GE € CCC K CRE a a ALLE UUCR. _ S c CCE CC ECC CCE. COLE CCC. EL « LR UC CAMIUR ET AC CES CCC CCC CC «ce (CCC OCEURT AT AUX MUR ee Ge. ACC a CC CCC CC LC CCE CCR ML CCC CC € (RAC C & ( LU (CC È (QC ; Q ra LC LOC CECLRC CCE - CC CRC CET ec ee C CC CLS CC e CC CCI S CCC CEG A dé te EX @ « CCW CU CC CU LC (4 EX ac CE Cdé : Z « CC PET 14 dl AE ET M'A CL a PART. ai < - ; nn nan ADR Eee "ff (fa Ci 08 LÉ ” ‘am l u =. - : een \ w VW L'1 _ À v VL J\ VYY A VERTE CUS JUN VV SUV ENVIE NU NN CE V'VV SUUVUV NN V LU HAS AMEN VyV + s di AV MEN EL UN Ÿ fé ] LL Ÿ è YUVVY “VV V Avi *VUUVVEN YEN 4 VV w y UV YYUUVENUV GAYV VYVYV | << p_« ed < = __e Te P _ +. TT € . ses OM VU UVV jVVUU VV NN 22 M Us" EU IUT SU Ÿ MA | Y AU MU nu pu DAS W M SN Ve V4 ULNERRA SIC La VIVR VE NN v À | MA. LE YULMVUNS MU VW ‘A AMIE EE RME MN PE N NÉE AN AN ASS PO À, NÉE JE 18. EN Ÿ LE SE TN ENV $ M ji UE MT us ne NH Ne 1 MERE VAE ds Nr © LR NON LU À JUVU UNE AV RAY! 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Leur système nerveux ne se réunit point en une moelle épinière, mais seulement en un cer- (x) M. B. Linnæus réunissait en une seule mes Échinodermes et une partie de mesIn- classe, sous le nom de vers, tous les ani- lestinaux, et de mes Zoophytes ; les resra- maux non vertébrés, sans membres articu- lés; il la divisait en cinq ordres: les 1NtE5- Tiss; embrassant quelques-uns de mes Annelides et de mes Intestinaux : les moc- LUSQUES, comprenant mes Mollusques nus, cés, comprenant mes Mollusques et Anne- lides à coquilles; les ryTaoraxTes ou coraux pierreux, et les zoopayres, embrassant le reste des Polypes, quelques Intestinaux et les Infusoires. 4 MOLLUSQUES. tain nombre de masses médullaires dispersées en diffé- rens points du corps, et dont la principale, que l’on peut appeler cerveau , est située en travers sur l’œsopha- ge, qu'elle enveloppe d’un collier nerveux. Leurs orga- nes du mouvement et des sensations n’ont pas la même uniformité de nombre et de position que dans les ani- maux vertébrés, et la variété est plus frappante encore pour les viscères, et surtout pour la position du cœur et des organes respiratoires, et pour la structure et la nature même de ces derniers; car les uns respirent l'air élastique, et les autres l’eau douce ou salée. Cependant leurs organes extérieurs et de locomotion sont généra- lement symétriques des deux côtés d’un axe. La circulation des Mollusques est toujours double, c'est-à-dire que leur circulation pulmonaire fait tou- jours un circuit à part et complet. Cette fonction est La nature n’était point du tout consultée dans cet arrangement; Bruguières , dans l'Encyclopédie méthodique, chercha à le rectifier. Il établit six ordres de Vers, savoir : les INFUsOIRES ; les iNTESTINS, qui compre- naient aussi les Annelides ; les MOLLUSQUES, réunissant à mes vrais Mollusques nus plu- sieurs de mes Zoophytes ; les ÉCBINODER- mes, comprenant seulement les Oursins et les Astéries ; les resracés, à-peu-près les mêmes que ceux de Linnæus; et les zoorayres, nom sur lequel il n’entendait que les Coraux. Cette distribution n'était préférable à celle de Linnæus que par un rapprochement plus complet des Annelides, et par la distinction d’une partie des Échi- nodermes. -Je proposai un arrangement nouveau de tous les animaux sans vertèbres, fondé sur leur structure interne, dans un mémoire lu à la société d'histoire naturelle, le 2 1 floréal an sr, ou le 10 mai 170, dont tous mes travaux postérieurs, sur cette partie d’his- toire naturelle, ont été des développemens. MOLLUSQUES. 5 aussi toujours aidée au moins par un ventricule charnu, placé non pas comme dans les poissons, entre les vei- nes du corps et les artères du poumon, mais au con- traire entre les veines du poumon et les artères du corps. C'est donc un ventricule aortique. La famille des Céphalopodes seule est pourvue en outre d’un ventricule pulmonaire, qui même est divisé en deux. Le ventricule aortique se divise aussi dans quelques genres, comme les arches et les Angules ; d’autres fois, comme dans les autres bivalves, son oreillette seulement est divisée. Quand il y a plus d’un ventricule, ils ne sont pas ac- colés en une seule masse, comme dans les animaux à sang chaud, mais souvent assez éloignés l’un de l’autre, et l’on peut dire alors qu'il ya plusieurs cœurs. Le sang des Mollusques est blanc ou bleuûtre, et la fibrine y paraîtmoins abondante en proportion que dans celui des animaux vertébrés. Il y a lieu de croire que leurs veines font les fonctions de vaisseaux absorbans. Leurs muscles s’attachent aux divers points de leur peau, et y forment des tissus plus ou moins compliqués et plus ou moins serrés. Leurs mouvemens consistent en contractions dans divers sens, qui produisent des in- flexions et des prolongemens ou relâchemens de leurs diverses parties, au moyen desquels ils rampent, nagent et saisissent différens objets, selon que les formes des 6 MOLLUSQUES. parties le permettent; mais comme les membres ne sont point soutenus par des leviers articulés et solides, ils ne peuvent avoir d'élancemens rapides. L'irritabilité est extrême dans la plupart, et se con- serve long-temps après qu'on les a divisés. Leur peau est nue, très sensible, ordinairement enduite d’une hu- meur qui suinte de ses pores; on n’a reconnu à aucun d'organe particulier pour l’odorat, quoiqu'ils jouissent de ce sens; il se pourrait que toute la peau en füt le siè- ge, car elle ressemble beaucoup à une membrane pitui- taire. Tous les Acéphales, les Brachiopodes, les Cirrho- podes, et une partie des Gastéropodes et des Ptéropo- des sont privés d’yeux; mais les Céphalopodes en ont d'au moins aussi compliqués que ceux des animaux à sang chaud. Ils sont les seuls où l’on ait découvert des organes de l’ouie, et dont le cerveau soit entouré d’une boîte cartilagineuse particulière. Les Mollusques ont presque tous un développement de la peau qui recouvre leur corps et ressemble plus ou moins à un z2anteau, mais qui souvent aussi se rétrécit en simple disque, ou se rejoint en tuyau, ou se rétrécit en sac, ou s'étend etse divise enfin en forme de nageoires. On nomme mollusques nus ceux dont le manteau est simplement membraneux ou charnu ; mais il se forme le plus souvent dans son épaisseur une ou plusieurs lames MOLLUSQUES. 7 de substance plus ou moins dure, qui s y déposent par couches, et qui s’accroissent en étendue aussi bien qu'en épaisseur, parce que les couches récentes débordent toujours les anciennes. Lorsque cette substance reste cachée dans l’épaisseur du manteau, l'usage laisse encore aux animaux qui l'ont, le titre de mollusques nus. Mais le plus souvent elle prend une grosseur et un développement tels que l’animal peut se contracter sous son abri; on lui donne alors le nom de coquille, et à l'animal celui de testacé; l'épiderme qui la recouvre est mince et quelquefois desséché; il s'appelle communément drap marin. (1) Les variétés de formes, de couleur , de surface, de substance et d'éclat des coquilles sont infinies; la plu- part sont calcaires; il y en a de simplement cornées ; mais ce sont toujours des matières déposées par cou- ches, ou transsudées par la peau sous l’épiderme, comme lenduit muqueux, les ongles, les poils, les cornes, les écailles et même les dents. Le tissu des coquilles diffère selon que cette transsudation se fait par lames parallèles ou par filets verticaux serrés les uns contre les autres. (1) Jusqu'à moi l’on avait fait des Tes- pent tellement les uns avec les autres, que tacés un ordre particulier; mais il y a des celte distinction ne peut plus subsister. Il passages si insensibles des Mollusques nus ya d’ailleurs plusieurs Testacés qui ne sont aux Testacés, les divisions naturelles grou- pas des Mollusques. co MOLLUSQUES. Les Mollusques offrent toutes les sortes de mastica- tion et de déglutition; leurs estomacs sont tantôt sim- ples, tantôt multiples, souvent munis d’armures parti- culières, et leurs intestins diversement prolongés. Ils ont le plus souvent des glandes salivaires et toujours un foie considérable, mais point de pancréas ni de mésen- tère; plusieurs ont des sécrétions qui leur sont propres. Ils offrent aussi toutes les variétés de génération. Plu- sieurs se fécondent eux-mêmes; d’autres, quoique her- maphrodites, ont besoin d’un accouplement réciproque ; beaucoup ont les sexes séparés. Les uns sont vivipares, les autres ovipares, et les œufs de ceux-ci sont tantôt enveloppés d’une coquille plus ou moins dure, tantôt d’une simple viscosité. Ces variétés relatives à la digestion et à la génération se trouvent dans un même ordre, quelquefois dans une même famille. Les Mollusques en général paraissent des animaux peu développés, peu susceptibles d'industrie, qui ne se soutiennent que par leur fécondité et la ténacité de leur vie. (1) (1) M. de Blainville a substitué au nom il en sépare les Oscabrions et les Cirrho- de Mollusques celui de Malacnzoaires, et podes, qu'il appelle Malentozoaires. —_—————ñ 65 ——— —— — 2C00900000020000000000000000POOPI0G000020500900 DIVISION DES MOLLUSQUES EN SIX CLASSES. (? La forme générale du corps des Mollusques étant as- sez proportionnée à la complication de leur organisation intérieure, indique leur division naturelle. (1) Cette distribution des Mollusques plupart de ses subdivisions du second mappartient entiérement, ainsi que la degré. MOLLUSQUES, 2) 10 MOLLUSQUES. Les uns ont le corps en forme de sac ouvert par de- vant, renfermant les branchies, d’où sort une tête bien développée, couronnée par des productions charnues, fortes et allongées, au moyen desquelles ils marchent et saisissent les objets. Nous les appelons cÉPHALOPODES. En d’autres, le corps n'est point ouvert ; la têteman- que d’appendices ou n’en a que de petits; les principaux organes du mouvement sont deux ailes ou nageoires membraneuses, situées aux côtés du cou, et sur les- quelles est souvent le tissu branchial. Ce sont les prE- ROPODES. D’autres encore rampent sur un disque charnu de leur ventre, quelquefois, mais rarement, comprimé en na- geoire, et ont presque toujours en avant une tête dis- tincte. Nous les appelons GASTÉROPODES. Une quatrième classe se compose de ceux où la bou- che reste cachée dans le fond du manteau, qui renferme aussi les branchies et les viscères, et s'ouvre ou sur toute sa longueur, ou à ses deux bouts, ou à une seule extré- mité. Ce sont nos ACÉPHALES. Une cinquième comprend ceux qui, renfermés aussi dans un manteau, et sans tête apparente, ont des bras MOLLUSQUES. 11 charnus où membraneux et garnis de cils de même na- ture. Nous les nommons BRACHIOPODES. Enfin il en est qui, semblables aux autres Mollusques par le manteau, les branchies, etc., en diffèrent par des membres nombreux, cornés, articulés, et par un système nerveux plus voisin de celui des animaux arti- culés. Nous en ferons notre dernière classe, celle des CIRRHOPODES. PE DE O IEEE +4 ——— SBOLOVO0VYELI00000900LO0OVU000U00OOCULULLVOVTOOEE PREMIÈRE CLASSE DES MOLLUSOUES. LES CÉPHALOPODES. ‘ Leur manteau se réunit sous le corps, et forme un sac musculeux qui enveloppe tous les viscères(“). Ses côtés s'étendent, dans plusieurs, en nageoires charnues. La tête sort de louverture du sac; elle est ronde, pourvue de deux grands yeux, et couronnée par des bras ou pieds charnus, coniques, plus ou moins longs, susceptibles de (x) M. de Blainville a changé ce nom en Céphalopodes et mes Gastéropodes, sous le Céphalophores. nom de Céphalés;mais ayant ensuitemultiplié M. de Lamarck avait d’abord réuni mes les classes, il a repris celui de Céphalopodes, {a) PI, 2, 68. 2; pl. 3, 6g. spl. 5, 6g. 1; pl. 6, fig. 1; pl.7, fig. 1, 2. 14 CÉPHALOPODES. se fléchir en tout sens, et très vigoureux, dont la sur- face est armée de sucoirs ou ventouses par lesquels ils se fixent avec beaucoup de force aux corps qu'ils em- brassent. Ces pieds servent à l'animal à saisir, à marcher et à nager. Ïl nage la tête en arrière, et marche dans toutes les directions, ayant la tête en bas et le corps en haut. Un entonnoir charnu (‘), placé à l'ouverture du sac, devant le cou, donne passage aux excrétions. Les Céphalopodes ont deux branchies placées dans leur sac, une à chaque côté, en forme de feuille de fou- gère très compliquée (‘); la grande veine-cave, arrivée entre elles, se partage en deux, et donne dans deux ven- tricules charnus situés chacun à la base de la branchie de son côté, et qui y poussent le sang. Les deux veines branchiales se rendent dans un troi- sième ventricule. placé vers le fond du sac, et qui porte le sang dans tout le corps par diverses artères (°). RP respiration se fait par l'eau qui entre dans le sac, et qui en sort au travers de l’entonnoir. 1] paraît qu'elle peut mème pénétrer dans deux cavités du péritoine que les veinés-caves traversent en se rendant aux branchies, et qu'elle peut agir sur le sang veineux par le moyen d'appareils glanduleux attachés à ces veines. (a) PL ra,e. () PL 1 a, g; pl. 1 8, f; pl.rco. (c) Pl.re. CÉPHALOPODES. 15 Entre les bases des pieds est percée la bouche (*), dans laquelle sont deux mâchoires de corne, semblables au bec d’un perroquet. Entre les deux mâchoires est une langue hérissée de pointes cornées ; l'œsophage (*) se renfle en jabot, et donne ensuite dans un gésier aussi charnu que celui d’un oiseau, auquel succède un troisième estomac membra- neux et en spirale, où le foie, qui est très grand, verse la bile par deux conduits. L'intestin est simple et peu prolongé. Le rectum donne dans l’entonnoir (°). Ces animaux ont une excrétion particulière, d’un noir tres foncé, qu'ils emploient à teindre l’eau de la mer pour se cacher. Elle est produite par une glande et réservée dans un sac diversement situé selon les espèces. Leur cerveau (*), renfermé dans une cavité cartilagi- neuse de la tête, donne, de chaque côté, un cordon qui produit dans chaque orbite un gros ganglion, d’où sor- tent des filets optiques innombrables ; l'œil est formé de nombreuses membranes, et recouvert par la peau, qui devient transparente en passant sur lui, et forme quel- quefois des replis qui tiennent lieu de paupières. [oreille n'est qu'une petite cavité creusée de chaque côté près du (a) PL 1, fg. 1; pl. 3, fig. 1. (ë) PLre. {c) PL 14,4, (d) PL 1, fig. 1, 2,3; pl. 10, fig. 2, 3, 16 CÉPHALOPODES. cerveau, sans canaux semicirculaires et sans conduit extérieur, où est suspendu un sac membraneux qui con- tient une petite pierre. La peau de ces animaux, surtout des Poulpes, change de couleur par places, par taches, avec une rapidité bien supérieure à celle du Caméléon (1). Les sexes sont séparés. L'ovaire de la femelle (°) est dans le fond du sac; deux oviductus en prennent les œufs et les conduisent au-dehors au travers de deux gros- ses glandes qui les enveloppent d'une matière visqueuse et les rassemblent en espèces de grappes. Le testicule du mâle (, placé comme l'ovaire, donne dans un canal déférent qui se termine à une verge charnue située à gauche de l'anus. Une vessie et une prostate y aboutis- sent également. 11 y a lieu de croire que la fécondation se fait par arrosement comme dans le plus grand nombre des poissons. Dans le temps du frai, la vessie renferme une multitude de petits corps filiformes (‘) qui, au moyen d’un mécanisme spécial, crèvent en s’agitant avec rapidité sitôt qu'ils tombent dans l’eau, et répandent une humeur dont ils sont remplis. Ces animaux sont voraces et cruels ; et comme ils ont de l’agilité et de nombreux moyens de se saisir de leur (x) Voyez Carus, Nov. act. nat, cur., Annales des Sciences naturelles, XVI, pa- XII, part. 1, page 320, et San Giovanni, ge 308. (a PLre. (8) PL 1 d, fig. 1,2. (ce) PL x d, fig. 4, 5. CÉPHALOPODES. A7 proie, ils détruisent beaucoup de poissons et de crustacés. Leur chair se mange; leur encre s'emploie en peinture; on croit que la bonne encre de la Chine en est une es- pèce. (1) Les céphalopodes ne comprennent qu'un ordre, que l'on divise en genres, d’après la nature de leur coquille Ceux qui n’en ont pas d’extérieure ne faisaient même dans Linnæus qu’un seul genre, LES SEICHES (sepra L.) © PL x à pl. 7. Que l’on divise aujourd'hui comme il suit : LES POULPES (ocropus Lamk.) POLYPUS DES ANCIENS. PLYr- N'ont que deux petits grains coniques de substance cornée, aux deux côtés de l'épaisseur de leur dos, et leur sac n’ayant point de nageoires, représente une bourse ovale. Leurs pieds sont au nombre de huit, tous (1) Cependant M. Ab. Rémusat n’a rien (2) M. de Blainville en fait un ordre qu'il trouvé dans les auteurs chinois qui con- nomme Cryptodibranches. firme celte opinion. MOLLUSQUES, 18 CÉPHALOPODES. à-peu-près égaux, très grands à proportion du corps, et réunis à leur base par une membrane. L’animal s’en sert également pour nager, pour ramper, et pour saisir sa proie. Leur longueur et leur force en font pour lui des armes redoutables, au moyen desquelles il enlace les animaux, et a souvent fait périr des nageurs. Les yeux sont pelits à proportion, et la peau se resserre sur eux de manière à les couvrir entièrement quant l'animal le veut. Le réservoir de l’encre est enchässé dans le foie; les glandes des oviductus sont petites. Les uns, LES POLYPES D’ARISTOTE, Pl'’r. Ont leurs ventouses alternant sur deux rangées le long de chaque pied. L'espèce vulgaire (Sepia octopodia, Linn.) (a), à peau légèrement gre- nue, à bras six fois aussi longs que le corps, garnis de cent vingt paires de ventouses, infeste nos côtes en été, et y détruit une quantité im- mense de crustacés. Les mers des pays chauds produisent LE POULPE GRANULEUX. Lamk. (Sepia rugosa. Bosc.) Séb. III. 11. 2. 3. À corps plus grenu; à bras de peu plus longs que le corps, garnis de quatre-vingt-dix paires de ventouses. Quelques-uns croient que c’est l'espèce qui fournit la bonne encre de la Chine. D’autres, LES ÉLÉDONS D’ARISTOTE, PL 2. fig. tr. N'ont qu’une rangée de ventouses le long de chaque pied. (a) PL. r. fig. 1. CÉPHALOPODES. 19 La Méditerranée en produit un remarquable par son odeur musquée, LE POULPE MUSQUÉ. Lamk. Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. 22-4. pl. 11. Rondelet. 516. (1) LES ARGONAUTES PI. 4. fig. tr. œ 8- (ARGONAUTA Lin.) Sont des poulpes à deux rangs de sucoirs, dont la paire de pieds la plus voisine du dos, se dilate à son extrémité en une large membrane. Ils n’ont point dans le dos les deux petits grains cartilagineux des poulpes ordinaires; mais on trouve toujours ces mollusques dans une coquille très mince, cannelée symétriquement et roulée en spirale, dont le dernier tour est si grand, proportionnellement, qu’elle a l’air d’une chaloupe dont la spire serait la poupe: aussi lanimal s’en sert-il comme d’un bateau, et quand la mer est calme on en voit des troupes naviguer à la surface, employant six de leurs tentacules au lieu de rames, et relevant, dit-on, les deux qui sont élargis pour en faire des voiles. Si les vagues s’agitent, ou qu’il paraisse quelque danger , largonaute retire tous ses bras dans sa coquille, s’y concentre et redescend au fond de l’eau. Son corps ne pénètre pas jusqu’au fond des spires de sa coquille, et il parait qu’il n’y adhère point, du moins n’y a-t-il aucune attache musculaire, ce qui a fait penser à quelques auteurs qu’il ne l'habite qu’en qualité de parasite (2), comme le ber- nard-lhermite, par exemple; cependant, comme on le trouve toujours dans la même coquille, comme on n’y trouve jamais d'autre ani- mal(3), bien qu’elle soit très commune, et de nature à se montrer (x) Ajoutez le poulpe cirrheux, Lamk., (2) C’est dans cette hypothèse que M. Ra- loc. cit., pl. I, fig. 2, et, en général, plu- finesque et d’autres après lui ont fait de sieurs espèces nouvelles de tout le genre l'animal le genre ocyTaoé, des seiches, que M. de Férussac se propose (3) Ce que l’on a dit de contraire, même de publier bientôt. tout récemment, ne repose que sur des oui-dire ou des conjectures. 20 CÉPHALOPODES. souvent à la surface, comme enfin il parait que l’on aperçoit le germe de cette coquille jusque dans l’œuf de l’argonaute (1), on doit croire cette opinion encore très problématique, pour ne rien dire de plus. Les anciens connaissaient déjà ce singulier céphalopode et sa ma- nœuvyre. Cest leur nautilus et leur pompilus , Plin. 1x, ©. 29. On en connaît quelques espèces fort semblables entre elles par les animaux et par les coquilles, que Linnæus réunissait sous le nom d’Argonauta argo , vulgairement Nautile papyrace.(2) On croit pouvoir attribuer à un animal analogue aux argonautes LES BELLÉROPHES, PI. G. fig. 2. Coquilles fossiles enroulées spiralement et symétriquement, sans cloi- sons, mais épaisses, non cannelées, et dont le dernier tour est moins long à proportion. (3) LES CALMARS (Lozico. Lamk.) PI. G. fig. x et PL. 7. fig. r. œ g- Ont dans le dos, au lieu de coquille, une lame de corne en forme d’épée ou de lancette; leur sac a deux nageoires, et outre leurs huit (1) Poli, testac. , neap. IL. p. 10. PI. 40 A. hinas, Sol., Fav., VII, A,6; à 43. P. aussi Férussac, Mém. de la Soc. A. cranchii, Leach, Trans. phil., 1815. d'hist. nat. de Paris, II. p. 160, p. 14, et (3) Bellorophon vasulites. Montf. Conchi. Ranzani, Mem. di stor. nat. dec. I. p. 85. syst, L., p., 5r. Voyez aussi Defrance, (2) Arg. argo., Favanne, VII, À, 2, 4,3; Ann. des Sc, rat. I, p. 264. Arg. haustrum, Dillw., Favanne, À, 5; (4) Calmar, de Theca calamaria (écri- A. tuberculata , Shaw, Nat. misc. 995; toire), parce qu'il y a de l'encre, et que sa A. navicula, Solander, Fav. VII, À, 7; coquille cornée représente la plume. CÉPHALOPODES. 21 pieds, chargés sans ordre de petits suçoirs portés sur de courts pédicules, leur tète porte encore deux bras beaucoup plus longs, armés de suçoirs seulement vers le bout, qui est élargi. Ils s’en servent pour se tenir comme à l’ancre. Leur bourse à noir est enchâssée dans le foie, et les glandes de leurs oviductus sont très grandes. Ils déposent leurs œufs atta- chés les uns aux autres en guirlandes étroites et sur deux rangs. On les subdivise aujourd’hui d’après le nombre et l’armure de leurs pieds, et la forme de leurs nageoires. Les LOLIGOPSIS Où CALMARETS (a) n’auraient que huit pieds comme les poulpes, mais on ne les connait que par des dessins peu authentiques. (1) Dans les GALMARS (b), proprement dits , les longs bras ont des ventouses comme les autres tentacules, et les nageoires sont placées vers la pointe du sac. Nous en avons trois dans nos mers, LE CALMAR COMMUN (Sepia loligo. Linn.). Rondel. 506. Salv. 169, A nageoires formant ensemble un rhombe au bas du sac. LE GRAND CALMAR (Loligo sagittata. Lamk.). Séba. IL. 1v. A nageoires formant ensemble un triangle au bas du sac, à bras plus courts que le corps, chargés de suçoirs, sur près de moitié de leur longueur. (1) Voyez cependant Leachia cyclura , II, page 89, et Krusenstern, Atlas, pl. Lesueur, Sciences naturelles, Philadelph. LXXXVIIL. (a) PL 6.fig.r. (è) PL 7. fig. 1. 29 CÉPHALOPODES. LE PETIT CALMAR. (Sepia media. Linn. Rondel. 508. Lohgo subulata Lamk. ) PI. 7. fig. 1. / À nageoires formant ensemble une ellipse au bas du sac, qui se termine en pointe aiguë. (1) LES ONYCHOTHEUTHIS. Lichtenst. (onikrA. Lesueur.) PI 2. fg.2. PL 3fs"r. Ont à leurs longs bras des ventouses terminées en crochets; du reste leurs formes sont les mêmes. (2) LES SÉPIOLES PL. 7. fig. 3. Ont les nageoires arrondies, attachées aux côtés du sac et non à sa pointe. Nous en avons une dans nos mers, (x) Aj. Lol. Bartramii, Lesueur, Ac. On. angulata, id. ib. 5. 3; se. nat. Phil., IL. vx. 1. 2; On. uncinata , Quoy et Gaym. Voyage de Freyc. ,Zool. pl. VII. f, 66 ; L. Bartlingii, id., xcv; On. Bergü, Lichtenst. Isis, 1818, pl. L. illecebrosa, id., pl.f. n° 6; XIX; L. pelagica, Bosc, Vers, I. 1. 2; On. Fabricii, 1b. id. ; L. Pealii, Lesueur, 1,c. vit. 1.2; On. Banksii, Leach. ap. Tuckey, voy. L. pavo, id. xovr; au Zaire, pl. xvirr , Ê. 2. copié Journ. de L. brevipinna, id, ib. IIL. x. phys., tome zxxxvr, juin. Ê. 4. (2) On. caribæa, Lesueur, Ac. se. nat. On. Smithii, Leach. ib. f. 3. Journal Phil ITS 41x11. 2; phys. ib. 5. CÉPHALOPODES. 23 LA SÉPIOLE COMMUNE. (Sepia sepiola. Linn. Rondel. 519.) PI. 7. fig. 3. A sac court et obtus, à nageoires petites et circulaires. Elle ne passe guère trois pouces de longueur , et sa lame de corne est grèle et aiguë comme un stylet, LES SÉPIOTHEUTES. Blainv. (cHoNprosEepia. Leukard.) PI. 3. fig. 2. Ont le sac bordé tout du long, de chaque côté par les nageoires, comme dans les seiches; mais leur coquille est cornée , comme dans les calmars.(1) LES SEICHES PROPREMENT DITES (sEpra. Lamk.) PL. 4. fig. 2. PI. 5. Ont les deux longs bras des calmars, et une nageoire charnue régnant tout le long de chaque côté de leur sac. Leur coquille est ovale, épaisse, (1) Chrondosepia loligiformis, Leukard. tèbres, PI,6,f 5. ap. Ruppel, voyage, Animaux sans ver- 94 CÉPHALOPODES. bombée et composée d’une infinité de lames calcaires très minces, paral- lèles, jointes ensemble par des milliers de petites colonnes creuses, qui vont perpendiculairement de lune à l’autre. Cette structure la rendant friable , on l’emploie, sous le nom d’os de seiche, pour polir divers ou- vrages , et on la donne aux petits oiseaux pour s’aiguiser le bec. Les seiches ont la bourse à l'encre détachée du foie, et située plus pro- fondément dans labdomen. Les glandes des oviductus sont énormes. Elles déposent leurs œufs attachés les uns aux autres en grappes ra- meuses, assez semblables à celle des raisins, et qu'on nomme vulgaire- ment raisins de mer. L’espèce répandue dans toutes nos mers (Sepéa officinalis. L.) (a), Ron- del. , 498, Seb., IT, x11, atteint un pied et plus de longueur. Sa peau est lisse, blanchâtre, pointillée de roux. La mer des Indes en produit une à peau hérissée de tubercules (Sepza tuberculata, Lamk.), Soc. d’hist., nat., in-4°, pl. I, fig. 1.(1) Linnæus réunissait dans son genre DES NAUTILES (naurTiLus. L.) PL. 8. 9. 10. PI. 11. fig. 4. 5. 6. pl. 12. Toutes les coquilles contournées en spirale, symétriques et chambrées, c’est-à-dire divisées par des cloisons en plu- (x) On trouve parmi les fossiles de pe- üts corps armés d’une épine, qui sont des (a) PL. 4. fig. 2. pl. 5.fig.r. MOLLUSQUES. 25 sieurs cavités, et les supposait habitées par des céphalopodes. Une d’elles appartient en effet à un céphalopode très sem- blable à une seiche, mais à bras plus courts; c’est le genre DES SPIRULES. (SPIRULA. Lamk.) PL. 8. fig. 1. Dans l'arrière de leur corps de seiche , est une coquille intérieure qui, toute différente qu’elle est de l’os de seiche, pour la figure , n’en diffère pas beaucoup pour la formation. Qw’on se représente que les lames succes- sives, au lieu de rester parallèles et rapprochées, sont concaves vers le corps, plus distantes, croissant peu en largeur , et faisant un angle entre elles, on aura un cône très allongé, roulé sur lui-même en spirale dans un seul plan, et divisé transversalement en chambres. Telle est la co- quille de la spirule, qui a de plus ces caractères, que les tours de spire ne se touchent point, et qu’une seule colonne creuse, occupant le côté intérieur de chaque chambre, continue son tuyau avec ceux des autres colonnes, jusqu’à lextrémité de la coquille. C’est ce qu’on nomme le syphon. On ne connait qu’une espèce , dite vulgairement, à cause de sa forme, Cornet de postillon (Nautilus spirula. L.), List., 550, 2. (+) bouts d’os de seiches. C’est le genre BÉLor- de seiches, Ce sont les ryNCHOLYTHES de Tèee , Deshayes (2). Voyez ma nole à ce su- M. Faure Biguet, Voyez Gaillardot, Ann. jet, Ann. des sc. nat., II. xx. I. 2. des sc, nat. II. 485, et pl. xxu, et d'Orbi- D’autres fossiles, mais pétrifiés, parais- gny, ib., pl. vr. sent avoir de grauds rapports avec des becs (a) PL 8. fig. 1. (8) PL 5. fig. 3. HOLLUSQUES, 4 19 [7] MOLLUSQUES. LES NAUTILES PROPREMENT DITS PI. 8. fig. 2. PL. 9 et ro. Ont une coquille qui diffère des spirules , en ce que les lames croissent très rapidement , et que les derniers tours de spire, non-seulementtou- chent, mais enveloppent les précédens. Le syphon est au milieu de chaque cloison. L'espèce la plus commune { Nautilus pompilius. 1), Lisi., 551 (2), est très grande, d’un beau nacre en dedans, couverte en dehors d’une croûte blanche, variée de bandes ou de flammes fauves. Suivant Rumphe, son animal serait en partie logé dans la der- nière cellule, aurait le sac, les yeux, le bec de perroquet et l’en- tonnoir des autres céphalopodes; mais sa bouche, au lieu de leurs grands pieds et de leurs bras, serait entourée de plusieurs cercles de nombreux petites tentacules , sans suçoirs. Un ligament partant du dos parcourrait tout le syphon et l’y fixerait (1). IL est probable aussi que l’épiderme se prolonge sur l’extérieur de la coquille; mais on peut croire qu’il est mince sur les parties vivement colorées. On en voit des individus {Naut. pompilius,B, Gm.), List., 552; AMMONIE , Monf., 74, dont le dernier tour n’enveloppe et ne cache pas les autres, mais où tous les tours, quoique se touchant, sont à décou- vert , ce qui les rapproche des ammonites; néanmoins , ils ressemblent tellement à l'espèce commune pour tout le reste, qu’on a peine à croire qu’ils n’en soient pas une variété. Les fossiles nous offrent des nautiles de taille grande ou médiocre , et de formes plus variées que ceux que produit la mer actuelle. (2) (1) La figure qu'en donne Rumphius est mune. (2) indéchiffrable, et ce qui étonne, c'est que (2) Grandes espèces à un seul syphon: les nombreux naturalistes qui ont visité la L'axeuzrre, Montf., I. 6. mer des Indes, n’aient point examiné ou L’AGAN1IDE, id, 50. recueilli un animal qui doit être si curieux, Le canrrore, id. 46. et qui appartient à une coquille si com- («) PI. 8. fig. 2. PI. g et PL. ro. (2) Foy. les PI.9 et 10. MOLLUSQUES. 27 On trouve aussi parmi les fossiles, des coquilles chambrées , à cloisons simples et à siphon, dont le corps d’abord arqué ou même contourné en spirale, demeure droit dans ses parties les plus nouvelles ; ce sont les LITUUS de Breyn, dont les tours sont tantôt contigus (1), tantôt distincts (les HORTOLES, Montf. ). («) D’autres, où il est droit dans sa totalité, sont les oRTHOCERA- TITES. (2) (4) Il n’est pas improbable que leurs animaux aient ressemblé à celui du nautile ou à celui de la spirule. LES BÉLEMNITES PL rr. fig. 1-3. Appartiennent probablement encore à cette famille, mais il est impossible de s'en assurer, puisqu'on ne les trouve plus que parmi les fossiles; tout annonce cependant que ce de- vaient être des coquilles intérieures. Elles ont un test mince et double, c’est-à-dire composé de deux cônes réunis par leur base, et dont l’intérieur, beaucoup plus court que l’autre, est divisé lui-même intérieurement en chambres par des cloisons parallèles, concaves du côté qui regarde la base. Un syphon s'étend du sommet du cône externe à celui du cône interne, et se continue de là, tantôt le long du bord des cloisons, tan- (1) Nautilus lituus, Gmel, ; —N. semili- et VI; et Walch, Pétrif. de Knorr., supl., tuus, Planc.I. x. 1v, b,1v,d,1v. Voyez aussi Sage, Jour- nal de Phys., brum, an 1x, pl. r, sous le (2) Breyn. de Polythal., pl. IL IV. V nom de Belemnite. (a) PL x. (6) PL. 12. 9 19 8 MOLLUSQUES. tôt au travers de leur centre. L'intervalle des deux cônes tes- tacés est rempli de substance solide, tantôt à fibres rayon- nantes, tantôt à couches coniques qui s’enveloppent, et dont chacune a sa base au bord d’une des cloisons du cône inté- rieur. Quelquefois on ne trouve que cette partie solide; d’au- tres fois on trouve aussi les noyaux des chambres du cône intérieur ou ce qu’on appelle les alvéoles. Plus souvent ces noyaux et les chambres mêmes n’ont laissé d’autres traces que quelques cercles saillans au dedans du cône interne. En d’autres cas on trouve les alvéoles en plus ou moins grand nombre, et encore empilés, mais détachés du double étui conique qui les enveloppait. Les bélemnites sont au nombre des fossiles les plus abon- dans, surtout dans les couches de craie et de calcaire com- pacte. (1) M. de Blainville les répartit selon que le cône intérieur ou la partie chambrée pénètre plus ou moins profondément , que les bords du cône ex- térieur ont ou n’ont pas une petite fente , et enfin selon qu'il y a à la sur- face extérieure une gouttière longitudinale d’un côté, ou bien deux ou (1) Les ouvrages les plus complets sur Le Thalamule, 322 ; ce genre singulier des fossiles, sont le Z76- L'Achéloite, 358; moire sur les Bélemnites considérées z0olo- Le Cétocine, 370; giquement et géologiquement par M. de L'Acame, 354; Blainville, Paris ,in-4°, 1827; et celui de La Bélemnite, 382; M. J.S. Miller, sur le même sujet, dans L’Hibolite, 386 ; le 2€ tome, I'° part., des Trans. géologi- Le Porodrague, 290 ; ques, seconde série, Londres 1826. Voyez Le Pirgopole, 394, qui sont des étuis aussi Sage, Journal de phys., brum. an 1x; des différentes espèces ; mais surtout fructidor an 1x, et Raspail , Quant à l’Amimone, id., 326; le Journ. des Sc. d'observ., deuxième cahier. Callirhoë, 362; le Chrisaore , 378, ils À ce genre se rapportent : c paraissent des noyaux ou piles d’alvéoles Le Paclite, Montf., I. 318 ; détachés de leurs étuis. MOLLUSQUES. 29 plusieurs gouttières vers le sommet, ou bien enfin que cette surface est lisse et sans gouttières. Des corps fort semblables aux bélemnites, mais sans cavité, et même à base plulôt pro‘minente, forment le genre AGTINOCAMAXx de Miller. (<) C’est sur des conjectures de même sorte que repose le clas- sement des AMMONITES ; BRUG. Vulg. Cornes d’Ammon. (1) BI 13: Car on ne les trouve non plus que parmi les fossiles. Elles se distinguent en général des nautiles, par leurs cloisons qui, au lieu d’être planes ou simplement concaves, sont anguleuses, quelquefois ondulées , mais le plus souvent déchiquetées sur leurs bords, comme des feuilles d’acanthe. La petitesse de leur dernière loge peut faire croire que, comme la spirule, elles étaient des coquilles intérieures. Les couches des mon- tagnes secondaires en fourmillent, et l’on en voit depuis la grandeur d’une lentille jusqu’à celle d’une roue de carrosse. (x) Ce nom vient de la ressemblance de bélier. leurs volutes avec celles de la corne d’un (a) PL. 11. fig. 1. 30 MOLLUSQUES. Les variations de leurs enroulemens et de leurs syphons don- nent les motifs de leurs subdivisions. On réserve particulièrement le nom d’AMMONITES . Lam. (SIMPLEGADES, Monif., 82) aux espèces qui montrent tous leurs tours(‘). Leur syphon est placé près du bord.(1) On les a distinguées dernièrement en celles qui ont le bord des cloi- sons foliacé (les AMMONITES, les PLANITES, de Haan), et en celles qui l'ont simplement anguleux et onduleux(les CÉRATITES , de Haan). Celles où le dernier tour enveloppe tous les autres , sont les ORBULITES, Lam., ou GLOBITES et GONIATITES, de Haan (‘), ou PÉLAGUSES , Montf., 62. Le syphon y est comme dans les précédentes. On a donné le nom de scapuiTes, Sowerb. (°), à celles dont les tours sont contigus et dans le même plan, excepté le dernier, qui est détaché et se reploie sur lui-même. (2) . On en voit de toutes droites, sans aucune partie en spirale(les BACu- LITES, Lam.) (‘). Les unes sont rondes (3); d’autres sont comprimées (4). Quelquefois on voit à ces dernières un syphon latéral. (x) Les espèces d'ammonires ont été long-temps recueillies et décrites avec moins de soin que celles des coquilles ordinaires. On peut commencer leur étude par l’ar- ticle Ammonites de l'Enc. mét., vers , I, 28, et par celui de M. de Roissy , dans le Buf- fon de Sonnini, mollusques, V, 16. Il faut aussi consulter la Monographie qu’en a don- née M. de Haan, sous le titre de Mono- graphiæ ammoniterum et goniateorum spe- (a) PLa3. fig. (2) PL 13. fig. 8. cimen, Leid., 1325. (2) Sc. obliquus, Sowerb., Cuv., Os. foss. , II, 2e part., pl. xr, f. 13. (3) Baculites vertebralis, Montf., 342; Fauj., mont. de Saint-Pierre, pl. xxr. (4) Le Tiranite, Montf., 346; Walch., Pétrif., Suppl., pl. x11. M. de Haan en fait son genre Raazpires, et il y rapporte les rearayosarcoriTes de M. Desmarest. (c) PL. 13. fig. 5. (d) PI. 13. fig. 11. MOLLUSQUES. 51 Il y en a d’arquées à leurs premières loges(les HAMITES, Sowerb.). (+) Enfin, celles de toutes qui sortent le plus des formes ordinaires à cette famille, ce sont les TURRILITES, Montf., 118, où les tours, loin de rester dans le même plan, descendent avec rapidité, et donnent à la coquille cette forme d’obélisque qu’on nomme turriculée. (1) (6) On croit encore, toujours d’après des motifs semblables, devoir rapporter à la famille des céphalopodes, et considérer comme des coquilles intérieures LES CAMÉRINES , Brug. (NUMMULITES. Lam.) Vulg. Pierres nummulaires, numismales et lenticulaires, PI. 14-16. Qui ne se trouvent également que parmi les fossiles, et présentent à l’extérieur une forme lenticulaire, sans aucune ouverture apparente, et à l’intérieur une cavité spirale divi- sée par des cloisons en une infinité de petites chambres , mais sans syphon. C’est un des fossiles les plus répandus, et qui (x) Montf., Journal de phys., therm. Audouin, ce qu’on a pris pour tel, est l’en- an vi, pl. I, f. I. Il y a des doutes sur roulement columellaire. la position du syphon. Peut-être, selon M. (a) PL 13. fig. 6. 7. 10. (b) PL 12. fig. 9. 52 MOLLUSQUES. forme presque à lui seul des chaines entieres de collines cal- caires , et des bancs immenses de pierre à bâtir.(1) Les plus communes, et celles qui deviennent les plus gran- des, sont tout-à-fait discoïdes, et n'ont qu'un seul rang de chambres par tour de spire. (2) On en trouve aussi quelques espèces très petites de cette sorte dans certaines mers.(3) D’autres petites espèces, soit fossiles, soit vivantes, ont leur bord hérissé de pointes qui leur donnent la forme d'é- toiles (les stnérorrTTHES, Lam.). (4) Des travaux et des recherches d’une patience infinie, exé- cutés successivement par Bianchi (ou Janus Plancus), Soldani, Fichtel et Moll., et Alc. d'Orbigny, ont fait connaître un nombre étonnant de ces coquilles chambrées et sans syphon comme les nummulaires, extrêmement petites, souvent même tout-à-fait microscopiques , soit dans la mer, parmi le sable, les fucus, etc., soit à l’état fossile, dans les couches sableuses de divers pays; et ces coquilles varient à un degré remarquable pour la forme générale, le nombre et la position (1) Ce qu’on nomme pierre de Laon, VI,a,b,c,d. n’est formé que de camérines. C’est sur de Naut. lenticularis, VE ,e.f,g,h, VI, tels rochers que les pyramides d'Egypte a,h. sont fondées, et avec des pierres semblables qu’elles sont construites. Voyez le mémoire de Forris sur les discolithes dans ses Mé- moires sur l'Italie, et celui de M. Héricart de Thury, ainsi que les énumérations don- nées par M. de Lamarck, Anim, sans vert, VIT, et par M. d'Orbigny, Tab. méth. des céphalopodes. (2) Nautilus mammilla, Ficht. et Moll., A ce genre se rapportent aussi le Lrco- ruse et l'EGÉONE , Montf., 158, 166, et son ‘ROTALITE , 162, très différent des Ro- TALITES de Lamarck. (3) Nautilus radiatus, Ficht, et Moll., VI,a,b,c,d. Naut, venosus ,ib.,e,f,g, h. (4) Siderol, calcitrapoide , Lam., Faujas, mont, de St.-Pierre, pl. xx\iv. MOLLUSQUES. 55 relative des chambres, etc.; une ou deux espèces, les seules dont on ait observé les animaux, ont paru montrer un petit corps oblong, couronné par des tentacules nombreux et rouges, ce qui, joint aux cloisons de leur coquille, les a fait ranger, comme les genres dont nous venons de parler, à la suite des céphalopodes, classement qui aurait besoin d'être confirmé par des observations plus nombreuses, pour être regardé comme définitif. Linnæus et Gmelin placent parmi les nautiles celles de ces espèces qui étaient connues de leur temps. M. d'Orbigny, qui les a étudiées avec plus de soin que per- sonne, en fait un ordre qu'il nomme FORAMINIFÈRES, parce que les cellules n’y communiquent que par des trous, et les divise en familles d’après la manière dont les cellules sont rangées. Lorsque les cellules sont simples et disposées en spirale, ce sont ses HÉLICOSTÈGUES, et elles se subdivisent encore. Si les tours de la spirale s’enveloppent, comme il arrive nommément dans les camérines, ce sont ses Helicostèques nautiloïdes. (1) (x) Ces êtres infiniment petits, intéres- sant peu notre plan, nous nous bornerons à citer les noms des genres avec quelques exemples. Dans cette première division sont comprises les Camérines elles-mêmes sous lenom de nummuzixes (a), eten outre les romionines ( Wautilus pompiloïdes , Fichtel et Moll., W. incrassatus , iid.). Les sypÉROLINES, les mêmes que les sydérolites, Lam. (2) Les cR1STELLAIRES (c) ( Vautilus cassis, MNaut, galea, id. etc.). (a) PI. 14. fig. 3. (d) PI. 15. fig. 2. MOLLUSQUES. (b) PL. 15. fig. 6. Les roBuLINES ( WVautilus calcar, N. vor- tex , iid.). Les sprRozIES ( Spirolinites cylindracea, Lam,, Anim, sans vert.). Les rÉNÉROPLES (d) ( Nautilus planatus, Fichtel et Moll., etc.). Les DENDRITINES. Les POLYSTOMELLES, Les ANOMALINES,. Les VERTÉBRALINES. Les cassiDULINES (e). (c) PL 15. fig. 1. (e) PL 15. fig. 5. 54 MOLLUSQUES. Si les tours ne se recouvrent pas, ce sont les elicostèques ammonoï- des.(1) Si les tours s’élèvent comme dans la plupart des univalves , ce sont les Helicostèques turbinoïdes. (2) Ou bien elles peuvent être disposées en deux séries alternatives; ce sont alors les ENALLOSTÈGUES. (3) Ou bien elles peuvent être rassemblées en petit nombre et ramassées comme en peloton; ce sont les AGATHISTÈGUES. (4) (1) M. d'Orbigny n’en fait que quatre genres, Les SOLDANIES, Les OPERCULINES, Les PLANORBULINES, Et les PLANULINES (a). (2) Celles-ei comprennent dix geures, Les TRONGATULINES, Les GYROÏDINES, Les GLOBIGÉRINES, Lescarcarines (2), où l’on place entre autres le Nautilus Spengleri, Fichtel et Moll., xiv, d,i, et xv, Les ROTALIES, Les ROSALINES, Les vVALVULINES, Les BULIMINES, Les UvIGÉRINES (c), Et les CLAVULINES. (3) M. d'Orbigny a cinq geures d'Æxal- lostègues, (a) PL 15. fig. 7. (2) PI. 14. fig. 10. (S) PL 15. fig. 9. © PI 1x4. fig. 7. (8) PL 15. fig. 3. (d) PL. 14. fig. 9. (e) PL. 14. fig. (g) PL 14. fig. 8. Les DIGENERINES (/), Les TEXTULAIRES (d), Les vuLVULINES (e), Les DIMORPHINES, Les POLYMORPHINES, Les VIRGULINES, Et les sPHÉRoÏDINES (f). (4) Les AGATHISTÈGUES OU MILLIOLES des auteurs, qui composent à elles seules des bancs immenses de pierres calcaires, ne forment dans M. d'Orbiguy que six genres, Les B1LOCULINES (9), Les SPIROLOCULINES (k), Les TRILOGULINES, Les ARTICULINES, Les QUINQUELOCULINES (4), Et les ADELOSINES (4). M. de Blainville assure avoir observé que leur animal n'a point de tenlacules; en ce cas il s'éloignerait beaucoup des céphalo- podes. (ce) PL 15. fig: 4. 2] e (A) PL 14. fig. 5. (4) PL 14. fig. 6. MOLLUSQUES. CA ps LI Des cellules simples peuvent aussi être enfilées sur un seul axe droit ou peu courbé , c’est la famille des STYCOSTÈGUES. (1) Enfin dans les ENTOMOSTÈGUES (2), les cellules ne sont pas simples comme dans les autres familles, mais elles se subdivisent par des cloi- sons iransverses , de manière que la coupe de la coquille présente une sorte de treillis. (x) Les Stycostègues sont divisées par M. d'Orbigny en huit genres, Les xoposatres(a), qu’il subdivise en xo- DOSAIRES propres, comme Nautilus radicu- lus, Lin.;—WNaut, jucosus, Montag., Test. brit., XIV, f. 4; en DENTALINES, tels que Nautilus rectus, Montag:, I. cit., XIX, f. 4, 7 (le genre reoræaGe, Montf., I. 330); en oRTHOCÉRINES, Comme ÂVodosaria cla- vulus , Lam., Encycl., pl. 466, f. 3 ,et en MUCRONINES, Les FRoNDICULAIRES (2), où vient Renu- lina complanata, Blainv., Malac., Les LINGULINES, Les RIMULINES, Les vaGINULINES, où appartient }Vau- tilus legumen, Gm. , Planc. I, f. 7; Encycl. pl. 465,£ 3, Les marcmuzines(c), où est Nautilus raphanus, Gm., Soldan., II, xe1v, Les PLANULAIRES (4), comme Nautilus (a) PL 15 fig. 12. (d) PI 15. fig. 8. (g) PL 14. fig. 1. (b) PL. 15. fig. 17. (e) PL. 15. fig. 13. crépidulus, Ficht. et Moll., x1x, g, h, i, Et les PAVONINES (e). (2) Les Entomostègues ressemblent exté- rieurement à plusieurs des HÉLICOSTÈGUES. M. d'Orbigny en fait cinq genres, Les AMPHISTÉGINES, Les HÉTÉROSTÉGYNES (f), Les oRBicurines (9), Les ALVÉOLINES, Et les FABULAIRES (z). Les personnes qui voudront approfondir celte partie curieuse de la Conchyliologie, sur laquelle notre plan ne nous permet pas de nous étendre, mais qui peut être fort utile dans l'étude des couches fossiles , trou- veront un bon guide dans le tableau mé- thodique des céphalopodes, inséré par M. d'Orbigny dans les Ann. des sc. nat., 1826, tome VIT, p. 95 et 245, et profiteront aus- si avec avantage des modèles en grand que cet habile observateur a fait exécuter. (c) PL 15. fig. 10. (SN) PL 14. fig. 2. (4) PL 14. fig. 4. D0OV200C0G000000000000000U0OD000000000C00000O DEUXIÈME CLASSE DES MOLLUSQUES. LES PTÉROPODES ‘ Nagent, comme les céphalopodes, dans les eaux de la mer, mais ne peuvent sy fixer ni y ramper faute de pieds. Leurs organes du mouvement ne consistent qu'en nageoires placées, comme des ailes, aux deux côtés de la bouche (*). On n’en connaît que de petites espèces et en petit nombre, toutes hermaphrodites. (x) M. de Blainville réunit mes Ptéro- particulier, sous le nom d’Aporobrancher. podes et mes Gastéropodes en une seule Cet ordre est divisé en deux familles: Jes classe qu’il nomme Paracéphalophores, et il Thécosomes, qui ont une coquille, et les y place mes Ptéropodes, comme un ordre Gymnosomes, qui n’en ont pas. (a) PI. 15, 18. 58 MOLLUSQUES. LES CLIO (Czio. Lin. Crione. Pall.) PL. 16. fig. 2. Ont le corps oblong, membraneux, sans manteau, la tête formée de deux lobes arrondis, d’où sortent de petits tenta- cules; deux petites lèvres charnues et une languette sur le devant de la bouche, et les nageoires chargées d’un réseau vasculaire qui tient lieu de branchies ; l'anus et l’orifice de la génération sont sous la branchie droite. Quelques-uns leur attribuent des yeux. La masse des viscères ne remplit pas à beaucoup près l’en- veloppe extérieure : l’estomac est large, l'intestin court, le foie volumineux. L'espèce la plus célèbre (CZio Borealis , L.)(*) fourmille dans les mers du Nord, et fait, par son abondance, une pâture pour les baleines, quoique chaque individu ait à peine un pouce de long. (1) Bruguière en a observé une plus grande, et non moins abondante, dans la mer des Indes; elle se distingue par sa couleur rose, sa queue échancrée, et son corps partagé en six lobes par des rainures. Encycl. Méth., pl. des Mollusques, pl. Lxxv, f. 1, 2. (1) Le Clio Lorealis, de Pallas (Spicil., f: 9, 10), dont Gmelin fait autant d’es- X,pl. r,f. 18, 19), le Clio retusa de Fa- pèces différentes, ne paraissent que ce seul bricius (Faun. groen., L., 334), et le Clio et mème animal. limacina de Phips (Ellis, Zvoph., pl. 15, (a) PL. 16. fig. 2. MOLLUSQUES. 39 Il paraît qu’il faut également placer ici LES CYMBULIES pe Péron, PL 16. fig. 1. Qui ont une enveloppe cartilagineuse ou gélatineuse en forme de chaloupe ou plutôt de sabot, hérissée de petites pointes en séries longitudinales ; l’animal a deux grandes ailes à tissu vasculaire, qui sont ses branchies et ses nageoires, et entre elles, du côté ouvert, un troisième lobe plus petit à trois pointes; la bouche avec deux petits tentacules est entre les ailes, vers le côté fermé de la coquille, et au-dessus deux petits yeux et l’orifice de la génération, d’où sort une verge en forme de petite trompe. La transparence permet de distin- guer le cœur, le cerveau et les visceres au travers des enve- loppes. (1) (x) Voyez Péron, Ann. Mus., XV, pl. m. contraire du véritable. Notre description f. 10-11. N. B. Dans la fig. de Cymbulie repose sur des observations récentes et ré- donnée par M. de Blaiav., Malac., xzvi, 3, pétées de M. Laurillard. l'animal est mis dans la coquilie en sens AU MOLLUSQUES, LES PNEUMODERMES (PxEumonErMoN. Cuv.) PI. 17. fig. 1-2. Commencent à s’écarter un peu plus des Clio. Ils ont le corps ovale, sans manteau et sans coquille, les branchies attachées à la surface, et formées de petits feuillets rangés sur deux ou trois lignes disposées en H à la partie opposée à la tête; les nageoires petites ; la bouche garnie de deux petites lèvres et deux faisceaux de nombreux tentacules, terminés chacun par un suçoir, a en dessous un petit lobe ou tentacule char- nu. (1) L'espèce connue ( Pneumodermon Peronii(*), Cuv., Ann. du Mus., IV, pl. 59, et Péron, ib., XV, pl.2) a été prise dans l'Océan par Péron. Elle n’a guère qu’un pouce de long. (x) M. de Blainville avait pensé que les nalogie avec les Clio aurait été encore plus nageoires portent le tissu branchial, et que grande, mais il est revenu depuis à ma ma- ce que j'ai regardé comme des branchies est nière de voir (Malacol., p. 483). une autre sorte de nageoires. En ce cas l’a- (a) PL. 17. fig. 1, 2. MOLLUSQUES. 41 LES CLÉODORES, (cLEeopora. Péron.) PI. 18. fig. x, 3, 4, 5. Pour lesquelles Brown avait originairement créé le genre Clio, paraissent analogues aux hyales, par la simplicité de leurs ailes, et l'absence de tentacules entre elles; il est pro- bable que leurs ouies sont aussi cachées dans le manteau; cependant leur coquille conique ou pyramidale n’est pas fen- due sur les côtés. M. Rang distingue les CLÉODORES propres, à coquille pyramidale, Les CRÉSÉIS, à coquiile conique, allongée, (1) Les cUvIÉRIES, à coquille cylindrique, Les PsyYCHÉs, à coquille globuleuse, Les EURYBIES, à coquille hémisphérique. (2) (x) C’est probablement auprès des créséis, et peut-être dans le même suus-genre qu'il faut placer, selon MM. Rang et Audouin , le genre rarrrème, de MM. Quoy et Gai- mard , que M. de Blainville rapporte à la famille des acères. (2) Voyez les Mém. de M. Rang, Ann. Sc. nat., novembre 1827, et mars 1828. MOLLUSQUES, AN. B. Plusieurs ptéropodes ont été dé- couverts à l’état fossile. M. Rang a trouvé dans les terrains de Bordeaux des hyales, des cléodores, la Cuviérie. Voyez Ann. des Sc. nat., août 1826. La vaginelle de Daudin est une créséis pour M. Rang; elle en a en effet tous les caractères. x2 MOLLUSQUES. LES LIMACINES (Cur.) PI. 16. fig. 3. Doivent, d'apres la description de Fabricius, avoir de grands rapports avec les pneumodermes ; mais leur corps se termine par une queue contournée en spirale, et se loge dans une coquille très mince, d’un tour et demi, ombiliquée d’un côté et aplatie de l’autre. L'animal se sert de sa coquille comme d’un bateau, et de ses ailes comme de rames quand il veut nager à la surface de la mer. L'espèce connue (Clio helicina de Phips et de Gmel. Argonauta arc- tica, Fabric., Faun. Groënl., 387) n’est guère moins abondante que le Clio boréal dans la mer Glaciale, et passe aussi pour un des prin- cipaux alimens de la baleine. (1) : LES HYALES (HyALEA. Lam. cavozina. Abildg.) PI. 17. fig. 3, 4, 5, 6. Ont deux très grandes ailes, point de tentacules, un man- teau fendu par les côtés, logeant les branchies dans le fond (1) Je ne sais si l'animal dessiné par TELLE, est bien, comme il le croit, le mème M. Scoresby, dont M. de Blainville (Malac., que ceux de Phips et de Fabricius, pl. xzvrx bis, f. 5) fait son genre srrra- MOLLUSQUES. 43 de ses fissures, et revêtu d’une coquille également fendue , q O par les côtés, dont la face ventrale est très bombée, la dor- sale plate, plus longue que l’autre, et la ligne transverse qui les unit en arrière, munie de trois dentelures aiguës. Dans l’éiat de vie, l'animal fait sortir par les fentes latérales 2 de sa coquille des lanières plus ou moins longues, qui sont q SuEes , des productions du manteau. L'espèce la plus connue (Anomia tridentata, Forskahl; Cavolina natans, Abildgaard, Hyalea cornea, Lam.) Cuv., Ann. du Mus., IV, pl. 59, et Péron, ib. XV, pl. 3, fig. 13, a une petite coquille jaunûtre, demi transparente, que l’on trouve dans la Méditerranée et dans l’O- géan. (1) On a cru pouvoir rapprocher des hyales LE PYRGO, PL. 18. fig. 2. Très petite coquille fossile, découverte par M. Defrance , globuieuse, très mince, divisée par une fente transversale très étroite, si ce n’est par le devant, où elle s’élargit un peu. (1) Aj. Hyal-lanceolata, Lesueur, Bull. famille des Ptéropodes, appartiennent à des sc., juin 18:13, pl. V,f. 3; — Hyal. celle des Gastéropodes; le Philliroë, du: infleza, ib., Î. 4. même auteur, y appartient très probable- N., B.Le Glaucus, la Carinaire et la ment aussi, et son Callianire est un z00- Firole, que M. Péron rapporle aussi à ja phyte, 4 un FRAME TES 4 - 4 Ü Û 4 AT VAR 7 4 (E À LA à NAENS EN HÉTON UNE RL ire ’ : UE } ÿ f vu PK HN k nr à LL V f Lu # in à vi LP APN (OPA i k D) VAUT! NU HN vai bit di VUTR AA CA i d . 0 RAT { : #\"S [a HOUSE 1 : = LE d t 2 N 7h à à Î ms LA se " ‘ EOCCSCOCOCSOOPCOCOCOCCONCOCCOCCONCOCCCOCeCCC0GC TROISIÈME CLASSE DES MOLLUSOUES. LES GASTÉROPODES Constituent une classe très nombreuse de Mollusques, dont on peut se faire une idée par la limace et le colimacon. Ils rampent généralement sur un disque charnu placé sous le ventre (*), mais qui prend quelquefois la forme d'un sillon ou celle d’une lame verticale (°); le dos est (a) PL 19. Gg. x. pl. 26. fg. 1 4. (b) PI. 38. 46 GASTÉROPODES. garni d'un manteau, qui s'étend plus ou moins, prend diverses figures, et produit une coquille dans le plus grand nombre des genres. Leur tête, placée en avant, se montre plus ou moins, selon qu'elle est plus ou moins engagée sous le manteau. Elle n’a que de petits tenta- cules qui sont au-dessus de la bouche et ne l'entourent pas (*. Leur nombre va de deux à six, et ils manquent quelquefois; leur usage n’est que pour le tact, et au plus pour l’odorat. Les yeux sont très petits, tantôt adhérens à la tête, tantôt à la base, ou au côté, ou à la pointe du tentacule (); ils manquent aussi quelque- fois. La position, la structure et la nature de leurs or- ganes respiratoires varient et donnent lieu de les diviser en plusieurs familles; mais ils n’ont jamais qu'un cœur aortique, c'est-à-dire placé entre la veine pulmonaire et l'aorte. (°) La position des ouvertures par lesquelles sortent les organes de la génération et celle de l'anus varient; cependant elles sont presque toujours sur le côté droit du corps. (*) Plusieurs sont absolument nus; d’autres n'ont qu'une (a) PL 19. fig. 1, pl. 25. fig. 1, etc. (b) PL. ro. fig. r,etc. (c) PL 20. fig. 1. (4) PL 19. fig. 2 a; pl. 20. fig. 1 4, etc. LEUR DIVISION. 47 coquille cachée; mais le plus grand nombre en porte qui peuvent les recevoir et les abriter. Ces coquilles se produisent dans l'épaisseur du man- teau. Il y en a de symétriques de plusieurs pièces, de symétriques d'une seule pièce, et de non symétriques qui, dans les espèces où elles sont très concaves et où elles croissent long-temps, donnent nécessairement une spirale oblique. Que l’on se représente en effet un cône oblique, dans lequel se placent successivement d’autres cônes, tou- jours plus larges dans un certain sens que dans les autres, il faudra que l'ensemble se roule sur le côté qui grandit le moins. Cette partie, sur laquelle est roulé le cône, se nomme la columelle, et elle est tantôt pleine (*), tantôt creuse (*). Lorsqu'elle est creuse, son ouverture se nomme ombilic. Les tours de la coquille peuvent rester à-peu-près dans le même plan, ou tendre toujours vers la base de la columelle. Dans ce dernier cas, les tours précédens s'élèvent au- dessus les uns des autres, et forment ce que l’on nomme la spire, qui est d'autant plus aigue que les tours des- (a) PI. 25. fig. 3, 4,5, etc. (2) PL 22. fig. 1, 2, 3, 6, etc. 48 GASTÉROPODES. cendent plus rapidement et qu'ils s'élargissent moins. Ces coquilles à spire saillante se nomment turbinées. (*) Quand, au contraire, les tours restent à-peu-près dans le même plan, et qu'ils ne s'enveloppent pas, la sptre est plate où même concave. Ces coquilles s'appel- lent discoïdes. (°) Quand le haut de chaque tour enveloppe les précé- dens, la spire est cachée. (°) La partie de laquelle animal semble sortir se nomme l'ouverture. Quand les tours restent à-peu-près dans le même plan, lorsque l'animal rampe, il a sa coquille posée vertica- lement, la columelle en travers sur le derrière de son dos, et sa tête passe sous le bord de l'ouverture oppo- sée à la columelle. Quand la spire est saillante, c’est obliquement du côté droit qu'elle se dirige, dans presque toutes les espèces; un petit nombre seulement ont leur spire saillante à gau- che, lorsqu'elles marchent, et se nomment perverses. (°) On remarque que le cœur est toujours du côté opposé à celui où se dirige la spire. Ainsi il est ordinairement (a) PL. 45; pl. 42. fig. 3, 4, 5. (&) PL 13; pl. 26. fig. 4. (c) PL. 8. fig. 2. (d) PL. 26. fig. 5. LEUR DIVISION. 49 à gauche, et dans les perverses il est à droite. Le con- traire a lieu pour les organes de la génération. Les organes de la respiration, qui sont toujours dans le dernier tour de la coquille recoivent l'élément am- biant par dessous son bord, tantôt parce que le manteau est entièrement détaché du corps le long de ce bord, tantôt parce qu'il y est percé d’un trou. (° Quelquefois le bord du manteau se prolonge en canal pour que l'animal puisse aller chercher l'élément am- biant sans faire sortir sa tête et son pied de la coquille (°). Alors la coquille a aussi dans son bord, près du bout de la columelle opposé à celui vers lequel tend la spire, une échancrure ou un canal pour loger celui du man- teau (°). Par conséquent le canal est à gauche dans les espèces ordinaires, à droite dans les perverses. Au reste, l'animal étant très flexible, fait varier la direction de la coquille, et le plus souvent lorsqu'il y a une échancrure ou un canal, il dirige le canal en avant, ce qui fait que la spire est en arrière, la columelle vers la gauche, et le bord opposé vers la droite. Le contraire a lieu dans les perverses. Voilà pourquoi on dit que leur coquille tourne à gauche. (a) PL 25. fig. 1. (B) PL 50. fig. © (c) PI. 52 à 57. MOTLL USQUES. 7 50 GASTÉROPODES. L'ouverture de la coquille, et par conséquent aussi le dernier tour, sont plus ou moins grands, par rapport aux autres tours, selon que la tête ou le pied de l'ani- mal qui doivent sans cesse en sortir et y rentrer, sont plus ou moins volumineux par rapport à la masse des viscères qui restent fixés dans la coquille. Cette ouverture est d'autant plus large ou plus étroite, que ces mêmes parties sont plus ou moins épaisses. Il y a des coquilles dont l'ouverture est étroite et longue; c'est que le pied est mince et se replie en deux pour rentrer. La plupart des gastéropodes aquatiques à coquille spi- rale ont un opercule (*), ou pièce tantôt cornée, tantôt calcaire, attachée sur la partie postérieure du pied, et qui ferme la coquille quand l'animal y est rentré et replié. Il y a des gastéropodes à sexes séparés, et d’autres qui sont hermaphrodites, et dont les uns peuvent se suffire à eux-mêmes, tandis que les autres ont besoin d’un accou- plement réciproque. Leurs organes de la digestion ne diffèrent pas moins que ceux de la respiration. (a) PL. 43. 44. 46, etc. LEUR DIVISION. 51 Cette classe est trop nombreuse pour que nous n'ayons pas dù la diviser en un certain nombre d'ordres que nous avons tirés de la position et de la forme de leurs branchies. LES PULMONÉS Respirent l’air en nature dans une cavité dont ils ou- vrent et ferment à volonté l’étroit orifice; ils sont her- maphrodites avec accouplement réciproque; les uns n’ont point de coquille, les autres en portent, et même sou- vent de complètement turbinées, mais ils n’ont jamais d’opercule. LES NUDIBRANCHES N'ont aucune coquille, et portent des branchies de diverses formes à nu sur quelque partie de leur dos. LES INFÉROBRANCHES , Semblables d’ailleurs aux précédens, portent leurs branchies sous les rebords de leur manteau. 52 GASTÉROPODES. LES TECTIBRANCHES Ont des branchies sur le dos ou sur le côté, couvertes par une lame du manteau, qui contient presque toujours une coquille plus ou moins développée, ou quelquefois seulement enveloppée dans un rebord redressé du pied. Ces quatre ordres sont hermaphrodites, avec accou- plement réciproque. LES HÉTÉROPODES Portent les branchies sur le dos, où elles forment une rangée transversale de petits panaches et sont dans quel- ques-uns protégées, ainsi qu'une partie des viscères, par une coquille symétrique. Ce qui les distingue le mieux, c'est un pied comprimé en nageoire mince et verticale, au bord de laquelle se montre souvent une petite ven- touse, seul vestige du pied horizontal du reste de la classe. LEUR DIVISION. 53 LES PECTINIBRANCHES Ont les sexes séparés; leurs organes respiratoires con- sistent presque toujours en branchies, composées de la- melles réunies en forme de peigne, et sont cachés dans une cavité dorsale, largement ouverte au-dessus de la tête. Ils ont à-peu-près tous des coquilles turbinées, à bou- che tantôt entière, tantôt échancrée, tantôt munie d’un syphon, et le plus souvent susceptible d'être plus ou moins bien fermée par un opercule attaché au pied de l'animal en arrière. (1) LES SCUTIBRANCHES Ont des branchies analogues à celles des Pectinibran- ches; mais leurs sexes sont réunis de manière qu'ils se fécondent eux-mêmes sans accouplement, comme la (1) N. B. Quelquefois, comme dans les courbé de manière qu'il semble que l’o- vermets et les siliquaires , le pied est re- percule soit en avant. 54 GASTÉROPODES. classe des Acéphales; leurs coquilles sont très ouvertes, et dans plusieurs en bouclier non turbiné: ils n’ont jamais d'opercule. LES CYCLOBRANCHES, Hermaphrodites à la manière des Scutibranches, ont une coquille d’une ou de plusieurs pièces, mais jamais turbinée ni operculée ; leurs branchies sont attachées sous les rebords de leur manteau comme dans les Infé- robranches. 0000000000900000000000000200000000000000000080 LE PREMIER ORDRE DES GASTÉROPODES. LES PULMONES ‘ (PL 19 à 27.) Se distinguent des autres mollusques en ce qu'ils res- pirent l'air élastique par un trou ouvert sous le rebord de leur manteau et qu'ils dilatent ou contractent à leur gré; aussi n'ont-ils point de branchies, mais seulement un réseau de vaisseaux pulmonaires, qui rampent sur les (1) M. de Blainville a préfére à ce nom celui de PuLMoBRANGHES, 56 GASTÉROPODES. parois et principalement sur le plafond de leur cavité respiratoire. (°) Les uns sont terrestres, d’autres vivent dans l’eau, mais sont obligés de venir de temps en temps à la surface ouvrir l'orifice de leur cavité pectorale pour respirer. Tous ces animaux sont hermaphrodites. LES PULMONÉS TERRESTRES Ont presque tous quatre tentacules; deux ou trois seulement de fort petite taille n’ont pas laissé voir la paire inférieure. (a) PL 21. fig. 1 € M. PULMONÉS. 57 Ceux d’entre eux qui n'ont point de coquille apparente , formaient dans Linnæus le genre DES LIMACES , (zimax. L.) Planches 19 et 20. Que nous divisons comme il suit : LES LIMACES proprement dites (LIMAX. Lam.) Planche 19. Ont le corps allongé, et pour manteau un disque charnu, serré, qui oc- cupe seulement le devant du dos, et ne recouvre que la cavité pulmo- naire. Il contient, dans plusieurs espèces , une petite coquille oblongue et plate, ou au moins une concrétion calcaire qui en tient lieu. L’orifice de la respiration est au côté droit de cette espèce de bouclier, et l'anus est percé au bord de cet orifice. Les quatre tentacules sortent et rentrent en se déroulant comme des doigts de gants , et la tête elle-même peut ren- trer en partie sous le disque du manteau. Les organes de la génération s'ouvrent sous le tentacule droit supérieur. Il n’y a à la bouche qu'une mâchoire supérieure en forme de croissant dentelé, qui leur sert à ron- ger avec beaucoup de voracité les herbes et les fruits, auxquels elles cau- sent beaucoup de dégäts. Leur estomac est allongé, simple et membraneux. M. de Férussac distingue Les AR1ONS , où l’orifice de la respiration est vers la partie antérieure du MOLLUSQUES. 8 58 GASTÉROPODES. bouclier ; il n’y a dans le bouclier que des grains calcaires. Telle est La LIMACE ROUGE ( Limax rufus. L.), Férussac. Moll. terr. et fluv. pl. Let III. Planche 19, fig. 2. Que l’on rencontre à chaque pas dans les temps humides, et qui est quelquefois presque entièrement noire, ib., IT, 1, 2; c’est celle dont on emploie le bouillon dans les maladies de poitrine. (1) Et les LimAS, où cet orifice est vers la partie postérieure ; leur coquille souvent mieux prononcée. Telle est La GRANDE LIMACE GRISE (L. maximus. L.), Lim. antiquorum. Féruss. pl. rv et pl. vur. A. f. 1. L. Sylvaticus. Drap. Moll. IX. 10. Planche 10, fig. 1. Souvent tachetée ou rayée de noir ; dans les caves , les forêts sombres. La PETITE LIMACE GRISE (L. agrestis. L.), Féruss. pl. v. f. 5-10. Petite, sans taches ; l’une des plus abondantes et des plus nuisibles. (2) (x) Aj. la Zimace blanche (L. albus, (2) Aj. Limaz alpinus, Féruss., pl. v, a; Müll.), Ferussac., pl. 1,f. 3; L. gagates, Drap., pl. 1x, f. x et 2, etc. La L, de jardin (L. hortensis,id.),pl.rr, AN. B. Les PLECTROPHORES , Féruss., f. 4-6. seraient des limaces qui porteraient sur le PULMONÉS. 59 LES VAGINULES (VAGINULUS Féruss.) Planche 20, fig. tr. Ontle manteau serré sans-coquille, et tendu sur toute la longueur du corps; quatre tentacules, dont les inférieurs un peu fourchus ; l’anus tout-à-fait à l'extrémité postérieure , entre la pointe du manteau et celle du pied ; et le même orifice conduisant à la cavité pulmonaire, située le long du flanc droit; l’orifice de l’organe mâle de la génération est sous le tentacule inférieur droit , et celui de l’organe femelle sous le milieu du côté droit. Ces organes, ainsi que ceux de la digestion, sont fort semblables à ceux du colimaçon. Ce sont des mollusques des deux Indes, très semblables à nos limaces. (1) bout de leur queue et loin du bouclier, une espèce de petite coquille conique; mais on ne les connait que par des des- sins peu authentiques. Favanve, Zoomor- phose, pl. zxxvr, copié Féruss., pl vr, f516;17. M. de Blainville doute aujourd'hui (Malac., p. 464) de la réalité de son genre LIMACELLE, et rejetle son genre VÉRONI— cezce (Dict. des Sc. nat.). Les PHrLOomI- oves et les zeumELLES de Rafin, sont trop imparfaitement indiqués pour étre admis dans un ouvrage tel que celui-ci. (x) Vaginulus Taunainii,Féruss;, pl.vit, A, f. 7 ;etvar,B,2,3; V. altus , id, pl. vu, À, f, 8,et vor, P, f. 6; V. Langsdorfi, id,, pl. vnr, B,f. 3 et 4 ; V. lævigatus ,id., pl.vm,B,f.5et7; Onchidium occidentale, Guilding, Trans. lion., XIV, 1x. Le genre Meghimatium de Van Hasselt, Bullet, univ., 1824, Zool., tom. III, p. 82, paraît aussi devoir s’y joindre. N. B.Le genre J’aginule est différent de l'Onchidium , avec lequel M. de Blainville l'a réumi (Malac., p.465), en méme temps qu’il en détachaït de vrais Onchidiums pour en faire son genre rERonrA. Il a d'ailleurs donné une bonne anatomie du Vaginule dans les Moll. terr. et fluv. de M. de Féruss, pl. var, C, 60 GASTÉROPODES. LES TESTACELLES (TESTACELLA. Lam.) Planche 20, fig. 2. Ont l’orifice de la respiration et l’anus à l’oxtrémité postérieure ; leur manteau est fort petit , et placé sur cette même extrémité. Il contient une petite coquille ovale , à très large ouverture, à très petite spire , qui n’égale pas le dixième de la longueur du corps. Pour le reste, ces animaux res- semblent aux limaces. On en trouve une espèce assez abondante dans nos départemens mé- ridionaux (Testacella hatiotoidea, Draparn.), Cuv., Ann. Mus., V,xxVI, 6-11, qui vit sous terre , et se nourrit principalement de lombrics. M. de Férussac a observé que son manteau se développe extraordinaire- ment lorsqu’elle se trouve dans un lieu trop sec, et qu’il lui donne alors. une sorte d'abri. LES PARMACELLES (PARMACELLA. Cuv.) Planche 20, fig. 5. Ont un manteau membraneux à bords lâches, placé sur le milieu du dos, et contenant dans sa partie postérieure une coquille oblongue , plate, qui montreen arrière un léger commencement de spire. L’orifice de la respiration et l’anus sont sous le côté droit du milieu du manteau. La première espèce connue est de Mésopotamie. ( Parmacella Oli= vieri.) Cuv., Ann. Mus., V, xxIx, 12-15. Il y en a une du Brésil (P. palliolum, Féruss., pl. vir, À) ei quelques autres des Indes. PULMONÉS. 61 Dans les pulmonés terrestres à coquille complète et appa- rente, les bords de l’ouverture sont le plus souvent relevés en bourrelet dans l’adulte. Linnæus rapportait à son genre DES ESCARGOTS (Hézix. L.) Planches 21 et 22, fig. 1, 2, 3, 5, 6, 0. Toutes les espèces où l'ouverture de la coquille un peu entamée par la saillie de l’avant-dernier tour, prend aussi une circonscription en forme de croissant. Quand ce croissant de l’ouverture est autant ou plus large qu’il n’est haut, ce sont Les ESCGARGOTS proprement dits (HELIX. Brug. et Lam.) Les uns ont la coquille globuleuse. Tout le monde connaït dans ce nombre le grand Eseargot ( Hel. pomatia, L.), commun dans les jardins, les vignes , à coquille roussâtre, marquée de bandes plus pâles; nour- riture assez recherchée dans quelques cantons, et la Livrée ou petit Es- cargot des arbres (Hel. nemoralis, L.) à coquille diversement et vive- ment colorée, qui nuit beaucoup aux espaliers dans les temps humides.(1) (x) Ajoutez les Heliz glauca; Lactea ; Citrina ; Arbustorum ; Rape ; Fulpa ; Castanea ; ÆEpistylium ; Globulus ; Cincta ; {Voir ci-derrière). 62 GASTÉROPODES. Il n’est personne qui nait entendu parler des curieuses expériences sur la reproduction de leurs parties coupées. (1) D’autres ont la coquille déprimée, c’est-à-dire à spire aplatie. (2) On doit en remarquer parmi elles quelques-unes, qui ont intérieure- ment des côtes saillantes. (3) Ligata ; . vermiculata ; Aspersa ; exilis ; Extensa ; carocolla ; Nemorensis ; cornu militare ; Fructicum ; . pellis serpentis ; Lucena ; . gualteriana ; Vittata ; oculus communis ; Rosacea ; £ marginella Je Ltala ; . maculosa ; Lusitanica ; nœvia ; Aculeata ; . corrugata ; Turturum; . ericetorum ; Cretacea 5 nitens a Fucescens ; . costata ; Terrestris ; . puchella’; MNivea ; . cellaria ; Hortensis ; . obvoluta ; Lucorum ; . strigosula ; Grisea ; radiata ; Hæmastoma ; Pulla; Venusta ; . crystallina ; . ungulina ; . volpulus ; RRRRRRRRDRRRERERERRRERRER Picta, Gm., etc. involvulus ; (x) Voyez Spallanzani , Schœffer, Bon H. badia ; net, etc. H. corru venatorium , etc. (2) Bel. lapicida ; (3) Hel. sinuata ; H. cicatricosa ; . lucerna ; H. ægopthalmos ; . lychnuchus ; H. oculus capri ; H. albella ; H. maculata ; cepa. . isognomostoma ; . Sinuosa ; RRRRRR H. algira ; . punctata, ete. H. lœvipes ; È PULMONÉS. 65 Et surtout celles où le dernier tour se recourbe subitement dans l'adulte, et y prend une forme irrégulière et plissée. (1) LES VITRINES (VITRINA. Draparn. HELICO-LIMAX. Féruss.) Planche 23, fig. 4. Sont des escargots à coquille très mince, aplatie, sars ombilic, et à grande ouverture sans bourrelet ; dont le corps est tropgrand pour ren- trer entièrement dans la coquille; le manteau a un doublerebord (2); le re- bord supérieur qui est divisé en plusieurs lobes peut baucoup dépasser la coquille , et se replier sur elle pour la frotter et la poir. Celles qu'on connaît en Europe vivent dans les lieux 1umides, et sont fort petites. (3) Il yen a de plus grandes dans les pays chauds. On doit en rapprocher quelques escargots qui, sans avir de double re- bord, ont néanmoins aussi peine à rentrer dans leur cquille. (4) Quand le croissant de l’ouverture est plus haut qu’il rest large, ce qui (x) Hel. ringens; Chemn., IX, x, 919, 920, ce sont les axosromes , Lam., ou romocÈres, Montf. Une coquille fos- sile assez analogue est le genre srroPxos- tome , Deshayes. On doit encore étudier sur les escargots, les planches v, vr, viret vu de Draparn. , et les descriptions y relatives; les ouvra- ges de Sturm et de Pfeiffer sur les espèces d'Allemagne; mais surtout le grand et bel ouvrage in-fol, de M. Férussac, sur les mollusques terestres et fluviatiles. (2) C’est ce que I. de Férussac nomme une cuirasse et uncollier. (3) Æelix pellucla, Mül. et Geoffs; Pi- trina pellucina , Dap., VIII, 34-37; L’Helicarion, Quy et Gaima., Zoologie de Freye., pl. zxw, 1, Féruss?, pl. 1x, f. 1-4? À (4) Hel. rufa et bevipes , Féruss., Drap., VIII, 26-33. 64 GASTÉROPODES. arrive toujours, dans des coquilles à spire oblongue ou a Ilongée, ce sont: LES BULIMES TERRESTRES de Brug. Planche 23. Qu'il a fallu encore subdiviser comme il suit: LES BULIMES proprement dits (BULIMUS. Lam.) Ont l’ouvertue garnie d’un bourrelet dans l’adulte, mais sans dente- iures. On en trouve ans les pays chauds de grandes et belles espèces ; quel- ques-unes sont rmarquables par le volume de leurs œufs , dont la coque est pierreuse; d’atres , par leur coquille gauche, Nous en avois ici plusieurs, médiocres ou petites, dont une (Æelir decollata, Gm. , Chemn., CxxxvVI, 1254-1257, a l'habitude singulière de casser succesivement les tours du sommet de sa spire. On emploie cet exemple por prouver que les muscles de l’animal peuvent se dé- tacher de la couille; car il vient un moment où ce bulime ne conserve plus un seul de:tours de spire qu’il avait au commencement. (1) (x) Aj. Helix ovalis,Gm., Chemn., IX, H. ib., 1215; CXIX, 1020, 1021; H.,ib.,1224, 1225; Hel. oblonga, ib., n22, 1023; A. perversa , ib., ex et cxr, 928-037; Hel trisfaciate , id, xxx1v , 1215 ; H. inversa , ib., 925, 926 ; B, dextra , ib. 1a1(, 1212; H. contraria , ib., ext , 938, 939; Interrupta,ib., 12%, 1214; H. læva, ib., 940 et 949; PULMONÉS. 65 LES MAILLOTS {PUPA. Lam.). Autrement BARILLETS, etc. (Planche 24, fig. 1,2.) Ont une coquille à sommet très obtus, et dont le dernier tour redevient plus étroit que les autres dans l'adulte, ce qui lui donne la forme d’un ellipsoïde , ou quelqnefois presque d’un cylindre. L'ouverture est entou- rée d’un bourrelet, et entamée du côté de la spire par le tour précédent. Ce sont de petites espèces qui vivent dans les lieux humides, parmi les mousses ,elc. Quelquefois il n’y a aucune dentelure. (1) Plus souvent, il y en a une dans la partie de l'ouverture formée par lavant-dernier tour. (2) Souvent aussi, il y en a en dedans du bord extérieur. (3) H. labiosa , id., cxxx1v, 1234; H. ib., 1232; E. ib., 1231; H. cretacea, id,, cxxxvi, 1263; H. pudica, id., cxxI1, 1042; H. calcarea, id., cxxxv, 1226; Bulla auris malchi, L.,Gm.ib. , r037, 1028. V.ib., 1041. Bulimus columba, Brug., Séb., II, Lxx1, 61; Bulimus fasciolatus , Oliv., Voyage, pl. xvu, f. 5. Pour les petites espèces de ce pays-ci, voyez Draparnaud, Moll. terr, et fluviat., pl. 1v, f. 21-32. (x) Bulimus labrosus, Oliv., Voyage, pl. xxx1, f. 10 , A, B.; MOLLUSQUES. Pupa. edentula , Drap., II, 28 et 29; Pupa obtusa, ib., 43, 44; Bul. fusus , Brug. (2) Turbo uva, L. Martini, IV, cum, 1439; Turbo muscorum , L. (pupa marginata , Drap. , II, 36, 37, 38); Pupa muscorum, Drap. III, 26, 27 (Fertigo cylindrica Féruss.); Pupa umbilicata, Drap., IL, 39, 40; P. doliolum , ib. 41, 42. (3) Bel. vertigo , Gm. (Pupa vertigo, Drap., IL, 34,235); Pupa antivertigo , 1b. , 32, 33 ; Pupa pigmæa,ib., 30 , 31; Bulimus ovularis, Oliv., Voyage, XVII, 12, a, b. 66 GASTÉROPODES LES GRENAILLES (CHONDRUS. Cuv.) (Planche 24, fig. 3, 4, 5.) Ont, comme les derniers maillots, l'ouverture entamée du côté de la spire par le tour précédent, et bordée de lames ou de dents saillantes ; mais leur forme est plus ovoïde, et comme aux bulimes ordinaires. Les uns ont des dents au bord de l’ouverture. (1) D’autres , des lames placées plus profondément. (2) Ici se terminent les espèces terrestres d’hélix, à coquille munie d’un bourrelet dans l’adulte. LES AMBRETTES (SUCCINEA Drap.) (Planche 22, fig. 8 ) Ont la coquille ovale, l'ouverture plus haute que large, comme les bu- limes, mais plus grande à proportion, sans bourrelet, et le côté de la columelle presque concave. L’animal ne peui y rentrer en entier, et on pourrait presque le regarder comme une testacelle à grande coquille. Il a les tentacules inférieurs fort petits , et vit sur les herbes et les arbustes des bords des ruisseaux, ce qui a fait regarder ce genre comme amphibie. (3) (1) Bulimus zebra, O1, XVI, 10; (3) Succinea amphibia, Drap. IV, 22, 23 Pupa tridens , Drap., IT, 57; 2 (elix putris L.); Pupa variabilis , ib., 55, 56; S. oblonga, ib., 24. (2) Bulimus avenaceus, Brug. (Pupa Les genres coGHLOHYDRE, Féruss., Lu- avena), Drap., IT, 47, 48 ; cène , Oken, rassane, Huder, correspon- P. secale ,ib., 49, 50; dent aux Ambrettes. M.de Lamarck les non = P.frumentum, 1b., b1, 52; mait d'abord ampsrsuzimes. L’Amphibu- Budimus similis, Brug. ; lime encapuchonnée, Lam., Ann. du Mus., P, cinerea , Drap., ib., 53, 54; VI, LV, 1, pourrait aussi bien étre une P. polyodon , IV, 1,2 ; testacelle. Helix quadridens (Pupa quad., Drap.), 1D Ne: PULMONÉS. 67 On a dù démembrer du genre rurgo de Linn., et rappro- cher des hélices terrestres, LES NOMPAREILLES (cLausiL1a. Drap.) (Planche 24, fig. 6 à 12.) Qui ont la coquille grèle, longue et pointue, le dernier tour dans l'adulte rétréci, comprimé et un peu détaché , ter- miné par une ouverture complète et bordée d’un bourrelet, souvent dentelée ou garnie de lames. Le plus souvent on trouve dans le rétrécissement du der- nier tour une petite lame légèrement courbée en S, dont on ignore l’usage dans l'animal vivant. Ce sont de petites espèces qui vivent dans les mousses, au pied des arbres, etc. Un grand nombre sont tournées à gauche. (1) (x) Turbo perversus , L, List. , 41, 39; Bul, inflatus , 1b., 3; Turbo bidens , Gm., Drap., IV, 5-7; Bul, teres, ib., 6; Turbo papillaris, Gm., Drap. ib., 13; Bul, torticollis ,ib., 4, a, b. ; et les autres clausilies de Drap., représ. Turbo tridens , 1. Chemn., IX, exrr; sur la même planche ; 957; Bulimus retusus, Oliv., Voyage, XVII ,2; Clausilia collaris, Féruss., List. 20, 16, 68 GASTÉROPODES On a dü également séparer des pures de Linnæus, et ra- mener 1Ci LES AGATINES, (ACHATINA. Lam.) ( Planche 25.) Dont la coquille ovale et oblongue, a l'ouverture plus haute que large des bulimes , mais manque de bourrelet, et a l'extrémité de la columelle tronquée , ce qui est le premier indice des échancrures que nous verrons aux coquilles de tant de gastéropodes marins, Ces agatines sont de grands es- cargots , qui dévorent les arbres et les arbustes dans les pays chauds. (1) Montfort en distingue celles où le dernier tour a en dedans un cal ou épaississement particulier (les LIGUUS, Montf.) (2); ce tour y est moins haut, à proportion , que dans les autres. (a) Et celles où l’extrémité de la columelle se recourbe vers le dedans de louverture (les POLYPHÈMES, Montf.) (3); le dernier tour y est plus haut, (4) (1) Bulla zebra, L. Chemo. , IX , cut, Helix tenera, Gm., ib., 1028 , 1030 ; 895, 876; oxvrrr, 1014, 1016; Bulimus bicarinatus, Brug., List. 37; Bulla achatina , ib., 1012, 1013; Mélanie buccinoïde, Oliv., Voyage, Bulla purpurea, ib., 1018; XVII, 18: Bulla dominicensis , id., exvit, 1011; (2) Bulla virginea , L. Chemn., IX, GxvIT, 1000-1003; X , CLxxIIT, 1682, 3. (3) Bulimus glans, Brug., Chemn., IX, Bulla flammea , id., extx, 1021-1025, GXVII ; 1009 ; 10106 Bulla stercus pulicum, cxx, 1026, 1027; (a) Planche 25, fig. 4. (2) Planche 25, fig. 3. PULMONÉS. 69 LES PULMONÉS AQUATIQUES N'ont que deux tentacules, comme nous l'avons dit; ils. viennent toujours à la surface pour respirer , en sorte qu'ils ne peuvent habiter des eaux bien profondes , aussi vivent-ils la plupart dans les eaux douces ou les étangs salés, ou du moins près des côtes et des embouchures des rivières. Il y en a sans coquilles , telles que LES ONCHIDIES. (ONCHIDIUM. Buchanan.) (1) (PL 26, fig. 1, 2.) Un large manteau charnu , en forme de bouclier , déborde leur pied de toutes parts, et recouvre mème leur tête quand elle se contracte. Elle a (x) Oxcærnrum , nom donné à ce genre parce que la première espèce ( Onchid. ty- phæ , Buchan., Soc. Linn., Lond., V, 132) était tuberculeuse ; j'en connais maintenant une lisse, Onchid. lævigatum, Cuv., et quatre ou cinq tuberculeuses : Onch. Pe- roni, Cuv., Ann. Mus., V,6; Onchid. sloanii, Cuv. Sloane, Jam., pl.273,1ets; Onch. verruculatum, Descr. del'Ég., moll. gaster., pl. 11, f. 3; Onch. celticum , Cuv., petite espèce des côtes de Bretagne, etc. N. B. M. de Blainville a changé le nom d'Onchydium en reRoNrA, et transporté le premier aux Faginules. Il place ses peronia parmi ses Cyclobranches ; mais je ne puis apercevoir de différence réelle entre leur organe respiratoire et celui de autres pul- monés, 70 GASTÉROPODES deux longs tentacules rétractiles, et sur la bouche un voile échancré ou formé de deux lobes triangulaires et déprimés. L’anus et l’orifice de la respiration sont sous le bord postérieur du manteau , où est un peu plus profondément la cavité pulmonaire. Près d'eux, à droite, s’ouvre l'organe femelle de la génération ; l'organe mâle est au contraire sous le grand tentacule droit, et ces deux ouvertures sont réunies par un sillon qui règne sous tout le bord droit du manteau. Ces mollusques, dépourvus de mächoires, ont un gésier musculeux suivi de deux estomacs membraneux. Plusieurs se tiennent sur les bords de la mer , mais dans les lieux où le reflux découvre alternativement le fond ; en sorte qu’ils peuvent très bien respirer l'air en nature. (1) Les pulmonés aquatiques à coquilles complètes ont aussi été placés par Linnæus dans ses genres HELIx, BULLA et vo- LUTA, dont on a dû les retirer. Dans celui des #euix étaient les deux genres suivans, dont l'ouverture a, comme dans les helix, le bord interne en arc rentrant. LES PLANORBES (PLANORBIS. Brug. ) (2) (Planche 26, fig. 4.) Avaient déjà été distingués des hélix par Bruguières , et même aupara- (x) Voyez Chamisso.Nov. act, nat. cur.,XT À. contorta ; part. 1,p. 348. et Van Hasselt, Bullet. A. nitida ; univ., 1824, sept. Zool. 83. H. alba; (2) Hel. vortex ; H. similis ; A. cornea ; Voyez les citations de Gmel. et ajoutez y H. spirorbis ; Draparnaud, pl.l, f. 59-81, et p. xr, H. polygyra ; f, 1-22. PULMONÉS. 71 vant par Guettard, parce que leur coquille roulée presque dans un même plan , a les tours peu croissans , et l'ouverture plus large que haute ; elle renferme un animal à longs tentacules minces et filiformes , dont les yeux sont placés à la base intérieure de ces tentacules; il exprime des bords de son manteau une liqueur abondante et rouge, mais qui n’est pas son sang. Son estomac est musculeux, et sa nourriture végétale, comme celle des limnées, dont les planorbes sont les compagnons fidèles dans toutes nos eaux dormantes. LES LIMNÉES, (LIMNÆUS. Lam.) (r) ( Planche 26, fig. 3.) Séparés des bulimes de Bruguières par M. de Lamarck, ont, comme les bulimes , la spire oblongue et l'ouverture plus haute que large; mais leur bord, comme celui de ambreîtes , ne se réfléchit point, et leur colu- melle a un pli longitudinal qui rentre obliquement dans la cavité. La co- quille est mince; l’animal a deux tentacules comprimés, larges, triangu- laires, portant les yeux près de la base de leur bord interne. Ils vivent d'herbes et de graines, et leur estomac est un gésier très musculeux, précédé d’un jabot. Hermaphrodites comme tous les pulmonés, ils ont organe femelle assez éloigné de l’autre, ce qui les oblige à s’accoupler de manière que celui qui sert de mâle à l’un sert de femelle à un troisième, et l’on en voit quelquefois de longs chapelets ainsi disposés. Ils vivent en grand nombre dans les eaux dormantes, et on en trouve abondamment, ainsi que des planorbes, dans certaines couches mar- neuses ou Calcaires, que l’on reconnait par là avoir été déposées dans de l’eau douce. (2) (x) . stagnalis, L., dont H. fragilis, est H. auricularia, Voyez Draparn. pl. 11, une variété; f. 28-42 etpl. r1r, f, 1-7. (2) Le Limn. glutinosus a, comme les 4. palustris ; physes , le manteau assez ample pour enve- H. peregra ; lopper sa coquile. C'est le genre amrarpz- H. limosa. PLEA , Nilson, Moll. suce, 72 GASTÉROPODES LES PHYSES. (PHYSA Drap.) (Planche 26, fig. 5.) Qui étaient rangées (mais sans motif) parmi les bulles, ont à-peu-près la coquille des limnées , mais sans pli à la columelle comme sans rebord , et très mince. L'animal lorsqu'il nage ou qu’il rampe, recouvre sa co- quille de deux lobes dentelés de son manteau, et a deux longs tenta- cules grèles et pointus qui portent les yeux sur leur base interne forte- ment renflée. Ce sont de petits mollusques de nos fontaines. Nous en possédons une, tournée à gauche ( Bulla fontinalis, L.) (1) D’après les observations de Van Hasselt , c’est ici qu’il faudrait placer LES SCARABES, (Montf.) Qui ont une coquille ovale et l'ouverture rétrécie par de grosses den- telures saillantes , tant du côté de la columelle que vers le bord extérieur ; ce bord est plus renflé, et comme l'animal le refait après chaque demi- tour, la coquille est plus saillante sur deux lignes opposées, et a l'air comprimée. Ils vivent sur les herbes aquatiques dans l'archipel des Indes. (2) (x) Les espèces voisines, Bull. kypnorum, leurs animaux. Pid. Drap., p. 54 et sui- L. et Physa acuta et Scaturiginum, Drap., vantes, auront besoin d’un nouvel examen pour (2) Helix scarabœus. L. (a) Planche 927, fig. 2. 1 [AI PULMONÉS. Les deux genres suivans étaient parmi les VOLUTES. LES AURICULES (auricuLa. Lam.) Planche 27, fig. 1 et 5. Different de tous les pulmonés aquatiques qui précèdent , par une columelle marquée de grosses cannelures obliques ; leur coquille est ovale ou oblongue, l'ouverture haute comme aux bulimes et aux limnées ; le bord est garni d’un bourrelet. Plusieurs sont assez grandes ; on n’est pas bien certain si elles vivent dans les marais comme les limnées ou simplement sur les bords comme les ambrettes. Nous n’en avons qu'une en France, des bords de la Méditerranée. L'animal n’a que deux tentacules, et les yeux sont à leur hase (Auricula myosotis , Drap., IT, 16,17; Carychium myosolis, Féruss.). (1) (a) (1) Aj. Voluta auris Midæ, L. Martini. Vol. auris sileni , Born., IX, 3-4; I, zxut, 436-38; Chemn., X, cxuix, Vol. glabra, Mart., II, xzim, 445— 1395, 1396; 448 ; Vol. auris judæ, L., Martini, IJ, xuiv, Vol, coffea, Chemn., IX, cxx1, 1044. 49-51; (a) PL. 25, fg. 3. MOLLUSQUES, 1e 74 GASTÉROPODES. LES MÉLAMPES (Montf.) (coxovuzus. Lam.) Planche 27, fig. 4, 5. Ont, comme les Auricules, des plis saillans à la columelle, mais leur ouverture n’a point de bourrelet, et leur lèvre in- terne est finement striée ; leur coquille a la figure générale d’un cône dont la spire ferait la base. Ils habitent les rivières des Antilles. (1) (1) Poluta minuta,L. Martin., I, xz1u, Bul. monile, Brug. Martini, ib., f. 444 ; f. 445, où Pulimus coniformis, Brug. ; Bul. ovulus, Br., Mart.; ib., 446. CLO9SO00090006000060000960009000000C000092000999 DEUXIÈME ORDRE. DES GASTÉROPODES. LES NUDIBRANCHES. (1) PI. 28, 29, 30. Ils n’ont aucune coquille ni cavité pulmonaire ; mais leurs branchies sont à nu sur quelque partie du dos:ils (x) Mes quatre premiers ordressont réu- ais par M. de Blainville, en ce qu'il nomme une sous-classe , et il les désigne par le litre de PARACÉPHALOPHORES MONOÏQUES. De mon ordre des Vudibranches , il en fait deux ; dans le premier(ses cycLosRaNcuEs), il place les Doris en genres analogues ; dans le second (ses rorvBRancHEs), sont les Tritonies et les genres qui les suivent, qu’il divise en deux familles, selon qu'ils ont deux 6n quatre tentacules. 76 GASTÉROPODES. sont tous hermaphrodites et marins; souvent ils nagent renversés, le pied à la surface concave comme un bateau, et s'aidant des bords de leur manteau et de leurs tenta- cules comme de rames. LES DORIS (1) (DORIS. Cuv.) Planche 28. Ont l'anus percé sur la partie postérieure du dos, et les blanchies ran- gées en cercle autour de l'anus, sous forme de petits arbuscules , com- posant tous ensemble une espèce de fleur. La bouche est une petite trompe située sous le bord antérieur du manteau, et garnie de deux petits tentacules coniques. Deux autres tentacules en forme de massue, sortent de la partie supérieure et antérieure du manteau. Les organes de la génération ont leurs ouvertures rapprochées sous son bord droit. L’es- tomac est membraneux. Une glande entrelacée avec le foie, verse une liqueur particulière, par un trou percé près l'anus. Les espèces sont nom- breuses , et quelques-unes deviennent assez grandes. On en trouve dans toutes les mers. Leur frai est en forme de bandes gélatineuses répandues sur les pierres , les varecs. (2) (1) Nom employé d’abord par ZLin- nœus pour un animal de ce genre, mais qu'il caractérisait mal, étendu ensuite à presque tous les nudibranches par Müller et Ganelin ; restreint jar moi à sa première Signification. (2) Espèces à manteau ovale, débordant le pied. Doris verrucosa, L., Cuv. Anv. Mus. IV,/zxsnr, 4,10; Doris argo, L., Bohatsch, Anim., Mar,, NUDIBRANCHES. 77 LES ONCHIDORES (Blainv.) Planche 50, fig. 1. Ne diffèrent des doris que par l’écartement de leurs organes des deux sexes, dont les orifices sont mis en communication par un sillon creusé le long du côté droit, comme dans les onchidies. (1) Doris obvelata, Mull., Zool.dan., XLVII, 1,2; Doris fusca, id., ib., LX VII, 6-9 ; Doris stellata, Bommé, Act. Fless.,I, 11,4; Doris pilosa, Mull.,Zool.dan.,LXXXV, 5-8; D. lævis, id., ib., XLVII, 3-5. D. muricata, id. , LXX XV, 2-4; D. tuberculata, Cuv., Ann. Mus., IV, LXXIV, D; D. limbata , 1b., id., 3; D. solea, id., ib., 1,2; D. scabra, id. , 1b., pag. 466; D. maculosa, ib., ib. ; D. tomentosa, id., ib. ; D. nodosa, Montagu., Trans. Lia., IX, VIE, 2 5 D. marginata, Linn.,Travs,, VII, vis, p: 84; D. nigricans, Otto, Nov. act. nat. cur., XI, 3SxXVIIL, I; D. setigera, Rapp., Nov. act., nat. cur., XIE, part. ze, pl. xxvi, Ê, 1; D. grandiflora, id.,ib., xxvir, f. 5. D. tigrina, Sav., gr. ouv. d'Eg., gaste- rop., pl.1, f. 3. D. concentrica, ib. , f. 5 ; D. marmorata , ib.,f, 6, etc. Espèces prismatiques, à manteau presque aussi étroit que le pied : Doris lacera, Cuv., Ann. Mus., IV, EXxXI, Î. r et2; D. atromarginata , id, , ib., Lxx1v. 6; D. pustulosa, 14.3 ib.. p. 473; D, gracilis, Rapp., Nov. act. nat. cur., XIN, part. 2, pl. xxvir, f. 10. Voyez aussi Van Hasselt: Bullet, univ., 1824 ,oct., Zool., p. 255. (x) Orchidora Leachti, Blainv., Malac., pl. xevr, f. 8. 18 GASTÉROPODES. LES PLOCAMOCÈRES (Leuckard.) PI. 30, fig. 5. Ont tous les caractères des onchidores , et de plus le bord antérieur de leur manteau est orné de nombreux tentacules branchus, (1) LES POLYCÈRES (POLYCERA. Cu.) PI. 30, fig. 2. Ont les branchies comme les doris , sur l’arrière du corps, mais plus simples , et suivies de deux lames membraneuses qui les recouvrent dans les momens de danger; en avant de deux tentacules en massues, pareils à ceux des doris ; elles en portent quatre et quelquefois six autres, sim- plement pointus. (2) LES TRITONIES (TRITONIA. Cuv.) PL. 30, fig. 4. Ont le corps, les tentacules supérieurs et les organes de la génération (x) Plocamoceros ocellatus, Leuckard, Doris flava, Trans. Soc. Linn., VII, vit, ap., Ruppel, invert., pl. 5 , f. 3, P- 84; (2) Doris quadrilineata; Mül.,Zool. dan., Polycera lineata, Risso., Hist. nat, mér,, T,xvir, 4-6, et mieux ib. , exxxvin, 5-6. IV pl, 105 Doris cornuta, ib.,exzv, 1,2, 3; NUDIBRANCHES. 79 comme les doris, mais Janus et l’orifice de la liqueur particulière sont percés à droite, derrière les organes de la génération : les branchies , en forme de petits arbres , sont rangées tout le long des deux côtés du dos, et la bouche, garnie de larges lèvres membraneuses, est armée en de- dans de deux màchoires latérales cornées et tranchantes, semblables à des ciseaux de tondeur. Nous en avons une grande, couleur de cuivre, le long de nos côtes (Tritonia Homberg, Guy.) (e), Ann. Mus., I, xxx1, 1, 2, et Journ. de Phys., 1785, octob., pl. 11. Il yen a aussi beaucoup d’espèces très variées pour la taille et les formes de leurs branchies (1); plusieurs sont fort petites. (2) LES THÉTHYS (THETHYS. Lin.) (3) PL 20, fig. 1. Ont tout le long du dos deux rangées de branchies en forme de para- (x) Telles sont Trit. elegans, Deser. de V'Eg., Zool., gastér., pl. 2,f.1; Trit. rubra, Leuckard , ap. Ruppel, invert., pl. &,f. 1; Tr. glauca, ib.,f. 2; T. cyanobranchiata, ib., f.3; Tritonia arborescens, Cuv., Ann. Mus., VI, zx1, et trois autres au moins très voi- sines ; Doris arborescens, Stræm., Act. Hafn., V0 Doris frondosa, Ascan. , Act., Tronth., W;,v;,2; (a) Planche 30, fig. 4. Et Doris cervina, Bommé; Act. Fless. , ASS (2) Doris coronata, Bommé, ib., et Doris pinnatifida, Trans. Linn., VII, vn, qui en est très voisin; Doris fimbriata , Müll., Zool. dan., exxxv, 2, et probablement Doris clavi- gera, Müll., ib., XVII, 1-3. Peut-être faut=il encore rapporter à ce genre le Doris lacera , Zool. dan., cxxxvu1, 3, 4. (3) De S:Svwy, nom employé par les an- ciens pour indiquer les ascidies ; Linnœus l’a détourné pour ce genre. 80 GASTÉROPODES. ches, et sur la tête un très grand voile membraneux et frangé, qui se recourbe en se raccourcissant sous la bouche. Celle-ci est une trompe membraneuse sans mâchoires : il y a sur la base du voile deux tentacu- les comprimés, du bord desquels sort une petite pointe conique. Les orifices de la génération, de l'anus et de la liqueur particulière , sont comme dans la tritonie. L’estomac est membraneux et l'intestin très court. Nous en avons, dans la Méditerranée , une belle espèce grise, tachetée de blanc (Thethis fimbria , L.) (a), Cuv., Ann. Mus., XII, XxIv. (1) LES SCYLLÉS (SCYLLÆA. Lin.) PL. 29, fig. 2. Ontle corps comprimé, le pied étroit et creusé d’un sillon pour em- brasser les tiges des fucus; point de voile ; la bouche comme une petite trompe ; les orifices comme dans les théthys ; les tentacules comprimés, terminés par un creux d’où sort une petite pointe à surface inégale et sur le dos deux paires de crêtes membraneuses, portant à leur face in- terne des pinceaux de filament qui sont les branchies. Le milieu de l’es- tomac est revêtu d’un anneau charnu, armé en dedans de lames cornées et tranchantes comme des couteaux. Il y en a une espèce (Scz/lœæa pelagica , L.)(b), Guv., Ann. Mus., VI LXI1, 3, 4, eommune dans le fucus natans de presque toutes les mers. (x)Je pense que les différences aperçues Colump. aq. , pl. xxvr, ne tiennent qu’au entre le Thethys fimbria, Bohatsch., Anim. plus ou moins de conservation des indi- mar., pl. V, et le Thethys leporina, Fab. vidus. (a) Planche 29, fig. 1. (8) Planche 20, fig. 2. NUDIBRANCHES. 81 LES GLAUCUS (GLAUCUS. Forster.) (Planche 29, fig. 3.) Ont le corps long, les orifices de l'anus et de la génération comme dans les précédentes, quatre très petits tentacules coniques , et de chaque côté trois branchies, formées chacune de longues lanières disposées en éventail, qui leur servent aussi à nager ; ce sont de charmans petits animaux de la Méditerranée et de l'Océan , agréablement peints d’azur et de nacre, qui nagent sur le dos avec une grande vitesse. Leur anatomie ressemble beau- coup à celle dela tritonie. Les espèces n’en sont pas encore bien distin- guées. (1) LES LANIOGÈRES (LANIOGERUS. Blainv.) (PL 30, fig. 3) Ont de chaque côté deux séries de petites lames finement divisées en peignes , et qui sont leurs branchies. Leur corps est plus court et plus gros que celui des glaucus ; mais ils ont de même quatre petits tentacu- les. (2) (1) Doris radiata, Gm., Dup., Trans. fr. , II, p. 22; Cuv., Ann. Mus., VI, rx1, Phil,, LIL. pl. 117; 11; Péron , Ann. Mus. XV, 111, 9. Scyllée nacrée, Bosc. Hist. des vers; Glaucus atlanticus (a), Blumenb., fig. (2) Laniogerus Elfortii, Blainv., Malac., d'Histoire naturelle, pl. 48 ; et Manuel, trad. pl. xzvr, . 4. (b) {z) Planche 29, fig. 3. (2) PI, 30 fig. 3. MOLLUSQUES, 82 GASTÉROPODES LES EOLIDES (EOLIDIA. Cuv.) (Planche 30 bis, fig. 1 et 5.) Ont la forme de petites limaces, avec quatre tentacules en dessus et deux aux côtés dela bouche. Leurs branchies sont des lames ou des feuilles disposées comme des écailles plus ou moins serrées des deux côtés de leur dos. Il y en a dans toutes les mers. (1) LES CAVOLINES (GAVOLINA. Bruguière.) (Planche 30 es, fig. 3.) Ont, avec les tentacules des éolides, les branchies en forme de filets, disposées sur des rangées transversales sur le dos. (2) (x) Doris papillosa, Zoo. dan.,exL1x,1-4 ; Doris bodoensis, Gunner., Act. Hafn., X, 190; Doris minima , Forsk., Ic., xxvr, H.; Doris fasciculata , id., 1b., G.; Doris branchialis, Zool. dan., exrix, $-7 ; Doris cærulea, Linn. Trans., VII, vr, 84; Eolidia histrir, Otto., Nov. act. nat. cur. XL, XxXXVITT, 2, 1etc. (2) Doris peregrina, Gm., Cavolini, polyp. mar., VII, 3; Eolidea annulicornis | Chamisso‘, Nov. act. nat. cur., XI, part. 2 , pl. xxiv, Ê. 1; Doris longicornis, Trans. Liun., IX, Yn,114? N. B. Il ne faut pas confondre ce genre avec la Cavoline d’Abildgard , qui est l'Hyale. NUDIBRANCHES. 85 LES FLABELLINES (Cuv.), (PI. 30 bis, fig. 2.) Toujours avec les tentacules des précédentes , ont les branchies compo- sées de filets rayonnans portés par cinq ou six pédicules de chaque côté ; elles tiennent de près aux glaucus , et, en général, tous les nudibranches à branchies situées sur les côtés du dos sont fort voisins. (1) LES TERGIPES (Cuv.), (PI. 30 àis, fig. 4.) Avec la forme des éolides et deux tentacules seulement, portent le Long de chaque côté du dos, une rangée de branchies cylindriques , terminées chacune par un petit suçoir, et pouvant leur servir comme de pieds pour marcher sur le dos. Ceux qu’on connaît sont fort petits. (2) q P LES BUSIRIS (Risso) (PI. 30 bis, fig. 6.) Ont, avec un corps oblong , à dos convexe, deux tentacules filiformes, et derrière eux, sur la nuque, deux branchies en forme de plumes. (3) (1) Doris affinis,Gm ,Cavol., polyp. mar., Doris pennata, Bommé, Act. Fless., VIL, 4. I,1xr, 3P (2) Limaz tergipes, Forsk., XX VI, E., ou Doris lacinulata, Gm.; (3) Busiris griseus, Risso , Hist, nat. mar , Doris maculata , Vinn. Trens, , VII, IV, pl. 1,f, 6. 7 JAC VIH, 54; co E% GASTÉROPODES. LES PLACOBRANCHES (PLACOBRANCHUS. Van Hasselt.) (PL. 30 bis, fig. 9.) Ont deux tentacules et deux lobes labiaux, et tout le dos, élargi par ses bords , recouvert de stries nombreuses et rayonnantes, qui sont ses branchies. Dans l’état ordinaire , les bords élargis du manteau se relèvent et se croisent l’un sur l’autre pour former une enveloppe aux branchies, qui se trouvent ainsi comme dans un étui cylindrique. Ce sont de petits mollusques de la mer des Indes. (1) (1) L'espèce connue ( Placobranchus petits ocelles, Van Hasselt, Bullet. uuiv. Hasselti, Nob.)a les stries branchiales 1824, oct., p. 240. MM. Quoy et Gaimard vertes, et le corps gris-brun, semé de l'ont trouvée aux iles des Amis. TROISIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES. LES INFÉROBRANCHES (Planche 3r.) Ont à-peu-près la forme et l'organisation des dors et des éritonies , mais leurs branchies , au lieu d’être placées sur le dos, le sont, comme deux longues suites de feuillets, des deux côtés du corps sous le rebord avancé du man- teau. 86 GASTÉROPODES LES PHYLLIDIES. (PHYLILIDIA. Cuv.) (PI. 31, fig. 1.) Leur manteau nu, et le plus souvent coriace, n’est garni d’aucune co- quille. Leur bouche est une petite trompe et porte un tentacule de chaque côté; deux autres tentacules sortent en dessus de deux petites cavités du manteau. L’anus est sur l'arrière du manteau, et les orifices de la géné- ration sous le côté droit en avant. Le cœur est vers le milieu du dos; les- tomac est simple , membraneux et l'intestin court. On en trouve plusieurs espèces dans la mer des Indes. (1) LES DIPHYLLIDES (Cuv.) (PI. 31, fig. 2 et 3.) Ont à-peu-près les branchies des phyllidies, mais le manteau plus pointu en arrière ; la tête, en demi-cercle , a de chaque côté un tentacule pointu et un léger tubercule : Panus est sur le côté droit. (2) (à) Phyllidia trilineata(a), Séb., I, 1, Diphyl. lineata (b), Otto., Nov. act. nat. 16; Cuv., Ann. Mus., V, xviir, 13 et cur., X , vir, où Pleuro-phyllidia, Mec- Zool. du Voyage deFreycin., pl. 87, f. 7-10; kel, Arch. allem., VIII, p. 198, pl.u, PR. ocellata , Cuv. ,1b., 9; delle Chiaie , Mém., X, 12. Ph. pustulosa, id., ib., 8, et quelques N. B. La Linguelle d'Elfort, Blainv., espèces nouvelles, Malac., pl. xzvir, f. 2, ne nous paraît (2) Diphyllidia Brugmansi, Cuv. ; point différente de notre première espèce. (a) PL 35, fig. (8) PI, 31, fig. 3. a ———— QUATRIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES. LES TECTIBRANCHES (PI, 32 à 37.) Ont les branchies attachées le long du côté droit ou sur le dos, en forme de feuillets plus ou moins divisés, mais non symétriques ; le manteau les recouvre plus ou (1) M. de Blainville a donné à cet ordre le nom de MONOPLEUROBRANCUES. S8 GASTÉROPODES moins, et contient presque toujours dans son épaisseur une petite coquille. Ils se rapprochent des Pectinibran- ches par la forme des organes de la respiration, et vivent, comme eux, dans les eaux de la mer; mais ils sont tous hermaphrodites, comme les NUDIBRANCHES et les Pur- MONÉS. LES PLEUROBRANCHES (PLEUROBRANCHUS. Cuv.) (PL 32, fig. 1.) Ont le corps également débordé par le manteau et par le pied, comme s’il était entre deux boucliers. Le manteau contient, dans quelques espèces, une petite lame calcaire ovale, dans d’autres, une lame cornée (a); il est échancré au-dessus de la tête. Les branchies sont attachées le long du côté droit dans le sillon entre le manteau et le pied , et représentent une série de pyramides divisées en feuillets triangulaires. La bouche, en forme de petite trompe , est surmontée d’une lèvre échancréeet de deux tentacules tubuleux et fendus; les orifices de la génération sont en avant, et l’anus en arrière des branchies. Il y a quatre estomacs , dont le second est charnu quelquefois armé de pièces osseuses , et le troisième garni à l’intérieur de lames saillantes longitudinales; l'intestin est court. (4) Il y en a diverses espèces dans la Méditerranée aussi bien que dans l'Océan , dont quelques-unes grandes et de belles couleurs. (1) (1) Pleurobranchus Peronit , Cuv., Ann. PL. tuberculatus , Meckel, morceaux Mus., V,xvitt, 1,2; (c) d’anat. comp., I, v; 33-40; et quelques (a) PI. 32, fig. rc, (6) PL 32, fig. re. (c) PI. 31, fig. r. TECTIBRANCHES. 89 LES PLEUROBRANCHÆA (Meckel.) (PLEUROBRANCHIDIUM. B1.) (PL 32, fig. 2.) Ont les branchies et les orifices de la génération placés comme dans les pleurobranches ; mais l’anus est au-dessus des branchies ; les rebords du manteau et du pied ne font que peu de saillie, etsur le devant du manteau sont quatre tentacules courts, distans, et faisant un carré qui rappelle le disque antérieur des acères. Je ne leur trouve qu'un estomac, qui n’est qu’une dilatation du canal, et à parois minces. Un organe glanduleux très divisé s’ouvre derrière les orifices génitaux ; ils n’ont point de vestige de coquille. On n’en connait qu’un de la Méditerranée (Pleurobranchæa Meckelii) , Leuc., Diss. de pleur., 1813. (1) espèces nouvelles, telles que Pleur. oblongus, Descr. de l'Eg., Moll. gaster., pl. 3,f. 1; PL, aurantiacus , id. , Risso, Hist. nat. mer. , IV,pl.1, f.8; PI, luniceps, Cuv.; PI, Forskalit, Forsk,, pl. xxvir, et Leuckard, ap. Ruppel., An. Invert,, pl. v; PL, citrinus , 1b., Î. 1. Le genre LameLLarta, Montag., Trans. linn., XI, pl. xx, f. 3 et 4, ne me paraît différer des pleurobranches par rien MOLLUSQUES. d’essentiel, non plus que celui des BER- TBELLES, Plainv. , Malac. , pl. xzur, f, 1. On distingue seulement ce dernier, parce que le manteau n’est pas échancré au-des- sus de la tête, comme dans beaucoup de pleurobranches. Le PZ. oblongus y appar- tiendrait et même le P/. luriceps. (x) C'est le genre pleurobranchidie de Blainv., Malacol., pl. xeur, f. 3, mais non pas, comme il le croit, le P/eurobranchus tuberculatus , de Meckel. 12 90 GASTÉROPODES LES APLISIES (APLYSIA. Lin.) (Planche 33.) Ont les bords du pied redressés en crêtes flexibles , et entourant le dos de toutes parts, pouvant même se réfléchir sur lui ; la tête portée sur un cou plus ou moins long , deux tentacules supérieurs et creusés comme des oreilles de quadrupède , deux autres aplatis au bord de la lèvre inférieure; les yeux au-dessous des premiers. Sur le dos sont les branchies, en forme de feuillets très compliqués, attachées à un large pédicule membra- neux (a), et recouvertes par un petit manteau également membraneux, qui contient dans son épaisseur une coquille cornée et plate. L’anus est percé en arrière des branchies, et est souvent caché sous les crêtes latérales ; la vulve est en avant à droite, et la verge sort sous le tentacule droit. Un sillon qui s'étend depuis la vulve jusqu’à l'extrémité de la verge conduit la semence lors de l’accouplement. Un énorme jabot membraneux mène dans un gésier musculeux, armé en dedans de corpuscules carti- lagineux et pyramidaux, que suivent un troisième estomac semé de cro- chets aigus , et un quatrième en forme de cœcum. L’intestin est volumi- neux. Ces animaux se nourrissent de fucus. Une glande particulière verse, par un orifice situé près de la vulve, une humeur limpide que l’on dit fort âcre dans certaines espèces ; et des bords du manteau il suinte en abondance une liqueur pourpre foncée, dont l'animal colore au loin l’eau de la mer quand il aperçoit quelque danger. Leurs œufs sont déposés en longs filets glaireux entrelacés , minces comme des ficelles. (x) Auot, qui ne peut se nettoyer; bien nos animaux sous le nom de lèvre- nom donné par Aristote à quelques zoo marin, et leur attribuaient plusieurs pro- phytes. Linnæus en a fait cette fausse priétés fabuleuses. application. Les anciens connaissaient très (a) PL 35, fig. ra. TECTIBRANCHES. 91 On trouve dans nos mers : L’APLYSIE BORDÉE ( Apl. fasciata. Poiret. ). Rang. Apl. pl. vr et vrr. Noire, à bord des crêtes latérales rouges: c’est une des grandes espèces. L’APLYSIE PONCTUÉE ( Apl. punctata. Cuv.). Ann. Mus. t. IL. p. 287. pl. 1. fig. 2-4. Rang. Apl. pl. xvrr. fig. 2. Lilas , semé de points verdâtres. L’APLYSIE DÉPILANTE (Apl. depilans. Lin.). Bohatch. Anim. mar. pl.1 et 11. Rang. pl. xvI. (PL 33, fig. 1.) Noirâtre , avec de grandes taches nuageuses, grisätres. Il y en a aussi plusieurs espèces dans les mers éloignées. (1) (x) Aplysia brasiliana, Rang., pl. vu, T5 123135 A. dactylomela , id. , 1x; A. protea, id., x, T1; ANSorez; 14%, x, 43102 (0; A. tigrina, id. , xt; A. maculata , id. xt1, 1-5; A. marmorata, Blainv. , Journ. de pbys., janvier 1823, Rang. , XI1,6, 7 ; A, Kcraudrenii ,id., XIII; A. Lessonit, id, XIV; A, Camelus,Cuv., Ann. Mus. et Rang. XV, 10273; A. alba, Cuv., id., et Rang. XV; A, napolitana, d,, XV bis; A. virescens, Risso , Hist. nat, mer., IV, pl. x et 7. Il est bon de remarquer cependant que, la plupart de ces aplysies ayant été représentées sur des individus conservés dans la liqueur, il peut rester des doutes sur les caractères spécifiques de quelques-unes. 92 GASTÉROPODES LES DOLABELLES (DOLABELLA. Lam.) (PI. 34, fig. r.) Ne diffèrent des aplysies que parce que les branchies et ce qui les en- toure sont à l'extrémité postérieure du corps, qui ressemble à un cône tronqué. Leur crête latérale se serre sur l’appareiïl branchial, ne laissant qu'un sillon étroit; leur coquille est calcaire. On en trouve dans la Méditerranée et dans la mer des Indes. (1) LES NOTARCHES (NOTARCHUS. Cu.) (BL. 34, fig. 2.) Ont leurs crêtes latérales réunies et recouvrant le dos, sauf une échan- crure longitudinale, pour conduire aux branchies, qui n’ont point de manteau pour les couvrir, mais ressemblent d’ailleurs à celles des aply- sies, ainsi que lout le reste de l’organisation. (2) (x) Dolabella Rumphü , Cuv., Ann. A. gigas id. , IL, 4; Mus., V, xxx, 1; et Rumph., Thes.amb. A. Hasselti, id., XXIV, r. pl. x, 6, des Molnques , ou 4plysia Rum- (2) Notarchus gelatinosus, Cuv., auquel phii, Rang. , pl. 1; M. Rang associe le Bursatella Savigniana , Apl. ecaudata, Rang., pl. 11; Descr. del’Eg. ,Zool.gastér. , pliir,f. 1,2, A. truncata, id. ; et Rang., Apl., pl. xx,etson Apl. Plii, A, teremidi,1d., III, 1; pl. xxx, et quelques petites espèces. TECTIBRANCHES. 93 Dans LES BURSATELLES (Blainv.), (PL 34, fig. 3.) Les crètes latérales se réunissent en avant, de manière à ne laisser qu’une ouverture ovale pour l’arrivée de l’eau aux branchies , qui n’ont pas non plus de manteau pour les couvrir. (1) Mais ces deux genres rentrent probablement dans un seul. LES ACÈRES (AKERA. Müller.) (PL 35 et 36.) Ont les branchies couvertes comme les genres précédens ; mais leurs tentacules sont tellement raccourcis, élargis et écartés, qu’ils paraissent n’en avoir point du tout, ou plutôt qu’ils ne formentensemble qu'un grand bouclier charnu et à-peu-près rectangulaire sous lequel sont les yeux. Du reste , leur hermaphroditisme, la position de leurs deux sexes, la compli- cation et l’armure de leur estomac, la liqueur pourpre que répandent plu- (x) Bursatella Leachit, Blainv., Malac., ACTÆON, et qui est au moins {rès voisin de pl. xzut,f, 6. l'Ébysie timide, Risso, Hist. nat., mérid., W. B. On a aussi rapproché des aplysies IV,pl.1,f. 3,4; mais, n’en connaissant VApl. viridis, Montag., Trans. Lin., VII, pas les branchies , je ne puis classer ni l’un pl. vx, dont M. Oken fait son genre ni l’autre. 94 GASTÉROPODES sieurs de leurs espèces, les rapprochent des aplysies. Leur coquille, dans celles qui en ont une , est plus ou moins roulée sur elle-même, avec peu dobliquité , sans spire saillante , sans échancrure ni canal ; et la colu- melle faisant une saillie convexe, donne à l’ouverture la figure d’un crois- sant, dont la partie opposée à la spire est toujours pluslarge et arrondie. M. de Lamarck nomme BULLÉES (a) celles où la coquille est cachée dans l'épaisseur du manteau. Elle fait très peu de tours, et l’animal est beaucoup trop gros pour y rentrer. L'AMANDE DE MER (Bullæa aperta. Lam. Bulla aperta ei Lobaria qua- driloba. Gm. Phyline quadripartita. Ascan.). Mull. Zooll. dan. II. pl. cr. Planc. Conch. min. not. pl. xr. Cuv. Ann. du Mus. t. I. pl. x. 1. 6. (1) Animal blanchâtre , d’un pouce de long, que le bouclier charnu formé par les vestiges de ses tentacules , les bourrelets latéraux de son pied , et son manteau occupé par sa coquille, semblent diviser en qua- tre lobes à sa face supérieure. Sa coquille mince , blanche, demi trans- parente, est presque toute en ouverture ; son gésier est armé de trois pièces osseuses rhomboïdales très épaisses. On le trouve dans pres- que toutes les mers, où il vit sur les fonds vaseux. M. de Lamarck laisse le nom de BULLES (BULLA) (b) (2) aux espèces dont la coquille, recouverte seulement d’un léger épiderme, est assez (x) Le Sormet, Adans., Sénég., pl. If. 1, les Physes , les Ovules, les Térébelles, ani- est une espèce très voisine de nos bullées ; maux très différens entre eux. Bruguière mais je ne trouve pas de süreté à établir un genre ni même une espèce sur un do- cument aussi imparfait. (2) Le genre Bulla comprenait, dans Linn., non-seulement toutes les -4cères, mais encore les Auricules, les Agatines, (a) PI. 35, fig. 1. a commencé à le débrouiller, en séparant les Agatines et les Auricules, qu'il réunis- sait avec les Limnées au genre Bulime. M. de Zamarck a achevé ce travail en créant tous les genres que nous venons de nommer. (&) PL. 36. TECTIBRANCHES. 95 considérable pour donner retraite à l’animal. Élle se contourne un peu plus que dans les bullées. L'OUBLIE (Bulla lignaria. L.). Martini. I. xx. 194. 95. Cuv. Ann. Mus. XVI. 1. Pol. test. Neap. III. pl. xzvr. (PL. 36, fig. 3.) Sa coquille oblongue , à spire cachée, à ouverture ample , très large en avant, représente une lame lâächement roulée et rayée selon la direc- tion des tours. L’estomac de l'animal est armé de deux grandes pièces osseuses en demi-ovale , et d’une petite comprimée. (1) La MUSCADE ( Bulla ampulla. L.). Martini. I. xxrr. 200. 204. Cuv. Ann. Mus. XVI. 1. (PL. 36, fig. 2) À coquille ovale, épaisse , nuancée de gris et de brun. L’estomac a trois pièces rhomboïdales noires très convexes. La GOUTTE D'EAU (Bulla hydatis. L.). Chemn. IX. cxvixr. 1019. Cuv. Ann. Mus. XVI. 1. A coquille ronde , mince, demi transparente ; le dernier tour , et par conséquent l’ouverture, s’élevant plus que la spire; le gésier a trois petites pièces en forme d’écusson. (2) (r) Gioeni ayant observé cet estomac isolé, le prit pour une coquille et en fit un genreauquelil donna son nom (la Tricla de Retzius, le Char de Bruguière)., Gioeni alla même jusqu'à décrire les prétendues habitudes de ce coquillage. Draparnaud a le premier reconnu cette erreur mêlée de supercherie, (2) Aj. Bull, raucum ; Bulla physis. Müller en a fait connaître des espèces plus petites, comme 4kera bul- lata,Zool. dan.,LX XI, ou Bulla ackera,Gm, 96 GASTÉROPODES Nous réserverons le nom d’ACÈRES proprement dites (porIDIum, Meck., LOBARIA, Blainv.) aux espèces qui n’ont point de coquilles du tout, ou n’en ont qu’un vestige en arrière , quoique leur manteau en ait la forme extérieure. (a) Ilyena une petite espèce dans la Méditerranée (Bulla carnosa, Cuy., Ann. Mus., XVI, 1; Meckel, Morc. d’anat. comp., Il, vi,1,3; Blainv. Malacol., pl. xLv ,f. 3). Son estomac n’est pas plus armé que son man- teau ; elle a un œsophage charnu d’une grande épaisseur. On y trouve aussi une espèce tuberculeuse Doridium Meckeki, Delle Chiaie, Memor., pl. x, f. 1-5. LES GASTROPTÈRES (GASTROPTERON. Meckl.) (PL. 35, fig. 3.) Ne paraissent que des acères dont le pied développe ses bords en lar- ges ailes qui servent à la natation, laquelle se fait le dos en bas. Ils n’ont pas non plus de coquille ni d’armure pierreuse à l’estomac ; un très léger repli de la peau est le seul vestige d’opercule branchial qu'on leur observe. L'espèce connue est aussi de la Méditerranée (Gastropteron Meckelii), Kosse, Diss. de Pteropodum ordine ; Halæ , 1813, f. 11-13, et Blainv., Malacol., pl. xLv, f. 5, ou Cho amati ,Delle Chiaie, Memor., pl. 11, fig. 1-8. Cest un petit mollusque d’un pouce de long sur deux de large quand ses ailes sont étendues. Jusqu'à de plus amples études anatomiques, c’est dans (a) PI. 35, fig. 2. TECTIBRANCHES. 97 l'ordre des Tectibranches, et même auprès des Pleurobran- ches, que nous croyons pouvoir placer le genre singulier DES OMBRELLES (Lam.) ou GASTROPLAX (Blainv.). (Planche 37.) L’animal est un grand mollusque circulaire, dont le pied déborde beaucoup le manteau, et a sa façe supérieure hérissée de tubercules. Les viscères sont dans une partie supérieure et centrale arrondie. Le manteau ne s’y montre que par des bordsun peu saillans et tranchans, tout le long du devant et du côté droit. Sous ce léger rebord du manteau, sont les branchies en pyramides lamelleuses comme celles du pleurobranche, et à leur arrière un anus tubuleux. Sous ce même rebord sont, en avant, deux tentacules fendus longitudinalement encore comme dans le pleuro- branche, et à leur base interne les yeux; entre eux une espèce de trompe qui est peut-être un organe de la génération ; le bord antérieur du pied a un grand espace concave dont les bords peuvent se resserrer comme une bourse, et au fond duquel est un tubercule percé d’un orifice qui est peut-être la bouche, et surmonté d’une membrane frangée. La face infé- rieure du pied est lisse et sert à ramper comme dans les autres gastéro- podes. Cet animal porte une coquille pierreuse, plate, irrégulièrement arron- die, plus épaisse dans le milieu, à bords tranchans, marquée de stries légèrement concentriques. On l'avait crue d’abord attachée au pied, mais des observations plus MOLLUSQUES. 13 98 GASTÉROPODES récentes établissent qu’elle est sur le manteau , et à la place ordinaire. (1) (x)L’échantillon du Muséum britannique, décrit par M. de Blainville (Bull. phil. , 1819, p. 178), sous le nom de GasrRopLax, a, en effet, la coquille attachée sous le pied, et il est difficile de deviner par quel artifice; cependant le manteau est si mince qu'il a bien l'air d’avoir été protégé par la coquille, M. Raynaud vient d’en rapporter un individu qui a perdu sa coquille, mais où il semble que l'on aperçoit des traces des membranes qui l’attachaient au manteau, et néanmoins il n'y a point de restes de muscles qui s'y soient fixés. On trouve aussi une coquille semblable dans la Méditerra— née; mais on n'en a point encore ohservé l'animal. DS9S9999909992090920000000900009000SL000I0SS0YIS CINQUIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES, LES HÉTÉROPODES Lamk. (Planches 38, 30.) Se distinguent de tous les autres, parce que leur pied, au lieu de former un disque horizontal, est comprimé (x) M. de Blainville fait des Hétéropodes nomme PTÉROPODES, et qui ne comprend une famille qu'il nomme necroropes, et de mes ptéropodes que la Zimacine. Il y les réunit dans son ordre des xucréo- joint, sur je ne sais quelle conjecture , BRANCHES , avec une autre famille quil J'ARGONAUTE. 300 GASTÉROPODES en une lame verticale musculeuse, dont ils se servent comme d’une nageoire, et au bord de laquelle, dans plu- sieurs espèces , une dilatation en forme de cône creux , représente le disque des autres ordres. Leurs branchies formées de lobes en forme de plumes, sont situées sur l'arrière du dos, dirigées en avant; et immédiatement derrière elles, sont le cœur et un foie peu volumineux, avec une partie des viscères et les organes internes de la génération. Leur corps, de substance gélatineuse et transparente doublée d’une couche musculaire, est al- longé, terminé le plus souvent par une queue comprimée. Leur bouche a une masse musculaire, et une langue garnie de petits crochets; leur œsophage est très long; leur estomac mince, deux tubes proéminens au côté droit du paquet des viscères, donnent issue aux excrémens et aux œufs ou au sperme. Leur natation se fait d'ordinaire le dos en bas et le pied en haut (1). Ils peuvent gonfler (x) Cette manière de nager ayant fait croire à Péron, que la lame natatoire est sur le dos, et le cœur et les branchies sous le ventre, a donné lieu à beaucoup d’er- reurs sur la place qui appartient à ces ani- maux. La seule inspection de leur système nerveux m'avait fait juger, dans mes Mé- moires sur les mollusques, qu’ils sont ana- logues aux Gastéropodes. Une anatomie plus complète, faite depuis, et celle que M. Poli en donne dans son troisième vo- lume, ont parfaitement confirmé cette con- jecture. Le fait est que les Hétéropodes dif- férent peu des Tectibranches, et toutefois M. Laurillard croit leurs sexes séparés, HÉTÉROPODES. 101 leur corps en le remplissant d’eau d'une manière qui n’est pas encore bien éclaircie. Forskal les comprenait tous sous son genre PTEROTRACHEA, Mais on a dù les subdiviser. LES CARINAIRES Lamk. (PL 38, fig. 1.) Ont le noyau, formé du cœur , du foie et des organes de la génération, recouvert par une coquille menue, symétrique, conique, à pointe recour- bée en arrière, souvent relevée d’une crête, sous le bord antérieur de laquelle flottent les plumes des branchies. Leur tête porte deux tentacules, et les yeux en arrière de leur base. Il y en a une espèce dans la Méditerranée ( Carinaria cymbium, Lamk.), Péron, Ann. Mus., XV, 111, 15; Poli, II, xL1V ; Ann. des Sc. nat., tom. XVI, pl. 1. (1) Forskal comprenait tous ces animaux Carinaire à celles qui ont une coquille, et sous son genre Pterotrachea , nom auquel celui de Firole aux autres. Rondelet donne Bruguière substitua celui de rirore. Péron déjà la Carinaire, mais sans sa coquille; ayant divisé le geure , a affecté le nom de De insect. zooph., cap. xx. 102 GASTÉROPODES Et une dans la mer des Indes (Carinaria fragilis, Bory Saint-Vincent, Voyage aux quatre iles d’Afr., I, VI, 4). (1) L'argonaute vitre des auteurs, Favanne, vit, €. 2; Martini, I, xt1, 163, doit être la coquille d’une grande carinaire; mais on ne connait pas encore son animal. LES ATLANTES (ATLANTA. Lesueur.) (2) (PL. 38, fig. 2.) Seraient , d’après les nouvelles observations de M. Rang, des animaux de cet ordre , dont la coquille au lieu d’être évasée comme celle des ca- rinaires , a sa Cavité étroite et roulée en spirale sur le même plan ; le con- tour en est relevé d’une crête mince. Ce sont de très petites coquilles de la mer des Indes, dans l’une des- quelles Lamanon avait cru retrouver l'original des cornes d’Ammon (3) Atlanta Peroni et Atlanta Keraudrenii, Lesueur), Journ. de phys., LXXXV, nov. 1817, et Rang., Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris, tome II, p. 373 et pl. 1x. (£) Aj. Car. depressa , Rang., Ann. des endroit , et que je ne sais où classer, tant Se. nat., fév. 1829, p. 136. sa description me parait confuse. (2) Il ne faut pas confondre les Atlantes (3) Voyage de Lapeyrouse, IV, p. 134, de Lesueur avec l'Atlas qu'il décrit au mème eupl. 63, f.1-4. HÉTEROPODES. 403 LES FIROLES (FIROLA. Péron. ) (PL 39, fig. 1.) Oni le corps, la queue, le pied , les branchies, le paquet des viscères à-peu-près comme les carinaires; mais on ne leur a point observé de co- quille ; leur museau s’allonge en trompe recourhée, et leurs yeux ne sont point précédés par des tentacules. On voit souvent pendre du bout de leur queue , un long filet articulé, que Forskal avait pris pour un tæ- nia , et dont la nature n’est pas encore bien certaine. Il y en a aussi une espèce très commune dans la Méditerranée ( Pte- rotrachea coronata , Forsk.), Peron., Ann. Mus., XV, 11, 8, et M. Lesueur en décrit plusieurs de la même mer qu’il regarde comme différentes, mais qui auraient besoin d’une nouvelle comparaison. Acad. Sc. nat. Philad., tom. I, p. 3. (1) M. Lesueur distingue les FIROLOÏDES, où le corps au lieu de se terminer en une queue comprimée, est tronqué brusquement derrière le paquet des viscères, ib., p. 37. (2) (1) Firola Mutica ; F. Peronii. F. gibbosa ; Aj. Pterotrachea Rufa, Quoy el Gaim., F. Forskalea ; Voyage de Freycin., zool., pl. 87, f, 2 et 3. F, Cuviera. C’est celle-ci qui est le Pte- rotrachea coronata de Forsk.; (2) Firoloïda Demarestia ; F. Frederica, copié Malacol. de Blainv., Fir, Blainviliana ; pl. xzvii, f. 4; F, Aculeata, Les. 104 GASTÉROPODES A ces deux genres maintenant bien connus, je suppose qu'il faudra ajouter, quand on les connaîtra mieux : LES TIMORIENNES, (Quoy et Gaim. Zool. de Freyc. pl. LXXXvIr. f. 1.) (PI. 39, fig. 2) Qui sembleraient des firoles dépouillées de leur pied et de leur paquet de viscères, ET LES MONOPHORES. (Id. ib. f. 4et 5.) (1) (PL 39, fig. 3.) A-peu-près de la forme d’une carinaire, mais aussi sans pieds et sans paquet de viscères distinct, ni coquille. (x) Il ne faut pas les confondre avec les (Voyage aux quatre iles d'Afrique), qui Monophores de M. Bory Saint - Vincent sont des Pyrosomes. HÉTÉROPODES. 103% 31 n'est pas aussi certain que l’on doive y placer LES PHYLLIROËS. (Péron. Ann. Mus. XV. pl. ir. f. 1.) (Planche 39, fig. 4.) Dont le corps, transparent et très comprimé, a en avant un museau surmonté de deux longs tentacules sans yeux; en arrière, une queue sronquée, et laisse voir au travers de ses tégumens son cœur, son système nerveux , son estomac et des organes génitaux des deux sexes. Il a aussi les orifices de l'anus et de la génération sur le côté droit , et laisse même quelquefois sortir une verge assez longue; mais je ne puis lui apercevoir d'autre organe respiratoire que sa peau mince et vasculaire. (1) (1) Ces observations sont faites sur des liroë, une famiile qu’il nomme Psillosomes, zndividus que M. Quoy a bien voulu me et qui est la troisième de ses Aporobran- commupiquer, M. de Blainville fait du Phy ches ; les autres sont les Æyales, les Clio, etc. HMOLLUSQUES, 14 PEL" LES BEN 17 HU 4 FA RUE ARC U | À ; . AR: FEAR A | \ N È è Fe j : AU PE LUEt ES \ y ” Ll CL { : : ! Le ; ; " À z 5 : s me 4 [l : \ / . QUE u { 2 e i ë é À a 4 mn \ 9 Fat { À ( va 006 1000000660000080200008 © «© © © © © © © © @ © © © © (C) © © © © © © © G © © © LE SIXIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES, LES PECTINIBRANCHES (Planches 40 à 61 bis.) Forment, sans comparaison, la division la plus nombreuse, puisqu'ils comprennent presque toutes les coquilles univalves en spirale, et plusieurs coquilles simplement coniques. Leurs branchies, composées de (1) C’est ce que M, de Blainville nomme sa sous-classe des PARACÉPHALOPHORES DI01- QUES. 108 GASTÉROPODES nombreux feuillets ou lanières, rangées parallèlement comme les dents d’un peigne, sont attachées sur une, deux ou trois lignes, suivant les genres, au plafond de la cavité pulmonaire qui occupe le dernier tour de la co- quille, et qui s'ouvre par une grande solution de conti- nuité, entre le bord du manteau et le corps. Deux genres seulement, les cyclostomes et les hél:- cines ont, au lieu de branchies, un réseau vasculaire, tapissant le plafond d’une cavité d’ailleurs toute sem- blable; ils sont les seuls qui respirent l'air en nature, tous les autres respirent l’eau. Tous les pectinibranches ont deux tentacules et deux yeux portés quelquefois sur des pédicules particuliers, une bouche en forme de trompe plus ou moins allongée, et des sexes séparés”. La verge du mâle, attachée au côté droit du cou, ne peut d'ordinaire rentrer dans le corps, mais se réfléchit dans la cavité des branchies ; elle est quelquefois très grosse. La seule paludine la fait rentrer par un orifice percé à son tentacule droit. Le rectum, et l'oviductus de la femelle rampent aussi le long du côté droit de cette cavité, et entre eux et les branchies, est un organe particulier composé de cellules recélant une (a) PL 55, fig. 6; pl. 54, fig. x «, ete. () PL 40, fig. 1; pl. 44, Mg 43 pl 48, fig. re, 2a; pl.40, fig. 1,2; pl. 53, fig. 20, etc. PECTINIBRANCHES. 109 humeur très visqueuse , servant à former une enveloppe commune, qui renferme les œufs et que l'animal dépose avec eux. Les formes de cette enveloppe sont souvent très compliquées et très singulières. (1) Leur langue est armée de petits crochets, et entame les corps les plus durs par des frottemens lents et ré- pétés. La plus grande différence entre ces animaux consiste dans la présence ou l'absence de ce canal formé par un prolongement du bord de la cavité pulmonaire du côté gauche, et qui passe par un canal semblable ou par une échancrure de la coquille, pour faire respirer l'animal sans qu'il sorte de son abri. Il y a encore entre les genres cette distinction, que quelques-uns manquent d’oper- cule, et les espèces different entre elles par les filets, franges et autres ornemens que portent leur tête, leur pied ou leur manteau. On range ces Mollusques sous plusieurs familles d’a- près les formes de leurs coquilles, qui paraissent être dans un rapport assez constant avec celle des animaux. (x) Foyez pour le Murex, Lister,, 881, Baster, op. subs., I, vr, 1, 2 ; pour les Buceins, Past., ib., V, 2,3. 110 GASTÉROPODES La première famille des Gastéropodes pectinibran- ches, ou LES TROCHOIDES, (Planches 40 à 46.) Se reconnaît à sa coquille, dont l'ouverture est en- tière, sans échancrure ni canal pour un syphon du man- teau , l'animal n’en ayant point ; et garnie d’un opercule ou de quelque organe qui le remplace. (1) LES TOUPIES (TROCHUS. Lin.) (2) (PL 40, 4x.) Ont des coquilles dont l’ouverture anguleuse à son bord externe ap- proche plus ou moins au total de la figure quadrangulaire, et se trouve dans un plan oblique par rapport à l’axe de la coquille, parce que la partie du bord, voisine de la spire , avance plus que le reste. La plupart de leurs animaux ont trois filamens à chaque bord du manteau, ou au moins quelques appendices aux côtés du pied. (r) Ge sont les PARACÉPHALOPHORES DI0i- (2) M. de Blainville fait de ce grand QUES ASIPHONOBRANCHES de M, de Blain- genre, sa famille des GONTOSTOMES. ville. PECTINIBRANCHES. 411 Parmi ceux qui n’ont pas d’ombilic, il y en a dont la columelle, en forme d’arc concave, se continue sans aucun ressaut avec le bord exté- rieur. C’est l’angle et l'avancement de ce bord qui les distingue des turbo. Ce sont les TECTAIRES, Monf. (1) Plusieurs sont aplatis, à bord tranchant, ce qui les a fait comparer à des molettes d’éperon. Ce sont les ÉPERONS ( GALGAR, Montfort). (2) (a} On en voit quelques-uns qui sont un peu déprimés, orbiculaires, lui- sans , à ouverture demi ronde, et dont la columelle est convexe et cal- leuse. Ce sont les ROULETTES (ROTELLA, Lam.). (3) (è) D’autres ont la columelle distinguée vers le bas par une petite proémi- nence, ou vestige de dent pareïlle à celle des monodontes, dont ces trochus ne diffèrent que par l’angle de leur ouverture et l’avancement de leur bord. L'ouverture y est d'ordinaire à-peu-près aussi haute que large. Ce sont les CANTHARIDES, Montf. (4) (c) Quelques-uns l’ont, au contraire, beaucoup plus large que haut, et leur base concave les rapproche des calyptrées. Ce sont les ENTONNOIRS , Montf. (5) (d) (1) Troch. inermis, Chemn., V, cexxrt, T. imperialis, id,, 1914. 1712-13; (3) Tr. vestiarius, L., Chemn., V, czxvi, Tr, Cookü, id., czx1v, 1551; 1607. Tr. cœlatus, id., euxir, 1536-37 ; à Tr. imbricatus, ib., 1532-33; GERS QUET EE LEE EEE Tr. tuber, id., CLxV, 1573-74 ; Tr. granatum , 1b., 1654-55 ; Tr. sinensis, ib., 1564-65; Tr. zyzyphinus, cuxvr, 1592-98; À Tr, conus, CLXVI1, 1610; Turbo pagodus, id., ccxrrr, 1541-42; PACE ENOTS Turbo tectumpersicum, ib., 1543-44. Tr. maculatus, cuxwnt, 3617-18 ; ’ Tr, americanus , GLx11, 1534-35; (2) Turbo calcar, L., Chemn., V, crxiv, > EAN 1532 ; Tr. conulus, Gualt., xx, M. T. stellaris, id.; 1553; (5) Trochus concavus , Chemn., V, T. aculeatus , 1d., 1554-55; ; GLXXVITI , 4620-21, (a) PL 40, fig. 5. (b) BL 40, fig, 6. (c) PL. 40, fig. 9. (4) PL 40, fig. 7. 112 GASTÉROPODFS D’autres, où l’ouverture est aussi bien plus large que haute, ont la co- lumelle en forme de canal spiral. (1) Ceux d’entre eux qui ont la coquille turriculée, se rapprochent des cé- rites, les TÉLESCOPES , Montf. (2) (a) Parmi les trockus ombiliqués, les uns n’ont pas non plus de ressaut à la columelle ; la plupart sont aplatis, et ont l’angle extérieur tranchant. De ce nombre est La FRIPPIERE ( Trochus agglutinans. 1.) Chemn. V. cLXxIr. 1688. 9. (2) Remarquable par son habitude de coller et d’incorporer même à sa coquille, à mesure qu’elle s’accroit, divers corps étrangers, tels que petits cailloux , fragmens d’autres coquilles , etc. ; elle recouvre souvent son ombilic d’une lame testacée. (3) Il y en a cependant aussi à bords arrondis. Tel en est un petit, le plus commun sur nos côtes (7r. cinerartius, L.), Chemn., V, CLXXI, 1686, verdâtre, rayé obliquement de violet. (c) D’autres trochus ombiliqués ont à la columelle une proéminence vers le bas. (4) (x) Trochus foveolatus, Chemn., V, erxt, Tr. solaris, 1b., 1701-1902, et 1916- 1516-19; 1917; Tr. mauritianus , id., ccxrir, 1547-48; Tr. planus , ib., 1921, 1722. Tr, fenestratus, b., 1549-50 ; (4) Tr. virgatus, Chemn., V, c1x, 1514- Tr. obeliscus, cLx, 1510-12. 15; \ Tr. niloticus , Chemn., V, czxvrr, 1605- (2) Trochus telescopium , CGhemn., V, 7; GLXVIIT, 1614; CLX, 1907-9. È Tr. vernus , id., Lx1x, 1625-26; (3) Ajoutez Trochus indicus, Chemn., Tr. inæqualis, ccxx, 1636-39; V, cexxnr, 1697-08; Tr, magus, cxxxt, 1656-57; Troch. imperialis, crxxtm1, 1914 , et Tr. conspersus , Gualt., Lxx, B.; CLXXIV, 1715; Tr. jujubinus, cuxvix, 1612-1613. (a) PL 4x, fig. 2. (&) PL 41, fig. 3. (e) PL. 40, fig. 8. PECTINIBRANCHES. En d’autres enfin, elle est crénelée sur sa longueur. (1) LES CADRANS (SOLARIUM. Lamk.) (PL 4x, fig. 4 et 5.) Se distinguent des autres toupies par une spire en cône très évasé, dont la base est creusée d’un ombilic extrêmement large, où l’on suit de l’œil les bords intérieurs de tous les tours marqués par un cordon crénelé. (2) LES ÉVOMPHALES EVOMPHALUS. Sowerby. ) (Planche 41, fig. 1.) Sont des coquilles fossiles semblables aux Cadrans, mais qui n’ont pas de crénelures aux tours internes de l’ombilic. (3) (x) Tr. maculatus, czxvix, 1615-1616; Tr. stramineus, 1b., 1699; Tr. costalus, crx1x, 1634 ; Tr. variegatus, ib., 1708-1709; Tr. infundibuliformis, ib., 1706-1707. (3) Evomph. pentangulatus, Sowerb., Mis. conch., I, pl. xuv, f. 2; Tr. viridis, cLxx, 1644; Tr. radiatus, ib., 1640-42. (2) Trochus perspectivus , L., Chemn., V, czxxn, 1691-96; Ev. nodosus, id,, xzvr, etc. MOLLUSQUES, 15 114 GASTÉROPODES LES SABOTS (TURBO. Lin.) (1 Comprennent toutes les espèces à coquille complètement et régulière- ment turbinée et à bouche tout-à-fait ronde. Un examen plus détaillé les a fait béaucoup subdiviser. LES SABOTS proprement dits, (TURBO. Lamk.) (PL, 42, fig. 1, 2.) Ont la coquille ronde ou ovale, épaisse , et la bouche complétée du côté de la spire par lavant-dernier tour. L’animal a deux longs tentacules, les yeux portés sur des pédicules à leur base extérieure, et sur les côtés du pied des ailes membraneuses, tantôt simples, tantôt frangées, tantôt mu- nies d’un ou deux filamens. C’est à quelques-uns d’eux qu’appartiennent ces opercules pierreux et épais qui se font remarquer dans les collec- tions, et qu'on employait autrefois en médecine sous le nom d’Unguis odoratus. (x) M. de Blainville a fait de ce grand genre sa famille des crrcosromns. PECTINIBRANCHES; 415 Il y en a d'ombiliqués (le MÉLÉAGRES, Montf.) (1), et de non ombiliqués ‘les TURBO, Montf.) (2) LES DAUPHINULES Lamk. (PL. 42, fig. 3.) Ont la coquille épaisse comme les Turbo, mais enroulée presque dans le mème pian; son ouverture est complètement formée par le dernier tour, et sans bourrelet. Leur animal est semblable à celui des Turbo. L'espèce la plus commune (Turbo delphinus, L.), List. 608, 45, prend son nom d’épines rameuses et contournées qui l’ont fait comparer à un poisson desséché. (3) (1) Turbo pica, L., List, 640, 30 ; T. argyrostomus, Chemn., V, cLxxVI:, 1558-61; T. margaritaceus , ib., 1762; T. versicolor, List., 576, 29 ; T. mespilus, Chemn., V, cLxxvr, 1742, granulotus , ib., 44-46 ; ludus, ib., 48,49; diadema , id., p. 145; cinereus , Born., XII, 25-26; torquatus, Chemn., X, p. 295; SV ERRS ES undulatus, id., cLxIX, 1640-41. (2) Turbo petholatus, List, 584, 39; T. cochlus , ib., 40; T. chrysostomus, Chemn., V, cLxxvi11, 1766; x T. rugosus, List, 647, &t; T. marmoratus, 1d., 587, 45 ; T, sarmaticus, Chemn., V, crxx!x, 17955-18-1781; corautus , ib., 1779-80; olearius, id., CLXXVINL, 1971-72; radiatus, id., cxxx, 1788-89; imperialis, ib., 1790 ; coronalus, ib., 1991-03; DRE AONAES canaliculatus , id., cLXXx1, 1794; T. setosus, ib., 95-06; . spinosus , ib., 1797; . sparverius, ib., 1798 ; T Te T. moltkianus, 1b., 99-1800; T. spenglerianus, ib., 18o1-2; T. castanea , id., cLxxx01, 1807 1814; T. crenulatus, b., 1811-12; T, smaragdulus , ib., 1815-1816; T. cidaris, Chemn., V, cLxxxIV; T. helicinus, Born., XII, 23-24. (3) Ajoutez Turbo nodulosus, Chewn., V, CLXXIV, 1723-24 ; T. carinatus , Born., XIII, 3-4; Argonauta cornu, Fichtel et Moll., test. microse., Î, a, e, on Lirrisre de Montfort, 116 GASTÉROPODES LES PLEUROTOMAIRES, Defrance , PI. 42, fig. 7 et 8.) Sont des coquilles fossiles à bouche ronde, dont ie bord externe a une incision étroite et remontant assez haut. Il est probable qu’elle répondait, comme celle des Siliquaires, à quelque fente de la partie branchiale du manteau. M. Deshayes en compte déjà plus de vingt espèces fossiles. Les scrssu- RELLES de M. d’Orbigny en sont des espèces vivantes. LES TUÜRRITELLES (TURRITELLA. Lamk.) (PI. 42, fig. 4 et 5.) Ont la même ouverture ronde que les Turbo proprement dits et com- plétée aussi par l’avant-dernier tour, mais leur coquille est mince, et, loin d’être enroulée dans le même plan, sa spire s’allonge en obélisque (turriculée). Leur animal a les yeux attachés à la base extérieure de ses tentacules. Son pied est petit. (1) (x) Turbo imbricatus , Martini, IV, crrr, T. duplicatus, Martini, IV, ect, 1414; 1422; T. exoletus, List, 591, 58; T. replicatus, ib., eut, x 412: List. 590, T, terebra, id., 590, 54; 55; T. variegatus, Martini, IV, cuir, 7423; T. acutangulus, List., 591, 59 ; T, obsoletus, Born., XII, 7. PECTINIBRANCHES. 117 On en trouve un très grand nombre parmi les fossiles, et l’on doit en rapprocher les PROTO, Defr. (a) LES SCALAIRES (SCALARIA. Lamk.) (PL. 42, 8g. 6.) Ont, comme les Turritelles, la spire allongée en pointe ; et, comme les Dauphinules, la bouche complètement formée par le dernier tour; cette bouche est de plus entourée d’un bourrelet que l'animal répète d’espace en espace, à mesure que sa coquille croit, de manière à y former comme des échelons. L’animal a les tentacules et la verge longs et grêles. Il y en a une espèce célèbre par son prix, le Turbo scalaris, L., Chemn., IV, cLIX, 1426, etc., vulgairement Scalata , qui se distingue parce que ses tours ne se touchant qu'aux points où sont les bourrelets, laissent du jour dans leurs intervalles. Une autre espèce plus grèle, et qui n’a point cette particularité, est le Turbo clathrus , L.(b), commun dans la Méditerranée, List., 588, 50 , 51. On peut placer ici quelques sous-genres de terre ou d’eau douce , à ouverture entière, ronde ou à-peu-près, et oper- culée. (a) PI. 42, fig. 5,54. (2) PL. 42, fig. 6. 118 GASTÉROPODES Dans ce nombre, LES CYCLOSTOMES ({CYCLOSTOMA. Lamk.) (1) (PL 43, fe. 4.) Doivent ètre distingués de tous les autres, parce qu’ils sont terrestres, attendu qu’au lieu de branchies, leur animal a seulement un réseau vas- culaire sur les parois de sa cavité pectorale. Il ressemble d’ailleurs , en tout le reste, aux animaux de cette famille, sa cavité respiratoire s'ouvre de même au-dessus de sa tête par une grande solution de continuité; les sexes sont séparés; la verge du mâle est grande, charnue, et se replie dans la cavité pectorale; les tentacules, au nombre de deux, sont terminés par des tubercules mousses, et deux autres tubercules placés sur leur base extérieure portent les yeux. Leur coquille , en spire ovale , a ses tours complets, finement striés en travers, et sa bouche, dans l’adulte, entièrement bordée d’un petit bour- relet. Elle est fermée d’un opercule rond et mince. On trouve ces coquilles dans les bois, sous les mousses, les pierres. La plus commune est le Turbo elegans (a), List., 27, 25, à-peu-près de six lignes de longueur, grisâtre, que l’on trouve presque sous toutes les mousses. (2) (1) M. de Férussacffait des Cyelostomes et des Hélicines son ordre des PuLMoNÉS oPER- GULÉS, (2) Ajoutez Turbo lincina, List., 26, AS 24; (a) PL 43, fig. 4. T. labeo, List, 25,25; T. dubius, Born., XII, d, 6; T. limbatus, Chemn., IX, exxnI, 1075. On doit remarquer parmi les fossiles, le Cyclostoma mumia de Lamk., Brongo., Ann,, Mus., XV, XXI, L. PECTINIBRANCHES, 119 LES VALVÉES (VALVATA. Müll.) Vivent dans les eaux douces ; leur coquille est presque enroulée dans un même plan , comme celle des planorbes, mais son ouverture est ronde, munie d’un opercule, et l'animal, qui porte deux tentacules grêles, et les yeux à leur base antérieure, respire par des branchies. Dans une espèce de ce pays-Ci : Le PORTE-PLUMET (Valvata cristata. Müll.). Drap. [. 32-33. Gruet- Huysen. Nov. act. nat. cur. t. X, pl. xXXVIHT. (a) La branchie, faite comme une plume, sort de dessous le manteau, et flotte au dehors avec des mouvémens de vibration, quand l’animal veut respirer. Au côté droit du corps, est un filament qui ressemble à un troisième tentacule. Le pied est divisé, en avant, en deux lobes crochus. La verge du mâle est grêle, et se retire seulement dans la cavité respiratoire. La coquille, qui a à peine trois lignes de large, est grisâtre, plate et ombiliquée. On la trouve dans les eaux dormantes. (1) (x) Ajoutez Valvata planorbis, Drap., I, 34, 35 ; V. minuta, 1d., 36-38. 120 GASTÉROPODES C’est ici qu'il faut placer les coquilles complètement aqua- tiques ou respirant par des branchies , qui appartenaient à l’ancien genre Hélix, c'est-à-dire dans lesquelles l’avant-der- nier tour forme, comme dans les hélix, les limnées, etc., un arc rentrant, qui donne plus ou moins à l'ouverture la figure d’un croissant. (1) Les trois premiers genres tiennent encore d'assez pres aux Turbo. Ainsi : LES PALUDINES (PALUDINA. Lamk.) (PL. 43, fig. 7.) Ont été nouvellement séparées des Cyclostomes, parce qu’elles n’ont point de bourrelet à leur ouverture ; que celle-ci, aussi bien que leur opercule, a un petit angle vers le haut, et que leur animal, ayant des branchies , vit dans l’eau comme tous les autres genres de cette famille. Il porte une trompe très courte , deux tentacules pointus; les yeux à leur base externe sans pédicule particulier; une petite aile membraneuse de chaque côté du corps en avant; le bord antérieur de son pied est double ; Vaile du côté droit se recourbe en un petit canal , qui introduit l’eau dans la cavité respiratoire, ce qui commence à indiquer le syphon de la famille suivante. (1) C’est ce dont M. de Blainville fait sa famille des rcrpsosromes. PECTINIBRANCHES. 421 Dans l'espèce commune , La VIVIPARE À BANDES de Geoffr. { Helix vivipara. Lin.), Drap. 1,16. (a) Dont la coquille, lisse et verdâtre, a deux ou trois bandes longitudi- nales pourpres, et qui habite en abondance toutes nos eaux dormantes ; la femelle produit des petits vivans : on les trouve, au printemps , dans son oviductus , dans tous les états de développement. Spallanzani assure que les petits, pris au moment de leur naissance et nourris séparés, reproduisent sans fécondation, comme ceux des pucerons. Cependant les mâles sont presque aussi communs que les femelles ; ils ont une grande verge qui sort et rentre comme celle des Hélix, mais par un trou percé dans le tentacule droit, ce qui fait toujours paraître ce tentacule plus grand que l’autre. C’est un moyen de reconnaître le mâle. (1) La mer produit quelques coquillages qui ne diffèrent des paludines que par une coquille épaisse. Ce sont LES LITTORINES (Féruss.) (Planche 43, fig. 6) Dont l’espèce commune, Le VIGNEAU (Turbo httoreus.L.;\b). Ghemn. V. cLxxXXV, 1852. Fourmille sur nos côtes. Sa coquille est ronde, brune, rayée longitu- nalement de noirâtre. On le mange. (x) Ajoutez Cyclost. achatinum, Drap. taculata, L., etc. ; et les petites espèces des 4, 18; étangs d’eau salée, décrite par M, Beudant, C. impurum, id., 19, 20, ou Helix ten- Ann. Mus., XV, p. 199. (a) PL 45, fig. 7, 7 @ (D) PI, 43, fig. 6, MOLLUSQUES, 16 122 GASTÉROPODES LES MONODONTES (MONODON. Lamk.) (Planche 43, fig. 1, 2.) Ne diffèrent des Littorines que par une dent mousse et légèrement sail- lante au bas de leur columelle , qui a quelquefois encore une fine dente- lure. Plusieurs ont aussi le bord extérieur de l’ouverture crénelé. L’ani- mal est plus orné; il porte généralement de chaque côté trois ou quatre filets aussi longs que ses tentacules. Ses yeux sont portés sur des pédi- cules particuliers à la base externe des tentacules. L’opercule est rond et corné. On en trouve une petite espèce très abondante sur nos côtes (7rochus tessellatus , L.), Adans., Sénég., XII, 1, List., 642, 33, 84, à coquille brune, tachetée de blanchâtre. (1) (1) Ajoutez Trochus labeo, Adans., Sé- Tr. asper, Chemn., ib., cuxvr, 1582; nég., XII, List., 68, 442; Tr. citrinus, Knorr., Del., I, x, 7; Trochk, Pharaonius, List., 637, 25; Tr. granatum, Chemn., V, czxx, 1654, Tr. rusticus, Chemn., V,crxx, 1645, 46; 55; Tr. rigerrimus, \b., 47; Tr. crocatus, Born., XII, 11,12; Tr. ægyptius, id., czxx1, 7663, 4 ; Turbo atratus, Chemn.,V, cLxxvr, 1754- Tr. viridulus, ib., 1697 ; 55; Tr, carneus , 1b., 1682; Turbo dentatus, id., crxxvIrt, 1767, Tr. albidus, Born., XI, 19, 20; 8, etc. (ei PECTINIBRANCHES, 42 LES PHASIANELLES (PHASIANELLA. Lamk.) (Planche 43, fig.3.) Ont la coquille oblongue ou pointue, comme celle de plusieurs Lymnées et Bulimes ; son ouverture, de même plus haute que large, est de plus munie d’un opercule pierreux, et a le bas de Ja columelle sensiblement aplati et sans ombilic. Ce sont des espèces des mers des Indes, que leurs couleurs douces et agréablement nuancées font rechercher des amateurs. Leur animal a deux longs tentacules , les yeux portés sur deux tubercules de leur base exté- rieure, de doubles lèvres échancrées et frangées , ainsi que les ailes, qui portent chacune trois filamens. (1) LES AMPULLAIRES (AMPULLARIA. Lamk.) (PL. 44, fig. 4,5, 6.) Ont la coquille ronde et ventrue , à spire courte comme celle de la plu- (1) Buccinum tritonis, Chemn., 1X, cxx, 1035, 1036; Helix solida, Born., XINL, 18, 19. 124 GASTÉROPODES part des Hélices ; son ouverture est plus haute que large , munie d’un oper- cule, et sa columelle ombiliquée. Elles vivent dans les eaux douces où saumâtres des pays chauds. Leur animal a de longs tentacules et des yeux portés sur des pédicules de leur base. Au plafond de sa cavité respira- toire, à côté d’un peigne branchial, long et unique, est, d’après les ob- servations de MM. Quoy et Gaimard, une grande poche sans issue rem- plie d’air, qui pourrait passer pour une vessie natatoire. (1) Les LANISTES, Montf., sont des ampullaires à grand ombilie contourné en spirale, (2) (a) LES HÉLICINES (HELICINA. Lamk.) (3) (PL. 44, fig. 1, 2,3.) Seraient , par la coquille, des ampullaires à bord de l’ouverture ren- versé. (4) Quand ce bord renversé est tranchant, ce sont les AMPULLINES (b), Blain. et quand il est en bourrelet mousse, les OLYGIRES de Say. Il y en a une espèce remarquable par un rebord et une traverse pier- reuse à la face interne de son opercule. (5) (r) Helix ampullacea, L., List., 130, 30; Hulimus urceus, Brug., List., 125, 25. (2) Ampull, carinata, Oliv., Voyage en Turq., pl. xxx1, Ê 5, copié Blainv., Malac., AXXIV, 3. (3) Montfort a changé le nom d’hélicine en celui de Pitonnille ; mais il n'a pas été (a) PL 44, fig. G. adopté, et on ne peut le citer que pour la synonymie. (4) L’AHelicine striée, Blainv., Malac., XXXV, 4. (5) L’Helicine neritelle, List. Lxt, 59, cop. Blainv., Malac. , xxxIX, 2. (2) PL 45, fig. 2. PECTINIBRANCHES. 425 Il paraît que, dans ces animaux, les organes de la respiration sont dispo- sés comme dans les Cyclostomes, et qu’ils peuvent vivre de même à Pair. (1) LES MÉLANIES (MELANIA. Lamk.) (PI. 44, fig. 9, vo, 11.) Ont une coquille plus épaisse, à ouverture plus haute que large, qui s’évase à la partie opposée à sa spire. La columelle n’a ni repli ni ombilic ; la spire varie beaucoup pour lallongement. Les Mélanies vivent dans les rivières , mais il n’y en a point en France ; leur animal a de longs tentacules et les yeux sur leur côté extérieur, vers le tiers de la longueur. (2) (x) C’est d’après cette circonstance que M. de Férussac range ce sous-genre avec celui des Cyclostomes dans un ordre qu'il nomme Pulmonés operculés. Voyez la Mo- nographie de ce genre par M. Gray, Zool. journ., n°° 1 el 2. (2) Mélanie thiare ( Melania amarula , Lamk.), Chemn., Tab. 134, fig. 1218 et 1219; de l'ile de France, de Madagascar. Aj. Mel. truncata, Lamk., Eucycl., pl. 4538, fig. 3; a-b ; Mel, coarctata, id., Encyel., pl. 458, fig. 5, a-b, et un grand nombre d'espèces fossiles, parmi lesquelles el. semi-pla- cata, Defr.; Mel, Cuvieri, Desh., Coq. foss. des env. de Paris, tom, IT, pl. xur, fig. 1-2. Mel, costellata, Lamk. 126 GASTÉROPODES LES RISSOAIRES: (RISSOA. Freminv. ACMEA. Hartm.) (PL. 44, fig. 7,8) Différent des mélanies parce que les deux bords de leur ouverture s’u- nissent dans le haut. (1) LES MÉLANOPSIDES, (MELANOPSIS. Férussac.) (PL 45, fig. 2.) A-peu-près de la forme des mélanies, en diffèrent par une callosité à la columelle et un vestige d’échancrure vers le bas de l’ouverture, qui semble indiquer un rapport avec les vis. (2) (x) M. de Freminville en décrit sept es- Riss. d'Orbigni, ibid., fig. 22, pèces dans le nouv. Bullet, des Sc, nat. de (2) Mélanopside buccinoide (Melan. buc- la Soc. phil. année 1814, p. g, et M./Au- cinoïdea), Féruss., Mém. de la Soc. d’hist. douin trois ’ouv THOUOTe TRS ÿ Fons a Housrase lies pteEtREs nat. de Paris, tom. I, pl. ver, fig. 1-17, etc. reminv , Je Le ; . . À GE OL MAD CS Voyez Sowerby; 22° livraison. Riss, Desmarestii, 1bid., 21 ; PECTINIBRANCRHES. 197 LES PIRÈNES (Lamk.) (PE 45, fig. v.) # Ont non-seulement ce petit sinus vers le bas, mais on leur en voit un second à la partie opposée. (1) Ces deux sous-genres vivent, comme les mélanies, dans les rivières du midi de l'Europe et des pays chauds. Nous croyons pouvoir placer ici deux genres détachés des volutes, et qui ressembleraient assez aux auricules , mais qui sont operculés et ne portent que deux tentacules : LES ACTÉONS (Montf.), © (TORNATELLES. Lamk.) CPL 45, fig. 4, 5.) Qui ont la coquille elliptique , à spire peu saillante , l'ouverture allon- (1) Pirène térébrale ( Pir. terebralis), (2) Qu'il faut bien distinguer des 4c— Lamk,; Lister., Tab. 115, fig. 10; téons d'Oken, lesquels paraissent voisins Pir. Madagascariensis, Encycl., pl. 458, des Aplysies, fig. 2, a, b, etc. 128 GASTÉROPODES gée en croissant, élargie par en bas, et le bas de la columelle marqué d’un ou deux gros plis ou callosités obliques (1), et LES PYRAMIDELLES (Lamk.), (Planche 45, fig. 3.) Qui ont la spire turriculée, l'ouverture large , en croissant, le bas de la columelle contourné obliquement, et marqué de plis aigus en spirale. (2) LES JANTHINES (JANTHINA. Lamk.) (3) (PI. 45, fig. 6.) S’écartent beaucoup de tous les précédens par les formes de lanimal. Leur coquille cependant est assez semblable à celle de nos colimaçons terrestres , et a de même son bord columellaire en arc rentrant, mais est un peu anguleuse au bord externe, et sa columelle un peu prolongée au- (x) Poluta tornatilis et bifasciata, L., (2) Trochus dolabratus, L. Chemn. V, Martini, II, xzur, 442, 442; GEXVI1, 1603, 1604 ; F, sulcata et 7, solidula,ib., 440, 441; Bulimus terebellum , Brug., List, 844, V. flammea, ib., 439; 72. F. flava, ib., 44; (3) M. de Blainville fait de ce genre sa F. pusilla, 1b., 446. famille des oxYSTOMES. PECTINIBRANCHES, 129 delà du demi-ovale que formerait, sans ce prolongement, le bord exté- rieur. L’animal n’a point d’opercule, mais il porte sous son pied un organe vésiculaire semblable à une bulle d’écume, et toutefois de substance so- lide , ce qui l'empêche de ramper , mais lui permet de flotter à la surface de l’eau. Sa tête, en forme de trompe cylindrique, terminée par une bouche fendue verticalement et armée de petits crochets, porte de chaque côté un teniacule fourchu. L'espèce commune (Æelix Janthina, L.) (a), List. 572, 24, estune jolie coquille violette, très abondante dans la Méditerranée. Quand on touche Panimal, il répand une liqueur épaisse d’un violet foncé, qui teint au- tour de lui l’eau de la mer. LES NÉRITES (NERITA. Lin.) (1) (PL. 46, 47, fig. 1 à 4.) Sont des coquilles qui ont leur columelle en ligne droite, ce qui rend leur ouverture demi circulaire ou demi elliptique. Cette ouverture est généralement grande par rapport à la coquille, mais toujours munie d’un opercule qui la ferme complètement. La spire est presque effacée et la co- quille demi globuleuse. LES NATICES (NATICA. Lam.) (PL. 46, fig. 1, 2.) Sont des nérites à coquilles ombiliquées; celles dont on connaît l’animal (1) M. de Blainville fait de ce grand genre sa famille des mémicycLosromes. (a) PL 45, fig. 6, MOLLUSQUES, 17 150 . GASTÉROPODES ont un grand pied, des tentacules simples, portant les yeux à leur base et un opercule corné. (1) LES NÉRITES propres (NÉRIT'A. Lam. PELORONTA. Oken.) (PI. 46, fig. 3,4, 5.) N'’ont point d’ombilic. Leur coquille est épaisse , leur columelle dentée, leur opercule pierreux ; leur animal porte les yeux sur des pédicules à côté des tentacules, et n’a qu’un pied médiocre. (2) On en distingue peut-être assez légèrement. LES VÉLATES (Montf., (PI. 46, fig. 6.) Où le côté de la columelle est recouvert d’une couche calcaire, épaisse et bombée (3), et LES NÉRITINES (Lam.), (PL 47, fig. 1 à 4.) Qui ont la coquille sans ombilic, mince , l’opercule corné ; elles vivent (1) Voyez pour les espèces la première et Sowerby, Gen. of sh., quinzième li- div. de Gm. et Chemn., V, pl. czxxxvr- vraison. CLXXXIX, (3) Merita perversa, Gmel., grande es— (2) Voyez pour les espèces la troisième pèce fossile; Chemn., IX, ex1v, 975, 976. div. de Gm. et Chemn., V, pl. xc-xcru, PECTINIBRANCHES. 151 dans les eaux douces. L'animal est comme dans les nérites propres. Le plus souvent leur columelle n’est pas dentée. Nous en avons une petite agréablement variée en couleur, très abon- dante dans nos rivières (Nerita fluviatilis, L.(&)), Ghemn., IX, GxxIv, 188. (1) Quelques-unes y ont cependant de fines dentelures (2), et dans ce nombre il en est dont la spire est armée de longues épines (les cLITHONs, Monf. (6)). (3) C'est des trochoïdes que, d’après nos nouvelles observa- tions, nous croyons devoir rapprocher une famille que nous appellerons CAPULOIDES, (PI. 47, fig. 5 à 5; pl. 48, 49.) Et qui comprend cinq genres, dont quatre démembrés des patelles. Ils ont tous une coquille largement ouverte, à peine turbinée, sans opercule, sans échancrure ni syphon; du reste, leur animal ressemble aux autres pectinibranches , et a de même les sexes séparés. Leur peigne branchial est unique, disposé en travers à la voüte de la cavité, et ses filets sont souvent très longs. (1) Ajoutez Werita turrita, Chemn., IX, (3; Merita corona, Chemn., 1083-84. CxxIV, 1085. (4) M. de Blainville en met la plupart (2) Nerita pulligera, Chemn., loc. cil., dans ses Paracéphalophores hermaphrodites 1858-1879; non symétriques où calyptraciens ; mais ils W, virginea, Lister, 604, 606. me paraissent tous dioïques. (a) PL 45, fig. 2. () PL 47, fig. 4. 132 GASTÉROPODES LES CABOCHONS (CAPULUS. Montf. PILEOPSIS. Lam.) CE (PL 47, fig. 7.) Ont une coquille conique, à sommet se recourbant un peu en commen- cement de spirale , qui les a long-temps fait placer parmi les patelles ; leurs branchies sont sur une rangée sous le bord antérieur de la cavité branchiale; leur trompe est assez longue ; sous leur cou est un voile mem- braneux très plissé; ils ont deux tentacules coniques portant les yeux à leur base extérieure. (1) LES HIPPONYCES (HIPPONYX. Defr.) (PL. 47, £g. 8.) Paraïtraient , d’après leur coquille, des cabochons fossiles, mais très remarquables par un support formé de couches calcaires sur lequel ils reposent, et qui avait été probablement transsudé par le pied de leur animal. (2) (1) Patella hungarica, List., 544-32 ; (2) Patella cornucopiæ , Lam., Knorr. Pat. cal;ptra, Chemn.,X, czxix, 1643- Petrif., LL, part. u, pl. 131, f. 3,et Blainv., 44; Malac., pl. 2. fr. Pat.mitrula, Gm., Lister, PxL1v, 31. Qt PECTINIBRANCHES. 15 LES CREPIDULES (CREPIDULA. Lam.) LE : (PL. 47, fig. 5 et 6.) Ont une coquille ovale , à pointe obtuse couchée, dirigée obliquement en arrière et de côté, à ouverture faisant la base de la coquille, à moitié fermée en dessous et en arrière par une lame horizontale. Le sac abdomi- nal contenant les viscères est sur cette lame, le pied dessous, la tête et les branchies en avant. Les branchies consistent en une rangée de longs fila- mens attachés sous le bord antérieur de la cavité branchiale. Deux tenta- cules coniques portent les yeux à leur base extérieure. (1) LES PILEOLES (PILEOLUS. Sowerby.) (PI. 48 bis, fig. 1, 2.) Paraissent des crépidules dont la lame transverse prend moitié de l’ou- verture; cependant leur coquille est plus semblable à celles des patelles (2). On ne les a que fossiles. (x) Patella fornicata, List., 545, 33,35; Pal. porcellana, List., 545, 34. P. aculeata, Chemn., X, cLxvur, 1624-25; (2) Pileolus plicatus, Sowerb, ; P. goreensis, Martini, I, xIn1, 131, Pil. lævis, id., Gen. of shells, n° 19; 132; Pil, neritoides, Desh., Ann. des Se. nat., P. solea, Naturf, XVIII, n1, 15; I,xu1, 3,4,0b, c. P. crepidela, Adans. Sénég., I, n1, 9. 154 GASTÉROPODES LES SEPTAIRES Féruss. NAVICELLES Lam. (CIMBER. Montf. 82.) (PI. 45, fig. 1.) Ressemblent aux crépidules, excepté que leur sommet est symétrique , couché sur le bord postérieur, et leur lame horizontale moins saillante; animal a de plus une plaque testacée de forme irrégulière, attachée horizontalement sur la face supérieure du disque musculaire de son pied, et recouverte par le sac abdominal, qui repose en partie dessus. Cest probablement lanalogue d’un opercule, mais qui n’en remplit pas les fonctions, étant en quelque sorte à l’intérieur; leur animal a de longs tentacules , et à leur base extérieure, des pédieules qui portent les yeux. Elles vivent dans les rivières des pays chauds. (1) LES CALYPTRÉES (CALYPTRÆA. Lam.) (PL. 48, fig. 2, 3, 4.) Ont une coquille en cône , dans le creux de laquelle est une petite lame saillante en dedans, qui fait comme un commencement de columelle et s’interpose dans un repli du sac abdominal. Les branchies se composent d’une rangée de nombreux filets longs et minces comme des cheveux. (x) Patella neritoïdea, List, 545-36, Voyage ,I, xxxvu,2; et pour l'animal, et Naturf., XUI, v, 1,2; Quoy et Gaim., Voyage de Freycinet , pl. Pat. borbonice, Bory Saint-Vincent, 71, Î. 3-6. PECTINIBRANCHES, 155 Les unes ont cette lame adhérente au fon du cône, ployée elle-même en portion de cône ou de tube, et descendant verticalement. (1) D’autres l’ont placée presque horizontalement , adhérente aux côlés du cône, qui est marqué en dessus d’une ligne spirale, ce qui donne à leur coquille quelque rapport avec celle des trochus. (2) LES SIPHONAIRES, (SIPHONARIA. Sowerby.) PL 48, fie. 5: pl 48 dis, fig. 3. 8 5 E g Démembrées tout nouvellement des patelles , ont une coquille au pre- mier coup-d’œil très semblable à une patelle aplatie et sillonnée en rayons, mais son bord est un peu plus saillant du côté droit, et elle est creusée en dessous d’un léger sillon qui aboutit à cette proéminence du bord , et au- quel répond un trou latéral du manteau par où l’eau s’introduit dans la cavité branchiale placée sur le dos, et d’ailleurs close de toutes parts. L’or- gane respiratoire consiste en petits feuillets peu nombreux, attachés sur une ligne transversale au plafond de cette cavité; Panimal ne paraît point avoir de tentacules, mais seulement un voile étroit sur la tête. (3) Il y a des espèces où la coquille n’a pas même cette apparence légère de canal, et ressemble tout-à-fait à celle d’une patelle, si ce n’est que son sommet est sur l'arrière. (4) (1) Patella equestris, L., List., 546-38 ; (3) Patella sipho ; Pat, sinensis, 1b., 39; Siphonaria concinna, Sowerb. , Gen. of Pat. trochiformis, Martini, 1, x1, 135; Shells, n° XXI; Pat, auricula, Chemn., X , cLxvin, S. exigua, id., ib. Voyez aussi Savigny, 1628-29; Descr. de l'Eg., Zool,, Gaster. , pl. x, f. Pat. plicata, Nat. Forsch., XVIIL, 1, 3, et Coq., pl. 1, f. r. M. Gray a proposé il 12 ; y a quelques années, un genre Gaia , Pat, striata,"ib., 13. qui ne diffère en rien de celui des sipho- (2) Patella contorta, Nat. Forsch., IX, naires, (Philos. Magaz., avril 1824.) ax, 34, VIIL, 11-14 ; (4) Siphonaria tristensis, Sow., loc, cit. Pat. depressa, ib., XUL, 11, 11. 156 GASTÉROPODES LES SIGARETS (SIGARETUS. Adans.) (PL 49, fig. 2, 3.) Ont la coquille aplatie, à ouverture ample et ronde, à spire peu consi- dérable, dont les tours s’élargissent très vite et se voient par dedans, et cachée pendant la vie dans l’épaisseur d’un bouclier fongueux qui la dé- borde de beaucoup, ainsi que le pied, et qui est le véritable manteau. On remarque en avant de ce manteau , une échancrure et un demi-canal qui servent à conduire l’eau dans la cavité branchiale, et qui forment un pas- sage à la famille suivante ; mais dont lacoquillene porte aucune empreinte. Les tentacules sont coniques et portent les yeux à leur base extérieure; la verge du mäle est très grande. Nous en avons quelques espèces sur nos côles. LES CORIOCELLES (CORIGCELLA. Blainv.) Ne sont que des sigarets dont la coquille est cornée et presque membra- neuse, comme celle des aplysies. (1) (x) La Corioceile noire. Blainv. Malac., de coquille, comme l'a cru l'auteur du XLII, f. r. Ce mollusque n’est pas dépourvu genre; mais elle est mine et flexible. PECTINIBRANCHES, 137 LES CRYPTOSTOMES (CRYPTOSTOMA. Blainv.) (PI. 49, fig. 1.) Ont une coquille assez semblable à celle des sigarets , portée avec la tête et l'abdomen qu’elle recouvre sur un pied quatre fois plus grand, coupé carrément en arrière, et qui produit en avant une partie charnue et oblongue, qui fait près de moitié de sa masse. L’animal même à la tête plate, deux tentacules, un large peigne branchial au plafond de sa cavité dorsale ; la verge sous le tentacule droit ; mais je ne lui vois pas d’échan- crure au manteau. (1) La troisième famille des Gastéropodes pectinibranches, ou LES BUCCINOIDES, (PI. 50 à 6x Bis.) A une coquille spirale, dont l’ouverture a, près de l’extré- mité de la columelle, une échancrure ou un canal pour le passage du syphon, ou tuyau qui lui-même n’est qu'un repli prolongé du manteau. Le plus ou moins de longueur du ca- nal, quand il existe, le plus ou moins d’ampleur de l'ouver- (x) Outre l'espèce du Muséum britanni- 3, nous en avons une (Cr. carolinum, Nob.) que (Cr. leachii, Blainv.), Malac., XLII, envoyé de la Caroline par M. L’Herminier. MOLLUSQUES, 18 158 GASTÉROPODES ture et les formes de la columelle, donnent leur division en 2 "r a ‘ ce genres, que l’on peut grouper diversement. (1) LES CONES, vulgairement CORNETS, (CONUS. Lin.) (2) (PI. 50, fig. 1,2, 3.) Ainsi nommés de la forme conique de leur coquille ; la spire, ou tout- à-fait plate où peu saïllante , forme la base du cône; sa pointe est à l’extré- mité opposée; l’ouverture est étroite, rectiligne ou à-peu-près, étendue d’un bout à l’autre , sans renflement ni plis , soit au bord , soit à la colu- melle. L’animal est d’une minceur proportionnée à l’ouverture qui lui donne passage ; ses tentacules et sa trompe s’allongent beaucoup ; les pre- miers portent les yeux en dehors près de la pointe; l’opercule placé obliquement sur l'arrière de son pied , est étroit et trop court pour fer- mer toute l'ouverture de la coquille. Les coquilles de ce genre ont généralement de très belles couleurs, ce qui les a fait recueillir en grande abondance dans les cabinets. Nos mers n’en produisent que très peu. (3) On les distingue selon que leur spire est plate ou peu saillante, et que (1) Ce sont les Paracéphalophores dioi- ques syphonobranches de M. de Blainville. (2) M. de Blainville réunit les Correts, les Porcelaines, les Ovules, les Tarières et les Folutes, eu une famille aw'il nomme ANGYOSTOMES. Eu plaçant ici ces genres à ouverture étroite, nous n’entendons point précisé ment les rapprocher de la famille précé- dente; mais seulement les présenter les premiers , comme ayant les caractères les plus saitlans parmi ceux à syphon. (3) On peut voir, sur les espèces de ce beau genre, l’article et les planches de Bru- guières dans l'Encycl. méthod. , où il est parfaitement décrit et représenté, et l’é- numération encore plus complète qu'en a faite M. de Lamarck, Ann, Mus., tome XV. PECTINIBRANCHES. 139 les tours en sont ou non tubereuleux, ou qu’elle est plus saillante et même pointue, ayant aussi , ou non, des tubercules. Il y en a même dont la spire est assez saillante pour les faire paraitre cylindriques , etalors elle peut aussi être lisse ou tuberculeuse. (1) On appelle spire couronnée celle quia des tubercules. LES PORCELAINES (CYPRÆA. Lin.) (PL. 50, fg. 4, 5, 6.) Ont aussi la spire très peu saillante, et l'ouverture étroite et s'étendant d’un bout à l’autre ; mais leur coquille bombée au milieu et presque éga- lement rétrécie aux deux bouts, offre une forme ovale , et leur ouverture, dans l'animal adulte , est ridée transversalement à ses deux côtés. Le manteau est assez ample pour se recourber sur la coquille et l’envelopper; il la couvre à un certain âge d’une couche d’une autre couleur , en sorte que cette différence , jointe à la forme que prend l'ouverture, ferait pren- dre adulte pour une autre espèce. L’animal a des tentacules médiocres, portant les yeux à leur base externe, et un pied mince sans opercule. Ce sont aussi des coquilles très belles en couleurs, et dont on a beau- coup rassemblé dans les cabinets , quoiqu’elles viennent presque toutes des mers des pays chauds. (2) (x) Espèces à spire couronnée, Con. ce- donulli, L. Coq., recherchée et qui admet un grand nombre de variétés, Encycl. wéth , pl. 316, fig. 1; Con. marmoreus, L., Enc., pl. 317, fig. 5; Con. arenatus, Brug. Enc., pl. 320, fig. 6, etc. Espèces à spire non couronnée, Con. lit- teratus, L., encycl., pl. 323, fig.1; Con. tessellatus, Brug., Encyc., pl. 326, fig. 7. Con. virgo , Brug., Encyc., pl. 326, fig. 5, etc. (2) Voyez. pour les espèces, le genre cy- præa de Gmel., et les figures recueillies par Bruguières pour l'Encyclopédie, le Gen. of shells de M. Sowerby, xvrie livr. et sur tout une Monographie de M. Gray, pu- bliée dans le Zool. Journal DRE AE) et 4. 440 GASTÉROPODES LES OVULES (OGVULA. Brug.) (PL. 51, fig. 1,2.) Ont la coquille ovale et l'ouverture étroite et longue comme les porce- laines ; mais sans rides du côté de la columelle; la spire est cachée, ei les deux bouts de l’ouverture à-peu-près également échancrés ou également prolongés l’un et l’autre en canal. Linnœus les confondait avec les bulles, dont Bruguières les a séparées avec raison. Leur animal a un pied large , un manteau étendu, qui peut en partie se retrousser surla coquille; un museau médiocre et obtus , et deux longs tentacules , qui portent les yeux sur le côté, vers le tiers de leur longueur. Montfort appelle en particulier OVULES , celles où le bord extérieur est ridé en travers. (1) (a) Il nomme NAVETTES (VOLVA) celles où les deux bouts de l’ouverture se prolongent en canal, et où le bord extérieur lui-même n’est pas ridé. (2) (à) Quand ce bord extérieure n’est pas ridé , ni les extrémités de l’ouverture prolongées , il les appelle CALPURNES. (3) (x) Bulla ovum, L., List, 711, 65, Enc., (3) Bulla verrucosa, L., List., 7912; 67, 558, 1. Enc., 357, 5, dont nous ne séparons pas (2) Bulla volva, L., List., 911, 63, Enc., les ucrimes, Montf.; ou Bulla gibbosa, L., 357, 3; List., 711, 64, Encyc., 357, 4. B. birostris, Enc., 357, 1; Sow., ibid. (a) PL 51, fig. 1. (6) PI 51, fig. 2. PECTINIBR ANCHES. 141 LES TARIÈRES (TEREBELLUM. Lam.) (PI. 51, fg. 5.) Ont la coquille oblongue , l'ouverture étroite, sans plis ni rides, et s’é- largissant uniformément jusqu'au bout opposé à la spire, laquelle est plus ou moins saillante selon les espèces (1). On ne connaît pas leurs animaux. LES VOLUTES (VOLUTA. Lin.) (PL 57, fig. 3, 4; pl. 52.) Varient pour la forme de la coquille et pour celle de l’ouverture ; mais se reconnaissent à l’échancrure sans canal qui la termine et à des plis saillans et obliques de leur columelle. Bruguières en avait d’abord séparé: (1) Terebellum subulatum, Lam., Bulla Tereb. convolutum , Lam., Sowerb,, Gen. terebellum, L., Lister, 736, f. 30, Encycl, of shells, 6° liv, 360, 1 ; 442 GASTÉROPODES LES OLIVES, (OLIVA. Brug.) (PL. 51, fig. 3, 4.) Ainsi nommées à cause de la forme oblongue ou ellipsoïde de leur co- quille , dont l'ouverture est étroite , longue, échancrée à l’opposite de la spire, qui est courte, eta les plis de la columelle nombreux et semblables à des stries. Les tours sont creusés en sillon. Ces coquilles ne le cèdent point en beauté aux porcelaines. (1) Leur animal a un grand pied , dont la partie antérieure (en avant de la tète)est séparée par une incision de chaque côté ; ses tentacules sont grèles et portent les yeux sur le côté au milieu de leur longueur. Sa trompe, son syphon , sa verge sont assez longs; il n’a pas d’opercule. MM. Quoy et Gaimard ont observé à sa partie postérieure un appendice qui s’introduit dans lesillon des tours. Le reste du genre volute a été ensuite subdivisé en cinq par M. de La- marck. (2) LES VOLVAIRES (VOLVARIA. Lam.) (PL 50, fig. 7, 8.) Ressemblent beaucoup aux olives par leur forme oblongue ou cylin- drique; mais leur ouverture est étroite , et son bord antérieur remonte (x) Oliv. subulata, Lam., Enc., pl. 368, néral toutes les volutes cylindroïdes de fig. 6,ab; Gm., p. 3438 et suivantes. Vol. hiatula, L.; (2) Sans compter les Tornatelles et les Py- Voluta porphyria, Vol, oliva', et'en gé- ramidelles déjà mentionnées p.r27ci-dessus, PECTINIBRANCHES, 145 jusqu’au-dessus dela spire, qui est excessivement courte. Il y a un ou plusieurs plis au bas de leur columelle; leur poli, leur blancheur les font employer sur quelques côtes en colliers (1). Il y en a une petite espèce fos- sile de nos environs. (2) LES VOLUTES propres (VOLUTA. Lam.) (PI. 52, fig. 1.) Ont l'ouverture ample, et la columelle marquée de quelques gros plis, dont le plus éloigné de la spire est le plus fort. Leur spire varie beaucoup en saillie. Les unes (cymBrum, Montf.; cxmBA , Sowerb.) ont le dernier tour ven- tru; leur animal a un pied charnu, grand et épais, sans opercule, et sur la tête un voile, aux côtés duquel sortent les tentacules. Les yeux sont sur ce même voileen dehors des tentacules. Sa trompe est assez longue et son syphon a un appendice de chaque côté de sa base. Ces coquilles devien- nent très grandes, et plusieurs sont fort belles. (3) D’autres(voLuTA, Montif.) ont le dernier tour en cône, se rétrécissent au bout opposéà la spire (4). Leur animal a le pied moinsgros que dans les (x) FVolp. monilis, L.; Vol. triticea, V.. cymbiola, Chemn, X, cxLvarr, 1385, Lam., etc. 1386; (2) Volyaria bulloïdes, Lam., Encycl. V.. præputium, List., 798, 1; méth., pl. 384, f. 4. F. spectabilis, Davila, I, vu, S. (3j Vol. æthiopica, List,, 397, 4; (4) Poluta musica, List. 805, 14,806, 15; F. cymbium, 796,3, 800, 7; F. scapha, 799, 6; F. olla, 794, 1; F. vespertilio, 807, 16, 808, 17; F. Neptuni, 802, 8; V, hœbrea, 809, 18; F. navicula, 595, 2; V, vexillum, Martini, IL, cxx, 1098; V. papillaris, Séb., IUL, zxiv, 9; F. flavicans, ib., XV, 922,923; V. indica, Martini, LIL, Lxxtr, 772, V. undulata, Lam., Ann. Mus., etc. 773; genre Mero, Sowerb,, Gen. of Voyez pour d’autres espèces un Mémoire shells, 28° liv, de M. Broderip (Zool. Journ., avril 1825), 144 GASTÉROPODES précédentes ; leurs coquilles sont souvent aussi très remarquables par la beauté de leurs couleurs ou des dessins qui y sont tracés. LES MARGINELLES, (MARGINELLA. Lam.) (PI. 52, fig. 2, 3.) Avec les formes des volutes propres, ont le bord extérieur de l’ouver- ture garni d’un bourrelet. Leur échancrure est peu marquée. Selon Adan- son , leur animal a aussi le pied très grand et manque d’opercule. Il re- couvre en partie la coquille en relevant les lobes de son manteau. Ses tentacules portent les yeux sur le côté externe deleur base. (1) M. de Lamarck en distingue encore les COLOMBELLES (COLOMBELLA) dont les plis sont nombreux ei le bourrelet du bord externe renflé dans son mi- lieu (2). Il parait qu’elles n’ont pas d’opercule. LES MITRES (MITRA. Lam.) (PI. 59, fig. 4, 5.) Ont l’ouverture oblongue avec quelques gros plis à sa columelle, et le plus voisin de la spire je plus gros. Leur spire est généralement pointue et (x) Voluta glabella,Adans.,IV, genre x, 1; (2) Foluta mercatoria, List,, 824, 43; Poluta faba, ib., 2; Vol. rustica, List, 824,44 ; Vol, prunum, ib., 3; Vol, mendicaria, et presque toute la pl. Vol. persicula, 1b., 4, et en général xriv de Martini, vol. IT; toute la pl. xzrr, vol. II de Martini; Col. strombiformis ; Vol. labiosa; Pol, Vol. marginata, Born. IX, 5, 6. punctata, etc., Sow., Gen. of shells, 9° liv. PECTINIBRANCHES. 443 allongée; plusieurs espèces sont brillamment tachetées de rouge sur un fond blanc (1). Leur animal a le pied petit, les tentacules de longueur mé- diocre portant les yeux de côté vers le tiers inférieur, un siphon aussi de longueur médiocre; mais il avance souvent une trompe plus longue que sa coquille. LES CANCELLAIRES (CANCELLARIA. Lam.) (Planche 52, fig. 6.) Dont le dernier tour est ventru et l’ouverture ample et ronde, et où le bord interne forme une plaque sur la columelle. Leur spire est saïllante, pointue, et leur surface généralement marquée de sillons croisés. (2) (x) Telles sont Vol. episcopalis, List, 839, 66; Vol. papals, ib., 67 ; et 840, 68 ; Vol. cardinalis, 838, 65. Ajoutez Vol. patriarcalis ; Vol. pertusa, 822, 40; Vol. vulpecula, Martini, IV, cxcvint, 1366; Vol, plicaria, List., 820, 37; Vol. sanguisuga, List,, 821,8; Vol, caffra, Martini, IV, cxcvur, 1369, 1370; MOLLUSQUES, Pol. acus, id., cLvIr, 1493, 1494; Pol. scabricula, id., exzix, 1388, 89; Pol, maculosa, ib., 1377; Vol. nodulosa, ib., 1385 ; Vol. spadicea, d., cr, 1392 ; F.. aurantia, ib., 1393-94; F. decussata, 1395 ; V, tunicula, 1376. (2) Poluta cancellata, L., Adans., VIII, 16; Vol. reticulata, List., 830, 25, etc. Sow,, Gen. of shells, 5° livr. 19 146 GASTÉROPODES LES BUCCINS (BUCCINUM. Lin.) (1) (PL 53 à 57) Comprennent toutes les coquilles non plissées à la columelle, munies d’une échancrure, ou d’un canal court infléchi vers la gauche. Bruguières en a fait les quatre genres des buccins , des pourpres , des casques et des vis, dont MM. de Lamarck et Montfort ont encore subdivisé une partie. LES BUCCINS (BUCCINUM. Brug.) (PL. 53, fig. 1, 2.) Comprennent les coquilles échancrées sans aucun canal, dont la forme générale est ovale, ainsi que celle de l’ouverture. Tous ceux de leurs ani- maux qu’on connaît manquent de voile à la tête, et ont une trompe, deux tentacules écartés , portant les yeux sur le côté externe et un opercule corné. Leur siphon s’allonge hors de la coquille. (1) M. de Blainville fait de ce grand gen- dioïques siphonobranches, qu'il nomme En- re, une famille de ses Paraceéphalophores TOMOSTOMES. PECTINIBRANCHES, 147 M. de Lamarck réserve spécialement ce nom de BuceIN (Buccinum. Lam.) à celles dont la columelle est convexe et nue, et le bord sans rides ni bourrelet, Leur pied est médiocre, leur trompe longue et grosse , et leur verge souvent excessivement grande. (1) LES NASSES (NASSA. Lam.) (PL. 53, fig. 3, 4) Ont le côté de la columelle recouvert par une plaque plus ou moins large et épaisse, et l’échancrure profonde , mais sans canal. Leur animal ressemble à celui des buccins proprement dits, et il y a pour les coquilles des passages gradués d’un sous-genre à l’autre. (2) (x) Buccinum undatum, 1, List., 662,14; Bucc. glaciale, L.; Bucc. anglicum, List., 963, 17; Bucc. porcatum, Martini, IV, cxxvi, 1213,1214; Bucc, lævissimum, 1d., cxxvI1, 1215-16; B.igneum, ib., 1217; Bucc. carinatum, Phips, Voyage XII, 2; B. solutum, Naturf., XVI, 1, 3-4; Bucc. strigosum, Gm., n° 108, Ponan., III, 38; Bucc. glaberrimum, Martini, IV, cxxv, 1177, 1182; Bucc. strigosum, ib., 1183, 1188; Buec, obtusum, ib., 1193; Bucc, coronatum, CXX1, 1115, 1116. (2) Buccinum arcularia, List, 970, 24, 25; Bucc. pullus, List., 971, 26; B. gibbosulum, List., 972, 27, et 973, 28 ; Bucc. tessulatum, List., 975, 30; B. fossile, Martini, If, xG1v, 912, 914; Bucc. marginatum, id., XX, 1101, 1102; Bucc. reticulatum, List., 966, 21; Bucc. vulgatum, Martini, IV, cxx1v, 1162-66; Bucc. stolatum, ib., 1169-69; Bucc. glans, List, 981, 40; Bucc. papillosum, List., 969, 23; Bucc.nitidulum, Mart., LV, cxxv, 1194, 1195. 148 GASTÉROPODES M. de Lamarck nomme LES EBURNES, (EBURNA. Lam.) (PL. 53, fig. 5, 6.) Celles qui joignent à une coquille lisse et sans rides au bord, une colu- melle largement et profondément ombkiliquée. Leur coquille a pour la forme générale de grands rapports avec les olives. On ne connaît pas leur animal. (1) LES ANCILLAIRES (ANCILLARIA. Lam.) (PI. 54, fig. r et 4.) Ont la même coquille lisse, et au bas de la columelle un bourrelet mar- qué, sans ombilic et sans sillon à la spire. L’animal de plusieurs de teurs (1) Buccinum glabratum, List., 974,29; Bucc. zeylanicum, Martini, IV, cxxit, B. spiratum, List., 981,41; . II19. PECTINIBRANCHES. 149 espèces est pareil à celui des olives, et a même le pied encore plus déve- loppé. (1) Le mème naturaliste nomme TONNES (DOLIUM. Lam.) (PL. 54, fig. 2.) Celles où des côtes saillantes qui suivent la direction des tours rendent le bord ondulé; le tour inférieur y est ample et ventru. Montfort divise encore les tonnes, En Toxxes propres, ou le bas de la columelle est comme tordu ; (2) Eten PERDRIx, Où il est tranchant. (3) Leur animal a un très grand pied élargi en avant ; une trompe plus lon- gue que sa coquille ; des tentacules grêles, portant les yeux au côté externe près de leur base; sa tête n’a point de voile, et son pied ne porte point d’opercule. (1) Anc. cinamomea, Lam., Mart., IL, pl. (2) Bucc. olearium, List, 985, 44,et 65, f. 7131; Sow., Gen. of shells, n° 29. Voluta ampla, Gm., Mart., ib., f. 722, Bucc. galea, List., 898, 18; et les espèces décrites par M. de Lamarck, Bucc. dolium, Tist., 899, 19; et représentées Encycl. méth., pl. 393. Bucc, fasciatum, Brug., Martini, II, Voyez aussi la Monographie des Ancillaires CXVIIT, 1081; de M.W. Swainson, Journ. of Sc. and Arts, Bucc. pomum, id., II, XXXv1, 370, 391. n° 36,p. 272. (3) Bucc, perdix, List,, 984, 43. 450 GASTÉROPODES LES HARPES (HARPA, Lam.) (PL 54, fig. 4. Se reconnaissent à des côtes saillantes transversales sur les tours, et dont la dernière forme un bourrelet au bord. Ce sont de belles coquilles dont l’animal a un très grand pied pointu en arrière, large à sa partie antérieure , qui est distinguée par deux échan- crures profondes. Ses tentacules portent les yeux aux côtés vers leur base. Il n’a point de voile ni d’opercule. (1) LES POURPRES (PURPURA. Brug.) $e reconnaissent à une columelle aplatie, tranchante vers le bout opposé à la spire , et y formant, avec le bord externe, un canal creusé dans la co- (r) Buccinum harpa. L., et les autres et Gaimard ont observé que dans certaines espèces long-temps confondues avec celle- circonstances la partie postérieure du pied là. List, 992, 993, 994; Martini ILE, cx1x ; se détache spontanément, Bucc. costatum, ib. MM, Reynaud, et Quoy PECTINIBRANCHES, 151 quille, mais non saillant. Ils étaient épars parmi les buccins et les murex de Lin. Leur animal ressemble à celui des buccins proprement dits. (1) Des coquilles semblables aux pourpres, mais où l’on voit une épine sail- lante au bord externe de l’échancrure, forment le genre LICORNE. Montf. (MOxocEROS, Lam.) (2) (a) D’autres coquilles semblables aux pourpres, où la columelle ou au moins le bord sont garnis , dans l’adulte, de dents qui rétrécissent l’ou- verlure, forment les sisrRes , Montf. (RICINULES, Lam.). (3) (b) LES CONCHOLEPAS Lam. (PI. 55, fig. 6.) Ont les caractères généraux des pourpres, mais leur ouverture est si énorme et leur spire si peu considérable, que leur coquille a presque air d’un cabochon, ou de l’une des valves d’une arche. Leur échancrure a une petite dent saillante de chaque côté. Leur animal ressemble à celui des buccins proprement dits, si ce n’est que son pied est énorme en lar- geur et en épaisseur , et qu’il s’attache à la coquille par un muscle en fer à cheval, comme dans les cabochons; il a un opercule corné, mince et étroit. (1) Buccinumpersicum, List., 987, 46-47; (2j Buccinum monodon, Gm., Martini, B. patulum, id., 989, 49; IL, Lxx1x, 761; Bucc. hœmastoma, id., 988, 48 ; Bucc. narval, Brug. ; B. trochlea, B. lapillus, id., 965,18, 19; Bucc. unicorne, d. Murez fucus, id., 990, 50; (3) Murex ricinus, L., Séb., III, zx, 37, Mur. histriz, Martini, III, c1,974, 975; 39,42; Mur, mancinella, List., 956, 7, 8, 957, Mur. neritoideus, Gm., n° 43, List., 9-10; 804, 12-13. Mur. hippocastanum , List, 955, 996, 990, 997. (a) PI. 55, fig. 1. (b) PI, 55, fig. 4. 152 GASTÉROPODES On n’en connait qu’une espèce des côtes du Pérou (Buccinum concho- lepas. Brug.). Argenv., pl. 11, f. F,D, et Soverb., Gen. of shells, 6° livr. (a) LES CASQUES (CASSIS. Brug.) (PL. 56, fig. r.) Ont la coquille ovale, l'ouverture oblongue ou étroite, la columelle recouverte d’une plaque comme les nasses , et cette plaque ridée transver- salement ainsi que le bord externe; leur échancrure finit en un canal court, replié et comme retroussé en arrière et vers la gauche. Il y a sou- vent des varices. Leur anima: ressemble à celui des buccins proprement dits; mais son opercule corné est dentelé pour passer entre les rides du bord externe. Les uns ont le bourrelet du bord dentelé extérieurement vers l’échan- crure. (1) Les autres ont ce bourrelet sans dentelures. (2) (x) Buccinum vibex, Martini, II, xxxv, Gmel., exceptés les B. echinophorum, stri- 364, 365; gosum, n° 26, et tyrrhenum, qui sont des Bucc. glaucum, List., 996, 60 ; cassidaires, Il faut aussi remarquer que Bucc. erinaceus, List., 1015, 73. parmi les vrais casques, Gmelin paraît (2) Les Buccinum de la deuxieme div. de avoir fait plusieurs doubles emplois. (a) PI. 55, fig. 5. PECTINIBRANCHES, ÿ EX LES HEAUMES. (MORIO. Montf. CASSIDAIRES. Lam.) (PI. 56, fig. 3, 4.) L Séparés des casques par Montfort , ont le canal moins brusquement courbé, et conduisent iout-à-fait à certains murex. L'animal ressemble à celui des buccins , mais son pied se développe davantage. (1) LES VIS (TEREBRA. Brug. (PI. 56, fig. 2.) Ont l'ouverture, l’échancrure et la columelle des buccins proprement dits; mais leur forme générale est turriculée , c’est-à-dire que leur spire est très allongée en pointe. (2) (x) Buccinum caudatum, L., List., 940, 36; Bucc. echinophorum, Lis\, 1003, 68; Bucc. strigosum, Gm., n°26, List., ror1, 71, Î., Bucc. tyrrhenum, Bonam., II, 160. (2) Toute la dernière subdivision des Buccinum de Gmelio, tels que Buccinum maculatum, L., List,, 846, 54; MOLLU£QUES, Bucc. crenulatum, L., List, 846, 75; Bucc. dimidiatum, L., Xist., 843, gt; Bucc. subulatum,L., List, 842, 70, elc. M. Blainville en sépare le genre ALÈNE (Subula), qu’il fonde sur une difference dans l'animal, et, de plus, sur la présence d'une opercule. 2 (21 CS GASTÉROPODES LES CERITHES, Adans. (CERITHIUM. Brug.) (PI. 57, fig. 3, 5,6.) Démembrés avec raison des murex de Linnæus, on! une coquille à spire turriculée, c’est-à-dire très élevée en pointe, l'ouverture ovale et un canal court, mais bien prononcé et recourbé à gauche ou en arrière. Leurs animaux portent un voile sur la tête, deux tentacules écartés ayant les yeux sur le côté, et un opercule rond et corné. On en trouve beaucoup parmi les fossiles. (1) M. Brongniart a distingué des cérithes, LES POTAMIDES (PL. 57, fg. 6.) Qui, avec la mème forme de coquille, ont un canal très court, à peine échancré , point de gouttière au haut du bord droit, et la lèvre extérieure (1) Murex vertagus, List. 1020, 83; M. aluco, List., 1025, 87; Dur, annularis, Martini, IV, cLvit, 1486; Mur. cingulatus, ib., 1492; Mur. terebella, id., evv, 1458,9 ; Mur. fuscatus, Gualt., 56, H.; Mur. granulatus, Martini, IV 1483 ; Mur. moluccanus, ib., 1484, S., etc., et >ICLVIT, cette quantité d'espèces fossiles décrites par M. de Lamarck, Ann. Mus. M. Deshayes a séparé des cérithes, sous le nom de TRI- PHORE, quelques petites espèces dont le bord se prolonge dans l'ouverture, et la partage en trois orifices distincts. C'est aussi auprès des cérithes qu'il faut placer plusieurs coquilles fossiles, dont M. Defrance a fait son genre NERINÉE , et qui s'en distinguent par des plis très pro— noncés sur chaque tour et à la columelle, dont le centre est en outre creux dans toule sa longueur. On en connait déjà neuf es- pèces. PECTINIBRANCHES. 153 dilatée. Elles vivent dans les rivières ou au moins à leur embouchure, et l’on en trouve quelques-unes fossiles dans des terrains où il n’y a d’ail- leurs que des espèces de terre ou d’eau douce. (1) LES ROCHERS (MUREX. L.). (2) (PI. 55, fig. 1,2, 4, 7, 8; pl. 58, 50, 60, 6r, fig. 1.) Comprennent toutes les coquilles à canal saillant et droit (3). J'ai trouvé aux animaux de tous les sous-genres une trompe, des tentacules rappro- chés, longs, portant les yeux sur le côté externe; un opercule corné et point de voile à la tète : ils ressemblent d’ailleurs à ceux des buecins, sauf la longueur du siphon. Bruguières les divise en deux genres , subdi- visés ensuite par MM. Lamarck et Montfort. LES MUREX, Brug. (PI. 55, fig. 1, 2, 4, 7, 8; pl. 58, fig. 2 à 4.) Sont toutes les coquilles à canal saillant et droit , et à varices en travers des tours. (4) (x) Foyez Brong., Ann. Mus., XV, 367. On doit mettre dans ce sous-genre, Ceri- - thium atrum, Brug., List., pl, 115, f. 10; , 336, f.62; C. muricatum, ib., 121, f. 17,elc Cer, palustre, ib ., et parmi les fossiles, la Potamide Lamarck., Brongn , or. cit., pl. xx1r, f. 3. {2) M. de Blainville fait de ce grand geure sa famille des strRONxoSTOMES. (3) Encore Linnæus ÿ joignait-il plu- sieurs pourpres dont le canal n’est pas sail- lant, et toutes les cerithes où il est re- courbé, (4) Les varices sont des bourrelets sail- lans, dont l'animal borde sa bouche chaque fois qu’il interrompt l'accroissement de sa coquille, 156 GASTÉROPODES M. Lamarck réserve en particulier ce nom à celles où les varices ne sont pas contiguës sur deux rangs opposés. (a) Si leur canal est long et grêle, et leurs varices armées d’épines, ce sont les MUREX proprement dits , Montf. (1) (2) Quand avec ce long canal ils ne portent que des varices noueuses, ce sont les BRONTES du même. (2) (c) Quelques-uns, à canal médiocre, ont entre des varices épineuses, des tubes saillans qui pénètrent dans la coquille. Ce sont les TYPHS, Montf. (3) (d) Lorsque , au lieu d’épines, les varices sont garnies de feuilles plissées, déchiquetées ou divisées en branches, ce sont les GHICORACÉS, Montf. (1). Leur canal est long ou médiocre, et leurs productions foliacées varient à l'infini en figure et en complication. (e) Quand, avec un canal médiocre ou court, les varices sont seulement noueuses, et que la base a un ombilic, ce sont les AQuELLES, Montf. Nous en avons plusieurs sur nos côtes. (5) S’il n’y a pas d’ombilic, ce sont ses LOTORIUMS. (6) Enfin quand le canal est court, la spire élevée et les varices simples, ce (1) Murex tribulus, Lister., go2, 22; Dur. saxatilis, Martini, evrr, cvrr; et Mur. brandaris, List., 900, 20; plusieurs autres non encore assez bien ca- Mur. cornutus, List. 901, 27; ractérisées, Mur, Senegalensis, Gm., et le costatus (5) Murex cutaceus, L., Séb., II, xztx, du n° 86, Adans., Sénég., VIII, 19. 63, 64; (2) Mur. haustellum, List., 903, 23; Mur. trunculus , Martini, IL cix, Mur. caudatus, Martini, Conch., II, f. 1018, 20; 1046, 1049; Mur. miliaris, \d., IT, Vign., 36, 1-5; Mur, pyrum, 5 Mur. pomum, Adans., IX, 22; (3) Mur. turbifer, Roissy, Brurg, Jotrn. Murezx decussatus, 1b., 21. d'hist, nat. I, x, 3. Montfort, 614. (6) Mur. lotorium, L., Martini, IV, exxx, (&) Mur. ramosus, List., 946, 41, et 1246-09; toutes ses variétés; Martini, II, cv, €x; Mur. femorale, id., ext, 1039; Ext; Mur, triqueter, Born., XE, 1, 2. Mur, scorpio, Martini, cvr. (a) PI. 59, fig. a, 4, 7,83; pl. 58, fig 2. {b) PL 58, fig. 2. (c) PI, 57, Gg. 5. {d) PI. 57, fig. 4. (e) PI. 57, fig. 2, 8. PECTINIBRANCHES, 157 sont les TRITONIUM. Leur bouche est généralement ridée en travers sur ses deux bords. Nous en avons de fort grands dans nos mers. (1)(a) Il y a quelquefois des varices nombreuses, comprimées, presque mem- braneuses. Ce sont les TRoPHONES, Monif. (2) D’autres fois elles sont 1rès comprimées, très saillantes, et en petit nom- bre. (3) M. de Lamarck sépare de tous les murex de Bruguières, LES RANELLES, (RANELLA. Lam.) (PI. 58, fig. r.) Dont le caractère est d’avoir les varices opposées, en sorte que la co- quille en est comme bordée de deux côtés. Leur canal est court, et leur surface n’est hérissée que de tubercules. Les bords de leur ouverture sont ridés. (4) Les APOLLES, Montf., ne sont que des ranelles ombiliquées. (5) (1) Mur. tritonis, L., List, 959,12; Mur. maculosus, Martini, IV, cxxxn1, 1257, 1258; Mur. australis, Lam., Martini, IV, CXXXVI, 1284 ; Mur. pileare, Martini, IV, cxxx, 1243, 48, 49; Mur, argus, Martini, IV, cxxxr, 1255, 1256; Mur. rubecula, id., cxxxn, 1259, 126;. (2) Murez Qmagellanicus, Martini, IV, CAXXIX, 1297, (a) PL 57, 6g. 1; pl. 58, fig. 3, 4. (3) Mur. tripterus, Born., X, 18, 19; Mur. obeliseus, Marüni, III, ext, 1033, 1037. (4) W. B. Ce sont les ur. bufo, Montf., 574; Mur. rana, List., 995, 28; Mur, reticularis, List., 935, 30; Mur. affinis, et les espèces ou variétés de Martini, 1229, 30, 31, 32, 33, 34; 126y, 70, 71, 72, 53, 74, 795 56. (5) Murex girinus, List., 939, 53. 158 GASTÉROPODES LES FUSEAUX (FUSUS. Brug.) (PI. 66, fig. r.) Sont toutes les coquilles à canal saillant et droit, qui n’ont point de varices. Quand la spire est saillante, la columelle sans plis, et le bord entier, ce sont les FUSEAUX proprement dits, Lam., que Montfort divise encore : lorsqu'ils manquent d’ombilic, il leur réserve le nom de FusEAUXx (1). Les moins allongés et les plus ventrus se rapprochent par degrés de la forme des buccins (2). Lorsqu'ils ont un ombilic, Montfort les appelle LATHI- RES. (3) Les STRUTHIOLAIRES se distinguent des fuseaux propres par un rebord qui entoure leur orifice, comme en se retroussant, et qui couvre la (1) Mur. cochlidium , Séb., II, Lit, 6; Mur. morio , List. , 928, 22 ; Mur. canaliculatus, Martini, I, LXVII, 7942-43; Mur. candidus, Martini, IV, cxuiv, 1829; Mur ansatus, id, ib., 1340 ; Mur, lævigatus, Martini, cxrt, 1319, 1320; Mur. longissimus, ib., 1344; Mur. undatus, ib., 1343; Mur. colus, L., List. , 917, 10; Mur. striatulus, 1b,, 1351-52 ; Mur. pusio, List., 914,7; Mur. verrucosus, 1b., 1349-50, elc., et les nombreuses espèces fossiles décrites par M. de Lamarck. (2) Mur. islandicus, Martini, IV, exer, 1312,1313, elc ; Mur, antiquus, b., exxxVIn, 1294, et List., 962, 15; Mur. despectus, Mart., 1295. (3) Mur, vespertilio, id,, exett, 1323, 24. PECTINIBRANCHES. 159 columelle. Leur bord est renflé dans l'adulte, par où elles tiennent aux murex. (a) (1) Quand la spire est saillante, la columelle sans plis, et qu’il y a dans le bord vers la spire une petite entaille ou échancrure bien marquée , ce sont les PLEUROTOMES, Lam. (b) (2) On en sépare encore, mais par trop légèrement, les CLAVATULES, où l’échancrure est large et touche à la spire. (e) Quand la spire est peu marquée, aplatie ou arrondie, et la columelle sans plis, ce sont les rYRULES de Lam. Il y en a d’ombiliquées (4) (3) et de non ombiliquées. (e) (4) Montfort sépare encore de ces pyrules les espèces à spire aplatie, et qui ont desstries en dedans, vers la lèvre, et les nomme CARREAUX (FUL- &uR) (5). Ce sont en quelque sorte des pyrules à columelle plissée, et leurs plis sont même quelquefois à peine sensibles. Parmi ces démembremens des fuseaux de Bruguières, les FASCIOLAI- RES, Lam.,se distinguent par quelques plis obliques et marquées à la co- Jumelle, vers la naissance du syphon. (f) (6) (x) Mur. stramineus, Gm., Enc, méth., &Sx, ra, b; Str, crenulata, Lam. (2) Murex babilonius, L., List., 917:11; Mur. javanus, Mart., IV, 138, et le grand uombre d'espèces fossiles décrites par M. de Lamarck et d’autres conchyliolo- gistes. (3) Murez rapa, Martini, IL, zxvur, 550,%53; Buccinum bezoar, Gm., Martini, II, EXVIIL , 7543 755e (4) Bulla ficus, L., List., 750, 46; (5) Murez ficus, ib., 54t. (6) Murex perversus, L., List, go7, 27; | Mur. aruanus, Lis!., 908, 28; (a) PL. 59, fig. 1,2. (d) PL Gr, fig. 1. (6) PL. 60, fig. 2. (e) PI. 59, fig. 4, 5. Mur, canaliculatus, Martini, ILE, zxvr, 758-740, et LxvI1, 7942, 3; Mur, spirillus, Martini, III, cxv, 1069 ; Pyrula canaliculata, Lam. Montf., 502, qui me parait le même que Mur. carica, Martini, IL, zxvn, 744. (4) Murex tulipa, L., List., 910,911; Mur, trapezium, List,, 931, 26; Mur. polygonus, List., 922, 15; Mur. infundibulum, List, 921, 14; Mur, striatulus, Martini, IV, cxzvtr, 1351-52; Mur. versicolor, ib., 1348 ; Mur, pardalis, id., exzrx, 1384; Mur. costatus, Knorr., Pelrif., C7 Mur, lancea, Martini, IV, c1zv, 135. (e) PL. 60, fig. 3. (7) PL 60, fig. 4, 160 GASTÉROPODES LES TURBINELLES (TURBINELLA. Lam.) (PI. Go, fig. 5.) Sont encore des coquilles à canal droit, sans varices, reconnaissables à de gros plis transverses à leur columelle, qui se portent sur toute la lon- gueur de l’orifice, et qui les rapprochent beaucoup des volutes coniques; elles n’en diffèrent proprement que par l’allongement de leur ouverture en une espèce de canal (1), et la limite entre les unes et les autres n’est pas aisée à tracer. LES STROMBES (srromBus. Lin.) (PI. 6r et Gr bis.) Comprennent les coquilles à canal droit ou infléchi vers la droite, dont le bord externe de l'ouverture se dilate avec l’âge, mais en conservant toujours un sinus vers le canal, sous lequel passe la tête quand l'animal s'étend. (1) Murex scolimus, Marüni, IV, exit, 1325; Voluta pyrum, Martini, IIT,xcv,916,q17; Voluta ceramica, List., 829, 51; Voluta rhinoceros, Chemin., X, 150, f, 1407 , 1408 ; Voluta turbinellus, List., 811,20, P'oluta capitellum, List., Sr0, 19; Voluta globulus, Chemn,, xr, 178 f., 1710 Vol, turrita Gm. PECTINIBRANCHES. 161 La plupart ont ce sinus à quelque distance du canal. M. de Lamarck subdivise ces espèces-là en deux sous-genres. LES STROMBES propres, (STROMBUS Lam.) (PL 6r, fig. 2.) Où le bord se dilate en une aile plus ou moins étendue, mais non divi- sée en doigts. Leur pied est petit à proportion, et leurs tentacules portent les yeux sur un pédicule latéral plus gros que le tentacule même. L’oper- cule est corné, long et étroit, porté sur une queue mince. (1) LES PTÉROCÈRES (PTEROCERA. Lam, ) (PL 6r, fig. 3.) Ont le bord divisé dans l’adulte, en digitations longues et grêles, va- riant, pour le nombre, selon les espèces. Leur animal est le même que celui des strombes proprement dits. (2) (:) Presque tous les strombes compris (2) Strombus lambis, Roudel., 99; dans la deuxieme et la troisième division Martini, III, zxxxvi, 855 ; de Gmel., en obsersant qu’il ÿ a plusieurs Str, chiragra, List., 850; doubles emplois occasionés pär les divers Str, millepeda, List., 868, 869; degrés de développement du bord externe. Sr, scorpius, List., 867. MOLLUSQUES, > 21 162 GASTÉROPODES PECTINIBRANCHES. D’autres strombes ont le sinus du bord externe contigu au canal. Ce sont les ROSTELLAIRES ( ROSTELLARIA , Lam.). Elles ont généralement un se- cond canal remontant le long de la spire, et formé par le bord externe et par une continuation de la columelle. Dans quelques-unes, le bord est encore digité. Leur animal ressemble à celui des murex, mais ne porte qu’un très petit opercule. (a) (1) D’autres n’ont au bord que des dentelures. Leur canal est long et droit. (2) D’autres encore ont ce bord entier. Ce sont les HIPPOCRÈNES (HIPPOCRE- NES , Montf.). (3) (x) Strombus pes pelecani, L., List., Hant., VI, 56, ou rostellaria macroptera, 865, 866. Lam. (2) Strombus fusus, L., List., 854, 11, Str. fissurella, Lam., Encycl. méth., 12, 916, 9. p- 415, 3, a, b, qui n’est pas celui de Mar- (3) Strombus amplus, Brander, Foss., uni, IV, czvuir, 1498-99, etc. (a) PL 67 bis, fig. 1,2, 3,4. LOLLLLLILOCLI009000000000000000C000000000006LOO SEPTIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES. LES TUBULIBRANCHES (PL 62, 63, fig. 1, 2.) Doivent être détachés des pectinibranches, avec les- quels ils ont cependant de grands rapports, parce que leur coquille en forme de tube plus ou moins irrégulier et dont le commencement seul est en spirale, se fixe sur divers corps ; aussi n’ont-ils point d'organes de copu- lation et se fécondent-ils eux-mêmes. 164 GASTÉROPODES LES VERMETS (vERMETUS , Adanson.) (BL. 62, fig. 2, 5, 5; pl. 65, fig. v, 2.) Ont une coquille tubuleuse, dont les tours, dans le pre- mier âge, forment encore une espèce de spire, mais se pro- longent ensuite en un tube plus ou moins irrégulièrement contourné, ou ployé comme ceux des tubes des serpules. Cette coquille se fixe d'ordinaire par l’entrelacement d’autres de la même espèce, ou parce qu'elle est enveloppée en partie par des lithophytes : l'animal ne marchant point, n’a pas de pied proprement dit; mais ce qui, dans les gastéropodes or- dinaires, forme la queue, se reploie en dessous et se porte Jusques en avant de la tête, ou son extrémité se renfle en une masse garnie d’un opercule mince ; quand l'animal se retire, c'est cette masse qui ferme l'entrée de son tube; elle a quel- quefois divers appendices , et son opercule est épineux dans certaines espèces. La tête du mollusque est obtuse, et porte deux tentacules médiocres, qui ont les yeux aux côtés de leur base externe. La bouche est un orifice vertical; sous elle se voit, de chaque côté, un filament qui a toute l'apparence d'un tentacule , mais qui en réalité appartient au pied. Leurs bran- chies ne forment qu’une rangée le long du côté gauche de la voûte branchiale. Le côté droit est occupé par le rectum et par le canal spermatique qui transmet aussi les œufs. Il n'y a point de verge et l’animal se féconde lui-même. TUBULIBRANCHES, 165 Les espèces de vermets sont assez nombreuses , mais peu distinctes. Linnæus les laissait avec les serpules. (1) Les VERMILIES que M. de Lamarck laisse encore auprès des serpules, ne ditfèrent point des vermets. (2) LES MAGILES : (maGizus. Monf.) Vulgairement Campulotes. (PL 62, fig. 4.) Ont un tube caréné sur sa longueur, qui d’abord assez régulièrement en spirale, se continue ensuite en ligne plus ou moins droite; bien que l’on n’en connaisse point l’animal, il est probable que c’est près des vermets qu'il devra se placer. (3) LES SILIQUAIRES (SILIQUARIA. Brug.) (PL. 62, fig. 1, 6.) Ressemblent aux vermets par la tête, par la position de l’opercule, par la coquille tubuleuse et irrégulière ; mais cette coquille a sur toute sa lon- (1) Serpula lumbricalis, Linn., Adans., (3) Magilus antiquus, Mont. , II, pl. Seneg., XI, r, et plusieurs espèces nouvelles. 43, et Guettard, Mém., INT, pl. zxxr, (2) Serpula triquetra , GM., Born., F. 6, Mus,, pl. xvrr1, t. 14. 166 GASTÉROPODES TUBULIBRA NCHES. gueur , une fente qui en suit les contours, et qui correspond à une fente semblable de la partie du manteau qui recouvre la cavité branchiale. D’un côté de cette fente adhère tout du long un peigne branchial composé d’une grande quantité de feuillets déliés et comme tubuleux. Linnæus les lais- sul aussi avec les serpules, et l’on a cru jusqu’à ce dernier temps qu’elles appartenaient à la classe des annelides. (1) chées des vermets, et M. Audouin vient (1) Serpulr anguina , Lin. d'en observer et d'en décire l’animal : Serpula muricata, Born., Mus., XVHIT, 16. N. B, M. de Lamarck supposait encore c'est à lui que nous devons ce que nous en les siliquaires et les vermilies voisines des disons. serpules. M. de Blainville les a rappro- —————#———- — © © (] €) © œ (ç © © © © © © © © © © © © © © © © D009D0000PI0VO0LOU0EOEOES HUITIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES. LES SCUTIBRANCEHES © (PI. 63, fg. 3, 4 ; pl. 64, 65.) Comprennent un certain nombre de gastéropodes assez semblables aux pectinibranches pour la forme et la position des branchies, ainsi que pour la forme géné- rale du corps, mais où les sexes sont réunis, de ma- 1) M. de Blainville réuuit cet ordre et sa sous-classe dés pARACÉrHALOrHORES le suivant (les oscabrions exceptés), dans HERMAPHRODITES, 168 GASTÉROPODES nière toutefois qu'ils se fécondent eux-mêmes. Leurs co- quilles sont très ouvertes, sans opercule, et le plus grand nombre ne sont même aucunement turbinées , en sorte qu'elles couvrent ces animaux, et surtout leurs branchies, comme ferait un bouclier. Le cœur est tra- versé par le rectum, et recoit le sang par les deux oreillettes , comme dans le plus grand nombre des bivalves. LES ORMIERS (Hazyoris. Lin.) (BL 64, fig. 6etr.) Sont le seul genre de cet ordre qui ait sa coquille turbi- née , et parmi ces sortés de coquilles la leur se reconnaît à l'excessive ampleur de son ouverture, à son aplatissement et à la petitesse de sa spire, qu’on voit par le dedans. Cette for- me l’a fait comparer à l'oreille d’un quadrupède. (x) LES PARACÉPHALOPHORES HERMAPHRODITES OTIDÉES, Blainv. SCUTIBR ANCHES, 169 LES HALIOTIDES propres (HALYOTIS. Lam.) (P1.64, fg. 7.) Ont en outre une série de trous perçant la coquille le long du côté de la columelle ; lorsque le dernier trou n’est pas encore terminé, il donne à la coquille l'air d’être échancrée. L’animal est un des gastéropodes les plus ornés. Tout autour de son pied, et jusque sur sa bouche, règne, du moins dans les espèces les plus communes , une double membrane décou- pée en feuillages , et garnie d’une double rangée de filets ; en dehors de ses longs tentacules, sont deux pédicules cylindriques pour porter les yeux. Le manteau est profondément fendu au côté droit , et l’eau qui passe par les trous de la coquille ; peut, au travers de cette fente, pénétrer dans la cavité branchiale; le long de ses bords , sont encore trois ou quatre filets, que l'animal peut aussi faire sortir par ces trous. La bouche est une trompe courte. {1) Les PADOLLES, Monitf., ont la coquille presque circulaire, presque tous les trous oblitérés, et un sillon profond qui suit le milieu des tours, etse marque en dehors par une arrête saillante , le Padole briquete, Montf., II, P- 114. (a) (x) Toutes les Lalyotis de Gmel:, exceptés M. Marcel de Serres en a décrit une es— émperforata et perversa. pèce trouvée dans le calcaire de Montpel- Ce genre a certainement, quoiqu’on l'ait lier (Hal. Philberti), Ann. des Sc. nat. t. XIT, contesté, son analogue parmi les fossiles. p. xzv, f. A. (a) PI. 64, fig. 4. MOILLUSQUES. 22 170 GASTÉROPODES LES STOMATES (STOMATIA. Lam.) (PL. 64, Gg. 1, 2, 3, 5, 8.) Ont la coquille plus creuse, à spire plus saillante, et manquant de trous; mais ressemblant du reste à celle des haliotides , qu’ils lient ainsi avec celle de certains turbos. Leur animal est beaucoup moins orné que ce- lui des Halyotides. (1) Les genres suivans, démembrés de patelles, ont la coquille tout-à-fait symétrique, ainsi que la position du cœur et des branchies. (2) LES FISSURELLES (FISSURELLA. L.) (PI. 63, fig. 3.) Ont un large disque charnu sous le ventre, comme les patelles, une co- quille conique placée sur le milieu du dos, mais ne recouvrant pas tou- jours en entier, percée à son sommet d’une petite ouverture, qui sert à-la- fois de passage aux excrémens et à l’eau nécessaire à la respiration : celte (1) Halyotis imperforata, Gm.; Chemn.., (2) Ce sont les PARAGÉPHATOPHORES CER- X,GLxvI, 1600=1601. VICOBRANCHES BRANCHIFERES, Blainv. SCUTIBRANCHES. 171 ouverture pénètre dans la cavité des branchies située sur le devant du dos, et dans le fond de laquelle donne l’anus; cavité qui est d’ailleurs large- ment ouverte au-dessus de la tête. Il y a de chaque côté, et symétrique- ment, un peigne branchial ; les tentacules coniques portent les yeux à leur base extérieure; les côtés du pied sont garnis d’une rangée de filets. (1) LES EMARGINULES ŒMARGINULA. Lam.) (PI. 63, fig. 4.) Ont exactement la mème structure que les fissurelles , si ce n’est qu’au lieu d’un trou à leur sommet, leur manteau et leur coquille ont une pe- lite fente ou échancrure à leur bord antérieur, qui pénètre de même dans sa cavité branchiale ; les bords du manteau enveloppent et couvrent en grande partie ceux de la coquille ; les tentacules coniques portent les yeuxsur un tubercule de leur base extérieure. Les bords du pied sont garnis d’une rangée de files. (2) (zx) Toutes les patelles de la cinquième plement le trou du sommet comme un an- division de Gmel. excepté pat. Jissura ; neau, (Fissurella annulata, Nob) enire autres pat, græca, List., 527, 1-2; (2) Patella fissure, T., List., 543, — P. nimbosa, List., 528, 4. Nous eu 28 | ele. Le razmaire, Montf,, 50, doit. asons une espèce où la coquille, six fois peu s'éloigner de ce genre, moins large que le mauleau , entoure sim- 172 GASTÉROPODES LES PAVOIS (PARMOPHORUS. Lam.) (Planche 65.) Ont, comme les émarginules , leur coquille recouverte en grande partie par les bords retroussés du manteau ; cette coquille est oblongue, légère- ment conique et sans trou ni échancrure ; leurs branchies et leurs autres organes sont les mêmes que dans les deux genres précédens. (1) ‘ (1) Patella ambigua, Chemn., LE, cxcu, des fissurelles, des émarginules et des par- 1918. mophores. A. B. Ou trouve ainsi parmi les fossiles L LILOISALDOCOOCO000VO00LULOVOOPOOOLTOULTOOELCOLS HUITIÈME ORDRE DES GASTÉROPODES. LES CYCLOBRANCHES ” (Planches 6-, 68.) Ont leurs branchies en forme de petits feuillets ou de petites pyramides attachés en cordons plus ou moins complet sous les rebords du manteau, à-peu- près (1) M. de Blainville, qui nomme Cÿclo- un ordre qu'il nomme Cervicobranches ,-et branches ordre où il place les doris, fait qu'il divise en rétifères et branchifères ; les des trois genres précédens et des patelles, rétifères sont les patelles , parce qu'il sup- 174 GASTÉROPODES comme dans les inférobranches, dont ils se distinguent par la nature de leur hermaphroditisme; car, ainsi que les précédens, ils n’ont point d'organes d’accouplemens et se suffisent à eux-mêmes. Leur cœur n’embrasse pas le rectum, mais il varie en situation. On n’en connaît que deux genres, dont la coquille n'a jamais rien de turbiné. LES PATELLES (PATELLA. L.) (PI, 67, fig. 1.) Ont le corps entier recouvert d’une coquille d’une seule pièce en cône évasé: sous les bords de leur manteau règne un cordon de pelits feuillets branchiaux ; l’anus et l'issue des organes de la généralion sont un peu à droite au-dessus de la tête , laquelle a une trompe grosse et courte, et deux tentacules pointus, portant les yeux à leur base extérieure ; la bou- che est charnue , et contient une langue épineuse , qui se porte en arrière et se replie profondément dans l’intérieur du corps. L’estomac est mem- braneux et l'intestin long , mince et fort replié ; le cœur est en avant au- dessus du col , un peu vers la gauche.(1) pose qu'elles respirent'au moyen d’un ré- autour sous le rebord du manteau. Voyez seau de la cavité qui est au-dessus de leur Panat. de la patelle, dans mes Mémoires sur tête, 11 m'a été impossible de le découvrir les mollusques. ni d'y voir d'autre organe de la respiration (1) Je sépare des patelles et range parmi que le cordon de feuillets qui règne tout les trochoïdes, tous les animaux compris CYCLOBRANCHES. 17 Or Nous en avons quelques espèces en abondance sur nos côtes. LES OSCABRIONS (CHITON. L.) (PI, 67, fig. 5, 4, 5; pl. 68.) Ont une rangée d’écailles testacées el symétriques enchâssées le long du dos de leur manteau , mais n’en occupant pas toute la largeur. Les bords du manteau même sont très coriaces , garnis ou d’une peau nue ou de pe- ttes écailles qui lui donnent l'aspect du chagrin , ou d’épines, ou de poils, ou de faisceaux de soie. Sous ce bord règne de chaque côté une rangée de branchies en pyramides lamelleuses, et en avant un voile membraneux sur la bouche tient lieu de tentacules. L’anus est sous l'extrémité postérieure. Le cœur est situé en arrière sur le rectum. L’eslomac est membraneux et l'intestin très long et très contourné. L’ovaire occupe le dessus des autres viscères et parait s'ouvrir sur les côtés par deux oviductes. Nous en avons quelques petits sur nos côtes, et il y en a beaucoup et de grands dans les mers des pays chauds. (1) dans les genres crépidule, navicelle, ca- c'est mon genre orBicuce. Les autres es- lrptrée de M. de Lamarck, auxquels j'a pèces citées par Gmn., restent dans le genre joute les cabochons , et je mets dans les patelle. sculibranches ses genres fssurelle, émar- (r) Les oscasrezces de Lamarck et tou- ginule et parmophores où pavois patella ambigua, Chemn., XI, 197, 1918; enfin lomuerecce; Scutus Monif. (patella um- bella, Martini, Il, vi, 18), est un tecti— branche. Quant à la patella anomala de Mull., elle appartient aux brachiopodes; tes Les espèces de chiton des auteurs doivent rester sous ce genre dont M. de Blainville a cru devoir faire une classe à part, qu'il nomme POLYPLAXIPHORES, SUpposant qu’elle conduit aux animaux articulés. De. «Ste FRE : “ s p à Dé “ SRE T 2 * … ‘ i À : 4 k \ #e ' 5 “ = } ; ER : ” : \ ' z 28 & È CD 5 Le \ à : à Fe ; } : ue Ce . } = “ 2 A = À + ( » ; 1 1 2 : : it . 2 4 * 5 pa c J ' PAS ù ) U i ï £ sal | > pi CFE 1e “ it : T° 92899099090009000L00000000LOLOLLLPODDOI0UVLLOBLO QUATRIÈME CLASSE DES MOLLUSQOUES. LES ACÉPHALES N'ont point la tête apparente, mais seulementune bou che cachée dans le fond ou entre les replis de manteau (. Celui-ci est presque toujours ployé en deux, et ren- ferme le corps, comme un livre est renfermé dans sa couverture (*); mais souvent aussi les deux lobes se réu- (a) PL 50, fig. 2. {b) PI, 50, fig. 1; pl 1or, fig 3, cte. MOLLUSQUES, 23 178 ACÉPHALES. nissent par devant, et le manteau forme alors un tube (°); quelquefois encore , entièrement fermé par un bout, il représente un sac(‘). Ce manteau est presque toujours garni d'une coquille calcaire bivalve, quelquefois multi- valve, et n’est réduit que dans deux genres seulement à une nature cartilagineuse ou mème membraneuse. Le cerveau est sur la bouche, et il y a un ou deux autres ganglions. Les branchies sont presque toujours .de grands feuillets couverts de réseaux vasculaires sur ou entre lesquels passe l'eau (°); les genres sans coquilles les ont cependant d’une structure plus simple. De ces bran- chies, le sang va au cœur généralement unique (*), qui le distribue partout, et il revient à l'artère pulmonaire sans être aidé par un autre ventricule. La bouche n'a jamais de dents, et ne peut prendre que les molécules que l'eau lui apporte : elle conduit dans un premier estomac ; il y en a quelquefois un second ; l'intestin varie beaucoup en longueur. La bile arrive généralement par plusieurs pores dans l'estomac que la masse du foie entoure (*). Tous ces animaux se fe- (a) PL. or, fig. 32; pl. 103, fig. 2,3 a; pl. 109, fig. 1,3 a.etc. (è) PL. 118, fig. 1, ra, 10, cte. (c) PL. 50, fig. 1d et2l; pl. xor, (4) PL rrx, fig. 2 0, j. fig. 30,9; pl. rrs Lis, fig. ra, etc. (e) BL. 50, fig. 2; pl. 74, fig. 26, etc. ACÉPHALES. 179 condent eux-mêmes, et dans plusieurs testacés, les pe- tits qui sont innombrables, passent quelque temps dans l'épaisseur des branchies avant d’être mis au monde (1). Tous les acéphales sont aquatiques. (2) (1) Quelques naturalistes pensent que les très petits bivalves qui remplissent dans certaines saisons les branchies externes de l'anodonte et de la moule, n'en sont pas la progéniture , mais une espèce différente et parasite. Voyez à ce sujet la dissertation de M. Jacobson.Les observations de sir Éverard Home semblent répondre à cette difficulté, (2) M. de Lamarck avait d'abord changé mon nom d’'Acéphales en celui d'Acéphales. M. de Blainville fait de mes Acéplales et de mes Brachiopodes , une classe qu'il nomme ACÉPHALOPHORES. LE PREMIER ORDRE DES ACÉPHALES. LES ACÉPHALES TESTACÉS OU A QUATRE FEUILLETS BRANCHIAUX !, Sont sans comparaison les plus nombreux. Toutes les coquilles bivalves, et quelques genres de multivalves leur appartiennent. Leur corps qui renferme le foie et (1) M. de Lamarck, dans son dernier ou- son ordre des Acéphalophores lamellibran- vrage, à fait de mes Acéphales testacés , sa ches ; mais Cest toujours la même chose. classe des Conchifères ; e1 M. derainville 152 ACÉPHALES les viscères est placé entre les deux lames du manteau (‘); en avant, toujours entre ces lames, sont les quatre feuil- lets branchiaux striés régulièrement en travers par les vaisseaux ; la bouche est à une extrémité, l'anus à l’au- tre, le cœur du côté du dos; le pied, lorsqu'il existe, est attaché entre les quatre branthies (*). Aux côtés de la bouche sont quatre autres feuillets triangulaires, qui sont les extrémités des deux lèvres, et servent de tentacules. Le pied n'est qu'une masse charnue, dont les mouve- mens se font par nn mécanisme analogue à celui de la langue des mammifères. Il a ses muscles attachés dans le fond des valves de la coquille. D’autres muscles qui forment tantôt une, tantôt deux masses, se rendent transversalement d’une valve à l'autre pour les tenir fer- mées; mais quand l'animal relâche ses muscles, un liga- ment élastique placé en arrière de la charnière, ouvre les valves en se contractant. Un assez grand nombre de bivalves possède ce qu'on appelle un byssus, c'est-à-dire un faisceau de fils plus ou moins déliés, sortant de la base du pied, et par lesquels l'animal se fixe aux différens corps. Il emploie son pied pour diriger ses fils et pour en coller les extrémités ; il (a) PL 50, fig. ret2;pl. 84, fig. 1 , re; pl. gr, fig. 2a, 26, cte. (&) PI, 54, fig. 24; pl. 91, fig. 24; pl. roi, fig. 32, etc. TESTACÉS. 183 reproduit mêmé des fils quand on lui en a coupé; néan- moins la nature de cette production n'est pas encore bien constatée. Réaumiur les croyait une sécrétion filée et comme tirée dans le sillon du pied ; Poli pense que ce n'est qu'un prolongement de fibres tendineuses. La coquille se compose essentiellement de deux bat- tans. auxquels s'ajoutent dans certains genres, quelques pièces surnuméraires, et dont la charnière est tantôt simple, tantôt composée d’un plus ou moins grand nom- bre de dents et de lames qui entrent dans des fossettes correspondantes. Le plus souvent ces coquilles ont vers la charnière une partie saillante que l'on nomme sommets ou rates. La plupart ferment entièrement quand l'animal les rapproche ; mais il en est plusieurs qui ont toujours une ou plusieurs parties bäillantes, soit en avant, soit aux extrémités. La première famille des Acéphales testacés, ou r LES OSTRACES, : À le manteau ouvert et sans tubes ni ouvertures par- ticulières. (° (a) PL 50, fig. 1 et2, etc. 184 ACÉPHALES Ces mollusques manquent de pied, ou n’en ont qu'un petit, etsont pour la plupart fixés ou par leur coquille ou par leurs fils aux rochers et aux autres corps plongés sous l’eau. Ceux qui sont libres ne se meuvent guère qu'en choquant l’eau par une fermeture subite de leurs valves. Leur première subdivision n'a qu'une masse muscu- leuse allant d’une valve à l’autre, ce qui se voit à l’im- pression unique laissée sur la coquille. On croit devoir y placer des coquilles fossiles dont les valves ne paraissent pas même avoir été attachées par un ligament , mais se recouvrent comme un vase et son couvercle , et tenaient l’une à l’autre seulement par les muscles. C'est le genre ACARDE, Brug. où OSTRACITE, La Peyrouse. (Planche 69.) Dont M. de Lamarck fait une famille qu'il nomme RUDISTES. Les coquilles en sont épaisses, et d’un tissu solide ou poreux: on y distingue aujourd'hui : TESTACÉS. 185 LES RADIOLITES. Lamarck. (PI. 69 bis, fig. 2.) Dont les valves sont siriées du centre à la circonférence. L’une est plate, autre épaisse, à-peu-près conique et fixée. (1) LES SPHÉRULITES, Lametherie. (PL 69, fig. 1; pl. 69 &ës, fg. 1; pl. 71, fig. 1.) Dont les valves sont hérissées par des feuillets qui se relèvent inéga- lement, Et l’on croit pouvoir y ranger LES CALCEOLES, (PL. 69, fig. 2.) Dont une valve est conique , mais libre, et l’autre plane et même un peu concave , en sorte qu’ils rappellent la forme d’un soulier ; et même (x) L'espèce de Brug., ency. 173, f. 1,2,3 qui forme le genre Acarde. Lam. ne paraît qu'une double épiphyse de vertèbres de cétacés, Les piscixes Lam. ne sont que des oRBicULES ; on croit que les crantes doi- vent aussi s’en rapprocher ; Jes sonsw1Es de MOLLUSQUES. M. de France, ou rtRosrriTEes, Lam. ne sont que des moules de Sphérulites ou du moins des corps que l’on trouve toujours dans leur intérieur , bien qu'ils ne s’adap- tent pas à leur forme. Voyez l'essai de M. Charles Desmoulins sur les Sphérulites. 24 186 ACÉPHALES LES HIPPURITES, (PL. 69gbis, fig. 3; pl. 51, fig. 2 et 5) Dont une valve est conique ou cylindrique, eta en dedans deux arètes longitudinales mousses ; sa base parait même divisée en plusieurs cham- bres par des cloisons transverses (1); l’autre valve fait comme un cou- vercle. LES BATOLITHES, Montf. 334. (PL 51, fig. 2.) Sont les hippurites cylindriques et droites ; elles s’allongent souvent beaucoup. Mais il reste beaucoup d’incertitude sur tous ces corps. (2) Quant aux acéphales testacés que l’on connaît bien à l’état vivant, Linnæus avait réuni sous le genre DES HUITRES. (OSTREA. L.) (PI. 70, 72.) Toutes celles qui n’ont à la charnière qu’un petit ligament logé de part et d'autre dans une fossette , et sans dents ni lames saillantes. () Foyez Deshayes, An. des Sc, nat., ratites. Le Cornucopiæ de Will, Thomson, juin 1325; et ch. Desmoulins, loc., cit. Journ. des phys., ventose an x, PI. 11, en Plusieurs Æippurites ont été décrites par La est aussi une. Peyrouse, sous le nom impropre d'Orthoce- (2) Il y a mème tout lieu de croire, d’a- TESTACÉS. 187 LES HUITRES proprement dites (OSTREA. Brug.) (PI, 0, 72.) Ont le ligament tel que HOUS l'avons indiqué, et leurs coquilles sont irrégulières, inéquivales et feuilletées. Elles se fixent aux rochers , aux pieux , et même les unes sur les autres, par leur valve la plus convexe. L'animal ( PELORIS , Poli) est un des plus simples parmi les bivalves ; on ne lui voit de notable qu’une double rangée de franges autour du manteau, lequel n’a ses lobes unis qu’au-dessus de la tête, près de la charnière ; mais il n’y a nulle apparence de pied. Tout le monde connaît l’'Huëtre vulguire (Ostrea edulis. L.),(a) que l’on va recueillir sur les rochers, et qu’on élève dans des viviers pour en disposer au besoin. Sa fécondité est aussi étonnante que son goût est agréable. Parmi les espèces voisines on peut remarquer : La PETITE HUITRE DE LA MÉDITERRANÉE (Ostrea cristala), Poli. IL. xx. Parmi les espèces étrangères, on doit noter : prés les observalions de M. Deshayes et quilles avaient deux impressions museu- de M. Audouin, qu'une partie de ces co- laires. (a) PL, 5o et 52, fig. 1. 188 ACÉPHALES L’HUITRE PARASITE (Ostrea parasitiea. L.), Chemn. VIII, LXXIV, 681. Ronde et plate, qui se fixe sur les racines des mangJliers et des autres arbres de la Zone torride, que les eaux salées peuvent atteindre. L’HUITRE FEUILLE (Ostrea folium. L.), Ib. LXXr, 862-666 Ovale, à bords plissés en zigzag, qui s'attache par des dentelures du dos de sa valve convexe, aux branches des gorgones et autres lithophy- tes. (1) M. de Lamarck sépare, sous le nom de GRYPHÉES. (GRYPHÆA. Lam.) (Planche 53.) Certaines huiïtres , la plupart fossiles , d'anciennes couches calcaires et schiteuses , où le sommet de la valve plus convexe saille beaucoup et se (x, Les espèces d’huitres sont difficiles à Senegalensis ; distinguer à cause de leur irrégularité; à ce Stellata ; genre se rapportent les Ostr. orbicularis ; Ovalis ; Fornicata ; Papyracea et les My:ilus crista Galli ; Sinensis ; Hyotis ; Forskahlii ; Frons, de Gmel. ; et celles que Bruguiè- Rostrate ; re a représentées dans l’Encycl. méthod., Virginica ; PI. 179-188. Cornucopie ; Mais il est presque indubitable que plu- TESTACÉS. 189 recourbe plus ou moins en crochet ou en portion de spirale. L’autre valve est souvent concave. La plupart de ces coquillages paraissent avoir été li- bres, quelquefois cependant il y en a qui semblent avoir eu le crochet adhérent. (1) On n’en connaît qu’une espèce vivante (Griph. tricarinata ). q P P LES PEIGNES, PÉLERINES ou MANTEAUX, (PECTEN. Brug.) (Planche 55.) Séparés avec raison des huîtres par Bruguière, quoiqu’ils en aient la charnière, sont aisés à distinguer par leur coquille inéquivalve, demi cir- culaire , presque toujours régulièrement marquée de côtes , qui se rendent en rayonnant du sommet de chaque valve vers les bords , et munies de deux productions anguleuses appelées oreëllettes, qui élargissent les côtés de la charnière. L’animal (arGus, Poli) n’a qu’un petit pied ovale (2), porté sur un pédicule cylindrique au-devant d’un abdomen en forme de sac pendant entre les branchies. Dans quelques espèces. reconnaissa - bles à une forte échancrure sous leur oreillette antérieure , il y a un byssus. Les autres n’adhèrent point; elles nagent même avec assez de vitesse, en fermant subitement leurs valves. Le manteau est entouré de deux rangées de filets, dont l’extérieure en a plusieurs terminés par un petit globule verdâtre. La bouche est garnie de beaucoup de ten- tacules branchus au lieu des quatre feuillets labiaux ordinaires. La co- quille des peignes est souvent teinte des plus vives couleurs. sieurs de ces prélendues espèces sout des (x) Poy. Brug., Encycl. méthod., vers., variétés l’une de l’autre. PI. 189. Ostr. semiaurita, Gualt., 84, H. est (2) C’est ce que M. Poli nomme mal-à- une jeune aronde oiseau. propos trachée abdomidale. 190 ACÉPHALES La grande espèce de nos côtes ( Ostrea marima, L.) (a), à valves con- vexes, l’une blanchâtre, l’autre roussâtre, chacune à quatorze côtes , larges et striées sur leur longueur , est connue de tout le monde sous le nom de coquille de Suint-Jacques , de Pelerine, ete. Elle se mange. On peut aussi remarquer la Soe de l'Océan Indien (Ostr. solea), Chemn. , VII, LxI, 595 (b), à valves extrêmement minces, presque éga- les, lune brune, l’autre blanche, à côtes intérieures, fines comme des cheveux, rapprochées deux à deux. (1) LES LIMES (LIMA. Brug.) (°1. 56, fig. 1, 2, 3.) Diffèrent des peignes par une coquille plus allongée dans le sens perpen- diculaire à la charnière , dont les oreillettes sont plus courtes, les côtés moins égaux , et qui forme ainsi un ovale oblique. La plupart ont les côtes relevées d’écailles. Les valves ne peuvent se joindre dans l’état de vie, et Panimal a à son manteau une quantité innombrable de filets de différentes longueurs sans tubercules, et plus intérieurement un large rebord qui ferme l’ouverture de la coquille, et forme même un voile en avant. Le pied est petit comme dans les peignes, et le byssus peu considérable. Les limes nagent très vite au moyen de leurs valves. (x) Ajoutez les quatre-vingt-onze pre- pèces fossiles, consultez Sowerby ( Mineral mières espèces d'Ostrea de Gmel. ; mais il conchology\, et M. Bronguiart, ap. Cuvier, s'en faut de beaucoup que toutes soient éta- Oss. Joss., t. 2, env. de Paris. blies sur une bonne critique. Pour les es— (a) PI 55, fig. 2. (6) PL 55: fig. re TESTACÉS. 191 Il y en a une d’un beau blanc dans la Méditerranée ( Ostreu Lèma , L. ), Chem. VII, LxXvIII, 651. (1) (a) Elle se mange. LES HOULETTES (PEDUM. Brug.) (PL. 76, fig. 4.) Ont la coquille oblongue , oblique, et à petites oreillettes , des limes ; mais leurs valves sont inégales, et la plus bomhée a seule une échancrure profonde pour le byssus. L'animal est assez semblable à celui des limes, mais son manteau ne porte qu’une seule rangée de petits tentacules grèles. Son byssus est plus considérable. On n’en connait qu’une , de la mer des Indes. (2) On peut placer ici quelques coquilles fossiles qui ont la charnière, le ligament et le muscle central des huîtres, des pelerines, des limes, mais se distinguent par quelques détails de leurs tests. (c) Ajoutez Ostrea glacialis, Chemn. , Consultez pour les espèces fossiles Lamarck, VI, zxvir, 652-653; Ann. du Mus., VIT, p. 461 ; Brocchi, Ostr. excavata,ib. 654 ; Conch, foss., et Sowerby. min. Conch. Ostr. fragilis, ib., 650 ; (2) Ostrea spondyloidea, Gmel., Chemm. Ostr, hians, Gualt., Lxxxvitr, FF, G. VIII, cxxsxn, 669. 670. (a) PI 56, fig. 1. 192 ACÉPHALES LES HINNITES Defr. (PL. 97, fig. 1, 2.) Semblent des huitres ou des pélerines , à petites oreilleltes et à coquilles adhérentes, irrégulières et très épaisses, surtout la valve convexe. Il ya à la charnière une fossette pour le ligament. (1) LES PLAGIOSTOMES Sowerb. (PL. 77, fig. 3.) Ont la coquille oblique des limes, aplatie d’un côté, de très petites oreillettes, les valves plus bombées, striées , sans écailles, l'ouverture du byssus plus petite (2). On les trouve dans les terrains antérieurs à la craie. LES PACHYTES Defr. Ont à-peu-près la forme des pélerines, la coquille régulière , de petites oreillettes ; entre leurs sommets est un aplatissement transversal , qui dans (1) Tout récemment on a rapporté au genre Hinnite de Defr. quelques espèces vi- vantes. M. Gray ( Ann. of. philos., août 1826 ) en a décrit une sous le nom d’Hin- nila gigantea; Sowerby (Zoolog. jour., n. IX, p. 67) en a ajouté une seconde sous le nom d'A. corallina; enfin, M. Deshayes rapporte à ce genre l’Ostrea sinuosa, L.; et il décrit une quatrième espèce vivante, sous le nom d’Hinnites Defrancii : M. De- france a admis deux espèces fossiles, H. de Cortesi, Blainv., Maiac., pl. zxr,f. 1, et H. de Dubuisson. (2) Plagiostoma gigas, Sowerb., Encycl. méthod , test., PI. 238, f. 3, PL. lœviga- tum , Parkins., org., rem., III, pl. xm, f, 6; et les autres espèces données par M. So- werby, miner., conch., pl. 113, 14 et 382. TESTACÉS. 195 une des valves a une forte échancrure triangulaire, au travers de laquelle passait ou se logeait le ligament. Ils se trouvent dans la craie. (1) LES DIANCHORES Sowerb. (PI. 58, fig. 2.) Ont des valves inégales obliques, dont une est adhérente, el a le sommet percé ; l’autre est libre, et à des oreillettes. (2) LES PODOPSIDES Lam. (PL 5$, fig. 1.) Ont des valves régulières, siriées, sans opercules, l’une des deux a le sommet plus saillant, trouqué et adhérent; souvent ce sommet est fort épais, et forme à leur coquille une espèce de piédestal. (3) On doit rapprocher des huîtres , quoique multivalves, LES ANOMIES, (axOMIA. Brug.) (Planche 59.) Qui ont deux valves minces , inégales , irrégulieres, dont la plus plate est profondément échancrée à côté du ligament, lequel est à-peu-près comme dans les huitres. La plus grande (x) Pachytos Spinosus de Fr., Sowerb , f. 2, 6et 5; Cuv. ossem. foss ; II, env. Cuv., ossem. foss., 11, env. de Par., pl1v, de Par.; pl: v,f2- 2, à, 8, C, el Blainv,, malac., pl. cv, f. 2 : N. B. M. de Blainville regarde ces qua- Pach. hoperi, Sow., 380. tre derniers genres comme plus voisins des (>) Dianch. striata. Térébratules. M. Deshayes, au contraire, D. luta, Sowerb., min. conch., pl. 80. Aun. des sc. nat., déc. 1828, les rapproche (3) Podops. truncate, Encycl., pl. 188, des spondyles. MOLLUSQUFS, * 243 191 ACÉPHALES partie du muscle central traverse cette ouverture pour s'in- sérer à une troisième pièce ou plaque tantôt pierreuse, tantôt cornée , par laquelle l'animal s'attache aux autres corps, et le reste de ce muscle sert à joindre une valve à l’autre. L’ani- mal (rcæI0oN , Poli) a un petit vestige de pied semblable à celui des pélerines , qui se glisse entre l’échancrure et la plaque qui la ferme, et sert peut-être à faire arriver l’eau vers la bouche qui est très voisine. (1) On trouve ces coquilles fixées à diflérens corps, comme les huitres. Il y en a dans toutes les mers. (2) Un petit genre voisin de ces anomies est celui des PLACUNES, (PLAGUNA. Brup.) (PI. Sa, fig. 1.) Qui ont des valves minces, inégales et souvent irrégulières comme les anomies, mais entières l’une et l’autre. Pres de la charnière, en dedans, l’on voit à l’une des deux, deux côtes saillantes formant un chevron. Leur animal n'est pas connu, mais il doit ressembler à celui des huitres on à celui des-anomies. (3) (1) Ce pied a échappé à M. Poli, Bruguières, Encycl. méthod., vers., I, 70 (2) nomia ephippium, Gm el suivantes; et pl. 150 el 171. A. cepa. Les autres Ænomies de Gmel. sont des A. electrica. Placunes, des Térébratules et des Hyales. A. squamule. q A. aculeata. (3) Auomia placenta , Chemn., Vii, A. squama. LEXXIX, 716. A. purctala. An. selle, ib., 714. Poy. aussi les plan A. unduleta, el les especes ajoutées par ches 273 et 174 de l’Encyelop. mcth., vers. TESTACÉS. 193 LES SPONDYLES, Vule. huîtres épineuses , (sroxpyzcs. L.) (Planche 54.) Ont, comme les huitres, une coquille raboteuse et feuilletée, souvent même elle est épineuse ; mais leur charnière est plus compliquée; outre la fossette pour le ligament, analogue à . celle des huitres, il y a sur chaque valve deux dents, entrant dans des fosses de la valve opposée; les deux dents mitoyennes appartiennent à la valve plus convexe, qui est ordinairement la gauche, et qui a en arriere de la charnière un talon sail- lant et aplati comme s’il avait été scié. L'animal a, comme celui des peignes, les bords de son manteau garnis de deux rangées de tentacules , et dans la rangée extérieure il en est plusieurs de terminés par des tüubercules colorés ; au-devant de son abdomen est un vestige de pied en forme de large disque rayonné, à pédicule court, pouvant se contracter ou se développer (1}. De son centre pend un filet terminé par une masse ovale dont on ignore l'usage. On mange les spondyles comme des huitres. Leurs coquilles sont très souvent teintes de couleurs vives. Elles adhérent à loute sorte de corps. (2) M. Lamarck sépare des spondyles : LES PLICATULES, Lam. (PI. $0, fig. 2) Qui ont à-peu-près la même charnière , mais point de talon, el des valves 1) C’est ce que M. Poli nomme trachée (2) Spondylus gæderopus, Chemn., VIT, abdominale, dans le Spordyle, Va pélerine, x£iv el suivantes, IX, cxv. elc. Sp. regius, id., XLVI, 470. 196 ACEPHALES u plates, presque égales , irrégulières, plissées et écailleuses comme dans beaucoup d'huitres. (1) LES MARTEAUX (MALLEUS. Lam.) (PI, S2, fig. 1.) Ont une simple fossette pour le ligament, comme dans les huitres, avec lesquelles Linnæus les laissait, d'autant que leur coquille est de même inéquivalve et irrégulière; mais ils.se distinguent par une échancrure à côté de ce ligament pour le passage d’un byssus. L'espèce la plus commune (Ostreu malleus L. Chemn. VIIT, Lxx, 655, 656), et qui est au nombre des coquilles rares et chères, a les deux bouts de la charnière étendus, et formant comme une lèle*de marteau, dont les valves, allongées dans le sens transverse, représentent le manche. Elle vient de Archipel des Indes. Il y en a d’autres qui peut-être ne sont que des jeunes , où la charnière n'est point prolongée. Il ne faut pas les confondre avec les vulselles. (2) LES VULSELLES (vuzsezLa. Lam.) (PI. Sa, fig 2) Ont à la charnière de chaque côté une petite lame saillante en dedans, et c’est d’une de ces lames à l’autre que se porte le ligament, semblable d'ailleurs à celui des huitres. A côté de cette lame est une échancrure pour le byssus comme dans les marteaux. La coquille s’'allonge dans le sens perpendiculaire à la charniere. (1) Spondilus, plicatus, L., Chemn., (2) Ostrea vulsella, Chemn., VIIT, xs, VII, xLvu, 479-482. 657, dont l’Ostrea anatina, 1b., 655-659, Plicat. Ægyptia, Sais. Egypt., Coq., n’est probablement qu'une variété acciden- Css 5e telle, TESTACES. 197 L'espèce la plus connue vient de la mer des Indes. (1) LES PERNES (PERNA. Brupg.) (PL. Sr, fig. 1,2.) Ont en travers de leur charnière plusieurs fossettes paral- leles, opposées d'une valve à l’autre, et logeant autant de ligamens élastiques ; et leur coquille, irrégulière et feuilletée comme celle des huîtres, a du côté antérieur, au-dessous de la charnière, une échancrure par où passe le byssus. Lin- næus les laissait aussi parmi les huîtres. (2) On a récemment distingué des pernes LES CRÉNATULES, (CRENATULA. Lam.) (PL. 81, fig. 3.) Qui, au lieu de fosseltes transversales sur une large charnière, en ont de petites ovales tout au bord, où elles occupent peu de largeur. Il ne parait pas qu’elles aient de byssus. On les trouve souvent logées dans des épon- ges. (3) On a cru pouvoir rapprocher des pernes quelques coquilles fossiles, qui ont de même à la charnière des fosseltes plus ou moins nombreuses, se (x) Mya vulsella, Chemn., VI, 1, vo O. mityloïdes, Herm., nat. de Berl., LES Schr., II, 1x, 9. V. spongiarum. Lam., Savig. Egypt. (3) Ostrea picta, Gm., Chemn., VII, Coq., pl. x1v, fig. 2; Lvirr , 575, ou Crenatula phasianoptera, V. Hians, Lam., Sav., ib.,f. 3. Lam., Encycl. méthod., test., pl. 216, f. 2 ; 2) Ostrea isognomum, Chemn., VIE, Crenatula avicularis, Lam., Ann. muws., LIX, 584; HIER) NE 7e O. perna, ib., 580 ; Cr. Mityloïdes, id., ib. f. r et2. Voyez O. legumen , 1b., 578 ; aussi la grande Descr. de l’Eg. , coq. 0, ephippium , 1b., Lvrit, 556; pl. xrr. 198 ACÉPHALES répondant et paraissant ainsi avoir donné allache à des liamens® ainsi LES GER VILLIES Defr. (PI. 85, fig. 1, 2.) Ont la coquille presque comme les vulselles; mais avec une charnière en quelque sorte double ; extérieure à fosselles opposces, recevant autant de ligamens, l’intérieure garnie de dents très obliques à chaque valve. On en trouve les empreintes avec les ammonites dans le calcaire compacte. (1) LES INOCÉRAMES Sowerb. (PL 83, fig. 4,5.) Se font remarquer par lélévation et l’inégalité de leurs valves, dont le sommel se recourbe en crochet vers la charnière, et dont la texture est lamelleuse. (2) LES CATILLES Brongn. (PL. 83 bis.) Ont, indépendamment des fossettes pour le ligament, un sillon conique creusé dans un bourrelet qui se reploie à angle droit, pour former un des bords de la coquille. Leurs valves sont à-peu-près égales, eL de texture fibreuse. Ils paraissent avoir eu un byssus. (3) LES PULVINITES Defr. (PI. 83, fig. 5) Ont une coquille triangulaire régulière, et ses fossettes en petit nombre divergent en dedans du sommet. On les trouve en empreinte dans Ja craie, (4) (1) Gervilia solenoides, Defr., Blainv., Cuv., Ossem. foss., IT, pl. vx, Î. 11; Malac., rxr, 4. G. pernoïdes, Deslonchamp, soc. lin, du Calvados, I. 116. G. siliqua, d., ib., etc. (2) Znoceramus concentrieus, Parks, In. sulcatus, 1d.,1b., f. 12. (3) Catillus Cuvieri, Brong., Cuv., Oss. foss., II, pl. 1v, f. 10. (4) Pulvinites Adansonüt, Delr., Blain\., Malac., zxrr, bis. 3. TESTACES. 199 La seconde subdivision des ostracés, ainsi que pres- que toutes les bivalves qui suivront, a, outre la masse musculaire transverse unique des précédentes, un autre faisceau allant d’une valve à l'autre et placé en avant de la bouche. Cest dans cette subdivision que paraissent devoir ètre placées LES ÉTHÉRIES, (ETHERIA. Lam.) (Planche 84.) Grandes coquilles, à valves inégales, autant et plus irré- gulières que les huitres , dont la charnière n’a point de dents, et où le ligament , en partie extérieur, existe aussi intérieure- ment. Elles diffèrent surtout des huïîtres, parce qu’elles ont deux impressions musculaires. On ne voit pas que leur ani- mal produise de byssus. (1) On en a récemment découvert dans le haut Nil. (2) LES ARONDES (avicuza. Brug.) (PL. 85, fig. 1,2.) Ont une coquille à valves égales, à charnière rectiligne, 1) Etheria elyptica, Lam., An. mus., Eth. transversa, ib., f. 3 et4. M, pl xxx et xxxt; Eth. trigonula, ib., pl. xxx ; (4) Etheria Caillaudi, Voyage de Caïl- Eth. semilunaris, ., pl. xxxtr, f. 2,2; Vaud à Méroé, tome IL, pl. rxr, f. 2 et3. 200 ACÉPHALES souvent allongée en ailes par ses extrémités, munies d’un li- gament étroit et allongé, et quelquefois du côté de la bouche de l'animal, de petites dentelures. Le côté antérieur, un peu au-dessous de l’angle du côté de la bouche, à une échancrüre pour le byssus. Le muscle transverse antérieur est encore excessivement petit. On nomme PINTADINES, Lam. (MARGARITA, Leach.), les espèces à oreilles moins saillantes. (a) La pius célèbre est l’Aronde aux perles (Mytilus margaritiferus, L.), Chemn., VIII, Lxxx, 717-721. Sa coquille est à peu-près demi circulaire, verdâtre en dehors, et du plus beau nacre en dedans. On emploie ce na= cre pour toule sorte de bijoux, et ce sont ses extravasions qui produisent les perles d'Orient, ou perles fines, dont la pèche se fait par des plon- seurs, principalement à Ceylan, au cap Comorih, et dans le golfe Persique. On réserve le nom d’AVICULES (à) pour celles dont les oreillettes sont plus pointues et la coquille plus oblique. Il y a à la charnière, en avant du ligament, un vestige de dent dont au reste on apercevait déjà la trace dans les pintadines. Nous avons dans la Méditerranée l’Aronde oiseau (Mytilus hirundo, L.), Chemn., VIII, Lxxx1, 722-728. Singulière par les oreillettes pointues qui prolongent sa charnière de chaque côté. Son byssus est grossier et robuste; il ressemble à un petit arbre. (1) LES JAMBONNEAUX (rrnna. L.) \ (Planche $6) Ont deux valves égales en forme de segment de cercle ou d’éventail à demi ouvert, lesquelles sont étroitement réunies par un ligament le long d'un de leurs côtés. L'animal (cnr- (1) On en fait aujourd’hui plusieurs vertèbres, VI, premiere partie, p. 146 € espèces. Voyez Lamarck, Animaux sans suivantes. (a) PI. 85, fig. 1. (D) PI 85, fig. 2 TESTACÉS. 201 MæÆRrA, Poli) est allongé comme la coquille; ses levres, ses branchies et toutes ses parties suivent cette proportion. Son manteau est fermé le long du côté du ligament ; son pied est en forme de petite langue conique et creusée d’un sillon; il a un petit muscle transverse dans l'angle aigu des valves, vers lequel se trouve la bouche , et un tres grand dans leur partie élargie. A côté de son anus, qui est derrière ce gros muscle, est attaché un appendice conique particulier à ce genre, sus- ceptible de gonflement et d’allongement, et dont on ignore l'usage. (1) Les byssus de plusieurs espèces de jambonneaux est fin et brillant comme de la soie, et s'emploie pour fabriquer des étoffes précieuses. Telle est principalement celui du Pinna nobilis, L., Chemn. VIIF, LXXXIX, qui se reconnait de plus à ses valves hérissées d’écailles rele- xées et demi-tubuleuses. Ces coquilles se tiennent à demi-enfoncées dans le sable et ancrées au moyen de leur byssus. (2) LES ARCHES (arca. L.) (3 (PI. 87, fig. 4, 5.) Ont des valves égales, transverses, c’est-à-dire dont la char- niere occupe le long côté. Elle est garnie d’un grand nombre de petites dents qui engrenent dans les intervalles les unes des autres, et comme dans les genres qui vont suivre, deux faisceaux de muscles transverses, insérés aux deux bouts des c) M. Poli lui donne encore le nom de trachée abdominale, tout aussi impropre- ment qu'aux vestiges de pied des peignes et des spondryles. (2) Tout le genre pirna peut rester tel quil est dans Gmel., en obserfant toutefois que quelques espèces rentreront peut-être MOLLUSQUES. les unes dans les autres. 7oyez aussi Lam., An. sans vert., VI, première part. , p. 130 et suivantes, et Sowerb., Gen. of. Sh., 26° livr. (3) M. de Blainville fait du grand genre Arca, sa famille des ARCAGÉES ou rocxo- DONTES. 26 202 ACÉPHALES valves, et à-peu-près égaux, servent à rapprocher les valves. LES ARCHES proprement dites (ARCA. Lam.) (PI. 85, fig. 4.) Ont la charnière rectiligne, et la coquille plus allongée dans le sens parallèle à la charnière. Leurs sommets sont généralement bombés et recourbés au-dessus de la charnière, mais écartés lun de l’autre. Le milieu des valves ne ferme pas bien, parce que l’animal (Daphne, Poli) a au- devant de l'abdomen une plaque de substance cornée, ou un ruban ten- dineux, qui lui tient lieu de pied, et par lequel il adhère aux corps sous- marins. Ces coquilles se tiennent près des rivages, dans des endroits rocailleux. Elles sont ordinairement couvertes d’un épiderme velu. On les recherche peu pour la table. Il y en a quelques espèces dans la Médilerra- née (1), et un grand nombre d’espèces fossiles dans les terrains posté- rieurs à la craie, surtout en Italie. M. De Lamarck sépare, sous le nom de cUCULLÉES(a), quelques arches, où _Jes dents des deux bouts de la charnière prennent une direction longitu= dinale. (2) : On devra probablement aussi en séparer les espèces à côtes bien mar- quées, à bords complétement fermans etengrenans ; car on doit croire que leur animal n’est pas fixé, et ressemble plutôt à celui des pétoncles. (3) Il faut encore plus sûrement en écarter lPArca tortuosa, Chemn., VIII, LIT, 524, 525, à cause de sa figure bizarre et de ses valves inégalement obliques. (4) (x) 4rca Noæ, Chemn., VII, Lux, 529- Cucullæa crassatina, Lam., Ann. mus., 531; VI, 338. Arca barbata, 1d., viv, 535-533; A. ovata, ib., 538; (3) rca antiquata, L., Chemn., VIT, A. magellanica, ib., 539; Lv, 548-549; A. reticulata, 1b., 540; A. senilis, 1d., zvr, 554-556; A. candida, 1d., 1v, 542-544; A. granosa, ib., 557; A. indica, 1b., 543; A. corbiculata, 1b., 558-559 ; Arca cancellata Schreæt., intr.TIT, 1x, 2. 4. rhomboïdea, 1b., 553; (2) Arca cucullata, Chemn. VIT, zur, A. Jamaïcensis, List., 229, 64. 526-528; (4) M. Oken en a fait son genre, Trisis. (a) PI. S5, fig. 5. ne 1 ls TESTACÉS. 205 -LES PETONCLES (PECTUNCULUS. Lam.) (BL. 87, fig. 8; pl. 88.) Ont la charnière en ligne courbe, et la coquille de forme lenticulaire. Les valves ferment toujours exactement, et ont leurs sommets rapprochés lun de l’autre. L’animal (4zinea, Poli) a un grand pied comprimé, à bord inférieur double, qui lui sert à ramper. Elles vivent dans la vase, Nous en avons quelques-unes sur nos côtes. (1) LES NUCULES de Lam. (PI: 87, fig. 6,7, 0.) Sont des arches où les dents sont rangées sur une ligne brisée. Leur forme est allongée et rétrécie vers le bout postérieur. On ne connaït pas leur animal, mais il est probable qu’il s'éloigne peu des précédens. (2) Depuis long-temps nous avions placé ici LES TRIGONIES, Brug. (PI. 87, fig. 3, 88, fig. 2.) Si remarquables par leur charnière munie de deux lames en chevron , crénelées à chaque face , pénétrant chacune dans deux fossettes ou plutôt entre quatre lames du côté opposé, crénelées de même sur leurs parois internes. La coquille fai- sait déjà juger par ses impressions intérieures qu'au moins l'animal n'avait pas de longs tubes. (x) Arca pilosa, L., Chemn., VII, zvxr, Arc. pectunculus, id., zvrrr, 568-9; 565-566; Arc. pectinata, ib., 570-57t. Arc. glycimeris, 1b., 564; (2) Arca pellucida, Chemn., VII, xv, A. decussata, ib., 561; 54T; A. æquilatera, ib., 562; Arca rostrata, L., id., cv, 550, 551; A. undata, 1b., 560; A. Pella, ib., 546; A.marmorata,ib., 563; Arc. nucleus, 1d., vu, 574. * 004 ACÉPHALES MM. Quoy et Gaimard viennent de découvrir ce genre à l’état de vie. L'animal a, en effet, comme les arches, un manteau ouvert sans orifice séparé, même pour lanus. Son pied est grand, tranchant et en forme de crochet à sa partie antérieure. Les trigonies vivantes ressemblent aux bucardes par la forme de leur coquille et les côtes qui les sillonnent. Leur intérieur est nacré. (1) Les trigonies fossiles sont assez différentes. Leur coquille est aplatie d’un côté, oblique, plus longue dans le sens perpendiculaire à la char- nière, et traversée en sens contraire par des séries de tubercules. (2) La deuxième famille des acéphales testacés, ou LES MYTILACÉS, A le manteau ouvert par devant, mais avec une ou- verture séparée pour les excrémens. Tous ces bivalves ont un pied servant à ramper, ou au moins à tirer, à diriger et à placer le byssus; on les connaît vulgairement sous le nom générique de moules. LES MOULES PROPRES ou Moules de mer, (uvrizus. Lin.) (PI. 89; pl. 894.) Ont une coquille close, à valves égales, bombées, en trian- gle. Un des côtés de l'angle aigu forme la charnière et est (x) La trigonie nacrée, Lam., An. mus., Tr. ravis, 1b., 3; IV, cxvir, 1. Tr. aspera, ib., 4. Voyez aussi Par- (2) Trig. scabra , Encycl. méthod., PI. kins, Org. rem., IE, pl. xrr. 237, Î. 1; Tr. nodulosa, ib., »; TESTACÉS. 205 muni d’un ligament étroit et allongé. La tête de l’animal est dans l'angle aigu ; l’autre côté de la coquille, qui est le plus long , est l’antérieur, et laisse passer le byssus ; il se termine par un angle arrondi, et le troisième côté remonte vers la char- nière , à laquelle il se joint par un angle obtus; près de ce dernier est l'anus, vis-à-vis duquel le manteau forme une ou- verture ou un petit tube particulier. L'animal ( CALLITRICHE, Poli) a les bords de son manteatü garnis de tentacules bran- chus vers l'angle arrondi, parce que c’est par là qu’entre l’eau nécessaire à la respiration. Il y a un petit muscle trans- verse en avant près l'angle aigu, et un grand en arriere près l'angle obtus. Son pied ressemble à une langue. Dans les moules proprement dites le sommet est tout près de l’angle aigu. Il y en a de striées et de lisses. La MOULE COMMUNE (Mytilus edulis. L.) (PI. 89; pl. 89 bis, fig. «.) Est répandue en abondance extraordinaire le long de toutes nos côtes, où elle se suspend souvent en longues grappes, aux rochers, aux pieux, aux vaisseaux, elc. Elle forme un arlicle assez important de nourriture, mais elle est dangereuse quand on en prend trop. (1) (1) Ajoutez WMytilus barbatus,L.,Chemn., M. saxatilis, Rumph. Mus., xvi, D.; VIII, zxxxIV, 749; M. fulgidus , Argenv., xxx, D.; pro- M. angulatus, ib., 556; bablement le même que Mya perna, Gm., M. bidens, 1b., 542, 545; Chemn., VIII, zxxxux, 738; M. afer, ib., xxx, 539-541; M. azureus, 1b., H.; M. smaragdinus,1b., 745; M. murinus, b., K.; M. wersicolor, 1b., 545 ; M. puniceus, Adans., I, xv, 2; M. lineatus, 553; M. niger, ib., 3; M. exustus, ib., 554 ; M. lævigatus, 1b., 4, etc.; mais il faut ML. striatulus, 3. 544 ; remarqner que plusieurs de ces espèces M. bilocularis, 1b., sxxxir, 536; pourraient bien rentrer les unes dans les M. vulgaris, ib., 532; autres. 206 ACÉPHALES On en trouve quelques-unes à l’état fossile. (1) M. De Lamarck a séparé des moules, LES MODIOLES, (MODIOLUS. Lam.) (PI. 89 bis, fig. r, 2.) Où le sommet est plus bas et vers le 1iers de la charnière. Ce sommet est aussi plus saillant et plus arrondi, ce qui rapproche davantage les mo- dioles de la forme ordinaire des bivalves. (2) On pourrait en séparer encore LES LITHODOMES, (LITHODOMUS. Cu.) (PI. So 2is, fig. 3.) Qui ont la coquille oblongue presque également arrondie aux deux bouls, et les sommets tout près du bout antérieur. Ils se suspendent d’abord aux pierres, comme les moules communes, mais ensuile ils les percent pour s’y introduire et y creusent des cavités, dont ils ne sortent plus. Une fois qu’ils y ont pénétré, leur byssus ne prend plus d’accroissement. (3) (x) M. Brongniart a cru devoir en faire un sous-genre qu'il nomme Mytiloïde. (Ap. Cuv., ossem. foss., tome IT, pl. IT, f. 4.) (2) Mytilus modiolus, Chemn., VIII, Lxxxv, 957-760, et celui de Müll., Zool., dan., II, zur, qui paraît d’une aulre es- pèce; M. Discors, Chem., VIIT, xcrv, 764- 68 ; M. testaceus, Knorr., Vergn., IV, v, 4, etc. (3) M. Sowerby a contesté ce fait, qui a cependant un bon garant dans M. Poli, 1é- moin oculaire; Test. neap., II, p. 215. La pl. xxx1r du mème ouvrage, fig. ro, 11, 12, 13, prouve aussi que l’animal du litho- dome ressemble aux moules et non pas aux Pholades ni aux Pétricoles. La manière dont les Zithodomes, les Pholades, les Pétricoles et quelques autres bivalves creusent les p'erres, a donné lieu à des discussions; les uns croient y voir l'effet de l’action mécanique des-valves; d’autres celui d’une dissolution. Zoy. le mém. de M. Fleuriau de Bellevue, Journ. de phys., floréal an x, p. 345; Poli, Test. neap., II, 215 et Edw. Osler., Trans. TESTACES. 207 L'un d'eux Mytilus lithophagus, L.), Chemn. VIII, LXXxII, 729, 730, est fort commun dans la Méditerranée, où il fournit une nourriture assez agréable, à cause de son goùt poivré. Il y en a un (Wodiola caudigera, Encycl., pl. 221, f. 8), qui a au bout de chaque valve un petit appendice très dur, qui lui sert peut-être à creuser sa demeure. LES ANODONTES, Vulo. Moules d'étanq. (axoponTes. Brug.) (PL go; pl. go is.) Ont l'angle antérieur arrondi comme le postérieur, et l'angle voisin de l'anus obtus et presque rectiligne; leur co- quille, mince et médiocrement.bombée, n’a point de dents du tout à la charnière , mais seulement un ligament qui en oc- cupe toute Ja longueur. L'animal (Limnæa, Poli) manque de byssus : son pied, qui est très grand, comprimé, à-peu- près quadrangulaire, lui sert à ramper sur le sable ou sur la vase. Le bout postérieur de son manteau est garni de beau- coup de petits tentacules. Les anodontes vivent dans les eaux douces. Nous en avons ici quelques espèces, dont une fort grande (Mytilus cygneus, L.), Chemn., VIII, LxxxV, 762, qui se trouve dans toutes nos eaux à fond vaseux. Ses valves, minces et légères, servent à écrémer le lait. On ne peut la manger à cause de son goùl fade. (1) M. De Lamarck distingue sous le nom d’IRIDINE (IRIDINA) (a) une espèce phil., 1826, 3° part., p. 342. Toul exa- men fait, la premiére de ces opinions, quelques difficultés qu’elle présente, nous parait encore la plus probable. (1) Aj. M. anatinus, Chemn., VIN, LXXXVI, 763; (a) PL gr- M. fluviatilis, List., crvir, 12; M. stagnalis, Schræd., fluv., I, 1; M. zellensis, 1b., IT, 1; M. dubius, Adans., XVII, 1; et les pl. 201, 202, 203 et 205, de l'Encycl. méthod., Test. 208 ACÈPHALES oblongue dont la charnière est grenue sur toute sa longueur {1}; son ani- mal a le manteau un peu fermé vers l'arrière (2); Et M. Leach, sous celui de brPSADE, une autre espèce qui a les angles plus prononcés, et un vesLige de dent à sa charnière. ; LES MULÈTES, Vulg. Moules de peintres, (uxio. Brug.) (PL. 92, fig. 1, 2.) Ressemblent aux anodontes par l’animal et par la coquille, si ce n’est que leur charnière est plus compliquée. La valve droite a en avant une courte fossette où pénètre une courte lame ou dent de la valve gauche, et en arrière une longue lame qui s’insère entre deux lames du côté opposé. On les trouve aussi dans les eaux douces , de préférence dans celles qui sont courantes. Tantôt la dent antérieure est plus ou moins grosse et inégale comme dans La MOULE DU RHIN (Mya margaritifera, L.), Drap. x, 17, 19. Grande espèce épaisse, dont le nacre est assez beau pour que ses con- crélions puissent être employées à la parure, comme des perles. Nous avons encore l’Unio littoralis, Lam., Drap., x, 20. Espèce plus pelite, plus carrée. D’autres fois la dent antérieure est en forme de lame, comme dans La MOULE DES PEINTRES (Mya pictorum L.) Drap. X1, 1-4. Espèce oblongue et mince , connue de tout le monde. (3) (1) Zrid. exotica, Encydl. méthod., (3) Un grand nombre d’espèces très re- Test., pl. 204; marquables par leur taille ou leurs formes, Aj. Zrid. nilotica, Caïllaud, voyage à se trouvent aux Étais-Unis dans les lacs et Méroë, PI. 2x, f. cr. dans les rivières. MM. Say et Barnes qui (2) Voyez Deshayes, Mém. de la Soc. les ont décrites ont établi parmi elles quel- d’hist, nat. de Paris, 1827, IN, p. 1, pl. 1. ques nouveaux sous-genres. TESTACÉS. 209 M. De Lamarck distingue LES HYRIES, (HYRIA. Lam.) (PI. 92, fig. 4.) Dont les angles sont si prononcés, que leur coquille est presque trian- gulaire (1); Et LES CASTALIES, (CASTALIA. Lam.) (PI. go bis, fig. 2.) Dont la coquille un peu en cœur est striée en rayons, et dont les dents et lames de la charnière sont sillonnées en travers de leur longueur, ce qui leur donne quelques rapports avec les trigonies (2). On doit rapprocher des mulètes quelques coquilles de mer qui ont un animal semblable et à-peu-près la même charnière, mais dont la coquille a les sommets plus bombés et des côtes saillantes allant des sommets aux bords. Ce sont LES CARDITES. Brug. (3) (PL 93, fig. 1) Leur forme est plus ou moins oblongue ou en cœur. Quel- ques-unes ont la coquille béante inférieurement (4). (x) Hyria rugosa, Enc. méth., pl. 247,2. (2) Castalia ambigua, Lam., Blain. , Malac., LXVIL, 4. 3) Chama antiquata, Cham., VI, xzviu, 488-497; Chama trapezia ; Ch. semiorbiculata ; Chama cordata, id., 502, 503 ; et par- MOLLUSQUES, mi les espèces fossiles , une des plus sin- gulières , Cardita avicularia, Lam., An. mus., IX. pl. 19, f. 6 ; si toutefois elle ne doit pas être séparée. (4) Chama caliculata, Chemn., VII, z, 500, 501; Cardita crassicosta, Brug., Encycl., pl. 27 210 ACÉPHALES LES CYPRICARDES Lam. (PL. 93, fig. 2.) Sont des cardites dont la dent sous le sommet est divisée en deux ou en trois. Leur forme est oblongue, et leurs côtés inégaux (1j. M. de Blainville en sépare encore LES CORALLIOPHAGES, (PI. 95, fig. 3.) Don! la coquille est mince, et la lame latérale très effacée, ce qui pour- rait les faire rapprocher des vénus. On en connaît une qui perce les masses des coraux, pour s’y loger (2). Les VENERICARDES (a), Lam., ne diffèrent des cardites que parce que la lame postérieure de leur charnière est plus transverse e plus courte; ce qui les avait fait rapprocher des vénus; leur forme est presque ronde. On peut juger par les impressions musculaires que leur animal doit aussi ressembler à ceux des cardites et des mulètes (3). Les unes et les autres se rapprochent des bucardes, par la forme géné- rale et par la direction des côtes. Je soupçonne que c’est encore ici la place des CRASSATELLES (4), Lam. (paputes, Roiss.), que l'on a rapprochées tantôt des mactres , tantôt des vénus, et qui ont à la charnière deux dents latérales peu marquées et deux au milieu très fortes , derrière lesquelles est de part et d'autre une fossette triangulaire pour un ligament intérieur. Leurs valves deviennent très épaisses avec l’âgé, et l'empreinte des bords du manteau donne à croire que, comme les précédentes, elles n’ont pas de tubes extensibles (4). (x) Chama oblonga, Gm., Chemn., VII, carditoides, Blainv., Mal., rxxvr, 3. L, 504, 505, ou Cardita carinata, Enc., pl. 234, f. 2, ou Cypricarde; de Guinée, Blainv., Malac., LXV bis, Ê. 6. (2) Chama coralliophaga, Gm., Chemn., X, czxrr, 1673, 1674, ou Cardita dactylus, Brug., Enc., pl. 234, f. 5; Coralliophaga (a) PI. 94, fig. 1. (3) l'enus imbricata, Chemn., VI, xxx, 314, 315, etles espèces fossiles données par M. De Lamarck, Ann. mus., VII, et IX, pl. xxxr et xxxrr. (4) Venus ponderosa, Chemn,, VII, xx, A.-D., ou Crassatella tumida, Lam., (D) PI. ot, fig. 2. TESTACÉS. o11 La troisieme famille des acéphales testacés, ou LES CAMACÉS, A le manteau fermé et seulement percé de trois ouvertures, dont l’une sert à la sortie du pied ; la sui- vante à faire entrer et sortir l'eau nécessaire à la respi- ration ; la troisième est l'issue des excrémens ; ces deux dernières ne se prolongent point en tubes comme dans la famille suivante. Cette famille ne comprend que le genre CHAMA de Linnæus, Dont la charnière a beaucoup d’analogie avec celle des mu- _lètes, c’est-à-dire qu’elle est munie à la valve gauche, près du sommet, d’une dent, et plus en arrière d’une lame saillante, qui entrent dans des fosses de la valve opposée. Ce genre a dû être subdivisé. LES TRIDACNES Brug. Ont la coquille tres allongé en travers, à valves égales; l’an- gle supérieur qui répond à la tête et au sommet, très obtus. L'animal de ce genre est fort extraordinaire, parce qu’il n’est Ann. mus., VI, 408, 1 ; peut-être mactra coup d’espèces fossiles, surtout aux environs sygnus, Chemn., VI, xx1, 207; de Paris. Voyez à leur sujet l'ouvrage de Venus divaricata, Chemn., VI, xxx M. Deshayes. 2 515-319. Ce genre renferme en outre beau- 212 ACÉPHALES point placé dans la coquille comme la plupart des autres, mais que ses parties sont toutes dirigées ou comme pressées vers le devant. Le côté antérieur du manteau est largement ouvert pour le passage du byssus; un peu au-dessous de l'angle anté- rieur , il a une autre ouverture qui introduit l'eau vers les branchies, et au milieu du côté inférieur en est une troisième plus petite, qui répond à l’anus; en sorte que l'angle posté- rieur n’a besoin de donner passage à rien, et n’est occupé que par une cavité du manteau ouverte seulement au troisième orifice dont nous venons de parler. Il n’y a qu’un seul muscle transverse répondant au milieu du bord des valves. Dans LES TRIDACNES proprement dites, Lam. (Planche 96.) La coquille a en avant, comme le manteau, une grande ouverlure à bords dentelés pour le byssus; celui-ci est bien sensiblement de nature lendineuse , et se continue sans interruption avec les fibres musculaires. Telle est la coquille de la mer des Indes, fameuse par son énorme grandeur, dite la Tuèlee ou le Benitier (Chama gigas, L., Chemn., VII, XLIX, qui a de larges côtes relevées d’écailles saillantes demi-cireulaires. Il y en a des individus qui pèsent plus de trois cents livres. Le byssus tendineux , qui les suspend aux rochers, est si gros et si tenace, qu'il faut le trancher à coups de hache. La chair est mangeable, bien que fort dure. Dans LES HIPPOPES, (HIPPOPUS. Lam.) (Planche 97.) La coquille est fermée et aplatie en avant, comme si elle eùt été tron- quée {1). (x) Chama hippopus, L:, Chemn,, VII, , 498-499. TESTACÉS. 215 LES CAMES proprement dites (CHAMA. Brug.) (BI. 05, fig. 2.) Ont la coquille irrégulière, à valves inégales, le plus souvent lamelleuses et hérissées, se fixant aux rochers, aux coraux, etc., comme les huîtres. Ses sommeis sont souvent très saillans, inégaux et recoquillés. Souvent aussi leur cavité intérieure a cette forme, sans qu’on s’en aperçoive à l’ex- térieur. L'animal (Psilopus, Poli) a un petit pied, coudé presque comme celui de l'homme, Ses tubes, s’il en a, sont courts et disjoints, et l’ouverture du manteau qui sert au passage du pied n’est guère plus grande qu'eux. Nous en avons quelques espèces dans la Méditerranée (1). Il y en a aussi plusieurs de fossiles (2). LES DICÉRATES Lam. (PL 95, fig. 1.) Ne paraissent différer des cames en rien d’essentiel ; seulement leur dent cardinale est fort épaisse, el les spirales de leurs valves sont assez sail- lantes pour rappeler la forme de deux cornes (3;. : LES ISOCARDES (ISOCARDIA. Lam.) (Planche 98.) Ont une coquille libre, régulière, bombée, et des sommets recoquillés en spirale, divisés vers le devant. Leur animal (GZossus, Poli) ne diffère de celui des cames ordinaires, que par un pied plus grand et ovale, et parce («) Chama Lazarus, Chemn., VII, cr, (>) Voyez la Conch. foss. subap. de 505. 509; Brocchi, et les Coq., foss. des env. de Paris Ch. grrphoïdes, ib., 510-513; de M. De Lamarck. Ch. arcinella, 1d., zir, 522, 523; Ch. macrophylla, ib.. 514, 515 ; (3) Ce sont des coquilles fossiles des ter Ch. foliacea, ib., 521; rains jurassiques. Dic. arietina, Lam. , de Ch. citrea, Regenf, IV, 44, Saussure, Voyage aux Alpes, I, pl. 1, f. Ch. cicornis, 1h., 516-520. 1-4. 214 ACÉPHALES que l’ouverture antérieure de son manteau commence à reprendre les proportions ordinaires. La Méditerranée en produit une espèce assez grande, lisse, rousse (CAhama cor, L., Chemn., VII, xLvHI, 483). (1) La quatrième famille des acéphales testacés, ou LES CARDIACÉS , A le manteau ouvert par devant et, en outre, deux ouvertures séparées, l’une pour la respiration, l’autre pour les excrémens, qui se prolongent en tubes tantôt distincts, tantôt unis en une seule masse. Il y a toujours un muscle transverse à chaque extrémité, et un pied qui le plus souvent sert à ramper. On peut regarder comme une règle assez générale que ceux qui ont de longs tubes vivent enfoncés dans la vase ou dans le sable. On reconnaît sur la coquille cette circonstance d'organisation par un contour plus ou moins rentrant que l'impression d'attache des bords du manteau décrit avant de se réunir à l'impression du muscle transverse postérieur. (2) LES BUCARDES (carprum. L.) (Planche 99.) Ont, comme beaucoup d’autres bivalves, une coquille à (x) Ajoutez Ch. moltkiana, Chemn., VII, (2) M. de Blainville en fait la famille des XLVI, 484-487. CONCHAGÉES. TESTACÉS. 21e valves égales, bombées, à sommets saillans et recourbés vers la charnière, ce qui, lorsqu'on la regarde de côté, lui donne la figure d’un cœur et a occasionné les noms de cardium , cœur, cœur de bœuf, etc. Des côtes plus ou moins saillantes se ren- dent régulièrement des sommets aux bords des valves. Mais ce qui distingue les bucardes, c’est la charnière, où l’on voit de part et d'autre au milieu, deux petites dents, et à quelque distance en avant et en arrière, une dent ou lame saillante. L'animal (Cerastes, Poli) a généralement une ample ouver- ture au manteau, un très grand pied, coudé dans son milieu, à pointe dirigée en avant, et deux tubes courts ou de lon- gueur médiocre. Les espèces de bucardes sont nombreuses sur nos côtes. Il y en a que l’on mange, comme ; La COQUE où SOURDON (Cardium edule, 1). Chemn. VI, XIX, 194. Fauve ou blanchätre, à vingt-six côtes ridées en travers. On pourrait séparer, sous le nom d’HÉMICARDES, les espèces à valves comprimées d'avant en arrière, et fortement carénées dans leur milieu, car il est difficile que leur animal ne soit pas modifié en raison de cette configuration singulière (1). LES DONACES (DONAX. L.) (Planche 100.) Ont à-peu-pres la charniere des cardiums; mais leur co- (x) Cardium cardissa, Chemn., VI, xt, C. monstrosum, 1b., 149, 150; 143-146 : C. hemicardium, 54., xt, 159-161. 4 40 ; 2 DRE) 9 C. roseum, 1b.. 147; Les aulres cardiums de Gmel. peuvent 216 ACÉPHALES quille est d’une toute autre forme, en triangle, dont l'angle obtus est au sommet des valves et la base à leur bord, et dont le côté le plus court est celui du ligament, c’est-à-dire le pos- térieur, circonstance rare à ce degré parmi les bivalves. Ce sont en général de petites coquilles joliment striées, des som- mets aux bords. Leur animal (Peronæa, Poli) a de longs tubes qui rentrent dans un sinus du manteau. Nous en avons quel- ques-uns sur nos côtes (1). LES CYCLADES, Brug. (PI. ror, fig. 2.) Démembrées des vénus par Bruguiere, ont, comme les car- diums et les donax, deux dents au milieu de la charnière, et en avant et en arrière deux lames saillantes quelquefois crénelées; mais leur coquille, comme celle de beaucoup de vénus, est plus ou moins arrondie, équilatérale et a ses stries en travers. L'animal a des tubes médiocres. On les trouve dans les eaux douces, et leur teinte extérieure est généralement grise ou ver- dâtre. rester dans le genre, excepté C. gaditanum, qui est un pétoncle. Il y en a plusieurs es- pèces fossiles décrites par MM. Lamarck, Brocchi et Brongniart. (x) Donax rugosa, Chemn. VI, xxv, 250-2592 ; D. Trunculus, 1b., xxvi, 253, 254 ; D. striata, Knorr., Delic.. VI, xxvrrr, 8 ; D. denticulata. Chemn., L., €. 256, 257; D. faba, ib., 266; D. Spinosa, b., 258. Les espèces fossiles sont nombreuses aux environs de Paris. Foy. Lamarck, Ann. du Mus., VIIE, 159, et Desbayes, Coq. foss. des env. de Paris, I, pl. xvrr, xvurr. Le Donax irregularis des environs de Dax, que M. Basterot a fait connaître dans les Mémoires de la soc. d’hist. nat. de Paris, t. 2, pl. 1v, fig. 19, A B, est le type d’un genre nouveau que M. Ch. Desmou- lins (Bull. de la soc. Linn. de Pordeaux, 11) vient d’établir sous le nom de Gratelu- pia. Il se distingue des donaces par la présence de plusieurs lamelles dentiformes qui accompagnent les dents cardinales. Gmel. mêle à ces vrais Donar, quel- ques Venus et quelques Mactres. TESTACÉS. 217 Nous en avons une fort commune dans nos mares (Ze/Zna cornea, L.), Chem., VI, xu17, 133 (1). M. De Lamarck en détache LES CYRÈNES, (CYRENA. Lam.) (PL. ror, fig. 1.) Dont la coquille est épaisse, un peu triangulaire oblique et recouverte d’un épiderme, et qui se distinguent en outre des cyclades, parce qu’elles ont trois dents cardinales. Elles habitent aussi les rivières, mais nous n’en avons pas en France (2); et LES CYPRINES, (CYPRINA. Lam.) (Planche 102.) Dont la coquille est épaisse, ovale à sommets recourbés, à trois dents fortes, de plus une lame éloignée en arrière; sous les dents est une grande fosselte où se loge une partie du ligament. (3) (x) Ajoutez Tellina rivalis, Mull., Dra- parn., X,4,5; Crclas fontanalis, Drap., ib., 8-12; Cycl. caliculata, ib., 13, 14 Tellina lacustris, Gm., Chemn., XIII, 135; Tell. amnica, ib., 134; Tell. fluviatilis ; Tell. fluminalis, Chemn., VI, xxx, 320. (2) Tell. fluminea, Chemn., 323; Venus coazans, id., xxxur, 336, ou Cy- 1b., 322, MOLLUSQUES, rena ceylanica, Lam., Enc. méth. pen., PS0; Venus borealis, id., VII, xxx1x, 312- 314; Cyclas caroliniana,Bose., coq.,III,xvur, 4. Les espèces fossiles sont assez abondan- tes aux environs de Paris, Joy. Deshayes, coq. foss., I, pl. 18, 19. (3) 7enus islandica, Chemn., VI, xxx, 342, Encycl., PI. 3071, f. 1,ily en a une grande espèce fossile des collines du Siennois et des environs de Dax, de Bordeaux, 28 218 ACÉPHALES LES GALATHÉES (GALATHÆA. Brug.) (PI. 101, fig. 3.) Ont la coquille triangulaire droite; les dents du sommet au nombre de trois à une valve et de deux à l’autre, formant des chevrons; les lames latérales sont rapprochées (1). On n’en connait qu’une des eaux douces des grandes Indes. C'est encore ici que doit venir un autre démembre- ment des vénus, LES CORBEILLES, (corris. Cuv. rmmBria. Meperl.) (PL. 102, fig. 2.) Coquilles de mer transversalement oblongues, qui ontaussi de fortes dents au milieu et des lames latérales très marquées ; leur surface extérieure est garnie de côtes transverses, croisées par des rayons avec une régularité comparable à celle des ouvrages de vannerie. L’empreinte de leur manteau n’ayant pas de repli, leurs tubes doivent être courts (2). Il y en a de fossiles (3). (1) L'Égérie, Roïss. ou Galathée, Brug., (2)Fenus fimbriata,Chemn., VII, 43,448. Enc., 249,etLam., Ann. mus., V, xxvrr, (3) Foyez Deshayes, coq. foss. des en- et Ven. hermaphrodita, Chemn., VI, xxxr, virons de Paris, I, x1v, Brong., mém. sur 327-29P ou l'en. subviridis, Gm. le Vicentin, pl. v, f. 5. TESTACÉS. 219 LES TELLINES (reLuina. L.) (PL. ro3, fig. 1,2) Ont au milieu une dent à gauche et deux à droite, souvent fourchues, et à quelque distance en avant et en arrière, à la valve droite, une lame qui ne pénètre pas dans une fosse de l’autre valve. Les deux valves ont, près du bout postérieur, un pli léger qui les rend inégales dans cette partie, où elles sont un peu bäillantes. L'animal des tellines (Peronæa, Poli) a, comme celui des donaces, deux longs tubes pour la respiration et pour l'anus, lesquels rentrent dans la coquille et s'y cachent dans un repli du manteau. Leurs coquilles sont généralement striées en travers, et peintes de jolies couleurs. Les unes sont ovales et assez épaisses. Les autres oblongues et très comprimées. Les autres lenticulaires. Au lieu du pli, l’on y voit souvent une simple déviation des stries transversales (1). On pourrait séparer quelques espèces oblongues, qui n’ont aucunes dents latérales (2), et d’autres qui, avec la charnière des tellines, n’ont pas le pli du bout postérieur. Ce sont les TELLINIDES, Lam. (3). (x) Ce sont les trois divisions de Gmelin; viatilis, qui sont des cyclades ou des cy- mais notez que l’on doit ôter de son genre rènes. telline : 1° Tell. Knorit, qui est une capse DRE CD polie; 2° Tell. inæquivalvis , qui est le Se 5 si ce Fi De NE E0209; . VUE : . genre pandore; 3° les Tell. cornea, la- Telrouren MS xor custris, amnica, fluminalis, fluminea, flu- (3) Tellinides timoriensis. Lam. 220 ACÉPHALES IL est nécessaire de distinguer des tellines LES LORIPÈDES, . (Lorr»es. Pol.) (PI. ro3, fig. 5, 4.) Qui ont la coquille lenticulaire et les dents du milieu pres- que effacées, et en arrière des nates un simple sillon pour le ligament. L'animal a un court tube double, et son pied se pro- longe comme en une corde cylindrique. En dedans des valves on voit, outre les empreintes ordinaires, un trait allant obli- quement de l'empreinte du muscle antérieur qui est très lon- gue vers les nates. L’empreinte du manteau n’a pas de repli pour le muscle rétracteur du tube (x). LES LUCINES (LucINA. Brug.) (PL. 104, fig. 1,2.) Ont, comme les cardiums, les cyclades, etc., des dents laté- rales écartées , pénétrant entre les lames de l’autre valve, au milieu sont deux dents souvent très peu apparentes. Leur co- quille est orbiculaire, sans impression du muscle rétracteur du tube; mais celle du muscle constricteur antérieur est tres longue. Ayant ainsi les mêmes traits que les loripèdes, leurs animaux doivent avoir de l’analogie (2). Les espèces vivantes sont jusqu’à présent beaucoup moins nombreuses (x) Tellina lactea. XXXVII, 394-596, xxx1x. 408, 409 ; (2) Venus pensylvanica, Chemn. VII, V. edentula, id., x, 427, 429. 2 TESTACÉS. 2e t que les fossiles : celles-ci sont très communes aux environs de Paris. (1) On doit rapprocher des lucines les ONGULINES (a), qui ont comme elles la coquille orbiculaire, deux dents cardinales , mais les latérales leur man- quenit, et l'impression musculaire antérieure n’est pas si longue. (2) LES VENUS (venus. L.) (PI. zo4, fig. 4.) Comprenant beaucoup de coquilles dont le caractère com- mun est d’avoir les dents et lames de la charnière rapprochées sous le sommet en un seul groupe. Elles sont en général plus aplaties et plus allongées parallèlement à la charnière, que les bucardes. Leurs côtes, quand elles en ont, sont presque tou- jours parallèles aux bords, ce qui est l'opposé des bucardes. Le ligament laisse souvent en arrière des sommets une im- pression elliptique , à laquelle on a donné le nom de vulve ou de corselet, et il y a presque toujours en avant de ces mêmes sommets une impression ovale qu'on a nommée anus ou lunule. (3) L'animal des vénus a toujours deux tubes susceptibles de plus ou moins de saillie, mais quelquefois réunis l’un à l’autre, et un pied comprimé qui lui sert à ramper. M. De Lamarck réserve le nom de vÉNuS à celles qui ont trois petites dents divergentes sous le sommet. (x) Lucina Saxorum, Lam., Deshaÿes, Luc concentrica, Lam., Desh., ibid, coq. foss. des environs de Paris , tom. 7, pl. xvr, fig. 17, 12. pl. xv, fig. 5,6; ù (2) Ungulina transversa , Lam., Sower- Luc. grata, Defr. : ibid. , pl. xvr, fig. by, Gen. of Shells. 10° cahier. 5, 6. (3) Ce sont probablement ces noms bi- (a) PL 104, fig. 3. 19 20 ACÉPHALES Ce caractère est surtout fort marqué dans les espèces oblongues et peu bombées. (1) Quelques-unes (les AsTARTÉS, Sowerb., ou CRASSINES, Lam. (a) ) n’ont à la charnière que deux dents divergentes, et se rapprochent des crassatelles par leur épaisseur et quelques autres caractères (2). Parmi les espèces en forme de cœur, c’est-à-dire plus courtes et à nales plus bombées qui ont aussi leurs dents rapprochées, on doit remarquer celles dont les lames ou stries transversales se terminent en arrière par des crêtes (3), ou des tubérosités (4) , et celles qui ont des côtes longitudinales et des crêtes élevées sur larrière. Mais on arrive ensuite par degré aux CYTHÉRÉES , Lam. (2), qui ont une quatrième dent sur la valve droite, avancée sous la lunule et reçue dans une fossette correspondante creusée sur la valve gauche. Ilyena, comme dans les vénus, de forme elliptique et allongée (5), d’autres de forme bombée (6), et parmi celles-ci il faut placer une espèce fameuse dont la forme a occasionné le nom du genre vénus, et dont les lames transversales sont terminées en arrière par des épines saillantes et pointues (Venus Dione), Lin., Chemn., VI, 27, 271 Il y a des espèces de forme orbiculaire, à sommets un peu crochus, où zarres de vulve et d’anus qui ont fait appe- st. Omalii, Lajonkaire, soc. d’hist. ler antérieure l'extrémité de la coquille où nat. de Paris, I, tab. 6, fig. 1. : re se répond le véritable anus de l'animal, et (3) Venus dysera, Chemn. VI, 27, postérieure celle où est située la bouche. : RES 299 ; Nous avons rendu à ces extrémités leurs Ven. plicata, Ene., PL. 2795, 3,a, b; . 2] ", 0 1°3 =?) ? vraies dénominations. Il faut se souvenir enicrebrsuleanbidiife Cas que le ligament est toujours du côté posté- à (4) Venus puerpera, Encye., 278 ; rieur des sommets. “ : She ! ‘ Ven. corbis, Lam., Encyc. 270% (x) Venus litterata, Chemn. VIT, xur; F % à DS ? É ig. 4. Ven. rotundata, 1b.; xLix, 441; Ven. textile, ib., 4423 (5) J'en. gigantea, Enc., 28,3; ! Ven. decussata, xzux, 456, etc Ven. chione, Chemn., VI, 32, 543; : ; LIT, c d - 7. > pyCi ibi Nine (2) J’enus scotica, Hans Lerin, VIII, Frenserpcine bide, 849; tab...2, fig. 3: Ven. maculata, 1bid., 33, 345. Crassina danmoniensis, Lam., et parmi (6) Jen. meretrix; les espèces fossiles. st. lucida, Sow., min. T'en. lusoria ; couch., II, tab. 137, fig. 1; Ven. castrensis. (a) PL. 105, fig. tr. (4) PI. ro5, fig. 2, 3, 4. TESTACÉS. 225 l'empreinte du muscle rétracteur des tubes forme un grand triangle pres- que rectiligne (1). Quand on connaïtra mieux les animaux, on devra probablement séparer des cythérées, 1° Les espèces en forme de lentille très comprimée, à nates rapprochées en une seule pointe. Le repli du tour du manteau leur manque et annonce que leurs tubes ne sont pas extensibles (2); 2° Celles en forme orbiculaire bombée, qui non-seulement manquent du repli, mais ont encore, comme les Zucines, l'empreinte du muscle anté- rieur très longue (3); 3° Les espèces épaisses, à côtes en rayons, qui manquent aussi du repli, et lient le genre des vénus à celui des vénéricardes (4). On a déjà séparé du genre vénus, LES CAPSES, (CAPSA. Brug.) (PI. 106, fig. 4.) Qui ont d’un côté deux dents à la charnière, et de l’autre une seule, mais bifide ; leur coquille manque de lunule, est assez bombée, oblongue, et le repli, indice du rétracteur du pied, y est considérable. (5) et LES PETRICOLES, (PETRICOLA. Lam.) (PL. 106, fig. 2, 3.) Qui ont de chaque côté deux ou trois dents à la charnière, bien distinctes, dont une fourchue. Leur forme est plus ou moins en cœur; mais comme elles habitent l’intérieur des pierres, elles y deviennent quelquefois irré- (x) Ven. exoleta, Chemn., VII, 38, 404. Ven. punctata, bid., 397. C’est le genre orsicuzus; Megerle. (4) Ven. pectinata, Chemn., VII, 39, (2) Jen. scripta, Chem., VIX, 40, 422. 419. Le genre anraemis d’Oken. 5) Ven. tigerina, Chemn., VII, 3°, (5) 7er. deflorata, Chemn., VI, 1x, 390; 79-32. 22% ACÉPHALES gulières. D’après l'impression des bords du manteau, leurs tubes doivent être grands. (1) LES CORBULES, (coRBurA. Brug.) (PI. 106, fig. 5.) Semblables pour la forme aux cythérées triangulaires ou en cœur, n’ont qu'une dent forte à chaque valve, au milieu, répondant à côté de celle de la valve opposée. Leur ligament est intérieur. Leurs tubes doivent être courts et leurs valves sont rarement bien égales. (2) Les espèces fossiles sont bien plus nombreuses que les vivantes (3). Quelques-unes vivent dans l’intérieur des pierres. (4) LES MACTRES (macrra. L.) (PI. 107, fig. x, 2, 3.) Se distinguent parmi les coquilles de cette famille parce que leur ligament est interne et logé de part et d’autre dans une fossette triangulaire, comme dans les huîtres, elles ont toutes un pied comprimé propre à ramper. (1) Ven. lapicida, Chemn., X, 172, pl. 230, fig. 1, 4, 5, 6. 1664, et les rurezLAIRES de M. Fleuriau à de Bele es (3) Corb. gallica, complanata, ombo= : nella, Desh., Coq. foss. des env. de Paris Ven. perforans, Montag., Test. Brit., L en à pl. ur, Î. 6; t. I, pl. 7, 8 et 9. Donax irus ? Chemn., VI, xxv1, 270. (4) Fer. monstruosa, Chemn., VIT, 42, (2) Foyez V'Encyclop. méthod., Vers. 445-6. tés né Li, à - TESTACÉS. 225 Dans LES MACTRES, proprement dites, (MACTRA. Lam.) (PL 107, fig. 1.) Le ligament est accompagné à la valve gauche, en avant et en arrière, d’une lame saillante qui pénètre entre deux lames de la valve opposée. Tout près du ligament, vers la lunule, est, de part et d’autre, une petite lame en chevron. Les tubes sont réunis et courts. (1)- Nous en avons quelques-unes sur nos côtes. Dans les LAVIGNONS (e), les lames latérales sont presque effacées ; on ne voit qu’une petite dent près du ligament interne, et on observe en outre un petit ligament extérieur, le côté postérieur de la coquille est le plus court. Les valves bâillent un peu. Les tubes sont séparés et fort longs, comme dans les tellines. Nous en avons une sur nos côtes (Chemn., VI, 111, 21, sous ie nom de Mya hispanica), qui vit à plusieurs pouces sous la vase. (2) La cinquième famille des acéphales testacés, ou LES ENFERMÉS , » À le manteau ouvert par le bout antérieur, ou vers son milieu seulement, pour le passage du pied, et pro- (3) Le genre macres de Gmel. peut res- ter tel qu’il est, quand on en a retiré les Lavignons et les Lutraires ; mais les espèces sont loin d’étre bien distinguées. Ajoutez Mya australis, Chemn., VI, xx, 19, 20. Les Érxcxes, Lam., sont voisines des Mactres et assez mal caractérisées. Voyez Ann. mus., IX , xxxr, et Deshayes, Coq. foss., 1, vr; une partie rentrera peut-êlre dans les crassatelles. Les ampuiDesmes () de M. Lamarck, ou les. rreures de Montagu. (a) PL. 107, fig. 2. MOLLUSQUES, paraïssent voisines des Mactres; mais elles sont trop mal connues pour qu’on puisse leur assigner des caractères distinctifs. (2) Gmel. l’a nommée mal-à-propos Mac- tra piperata. Ajoutez Mactra papyracea, Chemr., VE XL 2 LS M. complanata, 1d-, xx1v, 238; Mya nicobarica, id., ur, 17, 18. (3) M. de Blainville, de cette famille en fait deux : ses pyLortpÉEs et les ApEsMA- () PL. 107, fig. 3. 29 226 ACÉPHALES longé de l'autre bout en un tube double qui sort de la coquille, laquelle est toujours bäillante par ses extrémi- tés. [is vivent presque tous enfoncés dans le sable, dans la vase, dans les pierres ou dans des bois. LES MYES (mya. L.) (PL. 108, rog, 110, fig. 3.) N’ont que deux valves à leur coquille oblongue, dont la charnière varie. Le double tube forme un cylindre charnu ; le pied est comprimé; les formes de la charnière ont donné à MM. Daudin, Lamarck, etc., les subdivisions suivantes (1), dont les trois premières ont le ligament interne. LES LUTRAIRES (LUTRARIA. Lam.) (PL. 108, fig. 3.) Ont, comme les macires , un ligament inséré de part et d'autre dans une large fossette triangulaire de chaque valve, et en avant de cette fossette une petite dent en chevron; mais les lames latérales manquent; les valves très bäïllantes, surtout au bout postérieur par lequel sort le gros double tube charnu de la respiration. et de l’anus, les ramènent dans cette famille. Le pied qui sort à l’opposite est petit et comprimé. cées. Les dernières comprennent les Phola- des, les Tarets et les Fistulanes; les pre- mières, toutes les autres, et même l_#rr0- soir. Nous devons remarquer, au reste, que Pon a établi dans cette famille et dans la précédente un assez grand nombre de gen- res {rop peu caractérisés pour que nous ayons cru devoir les adopter. (x) M. 8. La moitié des Wya de Gmel. n'appartiennent ni à ce genre ni même à cette famille, mais aux Fulselles, aux Mu- lètes, aux Mactres, etc. TESTACÉS. 997 On en trouve dans le sable des embouchures de nos fleuves. (1) LES MYES proprement dites (MYA. Lam.) (PI. 105, fig. 2.) Ont à une valve une lame qui fait saillie dans l’autre valve, et dans celle- ci une fossette ; le ligament va de cetie fossette à cette lame. Nous en avons quelques-unes le long de nos côtes dans le sable. (2) On doit rapprocher de ces myes LES ANATINES, Lam. (PI. :o5, fig. r.) Qui ont à chaque valve une petite lame saillante en dedans, et le liga- : ment allant de l’une à autre. On en connaït une oblongue, excessivement mince, dont les valves sont soutenues par une arête intérieure (3); et une autre de forme plus carrée , qui n’a point cette arète. (4) Dans les soLÉMYES (a), Lam., le ligament se montre au dehors de la co- quille. Une partie reste attachée dans un cuilleron horizontal intérieur de chaque valve. Il n’y a point d'autre dent cardinale. Un épiderme épais dépasse les bords de la coquille. (x) Mactra lustraria, List., 415, 259; Chemn., VI, xx1v, 240, 241; Mya oblonga, id., ib., IL, 12; Acosta, Conch. brit., XVII, 4 ; Gualt.. 90, À, fig. min. (2) Mya truncata, L.,Chemn., VI, 1, ENS M. arenaria, 1b., 3, 4. (3) Solen anatinus, Chemn., VI, vr, 46-48. (a) PI. 115: (4) Encyclop., 230, 6, sous le nom de Corbule ; An. hispidula, Nob., Anim. sans vert. Egypt, coq., pl. vrr, f. 8. Je pense que les rurrcozes, Fleuriau de Bellevue (foyez Roissy, VI, 440), doivent être voisines de ce sous-genre : elles vivent dans l’intérieur des pierres, comme les Pe- tricoles, les Pholades, ete. 298 : ACÉPHALES Il y en a une espèce dans la Méditerranée ( Tellina togata), Poli, 1, XV, 20. (1) LES GLYCYMERES (GLYCYMERIS. Lam. CYRTODAIRE. Daud.) (PI. 109, fig. 3.) N'ont à leur charnière ni dents, ni lames, ni fossettes, mais un simple renflement calleux derrière lequel est un ligament extérieur. Leur animal ressemble à celui des myes. L'espèce la plus connue (Mya siliqua, L., Chemn., XI, 193 f. 194) vient de la mer Glaciale. LES PANOPES (PANOPEA. Mesnard. Lagr.) (PI. 109, fig. 1,2.) Ont en avant du renflement calleux des précédentes une forte dent, im- médiatement sous le sommet, qui croise avec une dent pareïlle de la valve opposée; caractère qui les rapproche des solens. On en connaît une grande espèce, des collines du pied de l’Apennin , où elle est si bien conservée, qu’on l’a crue quelquefois tirée de la mer. (2) Peut-être pourrait-on en séparer une autre espèce fossile qui: ferme presque entièrement au bout antérieur. (3) On peut mettre à la suite de ces diverses modifications des myes, LES PANDORES, Brug. (PI. 110, fig. 3.) Qui ont une valve beaucoup plus plate que l’autre, un ligament inté- (1) La Nouvelle-Hollande en fournit une autre espèce (S2/ australis, Lam.). (2) Mya glycimeris, L., Chemn., VI, rt. Une espèce très voisine, mais un peu plus courte, habite la Méditerranée. Il y en a une autre fossile près de Bordeaux. (3) Panope de Faujas, Mesnard Lagr., Ann. mus., IX, xrr. C’est dans ce voisinage que doivent venir sans doute les saxrcaves de M. Fleuriau de Bellevue, petites coquilles creusant l'inté- rieur des pierres. Vid., Roissy, VI, 441. TESTACÉS. 229 rieur placé en travers, accompagné en avant d’une dent saillante de la valve plate. Le côté postérieur de la coquille est allongé. L’animal rentre plus complétement dans sa coquille que les précédens, et ses valves fer- ment mieux ; mais il a les mêmes mœurs. On n’en connaït bien qu’une espèce de nos mers. (1) Ici viennent encore se grouper quelques petits genres singuliers. LES BYSSOMIES , Cur. { (PL. rro, fig. 2.) Dont les coquilles, oblongues et sans dent marquée, ont l'ouverture pour le pied à-peu-près dans le milieu de leurs bords et vis-à-vis des sommets. Ils pénètrent aussi dans les pierres, les coraux. On en a un très nombreux dans la mer du Nord, qui est pourvu d’un byssus. (2) LES HIATELLES (HrATELLA. Daud.) (PI. rio, fig. 1.) Ont la coquille bäillante, pour le passage du pied, vers le milieu de ses bords, comme les précédens, mais leur dent de la charnière est un peu plus marquée. Leur coquille a souvent en arrière des rangées d'épines saillantes. Elles se tiennent dans le sable, les zoophytes, etc. La mer du Nord en possède une petite. (3) (1) Tellina inæquivalvis, Chemn., VI, x, LXXXVIT, 1, 2, 3; Où Mya byssifera, Fabr., 106 ; et pour l'animal, Pol, IF, 15, 5. Groenl. (2) Mytilus pholadis, Müll., Zool. Dan, i3) Soler minutus, L., Chemn., VI, vr, 250 ACÉPHALES LES SOLENS (souen. L.) (PI, 112, 111 bis, 112.) Ont aussi la coquille seulement bivalve, oblongue ou allon- gée, mais leur charnière est toujours pourvue de dents sail- Jantes et bien prononcées, etleur ligament toujours extérieur. LES SOLENS proprement dits (SOLEN. Cuv.), Vulgairement Manches de couteau, (PI. r11, fig. s. rrrbis fig. 1.)« Ont la coquille en cylindre allongé, et deux ou trois dents à chaque valve, vers l’extrémité antérieure par où sort le pied. Celui-ci est conique, et sert à l’animal à s’enfoncer dans le sable qu’il creuse avec assez de vitesse quand il aperçoit du danger. Nous en avons plusieurs le long de nos côtes. (1) On pourrait distinguer les espèces où les dents se rapprochent du milieu. Les uns ont encore la coquille longue et étroite ; (2) D’autres l’ont plus large et plus courte : leur pied est très gros. Nous en avons de ceux-ci dans la Méditerranée. (3) 51, 52; on Mya arctica, Fabr., Groënl., (2) Solen legumen , Chemn., VI, v, 32- qui paraît le même que l’Aiat. à une fente, are Bosc, coq., III, xxt, 1; (3) Solen strigilatus (a), Chemn., VI, vr, L’Hiat. à deux fentes, 1d., 1b., 2. 41-43; S. radiatus, id., v, 38-40; (x) Solen vagina, Chemn., VI, 1v, 26-28; S. minimus, 1b., 31; S. siliqua, 1b., 29; S. coarctatus, V1, 45; S. ensis, 1b., 30; S. vespertinus, id., vir, 60; S. maximus, 1b., v, 35; k Ces deux divisions sont devenues le genre S. cultellus, ib., 37. soLecuRTE de M. de Blainville. (a) Pl rer, fig. 2. TESTACÉS. 251 Dans LES SANGUINOLAIRES (SANGUINOLARIA. Lam.) (PL. xr2, fig. 1.) La charnière est à-peu-près comme dans les solens larges, et de deux dents au milieu de chaque valve; mais les valves ovales se rapprochent beaucoup plus à leurs deux bouts, où elles ne font que bâiller, comme dans certaines mactres. (1) Ë LES PSAMMOBIES (PSAMMOBIA. Lam) ’ (PI. rex bis, 6g. 2; pl. 112, fig. 2,3.) Diffèrent des sanguinolaires parce qu’elles n’ont qu’une dent sur une valve au milieu , qui pénètre entre deux de la valve opposée. (2) LES PSAMMOTHÉES = (PSAMMOTHEA. Lam.) (PI. 112, fig. 4.) Sont indiquées comme n'ayant à chaque valve qu’une seule dent, mais d’ailleurs semblables aux psammobies. (3) (x) Solen sarguinolentus, Chemn., VI. (3) Psammothea violacea, Lam., etc. wir, 56; S. roseus, 1b., 55. NW. B. M. de Blainville réunit ces deux (2) Tellina gari, Linn., Poli, 15, 23; genres en celui qu’il nomme PsAMMocoLe. Solen vespertinus, Chemn., VI, vir, 59. Au total, ils different bien peu des Sangui- Psammobia maculosa, Lam.? Égypt., nolaires. On doit observer avec beaucoup Coq. pl. 8, fig. 1; de précaution la coquille, parce que le plus Psamm. elongata, Lam., Égypt., pl. 5, souvent leurs dents sont cassées. fig. 2 232 ACÉPHALES LES PHOLADES ou DAILS ’ (phozas. L.) (Planche 113.) Ont deux valves principales larges et bombées du côté de la bouche, se rétrécissant et s’allongeant du côté opposé, et lais- sant à chaque bout une grande ouverture oblique; leur char- aière a, comme celles des myes proprement dites, une lame saillante d’une valve dans l’autre, et un ligament intérieur allant de cette lame à une fossette correspondante. Leur man- teau se réfléchit en dehors sur la charnière et y contient une et quelquefois deux ou trois pièces calcaires surnuméraires. Le pied sort par l'ouverture du côté de la bouche qui est la plus large, et du bout opposé sortent les deux tubes réunis et susceptibles de se beaucoup dilater en tout sens. Les pholades habitent des conduits qu’elles se pratiquent les unes dans la vase, les autres dans l’intérieur des pierres, comme les lithodomes, les pétricoles, etc. On les recherche à cause de leur goût agréable. Nous en avons quelques espèces sur nos côtes, tel est le Dazl commun (Pholas dactylus, L.), Chemn., VIIT, cr, 859 (1). LES TARETS (reREDo. L.) (PL. 114, fig. 2, 3, 4.) Ont le manteau prolongé en un tuyau beaucoup plus long (x) Ajoutez Phol. orientalis,1b., 860, qui Ph. crispata, id., err. 892-874 ; n’est peut-être qu’une variété de Dactylus; Phol. pusilla, 3b., 867-713 Phol. costata, 1b., 863 ; Phol. striata, ib., 864-66. TESTACÉS. 933 que leurs deux petites valves rhomboïdales, et terminé par deux tubes courts, dont la base est garnie de chaque côté d’une palette pierreuse et mobile. Ces acéphales pénètrent tout jeunes, et s’établissent à demeure dans l'intérieur des bois piongés sous l’eau, tels que pieux, quilles de navires, etc., et les détruisent en les criblant de toute part. On croit que, pour s’enfoncer à mesure qu'il grandit, le taret creuse ces bois à l’aide de ses valves; mais ses tubes restent vers l'ouverture par où il est entré, et où il amène l’eau et les alimens par le mouvement de ses palettes. Le canal où il se tient est tapissé d’une croûte calcaire qu’il a transsudée, et qui lui forme en- core une sorte de coquille tubuleuse. Ces animaux sont très nuisibles dans les ports de mer. L’espèce commune (Zeredo navalis , L.), apportée, dit-on, de la Zone Torride, a menacé plus d’une fois la Hollande de sa destruction, en rui- nant ses digues. Elle est longue de six pouces et plus, et a des palettes simples. - Les pays chauds en produisent de plus grands, dont les palettes sont ar- ticulées et ciliées. On doit les remarquer à cause de l’analogie qu’elles éta- blissent avec les cirrhopodes, Tel est le Teredo palmulatus, Lam., Adans., Ac. des sc., 1759, pl. 9, fig. 12 {les palettes). On a distingué des tarets, LES FISTULANES , (FISTULANA. Brug.) PI. 116, fig. 1.) Dont le tube extérieur est entièrement fermé par le gros bout, et ressemble plus ou moins à une bouteille ou à une massue ; on l’observe tantôt enfoncé dans des bois ou des fruits qui apparemment avaient été plongés sous l’eau, tantôt simplement enveloppé dans le sable. L'animal a d’ailleurs deux petites valves et deux palettes comme les tarets. Il ne MOLLUSQUES. 30 254 ACÉPHALES nous en vient de frais que des mers des Indes; mais nos cou- ches en recelent de fossiles. (4 On doit en rapprocher LES GASTROCHENES, (GasrRoGHÆNA. Spenpgler.) (PI, 116, fig. 2,3.) Dont les coquilles manquent de dents, et dont les bords, très écartés en avant, y laissent une grande ouverture oblique, vis-à-vis de laquelle le manteau a un petit trou pour le pas- sage du pied. Le double tube qui rentre entièrement dans la coquille est susceptible de beaucoup d’allongement. Il parait constant qu'elles ont un tube calcaire. (2) Les unes ont, comme les moules, les sommets à l’angle antérieur (3); d’au- tres les ont plus rapprochés du milieu. (4) Elles vivent dans l’intérieur des madrépores qu’elles percent. On a reconnu parmi les fossiles deux genres d'acé- phales munis de tuyaux, comme les tarets, mais dont le premier, (r) Teredo clara, Gmel., Spengl., Na- turforsch., XIIT, r et 11, cop., Encycl., méthod., vers, pl., ecxvir, f. 6-16. C’est le Fistulana gregata, Lamarck ; Teredo utriculus, Gm., Naturf., X. 1, 10, probablement le même que Æistulana lagenula, Lam., Encyel.méthod.,I, c, {.23; Fistulana clava, Lam.,1b., 17-22. Il est probable que le Pholas teredula, Pall., nov. act., Petrop., IL, vr, 25 est aussi une Fistulane. (2) MM. Turton, Deshayes et Audouin ont observé ce tube. (3) Pholas hians, Chemn., X, cexxt, 1678, 1679. (4) I., 1687, espèce très diférente de la précédente, que Chemn. n’a pas assez distinguée. TESTACÉS. 955 LES TÉRÉDINES, (reREDINA. Lam.) (PL 114, fig. 1.) À un petit cuilleron en dedans de chacune de ses valves et une petite pièce libre en forme d’écusson à la charnière. (1) L'autre, LES CLAVAGELLES, (cLAvAGELLA. Lam.) (PL. xx7, fig. 1, 23 pl. r10, fig. 3.) À une de ses valves saisie par le tube, qui laisse néanmoins l'autre libre. (2) Il s’en trouve une espèce vivante qui se tient dans les madrépores des mers de Sicile, et qui a été décrite par M. Audouin. Quelques-uns croient aussi pouvoir placer dans cette famille LES ARROSOIRS , (ASPERGILLUM.) (PI, 119, fig. 1, 2.) Dont la coquille est formée d’un tube en cône allongé, 1) Teredina personata. Lam. et Desh., xu1, 19, CL. coronata, Desh., foss., par, foss. de Paris. I, pl. r, f. 23-28. Lx ;,R102 2) Cl. echinata, Lam., An., Mus. XII, 236 ACÉPHALES fermé au bout le plus large par un disque percé d’un grand nombre de petits trous tubuleux; les petits tubes de la rangée extérieure, plus longs, forment autour de ce disque comme une corolle. Le motif pour les rapprocher des acéphales à tuyaux, c’est que l’on voit sur un endroit du cône une double saillie qui ressembie réellement à deux valves d’acéphales qui y seraient enchässées. Plus anciennement, les rapports de ces petits tubes avec ceux qui enveloppent les tentacules de cer- taines térébelles avaient fait supposer que cet animal apparte- nait aux annélides. L'espèce la plus connue, l’Arrosoir de Java, Martini, Conch., I, pl. 1, f. 7, est longue de sept ou huit pouces. (1) (x) Aj. l’Arrosoir à manchettes, Sav., Ég., coq., pl. xiv, f. 9. SCLIOLODULCOLOVOLOLLLOLOODOVI0VI0000T0USIEVS LE DEUXIÈME ORDRE DES ACÉPHALES. —_—v——— — LES ACÉPHALES SANS COOQUILLES« (Planche 120-133.) Sont en très petit nombre et s'éloignent assez des acéphales ordinaires pour que l'on püt en faire une classe distincte si on le jugeait convenable. Leurs bran- chies prennent des formes diverses, mais ne sont jamais divisées en quatre feuillets; la coquille est remplacée par une substance cartilagineuse , quelquefois si mince qu'elle est flexible comme une membrane. (x) C’est ce que M. de Plainville a nommé qu’il place entre ses radiaires et ses vers ; depuis Acéphalophores hétérobranches. mais ces animaux ayant un cerveau, des Quant à M. de Lamarck , il en fait une nerfs, un cœur, des vaisseaux, un foie, etc., classe à part qu'il nomme 7runicrers, et celte colocation est inadmissible. 238 ACÉPHALES Nous en faisons deux familles ; la première comprend les genres dont les individus sont isolés et sans con- nexion organique les uns avec les autres, quoiqu'ils vi- vent souvent en société. LES BIPHORES Brus. (raarra. Brown. saLpa et pAGysa. Gm.) (PI. =20-r22.) Ont le manteau et son enveloppe cartilagineuse ovales et cylindriques, et ouverts aux deux bouts. Du côté de l'anus(°), l'ouverture est transverse, large et munie d’une valvule, qui permet seulement l'entrée de l’eau, et non pas sa sortie; du côté de la bouche (”), elle est simplement tubuleuse. Des ban- des musculaires (*) embrassent le manteau et contractent le corps. L'animal se meut en faisant entrer de l’eau par l’ou- verture postérieure, qui a une valvule, et en la faisant sortir par celle du côté de la bouche, en sorte qu'il est toujours poussé en arrière, ce qui a fait prendre, par quelques natura- listes, son ouverture postérieure pour sà véritable bouche (1). Il nage aussi généralement le dos en bas. Ses branchies (°) for- ment un seul tube ou ruban muni de vaisseaux réguliers, (x) Cest ce quiest arrivé encore à M. de de ces parties. C’est ainsi que l’on s’est mé- Chamisso, dans sa Diss. des Salpa. Berlin, pris sur l’organisation des Ptérotrachées , 1819, et à d’autres d’après lui; mais il est parce qu’elles nagent toujours le dos en évident que de ce qu’un animal nage le dos bas; ce qui arrive du reste à une infinité en bas et la tête en arrière, ce n’est pas de Gastéropodes avec ou sans coquille. une raison pour changer les dénominations (a) PL 121, fig. 1e; pl. 120, fig. re, c ; voyez l'explication de ces figures. (2) PI. 121, fig. r 2. {c) PL r21, fig. & et 2. (d) PI. c2x, fig. ze; pl. 122, fig. 14. 2 SANS COQUILLES, 239 placé en écharpe dans le milieu de la cavité tubuleuse du man- teau, en sorte que l’eau le frappe sans cesse en traversant cette cavité (r). Le cœur (°), les viscères et le foie (*) sont pelo- tonnés, près de la bouche et du côté du dos; mais la position de l'ovaire varie. Le manteau et son enveloppe brillent au so- leil des couleurs de l'iris, et sont si transparens, que l’on voit au travers toute l'anatomie de l'animal : dans beaucoup d’es- pèces ils ont des tubercules perforés. On a vu quelquefois l'animal sortir de son enveloppe sans paraitre souffrir. Ce que les biphores offrent de plus curieux, c’est que pendant long- temps ils restent unis ensemble, comme ils l’étaient dans l’o- vaire, et nagent ainsi en longues chaïnes (°), où les individus sont disposés en différens ordres, mais toujours selon le même dans chaque espèce. M. de Chamisso assure avoir constaté un fait beaucoup plus singulier encore, c’est que les individus qui sont sortis ainsi d’un ovaire multiple n’en ont point de pareil, mais produisent seulement des individus isolés et assez différens pour la forme, qui, eux, donnent des ovaires pareils à celui dont est sortie leur mère, en sorte qu'il y aurait alternativement une généra- tion peu nombreuse d'individus isolés , et une génération nombreuse d'individus agrégés, et que ces deux générations alternantes ne se ressembleraient pas. (2) Il est certain que l’on observe dans quelques espèces de petits individus (*) adhérens dans l'intérieur des grands par une sorte de petit sucoir particulier et d’une forme différente de ceux qui les contiennent. (3) (1) Quelques auteurs disent que ce tube (2) Chamisso, loc. cit. 1, p. 4. est percé aux deux bouts, et que Veau le - (5) Foyez mon Mém. sur les Biphores, traverse ; c’est ce dont j'ai cherché inutile- fig. r. ment à m’assurer. (a) PL x2r, Mg. 1; ct pl. 122, fig. r, c. (2) PI. ver, Gg. r, ce; etpl. 125, fig. 2. (c) PI. 120, fig. r. (d) PI. 120, fig. 1 d, e. 240 ACÉPHALES On trouve de ces animaux en abondance dans la Méditer- ranée et les parties chaudes de l'Océan; ils sont souvent doués de phosphorescence. Les THaALIA (*), Brown., ont une petite crête ou nageoire verticale vers le bout postérieur du dos. (1) Parmi les sALpA proprement dits (*), les uns ont, dans l’é- paisseur du manteau, au-dessus de la masse des viscères, une plaque gélatineuse, de couleur foncée, qui pourrait être un vestige de coquille. (2) D’autres n’y ont qu'une simple proéminence de la même substance que le reste du manteau, mais plus épaisse. (3) D’autres n’ont ni plaque ni proéminence, mais leur man- teau est prolongé de quelques pointes, et, parmi ceux-là, Il yen a qui ont une pointe à chaque extrémité. (4) D’autres en ont deux à l'extrémité la plus voisine de la bou- che (5), et même trois et davantage. (6) (x) Holothuria Thalia, Gm., Br., Jam., XLIU, 3; H. caudata, 1b., 4; H. denudata, Encyel., méthod., vers, LXXXVIIT; Salpa cristata, Cuv., Ann. Mus., IV, zxvur, 1, représenté sous le nom de Da— gysa, Home, Lect. on comp. anat., Le LXIII ; Salpa pinnata , Forsk., xxxv, R. (2) Salpa scutigera, Cuv., Ann. Mus., IV, zxvur, 4, 5, probablement le même que le Salpa gibba, Bosc, vers, II, xx, 5. (3) Salpa Tilesii, Cuv., loc., cit., 3 ; S. punctata, Forsk., xxv, C.; S. pelagica, Bose., loc., cit., 4; S. infundibuliformis , Quoy et Gaim., (a) PL 123, fig. r. Voyage de Freye., Zool. 74, Ê. 13. (4) Salpa maxima, Forsk., xxxv, A. ; S. fusiformis, Cuv., loc., cit., ro, peut- être le même que Forsk., xxxvr; S. mucronata, 1b., D.; S. aspera, Chamisso, f. 1v; S. runcineta, 1d., f. V, G. H. I. Mais selon l’auteur, c’est la génération agrégée d’une espèce dont l’autre génération est cy- lindrique. (5) Salpa democratica,Foxsk., xxxvi, G..; S. longicauda, Quoy et Gaim. Voyage de Freyc., pl. 73, f. 8; S. costata, ib., f. 2. (6) S. éricuspis, 1b., f. 6; S. spinosa, Otto., Nov. act. nat, Cur., SC D TIR LOT (b) PI. 120, 1217, 122. PT SANS COQUILLES. 241 Quelques-unes n’en ont qu'une à cette mème extrémité. (1) Le plus grand nombre est simplement ovale ou cylindri- que. (2) LES ASCIDIES (ascrpra. Lin.) Thetyon des anciens. (Planches 124-127.) Ont le manteau et son enveloppe cartilagineuse, qui est sou- vent très épaisse, en forme de sacs, fermés de toute part, ex- cepté à deux orifices qui répondent aux deux tubes de plusieurs bivalves, et dont l’un sert de passage à l’eau, et l’autre d’issue aux excrémens. Leurs branchies forment un grand sac, au fond duquel est la bouche, et près de cette bouche est la masse des viscères. L’enveloppe est beaucoup plus ample que le manteau proprement dit. Celui-ci est fibreux et vasculaire; on y voit un des ganglions entre les deux tubes. Ces animaux se fixent aux rochers et autres corps, et sont privés de toute locomotion; leur principal signe de vie consiste dans l’absorp- tion et l'évacuation de l’eau par un de leurs orifices; ils la lancent assez loin quand on les inquiète. On en trouve en grand nombre dans toutes les mers, et il y en a que l’on mange. (3) (x) Holothuria zonaria, Gm., Pall., que S. gibba , Bosc., loc., cit., x, 2,3 ; Spic., X, 1, 17; Thalia lingulata , Blumenb., Abb., 30. 2) Salpa octofora, Cuv., loc., cit., 7; peut-être le même que les petits Dagysa, Home, loc., cit., zxxti, t ; S. africana, Forsk., xxxvr, C.; S. fasciata, ib., D. ; 5. confederata,ib., A .; peut-être le mème MOLLUSQUES, S. polycratica, ib., F.; S. cylirdrica, Cuv., loc., cit., 8 etg. Dagysa strumosa, Home, |. c., Lxxt, 1; S. ferruginea, Chamiss., X ; S. cœærulescens, id., 1x3, S. vaginata, id, vi; el plusieurs au- tres. (3) Tout le genre Ascidia de Gm., au 31 249 ACÉPHALES Quelques espèces sont remarquables par le long pédoncule qui les sup- porte. (1) La deuxième famille des acéphales sans coquille, LES AGRÉGÉS, Comprend des animaux plus où moins analogues aux ascidies, mais réunis en une masse commune, de sorte quel il faut ajouter l’4sc. gelatina, Zool., dan., xzrn ; L’Asc. pyriformis, 1b., czvr; Le Salpa sipho, Forsk., xrux, C.; L'Ascidia microcosmus , Redi, opus. , III, Planc., app., VII, le même que lAsc. sulcata, Coquebert, Bullet. des Sc., avr. 19997, I, 1; L’Asc. glandiformis, Coqueb., 1b. N. B. quel Ascidia canina, Müll., Zool. dan., cv, 4sc. intestinalis, Bohatsch., X, 43 peut-être même Asc. patula, Müll., Lxv, et 4. corrugata, id., Lxxtx, 2, ne paraissent qu’une espèce. Il y a aussi quel- ques interversions de synonymie, et en gé- néral, les espèces sont loin d’ètre encore bien déterminées. M. Savigny, d’après ses observations et -les miennes, a essayé de subdiviser les 4s- cidies en plusieurs sous-genres (dans la deuxième partie de ses Mém. sur les An. sans vert. Paris 1816), tels que Les cYNTHIES (a), dont le corps est sessile et le sac branchial, plissé longitudinalement; (a) PL. 125, fig. 2, 3, et pl. 126. (c) PI. 127: leur test est coriace ; Les PHAzLUStES (), qui diffèrent des pré- ceédentes parce que leur sac branchial n’est pas plissé; leur test est gélatineux ; Les cLavezLrNes (c), qui ont le sac bran- chial sans plis, ne pénétrant pas jusqu’au fond de l'enveloppe, et dont le corps est porté sur un pédoncule; leur test est géla- tineux. Les sovrentss (d), dont le corps est pédi- cule et l’enveloppe coriace. Il prend aussi en considération le nom— bre etla forme des tentacules qui entourent intérieurement orifice branchial ; mais ces caractères, en partie anatomiques, ne peu- vent être encore appliqués avec sûreté à un grand nombre d’espèces. M.Makleay (Trans. Lin., XIV, 3° part.) en établit encore deux autres, cysrinG@ia et pENpROoDoA, fondés sur des caractères de même nature. (x) Ascidia pedunculata, Edw., 356, et Asc. clavata ou Porticella Boltenii, Gm. (ë) PI. 125, fig. r. (d) PI. r24. SANS COQUILLES. | 9245 qu'ils paraissent communiquer organiquement ensem- ble, et que sous ce rapport ils sembleraient lier les mol- lusques aux zoophytes; mais ce qui, indépendamment de leur organisation propre, s'oppose à cette idée, c’est que, d'après les observations de MM. Audouin et Milne Edwards, les individus vivent et nagent d’abord sé- : parés, et ne se réunissent qu'à une certaine époque de leur vie. Leurs branchies forment, comme dans les ascidies, un grand sac que les alimens doivent traverser avant d'arriver à la bouche; leur principal ganglion est de mème entre la bouche et l’anus; la disposition des vis- cères et de l'ovaire est à-peu-près semblable. (1) Néanmoins les uns ont, comme les biphores, une ou- verture à chaque extrémité. Tels sont LES BOTRYLLES, (sorryzzus. Gærtn.) (Planche 128.) Qui sont de forme ovale, fixés sur divers corps et réunis (x) C’est M. Savigny qui a fait connaitre faisaient connaitre Ja structure particulière récemment l’organisation smgulière de toute des Botrylles et des Pyrosomes. Voyez cette famille, que l’on confondait autrefois lexcellent travail de M. Savigny, dans ses axec les Zoophytes proprement dits. En Mémoires sur les animaux sans vertèbres, même temps, MM. Desmarets et, Lesueur deuxième partie, premier fascicule. 014 ACÉPHALES à dix ou douze comme des rayons d’une étoile; les orifices branchiaux sont aux extrémités extérieures des rayons , et les anus aboutissent à une cavité commune qui est au centre de l'étoile. Quand on irrite un orifice , un animal seul se con- tracte; si on irrite le centre, ils se contractent tous. Ces très petits animaux s'attachent sur certaines ascidies, sur certains fucus, etc. (x) Dans certaines espèces, trois ou quatre étoiles paraissent empilées l'une sur l’autre. (2) LES PYROSOMES (Pyrosoma. Péron.) (Planche 133.) Sont réunis en tres grand nombre pour former un grand cylindre creux, ouvert par un bout, fermé par l’autre, qui nage dans la mer par les contractions et les dilatations com- binées de tous les animaux particuliers qui le composent. Ceux- ci se terminent en pointe à l'extérieur, en sorte que tout le dehors du tube est hérissé; les orifices branchiaux sont percés près de ces pointes, et les anus donnent dans la cavité inté- rieure du tube. Ainsi l’on pourrait comparer un Pyrosome à un grand nombre d’étoiles de botrylles enfilées les unes à la suite des autres, mais dont l’ensemble serait mobile. (3) La Méditerranée et l'Océan en produisent de grandes espèces, dont les (x) Voyez Desmarets et Lesueur, Bullet. (2) Botryllus conglomeratus, Gærtn., des Sc., mai 1815. ou Alcyonium conglomeratum, Gm.; Pall., Botryllus stellatus, Gærtner, où 4lcyo- Spic. Zool., X, 1v, 6. nium Schlosseri, Gm.; Pall., Spicil. Zool., (5) 7oyez Besmarets et Lesueur, loc. X-1v, 1-5. cit. SANS COQUILLES. 248 animaux sont disposés peu régulièrement. Elles brillent pendant la nuit de tout l’éclat du phosphore. (1) On en connaït aussi une petite, où les animaux sont rangés par an- neaux très réguliers. (2) Les autres de ces mollusques agrégés ont, comme les ascidies ordinaires, l’anus et l’orifice branchial rappro- chés vers la même extrémité. Tous ceux qu'on connaît sont fixés, et on les avait jusqu'ici confondus avec les alcyons. La masse des viscères de chaque individu est plus ou moins prolongée dans la masse cartilagineuse ou gélatineuse commune, plus ou moins rétrécie ou di- latée en certains points; mais chaque orifice représente toujours à la surface une petite étoile à six rayons. Nous les réunissons sous le nom de POLYCLINUM. (3) (Planches 129-132.) Les uns (2) s'étendent sur les corps comme des croùtes charnues. (4) (x) Plusieurs des Polyclinum et des mens, c’est-à-dire le plus ou moins de sé— À ; P Aplidium de Say. paration de la branchie, de l’estomac et de (2) Pyrosoma atlanticum, Péron, Ann. Mus., IV, zxxnr. Le Pyrosome géant, Desmarets et Le-— sueur, Bullet. des Sc., mai 1815, pl. x, 5e 3) Le Pyrosome élégant, Lesueur, Bul- let. des Se., juin 1815, pl. v, f. 2. {4) C’est d’apres le nombre des étrangle- (z) PL. 129, 6g. 1, 2, 3, 4. (c) PL 131, fig. r. (e) PI. 129, fig. 1, 2. (/) PL 152, fig. 3 l'ovaire, que M. Savigny a formé ses genres Polyclinum (b\, Aplidium (c), Didem- mum (d), Eucælium (e), Diazona (f), Sigillina (g), etc. qu’il ne nous paraît pas nécessaire de conserver. Ici doivent encore venir l'A/cyonium ficus, Gm.; le Distomus variolosus, Gærtn,, ou Alcyonium asci- dioïdes, Gm., Pall., Spic., Zool., X, 1v, 7. (2) PL. 131, fig. 2. (d) PI. 129, fig. 3, 4. (g) PL 136, fig. 3. 246 ACÉPHALES D’autres (a) s'élèvent en masse conique ou globuleuse; (1) Ou s’étalent en disque comparable à une fleur ou à une actinie (2), ou s’allongent en branches cylindriques portées par des pédicules plus minces, etc. (3), ou se groupent parallèlement en cylindres. (4) Il parait même, d’après des observations récentes, que les ESCHARES, rangées jusqu’à présent parmi les polypiers, appartiennent à des mollus- ques de cette famille. (5) (x) Les Eucælium, Saw. ; les Distomus sont disposés de même. (2) Le genre Diazona , Sav. (b), com- posé d’une belle et grande espèce de cou- leur pourprée, découverte près d’Ivice par M. Delaroche. (3) Le genre Sigillina, Sax. (c), dont les branches cylindriques ont souvent un (a) PL. 130, fig. 1, 3; pl. 132, fg. 3. (c) PL 131, fig. 3. pied de long, et les animaux, minces comme des fils, trois à quatre pouces. (4) Le genre Sinoicum, Lam. (d) (5) MM. Audouin et Milne Edwards d’un côté, et M. de Blainville de autre, vien- nent de constater ce fait , que les observa= tions de Spallanzani semblaient déja an- noncer. (à) PI. 132, fig. r. (d) PL. 132, fig. 2. » EN PONS UN CR NES (©) © © © © © (ce) © © © [Co] @ © © Co] © (©) (©) © La © © C Le002600LV00P000LLOUICHUO LA CINQUIÈME CLASSE DES MOLLUSQUES. MOLLUSQUES BRANCHIOPODES" Ont, comme les acéphales, un manteau à deux lobes, et ce manteau est toujours ouvert au lieu de pieds ils ont deux bras charnus, et garnis de nombreux fila- mens, qu'ils peuvent étendre hors de la coquille et y retirer; la bouche est entre les bases des bras. On ne connaît pas bien leurs organes de la génération ni leur système nerveux. (1) M. de Blainville a donné à mes sRa- il en fait un ordre dans sa classe des Acé— caroropes le nom de PALLIOBRANCHES, el PHALOPHORES. 248 MOLLUSQUES Tous les brachiopodes sont revètus de coquilles bi- valves, fixés, et dépourvus de locomotion. L'on n’en connaît que trois genres. LES LINGULES (LiNGuLA. Brug.) (PI. 135, fig. x, 2.) Ont deux valves égales, assez plates, oblongues, ayant les sommets au bout d’un des côtés étroits, bäillantes par le bout opposé, et attachées entre les deux sommets à un pédicule charnu, qui les suspend aux rochers; leurs bras se roulent en spirale pour rentrer dans la coquille. Il paraït que leurs bran- chies consistent en petits feuillets , rangés tout autour de cha- que lobe du manteau à sa face interne. On n’en connaït qu’une, de la mer des Indes (Lingula anatina, Cuy. Ann. Mus. I, vi, Séb. III, xv1, 4), à valves minces, cornées et verdà- tres. (1) LES TÉRÉBRATULES (TEREBRATULA. Brug.) (PI. 134, fig. x, 2, 3.) Ont deux valves inégales, jointes par une charnière; le som- met de l’une, plus saïllant que l’autre, est percé pour laisser passer un pédicule charnu, qui attache la coquille aux ro- (x) Linn., qui n’en connaissait qu'une valve, Pappela Patella unguis. Solander et Chemnitz, qui surent qu’elle a deux val- ves, lui donnèrent l’un le nom de Mytilus lingua , Yautre celui de Pinna unguis. Bruguères connut son pédicule, et en fit en conséquence un genre sous le nom de Lingule, Encycl. méth., vers, pl. 250. Ce qui est singulier, c’est que personne n’avait remarqué avant nous que Séba, loc. cit., la représente très bien avec son pédicule. 0 BRACHIOPODES. 249 chers, aux madrépores, à d’autres coquilles, etc. On remar-- que à l’intérieur une petite charpente osseuse, quelquefois assez compliquée, composée de deux branches qui s’articu- lent à la valve non percée, et qui supportent deux bras bordés tout autour de longues franges serrées, entre lesquelles est, du côté de la grande valve, un troisième lambeau simplement membraneux, beaucoup plus long, ordinairement roulé en spirale, et bordé comme les bras de nombreuses franges fines et serrées (*). La bouche est une petite fente verticale entre ces trois grandes productions. Le corps principal de l'animal, situé vers la charnière, contient les muscles nombreux qui vont d’une valve à l’autre, et entre eux les viscères, qui n’occupent qu'un bien petit espace. Les ovaires paraissent deux produc- tions ramifiées adhérentes aux parois de chaque valve. Je n’ai pu encore m'assurer exactement de la position des branchies. On trouve une quantité innombrable de térébratules à l’état fossile ou pétrifié dans certaines couches secondaires d’ancien- nes formations (1). Les espèces sont moins nombreuses dans la mer actuelle (2). Il y en a à coquille plus large transversalement, ou plus longue dans le sens perpendiculaire à la charnière ; à contour entier, ou échancré, ou trilubé, ou à plusieurs lobes; il y en a même de triangulaires ; leur (1) M. Defrance en a distingué plus de An. detruncata, 1b., 505. deux cents. An. sanguinolenta, 1b.,706. (2) Anomia scobinata, Gualt., 96, A. An. vitrea, ib., 707, 709. An, aurita, 1d., ib., B. An. dorsata, 1b., 910, grr. An. retusa. An. psittacea, b., 713. An. truncata, Chemn., VIII, Lxxvrr, An. crantum, etc. 71. Pour les espèces fossiles, voyez les pl. An. capensis, ib., 503. 239-246 des vers de lEncycl. métho- An. pubescens, id,, LXxvItt, 702. dique. (a) PI. 136, fig. 2, 24, 3. MOLLUSQUES. 20 250 MOLLUSQUES surface peut être lisse, ou sillonnée en rayons, ou veinée ; elles peuvent èlre épaisses ou minces el même lransparentes. Dans plusieurs, au lieu d’un trou au sommet de la valve mince, il y a une échancrure, et cette échancrure est quelquefois formée en parlie par deux pièces acces- soires, elc. Il est probable que leurs animaux, lorsqu'on les connaitra mieux, offriront des différences génériques. Déjà on a reconnu dans LES SPIRIFÈRES “ (SPIRIFER.) Sowerby. Deux grands côses formés d’un filet en spirale, qui paraissent avoir été les supports de l’animal (1). Dans LES THECIDEES. (THECIDEA). Def. (PI. 135, fig. 3.) Le support semble s’ètre incorporé à la petite valve (2). LES ORBICULES (orgicuLa. Cuv.) (PI. 134, fig. 4; pl. 136,fig. 1.) Ont deux valves inégales, dont l’une, ronde et conique, ressemble, quand on la voit seule, à une coquille de patelle ; {1} Voyez, sur ce genre, la Conchiol. mi- nér. de Sowerby, et l’article Spirifère de M. Defrance, Dict. des Sc. nat., tome L. (2) Thecid. mediterranea, Risso, Hist. nat. de la Fr. mérid., IV, f. 183. Th, radiata, Fauj. mont. de Saint- Pierre, pl. xxvn, Ê. 8. Des observations plus précises me paraissent nécessaires avant de pouvoir placer les macas de Sowerby, les srriGocéPuaces de Defrance, et quelques autres groupes voisins de ceux-là. BRACHIOPODES. | 251 l’autre est plate et fixée aux rochers. L'animal (Criopus, Poli) a les bras ciliés et recourbés en spirale comme celui des lin- gules. Nos mers en produisent une petite espèce, Patella anomala. Müll. Zoll., Dan. V, 2-6. Anomia turbinata. Poli, XXX, 15. Bret. Sowerb. Trans. Linn. XIII, pl. xxvi, f. 1. Les Discines, Lam., sont des orbicules dont la valve inférieure est creusée d’une fente. On a dù rapprocher des orbicules LES CRANIES, (GRANIA. Brug.) (PI. 135, 6g. 4, 5.) Dont l’animal à aussi des bras ciliés, mais dont les coquilles ont inté- rieurement des impressions musculaires rondes et profondes qui lui ont fail trouver quelque rapport avec une figure de tête de mort. Il y en a une dans nos mers (Anomia craniolaris, Linn.}, ou Crantia personala, Bret. Sowerby, Trans. Lin., XIII, pl. xxv1, f. 3). Il y en a plusieurs parmi les fossiles, tels que Cr. antiqua, et les autres dont M. Hœninghaus a donné une belle monographie. QOOIIGOELOBLOOLOCOGCOICOLOSOCOO00LELUDOLO00COGDUOO SIXIÈME CLASSE DES MOLLUSQUES. LES ._ MOLLUSQUES CIRRHOPODES® : (LEPAS et rRiTOn. Linn.) Etablissent, par plusieurs rapports, une sorte d'in- termédiaire entre cet embranchement et celui des ani- maux articulés : Enveloppés d'un manteau et de pièces testacées qui se rapprochent souvent de ce que l’on voit dans plusieurs acépliales, ils ont à la bouche des mä- . (x) M. Delamarck a changé ce nom en en change le nom en nÉmaroropss, el il creretrenes, et il en fait une classe. M. de Passocie avec les oscabrions, dans ce qu’il Blainville en fait aussi une classe; mais il nomme son type de nALENTOZAIRES. 254 MOLLUSQUES choires latérales, et le long du ventre des filets nommés cirrhes, disposés par paires, composés d’une multitude de petites articulations ciliées, et représentant des espèces de pieds ou de nageoires, comme celles qu’on voit sous la queue de quelques crustacés; (*) leur cœur est situé dans la partie dorsale, et leurs branchies sur les côtés; leur système nerveux forme, sous le ventre, une série de ganglions. Cependant on peut dire que ces cirrhes ne sont que les analogues des battans articulés de certains tarets, tandis que les ganglions ne sont à quelques égards que des répétitions du ganglion postérieur des bivalves. Ces animaux sont placés dans leur coquille de manière que la bouche est dans le fond, et les cirrhes vers l’ori- fice. Entre les deux derniers cirrhes est un long tube charnu qu'on a pris quelquefois mal à propos pour leur trompe, et à la base duquel, vers le dos, est l'ouverture de l'anus. A l'intérieur, on observe un estomac boursou- flé par une multitude de petites cavités de ses parois, qui paraissent remplir les fonctions de foie; un intestin simple, un double ovaire, et un double canal serpentin que les œufs doivent traverser, dont les parois produi- sent la liqueur prolifique, et qui se prolonge dans le tube charnu pour s'ouvrir à son extrémité. Ces animaux sont toujours fixés; Linnæus n'en faisait qu'un genre (les (a) PL 137, fig. I, La, ete. 4 7 bandit. 5.7 CIRRHOPODES. 255 LEPAS), que Bruguières a divisé en deux, eux-mêmes subdivisés plus nouvellement (1). LES ANATIFES, (anaTira. Brug.) ( Planche 137.) Dont le manteau, comprimé, ouvert d’un côté et suspendu à un tube charnu, varie beaucoup pour le nombre de pièces testacées qui le garnissent. Les anatifes ont douze paires de cirrhes, six de chaque côté (*); les plus près de la bouche sont les plus courts et les plus gros. Leurs branchies sont des ap- pendices en pyramides allongées, - adhérentes à la base exté- rieure de tout ou partie de ces cirrhes. Dans les espècesles plus nombreuses (PENTALASMIS, Leach) (?), les deux principales valves ressembleraient assez à celles d’une moule ; deux autres semblent compléter une partie du bord de la moule opposé au sommet, et une cinquième, impaire, réunit le bord postérieur à celui de la valve opposée; ces cinq pièces garnissent la totalité du manteau. De l'endroit où serait le ligament, naît le pédicule charnu; un fort muscle transverse réunit les deux premières valves près de leur som- met ; la bouche de l’animal est cachée derriere lui, et l’ex- trémité postérieure de son corps avec tous ses petits pieds articulés, sort un peu plus loin entre les quatre premieres valves. ; L'espèce la plus répandue dans nos mers (Lepas anatifera, L.) a pris (x) Ce nom de /epas appartenait autre- mais l’existence de ces rrrrons dans Ja na- fois aux Patelles. Linnæus supposant qu’il ture ne s’est pas confirmée, et l’on doit existe aussi de ces cirrhopodes sans coquil- croire que Linnæus n’avait vu qu’un animal les, leur donnait alors le nom de xarrox ; d’anatife arraché de sa coquille. a) PL. 137, fg. 1a,e. b) PI. 137, fig. 1. ) 7» 6 7 28 256 MOLLUSQUES ce nom d’anatifère, à cause de la fable qui en faisait naître les bernaches ou les macreuses, fable qui tient sans doute à la ressemblance grossière qu’on à trouvée entre les pièces de cette coquiile el un oïseau. Les anatifes s’attachent aux rochers, aux pieux, aux quilles des na- vires, elc. (1) On peul en distinguer : LES POUCE-PIEDS, (POLLICIPES. Leach.) (PI. 137, fig. 2.) Qui, outre les cinq valves principales, en ont plusieurs petites vers le pédicule (2); dont quelques-unes, dans cerlaines espèces, égalent presque les premières (3); souvent il y en a une impaire vis-à-vis l’impaire ordi- naire. LES CINERAS, Leach. (PI, 137, fig. 3.) Dont le manteau cartilagineux renferme cinq valves, maïs très petites, et qui n’en occupent pas toute l'étendue (4). LES OTIONS, Leach. (PL. 137, fig. 4.) Dontle manteau cartilagineux ne contient que deux très petites valves, avec trois petits grains qui à peine méritent ce nom, el portent deux appen- dices tubuleux en forme d'oreilles (5). (x) Ajoutez Lepas anserifera, Chemn., VIII, c, 856. Anat. dentata, Brug., Enc. méth., pl. 166,f. 6, ou Pentalasmis falcata, Leach., Enc. d’Édimb. (2) Lep. pollicipes, Linn., ou Poll. cor- nucopia, Leach ; Encycl. méth., pl. 266, f.roet11; ; Poll. villosus, Leach, Encycl. d’Édim. (3) Lep. mitella, Chemn., VIII, 849, 850, Encycl. méth., pl. 266, f. 9, ou Po- lylepe couronné, Blainv., Malac.; Poll. scalpellum, Chemn., VIT, p. 294, ou Polylepe vulgaire, Blamv., Malac., Lxxx1v, f. 4. C'est le genre scarrEezLuM, Leach, loc, cit. (4) Cineras vittata, Leach, Encyel. d’Édimb., ou Lepas coriacea, Poli, vi, 20, ou Gymnolepas cranchii, Blamv., Malac., LXXXIV, 2. (5) Otion Cuvieri, Leach, ou Lepas leporina, Pol, I, vi, 21, ou Lepas aurita, Chemn., VIIL, pl. ce, f. 857, 858. M. de Blainville réunit les céreras et les otions sous son genre GYMNOLÈPE. CIRRHOPODES. 257 LES TETRALASMIS Cuv. (PL. 137, fig. 5.) N’ont que quatre valves paires entourant l’ouverture, dont deux plus longues. L’animal est en partie contenu dans le pédicule, qui est large et couvert de poils. Ce sont en quelque sorte des balanes sans tube (1). LES GLANDS DE MER (BaLanus. Brug.) (PL. 138, 139.) Ont pour pièce principale de leur coquille un tübe testacé fixé à divers corps, et dont l'ouverture se ferme plus ou moins par deux ou quatre valves ou battans mobiles (“). Ce tube est formé de divers pans ou compartimens qui paraissent se dé- tacher et s’écarter à mesure que l’accroissement de l’animal exige. Les branchies, la bouche, les tentacules articulés, le tube servant d’anus, diffèrent peu des anatifes (°). Dans LES BALANES proprement dits (PI. 135, fig. r, 2.) La partie tubulaire est un cône tronqué, formé de six pans saillans, (x) Tetral. hirsutus, Cuv., Moll., ana tife, Ê. 14. N. B. La zrraorrte de Sowerby, dont M. de Blainville a changé le nom en Zi- tholepe, pourrait, selon la conjecture de M. Rang, n’être qu'une anatife fixée par ha- sard dans un trou creusé par quelque bivalve (a) PI. 138, fig. 2, 24, 2 b,2c. MOLLUSQUES. Les azères, Rang, seraient des anatifes dont le manteau cartilagineux ne contien— drait aucune pièce testacée ; je n’en ai pas vu. Dans aucun cas il ne faudrait les con- fondre avec le Triton de Linn., qui était un animal d’anatife , retiré de son manteau et de sa coquille. {?) PL 138, fig. 24. 33 258 MOLLUSQUES séparés par autant de pans enfoncés, et dont Lrois sont plus étroits que les autres. Leur base est le plus souvent formée d’une lame calcaire et fixée sur divers corps. Les quatre valves de leur opercule ferment exac- tement l’orifice. Les rochers, les coquilles, les pieux de toutes nos côtes sont pour ainsi dire couverts d’une espèce (Lepas balanus, L.), Chemn. VIII, xevur, 826 (1). On en a distingué : Les AcASTES, Leach, dont la base est irrégulière, convexe vers le dehors et ne se fixe point; la plupart se tiennent dans des éponges (2) ; Les coniEs, Blainv. (a), dont le tube n’a que quatre pans saillans (3) ; Les ASEMES, Ranzani, dont le tube n’a point de parties saillantes mar- quées (4); Les PYRGOMES, Savig., dont la partie tubuleuse en cône très déprimé, n’a qu’un orifice fort petit, presque comme une coquille de fissurelle (5); Les OCHTHOSIES, Ranzani, qui n’ont que Lrois pans saillans et seulement deux valves à l’opercule (6); Les cREUSIES, Leach, à quatre pans saillans et deux valves à l’oper- cule (7). | (x) Ajoutez Lep. balanoïdes , Chemn., VII, xCvi1, 821-825; L. tintinnabulum, 1b., 828-831; L. minor, 1b., 827; L, porosa, id., xevrr, 856; L. verruca, ib., 840, 841; L. angustata, ib., 835; L. elongata, ib., 838; L. patellaris, ib., 839; L. spinosa, ib., 840; L. violacea, id., xc1x, 842; L. tulipa, Ascan, icon., x; L.cilindrica,Gronov.,Zooph.,XIX, 3, 4; L. cariosa, Pall., nov. Act. Petr., II, vr, 2/4}; AB: (a) PI. 139, fig. 3. (2) Acasta Montagui, Leach, Encyel. Ed., copié Blainv., Malac., Lxxxv, 5; Lepas spongites, Polti, (3) Conia radiata, Blainv. , Malac., LXXXV, D. (4) Lepas porosus, Gm., Chemn., VIII, xcvut, 836, 837; Encycl. méth , pl. 165, f. 9, 10. (5) Pyrgoma cancellata, Leach, loc. cit., copié Blainv., Mal., zxxxv, 5. (6) Lepas Stræmii, Müll., Zool. Dan., III, xctv, 1-4. (7) Creusia spinulosa, Leach , loc, cit., copié Blainv., Mal., zxxxv, 6. CIRRHOPODES. 259 M. Delamarck sépare, sous le nom de CORONULES (a), des espèces très évasées, où les parois du cône ont des cellules si grandes, qu’elles repré- sentent des espèces de chambres (1); Et sous celui de TUBICINELLES (4), des espèces où la partie tubuleuse est assez élevée, plus étroite vers le bas et divisée en anneaux qui marquent ses accroissemens successifs. (2) Il y en a des unes et des autres qui s’implantent dans la peau des ba- leines el pénètrent jusque dans leur lard. Il faut y ajouter LES DIADÈMES, (DIADEMA. Ranz.) Dont la partie tubuleuse est presque sphérique, el qui n’ont que deux petites valves presque cachées dans la membrane qui ferme leur oper- cule. Leurs valves operculaires ne fermeraient pas complétement leur ori- fice sans la membrane qui les réunit. Ils se tiennent aussi sur les baleines, et l’on voit souvent des otions qui s’altachent à leur surface. (3) (x) Zepas balænaris, L, Chemn., VIN, (2) La Tubicinelle, Lam., Ann. Mus., I, xcix, 845, 846; XXX 2e L. testudinarius, 1b., 847, 848. Celui-ci (5) Lepas diadema, Chemn, VIII, xcix, s'attache au test des tortues. 843, 844. (a) PI. 139, fig. 2. (2) PI, 159, fig. 1. MOLLUSQUES. TABLE MÉTHODIQUE. Pages | Numéros | Numéros du des des | Texte. | Llanches. + | Planches. DEUXIEME GRANDE DIVISION Seiches proprement DU RÊGNE ANIMAL. dites. EYE 5 Nautiles eee MOLLUSQUES... | 1 Spirules. . . . . . - s 1283 1 Nautiles proprement Leur division en six ES ARE CSL 8,9, 10 CASSER Le SANS RCI En u CEPHALOPODES . . .. | 143 Orthole PTE 11 SEICDES EL: che 17 137 Orthocératites, . . . 12 Poulpes. . . . . . . ib 1 Bélemniles . . . . . 1 Polipes d’Aristote. | 18 1 Aclinocamax . . . . 11 Elédons d’Aristote | ib. | 2 Ammonites. . . .. 13 Argonautes. . . . . | 19 4 Ammonites propres. 13 Bellérophes. . . . . [= 20 6 Ammonites. . . . Cnam ee | bolN6eer Cératites. . . . . Loligopsis. . . . . | 21 6 Orbulites, . . . . 13 Calmars propre- | Scaphites, . . . . 13 ment dits. . . . | ib. 7 Baculites. . . . , 13 Onychotenthis . . | 2 | 2et3 Hamites. 13 SUCER ET 7 Turrilites. . . . . 12 Sépioteuthes, . . . . | 23 3 Camérines . . . . . 142316 MOLLUSQUES, 262 Sidérolithes. . . . . Hélicostègues. Hélicostègues am- monoïdes. Hélicostègues tur- binoïdes. Stycostègues. . . . . Agathistègues. Enallosiègues. Entomostègues. . . . PTÉROPODES. . . . .. Cymbulies Pneumodermes. . . Cléodores. . . . . . Cléodores propres. . Creséis. Cuviéries ICE Psychées. Eurybies. Limacine . . Pyrgo. GASTÉROPODES. . . Leur division en ordres PUPSTONES SEEN Pulmones terrestres. Limaces. . Limaces proprement ATrions. MAS SEE EER Vaginules. Testacelles. Parmacelles. . . . . EÉSCargOÏS EEE Escargots proprement dits. MATIN CS EEE Bulimes terrestres . Bulimes ment diis. Maillots. Grenailles. propre- lABLE MÉTHODIQUE. a —————— — ] Pages | Numéros du des Texte. | Planches. | 33 | 45 Ambrettes. b. | Nompareilles. . . . | Agathines. . . . .. | 34 | 45 Pulmones aquatiques. | | Onchidies ere M (| Planorhes.... D ONIUE Limnées lib. | PRYSES RER | 14 Scarabes Eee [35 |" AUTICUIES EEE | 37 | Mélampes. . . - . | 38 | 46 NUDIBRANCHES . . . . | 39 16 Doris Ne ere 40 | 6H Onchidores. | | 18 Plocamocères. . lin. | Polycères- "#0 | ib. | Tritonies . - . : .… | il. | Dhéthys Er | ib. SCYIIÉES EE | ib. GlaUCUS EEE | 42 16 Laniogères . - : ib. A7 Eolides . . . | 43 18 Cavolines [us Flabeliines . | Mensipes ce | 55 19à 97 BUSINIS EEE | 56 Placobranches . . . | 57 19 et 20 INFEROBRANCHES . . . Phyllidies. . . . . . | ib. 19 Diphylilides. . . . . | 58 | 9 TECTIBRANCHES. ib 19 Pleurobranches . . | 59 20 Pleurobranchæa . . 60 | 99 NOTES à 010 c 0 à ib 20 Dolabelles . . . .. 61 21, 22 Notarchus . . Bursatelles . . . . . ib. ACèreS ANT IENR 63 22 Bullées 17 "#7 64 93 Bulles Me EN Acères propres. . . ib. Gastropières . . . . 65 24 Ombrelles . . . .. 66 24 HÉTÉROPODES. . . Numéros es Planches. 30 bis. 31 31 31 32 à 37 32 32 33 34 34 34 35, 36 35 36 35 35 37 38, 39 TABLE MÉTHODIQUE. 265 Pages | Numéros | Pages 2INumeros du es du des Texte. | Plauches. Texte. | Planches. | Ptérotrachæa. . . . | 101 Nénites Ne 199 | Garmares =. #4 lPihe 38 Nahcen mes tte ib. 46 ATANTES SCT 102 38 Nérites propres. . . | 130 46 iron A 103 39 VÉRATES MPUEEZ ib. 46 Timoriennes.. . . . | 104 39 Néritines. . . . . . ip AT Monophores. . . . . | in. 39 Glithons 407 131 4T Phylliroés . . . . . | 105 39 Capuloïdes - + . . . jhs PECTINIBRANCHES. . . | 107 [40261 bis| Cabochons . . . .. 432 | 47 Trochoïdes . . . . .. 110 | 40à 46 Hipponyces. . . . . | HOUPIES EC ib. | 40,41 Crépidules . . . . . 433 | 47 Tectaires- 7. ui BILÉOLES EE jh A8 bis. Eperons: + 1-4. ib. | 40 Septaires ( Navicel- Roulettes. . . . .. ib. 40 Jesan EN Ps RES Cantharides. . . . . | ip. | 40 Calypirées ee ib. 18 Entonnoirs. . . . . | ib. 40 Siphonaires . . . . | 135 | 48 élescopes. "M2 "41 Sigarets. "| "1360 | 49% Fripières. . . . -. | ib. 41 Coriocelles . . - . . | ip. Cadran D 0 MIS 0) m1 Cryptoslomes . . . | 137 | 49 Evomphales. . . . . | ib. si Buccinoïdes - . - - . | ib- SaDOlS 114 COTESL & cho Le] ES || 80 Sabots proprement PORC nes ee |M139 150 CREME ib. 42 OUEST PRET 51 Dauphinules.. . . . | 115 | 4 Ovules propres. . . | ib. 51 Pleurotomaires. . . | 416 42 Navetles "#17 #2") 51 Husnitelles- 210) ip- 42 TArrieres EE at | 51 Scalaires. . . . . . | 417 | 42 Molutes RE ib. 51, 52 Cyclostome. . . . . | 118 43 OLIVES RSS ERNE 142 51 Valvées: :23 119 43 Volvaires Ste EiD 50 Paludines. . . . . . 120 | 43 Volutes propres . | 143 | 52 Bitlorimes. 1" 1241 | 43 Cymbium. . . . . | ib. Mono:lontes . . . . | 12 | #3 Volutas Mr ib. Phasianelles . . . . | 13 | 43 Marginelles. . . . . | 444 | 52 Ampullaires. . . . . | ib. mn Colombelles. . . : . | ib. Euustes 0 0 . | 1% NT SRE TRE ib. 52 ROHAN ES MARMEENS ib. 44 Cancellaires. . . . . | 445 52 Ampullines. . . . . | ib. BUCGCIIS EEE 146 OJTEURES MN BRON EN PATES Buccins propres. . . | ib. 53 Mélanies . . . . . . | 425 | 44 Nasses UNE A4 | 53 Rissoaires. . . . . . | 126 44 FbUENES ART: 53 Mélanopsides. . . . | ih. 45 Ancillaires. - - - . | ip. 54 Pyrènes. . . - . - - l'aaz | 45 ia : 149 | 5 ACICONS EEE ib. 45 Tonnes propres. . | ib. Pyramidelles. . . . | 428 | 45 Perdue --0"0 The Janthines. . - . . . | ih. He À Harpes Se: 150 | 54 PORFPEES EEE Licornes. Sistres ( Ricinules Dame) 000 Choncholepas. CASQUE EEE Heaumes. Vis res Cérites Potamides Rochers. . . .. ? Murex. Murex proprement its PSE Brontes. . . - . - Typhis. - -: -: … - Chicoracées. . . . Aquilles. Loloriums . . . . Tritoniums. . . . Trophones. Ranelles, Apolles PES Fuseaux. Fuseaux ment dits. . . . Lathires . 0. Struthiolaires. , . Pleurotomes . . . Clavatules.. . . . Pyrules- PRE Carreaux- NE Fasciolaires Turbinelles. Strombes. Strombes propres. . Ptérocères.. . . . . Rostellaires. . . . . Hippocrènes. TUBULIBRANCHES . . . Mermets 2 MaGiTeS PAPERS Siliquaires SCUTIBRANCHES . . . . TABLE METHODIQUE. 150 151 propre- Numéros des Planches, a Pages du Texte. Dh] 57, 58 Cr re, CE ARR CA 57, 58 59 60 60 61, 59 60 60 61,61 bis 61 61 61 bis. Ormiers CT Haliotides propres. . Padolles:? 00 Stomales. Fissurelles . . . . . Emarginules. . .. PAVOISS AL. CYCLOBRANCHES. . . . Patelles. Oscabrions. . . .. AIGÉPHALES NE ACÉPHALES TESTACÉS. Ostraces Acarde Sphérulites. Calcéoles. Hippurites. Batolithes. . . HULINES EE Huitres propres. . . Gryphées. . . . Peignes Limes Men Houlettes Fee HINDITeS RE Plagiostomes. . . . Pachyties PES Dianchores. . . . . Podopsides . . .. Anomies Placunes ere Spondyles . . Plicatules. Marteaux Vulselles Pernes Crénatules. Gervillies. . . , . Inocérames. Catilles. Put EPS Ethéries ATONAES EE 64 64 64 63 63 65 1 res e =] 19 I I I OO O0 w 1 = I — &3ax2 1 x Pentadines. Avicules. . : Jambonneaux . .. Arches Arches propres. . . Cucullées. . . - - . Pétoncles... Nucules ti. 2712 IRrFSOmIES Mytilaces. +: | : Moules 1. ve Moules propres. . . Modioles. . . . . . Lithodomes, . . . . Anodontes . . . .. REIN ES a one Dipsades 2". 00 Mulètes- . :. ’: Hyries, Castalies. Cardites : Cypricardes . . .. Coralliophages. Vénéricardes. Crassatelles. . . . . Camaces Chama Tridacnes. . . Tridacnes propres Hippopes. . . . . Cames proprement Isocardes. . . . . Cardiaces .: .- . . . . Bucardes . . . . .. Hémicardes. Donaces Cyélades 5: Gyrenes Gyprines Galathées. . . . ., Corbeilles. . . . . . Fellimes: TABLE MÉTHODIQUE. Numéros des Planches. 88 90,90 bis 91 96 97 95 95 98 99 100 101 101 102 101 102 103 Loripèdes. . . . .. Lucines. Vénus propres. . . . Astartés ou Crassines. Cythérées. 0" Capses. Pétricoles. . . . . . Corbules . Mactres- . Mactres propres. . . L'AVISUONS Enfermes Myes Myes propres. . . . Anatines- Solémyes. . . . . . Glycimères. . . . . Byssomies Hyatelles . . . SOINS CPE Solens propres. . . . Sanguinolaires. . . . Psammobies. . . . . Psammothées. Pholades ee" Gastrochènes. . . . Térédines Clavagelles . . . ,. ATrOSOITS eee ACÉPHALES SANS CG- QUILLES Simples BIPROTES EEE Thalia. Salpa propres. . . . ASCITIES CET ANNEES NC EN Pages | Numéros du des Texte. | Planches. 220 | 103 ib. 104 221 104 ib. ib. 104 222 | 105 ib. 105 223 106 ib. 106 224 106 ib. 107 225 107 ib. 107 ib. 296 ib. 108 227 108 ib. 108 ib. 415 228 | 109 ib. 109 ib. 110 229 110 ib. 110 230 ib. 111 231 112 ib. |414bis142 ib. 112 232 113 ib. 114 233 116 234 116 235 114 ib. 417 ib. 119 237 |1201 133 238 ib. |120 1122 240 123 ib. 11201122 | 941 94: 197 242 266 Botrylles . . . . .. Pyrosomes . . . .. Polyclinum. . . .. BRACHIOPODES. . . .. Lingules . ..... Térébratules . . . . Spinières Der Thécidées. . . . . . Orbicules. . . . .. Discines.. . . . . . GEANIES Re CIRRHOPODES . . . .. Anatifes. . . . . . . TABLE MÉTHODIQUE. | Pages | Numéros du des Texte. | Planches, 943 128 Gineras: AC 244 133 OtonS ENTRE 245 |129 à 132 Tetralasmis. 3 247 Glands de mer . . . | 248 | 135136 Balanes ib. 134,136 Acastes ARTE | 950 CONS SES ib. 435 S'SENTES PRE ib. 134,136 PYXPOMES ER 251 Ochthosies. . . . . . ib. 135 Creusies. .… : . . : 253 Coronules.... 255 137 Tubicinelles. . . . . ib. Diadèmes. . . . . . 256 137 Carded Numéros es Planches. 137 137 137 138 139 ERRATUM. Page 173, Huitieme Ordre ; — lisez: Neuvième Ordre, _ ÿ ÿ ÿ VISÉE VE ANNRARRENRAN EAN ANA Lo a Va a a a Va Va a Va a at DASTALDUÉ D'APRÈS SON ORGANISATION © eCè eee F0 5: no À ee AVEC UN ATLAS PAR M. G.-P. DESHAYES. “2 \ can . | Place de l’École-de-Médecine, n° 1, — © ©— ts, o ————+1990 Imprimé cliez Paur Rexauaro, rue Œaranciére, nu. is Ro = MODE DB PUBLICATION DB LA NOUVELLE ÉDITION ANIMAI PAR GEORGES CUVIER. Cette nouvelle édition est accompagnée de planches gravées, re présentant les types de tous les genres, les caractères distinctifs des. divers groupes et les modifications de structure sur lesquelles De cette classification. L'Atlas est exécuté par fe soins d'une réunion de disc de Cuvier : MM. Avroun, Desnaves, D'Orniexr, Ducis, Duvennor, sl Lavricarr, Miixe Enwanps, Rouzin et VALENCIENNES. He) L'ouvrage est publié par livraisons contenant chacune environ une feuille de texte et 4 planches ou 5 feuilles de texte et 3 planches. Voici de quelle manière l'ouvrage se divise : planches È M sx MamMMIFÈRES ET RACES HUMAINES insectes (par MM. Audouin, Blanchard, {par MM. Laurillard, Milne Edwards etRouin) 128 Doyère et Milne Edwards). . . . ET Oiseaux (par M. D'Orbigny). .% : : . . . . 102 ARACHNIDES { par M. Dusès). . . .. LOS Ru . Reprises (par, M. Duvernoyÿ) . - . . = | 46 | Causracës (par M. Milne a LAINE Porssons (par M. Valenciennes) . . . . . . 122 | Annérines (par le même) . : | Mozzusques (par M. Deshayes).. - . . . . 153 ZOOPHYTES (par le même). : . : .. se rs €, Le LE PRIX DE LA LIVRAISON EST FIXÉ AINSI QU’'IL SUIT: E) z k In-8°, figures noires *. . . . . . . 2fr. 25 cenE F — *— papier de Chine. . . 2 75 ; — figures coloriées. . . . . . 5 - : ? & Depuis le 25 mai 1836, il a 2Erg régulièrement au moins 2 el souvent 3 livraisons par mois. ME" ‘ LR FE AE LES MOLLUSQUES Ont paru en 39 livraisons et forment un volume de texte et un Atlas de 152 PE dont une est double. / PRIX: 3 F h " 2 NAS Sn 1 ÈASS SEEN Vy a S Ÿ LW 20 nt vin "A rt M RARE UNE INRA AU TL 'V A LE " AA se - PTE À NE a r Perd POUCES LA w ane ; A UN UE gts, VUVVV USE : VUVEVUY x VU ne 7 W RAR MURAT AL) ÿ EE UAAEM ANNE étueue PCM APM M EEE ce ne we MAN e M LATE | SEL VUE APR EM UNIT | Ne y vba _ “ _. % Le Mon FEU v\ ATHENA UM Wr nn V LS MES Na A RENE se “ h Mn ae VW MALE JE wi AE WM I ni ant k yet Ne 7" | è VUE MA FEU AE AU AMEN À et # ss Hg GA un re AE CL PLU EEE is nu mn HU " L # AM RUE M M'A PRE D VS A " au LM MA V “s M NN pe “ FAN uv Se VE nu …. ‘ rs VE JE EM JS Wind PAPIER VE Et K' } SVG VS LÉ AVES VMS VA VY Ÿ ne CR si Nr à REA CE Le CCC CC Cat RM à | ve hi vs ue RARE ee DANS hsdée MAN À MONA JAY NIMES ÿ ÿ\) é 41 AU RDEM AE OL ES A A Le Rage UV V MAUVE PAL À No de Kxéegit ou A Es VE nu né Li _ N v LL vx We A AUS VERME PAR PAT VYVYE VEN Rare PC AAA Se È hi Li "VE Ÿ AA VW gg a M TR AuUr = hi j * VW VS ve APT 0 A VE LUS Ve VV" ve SEULE Je SV SEVEN SCENE CE bi SN “ve DE ARS NE OS A TEE EUUEN ne VPN VALVE