclion nocive s ajoute à relie des alcaloïdes et devient souvent prépondchante. Urines. — De|)uis les premières recherches de ranlcui' sni- les ptoinaïnes, on a liouvi- divciN alcaloïdes toxi(jnes dans les mines noi'- niah^s ou patholo^itpics. Les hases extraites en 1res l'aihle proportion des ui'inos pai' G. l'ouchet sont des coips déliquescents, peu soluhles dans ralcool. Leurs chloihydratcs et chloroplatinates sont cristallisés. Lune de ces hases ré|)ond à la composition (l'll''.Vz'0", Tauti^e à C'11'''A7.'0". J'ai moi-uuMue sij^nalé dans les mines des hases liydropyridiipies en très minime (pianlité. On sait enfin qu'on y rencontre normalement la xan- thine, la hétaïne, la sarcine. la ^uanine, la carnine, la créatinc, etc.{'). Ces hases aufrincntent à l'état pathologique, mais surtout dans les maladies infectieuses. A propos des urines on verra qu'elles ne con- stituent |ias les matières toxiques les plus im|ioilantes de cette exciétion. ' Vii.PiAN, BuU. Soc. bioloq.. 185i, p. \'X^ et Piiïsalis r-t Hertrvnd, Arcli. de phyxio/.. 1805. p. M 2. ;-) Bull. Sor. c/iiin., 2^ t. G. p. ?Ai. (^) Je ne mcnlioiincrai que pour mémoire les alcaloïdes tic Tuiiiclmm, qui nn^ laissent les plus •rrantls doutes, t.ompt. rend., t. CVI, p. 1803. 230 l'TOMAÏNES. DIX-SEPTIÈME LEÇON PTOMAÏNES La plupai'l (les iiiitiobes anaérobics piudiiiseiil des excrétions véné- neuses comprenant : des matières neutres, indéterminées, le plus sou- vent azotées et indialysahles. quelquefois diastasicpies: des substances de nature protéicpie qui peuvent être extrêmement toxiques et dont nous avons déjà parlé page 146 et suivantes; des alcaloïdes vénéneux. J'ai découvert ces derniers et indiqué leur origine dès 1873; Selmi qui les observait presque contemporaincment leur donna le nom de pto- maïnes (de '!z~G)[ja, corps mort). Avant nos recherches sur cet important sujet, quelques auteurs avaient signalé çà et là, dans les produits putrides, des matières cbimi- (piemcnt vénéneuses (Panum). quelquefois même de véritables bases [Bergmann et Schmiedeherg, Rôrscli et Fassbender, Zuelzer et Son- nenschein) , mais ces observations douteuses, contredites, sans relations ajjparentes entre elles, étaient restées entièrement stériles. Les quelques alcaloïdes qvi'on avait observés par hasard avaient paru ne se former que dans des circonstances tout à fait exceptionnelles. On n'en parlait plus ou l'on n'y attachait plus aucune inqiorlance. Jusqu'en 1873, personne ne soupçonna l'existence de toute une classe de corps alcaloïdiques vénéneux, régulièrement issus des bacté- ries, à plus forte raison ignorait-on l'origine exclusivement albumi- noïde de ces bases et la généralisation du processus anaérobie qui leur donne naissance au sein même des humeurs et des tissus des grands animaux qu'on croyait vivre en plein bain doxygène et que Liebig avait d'ailleurs déclaré incapables de fabriquer des corps basiques. Avant 1873, toute substance alcaloïdique rencontrée dans les tissus ou organes de l'homme sain ou malade, était léputée y avoir été introduite criminellement durant la vie ! A cette époque, j'observai que la production d'alcaloïdes et d'autres substances vénéneuses est un phénomène qui accompagne nécessai- rement toute fermentation anaérobie de matières albuminoïdes. Selmi qui avait entrevu ces corps en même temps que moi, mais sans s'expliquer leur oiigine (pi'il attribua d'abord aux aliments végétaux et à leur destruction dans Tintcstin, poursuivit activement ces recherches à partir de 1876. 11 étudia qualitativement et sépara un certain nombre de ces bases. En 1881, j'obtins définitivement quelques-uns de ces corps à l'état de pureté et en (juantités notal^les et le premier je déter- ITHMMM-.S. 'J:!I minai It'iir roiiiposilioii cl 1rs chssiii diiiis des riiiiiillcs ('liiiiii(|ii('s tiiilii- K'Ilcs ( ' |. IMiis l;inl (r;iiili«'s imlciii's, (i. l'umlifl <•( siiilniil I.. lîric^cr-, ni |S(S,'). |miirsiii\;iiil ers rrrlirithcs. liiciit cniiii.lill»' [tardes |ia\ail\ iii'fcis. (Il* iKiiivcaiiv alcaloïdes |ii'(idiiils dans des cundiliuns de cnllnri' dclerininces. on hien an couis des maladies inleclienses. l! Csl rcnsemidc de ces reclieiclies (|ne je vais ia|»idemenl e\|Kiser". Mlles ont |)i'is nne grande im|Mii'lance d(>|)nis (|ue l'antenr- de cet ()nvi-a<{(> a élaldi )|ne ces alcaloïdes, en |»arlie canse des elVels to\i(|nes des êtres anaéi'oliies. peiivenl se pi'odnii'e dans nos lissns à I aliii de loni nu'crolx'. sonveni en (|wanlilés sensibles dans ceilaincs conditions |ialliolo^M(|nes on artilicielles. cl devenii" dès lors la canse t\('<. tronliles l'onclionnels (|ni créi'nl la maladie. Extraction des ptomaïnes. Classification. — On a donne dillerenls |>rocéd(''s poin' extraire les alcaloïdes de |iiodnils [di- liides on des lissns en voie d alteralion. Voici la méthode générale (jne je reconnnande : les nialièi'cs reinienl(''es, les lissns. etc., sont Itioyés et ôpniscs à Tean iionilianle: le iiniiiljon est lilli('' cl la li(|nrnr. |»rivée d"ammonia(|ne lilire par lé^fère élinllilion. est |)iécii)itee par le sons-acé- tate de plondt sans excès. On lilire ef ajonle an lillralnni juste assez dacide o\ali(pie ponr acidifier h'^èremcnl la li(pienr et |)r(''cipiler en grande |iaitie le plond). On jette encore snr le liltrc et éva|)ore jiour chasser les acides j^ras, en ajontunt de temps à antre nn peu d'acide oxalique si l'odeur d'acide acéti(|ue ou l)utyri(pic continue à se uiani- l'ester dans le distillatnm. On traite alois la li(|ueui" l'ésiduelle par nn lait de chaux très clair de iaçon à enlever la majeure partie, uiais non in totalité de l'acide oxali(|ue libre: enlhi on coucentre dans h; vide, à l'état de sirop épais. En reprenant par de l'alcool à 98" centésimaux, on dissout les oxalates des hases; cette solution alcooli(jue est évaporée, et l'extrait sirupeux, délayé dans un peu d'eau, est hroyé avec son poids duii mélaiiiic de 'i parties de craie et dune partie de chaux éteinte en pondre. (In chaulV(! à Wh ou iU" tant (pi'il se dé^iafie l'odeur d'ammo- niaipu' et en recut'illant s'il le tant les alcaloïdes volatils, puis on épuise par l'alcool à 83" centésimaux bouillant (pii dissont les alcaloïdes. On précipite de cet extrait ini peu de chaux par 1 acide oxali(pie. on sature l'alcoid par l'acide chlorlivdri(pie. et Ton évapore dans le vide sur de la chaux éteinte. On obtient ainsi les chlorhydrates des hases cherciiées. Tour les st'parei' r). on dissout ces chloihydrates dans l'alcool et l'on («) Voir CoinpI. rend., XCIV. 1 1 lîl. 1."Ô7 et 1598; XCVIl, 26." (Gadtier cl Etaiw.;. — riiill. Acad. de méd.. (2), XY. 7.^) el IK). — Bull. Snc. chim.. XLVill. 0. En 1878 Ni-ncki av;iil signale une collidiiic dans les produits de la fennenlalioii pniicréalique de la frélaline. {-] Voir pour ceUe séparation les toxines microbiennes, par A. Gautier, t'aris 1890, p. (ii. cl C.iiitiiil. rend. acad. des sciences, t. CXIV. p. llôO. 2:^2 TTOMAINES. pn'cipitoparlofhloluro niorcuri(|iio los bases prôcipitaldos parce iTactil". Au bout de 24 heures, la liqueur (iltrée est privée de mercure par H^S ('). Elle contieut les chloiliydrates des autres ptomaïues qu'on dissout dans l'alcool absolu qui laisse (juclques chlorures alcalins; on évapore l'alcool et sépare ensuite les bases soit par distillation en pré- sence de magnésie (alcaloïdes volatils et fixes), soit à l'état de chloroplati- natcs solubleset insolubles, soit par les réactifs habituels des alcaloïdes. Le résidu calcaire ci-dessus, d'où l'alcool à 83" centésimaux a extrait les bases libres, peut quelcjucfois contenir de faibles proportions de bases lixes peu solublcs dans ce dissolvant {protamine, par exemple). On aci- dulé légèrement ce résidu d'acide oxalique et on le reprend par l'eau bouillante. En neutralisant par cjuelques gouttes d'eau de chaux, liltrant et évaporant, on obtient les bases peu solublcs dans l'alcool. Quand on veut séparer à la fois les ptomaïnes et lesalbumotoxines (^), il convient de précipiter d'abord ces dernières par un excès de sulfate d'annnoniaque en poudre, ajouté au liquide froid (les toxines s'altèrent à chaud et sous l'influence des moindres quantités d'alcalis, d'acides, de sels métalliques lourds). Le précipité contient les toxines albumi- neuscs qu'on peut purifier par dialyse et séparer |)ar les sels neutres (sulfate de magnésie, sel marin, etc.). La liqueur filtrée, privée d'albu- motoxines (mais non de peptones), est évaporée dans le vide et reprise par l'alcool à 75" centésimaux bouillant qui laisse la majeure partie du sulfate d'ammoniaque et dissout les sulfates des ptomaïnes. On évapore cet alcool, on dissout le résidu par l'eau, on l'alcalinise par de l'ammo- niaque et l'on ajoute du sous-acétate de plomb qui précipite les pep- tones. On enlève le plomb par H^S ou par l'acide oxalique et l'on con- tinue comme ci-dessus. Obtenues parles méthodes que nous venons de décrire ou par d'autres (Stass. Dragendorff, A. Gautier et Etard, Pouchet, Brieger), les pto- maïnes aujourd'hui connues sont fort nombreuses. Pour leur étude on peut les diviser en ptomaïnes à radicaux gras ou à chaînes ouvertes, et en ptomaïnes à radicaux aromatiques ou à chaînes fermées. Elles sont tantôt oxygénées, tantôt exemptes d'oxygène. Nous diviserons donc ces bases en 1" Ptomaïnes aci/diqiies exemptes d'oxygène; '2° ptomaïnes acgcUques oxygénées; 3" ptomaïnes cycliques ou aromatiques; 4" ptomaïnes non classées. Nous nous bornerons ici à dire ce qui est indispensable des plus importantes. (') Ce précipité mercurifjue peut contenir diverses familles d'alcaloïdes qu'on sépare après avoir enlevé le mercure au moyen de 11-S, en précipitant successivement la liqueur un peu concentrée par : 1° l'acétate de cuivre à l'roid (il doit agir 24 heures): 2" l'acétate de cuivre à chaud [bases xauihif/ues) ; ô" séparant enfin les bases non précipitaltles par ce réactif. (-) Voir à ce sujet les toxines, citées plus haut, p. 70. PTOMAiNKS. '233 PTOMAINES ACYCLIQUES NON OXYGÉNÉES Monamines grasses- — l.:t nioniinii'lln/ldntinc d la dunrllnjl- tiinnii' ^t' niiidiili t'iil ihiiis la saiiiiiiirc dr |i(tiss(nis. 1rs iMiiiillons de lovuiH'S. I liiiilf cl I tMii (le loic (le iimiiir. la cliail' de |t(ii^^oii ou les (-|iaiii|)ii:M()iis avant siilii un citnunt'nccnicnl d allciation, ftc i.a Irimi'- lliyldiniiic ((!II T'A/, a rlr si^nalrc dans ruiinc. le san^. les saumures, riuiilc lie l'nic (If inoiiic. la uialirrc ncivcusc en d(''((»Mi|>t»siti(in, le levain, le rinnia;,^' altérés. Idie provient -nilont de la destiiiction des lécilhines. \a'^ ctlu/laniiiîcs ont vlr lionvt'es dans la levure on la farine ava- riées, dans les saucisses et viandes vénéneuses, dans les |)r()(luils de IMitrélaclion des jieptones. La ]))()j)i/lamine existe dans les eaux de foie de morue, les nialièros fécales, la jiélatine ensemencée d'une trace de ces matières, ainsi (]ue dans les «rlandes sudoripares dont elle excite les sécrétions. La hntylainine a été sieid amener des convulsions. Elle excite la sécrétion rénale. J'ai retiré des eaux et huiles de foie de nioiiie une isoamylninine (|n"on a si^malée aussi dans la levure altérée. Elle parait répondre à la structure (CIP)* : Cil -CIP -Cil- -AzIP. Elle hout vers 97". Elle est très causti(pie et forme un heau hitartrate. C/est une hase très toxicjue : (P^(I()'^ injectés à un verdier le tuent en trois minutes. Chez le cohaye, à la dose de 2 à )' centiiirannnes par kilo, (die excite les l'éflexes et la sé- crétion urinaii'e, pioduit des ticndilemcnts, des convulsions mortelles (|uelquefois. La respiration est lente et le cœur alVaihli. l.'hcxijla- mine, heaucoup moins toxique, accompagne souvent cette hase. Diamines grasses- — Eflnjlidctie-dicnninc C'IFAz'. — Elle a été signalée j)ar llric^er dans les extraits de chair putréliée. Son chloihydrate est en longues aiguilles hrillantes. De faillies cpiantités injectées sous la peau du lapin noccasionnent tpie de la salivation, et de l'accélération respiratoire. Avec de plus fortes doses, les pupilles se dilatent, les glohes oculaires deviennent saillants, une dyspnée vio- lente s'éfahlit et continue jus(ju"à la mort. T)-iméthijIèiie- iiiriil (les Inilliiiics. Il en csl ili' niriiic de lii iniiscdrIiH' cl de la hctiuiif. Nous avons l'ail. |i. ^J'JI cl siiivaiilcs, IcIihIc de Idiis ces ar liiic^icf dans les cadavres à colc dr la |Milrcscinc cl t\i' l;i ( adavf'-rinc. Son ( Iddi Indralc fond à l'.IU". (Icllc |)loinainc csl |icn lo\i(|nc. Mi/tliiii', (rH".\/.(). Ilcllc hase ac(oni|)a;;ne les |)rc(('dcnles. Klle donne ini |iiciale l'nsildc à \\)h". Klle l'sl 1res inslahlc, réduit les sids d'or cl se (léconi|iose à la dislillalion. Elle ne parail pas vénéncMisc. Gddinine. (Ml"'.\z()". — Klle a ele exliaile par l»rieji,('r des eaux mères de l;i nionie alli-rée. Son cldoroidal inale l'orme des paillettes jaune d or peu S(dnldes. Son cldorlivdiale. liés peu S(did»le dans I alcool, |)récipilc par I acide pici'i(|ue. La j^adininc n Cst |)as to\i(pic. Mi'llu/hiadiniiii', Cil'WzO-, — Elle a ('[v rcnconti'cc par Hricffor à colé de la niydaloxine, dans la cliaii' de cheval piilicliée. Klle est léla-. nisanle à dose assez élevée cl arrélc le vn^ni en diasiolc. Mulilolo.iiiic, C''II'"'A7,0'. — La niytilotoxinc a éli'' cxiraile parllrie^cr i\i's moules loxitpies. Son cidoraurale assez slahle crislallise cl fond à 1c. l'Jlf ^c >c|(;iir (les luises iiisoliihics diiiis IrlIitT. soliihlcs dans l'iiltool am\li(|ii<' mais iiii|)i('ci|iilaltl('s de ce dissolvant |»ar (lU' ('). ('."est un li(|nid(' liiiilciix, alcalin, nn peu soliildc dans l'caii, à chlotoidalinalc l't ari-talc ciistallisi's. Mnriiiiiiic (','"ll''.\/' t'I hninniiiorhiiiiic ('/"Il '"'A/.'. — .1 ai ii-nronlii'- ct's d(Mi\ lioinoloitiics dans la partie non vidatile d*'s hases de I huile de l'oie de mioiik' solidde dans I ('-tlier. Olle-ci icpiise par I acide cldor- llYdri(|lh' cicndii donne des eldorlivdrates d'oii la potass»' sûpare les bases. On les leprend jiar I éllier et l'on traite |)ar nn eonranl de (^(J' sec : il |»récipite nn alcaloïde reinarcpiahle. la iiicoinorliu'nw Ivoir pins loin) et laisse les niorhnines el lioinoniorhuMies en S(dnlioii. On les sépare en IVactionnant leins cidoroplatinates soluhles. La inorlniine est une Iniile très ('-paisse. pres ploniaïnes. Klle est solnlile dans lalcool et IV'tlier, nn \h'a\ dans l'ean, très alcaline et eansti(pie. Llioniomorluiine (?"H"'A/.' Ini res- semble beancon]). Ces deux bases forment |)lns du tiers de la totalité des bases de llniile de l'oie de morne, l ne cnilleiée à bouche de cette hnile en contient enviion ()*",0'2'2. Même à faibles doses, ces Ijases excitent lappélit, activant la désassimilation. les fonctions de la pean et la diurèse. La iiicomofliuiiic Cr'W^X'/^ s'obtient connne il vient d'èti'e dit. Chose iidéressante, cette base ré|)on(l à la composition centésimale de la nico- tine (',"'ll"Az-. C'est une huile presipie solide (|ui, lors(prelle est séchée, prend l'aspect de la colophane. Elle est un peu soluble dans l'eau et dans léther, d'une odeui' de miel ra|»pelant à chaud le tabac. Elle est modérément vénéneuse. Elle s'unit à l'acide carbonicpie. Son chlorhydrate forme tie belles lames nacrées. Son chloroplatinate C-"IPAz\:>llCI.PtCrcst rou-e bri.pie. insoluble dans l'eau. Aselline C'-'IL-A/;'. — Je l'ai extraite de la partie du résidu lixe des bases de l'huile de foie de morue insoluble dans léther. Transformée en chloihvdrate, et repréci|)ilée par la j)otasse, elle constitue nn coips amorphe, grisâtre, jaunissant à la lumière. Elle fond en un liquide épais d'odeur douce. Elle est léj^èrement soluble dans l'eau, amère et alcaline. Elle forme des sels cristallisables. Sconihrinc. — La scomhrine C'IPAz' obtenue connue les bases précédentes |)ar l'auteur de cet ouvrage, se trouve dans les eaux mères du cbloi-oplatinate d'hydrocollidine provenant de la fermentation bacté- rienne de la chair de poissons (p. '■l'M')). Son chloroplatinate, plus s(duble (pie celui d'hydrocollidine, cristallise en aiguilles jaunes. Il ré-pond a la fornude (C''IP^V/.'. ->I1CI irtCI'. Cl Vilir To.ii lies 711 irrnhicmics. \m- \. ikiuùfv. l'aiis, IS'.Ki. |i. KIS. 2m PTOMAÏNES. PTOMAÏNES AROMATIQUES OXYGÉNÉES Tyroxnininrs. — J"ai trouvé dans les eaux de l'oies do morne eonscr- vés en tonneaux pour en extraire l'huile, à côté de plusieurs autres bases ci-dessus décrites, trois homologues répondant aux formules C'IPAzO: C-H"AzO et C^H'''AzO, la seconde étant prépondérante. On les extrait de la partie des bases msolubles dans l'éther et solubles dans l'alcool amylique. On les retire de ce dissolvant par l'eau acidulée d'acide sulfurique, et on les met en liberté de cette solution par la baryte. On les sépare ensuite par fractionnement. La plus importante de ces bases réj)ond à la composition C^H^AzO qui dérive de la tyrosine par perte de C0\ Elle forme des lamelles et des aiguilles incolores fusibles vers 156", volatilisa blés avec légère décom- position vers '2'20". Elle est peu soluble à froid, assez à chaud, d'une odeur douceâtre, très alcaline et amère. Ces trois bases réduisent le ferricyanure et donnent du bleu de Prusse. Le réactif de Millon les pré- cipite et les colore à chaud en rouge foncé; le chlorure dor en solution étendue produit un louche qui, par une trace d'acide formique, donne une coloration vineuse ou violette tiès belle. Les oxydants ménagés donnent de l'acide paroxybenzoique. Ce sont là les caractères de la tyrosine ou de ses dérivés directs. Le base CWAzO qui en provient ])ar perte de C0"\ est la paroxyphényléthylauiine C^H* T (-ni*',-!!» a m-j • Les deux autres bases dérivent de deux homologues de la tyrosine confon- dus sans doute jusqu'ici avec elle. Ces bases ne sont que peu vénéneuses! '). Mydine C^ll"AzO. — C'est un isomère de l'une des tyrosamines. La mydine a été trouvée par Brieger, dans les produits Ijasiques de putré- faction des cadavres humains. Elle n'est pas toxique. Morhuamine C^''H'"Az-0-. — Cette base qu'on rencontre dans les pro- duits de la fermentation huileuse des foies de morue semble aussi devoir se relier aux tyrosamines. Autres bases. — Dans la partie dialysable des urines G. Pouchet a signalé la base C4l''Az^0'. Elle cristallise en sphérules formées de cris- taux fusiforiues. Elle est soluble dans l'alcool aflaibli. Son chloroplati- nate est délicjuescent. La base CWAzO^ })araît se rencontrer dans la partie non dialysable des urines normales. Une ptomaïne répondant à la formule C"H''Az-0' a été signalée par Guareschi à côté de la base C'H'^lz dans la fibrine laissée longtemps à se putréfier. Elle cristallise en lamelles brillantes fusibles à 250". Sa (') Voir sur l-cs tyrosaminos les To.viiies microbiennrs, par A. (iaulier f/ISGO], p. 159. l'KtlI.MNKS. 'j:i'.i soliilioli ol iM'iilii'. S('> |»ni|tii('l('> |i,ii;iiss('iil <'ii liiiic I .iridc jiiiiidc (:'Ml«((:u1lr(A/.ll')^ ACIDES AMIDÉS BASIQUES l*;iniii les Mcidcs ;iiiii(lcs siis(<'|>lil»lcs de jouer;! I;i l'ois les lôlcs dii- cidc cl (le h.isc, je me coiilciilcnii de cilcr i;i|»id('iii('iil ici le (/lijcocoUc (*[V'{\/\\')0' ou iicide ;iliiili(i;ieeli(|iie. \.i hiildhnniic (C 'Il "A 7,0') nu (iciilc (nninornlcrifjm'. Www el l'niilre si;;iiaiées diiiis les |)rodiiils de hi di;^es- lioii |»;iii(ié;ili(|ue; Vacidr ^//////?oy^//r'//Vy//rAzll'-(;ir-'-(;il''(lir'-(',||'-(;()-||, isomère du préeédeiil Iroiive diiiis les |iioduils de reiiiicnliilioii liiielé- rieiiiU' de r;illumiine: hi Icucinc rotéiqucs. PTOWAÏNES INDÉTERMINÉES Ptomaïnes des cultures et des maladies virulentes. — ncaucoup d auteurs ont retiré divers composés liasiqiies du pain, des viandes gâtées, des mines de malades atteints de maladies infectieuses et autres, des cultures de microhes |)athogènes, etc. Mais fort peu ont analysé ces alcalo'ides ou bien ils n"en ont donné (pie des analyses dou- teuses. L existence même de ces |»toniaïnes est toutefois intéressante : elle montre la généralité et riin|)ortance de ces corps; mais l'étude de chacune de ces bases est encore tro|) incoiii|)lète poui' être |)résentée au [loint de vue chimique, dans cet ouvrage. 240 riOMAI.NES. ])yi pdin f/âté Zenon'x vl BrugiKitclli oui cxlriiit iiii iikiiInKlc t\\\\ (nr- sente (jiiolqiies-unos des réactions de la sfrychuiiic. Du maïs avarié Lom- broso a retiré la pcllagrozéiiie{^), corps ])asiqiie aiiv |)ro|)riétés véné- neuses duquel on a attribué en |)artie les accidents de la |iellagrc. Des viandes passées et des organes des personnes (ju'elles avaient intoxitpiées V. Anrep, en 1885, retira diverses ptoniaïnes qui, injectées aux ani- maux dilataient les jiupilles, produisaient la gêne respiratoire, la réten- tion des urines, lallaildissement du cœur, rbypothermie, la moi't sans ])hénomènes convulsifs. Dans les cultures du streptococcus pyogenes aureus Brieger signala la triméthvlamine, les bases xantbiques, et la créatinine. Leber, en 1888, parvint à en extraire aussi une substance non alcaloï clique, cristallisée et sul)limaltle, la phlogosiîie, jouissant de la propriété d'irriter et d'entlannner les muqueuses à un baut degré. Nous avons déjà parlé, à propos des pigments, de la pyocyanine et de la pyoxan- tliine, ptoniaïnes sécrétées par le micrococcus pyoajaneus (p. 193). Ces deux bases sont peu toxiques. Griffitbs a (>xtrait des urines de ré|)ilepsie une |)tomaïne à hupielle il attribue la lornude C'-ll''Az'U'. Elle produit la dilatation ])upillaire, des tremblements des nmscles, des convulsions avec évacuations alvines et urinaires. La cystine C'H'AzSU", base, découverte dans les calculs cystiques est accompagnée de putrescine et de cadavérine dans les urines des cysti- nuriques. Dans celle de Teczéma, Griflitbsa signalé Teczémine C'H'"'AzO. base vénéneuse qui injectée donne la lièvre. Le même auteur (■) a retiré des urines de la rougeole la rubéoline à laquelle il attribué la formule C^H^Az''0. Elle répondrait à la constitution de la glycocyamidine AzH : C C ^„\r. • Administrée au cliat elle provoque une forte fièvre et la AzH • CO mort en 36 beures(^). Le même auteur (') en étudiant les urines de la scarlatine, de la grippe, de la pneumonie, de la coqueluclie, a extrait des ptoniaïnes qui répondraient resj)ectivement à C'H"AzO^; C'IPAzO'*; C"lP'Az-0'; C'H'^AzO'.La seconde est très vénéneuse; elle excite la fièvre, et donne la mort en 8 heures. Un doit regretter que l'auteur de ces rc- cbercbes délicates ne donne pas de renseignements suffisants. Des cultures de bacille d'Ebertb (l)acille typboïdique), lîrieger retira la lyphotoxine C'H''AzO-, base isomère de la gadinine. Son chlorhy- drate est cristallisé ; son chloromercurate est insoluble dans l'alcool. (i) Gaicll. cJdm. liai.. IS70, p. 240 ol U)7. (-) C'est tout ce qu'en dit l'auteur. Eu yéiiéral. les descriptions de Giuffiths sont Imp sommaires pour donner toute confiance. (3) Compl. rend., CXIV, WO. (*) Cowpt. rend., CXllI, 0r)6 : CXYII, 7ii: CXIV. \7,HT> ; CXIV, V.tT. l'KlMAf.NKS. -iil ('.('lit' |tlinii;nih' rsl livs vi-ilciiciisc : elle cMilc lii s;iliv;ili(iii, cNjij^rrc les liMiuvi'iiifiils ifS|)iiMl()in's, cl iiict les iniiscics (hiis I iiii|>()ssil(ilil('' de se ('ontl':i('(('i' : I niiiin.il luinhc dii i^lissc sur le Mil. I;i Ictc itJcI/m- en ;iriicri'. Ifs |)ii|)ill('s (liliilt'cs. I.ii (iiiiiiiiiilioii |)rM;;i'cssivt> des li;itlciiH'iil> du rtriu' l't les t''v;i(Uiilinus (li;ulifi(|U('s iiiuiMit'iil l.i uiorl siiiis coiivillsidiis. Cririillis(') il |>ul)li(' (|u il;i\;ul i'\lr;iil des urines (J(? ['(''rysipL'le, Térysi- prlinc Ci"ll'"A/.0' hiisc lirs l(i\i(|U('. |);mis colles des (iicilloniieiix il ;i sijiiKilé le e(»r|ts C"n''Az'()\ suiisliuiee neutre :ni papier, ipii correspon- di'ait à lii (•(iMsiilulion de la prctpyiiilyeoeyainine \zll:(;^ \z(("'il't-( ll--( O-ll' Administrée au cohave. elle rexcilc d alionl, arrête la sécrétion salivaire, et produit ensuite le coma et la mort. D'après le même auteur(') la ptomaïne piincipalc des urines diphté- riques répondrait ii la loiuude (!''Il' A/.'O". C est une sidistance liicn cristallisée. Des cultures du hacillc de l'anthrax, llolla. |>uis S. Martin ont retiré plusieuis ptomaines accélérant la respiration cl le creiu-, dila- tant les pu|ullcs, pr(iduis;inl une diarrliciî sanguinolente, abaissant la température. Celles de wS. Martin sont à la limite de la classe des alca- loides et île celle des composés protéiques dont elles conservent la plu- part des |)ro|)riétés générales tout en bleuissant le tournesol et donnant des sels hien délinis. Elles sont très toxiipies. Les cultuies de crachats de phtisiques donnent i'acilement le micro- coccus letrafjcnus ([uï secrète une ptomaïne très vénéneuse répondant à la formule C'U'AzO' {Griffiths). Des cultures du choléra Rrieger(^) a extrait les méthylamine, trimé- thylamine, méthyluuanidine, créatinine, pntrescinc, cadavérine et cho- linc. La mélhylguanidine C-Il'Az^ est toxique et convulsivantc. On trouve encore dans ces cultures une hase répondant à la triméthylènediamine C/H'^Az^ (pii provoipie des tremhlements muscidaires et des cranq)cs. Une autre produit lalgidité. le ralentissement du cœur, des selles ré- pétées et sanguinolentes. G. Pouchet avait isolé des selles choléri(pies une ptomaïne énergi(juement réductrice, très toxique, provoquant des frissons, des crampes, des nausées, de l'anurie et faisant apparaître une glycosurie passagère ('). Des cultures de choléra infantile, Liaginski et Stadthagen ont extrait une ptomaïne répondant à C'lI''AzO*, formule de la gadininc dont celte hase n a cependant |Kis les propriétés. Kn l(Sy() Novy paivint à extraire des cultuies du bacille du choléra C) Compl. [tend.. CXIII. i'M. (*) Ihid.. CAIIF. (Mti. (3) lietUItte. 1888. XXI. i07. (*) C. Hend. Acad. Sciences. XCVlll. A. (iaulier. — Chimie biologique. 10 212 PTdMAI.XES. du porc uiu! [)tuiiiaïne paraissant lépondie à la Ibriuiilo C'E^'^Az' (piil nomma susotoxine. Elle serait identique à la base que Schweinitz a retiré des mêmes cultures, hase à laquelle il donna la l'ommle C"ll''Az'. Elle est très vénéneuse : 0^'%10 injectés à un rat le mettent dans l'inca- pacité de se mouvoir ; la respiration, d'abord ralentie, s'accélère puis s'atTaiblit ; il défèque, des trendjlements convidsifs apparaissent, il meurt bientôt le cœur en diastole. Des cultures du microbe tétanirjuc; de Nicolaier, Brieger(') parvint à retirer diverses bases vénéneuses qui participent, avec une toxine complexe, probablement albnminoïde, à l'action définitive du microbe. L'une de ces bases, la tétdnine C'^ir"Az"0, détermine chez les petits aiiiiiiaux. à la dose dequehjues milligrammes, tous les symptômes carac- téristiques du tétanos. Lue autre, la tétanotoxine C'^lI"Az(?), est un liquide d'odeur désagréable, produisant chez les animaux de l'inquié- tude, du frisson, la dilatation des pupilles, Taccélération puis le ralen- tissement du pouls et de la respiration ; les contractions nmsculaires apparaissent et se généralisent, les mouvements volontaires sont aliolis, l'animal finit par succombei- dans des convulsions violentes. Une troi- sième ptomaïne les acconq)agne, la spasmotoxine qui |>arait voisine de la cadavérine. Enlin Brieger a retiré encore de ces cultures une base non vénéneuse ayant la formule C"H'^AzO^ de la leucine et de la myda- toxine, mais ne se confondant pas avec elles, et une ptomaïne téta- nisante excitant l'hypersécrétion des larmes et de la salive. Griffiths aurait extrait des cultures des animaux morveux une base répondant à la formule C'"H"'Az-0^ C'est une substance cristalline, alca- line, qui, injectée au lapin, produit des nodosités dans la rate et le poumon, des abcès mélastaliques, enfin la mort. D'une grande quantité de cerveaux d'animaux enragés, Anrejjp put retirer une ptomaïne qui, à la dose de 1 centième de milligramme, faisait naître les synq)tômes de la première période delà rage; à la dose de r de milligramme tout l'appareil de la rage confirmée éclatait. On voit, par ces nombreux exemples, que les ptomaïnes extraites des bouillons de cultures des différents microbes virulents ou des urines des malades infectieux sont souvent douées dune activité extrême. Toute- fois leur action ne fait que s'ajouter aux effets bien autrement puissants des ptomalbunnnes et des ferments morbides qui les accompagnent dans les virus et leurs cultures et que nous avons déjà étudiés (\). 14(3). Il est d'ailleurs impossible de tracer, comme on a voidu le faire, une ligne de démarcation bien précise entre les ptomaïnes et les ptomalbu- (') Untersucfiungeii iiber Plomains. l'ubcic. 111. p. UiJ. — Bericlile chein. GeselL, 88U. |). 5159: el 1887, \>. 61). AMI.NKS-ACIhKS. 'li'.i iiiiiK's (III IdNJiit's |M'o|irciiiciil . An |)oiiit Ar ww |)hysi(il(i^M(|ii(>, (■Diiiiiic iiii |Miiiit (If vue ('liiiiiii|iic (Hi |i;i>sc des unes ,iii\ :iiiti-cs |i:ir (li's (It'^'ivs iiilcniM'diiiiics cl iiisciisiMcs : iii.iis on |i<'iil diic (|iii' Idiitcs les pIniiialliliMiiiics se ('iiiii|iiii'|('iit ('(iiiiiiic des luises l'iiildcs cl i •'iiliciit, p;ir ce ('(i|('', d.ilis l;i r.iiiiillc d('-> |it(iiii;iilics ( ') . I»IX-II1"ITIHAIE LEÇON AMINES ACIDES ; GLYCOCOLLE, LEUCINE, CYSTINE, TAURINE"— ACIDE HIPPURIQUE; ACIDE ORNITHURIQUE. — TYROSINE. — ACIDES KYNURÉNIQUE, UROCANIQUE, INOSIQUE; ACIDES INDOXYL- ET SCATOXYL SULFURIQUES. On ;i Ml {Cours de Chimie, I. II. p. 'JîlO) (pi il cxisie des composés oi'^aiiiipics doiK's à la l'ois de |)ropii(''t(''s acides cl hasi(pies : le f//.'/co- CitUe cl la U'uviiic. par exemple, siiiii-sciit à la l'ois aux liases ci aux acides pour doii.ier des sels. Ces aminés acides sonl Iri's i(''|taii(liics dans récoiiomie. Un en a (h'-jà étudié un cerlaiii nomlire. l. II. p. 'J!M , le (jlijcocollc; \k 'J'.»-'. hlciKuie: p. '29i, Vaspaiaijine: p. '"i'Ji. la taurine; p. 512. les acides aroma- li(liies amidés, ele. Pour queiciues autres nous avons, dans cet Ouvrage, indiqué seulement leur existence, telles sont, ralaninc, lacystine, la sar- cosine, Tacide hip[)uii(pie, Tacidc salieyiuriipie, la tyrosine, etc. Nous allons décrire ici ces dernières en tenant comple de ce (pii en a été déjà dit. GLYCOCOLLE OU ACIDE A IVI I DO AC ET I Q U E : C-H'[AzH-;0- Co corps d(''jà décrit se produit lorsipi'on traite lacid* urique par l'acide iodliydriipie (Voir ce volume, p. '208) : C'H^\/»0^ + 3HI -f 51120 = C^llUzO- + 3 Azil»! + 3C0-. Celle intéressante réaction montre la relation des acides uricjue et hippuri. 6!»8 el t. XIV, p. 349. — Zeiischr. j>hys. Chem., t. IX, p. 108; t. X, 138 et 135. (2) Toutcl'ois d'après Baumann et Golilmann, une très petite quantité de eystine existerait dans les urines normales; on peut l'isoler grâce au chlorure de benzoyle. cvstim;. 'J4r. |ii(|il('s Ii('\;l^(»li;ili\, s(i|iil)li's(|,ii|s r;iiiiiiiiiiii;i(|ii<\ les ,il( ,ili< cl les .icidcs. l'oiir olilciiir lii ( ysliiir, ii|iirs nvoir mis en di^oliuii les r.iliiils iiiil- Vt'l'isrs ;iv('c de l:i pol.issc ou (|i> r,'itiiiiiiMii:i(|iM'. un (illrc r| niMMiiiilc |;i ryslinc |i;ir de I .icidc ,inlM|iit'. On |iriil ;iiis>i |ir(Mi|iilri |i;ir r.icidc .ur- lii|iii- Iriii' suliiliuM |)()lassii|ii(' cliMiidc. Pour cNliiiiiT l.i ryslinc des icins de lid-nl'. Clucllii lr;Ml;iil Icxlriiil de CCS (iri;;incs jiiir le s(tns-;i((''l,ilc de |)l(indi. di'cdinposjiil le nif-cinih- |)iir l|-S, cl 1,1 li(|iicin' lillicc. addilionncc didcdcd, cl.iil ni.iinlcnuc «•haiidc jns(|ir;i cliniliciilion. Le |ncci|Mlc (d)lcnii (inosilc, LuM'inc, \;in- thino, sjirciiic. cyslinc) cliiit ;d(»rs cli.inllc axoc une scdidion de c;iili(in;ilc de sonde (|in (liss(d\;iil l\ cyslinc ol linosile. On |)ié(i|(il;iil |,i |)i(inièr(; |)ar lacidc accli(|iie, cl l'on continuait coi ci-dcssns. La cyslinc cristallise en lamelles licxa^onalcs, incolores (li^. '•J7), et |)aiTois en niasses conlnscs d'oclaèdrcs Irans- pai'cnls à hase carrée. Elle est insoinhie dans Teau et l'alcool, neutre anx |)a|)iers. (llianC- tce. (die d(''i;a;i(' des vapenrs d'odeur alliacée, (|ni hnilent avec une llannue vei'te. Elle se dissout dans les acides minéianx, et les al- ralis, ainsi (|ue dans les carbonates et bi- carbonates alcalins, sauf ceux d'annnonium. Ses combinaisons avec les acides sont in- stables. Les alcalis bouillants en séparent le soufre à l'état de sulfme. La solution cblorbydricpie de cystine possède le pouvoir rotatoire |jt|„ = — 2(1')", 9. Cliaullee avec l'eau à 150", elle se dissout en donnant un peu de ll"S et d'acide carboni(|ue, de l'ammoniaque et un acide azoté. Par la baryte elle fournit de l'acide uvili(pie; par l'acide nitreux, de l'acide pyruvi([ue C^IPO^ : D'II'-Az^S-O* -f ?.It^O ^ oA^llHY- + Î..A/U' + Il^S -f S Une trace de nitroprussiatc de soude ajoutée à une solution alcaline de cystine, donne une coloration violette. Le zinc ou l'étain, en pi-ésence d'acide cblorhydi'i([ue, transforment la cystine en cystéine C^W' Xi^O^ , corps basique paraissant être le dérivé a-thioaniidé de l'acide éthylidénolactique. Par son oxydation la cystéinc se change elle-même en cystine l\ laquelle IJaumann, à qui sont dues ces observations, donne la fornude C"ll'"Az'S'0^ et la constitution : Ki;;. -27. — Cysliiii' cii^Lilli^i'i' iliiiis r:iiiiiii()iii:iqui' CH'-C C , / Azil* œ^ii co^u Aztl* L'origine, la signilication et le rôle de la cystine restent mal connus. 246 AMIISES-ACIDES. ÎI soml)Io (|irollo résulto d'nno infection rnicrobionno de l'économie qui fiiil naili'c à la l'ois dans le sang la cystinc et les tétra et pentainétliylène- diainines qu'on letrouve ensendîle dans les urines. Toutefois IVxistcnce de la cystinc dans les reins du l»œuf montre qu'elle peut avoir une autre; origine. Les acides mercapturiques que l'on extrait des urin(îs de cliien, aux- quels on a fait ingérer des benzines chlorées ou bromées, sont des cys- téines substituées (Exemple : acide hromopliénylmercaphiriquc.) TAURINE : C^H'AzSO-' ou C^H'^Az^S-O" Elle a déjà été étudiée [Cours de Chimie, t. Il, p. 294). On rencontre cette substance dans l'intestin, dans l'urine de bœuf, les muscles et poumons de quelques mammifères, le foie et la rate de CH2-AzH2 divers poissons. Elle réiioiid à la constitution i ' ' CH'^ SO^II Elle disparaît peu à peu de l'économie sous fornu; d'acide taurocho- li([ue, ou en s'oxydant et donnant de l'acide sulfurique et du glycocolle. ACIDE HIPPURIQUE : C^H'AzO OU CO-H CH- AzH (C'H'^O) L'acide hippuri(|ue, dont on a déjà dit quelques mots [Crnirs de Chimie, t. 11, p. 201 et 469), se rencontre surtout dans l'urine des her- bivores, en particulier dans celles de chameau et d'éléphant. L'urine humaine en contient de O^M à 0^',3 par litre. 11 augmente dans quel- ques maladies telles que la chorée ou le diabète, ou par ingestion d'acide benzoïque, de substances balsamiques, d'acide quinitpie, de jiruneaux, etc., qui apportent à l'économie les acides benzoïque ou ^•""^^^""^l"^- . ^ . ClI^(AzH.CnM)). Cet acide répond a la fornude du benzovlglycocolle i ' -^ " "' CO-OÎI On en a fait la synthèse en traitant l'acide chloracétique GIPC1-C041 par la benzamide. L'acide hippurique forme des prismes orthorhombiques brillants, incolores, solubles dans (iOO parties d'eau ;i 0", rougissant foriemenl le tournesol. Il fond à 130" et bout à 240", mais en se dédoublant en benzonitrile CH'^Az, acide cyanhydriquc et eau. Par IlCl fort et chaud il se dédouble en glycocolle et acide benzoï(pie. L'hydrogène naissant donne avec l'acide hippurique de l'aldéhyde henzoïque, de l'alcool benzylique et du glycocolle; l'action de l'amal- game de sodium fait naître les deux acides Injdrohenzuriqite C"*ll-^Vz"0" et Jiijdrobenzylurique C'IP'xVzO^ : 2r;'H''A/.0-> +811 = C»6ii2iAzO" + r-W'h.OK ACIllK SAIICVII IllnlK l,T ANAF.fXilKS. '2i7 Lcs lii|)|Mlliil»'s ;ilc,iliii> sdiil (liriiiilniiciil ( risl;illi^;il)Ic«;. Les x-jv r('iTit|ii('s «Idiincnl ;iv('<' ces sels un |ir('ti|(ilc isiihcllc, ('(iiiiiiir lonl les li('n/(»;il»'s cl les siicriii.ilcs. l//////y////Y//r JV//Y/r/// Inriiii' îles ciiillols M.iiicn iiisnliililcs 1. Inpjiiiralc de zinc csl m hiinrllcs niicjci'fs soIiiIjIcs (hiiis ').' |i:irli('s d imii ii 17" cl (hlis i |). il Ciii Ixiiiiiliiiilc. CIkiiiII'c (liiiis lin Iiil)c :'i cssiii. Inciilc lii|)|)iii'i(|iic iIoiiik' mm siiIiliiiK' (l'acide l)cii/(ii(|iic cl (l(''^;i^('(lc r.nidc r\,inli\dri(|iic. \\t'r un |iclil cxccs d'acide nili'i(|nc conccnlrc. il se liiil :i cji;nid i\i' I (/sscncc d aniiindes aiuèros cl de la Mitroljcii/inc. ACIDE SALICYLURIQU E ET ANALOGUES |ieaiic(iii|t d acides ai()iii,ili(|iics. I(iis(|ir(>ii les insère. ('■|»i(iii\ciil une traiistnnnalioii sciiihialdc à celle d Dii diTivc I acide lii|)|ini'i(|iie. Leur radical acide se snlisliliie à Inn des deux aloines dliydio^n-ne de rainidni^cnc A/Il" dn ^lycocnlle (lO-ll-CJI"- (AzH*), sans cesse en |tiii>-- sance de roiinalinn dans récoiiomie, cl de celle inudiliciition du iflvcocolle résnllc une si'iie d'acides arliliciels analouiies à I acide lii|)|)iiri(|iie. (l'csl ainsi ijnc se |tindiiisent : cni^ (co-oii) . '■""''■ '."i'i."""i"'^ (ccip . co).\zii - ciiî . œ^ii ; ^ (tidinairc ^ ;ivec l'îicidc bt'nz4iïqiic iivcr l'acide pg.^ / GIF l'acide toluiiquo pg.,j / CH" toluiqiic ' " ^ CO-OII ' on iiicthvlhipi.uriqiic ^ " - CO • A/.II - CH^ - CO^Il ; avec l'acide --.^14 - G"'H" l'acide cuniiiiiiriiiiie p^w / CTl" cuminifjiie ' ^(lO-Oll ' ou |ii()|)yllii|i|)uii(|iie " GO • AzH - (lU- • (10-11 ; avec l'acide rori>'(''"^'' l'acide rcHs ^ (*^"^)° mésil\léni(|iie ''"'H,0-(II1' niésilvlènmi.iue ^" ^ CO • AzU - CH^ • CO^I:; avec i'aci.le (y.||:; ,;||. (;o.oii, l'acid.- CTI-'-CU^-CO-Azil-CU^'-COMl; |)lieiivlacetir |(l('ri|)ilr ;i l'i'liit iiiiiiu |ili('. iiiiiis il (lr\ iciil crisliilliii. l/nridc iir(i(;iiiM|iir s iiiiil ;iii\ iicidrs cl ;iii\ li.isrs. ACIDES URAmiQUES ('.(■S aciilrs (li-i'i\('iil ilc I union diicrlc, on iivcc rliininalion d ciin, (li's ('Inncnls de la ( aildniidc (!()A/.II {nrcc inoilis A/H") aux acides iiinidcs Icis (|iic le i;l\cocolIe, la sareosine, la (anrine, etc. : C^I|-A/.S()- 4- COA/II C.-lhAz^Sd» T:mriiii'. Aculc l:iuriM;irli:iiiiii|ur. \.'(ici(lc ini''llii/lln/(l(iiiloïii/(jii(' on sarcdsine-cni'bniuùjuc C'irAz^O" a|)|taiail dans Iniine après l'ingestion de la satcosine C'Il'AzO'; Tacidc l(iiiii(jue r/irAz"S()\ a|)iès celle de la laïuine: raoido 7(ra- inid()-hcnz(ùs/U('-lii/ + II^O Tyi'osiiii'. (larhiiiiiilc. Acido (yfnsiiu'-liyil;iiiloïiii(ini'. ACIDE INOSIQUE LorsipiOii prépare la ci(''atine |)ar le procédé donné par Liebii;, et (jii'on précipite par laleocd les eaux mères d'où la créatine s'est déposée, on obtient un mélange eristallisé d'inosate de potassium et d'inosate de barvuin. On le transloniie entièrenienl en inosate harytiipie en le redissolvani et ajoiilant un petit excès de chlorure de haryuiu. On fait recristallis(>r ce sel et on le décompose pai' lacide sull'urifpie. l/acide inosicpie mis en liberté ibrme une masse amorphe très s(dul)le dans l'eau, à peine dans l'alcool. Il répond à la l'ormule ("<"'ll''A/.'0". La chair de poulet domie O'^'.OOo |)our 1(10 d'inosalc baryli(|iie: cidle de canard ()^'M)'2(J, celle de lapin 0*''',01i'; la chair d'homme, de pigeon, de raie ne contiennent pas d'acide inosique. Limpricht a retiré de la chair des poissons des acides qui sont ana- logues à l'acide précédent. Ce sont les acides pratiques : dans la chair de hareno, l'acide (;'^ir«Az'^0'\ dans celle de l'orphie l'acide C'H'lVz'O". On les précipite par un acide miiK'ral i\r^ eaux mèi-cs de la créatine. 2o2 CORPS AZOTÉS DlYEHS DE [/ECONOMIE. ACIDE CARNIQUE : C'^H'^Az^O^ Ce corps existe, dans les muscles, en combinaison avec l'acide ])iios|)lio- rique. Les phosphocarnates de calcium ou de baryum sont solubles. Ils se décomposent à FébuUition en acide pbos[)borique et acide car- nique. I/acide carnique forme aussi une combinaison l'errique presque insolul)le (pii permet de l'isoler de l'extrait de viande. Tiaitée par la baryte cette cond)inaison donne le carnatc de baryte dont on sépare l'acide carnique. La combinaison ferri(pie de l'acide carnique est solubb^ dans les alcalis. C'est la carnifcrrinp dont le sulfure d'ammonium ne précipite (pie très lentement le fer. L'acide carnique ressemble par ses propriétés à Tanlipeptone. Il se forme durant la digestion pancréatique {'). ACIDES INDOXYLSULFURIQUE ET SCATOXYLSULFURIQUE — INDOL — SCATOL Acide indoxylsulfurique CIFAzSO^ — Baumann a démontré que la matière qui dans les urines ordinaires est apte à donner de l'indigo n'était pas Vindican (de Scbunck), mais bien l'acide indoxyl- sulfurique. Nous avons dit {Cours de chimie, t. II, p. 658) ce qu'est l'indol C^'II'Az. 11 existe dans les matières fécales d'où il pénètre par absorption intestinale dans le sang pour s'y transformer en indoxyle C''H'^(()Il)Az ({ui, sunissant à son tour à l'acide sulfurique naissant dérivé de l'oxydation des albiiininoïdes, passe enfin à l'état dindoxylsulfate de potasse SO- C Q.r8ii5/ninA qnc l'on retrouve dans les urines. Ce sel, sous l'inlluence des acides et de l'eau, se dédouble à l'ébulli- tion en indoxyle et sulfate acide de potasse; l'indoxyle se sépare sous forme de gouttelettes oléagineuses qui bientôt se polymérisent, s'oxydent et donnent l'indigo. On a en effet, même à l'air : 'n' aCsil'AzO + 02 ^ C'oH'oAz^O^ 4 7. H^O Indoxyle. Indigo. {Conra de chimie, t. 11, j) 005). L'acide nitrique produit la même réaction dans les urines. Indol CU'Az. — L'indol lui-même se forme dans l'économie durant la digestion pancréatique desalbuminoïdes et par fermentation fécale de ces matières. Un grand noud)re de bacilles virulents, entre autres ceux du choléra, de la gangrène et du twtanos, donnent aussi de (1) Bull. Svc. chim., (3), t. XIV, p. 343. l'UiNcii'i;^ \(i.N A/.dTLs m; i.kc.o.mimii. 'J.Vt I illddl. I.c-- iliicclidiis S(MIS-ciiI;iii('ts (riliilol l'Irvciil If t.illV «le I ili(lir;iii llliiuili'. Tiiiilcs les Ciiliscs i|lii |»in|oii;^('iil le M''|niii- (Ic^ iiliiiiclil- .illui- iiiiiioïdcs (liiiis riiilcsiiii ;m;^iii('iil('iil liiidnl ri lucide iiiduw Isidliii i(|m' des urines. Avec l'idcool el Tiieide nilieiix. liiidul ddiiiie une itMclinii roiiicri(pie. On peut dans certains cas trouver dans les mines des acides indoxyl- et scaloxyl^lycuroniipu's. DIX-NEUVIEME LEÇON PRINCIPES NON AZOTÉS DE L'ÉCONOMIE ANIMALE Les piinci-pes ternaires non azotés de réconomitî animale sont : i" Les lu/drales de carbone et leurs dérivés hydrogénés, substances (pii jouent en «,^énéral le rôle tValdéhydes ou (racétones, quelquefois d'alcools, et dont le sucre de lait, le (jlyco(jèuc, la (ilycose. sont les représentants les plus connus. Ces corps ont été déjà étudiés (Cours de chimie, t. H, p. 'i^l à 211). Nous nous hornerons ici à les énu- uiéi'er. 1" Les corps gras, éthers de la glycérine formés jtar lunion à cet alcool tril)asi(pie de trois uiolécules d'acide gras (ou d'acides isologucs) avec élimination de trois molécules d'eau. 11 laul en raiiprocher de nom hreux conqwsés analogues, tels (pu* le Idanc de haleine, les cires, etc.. qui résultent aussi de l'imion avec élimination d'eau de divers acides gras à d'autres alcools (pie la glycérine. Ces corps ont été examinés, Cours de cliiinie. I. Il, j). [W à 'iOT. i:>i PUKSCIP&S NON AZOTKS 1)K I.KCoNOMIK. o" Les (icides yras constituent une séiii^ de corps lioindlojiiiçs des acides forniique et acétique dont on tiouvc de noiMl>reu\ représentants soit libres, soit plus souvent condjinés. dans nos humeurs et dans nos tissus; tels sont les acides butyiique. valéricpie, caproi(|ue. inc-dullirpie, stéarique, margarique, palniitique, etc. Ces derniers entrent plus par- ticulièrement dans la constitution des graisses ordinaires. Des acides gras on doit rapprocher les acides en C"IV^ H)-, tels que les acides crotonique, angélique, oléique, etc.. plus comnnms (pie les précédents dans le règne végétal. 4° Les acides-alcools tels que les acides lactique, glycoliqiie. leu* cique, etc.. et leurs isologues. Nous les avons décrits, Cours de chimie, t. II. p. 173 et '206. Nous étudierons toutefois ici un de ces acides, lacide glycuronique. 5*^ Les acides bibasiques : à cette famille a[)partiennenl les acides oxalifjue, malonique, succini(|ne, sébacique, etc. On trouve t. Il, p. 170 et suivantes, les renseignements nécessaires sur cette famille, en parti- culier sur les acides oxalique et succinique. Il nous restera cependant à faire tout à Iheiu-e Tétude de Tacide mésoxalique. 6° Les phénols, et les alcools cycliques ou aromatiques, tels que linosite, la cholestérinc, Texcrétine, etc. Le [)hénol ordinaire a été décrit t. II, p. 390; l'inosite, t. II, p. 412. Nous allons parler de la cholestérine. Les détails relatifs au rôle des divers conq^osés phéno- liques et aux alcools aromatiques trouveront leur place dans l'étude spéciale des liquides et tissus de l'économie. Les principes que nous venons d'énumérer s'introduisent ])ar les ali- ments dans léconomie, ou résultent, ainsi que nous le verrons plus tard, de la destruction, dans le sang et les tissus, de principes ])lus com- plexes, substances albuminoides ou hydrates de carbone. A propos de l'étude du fonctionnement chimique de chaque organe, mais surtout dans notre 11'' Partie, nous essayerons de montrer où se localisent ces divers principes, comment ils se produisent et (jucl est leur sort. Il nous suffit ici de présenter une simple vue d'ensemble de ces corps, nous bornant à décrire ceux qui n'ont pas encore été spécialement étudiés au Tome IP. HYDRATES DE CARBONE. ALCOOLS ET CORPS ANALOGUES Glycose, C'Tr-(/,H-0 (t. Il, p.230j. — Ce sucre cristallise en grains hémisphériques blancs opaques, formés d'aiguilles et de tables à six pans ; séchés dans le vide ou à 100", ces cristaux perdent leur eau de cris- tallisation. i.Kvridsi:. iNosiTi:. iahosk. ^i:,:, On iciicoiilif l.i ulyusr ,|,iii> le sin^ (()-', |() fii\ir(iii |iiiiii' 1(10). tl;iii>; If Idic. Ifs iiiiix Ifs, I iiilfsliii ^iclf, nù fjlf |>i(i\ifiil (If lii s;inliiifiisr : elle y rsl ;i(i((iii|t.i'iiiff de IfViilusf. I)ii la siL;ii,il(''f ;iii>>«i (\;\\[~. l'u'iir. If lii|iiiilf (If r.iiiiiiiiis. If (luiniis. I,f> IfMiro Iriiiislni'iiifiil la '; les rv7ro/////f7'/f'N, en acide ciliifpif . Il piovicnl |i(jin- une lionne |i:ii'tif de la (Usassinnlalion des alliuininoïdes dans le luic. Il paiait se delniire. [lailifllf inenl au moins, pai' le rnicnlalion dans IV'conoMiif . Lévulose. (ilT'O" (l. Il, p. "liO). — l!llf cxislc |>i'os([iic' |iarl<)iit à c(»lf df la ^lycose; on la lioiive dans I inleslin, les muscles, le san^. et dans ciTlaincs ui'ines dialK'li(|ues, IJIe dis|)arail moins vite du sang i|Uf la |Lilycosf. A cli;iud I acidf suirini<|nf la change en acide Iévulini(|ue (ou ae(''t(J- |U"(H)ioni(|ue) (/'ITO' el en acide l'ormi(jue (]II-()- {Tolloisj : C'II'-O" = [?\MP - CIl^o- - 11^0. Inosite. CM'-U" [Cours de cliiniic, t. II, p. il'i). — On la liouvtje dans les muscles, la rate, le pancréas, les testicules, le cerveau, le foie, les pois, les haricots, les feuilles de noyer. Elle peut se rencontrei" dans le san<^f et les urines. I/inosite animale est l'a- inosite qui fond à '217" et n agit pas sui- la lumière polarisée. Saccharose, CIPO" {Ibid., t. Il, p. 2i2). — Un a constaté des traces accidentelles de ce sucre dans le sang. Injecté dans les veines, il passe directement dans les urines, à moins qu'on ne jjoussc l'injection dans les veines iuésarai(jues (pii l'ohligent à traverser d'ahord le foie. Lactose, C'MI--()" + IP(» {Ihiar Fali- mentation sucrée, dextrinée ou amylacée. On le trouve aussi dans beau- coup de champignons. Le glycogène ne réduit pas les solutions alcalines de cuivre même à chaud; il dissout l'oxyde de cuivre hydialé. Le lanin, la chaux, la baryte, lacétate basique de })lomb, le précipitent de ses sohUions. Avec liodure de potassium, il donne une coloration rouge qui disparaît à chaud et ie])aiait à froid. Ces deux dernières réactions le distinguent de la dextrine. Pom- séparer et doser le glycogène, on traite par Teau bouillante les organes qui le contiennent, on filtre les liquides laiteux, on les concentre rapidement à 40" dans le vide, et après refroidissement, on les précipite en ajoutant alternativement de l'acide chlorhydriquc et de l'iodure doul)le de mercure et de potassium. La li(pieur fdlrée est addi- tionnée de 20 fois son volume d'alcool à 95 pour 100 qui précipite le glycogène. On le dose ensuite en le transformant en glycose par ébullition avec les acides (3 pour 100 d'acide chlorhydriquc et 97 eau. au bain- maric 3 heures) et titrant avec la liqueur cupropotassique. L'oxydation du glycogène le change en acide glycogénique C"I1''0" et acide oxalicpie. Dextrines, (r7'll"'0')" [IhuL, I. H, p. ^50). — On les a signa- lées dans les muscles, le sang, le l'oie, cl dans l'urine diabétique. Tunicine; cellulose. — La tuuicine dillèiede la cellulose surlout parce quelle est moins facilement convertible en sucre par les acides At.lliKS ()|;(i\.MOli;s NdN A/.dTKS. 'i:>l ('•l('ll(lll>. I!llf Inriiii' rrii\r|ii|i|M' de ili\ri> ,iiiiiii;ili\ ililV-iicill^ {I iinicirrs, ascidies, ttphviidiiiin , junloZfKlircsi, NiiclidW lii si;;ii;il(''f (l,iii> l:i nilc ;ill<'-f(''c, cl I'i-ciiikI clir/ les |)lllisi(|iirN (' ) . Alcools ; acétone- LmIiouI (tidin.iiic iiii i''(liyli(|iM' cvislc m |irlil(' <|ii;iiilil(' (l.iiis les iilincs ri jr l;iil (\. Iîr(li;iiii|t ; |{;ij('\vsl\\ ). |Sf('li:iiii|) en :i cxlniil ilii l'oie ri iln criM'iiii IViiis des iiiiiiii.iiix . Il pinv iciil (If l;i rciiiiciihilidii ;il(iioli(|iic de lii j^lvcosc diiiis (•(•liiiincs (■(dliilr>. (.c l'iiil ;i t'It' du icsic |dciiiciii('iil ('liiltli lois du iiiriiissciiiciil des l'iuils douv. I, ;ilco(d se |iiddnil ;uis>i lois(|iic les nioisissuics. icNurcs, unirois. Icirillcs liul\li(|ur ou ('lin li(|U(', clc, se d(''Vclo|)()('nl ;ui\ d(''|icii> do li\di;drs de cailionc. I. iilcool ni(''lli\li(|U(' ;i ('h' lrou\('' par .NhKjUfniif dans divers \(''L;i''lau\ . I, "alcool (U'diiiaiic par l.eeliarlier el jiellauiv dans les l'ruils doux. Des Iraees d'aiélone exisleraieid dans liu'ine iioriuale {Jdksclij. Miai> >uil(Mil dans les cas dacclonurie. On y reviendra en parlant des urines. ACIDES ORGANIQUES EXEMPTS D'AZOTE Acides gras [Cours de chimie, t. If, p. I iO). — Df nonihreux acides <4ras en (?'ll-"0-, lioinolojfiios des acides iicéli(iue el ronnitpie, se inu'oiili'cnt en l'ailile (piantilé sous forme de savons alcalins, diiiis les tissus el les liuinenrs, en [)arlicnliei- dans le sai\n el li's excri'lioiis •ilandulaires. l/acide acéli(pie, C-H'O-, et Tacide roriiii((iie, CII'O', onl été signalés dans le saiiif, I urine, le suc nniscnlaire, le |)ancréas, la rate, la sueur, le premier surtout à la suite de libations alco(di(|ues, l/acide |iro|)io- iii(pie, Cil''()-. a été trouvé dans la sueur et rinine diahélicpic, dans le saii;; leucocvtliémi(|ue . les voniisseuients clioléri(jues; on a trouve lacide Itnlyiiqne, ("/'ird', dans la sueur (]('<■ pieds, des aisscdles. dans le sang, les glandes, les muscles, les selles, les urines. H est uni à la glycé- rine dans le beurre. Les acides valérique et caproïque se rencontrent dans le sang, l'urine, les sueurs, surtout chez quelques animaux tels ([ue le mouton. Les glycérides des acides capryli(|ue et ca[)ri(|ue existent en faible [)roportion dans le beurre. 11 est pi'obable (jue ces acides pvovieinient du dédoublement avec oxydation simultanée des radicaux entrant dans la constitution des albu- minoides, aptes eux-mêmes à donner naissance aux acides auiidés dont proviemient ces acides : OH'WzO* + aO = CO* + A/il-' + C->I1'002 l.iMiciiic. Aciilc v;)li'i'iaiiii|iic. (') Coinpl. rend., XXXVII. i'.tti et StiO. — Wiener nicd. Jahresb.. 188G: p. .']:!:.. A. (jiuilicr. — Cliimic liiulii<,Mi|ii('. 17 258 l'IUNCII'ES TERNAIRES NON AZUTES. Les acides gras inférieurs peuvent aussi résullcr de roxydntinii des acides gras supérieurs empruntés aux graisses. Acides-alcools {Cours de chimie, t. II, p. 174). — On peut comprendre l'aeileiiu'nt la formation, aux dépens des albuminoïdes, des acides en C"II'"0"', homologues de Tacide lactique ou de Tacide leu- cique. La leucine par exemple, qui provient des albuminoïdes |)ar hydra- tation, peut donner en perdant AzIF et absorbant IPO, l'acide C'ir'O^ {acide leucique) CGH»3AzO»- + W-0 = ki\\- + OH1203. Ces mêmes acides-alcools peuvent aussi résulter (les acides lactiques en particulier) des dédoublements et fermentations des corps hydrocar- bonés de léconomie. L'acide lactique existe sous trois états dans les muscles et les liquides d'exsudation, mais l'acide sarcolactique ou éthylénolactique y prédomine {Ibid., t. II, |). 175). On le trouve dans la pluj)art des glandes, dans le cerveau, le poumon, le sang, le lait, luiine, le suc gastrique. Il se forme principalement aux dépens du glycogène, mais une partie paraît aussi provenir des albuminoïdes. Cet acide est facile à caractériser : si l'on ajoute du perchlorure de fer et du jdiénol, Tun et Fautre, eîi solidioiis 1res étendues, à un lactate ou à de l'acide lactique, on obtient une coloration jaune serin très brillante {Réaction de Uffelmann). V acide [ù-oxybutijricjue, CIP-CH(OH)-CII--CO'II, n'a été rencontré que dans les urines de quelques diabétiques. Il est vénéneux. A côté de lui on a souvent signalé l'acide éthyldiacétique CH^'O". Ce sont les seuls acides en C"ff"0^ signalés dans l'économie. Acides de la série acrylique, C"H-"~^0-. — L'acide croto- nique normal, CH'' CII = CH-CO^II, et V acide isocrotonique de l'huile de croton, son isomère stérochmique, ont été rencontrés dans les urines des diabétiques. Il faut ajouter l'acide oléique, Ctt^ _ (CH2)i3 _- CH = CH - CH^ - CO^H, qui existe dans les graisses, uni à la glycérine {Ibid., t. Il, p. 162). Acides bibasiques, C"IP"-'0' (Ibid.. t. II, p. 180). — On trouve dans l'économie deux de ces acides : l'acide oxalique et l'acide succi- nique C'ffO^ On peut en rapprocher l'acide mésoxalique, C^H^O^ Acide oxalique, C'H'O'. — 11 apparaît dans les urines (prescpie tou- jours en très faible proportion) au moindre trouble des fonctions respi- ratoires, digestives ou de la peau ; après l'ingestion de certains ali- ments, tels que, l)oissons mousseuses, oseille, café, cbocolat. haricots AciiiKs (ii;(;\M(.iri.s NON A/(»ii.s. 2:)fl \ci'l>: (III |i;il' lllN.it:)' il'lllK' ;iliiii('iil;il inii riclir ni \i;iii(lc. I. n.\:il;i|i' de ill.llix [M'iil riiiiiirr (les n»ii(rclioii>< diiiis 1rs Ifiiis cl l;i \c»iilcs. l/()\:il,'ilr de cliiiiix ii('(-iiiii|iii;^li<' soiivciil l'iiiidc iii'i(|iit' dans les calnds. In adnili' cliiiiinr iioniialiMiicnl (l^^ll'i^ d aiidc (i\alii|nc par jiMir. Acidi- si(<. les glandes llivrnïdes, le lii|llide d'hyliocèle. Il lésnlle en partie des ewilalions !iic)iiii|)lè|es. Les chiens nourris nnii|iienieiil de •graisse cl de viande donneiil uni- urine liés riche en acide siicciiii(|ne. Il nCsl ce|»eiidaiil pas cerlain (pi une parhe de I acide inaliipic de nos aliinenls se Iranslorine jtar lédiiclion en acide snceiiii(|iie. Il esl plus pi(d»ahle (pie cehii-ei provieni (\{'S alhnininoïdes. Inlrodiiil dans I orlciilir l;i |»li|s nliniKl.ililf. ( ." Il"( ). Il ( I. se |iicsciil(' soil"' Inriiic (le l;iiiii'llr> n'c|;iiimil:iiir> ((lt|ii|iic^, lu ili.iiih's, l(''^("'l'c<. flniiccs ;m l(ill- clicr, (risliillis.iiil iivcc niic imilcnilc d r;iii (iircllc perd ;'i 1(1(1". Kllc csl iiisoliiMc dans rcaii; elle se dissoiil dans H à î) |tarli('s (ralcuid rliaiid cl !!.7 iMilir^ d l'iiicr. Kllc csl stdiddc dans I acide aci''li(|iic ciislallisaMc. I!llc l'nnd à I,")?". Vers !>,")()" clic se snidinie en ^c df'cnni- jKisanl. I!lle csl li'vni^yrc |a|„ -— — )! i-". Kllc s inni aii\ acides à cliand |)iini' i'ninici' dc< ('llicrs. (In connaît racélalc. le licn/nalc i\v cli(dcsl(''iinc, le chldiinc >\r cliidc^lciN le (/"Il ''CI. I, "acide >nirini(|nc la Iransloiiiie en livdidcarhnics di\ ci s, \i'< clio/cs- Irrili'iu's {.'"W-. l/acidc conccnlré ((dore en linni la cludcslciinc; co mélange acide a;;ilé avec dn cliloi'oloi me lui cède nue nialière dini jainu' rnii^càlre (|iii vire an i(tn<îO cl an violcl à laif. Kn |ii(''sencc de liodc il so Jail siu'i'ossivcinenl dn vi(del. du hien, du vei I cl du ituij'c. Si on laisse londxM" goutte à poulie «le l'acide sidrnii(|ne cnncenliv dans nne soinlinn IVoidc cl sainrco do, cliolcslci'inc dans I "acide ac(''- ti(|n(\ la li(|ncin se colore en i'(tn la laine de mouton contient r/.s'0(7/o/e'.s/c'r//u' I ' ), liisiMe à I3(S", dextroi'yre. cristallisahle en fines aii>nilies; |a|„ = H- (iO". La pdi'ncholeslérinc est un second isoiiièrc (in'on a retir('' dnn cliain- pi^non, Vcfhaliiiin sejiltnini {''). Klle est h'vonvrc et fond à llii"; |7.|„ == — '■m'. A côté de ces clndeslérines II l'ant citer <\v^ corps isolo^iies : le cvprcol C""ir'() H- ir-(), l'nsihle à \W\ sorte de cire extraite des (juiu- qniiias ciiprea; le cincItoL fiisihie à 139", de même forunde, ma- tière cireuse cristallisée des cinclionas ordinaires; le (jiwbiriclioL (r'"ir'''(),l|-()(;) (pii est analoo-nc; la plnjlostêrine (?'\VK) -h IPO des fèves de Calabar; lergostcrinc, C-'ir"().II'0. découverte parTanrct dans l'ergot de seigle ('). Kllc est anhydre lorscpiellc cristallise de Tétlicr bouillant. fie lerpène; ils lui .lonnont la formule (C'^llS)"',!!*!). Bull. Sor. rhhii.. I. WYII. '2()2. 4r»0, 5r)i. l«) Bi'll. Soc. rhiin.. ri), I. XXWIII: p. m*, cl M, VII. \^. 80:i cl 'JO'.l ; I. \I,V. p. S.M , l. XXXIY: p. h-H. (-) Liebiçi's Aiin., CCVII. '220. (•') IJKssK, Lirhiq's Anii.. CCXI. 'ii'.t. (♦^ Conii)!. iriuf.. t. lOS. p. s fleurs de chrysanthèmes {Z^lcco]\ le phasol; enfin les cholestérines des moisissures ])enicilimns, mucors, levures, qui paraissent se raj)j)rocher de l'ergostérine {E. Gérard) (-). Le rôle de ces cholestérines est encore obscur; ce sont des produits d élimination. La cliolestérine ordinaire augmente dans Léconomic lorsque les phénomènes d'oxydation se ralentissent, chez les vieillards, les sédentaires, les animaux hibernants. Alors qu'on trouve par litre dans le sang de la carotide seulement 0'^',967 de cholestérine, celui de la jugulaire en contient 1,545 [Flint). La cholestérine qui se forme ainsi dans le cerveau, s'échappe par la bile. Excrétine. — Cette substance, qui paraît avoir la })lus grande analogie avec les cholestérines, a été retirée des matières fécales par A\. Marcet. Les excréments humains traités par l'alcool absolu chaud donnent une solution qui dépose un acide gras fusible à 75", Vacide cxcrétoléiquc. Le li(piide froid iiltré, traité par un lait de chaux, donne un précipité brim (pii, repris par l'éther, lui cède une matière qui cristallise. C'est Vexcréline. On en retire 8 grammes de 50 kilos d'excréments frais. Marcet lui avait attribué la formule C^'IP^'^SO-, mais Hinterberger ayant reconnu que le soufre n'y était contenu qu'acciden- tellement, donne à l'excrétine la formule plus simple C-'WO. Elle cristallise de l'éther et de l'alcool en longues aiguilles, et de l'acide acétique cristallisable en petites sphères. Elle fond de 92° à 9G". Stercorine. — La stercorine paraît provenir de la transforma- tion que les fermentations intesti- nales font subir à la cholestérine. On l'extrait des matières fécales en les séchant, les reprenant par l'é- ther chaud, laissant styourner cette solution sur du noir animal, dis- tillant l'éther et chauffant le résidu à 100" avec de la lessive de soude qui dissout les corps gras. On étend alors avec de l'eau, on filtre, on Fin. 29. Slorcorino avec quplqucs glolnilos gras. (') LiKiERMK. Berichte chem. Genelf.. XXIV. 183. (2) Compt. rend., l. CXIV, ir)44. AI.IUKS (il .^CI HdNK.UKS. 2c.:t ('•v;i|»niT. riiliii on ic|»rcii(l \kw \'r\\u'\-. i|iii l.iissc se si'-piircr hi slcrnuinc |);ii- rvaixiialioii. I!llc ciislallisc l'ii aiguilles li'aiis(»ar('nl('s dclit'fs (li^. 2!l|. lillc f>.| iiciilic, iiicoloic. soliililc dans ri'-llicr cl lalccw»! cliaiid. I.i's alcalis caiisli(|ii('s lie la sa|i()iiilifiil pas. l/ncidc sMiriii'i(|iir roiin'iiln- la cidnrr en roiiijc. ACIDE GLYCURONIQUE : C'H"'0' ET SES DÉRIVÉS La |L;lyc()S(', (|iii se jUddiiil dans I ('■((iiKiiiiic, Iriid sans cesse à dispa- raîlre en se liaiisloiiiianl en acides divers. iiiali)iii(|U(\ lail i(iiii(nie, o\ali(|iie, etc., doiil les radicaux copules avec l iirec ddimeiil des corps de la série iiri(pie, tandis (piiine plus viande partie enenfc s'owde sons loniie d acide cailioni(|iie et d eau on se clianuc en ;^raisscs. Mais lors- (pi'on l'ait ahsorlicr anv aniinanx un certain noinitre de |)i-o(liiits. tels (jue les |)li(''n(ds, pliéiiélols, camphres, chlorals, clilororornie, etc., qui tons oui 1(1 propriété cVnrrêier le monvement nutritif et la destriu- tion par oxjjdafion des principcx des tissus, on voit apparaîti'c dans les mines, nuis à la potasse, une série dacides provenant de la soudure de ces composés, aromati(pies on non, à un radical (;m|)runté à un acide remarcjuahle, l'acide glycuronique, C'!!'"!)' (jui i'C|)résente la gly- cosc où {\n atome doxygèno 0 est v(>nu l'cmplacer deux atomes II'. Les acides glyciironi(jnes conjugués se dédonhlenl sons rinllnencc dos réactifs hydratants et redonnent d'une part l'acide glycmoiiiipie. de l'autre le corps aromatique (pii était venu se conpiguer à lui. Ainsi : Ciqi-.Q'* 4 II^O ^ (;'"lt"02 ^i-^ Oïl'"!)- \c. fMiiiiilioj;lvciifniMi|iji'. CiiiM|ilioi-(il. \r. i;lyciir(iMii|iic'. Ces dérivés glycnidni(pies sont donc de tous points comparahles à des glycosides et se dédouhlent sous les mêmes iniluenccs, en donnant, non de la glycose, mais de l'acide^ glvcuronicpie C^l!'"!)' qui en (h'rive ])ar remplacement de H' par 0. Ces acides complexes réduisent tous la liqueur cupropotassique connne la glycosc elle-même. Nous ne décrirons ici que les plus iiii|)oitants. Acide camphoglycuronique- — Cet acide ivviste sous deux iiiotliliciitioiis dans riiiine Ar^ cliiens ;i qui l'on a administré du cam- phre ( ]\'iedeinaini). Pour l'olitenir on précipite ces urines par le sous- acétale de ploiiih. on (h'compose le piécipité par du carhonale d'ammo- niaque ef l'on chaniVe la licpieur avec de la haryte tant qu'il se dégage de l'ammoniaipie. La li(pieur juiviM' de haryte par CO" est fdtrée, con- centrée et repiise |)ar l'alcool qui laisse le glycui'onate de haryum. On ajoute heaucoup d'eau, on liltre et l'on évapore avec un excès d'hydrate 2()4 PRINCIPES NON AZOTÉS. de bni'vlo. Il se l'iiit (\i'^ sols hnsiqnos faciles à laver, qu'on (lécdinpose enfin par l'aeide 5ulf'ini(|ue. On obtient ainsi deux acides isomères : i/acidc st.-canip/ioglijcuronifjue ïormc de petites lamelles agglomérées en mamelons, incolores, solnhles dans 16 p. d'eau froide, et dans l'al- cool, fusibles vers l'2S". Il ne réduit pas dircM'tement les sels cupri(|ues. Sa solution aqueuse a |)onr pouvoii' rotatoire |a|n = — 32", 85. L'acide '^-caniplioglyciironique est amorpbe et fusible à 100". Ces deux corps se dédoublent sous Tinfluence des acides minéraux étendus en campborol et acide glycuronique comme il est dit plus baut. Acide urochloralique ou chloralglycuronique. C'II"Cr'()'. — Cet acide se trouve dans l'iuine des malades auxquels on a administré le cbloial (Mitsculus et Von Mering). Ses sels alcalins réduisent la li(jueur cupropotassique. Par une longue ébullition avec les acides éten- dus, il se dédouble en alcool trichloré et acide glycuronique : r/II"Cl''0- + Il-O = C-^HsCl^G + C'tl'oO' Aciilc urinlil(ii:ili(|ni'. Alcool triclilorr. Ac. j^lycuroiiiqui'. On connaît aussi un acide vrohntglcldoraVtqiie (piOn obtient de même avec le butylcbloral. Acides phénol- et naphtolglycuroniques. — Le pbénol ordinaire, et les napbtols, lorsqu'on les ingère, passent dans l'économie à l'état d'acides pbénol- ou napbtolglycuroniques. On connaît les a- et ^- dérivés de ces derniers; ils répondent à la formule C"'1I"'0'.2H^O ('). Acide glycuronique. CH'^O'. — On le trouve dans les urines après la cbloroformisation ou après la section des nerfs du rein. Pour l'idjtenir, on fait bouillir longtenqis une solution renfermant pour 100 |)ar- ties d'eau, 8 d'acide canqdioglycuronique et 5 d'acide cblorbydrique: on enlève de temps à autre, en agitant avec de l'éther. le campborol formé ; le liquide brunit et se décompose en j)artie; on le neutralise par du carbonate de plomb, on concentre dans le vide et précipite par l'alcool. En décomposant ce précipité plombicpie par H-S, on obtient l'acide glycuronique et son anhydride C"irO". L'acide glycuronique se présente en cristaux déliquescents très solu- bles dans l'eau, insolubles dans l'alcool, dextrogyres, réduisant la licjueur cupropotassique et le nitrate d'argent ammoniacal. Il est donc il la fois acide et aldébyde. Ses sels sont amorphes. Le glycuronate de baryum répond à la fornude (CH^O')' Ba. Lorsqu'on oxyde l'acide glycuronique par le brome aqueux, on le transforme en acide saccharique, réaction qui suffit à établir sa consti- tution C1I0-(CH.0II)^-C04I. (') TiuU. Soc. rhiw.. t. XI.VI, p. 87S. Af.inKs iMii^iNoi- r.T ('.iti^;s(iisririi!UOii:. 2c.r. I, iiciili* ciix.ilillliiiiic se (li'iloiililr. (|ii;in(l iMi li> rlciiiflc ;i | ill" iivcc de l'acide siiiriiri(|iii' m ^2 poiir 1 1)11. m cuxaiilliiiM' <-l acide ;^l\nii(iiiii|iie (') : ('.'"H'-'O*" i ii-(» C'MPO» \ (;«iM"f)'. Les r(''dii('leiii'S doiiiiriil asec I aridr ^l\('iii'(iiiii|iii' une hitloin' dr lioiil ACIDE PHÉNOLSULFURIQUE : C'H'SO» - PHÉNOL ACIDE CRÉSOLSULFU RIQUE : C"H'*SO' - CRÉSOL Il ne laiit |)as eoid'ondie les acides |)li(''ii(d- ou ei"és(p|siilriiii(|iies n\oc leiii's isomères, les acides |)li(''ii(d- on ei)''solsiiiroiit''s : «>||-0.SO^(OII) <<>rres,.on.l a ,;.„.-.. o : SO^, 011, Mil atome d li\didj;èiie de cel acide sniriiii(|ue est i('m|)lace dans ces dérivés par le pliényie CiF on léthyle C4P. ('onliairemeni an\ acides snlfonés, (|ni sont très stables, les acides |)liénolsnirmi(|nes se dédonident avec la pins jurande lacilité en |)liénol et acide snirmi(|ne pai- leur siinj)le éhnilition avec Tean, snrfont acidulée : C«II"-0-S02(011) + ir-0 = (■.'••U5(0H) + (H0)S02(0II.} Acide phénolsulfurique ^0- oroH-, — l/acide pliéindsiilCn- liipie lilire n est |)as stable : mais Baumann a retiié directement son scd de potassium de luiine de cheval et de linine hnmaiiie. C'est cet acide (pii, lorscpi on distille les urines acidifiées, se transforme en |)hénol et sulfate acide de |)otasso. Baumann a fait la synthèse du phénylsulfate de potassium en faisant réagir le |)yi'osuirale de potassium sur un phénate alcalin en solution arpieuse. Acide crésolsulfurique ^f'" on,ii4/(]ji-\ — l'f" ^^fï de potasse de cel acide. île uiénie constitution que le |)récé(lent. se rencontre à coté de lui dans les urines, mais il y est moins abondant. 11 a même instabilité, mêmes j)ropriétés générales, et se décompose en sulfate acide de po- tasse et pai'acrésol accompagné d'un peu d'ortho-crésol. ne|)uis longtein|)s Staedeler avait retiré ces phénols des urines; il avait donné le nom à'acidc (aunjlique à leur combinaison sulfurée. Baumann pense que ces corps pi'oviennent eux-mêmes de l'oxydation ' fliill. Sor. rhin,.. XI. IX. .'il T. 260 PRINCIPES NON AZOTÉS. (le l;i tyrosinc, (Toù |)(Mivmt dérivei r.icidc paroxvbcnzûKjuc cl le |)li(''nol: C»ll"A7.0-> + 0- = C'HfiO^ + AzH' + aCO^ + H^O Tyrosiiio. .\c. )i:ii(i\ylii-iizciïi|ii(\ Af iili' |jaioxyheiizoï(|ii('. l'iiénol. Do même racide paroxyphénylncétiqiic. qui so rnttncho à iino tyrosino homologue, peut donner le jiaracrésol C'WO : Quant à la tyrosine, elle serait, pour Baumann, d origine purement intestinale et dériverait de la digestion des albuminoïdes. Sans nier Falisorption intestinale d'une partie de cette substance, nous pensons qu'elle se j)roduit aussi aux dépens des albuminoïdes dans divers points de l'économie, el que la formation des acides phénol- et crésolsullurique est un phénomène qui accompagne presque partout la désassimilation. Il est vrai que Brieger a démontré que l'ingestion de tyrosine augmente sensiblement l'élimination de ces acides sulfonés par les urines; mais cette observation ne contredit pas notre thèse. Le crésol et le phénol lil)res se rencontrent dans les fèces normalement, et dans les urines après rabsorj)tiondes composés à novaux benzéniques. Des trois crésols, c'est le j)ara- (jui est le plus abondant; il n'y a qu'une trace des deux autres. Acide pyrocatéchine-sulfurique C'HTf S ou C«H — Cet acide existe dans lurine de cheval, et peut-être dans l'urine humaine, à l'état de sels de potasse à 1 et à 2 atomes de potassium. Le sel Ceil* ^^ Q SO-(OK) cristallise en feuillets brillants se colorant en violet par le perchlorure de fer. C'est surtout à lui que ces urines doivent de foncer à l'air. Il réduit la solution cupropotassique. Pyrocatéchine. — Cette substance a été signalée dans le liquide céphaloiachidien des ventricules du cerveau et de la moelle. ACIDES PAROXYPHÉNYLACÉTIQUE : C^H^O'' ET OXYPHÉNYLPROPIONIQUE : C-'H'fO^ V acide paroxyphnnjhirétùjne ^'^^'^ ^ iQili_çQi}{] ^c prépare artifi- ciellement par l'action de l'acide azoteux sur l'acide paramidophényl- acétique. On l'a rencontré dans les produits de la putréfaction. D'après Baumann, il se trouve aussi en petite quantité dans l'urine humaine (d gramme pour 5(1 litres). Il provient certainement de l'oxydation des ACIIiKS MidMATlML'KS. -JOT iMosilH'S. l'oilf rr\||;iiir, .*i(l lilrcs (riiiilic sniil icdllih ;i 'A lill('< ;'i lt;i«>vt' |riii|M''i:iliiir cl (•|Uli^(•>^ |i;ir I fllicr. Criiii-ri csl ('Miimii»'. I cxli;!!! lillif t'l;iiil i'c|)riN |i;ii lie I cllici |)iii', liiixsf iiii I'/'nJiIii liiiilfiix Iniiii i|ii on Iriiitc |i;i|- I t>;iii. A l;i li(|iiriii' :i(|iii'iisc on iijonli' ilr I :i('i'l;il*' d*' |)loiiili ponr |ii°c('i|iil('r' des iiii|iiii'flcs, on s.'ilinc |ir'('si|ii<' |i,ii I ;ininio- ni;i(|iit' cl I on |)i'i'('i|iilr |i,m' le soiis-:i(-cl;ilr |)loMiliii|nc. (!c |ii'f(-i|)ilf t'sl Ijivc ri (l(''coni|»os(' |);nll*S; lu li(|iicMi' lillrci' ri conccnlivi' csl rc|)risc cncori' |»;ir I cllicr. Ce dissolvjinl hnssc |);ii' ('viiitoiidion s|>onl;nM''i' imi it'sidn (jui ne Inidc |),is ;'i nis|;illiscr; ("csl lucide o\\|(li(''n\ l;i((''li(|nc. (In CM ohlicnl .linsi cn\iron I iiimimmic. I'.CsI nn lioinoloniic s|||)('.|iciii' de I ;icidc s;di(vli(|uc. L .'icidc |):n'o\v|)licn\ l;iccli(|iic est nsse/ solnidc diins I c;ni, dans I idcool. Icllier cl l:i licn/ine. Il fond ;'i li(S". Il osl nion(diasi(|ne. Son sel de cideinni, lies sidniile (di'O'l'da -h lll'd. loiniiil du paiacrésol (l'"II'(OII),((;ir); lorsqu'on le distille avec île la cliaiix sodée. \.(ui(l(' /)aro.ij/pli('iii//i)ro/H(>inijin' *-''ll'* C /•iii /('|ii_(0*in "" ^'^^'^^' ln/(b-opfn'(icouniari(iife, liisilile à l'2(i", a ('lé une fois rcnconlii- |»af llauniann dans les ui'ines noi'uiales à (-(ité du précédent. (les deux acidos se rattaclieni à la tyrosine, (|ui provicnl cllc-nieine du d(''(louldcnicnl des alhuniinoïdcs soit dans I inicsiiii. soil dans les tissus : C-'IJ".\zO- + l\^- ^= C'-'U'^O' + A7.Il-> Tyrosiiir. Ac. livcli(>|p;ii'acoiini;irir|ii('. o\ C^H'oO' = C02 + 11*0 + C«II«0' Ac. liydro|i;iracoumari(|iic. Ac. |iarao\y|ilirriyl:ic('tiqii('. AUTRES CORPS ORGANIQUES DE L'ÉCONOMIE Dos traces de ^az métliune ont été signalées dans le san;^ par M. Sainl- Martin; il y est accomjiaffné dun p(;u û' hycb'Ofjimr (Gréhant).()n trouve aussi ces gaz dans les produits de la fermentation intestinale mélangés d'azote, d'acide carhonicpie, et quehpiet'ois (riiydrogènes |)liosphorés et suilïirés. Nous domierons dans notre /F'* Partie la signilicalion de la présence des gaz méthane et hydrogène dans le sang. DEUXIEME PARTIE TISSUS, HUMEURS ET SÉCRÉTIONS VINGTIEME LEÇON TISSUS. — TISSUS MUSCULAIRES. Nous décrirons dniis cotto Deu.viènw Partie les tissu fi cl los liumpura nniiiialos. Les jihénoinèiios cliiiiii(|U('s (|iii résiilloiil du conllil des |)iiri- ('i|tos (|iii los composont sont la soiiicc iniiiH'dialc de I rnei'inio (|ii(' (Irpcnso on ti'ansfoi'me le fonctioniHMncnt vital. Coite Deuxième Partie coni|)r('ndi'a deux snhdivisions : P Tissus. 2" Humeurs et sécrétions. TISSUS Les tissns sont les instiinnonts ('lénicntairos de ror^anisnio. Par lonr association, ils concouront à la l'ormation dos or^anos spôcianx ohar<>ôs onx-mèmos dos fonctions propromont ditos, tollos (pio la digestion, la respiration, la circnlation, les sécrétions, l'innorvation, etc. Ils doivent, par conséquent, être étudiés avant d'aborder riiistoire de ces fonctions complexes elles-mêmes. Tout tissu est formé d'un, et quelquefois, de plusieurs éléments liis- tolo iiiiisciiliiiics, coiijdmlirs. chisliiiiic, ;i(li|M'ii\, ciirliliiniiicnx, ossciiv, l;i |)(<:iii cl ses ;i|)|>ni(li(cs . le lissii ncivciiv. les (issus adélioidfs . les (issus cl milieux (\<' I inl. TISSUS MUSCULAIRES l,cs lissus (|iii, clic/. iMiiiiiiiil \iviiiil, idiiissciil de |;i |)i(i|iric|('' de se cim(iii((ei' ;ic(iveiiiciil |»ciivcii( se |ircsciilci' sous liiiis l'uiiiics : I" Tissus à fibres alrircs IraiisriTsalcninil ri loïKjil inliiittlcincnl . Ils iDniieiil les iiiiiscics de hi \ic de fcliilioli ; 'j" Tissus à /ihi'cs ou fdisccdu.v non stries. Ils coiisliliicNl les iiiii>- (dcs de l:i vie ()i'g,iiii(|iic ; !*»" Vltisnid dallé de ronlrdeHHlê. ^iMiiidciix. scmi-s(dide. On je lidiivc diiiis rciidirvon. clic/, les aniiiiaux iide- n'H^'^ / 1 rieurs, diuis les leiicocvlcs. etc. Nous éludieroiis sMcccssivciiicnl ces trois sortes de tissus contractiles. MUSCLES ROUGES STRIÉS Examen histologique. — Kn exami- nant. |iarticidicrciucnt sur des animaux à sinv^ IVoid ou sur des inscclcs, les muscles soumis l\ I action de la volonti' |)cn(lant la vie, on s'apcr- (,'oit (|u'ils sont l'ornK's par une nudtitnde de l'aisccaux juxtaposes, visibles à lœil nu, et sépares pai' du tissu conjonclirct delà i^raisse. CJiacun (\i' ces faisceaux est conslitiK' par un ^rand nomhi'c de libres minces (li^'. 'M)), res- send)laut à des cylindres allongés et liisi- l'ornies, recouvertes d'uiKî légère membrane trans|)areute. élas(i(|iie et non contractile, le sarcoleinnie an, |)ourvne de loin en loin de noyaux n. Cette membrane revêt la libre mus- culaire, mais ne se continue pas avec elle aux deux bouts. Cette libre musculaire», soumise à des tiraillements, à laction de l'acide cbro- /. iimkIou: r. (.•itiiinnisnii niaiivs , , liiiij;iliiiliiial('-. fiiiriiKMil >ti'ioes environ de diamètic et de IjO à iU mm. de Ion- iiaii-.v(r>ai.iiiciii. lijodiaiii.) l-'i;;.r)(). — rilirc iiiUMiilaii<' >li'iée cl son •iarroliMiiiiii' (7<«»('/Vr). tj70 TISSUS MUSCULAIRES. i;iK'Vir (liii;. IM ), paraissant enveloppées ('haciiiie (Tune dès mince inenihra- nule élasticpie. Ces fibrilles dernièies, vues à ini 1res forl i;rossissenient, sont l'onnées d'nne snceession de sej^çnienls alternalivenient clairs bh, et foncés aa (fig. 32). Le sei^nient foncé est biréfringent et conpé en son niilien par nne lé<;ère bande claire; le segment clair est nionoréfringeid cl coupé par une bande obscure dite de Kraiise, (jui semble formée d'une nu'nd)rane tine venant rejoindre la mince mem- branule enveloppante. L'espace entre ces deux bandes obscures constitue un sarco-élément ou case muscu- laire. Elle est remplie ])ar un plasma épais presque clair et isotrope, contenant comme immergé un prisme obscur biréfringent dit prisme musculaire ou sarco- prisme. Les prismes obscurs et les espaces clairs se correspondent dans le faisceau formé par la juxtaposi- tion des fdîres contiguës, ce cjui donne à toute la fibre musculaire son aspect strié transversalement. Si Ton traite un faisceau musculaire enveloppé de son sarcolennne par l'acide cldorbydrique étendu, on dissout la matière isotrope interposée entre les sarco- éléments et l'on divise ce faisceau en disques perpen- diculaires à la longueur (disques de Bowman). Cette dernière division parait artificielle et due à la dissolution, par l'acide minéral, de la substance qui forme les stries claires transversales. Ces observations microscopicjues nous renseignent déjià sur la constitution du nniscle; il n'est pas formé, on le voit, d'une matière bomogène, puisque nous y trouvons, outre la partie essentiellement contractile, elle-même formée des deux parties claire et obscure, des membranes sarcolemmati(pu's et interstitielles qui enveloppent ou séparent les libres l'une de l'autre, du tissu adipeux qui remplit les vides interfibrillaires, des tendons, des vaisseaux, du sang, des nerfs, etc. Mais, la matière fondamentale, la substance contractile, se conq)ose essentiellement des sarcoprismes obscurs, biréfringents, et du plasma monoréfringent des dis(jues clairs qui baigne ces sarcoprismes. Sarcoprismes. — Les sarcoprismes n'ont pu être isolés à l'état de pureté. On sait seulement que l'acide chlorhydrique ou la potasse très dilués les gonflenj et ne les dissolvent que très difficilement en leur faisant perdre leur double réfraction. La coction leur fait subir le même changement. Ils sont aptes à fixer le nicrocarnn'nate d'ammoniaque, ce Fig. 51. Fibre musculairo soumise à ractiou du biclironiatc (le potasse qui Ta divisée en fibrilles. Fig. Ô2. Fibre musculaii'c de protce. rt, «, sarco-élémenls 6, h, segments clairs ilSSI s Ml SCI I.AIUKS. '111 (inr lit' litiil |»;is les (lis(|iics li;iii>lii(itlcs. Ils soiil rniiiio de iiii/dslroïiic, i|iii |);ii';iil tli'i' iilir liiirl*'-iiit> s|)C('i;ilc. Substance des espaces clairs. Plasma musculaire. — l,;i siil)sl;mcf rhiiic (|iii m'|i;ii(' les s;iI(0|iiimii('> tliiiaiil l;i \ic [KO^rdc lu (-onsisliiiicc (I lin sii'()|) ('■|iiiis. Kllc rsl (>ss(>ii(iclli'iii(>iil iiUi'iiililr ; ,'iiissi son (titiciilidii |irt''S('iilt'-l-t'llt' tics tliriitiilli-s t|iif killiiit' If |nt'iiiit'i- ii |ni siiiiiiDiiit'r. l'iMir I isult-r, (»ii t>|>t"Tt' ^t'iit'-niii'iiifiil mit Ifv iniisclcs (l(^ •;t'Ciit)iiillt' : |>;ii' liioilt' on iiijfi-ii' iiiif st)lii|iiiii itTitiiilit* ilt'iiii Siilrc ;'i 7 |tt)iir 1(1(10 t|iii t'iilt'Nc l;i li»l;ililt'' tlii siiii^. On fon^t'li' t'iisiiili" liini- inal t'xsan^nt' à mit' lt'in|)t''faiiiit' (\v iS à 1(1" aii-iit'ssiins tic 0". on en tlt'laclic les |tliis «irt)s muscles avec tics ciseaux rcritiiilis, ttn les liit)ie dans un inttitier IVoid de i'acoii à les transloniiei' en mie l)t)iiillie nei- •^ouse, cl on les st»iiiiiel, en laissant la masse se icclianlVer, à racliiin de la presse. Il s"t''ct)iile vers 0" nn liquide sirupoiix, légèi'eiiicnt jaimàtit'. un |)eii ii|>alcsceiil. à it'acliiin railtlcmcnl alcaline, c"esl \v plasitia niiis- nildiii'. Si It)!! ahaiidiiimc ce plasma à liii-mtMiie, il se ci»agiile. Un caillot llo- conneiix, nn peu ictiaclile, se st-parc d une liipienr claii'c, très légè- rement jannàlrc , le scriint iniisciildirc. Sa ivaclit)n est légèrement acide ; mais la ct)aiiulation tlii plasma musculaire cl lacidification de la litpieiir ne tltiivent pas être ct)nsidérées ctimnic tlciix pliéiit)mènes corrélatifs. Halliburton a pu préparer le |)lasma musculaire en |)artant tics mus- cles de mammil'èies eux-mêmes : dans les vaisseaux du laj)in, il l'ait passer un couiant fortement refroidi dcau salée à 7 pour 1000 ou de sel ammoniac 'i i pour 100. Puis il procède connue ci-dessus pour rextraction du plasma. La coagulation du plasma musculaire lappelant la coagulation du sang pai' ses a|)parences extérieures, on a ra])prt)clié ces deux |)liéno- mènes. On a créé les noms de plasma et de sérum musculaires |»ar analogie avec le plasma et le sé)-nm sattguins. On admet que la sub- stance alluiminoïde tpii s(! caille ilans le muscle (jue Ton soustrait à la vie générale ne préexistait pas dans le plasma nmsculaii'(!, mais tprelle dérive dune autre substance albiimint)ïde soluble, ct)mme la librine du sang dérive tlii librinogène (p. 02); et Itui a traduit cette bvpotbèscî dans les mt»ts. On suppose que dans le plasma musculaiie du uuiscle vivant existe une substance a|»te à se clianger en niyosine coagulée, le mijosin()(i<'nc. Halliburton pense aussi (jue la transloiiiiation du mvosint)- gène en myosine serait |)rt)(linte par I action dnn ferment soluble, le mijosinc-fermoil, répondant au ferment qui coagule le libi-inogène. Toujours d après cet auteur, le caillot nmsculaire serait constitué |nu' deux substances albuminoides. la myosine et le paramyosinoycue: la ■ri2 TISSrs MrsClILAIUES. ])i'('iiii('ir roniiMiil ];i piiilic |)rinci|)iil(' du cMillol, l;t seconde l;i |tiii'tic accessoire et soluhle. La inyosinc est une (p. !)i), iiisolnhle dans l'eau. sohd)le dans les solutions salines étendues, etc. Elle devient insolnlde, connue le librinogènc et la tihrine, à r»(i". Elle est totalement précipitée de SCS solutions par le chlorui-e de sodium ou le. sulfate de magnésie, l'un ou l'autre dissous à saturation à la tempéiature oïdinaire ('). Le paramyosinogène est une glohuline coagulable à basse tempéra- turc, température variable suivant respèce animale : elle est de 45" cbez la grenouille, de 51" cbez Eoiseau. Elle diffère encore de la myosine par sa solubilité et sa précipitation plus fiicile au moyen des sels neutres. Le sérum musculaire, partie du uuisde restée liquide après la coa- gulation, contient trois substances albuminoïdes : une globuline, la iiujoglobulinc coagulable à 65"; une albumine, la nnjodlbinnhic coa- gulal)le à 73", j)araissant identique à la sérumalbumine du sang de l'animal ; enlin ime protéose, la myoprotcosc présentant les propriétés générales des deutéroprotéoses. Rigidité cadavérique. — Pendant la vie les nuiscles sont trans- lucides, mous, élasti(]ues, éiectri(piement excitables. Après la mort (plus ou moins vite suivant l'espèce animale, la température, l'état de l'animal), les nmscles deviennent durs, rigides, inexcitables électri(juement. Cette transformation du muscle accompagne la rigidité cadavérique. Elle est ordinairement considérée comme la conséquence de la coagulation du plasma musculaire, et en particulier de la transformation du myosino- gène en myosine. Elle est d'ailleurs indépendante de la réaction acide que prennent le plus souvent les muscles après la mort, car elle se produit chez les lapins sacrifiés après un long jeûne, cbez lesquels l'acidification des muscles ne se fait pas. La rapidité de l'apparition du phénomène de la rigidité cadavérique dépend d'un grand nombre de conditions; lune des plus importantes est la température : lente à se produire entre 10 et 15", la rigidité apparaît très rapidement vers 40"; elle ne frappe pas les muscles de grenouilles conservés à une température inférieure à 0". On a (jucbjuefois dit que la rigidité cadavérique se pioduit immédiate- ment chez les grenouilles portées à 40", chez les mammifères vers 50", (*) llalliburlon admet que si l'on dissout la myosine dans les solutions salines diluées, clic redevient myosinogène, et que ce myosinogènc peut être rccoafrulc, reiransformc eu myo- sine par la dilution. Cette interprétation ne nous senilile j)as suflisamment établie : jusqu'à preuve du contraire uous admettrons que, comme toutes les globulines, la myosine se dissout dans les solutions salines diluées et précipite par dilution de ces solutions. Halliburton dit encore que la myosine se précipitant par dilution de ses solutions salines, celles-ci s'acidifient, comme s'acidilic le plasma musculaire au moment de la coagulation. Ce il(l |)t'lll-clr«' il lit (■oii^lilatioii |>:ii' l:i cliiilciii- iriiiir des siilisliiiicfs |i|-(iir'i(|ii('s du iiiiiscle. I,('S iifidt's drlcniiiiH'iil ;iii»i iiii«' lij^idilr l)nis(|ii(' de ce lissii. (]fir- (;iiiiossnl)staii(M>s. paiiiii l<>s(|ii(>ll('s nous si^Miidcroiis la i|iiiiiinr, l,i rid'riiic. la diiiilalinc, Irllicr, Ir cldoioroinic, lacidc cvaiilivdiifim', etc., iiiilcul t't accioisst'iil la liuidilc cadavc'ricjiic. Kllc diii't' |i)'iidaiil tiii lriii|is plus ou moins loiiu; |iiiis liiiil |iai' dis- paiailic. La cause de celle nouvelle et lardive li ansloruialion u est pas encore Itieu netleuieni élahlie. Ou admet (pichpielois , sans preuves, (pie. sous riiillueiice de l'acide lacti(pie (pii saccumule de plus l'ii plus dans le muscle, les siihslauces proteiipies précipih'-es peiiveni se icdis- soudre. permettant à la masse charnue de reprendre ainsi un peu (Téias- licili'. Il semldeiail plntiit. d'après les observations de I5rown-Sé(|uard, «pic le |»liéiioiuèiie de la rij;idité soit un reste de la vie locale du iimscle, dû à une excitation post mortein qui disjjarail lorsque couuuence la putrélaction. PROPRIÉTÉS ET COMPOSITION DE LA CHAIR MUSCULAIRE Après avoir perdu sa rinidile, le muscle s'assouplit de plus en plus, ainsi (jue nous venons de le dire, et se transforme en chair musculaire ou viande: puis celle-ci s'attendrit, se ramollit encore grâce à un phé- nomène de icrmentation interne et de peptonisation partielle, (rcst ainsi (pie nous la consommons généialement, après cuisson ('). Le taltleau suivant, p. 274, donne la conqmsition de la viande ou chair musculaire : '') L'imporlancc do la viniide dans l'alinionlalion nous fait réunir ici en noie, ainsi qu'à la j)ag;c 270 cl suivantes, quelques données pratiques : Analyses de viandes nsitelles rapportées à 100 parties. .NATlliE DKS VlANDr.' Bœuf inoyon : lilil . — aloyau liœuf fjras : filet . . Vt'au : };ipot . . . Mouton : roi;noii . . Porc : jambon . . . — côtelettes. . . Lièvre : cuisses. . . Hareng fumé. . . . Morue l'i-aiche . . . — salée .... Saumon lîœul' fumé Jambon fumé. . . . II.VTUbiKS MATIÈRE E\V U.m MIMUDKS GElMSSr.S KXTIiVCTIVES MINKIIALE lii. 1 I 17 04 l5,DÔ 0,62 11,78 :^H-'^ '9,»7 5,86 0. I I 1,38 (iD,.ij 19.94 '3,97 i> ' , '4 70, 3c. 18,87 9,23 0,-14 >,>4 7S,6o 16, 56 3,33 0,21 i,3i |8,:' 15,98 34,62 .. 0,69 43 44 13,37 42,59 » 0,60 74,59 = 3,14 1,07 .. '.59 4-,' = 'S. 97 16,67 .. "7,24 64,40 21 , 12 8,5i .. 1.24 18,60 77,90 0,34 0, i5 i,5i 51,89 26,00 II ,72 >. 9,39 47,68 27, 10 13,35 .. io.5q 55,98 = 3.97 36,48 1 ,00 10,07 A. Gautier. — t'.liimic biologique. [D'après Goriip-Besanez.) 18 274 TISSU MUSCULAIRE. r^ t^ S; u f^ 00 ç oo r^ c^ ^ (M <- r^ U3 00 ■- — '* r> ?« - — ' irr C. es S r> — » " IJ^ o v-^ M — t^ M 2 o 0 ro c< r^ n _ in c 0 X .- O o ^! oo fj ^ -L 'Ci >^ ~ O 0 ^ < X C-. 00 M •~ l-^ m oo c S ro r^ - - O O o .-iC; a î. c — ^''^'-^^ "" ri..'^' ■:: T^ 5- w T'^'S= ~s-§ 'v^.^^S'^'c^ — c "^ C-. -^ ç .,'^ o — î r^ in inrOCOOOOO ? S t'-' r c; ■= S = ;c c X .= '-^ û5 :=^ û o ^ l'AFlTII'S Sol.I ltli:s ni' >II SCI.K. 275 {.A \i;ili(lr (1rs liiaiiimil'rifs |iiiss(''(lr (iiir (Iriivili' i\t' | ,()."),"(. |]||i' i'<\ irillic coiilcill' ntii;^!' |»llis (III liKiilis r(i||((''c sili\;illl les oiicccv, (|ii(|- (lliclois |)i'('si|iic lihiiM'Iic. l'iir (l(>ssi('(-;ili(iii elle |m-|'(I T.'i |i(iiir I III) d (Mil clic/. I Ikiiiiiiic, l 't ;'i 7i.."> clic/ l:i i'ciiiiiic, de liîl ;'i 7S clicz les dillc- rciils iiiiiiiiiiiilÏM-cs cl les (iisc;iii\, SI) elle/, les ;iiiiiii:iii\ ;'i siiii;: l'idid. Les iiiiiscles des vcih'hrés c(iiilieiiiieiil iiiissi, iiide|>eiid;iiiiiiieiil du san^ de leurs vaiss(\ui\, de rii(''iii(iul(diiiie cl de r((\ylieiiiii:!l(d)iiie ( 'j. La chair iiiiiscnlairc idiiiniiit une |i;irlie essciiliellc de nos oi'jiaiios cl cdiislifiianl une iiialicrc aliiiienlaii'c des plus |ir(''ciciiscs. ikiiis allons roiiinir au sujcl de sa coiuposilion (|ucl(|ues e\|ili(alions nouvelles. Parties solubles dans l'eau. — Lfs muscles ct'denl à l'eau froide T.T) |ioiir 100 enviion de iiiali(''res dissoutes. Ces piincipes soliiltles sont l'oiiiiés de 2 à 3 |)our 100 de coi'[)s |)rot(''i(|ues (iiiyosiue, iiiy(), = 554,5 à 548,5 et X^ 524,5 à 418 (Mac Munn, Juurn. of p/iysiolog., t. VIII). 276 TISSU MUSCULAIRE. et de riiémoglobine, qu'avait dissous l'eau (Voide, se coagule à la cuisson et forme Vécume qui vient surnager et (|ue Von rejette. Il reste en dissolution dans l'eau, la gélatine, desalbuuiinates solubles et des albumoses incoagulables, ainsi que les substances extractivcs indiquées au tableau précédent ('). (*) Tout ce qui a trait à la chair musculaire, au bouillon, aux c.iirails de viande cl préparations similaires a une telle importance au point de vue île l'hygiène alimenlairc, que nous avons pensé que les développements pratiques qui suivent, quoique sortant un peu de l'étude du tissu musculaire considéré en lui-même, intéresseraient les médecins et les hygiénistes. Les analyses et remarques suivantes résultent en grande partie de nos recherches personnelles. Bouillon de viande. Extraits de viande. Peptones de viande. — Un kilo- gramme de viande moyunne de bœut médiocrement gras doime 2''',ô(l0 de bon bouillon. Le bouillon ainsi préparc laisse par litre de 19 à 2.5 grammes d'extrait sec contenant : Matières albuiiiinoïdes T'^'^" pour i litre. Bases créatiniqucs 0,9 — Xanthines et autres bases xantliiques 0,26 — Acide inosique 0,04 — Taurine, etc o,'2 — Inosite et glycogène i , 4° — .\cide lactique 0,20 — Matières colorantes, odorautcs, indéterminées 4,60 — Sels minéraux solubles 3,76 — — insolubles o,38 4,14 19,15 Les sels mméraux ont la composition suivante par litre de iwuillon : Chlorure de potassium (KCl) 0,72 — de sodium (NaCl) o,i5 Sulfate de potasse (SO*K*) o,35 Pliospliate de ]iotasse (P0*K-11 1 [ 2,60 — de chaux (PO^Call 1 0,12 — de magnésie (l'0*.\kl!l 0,23 — de fer (PO*FeII). . 0,02 4.19 Les matières albuminoïdes du bouillon sont composées de trois parties: (jélatine ou gélose issue de l'action de l'eau sur l'osséine propre du tissu conjonctif ou sarcolématique; albumoses et peptones dues à une peptonisation partielle de la viande qui se produit durant la vie et après la mort, et que l'action de l'eau bouillante et des sels continue. Si l'on admet que les aibumino'ides du bouillon ont la composition de celles que l'on trouve dans l'extrait de viande Liebig, qui n'est en somme que du bouillon concentré, ces aibumino'ides auraient, d'après les analyses ci-dessous, pour 7^,50, c'est-à-dire par litre de bouillon, la composition suivante : Gélose 1,72 Propeptones ou albumoses 0,48 Peptones b.^u 7 î^^ On voit donc qu'il n'est pas exact de dire que le bouillon n'est pas alimenlau'e; en réalité il contient d'une part 7e'', 5 par litre de substances albuminoïiles assimilables, en grande •proportion formées de peptones et propeptones ; d'autre part il est encore plastique par ses sels de potasse et ses phosphates, etc Ajoutons qu'il est excitant par ses matières extractivcs odorantes et sapides, et aussi par les bases des séries crcatinique et xanthique, qui lorsqu'elles sont ingérées (et non prises par la voie hypodermique) sont à ces petites doses des toniques comparables à la caféine et à la théine, autres bases de la même famille xanthique. Les bases de la viande agissent comme celles-ci sur le cœur et les reins, et excitent la digestion. Nous en dirons autant des extraits de viande. Parmi ceux-ci le plus connu est l'extrait l'AiniKS Sdl.l Itl.KS m MISCI.i;. 277 l.;i \;iiilliiiit', l;i siiiciiir, l.i LiUiiiiiiic cl I adciiiiic ihtisrs .ifiiilhif/ncs) se ifiMoiilifiil |(n'N(|iic loiijoiii's |iuMi' I ■_' iiiilliriiic (l;iiis |;i cliMii- iims- cill.iiic. Os siilisl.iiin's |>;ii;iissriil ;iil;4Miciilri iLiiis It'S iiiiisclcs iliiinilii'S l.irliij;, r;ilinc|uc .-iM'i" l.i vi.unli- des liinils )mii'iii;mis. Il en (■\i>li' lir;iii('(iii|i iriiii;ilysrs plus DU moins (•(iiii|il(''tt'S. Nous avons l'u l'occasiou ilc l'i-ludidi' (iv('<- soin à propos de nos rd'liorcluîs sur r,'ilinii'iil:ilion. sur- les IciicoMiaïni's nni^- noniic. .Nous lui .ivdiis liniivr |i(iin' 1(10 parlirs la ('iiin|ii)sitiuu nioycnni; suivante : lùui i3,ify Alliuriiinc (•(laniilahic o,oi N i:.'l.«-.' 8,i9 ( l'io|ic|iliiin's (111 aliiuiiioscs î,Ji ^ ^'''9^ l*i'|ilc)iics vi'aic'- j5 à 26,07 ) Hases cn'-atiiiiiiiii's 8,3u Xaiitliino fl liascs xaiilliiipii's Oi'*0 Iii.isili" l'I •;lycc.';(''M(' 3,20 à 4,»d M:ilii'ir^ cNlraclivcs isapiilcs, colnranlrs. oiloraiilos ; ilrrivés ilrs li'iilliiiii's.aciili- hicli(|ii(',cli\)s()liil)lcs(laiis l'alcool àtjg-ccnl». i 1 ,98 Si'ls riiliic'raux solulilcs ai.^li — — liisoliiMcs i^ij luo .00 [.es principes alljumiiioïdcs assimilables di; ce |)roduit, ses matières sapidcs et odorantes, SCS dérives phosphores issus des lécilliincs de la viande, ses alcaloïdes toniques, etc., font de cet extrait une pré|)aration avanlaircuse, douée des propriétés nutritives et récoiilortanti>s du houillou lui-même, ce qui expliijue sa vofjue. Il existe il'autres préparations originaires de la viande. L'une de celles qui m'a jjaru la mieux préparée, d'un g-ont agréahie de houillou concentré, et que (vu ces qualités et son homogénéité) j'ai particulièrement soumise au contrôle de l'expérience sur les animaux, est la peptonc de viande l.iehig (Méthode du professeur Kcmmerich). lille paraît s'obtenir grâce à l'action de l'eau surchaull'éi' sur la viande de buniis américains. Les analyses que j'en ai laites m'ont rouiluil au\ résultats suivants : Kau 27,83 tièlosc lO.i.S \ Pr(i|iepto'iii's nu albuiiioscs q-of . I) . *.> 43,18 l'cptoiics vraies 2.1,10 ^ Aliiuiiiiiu' cnn^nlaljjc 0,04 ) Matières extractives snhi])les dans l'alcool à «ip" cculès. (lècilliinc et dérivés phosphores, acide lacti(]uo, iiiallèrcs odorantes, sapidcs, colorantes, cic.) 9,20 Bases crcatiniques et autres 7,3o Glycogènc, inosite i,io Matières minérales soluhles. . . 7 • i i > — — iiisolnhlos i,(),S )i "''" 1 00 , 1 ■ Les matières minérales répondant à 100 parties de cette peptone contenaient : l'Iiosplmte de potasse (PO*K*H) 6.S.3 — de magnésie (PO*.Mt;lli o '..3 — (le chaux ll'OMiali) o.s» — de fer (l'U'Kcll) ,;.o', Siill'alc de potasse (SOMv-) „,o4 Sel marin i,55 Silice (Si(l-) . • „, a" On voit que cette préparation est bien plus riche que les extraits de viande en matières albumino'idcs a.ssimilables dont la majeure partie a été transformée en peptones ; que ce pro- duit est en même temps plastiipie i)ar ses phos|)hates alcalins et son phosphore organique originaire des lécithines et nucléincs de la viande; cnlin, qu'elle est apte à exciter les fonc- tions digestives par ses substances sapides et sa richesse en peptogènes. Les nombreux essais que j'ai tentes avec celte préparation sur la nutrition des jeunes 278 TISSU 3IUSCULAIRE. OU après la fatigue. La ciéatine (eu grande partie passée à l'état de créatinine dans l'extrait de viande), ainsi (pie la taurine, existent toujours dans les muscles des mammifères ('). Les uuiscles de seiche renferment de la taurine et pas de créatine. La chair d'autres animaux tels que les pecten contient du glycocolle. On a signalé seulement des traces d'urée dans la plupart des mus- cles; dans ceux de cholériques il y en a relativement plus que dans le sang. Liebig a découvert dans la viande un acide spécial, l'acide inosique C'-'H'^\z*0", corps incristallisahle à saveur de bouillon, rougissant le tournesol. La chair de canard lui a donné 0^',026 pour 100 d'inosate de baryum. Limpricht a retiré des acides analogues de la chair de divers poissons (voir Acides protiques, p. 25). Nous avons signalé aussi, animaux lui ont été favorables. Ils concordent avec les observations de PfeilTer. faites en Alle- magne. Pourvu que dans leur alimentation la dose d'albuminoïdes qu'on emprunte à cette source ne dépasse pas le 6'^ de la dose journalière totale, les animaux se développent d'une façon remarquable par rapport aux animaux témoins. Il m'a paru que l'on peut conseiller cette préparation comme un adjuvant, et surtout comme un excitant de la nutrition. Il résulte aussi des expériences que j'ai faites à propos des divers dérivés de la viande qui intéressent à un si haut degré la physiologie de l'alimentation aussi bien que l'hygiène : 1° Que les jeunes animaux, du moins le cobaye et le chien, peuvent assimiler les matières gélatineuses et collagènes. qu'on leur donne en place d'alliuminoïdes ordinaires, et continuer à se nourrir et à croître ainsi des mois entiers, pourvu que les quantités de gélatine qu'ils consomment ne dépassent pas les ' des albumnioïdes totaux que leur fournit leur alimen- tation journalière. 2" Que, contrairement à ce qui a été avancé par certains auteurs, les sels de potasse du bouillon ou des extraits et peptones de viande n'influent pas défavorablement sur l'ali- mentation en provoquant chez les sujets en expérience des troubles gastriques, intestinaux ou nerveux. Je ne les ai jamais observés, même lorsque je donnais ces extraits à des doses où la matière albuminoïde qui leur était empruntée s'élevait au tiers de celle qui existait dans la totalité de l'alimentation et cela durant des mois entiers. Voici encore, pour réunir ici les documents relatil's à l'alimentation par les viandes et ses dérivés, la composition de la viande de bœuf rôtie telle qu'on la consomme, et calculée aussi à l'état sec après rôtissage. Ces analyses sont rapportées à 100 parties : Eau • Substances albuminoidcs (niusculinc, serine, co lagènes) Albumoses et ]ic]itoncs Extractif Graisses Sels mincraux Bœuf cru 74 I i6 5 2 5 I 3 ':0 à 6 I o Bœuf rôti «9:9 22,93 1,04 6,10 I ,o5 Bœuf loli calcule -ce 76,2 3,07 17,23 3,30 L'usage universel du bouillon, et la grande consommation que l'on fait des pré|)arations extraites de la viande, ainsi que la nécessité où j'ai été de contrôler des affirmations contra- dictoires émises relativement à l'action sur l'économie des sels alimentaires de potasse, m'ont paru commander les développements que je viens de donner, et la publication d'une partie de mes travaux encore inédits sur ces sujets. (') La sarcine et une trace seulement de xanthine se trouvent dans la chair de daupliin. l'AHTirS Sdll Itl.ES KT I.NSdI.l lll.l> \)l Ml'SCI.i;. ^70 1». -iTt-j. l'iiiidc f,ii iii(|m' (',"'||'''A/,'(r'('). Oîiiis lacli;iir des iiiiiiii;iii\ ;'i s;iii^ IVoiil on Iroiixr une [h'IiIc (|ii;iiilil*- d iiriilr iirii|ii('. \.r i;l\(0|;riic cxibU' Slllloill (lillis les iiiiiscics «les l|(illV(';ill-IM'S, (liiiis les liliics-cclliilcs de rcmltivnii cl diiiis les iiiiiscics iiicdion's. (In II' lidiivc (l;iiis les iiiiisclcs des I;i|iiiis, ;^rcii(>liill('S, cliiciis, cliiils iulullcs. Cciiv des cliiils |tt'iiv('ii( ni coidniir jiis(|ir;i I |)oiii' 1(1(1 ( //o7///t). Il ;iii«;iii('iitc diir;ml lii di^cslioii, siiiliiiil -i r.diiiiciilMlioii es! lirlic «'Il hydiMics de ciiilxtiic; il «lis|tiir;iil Inilrimiil ;i|»irs l;i iinnl en se t'IiiUijfiMiit on glycose ^ràco sans ddiilc.i un ji rnicnl sprciid. I.rs nnisclcs dos extrémités on sont los plus liclics. I.o nnisclc frais no oontionl j)as iU' giycoso on n'en conticnl (|nr des (|nan(il(''s oxliônionionl pctitos. L'inosile, CWW'M'O (Cours de chimie, t. H, p. 412) ne se trouve (pfon cpiaidité très ininiino dans les innscles, si ce n'est dans celui du cœur. Kniin los nnisolos frais paraissent ronl'ernioi' des Iraees d'alcool {^Bccli(inii) ; RajeiesLij) . L'acide sarcolacti(jue dos iiniscles est, conuno nons le verrons, nn produit de ractivité inuscnlairo. Les tableaux (p. 27 i et 270) nous niontionl (pie les sels S(dul)les du muscle sont surtout composés de phosphate acide de potasse (plus de i «iramnios |)ar kilo do muselé), de chlorure do |)otassium et d'un peu de sulfate de potasse avec une trace de chlorure de sodium (0'''%0j envi- ron par kilogramme). Les sels de potassium sont donc prédominants : le phosphate potassicjue durant la vie, et le bipotassique après la mort. Les phos|ihatos de chaux et de magnésie restent en grande proportion dans la partie do la viande que Tenu ne dissout pas. Résidu de la viande insoluble dans l'eau. — Apiès (pie les muscles ont été complètement épuisés par l'eau froide il losto un résidu insoluble très complexe, qui se compose : 1'' Du plasma musculaire coagulé, ou myosiïie, substance (pii était apte à se dissoudre, avant coction, dans l'acide chlorhydriquo à 2 mil- lièmes et dans les solutions salines à 5 pour 100. 2" Des sarco-éinuents ou sarcoprismes insolubles dans l'acide chlor- hydricpio faible, dans los alcalis et partiellement dans le suc gastrique. Ils paraissent être surtout forniés (\o nueléines très riches en phosphore;. 3" D'une partie des gaines sarcolcmmatiques, des tendons et du tissu conjonctif, dos graisses, léeithinos. etc.; (') J'ai retiré moi-mùmc de l'extrait de viande ou des muscles (partie solublc dans l'alcool élhéri') des corps très analogues. Voir mon travail sur les leucomaines mtisculaires [Bull. Soc. chim., XLVllI. G . 280 TISSU MUSClLAIIil:;. 4" Dos vaisseaux et nerfs; 5° Des sels iiis(»liil)les formés surtout des phosphates de chaux et de magnésie. Lorsqu'on traite la chair musculaire autant que possible privée de graisse, hachée et épuisée à l'eau froide par de l'acide chlorhydriquc très étendu (F', 5 d'acide chlorhydriquc ordinaire par litre d'eau), la myo- sine se dissout en se transformant en syntoninc. Après lavage sur un tamis de toile métallique en cuivre, il reste les sarco-éléments inso- lubles, mélangés de sarcolemme, vaisseaux, nerfs et graisses. Ce résidu, bien lavé à leau, laisse h la calcination une cendre contenant beaucoup d'acide phosphorique ; il faut donc qu'il contienne un corps très riche en phosphore. En effet, épuisé à lalcool et à Téther, il cède à ces dissol- vants de la lécithine; 1000 grammes de muscle sec fournissent de 2 grammes à '2^^7 de ce corps. Mais il reste encore du phosphore, attribuable aux nucléines, dans le produit ainsi épuisé. Lébullition avec l'eau, lorsqu'elle se prolonge, détruit et transforme déhnitivement la masse des sarco-éléments en une pulpe de grains réfringents très pau- vres en acide phosphorique (pii est passé dans le bouillon (Daiiilewskij). Les cendres de la partie du muscle ii'.soluble dans leau sont compo- sées pour 1000 parties de muscle frais de 0^'",8 à 0^',9 de phosphate de magnésie, de O'^W à O"'",^ de phosphate de chaux et d'un peu de peroxyde de fer. Gaz des muscles. — Dans les muscles se passent de continuelles transformations. Elles arrivent à leur maximum pendant l'activité musculaire où les phénomènes d'oxydation deviennent prépondérants, mais elles continuent même au repos par une sorte de destruction fermentative. Les muscles de grenouilles décapitées placés dans un gaz inerte dégagent quelque temps encore de l'acide carbonique, surtout si on les fait se contracter électriquement ('). Les gaz du muscle sont en partie dissous dans son plasma propre ou dans le sang qui l'irrigue et en partie unis à ses sels. Szumowski et Hermann ont trouvé à l'état de repos pour 100 parties de muscle frais : (1) A. GautiL-r et L. Landi ont établi que le muscle conservé dans le vide ou dans l'hydro- gène, à l'abri des microbes, continue à dégager de l'acide carbonique pendant quelque temps grâce à une sorte de pbénomène de fermentation. Tissot a montre que l'acide carbonique dégagé par le muscle isolé laissé à l'air provient de deux sources: de l'acide prél'ormé dans le muscle d'une part, des oxydations qui continuent à se produire dans ce muscle de l'autre (C. R. Soc. biolog., 1805). Il y a là un phénomène physique et un phénomène physiologique. On ne peut donc mesurer l'activité physiologique d'un muscle isolé, par la quantité d'acide carbonique dégagé. Seule l'absorption d'oxygène par le muscle permettrait de mesurer d'une façon assez exacte cette activité. m: MlSCir. IN ACTION. 281 I lliTniiniii.) (Siiimoirski.) Aciili" r;irliniii(|nf lilirc (I('';.'ii^c;ililc ;i (il)".. . ' ' i7'.) / / , — cliiissi'- |»;ir les acides. . . ^,1)1) Azoli" i.^i 4.9 0\\;:("'Mi' I) o, I A |)i'()|M)s (In s.'iii;^. nous (loiiiicnnis l;i ('()iii|iuii)lo^islcs cl les |)iiysicioiis sont cncori' cnii)ai"rassi''s ponr i'.vj)ll(|iicr le niécanisnie de la contraction musculaire. On sait seulement que ce phénoinènc se |)r()(luit sous rinflucncc dun courant nerveux centriru}>(' et ([wc celui-ci est toujours accompagné dune variation élec- trique (|ui se passe à chaque étranglement de la gaint; de Sclnvann et se transmet par un mécanisme complexe jusqu'aux extrémités des nerfs moteurs, elles-mêmes en rappoi't intime avec le protoplasma des Hbrilles musculaires ('). Il est très piohaMe, sinon certain, (pie cette variation clectiicpie du nerl" se traduit à son tour par une variation [)aiallcle et (') L'existence des tciisii)iis ('lectriijuos dans les tnl)es noiveux vivants n'est pas à démontrer. Morit/ ScliifF a prouvé que tout orj;aiie en activité s'écliauire, et le nerl' parcouru par l'in- lln.K nerveux, avec la vitesse de sa transmission dans les nerls, est dans le même temps le siège d'un courant électrique. Un a objecté, il est vrai, que la transmission du courant nerveux ne se faisant qu'à raison de quelques métrés à la seconde, le courant électrique ne peut se confondre avec le courant nerveux. Mais on doit remarquer : 1" que les dill'érenccs de potentiel se transmettent avec lenteur à travers les mauvais conducteurs (non métalliques) ; '2° que cette transmission ne se piil qit' indirectement dans les nerfs et dans le muscle, et g:râce -a l'intermédiaire d'un phénomène de tension mécanique, ou élasticité. Il est |)rovoqué par les déformations qui résultent de la dilférence des constantes capillaires que l'onde fait naître chaque fois qu'elle traverse la surface de s('paratiou de deux matières ou plasmas de nature dilléiente; par exemple dans les muscles quand elle passe du plasma au sarcoprismc, et dans les nerfs lors<|u'ell<' traverse la partie coiilractée du cylinder axis qui correspond aux élran^jlemenls de la ^aine de Scliwann. En ces points l'onde déformante ou élastique fait naître une tension électiiquc en vertu de la loi lie Lippmann, et cette tension produit à son tour une nouvelle déformation dans la case suivante. Mais la tension élastique qui résulte de cette déformation des surfaces au contact, se transmet à travers la substance du muscle ou ilu nerf avec la vitesse des simples transmissions élastiques jusqu'à la surface de séparation ])rocliaine qui, mo;ilis Ir iiilixlr li'larlu'. ((iiilliir (hili> le iiiiisclc en ciiiltriiclioil, (léeuiiiposilioii soiil eiilrairiés |i;ii- le s;inji ; d iiiilres Vdiil l'oiiiiei- des ivsiTVOS. Les inodifiealions eliiiin(|iies du iiiiisele deviennent plus évidenles pondant la eoniraelion. I.enr élude est dans ce cas partieidièrenient inléressanle au pnini de vue des relations (pie ees actions eliiniicpies ont avec I énerj^ie rendue aciucdie. Le nnis(le ipii se contracte s^'ciianlVe, ainsi cpie l'ont |)rouvé et mesuré les |>reiuiers Heccpieiid et nreschel au nio\en de leur ai^MiilIc^ theruio-électii(pie. Le unis( le en conti'action s'échaulVe, alors même (pi'il est détaché de Tor^anisnie et en dehors de toute circidation {Bunsen, llrhnliollz). C-et échaulVenienl ci'oit avec la tension du nuiscle: il varie dans un iiuiscle isolé de ()".() I à 0", hS. Le san^f veineux qui revient du muscle en contraction tétaniipu' est plus chaud de ()",;) à 0".0 (pie le sanjr artériel (pii y est entré. L'échautVemenl du saiif,^ (pii traverse l(>s inusides (jui se contractent est la piincipale source de la chaleur animale ('). L'élévation de température du iimscle (pii entre en contraction a |)our cause une augmentation de dépenses et d'oxydations de ses matériaux. Cherchons à déterminer, païaui les nomhreux |)rinci|)es qui le compo- sent, quels sont ceux qui disparaissent au moment de la contraction. Pour s'en rendre compte, il y a deux méthodes principales : Tune directe conahtc à étudier comparativement la composition du muscle au repos et en activité, et à voir quelles sont les suhstances qui dispa- raissent par le travail. Cette méthode serait insuflisantc si l'on ne tenait pas compte des modifications d'un l'acteur important, le sang qui tra- verse le muscle en action. L'autre méthode est indirecte : elle consiste à examiner les produits qui s'éliminent durant l'activité musculaire et à conclure de ces produits à leurs principes originels. Ci M. Cliauvcau, dans son livre Le travail musculaire et l'énergie fju'il repre'seute (Paris, 180'2 , a êtuilié les relations qui existent entre le travail physiologique du muscle et son écliaulTenient. L'élévation de température du muscle est à peu près proiwrlionnelle au travail accompli : mais si, lendanl un muscle avec un poids, on l'excite à se contracter par un moyen quelconque, l'augmentation de chaleur sera plus grande si l'on empêche le muscle de se raccourcir et de soulever le poids, que si ce poids est soulevé durant ce temps, lléciproquement un muscle contracté qui tient en équilibre le poids P+p et ()ui est à une température T, lorsqu'on vient à enlever tout à coup le poids additionnel p ne fait plus équilibre qu'au jwids P, et sa température s'abaisse aussitôt de T à T — /.Il y a donc un rapport entre l'effort, ou la tension musculaire qui lui est proportionnelle, et l'augmentation de température du muscle. .Nous verrons plus loin qu'il y a aussi un rapport entre le travail produit et la quantité de chaleur musculaire apparue ou disparue. L'éléva- tion de température du muscle a toujours lieu, que le travail soit positif ou négatif, mais, dans ce second cas. l'échanlfement du muscle est moindre [Compt. rend. Acad. Sciences, t. CXXll, p. '261. Le travail positif équivaut en somme à la chaleur non a|ipani('. 284 TISSU MUSCULAIRE. Voyons à quelles conclusions conduisent ces deux méthodes. I. Méthode directe. — Durant la contraction la composition du nuiscle et du sang qui l'irrigue varient très sensiblement. Lavoisier avait dit que la contraction musculaire est liée à une absorption d'oxygène et à une exhalation d'acide carbonique plus grandes; mais quelles sont les matières qui s'oxydent ou se transfor- ment dans le muscle en activité? Le muscle au repos à une réaction alcaline : le muscle qui se contracte prend une réaction acide. Lorsque le muscle est normalement irrigué, le sang alcalin neutralise cet acide au moins parliellement au fur et à mesure de sa production, de telle sorte que le muscle dans ces condi- tions ne devient franchement acide que s'il est resté pendant très long- tenqjs contracté. Lorsque le muscle est isolé et n'est pas arrosé par le sang, il devient acide d'autant plus rapidement et d'autant plus forte- ment qu'il est plus énergiquement excité. L'acide jiroduit est de l'acide sarcolactique. Comme d'autre part les hydrates de carbone du nuiscle, et en particulier son glycogène, diminuent pendant la contraction, et que le glycogène peut, sous linduence de certains ferments figurés, se trans- former en acide lactique, on a supposé que l'acide sarcolactique du muscle provient de la transformation de ses hydrates de carbone. C'est là une simple hypothèse, car l'acide sarcolactique répond à la formule CH-(OH)-ClP-CO^iï tandis que l'acide lactique de fermentation est un acide éthylidénolactique Cir'-CII(Oll) -CO-Il, et rien ne prouve que le premier puisse résulter de la fermentation des hydrates de carbone. La quantité du glycogène du muscle diminue lorsque cet organe se contracte {Nasse, Briïcke, Weiss, Cliauveau, Chandelon, Morat et Dufourt). Ces derniers auteurs ont constaté que sous l'innuence d'une tétanisation prolongée, les muscles de la cuisse du chien perdent 60, 70 et jusqu'à 80 pour 100 de leur glycogène ('). M. Cliauveau a de même constaté une diminution de 20 et de 25 pour 100 de glycogène dans le muscle masséter du cheval à la suite d'une mastication prolongée. Le glycogène du muscle augmente au contraire pendant le relâche- ment de cet organe. Le sang qui traverse le muscle perd généralement du sucre pendant ce passage; il en perd peu si le muscle est au repos, beaucoup si le muscle est excité et pauvre en glycogène. Suivant Morat et Dufourt (loc. cit.) un muscle qui consommait 0^',27 de glucose par minute avant la contraction, en consomme 1^',05 par minute après qu'il a été tétanisé pendant 25 minutes; un muscle qui consommait 0°M0 de glucose par minute avant la contraction, en consomme 0^',40 après une tétanisation de 3/4 d'heure, etc. La quantité de sang qui traverse le muscle pendant sa contraction est (') Arch. de physiologie, 1892. I i; Ml SCI I, KN ACTMIN. 'i«r' li(';ill((Ml|t |»llis (((llxidi'iMltlc (ciiviinii !' l'ois |iIiIn ni.iiidc |miiiI' Ir liiiistlc llliissrin- ilii cIlcN;!!!. ipic l:i (|il;ililili' i|lli Ir I i;i\rr^c |h'||(I;iiiI -«uii rchi- rliciiiriil. Le siiiil; <|ili li;ivci'sr Ir iiiiisclc |h'|«I de Idwi^rlit' ri ^r rliiiiiic lii(|iir. Si Ir iiiii>r|r rsl ;iil rr|»(»s il ;ilisnilir [trii d (».\\ i:riir ri cxcirlc |t('ii (I iicidr (•iiili(tiii(|iir ; si Ir imisrir rsl en coiiliMclion, il iihsoilir ltr;iii((iii|t (Idw^riir ri rxcirir hriiiicoilii (TîMidc CMilMiiiifliir. Voiri lin r\riii|tlr riii|>lllill('' ;'l M. (',ll;ill\r;iii. MM) rriiliiiirlrrs nilirs dr sailji iiilriirl |)riirli;iiil diiiis Ir iiiiissrtrr du ili('v;d iiii repos coiilrii.iiriil IT) coiilimrlrrs rulics d"()\y};rii(' et i-U"..") dacido ciiri»(»ni(|ii<' ; Ir saii^r veineux soilani roiiniissait 3"'', (5 d'oxy^fcnc et 5''%82 de ^'az ( ail>oiii(|ii('. Doiu' 1(1(1 ccnliinèties cubes de sang ont pcidii dans ee passaj^e ll",i doxvfîène cl ont pris 8",7 de j^az carhonicpic. Le incnie umscle étant confracfc, le sanj^f artériel contenait poin- 100 cenliniètres cubes, 10", 0') ddxygène et 52", 2 de «^az carbonicpie : le sang veineux 2",i0 (Toxygène et C^'M^de gaz carboni(pie. 100 cenliiiièires cubes de sang ont donc perdu 13'', 05 d'oxygène, et pris 10", 20 de gaz carbonique. Mais j)our bien comparer ces deux résultats, il convient de tenir compte de Tarilux trois fois plus considérable du sang pendant la contraction ; (le telle sorte qu'on peut dire (pie la cpiaiitité de muscle masséter (jui, pendant la période de repos, consoiiiiiiail 1 1"',40 d'oxygène et excrétait S'^TO de gaz cai'boniipir, consomme pendant la confi'action, U)",î)5 d'oxygène et excrète 30" ,60 de gaz carbonique. En expérimentant siu* le muscle relevem- de la lèvre du cbeval, M. Chauveau a constaté cpie dans l'espace de 1 beui'e ce umscle au repos consonmie une quantité d'oxygène égale à 0,00041 i de son poids, et, pendant le travail, à 0,00846. Il excrète une quantité d'acide carbo- nique qui pendant la période de repos est égale à O.OOOilS de son poids, et pendant le travail, à 0,04422, c'est-à-dire cent lois j)lus forte. Le muscle qui se contracte consomme plus de sucre que le muscle au repos, ainsi qu'il résulte du tableau suivant emprunté au même auteur : Cilycoso ilans i(J(HI ;;r. saiii; arliriel Muscle \ ^.„ ,^ au repos. ) ',. Z ,, , ( NM bis. . Muscle \ V. .1 I • , ., {y" "i bis. . au tiavdil. i ., „ , . { Y j bis. . o,9o5 I ,o85 Glvroso dans KMK) f-r. saiii; vciniMix Glycose liisjjarue 0,871 o,8G6 o,9i5 Moyenne . . 1 ,093 0,919 0,948 0,907 1,089 0,896 Movenne . o, 134 o,o39 0,1-0 0,121 o, 174 o,o4i o, 19 3 o, i3!3 286 TISSU MrSCULAIUE. ot si l'on lient compte de Tafllux triple du sang pendant le tiavail, on conclut que la quantité de muscle qui pendant un temps donné, étant au repos, consommait 0^'', l!21 de sucre, en consomme pendant le même temps 0*''%408, s'il travaille. MM. Morat et Dufourt, opérant sur les muscles du chien fortement tétanisés, sont arrivés à des résultats analogues. Des muscles qui au repos consommaient O^'',^? de sucre en 1 minute, en consomment 1^',62 pendant le même temps s'ils sont en contraction. Tels sont les faits. Quelles conclusions en tirer? S'il était prouvé que les quantités d'acide carbonique produites et d'oxygène consommé sont celles qui correspondent à la disparition du glycogène du muscle et de la glvcose du sang, il s'en suivrait que ce sont bien ces substances qui fournissent au muscle qui se contracte sa chaleur et son énergie mécanique. Or. M. Chauveau a fait cette démonstration pour le masséter du cheval. Elle résulte des observations résumées dans ce tableau : Volume de sang traversant le masséter dans un temps t Glvcose disparue du San;; Oxygène néces- saire pour brûler cette glv- cose a l"étal de CCI- et H*0 Oxygène réellement disparu DifTérence des deux quantités d'oxygène Quantité p' 100 d'oxygène dis- ponible pour les combustions intramusculaires looo ce. 3ooo ce. 1 15 mgr. 388 mgr. 123 mgr. 4i4 nigr. i45 mgr. 577 mgr. 22 mgr. i63 mgr. l5 28 On voit (juc, dans la seconde de ces expériences, 72 pour 100 de l'oxygène disparu durant la contraction ont été employés à brûler la glvcose du sang qui a traversé le muscle, et que 28 pour 100 ont été soustraits au sang en même temps qu'une certaine quantité de glyco- gène musculaire qui s'est élevée en une demi-heure à 0^'378 pour 1 000 grammes de masséter. Cette quantité de glycogène qui a été brûlée dans la fibre musculaire explique bien la disparition complémen- taire d'oxygène observée. De même en étudiant le muscle releveur de la lèvre supérieure chez le cheval, M. Chauveau a constaté que la combustion de la glycose dis- parue pendant la contraction du muscle est insuffisante pour produire l'excès d'acide carbonique formé. L'excédent d'acide carbonique vient de la combustion du glycogène musculaire, sinon pour la totalité du moins pour la plus grande partie. De cette analvse des fiiits il résulte que la majeure partie de la chaleur et de l'énergie apparues dans le muscle qui travaille provient de la com- bustion de la glycose que lui amène le sang qui l'irrigue en abondance au moment de la contraction, et qu'une portion sensible vient du glyco- gène musculaire qui disparaît du muscle en notable proportion. Reste à savoir si d'autres substances encore servent à la calorifica- I.E MrSC.I.E i:\ ACTKiN. t>«7 linii. ;'i l:i |iriMliir| joil (If I (''ll('l'L:ii' t'liiliiii|lli' r| :ill Ir.n.iil iiiti- (liiiiiiiiilioii roMiiidci'iiil ;iv(>(- iiMc iiii^'iiiciiliilioii scnsihic de |iroi|iiils rxtiriiiciililicis ii/.dh's dans les nniscics i|ni onl Iravaillr. Apivs la laliuiic. les Icuroniaïncs s y acciniiidcnt. m |)aili(idicr la riiMlinc, (ini, suivant S»»n>kin, st'lrvc de (),'), à (1,7 |ioin' I ()(l(l de muscle.-. |jcl»i" avait oitscivc aulrcl'ois (|uc les nniscIcs dun renard lui' à la cliasse con- tenaient dix fois plus de cette hase (|ne ceux dun renard privé. Kn ce (pii conceiiie l'inée, on n"a jamais pu démonlicr (pTil s'en produise. lïU-cc une minime lii)li (les .illMiiiiiiioïdcs (les iiilisrirs. |);iiis ce ImiI , il> nul iiicsiiim- le tr';i\;iil |)i'iiiliiil |)iii' rii\ ihiiis I iiscnisinii >l ;icciini|)li il cli;i(|uc |);is |);u' le soulèveuient du cenlre de ^liivilé du coi|is |)cnd;uil l;i niiiiclie. et ce soiili'i'cninil n'csf pas; contpciisc en lanl que Irarail \y,w lii cliidein- (|ni |»cul n'-sidlcr de I ;d(;iisscuicnt inveise ;nnsi (|uc nous le jii'ouvei'ons plus loin. (Ir. un scnlici' de piéton un peu niidc l'iiit en uiontiiiine ^ii^ncr I (1(10 mètres environ didlitudc piir G kilouictres, c'osl-ii-dire p;ii' (S 0(1(1 p;is de |(i('lon ;"i peu près: une dillV'rencc de J DM) mètres (r;illitude répond doue à I ')(') 18 |);is lui miniuumi. A cli;i(pu' |»;is le iu;u"('heur élève le centre de S uiiiio- illmiiiinoidi-. (•oi'i'('s|ioiiil' ;i l'aznto ili-i|i;ini tlluiminnïilos oxydrs (111 clian^M'S eu uivc ilviiant l'ii-ii'i'ii-iiiii Kilopi-uniiK'-tr. C(>rrPS|ioii(l' à ralliuiiiiiio brùlri' iliiraiil ra-c-i'ii-i(.ii Kilo^'i-ainiiK'li'. lirodiiils |M'ii(laiit ra>ccii-iioii Fick : 1" nuit. . . . I2''48 O'^qi 46^^10 Ascensiiiii. . . 7,o3 3, il 22,0g ) 6 iieuies suiv'°' ■ 38^^28 70778 207 000 de repos . . 5,17 2 , 42 16,19 ) 'J° nuit .... » 4,18 33,11 Wisliscenius : !" nuit. . . . ii,7(i 6,68 44,53 Ascension . . . 6,70 3,i3 20,89 1 6 heures suiv"' ^ 37,00 16,11 ) 68376 247 000 de repos . . 5, 10 2,41 2° nuit .... » 5,35 26,64 Ainsi, en admettant (pie toute l'énergie due à la combustion des aihuminoides ré|)ondant à l'azote éliminé durant la marche eût été inté- •iralenient transformée en travail ('), c'est à peine si, dans le cas de Fick 33 pour 100, dans le cas de Wisliscenius 27 |)om' 100 du travail réel am-aient puctreproduits.il a donc fallu (piauminijinnu 70 pour 100 de leur travail ait tiré son énergie île la comitustion des matériaux non azotés alimentaiies ou intra-musculaires consommés par eux. RELATIONS ENTRE L ACTION CHIMIQUE. LA CHALEUR ET LE TRAVAIL DU MUSCLE Lorsqu'un jnuscle entre en contraction, il s'écliaulîe aussitôt grâce à la consommation de ses matériaux ou de ceux du sang (jui le traverse, matériaux dont l'énergie virtuelle ou potentielle devient actuelle et sensible. Cette production de chaleur dure aussi longtemps que le muscle reste contracté, et lors même (ju'il ne se produit aucun travail extérieur. On sait qu'un muscle qui tient un ressort tendu, ou un poids soulevé, ne produit aucun travail mécanique {^), qu'il fait effort sim- plement, mais ne travaille pas. ('; On verra tout à riieurc que ce n'est que le fiers au plus de la quantité d'énoi'ffie produite |)ar loxydatioii (l(!s aliments qui peut se transformer en travail, les dcîux tiers ue servent qu'à éciiaud'er le corps et se perdent an ilcliors. (*) Rapiu-Uins ici qu'on nomme travail m iiii'i,ini(|iir le |iii)iluil ili- la fnrcr /'|i:ii- le cluiiiin / iti;i \ii(iN iMT.r. i\ iiiMMii II ir, ih\\\ii Mi:s(ii \ii;i -i'm \h\\\^ iiiir Miilc (le I n> lii'llc> n'clirnlir-.. M. (.Iiiiiimmii ;i xii^iiiciisc- lili'lil cliiilic les lois lie l;i l'i'iMlJoii de ('elle |i'ii> Ifs n'siiiiKuis ;i\cc lui iiinsi (|u il Miil. {(i\. jliiiis loiil iiiiiscit' (|iii se Ii'IkI rj iii;iiiil ii'iil un |iiii(|iii- lihrc s;lll^ le soiilcvcf, ;i t';4.ililc de i;irt(mi(isv<'iiiciil iiiii-ciiliiirc. rrchimnciiM'iil i loil ((tiimir lii fli;ii|^r ; à ('^iillh' tir cliiir^c I (''cliinillc- iiicnl croit (oiiini*' le iiirtuiii-cissciiiciit iiiiiscitliiin'. {h\. — l/i'ciiimllcniciil doiiiic lu iiicsiiir Ac \\'-\\('i le iiiiiscle tendu se continue, liinl (|u il n'y ii piis de |irodiiclioii de inivnil exli'-- rieur ('). M;iis (|ue le muscle, jus(|irici siiii|)leiiieiil leiidii, vienne ;'i soulever le poids (|u il se liorn.iii i"i soutenir, il |irodiiirii dès lors un travail niéraiiùiue, un travail cr/rririir, et la leiiipéiiilnre (|iii était T à rélat de repos, et T -+- I à lélat de tension, deviendra T H- / — 0 >> T après (pie le travail s esl produit, uièiiie dans un niuscle isoh' et sans circnlatioii. Béclard. mais surtout Kick.puis.M. (liiauveaii, ont démontri- ce point important, le second grâce, à son collecteur de travall{"). le dernier par sesl)elI(îsexj)(''ri(Micos sur lo muscle rolcveui' de la lèvre supé- rieure du cheval. Dans ses importantes recherches. licU a démontré (pu* ?>?t à 34 pour' 1(1(1 de lénergie totale développée pai- les comhiistions intramusculaires durant la contraction. a|)paraissent sous lorme de travail méeani(|ue, le reste étant exciété sous celle de chaleui'. (lest le nonihre (pie nous avons trouvé nous-mêmes |)om" nos ouvi'iers |)lacés à la pompe, en com- parant le travail total produit par eux à la chaleur de comhustion totale de leiii' ration de liavail (voir P Partie). Plus lard Kick a réduit le ren- dement de rénergie en travail à '21) |)uur 100 environ, mais nous |)en- sons, d a|)rès nos pro|)res déterminations, (pie le premier chiIVre est |)lus coufoiiue aux laits. |i;ir('(iiiril siiivaill iii dircclion ilc celle l'oi'ie. lu miisile qui soiilieiil un |iniil> I' /'dit un rff'orl, lirotliiil (te la force, mais si ce |iiii(l> I' ne elianjri' |i;is de place |iar ra|i|uirl à la terre, le muscle ne fail aucun travail. (') 1,0 travail iiiuseulnirc et iéncrf/ie qu'il re/ircseutc. in-S", j'aris. 1801, p. l'iO. (-) Nous avons modilié !é},'éi'emont la l'orme de celle dernière conclusion de M. Cliauvoau, ce savanl nemployanl pas le tonne de travail on de travail e.rtérieur dans l'acceplion (juo lui doinienl Ions les mécaniciens depuis Sô;;uin, l'oiicelel el Corriolis. ■■ llorniann. lUuid. d. l'lii/'2 TISSU Mi:s(;i;i,AiiiE. (In doit r('m;ir(|ii('i', du icslc, (|ii('(('iiipj)()iU'liim^(' avec les iiiiis(l('s(|iii li'availlcnt et le mode de eoiiliaclion. et (jii il iiCsl appliciiié ici (|ii'à la totalité des imiscles du corps d'un ouviier, fravailldnl dans le sens le |)liis habituel de ce mot et travaillant à un ouvratje dont il a r habi- tude, sans elï'orts inutiles et im|)i'oductifs. Dans son livre déjà cité, M. Chauveau observe (p. 'i'iO et ti'i'i) que, pour un nmscle considéré sépa- rément, ce raj)port est essentiellement variable. Il remai(pie, en outre, que hchai-ge {\u nmscle est sans influence sur la valeur de ce rapport, mais que le i-endement mécanique est inversement proportionnel à la durée et au degré de raccourcissement du muscle que Ton considère. Pour conclure, sous Tinfluence de Tinflux nerveux, le muscle enti'e en tension ; il produit d'abord de la force, de la tension élasticpu-, mais non du travail, et sécbaulTe de toute la quantité dénergie cliimi(pie qui, de potentielle, passe à l'état réel et sensible sous l'influence des combustions internes (environ 0*^''',00n(S par graunne de nmscle, d'après M. Chauveau). De là cette sensation de dépense ou de latigue du muscle qui fait elVort. Si la tension créée devient supérieure au poids à soulever ou à la l'ésistance à vaincre, la masse à laipielle est a|)|)liqué l'eflort musculaire se soulève et change de ])osition, et le travail mécanicjue se |)r()duit; une |)artie (un tiers environ) de Fénergie virtuelle des maté- riaux chimiques est transformée en travail; les deux autres tiers ap|)a- raissent sous forme de cbalem- qui échaulfe le muscle, le sang et 1 éco- nomie tout entière, et qui se dissipe ensuite au dehors. Ces 33 pour 100 de l'énergie potentielle rendue actuelle et trans- formée en travail proviennent des dédoublements et oxydations qui se passent dans le imiscle en activité. L'énergie ainsi devenue disponible apparaît-elle d'abord à l'état de chaleur qui se changerait ensuite en travail suivant la loi de l'équiva- lence (426 kilogrammèties j)ar calorie), ou bien cette énergie qui de potentielle devient réelle grâce aux transformations chimiques conco- mitantes passe-t-elle directement à l'état de ti'avail extérieur, à peu près comme dans la |)ile électrique le |)otentiel cbimicpie a|)parait sous forme <ï électricité, sans passeï- |)ar l'état intermédiaire de chaleur''? C'est cotte dernière hypothèse que vérifie rol)servation des faits, et nous allons en donner ici pour la jiremièi'e fois, croyons-nous, une démonstration tiiée de considérations ])urement mécanicjues. On sait, d'a|»rès le célèbre théorème de Sadi-Carnot relatif à la liansfor- mation de la chaleur en travail dans un cycle fermé, que la quantité de chaleur O apte à se transformer en travail T, pour une somce de chaleur domiée, est b)miiie j)ar ré(piation : T = 4.5 Q '' ~ '^ •^73 -f /,• IIKI AiloN IMHi: I \ illMirii I.T | K TIlWMI. MISCI I.AIlil.. 'J'.i:! (111 /, i('|>n''S('iilf l:i l('iii|)i''r';iliii'i' de l;i vniinc iiviiiil le lr;iv;iil. cl /, celle ;i|(ics le li;i\;iil; /, — /^= Ki'ffoitlissi'iiii'iit dr la siiuicr. Or |)<)iir <|iic le |i;iv;iil cxléiiciii T IVil ;iu Ir.iviiij iilisulii (nu i^"»**"' X O (|iii i'é|i()ii(li':iil ;i l;i loliilili- A,' cii;ilcin- |ir(i(l(iilc) cniiiiiic j : ;!, ciiilIVc de nus e\|M''iieilces el de celles de JicK. il r:iildr:iil f|lie l'uii eid : T _ /. - Ir _ I Si. (Lins celle (''(iii.ilidii. nous l'iiisnns /, (''^id ;'i l.i leni|)('i;iluie inili;de des uiuscles ;i\,uif l;i coniriicliiin. sdil !!S" enviidn. nous .luions : (I im // r- 3S" ; , ZI7Z /Jo", ■^.73" + :}8° <°<> i|ui \enl dire (ju'en ;iduiell;inl (|ue le Ir.iviiil jifoduil par le nuiscle (intvienne. coiunie le |>ens;ii('nl Vicl(W .Miiyer el llirn, dune li.uislui in.i- lioii de lii cliiileur inlrauMisculiurc. il linidiMil (|ue l;i lciu|)ér;ilin'e lin.di' /,(!(' ce iuns(de aprcs le liavail lui de iO" au-dessous de 0", ce (|ui esl ahsui'de cl conliaiic à loulcs les ohscM'vations. Cette teui(>ér"atiu'e finale devrait encoi'c èlrc de liO"? au-dessniisdc 0", si l'on adiuellail ijuini ((iiail seideuicnl de la chaleur se Iranslofinât en travail, (it de — •)" si l'on acceplail (|u un cin(|uièuie seulement de la elialeur se changeât en lia- vail. Il est donc évideni (|ue ce n'est |»as (>ar riiileiiii(''(liaiie c/ifilriir (|ue le poleutiel cliiuii(]iie |)|-oduit iénei^iie iiiécaiii<|uc. A iiiesiii'e (|ue le muscle Iravaille. il se cliaf^e de prodiiils e\cr(''iiieii- titiels. en pailiculiei' d acide lacli(|ue, de pliospliale acide de |)(>tiisse, dacide carl)oni(|ue et de sid)slances exliaclives alcalines ou i(''duclrices s|)éciales. Injeclés dans le muscle, ces coi'ps l'ont arliliciellemeiil nailre la l.iliiiiie. Sous leur inllnence les actions cliimiriues s'arrèlenl et l'exci- tation ner'veuse s épuise. Si le sani> em|)orte ces produits, on si par injection dune solution l'aihle de l)icarl)onate de sonde ou de sel inai'in dans le muscle, mômodétaché de Tanimal, on les enlève arliliciellemeiil. on voit rcnaitic ra|)titude à la contraction {Ihnihc). On arrive à co même réstdlat |)ai' le massage nmsculaireet par tont moyen cpii accroît ractivih' (le la respiration on des oxydations des sujets fatigués. TISSUS CONTRACTILES LISSES. — P R OTOP L AS M A CONTRACTILE Fibres lisses. — Les libies lisses ((uitractiles de la vie animale sont des cellules nucléées, véi'itahles ruhans de 0'""',055 à 2""" de lon^r (Iv^. 'oÀ), aptes à se racconrcii' lenten»ent dans le sens de leui* lonjiueur. Elles sont comme pressées les unes à coté des autres, sans se toucher, nii'i'éiiées en laisceaiix liràce à une siihstance alhmnineuse (pii le ciiiieiile. ii!)4 TISSU MUSCITAIRE. oiiiiic. I iiilcstiii, I iiictrrc. I;i vessie, riilérus. On les rt'iu'onirc (l.iiis It los «flandos. etc. Iamit iiijifièic ItiiélVinjfonfc dévie ;"i droite l;i lumière pol.iriséo: elle est toiijoiiis alcidiiie ('), iiièiiie lorscjiie siiivieilt h l'ai- U dcur eadavéri(|ue. \\ On ne sait si elles eontieiiiieiit de la inyosiiie. Hei- \\ denhain et llellwi^ ont extrait de ces muscles, chez le chien, une substance analojiue à la myosine coai^ulable de 45" à 49". Lehmann est jiarvenu à obtenir de la syn- tonine avec ces muscles. 11 n y existe ni librinc ni hénioi!;lobine. Le liquide qu'on en extrait par une forte pression se coagule après quelques heures à 15", immédiate- ment et en partie à 45", complètement vers 73". il sem- ble donc contenir un myosinogène et une albumine ; Scbùltze y a démontré Texistence d'une pro|)ortion très sensible de globuline. On a signalé dans ces libres de la créatine, de la sar- cine, de la taurine, du glycogène, des acides gras vola- tils , des lactates. Leurs cendres sont pins riches en sels de soude qu'en sels de potasse. Protoplasma contractile. — On le trouve chez l'embryon, dans les globules blancs et chez les animaux inférieurs (rhizopodes, amibes, infusoires). Une cha- leur modérée augmente sa contractilité ; elle est maxi- mum à 20" et cesse à 45" ou 48". La plupart des réactifs la détruisent. Les alcalis et les acides coagulent le pro- toplasma contractile; plus concentrés, ils le dissolvent et le décomposent. L'eau le liquéfie partiellement en l'altérant. 11 perd sa contractilité dans les gaz inertes et la reprend dans l'oxygène. Il se coagule, suivant son origine, de 35" à 50" et jierd définitivement vers cette tenqiérature toutes ses propriétés vitales, une albumine coagulable à 48", de la serine, des sub- stances protéi(pies insolubl(>s, dont l'une prépondérante se change en gelée dans les solutions faibles de sel marin ; de la lécithine, de la cho- lestérine, du glycogène surtout chez certains êtres inférieurs [mijxo- mywfes). une matière (pii rédnit le nitrate d'argent, des savons à acides gras, des chlorures alcalins, des phosi)hates alcalins et terreux, un peu de fer. (') Siigmuud a pivleiidii que les fibres utérines deviennent acides durant leur eontraction. Fil-. 33. — Celluli' musculaire lisse df l'intestin d'un lapin. On v trouve Thvl ( tlN.Ki.NCIll •j'.tr» \ iN(i'r-i)i:r.\ ik.mh lkcon TISSU CONJONCTIF — TISSU ÉLASTIQUE. — TISSU ADIPEUX TISSU CON JONCTI F Le lissit (■Dnjoiiflif. .i|)|icl(' (|iirl(|iirrnis lisxH rnnurcli f. ccllii- lairi'. <'((-.. t-sl |-(''|i;iii(tiie\ inses. Taiilol ce lissii esl lâche e( aréniaire, e«»iiiiiU' lorsqii il se ^oiiic de cellules adipeuses un dans (|uel(pies ^dandes; taiilol il esl liltreux ou iueud)raneu\, dans les synoviales, aponévroses, tendons, liyaiueuls, sch'roliipie. Aréolaire ou laïuineux, il se coui|iose toujours : I" dune subslaiice propre l'onuee de liliiilles résistantes ou de lames onduleuses; "2" d une uialière unissanie ipii relie ces lihrilles ; o" d'(''l(''iiien!s cellulaires ou corpuscides conjonclirs; 4" de lilirilies élds/lcpws et irlrac/ilcs. Les lihics spéciales du tissu conjonctil' se croisent, s entrelacent ou saccoienl enlic elles en un tissu làclie ou seiré (II}'. 3i). 1. acide ac(''li(pie allaildi les ifonlle et l'ait \ disparaître les l'aisceauv. tandis (pi"a|)|)aiaissent et se dessinent les cellules |)ropres et les lilires élasti(pies. La si/hsldiicc innssaiile |K.'ut être enlevée à IVoid j)ar I eau de chaux, qui dissocie ra|)idem('nt les (aisceaux ou lihrillos. Cette matière unissante, rorint'c de mucine. sépare et unit à la fois les fais- ceaux. ,. -, .... ,, Les corpuscules propres, cellules coujouc- huniiHux. fives ou cor])s fusiforuies du tissu eonjonetif (/>. c, liff. !)'H, sont a|)pli(pit''s sur les faisceaux ou c(tmme iiovés dans le ciiuont ([ui les soude. Ihins la peau et les miKpieuses elles sont a|»lalies, ot leurs ramilications foiiuent un réseau lâche autour {\v> lihres connec- tives. Ces cellule^ sont légèrement létractiles. (lertaines, en particulier celles de la peau des poissons iV'^: re|)tiles, du tissu place'- entre la scdé- rotiipie et la cornée peuvent être envahies |)ar des piifments. On trouve en outre, dans le tissu c(»njonctil', deux autres soi'tes de cellules : a. Des cellules mit,natrices identiques aux ^dohules hlancs du san^; l>. H autres cellules plus larges dites de Woldeyer, |tlasmatocvstes 290 TISSU CUNJONCTIK. (le Ranvior, doiiéos do la piopriôtô d'envoyer de lon^s ]»i'ol(»ii*;emonts irréi>idiers do protoplasnia léliactile en diveises diioelioiis. Ces deux dernières sortes do eellulos apparaissent siutoiil an voisinage des vais- seanx sanj^iiins. Knlin, dans les cellules conjonctives l'iisirornies ;ip|);iraissent souvent des gouttelettes huileuses, sécrétées sans doute par des j)lastidnlos spéci- fiques, qui les changent peu à peu en larges vésicules tonnées dune mend)rane munie d'un noyau ovale contenant une ou plusieurs lai-ges «ï-outtes de matière jurasse. Ainsi se produisent et sont constituées les cellules adipeuses. En s'agrégeant, elles constituent ce qu on appelle le tissu adipeux, qu'on étudiera plus loin. Le tissu cellulaire adénoïde réticulé des glandes ne possède pas de cellules conjonctives ni do fibres élastiques. La névrofiUe, ou tissu cel- lulaire dos centres nerveux, est une autre variété de tissu conjonctit (pii paraît très riche, au contraire, on fibres élasti(pies. Analyse immédiate du tissu conjonctif. — Pour séparer les nombreux |trincipes inmiédiats de ce tissu coni|)lexe. Rollett propose la marche suivante : une meml)rane conjonctive (séreuse, péricarde ou aponévrose musculaire) est lavée, privée do graisse, et exposée, a|)rès avoir été mouillée, à un froid de — (S° à — 10". On la pulvérise toute cono"elée, avec ses cristaux do glace, dans un mortier bien refroidi. (Jn obtient par dégel, une bouillie qu'on jette sur des fdtres de gros papier ( ' ) . La liqueur aqueuse qui passe contient de TaHjumino. La pai'tie insoluble lavée à Lcau est mise à digérer avec de leau de chaux qui, dissolvant la substance unissante, dissocie la masse en fibrilles. On précipite par l'acide acétique des tlocons amorphes de mucine. 11 reste sur le filtre les fd)rilles conjonctives, les fdjres élastiques et une partie des cellules. Los pre- mières se dissolvent entièrement dans une solution d'acide sulfuricjue au millième. On isole la matière élastique en traitant à chaud la partie insoluble successivement avec de l'eau, de l'acide acéti(jue concenti'é, de l'eau, de la soude diluée au centième, enfin de l'eau; ces menstrues dissolvent les éléments cellulaires; le tissu élastique reste seul inattaqué. Matière des fibrilles conjonctives. — On j)eut la préparer avec la vessie natatoire do Testurgeon, connue fit le premier (lannal, ou avec les tondons ou les aponévroses comme Rollett. On les découpe en très minces tranches et Ton agit comme il est dit ci-dessus. La matière fdtiillaire a été appelée ^cY/h^^ pai- (ïannal. Elle est tout à (*) Il est impossible de bien pulvériser ainsi les aponévroses. Il vaut mieux, après les avoir privées de graisses, les pulvériser au mortier de fer avec des fVaiirncnls de marbre blanc, laver ensuite à l'acide acétique l'aibie, à l'eau de chaux et à l'eau, et continuer ensuite comme dan* le prrici'dé de liollett. TlSSr f.l.ASTK.UI.. -i:>: Hlil ;ili.iln;iii('. |ifiil-f(if iil<'iili(|ii(' .ivre liissi-iiH' des (»^. Ii;iiis|(,ii('iil<'. illsiiliiMc (l.iiis I Ciiii, se i;oiil1;iiil li<':iiir(iii|i (l:iii> les iicido ri lo :ilt:ilis lirs l'Iriidii^. cl n'\ I iMiisInniMiil Iriili'iiii'iil en |)rii(liiiN siiliiiili-s idcii- li(|iirs on Iri'S sciuhliddcs ;i l;i ^(diiliiic {(i('iMc, sr piciiiiiil |);if nTididissciiiciil de ses stdiilioiis en une i^cléc liciiildit|;iiilc. In i-nni'iinl clcc|i'ii|iie l.i I iMiisriMiiic. iiicnie iiii lionl de (|ne|i|iies niiiinles. en nue iimlléie |);iii;iilciiiriil HiikIc. \/.\ ;^V'lilic se dissniil |)cii ;'i peu d;ili< les acides les |ilns alVaildis : acide snirnii(|ne an cciilicinc. acide aci'-- tii|iie lies dilue, etc.; ces c(ii|>s la (■liaiiiiciil en ^('laliiic nieiiic à IViiid. Les alcalis clendiis lui l'uni siihir la iiieine lianslonnatioii. Substance muqueuse du tissu conjonctif. — (in a vu (|n elle uni! les lihrillcs de ce tissu cl (|ii un |>eiil I enlever par I eau de clian\. Klle se développe sonveiil en alioiidaiice cl roriiic alors la variclé p'IaliiieMse on inii(|nense dn lissn conncclir. On la Ironve très di'vclop- péc clic/, rcnilirvon. Elle est roriiK'c de ccllnles conjonclives. rnsirornies ou éloilces, scpar(''cs |)ai' une snlistancc niiKpiciise, transparcnle et lio- tno^ène. La ^clcc (hu'ordon oinliilical. une partie de la pnl|ie des dents, le corps vilrc' de laMl. etc. sont constitués par cette variété de tissu. Ses l'ares traiiécnles se dissolvent dans les alcalis et laeide acétique, mais résistent à r;iction de ICau. La sulistance (pie dissout Teau de chaux |)a- raît idenli(|iie à la iiincine déjii (''Indii'-c dans noire !''" l'aitic (p. 128). FIBRES ET TISSU ÉLASTIQUES Les libres élasti(|ues sont {j,éuéraleiiient associées à colles du tissu conionctir. Fdies l'ornient de liiies tialiécules de 1 [j. d'épaisseur, iles cordons de 5 à () y., (pudcjuclois des lames anastomosées. On les trouve dans la peau, les iim(|ueuses, les séreuses, les synoviales; elles sont l'ares dans les tendons. Les cloisons des alvéoles |)uInionaii'es, les disrpies iiiterv(Mtél)rau\, le liuainent jaune siispenseur de la tefe des iinirnianls, la ln!ii(pic inlerne cl |)rcs(pic la lotaiili' de la tiiiii(|ne iiioyenne {\{'y^ artères, sont ronnés île l'aisccaiix élasti(pics. Voici, d'api-ès Scluillze. une analyse de la tiini(pie inlerne et moyenne de la carotide. Cent parties IVaiclics contenaient : K;iii ()(),3o Malii'iv c'iaslitjui' (avec Uacc tic tissu ((iiiioiiclirel (•ciliili'v). i8,()5 Anlrcs siii)slaiH('s allHimiiioïdes. _ H, 72 Kxliait al((iiil()-ai|iit'iix a,-'" Sels snluiiics o 7 j — insoluiiies o.jJ 5d98 TISSU ADIPEIX. (Vs lihics sonl osscdiliollciiuMit c()iii|)()s(''es ili'lasliiic (tu rias/icinc. (|ii(' nous avons décrite page []?). siiltslanco inaltaqnahlc à la pliipaïf (les l'éaclils et lentement (liycstiltle. TISSU ADIPEUX Ki;;. 35. — ecllulcs du lis'.ii :i(li|ii'U\. II. h. c. follules 11(111 roin|ilii's Ac ^rjiissi's — /', r/, h. cellules contenant d("i glo- bules i;raisseux. — e, cellule presqui pleine de f;i'aisses. On a (lit (j). '29()) eoiiiiuent se constitue le tissu adipeux, «iràce à envaliisseiiient |)ar les coi'ps gras des cellules propres du tissu eon- jonctif. Ces cellules (fig. oT)), de longues et f'usifoiuies (pTelles t'taient. deviennent rondes ou ovales grâce à la tension des graisses. p]lles ont une mince enveloppe pi'otoplasmifpie à noy;iii lat(''ral a])lati, et sont gorg(''es d'une huile ])lus ou moins tluide. Les grappes ou lobules de ces cel- lules, entourtM's cliacune de leur rt'seau ca|)illaire serri', sont logées daus les in- terstices des libres conjonctives. La gout- telette de graisse de la cellide adipeuse n'envahit d'abord qu'une partie de la cavité cellulaire; il la gonfle, la déforme, et la remj)lit jx'ii à peu (fig. 36). En traitant les cellules adipeuses par l'alcool et léther, l'enveloppe reste. Elle résiste aux acides acétique et suiruri([ue étendus , et même quelque temps aux alcalis atîaiblis. Elle se dis- sout au contraire facilement dans le suc gastri(pie. Fluide durant la vie, la graisse se concrète en général après la mort. Des substances grasses existent dans licaiicoiip de li(piides de l'économie (lait, chyle, sang, etc.) en gouttelettes libres ou entourées d'une légère membrane. On li'oiivc des corps gras dans les cellules en train de vieillir: elles apparaissent très ra|)idement dans certains organes (l'oie, cœur, nuiscles) sous 1 intluence de l'em- poisonnement par le j)hosphore, l'arse- nic, etc. Mal nourrie, la cellule adipeuse perd partiellement ou totalement son contenu graisseux. Elle jaunit; il s'y forme un liipiide séreux, granuleux, liquide qui bient(it envahit la cel Iule entièn;. Si la nutrition s'améliore la graisse reparait. Fij;. ôl). — Cellules adipeuses de l'iioninie remplies de cristaux. II. aiguilles isolées; h. yrouiie d'aiguilles; r. c(!llules adipeuses avec des fjroupes de cristaux eu aiguilles ; d. cellule adi- jieuse oi'diiiaire sans cristaux. Tissr \i>ii'r,i'\ -".I'." I.CS ^fuisses ri les liuilrs nul r\r s|H''(i,ilriiiciil r\;iniiin''f> (l;ill> ccl ()ii\ iii^i- (^'""' '•"' '/'' fhiiini\ I. II. |i. '_'()'(). .N(iii> (lifoiis sciilniK'iil iri (|iii> ('li;i(|ii(' cclliilf ;i(li|)nisi> |iriMliiil sii «^riiissi' s|MM'i:il(>, *■! i|ii il n i-sl |t,is (l('ii\ |H»iii|s clic/ nu iiM'iiic ;iiijiii:il (tu l;i ;_uiiiss(' soil cuuiiium'c des uu'Uit's |iiiuci|ic> ^i;iv en uiciuc |ini|inrrKtu. nu liicii ni' suit :icciMn|iii^iiri' (le principes siipides cl imIuiiuiIs ipii lui diMuicni des ipulile^ piupres. Toid le monde eonuiiil l;i dilVerenee i|iii e\islc enli'c le >uir nu ^riiisse snus-deruiiipic du lunulnn. cl hi «^riiisse siieeulcnle cl ;i;^|-('-idde :ni •^ntùi (|ui euvcluppc les icins nu celle ipii rniuic des ;ij^tijnuicr;ils d;uis l;i cuisse ou In i|ueue du uieuic iuiini.d. La ^Tiiisse sous-eid;ui(''e es! plus l'usildc, plus riclic en (deinc, (pic celle (pii enlniire les nr^iines iirnfnuds. Ilciinelieiii m c(»iisI;iIc les dille- renees suivantes clic/, le niniilnii : La iiraissc Sdiis-ciiliiiK'c l'uiid de ^7" à 3i" — iuiloiir (les reins 37° à 43" — (le r(''|ii|il(Miii — 3()" i'i 3t)' Muni/, a ol)serv('' (pie les animaux engi'aissés l'apidemenl rnmnissenl une graisse plus l'usiltle cl |)lus fluide. Le tableau suivant donne les points de fusion et de solidification de (piehpies ^laisses : Flisiiill l.ii|ilrni(liiiii (■iiiMMii'lii;:ililc. coiiiiili'h'. jjdiiiiiic ( |i;ini(iil(' ;iili|K'ii\ ) . n i 5" à "^i" ()" à i5" - ( lé^iiiii (In icin). . » aS" 17" C.liicn » •Aa'jj » Bd'ni » 39" 3-" Vciiu 5 a" )) » Mouton )) 9.7° ;i ri" » CIicvmI 31" )) So" l'orc )) 40° I) Li('M(' 21' )) » Oie ») a/i" i"i ad" » (',an;iiil )) 35° »> .Moelle (le Ixenj' )) 4'^° " On voit (pie tandis (pie la "laisse de l)(nif' est en |)leine li(|U(''l'aelioii à \\\)", celle de veau commence à fondre à Wï' seiiieiiieiit. (!lie/ I homme la oiaisse possède un point de fusion variable avec làoc; chez les ruminants, c(dle (pii entoure les reins est la moins fusible, etc. Les oraisses des ctdliiles vieillies, des tumeurs, du san^, etc., ont une consti- tution et une composition spi'ciales. On sait (pie les principes oras ordinaires sont des etiiers satures de la olvciM'ino (C'oMr.s de Cliiinic, \. Il, p. '200). .Mais les proportions rela- tives de ces ('thers (ti-istcarine. Iiipalmitiue, lri(déiiie, tribiityriue, tri- vab'i'ine, etc.) |)enveiif varier à I iiilini dans les graisses, d^u'i en partie :joo Tissr aiui'Kux. leurs (lifïV'ronros. l/oh'ino o\ la inariiaiiiic cxisfcul dans la f^raissc liuiiiaiiu'. à coh' (If la stéarino, de la paliniliiic. La iiicniiric de ces snlt- stanccs poul joniici' de G7 à 80 pour 1(10 des eoips «iias. L'oléine, eucure liquide à — KT, lui communique sa lluidité. A cott' de ces |)riucipes existent dans les r()|i(»ilion d'acides ^las libres ou à l'état de sels. On trouve aussi dans la graisse d'iiomme de la tricapryline, un peu de lécitliines, de la cliolestérine, des pigments jaunes ou lipo- chromes (p. 1G8), des matières odorantes, etc. Le lipochrome s'extrait en dissolvant la i^raisse dans l'alcool bouillant, filtrant et précipitant ])ar l'eau; le pigment reste soluble dans ce dissolvant. Cet extrait acide contient aussi du sel marin et des sels alcalins. Analyse immédiate des graisses. — La matière grasse dun tissu se reconnaît au microscope. Les cellules qui la contiennent, rondes ou polyédriques, ont une surface ti'ès réfringente, des bords brillants, obscurs à la lumière transmise, blancbàtresàla lumière réflécbie. L'éther, en dissolvant les graisses, fait apercevoir les enveloppes ridées des cellules. L'évaporation de ce dissolvant laisse une matière onctueuse, insoluble dans l'eau, sa|)()niliable. lilntin les graisses noircissent rapide- ment sous rintluence d"une solution dacide osmi(pie au 100". Pour extraire ou séparer la graisse d'un tissu, d'un liquide, d'un oraane, on dessècbe la matière, on la bi-ove avec un peu de sable, on l'épuise à l'éther, puis à l'alcool. L'alcool étant évaporé, on lave à l'eau le résidu alcoolifpie pour enlever les sels et l'on rejirend par l'éther. Toutes les solutions éthérées réunies, on chasse l'éther. 11 reste un mélange de graisses, lécithines, cholestérines, matières colorantes et acides gras libres. En chauffant un instant à 100" avec un petit excès de carbonate potassique, on sature les acides gras (pi'on enlève par l'eau ; on reprend par l'éther la partie que l'eau alcaline ne dissout pas, et le résidu de cette solution qu'on évapore est traité au bain-marie par un peu de potasse alcoolique qui saponifie les graisses. On évapore l'alcool; un épuisement nouveau à l'éther enlève au savon foi iné la cliolestérine seulement. On dissout dans l'eau la partie restée insoluble dans ce dis- solvant, on sature par l'acide carbonique, et l'on icprend par l'alcool concentré qui dissout les savons et la glycérine. Laddition d'acide sul- furique affaibli à la solution aqueuse de ces savons en précipite les acides gras, qu'on sé|)arc par les méthodes classiques. La glycérine reste en dissolution dans la licpunn- aqueuse. En saturant exactement par la potasse, évaporant à sec et reprenant ])ar l'alcool à 81V' centésimaux on dissout la glycérine qu'on peut purifier par une distillation dans le vide. iissi caiiiii,A(.im;i:\. :;iii \ IMl'r-'l'llolSIKMK IJlCdN TISSU CAnTILAOINEUX — TISSU OSSEUX. — DENTS. TISSU CARTI LAGI N EUX l.c lisMI r;iilil;ii^iiirii\ csl luiim- ilc (clliilrs s|t('ci;ilc> iiicliix-^ (l;ilis les liiciiiics {\'ii\\r siilishmcr roiiil.iiiii'iiliilc lu;iliiii> cssciilirllrinciil l'oi- IIK'C (le ('li(iii(li'()tiiii('(ii(l(>. Ilii liv.iliix'. Iiiiiisliicidc coiiiiiic (In xcii'c liiic- iiU'iit (l(''|t(ili. i(''sisl;iiil(' ;i In [ircs- sioii. (', csl l;i Viiiii'lf' (le ce lissii l;i plus iiii|t{)ii;iiil('. (le CMililiii^c rcvèl l;i siiil'iict' iirliciijiiii'c i\vs (is. Ses cellules sont conlcmics (hiiis des Inclines Iimilé(>s jiar une siilistance plus dense (|iie le milieu aiiiliiaiit et i|in porte le nom de c(ij)siil<' (•(iiiil(i(li)i('us('. "1" \a' /ihro-cdr/ihK/c (11^. ImS) l'orme le rehonl des cavités iilé- -■ ^ul'sUmnMo„.lm,Mn.l;.l.-; ^-^...im,!,.; /'. n,.;,,, ~ Il . imcli'olo. — (HiO iIkiiii. noïdes, les disiiues intervertéluaiix et interaitieulaii'(>s des os courts. Il est constitué par le cartilage pré- cédent inélaiiiii' à de nomlireiix l'aisceaiix de , tissus conjonctil' et élasti(pie. X\y'^/'> ;^è ',V' \a' (•(irlil(i(i<'clasli/iiit' ou i(''ticulé(trom|)e |j(iVj % ^^ dKustaclie, é|)iiilotte. etc.) est reiiiar(pialde i)ar ^ ' '^y les nomhreuses libres élastiipies (pii s'inter- 0,\ i' posent entre ses cellules. Ces divei'ses variétés peuvent |)asser iiisensi- hleiiient de Tune à raiitre. I,e ((trlilaçie hi/nliii ne contient picsipie exclusivement, au déliiit de la vie emliryon- iiaire. (pie des c(dlides cartila<;iiieuses. Elles s(''crèteiit la matière hyaline (pii lormera |>lus tard la masse principale du tissu. Le cartilage embryonnaire ne loinnit. par coction à l'eau, ni tiélatine ni cliondru mueoïde. Ciiilihi;;!' (le la \r\r ilil ('(■unir de lii "l'ciiDiiilli'. ê K : \ iji. TtS. - (".iii (il;i;;i' niii'i'ux. :iO'j Tissi (;ai;tii,a(;im:i!\. Le carliln^c liviiliii iuliillc oïdiiiaiic csl llcxihlf, hliiiic on lil;in<- jiiii- nàlio, opiilcsccnl. ^liimilciix sous le iiii(i'()sc(i|)('. irsisliiiil à In iticssion. ciissMiit à la fiiiclion et à la llcxioii. Sa dciisilc' csl de 1,1") à I J(i. Sa coni|)osili()n xaric l»('aiic(m|) avec là^c cl |i((iir les divci's organes. La pi'opoition dcaii y oscille entre ^4 et 7i |»onr 1 00. Les graisses varient de t2 à o, les sels niincrauv de 0,0 à O.T) |)onr 100. D'après Morner on peut extraire du tissu cartilagineux quatre sul)- stances : le clioiidroiniicoidc, V acide s}ilf()-ch(nidr(tHi(jii<\ luic xuh- stcmce coUagcne et une substance I:érati)n(jne. Le chondroinucoïde constitue la majeure partie de la suhstance fondauientale du cartilage. Nous lavons décrit dans la 1"' Partie de cet ouvrage, }). 1 10. L'acide sulf()-choiidroïli(jiie existe dans le cartilage sous deux étals : à létat de sel calcique, et à l'état de coud)inaison avec une substance albuniinoide, l'orinant alors le chondroniucoide. C'est un corps soluble dans l'eau, ne donnant plus les réactions des substances albuniinoïdes. On a vu |). 111, (pic sous l'action des acides minéraux dilués l'acide sult"o-cbondroïti(jiu! C"*li''AzSO'" se décompose, en lixant H^O, en a'"idc sulfurique et une subtance azotée non sulfurée, la cbondroïtine. C''lP'AzO''\ La substance collaf/ène du cni'tilage parait se confondre avec l'osséine. On la sépare en épuisant le cartilage bien râpé par une solu- tion alcaline à t2 pour l 000 (pii enlève le cbondronuicoïde et lacide sulfo-cliondroïtique. Le résidu débarrassé de l'excès d alcali par lavage est soumis à l'action de leau dans la marmite de Papin. Le coUagène est transformé en gélatine (|ui se dissout tandis (pie la siilfstance kéra- tiniqiie rvMv dans bî résidu. Elle rappcdle pai' la pbq)art de ses réac- tions la kératine, mais elle en dilîère ce|)en(lant sensiblement. La cornée \)vn[ être considérée comnu' constituée par un tissu voisin du cartilage mais non identique à lui. Sa substance fondamentale ne donne pas d'acide sulfuri(|ue lorsqu'on la traite par les acides. Le tableau suivant indique la composition des cartilages ordinaires et de la cornée d'après J'on Bibra et Ilis : C^ii-tihiiics (;iii-tilii"e> Kau Suljstancos iiiattii(|ual)l('s à l'eau Sul)slance clioiuliigiMie. . . . Sul}stances minérales soluljles . — — ii:s ilubles .1rs C.h.s (In jjciKiu Cornée. (IlOIIIIIlC). llioiniiipj. — 67,67 73,59 75,88 } ) 3o, i3 •24,87 •1,84 •20, 38 2,20 ,,54 S l 0,84 0. II iissi n>sKi:x. :i(i:i 1(1(1 |i,illirs (le |.iii(('S iiiiiH''i;ilf> (lc> (•;iilil;i;^r>< ((iiiliriiiicill : Cliliiiim' lins '( ; ;'i (0 ;iii-. (i |miir 1(1(1 de iii.iiirn's Iciit'iiscs. Les cciiilrcs d un (Mi'tihiuc de i'(M|iiiii l'ciircniiaiciil iiis(|ii à !)|/Ji |Miiir 10(1 de sel iii;ii'iii ;ic(<)iii|»;i;^ii('' d un |trn de |)h()S|>li,il(' l't iU\ sidl'iilc de poliissc {l'clerscn cl SiKi-hlcl). TISSU OSSEUX I,;i cclliilc (issciisc est rc-lciiicnl ciriiclciisliiiiic du li: c. ciirinisciili's o-i>('il\ ; h. ('niinuPlll< . ... . l:Miiii,iii'('s: //. i-(ii-|Mi>culrs ;i cuiKiIiculcs irriirrciils; .v. svs- plastcs l|n elles COnhen- |,-,„„, i„|,.nii.Mli;iin- ;iv.'C lies lil)n-s (il- Sliiir|..-y: /;. n,.„sscs ncnl dans leur cnaisseni-. '""■'' "''" ^'""'""^ "'""" ^v^'^'""'^ ■n.u-.iiiii.vs. - :n\ .ii;un. I ilt(iiiricr). Ces laïuclles sont inciiis- tées (le |»lihosphate de calcimn forme de 84 à 87 |)oui' 100 du poids de la terre osseuse; il est uni à une faible |)ropor'tion de caibonate, chlo- rure et fluorure de calcium. Si l'on ne tient |)as comj)te du fluor ni du chlore, qui réunis ne dépasseraient pas 1 à 1,7 i)our 100 du poids des cendres, le reste des éléments de la terre osseuse répond à la formule : 6[(P0*)*C:i-;j,2CaC()-> + SU^O ou Ca^-op'^0*» (■;'.(;;03) + 3tl^0, c'est-à-dire à une condunaison de (') molécules de phosphate triba- sique de chaux, avec 2 molécules de carbonate calcique et 3 molé- cules d'eau {Acbij). Cette constitution a la |)lus grande analogie avec (') I/osscinc lies arr'los de poisson nV'st pas la même siiljstancc. TISSr OSSKl'X. :\m icllf |i||;ili' (II- t li,ni\ ll,ltlin-| |'|. I.c |>ll()S|)lllltc celui (If rli,iii\. Le Liltli'illl >lli\;ilit (liiiiiii' I ;iii;ii\>r rriih'-silll.ilc ^cll\ IVilis. OsstMiir ((Miil luiiiii(lc). Gr:ii>iM's os LO.NCS h'AIITIi: COMPACT»:) Fi'iinir r. llil>ni Fcmiir Frrrirh.- Friiiiir llrhilz 0>> l'I.ATS ; os COIBTS Oi(i|iilal r. Hibrn 1,3 ^ S ( 1,3 Allas i iiiuisi r. ISihni Sl'BSTA%CK SPON(ilf.i:*K F(''iiiur r. BIbni Friniir Frrrirli.i ^■^'•J i -35, « ( 38.. i,o ) "' S - •- ) l'li()>iili;ili- (le cliiiiix. ./_,-/ -o S (>o,i / ro - ^ -r ■> ^ ' u ^ - i Hiiiiiiiic (le caliiiiiii. .\ ^ ' < i,j ^ ' ) ' / 34,0 Carbonalc de lalcimii. Phosphalo (lo inajint-sic Chlorures 1,3 0'7 10, 1 6,4 8,0 6,1 ,9,3 1,9. 1,4 1 ,0 1 ,0 » o,y 1,7 ".99 i'»7 6<>,o{« (M It.'iifcriiiaiit par 100: CaO = 54,i et P*0* = 48,n. Les graisses varient nonnalcment dans los de 1,5 à II |)oiir 1(10. Elles sont le |)lus abondantes dans la partie spongieuse. L'os contient de 10 à 60 pour 100 d'eau: les os spongieux en sont hicn plus riches que les longs: à l'état naturel, l'eau s'élève à 35 pour 100 dans les os du nouveau-né. Le tableau suivant doiuie la cnuiposition des cendres d'os. Ca . . PO*. . C0-. . Mg. . FI et C Heiiilz 38,5 53,3 5,6 o,6 3,0 BŒIF Zitleskij 53,5 8,4 o,3 o,7 HOMME ADULTE 11,-illli 38,6 53,9 5,5 o, 5 1,6 Z'ilfsl;;, 4", I 52,2 7,8. o,3 0.4 ENFANT ( Hecklinf/shaiiscii ) Il j«ur> 37»7 54,8 7'i o,5 )) 38, o 54,9 6,9 0,3 (-) Les proportions, confirmées par Hoppe-Seyler, de Ca (20 atomes) pour Ph (12 atomes), trouvées dans la terre osseuse, sont les mêmes que celles qu'on rencontre dans l'apatite Ca^P'O'- (FI. Cl) ou Ca^P'^O*** (FI, Cl). Mais, dans la matière minérale de l'os, une partie du fluor et du chlore de l'apatite est remplacée, suivant nous, par le radical CO' de l'acide car- bonique. La terre osseuse répond donc à Ca**P'-0*^* CO*, FI, Cl, 1 : les radicaux FI. Cl ou I pouvant remplacer CO^ en proportions quelconques et réciproquement. M. A. Carnot a démontré qu'à mesure que l'os est soumis, dans le sol, ajirés la mort, au phénomène de la fossilisation, les quantités de iluor, chlore ou iode y augrmentent, tandis que CO' diminue proportionnellement. A. Gautier. — Chimie biologique. 20 306 TISSU OSSEUX. Les nombres suivants sont dus à A. Carnot : Il 0 M M E. lîŒUF. ÉI.KPIIA.NT. Fùniur. Foiiiur. Foimir. Phosphate (le chaux . . . . 87,45 87,87 87,52 '.)o,i3 — (le magnésie. . . 1,57 1,75 i,53 ',96 Fluorure de calcium. . . . o,35 0,^7 «,45 <->i47 Chlorure de calcium. ... 0,2 3 o,)o o,3o 0,20 Carbonate de chaux . ... 10,18 9,23 11,96 7,27 Oxyde de fer 0,10 o , 1 3 o , 1 3 o , 1 5 Les os fossiles contiennent une matière organique rt-siduelle de cou- leur brun orange ayant beaucoup d'affinité pour le phosphate de chaux dont il est très diflicilc de la séparer. Elle est azotée [A. Gautier). Voici deux analyses d'os de Tours des cavernes [Ui'sus speheics) : À. Gautier. Krocker. (Diiijihyse d'Iiumérus). — Eau 8,78 7,27 \ Matière organique 5,24 7'^^^ / nu oB Phosphate tribasique de chaux ... 70,68 74,33 f de magnésie o,23 0,24 i dosés. •\ Carbonate de chaux 5,i5 0,84 Fluorure de calcium 1,09 o,7'-* Silice 1,74 Alumine, fer 0,61 Chlorure sodique 0,10 Sulfate calcique 0,48 ' ^-^'^^ Oxyde de zinc o , 1 5 Plomb trace. / Total 99,258 100,00 De recherches faites sur le squelette des enfants, des jeunes lapins et des jeunes chiens, il résulte que les os deviennent plus pauvres en eau, et plus riches en cendres lorsque l'âge du sujet augmente. La composition de l'os varie, chez le même individu, suivant la partie du squelette considérée. Dans 100 p., Frémy a trouvé : fcniur, huuié- rus, tibia, occipital, crâne, 64,1 à 64,6; omoplate 63,3; vertèbres 54,2 de matières minérales. D'après Von Bibra Ton a : fémur, hu- mérus 68,5 à 69,2 de cendres; omoplate 65,5; sternum 51,4. Les études de Sanson sur l'élevage du bétail ont établi que. par une alimentation abondante, les os rapidement développés sont jilus miné- lalisés et plus denses que ceux des animaux ordinaires. L'on a : fémur (V ossification précoce : matière minérale 67,7; densité 1,34; fémur ordinaire : matière minérale 61,4; densité 1,27. Contrairement à ce qu'on avait avancé, il n'existe pas de différence dans la composition des os des parties droite et gauche du «^orps. MAI Mtii;s iii:s os. :!07 |,('S os (Ifs lii'i lii\(in's cl tirs (('(iic/'S Sdiil |ilii> lirlics m r;ii iMtiiiilcs Iciiriix i|ii(' ci'iix (II"- ciiiiiMiics cl (lc> (iiiiiiivorcs. I.cs os des oisciiiix •iiiiiiivorcs soiil |iliis (•liiiiii(''s lie sels (MlcMiics cl tic silice. ()ii :i \oiilii siivoir si les isoriioi'|ilics de I iicidc |dio>|)lioi'i(|iic oii de hi cli:iii\ |)oiin':iieiil se rciii|il;icer iiiiilii(dlciMciil d.iii^- l'o.s. Hoiissiii :i iiioii- li é ( ' I i|U en ;ijoiit;iiil un |ieii (riii'S(''iii:ilc de cli.nix à l;i nom riliii'c des l;i|»iiis, ce sel se suhsiihie diiiis leiir s(|iiele(le ;'i une |i;nlie des |dios- |)li;iti's. (Icllc ohsorvafion m élc conliiinér p;n (i. l'onclicl. H'ainès Papillon on peul sidtsiiincr à la clianx, de la nia^nési»; et de la stron- liaiie. ol)scivalion r(''|)(''lce |dns laid paf danlres (îxpérinientatenis. Altérations, maladies des os. — Dans Vosléoinalacir les os sont pidlondcnicnl inodilics : les s(ds tcirciix diniiniicnl. les ccllnles osseuses s'alropliicnt, la inali('reoij^ani(pic se iionllc cl se transloinie |)en à peu en une substance cpii, d après certains auteurs, dilléicrait très notal)Ienient de la sui)stanee normale de Tos : elle ne donnerait plus de gélatine par la coction. D'après C. Sehmidt, on trouverait dans les os (rosléomalaci(pies de l'aeide lactique lil»re(-); d'a|)rès Lévy, chez ces malades toutes les matières minérales de Tos sont diminuées : cette diminuti(»n porte sur les phosphates autant (pie sur les carbonates. Or, si Ton traite un os frais par lacide lacti(|ue, les carbonates sont plus attaqués que les phos- phates. 11 reste donc douteux, d'après cet auteur, (pie l'acide lactique ipi'on trouve dans l'organisme des ostéomalaciques soit la cause de l'alté- ration des os. Nous objecterons loulerois (|ue le carbonate de chaux, n'est pas libre dans los. Voici (piebpies analyses d'os ostéomalaciques. Ossi'inc, e;iu ot substances 0. Wrber 0. Wcber FiMiiur Li'hiniiiiii ('.Ole Lfhinnini Vc'itél)ie yiiinhaiid s(>1u1)1l's dans Tcau . . 19.99 5i,26" Mntit-res grasses .... Lartafe de chaux. . . . 23, 40 0,21 23,39 i " 1 )) 78, 38'^' 74,24'^' 83.32>*' Acide lacli(jue liid-e. . . i,3i l'Iiusjihate de chaux. . . 18,86 ao, 18 i7,3(i 21 ,02 12, 56 Carbonate de chaux. . . 3,75 4,83 3,04 3,27 3,20 t'hosphate de niagn('-sie. 2,07 0,22 0, 2 3 0,44 0,92 1 ') Avec un jicu ili' hiclalo ( l(il)lo-i ihiiis l'p;iu. l!icl;ilp>. elc le cliaiiv l't il'i . — (*) Codipi ciiKiil 0.(jô (le- iluo. — (-1 \ mêmes sels s ciiiiipi'is (1.Ô7 olubles. — (* lie >els so- ) Y compris l.llS ilr> iiiriiies sels soluldes (Ml voit que dans ces os les pai'ties minérales ont beaucou|i diminué. (') Journ. de Phaitn. (3 . XUII, 102. (') Wcber et llcitzmann ont ;ivaiic(! (|uon iieut rendre ostéomalaciques des diiens et des rliats. en ajoutant de l'acide lactiriue liitre à Iciu' alimentation. 308 TISSU OSSEUX et que les matières grasses ont augmenté diiiis une Ibrlc proportion. Ces graisses peuvent varier de C à 30 |)(>ur KM) du poids total. Le rachitisme n'a ])as pour cause une dégénérescence du tissu osseux lui-même, mais bien une prolifération exagérée des éléments du carti- lage destiné à disparaître, à l'état normal, par envahissement du tissu osseux. Celui-ci ne se formant qu'imparfaitement, les extrémités osseuses, et l'os lui-même, s'incrustent très incomplètement de sels terreux. Aussi ne verrons-nous point dans cette maladie les graisses, qui indiquent un état de dégénéi'escence, augmenter autant que dans l'affec- tion précédente. La trame organique n'en est pas moins anormale; souvent même ces os ne donnent pas de gélatine par la coction. Quant à la partie minérale de l'os, elle est fortement diminuée. Voici, d'après V. Bibra, des analyses d'os d'enfants rachitiques et comparativement celle d'os normaux d'un enfant de 2 mois. Elles sont rapportées à 100 parties d'os. Les matières minérales sont calculées pour 100 parties de cendres. Matières inorgan. Ft'iiinr sain os RACHITIQUES Fomur Tibia Humérus Cràiip Cràiic Tibia Cuiiituj 65,32 20,60 33.64 18,88 5i,95 52,0 40,1 58,3 — organ. . 34,68 79'4o 66,36 81,12 48, o5 48,0 59-9 41 ,7 Pliosphute de Ca. - de Mg. 57,54 i,o3 14,78 0,80 ^'''^^Z .5 60^ 45 5 ' 0,81 S'^'^^S ^ ' * 46,2^ 32,0 1,0 47.8 1 ,2 Carbonate de Ca. 6,02 3,00 4,88 2,66 4,3 5,7 4,0 7.4 Sels solubles . . 0,73 1 ,02 1 ,08 0,62 )) 1) 0,7 1,8 Fluorure de Ca. » 1 ,00 0,99) { " 60, 14 > 81, 12 < 47,6 6,22) ( 0,9 ! 1 1) )) )) Osséine .... 33,86 72,20 46,5 54,1 35,6 Graisses .... 0,82 7,ao 1,3 5,8 6,1 E. Voit a montré que si l'on donne aux animaux une nourriture très pauvre en sels de chaux, leiu's os subissent une altération. Mais on ne peut reproduire ainsi le rachitisme que chez les jeunes animaux non encore totalement développés. Chez les adultes, la privation de sels ter- reux détermine une très lente transformation des os qui se raréfient et deviennent plus poreux qu'à l'état normal. Comme l'a montré W. Edwards, et confirmé IL Weiske('), il ne suffit pas d'ajouter à l'alimentation de la poudre d'os ou du phosphate de chaux pour qu'il y ait assimilation de ces matières minérales: il faut que les phosphates soient présentés à l'organisme tels qu'ils existent dans le pain, l'œuf et la viande. (») Journ. f. Landivirtschaft. XXI. Jahrg. 2 Helt. p. 159. F.KS hENTS. :i(»li D;ms Ifs |»;iilics dos iii'-rr()si''('s. les siihsliiiircs ,iiiiiii;i|r-^ Irridciil ;'i (lis|i;ii;iilrf ii-soiIkm-s (|ll elles Sdiil |M'lil ;'i |»elil. I.es |ilin>|ili;i|e> |eireii\ s"(''lè\eiil II 7'-* |>(mi' Mm et |i|iis. Diins hi ttiric, les uiiiisses s"e\;i;;èfeiiL l;i miilièi'e nrii;iiiii|iie ne |i:ii':iil pjis cliiiiiuer seiisilileiiieiil de |Ktids: iii;iis les iiiiilières iiiiiKTides, en |>:ilii('idier les |iliiis|ili;i|es. Idiniieiil ;'i .'lO e| iiièiiie :'i .11) |HMir lllll :ill lien du eliilVie noiin.d de (II) environ |miiii' lllll. Un :i si;^ii:de (|ne|(|ner(iis ihiiis ces os nne :iui;nienl:il!on sensilile de sel niiiiin. Le cal ou pioduelion nonvelle d inie musse osseuse (|iii reiniil deux [liulies riiicliui'es n ;i |);is loid ;'i l'iiii l;i eoni|iosili(tn de I os. |ji voiei une iiuidvse diiiuès i.iissjiij^ne : l'llnv|il|;i|(' (le cllIIIIX 32,5 CiiilHiiKilc (le cliaux (j,2 Sols sdlubU's 12,8 Mîilièic ;iiiiin;il(' (8,5 LES DENTS La dont (lij;. iO) est constituée pai' trois ]iarti('s : 1" Le corps de la tient, (|ui lornie la masse iirineipale d et poi'te le nom d ivoire ou deutine; "2" f émail c (jui cou- ronne la dent et en revêt la partie externe non en- châssée; 3° le cément ou substance osféoïde h com- posé de couches concentriques enveloppant la racine de la dent jusqu'au collet. La dent est percée, suivant les axes de ses racines, d'un ou plusieurs canaux a rem|)lis par la pulpe dentaire où viennent s'é[)a- nouir les nerfs et vaisseaux. Dentine. — Elle se couqwse dune substance organique iuipréj^née de sels calcaires et travers(''e par de nond)reux vaisseaux pai'allèles allant de la pul|ie vers la surface externe de la dent. Sa matière oi-j.>ani(pie parait être de Tosséine ; elle donne en effet de la gélatine par coction, sans acide chond roi- tique. Les parois de ses canal icu les résistent à I lau chaude et seuddenl formées de tissu élastiipie. Un trouve dans la dcnline, 10 pour 100 environ ilCau, '20 à 30 de matière organique fraîche; le reste, 80 à 70 pour 100, est minéial et répond à peu près à la compo- sition de la teri'e oss(Mise. Fig. iO. — Coupe do ilonl incisive. 310 LES DENTS. Voici quelques analyses de dentine : Matière organique fraîclio .... 27,61 Graisses 0,40 Phosphate de chaux (et fluorures). 66,7-2 — de magnésie 1,08 Carbonate de chaux 3,36 Autres sels (Cl, Na) o,83 Fpiiimo (le 25 :111s. 20,42 o,58 67,54 '-,49 7.97 1,00 Von Bihni. Bœuf. 27.7 66,80 0,54 2,5o I >9o C. Acl>!/. Email. — Il t'ornie un épithélium spécial constitué par dos prismes microscopiques, à section hexagonale, j)osés perpendiculairement sur la dentine. Lorsqu'on a exposé les dents à l'20", on peut ensuite en sépa- rer assez facilement l'émail. Quand on le soumet à l'action des acides forts, il laisse à peine 4 pour 100 d'un tissu membraneux brun, non gélatinisable par coction, accumulé surtout vers la surface profonde en contact avec la dentine. L'émail est assez dur pour rayer l'apatite; il est rayé par l'acier bien trempé. Ses matières minérales forment de 95 à 97 pour 100 de son poids chez l'adulte, 78 à 84 chez le jeune enfant, 90 chez le jeune porc. Il contient un peu moins de 1 pom- 100 de fluor et de chlore uni aux phosphates et à une trace de fer. Voici quelques analyses de Hoppe-Seyler, rapportées à 100 parties d'émail : KliHilit iiouvi';iii-iir Phos]iiiate et carbonate cal- ' "-^i^-^^— ^-^ - ciques 75,94 82,40 Chlorure de calcium. ... » o,23 Phosjjh'" magnésien PO*Mgll . 2,16 2,87 Sels solubles ) *i o,35 Matières organiques . . . .^ ' (f 13,59 l'dlC Cliini 94, 3o o, 62 2,73 ) o,i5 J 2,06 ) 9^ '91 0,80 6,81 ) 93'4<> 91 '03 0,66 0,44 1,68 2,75 Eir>|ili:iiil Cément. — Sa structure est tout à fait celle de l'os ordinaire avec ses corpuscules osseux caractéristiques. Sa composition se confond, d'après Frémy, avec celle de l'os. 100 parties de cément de dent de bœuf lui ont donné 67,1 de cendres, contenant : phosphate de chaux 60,7; phosphate de magnésie 1,2; carbonate de chaux 2,9. TISSU NEHVEUX. r.ll \ INdT-nrATlilKMK LKCON TISSU NERVEUX. LA MATIÈRE NERVEUSE ljtrs(|ii'oii it'iiiinlc iiii Mii('i'(>s('(»|)(' imo tirs mince liiiiic l.iilh'c (l.iiis l;i iiKM'IIf (Ml If ct'rvciMi (luciiiciil |)i('();ir(''s, on iipci'roil un cnclK'Vflif- inriil (le (('llnlt's cl de lilircs divciscs. c(»iiniic encastrées (l;iii> un lissii coniiccliC s|M''cial (|iii poite le nom de m'-vro^jHe. On ne snil |»as encore coiii|>lèlciiiciil s(''|»ai(M' les j)iii'lies héléro^fènes (|n'on distinjfiie dans la masse cércliiale sons nn foi't «jfrossisscmeni ; les ohsei'valions et réac- lioiis iiiicr()sco|)i(|iies nous ont instruits jns(prici mieux (|ue les rocliei- ciies de laltoraloii-e sur la localisation des substances si vaiiées qui entrent daii> la conij)osilion du cerveau et des nerfs. Examinons donc commeiil le tissu nerveux est liistoloui(|iiement constitué. Examen microscopique des centres et des cordons nerveux. — Tout le monde sait (pie lors{|ii"on lait une iarjre entaille à travers un cerveau, la partie; |)éripli(''ri(|ne de la coupe est j^rise, tandis ipie la partie centrale est blanchâtre. An microscope. Va substance grhp ou corticale est formée de cellules spéciales, rappiocliées et comme noyées dans le ciment de la névroglie. La substance blanche ou cen- trale est au contraire surtout constituée par des fibres nerveuses, con- ductrices, soutenues par le même substratum conjonctif spécial. D'après des évaluations très approximatives, un cerveau humain moyen du poids de 1232 grammes contiendrait environ 710 gr. de substance grise et 521 gr. de substance blanche; soit pour 100 parties, 58 de la première et i2 de la seconde. Ces mêmes substances, grise et blanche, se retiouvent dans la moelle avec une structure générale semblable, mais inversement placées: la partie grise forme au centrt^ une sorte d'axe dont la cou|)e rappelle un peu un il majuscule, et les parties blanches sont placées à la péri- phérie. Les cellules de la partie grise de la moelle, du cerveau ou des gan- glions nerveux (fig. il) sont de formes très diverses, arrondies, ovales ou prismali(pu's, de (r'",09 à 0""",02 de diamètre, terminées le plus géné- ralement pai- de longs faisceaux en nombre variable (de i à 5 et plus) : ce sont les cellules nerveuses dites multipolaires. Ces prolongements se poursuivent en partie dans le corps même de la cellule, et se subdi- ;}|2 TISSU NERVEUX. visent à li-ms cxtiéiiiilés coiitrifuges en une raniifiealion dr (il)rillos minces qui s'enlacent et viennent au contact des piolongcniciils lil)ril- laires des cellules voisines, mais ne se continuent pas direclenienl avec eux. Certaines cellules nerveuses sont dénuées de tout prolongement et dites opolaires. Chacune d'elles possède un protoi)lasma en ]iartie gra- nuleux, en partie fibrilaire, comme parcouru par des trabécides (jui le subdivisent en lobes souvent pigmentés, contenant un gros noyau vési- culeux muni de son nucléole. On ne connaît pas la composition de ce protoplasma pâle et mou des cellules ner- veuses : on sait seu- lement qu'il contient des faisceaux de nu- céline disséminés et qu'il constitue un mi- lieu non réducteur, tandis que la partie blanche du cerveau (>st très réductrice [Ehrlich). La partie urise est faiblement o acide [Gscheidlen). Parmi les granula- tions de ces cellules, les unes sont de na- ture protéique; d'au- tres se dissolvent dans Téther (corps gras et analogues, cholestérine, lécithines, etc.) De ces cellules on retire des matières extractives azotées (créatine, xanthine), de l'inosite, des acides gras, de Tacide lactique de fermentation, des sels où dominent les phosphates alcalins et celui de magnésie, du chlorure de sodium, etc. Les cendres de ces cellules sont alcalines, différentes en ceci des cendres acides de la substance blanche. Cette observation semble exclure de la composition de ce protoplasma une propoition un peu élevée de substance riche en phosphore, en parti- culier de nucléine ou de lécithine, substances qu'on trouve surtout dans la partie blanche du cerveau et des nerfs. Parmi les prolongements protoplasmiques de la cellule multipolaire, il en est généralement un qui, au lieu de se ramifier finement comme les autres jusqu'à former de très fins filaments, se continue générale- ment sans subdivisions et finit par s'entourer d'une gaine spéciale con- stituant ainsi un cylindre nerveux. L'ensemble de ces cylindres réu- Fig. il. — Cellules nerveuses multipolaires avec leur cylindre-axe ô et leurs prolongements protoplasmiques 1 et -i. TISSU NKItVKI'X :;i:{ 200 I 600 1 nis ^M'àrc :iii lisMi n.iijonclil' dr |;i m'Vin-lie |'| l'or' I;i |);irlic iihiiriic (lu (■«•rvrjill, (Ir \,\ moelle el des rorfliilis iiei\eii\. l II uerfr<[ e(»m|»o>;é (11111 ^liiml iioiiilu'e île j'iiiseciiix nerveux enloii- iV's (I une iiiiine |int|ire. Ile vV'iil.ililes cloisons |i;n-|:inl de l;i jjice inlerne (le celle ^^line einlinissenl les lulies neivenv istdés on \y.\v ;i;rou|»es : (/«''r/'/HT/v oM (janic dv Ucnlc). Trciis |»;irlies dislineles eonslilnent un Inlie ner\en\ «'oni|)lel (li^. i-'j). un liliinieid i cnlrid (C, cy), l'ibrc-axc on ci/lindrr B C (ijcls; inie snhsiiniee inlei- ifi ,., f i , > i !''|iW môdiaire, moelle tterreiise ■^ ou nn/èllne tin'\ nne;^;iine prolecliiee exlc'-iienre , on (jaine dr Srliicrmii. A in- tervalles ré^nliers espjieés de 1 niillinièlre enviion, cette gaine subit des élran- glenienls a (\\\\ la divisent en véritables cellules allon- gées munies d'un, et quel- quefois de doux noyaux placés contre la gaine même ( R a n vie)-). Ces étranglements successifs ne compromettent pas la continuité du cylindre-axe central qui se prolonge de eellnle en cellule; seule la myéline disparait au niveau des étranglements. La gaine de Scbwann paraît formée de kératine; en effet, le suc gas- trique dissout toutes les parties du nerf sauf celte envelop|)e. Le cij- lindre-axc, jiarlie principale du nerf et (pii seule existe dans beaucoup de cas (grand symj)atbi(pie, nerfs des invertébrés, etc.), est comme engainé dans une mince couche protoplasmatique qui la sépare de la myéline. Ce cylindre-axe est constitué par une substance |)rotéi(pie. soluble dans l'acide chlorhydrique au millième, qui se gontle par l'acide acétique étendu, et se dissout peu à peu dans l'ammoniaque, les solutions alcalines faibles, le sel marin an dixième(-). Il réduit le cblornre d'or, durcit j)ar "7 t T" Fi^'. i2. — B, faisceaux nerveux. — C, tube nerveux isolé ^ après imprégnation d'arfrcnt : «, étranglenient annulaire lie la f;aine; m, 'j.a\\\c nirMJiillaiio; c//. cyliniirn-axe. i') La ncvrojrlic passe pour appartenir au tissu conjonclir dont elle possède la structure irénc- ralc. Toutefois ce tissu se poiiile dans lacidc acétique et se lluidilie dans les alcalis, tandis que le tissu conjoiiclii' repreml son aspect ordinaire lorsqu'après l'action des alcalis, on acidifie la préparation. La névrofriie durcit par l'acide nitrique qui dissout peu à |)eu le tissu cellulaire. (*) Suivant Denioor, le cylindre-axe est composé d'une matière périphérique dense et d'une matière centrale liquide, dont la composition varie aux étranglements a. 314 TISSU NERVKl'X. l'acide chromiqiie et le suhlinié, et s'imprègne facilement de matières colorantes. La substance (|ui le compose ne donne pas de gélatine par coction, mais finit par se dissoudre dans leau à 100". La myéline enveloppante paraît suiloiil formée de gi-aisses, de léci- thine. de cérébrine, de cbolcstéi'ine et d'une |)etite ]. XI, 409; XYil. 412, et XVIII, 107;, découvrit dans le cerveau une substance se dédoublant sous V Influence des alcalis en acides oléique. niargni-ique, pliosplioglycériquc et ammoniaque (A cette époque les ammoniaques composées n'étaient pas coinuies . Il montra que la matière visqueuse qui donne lieu à ce dédoublement est formée, d'une part, de lécithine douée de toutes les pro- priétés de la substance grasse blanclie de Yauquelin. de l'autre, d'un corps neutre, la céré- brine. C'est cette cérébrine que AV. Muller parvint à obtenir ensuite à l'état de pureté, en même temps que l'inosite que Scberer avait extraite déjà du tissu musculaire. En 1865. Liebreich refaisant le beau travail de Gobley (qu'il devait ignorer, puisqu'il n'en tint nul compte], retrouva de nouveau la matière grasse blanche du cerveau, la lécitlune de Gobley, et l'appela protagon. Il remarqua toutefois que ce corps bouilli avec les alcalis donne non pas de l'ammoniaque, mais un alcaloïde complexe, la névrine. Kim. Uoidll MT. 83,5 16,5 69.9 3o, r 79,8 20, ■?. 72,1 9-7. ■> <'9.7 3o,3 73,6 '7,4 61,3 38,7 )iMii;i;K M.ii\i:isi;. 3i> Il \ :i (Idiic |):is idnililc ilc ('(iiii|iii>ili(iii ciilii' lo |i;irlii's ;^n'isr i>l liLiiiilii'. .Malli<>iii°('iis(>iiiciil, I ('liiilc s|M'>(-i;ilr (le l:i iiiiil irrc des roi'doiis iicrvnu isdirs niiyniit pu ("'Ire ciirorc l'aile. 1 r (|im' lions niions dire du (i<l:iiin's (|iii niliciil diiijs l:i ('()iii|iosilioii dr ces oi'^aïK's soill IciMi. It's idlMiiiiiiioidcs. In k(''ialiii(', la luich'iiir. la (('rrliriiic, les Irci- ihincs. la cliolcslcriiic. les nr.iisscs, I inosilc. le i;lvr')<^('ii(', les inalirrcs. oxtraclivi's azoU'CS, Tacidc laclhiiic ordinaire cl 1rs sels niiiKTaiiv. Nous venons de voir rapideiiieni coiiiiiienl ces corps se localisenl. llaliiltiirloii a Iroiivé dans les dilIV'renles pallies du syslèine ncivcii\ clu'/ Il ion II ne, le sin^c. le cliicii. le clial cl le lapin des (pianlitcs icLi- (ives d'ean cl de ii'sidn sec, doiil la iiiovcniic csl ici doiiiit'c : ,, S Suhshmce yrisc Lcrveaii. \ F, , ( — hlaiichc Ccrvclol Moollo coivicalf — (lorsalc — I(iiiil)air(' NtM-f sfiali((nc Les substances protéiqucs entrent pour une assez forte proportion dans la constitution du résidu sec de la substance nerveuse : 51 poiu' lOU dans la substance grise; 33 pour 100 dans la substance blancbe du cer- veau: 4'2 pour 100 dans le cervelet; de 28 à 33 pour iOO dans la moelle; 20 pour 100 dans le nerf sciatique D'après Halliburton, il y aurait dans la substance nerveuse, trois substances protéiijues : une muroglobulhic a, coagulabh; à 47'^; une neurocilohuUnc ^i coa^ndable de 70" à 75"; une nuclcoalbinninc coagulable à 56''-C0". On n'y troii- vei'ait ni peptone, ni protéoses, ni inyosine, ni albumine. Les matières solubles dans léther (graisses et cholestérines) sont beau- coup plus abondantes dans la partie blancbe que dans la partie gi-ise du cerveau; elles semblent, en ell'et, former avec la cérébrine la partie principale de la myéline qui entoure et isole le ajlinder axis. De ces corps solubles dans l'élber. la substance grise du cerveau ne fournit que 3,4 pour 100 à létal frais, et la partie blancbe 10,5 pour 100. La cérébrine (p. 162), substance insoluble ou peu soluble dans ralcool, ré|)ondaiil à la formule C''ir'"Â7.0'' se rencontre suilout dans la substance blancbe (bmt elle forme 3 pour 100, et à létat de traces seulement dans la grise. On a dit quelle paraît faiblement unie aux lécithines. Celles-ci se dissolvent comme la cérébrine dans l'alcool tiède et forment de 3 à 4 pour 100 du |)oidsde la pul|)e cérébrale. On en retire jusqu'à 1 1 pour 100 de la substance blanche. En sonuue la partie blanche du cerveau cou- :!1G TISSU NERVEUX lient de 15 à 19 pour 100 de substances solubles dans réthcr et l'alcool, et la partie grise, seulement 5 à 6.5 pour 100; mais la moelle épinicre cède près de 25 pour 100 de son poids à ces mêmes dissolvants. De ces substances que dissolvent l'éther et l'alcool, la cholestérine forme le tiers environ ; à c(jté d'elle on trouve des graisses neutres (stéarine, oléine, margarine) en petite cpiantité, et des lécithines. L'inosile se rencontre constamment, quelquefois en assez grande abondance, dans le tissu nerveux; le glycogène l'accompagne. A ces divers corps il faut ajouter toute une série de matières dites extractives : acides gras libres, acide lactique de fermentation (probal)le- mënt produit />o.s7 mortein), créatinine, xantbine, sarcine, guanine, acide urique, jécorine, mais jamais de tyrosine. Dans quelques cas patho- logiques, de la leucine et de l'urée normale chez quelques poissons. Lorsqu'on a épuisé le cerveau par l'eau, l'alcool et l'éther, il reste une pulpe insoluble qui renferme 2,93 pour 100 de soufre, et 1,6 pour 100 de cendres. Elle forme 15 à 20 pour 100 du poids de la masse cérébrale desséchée. Cette matière, soumise au suc gastrique, diminue de poids par digestion de ses protéides, et laisse un résidu (0,14 pour 100 de cerveau frais, d'après Geoghegan) formé de nucléines qu'on peut enlever par la soude à 20 pour 1 000, et une substance qui, débarrassée de nucléine, jouit des propriétés de la kératine (p. 115). Elle résiste à la plupart des réactifs et ne se dissout que dans l'acide sulfurique ou dans la potasse chaude et assez concentrée. Mais elle fournit avec l'acide sulfurique étendu et bouillant plus de tyrosine et moins de leucine que la kératine ordinaire. Kûhne lui a donné le nom de neurokératine. Elle forme le névrilemme et ses cloisons. Le cerveau frais laisse de 0,2 à 0,7 pour 100 de cendres. Voici leur composition pour 1 000 parties de substance fraîche, d'après Geoghegan : Cl . . . PO^ . . CO'. . . SO*. . . (PO*)-Fe"- Ca . . . 5Ig. . . K . . . -\a . . . I. H. 0,42 1 ,06 o,85 1,39 0,25 0,33 0,14 o,i3 0,09 o,3o 0,02 0,02 0,06 0,07 o,58 1 ,62 0,45 0,78 2,9i • ^^^4 On voit (jue les éléments prédominants de ces cendres sont les chlo- rures et phosphates de potassium, mêlés d'un peu de carbonates, pourvu qu'on évite durant l'incinération racidification due à la combustion du MAilKliK NEIlVKISi;. :!|7 |tlio>|tlini(' (les It'cilliiiics. ()ii ;i si<;ii;ilc aussi un |»cii de lluui- cliiii> lo triidifs (lu (('ivciiii. Lo iiii;il\s('s siiivaiilcs, ducs à I^'l^(t^vsk\ , doimciil iiiic idt'c de h (•oiii|K»sili(m des |iarti('s ^M'ises et l)laiK'lics du cerveau à l/'lal fiais : SiilisliiiKT Suli-laiici- tjrisc. Iil.iiiclii'. Alluiiiiiii(ii(li's cl ciilliij^riu's i<>,i<( -7,S<) Li'cilliincs ;},i(i 'i,i\ (léivliririf o,io .3,oi CliiilcstcMiiii' l't ^liiisscs 3,4î 16,64 K(''i;itiiic cl siili^tiiiiccs diverses 1,3 5 1,07 Sols 0,9.6 0,18 Eau 8 [,62 68,25 Voici la coniposifioM des |)arlies ACTIVITE CEREBRALE Le iiciT ili;i(|ir (li'Liciii'rc (•oiiiiiic le iiiiiscir (|iii ne li;n;iillc jiliis s ;il|(i- pliic. TtMil |»li('imiiiiiit' (I ;i(livi(('' iicivciisf |ii'()(liiii ihiiis It- ccivcim ou (hiiis l:i iiioclic un iiiiiuvciuciil de (l(''s:issiiuil;il iini en iik-iik; Ii'iii|is (|ur «rassiuiiliilioii conrhilivc : dniurs Moiil/ SrliitV il siillil de la s('iisali(»ii la plus siui|)l(' |)t'irii(' |)ar un animal. Ici (pic le passaj^c devant ses yeux d'une handcMliî pa|iier diverseiiienl eoloiée, pour qu'à clia(pi(! clian- ^(Miienl de eoniciii' le eeiveaii s'éeliaiilVc d'une façon appiéeiaMc. Il nCsl donc |»as (joiilciix (pic loiilc sensalion, loiil acte (pii iiicl le i-ervcaii en activité soit accompagné d'une dépense, d'énergie et récipro- (piemenl, cpie toute ti'ansinission au cerveau d'une énergie d'origine extérieure, pourvu (pi'elle se fasse par les voies naliirclles des conduc- leurs iicivciix, produise dans les centres nerveux une impression et, généralcmciil, à sa suite un acte de perception. Les pliciiomèiies nerveux ou céréliraux (pii précèdent et })ré|)arent la perception, aussi l)icii «pie ceux ([ui suivent la volition et en produisent les nianifeslalions extérieures sont pliysico-cliinii(pies. Ils ont, en effet, tous les cai-aclcres des jiliénomcnes matériels. Le nerf au i'ej)Os est alcalin; à l'état d'activité, il tend vers la réaction acide; le cerveau s'échauffe lors(ju'il Iravaillc, et tout le cor|)s participe à cet écliauné- ment; en même temps l'acide carl)oni([ue exhalé augmente [Davij); les matières extractives ou excrémenticielles augmentent aussi ; la cholesté- rine apjiaraît en ]>lus grande propoition. La quantité absolue d'acide phosphori(pie éliminé durant le travail cérébral diminue, les phosphates alcalins diminuent, mais les phosphates terreux croissent dans les urines, pendant que la production de l'urée paraît s'exagérer un peu. La folie maniaque active la nutrition générale, accroît l'élimination de l'azote et de l'acide phosphori(pie dans les périodes d'agitation, et la diminue dans celles de dépression ('). Récipi'ocpiement, enlève-t-on au cerveau son excitant chinn(pie naturel, 1 oxygène, ses fonctions languissent, son excitabilité diminue, la somnolence et les paralysies apparaissent. L'influx nerveux parcourt le nerf avec une certaine vitesse paifaite- ment mesurable : la transmission centripète, connue la transmission centrifuge nécessitent un certain tem|)s. La duré(> de l'acte lui-même par le(piel une im|M-ession cérébrale est transfornu'c (>n perception et en idée a été mesurée : elle varie, en moyenne, de 0",2 à 0",09 et U",03. Le temps nécessaire pour produire les modifications d'où résulteront l'acte de discernement le plus simple (perception de la variation d'une (') Mairct, C. /{., XCXIX, '28i et 330. 320 TISSU NERVEUX. couleur) est mesurable; il oscille entre 1 à G centièmes de seconde. Tous ces caractères physi(jues ou chimiques : chaleur j)roduite, trans- l'ormations matérielles de substances, temps nécessaire à chacune de ces réactions, etc., sont les témoins irrécusables de la matérialité de ces phénomènes cérébraux qui amènent l'impression, qui précèdent la sen- sation ou qui suivent la volition. Mais ces actes ne sont pas Vidi'e elle-même, pas même la conscience, la perception de la modification subie, en un mot la sensation. Cette conscience, c'est la connaissance, la vue intérieure des impressions qui turent produites dans l'organe récepteur, aussi bien que de Tordre de ces perceptions successives et de leurs rapports de forme ou de nombre. La pensée. Vidée résulte de la comparaison de ces perceptions intimes, entre elles et avec les perceptions antérieures. L'impression a été un acte matériel, mais la conscience de cette impression, à plus forte rai- son sa comparaison avec les impressions et les faits conscients anté- rieurs, ne le sont plus. Ces phénomènes de conqjaraison, de jugement, (pii constituent la pensée elle-même, se passent dans le silence du cerveau, après que les impressions ont été reçues. Il ne faut point, faute d'analyse exacte, ou par parti pris, les confondre avec les phé- nomènes physico-chimiques qui ont amené l'impression, ni même avec cette impression matérielle, à laquelle s'arrête toute la suite des phéno- mènes d'ordre physico-chimique qui précèdent la conscience et la pensée. L'impression voilà l'acte matériel. La conscience, la vue de cette impression déjà jwoduite, sa comparaison avec des impressions déjà reçues se produisent à la suite de phénomènes physico-chimiques, mais ne résultent pas de leur transformation; car une vue, une per- ception, ne peut avoir d'équivalent mécanique. De même, la détermination d'agir ou la volonté n'est ni l'acte qui impressionne le cerveau et qui précède la volition, ni celui qui suit ce phénomène psychique et qui se traduit en réactions physico-chimiques, particulièrement en influx nerveux qui, transmis par exemple à nos muscles, excite le mouvement, l'acte ou l'effort mécaniques. Un cerveau qui pense s'échauffe ou se refroidit, peu importe, parce que les phénomènes qui l'impressionnent et qui précèdent ou suivent la pensée sont physiques et chimiques; mais les phénomènes qui suivent V impression matérielle, savoir la conscience des impressions, leur com- paraison, le raisonnement qui déduit les causes passées et les effets à venir, la volonté qui décide et précède les phénomènes physico-chimi- ques de l'activité volontaire, toute cette succession d'états reste sans équivalence matérielle ou mécanique. Ces phénomènes de l'entende- ment ne dépensent pas d'énergie physique, chimique ou mécanique. Sen- tir, comparer et vouloir ce n'est pas agir. Or, l'impression et l'acte seuls TISSUS (.1 AMil I.All'.r.S. :t'Ji sciiil iii;il(''li('ls cl lr;iiiMiiii;ilil('s (l;iiis 1rs dinÏTciilcs loniio (\c I t'iicr^ic, Drsciirics ;i dit : » On \il et on ;i^il |)li\si(|ii('iii<'iil . iiiiiis on |>('iis(! iii(''l;i|)livsi(|ii<'iii('iil. » IVIlc csl ciicdif l;i (Idcliiiic (le nos |)liis ((''Irhrcs plusiuloiiislcs iiKtdcriirs et de mis L;i;iiids jdiysiciciis. Icllc «'sl aussi rii|iiiiiiiii de M. In'illirli»!. .liiisi (|m' nous le vciroiis d;nis nolic dci"- iiirif l('(,()n. « Les acti's |is\tlii(|ii('S, ('ciil M. (Ihanvraii, m- [(ciivcnl lien dt'loin lier de rriiciuif (|iii l'ail iiailii' le liavail |iliysiolo^i(|ii(' cl (|ni csl inlc^ralc- iiicmI rcsiiliicc sons l'orme dv clialcnr scnsiltic. » {lirviic sciciili/iqn'', |S(SS.) Kl lliin : « Lois(|nc nonsnons servons des Icniics de //'«jv/// /y////- siqiir cl de Inivail de Iric poin- désigner ïdcle même \y,w \vt\ur\ s cn- ^(•ndi-e nn pliénonicne dvnaini(iiic on nue |>enscc. nons nons servons d ex- pressions |)i()l)ahlenient des pins correcles. Mais loiscpic nons élendons le ternie de travail intellectncl an pi-odiiil tiirmc de Varie eéréliral, nons ne recourons pins (pi'à une métaphore.... Qu'il se |)ro(lnise dans le cer- veau (pii ti-availle des séerétions spéciales résultant du roncliomiement même de ror^anc, cela est non seulement possible mais probable ; mais confondre ces sécrétions avec le produit réel du travail de rintellinence, ce sont là des énormités auxquelles peut seul conduire l'esprit de sys- tème ('). » VINGT-CINQUIÈME LEÇON TISSUS DES GLANDES. — ÉPITHÉLIUMS. Nous réunirons dans cette Leçon les données que Ton possède siu' la constitution cliimicpie des glandes et sur les épilbéliums, guidés ici par un ensemble de considérations physiologiques, bien plus que par l'ana- logie de constitution de ces organes le plus souvent formés de tissus très différents entre eux. Kn fait, les glandes dérivent d'une transfor- mation dans la forme et d'une spécialisation dans les fonctions des é[)itliélinms tégumentaires. (a» sont des organes ouverts ou clos, formés par la réunion d'un grand nond)i(' de cellules spécili(pies chargées de produire un suc piopre ((u'elles sécrètent et versent directement ou indirectement an dehors. Un tissu glandulaire se conq)Ose : I" d'une trame on charpente mem- braneuse, espèce de réseau généralement formé de tissu connectif réti- culé, mêlé ou non de libres élasticpies et musculaires. Cette trame con- stitue pour ainsi dire le s(pielette de la glande, l'organe de soutien: elle ' IIiu.N, 1887. La IhcDnoJyiuimique cl iclude du travail chez les élres l'ivaiits. A. Gaulicr. — (jhiinic liiologiquc. 21 32'2 TISSUS (;i,am)i;l.\iiu:s. paiail im;iluji,iu' do loinposition au tissu du sarcolcuinic. uiais (die se dissout plus facileuioid (juc lui daus les hases dilut'es et les acides; 2" de eelhdes si)éciales contenant une masse liyaliuc j)rotoplasuiiquc et des nombreuses granulations ; elles engendrent le plus souvent une dias- tase ou ferment |)i"opre à cliar|ue glande; 3° de nerfs et de vaisseaux. Nous étudierons d abord les glandes à canaux sécréteurs, j)uis les glandes closes telles que la rate, le corps thyroïde, le thymus, etc. A. GLANDES A CANAUX SECRETEURS [a], — Glandes du canal digestif. Les glandes salivaires, gastriques, pancréatiques, ainsi que le foie seront, à propos de la digestion, étudiés au point de vue des produits qu'ils sécrètent. Nous nous bornerons à donner ici quelques détails sur la constitution histologique ou chimique de ces organes. Glandes salivaires. — Elles sont enveloppées dans une capsule de tissu connectif fdjreux d'où partent des trabé- cules qui subdivisent la glande en lobes, lobules et acinus. Dans ces septums se trouvent ((uelques libres élastiques et des cellules lymphati({ues. La partie sécrétante de la glande est formée d'alvéoles tapissées, suivant le lieu et l'espèce, de deux sortes de cellules séparées par un ciment semi-lluide : de CCS glandes, les unes dites alhnmineuses, de forme prismatique ou pyramidale (iig. 43), sécrètent la salive vraie ; les autres dites muqueuses donnent le mucus. Les cellules albumineuses sont petites, granuleuses, foncées, dépourvues de mucine; elles se colorent par le picrocarmin. Les cellules mu- queuses produisent de la mucine, semi-liquide ou gélatineuse. Glandes gastriques. — A la surface de la mu(iueuse de l'es- tomac s'ouvrent, du côté du cardia, des cellules calicii'ormes qui sécrè- tent du mucus. Sur le reste de l'estomac prédominent, serrées côte à côte et pénétrant dans la profondeur de la nHK{ueuse, des glandes dites glandes à pepsine (iig. 44). Leurs culs-de-sac reposent sur un tissu cellulaire lâche sous-nmqueux e, pénétrant entre les glandes, au-dessous duquel règne une épaisse stratitication de tissu musculaire lisse : c'est à travers ce tissu que passent les conduits excréteurs des glandes pep- siques qui vont s'ouvrir à la surface de la muqueuse. Le canal tubuleux Gliimlc salivairi Ci.A.NhKS m: I.INTKSTIN :!'j:{ (le la ^laiidi' est |)ics(|ii(' ciilirrciiiiMil rnii|ili [lar iiii<- raii^ifc {\(- |)rlilcs cclliilrs il ii()\aii\. |)àlrs, tninsparcntcs. (|iii ne sr citliHfiil pas |iai' le Ciii'iiiiii cl l'oiiliciiMciil (le la iiiiK-iiic. Plus Ikis dans le cul-tlc-sac, des (t'Iliilcs li('aiir(iii|t plus «grosses, loncrrs. rares, ronnciil à la siiiiacc cxlri'icmr du lidx' ;^laiidulaii<' des icidlciiiciils llioiiiliroiiiK's : ce soni les vraies cellules l'or- liialriccs de pepsine. I.e cniilcim de ces der- nières est acide. i;raiiideii\. sans nnu me, colo- lalde par le carmin. IJdiii i\('> cidlules dites borthmh's, claires, nniMhreuses, />, sont cliar- j^ées de rexcréliun de lacide clil(trlivdiiac de la glande |iaucivali(|uc. A. a\aiil la ■<écrélioii ; lî. après. nnnce memhrane serense enveloppe le foie. Sa couche interne on endothé- liale, de nature connective, envoie au niveau du hile de l'organe des j)rolon- gements lamellenx qui divisent la glande en nomhrenx lobules ou aci- nus polyédricpies de 1 millimètre de diamètre environ. Les vaisseaux (pii ont [ténétré par le hile se logent dans cette trame lamelleuse et entou- rent les acinus (fig. 46). La substance de chaque acinus est composée de cellules |K)lygonaIes unit'ormes \t, de '2 à ô centièmes de millimètre. Ce sont les cellules propres du l'oie. Chacune d'elles contient un protoplasma granuleux réticulé et un noyau, souvent d(>s granulations pigmenlaires. L éosine 324 TISSUS GI,ANI)i;LAlIiES. teint le contenu de ces cellules. Elles sont riches en ^laisses et en ^lyco- iiènc. On V trouve de la cholestérine et de la lécithine. La salranine colore en rouge intense les corpuscules du noyau de ces cellules, La réaction du t'oie frais est alcaline : elle devient acide après la mort. Le foie contient des substances protéicpies, du glycogène, des matières grasses, des substances e.vtractives diverses, des matières minérales. On peut retirer du tissu liépa- ti(jue, une globuline coagulable à 45'*-50". une autre coagulable à 56" com|)aral)le au myosinogène : c'est Yhcpatoglobidine d'ilalli- burton: une troisième coagulable à 60"-70"; enfin une nucléoalbuminc coagulable à 70"-73". On y trouve en outre d'autres substances pro- téiques non encore déterminées. Le foie renferme des graisses neutres et des lécithines. Dans certaines conditions la quantité de graisses augmente considérablement : suivant que leur accumulation correspond à une diminution des autres matières fixes ou non, il y a dégénérescence ou infiltration graisseuses. Voici des moyennes de la quantité ])our 100 de graisses contenues dans ce tissu : Foie normal. ...... Dégénérescence graisseuse , Infiltration graisseuse. . Celliilrs (liiiis Ips vaisseaux sansums et liiliaii'ps (lu foio. Kau. Graisses. Autres substances fixes. 77. o 2,0 à 3 , 5 20,7-19,5 8i,G 8,7 9,7 6i ,6-62, I 19,5-24 ,0 18,4-14,5 La (juantité de glvcogène du foie varie beaucoup; très faible chez l'animal soumis à un jeiine prolongé, elle est au contraire considérable chez l'animal abondamment nourri d'hydrates de carbone. Dans les con- ditions ordinaires d'alimentation mixte et de travail moyen, on trouve dans le foie de 10 à iO |)our 1000 de glycogène. Après un repas riche en féculents, le foie peut en contenir de l'iO à 100 pour 1000. Parmi les matières extractives du foie signalons l'urée et les corps de la série xanthique. Dans 1000 parties de cette glande, Kossel a trouvé 1,97 de guanine, 1,34 d'hypoxanthine, 1,21 de xaiîthine. Les extraits du tissu hépatique dans l'eau salép à 7 j)our 1000 et à froid sont très toxi(|ues. Les animaux auxquels on a injecté ces extraits sont frappés d'une lassitude extrême; leurs pupilles sont con- TISSI- llKl'ATInri;. 325 Iriiclt'cs. Ajiirs I ;i l' llcllirs, |;i (li;iiilnT ;i|i|i;ir;ill r\ \\> iiii'ill'riil (l;iii> l;i |»n»sli';ili(ni [lU>iirlitiil ,iu\ jlliiiiiiiiioidcs (lissons, (iir l;i li(|ii('iii' ;i|>i't''s cniiLiiiliilioM |i:ii' l;i ciiiilciir fsl l'orl |)<'ii lo\i(|iic. Des (vliiiils (roiii.iiics, cfliii dr fuie csl le plus V(''ii(''iii'ii\. Voici. (I ;i|M('s 1. Ilihrti. des ;iii;il\s('S de tissus li(''|»;ili(|iics i;i|i|Mirl('('S ;i jllOO itai'lit'N. I.r ji'iiiir liuiiiiiir dniil le loir lui ;iii:d\>-i' cliiil inoi'l ;i l.i sililc d iiiir ('li)ilc : lloniiiii'. Itnniil'. E;ui 7<'".7 7'3»9 l'artics iiisii|ul)li'^. •)'•. i ''2,() .\lbiiiiiiiit's sdiuldcs J^\,'> a3,5 M;ilièit's {'olhif^èru's 33,7 G2.5 Giaisscs 2j,o 32,8 MalièiTs cxliactivcs Go,; 49,1 Le l'oie coiiliciil I [idiir 1(10 de iii.ilirics iiiiiitTiilcs. Klles oui \,\ «oiii- [losilioii siii\;iiil(' |)oiii- |()(l() pallies de ce lissii (Oidlmdiui) : Knic Fuie iriiri iiiiiiiiiii'. iriiii l'iiiaiii. Polass(> 9.3,23 î-i,;-» Soude 1 i,3i II, '»7 Magnésie 0,20 0,07 Chaux 3,61 0,33 Chlore 2,58 4,21 .Acide |ilios|ilmiiqutt 5o, 18 42,7'J — siillïiiiiiue 0,92 0,91 Silice 0,27 0,18 Oxydes de fer '^,74 ) - ^.5 Autres oxydes métalliques (Pb, Cu, etc.). o, iG S '"' La leiieiir en fer du l'oie (liieii débarrassé de sang par lavabos pro- loiiiiés) varie considéraMeiiieiit avec Page du sujet. Les analyses de Zaleski, de IJnnge, de Lapicqiie ont montré (jiril est inlininient |)liis riche en Ter à la naissance et pendant la vie enihryonnaire. (pi à 1 âge adidte : /•'ce, d'ain-èn LapictiKC. (hai^ 10(1 (jiaximc^ de foie lavr de Inpin. à 1 1 jours o*" , 2 à 21 — o«%i4 à .") mois of',040 De même, daprès Kriiger, 100 grammes de foie de veau contiennent à la naissance" O^McS de 1er et seulement O^'^O^^ après i semaines. Chez [homme, le l'oie contient en moyenne ()/2o pom- 1000 de 1er, chez h femme, 0,08 {Giiillemonal, Thèse de Paris, 1896). Le jeûne, même prolongé ne fait pas varier ces nond)res, pas plus (jue les divers processus pathologirpies. 326 TISSUS GI.ANDULAIHKS. Los cellules du foie, rapidement broyées avec du ^lyco^ène cl du glycose, d«'lruisent lapideuieut riiénioglohiiie et fornu'ul un |)i<>nient brun sj)écial qui parait pi'(';céder la formation de la bilirubine et des acides biliaires. Ceux-ci se produiraient aux dépens de ralbuminoïde dérivé du dédoublement de riiénioglobine {Aniltui, Klein et Hofnimm). Glandes à mucus- — l'ans les muqueuses de la bouclie, des voies respiratoires, de Festomac, de l'intestin, et dans les glandes muqueuses, on trouve des cellules spéciales serrées quelquefois les unes contre les autres, d'autres fois clairsemées, cellules qui portent le nom de caliciforuws (lig. 47). Elles ont la forme d'un vase ouvert à. pointe effdée dirigée vers la profondeur de la muqueuse et à large goulot béant à la surface; on y trouve un noyau triangulaire. Elles expulsent, comme par une sorte de fonte, le )inicn>i qu'on étudiera plus loin. Les cellules cylindriijues ordinaires peuvent se transformer en cellules mucigènes et récipro(piement. Glandes sudoripares, sébacées, cérumineuses, lacry- males. — Nous en dirons quelques mots à propos de la sécrétion de la sueur, de la matière sébacée, du cérumen, des larmes (///'' Partie). Fii;. i7. — Epillii'liuiii à ci'llulcs iriai|U('ii-;i' ("ilicil'ni'ines. A diiiili' ri ;i ^iiiichc, di'UX crl- lulcs is„l,-.,'s. R. GLANDES CLOSES OU LYMPHOIDES La structure de ces glandes est fort sinqile : dans les mailles formées par le tissu connectif réticulé làclie où les lympbatiques prennent leur origine, se rencontrent des cellules spéciales et s'infiltrent des globules blancs (tig. 48). Ceux-ci, paraissent emprunter à chacune de ces glandes des produits spécifiques qu'ils répandent en circidant dans le reste de l'or^^anisme. Rate. — La séreuse péiitonéale con- stitue la couche la plus externe de la rate. A sa partie profonde, cette séreuse se revêt de nondireux faisceaux de tissu nnisculaire lisse qui, se subdivisant, s'en- trelaçant avec les fibres du tissu cellulaire, forment des trabécules dont les anastomoses constituent une charpente lâche à vacuoles multipliées. Les vaisseaux sanguins et lymphatiques entrent et sortent par le bile de la rate, se subdivisent à travers ses trabécules et en entourent les vacuoles. Les mailles les plus fines de ce réseau sont lenqilies : l" par la jtJilpe Fig. 48. — r.lobul on cystoïdi's du cliy TISSU hK |.\ IlATI.. :!'J7 spirnii/lic rniiiM'f siii tdiil (le ^lolmlcs M;iiics ri de ^luliillrs innées en ('•lai (Ir se liaiisl'uiiiici- ; de (»i^iiiriils siiiijf|iiiis, de ^laiiiilal iniis l'crriii^i- iiciiscs jaiiiH's cl de plains de |ili(»s|)lialcs Icnciix ; "i" de cariinscii/cs dils tir MulfiKjhi, V(''iilaldrs rollicnics chis loiiiirs iVuwi' cliai'iM'iih' de lissii comicclir lâche rciii|>lic {\v i^hdndcs Maiics. Ces c(ir|msciilcs se <^l()linles Idancs naît dans la raie iii('-iiie. l'eiidaiil la vie. la l'aleest alcaline. Oidlinaiiii a Innivé |i(iiii lOIHI \\. : E;iu ()()i fi Ho") MaliiMcs ()iji;iiii(|iics i8o ;i 3oo — III iiu'i aies î à 9,'") l'aiiiii les sidislances |)r((|(''i(|ues de la raie on a signalé une ;^l(tl»nline coa^nlalile à iO-M)". une nucléoalhuinine coa^idalile à r>7-(iO" et une substance pi'oléiijue ferrugineuse. On trouve encore |)arnii les matières or;j;ani(|ues de la l'ate : de la xanlliine. de la sarcine, de la j.',uanine, |iro- duiles (Ml même temps qiu' Tacide |)hos|tliori(|ue, pai' le (h'-douldemcnl ^V's nucléincs jirovenant de la destruction du novau des cellules; de l'acide uri(|ue, (]ui accompagne presrpie ])aitout les corps pr('C(''dents, de la h'cilhine et de la cliolestc'rine. dues à la d(''sassimilation Ai'^ ulo- liules hiancs et routes; un peu de c(''r(''l»rine et de ^Ivco^V-ne de iiK^me origine; de la leucine; de la tyrosine. de la taui'ine, de l"ur(''e assez abondante (0"'',0'21- pour 100 (ra|)rès Gscldeiden) ; beaucoup d'inositc [Cloelta). On y a si<,nialé encore hjécorine; un pigment ferrugineux, la nihiii'nu' hydrate lerritpie cpii s'y trouve sous forme de granulations remarquablement diflicile à dissoudre dans les acides minéraux forts. La teneur en fer de la rate est très variable suivant les sujets. Elle est généralement plus ricbe en fei' que le foie, le jeune ne la fait pas varier (') [Guillcmonat, Thèses de Paris, 1896). Enlin on a trouvé dans la rate les acides acétique, l)utyri(pu% formique, propionique et lactique, ipii sont peut-être des produits d"un connnencement traltéra- tion. Ouant aux matières minérales, on y rencontre, outre le fer, une forte proportion de soude et de potasse à l'état de phosphates. Voici de\i\ analys(^s d'Oidlmann : Potasso <),^>'> 17.51 Soude 44,33 35, 3>. Mapiu-sit' 0,49 } ,02 Chaux ;,4"8 7,3o (') Lorsqu'on traite la Ijuiio ?|ilt'ni(|uc par l'i-au IVoide et qu'on filtre, la liqueur donne à cliaud un coa-iuluin albuniineux couleur rouille. La liqueur reliltrt^'e préiipitc une substance proléique lerruïineuse quand on l'acidulé d'aciile acétique: elle est peu solulile dans un exc("'s d'acide et ffélatineuse : elle laisse à l'incinération des cendres riches en acide pliospho- rique et en fer. 328 TISSUS GLANDULAIRES. Chlore o,54 i,'îi Acido phosphoriquo 27,10 i8»97 — sulfurique 2,54 1,44 Silice Oji7 <',;72 Oxyde de fer (très variable) 7,28 5,82 Autres oxydes métalliques (l'b, Cu, etc.). 0,14 0,10 Chez les leucémiques, la pulpe splénique s'enrichit on hypoxanthine et en acide urique et contient de la <,a'datine qui passe dans le san<^. La rate sid)it souvent la dé<>énéres- cence amyloïde ; elle consiste en un Ql dépôt par places d'une substance qui """'^ " ^ " ' lait disparaître à son contact les ^ autres cellules. La matière amyloïde %, .^ (fig. 49) est cireuse, assez résistante à récrasement. d'un éclat terne; elle (Ips ceiiuios. ^^^ tormee de masses arrondies a cou- ches concentriques analogues à des grains d'amidon, mais bien plus gros qu'eux. On a vu (p. 118) quelle est sa nature. Thymus. — Cet organe disparaît par infdtration graisseuse vers l'époque de la puberté. Chez l'enfant, il est formé pour chaque lobe droit et gauche d'un conduit enroulé sur lui-même auquel viennent s'insérer des lobules pressés les uns contre les autres ; le tout est main- tenu par im fin lascis de tissu conjonctif vascularisé. Les lobules contien- nent en abondance des globules blancs et des noyaux plongés dans un liquide albumineux. On a trouvé dans cet organe un ferment qui saponifie les graisses {Hanriot): de la leucine en très notable proportion, de la xanthine, de la sarcine, des acides acétique, butyrique, succinique et lactique, des graisses, des albuminoïdes solubles et insolubles, les matériaux ordi- naires du tissu conjonctif, et même du sucre (FriciUehen). Les substances minérales y sont très rares; Oidtmami a donné du thymus d'un jeune chien de 14 jours l'analyse sommaire suivante : Eaii, (S07 : viafièrea organiques, 102,7; sels minéraux, 0,20. Les cendres du thymus, riches en phosphate de potasse et de magnésie chez les jeunes animaux, s'enrichissent plus tard en sels de soude; on y trouve quelques sels am- moniacaux. Les graisses augmentent avec l'tàge : Veau de 3 semaines, (fraisse \,?j1 pour 100. Génisse de 18 mois, graisse 16,81 pour 100. Corps thyroïde. — Cette glande se compose d'une masse de tissu conjonctif très vascularisé mêlé de fibres élastiques et persillé de petites cavités ou vacuoles réunies en lobides, tapissées d'un revêtement épithé- lial polyédrique (tig. 50). Ces cavités sont remplies d'un Ihiide albumi- CI VMii; TIIVHOÏnE. :i'i'.> lieux. coIIokIc. liliiiil, ;i icllcls jiiiiiiiilics (»ii na^ciil (|ii('li|n<'s ((himisciiIcs l\iii|tli;ili(|iirs cl (|ii('l(|iirs ^lolmlcs routes de s;iii}^. Lt's lNiii|tli;ili(|ii('s <|lii ciiloiiiriil CCS v;icii(»lcs Sdiil ^nij^t'-s <\i' lu iiM'iiic siilisl.iiicc cdlldidc. (Icllc-ci es! iiiso- - _, h<-;'^^ IllMc (l;iiis \ r:\u IVoidc on cliiiinic. dims \';\\- fc^^^Ê^'y^p'/^V^y- ^ co(d cl diiiis l'i-llici' : clic csl iiic(t;i^id;d)lc, cl JkM^^/'^ iinalo^iic à la iiiiiciiic. Kllc se dissout cl (|iic|- ■ ''^^^f^^^^i^ iliidois se conlraclc pai' l'acide accli(|ne. I']llc ^^^^^^IB!^Ê^ conlieiil des erislaiix de sel marin cl d'oxa- ^§jb^^»è«^^^' laïc {\{' chaux, avec de rares ^raiiidalioiis. 1 1„ .,| L(,' hien ^\v (|iiiiiolciiic coloi'c celle iiialière sininienl en giis les Iravées conjonctives dn coi[)s ihyroïde. La licjnenr (|no l'on |)enl exprimer par compression de la «glande lliyroïdc, contient de lino- site, de la Icncinc, de la xantliine. de la sarcine, de l'acide snccini(pie, de l'acide lactiipie. de la cholostérine. des acides j^ias v(dalils. (Jidlmann a tidtivc dans le corps thyroïde : Cliii'ii. FiMiiini' xi'^i'C Eau 68G,(') 823,4 Matières (ir;;;mi(|iit's 3o2,8 284,5 — iiiiiiriiilcs 10,6 I ,0 A la suite do l'alilation dn corps ihvroïde chez l'honniK!, on observe nii ensemble d'accidents désignés sous le nom de cachexie strnmiprive. Ces accidents sont identi(pies à oeux qu'on a signalés, en deliors de toute intervention chirnr;iil, sollllilc i|ii()ii|iir (liriiiilciiiciil (l;iii^ riilcool, r.irilcriiciil soliililr diiiis les :il<-;ilis (IlIlK'S (I oii l;i j.i('Mi|>il('iil les ncidcs. I.;i lin rdiudiiic ((iiilifiil. d ;i|iit''S une ;in:d\s(> de I'kiiiiiimiim. !I.!'>II l'i lll |)niii' llll) d iodr. I.;i <:liiiid(' llivroidc tmil ciilirrc t'ii conliciil D.lM) :i ll.l.')l) pour KMJ |):ii'lics. I ne livs |»('lilf (|ii;iiilil(' de (■clic tliyroïodine scr.Ml lihrc d.iiis le r(ii|is de \:\ •glande: la iiiajciii-c [tarlic serait (oiidiincc à des sidistaiiccs allMiiiii- iioïdcs. Kii cIVcl, si on cpuisc la },daiidc par Tcaii sal(''c à 7,') pour lOOO, 011 enlève la totalité des combinaisons io(l«''(!s. (Icllc li(|iiciii' diliK-e de 15 voliMues d'eau, ou traitée |)ar le sulfate de lua^ni'sie en excès, préci- j)ite luie fflohuline iodée présentant les propriétés pliysiolo^Mcpies de la tlivroïodine. On en [)cul retirer la lliyroïodine elle-iuéuie en la Taisant bouillir avec racide sulfurique. La solution saline débairassée des glo- liulines, étant acidulée par l'acide acéticjue cl poiU-e à l'éltullition, donne un coaiiiduni aihunnnoide iodé. La suhslance coagulée est une allui- mine. De ce coa^ulum on |)eul. soil par l'action de l'acide sidlurique, soit par l'action du suc nastii(pie, retirer la tliyroïodine. Le corps tlivroïde contient donc très peu de tliyroïotline libre, inie thyroïodo»flobuline. et surtout une tliyroïodalbuminc. Ces din'ércntes substances présentent les propriétés pbysiolo0. (2) Albancso. Arch. Nat. de Bioloi/.. 1893; t. XVIII; p. 53. — Langlois et Chanvro. Soc. liiolog., 25 mai 1894 et 1" février 1890. — Abelins, idem. 15 juin 1895. I.I'III1I.I.1^.M^. - l't.M. TISSUS ÉPITHÉLIAUX l.cs lissiis t'|»illifli;iii\ >oiil ((iiislilm-- |);ii' iiiir ou |ilii^i<'iiis rjiii^'rcs ric (•(•lliil('< i('|Mis;ml sur iiiic ((micIic «ninicclivc ui'i viciincnl circiilcf les \iiissc;iii\. Les (■(•lliilcs de IrpillK-liiiiii soiil ;i;^|iliilili(''('s |);ii' une llt'S l'iiiltlc (|ii.intil('' (I une siil)sl;iiic(' i|iii icmIimI le iiiliiilc (r;ii-^'('iil. (ic lissii li'VrI l;i sil|»('lli(i(' Idl.llr de l.i |i(';ui, i\r> iiiikjIUMIX'S cl de \c[\v< ;^l;iii(l('S. .Nous M iivoiis |);is à nous |)I(M)((II|)('|- ici de l;i l'oiiiie liés viiriée de ces (■(dliiles (li;^. M), ni de leurs iiiiilliples lonclions de proleclion ou iU' sêcr(''li(»n. Les eellnles é|tillicli;iles (inl ^t'iiéiiileiiieiit nue l'iive- lo|)|)e (jn rorinée de keiiiline. (jii;iiil ;'i l;i coiiipdsilion du contenu de ces cellules, elle esl si v;iri;d)le (|iie iinus ren- voyons, |)Our en |);uler iilileiiieiil. ;i I élude de cliiiciilie (les sécrétions correspondantes. Mais dans toutes ces cellules on Iroiive une siihslaiice protoplasiniijue contenue dans un lin réseau, un noyau riche en nucléine, et des «M'annlations le plus souvent alhu- ••'""'"' épiii.pihiio , , • ,' •- 1- • I I 1- •' i''-" vibnilili's. niinoïdes noyées au seni a une matière Injuule liyalinc. Ces ^granulations sont la partie spécifique, le zj/niogOne de ces éléments jilandulaires. Les cellules épilhéliales sont sujettes aux transformations et dégéné- rescences : la dégénérescence graisseuse est la plus commune. Celles du derme siiliissent renvahissement par la kératine, (pielquelbis par les |)igments. Les poils, les ongles, lépideiine dont nous allons |)arler à propos de la peau, ne sont eux-mêmes (pie des états |)articuliers de iléveloppemenl iU'> épilliéliunis. Les pigments épilhéliaux ont été analysés par divers savants. Ils sont Tonnés de substances particulières que nous avons étudiées ailleurs. VINGT-SIXIÈME LEÇON LA PEAU ET SES APPENDICES. — TISSUS ET MILIEUX DE LŒIL. La peau esl un tissu c(uu|)lexe. de natuic essentiellement conjonctive, contenant dans son é|)aisseur les glandes sudoripares et sébacées, et munie dun revêtement épitliélial dont les appendices, poils, cheveux, plumes, cornes, ongles, etc.. sont intéiTssants à connaître. L»'s tissus 334 PEAU. (!t milieux de l'œil peuvent être eonsidérés eu.v-niènies eouinie des épi- ihéliuuis cutanés très spécialisés. LA PEAU mJxM La peau (fiji-. 52) est formée de deu.v couches princi|)ales : la plus su|)eilicielle, Vcpidennc, af, sert de j)i()tection à la seconde, le derme ou c/torioii, cg. Le derme contient dans son épaisseur plusieurs sortes d'organes fflandulaires, et constitue la partie résistante, élastique et épaisse de la peau. Sa partie profonde se confond peu à peu avec une couche cel- lulaire lâche infiltrée de tissu adipeux : c'est la couche adi- peuse ou panicule adipeux. Le derme contient des glan- des sudoripares g, des amas de cellules adipeuses h, et des glandes séhacées dont le canal vient s'ouvrir à la surface de répiderme. A sa partie la jdus externe, le derme est limité par de nondti'euses élevures ou j)a- pilles, cO, pourvues danses vasculaires, où viennent, sous forme de renflements ovoïdes appelés corpuscules du tact, se terminer le lacis des faisceaux nei'veux destinés au toucher, et les vaisseaux sanguins d nécessaires à la nutrition. Le derme est essentiellement formé par un tissu de faisceaux con- jonctifs, feutrés et enchevêtrés avec un réseau de (il)res élastiques. L'épaisseur du derme varie de ()""", 5 à 2 et 3 millimètres. 11 est le plus épais à la j)lante des pieds, au dos, à la paume de la main. On y trouve des matières aihumineuses soluhles, du tissu élastique, du tissu conjonctif lacile à transformer en gélatine par la coction, de la conjonctinc et de l'élastine inattaquahles à l'eau bouillante. Les acides et les alcalis forts dissolvent ce tissu en partie ; le tanin, les sels fer- riques, mercuriques, zinciques, le chloral se condjinent à ses fibres conjonctives pour donner des composés imputrescibles. Le cuir résulte de sa combinaison au tanin. L'épiderme est formé de deux parties principales. La plus profonde, ou corps muqueux de Malpighi, pénètre entre les papilles du derme et Coupe (k' l;i jM'au. l'K.M! i;i AI'l'KMilCKS. :;:!.•, l'ii iriiiplil lc> ililcisliccs. CvWc |i,iilir iiniluildc (•>! n»ii>liliic(' |iiii le i;i|»(ii(Mli('iiit'iil il lin i^iiiiid ikiiiiImt de pclilcs (clliilcs j iinv.in ffnmiilciiv jiiiiiic. Les ((Miches les |tliis sii|icrli(icll('s du coiiis iiiii(|iicii\ soiil coiii- |i(is('('s de (('lliilcs ;i|d;ilics, ciiiacti'risrcs ((;ir l;i |tivs('ii('('. iiiiloiir de leur iiov.iii, d'iiiic sid»sl;iii(c sciiii-rK|iiid(' j.iiiiiàln' (|ui ;i iccii de H.invici- le 11(1111 A'('/i'l(linc{^\. Kllc nous p.iiiiil r\\r de la lv('ralin(' en vnic de Inr- iiialidii. Les (■(•Unies du coiiis iini(|iieii\ conlieiineni en (tiilre un pi-^- iiienl (|iii ('(dore la |)eaii. La coiielie ('•|)i(leriiii(|ii(' su|)('rli(i('lle ou ((nni'e, rcvc'l le corns imi(|urux (le Mal|tii;ln. Elle est loniK-e de eoiielies sii[ier|)os('es de cel- lules apialies on décailles dépourvues d'eiivelo|i|)e cl de iio\aii\. (iiàce à lem- prolileialion. les cellules profondes repoiissenl vers re\((''rieiir les conciles (■'pideiiin(pies. En l'ail, I épiderine esl Ioiiikj d'une siihsfance laniellense, diapliane et coiik'c (|ui s'use et se desquame par sa siir- l'ace externe, tandis (pi'elle se reprodnil ()ar sa face inlerne. l'ai- niacc'ra- tion l'on peut si'«parer du réseau de Malpiglii ce reiiillel épideriiiiipie. Il est assez épais dans ceilaines régions, par exemple à la plante du pied. Son épaisseur varie de ()""", 0^2 à ()""", i. La matière épiderinique coinéc est très analu<.;ue, sinon identiipie à celle (|ui for les ongles et les poils. Elle est constituée par de la Iccra- liiic. Elle ne donne pas de gélatine par sa coction et ne contient pas d'albumine soliiMe. L'acide nitri(|uc la jaunit: le nitrate d'argent la colore en brun en se réduisant. Mûlder lui a trouvé la composition : C=50,t>ti;:i-«. liliimU. Iiliiiic». Snlliilr «le situilf Il iH.ii 5 5,18 3'i,o8 ili' |iii|;isst' .... 'jO,")! 7)''t ^.ii 'j'î' — lie cImiiv I) I) 1) i3, 58 ('.;irliip|i;ili' (le cliauN. . . . î,<')i 4)"^ '.)•*.)*• i(»,i8 lie iii;i;;iir>i(' . . ■> , 8ij (i.ao i , W> 5,oi Cliliiiiiic (II' sddiiirn. . . . >,5i ".'.)'i li;i(i's ti;i(.cs l'li(i><|)li;ili' (II- cIkiiix. . . . i5,oî i(),;5o 9, ''-s uOjS'i 0\\tl(' (le (Vr (l'i'-()''| . . . S,i() y.^(> ît'-*'* 8,3y Silice <"),(m î>'.,i') 3o,7i ii,3i l.ii coiiipositioii (les iiiiitic-rcs iiiiiiriiilisniilcs des clicvriix v;iiii' d'iiil- Iciiis l((';iii('f)ii|» ;iv('c raliiiiciilatioii : la silice pciil s"(''Ii'V('r an Ml', cl |iliis. (lu |)(ti(ls lolal (les cendres. Sa |)r()|)(>rli()n aujiriicntc dans les |tlnnies de I Oisean si s(ui alimentation s'cniicliif en silice on l(»is(|n'il vieillit. Ongles, cornes, écailles. — l,"on^le est nne dé|)en(lance de- ré|)i(lei'ine. Il esl constiliié |tar le d(''velo|)|teinenl i'\ai;(''n'' du slrahiiii hœithim, icvètenient externe des conciles piolilï-iantes de .Mal|)ii,dii. Le lil sur le(|nel il re|)ose est formé par les |)a|)illes dn derme. Il est fixé pai' son liord latéral et postt'riem- dans le sillon iniunéal par le(|nel la niali'ice de ronj^le se continii(> avec la peau. La coiiclie antérieure et externe de l'ongle est cornée. On peut, gràee aux alcalis étendus, la dissocier en petites cellules polyédriques pourvues dun reste de noyau. La matière de Tongle est surtout constituée par de la kératine unie à quehjues centièmes d(! substances minérales : chlorures alcalins, phos- phates de chaux, de magnésie, de fer, sulfate de chaux, silice. L'ongle dilVèi'e donc des os, des dents, des écailles de poisson, du test des crustacés, (pii contiennent de 50 à 70 pour 100 de matières minérales. Il se place au conlraii'c, par sa composition, à côté des écailles des reptiles et de la partie la plus externe de ré|)iderme. Voici du reste des analyses de substances cornées de diverses oiigines : ,, . . , S:iI)mI- Kcaillf roui- (Ml iiailii's : ()ii"lc'». 1 , !.. ' '^ ili' v:\clic\ (le lortiic. Carboiio 5(),3 5o,4 53,6 llytlnigôno 6,9 0,8 7,3 Azote 17,3 16,8 iO,4 Scnifio [i,■^ 3, î 2,0 Oxyjfi'ue )) )) )) iMiiliIrr.) iMiilr/rr.- l-'rnni/:\ L'eau l)(»uillanle gonlle les ongles sans les dissocier st'nsihlement. Vers 200", elle les ti'ansloiine prescpie entièi'ement en produits solubles A. (iadlioc. — C.liiniic l>ioiofrir(ii('. '2'i ;!:w Tissrs l»l' i;(Kll.. en ciilcvaiil [)iiilit'll('iii('iil le soiilVc îi Triât de sulfure alcalin. L'acide acétique cristallisahle, la |)()lasse, aUa()iu'nt l'onffle pou à peu; le hroine plus rapideuienl. L acide azotifpie le jaunit ; Tacidc! suli'uri(pi(! et les alcalis le dissolvent ii chaud en doiuianl de la leucine, de la lyrosine et des acides gras. TISSUS ET MILIEUX DE LŒIL Les tissus et milieux de l'œil se composent, d'avant en ari-ière, de la sclérotique, de l'humeur aqueuse, du cristallin, de l'humeur vitrée, et de la rétine. Cornée transparente. — Le tissu de la cornée, compris entre la meinhrane élasti(pie (\v Uownian et celle de Descemet, est formé par une substance de nature cartilagineuse, substance monoréfringente, creusée de vacuoles aplaties d'avant en arrière, contenant des cellules (tropres. Ce tissu est composé de faisceaux et de lamelles unis par une substance intersticielle avec quelques fibrilles élastiques. Les cellules cornéennes aplaties, formées d'une matière contractile à proto])lasma "•ranuleux et à novau, s'anastomosent entre elles dans la cornée. Les auteurs anciens admettaient que la substance fondamentale de la cornée contient des glohulines. En réalité, celles-ci appartiennent h la couche épitbéliale ou sont interstitielles. La cornée est formée de deux substances. Tune mucoïde et l'autre collagène. La mucoïde se distingue du chondromucoide (p. MO) en ce qu'elle ne donne pas d'acide sulfu- rique lorsqu'on la traite par l'acide chlorhydrique ou les alcalis. La colla'fène fournit de la gélatine normale; celle-ci est donc de l'osséine. D'après Morner, la substance fondamentale de la cornée du bœuf con- tient 82,2 pour 100 de collagène et 17,8 poui' 100 de mucoïde spécila. Dans la couche épithéliale on trouve deux glohulines : l'une abondante qui est de la paraglobulinc; l'autre en très petite quantité qui res- semble beaucoup à la myosine. La membrane de Descemet est semblable à la capsule du cristallin. Sclérotique- — Elle est formée de lamelles opaques de tissu con- ionctif fibreux, avec nombreuses libres élastiques dans les couches internes. Entre les lamelles et les trabécules se trouvent les cellules aplaties, dérivant du tissu cellulaire, souvent j)igmentées. Cristallin- — Le cristallin est contenu dans une capsule épaisse, résistante. Sa substance propre est formée par des fibres disposées en couches concentriques à section hexagonale, aplaties, s'engrenant les unes les autres. Une mince couche de substance unissante cimente ces lamelles. Celles de la périphéiie surtout sont remplies d'un li(|uide épais. citislAiiiN. :i:i'.t Les coiitlifs iiili'i'iit's ilii nisliilliii possi-dciil, clic/. I Ikhiiiiic, une dcii- si II- (le I .(I7(i cl un indice (le iiTi;icli(in de l,i-()7. Les ((tiiclies ceiili;iles oui une densile de I . \\\\ en iiKiycmie. cl un indice de n'iiiiclion de I , V.A). I.:i capsiilc (In crisldllin ne {•enreiiiic (|ue dcsIiMccs (r.'illiuiuinc; elle ne ((tiilienl |),i< de iiiiicdide. h.llc esl c(iiis|ituce |t;i|- une sul)sl;iiice (|ui, dapiès .Mlirner, ser;iil le lype d'un ikiiivcmu liroupe de |nitici|)es |H(>- léi(|iies. les inciiihrdiiiiics. (les siihstiinces sont, ;t l;i leiii|i(''i;ihii-e ordi- li;iii(\ insoliililcs dniis rc;iii, d.iiis les soluliuns s.ilincs. diiiis les ;icides et les alcjilis ('•leiidus. Mlles sy dissolveiil au conlraire à lein|»(''ialiiie élev(''e. noiiillics avec de Teaii pendani piiisieiii-s heures, elles donnent une soliilidii (|iii ne se ^('lilie pas par refroidissenienl. Elles soni alla- (pu'es cl dissoutes pai- la pepsine cliloiliydi i(pie cl p,ir |,i lrv|)sine alca- line. Les acides uiiiK'raux les (K'coiiiposenl à la teiii|t(''ialure (réitullilion, et parmi leurs produits do dédoiilileiuent on trouve une sulislanco réductrice. La inonihranine de la membrane de Descemct nVs( pas identi(|ue à celle (le la capsule du cristallin: elle est plus résistante (jue cette dei- nièrc vis-à-vis de Ions les réactifs. D'aj)rès M()rnei', le cristallin est l'ormé de deux pai'lies sensilileiiienf égales : l'une insoluble dans lean et les s(dutions alcalines, linement lihrillaire; l'autre soluhle. La |)ai'tie insoluble dans l'eau, a|)|)elée par M(irner subslditrc allni- moïdc, est une matière protéicpie lacilement soluble dans les alcalis et les acides étendus. La parti(> soluble conij>rend trois corps albinninoïdes : une albumine et deux globulines; la première très peu abondante et non encoi'e étudiée. Les deux globulines qu'on peut appeler x-crislallinc et ^-cristalline cnaj^ulent. la première à 63", la seconde à l"!". 100 parties de cristallin frais de bœuf contiennent 17 j)arties d'al- buminoïde insoluble, 6, (S parties d'à- cristalline; il parties de ^-cris- talline et 0,2 parties d'albumine. (Mônie)'.) La|)tscbinsky a donné du cristallin de bœuf les analyses suivantes : Kau G3,57 (J4>27 M;ilièics |)i(itt''i(jiies 34,93 33, o3 AiitiTs iiiaticTos organicjuos soliiltics dans iV'aii. d 0,61 l.(''(itliiiR's o,u3 i ("iliok'stt'iiiic t),22 > 0,5?, Matières jurasses 0,29 ) Sels soliiitlcs 0,53 0,61 — insolubles o,33 0,12 Humeur aqueuse et corps vitré. — \Jnniieur aqueuse occupe I espace C(»m|»ris entre la cornée et le cristallin. Sa densité ;!.io TISSUS DE j;(i;ii,. varie de 1,003 à 1,009. Elle est alcaline. Elle ne tient en dissulution que des traces de matières all)uminoides qne les acides les plus faibles précipitent. On y a si^aialé la paraglobuline, l'urée, une petite (piantité de matières extractives diverses, enfin 7 à 8 pour 1 000 de sels minéraux. Le corps vitré est formé de tissu conjonctif umqueux ou tissu con- nectif embryonnaire. 11 se compose de cellules étoilées, disséminées dans une substance transparente bomogène ou légèrement lîbrillaire. Le corps vitré contient, d'après Morner, une substance nuicoïde, Vliyalo-mitcoïde, et de petites (piantités de substances albiuninoïdes (pii sont : une globuline coagulant à 75" et une albumine coagulant vers 77"-80° (Young). On y trouve aussi un peu d'urée. Les analyses suivantes sont de Loluueyer : lliiiiiour ;ii|uousi'. Corps vilri'. Eau 986,87 986,40 Membranes » 0,21 Substances protéiqiu's . 1,22 i,36 Graisses » 0,02 Matières extractives (avec urée) 4>2i 3, 21 Chlorure de sodium 6,89 7>7*^ Chlorure et sulfate potassiques 0,22 0,76 Phosphate de chaux et phosphate de magnésie. 0,47 o,i3 Chlorure de calcium et autres sels de chaux, . 0,11 0,1 3 Rétine. — Nous n'avons pas à décrire ici la rétine au point de vue histologi(}ue. Bornons-nous à dire qu'elle se couqiose essentiellement de deux parties : une trame connective, sorte d'expansion des tissus conjonctifs, enveloppant les libres du nerf optique et pénétrant avec lui ])ar la papille, et une trame nerveuse composée de fibres nerveuses à cellules ganglionnaires, puis à noyaux, venant éjianouir ses cônes et i)àlonnets à la surlace exposée à la lumière. Elle eu reçoit l'impression à travers un épitbélium pigmenté ou fapetiim uicjrmn. Les serments externes des bâtonnets contiennent à l'élat frais un pigment spécial auquel on a donné le nom de pourpre rétinien ou rhodopsine (p. 169). A la lumière solaire cette substance rougit, et devient successivement orangée, jaune, puis se décolore. On peut l'obtenir en la dissolvant à l'abri de la lumière dans une solution de glycocholate de sodium à 3 pour 100, puis souuieltant la li(pieur à la dialyse; il reste un magma d'un pourpre intense soluble dans l'eau et l'alcool, se décolorant par l'eau de cbaux, les acides, l'alcool, l'éther, le clilore, mais non par l'ammoniaque, l'alim, le sel marin, le tartrate stanueux, le sulfure auuuonique, le cblorure ferrique, l'eau oxygénée, le permanganate de potasse. 11 ne présente pas au spectroscope de bandes caractéristiques. Le |)oiq)re l'étinien se rencontre cbez prescpie iiiMi;! us. :iii |iili< Icn M'ilchirs. Il 11 r\is|r |i;is clic/, lc|inillcl. le |ii;,:cn|i ri le |('lllli' l:i|iiii. On iM'ii Iroiivc pus ;iii iii\(Mii t\v |;i nidiiihi lii/ca (|iii. rlic/. riioiiiini' cl le siii|^c, cdiiliciil un |)i;4iiiciil j.iiiiic ililViiv. || iii,iim|iic dic/ les invcrlcltics. ('.('Ile siilisliiiicc |);i|-;iil clic en rcl.ilinii ;ivec Li \isi(iii de ccil;iiiies coiilciii's. I.iircline sur l;i(|iicll(> un l'iiil loiiilier des iiivuns iillni-viidels |ii('iid un (''clal lliiorcsccnl Ithiic vei^J } o ,~ \\ ••• 11 • -îc i 8, |) a 7,02 Malicros coUagenos i , .i() ) — cxlractives o,()7 0,67 à 1,07 Cholestériiic. ......... h ( o,()!> à 0,77 Li'cithine . \ 2,39 \ 2,08 à 2,89 MatitTC grasse ) ( 0,00 à 0,47 Sels solulilcs i,ii 0,07 à 0,93 — iiis()liii)Ies 0,01 o, ou à 0,27 Les stds minéraux de la rétine sont pres(jue exclusivement formés de phosphate et de chlorure de sodium, avee un peu de sulfate et do ehlorure de potassium, et une trace de phosphate tiicalciipie et trima _unési(pie. VINGT-SEPTIÈME LEÇON HUMEURS ET SÉCRÉTIONS. LE SANG : SES CARACTÈRES GÉNÉRAUX; ÉLÉMENTS FIGURÉS; PLASMA; SÉRUM. COMPOSITION DU SANG TOTAL. HUMEURS ET SÉCRÉTIONS .Vprès les lissus, nous déerirons, dans cette Seconde Section, les liiuncurs et sécrétions propiement dites : sançj, lymphe, sérosités et transsudats, mucîis et synovie, matière sébacée, cérumen et larmes. Vexcrétion tirinaire sera étudiée à propos de la désassimilation dans la ///'" Partie. 34'i I.K SAN(;. LE SANG La composition du sang varie suivant l'organe dans lequel on le puise, suivant aussi Tétat de repos ou d'activité du sujet. Il convient donc de faire une étude préliminaire du sang tout entier artériel et vei- neux, tel qu'il sort de la carotide ou qu'on le trouve dans le ventricule droit du cœur qui reçoit la presque totalité du sang. Nous verrons ensuite comment il est modifié en chaque organe et en chaque cas. CARACTÈRES GENERAUX DU SANG Le sang est un liquide légèrement visqueux, de couleur rouge clair s'il est artériel, rouge sombre sil >n\\ des veines. vSon odeur est fade, sa saveur saline. Sa densité moyenne est de j,0o0. Sa réaction est légèrement alcaline. Exti'avasé, il ne taide pas à se coaguler. Chacun de ces caractères demande à être expliqué. Viscosité, opacité, couleur. — Tninsjjarent ou translucide en couches très minces, le sang, sous une épaisseur de quelques milli- mètres, ne laisse plus passer le rayon lumineux direct. Cette opacité, aussi bien que sa couleur, lui est communiquée surtout par une multi- tude de petits globules discoïdes de couleur rouge, tenus en suspension dans un plasma, ou liquor, incolore ou très peu coloré. La couleur et la grande réfrangibilité du globule rouge proviennent d'une matière colorante protéique, V hémoglobine, qui forme les 9/10 du poids de ces globules desséchés. Odeur; Saveur. — Vofleur du sang se rapproche de celle de la sueur et varie comme celle-ci avec chaque espèce animale. Elle paraît due à des principes volatils mal connus, ainsi qu'aux acides gras à sels odorants. Cette odeur se développe si Ion mêle au sang de l'acide sul- furique un peu concentré. La saveur du sang, à la fois fade et saline, tient surtout aux sels du plasma. Densité. — La densité varie d'une espèce à l'autre, et, pour la même espèce, sous l'influence de l'alimentation qui la fait diminuer après le repas, ou de l'exercice qui agit dans le même sens. Cette densité change avec l'organe d'où sort le sang. En fait, la densité du sang hu- main oscille de 1,030 à 1,080; moyenne 1,055. Elle est légèrement plus faible chez la femme et plus encore chez l'enfant. Le sang veineux est plus dense que l'artériel. La densité moyenne du sang de bœuf est de 1,060, celle du sang de mouton de 1,056. coNSTiTiTioN m s\\(,. nr. Alcdliiiilr. — \.(ilr(tHnHc du siiiin tient iiii\ |)lius|)li:i|c ri Imcii- hoiiiitcs S()(lii|iics (iis>>()iis diins |i> pl.isiii;) : elle (hiicsixiikI m celle d une S(diiti(ili de soude (■niileiiMiil de 'j à \ ;^i'. de sonde p.ii' litre. |) une l'iieon i;énéi;de (die est plus l'iiiMe d;uis le siui;^ veineux (|ue diuis I iuleriel. ('.Iid/cin- sprci/itiiir. \]\U' \y,\r.i'\\ coniiuise entre (LIS!) et (),!)!> (.1. Havy). ((die de ICnn (''l;uil piise pour unit(''. (]()(UjiilUilc. - Cille/, riionune, '2 i'i li minutes ;ipi("'s l;i s;iijfn(''e, le siin^' se picnd spontiin(''nienl en ^(d(''('; ((dle-ci devient de plus en plus «'onsisliinte. se i(''lr,iete et hnsse exsuder de s;i niiisse un li(pnde l(''^("'re- nienl jaunâtre, IriUisparenl. le xi-riiin. \x pli(''noui<''ne de retiait du cjnllol est pres(pie lerniin('' en ^1\ heures. I.ii dui'ee (l(> 1,1 coii^idalion, on plidol le temps (pii s éeonle entre la sai-fni'c et la prise en caillot varie consid(''ral)lem('nt suivant la natmc du sanii, retal de lanimal, resp("'ce. etc. l.e sauj^' de cheval reste s(ju- vent li(|nlde 1(1 et I") miniiles apr("'s sa sortie des vaisseaux. QiKinlilc. — l.a ehez I lionnne à un peu plus du IIV (soit 7,i poui- !()()), du |)()i(ls du corps, ce qui représente pour un liounne adulte de V'^,;) à T) kilo^i'aunnes. Mlmucs proportions die/, le eliien. Elle vaiie du l'2'' au 13'' du |)oi(ls du corps ciiez le chat; du 14* au 1(V" chez le lapin. Elle est |)lus forte chez les jeunes animaux, et chez le uiàle plus que chez la femelle ('). CONSTITUTION HISTOLOGIQUE ET CHIMIQUE DU SANG En ohservant le san^ de grenouille au microscope, Swammerdam découvrit, en IOr)(S, (juil est formé pai' une multitude de petits corps solides, rougeàtres, discoïdes, en suspension dans une li(|ueur inco- lore. Environ IT) ans plus tard, Leeuwenhoek trouva ces corpuscules dans le sang de rhoiimie. Il fut étahli dans la suite i\\\e ces éléments coloi'és, ou lii'inalies, sont caractéristicjues du sang des vertél)rés(-). On découvrit plus tard dans le sang des glohules incolores beaucou|) moins nombreux {qlobiiles l)l(nics ou Icucoci/tcs, cellules hjiuplia- tiques), des filobulins plus petits (pie les hématies et moins colorés (ju'elles, enfin diverses granulations ou plaguetles. Tous ces élé- ments son! en suspension dans un li(piide généralement citrin, le plasma saii'Miin. ') Il ne faut pas foufoiidie la quantitt- totale de saiij,^ d'un animal et lelle (|u'on peut obtenir par liénioirliag-ie artérielle : celle dernière (|uanlit('> est très notahleincnt intérieure à la précédente : chez le cliieii elle corresjwiid environ an vinj;tiénie dn poids de son corps. Ainsi, d'apr('s ces indications, un chien de 10 kilogrammes aurait 7ôO jicammcs de sang; mais par saignée artérielle on n'en pourrait guère rt'lirer «ine 500 grammes, c'csl-à-dire les deux tiers de la totalité. (*) Seul parmi les vertébrés, l'amphioxus n'a pas d'hématies. :m I,E SANG. \()i(i (|iiol(|ii('s n(iiiil)i'os in(li(|iinnt los proportions dn globules ot do plnsiiia pour 1000 do saii^ : r.lohiilcs. l'iiistiia. Sang humain 357 à 5i3 6 p à 487 — (le Ixi'uf. • • 3uo ()8() — (le clicval 3o- à .{'^ ^()^ '' 585 — (le porc 44" 56o Globules rouges ou hématies. — Les éléments fi},rurés piinci- paux dn san»; apparaissent, au niieroscope sous forme de dis(pies ronds ou ovales, aplatis en l'orme de lentilles hiconeaves présentant une dé- pression centrale sur leurs deux faces et un renflement sur leur bord (fig. 55). Chez rhomme et j)resque tous les mammifères, ces globules sont circulaires ; chez les camé- liens, les oiseaux, les poissons et ^, les reptiles , ils sont elliptiques ,--,.. ^ ^^ ■'" ~~"^ (fi"-. 54). Loin* couleur vue par , v ,,,.2-;.^^' / transmission est d'un jaune brun -^ ^^- i.MmmoT ^lilc /«, cellule lymphatique présentant des prolonge- cellule lym|)hati(jue ; ?(, granulation libre. iiieuts auiiboïdes; /j, cellule fusiforme incolore. clair très légèrement verdâtre. Pris en masse, et grâce à la lumière (piils diffusent, ils paraissent rouges. Ces corpuscules sont mous, élastiques, ils se moulent sur les parois des vaisseaux, passent en changeant de forme l\ la façon de corps plastiques, à travers les plus étroits capillaires et reprennent ensuite leur aspect et leurs dimensions normales. Leur diamètre varie chez riiommc de 0'""%0065 à 0""",008G : sur 100 globules, 75 ont un diamètre moyen de 0""",0075, 12 sont plus grands et 12 plus petits [Ilayem). A'oici les dimensions des globules de quelques vertébrés. Ces mesures sont importantes, surtout en méde- cine légale, pour reconnaître l'origine du sang : cioiiiiKs iion.r.s. :!'»:, ('•|p1i;iiiI <>""",«)()() j lluii Chii'ii. Chili . MoiiIdii Cliovic I.ImI>iiI.'^ .'Ilip ii|ii.'s : l'ii 1 l'I t'i-niiil ili.'iliir llVi. "• ,oo<)i ,oo~C} (in'llullillc ,,inn. 0170 cl (>'"" OU 5» 0073 ('.i'M|i;iiiil . . . 0 01 ij cl «> O'i ((» (>()()() Pif(('()ii. . . . <• ooG") f'I () '"4" (»()(')■> Laiiiii . . . . 0 00 jo cl (t 0080 00 JO (K)..{ I II;iynii ;i Iroiivr (|ii(\ clic/. I lioiiiiiic iidiillc (>l liicii |H)i'l;iiif, hi inovciinc (In iioiiilirc (I li(''iii;ilics cxlr.iilcs des v;iissciiii\ du lioiil du ddi^;! csl de T) VOODOO |i:ir iiiilliiiicirc ciilic. Iliiiis i''',,") (|ii;iiilil('' iiiovciiiic de s:in^ pour un lioiiiiiic t\v i'ù) kilo;^i';iuiiiics, il v a donc environ ■"i^dOdO niilliards de ^lohiiles. Le voluine diiii ;^lol)iile serait de 0"""'"",0()0()(MI7 on 7 dix-niillioniènies de inilliinèlre ciil.e. cl le poids d'un HJ.d.nle de O'"^' JIOOOS. il en laiit l^iMlO pour peser O^'MIOl. Li supeilieie totale de PenseiiiMe de ces globules re|)résenle eliez raduit»' !2(SI0 mètres carrés environ. (Test |)ar cette iniiiicnse surface que le sang absorbe Toxygène et le distribue aux organes en circulant h travers les vaisseaux et le cœur, 3 fois environ par minute, ou i3(l() fois par jour! Le nombre des globules est plus grand ebez le nouveau-né (pii a respiré (^TGOOOO par millimètres cube), (pie ebez Tenfant (1(> T) ans (lilMKMIO) ; ebez l'adulte il est encore plus grand (pie ebez celui-ci. Il diminue de '20 à 3(1 ans d'environ àOIHKIO par inillimètre cube de sang et encore d'autant de M) à (iO ans. Il augmente dans les muscles en contraction, dans les glandes au re|)os, dans la rate après la digestion. 11 atteint son maxiininn (de 1 T) à LS pour 100 au-dessus de la moyenne) une beure a})rès le repas. La grossesse, l'anémie, la cblorose, la leucémie, peuvent faire baisser de |)liis de moitié le clnlfre Av^ globules loiiges. Leur densité est de 1 ,10,'); elle est notablement supérieure à celle du sang ( 1,05,")) et surtout à celle du plasma ( 1 .027). Après leur sortie des vaisseaux, les globules rouges se déforment dans le sang défibriné ou dans le caillot : ils laissent transsuder une partie de leur contenu et prennent un as|)ect crénelé. Lorsipi'on ajoute de l'iMuau sang, ses globules rouges se gonflent et prennent une forme sj)béri(pie. Les solutions a(pieuses de sels neutres agissent également sur les globules rouges : étendues, elles les gonflent ; concentrées, elles les rati- tinent. iledin(') a étudié l'action des solutions salines neutres sur les globules rouges et établi les propositions suivantes : 1" Si l'on mélange un certain volume de sang délibriné avec un volume détermiiK' des solutions afpienses d'un même sel de concen- Skinifliiinv. Airli. f. P/n/sinl.. V. 34(3 I.K SANG. tnitions dilTéiontos, on constato que lo voliiiiu! des hématies diminue avec la concentration. 2" Il existe pour chaque sel une concentration telle que sa solution aqueuse ne modifie pas le volume des globules rouges; 3° Il y a pour chaque espèce de sels neutres des concentrations dillV'- rentes équivalentes entre elles vis-à-vis des globules, c'est-à-dire en présence desquelles les globules gardent le même volume. Le volume des globules rouges est donc variable avec la nature et la concentration de la liqueur dans laquelle ils sont en suspension. L'addition au sang défil)riné d'une forte |)roportion d'eau (2 vol. et plus), d'éther, de chloroforme, etc., détruit l'union de la matière colo- rante du globule rouge et de la partie insoluble ou stroma de ce glo- bule. La matière colorante du globule se dissout alors dans le sérum; le sang est dit alors laqué; il devient beaucoup plus transparent ('). La chaleur ne modifie pas sensiblement les globules rouges jusqu'à 52", température à partir de laquelle ils s'altèrent. Les acides produisent un fin précipité dans la substance des héma- ties; les alcalis, la bile diluée dissolvent les globules rouges. (*) Hamburger (Arch. f. Physiol., 1886) a élutlié l'action des solutions salines neutres étendues sur le laquayc du sang. Si à 10 centimètres cubes de sang par exemple, on ajoute 100 centimètres eul)es d'une solution saline de cidorure de sodium et si on le ceniril'uge, on observe un dépôt de globules sanguins. On peut, partant de solutions très étendues de sel marin, et passant successivement à des solutions de plus en plus concentrées, noter celle où la matière colorante ne s'extravase plus dans le sérum; inversement, partant de solutions concentrées, mais de plus en plus étendues, on peut noter celle où la matière colorante commence à s'extravaser. On aura ainsi deux nombres, généralement très rapprochés, indiquant les limites de concentrations du sel pour lesquelles la matière colorante ne s'extravase pas. Or, ces limites sont celles mêmes qui ont été lixées par de Vries dans ses études sur la plasmolyse végétale. Il a montré que si l'on plonge dans des solutions salines neutres de con- cenl rations difïërentes des tissus formés de cellules végétales vivantes, on constate, si la solu- tion saline est concentrée, qu'elle pénètre dans ces cellules dont le protoplasma fe sépare de la paroi cellulaire, laissant ainsi une vacuole remplie de liquide : c'est là un phénomène de plasmolyse. Le contraire a lieu si la solution est étendue. De Vries a déterminé pour chaque solution saline la concentration minima capable de produire la plasmolyse. Ce sont précisé- ment les mêmes nombres qu'a trouvés Hamburger dans ses études sur le laquage du sang. Au lieu d'ajouter au sang délibriné des solutions salines plus ou moins concentrées, on peut ajouter du sérum \)\m ou moins dilué, et déterminer pour ce sérum la dilution qui permet à la matière colorante de passer en solution. Le sérum ainsi convenablement étendu (ou non étendu d'eau) sera équivalent aux solutions salines dont nous avons précédemment déterminé la concentration théorique, et ces solutions seront dites isotonit/iies entre elles et avec le sérum dilué (ou non dilué). Toute solution saline plus concentrée sera hyperisotonique au sérum; toute solution saline plus diluée sera hypoisotonique au sérum. Si l'on mélange un même volume d'un sang défibriné avec un même volume de diirérentes solutions neutres isotoniques entre elles, on constate que le volume des globules rouges est le même dans toutes. Si l'on compare le volume Va «les globules rouges dans une solution déterminée a d'un sel A, au volume vt des globules dans une solution b d'un sel B, on constate que Vb est plus petit que l'a si la solution b est hyperisotonique à la solution a ; et que Vb est plus grand que Va si la solution b est hypoisotoniciue à la solution a. Si donc pour déterminer le volume des globules tel qu'il est dans le sang lui-même, on devait diluer ce sang au moyen d'une soluti(jn saline neutre, il serait de toute nécessité d'employer une solution isotonique au sérum sanguin. cioiiiir.s iii.wcs. ::'•" |,('s i^lolilili's. ;i I cliil ((ù ils cxislnil r//o/>///<'. cl poiif un dixième du .s7/'o///^/. Globules blancs ou leucocytes. I."'s lilolmlcs hhuics bas): 4° des leucocytes polynuclc'aires plus gi'os tpie les globules l'ouges, (pii constituent plus des deux tiers des leucocytes totaux. Khrlich les divise en éosinopliiles dont les granu- lations attirent surtout l^'osine, et en neutrophiles. La matière des granulations éosinopliiles |)arait être la nucléine ('). Autres éléments anatomiques du sang — Outre les héma- ties et h^s leucocytes, le sang contient encore : {a), des globulins ou hénid/ohlasles, corpuscules rougeàti'es, plus petits (pie les hématies, (pii se rencontrent chez tous les vivipai-es. 11 sulïit pour les voir de délayer le sang dans du sérum iodé (//«//(^w). Ce sont des éléments bicon- caves de ()""", 0015 à 0""",003 de diamètre; les plus gros sont légère- ment colorés par de Ihémoglobine; les plus petits sont incolores ou gris verdàtre. Ils sont peu réfringents, très altérables, se j)lissent, devien- nent épineux et se cassent dans le sang extra vase. On sujipose (pie ce C' Voir Aniifih-s Inxiilul Paatt-iir. t. IX, p. "289 cl :i40. :U8 I.E SANG. sont (]o^ luMimlios on vnic de CoriTiation. On on trouve de !2'20 ;i 350 mille |t;ii" inilliiiiètre ciihe de s;ing. Ils seiiihh'iit devoir èlre iden- tifiés avec les corpuscules de yorrts. [h). Les plaffucs de liizzozero, peut-être de même nature que les glohulins, sont ovales ou arron- dies d'un diamètre de ()""". (lO'jr) à ()""", OOi, devenant granuleuses dans le sang sorti des vaisseaux. On en compterait i sur 100 globules rouges. Caractères du plasma. — Les éléments tigurés que nous venons de décrire nagent dans une liqueur jiresque incolore, le plasma sanguin. On peut le séparer des globules par divers procédés : il suffit, sur le cheval, de faire à la veine jugulaire, deux ligatures qui limitent ainsi une poche pleine de sang qu'on détache et suspend dans un vase entouré de glace. Dans ces conditions, le sang ainsi soustrait à la circulation générale, ne se coagule pas : au bout de quelques heures (souvent moins) les globules se sont déposés laissant le plasma qui occupe la moitié ou les 3/5 supérieurs du segment vasculaire. C'est un liquide alcalin d'un jaune ambré, un peu visqueux, mais non filant, qui se coagule dès qu'on le laisse se réchaull'er vers 7 à 8", en une gelée transparente on opalescente, se contractant petit à petit en expulsant de ses mailles un liquide clair et jaunâtre, le sérum. Sang défibriné. — On sait que lorsqu'on bat le sang avec des baguettes, la fibrine se sépare ra])idenient sous forme de fibres qui s'at- tachent au corps qai sert à le battre. Le sang défibriné est un liquide d'un rouge plus ou moins brun, suivant son origine artérielle ou vei- neuse; ses globules sont à peine altérés et l'on peut, après liltration sur linge ou sur coton de verre, transfuser sans inconvénient ce sang défi- briné dans les vaisseaux d'un animal de même espèce. C'est avec cette liqueur incoagulable qu'on fait au laboratoire la plupart des essais sur le sang. Agité à l'air, ce litpiide devient rutilant, il se sature d'oxygène dont la majeure partie s'unit à la matière colo- rante des globules rouges. Gréhant a trouvé que 100 centimètres cubes de sang artériel défibriné pris dans la carotide d'un cliien à jeun absor- bent 31", 8 d'oxygène; pris dans les veines sushépatiques, cette quan- tité absorbe 30 centimètres cubes d'oxygène. Si le chien est en état de digestion, le même volume de sang puisé dans le cœur peut absorber 27", 2, celui des veines sushépatiques 17''%2 d'oxygène. Le sang défibriné peut absorber de l'acide carbonique : sous cette influence, il s'assombrit et présente en couches minces un dichroïsme verdàtre. Le gaz carbonique est surtout absorbé par le sérum dans lequel il se trouve en partie dissous, en partie combiné aux matières miné- rales et aux substances albnminoïdes. SAN», hll lltlil.Ni;. :i'»iiii;^. |i;ii(r ijuils (■n(r:iiiii'iil lowi^M'iic (-tiiiiliiiic ii hi iiiiilicrr ((iliininlc des ^'Inluilcs. l/oxydc de (-ai'lioiic iriid li> sm\<^ nilil;inl, •^nàcc ;i h ('()iid)iii;iisiiii (jiril roriiic avec la iiialiiMt' coloianlc, roinliiiiaisoii assez, slaldc pour ijik; l'oxv^ÎMic ou le vide ne |uiiss(Mil la défouiposcr. Ia'S sels d<>s luélaux alcalins diiunciil au saii<^^ didiitiiu)' une ((lulriir l'on^c vif cil conliaclaiil ses ^duhnlcs. (]cu\ ipii agisscnl le mieux sont: les snllafcs. a/.olales, chlorures sodiquc et potassi(pio; carlioiialcs, |)lios- pliâtes so(li(pies; chlorure calcitpie, sulfate niagnésitpie. Il sulhl dajfMitei- au san;^' déiiltriné, inainlenu à ('»" ou 7", dix p. Illl) de sidlate de soude, (piali'c p. loi) d(> suH'alede magnésie ou de sel auuiioniac. puni i|ue,lcs {^lohnles ratatinés se st-paianl de la liipieiu" où ils na;^enl, il devienne possihie de recueillir celle-ci. presipie décolorée, par simple (illralion. Les sels (\r> mi'taux lourds, tels (pie le l'er. le cuivre, le piomli. ! ar- fjonl. le mercure, etc., donnent, avec le sang, un |>r(''cipil('' ahondant (pii entraîne et coagule la |dus grande |)artie des alhuminoïdes. Les alcalis caiisliipies fransfonuont ce sang on une geh-e é|iaisse où les globules sont détruits, l/alcool le coagule en mie bouillie hiiine. Agité avec son volume di'thei- (luOii verse goutte à goutte, le sang défihriné se transforme en un iiipiidi! rouge transparent. On a dit (p. 357) que riiémogloltine s'exliavase du globule dans ces conditions et pass" dans le si-ruin. Composition du sang total. — Le tableau suivant donne la coiiiposition du sang total de divers animaux : Composition du sanç/ de divers ani)iuiux rapportée à 1000 grammes. Globli-es humide* riinli-ii:)iit : Eau Hcmoglobhw et autres subst. prutciqites. . Sels minera ii.r . . . . Plasma coiiloiiaiit : ( Eait \ Fibrine (Albumine et e.rtraelif Sels minérau.v. . . . lloniiiie lie 2."j ans l^'. Schmitlli 5i3,o'i 349^7 i59,6 3,7 486,9 439, () 3,9 39 '9 4,1 i FuiiiiiiL' lit; 50 ans ((,'. Schmitlli C.hrval (H.-Scijlcr) 39^1 ,-2 272 ,G 326,2 i84,3 Cliipiilsaiig vciiicuv) [Holberk) 357,0 2o3,3 l'oi'C iltlllltjf) 436,8 276, 1 liUMlf ( Htiiiii('\ 3i8,7 191,2 120, I > , ) -■} o ) r ' ) 3 55 S ^ ^'^ S ^ S S '^^'^ 6o3 , 8 673,8 643,0 563 , 2 552,0 6o5,7 587,0 5 ' 7 , 9 ',9' 14,79 5.07 6,8 55,8 ' 5,5 5 ('),() 45,3 681,3 622,2 59,' ('1 c- rliilViv .-.1 In.]. Inil. C.lii'Z lli il \aric de i-Jn à »7(l iM.ur IIMKI (!,• s;,iii;. :550 \.i: SA.NG. La quantité d'héiiioglohiiie varie avec les espèces animales. Le tableau suivant donne les proportions de cette substance calculée à l'état sec et par litre de san}i : Homme adulte ikj ;"t i3o Femme adulte (') . . . . io5 à ii4* Vieillard 89 à io5* Taureau 108 à 1 23* Vache g5 à 104* Veau (de 6 et 10 mois). . ^5 à 95* Chien i3o à i38 Mouton 9 5 à 1 1 2 Cheval 104 à 118 l'orc Lapin Oie Coq Canard. Moineau 71 Tanche 24 Grenouille 23 118 à 142 84 80,7 à 83,3 85 80 à 90 38* 33 D'après les nombres du tableau page 350, on peut calculer que l'hé rnoglobine existe dans les proportions suivantes dans les globules calcu- lés secs de divers sangs Hémoglobine pour 10(1 parties de globules secs. Homme 86,7 à 94 Chien 86,5 Bœuf 70,0 Porc . . . Oie . . . Couleuvre. 71,2 62,6 46,7 A rétat normal etpoiu' une même espèce, la quantité d'bémoglobine du sang est à peu près proportionnelle au nombre des globides. Dans les divers états pathologiques, cette proportionnalité n'existe plus. Les sels minéraux sont diflerents dans les glol)ides et dans le sérum, qui, à peu de chose près, contient les sels de la partie liquide du sang. Co)nposilion des matières minérales de 1000 parties de sang. K^O. >'a*0 CaO. MgO Fe^O-' Cl . P205 Glob. roiifjes Sriiiui i,58(i 0,241 » )) » 0,898 0,695 O, lOJ 1 ,661 l, JJ.I. 0,071 Gliili. roiij^cs Si'iii 1,412 0,648 0,362 0,643 o, 200 1,916 0,144 2 , 202 2,421 0,069 » 0,637 0,903 O, i54 2,406 0,072 0,03I o , 006 2,o34 o, 106 On remarquera la richesse relative des globules rouges en sels de (•) Dans ce tableau, tous les nombres marijués d'un astérisque sont dus à Quinquaud [(lo7iiptcs renihist, 18 août 1873). I,K SANC. :;:.! poliissc cl en iicidf |ili(i-^|ili(iiii|iir. leur |i;iii\ rclc en >rl> de soddc cl en chlore (|iii |)rciliiiiiiiiciil ;iii ct)iilr;iirc (Luis le scniiii. A c;msc (le s;i ;^i;iii(lc iiii|Hiil,iiicc. nous jijoulcions le I.iMcimi ci-des- sous (|iil donne les coMi|)osilions uiovcnncs cl cxlicincs du s,ni^ lnun;iin il léliil de s;inl(''. d ;i|uès des dosii^cs (l(''j;'i iiiicieiis. m;iis lorl cxacls et 1res iuulli|ilies ;'i une (''|)0(|uc où l'on l'iiisiul de iioinlireiises siiiffiu'uîs. (les iioiulu'es sont de Hcc(|iicrcl cl Uodicr [<'.liiinic jxilluil.. |i. 8(5). ('.oinixislliaii iiKii/ciiiic, iiKi.t imiiiii cl iiuiiiiitiiiii ilu sdiu/ liuiiuiiii K.m Globules secs '". . . . Alhiiiiiiiioïdcs du s( riiiii. Filiiiiic Giiiisscs M;iti(T('s exlniclivcs et sels solublcs . . . . l'hDspli.itcs Icircdx et au- tres sels insolubles. . Fer 781,6 i'35,() 70,0 3, -x 1.7 8,4 0,35 0,55 Mil \ II, mil Miiiiiiiiiiii 800 0 7ciidaiil la coa'jiilatioii. Miilli|dios iiar :;.7, los iinids dos ;;lol)ulos secs diniiioiil oonx dos ^lobulos à l'olat Iniinido. Ces chinVes, (|ui sont hi iiioyeniie duii ornnd nondjro d'analyses, montrent que les liniites entre les(juelles oscillent les principaux maté- riaux (lu saniino(jC)ie. Suivant l'ekelliaring, le l'erment de la librnie serait une nucléoalbumine ralcique MAII.IIIAIX 1)1 (.I.Ulil li; llUlliK. lUitniionitiitii ilrs (/Inhiih-s roiii/rii du ^diuj à l'i-ldl srr llllllllllC Cliioii Hœuf l'oie iiiii};l()liiiii- . . «<■>:,') ()i:?,o «(15,() ^OO,!) 7 1 U ,() (■>2G,'i 407,0 M;il'"' |int(t''ii[nfs. laa.o ") I , o lij , j •jiG8,o 234, O 3G4 , 1 458,8 Locilliiii.'. . . . ciioicsirTiiii'. . . 7.U ■ji , "i U.5 3, G \ '^'' •"■'■■! !:«! «- Antres iiuitièics oig:iiii(|iU's . . Sels iiiirirraiix. . 1 ;i A 1) 1) 1) 12, o 2 1,2 1 Substances protéiques du stroma. Les snhsfanccs |»i(»U'i(iiu's (lu siroiiia mil clc loiil d altoid ('liiilircs \y,\y Denis (de (loiii- iiKM'cy). Cel auteur appela (jlolndinc la siihsiance (|iii luiiiic co sti'oina ; il donna pour la pit'parer le pioci'dt'' suivant : On délihrine ih\ san^^ (roisean. on le passe sur un Iinji,(' lin, puis on ladditionne dune solu- tion de eldornre de sodium au dixième; on ahandonne le tinit à Pair; le san^f devient bientôt ('-pais et assez seinhiahie à un eaillot, les ^lohides adliérant entre eux; après 10 à 12 heures on lave avec de reaii. et |)ar petites portions, la masse visipieuse ainsi ohtenue. Le sel (pi'on avait ajouté, la matière colorante et la luicléine des novanx sont ainsi enlevés; il ne reste |)lus (|ue la «rlohuline l)lanclie et translucide ('|. « La (flobnlnu' dOiseau. dit Denis, est molle, hianclie, translucide, fonnéc de ;i:rannIations soudées entre elles. Klleest insolulile dans I eau, mais elle se ^ronHc d devient visipieuse dans Leau salée au dixième. Dans cet état de demi-solution, si on la verse dans leau pure, elle se rétracle, mais une l'aihle |)ortion reste dissoute : cette partie rap|)elle la caséine par ses |)ropriétés. Les alcalis et leui's carbonates, les acides, contractent la <;lobuline visqueuse salée. L'eau bouillante la coagule. Exposée à l'air, elle s'altère lentement en perdant la propriété de re- prendre sa viscosité dans l'eau à 10 Jiour 100 de sel marin. « La globuline du sanj; humain est encore plus altérable, plus acces- sible à l'action du sel marin, (]ui, apivs l'avoir gonllée et dissoute, laisse toutefois des particules non transloi-mables en substance vis(pieuse. » Uollett a observé (pie si l'on fait tomber goutte à goutte du sang délibriné dans une capside métalliipie |)lacée dans un mélange de glace (') Dems, Mrniniir sur le muli;ilf cl cldoiiirr, imdrs diiiic liacc Ac sel iiiiiriii : on v Iroiivc un cxci's (I .icidr |tlios|ili(»ii<|U(' piovcniinl en pinlir des h'-cilliitics. en (i.iili»- des nui liMt-idliuniincs: un |)('ii dr iiiM^nK'sic et de cliiiiix: rnlin, ;i 1 ('l;!! do |)t'in\\dt'. le Ici- (|iii rnli;iil d.ins h l'onslilulmn de rin'nMiLilfdiinc. (iomiiosilioii (les cnKlrra dr \{)() /idiiirs de ylnhides liumiilca île aaiiy huinain. Siiii^' iriioniiiip. Saiif: S;iiiv' litiiiiiiiii — (le Irtiiliir. i-ii ;;r''iif'-|-:il. {C. Stlimiill.\ — 'Strcriirr.f r.lil.iriirc (le |)(ilassiiiiii '5,(').S '.i' 3,55 — (If sddiiiiii tr;irc lijicc trace SulfHte (le potassium (),i'3 0,1^7 '>,iij IMiosphate de |)(ilassiuiii 2,3 i u.ioS •>.,(;- — do sodium o,6i liace o.iij — calrinm. <>,<><) / o -, ■[ [ 0,9. 1. S 0,0-3 — maiiUfsium . . . <),()() S ' Soude en excès <',i5i (),?.<>'} o.i-jj Potasse en excès d 0,837 o,fi() Total 7,v.8 *J»959 7,;)3 IIo|)|)('-S('\ Icr a troMvr dans I OOO parties do ^loliidos linniidos do jiorc, do clioval ot de liœiir los pi'ojtoi-lions dr sols snivanlos : l'oir. lîd'iil" (;iii'vrp. Potasse (K-0) ),5i 2,01) 4,92 Soude (Na-0) )> 0,75 » Mairnésie (M^iO) o, i() 0;<>i7 •' C.ldore I , j«) i,G3 l.g'} Anhydride phos[)liori(jue (l'-J'j. . . '^j"; 0,70 ? Hésidu salin total 8,ijo 1,80 » Tons ces olnllVos inoidi'ont (|no los globules l'ongos conlionnonl nn excès d alcali, et sintoiit de |)otasso, {\[iv satni'o ceitainoinonl inio ma- tière orj^anique acide : nncléine, oxyhéinojiloltiiie on antre. Aussi les cendres des «ilohidcs rouges sont-ollos alcalines. Le poids do la |)otasse est. dans ces éléinonts, pièsde dix l'ois aussi gcand (|ue dans une ()nanlité égale do plasma emprunté an mémo sang. Au contraire, connue (»n voffa. la soude est près do trois l'ois moindic dans les «rloluiles cpio dans le plasma, ('e taldean monti'o encore (pie la ccnnposition dos matières minérales du globule rouge est très variable. Non seidoment le bœuf en contient près de deux fois moins que le porc, mais colles dn bœuf sont bien j)lns pauvres en sels de potassimn. Houssingaidt a trouvé 0^'MwM) de for m(''lalli(pio dans 100 grannnos :{56 i.E SA m;. de jilohiilcs si'cs, soil environ |,1() de Iri' (Lnis lOOU de i^hdiiiles Jiumides. Des dosages de fer dans le sanjf total ont été faits |)ai" Pelou/.e. Voici ses nombres pour iOUO granuiies de sang : Ma\iiiiuiii. .Miiiiiiiuiij. Iloilllllf ()«'', 03"] o^% 5o6 Bœut 0,040 0,480 l'orc 0,595 o,5o6 Oie 0,348 0,347 l'ouk't "J357 » Grenduille n, îsS » Une faible proportion de sel marin parait faire partie du globule rouge. Nous parlerons plus loin des gaz des globules rouges. MATIERES COLORANTES DU GLOBULE ROUGE.— HEMOGLOBINE ET OXYHEMOGLOBINE Lliémoglobine et roxybémoglol)iiie sont les matières colorantes du globule rouge du sang des vertébrés. Ce sont des substances protéiques et ferrugineuses. Elles sont très voisines Tune de l'autre : loxyliémoglo- bine dérivant de l'hémoglobine par oxydation directe, en présence de Tair; l'hémoglobine pouvant être régénérée aux dépens de l'oxyhémoglo- bine par l'action du vide. Ces pigments n'existent pas seulement dans les globules rouges du sang des vertébrés: on les trouve encore dans le tissu musculaire de ces mêmes animaux, ainsi que dans le sang d'un certain nombre d'inverté- brés, non plus fixés sur des éléments figurés, mais dissous dans la liqueur sanguine. Les pigments du sang peuvent être obtenus sous forme cristalline. C'est à cette particularité (pie nous devons de bien connaître la coinpo- sition et les propi'iétés |)hysi(jues et chimi(jues de ces corps amsi (|ue leurs princii)aux produits de décomposition. L'oxyhémoglobine étant stable à la température ordinaire, ce pigment a été plus particulièrement étudié. OXYHEMOGLOBINE ('). — HÉMOGLOBINE Oxy hémoglobine. — Tous les sangs ne sont |)as également convenables i>our la pré|»aialion de cristaux d'oxyhémoglobine, car tous (') (Jii l'yvail d'altoi-d appelée kciiialosiiw, mais on a dû reii'iiieei- à ce timii, ijiii élail celui d'une matière colorante végétale. On appelle eiicure riieinouldliinc' Uéiiialdçiliihiiliiic, /iriiui- tocrislalline ou, comme Stockes, criiorinc. n\Yiii:M(i(.i(ii;iM:. :tr)7 ne n'iircriiirnl |i,is l;i iikmiic v.inV-li' (ro\\li(''iiin;^lo|»iiic, cl (•(■■^ divciscs v,'ii'i('-|fs sr (lisl iiiuiKMil en parliriiliri' |i;ir Li l'iM'ilih' |)|iiv oii niuiiis <;r;iii(lc (|ii'('ll(>s (iiil il ('l'isl.illiscr. Les siiii<;s (|iii iicnncllcnl le mieux l:i |)i'('|)ai'alioii (le ciislaiK d n\\li(''iii()n|(»|iiiic snnl n-iix de rai, dr souris, (le coliavc. de (ai'|)c. de ih'I'cIic, de liaritraii. Il sidiil rii ;^i''iii'i'al d ajoidcr à ces salles un |it>u d tllici de l'aron à les la(|U('r, nu luic |irlilc (|uaulit('' d'eau et un peu d ellier, |Miis de lelVoidir ce inidani^c à 0". \uhw le voie se (l'ansldiinei' en un marina i'i'i>lallin. Les sauiis de eliieii, de elial iMi de elievai duivenl suliir le uiènic trîli- leiueut, luais elre additionnés (>u oïdic du(|uai't de leur V(duuie (ralcool. I^^u^ daulres. ceux de riionune ou du sin^c, il iaiil a;outei' plus d alcool encore cl relVoidir hcaucouj). lailin. (-eux de IxeidCl de |Mirc nedonncnl (|ue liés dirilcilenient de I liéiuonlidtine ciislallis(''e. Ailhus a indi(|uéle |)n)céd('' suivaid dans le(|u<'l il n'est pas nécessairn de relVoidir le sani: : à I volinue de i^lobides roui,a's de sanj^ de clieval séparés du plasuia on ajoute 'J voliuues d'eau distillée, et l'on introduit ce luélauiif dans un diaivseur. On le plonj^c dans lui vase contenant (S à 10 vohnues d alco(d cà !*>() ou iO poiu' lOll et I on abandonne le fout pen- dant 2i heures. L alcool traversant lentement le diaivseui', précipite l'o\yhémo«ilol)iue sous l'orme cristalline. Pour |)réparer roxyliémoglohinc pure, Iloppe-Seyler emploie le pro- cédé suivant : à du san}>' délibriné on ajoute 10 à 20 volumes d'eau salée à I pour lOO et l'on centrifuj^e. Les globules séparés de la litpiein', sont de nouveau mêlés d'eau salée et sé|)arés par eeutrifu^ation, etc. Ainsi lavés, ils sont additionnés de 2 volumes d'eau distillée et ce mélange est agité avec de l'étlier. L'excès d'éthei- sui'nagcvmt est décanté; la licpieur est abandonnée à l'air dans une large capsule pour chasser l'étliei", elle estensuite relVoidie à 0" et additionnée d'iuHpiarl de son volume dalcoid à G". On abantlonne ce mélange jx-ndant cpudipies jours à une tempéra- ture de — h" h — 10". Les cristaux d'oxyliémoglobine (jui se sont dé- posés sont redissous dans très peu dCau à 35"; cette solution est rel'roidie et mélangée d'alcool également l'ciVoidi. Les cristaux formés sont enfin lavés à l'alcool à 25 pour 100 <'t di'sséchés dans le vide à la température de G degré ('). Lehmann a donné la méthode suivante : on saigne un chien et on laisse le sang se coagulei- en lieu bien froid. Après 21 heures, on divise le caillot on le faisant passera travers un linge. On ajoute à la |)arlie licpiide quel(|ues centimètres cubes dune dissolution atpieuse de bile cristallisée: elle dissout les ghtbules et fait s'extiavaseï' Ihémoglobine. Après un jour encoic. on filtre et l'on additionne la licpieur du 5'' de ('; Voir Compt. reiul., CIN. ir)0, une niodificalion importanlo à ce procôdô. :}58 i.i; SA.NU. son voliiiiic (1 iilcodl IVoid. Iliciitdl ;i|)]);iriiiss('iit les cristniix d O.wliriiio- globine qu'on purilic connue ci-dessiis. Composition de VoxijJit'mogJnbinc. — L"oxyhémofrlohine, telle ({n"fllt' cristiillisc dn sani> nxyj^oné par les précédentes inétliodes, a été éludiée j)ar divers anteins. Nous en donnons ici quelques analyses en faisant remarquer (pie celle de Kossel. faite par la méthode de Dumas, donne une garantie sérieuse pour le dosa^^e de l'azote, tandis que toutes les autres ont été exécutées par la métliodc à la chaux sodée qui fournit généralement des chiflVes trop faibles : Analyses de l'orijheinogldhiiu' crislidlisée et sèc/w. Éli'inoiits dosés i:iiov;il 1 Kossrl) IVirliDiid'Imlc iH.-Sri/lrr^ Porc Chien (.4 . Jiicqiii't) Bœuf iHïifner) Carbone Hydrogène Azote Oxygène Soufre Fer 54,87 <'.1)7 17, 3f 19-73 0, (J5 0,47 54,12 7,36 16.78 20.68 0. )8 0,48 54, 17 7,38 16,23 2 1,36 0,66 0.43 34,57 7,22 16, 38 20,93 0,568 o,336 5 1 , 66 7,25 i7>7o 19,54 0,45 0,40 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 Éliiil,'..!- ,]„■.,■■. ÉciiiTuil Oie iII.-S<'!ilrn l'on Ici <.\..hir,i„-r (Calcul pour C='*H«-'Az'»'0'"S-Fc Carljone Ilydiogènc Azote Oxygène Soufre Fer 54,09 7,39 16,09 2 1,44 0, 40 0,59 100, 00 54,26 7, 10 16,21 20,69 f >59 0,43 5i. ',7 7'"J 16,45 2 2,5o 0,857 0,335 5î,94 6,93 17,32 '9,79 0,55 0,47 100,00 100,00 I(!0,00 Malgré cette similitude de composition, nous verrons tout ta llieure que chaque espèce animale fournit une oxyhémoglobine spéciale. On remarquera que ces analyses portent sur des oxyhémoglobines de sangs comparables entre eux. Mais si Ton passe aux sangs d'oiseau, de poisson et surtout de reptile, le rapport des poids de Toxyliémoglobine au fer(fu'elle contient change aussi : (iWIM.MOCIdlU.M:. Ih iir . lî.lMll . . Mdiiliiii . (irciioiiiili K.T (Iw riiiii;;liir IINNI 1 M.iir KNNI ilf -iili^. (Ir -jw^. 0,537 I uC ",5i- ia(i 0, 170 I I st 0,3 ',:j 0' n, iu5 V.8 I/(»xyIi('>iii()i;lol)in(' du san^r de j^rcnoiiillc , <'ii |);iiliciili('r. |);i- r;iil li(>;iii('()ii|i jtliis liclic ni loi' que loiilcs les jiiilrcs. Lo Ciilciil (le rnii.ilvsc (le Kos- scl coiidiiil ;'i r/"ir-'i\/.'^'0'*"STc, en :idnicll;iiil i|u il y Mil un seul jitoiuo de Ici' par molc'culc dOxy- liéinogloliinc ('). Le poids molé- culaire de cette substance serait donc, d'après ces nombres, de 1 1881 , ('\>st - à - dire presque exactemeiil le double de celui que nous avons attiibué à lal- bumine dœuf. PropritHi's de l'o.njlK'ino- (jlobine. — l/oxybéiiioi>lobine cristallise sous i\v> roiiiics très diverses, suivant le saii^ d'où elle provient, mais elles appar- tiemieiil piisipie toutes au sys- tème ortliorlioinbicpu^ La li- gure 5') indi(pie quelques-unes des a|)parences de ces cristaux. Le tableau suivant rourniia des renseignements précis à ce sujet : Kij;. "io. — (!risl:iii\ d'lii'iiiOi;l(>liiiii^ : (/ cl /*, lie I'Ikiiihiic : c. (lu clinl : (I. (In cuclmii iIIikIc: <■. (lu chcvM: /•. (le {•(■•(•mvuil. («) liiUiK;!- altrilnie à l'oxyliomo-ldluiio de cliitMi la roimulc (;''-"'ll"'-l\/."'M'"eS-'{)''" et le lioids iiioléculairi' 14r2'J. On remarquera (|iie dans les analyses d'oxyliémo^dobiiie les dernières laites et les pins sûres, le poids ecntc-simal du l'er ne dépasse pas O.ii'J pour 100 d'uxyliémo- Srlohine. ;{oa LE SANG. rOlîMES CRISTALLINES ET SOLUBILITÉ DES l'Iil.NCII'ALES VAlilKTÉS n'oXVIlÉMOGLOmSE ESrECE AiNIMAI.i: Homme . . . N/«f/r'(c.'iioeéphale). Ecureuil. . . Chat . Lion. . (Milieu . Cohaije . Sou ris . . Rat . . Cheval. . Lapin . . Mouton . Bœuf . . Porc. . . Pigeon. . Oie . . . Grennuilh Carpe . . Tanche . Lombric. soLuniLiii; UANS l'eaI: FHOIUE Tri'S soliil ■ Tivs peu s()lul)l(' KO H ME cniSTAI.MNE l'iisnios orlliorlionibiquos, i on rectaiiijlcs allone/u//«/(// IllSKIlVATIONS Téliaèdres et octaèdres. . Tables ortborli(>mbi(|ues et prismes lins. liectangles; rhombes al- longés. Prismes orthorombiques. . Prismes biseautés .... Prismes en petites aiguil'". Sphéroïdes Tables rliombi(ju<'s ou hexa- gonales minces. Prismes Ecailles ['élites tables minces. . . Aii:uilles tiès ténues. . . Très peu soluble . . . Très soluble Extrêmement soluble. Très soluble Très soluble Très soluble Peu soluble Très soluble .... Très soluble Très soluble Très soluble Très solubb Cristallise diflicih Cristallise diflîcileiii°' /,. Ciistalhse ais(''ment. Cristallise bien. Cristallise facilement. Cristallise facilement. Cristallise facilement. '. (Cristallise aisément. ) . . Cristallise très facil'". Cristallise facilement. Cristallise très ditT"'. Cristallise difficilcm"'. Cristallise avec une ox- trême difficulté. Ci'istallise très ditf"'. Cristallise très diffic"'. Cristallise très diffic"'. Cristallise très diffic"'. Ci'istallise très facil"'. par addition d'eau. Cristallise très facil"'. (j'istallise facilement. Tous ces crisfaux, polychroïques et biréfringents, diffèrent non seu- lement par leur forme cristalline, mais aussi par leur solubilité dans l'eau et par Teau de cristallition. L'oxybémoglobine cristallisée, séchéc dans le vide, perd, celle d'écureuil 9,i pour 100 d'eau; celle d'oie 7 pour 100; celle de porc 5,9 pour 100; celle de coclion dinde 6 pour 100; celle de cbien 3 à 4 pour 100 d'eau. Desséchée à 0\ l'oxybémoglobine forme une poudre rouge brique qui ne s'altère que lentement. Portée à \(W parfailcmeiit sèche, elle ne perd pas .sa propriété de recristalliser; mais, en présence d'un |ieii d'eau, elle se décompose bientôt. (>\mii:mim,i,iiiiiM': :!|'1 S:i Sdliilidii iliiis I (Mil lididc rsl loii^r (If smii;^; si I nu cliiiiillr, il sr l'iiil Mil (■it;ii;iiliiiii liiiiii. juiilcrnis. en sdliilicili ('■IcikIih', I ow Ik'IiimuIo- itinc sii|t|)()ilt' un iiisliiiil 7(1" cl iiiciiic Sd' s;iiis se ([(''liiiiic ; iii;iis si 1 un [trolonp' liiclinn dr l;i cliMlciir, clic scdcdonlilc liiciilol . ;i\cr ;il)S()i|>li(»ii d'un peu (row^cnc ciii|tiiiiih' ,i 1 ;iir, en idliniiiiiic cl Ik-iiiiiI iiic II ->c hiil (Ml niciiic lciii|»s nn cniniiosc non ciisl;illis;ililc, lii mi-lli('iitiitiloljiiu', diius (les condilions (|nc Ton spcciiiciii plus loin. L"oxvli(''nio;.;l(dMiic se dissonl dnns les s(dnlioiis s;iliiics diliii'cs. \a\ cliioinrc de sodium ou le c;n'l)on;ilc de |tol;isse, aioiih's en iioudic, l;i |)ié(i|Mlenl. Klle esl aussi |)i(''ci|)il(''e pai' I alcool. l/o\vliciiio<^lol)inc jonc le rôle dun acide faillie : elle lonj^il liés \r<^i'- renieiil le toiiiiiesol Ideii. Les alcalis li\cs, lilircs ou carlionali's. dans un clal de dilution cxlrènic. dissolvent ahondaniinent roxylicmo^lohinc; ces solutions sont plus stables (|uc celles laites avec Tenu |)urc et se con- servent loni;leiii|)s à I,")"; l'alccol n'en précipite pas roxyliénioglohine. L'aniinoniacpic alVailtlie roniic aviM' roxyliéino^loliine une soliilion lou^e ifi'oseille peu altéiahlc. Les alcalis Torts et les acides un peu conccntii's décoinposent rapide- ment l(>s solutions d'oxvliéinogloliine en doimant de riiématine et im |)técipité (rall)uinine, à moins (pie Lacid*! employé ne soit inii)r()pi'e à précipiter rall)umine (acides phosplioncjue, oxali(pie, laeti(pie), autpiel ras riiématine seule apparaît. Le sous-acétate de plonih, le nitrate d'argent, le sublimé, les suH'ates (le fer et de cuivie, ne produisent même pas de trouble dans les solu- tions d'oxyhémoglobine ; mais peu à peu les liqueurs brunissent, sin-tout si l'on cliaulTe, et donnent de riiématine et un coagulum albmnineux. Les corps réducteni-s : sulfures alcalins, bydrosullite de sodium, tartratc stanneux ammoniacal, stannate, pbénylbydra/ine, levures, bac- téries, etc., translorment roxybémogloljine en licnioglobinc (Voir plus loin). Lbvdrogène sulfuré réduit roxybémoglobine, puis sunit à celle-ci et donne peut-être la Ihiohrnunilohino, dont les solutions concentrées, couleur (divàti'c l(U'S(pron les dilue, présentent ime bande (Vabsoiption dans le rouge et arrêtent tous les i-ayons bleus et violets. Les cristaux d'oxyhémoglobine décomposent Teau oxygénée en absor- bant un peu d'oxygène. Ils ozonisent aussi l'oxygène ambiant; sur nn papier imprégné de teinture de gayac, déjiosons une goutte de solution concentrée d'oxyliénioglobine : elle s'entourera d'une auréole bleue, comme avec l'eau oxygénée. Ajoutons à de l'essence de térébentbine quel(|ues gouttes de sang ou un peu doxyliémoglobine, et agitons à l'air": au contact de roxyliémoglobinc, l'essence se cbargera d'ozone: si nous versons alors dans ce mélange un peu de teinture de gayac, il se pi-odnii'a une très belle coloration bleu indigo caractéi'istiipie. liOti Li: SA Mi. Tous los corps oxydants (ozone, permanganates, chlorates) transfor- ment l'oxyliémoglobinc en méthémoglohine. Lorsqu'on fiiit passer un courant de j^az cai'honique dans une solution d"o\yhéinoglol»ine, on constate daltoid une sinij)le lixation de ce gaz : 1 gramme d'oxyhémoglol)ine peut ainsi en fixer 3",5. Cette comliinai- son est décomposée dans le vide. Si Ton continue à faire passer le cou- rant de gaz carbonique dans la solution d'oxyliémoglohine, cette der- nière est peu à peu desoxygénée. Lorscjudu fait jiasser un courant de gaz inerte piun- le ])igment san- guin (Azote ou hydrogène), dans une solution doxyhénioglohine, on la décompose en oxygène entraîné par le courant gazeux et hémoglobine. L'oxyde de carbone traversant une solution d'oxybéuu)globine chasse Foxygène de cette combinaison pour se substituer à lui et donner une combinaison cristallisable et isomorphe, la carhoxijliémoglobine . Celle- ci est plus stable que roxyhémoglobine : ce n'est que difficilement qu'on parvient à la décomposer en oxyde de carbone et hémoglo- bine. Un courant de bioxyde d'azote barbotant dans une solution de car- boxyhémoglobine. décompose cette combinaison en oxyde de carbone et hémoglobine qui, se combinant au bioxyde d'azote, donne un nou- veau composé cristallisable, isomorphe des précédents, l'azotoxyliémo- globine. Hémoglobine. — Loiscpie parle vide, les réducteurs, l'action des bactéries, etc., Foxyliémoglobine a perdu tout loxygène a|)te à être en- levé par dissociation (soit 2 atomes d'oxygène par molécule), elle s'est transformée en une nouvelle substance, Vhémo(jlohint\ (jue l'on ren- contre dans le sang à côté de roxvhémoglobine. 11 est évident qu'il y a autant de variétés d'hémoglobines (jue d'oxyhémoglobines, mais tous ces dérivés sont restés jusqu'ici con- fondus. Le meilleur procédé pour préparer l'hémoglobine est celui de Nencki et Sieber. 11 consiste à abandonner à '25**, avec un peu d'eau et dans une atmosphère d'hydrogène, des cristaux d'oxyhémoglobine additionnés d'une trace de sang putréfié. Les bactéries absorbent rapidement tout l'oxygène, et la solution, d'un beau rouge violet, ne contient bientôtplus que de V hémoglobine . En traitant cette solution par de l'alcool absolu qu'on ajoute goutte à goutte, on obtient des cristaux d'hémoglobine cristallisée. Ce sont, suivant l'origine du sang, des rectangles ou des rhombes {sang hnniain), des tables, des jirismes biréfnngents, etc., d'une belle couleur verte par ti'ansparence, rouge violet par réflexion. Ces cristaux ne peuvent gnèie s'observer (pie dans l'alcool, car ils tom- bent en déliipiescence à l'air, s'oxvdent et se tiansl'ornient (M1 oxylié- III.M(l(.l.(t|!l.M.. It'- iiio^MoMiic. cil li\;iiit ciiviioii iCtd (('iitiiiK'Ircs nihrs d (i\\n,'.|i,' |i(iiir loi) <:r:iiiiiiii's irii(''iiio;^li)liiii('. I. Id-iiio^IdImiic se dissoiil ilaii-- I fini en (Imili.'ilil des solutions d une coloiiiliiHi plus roMccc (juc celles (rowlicninj^loliiiic. (les soliilions ne sont |)rcci|)ilécs ou idicrees. ni |>ar riiydiit;icue suHun'-, lu \y.iv le cldo- roforuic, ni |i;ir rcllier. I!llcs |»n''ci|»ilriil |i;u- i'idcoul, Ir >id)liin('. le nitr.ilc d iU'Lieiil, l'idiui. I/hcniOL;loliinc se cond)ine dii-eclrniciil ;"i l'oxygène |>(iur- donner de rowlicnio^lolunc. il lowde de c;uiione |>oin' l'oiiner de l:i c;nlioxylicnio- «iloltinc. iuiliiowdc d ;r/.olc pour donnerde I ;i/.olox\lienio^lol)ine. Kllc s(; coiuliine enlin à riU'clylcnc cl à I acide cy;ndi\(irif|uc. A l'aliri de l'air, les acides, les alcalis, cl I eau elle-nieuK! à cliand. dédcuddenl 17/c'//to7/o/>///e en allunuiiu' et hi'inoihrouKXjriic Ion lieuia- tine léduite) de couleur j)our|)re, apte à donner de riicuiatine eu s"o\y- dant à Taii'. l/héino^dohine |)résonte une très jurande résistance à la pu- Irêlaclion. Dixxorialion (h' ro.ri/hrnKxjhibhir. L'oxvhémogloi)ine est dissociable à ])artir de la leni|t(''iatui-e de 15" à '20". Elle n'est stable (pi'aux teuipératui-es voisines de 0". Dans une atuiosplièic pauvre en oxygène, roxyhéino«>:lol)ine se décom- pose |)artiellenii'nt en liéinoglobinc et oxygène; inversement, dans une atuiosplière riclie en oxyjiène, Ibéuio^bdune se coudiine |)artiellenient à ce gaz pour donner (b' lOxyliéuioLilobine. Ces notions doivent être |)recis<'-es. Supposons une solution d bénio- globine dans une atuiospbère |)rivée (roxygène; elle ne se nioditiera pas. Introduisons de loxygène dans cette atinospbèic et su|»|iosons, pour lixer les idées, que cet oxygène ait une tension de 20 inilliuiètres de mer- cure : niw partie de riiémoglobine, j)assera à I état d Oxybéuioglobine. Pour une tension autre de Toxygène, soit supéi'ieure soit inlërieure à 20 millimètres, la quantité doxyliémoglobine produite augmentera ou diminuera: la quantité d'oxybénu)globine croîtra très i-a|)idement avec la pression d'oxygène jus(|u"à ce (\iw celle-ci ait atteint 00 millimètres de mercure. Pour les ])ressions sujiérieures à 60 millimètres la quantité doxy- hémoglobine continuera bien à croître avec la pression, mais fort peu. Inversement, supposons une solution d'oxyliémoglobine en contact avec une atmospbère extrêmement ricbe en oxygène, et voyons ce qui se |)i()duira si la tension de Toxygène diminue dans cette atmos|)hère : une pai'tie de roxybénu)globine sei-a dissociée, mais seulement une très |)etite j)artie tant (jue la tension restera su|)éiieure à 60 millimètres. Si la ten- sion de l'oxygène de iatmosplière continue à diminuer. au-d<'ssous de fiO millimètres, la dissociation de roxvlu'moglobine coidimiera à se [iro- 364 LE SANG. (liiiro, la quantité dissociée augmentant très rapidcniont à mesure que diminuera la tension de l'oxygène. Su|)posons qu'une solution d'iiémoglohino soit mise en contact avec mie atmosphère oxygénée et (|u'on détermine la quantité (Toxygène absorbé par cette solution. Pour des tensions d'oxvgène |)etites, 20 millimètres par exeuq)le, la solution absorbera peu d'oxvgène; pour des tensions ])lus l'ortes elle en absorbera davantage, la (juantité absor- bée augmentant rapidement avec la picssion tant que celle-ci est inl'é- l'ieure à 6(1 millimètres. Pour des tensions sn|)érieui(>s à 60 milliuu''tres, la quantité d'oxygène absorbé croîtra avec la tension', mais Taccroissc- ment sera très faible. En d'autres termes, une solution d'hémoglobine mise en contact avec une atmosphèie d'oxygène à 60 millimètres de pression se sature presque complètement d'oxygène; et inversement, une solution d'oxyhémoglobine conservée au contact d'une atmosphère à haute tension d'oxygène, ne perd presque pas d'oxygène lorsque la tension de ce gaz dans l'atmosphère diminue jusqu'à 60 millimètres : le dégagement de ce gaz ne devient très sensible que pour les tensions inférieures. On exprime ces faits en disant qu'à 40" la tension de dissociation de l'oxyhémoglohine est de 60 millimètres de mercure. Cette tension de dissociation varie d'ailleurs un peu avec la richesse de la solution en hémoglobine. Elle varie surtout avec la teuqiérature; elle augmente avec cette dernière. D'après les recherches de llûfner, 1 gramme d'hémoglobine de bœuf absorbe 1",34 d'oxygène (gaz mesuré à 0" et à la pression 760 mm.) dans l'atmosphère ordinaire ('). Spectres cV absorption de Vhcmoglohinc cl de ses combinaisons. Lorsqu'après avoir fait tomber un pinceau de lumièie blanche sur une auge à faces parallèles contenant du sang artériel, ou une solution neutre d'oxyhémoglobine, on reçoit à sa sortie ce rayon sur un prisme, puis sur un écran, le rayon lumineux modifié par la solution d'oxyhémoglobine, au lieu de donner un spectre continu du rouge au violet, ne forme sur l'écran qu'un spectre pâle limité au rouge et à une partie de l'orangé. Si l'on ajoute peu à peu de l'eau à la solution d'oxyhémoglobine contenue (') Bolir a prétendu qu'il existe 4 sortes iroxyliémoglobines qu'il a désignées par a, [5, y et 5, l'oxyliémoglobine y étant celle qu'on obtient par les procédés ordinaires de préparation. Ces oxyhémoglobines présenteraient des propriétés communes (cristallisation, spectre d'absorp- tion, etc.) ; elles ne dilféreraient que par les quantités d'oxygène qu'elles contienm nf. ces quantités étant respectivement, pour 1 gramme d'Iiémoglobiiie mis en contact à la tempéra- ture des laboratoires avec une atmospbère dans laquelle l'oxygène a une tension de 150 milli- mètres de mercure : pour a, 0",4; pour p, 0"',8; pour y, 1'%7; pour ô. 2''',7.1Iiifner a montré que Bobr avait opéré sur des mélanges d'bémoglobine et de produits divers de décomposition, et qu'il n'y a en réalité qu'une seule oxybénioglobine. Sl'I.Cil'.l s ir.\llS(iIil'l|(iN lil! S\.\(., lUlfi (liiiis I ;iiil;('. hi liiiiiirii' itciic sur I ('cr;!!! si'lcnd |ii^(|ii ,i l;i li;^iic |) du S|M'clr(' (le l'iiiiM'iilKillVr cl ;i|i|);ii';iil en iiiciih' lriii|(> (l,iii> |r \v\\ ciilic !•: ("I K . (.l'Ile jticiiiii'rr i'\|»ciiriirc |i('iiiicl de cuiisl;!!!'!' i|ii(' le s;iii;i est r(iii;_'f' (>r;mif('' |i,ir Ir.iiisinissidii. ;i\cc uni' l'iiihlr Irinli- vcili'. Si, rniiinii' le lail llii|)|>i'-Si'\li'i-. iHi |tliiri' uni' suliilion ir(t\\lir'niu;^litliini', :in lllOO' l'iiviron, ili'v.inl l;i p.iilii' inIV'iii'iin' ilr l;i Irnlr d ini s|t('r|ii>sni|)r dont Fi;;, bl). — Haiules d'absorplioii spertnile du la inatiore coloi-aiili- du saiip et de ses déiiM's. 1, oxyliémoblohiiie; — 2, liéino^'lol)ine ; — 3, liéinatinc dissoulo tiaiis une solution très étendue dr soude caustique; — i, liémoclirouio';ènc en solution alcaline; — 5, liéinatine alcaline traitée par le cyanure de potassium; — (i. héniatine dissoute dans l'alcool additionné d"un peu d'acnle sullii- ri(|ue; — 7, liénialo|)orpli\rine en solution alcaline : — S, liéinalupoi'phyiine dissoute dan^ l'al- cool additionné d'un peu d'acide suU'urique. la partie snpi'i'ii'iiio ost éclairée pai- la liimii'ri' solairi', la partit' du pin- ceau luiniiii'iix inodiliée par le passage à liavers roxyliénioglithinr doniu' nii spt'cUe CDiilimi porlant deux bandes obscures |)lacées entre li's li<;nes 1) et K de IVaueiiholl'er (lig. Mi-i) ; une troisième bande est bien visibb' si b- piisiiic est lluoresccnt; elle est siliiét' dans b' viob't vers 11 (lSoi'('l){'). Kiiliii une plage d'absorption parliflle va croissant du vert au violet, et sétenti jusipià cette dernière couleur, tpii elle-inème reste (') I.a li^iiiu ci-ilessiis ne puinn-l pas de voir celle partie du spectre. |)lacée trop à droilc. :«)() 1,K SA.N(i. presque totalement transmise (Branhj). La iJicmirrc handc de ^aiiclic y. est étroite. bi(>n limitée, àdi'oitede la li^nie I) (loni,Mi(Mir d'onde moyenne A = 577 millionièmes de millinièti'e) ; la seconde '^ plus estompée est à gauche de E (A:=dc 545 h 535 millionièmes de millimètre). rrArsonval a découvert en outre dans Tultra-violet. entre les raies G et II (X de 430 à 39t) millionièmes de millimètre), une bande très sen- sible en photographie, propre à Fox-ybémoglobine seule. Alors que le sang est beaucoup trop dilué pour apercevoir les autres bandes, celle-ci est encore facilement décelable. Vient on à transformer au moyen des agents réducteurs ci-dessus men- tionnés roxyhémoglobine en hémoglobine, tout le spectre, sauf le rouge, est alors absorbé j)ar le sang; en diluant de plus en j)Ius la so- lution, on voit apparaître le vert et le bleu; en diluant encore, il ne reste plus qu'une large bande située entre D et E (fig. 5()-2), à j)eu près dans l'espace qui était auparavant limité j)nr les d(Mi.\ principales bandes a et ^ de l'oxyliénioglobine. Cette bande unique, diter/e Stockes, \K^ de 570 à 550) caractérise l'hémoglobine. L'hémoglobine oxycarbonée offre un s|)eclre à deux bandes d'absor- ption très analogue à celui de l'oxyliénioglobine. L'une 5. un peu à droite de D et plus à droite que la bande a de l'oxyliémogloliine, a pour lon- gueur d'onde moyenne A = 572 ; l'autre r^a pour longueur d'onde moyenne A = 53'2 : elle est par conséquent un peu à gauche de E. Ces deux bandes, placées entre D et E, mais un peu plus rapprochées l'une de l'autre que celles de l'oxyhémoglobine, jiourraient faire confondre la carboxyhémo- glohine avec la substance colorante oxygénée ordinaire du sang, si ces bandes nouvelles ne jouissaient de cette particularité de ne dis|)araître ni par les réducteurs, ni par la juitréfaction, et d'être ainsi inaptes à donner la bande de l'hémoglobine de Stockes ('). Les solutions d'hémoglobine bioxyazotée sont d'une couleur rouge clair; leur spectre d'absorption présente aussi deux liandes placées à peu près comme celles de l'oxyliénioglobine. Mais les réducteurs ne les font pas disparaître pour donner la bande unique de riiémoglobine. Nous décrirons plus loin les spectres d'absorption des dérivés de l'hé- moglobine dont il nous reste à faire l'étude. ('; MOlnni^é d'un léger excès de soude, ic sang garde son ton rouge vif s'il contient de la carl)oxyliémoglol)ine, et brunit au contraire s'il est colore par l'oxyliémoglobine. Son pouvoir absorbant pour l'oxygène de l'air est très sensiblement diuiiinié s'il contient de la carboxylié- moglobine. Le sang m(Mé du double de son volume de lessive de soude se cliang(!, s'il est naturel, (>n une masse brun sale fjui, étendue sur la porcelaine, laisse une trace verdàlre : s'il conlicnt de la carboxybémoglobine, il donne une matière rougeàtre el une trace rouge sur l;i piircclaine [Iloppe-Seyler]. CiCs caractères sont précieux pour établir l'empoisonnement par l'oxyde de carbone, même plusieurs jours après la mort. i'KoiiMr> Di.iiiM.s m; i.iii..M(i(.i.t)iii.M;. -.nr, VIN(rr-NKr\ IKMM ijicon PRODUITS DÉRIVÉS DE L'HÉHOOLOBINE. Kllldioiis iiiaiiilciKiiil les isomères ou |iulviiièi'es de I li/'iiKi^lolmie, cl les (Irrivés de ses deddultlemeiils léuidieis. Parahémoglobine i.Vr//r/./). — C/csl mie sid)sl;iiice (pie lOn olilieiil en :di;md()imiml I (»\yli(''m();il(d»ine une vin^Maine d lieincs vers 8" il 1 aciion de lidcool à 9!?" c'cnlésimaux. I^lle se (l'anslorme dans ces eondilions en un lorps de même romposilion. isoiiièic on polymère, Li pdralicnKxjloblnc, insoluMe dans l'ean e( dans I "alcoid. se dissohanl à peine dans l'alcool absolu annnoniacal. solnide dans les alcalis dilués ipii la déiruiseid peu à |)en en alhuminoide et liématine. Kllc est i'or- mi'c de cristaux routes liirélVin^cnts, donnant une seule liande située (Mitre 1) et K. La paraliémoi;l(d)ine se dédouble en Iiématinc et en une sulistance all)U- iiiinoide. dans les mêmes conditions que rhémojilohine. Dans cette transloiMuation (die alisorhe (I pour 100 de sou poids (ro\yorption de l'iiénioplohiiie. nu constate «pi'il peut encore aliau- (ionner lie l'oxyg-èue si on le soumet à l'action du vide. Donc, tout en présentant le spectre d'absorption de l'IuMnoploliine. il contenait une sulistancc autre, une comhiuaison oxy-fi^énéc de riiéuKifrlohiue, interniédiairo à riiémo^'Iohine et à i'oxyliéino};lol)inc, c'est la pseudo- hônioqlohiiie. On aurait retrouvé cette p>ei:ili:-liénio;.liiliini' i!an> le sang des chiens aspliyxii'S. :]G8 LE SANC. transforment ainsi roxyhénioglobine en nic'thémoglol)ino contenant sous un état plus iixe que roxyhénioglobine, roxygène uni à la molécule (Fliéuioglobine. On ne peut, en clFet, enlever cet oxygène à la niéthé- moglobine ni par le vide, ni par barbottage de gaz inertes. Mais les réducteurs sont aptes à s'en emparer aisément et à régénéici' Thémo- glol)ine qui peut être transformée à Tair en oxybémoglol)ine ordinaire. L'action de la chaleur, de Talcool attaibli, de petites quantités d'acides ou de bases, le contact d'une lame de palladium fortement chargé d'hy- drogène, les solutions de pyrogallol, de pyrocatéchine, etc., transfor- ment Toxyliémoglobine en méthém oglol)ine. Les cristaux de méthémoglobine de porc renferment l'i pour 100 d'eau. Après dessiccation à 115", ils contiennent, d'après Hùfner : C = 53,09;n=7,13;Az = 16,i9:O=: 21,58; S = 0,66; Fe = 0,45, nombres peu ditVérents de ceux de Thémoglobine. L'azote est seulement un peu fail)le peut-être à cause de la méthode de dosage employée. La méthémoglobine cristallise en prismes allongés brunâtres, ou en taldes à six pans, solubles dans 17 parties d'eau à 0". Ses solutions sont brunes, légèrement acides au ])ajner de tournesol. La méthémo- ulobinc est insoluble dans l'alcool et dans Téther. Les réducteurs la transforment innnédialement en hémoglol)ine. Les alcalis et les acides la dédoublent, comme Tosybémoglobine, en hématine et matière albuminoïde, sans doute avec absorption d'oxygène. L'hydrogène sulfuré mis en présence de Toxyliémoglobine donne de la sulfhydrométhémoglobine. C'est une substance d'un brun verdàtre qui possède une bande d'absorption dans le rouge. En solution aqueuse, la méthémoglobine examinée au microscope Kiy. 57. — Spectre de la iiiélliéiii(pj;lobiiio. I, s|ii'cliv en snlulion alcaline. — II, spectre en solution acide. présente une l)ande nette dans le rouge entie C et D, un peu |)lus pi'ès de C. A partir de 1) tout le spectre est sombre, mais si l'on étend la solution on voit a|)paraitre (fig. 57) la bande entre C et D ci-dessus indiciuée, et une large bande estompée dont la partie la plus sombre est entre E et F. Un peu après F, toute la lumière du spectre est de nouveau iii.m\ii.m;. :»;'.» ;iltS(>ll»t''i'. Si les sdliilions siMil icinllics .ilciliiirs |i;ii' iiiic ;^(tllllt' (le poliissc, l;i Itaiidc diiiis le r(iii;;(' (lis|>;ii;iil. cl I (iii ru olisrisr liois iiiilics, (Idlit (l('ii\ |)i'iii(-i|i;il('s : riiiic un peu ;i droil*' dr H. 1 niiln- un |m'II ii ^nnclic de \'], cnlin une lies [liilc MViinl |). Mil iiyiss.inl snr le (MilKiwlii'nioi^lolMMr, (|iicl(ini's ;:(inll<'s de [mt- ni;ini;;ni;ili' de |)o|;issnnn l;i liinisloiincnl en ((irbD.riiiitrlIirinoijlohinc. HÉIWATINE(') : C^»H^»AzTeO • OU C '^H'-Az»FeO' On II dil (|ii(' si 1(111 tiiiilr r()\vli<''ino;^l(d»iii(' |tiir ICini clMiidc, |t;ir les .ifidcs on par les alcalis à cliand cl iiicnic à IVoid, clic se dclinit en doii- iiaiil une snhslance |)i(>léi(|iic, un pifj'iiicnt rerriiginenx, rii(''iiiatiiie, et i\v)^ acides «iras. Il semble (|iril y ait simultanément oxydation. Dans nii milieu enlièreinent privé (roxvfiène, riiémonloliine se déeoiiiposciait, suivant Slockes. sons rinllneiK'e (V'<, mêmes agents, en donnant de Vhcinocliroinofjriic on Itriitaline rrdiillc, les antres termes de la léac- tion restant les inéincs. Pour préparer lliématiiic, lIoppc-ScN 1er dissont des crislanx dliémine ordinaire dans la potasse diluée : il neutralise cette solution avec de fa- eide eliIorliydri(pie étendu, et obtient ainsi un (irécipité lirun flocon- neux d'Iiématine. Mac-Munn (^) épuise le caillot sanguin avec de resiirit-de-vin contenant 5 pour 100 d'acide sulfurique. La solution est (iltiée, diluée d'un égal volume d'eau, puis agitée avec du chloroforme qui dissont l'hématine. Le meilleur procédé est celui de (^azeneuvc : 11 reçoit le sang dans le quart de son volume d'une solution saturée de sel marin refroidie à 0", et abandonne le mélange aune température inférieure à 5" pour per- mettre aux globules de se déposer. Ces globules, bien débarrassés de tout leur plasma par lavage à l'eau salée à 10 pour lUO, sont agités avec de Tétlicr contenant 30 pour 100 d'alcool. Le magma |)roduit est jeté sur un liltre et lavé avec de l'alcool étliéré. On triture la masse avec de l'éther alcoolique renfermant 20 grammes d'acide oxali(jue par litre ; on filtre et reprend de nouveau le résidu par la même licpienr acidu- lée; enfin on lave à l'éther. 11 suffit d'ajouter, goutte à goutte, et sans (') Hoppc-Seyler donnait à l'Iiématinc la formule C'*H^''Az*FcO^. Ncncki et Sieber adoptent la formule C''-ir'^Az*FeO*. Ces derniers considèrent l'iiémaline comme l'hydrate d'une substance non encore isolée à laquelle ils donnent le nom d'hcmine, et qui répondrait à la formule C^'-il^OA/.M'eO-'. Consulter à ce sujet les travaux île Iloppe-Seyler [Med. chcin. Unlersuch., p. 525; — BericlUc d. d. chem. Gcsellsch., XVIII, p. 001 et Zcit. /'. Physiol., Ch. X, p. 331). — De Ncncki et Sieber [Arc/i. f. exp. l'ath. und Phann., XVIII, p. 401 et XX, p. S^o'. — Iviisler [Dcr. d. deuiscli. chem. Gesellsch., XXYII, p. 752). (2) Journ. of. Physiol., VI, p. 22. A. Gautier. — Chimie biologique. 24 370 LE SANG. excès, à la liqueur éthérée une solution de gaz ammoniac dans rétlier pour en précipiter le pigment. On le laisse déposer, on le lave à l'éther, à l'alcool, à l'eau légèrement acétique, à l'eau bouillante et finalement à Talcool ('). Nencki et Sieber préparent l'hématine de la façon suivante : les glo- bules sanguins séparés du sérum par lavages avec l'eau salée sont traités j)ar lalcool à 90 pour 100 : le magma est dessécbé par exposition à l'air à la température ordinaire, puis broyé en présence de 3 fois son poids d'alcool amylique pur, et le tout est porté à l'ébullition.Le liquide bouillant est additionné de 25 centimètres cuIjcs d'acide cblorliydrique pur (de poids spécifique 1,12) et l'ébullition est maintenue 10 minutes. Par refroidissement, il se dépose des jilaquettcs rbombiques ou des prismes. Ces cristaux, qui ne perdent leur alcool amylique qu'au- dessus de 120*", sont, d'après Nencki et Sieber, du chlorhydrate d'hé- mine; on les dissout dans la soude diluée, et cette solution est précipitée par l'acide cblorliydrique. Lhématine de ces auteurs se dépose Ç). L'hématine a donné à l'analyse les nombres suivants : Carbone. ...... Hydrogène Azote Fer Oxygène Il est probable que la différence considérable en fer et carbone de l'hématine de Nencki et Sieber tient à une différence de nature des sub- stances due au mode de préparation. La formule C"^ir^A.zTeO" demande C = 64,35; H=:5,36; Az=8,84; Fe = 8,83, qui répond bien aux nombres ci-dessus. A l'état sec l'hématine forme une poudre à reflets métalliques d'un bleu noirâtre laissant une trace brune sur la porcelaine. Elle résiste à 180** sans s'altérer et se carbonise alors sans se boursoufler en donnant de l'acide cvanhydrique et du pyrrol. Elle est entièrement insoluble dans l'eau, l'éther, l'alcool, le chloroforme. Elle se dissout au contraire dans l'alcool acidifié et alcalinisé. Elle est également soluble avec un dichroïsme verdàtre dans les alcalis étendus. Ses solutions acides sont brunes et précipitent l'eau de chaux et de baryte. L'hématine forme (*) On peut aussi coapulcr le sang par la chaleur après l'avoir additionné de son poids de sulfate de sodium crislallisc, jeter le magma sur une toile, l'exprimer et le triturer alors avec de l'alcool légèrement oxalique qui se charge de l'iiémaline. On précipite ensuite l'hématine par le gaz ammoniac et on la purifie comme ci-dessus. (-) Arch. f. exp. Palh. itnd. Pliarm., XVIII, p. 401. Nombres calculés Hoppe-Seijler. Cazeneiive. jjour la formule de — — Nencki et Sieber. 64 , 3o 64,18 64,86 5,5o 5,67 5,40 9,20 9,o3 9,46 8,83 8,74 9,46 12,17 12,38 10,82 iiniiNK. :!"i ;iv('c les acides on les alcalis de vc-iilaMcs coiiilmiaisims soiivciil ciislal- lisablos. Les Sdlulioiis (riiciiialiiir se coiii|»(»il('iil an s|)('cli(isc(»|((' |)rr->(|ii(' coinnic la niclliriiio^lol)inc en soliilioii aride, lài lii|iiriirs acides. Iciir sncctrc llii;. ">(i-c>, |i. ;!(».') | csl Iravcrsr par deux Itaiidcs, lune assez étroite ciilreli cl !>, l'anlre lar^c et es(om|)é(> sur ses deux bords, coill- iiRMH'anl à I''. et (h'passanl I'. Les s(diilioiis alcaliii(!S, roii«ros |)ar trans- mission en conciles épaisses, vert olive en conciles minces, sont piéci- pitées par les sels calcaires et ])arytiques. Elles sont spcctralement caractérisées pai' nne forte bande d'absorption (li^. Mi-ô, |). ^65) com- mençant enti'c ('- et l> et dépassant nn |)en I); leur s|»ectre, clair de D en V, s'obscurcit ensuite au delà. Le cidorc décolore les solutions d'iiématine en produisent du cblorure rerri(|ue. Les réducteurs alcalins donnent avec l'bématine de Yliématine rcduili' ou liéniocln-oniof/riie. .Mais, si le milieu est fortement acide, le fer est enlevé et il se l'ait de V hcmatoporphyr'ine, dont nous repar- lerons. HÉMINE C''H^*Az''FeO', HCl ou chlorhydrate d'hématine L'liémine(') est considérée comme un chlorhydrate d'hématine. Pour la |irépaier, no|)pe-Seyler |)art des globules débarrassés de sérum par lavagi's à Teau salée. 11 les agite avec de l'eau et de l'étber, sépare par tiltration la solution d'oxyhémoglobine, la concentre et la chautle au bain-mai'ie j)endant '2 heures après ad- dition de 10 à 20 volumes d'acide acé- tique glacial; puis il ajoute de l'eau et abandonne le tout quebpies jours. Les cristaux qui se séi)arent sont lavés à l'eau, à l'alcool et à l'éther. On ])eut aussi préparer aisément l'hémine en dissolvant l'hématine à une douce chaleur dans de l'alcool contenant un peu d'acide chloihydri- que, filtrant pour séparer l'hématine non dissoute et laissant refroidir. Ce sel se dépose en petits cristaux noirs groupés souvent en faisceaux et appartenant au système clinorhondjique (fig. 58). L'hémine parait être toujours la même (juel (|ue soit le sang originel. Pour l'observation microscopique de l'hémine, on dessèche le sang, (') Nencki et Siebcr désignent sous ce même nom A'hémine une substance répondant à la formule C^-ll^Az*FeO', radical liypolhétique de Icurliématine, laquelle dilTère de leur héniine par 11^0 en plus {Bull. Soc. chim., t. XLV, p. 90, 3til et 740). Fiff. 58. — Cristaux a'hémine ou ehlorlivilrate d'hématine. 372 LE SANG, on ajoute un peu de chlorure de sodium, et on place le mélange sur une lame porte-objet. On l'humecte avec une goutte d'acide acétique cris- talisahle, et on recouvre avec une lamelle. On chauffe légèrement au- dessus d'une flamme en évitant avec soin d'atteindre la température d'ébullition de l'acide acétique. Après refroidissement, on peut obser- ver au microscope de petits cristaux d'hémine à formes très nettes caractéristiques du sang. Les cristaux d'hémine sont insolubles dans l'eau, dans les acides éten- dus, l'alcool, l'éther, le chloroforme. L'acide acétique olacial les dis- sout un peu à chaud. Ils se dissolvent dans l'alcool acidulé et dans les solutions dduées d'alcalis caustiques et de carbonates alcalins. Traitée par l'étain et l'acide chlorhydrique, Ihémine se transforme, suivant Nencki, en hexahydrohématoporphyrine. HÉIVIATINE RÉDUITE OU H É M OC H R 0 IVI OG È N E Lorsque, partant de l'hémoglobine cristallisée, on la détruit par les acides dans un milieu parfaitement privé d'air (par exemple au sein du gaz hydrogène pur), la liqueur prend une teinte pourpre et il se fait un précipité rouge. Le dédoublement de l'hémoglobine à l'abri de l'air ne produit plus ici d"hématine, mais bien un nouveau corps, Vhématlnc réduite ou plutôt hémochromogèiie, que Ton peut obtenir plus directe- ment en traitant l'hématine en solution alcaline par le sulfure ammo- nique ou l'hydrosulfite de sodium. Les solutions neutres d'hémochromogène sont rouge pourpre, et A « p. c y. I. V G Fi^'. 59. — Sppctre d'absorption de riiéiiiocliromof,'èiic. offrent un specti'e (fig. 59) caractérisé par une large bande noire a placée- entre D et E, plus près de D, et une bande ^ très affaiblie un peu à droite et à gauche de E. Ces solutions absorbent l'oxygène : si l'on fait arriver ce gaz dans les solutions d'hémochromogène, elle se change en hématine ordinaire ('). (') Lorsqu'on soumet Voxyhémaline en solution alcaline à l'action de réducteurs, on obtient, d'après MM. Moitessier et Bertin-Sans [Coinpt. vend. t. CXVI, p. 401 et 501), la vraie hématine réduite caractérisée par une bande dont le milieu coïncide avec la raie D. Si l'on ajoute alors de l'ammoniaque les bandes caractéristiques de rhémochromofrènc a])paraisscnt. iiivMatoI'oiii'IIVium;. 37:j I)";iiilit' |»;irl. les ;iri(lcs lotis cnlrvciil son IVr ;'i rii(''ni;iliii<' r(''tliiilc cl l;i Iriiiisloiiiiciil cil lirintltnj)(ni)hi/rliir tlniil oli v;i |i;irlc|-. L liciii(Mliroiii();;cnc ii';i |);is clc olilciiii ;'i r(''l;il lihrc cl iissc/. |mii- pour cire :iii,'il\s('-. l/iu'tioii |)ci'sisliiiilc ilc j'i-lMiii en solution cliloi-|iv(li'i(|iic li'iinslurinc rii('-inoc'hi'()ni()<^^cnc en inic snhsiiincc dont les solnlions jinnic liiuniilrc niontrcnl :ui s|)ccli'ose()|>(; une IkukU; située; iMnn('-(li:iteni(Mit iivjnit I' cl (|ui paiait i(lcnli(jiie à Vhijdrobillruhinc cl à Vin-ohilinc des mines. On y reviendra à propos de celle sécrélion. HÉMATOPORPHYRINE : C'»H"Az»0' Celle sul)slanee dénuée de Ter se produit |)ai' laclion de l'acide sulfu- liipie un |»eu concentré sui' l'Iiéuialine à une douce clialenr. Il n(! se dé- ^^ajfc aucun gaz; le ler passe à l'étal de sull'ale, el, lors(ju'on élend d'eau la li(|ueur j)res(|ue neulialisée par la polassc, rhénialopor|)liyrine se pré- i'ipite sous la lornie d'une substance noire violacée. On peut la |iré|)aier aussi par la réduction, au moyen de l'élain, de 1 liémaline en solulioii acididée de llCil.; mais riiénialoporphyrine (pii se l'oi-me ainsi peut cire réduite ii son tour, ainsi cpi'on vienl de h; dire. On peut enlin, d'après IS'encki el Sichei-, l'aire agir I acide; hiomliy- dricpie gazeux sur Ihémine crislallisée dissoulc dans lacide acéti(jue nionoliy(lraté('). L hémat(tporpliyrine(") se produit suivant léejuation : (:3*lI-»Az*FeO'i + 2S0MI2 + 0 = (?m-\VàO'-;S(m^- + FcSO* + II^U. lléiiiutiiic. SuUate (riiéiiiatoporiiliyriiie. Celle équation indique que l'hémaloporphyrine est à la fois un |)ro- duil de dédouhlement et d'oxydation. Si en ellet Ton opère à Tahri de Pair, on nohtienl plus dhématoporphyi-ine, mais une masse noirâtre ])araissanl répondre à la formule C^PAz^O', corps que Iloppe-Scvier a nouuué liéinalolinc. La solution sull'urique (riiématoj)orpliyrine otlVe auspectroscoj)e deux bandes (fig. 56-8, p. 305), l'une très faible à la gauclie de 1), laulre forte et très sensible, même en solution étendue, cntie D el E, Son spectre s'obscurcit ensuite au delà de F. En solution alcaline, Ibématoporpliyrine donne un spectre très dilîc- rent (tig. 5(3-7), présentant cpiatre bandes, les deux principales à la ;i;;iil('iil pus |i;ir ililiilion: |)()iir <>ii |)n)v<)(|ii('r l:i (-iiii^iihilioii, il f'iiiil iijniilci' iiiii' soliilimi d un srI (le cliiiiix ('iii|)l(tv(''(' en (|ii,iiilil('' siiriis;iiilt' |)(Mir iinilniliscr I .iclidii ma-j,n(''si(' dissous à saliiration; — [r] la sêrintialbinnlne. ou serine. Los piopriôtés de ces sui)stanccs ont été étudiées p. S7, 01 et !)!>. La serine pni'ait, chez les animaux à san^^ chaud, on j)articnlier che/ le hœul", se composer elle-même de trois snhstances très ra|)[)rochées : ra-sérmnall»umine. coa^nlahle à 7')"; la [î- (pii coagule à 77", et la v-sérumalltmnine coa^nlahle à Si". Ces deux dernières scnd)lent man- (pier chez les animaux à sang froid, en même temps (pie domine chez eux la sérumglohuline. Il existe dans le plasma des matières grasses, de la lécilhine, des substances extractives et des sels. Nous y l'cvicndrons quand nous aurons étudié le phénomène de la coagulation du sang. Voici deux analyses de plasma de sang de cheval : /'(;//)• 1001) /itnllfs. lloppe-Scylcr. llammarxlen. Eau 9"8,4 9'7»<^ Matières fibrinogéni(|iios 10,1 6,5 Globuline ^ Gt 5 ^^^^ Scrutn-albumine ) ' 24>6 (loi'ps f^ras 1,2 j Matières extractives 4,0 / ^ Sels soliibles (»,.i ( Sels insolubles 1,7 ; COAGULATION DU SANG Le sang extrait des vaisseaux se prend en une masse gélatineuse essentiellement constituée par une trame lihrillaire eiiglohant les élé- ments ligures et le liquide. La substance librillaire constitue la fibrine. Coagulation du sang et formation de la fibrine sont deux phénomènes corrélatifs. On sait (pie si le sang se coagule hors des vaisseaux, ce n'est ni parce 378 LE SANG. (jiril est exposé au refroidissement, ni parce qu'il reste en repos, ni parce qu'il a le contact de l'air. On sait aussi depuis longtemps qu'on peut conserver quelque temps hors des vaisseaux du sang non coagulé pourvu qu'on le reçoive au moyen d'appareils paifaitcment vaselines dans des vases vaselines et sous une couche d'huile, en un mot si l'on empêche ses éléments d'être mécaniquement ou chimiquement blessés. La fibrine qui apparaît au moment de la coagulation ne préexiste pas dans le plasma sanguin. Sans doute ce plasma contient une substance qui par ses propriétés se rapproche de la fibrine, mais ce n'est pas de la fibrine, c'est du jibrlnogène (p. 92). La fibrine dissoute et le tibri- nogène sont des globulines; l'une et l'autre sont coagulables par la chaleur à 56"; l'une et l'autre se dédoublent à cette température en une partie coagulée et une partie qui reste dissoute. Mais la fibrine se distingue nettement du fibrinogène en ce qu'elle ne possède pas la pro- priété de coaguler dans ses solutions salines lorsqu'on ajoute à celles-ci un peu de sang défibriné ou un peu de sérum. Dans le plasma, le fibrinogène est la substance mère de la fibrine. En efï'et : 1° le plasma coagulable contient du fibrinogène; le sérum incoagulable, c'est-à-dire la liqueur du sang privée de caillot n'en con- tient plus; 2° si l'on prépare d'après la méthode de F. Glénard une jugu- laire de cheval gorgée de sang, et si l'on porte cette jugulaire à 56", température de coagulation du fibrinogène, toutes les autres substances protéiques du plasma restent inaltérées et le liquide séparé du coagulum ne possède plus la propriété de fournir de la fibrine. On admet généralement que le fibrinogène existe en solution dans le plasma sanguin circulant; toutefois il convient de rappeler que cette opinion a été combattue par divers auteurs. L'auteur de cet ouvrage dosant, en 1873, la fibrine produite dans un même sang 10 minutes, I heure et 24 heures après la saignée, trouva des nombres croissants. II en conclut que le fibrinogène sort des globules. Heynsius essaya de démontrer cette origine globulaire par l'expérience suivante. 11 reçoit 50 c. c. de sang de cheval dans une éprouvette contenant 500 c. c. d'une solution à 2 pour 100 de sel marin maintenue dans la glace. Les globules se déposent bientôt. 11 décante le plasma, ajoute une nouvelle quantité de solution salée et décante encore une à deux fois. A ces globules privés de plasma il ajoute alors 50 c. c. de sérum de sang de bœuf et porte l'éprouvette à iO"; au bout de quelques minutes le tout se coagule et le poids du caillot formé est à peu près égal à celui que donnerait la même quantité du sang initial. A ces expériences on a objecté que, d'une part, si la quantité de fibrine semble augmenter progressivement dans le sang après extravasation, c est que des éléments figurés du sang peuvent se fixer sur cette fibrine roAcriATioN m' sanc. :r,>.) nit''(':ilii(|liriiii'ill : «il iiiill'c p.il'l (|ilt' l;i ('ii;i;^lll;ilinii des ;^ln|iiili's ;iiiii(iii('<'-c |t.ir- lIcMisitis ne scr.iil |»;is une vraie eoai^nilalidii : les ^Idliiiles de saiij; (le elie\al s anulnliiieiil à '((!" el loniieiil (les masses lappelaiil le eaillt»! sati^iiiii. mais dans les(|ii(dles. dil-on. on ne Iroiiverait pas de filiiine. Kniin l'exislenee du lil)i'in()^(''ne dans les lii|iiides de Iranssiidals (|iii ne (-(inlienneni pas d éli'-menis li|4in-('-s, et (|iii on! |Miin' ori^^ine le plasma sani;iiin. |)ai'aili-ail demonlrei- (pie ce dernier eonlienl an moins une |iarlie de son lilirino^ène en solution dans le plasma circulanl. Maison doit reMiar(pier sur ce point (pie les plasmalocysles de liaiivier et les l^loliules lyiupliali(pi('s se reiieonlrenl dans les tissus (-(dliilaires et les séreuses cl (jiie ce sont ces cellules lymj)liali(pi('s (pii iaisscniicnt exsuder le ni)rin()i'("'ne (piOn trouve dans les li-anssudats. Kn se tianslormaiil eu (ihriiie, le lil»rin()^('iie se (U'-doiihle : sieiielletla filnine nétait (Iuuik» modilication isoméri(pie du (ihrinogi'iie, le poids (le la lihriiie et le poids du lilnino^('iie la proi)ri(''té de faire coagu- le!' les li(pndes de transsudats non spontaïK'inent coagiilai)les. On admet (jue ce ferment ne piéexiste jias dans le plasma sanguin, et à I appui de cette bypotlièse on peut faire valoir l'absence de ce fer- ment dans les transsudats. 11 semble n'apparaitre que dans le sang extrait des vaisseaux, et parait sortir des globules blancs. Soit une jugu- laire de cbeval préparée par la métliode de Glénard-Frédéric({ et sus- pendue verticalement : les globules rouges se déposent dans la partie nSO LE SANG. inférieure du segment vaseulairc: an-dessus d'eux on d)servc une iiiincf couche de globules l)Iancs; le plasiua, très pauvre en t'Icmcnls figures, occupe la partie supérieure de la veine. Si, prenant avec piécaution une petite quantité soit des globules rouges, soit du plasma, soit des globules blancs, on l'ajoute à un li(piide de transsudat, on constate que ce sont les globules blancs qui possèdent tout j)articulièrement la pro- priété de le faire coaguler ('). D'après Pekelharing, la thrombine serait une nucléoalbuniine : du inoins, il a pu la préparer par les méthodes ordinaires de préparation des nucléoalbumines. Dans ce phénomène complexe de la formation de la fibrine, outre le fibrinogène et le ferment, les sels solubles de chaux sont encore des agents nécessaires. Arthus et Pages ont en effet démontré que si l'on ajoute au sang sortant des vaisseaux 1 pour 1000 d'un oxalate alcalin ou 2 pour 1000 de fluorures solubles (ces sels précipitent complète- ment les sels de chaux), on obtient des sangs oxalaté ou fluoré non coagulables. On rend à ces sangs leur coagulabilité ])ar l'addition de 1 pour 1000 de chlorure de calcium ou d"un antre sol soluble de chaux. Les sels de chaux ]ironnent part à In constitution de la Hlniiic. Les analyses de lîi'iieke, de A. Gautier, d'Artlms et Pages, de Frcdciikscc ont montré que la fibrine contient toujours et nécessairement des matières minérales calciques ("). D'autie part, Arthus a démontré qu'il est possible de déterminer la formation de quantités croissantes de librine au moyen d'un plasma oxalaté donné, en additionnant, dans des conditions expérimentales convenables, ce plasma de quantités crois- santes de sels calciques. La filtrine est donc un composé alhuininoïdo-calcique. Elle résulte essentiellement dun dédoublement du fibrinogène, probablement avec substitution des sels de chaux à une partie des sels alcalins de la molé- cule ('). (*) Ctiez l'oiseau tout au moins, le sang ne se coagule cjue très lentement ou pas, s'il n'a pas été en contact avec une section de muscle. Le muscle fournit donc ici un ferment coagulant. [CoJtipt. rend., t. CXXII, p. 1281). (-) En 1875, A. Gautier avait fait observer que lorsqu'on dissout la fibrine dans le sel marin il s'en sépare une certaine quantité de sels de cbaux {(lompt. rend., t. LXXXIX, p. 22), auxquels ceux de soude se substituent. Il remarqua que la fibrine se cbangerait ainsi en une matière albumino'idc soltible coagulablc, une qlobuUne. (3) Pekelliaring [CeiilraUAalt. /'. P/u/s/oZ, XVIff, 103 cljourn. of Plujsiol.,\S\\\. 30C; admet que le fibrineferment joue le rôle de convoyeur de calcium. Le plasma contien(h"ait un prolermeiit ou prolbrombine pouvant se combiner aux sels calciques pour fournir du lerment ou tbrombine, qui serait un composé calcique. Cette combinaison l'minemment instable mise en présence du fdjrinogène lui céderait son calcium, et ainsi se formerait la fibrine. Ces diverses notions sur le mécanisme de la coagulation du sang n'ont été acquises que lenttv raenl. Nous rappellerons rapidement ici leur origine : Denis [de Conunercy , traitant par le cblorure de sodium à saturation le plasma sanguin au sulfate de soude, détermina la précipi- tation d'une substance qu'il appella plasmine. Celte plasmine se dissout dans l'eau grâce au COACULATKtN Itl' SANC. 381 Causes qui hâtent ou entravent la coagulation du sang. loiilcs les ciiuscs (|iii liilliinil |ili\si(|ii(-iii('iil on rliiMiiiiiic- iiiciil sur les •^loliiilcs et iiiiidificiil Inir viliilih'-, liàlnil l;i coii^nihlion (lu Siiii^. Ainsi .i^issml le li.illiiiif, l;i niudsili' des i<''(i|(icnls, les coriis (''ll';iil)^cis inli'ndiiils dins 1rs v.iissciiix cl riillriiilion de Iciiis |»;ir()is. rt''l(''v;ili(in de l.i l('ni|n'i ;ilni c, I :i((rs de I ,iir, les injcclioiis d;iiis les veilles de sels liiliaircs, d'acide iiii(|iie, de fflycocolle, de malièies e\liaelives, clc. La coa^^'idation est an eonlraire rolardf'e par les ai^cnts (|ni diminnent les écliani;('s on l'exosniose. on (|ni |»rolèiienl les ^ilcdinlcs fonire Iniile Messnre ni(''eani(|ne : aliaisseineni de la lenijx'r.ilnre : addi- tion an san^; des snhstanees eonleiMies dans le i^Iidinle on analogues à ces snlislanees (s(ds des inétanx alcalins, en parlicnlier |dios|)liale de polassinni. snllales cl cidornres alcalino-lericnx. acélales, azotal(!S, ^iycéiine, sncre, ailtininne; addition de certains poisons cliiniinnes tels (|iio Tacide cyanliydrique, la stryclmine; satniation du sang j)ar l'acide clilorurc de sodium), et la solution ainsi obtenue possède la ()ro|)riét<'! de coaguler spontané- ment. I,a pl.ismine, dit Henis, n'est pas de la lilirine, pnis(|u'elle se dissout facilement et abondamment dans l'eau laiblemenl salée. I,a liqueur dans l.wpielle elle coagule s|)onlanénient renferme encore une albumiiioïde eu solution ; donc, dit Denis, par sa coagulation spontanée la plasmiuc se ilédouble en fibrine ronrrèlr et en fibrine disnoidc. Nous savons aujourd'bui que la plasminc de Denis est un mélange de fdjrinogène et de sérumglobuline; c'est celle sérumglobuline que Denis retrouve eu solution après coagulation d(! la solution de plasminc. Alc.rnndvr Sc/unii/t démontra plus tard (pie les liquides de Iranssudats ne coagulent pas sponlauénieut, mais coagulent si ou les additionne de sang défibriné, de sérum ou de sérum- globuline (ctmlciinul\a siibslance fibrinojtliislifjue de Sclimidl). I, es liquides qui ne contiennent que du fiijiinogéne, dit-il, ne coagulent pas spontanément ; lorsqu'on ajoute de la sérum"lol)u- liue, ou provoi(ue la coagulation; la librine résulte donc de la combinaison du librinogène et dr la sérumgloiiulNie. Uriicke ayant démontré que la sérumglobuline pure ne possède pas par elle-même la propriété de faire coaguler les liquides de Iranssudats, Sclnnidt recomuit qu'il faut admettre encore l'intervention d'un troisième l'acteur. Mais, allirme Scbmidt, la sérumglobuline n'en est pas moins nécessaire à la coagulation : l'addition de ribrinelèrniunl au\ solutions de fibrinogène ne détermine pas la coagulation ; l'adtlitiou de librineferment et de sénnnglobuline la déter- mine toujours. llaniiiKtrsIen démontra l'imitilité de la sérumglobuline. Il prépare un fibrinogène sans sérumglobuline, un iibrinet'erment pur, et mélangeant les deux solutions, il constate une l'or- malion de fibrine. I^a liqueur dans la(|uelle s'est proiliiite la librine lient en solution une substance albuminoïde qui n'y préexistait pas puisque le librinogène était pur. Donc, dit Hammarst(;n, la production de la librine résulte d'un dédoublement du fibrinogène sous l'action du fibrinefermcut. C'est renouvelée la conception primitive de Denis. Arl/nix rt Pages sont parvenus à concilier ces théories ]par la découverte du rôle des sels de cliaux dans la coagulation. Le sang décalcifié ne coagule pas; le sang recalcilié coagule. La coagulation du sang est essentiellement un pliénomèuc de dédoublement, comme le dit llammarsten, dédoublement du fibrinogène sous riiilluence ilu fibrineferment, sans intervention de la sérumglobuline. Mais le corps dont la présence est nécessaire pour permettre la pro- duction de librine n'est pas, ainsi que le pensait Scbmidt, de la sérumglobuline, c'est un sel de chaux; si Schmidt a pu par addition de séruniglobuline, provoipier la coagulation, c'est que sa séruniglobuline était souillée de sels de cbaux. Si llammarsten, au contraire, a pu produire de la fibrine par l'action du librineferment sur le fibrinogène, c'est que les solutions qui lui ont servi conlenaient des sels de chaux. (Note empruntée aux Élcmenls de Chimie physiologique, par Maurice Arthus, Masson, 1895). 382 LE SANG. carbonique; addition de petites (jiiantités d'acides on alcalis; injection de peptones dans les veines de l'animal vivant (') {Glcij) ; addition d'extrait de sangsue C^); réception du sang dans des vases oints de vaseline, etc. ("'). FIBRINE Nous avons décrit (page 97) les différentes fdjrines. On doit observer ici que Denis a depuis long- temjis étal)li (pTil y a |)lu- sieurs librines; que l'arté- rielle n'est pas identique à la veineuse ; que celle qui a été obtenue au repos paraît mélangée d'une partie très notable de cette matière in- soluble dans le sel marin au 10" qui s'extravase len- tement du "lobule rouge et à laquelle Denis avait donné le nom de globulinc. A l'état de santé, la quan- tité de fibrine calculée sèche contenue dans le sang vei- neux humain varie de 1,9 il 2,8 pour 1000. Le sang normal en donne générale- ment 2,2 à 2,8 au litre. Le sang artériel en contient un peu plus que le veineux, au moins dans les gros vaisseaux. La fibrine ordinaire est toujours mélangée de stroma, de globules rouges et blancs, de nucléoalbumines, et des divers matériaux inso- lubles accidentels du sang ou des vases où elle s'est formée. (*) Les globules blancs et le foie finissent par reproduire du ferment coagulant. [Compt. rend., t. CXXIII, p. 380). (^) Pekelharing- admet que cet extrait s'oppose à la sortie du fibrincfcrment des leucocytes. L'extrait aqueux de sels de sangsue, même à très faibles doses, même bouilli, rend le sang; incoagulable et son sérum très bactéricide. Voir Delezennc. [Compl. rend., t. CXII, p. 1072; Compt. rend., t. CXXIII, p. 373.) (^) En recevant le sang dans des vases oints de vaseline à travers une couche d'huile et par une canule vaselinée et directe, le sang ne se coagule pas [Freund], Fig. 61. — Réticulum fibriiieux du sang de l'homme. a, granulation libre formant le centre d'un système de réticulum; — b, fibre réticulaire. SKKUM. 383 TUKNTK 1:T UMi:ME LEÇON LE SÉRUM. — LES GAZ DU SANG ET DU SÉRUM. — HÉMOALCALIMÉTRIE. SÉRUM SANGUIN \/,\ piiilic li(|ui(l(' (lu siiiii;, !<■ |)l;isiiiii. se divise |i;ir ('(i;iLiiil;iliiiii, m Mlle iiiiilii'i'c solide, l:i lihiine, i|ti(iii vieiil (reliidier, ef en un li(|nide. le sci'iiiii. hinis le s;nii; exliavusé cl ;iii repos, le caillot (|iii se l'orme cliasso |)(Mi à |)en le sérum de ses mailles on se conlractaiit leniemenl. 10(10 yiaumies de sanu; r(''|)andenl de 440 à 5i25 grammes de si'iinn. 11 consisle en une s(dution a(|ueusede substances, les unes pivexistanl dans le plasma normal, les auties issues des globules rouges el blancs après extravasation. On conçoit donc que, suivant les conditions où il s'est produit, le sérum puisse légèrement varier, el (piil cliange un peu de composition du eonnnencemenl à la lin de la coagulation. C'est un liquide un peu visipieux, de couleur jaune laiblemenl ver- dàtre (honmie et chien), ambrée (cheval), rougeàtre (brcuf, oiseau), ou presqne incolore (la|)in). Sa densité moyeime est de 1,028 chez l'homme; elle varie normale- ment dans notre espèce de 1,026 à 1,029. Le sérum est le plus souvent transj)arenl; des globules graisseux ou des leucocytes peuvent le rendre légèrement troultle ou lactescent. Il est alcalin, mais nn peu moins que le plasma, ce qui s'expliquerait par la mise en liberté, au moment de la coagulation, dune petite (pian- tité de phosphates acides primitivement unis h la matière librinogène. On trouve dans le sérum 88 à 95 pour 100 d'eau : 90,9 en moyenne chez rhonnne cl 91,7 chez la femme; 90 à 92 chez le bœuf, 91 à 95 chez le chien et le porc. 91 à 92 chez le mouton, 95 à 95 chez le pigeon (•). Les substances dissoutes dans le sérum sont : 1° une série de corps albuminoïdes; 2" des ferments; 5° des matières azotées non albumi- noïdes (urée, créatine, acide bi|)purique, acide urique, lécithines, etc.); i" des matières non azotées (glucose, acide lactique, acides gras, choles- térinc, etc.) ; 5° des sels inorganiques; 6" des gaz. (•) Winler [Arch. de physiologie, 1800 cl Bull. Soc. cliim. de Paris, 1895) a établi ce fait très important que les séruins du clioval, du liœuf, du chien, du mouton, du porc, du lapin ont très sensiblement le même point de congélation, c'est-à-dire, d'après la loi de Haoult. qu'ils ont même concentration moléculaire ; ou que, pour un même volume, ils contiennent un même nombre de molécules dissoutes. 384 LE SANG. Le tableau suivant fait connaître la proportion de ces substances d'après Hammarsten : Com])Ositio7i (le 1000 grammes de sénan sanguin. Ilomnio. Bœuf. (llinval. Lapin. Grenouille. Total des matériaux solides: 92,1 89,6 8G,o 74» 2 » Somniedesmat""albuminoi(lcs. 76,2 75.0 7^-,^ 62,2 26,40 Globuline du sérum (précipi- laMe par SO*Mg) 3i,o 41,7 45,6 17,9 21,80 Serine et autres corps protéi- ques 45,2 33,3 26,8 44 > 4 3, 60 Lécithine, graisses, urée, ma- tières extractives, etc.. .. 7,1 6,6 5,4^ t Sels minéraux 8,8 8,1 8,0) Eau 907'9 910^4 G'îjO 924,8 » Albuminoïdes du sérum. — Les matières albuminoïdes du sérum sont les serines, la sérumglohuUne et les ferments. En décrivant le plasma, nous avons dit (p. 377) comment, après avoir précipité le fibrinogène, on peut séparer la globuline du sérum et les sérumalbumines. Cette méthode s'appliqtie aussi au sérum. On peut encore procéder connue nous Tavons indicpié dans cet Ouvrage à propos de la préparation de la séruinglobullne et de la serine. La sérumglohuUne est identique avec la substance d'abord nommée matière fibriuoplastique par A. Schmidt et paraglobuline par Kùhne. Le tableau ci-dessus indique sa proportion dans les divers sangs ('). Serine. — Après avoir précipité la globuline du sérum par addition de sulfate de magnésie, il reste une liqueur que l'on peut soumettre à la dialyse pour enlever le sulfate ajouté ainsi que les sels et matières cris- tallisables du sérum. Il reste, en solution, dans le dialyseur la prin- cipale matière albuminoïde du sérum, la serine. On a dit (p. 87) quelles sont ses propriétés et par quels caractères elle diffère de l'albumine d'œuf d'oiseau. Peptones; coUagènes; ferments. — Les peptones manquent (') Heyiisius, qui la séparait par une autre mélhode (CO* et sel marin), a trouvé dans ces divers sérums une quantité beaucoup trop faible de sérumglobuline. 1000 gr. de sérum n'en contiendraient, d'après lui, que 36%8 cbez l'iiomnie, lf%9 chez le bœuf, 46S4 chez le lapin. •16es5 chez le mouton, 8e%0 chez le porc et 25s%3 chez le poulet. La paraglobuline de Heynsius, identique à celle de A. Schmidt, répond à la fibrine solublc de Denis. L'albuminoïde que Hammarsten précipite du sérum ou du plasma par le sulfate de magnésie contient cette paraglobuline et une globuline spéciale précipitable par le sulfate de magnésie, et non par le sel marin, substance à laquelle il conviendrait de laisser le nom de globuline du séiurn ou globulsérine. M\Tii:nr.s skcondaiuks ih' sanc. -m^ ciilicn'iiH'iil (Lins le s:iiii: ikm'iiiiiI, cl iih'iiic en iticiiic (lii^cslioii (l;iiis crliii lies vciiirs iii(''S('iil(''ii(|ii('S. I"]llcs ii ;i|i|);ii;iissciil (hiiis le s;iii^ (juc s il V ;i (hiis I ('((Hioiiiic un loyer de |tiis ou dfs ncophisics. Les ('oll;i;;t"'ncs ont rN' siiniinjt'cs sculcincnl diins les ciis de lcu((''nii('. L(»s ('(M'iiicnls sOlilicnncnl conimc on lu dit ;'i propos de celui de l;i fil)rine (p. 37!)). (".c dernier jouit des j)ropriélés (pii ciiracléiisent les protéoses; il ne devienf pas insolulde iiu'inc! par un loni).ii In sant^ on siTom-Inlimie donne doux liandes (ralisor|)tion : I nne lépond à la li^ne F, de rrauenliorer. raiili'e est jilacée entre V et (!, mais plus |)ivs de (i. (l«i corps est soluble dans l'alcool et rétlior, insoinhh; dans la tcréhonthinc (llallibiirlon). Il faut signaler aussi dans le sang, en même temps (pio la cn''as tine et nne p(>tile pcoportion de sels ammoniacaux et de triméthylamine. des bases anx«pielles 15. Wurtz, (pii les a découvertes, a donné le nom de plasmahu')^. La |)Ins abondante l'épond à la composition (/ll'Az^. Elle est accompagiuu; d'une autie lencomaïne en [ilus i'aible (piantité, nous les avons décrites p. l'-ll . D'après Darendjcrg, le sérum a la propriété de détruire les globules du sang des animaux des espèces difVérentes du sien. Le phénomène est rapide. On le suit sous le microscope, il dure (piel([ues minutes. Ce pouvoir globulicide de sérum disparaît lorsqu'on le chaufle 30 minutes entre 50 et 00", ou i>ar additiond'ime trace d'essence de moutarde ('). Le sérum de sang normal parait arrêter l'évolution des microbes. Dans les cas morbides il peut devenir rranchemcnt toxique. Chez les animaux IVaichement vaccinés, il contient ce qu'on a|)pelle des antitoxines, c'est-à-dire des substances de constitution inconnue qui neutralisent l'action des toxines microbiennes (^). Matières minérales du sérum. — 100 parties de sérum de sang humain laissent de 0,70 à 0,89 pour 100 de cendres. Celui de femme en contiendrait seulement de 0,05 à 0,83. Le sérum artériel est un peu plus riche en sels que le veineux, celui des animaux adultes plus riche que celui des jeunes. Les sérums de lapin et de chien sont les plus pauvres en matières minérales; ceux de chèvre, mouton et chat, les plus riches. Le tableau suivant donne (piehjues analyses de ces sels : (•) Compt. rend. Acad. Sciences, '21 oi-lol)ie ISOI. (-) Voir Toxines microhirnncs et aiiiinalcK, Tiuis, IS9G, p. .397. Le sang qui a reçu de l'extrait de tète de saiif,^ue inèiTic, en 1res laible pmportioii devient presijue imputrescible et fortement bactéricide. Injecté aux animaux, son sérum leur comuuuii(|ue une certaine immu- nité contre quelques maladies virulentes [Bosc et Delezènc, Compl. rend., t. CXXIII, p. 573. 388 LE SANG. Composition des mal lèves minérales de 1000 parties de séru}n. Chlore r-iv' SO' K^O AVO CaO Mgl) Fe'-O- CO- (en partie perdu par l'incinération) . . . . C. Schmi,!/ Honiino 3 , <ù (> 0,370 o, l'io o,3c)o 4,4(i() o,iG3 o, ICI trace 3,717 » » 0,254 4,35o o, I2() O ,045 trace 9, 230 3 , (i I o » » 0,270 4,270 o , 1 40 o,38o 0,011 8,680 3,-50 » » 0,270 4,43o » » trace a, 720 » » o,2âo 4,35o o, i3o 0,045 0,011 Le plus abontlant de ces sels est, on le voit, le chlorure de sodium. Sa quantité s'élève à 5 ou G grammes pour 1 000 de sérum. Viennent ensuite le bicarbonate de soude (de 2 à i grammes pour 1 000 de sérum); le phosphate disodique (0''''Vl5 à 0^',2), les phosphates trical- cique et trimagnésiquc (0*'''',o à 0^',6); le chlorure de potassium (0«% 3 à 0^%5); enfin le sulfate sodique (0^'',2 à 0^"%3 pour 1 000). On trouve encore dans le sérum, ou dans le sang, de l'acide silicique {Millon), des traces de fluorures {Wilson) , du cuivre {Millon; A. Béchamp). Ce métal peut y exister en proportion très variable, quel- quefois élevée. Remarquons la richesse du sérum en chlore et sels de soude, alors que les globules sanguins sont si riches en sels de potasse, ainsi que sa pauvreté relative en sulfates ; encore faut-il observer qu'une grande partie des acides sulfurique et phosjihorique trouvés dans les cendres du sérum provient du soufre et du phosphore existant primitivement dans le sang à l'état de combinaisons organiques et qui soxydent par inci- nération. Ainsi produits ces acides forment, avec les carbonates alcalins du sérum, du sulfate et du phosphate en en chassant l'acide carbonique. Si l'incinération du sérum s'est faite sans enlever les carbonates par l'eau bouillante après simple carbonisation, on ne trouve plus de carbonates dans les cendres du sérum des carnivores, mais seulement dans celles (»ns-n(>iis sciiIcMicnl, ici de Iciii- iialnic cl Ai' Iciiis |>ro|ioil ions. 11. \),\\\ lui \r |)i'cnn(-i' (|iii |)arviiil à cxliairc, |iar la clialciir, un pcn d'acide (•arl)(»iii(|iic du saii;^ veineux cl des (races (ro\\^("'iie du saii;^ arléiicl. .Ma«;ims déiiioiilra déliiiiliveiiient, en 1(S;}7, «|ii(; les saii^s artériel (>t veineux donnenl. lors(jii'on les l'ail passer directeiiient (l(!s vaisseaux dans 1<' vide l)arouiétri(jue, une petite (|uantité de ^^az acid(! carlioniiiue, (i'oxyfi;î'ne et d'azote. I.es ex|)éri(>ne(>s de L. Meyor et celles de Fernet établirent (|iie Toxy^^ène possède pour les nlolxdes rou>>es, l'acide carl»oni(pie pour le plasma, une al'linili' loiile particulière. Ferneti') nionira (iiià 10 degrés un vo- lume de sérum n al)sorhe ipie (r°',()()l 17 dOwiuène, landiscpi'im V(duiiie do san^f, dans les mêmes c(»nditions, en ahsorhe (►"''JID^cS, soit (S'J l'ois |)lus. Ce résultat montrait le rôle prépondérant dos globules rouges dans l'absoiplion de roxygène, observation imporlanle (pie les reclier- ches postérii'ures de lIo[)pe-SeyIer sur la production do Toxybémo- globino sont venues expliquer. Il résulte des longues études laites à ce sujet (pu; l'oxygène extrait du sang par le vide est on très petite partie dissous, et que, j)our la plus grande proportion, il provient do la dissociation do l'oxyhémoglobine. Voici (piebpies analyses de gaz des sangs artéiiels et veineux exti'aits par la j)ompe barométrique. Kilos sont do divers auteurs {Sczelkow, Sestchenow, SchÔffer), et sont calculées ici à ()" et 760 millimètres de pression. Ces luuubres son! ra|)poilés à 100 centimètres cul)es de sang. (les fjaz SANG MilXIIIUIIIl AUrKlIIEI. IIE ( Miiiiiiiuni Il EN Mdypiiiic SANC Miixiniuiii ■ VEI.NELX DE CHIEN Mitiiinuin Moyenne 0 CO-'. . . . Az . . . . 1 4" 5 2.( ,0 3,8 I i) , () 0'7 I l">. •9-7 I ,51 3(),S a, a i"i ao, I •^i 7 4' () 23,5 D'après les recherches de Gréhant (*) le sang contiendrait en plus une petite quantité d'hydrogène; suivant le D"" Saint-Martin, on y trouverait aussi des traces dhydrogènc carboné. Ces observations ont une grande importance tliéori(iue sur laquelle nous reviendrons. (•) I'krnet, .4/1/1. des sciences naturelles (i), t. Yill. y. 125. (-) Soc. biologie, et Arch. de physioL, 1895. — Coinpl. rend., t. CXIX, p. 83. 390 LU SANG. Pour le moment il reste établi que le gaz inerte extrait dn sang que l'on a cru longtemps être de l'azote pur contient un peu d'hydrogène et d'hydrogène carboné. D'après le tableau ci-dessus on voit que le sang artériel est plus riche que le veineux en oxygène et plus pauvre que lui en acide carboni(jue; et que l'oxygène disparu lorsque d'artériel le sang devient veineux, ne se retrouve pas entièrement dans l'acide carbonique dont s'est enrichi ce dernier sang. Une partie de l'oxygène passe en elîet, dans les organes, à l'état de composés oxygénés fixes : acides gras, acides succinique, lac- tique, urique, hippurique, créatine, leucomaïnes diverses, substances excrétées par les urines, la peau, l'intestin, etc. Il faut remarquer encore que tous les chiffres qui se rapportent à l'oxygène sont un peu trop faibles parce qu'une partie de ce gaz est consommée par le sang lui- même durant hi manipulation qu'on lui fait subir pour l'extraire (/). Voici, pour les sang artériel et veineux, quelques nombres ("), calculés à 0" et 760 millimètres, qui montrent les écarts tpi'on peut constater, suivant les cas, en comparant ces deux sortes de sang. Tous les nombres sont rapportés à 100 centimètres cubes de sang : A. Sang de chien. Saiii; artériel San- veineux San;.' artériel Sa nu veineux San;;- aitéiiel Sans veineux San? artériel Sanft veineux 0. . . i5,o 43,1 5,5 5,5 46,5 4,o 21,4 37,3 I ,2 io,8 45,1 I ,2 22,8 32,3 2,2 9»9 4i,G 1,8 i8,5 38,5 2,3 7>8 C02 ..... 47.8 1,8 Az(+ un peu de II) . B. Sang de mouton. Sans ai'lériel Sang 1 veineux 1 Sans artériel Sans veineux Sans artériel Sang veineux 0. . . u 4 i8, 1,0 2,9 2U,4 0,75 8,9 18,1 2,0 2,6 2 3, I ",7'. . Az (+UD peu II) 22,6 Le sang des diverses artères contient, chez le même individu, à peu près la même quantité d'oxygène, d'acide carbonique et d'azote. L'oxygène que le sang perd dans le vide y existait à l'état d'oxyhé- moglobine. Un gramme d'/it''mo^/o6me pouvant absorber l'%7 d'oxygène, 100 centimètres cubes de sang doivent donner à la pompe, d'après la teneur moyenne en hémoglobine (Voy. p. 350 et 3o3) : (*) Artlius et lluber ont montré que le sang additionné de 2 pour 1000 de fluorure de sodium ne consomme plus d'oxygène [.\rch. de pIiytsioL, 1892). (*) Empruntés à IIoite-Seïleh, l'hyslolocj. Cliemie, p. 405. CAZ m; SANG 391 Iliiinmc. 2i"a Cliicii U2,5 Mouton 18,8 On rtMii;ii(|U(M-a qiio los cliillVcs (roxyprno fournis \y,\v le san^' ailrriiîl so lapitrurlicnt de ics dcrnicis nonilircs, mais sonl toujours plus |)('lits. Ils ne pouiiaicnt los atteindre (|ue si l'oxygène, (|ui n'est dans lair (|ue sous la prcsssion d»; ^ (ratnios|)lièio environ, ne s'unissait pas à I'Ikuiio- },dol)ine. 100 ^lauMues de san;,^ de cliien renfermant I.J*''^8 dhénio- ^loljine pourraient théoricpiemenl ahsorJjer dans lair 23",8 d'oxygène sous forme d'oxyhémojrlol)ine. En fait, ils ne dégagent à 45° et dans le vide que '22'''', 2 d'oxygène au maxinunn. 1! résulte de eette eonstatation (jue, même dans le sang artériel le plus oxygéné, une partie du pigment reste à l'état d'hémoglobine. Les variations de pression ne changent que dans une très minime proportion les (piantités d'oxygène (jui s'unissent au sang. A la tempéra- ture de 15° à 16", cette quantité ne varie presque pas, même si l'on diminue la pression jus((u"à - d'atmosphère; mais à la tem|)érature du corps des animaux, la dissociation de l'oxyhémoglohine devient très sensible dans ces conditions('). Le gaz carbonique (jue fournit le sang total existe en sensible pro- portion dans le globule (■). Le sérum contient aussi des gaz qu'on peut extraire par le vide. Mais il convient de laisser coaguler le sang sous une couche d'huile qui empêche le contact de l'air et les modifications qu'il apporte. Voici des nombres dus à Schoffer (;t à PIliiger. relatifs au sérum de chien. Ils sont calculés à 0" et 700 mm. de pression et rapportés à 100 vol. : Oxvgt'iiP Pl azote _ ,., , , , G;iz CO- expulsé , -, (j.nz LO- eximlse -, ^ ,.ni . . i L'xiiulse* .' par un aculu Gaz (.0* total par le vide l'^*" •" ^'"''^ après lo vide o"82 7"8 i7"9 25"-6 ) ,<, , ..^ > o ^ i {Schuffer). 1,-40 12,2 12,8 24,9 S » 23,4 2,8 28,2 ) ,p^„ . » 20, 1 5,3 25,4 ) \ I J )• Ces chiffres, et ceux que nous avons donnés ])our le sang tout entier, démontrent : 1° que le sérum ne contient qu'une très minime quantité d'oxygène et d'azote; 2° que l'acide carbonique est à la fois combiné et dissous dans le sérum comme dans le sang et le plasma. Une portion notable de cet acide (la plus grande, d'après Pfliiger) s'extrait par le vide seul; c'est celle qui répond au gaz dissous, ou qui, combinée à l'état («) P. Bert, Compl. rend., LXXX, 733. (*) Compl. rend., LXXIX, 098. et LXXXIV, 1303. 392 LE SANG. (le bicarbonates et de pbosphocarbonates, est apte à se dissocier aisé- ment dans le vide vers la température de 50" lorsque les sels sodiques correspondants sont dissons on humides. Une autre partie existant dans le plasma à l'état de carbonates neutres alcalins ne s'extrait du sang qu'après addition diui acide libre. Cette dernière quantité est très faible, car Pfliiger a montré que roxyhémoglobine, et rhémoglobine elle-même, agissent sur le plasma sanguin à la façon de véritables acides pour chasser la majeure partie de lacide carbonique combiné. Dans le sang des veines, l'oxygène est variable : il est en plus grande quantité dans le sang veineux rouge des glandes en activité. 11 peut manquer dans le sang asphyxique. Les causes qui font croître l'oxygène dans le sang artériel sont : Tinhalation d'oxygène ou la respiration d'air sous forte pression, l'ampleur des respirations, le travail musculaire, l'abaissement de la température extérieure, l'augmentation du nombre des globules rouges. Celles qui le font diminuer sont : le repos, la chaleur, la diges- tion, le sommeil, l'inanition, la saignée, l'asphvxie, etc. L'acide carbonique est partiellement dissous, mais surtout combiné dans le plasma, ainsi que nous le disions plus haut; une grande partie de ce gaz provient aussi des globules rouges : 1 volume de sang (plasma et globules) fixe et dégage autant d'iicidc carljoniijur ipiun égal volume de sérum ('). Le sérum contient tout Tacide carbonique du plasma dont il est issu ; or, sachant que 100 volumes de sang correspond à 63 volumes de plasma, si nous calculons, d'après les analyses du sérum d'un sang dont l'acide carbonique total est connu, la teneur du plasma en acide carbonique. iiiiu- trouverons qu'il reste un excédent de ce dernier gaz (du 10" au 7" environ) attribuable aux globules rouges et blancs. Lacide carbonique, toujours plus abondant dans le sang veineux, augmente durant la digestion, par l'abaissement de la température de l'animal, dans l'asphyxie, etc.; il diminue par l'élévation de température, la saignée, etc. HÉMOALCALIMÉTRIE ET H É M 0 AC I D I M ET R I E Le sang possède toujouis une réaction alcaline. La mesure exacte de cette alcalinité serait précieuse pour le médecin et le chimiste. Aussi ce problème délicat a-t-il tenté divers savants (Zuntz, Lassar, Liebreich, H. Meyer, Landois, Jakcsk, etc.). Malheureusement, leurs procédés sont dans la pratique inacceptables : ils exigent une trop grande proportion de sang. Mais, comme première approximation, on peut se borner ') 100 volumes de sérum peuvent dissoudre, sous la pression de 700 millimèlres dacide carbonique, 146 volumes de ce gaz. IIKMO-M.CAI.IMKTIUK KT lll.MO-AlilDIMLTKIi;. 3ft:< i'i t'ssa\i'r (le iiirs'irt'i' I iilciiliiiili' du st'iiiiii corrrsiKiiKljnl à un s;iii;^ doimt'. Il ('•«I |t(tssil(lc tlv iiiiivcr, ((tiiiiiii' le \:\\\ M. l!. Ilidiiiii, avec ;» cfiilimi'lrrs ciilics de saii^f siMilciiiciil ('). On riM'UcilIc celle |telile i|ii:iiilile dans un lulie spérial, avec les |)ré('auti()ns (|u indi(|iie I au- leur, (tu laisse se l'urnier le eaillot (|u'om eulève ave<- luie aiguille cl l'on o|)cre connue il siiil : 1" Alcdlimi'lrii' du sénmi. — '» niilliuièlres cuhes dt; s(''runi sonl étiMidns de I ((Miliuièlrc culte d'eau et dune }ronttc (rnnc solution jiicoo- li(|ue liè> l'aihle de pliénolplilaliMue ; on en déleruiine le lilrc alcaliinc- ti'i(|ue,à — de uiilliii,i'annue près, à laide d lUie solution de SIJMl* au niillièuu' rcnrciméc dans une |t<'lile htncllc couipte-j^outlcs spéciale. 2" Acidinictvie du si'rum. — La rcaclion alcaline du sérum est due à dos sels }iou sahnrs : hicarboiiatc de soude, phosphate disodi(|uc, uratc acide de soude, de; le sérum contient, en outre, de Tacide car- l»oni(pie lihie. Pour mesurer lacidilé cori-es|)ondant aux valences acides non satuiées, h millimètres cuhes de sérum sont Irailés, dans un lui)e houché. ]»ar une (piaidité de soude phis (pie sullisanle pour neutraliser toute lacidilé lihre, puis par une (piantilé de WMA' en excès pour pré- ci|)ilei' Ions les caihonates, j)hospliates et urates; on (litre riipidement et, sur une [torlion connue du lillratum, on opère un dosage alcalimé- trique : la ([uantilé de NaOli disparue mesure lacidité réelle du sérum. 3" Dosage de l'eau . — On opèie sur 5 millimètres cubes de sérum (ju'on sèche à 110". Le résultat de ce dosage permet de rapporter à 1 granune de résidu sec le résultat des deux opérations précédentes. R. Drouin a o|)éré par sa méthode sur un assez grand nombre de sangs pour pouvoir établir une moyenne de l'alcalinité normale du sérum dans seize espèces animales dilVérentes. Voici ses nombres : Alcalinité [exprimée en SO'H-) pour U' de résidu sec de sérum. n„- \ An'ruillc Traces non dosables. Poissons ] "^ ( (.arpe traces non dosables. „ ... S Lézard ocellé 0^^005 430 Heptiles i ,- 1 < II- r ) ' '^ t (.(tnleuvre a collier 0,006340 Batraciens Grenoiiille 0,007473 ("-hien 0,008109 llonmic 0,0092 ii Cobaye 0,009941 Mammifères. . . . <^ Cheval 0,010378 Vean 0,010 4^3 Mouton 0,012664 Bœuf 0,013777 ,,■ S Canard o,oi5 i()6 Oiseaux > n 1 t -jo ( nmle . 0,015733 Chéloniens Tortue grecque o,oi63i8 («) Comptes rendm, CXI, 828. 394 LE SANG. Pour l'homme adulte en santé le même savant est arrivé aux résultats suivants : sujet . Moyennes . so*H* pour 1 ceiitim. cuIjc (le sérum o^''ooo 902 0,000 g58 0,000 798 0,000 844 0,000 798 0,000 892 o^'"ooo 866 np> idu s PC ,1,' 1 Cl iiliiii (■ul)e lie seiuMi )) )) 0^ ■^loo 5o 0 091 20 0 094 io 0 088 7" 0^ '093 68 SDMI* |iour 1 ^'i-immi' (le ié>i(lusL'C lie sérum » » of'007 740 0,009 254 0,008 462 0,010 o56 of'009 244 Ce ne sont assurément encore là que des chiffres approchés que modifient d'ailleurs sensihlement les conditions du régime, Tétat de la nutrition, le repos ou le travail, la maladie, etc. Quoi qu'il en soit, on peut remarquer déjà que les dilTérentes espèces de vertéhrés, ici suc- cessivement classées daprès l'alcalinité croissante de leur sérum san- guin, se trouvent aussi groupées suivant leurs affinités zoologiques ; et que l'ordre dans lequel ces classes se succèdent est précisément celui dans lequel augmente chez ces animaux Vaclivité des combustions respiratoires, comme si l'alcalinité du milieu (les réactions de la chimie ordinaire nous en fournissent de nomhreux exemples) favorisait chez eux l'intensité des oxydations internes. On peut dès aujourd'hui citer deux exceptions à cette règle : la tortue (reptile pourvu d'une énorme carapace osseuse) fournit un sérum plus alcalin que celui des oiseaux; le lapin (mammifère cependant herhivore) possède un sang d'une alcalinité inférieure à celui de la grenouille. TRENTE-DEUXIÈME LEÇON VARIATIONS DU SANG A L'ETAT NORMAL ET PATHOLOGIQUE. Le sang que nous avons jusqu'ici décrit est surtout le sang veineux normal moyen, tel qu'on le trouve dans le ventricule droit du cœur où, deux fois au moins par minute, vient repasser tout le sang du corps. Mais la composition du sang varie non seulement avec l'espèce animale, le sexe, l'âge du sujet, l'état de repos ou de travail, de digestion, mais aussi dans les différentes veines ou artères, et même au sortir de chaque organe. Elle change encore si l'animal est ou n'est pas hien portant, s'il a reçu telle ou telle alimentation ou médicamentation, s'il est hien VAIIIATIONS nu SAN(; NOIlMAI.. :('.>:. poilaiit on iii;il;i(lt', de. .Nuiis allons dans rrllr l.croii ('tiKlici- snccrssivc- iiKMil li's vai'iatioiis tin saii^' ihr/ les sujets noniiatix; r\\r/. les sujets malades; sous riiilliieiice de eerlains aïeuls nit''dieanienleii\ on lo\i(|nes. A. — VARIATIONS DU SANG NORMAL Sang des divers animaux. — (In ;t donné p. li.Ml la enniposi- tioii dn sanj^ de diverses espèces animales, cl les ra|»|»orts en |)(»ids des «flolinles hnmides et dn plasma; p. I'TjS, 'Ml et l»5!2 la eom|iosi- tion des ^lohides ron^'es et blancs; p. 351 la composition des matières minéiales des divers san<(s; p. 350 et 353 la (piantité, la composition et la natnre de rhémo};lol)ine de cha(|ne classe; p. 377 les conditions de la coa^ndation; p. 381- la composition des sérnms; p. !mSÎ) celles des gaz du sang ; enlin p. 393 les variations de son alcalinili' dans les diverses classes d'animaux. Sang des deux sexes. — Le sang dn mâle est en général un peu pins dense (pie celui de la lemelle; il contient, calculés à I «'lat sec, plus de corpuscules rouges (141 contre l!27). 1000 grammes de sang normal contiennent en jiioytMuie 123 gi'ammes dliémoglohine chez riiomme et lOU grannnes chez la femme; 115 chez le taureau et 100 chez la vache; 779 d'eau chez riiomme et 791 chez la leiinne. Sang aux divers âges. — Le sang du fœtus est pauvre en eau et riche en globules dans les 3 seuiaines qui suivent la conception; de 3 semaines à 5 mois la proportion deau augmente et celle des globules diminue; du 5'' mois de la vie fœtale à 10 ans, le nombre des globules s'accroît. Le sang de l'embryon ne donne qu'un caillot lent et mou. Celui des nouveau-nés contient moins de fibrine que le sang ordi- naire (1,9 au lieu de 2, '2 pour 1000 de sang). Une notable augmenta- tion de cette substance se produit à l'époque de la puberté. A partir de la 45'' année il y a diminution du nombre des globules rouges et de la serine, accroissement de l'eau, des sels et de la choles- térine. Celle-ci double dans la vieillesse. Influence de l'alimentation. — Les animaux bien nourris, bien en chair, ont un sang plus liche en hénu)globine. en substances fixes et en fer, que les animaux ordinaires. P. Uegnard a constaté l'aug- mentation de la capacité respiratoire du sang des animaux gras : Moutons primés . . Moutons ordinaires . Matières fixes pour 100 Fer méUiUique pour 100 (le sang Oxyjjèiic al)sorbé par l'OO vol. de san ao,33 Sj^t^G l6"4 i3,6o 33 , o 7,7 390 . LE SANG Influence de la constitution. — La quantité de sang est. pour un même poids, plus grande chez les individus petits et moyens que chez les grands, chez les maigres que chez les gras. Les individus de constitution délicate, les hahitants des villes, ont en général un sang un peu moins riche en glohules rouges. Sang artériel et veineux. — Le sang artériel est partout le même dans les gros vaisseaux, le veineux diffère dans chaque organe. On peut cependant comparer ces deux sangs à Tétat moyen, c'est-à-diro tels qu'on les trouve, l'artériel dans le cœur gauche, le veineux dans le cœur droit, trois heures après la digestion. Pris en masse et par rétlcxion, le sang artériel est rouge écarlate, le sang veineux rouge brun; par transparence, le premier est rouge et monochromatique, le second rouge foncé, et, en couche très mince, rouge verdàtre et dichroïque. Ces diiîérences tiennent aux couleurs de l'oxyhémoglobine pour le sang artériel, de l'hémoglobine pour le sang veineux. Le sang artériel se coagule plus facilement, il est plus alcalin que le veineux {Lépine). Le sang des artères a moins de globules rouges, plus de fdjrine, de sels, de matières extractives, moins de graisses, plus de glycose, moins d'urée, plus d'eau que le sang veineux : Gli/cose pour \0i) de saiifi : Cliien Lapin Artère crurale 0,122 » Veine crurale 0,111 » Carotide o,i3i 0,097 Jugulaire 0,19.9 0,087 La quantité d'hémoglobine paraît être la même dans les deux sangs, ainsi que ja quantité relative des globules blancs et des rouges, si ce n'est dans le ventricule gauche où il y a un j)eu plus de globules blancs. Les globules du sang artériel sont plus riches en matières colorantes, plus pauvres en matières grasses que les globules du sang veineux. Le sang artériel contient plus de gaz que le veineux; il est plus riche que ce dernier en oxygène et plus pauvre en acide carbonique épuisable par le vide seul. Sang aux diverses altitudes. — Le sang des animaux qui vivent à de grandes altitudes est plus riche en globules rouges et en hémoglobine que celui des animaux qui vivent dans les plaines. Il se fait une adaptation rapide de l'animal aux conditions barométriques ambiantes tant au point de vue du nom desbre éléments figurés que de la richesse du sang en hémoglobine [Vicmlt ; Mûntz) (*). (') Compt. rend. Acad. sciences, t. CXII, p. 2o9 et 298; et t. CXIV, p. 1562. SAN(; KES DIVERSES VEINES. Mali. r<'s liM-< l.> ;. ,. lain.' (') . . i5 , 7> 4') , 3 ij,5G I/tMilicliissciiiciit (lu sjinif ou IiniKi^^Idltim' ((hiiiicusc doue, sur les li;uit('iu"s, I rllcl (le lii liui-lacliou de 1 iiir. L;i |)in|Miiliiiu dOw^irrH' des san^s des iiuini.iiiv viv;nil en Ani(''iif|U(' siu' les li;iuls phlcinix, ;'i ;»()()() <>l i r>00 UK'ti'cs didlihidc, csl l;i iim'iiic i|U(> ccllr des ;iniin;Mi\ de la piaille. Sang des diverses veines. — Cha(|U(; veine donne; un san<,' paitieuliei . Suivant Lehmann, le sang des petites veines contient moins de ^loludes, |)lus de liliiinc (dans le iap|)ort de 3 \\ 2) et plus deau (pie le san^ arli-riel. I>e aaïKj de ht veine porle se coa^ade en ^f(''n(''ial plus rapidement (pie celui du coîur droit, mais son caillot est j)lus dilHucnt et moins fihri- ncux. D'aill(Mns, ee san^ recevant une partie des matériaux r(^'sorl)(is par les lyuipliati(|U('s intestinaux, sa composition change très sensible- ment suivant les liewrc's de la digestion et le mode d'alimentation. On a dit (pi'il ne contient pas de |)eptoncs. On y trouve en revanche de Toxa- inate d aunnoniinu. Il est int(^ressant de comparer ce sang, au point de vue de l'étude des lonctions du foie, au sang des veines sus-liépati(pies. On observe dans le sang de la veine porte des globules spliéri(pies plus petits (pie les glo- bules sanguins, sans dépression centrale, et paraissant être de nouvelle Ibrmation. Le sang de la veine porte contient 1 globule blanc jJourTj^î globules rouges en moyenne; \fi idiW^>\(i'i veines sus-liépatiques, 1 blanc pour 156 rouges {Ilirt). Les globules rouges sont plus nombreux dans ce dernier (jue dans le sang total. Drosdorfî a trouvé le sang de la veine j)orte sensiblement j)lus riche en matériaux solides que celui des veines sus-héj)atiques. 1 litre de chacun de ces sangs renferme : Veine porte Veines sus-hépaliques Matériaux solides 1(1. 1(1. Cholestérine . Id. Lécithine. . Id. Graisses. . . Id. . . 223«' a20''' 243 226 272 356 o''97 4"5o 1 ,5o 3,32 0,87 3,45 0,74 1 ,61 3,28 0,55 4,8(j 0,74 On voit que le foie arrête les graisses au passage et rejette une certaine iir le cliicii. les iioiiilircs suivants rai)- poi'lrs à I (100 ^l'aiiiiiics de sang : (!li(ilcx|(-riiii! Il *t (ùirolidc o,()f)7 .llMIlll' chuMi ' ' ^ f Jiunildirc I , "i'iî ( J 11(1111(1 ne o,y47 Il soniltlc donc (pic de la cliolcslciinc se l'oi-nie en abondance dans le cerveau. Sang artériel et veineux des glandes. — Le sanj^^ artériel (pii sort d'une glande en non-activité est un sanj; veiiKMix noir; son oxjfiène diminue des deux tiers par rapport au sang veineux moyen. Si la glande sécrète, soit continûment comme les reins, soit par intermit- tence, comme les glandes salivaires, le sang en sort rutilant pendant que la glande est en activité {Cl. Bernard). Il n'est point devenu |)our cela artériel : en effet, a])andonné à lui-même et laissé à l'air, il j)rend j)lus l'apidement (|ue le sang artériel la couleur brune du sang veineux; il s'est légèrement appauvri en oxygène par rapport au sang artériel; enfin le poids de son extrait a changé. La grande rapidité du cours du sang dans la glande qui travaille et la production par l'organe glandulaire d'une sécrétion riche en acide car- boni(pie en partie extrait du sang, explique la rutilance du sang veineux des glandes en activité. Sang artériel et veineux des muscles. — Pendant la con- traction du imisclc, le sang entre rutilant dans ce tissu et en sort noirâ- tre après avoir perdu une grande partie de son oxygène et gagné une quantité d'acide carbonique un peu plus petite; en volume. Nous avons donné le résultat des expériences de M. Chauveau à ce sujet (p. 280). Les nombres moyens qui suivent sont dus à Sczelkow : Gaz de 100 vol. de sang calculés à 0" et sous 1 mètre de pression de mercure. 0 Sang artériel (lu nuiscle i5,25 Sang veineux, muscle au repos . . 6,70 Sang veineux, muscle en contraction . 2 , 97 0 s de sail<^ : S,iii^; arU'i'li'I Sjiiij; ^"Ig MialiTiii'I. (Il- l'ai-liTi- oiiihiliciile. de la veiii<> oinhilii il ■. Ili-iiiii^|()liiin> . . . yf.3 7', 08 I) OxNji.'iii' I i'°',7 a'"',! 6'"', 4 Aciili' t;irlioiiii|ia'. . i),; 47jdt' de iraclion des lirvrcs inlcnnilfciiics. [.es maladifs à diarilu'c, à sncnrs pi'oiiiscs, celles où se |ii'odiiil un ainai- grisscnienl ia|>ide de rt-cononiie, el coinnie nne tli's/ii/drfihifioii des tissus, iuipiiMient encore an sani; i\r^ variations dans le même sons. Kn résumé, dans les nutlddics clu-o^iqucs, le sanj^ s'appauviit en gloludes. Iiéiuoglobino et fibrine, et s'enrichit en eau. Dans les /)lilc()- lUdsii'S fi'dnchcs, il contient, en |)oids, un |)eu moins de globules (ju'à l'état normal, mais la librine augmente constaunnent. Dans les /icvres proprement dites, intermittentes ou cxanlliémati(|ues, les globules dimi- nuent et la librine augmente à peine ou reste normale. L'augmentation du sérum et de Veau, ou plutôt l'appauviissement du sang en globules, s'explique dans les maladies cbroni(|ues. Klle s'ob- serve, mais à un degré moindre, dans les phlegmasies, surtout au boni de quelques jours de diète. Dans les fièvres continues, la quantité rela- tive des globules et du plasma ne change pas, à moins que la maladie ne passe à lélat elnonifpie. l/eau diminue au contraire et les globules auguKMitent proport ionnelleinenl dans les diarrhées, le choN'ia ol les aiïections à sueurs abondantes. Dans les sangs pathologiques les variations de poids des globules sont à peu près proportionnelles à celles de l'hémoglobine. Le tableau suivant dû à (Juincpiaud donne le poids de cette substance, calculée à l'état sec, pour 1 000 grammes de sang. Homme, étal normal. ... 123 Diabète i44 ï» lof Fièvre typlioïde ( 1 "^^ semaine ) . 127 FièvTC typhoïde 123 à 91 C i" degré . . ii5 à 96 Tuberculose. < 5° — . . iio à 8G (3" — . . 106 à 48 Néphrite parenchymateuse . . io3 à 85 Urémie 107 Urémie chroiiii|nr 85 Maladie de Briglit iio à 82 cirrhose du l'oie loi Anémie io6 à 5o Cldorose Lcucocyliiémie cachectique . Maladie'de Pott {'ancer de l'estomac .... Eté ■8 à 40 58 57 à 7a i8 à 38 Dans quelques maladies, la forme des globules rouges change, il appa- raît des globules nains, des globules géants, des globulins, etc. On a constaté une augmentation des graisses et de la cholestérine dans la première période des maladies inflammatoires; dans l'albumi- nurie, la tid)erculoso, le choléra, les affections chroniques du foie. Dans quelques cas de rhumatisme franc, dans presque tous les empoisonne- 404 LE SANG. ments aigus ou chroniques, le sang peut devenir extrêmement riche en graisses et laisser jusqu'à 110 parties soluhles dans l'éther pour 1000 parties de sang. Tout le monde sait que chez les diabétiques la proportion de sucre croît dans le sang. Le glycogène du sang peut s'élever chez ces ma- lades jusqu'à 20 fois la dose de l'état normal [Kaiifmann). La serine du sérum diminue dans le scorbut, les fièvres paludéennes, a dysenterie, les hydropisies avec œdème, la maladie de Bright, la troisième période de la fièvre typhoïde. Comme on l'a déjà dit, la fibrine augmente dans toutes les maladies inflammatoires avec fièvre [Andral et Gavarrct). Elle peut alors, mais très rarement, dépasser le poids de 10 grammes par litre de sang. La fibrine croît aussi au début de certaines anémies, dans le scorbut par exemple, si le sujet ne reçoit qu'une alimentation insuffisante (Nasse). Dans lanémie chronique, les globules rouges sont réduits à -, ou r de l'état normal; on trouve à côté d'eux un grand nombre de corpus- cules rougeâtres de petites dimensions de 2 à 3 [x rarement 5 [>., et de grandes hématies de 10 à 12 [x (') . Dans l'anémie propre aux habitants des grandes villes, il est à peu près certain qu'intervient l'empoisonnement continu du sang par la respiration d'un air chargé de fumées contenant de l'acide carbonique et surtout de l'oxyde de carbone. Dans ces condi- tions, la capacité respiratoire du sang est sensiblement diminuée. Dans l'anémie pernicieuse on constate une destruction continue des hématies : le sang cède à l'urine un excès d'urobiline mais non de l'hémoglobine. Celle-ci, ou plutôt la méthémoglobine, passe dans les urines chez les hémoglobinuriques. Toutefois, d'après Bertin-Sans, ces urines contiennent souvent de Toxyhémoglobine, contrairement à l'opi- nion de Hoppe-Seyler. Dans la leucocythémie, les globules blancs sont augmentés; on peut en trouver un pour 20 et même pour 6 globules rouges. Le sang con- tient après la mort des cristaux de phosphate de spermine (voir p. 226). On y trouve aussi en abondance de la xanthine, de la sarcine et même de l'acide lactique ; enfin, d'après Scherer, de la gélatine ou un corps analogue. La sérumglobuline est augmentée dans cette maladie. Dans la goutte, le sérum peut contenir de 0,004 à 0,175 d'acide urique pour 100; on y trouve aussi de l'acide oxalique [Garrod). V acide urique augmente dans le sang des goutteux et des rhumati- sants, surtout à certaines périodes. Dans la jaunisse qui accompagne les états typhogènes, certaines pneu- monies, la pyohémie, la fièvre jaune, la concussion cérébrale, etc., le (*j Voir Haïem, Bu sang, Paris, 1889, p. 329 et suivantes. SANCS I'ATII(»I.()(;|QIIES. W, snnf,f |);iraît conlcnii' un poison iuiMlo^nc :iii venin des scipcnis, si Ton en jn^c par les svni|iloMi('s de (l(''lirc. les convnlsions cl le coiiia, oltscrvi-s dans CCS maladies. Mais !■ Veiielis n a jamais pu reproduire ces accidenl>< chez les cliicnsan\(picls il inp'clail delà iiiicdans les vaisseaux san^nins. Dans le sanj; de (piehpies licvrcnx. des cliolérifpics. des nr(''iiii(|iies, dans la seplicémie, le cliarlxui, ele., I ince cl les snlislances exliiielivcs on les plomaïnes piéeipilaidcs connne elles par le nilrale mcrciniipic, an^nicrilcnl ItcancoiH) '^^^"^'^ '^' sany. Voici quelques iiondjres enq>runtés à Picard : Urée pour 1000 ixtrlics dr san;/. Sang norinnl o,i5i> Fièvre iiill;iimii;itoirc o,'i7 Fièvre |K'iiii(itMis(' 0,228 Kluiiii;ilisiiie iiij;ii 0,272 Anémie 0,244 Plclhorc o, ii5 Glvcosiuic et albuminurie . . . 0,181 Cliiili'ia 0,700 Maladie de Brigld avec di'Iiie. . 0,700 — avec amaurose, eonia. . . i,5oo — avec œdème (sans accidents). 0,769 — La même, l'œdème disp;iiii. o,2i5 — Sans œdème; urines iiuu albumincuses 0,370 Dans l"cclanq)sie linée csl normale on plus élevée (|ne la normale; dans ce cas le pronostic csl plulôt favorable ('). Dans les divers états patholo}>iques, aussi bien qn'à l'état normal, on peut conq)lcr qnil y a environ, pour un même volume, autant de centigrannnes d'urée dans le sang que de grammes de cette substance dans l'urine. Les srls du sang diminuent légèrement dans presque toutes les maladies, surlout dans les inllammations intenses. On a signalé leur accroissement dans les cxanlbèmes aigus, le typhus, la dysenterie, les fièvres inlermiltentes. Le sang humain, normal contenant 4 pour 1000 de chlorure de sodium, on a : samj des phHhoricpœs, 3,5 à 3,7 ; s((unte, tantôt diminue. A dose un peu l'oite. les sujets maigrissent: le glolml,. sanguin s'altère, son li('in(i^l(d)ine tend à s"ex- travaseï- et à ciistalliser. Le phosphore agit eoimne larsenic, mais Iiien plus rapidement et à des dos(>s minimes (pii no sont même pas toxiques. Les graisses et la eh(destérine s'accunudent dans le l'oie et dans le sang: la serine diminue tandis (jue s'élève le poids de la lihrine. La bile injectée dans les vaisseaux inloxicpie ra|)idement le sang et y lait ap|)araitre des cristaux d'hémoglohine, effets dus aux acides bi- liaires et non aux matières colorantes. Si les sels l)iliaires sont injectés dîins le sang à doses non toxiques, le globule se déforme, l'hémoglobine tend à cristalliser et à s'extravascr; la graisse et la cholestérine augmen- tent; les urines se chargent de produits colorants dérivés de la destruc- tion des globules rouges. V acide carbonique pénétrant en excès dans le sang (par exemple si Ion respire dans un milieu (pii contient plus de 2 vol. pour 100 de ce gaz) diminue la quantité d'hémoglobine et augmente l'hémoglobine réduite. L'action successive de l'acide carbonique et de l'air sur le sang extravasé finit par l'altérer et par faire diffuser son hémoglobine. On sait que V oxyde de carbone chasse l'oxygène des hématies et rend leur matière colorante impropre à s'oxyder en formant avec elle une citmbinaison relativement stable. Les animaux sont tués à des doses d'oxyde de carbone capables de saturer la sixième partie à peine de l'hémoglobine de leur sang; le gaz toxique n'agit donc pas seulement en empêchant l'hématose. Ce qui est plus remarquable encore, c'est que la capacité absorbante du sang pour l'oxygène s'abaisse dans une proportion considérable pour des doses très faibles d'oxyde de carbone, telles que celles qui existent dans l'atmosphère de nos habitations à coté d'un poêle de fonte fonctionnant mal. A 2 millièmes de ce gaz dans l'air, la capacité respiratoire du sang pour l'oxygène étant normalement de 28 tombe à 18, c'est-à-dire qu'un tiers de l'hémoglobine du sang a été mis dans l'impossibilité de servir à l'hématose par une quantité d'oxyde de carbone relativement intime. Aux doses plus faibles de 1 à 2 dix-millièmes d'oxyde de carbone dans l'air, la capacité respi- 408 LE SANG. i-atoirc du saiirr est encoi'c très sensiblement affaiblie ('). L'oxyde de carbone absorbé par rhénioglobine ne sV'liniine ensuite que ti-ès len- tement, miais il s'élimine en nature ; on le retrouve tout entier dans les gaz expirés {Grclianl). Le protoxyde cV azote Az-0, souvent employé comme anesthésique, tend à déplacer l'oxygène du globule sanguin sans se combiner sensible- ment à l'hémoglobine ni empêcher sa réoxydation. Dans un air qui contient ^ de ce gaz, la vie peut continuer longtemps, mais l'exhalation de l'acide carbonique diminue. Le bioxyde d'azote AzO s'unit à l'hémoglobine du globule rouge et en chasse l'oxygène et même l'oxyde de carbone s'il y en avait de com- biné. Ce composé est excessivement vénéneux, même à faibles doses. Sous son influence le sang prend une couleur cramoisie due à une com- binaison assez stable de bioxyde d'azote et d'hémoglobine. TRENTE-TROISIÈME LEÇON EXAMEN ET ANALYSE DU SANG A.— EXAMEN HISTOLOGIQUE DU SANG L'examen microscopique du sang permet de compter ses globules, de les mesurer, d'y reconnaître les corps étrangers, les microbes, etc. Procédés de numération des globules. — Depuis la décou- verte des hématies, on a essayé de mesurer le volume et le nombre des globules sanguins. Cramer, Malassez, Ilayem ont donné pour y arriver des méthodes précises et pratiques. Pour diluer le sang, Ilayem emploie le sérum iodé. L'iode qu'on ajoute à l'état de teinture (20 gouttes pour 100 cent, cub.) n'a d'autre but que de rendre ces liqueurs imputrescibles. On peut aussi cnqiloyer avantageusement l'urine iodée additionnée de 40 gr. de glycose par litre. Pour déterminer le nombre des globules contenus dans un volume de sang, on pique avec une aiguille la pulj)e du doigt, et l'on aspire la gouttelette au moyen d'une pipette capillaire spéciale A, munie d'un caoutchouc et portant des traits qui marquent des volumes de 2, de 2 et (') Gréliant appelle" capacilé respiraloiie du sang le volume d'oxygène calculé à 0° cl 760 millimètres de pression que lOU volumes de sang sont aptes à absorber dans les condilions lrii|Mc r('ssanl le caoulciioiu', dans , Mil) uiilliuiclii's cultes {](' sciuui aililiciel pivalahleuicul mesuré à une |(i|iclle li s|k''- eialc. .\|Mès avoir aspin'' cl rcjcli' deu\ à liois l'ois le séruui il travers la pipelle ca|)illaiie A pour cnliainer les dciiiicrs glohules adliérenls, on agite le mélange pour le rendre hcunogèue. Son titre est aloi's à r^, soit au (Ieux-eenl-ciu(pianlicme. On |)rend, (Tauti-c paît, une cellule |)late hien calihrée (lig. 6'2) formée d "une lame de verre porle-ol)jet (1 creusée en son centre d'une cuvette de 1 centi- mètre de diamètre et de 1 cin- ([uièiue de millimèlre de profondeur. ].ors(pi'on dépose au centre de cette cellule une goutte de sang S dilué au ^rrr. et (lu'on recouvre en- suite la cuvette dune lauu'lle de verre liien plane /, on transforme la goutte en une lame de licpiide à faces parallèles, crépaisseur uni- forme et connue. Celte lame de sang ne doit pas remplir complè- tement la cellule de Vhématimè- treÇ). La préparation est placée sous le mici'oscope , une glace quadrillée (fig. 63), insérée sous Toculaire, permet à l'œil de l'ob- servateur de circonscrire un grand carié de 1 cinquième de milli- mètre de côté divisé en 16 petits carrés égaux. Dans chacun de ceux-ci Ion aperçoit un certain nombre de globules rouges et blancs. Ils tombent l'apidement au fond de la cellule de riiématimèlre et peuvent alors se comptei-. Le grand carré circonscrivant un cinipiième de millimètre, et la lame de sang ayant elle-même l cinipiième de milliiiiètre de liaul. on voit (pie l'on arrive à compter ainsi le nombic total des globules contemis dans (') ^ous le reprcsciitoiis ici ou coupe en grossissant consiilérablemcnt ses dimensions en épaisseur. Dans la platine niélallique L du microscope sur laiiuelle est posé l'iiémalimèlre se trouve, au-dessous de la cuvelle C, une ouverture circulaire pour laisser passer la lumière. Cette ouverture n'a pas été indiquée dans noire dessin. ^^O 00 00 o, <^=ooOo-^3^^p>° fOo O OO |U^1lô^°h °-I.O|-J OrPt co O o ^^9P 0„0\ o,o 0°°^ O0°o0°^ o nO OO- '^°>°o§o°oO^Vcf§/o; PoQ^oO^O^ n° O O^OO ^ l'i;;. Iir>. — l!t'Sc;ni de li;iy(Mii )ur coiniiliT les globules tlu sang 410 LE SANG. lin cube de 1 cinquième de niillimèire de côté. En niultipliant par 425 on aura le nombre de globules par millimètre cube de sang dilué au deux-cent-cinquantième et pour le sang primitif non dilué, on aura le nombre de globules par millimètre cube en multipliant le nombre n de Tobservation par 250 X 125 ou 31 250. Mensuration des globules. — La mesure du diamètre des globules est des plus importantes en médecine légale aussi bien qu'en physiologie et en pathologie. On se sert du liffuide de Bourgogne pour diluer le sang desséché, mais il est prél'éi-able, loi'scpi'on le peut, de prendre le sang frais et de le diluer dans du sérum iodé. Au moyen du micromètre porté par linstrument, on mesure le dia- mètre des globules moyens en laissant de côté les très grands et les très petits. On obtient ainsi le diamètre moyen des globules. Si l'on avait affaire à du sang à globules elliptiques (sang d'oiseaux, etc.), il faudrait mesurer sépai'ément les deux dimensions. Recherches des microbes dans le sang. — Nous ne pou- vons donner ici que des indications sommaires sur ce sujet délicat. Généralement pour chercher les microbes on dilue le sang dans 4 à 5 fois son poids d'un liquide stérilisé : l'urine ou le sérum iodé sont excellents. On dépose une très mince couche du mélange sur la lame porte-objet et l'on sèche rapidement dans un courant d'air chaud et sec fdtré à travers du coton stérilisé ou bien au-dessus d'un bec de gaz. On obtient ainsi une préparation qu'on peut examiner directement, ou après l'avoir traitée par les réactifs spéciaux : solution iodo-ioduréc pour le charbon, violet de Paris s'il s'agit des organismes auxquels on attribue l'impalu- disme ou la septicémie, solution de fuchsine dans le cas des microbes de la tuberculose, etc. It. — MÉTHODES GÉNÉRALES D'ANALYSE DU SANG Une méthode générale d'analyse du sang doit faire connaître le poids des globules humides, du plasma et de la fibrine. Elle doit permettre de doser : (A). Dans les globules : l'hémoglobine et les autres matières protéiques, les graisses et corps analogues, les substances extractives, les sels minéraux; (B). Dans le plasma : les matières protéiques, extrac- tives et salines. Nous nous bornerons à citer ici les méthodes modernes. Analyse du sang par Hoppe-Seyler. — Celle de Iloppe- Seyler consiste à déterminer dans 4 parties distinctes d'un même sang : 1° (V'^ partie) le poids A des matières albuminoïdes calculées à l'état sec et appartenant aux globules ; 2° (//" partie) le poids B de la totalité des matières albuminoïdes du sang tout entier; 3° (///'" partie) DOSAflE DKS l'IUNCIPAlX MATEIUAIX DU SAN(;. ill le |K>i(ls (] (le 1,1 lil)iiii('. I.;i î" |>;Mli<' est laissée se coaguler. — Si de l;i (|iianlilt'' l!(iii ifliMiiclic A H- (! on a la (juaiililé lolalc I) de iiialièrcs allm- iiiinoïdcscxislinl i la lis le situ m, car I) = M — (A H-(!). Le s(''riiiii coi il ici il on olVcl, IcsalldiMiinoïdcs du saii|^, moins ceux des glolmlcscl la liliiiiic (|ni s'est sc|)arcc. Or si (raiilre pari l'on a soumis imc; (|uatriciiie poilioii de ce iiièiiie saii^ à la coayiilation, cl si dans le sérum (|ui s'est prodiiil. on dose le poids y> de matières alhmiiiiioïdcs par 1(10 cent, cubes, on pourra poser la [iroporlion : » I) „ , lOOl) — î — = — ; cl ou a; == I oo .r /> On aura donc |)ar celle cipialion la (|uanlilé x lolalc de sérinii conlcnii dans le poids n de sang qui a donné D de matières albuminoïdes calcu- lées comme il est ci-dessus dit. En ajoutant h ce poids x, celui de la fibrine correspondante C, on aura a? H- C= poids du plasma {^). Fjilin en retrancbant xH-C de II on aura, par différence, le poids y des glo- bules liiiiiii(l(s errems s\stémati(jues (pie comporte la métbode, s'accumulent sur cette donnée iiiq)()rtanle. (') c n'est pas le poids do la fibrine sèche mais celui de la fihrine humide, telle qu'elle se sépare du plasma par le battage. On aura approsimativement ce poids en multi[)liant par 5 le poids de la fibrine sèche. 412 LE SANG. Méthode d'analyse de l'auteur. — (a) Dosage de la fibrine. — 30 à 40 grammes de sang servent d"al)ord à doser séparément la fibrine. A cet effet, on reçoit le sang au sortir des vaisseaux dans un vase de verre étroit et on le bat avec un petit balai formé d'une branche d'osier divisée en sept à huit brins. Si le jioids du vase et de Tosier sont connus d'avance, on aura par différence le poids du sang sur lequel on opère. La fdjrine s'étant coagulée, après 5 ou 6 minutes on jette le sang battu sur un morceau de toile placée dans un entonnoir, on détache mécaniquement les parcelles de librine adhérentes au balai, on lave cette librine avec de l'eau, on lait un nouet de la toile et on le met à tremper dans un courant deau de fontaine en malaxant légèrement et de temps à autre pour enlever la matière colorante. Il ne reste plus qu'à détacher soigneusement ensuite du tissu les brins de fdjrine privée de graisse, ce à (pioi Ton arrive en laissant tremper quelque temps le nouet dans de l'eau pure, puis dans de l'alcool fort. On recueille alors sur toile même les brins rétractés en s'aidant de la loupe s'il le faut. Quand ils ont été contractés par Talcool et lavés à léther, ils se détachent très facilement. On les sèche à 110" et l'on pèse. ib) Dosage des globules humides et du plasma. — D'autre ])art, on fait avec de l'eau une solution contenant par litre 12 grammes de sul- fate de magnésie et 16 grammes de sel ammoniac pur et sec. On prend 30 centimètres cubes de cette solution que l'on verse dans une éprou- vette et l'on tare le tout. Cette liqueur étant placée dans la glace et bien refroidie, on y reçoit à peu près 30 cent, cubes de sang frais et l'on re- pèse ; la différence des deux pesées donne le poids du sang sur lequel on opère. Les globules tombent lentement au fond de la solution saline sans qu'il y ait trace de coagulation. Au bout de quelques heures, on peut décanter, puis jeter la liqueur sur un fdtre de papier taré sec d'avance, puis pesé mouillé par la liqueur saline ci-dessus après avoir été essoré, sans pression, entre les plis d'un quadruple papier à filtre ordinaire ; on a soin de noter le poids s dont il augmente par ce mouillage. Ce filtre mouillé de liqueur salée, placé dans un entonnoir entouré de glace, reçoit donc le sang salé; son plasma filtre rapidement avec une couleur à peine rosée ou jaunâtre si l'on a bien opéré; les glo- bules humides restent sur le filtre mêlés d'un peu de plasma. On lave deux fois ces globules avec la solution saline ci-dessus refroidie à 0", l'entonnoir étant couvert. Quand le contenu n'est plus trop diffluent, on ouvre le filtre et on l'étend sur un lit é|)ais de papier Joseph sec. en recouvrant d'un vase de verre pour empêcher Tévaporation. Au bout d'une demi-heure on pèse. On obtient ainsi un poids P qui est celui des glol)ules humides augmenté du poids m du papier sec plus celui s de la solution saline dont ce papier reste mouillé et du poids r. de la nosACK in;s I'HIncipaiv i:i.i;mi;.\ts kk sam;. /»i;} solution s;iI('m' ciicoit' iidlificiih' .iiix i:lolmlr>; /// cl .s soiil ndiinis, itsIc à (Icicniiiiicr ::. Pour cclii, on i('|M('n(l If lillic cl son ciinlcnu Ici (in il \icMl (Telle |»('S('', on le jollo diiiis un verre de I'oIk-iiic ;i dciiii reiii|)li d'e:in cl Ton |)()i'le à ! (■Iinllilinii. on lillre cl l;i\c le eo;i^iiliiiii; les c;iii\ de lii\;i;;(' soni recueillies, vers(''es d;ms un |ielil li.illon, (mis iiddilion- ii('>es :i froid de e.'irlioniile de liaryle |m é(.-i|iil('' : le li;dloii ('hinl iniini d un llihe de W ill cl V:n'eiilr;i|)|i eoiileiiiiiil de I ;i('ide siiiriii'i(|iic lili'('-. on eli;iiin'e avec ()ivcaiilioii, et Ton recueille dans l'acide liliu- I aiiiiii(>nia(|iie dû à la décoiii|»osilion du sel aiiiiiioniac conlenii dans la li(|iieiir resiée intcr- posi'o aux ^lol)ul(>s. La (|iiaiUil('' (raiiimoiiia(|iie ainsi deleiiniiK'e (-(UTCS- |)on(l à un poids /> de sel aiiiuioniac (|ui |)eLiu('t de calculer le poids t. de la li(juour saline iiitor|)oséo aux ^loltulos humides. On sali, vu (îfîel, (pu» 10 _m". (le ce sol corres|)ondent à 1 lilre de la li(picur saline priiui- live. On a donc par une simple pro|)orlion le poids de la lijpuMir inter- pos(''e aux ^lohules et par dill'érence celui des <>lobules humides. Kn (l(3duisanl enlin ce poids de celui du sang en exp(''rience ou a celui du plasma correspondant. [c) Dosage des nudérimix des f/Iolfiiles el du plasma. — On fait e(uiler, sans mesurer exactement, 70 à 100 centiiiu'lres cuhes de sang dans un large vase tan'; à fond plat pouvant t'tre recouvert dune plaque de vei're. Apiî's que- la coagulation a eu lieu, on ])('se. On |)lace alors ce vase sur im plan incliiK' et l'on attend en lieu frais tii heures et plus, (pu^ le sc'rum se soit l)ien l'orme^. On recueille ce sérum et l'on y dose successivement sur un poids déterminé et connue on le dii'a, Talbumine, les graisses, la cholestérine, les sels. Or l'on sait par les dosages {b) et (a) (p. il'i) combien la quantité de sang qui a fourni ce sérum contient de globules humides et de librine, et par conséquent, par sinq3le différence, combien il contient de sérum. Or Poids du sang = globules humides -h fibriiw -h sérum. On peut donc, d'après les dosages d'eau, d'albumine, de graisse, de cholestérine, de sels, etc., exécutés sur un poids connu de ce sérum, conclure à la quantité de chacun de ces principes dans la totalité du plasma ou du sérum. Si, d'autre part, on dose les quantités d'albuminoïdes, de graisses, de cho- lestérine, de sels, contenues dans la totalilé du sang, et si de chacune d'elles on soustrait les quantités correspondantes des mêmes substances trouvées dans la totalité du plasma, on aura le poids de chacune d'elles dans les globules humides. Le problème général est donc ainsi résolu. 11 ne reste plus qu'à donner les méthodes qui permettent de doser séparément, soit dans le sang total, soit dans le sérum, chacun de leurs matériaux constitutifs. C'est ce que nous fei'ons tout à 1 heure. Autre méthode. — Méthode de Ch. Bouchard pour la détermi- iU LE SANG. ualion des poids relatifs des (jlobules hinnides et du plasma. — Cette méthode est fondée sur cette remanjue ({irune solution de sucr<', (le canne d'une densité =r 1,026 ne délonnant pas, sous le microscope, les globules sanguins, ne dissout sensiblement aucun de leurs prin- cipes et ne laisse à peu près rien passer par endosmose à l'intérieur de ces globules, au moins durant le temps très court des manipulations. On recueille deux quantités égales de 15 grammes de sang, environ, dans deux capsules tarées (A) et (B). L'une d'elles (R) a reçu au préalable 10 grammes de la solution sucrée ci-dessus. On abandonne l'un et l'autre échantillon à la coagulation spontanée; au bout de 12 à 24 heures on aspire avec une pipette dans chacune des capsules 4 grammes du sérum (jui s'est formé. On le dilue dans de l'eau faiblement acidulée et on le coagule à 100". On lave les deux coagulums à chaud et on les pèse secs. Ces deux pesées suffisent pour connaître le poids du sérum total. Soit en effet a le poids d'albumine trouvée dans 1 gramme de sérum pur (cap- sule A), b celui de 1 graunne du sérum de la capsule (B) à hujuelle on a ajouté n centimètres cubes de liqueur sucrée, et soit x le poids du sérum total contenu dans chacune des deux capsules, on a pour l'albu- mine de la totalité du sérum : Dans la capsule (A) ax Dans la capsule (B) l) {x -f- n) > et comme ces deux quantités sont égales : bn X -f »); d'où X = a — b On a donc ainsi la cpiantité x de sérum contenu dans IT) gr. de sang et par conséquent dans 100 grammes. Il suffit d'ajouter à cette quan- tité le poids de la fibrine humide correspondante, séparément dosée, pour obtenir le poids du plasma total répondant h 100 grammes de sang; ce jioids de plasma retranché de celui du sang donne par diffé- rence celui des ijlobules humides. C. — DOSAGES SPÉCIAUX DES DIVERS MATÉRIAUX DU SANG Avant de dire comment on dose successivement l'hémoglobine, les albumines, les graisses, la cholestérine, les sels, etc., contemis dans les globules ou le plasma, il convient de détermmer le poids de chacun des groupes naturels qu'on peut séparer du sang soit par coagulation, soit par dissolution dans des dissolvants divers, soit par incinération. Ces données permettent, si l'on a déterminé par les méthodes ci-dessus itosAiii; mis l'iuNciPES albumi.n(ijiii:s. w, les poids l'claliis {\{-< i^loliiilcs liiiiiiidcs cl du |)hisiii:i, dr se l'iiiri' uni; idrc Iri's sul'lisiiiilc du |>;iil;i;;(' de divers iii;il(ii;ni\ riilic les i^lidiulcs roii^^'s et hliiiics et l:i li(|ii(>iii' où ils iiiii^ciil. Dosage des matières albuminoïdes totales ; extraits aqueux, alcoolique; sels minéraux, etc. — (In jx-sc '20 ;i iO |4i'. de siin^, de scrnni. ou de ■^loliulrs l,i\('s ;i Icnu s;d(''c, siiiv;inl (|iril SMgil de dcIciuiiniT la coiiiposilioii du si'-iiuu ou dfs ^Mohiilcs, ol on les driiiyi! dans '( V(d. (raicool l'ioid ;i (S;>" ccnlés. addiliimnt's de 2 à 'A «fonllcs d'acide a(éli(|ne. On laisse di-poseï' 4 lieuics et Ton jette sur un lillre sans plis inoiiillé daleool. On lavi; le précipité îi l'alcool chaud [Liqueitr a), puis avec un mélange d'alcool et d'étlier {Liqueur h), enfin avec de l'eau hoiiillaiitc {Liqueur r). Ajuès ces lavaffos, il ne icste sur le liltre (pie des substances ailtuuiiiioïdes dont un«' partie est passée toutefois en («). Nous la retrouverons plus loin. L'all)uuiine coagulée restée sur le (iltrc est de nouveau repiise |)ar de l'alcool, puis par de l'éthcr. Après ces divers traitements elle s'est rétractée; on peut alors la saisir à la pince, la placer sur un verre de montre, la sécher à 1 10" et la peser (Prccipi/é A). La liqueur a est évaporée à siccité au hain-marie et le lésidu repris pîir la liqueur h. 11 reste un l'aible résidu insoluble qu'on jette sur un petit filtre sans i)lis et qu'on lave à l'alcool absolu, j)uis à l'éther. 11 con- siste en une matière albuminoïde mêlée de sels (lu'on enlève i>ràcc à la liqueur c ci-dessus, puis |)ar un dernier lava^^e à l'eau. On sèche ce résidu insoluble et on le réunit au précipité A. Celte matière albuminoïde sèche totale A est alors incinérée avec les précautions ordinaires à basse température, d'abord à carbonisation en séparant par lixiviation les matières minérales solubles, puis au rouji;e pour obtenir les cendres insolubles. Le poids A, diminué des cendres solubles et insolubles ainsi obtenues, donne le poids des substances albuminoïdes totales séchécs à 110". Les liqueurs alcooli(|ues b et alcoolo-éthérées ci-dessus sont évaporées à siccité au bain-marie, puis dans le vide, et le résidu est épuisé par de l'éther sec. Cette solution étliérée renferme les matières jurasses, la cho- lestérine et les lécithines ; on chasse l'éther et on pèse le résidu sec à 100". La partie que l'éther ne dissout pas contient un peu d'urée, de glycose, de sels à acides organiques, de sel marin. Enfin, l'extrait aqueux [Liqueur c) obtenu comme on l'a dit par lavage à l'eau bouillante du premier coagulum, renlerme tous les prin- cipes du sang solubles dans l'eau et insolubles dans l'alcool et dans l'éther, principalement les sels minéraux ou organicpies. On l'incinère pour connaître la nature et le poids des cendres et par dillerence celui des matières organiques. 416 LE SANG. Cette méthode, qui s'applique aussi bien au sang total qu'à chacune (le ses parties, plasma ou «flohules, fournit une première détermination approximative de leurs matériaux constitutifs principaux. Si ces constatations j)réliminaires ont été faites successivement sur les globules et sur le sérum séparés, on voit que, si Ton a déterminé préala- blement les poids relatifs des globules humides et du plasma (p. 411 et 412), on poiiiiii lapporter à chacune de ces parties ce qui leur revient des divers principes ci-dessus mentionnés. 11 nous reste maintenant à dire comment on dose séparément cliacim de ces principes constitutifs du sang. Dosage de l'hémoglobine.— Deux procédés permettent de doser rhémoglobine : les procédés optiques et les procédés chimiques. Procédés optiques. — 1" Méthode spectrophotométrique. — Elle consiste à mesurer la diminution d'intensité que subit un faisceau de lumière homogène en passant à travers une solution dhémoglobine, et à déduire de cet affaiblissement la concentration de la liqueur. Partant de ce fait, que démontre lexpérience, que pour une même épaisseur de corps colorant laffaiblissement relatif de l'intensité lumi- neuse est constante quelle que soit l'intensité initiale, il est facile d'établir la relation F = -- où F indique ce que devient l'intensité l du ravon initial à sa sortie d'une lame de matière d'épaisseur c, si pour une épaisseur = 1 l'intensité devient -(\). Si Ion suppose l'intensité initiale 1 = 1, on aV :=- ou F = n~\ (a), Telle est la loi de l'absorption de la lumière pour des épaisseurs e variables dune solution colorante quelconque. Bunsen a nommé coefficient d^extinction t d'une solution colorée l'inverse du nombre exprimant l'épaisseur sous laquelle il faut examiner cette solution pour qu'elle réduise au lO'' de sa valeur primitive l'in- tensité du faisceau originel. Ce coefficient s se calcule par des observa- tions photométriquos et une fois pour toutes. Si l'on suppose, en effet, I' =-—, l'équation (a) ci-dessus donne vf = 10 ; d'où, en prenant les loo-arithmes vulgaires : e log. wr= 1, ou log. n =-■ Or. s ^--donc on a £ =:log. n. Pour une épaisseur e quelconque on a par suite, e ^ ^ — En par- '*) n est donc le nombre exprimant l'inverse de l'intensité acquise après que la lumière a traversé un milieu d'épaisseur r= 1. Un prend j:énéralement pour unité l'épaisseur de 10 mil- limètres. Dos.viii; oi'Tion; m; i.iii;M(i(ii.(ii!i.Nf:. 417 linilicr. si l'on (thsi'rvf sous une ('pjiissciii- de I rciiliiiirirc (soit ^=1), on ;iui;i e = — lof;'. I' =: lou-p (b). Il csl liicilt' (le nionlicr (|U(' le roc/ficicnf cVcr/inrlirni dinic sointion csl |)ro|)otlionnt'l ;i s;i liclicssc c en nialièrc coloriinle. Il CM rrsiillc <|ii(' si Ion (l(''si};no p;ir c, r , c" les coiifonlrjilions ros- iMM livcs dune nicmr siilisinncc. cl par i, z, s" les coeriicienls (Texlinc- ' ." lion coiresitondaiils, on aiii'a - r=:_ = — . = A. Celle (luaiililé A, eonslanle pour cliaiiiie substance colocante, a clé désignée sous l(> nom de raii/iorl (V (ibsorplion. On vient de uionti'cr (|ue l'on a : A= '. • el il esl l'acilc de d(''tci'iiiiner A, nnc l'ois |toiii' toutes pour une concentration c c<;alc à Tunitc. (le rap|)oi't varie un peu avec clKKpie S(H'tc de luiiiière, et il est, suivaid les cas, plus piatiipie de le rapportera tidlcoii telle ré-;ion du spectre. On le dctenuine en mesurant le coellieient d'extinction s d'une série de solutions d(> concentrations l'onnues [Concenlrdtion = poids de substance (iclive par renliinètre cube de liq-ueur). L'on a ainsi trouvé pour la lumière (|ui répond à la bande 3 de roxyhémo^lohinc. une valeur de A=:0,0()1UO pom- l'oxylié- iuo|^l()l)ine de chien ; 0,001 lOô pour celle de rat; 0,001014 |)our celle (le porc; 0,0010 pour celle d'hounne. Pour Y hémoglobine de chien l'on a : A=r0.00 lo-M ; pour la carhoxyhémoglohine, A = 0, 001000; «Milin, pour la méthémoglohine, .4=: 0,002798. l)'a|)rès l'éiialité A r=_. on aura c = A£ (iiiieiiieiils. Son |»riiifi|»e est le siiiv.iiil : ,i\er un iiK-hiii^ie de e:iriiiiii:ile (r:iiiiiiioiiiiii|iie el d'.ieide |)ierii|iie on jm'iiI iniiler très e\:irte- nieiil l:i conlrur de I o\\ lii'iiiot;loliiiie ; les iiniincs s|M'(|i;iles de ces deux snl>sl;iiiccs sont iiiciim' Iles ;iii;ilo^iics. Si donc on delerinine une l'ois |)oiir lonles l;i (jn.nilile d o\vli(''iiio^lol)ine <|iii se trouve. |i;ir ceiili- llièlre cnlie. d;nis iili s.iii^ don! lu conleiir coiies|ioiid e\;ic|eiiieill pour une é|);iisseiir donnée au ly|»e de I étalon de |)icidcariiiiiiale, on jUMirra. en coniparant les divers saii^s sous des é|iaisseurs variahles, reproduire le ton Aw type adopti', de telle sorte ipi à xdlniiies éiiaiix ces sanys contiendront une (piantité d owliéino^lohiiie inverse de I t''|(ais- seiir nécessaire |)oiir oltteiiir la teinte étalon. I. iii>li iiiiieiit se coiiip;>S!' d ini ('çi'an rectaiiiiiiliire porté- sur un pied et percé |)rès de son centre de deux trous do à iiiilliinétres de dia- inèlre |)lacés côte à côte. Derrière le trou de gauclie se trouve létalon au picrocai'min dissous dans la ulyci-rine; derrière celui de droite est une cuve prisinatiipie dépaisseiir varialile où Ton verse le saii».? davaiice dilué d"(^au distillée à un titre connu (du 50'' au "iOO" suivant les cas), lue lunette et un prisme ;i doiilde réilexion totale peinietteiif à l'obser- vateur de comparer les deux ima^'os colorées |)lacées côte à côte. Klles sont éclairées |)ar un rayon de lumière réfléchie sur une plaque de fti'ionco éiuaillée. Au moyen d'une crémaillièro, on l'ait avancer ou reculei' le prisme de sang jusqu'à ce ([ue, grâce à la variation de Tépaisseur traversée, les deux imaiics perçues par l'œil soient do même ton et de même intensité, lue échelle indiipie l'épaisseur du san^ traversée et une tahle liaduit cette épaisseur en ipiantité d'oxyhéiiioca^2e- c/ CIIIMInlKS m: l,lll'M(i(iI,(il;lM:. 421 (B). Procédés chimiques. — I" Dosat/c lill'cc. (In id)li('iil |i;il' le cidcid le poids de Ici' (■orri's|ioii(laiil. Ce (loids imdli|di('' |i;ir 'JImS, donne ((diii dt; I Ii(''imo;^Io- Idiic s("'clu' coircsiiondjinlc ('). (le j)rof(''(l('' est déliciil, Vnv^ à cxi-ciilci' cl |>('ll >\\v. l'oiii' ce dosiiiic K;i|MC(|n(' ;i propost' d";illii(|M('r le siinj; par nn in('- laniic dacidcs snH'initpic cl nilii(|uc, tant (pic le icsidii reste seiisilile- nicnl eidoi'(''. de liliicr. de saliirer la liipieiii' et de laddilioiiiier de sull'oi'vaniii'e de |K»lassiuiii, puis do coiiiparei' la teinte roii^c ainsi (dtleiiMe à celles de solutions titrées témoins. Le ()oids d(! l'er est ensuite tianslornié en hémo<.\f;r, i)i; i,a ci.Ycnsr.. m: i-acidi: riiioii:; mis caz nr sanc. 12:] lilli'cc cl |ir('(-i|)ilt'M> |i;ii' du iiiliiilt' iiici'('iiii(|ii('. ,'i I r:ill cl lili;ilciliciil nii le (l(''cniii|)()sc |i;ir Ac I li\(lni;^ciic >lllriirc (|ili liicl riiit'c cil lihciic. Apres iivoii l'iiil lioiiillir |i(mi' cli.isscr IIS. il ne rôle |iliis (|n ;i (Idscr I mce |t;ii' les iiicIkkIcs li;il>iliicl|cs. Dosage de la glycose. — |lcii\ inoctMh's |iciivciil cire eiii|tlny(''s : I 1111 r;i|ii(le iiiiiis |ieii e\;icl : I iiiilre |)lii> Inii;^ iiijiis plus riL^uiiiciiv. I" On l'ccoil (l;nis une cjipsule l;ircc c(Milen;inl '2,") ;^r. (I(! suHiilc i en f/lycose la totalilc des principes solubles qui, dans le sang, peuvent réduire le réactif cupro-polassiijue, ce qui peut conduire à des erreurs graves. 424 I.E SANG. Le manuel opéialoire le j)liis sûr nous painîl èlre celui que nous avons imaginé en 1875, et décrit au Dictionnaire de Wuitz (Saing,}). 1429). Le récipient destiné à recevoir le sang se compose d'une large pipelte de verre EE (fig. 05) de 300 c. c. de capacité environ, ter- minée par deux tubulures dont lime, l'inlerieure , est effilée. Cette pipette a deux robinets p et r ; ce dernier doit avoii' une lumière assez laige. On introduit dans cet appareil environ le 50*" de son volume d'une solution d'oxalate neutre de potasse à 1 poui' 100, en ayant soin de mesurer exactement ce volume, puis au moyen dun bon caout- chouc à vide, l'on adapte le ré- cipient à sang à un gros tube de verre vertical T, de 50 cen- timètres de long environ, placé dans un mélange A de glace et de sel et relié d'avance à la pompe à mercure P, par lin- termédiaire d'un tube /, plein de boules de verre mouillées d'acide sulfurique concentré. On fait d'abord le vide complet dans tout l'appareil, tous les robinets étant ouverts sauf p. L'on s'as- sure que l'appareil ne perd pas, et l'on adapte alors à l'extrémité de la pipette à sang V une canule de caoutchouc, ou de gomme llexible, exactement remplie de solution d'oxalate à 1 pour 100. Cette canule élastique est alors tube où passent ot sont mesurés les gaz extraits du placée directement, aVCC IcS liré- sang et refoulés 1)31' la pompe. . , , i i i i- , cautions et la double ligature d'usage, sur le vaisseau dont on veut extraire le sang. Tout étant prêt, on ouvre lentement le rol)inet p et le sang se pi'écipite dans la pipette vide V. Quand elle est au tiers ou à moitié pleine, on ferme le robi- Fig. 65. Appareil de A. Gautier pour extraire et doser les gaz du sang. P, ponijje à vide barométri(|UC. Le mercure en s'ccouknit dans la houle inférieure fait le vide dans la boule supérieure ; AM, appareil réce])leur pour recevoir le sang; il est terminé inféricure- ment ]iar une ])ointe eflllée et un l'nbinet p, et porte à la ]>aitie supérieure dc\ix boules h et // et un robinet r. Le récei)teur de sang V est dans cette ligure snsi)endu ]iar le caoutchouc c dans l'éprouvi^tte pleine d'eau tiède EE, au-dessous (le la chambre à refroidir T entourée de glace A. Le tube on l', i, à boules de verre imprégnées d'acide sulfurique, arrête la vapeur d'eau. E', DIlSACr, m" SANC; DIACNOSI! IH" SANC. 425 licl p, on (It'l.ullr l;i ciiiiilc ri Inii iiili'odiiil i;i |M(lriii('iil l.i |ii|irtlc, siis- I ICI M lue (I ,i\,iiin' jt;ir son v\\ icinilc Mi|»('Tiriii(' ,iii In lie 1 , dm-- nnr \n\\Hi ('IHonvcllc II |)ir(l \]\\ i'cni|ilic d (Mil :i ^H". An iiidncii de l;i |)niii|)i> :i iiici'cin'c I', (III (Idiiiic i';i|ii(l('iii('iil (|n('l(|ii('s ('(iiijis de |iis|(iii (|ni cnlcvciil l(iii> lc> l;;i/. (In siiiii;. du ;i cil le Sdiii. ;i\;iiil d ;id;i|ilcr l;i |ii|icllc ;iii rcIVoidissciii' T, de [ihicer en h h' . en Ire les (len\ I Minier, une !i;ice d lin i le (|lli sid'lil |»(ilir liiiser l;i iiKUisse de s;iiil; (|ni s"(''l("'\e cl |ieiiiiellre ;iili>i ré|Hiis('iiieiil i;i|ii(l(' cl iMcile Avr^ '^-.v/.. Si 1(111 :i iiiesmé le Vdinine de soliilion saline inlrndiiile ;iii (h'Iinl d.iiis l;i |ii|»('lle à siiii^ cl celui (|iii l'ciiiplissail la camde (''hisli(|iie, cl si I nii mesure à la lin, aprcs Icxliadioii des «^a/., la Inlalile de la li(|iicnr icsi- diiellc. (III a, |iar dinV-rcncc, le Vdlnnie de saii^ mis en e\|i(''iieiicc. L nii (Idil, liicii ciilcndn, leiiif coiiiijIc dans le calcul de ve \dlumc de I eau cd!idens(''c en / (tulic i|ui doit clic |)cs('' avant et après l'('X|)(''iicncc). Ce iiiddc (i|)(''rat(iii'c |ireseiile de grands avanlai^cs. \a' saii^ passe rapi- (IcMuont et (lirectcnioii Av^ vaisseaux dans le vide, sans siihii- aucun contact avec l'air. Grâce à la promptitude de ropération cl à la iiipieur d"o\alat(\ il ne si^ coagule jamais pendant rcxtraction; celle-ci se lait à 37"-38", très ra|)idemenl, car le volume de l'appareil à vide est petit. Après répuisement dii'cct des gaz, il siiflil de laisser plonger rexlrémité iulei'ieure de la pompo réceptrice rp dans de Teaii bouillie acidulée d'acide tartiitpie et d'ouvrir légèrement le roliinet p pour chasser tout l'acide carhonicjue qui l'cstait coud)iné aux alcalis du sang. Deux ou trois nouveaux coups de pompe permettent de le recueillir à son tour ('). Après avoir enunagasiné les gaz en E', on les analyse par les nu'thodes ordinaires ['}. E. — DIAGNOSE DU SANG. EXAMEN DES TACHES DE SANG La redierclie qualitative du sang Irais se l'ail au microscope d'après une teclmi(pu' fpie nous ne saurions entièrement exposer ici, mais dont ('i Au lieu (le la piDiqic réccplricc ilc siin^^ (|uc l'on vipiil de (li'crico,on ])cul se servir au besoin d'un flacon à deux lubulures oi'i l'on a l'ait préalablemenl le vide complet et qu'on a d'avance r^'uni à la maebiiic à mercure. On lait arriver directement le sang dans ce flacon, comme dans le cas |)r<'c(!'deiit, grâce à une canule pleine d'eau oxalal(ie qu'on lie sur le vaisseau de l'animal. (-) Les cliiiïres relatil's à l'oxygène obtenu dans ces exp(''riences sont gi'ntiralcment un peu trop l'aiblcs : 1° parce que durant les manipulations le sang consomme un peu de ce gaz (3 à 4'' par liem-e pour lOO'^'' de sang, suivant Schulzcnbcrycr) ; 2° parce que la dc'compo- sition de l'oxylK'inoglobine dans le vide, même complet, n'est jamais tout à l'ait intégrale, 4 à 5 pour 100 de l'oxygène restant, même dans le vide et à iîS*^ unis à l'Iiémoglobine. Si l'on cbaull'ait le sang au-dessus de 40", la quantité d'oxygène diminuerait encore, une partie servant alors à oxyder ses propres matériaux. Si l'on acidulait le sang avant de l'épuiser d'oxygène, une traction sensible de ce dernier gaz disparaîtrait aussi, l'hémoglo- bine étant dans ces conditions partiellement transformée en liématine avec oxydation. 426 LE SANG. nous avons tlt'jà parlé p. 304 cl 371. Si les globules sont altérés, si le sang est ancien, s'il est mélangé aux urines, à des Inuneuis diverses, dilué d'eau, etc., l'examen spectroscopiquc des raies de riiénioglohiiie oxygénée puis réduite donnera des renseignements |)réeis. Si la tache (pi'il s'agit de reconnaître s'est séehée depuis des mois, des années, sur un tissu, sur un meuble, un par(piet, etc., on l'ail macérer dans un jictit tube avec un peu d'eau distillée ammoniacale, la partie de l'étolîe découpée, la laclure du meuble, du non-, de l'objet (]uel (juil soit (pion suppose taché de sang. Au bout de '2^ heures on jette sui' uu libre et l'on évapore à sec, sur un verre de montre, la solution ainsi oblenue est généralement d\m brun verdàtre. On ajoute au résidu un grain prescpie imperceptible de sel marin et 3 à 4 gouttes d'acide acéti(pie cristallisable. On cliaufle un instant le liquide vers 100", puis on Tabandonne à Tévaporation à 60". Si l'on a eu affaire à une tache de sang, on aperçoit au microscope, après dessiccation, les cristaux carac- téristiques d'hémine représentés p. 371. Dans le cas où la tache soumise à cet examen n'aurait donné qu'un résultat nul ou douteux, on la traitera par une goutte de lessive de soude; l'bématinc, s'il y en a, se dissoudia dans ce réactif; on étendra d'eau, on fdtrera, évaporera, saturera la liqueur par une goutte d'acide azotique et l'on chaulfcra modérément jusqu'à incinération. En repre- nant les cendres par de l'acide chlorhydrique pur, on obtiendra une solution où le sel ferrique est facile à caractériser par le ferrocyanure ou le sulfocyanate de potassium; mais cette constatation est insuflisante pour caractériser le sang, le fer étant répandu un peu partout. S'il s'agit de rechercher le sang dans un liquide qui n'en renferme qu'une trace, on ajoute à la liqueur un peu d'acétate de zinc, })uis de tanin. Le précipité qui se forme entraîne toute la matière colorante; on le recueille, on le sèche et on le traite par de l'alcool acidulé d'acide acéti([ue qui dissout l'hématine. On filtre, et sur le résidu on essaye la formation caractéristique des cristaux d'hémine. TRENTE-QUATRIÈME LEÇON LA LYMPHE. Transsudé à travers les parois des capillaires les plus lins, une cer- taine quantité du plasma sanguin pénètre dans les espaces intercellu- laires du tissu conjonctif et porte aux divers tissus une partie de ses globules blancs avec ses autres matériaux de réparation. A leur tour lYMI'IIK. '.-27 les ct'lliili's iluiil sdiil ((MiiiMi^i'^i 1rs divers (issus liiisstuil cxlriisiiscr les proilnils lit- Iciii' iiclivili'. |mimIiii|n en ciilrc eux |i;ir iiiiiisloiiiuscs cl iivoir Inivcrsc un j^liilid iiniidiic i\r ^;ili;^li(iiis S|>cci;iii\, \(tiil loniicr dcii\ lidiics viiscil- hiircs |)riiiri|).iii\ : le |)i'eiiiiei', le c;iii;d lli(ii';icii|uc. Diinit lotis les \iiis- sc;mi\ Imii|)Ii;iI ii|iies de l;i |);irlie soiis-di;t|)lir;i^iiiMli(|iic du cui-|is, de h liKiilie sus-di;i|»lir;i^iii;ili(|iie ^;uiclie cl des viseéics :didniiiiii;iii\ ; il v;i se jelcr diiiis l;i veine soiis-chivicic i:;nielie iin conilueni des JNiiuhircs; le second. I;i ^i;Mide veine lyiM|)li;di{|ne di'oile, icMinil les l\M)|ili;ili(|ucs de l;i |);n'lie snsdi;i|iln';i^ni;il i(|ne droite cl s ;dioiiclie dans la veine sons- tdavièic droile. (Iràcc à la ciicidaliitu lyni|)liati(|ne. les nialériaux alihiles dn san^' aiiivenl an\ oifianes, et ceux-ci |ienvenl indirectement, renvoyer un torri'ut circulatoire les |)r(»duits de leur activité (jui, suivant leurnatine, vont èfie utilisés ailleurs ou exciétés à travers les reins |)uis l'ejetés au dehors. Les ganglions lyuiphaticjues qui se trouvent en friand nombre sur le trajet des petits vaisseaux lym|)liati(pies ont une structure et un rôle (|ue nous avons étudiés ailleurs. Ils contiennent une petite (|uanlité de; leucine. d acide nri(pie. |teut-étre de xanlliine et de tvi'osine. sulistances (|ui paiaissenl provenir surtout de 1 activité des ^loltules blancs. Ces ganglions s imprègnent souvent d lui pigment biim ou noir probable- ment dérivé de l'altéiation de I hémoglobine. La (piantité de lymphe veisée dans le torrent circulatoire est extrême- ment variable. Klle augmente ou diminue connue la j)ression du sang; elle croit surtout |iendant la digestion intestinale; elle diminue pendant linanition. Les mouvemenis actifs ou iiassifs des membres en favorisent hi circulation. Certaines substances dites lymphagogues, injectées en so- lution aqueuse dans les veines, augmentent considérablement la quantité de lymphe : j)armi elles, il faut citer des substances cristallisables bien déhnies; le sucre, l'urée, le chloiurc de sodium et d'autres sels; aussi bien que des substances mal définies, tels que les extraits aqueux de muscles d'écrevisses, de tètes et de corps de sangsues, d'anodonles, etc. Les relations étroites existant enlie la quantité de lyuq)he |)roduite et la pression sanguine ont conduit à ailmeltr(! (jue la lyuqdie est une sorte d'exsudation sanguine d'origine mécanique, conception com- battue par lleidenhain et par Hamburger. Ces auteurs ne nient point riuq)orlance de la piession du sang, mais ils font inteivenir un second facteur, lactivilé sécrctoire ou vitale des cellules épithélialcs des capil- laires sanguins. Slarling, au contraire, inteiprétant et complétant. 428 I.YMI'IIF:. dans une ccrtninc niesuie. les expériences do ses devanciers, s'est efforcé de démontrer que dans la j)ioduction de la lymphe les variations de quantité de celle humeur ne dépendiaient que de la pression sanguine et de la perméahilité osmolique des tissus pour chacun de ses principes. Nous nous bornerons à étudier ici la lymphe proprement dite, colle qui coule à travers les lymphatiques généraux. La liqueur qui rem])lit les lyuqdiatiques de Fintestin pendant la digestion, le clnjle, sera exa- minée en parlant de cette dernière fonction. On voit au microscope la lymphe formée, comme le sang, d'un plasma au sein duquel nagent des corpuscules figurés. Les plus nombreux sont les globules ou corpuscules lymphatiques, identiques aux globules blancs du sang. Leur nombre est plus grand h la sortie qu'à l'entrée des gan- glions. On en compte en moyenne 8 000 par millimèti'c cube de lym- phe. Quoique ces corpuscules semblent se produire dans les ganglions et glandes lymphoïdes, on croit qu'ils peuvent aussi se multiplier dans la lymphe et le sang, et provenir même des plasmatocytes du tissu cellulaire aptes à reprendre, dans certaines conditions, leur état em- bryonnaire primitif (i^aniver). Il existe encore dans la lymphe, surtout dans celle de la rate et du canal thoracique, des globules colorés plus petits que les hématies du sang {liéuiatoblasfes de Ilaijeni). Enfin l'on y rencontre de très fines granulations de nature variahle. La lymphe est un liquide légèrement visqueux, quelquefois transpa- rent et citrin avant son passage à travers les ganglions; d'autres fois légèrement opalescent ou même opaque, blanc jaunâtre ou un peu rosé (dans le canal thoracique et après la rate), suivant les organes d'où il sort. Son odeur varie avec Lespècc animale. Sa saveur est saline. Sa densité oscille de 1,015 et 1,045. La lymphe est alcaline, mais moins que le sang. Extraite des vaisseaux, elle se coagule au bout de 5 à 20 minutes, mais toujours moins vile que le sang. 11 se fait un caillot mou, blan- châtre, peu rétractile. A l'état humide, ce caillot représente de 4 à 45 dix-millièmes du poids de la lymphe. Le sérum que laisse la coagulation de la lymphe est un Ii(juide inco- lore transparent, montrant à l'examen microscopique quelques granula- tions graisseuses et des globules blancs en suspension. Sa composition le rapproche du sérum sanguin, mais il est plus pauvre que lui en sub- stances protéiques. 11 contient du sucre, quelquefois de l'urée, des matières extractives diverses, des substances minérales (sels de soude, de potasse, phosphates, carbonates, etc.). Les graisses de la lymphe y existent, avons-nous dit, en proportions très variables: elles peuvent monter jusqu'à 30 pour 1000. Une partie est formée de glycérides neutres propres à l'espèce animale que l'on con- I.YMI'IIK •i'i'J sidi'-rc; d'aiilrcs coii-^i^lciit en snvitiis ;i .iri(lr< ;^i;i-; (r;iiiln's ne soiil |i;is (le V(''rit;ililt's ^Mîiisscs iiiiiis t\{'n ((tiiis de l;i i'.iiiiillf des h'-cilliincs. Ilnlin, Iloluosbviiit' :i rclin- du clivlc, siiidii de l:i l\iii|ili(', des iiiiitii-ics ^i;isscs n'istidlisri'S |i;i|-;iiss:iiit ;i|i|):irli'iiii' ;i l.i i'iiiiiillc des iiiiiiiics. I. une d Viles (■iii'i'('S|)()iid;iil :i l:i roiiiiidc d'iiiic iiiiiido-disli'-.'ii'ini' ('). A. Wiiil/. di'ciMiviil liiic'C (l;iiis l;i l\iii|)lic. \nici les (U(i|»(nli()iis rchi- fivcs (If n-llc sidisliiiicf i|ii il Iroiiv.i dans jOI) |i,irli('s (le saut:, Tauronu .... . . . )) 0.021 o.oin La ^lycosc existe dans la lyni|ilic normale : KM) parties de lvm|)lie de chien ont donné à Poisenille et Lc^lort (MOU de glycose. (liiez la vache on a Inmvé (),()0(S de glycose ponr 100 de lym|)he. La lymphe contient du glycogène en (juantilt'' mesnrahle : Dastre a trouvé dans la lyuij)he do \a vache enviion 0.(1 1 pour 100 de givcogène. Elle contient des ga/, : 100 volumes de lymphe donnent de 35 à 45 voliiiues dacide carhonicjue, de 1 à "l volumes d"a/ote et seulement des traces d'oxygène. Analijsc de lOUO jiartics de hpiiji/tc lunnainc. Eau Fihrine et cor|JUScules de la lymphe . . . Substances albuini- noides ...... Corps gras . . Matières exlraclives. . Glycose Chlorure de sodium. . Lactate de sodium . . l'hosphates alcalins . . Carbonates alcalins et sels divers VaisNiMiix v;iii<|» lyiii|iliati(|iii>-^ (111111' ri'in ( M. l-isllll.! (lu dos (lu [lied Fistule (le 1.1 cuisse Dil.'i talion lyiii|ili.'iti(|Ui; (lli cordon 1*1. 934,8 0,6 42,8 9,2 4,4 0,5 6,4 » 1,8 » 969,3 5,2 4,3 2,6 3,r » 'j87,7 > > 2,6 ) o,oî 1,28 » 8,i 9 "'7 ■ 'i 0,4 34,7 » )) » 7 ''-^ 1000,0 1000,0 1000,0 1000,0 r (julilercl (Juivi'iiiii'. — - Mnrcliaii'l cl Collioii:. — ^ ll(^n~cn ol lljihriliarcll . — ' Sflipri'r. («) DuU. Soc. chiin., XIV, ISO. i:îo LYMIMIE. Les 8^%4 do sels se i-;ipportanl à rnnalysc (3) ci-dessus contenaient : 6^'M5 de NaCl et 0^^638 de CO'. Ce dernier était uni, en uièuie temps que les acides SO' et PO' (=0,t2!21) à 0,573 Na'O et 0,496 K'O. Dans la partie insoluble de ces sels on trouva P-0' = 0,1I8 et C0' = 0,015, lun et l'autre unis à CaO = 0,13^2; MoO = 0,011 ; lVO'==r. 0,006. La Ivuiplie des animaux, mieux (M)nnue que la lyuq)lie humaine, (!st assez l'aeile à recueillir |>ar la méthode des listules. Yoici d'après C. Schmidt quel([ues analyses com])aratives de lymj)he du canal cervical et de chvie provenant du canal th(»raci(|ue d'un poulain nourri de foin. Pdui' 1000 parties, la lymphe donnait il, 8. et le chyle 32,0 de cadlot pesé humide : Parties solides coulcinml ; Fibrine Albumine Graisses Matières extraelives. Sels iiiiiiérdu.r . . coulciKuil : Chlorure de sodium . Soude (Na^O) . . . l'olasse (K^O) . . . Acide sull'uri(|ue (SO^ A. ]iliosi)bi)ri(|ue (P-0 l'hosphates terreux . Nous donnons encore ici les analyses de la lyirqihe et du chvle d'un taureau et d'une vache en pleine digestion, d'après A. Wurt/. : Eau Fibrine Albumine Graisses Sels . TAlIlIvU' VACiii: ryiii|ihe Chyle l.yin|ilK' Chylo 938,9 2,;in> ,111 |>l.'isiii:i du siiii^dii iiirtiic .iiiiiii.il l:i <-(iiii|)(isili(iii (le la l\iii|ilir. on t'oiisliilc donc (|iic cclli'-ii ((iiilicnl iiinilii' iiioiiis ciivi- l'dll (Ir llliilirii'S |»in|(''i(|ii('s y ('niii|ii;'- l;i lilililir; (lufllc ol lM>;iliniii|) plus I irlir en i^ijiisscs : (luCllc dissiiul ii |)<'u \)\rs les incuics (|u;uilil(''s de sels <|ni' le |il;isiu;i siui^iiin cl d;uis les luruics |ti'n|i()ili()iis. TRENTE-CINQUIÈME LEÇON SÉROSITÉS ET TRANSSUDATS. — MUCUS. — SYNOVIE. SÉROSITÉS On donne le nom de scrosih's h des li(|uid('s ;ill)unn"n('u\, (|ui |);i- rnisscnf dériver de l;i Ir.inssudidion d une piirlie du |il;isin;i s;u)^uin ;*i lr;ivers les niendir.ines séreuses {elles rpie le pi-riloine, l;i pirvre. le ix'- riearde. (llir/ I lionniie t'f clic/ la |du|)ai'l des aniniaiix, elles ne se pro- duisent à lélat noriual i|u en ipianliti- extrcineineni |)etile : elles liiiin'-- (ient les séreuses cl en lacililenl les j^lisseincnls. A Télal patliolo^i(pie. elles peuvciil dexeiiir lrè> ahondantos. (liiez le cheval, on Iroiive |)res(pic loujoui's dans les cavités péi'icai- di(pie et |)érilonéalc saines une notalde (pianlité de si'rosités. Dans Ja |)rciiiière "2(1 cciitiincires cnix's de iicpiide cl plus; dans la cavité péri- tonéale 'JMI cent, cidx'sct iiiénie MMJ ccntiniètrcs cubes. Les luinieurs recueillies dans les cavités séreuses saines sont des liquides jaunes, pres(pie incolores, à |)eine lluoresccnts, d'un <;oùt fade, un peu vistpieux, à réaction légèrement alcaline. Elles contiennent pres(pic toujours des «rlobules blancs, quelques cellules épithéliales eni- piuntées aux séreuses correspondantes et souvent de Unes lainclles de cholcstérine. Les séi'osités laissent de 10 à 60 <^v. de lésidu sec |)ar litre, |)rin- ci|)aleiuent l'oriné de substances albuininoïdes, sérunialbuiiiine, séruiii- ulobuline et lil)rino<'ène. Le rapport An poids de la séruinalbiiniine à la sérum^loliuline des sérosités est très variable, mais ce rapport reste le même (jue dans le sanu elle/ les malades : I. II. Il:i|'|'<>it : llapiioit : Srrini' Si'riiic il (iloOiiliin: à t/lobuliiit: St'iuiii (lu sanj; o,r)()4 i,o56 Liquide pleunil o,G8o i,i.i2 — d';isciU' (),G8(") 1,122 — d'œdème "?'^77 1,132 432 SEROSITES. Les matières azotées des sérosités, moins impoilaiites en poids que les substances pi'otéi(iues, sont : Turéc, la créatine, l'acide urique, la tyrosine, la leucine, un peu de graisses et de eholestérine, entin de i à 7 pour 1000 de sels minéraux identiques à ceux du plasma sanguin. Les sérosités développées dans les séreuses enflammées se coagulent souvent spontanément lorsqu'elles sont retirées de la cavité close dans laquelle elles ont pris naissance : il se forme un coagulum constitué par une trame lihrineuse lâche et peu rétractile. Au contraire celles ([ui se sont développées dans les séreuses non enflammées ne se coagulent pas spontanément, mais elles se coagulent si on les additionne de sérum sanguin ou de sang défibriné. Sérosité péricardique. — Elle existe souvent en assez grande (piantité dans le |iéricarde pour (ju'on ait pu Texaminer à Fétat normal. C'est un li(pii(le citrin, légèremeid visqueux, non filant, un })eu alcalin. De toutes les sérosités, c'est la plus riche en fibrinogène; elle peut contenir de '2 à 3 ]iour 100 de matières protéi(jues (fibrinogène 0,1 à 0,26; serine et sérmuglobulim>). Voici quelques analyses de li([ui(Ies péricardiqucs chez le cheval (Friend, I) et chez Thomme suj)plicié (GorupBesancz, II et III) : Clicval. Eau 9^75 9^ Fibriiiogône 0,26 Séruiiiglobulinc 11, Go Sérumalbumine 13,98 MatiriTS cxtractivcs ... 2,43 Sels iiiinéraux 13,77 Chez les albuminuriques les matières pi'otéi(|ues peuvent s'élever dans la sérosité péricardique jusqu'à 35 pour 1000. La sérosité péricar- di(jue chez les diabétiques contient, comme leur sang, un excès de sucre. Sérosité pleurale. — A l'état normal, elle est à peine sensible. C'est une humeur transparente, citrine, un peu visqueuse, très légè- rement alcaline. A l'état pathologi({ue, la sérosité des plèvres est toujours notablement alcaline; dans prcs([ue toutes les pleurésies aiguës, elle se prend, au sortir tlu thorax, en une gelée fibrineusc qu'on peut séparer après battage en versant le tout sur un tamis tle soie. La fibrine augmente dans cette sérosité si l'état du malade s'améliore; elle reste faible ou nulle dans le cas contraire. En même temps (pie cette substance, il s'y précipite souvent des particules de eholestérine, des o;lobules blancs, des granulations graisseuses et autres. II. III. lloiniiic. Ilonimc. 955,1 989,4 8,0 0,0 l s 24,7 } S 8,8 12,7 »,9 (i,7 o,y SÉROSITÉS. 433 Apivs st''|)ai;ilioii dr lu liliriiic, l;i sn'osili'' (\v^ pirvrcs conticiil les siil>sl;iii(('s iilliiiiiiinoïdcs du siTiiiii siiiimiiii : siTimiMlliimiiiic <•( sriiiiii- j^loliidiiif. (les sulislaiircs rcprc-sciitciil de !> ;"i .'» |i(Hii' IIKI ilii jioids de l;i s(''r(>sili''. Kllrs sont iiKiiiis altondanlcs i\i\u> l'hylintliniax ( | ,5 à '2.5 |)Oiir lOlh- Le ia|>|Kiit de la srrimiallniiiMiic à la sriiim^loiiidiiic varie avec les malades; il est laiilnl plus liiaiid, laiilôl plus petit (pie 1. La (piantité de liliiiiiom'iie \ dépasse lareiiient 0,5 pour I 00 : cette sidislaiico au;^f- uieiile si I iiitlaiinuatioii est intense; elle nian(pie, on ne monte (pi'à un. Iau\ très l'ailde, dans les simples transsudals et dan< ! Indrolhorax. Serosiléii pleurales. (Analyses (lo. Mcliu ra])|)oiic(s à 1 litro.) h;m Mat. organi(|iK's. Kii)rino . . . . Mat. iniiiéraios. . Densité du liquide. Pl.i;illhSIKS AlGl l> Promior iiuilatlo. Exdait 3280 fjr. de sérosité 937,60 54,40 0,09 8,00 Mêiiii! malade 9 .!• a|nrs. Kxirail 2'iSo fxr. (le sérosité 941,94 5o,oi o,4o 8,o5 Autre malade. Extrait 1460 -.'r. desérosili 938,01 53,84 1,18 8,i5 ■ L K l' It K s I i: CIIIIOMCJL'KS Extrait 2800 i;r. le liquide avec |)us 947,90 43,40 0,00 8,70 1,018 Extrait 1210 ;;r. de liqui L'rée ^ Sels solubles . . . — insolubles . . Densité . 946,50 19^40 18, 85 0,95 5,5i 7,53 1,018 Ascite due a une cirrliose du l'oie {Drivon f 978,20 1 1 ,5i 0,93 I ,o5 o, 14 8,9.0 Ascite cliez ini albu- ininuritjue (Drivon } 978,00 8,4o » 1 , 00 2,00 1 ,20 8,00 Ascile. Cinliose du loie 1" ]tonclioii (Scheren 984, 5o 6.1- 8,46 A>rilo. Cirrli. du l'ow (même malade) '2' iiouctiou iSchcrerj 982,53 7,73 8,i3 Pour une série de trente ascites, F. Hoffmann a trouvé dans ces hu- meurs du fdirinogène en quantité très petite; de la sérumalbumine et de la sérum globuline dans un rapport très variable en chaque cas, mais sensiblement constant pour un même malade à qui l'on pratique des ponctions successives, et quoique la quantité totale des albuminoïdes puisse changer beaucoup dans Tintervalle de deux ponctions. Les albuminoïdes augmentent s'il y a inflammation. D'après Rùneberg. les movennes sont les suivantes pour quelques maladies étudiées : Hydrémic et néphrite O])struction de la veine porte . . . Maladies du cœur et congestion rénak Carcinome du péritoine Albuminoïdes pour 10() 0 , o3 à 0,40 0,37 à 2,68 0,84 à 2,3o 2,-1 a J.DI L urée augmente dans le li({uido de lascite lorstpie les fonctions ré- nales s'accomplissent mal. Les gaz retirés de ces humeurs, grâce au vide, étaient composés de : acide carbonique combiné 48'%8; acide carbonique libre 95'', 2: azote 21'M0; oxygène O'*', 14 par litre. Sérosité de l'hydrocèle. — Celte humeur est sécrétée par la tunique vaginale. Elle possède les mêmes caractères généraux que la précédente. Elle est un peu visqueuse et ne se coagule jamais spontané- ment si elle ne renferme ni sang ni leucocytes. Le plus souvent elle est neutre. Sa densité oscille de 1,016 à l.O^^. Elle peut contenir de 10 à 60 gr. d'albumine et une notable proportion de (ibrinogène. On y trouve loi iiii; ci.i'iiAid-itAciiimi'N. ;:r, soint'iil (le ii(»iiil)l('li--c< |i;iillr||fs lie clmlcvliTiiic, de rjicidc Miccinindc, iiiic liiicc iriiic-c. (les iiiMlii-ics colurjuilcs iMli.iirt-s, i\v TinositL', (Icsgoiil- Iclcllcs (le iiraissc ou du pus, (|ii('l(|ii(T()is des liriiiMlics «•|i;in(li(''('s cl iillri'i'i's dnnl la iiiidicic ((iloraiih' liiiiiiil la li(|tK'iir. I.cs aiiahscs suivaiilcs soiil cmitrurdccs à |lri\nii (|). A. It(''(liaiii|) cl Saiiil-I'icric lll cl 111) cl llaiiiiiiaislcii (IV). Kaii Alhiimiiic Gloltiiliiif Mucine Fibriiiofii-iu' Graisses / Cholestôririo ()i7,u II. I.h|iiil|ll<'ll\ lirji|>iili' liriilrr S 20,68 ) ( 11,36 0,^40 lll.|j.|lli(lc |iru \isl|U(MI\ JIIIIIIO illlcil"!' iii'iilrc (p I , 10 " i8,4o i5,34 0,93 0,37 Densité. 93 8, «o 35,9-1 i3,52 )) 0,59 4,ov, Autres iiiatit'ics exlractivcs. .* . | fi,4 . ij,86 ; ' ,. \ Q.ub — insoliililcs S S ( 5, JD S )) 1 ,020 I ,oua LIQUIDE CEPHALO-RACHIDIEN Cette humeur existe norinaleuieut dans les ventiiciiles de l'encéphale, el autour de la moelle enti'c la pic-mère et l'arachnoïde. C'est un liquiile alcalin, non spontanément coagulahle, ne contenant |)as de lihrinogènc;. Sa densité est de 1,005. Ses matières minérales sont plutôt celles du plasma musculaire que celles du plasma sanguin. On y trouve une trace de graisse, de cholestérine et quelquefois d'urée, ainsi qu'une matière qui réduit le réactif cupro-|)()tassiquc et brunit ])ar ébullilion avec la ])olasse mais qui est infermentescihle, qui n'exerce j)as d'action sur la lumière polarisée et ne précipite pas la phénylhydrazine. On a reconnu que cette substance est de la pyrocatéchine. On en trouve de 0^^002 à 0'''M1C) dans 100 centimètres cubes de liqueur. On y rencontrerait aussi quelquefois du glucose d'après Cl. Bernard (1). Le li(piide céphalo-rachidien paraît avoir même composition dans rhvdrocé|thalie cpi'à l'état normal, il ne dilVérerait (jue pai' sa (juantité. Si une inllammation survient, les matières protéiques du plasma, sérumglobuline el sérumalbumine, apparaissent ou augmentent. La li- (pieur est généralement claire et colorée en jaune par de la sérumlutéine que l'alcool est apte à dissoudre. Elle réduit le réactif cupropotassifjuc. 43G HUMEURS. Voici quelques analyses, dues à Ch. RoJjin, Maiciiiiiul, Mélui et C. Schmidt : III. I IV. / 6,49 ) Eau 087,00 ! 986,54 989,02 I 984,60 Albumine \ 1,10 1,10 1 i,38 \ Graisses 1 0,0g ) Lholcstcnne . 0,21 > Extrait alcooljque et aqueux (moins j ) / 0)4" les sels) ^ 2,73 ^ 2,23 Lactate de soude ^ ' Chlorures potassique et sodique. . j 6,1 4 1 7,87 Miosphates terreux ; 0,10 \ 0,10 f ,^0 ' 0(j Sulfates de potasse et de soude . . ' 0,20 /» (, " ' \ Cl ■ i 0,11 î 1 !5el ammoniac ; » ) } 1 L'analyse III est celle d'un liquide qui s'écoulait goutte à goutte par l'oreille depuis 5 jours à la suite d'une fracture du crâne; il était assez alcalin ; la chaleur ne le coagula que lorsqu'il eut été très légèrement acidulé d'acide acétique. Il ne contenait ni sucre ni urée. L'analyse IV correspond à un cas d'hydrocéphalie chronique. LIQUIDE AMNIOTIQUE Le liquide amniotique qui remplit l'œuf où nage le fœtus, clair dans les premiers mois, devient ensuite jaunâtre et trouble. Son odeur est fade, son goût salin. Sa densité varie de l.OO^ à 1,030. .Mis à l'abri de toute agitation, il donne un dépôt formé d'épithéliums, de gloi)ules graisseux et de mucus. L'albumine v est assez abondante dans les premiers mois de la vie fœtale. On y trouve en outre de la glycose qui disparait aussitôt que commence à se former le glycogène dans le foie [Cl. Bernard) : ()uel- (juefois il V a de l'urée et de la créatine. Le sucre de lait et l'acide lactique y ont été sigualés, mais on les a mis en doute. Un peu avant la naissance, une partie de ces matériaux solubles disparaît. D'après Majewski, la composition de cette liqueur est très variable. Ses matières minérales sont composées de sel marin, carbonates alcalins et acide cathonique libre, avec traces de sulfates et de phosphates. M. Labruhe a publié 14 analyses complètes de cette liqueur chez la femme. Dans tous les cas, même dans le dernier, l'enfant était vivant et bien portant (Thèse de Paris, 1888). Tous les nombres du tableau suivant se rapportent à 1000 cent, cubes. I.KUim: l"I. l.AMMdS. 4:n Anahisca tht l'niiiidr (innilnlitiKc rlii'Z la f'nninc A' .\\)Vv<. Liltnilic Si'iiii»' Miiciiii Fpiiiiiii> «II- 5o ans à terme (K\lr:iil ■2 lilr.-^ .1. 3,59 Fciiiiiic à Ivriiii*. iF.\li-iil ('>INI ^T. lie Fi'iiiiiic (II- i*.t an» à liTnif. (K\lr.iil i litr.'s .1. Friniiic il.' iT, ans. (;io«M»s>- ij88 ,(") j 2 ,';>.8 98ij,uj (j8 i,C») 2, 9.3 II .'1,71 Ffnuiif le placenta et (pie dispaïaît la vésicule allanloïdienne. Outre VdJlauloïne C^IMz^OMéjti décrite (p. 11)4), on trouve dans celte humeur une albiunine s])éciale, des lactates alcalins, du chlorure de sodium, des phosphates et du sucre, au moins chez llieihivore. Pen- dant que se développe le fœtus, Talbumine disparait: la lifpieur devient gommeuse. jaunâtre ou rougeàtre, mais elle reste claire; elle est toujours alcaline. Voici trois analyses dues à Majewski rapportées à 100 j)arties : Mou Ion Vache o" semaine. 7 ' >eniaine. J-2° semaine. 98,98 98,13 08,86 o,65 I ,20 •^,34 0,37 0,68 0,80 )) )l )) 0,24 0,45 0,61 0,40 o,5o o,o5 <),oo5 (),356 0,022 o,oo5 0,007 0,097 Eau Matières organiques . — inorganiques iVll)uraine Sucre Urée ....... Acide jiliosplioriquc . — sulfurique. . . LIQUIDE HYDRO-OVARIQUE. — LIQUEUR DES KYSTES DE L'OVAIRE Le liquide qui remplit la vésicule de de Graaf est mal connu. A l'état normal, il est limpide, alcalin, et renferme des matières alhuminoïdes spéciales. Scherer en a donné Tanalyse suivante : Eau 991,4 .\lbumine 0,82 Matières extraclives (') 0,60 Sels minéraux 7,10 Le liquide des hijstes de l'ovaire est généralement vis(jueux ou col- loïde, alcalin, souvent coloré en brun, d'une densité de 1,010 à 1,038. 11 contient une substance mucinoïde, du iibrinogène, de la serine, ])ro- bablement de la sérumglobuline, jamais de peptones. Nous y avons trouvé quelquefois une substance particulière très abondante, la colloï- dine, qui n'est pas albuminoïde, mais se rapproche de la chitine (p. 157). L'ensemble des divers principes protéiques s"élève de 9 à 110 ])our 1000. On y rencontre souvent des paillettes de cholestérine. Les matières minérales varient de 6 à 9, et le résidu fixe de 20 à 120 pour 1000. (') Plus de la moitié étaient des graisses. ih.iiim; (;iivi.i:i\ ; ritA.\ssri)ATs. 4:t'.) LIQUIDE CHYLEUX EXTRAVASÉ On (oiiiiiiil i|iH'l(|nrs i:is iii'i. |i:ii- siiih> d miti'I iiii''t-;iiii(|iii>, i liilii'iciili'S, (illiccr. rie. I l'il (Ir (iiiiM'S i|iii .illriciil I illlt'uiili- du r;iii,il llnil,Hi(|ii<', <'cliii-ti sr i'('iii|)lil il lin li<|iii(lf <'li\lcii\ (|iii |)i-iil iiiciiir l'iiiri' *'M-|:ilcr le (-i)iiiliiil cl n'-|):iii(lr(> i-clli' lii|iiriir diiiis li> |ii''i'iloiii(' ou li> iiriicard)'. On I cvliMil |i;ii' |i(iiirli(iii |)oil<''es à jllOO |»nrtios : I. H. III. K;iu <)io,i5 (j5G,2i 892,78 Miiliùirs jii(ilt'i(|iics 28,7iS 21,08 7^579 '■'"'"^^''^ "^'»'^" 9.48 ) ^„ ,g,n Aulics iiiiitifirs (ii';:;iiii([ii('s . . &,02 ^'^,^9 ) Sucre tract; 0,00 » Sels minéraux . ....... 9> peut être constitué par une simple .solution aqueuse des sels du sérum •) Plus de la moitié de ce poids était formé de corps gras. 440 HUMEURS. santruin, enrichis en chlorure de sodium et mélangés de 5 à 7 pour 1000 d'albumine; il peut contenir des globules de graisse. On y a signalé Turée chez les albuminuriqucs. On n'y trouve pas de fibrine ou des tra- ces seulement. Voici deux analyses de cette sérosité dans un cas oîi elle s était infiltrée dans le tissu conjonctif de la peau de la jambe : Eau 975,20 1)82,17 Albumine 5,4^ 3,64 Graisses, matières oxtractivos, urée. . 3,76 5, 19 Sels minéraux 16,62 9»<^o Pour 1000 parties de sérosité, Halliburton a trouvé : , 1. II. m. Fibrine 0,028 traces traces Sérumglobuline — ^,^9 i>9i Serine — 4,53 4,49 Ce liquide contiendrait toujours un peu de sucre réducteur. Sérosités des vésicatoires. des bulles. — Le liquide des vesicatûircs est jaune ambré, ])eu ou pas visqueux, rarement trouble, légèrement alcalin. 11 est coagulable grâce au fibrinogène qu'il contient. Wurtz y a rencontré du sucre chez les diabétiques. Les pustules de la variole, de Lecthyma, de l'impétigo, contiennent un liquide alcalin faiblement fibrineux, de l'albumine coagulable, dilîé- rentes matières albuminoïdes et des globules Idancs très petits. Pus. — C'est le liquide crémeux, plus ou moins épais, des abcès; il est l)lanc jaunâtre, opaque, riche en leucocytes en partie normaux, en partie altérés, ainsi qu'en globules gras et souvent en bactéries diverses. Lorscju'on le laisse au repos, il se sépare en deux couches : l'une infé- rieure, épaisse, contient les globules figurés; l'autre, opalescente et fîltrable, forme le sérum. Hoppe-Seyler a trouvé dans 100 parties sèches de globules de pus : I. II. Matières albuminoïdes 13,762 ) Nucléine . 34,287 67,369 Substances insolubles (membranes). , 20,366 } Lécilhine ) , ,„„ 7,564 braisses ) 7 , 5oo Cholestérine 7,400 7,283 Matières extractives ....... 4,433 ) „, r- 'I ■ r l 10,284 (.erebrine 5,199 ) Sels. On y trouve aussi du glycogène [Janvier \ Salomon). Les sels étaient composés pour 100 de globules secs de : ITS; MUCIS. 4 il .NjiCIz::^ (),i:5r): (IMr)H:;."-^()/J():): (l'()y.M-'=0,ll.": (I'(V)1V- = O.KKi; l'O' :.().!)|(i: so.liiini-- (LIKiS; |.(.l;issiiiiii. Irncrs. Les iiiiilirics |)i'(i|(''i(|ii('s des gliihiilcs lihiiics, ([ii'oii :i cxiiiiiiiircs lors- (|ii (III ;i l'iiil It-liidr (les li'iicocvics du s;m^ (|». 'Ml et '.\^)''l). soiil : riiy;i- lilir. 1.1 ^lulinlilic. I:i si'iilif, le rciiiicill de l:i (il)|-ilic, riiliii d»> |)C|i|(»ii('s cl di\i'i>('s /.\ iii;i.-i'> |i('ii ((iiimirs |Mi'iiii l('>(|iicl|c^ I iii\cililic cl iiroli.ildciiii'lil l:i pepsine. Il seildile (|ile le |);i>s;i^{' de cerliiilis de res reiiiieills d;iiis le s;iii;^', ;ill iiioiiieiil (iii se pnidiiiseiit les |U(»cessils inl1;niiniai()ires. devieiil lit ciiise iiniiii'diale de hi lièvre. I,e l;d»le;iii siiiviiiil esl eiii|Miiiil('';iii Tr(l//('- des liuiiiciirs {\c(]\\. \\()\u\\ : doniiiosilioii (lu /iiis. ••>:>•' y'jj-o ■' 970»''» Miilii'ics |U'ol(''i(Hifs ii,u il .î8,«) Li'i'itliiiii' G,o ;"i 10,0 (]<»i|is if|:is et s;ivons 10,0 ;i 10,0 Cliolt'sti'iiiU' ..... ?>, j ;'i 10, 0 SiToline 1,0 à 8,i Loucine, tyrosine, priiici|K's i-xlniilils (') . . • ij,o à ao,o Sols à aciilos oiiianiiiiu's tiacos à 1,0 (llilorure (le sodium 3, 11 à 4:7 l'li(»S|ilialo de soude Iiaccs à 2,3 l'iinspliatos terreux et ;uMiiniiiiaco-iiiai,'ui''sie!i . o,5u à 2,2 Sulfales et carbonates de soude et de |)otasse. 1,87 à 3,i Sels de fer et silice 0.16 à 0,96 Il II y il dans le pus ni niée ni sncfc, si ce ncst pcnt-èli'c chez les diahéliques. Dans ccini des abcès par congestion on a signalé de la gélatine, et même de la eliondrine (?). On a parlé aillems de la pyoeyanine et de la |noxantliose, pigments loniiés par les mieiolies (pii colorent sonvent le [)us(p. ITT»). mucus Le nmcns esl [)roduif \)m nn grand nombre de cellules, mais snrloiil par les cellides épitbéliales calicii'ormes des muqnenses. On le rencontre aussi dans le ciment interstitiel du derme et des fibrilles conjonctives dnn grand nombre d'organes. \ la sm'face des muqueuses des épilbé- liuins sp(''ciau.v (fig. GG) le sécrèlenl en se vidant de leur contenu. Il peut èti-e plus ou moins abondant, plus ou moins granuleux à létal patb(>l(tgi(pie. On rencontre le mucus, mêlé à d'auti-es produits de sécrétion, dans lestomac, la bile, la vésicidc biliaire, les crachats, la synovie, et les tumeurs nommées myxomes. (') yiictcinc. ccrébrinc, hyaline, xaiitltiitc, sarcine, adciiiiie, guaiiinc, choline, prolaminc, tu'vriiie. ^ -4}2 SKCRÉTIONS. On peut le séjKirer des licjiieurs (jui le tiennent en semi-solution en le j)réci|)itant par un peu d'acide acétique. 11 se présente alors sous ^^^ forme d'une matière daireuse épaisse, adhé- l'^t'^f ! \^À %M '«"iite aux parois des vases, sur lesquelles clic '^ ilîli^îilAsli^ ^ sécoule en (liant. Le mucus ne filtre pas; il » t est extrêmement peu dialysable. Il ne possède FiK. 66.— Épiiiiélium à cellules ni odcur, ni saveur; il est légèrement alca- .nudÇncs et cellules libres ù jj^^ ^^^^ |^.„.tie suffît à COmiMUniquer à 1(10 parties deau la propriété de filer. On a donné du mucus les analyses suivantes iQuevcjiue, ]Vri(jlit et Nasse): MiK'US (le la vésirul.! eracliats liuinaiiis AIiicinc(*)avectr;icescr;iiifres uiiitirics jilliuiiiiiiuKU's. fi.aa 32,o 23,73 Substances extractives 5,44 4,0 9,82 Graisses » „ 2^82 Matières inincralos (avec forte proportion de NaCI). . 3,3i 5,o 8,02 t^î^u ...... 985,0 93(5,0 955,52 Le mucus est souvent jaunâtre et troublé par des cellules épitlié- liales, des globules blancs, des granulations graisseuses, quelquefois par des paillettes de cholestérine. 11 contient en partie dissoute, en partie en suspension, une substance gélatineuse et transparente, la inu- cine, que nous avons déjà étudiée, p. 128. Elle est accompagnée de 1 à 2 millièmes de matières organiques variables et de quelques substances minérales où prédomine le sel marin mêlé aune faible proportion de phos- phates alcalins et alcalino-terreux, avec sulfates, carbonates, silicates, etc. Le mifcus buccal est transparent, épais, alcalin. Le nntcus stomacal filant et grisâtre, bleuit le tournesol. Le mucus du petit et du gros intes- tin est alcalin, visqueux, trouble, adhésif, riche en granulations grais- seuses et en globules mu queux. Le mucus vésical, qui forme un léger nuage dans les urines, se mélange au mucus iiréthral tenace, semi- transparent, riche en épitbéliums. Le mucus du col de Tutérus est vis- queux, gélatiniforme, toujours alcalin. Le mucus vaginal est légèrement visqueux et acide; il est riche en cellules épithélinles paviinenteuses. SYNOVIE La synovie (|ui lubréfie les membranes articulaires synoviales est sécrétée, au moins en partie, par Lépithélium (|ui recouvre ces mem- branes. C'est une humeur visfpieuse, filante, troublée par des débris de cellules et de noyaux. Sa couleur est jaunâtre, sa réaction alcaline. (*) On a vu, p. 12U , que la mucinc de la vésicule du liel était très spéciale. svNuvii:; MATiii'.i; sriiACKi:. 'l'i:; (hi lidinr (l;iii< i;i s\ii(i\it> une NuitshiiK (> iiii;ilu;:iit' m I;i iiiiirinc. iiiiiis I ii-|ii> l'ii |iliiis|)li(ii'('. cl (|iii |i:ii':iili'.-iil se rii|i|)i'ui-|ii'rilcs iiiii°|(''(i-:illiiMiiiiH's: Mil*' iilliiiiiiinc |i:ii°li(-iilirn> (si/iioritii') (|iii ('()iiiiiiiiiii(|iic i°i I ciiii iiim- cvlirnic viscnsilt' cl (jiic l:i clijiiciii' cl lucide ;ic('li(jiic (((jii^nilciil ((/(Hiuiic tiiuintilc (le l.,iii(l\\clii) : (le liiic-- LiiMiuihliuiis i^ijiissciiscs, des sels divers. (Jic/. I Intiiiiiic ils coiisislciil siirluiil en cliliuiiic de sndiimi, (races de liic;irli(iii;ile-^ cl sidl'idcs idcidiiis. avec | à 1.7 |iniir lllll de |»li()s|)lialc de cliaiix. eh'. |,a c(»m|)(tsili(iii de la sMiiivic n'csl pas coiis- laille : •^oiis I iiilliiciice i\r> iiiimivciiiciiIn ailicidaires elle dc\ieiil |diis vis(|iicii>(\ son alliiiiiiiiie cl sa iiiiiciiie aiii;iiieiilcnl ; elle > a|i|iaii\ i il en sels luinêiaiix coiimie I iii(li(|iieiit les analyses snivantes dwt'^ à j'ieiiclis [lid'uf] cl à llaiiiiiKirsIeii {llniiniic] : Synovir cln-z l'Ii'iiiiiiir lld'iir UirMiT Syriovili' Syiiovili; fi l'i'liilili' cri lllici'ir' rlii'niiii|iii' :ii;.'Ui; Kaii <)G(),()() ;.ji8,5.'| (jij.it) 933,70 Miiciiic a;4t> 5,60 2,70 3,56 .Mliuiiiiiit' (syii(i\ itic) . . . i^),7*' ?/5,i^ 39,20 54,21 (ii"iissrs <),()u o.jf) ii9'' 3,5o Sels 11,3-.. 9,98 8,(55 8,53"» Suivant Nirchow. le li(jiiide des gaines Icndincuscs cl des houi'scs niU(|ncnsos auiail la nionic coinposifion (pie la synovie ailiculaire. TRENTE-SIXIEME LEÇON SÉCRÉTIONS CUTANÉES : MATIÈRE SÉBACÉE ; CÉRUMEN ; LARMES ; .«UEUR MATIÈRE SÉBACÉE Les ^lanilcs st^'l)ae(''es soni roriiiccs de pclilcs alvc'oles abonlissantà un canal conniiim (jiii sOiivre dans le rollicnic pileux. Elles ver.sent à la surface de la pcan on dn poil nne nialii^'re iiiasse |)i()(lMite par des ('pi- ihélinms sjx'eiaux (pii lini.ssont par se remplir de fiontlelelles hnileuses entre lesquelles s'aperçoit une soile de slionia r(''tieul(''. La niali(^'re séhact'e est scl'erétt'c par la luplnre de ces alvc-oles. Elle est onelneusc cl s"(''paissit encoïc à Tair. Sa eoniposition vai'ie avec les |)oints de la peau on des ninipiciises. Elle contient de Teau, des cellules adipeusi's remplies de maii^iaiine. d'olc-ine, d'oléales et de niargarates alcalins; des lamelles (''pilliclialcs. (pichpielbis des paillettes do^choles- :') Dont G,'20 (le NaCl. 444 SECRETIONS. térinc, souvent des principes odorants caractérisliqiies, des sels ammo- niacaux, des chlorures alcalins et des phosphates, surtout terreux. La matièi'c sébacée fournie par la glande prépuliale contient de 1 à 8 pour 100 de substances solubles dans Tétlier. Voici cpielques analyses : Smegma Kyste sébacé du i>ré]>uce(lioninif) Eau 3 17,0 » Epithéliums et matières protéiqucs 617,5 56 Graisses, acides gras et sels ammoniacaux. . . 4 1,6 628 Acides butyrique, valérique, caproïque . ... 12,1 » Extrait alcoolique )> 74 Extrait aqueux » 61 Cendres 11,8 » (Schmidl.) {Lehmaiin.) CÉRUMEN Les glandes cérumineuses du conduit auditif externe ont à peu près la structure des glandes sudoripares. Le produit de leur sécrétion, ou céni- 111671, est une substance onctueuse, jaunâtre, anièie, formée de granula- tions et de gouttelettes de substances grasses mêlées d'un pigment brun ciair, d'écaillés épidermicpies et de cellules épithéliales remplies de graisses. Le cérumen se ramollit dans l'eau et s'y dissout en partie. Dans l'alcool, 60 à 63 parties pour 100 entrent en solution; il reste un résidu brunâtre, une matière albuminoïde et du phosphate de chaux. Voici des analyses de cérumen dues à Chevalier : Iloninic^ Porc .Vnc Cheval Mouton Eau 10,0 10, 1 iî>.,5 3,9 10,3 Matières gîtasses 26,0 3o,o 38,7 38,7 i5,o Corps solubles dans l'alcool . 38, o 5,i 17,5 9,2 4,3 Corps solubles dans l'eau . . i.i,o 17,9 16, 3 20,4 19,4 Résidu insoluble 12,0 36,9 23,0 27,8 5o,o Chez l'homme, le bœuf, le mouton, le porc, la potasse domine dans les cendres de cette sécrétion; chez le chien, c'est la chaux; chez le cheval, la magnésie; chez l'àne, la chaux et la magnésie. LARMES Les larmes sont sécrétées par des glandes en grappe qui ont à peu près la structure des glandes salivaires. Les celhdes (pii tapissent leurs culs-de-sac sont transparentes et légèrement grenues à létat de repos; elles deviennent opaques et plus granuleuses lors de la sécrétion. On ne sait si le liquide qui s'écoule sans cesse pour lubréfier l'œil a la même composition que les larmes ordinaires. On a remarqué que LAiiMKS; sri;i:i'.. 4i5 rcNcihiliiiii lin >Mii|i.i'liii|iir |ii'i)\ (ii|ii(' ilt'^ lariiio Iniiililcs cl :ilr;iliiics, hiiidis i|ii(' I cM'il.il iiiii (In li'ijniiicMii iiiil ciiiilcr îles hrincs liniiiiilcs. I.t's litniics loinirni un lii|ni(l<' alcilin, de savciM' Iraiiclifini'nl sah'c. An niicros((t|>c on \ di-convrc de rares ((dlnlcs <''|iilli(''lialcs cl (inrhincs ^l(dinl('s nnii|nrn\. l'Jlcs laisscnl à I V'\a|)()iali(Mi cnv iion jN |i(iiii' jllllO de rt'sidn sec. LciMS sidislanccs ()rj^ani(|n('s sont nn [irn de ^iiohnlinc cl de nnicinc. \crsccs dans l'caii, elles donnent nn |in''ei|»il('', des traces de graisse, cl inie pclilc |)|'(i|mii'I ion d nne nialicrc a/.olt'-c jainiàlre. Le s(d inai'in l'oinic la |)res(|nc lolalilé de ienrs snlislanccs niini'-ralcs; il e>l iMclan^c' de [diospliales alcalins et de s(ds (circnx. .Nons sonnnes ledcvaMes des analyses snivanles à Lercli cl àMa^^aard : l'iiii <)82,o 981,2 Ailiiiiiiinoïilcs jivcc li'iicc de iiiiicini' cl i\f ^liiisscs 5,0 14, G C.liloiiirc (le sodium i3,o / Anlirs sels iiiiiiciiiiix 0,2», ) '* ' ]a\ nnicine. les ^laisses el la mal icre azoléo jaunâtre paraissent pi'o- \enir des ulandcs de Meihoiuius. SUEUR La sueur est séei'étée [iar des j;landes l'oruiées d'un lid)e (jui, s'enroii- !anl sur lui-uièine, constitue le glomcrule sécréteur. II a 0""",04 de dia- mètre environ, et l'orme comme un pncpiet intestinal microsoo|)i()uc. 1! est ]ilaeé dans la partie la ])lus pridonde du derme. Son conduit, limilc par une cuticule liés mince, se termine à la surface cutanée par un petit orilice liLre. Ces glandes sont en nond)re très variable. On en compte |)lus (le deux millions à la surlace de la peau. Les cellules épi- théliales de la partie enroulée du lid)e contiennent des ffranulalions l)runes cpii dispaiaissent pendant la sécrétion et reparaissent ensuite. Sueur normale. — La sueur est versée à la surface de la peau sous formes de gouttelettes (pie l'évaporation fait rapidement dispai-aître. Un adulte sécrète de 700 à 900 gr. de sueur par jour. Sous Linfluence dans les sueurs des chevaux ('). Un cheval qui transpire seulement perd ainsi environ 1 gramme d'azote par jour; s'il travaille au trot, il perd sous cette forme 12^'", 06 d'azote, correspondant à 75 grammes d'albumine. Voici desanalvses de sueur; tous les nombres sont rajiportés au litre : Analyses de la sueur. Sueur par élevât ina lie lem|X'raUu'e Sunur des meuilire^ Partie soluble dans l'eau : (Frtcm) \sciumiii.) Triaikr.] Chlorure de sodium ^,-2 3o 3,0 \ Chlorure de potassium . ... 0,244 n j Sulfates alcalins ...... 0,012 } ^ ,^ j Phosphates alcalins traces S ' f ^^3^ Âlbuminoïdes 0,00 5 )) ( Partie insoluble dans l'eau, soluble dans l'eau acididêe : | Phosphates terreux traces 0,89 / (') Comptes rendus, CVII, 123. Le dépôL l)lanc qui reste sur Je poil des chevaux après lu travail est un mélange formé principaloraeiit d'albumine et de chlorures alcalins. SUKUlt. 447 Ainilyscs (If 1(1 sitciir [Sniir) Pdiiir soliihlc dans l'alcool : ) .... \ l,;nl:ili's iilciiliiis <), 5i7 Sudoijiti's ;ilc;iliiis ... i,5()'i I , ) , , .- ,, , ,„ 1 1 , ')(> (loin I ,')') lUcc (),0|3 l j .... 0,01 i ] ( d'urée. Malirrcs i^imsscs l'arlii- insoluble dans l'eau, mèuic acidulée, cl dans l'alcool : K|iilln''liiiiiis fiaccs 4,20 2,4<> f''(iu [)[}'),')■- j 977,40 (j88, )0 il existe aussi (hiiis l;i .>iieiir du hiel.ile {\e soude siffiialé \):\v hivre. Mlle coiilienl sous celle l'oruie ()"',)*> eiivii'on (racido lacli(|U(' |)ai' lilre. L'aeide sinlor'iquc ou In/dralif/tic, au(|uél le uièiuo auteur assi<^rie la couiposiliou douteuse C"'Il"^Az^O'", serait à réiat de sel sodi(|ue. Dans la sueur uon llltrée on rencontre des graisses neutres, surtout dans celles de laine et de Taissclle. Ces coi'ps, en partie soluhles dans l'alcool, en partie dans Téther, sont mélangés à une trace de matière colorante hi'une et de cliolestérine. l)'a|)rès Kavre, un adulte excrète |)ar ses sueurs en 24 heures, 0^''".0i() d'urée seulement; mais, suivant Fiinke, cette excrétion arrive- rait à l*'',')') par litre de sueur (ou 1^''',3, par jour) et pouriait s'élever, très exceptionnellement il est vrai, jus(prà lO grammes. Les sels ammoniacaux n'existent |)as nojuialement dans la sueui', mais ils ont été signalés dans quelques siieuis morbides. Capranica a trouvé de la créalinine dans les sueurs d'im homme sain soumis aux hains de vapeur. On y rencontre enfin de; Tacide carl)oni([ue libre. En somme, les matières minéiales sont prépondérantes dans la sueur (pii en élimine une quantité très sensible. Voici des nombres (his à l'avre; ils se ra])portent à l'analyse de li litres de sueur et durine recueillis en mèuie temps che/. un individu à 1 état normal : Siu'Ui-. l'i'iiios. Clilorures. 34, G} 57,02 Sulfates 0,1 G 21,77 Phospliafcs Uiuos 5,38 Alcalis (comptés cil sdiide) 4» 18 2,49 Sdiimic (les matières oi'iianiijues . . . 22, 92 i39,65 ha sueur est donc un mode puissant d'élimination desalcalis; pendant que l gramme d'alcalis passe dans les urines, il en est excrété H^'2 environ |)ar la peau. On savait depuis longtenqis que le suint, ])roduit soluble de la sueur du mouton déposé sur sa laine, est très riche en carbo- «8 SEGRETIONS. nate de potasse (la soude ne s'y trouve qu'en proportion très faible). Buisine(') a publié une série de belles recberches sur le suint. Il a trouvé dans 100 ])arties de résidu sec de la [sueur du mouton : 3,4 parties d'azote, 50 parties de matières minérales et 50 parties de ma- tières organiques. Celles-ci contiennent de l'urée, partiellement trans- formée en carbonate d'ammoniaque, de l'iiippurate de potassimn, Turate de la même base, du glycocolle, de la leucine et des corps bomo- logues, de la tyrosine, une matière goudronneuse azotée. On y a aussi signalé de la cbolestérine et de lisocbolestérine, C-^n"0, fusible à 137"; enfin des acides gras qui, pour 100 parties de résidu sec se (H)uq)osent, d'après Buisine, de 7 p. d'acide acétique, 3'',6 d'acide propionique, 0'',8 d'acide butyrique, 0'',17 d'acide caproïque, 0'',8 d'acide valérique, l'',6 d'acide benzoïque, 2^5 d'acide lactique. On trouve encore dans la sueur bumaine les acides formique, oléi([ue, stéarique, cérotique, succinique, oxalique, pbénolsulfurique, scatolsul- furique ; des oxacides aromatiques rougissant le réactif de Millon ; enfin de la leucine, de la tyrosine et du carbonate d'ammoniaque. Le salin de sueur humaine (résidu de la calcination de la sueur) avait la composition suivante pour 100 parties : carbonate de potasse, 31,82; sulfate de potasse, 11,76; chlorure de potassium, 10,02; chlo- rure de sodium, 38,5 i; pertes, 1,86 {Cloëz). La sueur au début d'une sudation est toujours plus concentrée. Si la sueur continue, l'urée et les sels minéraux croissent un peu, tandis (pie diminuent les autres substances organiques (Fûnhe). L'acide lac- tique et les acides gras libi'cs prédominent au début: la soude et les sels minéraux augmentent ensuite. Les sueurs des diverses parties du corps sont dift'érentes; celles de l'aisselle, de laine, des orteils, sont toujours alcalines, plus riches que les autres en matières minérales, en acides gras et en corps odorants. Cette odeur variable provient de bases spéciales, d'acides gras et odo- rants, et d'un produit volatil sulfuré d'odeur alliacée, qui parait lui- même résulter du dédoublement micro])ien d'un corps sulfuré jilus com- plexe. Enfin l'odciur fétide ou agréable de quelques sueurs tient aussi à l'acide butyrique et aux éthers butyrique, valérique, caproïque, etc., qu'elles contiemient. Ces dernières substances varient beaucoup même à l'état normal. Dans 1 000 gr. de sueur des pieds, t iinke a trouvé i gr. de cendres et 13^', 7 de résidu fixe. Le même individu n'avait que 2°'',4 de sub- stances minérales dans la sueur des bras qui contenait aussi relative- ment moins de potasse que celle des pieds, dans le rapport de 57 à 39. Tout ce qui active la circulation ou appelle le sang à la peau, bains (») Bull, scient, du Nord. 188G. p. r!26, 3îQ et 1887, y. u07. SlîKims. 449 cIimimU, rri( liiiii-, clulcin t\li'iiciiir, f\fitin\ clc, nii^Miiciilf l;i siidii- lioii. I.':iliiii(>iil:ili()ii iiiiiiii;ilr rcxii^rif. I.rs ii^ciils (is\(lii(|ii('S pidvo- (|liciil lllif sniliilioii ;iii(iilii;ilc. IVoidc, \ is(|ii('llS(', Inciilisi'-r, clr. Kii llll mol. ((tiiimc l;i s;ili\f, l:i >iiciir XMiic siiixiinl 1 iiiciliiiil nerveux (|ui H'/\[ sur les ^f|;iii(lt's d ni'i elle provient. (!ei-|;iiiies iii;ilières (uloiiinles, i.iil, rassa-l'ielid;!. le xiidVeel l)e;m(uii|) de suhstaiices Miédieaineiiteiises se icIriHiveiil dans la siieiii'; citons les ioduiTs, l'aledtd. le eain|iln(', les huiles essentielles, le sulfate de (|uinin(\ les acides siiccini(|ne. I)en7.()ï(|ue, arsénieux, ai'séniqne, le siililinié. L'acide ln|)|Mni(|Me y a|)|)aiail chez ceu\ qui l'ont usage de JKiMnies (tu i|iii sont soumis au lé^iuie lacté. Sueurs morbides. — Au cours des maladies, les sueurs sul)issenl iliverses alleialions. Jaunes ou uiéuie rougeàlres dans riclère, elles peuvent se teinter en hieu dans certaines affections du système gan- glionnaire ou du foie. Les sujets atteints de cliroinlnjfli'osc domient des sueuis bleues ou rouges contenant des variétés de lindigo. On peut y trouver aussi des produits microbiens spéciaux (sueurs rouges, noires, etc.). Dans la cluomhydrose, le pigment versé à la surface de la |)eau consiste souvent en une substance bleu noirâtre qui remplit, à l'état semi- liquide, les tubes et les follicules sudoripares. 11 est forme de grains ardoisés d'un diamètre inférieur à 0""",003, insoluble dans les acides et lammoniaipu'. Lacide sulfuriipie le rend bleu foncé; l'acide azotirjue le décolore. 11 contient du fer. On a observé que cette matière perd sa couleur par les réducteurs et se recolorc par oxydation. Dans le ty|)hiis des cauqis, l'urémie, la goutte, les sueurs deviennent franchement alcalines. Au contraire, chez les rhumatisants, les rachi- ti([ues, les scrofuleux, elles sont acidifiées par de l'acide urique ou lactique. La sueur reste acide dans la lièvre typhoïde. Toute sueur vis- queuse est neutre ou alcaline. L'albumine peut se montrer dans la sueur du rhumatisme aigu, l'acide urique dans celle des goutteux, l'acide lactique dans la fièvre puerpérale, la scrofulose. L'urée apparaît dans certaines sueurs mor- bides (urémie, choléra, empoisonnement par le phosphore, etc.) en si grande abondance quelquefois quelle cristallise à la surface de la peau. Les sels ammoniacaux ont été signalés dans la sueur des goutteux: la glycose, dans celle des diabétiques. Les matières minérales augmenteraient dans les sueurs des arthri- tiques. Celles (pii succèdent à un accès de goutte contiennent beaucoup de phosphates, et Garrod y a démontré la présence de Loxalate de chaux. A. Gautier. — Giimie biologique. 29 TROISIEME PARTIE FONCTIONS GÉNÉRALES Apres avoir, dans cet Ouvrage, fait rétude particulière et détaillée des divers principes immédiats, puis celle des tissus, humeurs et sécré- tions qui composent les organes ou qui résultent de leur fonctionnement, nous allons dans cette ///" Partie étudier les fonctions générales en vertu desquelles l'animal respire, digère, assimile et désassimile, se con- serve et se reproduit, vit en un mot, grâce à l'ensemble harmonieux des actes physicochimiques, des fonctions dont il est le siège. Nous étudierons successivement dans cette IIP Partie : La respiralion et la perspiration : La digestion; La désassimilation et Viirination; La reproduction. RESPIRATION. — PERSPIRATION La respiration est l'acte par lequel les animaux et les plantes absor- bent, au sein de l'atmosphère ou de l'eau, par leurs poumons ou par leurs branchies, l'oxygène nécessaire à leur fonctionnement, et se débarrassent en même temps des produits gazeux résiduaires dérivant de leur activité. La perspiration est un phénomène analogue, mais qui se passe à la surface de la peau. Elle complète, et chez les animaux inférieurs elle peut suppléer la respiration. Nous allons donc étudier ces deux fonctions successivement. TRENTE-SEPTIÈME LEÇON LA RESPIRATION, — MÉTHODES POUR ÉTUDIER LES PHÉNOMÈNES RESPIRATOIRES. Le vertébré, l'insecte, le zoophyte, Toeuf et la graine elle-même re.'ipirent 'boii par des organes spéciaux, poumons, branchies ou trachées qui mettent indirectement le sang veineux en rapport avec le milieu gazeux ou le liquide oxygéné extérieur, soit directement par leurs tégu- iiisTomnrr. iM iiiciils ciiliilics. (!lic/. Iiiiis les ;iiiiiii;iii\ . I;i |m';iii n'S|iin' : elle jhsoiltc cl rliiiiinc (lii-crlcniciit les iiiciiics ;^;i/. <|iit' 1rs |miiiiii(iiis, iiiiiis |i.'ii' un ;iiitn! iiircaiiisiiic. Il ne sci'ii (jiicslion dans celle Lecmi que de la rcsjnralidu ludiiioiHi/rc de lieaueon|) la |dn< iin|ioi'lanle. Historique de nos connaissances sur la respiration. — Les anciens |>ensaienl (|iie la respiial ion n avail d aiilie ellcl (|ue de i-alVaicliii' le san^. (i Csl à Nicolas Le l'èvi'c [Traitr de cliimif, j'aris HiCilJ) Mlle reniunle la preinière idée de la iialuic des |tli(''n(iniènes res|)iia- loires. Comme Jean He\. Le Lèvre avail iemai(|iM'' I aii^nieidation de poids des mélaux loi'S(|U(in les calcine. Il allriltna ce phénomène à la lixalion dini élémenl ^a/.eux l'aisant jtailie de Lair et (pTii noiinria l'sjn'il iniirerscl. puis appliipianl celte conceplion à l'acte respii'atoire do l'animal. t< Dans la res[»iiation, dit-il, Laii' ne lalVaiscliit |ias seide- lueiit le .saii};, mais eiicoro au moyen de Vespril universel il subtilise cl volatilise toutes les superlluitcs de ce licpiide. » Quelques années après (107i). .lolin Mavow montrait que Lair renferme un couqiosé •razeux spécial, ([uil reconnut concourir à la production du nitre, et qu'il nouuna esprit nilro-aérien, esprit vital ou esprit de feu. « Il ne con- stitue, dit-il. qu'une partie de l'air, mais la plus active, et sert à entretenir la combustion. » De la même façon quime flamme, faute de cet espi'it aérien, s'éteint dans la cloche sous la(|uolle on l'empri- sonne, de même Lair confiné perd ])ar la respiration des animaux (pud(|ue chose de sa force élastique. « // faut croire, ajoute Mayow, (juc les animaux, tout conDiie le feu, enlèvent à l'air des particules de même genre. » Mayow et son célèbre compatriote, l'anatomiste ^Villis, admirent (|ue le san lulilanl, et que, |)ortant qqX esprit mw umsclos, il y détermine la pi'oduetion de la chaleur et de la force. Ces idées de Nicolas Le Fèvre et de J. Mayow conslituaient, on le voit, cent ans déjà avant Lavoisier, la conce|)tion pres(jue tout entière de la vérité. Le Fèvre et Mayow méconnurent toutefois l'échange gazeux (|ui se fait dans le poumon entre l'oxygène (juils avaient entrevu, sans Lisoler, et l'acide carboni(jue (pii se forme, et, si Mayow eut l'intuition exacte de la vraie cause de la cha- leur vitale, il ne put donner toutefois aucune démonstration de cette conception géniale. En 1707. J. Black reconnut la présence de l'acide carboni(pie dans l'air expiré. « Je me convainquis, dit-il, que le change- ment produit sur Vair salubre par l'acte de la respiration provient |)rincipalement, sinon uni(piement, de la conversion d'une partie de cet air en air fixe (acide carbonique) » : mais Black ignora comment se faisait cette conversion. C'est à Lavoisier qu'était réservé d'établii- sur des preuves définitives et inébranlables la grande vérité successivement entrevue, puis obscurcie. 452 RESPIRATION. oubliée même, grâce à la tio[) célèbre théorie du plilogisllque de Slahl. En 1775, Lavoisier distingue les corps élémentaires et établit enfin la vraie composition de l'air: il donne la théorie complète de la coiid)ustion (lu'il base sur Tobservation préalable de la fixation d(! Toxygène sur le j)hosphore, le soufre et les métaux, et sur Tanalyse coi-rélative des |)ro- duits formés et du résidu gazeux incomburanl ; puis, généralisant ses idées, il constate, connue Le Fèvre et J. Mayow, (pie dans la respiration il y a absorption par l'animal qui respire (ïu?ie partie de l'air ambiant, (pie cette partie est bien celle qu'absorbent l'étain et le mercure en se trans- formant en chaux; que, chez l'animal, il se fait, en même tenq)s et proportionnellement à l'oxygène absorbé, des dégagements corrélatifs il'acide carbonique et de chaleur, phénomènes de tout point semblables à ceux de la combustion d'une bougie ; il arrive enfin à cette conclusion (lue la respiration est une véritable combustion du sang auquel l'air fournit l'oxygène et le calorique et dont les produits complètement oxy- dés, l'acide carboni(pie et l'eau, s'échappent par les poumons. Dans un mémoire publié avec Laplace en 1780, Lavoisier démontre que la chaleur produite par un animal, en un temps donné, est très approximativement la même que celle que fournirait une quantité de carbone égale à celle (lui est contenue dans V acide carbonique qu expire cet animal dans le uiémc temps. Enfin, en 1785, il établit que tout l'oxygène absorbé dans le poumon ne se retrouve pas dans l'acide carbonique expiré, et qu'une portion de cet oxygène doit se transformer en eau dans l'économie. Est-ce dans les poumons ou dans les capillaires sanguins que se fait la combustion du sang? Lavoisier hésite sur ce point, quoique la pre- mière opinion lui paraisse la plus probable. « La respiration, conclut ce •j^rand esprit, n'est qu'une combustion lente de carbone et d'hydrogène qui est semblal)le, en tout, à celle qui s'opèie dans une lampe ou dans une bougie allumée. Sous ce rapport les animaux qui respirent sont de véritables corps combustibles qui brûlent et se consument. » Un peu après la mort à jamais dé|)lorable de ce grand homme, llassenfratz et Lagrange essayèrent d'établir, (pie c'est dans les capillaires (lue l'oxygène se transforme en acide carbonique. En 1799, IL Davy démontra que le sang contient de l'oxygène libre. En 1803, Spallanzani prouva que les grenouilles, les poissons, les jeunes mammifères, le tissu musculaire lui-même, plongés dans de l'hydrogène pur, continuent long- temps à exhaler de l'acide carbonique, et que c'est bien dans les tissus que se fait l'échange gazeux entre l'oxygène absorbé dans le poumon et l'acide carbonique résiduel des combustions intracellulaires. Enfin, en 1890, M. Berthelot est venu établir qu'une partie de la chaleur animale, un neuvième environ, se produit dans les poumons au moment de l'absorp- tion de l'oxygène, donnant ainsi en partie raison à l'opinion de Lavoisier. rol'MONS. '."1:1 Tels soiil \i'-i li';i\.iii\ qui oui i'l;ilili ili'liiiili\riii('iil l'i'llr |ii'u|)()sitiuii riilHl:iiii(-iil:il(' : l;i l'i'-pinilinii ol un |ilh'iiiMiM'ii(' |iii\sirn-('liiiiii(|ii(' coii- sisJaiil (liiiis ralis(ii|)li(iii de row^t'iic |»ar le saii^ i|tii liavfrs»! les poii- mniis, cl ri'cliaii^c de ce ^a/., au sein (1rs lissiis (ju'il ((iiisimic, coiilr»- une (|liaillil(' coiirsitoiiilaiili' d aride i-ai'li(iiii(|lic ri t\t- \a|M'iii' d raii i|lli sCvlialriil |)ai' I r\|)ii'alinii |iidiii(iiiairr ri la |)ri'S|iii'aliuii. Mais (|iirl r>l le iiirraiiisinr de ccllr al>s(»r|)lioii d ()\y;;rii(' r| (le celle cxlialalioii de icsidiis iiicrics cnlicr'( lueiil c()iiilmr(''s? (loiiiiiieiil se [iin- diiil ((urelal iveiiiciil la rlialriii- iK'rrssairr aii\ acirs de la \ir? (. rsl rc (|iir iidiis allons rxaniinrr. Les poumons. — (llic/ les niainniilères, les oiscniix cl les i('|tlilcs. les |)(iuni(His sitnl les di^anes de la i'es|)iialinii. Giàcc an vide rpii se l'ail dans la |)()ili'ine pendant I ins|)irali()n, I ail' |)(''nèli'e dans les liionclies |ns(|irà leiiis raniiliralions dernières, cl reniplil. les rcnneiiients on lidudes (jiii les lenninenl. (les ioludcs pidnionaircs l'oiincnl une st-rie de culs-de-sac tout à l'ait semblaMes à ceux d une glande en ^iap|te. riiacun d'eux est traversé par les traliccules d'un tissu conjonclil" inch' di' libres ninscnlaires lisses (pii le divisent en vacuoles conuiinniipiant largement entre elles et recouvertes par un cpithéliuui jiiopic à noyau et proto|)lasnia spécial. C'est à travers la mince membrane d(î revête- ment de ces vacuoles que l'air entre en contact médiat avec le sang contenu dans les capillaires dont les délicates ramifications tapissent les vésicules et rampent autour des trabécules conjonctives ()ui les forment. La surface respiratoire est constituée par 17 à 1800 millions de ces culs-de-sac d'une superlicic totale d'à peu près 200 mètics carrés. CIia(|uc vésicule, grossièrement ovoïde ou cubique, reçoit de lartèrc pulmonaire une anse principale qui s'épanouit sur les culs-de-sac et Irabéculcs en un réseau serré de mailles ca[)illaires qui recouvrent les trois ((uarts enviion des surfaces vacuolaires. Ktant donnés les tissus (pii le composent, nous devons donc trouver dans le j)oumon : des libres musculaires lisses, du cartilage, de l'élas- line. des glandes à mucus, de la mucine, de la kératine et autres sub- stances épidermiques, de la nucléinc, de la Icucine, du protagon, cnlin l'enseudde des matières du sang. C'est ce qu'établissent les recbcrches faites sur ce parenchyme. A côté de ces substances, on trouvede la leu- cine, mais ])as de glycocolle, de la taurine, de l'acide uricpie. de la gua- nine, de l'inosite, des pigments. Chez le l'œtus, et dans la pneumonie, le poumon contient du glycogène. Il perd à la dessiccation 790 parties d'eau pour 1000 environ. L'acide dit pncumique de Verdeil ('), auquel on a voulu faire jouer un (') Compte rend., XXXIII, 60'f. 454 RESPIRATION. rôle dans rôliiiiinalion de Tacidc carl)oni(|iie, iTy existe pas à rélat libre; le poumon étant alcalin à Tétat Irais, cet acide ne saniait, comme on l'avait antrei'ois jirétendii, aider à la décomposition des bicarbonates du sang et au dégagement de Facide carbonifjue. C'est un acide faible, cristallisable, à sels très solubles dans l'eau et dans lalcool. Son étude mériterait d'être reprise. Les cendres du poumon sont composées de pbospliates alcalins, de chlorure de sodium et d'une grande proportion de fer. Les glandes broncbicpies sécrètent surtout de la mucine, et abandon- nent des débris épitliéliaux qui sont rejetés au dehors avec les crachats. Dès qu'il y a bronchite, on y trouve des globules blancs. Le tissu conjonctif interstitiel des lobules, et les vésicules pulmo- naires elles-mêmes sont tapissés chez l'adulte d'une matière noirâtre, formée de granulations ou de brins à angles vifs disposés en petits amas de 1 à 2 centièmes de millimètre. Melsens a reconnu que cette matière, inattaquable au chlore et aux alcalis, est surtout formée par du charbon provenant des poussières ambiantes et des fumées. FONCTION RESPIRATOIRE Quelles sont les quantités d'air nécessaires à la respiration normale chez les animaux? Quelles sont la proportion et la nature des gaz expirés? Mesures des quantités d'air inspiré ou expiré. — Deux voies ont été suivies pour déterminer les quantités d'air inspiré et de gaz expirés : la méthode des mesures directes, et celle qui consiste à déduire le volume des gaz inspirés ou expirés de celui de l'oxygène dis- paru et de l'acide caiboni([ue produit. Le spiromètre de llutchinson, modilié par Schnepf, est une sorte de gazomètre, qui recueille l'air expiré lorsqu'au moyen d'un embout, appliqué sur la bouche et le nez, le sujet verse dans l'instrument le produit d'une de ses inspirations. Mais l'on ne mesure ainsi qu'une seule inspiration, et dans des conditions anormales. Le pnevmato mètre de Bonnet, et les compteurs dont se sont servis Richct et Ilanriot dans un travail que nous aurons souvent l'occasion de citer, sont fondés sur le même principe que le conqîtcur à gaz ordinaire. Ils mesurent la somme des volumes d'une série d'expirations normales et successives, et donnent ainsi le volume moyen de l'une d'elles. Une méthode indirecte permet aussi de déterminer le volume de chaque inspiration ou expiration. Soit x ce volume; la capacité de l'en- semble des vésicules pulmonaires restant la même après n inspirations et expirations, on admet (jue le volume x est le même pour une inspi- MI-TIIODE DF.S nfrrr.iniINATKiNS Kti.M.KS. 4rir> iMlion (III pour iiiic (>\|iir;itii)ii. ce (|iii est j |icii |>i'i''s cxiicl. Si (] rsl la (|ii:iiili(<'> |Hiiiili''i':ilil<> (I aciilr (■iirli(iiii(|iir coi iln me dans le voIhmic .'V/ total (les // ('\|»ii al i(iii-<. cl si r est la (|iiaiilili' d acide cai'lioiiii|iic d une c\|ii- ratioii. eillili >i /' e-^l le |ioid< d'acide cai'li(inii|lie cniileuil daiis le voliiiiie .<.: d air dune ins|)ii'alioii. Ton a : {', = .rnc — .iiin; iWni a; = — ; — '■ • ;/ (<• - />) Or, (1 peiil ('Ire exacteineiit connu en alisorliani I acide carl»oni(jiie lolal par la potasse: c est é^al à - - et y;, connu d avance pour lair nor- iiial. e>| très petit. On |)ossèdc donc tous los éléments (pii permettent de calculer.'". Il l'aiit seiileuient dans ce calcul rapporter les volumes ^fa/.eii.\ non à 0 de^ré, mais à la teni|)ei;ilure du poumon et à la |>ression atino- spl)éri(pi(' ainluante. Par chacune de ces deux métliodes on a étahli (pie nous inspir(»ns on rejetons en moyenne MX) centinu'tros cuIjcs d'air |»ar iiik; iiis|>iratioii ou expiration ordinaire. Mais le voliime do la masse gazeuse totale ipii pénètre dans le poumon d'un lioiiime bien eonforiiié, lorsqu'il fait une profonde inspiration, peut s élever à près de 5 litres. IVI ÉTHODES POUR ÉTUDIER LES ÉCHANGES RESPIRATOIRES Méthode des déterminations totales. — 1-a détermination de la nature des gaz expirés oll're de grandes diriieultés. La méthode des déterminations totales dues à Lavoisier et Seguin, perfectionnée par Dulong. Despretz et surtout par V. Regnaiilt et Reiset('), permet seule d'arriver à une solution coin[)lète de cette délicate ([uestion. Elle consiste à déleiininer exactement dans une même expérience : 1° le volume d'air l'oiirni à Fanimal; 2" celui de l'oxygène disparu; V les poids d'acide carhoniipie et d'eau produits; 4" s'il y a lieu, les variations de l'azote et ra|)j)arition des autres gaz. Comme on le voit, on mesure ainsi, directement, et à la fois, toutes les quantités quil importe de connaître. V. llegnault et Reiset se sei'vaient de cloches de verre, de 45 à TiO litres de capacité, où ils pla(;aient l'animal en observation. Plus turd, dans ses expériences |)ersonnelles, Reiset a opéré dans de grandes cham- bres en t(])le rivée où pouvaient entrer des animaux de forte taille ('). Dans les expériences classiques de Regnault et Reiset. la cloche A. masti(|uée sur une |)latine de fonte DD' (fig. G7-1), re(;oit lanimal |)ai" une ouverture ménagée dans cette platine, ouverture (pion ferme ensuite («) Ann. CIlim. phys. li . l. XWI, p. 'J'.tll; et 1. lAIX, p. l'iO. (-) Voir son beau mémoire [Ann. c/iini. pitys., ,3" série, XXVI, '299). 456 RESPIRATION. hermétiquement (fig. 67-2). La cloche A est enlouiée crun manchoii BB' rempli d'eau à température constante. La Inhulure/de la cloche A porte divers ajutages : deux tuhes ikln et i'k'l'n' par lesquels la cloche com- munique avec l'appareil ce' condenseur de CO^; une tuhulure r sert à KCIIANCKS lir.SI'IIlATOllîr.S. — MKTIKtDi: Dl'.S HnKIlMINATIONS TOTAI.KS. V.û ilill'odliili' (le lowiiriic; iiiir (|ii:il liriiic cdd i';iil riiiiiiiiiiiiii|iifr \.\ clotlir MVfc llli iii;iii(iiiii'llt' (ihc. L\i|)|tar(>il ((iikIciisciii' d Mcidt- ciiilKtiiifiiir r(tiisi>|c en dnix viiscs ce ;"i lessive de |)(»l;isse n'iiliis |),if le li;is ^làce ;'i un lidie lle\il)li', el eoiii- iniiiii(|ii:iiil ;i\('e l:i cloche A |);ii' de Ioiil;s Inhes en enoiilclioiic iihl, n'h'i . I.e li.iliincief 0 ;di;iisse el élève snccessivenieni les v;ises il potasse c cl (•' as|iir;nit I aii' cliai'i;('' des |Hodnils res|>iiii|oiies d(! la cloclie et resli- luanl à l'animal ce niènie aira|tiès I avoii' |iiiv(' d'acide carlioni(|Me. Kn nièine teni|>s (|iie Tow^ène de la cloclie A es( liaiisluinM', ;;ràce à la ros|)iialion de l'aninial, en acide cail)oni(|iie (in'ahsoilie la potasst; on ce', un vide |)aiii(d tend à se l'aire dans celle cloclie. Trois hallons N à doid)le Inhidiire, el reni|ilis d'oxygène, connnnni(|iienl a\ec la cloche A. Il sid'Iil de laisser couler ini(> solidioii de chloimc de calciinii du réservoir su|»ériein',' 0 /> Q' p' ''i"i^ ' '"i *'^'^ hallons X, coMmiuMi(|iiant avec la cloche A |)ar rintcriiiédiaire du pelit hallon .M, |toin- (|ue I oxy- gène de A soit remplacé à mesure qu'il disparaît par la respiration et le jeu des pipettes à potasse c et c' . Le niveau xx' du réservoir Q/; étant rendu constant fait que cet écoulement d'oxygène a lieu (lès(|ue la pres- sion diminue un peu en A. L'azote de l'air initial restant dans l'ajjpareil, et l'acide cai'honicpie étant sans cesse remj)lacé jiar l'oxygène, on voit (pie l'animal respire toujours sensihlemcnt de l'air noiinal. Le mécanisme destiné à la prise de gaz à faire à un moment donné est en (f r' r" a'V^d ac . Cette partie de l'appareil est d'ahord remplie de mercure. Si l'on ouvre le rohinet R et si, lorsqu'un volume donné de mercure s'est écoulé, l'on ferme ce robinet ainsi que r" , on retire de la cloche A, par cette manœuvre, une quantité déterminée de gaz qu'on peut analyser. Pour les calculs, soit V le volume en litres d(! l'air au début de l'ex- périence (on le conclut du volume de la cloche A et de ses accessoires, déduction faite du volume de l'animal et des aliments introduits avec lui); soit II la force élastique de l'air de la cloche: soit / sa température, [Va tension de la va|)eur d'eau (l'air de la cloche est généralement saturé au début cl à la fin de l'expérience). Le poids /y^ d'oxygène que renferme la cloche est au début : le poids de l'azote est : H-/- ; 0,7905 X i^',256a X V 1 -f- o.oo36- /) 7tit) C) La pression de l'oxygL-nc n'est pas H. L'air contenant 0.2095 d'oxygène, la pression de ce gaz oxygène est H X 0,2005. — De même l'air contenant pour 100 vol. 79,05 d'azote ou 0,7905 pour 1 volume, la pression de l'azote est H X 0,7905. Le volume V est exprime en litres dans ces équations. ihH P.ESI'II'.ATION. A la (in de roxpérienco on sarrangcait \un\v (\u('. Il et / ('laiil les mêmes qu'au début, V et /"restassent aussi invariaMcs. Supposons que l'analyse du gaz de la cloche A, pris à la fin de Texpé- ricnce an moyen du joii de rapporeil à cudiomètrc r"hRh\ ait montré (111 il i-cnlV'i-uie en Miliimc - d .icidc cinljoninuc, 7- d oxvuène, et - d'a- zole (en négligeant pour le iiioiiicnt une trace de gaz divers hydrogènes et hydrogènes carbonés), nous aurons pour le poids de Tacide carbo- nique contenu dans le volume Y de la cloche : /?" = — X i''%9774 X Vx n-f c (i + 0,00^67 <) 760 ])nui' le jioids de l'oxygène : P =-7-x i'',rîç)8 xA X ' (i + o,ooj67 /) 760 ' pour le poids de l'azote . P, ^ — xi^%2562x\x I -j- o,oo'J67 t) 760 \jC poids de Voxijgène total consomme est donc égal à p„ — P' + P valeur dont tous les termes sont connus; car P, poids doxygène em- prmité aux ballons N, est mesuré très exactement par le poids du liquide introduit en N. Le poids de V acide carbonique total est p" + Q. Le poids Q est celui de l'acide carbonique absorbé dans les pipettes ce' poids que l'on déter- minait exactement par une analyse alcalimétrique. Le poids de V azote exhalé ou absorbé est P/pV Le poids de Veau formée n'a généralement pas été dosé dans ces expériences. Pour rap[)récier on s'arrangeait de façon que la cloche A fut saturée d'humidité au début et à la fin de l'expérience; on pouvait dès lois déduire approximativement la quantité d'eau formée du poids dont avait augmenté la liqueur des pi|)ettes à potasse ce', déduction faite de celui de l'acide carbonique absorbé. L'expérience durait quelquefois plusieurs jours sans que le sujet parût en souffrir, et c'est /« totalité ai: lacide carbonique produit, de loxygène absorbé et de l'azote exhalé ou disparu qu'on mesurait à la fin. Aussi ces déterminations présentent-elles les plus sérieuses garanties, étant donnée surtout l'habileté des expérimentateurs. Il faut cependant remarquer qu'en opérant comme ils lOnt fait Regnault et Pieisct ont étudié Icnsemble des échanges gazeux qui s'opè- rent à la fois par la peau, le tube digestif et le poumon. Cette objection i:(;iiA.N(iKs uKSPiii.\T()ii;i:s. — mktikidI'; m: I'KTTKNKoi i i.ii ii vdir ',:,•» p.'iniiliMil iissc/ iir:iv<' >i 1rs icclicrclics accessoires (lr> iim'iiic< aiilciiis Il a\aieill claMi (|llf les irsilllals nlilemis ne sont (tas scnsilileiiieiil iiio- (Itiiés |oi-si|ii(iii élimine an l'nr et à iiiesiii-e les |ii'oilnils |iei's|iiri'-s on les |iin''s, s a|»|ili(|lie moins hieii à Inzole (pii. sons nn l'ailile volniiie, snliil lonles |e> varia- lions (lues aii\ causes (reii'eiii- iii(li(|ii(''es. Méthode des déterminations partielles. — Dinis celle nié- tliode, on ne dose |iliis les (|naiililes htjales d air ( ( ) -f- Az) l'ournics an siijol on expérience: on mesure stnilcment le volnmedes i^az (|iii soricnl (le r(i/>/>(ir('ili'csi>it'(i/(jir(' el Ton en lail des prises successives (pie Ion analyse : de cos données Ton déduil l'acide cail)oni(pie |troduil et 1 on calcule la ipianlilé d oxygène alisorl)ée dans le même temps. Fig. (>8. — Appareil à rcs|tiralioii de PcUoiikolTcr et Voil. Voici coimiienl ont opéré PeftenkolVer el Voit par cette mèthadc des détennludlions parliellea dans leur heau travail sur la nutrition. L'homme ou l'animal respire librement dans une cliamhre de tôle AB close et en partie vitrée, de 3 à i2 mètres cuhes de capacité, assez grande pour qu'il puisse s'y tenir à l'aise et l'aire quehpies mouvements (fig. 08). L'air y arrive par une ouverture placée dans le bas, et grâce à un appareil aspirateur formé de deux sortes de gazomètres qui s'élè- vent et s'abaissent successivement et régulièrement et (pron n'a pas i60 RESPIRATION. représentés ici. On ne inesnir pas l'aii- cpii entre dans la tljaniJ)re AB, Les gaz en sortent par le tuhc // en liant et on ])as, grâce aux aspira- teurs ci-dessus; ils barbotent d'abord dans un vase intermédiaire V rempli de ponce liumidc; ils sont mesurés ensuite en traversant le compteur à gaz C d'où ils passent aux aspirateurs et sont rejetés (')• Pour faire une observation, on fait autant de prises d'air quil est nécessaire au sortir de la chambre respiratoire AB (on analysait 5 litres environ sur 25 mille). Pour cela le tube de dérivation pq est branché sur le gros tube de sortie tt. Un petit aspirateur spécial pompe cet air et lui fait traverser des appareils e propres à absorber l'eau, puis un tube f rempli d"eau de baryte et destiné à arrêter l'acide carbonique. Au sortir de ce petit appareil supplémentaire destiné à l'analyse des gaz (11 est posé en avant de notre ligure sur la table TT), les gaz se rendent par i dans un petit compteur spécial qui les mesure. On con- naît donc le rapport des volumes de la prise de gaz au volume total qui a circulé dans l'appareil, et Ion pt'iil rajqMjrter tous les calculs à ce dernier volume ('). Le dosage de leau produite se fait [lar la pesée; celui de l'acide car- bonique par un dosage alcalimétrique au moyen d'acide oxalique titré. Pour le dosage de l'hydrogène et des hydrocarbures qui se forment, une prise dair emprunté à la chambre respiratoire est poussée à tra- vers un petit tube rempli d'épongé do platine portée au rouge où l'oxy- gène brûle les hydrocarbures. Une même quantité de gaz pris au même point de l'appareil est obligée de passer dans un autre tube semblable, mais froid : la différence entre les poids d eau et d'acide carbonique recueillis dans les deux cas permet de calculer les quantités d hydro- gène et de carbone combustibles contenues dans l'air vicié par la res- piration, la perspiration ou l'émission des gaz intestinaux. Pettenkoffer et Voit ont contrôlé leur méthode en brûlant dans leur appareil soit des bougies de composition et de poids connus, soit de l'alcool. L'acide carbonique produit a |)u être retrouvé tout entier à un demi pour 100 près. L'eau recueillie était en déficit de 1,0 pour 100, résultat dû à l'hygrométricité des parois de la chandjre. Quoique les belles recherches des deux savants de Munich soient des plus complètes et des mieux conduites, il est dans leur méthode diverses causes d'erreur qu'il convient de relever. (*) Pour la mesure de ce volume, il est nécessaire de tenir compte dans les calculs de la température, de la pression et de l'état hygrométrique de l'air. ('') Un second petit aspirateur semblable au premier entraîne en môme temps l'air ambiant pris par le tube p' près de son entrée dans la chambre respiratoire et le l'ait aussi passer à travers des exsicateurs e' et des tubes à eau de baryte /"', qui permettent de tenir compte, dans les calculs, de l'humidité et de l'acide carbonique de l'air ambiant avant son entrée dans la chambre respiratoire. MKTiiom: m: i'i;Tri:M«»ri i:k i;t voit m (iniiiiiic (lillis les rfclit'irllCN de Ilc:^ii,illll r| llrisi'l, c csl I rii^rinlilr (les reliantes };a/.('ii\ tirs |i(tiiiii(»iis. de la |)raii ri de rinlcsliii i|iir leurs ('\|)(''i"i<'iic('s MOUS Idiil tMtiiiiailic cl iioii Ifs siiii|>l('s «'cliaiii^cs |iiiliiiu- iiaiit's. Le V(»liiiii(' (I air (|iii a Iravcrst' la (liaiiiliif r('S|)iial(iiir csl (■aiciih'- à sa SKilif sciilciiii'iil. ('('sl-à-diic alors <|ii il a sidti une diiiiiiiMliun srii- sildc par la dis|)arilioii de rovy<;i'm' IraiisloniK' en raii on de celui (iiii sosl li\e dans les lissiis. l/o\v<;èii(' alisorhé csl calcuN' indiicdetiiont |)ar dillV-rciicc ; son a|»|»n'- cialioii csl passildc de rcnscinidc de loidcs les iii(l(''lciiiiiiialioiis llii'oii- (|lics on clVeclixcs ; elle icpose siu' celle liypollièse (|nc, dmanl rexiic- ricnco, les lissns de laniniai ne clian^cnl pas de coniposilion. Lo volume d'air (]ui Iraveise ra|)pai('il est à coliii (juc l'on cxtiail pour lanahse dans le ia|iport do iOOO à I environ. Toulcs les cireurs ecnnuiises sont donc inulliplic'cs par iOOO. Li's variations île Tazolc ne sauiaicnl cire indiqués par celle uiélliode. Le dosage de riiydrogène et des liydiogènes carbonés (quantités tou- jours très lail)les) est grevé des eri'curs (Vappri-ciation des poids d'eau et dacide carl)oni([ue d'un volume égal d'air aud)iant et Terreur totale se multij)lie, comme toutes les autres, par 4 000 environ. Malgré ces causes d'incertitude, le heau travail de Pettenkofler et Voit a lait date dans l'histoire de l'étude des phénomènes respii'atoir , |)iiis iiiic cxitiralioii aussi (-(iiii|)lr|(' i|ii(> |i()ssil)lc. on t'IiMssc tlii |)()niiioii un ccrliiiii voliiiiic de. ;^,r/, ijiii inrsiirc ce (luOii Ilniilllic lii cdjxicih' vildlc du |)iiiiiii(iii. Miiis. (|iic|i|ii(' pidliiiiLicr {\\\v sdil rcxpiralioii. il l'cslc, dans les vrsicidcs iiiiliiionaircs nii pcti d<'iia/(|n on ne |H'iil en <'\|)nls('i', c'csl le résidu rcspiraloire. (îlic/, un adulte i\r taille moyenne, la caj^aeité vitale est de 3600 eentiiuètres ciilies envi- i-on: le résidu respiiatoire est de l 100 à 1 150 centimètres cubes. Les poumons ont donc un volume total de 4 750 centimètres cuhes chez un lioiume ordinaire (')• On a calculé que, pour un adulte de 30 à 35 ans faisant 17 inspira- tions et expirations à la minute, le volume de Tair (jui entre ou soit du poumiui durant la respiration normale et calme est de 450 centimètres cubes, c'cst-à-dirc exactement le 8" de la capacité viUile et le 10' de la capacité totale des poumons. Le rapport des volumes de lair inspiré ou expiré à la capacité totale des poumons a été nommé ])ar G reliant coefficient de ventilation. Il est normalement, connue on voit, de 10 i»(nn- 100. Ce coefficient augmente nécessairement avec le volume de rinspiralion et peut s'élever à '25 ou 26 pour 100. Si Ton prend les nombres de Ilutchinson relatifs à la cajiacité vitale relative à clia(pie âge, si Ton adoj)te d'autre part les eliinVes de(juetele| sur la fré(|uence de la respiration, entin si Ton admet que le volume d'une respiration normale ordinaire est le 8® de la capacité vitale. Ton arrive pour l'Iiomme moyen de nos climats aux nombres suivants : VoluilKi Noiubros Voluiiics Volumes Afies Capacili'' vitnlo. il'unc inspira tinii d'iaspiratioiis par minute crair inspiré CM 1 iniiinto d'air ins|iirô par jour De i5 à -25 ans. . 3, 590 ce. 449 ce. ï9»^ 8'''66G 12 480 iitr. De a5 à 3o ans. . 3,623 — 453 — 16 7,248 10437 — De 35 à 4o ans. . 3,720 — 465 — 17 7»9o5 1 1 383 — De 4o -i 5o ans. . 3,36o — 420 — 18,5 7,77" II 189 - De 55 à 6o ans. . •i,97o — 371 - 19 7-049 10 i5o — Nous admettrons donc qu'un adulte moyen de 30 à 35 ans consomme (') On considère encore (|iii-l(jiiorois deux autres quanlités : la réserve d'air ou air sup- plémentaire; c'est la ijuanlité d'air qui peut encore être expirée par une expiration l'orcée, après une expiration normale; Vair xupplrmenluire est la quantité d'air qui peut encore être inspirée par une inspiration forcée, après une inspiration normale. 464 RESPIRATION. 450 à 460 cciitiiiiôfivs ciil)OS (Kiiii- pnr cIimciik' iiisjtiralion, 458 litres par lieiirc ou I 1 métros cubes environ on 24 heures; soit 7 litres à peu près par kilo ol par heure ('). Ces quantités concordent, ainsi qu'on le voria avec les changements de volume et de composition de l'air expiré. On les prendra donc comme des moyennes ; nous verrons plus loin comment elles varient avec la taille, le modo d'alimentation, le sommeil et la veille, le repos, le mouvement, etc. COMPOSITION DES GAZ EXPIRÉS On sait que Vair atmosphérique est formé poiu' 100 volumes de : Oxygène 20,8 ^ Composition Azote (et argon) 79, ^ . ,/, /v„V , „,;,,•,,-. Acide carlionique o,oi ; Vapeur d'eau. ...... Quaiililr variable. Les o-az qui sortent du poumon contiennent sensiblement la même quantité d'azote que l'air (1 à 3 millièmes environ on plus), mais pour 79'°', 20 de ce gaz, on n'y trouve plus, au lieu de 20,2, que 15 à 17 vol. d'oxygène. Voici loin- composition volumétrique moyenne : Oxygène 16,06 \ Azote (et argon). 79,59 f Composition Acide carbonique ........ 4,-'^5 l des (jaz expirés. Vapeur d'eau 5,o (-)) Le tal)loau suivant indique les proportions relatives, limites et moyennes, des gaz expirés rapportés à 100 vohniios. Ils résument 41 ex- périences Hiites par Spock : Maximinii Jliiiiiiuiiii Mnveniic de C0«. de CO^ de" CD*. Oxvgènc 17,21 i5,o5 16, o3 Azote (et argon) . . . . 81,28 78,52 79,49 CO'2 5,43 3,33 4,38 d'où : Oxygène disparu . ... 3, 60 6,76 4,80 CO* apparu J,i9 3, 29 4,34 Azote exhalé 2,i3 o,63 o,35 11 n'y a donc pas un rapport constant entre les volumes d'oxygène disparu et d'acide carbonique apparu dans les gaz expirés. On nomme quotient respiratoire le rapport des volumes de l'oxygène absorbé h , . , . ., Vol.CO- 1 acide carbonique produit, soit ^-^^17-- (1) Riclict et Ilanriol ilonnonl le cliiltre de 10 litres par kilo et par heure; mais ils opéraient sur un individu petit, de 50 kilos. On verra que les petits individus respirent davantage. (2) Volume de vapeur d'eau calculé à 15» et à TOO""" de pression. CAZ iNsi'ii;i:s i:t i:\i'iiti..s. 405 l-ll llK'V'iiiir, il ir,i|.|);ii;iil (|iii'|ll) \ (illlliics (r,|,i(|c ciiln.iiifuir f||\ i- Inli |)(i|||' llKI Mil. il i)\\i^r|ir ilis|»;iii|v. |,c ii'-^lr di' et- (Irriiirr ";i/. i->\ t'lii|ilu\c. coillllli' (III le liiuiiliciM, ;'i linili r les lissils ri ;i rmiiirr de l'ciiii cl (les iM'iMJiiils li\cs (li\t'rs. Nous venons <|ii'iiii ;iiliillf ics|)ir,iii| lilnniMiii rnlrr deux rr|i;is. expire |);ir iiiiiiiile eii\ii(tii i'.'jd ceiiliiiièlirs ciilies d'iicide (•.■irl)(tiii(|iie : il eiii|)niiile diiiii- d.nis ce |eill|ts, (r;i|Mès les lioiiilires (|iii |irériileiil . 355,5 ceiiliiiirlies ciilirs (Tow o,'.||,. ;'| |";ii|. ,|,,'j| |,.s|ii|-,.. ( |f. d;,,,^ miimle, il ii iiis|iiié, ((iiiuiie nu r,i vu. 7 "tOO ceiiliim'lics ciihes d'iiir. ïliéoiiiiiieiiienl l:i eoiiiitosilidii de eel ;iir devinil donc dre en vuliinu! : "\^^'''""' i6,i(; Azolc -f),55 .Veille ciiilKiiiKnic î, >o Ce sont, en elVel, |tresinie les eliilIVes moyens des expériences directes tle Valentin et iîi-iinner, ou de Speck. Les (pi;iiitit(''s centésimales, ex|)rimées en volunw, d'acide carbonique conlemi d.ins Inir expiré, sernient les suiv;iii((>s. d^ipivs divers juileurs : V;ik'iiliii fl lîriiiiiicr 4,38 ^pi't'k 4, -21 Niissliauiii 3.8o Hidict et II;iiuiiil 3^3o Ce dernier cliilVre, et même le piécédenl, son! cerliiiiiemeiil trop faibles. Le volume des <>a7. expirés, pris à la température de Texpiiation, est approximativement é;;al à celui de lair inspiré ; mais si l'on (b'ssècbe les gaz expirés et cpiOn en calcule le volume à la température de l'air inspiié, on ne retrouve plus que 98,5 à 99 vol. au lieu de 100. Un volimie à 1,5 volume a donc disj)aru. Cette dilleience j)oi'tc princi- paleiiieiit sur lOxy^ène dont une partie (1 à '2 poui' 100, coumie on le verra) seil à l'ormei' di' Teau et d'autres produits. Les gaz de lexpiration euq)ortent une quantité notable de vapeur deau. Nous en éliminons ainsi à peu près 500 grammes environ j)ar "24 beures, soit O'MjiO par minute. C'est donc 0''''", 05 (ou 50 cent. cub. à 15") d«^ vapeur d'eau (|u"ciuporte en moyenne cba(|ue litre d'air expiré. Dans les gaz expirés par la bouche on trouve, avec une trace d'auuno- niaipieet peut-être d'ammoniacpu's composées (0*''',OlOi d'après Lossen, par "2i beures), une très faible ([uantité d'bydrogène libre et d'hydro- gènes carbonés, en particulier chez les ruminants ou chez les omnivores soumis à une alimentation herbacée (Reiset, p. 472). Le tableau suivant donne, d'après les expériences de Regnault et Reiset, l'ensemble des phénomènes respiratoires et perspiratoires dans .V.Gautier. — Cliiinio biologique. 30 460 RESPir.ATlON. la sôrie aniiiialc. Tous les iioinhrcs. sauf ceux de la (Icriiiric colonne, son! caltMili'S |iour iiik' licnrc cl |>ar kilo!:iranHiic d animal : 1-: s i' K c !•: A >; ni A L e I 11 III IV \' VI VII VIII, w. X. XI, XII. XIII. XIV. XV. XVI. XVII. XVIII, XIX, XX. XXI, XXII XXIII XXIV L;i]iiii non 111 ;iiix carottes . . Aiiti'c! lapin nonrri aux carottes. Chien nourri à la viande. . . Autre chien nourri à la viande. lirehis de ti ans Veau de '.• mois Verrat de 'J ans ...... Verrat de 8 mois Marmotte éveillée Marmotte engourdie Poule nourrie à l'avoine . . . La même inanitiéc . . . . Poule nourrie à la viande . . Jeune poule nourrie au forain. La même nourrie à la viande. Canard gavé de pain, avoine et eau , Oies Moineau Verdier Bec croisé Cinq grenouilles Trois lézards éveillés .... Trois lézards engourdis . . . Salamandre (juarante hannetons Dix-huit vers à soie prêts à iilcr . . . Vers de terre (112 grammes). CO- i,i8 i,'9 i,o3 0,67 o,5o4 0,443 0,73 0,022 i,5G 0,77 I , i5 1,54 I , aj 2 , 2C) G, 654 10, 58 i3,44 11,33 0,0609 o , 20 0,024 o, 1 13 0.91 o, 108 o^''()87 0,897 1 , 1 64 1 ,016 0,49 0,428 0,391 0,469 0,774 0,04 1,119 0,846 1,67 1 ,44 1,593 1,85 0,677 9>39 i3,oo II ,37 o,o63 0,192 (J,02I 0,085 I ,076 0,84 O, lOI IlAlTOIiT lies poids (' l'(i\y^(''iio iiilcim t\;\i\< \c ii-.n CU- I l'iixyj;i'lin ilis|i:ini 0,916 0,93 o, 742 0,74 "'99 0,87 o, 824 I ,o54 0,686 ",399 1 ,024 0,767 0,782 0,627 0,892 0,696 )) 0,76 » 0,729 o, 752 o, 733 » 0,791 .VZOTE cxlialé nu 2i liouros <■! pm- kil'p^i-aiiiiiio o, loob » o, 1872 » 0,083 o,o6-.i 0,012 » 0,2232 » 0, 187 » o, 2i36 0,680 )) )) o, 100 )) )) o , 2 I 3 .168 Les cN])érioiicos V, VI, VII cl VIII sont dues à Reisct seul. Les nombres de ce tableau conduisent aux conclusions suivantes : a. L'activité respiratoire, calculée (ra[)rès Foxygène consommé et |)0ur un même poids, varie cbcz les animaux à .sang cliaud comme 1 : 17. Elle arrive au maximum cliez les petits oiseaux. b. Les animaux à sang froid ont une activité respiratoire très infé- rieure à celle des animaux à sang chaud et des insectes. c. Les animaux endormis ou engourdis consomment moins d'oxygène et en transforment en acide carbonique une moindre jM'oportion relative. KCIIANCKS (.A/Il \ MANS IK JMil M(»N. 467 tl. I.cs illscilcN uni iiiK' ;i(|i\il('' ir>|iii;ilniic niiil|i,il;ilili- ;i telle des .IllilliailX ;'l Sillii: ii|mi iemc nieiile ;i eelle des ^'in> (iise;iil\. c. Km liioveime. ini trniive ihiis lucide e:i|-|iMiii(|lle exjiiri' de f(8(l à l (10(1 iiiilliéiiies (el <|Mel(|iier(tis |»liis| de l'ovyL^èiie inspire. NmiIS re\ ielldl(»ii> ii\ee di'l.iil •>lir les inlllieiiee-. (|iie le régime, lii liliile. re>.|ière ;iiiiiii;ile. I .ililiieiiliil imi. etc.: e\eiieiil ^\i\- l;i ie^|m;il iuii. LOIS DES ÉCHANGES GAZEUX DANS LE POUMON l.,l l'es|iir;iliiiii |iilllil(ili;ill'e. nii I e(-|i:iiii^e t\t'> :\\\'^ i|iii li'iivorsc ces niiianes , par la pressinn sniis laipielle cliacini des ^^az inspirés se Inmve dans I alnidsplière el dans les vi-sicnles pninionairos, enlin par les cneriicicnls de snhdiilité on d dsinose de ces ^az à li-avers le pareiîclivin»' du poumon, l'onr chacun d eux 1 ctpiililnc tend à s'éta- Idir entre sa iension dans les vésicules puhuonaiios et sa tension dans la nuMnItiane humide où rampent h's capillaires sanjiuins. D une l'aron irénérale. on |ieul dire i(lenicnt la trachée d'un cliien en communication avec un prand llacon vide, trouva que cet air est comixisé de : .\z = XO: Oxy^rène = l'2 : (.".0- = 8 pour 100 volumes. Gréliant, par une autre méthode la respiration de 500 ce. dliydro^'éne cl l'analyse des ^z ex|)irés . a trouvé : .\zote 78.0; oxvgène 13.9; C0-. 7.5 pour 100 volumes. Ces derniei-s chilTres paraisset exacts. Un peut ailmellrc tni'aprés l'expiration, l'air alvéolaire contient 0 à 7 pour lOO .i()8 RESPIRATION. On pont rciiiarqiier, tl autre |)art, (jue la tensidii de rovyiièiic dans le sang est faible. Ce gaz est, en elfct, presque entièrement uni à rhénio- glohino. et l'on sait que la tension de dissociation de cette cond)inaison est petite à 38". lliilner admet que la tension de Toxygène dans l'oxylié- moglobine, à la température de 35 à 36", est de 25 millimètres de mer- cure; au contraire la tension de l'acide carl)oni(pie, dissous ou cond»iné aux carbonates et phosphates du sang, serait de il millimètres d'après les nns, de 80 suivant d'autres. L'oxygène ti>nd donc à passer du poumon au sang avec une jiression de 104 millimètres de mercure, soit 1/7" d'atmosphère environ, tandis que l'acide carbonique s'échajipc par l'expiration avec une tension qui serait, suivant (juehpies auteurs, de 4 millimètres de mercure, suivant d'autres de 50 millimètres. Ajoutons que l'absorption simultanée de l'oxygène par le sang veineux triple et même quadruple cette tension de dissociation de l'acide carbonique ('). Nous devons examiner pour chaque gaz avec quelques détails les conditions de ces phénomènes d'osmose gazeuse. Absorption de l'oxygène. — L'oxygène des alvéoles pulmo- naires tend à [)asser, avons-nous dit, au sang veineux des vaisseaux alvéolaires, avec une jiression de 104 millimètres de mercure environ. Arrivé au sang, il se divise en deux parts : l'une, la principale, s'unit à l'hémoglobine : grâce à ce phénomène, la tension de l'oxygène dans le sang tombe à 25 millimètres. L'autre portion do l'oxygène absoi'lié se dissout dans le plasma en pro])ortion un peu supérieure à celle que dissoudrait l'eau dans les mêmes conditions, soit environ {V'^,1 à 0"',9 pour 100 de sang. Cette seconde partie varie avec la pression extérieure; elle augmente avec la lichcsse du plasma en car- bonates et phosphates, et diminue si les chloi'ures alcalins sont plus abondants. C'est dans l'intérieur des vaisseaux capillaires, et au contact des tissus qu'ils traversent, que se fait la consommation définitive d'oxygène. C'est d'acide carbonique, et 14 à 15 pour 100 d'oxygùnc. Les données de Nusshaum et de 'WolITberg (4 pour 100 de C0-) sont enlacliées d'erreur. (*) D'après Ch. Bolir, les écliangcs gazeux (|ui se font au niveau du poumon entre le sang et l'air ne pourraient pas êlrc rapportes à un simple pliénomène d'osmose gazouzc En déterminant la tension de l'oxygène et de l'acide carbonique dans l'air des alvéoles d'une pari, et dans le sang de l'autre, Bohr aurait constaté que la tension de l'oxygène dans le sang des veines pulmonaires peut être supérieure à la tension de ce gaz dans l'air des alvéoles ; et que la tension de l'acide carbonique dans l'air des alvéoles peut être supérieure à la tension de ce gaz dans le sang de l'artère pulmonaire. Par conséquent les lois de la dilHision gazeuse seraient insuffisantes à expliquer les éclianges gazeux dans le poumon, et il fau(b'ail de toute nécessité faire jouer aux cellules du tissu pulmonaire un rôle actif dans ces échanges gazeux. Ces conclusions ont été attaquées par Hiifner et par Frédéricq, qui ont montré que les expériences de IJolir étaient imparfaites, et que si elles avaient été faites d'une façon iri'é- prochable, elles auraient confirmé la doctrine généralement ailmise, à savoir le caractère pure- ment physique des échanges gazeux pulmonaires. r.\ii\i.\rioN ni: i.aciih; cMiiioMuii:. 460 là tjiir tl .11 Iciicl If >;iiil; (lc\ ifiil xciiinix, rdwIifiiMiuInhiiic rurimc tl;iiis les |i(Miiiiiiiis se (Iriniisaiil. cl <-<'il,iiil ;iii\ (issus suii oxy^M'iic iKiil' |m)III' n'|»;issri- cllt'-iiirmc tii |i;iili(' ;"i I (''l;il d li/'iiio^loliiiic. (i't'sl .iiissi là (jiic \.\ ciiioiiliciliim se juddiiil et (|ii(' si'lt'vr h l('m|)rr;iliir('. Nous vendus {('iii'iuhiil i|iii' i-c di riiin- iiiicimiiiriir ;i (Icj;! «(iiiiim'lMi' (hlis le |)oiiiiiiiii iiii iiiiMiK'iil ilr l.i II MiivloriiHitinii (!«' llifiiiii;.dol)iiir ni ii\\h<'- II|IIL:Iii|)|!II'. In iidiillr de (iS ;'i 70 kilos. (|iii i('S|)iic lijin'iiiriil ri rc-lr :iii irpos irhilil", fiilrvc ;i I ;iir iiiiiltiiiiil 51 () à h[h lilics dow^t'iir ni 'Ji linircs, soit 7'2l> à Ti'O liraiimii's de ce <^;\7. vu un jour. On verra (|iie celle pro- portion |)ent «piinlnpler par le Iravail. Exhalation de lacide carbonique. — i ;ms .f-ofiO Iticliis lie (i ;iiis. . <>, MJ) VtMii lie !l iiiitis o,f>(")a (lorliKii (le "i ;iii> 0,01 a Tiiiii' (le "2 iiii-^ 0,0018 Oies 0,108 llillilnli- . O, IJ'i \\ . Millier ol \('ini ."1 sdii loiir (•((iiliniK'r ces liiils. l'Iiis l;inl, II. Scliiill/, en l(S7'J. .1. Scc^cii cl .\(i\v;ilv soiil iiiiivrs ;iii\ iiifiiirs r(ni- cllisioiis |t(»iir les l;i|>iiis, les cliiciis cl les oiscitiix de l);isse-((>ui'. Siiivjilil eux, l:i (|ii;iiilili'' d'ir/ole c\li;ilc en ii;iliire s <''lcve de O'MI'.M» ;'i 0'', l'Jd (Ile/ le l;i|iiii ; i'i (P'.hSO eiivii'dii elle/, les eliieiis. les poides, ele.. |t;ir kiloiiraiiiiiie el pjir '2 i heiiics; ees lésidlals coiuordeiil avec eeiix de Reisel. Kn viiin l'ellenknller el Voiloiil eonlesté ees ol»servali(iiis; leur iii(''lli(tde esl liiiil à l'ail iiisiiriisaiile [Htiir a|)|ir(''eier i\v> jieites (jiii sélèveiit à peine à la coil inillictni' jxir/ic du /loids d azolc dont iialoire ') à 0 |j;i"ammos, soi! i,,') à T),') lilres dazofe en nature |)ar joui'. J'ai dénionliv aillenis (|iie l(>s aniiiiaiix à san«i eliand viveiil en partie anaéroi)i(|ncni('nt à la laeon des rernients l)aetériens et piil rides, détiiiisanf certains de leurs |)rinei|)es sans aeeession de 1 oxygène ex- térieui-. D'autre part, j'ai établi quo dans les feriuentations liactérienncs anaérohies une partie de l'azote des matières alhuminoïdes se dégage à l'état gazeux. On s'explique donc (pfon retrouve dans les gaz expirés cette poition de l'azote, qui correspond aux dédouMements anaérobics des substances i)rotéiques de nos tissus. Toutefois, suivant Uegnault et Reiset, .lolyet, iJei-gonié et Ségalas ('|. dans (piehpies cas, dans l'inanition en particulier, on trouve un déficit d'azote dans Tair expiré. Ces dernières observations mériteraient de nouvelles eoiiliniiations ('). Exhalation d'autres gaz. — (irouven. en jdaçant différents ani- maux dans la eliambi'e res|)iratoire, a trouvé (pie les poids d'ammoniaipie exbalée i)ar lUO kilos étaient en '2i heures : {') Li's expériences de MM. Jolyol, Dcryonié et Ségalas montrent qu'il y a toujours un (iélicit (l'azote, mais il faut renianiuer (^ne les individus on expérience respiraient dans l'air et n'v étaient pas plonfjés. L'azote dissous dans le sang pouvait donc s'exlialrr par la peau ou |iar le tul>e int(>slinal, re qui expliquerait les perles observées. («) Ctmiil. Rnnt., t. CY: p. 381 et 075. 472 RESPIRATION. lloiiiinc. Jduiic (:ari;on. Ba'ul'gras. P.œul' inaifiio. Ann. f'.liipn. Porc. 0,037 0,091 o,ii5 o,oa() o,i3.i o,i33 0,184 D'autres suljstancos peuvent cneorc exister en très petite quantité dans l'air exj)iré('). Le gaz des marais et riiydrogènc se rencontrent dans les gaz recueillis dans les chaudtres respiratoires. Ils résultent en grande partie, mais non en totalité, des fermentations intestinales ou stomacales. Reiset en a trouvé par '■li heures les (piantités suivantes : Brebis Moulon Veau Triiio Verrat (66 kilof;r.). (65 kilogr.). (115 kilnor.). (lOo kilogr.). (77 kilogr.). i"',32 i''',o43 i''',3ij4 o'",o9- o'", i34 TRENTE-NEUVIÈME LEÇON VARIATION DES PHÉNOMÈNES RESPIRATOIRES AVEC L'ÉTAT DE L'ANIMAL. Activité respiratoire. — U activité de la respiration devrait se mesurer par la quantité d'oxygène absorbé en un temps donné. Mais, sauf dans les expériences de Regnault et Reiset, cette quantité n'a pas été directement dosée ou ne l'a été que d'une façon indirecte et insuffi- sante, comme dans les recherches de Pcttenkoffer et Voit ou dans celles de Richet et Hanriot. Aussi mesure-t-on, le plus généralement, l'activité respiratoire par la quantité d'air inspiré par minute, et sou- vent même, parle volume de l'acide carbonique produit. Mais ce dernier point de vue est défectueux, l'acide carbonique déversé aux poumons par le sang résultant surtcut de l'activité de l'ensemble des échanges nutritifs et dédoublements fermenta tifs des tissus. L'activité de la respiration varie avec l'espèce animale, le sexe, Tàge. la taille, la température du corps, le travail ou le repos musculaire, le sommeil et la veille, l'état des fonctions cérébrales, le régime, la santé (') Brown-Séquard cl d'Arsonval ont cru tlcinoiilrer l'cxislonce dans l'air cxj)in; de pro- duits i'acilcmont condcnsahlcs, très toxiques, sur la nature desquels ils ii"ont d'ailleurs fourni aucune indication précise. L'eau d'expiration condensée détei-miiiait chez le lapin des accidents rapidement mortels. Dastrc et Love, R. Wurtz, reprenant cette étude, ont obtenu des résultats absolument différents, et concluent à la non-toxicité de l'air expiré. Il en est de même de tous les pliysiologistes qui ont repris celte question, en Angleterre, en Allemagne et en Italie (Hollmann et ^Vcllenllol^, Russo-Giliberti, Aiessi, Lelimann, Jcsscn, Haldane et Smilli. Jlerkcl). Ce n'est pas à l'existence d'un poison fixe qu'il faut rapporter les dangers de l'air confiné : cet air est toxique par ses produits gazeux : hydrogène sulfuré cl |)eut-èlre phosphores, chargés de vapeurs d'indol, de scalol, etc., qui se dégagent par la peau et surtout par l'anus et la bouche, et qui proviennent du tube digestif. AC.TIVITK Ur.Sl'Il'.VKiim:. 473 ilioii (lu liiilicil n'S|)in'. I;i |riii|i( raliiic ;iiiilii;ilili\ l;i llllllicrc ri l'uli^- ciiiili', fiiliii ;i\('f (liscrx's ;iiiln's (•(Hi(lili(iii> t'sh'iiciircs ,'i r;iiiiiii;il . Mode respiratoire. — |jiis(|ii(' diuis un l('iii|is (loiiiic. loiilcs cIkivcs ('i^alrs (raillciii s. la IV(''i|ii('iiC(' des iiKtiivniiciils i('S|iiral(»ir('S aiij:- iiii'iili'. la i|iiaiilil(' il acide (-ai'liiiiii(|iM' i'\|)ii°(' noil d alxiid, mais jaiiiais aussi vile (|iic lt> iiuinlti'c di's cxitiralioiis, de sorte <|ii<' la |ii'(i|Mii'liiiii l'idalivc de (lO'daiis lair ('\|ui('' (!('■( idil. tandis (|iit' la (|nanlil('' alisulutî i|ui iMi est icjt'léc aui^nicnlc. Vicioidl a donni- les niunhic-- snivanh : Firijuciifc ili's ivv|ii|;lli< |i^ii' iiiiiiiili' in-i l'rii|Hii-li (l';i('iilc carlK en IIKI M il'iiii- i'\|ii ou iiili|lir A.'idc en Mil (Mrliiiiiii|iii' .•\li;il.' !■ iM>|iii:ilinii. Ariilc 1 Mi'li — 4« 96 •2,9 •>■,■: 14,5 .3,5 {■)()(■) — I9.()() Si |)()Mi' un nirnic laps de l(Mn|)s la (juanlilc d'air inirndiiili' dans le ponuKHi cl c\|iidscc vicnl à anjinicnlci' (li' n(tnd)rcdc respirations restant constant I lacidc cailtoni(|iic oxliaié augmente aussi. A eet égard, voici des noml)i'es dus au même auteur : \(ilnuii' il'nii' Ariili' r:iriioui(|U(; Aciiii' CinlioniiiiU' loliil ]'(i\U' l'i ius|iii'alinn- en KHI voliuiu-s r\|iin' l'u viu(" iniuuli'. M'iiir ('X|)iro. imi uni' niiinili'. 3 000 S'^Lî 1G9, 6 000 4 > 5 9.70 11 000 4 ï o 4^'o 24 000 3,4 81G Ces résultats ont été conlirmés par Lossen, |)uis |)ar lliehet et Ilanriot. Ils ont montré (jue si l'on augmente volontairement la ventila- tion pulmonaire, on excrète d'abord de grandes quantités d'acide carbo- nique, pour revenir après 15 ou '20 minutes au taux normal qui est, chez Hionuiie, de 0^'',600 à 0^%050 d'acide carbonique par kilogramme et par lieure. Il en est de même, mais en sens inverse, si la ventilation du poumon est diminuée ('). Mêmes rcmanjues j)our Toxygène. Sa consommation est, pour le même individu, à peu près indépendante du nombre de respirations. Il n en ivste pas moins établi (|ue des res|iiiafions f'ré(pientes et pro- fondes augmentent beaucou|t, duianl (pudipie tt'mps, la quantité absolue d'acide carboni(pie excrétée |)ai' minute. Apiès une longue pause respiratoire, lair expiié peut contenir de (') Compl. rend.. CIV, i;!'20 474 li ES PI RATION. ^raiidcs (|ii;intit(''s d acide (ail)(ini(|ii('. An Imiil de G(l sccoiidcîs Yiorordt a trouvé 1,\ voliiiiics poiii' 1(10 ilc ij,a/. expirés, ot après KM) scH'ondcs 8,00 volumes. Le nombre des inspirations est, à l'élal normal, sensible- ment réglé par la quantité d'acide carbonique à exciéter. Espèce animale. — Le tableau de la pa7 nous a déjà nnuitré (jue lactivité respiratoire moyenne rap|iortée à limité de poids étant 1 chez les animaux à sang chaud, lombe à O.'J et ménu^ 0,05 chez les reptiles à sang froid éveillés, et remonte chez les insectes à un chiffre au moins égal à celui des animaux à sang chaud. 11 ressort encore de ce tableau, que les gros animaux (moutons, cochons, bœufs) ont généralement une activité respiratoire plus faible de moitié, au moins, que celle des ])etits (cobaye, lajiin, chien, etc.). Les oiseaux ont une activité respiratoire supérieure à celle des mam- mifères, quelquefois double ou triple; les petits oiseaux (verdiers, moi- neaux, etc.) respirent 20 à 25 fois plus que les moutons ou les porcs. Les poissons consomment environ 10 fois moins d'oxygène, dans un même temps, que les jietits mammifères. C'est ce (pie montre le tableau suivant du à Jolyet et P. Régnard." Qiunilile (l'oxi/gène absorbée par heure et par kilogranniie. .. riii|i|iort T • . 0\v;;riii' , i ,',,'0 , ., T, ■ ;• 7 . J l'iiipi'rnlurr. . ■• . ilii vol. (,0- indiluil Poiasons a can douce. • ' iib'-nrii-. ;i o nliNorhf Cvpriiiiis ;iiir;itus i2°o ofooç) 0,80 lil. 12,5 0,070 (),63 1(1. 12,0 0,043 0,8,5 Murœiia aiigiiilla . iî>o o,o58 0,7g Id. ... ... i5,5 o,o6() 0,60 Cyprinus plioxinus i(3,o 0,202 0,86 Poissons (le nier. MiiUus (1res vif) . i5,o o,2Î() o.8() ■ Mulliis i4-,<> 0,193 0,81 Murirna coiiifer 16,0 0,109 0,67 Raja torpoflo "^^-,0 0,070 o,56 Pliaironeclos soloa 14^0 0,1 o() 0,81 Squalus catuhis i5,o 0,078 o,83 Baumert a trouvé de son côté les nombres suivants : Coiisomniation iroxygènc lAlialalion do CO- ])ar lieure ol par kilogr. pnr hcui'o cl i>ar kilnj;i'. Loche (les étangs oS"'o33 à o^'"i32 o^''o48 à l'^'^fio Cyprins dorés 0,077 à 0,1 36 0,084 à 0,118 Tanches 0,020 à 0,025 0,019 à 0,037 Chez les poissons, le courant deau porteur doxygène entre par la bouche et sort par les ouïes. Ouelques-uns emjiruntent en outre directe- ACTiMTi; i:i;si'iiiAi(Hiii:. iT:. Iniiriil ;i I ;iliiiii>|ili(''i I' ilr I ;iir i|ii ils (It'j^liitissriil , tl i|ii°,i |,i >iiil(- dHiH' Miiir i'c>|Mr;ilioii iiilrsliiiiilr. il> itikIi'IiI |i;ii' | :iiiii> jjmo | ;i\(iir |i;M'l irllr- llicill (l('S(t\\;^('lir. .Ichcl cl llt''L;ii;ii (I nul ;iii>si ('•liiilic l;i(li\i|('' r('S|iii;il(tin' clif/. 1rs iinci li'lilt'S. I,r LlliliMII sili\;illl ICsimic leurs n|i>rr\;ilin|i> ;'i rcl ('•^,||(I : (JiKiiililc ird.ii/iiriit' nhsurbcc juir licinr ri /Kir l,H (>,()(|8 <-),8<> Mnlliisqiics. Otl(i|uis viil^aiis i5,5 o.o(34 0,86 (laidiuiii t'dulc (' i5,(> u,o.>.i 0,84 Miililiis ('(iiilis lî," o.oi^G 0,76 (Jstit'a l'diilis i3,5 <'jOJi) Ot7'.) AiiiicJiili's. Ilii'udii ofliciiialis (saiijisiics). . . . i3,5 o,o3> o.SG Les iiK'incs. .') juins ajurs a\iiii- suer le sani: i3,o o.od" '>,fyi Age. — Kii «iém'-ral, si Ion rapporte tous les iioinlircs nii kilo- «iiaiiiiiic, iéliiiiinatioii piilmoiiaiiT de l'acide carhoiiiipic décroît avec l'âge. On a vu (ju'un lionnue adulte de 6(S à 70 kilos exhale en 'ii heures 910 à 950 grauunes d'acide cail)oni([uc contenant tii8 à '200 uraunnes de carl)oiu^; soit environ iO j^r. d'acide cai'honique, ou 1 1 ^.irauinies de carhone, par heure. Aiidral et Gavarrel ont donut' pour lliduniie les noiulires suivants : AC.K DKS SUJETS 8 ans . . . i5 — . . . 16 — . . . 18 à 20 ans. 20 à 24 -~ • 4o à 60 — . 60 à 80 — . l'OIDS MllVi:.\ 1,11 ANTin'. l'Il ,-\UAi;- kiloL:r;iMiriii- |i;\r licnic •i3 ,2 5'^o 46,4 8,7 43,4 10,8 (io,5 à 61, a TI,4 (")5,o à 68 8 12,2 (i5.5 à 68 8 10. I (il ,2 à 65 5 9.2 QIANTIIK (le Ciirhoiic oxliali'P |i;ir 'îl lipuroi 01 A M m: ;u'. (Mrhoiiiqn iiroiluili' 3l ,q 39,6 41,8 » i.7 37,(. 33,7 5'^î 4,5 4,8 4,5 4,5 3,6 3,i (') Il faut ici ieniarf|uer que, pour les mollusques à valve, le pouls mort ae la coquille abaisse en a|)|iarence très sensiblement la proportion d'oxygène absorbe et de CO- élimine par kilogrannue. 47G RESPIRATION On voit que rcxhnlatioii de racidc cnrlxinique, après avoir décru du jeune âge à la puberté, repasse par un niaxiuuuu vers 16 ou 18 ans et se maintient jus([u'à 30 ans environ à un taux un peu moindre pour dimi- nuer ensuite. Un vieillard de 76 ans ne consonnnait plus par heure (jue 6 grammes, et un centenaire quc5°'",9 de carbone. D'ailleurs les nondjrcs absolus s'abaissent dans les pays chauds et remontent dans les pays froids. C'est ainsi qu'en Allemagne, un adulte de 28 ans exhalerait par 24 h. et par kilo 10^%8 d'acide carbonique et un enfant de 10 ans, 21 gr. Ces nombres peuvent paraître élevés, mais il faut remarquer que les Allemands sont habitués à une alimentation riche en graisses, légumes et amylacés, qui exagère l'exhalation d'acide carbonique. Connue Andi'al et Gavarret, Scharling a observé (jue l'exhalation d'acide <-arbonique, très élevée dans la })remière enfance, faiblit entre 10 et 15 ans et repasse par un maximum vers la seizième année. Speck d'une paît, Sonden et Tigerstcdt de lautre, sont arrivés à des résultats analogues Expériences de Specli. Poids CD- CO- en 1 lieurc Sl'ko et fige. tlu sujet. en 1 licure. pour 1 kilo. Fomme lo ans. .... 26 kil. i7f'5 0,696 Homme i3 — 38 — a3,2 0,614 Femme 17 ■ — . . . . . 5i — 27,0 0,307 Homme 17 — 55 — 3o,9 o,56() Femme 20 — . ... 47 — 22,6 0,484 Femme 24 — ... . 58 — 23,4 0,401 Homme 5o • — . . . . 62 — 27,6 0,448 Homme 57 — 62 — 25,5 o,4i3 Sexe. — La respiration est plus active chez les mâles que chez les femelles. Le tableau suivant est emprunté aux travaux d'Audral et Gavarret : Carlione consommé en une lieure. Hommes. Femmes. De 8 à 15 ans. . . . ■f'i G^'4 De i5 à 20 — . . . . 10,8 6,6 De 20 à 3o — . . . . 12,2 6,3 De 3o il 40 — . . . . 11,0 7,0 De 40 à 5o — ... 10,5 8,1 De 5o à 60 — .... 10,1 7,3 De 60 à 70 — . . . . 10,2 6,8 Ces résultats sont en accord avec le poids du corps et la ca|)acité vitale des poumons, moindres chez la femme. On remarquera (pie la différence s'accentue surtout vers la puberté. L'homme adulte exhale alois près de deux fois plus dacide carbonique que la femme. Des observations ana- logues ont été faites par Sanson sur les animaux. ACTIVITK RKSI'IRATdlHK. 477 l.r rtsiill l;ililt'iiii ci-dcssdiis, ('m|>riml('' ;i Sninlni cl Ti^^fcislcdl. iiiiindr des ;ils (|iii CMiirdrdnil ;i\cc ceux (|tii iuccrdriit : 1 I.O« \.. - 1' .nl- p'Mir 1 lii'ur.' rf 1 kll... 7 H,"l I , 1 l<) «1 27,5 1 . 307 ii> 3o,-i 1 . lO(') 11 •îi,i "M)y7 ri •i4. > 1 ,oni> I ") 5 1 , 4 o,8i3 17 55.5 o,Si i i9 5«), 5 0,718 aa 65,3 0,571) ai 67,5 o,5Gi) 34 G8,3 0 , 5 1 7 ki 7C),5 o,.i8.. 57 8.i,6 0, î<>7 — — — I 5 I i 1 5 3o 05 ).(i« l'.-i.ls l'oiir 1 lii-uii' ••( 1 kil... 2 1 "8 I , 1 i 1 •iO,G o,85.. — — 3i ,0 o,8i5 3G , -2 0,743 39.5 <>,6i)G 44.3 o,6i»i 48, G o,5Gi 53, ij o,5o3 — — — — — 53, y 0,540 — — G7,o 0,554 fiG,9 0 , 3 ()o Taille et poids. — Il ivsullc nettement des expériences i\i- Rc- fïnaidt et lîcisct ([iic, pour une iiicmc clnssc (riininianx. rinlcnsitc des phcnnnicncs lespiralôircs est d'autant j)lus grande que l'espèce est plus petite, pour un luènie |)i»i(ls. un verdier exhale 10 fois autant d'acide carl»()ni(pie cpi une poule et '20 l'ois autant (piuiu^ die. Une souris exhale par kilogranune et par heure IG'",?! d'acide caihoniquc, un cochon d'Inde '2'"'% 53; un cheval n'expire plus que 0*%755 de ce gaz dans le même temps et pour le même poids, d'après Houssinar diflérents auteurs, a pu généraliser cette loi de production de chaleur et acide carhonique inverse de la taille de l'animal. Voici ses numhres chez le chien : Chien de 26 kilo^M- . . CO c - jtiir heure par kitug. Cliieii lie 10 kilogr . . CO e - par heure imr kibnj. 1,200 — 20 — . . 0,970 G — . . I , 400 — iG — . . 1 ,020 — 5 — . . 1 , 55o — 12 — . . I , I20 — 4 — . . 1,730 478 RESPIRATION. D'uno façon génôralo on peut dire (juc la (|iiaiitit(' de gaz carbonique produite jtar unité de surface est sensiblement la même chez les divers animaux d'une même espèce, et même, approximativement, chez les divers animaux à sang chaud. Cette (piantité oseille autour de 1^'',75 par heure et par 1000 centimètres carrés de surface. Animaux gras et maigres. — Les animaux amaigris absorbent en liénéral plus d'oxvgène (pu' les animaux gras de la même espèce. État de la circulation, de la température du corps. — Lorsque la pression sanguine augmente, l'acide carbonique exhalé croît aussi. Il en est de même si la circulation devient plus ra|)ide. Ces différences s'accentuent encore durant les maladies et dans les états passionnels. Les causes qui abaissent la température du corps, diminuent l'exha- lation de l'acide carbonique et vice versa. Le réchauffement artiliciel, la fièvre, accentuent ce dégagement. Le mécanisme de l'action de la chaleur est complexe ; dans leurs analyses des gaz du sang, Mathieu et Lrliain ont constaté une augmentation d'acide carbonique et une dimi- nution d'oxygène dans le sang artériel durant le refroidissement. Au con- tiaire, l'oxygène augmente et l'acide carbonique diminue dans ce même sang si la température s'élève. Activité et repos musculaire. — C'est à Lavoisier que nous devons cette loi qui nous apparaît aujourd'hui comme une conséquence nécessaire de la théorie mécanique de la chaleur : Un animal con- somme cVautant plus (Voxijgène et produit d'autant plus d'acide carbonique que le travail mécanique qu'il accomplit dans un temps donné est plus grand. Il observa qu'un homme à jeun et au repos absorbait par heure 24 litres d'oxygène et que le même, faisant à jeun en 15 minutes un travail répondant à I iC(3 kilogrammètres (calcul en valeurs modernes), consommait dans le même temps 65''\5 d'oxygène. En pleine digestion, il consommait 37''\7 d'oxygène par heure, tandis (piil lui en fallait 91 litres s'il faisait dans ce temps un travail de 1 5 iO kilogrammètres. Ces résultats ont été confirmés, dans leur principe, pour les mammifères par Prout, Scharling, Yierordt, E. Smith, Valen- tin, Sczelkow, Ludwig, Richet et Ilanriot, puis par Trcviranus et New- port pour les insectes. D'après E. Smith si l'on prend pour unité la quantité d'air qu'inspire un individu couché et éveillé, l'on aura : Individu couclié, éveillé. . . i,oo Le même, assis i,i8 Le même, debout i,33 Le même, marchant lentement. 1,9 Le même, marchant vite. . .i,o Le même, courant 7,0 L'acide carbonique exhalé augmente dans la marche. S'il est égal à ACnviTK ItKSI'lllATnilti:. 479 I .î Irliil lie i('|K»s cl ('((iicln'. il dcviciil I .Ml ciiviidii (Iiiiiiiil l;i iii.iirlic l)'iili> (>t '1.',) |>cii(l;iiil hi iii.'irclic un pt-ii plus i'ii|ii(lf. |)':i|itrs iSiclifl t-l lliiiiriol, un lionnuc ,in n-|ii)^ .ixant une ;i(-|ivil)'- rcs- |»ir;il(«iii' de !l'',(» \y,\v kilu^riiiininc cl |»;n' licinc. n's|iii;nl |'2''',S, jivcc ini Iriiviiil niddcii'-. cl |.'i".| :ivc(- ini IimmiiI plus Inrl. I.;i |irM|i(ii-|i(ui ccntcsini;ilc diicidc r;ulMtni(|nc ilc I ,iir c\|iii('' ('liinl Ar ',',,',} ;mi repos, 1 ■ , , -1 !• ,• I \ll|. (,(l- . , „ "Icvcu.nl (.() ;ni li;i\;nl. I.mIui le riipiioil , icissjil (\i' (I. /S ;ui icnns ;'i II. (SI) pcnd;uil le luv.iil. Apics (pic le lijivail ;i cessé. iMclivilc icspiiiihiirc reste eMin/.n'c jO :'i 1 .') uilnules encore iiprcs. puis tondic au-dessous de la norniale. Ilirn a donne le< nondirc^ -uixanis rclatils aux (juanlilis d"o.\v;;cn(; ahsorlices par licurc < t par Ulo^raunne daii< le repo< cl le Miouveiucnt : Au Il'|li>-. Ijl Ill< ce. r()xyj.fène ahsorbt'. île. .... . o''(>()7 Fort tiiiviiil 4,0 5,7 0,79 Rci)iis 3,0 4,3 0,70 Traviiil inixk-i'é 3,2 3,8 0,84 Repos 3,4 4,2 0,81 Travail iiiodéiô 3,4 3,6 0,94 11 va sans dire que la ventilation pulmonaire augmentait avec le travail, dans ces expériences, et presque proportionnellement. Repos ou activité cérébrale; Sommeil et veille. — Le cerveau qui travaille s'écliauHe; mais il est difficile de dire si cet échauffement est accompagné d'un excédent d'activité respiratoire; nous pencherions vers la négative : le travail cérébral diminue la calorification générale et enraye le libre jeu des fonctions végétatives. Un moyen se présenterait peut-être de résoudre cette délicate question, c'est l'étude des échanges respiratoires qui se font durant le sommeil et la veille, s'il n'était certain que le cerveau pense durant le sommeil, et que ce dernier état diffère de la veille bien autrement que par une simple dif- férence du plus au moins dans l'activité cérébrale. Durant le sommeil, l'exhalation d'acide carbonique diminue sensible- ment; elle s'abaisse de près de moitié, de la vedle [état de repos) au sommeil, et de plus de moitié de la veille [état de travail) au sommeil {Pettenkoffer et Voit; E. Smith). D'après Sonden et Tigerstedt le rap- port des quantités d'acide carbonique éliminé pendant l'état de veille, au repos, et pendant l'état de sommeil est égal h j^ valeur moyenne; les deux valeurs extrêmes de ce rapport ont été de -1^ et j^- Il résulte de quelques expériences de Pettenkotfer et Voit, que durant le sonnncil une certaine proportion d'oxygène s'accumule dans les organes sans reparaître à l'état d'acide carbonique, de telle sorte que le rapport -rr' qui est de 0,8 au repos à l'état de veille, qui est de 1 à 1,2 pour un travail modéré, tombe à 0,55 ou 0,00 durant le sommeil. Cette observation, depuis contredite et abandonnée par ses auteurs eux-mêmes, avait été déjcà faite sur les animaux hibernants. Dans leur VAi'.iMioNs iii;s i.(:ii.\\(.i;s i'.i;si'iiiM(iii(i>. 48i Immii ||',i\,iil. Iir:^ii;iiil| ri l'iriN(>| rriii:il'(|liri'i'lil i|lli' |m'|| d nciili- (-.-ii'lMiiii(|ii«' i|iii |)riil s ;il);iissfi' ;iii 'Jd' i\i' n- (|ii"r||c rs| clic/. (<•< mcirics :iiiiiii:Ml\ ('vcill(''s ; iii.iis ils (»li>ri\ciciil m iiicinc |ciii|is i|iic ces iii;iniin||rs ;ilis(ir- Im'IiI (le I jzdlc cl (iiK/iiiciilriil même (jiicltiin-f'ois de imitls. Ils dri-oii- M'ii'ciil i|iii' «clic iiiiL^iiiniiiiiiMi |ii'tiM'ii;iil |ii-iiH'i|);ili-iiifii| (riinc ;ii-ni- Miiihlioii (rowi^ciic (|iii se l';iil iliir.iiil le soimiicil s.iiis (|ii il v ;iit cxii;!- I.iliiiii |ii'o|)ui'|i(iiiii('ll(' d^iriilc (';ii'lH)iiii|iif l' ). l-cs cxiMiiciiccs (le Sc/.cJkow ri dr l.iidwi^ uni .iiissi l'iiddi (|iir le r(>|)(is iiiiiscuhdrc idisolii iiilrodiiil {\f lOxyuriii' diiiis I (''((iiioinir Siiiis d(''^ni>riii('iil ri|iii\;ilriil d iicidr r;ii'li(ini(|iir. A I rl;il i\i' l'rjiits ('oiii|)lcl, cl siiiloiil diii'iiiil Ir SDiiiiiicil. ;'i ('li,'i(|ii(> l.'»;'i l(t iiis|iii;ili(ms ri r\|iiiidi(»iis. siiccrdr mir rriiiillriicc. LiiispiiM- li(Mi s ;ii-rt'lt' cl reprend (|ncl(|iics secondes ;i|>|-ès, s;nis (|ii il \ Mil cuni- |>cns;ilion |)ai' ;iin|)lilii(le ou ri'c(|iicnci- plus <:r:inde des nioiivcnicnls rcs|tii;il(»irrs (.1. Mosso). Variation diurne. — Snivinil lliclicl cl Ihnniol, il y a une variation diurne dans I inlcnsili' des éclian^cs icspiraloircs, variation (|iii ncst pas en relation avec le i'e|)os. Dans le jeune on dans lalinien- talioncontinne, les échanges vont en croissant de S li. du matin à 5 li. du soir; ils diminuent de T) li. dn soii' à cS li. dn lendemain malin. Alimentation. Régime. — l'om' une mcnie (|nantit<' d'oxygène absorhé, les carnivores prodniseiit moins d acide carlioniipie (pic les lierliivoi'cs. Lc(|nolicnl rcsniraloiic — — vrUni \aric de (l,î) à 1. et (jiii ' ' vol. ()- ' ' est (piehincl'ois pins grand (|nc I nnitc clic/ les lierhivores, tond»c cliez les carnivores à 0,7"». Dans les e\p(''riences dcitcgnanit. la |)onle nonriie an grain a ponr (piolieid res|»ii'atoii(' ().7r)N. cl nonrric à la viande 0,555. l*endant la digestion I crcrs dair ins|)iré croit de 1 litre h peu près |>ai' kilog. et par lienre. .Mais cet accroissement n'a lien (jnc 'A à i heures après le repas; il est précédé d nn nnninnnn I hcnic et demie après lin- gestion de aliments. L'excrétion d'acide carl)oni(pie suit la même loi; h; (juotienl respiratoii'c s'élève d envii'on 1/7'' [llanriot ei Ulrltct). L acide carhoni([ue ex|)iré augmente en général avec la quantité relative de carhone contenue dans les aliments. Les graisses, sucres, matières amvlacées, etc.. en fournissent le |)his ; apiès un lepas formé surtout (') Voir irur Mi-iiKtiit'. loc. cit.. \>. 435 el 440. Saec el Valei\tiii. il. Hiiljois ont conlirnié cette (Icrnicre observation. Ce dernier auteur a trouvé que la marmotte en torjieur consomme CO* (le 30 à 4(1 lois moins il'oxyi^i'ni" i|u'à l'étal lie veille. Son quotient respiratoire qui est 1 environ à 1 étal île veille, se ra|iproclie de 0.5 durant le sommeil pendant lequel il use SCS graisses, et produit un poids d'eau presque ijgal à celui de CO- (-liminc. A. Gautier. — Cliimie i)i(ilofri(|iie. . 31 iS'i l'.li.Sl'lI'.ATlON. , i j.mc . iiiiil . ni Ai \lisTiM;\r.K i;,-,M.' Vtrc . (les ui'nii's ' lUipixiit V jour iiiiil (Ml ■>. |(iiir . nuit . fil a i •70 iiC) 7 i^ i6} 35i 8ii I i , 4 II, y 26,3 (),()() 0,71 0,68 Travail 9.57 I ia7 1 JO 1072 I '125 352 1777 11,9 i3,i 2 5 , o 0,73 1 , 24 0,80 ai.imi:ntati mi\ti; i;,.|,.,s 404 94 i 469 45o 9»9 534 475 1009 17,8 17 ,() 35, i 0,84 0,6 j 0,74 il..|M, i.,3 t)3o 418 449 867 4iG 5i I 957 ly , 2 18,0 37,-.'. 0,<)2 <), ()5 0.78 Tiaxail 828 3.)6 1 134 795 21 1 1006 io35 377 141 2 18, y 18,4 37,3 0,67 I ,o() 0,82 JH.I\IK.\T\TION riclir ■Il ii/iilr llrl-os 596 441 io38 566 3io 876 644 563 1 207 3i,3 38, i 69.7 0,86 «iiii>iaxii ll-|,„. 5o8 33i 839 523 283 808 566 359 925 I ('» , 5 11,2 ••'-7» 7 0,71 '.,81 11 est ic!ii;ii(]ii;il>l(' de voir (jiic diiiMiil riilisliiiciicc le tr;iviiil pnxliiil autant dacidc carlxtiiiiiiic et d(''|K'iise aiilaiil d oxyiiôiic (|iie si ce iiiciii»' travail ('tait soutenu dune alimentation mixte aliondante : seule 1 urée excrétée faiblit beaucoup chez le travailleur (|ui ne prend pas d'ali- ments. Le rapport de Tacide eaibonicpie exbalé à I oxyiièiie absorbé en 24 beures reste presque constant ou s'abaisse un peu dans I abstinence connue nous le disions. Pendant le jeune, le travail consomme d'abord les iiiaisses; le rapport -^ s'élève alors à 1,24. Menstruation. Grossesse. — L'écoulement menstruel |>ério- (li(pie est sans doute la cause de la remarquable dillëreucc observé»- entre riiomme el la l'eiume au point de vue de la variation de leur activité respiratoire à l'époque de la |)uberté. Chez Ibonime la (piantité de car- bone brûlée par berne (pii est, entre 10 et 15 ans, de 8 jii'. environ, monte, cbez ladiille, à 12 ^r. Au conliaire, tandis (pu^ chez la jemie fille non réglée eelle (piantité est de 0 grammes environ, elle n'aug- mente pour ainsi dire pas cbez la femme adulte jus(|u'à la ménopause, épo(pie où elle croit très sensiblement. La grossesse, en su|)primem le llux menstruel, accroît aussi la (juantité d'acide carbonicpie exhalé. .484 r.ESPIRATION. Influence de quelques états morbides. — Dans la fit-vrp on constato une auunu'iihition (le 1 acide carl)()ni(jue exhalé et de l'oxy^fène absorbé; le rapport vol. -preste à pen jirès constant ('). Les observa- tions ont été faites dans les cas de fièvres inteimittentcs, fièvres typhoïdes flanches et aiguës ou simplement lièvres traumatirpies. Laccroisseinent de Tacide carbonique dans la lièvre est des 'iO à 5U centièmes par raj)- port à l'état normal, mais il n'est pas toujours proportionnel à Taug- ment de chaleur {Sénator). Toutefois, d'après Liebermeister, et aussi Leiden et Frànkel, Télévation de la température est à peu ]>rès propor- tionnelle à GO" produit, au moins dans laccès de fièvre intermittente • Exhalation de (.0- Calorios ]>rO(luitos. demi-heure i3,i -ù ■i" — 19.07 61 3" — 34,49 iio 4" — 19,30 62 5" — '7)99 58 6" — 17,13 55 Si la fièvre prend un caractère pernicieux ou chroni(jue, l'élimination d'acide carbonique diminue : Il en est ainsi dans les lièvres typhoïdes graves. Dans les phlegmasies pulmonaires et cardiaques, la jibtisie. les fièvres éruptives, les diarrhées chroniques, la dysenterie, le choléra, l'acide carbonique exhalé diminue. Dans les maladies chroniques sans fièvre, la bronchite, etc., il semble demeurer à peu près normal. Dans le charbon, la septicémie gangreneuse et autres maladies à microbes anaérobies, l'exhalation de l'acide carbonique est à peine diminuée par rajjport à l'état normal, sauf dans la période ultime de la maladie {Arloing). Dans la chlorose ci la leucémie, le malade expire un peu plus dacide carbonique et absorbe un peu moins d'oxygène (pi'à l'état de santé. Cette observation due à lïanover a été conliriiiéc par Petlenkolîer et Voit. Les diabétiques inspirent moins d'oxygène et expirenl moins d'acide carbonique et de vapeur deau que les individus sains : 0 absorbé. CO^ exhalé. 11^0 exhalé. l Jour aySf-^o 35o'"3 3o8f'6 Diabétique 5 ^'»it 294,2 3oo , 0 3o2,7 f En 24 heures . . Sj-x^'o 659^^3 611^^3 Individu sain, en 24 heures. . 709^0 911,5 828,0 Cette combustion imparfaite, accompagnée d'élimination de sucn (') Ccpcnrlant ce rapport est d'autant plus grand rpie la température est plus élevée. VARIATIONS !>i;s i.<:iiAN(ii:s itKSi'iiiAnnKKs. ',«:. Itliitlllil < lit'/. i'i'> iii;il;i(li'> iiii iiliiiissfiih'iil M'|i>ii)|i- de i,i lriii|i<'r .il lire. (".Ile/- les fli(ilrri(|ii»'s, ll;i\ci; cl |)(»\«''ir mil <■( il:iiis l'iilisorii- liiill «II' I it.\\;;tMir. l.i'S piz i'X|>iirs ni' cniiliriiliriil ;^iiii'i;ili'iiii'ill rlirz rilX (|lli' 'J ;i '.'< |ii)|i|- 1(1(1 iriM'iili- l'ill lin|ii(|lir, i|ii;iillil«' i|lli s ;ili:iissr iiii-illi' il l.i') |n>iii' |(MI iliiiis li's cas lies j^iavcs. I.ow^ciic alisorlic par les cliolcrii|iic-i si'lèvc à |>cim' à 1.7') |ntm' 1(10 vnliiincs ilair. Uaiis I iii'ciiiic iili(i|ialliii|iic mi l'iii'cc s acciiiiiiilr ilaii< le saii^, ilaiis I ii'lcrc L;iavi'. le cliolcia. le l\|iliiis, la scailaliiic, ra;^iiiiie, elc, les . 81 ut lô'2) et Conipt. rend., Acad. se., 1872 à 1874. iNFi.rKNCK m; i \ i-hismon i>i; i. \ii! w llH) (liiiis I ;iltiM)s|)lii'i I- r<'N|)ii'('T I. Mil lii'ii ilr I')*) niilliiiirlrrv ijin r^l >;i |M'(>ssi(iii iiiii'in:ili> il.iiis I air. soil <|ti(> icltr (liiiiiiiiilioii ilc I i>\\|;ùric it'siillc (le I alis(ii|ilinii siicrcssivc de ce ^a/ |iar raiiiiiial |(la(('' dans iiim' t'iicciiilc cdiiliiMT (I (III I (111 ('iil('-vc soi^iiciisi'iiiciil I acide ( arliiiiii<|iic produit loiil en laissant la pn-ssion ^rriirralc ((instante, soil <|ii<' le r('ssioii ^(''iM-ialc de l'air où \ it I aiiiiiial. Si au conlraiii' la |»i('s> ( Icnc de une (lciiii-atiiio-«|dH'r('. (\*'^ Iroii- Idcs scnsihio de la circiilationct de la rcs|iiralion a|i|iaraissrnt . Sous une |)rcssioii d'air de I lOdoii 1 iMK) iiiin. de iiicrcurc, I acide carlio- nii|iie exhale aimiiiente et le noiiilire des |)ulsalioiis cardia(|iies diuii- iiiie. Au-dessus de cette liiiiile I acide carl)oni(|iie produit coiiiinence à l'aildir: si l'on l'ail croitre encore la pression, I individu se plaint au con- traire d une sensation de Iroid ('). \ ieroidt a c(Hiliriiie ces ohservalions. I*. |{erl d(''Uioiitre (pie cet arrêt dans ridiininalion de l'acide caihoniipie sous les hautes pressions et cette sensation de Iroid. indice d une diuii- iiiition de lactivite vitale, sont iiin(pieiiieiit dus à la l'orte tension de l'oxy^èiK". Si. laissant la tension constante dans le iîaz res|)iré on .lui'- niente la |»ression par introduction d'azote dans l'enceinte, ranimai peut sn|)porter |)lusieurs atiiios|)lières sans en èlio incommodé. Mais si Ton eiiiichit on oxy<>('nc le j^az qu il respin> i\c façon à faire montci' la tension relative de cet oxygène, et si l'on auour iOd d'oxygène et ^S d'azote (c'est-à-dire deux fois plus d'oxygène (pu- dans l'air) et sous une |)ression de S"'"."'^. ou hien en lui donnant à respirer de l'oxygène pur sous une pression del»''"'.."). dans les deux cas, ranimai chancelle, il est pris de contractions, de lefroidissement des meiiihres |)ostérieurs. ddpistholonos. et il meurt rapidement comme strychnisé. On trouve dans ces cas 'M) à 'Ah cent. euh. d oxygène dissous dans lOO cent. cuil. de sang dont le plasma se sursatuie, pour ainsi dire, d'oxygène et s"a|)pauvrit en acide carhonique. Knmême tem|)s la fenq)é- rature de l'animal sahaisse de 5 à 4 degrés, et les quantités d'acide carhonique expiré et d oxygène ahsorhé diminuent heaucoup. Les com- hustions organi(pies s alVail)lisscnt donc comme I indique aussi l'ahaisse- (') Conipl. rend.. Acail. se. XI, 20. ,iS8 UESI'IliATION. ment du poids de i'iiivc <'j :'i |M'ii r. Les ()i>tMii\ iiioiiri'onl l(ii'S(|iif (-cl iiir niiiliiic rciircitiicni 'f/J |)(illl- |(l() (I iiiiilc r;iili(»iii(|ii('. ("est -il -(lire (|iiiiii(l l;i Iciisiitii de ce ^';i/ scni X () illliinsiilirio (Ml de I IM) iiiiii . dr iHfNsinii liilidc. ( j'iiriidiilil KHI ' ' ' I ,iir n'idi'i'iiii' ciiroïc :i rr iihmiiciiI |fi |miiii' |(I() d (i\vi;t'ii(\ |)i'n|Mti'linii \ii'< sii|)i'>i-i('iii'(' ;'i ct'llc i|iii sid'Iii'.'iil ;'i I :iiiiiii,d |iniii' \i\i'i- diiiis un nii'liinuc dnwi^t-nc cl d ii/.olc. Si lu |trcssi(in csl *\v | ;ilninv|ilicic, les iii(tinc;ni\ |>ciii(»iil si Tacidc <'aili(tni(|Mc anivc ;'i 'J'r.S |i(iui' |(l(l, cCsI- à-dii'c encore à un (juail d ahMiis|ilici'c en\ iion un l'.KI nnn. de itrcssion. Si Ton inli'odnil I oiseau dans nn nudaniic de i() vol. d dwi^ènc cl de T),' vol. da/olc, il péi'iiM lois(|ne le iMélani;c conliendia 'J'» poiii' KM) d'acide cail>oni(ine. (|uoi(|iie les ^a/, icspiiés conlienneni encore 'J I vol. d'oxygène pour KM), c"ost-;i-(lirc aulani (roxygèni; (|uc dans l'air nor- mal. Il en serait Ae nicuic si l'on cnricliissail encore plus l'aii- en oxy- l^ènc. I,e ^a/. acide carl>oni(pie a^il donc, non |)as en privant I animal ddxv^ène. mais en I intoxi(juant dès (pic co. ^az vénéneux alleint la Icnsion de !!)() mm. de mcicuro, pression qui l'ail pénétrer de; 107 à J'iO cent. cuit, d'acide carbonique dans 100 vol. de sang. I.c cliilVre d'environ '2') pou!" 100 d'acide carbonique, limite où Tair devient toxicpie pour l'animal, varie avec les espèces. Il est de ."0 |tour 100 cbez h^s rats: de Kl à 17 pour 100 chez les reptiles, etc. 1/élat de l'animal (|n! respire de ! air cliar«j!;é d'acide carboni(pie se modifie bien avant quiî cet aii" devienne brutalemcMit toxique : (Iréliant, en Taisant respirei' à des chiens (l(>s atmosphères contenant successive- ment I à 10 pour 100 d'acide carboni(pie, a constati' (|ue les quantités de cet acide expirées jiar I animal s'abaissent à mesure (pie ratnios|ihère ambiante s'en enrichit. Toutefois il s'c'lablit une sorte de tolérance. Si, dans une cloche de veire contenant un oiseau, on introduit un oiseau de même espèce au moment où le |)remici' commence à soulTrir sensible- ment, le second est presrpie aussitôt asphyxié {CI. Bonutrd]. Les expériences faites sur les animaux de l'erme montrent (pie la ven- tilation des chambres et des étables doit être telle (pie jamais les -ia/. res|)irés ne contiennent au delà de 1 pour 100 d'acide carbonique, et (ju'en général, cette proportion doit être inférieure à 0 vol., 8 pour 1000. .Nous avons dit (pie des (piantités de -p— et même d'oxyde de caibone dans l'aii' inlioduisent un(> |)roportion très sensible de ce gaz toxi(pie dans le sang. In demi pour 100 d'oxyde de carbone dans l'at- mosphère suffit pour tuer rapidement de jeunes oiseaux. \\\ vol. d'hy- drogène sulfuré sur 1 500 ne permet pas à un passereau de vivre ])lus de qnehpies minutes; 1 vol. sur 800 est mortel pour nn chien; 1 vol. sur '200 intoxique un cheval. Les gaz hydrogènes phosi»hoiés. bioxyde V.Kt RESPIFiATlUN. (I ;i/.(t|c, (»ili(iii dans l'air inspiré, dinnniie la capacité ies|)irat(iire du saiiii' •'• 'î' <|iiantit('' d acide carh(»ni(pie expirée. On attriltne (piehpiel'ois ces etVels à la j>résence dnn pen de vapein- nitrensc dans ce ijaz (?). Etat hygrométrique. — L'état hygroniétri(pic de Pair dinn'niie lexlialation de la vapeur d'eau par les poumons. Lehinnnn pensait que I liuniidité favorise léliniination de l'acide carhonicpie. Température ambiante. — L(''lévation de la température, en dilatant I air, larélie pro|)(>rti(»nnellement I oxyiièneipii arrive an sanj.> et décelait anjimente le nombre des mouvements respiratoires. 100 vo lume dair à 0" possèdent, à 40", nn volume égal à l'20 vol.. et toutes choses égales d aillems, cette variation de volume d'une même quantité d'air nécessiterait un nond)re d ins|)irations supérieiu'de Ijh au nomlire normal, soit '21 à 2'2 inspirations au lieu de hS j)ar miiuite. Ln teuqiérature extérieure agit par un autre mécanisme encore sur lahsorption de l'oxygène et l'exhalation de CO'. L'animal tend à main- tenir sa température constante et. par conséquent, son activité respira- toire doit augmenter à mesure qu augmente son besoin de calorilica- tion et que baisse la tenqiérature ambiante. Lavoisier et Séguin, puis Crawford, avaient prévu cette conséquence et Letelliei- l'a vérifiée. Voici (pielques-uns de ses nombres. Ils donnent en grammes l'acide carboni- que expiré par heure à des températures croissantes : C.nrhoii iriiiilc. Siiiiri-. TnuiliM-olli". A o° ^'"oi o^'2 7 o^^çij De i3 II -li)" ....... -^.,08 0,25 0,68 Do 3o à 40" 1,45 (>,ii 0,37 Les résultats suivants dus à Colasanli et à Linckler sont des moyennes observées sur des cobayes. Us conlirment les indications précédentes : .\l>sor|iliiin r^lialaliiiM R.ippnrl ïiMrijM'ralui-i' iroxyt;i''iii' di' CO- CO- (■xléri(Mii-c. |iiir kiliif;r. |i:ii- kiln;;r. o- ct par lii'Uir. cl par hiuiic. en voliiiin'. ro ' • /ri /i \ i60q i''55 i^'85 0,86 ^ ' W 7O0 2,14 •>.,38 0,80 e ' • //. I ,1 *> ai^S 1,62 1,07 ">88 2° sono {(.0 ((.son h), ! „ „k oX \n ^ ( 7O8 2.35 2,88 0,88 •'' «■'..■uWfr;„^/7,,ri ^ ^^°^ ''^'° '-'*'^ ^'94 ,> SOUO (f (;(C/./<'J .. . ^ „ .r Q art ^ ( o^'o 2,o5 3,07 o,83 Citons enfin les nombres donnés par Voit, relatifs à un homme sain iM'i.i'ENci; m: i.a tkmi'i:i'.\thii.. 4!M (In |Miiil> (II- 7 I kllns. I'('sl;ilil ;ill |'i'|mi^ i|;iII^ Il rlLiliilin- ri-'^|iii'iltiiil i- (loiil un riii->;iil rli.i(|iif joui' XMi'iiT l;i I<'iii|m'i .il un- ;iiiilMiiiili' : Aciilc (•(iihiiiiKiiir r.i litilf fii (i liciiirs. Tt'lli|K''r;iliin' 4" i '•" r'- ' T<'III|m''| jiliii r -à \" -i i (i(» ;^r. i("() i»)u I il)"' 7 iGo — i()"vj i58 — I — Ju"() i-o — (les dcriiiriTs t'\|»i'Tiriirr> nuii^ iiiuiiliriil ijnr I i''it'\;ili(iii de l«'iii|)(''iii- tiirc M al)n'iii('i>lrr. Iticiirl ri iiinii'iiil. mil i'ciii;in|ii(' i|iii'. siirc (In liaiii IViiid on du IVoid. la (|iiaiilil('> d iicidc (-:ii'li(>iii(|ii(' cliiiiiiirc (-roit cl rcslc cil cvccs |>liisiciiis heures ciu(»rc après <|iic liiidividii s csl rcchaidïé; |»iii> elle luiidie (piehnie teiii|(s ail-dcssmis de la iiiMiiiale. Si la rcfiii^eialidii aiitiiiieiilc. soit |tar un l'idid aiidiiaiit ri^iiiiiciix. sdil <,Mà(e à un liain [iiulouiié, la leMi|i(''iatuic de rauiiiial s'ahaissc, la masse d air ins|urec cl d uwj^èiie alismlie diiuiiiiie. I e\lialatioii de I ai-ide earlKini- (|ue diMidil. et les aiiiuiaiiv liiiissciil jiar tmiilier dans un étal letliai'L:i(|u<' rappelant le smuuicil des liiliernanis. Les aiiiiiiaux à sanjjr froid exilaient jilus d'acide carlnniiipic --i le uiilieii sccliaulTe et cnniltat leur- eiigdiirdisscuiciit {Spalldinani, Molrschofl): niais passée niic certaine limite (lia 18 degrés pour les grenouilles) I acide carlxmicpie diminne (piand la clialenr aminante angniente. La tem|>éiatni-c A{'< animauv à sang cliaud étant sensihlenient coii- slaiile. on voit ipi il leur l'aut dans les climats froids nne ((iiantilé d'oxygène, et par coiiséipient d aliments, plus grande ipie dans les climats chauds: elle es! moindre reté' ipie linver de I ." environ. Lumière et obscurité. — La Inmièie active les échanges res|)i- ^atoiI•e^. et chose remaiipiahle, son action sur la rétine suffit |>our aug- menter les exhalations |)ulmonaii'es et la |iers|)iration cutanée. Les animaux aveugles on munis de lunetti's opa([ues absorbent moins d ox\- gèiie et éliminent moins d acide carhoniipie dans le rapport environ de lOO, à la lumière, pour 87. à I (discurité. Leur respiration diurne se rapproche alors sensiblement de la respiration nocturne. On sait depuis longtemps que les animaux sengraissent plus vite sils vivent dans les ténèbres. Les rayons violets sont ceux qui excitent le moins les échanges gazeux pulmonairt's et cutanés; les jaunes, ceux (pii les excitent le plus. S(diiii et l'iaeeiilini. [mis l'ott. ont tloimé les nombres suivants : idi l'EUSni'.ATIO.N Exhdlalion de i acide carbniiique dans les direrses litinièrcs. I)';i]ii'ès Solmi c ccntini. . . I)'a])rôs l'ott . t l'i;i- l.iiiiiirr'c jiiiiiii' I.iiiiiiri'i' vcric l.iiMiir|-i' 1,1,'ur l.iimii'i'c viiilcllc lOO lOO 92,0 12G 174,8 11)6 128,5 io3,8 1 22,0 87,3 86,9 Ces expériences ont été laites sur des chiens placés dans des chambres éclairées par des verres de ccudeur. Les animaux à sang froid paraissent beaucoup moins sensibU^s à la lumière. Toutefois, on sait depuis ]ongtem])s rpie les grenouilles déga- gent au soleil plus d'acide caiboniipie (pi'à l'ombre. PERSPIRATION CUTANÉE La peau esl le siège d'une exhalation et d "une absorption continues de matériaux gazeux. Cette respiration cutanée ou perspiration se distingue toutefois de la pulmonaire par le phénomène de l'hématose qui manque dans la perspiration. La respiration pulmonaire et la pers- piration se complètent cependant et se suppléent quelquefois à tel point (pie, chez les animaux inférieurs, l'absorption de l'oxygène par la peau suffit à entretenir l'hématose et que, chez les êtres élevés dans l'échelle animale, les troubles de la perspiration se répercutent aussitôt sur les fonctions respiratoires. Nous ne parlerons pas ici de la sueur versée à la surface de la peau et dont nous nous sommes déjà occupé. Nous n'étudierons que les échanges gazeux de la surface cutanée. Grâce à la perspiration, la peau rejette sans cesse de la vapeur d'eau, de l'acide carbonique et un jieu d'azote, en même temps (|u'ellc absorbe une petite quantité d'oxygène. Si nous mesurons l'activité perspiratoire par les dégagements d'acide carijonique dont elle est le siège, il seud)le que cette activité ne s'élève pas à la centième partie de celle des [)0U- jnons, ainsi (pi'il résulte des nond>res suivants de Scharling : (îiirçon de 9 ans g mois . . Petite fille de 10 ans . . . Jeune honnne de 16 ans. . Jeune femme de 19 ans. . Homme de 28 ans .... l'oiils 00- e\li;il.' (" Il uiio iK'uro cil liilogr. par 11' iioniiKiii parla prau 22,0 2oe''34 0=^181 23,0 19, 16 0, 124 57>7 34,28 0,181 )) )) 0,272 82,0 36,62 0,373 (M- oxliali- par la iicaii Ml 2i hoxres 4^^34 » 4,34 6,53 8,95 l*i;HSI'll;.\Tlu\. 4.(3 A cri r^.iltl. |r> iililciirs nul il ;i ill('iir> ildiini' des it'^IlLil- \,ili;ili|('S. I/acidr «nilidllitlIH' cxIl;!!!' |i,ii l;i |hmii sci.iil rlic/ r;i 'J ( liciiics : l'iilllc (le l''.()io. Kii|iii) (le a''', 425. (iliii'ii (le 7''', iStj. r.(i« nvli.ili- ,..,• ;i iM-.iii (Il- tdiii riiiiiiii.'ii. 0^ '5 V'> ", 83'î :iii l'I llll |>OIIIIIOII. 60 , 00 120,00 Los iiicnics ;iiiiiii;iii\ .iviml ('■t('' pliui-s diiiis ini snc iiii|)ciiri(';d)lc, l,i l«'fc cil dcliois cl icspiranl liltrciiicnt. (iii a analyse les ^az (•(tiilcmis dans le sac et Ironvé, après 8 heures, |K)ur KM) volumes. Pi.ulc L:i|iiii Ciiif'ii co*. 0. Az. 0,27 20,76 78,57 o,'î(; 20,55 79.09 » 20,67 79.0» L air |)riiiii(ir du sac c(»iileiiaiit an dt-hnl poni' 1(10 volumes : C0-=r(),()3:»: 0 = L)().8; A/.= 79.t.>. (in v(»il (juc rjizotc est resté constant, ou qu il n'en a été absorbé qu'une Iracc dans les deux derniers cas; que dans celui de la poule, il en a disparu un jxmi jiIus de un demi-volume pour 100, remar<|uc déjà laite à pi'opos de la rcsjMraliou d'oxygène disj)aru pour des grenouilles avec poumons, et O^'OOO pour celles sans poumons. Les quantités d'acide carhonicpie exhalées suivaient les mêmes variations. Chez ces animaux la respira- lion cutanée est hien piès de se confondi'e avec la pulmonaire; elle la supplée partiellement. Elle la jeiiq)lace entièrement chez les êtres |)lacés encore plus has dans l'échelle animale; dénués à la fois de hranchies et de poumons, ils ne respirent plus (pu' j)ar la peau. iii(,i>iiiiN. sur) DIGESTION \.,\ (li^cslidii liiiiisloiiiii' If's siilislimccs ;iliiiu'iil;iir('s en iiinlirics jihsdiliiililcs ou iissiiiiilaltlfs: ahsoihnhlt's, r'csi-j'i-diic |»(m\;iiil liiivcist-r l:i lllll(|ll('lls(' (lu lui»' dificslil' cl priirlit-r (l;Mis le siiii^: (issimUdh/cs, (•"«'sl-à-(liic (liictlriiiriil ulilisaltlcs |>in- les tissus <|ui sru noiurisscnl. La (li^cslioii |)r(»|iicui('Ml dilr (•(Municucc daus la houclic. >r coiMiuuf dans rcsioniac cl se liuil dans rinlcslin OrARANTE ET UNIÈME LEÇON DIGESTION BUCCALE. — SALIVE. La salive csl l'oiiucc par Lcnscuddc des li(|uidcs (|ui soûl dt'vciscs daus la houclic par dillV-rcutcs glandes situées au voisiuaj^c ou dans les parois de celle cavité. Ces glandes : /Kirotidt'S. soiis-tnd.rHldlrcs, siih- liiKjiKtlcs v[ buccd/es produisent des li(piides dill'éraul les uns des aidics par leur origine et leurs propriétés. La salive iiiixle est par cons('"(|uenl un liipiide nt, un piMi opalescent, lilanl et mousseux; à lair, tdie se Irouhle légèrement grâce à la préci|)italion dune très laihle quantité de carhonate de chaux (pu; maintenait en solution le gaz carl)oni(pie de la salive. Un adulte produit par jour de 000 à 1:200 graiumes de salive mixte. Les éléments salins coiilemis dans la salive s(Mit des chlorures et des phosphates, des sels de potassium, de sodium, de calcium et de magné- sium, eiilin une petite (pianlité de carbonales soluhles aux(piels cette sécrétion iloil sa réaclion alcaline ('). (') I,;i .>;ili\c (Icviciil iiiiL'Itiiiorois acide ilaiis la ImiucIic : cfUc iraclioii est iluc à une l'i-r- incntatioii latliciui; des parcelles alimentaires restées adliêreiites aux gencives et aux dents. L'acide lactique corrode l'émail des dent» et peut provoquer leur carie [Mafjiltot). 4i>(i DIGESTION. 1 000 parties do salive humaine coiitit'iincnl : Eau. lii'sidu soc. Sfl>. I)';i]iix'S Bcrzclius 992,90 7,10 i)9" — Fieiichs 994,10 5,90 2,19 — Tiedeinann et Ginclin. . . 988, So 11,70 » — Jacuhowitscli 995, i() 4,84 i,8ç» — Lehinann 994,06 5,94 » — llammerbachcr 994,20 5, 80 2.21 — "Wright 988,10 11,90 '},4o Les salives mixtes du chien, de la vaelie, du cheval seraient plus riches en sels minéraux que la salive humaine : Eau. R(''si(hi soc. Sels. Salive de cliien (Schinidt). . . . 989,80 10, uo . 6,6j Salive de cheval (Lrt.ssrtî{/HC.) . 992.00 8,00 G, 08 Salive de wnAw (LassaJcjne.) . . 990, jcj 9,j*J 8,86 L'analyse des matières minérales a donné les résultats suivants jxiur I 000 |)arti('s ^\v salive humaine (Vaitrès .laeuhowitsch : Acide phosiilioriijiif o,5i Soude 0,43 Chaux . o,o3 Magnésie 0,01 Chlorures alcalin^ 0,84 100 parties de cendres de salive humaine mixte contiennent, d a])rès llauunerhachei' : Acide phosptiorique 18,848 — sulfurifjue 6,38o Chlore 18,353 Soude . 9 , 593 Potasse. 45,714 Chaux 3,011 Jlagnésic o , 1 5 5 i 000 parties de salive mixte contiennent : Chien. Clieval. Vaclii'. Chlorures alcalins 5,8a 4,9* 2,85 Phosphate de soude 0.82 . » 2,49 Chaux et magnésie o,i5 » 0,10 Carbonates alcalins » 1,08 3,38 Jdriihoirilscli. Lfissaif/iir. Parmi les éléments organiques de la salive on a signalé une mucinc% un sulfocyanitre et une substance albiiminoïde. MIC.INK; sriroCVAMIHES. 497 l,;i iiiiicinc s;iliv;iir(' (prf'cipiliiMc |»iir Tiicidc ;ic(''li(|iii' ri insuliililr (liilis iill cxci's), cl |>liis |i;iilinilit''i('iii('iil telle (iiiOli |(('ut retirer (le> ^fliilides s(Mis-iii;ixiII;iii('s de \e;iii |i;ii- iii.iet'iiil ion d.iiis leiiii, ;i «'•(('; éindiee |t;ir divers iiiileiirs ('). iNiiii- ruldeiiir ll;iiiiiii;iisleii Itidie, en |)iéseiice diiiie (lelile (|ii;iiililé (re;iii, des ^liiiides s(»iis-iii;i\ill;iires de ve;iii déli;ii- rnssées de l;i |tliis ^i;ii)de |);irlie du lissii i^iiiisseiix (|iii les enloiil'e. I,;i li(|iieiir liliiiile, S('-|):ii-(''e |):ii' lilli-;ilioii. esl nddil ioiiiii'e déicide eldiir- liydii(|iie ;"i 'J"» pour 1(1(1 jiis(|ir;'i ce (|iie lu leiieiir du li(|iiid(! eu ;ici(l(! allei^ne l).|') |I(mu' 1(10 : l:i uuiciiie (oui d'idiord |ii'('-ei|)ilée s(; ntdis- soul (Ijus eel excès d iicide. On lillic cl ((icei|)ite celle, soliiliun en l;i diluMul de '> voliuues (Tciui distillée. iViusi ohtenue. la uiucine salivairc cuiisliliie une musse lilaiile hlauclie ayaul la cuiuposi- lioM centésiniale : (:=iS,S'(: !!:=('., SO: Az=h2,:{L>; S=().Si; CendiTs=0,35 iMise en sus[)ensi()n tiaiis Teau. elle peut eli(! dissoute pai' addition de très petites quantités d'alcalis et fournir des solutions neutres, incoagu- lables par la chaleur et précipitaljles ])ar l'acide acétique même en excès. Bouillie avec les acides minéraux allaiblis, elle est dédoublée en sub- stance albiuninoïde et gouune animale C'^ll'"0"','2ir"() ("). La salive renferme une petite quantité de sulfocyanures (Trevira- 71US, T'iedemann et Gmclin]. L.i présence de ces sels est révélée par les réactions sui»antes : La salive l'ait ap])aiaître des taches rou- gcàtres de sulfocyanure sur du papiei' imprégné de j)erchloiure de fer étendu. Placée sur des bandes de |)apier de Suède iuqirégnées de teinture de gaïac puis desséchées et treuq)écs dans une solu- tion de sidl'ale de cuivre à i/'iOOO, elle les colore fortement en bleu {Bôlhjcr). Solera a iiuliqué une réaction extrêmement sensible de la salive : traitée par une goutte d'acide iodiquc étendu puis par l'empois d'amidon, la salive bleuit. Cette réaction révèle la présence d'un sulfocyanure. De toutes les substances reconnues dans cette sécrétion, ce sel jouit seul de la propriété de réduire l'acide iodique(^). La quantité de sulfocyanure de |)otassium contenu dans la salive humaine mixte est très faible. Frerichs en a trouvé 0,01 pour 100; •lacuboNvitsch 0,000 pour 100; Lehmann 0,007 pour 100, Œhl de 0,00010 à 0,008 i)our 100; Hammerbachcr 0,004 pour 100. Dans cer- (') Obolkxskt {P/lii(jcr's Airli., l\\ p. 3I5G). — Landwkhk [Zcilscltr f. p/iym'ol. Ch., V, |i. 371)- — Hasimausten {Zcilschr. f. physiol. Cit., XII, p. 103). (-) Lanuwehu, Zeilschr. f. physiol. Cit., MU, 122. (^) La réaction est assez sensible pour pernu'lli'c de reconiiaitrc Os',000000i de siiHocya- nurc [Maly's Jaliresb. f. lliicr. Ch., 1877. p. 256). A. Gautier. — Cliimio biologiijue. 3-2 408 SALIVE. tains cas la salive humaine ne donne pas d'indice de sulfocyanuic de potassium (^). La salive contient des gaz qu'on peut extraire par la |>ompe : 100 grammes de salive mixte en fournissent environ '20 cent, cubes, dont 19 cent, cubes d'acide carbonique avec un peu d'oxygène et d'azote. Une quantité au moins égale d'acide carboniipie reste combinée aux bases et ne se dégage que si l'on acidifie la li{[ucur. On a depuis longtemps signalé le passage rapide dans la salive des bromures et des iodures lorsqu'ils sont pris counne médicaments. 11 est douteux que les sels de mercure qu'on y rencontre, chez les malades qui font usage de ces préparations, soient éliminés par les glandes sali- vaires; il semble ])lus probable que ce métal provient de la desquama- tion épithéliale. Le sucre ne paraît pas exister dans la salive des diabé- tiques ; Ritter affirme cependant l'y avoir trouvé. On a signalé l'acide uri([ue dans celles des rhumatisants et des goutteux, chez les hépa- tisants, les malades de l'estomac ou de la peau, les névropathes ('). Examinons maintenant chacune des salives qui viennent composer la salive mixte. SALIVE SOUS-MAXILLAIRE î^a salive sous-maxillaire humaine obtenue par cathétérisme du canal de Warthon est un li(juide clair et visqueux, à réaction alcaline, dépo- sant à l'air du carbonate de chaux. On n'a pas fait d'analyses de cette salive chez l'homme, mais on y a trouvé du sulfocyanure de potassium; 0,00 i pour 100 d'après Œhl. L'étude de la salive sous-maxillaire a été surtout faite chez le chien. C'est un liquide un peu visqueux, opalescent, riche en nuicus, très alca- lin. 1 000 parties de cette salive contiennent : Eau. . . . Résidu soc. Matières organiques Mucine Sels minéraux . . CO- combiné. . . Bidder cl Srhwidl (") 994, 4o 5,6o 1 ,09 o,G6 3,86 0,44 991,45 8,55 .,8<, » 5 , 6(') Hrticr 994 , 39 5,Gi 1,75 o, 62 3,87 0,44 991,32 8,68 » 2, Go 7,33 » (*) La salive contiendrait, d'après Schœnbcin, un azolile. (Ict auteur ajoute à la salive de l'empois d'amidon, un peu de Kl et quelques gouttes d'acide suU'urique étendu : la colora- tion bleue qui apparaît ainsi démontrerait l'existence d'acide azoteux, ou plus exactement d'un azolite. D'après VVuster, la saHve fraîcbe ne contiendrait pas d'acide azoteux, mais de Veau oxygénée qui produirait de l'acide nitreux aux dépens de l'ammoniaque {Derichle il. driUsrh. chcm. Gcsellschnfl, XXII. |). 1901). — Enlin suivant P. Carnot les salives conliennent un i'ennenl oxydiint qui, en (piclques niiiiulcs, coloi't' en vinlcl I;i p,-ir;qibciivlèn ^-diiiiriine. (•■') Bauclieron, Compl. rend., t. C, 1308; et XCIII, 'À'.H. SAI.IVK sol S-M.WII.IAim;. i'.l'.) Les sels iiiinri;iii\ de r;iiiiil\s(' (c) ('liiiciil I'uhik-s de SO*K* = 0/JI; Kci— 0.0'f; .\;i(;i = I,:.:.; (;()''.N;i-'=^(i.!)(); (;()'(;ii=r(i.i:); i'()'i:;ii[ = 0,11:1. 1000 |);iili('s (1(! siilivc s(iiis-iii;i\ill;iii r (oiiliciiiifiil : VilcIlC. CIlcMll. Kaii <)•)'. 'î 99'>»,'>'» Maliorcs (iij;aiii(|in> 3,5'J 1>9i Sols 5,33 2,57 ('.arliDiiatcs alcalins (i,i(» » r.lilonircs alcîiliiis 5, 02 » l'lii)s|)lialcs ;il(;iliiis o, i5 » IMi(iN|ili;ilr (le cliaUN (),<>G )) IjMssaidite.) {Ilofmrisicr.) Pllii;;('i' ;i (IrlcniiiiH' l;i iKiliiic cl la propoilioii des gaz de celle salive chez le chien. A 0" el 7()0 iiiiii. de pression, 1 000 cent. euh. donnent: Gaz liilal dissous 267,0 3i3,o ()xyg('iu'. . . 5,2 7,9 Azdlc y, 2 10,4 Acide carbonique libre 522,8 ^-94^7 Acide carbonique combiné 3(ji,<) 552,8 On sait (jne la j^landc sons-maxillaire reçoit des lilels nerveux d'ori- oines diverses, notamment des lilels provenant de la corde du lympan par l'intermédiaii'e dn nei 1' lin^Mial, et des filets d'origine sympathique. L'excilation de chacun de ces nerfs donne lieu à une salive spéciale. H y a donc lieu d'examiner les sécrétions produites par ces deux principaux modes d'excitation. « Sallre sous-maxillaire de la corde. — C'est un licjuide clair, un peu filant, à réaction alcaline. La même salive coule du canal de Warthonsi Ion vient à exciter la langue et les joues avec un acide. Chez le chien elle laisse par litre de à 10 à 14 gr. de matériaux fixes, dont un tiers à peu près est organique. Sa densité varie de 1,004 à 1,006. On y trouve de l'alhumine, un peu de nmcine, des chlorures alcalins, des substances minérales, surtout des phosphates et des carbonates de magnésie et de chaux en partie combinés aux matières organiques. Ces sels lorment souvent des concrétions et croules minces dans les conduits salivaires. On n'y rencontre ni sulfoeyanatcs ni plyaline. Salive soiis-ntaxillaire si/iupalliifine. — L'excitation du filet sym- pathique, aussi bien que l'aclion sur la bouche du poivre et des alcalins, produit une sécrétion blanchâtre, gluante, tenant en suspension des blocs gélatineux microsco|>iques partiellement solubles dans l'acide acé- tique. La salive ainsi produite devient quelquelois si épaisse qu'on peut 500 SALIVE. l'étirer en fils. Elle est très alcaline, et ne transforme que fort lentement l'amidon en sucre. Sa densité varie de 1,007 à 1,018. SALIVE PAROTIDIENNE La salive parotidienne. qu'on peut obtenir chez riiomuie et les mam- mifères par rathétérisme du canal de Sténon, se distingue de la salive sous-maxillaire par sa liquidité plus grande et par l'absence de mucine. En voici trois analyses chez Ihonnue : Mil.^dwrticli. Eau 9^3,7 à 985,4 Résidu sec i4,6 ù i(J,3 Matières organiques . . 9,0 Sels '. 5,0 llvppe-Scijlcr. 993,16 6,84 3,44 3,4» YaiiSletk'ii. 983,8 16,2 » D'après Œhl, la salive parotidienne humaine contiendrait 0,03 pour 100 de sulfocyanure de potassium, c'est-à-dire plus que la salive mixte. 1000 parties de salive parotidienne de divers animaux contiennent : Eau Résidu sec Matières organiques . Sels minéraux . . . ChiLMl. 995,3 4,7 1,4 3,3 Jaciibowilsch 991,53 8,47 1,54 6,94 Herter Choval. )) )) 2,1 à 6,0 i,8 à 8,7 Lchiiuiiiii Vaclio. 99'J,3 9,7 0,44 9,2 Lassa ici ne Bélier. 989,0 11,0 I ,0 10,0 Les gaz de cette salive (mesurés à 0" et 760 de mercure) ont été dé- terminés chez l'homme par Kùlz. La moyenne des 11 analyses de cet auteur donne pour 100 centimètres cubes de salive parotidienne : Gaz dissous. 9574 Oxygène i , 53 Azote 3,77 Gaz carbonique libre 4,44 Gaz carbonique des carbonates 65, 16 SALIVE SUBLINGUALE. — SALIVE BUCCALE Salive sublinguale. — De cette salive, difficile à obtenir pure, on sait seulement qu'elle est très visqueuse, très alcaline, fort riche en matières solides, mucine et sels inorganiques ; son résidu fixe serait de 27,50 pour 1000 d'après Heidenhain. Salive buccale- — Les glandes contenues dans la muqueuse bue cale sécrètent un liquide peu abondant, visqueux et alcalin. On peut l'obtenir chez les animaux dont tous les canaux salivaires ont été liés. \(ii(tN i'in^i(ti(»(ii(,iii:; ii;i;aii.;nt SMiwii'.i;. r.oi IJiddcr ri Schiiiidl oiil n;ili>(' n-llc cxiK'iiciicc clic/, le cliicii. L,i salive; liiiccalc avail la c(iiii|i(tsili(iii siiivaiilc |iuiir |()(l(l pallies : Kim. <)()0, O'Jt {{l'sidn sec ^),\)^ Miilicifs (iij;iirii(|iii's '),H'} Sels (Inlal) n, ,{ (liloi'iiri's cl |ili()s|)li;ili's lie smikIc 5,3<) Sels Iciiviix o,83(') ACTION PHYSIOLOGIQUE DE LA SALIVE. — FERMENT SALIVAIRE La salive |ii)ssètlt' la j)r(t()ii(''l('' de saccliaiificr l'amidon, l'iic solution d'cMupois d'amidon somiiisi; à l'aclion de la salive à mie fempéialme eonvenahie perd la |)ropiiélé de se colorer en bleu par l'iode et acquiert celle de réduire la liqueur de Fehling. L'amidon a donc été transformé. Cette action pi'ésentc les caractères communs des transformations dias- tasiques : la chaleur de 70" la fait disparaître. La salive coidient donc un l'ciiiicnt solulde. capable de saccliaiilier l'amidon, un ferment saccha- riliant ou auiylolyti(pie. On lui donne le nom de ph/aline. Les produits de transformation de l'amidon [tai- la salive sont des dcxtrines et un sucre. Le sucie (pii résulte de la transformation de lamidon par la salive est dextrogyre et soluble dans l'alcool; il réduit la liqueur de Fehling et fermente par la levure de bière. On a cru d'abord (pu' ce sucre était de la glycose, Cil'^O®. On admet généralement aujourd'hui que c'est du maltose, C'IP'O"!^) mélangé de dexlrine et d'un peu de glycose (^). Si, après action prolongée de la salive ou du malt sur l'empois, on sépare les dcxtrines de la solution, grâce à l'alcool fort, on j)eut con- (') Calculs salivaires. — Dans les canaux salivairos pouvent se faire des dépôts solides plus on moins volnmineux : leur composilion est très variable. La proportion de leurs ma- tières orfjanifjues oscille de 5 à 30 |)our 100. Voici une analyse de cakid salivaire donnée par Magnier de la Source [Revue nieustielle de méd. et de chir., avril 1878). Eau 3,33 pour i<: Matières ori;;aiiii|U(>s .... ïo,ç)5 — Matières inorgaiii(|ues ... 75,72 — l'iiospliales solutjics .... 2 , 56 pour 100 l'Iiospliate calcique 72,60 — Chlorures, carbonates. ... 0,66 — (-) Il convient île remarquer que la ptyaline cl la diaslase de l'orge ne sont pas absolument identiques : la phjaUne a son optimum d'action vers 40"^, tandis que l'optimum de l'action du malt est entre 50 et 55". (^) Nasse [Pfluger's Archiv, MV) a prétendu que ce sucre n'est ni du glycose, ni du maltose, mais un hydrate de carbone particulier auquel il donne le nom de plyalose. Il se distin- guerait du maltose en ce que, bouillie avec de l'acide sull'urique dilué, la solution de plya- lose acquerrait un pouvoir réducteur double ; dans les mêmes conditions le pouvoir réducteur de la solution de maltose augmenterait seulement dans la proportion de 3 à 2. Musculus et von ilenn^l/.eifsrli. fi'ir physiol. Ch.. II. p. 403) reprenant cette élude, moutrèreul que la plya- lose de Nasse est un uiélangt' de maltose et de dcxtrines. 502 S\UVE. stater que ces dextrincs ne sont plus ;illa s.'ilixr ,1 I II", t'uiilicnl dij;i un roi'|)s l'i'diirlciM' iipivs I '2 secondes. (In ;i |ii(''lendii ;i loil (pic les Sidives |i.'ir(ilidi( une et sous-niiixill.Mi'e pinis ne |ii»ssèdenl |t;is rlie/ I lioiiiiiie le [KHivoic jiminIk- lyli(|iie : (dies soiil seidcMK'nl nmins iielives, on li'ès e\ce|)li()nnelleinenl inaclives. I.:i s;ili\c des dilVérenles espèces ;inini;des est pins on moins énei'^i(pie. (llie/, le cliicn, elle est peu active, ce n'est (pTapirs ini con- lacl (le pliisienis heures, (piavec une solution (Tenipois (die donne une (pianlil('' appn''ci;dde de sucic. j) api es Aslas( liewsky, les saliv(^s mixtes des animaux se ran},'orai('nl ainsi pai- ordre de puissance th'croissante : rat, lapin, cliien, mouton, clu'vre. La salive parolidienne du (dieval sciait alisoliiiiicnl inactive d'aines Uoux et d apr('s (iol(ls(dmiidl . On a pn'tendu (pu* la salive des entants nonvcaii-iK's ne coiitieiiL pas (le reniient amylolytiqiie. Scliiner(') a coiistat('' l'existence de ce fer- ment dans la salive d'enranis de 10 joins et de '2 mois. Koro\vin(-)a d(?moiiti(' (pie les matxM'alions do friandes parotides d'enfants de (juel- (jues jours transforment l'amidon en sucre. Ptyaline. — 'In a |)roposc'! divers pi'océdé's poni'ohtenir la |)lyaline. Miallie(') pr(''cipite |)ar 7 à 8 volumes d'alcool concentr('' la saliv(î liltrée; le précipit('; obtenu poss('de un ponvoir sacchariliant Irî's ('iierfiicpie. Conheim ajoute à la salive mixte une petite qnantit(^^ d'acide plios|)lio- ii(jne, puis de l'eau de chaux jusqu'à inaction alcaline. Le li(jni(le séparé du piéci|)it('' de phosphate de chaux qui se forme n'a qu'un faible pou- voir amylolyti(|ue : \e jiri'cipili; traiter par l'eau fournit, au contraire, une liqueur active. Conheim obtient encore une liqueur aqueuse amy- lolyti(pie, mais moins active, en pr('cipitant la salive par i vol. d'alcool à 80" centig.. laissant le ijri'-cipitc' en contact avec l'alcool pendant (juel- (pies joins et reprenant ce pr('cipit(î i)ar l'eau. Von Witticli fait (lii;(''rer dans la glyc(''iine les glandes salivaires broy(3es, pr(''cipile la solution glyc(''rin(''e par l'alcool, et tiaite le pri'cipit(!' par l'eau. A l'état le plus pur, la ptyaline constitue une substance blanche, amorphe, s(dnble dans l'eau, l'alcofd alfaibli, la glyc(''rine. Elle ne pré- sente pas la réaction xanthoprotéi(pie; elle est toutefois azotée. Lors- (pi'on la chauffe à l'air, elle dégage l'odeur de corne brûlée et laisse (pi(d(pie peu de cendres. Ses solutions ne précipitent ni par le bichlorure de mercuie, ni par celui de platine, ni par le tanin, mais bien par les acétates de plomb. («) Mali/s Jn/ursh. f. lli. Ilh., IST.'i, p. 205. (*) Ccntralhl. /'. d. iiied. Wiss., 187:î. p. 201. (■') Compl. rend., 31 mars 1845. :m DIGESTION STOMACALE. QUARANTE-DEUXIÈME LEÇON DIGESTION STOMACALE. — SUC GASTRIQUE. Broyés par los dents et mêles de salive, Icsaliiiicnts arrivent dans l'es- tomac, poclie membraneuse formée de trois tuniques qui sont, de de- hors en dedans : une tunique séreuse, une musculeuseetune muqueuse. La muqueuse gastrique a une épaisseur d'environ 1 millimètre; sa sur- face est recouverte d'un épithélium cylindrique ; sa partie la plus pro- fonde contient une couche de glandes qui communiquent à la muqueuse une couleur blanc grisâtre pendant le repos, rosée on rouge durant l'activité de l'organe. Ces glandes s'ouvrent dans une multitude de petites fossettes qui donnent à la surface interne de l'estomac son aspect velouté. Glandes stomacales. — Les glandes stomacales sont de deux sortes : 1" les (jUuiilcs à mvcus cpii se rencontrent partout, mais sur- tout dans l'antre du pylore. Elles sont formées comme par des invaginations de la muqueuse dont l'épilhélium cylindrique, pénétrant dans la profondeur, va revêtir les parois des culs-dc- sac de ces glandes. Leurs cellules deviennent opaques par l'acide acétic|ue ; 2° Les glandes à suc gastrique ou pepsi- nifères (fig. 69); ce sont des glandes en tubes ou en grappes de i/4 à 1/2 millimètre de long, clairsemées dans la région pylorique, abon- dantes dans le grand cul-de-sac stomacal, deve- nant plus transparentes au contact de l'acide acétique. L'orifice, et une partie du goulot de ces glandes, est tapissé de cellules épithéliales cylindriques; mais dans leur partie profonde, le canal central et ses embranchements sont ^4_^ Fig. 69. — Claiulos à pepsine (le rcstomac. «, ouverture du conduit ghin- dulaire à la surface libre de la muqueuse ; b , cellules bordantes ou claires à acide ciiiorhvdrique ; c, cellules à gamis de ccllules Spéciales c appelées actélo- ]:£ZZ^^^:'^"- ^'^'^^'Pl'es pnr Rollett, principales par Heiden- bain, centrales \m\y Langley, cellules irrégu- lièrement arrondies, de 0'"'",01i de diamètre, à contenu finement gra- nuleux et à noyau. Elles remplissent presque uniquement le centre du conduit sécréteur et le fond de ce conduit, et se déchargent de leurs granulations pendant la sécrétion. A côté d'elles on trouve d'autres ccl- lules b plus rares. |)lus pariétales, plus grosses, taisant comme hernie CI AMirs cASTitioiKs r.ftr> ail (Icliois : ce smil les cflliilcs dchtmttrplu's de Udllcll un jKirirldIcs. di- llcidniliaiii. (Icllcs-ci paraissent cliar^res de sécivicr I aridr du sur sldiiiaral tandis ijuc les ccllult's ^iianulruscs centrales ou |ninei|»ales produisent le l'eniienl di^eslil' des all>uiiiinoides, \\\ jx'jisinc {^). \a's à '2 pour lOO de iiialerian\ li\es. C(î mucus disMiul les matières allunninoïdes lorsipion lacidule léjière- ment. ce tpii seinide iiKliipier (piil est toujouis inèl('' d un peu de |)e|)- >ine ipTon ne saurait entièrement en s(''parei'. (iette st'crt'tion mmpioiisc, plus aliondante durant la di^tïslion. ne cesse tontei'ois pas coiii|dèle- menl dans I intervalle des l'epas. ]a'^ (/landes à suc (/(islri(jnc ont an conliaire une aclivit»'- inlerinit- tenle. Si des aliments sont introduits dans I estomac, la miKpieiise l'ou^it d ahord, puis de petites ^diiltelettes claires diin liipiide acide, so forment à roiilice des glandes à pepsine: |)ar action rèjlexe, la surlacc tout entière se couvre Itientot de la même liipieiir. l/ahondance de cette sécrétion dépend en j)artie de la stimulation mécanique de les- tomac. Mais, (pioi(jne les jiarcelles d"os, les tendons, et même le sable à gros grains, etc., la produisent abondamment, le liipiide sécrété par suite d'excitations |)uiement mécaniipies serait, d'après L. Corvisart, beaucoup moins rielie en principes digestifs que celui (pii se forme sous rinllnencc des aliments, surtout des aliments alcalins, de Teau froide, de I alcool et de Tétlier. Les alcalis dilués, le citron, les dextiines, le sucre, la soupe, etc., excitent surtout cette sécrétion. Elle obéit aux réflexes, aux impressions agréables du goût, de l'odorat, de la vue même des aliments. L'excita- tion du pneumogastri(pie stimule cette sécrétion, l'excitation des nerfs sympathiques qui sortent des ganglions semi-lunaires, linliibe au con- traire (Cl. Bernard). Cl. Bernard a montré que dans la profondeur de la glande, la cellule sécrétante, la cellule centrale, adélomorphe, reste alcaline. A un animal il injecte du ferrocyannre de ])otassium dans les veines et lui lait avaler en même temps un sel ferriquc étendu. Le bleu de Prusse qui résulte de la réaction mutuelle de ces deux sels n'apparaît que dans le conduit de la glande qui est acide et non dans ses cellules centrales. La quantité de suc gastrique qui se produit en '2^ heures durant les digestions est évaluée au dixième environ du poids du corps de l'animal. (') Clicz la gieiiouiilo ces doux sortes de cellules sont sép.-uées. I,es glanilcs en cul-de-sac de l'estomac ne rournissont presc|ue que de l'acide chlorliydriqne (Lan^lev), tandis que la pepsine est sécrétée pnr les glandes en grappe de l'œsophage. Voir aussi Co'ntejeau Coiiipl. rend., t. CXII, p. 1154. 506 DIGESTION STOMACALE. SUC GASTRIQUE Grâce à dos fistules stoinacales accidentelles, on a pu quelquefois pui- ser directement le suc gastrique dans l'estomac de l'homme. En 1834 W. Bcanmont fit ainsi d'importantes observations sur un chasseur cana- dien porteur d'une de ces fistules, et en 1850 Ch. Ricliot put étudier ce même suc sur un jeune honune opéré de la gastrotomie (^). Avant eux, Spalanzani s'était procuré du suc gastrique en fiiisant avaler une éponge attachée au bout d'une ficelle à un aigle ap]Mivoisé; il retirait Téponge imprégnée des sucs stomacaux de l'animal (;t recueillait le suc gastrique. Mais depuis, Blondlot, et surtout Cl. Bernard, ont eu recours à la mé- thode des fistules stomacales artificielles qu'on pratique généralement sur de jeunes chiens vigoureux. Une canule spéciale en argent, à large goulot, à double pavillon pouvant s'appliquer plus ou moins exactement sur les rebords de la plaie lorsqu'on visse la partie interne de la canule sur le pavillon externe, passe à travers la fistule, et permet de pénétrer à volonté dans l'intérieur de l'estomac. Aj)rès l'entière cicatrisation de la plaie que provoque l'introduction de cette canule, le suc gastrique est redevenu normal et peut servir aux expériences pendant des mois. Lorsqu'on veut le recueillir à l'état de pureté, on fait jeûner 24 heures l'animal, on le bâillonne pour éviter autant que possible que sa salive coule dans l'œsophage, et l'on introduit dans l'estomac, par l'ouverture de la canule, soit quelques gouttes d'éther, soit une plume d'oie qu'on promène à la surface de la muqueuse, soit des tendons. Après c{uelqucs instants on débouche la canule et on recueille le suc sécrété. LeDTrémond a indiqué récemment un procédé permettant d'obtenir, chez le chien, du suc gastrique pur. Il sépare l'estomac de l'œsophage et du duodénum par deux sections portant sur le cardia et sur le pylore sans intéresser les vaisseaux. 11 abouche l'extrémité inférieure de l'œso- phage avec l'extrémité supérieure du duodénum pour rétablir la conti- nuité du tube digestif; il ferme l'un des orifices de l'estomac, et fixe l'autre aux parois abdominales grâce à une suture. L'organe est alors complètement isolé ; mais normalement irrigué et innervé, il fournit du suc gastrique pur quand on donne à manger à l'animal. Le suc gastrique est caractérisé par sa réaction acide et par deux pro- priétés spéciales : celle de peptoniser les substances albuminoïdes, et celle de caséifier le lait. Il contient des combinaisons acides et deux ferments solubles, la pepsine et la caséase (ou labfejinent des Alle- mands) le ferment de la présure. (») Compt. rend., l.XXXIV, 450. SIC f;\STIl|nr|-. 507 l'rofirirh's cl (IikiIi/sc chiiuKiiic du suc (jitsi riijiic . I.i' ^ll(' ;^;isli'i(|ii(' liiiiiiiiiii. iLiiis les r;is où I un |i('iif I nlilniii' |iiii' {\r Imil iik'Iiiiil;*'. oI un lii|iii(li' rl.iir, li-^rmuriil lihinl. ;i riMilinn iicidr. Il |)(>iil rire cliiiiilVi'- siins se Iruiililci' iioiiiltlnncnl . l'iii' i'-Vii|)oi'iilinii (hiiis le vide, il donne m i i-(''sidii liinn jiinnàlrc rorlcnicnl ;i(-i(lc. l'inridciniilion, il l;iis>c des rciidics incolurcs, ncnlics un riiililrmcnl ;d(;dint'S, sur Ifs- (|ucll('s les acides ne déleiiuincnl jtas d'elVeivesceuee. LcnsfiuOri le siiii- inel ;i la dislillalion, de leau se déiia^e d'alxird et il reste un liquide connue huileux. On peul élever pro;4ressi\euienl la leMi|t('ra(ure |,Ml" il se l'ail des vapeius dacide chloiliydriiiue. Le suc gastrique dos aniuiau\ soit carnivores soi! Iieritivorcs est aussi l'oileuienf acide • I5iddei' el Scinnidi ont Irrtuvé (|ue pour neulraliser jOO gr.de ce suc i:aslri((ne (non mélangé de salive) il faut ()"',;»5() de; potasse K'O (moyenne de !) déterminations); et (|ue pour neidraliser 100 gr. de suc gaslri(|ue de mouton il faut 0*^%'20l de |)olasse K'O. Chez le chien, la quantité de potasse néeessaiie j)()ur neutialiser 100 gr. de suc gastricpie va de 0''''/200 à 0*''%570. Ces nomhres ne sont donnés ici (|ue connue indication, car cette acidité est très vai'iahle, La chaleur, les acides ne déterminent pas de précipitation notahie dans le suc gastrique. Les alcalis, les carhonatcs alcalins, l'ammoniacpie au contraiie y l'ont naître un trouhie surtout dû au\ phosphates calci(pie et magnésien. Le suc gasti'icpu^ est pauvre en matières fixes : son résidu sec ne dé- passe pas 30 pour 1000. Il comprend des matières organiques diverses el des matières minérales, ces dernières étant surtout des chlorures et des j)hos|)hates, {\{"> sels de sodium, de |)olassium, de calcium el d'annuo- niuni. On n'y trouve pas de suH'ales en quantité notahie. lii litre de suc gastritpic contient d'après Schmidt : Résidu sec .... Siiljsl;incos or^Miiiquc; ilCl (M CaCl^ NaCl KCl Az!IH;1 (P0*)-Ca3 (l'0*)*Mp5 PO*FoU Ildiniiii! Cliii-ii Cliicii S <.)'j4,4o 973,06 97', 17 986,14 5,6o 26,94 28,83 i3,86 3,19 17, ,3 17,34 4,()5 0,20 3,34 2,34 1.23 o,o6 0,26 I , (i6 0, II 1,46 2,5o 3,i5 4.37 o,55 1,12 1,07 1,52 )) 0,47 0,54 0,47 ( 1 '-^ 2.29 1,18 (), 19.3 0,23 0,32 0,57 < ' 0,08 0, 12 0,33 Mouton (') Dans les analvscs (jiie nous (ioimnns ici, nou-i exprimons l'aciililé en acide cldorlivdri(|ue. à08 DIGESTION STOMACALE. Acidité du suc gastrique. Le suc gastrique est acide : il rougit très fortement le pa|Mer de tournesol. Tous les auteurs sont d'accord sur ce fait. Mais pour les uns, c'est de l'acide chlorhydrique, pour d'autres, de l'acide lactique, du phosphate acide de chaux, ou des combinaisons organiques chlorées qui l'acidifient. Lorsqu'on soumet le suc gastrique à la distillation il dégage, vers 150'^, avons-nous dit, des vapeurs contenant de l'acide chlorhy- drique. Prout, Braconnot, Tiedemann et Gmelin, ont conclu qu'il con- tenait cet acide à l'état de liberté. Mais Lehmann, Cl. Bernard et Bar- reswil, etc., firent observer qu'un acide organique fixe, par exemple l'acide lactique, agissant sur les chlorures métallicpies, peut produire un semblable dégagement d'acide chlorhydrique. Or le suc gastrique contient un acide organique fixe. En eft'et l'oxalate de chaux se dissout dans les acides minéraux^et ne se dissout pas dans les acides organi- ques. Le suc gastrique ne dissout pas l'oxalate de chaux. Il ne semble donc pas contenir d'acide minéral. D'autre part les acides à la tempé- rature d'ébullition intervertissent le sucre de canne, énergiquement lorsqu'ils sont minér'aux, très faiblement s'ils sont organiques. Le suc gastrique n'intervertit pas une solution de sucre avec la même énergie qu'une liqueur chlorhydrique de même acidité. A ces objections relatives à la présence de l'acide chlorhydrique libre dans ce suc on a répondu, que l'oxalate de chaux ne se dissout que très difficilement dans l'acide chlorhydrique très dilué, surtout en présence de phosphates, et que si le suc gastrique intervertit un peu moins éner- giquement le sucre de canne qu'un acide minéral, il agit beaucoup plus énergiquement qu'un acide organique. Ces observations semblent donc établir que le suc gastrique contient l'acide chlorhydrique dans un état spécial, faiblement combiné. Elles ne prouvent pas qu'il ne contienne pas d'acide organique fixe. Or le suc gastri(pie contient notoirement de tels acides, en particulier de l'acide lactique de fermentation que Lehmann, Heintz, etc., en ont extrait; et en présence de l'acide chlorhydrique, acide minéral, il ne saurait être qu'à l'état libre, au moins partiellement. A ces expériences C. Schmidt objecte que si l'on recueille le suc gastrique de carnivores à jeun depuis '20 heures au moins on n'y trouve plus d'acide lactique; que si on rencontre ce dernier chez les herbi- vores, c'est qiïe ces animaux ne sont jamais à jeun, et que les ali- ments subissent dans leur estomac des fermentations diverses, parmi lesquelles en première ligne la fermentation lactique. L'acide lactique II est bon de rcmarquor dès à présent que cet acide n'est pas nécessairement libre dans le suc gastrique, mais peut s'y trouver à l'état de combinaisons acides organiques. Nous déve- lopperons et discuterons ce point plus loin. NATIIIIK m: I.ACIhITi; l»r SlIC CASTIllnl i;. 509 s('r;iil ni un iintl le |)i'iHliiil irunr l'i'r'iiiriil;ilioii iicccssoirc, cl nnii lii^font (Ir 1,1 (li},^('sli(»ii. l'niiil, puis (!. Scliinidl. uni ilunni' l.i ili-nKin^liiiliun (|ur I jrjdc (In snc ;:;isliif|nr fsl liirn r.icidc clilui li\(lri(|ii('. Si ri\ cllt-l diins un sue ^;islii(|n(' on dt-ifiininc iVuwr |>;nt Iniil le cldnrc ((iiilcnn d.ins ini V(diiMi(' dnnni'. cl d^nli-c |);n'l lonics ses li;iscs nicl;dli(|ncs. on trouve nne (|n;inlili' ili- cldore sn|M''iicni'e ;i celle ipii scinil n(''cess;iire |)oni' sainrcr loulcs ces hases, l»icn (|n nne |i;nlii' de celles-ci soil di'-jà saliir/'fi dans le suc ^fastri(|Uo par de lacidc phosphoiiquo. Il y a «lonc dans le suc jiasiricpie un excès de chlore. Cet excès de chloïc est à lélat dacide ehlorhydri(pie, cai\ si l'on détennine dune |)art lacidilé dini snc ^'astii(|ne en le neutralisant pai- une solution titrée de sonde, et si, d'antie part, on calcule la cpiantité d'acide chlorhydiijjuc correspondant à l'excès de chlore (après saturation des hases par l'acide phosphorirpie et par nne quanlifr- convenahle de chlore), on ohlient des nonihi-es sensihieinent é^faux ('). De cette démonstration il résulte sans conteste (|ne l'acidité du suc (ll.lllX, Ixtililll ri lilln-. |,;i (lilIV-i'ciH'c (IfS deux noiiilirt's (ihlcmis rc|ut'S('iil(' r;iri(|r ilil lihri' un dit moins ririiii;!- Iis:ililc |)M|- le < Milioiiiilc dr (-|i;iii\ ( '). I.;i llli'-|ll()(l(> (lt> liiiliilliMii niiisisir ;'i li';illsloi'iiici' l'iiiidr i'lilui'||\ili'i(|ii(> du SUC •r;isti'i*|iic en cldorliydi'iilc de (|iiiiiiiir, m r;iis;iii| iiiiici'-rcr de l'Iiy- dlidc de (|iiiiiiiic diiiis le suc <;;islii<|iit'. :i ('\li;iii(' |i;ir l'iilcool ;imyli(|iM' ](> cldnrli\(li';il(' d*' (|iiiliiiu' roniK', cl :i doser le chlore de ce sel ;'i Ti'liit (le cldoi-iirc d'iMiiciil |i;ir li(|ii('iir lilrcc ('). Midiiicii cl {{ciiKiiid ('), |K)iii-d(''lcriiiiiicr les divers fîMiciirs de Ijcidili'' <;aslri(|iie, doseiil |U('iiiièreiiienl I .icidih' lolide ;iii moyen de soude lilié(! et de |tlieii(d|»lil;d(''ïiie ; diiiis celle iicidilt', ils disliiit;ueiil r.icidile due aux acides oi'^ani(|ues, (|u ils sé()ai('nl |>ai' l^'llier, cl I acidih'- due aux coiuliiuaisons ruinc'iales, rpiils olilieuneid \y,w dilTéreiici'. Ils évaporeiil ensiiile au liaiu-uiaiie une (|uanlil('' nouvelle l)ien pcséo de suc f^astrique, et (laus le résidu ils déteiiiiinenl de nouveau Tacidili'' nniK'iale |»ar les luèiues procédés que précédeuuneid. I-a din'éreiu'e des acidih's lolalcs avani et après évaporaliou au l)ain-niarie doinie racidih' (\(>^ produits volatils. Ces produits volatils couq)ieiini'nt eux-inèiiu's deux j»arlies : les coud)iuaisous orfi;aui(|ues et l'acide chlorliydri(}uc. (Ju ()eut c(uinaitre la valeur acidiniétrique des combinaisons organiques volatiles en retran- chant l'une de l'autre les valeurs obtenues pour l'acidité organique avant et après l'évaporalion. Cette valeur connue, le reste rej)résente l'acide cldorliydrique volatilisé, c'est-à-dire libre. Cette méthode, l'une des moins iuq)arl;ntes, a toutefois comme la sui- vante un défaut que nous ferons connaître tout à l'heure. Ilayein et Winter(^) se sont j)rop()sés de dos(!r sé])aréiuent le cJdorc total T; le chlore à Vélat iVdfldc ctilorhijdriquc II; le chlore fai- blemenl combiné aux corj)S organiques C 1° Pour doser T (clilore total), cinq centimètres cubes de liqueur sont séchés, calcinés niodérénient en présence d'une petite quantité de cai'bonate de soude, ])uis avec un jieu dacide nitriqiu* et de carbonate sodique en léger excès. Un dose le chlore, dans le lésidu, grâce à une liqueur titrée de nitrate d'argent en présence du chromate de potasse; 2" Pour le dosage de // {chlore à l'état d'acide IICI libre), on agit comme dans le cas |)iécédent, mais après avoir chassé au préalable ('] La niclliodc de Sjosvist (Zeilscli. f. pfiysiolog. Cliein., cli. xiii, p. 1) qui emploie le carbonate de baryum et dose la baryte restée solublc dans les cendres n'est qu'une variante de la méthode de Jaksdi [MnUj's Jalircsb. /'. (h. Cli.. 1889, p. 255). (-y I,a métliode de Caiiu et von Mering ne dillère de la méthode de Rabuteau que par la substitution de la cinihonine à la quinine, et du fliloroforme à l'alcool amviitpie [Jalirrsb. f. lli. Clwm., 188G. p. 243). (•') C.omples-rendus de la Socirlc de biologie. WXXll. p. 013 et 005. [^] Du chimisme stomacal, l'aris, 1891. 512 DIGESTION STOMACALE. racide chlorliydrique libre par évaporation complète du liquide au i)aiu- maric. La difterence des deux dosages 1° et 2" donne le chloi'e répon- dant à IICl libre ; 3° Pour le dosage de C (chlore combiné faiblement aux matières peptonisables, aux acides amidés et à r ammoniaque, et exprimé en HCl), on agit comme au 2*; mais après évaporation du liquide, on calcine légèrement le résidu pour détruire les matières organiques et dissocier les combinaisons faibles de HCl. Le chlore restant après l'évaporation (2°), diminué du chlore après calcination (3") représente le chlore faiblement uni aux matières organiques. 4° Le chlore restant après calcination représente le chlore fixe pres- que entièrement minéral. Remarquons que dans cette méthode ingénieuse, qui rappelle celle de Schmidt, aussi bien que dans la précédente, on tend à augmenter H aux dépens de C, et à diminuer aussi C des quantités d'acide chlorliydrique qui peuvent se lixer sur les matières minérales ou organiques pendant la calcination. Telles sont parmi les très nombreuses méthodes publiées, celles qui sont les plus recommandables pour doser les divers facteurs de Facidité du suc gastrique. En résumé Tacidité libre mesurée par saturation de ce suc en pré- sence des divers indicateurs, varie sensiblement avec chaque indicateur (tournesol, éosine, rouge congo, phénolphtaléine)... Elle varie aussi lorsqu'on prend comme mesure de cette acidité la quantité de quinine ou de cinchoninc qui entre en solution dans ce suc pour se redissoudre ensuite dans l'alcool amylique ou dans le chloroforme. D'ailleurs, cette acidité ainsi déterminée, aussi bien que l'acidité volatile, n'est pas absolument imputable à de l'acide chlorhydrique libre, mais à toute combinaison instable de cet acide ayant même pou- voir acidifiant par rapport aux alcalis, et agissant comme s'il était libre en présence des divers indicateurs Dans toutes les méthodes où l'un dose l'acidité volatile par différence après dessiccation du suc gastrique non saturé, on commet une double erreur : d'une part la réaction de l'acide chlorhydrique sur les phos- phates alcalins et terreux fixe une partie de cet acide (erreur en moins sur l'appréciation de HCl libre) ; de l'autre l'action des phosphates acides du suc gastrique sur les chlorures fixes chasse une partie du chlore de ces chlorures à l'état d'acide chlorhydrique (eri"eur en trop sur l'apjiré- ciation de HCl préexistant). Enfin les sels ammoniacaux, en particulier le chlorure d'ammonium du suc gastrique, sont dissociés durant la dessiccation, et le chlore cor- respondant e>-t aussi perdu et dosé comme acide chlorhydrique libre. li|-;Ti;i!MINAilO.N ItK I, MIDI 1 L IH ML «.ASTHKjrK. Mil l/csl |)niil' exiler (■('> r,iil>«es (rmeiii- iiiilll l|ile> (|iie I .ililelir de rel oilvl'ii<^r(> cilliilnie 1,1 iiielllddc silivilllle : On prend ,"> cenliinèlres cidK-s de suc i;;i>lii(|iie (lU (|ni «'ii est néeessiiii'c mesure l';i(idilé tcdiile T. On dessèelic cl cidcinc lé^fèrenicnl cclU'. licjneur el on (lêleiniine riilcalinilt' lin:de des eendres. Klle esl due ;uix sels des jieides or},'ani(|ues priniilivenienl Mines <|ni en se d(''linis,nil (tnt laissé du car- Ixmale de soude. (!elle alealiiiil)', (aicuiee en acide cldorliydrii|Ue, donne iacidil»'' I' coii'es|iondanl aux acides (U ^ani(|ues ( '). T — I) repré- seiile 1 acidité d'origine niineiale de ce suc. Mande pari on verse Irois l'ois h eenlimètres culies exacleuK'nl mesurés de ce même sue j:aslri(pie dans Irois peliles capsules. La pre- mière esl suisatint'e de soude exemple de chlore, el dans le l'ésidu léf^è- remenl calciné on dose le chlore lolal (d). La seconde esl direclemenl et juste à poinl satinée de soude, puis calcinée eoimue la précédente. On y dose eneoic le chlon; résiduel (/>). La dilïërenee (a — 6) de ces deux dosages donne le chlore volatilisé à létal de sel ammoniac, etc. Enlin la troisième est évaporée telle (|uelle, rôtie au hain de sable vers 350", puis le chlore restant c y est encore dosé. La dillërcnce {a — c) donne le chlore à l'état volatil (c'est-à-dire 11(11 -f- sel ammo- niac + etc); d'autre part {a — c)—(a — b), c'est-à-dire b — c donne le chlore volatilisé à Lélat d'acide chlorliy(lri(jue. L'acidité minérale totale, T — B ci-dessus, diminuée de l'acidité due à l'acide chlorhy- dri(pie (6 — c) ou T — B — b-{-c donne l'acidité minérale due aux phosphates et auti'es sels minéraux acides ('): Origine de l'acide chlorhydrique du suc gastrique. — Quelle est l'origine de l'acide chlorhydrique du suc normal? il paraît certain qu'il résulte de la déconqiosilion du chlorure de sodium suivant un mécanisme inconnu (pii fait passer proportionnellement de la soude en excès dans le sang. De l'ail, le cidorure de sodium absorbé durant la (') Oïl n'a pas à craindre ici le (lé|)arl des sels ammoniacaux qui ne change rien à l'alca- liniti" linale : ni les réactions des pliosplialcs et autres sels acides qui sont saturés de soude. (-) Les méthodes de Seemanu [Mnli/s Jahresh. f. TIt. Chnn.. 18S'2. p. '248), et celle de von Mierzyuski. ibid., 1S1)'2, p. '278i ont été données pour doser et dillérencicr ces divers facteurs de l'acidité. Klles sont imparfaites, parce qu'elles ne tiennent pas compte de la vola- tilité et de la dissociation des sels ammoniacaux, ni des doubles décompositions dues aux cvaporations des liqueurs acides complexes. M. I'. Laurent a doimé la méthode rapide suivante fondée sur ce fait qu'en présence d'alcool, les acides minéraux seuls décomposeraient le carbonate de chaux. On piend 5 c. c. de suc gastrique, on ajoute 50 c. c. d'alcool neutre cl absolu et on titre à la liqueur décinormale KS l'I'.ulil lis SKCFIKTÉS l'Ail I.KbTOMAC. :>\'j (|ii.ii'l (riiciii'c I),- lie lll.l |iiiiii' llllll) (le sii<- et iiii liniil (II' ?,{) iiiiiiiltcs, 1 |MMI|- llllll): tilildis i|iic tlli (It'-lilll ;i l;i fin, l'iiridr l;i('lii|lir l'olcliiil à 0,:'. pour llllll). l/:K'i(liti' (In conlcnn de I c^loniMc en |)lt'inc diLic^^lion iioiiiiidc. et de celui i|u'(in recueilli' dans les eslouiacs des ii|)e|)li(|nes ou des li\|iei'|)e|)- ticiues, a l'ail le sujet dinuxulanles reclienlies de la |iail de .MM, llayeiii et Winl«'i" {l)u ihintismc slonidcuL l'aiis 1(SÎ)I)-'.)1 ). (les auteurs se sont servis dans leins ('-tudes dune niélliode d'analyse (|ue nous avons précé- denuuent lésiuni'e (|i,ijll), l'I ipii leur jiernietlait de doser : 1" le cliloi'e total T; "1" le chlore à létal dacide clilorln(lri(pie Mine //; 3° le chlore coiubiné laiMeuienl aux matières organiques C ; 4" le chlore fixe des chlorures minéraux F ('). Voici leurs conclusions piincipales : [a) Le clilorc total T du contenu stomacal, chlore exprimé en acide fhloi'hydriipie. va en auiinieiilant durant tout le temps de la digestion du pain et de la viande, oit mciiw de l eau dhtiUée, mais il augmente sni'tonl durant la |)remièie heure. Après s'éti'e élevé à 4l)l) on î-.Mj mil- ligrammes j)(iur 100 grammes de licpu'ur, il diminue durant la diges- tion de la chaii' musculaire à j)artir de la l'2ir minute. (/>) Le chlore fixe F réj)on(lant aux chlorures minéraux (chlore toujours exprimé en acide chlorhydri(jue), augmente aussi durant les digestions deau distillée ou de viande. Dans la digestion des alhunii- noïdes, il j)rend chez le chien une valeur presque invariable à partir de la 60" minute; cette valeur qui est de 100 à [2'> milligrammes environ pour 100 centimètres cubes de contenu stomacal, décroit ensuite lente- ment après la l'20^ minute, (c) Le chlore comhuié faiblement C aux peptones ou aux acides amidés de l'estomac (chlore exprimé en acide chlorhydrique) augmente dans la digestion d'eau distillée jusqu'à la SO*" minute; il s'élève alors de 130 à 150 milligranunes par 100 centimètres cubes, puis il reste à peu près constant durant le reste de la digestion. Dans la digestion de la viande, ce chlore coud)iné s'élève de 150 à 300 milligrauunes j)our 100 centimètres cubes de liipiide stomacal pendant les 2 premières heures, puis il diminue durant les heures suivantes, ((/) Le chlore à l'étal d'acide chlo)-hydrup(e libre II peut se ren- contrer dans le contenu de l'estomac qui n'a reçu que de l'eau distillée, mais il s'élève à peine à 20 ou 25 milligrammes par litre au bout de 30 secondes, et a dispaiu conq)lètenient après une heure. Dans la digention de la viande chez le chien, l'acide chlorhydi'ifjue libre est toujours absent et il Vest aussi dans un grand nombre de diges- tions normales ('). ('/ Ou a iléjà l'ait ijuclques réserves sur cette m(!'tiioclc. (-1 Uésullal iiui se comprcml a priori, les i)eplouei et les albuminoïdcs ordinaires étant des 516 DIGESTION STÛMACALK. A Féliil iioniial, la valciif // -h C est à |»('U |)irs coiislaiitc |>(iiir un inèiiie repas (r(''[)ieiiv('; le ia|»|)()rt de 7/ à (^ est aussi |)i-esque cuiistaul dans lélat di; santé; mais ce lapport vaiie heaucouj» dans les états pathologiques. Pour les estomacs sains, le rapj)ort - — -, — =y. {A représentant l'aci- dité totale expi'imée en IlCl) ne varie qu'entre 0.8 i et 0,9'2. (le rap- port varie beaucoup au contraii'e dans les maladies de l'estomac. Les acides de la dif2,estion normale autres que l'acide ehlorhydrique libre ou combiné iail)lement représentent à peine 8 à 16 pour 100 de l'acidité totale du contenu de restomac. Cette petite Traction de l'acidité non altribuable à l'acide cblorbydrique libre ou presipie libre peut être due aux acides lactique, butyrique ou autres ('). QUARANTE-TROISIÈME LEÇON DIGESTION STOMACALE {silllc). — PEPSINE. PEPSINE Le suc gastriqui;, dans des conditions convenables, transforme les substances albuminoïdes en substances dilTusibles et non coagulaldes qu'on désigne en général sous le noai de peptones. Ce suc jouit diui pouvoir proléolytique c'est-à-dire dissolvant des matières protéiques (-). A quelle substance faut-il rapporter cette propriété? Lors([u'on neutralise exacienienl le suc gastrique par une solution alcaline, on constate que ce suc gastrique j)erd d'une façon totale la pio- priété de transformer la libiine. Si l'on ajoute de nouveau de l'acide à ce suc neuti'alisé, on lui rend son |)ouvoir protéolyti(pie. L'acidité du suc gastrique est donc une condition nécessaire de son activité. Si l'on met à macérer de la librine dans une solutit»n acide, dans bases lail)les aptes à s'unir à IKII, et la peploiiiialioii, menu; in viliv, l'aisaiil clispaïaîlru à mesure l'acide ajouté. (') Si l'on fait digérer in viliv, à la tcnipératiu'e de 40*^ à 4^*', de l'albinniiie coagulée, il se produit de l'acide paralactique. Cet acide peut donc se rencontrer en quantité S(!nsilile dans le suc gastrique si l'estomac n'avait pas été au préalable vidé de tout aliment. A côté de lui, ou trouve surtout les acides acétique et butyrique que l'on observe dans les mauvaises digestions souvent favorisées par l'action des ferments qu'apportent les aliments et par la trop faible acidité anormale de la sécrétion de l'estomac. (-) La })luparl, des reclicrclies poursuivies relativement à l'action du suc gastrique sur les substances albuminoïdes ont été faites au moyen de la li])riii(î du sang, substance insoluble dans l'eau |iure et fiirl peu soluble dans les sidutions saHiies neutres très dihiét's. Les peploiies étant solubles, c'est ce pbénomène de dissululioii qui a tout d'abord fi'aj>pé les observateurs. fmi'sim:. m 7 (le I ,i( iilr rliliti Indi itjiic ('•Irmlii |tiii' ('\nii|il(', »iii voil (•clic liliiiiic se l^uiillri ni iiiic iii.issc ^ff'liiliiiciisc lr;iiis|(;irciilc, |iiiis se dissomlrc peu i'i |ieii. (. csl ;iiiisi <|iic h lilnine nue ilii siiii^^ de |Mir'e se dissuni en (|liel(|iies linires ,'i mie |eiii|>(''i;iliiie de U)" d;ins l';ieide ehl()ilivdli(|il(' :i 'J |»(Mir 1 0(1(1. M.iis celle liluiiie dissoiilc d.iiis les ;icidcs esl juc- cipilce |»;il' lieiilr;dis;diitii. e"e--l une si/nhnii ne ((). l!'»*)) cl iimi iiiie |ie|)|i)lie iiii|ireri|)il;dde |i;ii' lieilli'.'dis.iliiiii lelles i|iie celle (|iie j'iiil ;i|i|):i- iiiilre r.ielinu itrnldiiiii'e du suc ii;islii(|iie ;i iO" sur l;i liliriue. (".es coiisidt'i'.iliun-^ nous conduisenl ;'i doulcr (|ue le-^ ciMnliinai^nns .iiides (lu suc iiiislii(|ue suieul, les n^cnls sullisiiuls de sou iiclivih' pro- |t''(»l\li(pic. I.;i pi(''seuce de ces c(Uulun;iis(Mis iicides (l;ins le suc ^;islri(pi(! esl snupleuieni luie condilnui nécessaire niuniie nous le veiTons. I\)rl(>ns, (>n elVel, le suc i;iislri(pie à la leuip(''ralure de lOd" en vaso scellt' à la lauipe dans une alin()spli("'re inei-|e da/ole pour- ('-viler' tonte perle ou Iransloruialion de sulislance. l'aisons a^ir ensuite ce suc (pia d(''lruit la chaleur. Ce (piehpio chose est un fcrmcul soluhlr, car il est d(''liuit à la lem- p(''ialure (réi)ullition. el l(>s conditions (pii lavorisenl, dimiiment ou suppiiment son activil(\ sont celles iikmucs (jui ravoriseni, diminuent ou suppriment ractivit('' (l(>s autios ferments soliihles. En parlant du suc rocéd(';s des liqueurs dites sucs fiasirir/urs (i)'(ifici('ls ca|)ahles d'accomplir les mômes transformations chimi(pies que le siu' j^astrique natuiel, et renfermant par cons(''(juent de la pep- sine uK'lantii'e à des im|)uret(''s diverses. Le plus emjdoyé est le suivant. On utilise la irnupieuse nastri(|ue du ])orc si''par(''e pai- içrattage de la couche musculeuse de l'estomac ; on divise cette um(|ueuse en petits IVa"uients (lu'on lave hien à l'eau cornante. On fait macérer ces frair- nients à une tenq)(''ratui-e de îd" dans une trt's grande (piantitt' (de 4 à \2 litres pour une seule iiiu(pieiise) dacide chlorhydritpie, à 1 ou '2 iioiir 1000 ('). La nnupieiise se dissout par autodiucsiion plus ou moins comi)i(''lemeid. La li(pieur liltiée sur liniic lin ou sur [)apier lenlerme (') Nmis oiiliMidons par là la --oliiliDn ilc MCI concciilrôe ordinaire. C'est donc I à 2 ccnli- mélrcs ciilics de celle iii]ui'iir par lilre. 518 DIGESTION STOMACALE. du mucus, des sels et les produits de dijreslion de la muqueuse. Elle ne peut donc pas servir aux recherches délicates et précises, mais elle peut rendre de nombreux et utiles services dans l'étude de la digestion. Yon Wittich(') fait macérer la muqueuse gastrique dans de la glycé- rine : il obtient ainsi une liqueur visqueuse douée d'un pouvoir peptique très énergique. Cet extrait glycérine {") est précipité par l'alcool absolu : le précipité ainsi produit se redissout facilement dans l'acide chlor- hydrique à 2 pour 1000 donnant une solution peptique très active. On obtient de meilleurs résultats si l'on fait un extrait glycérique de la muqueuse du grand cul-de-sac seul, et si avant de la soumettre à l'action de la glycérine on la laisse séjourner pendant 24 heures au con- tact de l'alcool étendu. Pour les recherches précises, il faut avoir des liqueurs douées du pouvoir pepti(pie et débarrassées autant que possible de toute iuipureté organique et minérale; il faut préparer en un mot une solution de pepsine aussi pure que possible. Les préparations de pepsine reposent sur l'une des deux propriétés suivantes : [a) la pepsine est entraînée par certains précipités gélati- neux dont on détermine la formation dans les liqueurs peptiques. {h) La pepsine ne dialyse pas. Ces deux propriétés de la pepsine sont démontrées par les expériences suivantes. Si l'on agite du suc gastrique naturel ou artificiel avec de la poudre de charbon, d'émeri, de brique, on fait perdre à ces liquides la moitié, les trois quarts et plus, de leur pouvoir protéoly tique. Brùcke constate que si, après avoir acidulé le suc gastrique naturel ou artificiel par l'acide phosphorique, on le neutralise par la chaux, ou si l'on additionne ce suc gastrique d'une solution alcoolo-élhérée de cholestérine, la liqueur séparée du précipité de phosphate calcique, ou du précipité de cholesté- rine, a perdu son pouvoir protéolytique : en d'autres termes, les préci- pités de |)hosphate tricalcique ou de cholestérine entraînent la pepsine. L'indiirusil)ilité de la pci)sine a été démontrée par divers auteurs : Krasilnikow, Schoiïer, von Wiltich, Hammarsten. Si l'on soumet à une dialyse prolongée un suc gastrique naturel ou artificiel, on constate que jamais le liquide extérieur au dialyseur n'acquiert de propriété peptique : le liquide intérieur, acidulé au besoin, conserve au contraire cette pro- priété (^). La pepsine n'est donc pas dialysable. (») Pflugcr's Archiv., II, p. 193. (^) La glycérine a l'avantage de dissouiirc le ferment clans les cellules mêmes qu'elle pénètre, sans dissoudre la plupart des matières alljurainoïdes. (^) Von >Yittich a prétendu que la pepsine dialyse lorsque le liquide extérieur n'est pas de l'eau pure, mais une solution clilorhydrique. Hammarsten reprenant ces recherches, avec dilférentes sortes de papier parchemin, en faisant varier la proportion d'acide, a démontré que, dans aucun cas, le liquide extérieur au dialyseur, même après concentration dans le vide, n'acquiert de pouvoir protéolytique. I'ii'sinf;. MO Noici les |Hiiiri|i;iii\ |)|(H(''(I<'w |iniii' |(n''|i;ir('r ]<••- S(i|iilii>iiN ilr |M-|isiiic. lîi'iickc (') l'iiil iii.Ht'icr à IIS" diins I jmkIc |)|in'>|)liiii'ii|iic t'Icinlii iiiif iiiii(|ii('iis(' ^;islii(|ut'(l(' |>(in'. jiis(|ir;'icc (luCllc cuiiiiiiciicc ;i se (lissiiiidrc. Le li(|iii(l(' (le iiiaccTiilioii csl (li'-cimlr cl ii('iilr,ilis('' |i;ir rcnii de cliiiiix aussi cxactcmrnl ([iic possildc. Le |»i'('(i|)ili'' de |ili()S|)li;dc lii(;dii(|iif est cxpriiiK' et dissous dans l'acide cldllc soliilion pn-scnlc deux coiiclics, une su|iéiieiirc cthéréo conlcnanl la clioies|(''riiie ; une iidV'iieurc, a(pieusc Ic^èrciiicnl Inuilde (piOn auile plusieurs l'ois avec de léllier cl ipi'oii liltrc. (lellc lifpiciir aipieuse acidulée possède un pouvoir pc|)li(|ue très considcrahle : c'est la solution de pepsine de ]!riicke. Klle est très pauvre en matières fixes et ne eonlient plus de suhslances alliuininoïdcs . elle ne précipite, en effet, ni |>ar le suldiiné, ni par le tannin, ni par l'acide nitrique. Maly l'ait digérer dans Tacide phosphori(pie dilué une muqueuse gas- trique de porc, précipite, d'après la méthode de Rriicke, par Teau de chaux, sépare par filtration le précipité de phosphate calciqne, le lave et le dissout dans l'acide chlorhydriipie dilué. Celte licpicur est soumise à la dialyse sur papier parchemin en présence d'eau jusrju'à ce que le con- tenu du dialyseur ne présente plus les réactions des chlorures ni des phosphates. A ce moment la li(]ueiir dialyscc est filtrée, s'il y a lieu. Elle est très active quoique très pauvre en suhstances fixes : elle ne laisse pas ])lus 5 dix-millièmes de résidu fixe ("). Sundherg (') dél)arrasse de mucus par l'i'ottage énergi(|ue la sur- face lihre de la paroi de la grande courhure d'estomacs de veaux. Celte muqueuse est hroyée avec du sel marin, et la hoiiillie ohtcnue est addi- tionnée d'une quantité d'eau exactement suffisante pour dissoudre le sel. Au hout de 2 ou 3 jours, la macération est jetée sur un filtie et la licpieur est déharrassée de son sel par dialyse en |)résence d'eau acidulée. On ohtient ainsi une solution très |)auvrc enalhuminoïdes et douée d'une puissance protéolytique considérahle. Pour la purifier encore, Sundherg l'additionne de phosphate disodique, de chlorure de calcium et d'un (') Silzungsber. d. Wiener Acad., 1862. (*) P/lïiger's Arc/iiv. IX. p. 585. On éprouve une prando Hifficnltc à séparer le précipite de plio*|)liate. Il est mélangé lie synionines et inucinesqui précipileiit aussi, (') Zcitsrh. f. physiol. Cliein., t. 1\, p. 3HI. 5-20 DIGESTION STOMACALE. peu d"aminoninf|iio. Le précipité de phosphate tricalcique est séparé par le filtre, lavé à l'eau, dissous dans Tacide chlorhydriqiie étciiihi et sou- mis à la dialyse jiis(ju"à dispai'ition de ses sels (phosphates et chhjrures). La sohition ainsi ohtenue possède, lorsqu'on laeidule, un pouvoir protéo- lytique extrêmement énergique; elle est: complètement déharrassée de substances alhuniinoïdes, ou tout au moins elle ne contient pas ces sub- stances en quantité sul'Hsante pour être manifestées par le tannin ou par le sublimé. Le procédé de Sundl)erg est le plus recomrnandable. Tandis que le suc gastrique naturel ou la solution ])eptique ci-dessus perdent toute propriété protéolytique lorsqu'elles ont été chauffées à 60-70", la pepsine précipitée ou les précipités déterminés dans les liqueurs peptiques peuvent, s'ils ont été bien desséchés <à basse tempé- rature, être portés à 100" sans perdre leur propriété de donner, en se dissolvant, des liqueurs douées du pouvoir protéolytique et sans que leur activité diminue ('). Lorsque les solutions |)eptiques sont peu acides, peu salines, pauvres en peptones, c'est-à-dire loisrpielles sont pures, elles sont détruites en quelques minutes à 00". Lorsqu'elles contiennent des sels, ou qu'elles sont assez fortement acides, et surtout lorscju'elles contiennent des peptones, elles doivent être portées à 70" pour devenir inactives; main- tenues dans ces cas k 60" pendant longtemps, elles conservent leurs propriétés diastasiques ('). Les flocons que précipite l'alcool absolu dans les s(dulions de pep- sine peuvent être séparés par le fdtre, redissous dans l'eau acidulée et fournir une liqueur pejiticpie très active. Mais si ces flocons ont été laissés pendant longtemps en contact avec la liqueur fortement alcoo- lique où ils se sont formés, ils sont devenus insolubles dans les solutions légèrement acidulées et ne communiquent plus à ces solutions aucune propriété protéolytique. Telle qu'on la prépare par les procédés ci-dessus, la pepsine la mieux purifiée est une substance amorphe, ressemblant à du blanc d'(cuf desséché, bien pulvérisable, très soluble dans l'eau, non hygrométrique, non coagulable à chaud, non diirusible. On ignore si elle est de nature alliuminoïde. Mais elle ne répond pas à la réaction xanthoprotéique ; elle se colore à peine par le réactif de Millon et ne donne qu'un indice de la réaction du biuret (tiace de peptones). La pepsine ne paraît pas putrescible, quoique altérable en solution dans l'eau au bout de quel- ques jours. Le nitrate d'argent, même ammoniacal, l'acide nitrique, le tannin, l'acétate de ploml» neutre, le carbonate de magnésie, le chlorure de ])latine, ne la précipitent pas. Le sous-acétate de ploud) la précipite (*) Salkowski, Virchoiv's Archiv, LXXXI, p. 552. [■^) BiBiiNAiii, Zeilsch. f. BloL, I. XXVIII, j). 49. roNDiTioNs iiAciivni': hk i a I'Kpsink. 521 ;il)iiii(l.iiiiiiiriil : iii;iis si (iii hi^sr l;i |i('|isiiir ni siiliiliiui . ce rciKiit' IM' ddlilH' |tlll^ i|ll lin Imirlir ;iii liniil de Ci ;i (S juiilN. (.1. (id iilicr.) \x |ili()s|iliitiiii)l\lMl;ili' (li> soiliiiiii m li(|ii('iii' iicmIi' (Iuiiiic ihiii^ ces solnlioiis lin |)i'('-('i|iilt'- ;issi>/. iihoiidiinl . Les S(»liili(iiis tic |)('|»>iii('s ne ((Kijiiilcnl |i;is le liiil. l/iiii;il\s(' (les |>('|)siii('s ;i iiutiilrc' (iiiClIrs ((iiilcniiionl des prr>|inrli(>ns v;iri;ddt'S (r;i/.(i|(' (I.".') ;i |S |»li(»s|)li;ilt' ,iiiiiiiorii(iiii;i^ii(''sicii est le plus iilioiidiiiil . \A. (iaiilicr.) Conditions d'activité de la pepsine ('). — l.ii l(iii|Mi;iliin; l;i [dus r;ivoi;ilil(> à l'aclivilc' de l;i |M'|)siii(' des ;iiiiiuaii\ à saii^ rliiiiid est (•(iiu|iiis(' cnlrc .">.'>" et M)" (vou \\ illicli). I^llc est de 'M\" d'apn-s A. Maycr ("). Aux Iriiipc'ialiircs inlV'iiciircs à I*'»", laclion de la pepsine est diiiiiiHK'C, vl d'aiilaiil |)liis (pic la lciii|M''ialuic csl plus hassc; niais i'v nCsl (pTà 0" (prcllo ost à peu pics suspendue. Il en est dincreiniuenl de la pepsine des aiiiniaiix à san^f ('((tid. Miirisier a démontré, et Iloppe-Seyler n vérilié, (jU(! le suc gaslii(pie nitiliciel prépaie par macération de iinupuMises ropi"iété jjrotéolytiqiie (pi aillant (jn ClIcs sont acides. Xenlialisées exactement, elles sont inac- tives; la |iepsine se conserve dans ces licpieiirs neutres : il suffit de les aciduler de nouveau j)our leui' rendre leur j)ropriété diastasi(pie. Les alcalis et leurs carbonates, au contraire, détruisent la pepsine. Langley(") a vu (pi'il suffit d(; maintenir très peu de temi)s à ;-!9"-i0'' un suc gas- trique ou une solution de pepsine alcalinisés contenant 5 à 10 pour 1000 de carbonate de soude pour détruire la pepsine. Elle est définitivement perdue, car si l'on acidulé cette liqueur, elle ne digère plus {*). Dans les études sur la peptonisation, on emploie gt-néralcment l'acide ihlorliydri(jue pour aciduler les solutions de pepsine dont on veut déter- miner le pouvoir. Pour une même pepsine, ce pouvoir va en augmentant jus(pi'à ce (pie la teneur en acide atteigne "1 j)our 1000: j)our des (pian- tités d'acide plus considérables luclivité des solutions est d'autant moindre que l'acidité dépasse cette mesure. On peut remplacer l'acide (') Ces cniiililions se rapporleiil surtoul à la digestion de la librinc, et quelquelbis du Idaiic d'œul' coagulé. («) Zeitsch. fïtriiiol., XVII, p. 3.')!. (') Journal of p/ii/niology, III, p. 1(\9. (*) llerzen prétend [Maly's Jahresb. fur Thicr Cit.. I8S8, p. 103i que les alcalis ne détruisent pas délinitiveinent la pe|isiiie, mais que, pour rendre aux sucs gastriques alcali- nisés leur propriété primitive, il ne suilit pas de les aciduler; il faudrait auparavant les l'aire traverser par un courant de gaz carbonique. 522 DIGESTION STOMACALE. chloihydiiquc par racide phosphoriquc, l'acide nitii(pic, l'acide sulfu- ricriie, etc. Lorsqu'on emploie l'acide phosphorique, on obtient une action maxima pour une quantité d'acide égale à 2 pour 1000. En ajoutant h une solution de pepsine des quantités des divers acides chimiquement équivalentes à 2 pour 1000 d'acide chlorhydrique, A. Mayer en Allemagne, Petit en France, ont reconnu c[ue ces acides se ranoeaient comme il suit par ordre d'activité décroissante : acides chlorhydrique, nitricjue, oxalique, sulFuriquc, lactique, tartrique, for- mique, succinique, acétique; les quatre premiers donnent avec les solutions peptiques des liqueurs très actives, les deux suivants des liqueurs beaucoup moins actives, les trois derniers des liqueurs peu actives; les acides butyricpie et salicylique ne rendent pas actives les solutions de pepsine. Les sels acides, et en particulier le phosphate acide de soude, ne peuvent être substitués aux acides. L'activité des solutions de pepsine est très notablement modifiée par la présence des sels. Al. Schmidt a constaté (') que 5 à. 6 pour 1000 de chlorure de sodium diminuent déjà nettement l'activité peptique d'un suc gastrique. Les iodure et bromure de potassium, d'après Putzeys, retardent considérablement la protéolyse peptique in vitro (-). Les sul- fates, notamment les sulfates de potassium, de sodium, de magnésium et d'ammonium ont une action inhibitoire beaucoup plus prononcée que le sel marin ou le phosphate de soude : à la dose de 1 pour 10 000, ils agissent déjà pour retarder la dissolution de la librine par le suc gastrique (^). L'acide sulfureux s'oppose à l'action de la pepsine ; les acides arsé- nieux et prussique sont presque indifférents. Schàfer et Bôhm (*) ont pu ajouter à un suc gastrique artificiel 6 à 12 pour 10000 d'acide arsénieux sans modifier son activité. A Gautier, Robert Fiechter ont constaté que, pour diminuer l'action peptique d'un suc gastrique, il faut ajouter à ce suc des proportions d'acide prussique au moins égales à 1 pour 100. Les matières amères ne rendent pas la digestion plus rapide. L'in- fluence des alcaloïdes est nulle; le sublimé, Fémétique, n'empêchent Faction de la pepsine qu'à doses assez élevées. La glycérine n'agit qu'au-dessus de 80 pour 1000. La saccharose permet la digestion, même lorsque la liqueur contient 16 gr. de ce sucre pour 100. Les liqueurs additionnées de 100 gr. d'alcool au litre conservent leurs propriétés digestives; à 50 millièmes d'alcool, la digestion se fait avec la même activité que si l'alcool n'existait pas. La (') Pflûgers Arcliiv., XIII, p. 93. ('-) Bull. Acad. roij. de méd. de Belg., II, p. 104 et 213. (5) Stadelmann, Zeifsch. f. BIoL, t. II, 104 et 213. (*) Maly's Jahresb. f. Th. Ch., II, p. 363. MKsrm; m; \.\ l'i issanci; inf.r.sîivi; mis I'i;i'sim:s. 523 It'illlllic (iKiilf .i 1,1 (Idsc lie su ;^niil|rs. le r|||n|;il. ;i crllr i|r |() crc. :ill lilif, t'iiliii I ('ssriHT s, iiiissi liicii |i IVilicllc ll;i('ll('(>. (Ml lljniili' un r'j,:A \(dMMl(' dt' deux li(|iirni''> ni'it- ti<|n(>s: on iimlc ;'i iO" cl on noie l;i (Ihim't du lcin|is .111 lioul dn(|ucl In li(|ii('Mi' lilliic ne |)n''(i|iil(' plus les ilocons pnr' Incidc nitiicpic on cxcrs on inicnx \y.\v \r W'vnu-y.iwww de poliissiinn .in'lnpic ('). La puissiuicc de ces liqncins j)('pli(|ii('s csl I invciso dos temps m'-ccssairos à la fil)i'in(dvs(>. (Inil/iKT a pi'0|>os('', poin' doser la pepsine, nne nK'tliode roloririié- fii(pie (-) : De la (il)rin(> est plon;4ée dans une solution annnoniaeale do carmin (''); après 'li lioiires de séjour dans eette solution, la lihrinc est généralement Iiien colorée, pourvu (juOn ail employé une assez grande (piantité de solution colorante. On la lave sous un courant d'eau jus([u'à ce que tout l'excès de la solution ammoniacale de carmin soit enlevé.. On peut conserver ces flocons de fd)rine colorée dans la glycérine ou l'acide salicylique à 1 pour 1000. Lorsqu'on veut comparer des liqueurs pep- fiques an ])oint de vue de leur pouvoir protéolytiqjie, on introduit dans un volumes déterminé de ces liqueurs maintenues à 40" une même quantité de rd)rine carminée piéalablement gonflée : à cet eft'et la fibrine teinte conservée dans la glycérine est débarrassée par lavages à l'eau de la glycérine cpii rinq)règne et gonflée p;n' innnersion dans une solu- tion cblorliydricpie à '2 pour 1000. Loisipie les sucs gastriques étudiés ont agi pendant un certain tenqis à iO" sur les libi-ines coloi-ées et gon- flées, une partie de la librine s'est dissonte: la matière colorante qui la (') On ne doit pas se liasor sur le temps du reste assez court après lequel les deux fibrilles sont simplement dissoutes; ce temps n'est pas |)ro|iortioiinel ù la valeur |)epto!ïène. On remplace souvent la fibrine par l'ovalbuline coagulée : on divise un blanc d'œuf cuit en petits cubes de même poids et d'i-^ral volume environ. On les suspend à un fil dans de petits matras. on ajoute un volume égal des solutions pepliqucs ou des sucs gastriques soumis à l'étude : on expose à l'étuve à 40" pondant un lemps donné ; on relire alors cbaque cube au bout de son fil. on le lave à l'eau, on l'essuie sur du papier Josepb, et on le pesé. On admet que les pertes de poids sont, pour cbacuii d'eux, proiiortionnelles aux pouvoirs digestil's des sucs gastriques considérés. A cette niétbodc on peut l'aire l'objection ci-dessus que le pouvoir digeslil' ne se confond pas avec le pouvoir dissolvant. (-J PfliKjer's Airhiv, VIIl, p. 452. ("M Cette solution de carmin s'obtient de la façon suivante : on broie du carmin avec de l'ammoniaque ; on évapore au bain-marie et l'on traite le résidu par l'eau, de façon que la solution contienne environ l pour 100 île carminate d'anmioniaquc , on filtre. 52't DKIESTION STOMACALE. teignait a clé iiiiso en libiMlé et s'est dissoute dans le li(|iiide. Il siiriil donc de compnicr l'intensité de coloration de ces dillérents li(|uides pour juger de Tactivité dissolvante des pepsines coi'resj)ondantes ('). Différentes espèces de pepsine. — On a déjà vu que la pepsine des animaux à sang froid ne peut être confondue avec celles des animaux à sang chaud. Celle-ci est elle-même composée de plu- sieurs principes protéolytiqucs. L'auteur de cet Ouvrage Fa (h'uiontré de la façon suivante : On se procure de la pepsine brute de mouton ou de |)oi-c qu'on obtient en lavant Testomac de ces animanx aussitôt après leur mort, raclant la muqueuse avec nn couteau mince et mettant ces raclures à 9 digérer à 0" durant 24 heures avec de l'eau contenant -j^ d'acide sulfurique. Les liqueurs acidulées sont décantées et, sans fdtrer, agitées avec du carbonate de baryte pour enlever tout l'acide sulfurique ajouté, enfin dialysées pour séparer en partie les peptones et les sels. La liqueur A, qui contient les ferments dont nous allons parler, est louche et ne peut être clarifiée par filtration sur le papier. Elle tient en suspension 1 à 2 pour 1000 d'une substance formée de corpuscules très petits, de 1,5 à 2 [j, de diamètre, irrégulièrement arrondis, très réfringents. On les sépare au moyen du filtre de biscuit de porcelaine que j'ai inventé à cette occasion (^), et sur lequel ils s'arrêtent. C'est ce ferment que j'isolais le premier en 1882, et que j'ai Qp\)o\é pepsine insoluble. On le nomma plus tard en Allemagne pepsinof/ènc(^). Ce corps traité par l'eau distillée fournit d'une façon presque indéfinie des liqueurs exemptes d'albuminoïdes, très pauvres en matières organiques, aptes à pe])toniser la fibrine sinon complètement du moins partiellement. Le pouvoir de cette pepsine presque insoluble ou pepsinogène est détruit à 50°. Elle peut rester quelque temps en présence d'une solution de carbonate de soude à -TT^y sans s'altérer sensiblement. La liqueur claire séparée du ferment insoluble précédent grâce au filtre de porcelaine, contient encore deux autres ferments peptiques sohibles, que j'ai séparés en y laissant séjourner des floches de soie grège préalablement lavées à l'acide cblorliydiicpie à 1 pour 100 puis bien rincées à l'eau courante. Cette soie s'empare d'une pepsine qui vient adhérer à sa surface et que l'eau pure ne peut plus enlever, mais (') Mi'mc objection qu'aux métliodes ci-dessus. On mesure ainsi la rapidilé de la dissolu- tion, mais non de la prolcolyse. (-) Voir note publiée au Bull. Soc. chim., 27 juin 1884, t. XLII, p. 146. La première publication de M. Cliamberland sur les filtres de biscuit est du 4 août 1884 ((/'. rend. Acad. Se, t. XCIX, p. 247). (5) A. Gautier, C. rendus, Acad. se, XCIV, 652 et 1192; et Huit. Acad. mcd., (2), \\. 314 et 352. DIFI'ÉIIKNTKS l'KI'SINKS. 525 (|ii un cxlriiil en l;iiss;iii( S(''jniiriirr tes ILmIics de soir |pr|isiiiir(''rcs (|;iii> de I ;iti(lc cliloi li\(lri(|ii(' flriidii de '•JIM) voliiiiics d imii. (ici iicidc en s(''|i;irf lin rcnnciil (|iii se dissoiil diiiis Tciii. ('.<' fcniiciil ii/'ft/oiiisc /Kiiilcllciitciil , mais jdiiKiis coiiijilr/ciiu'nl . la /ihiiiic de Ixnif, (|nrl (juc xiil Ir l('iii|i> de conliicl d h (|ii;iii(il(''. (les! une pepsine iiiiiKir/'dih' :\ l;i(|iirllc j'id doniK- le nom de propejisiiiei^). L.i li(|ii('iir ri'sidiicllc d ui'i l:i ()i()|)('|(- siiic a cil' cxliiiilc foiilicnl cncitrc une Iniisiciiic /viiiasc; nue la soie n esl plus (iple à enlever ;'i la li(|iii'iii' cl i|iii jouil du pouvoir di^cslcur coni|dc|. (Icsl la pepsine sohihie eoniplè/e, la |ic|isiiic ovdinciire (|ui si! Ii(iii\c dans le suc ^aslii(|iic à colc de dcii\ autres rcniicnls. (yl. Gdutiev.) Lani;ley a rciiiarquc <|uc la suhsiaiicc |)c|)sinoj^cii{! est i'ciircrnic(; dans les cellules principales ou centrales des glandes <;astri([ucs sous loniie de };ramdalions (pii disparaissent en partie durant la sécrétion. Ces gi'anulations répondent à la substance zyniofjène ou pepsitwgène aux dépens de la(|nelle Scliill" suppose (|ne la pepsine prend naissance, zvnio- gènc (|ue nous avions i\('\l\ icconnue cl isidi'c, dès |(S(SJ, sous le nom d»; pepsine insoluble, ainsi (pie je viens de le rappeler. l n aiilre proct'dc' pour oitlenir celle pe|)siiie iiisoliilde ou ]>epsinofjène consiste h l'aire digérer "lï heures ;i ,"')" de la racduie d estomac de porc avec de lacide chlorliydri(pie à .. " - réel. Dans ces conditions tout se dissout, à re\ce|»lion de (pudcjucs épitliéliuiiis, de la pepsine insoluble et d un |)eu de niuléine. On lave et traite alors |)ar de l'acide elilorhy- driipie à 1 pour 100 mêlée de 1 pour 100 de sel marin qui, par diges- tion à 40", dissout la pepsine insoluble qu'on peut ensuite précipiter par I alcool ("). Transformations des albuminoïdes par les liqueurs peptiques. — Lors(|u'on t'ait agir, veis ô^ ;i ÎO", la pepsine en licpieur acide sur une substance albnminoide, on observe, pourvu que l'action ait été suflisamment prolongée, une dissolution presque totale de cet albuminoïde. 11 reste un résidu, toujours peu abondant, inatta- quable au suc gastrique, constitué par une substance ap|)artenant au groupe des nncléines. C'est la ihjspeplone de Meissner. La solution obtenue renrerme ini certain nombre de substances: neu- tralisée par la soude ou le carbonate de soude, elle donne un précipité llocoiuieux. Ce |)récipité, dit de neutralisation (parapeplone de Meissner), est essentiellement constitué par une acidalbumine ou syntonine. La li((ueui-, débarrassée de ce précipité, légèrement acidulée par l'acide (') l'arce qu'elle no lioiiiie que des propeplouos ou albumoses. (-) Clunidolou a |)ul)lié <|ii(' si l'on lail ilifférer de la librine on cxci'S par de la [jcpsiiie clilorliydrique ordinaire, puis qu'on ajoute de l'eau chlorhydriipie à '2 1000" et qu'on lillre sur porcelaine, ou olilieut de la pepsine granuleuse insoluble ou pepsiiiogène. 520 DIGESTION STOMACALE. acétique et portée à l'ébullition, donne un coagulum. Il parait n'être qu'un reste de la substance all)uniinoïde sur la(piellc on a fait a<,nr la ])epsine et (pii n'a pas été transformée (*). La solution, débarrassée du précipité de syntonine et du coagulum albuminoïde, renferme une série de substances (pion peut désigner sous le nom connnun d'albumoses ou de protéoses. Saturons cette liqueur de sulfate d'ammoniaque à l'ébuUition, en milieu neutre, puis acide, puis alcalin; séparons par le fdtre les préci- pités ainsi obtenus, il restera une liqueur contenant une ou plusieurs substances albuminoïdes non précipitables par ce réactif, non coagu- lables, (pi'on désigne sous le nom de peptones. Dissolvons le j)récipité que nous a fourni le sulfate d'ammoniaque dans l'eau légèrement salée, nous obtiendrons une liqueur de laquelle nous ])Ourrons séparer par des procédés convenablement choisis des précipités (pii présentent les propriétés des substances appelées licléro- alhumose, proto-albumose et deutéro-albumose (p. 137). Lorsqu'on fait agir la pepsine acide sur une substance albuminoïde, on constate que la liqueur renferme d'abord un mélange d'bétéro-albu- mose et de proto-albumose; ce n'est que plus tard qu apparaissent en quantité sensible la deutéro-albumose et les peptones, ce qu'on exprime de la façon suivante : Sous l'intluence de la pepsine acide, la substance albuminoïde (ou l'acidalbuminoïde qui en résulte, grâce à l'acide en présence) donne à la fois une proto-albumose et une hétéro-albumose; ces deux albumoses sont transformées par l'action prolongée de la pepsine acide en deutéro-albumose, et cette dernière en peptone ('). Le phénomène de la peptonisation consiste, on l'a vu, dans un dédou- blement des albuminoïdes dont l'elfet est de simplitier leurs molécules. Ce dédoublement est corrélatif d'une hydratation, comme l'ont établi les analyses des peptones pures toujours plus riches en hydrogène et en oxygène que les corps albuminoïdes d'où elles proviennent. Des albu- minoïdes aux proto-albumoses, deutéro-albumoses et peptones le poids de la molécule va sans cesse en diminuant. Ce qu'il est difficile d'expliquer, c'est comment intervient la pep- sine dans ces dédoublements. Pour éclaircir cette réaction rappelons que, d'une part, Wurtz a démontré (pi'un ferment végétal tout à fait analogue à la pepsine, h papaïne, est apte à se fixer sur les flocons de fibrine qu'on laisse quelques instants tremper dans ses solutions (') Arlluis et Huhcr ont démontré noiamment que la fibrine se dissout dans les produits de sa dis^estion peptique : ainsi s'explique la présence, dans les liqueurs de digestion peptiquc de cette iiljrine, d'une substance albuminoïde Coayulable parla clialeur (.4?'t7t. dep/uj-tiologid 18»;5, p. 447). (-) Pour le dosage des peptones formées, voir liallopeau (t. rend Acad. se t. CXV, p. 356). DIGESTION lti:s l»IVi:ilS IMUNCII'l'S AI.ItlMINOÏDES. t>-il aquousos, di' Icllf liiroii {|ii<' le l;iv;i^n^ à l'eau est oiisuit»; iiic:i|);il»l(' d'cnlt'vci' ce rciiiiciil, cl (|ii(' celle lihiiiic imprcanionnce, coiiiiik! dit Wiirl/., |);iiT;iileiiiciil lavce (laiis un coiir;iiil dCiii pure, se digère elle- liiciiic ;ivcc hi [dus ;^i;iiidc liicilili' l(iis(|irnii l:i iiicl ;'i si'-joiirnci' d.iiis de l'eau acididce de 'j |»(Mir 1(100 d'acide cld(uliydri(|iic( '). Haulre |iail,j'ai l'ail voir (|iie la soie iialiuclie, la soie ^lè^c, liieii lavée d ahord aux at'ides atVaildis puis à 1 eau, lreMi|iée ensuile dans inie solution de [)ep- sine s'eui|)are dune; partie de cotte nialièic! active et la lixe d'une l'acon telle (pie l'eau ne saurait |dus la dissoudre. Mais le ieiment ainsi lixé peut lui èlre enlevi" par digestion de réeheveau de soie dans de l'eau acidulée d'acide chhuhytlrique à (S ou 10 niillièuu's. Il est donc certain (pie les svnlonines, premiers alhuiuinoides d«''rivés (jui se lor- nicnt d'abord par l'action de l'acide cldorhydricpie trd's l'aihle sur les alhuniinoïdes naturels, s'unissent à la pepsine comme dans l'ex- périence de Wuriz et dans la mienne. Il résulte de cette union une molécule très com[)lexc (rall)uminoïde et la pepsine sont d(''jà très compliqués par eux-mêmes) et par conséquent très instable. Or, la nature et le poids moléculaire des peptones qui procèdent de la des- truction de cette molécule pe[)sino-albumiiioïde indi(pient (pie dans la peptonisation rallumiine primitive a subi à la l'ois une hydratation et un dédoiibleuieiil en deux ou plusieurs autres molécules. Il faut donc que le i)eptonate cldorliydrosyntonique d'abord l'ormé s'hydrate grâce à la masse d'eau audjiante; que l'eau chasse, en se substituant à elle, la pepsine (pii revient à son état ])riinilif, et que de cette bydratation résulte le dédoublement de l'albuminoide, à peu près comme il advient dans le dédoublement de l'amidon, en présence des acides étendus et de la diastase, en deux hydrates de carbone nouveaux, plus simples que l'amidon lui-même. La pepsine régénérée continue alors à réagir sur de nouvelles quantités de syntonines et l'action se prolonge ainsi tant qu'il reste des albuminoïdes, des syntonines ou des albumoses à transformer. Digestion des divers albuminoïdes- — Les différentes substances albuminoïdes naturelles se conqîortcnt vis-à-vis de la pepsine acide comme la librine et l'ovalbumine. 11 se fait des protéoses ayant toutes les propriétés générales que nous avons reconnues aux lil)rine- protéoses: on les désigne sous un nom raj^pelant leur origine : (jlobu- liiioses, viU'Iluses, myos inoses , caséoses , et dans chacun de ces groupes, il y a lieu de distinguer les termes hétéro-, proto-, dcutéro- et les peptones conqdètes : il y aura, par exemple, les liétéroglobulose, protoglobidose, detUéroglobulose et (jlobidinepeptone (^). (») Compl. rend., Acad. se, XCllI, 1104. {-) Ktiline et Chitlcnden. Zeilsch. f. Biologie, XXII, p. 4011; cl XXV, p. 358. — .Ye«- 528 DIGESTION STUMACALE. On sait depuis longtemps que la gélatine perd sa propriété de gélifier à froid par digestion avec le suc gastrique naturel ou artificiel. C'est là une vraie digestion avec dédoublement et non un simple changement isomérique('). En faisant agir sur de la gélatine purifiée du suc gastrique, ou une solution chlorhydri(jue de pepsine, on obtient une digestion |)res(jne complète; il ne reste qu'une petite quantité de substance non attaquée, Vapoglutine deKlug(^). La liqueur provenant de la digestion de la géla- tine ne se gélifie pas par refroidissement. Traitée par le sulfate d'ammo- niaque dissous à saturation, elle donne un abondant précipité de géla- toses et il reste en solution une petite quantité de gélatinepeptone. Le précipité de gélatoses peut être redissous dans l'eau; le chlorure de sodium à saturation précipite de cette nouvelle solution la proto- gélatose; il reste en solution la deutérogélatose qui ne se précipite qu'après addition d'acide à sa solution saturée de chlorure de sodium (^). On n'a pas trouvé le terme qui, par ses analogies avec les hétéropro- téoses mériterait le nom dhétérogélatose. De même l'élastine est dissoute par la pepsine chlorhydrique et trans- formée en élastoses. 11 y a lieu de distinguer une protoélastose et une deutéroélastose(^). QUARANTE-QUATRIÈME LEÇON DIGESTION STOMACALE [suite). — CASÉASE. — DIGESTION ÉTUDIÉE DANS L'ESTOMAC. CASEASE Le suc gastrique coagulant le lait, on supposa d'abord que cette action était due à son acidité. Les extraits et macérations de caillette de veau, les présures, comme on les appelle d'ordinaire, possèdent la propriété, à une température de 40% de transformer le lait en une masse solide, rappelant d'une façon meister ; idem XXIII, p. 402. — ChUlendm el Painler: Mahj's Jaliresb. f. Th. Cli.. 1890, p. 17. (') l'iedemann et Gmelin, Blondlot, Uffelmann, Vrerichs, Mclilcr, de Uary, Elziiigcr, Tatarinoff. (-) Klug (Pfliigcrs Arc/iiv., XXXXVIIIi. — Cliittendeii et Solley (Journal of phnsiology, 1891). (•') Klug appelle ces subslances protoglutose et deutéroglutosc. (*) Chitlenden et Hart. Zeilsch. fur Biologie, XXV, p. 308. CASKIlM.MInN .Vj., Ii';i|i|);iiil(' If ciilliil >;iiii:iiiii. Iloiiiiin' ic (Irniicr. l'Ilc i'\|iiil>r. m >«• irlrMcliinl. un si'iiiiii chiii . le htilascrmn. I.iclii^ |)('iis;iil (|ii(' l;i |ir(''siir<' liiiiisluniic le siicic de |;ii| en .iridc l;irli(|iic (|iii |»i(''(i|>ilci;iil l:i ('iisi'iiic. (icilc iiolioii rsl iiicxnclr. Kii cIlVl : I" Si ;'i (lu liiil l'iji--. iicillic ou lirs l(''^r|-('iliriil .il«;iliii. ou :ijouli' un peu il inic niiicci'.'ilion n('Uli',ilis('>c de r;iillrlt<' de v«':iii, on olisrivc :i itO" '(()" une coMi^idiiliuu |i;uT;iilc. s.uis <|ii(' l:i rv-ju-lion du li(|uidi> sr soil uiodilirt*. soil |i('ud;iul. soit iuuui-di;ilrrncnt ,'i|U'rs l;i ro;i^r|d:i|iou iSi'liiii ) : '1" iiiunniiu'slru. |)i't'Ti|ul;uil Ir l;iil |);u' le chlorurr de sodiuui, l;iv;uil le |U(''{i|>il('' |);u- I f;iu roilciucnl salt'c, cl le icdissolvant diuis rcnu, .1 oittonu (\i'^ sidulions de casôinc îil'jsolunicnt drltjuiiissrcs de sucre de l.iif cl c;)|i;dilcs do c'o;i},nd('r pnr raction de suc ^faslri(|ue neiitialisc, ou |>ai- les inaei'ialions neuires de caillclh^ de veau, sans ipie la réaction de la lii|ucur devienne acide: ;»" Le coinposé l'ésullanl de la coa^ulalion i\\i lail dilVèie de eoniposi- lion clnnii(|ue el de propriélés suivant (pie la coa^ulalion a été pioduili- par un acide ou Itien pai- la caillette ou les testicules de veau : la caséine pi'éci|tit(''e par acidilication est lloconneuse. l'acilenient siduhie dans la soud«' étendue ou dans lacide acétique. Le précipité déteruiiné par la caillette est plus massif, moins solublc dans la soude et dans l'acide acé- tiqu»'. La caséine j)réci|)itée par les acides |ieut être débarrassée ])ar ini lavajfc soigneux de tonte trace de matière minérale: le [)récipité j)ro- duil par la caillelle cons(>rve toujours des cendres dans lesquelles domi- nent la chaux et lacide plios|»lioiiqne. Ce n'est plus de la caséine: c'est un couqiosé nouveau, le caséinn. La coaj^ulation du lail par la caillette de veau ou, en ^énéial, par les pr(''sures. est une (•(iscl/icdlion et non une précipitation. L a^ent aelil' des pri'sures est un lernuMil soluhle. car la clialein- de l()()"dé|ruil leur propriété caséifianle, el Ton peut obtenir, en par- tant des présuies, par les |)rocédés <»énéranx de piépaiation do^^ fer- ments solubles, des licpu'urs douées de la j)ropriété caséitiante. Le ferinenl apte à cailler b- lait est la caséase {Labferment des Alle- mands, Rninef des An (Msriliiinlc Ainsi |>n'|»iiit'r h s(diili(tn de ciisciist' wr donne |»his les iriiclifuis i\f< »nlis(;nu('s idliinninoïdcs. Kllc coii^ndc ('nci-^iqncincnl le l:iil. \.*'< Sidniions de ciisims»' liirn nmlrcs cl liés iiclivcs |m iivcnl r-lif |torlr('s à 70", cl miciik! à iintî l('ni|i(''i;dnrr voisine de 1(10" jK-ndant un temps tiTs court, sans perdre coiu|»lètenient leurs |)r(i|»riélés caséiliantes. Si ces solutions sont acidulées à !» pour 1000 |tar d(> l'acide chlorhy- iliicpie, il suflit de les chaulîer ipndfpu's instants à (il»", ou de, les niai»- lenir i(S licuies à iO", itouileur Taire perdio coniplèteuienl leur aclivilé. Les alcalis causti(|ues agissent tiès ént'r}ii(|ueuR'nl sur la caséase : 0/2.'» pour 10(1 de sonde caiisticpie sul'lisent à rendre coui[)lètement inerte en '2 i heures, à 1^)', une scdulion très én(Miill.iiil ilf I iicliiwi (les Ncl» ciiltifiiio Mir l;i siil»i' licillli' (lt> 1,1 iiiih|iifiis(> ;^iis|rii|iM' (I Mil iiMiiiiiiiriMf iidiillc. on nliliciil toujours iilii> li(|iiiiir iiKittivr siir h- hiil. Miiis si ;i relie li(|iieiir (le iiiii(<''r;ilioii on .'ijuiile I |)oin' lOlM) (I :ieilé easéiiianle. (In liaduil ce l'ail en disant ipie la inaeeralion a(|neuse contient nn |iiorerinenl, la procfisrasi'. apte dans des conditions convenables à se lianslorniei' en l'eiinenl conipiel. DIGESTION COMPLETE ETUDIEE DANS L'ESTOMAC Noms avons étudie .ius(|ii ici le suc iiaslii(|ue et son action /// rilfo sur les siilislances aliiiienlaires. Ilans I estomac les conditions de la diiicslioji ne sont pas enlièreinenl coniparaldes. La (M)uiposition i\n suc i;aslii(pie st'cfété varie suivant la nature de laliinent in^féré : elle varie aussi suivant le luonient de la digestion. D autre paît, les produits de transloriiialioii (pii, dans les e\p(''riences in viffo. restent on |)résence des matières à transtornuM- et léa^issent sur elles, sont absorbés au cours de la digestion naturelle, au moins partiellement. Dans restomac. la llbrine artérielle est assez rapidement pe|itonisée : au bout de 2 à 't beures, elle sest dissoute dans le sue gastiiijue donnant un li(piide opalescent contenant des jirotéoses (et un peu de nucléine. provenant des nuclcoglobulines de la libiine). L albumine crue se peptonise diriicileuient, sans préci[)italion préalable : lalbumine cuite se gonlle, devient transparente sur les bords, et se dissout dans le suc uastriipie en se peptonisant assez lentement. La cliair musculaire sbydrate et devient pultacée; mais en généi-al elle n est que paitiellement jieptonisée par le suc stomacal ipii attacpie sinloul le tissu conjonctif. La viande crue est d ailleurs plus rapide- ment et plus complètement ti-ansformée (pie la cuite. LOsséine, la carlilagéiiie, la umcine s(nil lentement transformées. La caséine du lait est cbangée en caséum, (pii n Csl (pie l'oit peu peptonise dans restomac. Ce caséum n'y séjourne dordinairc pas assez longtemps pour être notablement transl'ormé par la jx'psine. Les matières épidermiques, les cornes, les cbeveux, etc. : les nucléines; les matières grasses ne sont pas atteintes. r.:!4 DKiKSTIU.N STOMACAI.i:. Los hydrates de rnrboiu' sont pou iiiodiru-s dmis rcstoiiiac ; si l'aci- dité f^astriqiic est tr('s laihlc, la salive peni coiiliiiiier à agir siii- 1 amidon: dès que Tacidité dépasse 1 à 2 millièn)es, cette transformation est arrêtée. L'acidité dn suc gastrique est d'ordinaire insuffisante poui' transformer en sucre de notaltles quantités d amidon. La digestion est accélérée par la présenci; de jjetiles cpiantités de liqueurs alcooliques ou d'aliments peptogènes (dextrine, sucre de lait), ainsi que par le sel marin qui tend à rendre le suc gastrique plus acide. L'alcool, les épices, le poivre, la cannelle, Tanis, la moutarde, en excitant l'estomac, activent la sécrétion du suc gastri(pu' , empc- (llM^i'ii)' cl (I ;iriilc (Ml lMi|li(|ll(', llClis \i\ lii}lli-lll' l-flilriiiir |i-S IIU'III<'> |in>(liiil^ (|in' I i-(lrNSiis( ' ). M. |lii('l;iii\ iiviiil riiiis rn|iiiiii)ii i|iir l;i (li;^M>sti()ii slitiiiiic-ilt' iii-(liii:iin- t'l;iil cil |t;irlic dm- ;i riiclidii des limiiTics de I rsidiiiiic. Sans vouloir nier Inir criiiMcili' «lie/ (|ii('Ii|iics csicmc^ iiiiim.ilcs, t'ii |»:iiliriilicr riiez les niiliiliiilils, l'.ii iI('miioiiI|'i> (lr|iiiis Iuii;:Iimii|is (|iir le siic ;^:i>lrii|uc. (III les solulions (•lil(iili\(ln»|»('|)si(|ii('s, (illiés sur le liisciiil de (xucclaiiK! le plus serre, el iiK-iiie sur la terre de |ii|>e ciiile et en (((iielies (''|>aisscs, di}f('r«'iit racileiiieiit la chair iiiiisciilairc mi la (ilniiie à l'ahrl de tout f/crnir //(/un'. I,e suc ^faslii(|iic est d'ailleurs un hactiMicide très |mis- saiil. (■(•iiiiiie j'asait rciiiar(|ué déjà Spnlauzani. Ilarris et Tootli, par leurs ('\|)criciu'0s iW ciilliirc et (\(' digestion /// rilio. sont venus coii- (iriiicr CCS conclusions!"). GAZ DE L ESTOMAC l,a reiiiientation pepsiipie no donne jamais de ^a/. : mais, sous lin lliicnce (rime acidilé sloiiincalc insuffisante, ou pondant la digestion des livdiatcs de carbone on |)résoiK'e d'un suc gastricpio imparfait, les fer- iiicnts li^iuri's apport(''s pai' les aliments, ou jiouvant pivexister dans restomac. provinpient (pi(d(|uerois des fermentations lacti(pies, l)ut\ tiques ou putrides (|in donnent lieu à des di'^a^cmenfs liazoux. Dans rcsiomac d animaux diversement nourris, on a Irouvi; des gaz varialdes avec les aliments. Kn voici la composition pour 1(10 : 110 M M F CHIEN iioiii'i'i CHIEN iioui'i'i lie' li'i;uilli'> POlifi nourri 1 i jours roRi; nourri r. j.iurs OIE nourrie LAPI.N nourri de CO' . . KlUllillil)ll> (II' vi;iii(li'. (ôliiuiros ;i|pri's rp|)as) sers. (ô heures iiprès repus) (le cliou\. (le hiit et viande. (-) d'avoine et d'orge. pois 5 sfiinaines. 20,6 9. 5 , 2 3 2,9 53,8 1^,4 6-2,7 16,6 <• . . . <■',> 6,1 0,8 ,,3 5,4 0,0 1,3 Az. . . \i,\ 68,7 (■)G , 3 17, ■') 40, 1 6,0 76,2 Il . . . ao,6 0,0 0 ,0 u 5 , a I i , -A 3i,3 a, I Cil* . . io,8 0,0 0 ,1) I, i (),() 0,0 3,8 EwdUI l'I Hlipsli'ill l'Itiiirr. l'Iinicr. Tai>i>ri,i<-i: Tii/)i)ciiifr. Tfippeincr. Ttippciiirr. (') Estoii ;ic iiciilc, l»';i lli'iiiiii ilf i;;i/ . - r-, Est, iiKir tré- aei le. lie;niC0ll|> (le gaz. (') Bull. Soc, c/iim., XI,I1, •288. (-) On ne saurait eu conclure (|ue les microbes qu'on renconlre souvent dans l'estomac ne sont pas propres à dij^c^rer certains alimonls. C. .\belous [Compt. rend. CVIII, 510) a Iroiivé dans restomac liuniaiii à jeun seize. esp(ices (!(• microbes. La snrcinu ventriculi, le biicillus pyocyaneus. le bactcrium lactis œrogenrs, le l>. siibtilis, le b. nnjcoides, le I). amylolactcr. le vibrio rugula, et neuf espèces nouvelles comprenant un coccus et huit bacilles. Ces microbes résistent quelque temps à l'action d'un suc gastrique artificiel. Trois de 536 liK.ESTKl.N MdMACAl i;. Il est ("'vidciil «jiic ces i>;i/ sont siirloiil Ars pioiliiils de !;i rcriiiciiliirKiii stomacale microhieniic des aliments. L'on sait anjonid lun (jnc le ^a/. (les marais prend naissance dans le dédonhlement de la cellniose et des hydrates do carbone par les ferments de la vase des eanx cronpies on courantes. On sait aussi que l'hydrogène et l'acide carboni(pie rc'snltcnt de la fermentation butyrique, et que de l'azote se dégage même dans les fermentations putrides, quoique toujoms en minime |)roportion. Mais il est remarquable de voir des quantités énoiines de ce gaz se produire chez le chien ou le porc nourris de viande. QUAUANTE-CIXgi:iï:ME LEÇON DIGESTION DUODÉNALE. — SUC ET DIGESTION PANCRÉATIQUES. Partiellement translormées dans lestomac, les matières alimentaires s'écoulent par le pylore dans le duodénum où elles continuent à subir des modifications diverses sous rintluence du suc pancréatiquiî et de la bile. Examinons dabord dans quel état se trouvent à leni' >ortie de restomac les produits de la digestion gasfri(pii'. CHYME Le chyme est le ])roduit crémeux, non homogène qui sort de lesto- mac par le pylore et résulte de la digestion stomacale inqiarfaite des aliments. Il est toujours légèrement acide. Il contient, à l'état de matières incomplètement transformées : la fibrine, le gluten, l'albumine cuite ou crue, losséine. substances presque entièrement dissoutes, mais non complètement peptonisées; le caséum à l'état de grumeaux légers semi- liquéfiés; la viande sous forme de pulpe; les cartilages, mendiranes et aponévroses diverses, le tissu élasti(|ue, les épithéliums, etc., à (leine altérés; les matières grasses, la cellulose, l'amidon (surtout sil n"a pas été cuit| et la chlorophylle tout à fait intacts. Les peptones qui ont pu se former dans l'estomac ont été déjà partiellement résorbées. C'est sur cet ensemble complexe de substances que vont agir le suc pancréatique, la bile et les produits de sécrétion des glandes duodénales. ces espèces peptoiiisaieiU le lait; neuf le coagulaient et redissolvaicnt ensuite la caséine; iliv dissolvaient en partie ou en totalité l'albumine; dix attaquaient ou dissolvaient complètemeni ja fibrine; huit transformaient le lactose en acide lactique; six donnaient de l'alcool avec le glucose; huit saccharifiaient ou fluidifiaient plus ou moins complètement l'empo/s damidon SIC l'ANciiKATK.iui:. r.:i7 Nous cviiiiiilit'i (MIS smct'ssivriiinil r;i(liiiii de ces liuis j^^ciiN csl, clir/ I liiiiiiiiic. une Lihiiilc iMiiloinltinnil >iliii''f (|;iiis I illiiliililfii. ;i|i|ilii|llf<' «-(iiilii' \.\ l'uliiiiiir \ri li'linilf ;ili iii\(Mii ilc l;i l 'j' M'ilfliic (l(>is;ilc (l,ili> 1,1 ((tilllillic (|llt' rdlilic le (IikmIciiiiiii . Il r^l iiiiiiii (le (lni\ (Miiiiiix cxciclciiis : le plus ;;nts, on canal de W Iisi/iki, > oinri' (l;iiis le iliioilciiiiiii ;'i d'ili' ilii (MIiiiI (-||(>I<'mI(ii|ii*' i|iii .iiiiriir l:i liilc : le soi'oiitl. (Ml candi de Saii/orini , s'mIkmicIic un |)cii ;iu-(lcssus cl eu .-ivnni (le I iiiilrc. Suivant une |c(-liiii<|ii(> (juc nous n ii\(mis pas à iltMiirc ici, on pcnl olilciiir le suc panci'cali)|uc clic/ les aniiiiauN. d parlicii- litM'eiiieiil elle/, le cliicii. en liaiil iiiii> camile à (leiiieiiri' sur le prin- cipal condiiil de la glande. Il l'aiil (ipi'-rcr sur des porcs (mi sur de ^i-os chiens liien lésislanls tels ipic ceux de hei^fcr on de iiKMilagne, en exilant tout liaiiiiiatisiiie inutile. La fistule ('-taldic. deux cas poinriMit se presenler : (Mi iiicii le suc coulera clair et ahondanl eiilre les repas. ro|)(''rati(Mi est dans ce cas inaïupiée et le suc n a pas ses rpialilés natu- relles; (MI liieii, il ne cftiilera tpi au iiioiiienl (\i'<. digestions, il sera \ is(pieu\ et coagnlalde : dans ce cas il est noiiiial et Ton peut reiiiplovey pour les digestions artilicielles. I^a rénssito do celte o|)érati()ii délicate est touj(»nrs assez, rare. La sécrétiiMi du suc pancréatiijuo se produit dès après le repas: elle atteint son niaxinium an Itoiit de '2 heures, puis décroit lentement jns- ipi à la 4'" heurt', pour se iclevei' et |)asser par un second niaxinnnii moins élevé vers la G"^ heure ; elle diminue jiis(|u"au repas suivant. On admet que le chien donne |)ar jour 2'''^^). le cheval 16 gi'., le mou- ton ["1 gr., le Ixenf 1 i gr., le poic 7 gr. de suc par kilogranmie (rani- mai. Un luMiime moyen en produirait par jour de 100 à '200 graumies ( '). Le |)ancréas est une glande en grapp<' à divertieulums garnis de plusieurs couches de cellules (lig. 70). Celles rccipite uiiuudaninient par l'acide nitritjue et liquéfie l'amidon. t'iil-ili'-sac (le la glande |iancrcaliquc. A. avant la s(''cri'tioi) ; lî. après. 538 liltitSTlUN LtL'ODÉ>"ALE. (In SUC pjincréatiqiio. Elles sont surtout localisées diiiis l;i zone de cel Iules qui avoisine ii' cimmI. Elles sont coiniiie engluées an sein d'nne substance fondamentale ii(' |)iiii« i'tMlii|iic, un |ir,ilii|iii- uni' li>liil)' du r;in;il dr Wirsiin^f siiiv;inl un drs (irorrilrs «lérrits ;uix Trniirs de itln/slologir. An l>()ul (le (|ncl(|n(>s iniu'< on pcnt rrcncillir, si r(>|>ri-:iliiiii :i hirn niinclic, nn li(|niil(< |i.iiT:iiti-nii'nl cLiii'. \i^(|iirn\ cl lihnl, inniis.s.-int |);ir r;i};il;iti(in. S;i it'-nrtion i"-l alr:ilinr. Il rii,iM(i|r vns 7i" «•(ininn' du hiaiic d'irnl", en in;is>(' hl.Michc. I, idctud en juctiiiilc de ^mos fliicdiis Id.iDcs. Les ;i(idc> dilues doiuicnl un |)n''(i|iit('' sididdc d;uis un rxi-i'^ d'inidc ('.<■ suc csl dillicilc il conscrvci' : ;mi limil de i|ucli|nr< heures il ;i perdu s;i viscdsih' cl s;i li;uis|»arcnce, et coinnicnce ;'i se puIréliL'f. ('.oinposifion . — l,c suc |)iuiciéali(|ue ne eonlienl en ii|(|);u'ence MiKiine >ul»>l;uicc i'iiiMii(|llc c;u;ic!('iisli(|Ue : il lenrciiue une l'urle |»r(i|)()ilinn de |)rincij)es idhuuiinoïdes et les sels alcalins cl alialino- Iciirux, cliloimvs et |»li(ispliaU's (|u"on lonconlre dans tous les liquides et tissus organiques; il contient aussi une très forte proportion de carbo- nates alcalins. Voici (piehpies analyses de ce suc, raj)porfécs à iOOO p. : Fisiiilf nVciilf Eau Matières solides. . . Sul)slancesorgaiiif|ues ('.fiiilirs 90G.8 99-2 9"' » Kl^tlllr |..>r- IIIIIIICIlIC 97(i,8 a'J.a ■ 0,4 0,8 Fi>uil.- por- IIIMlKMlle 984,6 i5,4 9j2 1 ,0 1^'. Schmidt) I CIIKVAI. Fi>tul(' IHTinaii" ( Moyenne de">fréternii- nations» ' 980,4 982,5 19.6 17,5 i2'7 8,9 6,8 8,6 (KrOf/er) ( Hoppe- Set/lm l'ochfs «lu canal do Wirsuii" 864,0 l35,9 lia, 5 iDahl) 975 9 24 I 17 6 9 {Htniei) \ Les cendres de 1000 p. de ce suc contiennent clicz le chien : Fi>liile ri'coiiU'. Fi>Uile ancieiiiii». Carlmiiatc df sonde 0,58 3,3i Clilorure de sodium 7-35 q.jo — de potassium o.oa o.«) > Phos|ihates teneuv o,5j 0,08 Pliospliate de soude » o.oi Ciiaux et maiiiiésie o,3a o,oi (C. Schmidt. ' Knxjer.) (il. Bernard a trouvé pour li' suc pancréati(pic du chien de 80 à lOO poin- lOOO de résidu sec. Tiedeuiann et Ginelin,87 pour 1000 (dont 7,2 de matières minérales): Skrehifzki 23 à 50 |)our 1000. Pour le suc pan- créatique de mouton, Tiedemann et Gmelin ont ohtenu 30 à 52 de résidu sec pour 1000: Heidcnhain admet 17,0 jjour lOOO de suc chez le lapin et 1 i,3 à 30,0 |>our 1000 chez le mouton. g^lvcérinc ou de l'acide lx»riqiic à 5 |)our 100. et examine le pouvoir peploiiisanl des 3 liqueurs: seule la liqueur C digère, et digère complètemcnl, lalburniHC. oio itiiii:sïi().\ m (iiii;.\Ai.i:. Analyse pin/siolof/icjiic du sii<- ixincii'alitpic. Le suc |)ancr('iili(|ue, ou les iiiacriiilions a(jueusos île paucrciis, [los- sèdent trois propriétés pliysiolofj^iques : ils saccliarilicnt les liydialcs de carbone; ils dédoublent et éniulsionnent les graisses; ils peptonilient les substances albuniinoïdes. Ces propriétés sont (bies à trois feruiciils solubles : un fei-iueiit saccbariliant ou (imylopsiiic: — un iernient sapo- nifiant ou stéapsiitc; — un ferment peptonisant ou trypsinc. Le suc pancréatique et les macérations pancréatiques perdent leurs trois propriétés caractéristicjues lors(pi"on les soumet à l'action dune température élevée inférieure à 100". Von Wittich a pu par digestion avec la glycérine retirer ces feruicnis du tissu pancréati(|ue. En desséchant à basse température et pulvérisant ce tissu, épuisant la poudre par la glycérine et traitant la liqueur glycé- rique par Talcool, Hiifner détermine la formation d'un précipité (|ni. séparé par le filtre et dissous dans Teau, transfère à cette eau la trij)le propriété que possède le suc pancréatiipie lui-même ('). On peut, par divers procédés, obtenir en jtartant de ces sucs des liqueurs possédant lune seulement des trois propriétés essentielles dw suc pancréatique. Nous indiquerons deux de ces procédés. Danilewski écrase le tissu pancréatique et le broie avec du sable en présence de l'eau : il laisse macérer à 20"-30" et sature avec la magnésie pour enlever les acides gras libres. La liqueur filtrée saccharilie l'amidon et dissout la fibrine. Pour séparer les deux ferments amvlo- lytique et protéolytiqne, on peut procéder de la façon suivante. La liqueur est additionnée d'un quart de son volume de collodion épais, et le mélange est vigoureusement agité. La masse gélatineuse qui se précipite contient le ferment protéolytiqne. On la sépare de la liqueui' dans laquelle elle sest précipitée et on la traite par létlier alcool isi' qui redissout le coton-poudre et laisse un dépôt retenant le ferment protéolytique : traité par l'eau, ce dépôt lui counnunicjue la pro])ri(''t('' protéolytiqne, mais non amylolytique. On |)cut retiicr à son tour Famylopsine de la liipieur dont le ferment [»i'ot(''olyti(jue a été enlraiiM- par le collodion : pour cela on concentre cette licpieur dans le vide, on la filtre pour enlever les dépôts formés jx-ndant la concentration, et on la précipite par l'alcool. Le précipité est traité par de l'alcool ;i 33 pour 100 et la liqueur alcooli(pu' est évaporée dans le vide. Le résidu traité par l'eau lui communique la propriété de transfoiuier 1 amidon en sucre, mais non celle de peptoniser la fibrine. Pascbutin a pu démontrer l'existence indéjx'udante des trois ferments par une métbode tlitférente fondée sur ce (|ue le pancréas épuisé [)ar (*) Hûfiicr. Journal f. j.rakt. Clieii., X. F. )'., p. '^'fl. \( ii(t\ si'ii.ii K.ii i; 1)1 SIC l'ANciiKAiuji i:. r.'ii icihiiiii'^ >«itl(iliniis >;iliiic» rniiiiiiiiiiii|iic ji ces snliilioiis soil rniic, ^iiil I imli'c (les |>in|iiit'lc-' du |i;iii(i(''iis. (•xcliisivcniciil mi |Miii(i|»;il('m('iil . Lrs soliilioiis lie (-lilnnii'c de xiiliiiiii. il*- ililitriili' de |iu|;ilii>- ■-iiiiii. I iiist-nilc de poliissr, le snllilc de |Mil;issr, le ^d di' S('i;f|iclli'. disstd\*'Ml |i:irlindit''i-(>Minil le riM-iiicnt |)i-i)li''nlvli<|iir. \.r l)i(-:irl)iiii:ilr di- sondr iiddilioiinc d un |i)-ii de cMilioiiidr de l:i iim'iiic Ii;isc dissout Ir ri'l'iiii'iil s;i|ii)iiiliiiiil srid. L ;irsriii:i|t> de |i(il;i>sr ;id(lil iitiiiii' d ;iiiiiii(i- iii:ii|ii(> dissout le rcniiciii :iiiiylid\ li(|ii('( ' |. |)ii <*■ siiviinl I*' liijnitlc de ixcniii'i'c inacciidioii, de ni;in'i';ili(in i'ii|iidc. est lvv> aclir |)(Mii' liiMisluiinri l'innidoM : il csl ini-.'i|)Mldc de di;i('-r'cr l:i fiitriiir: il lit' conlicnl piis de I'ciimcuI |H(tl(''u!\ li(|iic. Invciscincnl si I On |»<'rd les ItrciiiitTcs iii;ict''r;ili(ins cl (|n()n rccncillc les niMO'iiitions t;irdivcs, un dissout le IViiucnt |)rot(''o|\ti(|U(', surtoid si rou opric iivcc les cliiiMisoii les porcs in;initics depuis \ j ,'» jouis. Ou(d(|iics iuitcuis ont signale dans le pancréas la présence de la caséase. \\ . Uidjeilsl'l ;i l'onstaté (pie les pancréas de |)orc, de liu'iil'. de mouton, donnent dos extraits atpioiix capables de coaj^uler le lait en iiiilioii neutre on léjièiciiieiil alcalin. Sydney Kdkiiis (') a véiitif- le l'ait (pii ne peut s'observer qu'avec des macérations exlrèmemcnt faibles d(! pancréas, les extraits très actifs de cette glande transformant la caséin*' avant rju'elh^ ait |tii être coagulée |»ar la caséase de I extrait. Amylopsine ou ferment amyloly tique. — Le suc pancréa ti(|uc a la |>roprielc de tiansformer très rapideuient l'amidon en mallosc et (U'xtrines. Si Ton ajoute à (|uel(pies centimètres cubes d une sidutioii dCmpois d amidon, maintenue à iO", une goutte de suc paii- créatitpie recueilli par la listule du canal de Wirsung (les macérations ou extraits glycérines de la glande sont moins actifs), on constate une transformation presque instantanée : la solution d empois d'amidon opa- lescente devient transparente, ne se colore pas ou se colore en brun roiigeàlre par I iode, réduit la liqueur cupropotassitpie, etc. Nous avons dit comineiit Danilewski, Pascbutin, Dastre, obtieinn ni, en partant du pancréas, des litpieiirs possédant imi(pieiiient le pouvoir amylolytiipie. Le brillent amylolytiqiie du pancréas doit être considéré comme identique ou très analogues à ((diii de la salive : les produits de trans- ') l'ascliiilin. Arc/i. f. Anal. iiikI Pfii/sinl.. IST.Î. p. 3S'2. -) Anii. dr Pliysioloffir. \W.i. y. 77i. (') /'>w. lioij. Soc, '2'.). \). ir»7. ('; Journal of Physittl.. \ll. |i. lili!. :,42 niGESTlO.A l)l(.|iZ.\ALE. formation de rauiidon |i;ii- la salive et le siu- pancréatique sont les mêmes. Nous avons étudié les produits de transformation de laïuidon dans la bouche Musculus et von Meiing ont montré que la macération aqueuse de pancréas, en aj^issant sur ICmixàs d'amidon, donne une dextrine, du inaltose et un peu de glucose! '). L'activité amylolyt'ujue de la macération pancréatique au;,nnente à j)artir de 0" jusqu'à 30", conserve une valeur maximum de 30" à 45", puis diminue jusqu'à (»5"-70", tempéiaturc à laquelle elle disparaît (*). L ébullition du suc ou des macérations panciéatiqucs, les acides minéraux, ajoutés en assez forte proportion, le sublimé, lacide sulfu- reux, les alcalis, l'ammoniaque, détruisent l'amylopsine. Au contraire, les sels de strychnine, de morphine, de cinchonine, l'urée, léther, l'acide cyanhvdrique, la bile, le suc gastrique, ne détruisent rù ne dimi- nuent son pouvoir. Les acides dilués favorisent la propriété amylo- Ivtique du suc pancréatique. Pour obtenir une solution amylolytique, on peut précipiter par l'alcool fort le suc pancréatique ou ses extraits, laver le précipité à l'alcool, le dessécher dans le vide sec, puis le reprendre ])ar l'eau. Stéapsine ou ferment saponifiant. — Le suc pancréatique agit sur les matières grasses neutres, physiquement en les éraulsion- nant, chimiquement en les saponiliant ((.7. Homard ). Les graisses neutres sur lesquelles un a fait agir le suc |)ancréa- tique sont les tributyrine, trioléine, tri|>idiiiitine, tristéarine, c'est-à- dire les matières grasses des aliments. Le tissu du pancréas, le suc pancréatique et les extraits glycérines de pancréas frais (von Wiffich) ou de pancréas traité par l'alcool {Hufner) possèdent la propriété de dédoubler les graisses neutres en glycérine et acides gras aussi bien que les butyrines, acétines, etc. Nous avons pré- cédemment indiqué comment Pascbutiii a retirtî du tissu pancréatique le ferment saponifiant et ce ferment seul. On peut mettre en évidence cette propriété saponifiante du suc pan- créatique par les expériences suivantes. On débarrasse de l'huile d'olive de ses acides gras en l'agitant à 30" ou 35" avec une solution de carbonate de soude qui sature les acides libres, puis avec de l'éther. L'éther évaporé, la matière grasse absolu- ment neutre est mélangée soit avec du suc pancréatique frais, soit avec une macération de pancréas dans une solution étendue de carbonate de soude, soit avec un extrait glycérique de pancréas légèrement alcalinisé (9 p. de glycérine, 1 p. de solution de carbonate de soude au 20* et {«; Zeitsch. f. phyùol.. Cit.. II. p. -403. (*) \V. RoBERTs, Proc. Roy. Soc, t. XXXII, p. 14."». ACTKi.N m su; i'AM;ni;\ri(.irK. :.;:i I |i. lit' lisait i^liiiidiiliiiic). Si Ion inriid M>iii (r;ijuiiln- ;i ces iiirliili^cs llll |M'U fie IciiilillT (Ir loin iicsdl cl de les |iorlt'|- ;'i 'M"-W, on voit lii colorai ion lilciif (liininiicr |)L'oi;i°<'ssi\t'nifnl <■! |iiiss(>i' finiilcninil ;ni l'ouj^'c. L;i Miiilicrc jurasse a t'Ic «Icdonlilcc en iihccrinc cl acides ^i;is. cl CCS derniers ont satiiiv l'alcali de la lii{neur |Mncr(';ilii|ni', |Mii> ont c(MMMiinii)|Ut'> au iiudan^H* leur réaction acide. On |)eiil nianiresler d'une aiilre l'acon le dcdoulileuienl de lu inalicre crasse neutre. I,e UK-lan^c de ^laisse neutre cl de ^\\r, ou de uiaci'-ra- tion |)ancréali(|ue, après avoir ('lé maintenu (|ueli|ue teMi|is à tll", csl additionne'' d'un |»cu de cailtonalc de soude en solution a(|ucuse et ;i^ilé avec de I t'ilici- : il dissout les ;;raisses neidres. Les s;i\ons de soude |iro- duils par I action du carlionate de soude siu- les ncides ^ras pi'ovenanl du dédouhicuicnt des graisses restent en solution dans l'eau. On peut les reconnaître et les doser en j)récipilant les acides gras par addition de ;uicr»''iili(|uc de umcciMliuii cl les suliilions de li v|isiuc |i|{'|);m(''('s (imi- l'un des prucédi's ci-dessus, ont \.\ |un|uiclt' de |»e|>l(iniser les suhslances alljiuuinoides. I,a (leplonisaliou liy|isi(|ue se dillV-rencie de !a itcptonisation |»iî|)li(|ue en ce (ju'elle s'aL'C(UU|tlil en milieu alcalin; mais clic peut se l'aire au besoin en milieu neutre ou même Ires légèrement acide; la pe|»tonisation pep- li(pn' ne s'aceomplil, on le sait, qu'en milieu acide (1 à 10 jiour 1000 dacide minéral). La peptonisation ti ypsi(jue, au contiaiic. ne |)eiil se produire en présence d'une proportion d'acide dépassant I pour lOOO. Nous verrons eu outre que les transformations |>epli(pies et les trans- Ibrmations Irypsicpies nv. donnent pas les mêmes proihiiU idlimes de transformation. La dissolution d'une matière alliuminoïde dans une solution de Irvp- sine est daidant plus rapide (pie la température se ra|)|)roclie jdus de 40". Au d(dà, Laction irau :iIm)imI.iiiI . Sii|i|ins(iiis (|ii ;iii>sil(il l.i dissoliilinn ili- l;i liliiiiir lU'diliiitc lions cMiiiiiiiioiis l:i ('oiii|iosilioii du lii|iii(lc de di;^r(>sli(iii ; nous (dtscrvcidiis li's l'iiils simmiiiIs. Il rcsic :ui l'oiid du viisc une liés |M.'lih! i|uaiili(('' de sulisliiiici' non di^V'n'c. I.r li(|iiid(' lilln-, |)oi'lcii I clMillilioii, donne un coii^nlnni plus ou moins aliondiuil. On conshitc iiiôiik; <|Ui; cr coii^iiluiii se |ii'oduil m deux Iciiips, vers Mj", |)iiis vers OV'-lh". \h'V- lUilllll(') iidliicl i|lir l't's deux ('Oii;4iiliiiils (-oi'|-(>s|ioiid(>nl ;'i deux <^IoImi- liiios ioriiM'cs |):ii le d(''douldi'iiiciit d(( lii liliiinc. Ailliiis (!l lliibcr (^) ont inonlr('> (|u ils |>i'ovioiiii(>iit liin et I aiilrc de la liluiiu; dissoute dans les [nodiiils de sa Iransloniialion tr\|)si(|ue oÀ dédoublée; à la Icin- péralure de 5G". Débarrassée de ce coaj^uluiii, la liqueur liltréi' coii- lieiit d(>s subslaiiees nlbuiiiinoïdes proléosiques. Elle ik; eoapiile ])as j)ar l(>s aiides à froid on ii rébiillilion ; elle donne à la UMiipéialnre ordi- naire un |>ré(i|til('' |)ar l'acide nilri(|ue, le ferrocyanure de polassiuin acétique, le elilorure de sodium aeéticpie. précipités s(diildes à cliaiid et se rerormanl (lar relVoidissement On peut distinguer dans le jjrodiiil de celle digestion une hétéropro- léose, une j)roloj)rol(''ose, une deiiléruproléose et une pejitoiie. Supposons mainlenant qu'on lasse agir très longtemps la trypsinc sur la librine. et rpion attende que la tyrosine se dépose dans la li((ueur; celle- ci, débanassée par lilliation de ce précipité, ne coagule plus à r<''l)ulli- tion; elle donne les réactions des substances albuininoïdes, mais non plus nettement les trois réactions protéosiques par l'acide nitrique, parle fer- rocyanure de potassium acétique, et par le clilorurc: de sodium acéti(pie. Elle précipite encore, mais moins abondamment, par le sulfate daiiimo- niaque dissous à saturation : elle renferme donc encoi'e des protéoses, mais presque uniquement de la deutéroprotéose, et surtout des peptones. A côté d elles la li([ueiir dissout des produits (pii proviennent d'une liydrolyse avec dédoublement encore plus avancé des substances pro- téiques (irimitivcs, produits qui ne présentent plus les réactions des corps albuminoïdes. Ils consistent surtout en glucoprotéines, Icucine et tyrosine, avec un peu d'acide aspartiquo, d'ammoniaque et d une substance mal définie appelée protéine-chromocjène. La peptone obtenue par l'action prolongée de la ti ypsine sur les sub- stances albuminoïdes, notamment sur la librine, n'est pas la même que celle qui résulte de l'action prolongée du suc gastrique sur ces mêmes substances (p. 145). Kiilme aj)pellela première anlipeptone ou trvpsine- peptone, la seconde ampliopeptone ou pepsine-peptone. Nous n'avons pas ici à étudier (ce ipii a été .déjà fait) les modes de préparation et de séparation de ces deux sortes de j)eptones. Supposons que nous ayons (') Zcitsch. /". p/njsiol.. Ch., XI. p. 508. (*) Arcli. de P/tysioL, 189;}, p. i47. :)48 DIGESTION. obtenu ces peptones séparées des différentes substances qui b^s accom- pagnent: dissolvons-les dans l'eau et soumettons-les à l'action de la tiypsine à une températiu'e de 40". L'antipeptonc (trypsi([uç) ne subit aucune transformation sous Tintluence de la trypsinc; ranipboi»('ptone (pepsique) au contraire est modifiée; on voit se déposeï- des masses cris- tallines de tyrosine mélangée de leucine. 11 reste en solution une pep- tone : cest de l'antipejitone et non plus de lampliopeptone, car si on l'isole de cette liqueur, elle n'est jdus transformée par le suc pancréa- tique. ^lous pouvons résumer ces notions en disant : 1" la pepsine agit en milieu acide : l'acidité la plus favorable à son action correspond à 2 ou 3 pour 1000 d"acide cblorbydrique ; elle n'agit pas en milieu neutre ou alcalin. Le produit ultime des transformations peptiques des sub- stances albuminoïdes est l'amphopeptone. Dans cette digestion il ne se produit pas sensiblement de substance appartenant au groupe des acides amidés. et en particulier il ne se fait pas de tyrosine. 2° La trypsine agit en milieu alcalin, neutre ou très faiblement acide: elle perd toute activité en présence de 1 pour 1000 d'acide cblorby- drique. Les produits ultimes de transformation tryptique sont lanti- [leptone et des acides amidés principaux de l'économie, à savoir la leu- cine et la tyrosine. La trypsine agit sur toutes les substances albuminoïdes, ovalbumine, sérumalbumine, globulines, caséines, donnant ainsi des protéoses. des pe])tones, de la leucine et de la tyrosine. La gélatine est dissoute par le suc jiancréatique et transformée en gélatoses et en gélatine-peptone. Nencki a obtenu, en faisant agir sur la gélatine une macération de pancréas, de la gélatine-peptone, de la leu- cine. du glycocolle, de rammoniaque. mais pas de tyrosine (')• Le tissu conjonctif n est attaqué par la trypsine qu après avoir été gonflé ])ar les acides. Lélastine du tissu élastique est transformée en élastoses. En résumé, le suc pancréatique agit sur presque toutes les substances alimentaires ; il transforme les hydrates de carbone en matières sucrées : il émulsionne et dédouble les graisses neutres qu'il cbange en partie en glycérine et acides gras ; il pcptonise les substances albuminoïdes en milieu légèrement alcalinisé par les carbonates alcalins ou même en milieux neutres. (') Ce qui se conçoit d'après ce que nous avons dit (p. 67 et 108) de la constitution île la eélatinc. Daprùs Kiihnc, la jrt-latinc pure ne donnerait ni glycocolle, ni leucine (?) i,\ i;iii: p J'.t gUAUANTE-SIXIKME LKCON DIGESTION DUODÉNALE [Kiiilr). - LA BILE. LA BILE La l)il(' S(''('i(''l(''t' |»iir les (•clliilcs |(io|)n's du loir (li^. 71) cniilc (l;iii< le (ln(»(l(''miiii |>;ir les ciiiiinix lu''|>;ili(|ii(' cl cliolcildiiiic, on > ('iiimajfii- siiic (raliuid dans la vrsicidc du (ici grcllV'o sur les canaux |)récéil('nls. l/lioiiiiiii' adidic produit eu uioycune, par l't liourcs, VÙA) (■pnfiint'lics t'ulx's de liilc. soil environ Kl ccMif. culx's par kiln^r. ; Iccliicn en doinic |î), le cliat 15, le mouton 2'). le lapin I.'UI. l'oie 12 i^r. jiar l\ilo;,framme do leur poids. Ou voit (pie les lierliivores jiroduisenl plus de Ifile (pie les carni- vores ; mais cliez les pre- miers elle est un |)eu plus étendue. Cette sécrétion . (pioi(pie conlimie, s active deux heures après le it'|)as, augmente durant G à 7 heures, |nns diminue. Les boissons aqueuses, Tinjection d'eau dans les veines; l'usage des |>hos- phates de sodium et dam- moniuui. des henzoates et salicylates de soude, du po- dophyllin,doripécacuanha, du C(d(hi(pie, de laloi'S. de la rhubarbe, du jalap, etc., accroissent la sécrétion bi- liaire. Le calomel, le sublimé, le taraxacum, etc. ne rinlluenci-nt pas. mais paraissent agir seulement sur les contractions de la vésicule du fiel. In régime mixte de |)ain et de viande favorise, à Tétai normal, la s(''crétion de la bile. L'abstinence, et le régime riche en graisses, la dimimienl. Propriétés physiques. — Telle qu'elle sort du foie, la bile est un li([uide clair, un |)eu sirupeux, verdàtre chez l'herbivore, jaune orangé ou brune, chez le Carnivore. Sa saveur est anière avec arrière-goùl Kif;. 71. — I.dliiilc lir|i:itic|ui' ciiliuiiv des l-iiiiiliciitioiis de si-, v;iissoau\ s;iii;;uiiis. cl iiiiiiili';iiil li's c;iii:iliciil<>s liiliaiivs roiir('nlrii|ii('-i si' ri'iiihiiil :ni i-,\ii;\] liili:iirc a. :,:,(» DIGESTION. sucré et nauséeux; son odeur, presque nulle lorsqu'elle esl IVîiîclie, rap- pelle un peu le musc. Elle ne contient pas délénicnts morpliologicjues. En séjournant dans la vésicule du fiel elle s'épaissit et se charge d'un juucus qui la rend filante. Après la mort, et si elle reste lonj^lemps dans cette vésicule, elle laisse déposer des glohules graisseux, de (ines granulations de phosphate calcique et des lamelles de cholestérine. La densité de la hile humaine, retirée de la vésicule va de 10'20 à 1033. Propriétés chimiques. — Recueillie dans la vésicule du fiel, c'est un liquide alcalin chez les herbivores; très légèrement acide chez les carnivores. A l'air elle s'acidifie et donne un dépôt d'acides gras et de cholestérine; plus tard elle s'alcalinise, se putréfie, puis dégage de la triméthylaminc et laisse cristalliser du phosphate ammoniaco-magné- sien. Lorsqu'elle n'a pas séjourné dans la vésicule, elle se dissout à jieu pi'ès entièrement dans l'eau ; ces solutions incoagulahles par la chaleur, sont difficiles à filtrer et moussent ])ar agitation. Additionnée d'eau et d'alcool, ou d'acide acétique, la bile de la vési- cule donne un ])récipité de mucus généralement volumineux (de 0,Li à 0,25 pour 100 de bile chez riiounne). Les acides minéraux y produisent un précipité floconneux formé des acides biliaires qui étaient unis à la soude. C'est à cette sorte de savon [bilates de soude) que la bile doit sa propriété de mousser et de dé- graisser les étoffes. Légèrement acidifiée après avoir été étendue d'eau et débarrassée de mucus, la bile précipite Talbumine, la gélatine, lesprotéoses (en partie), les alcaloïdes et beaucoup de glucosides qui ^'unissent aux acides biliaires. Composillon. — La bile contient deux groupes de substances carac- téristiques : les sels à acides biliaires et les matières colorantes biliaires. Elles sont accompagnées de sels minéraux et notamment de sels de fer, de graisses, de savons, de lécithine, de cholestérine, etc.; on n'y trouve pas de substances albuminoides. 1 000 parties de bile humaine contiennent : Eau. Ri'sidu sec. Auteurs. 86o , o 1 4o , o Frerichs. 898 ,1 101,9 Goriqi-Bcsanez. 908,7 91,3 Id. 828,1 171,9 Id. 1 000 parties de bile contiennent chez les animaux : Eau. Cliien .^ . 950,60 — . . . . 8i3,56 Porc 888,00 Bœuf 904,40 Oie 800,30 Eau. llésklu sec. Auteurs. 977*4 22,6 Jticobsrii . 871 ,0 129,0 Hittcr. 90^ > 7 83,3 Hoppe-Scyler lïésklu. Auteurs. 49' 40 Spiro. 186,44 Hoppe-Seylcr. 112,00 Gundelach et Streckci 95,60 Berzelius. I 99 , 80 Motsso)i. I,\ ItlI.K. 551 (In .1 lioiiM' thili» la l)ilr de I Iioiiiijh' [loiir IIKIO |iailir- de IJJîO îl 1(1, S (le iiialit'-rt's iiiiiicralt's axant la r(»iii|Hisili(tn >ni\anl(' : KCI . . NaCi. . l'0»Na\ COMla . (POM^Ca I'«0-.Mj:- CaSO . FrrrichK 1 Jactibiirn | \eo pl llrrroiiii » » i>,a8 / a, 5 •i,«) 5,5o ^ » » 0.95 (»,3I U,l> a, 3 i,io « 1 . 1 ) )) )) » 0, III N > ' l races o,o3 0.2 o,4 » » Ira ces ti"acos traces » 1 6.5 7»7 8,40 7.96 CoiuliTS' totales. . Los ('(Midics (If la l»ilr icnrcniiont de |)etilcs quantités de 1er 1(10 ((Milinii'tios ciilics de hile nmtirnnenl : Bile (II- rilitiiiiiic Bile (le hd'iiC . lîile de chien . F,r. o.ofSa o,t)o3 à o,oo(i o,()uG'5 à 0,00-8 tj,oo'2i à 0,0045 0,00094 Aiiifur-. \oimg. Iluppe-Scijler. Ynuiig. IJappe-Scyler. Ivn yovi. Dastie. La bile renferiiie des jumz : 100 parties de lùlc en contiennent, Hiesurés à 0" et à TCO iniii. de niercuie, les (jiiantités suivantes : 1:0- lil.i«. CO- roiiihiiu-. II. Az. .\utinir-. Chien. . . . i8"8o 54-67 0"26 0' 3 2 Pfliigrr. — . . . . i3,88 33,40 1) » Bogoljuboit Mouton . . . ao,4<> 0,78 )) » Id. Chien . . . . ao,6o 47.40 1) )) Charles. Lapin . . . . 16,70 126,50 )) )) Id. Les acides de la l)ile y existent surtout à l'état de sels de soude. Ils sont toxiques : introduits diiectenient et en faihle quantité dans le sang, ils détruisent les globules rouges dont la matière colorante passe dans les urines; à dose plus élevée ils sont vénéneux. Une partie de ces acides reste dans lintestin où ils sont dédoublés; une faible proportion est résorbée et détruite dans le torrent circulatoire. 100 parties de bile buinaine contiennent : Glycocholalp île N;i. Taurocliolalr «le N;i. 4,804 1,56; 3,o3 0,87 2,10 i 0,75 10, 58 8,22 Aul<>ur>. Socoloff. Ilnppe-Seyler. Trifanowsflii. f rendis i Moyenne de i analyses i. Gorui>-Besanei (Moyenne de 2 analyses). 552 DIGESTION. La quantité de sels biliaires trouvée dans lOU cent. cub. de bile a été : CluLMi (vésifiilc) . 11,959 — (bile fraîclieiiK'nt sécrétéo 3,4f)o Vorc {Gnindlach ol Si rcckci] 8,38o Kanguroo (ScIih)s.sh('r(H'r) 7j59o Oie {Marssoii) 14,960 V\ihon {Vogtciibcrijcr t'I Sclilossberyci) 8,460 La cholestérine et les graisses forment de 'iO à 30 pour 1 00 du résidu fixe, soit 2,5 à 4,5 pour 1 000 de bile fraiebe. Elles sont dissoutes à la faveur des sels à acides biliaires. La cholestérine paraît manquer dans la bile des poissons. Dans 1 000 parties de bile bumaine on trouve : (iraissps. l^'oilliinos. CholestL-iiiie. Autours. ifi,3o 3,6 0 2 3,3 Tiifanoicski. 13,90 7,3 5 3 3,5 Hoppe-Seyler 14,60 )) ) ) )) Socoloff. » 3,-i 1,6 Frcrichs. )) 9.2 2,6 kl. 8,10 5, 2 .,5 Tiifanoivski. 000 parties de bile de chien donnent : Bile (le la vésicule. Bile IVaîcheiiien) séerétée Savons. Graissos. ^ 3 1,55 28,41 ( 1,04 o,83 ^ 1,27 3,35 \ 1,10 2,39 Lécilliinc-. C.liolostorino. •^6,92 4,49 9,3o 1,33 1,18 o, 74 1,21 o, 49 Origine des matériaux biliaires. — Les matériaux biliaires dérivent des albuminoïdes du sang. Les acides biliaires paraissent provenir des albuminoïdes originaires du dédoublement de l'hémoglo- bine. Quant aux substances colorantes, elles viennent de l'hématine qui se forme dans ce même dédoublement. On avait depuis longtemps remar- qué que le poids des globules rouges humides s'élève dans le sang qui traverse le foie, tandis que celui du fer diminue, ce qui paraît bien démontrer une désassimilation de l'hémoglobine dans cet organe. La quantité de bilirubine augmente d'ailleurs dans la bile lorsqu'on injecte dans le sang une solution d'un sel biliaire qui détruit les globules rouges, ou lorsqu'on a recours à l'injection intraveineuse d'eau pure qui produit le même résultat, ou bien enfin si Ton injecte à un animal le sang d'une autre espèce dont l'hémoglobine n'est pas assimilée par lui. La cholestérine qu'on rencontre dans le tissu nerveux et dans les glo- bules rouges et blancs paraît provenir de ces trois origines. AciitKs 1111,1 \inr.s. r.r.:{ Passage de matériaux étrangers dans la bile. - I, tim injocli'f (hlis les veines liiil ;i|i|»iii :iili c de r;iliiiiiiiiiie diiiis l;i liile. Les sucres (le cMlilie (III (le i;iisiii iiilrodiiils diiiis les v;iisse;iii\ s'(''liiiiiiieiil jllissi |i;iili(dleiiieiil . cl peu ;i|»iès, |),ir celle voie. Il n'eu est jiiis iiiii^i de la <|uiiuiie. de I acide l)eii/.(>i(|ue. du ( aloiiiel. Les iiK-lailx V(''li(''li('U.\. ploiiil). cuivre, aiseiiic, anliuioiiie. elc, l'ioduic (h; polassiuiii, resseiice tic léréhenlhiiie, se retiouvcnt dans la Itile, souvcnl en abondance. ACIDES BILIAIRES Les acides de la hile exisleiil dans celle excn-lion ;'i IV-lal de sels de suiide. Ils roriuenl deux jjioupcs distincis : les acides (fhjcocholiqucs cl les (uidea l(iiir()cli()li(ju('s. .Nous verrons ipTils dinV-rent l(!'gèi-e- nienl dans chacune des es|)('ces animales. Les acides glycocholi(|ues sont des corps azott^s, mais non siiU'un's. Soumis à une (!'bullilion [)i()longée, en présence dliydrale de liarvie, ils se dédoubleni, en lixant de leau, en glyeocolle et acide cliolaliijue : le glycocolle est, on le sait, un acide amidé. Les acides cholaliques ne sont plus azotés. Les acides tauioclioli oIcM^iiicii^^cs (|iii sr rdiici rlcnl ciisiiile, un iiiilniliiili' de I ;u'i(l(' ^'l\((Mlinli(|ii(' : \ iicidc clio/onii/nc l!"''ll"A/.n'. l/iicidc ^r|\('iM'lioli(|ih' se dissoiil Inrilniiciil (l:iii> l<'S solittiuiis d :il<-;ilis l'I df carlMMialcs .dcidiiis. I.cs ^lytoclidlalcs d alculis soiil soliildcs dans I Caii. sohildcs daii> I al((»(d, iiisoliddcs dans It'llicr. Ils se d«''|tos('iil |»;ii- ronccnlralidii de h'iiis s(diili(His alcn()li(|iics en lins [irisincs à (|iiali<' laces. I,"(''llu'r |ii(''(i|)ilc ces solnlions en masses anioi|)lies (|ni crislalli- senl ullerienrenient. Les snllllions a(|iieiises des ^iveiirlinlales ;il(:din- ne sont pas piécipilées par les sels alealino-lerreiix ; elles le sont par I a/,()lale d ar^enl. les sels cnivriipies, les sels ierreiix. l/acélale neutre de ploinli précipite ahondannnenl, mais non lotalenienl. les •'Iveeelio- lates. Il se l'ait ime masse amorphe sidniile dans ialcdol elriiid, se dépo- sant partiellemenl. par l'elVoidissemenl de la solution aleooli(|ue, parlie en poudre, parlie en llo((»ns. Comme laeide glyeoeh(di(|ue, les glycoclicdates possèdent un jiouvoir rolatoiiv dexlrogyre. Pour le glycoeliolale de soude, ce pouvoir rota- toiro est de [a]j = H-25",7. Le glyeoeliolate de soude, (pii n'existe pas dans la bile des cai'nivores, est abondant dans la bile de veau. Cest donc en partant de cette der- nière, où il se trouve (Tailleurs mélangé au laurocbolate de soude, (pfcn pré|)are laeide glycocholique. Les principales métliodes sont les suivantes : 1" On fait la bile cristallisée de Plattner (p. *)5i); on dissout ces cris- taux dans l'eau, et on ajoute à cette solution de l'acide sulfurique étendu jusqu'à ce (pi'il se produise un trouble persistant; il se réduit, au bout de (piebpuîs heures, en groupes d'aiguilles et gouttelettes hui- leuses. On jette sur le filtre; on lave à l'eau froide, et lorsque la masse est devenue blanche, on la dissout dans l'eau chaude : par refroidisse- ment, on obtient do belles aiguilles d'acide glycocholique {Strccker). 2° On peut précipiter la bile de veau fraîche par une solution d'acé- tate de plomb, laver le précipité à l'eau et le dissoudre dans l'alcool. Mans la solution alcoolique on l'ait passer un courant d'hydrogène sulfuré et l'on jette sur le (iltre pour séparer le sulfure de plomb; le filtratum alcooli(|ue est additionné d'eau jusipi'à formation d'un trouble persis- tant. Ce trouble se résout en un précipité cpii lui-même se transforme en aiguilles cristallines d'acide glycocholique (S/rec/cer) ('). (•) Le proc-udé suivant est dû à Goriip-fii'saiioz. Un évapore la Itile de bœuf, le résidu est épuisé par lalcool » 00 pom- 100; celle solution est évaporée, et le nouveau n-sidu, repris par l'eau, est additioinié d'eau de chaux et soumis à une douce elialcur. Dans ces conditions le pigment se précipite, (-)n jette sur un lillre : le filtratum après rel'roidissement est addi- tionné d'acide chliirliydriquc étendu juscpi'à formation d'un trouble et abandonné à lui-même. Au bout lie quelipies heures, le liquide est rempli d'une masse d'acide glycocholique cpi'il ne reste qu'à laver à l'eau. (Gonup-BKSANEZ, Maly's Ja/iresb., f. Th. Ch-, 1871, 225.; r.oO DIGESTION. ACIDE TAUROCHOLIQUE ; C-'H^'AzSO' Lacidc taurocholiqiic (acide cholëiniqiie ûv Demarçayet de Strccker) peut être obtenu, mais difficilement, sous forme de fines aiguilles cris- tallines. 11 est très soluble dans Teau et dans l'alcool ; il est insoluble dans rétber, qui le précipite de sa solution alcoolique. Cet acide est dextrogAre. Soumis à Tébullition en présence d'une lessive alcaline, d'eau saturée de baryte, dun acide étendu, ou même avec de Teau seule, l'acide taurocbolique se dédouble en fixant une molécule d eau en un acide amidé, la taurine (C'H'AzSO^ ou AzIP-C'ff-SO'H ) et acide cliolalique : C26H«AzS0' + H^O = OH-AzSOs -f C^IpoO^ Ac. taurocliolique. Taurine. Ac. rlioL'iliquc. Plus facilement décomposable que lacide glycocliolique, lacide tau- rocbolique n'a pu être préparé assez pur pour être analvsé à l'état isolé. On ne connaît donc sa composition que par létude de ses produits de décomposition ou par ses combinaisons salines. Les taurocbolates dalcalis sont solubles dans l'eau et dans l'alcool : par évaporation de leur solution alcoolique, ils se déposent cristallisés. Insolubles dans l'étber. ils sont jirécipités par lui de leur solution alcoo- lique en masses amorplies se transfoimant en aiguilles cristallines. Les solutions aqueuses de taurocbolates alcalins ne sont |)as préci|»i- tées par le sidfate de cuivre, par l'azotate d argent ou par Tacétate neutre de plomb ; l'acétate basique de plomb fournit au contraire avec elles un précipité soluble dans l'alcool bouillant. Comme l'acide taurocbolique. les taurocbolates possèdent un pouvoir rotatoire dextrogyre : pour le taurocbolate de soude dissous dans l'al- cool, ce pouvoir rotatoire spécifique est de [a]j = -f- 24", 5. Ce dernier sel existe dans la bile de bœuf à côté du glycocbolate. Dans la bile de cbien, le taurocbolate de soude se rencontre seul. Pour préparer l'acide taurocbolique, on se sert généralement de cette dernière bile. Evaporée à siccité, elle laisse un résidu qu'on épuise par l'alcool ; la solution alcoolique est décolorée par le noir animal puis évaporée. Le nouveau résidu est dissous dans l'alcool absolu et la solu- tion alcoolique précipitée par l'étber. On obtient ainsi une masse de tau- rocbolate de soude qui cristallise peu à peu. Pour en retirer l'acide taurocbolique, on dissout ce sel dans l'eau et on le précipite par l'acé- tate basique de plomb en présence d'ammoniaque. Le précipité séparé par le fdtre et lavé est mis en suspension dans l'alcool et traité par H\^. Le iiltralum est additionné d'étber qui précipite une matière sirupeuse \(.iiti> i!iii\iiu;s. .v,7 ihlis l,'l(|U('il(' se loi lili'lll lni'iilitt iIi-n (-|'i>liill\ ;i\;iiil I J|i|i;ii riin- (|i> \\\\r> Mii;iiilli-s soNciiscs (|iii se lii|iifli('iil rii|ii(lciii(>iil :iii (uiiI.k I (li> I ,iir. (hi |)fiil .iiiNsi se |ii(>|)t»s('i- tir ifliicf I iicidi' f;iiiro('lioli<|ii<' de Li liilr (le Ixi'iil' (tii XIII -"l'I S(»(li(|iii' est iih'hii;^*' :iii ^f|\i(Mli(i|;i|c de soiidr. 1. ii(-('-l.'ilc iD'iilif de |)l()iiili. nous l'avons vu. |)n'> idiondiiiiiiticnl I acidi' };l\coclioli(|iic de ses soliilions a(|ii('uscs mais non lacidc laiiro- rlioli(|ui>. L'addition nllrririiic d'acrtalc hasiqiic de plondi à la li(|uiMii-, doltanasst'c par lillralion du pn'cipiti'' olilcnu par j'act'latc neutre, déteriuine la l'ornialion d'un nouveau préei|)ité (-ontcnant rncorc un p)>ii «l'aride ^jycocliolicpie et I acide laurocindique. Pour les séparer, il t'aiil op(''rer par |)r«''eipitalions IVaetionnées. (In nielle pi-éeipilé en suspension dans l'aleool. el on le traite à refus par 11"S. La li(|ucur alcooli I imii, lrr> pni sdliiitl)' dans rrllicr, un peu plus dans l'alcool ; (die se dissout ini peu dans la l)i'n/,in('. II' suM'inc df ( aihonc l'alcool aniviifpic, la ^lyci-rinc. Kllr est plus soluldc dans le chloroloi nie i I piiilic de hiliniJuni; se dissout en .'(SO de cldoi'oroinic I. Ses solutions ont inic coulciu' allant du jaune au l'ouj;»' liiunàlic : son pouvoir ce, jaune, suivant (pu; le brome ai-it plus ou moins. Ce sont des produits successifs de sid»stitulion l)roniée. Maly admet l'existence de trois corps définis, bleu, rouj^e et jaune. Le bleu corres- pond à la foiimde (/'■ir''lb''A //(/'; ce serait mie tribromobilirubine. L hydrogène naissant (amalgame de sodium et eau) transforme la biliru])ine en hydrobilirubine C'"MI'"Az'()". Plusieurs |)hysiologistes con- sidèrent cette bydrobilirultine connne très voisine (sinon identique) de Vurobiline, lune des matières colorantes de l'urine. La bilirubine est peu abondante dans la bile elle-même. Un se sert, pour préparer ce pigment, de calculs biliaires de veau (|ui sont géné- ralement très riches en bilirubinate de calcium; ceux qui sont lourds et rouges ou jaune-bruns peuvent contenir jusquà iO pour 100 de A. (iautiiT. — Chimie biologique. 36 562 DIGESTION. bilirubinatos. Ces calculs sont (inoment broyés et épuisés à Tétlier et à l'alcool bouillant (pour dissoudre leur cbolestérine et des acides divers), puis à l'eau bouillante qui dissout les sels biliaires. Le bilirubinatc de calcium est alors décomposé par l'acide cblorbydrirpic étendu de 2 vo- lumes d'eau: la bilirubine est mise en liberté; on lave la poudre à l'eau acidulée pour dissoudre les combinaisons calciques, magnésiennes et phosphatées, puis à l'eau distillée jiour enlever l'acide, et enfin à l'al- cool. La matière est alors longuement épuisée, au digesteur continu, par le chloroforme bouillant; la solution cliloroformique est évaporée et le résidu est lavé au chloroforme froid tant que celui-ci se colore en vert, puis à l'éther pour enlever une autre matière colorante, la bili- fuscine. On reprend le précipité de bilirubine pai- le chloroforme bouil- lant et on le ttiit cristalliser par refroidissement. BILIVERDINE : C'-H«Az''OS Elle existe dans la bile des omnivores en petite proportion et d'une façon à peu près exclusive dans celle des herbivores et des animaux à sang froid. On l'a signalée aussi dans les calculs biliaires, dans le con- tenu de l'intestin, sur le bord du placenta du chien, dans le test de quelques mollusques, les coquilles d'œufs d'oiseaux, etc. La biliverdine doit être considérée comme un produit d'oxydation de la bilirubine. On ne l'a pas obtenue bien cristallisée; cejiendant, en éva- porant une solution de biliverdine dans Facide acétique cristallisable, il se dépose des plaquettes verdàtres rhombiques à angles émoussés. Elle est insoluble dans l'eau, dans l'éther, dans le chloroforme, le sulfure de carbone, la benzine; facilement soluble dans l'esprit de bois, l'acide acétique glacial. Les solutions de biliverdine ne donnent pas de l)ande d'absorption : l'ensemble des couleurs du spectre est absorbée, et d'autant plus ([u'on s'approche de l'extrémité la plus réfrangible du spectre. Le rouge est seize fois moins absorbé que le violet. La biliverdine se dissout dans les alcalis et les carbonates alcalins, donnant des solutions qu'on peut précipiter par les acides ou par les sels de calcium, de baryum et de plomb. Par les agents d'oxydation, notaumient par l'acide nitrique, la bili- verdine donne une série de produits sur lesquels on reviendra. L'hydrogène naissant [aniahjanie de Na et eair, étain et HCl) trans- forme la biliverdine en hydrobilirubine. Pour préparer la biliverdine, on abandonne longtemps au contact de l'air en couche mince une solution alcaline de bilirubine jusqu'à ce que la couleur soit devenue verte ; on précipite alors la liqueur par r'KiMK.NTS llIlIMIiF.S. :,(;:{ l'iit'idi' (lilniliydi ii|ih' : un |,i\r ;i rciiii le |ii'i'Ti|)iti'' : on II' ilissnni (hns (le riilninl. cl on li' |>rfri|nlc dr s;i Mtliiljun ;il(-(H>lii|iic |);u- :i(lililii)ii (I t';ni. Hn |irill rt'|ini>«('f |i;i|- Ir rliliiidrunnr |)()in' le dt'-h.n Tiisscr' dr Iniilr liMcc dr Inliinlmir . Un |)riit owdrr l:i hilirnldiir \y,\v Ir iiiowdr ilr |)lnndi. (In l'iiinnlr ;'t lii suliilion iU' liilindMnair alcidin : rn (|nr|(|iirs tniniilr-. |;i lii|iirni' r>l dr\rniir \rrl Innci'. (In Siiturr \y.\y TiK-iilr :in''li<|iir i|ni |iii-i-i|Mlr du liilivrrdiii;ilr dr |il(tinli, ri Idn Iniilr rrllr niiissr |i;n- ini im''l;iii«^e d'alnxd ri d aride sidrnii(|iir. I.r ploinli rsl s(''|ian'' à l'i-lal dr snllalr dr |>lnrnli |>ar lillialion : la li(|urnr al(-iMili(|iir ('•lanl rlrndiir d'raii. l:i liilivridinr se |ii <''ri|iilr rn llnrons {M(lhj). Nons avons dit (|ur sniis rinlliirnrr dr l'aridr nitii(|ni', 1rs pijftnonfs liiliaiirs sultissrni une srrio d'ovydalions (|iii 1rs l'onl passer par une snilr dr eoloralion> vaiii-rs. (irllr K-adion des |)i^nirnls l»iliaircs csl roiimir ^énrialrinenf sons Ir nom dr l'i-itrlioti de Gmclin. Si dans un vriTr à piéeipilé on verse (piehpics cridiinètres euhes cracide nitrique loil ronlriianl nnc priilr (pianlité d'acide ni(feiix, et par-dessus, sans a^itrr ni Mi('dani;rr 1rs drn\ li(jiiides, la solution a(jueusc de hiliiHiltinatr alcalin ou la bilr; — ou bien si dans un vene à réactif on verse (piel- ques centimètres cubes d'acide sulfurique concentré et, par-dessus, un mélange formé par une solution de nitrate alcalin et dune solution de bilirubinate alcalin ou de bile, ou d'uiinc bilieuse, dans tous ces cas on observe une série danneaux super|)osés présenUint les colora- tions suivantes : au bas de la couche biliaire, au contact de l'acide, zone jaune-roujje, au-dessus et de bas en liant des zones rou«ie, violette, bleue et verte ('). Cette réaction est assez sensible {)our se manifester très nettement avec 4 cent, cubes d'une solution contenant 0^'',(lOO!25 de bilirubine. On peut de même démontrer lexistence de ce piynient dans des liqueurs au .SO(JOO"'". Si l'on additioime une solution de bilirubinate alcalin d'un mé- lange de chlorure de calcium et d'aimnonia({ue, on détermine la for- mation dun précipité de bilirubinate de chaux. Après avoir lavé co préci|>ité, si on le soumet à l'action de l'alcool bouillant acidulé d'acidr sulfurique, on voit la liqueur |)rendre une belle coloration vert émeraude (Iluppert). (•) I/oxislcncc (le ics zones, et disposées dans l'ordre piveédenl. est nécessaire pour caraclé- riser les pifmients biliaires : en effet, d'autres sul)stances peuvent donner avec l'acide nitriques des produits colorés divers : c'est ainsi que cerlains pi^'mcnls, les lutéines, par exemple, donnent avec l'acide nitrique un anneau hleu et un anneau verdàlre. 504 DIGESTION. BILICYANINE; B I L I P U R P U R I N E ; CHOLÉTÉLINE La série de colorations obtenues dans la réaction de Ginelin résulte de la production successive de substances colorantes dont la première et la plus importante est la biliverdine. La coloration bleue est due à la formation d'un corps appelé bili- cyanine par Heynsius et Campbell, clioléci/aninc par Stokvis. Cette substance a été caractérisée par le spectre d'absorption de ses solutions acides (2 bandes situées de part et d'autres de D). Si l'on traite par une petite quantité d'acide nitrique nitreux une solution de biliru- binate alcalin jusqu'à ce que la solution soit devenue bleue, et si l'on agite avec du chloroforme, cette liqueur cède à ce dissolvant sa matière colorante ; en lavant à l'eau la solution chloroformique jusqu'à lui en- lever tout l'acide qu'elle a pu dissoudre, on obtient une liqueur violette. Par évaporation du chloroforme, il reste un résidu amorphe, insoluble dans l'eau,* soluble dans l'alcool et dans Téthcr. La solution chlorofor- mique additionnée d'un acide étendu, présente le spectre d'absorption ci-dessus indiqué. Cette solution alcalinisée, devenue violet foncé, donne un spectre d'absorption à 3 bandes : une sombre dans le rouge entre C et D, voisine de C; une moins nette recouvrant D et une très peu mar- (piée dans le vert au milieu de l'espace qui sépare les raies D et E. La coloration violette de la réaction de Gmelin est considérée comme résultant du mélange des colorations bleue et rouge. La coloration rouge est due à une substance non isolée à laquelle on a donné le nom de bili purpurine. La substance jaune appelée cholétéline est le produit ultime de la ré- action de Gmelin. La formule de ce corps serait, d'après Maly, C^^ff^'Az^O'-. Pour l'obtenir on met de la bilirubine en suspension dans l'alcool et on soumet cette liqueur à l'action de vapeurs nitreuses. La bilirubine transformée se dissout peu à peu : lorsque la couleur est devenue jaune clair, on verse dans l'eau : la cholétéline se précipite sous forme de flo- cons semblables à de l'oxyde ferreux. C'est une substance amorphe, soluble dans les alcalis, dans le chloroforme, l'alcool, l'éther, l'acide acétique. Ses solutions acides présentent un spectre d'absorption con- stitué par une bande pâle comprise entre B et F ; les solutions neutres n'ont pas de bandes d'absorption. Par les agents réducteurs, notamment par l'amalgame de sodium, la cholétéline ne donne pas de bilirubine, mais de l'hydrobilirubine ; ce dernier corps étant le produit définitif commun de la réduction des diverses matières colorantes issues de la bilirubine. l'KiMKMS IIII.IAIIIKS. AUTRES MATItRES COLORANTES BILIAIRES l.;i liilii'iil)iiic ri l;i liili\ri'(liii(' sont :i('<'(iiii|i;i;^ih'(lnt> diiiis les tiilnils lM''|);ili(|iir>. Kllc n''|)()ii(lr;iil ;i hi l'or- iiiiili' ('.''ir".\/.Mr. (!'r>l une |iiiii(li'i' iirilhiiili' tl un Imiii iiitir. iiisoliihir (lillis l'cMil (>l le clilorofoniic. soluhlr ihiiis l'iilcool cl (liiis les :ili';ili> dont les acides la |)icci|iilciil. l'Jlc c(|iiivaiil ;i la liilinijtiiic -f- 'JIPO. hA hUiptnsinc, ÇÂ''W'\/Hy\ accoiiipa^iic la Itiliriisciiic. Kllc csl duii vert noii'àfic, insidiildc dans ICau, Icllicr cl le cldoi-oroniic, soliihlc dans les alcalis cl raihieiiiciil dans Icui's carhoiiatcs. Sa solulioii alcoo- iiijiio liriinil jjar raiii!ii()nia(jiic. La hillliuinine, mal délinic, se l'orme loi'siiuon laisse ces sulislanees s'oxyder à l'air en présence des alcalis, HYDROBILIRUBINE — STERCOBILINE Hydrobilirubine C'MP'Az'O'. — h In/drobilirubiue est, on l'a vil. le produit de la réduction de la bilirubine et de la biliverdinc par 1 liydrogène naissant. Elle est identique ou très rap|)n)eliée de \ nrobilinc déeouveite par JalVé dans les urines de liévreux, et cpi'on peut rencon trer exceptionnellement dans les urines normales. Maly a constaté son existence dans la bile fiaîclie de l'iiomme et dans le sérum de sang de bœuf, l/urobiline urinaiie provient des matières colorantes biliaires réduites et résorbées dans l'intestin. Elle peut être partiellement et directement formée aux déj)ens de la matière coloiantc du sang dans les cellules de l'économie. L'équation suivante indique les rapports de l'hydrobilirubine avec la bilirubine. C.'MI^GAzH)" + 11^0 + 11^ = C'^U»"A/.H»- Itiliiuliiiir. Ilydiiiliiliitiltiiio. L'iiydrobilirubine se présente sous l'orme d une poudre brun lou- geàtre, peu soluble dans l'eau et dans l'étlier, l'acilement soluble dans l'alcool, dans l'alcool élliéré et dans le cblorol'orme. Elle se dissout dans les alcalis en donnant des hydrobilirubinates alcalins dont les solutions jaunes rappellent bien la couleur de l'urine. Les acides les rougissent par mise en liberté de l'bydrobilirubine. L'iiydrobilirubine est encore caractérisée par son spectre d'absorption. Ses solutions, en présence d'un peu d'acide, ont une bande d'absorption entre les raies b et F du spectre solaire; les solutions alcalines (liydrobilirubinates) possèdent cette même bande, mais extrêmement pâle; elle reparait très ruîO DIGESTION. iiiar(|iiôo, mais un pou déplact'C vers le rouge, si Ton ajoiile à la solution iiinmoniacale deux gouttes de ehlorure de zinc. Enlin, signalons comiutî «aractéristique de cette substance la belle coloration rose avec fluores- cence verte de ses solutions ammoniacales en présence dun peu de zinc. L'hydrobilirubine ne donne pas la réaction de Gmclin. Elle ressemble beaucoup à la stercobiline des matières fécales. Stercobiline ('). — Nous décrirons ici la substance colorante principale des excréments, parce qu'elle paraît dériver de la bilirubine par réduction et qu'elle est très rapprochée de lliydrobilirubine. On l'obtient fiicilemcnt en extrayant les matièies fécales avec de l'alcool acidulé (17 parties d'alcool pour 3 parties SO^H^). L'extrait dilué d'eau est agité avec du chloroforme qui dissout le pigment et l'aban- donne par évaporation. Ce mode de jiréparation ne nous paraît pas devoir donner une espèce colorante homogène. Le spectre d'absoiption de la stercobiline est à peu près le même que celui de riiydrobiliruliine ; mais tandis que cette substance, après le traitement par le chlorure de zinc etTammoniaque, montre une fluores- cence verte et trois bandes dabsorption, la stercobiline ainsi traitée donne la même fluorescence mais (jiiatre bandes d'al)sorption. Le spcc- troscope permet de différencier aussi la stercobiline de lurobiline nor- male (qui se confond avec la choletelinc et qui n'a qu'une bande en F). Mais la stercobiline pourrait être identique à lurobiline pathologique qui colore lurine des fiévreux et qui semble être un pigment puisé dans l'intestin et passé dans les urines. PSEU DOM UCI NE BILIAIRE La bile est filante et visqueuse : elle doit cette propriété à la présence d'une substance qu'on a longtemps considérée connue une mucine. parce que, comme les mucines, elle est précipitée ])ar l'alcool et par l'acide acétique. Mais les travaux récents de Landwehr et de Paijkull ont montré que la substance dite mucine biliaiio doit être détachée du groupe des mucines (Voir Psciiduniucinc, p. ["20). Landwehr prépare cette substance de la façon suivante : de la bile fraîche agitée avec une baguette, est additionnée lentement dacide acé- tique. La matière muqueuse précipitée adhère à la baguette, tandis que les acides biliaires tombent en grande partie au fond du vase. La matière filante est lavée dans de l'eau acidulée par l'acide acétique, puis dans de l'eau distillée, jusqu'à ce que les acides" biliaires soient (*} Mac Munii, Journ. of physiol.. X, 115. HKCIIF.HCIIE I;T AN.MVSK IiK I.A llll.K. r.«7 ciilcvfs iiiissi cniiiiililiiiniil (|iir [Hi^^ililc. Le roidii »>l iilnis ,i;^itc dans une solution de cinlioniilc di! soiidt- à I on "1 |)onr 10(10 i|ni li; dissout |»('n ;i |>('n : \.\ scdniion csl lillicr cl «'nlin înldilioinn'c, smiis rxcj's, d'acide :u'('tii|Ui' (|ni juccipitc l,i ji^rudonnicinc i ' |. riiijkull se sert {\i' Pidcool |ioin° |ii'cci|iilcr la |)>cn(lnnincnic liiliairc. (l'est une sorte de iniclcoalltuniinc, iiinsi (|uc non> Taxons dit. I.a (|uantilé de nnicine liiliaire contenue dans la Itile est tiés varialde; d après l'aiiknll. elle oscilleiail anlonr t\r I |iiini lOOO {'}. Le même autewi' admet aussi, dans la l)ile, Texistence d ime nnicine vraie à coté di' la psendoniiicine. (letle nnicine vraie ny serait dailleiirs (|U en (pianlite très |i(tile. \h\\^ i|nel(|ne> cas. en elVet. Paijkllll a oli- servé dans la hile rexistence d une sulistançe luécipitalde par Tacide acéti(pie. ins(dulde dans un excès de cet acide, mais loujonis en (piantité si petite ipTil a été impossible de la soumetlie à des recherches précises. RECHERCHE ET ANALYSE DE LA BILE Recherches qualitatives. — Si Idn vent simplement ilémon- tier la présence de la bile, ou plutôt dun acide biliaire, dans un liquide tel (pie lurine ou le sang, on pourra recourir à la traction de Petlen- l.ofj'cr. On évapore l'urine ou Ton coagule le sang additionné de 2 voir d'eau, on liltre. évapore au bain-marie, et reprend le lésidu sec par de l'alcool. Un délaye dans quelques gouttes d'eau l'extrait alcoolique des- séclié, on ajoute un ]>eu de sucre en poudre, puis, goutte à goutte, de l'acide sulfurique préalablement mêlé de son poids d'eau et on laisse refroidir jusqu'à ce que la dissolution (pii se trouble redevienne lim- pide. La liqueur passe à l'orangé, au carmin, puis à un beau pourpre {réaction de Peltenknffer)\ elle Unit par jaunir lentement. L'eau en excès, la chaleur à 00". empécbent cette reaction. Il faut reinaïqner que les albuminoïdes peuvent se dissoudre dans l'acide suHiuique concentré surtout en présence d acide acétique cris- tallisalde et donner un rouge violet (ju'on ])ourrait confondre avec la réaction de Pettenkolïer si l'on n'avait pas en le soin de les éliminer par l'emploi des extraits ci-dessus ("). Les ])i(/ni('nfs Ijiliairca se révèlent à leur tour par le procédé Gme- ^') Laiulwclir. ZeH^c/i. /'. physinl.. Ch.. V, p. .^Ti. (*) I.c* nombres généralement donnés sont bien suiiéiieui-s; mais il semble <)uc les cxpcri- menlaleui-s n"ont eu i|ue de la pseiidomucine im|)ure. (■" L'alcool amylique el Tacide idéiqiie, la cbolestérinc. le lail, les muscles, les acides gras à ]>oiiT ;i I «Mil cliMiuIr csl .iloi'S SUCCCSsix f'iiiiiil IimIN'c |i;ir I :iln)()| et |);ir l'ctlicr. |j- lii|iiiilc ;il<'(Milii|iii' l:iissi> déposer l;i iii.itièn; jfl'asse cl 111) peu de elioleslt'iliie : l'éllier dissout siiilonl celle deiliièl'O sillisliiiice. I,e résidu iiisoliilde d;ilis ces diss(d v.iiils cède ;i I ;icide cliloi- li\di-i(|iie un peu coiieeiitre les principes niiiiéiMiiv, plio^|i|i:ites et oxydes terreux, unis ;uix piunieiils. On en e\lr;iil ;ilors l:i iiilii iihiiie p;ir le eliloi'iiiornie l)uiiill;iiil ; je résidu de ce disso|\;iiit . I;i\<'> ;'i lidcool. diuini' iiprès dessiccation le poids de ces pi|^iiieiits. I,a partie restée iiisoliilde re|>résente les produits de leur oxydation ou altération : liili- piasine. Itililiuiiiiiie, etc. ROLE DE LA BILE DANS LA DIGESTION Aflluant en aliondance an iiioineiit de I airiv(''e du cli\iiie daii-> le diio- déiiuiu, lii iule se mélange, on même temj)s (pie le suc |»ancr«''alirpie. aux aliments en j)artie |)eplonisés. Les matériaux hiliaircs continuent ensuite à parcourir l'intestin. Une portion en est résorbée : Teau, les sels alcalins à acides gras et les sels analogues, ainsi (ju'une partie des produits de la décomposition des acides hiliaires passent dans les cliyli- fères. Mais ces derniers acides ne se retrouvent pas eux-mêmes dans le sang : décomposés dans l'intestin, leurs dérivés soluhles, le glycocolle et un peu de liuirine, sont résorbés, tandis que l'acide cliolalique ou la dys- lysine, se retrouvent dans les fèces: quelipiefois niénK^ on y rencontre de l'acide glycocholi(pie non décomposé, La cholestérine, une certaine quantité de graisses et de matières colorantes hiliaires, celles-ci en partie altérées et réduites à l'état d nrobiline, passent dans les excré- ments, et après avoir été partiellement résorbées, sont ensuite rejetées au dehors. Au contact du chyme la bile j)récipite, par ses acides biliaires mis en liberté grâce à l'acidité du milieu, les matières albuminoides non peptonisées : elle les transforme en grumeaux résiniformes sur lesipuds agit ra[>idenient le suc pancréatique. La [)epsine est i)récipitée par ces mêmes acides et entravée dans ses eflets. Les peptones déjà formées ne sont ni altérées, ni préci|)itées. par les sels biliaires dont elles séparent toutefois les acides sous forme démulsion ('). De nombreuses observations, entre autres celles faites sur des ani- maux dont on laissait écouler la bile au dehors de l'intestin jiar une fistule biliaire, ont démontré que celte liqueur joue un rôle dans l'absorption des corps gras. La bile concourt, en effet, à leur éuudsion par ses savons et son mucus. (») Maly el Smith. Ilull. Soc. chim.. l. \1,I. '20!l. 570 DIGESTION La petite quantité d'acides des corps gras mis en liberté sous l'in- fluence du suc pancréatique s'unit à la soude des sels biliaires en préci- pitant une quantité équivalente d'acides biliaires. Une intéressante expérience réalisée par A. Daslre montre que la Itile joue un rôle dans l'absorption des matières grasses et la production du cbvle. Dastre pratique sur le cbien la tistule cbolécysto-intestinale : le canal cbolédoque est lié et sectionné, et la vésicule biliaire aboucbée en un point de l'intestin grêle éloigné de la région duodénale dans la- quelle continue;! se déverser le suc j)ancréalique. L'animal étant guéri du traumatisme opératoire, on lui l'ait abs(ulter un repas ricbe en matières grasses et, quatre à cin([ bcures après, on le sacrifie et l'on ouvre la cavité abdominale. Dans toute la région intestinale ne contenant que le suc pancréatique, les chyliiéres sont transparents, rem|>lis dun liquide aqueux; à partir du point où la bile se déverse dans Fintestin, les chyli- fères sont opaques; leur contenu a une ap|)arence laiteuse. Cette expé- rience est la contre-partie de la célèbre observation de Cl. Bernard sur le lapin. On sait que chez cet animal le suc pancréatique se dévers»' dans l'intestin à environ 35 centimètres au-dessus de l'ouverture du canal biliaire : les cbylifères ne sont laiteux quà partir du point où le suc pancréatique se répand dans l'intestin. De ces deux expériences il résulte que la bile joue un rôle dans la préparation du cbyle; qu'elle est un agent nécessaire, mais non suffisant de la production du cbyle laiteux. On a établi que le chyle contient plus de corps gras chez l'animal normal que chez celui dont la bile ne s'écoule plus dans l'intestin. La bile ne paraît pas être apte à transformer l'amidon en dextrine et en glycose (A'^r/ssp). Toutefois quelques auteurs {Von ]]'illicli:Gianuzzi) ont admis qu'il existait dans la bile, même fraîche, un ferment apte à saccharifier l'amidon. Il est bon de rappeler que le foie lui-même contient un ferment qui transforme en sucre le glycogène hépatique, et que, dans certains cas, ce ferment pourrait bien passer en petites quantités dans la bile. D'après certains auteurs, la bile s'opposerait dans l'intestin aux fer- mentations intestinales. Les animaux qui perdent leur bile par une fis- tule, rendraient des excréments d'une odeur rej)oussante et émettraient des gaz putrides. La maigreur qu'on observe chez ces animaux, la chute de leurs poils, leur langueur, devraient être rapportées à une résorption continue de ptoma'înes et autres substances toxiques dues à la putré- faction intestinale. Arthus n'a pas observé ces accidents dans les nom- breux cas de fistule biliaire complète qu'il a pu suivre pendant des mois entiers. Emiech a démontré que 2 à 5 pour 1000 d'acide taurocholique em- pêchent la putréfaction d'une infusion de chair ou de pancréas et arré- uni: l'MiioiiM.ini i: — cAicriv ihiimuks. :.7I tcnl le» IriiiKiilaliiiii^ .il(iMili(|iir ri l,i(li(|in-. C.i's iiH'lilt> dn^cs cillr;!- Vt'lil lo rllc|> (le II |ir|»>iii(' ri de l;i |il\;ilili<'. iiiiisi (jiic rtnllOH snr- ilinii/innlr dti suc j)iiiicn'(iti(iur. I, iiridc i,'lvnHli(ili(|iir ot liini moins .it'lil. louldois li-s f\|H'i'ii'iit-fs tic (!ii|iciii:iii rt Win^lmi uni iliilili <|iic lliilllhrr (Ir Itiiclt'i'ii's |iillllll<-lil /// rilrn, ;iiis>i liifii ihiiis 1rs iiiiliriix *|ui nul n'v'll lie lii liilr i|il<- (l;ili> criix i|iii lifll nul pu» it-i ;ii ('|. I.il hilr lie si'iiil)!)' (Iiiiif joiirr (huis |;i (li^r->| joii <|ii'iiii nilr loiil il lliil ant'ssoiic se iMlliiiliiiiil ;i I alisoi iiliuii des malitTcs -iiiisscs. BILE PATHOLOGIQUE ET CALCULS BILIAIRES Bile pathologique. — Les miiliii;iii\ lixcs de \.\ liilc aii^iiimtciil (Lins li's ca^ d atl'i'iiiuiis alidoiiiiiiidcs ;;r;iV('s. dans les maladies du ciice île la liilc cirtaiiij produils île la piitréraction acides amidés, ammoiiiaiiue, ptoma'ine*, seraient moins al)ondanls. Joiirii. physioL, t. X. p. til3. bl-l DIGESTION. SOUS le coup d'une nutrition ou d'un fonctionnement hépatique impar faits, il peut se former des calculs ou se faire des sédiments biliaires. Tantôt ils ne consistent qu'en un amas cristallin de cholestérine entre- mêlée de particules de matières coloi'antes et de mucine ; tantôt ce sont des concrétions sablonneuses ou des calculs. Ceux-ci peuvent, après des- siccation, être lét^ers et presque incolores : ils sont alors très riches en cholestérine. Ou bien ils sont durs et d'une teinte orangée brune; dans ce cas ils sont riches en pigments (fig. 7i). .\ous avons dit (p. 560) connnent on les reconnaît et com- i 'lient on les analyse. ^1 4^^ '^M ^^^ calculs biliaires sont généra- lement expulsés avec les fèces. Les calculs riches en cholesté- rine sont les plus communs. Ils se Fitr. 7i. — C;ilciil> l)iliaii('s : • a < i J 't.' '^C ,"'... , , . reconnaissent a leur densité inte- rt, de cholestérine ; t», de pignienls. rieurc à celle de l'eau, à leur cou- leur blanche, verdàtre. bleuâtre ou grise. Souvent ils sont translucides à l'état frais; ils blanchissent à l'air. Quelques-uns sont cristallins, à sur- face rugueuse; la cholestérine s'y trouve sous forme de petits cristaux microsco])iques, lamelleux. radiés, souvent séparés par des granula- tions pigmentaires de 0°"",001 à 0""",005 de diamètre. D'autres sont blanchâtres, comme cireux, à texture amorphe, à cassure conchoïdale. Leur centre, ou noyau, est en général riche en matières minérales for- mées surtout de sulfates et phosphates terreux. Les calculs de cholestérine sont très solubles dans l'alcool et dans l'éther bouillants. Ils fondent sur la lame de j)latine, j)uis brûlent avec une flamme fuligineuse. Voici deux analyses dues à Planta et Kékulé : Cholestérine 62,3 90,82 Mucus et matières organiques diverses 12,3 i,35 Matières colorantes biliaires 3,9 0,20 Autres matières biliaires solubles dans l'eau pure. 18, 3 ) Substances dissoutes par les acides (elles conte- Oj/O naient 3^', 9 de matières minérales) 9,1 ' Graisses neuti'es » 2,02 Sels minéraux » 0,28 Eau )) 4,89 Les calculs riches en pigments biliaires sont brun rouge ou rouge orangé; la cassure en est terreuse ou résineuse. Ils sont durs et plus lourds que l'eau. Leur poussière examinée au microscope est vert foncé par réflexion, rouge par transmission. Ils sont formés surtout de biliru- binate de chaux, très rarement de biliverdinate. Us contiennent aussi des cristaux ou des couches de cholestérine. entremêlés d'acide chola- suc INTKSTINAI.. r.7:i li(|llU cl rll()l(tï(lii|lli'. (le Itili' iii;illi'i (T, dr iiiliriis, dr sris trrrciix (livt'i's, (le piodiiils d idicnilidiis |i;iilindit'rs, de |ti;:iiicids. |ji vni( i d(>ii\ aiiidyscs, lii prniiifir duc h l'Iiipson, l:i seconde :i .Invnix : I''1IC. Ilulllllll'. Kaii H.do )) CliolcsU-riiic cl jjiaisscs i , i» i Bilali's (laiirocli«tlates ol ^lycocliolalos) ■-«,7"> / Biliriiitiiii- (ii,>(i H^f Aciili's '^v;\s v.,o<) ' Ct'iiilifs (coiiiiKJSi'i's (le NaCI = 7,i 5; (P()»)*(;a"'^=: 5, 5J: (;0">Ca= 1,55; Na«0— I, II). ... il.ii ; Dans les calculs Itiliaiics hiuiis du ImcuI'. .Malv a douv/' de '2') à IT» pour KM) de liiliiultiue. souvent avec des traces de zinc e| de euivte. (iliaidles, ces calculs Nrùlenl sans l'ondi'e ni senllauuner. Ils ^9 Résidu fixe 2,4i Matières protéiques o,8o Matières organiques autres 0,73 Sels 0,88 Le suc intestinal impur, mais très actif, retiré par Colin de l'in- testin du cheval était alcalin, fluide, jaunâtre, salé, il avait la compo- sition que nous donnons ici : (*) La fistule de Tliiry a été exécutée le plus souvent chez le cliieii, mais aussi chez la chèvre par Lelimanii, et chez le mouton par Fr. Pregl. {-) Arthus a observé au laboratoire de physiologie de la Sorbonne, pendant 8 ans, une chienne ayant subi l'opération de Thiry. Lanse séquestrée semblait avoir conservé toutes ses propriétés : la muqueuse était rosée et humide; un liquide peu abondant recouvrait sa surface. Sous l'influence des excitants mécaniques, le segment intestinal isolé se contractait et pâlissait. Il avait donc conservé ses propriétés physiologiques. (5; Demant. Yirchoiv's Archiv., LXXV, 419. SIC. INTKSTI.NAI. Tûr. K;iii <)S, lo llrviilii fi\r I ,cjo M;itirics iir;:;Miii|iii'^ <•, i^ rrlldli'v . 1 , l'> Ct-liii (|iit> Lfliiiiiiiiii iTciicillil sur l;i cliôvrc (') était frvs alcalin : il («mlt'iiail «les siilislaiiccs |iio[t''i(|iics. Son it-sidu li\r ('-lait de i.!» |)oiii' 1(11) iinuycnnc ilc trois (Iclciininalinnsi dont 0,7'.' piinr jOI) de niatirre.'' niincialc".. .\n lieu des cailionalcs altondanis signalés |)ar Tliiiy dans le sur intestinal du (liicn, Lclnnann trouva, clic/, la clicvre, suituul des cldoiuris cl des |)lios|»liatcs. \a' suc intestinal du inouton répond. dapi'èsProgl (").à la coniposition: Kaii ()7 ,ov>. iirsitlii lixc '■*»'J^ Siil)sl;iiirt's |)r(tti'ir|ii('s i,<)i Anlrt's sulislancos i)i;::iiiii|iic> o.jï ('.:irl)on:ito de soutli- "> ^7 .\iilrcs scN t),i.i Le SUC intestinal humain ol)seivc pai' Heinanl. ('tait roitenient alcalin, riche en carhonates et en inucinc. Analyse physiologique. — Cl. liernard a le |>renner nette- ment établi la propriété inversivc du suc intestinal, du contenu intes- tinal et des macérations de rnucpieuse intestinale. Il démontra que le sucre de canne est transformé par eu.v en un mélange de; glucose et de lévulose, soit i)i vitro, soit dans la cavité de l'intestin. Paschutin, Urown et Héron, Griinert, Yella, l>astianelli, Demant, Pregl véritièrent la propriété inversive du suc intestinal pur du chien, du porc, de Ihounne, du mouton. Seul, Lehmann trouva le suc intes- tinal inactif en le recueillant chez la chèvre. Landois. Iloppe-Seyier et Theirl'elder ont admis que le ferment inver- sif qu'on trouve dans Tintestin serait sécrété par des microbes ou intro- duit avec les aliments, mais Miura {') a démontré que celte opinion ne doit |)as être acceptée, car linvertine se trouve dans l'intestin grêle d'enfants mort-nés. Elle ne pouvait avoii- été sécrétée par des microbes (jui étaient absents, ni introduite avec les aliments. Le suc intestinal renferme-t-il des ferments autres (pie le ferment inversif? un ferment amylolytique? un ferment peptonisant? Des nombreuses recherches publiées sur ce point (*) on peut tirer les conclusions suivantes : (V Pfliigers An h., t. WXIII. p. 180. (- P/îiigers Airfih-.. I. I.XI. |). 359. (3) Zeilsch. f. Biolog.. t. XXXlt. p. '16*>. (*) Pasctiutin. Arch. de Heicherl. 1871. p. :!0d. — Eitiiliorst. Pfltiger's Arcliiv.. IV. r.76 DIGESTION. Le SUC intestinal et les extraits de luuijiieiise intestinale possèdent un faible pouvoir amylolyti(iue. Il est du même ordre que celui de tous les li([uidcs et tissus de Torganisnie (foie, reins, cerveau, sang, etc.). Son action n'est nullement caractéristique. Le suc intestinal contient-il un ferment peptique? Les premiers travaux, ceux de Tliiry, de Leube, de Quinke, de Pascbutin, de Dobros- lawin, d'Eichliorst, de Grùtzner, etc., etc., ont donné des résultats discordants : les uns considèrent le suc intestinal comme inactif sur la fibrine et les substances albuminoïdes en général; les autres afiirment qu'il en provoque la dissolution, mais seulement avec lenteur. On peut admettre que cette digestion de substances albuminoïdes est due à des phénomènes de putréfaction, car les recherches plus précises, faites en présence de substances antiseptiques par Maslolf (') et par Wenz (-) dé- montrent que les macérations de muqueuse intestinale sont absolument dépourvues de tout pouvoir proléolytique sur les substances albumi- noïdes naturelles ou sur les protéoses gastrique et pancréatique. Le suc intestinal est aussi sans action sur les matières grasses. Yella (^) admet que le suc intestinal peut coaguler le lait : injectant lentement ce liquide par une extrémité de l'anse intestinale sectionnée et fixée à la peau, il vit ce li(piide ressortir coagulé à l'autre orifice. Remarquons en passant que la coagulation ou la précipitation du lait ne correspond pas toujours et nécessairement à une caséification. En résumé, le suc intestinal contient un ferment inversif qui trans- forme le sucre de canne en sucre interverti. 11 contient comme les autres humeurs de l'économie un ferment amylolytique peu actif. Il n'y existe aucun ferment capable d'agir sur les substances albuminoïdes et grasses. LE CONTENU DE L'INTESTIN Le contenu intestinal est formé des produits de transformation des aliments par les sucs digestifs, produits qui s'absorbent peu à peu dans l'intestin grêle ; des résidus alimentaires non transformables ou non transformés ; des sécrétions des glandes digestives ; enfin des produits résultant des fermentations microbiennes de l'intestin. Ce résidu est variable suivant la nature des aliments introduits et p. 570. — Dcmaiit, Virchon''s Aic/iiv.. LXXV, p. 419. — Drown et lloroii, Liebicj's Annalcii, CCIV, p. 228. — Vella, Moleschott's Untersiiclningcn, XIII, p. 40. — Lchmaiin, P/lûger's Archiv., XXXIII, p. 180. — EUcnbcrgcr et llolmcistcr, Jahresb. /'. Th. Ch., 1884, )). 308 — Griinert, Ccntrbl. f. P/njsioL, V, p. 285. — Prcgl, Pflûgers Aich., LXI, p. 350. (') Jahresb. f. Th. Ch., 1878. (2) Zcitich. f. Biolog., XXII, p. 1. (•') Moleschott's Unters. zur Naturlehre, 13, p. 40. (.((MI.NI m I.IMI.MIN '77 ^iii\;inl l.i it'^'inii ilc riiilcviiii coiisiilt-i-f''»'. On |iriil «loiic rclmlici (|ii;ili- l;ili\<'iiinil. iii;ii> non (|ii;inlil.ilivi'in('nl . Les ;iliiii(>nts sont rssiiilii'llcnit'nl loiint-s »rii\(li-.ilrs de i^nhoiif. de innlirii's uiiisscs cl ili- >nlisl;nn<'s |irol(''i(|ncs. l'.nnii 1rs liydiiili-s de i;nlionr. I;i sMifluioM' f>| li;in>lin;d en ^diicfisf t| Icvnlosc; les ^diicoscs ne sonl |»;is inodilii-s |iin- les sues di^'cstil's ; les Indiiilcs df ciirlMiiU' de la l'ainillc de Tainidon sont traiislonin'S par la ^alivc on le snc |)aiu'rt'ali(|ur en dcxliiiics, inaltosc et «flycosc. Dans It's incniirrcs parties de rinlcslin ^mvIc on pcnl trouver, |)ar (•onsjMpit'nl, lie la jf|vcos(>, de la lévulose, du nialtose, des devtiines (ces dernières peu aliondanles). Toutes ces suhstanci's sont l'aeilenienl alisorhéos «'t ne se retrouvent ni dans le ^ros intestin, ni même dans le- ilfiiiière-^ por- tions de l'intestin j^rèle. Les matières ^a'asses sont pailiellement driloulilfes par le snc pan- eréatique : les acides gras mis en liberté se conilnncnt avec les alcalis des sels biliaires et avec ceux du suc paneréati([ue et du suc intestinal donnant ainsi des savons alcalins. Une partie de ces savons facilite rémulsionncinent des graisses; une antre lait double décomposition avec les sels calcicpies soluMes contenus dans les substances alimen- taires et les produits intestinaux et fournit des sels d'alcalis ou *\i''> savons calciques insolubles. On doit trouver, par consérpient. dans 1 in- testin d(>s inalièi-es grasses neutres énudsionnées, des savons alcalins, des savons calciques, de la glycérine et des acides gias libres. Parmi les matières protéiques, les unes, telles que la kératine, ne sont pas attaquées; les autres sont transformées par les sius digestifs: ce sont les substances albuminoides, les matières gélatineuses ou élastiques. Les sucs gastrique et pancréatique les changent en pro- téoses, tîélatoses, élastoses, et acides amidés. On letrouve dans l'intestin tous ces composés,. Ils disparaissent conq^lètenient dans le tube intes- tinal ainsi que les autres albuminoides digestibles, pourvu qu'ils ne soient pas ingérés en quantité trop considérable. Quant aux acides amidés, leucine et tyrosine. Kiibne a reconnii leur présence dans le contenu intestinal du cliien: mais Scbmidt-Midbeim a montré que ces substances, lorsqu'elles se trouvent dans lintestin, n'y sont jamais qu'en très petite quantité. Parmi les ri'sidus alimentaires non transformables ou non transformés qu'on rencontre dans cette partie des voies digestives, citons les grains (l'amidon, surtout si celui-ci a été ingéré cru, les granulations de chloropbylle, la cellulose, les gonunes et les résines, les fragments de tissus cartilagineux, cornés, tendineux, des nucléines; encore ces dernières se dissolvent-elles dans les humeurs alcalines de l'intestin grêle. A. (iaulitT. — (Iliimio biulogiquc. 37 078 DIGESTION. Chaiiliinl (') il l'oconnu par l'examen spectroscopiquo, ni(*'nio plusieurs jours aj)rès rabsorption (répinards, d'oseille, etc., la |)résence de la chlorophylle dans les excréments de riionime et des aniniaux. L'extrait alcoolique d'excréments présente, chez les herhivoies, deux bandes d'absorption situées dans le rouge et l'oiangé, caractéristiques de ce pigment végétal. Le contenu intestinal est aussi formé en partie des résidus des sucs digestifs ou de leurs produits de transformation : mucus, sels minéraux, matières colorantes dérivées de celles de la bile, sels dérivés des acides biliaii'es, cholestérine, dyslysine, stercorine, etc Les matières colorantes biliaires ne se retrouvent pas dans les excré- ments : ceux-ci ne présentent pas la réaction de Gmelin. Vanlair etMasius ont observé que l'extrait alcoolique des excréments donne une bande d'absorption entre b et F. La substance qui présente ce caractère fut dé- signée par ces auteurs sous le nom de stercol/dtne. Jaffé démontra qu'elle n'est autre que Vurohiline, l'une des matières colorantes qu'on peut trouver dans l'urine, et que Maly identifie avec hvdrobilirubine(p.561). Les acides biliaires, glycocholique et taurocholique, ne se retrouvent pas dans les excréments de l'homme. Dans ceux de chien, Iloppe- Seyler l'econnut l'existence non de ces acides, mais de l'un de leurs produits de décomposition, lacide cholalique . Dans les excréments de vache, on trouve ce même acide et l'acide glycocholique, ce dernier en très petite quantité. On y a signalé également la présence d'une très petite quantité de taurine. La cholestérine est toujouis présente dans les matières intestinales et dans les excréments. Que deviennent dans l'intestin les ferments digestifs? Se retrouvent- ils dans les fèces? Le seul travail, à notre connaissance, fait sur ce sujet est celui de von Jaksch ("). Il constata dans les excréments humains la présence d'un ferment sacchariliant et du ferment inversif. La muqueuse de la cavité intestinale ])roduit une sécrétion assez abondante. Hermann (^) résèque une anse d'intestin en respectant le mésentère, rétablit la continuité générale de l'intestin par une suture des bouts supérieur et inférieur, et forme avec l'anse réséquée un anneau intestinal en abouchant les deux orifices. Au bout de quelques semaines, il constate que cet anneau intestinal est rempli d'une masse solide, verdàtre ou grisâtre, à réaction légèrement alcaline. Elle ren- ferme d'innombrables bactéries et microcoques, quelques éléments cel- lulaires et une matière non organisée contenant de la mucine, des sub- stances donnant la réaction de Millon, des globules de graisse, des ai- (•) Compt. rend., Acad. des Se, LXXVI, p. 103 n ZeiUc/i. f. physiol. Ch., \\l, p. 110. (5) Pfliirjpfs Arch.. XLVI, p. t)3. ( ONTIiM' m l.KdS IMIISTIN. ÔT'.I j,Mlill('N ciisliillilics (r;iri(|cs ^i;is, clc. Ces r;ii|v()ii| ('le M-iilirs par Klircil- Ihal ('), (|ili \ a si^fiiali' des ^Maisscs, tics savons, de la cliolrslriiiic, (le riiidol (>l une siiltsiancc alliuniinoïdi' non roaj^ndaldr |):ii' la rlialfut'. |lan> la civile inleslinalo scï produisent, sous rinllinner ijr^ iiimiMi- lii"al)les uiicro-or^'anisuies (pii s'y développrni. des pliénoinene^ de ler- uienlalion dès aclils, Les inalièics «crasses son! di-doiddi-eN jiai- les niierooi<;anisuies, couniie ell<'s le sont par le ieinieiit vaponiliant du pancréas, en glycéiine el acides {4;i-as; il se ])roduil en uulie, par putré- faction, des acides f^ras tels (pic l'acide vali'rianifpie. I acide luityri- (pic. elc. I.a lécilliine est dedouhlee en acide |iliosplioiflvcéii(pic cl cludinc. cl celle deiMiii-rc substance csl cIIc-uk'uic dt'coiuposée en <^i\7. carl)oui(pie. aunnonia(pie cl liydrocarijures. Les li\dralcs de caihone sultisscnt les fcrMienlalioiis Lieli{pie el hulv- ri(pie. La cellidose (pii n fsl niodiliéc par auciui suc di^eslil' donne du i^az carl)oni(pic cl du niélliane (111*. Les luici'olx's l'oruicid, aux dc[)cns des substances albuuiinoïdes. i\v> albunioses, des acides aniidés (leucine, acide ainidosl(''ari(pie. lyro- sine, etc.), de rauunonia(pie et diirérents pioduils parmi lcs(piels les plus abondants et les mieux connus sont : iindol, les eatol, le paraciésol, le pliénol, l'acide pliénylpropionique, l'acide phénylacétique, l'acide parao\ypliénylacéli(|ue. lacide bydroparacoumai'ique ; des ptoinnïnes parmi lesquelles celles de la putrclaction (p. '230), accompagnés dacides gras volatils, surtout du butyrique et de gaz divers. Parmi ces derniers, ceux qui se trouvent dans l'intestin sont l'azote, lliydrogène, le gaz des marais, le gaz carbonique. Voici des tableaux don- nant leur composition pour 100 volumes chez le chien, d'après Planer : COî, 11^ . II-^S. 0- , Azr llOUIIl lie vliillili |0. I I > , () » o,5 45,5 INTKSTIN GltFLt- iKilirri IKUlITi ili' |i;iiM (le vi'i;cl;ni\ i8,,S 17,2 (■),') 48,7 )l )) o,7 )) 5.'., 2 4,o nrios 1 NT .sTlN noiiri'i nourri cil' vi;iiiili' . !• M'L'i'l:iii\ 74,'- (i"j. I 1,4 2,1) o,8 » » » aï, G '^^9 D'après Tappeiner, 100 |)arlies de gaz intestinaux conliennent 0. H. Az. Chez II- chien Intestin jirèli". dros intestin. i5,95 55,69 0,29 o,8.i 26,48 26,01 57,28 19, 4G (') Pflugcr's Arch., XLVIII, p. "4. :)8« DKiESTlO.N. D'après le iriciiio, on Iroiive dans l'intestin: (.0^ il. Az. Cil'' 0. ^7,,-; / (' porc nourri noni-ri (l(^ \i;iii(lr' lie clloin 2, Go 14,40 47.77 49,62 » 9,64 75,82 0,28 )) » Chez l'oie iiourrio iioiirric il.' cIlOIIN ,\i' l.MiliUrs 10, Si 2,o4 2,76 8.32 70,78 7«.99 i3,5i 10, 64 2,09 0,37 Chez l'honime, les gaz de l'intestin grêle contiennent : (:02 . . II. . . Az. . . lliiiiiMii' (11' :2r> iiiis 16, 23 4,04 79-7^ 32,27 35,55 3 1,68 niiiiiip iIl' r>(l ans ( Tiippi'ilh'l} llonnne de 5i ans (Mafinidie ot Cherreiih 20, 40 3,89 67 . 7 1 24,39 55,53 20.08' Les gaz du gros intestin de Thoinnie contenaient (linge) : 11 Cil* Az. >'ourri dr hiil 16,8 43,3 0,9 38,3 ! 36. 9,1 54,2 Nourri dp viande i3,6 3,0 '7. i i ' , 9 12,4 2,1 27,5 57,8 <'.7 26,4 64,4 .Nourri (i(^ li''t;uinos 34,0 2 , 3 (4.5 19. 1 38,4 1,5 49 , -> I o , G 2I,0 4,0 55, (, 18,9 EXCREMENTS ET CALCULS Excréments. — Un adulte rend en moyenne, et pour une alimen- tation mixte, de lôOà loOgrannnes d'excréments humides en'ii heures. Les aliments herhacés et féculents augmentent ce poids. Les fèces ont une réaction neutre, quelquefois alcaline, raremeni acide. L'alcalinité dérive des fermentations ammoniacrdes ; l'acidité, des fermentations lactiques et hutyriques. Mais on a signalé aussi dans les excréments les acides acétique et propioni(pie. L'odeur repoussante des fèces est en grande partie due à lindol (7HLVz et au scatolC'lFAz. Ce sont des produits sécrétés par leshactéries putrides. L'hydrogène sulfuré, une trace quelquefois d'hydrogènes phos- phores, contrihuent à l'odeur si désagréahle des matières fécales. Leur couleur dépend surtout des pigments hiliaires en partie réduits et transformés en urohiline jaune; elle provient aussi des pigments con- tenus dans les matières alimentaires (viande, aliiiuMits herhacés, etc.). La chlorophylle tend à verdir les excréments, les féculents à leur donner un ton jaunâtre, le sucre à les liquélier. KXCHKMK.MS. :.X| (t|| Iroiivc (l;iii-> lo (■\trciin'lil> (\nir- li;^. 7.')| : I" !<•> ^llltN|;|||n•> ;ili- iiicnliiircs (|iii rl;ii('iil en cxcrs dans I iiliiiH'iihilioii : IV'ciili'S. rorp-^ '^r>is cil iidliihli' (|iiMiitil<'. |H'lil(' |ii°(i|)(uii()ii (r.illtiiiiiiiionlrs non a^sirnilt's ; 'J" hi's siilislances ivIVacl aires à la di^i'slinn : liliics vr^rlalcs. crllii- loscs. clilKi'ditlivIli's. i^onimt's, |ii'n(liiils |i('(li(|iics, icsinrs, lissn^ clasli- <|iii's. tissus ('■|)iil(>niii(|iics. h-nilnns. nialiiTcs (-(iloranlcs diverses, rliiline, >els iiis(dlililes (siliealo. siiU'ales iiisulnldes, |)li(ts|)liales aiiiiiiiiniato- nia^iu'siens et terreux, ejc.): IV' Des produits |)r(i\enaiil du liihe dif^eslil" : iiinnis cl M-crelions de l'inlestin. é|»itliéliuiiis, acides liiliaircs en (taitie transluiiiies, dyslysine,. cludesléiine. traces seideiiient de lécitliine. Iiactt-rics d(''vel(i|>- pées dans les parties les plus iniérienres du gros inlestin (tu doi-i^ine aliiiHMitair(\ elc. : 4" Ites siilislaiices en train de se résorlier : matières cras- ses éiiiulsionnées. acides ^ras, leucine, etc. : ')" lies prudiiits de décoiii- positinn dus surtout à la vie des niicidlies : acides ^ras. de- puis l'acide acéticpie juscpiaii paliuiticpie. celui-ci ahondani: acides butyricjue et isobutyricpic ; acide laclicpie; on y trouve du phénol, du crcsol, de lindol, du scatol ; de l'cxcrétino : de l'ammoniaque à l'état do carbonate et de sulfure; des aminés, des ptomaïnes; des acides amidés, de la leucine, un peu de tyrosine; les acides [iliénylpropioniipie, pliénylacéti(|ue, hydroparacoumarique et parahydroxyplicnylacétique en partie déiivés des corps protéiques alimentaires. Une certaine Traction de ces corps (ptomaïnes, acides, pbéntds, matières colorantes, etc.) est peu à peu résorbée : les phénols passent dans les urines à l'état d'acides phénol-, scatoxyl- et indoxyl-sulfuriques; G" Des piiiiuents : stercobiline, héinaline. piiiiiieiits biliaires, hydro- bilirubine, matièies colorantes des aliments: 7" De l'eau, environ 7.') pour 10(1 du poids des excréments chez riioinme ; S" Des gaz divers : leur composition variable avec lalimeiitation a été déjà indiquée (p. 570). L'acide carboni(pie provient surtout des fer- mentations intestinales (butyiiqiies, |)ut ré l'actives, alco(di(pies. etc.). Les décharges de ce gaz, souvent énormes, qui se produisent chez le ■ liystériques peuvent provenir d'une transpiration des gaz du sang vers Kif;. ".'>. — .\l;ilirii'- (li\r|-^i's |i(iiiviiiil rlir iili>cr\ri-s ihiii> li's cxcrf'iiK'iits iinniinux ou piitholo(;i(|ues. «. colliTliiin ({'(l'iils (reiilozoaires ; ifr, cristaux tie phos- |ili;ili' ;iiiiiiii>iii;it'o-ni;i^nésicii ; ce, "raisses: o, cel- lules ;iili|icuscs ; c, iiia-srs :iiiior|iliio,4 Cj Dans ce nombre ne sont compris que les jjhospliates terreux. - mucine, épithéliums, savons calcaires. — (') Dont ô,2 de cliolestéi'in 1*1 Elles coniciiaieiil 51 de Bischofî et Voit ont publié des analyses d'excréments de chien. Pour une alimentation exclusivement azotée le poids de ces fèces, à l'état sec, variait du 10® au 40" de celui des aliments calculés sans eau. Quand l'animal était nourri seulement de pain, ce poids oscillait entre le 6* et le 8"^^ de celui de l'aliment desséclié. Ces excréments avaient la composi- tion centésimale suivante : Fèces de viande : C = 43,5: 11=0,47; Az = 6,50: 0=13,18; Sels = 30,01. —Fèces de pain : C = 47,4; H=6,59; Az = 2,02; 0=30,08; Sels=7,02. Les cendres de ces excréments contenaient : ClNa, de 0,5 à 1,35; CIK, faible proportion; K'0=18 à 6; Na'0 = 5 à 7; CaO = 26 à 21; Fe^0^ = 10,6 à 10,5; P^0' = 31 à 36; S0^ = l,2 à 3.2; C0^=l,05 à 5,1; SiO' = l,44; sable, impuretés =3,5 à 7,5. Ces analyses ont leur importance au point de vue de la désassimila- tion et de la nutrition générale, aussi bien qu'à celui de l'emploi des excréments comme engrais. Le méconimn, ou résidu qui s'accumule durant la vie intra-utérine dans l'intestin du fœtus et qui généralement est rejeté à la naissance, contient des pigments biliaires en abondance (bilirubine cristallisée et biliverdine); des acides biliaires, entre autres de l'acide taurocholique ; quelques acides gras ; des chlorures et sulfates alcalins, des phosphates de chaux et de magnésie. 11 ne renferme ni urobiline. ni glycogène, ni K.XCHKMKNTS. r»8:i |»c|»|oii('s. ni iicidc l;i(li(|ii(', ni Icncinc, ni Iviosinc. Zwcilcl v ;i Irdiivt' |iiiiH' 1(10 |);iilirs : cdii T'.KS .'i SU,.'»: nuiti'ritiu.r solides 'JO/J ;'i l!),"i. (',('ii\-t traitant par un lait de chaux; \(\ préci|)ité desséché est repris [)ar lalcool éthéi'é. Cette s(dulion, refroidie plusieurs jours à 0", laisse déposer Vexcréline en aiguilles jaunes (|ue Ion pnrilie pai' cristallisa- tions dans l'alcool froid. Elle est en aiguilles soyeuses hlaiiches. Elle fonil à Î)2"-!M)". en dégageant une odeur ai(>uiali(|ue. Elle nCst ni hygro- seopicpie, ni altérahie; elle s(> dissout dans ra(ideacéli(pie, mais elle ne sunit ni aux hases, ni aux acides. Elle s'oxyde par lacide uitriqui; houillanl. llinteiherger attrihue la fornude C""1I'"'0 (|ui la ra[)proche de la cholestérine (?"1I^'0. (let auteur regarde le soufre connue une iui|)u- reté d(> Eexciétine d(^ Marcel. l'ai' ses |)ro|)riétés, Eexcrétine se rai)proelu> heaucoup de la choles- térine. Les excréments des carni- vores paraissent même contenir presque uniipuMuent cette dernière substance à la place de Eexcrétine. Stercorine ou séroline. — La stercorine doit à son tour se ( on- fondre avec lune des choleslérines déjà connues (Voir p. '260). Elle a toutes les j)i'opi'iétés générales de la cholestérine et s'extrait comme elle. Elle a été signalée dans les Storcoriiic avec i|iii'li|ui's globules gras. excréments par Elint. l*our l'ohtcnir, les fèces Inuuains desséchés sont épuisés à l'éther; la li(pieur liltrée sur du noir animal est évaporée, et le résidu est mis en digestion avec une lessive de potasse qui dissout les graisses. On étend alors avec de Teau, on lilti'e, lave, dessèche de 584 DIGESTION. nouveau et reprend \)i\v l'éther, qui enlève la siercorine et la laisse cristalliser. C'est un corps neuti'c, incolore, non sapoiiiliable, cristallisant en aiguilles déliées (fi,25 — Iritiilci(}iu' 8,75 1,2'» CarJjonatf de chaux r,2 5 i»2Ç) Silicate d'alumine 2 5, 8) i4/3() Substances oifianiques ii,(j> i4i52 — diverses i ,4o 2,'ï8 1° D'après Starlie, on a pour 100 jiarlies de calculs desséchés : l'hospliate amnioniaco-majinésien ''^'5 19 98, 2') Oxyde de Ter i,o') )» Alumine 4,17 » Chaux ",24 )i Bases alcalines o,0i » Acide phosphorique <>,i<) n — chlochydrique <>,24 '> — carl)(iiii(jue o.oi » — sulAniqiie o. i<> )) Silice "),2() o, (Ir I iiilcslidii M' n'iii|ilissciit (riiii lii|iii(l(' iciidii hilnix |).ii' dr iiomldciix iilnliiili's iii;i> ciiiiilsiiMiiK's. CCsl À ce li(|iii(lf. (|iii n-siillc île l'iilisorpliuii (les jirodiiih de l;i diLicsliitn ji.ii Ir^ \ ill(i-i(r> iiiloliiiido. (|ii"il toiniciil de doniicr le nom de c/iijli- {' f. Il III- r;iiidi',iil |);is cniirc (|iir la li(|iii-iii' i|iii |irriviciil des ihylilÏTCS iiil(' Vsl luoCondrincnt modilii'c. Kllc a rein un ^n'and nonihit' de mliduilcs blancs cl les produils de leur snipiciiantc activilc: elle sCsl niclaiii^V'c à la lymphe |»i(»prement dite qui lomplil les cliylirèrcs dans lintcrvalle des di^cshons cl ipii \icnl des inteislieos exli'aeellnlaires. Des tiMiislormalions [)iorondes sont désormais inlcrvc- luies dans la composition du liipiide nutrilil' intestinal. Si Ton nomril un lieihivoi'c avec des tourteaux de ricin, coiileiiaiil sinloiil de Vacidc rnnioli'Kiiic, celui-ci dis|iarait du clivme où I on ne retrouve liuère ipie les graisses spéciales à l'animal ('). Les acides ^n-as eiix-mémes, lorsqudn les domie en aliments, sont déjà transformés en jiraisses neiitics dans le clivie. Heeueilli en pleine diueslion jiar une canule j)osée sur les ^n-os chy- lilëi'es, le chyle est un liquide de couleur jaunâtre, verdàtre on légère- ment rosée dès quon l'expose à l'air. Son odeur et son goût sont fades, sa consistance laiteuse. Sa densité varie de 1,015 à 1,0'22. Il est tou- jours alcalin quelle que soit la réaction du lifjuide intestinal dont il procède; il doit cette alcalinité aux bicarbonate et phosphate de soude. Il se coagule hors des vaisseaux peu de minutes après son extravasation. Il contient, en elVet, environ 1 à 2,5 pour 10(10 de /ibriiiof/ime. Le caillot du chyle est mou. gélatineux, incohue; il se dissout facilement dans les s(dutions diluées de sel marin. Le sérum qui reste après cette coagula- tion est trouble. L'agitation avec léther léclaircit en dissolvant ses granulations graisseuses. On trouve aussi dans le chyle une albumine analogue à celle du sérum sanguin, des substances piotéiijues j)iécipitables les unes par l'acide acéti(|ue très étendu, les auties par lalcool. Le |)oids de celles-ci peut s'élever durant la digestion de 'M) à 70 pour lOOO. ') Dapi'i's 'It.'s calcul*, d'aillciir^ un |il'U iiiceiiaiiis. un linmmi' .nilullo iiriidnirail par jour lii' 1.7 à '2 kilofframmcs de cliylo. ^-1 Colin et Wuvli-Lchedejl' Cnnipt rend.. \(.V1, U'rl. 586 I.E cuvi.i:. Le chyle contient encore des graisses, de hi cliolestérine, de la léci- thine, des savons à acide ^^ras, dos lactales, etc. L<' poids de la totalité de ces substances monte, de 0,5 environ (dans lintervalle des repas), à 65 pour 1000. Le mode d'alimentation les fait beaucoup varier. On trouve enfin dans le chyle de Turée en faible j)ro|)ortion. et du iflucosc ou du moins une sul)stance réduisant le l'éactil" cnpri)i)otassique, envi- ron la proportion (|u'on en constate dans le sang et dans la lymphe. Les matières minérales (\u chyle s'élèvent de 5 à 11 pour 1000. Elles se composent de sel marin (4 à 7 pour 1000), de carbonates et phos- phates alcalins, de sidfates calcaire et magnésien et d'un peu de fer. Voici quelques analyses de chyle rapportées à 1000 parties : Eau Albumine ot fibrine . . Cbolestéiine Lécitliine Graisses Savons; extraclils. . . Extrait alcooli(jue . . . — aqueux après coa- gulation Sels minéraux C) . . . — insolubles . . . . Ho m 1110 (supplicié) (0. Rees) 904,! 3,2 5,6 4,4 Iloiiiino (Rupture du canal tlioraciquc i (Il.-Seijli'r) 940 , 7 30,7 I ,32 o,83 7,23 2,35 3,63 6,80 0,35 C.liicu I H.-Scyler) 906,8 22,23' 64,8 2 , 34 Vach I L'iaxaiffiicj 964,4 28, 9 '2' 0,4 0,55 l'iMilain (,'. Sdimid/} 936. 19 '3i;i''*' 0,81 ':^' 2 , 24 » )) 7.49 I ') Dont 1,1 de fibrine. — (-) Dont O.Ho de fibrine. — i ^i Dont o do sol marin, 0.20 daulres sels atelins et 0,30 de .sels terreux. — (*) Dniit 1,27 de fibrine. — (=) Dont 0,28 d'acides ):ras. — ("l Leur ))oids s'élève à 10 pour 100 environ du résidu sec du ciiyle. On voit (jue la pro[)ortion des corps gras est très ^ariable et (ju'elle s'abaisse beaucoup dans le chyle des herbivores : c'est 5 heures après le repas qu'il est le plus riche en graisses. Chez le chien nourri de ma- tières grasses, celles-ci varient de 2,5 à 146 parties pour 1000 de chyle. L'extrait éthéré des corps gras séparés du chyh» contenait, d'après Hoppe-Seyler, pour 100 parties d'extrait : oléine 3(S,1; margarine et stéarine 43,0; léciihine 0,75; cholestérine 11,3. Dobroslawine a retiré du chyle du taureau une substance grasse azotée, fusible à 40", incristalli.sable dans l'éther et l'alcool, répondant à la formule d'une amidodistéarine (?ir(AzIl-)(C"ir"0')'(*). Elle donnait de lacide stéarique par saponification. (>) Bull. Soc chlni.. XIY, 180 iK cini.i:. 587 Les i^M'ilisscs. les viîilult'S. cl iiicliic les ||\(|i;i|c> dr riiiliuiic. iii;ii- iiilll iiinindi'c (It'^rc. iiii^Miiciiti'iil l.i t|ii:iiililc (l('< roips <^i':is iiiviiiil (Idiiiie. d'iiprès ccl iiiileiii', l;i ciMii|t(isiliuii ciiiii|i;irii- livi: (lu cliylc cl de lil lvill|>lie dim llieiiie liiilltMll en |>leilie (li^e>-li"iii. ainsi (|iio (-olle d un lait de. vache moyen : CllUr. I.Mii|ili<'. I.;iil ili- viii'lif. Kini '.('**.)! 7 ',l^*.»»" 8(")/|,o Fihiiiii' ',<)'• v!,o') f ., Aliiiiiiiine ><).<> i ."»(». <)i> S ' (îraissc v. , ">•'> i>. \.>. '\-j'.,io Sels C),!-! 7'''" 7>*' Sucre |i('U l'i'ii 5-2,8 Los niati(!'i'es ininiMaJes du cliyle conlenaieiil, d après C. Selunidl. pour 1000 dr chyle: chlorure de s(Kliinn=zh,H') i\ D,Sii; oxyde de sodium 1,17; oxi/de de potassium 0,10; S()'=:0,07 à 0,05; P^O' = 0.01 à 0,05; phosphales terreux 0,^^ à 0,T.); nride carbonique l,l>à0.8. QUARANTE-HUITIÈME LEÇON DÉSASSIMILATION. — GÉNÉRALITÉS SUR LE REIN ET LES URINES NORMALES DÉSASSIMILATION. URINATION Dans les leçons qui précèdonl, nous avons ôludic'- la piéparalion d(^ la matière alimentaire dans le tube digestif et sa translormation en chyle et en sang. Nous avions déjà vu comment s'emmagasine pai' la respira- tion rowgène destiné à détruire la substance assimilée et à en dégager l'énergie latente. Nous examinerons plus [»articulièrement, dans notre V' Partie, les conséquences physi(|iies et mécaniipies ipii en découlent et dont bénélicie Tètre tout entier. Mais il convient, auparavant d'étu- dier au point de vue cliimi(|ue les produits ipii n''sulteiif de ce con- llit, dont la conséquence est la désassimilatioii des matériaux des tissus et du sang. Les matières qui en résultent sont rejetées comme inutile^ 588 LE P.EIN. ef désormais ijiaptcs à ronniir à laniniiil I ('iicrgio dont il a Ix^soiii. Nous étudierons ici la sécrétion vrinairc. qui à roxccpfion des «'xcrctions gazeuses du poumon et de la peau, recueille tous les produits de la désassimilation LE REIN — Cou]j( humain. L'appareil sécréteur de 1 urine est formé, chez les mamuiifères, de deux glandes (tig. 77) situées dans la cavité abdominale des deux côtés de la colonne vertébrale, à la hauteur de la pre- mière et de la deuxième vertèbre londjaire. De chacune de ces glandes part un canal excréteur, Viirelère, qui conduit le liquide urinaire dans la vessie. Le poids de chaque rein est chez Ihomme de 90 grammes en moyenne. Il est recouvert d'une enveloppe ou coque résistante, formée d'un tissu conjonctif qui se continue jusqu au bile, c'est-à- dire jusqu'au point par où les vaisseaux pénètrent et où vient s'inqilanler l'uretère évasé c. Le parenchyme rénal apparaît comme constitué par deux substances : l'une excentrique, épaisse, corticale a, d'un ton brun rougeàtre, l'autre médullaire concentrique à la précédente, pâle. d'aspect grossièrement fibreux b. Chez l'homme, cette dernière se termine du côté du bile du rein par 10 à 15 cônes b, dits piframides de Malpiglii, dont les pointes dirigées vers la par- tie centrale et vide de la glande, appelée le bassinet, portent cha- cune 15 à 20 orifices, extrémi- tés des canaux urinifères par où l'urine s'écoule dans le bassinet pour s'engager dans l'uretère et couler vers la vessie. Lorsqu'on observe avec soin à la loupe la substance corticale, on voit qu'elle est parsemée de très noudîreux petits points rougeâtres de 1 <à 2 millimètres de diamètre, auxcjuels on a donné le nom de cor- puscules ou glomérules de Malpigliidu nom du physiologiste qui les a Cor|iU*(uli's (II' Mal|iij;lii I ni\Mni\ r.xu (Iccdiivcrls cl (Irciils : rc sdnl les uiL;,infN i-sncmIicI- de |;i >c( rt'-(i(iii ic- iialc |li^. 7S). Nfiiti nMinnriil lU sniil i(iiin| jlm-s : i Ii.k imc des siilidi- \isiuiis (le I iii'lt'i'c l'fiiiili' i';i\oiiiMiil lii'iiiir du l'ciii cil siiivaiil une diicclinii |)i'cv(|iic iiur- iiiidc M la ■^lnTa(•c de rniL;;iiic. |'!llc ciiicl vin- smi Irajcl des IhhimIics laté- rales (|iii se di\iM'ii| en lamiisciiles; eeiix-ei h s'eiirmilaiil liieiilnt sur eiix-iiièiiies, loiiiieiil une sorte de pelote ou de s|dit''iule arrondie eom- |>os('e de vaisseaux ea|>illaires c d'iu'i éiiieii;ent eiisiiile une ou deux veinules. (!e |)(dotoniieiiieiil s'entoure d une eo(|ue ou ea|>- sule r {cupsulc de HoirnuDin). revêtue à sa partie inlerne d'un épitlieliiiiii (h'iieal. aplati, ipii la sépare des vaisseaux, dette cap- sule (l n'est elle-iiiciiie (pie l'ex- tréiiiilé lenroreée el dilatée du cul-de-sac d iiii canal c. le cmuil urinifi've. (pii coilVe enlièreiiient le pclotonnciiient ^v<. vaisseaux sanguins, de sorte (pie I épitlie- liuin propre d de ce vaisseau iirinirère dilaté c (inêinc figure) s'appliipie sur le lihuiieriilc lor- iné par renionleiiieiit des vais- seaux sanjiiiins et continue à revêtir la lumière réirécie du conduit exciéteur du canal uriiii- l'ère. Les gloniérules de Malpiglii d, d, d, sont régulièr(;uient ap- pendiis, comme des IVuits sur leur liraiiclie, aux artérioles a ipii parcourent la substance cor- ticale, (^liez le porc un iiiilliiiiètre ciihe de rein eu renroriiie h à 6; un rein en contient 50(100(1 environ. Au sortii' du corpuscule de Mal[)iglii, le tiilie iiriiiirère loi me de noiii- lireux replis contournés e (lubuli conlorli), puis lait une an.se (lig. 79) ipii, après s'être dirigée vers le bassinet du rein, remonte vers la sur- iace externe de l'organe [Anse de Jlculc), [)our revenir ensuite déliniti- vement vers sa partie centrale {Tubes droits ou de licUini), former les conduits excréteurs a. Les luhcs coïilounics sont intérieurement revêtus d'un épitbélium, comme boursoullé, gianuleux et truubli', Fi;;. 70. — Gloinêruli's ili- .Mal|)i;;lii :i|i|i(>ii(lus ;iu\ ai'térioli's de la sulislaiici,' cdrlicali! du l'ciii. II. Iroiic arli'i'icl d'où parti'iil les raiiiiMiix h dc~- liiii'-i aii\ ;;lmii(''iiil('N (■<•: (l, caiisiilc di- llowniaim >iir laiiiii'lli' vient s'iii-ii-rei- li: canalieuli' uiànilV'ri' (•oiidiuriK- c. ^<'r cl )|frr|iillir |i;il rni\Mii;iiiii fl |i;ii' llfidciiliiiin. est ailjoill'd'lllli ;itllliist> |i;ir l;i llliijniilt'' des iillVsioloi^istfS. [huis riiilcrc n'iiiilc. I;i jin-sslon saniiiiliic rsl de |;*() iiiilliiiM'Iios ciiviioii. La vilcssc de ioniiidioii dr I iiiiiic aii^iiicnlc avec rrllr [hcs- sidu. Timics Ifs caiisi's i|iii clrvcnl lu itrcssioii s;iii;fiiiiic (lt'ii>i((ii arlr- lifllc, dilalatioii des arirics rciialrs, hoissims ahoiidaiilcs. injcclirtiis d eau dans li's vcinos, de), auj^nncnlcnl le Vfdiuiic des uiiiirs. Inc plus ^M'andc tuasse de saii^ li'avcrsant alors les iciiis, ICiii cl Ic^ [iriiuipes S(di(les sont plus vite éliuiinés, uiais ceux-ci au risotomie d'où le phénomène concomitant de la soir. La digestion éliminant de l'organisme une certaine (juantité d'acide chlorliydrique et le sang tendant ainsi à devenir plus alcalin, une dose équivalente de carbonate de soude tend à s'éliminer par les reins: d acides à l'état ordinaire, les urines deviennent neutres, quel- quefois même alcalines, après les repas. Pour une cause occasionnelle ou pathologique, la glycose dépasse-t-elle 2 à 3 millièmes du poids de sang, elle est aussitôt éliminée par la voie rénale. Un grand nombre de substances toxiques : plomb, mercure, curare, sont aussi rejetées par le rein. Ce n'est pas un filtre inerte, on le voit, mais un fdtre vivant, dont le fonctionnement est sans cesse réglé par le système nerveux. Comme toutes les glandes, le rein est le siège d'une grande activité nutritive; on y trouve beaucoup de produits de désassimilation : xan- thine, hypoxanthine, taurine, créatine, tyrosine, leucine, inosite, cystine, ('ette dernière sulistance n'existe guère que dans cet organe à l'état normal. (In ne rencontre (|U accidentellement, dans le rein des mammi- fères, de l'urée, de l'acide urique et des urates. Le tissu propre du rein, abstraction faite du tissu conjonctif, renferme des substances protéiques qui sont, d'après Halliburton, une globuline :m rr.i.NKS. coagiilahle à j2" cl une nucléoalbumine coagulable à 61}". On y a signalé également la présence d'une ou de plusieurs substances pro- téiques muqueus(>s, et des ferments. Mais l'étude de ces derniers est enc(3re hop incomj)lète pour qu'on puisse se prononcer sur leur nature. LES URINES Caractères physiques généraux. - Luiint; liumaine est à Tétat normal un li!»:( ou or;m;;(' ; lali/iiiiiii'. le Imi- dr cnniicrlir, lu li(|iiciii- dilr hi/lcr. m rtm^c; les itliciiols. en vcri olive |>Iiis ou ninui^ unir. I.'odcui' lies uriucs csl léi^rrcuicul iu nui;ili(|iii'. |.;i Icii'Ih'hIIuui' lui ilouur lui |taiTiuu de vicdcllc; h's as|t('r^('s la icudrui IV-lidc; l»fau ('i)U|) dr liaïuurs lui ('iiuuuiuii<|urul Irui'S odeurs. La deusile do ui iuc> esl vaiialde. I']l|e peut louilier uoiuialeuM-ul :'i I {){)'.] el uiouler. par ('\ee|tli()u, par exeuiple apiès des repas copieux ou des uiarclies iorcces, juscpià I (liO. Chez les eulauls (pii (elleul elle oseille d(> 100?, à lOO:»; eliez l'eulaut sevré, elle uioule à I 0 I L> el à I Oir». L'urine de la luiil esl plus dense fpio e(;lle urines auuuieule a\('c les sueiu's ahondaides; elle hai^se sous I in- lliienee des élals nerveux, des hoissons a(pieuses, ele. Quantité, — L'iioinuu' adidle sécrèle en France de | ^.'iO à l 350 ccul. cid). durine par 24 Iieui'cs, lu kilo<;rauiine dhonuue en sécrète donc niovcuneuienl l!) liw |)ar jour. Le volume journalier des urines s'élève en niovonne à 1 000 cent, cul», en Allcuiaj^ne où le |toids du corps esl plus élevé et les liLalions plus abondantes, 11 est de 1 400 à I 500 en Angleterre. Ces quantités varient avec l'alimentation, Létal de la |)eau, la leuipéraliue, le repos ou la marche, etc. Le volume de l'urine des 24 h""^ oscille de .SOO cent, euh,, quand on s'abstient de boissons, à 3000 cent, cul), (piand on boit beaucoup. En somme, à l'état normal, l'adulte éuu'l environ 0'",87 durine par heure et j)ar kilogramme. Le sexe n'inlhie pas sur ce chitTre ; mais l'enfant sécrèle une fois el demie h deux fois plus d'urine (pie l'adulte pour un même |)oids. Cette sécrétion sidiit des variations horaires, elle atteint son maximum jieu d'heures après les iej>as, loud)e au miiiiuuuu id (hnienl pres(pu' ludie dans les premières heuies de la luiit. puis uionle ra|)ide- menl vers 1 à 2 heures du malin. En sonmu' on urine moins la nuit. Les boissons, particulièicuu'nl les boissons ai'ouiali(pics e| les li(puMn's mousseuses (llué, café, bièi'e, chauq)agne), sont diiuélicpies. L'alcool, la scille, le genièvre, les asperges, la pariétaire, le mugiu'l, le persil, la térébenlhine, les chlorures el bromures alcalins, l'acétate, le nitrate, l'iodure de j^otassium, accélèrent l'urination. Les émotions agissent par action réflexe pour accroître tout à coup la sécrétion rénale. Composition et variation des urines normales. — L'urine humaine esl acide. Deux maximums d acidité se produisent 2 à 3 heures a|)rès les piincipaux repas; les mininuuns au moment même des repas. L'acidité reumnte lentement après les repas, quelle qu'en soit la nature, et prend durant la nuit et la matinée une valeur moyenne. Les miniinuns correspondent aux deux repas principaux, c'est-à-dire aux moments où la digestion verse dans l'estomac un excès d'acide chlor- A. Gautior. — Chimie biologique. 38 594 nUNES. hydrique et tond à nlcalinisor le sang. Les l)ains chauds, la sudation, en produisant des sueurs acides, agissent de même. En ce qui touche à TaUmentation . on sait ({ue les cainivores, lorsqu'on les soumet à un régime végétal, donnent une urine alcaline, et que par contre, les herbivores nourris de viande ou soumis au jeûne produisent une urine acide. L'alimentation végétale introduit, en effet, dans le sang une grande quantité de sels organiques de potasse ou de soude qui, dans l'organisme, se changent délinitivement en carbonates. L'élimination de ces carbonates par les reins peut être parfois assez considérable pour diminuer ou neutraliser l'acidité des urines, ou même pour leur communiquer une réaction alcaline. La marche, le régime lacté, les boissons alcooliques, liodure de potassium augmen- tent au contraire l'acidité de cette sécrétion. L'acidité totale des urines des 2i heures, évaluée en acide oxalique, est d'environ 2 gr. chez l'homme; mais elle peut s'élever presque au double. 11 est difficile de savoir à quelles substances les urines doivent leui- réaction acide. Liebig admettait (|ue les acides hippurique et urique sont unis aux phosphates d'alcalis de Tuiine, donnant des hij)puro-phosphates et des uro- jthosphates, sels à réaction acide. Au contact de l'air, ces sels se dissocieraient sous lin- fluence du gaz carbonique; ainsi s'expli- querait l'augmentation d'acidité et le dépôt d'acide urique qu'on observe parfois dans l'urine après son émission. On admet aujour- d'hui que la réaction acide de l'urine est due ^^_^^^_^^_j^ à un phosphate acide d'alcali. Grâce à ces occcccoa phosphates les urines ne contiennent pas Fip. 81. — Micrococais urex i\o d'acidc carboniquc libre. Les solutions Van Tieghem (globules arroiulis , c . • i < i réunis en chapelet).- En bas. /Vr- aqueUSCS de CC gaZ tout paSSCr aU VloIct IC 7n^«<[z«6/*9«e (globules con,,..i- rougc cougo, cc quc lie foiit pas Ics urincs. mes en leur milieu). " ~ \ _ i _ Après leur émission les urines peuvent subir, sous l'influence des ferments organisés ambiants (fig. 81), des transformations diverses. On voit souvent la réaction de cette liqueur augmenter d'abord d'acidité, grâce au développement des fermentations lactique et butyrique ; mais plus tard cette réaction devient franchement alcaline (') par suite de la transformation de l'urée en carbonate d'am- moniaque sous l'influence des microbes spéciaux qu'apporte l'air. L'urine contient de 43 à 44 grammes de matériaux fixes par Hlre, sur lesquels 25 à 26 gr. d'urée, et 10 à M gr. de chlorure de sodium. Les quantités de ces substances sont indiquées dans le tableau suivant : (*) Cotnpt. rend., LXXXII, 333 et CXI, 397. COMPOSITION DES URINES. 59.') Tahlcdii lies siihslancca de i'iniiir iionudle /i ii mai ne [Densité moij.:=: l,0'2()). Moy. |i:ir kfir. ilu (loids ilii foi'ip-; il'iip. l'arUrs E(tH : P.ir kilo^r. il'uriiio. ;:r. corrrs- iiDUilaiit à il uririf ■il li.Mirrs '.)''•'' Ii4}E' .5,57 :jî,oo 0 , 4o o,5-2 0, 5o o,65 0,80 1,00 o,o4 o,o52 4,5o / 5,85 i 2 > , IJUtJ <>, 5oo o, 008 0,006 o , o 1 4 » o , 1 5 1 • très peu \ très peu > très peu 10,00 i3,65 (Cl) 0,0126 3,10 4,o3 (S03) o,o3o o,ii 0,40 (P^O^) 0,048 0,45 o,58 1) 1 , 43 1,86 » 0,70 0,91 » — azotique traces (iaz (0; CO*; .Vz) ) ) trace: ) Pour l'Allemagne, il faut proportionnellement multiplier tous ces chiffres à peu près dans le rapport de 13 à 15, soit j)ar 1,015. Chaque pays aurait ainsi son coefficient spécial. Il est intéressant de comparer la composition des urines, du plasma sanguin et du sérum de la lymphe chez un même animal à un moment donné. Voici pour Ihomme des chiffres empruntés à Vogel et Kerner : Liinos. Eau yGo,oo Matières alhuniinoïdc Fibrine Urée Acide urique . . . Chlorure sodi(|ue . . Acide phosphorique. — sulfuriijue . . Phosphates terreux . » 23, 3o o,5o I I ,oo 2, 3o I, 3o Plasma Sérum ilu sang. de lymplic 901, 5i 957,60 81,92 ^9.. o>. 8,06 0, ij ) à 4 » n 5,55 5,65 0,19 0,02 0, i3 0,08 0,32 0,20 A l'état normal, les proportions des matières dissoutes par l'urine 596 URINES. varient suivant les diverses circonstances que nous allons examiner. jflg, — De 12 cent. cub. chez le nouveau-né, la quantité d'urine passe à 04 ou 65 au 10" jour après la naissance. La sécrétion augmente chez Tenfant : vers la 12'' année, elle est presque double que chez ladulte pour un même poids du corps. Les matières dissoutes croissent propor- tionnellement : l'urine de l'enfant de 8 à 10 ans est une fois et demie plus riche en urée que celle de l'adulte. Chez le vieillard elles deviennent moins abondantes et l'urée tombe à 15 gr. et même à 10 gr. par jour. Sexe. — Chez la feunne, la quantité relative des principes constitutifs de l'urine est un peu plus faible. L'urée oscille entre 18 gr. et 22 gr., au lieu de 25 et 28 grammes, par 24 heures. Le sel marin tombe de 14 "à 12 gr. Les autres éléments constitutifs varient en même proportion. Alimentation. — Nous avons vu comment elle agit d'une façon géné- rale sur la quantité et l'acidité du liquide urinaire. On y reviendra en étudiant les variations de chaque princijie. Fonctions diverses. — Le travail musculaire n'augmente pas sensi- blement l'urée ; elle diminue même par un exercice forcé. L'acide urique disparaît en partie lorsqu'on travaille ; la créatine ne varie pas sensi- blement; les chlorures, sulfates et phosphates augmentent ainsi que l'acidité. Le travail intellectuel ferait croître l'urée et les chlorures ei baisser le poids de l'azote et de l'acide phosphori(iuc total. Le soimneil diminue la quantité d'urines, d'urée, de chlorures, de phosphates et de suliiites. On a vu que la digestion et la sudation tendent à affaiblir l'acidité de la sécrétion urinaire. Température. — L'élévation de la tenqîérature extérieure diminue la (piantité d'urine et les proportions relatives d'urée et de sel marin. Action des réactifs principaux sur les urines. — A la température d'ébullition, l'équilibre existant entre les différentes bases et les acides de l'urine peut être ronqju : un phosphate tribasique ter- reux peut prendre naissance et se précipiter. Les acides les plus faibles, acide acétique, acide azotique très étendu, font disparaître ce louche. Les alcalis et leurs carbonates font naître dans les urines un trouble ou un dépôt de phosphates terreux, soluble dans les acides. Les acides acétique, nitrique, chlorhydrique ne produisent aucun louche dans les urines normales. L'acide acétique ajouté en petite quan- tité précipite, ou fait contracter, la mucine qui en enveloppant les épi- théliums et autres matières en suspension, les entraîne lentement au ' fond du vase. L'urine acidifiée par un petit excès d'acides minéraux se fonce déjà à froid, et tend vers le brun violacé. Dans ces urines aci- difiées au bout de quelques heures l'acide urique des urates s'attache généralement au fond du verre à l'état de cristaux fortement colorés. PRINCIPES IRINAIRES. 597 QUAUANTE-NEUVIÈME LEÇON PRINCIPALES MATIÈRES AZOTÉES DES URINES NORMALES; LEURS VARIATIONS MATIÈRES AZOTÉES DES URINES RAPPORT AZOTURIQUE Clu'/, les iiiiiiiiiiiirt''ies, liirrc est la plus iiii|M)i'(:iiilf des iiialitTcs a/o- léos (les mines : elle représenlo de sont : (voii- Tableau, p. 305) l'aeide uriipie. l'aride hi|)puri(pie, la eréatiniiie, Tacid»; oxa- lurique, laeide iiid(i\\ Isidliirique, 1 aride scatoxylsull'uriipie, les matières l'oloranles, etc. Chez les oiseaux et les reptiles, l'acide inique pit-do- mine: l'in-ée |>asse au sec(nid ranu ('). Rapport azoturique. — On nonnnc rapport azoturifjue ou coef/icioU (rulilisation azoti'C le rapjiort (jui existe dans une urine entre l'azote de l'urée et l'azote total. Ce rapport varie chez l'homme sain de 80 à 95 pour 100. Il est en moyenne de 80 à 00 pour 100. Ce rapport ])eut varier dans une même journée ou d'une journée à l'autre, mais à l'état de santé, on retrouve toujours à peu i»rès le même ehiflVe. Si l'alimentation augmente ce rapport s'abaisse, si elle est juste suffi- sante il remonte sans dépasser 90. La nature des aliments a peu d'in- fluence. L'ingestion d'eau élève ce raj>|)ort. ainsi que le travail muscu- laire, à moins ipie celui-ci ne soit poussé jusqu'à l'extrême fatigue, auquel cas le rapport s'abaisse. L'azote total de l'urine indique le degré de désassimilation des tissus: l'azote de l'urée mesure la désassimilation normale. Si le rapport azotu- rique diminue, l'urée restant constante, c'est que l'azote total ou impar- faitement oxydé augmente. C'est ce qui a lieu chez les typhoïsants, les alcordiques, etc. Urée. — L'urée déjà décrite (Cours de chimie, t. II, p. 303) n'est |)as caractéristique de l'urine : elle se trouve en efTet dans la plupart des liquides et tissus organiques (foie, muscles, cerveau, sang, etc.). D'après Gschleiden les quantités d'urée contenues dans 100 parties de différents tissus chez l'animal sont les suivantes : (•1 Voici, d'npri'5 P. Mardial {Thèses de Paris, 18811, Laboraloirc A. Gauticri, quelle est la nature des cléments d'excrétion azotée ciiez divers ffroupes d'invertébrés. F.es spongiaires, ler. cœlentérés, les échinodermes. les vers, ne sécrètent jtas d'acide urique mais des corps xan- tliiqucs voisins de la guaninc. Les crustacés fabriquent des produits alcal()ïdi(|ues, intermé- diaires aux séries pyridique et xantbiquc. Les araclurides. de la guaninc et exceptionnellement de l'acide urique. Les insectes, de l'acide urique, de la fruanine, de l'acide iiippurique, de la leucine. Les mollusques acéphales, de l'urée, de lacréatinine, etc. Les gastéropodes pulmoncs. de l'acide urique. 398 URINES. Sang de l;i carotide o^''o24 — de la veine cave iiirérieiirc. 0,024 — de la veine hépatique. . . 0,020 Foie 0,023 Rate o,o3i Reins oS'o22 Poumons 0,009 Cerveau 0,006 Muscles 0,001 à 0,009 Urines 2,53o L'urée des urines est éliminée par le rein mais non fabriquée par lui : si l'on pratique en effet chez un animal la néphrectomie double, on constate que le sang s'enrichit en urée {Prévost et Dumas, 1821). L'urée produite dans Torganisme provient de la désassimilation des substances protéiques. Nous reviendrons sur les théories relatives à la production de l'urée dans notre IV^ Partie. Variations physiologiques de l'urée, — Les variations physiologiques de l'urée, pour un même [)oids d'animal, sont inlluen- cées par l'alimentation, le genre de vie, le travail ou le repos des muscles ou de l'esprit, l'âge, etc. Ces variations suivent cà peu près celles du volume des urines. Le poids moyen du corps étant variable d'une nation à l'autre, aussi bien que les habitudes alimentaires, chaque auteur, suivant le pays où il a observé, a donné à cet égard des nombres différents. Un adulte sécrète 34 à 36 grammes d'urée par 24 heures en Angleterre, dans la classe aisée; 30 à 33 grammes en France; 32 à 36 grammes en Allemagne. Mais ces chiffres peuvent, chez certains individus exceptionnels, ou trop alimentés, monter à 40 et même à 60 grammes et plus par 24 heures. Un kilogramme d'adulte, homme ou femme, sécrète de 0°',36 à 0^%60, en moyenne 0'''",47, d'urée en 24 heures. Uhle admet les nombres suivants pour les quantités d'urée sécrétée par kilogramme de |)oids du corps aux divers âges : De 3 à 6 ans i^' environ. De 8 à II — 0,8 De 1 2 à 1 6 — 0,4 à o , 6 Adulte 0,37 à 0,6 Rankc a trouvé pour un enfant de 3 ans 2 mois, 0^',92 d'urée par kilogramme et par 24 heures, et de 7 à 9 ans, 0^',80. Le régime animal augmente l'urée, le régime végétal la diminue. Paul Bert, qui était d'une bonne santé, vigoureux et d'un poids moyen de 68 kilos, a fait à cet égard quelques observations sur lui- même : pour un régime quotidien de 260 gr. de viande maigre, 200 gr. de pain, 300 gr. de riz ou de pommes de terre et 750 gr. d'eau ou de vin, l'excrétion de l'urée fut en moyenne de 20 gr. par 24 heures, ou de 7^', 6 pour 100 gr. de viande ingérée. S'il élevait sa ration de viande à 500 gr., l'urée augmentait de 7 gr. L'augmentation n'était v\r,ini(»Ns m; i;i i;i';i;. 599 «loiR- (|iic (If L*'',!l (tiiiii 1(111 (|r \i;iii(|r aiMilidiiiM'Ilr. ;iu lini de 7"\(i <|ilc mO ^M'. il(* viiiiiilc (loiiiiiiiriil (hiis l<> |ti'ciiiicr ciis. IMiis (|(; l;i iimmIh' (le lii/dlc (le ccl cxcrdriit d .iliiiiciil ;i/,(»l('' |);issait doilC sous une .iiilrc loriiic (|iir celle (liiiee i;i(i(le mi(|iie, iii;ilières cxli'activcs, rési- dus inl<'sliii;m\, etc.). I.;i sii|i|)iessi(»ii de la viando, le rosie du lé^imc i«'slaiil le iiieiiie. lit loiidtor l'nit'e de I!) , elles en conlieniient ()^',30 ;"i 0^',')() |)iii' lide. Liiiine des jeunes eiiHints en esl pins riche. Son jioids s'élève en iiénéi-al à yr on j^ de celui de rnrée, soit ()"'',()08 par kiloj^r. d'animal et |)aj' 'lï lienres. L'acide nriqnc n'existe j)as tonjonrs dans les urines de carnivores; par contre, on le tronvc anssi dans celles des herbivores soumis à lal- laitement on à la diète. 11 y est dissous, soit à Tétat d'urojjhosphates alcalins ou alcalino-terreux, soit à Tétai d'urates acides, principalement de «juadriurate de sodiinn (?H"AzM3"Na,C'*}PAz'*0\ C'est ce sel (|ui con- stitue, surtout chez les féhricitants, les rhumatisants, etc., le dépôt briquetc des urines. L'excès d'acidité des urines, leur appauvrissement en alcalis, leur faible pigmentation, leur richesse en acide urique, accélèrent la préci- pitation de l'acide urique dans les urines. L'alimentation, on l'a déjà dit, influence beaucouji la production de l'acide urique. Chez l'homme, la proportion excrétée peut s'élever à F', 5 et même 2 grammes par jour avec une nourriture exclusivement animale. Après les repas, sa quantité monte rapidement, puis décroît de plus en plus lentement jusqu'au repas suivant. L'activité musculaire, lorsqu'elle n'est pas excessive, affaiblit la dose d'acide urique excrétée. Il semble en être de même de l'élévation de la température, et de toutes causes qui agissent en excitant la formation de l'urée. Réciproquement le travail cérébral et le repos des muscles augmentent la quantité d'acide urique des urines. L'ingestion de glycérine accroît aussi sa dose ; celle des corps gras ne parait pas exercer d'influence certaine sur son élimination. L'excrétion de l'acide urique est accélérée durant la période de neu- tralisation des urines qui suit les repas, comme si le foie et la rate étaient à ce moment plus efficacement lavés par le sang rendu j)lus alcalin. Le café et le chocolat activent beaucoup la production de l'acide uri- que. Le thé agit moins puissamment. Acide oxalurique. — Ce corps n'existe qu'à l'état de traces dans les urines. Il répond à la constitution CO'H-CO-CO-AzII-CO-AzIP. On sait quels sont ses rapports avec l'alloxane et avec l'acide urique (p. 193). Allantoïne. — On en a signalé des traces dans les urines normales, et des quantités plus sensibles dans celles des enfants nouveau-nés, des femmes enceintes, des personnes qui ont fait usage de tanin à haute dose, dans les urines de chiens qui ingèrent de l'acide urique, etc. Acide hippurique. — L'adulte sécrète en moyenne 0^',65 de cet acide par 24 heures, mais ce poids peut s'élever à 1 gramme et plus. On crkatimm:, namiiim:. sauc.im; dans i r.s ikinks. m\ I :i \ Il llinillri- à "J ;^IMliiiil('s ;i\cr un ic^iiiir (■\(lil-l\riiicill hicli' 1.1. Ilotl- (hdrdtil). Clicz les licrliivorcs. le son. le Inin, lu |)iiillc iiii^iiiciilciil s;i <('crvli(ni : |;i siilistiiiicc niliciihiiic des \cl:<'I;iiix |>;iriiil it''|K»iHli(' ii l;i Ini- iiilllf (;"ll'"()' (|lli ne (lillV'ir «le («■llr ilc riicidr (|iiiiii(|iic (/H'^O" (|iic |).ii' un mIoiiic il ii\vt;riir rn moins: oi' I mi siiil (juc liidililinii de rcl iiridi' ;iu\ idiiiirnls l'iiil ;iii;^iiicnlrr I ,iridf ln|)|iiii'ii|iir do iiiili('<. Acide salicylurique. — l/in^rslion des siilislunccs cjiiuddi's de donner de I iicidc siilir\li(jii(' (l;iit, siili(\liili's, ( r(''((S(>li'. clc.) liiit ;ip|)a- iiiitrc d;iiis les iniiios Tacido oxyliippiiiiini»' on s;di(viiiii(|iic : CMPAzO* (Ml COM-CH- A/.ll-C'irpIiO (p. 247). Créatinine. — (In la rencontre dans les mines de cheval, do vache, de veau, de chien, de cochon, mais non dans C(dles d'oiseau. L honnne sain adulte, soumis à une alimenlalion mixte et sullisante, excrète en "li lieur(>s 1 ^r. environ de créatinine (0*',6 à l'''',3). (-liez le vieillard, la créatinine diminue de moitié. Elle est jiresque nulle dans les mines de Tenlant à la mamelle. Elle décroit et arrive à 0"M i chez ladulle soumis à la diète. Le liavail inuscnlaiie favorise sa formation. I/ui'ine de soldats soumis à une marche forcée domia de ()'''^^)8 à 0*'''".7)» de créatinine en h2 heures: elle n'en contenait plus que ()"',50 à 0*''^ 58 pour le même temps, lorsqu'ils furent laissés au repos (Mosso). La créatinine au<>;mciite si le régime est fortement animalisé. Elle provient de deux sources : 1" de la désintégration musculaire: on sait que les muscles contiennent '2 à 4 pour 1 000 de créatine qui, j)ar déshydratation, se change en créatinine; 2" desalinients animaux, et en particulier du houillon, où l'on en trouve une propoition très sensihle. Xanthine, sarcine, etc. — W. Marcet découvrit la xanthine dans les mines; elle répond à la l'ornude C'Il'Az'O'. Xeuhauer en re- tira 1 gr. environ de 1)00 liti'es d'urines. Stromeyer et Durr ont fait la remarque ipi elle augmente lorsqu'on use de pommades ou de hains sulfuieux. La xanthine a été trouvée aussi dans (piehjues rares calculs, dans les muscles, etc. Les urines s'en enrichissent durant linanilion. Nous avons rencontré dans le suc uuisculaire une suhstance que l'on a dû confondie avec la xanthine dont elle a toutes les [)ropriétés générales et qui répond à la formule CiPAz^O (p. 1208). C'est la pseudoxanthinc . Il n'est j)res(pie pas douteux qu'elle n'existe aussi dans les urines. La sflrc/»Y'a été retirée des urines normales par Salomon(') ; \lielero- xanthine de l'urine de chien. On n'y trouve pas de guanine. (') BvU. Soc. c/iim., XLIX, 310. mi . URIiSES. SUBSTANCES COLORANTES ET COLORIGÈNES DES URINES NORMALES L'urine passe normalement du jaune elair au jaune rougeàlre Ibncé suivant le mode d'alimentation et l'état des organes. Ces colorations sont dues principalement à deux sortes de pigments : l'un le pigment jaune Qst Viiroe/irome; YaulveAe pigment ronge Q^^i un dérivé d'oxy- dation d'un phénol azoté, Vindoxyle C*IPAz(OH), qui provient lui-même de l'indol C^l'Az originaire des matières fécales, et qui est résorbé dans l'intestin. A côté de ces pigments, on trouve dans les urines leur chroniogène , c'est-à-dire la matière incolore dont ils dérivent. Urochrome. — La matière jaune normale des urines porte le nom dhirochronie. Elle est très rapprochée de Vurobiline normale et de la cholétéline (voir p. 561, 564 et 565), mais elle se distingue de Vh])- droltiliruhine. On peut l'extraire par le procédé de Méhu : l'urine ordinaire est aci- dulée par 1 à 2 gr. d'acide sulfurique au litre, filtrée et saturée de sulfate d'ammoniaque ; les flocons qui se réunissent mêlés au sel en excès sont essorés, pressés et traités à chaud par de l'alcool absolu légèrement ammoniacal. L'évaporation de cette solution abandonne l'urochrome ('). Mac Munn se borne à précipiter successivement l'urine par l'acétate et le sous-acétate plombiques, à décomposer les deux précipités réunis par l'alcool mêlé d'un peu d'acide sulfurique. à filtrer, ajouter du chlo- roforme et agiter vivement après addition d'eau. Le pigment passe dans le chloroforme qui l'abandonne par évaporation. L'urochrome se présente sous la forme d'une poudre amor|)he, bril- lante, rouge brun à rellets verts, soluble dans l'alcool, le chloroforme, l'eau acidulée ou alcalinisée, très peu soluble dans l'éther et dans la benzine. Ses solutions, rouges dans le chloroforme, jaunes dans l'alcool, jaunissent par les alcalis et rougissent par le chlorure de zinc. Aci- dulées, elles présentent une bande placée sur la raie F, mais empiétant plus à gauche qu'à droite de cette raie ; l'obscurcissement du reste du spectre commence ensuite un peu avant G. C'est bien là le spectre de (*) Le procédé de JalFé csl plus compli(|ué et moins sûr; il fournit surtout l'urobilinc anor- male des urines fébriles. On s'adresse aux urines très colorées de fiévreux (on verra plus loin que dans ce cas, divers autres pigments apparaissent dans les urines) ; on les alcalinise avec un peu d'ammoniaque, et on les précipite par le chlorure de zinc; il se fait des llocons rougeâtres volumineux qu'on lave à l'eau, tant qu'il passe du chlore; on épuise le résidu par l'alcool, on le sèche, on le redissout après pulvérisation dans l'ammoniaque, et de cette solution, on pri'cipite le pigment par l'acétate de plomh. Ce précipité lavé à l'eau est repris par de l'alcool additionné d'acide sulfurique]; à cette solution alcoolique acide on ajoute la moitié de son volume de chloroforme, et l'on étend de beaucoup d'eau. La solution chloroforniique, deux fois lavée à l'eau, abandonne l'urobiline par évaporation. l;i rlinlrlt'IiiK', |)l'iMliiil (rDwdMlioii ili'-liliil il' (le l;i liilii'liltilic |>. ')ii'H- I ne Mihllioii (I lliocllldiiir (l;iii~^ I .iIcimiI. Iiailrc |);ir le cllluiiiic de /iiic cl r:iiiiiMoiiiiii|ii(> , (loiiiic nue. hcllc lliuircsccnct^ vorle (-oiiiiin' le. l'ait riiv(li(il)iliriil)iii(> avec l<>s iiiùiiios n'actils, mais moins liicii mar(|ii<'M; (|ii(' |)oiii- (('tic (liTiiirrc snItsIaiKc. La soliilion alc()()li(|U(' (riiiocliromc somiiisc (|iu;l(jiit' Iciiips à I action (lo ramali;amc dv sddiimi. puis acidiilcc cl a^^itcc avec du chloi'dloiiiic, ccdc il ce dissolvant nn |)i^nicnl c(doic en Ixun (|iii |iai'ait idcnli(|iic avec Tmohilinc l'chiilc. Il présente une raie v tout près de ¥ cl dcii\ raies d à droite et à i;aiiclie de D. 11 seinldcrail exister encore daiilies variétés d'urobilines {Mac Mu)ui){^). Ij^n'oclu'onu', on matière colorante jaune des urines normales, pro- vient de la hiliruliine, et celle-ci. on le sait, dérive à son tour d(! l'hé- matine et de lliémo^lobini! du san^. Nous avons donné les éipiations de ces Iranslormalions dans ce volmiie (|). -Mil). La hiliruliine des excréments passe jiar résor[)tion intestinale dans le sanj; et dans les urines (|u'elle colore, après s'être totalement ou partiellement transfor- mée en lu'oclirome. (le j)igment leprésente un pidduil d(Tinitif d'oxyda- tion des pigments biliaires ou hématicjues et non produit de réduction, comme certains chimistes avaient été disposés à l'admettre. Les agents oxydants |)ai-aissent augmenter sensiblement ruroclu'ome dans les urines après leur émission. II est certain aussi que les pigments du sang en tiain de se; trans- former dans le foie et dans d'autres organes peut-être, |)euvent donner naissance à de l'urochrome, car les urines se chargent de couleur à la suite d'extravasation de sang ou de bile dans les divers tissus, et ce pig- ment continue à se produire chez les animaux qui, porteurs d'une fistule biliaire, ne reçoivent ])as de bile dans l'intestin. L'urochrome dissoute dans les alcalis et injectée dans le sang est très vénéneuse. Pigment rouge des urines. — Outre l'urochrome et ses va- riétés, on trouve à létat de traces dans les urines normales, en quantité très sensible dans les urines foncées ou rouges, des matières colorantes (•) La inaliùre l'oloraiile ijuc l'on a i|iu'liiiu'lois coiifomliio avec riirucliromc sous lu nom ii'urohiliiir cl que l'on oxirait (it's urines leliriles, sera exaniiuée à propos des urines patliolo- jriques. Mac Munn, par le procédé cL-dessus indiqué (acétates de plomb), a retiré des urines normales ou fébriles diverses variétés d'urobilines auxquelles il donne les noms iVurnhcma- tinc. itroliilcine, etc. 1,'uroliématine a été isolée par lui des urines rousses des rbumalisants. Sa solution cldoroformique donne deux i)andes en C et en D, deux autres en D et E, cl une bande y près de K (), r)07 à 484). 1,'addition de soude ou d'ammoniaque à leur solution, déplace un peu ces bandes vers le rouge. I/urobématiiie est soluble dans l'étlier cl la ben- zine. Elle est plus brune que l'urobiline. \'uioluléiiic est un pigment brun ayant mêmes dissolvants. Elle est caractérisée par deux raies d laibles. une entre h et \). une autre prés île F de Frauenboll'er que l'ammoniaiiue l'ait disparaître. 004 URINES. que Ton sait aujourd'hui être des produits d'oxydation |)lus ou moins avancés d'un chromof,^ènc qui n'est autre que Vacide indoxijlsnlfu- riqiie ou indogène, Vindican des anciens ('). Cet acide, (|ue l'on ren- contre dans presque toutes les urines, dérive lui-même de lindfd (^H'Az [Cours de Chimie, t. II, 658), substance qui jouit de pr(t|»iiétés basi- ques faibles et qui se forme lorsque les alijuminoides sont soumis à Faction des cellules anaérobies. Absorbé par les villosités de l'intestin aux dépens des matières fécales, ou même introduit artificiellement par les aliments chez le chien, l'indol se transforme successivement en oxindol, corps de nature phénolique, puis en acide indoxylsulfurique ou chromogène indi- gotique des urines. Les formules suivantes montrent les rapports de ces substances : CO-SO'^(OH) Trioxiiidol AzH ou acide ortho-amido- ludol. Oxindol. Acide indoxyl-suHurique ])hùnylglyoxyliquc. ou iiulof/ène. C'est en s'oxydant que l'acide indoxylsulfurique C*H"AzSO\ donne les divers dérivés : dioxindol , irioxindol C^^AzO^ , isatine C6H4(^^jj^C0 {anhydride du trioxindol), enfin l'indigo rouge et les autres corps qui colorent les urines. Nous verrons comment on extrait Vindogène, ou acide indoxylsulfurique, qui lui-même est incolore. C'est ta la décomposition par les acides chlorhydrique ou sulfurique des dérivés oxydés de l'indogène et de son homologue, Vacide scaloxijl- sulfurique[^), que l'urine doit de se colorer en violet ou en rouge, lorsque après l'avoir acidifiée, on la laisse s'oxyder à l'air, ou lorsqu'on la traite par une trace de chlorure de chaux. L'indigo qui dérive de cette oxydation s'élève d'après Jaffé de 0^'%003 à 0^',0'27 par litre d'urine, quantité plus que vingtuplée dans l'urine des chevaux et autres herbivores. L'urorubine, l'uroroséine et l'uroérythrine se rapprochent beaucoup de l'indigo urinaire. Indogène. — V indogène ou acide indoxylsulfurique C'*irAzSO\ dont on vient de voir l'origine et les rapports avec l'indol, a été décou- vert dans les urines par Baumann. Il y existe à l'état de sel de potas- sium. Par ébullition avec les acides étendus il se dédouble en sulfate acide de potassium et indoxyle : (') On l'avait à tort rapproche de Vindican de Schunck, glucosidc de l'indigo, du pastel et d'un certain nombre d'autres plantes. Mais l'acide indoxylsulfurique n'est pas un glucosidc et ne doit pas être confondu avec ces substances qui ne se rencontrent pas dans les urines. n Meister, Zcilsch. phijs. C/iem., XII, 130. PIGMENTS rill.NAIIlES. (i()5 C«ll»(0-Sn^K).\/.ll + II<(1 =: C«ll"(Oil)A/, + SfhKII liiilii}:r'nii(r lie iidI^issIiiiii. Iiiclnwli'. I/ill(l(i;;('li(' coiisliliic (loue le (It'iivc siiiriiii(|ii(' de I iiiduwlr. Mis en liltciir. I iiidoxyli' se s(''|);ir(' sous roriiic de ;^()iill(dcU('S oléîiyiiicuscs (jui lu' t.irdciil (t:is ;"i se IimiisI'oiiiici- en une iii;ilière colorante rouge. En iiit'iiif Iciiips il s'oxvdf cl (loiiiic (II- I indigo : liulo\\li'. Iii. Dissous d;nis l'oan cl chaulVé à lllO", l'iudoxylc ddunc un uiidangc d'indigo cl d'un piguuMil lougc S|)ccial. Sons linllnoncc des oxydants faibles (perclilorurc de (cr, traces de chlorure de clianx, etc.) il se convertit intégraleiuenl en indigo. L"ind- oxylsuH'ate de potassium résiste à chaud ;i l'action des alcalis. L'acide indoxylsuHniiquc doit être rap|)roché de l'acide phénylsulfu- riqne ('."il'iOlI (SO'll qui existe aussi nornialenient dans les mines en petite (pianlilé et (pii augmente heaucoup lorstpi'on ajoute du phénol aux aliments. On sait que lorsipTon lait usage d'une médication phéno- lique ou créosotée les urines tendent à se charger' d'un pigment vert ou hrunàti'c qui dérive de l'oxydation de ces phénols. De même 1 acide indoxylsulfuriquc en s'oxydant dans l'économie, donne naissance aux pigments rouges ou hruns dont nous parlions plus haut et qui dérivent de l'oxydation de lindoxyle. D'après Jalï'é, nous éliminons, par litre d'urine normale, une quan- tité d'indogène répondant à 0"',006() dindigo (maxinunn normal 0°',0195). Cette quantité varie avec l'alimentation : Mullcr a trouvé, pour le chien, que si Ton représente par 1 l'indogène éliminé lorsqu'on le nourrit de pois, cet indogène monte à 1,9 avec les féculents; à 6,(> dans l'inanition; à 11 avec une nourriture exclusivement animale. II disparaît prescpie avec une alimentation purement lactée, les microhes intestinaux producteurs d'indol disparaissant alors ou devenant inertes. Au contraire, l'injection d'indol sous la peau ou dans les veines fait aus- sitôt apparaître une proportion considérable d indogène. Il en est de même si l'on absorbe de l'orthonitrophénylpropiolate de soude. Urorubine. — A côté de l'indogène, existent dans les urines normales d'autres matières de même constitution (pii en dérivent pai' leurs degrés d'oxydation et qui, décomposées comme l'indogène par l'acide chlorhydriqne, donnent des pigments analogues à l'indoxyle et à l'indigo. L'un d'eux, Vnro)'ubinc, a été séj)aré par Plosz des urines nor- males, mais surtout des urines de néphréti(pies et de péritoniques. On chauffe ces urines avec de l'acide chlorhydrique, on les agite avec de 60G URINES. l'éther, on filtre, évnpore la solution élhérée, on lave le résidu avec de l'eau, reprend par léther et agite avec de la potasse qui s'unit à l'uro- biline et laisse V uroruhine dissoute. Il sulfit de distiller lélhcr pour obtenir ce pigment sous forme dune masse rouge, cassante, insoluble dans l'eau, solublo en rouge cerise dans l'alcool, l'éther et le cbloro- forme, décomposablc par les acides minéraux. Pigment de Giacosa. — Lurine normale est précipitée par l'acétate de plomb, filtrée, privée de plomb par IPS et, après ébullition et refroidissement, additionnée de presque son volume d'acide chlorhy- drique. Le mélange devenu rose est agité avec de l'alcool amylique. Celui-ci s'empare peu h peu d'une matière rouge rubis. On enlève l'acide en agitant la solution avec de l'eau et Ton distille l'alcool amylique. Le résidu lavé à l'eau ammoniacale, puis à leau pure, est séché et repris par l'éther. Lévaporation de la solution éthérée laisse une substance brune qui finit par cristalliser dans le vide. Elle fond à lOO^-lSO" en perdant un peu d'alcool amylique. Ses solutions dans léther ou Talcool n'offrent pas de bandes d'absorption. Ce pigment donne 0,45 pour 100 de cendres presque entièrement formées d'oxyde ferrique. Scatol et acide scatoxylsulfurique C^lFAzSO^ — On sait qu'à coté de lindol les excréuients contiennent son homologue supérieur le scatol Cir'Az [Cours de Chimie, t. H, p. OGO). L'éther sulfurique acide de son dérivé oxygéné, Tacide scaloxyhulfurique, se retrouve dans les urines; il a la même origine intestinale que Tacide indoxylsul- furique. Administré aux animaux, le scatol passe à l'état d'acide scat- oxylsulfurique. L'oxvdation du scatol et de lacide scatoxylsulfurique fournit les diverses variétés de pigments urinaires dont nous venons de parler. Acide kynurénique CU'Az-O -hIPO. — Il est bon de signaler cet acide en passant, quoiqu'il n'ait été rencontré que dans les urines du chien. On en connaît aujourd'hui la constitution et l'origine (p. 250). On rappelle que l'acide kynurénique est un des acides oxyquinoléinc- carboniques. M. Marchai a trouvé dans les urines des crustacés un acide oxycarbo- pyridique qui lui correspond (*). f') Acide urocanique. C'-H*-Az'*0*+ H-O. JafTé l'a rcnconlrc accidentellement dans l'urine d'un cliien; on jicut l'extraire comme lacide kynurénique. Il cristallise en longues aiguilles incolores. Il se dissout assez facilement dans l'eau bouillante. 11 s'unit à la lois aux acides et aux bases. Sous l'inlluence des alcalis, il fond à 21'2". Il se dédouble en acide car- bonique et en une base peu connuC; Vurocanine, suivant l'équation : C'Ml'^\z*0* = C"H'».\z*0 + CD- -+- W'-O. Acide urocani(iue. Urocaiiine. Sa constitution a donc quelque analogie avec celle de l'acide kynurénique. MATIÈRES AZOTKKS SMCiiND \IHi;s IH:s IKIM;s NOIiMALKS. (i(»7 CINQUANTIÈME LEÇON AUTRES MATIÈRES ORGANIQUES URINAIRES AZOTÉES. — SUBSTANCES NON AZOTÉES. SELS MINÉRAUX. MATIÈRES AZOTÉES OU SULFURÉES DIVERSES DES URINES NORMALES Albumines urinaires. — On peut, (Imi,^ (iii<'l(|iirs eus, Iroiivcr (liiiis les urines noiiiiMlcs, on prcsiinc noiiiuilcs, nnt; très ïaWAe qiiiintilr d'alltnniinc. IamiIx», en o.vaininanl lli) jcnncs soldats l)i('ii |)orlanls. soumis le malin à »mo marche l'atigantc, en a Ironvé 4 sur 10(1 lé'rèro- miMit all)nniiniiii(|n('s avant la marche et Ki sur JOO après; le soir Tal- humiiie avait disparu chez tons. Fiirhringer sur 01 cnlanls de 3 à 0 ans pris dans une école, a trouvé 11 lois leurs urines alhumineuses le malin. On ne connaît pas la cause de ces alhuminnries passa<;ères. Ou a invuipié l'inlluence des allections morales ou nerveuses, la fatiai' l'acide nilrenx. Ferments de l'urine. — Li présence de ferments solnbles a été constatée dans l'urine. A. I5échamp, Cohnheim, Griitzner ont extrait de Turine normale un ferment apte à saccharifier l'amidon {néphrozijmase de Béchamp). Ce dernier auteur l'extrait en i)réci|)ifant l'urine par l'al- cool. Criitzner em|)loie un procédé préférable : se fondant sur la pro- priété que possède la iibrine de fixer comme une teinture les ferments solubles, il plonge dans l'urine des flocons de fibrine fraîche, les en retire après (pielques heures, les lave à l'eau, et les plonge dans une liqueur d'amidon qu'ils saccharifîent. G08 URINES. La présence constante de ce ferment dans l'urine de riiomme en quantité plus ou moins grande a été établie par les recherches d'Holovt- schiner, de Gchrig, d'Hoffmann, de Griitzner. D'après ces auteurs, l'urine serait particulièrement riche en ferment saccharifiant quatre ou cinq heures après le repas, et pauvre au moment même du lepas. Lurine normale contient de la pepsine d'après Sahli, Gehrig, Hoff- mann, Léo, etc. Pour la mettre en évidence, Sahli plonge dans l'urine quelques flocons de fibrine fraîche ; après plusieurs heures, il les en retire, les lave à l'eau, et les met en digestion à 40'' avec de l'eau aci- dulée de 2 pour 100 d'acide chlorhydrique : cette fibrine ne tarde pas à être dissoute et peptonisée. L'urine du matin est la plus riche en pep- sine ; l'urine émise quelques heures après le repas est la plus pauvre. La caséase a été reconnue dans l'urine par Holovtschiner, Hehves, Boas, Grùtzner, etc.: sa quantité est toujours petite; ses variations ne semblent pas soumises à des lois régulières comme celles de la pepsine et de la diastase saccharifiante. L'urine ne contient pas de trypsine ainsi que l'ont établi les recher- ches de Kiihne, Léo, Hoffmann, Grùtzner, Stadelmann, Neumeister, Arthus et Hul)er. Corps sulfurés organiques divers. — Outre les corps sul- furés minéraux et les acides indoxijlsulfuriqiœs et scatoxylsulfu- riques dont nous avons parlé, l'urine contient encore plusieurs autres acides de même nature et des corps sulfurés neutres dont on va dire quelques mots. Acides phénols-suif uriques. — Nous avons vu que les acides phénol- et crésol-sulfuriques ont été découverts dans les urines par Baumann en 1876, et qu'il les a identifiés avec les anciens acides tau- ryliques et damaluriques de Staedeler. Ces acides sont plus abondants chez les herbivores que chez les carnivores. Ils proviennent en partie, des phénols alimentaires ou des substances qui peuvent leur donner naissance, comme la tyrosine, en partie de ceux qui, produits dans l'intestin, sont résorbés et passent dans le sang. L'acide sulfurique uni aux phénols forme à peu près la 10' partie de l'acide sulfurique urinaire total. C'est surtout du paracrésolsulfate de potassium qui se rencontre dans les urines, avec très peu d'ortho- et de méta-crésolsulfate. Après l'ingestion du phénol ou du crésol, on trouve dans les urines non seulement les phénols-sulfates correspondants, mais aussi la pyro- catéchine et l'hydroquinone en partie unies à l'acide sulfurique à la facondes autres phénols. On rencontre même à côté de ces corps un peu d'acide protocatéchique. MATIÈUKS .\Z(»TKKS h IMI'nl;T\N(;K SKCOMlAIRK I»ES LRINKS NORMALKS. (KK) I)'n|)ivs .Miiiik. un Iioiiiiim' jiliillt- <'\i-ivti- ,iiii->i ioiinirlliiiifiil iii\:iiit l'.i ic^cr. df iîd ;i 'J.SO milliMiniiMiM.'S, Acide sulfocyanhydrique. (i-rlilcidcn, |niis Mimk, uni pu t'\li;iili' iK> iiiiii(> 11(11 nulles |iic> (le II) iiiillij:i;innnrs (r;i«i(lr siillo- <'v;inli\(li°ii|ii(' ;i I <'(;it ilc sel de |i|(inilt. (i^rlilcidcn iidnict (|iir les mines normales eonliemieni 'A inilli^'iinnmes \\,\v lilrede sulloeyanmc de |>(itas- simn. |N»m- le reeliereliei-. on |»réei|»ile les mines |)ai' la liaivto, on lillic. on éva|toit', cl re|>rend le résidu par I aleo(d. L"e\li-ail aleooliipie dislilli- est liailc par I acclalc i\r ploud» ipii pn'cipilc l'acide ^nHoevanhvdrique. Corps sulfurés neutres des urines. — l.otxindu a décoiu- posé les acides plicuol-suiruri(pie el crésol-stdl'uriipie di' l'urine en la faisant houillir avec un acide minéral étendu, si l'on ajoute à la liipieur du chlorure de I azote contenu dans les urines sous une autre forme (|ue celle durée peut s'élever à près de 12 urammes par jour. On peut penser (jue ce chiffre doit être fortement réduit lorsque l'ali- mentation est normale et non excessive, mais il n'en est pas moins cer- tain qu'une certaine cpiantité de substances organiques azotées liltrent par les reins sans passer à l'état d'urt-e ni de corps cristallisables tels (|ue les acides uriipie et hippuricpie. ou la créatinine. On donne à ces corps peu connus le nom de nia/icrcb exlractivcs. Ces substances ont été examinées à deux reprises différentes dans (') Hev. (le méd.. 1881. p. 27. A. Gautier. — Gliimic biologique. 39 CIO uniNES mon laboraloii-o, on 4878 par M. (i. Poiulicl, en 1800 |)nr M"" Eliachefl'. M. G. l'ouchct sépare })ar les inétliodes classiques tous les corps cris- lallisables des urines (précipitation successive par BaO^IF,ft) Soc. de biolocj., 16 mai 1891. (-) Arch. liai. O'iolog., IX, 203 et X, I. l'IUNCII'KS NON AZOTÉS l)i:s lltlNKS NOItMALKS. 611 urines cl riiiIcMsili' des imlivrjirliotis iiilcsliii.ilfs on l'excès (roKMlirdinc uriiiiiirc [Maircl). Les (|ii;inlilcs (rallniiiiinolasse, cl pour un (piarl par leins nialières orf^aniques. Les substances coloranles soni de Iteaucoup les plus aciives (Mairet). Après (dics vicnncnl les nialières cxlraclivcs, parmi lcs(pi(dles il faul couipler d'inie pail les hases ou ploinaïnes ui'i- naires, de latilie les snltslances non dialysahles ou diriicilenienl dialv- saldes et ces coips a/.olés mal coimus (pii agissent à la façon du enraie ('). CORPS ORGANIQUES URINAIRES NON AZOTÉS Acides aromatiques. — Les acides benzoïque, paroxypliényl- acéli(/uc el liyilrojxirdcdinnfn^iqiic se renconireni à lélnl de traces dans les ni'ines normales. L'acide benzoïque Cil' • CO"!! |)eul exister dans les urines frai- ches indépendamment de celui (pii provient de l'acide liippuricjue. Vacide paroxijph&mjlaccLique C'II* ^.||, ci.m . et l'aride lujdro- y OH paracoumarique ''"'f* cijj _ cijî . coin ^y trouvent aussi en minime |)roportion en partie libres, en partie unis à l'acide suH'miipie, comme dans le suHate C«ll* C (;|j'i _ qq^ji • Ces acides se séparent en agitant avec de iéllier le lésidii acidilié {\v<. urines concentrées; Bauniann en a retiré enviidii 1(1 niillig. |)ar lilre. La portion qui est unie à Lacide suiruri(|ue ne s'extrait |)ar l'étlier cpiaprès (|u'on Ta chauffée avec de Lacide chlorliydriquc qui dédouble d'abord l'acide suU'oconjugué. Acides non aromatiques. — On a signalé encore dans les urines normales les acides ojaliqiie, succinique, lactique, pliosplio- ghjcérique et divers acides gras. V acide oxalique se trouve, en faible proportion, dans pres(jue toutes les urines sous forme d'oxalate de chaux dissous grâce à Lacidité de la liqueur. Sa quantité i)eut varier depuis des traces jusqu'à (h'^0'2Û par litre. Il peut manquer tout à fait. Il est plus abondant dans les urines des chevaux et des porcs. (') Voir Bouiliarii, Soc. de binlog.. G iK-ccmbrc 188i. Voir aussi sur l'iiiduonce du travail el du sommeil, sur la toxiiili- des urines, le même auleur, Coinpt. rend.. Cil, ll'iT. — Lépmc el Auberl, /Y»;W.. Cl. '••O. — Voir au^si sur ce sujet les Toxines mickobiennes et ammales de A. Gautier, p. 290. (512 IP.FNES. L'acide oxalique a trois origines : 1" Il dérive de l'oxydation des tis- sus, et paraît avoir avec Tacidc urique des relations certaines ; 2° L'oxy- dation incomplète des corps gras, des sucres, de l'amidon, des acides tartrique, malique, etc., donne aussi de l'acide oxalique; ?>" 11 provient enfin des oxalates acides (ou des substances aptes à les fournir facilement) qui se trouvent dans certains de nos aliments (oseille, betteraves, asperges, choux, épinards, rhubarbe, tomates et surtout chocolat) C). Vacidc succiiiique se rencontre en faible quantité dans les urines, surtout après qu'on a mangé des aliments riches en acide malique, des fruits, des légumes. 11 existe d'après Meisner, mais non constamment, dans les urines des chiens nourris de viande et de graisses {Saikowdcy). L'acide succinique qu'on ingère ne reparaît pas dans les urines (Loufjo). Vacille lactique n'est pas un élément constant des urines normales. On a prétendu quon l'y rencontrait après un exercice uuisculaire suivi de fatigue; mais Salkowsky a mis ce fait en doute. Les acides gras qu'on peut extraire des urines sont les acides pro- pionique, valérique, caproïque et surtout butyrique. On les isole par distillation. Suivant ^'eubauer et Locbisch, ils seraient quelquefois accompagnés d'acides acétique et formique. Il est probable qu'ils pro- viennent, mais en partie seulement, d'une résorption intestinale. On les rencontre dans la destruction bactérienne des albuminoïdes, Vi acide phosphoglycériqiie parait exister aussi dans les urines à l'état de traces (Sotnichewky). Il a sans doute pour origine les léci- thines et nucléines du tissu nerveux et du sang. Glycose: alcool: acétone: acide glycuronique et au- tres matières réductrices. — Suivant Abelès et l'avy il y aurait de 10 à 50 milligrammes de glycose par litre d'urine normale. A côté (•) Les relations de l'acide oxalique avec l'acide urique sont assez étroites pour que de minimes quantités d'oxalatcs reçus par les aliments (par exemple par le café et le cliocolat) augmentent aussitôt la quantité d'acide urique excrétée. Voici, à cet égard, un petit tableau des quantités d'acide oxalique contenues dans 1 /,ilograiiiine do divers aliments les plus usuels calculés à l'état frais : Thé noir. . . . 3>;'75 Cacao en poudre 4,5o Chocolat. . . . 0,90 Poivre pur. . . 3,25 Café o.i3 Oseille 2t'74 à 3,63 Epinards. . . . if'gi à 3,17 Rhubarbe en brat che . . 2î47 Choux de Bruxelle s . . . 0.02 Choux-fleurs . . Betteraves . . . o,3q Haricots verts. . os'o6 à 0,21 Haricots blancs . o,3i Fèves de marais. 0,16 Pommes de terre . . . ot'o5 Farine de froment ... o , 00 Farine de sarrasin . . . 0,17 Farine de seigle . . . . 0,00 Lentdles 0,00 Pois 0,00 Son de blé o,85 Chicorée o , i o Escarole 0,02 Mâche 0,02 Cresson traces Laitue 0,00 Tomates . . . ok''(io2 à o,o5 Carottes n.oi Groseilles eu gra|ipci>. . o,i3 .06 0,01 traces Pruneaux oï'i = Prunes 0,0- Framboises. . . . Oranges o,o3 Citron o,o3 Fraises . ... Pommes Raisin 0,00 Vin rouge . ..... 0,00 Bière lioutcux Poires, abricots, pèches. figues, melons . . . traces Quinquina jaune . . douteux Lait 0,00 M.\Ti;iiiM\ NON vzinr.s iii;s i iu.nks nokmai.ks. 01:5 (le ce cdiits. 011 rfiicdiilif i\t'< siiltsliiiiccs iii:il (((iiiiiics (|iii icdiiisciil ;mssi le itMclil cilliinintliissiqur ; elles <''(|iii\;ileiil ;i einiinii 0"% i (!<' siieie rediieleiir |);ir litre. Leurs snliiliniis iMiiiillies iivee l;i li(|ii(;ur de l'Ckliiiii l;i (lécoldreiil. iiiiiis iOxydiile l'oriiK' icsie en dissdliilioii cl no ne |>i'eei|>ile |i;is. |.;i i'eriMenl;il ion ;de(i(iii(|iie de ees mines n .innide |);is ieni' pouvoir redueleur. Les sulisliinces ;niX(|iielles re pouvoir est du ne sont doue |);is la j^heose. (les mines |)n''ei|»iteut |>;U' lacétide et le sous- iU'étate de ploudi, et très iui|);u faiteiuenl parla harvie; lexlrait siru|ieu\ de ("OS urines traité par les oxydants l'ouinit de raci-lone. Tous ces laits ont fait piMiscM' à Liiiki^oi' cpi il s'agirait de l'aeide ulyem-oniipie. l.'dcidc (jhjcuvouiqui' C"ll"'0' ne se rencontre (pià I état de traces dans les urines ordinaires, mais il peut apparaître tout à coup sous des iniluences mal déterminées, telles (|u"excès du travail ou de coït, iumii- ncnce du dinhète, etc. H se produit aussi chaque fois (pion administie aux malades du cidoral et du clilorororme à dose narcolirpie, du camphre, du curare, de la nitrohenzint; ou du nitrotoluène. Nous avons donné sur ce corps les détails nécessaires (p. 253). Suivant Iloppe-Seyier, on trouverait toujours une très minime rpian- tité dinosite dans les urines normales. Un adulte excréterait par les reins environ 1 cen-tigramme d'acétone en '24 heures (Jacicsch). A. I5é(liam|>. puis .Minkowski, ont extrait une trace d'alcool des urines normales. Lichen en a retiré 1 gi'auune des urines de 24 heures dun liouuue ({ui avait hu 1430 grammes de vin rouge. MATIERES MINERALES DES URINES NORMALES Une partie des sels urinaiics |)rovient de nos aliments, une autre pro- vient de la désassimilation des tissus. Nous éliminons journellement par les urines de 0 à 22 grammes de matières minérales loriuées de chlorure de sodium, sel (|ui j)rédomine, de sulfates et phosphates alcalins, de sulfates terreux, d vm j)eu d'am- moniaque, d'acide silicique, de fer. Chlore; Sel marin. — La majeure partie du chlore d«'s mines est unie à la soude à létat de sel marin. L ensemhle des hases, la soude exceptée, suflirait à peine à saturer le tiers du chlore des urines. Celles des 2i hein'cs citntiennent de 9 à 14 gi'ammes de chloiiii'e de sodium. Cette quantité augmente ou diminue si nos aliments sont plus ou moins salés, de telle façon (}ue le sang conserve toujours à peu près sa teneui' normale en sel marin. Les hoissons, l'activité musculaire, augmentent la proportion des chloiures urinaires; le repos, le som- G14 IIUNES ineil, la diniinnent. L'élimination du sel marin passe par un maxinmm dans Taprès-midi et nn mininmm dans la nuit. Acide suif urique. — Les urines contiennent cet acide d'une part à létat de sull'ates, de l'autre, à l'état de ])hénols-sulfates acides. Ces derniers représentent la 10'" partie de la totalité de l'acide sidfurique. L'élimination maximum de l'acide sulfuri(piea lieu dans l'après-midi: elle diminue la nuit; le minimum se produit le matin. Nous excrétons en '24 heures, par les reins, de P\5 à ^"So d'acide sulfurique calculé en acide anhydride (SO^). Cette quantité augmente avec un régime azoté, par Tusage du soufre, des eaux sulfatées, des sulfures, sous l'influence de l'exercice musculaire. D'après Kiinckel, 60 à 70 pour 100 du soufre des aliments rejjaraissent dans les urines sous forme d'acide sulfurique; 30 à 40 pour 100 restent dans les fèces. Une partie des sulfates de l'urine peut provenir de ceux (jui préexis- taient dans les aliments. Mais une autre dérive de la désassimilation des suhstances protéicpies. Le soufre de ces sul)stanccs passe, par oxy- dation à l'état d'acide sulfurique qui est neutralisé au fur et à mesure par les alcalis de l'organisme ('). Acide phosphorique. — Nous excrétons par les urines des 24 heures de 2 gr. à o'^^b d'acide phosphorique (P"0''), en moyenne 2^', 5. Mais cette quantité peut augmenter heaucoup, par exemple à la suite d'excès d'aliments animaux. L'excrétion de l'acide phosphorique suhit des variations horaires parallèles à celles de l'acide sulfurique: le minimum se produit le matin. On admet que les deux tiers (de GG à 72 pour 100) de l'acide phosphorique se trouvent dans les urines à l'état de phosphates acides alcalins (PO^NalI" avec très peu de PO^KIP) et qu'un tiers environ (28 à 34 pour 100) est uni à la chaux et à la ma- gnésie dans la proportion de 67 environ pour 100 de phosphate magné- sien contre 33 de phosphate de chaux P0-'Caiï,21P0. Vnc faible partie s'élimine chez les omnivores, h l'état de phosphate d'ammoniaque et de créatinine. 75 pour 100 de l'acide phosphorique et du phosphore ingérés avec les aliments se retrouvent dans les urines, le reste passe dans les fèces. Une nourriture très animalisée, l'exercice musculaire, les carbonates alcalins, le vin, la bière, les substances excitantes, augmentent l'éli- mination de l'acide phosphorique. Elle diminue au contraire par une alimentation riche en graisses ou en alcool. Le rapport normal de l'acide (') Il en résulterait un appauvrissement prof^ressif de l'organisme en alcalis, si les carbo- nates de l'alimentation végétale ne venaient réparer ces pertes chez les herbivores, et si de l'ammoniaque ne prenait naissance aux dépens des substances ])rotéiqucs chez les carni- vores : ces derniers éliminent en elVct la majeure partie de leur acide sulfurique à l'état do sulfate d'ammoniaque. MATIKMFS MIMl;\ir,S DUS lltINKS NdItMAI.KS. <>i:. |)llos|)liar lienicenvirnii 1/!)'' do moins de |»li(is|tlial(s ipie IcjoiM'. Le maximum de l'exen-linn a lieu le soir, le minimum à midi. Le travail nmseulaire aceroiliail les |»lios|)liates (''limines, suivani I.(>luuanM el Mosjei'; il ninlluerail pas sur leui- ('liminalioti. d'aitrès Pel- leid;olVer el Voil. llyasson, Niulli. Il nesl nullemeni démonlri' (|ue le travail (•«'■réhrai élève la |»ro|»(irlion totale i\c<. phospliates ininaires. Il send)le (|ue. dans les eas où Ton a ei'U reniar(|uer celte, aui^nientalion. elle serait dui! à rexcès d'alimentation. Si Ton l'ait liouillir une urine neutre ou tiès lailiiement acide, il s y produit un préci|)ité amorphe (pi'oii conlond quelcjud'ois avec de I all)u- mirie, mais (jui se dissout dans (piclqucs gouttes d'acide acéti(pie : il est l'oruié du phosphate caleique, PO'Call -h ^^II'O. Acide silicique — Acide carbonique, — l/urino contient environ ',\ milligrannues d'acide silici(|uc pai- litre. Quand après avoir extrait par le vide tous les ga/. des urines, on les acidilie par un acide lihre, on extrait encore l'acide carbonique qui était cond)iné à l'état de carbonates. Cet acide carbonicjue comhinc est plus abondant dans l'urine des herbivores. Les urines riches en carbonates sont ou deviennent nuageuses. Acide nitrique et nitreux. — Acide hyposulfureux. — Peroxyde d'hydrogène. — Schonbein signala les deux acides nitrique et nitreux dans les urines normales et démontra : 1" qu'ils pro- viennent de l'alimentation et des eaux potables ((ui très souvent sont nitratées; 2" que l'acide nitreux, quoiqu'il puisse se produire par réduction des nitrates, peut se trouver dans les urines les plus Iraîches. Rôhmann a conlirmé ces observations. On a signalé une faible j)roportion d'acide hy|)osullureux dans les urines de chat et de chien, et une trace de peroxyde d'hydrogène dans l'urine normale rraîchement émise (Sclwnbcin). Potasse et soude. Ammoniaque. — Ces bases sont unies aux piécédents acides. Chez l'honnue en santé, on admet que la (piantité calculée d'anhydiide sodique, Na'O, des urines s'élève de 5 à 7 grannnes par jour. La potasse K'O varie de 2 à 4 grammes seulement. Du reste, ces rapports se modifient beaucoup d'un individu à l'autre suivant la teneur des aliments en sodium et potassium, et suivant les conditions normales ou anormales des habitudes et de la santé. A l'état ordinaire, l'urine contient, chez l'homme adulte et par 24 heures, 0'''',6 d'ammoniaque sous forme de sels divers; cette quan- GIG URINES. tité oscille de 0^',3àl^',3. Elle s'enrichit on ammoniaqnc par le régime animal (0^^88 par joui- en moyenne). Nous avons dit que chez les carni- vores qui ne reçoivent pas de sels de potasse ou de soude aptes à se transformer en carbonates, l'acide urique qui tend à acidifier le sang est élimine grâce à la production d'ammonia(jue en excès. Le régime végétal fait tomber cette quantité à 0^',40 par 24 heures. Lingestion des acides libres augmente les quantités d'ammoniaque et d'alcalis fixes excrétés par les urines. Si Ton ajoute aux aliments du carbonate d'ammoniaque, ou des sels ammoniacaux à acides organiques, on accroît proportionnellement la sécrétion de l'urée chez les mam- mifères, de l'acide urique chez les oiseaux; mais la proportion de sels ammoniacaux urinaires ne varie pas sensiblement. Fer et autres métaux. — Le fer existe dans les urines à l'état de traces : Magnierde la Source opérant avec grand soin, dans mon labo- ratoire, en a dosé de 0^%003 à O^'.Oll par litre. Encore cet élément n'est-il pas sensible aux réactifs ordinaires des sels de fer et se préci- pite-t-il par l'acétate de plomb. L'ingestion des sels ferreux ou ferriques ne fait apparaître dans les urines que des quantités très minimes de ces sels. On a signalé dans les urines des traces de manganèse, de cuivre dans quelques cas spéciaux (ouvriers chaudronniers), des indices de cœsium, de rubidium, de lithium, etc., et de minimes proportions de fluor. Gaz des urines. — L'urine renferme, à l'état de dissolution ou faiblement combinés, des gaz qu'on peut extraire par la pompe à mer- cure. Ils se composent d'acide carbonique, toujours prépondérant, d'azote et d'oxygène. Le volume réuni de ces deux derniers gaz est géné- ralement inférieur au centième du volume de l'urine. Voici quelques nombres donnés par Planei- : Polir 1(10 foiilimrli'i's ciilii'- il'nriiic. Urine rendue 14 h. après le repas . — — a 11. après le dîner . — — après ingestion de 12 gr de crème de tartre. Quantift' dp ^az tolair 92 4 108,0 0,5 0,8 Azdic Acidi' fiirlioiiii|ii(' 8"o 44"! 7,8 99,6 10,9 125, 0 La proportion d'acide carbonique des urines augmente avec l'activité de la circulation et de la respiration, ainsi que chez les fiévreux. VAIUATIONS l)KS l'HINCIPKS IllINAlHF.S N(HlMAI \. (117 CINQUANTE ET UNIÈME LEÇON URINES PATHOLOGIQUES. — VARIATIONS DES PRINCIPES URINAIRES NORMAUX. nil<»ii|ll(' ffl HiiMMi;!' nous li •'■llldiioiis ^^rUiTiilciiiriil .iVfc (l(''l;iil (|ii(' les |>li(''noiiièiifs di' l;i vie ii()riii;ili'. I iiii|M»i lance de ICv.nnt'n dos urines dans I ('(at ilc niidadic est Idlc (pic nous l'crons ici c\cc|ili(in à notre rèi^lc lialiiliiellc. cl (|nc nous traiterons des mines j»atliolo,ui<|iies dans les deux l.ccons suivantes. VARIATIONS ANORMALES DE QUELQUES-UNS DES CARACTÈRES DE L URINE Quantité. — La (jiiantilédes mines est très vaiialdt; dans les iiialn- dies : dans le diabète sucré, lazotmie. le diabète insi|)ide, la polymic. leur volume peut s'élever à 6 et 8 litres, et plus, par jour. Il s'abaisse au contraii'e à quelques centimètres cubes dans l'oli^Mirie et lanmie. Dans les maladies chroniques ou aiguës, la diminution du volume des urines coïncide généialement avec l'aggravation de la maladie. Il en est ainsi chez les cardiaques, les brightiques, les (iévreux. ku moment de la dél'ervescence, au contraire, et durant la convalescence, les urines s'écoulent abondamment. Les purgatifs énergi(jues, la diarrhée, etc., peuvent diminuer et supprimer même le flux urinaire. Chez les hystéri- ques et les nerveux, les urines sont souvent n'duites à un faible volume jusqu'à la lin de la crise; elles se pioduiseni alois avec abondance. Couleur. — L ininc est presque décolorée dans quelques maladies, les états nerveux en général, l'hystérie, le diabète insipide, certaines albuminuries. Sa couleur varie du jaune foncé au rouge brun dans les maladies fébriles aiguës. Elle devient rougeàtre ou rouge, brune ou brun noirâtre dans l'hémoglobinurie et lors(pril y a de petites hémor- rhagies rénales; jaune verdâtre ou vert brunâtre dans la jaunisse; vert sale ou bleue dans le choléra, le typhus: laiteuse dans la cliylurie, etc. Nous donnerons un peu plus loin des lenseignements plus complets sur la couleur des urines en parlant de leurs pigments anormaux. Acidité. — Dans prescpie toutes les maladies aiguës ou chroniques, l'acidité des urines est diminuée, sauf dans le diabète, le rachitisme, l'osléomalacie. Au cours de quehjues autres maladies chroniques, et pendant la convalescence des maladies aiguës, elles peuvent devenir alcalines. Dans les maladies des reins, de la vessie, cette alcalinité est due à Tammoniaque. (318 URINES. Densité. — A Tétat morbide la densité des urines est très variable. Elle augmente généralement dans les maladies pyrétiques et le diabète. Elle diminue dans la polyurie simple. Ce signe ne saurait avoir par lui- même de valeur bien formelle. Odeur. — L'odeur ammoniacale des urines indique la transformation de l'urée en carbonate d'annnoniaque et la putréfaction. Ce cbangement arrive, même dans la vessie, dans les cas de cystite, lorsqu'il y a du pus. Dans le diabète, l'urine sent l'acétone. Les urines des cystinuriques émettent l'odeur de fleurs d'églantier {ptoniaïnes). VARIATIONS DES PRINCIPES NORMAUX DES URINES AU COURS DES MALADIES Variations de l'urée. — En règle générale, dans les maladies aiguës fébriles, la quantité durée éliminée en 24 heures suit les oscil- lations du thermomètre et monte ou descend avec lui, sauf dans les cas très graves, alors que se préparent les phénomènes ultimes de l'agonie. Pendant la fièvre, la quantité durée éliminée peut dépasser la movenne; dans les maladies franchement aiguës, comme la pneumonie inflam matoire, l'urée excrétée en 24 h. par des patients à la diète peut s'élever à 40 ou 50 et même 75 grammes. L'augmentation de l'urée précède l'apparition de la fièvre soit dans la fièvre intermittente, soit dans l'accès de fièvre hectique de la phtisie. Si à la fièvre viennent s'ajouter des états congestifs du rein ou du tissu hépatique, ou si le parenchyme rénal est déjà malade, l'urée peut ne pas augmenter sensiblement; elle peut même diminuer beaucoup dans l'atrophie aiguë du foie. L'excès durée se rencontre au cours de deux maladies sans fièvre : le diabète et la pol)q)hagie ou azoturie non sucrée. 11 est en rapport avec l'activité de la dénutrition dans ces deux affections. Lorsque le malade arrive à l'état cachectique, l'excès d'urée disparaît généralement. Dans toutes les autres maladies chroniques, la production de l'urée est dimi- nuée. Cette diminution a pour cause : 1° l'amoindrissement presque constant de l'alimentation chez les malades; 2" l'absorption et l'assimi- lation difficile des aliments; 3° l'arrêt dans les échanges nutritifs; 4" 1 aglobulie (anémies, cachexies, cancer); 5° la lente filtration de l'urée à travers les reins ou sa difficile production dans le foie (ictère, cirrhose, empoisonnements, etc.). Dans les cachexies, et chez les malades atteints de cancer, mais seulement dans la période de dénutri- tion, le taux de l'urée tombe à iO et même à 4 gr. par jour. Diverses substances injectées dans le sang, ou absorbées comme médi- caments, agissent sur l'excrétion de l'urée. Celle-ci, introduite directe- VMIIMKINS lli:s l'I'.INCII'KS 1 IIIN VIIU.S NoIlMM \. CI'» iilt'lll il;ilis le Siiii;: ;i|i|i;ir;iil i;i|)iilrMiciil tl ;iii;:iiM'lil(' (l.ilis les lll"ill('S «llll'iilll (|licl(|ll('s lii'iiics, s;iris loiilcriiis i|iic I iilff r\ri ('-N'c xtil nccriic (le la lolalilt" de celle (|iii :i elé injectée on alisoilii-e. I, nsa^^c lin calV- l'ail liai^^sec la (|iiaiilili'' d iiii'c t'Iiiiiinee el aii;^nieiile I a/.(»te (les iiialières l'ecales. La i|niiiiiie |ir(>V(K|iie inie In |iers(''ci(''li(in d iiii'c, r;m;^nient;ilinii est livs seiisilile |i('Milanl les hiiil |»ieMiières lieilies el >e |ii(il(ili;^i' jlis(|ii an leiuleiiiain. I,a ^lyct'iiiie (liniiniie au cdiilraire la s('cr(''lion de I iiii'e.Oii c(tii>^la|e encore nn ralenlissenienl considérahie de I nree. |ire-(|ne un arrêt eoinpiel, dans reni|)oisonnenienl |>ar I acide o\ali(|ne. |,a ^nc-rison s annonce par le i-elonr des mines el mie vf'iilalde d(''cliar|^(' d urée. Le hen/oale l'I le salicylale de sonde, le Ihumx, les sels de; potasse, la ])iloearj)ine. les liicailxtnales alcalins, le cnlièhe, la canlliaridine, etc., aiignieident Icxcrélion de I niée. L ('dliei-, la digitale, la coca, 1 alcool la diniinnenl. Ce sont là des indications qui ])envent élie utilisées dans divers cas |>alIioloL;i(pics. Variations de 1 acide urique. — La (piantité d'acide urique sï'lèvi; connue celle de linée dans tontes les alVections f('l»riles aii^nës. Elle croît dans quelques allections chroniques spéciales : la dyspepsie, les maladies du foie, la leucémie à forme spl(;ni(|ue, les affections oîi la peau fonctionne mal, la dyspnée quelle qu'en soit la cause. Dans la plupart des antres maladies chroniques, la chlorose, lathrepsie, l'anémie, etc., l'acide uri([ne diminue au contraire. Les urines diahé- tiques sont souvent très riches en acide urique. Dans le rhumatisme, les maladies du cœur, les fièvres, souvent dans le catarrhe vésical, la leucocytémie, etc., l'acide uri(jue augmente sensihiement. Il diminue au contraire dans l'atrophie ai^në dn foie: dans ce cas il est remplacé dans les urines par l'ainmoniarpie et l'acide lactique. Chez les gonlleu.v, les urines sont pauvres en acide urique, ou dn moins son taux normal se maintient entre les accès. Toutefois, il semble que l'économie le produit en excès, car il va former alors les concré- tions tophacées qui caractérisent cette affection. Il se décharge ensuit»' abondamment par les reins durant l'accès de goutte compliqué de fièvre. L'acide urique décroît dans beaucoup de maladies chroniques. D'après Salomé, l'adininislralion de 1 à 6 gr. de salicylate de soude ne diminue ni n'accroît la sécrétion totale de l'azote urinaire, mais elle fait baisser légèrement l'acide urique. A la dose de 0 à 15 gr. de salicy- late, l'acide urique des urines augmente durant une courte période, pour diminuer ensuite très sensiblement les jours suivants. L'ingestion de caféine, d'iodure de potassium, de sulfate de quinine. (520 URINES. des eaux alcalines ou chlorurées sodiques affaiblit la production de l'acide urique. Variations de la créatinine, de la xanthine, etc. — La créatinine urinaire augmente dans les maladies aiguës fébriles, la lièvre fypboïde, la pneumonie aiguë. Elle diminue au contraire dans les mala- dies chroniques et surtout cachectiques, dans l'atrophie musculaire progressive, etc. Elle paraît décroître dans certains diabètes, augmenter dans d'autres. Senator a donné pour cette maladie des nombres très variables allant de 0^%231 à 0^'',8 de créatinine par jour. La xanthine augmente dans les urines par les bains sulfureux. La sarcine se produit abondamment chez les animaux qu'on affame et chez les leucocytémiques. L'allantoïne, qui n'existe pas dans les urines nor- males, sinon iuunédiatement après la naissance, peut v paraître après la diète de viande, ou j)ar ladministration d'acide tannique. Variations des principes colorants et chromogènes- urobiline fébrile. — Lurobilinc anormale et son cltromorjènc (p. 505) augmentent très sensiblement dans les urines fébriles. Nous avons déjà remarqué que ces substances paraissent, suivant les cas, passer par divers états successifs d'oxydation {urolutéine , uroruhine, i(rohë)natine, etc.). La matière colorante principale des urines chez les hévrcux a été appelée urobiline par Jaffé; mais il ne faut pas confondre cette urobiline anormale avec Vurobillne normale ou urochromc ABC D E ? F G A i -O Vï '-"5 -3- _ ^ i 1 H:' ^^^^H Fij;. 82. — Spcflri-s il'absoiplioii. 1, urobiline des urines des fiévreux; — 2, urobiline des urines norniïiles, ou urochromc (p. 522). V urobiline fébrile (lig. 82-1) donne un spectre composé de 1" deux petites bandes, l'une à gauche de B, l'autre placée sur D (À= 664 à 592 et 568 à 552): 2" une autre bande plus large placée sur F, a son maximum avant F (a= 5U7 à 480). Celle-ci se déplace vers le rouge par Falcalinisation de la liqueur (a^517 à 502) et disparaît par l'am- moniaque, tandis que les deux bandes à droite et à gauche sont rem- placées par une seule (a =^ 592 à 564). Ce sont là des caractères qui la distinguent de Vurobiline ordinaire dont le spectre {même figure 82-4) est fort différent comme on le voit ])ai' la figure 82 ci-dessus. vM;i\ri(i.\s iiKs i'iii.N(.ii'i;s ri!i.N\iiii> \(U;m\i\. o'ji Kii somii('tl;iiil I iirdliilinc iioriiidlc ,iii\ ;i;^ciils riMliicIriiis, un In Iransloi'iiic en iirohiliiu' jchrili-. Ibiis lt>s alVcclioiis de riiilcslin, l'ili'iiv. riiv^lt-iic la cNvlilc. fo^^lro llialacic, ces |»iiiiiiriils soiil Lli'm'r'alriiicnl jlminhinl-. Dans Ir I liiiiiKilisiiii' aiuii. la |iiii'iiiii(iiiir. \,\ l'inluiM', |;i jm'i iluniir. h |)('ri('ar(lil(\ la nM'iiinuilc. la lii'Mc hplinidc, hi niii;4rn|i>. In niiiLidif (1 Addissoii, Dii Iniiivc dans les mines nn pi^Mncnl (|m' .\l;ic Miinn a ndiniMi- iir(>/i(''mtilt)/i(t)'j)lii/iiii(' cl i|iii |>arail id('nll(|ii(> à \ iiroruhrohr- tiuilnu- de jlauiiisl.iik. On la relire i\v^ urines nioiliides par la Miellii»de (|iii foui-nit I urohiline ou I luoehrouie. Ses solutions aeidides on! un >|)eelre l'oiiiic de (|uatre handes : deux lé>>ères à droile el ;'i ;^;uielie (ioJ>: inie 1res nian|uée, jusie entre I» et E; enlin, iu)e hande lar^n' siu- I' (lo iVauenlioUer. Trait<''es par le chlorure de zinc el I ,uuMionia(|ue. rv> solutions uionlrenl une Ik'IIc lluorescence veite. (In peut olilenir le luèine pi<^uient «mi souniellani I Inanaline (mais non la Mliridtinc) à l'iic- liou des léduclems. L in'oén/lltriiic, (pii colore les d(''pots rosac(;s des urines riches en aciile urique, donne deux handes [tiacées avant F. Ce corps est soluhle dans lalcool bouillant; il verdit par les alcalis. Si le cours des matières fécales est enrayé, dans la constipation, dans les péritonites, dans le cancer de l'intestin, de Tutériis ou de l'estomac, les maladies de consomption, le cancer du foie, le choléra, les lon^rues suppurations, la maladie d'Addisson, etc., l'acide indoxylsulfmicpie. ainsi que l'acide scatoxylsulfurique des urines sont fortement accrus. Il en est de même si l'on fait ahsorber de Tindol aux animaux, ou si l'on exclut les véifétaux de l'alimentât ion. ('es mêmes acides auyuienlenl encore dans les bronchites putrides, la diarrhée cholériforme, le ca- tarrhe intestinal, certaines maladies de icins et de la moelle, la chlo- l'ose, l'anémie pernicieuse. Les emj)oisonnements saturnin et arsenical. l'usage de la noix vomique et de l'essence de térébenthine en ('lèvent aussi la ipiantité. "Variations des sulfates et des phénols-sulfates. — Au cours des alVectious aii^uès, l'excrétion des sidl'ates est tantôt un |)eu au-dessus (pneumonie, l'bumatisme), tantôt au-dessous di" la noiuiale (fièvre typhoïde). L'élimination de ces sels suit une courbe à j)eu près parallèle à celle de l'urée. Le délire et les maladies ai<;uës du cerveau et de la moelle accroîtraient leur excrétion {lUnicc Joncs). Dans les fièvres paludéennes, la variole, la pneumonie, le rhumatisme, la méninjfite, la fièvie typhoïde, l'f'xci'étion des |)bénols-sulfales uri- naires diminue. Elle baisse aussi, quoique à un moindie degré, dans la phtisie, la gastrite chronique, la leucémie, l'anémie, la syphilis (i22 URINES. {Brieger). Elle serai! (liiiiiiiiiée dans la scarlatine, la (li|)htérie, lérysi- pèle, la pyohémie. Dès qu'il y a putréfaction intestinale exagérée, péiitonite, tuberculose intestinale, maladies do lestomac avec fermentations plus ou moins putrides, cystite purulente, abcès putrides, la ([uantité des jdiénols- sulfates augmente dans les urines (G. Iloppe-Scylei'; Haldanc). La lièvre typhoïde, ni la constipation, ne ])roduiscnt le même résultat. Variations des oxalates et succinates. — Les oxalates uri- naires sont souvent en excès chez les personnes alîaiblies, anémiées, nerveuses cjui font peu d'exercice; chez celles où Ton peut constater un ralentissement de la nutrition [Beneke; Bouchard); chez les individus surmenés, dyspeptiques, emphysémateux; chez ceux qui ont une affec- tion pulmonaire chronique ; chez les ictériques et les spermator- rhéiques. D'ailleurs, la moindre fièvre, le moindre trouble respiratoire ou des fonctions de la peau et de l'estomac augmente l'acide oxalique des urines. L'abus de beaucoup de végétaux acides (épinards, oscille, rhubarbe, haricots verts, pois-chiches surtout), des vins mousseux, du café, du chocolat, provoque un dépôt d'oxalates urinaires. L'accroissement de l'acide urique est le plus souvent accompagné d'un augment parallèle d'acide oxalique, Meisner a signalé quelquefois la présence de l'acide succinique dans les urines, particulièrement après l'usage des asperges. L'augmentation de l'acide oxalique des urines ne peut se déduire de l'abondance plus ou moins grande du dép(M cristallin d'oxalate de chaux qui s'v forme, dépôt qui est surtout en corrélation avec l'état plus ou moins neutre des urines. Acide lactique. — Cet acide ne parait pas exister dans les urines normales : on peut y rencontrer, après un exercice violent, de l'acide sarcolactique. On l'a signalé dans la fièvre jaune, l'atrophie du foie, la cirrhose, le diabète, divers empoisonnements (phosphore, arsenic); chez les rachi tiques, ostéomalaciques, leucocytémiques. Acides gras. — On ne trouve que des traces d'acides gras volatils dans les urines normales. Ils peuvent, dans certaines maladies fébriles, s'élever à 0°%06, et dans quelques maladies du foie, jusqu'à 1 gr. par jour, par exemple, dans la lipaciduric de Jaksch. Variations des matières minérales. — Les chlorures, en particulier celui de sodium, diminuent dans les alï'ections fébriles et d'autant plus que la fièvre est plus intense. La pneumonie, la pleurésie, la fièvre typhoïde font particulièrement disparaître ou diminuer le chlorure sodique des urines ; le chlore excrété augmente ensuite très VAl'.IMKiNS |ii;s l'IUNCII'KS l'IM.NAlIlKS .NOKMAUX. 023 rapitlcilM'Iil |icii(1;imI '2 'l ;i ÎS liciiics. Il UN ;i (rc\rc|(lii)ii i|iii- |miiii' les lirvics iiilcniiillciitcs on le cliloiiiic de sodiimi s'rliiiiiiic cii plus ;^r;iii(l(' |iro|)orli(iii (linjinl riicct's (|ii<' |i(>ii(l;iiit les iK-rioilcs (raj)vrexi(î. Vogcl a lioiivc, dans te cas, 0"'. lô de sel iiiaiiii par liniir un peu avant l'acrt's, 'r'M'J pendant la lièvre et O^MK) le lendemain. hniant les pyicxies, inie ceitaine (pianlile daUtninindides des tissus se (lanxlornie en matières exliaetives, eivalinine, lem-oniaïnes (com- plexes, ele. ('■« siil)s|;iii(('s (|iii ne se liiiinciil |).is ihiis les urines dr I Ikmiiiiic s:iill. (III (|ili lie > \ li'oiivriil (|ii ;'i IV-(;il de Iraccs, |)ll( :i|)|);il'aitl°r (liins les iiiiiics des iiiiihidcs. Les plus iiii|i(iil;ilils de ces |iiiiici|K'S iilioi- iii:iii\ sniil : les coi |is .dhiiiiiiiioidcs et Iriiis |)i'()diiils de dt'dduhlniiciils dirccls tels (Hic les ItMicincs, les lyrosincs, ridlimloiiic, la xaiithiiic, la tyslino; les |)ij;iii('iils ot les acides l)iliaircs, ainsi (juc diverses matières colorantes spéciales ; la cholestérinc ; la «rlycose et divers hydrates de oailione et sucres ainsi (jue leurs dérivés; Tacétonc et l'acide acétyl- iicéli(pie: les matières ^frasses; le <,fa/ suiniydii(pie, etc. Matières albuminoïdes. — Nous avons déjà dit (pià la suite d exercices violents, de iiiaiclies l'orcées, du l'elVoidissement, pour des causes souvent inappréciables, Talhumine peut apj)araître passaffèrcment et en petite quantité dans les urines. Ce ne sont pas là, à proprement parle!', des albuminuries : celles-ci sont caractérisées par la continuité de lexcrétion de rallumiine par les reins. Les matières protc'iques ainsi rejetées sont celles du sanj^ : la sérum- albumine, la sérumjilobuline «fénéralement moins abondante, (piebpie- l'ois le librinogène et les pigments liématiques (hémoglobine et dérivés). (lu peut aussi tiouvcr dans les urines des protéoses. Dans le cas dune .ilimciitiition très riclu^ en ovalbumine, ce dei-nier corps peut se lon- contrcr dans lurine. Un grand nombic Ai' maladies donnent lieu au j)assage des albumines à travers 1(> rein, lie sont : 1" celles où la pression du sang artériel augmente beaucoiq) dans les gloinérules de Malpighi par suite de com- pression mécanique des veines causée par une tumeur. |)ar la [)i'ession de l'utérus gravide, pai- la difficulté de la circulation qu'entraînent les alîect ions cardiaques; 2" dans toutes les lésions du parenchyme rénal, surtout si elles portent sur les glomérules de Malpighi (rein brigh- tique ou à dt'générescence ('pitbéliale, l'ein amyloïde ou lardacé , rein sclérosé); 3" dans (iuelt|ues maladies qui paraissent modifier la nature du plasma sanguin ( choléra , empoisonnements graves par le phos- phore, le plomb, l'acide oxalique; vésications énergiques; scarlatine, ictère, anémie profonde, moiphinomanie, fièvre typhoïde, diphtérie, pneumonie, quelques formes du diabète); 4° enlin après les inhalations A. Gautier. — (liiiinie l)iologiquc. 40 ()'2(i llilNKS. (le clilororofinc ( ') •'! <|ii<'l(|(i(T()is i'i la suilcdcs <^r;m(ls liiiiiiiialisiiu'S. Dans ((Mlle allmiiiiimrii'. les doux alhiiiiiincs |)iinfi|)al('s du séiiim. serine et (ilobtd'nic, |tassen} dans les mines en (|uanlités relatives variables; la lilohnline reste d'ni'dinaire plus rare ('). (lonune nous le verrons, les urines aihuinineuses se troul)lent et donnent des flocons ]iar Ja elialeur ou ])ar les acides niinéi-aux. Il leste très douteux que la manière d'être de ces llocons, tantôt rétraetiles ci lond)ant an fond du tube, tantôt non rétraetiles et oj)aleseents, indi(|ue deux espèces d'albumines et permette de diagnostiquer deux sortes de lésions, Falbumine rétractile signifiant nne népbritc avec lésion anato- mique des j^çlomérules et épithélinins rénaux, la Jion-rétraetile indi(piant un simple trouble des fonctions rénales. Les deux albumines principales du sang, la sérumalbumine et la sérumglobuline, se rencontrent dans les urines en quantité cpii varie de U°'',5 et moins, à 40 grammes par litre dans les cas graves. A côté de ces deux principales espèces d'albumines, on peut rencon- trer dans les urines des malades d'autres substances protéiques. On y a signalé quebjucfois les peptones. Suivant Kùhne et Cbittendcn , ce seraient plnlôt des albumoses [liétéroglohiilose). La pcploniu'ie s'ob- serve chez les sujets atteints de diphtérie, de pneumonie croupalc, de pleurésie, de typhus, d'atro|)bie jaune du foie, de néphrite parenchyma- teuse, de syphilis tertiaire, de rhumatisme aiticulaire aigu, de scaila- tine, de petite vérole, d'érysipèle, de tuberculose, de cancer du foie et de l'intestin, d'ictère et chez ceux-là surtout qui portent des foyei's purulents, qui ont des lésions osseuses, qui fabi-iquent du pus, enfin dans l'empoisonnement par le phosphore. Nous vcirons plus loin com- ment on peut recoiuiaître et caractériser la peptonurie. A côté des peptones. on trouverait aussi quelquefois dans les urines des chlorotiques et des ostéomalaciques, dans celles des malades atteints de néphrite chronique, etc., une substance qui se confond avec celles que Kiihne a nounnées hémialbumoses. Elles sont caractérisées jiar leur précipitation par l'acide nitrique et leur redissolution à chaud ou dans un petit excès d'acide. Elles précipitent par le sulfate d'annnoniaipie en excès, réactif qui ne sépare pas les peptones. Dans les urines d'hématuriques ou de chyluri(]ues on |)eut. même en l'absence de sang, trouver du fibrinogène. Il est quebpiefois assez abondant pour former des llocons dans la vessie et faire prendre l'urine (*) CcUc albuminurie se produit au moins une fois sur trois en l'absence de loul Iraumn- tismc. Elle n'est pas proportionnelle à la durée de l'anestliésie ; l'urée, l'acide urif|U(,', ks chlorures sont généralement augmentés dans ces cas (G. Palein). ("") Chez deux briglidipies, Senator a trouvé que la globulinc formait environ les deux lien , et la serine le tiers de l'albumine urinairc. Mais, généralement, dans les maladies tics reins et les autres albuminuries, la serine est ti à 3 fois plus abondante que la giobuline. MATIKIIKS Al.lllJMIMiïnr.S DANS IKS lltl.Mis A.MHtMAl.KS. (i'27 l'ii iiiK' >nrl(' (le i^clcc 'lt'< snii t'iiiissioii. Il.iiis vt'^ c.is. I iililic rciil se rciicdiiln'r (l,iii> lr> iiiiiio IV.iiclics. Il iiuli(|ll(' un t'Iiil |i;illi(tli>^ii|iic drs iciii» (»ii de l;i vessie. Ihiiis If |tr('iiiirr (•;is. les mines sont ;i(i(le>. .illiuinineiises el liiissenl (l(''|>nini\res en alliinnine, à nmins (|ue le sani; n \ siiil liés alxindanl . Il se rencdnlre dans les mines s il y a cfin^cslion rénale ^'rave: dans les lUidadios infeclienses, rim|ialndisme, les ictères, les cmpoisomiemenl> |)iir lafscnic, |iai- le |>li(»s|»liore, les cliampi^nions, le pyr() la liqueui' (pi't'lle rend un peu iilante et mousseuse. Klle est ahondante au contraire dans les cas de catarrhe de la vessie ou des bassinets, dans la leucorrhée, etc.; elle se dépose alors au fond du vase, La nmcine se réunit plus facilement au contact d'un peu d'acide acétiipu* ipii la fiiit se contracter sans la dissoudre. Leucine, tyrosines et acide oxyformobenzoïlique. — Ces suhslaucesa|»paraissent dans les urines, suivant Frerichs, Slaedeler. Schultzcn et Ricss, dans quelques cas d'atrophie aiguë jaune du foie. 028 URINES. Elles sont accoiiipagnéos tracide lactiquo, de poploncs, etc.: en même temps que l'urée disparait à peu près coni[)lètement. La Icucine et la lyrosine forment au fond des urines un précipité jaune verdàtre où le microscope décèle des faisceaux dai-fuilles de tyrosine. On a trouvé les mêmes dépôts dans les urines des empoisonnés par le phosphore, des typhiques gravement atteints et peut-être de quel- ques varioleux. Ces matières répondent à un processus de décomposi- tion putréfactive anormale des alhuminoïdes. On sait que ces suhstances dérivent, en elTet, de l'hydratation des corps protéiques sous rintluence des alcalis ou de la putréfaction. Elles sont le signe de l'exagération de la vie anaérobie des cellules et de Tarrêt partiel des oxydations organiques. L'acide oxyformobenzoïl Irjue C^IPO^ a été rencontré une seule fois dans l'ictère grave à côté des corps précédents. Xanthine; sarcine. — La xanthine augmente par l'emploi des hains sulfureux. On a signalé la sarcine dans l'urine des leucémiques. Cystine C H'AzSO'. — Dans quelques rares cas on observe la cystine dans les urines ; elle y est en dissolution ou à l'état de dépôts blanchâtres. On ne saurait encore dire quelles sont les conditions où elle se forme. On la rencontre le plus souvent chez les sujets anémiés, affaiblis, chez ceux dont le foie fonctionne mal. Mais, quelquefois aussi en pleine santé et, chose remarquable, dans certaines familles où cette disposition se transmet héréditairement. Udranszky et Baumann ont toujours trouvé dans les urines des cystinuriques de la tétra- et de la pentaméthylène- diamine. ('). Pigments et acides biliaires. — Les pigments l)iliaires se retrouvent presque toujours dans les urines contenant du sang et dans quelques cas où les reins permettent à ces matières colorantes de les traverser. La biliverdine et la bilirubine colorent surtout les urines des ictériques ; mais elles ny existent pas nécessairement, même chez les sujets à teinte ictérique prononcée. Leurs urines, d'un jaune ambré, ne paraissent contenir qu'un excès à\irobiline fébrile (p. 002, 005 et 501 ). Elles prennent un ton acajou par l'acide nitrique. C est sous forme d'uro- biline fébrile que dans les ictères intenses les pigments du foie, produits en plus grande abondance et dérivés de la destruction de la matière colorante du sang, après s'être quelque temps fixés dans les tissus, pas- sent ensuite dans les urines. Les divers euq^oisonnements qui se compli- ([uent d'ictère, comme l'intoxication par le phosphore, font passer à travers les reins les pigments biliaires ordinaires et l'urobiline fébrile. Les acides de la bile ont été trouvés quelquefois dans les urines dos ictériques ; ils sont toujours accompagnés de pigments biliaires. (') Bull. Soc. cliim., 3' série, III. 4G9. MAllim.S CuluHANTIlS lUs rHINKS A.NdUMAI.I.S. C-J!» Matières colorantes anormales. (In .1 |iiiil(- di'-jj de \.ir- rinis>.t'rii('iil de I iiiiiliiliiic IV'lirilc (l;iii^ \i'< iiriiirs dt's ir|cri(|ii<'-> ri drs lir\i('ll\. cl de I iiidd^ciii' d.ilis i|iifli|iics t;is |);illiid(»;^i(|ll('s. Les iiiilics It'lililfs liiissnil sdiivt'iil d('|ioscr .ivcc Iriiis iii;di'< iiiii> siilisliiiicc roil^c i|iii. ;i|>ifs linlioii des Mtidrs. prid m' dissoiidic d.iiis le clduifdnrme. Ilcllcr lui ddimc If nom i\' unn'-ii/Uirinc. Les iilc;ilis l:i loid \iirr ;iii vcrl. On l:i icncdMlic plus |)arli(idi('it'ni('iit diiiis le cancri' li('|);iti(|ii(' cl la ciiilidsc d'uiij^inc alru(di(|nc. hans le cancer niclani(|iic du loic, sinloul s il csl ^fcncralisi', cl dans le cancer piiiuienlé de la pcan. I nrine contienl un clironio^'ène ijui en soxydanl à I air la rend Idenlôl noiràlre. Cet en'el se prodiiil inslanlané- nienl <(»ns l'inllnence des réaclils ovydanis. Api'ès avoir Iraili- les mines par l'acélate neutre de |)loiidi cl liltré, on peul dans la licpieur en- tiainer ce chi'oinojiène par le sous-acélatc (pii le précipite. Le pigment MK'Iaiiifpie paiail conlenir du iiT (A)idouai(l). Cholestérine. — On a signalé la cholestérine dans la cystite chroni(pie, la maladie de liriglit avancée, la dégénérescence giaissensc lU's reins, mais jamais dans I ictère. Ptomaïnes, — Des substances alcaloïdiques vénéneuses ne se Irouvont. on la vu. (|u"à l'état de traces dans les urines normales. Mais (^li. Bouchard a remanpié (pie chez h's malades atteints dafrections graves inlectieuses, les typhiipies, les pneumoni({ues, les ictéricpies, les pleuréliques, etc.... les urines fraîchement émises agitées avec de Téther cèdent à ce dissolvant une petite (piantité de ces |irincipes alcaloïdicpies ipic j'avais signalées dans les j)roduits de la putréfaction cadavéri(jue. Bouchard pense que ces ptomaïnes peuvent avoir été absorbées dans le gros intestin où elles se produisent sans cesse ('). J'ai toutefois observé que ce n'est pas exclusivement dans le tube digestif et aux dépens des résidus alimentaires (pielles se forment, car l'on peut aussi en extraire une trace des tissus les plus sains. Des diamines ont été retirées des urines dans les cas de choléra, d'anémie pernicieuse, de cystinurie. (1. Pouchet paraît avoir rencontré une j)ro|)ortion très sensible de ptomaïnes dans les urines des mania- (pies. Villiers a constaté leur présence au moindre trouble de la santé, dans la bronchite, la lièvre, la phtisie, la |)neumonie, etc. Malheureuse- ment ces bases urinaires restent mal connues à cause de leur faible ipiantité ('). Il peut exister eidin dans les urines morbides, en proportion plus grande (|u"à létal normal, des matières azotées extractives amidées, telles (') Bouchard. Soc. hiolog., 6 déccnibre 1884 (-) Voir Toxines microbiennes, par A. Gautier, p 173 el 440. tiliO lltl.NES. (|iie colles (]iie roiicliel ii iclirécs de iiiriiic iioiiimlc et (|iii' .Mme Klin- chcffa signalées dans les urines normales on ])alli(il()i:i(|iics i|i. (ild). Matières sucrées et hydrates de carbones. — La gly- <-ose a|)pai'ait dans les urines d une nianièie continue ou à |)eu près continue, et souvent en quantité très grande dans le diahètc chroiii(|ue où le poids de sucre urinaire jxnit s'élever en '24 heures dans cette maladie à 100 grammes et au delà. Mais il s'en faut (pie iéci|)roquement la glyco- surie passagère caractérise le diahète. La glycosc, à l'état intermittent ou accidentel, a été signalée en efîet dans une foule d'états niorljides ou à la suite de simples excitations artificielles des centres nerveux (émo- tions, fatigues, coït répété). Il y a glycosurie dans l'empoisonnement |)ar le phosphore, l'arsenic, l'oxyde de carhonc, dans les maladies du foie, de l'estomac, du poumon, quelquefois ])endant la grossesse, chez les polysarciques. les gros mangeurs, etc. Les urines des diahétiques sont généralement pâles, sucrées au goût. Elles peuvent laisser un dépôt de cristaux de gluccsate de sel marin, 2C''lI'"U'^.NaCl,Il'0. Elles fermentent au contact de la levure de bière. On a prétendu avoir quel- ([uefois rencontré de la lévulose en place de glycose dans ces urines. J'ai dit que Ton trouvait aussi dans les urines de certaines personnes des substances aptes à décolorer le réactif cupropotassique sans préci- |)itation d'oxydule. Le plus intéressant et le mieux connu de ces corps est l'acide glycuronique C^LI^'O' (p. 263). L'urine des femmes en couches, surtout s'il y a engorgement des glandes mammaires, celle de certains animaux en lactation (chèvres, brebis, femme, etc.) peut contenir de la lactine ou sucre de lait C''H'^0",H^O. Abélès en a constaunncnt trouvé chez trente femmes examinées par lui vers le terme de leur grossesse. La dextrine, CH'^CF, a été signalée dans l'urine des diabétiques soumis à l'usage des eaux de Carlsbad. La (jomme animale provenant du dédoublement de la nmcine i)eut se renconlier dans quelques urines morbides (Landivehr). L'inosi/c, C"li"-0",H-0, existe, plus souvent qu'on ne le pense, dans les urines diabétiques où elle peut accompagner la glycose. Gallois l'a observée 5 fois chez 30 diabétiques et '2 fois chez 25 albuminuriques. Elle peut lemplacer la glvcose dans le diabète, alterner même avec lui. 11 en existe des traces dans l'urine de bœuf. Mosler et Schwanert l'ont signalée dans le diabète insipide, Strauss et Kùlz dans celles de per- sonnes ayant bu beaucoup d'eau. L'inosite varie d'un jour à l'autre. Matières grasses. — L'excès d'aliments gras, les longues sup- jturations, la phtisie, la pyohémie, quelquefois le diabète et la maladie de Bright, l'athrepsie, l'enqioisonnement par le phosphore, etc., font acktom:. M.iiii; \(;i'.tm.a(;i',hi.ii i:. r.n.. hans i.i:s iuinks. (vm ;i|t|);ii;iili'(' les ^r;iissi'S (liii.s les iiiiiirs. (Iii Miil tliM' (hiis lii cliiiiiiU. Mil \ci >(ti'Mi;il. |;i /ihiiid saïKiiiiiiis. i|iii iirmliiil di's lllllicilis Mil sciiillllli cl ;ili\ cuisse», se !(»;,'(• diilis les iciiis cl |i;issc diilis les urines diiriiiil l:i liliil en iiiciiie leiii|is (|ii'iiiie cerljiiiie (|ii;ililil<' de :;liiisses el (|iie|(|iMT(»is de s;iiii:. 1,'ellier enlevé ;'i cev urines à l;i lois des ;;r;iisses éinnlsidiinées. de l.i leeilliine, de l;i eliule^h'i ine, des iieides iinis. el des liiie>'s de siivniis. Acétone; éther acétylacétique; acide oxybutyrique ; alcool. I. inine des (liiilii'rM|iies. des ;iiiiiii;iii\ alleiiiU de i;i;^e, des e;ireinoiii;ilen\. eelle des lëliiieil;iiil> (jnelles (|lie snieiil leurs iilVeeliolis. dniilieni ;i la disiillalion une pelile i|iiaiitil('' d";icél()iie (ii-dinaire. (ilT'O. duiil jddeiir (aiaelt''iisli(|iie a|>|)ai'ail di-jà dans llialeiiie el la suriir de et's malades. .laekscli adinel (|iie nous éliminons, même ii I l'Ial de santé. (I*",(l|(l environ d'aeélone par 'li lienres. Sa (pianlilé parait an-i nter proporliomielItMiKMit à rintcnsité dii moiivemenl lehrile chez les vario- leiix. piieiimoni(|nes, riilH'oleux, typliiipies, Cimcércux. .. : "'Ile peiil s'élever il plusieurs déci^rammes en "lï heures. A côté de celte suh- stnnce, on a sis. On pciil ^c >cr\ii' de cdioriiiicin's. |);iiis les c;is (irdiii;iires, voici cdiii- iiiciil on |)ciil ()|)éi'ci' : nii iireiid ilcii\ .iii^cs, A cl l>, en verre iiiince iiico- Inrc cl :'i |);irois ;i |ieii près |);ir,illclcs. (|iic I un |d;ice dcviinl un ciirton Idiiiic liicii »'•( l;iiié. j'illcs |»oilciil I iiiie cl rmilrc sur leur |(;ii(ti hiIcTiile une liaiidc de |i;i|)ier divisée eu iiiilliiiicires de liiiiiteiir <|ui |iiii'l:i<4(> eliiiijue ;iU|i;e en IIM) \(duines é^;uix si ces augcîs sont hien calibircs. I)ans I aii^o A on verse, a|uès lillialioii, riirineà exaiiiinor jus(|ii"à ce (|irelle allei^rno la divisiun 5(1; dans l'aube 15 on vei'so jusqu'à la division H) une Ii([iiciir aqueuse contenani pour 1(10 volumes 0 cenlimèlies cubes dune sidiilion de percidorurc de Icr de densité 1,^5!*. (Test un type arbitraire, mais li\c, doni l'iiilciisili' coloraiijc peut cire |)rise comme éf^ale à 100 ('). llans celte même au<;(' l> on ajoiile alors de Teau distillée de fayon (lu'en éttMidant et mélangeant la li([ueur, lintensité c(dorante de I» devienne, sous iiièmc épaisseur (l'épaisseur d'avaiil en arrière, la même pour les deux auges), égale à celle de A, c"csl-à-dirc à celle de rurine qu'on ex 'mine. A ce moment lintensité colorante x (en A ou en I)), est "i rinlensiti- primitive 100, dans le raj)port inverse des dilutions ou des hauteurs, initiale 10 et actuelle II. du liipiide de l'auge T'. ï/on a donc : .T I O I OOO loo H tl Exem])le : Soit dans l'auge 15 la hauteur H égale après dilution à 50 millimètres : Ion a x^-rrr- = 20. La coloration des urines étant la 50 même sous même épaisseur en A qu'en IJ. sera donc dans ce cas expri- mée par le iioiiihre 20 si la liqueur type a une coloration qu'on fait con- ventioimellement égale à 100, soit, sous une autre forme, les ^ ou le cimpiième du Ivpe. Si rmine contii'iit des pigments morbides. l'ouges on vcrdàtres. la méthode précédenle doit être modiliée |)ar addition au type dune on plusieurs goiitles de solutions titrées de matières colorantes dt'linies présentant les mêmes colorations et dont on peut tenir eouq)te dans la définition du (on du pigment urinaire. Acidité. — Hune manière générale, l'acidité d'une li(jueur à réac- (') Cette solution contient environ '.) grammes de l'c-Cl^ anliydre ])our 100 lentimétres cubes. Sa couleur est celle des urines les plus foncées. Il faut l'étendre à peu près de 3 volumes dean pour avoir la couleur des urines normales, et de 30 vol. tl'eau pour avoir celle lies plus claiies. I.e ton de ces solutions se rapproche heauroup do celle des urines. Je n'ai pu trouver de matière colorante soluhle dans l'eau qui s'en rapprochât davantage. tVM URINES. lion acide (quelle que soit sa composition) exprimée en alcali, en sonde par exemple, est représentée par la quantité de cet alcali ([u'il l'aut ajouter pour en neutraliser Fimité de volume en présence d'un réactif indicateur déterminé. L'acidité d'inie liqueur à réaction acide, quelle que soit sa composi- tion, exprimée en acide (en acide chlorliydriqne, par l'xemple) est repré- sentée par la (juantité de cet acide capable de neutraliser exactement en présence d'ini indicateur déterminé un même volume d'une même solution alcaline que l'unité de volume de la liqueur examinée. Ces définitions s'appliquent à l'urine, comme à toute autre liqueur. Mais il ne conviendi-ait pas, pour mesurer son acidité, de verser dans un volume connu de cette urine un volume de liqueur alcaline titrée jusqu'à obtenir le virage au bleu de la teinture de tournesol. En effet, d une part ce virage du rouge au bleu est peu sensible, d'autre ])art l'urine est colorée; enfin elle contient des pbosphates neutre et acide de soude. PO'Na"H et PO*NaH", qui rendent la réaction ainplio- fère, de sorte que lorsque s'approche le moment de la saturation, la liqueur rougit longtemps le papier bleu et bleuit le papier rouge. Il convient donc d'éloigner d'abord ces phosphates : on fait une solution titrée contenant 10 grammes de soude caustique NaOlI ou 14 gr. de j)otasse au litre. On mesure exactement 20 cent. cub. de l'urine à exa- miner et l'on y verse un volume connu de cette solution, volume tel que l'urine devienne franchement alcaline, par exeuqile 10 cent. cub. On ajoute ensuite à ce mélange, et sans filtrei-, 15 cent, cubes environ d'une solution contenant 30 gr. de chlorure de baryum par litre. Les ])hospliates neutres qui s'étaient formés sont ainsi complètement ])ré- cipités. On filtre, on lave avec un peu d'eau, et dans la liqueur claire devenue presque incolore, ou dose au moyen dune liqueur titrée d'acide chlorliydriqne l'alcalinité résiduelle (que l'addition du sel neutre de baryum n'a nullement altérée). La différence entre la dose d'acide nécessaire pour saturer les 10 cent. cub. de liqueur titrée de soude ou de potasse, et de l'urine traitée comme il vient d'être dit donne, exprimée en acide chlorhydrique, l'acidité des 20 cent. cub. d'urine. On en déduit, en divisant par 20, l'acidité définie comme nous l'avons fait ci-dessus. Densité. — Au laboratoire, on se sert de la méthode du flacon. Dans la pratique on peut sinqilitier en se servant de densimètres (fig. 83) : Dans les pps. OX» I iiisli iiiiiciil f«>l jHirfdilriiii'iil c.iciiiplc (h' nniis i/ras : il tnii\ii'iil (liilis n' liill (le l;i l.iNcr .'l rillcool ri de lir |i:is l:i s:ii>ii' (■ii>iiilr ilicnlr* liicill avec li'S doiuls. I.c ii()iiil)i't> iii,'ii-<|iir- :ill |)()illi dr l:i li^r oi'i ;iri1i'iii')- II' li(|lliil(' ill(lii|lic ^'(''iKTiilriiM'iil Irvcrv de |M»id-< du lillr d urine |i;ir i.i|t|M»it iiii lilic d t'iiii. (',«'S in'sc-iiriiK'x sont vendus le |»liis snnNcnl |t.ir |);iire : l'un Vii de lOOU à l(J"_M), r.iiitrc i\i' lU'Jd ;i 10 il). Ils sont i:iiidn(''s |H»ni- l.'>". Si l;i leinpe- r ifiso t'iilnre de Inrine à ex.iniiner ét:nl diil'erenle. on lii rcclKud- leniit nn l.i relViiidiiiiil de rexlériein- :ivee nn lin<^e nionille d nn |ien d e;in tiède on déllier. Pouvoir rotatoire. (in ii- prend \y.iv les nit'- lliiides li;il)i(ntdles ( polininicire. s;i(eli;n inièire). Nons ne saurions déiiiro ici ers métliodes en détail. Les li(|nenrs doivent être décolorées au |)réalal)le par le sous-acétate de plond). Sous l'épaisseur de 20 ceiilinièlres, la rotalinn Ai'^ urines normales peut vai'ier de h à l'"2 niinnles. Poids du résidu sec. — On |)rend un petit vase à lunds lias et à fond plat pouvant élie recouvert j)ar un veire de montre. On y verse 5 à 6 tiii(h'C. (tn itineède ensnile :ni dns;iL;e de I ;i/.(i|e euinine diilis le^ ;nialvses ordininres. On i'eni|diL d iilmid le InJte :'i enndmstiun de ^:iz CD' en eli:inlTiinl le e;n'lion;ile niiinL;e. A la fin. on elianIVe inodiTeiiient le eldoiate de |i()tasse eonlenii dans la erosse et I on tenniiie la eoiid)u>lioii dans un coiiraiil dowirèni' |ii'odiiit par le elianlliiiie de ee sel. j, "excès iroxy^èiic est arrêté par la eolonne de cuivre réduit placée en avant, l'ai' ce pi-oei-dé assez rapide im obtient (rcxcellcnls dosages d a/.ote total coirespondanl à des poids coniuis d'urée ou ili; uiatièi'es alhuniinoïdes uiénie |>réalaldeMient iiiidan- jféos à '2 et .'^00 fois leur poids de lualières inci'tos('). La mélliOiU' KjclddliL moins parfaite que la méthode de Dumas, doit à sa facile et rapide exécution d'être de jour en jour plus iililisi'c, sur- tout dans les recherches physiolo^iipies, agricoles, cliniijiies, etc., ipii ne nécessitent pas une «grande exactitude. Elle n;|)0sc sm* cette obser- vation (|ue l'azote des matières organi(|ues est transfoiim'' en anmio niaipie loi-sipidn cliaulVe pendant un teui|)s suffisant ces matières avec de 1 acide sulfuri(|ue pur et conceidré. Le dosa^^e dazote se ramène ainsi à un dosage d ammoniaipie dans une liipieur contenant un excès d acide sull'uriipie. On dissout 200 grammes dacide phos|)horique an- hydre dans 1 kilogrannne d acide sulfurique ordinaire et 1 on veise 20 centimètres cubes de ce réactif dans un i)allon contenant 5 centi- mètres cubes d urine. On maintient l'acide au bain de sable et à l'ébul- lilion tant que la liqueur n'est pas devenue jaune clair et transparente. Après refroidissement et addition d'eau, on ajoute avec jirêcaution de la soude caustique en excès et un peu de zinc(") on chaulïe et Ion reçoit dans de l'acide sulfuri(|ue titré l'ammoniaque qui sest formée. De la diirérence de titre de l'acide avant et après, Ton déduit l'annuoniaque et par consé(|uent l'azote correspondant. Déniées opère comme il suit : Dans un ballon de verre de 300 à 350 cent. cub. on introduit 10 cent. cub. d'uiine, 5 cent. cub. d'une solution d'oxalate neutre de potassium à 30 pour 100 environ (^) et o cent. cub. d'acide sulfurif{ue (7 si elles sont sucrées ou albumineuses). Le tout placé sur une toile de métal est chauffé sur un brûleur à gaz. La ^') A. Gautier et 15. Drouin, Ilecherclics sur l'assimiliilioii de l'azote par les vcgttau.r. {-] Le zinc rend lébullilioii plus régulière et réduit une trace de iiitriles et nitrates formés. {^) Denigés a remanjué que l'addition de réducteurs liàte l'oxydation, et que le sulfate d<' potasse formé, en élevant la température d'éhullilion de l'acide sulfurique. agit aussi favo- rablement. 038 UULNES. masse ])riinil et mousse; dès que la mousse a presque envahi le balloiu on y verse ;^outle à goutte et sans retirer le ballon du l'eu, 1 à 2 cent, cubes dalcool. ba mousse s'afîaisse et Tévaporation de beau sacliève uénéralement sans (lu'on ait besoiu de recouiir de nouveau à ralcool. Après que beau a été chassée et quand les fumées blanches d'acide sul- t'urique apparaissent, on place dans le col du ballon un petit entonnoir dont la queue a été coupée en biseau et bon chautfe jus(pi'à décoloration complète. Généralement elle demande moins d'mu^ heure. Après refroi- dissement, on ajoute de beau dans le ballon, on sature avec précaidion |)ai' de la soude et, dans un ajipareil convenable, on dégage au moyen de bhypobromite de soude , l'azote du sulfate (l"ammonia(pie qui s'est formé. On fait une détermination pareille d'azote avec du sulfate d'am- moniaque titré (pii permet d'éliminer les causes d'erreur dues aux lem pératures des gaz et à la pression du jour, et l'on conclut par couq)a- raison la quantité d'azote total. RECHERCHE ET DOSAGE DE L'UREE Recherche de l'urée. — Dans un liquide, une humeur quel- conque, qui ne contient que des traces d'urée, on peut rechercher cette substance comme il suit : on ajoute à la liqueur de l'eau de baryte et du nitrate de bai'yum pour piécipiter les phosphates, sulfates et urates. on chauffe, on filtre et après avoir acidulé très léf/èremoil la liqueur par de l'acide acétique, on précipite par du nitrate de mercure; en général ce premier précipité ne contient pas d'urée. On filtre encore, on sature par un |ieu de carbonate sodique, et l'on ajoute de nouveau du nitrate mercuricpie au liquide tant (jue, par additions successives d'im peu de carlionate sodique à la li(pieur (pii tend à s'acidifier, celle-ci ne donne pas de précipité jaune. Le précipité blanc mercuriel qui scMoiiiic est lavé et décomposé par l'hydrogène sulfui'é. On évapore la liqueur directement d'abord, puis au bain-marie ou dans le vide, après l'avoir alcalinisée très légèrement avec un peu de carljonate de sodium et l'on reprend enfin le résidu sec par de l'alcool à 90" centésimaux qui dis- sout l'urée qu'on caractérise par les méthodes ordinaires. 11 faut se garder de la confondre avec la guanidine. Quelques gouttes d'une liqueur contenant de l'urée mêlée à un demi-centimètre cube dune solution faible de furfurol et à trois gouttes d'acide chlorhydiique donnent au bout de 4 à 5 minutes une coloration violet pourpre intense: il se sépare plus tard une substance amoi[)he noire. L'allantoïne produit cette réaction comme l'urée, mais non l'acide urique, l'alloxane, l'acide parabanique, le glycocolle ou la taurine. iMtsvci; iii; i.i lu.i;. (•.:•.<.• Dosage de l'urée. — (a). Pour doser ('n.icIciiu'hI riiin', on |iiiil riii|)|o\i'l' Il iiiclIliMlr ilr ISiiii^cil lllodilii'-c |)iir I'l1ll<^(>r cl (rilIlIlTS ;iiili'iil'>. On (Iclcninnc d ;diiiid, |t,ir un css.ii (([(('ir sin' l() ;"i 'jO (•(•nliriirlics cnltcs dininc iiddilionncs de | ,'i 'J ccnl inii-lics cnlics décide cldiiiludiiinic. le Nidninf d inic s(dulion d iicidc |)lio>|iliolnni:sli(|uc n('>(-(>ss:ni'c |)uiir iirc- cipiliT les ni;ili("'i<'s rxliiiclivcs ji/oli-cs inininics. Ceci linl, on nicsinr 'JOO ccnlinirlics ndtcs diiiint'. ([iTon iiddilionnc de iMI tcnl . cnlt. décide (ddoi-li\drii|n(' i-onccntii'' cl Av la (|nanlil('- de ji(|ncni' |>lio>|)liolnn<:sli(|nc reconnue nécessaire: on convre le vase: après 'J i lienres, on noie le V(dinnc lolal cl Idn jelle le loiil snr ini lillic sec. (In pic'-lèvc ill ceni, cidi. de la li(|nein' lillrce (coirespondanl à nn \(dinne conini d^nrine |iriniilive). cl on les addilionne dnn ni('lan;i,(' de cidornrc de harvuni cl d annnonia(|ne: on liltre |>onr st-parer les phosplialo et sulfalo de harvlc lornics cl l'on rcijoil le licjuidc lillrc dans 1 on 2 lnl)cs en verre v(;rl épais (juc Ton scelle à la lampe. On les chanlVc à '2(MI" dniant T) lienres on à '2 40" dnrant 2 heures. Dans ces conditions. Tniée se dédonhie en acide carl)oni(pie et annnoniaipie. On ouvre les tubes après leur rel'roi- disseuienl, cl le carbonate de baryte, recueilli avec les précautions clas- sicpies ordinaires snr un filtre sans cendres, est séché et Iransl'oinié en sulfate ([ue l'on j)èse. Le calcul indique (|uc 116,15 de sulfate de barvnni correspondent à 22 «;rainines d'acide carboni([ue ou à 30 gr. d'urée. {b). Le procédé de LiebiES. siiilc (le dosor l'azote total dans le résidu pai' la méthode de Kjeldahl. Cette méthode donnerait de hons résnltats. (d). V. Mifjnel a puhlié nn procédé très simple et très sur pour doser Turée : il prend an préalahle le titre acide de l'urine et en mesure 50 à 100 centimètiTS cuhes rpi'il additionne de quelques !:i;outtes de son ferment annnoniacal {Bull., 3' série, V, 826). Il place le tout à Tétuve vers 50" dmant deux heures dans nn flacon bien fermé à Témeri. Au hout de ce temps, il titre de nouveau l'alcalinité de la liqueur et cal- cule l'nrée d'après l'ammoniaque formée, sachant (jne 1 gramme de AzlI' répond à 1,765 d'urée. L"acide urique et l'albumine ne sont pas trans- formés par le ferment de l'urée. (e). Les procédés fondés sur la décomposition de l'urée par les hypo- chlorites et les hypobiomites alcalins {Réaction de Lecomte) sont au- jourd'hui les plus employés. Cette réaction s'exprime par l'équation : CH*Az20 + 3C10K := CO^ + Ar- + 2IJ2O + 3 KC Uroc. Ilypoclilorili' Aride Azolc. Eau. lie |i()tassiuiii. carbiiiiique. S'il s'agit de doser une solution d'urée j)ure on peut employer le jno- cédé de Lecomte modilié. On prend un ballon A de 100 centimètres cubes environ, coiffé d'un bouchon de caoutchouc à deux trous : l'un d'eux reçoit un tube à dégagement portant à son extrémité recourbée un tube de caoutchouc et une pince q qui le ferme; dans l'autre trou passe un tube droit avec pince p et tube de caoutchouc, reliant le ballon à un petit entonnoir à robinet V. On laisse dans le ballon A 15 à 20 centimètres cubes d'eau que l'on lait bouillir en tenant ouverte la pince q, tant ([ue la vapeur d'eau qui se forme n'a pas entièrement purgé d'air tout l'appareil. On ferme alors la pince q; et l'on verse successivement dans l'entonnoir V, puis l'on fait pénétrer dans le bal- lon A, en ouvrant la pince p : 1°. 50 centimètres cubes d'une solution d'hypobromite alcalin dont on va donner la composition; 2°. 10 centi- mètres cubes de lessive de soude; 3°. 10 centimètres cubes d'urine, ne contenant pas au delà de 0''''',5 d'urée pour 100 (on étend généralement l'urine au 10"); 4". 10 centimètres cubes de lessive de soude pour laver l'entonnoir V. On chauffe de nouveau en fermant le robinet de l'entonnoir ou la pince p et ouvrant q et l'on recueille les gaz qui se dé- gagent, sur le mercure, dans un tube contenant un peu de pyrogallate de potasse. Quand il ne se forme plus de gaz, on ouvre sur l'eau le tube mesureur et on lit le volume d'azote obtenu. L'acide carbonique ({ui se produit suivant l'équation ci-dessus, reste uni à l'alcali du réactif (jui est en grand excès. & iMtsAdi: m; i/nii.i:. tiii l,;i Inincur il lii/ixthroinilr (ilciiliiif i|ii un riii|tl(>ic .-c l'ail en iim'- l:iii<;v:iii( : l,l•s^iv(• lie siiiidc (■;iii'-Im|iic' . . . Kio ce. Kaii (listilh'i' liiiiiillii' i-o l!iiimi' Kl Ce l'iMclir (Idil >r |ii('|iiii('r cii ('viUiiil loiil (•cliaiillcinonl. Il ne pciil x' (oiiscivcr. \a\ ()|i('>i'aiil ainsi i|n Un vicnl de le diic, on ilrvrail, poin' I <;raMiinc (riirôe, ivrm'illir ;»7 ! ccnlinirlrcs cnlics d'azote iiicshim' à lélal sec, à 0" cl 700 niMi. de [iiosion ; en iralilc'; on en ohlicnl scnlcMirnl !»0r)" ,') (' ). Soif V le volume du ^a/ dégagé cxpiinic'' en eeuliuièlres ndies el uiosuié siu- r«'au à /"; soit /"la tension de; valeur d'eau à eelle lenipéia- ture, et II la pi'ession ljaroni(''tii([ue ; la (juanlité d'ui-ée U sera expiiuiée en ^lainnies par ré(iualion : 305,5 7*"j(i 4" "'f'^'W) /i Ce |)rocéd('' exact pour les solutions a(|ueuses d urée >i l'on appliipie les correetions (piini vient d'indiquer, ne l'est j)as pom- lurine, car dans ces conditions, la plu|»art de ses uialièi'es azotées (sels aiiniio- niacaux, créât inine, acide uiique, matières exlractives) sont ou totale- ment ou en partie décomj)osées. Pfliiger a propose, dans ce cas, d'en- levei" d'aliord les matières azotées autres que l'urée par l'acide phos- jtliotungsticpie, et de doser ensuite l'urée par l'hypobromite. Ces diverses méthodes sont assez précises, mais elles ne sont appli- cables (ju'au laboratoire. A l'Iiôpital il convient de les siuq)lilier. Pour cela, l'on (;nq)loie j^énéialement. en Allemajrne, l'apjiareil dit nsA(;K i)i; i ACihi. i unii i (i',:t RECHERCHE ET DOSAGE DE L'ACIDE URIQUE Recherche. - On ;i (l('j;"i iIoiiik' diverses iiK-lliddes |ioiii' isdlei- cl n'coilliailre l'iicide iiii(|iie. l,(MS(|iril esl liés ('•leiidii on iii(''l;iiii:('' ii Ars liialièi'es diverses. ;i la glyeose, par e\eiii|ile. on |ieMl le sc-parer Ar la façon siiivanle : a|)r('S neiilralisalion. on |)réei|»ile la li i-asseuddcnl bientôt si le nitrate d'argent est en excès. On filtre sui* de bon papier, on lave à Teau, puis filtre et précipité sont |)lacés dans un ballon avec 200 cent, cuhes d"eau et liailés par im courant de ll'S en agitant de temps à autre: à la tin on ajoute (pielques gouttes d'acide chlorhydrique; on poite à I élinllilion. on lave rapidement à fond, et l'on évaj)ore à quelques centimètres cubes. Après 2i heures, on jette sur un (iltre l'acide urique qui s'est précipité et on le sèche et pèse. On fait, connue 614 rniNKs. ci-dessus, la L'oncrlioii icLilivc à hi imilic d iicidc iiii(|ii(' icslt'c dans les eaux de lavtiiic. Si les urines étaient suerées, il i'audniit jU'é(i|(ilcr d idiord laeiile uiique, eouuue il a été dit ci-dessus, par l'acétate de niercuic et après décuuiposition de ce |ii'éeijiité par la chaux, suivie la n.iéthode cpiOn vient d'exposer, en appli([uant la correction |)our l'acide resté dissous. Si les urines sont albumineuses, Esbach recommande de les acidifier de 2 pour 100 d'acide acétiipie cristallisable. de liltrei' sil le faut, et de les laisser dans un endroit frais ; après 3 jours, on jette sur un liltre, on lave avec un peu deau et d'alcool et on sèche à 110°. Cent cent, cubes durine retiennent dans ce cas 0^'^00^) d'acide uri(pie. ha correction doit être basée sur ce chiiîre. Dans le procédé précédent dû à Salkowski. avec modification de hudwig, on dose par pesée l'acide ui'ique précipité en tenant compte de la petite correction de celui qui reste dans le j)etit volume d'eaux mères. Denigès a rendu ce procédé plus rapide et plus sûr en appréciant volu- métriquement l'acide urique. Pour cela le précipité d'acide lavé à l'eau acidulée (Eau 100 c. cubes; SO*ff= '20 gouttes) est égoutté, retiré du liltre avec les précautions connues, grâce à un petit jet d'eau bouillante, et reçu dans une capsule d'un litre ; on le dissout dans 10 à 1 5 gouttes de lessive de soude mêlée d'eau, on ajoute 800 cent, cubes d'eau au moins, puis aussitôt 10 cent, cubes d'acide sulfuricpie au cinquième, h'acide urique dissous, mais en état de précipitation en milieu acide, est alors très apte à s'oxyder par le permanganate de potasse {Deniçjès et Bhn'cz). Un verse goutte à goutte dans la liqueur une solution de permanganate décinormale (3"'M7 j)ar litre) jusqu'à ce que la coloration rose j)er- siste même au bout de 1 minute, he ncunbre n de centimètres cubes de permanganate consommés multiplié jiar 0^'',0074 indique la quantité d'acide urique contenu dans 100 cent. cub. d'urine. A cette quantité on peut ajouter O'^OO^T), poids correspondant à la |)etite portion de cet acide resté en dissolution ('). La méthode (VHopkins est fondée sur la |)rrci|)itati(in totale de l'acide urique de l'urine à l'état d'urate d'anmionia, !*• rt'-sidii rst liiM* :'i r;ilc(t(»l. (loiir- enlever I iiii-e e| l;i rré.iliiiiiie, \t\iU d/'l.ivé d;iiis rciiii ;dc;i- lisée. hillis celle li(|iieill'. mi dose I ;i/.n|e |i;ii' l'iiv |in|ii uinije // rliaud eoiniiie diins |;i iiK-lliode Siilkowski |»oiir le dusiijic de I iirt'e. ^2W> eeiili- lllèlres enlies d";i/(i|e eideide sec i"i d" el sdiis lu |Me>si(m de Tlid inilli- mèlres Citl res|toiiileiil ;i I L;i;illlllie d ;ieide iiri(|iii'. DOSAGE DE LACIDE HIPPURIQUE ET DE LACIDE BENZOIQUE l'iilir doser I iieide lli|i|Mll'i(|lie. 1^(10 eeiil. eidi. d'ill'ilie solil rediiiU nii Hl'' :iii li.-iiii-iiiiii ie on iiiienx d.iiis le vide |)iii'liel, el le n'>sidii inèl<'' de r» eeiil. eidtes diicide cldoiludl i(|lie esl versé sur hi) '^l. de |ili"ilre e;d- riiK'. Lu nijisse sécliée à I ;iii' sec el pidvéïisée est épuisc'e |(;ii- de léllier e\eni|)l d ;deool ol demi. On re(»i-end |);m' ICiii lionillanle j'exlniit hissé \y,w re\;i|)oialion de léllier el I on e\ii|»ore ;ni h.iin-niinie. I';ir relVoidis- senienl, I iuide lii|i|)nri(|ne crisl.dlise ; s il elidl nn |)eii Inini. on le déco- lorerait avec (|iiel(|Mes hnlles de chlore. Un évapore, on reprend pai- de l'élher de péli(de (|ni enlève des traces d'acide lien/.oicpie, on lave les fi'istanx avec nn peu d Can ulacée. on sèche el jièse (/'. (Ancuriirc). Si les nrines étaient sucrées, il l'audiait détruire dahord la glycose |iar Ici inentalion en présence de levure de bière. Au cours du dosa l.i lii|iiciir Idlifc l:i (|ii;inlili' d :ir- i;('iil rcsidiicil '), cl i'i en (h'-dniic par dill'crcncc cclni ipii csl |i;issc ;i l clid de composes XMiillio-niifpics. (In dose eiisnile d;ins le pri'cipih' :n'gcntic la solution demi-décinormale d argent, et on rectilie (Solution !>). On prend 1(10 cent. cid)es d urine et on y ajoute 'JT) cent, cuhes de liquoui- A. (In agite et jette sur un petit liltrc sans plis. Ce précipité contient tons l(>s comjiosés \antlii(|ues et ui'i(|ues. (In prélève 100 cent, cubes du filtrat mu, correspondant à 80 cent, cubes d'urine, et Ton ajoute 10 cenl. cubes de solution 15, 10 gouttes dune solution d'iodure de potassium à 20 pour 100, puis de l'azotate dargent dccinoruial jusqu'à loucbe peisistant. Soit q la «piantité de li(|ueui' décinormale versée: en imdlipliant ce nond)re q par (I"^'•2I on a, exprimé en acide uri(jue, le poids, par litre d'urine, des composés xantbo-uriques(-). On dose ensuite, ainsi (ju'il est dit p. 043, Y acide uriquc resté sur le filtre à l'étal de s(d d'argent nu'langé aux xanfiiates. La dinérence du premier au second dosage donne, exprim('' en acide uri(|ue, la dose des ci>mpos('s xanlliiques par litre d'urine. APPRÉCIATiON DES BASES URINAIRES A IOO cent, cubes d'urine bouillie on ajoute 2') cent, cubes d'acide cblorliydrique et 10 cent, cubes de solution à 10 pour 100 d'acide^ phospbotungstique, enfin I '» c(Mit. cubes d'eau. Il se l'ail un précipité (pi'on recueille sur le filtre cl lav(> à l'eau cbloiliy(lri(|ue. Ce préci|iité (M Voir la mélhode voliinu'lri(|U(! sprcialo . Arc/i. cliniques de liordcaux, 1894. 648 l'RINES. peut être séché et pesé; il contient, sous forme de phosphotungstates, les peptones, créatinine, leucomaïnes diverses, albumoses et matières albu- minoïdes incoagublcs auxquelles son poids est proportionnel. On peut aussi, dans ce précipité, doser Tazole par la méthode de Kjeldahl. RECHERCHE ET DOSAGE DE L'INDOGÈNE ET AUTRES PIGMENTS Pour rechercher rapidement lindogène, on mélange 'iO cent, cubes d'urine avec un volume égal d'acide chlorhydrique; on partage en trois tubes contenant chacun 20 cent, cubes et Ion ajoute au 1" une youttc, au 2' deux, au 3" trois gouttes d'une solution de chlorure de chaux au 10*. Si le n" 3 est le plus foncé, on continue à ajouter une goutte à chacun d'eux, jusqu'à ce que lun des tubes T passe à un ton verdàtre et ne fonce plus. On prend alors le tube qui a reçu une goutte de chlo- rure de chaux de moins que T, on neutralise la liqueur par de la soude et Ion ajoute du carbonate sodique, qui précipite les phosphates, et entraîne le pigment formé. On jette sur un filtre, on lave tant qu'il y a réaction alcaline, on sèche et Ion épuise le résidu par du chloroforme l)ouillant. La solution chloroformique est alors comparée colorimétri- quement à une solution titrée d'indigo contenant 0^''',010 de cette substance au litre, on étend cette liqueur jusqu'à égalité des teintes. Pour la recherche de Viirohiline normale ou fébrile nous ne pouvons qu'indiquer le procédé de Méhu et la cnractérisation de ces substances par leurs raies spectrales (p. 620). POUVOIR RÉDUCTEUR DES URINES Les urines non sucrées jouissent d'un pouvoir réducteur variable qu'elles doivent à une trace de glucose, dacide glycuronique, de créa- tinine, et de matières extractives diverses. On peut le mesurer de la façon suivante : on maintient quelque temps au bain-marie 200 cent, cubes d'urine avec une quantité de liqueur cupropotassique suffisante pour les bien colorer. Après chauffage à 100", on ajoute de l'acide sulfu- rique jusqu'à réaction acide, et enfin du sulfocyanure d'ammonium. Il se fait un précipité de sulfocyanure cuivreux proportionnel à l'oxyde de cuprosum ([ui s'est formé On lave, sèche et pèse ce précii)ité. Son poids donne la mesure du pouvoir réducteur. DOSAGE DE L'ACIDE OXALIQUE Les petits cristaux doxalate de chaux qui se précipitent dans les urines neutres ou faiblement acides sont tout à fait caractéristiques au microscope par leur forme en enveloppes de lettre (voir |). 072). iMisAci; i»r. i\(.iiii: nwiK.nr. — iu;<;iii:nciiK m.s m.iiiminf.s. r.'.y l'oiir tliiscr iMiidi' (i\:ili(|Uf. ii .')()ll rt-iil. nilics d iiiiiicuii :i|(Mit)- du ^cl iiiiiinoiiiiic cl d<' I ;iiiiiiiniii:i(|iic, |iiiis un jm'ii dr (-hlorin)- de cidriiiiii. On (-(iiiccnln' ;iii liiiiii-iiiMiic siiiis s<'|iiin>r If |irc('i|iil<'' (|iii s rsl riiniK-, cl l'on ;ijiMilc l/!> de vidllliic didcool. Apres I *J lieiiies on jelle siii* le lillte, DM liive il ICail el ;i I ;dcmd |i(Uir cidescf les sels s(didtl('< et les iui|is • Tiis, enliii ;i liicide ;ie(''li(|iie ;iii 'Jd' |)(iiii' (lis>niidir les |>lins|ili;des lei- reii\. I.e résidu est ri'pris |>,ir de lucide cldorlndriiiiic ;iii I ')' ipii dissout ro\;il;i!c Ac cli;iii\, cl liiissc liicidc iiri(|iic. (!c||r snliilidii ;i(idc, s.illirt'c d'amiiioiiiji(|iic. précipile I Oxididc de cli;iii\. (le sel csl cidciiK' cl Irniis- roriiit' en sidlMle doiil le poiils periiiel de calculer l'acide (i\ali(|ue. CINQUANTE-QUATRIEME LEÇON RECHERCHE ET DOSAGE DES SUBSTANCES ORGANIQUES ANORMALES DES URINES. Les uialièrcs alhuuiiiKtïdes, le sang, les peploncs, les acides cl pig- ments biliaires, la leucino, la tyrosine, la glycose el aiilres uialièrcs su- crées, les acides gras, les substances grasses, etc. peuvent se i-enc(»ntier dans les mines |)atliologi(jues. On les dose par les méthodes suivantes. RECHERCHE ET DOSAGE DES ALBUMINOÏDES Recherche des albumines {Alhianines el gUibuHnes). — 1" K^n'euvi' de l'i-hullilion. — l/urine étant liltrée, si sa réaction est acide, on peut immédiatement la porter à 100"; si sa réaction est neutre ou alcaline, on doit acidulei- très légèrement la liqueur par l'acide acé- tifpie et faire bouillir. Les urines albumineuses domient un coagulum, un louche, ou nue opalescence suivant leur richesse en albumines. Vu pidcc(l('' plus SOI consiste à ajouter à rmine la moitié de son vol. d'une solution satmi'c de sulfate de magnésie; en acidiilant |)ar l'acide acé- tique, ralbumiiK' se précipite en partie à froid, et mieux encoi-e à 100". '2" Kjn'ciivc par Idride )iilrique. — Dans im verre à expérience on verse un peu d'acide iiitiiipie étendu, et par-dessus, en évitant de la mélangei", (pi(d([ues centimètres cubes de l'urine à examiner. Si cette mine est albumineuse. il se produit un anneau blanchâtre d'albumine précipitée au niveau de la couche de sé[)aralion (b's deux licpiides ('). IV' Epreuve par le ferrocijaniire de potassium el l'aeide aeéliqiie. (•; I.cs iirinos U'ès riches en urates peuvent ilonner dans ces conditions un anneau d'acide urique ; mais ce précipite ne s»; forme plus si l'on répèle l'essai après avoir dilui'- l'urine de '2 volumes d'eati. GoO URINES. — Lut' iiriiio all)Uininouse précipite ou se Irouhlc lorsque, après l'avoir acidulée crenviron "2 pour 100 d'acide acétique, ou y verse gonfle à goutte uue solution de feri'ocyanure de potassium à h ou 10 pour 100. 4» Procéda à l'acide plcrique. — Un l)on ])rocédé qualitatif est celui d'Es])ach. Son réactif* contient ])ar litre : lùiu 000: Acide picriquc cristallisé 8°'. 5: Acide acétique, à 1040 de densité, 100 cent, cubes. On ajoute 1 à 2 cent, cubes de cette liqueur à 2 ou 3 cent, cubes d'urine et l'on cbaufte modérément. Cette m'éthode est d'une grande sensibilité même à froid : elle indique l'albumine par un trouble là où Tacide nitrique employé avec précaution peut nVn pas déceler. 5° Procédé à Viodouiercarate. — On peut encore se servir du réac- tif de Tanret (32"',3 d'iodure de potassium; 13^', 5 de sublimé; 200 cent. cub. d'acide acétique cristallisable; Eau Q. S. pour faire un litre). On en verse un excès dans Turine : s'il se forme un précipité (pii ne se dissout ni par addition d'eau (qui dissoudrait l'acide urique |>récipité dans les urines ricbes en urates), ni ]>ar addition d'alcool, ni par agitation avec de i'<''tluT. c'est (pic l'urine contient de l'albumine. Dosage des albumines ('). — 1" Pesées. — Pour l'albumine totale (serine et (jlohidine) le meilleur jirocédé consiste à ajoutera oO (!U 100 cent, cubes d'urine (suivant sa ricbesse en albumine), la moitié ou le quart de son volume d'une solution saturée de sulfate de magnésie, daciduler par l'acide acétirpie et de portera l'ébullition. On laisse dépo- ser et l'on recueille sur un filtre sans plis le précipité formé; on le lave successivement à l'eau, à l'alcool et à l'éther. Grâce à ces deux derniers agents, le coagulum se contracte si bien en un caillot unique qu'on peut l'enlever très exactement du papier avec une pince, le placer sur un verre de montre taré, le sécher à 110" et le peser sec. 2" Liqueurs titrées. — On peut aussi recourir aux métbodes moins ï*ùres des liqueurs titrées. La liqueur de Tanret est formée de : loduœ ili' potassium, 1>i''î. — Siihliim'', r],5. — Eau dislillée 0. S. pour faire i lilir. On mesure 10 cent. cub. d'urine. On prend d'autre |»art un couqite- gouttes normal donnant des gouttes de 5 centigranuues ou 20 gouttes au centimètre cube, et I on verse peu à peu le réactif précédent dans les 10 cent. cub. d'urine acidulés; lorsque le précipité qui se forme ne se redissout plus dans l'urine, on essaye sur une assiette de porcelaine une goutte du mélange avec une goutte d'une liqueur témoin con- [*) Un procédé approximatil' pour juger la quanlili' d'albumine consisterait, suivant Riinne- li(trg, à appliquer la formule A^3/8(D — 1000) — 2,8 où A indique le poids cherché d'al- Ijuminc, en grammes et par litre, et D la densité de l'urine exprimée en grammes, ou le poids par litre. On ne ferait ainsi qu'une erreur de 1/1000" sur la quantité totale. Mous ne donnons ce procédé que sous les plus expresses réserves. iHis\(,r, iii:s Ai.hi mims. cm sisl:iiil t'ii iiiir xiliilimi de suliliinc ■\\^ \ {){]'. Si loiilr r;illMitiiiiir iiiiiiiiii'f il «'II' |H'(''ci|)ili''r, If Iciiiiiili (Iniiiic ;t\ff uni- ^uiillr ilii incLiii-r llli |il(''- cipilr (riiKliiic niii^c de iciirc. On (|<''(ltiil .ildis !! ;f(tiill<'s du iminlin- (le celles i|iii (Mil ele eiii|dn\(''es (ces dois ^(Milles eoi res|Mili(leill ;i MM e\eès de li(|iieiii' liliiiiile iit'eos.iire |)i'e(i;ilinns i;i|)ide> on clini(|iies ;ni |inM(''d('' dl'.sliiicli : d.nis un lidie uiadiie s|)(''ciid on verse juscpiii ini |»i-e- niier liiiil I mine acididee par l'acide acélii|ne: |)iiis. jns<|n à nn second, le riMclir d"l',sl)acli isoInli(Mi a(|neiise conlenani 'J |)oni- lOO d acide cili'i(|ne cl ! |)()im- llll) d acide |)ici-i<|ne) : on ni('dan^c hien. el on altaii- donne an repos pendant ''li li. I n(> graduation spi'ciale dn lid)e donne, suivant la liantenr dn precipili', la (piantit*' d'allxnnine appioviniative. Dosages séparés de lalbumine et de la globuline. — L"iirin«> est addilionni'c de sidj'ale de nia^^ni'sii' «'n cristaux, jns(ju"à satnialion à la tenipéiatnre dn laitoratoire : la ••iohnline est pr(''cipitée: l'allinniinc reste en solution. On jette sur un filtre taré, on lave le piv- cipité avec une solution saturt'-e de snllate de maj^nésie; on porte le lillre à une température de IIO" : la «ilohuline pri'-cipitée est ainsi coa iiulée. On lave alors sur le filtre avec de l'eau distillée pour onlevor la lotaliti' du sulfate de maj^nésie retenu par le preci|)il('' ; on dessèclie le résidu et on le pèse, on obtient ainsi le poids de la ylnhuline. l.e fil Iratmu saturé de sidlate de mar(''e(''deiiiuienl trouvé, on a celui de ralhumine. Recherche des protéoses. — Avant de procéder à la recherche des pi'otéoses si rurine contient des substances albmninoidcs coa- iiulables, il l'aul s'en débarrasser en |)ortant à réhullilion l'uiine aci- dulée pai' Tacide acétique, et séparant le coaguhnu par le filtre. Le fillratuin donne-t-il la réaction du biuret. rurine peut renfermer des protéoses. Pour les doseï- Devoto sature l'urine de sulfate d'auuno- nia(|ue, j)orte à réhullition et filtre. Le piécipité contient les substances albuminoïdes coaiiinlables el les |)rotéoses. Le fillratuin contient Iin jiep- toiies ipi on y mettra en évidence par la réaction du biuret. Li^ pn-cipité r):.2 URINES. l'psté suc le lillic est lavé avec une solution saturée de sulfate d aimno- niaque et repris par l'eau. Elle dissout les protéoses qu'on met en évi- dence dans cette liqueur aqueuse : 1° par la réaction du biuret; 2° par les trois réactions protéosiques (p. 137). Si les protéoses sont un peu abondantes, on les dosera en dialysant leur solution tant qu'il passe de Tacido sult'ni'ique. puis évaporant les li([ueurs, séchant et pesant. Séparation de la mucine. — On la piécipite en faisant liouillir un instant l'urine avec I/^O'' de son volume d'acide acétique, puis lais- sant se former le dépôt à froid. On décante de temps à autre en rem- plaçant la partie claire pni- de l'eau acidulée, et l'on ajoute finalement de l'alcool avec un peu d'acide acétique qui fait contracter la mucine et permet de la jeter sur un filtre et de la laver finalement à r('ther: on la pèse après dessiccation. S'il sagissait de débarrasser une urine de toute sa mucine, il faudrait la précipiter par le > roniic (If SdllIVc nciilit' un nr;;;iiii(|m' Ici (|ii il existe |i;ir cxciiilile iliills hl cysliiic. Il est [Kissililc de dosci- le soiilVe e\is|;ilil (l.iiis les urines snn^ eli.icini lie ces liois cl;i|s cl nmis \ ic\ icnilinn- [ihis loin. I.c >-onlVe neiili'c esl donne \),w l;i diUci-cncc du soidie <\r> snllnlo de I inim Itonillie iive<' l'iicide cidni livdi i(|iie. cl le siinlVe lol.il (dilenn en c.dciniinl le residn ininiiii'e ii\ec dn niljc. I,e sdidVe des snlliilcs cl |ilién(ilsnir;iles repii-senlc. d'iiine- \ . linliin cl \;ni den Nciden. les !l dixii'nies du sonlVe lohd. Le idjijxirl (If l (tcidc jih()sj)h()rii[iif clininir à I (tzolc lohil >ci;iil. d'iiltiès /u(d/.er, de IS à 2(1 \wm 1(10. Il séléxciiiil ;i WO puni' lOO elie/. les enlindsii lu niiiinellc. cl s";d»;iissei;iil clic/, le vieilhird ,'i (i.'i |iuni' lOI). On iidniel (|nc chez riidnltc, (jnand ci' i;i|t(>i»rl dr'|)iissc 1',') |Mini- l()(l. «■'l'sl-à-dirc <|niilid le poids de l'-'O" esl |)ln- du (|ii;iil de celui de Ij/ntc lolal. il V ;i |)lios|di;dni-ie. RECHERCHE DES PIGMENTS BILIAIRES Nous avons iiidi(|iié,ii |»ro|tos de l;i l)ilc, coiniiiciil on se j une le-- iii^Mieiil- biliaires (|). SCtO et suiv.). lN)iir rcH'lierclier des Iraccs de ItiliiiiJiinc. il lanl évaporci' liiriiie on présence d'acide cldoiliydri(pic, rcpreiidic le résidu par le cliloroforiiie. éva|)oi'er ce dissolvani el ajoiiler dcii\ on trois lioiilles dacidc snHnriipie el aiilanl de nilrile de sonde; il >c dt've- loppe une Ixdie C(doialion énieiande |)ersislaiil même à eliand. 11 esl dillicile de doser ces j»i:;iiiciils. On peiil lonlelois les precipiler dans I urine |»ar le sous-acélale de plomb, liaili-r le j)récipile ploinliii|ne par de I acide cldorliydrique, et é[)uiser la masse par le clilororoinie. La comparaison de celte liqueur avec un ly(te coloi('' peiil renseigner sur les |)roporlions relatives de hiliriiliiiie. RECHERCHE DES ACIDES BILIAIRES l'.n pariant de la liilc nous avons déjà donne diverses réaclion- (|iii seivent à cai'actériscr ces acides (p. 5()7). Ou peut les extraire des urines dans les cas (riclcre. Le meilleur iirocédé est celui de Saikowski. On |)rend 1 ou 2 litres au iin)ins d iiiine ((u On évapore. On épuise le résidu par de I alco(d : on dislillc celte sidiition el lOn repicnd ce second extra il par 1 alcool absolu. Le jtrod.iit de lévaporation est traitt' par Ifau el filtré: la liijueur esl pi'écipitée par le sous-acélale de plomb ammoniacal sans excès. Le précipité qui se loiiiie est séché modérément et mis à digérer dans lalcool bouillant (|ui dissout les sels l)iliaires plombicpies. La soluli(Mi alcooli(pie étendue (l"eau est abus précipitét- par le carbo- nate de soude (pii sépale le plomb; la li(|ueur éva[)orée à sec et 654 IRINES. reprise par Talcool lioiiiilaiil, livre à ce dissnlvanl les hilijiles de soude qu'on précipite à létal résineux en ajoutant un excès d'éther. La réac- tion de Pettenkoffer et les caractères déjà indiqués permettent de recon- naître définitivement les acides biliaires. RECHERCHE DE LA LEUCINE; DE LA TYROSINE On précipite parle sous-acétate de plomb les urines que Ton soupçonne contenir ces deux substances. La liqueur filtrée, privée de l'excès de plomb par l'hydrogène sulfuré, est évaporée jusqu'à consistance siru- peuse et traitée par l'ammoniaque. La solution ammoniacale est évaporée au bain-marie, et le résidu sirupeux est abandonné pendant plusieurs jours dans un lieu frais. La leucine et la tyiosine se déposent à l'état de mélange. On a déjà donné leurs formes cristallines et leurs réactions, et dit comment on les sépare. RECHERCHE DE LACIDE SALICYLIQUE ET DE LACIDE SALICYLURIQUE Ces deux acides ne se trouvent dans les urines qu'à la suite de la médicamentation salicylique ou lactée. On peut les doser [)ar le procédé suivant : l'urine est évaporée à 40" dans le vide au 10" de son volume. L'extrait acidulé d'acide phospho- rique est épuisé par l'éther. Celui-ci est filtré, distillé, et le résidu qu'il laisse est repris par l'eau bouillante, et divisé en deux parts A et B. Un dosage acidimétrique fait sur la portion A donne la somme des deux acides salicylique et salicyluriquc. La |)ortion B est chauffée à 140° pendant 2 heures. L'acide salicylique disparaît entièrement; il ne reste plus que l'acide salicylurique (pion |KMit redissoudre pai" l'éther et doser à son tour alcalimélriquement. Pour 100 parties d'acide salicylique ingéré on trouve dans les urines, 70 à 80 parties d'acide salicylique ou salicylurique. Ce dernier repré- sente 18 à 30 pour' 100 de la quantité totale de ces acides qui est [)assée dans les urines ( ' ) • RECHERCHE ET DOSAGE DES MATIÈRES SUCRÉES ET DEXTRINIQUES On peut trouver dans les urines pathologiques la glycose, la lévulose, la lactose, l'inosite, la dextrine, la gomme : Glycose. — Les diverses méthodes de dosage de cette substance : réactif cupro-potassique, réaction de Knapp, fermentation alcoolique, réactif au sous-nitrate de bismuth, etc., servent aussi à reconnaître la glycose. Nous ne nous étendrons donc pas sur ces procédés (jualitatifs. (') Thèse rie Mlle G. Chopin, Pari?, 1889. iMisAci; in:s matikiiks sickkks. cm.-. (JiiiiikI il N .1 li'i's |i('ii tir j^Hycosc tl.iiis iiiir iiiiiic mi diins iiin- liiiiiii'iii' (iiiiiins (ii> 'J il II |iuiii' 1(1(1(1). s:i rccliri-clic r>l (lii'liiili'. Ndiri ((iriiiiD-nl Aliclrs ;i [111 (IciiKiiilitT l:i |ir('S('iicc de (irs l'.iihlcs |tin|i((ili(iiis de ^'Imosc ilaiis les iii'iiics nniiiiiilcs : 'H) \'\\vt'< d iiriiic sdiil t(iiicciilit''s .m licis ;'i liasse l('iii|i(''iiiliin' cl |tit'Ti|til(''s par iiii |i('lil excès d aci'-lale l(asi(|iie de |il(iiiili. On lillre. uii i'(''iliiil eiieiire de innilii- el l'on ajoute un |ietil excès d*auiui(tuia(|iie. Le |ii('ci|iil('' (|ui se ruiiue. lavt- cl séclié au liaiii- niaiie, esl lirdvc avec de I acide suiruii(|ue au dixième, l/excès d acide sulruii(|iie esl |irèci|)il('' |iai- I aci'lale iieiilic de |)l(iudi : après lillialioM. le |iloiiili esl eidevé |iarli'S. Le li(|uide lilln'' esl dislilli' à la li(tiu|>e sous faillie |ii-essii les malades ont été chloro- formés, ont pris du chloral, de la térébenthine, du cojialiu. de la rhubarbe. Mi.iti; iiiiNAii'.i.. f,:.7 (I r;ili l'i. ('««I |(|;in''i' (l,iii> uni- liiirrllc ^ckIik't ; le iimcI if ciiiniillir cIjiiI poi'li' il rrliilllilioii. lin \ M'isr i^oiillr ;i i^oiillr l'irriiir (MIikt I;iiiI (|iii' I;i li(|U(>ll|- lili'iic (Ir 1,1 iMit-^iili- n'fsl |i;i> loliilciiicilt (IccnloiM'c. On rccoiiii.iil (|tl(' ( i> liliiliiriit ;i|)|)i'in'lii' |i)r>i|lli- I uwdiilc roiiL!)' se |i|'('(-i|iilc l'iMilr- iiiriil an l'iind de la ('a|l'^nl^, cl I on > a-^snn' di' la lin i\f la rc-aclinn l'n laissanl Inndicr. dn hunl d une lia^iicllc (\i' \ri rc. uni' lran> de la lii|U('ni' fliaiidc >nr nnc ndidlc dr Ifiroixannic de |(i>las>inni cjrndn <|iii se ('(di)ri> en liinn pins on moins f'on<'('> lanl (pic la rcdiiclion c-^l incoiii- plclc. (jiiaiid la iiipiciir lioiiillanli' csl devenue |aiiiiàlrc. on ne colore plus le rcriocyaniMc. on lil le voliiinr (liiriiic diluée eiii|do\t'' |)oiir la (U'coloialion. (!e voinnie conlicnt 0'''",005 X 10 ou 5 C(Mili ou une autre, la lin de la réaction est dil'lii-ile à saisir, on piMit rccourii' au rcdclif de Kiutpp. On dissout dans Tcau 10 j^r. de t-yamire do mercure pur et séché à 100"; on ajoute. à cette solution 10 cent, cubes de lessive de potasse de densité 1,14') (28" n*') et Ton étend à 1 litre. iO cent, cubes de cette solution déposent à lébullition tout leur luercuie sous Taction de 0^'M de <>lycose. On prend donc dans une capsule 40 cent. cul», du réactif de Kna|vp et 1 on y verse à chaud et goutte à goutte riii'ine siici'ée diluée; d'un volume connu il eau et cont<'niie dans une burette i;i'aduée. De temps en temps on |)rélève une goutte du mélange, on la laisse tomber sur du papier à liltre, et Ton touche la tache formée avec une solution faible de sulfure ammoniipie : tant (|U il y a du mercure en solution la goutte brunit: quand ce phénomène n'a plus lieu, on lit le volume d'urine employé; il répond à 100 niilligrammes de sucre. Le réactijWW de Bd'lhjcf, modillé par Nylander, se prépare en dissol- vant 1 gr. de sous-nitrate tic hismiilh et 4 gr. de sel de Seignelle dans nue solution de S gr. de soude anhydre en 100 cent, cubes d'eau. Il noii'cit à chaud en présence de la glycose. C'est un réactif très sensible, mais seulement (pialitatif. Il s'altère assez vite. K. Fischer a donné pour rechercher la glycose, et en général les composés aldéhydi(pies analogues, une réaction qui peut être ici uti- lisée : On introduit dans un tube 3 à 4 décigrammes de chlorhythate de phényihydrazine, 1 gi'. d'acétate de soude et de l'eau. On chaufVe dou- cement et Ion ajoute un volume égal de l'urine à essayer. Si elle con- tient beaucoup de sucre il se lait au bout de quelques instants soit un précipité cristallin d'aiguilles jaunes isolées ou groupées, soit des masses ('] I.;i li(jii(;iir rt'ituctrice ne tluit [las coiilciiir au delà de ô j)Oi!r 1000 de sucre. A. Ciaulier. — Cliimic biologique. 4'2 G58 UIU.NKS. mamelonnées. S'il y en a très peu, ce précipité n'apparaît quaprès (|ucl- ques heures. Les aij;Liilles microscopiques isolées ou en •>rou[)e sont seules caractéristi([ues; elles fondent à 205". Lévulose. — Lorsqu une urine qui a été reconnue sucrée au réactif cupropotassique, examinée ensuite au polarimètre, dévie à gauche le plan de polarisation, ou ne le dévie à droite que d'une quantité trop faible qui ne correspond pas à la glycosc calculée, on peut soupçonner que cette urine contient de la lévulose. On pourra la séparer, à Tétat de lévulose-phénylhydrazine, par la réaction de Fischer que nous venons d indiquer. Un peut aussi en calculer la proportion par les formules cjui servent dans l'industrie à reconnaître les mélanges de glucose et de lévulose. Lactose. — Le lactose est difficile à caractériser dans les urines, llofiueister Ta isolée en nature de la façon suivante : Lurine est pré- cipitée par l'acétate neutre de ploudj ; la Ii(jueur concentrée est traitée par du sous-acétate de plomb et de l'ammoniaque tant qu'il y a pré- cipité ; celui-ci est déconqiosé par IPS; la liqueur iiltrée à chaud est ajiitée avec de l'owde d'argent récent i)Our saturer les acides chloihv- dri(|uc et phosphorique qu'avait entraînés le j)l(>ml). (In filtre, on neu- tralise avec du carbonate de baryum, on concentre à l'état de siro[) et l'on précipite enfin le lactose par l'alcool à 90". Le liquide surnageant donne, lorsqu'on le concentre, unv quantité nouvelle de sucre de lait. On caractérise cette substance par ses propriétés bien connues. Inosite. — Pour recheicher linositc, on préci|iite d'abord l'urine par l'acétate de ploudj, on filtre et l'on ajoute à la liqueur, au besoin concentrée, de l'acétate basique. Ce second précipité recueilli après 48 heures et lavé est décomposé par H'S, puis abandonné 24 h. sans fil- trer pour séparer l'acide inique; on concentie alors fortement, enfin l'on ajoute de l'alcool absolu. L'inosite qui se précipite à l'état impur est dissoute dans très peu d'eau, additionnée de 7 à 8 pour 100 d'acide azotique qui la décolore, puis de 4 à 5 volumes d'alcool et d'un volume d'éther. Elle se précipite ainsi à l'état pur et cristallisé. Nous avons donné {Cours de chimie, t. 11, p. 412) les moyens de la caractériser. Dextrine. — Une urine dextrinique ne réduit que très difficile- ment et lentement le réactif cupropotassique; la liqueur devient peu à peu verte, jaune et brune. Elle agit sur le plan de polarisation même après que la fermentation alcoolique en a détruit le sucre. Pour extraire la dextrine, on concentre l'urine au lO*", et l'on ajoute un peu de potasse alcoolique et de l'alcool tant (ju'il se fait un j)récipité: celui-ci étant redissous dans l'acide acétique, on piécipite de nouveau HKc.iiKUCiiK in:s gi«.\issi;s — hosace iii:s m\tii';iii;.s mimualks. cm» l;i (Ifxliiiif |t;ii' 1 iilciMil In'-s coiicnil ri-, l„i ^Ivcosc. s'il \ en ;i; icsic en (lissnliiliiiii. (In t;ii Milcrisc l;i (li'xliiiic |i;ir st-^ |ii(»|iri(''l(''s. Éther acétylacétique. I„i |iii>riif It'tiiiiiiiiil ;i ce (|ii (•llr> >c niliiicnl en Idll^i' |t;ir It- |)i>i'<'lil()|-|||'<> lie fer ('Icndii. Titulcldis |i(iiir (|ii elle ^nil |»i'(tli;iiilr, il l'iiiil l'iiirc (('11(1 triK'tioii non av(*c riiriiic inciiic, mais avec le piodiiii de sa distillalion. A cet clVct, ni) dislillc le licis des iiiiiics. on ajiitr \c distillafiiiii ave»-. de l'rllin-, on laisse (''\a|inr('r ce dissidvaiil cl sur le résidu iiciilialisc; cxaclciiiriil on l'ail a^ir le |»t'nliloriii(' clriidii. Sans ces précautions, les acides ac(''li(|uc. I)iil\ri(|uc cl ji-o\ylMilyii(|uc donneraient la iiicnie c(do- ration ronuc. ainsi i|iic riirine des malades (|iii ont pris de ranlipyiinc, (lu saiol, de l'acide salii-\li<|iic. du pliciiid. de l;i lliidline. etc. MATIÈRES GRASSES DES URINES Les malières jurasses iU'< urines laclcscenles, ou cliyleuses pcuvcnl être observées au niicrnscope cl déterminées par leurs caractères. On peut aussi évaporer ces urines sur un peu de sable, et après dessiccation, reprendre le lésidu j)ar de l'étlier. C(dui-ci dissont à la fois les }«;raisses, la Iccilliiiu'. la cliolestérine et (piebpies matières extractives. On évapore, on lave à leau le résidu séché et pesé, cl Ton sé|)are ces trois groupes de snlistances comme on la dit paires 300 cl !»1i;s ciiioiii iti:s. w>\ (If .\;i(',l on ;i O'MKKiOT (II' (11. lldilC Ir» Idcriil. en Itr- iriniiir rdliN'- ii.ii.'iil 0^'. IS:) (le .NjiCIoii ()^',()()(i()7 X l.S,.'» di'CI. La sci-niiilc nii'lliodi' repose sur les (lonm'-es siii\;iiileN : l,oi>(|iie diiiis une li(|iieiii' liculrc roiileii;iiil îles cliloi mes el ilii élu oiii.ile île |M)t;issc on \erse une soliilioii île niliiile dintienl. nn |»ii'ii|)ile e\elusiv(!Mi('iit les elilornies, el le |»i'eii|)ile ron^e liri(|ne île ilnoiniile il lULienl n ;i|>|)a- filil (|He loisi|ne l;i loliilili- de ees eldolines ;i l'-le |in'ii|>ili'e. .M;ns le proi'ôdé ne |ienl |>;is l'Iie diieelenienl ;i|i|ili(|ne ;i I mine. |]n ell'el >i l;i li(|U(Mir esl ;ieidiliee, l:i léjitlion dn einoniiile ne se |iroduil |ias ; si elle esl nenlie, les nrales. la \antliine, diverses antres sidislances orga- ini|nes de I mine soni |treci|iiti''s anssi |»ar ! ari^enl. Il l'anl donc se didiarrasser de ces eoniiiosi'S oiiianiijnes ^fiàcc à Tin- eini'ralion. l'Jle doil èlie l'aile ;i aussi liasse leiu|n''ralm'e (|ue j)Ossil)l(! et en |)résonco d im alcali pour ne pas |)erdre de cidoie. On prend 10 cent. cuit, d'urine, on ajoute environ 1 ^r. do carlionate de soude exempt île chlorures, et 1 ^r. de salpèlic pur (ce dciiiier ponr faciliter la conihiistion des matières or^aniipies) ; on «Hapore à siccité, et l'on carbonise le résidu en évitant soii;neusement de dépasser la tem- pérature du ron^e sondtic. Ouand le charbon n'émet plus de ;;az odorants on lave à l'eau bouillante et Ion l'incinère à part. On ajoute à ces cendres les eaux de lavaouillir avec du nitrate d'argent. Dans ce cas, on procède d'abord au dosage du soufre total dans 100 cent. cub. d'urine, et l'on refait ce dosage dans 100 autres cent. cub. après les avenir fait bouillir quelque teuqis avec le lO*" de leur volume d'acide chlorhydrique. La diflerence de ces deux dosages donne la moitié du soufre des hyposulfites urinaires, moitié perdue à l'état d'acide sulfureux. llOSACi: lil l'IlOSI'IIDIlK KT lil.S l'IlitM'Il VTKS l l'.I.NAlKKS. «Go DOSAGE DE L ACIDE PHOSPHORIQUE ET DU PHOSPHORE INCOMPLÈTEMENT OXYDÉ I ;i iiit'illi'iirf iiiftlKidc |ii)iii' do^cr I acidf |ilin^|i|inri<|iic est cflli- (le Lccoiiilc. Le |ii'iii(-i|)c de (-elle iiii''lli(idi' t>st le siiivMiit : iiiic suliitioii ilr |>lios|>li;il('«« (uiitt'iiiiiil de liicidc iicci if|iif lilirc. ddiiiH,' avec les sels d iiraiic lin |)n'Ti|iit(' de |di()S|)liat(> d'iiiaiK' iiixdiildi' dans l'acide ncé- tiqiic. mais sidiildc dans les acides inineiaiix. llaiilie |iai-t. loi-s(|iriine li<|ueiir acéli(|iie CMiilienl à la lois des |ili(is|»lial('s cl du renocyanuie de potnssiim). les sels diiranc en |ntri|»il(iil daliord el exclusivement les |di(»s|)liales, el ne laissent a|t|taiailie d«' ((dnralion brune (jue lorsque la tnlalile des |)li(is|)liales est précipitée. On piépaie les liipjcurs suivantes: a. l ftc lifjitt'nr titrer fie phosphate de sonde cnntenant !2 milli- •frammes d'acide pliar Leau, on jette le tout sui' un filtre et on lave. La partie insoluble n'est autre que la silice. Acides nitreuxet nitrique. — Ces acides peuvent être reconnus dans les urines ]mr les procédés qui servent à les rechercher dans les eaux potables. Une urine concentrée qui contient des nitrites bleuit lorsque, après acidulation, on ajoute de l'empois d'amidon. L urine qui a dissous des nitrates décolore le bleu d'indigo quand on la fait bouillir avec de l'acide chlorhydrique pur. Son résidu colore en bleu la solution de diphénylamine dans l'acide sulfurique concentré. DOSAGE DE LA POTASSE. DE LA SOUDE ET DE L A M IV! G N I A Q U E On ajoute à l'urine à chaud, et tant (ju'elle précipite, un mélange d'eau de baryte et de chlorure de baryum. La plus grande partie des sels de chaux est séparée, tandis que les sulfates et phosphates passent à l'état de chlorures. On filtre, évapore à sec, calcine le résidu avec un peu de nitrate d'ammoniaque pur, reprend les cendres par l'eau très légèrement chlorhydrique et précipite l'excès de baryte par un mé- lange de carbonate ammonique et d annnoniaque. On sépare ce préci- pité, et l'on évapore à sec la liqueur. En la reprenant encore une fois nOSACK IH'.S AI (MIS. |il. I \ (,ll\l\. Iil. I\ MAI.NKSIK hKS lllINKS. COr. \MV l'cMll. l'-NMiMil'aiil ri roiliLilil II' loiilil (liilis iilir )-;i|)v|||r de |il:iliiir ('«)IIVci'lt>, nii ;i II' |)i)iiU lin llli'l;ill;:i' ili'^ rlllonin"< ilr |)iihi^silliti ri t\(i sodium, (hi \ dusc si'|);ii'i'iiirMl l:i |)i)l:iss(' cl la siiiidi' |)iir les iiiovciis ordinaires : |)i'(>(-i|)iliitioii du ildoniic di' |io|.'issiiiiii ii réliit de chloro- lilidiliali' ; diisani" à Iflal Ac |ti'rr|iloialt' di' l\. l'Ic. l'oiir II' (l(ts(i(ic (le I (iininoiiiiKiiii', on place dans une capsidc nn |»en Jarj^^c "jd ccnl. cuii. dinine lilln-c et privée s'il le l'aiM (ralliuinine par coa^nlalinn). (icilc capsule csl elle-iuèuic poM-e sur un Irian^h; qui repoM" siu' un vase de verre où I on a versi- 1(1 cenliiuèlrc^s cuhes d'acide suiruri(pie di'cinie ( r''.i) au lilre). I-a capsule à mine et le vas(! à acide Mtnl cuv-mcmcs somIcmus |)ar mi support en verre dans im large crislallisoir rempli au ipiarl de mercure. Le tout est placé sous une lar^e cloche de cristal à iiiosse tulmiure su|)éi'ienrc (|ni porte un l»on hondion de caoutchouc à deux trous par les(|uels passent : I" un tuhe coudé à robinet li: "2" un tuhe vertical relié à un entonnoir |)ar un tuhe de caoniclionc que peut ohtuiei' une |)ince I'. On ferme cette |)ince. on verse dans l'entonnoir '25 centimètrt's cubes d'un lait de chaux clair-, on aspire par le tube latéial à robinet II, de lacon à soulever dans la cloche 3 à i centimètres de mercure et Ton ouvre peu à peu la pince V cpii permet à la majeme ]iartie du lait de chaux de s'écouler dans la capside à nrine placée immédiatement an-dessons dans la cloche. L anunoniaque des sels ammoniacaux ainsi mise en liberté se déj^ai^e lentement et va saturer 1 acide suirini(pie du vase placé au-dessous. Au bout de 3 à i jours, on ictitre cet acide au moven d'une li(pieur décime de soude en se sei'vanl de |ihtal(''ine comme tt'uioin. La (piantité d acide sull'u- rique (|ui a été saturée indi(pie la pro()oition équivalente il anuuoniaipie (pii correspond aux sels annuoniacaux de 1 uiiiie. Ticly et Vooduiann(') dosent rannuonia(pie en étendant l'urine d'eau presque juscpi'à dis|)arition de sa couleur, |)uis ajoutant nn excès de sidntion deNessIer etcomparant la couleur produite avec celle (|ue donne une solution tiln'c d'ammoniaque. DOSAGE DE LA CHAUX ET DE LA MAGNESIE Après addition de chlorhydrate d'ammoniacpie à un volume connu d'urine et acidulation par lacide acéti(|ue (|)récautions nécessaires pour (Mupécher la piécipilation des phosphates et de la map;nésie) on ajoute un petit excès d'oxalate d'ammoniaque ipii précipite la chaux à l'état d'oxalate. On la dose |>ar les méthodes classiques. La li(pieur liltrée contient la magnésie : on l'additionne de phosphate ;«; l'roc. ;•..//. Soc, XX, 'MYl. «■>() IP.INES. (le soude puis trainiiioniaqiie et Ton ayite vivement avec une baguette. La magnésie se précipite tout entière à l'état de phosphate ammoniaco magnésien que Ton dose comme d'ordinaire. DOSAGE DU FER, DES MÉTAUX ET DES AUTRES ÉLÉMENTS Le fer et les autres métaux peuvent être recherchés dans le résidu de l'incinération de l'extrait urinaire en présence d'un mélange de carbo- nate sodique (6 parties) et de nitre (1 partie), lun et l'autre pris à l'état pur. Généralement on ne trouve dans les urines que des traces de métaux. Pour la recherche, quelquefois nécessaire, du mercure et l'étude de son élimination par les reins, Ilofmeister procède de la façon suivante i l'urine est additionnée de 1/10' d'acide chlorhydrique et abandonnée jusqu'au lendemain pour précipiter l'acide uri(jue. On la fait ensuite circuler lentement dans un long tube contenant du cuivre réduit préa- lablement lavé à l'alcool et à l'éther et décapé aux acides. Le mercure s'y Oxe à l'état d'amalgame. On sèche ce cuivre et on le chauffe au rouge dans un courant de CO". Le mercure déplacé donne un anneau qu'on peut reprendre par AzO'II et doser par les méthodes classiques. Pour les autres métaux, voir Cours de c/nntic. t. I, p. i.38. RECHERCHE DE QUELQUES CORPS DORIGINE MÉDICAMENTEUSE OU ALIMENTAIRE Recherches des bromures et iodures. — On retrouve dans les urines l'iodure de potassium ingéié. 11 n'en est pas de même de la totalité de l'iodure de sodium qui se dissocie déjà et se décompose en partie dans l'estomac en donnant de l'iode libre. On décèle les iodures dans les urines en y versant quelques gouttes d'empois récent d'amidon et autant d'acide nitrique, puis un peu deper- chlorure de fer très étendu : la coloration bleue de l'iodure d'amidon se produit. On peut ajouter aussi du chloroforme et une goutte d'acide nitrique fumant : par agitation, le chloroforme se colore en violet. S'il s'agit de traces d'iode, il faut incinérer l'urine avec les précau- tions déjà indiquées p. 611 et rechercher les iodures dans les cendres. Pour faire un dosage rapide d'iode, on peut se contenter de redis- soudre les cendres dans l'eau, et de titrer avec une solution normale, ou décime, de nitrate d'argent en présence de quelques gouttes de chro- ma te de potasse. On décèle de même les bromures dans le produit de l'incinération des urines; quelquefois dans le précipité que donne le nitrate d'argent. L iodure de potassium se retrouve dans les urines 2 ou 3 minutes KKi;iii;ii(;iii; i;i hdsai.i; i».\.\s i.i;s iuim.s m; mvriis coups \ii iik \\ii;mi;i \. (Kjt iiprrs sitii in^fcstidii, l,"(''liiiiiiiiilinii >c |ii(il(iii;^c lîC» heures ,111 muiiis |)I)im' |('^ (Iii-nO iikiM'IIIICs, 1(1 ;'i hj jours |iii|ll' Ir^ doses folles. |, jode se |(ir;i- lisc sur In ^Liiide lluroide et le lissii rélliil (|iii eoiilieiil ."» ;'i (i luis |i|iis de cel éléiiieiil i|iie les milS( les el le siilliT. Arsenic — Les (irsi'iiihs <•! (irst'iiidli's se leclirrilirni en (''viiiio- i;ml les urines ;'i eonsishuiee d exlr.nl el Irnilanl. .jii-i|ii :i l:i diMidoriil ion. |).ir lin iii('l;iii;isseide rii\didi:èiie siilrnri'-. ( In |»ioiéde ei|s|iile emnine dans la l'eelierclie de rurseiiic |i;ir l'.ipiiareil de .Maisji (\(»ir Cours ('u de cliloruic ll<[.'"j,^ • On a dil (p. 05o) connnent on recheiche les pigments et les acides ([ui se for- ment dans ces cas. 668 nUNES. La plii])art de ces acides se coloienl encnie pins jtar les oxydants (chlorure de chaux et acide minéral; sels ferriques très dilués, etc.). C/est ainsi que le jiyrogallol qui passe dans les urines sans doute à l'état de pyrogallolsulfate s'oxyde et brunit, surtout si Ton alcalinise ces urines et qu'on les laisse exposées à l'air. Lorsque, à ces liqueurs, on ajoute un ])eu de sel ferreux mêlé de sel ferrique, il se produit une coloration violette. La résorcine peut s'extraire ]>ar rélher du résidu sec des urines. Benzine et autres hydrocarbures; tanin. — Administrée aux chiens, la benzine CIL' passe dans les urines à l'état de phénol C/IPO ou d'acide phénylsulfurique (Baumann) et même de pyrocatéchine C/'ILO^ (Nencki et Giacosa). Les hydrocarbures homologues de la benzine laissent oxyder leur chaîne latérale ; le toluène donne de l'acide benzoique, la xylène de 1 acide toluique, le cymène de l'acide cuminique. C6H3.CI13 . CoHs-COni I C6H*(CH3)2 . Cg[I4(CI13) (CO*H) Tohu'iii'. ' Acide Jjojizoïqui'. I Xyli'-no. ' Acide toluique. Les dérivés chlorés ou nitrés de ces mêmes hydrocarbures fournis- sent des dérivés chlorés ou nitrés ayant subi une oxydation pareille dans leurs chaînes latérales. L'essence d'amandes amères, l'acide cinnami- que, la benzamide, et généralement tous les corps qui contiennent le radical C^IF associé à un chaînon latéral, ont ce chaînon changé en CO'IL 11 se produit ainsi de l'acide benzoïque que l'on retrouve, pres- que en totalité, uni au glycocolle dans les urines à l'état d'acide hippu- rique. L'acide salicylique passe également à l'état d'acide salicylurique. Pour retrouver et doser les acides salicylique et salicylurique on se sert de la méthode de Bertagnini, que nous avons donnée (p. 247). La résine de copahu se retrouve dans les urines dont elle est préci- pitée par l'acide azotique. Ce précipité floconneux, que l'on pourrait con- fondre avec l'albumine, est solulde dans l'alcool. Le tanin s'élimine en partie à l'état d'acide gallique. Dans ce cas, les urines devieiuient bleu noirâtres par le pcrchlorure de fer étendu. Alcaloïdes, — J'ai donné p. 231 de ce Volume et Cours de chimie, t. II, p. 591, les méthodes pour rechercher ou caractériser les alcaloïdes. Elles s'apj)liquent aussi au cas oîi ces bases sont passées dans les urines. La morphine, la strychnine, l'atropine peuvent s'extraire, du moins en partie, des urines. La quinine s'y reconnaît déjà 30 minutes après son absorption : l'élimination de 1 gramme de sulfate dure 48 heures environ. En traversant l'économie cette base a été partiellement trans- formée en un dérivé plus oxygéné, l'oxyquinine. Landerer a signalé de SÉIIIMKMS KT CAI.CIIS. «00 I JICkIc ^;i||i(|||(' (l.iiis !(-. iiiiiir^s il'ini iii;ii;i(if (|iii niiivniiiliiiiit |i;ir jour jlis<|ii ;i 1> ;i :! c-iiiiiiiiics (II- siiUjiIc de (|iiiiiiii('. I..I >li Ncliiiiiic ne |»;issc (|iic lirs (lii'ficilrrrH'iil -i liiivcis \c< r.-iiis. Pour ictlicrrlin- |;i (|iiiiiiiir. il sullil duniicr' \r< iiiincv. ,i|iits alc:ilini- siilKHi |»;ir r,iiiiiii.»iii,i(|ii(', ;ivcc de l'rllicr (|iii s'(mii|mic de la hase. On iT|>r('iid Ir loidir dr r(''\a|i(>rali(tii avi-c de rcau. |iiiis un ajoidc du '■'•'""•' ''' '!•• l".iiiiiiHHii,M|iic. S'il va de la i|iiiiiiiii>. de r('lliyl<|iiiiiiii(". de. (Ml a iiiic lifllc ('(iloralioM vcrlc. Si l'on ajoiilc; du (■Idorc. du Icirocva- iHiro dr |)olassiuui cl de V; Mouia(|U(>. il se lait une cohualioii roii^r»'. Lj l'aiV'iMc l'I la lliroliiouiinc se rctidiivi'nl inallriH-cs dans les mines. CINQUANTE-SIXIÈME LEÇON SÉDIMENTS ET CALCULS URINAIRES. L ('ludo des sédiuienls cl des ralculs (jui se forment dans Tmine ou dans la vessie est le complément nécessaire de riiisloirc des mines nor- males ou i)atholo«>i(jncs. Ces concrétions indi(|uent ^généralement un vice de la nutrition ou ime maladie des voies urinaires. Nous ne séparerons pas ici l'étude des sédiments de celle des calculs, ce sont les mêmes causes qui les produisent et les mêmes réactions qui peruu'ttent de les reconnaître. Les calculs ne sont que des sédiments ajiglomércs généralement par une gangue organique, par du mucus vésical le plus souvent. Ces concrétions se produisent dans trois condi - tiens particulières : 1" Quand les reins ou la vessie soid malades, forment du pus, se des<|uament activement, ou sont envahis par des parasites. Dans ces cas les sédiments ont une structure organisée. "1" Quand les urines sont très acides : elles déposent alors de l'acide uri(|ue, de loxalate de chaux cristallisé, des urates, et quelquefois des |)liosphates de chaux si ceux-ci sont abondamment éliminés; très rare- ment il se fait des dépôts de cystine, de tyrosinc, de sulfate calcique. 3° Quand les urines sont neutres et suitout alcalines. On peut voir apparaître alors soit des sédiments cristallisés durate d aunuonia(|ue, soit des dépôts de phosphates terreux amorphes, soit du phos|)hate ammoniaco-magnésien cristallisé; bien rarement de la cystine, de la tvro- sine ou du carbonate de chaux. L'examen microscopique et chimiijue des urines où se sont déposés (570 URINES. CCS sédiments, et celui des sédiments eiix-mènies, donnent des rensei- "■nements tort utiles sur la nature de ces dépôts et sur le mécanisme probable de leur formation. EXAWEN IVI ICROSCOPIQUE DES SÉDIIVIENTS ET DES CALCULS Dans l'examen sous le microscope d'un sédiment ou de la pnudic d'un calcul, il peut se ]>résenter deux cas : ou bien le sédiment est orga- nisé, ou bien il est, en grande jwrtie du inoins, amorplie ou cristallin. Dans le premier cas. il ressort surtout de la compétence du micrographe, dans le second de celle du chimiste. Sédimen ts o rga nisés . Pour les sédiments organisés, nous nous bornerons simplement à dire qu'ils peuvent être formés par des épithéliums vésicaux ou rénaux (fig. 86, 87 et 88), quelquefois vaginaux (lig. 81)): j)ar des cylindres ÉiiitliL'liuiii VL'sicul icnhiriiii vésical avec iiéjpliritci. Fif.'. 87. — Épitlioliuiii vi'siçal alléiv. a. cellulos dans l'iiriiie alcaline ; /;//. cellules superlicielles ; c. cel- lules [lyrifnrnies ti-nuvées dans un cas de né|>iirite iiarenchyniatouse. Fi liv;iliii-. rniili'ii;iiil : ii. do Irucocyd' b. lies ;;lt)lnili'S i'Oii;;('s di'coloirs ; c. ries ;illi:is di' •i\;\\> ;ivcc (les cellules réiKilcs adliéreiilL's à l;i surliiee. (Àliiidrcs ciriMix ronlminiés l'ii lirc-lioiiflioii. - '.--Je Fi-. «G. — l!:u-l('iirs ilnii- ville iiiiiic ;n'idi'. Fi;;. 01. — Gouococfus de Ni'isscr dans les Icucocyli'- de l'i-coiil' idiMmorili:iL'i(Hic. Fi;;. 'Xi. — lîacillt's tiiliiTciiiiMix de l'iiriMi' dans lcs(vllill(-r|.illirlialcs. . — Siirciiiii iiriiur. de diamètre (fig. 90), à surface lisse, à bouts arrondis, (|ue Ton trou\e Fi^. <,t7. — Débris divers de fibres et substances étrangères trouvés dans les urines. «, cheveu; b,b', poils de eiiat; c, laine ; d, fdjres (le coton ; r, libres do lin ; f/, l'ragnients de [ilunies. d'apivs Bkale. 672 URINES. quelquefois dnns Falbuniinurie; pnr des ^1ol)ules de pus ou leucocytes (|ui iK'couipa^uent souvent ces cy- lindres; \),n' des hématies et quel- (piel'ois par des cristaux d'héuia- toidine; par des spcnnatozoides; par de grandes plaques à noyaux uHiltiplcs, des débris granuleux, farineux, juclés de fibres eonnec- tives : les premières caractéi'isent le cancer, les secondes, la tuber- culisation du rein (fig. 95): par des parasites et des microbes di- vers : sarcines (fig. 96), filaircs, œufs de bilharzie, échinocoques, trichomonas, microcoques, bâ- tonnets, bacilles (fig. 93). Enlin par diverses substances qui peu- vent venir de l'extérieur : che- veux, poils, laine, plumes, fibres de coton, de lin, dtï chanvre, amidons, diatomées, grains de poussière (fig. 97). Sédi)iwnts et calculs inoi'ganiscs. L'observation diiectc ou microscopique est encore ici fort utile. Aspect général et microscopique des sédiments et poussières de calculs. — Une poussière rougeàtre, briquetée, amor])he ou en spliérules épineuses, tels sont les cai'actères extérieurs des dépôts d'urate de soude, quelquefois d'urate d'ammoniaque. Des sédiments jaune rougeàtre, fria- bles, amorphes ou formés d'aiguilles cris- tallines, de cristaux losangiques à angles souvent arrondis , isolés ou groupés en étoiles (fig. 98, a), sédiments insolubles dans l'acide chlorhydrique, caractérisent sous le microscope l'acide urique (voir p. 177). Ces sédiments se rencontrent dans les urines des fiévreux, des rhuma- tisants, chez les personnes qui font abus de viande, chez celles qui ont des urines très acides. Voxalate de chaux forme des sédiments incolores, brillants, très réfringents, où se distinguent de très nombreux octaèdres à base carrée, Fig. «JS. a, groupes de cristaux (Facide uriijue ; (/, oxalatc de chaux. Il'll|ll(>. Ilisdilllllcs (lilllS SKIll SKIHMKNTS Ultl.NAIItKS. »i7:t <|iii, Mist'ii |ir(ijctli(iii, (Mil r,i|i|i;irfiitr(rcii\i'l(i|(|H's de Idlrcsi li-. !)S, /y.), niicliiiirlois iT siiiil (les |tiisiiics ((uirls, sniiiKiiiIrs à leurs Ikiscs de pyra- mides t|ii;idiaii^ul;iin's, des |d:M|iics licxa^oiiidcs, des masses discoïdes n''iiiiie> eiilre elles |iai un isllime el ayant l'air d"liallères. (les dépols se reneoiilrenl dans les nrines à la suit»' des Iroiddes res|»iialuii'es. di^^es- til's on nerveux, el dans la coiivaleseeuee des maladies '>iave> lenleuieni soliddes dans l'acide cldniliNd act'>lii|ue l'ailde. \a' phosjthdtc (iminonûuo-tiKKpK'- slcii {{\>i. !)!)) l'orme le |dus ordiuair<'- menl les dépôls laissés |>ar les urines alcalines au sorlir de la vessie ou jiar celles (|ui s'alcalinisenl plus lard, mais Ton peu! exeeplidiuiellemenl Irouver <■(' produil dans les urines neulics ou picscpie neuires. Ses sédimenls l'oi'- menl une couche d'un hianc sale, en- gl(dianl souveni des épillK-liums, du mucus, du pus. Au microsco|)e le phosj)liate amnioniaco-uiagiiésieii se présente sous la l'oi-me de cristaux parallélé|)ipédi(pies allongés (pii, vus de face, ont l'aspect de pierres tombales. Quehjuelois il peut ciistalliser en étoiles h 3 ou 4 rayons sur lesquels viennent s'implanter des aiguilles plus lines en forme de barbes de plume. Le phosphate auunoniaco-ma- gnésien se dissout dans l'acide acétique. Le phosphate magnésien (PO* )-Mg\ "211-0 (jui se présente en longs cristaux plats est assez rare. Une solu- tion de carbonate d'amuioniuin use et dissout ces cristaux. Les phosphates de chaux (PO^)-'Ca'' et P0'CaH,2IP0 Fi'.'. !t^, leur de ces dépôts, de ces calculs ou de leurs poudres, et des quelques ren- seignements four- nis par l'emploi des acides sous le mi- croscope. Les calculs d'a- l'f^. lOi — Calcul (l'iiciili; uiiiiUL'. Fi-. 102. — Calcul il'oxalate de chaux avec couches pigmentco. cide urique ( lig. 101 ), les plus nom- breux, sjnt rougeàtres à l'état frais, jaunâtres quand ils sont secs; leur poussière est jaune brun. Ils sont durs à casser. Les calculs d'oxalate de chaux (fig. 102) sont hérissés à leur surface de mamelons et d'aspérités : on dirait extérieurement des mûres, d'où ce nom de calculs muraux. Ils sont bruns; en irritant les reins et la vessie, leurs rugosités produisent, en effet, un suintement continu de mucus et de sang qui vient cimenter et colorer leurs cristaux. Les calculs de phosphate ammoniaco-magnésien sont blancs à tex- Iiu. lo:.. — Ciil.iil -Ir |ili'.-|.li:i|p il.- 1 Iciiiv (lé|if)sr .iiiliiiir il'un noy;ui. |ii'i'(-i''(lciiiiiiciit hrisi- , .;(l':iri(li! CAI.CI'LS VKSICAIiX 075 tliro Cr'isliillilM'. I.dr^illl'itli les cIimiiIIV. i\<. (It'-^;i;^nil ;ili(i|lii:illlliiriit dr r.'llllin()|liil(|ll(>. Os (mIcIiIs <'I (-ni\ d'oMiliilr xuil l^-^ |i|ll>^ liniiiluflIX :i|)ivs ceux i|iic roniic l'iicidf iii-i(|iii'. I.cs ftiliiih lie phospluitc de thdii.r ( liy. |li;;i oiif ;,f('in''i;iliiiifiil iiii(< sinrncc lisse, ils sdiil ;iiiini|>lics, inriisililcs. peu Cdldics ; Iciii' r.issiiit' csl Irriciisc. hl.iii- clic ou ^risàlrc. I.cs (I('|m'i|s (iiiiinotudco- niafinrsiciifi cl ceux de ithosplia/cs cdlcdircs lormcnl siiiivcnt des coiulics alU-riiantt's. Le ((irhondle (Je chaux est rafcniciil inc- laii_i;i'', cil couclics sii|)('inosé('s, avec les |di()s- pliatos de la iiu'iiic hase. I.o carboiial»' i\*' chaiiv lail clVcrvesconct' avec les acides. I.cs calculs de ci/sliiu' sont liés r.ircs. Ils se disliiimicnl par leur léjièi'ct)'. Ils sont (pifUiiicfois liéiissês de pclils crislaiix. Ces calculs sont Manc jaunàirc. tianslucidcs, faciles à couper cl à ravcr. Examen chimique des sédiments et des c:ilculs. — Mal^n'' ces cdiislalatidiis preliuiiiiaircs, l'acilc^ à l'aiic dans !e ( ahiiicl d un uiédccin insiriiil, on |»cut souvent hésiter sm- la composiliou (ii|iir. Si l.i lii|lli'lll' ic>lr tl.iiir. i- fs| i|ii t-llr iir nili|i-li:iil ni fer à I tidf tic /iliosp/iali', ni n.rdhih- de clnm.r. I.cs lr;ir«'s de |)lios|)liiit<' rrn'ii|Nc. s il \ en ;i\;iit, rcslcniicnl à Tr-lal (|n(' insoliililr (l:ins l'iK-iilr iM't''ti(|iic r;iili|*' <|ni iii-iiJMlr l.i li<|iicui', sohililc (hins I iii-irt''ci|iili' r;iiniri(tni;u|ii<'. Si-cli»' cl ciilcinr nmdt''- rciiirnl. il l.ii>>(' du « ;nl)tui;ilf df cliiiiix f|iii Inil t'IlciM-xcnir ;ivff les Mcidcs; r:d('iiic |dii^ rnilfiiit'iit. il diMim- dr l.i rli:iM\ ipii Idcuil li- |);i|>i(>|- «lo t()innfs(d. I.:i solutinn cldoiludi ii|ii(' du r;drul li';iilc<' |i:n' r;unnioiii:M|iM' *■( I :i- cidr ;u'rti(|U(', et st''|i;n('«' |iar lilliiiliiui. s il csl ncicssiiin-, dr I oxidalr de cliiuix ci-dt'ssiis, jkmiI rncoif ((uMcnir df I iu-idc |»li()s|)linii(|n<', de la cliauv. de la iiinj^nésie et de la soude. On caraeléiisera Yaclde phosphorlque \tàr l'acétate duiane. (ui (après ('•va|)(>iati(ui complète de la liipieur en piésenee d'un petit excès d acide nitricpie) |)ar l'acide undyluMipic en liqueur nitriipie. La chaux sera précipitée en ajoutant à la liipieur neutralisée par raïuiuoniacpie et aci- dulée dacide acétique, un peu d'oxalate d'auuiioniaque; la magnésie, en versant, après séparation de la chaux, un peu de solution de phos- phate de soude qui donnera, par agitation, du phosphate aiuuioniaco- luagnésien ciistallisé. On pourra rechei'cher enfin les alcalis en agissant sur une nouvidie portion du calcul dissous dans lacide chlorliydiiqiic et procédant sur cette solution comme on a dit pniir la recherche et le dosage de ces suhstances dans les urines elles-mêmes. CINQUANTE-SEPTIÈME LEÇON FONCTIONS DE REPRODUCTION. — L'ŒUF. FONCTIONS DE REPRODUCTION Les fonctions grâce auxipiellcs les êtres vivants se reproduisent et per- pétuent leur espèce, ne sont, pour ainsi dire, ipie des modes dift'érenciés de la nutrition générale. Que la reproduction s'accomplisse par scissi- ]>arité ou par hourgeonnement. comme chez les êtres inférieurs, ou 678 REPRODUCTION. (jirelle se fasse par rusionnonicnt des noyaux germinatifs mâle et femelle, comme chez les animaux supérieurs, c'est par rexaoération de la force assimilatrice de chatpie cellule, ou d'une cellule spécilique, (pie com- mence et se poursuit la formation et raceroissement iïwn individu nouveau. Chez les animaux su[)érieurs, la reproduction commence par le déve- loppement de l'ovule cpie porte la femelle ('), et se continue sous I in- lluence de la liqueur spermatique du mâle. Nous allons faire lliistoire chimique des deux agents spécihques de la génération, Toeuf et le sperme, chez les êtres les plus élevés. Nous y joindrons celle du lait, ipii se rattache immédiatement à la fonction de reproduction. L'ŒUF — SA CONSTITUTION L'ovule produit dans l'une des vésicules de de Graaf contenues dans l'ovaire est expulsé de ce dernier organe lorsqu'il est arrivé à maturité; il porte alors le nom iWi'uf. Il se compose chez les mammifères de quatre parties principales et constantes (jui sont de dehors en dedans (hg. lOi). 1" La inciubrane vilclliiw ou zone pellucide (fig. 104-1). — Chez les poissons , dont l'teuf se rapproche le plus de celui des mammifères, en parti- culier chez les poissons osseux , cette memhrane est percée de canalicules et peut même porter un micropyle, ouver- ture plus grande disposée vis-à-vis du germe. La membrane vitelline est épaisse , amorphe , transparente , très résistante, lihreuse, très élastique. 2° Le vik'Uus (fig. lOi-2). — D'abord Fig. lOi. — Œufdeiiiaiiiiiiiroio. transparent et constitué par un proto- plasma finement granuleux, il est formé, lorsque l'œuf est mùr, d'une grande quantité de granulations grises ou jaunâtres réunies entre elles par le protoplasma primitif. 3° Au sein du vitellus se trouve une vésicule dite vésicule ç/ermi- nalive ou de Purhinje (fig. 104-5); elle contient un nucléole ou taclic (') Ce développement i)cut commencer, et cliez certains animaux (pucerons, lépidoptères, quelques abeilles) se continuer et se finir sans l'inlervenlion du liquide spermaliquc. Tel est le phénomène de la parthénogenèse qui chez les animaux supérieurs commence sa première phase, mais s'arrête rapidement si l'action de la liqueur mâle ne vient l'exciter et le régu- lariser. L'œuf porte donc en lui l'intluence du liquide fécondant de la génération antérieure, influence qui paraît se localiser, à un certain slade de son développement, dans la vésicule germinative de Balbiani. I.ll 1 1'. «''•» (ji-nnitidlirc {i\'^. lOi-l). (.r-l uni' iilliilf li,iii»|»;ii('iilr, livs IViii^ilr. |i;iss;i;i»"'|{', i|ili (lis|i;ililil (1rs i|iir liivulr Iniiilir (liilis les (rniii|M'S. A lin iiioiiicnt (lu (lrvi'l()|)|ii'ini'nt i\r \'n'\i[\ n.iil sur \.\ piiroi de l:i vc^-i- «iilr lie (le (lr;i;il' niir icllnlc i|iii ;,'rossil. |)(''ii("'lre «laiis le vilclliis de roviilc i>t sr rmid iivrc l.i vésicule ^'eniiiiuilive. (l'est la rt'sirule niihiijo- (finie (le Hfilhiftni. De la l'iisinn «le deux vésicules tfovmi native et fin- . hnjiKjrnr nail le qcrnir (|iii suivra désoniiais son dévelo|i|)einent coin- |det s il r<\ ini^ au cunlacl île la seiiieinr iiiàle. el ipii dans le cas cdiiliaire. s aiirleia lijrnhil dans sitii evnlnlinn. du uiniu- rlie/ les ani- maux sii|)(''iieurs. Telle est la cdiislilul ion de rn^ul' cliez le< animaux >U|m rieni's, chez lieaiicouj» de (inissons, chez les hatiaciens el la |ilii|iait dos inveitéhrés. Mais à l'ieiif ainsi constitué sajoulont. chez les oiseaux, les reptiles écailh'iix, les poissons caitila39 l'hosphate de calcium avec im peu de phosphate de magnésium. . . 0,76 Eau . , )) Suivant Roussin, l'introduction dans les aliments des carbonates de strontium, et surtout de magnésium, enrichit la coquille en ces éléments. Membrane coquillière. — Elle possède la composition de l'osséine. Elle laisse à l'incinération un peu de cendres riches en phosphate de Oie. Héron. Crocoililc. 3,55 95 , 26 0,72 4,3o 94,60 0,69 5,09 91 , 10 "2,33 0,47 )) 0,42 0,54 1,36 cdMi'dsiTid.N i»r. i.d'.ri'. fi«i (•||;ili\. I„i iiK'iiilii ;illi' (l('> cliiil.i/r^ cl (cllr i|iii lui me lc> ln;^cs rf;i<;il('S (Ir I ;ill)iiincii soiil do (lt''|M'iiil:iiii'f> Me l.i iikiiiIumih' (-iH|iiillifn- t-l (loivciil :i\(iii' l:i iiiciiic t'niii|Misiliiiii. l'.lKinihrc lii^ riclics •Ml ().\vj,ft'ii(' <|iic I ;iir (iidiii.iiif : Hi-^ilmll' v ,i Iniiivé 'Jl»,"i (mm- |(l(l ('.■,'*'] ClKiIf^tt'rinc 0,27 1,1'citliiru' 3,o5 C(''ivl)iinr o,ui MatièiTs cxhaclivo o.'iQ MaliiTc loloranle : trace de Irr 0,0'J ClildiliydralL' d'aiiinioniacjuc 0,04 Cliliiiiiios alcalins o,45 SuU'atc et pliospliate de potasse 0,04 Phosphates de chaux et de magnésie <>,-2() Meiiiliranes et enveloppes i »,53 ALBUMEN DE LŒUF D'OISEAU Si Ton observe au microscope l'aUjinnen ou blanc de l'œuf de [)oule, on y distingue de délicates ineud)ranes (pii le divisent en logcttes rem- plies dune matière glaireuse parsemée crim grand nombre de granula- tions et de fines aiguilles de corps gras. Albuminoïdes, — Lorsipion l'oice rnlbiunen de lieuf d'oiseau à passer sous pression ii travers un nouet de toile serrée, le blanc ainsi privé en partie de ses membranes qui se décbirent. forme un liquide un peu vis(pieu\. o|ialeseent, aud)ré, dim goiil faiblement salin, sensible- ment alcalin au tournesol. Il consiste en une solution inq)arfaite d'albu- mine que l'eau trouble légèrement. En en ajoutant 3 fois le volume du blanc, on peut filtrer le mélange et obtenii' une liqueur claire d Où l a- cide acétique alTaibli, et l'acide carboniipie lui-même, précij)itent une substance soluble dans le sel marin au dixième. C'est une globuline que 682 REPRODUCTION. Ton peut sépnrcr aussi en saturant la liqueur par du sulfate de magné- sium ou en l'additionnant de son volume d'une solution saturée de se' marin, ou tout simplement en dialysant le blanc d'œuf ; la ^lobuline se sépare alors. Le licjuide de nouveau filtré, soumis à ragitation mécanicpu-, DU par le passage d'un gaz inerte (H, Az), donne un précipité fibri- neux formé d'une substance albuminoïde que l'agitation seule suffit à séparer et rendre insoluble {Melsens), car elle se forme même dans le vide. Jai trouvé que cette matière singulière représente environ mi demi pour 100 du poids total de l'albumen: qu'elle décompose leau oxygénée; qu'elle se dissout dans le sel marin au 10". Elle diiïère de la fibrine en ce qu'elle ne se gonfle ni ne se dissout dans l'ammoniaque étendue, et (pie sa solution salée ne coagule pas par les acides, comme celle de la fibrine, et difficilement par la cbaleur. Ces dernières diftë- rences disparaissent si l'on enlève par dialyse une partie du sel marin ajouté pour dissoudre cette substance. Les matières précédentes séparées, il reste la majeure partie de la substance organique de l'albumen, c'est-à-dire V albumine proprement dite ou ovalbiimine que nous avons déjcà étudiée (p. 78). Elle-même est un mélange de trois espèces : en effet, la coagulation de la solution de blanc d'œuf obtenue comme il a été dit plus liant, commence vers 50" par un léger trouble qui devient notable de 57'^ à 63". L'on sépare ainsi le 5* environ du poids de l'albumine dissoute. Si l'on filtre alors avec les précautions nécessaires et qu'on réchaulVe la liqueur, il ne se fait plus de 63" à 71" qu'un louche insignifiant; les | du poids de l'albumine primitivement dissoute ne se coagulent que de 72" à 75". Ces coagula- tions ne sont du reste pas instantanées. De ces expériences nous avons conclu autrefois que le blanc d'œuf contient à l'état soluble au moins deux variétés d'albumine ('). De la liqueur filtrée après coagulation par la chaleur, on peut encore extraire par addition d'un peu d'acide acé- tique, et grâce à l'ébullition, un albuminate alcalin que la chaleur seule ne suffit pas à précipiter si la liqueur primitive était neutre ou alca- line (^). Enfin le blanc d'œuf contient une substance protéique que Morner range parmi les mucoïdes, Yovomucoïde. Elle représente 10 pour 100 du résidu sec. (') M.A.Béchamp en distingue trois: l'une, qu'A nomma p7-hnovalbu)ninc, ']ou\[ t\u foiwoiv rotatoire [a]j = — 33",!'; la seconde du pouvoir [a]j = — 530,6', c'est la sccondovalbiutiinc ; une troisième, que l'alcool précipite, mais qui se redissoudrait ensuite dans l'eau, aurait comme pouvoir rotatoire spécifique [a]y= — 70", 8' ; c'est la Icitcozymase de cet autour, substance soluble douée d'un pouvoir zymotique. (*) Tous ces caractères des albumino'ides se rapportent exclusivement à l'œuf de poule. // ne faudrait pas croire que les albumines des autres espèces se confondent avec celles-ci, même celles des œul's de canard ou de dinde. i;(i\iiM)siii(iN m; \ axv. m:\ Matières accessoires du blanc d'œuf. — (Miiml jnn \.\ lOii^iiliilioii .1 liiiiiiil CM |»ics('iic(' (I lin |trii (I .icidc ;Mt''li(|ii(' un ii sf|(iii<' les iiiiiliri fs iillMiiiiinii|i|i>>. h snliilidii ninlii'iil loillcs les iiiilirs siil»- nImihcv iIii l»l;inr li(|iU'iiis ;iii li:iiii-iii:M'ii- DU iiiifiix (liins le \i(lf. Il icslr mIois iiii l'.iiMr n'^iilii. riclu' en sels. i|iic Idii jifiil siilMJivisri' roiiiiiic il siiil : En l\''|Miis;mt ;iv('c I'cIIk r on nlilinil un cxlriiil iilciiiilic i|iii |iiir cVii- noi'iitioii hisse drs graisses iieiilres et de la eliulestt'iine. Si I un traite al(»!s le résidu resli- insuliilile dans I l'ilier par de I éllier aleuulisé, on en retire encore de Icdi-ale el du |)aliiiitale de polassiinii. Un enlève ensuite pai" Icaii des matières e\lia( lives a/.otées mal connues, un peu de jjlvcose (O.diS à 0,0.') poui' JOO |iarlies de Idanc dd'uf primitif ) et (\r^ sels siduldes. l/ineiiiéraliuii de la stdiilion acpieiise é\apor(''e et du résidu donne séparéiiienl les malières unnciaies sidiiMes el in>oliiMr>. Kn procédant ainsi, 100 parties d"all»iiiiien d (eiil' de |)(iiile ont doiiiH' : E:ui S(),08 SJ,o 8o,o .Matières ;iii)Uimii(:icli's '"^,27 i-^.,o ii,5 — oxUaclivfs o,38 0)77 'S 15 Glycosf 0,5 » 0,10 Graisses h aces traces traces Sels niiiiéraux <),G6 o, 3 ». Les cendres roriuent de 0,i à 0,8 pour lOO du blanc dœut" sec. Voici, d'après Poleck et Weber, lem- composition pour 100 parties : Cliloriire (le sodium <),ifj l'i^^'y >' — (le potassinni 41,29 12,17 3g, 3o Soude (non unie au clildic) . . . u3,o4 '1J,('9 12,09 F'otasse (non unie au (iiio.c) . . . 2,30 I,i5 27,66'" <^li:>ux 1,74 2,79 2,90 Maj,Miésie 1,60 3,17 2,70 Oxyde de ter o,44 o,55 o,54 Acide i)l]os|ilioriquc (l'-U'I. ... 4,83 3,79 3, 16 — carl)oni(jue (C0-) 11,60 11, 32 î)>^7 — sulfurique (SO') ..... 2,63 i,32 1,70 — silici(|ue (SiO*) o.49 2,04 0,28 Nicklès a si^^nalé dans ces cendres un peu de lluor. Le l)lanc d "œul" lontient enlin quelques gaz et une trace de sels ammoniacaux. On reniarcjuera la ricliesse de ces cendres en sels de potasse, particu- lièrement en chlorure de potassium, ce qui les distingue essentiellement ile celles du sérum sanguin. Ce signe sulllrait à établir (|ue lalbumen est un plasma intra-cellulaire. Une partie des bases est unie à Lalbumine; le reste paraît s'y trouver à l'état de carbonate, de phosphate et de sul- fates de soude et de chaux. (') Pour la potasse totale compiciiant, dans celte analyse, même celle du chlorure. 084 REI'RODLCriON. Les œufs des poissons cartilagineux ont aussi lui alhiniini i'oniir d'uu l'cutra^n' de inemhrancs qui contient un liquide aqueux très pauvre en albumine coagulable. Il en est de même des œufs de tortue ou de serpents. VITELLUS. OU JAUNE. DE LŒUF Ou a dit comment il était constitué. Mélangé par agitation, il forme une matière crémeuse, visqueuse, jaune orangé, faisant émulsion avec l'eau, d'odeur et de goût faibles, neutre, coagulalde pai l'alcool et par la cbaleur. Examinée au microscope, cette matière se montre composée de sphé- rules de deux espèces : les unes ricbes en graisse et en lipochrome ; les autres petites, transparentes, presque incolores. Ces spbérules sont semi-cristallines et albuminoïdes : elles correspondent à laleurone des semences végétales. Le vitellus contient essentiellenieiit, comme matière albuminoïde, la vilelline, décrite p. 119. Considérée autrefois comme une globuline, elle est actuellement rangée parmi les nucléoalbumines. Soumise en effet à l'action du suc gastrique, elle laisse un résidu de nature nucléinique. 11 convient de signaler en outre dans le jaune d'œAïf la présence d'une nucléine ferrugineuse, Vhématogène, découverte et étudiée par Bunge (Voir p. 126). Lorsqu'on épuise le jaune par un mélange deau et d'éther, la vitelline reste indissoute. En reprenant le résidu insoluble dans l'éther par le sel marin au HV, on dissout la vitelline et on laisse la nucléine, il suffit d'étendre deau pour précipiter la vitelline de cette solution. La vitelline se rencontre aussi dans les plaques vitellines des œufs de vertébrés. L'eau éthérée qui a servi à laver le jaune contient une petite quantité d'albumine coagulable par la cbaleur, un peu de protagon et de glycose, du glycogène [Dastre), (juelques matières extractives azotées parmi les- quelles un ferment saponifiant les graisses neutres (Abeîoits et Blarez), enfin et des sels soluljles. Quant à l'éther il dissout les graisses, la lécithine, la cholestérine, ainsi que du protagon qui se précipite par le repos et le froid. On éva- pore l'éther, on concentre et précipite par lalcool ; il sépare la choles- térine qui cristallise. La solution alcoolique mère, évaporée dans le vide, laisse les graisses et les pigments. En sa]>onifiant par la soude alcoolique on transforme les graisses en savons. Si Ion évapore et reprend alors par léther, on dissout les matières colorantes ('). (') Telle est la mélliode d'analyse ordinairement employée. Il conviendrait de la modifier et d'ap])lir|uer au vitellus d'œuf doiseau, celle que nous avons exposée p. ulS, pour l'analyse immédiate du cerveau. <;(iMi'(isiTi()\ m Mil iM's, tiK.-, \(iiii liois iiiiiilyx'» iiMiycimcs tlii jiniin- (iMurdc |iniilr : AmiiiI .\\;iiiI .\|i|i'>-. I" jouis riiK'iiluilinii. ririi'iilKiljiiii. iriii('iil):ili(iii. {/.'7'> 1,1'» Lt'cilliiiii" 8,43 l'i, ■]■■>. 10,68 Ct'irhiiiif (i,3() )) )) (.liliii'iii'o (le |i>iiiliiiiii ; miIIiiIc tlo |Hit;i>sc <>,";>77 ) -, ■ ) Nt'l ;iiimioiii;ic o.oij) f l'lii»s|iliatt's (le cliiiiix et tic iiiagnosio . . . 1,011 f ( ' Miilirri's colMiiiiilfs, (r:ici's (l<> IVr, plvcosc. (i,55'J ) ' ] Cent |i;irli('s (II' cciiilii's laissées par l'alciiialion du jaune |»r(''S('iilaioiil, d'après Pulock et Wt'IxM', la composition suivante : Sel iiiiirin » » (),ia Soude 5,12 ''(ây 1,08 l'oliisse 8,1)3 8,o5 io, o.Ga On reniarquora dans ces cendres l'énorme^ proportion d'acide pliosplio- ri(pie en giande partie uni à la chaux dahord, à la potasse et à la lua- t^nésie ensuite. La vitclline cl les granules (Kaleurone (vilelline insolulde) sont les uialièi'cs alhinninoïdes essentielles du jaune d'œul'. Celles (jiie Fremv et Valenciennes ont nommées ichtineiœuïdc raie), émydine (œuf de tortue), se présenttMit dans le vitellus en granulations de l'orine quadranj^ulairc. Klles restent lors([u'on épuise les vitellus successivement par Teau, ralcool et l'étlier. L'ichtine est soluble dans les acides acétique et phos- jihorique; elle contient 1,9 0/0 de phosphore, h' ichtidine des œufs (U^ carpe se dissout dans très peu d eau et s'en |)iécipite si l'on étend beau- coup. Ces matières disparaissent dans l'œu!" 'fr\('' i|ii(' li's miilirrrs du vilclliis suliiltlcs diiis I illirr ;iii^iii(iiliiil iliirinil I iiiriil):ili<)ii. Pciiihiil (|ii*> se ilc\c|ii|)|M' I l'iiil)! \iin. I;i i|ii;iiil ilt- t|i- ciilon- cxi^hiiil à Irtiil (le (lilnniirs iliiiis les (tikIi'cs IoI.iIcs de I ii'iil' (liniiniii'. I;iiii uni ciiiiininlt'S ;'i l:i ('(Xiiic y^l'ioiil). Il pai'iijl (iioh.ddr (|iit' lr> clddiiiics .di ,diiiN ^ciNfUl cil pallie à i (tiisliliici' les (•|iloi(>|ili(»s|)lial('S des os. \ oici un l.ddfaiM|iii donne, d après |*i(''\ns| ri Moi in, Icn \,iii, liions i|ni se liassent daii> I o'nl' eoine : ('.inii/iDsilidii (le I (lu jaillir 4S ■2.0 Ijllilll-. «•Iiiiridii |-,.iii> aiiiiiiM-. 4,9. 1G9 » » 0,40 18 0, i5 1 1 0,2") :/i TuTAI. ■1-iJ 6J '4,6 7,6 Le j)h()s|ili(ire des phosphates (hi fœtus paraît donc être eiupiiuité au jaune de rœul"; la chaux en partie à la co(|uc, en partie au hianc; la potasse, d'après les renseignements ci-dessus donnés, au blanc et au jaune. La |)erte de poids observée se fait sentir sur les corps «fras, sur les albuniinoïdes et sur les hydrates de caihone. Le fœlus se noniiil d(uic à la façon de l'animal adulte. GINQrANTE-HUITIÈME LEÇON LA MATIERE SEMINALE. La matière spernialiipie est sécrétée par les deux jn'landes testiculaircs. Au moment de réjaculation. elle se mélanine de licpiides accessoires fournis par la prostate, les vésicules séminales et les j^landes de Cowper. Le testicule est essentiellement formé par l'agglomération de tid)es étroits, très contournés, venant ahonlii- au canal déférent qui va verser aux vésicules séminales le produit de la sécrétion. Ces canalicules séminaux sont constitués par une mend)rane propre, hyaline, nucléée, 088 REPRODUCTION. (^xtcrieiii'oinent revêtue dniie tiiiii(jii(' de lihics conjoriclivcs. Chez l'adulte, eette membrane est reeouverte intérieurement de deux à trois couches d(; ceUules de 0""",01 de diamètre, renfermant des granulations en partie grasses, en partie amylacées, englobées dans une masse pâle. Les cellules les plus internes s'allongent vers la lumière centrale du con- duit, et se transforment peu à peu en spermatozoïdes dont la queue est dirigée vers l'axe du canal. Les groupes de spermatozoïdes restent encore unis, sous forme de touft'es ou d'éventails, par une substance granu- leuse qui disparaît successivement et met ainsi chacun des spermato- zoïdes en liberté (fig. lOli). Ils présentent une tête et une longue queue qui leur peiinet de rapides mouvements de progression. L extrait aqueux du testicule est légèrement alca- lin. Il contient de Tallnnoine, une globuline jtréci- pitable lorsqu'on sature la liqueur de sel marin (Serfoli); une nucléine très abondante ; de la léci- \ Ihine, de la cholestérine, de i'inosite, des graisses, SpennatJzoïiie-^ *^^ l'adéuine, de la xanthinc. de la sarcine, de la gua- nine, un ou plusieurs ferments. Les matières salines sont surtout formées de chlorures alcalins. Tout le monde connaît les expériences de Brown-Séquard sur les effets de l'injection sous-cutanée de l'extrait fait à froid, et filtré sur biscuit de porcelaine, du testicule des jeunes animaux. D'après ce physiologiste, toutes les fonctions dé- pendant de l'énergie des centres nerveux sont notablement et rapide- ment excitées ou améliorées par ces injections ('). Tel qu'il sort des canaux déférents, le sperme est un fluide épais, fdant, sans odeur, de couleur blanche légèrement ambrée, à réaction neutre on très faiblement alcaline; il contient quelques globules mu- queux, des granulations brillantes et une énorme quantité de ces cor- puscules spécifiques dont nous venons de dire l'origine et qui consti- tuent l'élément fécondant mâle essentiel, le spermatozoïde. A ce fhiide principal versé dans les vésicules séminales par le canal déférent viennent s'ajouter : 1° le liquide de glandules de ce canal, liquide visqueux, un peu gris jaunâtre ; 2" le produit sécrété par les vésicules séminales elles-mêmes ; il est brunâtre, ci-émeux, riche en albumine, mêlé de cellules épithéliales de desquamation et de petits coagulais solubles dans l'acide acétique; .3" le fluide des f/landes prostatiques, abondant au moment de léjaculalion. Il est laiteux, alca- lin, et contient de 98 à 98,5 pour 100 d'eau et 0,5 à 1,1 d'une matière albuminoïde spéciale. Chez le cheval cette sécrétion laisse à l'incinération Cj Voir Compt. rend. Soc. biolog., 188U, p. 415, i20, 430, 454; Arch. de physiol., 1889, p. 201, 051, 740, et 1890, p. 641. M'i.i'.Mi:. (is'.i lin |M'|| |ilii> r| iiMiin iiicli' i\i' |tll(»S|tllill('S cl (le miI|;iIcn de |i(i|;i»c t| de tli;iii\ ; '(' \' hiiiiirii r des fllamlrs de l'.oti'ix'r scnc-lct- |i,ii- les p^liiiidiilcs du (';iii:d de I iii rllirc 1. rsl lin lii|iiidi' liliiiil. Iniiis|),'ii'(>iil. iilciilin. iin |)(:ii >;\\r. Le sperme éjaculé- Le spcr •jiiridt' csl dnnr Iiiiiiicin lies i(iiii(d('\t' {(mlcniml . oiilic xm l'.it inir cssciilicd, les sitt-rmalo- zoïdfs. les prndiiils rumiiis |(;ir les ^hiiidcs iicccssoirt's des organes ^(•nil;iii\ iiiiili''-. (i »'sl une li(|ii('ur d"iis|u'(l imn iKiino^^riic. roiiiK'c d'ilols hliincs opa- lines |dns liclies en s|iciiiialn/,(»ï(l('s. (|iii nai;ciil an iiiilicn d'un li<|iiidc lilanl r| (lair. Son ndciii- ia|»|irllc ccllr du ^liMcn IViii^. Sni\aiil (ili. U(diiii. celle (ideiir ne seiail |ir(i|Me à ;iuciiiie des sécirlidiis (iiii ciincDureiil à la loinM'r, et ne se prodiiiiail i|ii ;ni inoineiil de réjaciila- lion. Klle est due à nii alcaloïde reiiiar(|iial)le, la spn-niiiir. doni on a |)arlé (p. '2'26). La saveur du sperme est lég«''i"eiiieiil iiim|iieii>e d >;il(''c. .leti' dans Teaii. il lonilie an l'oiid; une partie se dissout, laulre se coa-iiile en llocons rénilents, élaslicpies, tianslncides. Apn'-s léjaciila- tioii le >|»eriiie >e |»rend à I air en une masse «félalineiise (pii pins lai'd se lliiidilie de noiivean. Il est très léiièrement alcalin ^ràce à I apport /le I linnieur prosla- liipie. La laitance Ar^ poissons est neutre. La liipieur dans laipielle naiicnt les sperniato/oïdes est pres(jue transparente, elle contient des aUjuininoïdes divers, [)eut-étre un peu de céréluine et de lécithine, du phosphate de spermine. des sels, parmi lescpiels prédominent le chlorure de sodium et les phosphates ter- reux. Ses matières |)iotéirès l'émission du s|)erme. Ce sont les cristaux dits de C/uDcot-Leydoi. On a discuté lonj^iemps sur leur natni'e: on sait aujoindhiii «pi'ils soiil constitués par Au phosphate de spermine (p. '2'26). LV'lément récondant s|»éciliipie du s|)erme, le speiiiiatozoïde. n'a pu être analysé séparéiuent. 11 est essentiellement formé d'une matière con- tractile: les acides laihles enrayent et l'ont rapidement disparaître A. H;iuli(.'r. — Cliiiiiiu Itiuiug'lijiu'. i}. O'JO lŒPKODUCTlON. li's moiivcuioils du spcriiialoziJKk' ; les milieux léyèiL-uii'iil aiciiliiis rentrelienncnt ; la tenipératuie optima de leur activité c^t de 35 à 40". Les solutions foitenient alcalines ou légèrement acides, l'éther, l'alcool, le clilorol'orme, les essences, les sels mélalli(|ues, le sirop de sucre, l'mine, les mucosités anormales du vagin ou du col utérin, une tcuipé- rature supérieure à 53", etc., gênent ou font disjiaraîtic en eux tout signe de vitalité; le café, la coca, la mor|)liine, l'urée, la glycérine, le sel marin, le curare |)araissent sans action sur eux. Le corps des spermatozoïdes est [)rincipalement formé de matièi'es albuminoïdes mêlées et coudjinées en partie à la lécithine et à la céré- brine; leur tête est surtout riche en acide nucléinique. En traitant le sperme par une solution de sel marin au 10'', on en sépare les portions étrangères aux spermatozoïdes et on ol)ti(Mit une gelée glaireuse où Ton trouve surtout une combinaison résultant de l'union de la nucléine à la protamine de Picard, C"^H'-Az^O^ (p. 226). Si, après avoir desséché le sperme des mammifères, on le reprend par un mélange d'alcool et d'éther, on obtient environ 4 pour 100 d'un corps jaunâtre d'aspect gras (jui, par incinération, donne beaucoup d'acide phosphorique libre. Les spermatozoïdes, lorsqu'on les calcine, laissent environ 5 pour 100 de cendres formées surtout de phosphates. Ils résistent à la putréfaction. Les acides sulfurique, nitrique, acéti- (pic ne les dissolvent pas complètement. Ces caractères permettent de les retrouver et de les reconnaître en médecine légale. Analyse du sperme. — Les analyses du sperme total sont rares et anciennes. En voici trois dues à Vau(juelin et Kolliker. Il iir. Cheval. Taun'iui. EUU *Ji a>6 75 "/o des cendres du sperme sont formées de phosphate calcique. Miescher a trouvé dans la laitance mûre de saumon : nucléine, 48,68; prolamine, 'i'à,lÇ>; matières protéiques , 10,32; lécithine, l,'i:l; cho- les té r in e, '•2, 24!; graisses, 4,53. Si nous n'avons pas de documents complets sur le sperme des mam- mifères, nous pouvons utiliser du moins le beau travail de Gobley sur la laitance des poissons osseux. Voici l'analyse de celle de carpe : Eau 78,80 Albuminoules et membranes 20,24 Lécitliine 1,01 Cérébriiie . o.ai I \ir •>'.»! (lll(ili'>lri lllc. <>, ni (!or|is }ir;is iiimiIic^ ■^,l■À Malirrcs cxliinlivcs. u.U't Sel MiiiiiKiiliiii' [sels ilr Iniiiflliiiltiiiiiiii') .... (»,((5 (lliliiiiiics îticiiliiis ci,!i8 Siilliiles ;il(;ilills <»,I.î l'lliis|ili;ili's (If ili;ui\ l't ilr IM;i;;Mi''Nii' o.'ia M li'MlIlc (If ces iccliciclir^ i|llr l;i Liiliilicr de (MI'Im' jUTNCiilr |;i plus ^i';iii(l(' ('i)iiiiiriiiil(' (II' ('iiiii|)i)>il iitii cl de |M'ii|)i'i('lc iivcc le |:iiiii(' d (i-iil' «'I le ccivc;!!!. (UN (Ji: ANTE-NEi: VI KME LE(;(JX LE LAIT. - SES CARACTÈRES GÉNÉRAUX: SA COMPOSITION; SES PRINCIPES IMMÉDIATS. 1.0 lail s(''cr(''l('' par les ^dandcs iiiaimiiaiics des IV'iiicllcs de iiiaiiiiiii- l'èrcs apivs la pailiiiiliou, cl dcsliiu' à noiinir Icui's petits, (•(tnticiil csscn- ticllciiiciil : une sui)stanee pr globules blancs et de lari^fs cellides nu( léées. liianuleuses, inlillréi's d un pij;- lueut jaiuie et diuie uiatii-re ;ii' joiif. cCsl-ii-diic de |() i;i'iiiiiiiR's environ pur kil(i|i;rannnc du (loids du corps en 24 Ihmii'cs. Une bonne vjiclie donne de .8 à luj;}''''' Vache lo'Ja io'Î2^' io-i<) à ioj4*' ioi4 Chèvi'c io3o io34 n " Brebis 1087 io4o » )i Ancsse if'^y io3 5 loja ;i io35 » Jument to-.>.8 ;i loja io34 » " Cliienne .... 10 Jo n 'i io34 La couleur du lait varie du blanc pur au blanc jaunàtie. bleuâtre ou ipielquelbis légèrement verdàtre. Ces teintes peuvent provenir de Tali- mentation : le sainCoin, YEquisetum arvcnse, VAnchum offictnalis colorent légèrement le lait en bleu; la garance, le safran, le Galliuin rubioïdes, le teignent un peu en rouge. D'autres fois ce sont des vibrions s|)éciaux, les Vlbrio xanlhogcuus ou ycagoncnus, (|ui pullulent dans le lait et le colorent. Lecuvenbœck découviit le premier que le lait consiste en un plasma légèrement opalescent, tenant en suspension des globules de diamètre variable de 1/100 à 1/1000 de millimètre. Raspail admit que parmi ces globules les uns sont des globules de matières grasses, les autres de Unes granulations protéi(pies. Duclaux distingue trois sortes d'éléments en suspension dans le lait : les globules gras, des granulations pbospba- ticpies très petites, et de la caséine, cette dernière ne se manifestant ])as à l'examen microsco|)ique, mais ne lillrant |)as à travers le biscuit de ])orcelaine. Un a longuement discuté pour savoir si les globules gras du lait sont, ou ne sont pas, pourvus d'une membrane d'enveloppe. Dumas, Henle, Lehmann. Fleicbmann admettaient cetle membrane. A l'appui de cette opinion on peut apporter les faits suivants : létlier agité avec le lait ne cMivcTiiir^ m I \ii (i'.i:i «li^'^niil |»;i>; «^cs n|;iis i^luliillrs i;i;i>. Il ^cmlilr tlmif i|ilr n-s h|(,|iiiI('-^ soiil |)r()t('-^('>s |i:ii' une sllll^l:l^(-(> iiisuliilili' (l.iiis IV-lliri. r| i|iir (li>sriiil |,i S(iii(l<> (-(iiiiiiic cllr le r.'iil ili> luiilr siiI)>I:iim'c |)i'u|t'>i(|iii'. j.r |;iil nu |;i firiiir li,ii;il|c> riiiinii-scnl , un l('s;iil, ijii liriiric piii- iMmillcinciil de leurs ^InhidcN :^i;is. (icMc ()|H'-i'iili(iii du luuiill.i;:»' sciuldc luisci- luic M'siculc donl II |i;ii'!M|)(''('Ii;uI I .'K'collnui'ni *\r^ ronlcnu^. (hi(di|U(-s ;iulruis iH'ii-^riil ijur lr< ^Iditult's ^i"is du liiif M uni |);is dr incndiriuii' (I (■u\('li)|i|i(' : |;iui;iis lin n ;i |iii |;i iiii'llrf ni csidciin- siiii> Ir luicros- ni|)(' ; {nul au |diis l('>^ ^luliulcs yiaisscuv sci aiciil-ils culuiiicv (ruiic iilnios|ilirn' dilViiM', nnii liiiiih't'. de iiialirn's |ii(»|(''i(|ii('s. Ile l'ail. Ir lail ii'|in'sciilc uni' i'iiiiiImmu jiail'ailr cl li's |iiu|uicir's |)livsi(|U('s dr CCS snilcs lU' uiixluics Miriiiaicnl . sciiililc-l-il, à r\|)lii|iicr la |)rniia- iicucc ih' icundsiiin. (tii Intiivc ciivinm I riOOIlOO globules l»u(yicii\ [lar iiiilliiiicirc culic de lail. Ce nouilire |)eul saliaisscr à 'JOOOOII cl sélever à ,') 000 (KM) il:, lioi/r/iul). Le lail coiilicul en iiiuvcnnc .')..'> uiillionsdc glohules de luulc espèce pai' iiiilliiiièli'e culie. Caractères chimiques. — Ali.indonné au repos, à la leuipéta- luic de e si'pare eu (\r\\\ couches: les j^Johuies huivreux. moins denses ipie la liipieur où ils sont suspendus, nioiitonl vci's la sur- face et y rornient la crèim". un li moiivemenl de rolaliou. La crème, |)lus léj^ère, se l'éunit vei's Taxe de rnlalion; le liipiide. plus lourd, est rejeli'- à la piTiplii'i-ie. Le lait est ^l'iKMaleuienl un peu alcalin uràce à son pliospliale liasifpie de soude. (!(dui de femme surtout olfre ce caraclère dune façon icmar- ([ualde: ceux de vache el d'ànesse peuvent élre iieidres. cl même liés faihlemenl acides si 1 "animal est complètemenl prive d'exercice. Le lail (les carnivores est toujoms acide. K.xposéà l'air le lail alisorheen W jours plus ipie sou volume d'oxv^ènc. Quelle ipu' soit son orij^ine. le lail. uu-me ;i l'ahri du conlacl de l'air el de ses |)oussièies, prend une réaction faililement acide (pu'hpie temps a|uès la traite, (^ette acidité est accélérée par la chaleur, l'étnl électricnie de ralmos|)hère. etc. Elle est };énéralement due au dév(do|)peuuMit dans l(^ lait de vihrions el autres micro-organismes. Il en résulte d'ahord im peu d acide lactique ipii se forme aux dé|)ens {\\[ sucre de lail, |)uis C(!l acide agissant sur la caséine, la précipite en |iartie: le lait sv caille. comme on dit. Nous niions revenir sur ce phénomène. (i!)4 uei'1',()i»i;(:ti(»n. Los liiils Irais de vnclie, chovro, ànessc, IVmiiio, de, ne so rnnpjiilent pas par la chaleur seule. Quand ou les (•liaiillc. il se piodiiil à lenisiu-l'acc, sous rinllueuce de 1 air, une pellicule aumnieutani |)eii à peu d é|)aisseur el (pii |)arai( ètiT due ;i un UK'Iaumc de uialières ininc'rales el uolauuiicul de pJKispliale de eliaiix eu partie inii à de la casiMue |in''eipil(''e. Seids, le (•oJoi^lrinn, sécrétion de la juiande uiauuuaire dans les pic- iniers jours qui suivent la jiarturition, le lait de truie, rpiehpielois celui de chienne, et les laits des carnivoies, se coaifuleut plus ou moins complètement lorsqu'on les chaulTe. Les acides minéraux, heaucoup d'acides or^arnipies laci'lifjue, lac- tique), coagulent le lait à froid ou à chaud. Il en est de même du tanin, de l'alcool, des sels des métaux lourds, des sels neutres à bases alcalines ou terreuses ajoutés en quantité suffisante. Les laits de femme et d'ànesse ne coagulent pas par les acides organiques, même à chaud. Les étamines de Heurs d'artichaut et des divers cardiius caillent le lait lentement, surtout vers la température de 40 à 45". La présure est ce liquide sécrété par le 4*^ estomac du veau, (>t par certaines glandes spéciales de Lestomac des animaux (p. 528) dont le ferment caille le lait. Elle se prépare en épuisant la caillette du veau avec une solution de chlorure de sodiinn à 5 pour 100 et précipitant pai- l'alcool. Une partie de cette poudre sèche peut coaguler plus de 200000 fois son poids de lait. Elle agit sur la caséine en liqueur faihlement acide, neutre ou très légèrement alcaline, et perd toute elïicacité au delà de 70". (j'est avec elle, ou avec le liquide provenant de la macération plus active encore des testicules de jeune veau non sevré, qu'on pr(''- pare le caillé qui, frais ou fermentt', for'me les fromages ('|. L'estomac de chaque mammifère parait |tlus propre (piaucun autre à coaguler le lait de son espèce (Sinio)}). Le tableau suivant donne la conqjosition centésimale moyenne d'un certain nombre de laits Jisuels : Eau 87,2 n.MMF. 87.1 87,8 VAr.iiF, \M>sr .iiMr.NT ciiKviii; 86,1 3 90 , I '•>. 82 . 8 79- I Cast''ino et autros ail)iiminoïflos. . 1.9 1.9^ 2,17 4,92 2,o3 1,64 8,69 Corps ii .S de coiiis ^r;is; de '_*..'» il N.."» dt' Micrt' de l.iil. cl de ()/j(l ii ().')(l de sels divers. Nous iilliiiis dniiiHT sur cliiiciiiir de ces cjili'^uiic^ de sid)sliilic('S les iTiis('i;;n('iii('llls iicccssMircs. Eau; résidu fixe. — I/ciin v.iiie siiiviml les hnls. Celui di'inessc en (-iiiiliciil le |)lns ( !l() ;°i !)| poin- jllll}. cl <-elni de cliienne le inniiis (7)' à 80 j)nnr 100). Le [xiids dn r(''sidii li\e rM c»tMi|»l(''iiienl;nre ; il es| en moyenne de '.).!'> itonr le j.iil d^nicssc. de j |,0 |)iini' cehii de jnincnl de 1*2,0 |)(iin' eeini de i'einnie. de |!!.0 |)i)ni' cehii de v.iclie. de \U a 10 poni' celui de elièvre, de JS ponr celui de IhcIms. de '20..*» |iiiiM' celui de Irnie. de 20 |iiiin' le l;i!l de chienne. Substances protéiques du lait. — Le Liil (onlieni lini-^ suhsl.iiices |)i()(éi(|nes : nne c;iséine, une idliinnine el une j^lolmline. L;i caséine consliOïc la majeure parlie des suhsiances [U()l(''ii|ues i\\\ lail. L.lle esl caraclerislii|ne de celte humeur: on ne la Iriuive dans aucune autre lii|ueur on (issu de (('conounc. On peut séparer la caséine du lail |)ar divers proc(''d(''s dont le plus employc' consiste à aciduler le lait d'acide acétique (pii le caille, à séparer les i;rumeau\, à les priver de ,i»raisse ])ar Li-tlier, à les redissoudre dans i\[\ ses(piicarl)onate d auuuoniacpu', fdlrer et précipitei" enlin la li(pieur limpide par île I acide acé(i(|ue juste en ipianlifé sidlisanle. Ln raséitic ainsi recueillie est lavée à lean. C est la matière alhuminonle principale des laits de vache, de chèvre, do hrehis, etc. Nous avons domii' ses pro- priétés dans notre /"' Parlie (p. 100). Accessoii'cment le lail contient niio alhumine el une i''inc cl tic niicléiiie. Lii rnséine seriiil donc ^(inlli-c dinis le l:nl cl connne ;i I élid de niiicil;iL;c It'uer ('). FJIe l'csnllcniil de lii dt''s;inrcu;i|i,,ii cl iln gnnlle- nicnl |);ii' ICni du |)i'nl;i|il;isMi;i |in)|)i'c des i'-|Mlli<'dinins s|iccili(|ites de l;i uhindc inannniiirc. Il nCsl |t;is (iniileux (pie celle ciséiiii" ne soit, lios|)li:iles. l/o\iil;ile d :inniioiiiii(|iie ne |)n'-ci|)ile d;ins le hiil (|ii une ll'.ice de cli;ni\. Le |»lii''ii(inicnc de l;i co;ignlali(iii de l:i cast-ine |)iir le» acides es! ceilaincincnl di'i à la d(''coiii|)osilioii de ce-^ casi-inales ;dcaliii^ on c,is(''ino|)li()S|tliales. Il n csl pas cei'lain <|ne la caséine soil ideiilii|n(' dan^- le lail ilc~ diverses espèces animales. Il est |>io|(alde (pi il existe d assc/. L;iaiides diUcrences si Ton en jn^^c entre aiilres choses par leur diiiï'sliliilih' cl la piécipitaltilile pins on moins i'acili' de la cast'ine i\{'> divers lails par I acide acéli(pie : le lail d ànesse et le lait de remnie. en particnlier. exigent pour précipiter leur cast'ine mie (jnantite dacide act'titpie liieii pins grande (pie le lail de vaclie on de clu-vre. Beurre. — Le liemre ivsnile de rai^iiloniération des nhdniles i^ras (in lail. Il dillëre un peu de coinposilioii en chaque espèce. Celui de vache, le mieux ('tudié. contient environ 30 pour 100 d'oléine, 68 poui' 100 de mainarine et '2 |)onr 100 de Itulyiine, avec une l'ailjle (piantite de sh'a- rine. de caproïne et de caprine [dhevrcul]. Suivant Heint/., il renlerme de rolt'ine, heaiiconp lU' |)alinitine. un |>eii de sti-arine, de inyristine cl de hiiline. On y trouve, d apri's Dnclanx, 01» |)onr 100 d'oIcMiie, pal- niitine et slt'arine: 4.i de Imlyrine; 2,5 de caproïne; (1,1 de capiyliiie et de caprine, ainsi (prime l'ailde (piaiitit('' d'acide l)iilyri(pie lilire. (!(dni de lemme (>st plus tliiide que le Ijcnrre de vache. Le henrre contient toujours, interposées, un |)en de caséine et de lac- tose, (loinine ipianlité, c'est l'élément le plus variable du lait. Chez la vache en lactation, la proportion des corps -iras du lail (pielle ronrnit peut elle notahlement supérieure à celle (pielle reçoit par son alimen- tation, ce (pii déuiontr(î bien (juune partie, et plus |)rol)ald(Miienl la totalité des corps «iras du lait pi'ovient de l'animal lui-même. Le lail de jument peut ne contenir (pie O*",,') de heurre an litre (Denigèa). Le rancissement du heuri'c paraît être provo((ué par certains microbes. II se ralentit beaiic(»iip en présence des antiseptiipies. L'action de leaii, (*) Nous rom.Trqiiorons loiitclois ici que lorsqu'on «oumet le lait à la liltralioii sur bisciiil (le porcelaine an moyen dn vide, il se dégage d'une manière continue, d'après nos oliserva- tions, des fraz et parlicnlièrement de l'acide carlioniqne. (le sont ces ira/, qui tiennent ptuil-ètre en dissolution le casr'inoi)hospliatc calcaire du lait. f,e même pli(?nonièiie se produit à un déféré |ilus frappant encore, quand on filtre des solutions coulenaut des caséines végétales. fins REPRODUCTION. (](' r.nir. (le l:i liiiiiirrc dos acides, I accélèro ; le sel m.nin, le hninx. lo lelardont. \j' lieiirro ahsoihc df roxy^îèno à I air. mais no do^ago pas prnportioniiolloiiioiit de lacidr carlioniqiio. Sucre de lait ou lactose. — Nniiv avons dcja dociit cotlo .-iih stanco (t. II. (). '2\G). Elle exislo dans tous les lails sans janriais man- (pior. On ne sait comment elle se forme dans la mamelle où Ton ne trouve pas de glycogène : le sang ne contient pas ce sucre. Pour une même espèce, le poids do la lactose varie peu dans le lait, mais il est tri^s différent d'une espèce à l'autre : chez la chèvre on en trouve 2*", 7 on moyenne par litre : chez la hrebis ¥',2, chez la jument et la vache y'^\h, chez lànesse r)^'',80. chez la femme ,^)^'.2 à 7 gr. par litre de lait. Autres matériaux organiques du lait — Il v a ini peu do nucléine ilans le lait de vache; Luhavin est arrivé à cette conclusion que lo phosphore qui accompagne la caséine est dans l'état où il existe dans la nucléine et nullement sous forme de phosphates. On trouve aussi dans le lait un peu de lécithine, de cholestérine et do lipochrome. Tous les expérimentateurs ont signalé l'urée dans le lait. 11 contient prfd)ablement de la créatine, car on trouve de la créatinine dans le pétil- lait putréfié (CommaiJle). A côté de ces substances. Wyntor Blitli. par précipitation au moyen du nitrate de mercure, aurait extrait du lait débarrassé de caséine et dalbumine, une substance à laquelle il a doniK' lo nom do galacfinc. substance dont le sel de plomb insoluble répondrait à la composition très douteuse C'^*H'*AzH)"(PbO)''. La (hfjlostérino et la lécithine ont été dosées par Tolmatscheffdans lo lait do femme : la première varie de O'^^o à 0^'',,")8 |)ar litre : la b'ci- fhine oscille entre 1'", i6 et 0^',(5N. A. Béchamp a signalé lalcool à la dose do phi- do (|-',") par litre do lait de vache ou d ànesse ; il est accompagné d'un jxii ij'acide acétique (le lait (Vânesse contient : 0.15 d'alcool pour 100 et 0"^036 dacido acétique). On y avait déjà trouvé les acides butyrique et lactique. Enlin on rencontre dans le lait lacide citrique ('). Il dissout en partie le phosphate do chaux. Dans le lait de vache son ()oids s'élève de 1 gr. à 1='..^0 par litre; dans celui de jument do O^'.OO à 0'', (•fililir> i;i|t|iorl('<'>^ ail lilir (Ir lail V.icl..'. Cliloniiv .le s.mIiiiiii » (If |i()lassimii ...... «.70 l'lios|i|i;ili' lie cliiiiix . •' . ">" (le siiiidc •>. i<> (le iiiii;;iii''sir o. ")o — (le (Vr i>.()i Cailxmalc de sdikIc » Souflo (on cxi"('S à l'rlal de laclalf mi do oasôiiiatc) o. Jo Snifalo ol silicalo dr |i(itasso. ... ' Fliinniic do calcium n 1 , >"j 0. il <).8r 0,40 «•99 >.'.)'' '..87 3./,f) 1 races (( » <>. ^^~ ..,87 ( > . (Il) Iracos hac.'v ( ) , ■>. > i>,<)7 traces Tolal dos coikIics |iar lilio. \,^\i iSrhirriili 0.79 . » 7.9.8 iMiirch/nii/.' V(Miiois fl l>0('(|ii('r('l (lomuMit {\c^ sels du lail do rniiiiio l;i omiiposi- li(»ii suivante, rapportéo à 100 pailios de inafièrcs iiiiiirialos : Partie insnhihlr dons l'en 11, soliible lia lis les aeides. . Pallie snliihlr dans Veau. (larlionato de chaux r..ç, l'Iiiispliato de cliaux et Iracos '^' ' ' d'autres sels 70.<) i (ildiiruro de siuliiiiii :>,•:« ,5 , SiiUalo do sonde .),8 [ Autres sols. Total. \a^^ in»iid)i('s suivants sont iMiipiiinti's à ini iiii()(iitaiil travail de (M*a- uvs snr les matières minérales du lait : KKIO cent. cul», ediitiennent : Chlore ()."> .\cide |ihiisiiluirii|iie. o,'! ('.h;ni\ Il, a l'iilasso 0,8 Siiiulo . ... 0,6 1 ^^ (1 , J II 0 .liini Mil j 0 i) S 0 ,'> 0 J « « Vil. II.- i:ii.° Ml" Cha- inolln ',$ '>,9 1 ,.ï 2,0 1,0 •,4 2,5 2,0 2,2 ,,5 i,a a,o ',9 2,0 1 ,7 •>>. , :"» 2,0 ',9 3,0 3,0 rt ,.') 0,9 0,5 0,5 1 ,11 Brohis Cliionni' 0,9 «.i 3.7 4,->- 3,0 1 ('( 4,9 0,(5 ' , • 0,7 Pes traees île llnor. de ier el de silice ont été si^nialées dans le lait. 7(to iii;i'i;(ii)ri;ri()N. Enfin on cvlriiil du hiil |i;ir la |M)in|)(' à iiicicuic .'! vdliiiiirs oivifoiMlf^ }4az j)our 10(1. V()i<'i Icni' (niiiposilion ra|)|)(»il(''(' ;i KM) nuIumm's de lait : Selxclu'iiow. l'IlïKjcr. Acide c;irlioiiii|ii(^ . . . 5,6) 5,oi jJJo 7.60 Azote i.^'i i,3j 0.70 0,80 OxruèiK 0 . I 0 0,10 PETIT-LAIT On appliqne sonvcnt la dénominalion de /telil-lait à la li(|n('in- (dairc on (ipalosccntê qui rostc qnand le lait sCst coagulr |)ar anio-acidifiration on lorsqu'il a rté caséilié pai' la présure. On établit ainsi une (-(tnlusion regrettable. 11 l'aul distinguer, connue origine et conq)osition, le petit- lait d'acidification et le petit-lait de caséification. Le petit-lait de caséification, le wn'i pelit-lail, contient une substance protéosique résultant du dédoublement de la caséine par la caséase, (p. 103) substance que ne contient pas le jietit-lait d'acidification. L'un et l'autre petits-laits contiennent la lactalbuinine. la lactoglobuline et de petites quantités d'autres substances organiques, urée, alcool, acide lacti(|ue, acide acétique, lécithine, enfin la totalité du sucre et des sels minéraux du lait à l'exception des phosphates terreux dont la majeure partie reste unie à la caséine. Voici, suivant W. Fleischmann, la com- ])osition de KM) |)arties de ce petit-lait de caséification: Albuminoidos i,o5 Graisses 0,10 Acide lactique et pertes. . . o,33 Matières minérales OjS?. Sncrc de lait i , 4o ] Ea\i <,)'.^" SOIXANTIP]ME LEÇON INFLUENCES MODIFICATRICES DU LAIT. — LAIT DES DIVERS ANIMAUX. — COLOSTRUM. INFLUENCES MODIFICATRICES DU LAIT Alimentation et régime. — lue femme qui allaite sécrète, du du ô'' au 6' mois qui suit la parturition. de 900 à 1500 grammes de lait par jour. Cette quantité augmente si la soif est vive et le régime sub- stantiel. Une nourriture abondante élève la proportion centésimale de beurre, mais le sucre et les sels varient peu et la caséine finit j)ar dimi- nuer légèrement. Des expériences de Playfair et de Subbotin, il résulte (pic la richesse de l'alimentation en albiiminoïdes augmente la quantiti' de lait, qui s'enrichit alors surtout en corps gras et en suci'c de lait. IM 1,1 i;.\(.i> (M I \h)iiii II. M il, I \ii,. 7U1 I III' ;iliiiiriil;iliiiii i'\rlii>iiii('iil ;i|iiiii;i|(> l'iiil ;i|i|).ii':iil i r I allillliiilir il.ilis Ir l.'iil t'I illliiililli'l' l;i r;i>fiiif. I.rllr cxpcrifiici- |)riil rlir r;trilniii'iil l'iiili' clliv. lii illiriiiii'. II |);ii;ij| s l'iiijtlir iiiir mmIc iIc li;il,iii('t'iil<'iil l'iilir l.l sccrclinli dr i;i (-asciiic cl celle (In lieiiirc In l.iil (|iii -s'riii idijl en lieiinc v',i|i|i.iiiM'if en cast'-inc cl i-eci|un(|neinciil. I.a i|naiililc d eau ini^crcc sim-^ rorine de lioi>sniiN. |r pacatic an |»re. I lieilic IVaiclic. I addilinii de sel aii\ alinieiiis. élèvent ausNi la |ini|ini- lion de lail si'crclc |iai' la vache, mais le rcndenl plus a(|ncii\. I. addilion de |)li(is|»liale (II' sonde an\ alitiienls aii^Mnenlc la |in)|ior- (iiill d acide |ili(is|)li(iri(|nc dn lail . (ici acide csl cniilenii nmi dans la fjiséin»'. mais dans le si-iiim |.SV///No;n. I.a conloiir. la saxciir. I odenr du lail se mudilieiil sons I inllneiice de ccilaiii> |iiiiici|)es ; le cIkui cl lc>^ cincilV'ics lui ciiiiiiiiiiiii(|iieiil leiir saveiir. les reiiillcs i\o cliàlaiuniei', les mairniis d Inde, la paille d dij^e, le l'eiidenl amer; la garance le c(d(>re en rnii^c ; lail. joii^noii, les laliiecs lui iiii|ii'inieiil leur (ideiir s|)('-ciale. Le laMcaii snivanl iiidi(|iie les vanalions ipie le lail sidiil avec le mode (I alinientalinn : d'il KKHI l'VIlIU.^ DK I.AI I. MT DK FKMMi: AliiiiLMiUiliciii Aliiiieiilnlioii lirs |i;niviM' Mrs riclio I.AIT w. ciiii;nm; Aliiiiciiliiliiin I Aliiiii-iitaliiiii l'ii |iniiiiiirs Cl) de li'iTi' I vi;iri(li' Aliiiii-iilalioii h;m M;ilii''n's ;illiuiiimoùles Giiiissi's Siicic / Mîilièn's cxliactivi-s. . S Sels 883 ,o 24,1 29,8 60,7 •2,4 83 7.<» 26,5 (I7.1 3. y 8v>A) , ji 39,9.4 i'-. >i 4o-8u 34,, 5 4)75 77'2,(ii 39.67 51.99 i<)G,3() •24,92 4,4'-* 77-* '7 42, (i 59,2 loi , I 21 . ") 3.9 Ik'riiisnc /'. Siiblmliii. Kii ajoulani à la nom riliirc do I huile dolivc cl d œillclle on dos acides ^las. les (|nantil(''s de hem re cl de sncro aniiiiionlcnl hoaucoiip. Repos et fatigue. — Matin et soir. — llniani le repos, lo lail s'oniicliil en lieinre cl auiiinenlc de ipiantilô. L'oxoicico appauvrit lo lail on corps ^ras mais fait au^uu'utcr la casôiuo; les vaches à I t'Iahle romnissont plus do hourio quo collos qui paca^^out lihrouiout. Le lait du matin est plus hutyreux quo colui du soir. Bo'doker a copondant ariirmô lo contraire. Il a ti(tuv('' lo soir plus do bourre (presque le double) et un peu plus de caséine. Il csl pr(d)ablo (|uc ces variations tiennent à ralimenlation plutôt (juà I luMire tin jour. ;o>2 lîEl'UOlJUCTlON. Traites successives. — (liiez im luèiiic siijcl, le liciiirc iiu^- iiiciilc dans le lait à iiiesiiic (indu piolon^x' la traite. Kllhol et Joly ont établi ce lait, apiès ilanlrcs, mais avec la dernière! évidence. Un lait (jni donnait c'ii moyenne 3. G ponr 100 de cor|)s _i>ras, rendait ponr les diverses IVactions successives (Unne même traite proloiij^ée 0,U, puis 1,4, puis '2,8, puis 6,6, puis 7, '2 pour 100 de heurre. Plusieurs des autres principes du lait varient en même temps. En voici la preuve : Em\ Malièi'L'S aUjuniinoidcs. Graisses Sucre Sels IKMMi; Lail d'uiii! luriiic trailf iForster) i." portion 892.9 10,0 27,0 56,5 2,6 '1° portion 38,9 59,5 2,6 ô° poi'tion 860,8 9'37 61,6 54,7 2,4 AMlSSIi l.ait iliinc nièinc Iraito (Pélit/ol) 5° portion 1" portion i" iiortion 907.8 895,5 17,6 19,0 9.6 10,2 65, 0 64,8 )) » 896,6 29,5 I 5 , 2 65, o )) Relation entre la composition et la quantité du lait. — En général I animal tpii, toutes choses éiçiiles d'ailleurs, l'ournit beau- coup de lait, produit un lait riche, s'il est normalement nourri, si on ne lui donne pas d aliments trop aqueux, trop d'eau, trop de drèche. Pour une même alimentation, si la (piantité de lait est faible, il est en même temps a([ueux, il mantpie de sucre, de caséine et de sels. Constitution; races. — Becquerel et Vernois n'ont pas trouvé (pie le lait des brunes soit |)lus riche et plus nutritil" (|ue celui des blondes. Le lait des animaux de race pui'e j)araît plus abondant. Age du lait. — Age de la nourrice. — Le lait des premiers jours (le la parturition contient de l'albumine (voir Coloslriun). La caséine sécrétée plus tard paraît être i)lus dit'ticile à digérer pour les jeunes animaux. Bectpierel et Vernois ont observé que de 1 à 8 mois après la partu- rition l(! beurre décroit de 39 à 16 gr. par litre, pour augmenter ensuite les mois suivants et varier seulement entre 20 et 26 grammes. La caséine et les matières extractives tombent, de la naissance au 2'' mois, de 45 à 38 granmies, puis se maintiennent entre 36 et 40 graunnes. Le sucre ne change pas sensiblement; il oscille entre 40 et 45 gr. au litre. Les sels diminuent progressivement jus(prau 8" mois de H%8'2 à 1"'V18, puis augmentent et se maintiennent entre l^'',^ et l'^'.4au litre. Chez la femme, la composition du lait est à peine modiliée |)ar l'âge de la nourrice entre 20 et 35 ans. Avant la 20' année le lait contient plus de sels, de caséine et de beurre; après 35 ans, il s'appauvrit un peu en matières minérales; les autres éléments restent normaux. IM II I.NCIS ni I \l(l|i|KIIM II. I Ml. "(KJ Menstruation. Grossesse. I.;i iiini-iriiiiiK.n. I..im|ii Vllr se rrhililil clic/ Ic.s iioiiiiiccs (|iii :illiiilciil. allcrc >cii>iiilciiiciil leur Liil tlltl'.llil les c|in(|ilcs c;il;iiiit''iii;ilc.s. le l;iil lc> ^IoIhiIcn jihiiK's nu liMMiliniscs du cnInsIruMi. (les I;iil> sciMiciil niciuc Ic^cicniciil piir^iilils. Diuis le c;is de siipjircssioii iuinr- iiiidc des luciislriM's, ils peuvciil devenir un peu Sini;iiiinidents. M.iis, en t'Iiil lU' pleine sanic. a|>iès les ièt,de.s, ils rc|ireniienl leur cniii|insilinn nnrniale. (l'esl ce i|ui- iimnlicnl les anal\ses suixauies, dues à liccniiecc! cl \cinnis : .Nom lice- liiiiN (lu li'iii|.s .Nouiiin^s iliir.iiil ili; l:i iiiciisliii:iliiiii. b iiii'n-,liii;ilioii. I Moijium- de l(( eus.} iMnijniiic r/i- 3 cas.) I-"I 889,") 881,4 C;isciiU' fi allimiinif 38,7 t7,J •!''iiii" -.^0,5 ■Mj,-i Siicie lie l;iil .i'5,9 40, 5 Sfl> 1,38 1,45 Le lail ne paiail pas se nindilier au di'-hnl dune iiniivelle grossesse; sa fascine ne varie pas sensiblement cl la (jiianlilé de ses principes nnlri- lil's auginenle niénie vers la lin de la ^fes(ation. Mais, d'a|)rès l'njjinion conranlc, rétat de la ffrosscsse n"en a pas moins une inlliicnce làclieuse sur la valeur du lail. et peiil même larir sa sr'cri'linn. Influences pathologiques. On peut résinner en (|uel(jues lifjnes rintliience exercée sur le lail par les maladies. Si la nourrice est tians un (■((il a'ujii fêhrilc. la sécrétion lactée l'aiMit, la caséine et sin- tonl les sels au^inentenf, en même temps que pres(|ue Inujnuis le sucre de lail diminue. Au cours des maladies clironi(jues, la |)rnpnrlinn de caséine décrnit à peine, le i)eurre el les sels anuinenleiil, le sucre reste constant. La tui)ercnlose n'écha|)pe pas à ces rèjiles. Dans les divers ('7a/.s- passionnels, les émniinns Irisles. la peur, les dises nerveuses, etc.. le lait subit de prolondcs modilicalions dans ses propriétés |)livsiolnjiiques |)lnlot que dans sa composilinn cln'mi(|ue apparente. On a souvent cité des cas de convulsions, et même de mnri, survenus cliez le nom-risson apiès une violente colèi'c prisi' par la mère. Sous i inlluence des sentiments moraux dépressils. la caséine reste constante ou augmente, le beurre diminue très sensiblement, le sucre et les sels minéraux dimiiment ou restent normaux. La diarrbée abaisse très notablement le [toids du beurre. Les cacbexies minérales ont pom- ellet non seulemeiil d'a|)pau\rir le lait en j)rincipes nutritifs, mais encore d'introduire dans ce litpiide des éléments toxiques, meicure, plomb, iode. etc. Le lail, analysé par Vigier. dune l'eunne alteinte depuis des années de 70 i l'.EI'r.UDLCÏKi.N. galaclonlK'c, préseiilail la fomposition normale d'iiii lail oïdiiiairc. Il était pairailciiicnt apte à alimenter le nomi'isson. Conipotiitioii moyenne du lait dans (jiiel(/iies matddies [Beci/iterel el Vcrnois). Eiui Siicif (j;iscine cL iiialièics exti'activcs . . . Beuiic Sels (par iuiinéralioii ) . Etat |)liysiolo- lUOVOll 43, G 39,2 ■16, r 1,38 IM(Hirr-ii 888,9 32,9 42,9 54,1 1,4 Cmii'ba- lnrc. S8(j, 3 47.7 38,9 fi, 9 |ii''riliiiiil( 88), I 3o, I 48,8 35 ,0 1,48 Ki,-'viv l\|>|ji>ïiii- le siill'iitc iU' iii.i^iM'^^ic. I.c l;iil (le rciiiilic (-oiiliciil de l.i l;i('|,ilhiiiiiiiii' : d ;i|iii'^ A. Ili'('ii;iiii|i crllc Li< tiilliiiiiiiiir ililVi-ri'i':iil ilr n'Ilr (|iii(iiilMtii;di' d ;iiiiiiii)iii:i(|ii(> rtciidii sciiiii'iil : Liichilliiiiniiit' lie \atli*' — lie ri'iiiiii [aj; = - 75- A i-ôlr de la lailalluiiiiiiic (|ii(' nt; pircipili! |)as Tacidc ar(''ti(|ii('. If lait dr IcinitM' (".)iili(Mil (Ml |)ctit(' (jiiantilr un all)iiiiiiiiiiïd<> pirciiiilahlc jtar cil acide, mais iiis(didile dans le ses(|nicarli(»nalc d ainnioniaiiuc et racilcHii'iil soIuIjIc dans les solutions lies étcMidui's de potasse. Son pou- voir rolatoii'O s|»écili(pie est |x]j= — '■) i" ;ui lieu de [x|j= — IHi". ipii est le pouvoir rotaloire di^ la caséine. Le lail de reiiiiiie. diiiéré avec la pepsine en liipieiir acide, donne nue peplone (pii dilVère par son piuivoir rotaloire de celle (pii provient de la dii^estion du lait de vaclie. On a, [)oiir le lait de leinine diiiéré, [al„= — 711",'»; [tour le lait de vaclie digéré, [a],,^ — 53", 'J. A. liéclianip considère \v sucri' du lait de leinine comme dilVérent du sucre du lait de vache : il s'en sé[»arerait [lar sa roriiie cristalline. Le lait de iemme ne parait pas conlenir de matières extractives préci- |»itables par le sous-acétate de pl(Uiil). ComposUioa du lail de femme rapportée à KM) j/arlien. .Nvriiti; DU i.Aiï I.OJJ 1 ,0 '}■>>. 1,0 i-î 1 ,..J2 I ,o3o I ,o'Ji 88, ui Moycmu- (le S<) olisi'i\;iti(iii?. Mtiyciiiu' Lait (It- '! mois Mriiii' rciuiiii-, iiii |ifii plus lard Nouri'icc (le ia ans: lail «le 34 jours La nu'-inf : lail de u iimis cl ilfuii La iik'-iiu': lait di' 10 niuis. Fork' Itruno; lait ilc 2 ans. Forti' hliMidc; de 3i ans; 36 j" après les cinii'hes. Moyc'iMic MoyiMiiu' I,ail (If fcinint's de rare pa- lihri . 3 mois après leurs COUfllCS A. (laulier. — Cliiinie l(iolo|xi'lii(-' Deiisii; tilU 84,3-2 86, ()0 1)0 , 20 8:, 94 87,55 88, 61 S'., 47 87,79 87,24 , 0J«<) 8-,(|-;! 12,08 lièsiiiu Albiiiiii- noïdcs ISourri' I.acliii 1 1 ,09 i">,68 i3,40 9,80 12,06 12,45 1 1 , 39 i5,53 1 ,53 4,52 3,90 i,5u 0,85 o,8j 2 ,o5 I ,04 2,53 ',90 2,67 7,0- 2,74 0,89 3,o5 4,10 4,75 6,80 1 ,71 3,87 4,32 3.47 4,36 «,90 3,9'i 4,9» 6,66 6,(jo 4,85 5,8y 6,26 5,54 5,97 Soi* iiiiiièr» .. ,\ Vf mois ' f et Bccrjucrel. 0,180 Doyrre. / /•'. Siiiioti. o,2o81 i o,85 o.So ;• Filliol clJolij. ",94 \ 0,78 J 0,2.) 0,28 Toliiiatcheff. Fors 1er. Chn'steii. o, i() Mme liri'f 45 700 REPUUDrCTIO.N. Lait de vache. — Co lait est de couleur blanche ou blanc jau- nâtre. Même très étendu d'eau et à froid, sa caséine tout entière est coagulée, surtout à chaud, par l'acide acétique qu'on ajoute de façon à aciduler très faiblement la liqueur. Il contient des matières extractives en partie précipitables par le sous-acétate de plomb {A. Béchanip). Le tableau suivant donne sa composition et ses variations principales. Composition et variation du lait de vache {Pour 100 parties). NATURE DU LAIT Moyenne île lO analyses. . Moyenne Moyenne du lait de 17 fer- mes anglaises lionnes fermes dos environs de Paris F^ait de 200 jours; 5 litres par jour. Foin Même vache; lait de 210 j. Betterave en équivalence nutritive La même; lait de 3io jours (3 litres par jour). Foin, tourteau, même é(juiva- Icnce nutritive Vache en prairie traite après ix'aucoup d'exercice. . . La même nourrie à Té ta- ble ; lait du soir .... Vache de 7 ans , lait de 6 mois; traite entière. . Moyenne générale. . DcM>ilr E;in liésiilu sec n 8.T,85 14, i5 )) 85,71 '4,29 I ,UJ2 86, ij 13,85 i ,032 86,43 1 3 , 5 7 » 87,70 12 ,3o » 87,10 12,90 » 86,80 1 3,20 1,034 86,f5o 1 j , 5o I ,o3i 8j,70 14, 3o 1,027 82,61 '7,^9 I,032 86,70 i3,3o .\li)nmi- iioïdc-i ■J ,,S() 5,40 3,31 3,40 4 , 9" 4,25 3,60 SlK-fl' Bi-urn- 5, 27 4,38 4, "4 4,3o '9 3,68 5,2.3 4,20 4,70 4 , 5o 5,3o 4,00 6,00 3,60 3,80 3 , 70 3,80 5,10 4,75 8,25 5,00 4,00 Sols niiiiér' 0,70 0,54 0,78 0,76 0,144 0,70 Poggiale. Gorup Bésanez Carter-Bell. Adam. 0,20 I BoussiiKjauU et Lcbel. o 60 1 ' / Lyon , \ Plaiifair. o,5û ) Filhol et Jolif. D'après Ch. Giraid. Laits de chèvre; de brebis; de chamelle. — A part son aspect plus crémeux et son odeur plus aromatique, le lait de chèvre se rapproche beaucoup du lait de vache; il caille par la présure. Le lait de brebis est d'une belle couleur blanche; il est très riche en beurre et caséine, très nourrissant. Le lait de chamelle rappelle celui de vache, mais il est plus pauvre que lui en beurre et plus riche en sucre et en sels. Voici un tableau de la composition de 100 parties de ces laits : I.AIIS hIVKIlS. 707 Di'ii>*iii'' K;mi llrsj.lii («loi'llll' llriiriv Siicri' eilric- S.-U La il ( (■ ilirMi'. . jlliiiiiiiiii- li«e« I ,<> 1.! «7.(1 I-». i 5 , 7 i , iO 4 >"" o,5G Lait 1 r liirhis. .J Si.i i8.() 1 ') , 7 <■>. I 5, I 5,3i «,7' 5.4i <),o8 0,90 Lait ( (> l'Iiaincllf. 1) H(i. 5 .3,7 3.7 a. 9 5,i8 » o,G Laits d'ànesse; de jument. — Le hiii il ài t ccli ICSSC ('SI (•(•Mil (IIII |»;ir Ml (liiicslil)ilil('' se i;i|i|ti (hIic le [iliis du l;iil de rciiiiiic. (loiiiiiic cclili- ci, il ne |);ii;iîl |»;is (•(iiilciiir l;i (•;is(''in(' ordiiuiirc. l'.if le reste de s;i coiii|)()situni il s'i'loi^ne du liiil de notre t'S|)(Jce : il est plus pauvi'c que lui 011 luuinc oX surtout en alliuiiiinoïdcs. Pour garder ses qualités, ce lait doit ètic. apri's la traite, eonseivt' ecjuvert dans un endroit frais et n être cliaulVé (ju'à iO" ou 45" au Itain-niarie. Voici (|iiel(jues analyses cenlésiinales de laits d'ànesse et de jument : l)i-ii>i(.' Kiin llr.idu Caséine et aihuiiiiiie lîeurre Suci-i! Mal- eitrac live» Sels i.;iil d'àiit'ssi' . . I ,o33 9". 7 9.3 i»7 1,5) 5,80 o,5() — IIKtVCIl. I ,o32 91.4 11,8 1,23 3,10 6,93 o,'ô \ Lait de jiiiiR'iit. . )) (J0,0 10. 0 2,8"' I,II 5,70 0,28 '21 » 90, 21 9,8 2,0<îl 1,56 5,73 0,23 ( I , 0 } ! 8(),o I 1 ,0 2 ,7 a , 5o 5, 5o 0 , 5(j (') Sur CCS 2»',S il V avilit 1"' ,Xa de casciuc, o"',4» de laclalhuuiine et c" 55 de lacloprotciiic. — (*) Sur Cfs o«',iR de •4cls il y a\ ait : sels solnbles o« ,045; sels insolubles ot'',i34. Cette anaivsc, duc à BicI, se r;i|ii(oi te, comme la suivante, aux juinci its des sleppes russes. — P) Sur ce nombre de 1,0 pour 100 d'iilb iiminnïde il y avait : cnsrinu i,3i ; lactalbitinifie 0,22; Inctopioléine 0,49. Le lait de jument peut rem|daeer com|)l('tement le lait d'ànesse pour les usages mt^'dicaux; son odeur presque nulle, sa saveur douce, le fait inéine préférera ce dernier lorstju'on peut s'en |)roeurer. Il est à peu près neutre. Sa caséine se rapproche beaucoup de celle de l'espèce humaine. Laits de chienne; de truie; d'hippopotame. — Les laits de chieimeet de truie se coagulent |)ai' la chaleur et ne contiennent |M'es(|ue exclusivement (pie de la lactalhumiiie, surtout l(MS(|iie ces animaux ont ét('' nourris de viande. Nous avons ih'jà cité plus haut des analyses de lait de chienne d après Siihhotin. Cunuinga puhlié une analyse de celui de riiippo|)otanie; il contenait : eau 90, i3; corps gras 4,51 ; sucre 4,40; sels 0,11 : albuiuinoïdes cl matières cxtraclives 0'''',55. 708 REPUODUCTION. COLOSTRUM Les femelles des mannnifèies piodiiiseiit anssilôt aj)rès la partiirition un lifjiiidc spécial destiné à nourrir leurs j)elils durant les premiers jours de leur vie aérienne : il porte le nom de colostruni. 11 est hislolo- i^iquement caractérisé par la présence de gros globules blancs comme frandjoisés à leur surface, doués de mouvements amiboïdes : ce sont les corps globuleux de Donné, formés par l'union de globules graisseux et de matériaux protoplasmiques agrégés. Ces globules disparaissent au cours de la seconde semaine. Le colostrum contient une albumine uiélée de globuline, substances que la cbaleur coagule. Cliez la femme le colostrum est consistant, très alcalin, de couleur jaune au début, puis blanchâtre. Sa densité moyenne est de 1,056. Les globules butyreux y apparaissent d'abord unis entre eux; ils se dis- socient à mesure que le lait normal se forme. Le colostrum est remarquable à la fois par l'excès de son beurre et de son sucre, qui ne s'y trouvent toutefois qu'en petite (piantité les premiers jours, et parce qu'il ne contient pas ou presque pas de caséine. L'ammoniaque rend le colostrum filant et visqueux. Yoici quelques analyses de colostrum humain et de celui de vache : Composition de 100 parties de colostrum. Cl cm m. . . . Id. . . . ht, . . . Simon. . . . W, Eiifjliiig. . Ici. . . Fleisclimaiiii . Kœnicj. . . . Eau Kési.lu soc 83,86 14, i5 84, 3o i5, 70 88 ,5!) 1 1 ,42 8a, 80 I 7 , ao 73,07 iCi^{)'> 8a, 38 i7,(ia 78,70 ■2 1 , 3o 74, o5 2.3, ()5 Alliuiiiiiio et ciiséiiio 8,0- 3,69 4 Ou 2 , ()3 4,31) 7,3o 4,«C' i6,5(i 4,3o 7,3o 13,62 Bcuire 3,33 3,34 4,:5 4,00 3,4 5 3,63 J,0() 2,85 1 , 3o 2,66 inaticrcs (■xli-n-t. OliSEUVATIONS K, )9 J'iii'-^ vivant , ♦ \ laccoucliciir'. ( 24 licur'''a|ir('s °,'*'^ \ racc()uclicrii°'. ,. ( q jours aiiirs 0,'''nî laci-ouclicni'". )i Jour (Ifi l'ac- " t COUCllL'lllUUt. 1 ,02 I , 00 I ,38 ) liniiK'd' a|ii'("'S la iialturitioii. 24 II"' apW's. i joui's apiTS. ( Moyenne de ( io analyses. (') Ces 8,07 étaieul l'oriiiés uni(|uejiieiit d'albuiiiiMe La richesse du colostrum en albumine et en sels pendant les premiers joins éloigne tout à fait sa composition de celle du lait. La présence des globules blancs framboises dans cette liqueur en fait une sorte d'humeur vivante. r.XAMKN I;T ANAl.VSi; 1)1 I.AIT. 7(I'J SOIXANTE KT CMKMl': LIKIOX ESSAI ET ANALYSE DU LAIT, — CONSERVATION DU LAIT. — DÉRIVÉS DU LAIT. EXAMEN ET ANALYSE SU LAIT Examen du lait. - Asjh'c/. — I.;i ((.nlfiii- lilnijtir, ht irjins- liiciililc. la saveur ladc du lail, sont I indice d nn éeréinai^^e. Le lail d«'s vaches lidieniilenses présenle sous le niici'()sc(t|>e des \w l;i (li\i>inii ^irudm'-f i|iir |»(irlf rdlr |i;irlif (le I iii>lniiiii'iil : xtil // Ir iniiiiliir il<' ilivi^imis (M'rii|>i'fs |i;ii' Ir liciirrc : son |)(»i(ls /> |i:n' l\ilo<;i':nnnic «le liiil se ("ilciilcrii il ii|)i'<-s la roinnilc (InniK'c |t;n' r.nilciir : /^= hJ^'^iO-f- h x '_'.'»•• — "1,^0. Dosage de la caséine, de l'albumine et de la globuline. — On ;i \n (|). (i!l5) rdiinncnl on h-s s(''|)arc. l'oin- tloscr la casriiK; on |»t'nl a|onlfr an lail. à IVoid, de I acide a((''li(|n(' Jkx'/ii à Ires kujèrr acidiilation ; an lioni de (|nrl(|n('s licnics on jcllc snr nn lilUc. Il relient la caséine coa^nN'c. le lieni re et ceiiains sels. On lave ce, coa^nlnin à Tean, à lalcofd à hs. 7i:t llii|iir 1,1 iiiciiir Iciiitc. I.c Ixtrilliis (i//ni(i(icniis Ir ruhiic en Mrii, |iiiiii-\ii i|iir II' l.iil siiil |)n';il;iM)'iiii'iil .iiiiltilc. Il cxislc lill ;^i(iii|n' (le liiiclriics (|iii rciidciil le liiil lihiiil . Kllcs sriill ar- rondies ; ('Mrs (illl I ;;. (Ir (li;iiiir||(', sdlll lirs lii(»liilc> ri liés i('-riiiiL;riilrs. I.c hil pi'lll iilissi CKiilciiir «les Icvilics (|lii (lc((i|ll|iusriil le silcrc (le hiil, (loMiiciil (le I iiridc i-:irliniii(|ii(', de I .dcixd, de. l'jdiii \v l;iil |)riil drxcnir un lioii iiiilicii de ndliiir |iiiiir 1rs iiiicio- ()l'jj;;misiii('s ;i|i|('s ;i (l('\rl(i|i|)cr mi li;iii>iii('llii' 1rs iii.iiiidics iid'ccliciiscs de I Ikiiiiiiic ou iIcs .iiiiiiiiiiix : lii |dilisic. I:i schImI iiic, la loii^colc. la lièvre lv|»li()ïde, le cliidera. le cliarlioii, le rdii^el du jinre. Anjoiird Imi liisa^c s'esl ri-paiidii de ((Uiservcr le lail a|irès sh-rilisa- lion, cl ilièiiie de iKHinir les ii(Mi\eaii-iies au hiheroii avec ce lait sléri- lisé, on jiénéral, par la clialenr. A celle |trali(|iie, il |ieii( y avoir divers dangers. Les mis j)roviennenl de ce (|n'()n ne saurait sans inconvi-nieul nllailer un enlanl déliile avec le lail de vaclie mi de cliévie, surtoid lorsqu il a élé luodilie par la clialenr, cl c Csl souvenl le cas, ainsi (|n"()n p«'nl s'en rendrr compte d'après la coloialion lirunàtre (jue la sli'rilisa- lion conununi(pie au lait. .Mais rinconvi'nienl le plus ^i^raM- prux imi de ce <|ne. dans les laits stérilises, la clialenr ne l'ail pas disparaître les to.rhicft (|ni ])euvent sèlre produites avant la stérilisation, lii lait (pii a reçu du b. syhtilis liés coimmin dans les loiines, ou d autres hacilles, surtout les pallioj^ènes, et (jui avant dètre stérilisé a élé conservé (|nel(jne temps. Télé surtout, s'est chargé dos toxines sécrétées par los inicrobcs ([ni l'ont inleclé, ot tout on étant stérile il pont être devenu toxique par ces sécrétions, ainsi ([ue font étal)li les olisorvations do choléra infantile faites dans quelcpies cas sur los enfants des hàj)itan\ nourris avec ces laits parfaitement stérilisés {Mai' fan). DÉRIVÉS DU LAIT : KUMYS; KÉFIR; FROMAGES Kumys. — On donne ce nom au pi-oduit de la fermontiition lacto- alcooliipie tlu lait do jument. Il a été pré|)aré lonf^tomps uniquement dans les steppes de la Russie méridionale ot do la Tartario; mais depuis quelques années, on réussit à le piodiiire en grand en Europe. Pour faire le kumys, on mélange 10 volumes de lait do jument frais ot tiède à 1 volume de kumys déjà fait. Le lutdango est |)lacé dans un ton- neau mis debout qu'on laisse à lair l'été, ou près du poêle l'hiver. De ciiK] en cinq minutes on agite doiiceiiiont le mélange avec une |dan- eliette percée fixée |)orpondieulaironieiit au bout d'un bâton; après deux à trois bouros, des bulles di' ga/. comniencont à se |)roduiro: le kinnys se forme. Ino feiiiienfalion lacti(|ne, puis alcooliipio assez intense se déclare et la li7 9^3,8 9>.4,2 3i,9 3-2,6 32,9 ii'7 11,4 12,0 ^ 8,0 1,5 8,5 7!9 3,2 3,2 ( 10,4 5,9 7.6 3,9 0,9 0,0 9,6 10,3 10. 0 1 ,0 I , a 1,2 9., 3 2,2 2,3 On voit que cette préparation possède le degré alcoolique des petites bières; elle ne contient qu'une quantité minime de peptones, 1 gr, à \^\h par litre ; en revanche beaucoup d'acide lacti(|ue en place du sucre. Le kumys est un excitant de l'estomac, il est de digestion facile et assez nutritif. Kéfir. — Les montagnards du Caucase font avec le lait de leurs vaches ou de leurs chèvies une préparation enivrante spéciale qui porte le nom de kéfir. La fermentation qui lui donne naissance se produit sous l'influence d'un agent spécifique (jui poite ce même nom de léfir, et dont l'origine est attribuée au prophète Mahomet. Ce ferment se Kl'.lllt; II\UMA(;r.S. 715 li'.'iiisiiit'l ilt'|iiiis lui (le iiiiiiii l'ii iiiiiiii. <'| >(> r(i||Mii°lc sons Innnc dt- Immi- Irllcs •;riiiiiil('iis(>s :'i leur siiiTiicc, iihiiichi'ili'cs on liliiiic jaiiiiiilrr. Mises en siispciisioii dans Icaii tiède, elles s'y (lt''sa;iiè^fenl et I un |)eiil en exiiminer la coinixisilinn sons le iniei-os(o|ie. (In v reronnail deii\ niirro- or^fanisnies : l'ini est inie l(\ine aleooliqne s|K''eiale. \v sdcclniromijccs mi/ro(lcnii((\ lanlie e^-l une haclério à la(|nollc Keni a donne'' le nom diî (lispora ('(Hicdsicd r\ i|ni ne [taiail pas joner de r<"ile sensilde, à moins i|n elle ne |>e|)|oni>e |>ai'liellenienl la ( asi'ine. Les lialiilanl> du lianl (lanease versenl le lail de lenrs animanx dans des outres et ajonleni ce lermenl ; ils ahandonneni à mie (em|i<''ialm(' mod»'- ive, en aj^ilanl son\enl. .\|»iés nn join' on deiiv, la li(|neiir e^l liansvasi-e et prèle. Snr le l'einienl «pii icsle dans Tonlre on verse de nonvean l;lil. Le l'eiinent ne se re|»rodnirail. dit-on. cpie dans ces ontres spi'ciales. v'^i I on \enl olitenir le kt'lir l'oitenienl nionssenx, s. dnes à Ilannnaisten. de kèliis de den\ jonrs : Kiiii 88i.('> ^î)'»>9 AlciH»! 7,0 (),8 .Acide l;icti(|ii(' . . 8,1 G,o Sucre 27,84 29,0 Corps gras V3,jo 3i,o3 Caséine ^19.8 27,4 Lactaltiiiiiiiiic •;'.,8 ',7j t'o|iloiies o,4'"> ",7" Sels 7,9" (j,54 Fromages. — Les fromages proviennent du caillago du lait; ils sont essi'ntieilement composés de caséine coagulée enti-aînant avec elle une partie des corps gras et des sels insolubles. Ils sont pré[iarés le pins sonveiif avec dn lait de vaclie: ipu^lquefois avec les laits de brebis et (le clièvie. La coagulation ou caséilication s'obtient soit au moyen de caillette de jeune veau, soit par ini'usion des testicules secs de cet animal. Les fromages se divisent en fro)nafjes cuils, (pii sont de longue con- servation, et ft'onKigcs crus, ipii peuvcMit être snli's oit non sales, niaifji't'songros, suivant cpiils sont (ditemis avec le lait écrémé ou non. Les fromages cuils sont faits avec le lait de vacbe : ce sont ceux de Gnn/rrc, de Parmesan, de li)'esse. Le caillage se produit vers 35" à 3(S". Le caillé, gras ou demi-gras est, après avoir été cliauiVé, soumis à une forte pression, enduit de sel à la surface, et conservé longtemps en cave. La pâte de ces fromages reste généraUMuent acidide. Les fromages crus à pâle ferme sont ceux de Hollande, de Cantal. de Cliesler; les fromages de Roquefort; ceu.\ du Monl-Cenis ou de Sas- 716 REPRODUCTION. senage, fiiits avec le lait de vache, do brebis et de chèvre; enfin h^ fro- mage de Provence, qui provient du caillé de brebis pétri longtemps sous l'eau avec du sel, puis mélangé d'cau-de-vie et de poivre. Le fromage de Hollande (variété Edam) se fait avec du lait non écrémé. Le caillé égoutté, enduit de sel tant qu'il rend de la saumure, est comprimé et conservé au séchoir aéré. Le pain est ensuite frotté de tournesol en drapeaux qui lui donne sa belle couleur rouge. Le Cantal contient dans son caillé, deux jours après sa fabrication, 20 pour 100 de caséine et 4,1 d'albumine; lorsqu'il est mùr, il n'a plus que 12 à 13 pour 100 de caséine, mais en revanche on y trouve 7 à 10 pour 100 de matières albuminoïdes solubles ou peptonisées. •Le fromage de Roquefort se produit avec un lait très gras de brebis mêlé de lait de chèvre. On introduit dans son caillé du sel et des fer- ments spéciaux, particulièrement le pénicillium glaucum, qu'on cul- tive sur la mie de pain et qui en se développant donne à cette prépa- ration ses zones verdàtres et persillées de trous caractéristiques à travers lesquels on fait pénétrer l'air, durant la maturation, en transperçant le pain de fromage à l'aide d'aiguilles à tricoter. Cette fermentation spé- ciale doit se développer d'ailleurs à basse température, dans des caves où le thermomètre marque 10'^ à peine durant toute l'année. Le Sasse- nage se fait à peu près dans les mêmes conditions. Les fromages non salés sont ceux de Brie, de Coulommiers, de Gérardmer. de Normandie, de Bretagne, de Livarot, de Pont-Lévêque, de Camembert, ainsi que celui de Mont-Dorc préparé avec le lait de chèvre, et le Montpellier fait avec le lait de brebis. Le fromage de Brie provient de lait de vache qu'on caille à la présure vers 35". On remue, puis on comprime à la main ce caillé, qu'on met dans un moule dans lequel on le presse et égoutte soigneusement h plusieurs reprises. On le frotte ensuite de sel et on le laisse quelques jours dans la saumure. On le porte alors dans des tonneaux en plaçant un lit de paille entre chaque fromage. C'est là qu'il s'affine et se parfait grâce aux moisis- sures qui se développent lorsqu'on le garde dans un endroit frais mais non humide. Les fromages frais mous sont fiiits avec le lait de vache : ils com- prennent le fromage à la pie (caillé frais de lait écrémé) et les fro- mages gras de Neuchâtel, de Viry, de Suisse, etc. Duclaux a fait une intéressante étude de la maturation des fromages, c'est-à-dire de l'influence que le milieu, le temps et surtout les microbes mêlés à la pâte, ou qui s'établissent sur la surface des fromages, im- priment à la caséine et aux autres substances qui les constituent. Nous avons fait connaître plus haut (p. 716) un certain nombre de ces orga- nismes. Ils produisent, grâce aux diastases qu'ils sécrètent, des trans- lU(lMA(ii;S. 717 loiiiiiilidiis diverses i\r> |ii'iii('i|ies iillMiiiiiiioiiles : ils en |ie|iti)iii>ent une |)in-tie, eu tiausloi luenl une iuilre eu leuet'-ines. leueines el Ivrosine; (l('ga;j;enl Au riulton.iie tl iunuii)ni;i<|ue. el renilenl ^ienei'.ileuieul l;i pâle al(::iliue, du moins jusi|n l'i une ('ei'l:iin<' iinilouileur, le eenlre resliuil souvent acidulé. Il iuilres leinienis sii|)onilienl en même lemps le> graisses : il en résulte de l;i ^Keériue (|ui leriuenle à son t(tiu- [lour donner (les aleoois, et des acides ^las (jue salure l'anuu(iuia(|ue lormée, de sorte (|ue raclioii des niicro-orjianisiues j)(Mil so continuel- dans ce milieu (jui se neutralise au liir el à mesuic. Ouanl à la matièic yrass(;du IVoma/^n', elle constitue un comjxisé nouveau, soluMc dans lalcool, le sidl'ure de car- lione, le |>(''lr{de, etc..(|iie la polassc assoz concentrée . le sous-acétate de |)loml). le siildimé, et le lei-rocyaniire de potassium acétiipie (alhumose). Son pouvoir rotatoirc spéciliipie esl |a]j=: — 33". En inèine leiii|)s a|)paraissenl des |)iincipcs extractirs azotés, uénéralcmenl amidés, excitants des jonctions diiicslives el de la sécrétion ^astriipie, prohahleiuent accoiiipa<;iiés d alcaloïdes divers. La sa|)idilé et raronie des IVoniagcs tiennent surtout à ces pro- duits secondaires. Le tableau suivant donne une idét; de la composition des i'roinages les plus connus : (îiuyriv Movciiiii' Eiui I 34, GS Ciiséine / ., All)uniin('s S Matières soliildcs dans l'eau i)ouillaiile. . Corps jfi-as Cendres soliiliies . ./ — insoliililes. .S o I , j I i,i3 3,85 ( l'ni/rii. ■1 Millier. l'anni'san 27 , 5(1 4i,o8 (i.C)i, 15,95 5,7a l'iii/i'ii nn(nii'nii't a moisi I (J , iO 43, i 8 1 , 5o 3i,3o ■1,45 Itlundi'un (.iiriicMii- illM't IIIIOVCII) J I , J(> 19,00 3, 5<) 2 I , 5o î,7" ilitliKjiiIti i!ii.' Mcivrillic 5i ,87 i8,3() )) 2 1,83 5,00 MiiliK/iilli (lll Suisse de H 37,87 17,43 I 36. aG 2 i,'î9 41, 3o I 34,70 o , ^ 2,>.3 3,40 \ ' 2,2 2 ilnlatintti Duclaïu- Lnsa^e si répandu des fromages dans l'alimentation autorisait ici les (piehjues développements où nous sommes entrés à leur sujet. QUATRIEME PARTIE mÉCANISMES DE LA NUTRITtON GÉNÉRALE SOIXANTE-DEUXIÈME LEÇON MÉCANISMES DE LA VIE CELLULAIRE. — ROLE DE L'EAU; DES SELS; DES FERMENTS. Après avoir décrit chacun des facteurs de l'organisme : principes im- médiats, humeurs, tissus, etc., nous avons exposé le tahleau d'enseud)le des grandes fonctions générales et fait l'étude de leurs produits sans nous préoccuper des mécanismes élémentaires qui leur donnent naissance. Il nous reste à essayer de pénétrer ces mécanismes au point de vue chimique. Dans cette /P Partie nous essayerons d'analyser les phéno- mènes qui se passent dans la cellule vivante, de façon à attribuer à chaque facteur, eau, sels, ferments, oxygène, matières plastiques du pro- toplasma, produits de sécrétion, substances minérales, etc., le rôle qui lui revient. Les plantes et les animaux se conservent et se perpétuent grâce à la suite régulière des phénomènes complexes dont la nature et la succes- sion dépendent du plan de leur organisation générale héréditairement et matériellement transmis. Existe-t-il dans le tissu nerveux, ou ailleurs, des cellules qui portent lempreinte de ce plan et sont comme les direc- trices des forces physico-chimiques et mécaniques (jui seules agissent chez les êtres vivants ? A l'heure présente, la science ne saurait répondre entièrement à cette question. Ce qui est certain, c'est que les fonctions dépendent des organes, ceux-ci des tissus (jui les composent, que ces der- niers résultent de l'agrégation de cellules spécifiques, et que dans ces cellules enfin, les transformations qui entretiennent la vie sont de la nature de celles que nous pouvons produire dans nos laboratoires et qu'elles dérivent, en grande partie, de la constitution chimique des principes immédiats qui entrent en conflit dans ces édifices élémentaires. C'est donc en dernière analyse, dans les transformations qui s'opèrent dans les principes inunédiats de nos cellules ainsi (pie dans le méca- nisme de ces transformations qu'il faut chercher la cause des phéno- mènes primordiaux, de la vie. NITIIITION; IKII.K hK I.KAI'. 719 Gràrc Mil |)l'u|o|)l,isill,l r|||iini|ili\ Ilirii |;i |il;ilit(' ('^t ;i|)tc il |)r()(liiil'i! :iV(>(' (les iiiiilci'iiiiix loiiilics ibiis riiicilii' rliiriiii|ii(>, des siilisliiiiccs cliarj^rt's (r(''n('r>fi('. I, ;iiiiiiiiil se hdiiu' à ;issimilt'r ces luiiicipcs (|iril ik; crée |);is. Mais là sanrlc la (lillV'rciU'c ossciilicllc tirs |H(>|>iie à ses liesdiiis, ou les désassi- iiiile |iiii' une oxydation pins on iiinins vive, par une suite d(; pliéno- iiiènes de dédoiiMeinent reniienlalirs on de inodiliealions exotliennirpios. dès ipielle a liesoin diitiliser l'éiieri-ie lalenle de ces piincipes à Tac- couiplisseinent de ses l'onclions. La l'onclion chloiopliyllienne mise à pail, les pliénoniènes ^fénéi'aiix de rassiinilalion el de la dénnlrition sont dune les niénies clie/ la plante et elle/ ranimai. .Nous allons essaver d'iMi analyser les mécanismes. ■ RÔLE DE LEAU I/ean iiiler\ieiil dans le plasma cellulaire de la plante on de rani- mai pour dissoudre, mettre en circulation, on en conilit dii'cct, les sulistanees les plus diverses. L'eau enlevée, tout fonctionnement cesse dans les organismes inférieurs. Il reprend dès (pie leaii leur est rendue, f/est au sein de l'eau ipie se passent toutes les réactions cliimiijues des êtres vivants. .Mais Tean intervient encore avec une puissance singulière, par un mécanisme (pii a été pour la ])remière fois mis en évidence |)ar H. Sainte- Claire Deville('). Lors(ju"un cor|)s solide se dissout dans Teau sans s'y comltiner à ])roprcment parler, il absorbe d'abord, aux dépens du dis- solvant, la quantité de chaleur (pii répond au travail dépensé pour dé- truire la cohésion de ses molécules; ainsi séparées, celles-ci se diluent dans la liqueur comme le ferait un corps qui s'y volatiliserait. La sub- stance qui se dissout s'a|)proprie donc et rend latente la (piantité de chaleur (pii corres|)ond à l'abaissement de température causé j)ar la dilu- tion. Ce phénomène iuqiortant a pour effet d augmenter le potentiel de ses molécules. L'énergie intérieure, l'aptitude aux combinaisons et aux dédoublements du corps ainsi dissous s'accroît, aux dépens du calori(jue du milieu, de toute la chaleur disparue transformée en énergie inté- rieure ou affinité. Les sels, les sucres, les albuminoïdes en solution se comiiortent en un mot comme s'ils étaient échauffés de toute la chaleur dispaïue, et dans certains cas comme s'ils étaient partiellement volati- lisés et dissociés (*). Si nous calculons les températures aux(pielles les chaleurs latentes (') Leçons de la Soc. chim. de Paris, 1804-1800, p. 200. (*) Dissociation en ious d'Arrlienius. 720 MÉCANISMES GÉNÉHALX. (le dissolution ])oiiri;iient porter les iiioléeules de ces substances si elles ne se dissolvaient pas, nous aurons des noinhrcîs qui nous permettront de iu"er de riun)ortance de ce phénomène ('). Si nous divisons la ehaleui- latente de dissolution rapportée à l'unité de poids de chaque substance r)ar sa chaleur spécifique nous aurons la tenq)érature à laquelle la sub- stance s'élèverait si on lui appliquait directement la quantité de chaleur disparue du fait de la dilution. Voici ce calcul : T('ni|)('T;ilui-c' Poids /■ 1 • I 1 • (.11; li'ur i i ' i- (.alcific-; :ilis(jiiii'i's chaleur disparuii luolùculaire par la di-Miluliuii sppcilique pdilciail de la substance du pdid-^ ,1e la la snlislaiiee nioléculaii'C , , si t!ll(-' eu "raiiiiues. , i ■ , suljslaiicc. , -, ,• j ^ de la suhstaiico. restai! soude. Cliloi'ure de potassiiuii , KCl. . 74,6 — .'[,2 «',173 Sag" — de sodium, NaCl . . . 58,5 — 1,1 0,214 88 Azotate de potasse, KAzO^ . .. 101,1 — 8,3 0,239 ^^^ — de sodium, NaAzO'. . . 85, o — 4, y e,-256 219 Phosphate de soude, PO'' .\a-ll.r.«H^O. 358, o — 22,9 o'4o8 149 Bicarbonate de soude . CO^iNall. 84,0 — 4,3 o, i85(?) 3o3 env. Sidfate de chaux. SOMla. . . . i54,o — 0,6 0,278 i3 Mamiite, 0111*0" 182,0 — /i,6 0,324 44 Glucose, C^H'^O" i8o,o — 2,25 » 21 env. Ce calcul indique 1" que l'eau agit très diversement sur chaque sub- stance pour les charger, par dilution, d'énergie latente; 2° que (même exception faite des cas de production d'hydrates définis ou d'actions chi- miques décomposantes) les sels dissous ne sont pas seulement fondus, mais que les calories al)sor])ées par simple dissolution sont généralement supérieures à la chaleur latente de fusion; 3" (]ue la quantité de chaleur ainsi disparue augmente, jusqu'à une certaine limite, avec le degré de dilution. Cette chaleur devenue latente, ce potentiel ainsi emmagasiné, tend donc à dédoubler la molécule en produisant des agrégations, des dérivés, des hydrates plus aptes aux combinaisuns nouvelles que n'élait la molécule première. Elle tend par exemple à dissocier les sels en acides et bases libres comme le ferait une chaleur intense. Cette conclusion est confu-mée par l'observation des dédoublements nombreux que les sels éprouvent au sein de l'eau. On sait que beaucoup de chlorures se dis- socient ainsi en oxychlorures et acide chlorhydri(|ue; que les sulfates et nitrates de mercure, de zinc, de bismuth, se décotnposent en sels ba- siques et sels acides; que le borate d'argent se dédouble en acide et en base sous l'elTet de la dilution aidée de la chaleur la plus modérée, etc. ('). M. Foussereau a directement démontré que les chlorures de fer, d'alu- minium, de magnésium, et autres sels, sont dissociés lentement au sein de leurs solutions, et même que ce phénomène met quelquefois des (') Berlhelot, Esttai de mécanique chimique, t. I, p. iH'i. («) Compt. rend. Acad., CIII, 249. iu)i.i: m; i,i:ai . T'ji •^nii.iiiics ;'i ;iiii\ri- ;'i son <''|;il limilc sl.ililc. Il ;i ;iiissi (iKscim' f|iir, (Lins *'('|-(;iiiis eus, l;i liiiiiicrc ImIc ces dissocinlioiis. I.cs |ili(»-«|iji,i|r> ,i|r;iliiis, (•('lui (le mmkIc cil |)iirliciilifr, ^nnl |irrs(|iir ciilicrcinriil iji-^ncii-s ihiis les S()liili(»iis i''lt'inlii»'s ( '). Les |)l:isiMiis iiilrii'clliil:iin-s cl iiiiiiiccliiiliurcs Ai- riiiiiiii.il un du V(''^cl;il sont, jiis(|ii"à un ccil.iin |)(iinl. des scdiilinns ('■Icndiics de s(ds cl Ao ni;dci'ii(ii\ nri^;niit|iics di\cr< <|iii se iniMlilicnl s.iiis cesse siiiv;iiil l(.'s luis i|ui l'csidicid iln pniniiir (i>in(ili(|ne de cli;iciine île ces siihshiiK'cs, lie la i[niiiilile rcliilivc des |niiici|)es i|iii sitnl au dehors et an dedans de «•lia(|ue cellide, de la sliiiclinc des niemhiaiies dialysanles. e|c. Des associations diverses d caii, d acide carli(tni(|ne, (l(!S(ds, de inatièi'es allinniinoïdes, d aniides, de sucres, de ua/,, etc., s(! prodnisenl ainsi en cliacjne lissn. Kn [larlic dissociées |ta!' la dilnlion, et jusiprà ini certain point dans un état conipaialde à celui où les mettraient les liantes leni- |n''ialures de nos lalxtraloires, ces suhsiances tendent à réai;ir, siiivanl Icui' nature et leurs |tro|iortioiis (|ue iiiodilient en chaque poinl les phi'- iiouiènes osiiioli(|ues, et à l'oriiier des coiiihinaisoiis nouvelles dilléreiites en cluKpie cas. C'est en partie ^ràce à cette tendance à la dissociation et à riinioii de l'eau aniliianle aux divers iiieiiihres dans lesipiels la molécule leiid ainsi à se dédoubler par dilnlion. ipi apparaisseiil dans les cellules animales les dérivés plus ou moins directs îles alhnminoïdes : j)rotéoses, auiidcs et acides amidés divers dérivés des alhiuniiioïdes: acides gras dus à Thy- dratation des graisses; dans les cellules des glandes gastriques, acide chlorhydricpie emjiruiité sans doute à la dissociation du chlorure de potassium (pu nous avons dit se charger, en se diluant dans l'eau, d une grande (piantité d'énergie, etc. Nous verrons plus loin (jue ces dédouhlc- mcnts avec hydratation sont grandement l'avorisés par l'action de cer- tains ferments soluhles. L'eau est en chaipie tissu comprise entre des limites en dehors i\vi^- (pielles la vie est impossible. Les animaux que l'on sèche lentement tombent en état de vie latoile ou plutôt de non fonctionnement. Il en est de même de ceux (|ui sont placés dans leau à 2(10 ou 30(1 atmo- sphères. Dans ce second cas, les tissus absorbent beaucoup deau et l'animal meurt rapidement dans un état où tout ronctionnement des tissus est impossible {RegiKwd). Les muscles et les nerfs surtout sim- prègnent dCaii. Le globule rouge placé dans le plasma sanguin à 700 atmosphèies, perd '20 pour 100 de sa capacité respiratoire. Enliii nous savons ipie dans l'état de vie, les tissus <'t les bumeui'S sont en état décpiilibre osmotiipie, c'est-à-diie ([ue [lour le même (»j l). Ucrthclol, Coiiipt. rend., t. CXllI, p. 8Ô1. A. Gautier. — Cliiinie biologique. 4o 722 FONCTIONNEMEM CELLULAIRE. volunio ils contiennent le même nombre de molécules dissoutes dans leurs plasmas. Cette force osmotiquc qui tend à faire j)a3ser l'eau des plasmas vers les tissus, et réciproquement, écjuivaut en |)oids à 0^'",91 de sel marin dissous dans 100 grammes d'eau ('). Lors donc que, dans une cellule, une molécule est, par le fait de la dénutrition, transformée en molécules plus petites par oxydation, hydrations ou dédoublements, il faut ou qu'une nouvelle quantité deau s'introduise dans la cellule, ou que certains de ces produits de dénutrition passent dans les humeurs extracellulaires et soient dès lors rejetés hors l'économie avec une quan- tité proportionnelle d'eau. De là naît la nécessité des boissons aqueuses et le sentiment de la soif qui nous en avertit (■). RÔLE DES SELS Le rôle des sels est complexe : beaucoup n'agissent que très indirec- tement en fournissant à l'organisme leurs éléments, comme lorsque l'azotate de potasse vient apporter à la plante lazote nécessaire à la for- mation des matières albuminoïdes ou lorsque les phosphates cèdent aux nucléines et aux lécithines le phosphore qui entre dans leur constitution. D'autres moditîent les milieux protoplasmiques et concourent ainsi secondairement aux réactions chimiques dont ces milieux sont le siège. D'autres enfin s'unissent aux composés qui s'y forment : amides, urée, sucres, matières albuminoïdes, etc., et leur communiquent des pro- priétés nouvelles. C'est ainsi que l'albumine, la caséine, la musculine, le fibrinogène, etc., ne sont pas libres, mais bien unis à une certaine dose de sels de chaux et de potasse, dans le blanc d"œuf, le lait, les muscles, le sang, etc. C'est encore ainsi que la plupart des produits d'ex- crétion ou de sécrétion formés dans nos organes sont plus ou moins combinés aux sels de potasse, de soude, de chaux, de magnésie. Ils le sont quelquefois si intimement que la cristallisation, la dissolution de ces substances dans l'alcool, etc., ne suffit pas à dédoubler ces associa- tions, comme on le remarque lorsqu'on veut extraire la glycose des urines diabétiques où elle est unie au sel marin, ou lorsqu'on essaie d'extraire les leucomaïnes, en général intimement associées à des sels de magnésie ou à du chlorure de potassium. De là deux conséquences. La première, c'est que sous l'influence des doubles échanges qui peuvent se produire au sein de l'organisme entre les sels combinés aux matières organiques et les sels des plasmas, une même matière, une môme substance albu- (') Sur l'important sujet de l'équilibre osmotiquc que nous ne pouvons développer ici, voir G. Winter, Arch. de physiol. norm. et pallwL, janvier, avril et juillet 1896. (-) Les matériaux des humeurs naturelles abaissent le i)oint de congélation de l'eau de 0*^,55 [Winter] . lltil.K |)i;s sti.s. 72.'{ iililloidi' |):ir ('\('lii|)l('. |M'|iI |ii cikIic, siiiv.iiil l.i i clliilr oïl elle |):issc, des |iin|>iifl(s iKiiiM'Ilt ■> 1res (lissciiilihililcs. Icllrs (|iii' l:i sdliiltiliN' on lin- sdliiMlilé. On siiil (|n il snl'lil (riijnnlci- dn sel ininin i\ l.i (ihiinc dn ><'iii^ |)()ni' la l'cdissondir en en si''|);n',nil des |iliiis|)li:i|('s cl dr la clianv. ri (|iio tfllc lilirinc ainsi liansluinicc [xissrdc alois luiilo les |»r(i|)iic|(''s des j;l(dinlin('s. On sali anssi (|nc le jtlasnia dn sani; |>riv('' de s(ds de cliaiix csl incoa^ulaldc siionlancnicnl. mais (jii'il se ina^nlc dès (jn'on lui rend CCS sels; on sail colin roniliicn Ic^ sidi^lanccs ca>(''ini(|ncs dc\ icn- ncnl racilcnicnl sohddi>s on insolid>les snivani l'acidili- tics l'aililc on la nciilralilc dn niilien (jiii eni|)cche on <|ni |icrniel leur iniion an\ owdcs alcalins on lerrcnx. Il inleis icnl dans ces divers cas des donhles ('•changes (|iii jnodilicnl les |ii'0|irielcs |)liysico-cl)iini(|ncs de solnliilih' . d insoln- l)ilili', de dialysaliililé, clc, de la nioh'cnlc, sans alh'-rci- en rien l;i constitution de sa |taiiie oiL;ani(|ne spéciliijnc. On a dit aillcnrs <|ne chez les vé^élanx, anssi hien (|ne clicz les ani- maux, les snlislances (|ni constituent les plasmas intracellulaires sont généialcnient unies à la potasse, tandis que la soude piédomine dans le liipiidc exlracidlulaiie. Les produits de l'activité vitale de la ((dlule, unis à la potasse, j)euvent donc dialyser facilement vers le plasma extérieur apj)auvri en sels de cette base. Arrivés dans ce plasma extracellulaiic, ils y rencontrent une quantité relativement considérable de sels do soude, et pour cette raison, et d'autres peut-être qui nous échappent, ils échan«ient leur potasse pour la soude, abandonnent la |)otasse qui rentre en partie dans la circulation intracelhdaire générale et s'éliminent prin- cipalement à l'état de sels sodi(pies. De là celte nécessité de lomnir incessaunncnt à l'animal une dose de sels de soude toujoui's supérieure à celle des sels de potasse : de là aussi cette dialyse incessante vers les humeurs extracellulaiies de produits riches en potasse contenus dans I intérieni' de la cellule. Les sels agissent encore soit en rendant les milieux plus ou moins acides et alcalins, et dans ce dei'nier cas en f'avoi-isant les nxydations. soit après avoir solubilisé on insoinbilisé certaines substances, en aidant à fixer ci's divers principes inmiédiats dans les cellules on à les extraire, de telle sorte cpie les plasmas (|ui en ont étt' débairassés |)ar exenq)le, tendent à en recevoir de l'extérieur des quantités nouvelles ; il en résulte une véritable circulation et une accuuudation continue de ces matières dans ceitains tissus. Enlin en raison des liens (jni unissent la pressioii osmotii[ue dans les cellules à la concentration moléculaire des humeurs, en raison aussi de la facile dialysabilité des sels, c'est-à-dire de leur petitesse moléculaire vis-à-vis des molécules organiques et en particulier des albuminoïdesdes plasmas, les sels agissent comme éléments de compensation. D'après 724 FONCTIONINEMENT CELLULAIIIE. J. Winter, partout où dans un plasma se produit un vide, xm manque moléculaire, les sels, et en particulier les chlorures, traversent les membranes et comblent le vide. Et comme le vide moléculaire n'est que relatif, qu'il n'est que l'expression d'un manque de dédoublements et d'activité du plasma ou de la cellule où on le constate, on peut dire que Vaclivilé fonctionnelle d'nn organe est pour une concentration ini- tiale donnée, inversement proportionnelle à la quantité de sels so- luhles (et plus simplement de chlorures) du plasma cellulaire corres- pondant (/). RÔLE DES FERMENTS SOLUBLES OU DIASTASES Les phénomènes chimiques qui s'accomplissent dans les tissus sont des phénomènes d'hydratation ou de déshydratation, d'oxydation ou de réduction, de dédoublements fermentatifs de synthèse. Parmi ces phé- nomènes il en est qui dérivent directement du protoplasma vivant des cellules; il en est d'autres qui sont produits par des agents engendrés par ce protoplasma, mais qui sont indépendants de sa vitalité propre et qui peuvent se passer en dehors de la cellule. On a donné à ces agents les noms de ferments solubles, diastases, zymases et enzymes. En particulier les phénomènes de dédoublement avec hydratation sont le plus souvent, peut-être même toujours, des phénomènes de fermen- tation diastasique. Si l'on transforme en farine un grain de blé et si l'on met à digérer cette farine dans de l'eau tiède on ne constate pas de transformation de l'amidon en glycose. Mais si l'on humecte ce grain de blé avec de l'eau tiède, et si on le laisse germer, alors dans la farine résultant de ce grain mise à digérer dans l'eau, l'amidon s'hydrate activement et donne de la glycose. C'est que, pendant la germination du grain de blé, il s'est développé aux points d'où émerge la tigelle un agent capable de pro- voquer l'hydratation de l'amidon et sa transformation en glucose, une diastase. Le phénomène inverse peut se produire dans les plantes ; la glycose, ou les composés analogues qui prennent naissance dans les feuilles et sont entrainés dans les diverses parties du végétal peuvent se fixer dans certains tissus à l'état d'amidon grâce à une déshydratation de la glycose. Certains auteurs pensent que ces phénomènes de déshydratation sont également sous la dépendance de diastases. Mais si les diastases hydra- tantes ont pu être facilement extraites des cellules vivantes, les diastases déshydratantes seraient plus intimement unies aux protoplasmas vivants dont on ne les a pas jusqu'ici nettement séparées. (») Ibid., Soc. de biologie, 27 juin 1896. TviHK IM s I r.llMKMS S(il IIIMIS. 1T> (In roiiiiilil lin <^i':in(l iiniiilii'i' de rfrincnls soliiMcs (';i|i;ililcs d Indinlii- lioil. Nous cilnons les siiiv;iiils : \r> (lidsidscs |ii(>|iii (l;ins h pliipinl des (('lliilcs ;iiiim;ilcs, le foie, le |);incié;is, clc L;i ntyalinc s;div;iir(' csl iiiic soilc de di.islnsc. Los siirrascs on i)iv('i'/in('s. rcrini'iils sc'crcfrs \y,\v l;i Icvnrr de hirrc FJK's cxistcnl diins l)(';iiicoii|» de inoisissmcs et de levures, (l;ins la l)et- lerave en liain de pousser sa hampe lloiido, et à C(jlé de hi diastasc elle-iuèine, jns(pie dans le |j;rain (pii f^ciiiie. On les a sif^nalées aussi dans le sue el répitliélinni intestinal. Mlles tiansloiinent la saccharose, le lactose en glncose et lévulose : Cni-^U" = Cil'^O'"' + C'il'-O''. Ces diverses sucrafies ne sont pas identiiptes entre elles. Celle de Vas- pcrgillus niger est ])eancoiip moins sensihie à l'action des acides que celle de la levure de hière. Cette dernièie traverse les (litres de porcelaine, tandis (pie la j)remièrc est entièrement arrêtée par eux (A. Vevnhach) ; Le feruicnl sécrété par le bacillus amijlobacler qui hydrate la cel- lulose (mais non Tamidon) et la transforme en produits solubles; Vétnulsine, ferment solnhle des amandes douces ou amères, très répandu chez les végétaux. Elle hydrate et dédouble les glucosides : ainsi la salicinc C'"II'*'0", est transformée par elle en glucose Cir'O^ et saligénineC'ITO-; l'arbutine C'-I1"^0', en glycose et hydroquinoneC/lPO^ la coniférine, en glycose et vanilline: Tamygdaline des amandes amères en glycose, aldéhyde henzoïque et acide eyanhydricpie : C-«n^-AzO" + 2IJ2O = uC«II'20G + C-Il«0 ^ CAzlI; Aiiiy<;ilalino. Glycosn. AM. boi/oïijiic. A<". cyaiiliyiliique. La rinjrosine(\o la graine de moutarde noire ([ui dissocie par hydrata- tion le myronate de potasse de ces graines, et le change en un mélange de glycose, sulfocyanure d'allyle et sulfate acide de potassium. A coté de ces diastases hydratantes, il faut citer les ferments solubles aptes à provoquer, par le même mécanisme, le dédoublement des matières azotées en termes plus simples, généralement solubles et dia- Ivsables. Nous citerons : La pepsine, sécrétée par les glandes gastriques, ferment (pii. en liqueur acide, change les aihuminoïdes en albumoses et peptones; La Irypsine du pancréas, qui parait se rencontrer dans la plupart 726 FONCTiONNEMEJiT CELLULAIIŒ. des cellules animales OU végétales (') et qui peptonise les alhuminoïdcs en liqueurs neutres ou alcalines ; La papaïne du sue de carica papaya et dautres végétaux (vesces, lin, chanvre à maturité, etc.); la cradine du suc de figuier, etc. Ces derniers ferments semblent très répandus dans les cellules végétales ; comme la tryp^^ine, ils transforment les albuminoïdes insolubles en peptones solubles, que le milieu soit très légèrement acide, neutre ou alcalin ('). Une troisième famille de ferments hydratants comprend ceux qui sont aptes cà saponifier les corps gras : on trouve dans le pancréas (voir p. 542), un peu dans le foie et probablement dans beaucoup de cellules végétales la stéaroptase ou stéapsine , ferment saponificateur des graisses et des éthers. On l'extrait aussi des graines de ricin, de pavot, de chanvre, de lin, de courge, de maïs, etc., en les épuisant par la gly- cérine et précipitant la solution glycérique par l'alcool. Ces stéaroptases végétales agissent tout à fait comme le ferment saponificateur corres- pondant du pancréas (^). M. Hanriot vient de trouver un ferment ana- logue, la lipase, dans le sang des animaux. Les ferments dits coagulants, qui sont réellement des ferments dédoublants et hydratants, forment une quatrième famille. Parmi ces agents citons la caséase ou chymosine, (pii coagule le lait ; les ferments qui coagulent le fil)rinogène du sang et le myosinogène des muscles ; les ferments coagulants de certaines jdantes : Witliania coagulans, artichaut, poivre noir; le ferment coagulant de la prostate des ron- geurs qui coagule la liqueur séminale (/). Une autre famille comprend les ferments sécrétés par le hacUlus urese et par une foule d'autres organismes (") anaérobies et putréfactifs qui, en hydratant l'urée la transforment en carl)onate d'ammoniaque. La luciniférase de R. Dubois, qui se comporte comme un ferment, jouit de la propriété singulière de produire la luminosité (®). Une autre classe de ferments solubles com|)rend ceux auxquels on a découvert la propriété de provoquer les oxydations. Nous verrons qu'il existe en effet des ferments oxydants, desquels paraissent directement dépendre les oxydations animales et végétales, tels sont le ferment oxydant extrait des muscles et d'autres tissus par Jacquet, puis par Abe- lous et Biarnès ; la laccase que G. Bertrand a séparée du latex et de (») Voir Bull. Soc. c/iim., XL, 563. Kote. (2) Voir Compt. rend., XC, 1379. <') SiGîfrsD, Bull. Soc. cfiim., (3), V, 8'26. (*) Gley et Camus, Compl. rend., t. CXXIII, p. lUi. (-) Cotnpl. rend., t. CX[, p. 501. («) Compt. rend., CV, 690. iinii: iii;s iKiniKNTs somulks. 727 rarlu'c il I;H|IH' ilii .l;i|Hiii ; i-l les n.ii/iliiscs rciintiilit-fs |);ii lui cl |i;il- M. |l()iir(|ii('lol (l.iiis Im';iii('mii|i dr \i'-;;)'>|;iiiv, cl ni |i:ii I inilicr iLiiis (-<-|-- liiiiis (•Ii;iiii|>i^i)(»iis. I,cs /cniiciils (i.iijilinils (1rs ticiilcs (jrds lioiivrs (l;iii>< le siiii;^ |);ir (iulin^lciii cl Mi(li;irlis. Ndiis v icviciiiliMiis |i|ii> loin ;i |)l'o|ins (les |illt>iii)iii('ll('S d n\\(l;ilioii. .Nons jivoiis, (liilis l;i /" l'dilic fit- ce vnjiiliic ((i. I ."»."»), iii- 'leur» ciiimcIcics |>liVsi(»l()^M(|iics cl l(»\i(|iics. Les enzymes indiolysiiiilcs uni {'•{{' jiis(|irici les mieux cliMlii-es. Klles soill soliililes diiiis I ciiii cl diiiis l;i },f|veéiiiie. Au ((liilfMire elles sont insolidilcs d;ms I jilcuul. cl |iiéei|Mlécs jiiir l'iiN-ool Inrl de leurs soliifiuns ;ii|iiciises et ^lyci'TiiK'cs. l'.ir un er)nt;icl |M(doii^t'', ccl iih'ool les délniil |H();,fressivemeiil. Les en/.ymes sont |uc(i|»ilées de leurs solutions aqueuses lorsqu'on lait iiiiilrc dans ces solutions eeitains piécipités tloronnenx ou f^élati lieux, par exemple des pi(''(ipil(''s de j)liosplialc de chaux, de carlionatc de nia^Miésic, d alumiiu'. etc. Elles ne dialyscnt pas à travers le papier paiclicmiu. Elles se fixent coiimii' une teinture sur la lihrine rraîclie, la ti(pies n'enIravcnL géïK-ralement pas raelioii i\r^ en/.ymes: elles eonscrvcnt toute leur aeliviti' en jirésence du eliloro- ronne. de I acide eyanliydritpic, du tliynwd, de l'essence de moutarde, du lluoriire de sodiimi. Kn s(dutioii atpiciise, ou îi 1 état de ]trccipités humides, le< cnzvmes sont d(''tniites à une température, variahie suivant leur nature, mais toujours inférieure à 100". Au contraire, à létat de dcssicciilion par- faite, elles supportent sans altération une température de 100" et niènn' de 120". L aeiditc du milieu favorise, lalcalinité retarde, l'action de la pré- sure, de la sucrase, de l'amylasc, de la pejisine; la pancréatinc af^it mieux en milieu alcalin; la papaïnc parait indilleiente à l'état du milieu. Les doses élevées d'acide enrayent toute action des diastases. La présure, la sucrase, et j)rol)al)lement la pe|)sine, soxydent à l'air avec une grande facilité, surtout en présence de la lumière [Dudaux) et en milieux neutres ou alcalins (//. F('nih(ic/t){^). (') Certains tissus et liquides organiques, qui ne sont «loués d'aucune proprit-lé diasiasiquc. possèdent la proprictt' d'actpii'rir, lois(|u'ils sont soumis à l'aclion d'un agent convenaldemenl elioisi, le pouvoir diaslasi(|ue. On dit alors que ces lis>us t-t lii|uides contiennent des pro- feniieiilx. des proenzymcs, des substances zymo(jrn€S. Ainsi lorsqu'on fait macérer la muqueuse gastrique bien lavée d'un maininilèrc adulte dans l'eau distillée, on obtient une liqueur qui ne possède pas la propriété de caséilier le lait; mais si l'on additionne cette licjueur de 1 pour 1000 d'acide cldorliydrique, et si on neutralise quelque temps après par la 7tJ8 FONCTIONNEMENT CELLILAII'.E. Ces fcrnionls et Iticn diuitrcs agissent, en général, comme de puis- sants agents d'Iiydiatation. et par leur sim|)Ie présence, cest-à-dire sans (piils paraissent rien cédei- de leur substance ni rien perdre de leur acti- vité dans les réactions quils ])roYoquent. Tous paraissent solul)les, et cette condition seml)lerait devoir faire repousser toute supposition d'or'^a- nisation. Plusieurs semblent être de nature protéique; mais ce n'est que par des moyens* chimicpies assez puissants tels que précipitations nom- breuses, redissolutions, union h divers sels, etc., cpron peut les priver soudft ou le carbonat(i de soudo. on oljticnt une liqueur capable de caséilicr le lait. On a fail apparaître le pouvoir diasiasique. Tenzyme. Mais ceci ne se produit que pour certaines cellule» spécifiques et une macération aqueuse de muscle, de cerveau, de rein, etc.. traitée par l'acide chlorliydrique n'acquiert pas la propriété, après neutralisation, de caséifier le lait. — La macération aqueuse de muqueuse gastrique possède cette aptitude spécifique remarquable, de jiouvoir acquérir une propriété diastasique spéciale par l'action de l'acide cblorlivdrique. On traduit ce fait en disant que la macération aqueuse de muqueuse gastrique contient un pro- l'ermcnt, une substance zymogène transformable en ferment par l'acide chlorbvdrique, A ces transformations de proferments en ferments, il faut donner un nom, M. Artlius propose d'appeler cette transformation zymogéncse. A côté de ces phénomènes de zymogénèse, il faut placer les phénomènes inverses, les phénomènes de destruction des diastasos, les phénomènes de zyinoh/se dus aux nqents zymo- lytiqiies. La chaleur est un agent zymolytiquc ; lorsqu'on porte à rébullitioii une liqueur douée de pouvoir diastasique, elle perd cette propriété : le ferment est détruit: il y a zvmolvse, ou si l'on veut préciser encore, il y a Ihermozyinolyse. Il existe des substances ou agents qui retardent, diminuent, ou suppriment l'action des enzymes. Il existe aussi des agents (|ui favo- risent l'action des enzymes, les exemples abondent : l'addition au lait de vache d'une pro- portion convenable de sels alcalino-terreux. ou de gaz carbonique, favorise l'action de la caséase, la caséilication est plus rapide, toutes autres choses égales d'ailleurs; l'addition au suc pancréatique d'un carbonate alcalin à la dose de 0,.5 à 1 pour 100 rend plus actif ce suc peptonisant : les substances albuminoïdes sont plus rapidement transformées. On peut dire dans l'un ou l'autre cas qu'il y a eu zymodyiioniogi-iiic. La chaleur modérée peut être un agent zymodynamogénique. Il ne faut pas confondre les agents zymogéniques avec les agents zymodynamogéniques : étant donnée une liqueur telle que la macération aqueuse de muqueuse gastrique de mammi- fère adulte, incapable de caséifier le lait, un acide joue le rôle de substance caséasogénique ; la caséase engendrée persiste alors même que l'acide a été neutralisé ; d'autre part, étant donnée une liqueur douée du pouvoir caséifiant. un sel de calcium dissous joue le rôle de substance caséasodynamogénique, car une fois le sel de calcium enlevé par un procédé quel- conque, la liqueur recouvre son pouvoir caséifiant primitif. Il existe des substances ou des agents qui retardent ou qui suspendent totalement l'activité des enzymes sans détruire ces enzymes : ce sont les agents zymofrénalejirs ou zyminhihi- leurs. C'est ainsi qu'une température suffisamment ba^sc empêche la coagulation du sang, la caséification du lait, etc. ; le froid produit une zyminhibilion. Enfin, il existe des substances qui sont nécessaires à l'action de certains enzymes. C'est ainsi que le fibrinefermcnt ne transforme le fibrinogène qu'en présence de sels de calcium ou de strontium : c'est ainsi encore que la pepsine ne peptonise les substances albumino'ides qu'en milieu acide. Si les sels de calcium ou de strontium sont nécessaires à l'action du fibrine- ferment, c'est que ces corps entrent dans la constitution moléculaire de l'un des i)roduits de transformation du fibrinogène par le fibrineferment. Si l'acide est nécessaire à l'action de la jtepsine, c'est parce qu'il forme des combinaisons avec les substances albumino'ides ou leurs produits de transformation : on en connaît au moins une, la syntonine ou acidalbumino'îde , on sait, en outre, que l'acidité disparaît successivement durant la fermentation pepsique et que les protéoses, produits de transformation des substances albuminoïdes, se combinent avec les acides dont elles masquent, comme on dit souvent, les réactions. (Note extraite de Naliirr (les enzymes, par Maurice Arihus. Thèse Doc(. mcd., Paris, 1896.) i;(Mi. nr.s ri:ioii;NTs soi,i;iu.ks. 729 (Ir l:i plus ^Miimlc |t;iili(' ^v^- iniilii'ics (''li.iii^tTcs (|iti les Mccoiiipii^fiiciil Idiijoiiis. AjiMiloiis i|ii(' !<•< sfl'^. cl ni |(;iili tic |inl,iNsc. de iiiM^IH'sic, |ill(is|ili:itcs, cliloiiiics cl siiHalcs) h'iir soni unis ;i\cc |(''ii;i;iiliclle. C'esl ainsi (|iic la |dn|iai'! des snciases soiil c(iiii|dèlciiienl airclt'cs |>ai- la lillialion sur liiscnil de porcelaine qui sciiiMcrail ce|»en- danl devoir laisser passer l(>s corps soluhles et «pii ne |)arail pas exercer d action cliiiiiiipic sur ces siihslances. On ra|)pelle aussi (pie la plupart des /yinases sonI entraînées par les coi'ps en suspension les plus divers (soulVe divis(''. phosphates insoluhles, choleslérinc, charhon j)ulvéru- lenl. etc.), connue si elles étaient imparfaitement soluhles. La composition de ces diastases est fort variahie, sans doute à cause de la «frande diriicullé de les séparer des matières ternaires et des sels auxcpiels elles paraissent unies. Le lahleau suivant donne quelques analyses élémentaires de ces cor[)s si myslérieux : FcriiiiMils -uliiM,-.. l'epsino 5'5,2 l';i|i;iim' 5u,3G 1) • ,• S 32,75 f .»3,6 — cnk'ulô(> sans coiulres Kiiiiilsiiic (l(>s amandes, l'txaliiic (les <;lan(les saliv . 4fi,57 i3,o6 '1 i3,i \ iG,66 , , ^ 10,48 ( ^U>2 DiastaM' (lu mail G,; 7> G. 7' 7, <>, G, 8,; 1 A - 17 8 ^7 iG 91 01 iG 55 5 i3 8 ij ï i 9^ 20 1 1 bx 8 1 1 86 35 10 4> 49 5 ,'4 88 9 .47 30 G 4 0 s )) )) )) )) » )) » 0 .88 3<),3G 0 ,q5 3G,97 I , uô » )) )) I 12 )i » )) )) 1) 0 .G3 C.'i lIl'C* » 2 Go I 77 7 04 » )) () I 4 79 3 iG 11 ('.. Schinidl. A. Wiirtz. 0. Lœw. Uïtfner. Id. Uurh'i-UuU. lUtfner. Li ni lier. Zulliownki. Doiiatli. Barth. Il semble que quelt{ues-unes de ces substances, celles en particulier (pii ont la propriété de digérer (Injdrohjsev) les matières albuminoïdes. ap[>arlieiment par leur composition à la classe des substances protéï- ([ues. Oljservons cependant que les mieux purifiées, la pepsine en par- ticulier, man(pient d'un ^i"and nombie des |)ropriétés réactionnelles des corps albuminoïdes (p. Wli)). Celles cpii, telles (pie la diaslase du mail, linvcrtine, etc., ne sont plus aptes (juà hydrolyser les hydrates de 730 FONCTIONNEMENT DE LA CELLULE. carbone, s'éloignent très sensiblement des n)atières albuminoïdes par leur composition; elles se rapprocheraient plutôt , vu surtout leur richesse en phosphore, des nucléines et des corps analogues. Quel est le mode d'action de ces singulières substances? Remarquons que l'activité d'un ferment soluble paraît toujours avoir pour condition préalable l'aptitude de ce ferment à s'unir à la substance décomposable. Lorsque la pepsine ou la papaine agissent sur la librine. elles s'unissent d'abord à elle, ainsi que l'a démontré A. Wurtz dans ses études sur la digestion de la fibrine en présence de la papaine. Lors- qu'on plonge une matière de composition analogue à la librine, la soie, par exemple, dans du suc gastrique, elle s'empare, comme je l'ai établi, d'une partie de la pepsine qui se tixe si bien sur ces fdjres que les lavages à l'eau pure même prolongés ne peuvent plus l'en séparer. Cette combinaison du ferment et de la substance à laquelle elle s'incorpore suppose une analogie de structure de ces deux corps ferment et sub- stance fermentescible, ainsi que la remarqué E. Fischer, l'union ne pouvant se produire que s'il y a concordance de formes, saturation réciproque de fonctions opposées ('). Il parait d'ailleurs probable que la molécule fermentescible complexe, généralement d'un poids moléculaire très élevé, et par conséquent très instable, est déjà en état de dissocia- tion ou de dislocation partielle grâce à la masse d'eau qui lui sert de dissolvant (p. 719 et T'il). D'ailleurs ce n'est pas seulement la molé- cule totale, mais aussi les parties dans lesquelles elle tend à se dis- joindre qui sont aptes à s'unir au ferment soluble. La pepsine, on vient de le rappeler, s'unit indifféremment à la fibrine et à la soie et probable- ment à tous les composés albuminoïdes, tels que ceux qui dérivent de leurs dédoublements en albumoses diverses ; il en est de même de la diastase qui doit être apte à s'unir aussi bien à l'amidon qu'aux mul- tiples dextrines qui en dérivent. Par cette union avec les parties dans lesquelles tend à se disjoindre, sous l'influence de l'eau, la molé- cule fermentescible primitive, le ferment fait disparaître toute tendance à la réunion de ces parties, à leur reconstitution dans la molécule ini- tiale ; il tend, par conséquent, à déterminer leur séparation définitive. Mais cette union du ferment avec ces membres définitivement disjoints de la molécule primitive ne peut être que très instable, étant donné le haut poids moléculaire du ferment lui-même; l'action continue de l'eau, aidée surtout des acides ou des carbonates alcalins, suivant les cas, paraît suffire à séparer peu h peu le ferment en se substituant à lui et s'unissant aux parties de la molécule primitive auxquelles s'était com- (') Berichte chcm. GeselL, t. XXVII, 1894; et Dtdl. Soc. chim., (3), t. XIV, 351 et 767. Voir aussi une explication analogue. Cours de cliimie [V" édition, t. III, p. 4, note (2). IIOIE lus IKKMF.NTS SOl.lUI.RS. 7:«l liilif h' rcniii'iil . |lf rt'llr «iicrcssioii de riMclioiis liicliiiii di' I tMii, iiiiioii (lu rniiiflll ;ill\ |)ill'lii'S l'ii \nir de disjniiil ion, ililiicllriiii'iil Ai- rc ItT llli'lll ri i'Ciii|)l;it-nii('iil |);m° li'illl) It'-^llili' li' (Inlniililciiiriil ilr |,i riinlr- cillr ri'i'iiiriili'sciMi' iiM'c li\ilr;il;iliMii ililiiiilivi' des i',idii':iii\ (|iii )-ii dci'ivnil ri iiiisr m Idiri !<• du IViiuciil (|ui |m'uI t\vs Inrs rt'si^ir ;'i niiu- vcau sur les |i;ulifs de l;i nitdccidi' piiiuilivc eu liiiiii d'rln' dissiicircs on s('|)in('('S \y,w I t';ui ; t'I ;iin\i\- (Mix : ils sont indillV'icnts à (\t'< doses l'orles dacide aisi-nieux. de clilororoi-ine. ilacide |MUssi<|ue, d acide |>lit''ni(|ue, d"essenc(; de iu(jii- larde. etc. Ouant à l'action de la ciiaiein- (|ui. de Ml à (SU", suivant les cas, déliuit leur activité, (die s"e\|>li(|ue si l'on lient coui|)te de I exlivuie coniplicalion de ces corps et des (•tais d'Iiydratalion divers ipii p(Mivenl ol doivent clianuer leiu' conslitiilion, uicmuc sous l'iidluence de variations livs faillies de leiupt'ialure. On sait en ell'et (|ue la ( lialeur modifie aisément la constitution des s(ds hydratés, les fondions (h; certaines substances, telles que les aldéhydes et les hases complexes (pi'elle poly- mérise, résinilie ou moditie; (pi'(dle a^it sui- les |)ropriétés des matièics alhuminoides, sur l'état cristallin d'un ^rand noudire de sels, etc., etc. Mais il est deux autres modes sous les(piels peuvent encore réagir ces ferments. Ils semblent aptes, en (|U(dqucs rares cas, à déshydrater les molécules au lieu de les hydrater, et nous reviendrons sur ce point. Ils peuvent aussi modilier isoméricpiement les corps, ou du moins se fixer sur certains principes immédiats, en quantité inliniment petite, impondérable, et changer dès lors toutes leurs aptitudes. C'est ainsi (jue nous paraissent agir beaucoup de venins : certains tissus les fixent pour ainsi dire et deviennent après leur absorption inqiropres à ac- complir leurs fonctions élémentaires : oxydations, hydratations, fixation de substances diverses, teinture jiar les pigments colorés, etc('). (') M. Arllius. yatiirc des Enujinrs (ïWaic île Paris, ISOG) a omis riiy|)ollièso ([uc l.'.s feniicnls solublcs, tout en ayant loujoui-s un sui)slratuin matériel, pourraient être îles aj^cnts imponiiérabies analogues à la lumière, à la chaleur, à réleetricité ; en un mot à la notion de fcriiirnl-subslancc, il substitue celle île fcrmciit -propriété. Les molécules matérielles d'orifîine vitale pourraient, pense t-il, être douées dun mode d'activité apte à dédoubler, hy- drater, etc., les corps. C'est, on le voit, un retour ingénieux à l'ancienne hypothèse de Liebig sur le mode d'action des l'crmcnls. "32 l'IlÉXOMÈNES D'HYDRATATION. OIXANTE-TROISIÈME LEÇON MÉCANISMES DE LA VIE CELLULAIRE (suite). PHÉNOMÈNES D'HYDRATATION ET DE DÉDOUBLEMENTS ; DÉSHYDRATATION ET SYNTHÈSES. — OXYDATIONS ; RÉDUCTIONS. I PHÉNOMÈNES D'HYDRATATION Les phénomènes d'hydratation et de dédoublements corrélatifs pro- voqués sous l'influence do l'eau, des sels et des ferments soluhles pré- cèdent et préparent dans la cellule les phénomènes d'oxydation, lis suffisent d'ailleurs à faire bénéficier l'organisme d'une quantité très appréciable d'énergie qu'ils rendent disponible. On sait, en effet, par les travaux de M. Berthelot, que les éthers, les corps gras, les amides, et surtout les nitriles et les albuminoïdes, dégagent beaucoup de chaleur en s'hydratant et se transformant en alcools, acides, corps amidés, sels ammoniacaux, etc. La réalité et l'importance des phénomènes d'hydratation, et de dédou- blement corrélatifs, des albuminoïdes comme mode de désassimilation préparatoire peuvent être établis par deux ordres de preuves indirectes. D'une part, nous trouvons dans l'économie animale l'urée, et les acides amidés : glycocoUe, alanine, leucine, tyrosine que M. Schùtzenberger a démontré être les dérivés directs de l'hydratation des albuminoïdes en dehors de tout apport d'oxygène. De l'autre, j'ai fait voir, en me fon- dant sur la quantité insuffisante d'oxygène consommé, l'émission d'hy- drogène et d'azote par les poumons et la peau, et surtout sur l'analogie et presque l'identité des produits de désassimilation dos matières azotées avec ceux qui se forment au cours des fermentations bactériennes, que la vie cellulaire est en partie anaérobie même chez l'animal, et que dans les deux cas les transformations procèdent du même mécanisme, l'hy- dratation, qu'elles suivent les mêmes lois, et donnent naissance aux mêmes produits. Dans les formonfations putrides, les choses se passent exactement comme dans l'hydratation des albuminoïdes par les alcalis étudiée par M. Schùtzenberger. Au début apparaît une faible proportion d'hydrogène qui s'arrête bientôt et dont nous avons expliqué l'origine (p. 56 et 65). Puis, et presque simultanément, il se fait un dégagement rapide d'acide carbonique tandis que la liqueur devient franchement ammoniacale, comme si dès le début se détachait de la molécule initiale d'albumine le nitrile uréique CH^Az^ (qui par son hydratation dans l'éco- nomie donnera l'urée), mais qui, dans ces fermentations spéciales, four- i'iir,N(iMi:M:s hini>nATAiinN. ^y^ nir:i, sous I ililhiriin- du rcniifiil ,iiiiiiiniii;ir;il. de I ;iiiiliii)liiiii|ll)- r| (|i> l'iU'iili' t;iilnmi(|iit; |i.ii' iiin- liMlml.ilidii |)Iii> ii\;imiT (luOn ('\|)li(jiiL'iii \\\u< loin : (.lh\/.^ -i ill«0 — CO» -f x.V/lW l'ilis ;i|)|»;M;iissOIll les ;iliii(lfs »(im|il<'\('S. Iciicinc. ^Ivcncdllr, iiiiiidc sli'-ii- ii(|iif. hi'osiiic. cit., nu |dulol \*'< itrodiiits di- Inir li\(li;il.ili(Mi : arides ItulNi i<|U)-. salt'i ii|iii'. |);diuili(|uc. Im>h/i)Ï(|iii> , )>|<-.. i|u'ii('<'i)iu|ia^iietil I .unuiiiiiiat|ui' cl I acide cailMniii|nc. Ou sait i|ue les clioses se |iassc'iil de uiciiie dans I liydialalioM des aliiiMuiiioïdes pai' la Itaiyte et ICau à la teui|.ciahire de 20(^^ Il esl |)(»ssilde de déuKtnliei- (|ue (ous ou |»resi|ue tous les |ilicuouièncs <|ui se liassent dans le |M()lo|dasuia de la cellide sttnt eoruparaldes à ceux (|ui >c |in»duiscut à I aliii de l'air dans les fermentations |tutrélac- lives, et (|ue les dédouldeiucids diiccls cl piiuiilils dc-i alltuuiinoidcs sont dus à des |»hénoniénes d'hydiatalion se |)assanl en milieu lédueleur sans (|irintei'vicnne en rien Toxy^a-nc emprunté à l'air ou au sang. Déjà, en ISSI, je remar(|uais (|ue la production de suhtances émi- nemment oxydables dans l'éeonomie, telles (|ue les matières extractives et eoloianlcs des urines, certaines leueomaïnes, etc., aussi l)ien que la léduction de sels très oxygénés, connue les bromates qu'on retrouve après leur al)sorption à l'état de bronunes dans les mines, sendjient dé- montrer (jue certaines de nos cellules au moins, loin d'être oxydantes, sont le siège Je phénomènes puissants de réduction. J'observais en même temps que les substances amidées, les sels ammoniacaux, l'acide carbo- nique (jue nous excrétons, sont produits également i)ar des miciobes anaérobies; qucrurée elle-même est représentée par le carbonate d'am- moniaipie qu'ils forment abondamment aux dépens des albuminoïdes; (pie certains dentre ces fermeids putiides, les Itjrolhrix par exeuqile, fabritjuent même directement l'urée en détruisant les corps protéiques aans aucune inlervenlion de roxijfjèur, par simiile Iii/draladon. il ne semble donc pas, a priori, que la foiination de ces pioduils oxy- génés, urée, leueomaïnes, acide carbonique lui-même, doive, pour la totalité au moins, résulter nécessairement de j)bénomènes d'oxvdation ; et puis(jue certaines cellules de léconomie sont le siège de phénomènes puissants de réduction, ainsi que nous le disions plus haut, il ne parait j)as que l'oxygène de l'oxyliémoglobine du sang doive nécessairement pénétrer dans la jjrolbndeur du pidloplasma des cellules de nos tissus. Nous avons aujourd'hui la preuve (|n il n'y pénètre pas, qu'il est entiè- rement arrêté à la périphérie de la plupart des cellules; et j'en ai tiré la démonstration de certaines expériences d'Ehrlich. Elles per- mettent d'établir que la majeure partie des tissus est, durant la vie. 73i KONCTIONNEMENT CELLULAIRE. non j)as oxydante mais réductrice {^) . Ehriich a montré que les parties blanches du cerveau et de la moelle, les nerfs péri|)hériqucs, les muscles striés et lisses, les cartilages, les os par zones spéciales, le foie surtout, la partie centrale des reins, le parenchyme pulmonaire, etc., sont durant la vie des milieux essentiellement réducteurs oii ne pénètre pas l'oxygène. Ces milieux, en effet, ti'ansforinent durant la vie l'indigo bleu et le bleu de céruléine en indigo blanc et céruléine blanche à la, façon de V hydrogène naissant. Lors donc que les substances albuminoïdes se changent dans le protaplasma de ces tissus en grasses, hydrates de carbone, urée, sels ammoniacaux, corps amidés, etc., ce ii'est pas en vertu de phéno- mènes d'oxydation, mais bien grâce à des phénomènes d'hydratation, phénomènes purement fermentatifs, comparables h ceux des fermen- tations putréfactives bactériennes, puisque les produits formés sont les mêmes et que l'oxygène n'intervient ni dans l'un, ni dans l'autre cas (■). Des observations que je ne saurais développer ici démontrent que dans les cellules hépatiques en particulier (cellules éminennnent hydrogé- nanles), les matières albuminoïdes se dédoublent principalement en urée, glycogène et graisses. Or, il en est à peu près de même dans toutes les cellules de l'économie, à cela près que le glycogène peut à son tour se changer en graisse et que l'urée peut être en partie remplacée par d'autres corps amidés. Ce n'est qu'ultérieurement, après ce premier stade désassimilateur, ce stade de dédoublement hydrolytique, que ces produits dérivés par hydratation des albuminoïdes des protoplasmas vivants seront soumis soit dans le sang, soit peut-être dans les vacuoles périphériques de la cellule oîi ils s'accumulent, à l'action de l'oxygène du sang qui oxydera le sucre, le glycogène, les leucomaïnes, les graisses, les substances oxydables en un mot, et les transformera dès lors définiti- vement en produits excrémentitiels chargés d'oxygène, et principale- ment en eau et acide carbonique. 11 est facile d'expliquer par une équation relativement simple les phénomènes préparatoires d'hydratation qui. dans les cellules hépa- tiques, aussi bien que dans le protoplasma réducteur de la plupart des autres cellules, transforment les corps protéiques en urée, glycogène et corps gras, sans intervention aucune de l'oxygène. Nous prenons ici (*) Ehriich faisait, durant la vie, pénétrer dans les vaisseaux, à l'état de sels de soude inofl'ensifs, des sohitions de bleu de céruléine ou de bleu d'alizarine, substances aptes à se décolorer lorsqu'elles rencontrent des milieux réducteurs, mais qui gardent leur couleur bleue liartoul oîi elles restent en milieu neutre ou oxydant. Il sacrifiait ensuite l'animal et observait si dans les tissus la couleur bleue avait disparu, donnant ainsi par celte réduction la preuve de la puissance hydrogénante des cellules où la couleur avait été réduite. (-) On verra plus loin la preuve que l'urée se produit dans le foie, même après la mort, sans intervention aucune d'oxygène. l'III.MiMKMls h IhliUAl \||()N 73r> |H»iii I (•|t|(''sriilcr r;illMlliiiiit' l.i lui iiiiilr |.i |i|u> >ilii|ilili(T, crllc di- \.\r- Im'I'IvIiIiii : i(;:i||ii.\,iK»so«-i GHII<() -3f)(:().\z*ll» + 3C«ll'"M)" + ia(:"ll«"()'' + 4S(PllM-i5<>0 Alliiiiniiic. Iri-t? (>li'-ii->li'>ai' (llyt'oni'-iii'. Aciilc ou }'nii*si' (ii'ilitiiiii'i-. MilfiiriMix. (îrllc i'(|ii;iliiiii. di'i I iiii i';ii| ;ilislr;Mli(»ii des Icniii's iiilcnm'diiiirfs (illllidcs, (•(iiil|tos(''S crcMlilUilllcs, iiicidrs, clc. ) (|iii iMcct-dciil l;i l'uiiii;!- lioii de I mrc, liioiilic coiiimi'iil I iirrc, les finisses, le ^lv((>;^riif. I:i iihcitsc. les acides du sonl'it' (((iic iimis cxcn'ldiis ;;V'ii(''r;di'riiciil aprrs les a\()ii' oxydi'S, à I élal d acide sidriiri(|iiri. et une |iarlic de I acide cai- ltoni(|iie liii-iMÔme, soiil liés entre eux el à la iiKiii-cide ail liiinidc dont ils |(eii\eiil dériver |»ar un simple phénomène d'Iivdialalion cl sans (ju inler\i<'nne lOxyiiènc (pic nous avons dil ne pas pi'né'Ircr les prolo- plasmas. I.e ^lyco^ène on la i^lycose ne se icnconlrenl pas loiijonrs, il est vrai, dans les produits de dédoiddcmiMils cellulaires, mais toujours on v trouve les eiu'ps j^i'as connue terme de ré|,M'ession des aihunnnoides. et nous verrons (p. 7()(l) (pio les graisses peuvent provenir direcleuienl (le la «rlycose ou du glyeogèiic par perte d'acide carbonique dû à un phé- nomène Icrmcntatir : i3C«II'005 = C'''n"'»0« + 23 CD* + 1 3 11*0 rilyco;.M"'iu'. draisscs. Mous avons d'ailleurs donné (et nous y reviendrons p. 702) les preuves de la i'ormation directe des graisses aux tlépens des alltuminoïdes. Les liydiales de carbone et les corps gras peuvent à leur tour se dédou- bler, sans (printei'viennent encore les phénomènes d'oxydation : les hv- drates de carbone, en donnant de lacide carl)oni(pie et de lalcool (comme cela se produit dans les cellules de levme de bière), les graisses en sliydralant : (C'etP'02)H:3|13 + 311^0 = C^UsO' + 3C«''ir'«0ï + 3o Caloi les, Tri|Mliiiitiiic'. Glycérine. Ac. |ialiiiilii|uc'. écpiatiou que réalise, par exeuq)le, la sléaptase du pancréas. Celte tians- l'inination s'accouq)agnc d'un phénomène exothermique qui n'a donc besoin d'aucune énergie étrangère, ni d'oxygène, pour se réaliser. La cellule animale, connue celle du végétal, |)eut donc par elle-même, et en dehors de toute excitation apportée par l'oxygène, fonctionner comme une cellule bactérienne anaérobie. Le parallélisme de ces deux actions est frappant : dans les deux cas ap|)araissent les amides com- plexes, les corps gras ou du moins les acides gras, l'acide lactique el 73() FONCTIONNEMENT DE LA CELI-ULE. les acides de sa laniille, libres ou amidés, l'acide carl)()iM(|iie, raimiio- niaque, et ruréc que Ton retrouve elle-nièine dans (juelques fermenta- tions bactériennes anaérobies {tinjrolltrix), le soufi'e, rbydrogcnc sul- furé ou les sulfites et byposulfites ('), les corjis xantbiques, d'après Salo- mon; l'azote et l'hydrogène (^) en petite quantité. Ce qui se passe dans les cellules bactériennes, se ])asse de uiènie dans celles de nos tissus, vivant de leur fonctionnement intime; préparant les produits qui passeront ensuite dans le sang par dialyse et (jui, transportés par la circulation, iront concourir à la vie dV'nsend)le et se détruire dès loi's par coud)ustion. L'analogie de produits (^) en partant du même point de départ, le principe albuminoïde, démontre l'analogie des processus. Nous sommes ainsi conduits à admettre deux périodes dans la suite des phénomènes de désassimilation : une première ou période dliydrafation, où se produisent, aux dépens de l'albuminoïde fondamental du protoplasnia. le cflycogène, les graisses, les uréides, les corps amidés, et l'urée eile- luème au moins en grande partie ; une seconde ou période d'oxyda- tion, où les produits de la vie anaérobie de la cellule passent dans le sang et sont ou bien rejetés comme l'urée, ou comme les graisses, les sucres, les acides, etc., ou sont graduellement cbai-gés d'oxygène et rejetés définitivement sous forme d'eau et d'acide carbonique. PHÉNOMÈNES DE DÉSHYDRATATION Des phénomènes contraires, ou de déshydi-atation, se produisent dans l'économie végétale ou animale; mais tout en étant chimiquement paral- lèles au phénomène inverse de l'hydratation, ils ne doivent pas en être rapprochés au point de vue du mécanisme. Les phénomènes d'hydrata- tion, on l'a vu, résultent de l'action sur les principes immédiats fonda- mentaux de l'eau, de sels et des ferments solubles ou diastases qui se trouvent dans toute cellule et qui peuvent agir en dehors d'elle. Les phé- nomènes de déshydratation ne paraissent se produire que dans les cellules mêmes, dans leur protoplasma organisé et vivant, et jamais en dehors d'elles. Ils ne semblent donc pas dépendre, du moins en général, de fer- ments solubles. Que l'on donne à un animal des sels ammoniacaux (citrate, oxalate, carbonate, etc., d'après les expériences très probantes de Drechsel, lloUeworden, Salkowski et d'autres que nous rapporterons (M Qu"on li'ouve dans les urines du cliicn. (•-) Gréliant a trouvé ce gaz dans le sang-, et je l'ai retiré du muscle sépare vivant de l'animal, et conserve à l'abri de la putréfaction. (3] On a dit que l'urée est remplacée, le plus souvent, par son produit d'hydratation, le. car- bonate d'ammonia(iuc. phénomène secondaire dû à ce que la plupart des ferments putréfactifs contiennent une diaslase apte à hydrater l'urée et à la changer en carbonate d'ammoniaque. l'IlKNOMKMlS IIK DKSIIYItllATATKt.N. 7:!7 plus loin, (fs sfls se liMiisl'niiiirKuil (Il iiicT cil ^Miiiidc |ir(t|t()ili(»ii : 7"» ;"i 8(i |uiiir 100 tir leur ;i/,ulr n>|);ir;ijln>iit (hiiis les urines sons ccllv rornic. \a' cjnlioiiiilc (r.-iiiiiiioiiiiH|ii(> n'siill.iiil de leur roriiliiHlion s'csl donc ilcsliydiiilc diiiis ri-conoiiiic, cl cli;iii;^('' en im-c : (:05(A/.I1')^ COA/.-ll» f a 11*0. Mais cctlc dcsliydrahirn c s'csl |Miinl l'aile sons l'action t\r> Iciinciils solnides. Ponr le dciiionlici', l'opolV a lail dans mon lalioraloiic les essais snivanls : les s(ds aimnoniacanx divers <|ni dans réconoiiiie soiil rccoiimis aptes à se changer en mec, sont mis à digérer à :{'i"- i(l" (avec tontes les précanlions classitpics d'antisepsie connues, et en soin- lions élcndnes) avec la pnipe du foie, de la rate, des reins, inélan'fé»^ avec le sang. An I)oiil de (jnchpics jours les li(|nenrs sont examinées; dans anenn cas, on ne conslalc la l'oiiiiation d'nrée. (juan contiaii-e dans des reins lavés par injection d'can salée, on lasse lentement jiasseï' les mêmes solutions de sels ammoniacaux. I niée se produira aussitôt. La déshydratation se |)asse donc ici dans les cellules niènies du lein et grâce à leur activité pro|)re; elle ne parait pas due à des diastases solubles. Bunge a lail la même (djservation à pr()|)os de la |ii'odnction -de Tacide hippuriipie : si l'on l'ait macérer de la pnl|ie de icin. avec du sang, dans une solution contenant à la l'ois du glycocolle et de l'acide bcnzoïque, il ne se fera pas d'acide hippnrijpic, mais cpi'on injecte cette solution dans le rein vivant (pion vient d'ariacher à un chien, et l'acide hippuriipie résultant de la déshydratation et de l'union de ses deux com- posants apparaîtra bientôt. Les peptones dérivées de l'hydratation dans l'intestin des albuminoïdes alimentaires ne se retrouvent déjà plus dans les chyliieres du mésentère même en |)leinc digestion ( M'a.ssermanii). Dès leur passage à travi-rs les cellules des ganglions mésentériques, elles ont été transformées en albu- mines par déshydratation inverse. Un mélange intime de glvcérine et de .savon injecté dans l'intestin d'un chien a déjà subi une déshvdratatiou (|ui l'a transformé en cor|)s gras neutre lorsqu'il airive dans les vais- seaux lymphatiques {Pcreivozniknff). Le glycogène apparaît dans les cellules (In foie, s'y localise et y augmente rapidement sous linllnence d'une alimentation riche en glucose; nouveau |)hénomène de même ordre (pi on ne peut reproduire hoi's de 1 économie, alors (pie les dias- tases de l'infusion de foie changent si facilement ce glycogène en glycose par une hydratation inverse. La production, chez l'animal, de l'acide hip- puri(jue et des corps analogues, celle des acides indoxyl- et scatoxvl- sulfuri(pies, sont autant de phénomènes de synthèse par déshydratiition. Toutes les complications moléculaires ne se produisent pas chez l'ani- A. Gautier. — Cliimie biolo,Mi]ui'. 47 738 F0NCTI0NM-:MENT I>E la CELLlLi:. mal par ce mécanisme : ingèrc-t-on du glycocollo. il icparaîl en partie dans les urines à l'état d'acide hydantoïque en absorbant les éléments de l'urée et perdant de l'ammoniafpie : C2I1^\7.02 + COAz^H* = C-il«Az^O-- + Azll^ (') niycocolli'. l'ire. Ac. Iiy(laiiloi(|uo. Donne-t-on à l'animal de la taurine, connue Ta fait Salkowski, elle se transforme partiellement en acide tauro-carbamique : CsH'AzO^S -f COAz^II* = C-'H^Az^O^S + AzII^ Tauriiip. Urée. .\c. t:iuiocarlianiique. Tous, ou à peu près tous, les acides amidés s'emparent ainsi de lurée en perdant de l'ammoniaque pendant qu'ils traversent l'organisme ani- mal et donnent lieu à des synthèses semblables. Les phénomènes de déshydratation se produisent d'une façon plus puissante encore chez les plantes. Ils constituent pour elles le grand procédé de complications moléculaires que nécessitent la structure et la reproduction des cellules. La glycose fabriquée dans la feuille insolée s'y transforme presque aussitôt, et sur place, en amidon solul)le (jui va se localiser dans la tige et dans la racine à l'état d'amidon insoluble ou de cellulose, grâce sans doute à des phénomènes successifs de polyméri- sation. C'est parle même mécanisme que se forment, pensons-nous, chez les végétaux, la série si variée des corps aromatiques, opinion que nous nous bornons à appuyer d'un exemple particulier grâce aux équations suivantes, destinées â nous faire comprendre : 3C6H'206 = C'4H«0* + CM1C03 + iiU^O Glycose. Alizariiie Acide en C"lI-"-'0^. ou : 3C6H120G + 2O = C'MW* + C^UcQs + II 1120 Glycose. Ali/ui'ine. .Ac. iiKilique. équations qui s'appuient sur cette observation que, dans la racine de garance, la glycose, l'alizarine, l'acide malique et les acides voisins se retrouvent dans les mêmes cellules ('). Les phénomènes de déshydratation sont des actes de synthèse et l'on (*) On remarquera qiic l'ammoniaque ainsi formée repasse dans l'économie à Tétat de car- bonate d'ammoniaque et d'urée par déshydratation. (-) On peut citer peut-être comme exemple de désliydralalions pouvant se l'aire au moyen d'un ferment sécrété par la cellule, la production d'une substance semblable à la cellulose observée par J. Broum dans ses cultures de inère de vinaigre. Il a quelquefois ainsi obtenu lies masses glaireuses, douces au toucher, ayant l'ensemble des propriétés chimiques de la cellulose, et qui sont pleines d'une petite bactérie en bâtonnets de 2 \i. de long à spores colo- rables par les couleurs d'aniline, le bacterium ocijlinmn, qui, en présence des solutions de dextrose, de mannite, de lévulose, difficilement avec le sucre de canne on l'amidon, paraît fabriquer de la cellulose [Bull. Soc. chim., [3], 1. 1, p. 441). rilKNdMKNKS IKiXMiMluN. T.W I"'"' ''"'' •'"' slllirliirr. (rn|n,|||is;i|i,i|i. \,,||s ;i\((iis \ii (|iir l.i |i|ll|),iil rilr (le cliiilfiir: n'[\\ tic (li'sliNdi mIiiI i(»n soiil iliiil)- (•li(lo|lit'iiiii(|iir>. cl (InÏM'ill |»,i|- niiis('(|iifiil <'iil|irillili'i' Iriif ('ilfr-;:!!' ;'i (les iicliolis rlii- iim|ii('s Vdisiiics. Hc hi celle coiicliision. V(''rilice |);ir rnltscrviiliim. (|iic ranimai on la |ilaiilc (|iii eroîl cl conslinil ses cellules ahsorhc de iVncrjîic cl |»mi' c(msét|iiciil l'ail nnc di'|icii>c de maléiiaiiv inilrilirs «pii parail. (t priori, en dispioiioilion avec le lrav;iil de sinicliirc <|iiil ac- coiii|»lil. Mais ce Ir.ixail de slniclnre d de synlliése cliimi(|iie, doid la désliydialalinii n'esl (|irniie phase. p;ir-.c lail cpi'il esl cndfillienniipie. ne saïuail se produire «pie }j;i'àce à la deslniclion de matérianx coiidmslihles élranifci'sà la suhsiancc (pii se lorine. l/( nirevoil ainsi connnenl il se lail (|ue l'cnseinltle de la ctdlnle doive conliilincr à ces acics de désliv- di-alation et de synllièse anx(|nels paiiicipcnl ;'i h l'ois acliveineiil un cer- tain nonihre des malcrianx cliiiiii(pies, alors (pian conlraire, nn rernieni S(didde. un a^cnl (pii n'a ancnnc énerj^ie à l'onrnir, snllil aux pliéno- inèno inverses d'Iiydralalion, pi('S(pie lonjoins exollieriniipies. PHÉNOMÈNES D OXYDATION Ce que nous avons dit des phénomènes d'hydratation nous conduit à observer (|ue chez la |)lanle, comme chez l'animal, h's vrais phénomènes de vie aérol)ie caractérisés par l'intervention directe de l'o.xvf^fène exté- rieur, se pro(hiisent surlout grâce à la consouniiation des «,'raisses et des hydrates de carbone, soit (pie ces composés arrivent directement à Tani- mal par ralimentation, soit qu'ils proviennent de dédoublements princi- palement dus à l'hydratation de leurs matières albuminoides. Encore les hydiates de carbone semblent-ils commencer, comme nous le verrons, par perdre de l'acide carbonique et pai- se transformer en corps gras avant que de s'oxyder, et les corps gras eux-mêmes subissent-ils une saponification pivalable. De cette destruction par oxydation diiccle et lapide dv^ réserves d'hydrates de carbone ou de corps gras, va résulter une (juantité de chaleur ou d'énergie bien plus élevée (pie celle (pii (b'-iive des dédouble- ments pai' hydialalion ('). l'aitoul où la plante et l'animal vivent ainsi aérobiquement, la tem|)érature s'élève, en ellct, et devient à ])eu près indépendante de celle du milieu exlérieiu". Chez le végétal, nous voyons dans les organes où se produit un actif mouvcmeni vital de j)rolifération, de transformation, de germination, de bourgeonnemenl. la température s'élever proportionnelleiiieni à l'ab- (' On voira (juc lc> 7 S environ do la clialour aiiinialo sont dus à ces phénomènes d'oxvdation. 740 rO.NCTIONNEMENT PE LA CELLULE. sorption de l'oxygène en même t('ni|)s que disparaissent les hydrates de carbone et les graisses. Analysons ce |)Iiénoniène sur une cellule simple, celle de la levure de bière par exemple. Elle peut proliférer et se reproduire dans Tacide carbonique, à Tabri de l'air, tant qu'elle dis- pose d'une trace d'oxygène dissous dans le milieu où elle vit; mais i)icntôt, quand ce gaz est entièrement consommé, la prolifération cellu- laire sarréte. Qu'on fasse alors circuler dans la liqueur quelques bulles dair, les cellules reprendront leur vigueur, elles recommenceront à se reproduire et à dédoubler rapidement le sucre en alcool et acide carbo- ni(pie. Puis Toxygène de nouveau consommé, ces cellules vieilliront, leur contour s'épaissira et la fermentation s'alanguira pour s'arrêter de nouveau. Telle est l'influence d'une trace d'oxygène. Elle sert à revi- vifier la cellule, qui retrouve dans les phénomènes de destruction anaé- robie des matières où elle est plongée assez d'énergie disponible pour vivre et même se re|)roduire, mais sans que le petit végétal puisse passer à l'état supérieur dorganisme aérobie. Mais exagérons l'oxydation et fournissons ainsi de l'énergie disponible à haute tension : prenons, par exemple, ces cellules de levure anaérobies, ensemençons-les dans une liqueur placée dans un vase plat largement accessible à l'oxygène : dès lors, cette levure (et toutes les levures semblables) vont trouver dans l'air ambiant l'excitant nécessaire à une vie plus active. Elles ne dédou- bleront plus le sucre en acide carbonique et alcool ; mais absorbé par la cellule en présence de l'oxygène ambiant en excès, le sucre s'oxydera et passera à l'état d'eau et d'acide carbonique; de là. |iroduction incessante de chaleur ou d'énergie supérieure à celle qui suflisait à la vie anaérobie de la cellule, et tout aussitôt utilisation de cette énergie pour transfor- mer cette levure en organisme aérobie; elle deviendra dès lors moisis- sure qui poussera ses paquets ramcux et bourgeonnants dont les mil- liers d'articles sans cesse en train de grandir et de se reproduire, repré- sentent dans l'unité de temps, une reproduction du mycoderme presque vingtuple de celle de la levure et par conséquent une consommation d'énergie bien autrement grande que celle qui suflisait à la vie obscure de la levure anaérobie primitive. Il en est de même des plantes et des animaux : partout où la chaleur s'élève sensiblement grâce à une rapide et directe consoimnation des réserves de corps gras, d'hydrocarbures ou d'hydrates de carbone, l'or- ganisation, le fonctionnement vital et la prolifération cellulaire augmen tent, l'animal ou le végétal utilisant celte énergie à de nouveaux travaux de synthèse chimique et de structure d'organes ('). Nous avons vu les matières protéiques se transformer, par hydratation, (') C'est là une nouvelle preuve des rapports qui unissent l'organisation «le la cellule à la structure de la molécule, et le fonctionnement de l'une au l'onctionnement de l'autre. l'Ill .M(MI,M;s liti\Mi.\ll(tN. 7il «'Il llicc, iiM (iiiiliiit vi(>l(>nl dans le indiiMi ai|iiru\ où se jtassi'nl cfs |>lii-noin<'-ni-s cl loul tend à v Icnipcrcr l'aclion cliiini(|uc. l/o\\(laliiin s"v l'ail jxir ilctfirs. On icnconlic, en dVcl. dan^ le >anu. K'S tissus, les glandes, les rxcrrlions, clc. les |iroiluils inlcruiédiaircs ijui proviennent des oxydations ^laduées des sucres, liydiales de (•ai'lK)n(; ou acides ^las ; et ces inleiincdiaiics ne peuvent résuitei' (|ue de la des- Iruclion des sucres en ("/' cl (",'" ou des acides uias en C'"^ on d' ", ear ces acides nouveaux ipii n Oïd par ni(décule ipie 'A. 4 ou h atomes do rar- lione, ne sont j)as contenus en (piantilc'S sensibles dans nos aliments. Tels sont les acides propioniipie. Iml viitpie. val<''ii(|uc, oxalicpie, niesoxa- licpie, succinifpie, etc.... (le sont les teiines suecessiCs de l'oxydation des IL^iaisses cl hydrates de carltone. tt>rmes dont nous ne retrouvons d'ail- leurs jamais dans nos tissus et lunneurs, (pie de faillies (piantités. ces coips élaiU aptes (>u\-mèmes à se tiansfoiinei', par ime oxydation déli- nilive. en eau et acide carl)oni(pie (préliminent les reins et le poumon. Ces simplifications des produits complexes initiaux peuvent lésulter elles-mêmes, soit d'une (txydation pure et sim|tle, soit de d(''doid)le- menls suctcssifs et gradués dépendant de la nature de la cellule où se passe le |)li(''nomène. C'est ainsi (jue livrée à la levuic de hière virant sans air, la glycose se transforme en alcool et acide carlionique: et (juc cet alcool est à son tour transformé, tpiand cette même cellule se déveIoj)pe à l'air, en acide carbonifjue et en eau. C Cst ainsi (|ue dans nos appareils inertes de laboratoire nous voyons les divers corps gras donner successivement, |iar oxydation, les termes de plus en plus simples des deux séries des acides gras et des acides bibasi(jues. De même, en li(pieur alcaline, le sucre se transforme successivement, au cours de nos oxydations in vitro, en acides de plus en plus simples : 3» C«-H'-0«i + GO -.^ l>il'0'> -i- C-il^Ct» -r ■2 m) Glycose. Ac. liirli'iqnc. Al-. i>\;ilii|iir'. Eau. CMi«0'' + 4 0 — CM1H>* + aCO- Ac. l;irliiiiui'. .\c. o\;iliinir. C^U^O' + 0 -: aCO'' -r li-0 Ar. oxaliqiii'. Ac. caiiioiiii|iic. Grâce à un artifice, on a pu démontrer dans l'organisme la réalité de ces simplifications successives (pii répondent à une suite d'oxydations. Le cymène t«ll*C^^3U7 donné aux animaux passe à Tétat d'acide cum- 742 FONCTIONNEMENT ItE LA CELLILE. miquc C«H*CpiÏ7 qu'on retrouve dans les urines {Zeujler); l'acétoliiidc devient de Vacide jj-acétamidobeîizoïqiœ CH* C {yii.oH-0' ^'^'^^ ^^^ corps se simplifient encore en s'oxydant à leur tour. Ces dédoublements sont bien Timage de ce qui se passe dans nos organes. Mais roxviïène ainsi mis en action n'est jamais celui qui vient directe- ment de Tair; il doit aussi s'assimiler, saccumuler dans le sang et les tissus. Le phénomène est surtout sensible durant le repos et pendant le sommeil. On dirait qu'à cette période d'activité minimum, l'économie suffit en partie à son fonctionnement grâce aux seuls dédoublements par hydratations ou fermentations dont elle est le siège. jSous voyons dans le muscle, d'après les expériences de Sczelkow et de Chauveau, l'oxygène s'absorber et disparaître durant le repos pour se dépenser durant l'ac- tivité : C02 rejeté. 0 absorbé. Période de repos 4'°'5 97 12'°', 29 Marche ou travail excessif iS'^'.Gq 12'°', ii Il s'emmagasine donc dans le muscle au repos un volume d'oxygène près de trois fois plus grand que celui qui est nécessaire pour former l'acide carbonique que ce muscle émet pendant cette période d" inac- tion. Au contraire, pendant le travail, l'acide carbonique qui se produit quadriq)le sans qu'il y ait apport d'oxygène supérieur à celui que ce muscle consommait dans la période de repos. D'après les expériences les plus probantes, c'est surtout dans les tissus, mais probablement à la périphérie des cellules bien |ilus que dans le sang lui-même, que se font les oxydations. Par quel mécanisme? Loxygène de l'oxyhémoglobine peut-il être considéré comme étant dans une sorte d'état actif comparable à Tozone? Est-il rendu actif grâce aux substances aldéhydiques ou glucosiques et à lenscmblc des produits très oxydables qui proviennent d'un premier dédoublement anaérobie des albumi- noïdes ? Existe-t-il des ferments d'oxydation qui se chargent d'oxyder les graisses et les hydrates de carbone ? Jacquet a démontré, en 1892, que le sang frais n'oxyde pour ainsi dire pas les corps les plus oxydables tels que l'aldéhyde salicyli(}ue, mais que cette oxydation se produit aussitôt activement dès (pion ajoute au sang de l'extrait aqueux, fait à froid, de plusieurs 'organes (muscles, reins, etc.), même si ceux-ci ont été au préalable coagulés par le phénol ou congelés. En un mot ils paraissent céder h l'eau un véritable ferment d'oxydation. Jacquet a observé que ce ferment se dissout dans leau, que l'alcool le précipite et que la chaleur le détruit. Abelous et Biarnès (déjà cités) ont reproduit les observations de Jacquet, et déter- miné les organes les plus riches en ferments d'oxydation. l'IlKMiMI MIS l>K lll.lil (IKiN. Ti:; A son lolir (i. Itri'liMiiil ;i st'<|i;in'- tlu l.ilcx ilc rji'ltir j lai|iii'illl .l;i|Miii un rcniifiil (|ii il ;i (l('|itiis rcltoiivr ihiiis un uimikI iioiiiIiic de V(''<;('-laii\. cl i|iii jouit (le la inoiuii'lr (rowdcr Mrs i':i|ii(lfuicnl les |iIi(''mi)Is liilta si(|U('s cl cil p'iK'ial les curiis (iwdalilcs. (In lionvc la l/icctisc ow |»lus l^cncralcuiciil les o.ii/ihiscs, ou rciinciils (i\\(l;nils. dans l,i |ilii|i;ii'l des (M-j^anisnics en \(>i(' de d(''\('l(»|i|tcMicnl ia|udr('i. In l'cnncnl scnd)laldc cxisic ilans le ^iic t\i'^ racines (!<• Iicllciavc. de dahlia, dans ccilain^ c|iani|iii:nitns : il a la |)rii|iii(''l('' duwdcr les hidsincs cl prohaldcincnl les c(M|is analoi^nes ((.'. Ili-rlraiid : ll()in-(jii('l()l\ {']. Enlin (iulnislein cl Mieliaclis vienneni de signaler dans les ^Idiides rouîmes du sang un ler- nicnl s|(é(ial a\anl la |)r(i|>iit''lé d'oxyder aelivenienl les graisses [irolia- Menienl a|iics (|nc la lipasc les a saponilif-cs. PHÉNOMÈNES DE RÉDUCTION Les pliéiioinènes do réduction sonl incessants dans les jilanlcs. La fonclioii cldorophyllicnnc est essentiellement chargée de changer l'acide carbonique et Teau en substances sucrées ou pliénoliques combustibles ; et les coi'ps réducteurs énei'giques ainsi produits sont aptes à réagir sur les nitrates pour reproduire avec eux des principes a/.otés ({uatcrnaii'es et des substances protéicpies (p. 30). 11 n'est pas douteux que certaines cellules de l'écononiie animale |)uissent provocpicr des phénomènes de réduction analogues. Mais on peut dire qu'ils sont presque toujours accompagnés dans ce cas de phé- nomènes corrélatifs d'oxydation qui leur fouinissonl l'énergie néces- saire. C'est ainsi qu'agit le (ernienl l)ulyii([ne lorsipTil fournil à la fois, aux dépens du glucose, des acides carbonique et butyrique et nn corps essentielleinenl réducteur cl conibiistible, \lujcs : (Icstniclioii des sulistances assimilées, et cor- relalivcmciil iii'oilnrlioti (l'nicrcjie '^vixvv aux Iraiisloiiiialioiis cxollier- iiiii|ui>s (|iii se roi'iiieiit dans les tissus en lonctionneinenl : maintien du Ivpe piimiliren vertu d une assimilation n(iu\e!le compensanl exaclo- ment les jx-rtes île substances et l'établissant la l'orme cellulaiie initiale. Nous avons étudié la nutrition, nous verrons plus loin comment on mesure Vmei^gie {chaleur, travail, reconstitution, etc.) ipii lépond à la destruction des réserves (\uo Tanimal accumule par son alimentation. Il nous reste, avant d'aller plus loin, îi hion délinir Timporlant phéno- mène de V assimilation. ASSIM ILATION Les |)rincipes inunédials extraits des plantes appartiennent aux mêmes familles (juc ceux (pii Ibrment les tissus des animaux. Ce sont toujours des corps amidés ou protéi(]ues. des graisses, des hydrates de carbone, des sucres, des acides, des sels divers. Mais il faut remarquer que chaque espèce animale inq>rime à un grand nombre de ces j)rinci|)es des modi- fications très sensibles et en fait des matières nouvelles, seud)lables, mais non identi(jues, à celles fournies par les aliments, et délinitive- ment propres aux usages spéciaux de Torganisation qui les a fait naitie. Si le travail d'assimilation est facile à démontrer, son mécanisme nous échappe pres(pie entièrement. On doit seuleiiUMit reuiar(pier que les transloi'inations assimilatrices ne jiortent poui' ainsi dire (pie sur les parties annexes et secondaires de la molécule à assimiler. Elles n'af- fectent j)oint les parties essentielles de l'édifice organique, celles aux- quelles les princi[)es immédiats doivent leurs caractères fondamentaux. Un exemple fera comprendre notre pensée : les matières albuminoïdes végétales ont des propriétés et une comjiosition fort analogues à celles du blanc d'œuf. Mais les albumines et les caséines, les globulines, le gluten, etc., tout en se ressemblant beaucoup, sont différentes, on le verra, non seulement par leur com|H)silion chimique absolue, mais encore par les produits de leurs dédoublements, ou du moins par les proportions relatives de ces produits dérivés. L'albumine, la caséine 74a rUNCTIOiN.NEMENT DE l,A CELLULE. végétales, le gluten, la léguminc, etc., ont les compositions centési- males suivantes : Allmiiiiui; (il(jl)uliii(' ( j)ii;;luliiic Léf,'Uiiiiiie véfiétalc vé);éliile (aiiiaiulos). (iiois). (orge). (noix de Para). — — Carbone 52,86 52,43 5o.24 5i,48 Hydrogène 7,33 7,12 6,81 7,02 Azote 15,75 18,10 18,07 1^^577 Oxjgènc î'SjqS 21,80 24,1 3 24,33 Soufre 1,18 0,55 0,45 o,4s i|iii \ it'iiiiciil > unir :i lui |iuin l'oniirr \i< (li\('is |ii'iii('i|>fs ^i';is. I.cs rlioscs m- |i;ism'mI tic iiiciim' |M»iir les Icci- lliiiii'^ r| les iiiiilirrcs coloiiiiilcs i|iii dinÏTciil les unes des iiiilrcs sru- Iciiiciil |iiir leurs |i;irlies niiiiexcs loiil en ;^,ii(l;iiil leur |j|m' géiiér;il. l'our en revenir ;iii\ ;illiniiiin(U(les, ikmis siivons iiii|oiii(l liiii (|iie leurs ciractères de soliiliililé on d'iiisoinliilile, si ini|i()rliiiil :ni imiiil de Mie des |ili('iiniiièiie> de l:i vie, |M'il\eiil (|iiel(|iiej'iiiv leiiil' llliii|iieiiieiil il l:i e(Mnl»iii;iis(»n de Iniit's de sels jileidins on terreux, d eiiii. de |;;i/,. ele., ;i nii même i;idie;il iiiol(''(iil;iire invnriidile. (Tesl iiiiisi (|iie le (iltriiio^'èiif, alliiniiinoide soliiMe du s.in^. en snniss.inl ;iii\ sels de cli.iiiv, donne lii lilnine insoliilde, (jiie l.i cjiséine scdulde donne le enséiim. Mil l)ien e(>s idhmiiinoïdes ne dilVèreiit entre eux (|ne |i;ir la partie aromali(|iie du noyau de leur uioléeule (|>. (».')). comme cela a lion pour les colla^M'iies comparés aux aihumines et iilohiiliiies, (Ui poui' ces albumines elles- mèmos, lorsipraii lieu di-lre construites sur la lyrosiiK» ordinaire en (l'"" elles dérivent tlv^- tyrosir.es en C ou C" (pie jai |)u oliseiver dans leurs dédouhlemenls. Ce (|U(' nous venons de dire des uiatièies all)uminoides s appli(|U(; de même aux suhstanees auxcpielles on a donné le nom dliydrates de car- lione. Nous trouvons dans les végétaux : des (unidons, de Vinuline, des (jlucoscs, de la saccharose, de Vùiosile, de la cellulose, de la man- nite, ete. Gràee au jdiénomène de l'assimilalion, ranimai l'ait avee elia- eune de ees substances, du glycarjoie dans le l'oie, du glucose dans le chyle et le sang, de Vinosite et de Vacide laclif/ue dans les nuiscles, de la lacliiie dans la glaiule mammaire, de la (unichie dans l'enveloppe des tunicicrs. Il en est aussi de même des graisses. Quelle (pie soit ralimentation de lanimal, il fabriquera des corps gras dilVérenls dans chacun de ses tissus : dans les cellules adipeuses de la peau, des graisses riches en butyrine et oléine; dans le tissu cellulairt! des cavités splanchni(pies. des mélanges d"(déine, de palmiline et de stéai'ine où cette dernière prédominera; dans la mamelle, des lieuri'es formés surtout de buty- rine, margarine et oléine; dans la tête du cachalot, du blanc de baleine, de la cire chez 1 ab(Mlle, etc. Quelles (pie soient les graisses alimentaires, les corps gras du chyle après leur |)assag(; à travers les ganglions du mésentère, sont fort peu variables, mais ces graisses se din'ér(Mi(ient ensuite très sensiblement dans les divers organes. Tel est le |)béiioiiiène de lassimilation ; il est en ra|»|iort évident avec la structure intime et la C(unposition de chacjue cellule, sorte de iiKuile dans leipiel se coule la matière nutritive, pourvu (pr(dle ne dilTère [)as lro[) prol'ondément de celle (jui l y attire. 748 FONCTIONNEMEM DE LA CELLULE. Nous reviendrons avec détail sur le mécanisme et les résultats de l'assimilation à jiropos de chaque groupe de principes immédiats ('). SIMPLIFICATIONS ET COMPLICATIONS MOLÉCULAIRES CHEZ L'ANIMAL Cette sorte d'adaptation, cette moditication des molécules qui les fait entrer pour ainsi dire dans le vide que la cellule produit en l'onction- nant, est remplacée par une dislocation, un dédoublement complet de la molécule nutritive dans certains cas. Ouc Tanimal ne reçoive plus ni graisses, ni principes amylacés, par exemple, il va fabriquer ces sub- stances qui lui sont indispensables avec des matières plus complexes, en particulier avec les ])rincipes albuminoïdes. Ce pbénomène nouveau est un processus non plus d'assimilation, mais de dislocation molécu- laire complète, de destruction qui se produit avec ou sans l'aide de Toxygène. Nous avons vu dans la précédente Leçon que, partant de sub- stances complexes, l'animal procède généralement par des dédouble- ments successifs, grâce à deux mécanismes généraux qui dissocient méthodiquement et simplifient par degrés la molécule : l'hydratation et l'oxydation. Toutefois l'animal, comme le végétal, peut être aussi le siège de transformations synthétiques. Un exemple nous en est donné par la formation de l'hémoglobine ou matière colorante du sang, que les plantes ne produisent pas, et qui est plus complexe que la plupart des albuminoïdes que nous recevons par notre alimentation, puisque cette hémoglobine possède un poids moléculaire au moins double de celui de ralbumine, et qu'elle est apte à se détripler, sous l'influence de l'eau aidée de la chaleur et des acides, en trois sortes de dérivés : une nou- velle matière albuminoïde, un pigment C^*IF^\zTeO^ ferrugineux, lui- même très compliqué, et des acides gras. Il est d'autres exemples de synthèses chez l'animal. Déjà Woebler, vers 1824, établissait que l'acide benzoiqiie ({u'a})portcnt les aliments se transforme dans l'économie en acide lu[)puii(iue en s'unissant au glyco- colle, l'un des produits des transformations régressives des albumi- noïdes. De même l'acide oxybenzoïque est changé en acide salicylurique en traversant nos cellules. Le phénol, les crésols, lindol et le scatol absorbés dans l'intestin, s'associent dans le sang ou les tissus à l'acide sulfurique, produit d'oxydation du soufre des albuminoïdes, et se retrouvent dans les urines à l'état dt; phénolsiilfates. indoxylsulfates, etc., (*j L'assimilation n'est donc pas, comme on le dit souvent, un pliénomène de sélection ou de choix que chaque tissu ou cellule ferait aux dépens des matériaux du sang qui apporterait toutes Ibrm.ces les substances convenables à cbaque organe. Elle consiste en réalité en une translor- mation, que chaque cellule t'ait subir aux matières de la digestion d'où résulte un gi-and nombre de substances nouvelles qui ne se trouvent pas dans le sang ou dans le ciiyle. HKSASSIMII AlluN. 7}r, (!•' |iiiiiii. I.:i l.iiiiiiM' l'iiliii. ruiiMiic I ;i iiioiiln- S.ilkii\N >ki. litr>i|ii'nM I iijdiilc .\\\\ iiliiiieiils. rcpariiit diiiis 1rs iiiiiirs :'i rd.il iliK-idc iinitiiido is(''||iiniii(|iif, en fi\:iiil (liii'i-li'iiirnt ihiiis l'iM-diKiiiiir les élt'-iiKMits (1<> I iirrc et (H'iiliiiil A/Il . M;tis I un iriii;ii(|iii'r;i, ('uiilriiirniicut à ce i|ui se |)asst' |K)nr les vt-j^iHaiiv. (|ur \,\ |>lii|):irl des siilisUiiicfs ainsi lormrc.s par synllirsc dans rrcnnoniic anirnali' sont des prodnils de dt'sinN'trialion, cl non des niali>i°ian\ de ivscrvc ou de l'cconslrnilioii. |);in> la rtlhdf aiiiiiialf \ivanl<'. a>ulislan(i' li|,Mné«' on de ses irscrves. I.a lualièri- ainsi niodilic'c est aussitôt rcniidaccc par une nndrcul»' (Mpiiva- Irnti' l'ournir par les plasmas alinicntaircs et ipic la force assiniilatrire adapte au\ l)es(»ins de la cellule; et couinie cette celllde est le siè^e d'une idulinuelle (lé|tense «pii l'ournit, suivant les cas, li- travail et la chaleur, ou ipii accunuile le |)otentiel dans certaines substances clii- niicpii's très actives destinées à pre|iarei- ou diri,i;er 1 assimilation ou la l'epi'odiiclitm, tout est tranlormation et éclianjjçe dans cet étiilice cel- lulaire en apparence immuable de l'orme l't de composition, I assimi- lation suppléant sans cesse à la désintégration, la dépense de potentiel entretenant le fonctionnement interne et le travail extérieur. En somme, Tanimal reçoit et assimile des albuminoïdes, des graisses, des hydiates de carbone; il excrète de l'acide carbonique, de leau, de l'urée, et consomme en même temps un volume d'oxygène à peu jirès égal à celui de l'acide carbonicpie qu'il expire. Il reçoit donc des ali- ments endotliermiques et rejette des excréments chimiquement inertes. DESASSI M I LATION Analysons maintenant le phénomène général de la désassimilation en partant des matières les plus conqilexesde réconomie, les albuminoïdes, substiuices fondamentales ([ui pai' leurs dé'doublements peuvent fournir tous les autres matériaux de structure. lUU grauuues d albumine d"(euf contiennent en poids : CarJKiiu' . 52*'9 llyttrogèiio 7.-» Azote i^,(j Oxygène 21, i Soufre I . S Pour 100 grammes d'albumine les poids ci-dessus de chacun de ses éléments constitutifs donnera en s'oxydant les quantités d'acide carbo- 750 FONCTIONNEMENT I>E LA CELLULE, nique, d'caii, (ruréc et (racidc sulfuriquo suivantes : Acide carbonique . . . I65"^'^ ijui rniiliciil lao^'S A'oxijÇjl'ne. Eau il, 4 — 36,8 — Urée 39,0 — 10,4 Acide .sulfuri(jne ... 4,5 — 2,9 — i7o«'-4 Ainsi, en se desassimilant, 100 grammes d'albumine (contenant 22^M d'oxygène) donneront 165^', 4 d'acide carbonique; il*''', 4 d'eau; 39 grammes d'urée; 4^''",5 d'acide sulfurique ; tandis qu'ils absorberont 170'% 4 — 22°',1 = 148='',3 d'oxygène emprunté à l'air. En même temps que disparaîtront ainsi 100 granunes d'albumine, l'économie bénéficiera de 486 Calories environ. Tel sera le résultat brut, détinitif, de la coudjustion de l'albumine dans nos tissus; mais en réalité, avant de disparaître à l'état d'acide carbonique, d'eau et d'urée, cette substance passe par une série de termes intermédiaires : osséine, chitine, épidermose, kératine, etc., au- tant d'albuminoïdes déjà appauvris en carbone, enrichis en azote et prêts à être désassimilés en se simplifiant à leur tour. L'hémoglobine donnera l'hématine du sang avec son dérivé la bilirubine de la bile, et les acides biliaires, la tyrosine, la leucine, le glycocolle, l'acide hippurique, la névrine, l'acide urique, la guanine, la carnine, la xanthine, la sarcine, l'adénine, d'autres leucomaïnes et les corps ternaires eux-mêmes. Toutes ces substances représentent des termes de passage entre l'albumine ini- tiale propre à tout construire et h fournir partout de l'énergie, et l'acide carbonique, l'eau et l'urée, produits de désassimilation inertes impro- pres à tout fonctionnement. Les composés intermédiaires peuvent se trouver condensés dans tel tissu ou telle excrétion, mais quoique une faible proportion seulement échappe aux dédoublements et à l'oxydation définitive et se rencontre dans les produits rejetés par les poumons, la peau et surtout les reins, elle suffit pour -témoigner du mécanisme par lequel la presque totalité de la molécule albuiuinoïde est passée de son état initial de matière complexe chargée d'énergie latente, à celui de détritus divers simplifiés et devenus impropres à la vie animale. Parmi les substances de passage provenant de îa désassimilation incomplète des albuminoïdes, peuvent se rencontrer quelques-unes de celles que l'animal reçoit d'ordinaire par ses aliments et dont il fait ses réserves : tels sont les corps gras, les bydrates de carbone, l'inosite, les lécithines, certains amides, etc. Ces produits intermédiaires ou de tran- sition disparaissent à leur tour par une série d'oxydations de ])lus en plus avancées d'où résultent des acides de moins en moins complexes : acides stéarique, caproïquc, valérique, succinique, lactique, oxalique. hi;SAsSlMI[.\ll().N. TM (•;illtiiiii(|iic. clc. (III liirii 1rs ,iiiil(li'> tli' tes ;l(•|(l('•^ : Iriicinc. j^Ivnictillr. Ivi'osiiic. clc, .'iiiiiili's i|iii. en di riiici'c :iiial\sc, se «IciIimiIiIciiI, ruiiiiiD' If l'iiil |):il' i>\i-lil|ilr 1,1 Icili'iiir. t-il iicidcs lcil<-ii|ii<-. \;il( rii|ii<' cl .illlIiMi- iii.ii|iic, ci (Icrniilisciiiciil ciiliii en c:iii, iicidc c;ii'li(iiiii|iic, ;iiiiiiiiiiii;ii|iic et mce. Mitis. (|licls i|iic Miiciil lc> Iciiiics (le ji;iss;i^c cl l:i voie suivie ;iii ((iilis lie ces lr;iiisr(inii;ili(iiis successives, |i(iiii' I (M) ^nMiiiiiies d .illuiiiiiiie dis- |i:inie :i I él:il di-liiiilii' d'ciili. d'iicide c;irli(iiiii|iie cl d iiree, r:iiiiiii.'il dis|>(tser.i toujours de i-SCi (!;ilories (on de leur (''(|iii\;ileiil smi- nue .iiilre roiiiie (le ((''iieri^ic) (|ii il j'ciit dt'pcnser en li;iv,iil iiileiieiir de --IriMlinc. ;"i reiiirelien de s,i cliideiir iiilerne, :ill iiiyoïilieiiieiil exh-rieii!-. on sons rorilie de ll';i\:iil lii('-(';iliii|lle. Mode de désassiniilation des divers éléments. — Le CMilione est |)rinci(i;ilenieiit ('liiniiK'' |>;ir l;i pcini cl les |ioniiioiis ;i Icliit d'iicide cai'lioni(|iie : nii si\i('-iiie enxiron du (Milioiie jlliiiiiiinoïde est e\ci(''lé à 1 clal diirc'e, aple (dle-iiK^ne en s'Iiydiatanl dans certaines conditions à se (K'donldcr en acide carltoiii(|iic cl animoniaijne. l'iu; niiniiiie |iro|»3 S( )1X A N TK - ( : 1 N (J r I K .ME LE (.'.ON ORIGINE ET TRANSFORMATIONS DES DIVERS PRINCIPES IMMÉDIATS. SUBSTANCES PLASTIQUES ET MATIÈRES CALORIGÉNES. Niilis iillniis cssiiyn- iii.iiiilciiiiiil de siii\ri' rlic/. riiliiliiiil les llillisfur- iiiatidiis (les |iiiiici|)cs iiiiiiicdiiils. cl (ri'liililic |iuiir cIuciiik' des classes (le ers |uiiici()i's leur origine et It-iiis (l(''|»('ii(liiii(('s n''(i|)i(»(|ii('s. l'aisaiit ici ahstraciidii des iiialicrcs iiiiMcialcs, nous classerons les produits cellulaires animaux mi vé^rlau\ en : \ ' siihsianccs j)l(is/ifjHes essentielles, aptes à louiiiir à la cellide ses matériaux (!<; consli'uction, ses agents spéciiicpies; ce sont les .siibslauccs prolrirpics au\(|uelles il convient de joindre les sels miiHTaux plasticjnes (phosphates de potasse, de chaux, de magnésie, etc.); 'l" siibslances de calori/icalion ou de Vi^servc, parmi les(pielles les plus importantes sont les hydrates de car- bone ou corps analo-fues, cl les malicrcs grasses; o" produils d'excré- lion (pii résultent des di-douldements, oxydations, etc., des principes précédents et rpii sont destinés à être éliminés, soit dii'ectement, soit après avoir suhi des niodilicalions dont 1 économie tirera j»eu de protits. Nous étudierons successivement ces trois groupes de substances. SUBSTANCES PROTÉIQUES Les animaux empruntent les suhstances protéiipies dont ils ont besoin à leurs aliments : les herbivores directement au monde végétal, les carnivores indirectement. On a vu p. 35 comment la plante réalise dans les cellules chlorophyl- liennes de la feuille la synthèse des matières albuminoides. L'économie animale ne produit pas ces corps; elle les assimile seule- ment, comme nous avons dit, mais non sans leui* avoir fait subir au j)réa- lable, gràc(! à la digestion, une suite de dédoublements et de sim[)lifica- tions qui paraissent avoir pour but de séparer et nu'llre à la disposition de charpie cellule les divers membres de la molécule albuminoïde pri- mitive, disjoints, mais prêts à se rassembler dans un ordre nouveau ou avec des modifications et additions diverses en passant ainsi indirecte- ment d une cellule à une autre cellule sp(''cili(pie. Les produits de dédou- blement des corps protéiipies peuvent aussi se souder à des groupes spé- ciaux pour constituer de nouveaux corps très complexes (protagon, hémoglobines, nucléoalbumines, protéides, etc. ), aptes à donner des albu- minoides en se dédoublant à leur tour. II peut en dériver enfin des sub- stances qui restent encore protéiques, mais qui sont moins plastiques et A. Gautier. — Cliimie biologique. 48 754 rONCTlON.NEMEJsT DE LA CELLULE. plus oxygénées que les albuminoïdes fondamentaux proprement dits; telles sont la chondrine, Félastine, la conjonetine, etc. Peut-être cette transformation résulte-t-elle du remplacement d'une partie de la molé- cule protéique j)rimitive par des radicaux ]»Ius pauvres en hydrogène, aromatiques, minéraux, etc. 11 est très probable que sous retîct de certains ferments, de quelques poisons, des venins, des toxines et antitoxines, certaines albumines peuvent subir des changements moléculaires qui expliquent les désordres qui, dans les cas pathologi({ues les plus divers, peuvent se produire dans les organismes vivants, ou réciproquement les résistances de ces orga- nismes à l'intoxication. 11 est établi, en ctïet, que certains ferments sont certainement aptes à modifier les albuminoïdes, témoin la pepsine et la trypsine, ou bien ce ferment extrait par Danhardt de la glande mam- maire qui changerait l'albumine en caséine ; on sait aussi que bientôt après la piqûre des serpents venimeux, certaines matières colorantes que les plasmas ou les noyaux cellulaires fixent avidement pendant la vie normale, ne peuvent plus être désormais absorbées par eux. Dans tous les cas, nous considérons comme dénuée de toute preuve la théorie de Lœw, qui veut que durant la vie les substances protéiques aient une autre constitution qu'après la mort, Valbumine vivante contenant des groupements aldéhydiques amidés AzH" - Cil - C - COU et Valbumine I II morte ne contenant j)lus que des groupes imidés isomériques CHC^^"/Cfl-OH. Il Soit qu'elles donnent naissance à des substances protéiques plus oxydées et de poids moléculaire probablement moins élevé, telles que la chondrine, l'osséine, la kératine, etc. qui se conduisent déjà comme des corps en partie désassimilés ; soit qu'elles passent jiar des états suc- cessifs d'hydratation qui les transforment en dérivés plus simples, les matières protéiques s'éliminent finalement sous forme d'urée, d'eau et d'acide carbonique; un quinzième seulement de leur azote se retrouve dans les urines à l'état de corps azotés intermédiaires : acide urique, acide hippurique, xanthine, créatine, etc. Nous avons dit (p. 733) que nous pensons que la première phase de cette désassimilation se fait, dans la plupart des cellules, sans interven- tion d'oxygène, par voie de simple hydratation, d'où résultent connue pro- duits directs l'urée, les graisses, et les hydrates de carbone. Mais nous ne croyons pas que la production de l'urée n'ait lieu que par ce méca- nisme et nous admettons qu'une partie de cette urée peut provenir d'une suite d'oxydations dont les intermédiaires se retrouvent dans un grand nombre de produits d'excrétion. Dans tous les cas, il est certain, comme ohicim; i:r sniir iii:s iiyih;ati;.s dk caruo.ne. t.m iioii> le iiiiiiilr'niiiis |ilii>- Idin, (|iic riiilrodiicl imi ihiiis r/'Cdiiniiiir tic • |ml(|iH's-mis (le ces (Iriixo (ruwdiilioii ;i/.ol(''s aiijiiiiciiliî la srcTi'lioii de I ui'ci' |ini|i(irliniiiirllfiiiciil à I a/.olc sii|i|)l('>in(>iilairf (IiTihi iii'.nMiiiil ainsi dans le ntmaiil ciicidaloin-; |ii'i-ii\(' sid'Iisaiilc (|ii(> celle iiK-ene saurait èlre exelusiveim-Ml l'I direcleiiieiil |iiiidiii|e |i,ir nue -iiii|dr Indi.i- lalidii des sidtslaiices |Mn|t''i(|iies. HYDRATES DE CARBONE. SUCRES. DEXTRINES ET CORPS ANALOGUES l,es liydrales de (ailntiie exisleiil dans Teennoinie animale sous deux Idiines |trinei|»ales : tjli/nxiciic v[ (ih/cosc, le j^lveuni'nc en de|iii| >nil(tMl dans le l'oie cl les muselés, la ^lyeiise circulant dans le san^. Il laiil à ces deux sidislauces adjoindre I inosile des umscles. Les hydrates de carhone (Mil inie doidile origine, ils |troviennent des sucres et amidons alimentaires et du dédouljleuieul des sulislances pro- léitjues donl nous nous nourrissons ou qui se dé.sassiniilenl tians les tissus. Les hydrates de caihone contenus dans les aliments sont finah;- ment transl'oiiués en j^lycose par Laction des sucs dijrcstifs. Ahsori)ée luesijue exclusivement par les hranehes intestinales de la veine porte, la •ilycosc est entraînée vers le foie. Une paitie le traverse, l'antre est retenue et (i.vée dans les cellules hépatiques sous forme de ;.îlyco<^ène. Les choses se passent ainsi jiendant Tahsorptinn intestinale. DansTintcr- valle des repas, alors cpiil n y a })lus ahsoiption de sucre, le glycogène hépatique s'hydralant se transforme en glycose et passe dans le sanjf l»our com|K'nser les j)ertes de cette humeur en sucre. Le sanrs |ii ciivcv. |);iiis le •soiilim'i! ilili('iii;il (le h m.inmtllc, (•cllc-ci perd (•ntii|ili'l('iiiciil ses j^i'iiisscs sans l'piiiscr |;iiii;iis ses Indi'.ilfs «le ciiilioiic, .ilois (|ii(> (■lie/ r.iniitiiil iiiaililié. la «^lycos»' cl 1»» i,'lyr(»«,'<"'ii(' liiiissml |»;ii (lis|iaiiiîlr»' «(tiiipIrtciiH'iil du sanjf lui-inriiic. Il \'.\\i\ donc, dil le >;i\;iiil (ilivsi(d(»;^isl(', (|iir lii ;^r;iiss(' ait ronnii à ccl ciilrclicii de la ^Ivcom' cl du ^lvc(»|,ft'n('('). |) aiilif |)ail il es! nM-niiiiii i|iic la iiiai'iiKillc au<>iii(>iilc i|iicli|iiclnis de jtoids diiiaiil les |>c- riddcs de sdiiiiiicil liiliciiial où clic ii ciiicl |tas d cxcrclions . ce (|iie Hegliaidd el ll(>isel. (|iii avaient (diservé le l'ait, ont e\|di(|iie en niontiant ipie la iiiaiinotte émet en ce temps moins d'acide carlMini(|ne (jii (die n alisoilic d oxyucnc: en un moi son cficf/iciciil rcspi^'aloire est très iiirérieui' à I. Or, ré(|uatioii ci-dessus de la transl'ormalion des graisses en sucie donne, en elVel, poui' ce coellicicnt le cliillVc 0,'J7. D'aidie |»ai-t riionnue en étal de travail et en pleine digestion de graisses, dit (Ihan- veau, loin d abaisser son cocfficicitl resplraloivc à 0,70, s'il consom- mait ces graisses pour produire le travail, élève au contraire ce coerii- cient à 0,0 i, (pii est le cliilVre tliéorifpie lui-même répondant à la consommation de la glycose. Il laut donc (pie ce soit cette sulistance (|ue consouuue le umscle (pii tiavaiile. (juant à la destination des graisses, (pii disjiaraissent en même temps mais (pii, dapiès ce coei'licient respiratoire, ne s'oxydent pas directement dmant le travail, elle ne |)eut être, dit Chauveau, (pie rentretien de ces réserves triiydrates de cailione ainsi continuement bi-rdées ('). Versée sans disconlinuitc' par le foie dans le sang, la glycose s y dé- pense petit à petit. Cette disparition se lait dans trois coiulitions prin- cipales r 1" La glycose et le glycogène sont continuellement brides dans les muscles durant la contraction musculaire et transformés ainsi en eau, acide carbonii|ue et, sans doute, en d'autres corps intermédiaires (acide Iacli(pie. acide o\ali(pie, acide biityri([ue) avec production d énergie disponible; '2'^ Une partie de la glycose est transforiiK'e par désbydratation, dans (•) A la preuve |iriiu'i|i:ile, tirée «lu iiiotle de vivre de la marmolle, relativeineiil à l'orijfine lies hyilrales île earlioiie à |)arlir des graisses, nous ferons deux olijeclioiis. lteniari|uous d'une pari que la luariuoUe s'éveille de lem|)s à autre juiur manger et rejeter ses exerénienls durant son sommeil liiherna!. D'autre part, elle émet une assez grande (|uantilc d'urine et d'urée iiidiipiant une désassiniilalion importante de ses aihumino'ides pour une consummalion assez minime d'oxygène. Or Ion sait i|ue dans celle condition les substances proléiipies donnent notoirement des hydrates de carbone comme produit île leur dédoublement anaéroliie. (-] Voir à ce sujet, Chauveau et ses élèves. Compt. rend. Acad. sciences, l. CXXII. p. lO'.KS. 1103. IIGI», 1244. 758 FONCTIONNEMENT DE LA CELLULE. le foie et les muscles, en glycogène qui s'y fixe pour disparaître plus tard à son tour sous d'autres influences {Bernard); 7)" Enfin, une partie des hydrates de carbone, qu'ils soient reçus directement par ralimcntation ou produits par le dédoul)lement des aJbuminoïdes, est changée en graisses, durant l'état de repos. Quoiqu'une partie de laglycose et du glycogène disparaisse par dédou- blements fermentatifs, il est difficile de ne pas admettre qu'une autre partie ne s'oxyde pas directement. L'un des témoins de cette oxydation est l'acide-aldéhyde glycuronicpie CH0-(C1I*011)'C0"H, provenant de l'oxydation de ceWicre CHO(CH-OH)*Cff(OH) : C0U120G + 20 = ceuioQ^ -f n^o Sucri'. Ac. t;lycui'oniqup. (^et acide glycuronique, que l'on rencontre souvent dans les urines, pa- raît provenir surtout des hydrates de carbone dérivés des albuminoïdes. A côté de la glycose et du glycogène, qui sont de beaucoup les hydrates de carbone les plus répandus dans l'économie animale, il convient de signaler encore la dextrine, l'amidon, la cellulose, la chitine, etc. La dextrine a été trouvée dans le sang, dans l'urine et dans les muscles de diabétiques. Le sucre de lait se rencontre à l'état de traces dans le lait des nourrices et en abondance dans le lait qu'elles sécrètent, (les deux substances sont-elles des produits de transformation des hy- drates de carbone alimentaires, ou peuvent-elles provenir directement des substances protéiques? Nous nous rangeons plus volontiers à cette seconde opinion. L'amidon est fort rare dans les tissus animaux. Carter aurait trouvé de l'amidon dans la rate, le rein et le foie; Rouget, dans les épithéUums, le placenta, l'amnios et les jeunes cellules épidermiques. On a cru le voir dans le jaune d'œuf. Dans un infusoire, Veuglena viridis, il existe de petits granules d'une substance de même composition que l'amidon, mais ne se colorant pas par l'iode : c'est \e paramylon. Ces amidons sont destinés à subir le même sort que le glycogène. La cellulose, si répandue chez les végétaux, n'a été rencontrée que dans quelques animaux inférieurs, l'enveloppe cartilagineuse des asci- dies, le manteau des cynthces, de hpliaUiisia manimillaris, des tuni- ciers. A côté de la tunicinc, citons la chitine, qui forme la charpente des élytres et téguments des insectes. On a dit que sous l'influence des acides elle s'hydrate en donnant de l'acide acétique et une base, la glij- co s aminé: 2 Ci3H-!6Az20io + 6H--'0 = 4C6lI"(Azli-^)0'; + 3 C'-!lI*0* Chitine Glycosaminc. La chitine est donc l'un des termes de passage des matières azotées les IIYnnATKS IH. CAHUONK — COI'.I'S (,U.\S. 7.V.» |)liisi(uii|>l('\('saii\ liydiiilcsdc cjuImum'. Kllcrst ori^'iii.iircmcnl issin'd'iinc siil>slaiH'(' alliiiiiiUKii'lc iiii:il(><,Mic à la ilioiiiliiiH'. i|iii st* Iraiisl'nriiM' siicrcs- sivcinciil CM acrhlaiiiido^'luctisc. eu yliicosariiiiir. cl ciifiii en <^'ly«'0sc. La iiialiric (inn/htKlc (p. IIS) ([iic l'uii lidiivc dans les jinidiiits de d/'griK'l't'scciici' (|iii |i(iil('iil ci' iiiiiii, cl lu ((dluidiiir des Ivvsics collnidcs (p. I')7). |taiai>st'nl ctir aussi des cnrpN inlciiiicdiaiics ciiltc 1rs ((dla- j^ciM's cl les Indiali's de cailKtiic. Sdil (|ii(' les livdralcs de cailtoiic a|i|)aiaiss('iil dans I (•(•oiKiiiiic ani- male «'oniiiit' des |)i'iiihiils de dedoiddcrncnls cl de I tan^loi inalion-^ rc^frcssivcs des alltnininoides, soil (pie l'alinicnlalinn les l'oui iiisse direc- tenienl, ils soni de^lim'-s ;i disparaître par inie condMislinn iiiadiiellc on liilale. Tanliil ils sont dcdoiddes en deii\ niolccnles d acide lacliipio, connne dans les nniscies pendant la l'aliuMie. lanhd en alcocd et acide carli(»ni(pie. I alcixd se hiidant ensnile à son toni' on ap|>aiaissant en petite (|nantité dans (pielques sécrétions telles (pie le lait, les nrincs; tantôt ils sont transTonnés en acide carlioiii(pie, acide lHilvri(|iie et eau : C'Ii'HW + 0- = CMlNJ^ + iCO^- -r a 11^0 ("•Kfiisc. Aciili- l(Ul\ iii|ii('. tantôt en aci(K' hntyiiijue, cailtoni(]ne et liydro^ène; on bien en acides tartri(pie, lartroni(pie, acéticpie, l'oiinicpie, oxaliqne, etc., comme lors- (|iie la «flvcose s'oxyde in vilvo en milieu alcalin. Uien n'autorise toutefois à penser que les acides non azotés de léco- nomie animale : acides lactique, l)utyri(jne, o\ali(pie. succinicjue. etc., encore moins les acides gras, soient toujours des produits de l'oxydation des hydrates de carbone. Il est, en efl'et. démontré (jue ces acides et leurs isolojTues se l'orment dans la destruction des allinminoïdes par hydrata- tion directe, comme au cours des fermentations anaérobies. CORPS GRAS Des matières «crasses peuvent apparaître clie/ lanimal dans |)i-esque tous les tissus et toutes les cellules, surtout loisipielles vieillissent ou dégénèrent; mais les graisses normales se produisent j)articulièrement et régulièrement, et se mettent en réserve, dans le tissu adipeux qui chez ranimai représente la trentième pailie environ du poids du corps. Chez les animaux, les graisses ont plusieurs origines : l'animal assi- mile les corjis gras de ses aliments; il transforme en giaisse les hydrates de carbone qu'on lui fouinit; il retire une partie de ses graisses de la destruction des albuminoïdes. a. Lanimal assimile les corps fjvas fie ses aliinenls. — Les matières grasses des aliments, absorbées par la muqueuse de 1 intestin grêle. 760 FONCTIOMEMEiST DE LA CELLULE. modifiées en partie dans les ganglions mésentériqucs et déversées dans le torrent circulatoire par les vaisseaux lymphatiques, ,se fixent dans les divers tissus et particulièrement dans le tissu conjonctif non sans y être sensiblement modifiées. On a essayé d'établir sur des preuves expérimentales l'origine alimen- taire d'une portion des graisses de réserve, llofmann soumit un chien au jeûne jusqu'à disparition totale ou presque totale des graisses de ses tis- sus; puis il lui lit consommer une alimentation très riche en matières grasses et très pauvres en substances protéiques. En sacrifiant l'animal, il trouva dans ses tissus une quantité très notable de graisses, trop grande pour avoir pu dériver de la quantité minime de substances protéiques ingérées en mémo temps. Voici une autre preuve. Après avoir dégraissé autant que possible un chien par le jeûne, Munk lui donne une alimentation très riche en huile de colza; cette huile contient d'une part un acide particulier, l'acide érucique (C^"H"0"), de l'autre, beaucoup d'acide oléique et peu d'acide palmitique et stéarique. L'animal étant sacrifié, on trouva dans ses tis- sus l'acide érucique qui n'y existe pas normalement, et une graisse beaucoup plus fluide que la graisse normale du chien, contenant beau- coup plus d'acide oléique que la graisse de cet animal. Lebedeff en nourrissant deux chiens, l'un avec de l'huile de lin, l'autre avec du suif de mouton, constata que la graisse du premier était encore fluide à 0'\ tandis que la graisse du second ne fondait qu'à 50". Ces faits montrent très nettement l'influence de la nature des graisses alimentataires sur les graisses des tissus. Mais inversement l'organisme animal possède la propriété de modifier dans une certaine mesure les graisses de ses aliments et de fabriquer les graisses normales de ses tissus. Le mouton gras met en réserve dans son tissu cellulaire une graisse peu fusible, très riche en stéarine, très pauvre en oléine; dans sa queue une graisse très riche en oléine et butyrine. Le cheval fabrique une graisse très fusible, riche en oléine, pauvre en stéarine. L'un et l'autre avec la même nourriture. En résumé les animaux peuvent fixer dans leurs tissus les matières grasses contenues dans leurs aliments, sans les transformer ou après les avoir modifiées. La nature du corps gras déposé dans les tissus dépend beaucoup de l'espèce animale, un peu de la nature des corps gras ingé- rés, enfin des organes mêmes où ils se fixent. b. Vanimal transforme en graisse une partie des hydrates de carljone quon lui fournit. — H y a longtenqîs que llubcr de Genève fit remarquer que le sucre suffit aux abeilles pour faire leur cire. Dumas et W. Milne-Edwards établirent définitivement que ces insectes, nourris seulement de sucre, produisent une quantité de cire triple de celle qui. oI'.k.im; i:r S((iii iiiis (iiiAissi.s. 7(5i ;ill ilflilll (le I r\|)<''ii('llf(', ("-l l'oiilfiiilt' iI;iiin Iciif \isl:iil diiii^ li'iir jlinifiil.ilinii. Il f';iiil ilunc i|iif l'cxrrs .'iii iiiiiiiis se soil l'oniicc ,iu\ dcpciis des livdiiilcs de cirluMit' (iii des :dliiiini- iiDidcs. ir;iuli(' |>;iil (lilhcil cl l.iiwcsonl ('l.ddi (|iii- les :iiiiiii:iii\ de Icriiu; ne s'cilffriiissciil |);is, ou iii:il, si un ne Inif roiiniil i|iic des cdiiis ;i/(il(''S ; <|ir(iii Jijoiitc :iii (-oiilniiic il leur idiiiiciiliilinii drs ludnilcs de (iii'ltiiiic, ri CCS iiiciiics iiiiiniiiiix se cli.ir^cniiil .iiissilùl de |;iiii.sse. Eiiliii IleiiiH!- hcri; cl Sloliiiiiinii mil (iioiivc |);ir Ai' iioiidtreiises ohsei'viitioiis sur les lid-ids (|iie ces iiiiiiiiiiiiils, nourris de loin cl de [•.lillc, di^èrcnl ;i |tcu près lii moitié de hi cellidose (|u ils inucrcnl. cl «iiiOu iclr(»uvc diiiis Iciii's or^ranes sous l'oiino de corps ^liis. (!li;inic\vsky, diins ses ex|iéiieiHM!s (dus récentes sur les oies, ii iiioiiln'' (|iic 7(1 ;'i S,') |)oiir |(H) de |;i nrjiisse de ces juiiniiiux jM'ovient des liydiiiles de ciulione de leurs idiiiients. IJilin I" iirslcnlter<; ii élidtli (|ue le rét^iuie le plus iipproprié i'i rcn^riiisse- luenl est celui (pii pour une piirlic d';dl)iniiiii()ïdcs coiilicnl 'A p.Mlics d liydriilcs de CiU'hone. Les expériences suiv;udcs ('liildisscul :ivcc l;i [dus ;j;r;uide netlelé ipiune |)artie des {^misses dérive des sucres et iuuidons. Tscherwinsky prend 2 petits porcs de 10 seni;iines de uiénic portée et de nièiiic poids et sa- crilie l'un j)our connaître la quiuitité de ^^riiisses et de substances pro- léi(|ues de ses tissus. L autre est noiiiii pendant 4 mois avec de l'orge : on connaît la qu;intité inj^érée dOrjie et sa teneur en miiticres iU' llubner sur le (bien. Klles conduisent aux mêmes conclusions. • On sait «l m iik'Iiic l«'iii|is (|iH' s»' (l(''|i()S('nl (les f,'i'aiss«'s alKtiiiliiiilcs ilaiis |cn lissii««. (les ^raissrs |H(i- vicnut'iil (les siiljslaiifcs protriiiiics. Les alhiiiiiinokli's |MMiY(>nt ilonc siiltir dans nos tissus la tiansloiina- lioii «Ml «fi'aisscs. KIlc st> l'ail >aii> inlcivcnliMM de I ((Wf^rnc. à |ii>ii jurs roinnic tcla a lien |K»ni- les lellnics du Icsliciilo apirs r(i|H''rati(>n du hisluuiiia^f)'. l/or^fanc nr irccvant |dus dr san;j, finit drs Idis pai- suiiii- la d(''>i(''n(''n'soonco ^fraissonsc ipii ['l'uvahif tout entier ('). La pi'iKliH'tion des corps j^ras aux (l«''|iens des alliuuiiniiide> rlie/. les •iiands animaux a été indirecteuienl étaldie par lioussiiiLraull, puis |»ar l'etlenkollei' et Voit. Ils on! prouvé (jue chez l'animal qu (tu ru- 1,'raisso, tandis que la [uvsipie totalité do l'azote ingéré se retrouve d.uis les urines et les fèces, on nohtient pas la totalité' du caiixine alisorhé on ajoutant celui (pii existe dans ces iU'[\\ excré-tions à celui de I acide carlioniquo expiré ol pors|)iré. Il faut donc (pi uni' |)ailie de ce carbone so fixe dans réconomie à l'état de graisse (jue l'on voit, en elVet. appa- mîtrc et auguicntor dans les divois tissus. Nous avons donné, p. 733, les raisons (pii nous l'ont admettre (pi'unc partie de ces principes <;ras jieut se former dans les tissus aux dépens dos albuminoïdos, ^nàco à une simple hytiratation (pii dishxjuo ces der- nières substances en principes gras, sucres, urée (ou autres matières azotées) et acide carI)onique. Ce |)liénomèno se passe certainement dans les muscles et les autres organes lorsqu'il n'y pénètre j)as une quantité suffisante d'oxygène. Cette transformation des albuminoïdes on graisses arrive à son maximum si Ton introduit dans l'économie certains poisons qui, tels que le |iliosphore, l'arsenic, etc., s'opposent à l'oxvdation dos tissus. Ceux-ci subissent dès lors, avec une très grande ia|)idité, la dégé- nérescence adipeuse. Les corps gras disparaissent do l'économie par oxydation après avoir subi, en présence du ferment saponilicateur du sang ou lipa.se, un dé- doublement en glycérine et acides gras ; ces derniers s'unissent à l'alcali du plasma sanguin. Ces sels du sang à acides gras sont ensuite oxvdés suivant la loi de Wodiler, surtout en présence du forment oxvdant des globules rouges de Cobnstoin et Michaolis. D'après Chauveau et R. Du- (') Nous avons montré avec M. Etard, que dans la fermenlalion bactérienne, les graisses animales disparaissent aussi bien que les substances pi'otéiques. et que les corps gras naturels sont remplacés par de l'acide palmitiqiie privé de tout autre acide gras, et formé aux ilépens des matières albuminoïdes. Les cellules des bactéries de la fermentation anaérobic ont donc cette propriété de transformer la viande en acides gras, mais non en graisses. 764 FONCTIONNEMENT DE LA CELLULE. bois, une partie des graisses passerait à l'état d'hydrates de carl)onc dans certains cas. Nous avons exposé cette hypothèse p. 756. NUCLÉINES; PROTAGONS; LÉCITHINES Quoique les nucléines proviennent par un premier dédoublement des nucléoalburaincs, nous pouvons les considérer comme des sub- stances plastiques puisqu'elles se rencontrent dans les noyaux de cellules, la tête des spermatozoïdes, etc. Les jeunes cellules de l'économie renferment toujours dans leur pro- toplasma des substances appartenant au groupe des nucléoalbuniines. On sait que sous l'influence de divers agents ces protéides peuvent se déconqjoser en substances protéiques d'une part, et nucléines de l'autre. Il semble que ces dernières existent surtout dans les noyaux cellulaires. Les nucléines peuvent elles-mêmes être dédoublées en substances pro- téiques et acides nucléiniques ou nucléines de Micscher. Enfin les acides nucléiniques donnent à leur tour parmi leurs pro- duits de décomposition les bases de la série xanthique (xanthine, sar- cine, guanine, adénine, etc.). Il suit de là que les nucléoalbuniines de l'économie ou bien pro- viennent de celles qui sont absorbées en nature par l'alimentation végé- tale ou animale (ce qui est peu probable puisque les sucs digestifs les dissocient en nucléines et albuminoïdes qui se peptonisent) ; ou plutôt, qu'elles se forment dans l'économie, de même que les autres protéides, par l'union d'albumines spéciales avec les acides nucléiniques dérivés eux-mêmes de produits de désassimilation commençante des bases xan- thiques unis à l'acide phosphoglycérique. On sait que les bases xan* thiques sont elles-mêmes reliées aux uréidcs dont nous détcrminci'ons plus loin l'origine. 11 en est de même du protagon et des lécithines, substances consti- tutives du tissu nerveux, mais qui se retrouvent dans beaucoup de cellules, en particulier dans les globules rouges et blancs du sang. Comme les nucléoalbuniines les protagons se dédouI)lent en albumines, lécithines phosphorées et acides gras divers (Voir p 161). Ces prota- gons paraissent avoir une origine analogue aux nucléoalbuniines ; mais ici le noyau xanthique est remplacé par un noyau névrinique ou bétaï- nique emprunté à un autre mode de dédoublement de la molécuhi albuminoïde, dédoublement que nous avons analysé en parlant de ces substances (p. 161 et 164). oiiit.iM; iii;s Cdiii's xamiikjiks. h;:» S () I X A N T K - S I X I !•: MK IJ] C O N ORIGINE ET TRANSFORMATIONS DES DIVERS PRINCIPES IMMÉDIATS (sKi/c). PRODUITS D'EXCRÉTION. Nous ni ;i\(iiis liiii ;i\cc les |triiT(i|t( •> |il;isli(|ii(v de I ('•((iiKtliiic ;ilissi liicii <|ir:iv(>(- rciix i|iii en (Irrivciil (lircrlniMiil mi i|iic riiliiiiciil.iiidii nous ;i|)|K»rl('. |)riiici|)('s roiislilnlils des |H()l(i|»liisiii;is ou jirodiiils diiccls cl priiiiitils des di''doiild('iii('iils,dl)uiiiiiioid('s, Icis ijnc j^'inisscs, sucres. Itci- lliiiu's, (.'le, charj^rs ciicoïc driicri^ic virlindle. Kxaininoiis niaiiilciiaiil les iiiatrriaiix do désassiiiiilalioii (|iii en |ii'(ivi(>iiii<'iit le plus souvent par dedoiihleiiienls et oxydations, et essayons de déterminer jionr eliaenn d'eux leur oii;^iiie et leurs traiisloriiiations successives. Nous coiiiinencerons par les |>io(liiits azotés dérivés des alliniiiinoïdes. t CORPS DES SÉRIES URIQUE ET XANTHIQUE Corps uriques. — On ne sait pas exactement comment et où se l'orme I acide iiri(|iie. l*rovient-il, ainsi (pTon la cru longtemps, d une oxydation dii-ecte des alliuminoïdes? On liieii. ceux-ci donnent ils dalioid |)ar dédonldemenls successifs du ^lycocolle, de l'urée ou de I ammoniaipie, de Tacide carlioni(|ue et des acides + C'Il'Az'O-- ? Clymrollc. rivi\ Aciilc urii|uc'. L'acide uri([uc se produit-il, comme le pense Latliam, par la rencontre de deux molécules d'urée qui s'uniraient d'abord au j^lycocolle en per- dant -JAzH' pour donner la siiltsiance liypotliéti(|ue CO C ■^'"' ) Azil CO ^ A/.I1 - CH^ - CO^H qui, |iar déshydratation interne, produirait une sorte d'hydantoïne CO / AzH - CO CMlUz^O ou ^^ ) AzI! I CO ; Azii - eu* laquelle à travers les reins se transformerait en urale d'ammoniaque, 7GG FONCnONiNEME^T DE LA CELLULE, en s'unissaiit à ruréc et perdant de l'eau : C*lI»Âz503 + COAzMl* = 11-^0 + CsH3{AzU4)Az*0' ? Ce sont là des hypothèses. Toujours est-il que chez les oiseaux, les carbonates, formiates et acétates d'annnoniaque, ainsi (pie l'urée ingérés, augmentent la sécrétion d'acide uri(pie [Schrœdcr', Meijer; Jaffé) et que chez ces mêmes animaux, l'ingestion de la leucine, du glycocolle,. de l'asparagine, etc., substances qui se changent en urée chez les mam- mifères, accroissent chez eux la sécrétion de l'acide urique, ce qui donne le plus de vraisemblance à la seconde hypothèse. Il nous parait que Tacide urique dérive de la rencontre, dans l'éco- nomie, d'un groupement ou squelette à trois atomes de carbone, tel que serait (OH)CO-CO-CIl ou (0I1)C0-C(0H)-C0 provenant de la combustion incomplète de la glycérine, de la glycose, ou de l'acide lactique, grou- pement qui viendrait s'unir à deux molécules d'urée. L'équation suivante, où nous avons représenté entourée d'un pointillé l'eau qui se forme par la réaction mutuelle des corps en présence, fera comprendre notre pensée : CO ^ AzHiH m -C = 0 + c-iOH h:iiaz " • ' \ C + CO = ..J.1 / . Azll - CO CO <'^--^^H\rn ^ AzII - C - Azll / ^AzHlH 0 IIiHAz ^ Urée. Dérivé en C. Uréf. Acide m'icfue. 311-^0. Les expériences de Minkowski que nous allons rapporter et les synthèses de Horbaczewski semblent donner raison à notre hypothèse. Garod avait pensé que l'acide urique se forme dans les reins. Les re- cheiches de Zalesky, de V. Schroder et de Minkowski ont prouvé qu'il n'en était pas ainsi, tout au moins pour la totalité de l'acide urique produit par Torganisme : Zalesky extirpe les reins chez le serpent. V. Schroder les enlève chez l'oiseau, et l'un et l'autre constatent une accumulation d'acide urique dans le sang et dans les tissus. 11 semblerait plutôt que le foie est le lieu de formation de cet acide. V. Schroder a montré que du sang (pi'on fait passer à travers le foie encore vivant qu'on vient d'enlever à un animal se charge d'acide urique. Minkowski est parvenu à enlever le foie à des oies qui sont restées vivantes 10 à 20 heures encore après l'opération. Leur sécrétion urinaire ne contenait plus que 2 à 3 pour 100 d'acide urique alors qu'avant l'ablation de l'organe il y en avait 50 à GO pour 100. Par contre l'ammo- niaque augmentait dans l'excrétion rénale : son tant pour cent [mssait de 9 à 18, proportion normale avant l'opération, à 50 ou 60 pour 100, ()lll(;iNE l>KS CMfU'S XANTIlinlKS. 7«7 <'ii iiic |ciii|is l.itiilr liirlii|iir ;iiiL;iiiciil;iil diiiis |cv cxcn'huiiN. Aussi Milikowski ii(liii('l-il (|iit' liiridc ii|-i(|lif clic/ les Mi>c;iiix se |)|-i)(liiil (|;ms le Inic jrràic ;'i | iillinli ||;iiil d'rlriidrr crllc ciiiiclll sion iiiix iiiiiimiiilV'ics: iii:iis on siiil (|iic d.ins l;i cinlKisc li('|iiili(|ii«' cl d;ii|N rii|in|illi(' ;iiiiiic du Inic. iilVt'clidMs d;Mis |rN(|ucllcs le l'oie est siiM- |>i iuie roMelimmelleuieiil d'une liieoii |dus ou moins eoin|dùt(', l'iimnio- ni;i(|ue el l'iieide l;ieli(|ue sont |>;illieidièienienl ;diond;uils d.uis les Ufine». Corps xanthiques. — Nous ;ivons ('X|iosé ailleurs les ijisons (|ui nous l'onl .ilhiliiiei j |,i \;uilliine e( .'i l.i s;n-eine, ne dillér.nit de Taeide uiii|ue (|ue (»;n- un el (\i'[\\ iilouies dovy^n-ne, les eonxlilul ions / A/M -C II -Azll \ co C CO \ AzH II -c- -AzM / / AzU -C II -AzU \ Cil \ AzII C II -C -AzH / CO Xiiiilliliu'. Siimiic. t'onnult's (|ui uionlrenl liten I .inaloffie, mais aussi les dillV-icnces, de leur conslitiilion avec colle de l'aeide uri(|nc. Nous ne erovons pas (et rex|)éi'ience directe nous donne laison I qu'on |)uisse l'aire déi'ivcr l'acide uriipie de l'oxydation de la xantliine ou de la sarcine si rappro-, chées cependant de lui pai- leur composition et leur striicliire. On a dit, en parlant de la série uriquc, comment j)ar une série d'Iivdra- talions et d'oxydations successives, Tacide ui'itjue s'élimine à l'état durée, d'acides oxalitjue, carbonique et eau : on peut même rencontrer dans certaines cellules les pioduits intermédiaires de cette déconqxisi- tion : l'alloxane, l'allantoïne, l'acide oxaluritpie. etc. D'après les recherches de Kossel et *les miennes, les corps de la séiie xanthi(pie (xantliine, sarcine, guanine, adénine et analogues) se trouvent dans |>resque tous les tissus, dans presque tous les licjuides, dans toutes les glandes, ainsi que dans beaucoup de cellules végétales, mais toujours en très minime proportion. Ces matières constitueraient, d'ajtrès Kossel, des j)roduits de désassiinilation non pas des albumi- noides proprement dits, mais des nucléines et plus |)articulièrement des acides nucléiniques comme on le rappelait plus haut. Dans tous les cas, leurs dérivés par dédoublement et oxydation sont les mêmes (|ue ceux de la série urique : urée, acides oxaluricpie, mésoxalicjue, oxali(jue, acide carbonique et eau. Des travaux récents dHorbaczewski viennent de confirmer ce point de vue. 11 admet (jue l'acide uri(|ue doit principale- ment son origine à la nucléine dos gl(d)uIos blancs. Cette nucléino sou- mise à un commencement de putréltiction avec l'eau donne une substance 768 rONCTIO>">EME>.T DE LA GELULE. quil n'a pas isolée, mais qui, par rébuUition, laisse tlo la xanthine, et par oxydation fournit de l'acide urique ('). PIGMENTS BILIAIRES ET URINAIRES La bilirubine résulte du dédoublement, avec oxydation, de la matière colorante du sang en passant par Thématine qui, elle-même, nous l'avons vu, dérive d'un dédoublement de Thémoglobine en albumine, hématinc, et acides gras. La bilirubine est reliée à l'hématine parTéquation : C34H34Az4Fc03 + SH^O + 0 = Cs^H^eAz'Oo + FeO + C^H^O^ Ilématino. Biliruiiiuc. La plus grande partie de la bilirubine est évacuée avec les matières fécales. Une autre passe dans l'intestin à l'état dhydrobilirubine C''-H^"Az*0', qui, partiellement résorbée, s"oxyde dans le sang et va colorer les urines. 11 en est de même, avons-nous vu, des dérivés de l'indol et du scatol I indogène, indigotine, urrhodine, etc.), qui, formés aussi dans l'in- testin grâce à la putréfaction des résidus albuminoïdes, sont absorbés et éliminés ensuite par les urines après s'être simplement copules avec l'acide sulfurique provenant de l'oxydation du soufre des albuminoïdes. Nous avons vu (p. 561 et 602 1 les rapports de la matière colorante principale des urines. Vnrochrome, et de l'urobiline elle-même, avec la bilirubine. L'origine de ces substances colorantes est donc bien connue, elles dérivent de l'hématine et de Ihémoglobine. Quant à leur sort, elles sont éliminées en nature avec les matières fécales et les urines. LEUCOMAÏN ES CRÉATINIQUES ET AUTRES BASES On sait que Yolhardt a fait la synthèse de la créatine au moyen de la cyanamide et de la sarcosine ou méthylglycocoUe : Az : C - AzH^ + AzH(CH-^) - CH^ - CO^I = AzH : G C Az^CH'j-CH^ - CO^H Cyanamide. Sarcosine. Créatine. La cyanamide est elle-même un anhydride de l'urée : |ll*iAz-CiOi-AzH^ = II^O + AziC-Azll^! Urée. Cyanamide. Quant cà la sarcosine ou méthylglycocoUe on comprend qu'elle puisse (1) Monats. f. Cliem., 1891. OIIKIINK l»KS I.KIC.OMAÏNKS. 7t«l se |Ut»(liiirt' iliiiis I ctniKtiiiic. nniiiuf le ^hcdinlli' luii :\ruU' iiiiiiiKt- .i('('>ti<|ii('l, |):ii' l;i (lislociition ;im'i- ludmliilioii des groupes roiitlainciihiiix i|ii(' nous MMnis Ml ciiliiT (liiiiN |;i niiist i| iil iuii (II' r.illiiitiiint' ||i. liii. y,\i-LO-U) \l^^.^^ (II. A.((;il^)-«>' + ••"" Ilr.im-Iii' iiiviiiiir- ili' I iilliiiiiiirii'. F^iii. (,(» A/ II — , ii(|(;(j-(;mi'" A/11* + iio-co -(;ii*-Az(ai')ii (A) A/ Y' l.ciuiiii'. S:iriii»iiii'. InV. _|- ir (Hl + (J'-(HI lli'sli's ili- l:i iiiiili'i'tili' iilliiiiiiiii>>i(l>'. IV iiièino In ^iKinidino, urodiiil de {l<''il(iid)l('iii('iil de l;i g(i;inini', poiil «i'imif il la sarcosino piiurdomior de la cic-aliiiiiic. dapics Ildiharzcwski, cl tctlo jfiianidino levieiit à son tour à riiiiion diiin' iiKih'Cule d'aimiio- iua(juo à une inoh'cidi' diiivo avec ('linnnation d'caii : œc;^;;]}' + AzH^ = 11*0 -f AzH:.(;c;;;||; l'réc. riiiniiiilinc. On cniiiiiioiul donc |»ai" <|ii('ls iiiécanisiiies la créaliiic |>('iit dériver de ralhuiiiiiie et de rurée ello-iuèine ou des corps aptes, coiiiiiie les sels ainnioiiiaeaux, à produire rurée à l'état naissant. £n passant à travers le rein elle se déshydrate et donne de la créatinine qu'on retrouve dans les urines. Les autres ternies de la série, xanthocréatinine C"II"\Vz*0; crusocréatinine C^T-V/O, etc., ont une origine sendjlahle. Entre le corps de la série urique et ceux de la série créatinique les rapports sont évidents. Les exemples suivants les feront bien saisir : A. — U réides. 15- — Basesyicaliiiiques. 0 = C ^ Azll'- en* - CO^H '■'■•"""' '' ^'^^ " •' - A/il"- (.H* - CO*H Acide liydantoiquo. Glycocyaniiiie. / AzII - CO / AzH* - CO 0 = C I ri-poiid à AzII = C I ^ AzII - Cil* " AzH - CH* Hydanloïiie. 'CTIO>SEMENT DE LA CELIALK. du nl:iii\ i|ii(> iiiiiis ;ivMiis ilil niln-i' ihns h (-. puis : C«ll«»03 + G* = CO» + CsH^'O* + il-0 Ac. caprobctiqui'. Ac. valérianiquc. enfin l'acide valérique, ipii du reste apparaît en divers points de l'éco- 772 rUNCTio.NNEMENT ItE hA CELH'I.E. nomie, passe dans le sang à l'état de sel alcalin et y est brûlé succes- sivement suivant la loi de Wœhler : mv>'0'- + 05 = cjim^- + co^ + ii*0; Ac. valéiiquc. Ac. butyriiiue. C4H802 + 0-> = C'II«02 + œ^ + 11^0; etc. Ac. butyrique. Ac. |iiniiioni(|Ufi. Il est démontré que l'oxydation des albuminoides in vitro donne de l'acide benzoïque. Cette oxydation se fait, sans doute, au moins sur une petite échelle, dans l'organisme animal. L'acide benzoïque doit se former dans nos organes d'une manière continue, mais en faible proportion : il semble provenir de l'oxydation du groupement qui, dans le dédouble- ment des corps protéiques, donne naissance aux tyrosines. Ainsi formé, il apparaît dans les urines à l'état d'acide hippurique. On sait en eflel que ce dernier augmente dans les urines toutes les fois qu'on fournit à l'animal de Tacide benzoïque ou des substances telles que lacide qui- nique, lacide cinnamique, l'éthylbenzène, le toluène, le tissu cuticu- laire, la paille, etc., propres à fournir fiicilement de l'acide benzoïque par oxydation. La sécrétion continue d'acide hippurique par les urines, même après de longs jeûnes, même après plusieurs jours d'une alimen- tation purement animale, prouve donc que les radicaux benzoïque et glycolique nécessaires à cette production se forment d'une manière cer- taine aux dépens des substances protéiques. La production des corps aromatiques par oxydation des albuminoïdes peut s'étayer encore d'autres preuves. L'acide kynurénique de lurine de chien C/"ffAzO^ est, on le sait, un acide oxyquinoléine- carbonique C^H^(OH)x\z-CO"lI. L'acide urocanique de Jaffé se dédouble en acide carbonique et en une base huileuse C"H"'Az*0 de nature aromatique. On a dit aussi ailleurs que certains crustacés produisent dans leurs excrétions urinaires des acides pyridine-carbonique. Enfin, la taurine ou amide iséthionique provient aussi de la décom- position des albuminoïdes. Unie avec des hydratations à l'acide chola- lique, elle représente lune des formes sous lesquelles s'élimine le soufre à l'état d'acide taurocholique. Cette substance passe en partie dans les fèces avec la bile, mais elle est apte à s'éliminer encore, soit après s'être transformée en ammoniaque, sulfate et acétate de potasse, soit même directement, comme chez le bœuf dont les urines contiennent de la taurine. GENÈSE DE L' U R É E Nous nous sommes déjà expliqués à plusieurs reprises sur l'origine de l'urée. A propos des phénomènes (V hydratât ion en particulier, nous :iiis iiilii m iilimi ir.iinini |)li<''iiniiit°*no ii ('oin pli-laiil rliMtnn des ladicaiix de tit'duiildcini'nl de la innliridf. A |)rn|)iis df la iModiKlinii des hases cicalinitiiics cl nii(|ii('s, di-iiM-c» rl|fs-m(''MH'-> des cdiiis alliiniiiiiMÏdt's |»ar une si'-rir nninialr de iilK-nonirncs oi'i l'caii seule iiileivient. ikmis venons (p. TCill cl 77(h de tiKuilier dune laron [irécise par (|uel luécanisuie Vuvrr pidxieni des suhsiances pruléicpies, ^M'àee il des liulralalions sueeessives. les e(ii|)s ( réaf ini(|ues e| uritpies seivanl d"inleiun''di;iii-es. Les liansloi inalions. d(''jà sii.Mial<''es dans cet Ouviaiic. de la citMline. de la lysatine.de rarj,'inine en uim'c cl en acides lactiipu's ou liouiolo^nies. sont une déMioiisfralion expériuienlale dircde de celle oiij^finc anaéroi)ie de liuce dans léconoinie p,u' simple ili'dou- IdeuuMit hydrtdylicpie des corps pr()l(''i(pies. D'ailleurs la doslrudion par voie (riiydratation dos c(»rps jliiinninoides soumis, à l'ahii de l'air, à l'action dos Itacléiies putiéraclives l'ail passer, on la vu, la picsipie lolalilé de l'azole de ces matières à l'i-tat de cni- honate (I ammoniatpie. c'est-j-dire iVnrrc hi/draléc: or l'on sait s ////'o//f7V>, faluiipiont par dostruclion dos allm- minoidos à laliri i\o l'air, ou UK'iiie temps que les autres produits de fermentation putride haliitiiols hieii dos fois si<(nalés, une dose notaldo d'urée (jui vient roiii|)laoor une (piaiititi' proportionnelle {\o car- honale (rammouiaquo. On ne saurait douter, dans ce cas. do la produc- tion {\o cette urée, en dehors de tout phénomène d'oxi/ddHon, par hydratalion directe des snbslances proléiqucs. à Vultri de toute oxij- dation, mieux encore en milieu réducteur. Cil. liichet a fait, dans un autre luit, une expérience (pii ma servi à étaldir avec certitude cette origine anaéroliie directe de l'urée même dans nos tissus. 11 extrait à un animal vivant le foie ipiil privo de san^f par injection d'eau lii'do léuèromont salée; il |)arta^o cet (M'jxaue en deux parts, dose lurée dans l'une et noie la seconde dans la paraf- fine fondue. Au bout do rpiolipies heures, il relire de ce hain refroidi et liiié. où tout accès d'oxygène est rendu impossihlo. le morceau de foie ipii V avait clé immer^ré et y rodoso l'urée. Celle-ci a auj^menté sensihlemont i\i' (piantité. Cette urée n'a pu se former (''videmment ici qu aux dépens des matériaux azotés du tissu et par un phénoiiièno do 774 lUNCTIONKEMENT DE LA CELLULE. fermentation hydratante, en tous cas à l'abri de toute intervention de l'oxygène (*). Mais l'urée provient encore d'une autre source. On sait que le grou- j)enient carboxiinide CO-AzlI se produit aux dépens du dédoublement des albuminoïdes dans la molécule desquelles il apparaît plusieurs fois (Voir leur formule développée, p. 64). 11 est remarquable d'observer que tout acide amidé introduit dans l'économie s'unit à ce groupement COAzH pour donner un uramide-acide. Ainsi, ingère-t-on du glycocolle, l'acide hydantoïque paraît aussitôt dans les urines : CO Azll-^ - CO Azflî-CIl^-CO-OII + Il = I Glycocolle. AzH AzlI - CII^ - CO'OU Acide hydantoïque. La taurine donne de même l'acide uramidoïséthionique; la sarcine, ou méthylglycocoUe, l'acide méthylhydantoïque; l'acide amido-benzoïque, l'acide uramidobenzoïque AzIP • CO • AzH • C^IP • CO'Il. Mais en même temps que se produisent ces acides uramicjues, la quantité d'urée aug- mente sensiblement dans les urines {Nencki; Schûltzen; Salkowski). 11 y a donc tout lieu de penser que les acides amidés ipii tendent conti- nuellement à se former dans l'économie, ainsi que nous l'avons vu plus haut, rencontrant le groupement COAzH (dont la production des acides uramiques est l'irrécusable témoignage) s'unissent à lui pour donner d'abord ces acides uramiques qui passent en partie dans les urines lors- qu'ils ont été produits en grande quantité, mais qui peuvent aussi s'hy- drater et donner dès lors de l'urée suivant l'équation déjà écrite : AzH'î - CO - AzH - Cil* - CO^H + II^O = CO^H - Cil* • OH + AzH* - CO - AzH* Acide hydantoïque. Acide glycoUiquc. Urée. On peut concevoir de même que toute production d'ammoniaque ou d'aminés dans l'économie animale, ou tout apport de sels ammoniacaux venus du dehors, soit suivi d'une production d'urée correspondante : COAzH + AzH3 = AzH*-C0-AzH2 Gi'oujje cyanique. Urée. En effet, vient-on à donner des sels ammoniacaux aux herbivores, l'urée augmente dans leurs urines proportionnellement. Kniriem a même montré que la plus grande partie de cet azote ammoniacal passe à l'état d urée. Il en est de même chez le chien auquel on fait ingérer du car- bonate d'ammoniaque ou , lorsqu'après l'avoir soumis à un régime (') Compt. rend., t. CXVIH. p. 937 et 11'25. — Fick a établi, qu'après un repas de viande, le taux de l'urée excrétée par heure, décuple par rapport à ce qu'il était auparavant, comme si l'urée se produisait d'abord avant toute oxvdafion. cKNftsK m: i.i iiKi;. :::. |tiin'iii('iil vr^i'liiL (• csl-M-diic .iiMi""^ ;iv(»ii- iriidii son siiii^f siiffisiiiimM'iil :ilr;iliii, un ;ijonl<- .'i ses :ilini*'nls ni;i<|ii(' (Snl- lioirshi: S<'liniii-(li-hcr|>('-S('vli'r pense Munie (|iie le nr((ii|ienienl ('yani(|ne l^l)A/il jM'iit l'i Ini seul, en se ilonlihnl el s'unisssnil i^ I eiin. siiriire il l;i |H(Mliirli(iii de liin'c : aCOAzIl + 11*0 =: CO* + COAz^ll». Von SelllM'dei', (',\oii ont deiiionll'e (|iie celle lriin>rollii;il ion de> sels ammoniacjiiix en iin'-e a lien dans le l'oie, et ('"«'sl très |(i-olialdeiiieiil dans cet oijfane (|ne se produit la inajcurc |)aitiL' de cette snl)>laii(e : si (laus un l'oie ipiOn vient d Cxtiaii'e à un animal vivant on l'ail passer du sang conlfiianl du eailtonale on de I act'-lale d anniioniaqnc, on constate la prodnelion d nne ipianlité assez aliondanle d urée. lUen ^\^' pareil ne se passe dans les icins on les nmscles. haiilre pari, (i. Mosler a (''laldi (|iie I niée diniinne s(>iisllileiiieiil dans I ielèi'e ai;^n on elironiipie, la cirrhose el sniloiil dans la cirrliose jaune ai-iiië du l'oie où elle peut même dis|)arail!<' litlalemeni, ainsi ipie dans lintoxication par le phosphore ipii |ii(>dnit la stéatosc ra|nde de la ^dande hépatiipie. Hn a remanpu'' que les tumeurs du Foie de tonte sorte diminuent I Urée. Au contraire, les contestions hépatiques sini[)les, 1 ictèie spasmodicpie, la glycosurie, font augmenter Turéc des urines {Bouchardat; Charcol; Broiiardi'l). Tous ces faits concourent à démontrer que c'est principa- lement dans le l'oie que se forme iurée. Sehult/.en et Nencki avaient émis Thypothèse ipie les acides aniidés en se dédouhlant dans rorganisnie donnent de l'acide carbainiipie COCnii qui se transformerait en urée, principalement dans le l'oie : OU '"^011 -+- ■^"'" = ""-.un cocin'' + Azip = œr^J^IÎ: -4- H*o. et l'acide caihamifpie a été mis en évidence en petite quantité dans le sauiï, dans lurine du cheval, dans celles de riiomme et du chien à la suite de l'absorption d'eau de chaux, etc. Nencki et llahn ont fourni sinon une démonstiation délinilive, du moins une forte présouqition en faveur de la production d'urée aux dépens de l'acide carhamique ou du caihamate d'auuuoniacpie dans l'or- ganisme. En praticpiant chez le chien la lislnle de Eck (ligature de la veine porte allant au foie, et ahouchemeni du tronçon mésentérique de cette veine dans la veine cave inférieure), ces auteurs ont con- staté des symptômes d'empoisonnement lajipelant ceux qu'on observe à la suite d'injections intra-veineuses de carbamates. en même teuq)s qu'une richesse remaiipiable de l'urine en carhamate d'annnoniacpie. 770 FONCTIONNEMENT 1>E LA CELLILE. Ces fiiits établissent d'une fnçon suffisante que les accidents consécutifs à la fistule de Eck résultent vraisemblablement dune non-transforma- tion en urée dans le foie du c.irbnmate d'auuiioniaque venu des veines du mésentère. Enfin, comme nous 1 :iv(»ns déjà dit, les divers organes fournissent au sang de rammoniaque, en particulier les organes digestifs. Le sang moyen contient, à l'état de sels, 15 milligrammes d'ammoniaque par litre, et cette base disparaît en circulant dans le foie oîi elle se change en urée. Toutefois l'origine hépatique n'explique pas la formation de toute l'urée, et il est probable (juUne partie de cette substance se forme dans d'autres organes. CORPS AROMATIQUES ^ous avons vu plus haut que l'acide benzoïque, l'acide hippurique, l'acide kjTiurénique , les acides pyridinecarbonique , etc., peuvent se produire directement par oxydation de certains termes de dédoublement des albuminoïdes. Ce ne sont pas là les seules substances aromatiques que fournissent nos tissus et nos excrétions : les tyrosines, la cholesté- rine, les acides biliaires, les phénols, sont autant de corps de la grande série cyclique dérivant aussi des substances protéiques. J'ai dit, en parlant de la constitution de ces derniers principes, ce que je pense du rôle (|ue les tyrosines jouent dans la plupart de leurs molécules (p. 65) et de la facilité avec laquelle ces substances s'en détachent par hydratation, par exemple, lors de la peptonisation tryp- sique ou de l'hydratation en vase clos. Les tyrosines ne résultent donc pas nécessairement d'une oxydation, comme on le croyait généralement avant Schutzenberger et nous-mème. On aurait pu remarquer déjà qu'elles se produisent par la putréfaction directe des albuminoïdes à l'abri de l'air et dans un milieu très réducteur. Une fois formées dans nos cellules elles disparaissent en perdant de l'ammoniaque qui concourt à la formation de lurée, puis donnant successivement de Vacide hydroparacoumariqiie ^^^^''^{^\{i^ç\\i.ç^Qi\\' de y acide paroxyphénylacétique C'^^^C Qji'^QQau ' de V acide par oxy- benzoïque C^H^Cq^jL'i^ . enfin du phénol C^lPlOH) que l'on trouve sur- tout à l'état de phénohulfate de potasse CIF • 0 • SO" • OK dans les urines. Même origine pour le crésol qui dérive par perte de CO^ de Vacide paroxyphénylacétique et qui s'unissant aussi à l'acide sulfurique pour donner l'acide crésolsulfurique, s'élimine sous cette forme. Quant aux acides indoxyl- et scatoxyl-sulfuii(pies, ils proviennent, on oiticiNK iii:s r.diti's AïKiMAinjrr.s; iii;s .\(.iiii> ni\i;i;s. 777 II' >.iil. tic I llliioii (Ir I ai'iilr >iilriiri(|iic nxill.iiil ilr I owdiilioii ilii Miiii'ir (!(•> ;illMiiiiiii()ul(.'S à iiiKJoxylr on mii sculii.xylc, (h'iiivrs nix-niciiics de I (i\y(liili(iri fli" riiidiil on dn scnlid loiim-s cl tf-sorhés d;nis I iiilcslin : (;''I1"A/ + SOMh r 0 := (;'ll''A/SO» + 11*0 Sciilol. Ao. siiiriii'ii|uc. Ar. M';ilo.\yl>uirtirii|iii'. Les ncidcs Inli.iirt's se foiinrnl d.ins les ('«dinlcs li(''|i;ili(|n<'s |t;ir la irnconti'c dn ^lycoiollc on do la (anrinc (dont on a vn [tins liant la jfonèso) avec Tacidi! cliolali(|ne. La iraction do PcltcnkidVt r. conininni' à ce dcrnicf acide cl an\ snhstanccs |)i()tci(incs, scinidc indi(|ncr (pic les alhnniinoidcs contiennent tont foiiné le radical on noyan (|iii donne naissance à l'acide cliolali(|ne. Tontefois, Leliniann et daiitres f>nt pensé qnil ponirail |)rovi'nir de la désassimilation (\e^ ^naisses, hypothèse \ali(|iic , succiiii (|uc, elc., ils |>i()viemient à la l'ois : 1" des aliiiieiils (|iii en coiilieimeiit ((iseille, haricots verts, rliubaibe, cliocolat, vin, viande); 'J" des sub- stances ca|)al)les de les |)iodiiiie avec l'acilité, telles que Tacide citrique que l'on sait se fianslormer lacilenient en acide o\ali(|ue dans l'éco- noniie {Miillcr, Kôllilwr), ou les acides inali(|ue et taitri(|ue, aj»tcs à se chanjfer en acide succini(|ue. Lasparafiine et les nialates, artilicielleuient digérés avec du suc |cii)r diduii- lialcur. (iCsl à i-v sysiriiic nerveux (|u"esl e(iiirei(''e la r(''^r|('iiieiil;ilioii de 4-|ia(|ue joiielioli aussi iiien (juc leili' enuuuune associai ion cl (lé|iendaiice: c'osi à lui (|U est du le |ilien(Muène si ri:i|)|ianl de la vie ^('MK'iale ; c'esl en lui (jUc i(''si(lc le |>n)l)l('Uie de la \ie individuelle, c"es(-à-dir'e de riiaiinonic du ronclionncuicnl de clia(|ue |iai'lle dans reiisendile. Iiai'- luiinie )|ui a pour ellcl, la conservation el l'exislenee nieuie de Tôtn! |u'isonncl. La cellule nerveuse est à renscnilile de Tindividii ce (|u'est le noyau il la cellule louL entièie; roit^anisalion du lissn nerveux <'st la cause directrice de In vie générale, connue celle du novau de la c<'lhile osl la raison de son ronclionnenienl |iarlicidier. C'est dans cette organisation du tissu nerveux, cerlainenienl transmis par la matière de la génération, (|ue réside la cause, le mvstère d(> Tor- «^anisation ^énéi'ale, de la vie individuelle. On'il s'agisse de la vie d ensend)le, de la vie de la cellule isolé'e, du ronclionncment du protoplasma ou des phénomènes résultant de la cnn- stilution de ses molécules inléj^ranlcs, la vie consiste donc en une série avdimiU'C de transformations de l'énergie cliimi(jue, j)livsi(pie on méca- nique. La |)lante ou lanimal ne créent ni ne détruisent aucune partie de cette éneri.'ie , mais chacun de leurs organismes la translbrmc et la dirige dans un ordre déterminé par cet organisme et qui est la raison détre de sa conservation. Le milieu extérieur fournit cette énergie tout entière h Tètre vivant, soit sous forme actuelle de mouvement, de cha- leur, d'électricité, etc., soit sous forme latente, potentielle, chiniicpic, telle qu'elle existe dans les aliments et dans Toxygène lihre. Quels que soient Tordre et les états successifs sous lesquels se ma- nifeste cette énergie, ses transformations obéissent à deux conditions absolues : 1" La quantité (Vénerçjie totale demeure invariable ; 2" Les transformations qu elle subit restent soumises aux conditions et aux lois ordinaires de Véquivalence des forces matérielles. Ainsi, 1 gramme d'albumine, loisqu'il s'oxyde dans Tun de nos tissus ;d)sorbera, comme dans nos vases inertes, 1,7 d'oxygène pour former i'''',65 d'acide carbonique, 0,ill d'eau, et 0,39 d'urée, ou son équi- valent en sels ammoniacaux. Il (h'gagcra toujoms, cpielle (pie soit la 4'ellule où se passe cette combustion, (pud | ATKOS \)\\ I.KNKnCIK. 7k:j le sccniii s (I iiiitimc nici^ic »''lr;iii^f("'r(' i'i celle de >es ;iliiiieiils, est ('"'iile i'i la (lilVei-ciicc nitt'c la rliainir de roriiiatioii ((lr|iiiis les éléiiicrits ) des |)iiii(i|>es iiimit'dials de ses aiiiiienls et de ses tissus ii'iiiiis. au d(''l)iil de la |»(''ii(tde einisa^ée, et les clialeiirs de loniiatioii des |iriiiei|(es imiiK'- diats de ses tissus et de ses excrétions à la fin de la iiièine [HTiode. » (loiimic l'a l'ait olisecver d'une façon prt'cise et delinilivi' le Miènie savant, la clialein- animale (ou l'énergie c(irres|)ondan|e disjxtnihle) ne saluait étie attiiliuee aux seules enuiliuslions iiilraor;4ani(|ues, ainsi (|udn la pense loni^tenips à la suite de la ^lande di'conveile de Lavoisiei- siu' I oi ii;ine principale de la chaleur animale. Les hydratations, ch'shv- diatalions. di'-douhlements. l'crnientalion^ . chanu:ement> isoin<''i'i(|n(>s, ahsorhent ou (h'^ai^cnl de la chaleur (ou de léneiiiie), rt le th(''oi'èim' |)ri''cédent permet de la mesurer exactement si l'on connaît {"('tal initial et l'état final de l'animal, ainsi (juc les (piantitt's de chaleur fournies par la coudinstion totale des principes iumiédiats (pii coiu|)osent les deux systèmes avant et a|)rès (pie ces translormations ont eu lieu. On doit se iap[)elerà ce sujet le principe jjénéral suivant : La chaleur de fonnation (Vun corps égale la chaleur de combus- tion tatale des élémeiifs de ce corps s'ils étaient brûlés séparément, diminuée delà chaleur de combustion de ce corps au caUn'imùtre. Cette éj^alité permettra toujours daiipliipiei- le théorème ci-dessus puis(pron connaît la chaleur de eond)ustion de chaipie élément simple et ([ue la chaleui' de coud)Ustion de la plupart des principes immédiats de nos tissus a été aussi mesurée, comme nous allons le voir. Le théorème suivant, dont nous somme.^ encore redevahles à M. Ber- tiielot, vise l'état d'érjuilihre de santé où l'animal, restant constant de poids et de natui'e, ne se modifie pas : « La chaleur développée par un être vivant qui ne reçoit le con- cours d'aucune étierijie étranfjère à celle de ses aliments, et n effec- tue aucun travail e.rtérieur pendant la durée d'une période à la fin de laquelle l'êb-c se ret)'oure identique à ce qu'il était au com- niencemenl, est égale à la différence entre les chaleurs de formation de ses aliments {l'oxygène et Veau étant compris sous cette dénomi- nation) et celle de ses excrétions (eau et acide carbonique compris). r> Si l'animal a jiroduit du travail extérieur au cours de cette période, la quantité de chaleur apparue sera diminuée proportionnellement à ré([uivalent du travail accompli (1 Cal. disparue pour4!26Kgr. produits). Les deux théorèmes suivants, relatifs aux oxydations, ont en chimie pure, comme en chimie hiologi([ue, d'incessantes ajiplications : {a) — « L'oxydation totale d'un principe immédiat au moven de Toxv- <;ène lihre, c'est-à-dire sa transformation intéirrale en eau et acide car- bonitiue, dégage une quantité de chaleur égale à la différence entre la 784 l'UINCH'ES RELATll-S AUX TRANSFOR^IATIONS DE L ÉNERGIE. chaleur de coinl)Ustioii de ses éléments et sa propre chaleur de forma- tion depuis les mêmes éléments. » (^If) — c( L'oxydation incomplète d'un princi|)e immédiat par loxygène lihre dé^afre une quantité de chaleur égale à la différence entre la cha- leur de comhustion totale de ce principe et celle des produits actuels de sa transformation. » Il suit de ces règles qu'une même quantité d'oxygène, suivant qu'elle se fixera sur tel ou tel principe, tel ou tel tissu, tel ou tel aliment, et le transformera en nouvelles substances, pourra dégager des quantités de chaleur fort diiîérentcs. Il suit aussi de là que deux espèces animales s'alimentant différemment pourront, en absorbant la même quantité d'oxygène et produisant la même quantité d'eau, d'acide carbonique et d'urée, dégager des quantités de chaleur et produire des quantités de travail dilférentes ou égales (voir loc. cit., p. 97). Il est bon de remanpier enlîn que l'oxygène uni dans le sang à l'hé- moglobine ne produira pas exactement dans ces tissus la même quan- tité de chaleur pour faire passer l'organisme d "un état initial déterminé à un même état final que si cet oxygène eût été libre. Mais la quantité totale de chaleur dégagée demeurera invariable si Ton considère le corps tout entier; la chaleur perdue par le dédoublement de l'oxyhémoglobine lorsqu'elle agira comme oxydant sur les tissus, étant exactement com- pensée par la chaleur gagnée par le sang lors de la formation de cette oxyhémoglobine dans le poumon. Terminons enfin ces considérations relatives à l'origine et à la me- sure de l'énergie, chez les animaux en particulier, par le théorème important et général qui suit relatif aux dédoublements moléculaires : (c). « Lorsqu un principe organique se dédouble en deux autres substances ou un plus grand nombre, la chaleur dégagée ou absorbée est égale à la différence entre la chaleur de formation des produits formés et celle du principe initial. » Ainsi le dédoul)lcment du glucose en alcool et acide carbonique, sous l'influence de la levure de bière, dans le muscle, ou partout autre agent, dégagera 71 Calories pour C'H''0^ (=180 gr.), suivant les équations : Ccip^oc = 2C2IICO = 2CO2 Chaleur Clialour Chaleur (le foriiiation de l'ûrnialion ail, la naliirc des |irinci|)es eonsti- tulil's. aliiiKMits ou réserves, coiisouiuiés ilaiis la période (pic l'on consi- dèiv; de raulre. los (piaiifités de chaleur correspondant à leurs transfor- mations réelles, c'est-à-dire telles (pTelIcs résiilleiit du roiiclionneiiient de récononiie durant celte période. Si Ton peut déterminer la coin|)osition des organes avant et après une période (Taclivilé et celle des aliiiienls infjjérés jx'iidant ce temps, il est facile de calculer l'énergie (pii devient ainsi disponible et de véiilier Téipiivalence des transformations succes- sives de rénei'gie chez nn être (pii fonctionne. Lorsrpie Taniiiial e.- (tijrt> d'Iiivcr Avoine Maïs Hiz . . • INiis Haricots Fi'ves ........ LtMitillos l'oimiios (lo torro . . . .Navi'ts t'.lioux-fleurs l'oiiinios C.crisps Haisiiis t'.liâlaijtncs Aiiiaiides (^acao {(') Préparations alimen taires diverses. Itoiiilloii Kxtruil (II' viaiidf Nouilles Graisse de porc fondue. Beurre Fromage de gruyère. . , — de parmesan. . Extrait de viande . . . . Vin rouge de Bordeaux . , — ordiii. du Midi, Porter Bière ordinaire — léirère KAU MMIIKS SKCS (ilUI>->K- lljdralaf (le cirbono et congcl iiAreal' 1 SKI.S UKClIKTh C) A It C. 1 IJo 88 10 rV'îo 17 ;1 400 T" III 480 |(i '' 1 140 i4<". 12 <579 |(i » i6(; '.)" 20 07-, '9 11 ilo Il} 28 (i3(i 4'5 1) 140 '".> :Vj 6\'> 3o » '77 128 70 599 1 1 » 144 04 4,3 781 0,8 » 14:) 22.7 20 :>-.} 2 3 » iGo 22 ) 21) .')4o 24 » i3o 220 lï .57-) •2% » 1 15 2G> 2 5 r)8o iG » 760 18 1.5 200 10 » S.'ïo i.ï 2 i3". i.S » 920 .■» » 20 n » 820 5 » 80 .5 » 7.50 7 » i:)0 Cl » 810 7 » I.TiO .1 » 5J7 8 5,. 8,7 3.ÏG l5,2 » .'54 242 ,537 72 ■^9 G6 0.) 140 480 180 5o 9^ 9S5 6 » » 3 » l.)2 369 » 120 2l3 )) l'Jl 90 3 7O8 8 » 7 3 990 » )> » "9 7 8,5o 7 i5 » 346 335 25o » 38,5 » 27.1 441 1.19 » 57 )> 217 304 » » 173 S) 8J0 » » 83 n )■> 760 » » 9» » » 871 7 )) G- 4 » 881 5 » 70 3 » 91G 7 )) 48 2 1 IIAI-l'OItTS I TIIK !.►> l'dlIK PK I o,o3 33o o,3G 0 1 1 '> 2:> 0 14 'i 23 0 ,082 4 68 0 22 7 ■yo 0 21 4 74 0 40 5 '7 0 54 4 O9 0 oO 1 1 9" 0 "9 2 :).> 0 09 2 ,4 5 0 "7 » 6. 0 "9 2 ,'9 0 "9 10 3o 0 '4 9 ,00 )> 4 ,00 » lO ,00 » 21 40 » 21 40 0 02 0 80 2 22 0 3.. 3 \i 1 29 0,320 3,53 9,'»7 1 5 ,00 0,85 (') Comprenant, quand il y a lieu, les alcools et les acides ()rgani(]ucs libres ou à lètat de sels. [-] Nous donnons dans ( oKe colonne des déchets les cliiflies diîs matières (pii^ l'aeimal ne diifère pas, tels que : os. épiderme, cellulose, etc. Le tant pour cent est compté ces déchets compris. ÉNERGIE CALORIFIQUE CORRESPONDANT A LA CONSOMMATION DES ALIMENTS ('.liaciiiic (les |)i-iiici|)alos espèces chimiques qui comj)o.sent les ali- ments usuels se tiaiisforme on traversant réconomic. Grcàce à son o.w- dation totale on partielle, et à ses antres transformations, elle produit en définitive l'énergie calorifitpie, dynamique, etc., nécessaire au fonc- tiomiement de lindividii ; le complément de Ténergie dépensée est eni- 788 SOURCES DE L'ÉNERGIE. prunté aux transformations de désassimilation des tissus eux-mêmes. Ce complément devient nul si l'état final de ces tissus est identique à Tétat initial, comme il arrive chez Tadulte en santé qui ne varie pas de poids. Il nous reste donc pour calculer l'énergie disponible, d'après les règles et théorèmes que nous avons donnés plus haut, à faire connaître les cha- leurs de condjustion, d'hydratation, de dédoublement ou d'isomérisation qui correspondent aux transformations que subissent dans l'organisme chacun des principes immédiats des aliments ou des tissus. Nous avons vu d'ailleurs que ces quantités de chaleur sont égales à celles qui se mesurent au calorimètre à la condition que l'état initial et final de l'ani- mal soit le même, et quelle que soit la série des transformations inter- médiaires par lesquelles passent les matières qu'il consomme, les méca- nismes de ces transformations et la suite des réactions intermédiaires. (a) Chaleur de combustion des composés organiques. En général, les principes inmiédiats organiques se brûlent dans nos tissus à l'état d'eau et d'acide carbonique pour la plus grande partie, lorsqu'ils ne contiennent que du carbone, de l'hydrogène et de l'oxy- gène; à l'état d'eau, d'acide carbonique et d'urée, s'ils sont azotés. Voici {Tableau A) les quantités de chaleur correspondant à la combustion totale de ces divers composés, et {Tableau B) à leur transformation en eau, acide carbonique et urée, quand ils produisent cette substance en traversant l'organisme. Les noudu'es qui suivent sont empruntés à M. Ber- thelot, Ann. du Bureau des longit. pour 1801, p. 600 et suivantes. A. Chaleur produite par la combustion totale des corps organiques non azotés. .NOMS DES SUBSTANCES Alcools et phénols. Alcool métliylique — viniijue Alcools proiiyliques Alcool butylique de fermcnlation — amyllque et ses isomères — éthaliqiie Phénol ■ • ■ (Uycol l'ropylglycol et ses isomères. . Glycérine Éryihrite Mannite ClI^O C-^RCO C*R'oo (?Hi20 rSReo C^H«02 (/■'RSÔ* ,;:ijI803 C^H'OQ* (J6UU06 POIDS MOI.LCll.MBK; 32 46 Go 74 88 242 9't 76 92 122 182 CIIALKIR DE COMBISTION exprimée en grandes Calories et pour le poids inolécuhiire 324,5 478 à 491 633 à 63; 788 à 793 256.) 736.4 fsolide) 2S3 43 1 à 435 392.5 (liquide) 5o2,6 728,5 CIIAI.EUK DE COMBUSTION exiiriniée en friandes Calories et pour 1 f^r. de matière 5 , 3 1 2 7,034 7,967 à 8,189 8 , 554 à 8 , 6û8 8,g54 à 9.01 I 10,590 7,8"M 4,564 5,672 à 5,737 4,261 4,119 4,oo3 s(ii:iu:i;s dk i;i;m;ii(;ii-; 7Sît NOMS IM.S SntSTANC.KS Alcool» et phénols ismlcj. (ilucoso Cl ses isomères. . . . IiKisite nutTcile Araliiiitisc Amidon Imiline ItcMiiiie Cellulose Saccharose et ses isomères . . llaflinose Aldèlivtie l'arakiéhyde .\cètoiie Aldéliyde valériquc Œiiaiilliol (lamplire Qiiiiioiie Acides. Acide formique — acétique — liropionique — hutyri([ue — isoljutyci(iue — valéri(|ue — caproïque — caprylique — laiu'i(|ue — myiistique — marg:ari([ue (oupalmitique — stéarique Acide oxalique — maloiiifpie — succinique. ...... — laclicpie — salicyliijue — paroxybeuzoïque .... — citrique — Iieuzoïque — (piiiiique Éthers; corps gras, l'ormiate de rncthyle — d'êthyle Acétate d'éthylc Ilarbonate dimétliylique. . . . — diétliylique Trilauriue Trimyristine Trioléine ■ . . . . Tristéarinc KOIIMUI.I.S (;r,|,liQr. (:5|iioy.i Il ((:«ii'"u-'; id. ni. ,;r,|[i,.().-i C"*ll''-()"' C^IIH» ( :'•■!! '^u-' (/MIS) (;-Mi"'o (;■!!"() (;'i'ii'"^() C^IIH)^ (?I1«0^ CMISO* (■.■ill'*()-^ CSll'^O^ (;ii||i4ui ,;lllli80i C3HG03 C'II^O'' C'Il^O' C'Il'^OO C'11«0- (;3||Co:i CôlpOQS C39I1740C C^HSCyO l'Oins Miir.i'cLi.vniKs iS.> iSo i5o ' (''•■^•) àl. i(l. 1 Cyx 3 ',■.>. ;hi', 4i x'i-i. ;T,.S m • ", iû8 4'i (k) 74 88 88 I0'.« I i(> '44 200 228 2/56 (il) 104 ii8 lis iJ8 Myi 122 192 60 88 90 118 628 722 I ll\l Mil m CiiMlll ^1 |I)N c'\|llllllCI' ni ;;iMililr-<'.;i|(jiii' cl |M>iir le |i(ii(|s iiiiiliM'iiliiiri CIIAI.I.I, Il i:iiMlir-iiii\ i'V|iilliiri' 'Il ;:r:iii(lcs(:;i|(ii il' i'( |i(iiir I L-T. (le llKlIillf 67$ 7' -9, 8 ^■>9 Il (iS:") 678 (i82 l 'i.'i.'i 202G 2(19 , 5 81 3,2 424 742 lo'i! <4"4 656,8 70 (liquide) 10,3 (liquide 366,9 .'524,7 .^5-7,8 «74 8'5i. .,38,7 >7^9,7 2061,8 2371,8 2678,9 ()0 207,6 354 329,5 734 733 480 77' 833,7 2J2 (liquide) 380,6 (liquide) 5'..4 ^■J9,7 642,2 5707 ,7 6601,9 8718 ■5,739 3,702 4. 328 3,726 4,227 4, «8; 4,117 4,209 3,962 4,012 6, 12') 6,160 7,3io 8,628 9,324 9,237 6,081 I ,021 3 , .'>o5 4,95s 5,962 5,884 6,608 7,164 7,908 8,798 9,040 9 , 262 9,433 0,667 ',996 3,000 3,661 5, 3 19 5,3i I 2 , 5oo 6,319 4,389 3,867 5 ,142 5,954 3,774 5,442 9,089 9, '44 9,862 700 SOLIICES DE L'ENERGIE. B. Cludeur produite par la combustion totale au calorimètre des principales subs(ances azotées et, dans l'organisme, avec production d'urée. .NOMS DES SDBSTANCES Éthylamiuo. . . Triinélhylamiiic. Aniline Nitrile malonique — succinique Oxamide .... Acclaniido . . . Benzamidc . . . Succinimide . . Acétonitrile. . . Propionitrile . . Gljcolamine . . Alaninc .... Asparagine ... . Acide aspartique — liijipuri(juo Allanfoïnc (-) . . Alloxane .... Acide paralinnique Urée. ..... Tyrosinc .... Taurine .... Leucine .... Acide urique . . Albumine dœuf. Fibrine du sang- Hémoglobine . . Osséine .... Vitelline .... Gluten Chitine Jaune d œuf sec G^IFAz C^IFAz C6||'Az C-Mr-iA/.s CHl'Az'J (;-I!'*Az-0- C'IFAzO CMl-UzO-^ C-lPAz (?H-\\z (;-Il\\zO* (/'H'AzO- CMFAz'^O^ C/ll'AzO* C'Jir'AzO-' C*H«Az*03 CMi''Az'-0» C3ir-iAz203 cir'Az^o C9H"Az03 C^H'AzSO^ G^H^AzO^ G°H*Az'*03 Inconnue MOLECULVIUK 45 69 93 66 80 88 59 121 99 4> 55 75 89 l32 i33 •79 i58 160 1 U.J 168 Inconnu CHALF.CHS DE i:0MI!USTIO.\ K\ (iltAXDES CALORIES Calories pour le poids de la molécule (la conilmstimi étant totale) 409,7 .592,0 818,5 395, I 545,0 286,0 288,2 8.52,3 439,2 291 ,6 446.7 234 , 9 389,2 448,1 386,8 I0l2,9 4i3,8 278,5 212,7 161,0 107 I ,2 3i3,4 855,0 461 .4 Incontme Calories pour 1 grainiue de matière (7^7 combustion (■tant totale) 9, 103 8,5i9 8,801 •'5,987 6,812 3,25o 4,884 7,044 4,436 7,112 8,122 j, i3 J 4,370 3,395 3,909 5 ,65r) 2,690 5,918 2 ,5o8 6 , 326 2,747 5,687 5,529 ■^,9'4 5,414 5,784 5,994 4 ,655 Calor. dén'ay |iar 1 gr. de malien' 1 tenant coin {lie de l'urée formée dans l'organisme (') 2 ,2J<) 3,562 2,3o6 2,23 I 5,490 0,000 5,206 » 6,191 1,040 4,857 4,749 4,964 4,546 4,954 5,245 4,235 7.704 (*) Comft. rend. Acad. des Se. t. CXII, p. 1263. — (-) Les nombres calculés avec production d'urée sont lires des mémoires de M. Berthelot, ihid.. t. GX. p. 884 et O^S. La quantité tle chaleur produite par runion de l'oxygène à l'hémoglo- bine pour constituer roxyhémoglobine, mesin-e la chalevr qui se dé- gage dans le poumon lorsc[ue Toxygène se fixe au sang. Cette chaleur est positive et il faut la déduire des quantités de chaleur ci-dessus indi- cjuées pour calculer la chalevr produite dans les organes mêmes oii se fait la combustion des principes immédiats ci-dessus lorscpi'ils s u- sorncEs de i/i^inergii:. v.ii nissciil iiitii ;"i 1 n\V|;riit' lihic, iii;iis ;'i (fini i|ii ils (•iii|»iiiiiltiil ;"i I <>\y- li(''m(ii;li»|iiii(' (|iii se cliiiiiiir ;il(»is l'ii hriiKi^Inliinc. Ih'I llicidl ;i iiiDiilcr ^\w i:i cliiilt'iir iiiiisi dr^a^i'»' |»;ir li\;itiuii de l»'J j,M'. (on iiiir moiiTulc) d'oxyjièiic siii' le siiii}^ veineux s'élève à li'"',77, uoinluf coiMitainitlc à crliii de la lonnalidii de l'oxyde d'ai-;j,('nt et dn hioxvdf dt' liaivnni. C/csl ii [icn près le scpliènie de la chaleni- d'oxy- dation dn carlxiiic par le niènic poids d'oxyj^'èiie (1)7*^"', 0), valcni' ipii fonrnit. (oniiiie on le sait, nne estimation approehée de la elialcnr ani- male |)ai- la senle connaissanee de l'oxygène consonniu'' en rliaipie cas on par celle de l'acide carl(oni(pie prodnit. La chaleur animale peut donc être décomposée en deux paris; l'une, le se|)tième (Miviron de la chaleur totale, se produit dans le poumon lui- même par fixation de 1 oxygène sur le sanfi; l'autre, les six septièmes restants, se dégage dans les plasmas et les tissus en vertu des oxy- dations (pii s'y (irodnisent, et grâce aussi aux ])hénomènes d'hydrata- lion, de l'ermenlation et d'isoméi'isnie, ainsi (jne nous allons le voir ('). Comme conlirniiilion des nond)it's théoricjues donnés aux tahleaux précédents, on peut citer ceux (pii résultent des ohservations directes de Riihner sur la production de la chaleur par des chiens nouriis avec des quantités connues d'aliments, ou par des lapins soumis à l'ina- nition et chez lesquels on supputait ensuite les quantités de graisse, chair musculaire, albumine, etc., qui avaient disparu. Par cette méthode, Ridmer a constaté, par gramme de matière sèche consom- mée, les dégagements de chaleur suivants : Calories, consultées Calories par exiiérieiice. au calorimètre — (urée déduite). Albumine 4^424 ) , c Ml i 4,0oo Musties ^.ooo ) Graisses (moyenntj 9,3oo 9,3oo Hydrates de carbone (moyens) .... 4,ioo 4,100 Les nombres de Rùbner sont, on le voit, très rapprochés de ceux de Berthelot. Riibner a montré aussi que 100 grammes de graisse pro- duisent, en brûlant chez lanimal, la même énergie calorifique que : Viande (sèche) 243 j^rammes. Amidon iSa — Saccliarose '251 — Glucose 256 — • Ces quantités de divers aliments sont dites isodynamiques : elles ne sont |)as poui' cela équivalentes au point de vue alimentaire. ,'y Deutiiklot, Compl. reinl.. CIX, 778, et Bull. Soc. c/iim., 3° série, III, 332. 792 SOURCES DE L'ÉNERGIE. [b] Chaleur duc aux phénomènes cVhijdratation et de déshydratation. De tous les phénomènes d'hydratalion les plus importants sont cer- tainement ceux qui se produisent aux dépens des matières albuminoïdes qui composent la majeure partie de nos organes. On sait que ces prin- cipes fixent, en s'iiydratant à fond, autant de fois 2H'0 qu'ils ont d'atomes d'azote; ils se comportent en un mot comme des nitr'des et des nitriles d'acides bibasiques. Or. Berthclot a démontré que les ni- triles sont presque toujours formés avec absorption de chaleur, ainsi que l'indique le tableau suivant : Chaleur de formation de divers nitriles. (Nombres rapportés aux poitls moléculaires. Le signe — iiulique que la production du nitiile se fait avec alisorptiou de chaleur.) Mtrile formiquc. . — acétique . . — propionique . — benzoïque. . Cyanure benzylique — 23,5 -{- 0,5 + 8,7 — 33,1 — 34,8 Mtrile oxalique . — malonique. — succinique. — glutanique. — 73,9 (gazeux) — 4^,2. (cristal.) — 3 2,0 (cristal.) — 22,8 (liquide) On comprend donc que pour cette classe de corps en particulier, l'hydratation qui réalise leur transformation complète en sels ammonia- caux, devra dégaj^er une quantité considérable de chaleur à la fois due à leur énergie interne (chaleur de formation), qui de latente devient en grande partie réelle pendant l'hydratation, et aussi au phénomène de l'hydratation lui-même. C'est ce que démontrent les nombres suivants : S'itrile oxalique . . . • . +60,7 — malonique . . . . + 5i,o — succmique , . • • + 42,7 Chaleur de transformation de nitriles en sels ammoniacaux. {Absorption de 2It-0 par atome d'azote). (Nombres rapportés aux ])oids moléculaires de ces corps et pour la matière dissoute dans l'eau.) Mtrile formique + 10,4 — acétique -\- \i,n — j)ropioni(jiie. ... + 9,0 — benzoïque +1717 On voit qu'en ce qui touche les nitriles qui répondent aux acides bibasiques, la quantité de chaleur ainsi produite par leur union ta deux molécules d'eau, s'élève du quart au onzième de la chaleur qui serait dégagée par leur combustion totale. Admettant comme approximation le nombre moyen d'un huitième, nous l'appliquerons aux corps albuminoïdes, véritables nitriles d'acides bibasiques. Quoique ces albuiTiinoïdes en se transformant en amides et sontc.Ks m: i.KNF.iuiiK. 'o:» uiV'C ;iii sein de l^'cuiioiiiit' ii alixnlii'iil. en l'iiil. i|ii iiim' iimliTiiIr d r;iii |»;ii' iiloiiic (r;i/.ul('. iKtiis devons r('m;ir<|iMi' "|iir lu iirciiiirrc inrdiMuIf d (MU idis(iili(''c |i;ir les niliilcs déf^n^a' la |irc>(|iic tolalih'! de la rlialnii |>i(idiiil(' |)ai- It'iic Iransloi-iiialioM en sels aiiiiiiKniacanv. Il sensiiil (|iir Ir Iniiliniir ciirimn {Ir nciiririnr i>ciit-rl rc] de In rh/ilriir iliicau.r IrdiisforiiKilions des siibshniccs jn'oli'irjin's daus l rcotionui' csl allrl- htuihlc ù leur siiiijili' Itijdraldlioii en dehors de tout apiiorl d o.iijt/cnc libre crlêriciir (') Si. au lieu de se Ir.nisloruicr en urée, la/olc des uialièri.'s alhiuni- iioïdcs jiassail à l'c-lal de ( ariiniialc d"auuM<>Mia(|U(', coimuic cela |iaiail avoir |)ai-|iflli'iiiriil lieu daii< (|ueli|ucs uialadics. dans I aL^'onic. dans riirc'Uiif, dans la maladie de Hii^lit. enfin dans les reiiuenlalions aiuuio- niaeales de la vessie ou de 1" intestin, l'urée ainsi transloruiée j»ai' hydra- tation coni|)Ièlc, déjfagcrait |>ar molécule (60 + 3II-0 dégage 98*^^', 7. La déperdition d'énergie sans condensation moléculaire, correspond aux liaisons nouvelles qui s'établissent dans les coips aromatiques entre les atomes de carbone, liaisons qui augmentent leur stabilité. (•) lÎEBTiiELOT el Petit, Compl. rend., CVIII, l'217. (*) Bktbelot, C. rend., CIX, 702. 794 SOURCES DE L'ÉNEUGIE. (c) Chaleur répondant aux Ir ans formations isomériques. Chaleur due aux dédoublements moléculaires. L'énergio (jui devient actuelle lorsque les corps passent d\m état isomérique à l'autre est aussi, comnie l'a fait encore voir M. Bertlielot, une nouvelle cause de dégagement de chaleur ou une source de travail, pour les êtres vivants. Par exemple, lorsque l'acide cyanique CAzHO (qui se rattache de si près à l'urée et aux albuminoïdes) (') se change en acide cyanurique en triplant sa molécule, il dégage, pour le poids moléculaire de 129 grammes, 43*^*', 2. Le glyoxal C"H"0' en se transformant en gly- colide solide isomère dégage par molécule (soit 58 grammes) 4^''',9. L'éther glycolique ou oxyde d'éthylène C'IPO en passant à l'état d'al- déhyde dégage pour le poids moléculaire de 44 grammes 32^'*', 9. L'acide salicylique en se changeant en acide paroxybenzoïque fournit, pour son poids moléculaire de 138 grammes, l'^*',2. Il en est de même des réactions accompagnées de dédoublements, soit qu'elles se produisent dans nos cellules, soit qu'elles résultent de l'action des ferments ordinaires. Lorsque dans la fermentation alcoolique la glycose se dédouble en alcool et acide carbonique, une molécule de glycose (ou 180 grammes) devrait dégager 29 Calories, si les produits deviennent libres; 47 Calories s'ils restent dissous (^). La transforma- tion de l'acide salicylique en phénol et acide carbonique dégage, pour le poids moléculaire de 138 grammes, 3^'''', 63. En se décomposant en acides formique et carbonique, une molécule d'acide oxalique ou 90 grammes, dégage (à l'état sec) 7*^''',5. Des transformations par hydratations, dédoublements, fermentations, isomérisme se passent à chaque instant sur un point ou sur un autre dé l'économie et lui fournissent, en dehors de tout apport d'oxygène extérieur, une partie de l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Les levures et les ferments empruntent à ces mécanismes la presque tota- lité de celle dont ils disposent : grâce à ces phénomènes ils peuvent, en partant des sels anunoniacaux, produire les matières albuminoïdes qui leur sont nécessaires, construire leurs cellules et se reproduire. (») On sait que l'on a CAzllO + AzH3 = C0Az2ir* ou urée. {'■^) Et lorsqu'on ne tient pas compte de la formation simultanée de nouvelles cellules et de nouveaux principes organiques. AI.IMK.MATIO.N .Ndll.MAl.i;. 795 S ( ) I X A N T E - H u rr I i: mi: l e c ( ) x ALIMENTATION NORMALE. — CALCUL DE L'ÉNERGIE QUI LUI CORRESPOND. RENDEMENT EN CHALEUR ET TRAVAIL. l'iTiKMis iii.'iiiiiciiiiiil les l'iiils Icis (|ii<; iimis 1rs |ii(''sriil(' l.i |ir;il i(|ii(' jomii.ilirrc. Mclliiiil de cùlt' loiilc llu-oi'ic, JuIrcssoiis-iKiiis ;"i lOhsciviilioii (liicclc pour ((iiiiiMilrc les (|ii;iiilil(''s (le |)i'in('i[)('s ;iliiii('iiliiii('s coii- soiiiiiirs (Ml 24 heures pur I Immiiie iidiille nioveii. Si elles siillisent il I enh'eloiiir bien |>orl;iiil, s;ins (juil aiiginenle ni (liiniiine de; poids, la l'onsoiimialion journalière de ses aliments correspondra (ixactenicnt à la ipianlilé de matière (pii, se transformant dans le même temps en eau, acide caibonicpie, urée et j)roduits divers, lui a fourni l'énergie totale dont il a disposé pendant cette péiiode. Il nous sera donc pos- sible de calculer, d'api'ès sa ration alimentaire, la totalité d'énergie dont l'animal a disposé durant cette période et de faire le bilan de cette énergie à travers les diverses phases de ses modifications. bes observations les pins autorisées fournissent poui' l'alimentation de l'homme adulte les noiubics suivants : (a) Aliiiu'iildtioii (le l'Itotituie au repos. Bourgeois français ne faisant (ju'im Alliiiiiii- IIDÏlll'S Gi-iissos IIy Altneii. Prisonniers (ne travaillant pas) . . 87,0 22 3o5 Schiisler. Paysan silésien Moyenne 80.0 iG 532 Mriiiert 108,0 -i'J 4o3 (') Les nombres île celte HKji/eiinc oui une ;;r.m(le iiii|iiii-lance parce qu'ils résiiiiieiit la consoni- iiialion (le 2o(K)(MI0 liabiUuits (honniies. feiiinies cl enl'anls). .1(! les ai calculi'S il'ainvs les chiffres officiels |ioiiant sur les dix anilines 1880-18110. Ils représenleiit donc 1res exactement la consommation moyenne par haliilanl. Il peu! i"'lre iiitt-ressant de savoir conwneni se compose par jour moyen l'alimentation normale (l'un liahitanl de la ville de l'aris. Nous avons (^lalili le tableau qui suit d'apn-s les documents officiels des ciilri'i-s tiu.i octidix de In lillf et autres documents ])r(icis, calculés pour tout(;' l'aniK-e. et divises par le noiidn'c moyen d'habitants. Les chiIVres que nous allons donner sont donc très exacts comuii; 703 ALIMENTATION NORMALE. Dans le cas de l'homme qui fait un travail un peu fatigant, les nom- bres donnés par l'observation directe sont les suivants : (b) Aliinentalinn dans le cas de Irarnil. Ouvrier français travaill" licaucoiip. Forgeron anglais soumis à un travail fatif^ant All)Uini- iioïdes Graisses Hydrates de carbone ACTF.UIIS 190 176 146 192 14Ô 118 i3o 90 71 44 40 59 56 40 600 666 004 65i 557 5oo 55o .4. Gautier. Playfair. Hildesheim. A. Gautier. A hue II. Voit. Molesclioll. Ouvrier suédois Soldat français (temps de guerre) '•* . Soldat suédois en campagne. . . . Ouvrier bavarois — allemand Moyenne i5o 60 563 On remarquera d abord que 1 alimentation moyenne de 1 homme au repos fournit les rapports suivants : Albumines. 100 Gi-aisses. Hydrates de carbone. 45,4 : 373 entre les poids dalbuminoïdes, de graisses et dhydrates de carbone. quantité et nature moyenne de la ration alimentaire journalière d'un habitant d'une frraude cité vivant sous un climat tempéré comme le nôde. Ta bleu II lie l'nUmrnIation moi/riiiie d'un habitant de Paris par jour cl par trie . SATI'la: Iil'i ALIMF.NT- Quantités ) contenant : Corps gras Hydrates de carbone ' .\lbuminoïQes calculés secs Pain jioC'o 266,0 98,0 100,0 100,0 25,0 iio,o 6,0 25,(1 o'''5oo 4oE'0 18,0 36P'9 53,0 3,6 7 , 1 2 .0 0.3 trace 4f'8 1 1 ,0 1,6 3.5 6.0 1 .2 trace trace 3,0 60, 1 trace 6,0 trace 40,0 40,0 Viande (compris poisson. f.'i|jier. volaille, charcuterii'i Légumes (298 jrr.i. dont : Fruits Légumes verts Pommes de terre Œufs Lait .... Fromage Beurre Vin, environ Sucre Sel . . . Total ii5f'4 4SP'I 333^-6 ('/ En temps de guerre, le soldat français reçoit : pain. 1 kilogr. : viande, 500 gr. : fruits et légumes, 500 gr. ; sel, 16 gr. ; vin, 230 cent. cul). ; lait ou fromage, 50 gr. {nouveaux règlements). Ces nombres sont diminués d'un tiers environ en tem|)s de paix. C'est à peu près la quantité d'aliments que consomme un bon ouvrier se livrant à un travail fatigant. AI,IMi:.NTATION NdllM AI i:. 707 |);ms le eus ilr I ;iliiiiri)|;ili(ill lie roiivricf (|iii lr;iv;iillo, tes i;in|»()ih moyens (Icxiciiiiciil : Alliiiiiiiiio. (;i-.iissi'>. IImIciIis ,\,- cinlHiiic. Kio : i<>.<> • 37!» "' Il siiil (If rcs cliilIVcs |tii-- Icis (|iic 1rs (liniiic l'oloriv;!! ion |iiii'(' cl siiii|)l(' (les l'ails (|iic : I" diiiis riiliiiiciiliilioii di- roiivricr (|iii Iriiviiillc, les iii|)|»orls ciilic les niiilirrcs ;illMMiiiiioi(l('s, crasses cl ainylaciuîs ne tliaiii^viil pas sciisililfiiiciil ; '2" ([lie les iiialières alinienlaires doivent être aui^uicntr'i's d'une ili('' environ pour l'ouinir à la dé|)ensc d'éni.'igie d'un ouvrier ordinaire Ira vaillant bien, mais sans excès. A Vi'fat (h repos, l'alimentation moyenne noi'inale, dont nous venons d'étaldii' les (pianlilés relatives et absolues en |)rincipes immédiats nulrilil's, est a|ile à l'ournir à l'individu (en (enani eomptc de la liansfor- mation des albuminoides en urée dans réconomie) : 108 X 4>6 = 497 •"•lories par les alljuiuimiulcs (-); •Î9 X 9,3 =: 455 — par les graisses ; 4o3 X 4,1 = ifi52 — par les liydralps de carbone. En tout : 9.604 (calories par 9.4 heures. Pour Voiivi'ie)' (ftii travaille, ees nombres moyens deviennent : i5o X 4>6 = 690 Calories par les albuminoides ; 60 X 9,3 = 558 — par les j^raisses; 563 X 4,1 =^ 23o8 — par les liydrates de carbone. En lout : 3556 Calories par i.\ heures. Une augmentation de 952 Calories, ou plulùl son é(|uivalent en éner- gie, doit done être fournie à Téconomie j)our subvenir uniquement au travail. iSous allons revenir sur ces nondu'es impoitants. 11 est intéressant de connaitie ce (jue sont les éclianges nutritifs dans le cas de privation complète d'aliments, soit à l'état de santé, soit à l'état de lièvre. C'est ce (prindi([iie le tableau suivant, calculé pour les "1 i heures : ('] Voit admet que ces rapports doivent être normalement :: 100 : M : 420. (-) il suffit pour calculer les Calories disponibles de nudtiplier ciiaque quantité de principes immédiats indiqués aux tableaux p. 7S0 et 7X7 par le nondjre de Calories que ce jirincipe fournit, par irramme, en hrùlant dans l'économie. Les tableaux des pages 7SS et 700 combinés avec les précédents |)erniottent de résoudre lunnériquement ce problème. C'est ce que nous avons l'ait ici. 798 DÉPENSE DE I/E.NEIUUE. Desinlef/ifilion dindiil l'iiKtiiition . Eniiii-uiit-^ im\ tisMis ETAT DE SASTK.^ Mat.proloiques(;M)'î'3) {Hauhe) / Graisses (aoo^' 7 A/.ote 0,0 Ciirl.oni' 157,5 104,0 Kxci'otioiis Azoli Urée (_i;^-). . .) _^^g Ac. urifiue (o^'a).^ "^ C.O^ npiré (6626"^). 3^-4 180,6 104,0 ^-^-^^ [ Mat.protéi(iues(i2op'] DE FIÈVRE \ (Bwrttot-^ Graisses (20o'=' 7) 18,6 0,0 63,6 i57,4 18,6 2-2 1 ,0 Urée et acide uri- que (40^'') . . (^0- expiré (780''). 18 6 r. 0 18 6 8,3 Ainsi en admettant la comparaison, nn peu forcée il est vrai, entre deux individus pris Tun à l'état de santé, l'autre à l'état de fièvre, mais l'un et l'autre privés d'aliments, riionune en santé jiroduirait dans les 24 heures ^Sl'^^'jH répondant à la consommation de ses albuminoides, et 1865 Calories répondant à la consommation de ses graisses, en tout 2096 Calories par 24 heures. Le fiévreux produirait dans ce même temps 552 Calories par ses tissus albuminoides et 1865 Calories par la com- l)ustion de ses graisses, en tout 2417 Calories, nombre supérieur au précédent et presque égal à celui que fournit l'alimentation moyenne. De là, connue conséquence, l'élévation de température des fiévreux; la consommation de l'énergie sous forme de travail et le refroidissement extérieur étant dans ce dernier cas très diminués. DÉPENSE DE L'ENERGIE Lieu de production de l'énergie actuelle ou sensible. — En nous occu[)anl d'abord du cas de riioinme au repos, essayons de voir en quels points de l'économie se produit la consommation des prin- cipes combustibles aptes à fournir les 2600 Calories (ou leur équivalent) qui résultent de son alimentation normale journalière. D'une part, la production d'énergie sensible est, toutes choses égales d'ailleurs, proportionnelle à la consommation de ses principes immé- diats et celle-ci est en rapport, jusqu'à un certain point, avec la perte de poids de chacun des tissus par inanition. Voici un tableau qui essaye un classement des tissus à ce point de vue. I)i:i'i;nsi; m; i,i.m;ii(;ii;. m) Ville nldlirr de cliiuini' lis>iii tliiranl l' iiidiiilidii {jiour l(MI iKiiiics). l'igi'OM. Cliat. (iiiiissi's «l'î ()7 l'iiiuivas (■) J 17 l'iiic ')■% 5i Cinir ij 3 Muscles i'i 3i Ti'sliiiilcs )) /(O IViiii 3> ai lU'iiis 3.* 26 l'illilIKUlS 2.i 18 <»s 17 'i Tissus iKM veux 2 3 Chossat. Yoil. P;»r cette voie, il est vrai très indirecte, nous soiiiiiies donc amenés à conclure (|ue c'est au tissu adipeuK (jue Torfianisuie emprunte la j)lus grande |)artie de l'énergie qu'il rend actuelle, et que c'est dans les interstices du tissu conjonctif et des muscles, reuqilis par ces mêmes graisses, que se pi'oduit surtout la chaleur nécessaire au fonctionnement des animaux. La consommation apparente, durant l'inanition, des muscles eux-mêmes et des tissus sous-jacents à la peau ou entourant les reins, doit avoir pour principale cause la disparition de la graisse interstitielle (ju'ils contiennent. Nous voyons au conlraii'c les i)oumons ne contribuer que pour une faible part à la production de l'énergie, les os moins encore et le tissu nerveux, y compris le cerveau, fonctionner jusipi'à la fin avec activité, suivant le mode propre à chacun d'etix, sans se consmuci- sen- siblement. D'autre i)art, les tissus respirent, et la consounuation qu'ils font de loxygène est sensiblement proportionnelle à la (juantilé d'énergie qui prend en eux son origine. A cet égard, P. IVrt a donné pour le chien les nombres suivants qui permettent de classer la puissance respira- toire relative des tissus : 100 (lo muscles consomment en im tcmjts donné. 53'"o d'oxygène. 100 de rein — — . . 21,8 — 100 de rate — — . . i3,9 — 100 d'os avec nidclle — — . . 10, 0 — luo (le saiiiT 28,8 — Ces noud)res donnent \\\\o idée approximative de la consommation relative d'oxygène dans cha([ue tissu. Ils montrent encoi'e (jue c'est sur- tout dans les muscles (pie la chaleur et la force |)rennent naissance. Dépense de l'énergie sous forme de chaleur. — La pro- 800 DEPENSE DE L'ENEP.CilK. duction do la chiiloiir est chez les animaux à sang tliaiid nue première et très imporlante iornic de dépense de Ténergie. Nous avons vu plus haut (|i. 797) (|ue. grâce à son alimentation, un honnne adulte ordinaire, moyennement nourri et au repos, disjiose dans nos climats de léquivalent de, 2600 Calories environ par 2i heures. Les physiologistes admettent, sans preuves hien suftisantes, que celte quan- tité de chaleur se dissipe de la façon suivante : Calories. Rayonnement du corps par la peau 1700 (') Evaporation de la sueur, perspiraliim 370 — par les poumons 190 EchaufTement de l'air expiré 80 — des ingesta 45 Calories équivalant au travail intérieur, fonctionne- ment, petits mouvements et déplacements incon- scients {par différence) 2i5 ISombre trouvé ci-dessus par le calcul des aliments. 2600 Sur les 215 Calories équivalant aux travaux intérieurs et aux mou- vements involontaires, on admet que 100 à 130 sont dépensées dune part par le cœur pour faii\^ circuler le sang (35 000 kilogram- mètres), de lautre par le travail presque inconscient de soutien du corps ou par les frottements. L'énergie répondant aux 100 autres calories se dépenserait à l'état de repos par les petits mouvements des membres, le balancement, la marche modérée, etc. Dépense de l'énergie sous forme de travaiL — A Tétat de travail, le nombre de Calories disponibles, répondant ta la ration de l'ouvrier (ou plutôt l'équivalent en énergie chimique) augmente à peu près proportionnellement à la consommation d'oxygène ou à l'exhalation de l'acide carbonique. On a vu plus haut qu'en Europe, les ouvriers adultes qui se livrent à un travail soutenu, sans être excessif, ni très fatigant, absorbent un supplément d'alimentation répondant à 950 Calories. Calculées en travail d'après l'équivalent mécanique de la chaleur, ces 950 Calories seraient aptes à produire 404 000 kilogrammètres. En fait, ces ouvriers foui^nissent pratiquement et d'ordinaire de 60 ta 70 000 kilogrammètres de travail utilisable, soit environ le sixième de la quantité théorique. Mais pour arriver à calculer le rendement maximum de la machine humaine en travail réel, il est bon de serrer la question de plus près. Il est nécessaire de se placer expérimentalement dans des conditions spéciales : il faut mettre l'ouvrier dans des conditions où il puisse pro- duire le maximum de rendement utile en s'attelant à une manœuvre qui (*) Ce cliilïrc résulte des observations faites au calorimètre depuis Lavoisicr. I)I^:im;nsi: m; i'k.nkiu.ii;. soi lui sdil riiiiiilit'-rc; il i'.iiil .iiis'^i (|iic le i^cmc de lr.i\,iil (|ii il cx/'cnlc jmt- iiicllf (If It'iiir cuiiiiili' f'iirili'iiii'iil (les tl"iv;ni\ sccoiid.'iil'cs de IVollc- iiM'iils, (lc|iliir(>ni('iils, MMilf\ciii*'iil itii|)(ii'l;iii|r ilc |;i rli.ilnir i|iii scr.iil iiriMliiilc iiii i('|>ns ^riKc ;'i In iik'Iiic «•(»iisuiiiiii;iI inn (Idwiiriic cl (riiliiiM'iits. I.t' i';i|i|ii)i'| (le ri)\v^(''ii(> i'iiiisoiiiiik- |i<)iii' pi'oiliiii'c du Iriiviiil à crliii i|iii l'rsl |)iiiii' |ii'n(liiii'(' i\(' |,i (IliIcim' m CsI |i;is le iilcilli- (|ll(' If r:)|)|>oi'l (le I ciici'i^ic loliilc ii|)|);ii'iu' sous riiriuc de lr;i\;iil d\N;nni(|Ut' ii l:i cliidcur liilidc ; uiiiis llii ii ii l'.'iii i'(>ui;ir(|U(>r (|uc diiriiul l;i |M'-i-i()di> de li;iv;iil 1,1 |)i'udu(-|iiMi des lurrcs vives (<'li;d('nr <■! Ii;iviiil) vcii.iul ,i doK- hU')\ l;i (|u;iiili[i'' d (t\yj;('U(' coiisoniUK'c csl (iii(ulri(j)lri', idiisi (|U(»n ir vuil d'iipirs les iiouducs ci-dessus (' |. Travail physiologique : sécrétions, excrétions, ac- croissement, travail cérébral- — l.a déjti'iise de iiolcnlici, dc|»ense |)oin' iiiiisi diic liileule dont les tissus vivants sont le siè<;c con- tinu, celle (|ui es! coiisouiniée pnr les ^d;nides (|ui sécrètent, ((die (jiie (Itipcnse la cellule pour assimiler, oiganiser, ^landii' et se l'cproduii'e, aussi l)ien ipie le ceiveau pour ronclioniier, toute cotte d(^'pensc a pour origine I (''ueiiiie euuiiagasinc'e dans les aliuienls ou les réserves, énergie (|ui de potentielle devient en |tnrlie cinéti([ue et apparaît sous l'oi-nK! de phénomènes caloiitpies ou niécaniipics. La dépens(! correspondante à ees actes peut se calculer si Ion connaît Vélat initial et \'ét I X A N T ]•: - N I-: r \ 1 1-: m i-: l !•: ( ; ( > n ÉQUILIBRE ENTRE LES APPORTS NUTRITIFS ET LA DKSASSIMILATION GÉNÉRALE |{«Mlir(>ii|» tl .iiilciirs oui rliliieiil lelie litiil ciilier. ;illtiiiiiiii(»ides, ^liiisses. Ii\driiles de e;iili(iiie, e;iii el sels, |MUir CM dédiiiie les lois de leiii's Ifiiiisloiiiiiilidiis el essiiyer d'élidilir l:i sl.ilis- ti(|lie ((iiiiitlèle des iieles de l;i vie. noiissiiiiiiiull leiilii le (ireiiiier, en |(S;{!), didiorder e\|)(''rimonhde- ineiit ('(> pi'oiiièiiie. Sii nielliode eonsislail à nmirrir un ;innn;d de l'iieoii à ce (|ii il ne cli;nim';"il |);is de |)(tid>, el h doser e(MM|>lè|eMienl le ciiiimne, riivdiituèn»', r(>\\|;ène cl r.i/.olc Idial de ses ;diiiients dune |)aiL de ses cxciéiMcnls de raulre. Les dillV-rciiccs cnlre les premiers poids et h's seconds lui donnaieid le carlxtne. I liydroi^ènc et I a/.ole rcjch'S pai- le poumon cl la peau à I Clat d acide cailioni(pie, d eau cl d a/.olc lihre uu ammoniacal. A celle première UK'lliodc, iaidwiu. Iicisct, Voit et l'eltcnkon'er, Slohiuann el llennc!)eri^. I»aid%e. elc.. en ont suhstilué de plus directi's ou de plus complèles «pii permellcnl tic suivre le sort de clia(pie élé- mcnl el presi|ue de cliaipie suhstniice, depuis son entrée jus(|u"à sa sortie de réconomie. Les |dus célèLres expériences faites dans cette voie sont celles de PetlenkotVcr et Voit, dont nous avons doiuié le prin- cipe et décrit la marche à pid|)os de la licspiralion (p. 4r)î)). Leur mé- thode periiiel de dresser le lalileau coni|del des recettes et des dépenses (Lim même individu durant des jours el mi'me d(pareil, oxyiïène (pii avait s(Mvi à la l'espiration ; (/>) Les (pianlités d'acide cai'honicpie et deau expirées et perspirées; [v] La (piautité d'hy- drogène et dhydrogènes carbonés excrétés ; (d) Les (juantités durée, d'ean, de matières exfracfives et de sels lixes des urines : (e) Le |)oids des fèces et leur composition. 80G ÉQUILIBRE EMRE LES APPOUTS NUTIUTirS ET LA DÉPENSE. O / g ^ ^ c „ >.o ' ^ ^ ^ fO r^ ro 1 "^ -^^ ^ ^ 5« 00 1 ^ 72 ) ^ '« ■^ S \ fir -y. II tn r« 0 0 0 £ r ^ r. ^ ::^ ^ ^ •V •^ ::::; ^ ' **« £^ O lO ^^ ■>■ M C / ^ > "^ ^ C ce -î r* -i .^ ^-^ es i^ i "^ *î„ \ *^ .^ \ * ^ 2 ro " " '£ ) ^'« -^ < : 5 - „ cri r^ ro 0 C^ :j cô ^ o-> ^ fO es i-i <- -- ■. :^ ^ » «^ •s » ^. r:^ '< lo '■T^ î^: 0 r*^ es 0 " - ro ►-( / ^ f -- s ^ JL.'^ ro ■m CO -^ M M ro 0 L 'i 'îwi ^ :::; r. «^ ::::: ». ::^ ^ ::=; ^ :=: »^ ^ \ 3 ^ ■5 in es es ^^ ro X ] £ t; fO r^ fO - ,3 [^ r^ / -** "^ îj i^ ro O O •— r^ ».o ^ — ^ ^ M ^ O 0 '^ co V 1- ^' es '" C^ « / ? ■«. ;.; ro ^ _._ ri T" ^ .^ r^ ■^ r^ i 'i '^ ^ :^ #- r. ^^ » ^ ^ :Z: ~ ::=; ». p. \ ^ ^ 2 " fO 1.0 HH '5 ■^ 7^ \ >. c^ i > "-^ ITÎ ce LO o 0 0 co >■ / ^ ■-i rx M v^ c r^ 0 ro a f 'i '>j 3^ r ^ » — — :=: ■^ 3 ^ t- c-^ — - '-C '-2 « 1 ^ -S ^ rî o ^ V-. -i; m ro f^ d i -i *^ •^ :::; ». •s ^ ». :::^ ::;: :z; :=: ::; »^ 1 ^ - ^-T ro M TT 1 ^ "Z^ 1 T ^ O ii^ w 0 0 ^ «s 0 0 0 ^ ç c O ^T 0 « 0 r^ r^ c co -::. f "**' •»»«; V3- kH xn o VT 0 yn ^ÎT t - ^rr m >-o ^3- l^ V3- « en xn ^^ m "" Tl -, m „ ^ ^ M C/J :^ G ^ 5 — '" •w X _2 î/j - — - 3 ~ ■é. 'jf. l"i 1 ? ■? -x 5 ,^ jj •-E •^ 0 UJ :. * ' ^■^ ^i^ •r. ■ir. ■y _o If. ^ ~Z ^ ^ ■= ç • = •n — — ~ 3 - — . — ;^ ^ ■V) ôo -rr c ^ S — "S ^ "t; -5 — îlj -^ .^ y- 3 c« r/3 = = ^s § g > f§ ■0 S 0 0 0 0 X 'iJ — •^ — "^ fe ■— -5; tlH fa '^ 1.01 ii,ii;i;i; k.miii: i r.s ai'I'hists m tkitiis kt i.a di.I'K.nsh. HOT On (loiiviiil iiiiisi (Iicsmt le l)il;iii des cnliccs ri des scirlics de cli;!- nill (les clciiiriils. l'oiir sim|ililifr les ciilnils. l'rlIciikulVi'r cl Voil .iviiiciil (lr('ss('' d ;iv;iii('i' Ir ImMciii ti-ciwilic (|>. 8 llydioj^t'iio |)i'(it()c:ii'luiii('' cxliiiit'. i,6 llvdro'MMic exilai»' i,î liccdlc.s. Viande . . Oxygène (de l'air) ins|Mié Le |)oids d'oxyjjièno cni|)i'nn(cà lair (ponr KM) ^r. do cet élément |)assés à l'état CU" exciélé) fnt, dans cette expérience, de ii\. \a' poiils (le 1^7/// (les mines. IV-ccs r| |»i(Mliiil< |ii r^|iii i'^. ;i rie de l'iO.'»*'",!); or 1rs I.Mll) ^imiimiics de \i;iM(lf n rn n»Mli'n;inl f|iii' I I !'»iS*"''.5. il il l'iilhi (|iit' l;i «lillV-rcncc, soil (^7'^i•, se soil rornict- *'".•.), à celui i|ui esl conlenu d;ins lurée scclic rJS*'%S), dans l(>s in.ilières exir.iclives urinaires (lo'^MJ). dans les «'veri'inenls socs (!'■'%')) el dans I acide carl)onii|iie excrété (.'{îll'^^5), on arrive au t«)tal (h' i!)7''",(» d'oxy^M-ne néc<'ssairt'nienl lournis par I air ou les ali- ments. Oi- on a constaté (|ue Î77"'.'"2 Arec ^az avaient ele empruntes à I air. On a romartpu' plus liaiil (pie le poids des receltes était ^ncvé de 33''''^, i d'oxvruntees à I air. et que le reste |)rovient des aliments. Daiitre |)arl. si de roxy<:ène de la totalité des excrétions, on soustrait celui (pii a été appoiti' à létal deaii par les I.MHI m"amiues de viande ayant servi (raliments. il reste 151)9*"', 7 — lui i>''=r((S7'"''.7 tl'oxygène dans les excrc'lions. alistrac- tion faite de ICaii (pie I animal a absorbée toute t'ormée. Or lair n"a foui'ni (pie 477*''', '2 dOxyjiène à cet animal. |)ar consi'cpient 587^%7 — i77^%"2 = 110^'^5 d'oxy^^H-ne ou 1S,S pour 100 ont été directement fournis par la partie orjranicpie de laliment et celui-ci a pu se transformel- en eau. acide carboni(jiic, urée, etc., pour près du cinquième de sa ([uantité totale sans aucune intervention de roxvs carnivores par la voie urinaire. Dans ralimentation des lieibivores. le bilan des entrées et des sorties {') Nous avons moiiur' à propos de la rumiation tie f;iaisscs dans l'minnniie i|iril on vlah bien ainsi, et qu'apn-s un repas riilie en sucres el matières amylacées, l'animal rejette par le poumon un volume dacide carbonique très supérieur à celui de rosyffène qu'il consomme. Il fabrique eu un mol des frraisses par pure fermeulatiou anaérobic de ses livdrates de car- Ijone qui se dédoublent directement en perdant CO*. Nous avons établi aus>i que l'urée elle-même était, au moins en partie, nu produit de destruction anaérobie, un proiluit d'bvdra- tation, des matières albuminoïdes. 11 ne peut plus y avoir de doute sur ce point. sio Énril.Uil'.i; KMl'.E LES AI'I'OIiTS ISLTIUTIKS ET LA DEPENSE. se rquiifit lUitrcMiiont, l"('qiiilil)re définitif an'ivant également à s'établir. Voici, d'après Boussingaiilt, quelques chifîrcs relatifs à lalinientation du cheval calculée par 24 heures : Eau CarJjone Hydrogène Oxygène Azote Cendres Total. . . EXTHÉES «OltTIKS Par lc> fV'cr- l'iir luriiie Piir la n!>i>iration et la i)i'i-siiinilion 17364^^7 3938,5 446,5 3 209,2 i39,4 672,2 10 725«'o I 364,7 179^8 I 328,8 77,6 573,6 I 028^^0 108,7 11,5 34,1 37,8 «09,9 3 GlI^'; 2 465,0 2 5 5 , 0 I 846,1 24,0 0,0 25 77o«'o 14 249^^5 I 33of'o 10 20ll'''8 Ouelque indirecte que soit la méthode suivie par Boussingault, ce dernier tal)leau montre très visiblement la différence qui existe entre le Carnivore et Iherbivore au point de vue du mode d élimination des divers principes alimentaires. La voie fécale Temporte de beaucoup chez Iherbivore sur la voie urinaire, qui est au contraire prépondé- rante chez le Carnivore pour tous les éléments. CJiez le premier, la moitié environ du poids des matières introduites par l'alimentation est entraînée avec les fèces; la respiration et la perspiration emportant rela- tivement moins de carbone, d'hydrogène et d'oxygène, mais plus d'azote que chez le Carnivore. Le tableau suivant établit ce parallélisme : Excrétion relative des divers éléments chez l'herbivore et le Carnivore. Excréments . . . Urines Respir"" et perspir Excréments . . . Urines Respir"" et perspir' i:\v Ki.iMiNKi; Cli.'val () I . 8 Cliat I , 2 82,9 13,9 100,(J CAUbONK hLIMINi: " , Cheval 34,6 2, 7 62,7 100,0 Cliat I , 2 89,3 iit:ii;oi,k>k Kr.iMi>É "/, Chi-val 40,3 2,5 57,2 Chut 1 1 1 23,2 7â,7 100,0 ■53 1 7 V. 7 , 1 17,2 100,0 0,2 99>i 0,7 OXYGENE ELIMINE "f„ Chi'vM 4i,4 1,0 57,6 o, 2 4,1 95'7 100,0 CENDRES *|, Cheval 14,3 0,0 Chat 9-^,9 7,1 0,0 100,0 i:urii,ii;i»K kntkk ir.s aim'oi'.ts mthitiis i:t i,.\ iu.I'KNsi:. su l.iMlliinicc (lu ii'Hiiiic sur la miliilioii se l'ail sciilir (rime larmi lirs man|ii<''(' dans les cas d aliiiiciilalidii cNciiisivc si Ton vient à ne dniinci- à l'animal (juc de la vianilr. des i^raisscs on des ludiatcs de cailtonc. A ce snjcl Voil a |>nldir avec niscliolV cl PcllcidvnIVci- nnc sciic d'c\|ic- ricnccs très instructives. Kn nnin-rissant des cliiens iMii(iiienniil avec de la viande maigre, ils ont constaté (|iie la (|nantilé dalhuniinnides (pii traverse récononiie. |iendant (|ne ces aninianv ne snliisseni ni accrois- senient ni diniiiMition sensilde. allait croissanl avec la (|uanlilé de \ lande ingérée. A un uionienl dunni'- ralinicnl en excès n esl plus a^^iniile mais siui|»leiuenl rejeté jtar linlesl in, connue I indi(iue I analyse des l'èces et la non-alisoi|ilion |)id|iorlionnelle d'oxyiiène dans le ])oniuon. l,ors(|ue les (|nanlil('s de viande lonmies sont insnClisanles. I économie brille ses tissus musculaires, el surtout adipeux, (|ui dimimienl de poids. Si la viande in-;V'iée esl suraltondaide. il se fait un l'ailde déjxH de graisses dans les oriianes. Si la dose sélève enciuc, 1 économie soutire de cet excès (|ui se traduit \y,\v une perte de matières alhmuincudes. Ces diverses circonstances sont résumées dans le tableau suivant : Pertes ou gains de l'ecnnoniie siiiranl l|iiniii's l'KRTK 01 CVIN riMiuiiiiiiii' l'tllTE OV GAIN rr'i-iiiioillic Oxygène Oxygène lioiir oxyder ingeree il'ii|iiv> r:i/(iti' en matières cil JlliSfIlllI- les inalitTcs l'iiiiiiiii' azotées corps gras (Ii>|i:ii-Ui'S o"' . . . . i65f^ — i05f^ — 93'' 33o" 329^^ 5oo .... 599 — 99 - 47 341 33 a lOOO .... '079 — 79 — »9 453 398 i5oo . i5oo 0,0 + 4 487 477 1800 .... 1757 + 45 + • / / ( ( 592 aooo . . . •2044 — 44 + '^S S ''' i , 524 G88 a5oo .... •x 5 1 2 — 12 + ^7 A mesure ([u'on force le poids de la matièi'e a/.otée alimentaire, I urée augmente dans les urines, non |)as |)i'oportionnellement à la viande ingérée, mais à celle (jui est réellement assimilée. L'addition de graisses à la viande donne lieu à une é|Kn'gne de ma- tières azotées, mais le régime de graisse pui'e n'empéelie j)as la désassi- milation des albuminoïdes. Celle-ci, calculée d'après l'urée, s'accroît jusqu'à une certaine limite avec la quantité de viande ingérée et malgré l'addition des corps gras. Lorscju'à une ration moyenne de viande on ajoute beaucoup de graisse, une partie de ces dernières se dépose dans les organes, mais une autre plus considéiablc est brûlée et dis|)araît. Les carnivores exclusivement nourris avec des bvdrates de carbone 812 CONCLUSIONS. (amidon, sucre, etc.) dépérissent comme s'ils éliùent soumis nu régime de 1 inanition. Us consonnnent lems tissus azotés, tout en faisant rjuel- quefois, et en même temps, des réserves de corps gras. Lorsqu'à leur réuinie exclusif de viande on ajoute au contraire des aliments hvdrocai'- bonés, ils augmentent de jxiids et ils éliminent une moindre j)roporti(>n durée. Une petite (|ii;mtilé d amidon suftit à leur foiiiinr facilement de la graisse et à |)roduire une ])artie de l'énergie (juils em|)runtaienl auparavant tout entière à la désassimilation de la chair musculaire. Nous avons vu plus haut comment peut être comprise lalimentalion normale et les rapports qui doivent exister entre les principes all)umi- noïdes, les graisses et les hydrates de carbone pour arriver à tirer le medleur parti des aliments au point de vue de la conservation de la santé el île la pro(hi(tioii de la chaleur et de la force. CONCLUSIONS GÉNÉRALES Les organismes vivants fonctionnent en vertu d'une énergie qui leur vient tout entière de l'extérieur ])ar les aliments chez les animaux ; grâce à la chaleur el à la lumière solaires, chez les végétaux à chloro- phylle. Le mode de fonctionnement de ces organismes est déterminé par leur structure, de même (pu' dans chaque |)rinrip(' immédiat les fonc- tions chimiques sont corrélatives des divers modes (ragrégation des corps simples qui les constituent. C'est dans la texture des cellules et des tissus et dans la conslilutioi) chimique des |)rincij)es immédiats (pii les forment que léside le secret de leur activité spécin(}ue, et c'est dans le mode d'agencement de ces tissus entre eux et avec un tissu directeur général, le tissu nerveux (pii les pénètre de toute part, qu'il faut chercher la cause (pii préside à la vi(! d'ensemble, le principe qui enchaîne tous ces phénomènes sans les pro- duire, principe que l'on a vainement cherché à définir autrement cl qu'on a nommé (juelquefois le principe vital. Nous constatons que, dans chaque être vivant, !e mode d'agencement de la matière est, pour chacun des organes et des tissus qui les forment, le même que chez ses procréateurs, et que cette structure est transmise par une petite quantité de matière venue des ascendants. La formation, l'accroissement et le fonctionnement du nouvel être résultent de l'or- ganisation, du développement et des fonctions inhérentes à cette petite quantité de matière initialement transmise j)ar la génération. CONCLUSIONS. x|:t l.;i lt|MiMlii! ddiic cui ri'l.il isc de Ni lr;uisiiiissioii riiiili'iiclli' tic t|iit'l(|iii's-iiii('s des iridltMidt's s|H'-(i(i(|ii('s issiu's d'un clic sciiddiddf Miilciiciir. cl |)()iir ;iv(iir une idi'-c du iii(''c;i- llisiiii' ;iiiisi li';iiisiiiis. iiirr.iiiisiiic <|iii v.i r<'';:lri' le ritiH'lioiiMriiM'nt cl Cdliscrvci I Csprcc. linlls |»n|l\(t|l>. illV(M|ii;iiil le |)|'iliri|ic du r.limnil des cIVcIs aux ciuiscs, cliciilicr ;'i connailic ces dci iiicrcs |»ai- Icuis cll'cls. (lcu\-ci consisicnl dan^ la rc|ti (iduclioii des organes, lissiis cl molé- cules chiiinijurs inft'iirdii/cs de I a>ceiidaiil . Oc la science iiiodcriic a suialiondauuiicnl t'Ialili (|ue loulc uiodilicaliou dans la slniclui'c de ces dciiiièi'cs uiuh'cuics auièue une nindiiic alion dans jeins lonclion*^ clii- nn(|ues. I>cs (diseivalidus nondircuses onl dcMioMlrc d aulrc nari (lue ((Mlle vaiialiun dans l'oi'^anisalion de relie esl acc()iii|)a^n(''e de iiiodili- calions, liansinissiMcs par la ^('iK-ialion, de plusieurs de ses princines conslilulils ; iimis ((iiicliions ddiic (pie iécipro(|neinenl (oiite iiiddificalioii dans la >liiic|iii(' ou la ((tiiiposilion cluiiii(pie des iii(>l(''(ules priiiiilives «pii roinieiil les oiiianes diiii elre vivant (iiiodilicalidiis iiilioduiles pâl- ies varialions du milieu, de l'aliinenlalion. (pieNpiefois peiil-èire par la i'oalescence des principes actuels avec Av^ nioh'cules ('Iran^i'res à cet orifanisiiie). dcvicnl pour lui une cause de variation de ses organes et par cons(''(pieiif de leurs ronclions. variation a|)le à modilier secondaii-e- iiieiil. en verlii de ce mi-caiiisiiic inliiiie. son apliliide ;i reproduire <'\acteiucnl les êtres dont il j)rovienl, Par cons(''(pient, la structure et le l'onctionnement de l'être vivant «•ésuiteni de la siriicliirc cl des ronclions de ses organes et ceux-ci sont 7110(1 i/ic's (les (ju on j'oil varier lu nohire des jwiucipes cliiiuif/ues nui les eomposenl. C'est ainsi (pie la vie "générale est en relations étroites et cei'Iaines avec le ronctionneinent {\v> iiioh'cules dernières ipii servent à construire les protoplasiuas cellulaires; proposition fondauientale que nous avons essayé d'établir autrefois par nos reclierches personnelles. Nous avons aussi montré au cours de ces Leçons qu'il faut dislinuoer dans l'être doué de vie deux ordres de phénomènes : les uns sont des modes de l'éneri^ie (pii se manifestent à nous et se mesurent sous forme de chaleur, de travail mécani(jue, d'afllnité ou force chimique, etc. Quels que soient leurs modes, ces variantes de l'énergie peuvent se succéder, se transformer l'une dans l'aulie. suivant les lois de re(piivalence des forces matérielles toujours calculables en mesures de mass(>s et de vitesses. C'est par ralimentation (pie les animaux emmagasinent celle énergie anes. Mais il est daulres pliénoiiiènes sensibles (|ui n'ont avec les précédents aucune coiiimime mesure, et ne samaient leur écjuivaloir. Ils se révèlent seulement par des variations de i-apjHn-ts entre les parties ou |»ai' 814 CONCLUSIONS. Vordrc daus la succession des faits. Ils consistoiit dans les figures, positions, formes que prend la matière. Ces phénomènes ne sont relatifs qu'à l'organisation, aux relations des parties entre elles, et c'est d'eux qu'indirectement paraissent i'('sulter la direction et la succession des faits matériels. La structure d'une molécule chimique, pas plus que celle d'vm organe, n'ont, (>n tant (pic foiines, d'équivalent mécanique : l'une et l'autre déteiminent cependant dans le premier cas le mode de réagir de cette molécule, dans l'autre le mode de fonctionner de l'or- gane, et d'une faeon plus générale chez les êtres vivants, la suite, la dépendance, l'harmonie des actes fonctionnels d'où résulte la vie. ha vie c'est l'état de fonctionnement de ces agrégats qui empruntant loifle leur éner(jie au inonde extérienrh font, grâce à leiu' organisation définie comme on vient de le dire, concorder vers un hut commun. Les organes de la molécule, comme ceux de l'être tout entier, sont, à la façon de nos instruments de mécanique, de nos piles, de nos aimants, de nos prismes, de véritahles machines directrices qui , modifiant l'énergie dans sa forme, jamais dans sa quantité, et la transformant suivant leur structure propre, la font ainsi passer par une succession régulière d'actes physico-chimiques de nutrition, d'accroissement, de conservation, de reproduction que nous nommons Vétat de vie. A ces manifestations viennent s'ajouter, chez les animaux supérieurs, ce que nous appellerons avec Spinosa, la vue intérieure, c'est-à-dire ce sens intime qui nous donne la connaissance des impressions reçues, de leur forme, de l'ordre de leur succession, et l'aptitude à en voir les rapports, quelquefois les causes et l'enchaînement, phénomènes mystérieux de la conscience et de la pensée qui échappent à la fois ;i l'expérimentation et à la mesure et qui font partie du domaine métaphysique que nous ne devons ]>as ahorder ici. IM)i:\ \Lni MIKTlolJI Almiic '.M). I i\\. Ai'i'lonc, "l'û . — iiriri:iii'r, (i.'il . Aciil;ill)iiiiiiiii'^, 134: ciii'iii'lri'cs. 7(1. Aciili- !icr'tylac(''li(|iii> iliiiis rui'iiic, (iitl. — iicryliiliic, 'l'tX. — Iiiliiiires, '\W,\. — I)iliuiiii|iic, 5')!). — (■lii'iH)l;niri>flioli<|iic\ T).")?. — cliolnlii|ii('. r)r)S. — i-|i(ilci(|iif. .")."»',•. — c'lii>lfnL'!iin|)lioi'ii|ni'. 'ht^. — c'lHili's(t!'ric|n('s. .'>.'>'.(. — ('Ii>iiiilniïlii|ii('. 111. — iK''liyilr(>fliolali<|iic, h't'.h — excri'loli'iiiuc, ÔSiî, — i'('lliinit\ '),')!•. — }jlyi'oolioHi|no. .').")'<•. — jjivciii'()iii(|iK' ili's urines, (513. — iiiiiiiiii;i'iilisi(nic. tJiil. — livoL:lvc(i(iii)li(nie, h'tl. — li\(iliiiirncliolii|ui', .").')7. — iiv|iosiiiriin'ux lies uriiios, (HTi. — iii(l(>xylsiill'iirii|iit', (Uli. — liviiiirciiique, (idCt. — lai-lif|ues, '258; leur origine, 777. — lilli()i'(;llii|uc. '),')'.(. — iiilrifiiie et nilroux des urines, 015. — oxalique tics aliments, lU'i. — oxyhulyriques, '238 ; — des urines, 031 . — pliospliorique des urines, Oli. — siliciquc des urines, 015. — du suc gastrique, 508. — suiloriquc, m. — suli'urique des urines, 014. — tauroclioru|ue, 55('). — u ri que, 176. — — des urines ])allii)l., 404. Ol'.t. — — Recliorclie et dosage, 043. — urocanique, 000. Acides-alcools, '258. Acides amidés; leur oriijiue, 771. Acides aromatiques des urines, 011. Acides non aromatiques des urines, 011. Acides gras, '257 ; leur origine. 777. Acides organiques non azotés, '257. Acides; origine dans la plante, 33. — en C"n-"-*OS leur origine, 778. Activité céréhrale, 3I'.(. — niuscnlaii'e, '283. Adénine, 2{\->, .Mliii ri de rii'iif dDiscuu, 081 Alliiliiiiiir dr r(eMr. 78. — Iiprimili' d(''\(d(i|(|)i'i', Oi. — |ir()to|ilasmii|ue, 88. Albumines vi-gi'qales, 89. Alliumines. (laractères des-, 7'2. AlliiMuines urinaires, ()()7. — — Hecherdie des-, 04fl. AIi>uminique (Acide). 85. — (Groupe), 7'2. All)uminiques (Matières), 71 et 77. Alltumiiidïdes. Siibstuiicrs-, 106, 71 (voir Piolciqitt'fs). — • coagulées, 131. — Origine des- dans la plante. 35. — de l'd'ul', (■)81. — Synlliése des dans la feuille, 37. — Transi'ormatirdi par la cli.ileur, 7'2. — — par les réactifs, 75. — — p'" les liqueurs pcpliques, — (les urines, 0'25. Albumoses, 13(). — d'albumine. 140. — Caractères des-, 70. Alcali-albumines, 132, 48. — Caractères des-, 70; Alcalis des urines, ()15. Alcaptone, 031. Alcools, '257. — polyvalents: origine dans la plante, Aleurone, l'21. Algues assimilatrices d'azote, '2'J. Alimentation normale, 795. Aliments : liun- ricbesse en acide oxalique, — ■ Com|H)sition des principaux-, 785, — Énergie rép' à leur consommation, AUanloïne, l!)4. Allanloïque (,\cide), 1!)5. Allanturi(pie (.Vcide), li)3. Alloxane, 183. ,\lloxani(pie (Acidei, 187. Alloxantine, IS'.I. .Vmines acides, 243. .\minostéari(|ue (Acide), '23i). .Vmandine, 1U3. 5'2ri 31. 6I'2. 800. 787. 816 INDEX ALPHABÉTIQUE. Amidi's: orij^inc dans la plante, 35. Amniiis. Liquide de 1'-, i'M. Aniiiliicréatino, 219. Ampliopcptonc, 139, 1 4(), Aniyloïde (Suhslance), MtS, Amylopsinc paniTéatique, 5il. Animaux; leur cara(UTi>lique, 12, 13. Aiilipeptono. 146. Ar-inine. 48. 220. Aromatiques (Acides), 259. Asclline. 237. Assimilation, 745. Avcninc, 98. Azote ; assimilation par la terre arable, 28. — origine chez le végétal. 27. Bactéries ; assimilatriccs d'azote, 29. — de l'estomac, 535 [Noie]. Barbiturique (Acide). 188. Bases animales (voir Leucomaïnes). Bases C-'Hi-Az''0'^ et autres (voir Plomaïnes). — névriniques, 221. — putrélactives (voir Plomaïnes). — urinaires (Dosage), 048. Betaïnc, 222 et 223. Hi basiques (Acides), 208. Bilan des échanges nutrilils, cS0iet808. Bile, 549. — Analyse de la-, 50)8. — crislallisée, 554. — Composition de la-, 550. — Origine de la-, 552. — Uecberche, 567. — Uôle de la- dans la digestion, 509. — pathologique, 571. Biliaires (Acides), 553. — Calculs-, 571. — Matières colorantes-, 500. — Sels-, 552. Bilicyanine, 564. Bilif'uscine, 565 Bilihumine, 505. Biliprasine, 565. BilipurpurinC: 564. Bilirubine, 560. Biliverdine, 562. Blanc d'œuf; matières accessoires, 083. Bouillon de viande, 276. Cadavérine. 234. Calcine, 212. Cal, 309. Calculs biliaires, 571. — Analyse des-, 568. — intestinaux, 584 — salivaires, 501. — urinaires, 069. — Examen chimique des-, 075. — en général, 074. — d'acide urique, 074. Calculs nriiKiires inorganisés. 072. — — de carbonate de chaux. 075. — — lie cysline, 675, — — lie |)hosphate ammoniaco-ma giiésien, 674. — — de phosphates de chaux, 675. Camphoglycuronique (Acide), 263. Capsules surrénales, 332. Carbone : origine chez le végétal, 20. (jarboxyliémoglobine: spectre, 300. Caroline, 25 \yole). Carnine, 211. Carnique (Acide), 252. Cartilage élastique, 301. — hyalin, 301. Caséalbumine. 133. Caséase. 528. — panci'iMliquc, 541. — réactions, 531. Caséification, 529. Caséines, 99. — animales, 100. — (Caractères des-. 73, — État dans le lait, 690 — végétales, 104. Caséogène, 103; 532. Cases musculaires. 270. Caséum, 103; 532, Cellule, 5. — Beproduction de la-, 9. Cément dentaire, 310. Cérasine, 103. Cérébrine, 102 et 315. Cérumen, 444. Cerveau. Composition du , 317. Cétylide, 163. Chair musculaire ; composition, 273. 274. — — parties solubles dans l'eau, 279. — — résidus insol. dans l'eau, 279. Chaleur de combustion des corps organ., 788. — de foi'mation des corps, 783. — — des nilriles, 792. — due aux phénomènes d'hydratation. 192. . — d'hydratation des nitriles, 792, — de l'ormation de l'oxyhémoglobine, 791. — développée par un être vivant, 783. — répondant aux modifie, isomériques, 794. Charbon (anthrax), 154. Cheveux, 335. Chimie liiologiquc : délinition. but, 1. Chitine. 158. Chloraiglycuronique (Acide;. 264. Chlore; sel marin urinaire, 013. Chlorociuorine, 168. Chlorophaniipie (Acide), 21. Chlorophyllane. 20. Chlorophylles, 19. — Préparation, 20. ■ — Leur rôle dans la feuille, 21. — Spectres des-, 22. iM>i:\ Ai.i'iiAiii;ii(,ii i;. 817 (;iil..n.|.liNll.' hhimlir. •>'». (illii|i''C\.iililir, ."itit. (:lliili>>ii'iini->. 260. — Calculs (le , :û-i. (iliiih'-rn. I.*ii. l!liiili-(<-liiic, .'ilii. Choliii,-, 221, -IM. Choticlroïliiii'. 112. CM In.ïliiic-siiiroiu' (Acide) (voir Acides). <:iiiiiiilii>ïiii|iii' Ai-iilc . III. ciioiiiiioiiiiK'oï.ii-, ni). Ciiotiiliosiiir, il'j. I.V.). Clii'oiiiiiliiic, l'JCi. (ilirvM»|ili\ lie, "i't Miilr). (".Iiylc, :)S.".. — I!i)in|)ii>iliiiii (lu-, iltO. CliMiii-, ,'i:!i;. I'.(i.'i;;iihili(iii du s;iiijî; acliou des sels de (Jii, 38(1. uts, 751. — des graisses, 7(i3. — des liydrnles de carlioue, 757. — des substances proli!'iipies, 754. Dcxiriues. 25ti. 309. Dents, 309. hialuri(|ue Acide), 187. hiasiases, 724. — du mail (Analyse), 1.50. nillusiou, 45. Digestion, 495. — (les ali)umiuoï(lcs, 125; 527. — huccale. 495. — slomacah; de la caséine, 528. — de la cellidose, 534. — duodiitiale, 530. — stomacale, 504; 5!{3. — Irypsique (voir Trijpsiiic). Diplitcrie, 154. Diuréides, 189. Dileuc(''iu(!S, 00, 02. Kan, sou r(')le dans l'organisme, 719. Écaille. 337. Kclianges nutritifs, 804. Kcliidnovaccin, 151 . Kcliinochrome. 108. lilastine, 113. Kl(jidine, 335. Kmail des dents. 310. Kmulsinc, 725. Kmydine, 120. Knerj;ic calorilifpie des aliments, 787. Energie. Dispense de 1'-, 798. — Di'-peusc sous forme . i7. Il('-ini|i<'|>l<>ii.s, |:i<.). ll('Miii|ii'iili'-iiii'. '»7. I|('innii('iiliiiii'-liii>. !Ul'J. IléinoaltMliiiii-trii', Ilil'J. llt''miiclir(imoi;t'Mf, l','!; lUi,"». lli'nioL-Mmiiic. I'J7. lléiiiDcliruiiiiitoiiii'Iri' llnvcm, ill). lli'iiiocliKiiiiiiiiii-lri' >l;ilas>('/,, il'.t. lli'-mo^Hohiiic, :t.M : 362: .'!(>'». — l»(is;i',M'. tl(>: t'jl. — (Iiins les iihihiilics, iO!t. — oxyfai'btinr'c. Spcclro île V . !{(iG. — chaleur (lue à sa traiislormalion en oxv- li(''iiii)<,r|i)liiiu', 7U1. IlépatiiM', \'1~. Il('palii};l(>liiiliii(>. 3-li. Ili'l(''ri)|)i-i>t(''()>es. 11^7. llrtéroxantliiiK-, '210. lli|)|)ui'ii|iio (Acide), 240. Ilislohématiiie, "llb. Honimyaniiie, 107. Iloinoi-éréhriiie. 103. Homoiiiorliuine. 237. Iloincrytliriiie, ItiS. Iluineiirs, :t41, «i. — ai|iieuse, 33it. Humus ilu sol; son rôle, '29. Hyaline, I.VJ. Ilyalo-mucoïile. 3i0. JlyaliiplasMia, S. llyiUiiitoïiie. 193. ]|yilant(u'c|ue (Acide , 194. ilydiat.ilioiis. Sources de ilialeur, 792. llydrol)ilirul)iiie, 561. 565. liydrocarliurcs. ori;;iiies ilaiis la plante. 34. Hytlrociirindine, 2.30. Ilydrocollidine, 230. llydndnlidine. 230. Iiydr(>j,'('ni'. Origine chez le V('f,'élal, 27. Hy8. — er(''aliiii(|iics; caractères généraux, 213. — iiévriiiiijucs, 221. — (les urines, 220. — (les vcMiins, 228. — xauthiques, 198 ; 200. Leucosincs, 89. l.évulose, 2.^."). Levure de bière. 17. Lipodiromes, 168. I.iiiuiile allaiitoïdicn, iHT. — amniotique, i'M). — répiialD-racliiilien, 435. — ciiyleux, 439. — Iiydi'o-ovarifjue. 438. — des kystes de l'ovaire, 438. Liicinilérase. 72(5. Lupéol, 262. Luiéine. 108. Lymphe, 426 à 429. — Composition, 429. Lysiliiie, 48. 220. Lysaliiiiue, 220. Maladie d'Addison, 3.'!2. Malonylurée, 188. Mallose, 250. Mamelle, 091. Matière amyloïde dans la rate, 328. Matières colorantes biliaires, 500. — cornées, 114. — extractivcs urinaires, 609. — minérales chez le végétal. 30. — minérales des urines patholoiiciqucs, 023. — organisée, 4; 812. — séminale, 687. Matières protéiques. 41. — — (Jrigiiio dans les plantes, 35. Méconium, 582. Mélanine, 171. Mélaïnc, 170. Membranines, 339. Membrane vitelline, 678. Mer!usine,237. Mésoxalique (Acide'. 259. Métalbumines, 141. Méthode de Kjeldahl, 037. Méthémoglobinc, 367 ; 308. Mélhylgadinine, 2.35. Méthylguanidinc, 241. Méthylliydantoïne, 194. Méthyhanthines, 207, 210. Moiio-uréidcs, 185, 192. Morhuamine, 238. Morluiine, 237. Mucinalbumose, l.'iO, 140. Mucines, 75; 127; 128. — salivaire, 497. Mucinoïdes. Caractères des substances-, 75. Mucoïde. 129. Mucus. 441. Mu(picusc Sulistaiice-ll-"--U'*, 777. — Origine des acides amidés, 771. — — des corps aromatiques, 776. — — des graisses, 759. — — des hydrates de carbone, 7r5. iMti \ \ii'ii\i!i;rioi;K. X2I Niid'ilioii. (trij;iiii' tUs Ifiicoiiiinnr-.. TtiS. — — ilfs iiiU'ItMiics, |ii°iilii^<>ii>, 7(li. — ■ — cl suri (li'-i >iilis|;iiiri'S |)n» li'ii|ii('s, 7jit. — — iliw |ii^'incnls, 7(hl. — — lie l'uri'i', 772. — — (li's rtir|is iii'ii|iii's, 7(15. — «Ifs f(>i'|K \niilliii|iii-><, 707. — Siiii|ilili(-iiliiiiis i>l ('(iin|ilii'.'il lotis iiioli-cu- liiirc-. 74S. (Kiif. 678. C.T'.f. — AlInmuMi .1.' I' . 081. — ('.iMiipo>.itiiiii, ((SI. — Vilclliis 1)11 jîniiie il'ci'iil'. (iSl. — lliilirivs acci'vsoiros cl ccmlrcs, l»8lî. — Iiilliiciicc lin Icmps cl lie l'iia-iiliiilioii. (180. Oiifrics. :i:;7. (Ir<;aiiisaliiiri |li''liiiitli)ii , 3. Ili'iiitliiiic. 'JiS. OniilliiMi.|iu' Aciilc . '218. (»-. 303. ;!04. :î(C). - fossiles. :i()0. — r:irics. M.). — nccioscs. .'{OS. — (les oslcom;il.nci(|iics. i!07. — tics iaeliilii]iies. 1108. (Isscinc. 107. Ovalliiimiiic, 78. Ovo-lolMilinc, iCÎ. OvDinucnïtlc. liX'i. Oxaluriqiic Acide). l'Xi. Oxalique (Acide), dans les urines, O^:^. Dxydascs. 7'20, 1V.\. Oxydations. Lois rclalivosaux clialcurs d'-. 78i. Oxyliéino;;loljine. l'rcparalion, ;!57. — Ilonipusition. lornie, ;î.')7. — Itissociation, 30r{. Oxyproléine-suiroiié (Acide . 50. l'ancréas, h'M. l'ancréalique (Sue;. 530, 540. Pancréatii|ucs. Fcrmcnls-, 541. I'a|)aïne. 150. l'arabanique (.Vcide\ 102. l'araclioleslérine, 261. Paraliéniofçlohine, 307. l'araj,dol)uline, 91. l'araiiiyosinofrènc. 27 1 . l'aroxy|)licnylacclii|ue jAeidcj. 260. I'aroxy|)li('nyl|)io|iionique (Acide. 207. l'araxarilliiiie. 200. Parvolinc. 2.'Î0. l'eau. :!:«4. l'ella^'rozéine, 240. l'cnsce: )>erce|)lions, 2 < Soir) et 813. l'enlanictliylène-diamine, 23 i. Pepsine. 516. — Préparations de la-, 519. — Propriétés de la-, 520. 521. par la pcaii, 4' Pc|i^inc. .Mesure de son activité. .52.1. - Sulistances l'excilanl iiu l'an'ètant, .521 . — Action sur les alliuininoïdcs, 525. — de divers nnunanx. 521. - diverses dans le niènic suc );astrii|ue, .52 i. — insolnlde, 524. Pcpsinofîùnc, 524. Pcplones 138, 141. r.aracicrcs de- . 77. — de pepsine, 141. — d(' Irypsine. 145. — d(! viantles usuelles, 277 Snlr]. Peplonisalion, 525. Pcrspii'ation culaiii''e, 492. — .\zole cxlialc par la piNiii. t'.lt. — CI»'' exliîi Pelil-lail. 700. Pli.-iséoline, 99. l'In'nolirlycnronitpie .\cide . 204. Phi''n(dsnll'iiri(pn- (Acide). 205. l'Iiénylaniidopropioniipie (.\cide], 68. Pldo-oMue. 240. Pliosplio^'-|ycéri(|ue (Acide , des lé'citliines. 105. Phosphore. Son origine chez le végétal, !îO. — incouiplèleni(-nt oxydé des urines. 623. Pliyllocyaniipie (.\cidej, 21. Phylloxanlhine, 21. Phyloslérine, 201. Pigments animaux. 166. — (trigine des , 70N. ^ dcrniii|ues, 109. 170. — (le (iiacosi. 600. — rnicrohicM-, 173. — musculaires. 275. — rouges des urines. 003. Plante. Vie de la . 13. Plaques de lîi/./.n/ero, 3 48. Plasmaïnes. 227. Plasmas, 4. Plasma musculaire. 271. — sanguin, 375. .348. Plastidules, 7, 10. Plastine, 0, 126. Poils, 335. Poumoi'E 453. ! Pcurpra «:■;? a: cieus. 172. — réliiueu. 169. Présures, 102. 528. Pseudohémogloliine, 307. Pseudonuicine. 129. — Iiiliaire, 500. l'seudoxanihines, 208. Pseudo-m'ique Acide). 181. Plomaïnes, 230. — Kxiractiou des-. 231. — acycliques non oxygénées, 233. — acules, 239. — aromatiques oxygénées, 238. Ptomaïncs de l'anthrax, 241. 822 INDEX. ALPHABETIQUE. l'iomaïncs du cliDli-ra imlicii. 'iil. — du clioliMii iiilaiitilo. 241. — des culluies et maladies vinileules. 23!) — eycliqiii's non oxyf,'én(';es, 233. — de la diphtérie, 241. — de l'érysipèlo, 241. — du micrococcus Iclnigcnus, 2il. — de la morve, 242. — de la rafje, 242. — du tétanos, 242. — des urines. 610, 620. — C"JH'=^Az. 236 et 238. — C'Ii^VzO-, 238. — C^H^AzO'', 240. — C•nP'■^Az"0^ 238. — C»H'-'Az()^ 240. — C^IPAzOS 240. — C»41'2Az20*. 238. — C-«ir-''Az2()5, 240. — C»-lI'-'Az50", 240. l'tyaline, 503, .-)01. Punicine, 172. .Pupine, 100. Purpurate d'ammonium, 190. Pus, 440. Puti'éfaction des albuminoïdcs, 51. Putrescine, 233. Pyocyaniiie, 173. Pyogénine, 164. Pyosine, 164. Pyoxanthine, 173. Pyridine; hydropyridines et homologues, 235. Pyrocatécliine-sulfuriquc (Acide), 266. Pyrogallol, 266. Principes constitutifs des êtres vivants, 26,41. Principes non azotés de l'économie, 253. Principe vital, 2 (A'o/e), 812. Procaséase, 531. Propriétés vitales, 4. Propylglycocyamine, 235. Protagons, 161 . Protalbines, 134. Protamine, 225. Protéides, 71, 75, 119 Protéine, 49. Protéiques (Acides), 60. Protéiques (.Matières). 43. — — Classification, 70. — — Constitution, 56. — — (Cristallisées, 44. — — Composition générale, 40 — — Poids moléculaires, 69. — — Caractères physiques, 44. — — lîéactions générales, 52. — — Action de l'eau, 46, 63. — — Action des acides, 46. — — Action des bases, 48. — — Action des oxydants, 50 — — Action des sels, 40. — — Action des ferments, 51 Protéiques (Matières). lii'actions colorantes, 53. — — Séparation par les sels, 54. — — Synthèse des-, 08. — — Origine des-, 35. — — Destruction du-, 51. Proléoses, liUi. — caractères, 76. — trypsiques, 547. — végétales, 140. Protiques (Acides), 231. Protophylline. 24. Proloplasma, 6, 7, 11. — contractile, 294. Québrachol, 20 1. Rapport azoturique, 597. Rate, 326. Réactif de Bœttger, 657. — d'Esbach pour l'albumine, 650. — de Knapp, 657. — des sucres (Phénylhydrazine), 657. — de Tanret, 650. Réaction d'Adamkiewicz, 54. — du biurel, 54. — pour déterminer les acides du suc gas- trique. 509. — de EW.hde, 53. — de Gmélin, 563. — de Kramer, 53. — tie Millon, 54. — de Pettenkoffer, 567 — de Pétri, 54. — de Piotrowsky, 54. — de Raspail, 53. — xantlioprutéique, 5i. Rein. Anatomic, 588. — Fonctionnement, 590. Rendement en travail de l'ouvrier, 801. Reproductions. Fonctions de-, 677. Respiration, 450. — Historique, 451. — Méthode pour l'élude de la-, 435. — Méthode indirecte, 462. — Echanges pulmonaires, 467. — Quantité d'air inspiré et ex|)iré, 463. — Caz inspirés et expirés; tableau, 466. — Absorption de l'oxygène, 468. — Exhalation d(? la vapeur d'eau, 470. — Exhalation de l'acide carbonique, 469. — Dégagement et absorption d'azote. 470. — Exhalation d'hydrogène et d'hydrocar- bures, 472. / — Exhalation d'ammoniaque, 471. — Quantités d'air insj)iré et expiré, 454, ' 472. — Variation diurne, 481. — Influence de l'alimentation, 481. — — de la temp. ambiante, 490. iMii;\ Ai.i'iiAUhTigrii. x2:j Iles|iinili(iii. Irilliiniceili' la (iiiiiiiioilion (li8i. — — (loni position du-, 384. — — Cliolcstérine ; corps gras du-. 385. — — Matières extractives du-, 385. — — l'ermcnls du-, 385. — — Caz du-, 389. — — Maliêres minérales du-, 387. — — l'ig-menls du-, 387. Solutions isoioniques, 340. Soufre: origine chez les végétaux, 30. Spasmotoxine, 242. Spectr()|)hotomètre, 418. Spermaline, 089. Spermatozoïdes, 088, 089. Sperme, 087 à 090. Sperminc, 220. Spirograpliine, 159. Spongine, 116, 159. Sléapsine, 720. — pancréatique, 542. Stcrcobiline, 500. Stercorinc, 202, 583. Siroma. Substances du-, 353. Suc gastrique, 500. — — (Juanlité. 505. — — (iompositiou. 507. — — i'ropriétés, 507. — — Acidité, 508, 510. — — Origine du-, ^13. — — Variations du- suivant lali- mentalion, 514. — — Ferment peptonisant du-, 510. coin)iosilion. 574. action plivsiologiqne, 573, 575. 8. — • pancréatique (voir Vaiicréatique]. ■ — ihyroïdien, 328. Succinique (Acide), 259. Sucrasc, 150. 7'.^5. Sucres; origine dans la plante, 31. Sueur, 445- — composition, 440. Sueurs morbides, 449. Sull'ocyanures. Réaction des-, 497 — dans la salive, 497. Susotoxine, 242. Synovie, 442. Syntonides. Caractères des-, 70. Syutonine, 130. INDEX ALPHABÉTIQUE. Suc intestinal uc nucléaire lés Taurine, 240. Taurylique .Vcidc). 205. Terre arable. 28. Tétanine, 242. Tétanos. 153. Télanoloxinc, 242. Tétramélbyléiic-diamine, 233. Tétronérytbriue. 109. riiéobrominc. 212. Tbrombinc, 379. Tbynius. ,328. Tbyréoanliloxine, 330. Tli'yroïde Irlande , 328. Tlivroïi)diiie, 331. Tissus. 268. — sont en général réducteurs, 7.33. Tissu adipeux. 298. — cartilagineux. 301. — cellulaire v. Tixm coujonclif). — connectif v. Ti.ssii coujoiiclifj. — conjorictir, 295. — ébisti(iuo, 297. — épilbéliaux, 333. — glandulaires, 321. — liépatiquc, 323.. — musculaire, 209. _ _ lisse. 293. — nerveux. 31 1 . — — Histologie du-, 311. — — Substances constituantes, 317. — — Étude cbimique, 314, 318. — osseux, 303. Toxalbumines, 146. Toxicité urinaira, 010. Toxines. 147. — du cliarbon, 15 i. — du cludéra. 15 i. — digestives, 1.55. — de la dipiilérie. 154. — dans le lait, 713. — du tétanos, 153. — végétales, 149. Transsudats, 439. Travail: alimentation correspondante, 790, — plivsiologiqne 803. — d'un ouvrier. 801. — cérébral, 319. Trypsine pancréatique, 543. — Analvse de la-, 150, — Dosage de la - Trypsique (Digestion) Tryptones, 547. Tuberculine, 152. Tunicine, 25(). Turacinc, 109. Typbotoxinc, 240. Tvrosamines, 238. Tvrosines, 248, 03. 540. 545. i.\iii;\ M.i'iiAiiKTiui i;. 82.') rraiiiil.'. ISl). l'i;iiiiii|m'S (Aiitk's). 'J.M. lliali's, IT'.I. l'ivc, son orijjiiii". Tl'i. — |ini' owd.-ilitMi ili's iilliiimiiKiïdcs, - h.»!ii;.' i\r I' . ti:i'.t. — lirrlicn hc .le f . f,:iS. — ilaiK 11! >aii'; îles maladi's, W'>. rri'itlcs. l'.lassiliralioii (le- . 17i, I8!<. — Ori^'iiii" (lis-, "t'dl. l'iTOiiu-lrcs iliviT<. tiil. Urines. 592. — Oiiaiilili'. .V.t:'.. - I',iini|ii»iliiiii. ')[)'.> et .")'.I5. - CararliMi's |ili\sii|ni>s, .Mt'i. — Aflioii (les irailil's, Mlli. Uriiit's iioriiialfn: varialioiis, .V.Kl. — — Vaiialioiis de l'iiiéc, r>î)8 — — — de la {réatiiiine. (>0I. .V.)'.». — ^ _ (le l'aride iirii — de l'acide lii|i]iiiiii|iic, (>l)lt. liOl. — de la \anlliiiie. de la sar- tine. ele., (iOl. — — de l'allanloïiie, GUO. — — — des acides oxaluriques. mo. _ _ ^- ,!,. l'M.idilé des . 50i, 1)11. — — Stibslfiiicr!^ (■(iliinnilcx drii . m-i. — — l roclironies, (lO'i. — — Pigment niufço, I3(i;!. - — ('.or|js a/olés, 597. (i()7. — — Acides aromati(|iies. (il I. — — Acide iiliéiioUuli'iii'iiiiie. (idS. — — Acide- scalc)xylsuiriirir|iie, GOG. — — Indd.uêne, GO 4. _ _ .Matières cxlradives, tiOlt. — — Hydrates de carbone. Gl'2. — Acides ^lyeuroni(|iies. G1:î. _ Alcool, g'i:î. — — Corps organiques siilluré<, (iOS. — — Corps sulfurés neutres. GWK — — Sulfocyanates. GOi'. — — Ferments. G()7. — — • Matières minérales. Gt3. — — Acide pli(isplioric|ni; éliminé. Son rapport à l'azote total, G,"j'2,GG;!. — — Gaz. GIG. Uriiiea pathologiques, 617. — — Caractères. G17. — — Densité, G 18. _ _ Odeur. G18. — — Variations de l'urée. GIS. — — Variations de l'acide uri(jue . (ilO. — — Variations des pigments, G'20. — — Variations des composés créali- niqne et xantliiquc, G'iO. Urini's iHitliuloijiijHvs. Variai ions di's siiH'ati-s et pliénol-snllates, G'2|. — - Varialiori>-de>mat.niinéTales,G'J2. — — Colorations anoi'iiiales. G'i!(. — — l'lios|iliales et niaté-rianx plios - plioi'és. G*i!{. — - Alcalis, clinux, G'ii. • — — All>nininoïdcs, (j'j.'i. — — Corps \.'ujlliiipie, G'28. — — l'iginenls et acides liiliaires.ti'iS. _ Sucres et Ityilratos de C, Gitt». — — Acétone, étli'^aci''tylacélii|ue.G.'(l . — ■ — Acides gras des , G2'2. — — Acide lactique. (i'itJ. — — Variations des snccinates, ùl"!. — — Variations des oxalates. G'2'2. — — Acide oxylormohenzoïlique. G'28. — — Leucine, lyrosine, G27. — — l'Iomaïnes; GOi), G2'.). — — Alcaplonurie, ti.'îl. _ _ Cholestérini'. iVl\). — — Acide sull'liydriipu-, (ilî'2. — — Scdlincnls cl nilciilx, GGl). iiiiics. Analyse. 632. — — Coulem-, G:!2 ; densité, G:rt. — — Késidu sec, Citù. — — Acidité, G3:J. — — Azote total. G3G. — — Dosage de l'urée, G39. — Dosage de l'acide uri(iue, G4.3. — — Dosage de l'ac. liippuriquc, 645. — — lîeclierclie cl dosage de la créa- tinine. G45. — — ReclicnTlie des acides cl pigments liiliaires. G53. — — l'icclierclic de la leucinc, G54, — Ileclierclie de la tvrosine, 654. — — Indogène, 648. — — Reclicrclie des phénols. 667. — — — du tanin, 668. — — — dosage des r.cidcs salicy- liquc et salicyliniquc, 654. — — Composés xanlliitpies, 646. — — Alcaloïdes, G48. 668. — — Dosage de; l'acide oxalique, 6i9. — — Matières grasses. 659. — — Ueclierdie de l'alcool, 667. — — Hcclierclie et dosage du glvccsc, 65 i. — — Ileclierclie «le la lévulose, 658. — — — des dexlrines. 658. — — — de l'inosite, 658. — — l'ouvoir rotaloire. 635. — — Dosage du pouvoir réducl'", 648. — — Acide acétylacétiipie, G.59. — — Ileclierclie el dosage des albu- mines, 649. — — Séparation des albumines et glo- buliiies, 651. — — Ucclierchc du sang, 652. 826 INDEX ALPHABKTinUE. Urines. Analyse. Rcclicrdicdcs protéoses, 626 et 651. — — Recherche de la muciiic, (iô'i. — — Recherclie du cliloroforme et du ddoral, 667. — — Recherche du camplu-e, 667. — — Substances niiiicrales, (335, 6b9. — — Dosage des alcalis, 664. — — Dosage de raiiiiiiouiaque, 665. — — Recherche de l'arsenic, 667. — — Recherche des bromures et des iodurcs, 666. — — Dosage de CaO, MgO, 665. — — Dosage des chlorures. 659. — — Dosage des métaux, 666. — — Recherche des acides nitrique et nitreux, 664. — — Recherche de la silice, 664. — — ■ Dosage du soufre total, 662. — — Dosage de l'acide sulfurique, 661. — — Dosage des phosphates et du phosphore non oxydé, 663. Uriijue (Acide), 176. — — Constitution, 181. — — Origine, 183, 770 [Xote). — — Isoméries, 180. Uriques (Composés-1 ; leur origine, 765. Urobiline, 561, 565. — normale, 603 (Xote]. 620. — fébrile, 602 (Note), 620. Urocanique [acide), 250. Urochloraliquc (.Acide), 204. Urochrome, 602. rroérvthrine. 621. 629. Uroliémaline, Urolutéine, 603 [Note). Irohémaloporpli yrine, 621 . Urorubine, 605. Urorubrohémafine, 621 . Végétaux; principes constitutifs, 26. Venins, 150, 228. — divers (Pseudechis, cobra, vipère), 151. A'ésicule embryogéne, 679. — germinative, 678. Viandes usuelles; composition, 273. Vie. Caractéristiques de la-, 5. — Facteurs essentiels de la-, 780. — La- ne produit ni consomme l'énergie, 2, 782. — aérobic, 14. — — facultative. 17. — anaérobie, 14. — de la plante, 14, 18. — dite latente, 3. Vitellines. 119. — Caractères des-, 75. Vitellus, 678, 684. Xanthine, 205. Xanthine et sarciue urinaires, 628. Xanthiques (Composés) ; leur origine, 767. — — Recherche, 646. Xanthocréatinine, 218. Xanthophylle. 22 et 25 {Note). Xanthoprotéique (Acide), 50. Zoonérythrine, 169. 33650 — PARIS, I M T I', I M K II 1 T (il-NKlîALE I.AHI'IIE 9. Il LE DE FLEURIS. 9. Gautier G272 1FP7 i