“H1a1t net sit stririr tit J; Fiori HRDRE tient HIER PA RRER le HAREHF TR pére nn di “e FA PAIE HHihahs HIHI Les à PHARES: jHAtE EE EE dir iNE fs bat rte 2 : 2H HPRHE t HRSPSHE LHHHAMHRHENT + HrtH Fri re $ Hrrrvrpe mises #i 1. 72 Létletsétee st 4 Te rer ++ # Hrsitt Jess 4 + TEA: Di: 4 NÉE: a En HE RÉ ART NPA TH 1e HÉMMEUTENT Fast #+ HH ni : + Hrstessste HiWATHAIS HU + vihh ue Creil LES ANNELIDES. “KO re» AVEC UN ATLAS, PAR M. cu Ne one embre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire Naturelle. - ax * pe | a" eo un € AD * PS CT ci RAC distribué ÿ Apres SON OTAT |] Ç_/ \ Enr Ur \W \ Ÿ N NN Où A à) AL \\\ NT \ \ à ( Pis à CAE "4 Lula > MAJOOM N, REMOND IMP 4 LE RÈGNE ANIMAL DISTRIBUE D'APRÈS SON ORGANISATION, POUR SERVIR DE BASE A L’HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX, ET D'INTRODUCTION A L'ANATOMIE COMPARÉE , PAR GEORGES CUVIER. 0 E DITION ACCOMPAGNÉE DE PLANCHES GRAVÉES, » REPRÉSENTANT LES TYPES DE TOUS LES GENRES, LES CARACTÈRES DISTINCTIFS DES DIVERS GROUPES ET LES MODIFICATIONS DE STRUCTURE SUR LESQUELLES REPOSE CETTE CLASSIFICATION ; PAR UNE RÉUNION DE DISCIPLES DE CUVIER, MM. Audouin, Blanchard, Deshayes, Alcide D'Orbigny, Doyeére, Duges , Duvernoy, Laurillard , Milne Edwards, Roulin et Valenciennes. IV 0-KKe PARIS. FORTIN, MASSON ET C*', LIBRAIRES, Successeurs de Crochard, PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, N. 1. Imprimé chez Paul Renouard, Rue Garancière, n. 5. ee . L À æ LE RÉGNE ANIMAL DISTRIBUE D'APRÈS SON ORGANISATION. TROISIÈME GRANDE DIVISION. LES ANIMAUX ARTICULÉS. LES : ÿ1 F | ANIMAUX ARTICULÉS. Cette troisième forme générale est tout aussi caracté- ir . , , " risée que celle des animaux vertébrés; le squelette n'est pas intérieur comme dans ces derniers , mais il n’est pas non plus toujours nul comme dans les mollusques. Les anneaux articulés qui entourent le corps et souvent les membres, en tiennent lieu ; et commeils sont presque tou- _ jours assez durs ils peuvent prêter au mouvement tous les points d appui nécessaires ,en sorte qu’on retrouve Cid, comme nn jes vertébrés, la marche, la course, Panini fi » 4 1. à É G : * is à avt Av = A ter " Le. We he OT VE En ca a { ” ANIMAUX ARTICULÉS Je saut, la natation, le vol. I] n’y a queles familles dépour- vues de pieds, ou dont les pieds n’ont que des articles membraneux et mous, qui soient bornées à la reptation. Cette position extérieure des parties dures, et celle des muscles dans leur intérieur, réduit chaque article à la forme d’un étui et ne lui permet que deux genres de mouvemens. Lorsqu'il tient à l'article voisin par une jointure ferme, comme il arrive dans les membres, il y est fixé par deux points, et ne peut se mouvoir que par gynglime, c’est-à-dire dans un seul plan, ce qui exige des articulations plus nombreuses pour produire une même variété de mouvement. Il en résulte aussi une plus grande perte de force dans les muscles, et par conséquent plus de faiblesse générale dans chaque animal, à proportion de sa grandeur. Mais les articles qui composent le corps n'ont pas tou- jours ce genre d’articulation ;le plus souvent ils sont unis seulement par des membranes flexibles, ou bien ils em- boîtent l’un dans l’autre, et alors leurs mouvemens sont plus variés, mais n’ont pas la même force. Le système d'organes par lequel les animaux articulés se ressemblent le plus, c’est celui des nerfs. (*) Leur cerveau, placé sur l'œsophage et fournissant des (a) Crustacés pl. 2; Arachnides pl. 2. fig. 8. et pl. 3. fig. 1. Insectes pl. 3. fig. 1-5. EN GÉNÉRAL. 3 nerfs aux parties qui adhèrent à la tête, est fort petit. Deux cordons qui embrassent l'œsophage, se continuent sur la longueur de ventre, se réunissant d'espace enespace par des doublesnœuds ou ganglions, d'où partent lesnerfs du corps etdes membres. Chacun de ces ganglions semble faire les fonctions de cerveau pour les parties environ- nantes, et suffire pendant un certain temps à leur sensi- bilité, lorsque l'animal a été divisé. Si l’on ajoute à cela que les machoires de ces animaux, lorsqu'ils en ont, sont toujours latérales, et se meuvent de dehors en dedans, et non de haut en bas, et que l’on n’a encore découvert dans aucun d’eux d’organe bien distinct de l’odorat, on aura exprimé à-peu-près toul ce qui s’en laisse dire de gé- néral; mais l'existence d'organes de l’ouïe; l'existence , le nombre, la forme de ceux de la vue; le produit et le mode de la génération (1), l'espèce de la respiration, l'existence des organes de la circulation, et jusqu'à la couleur du sang, présentent de grandes variétés, qu'il faut étudier dans les diverses subdivisions. (tr) Une découverte remarquable à ce su- Voyezsa Dissertation sur l’œnf des araignées. jet est celle de M. Hérold, que dans l'œuf Marbourg, 1824, et celle de M. Rathke, des Crustacées et des Arachnides, le vitel- sur l’œuf des écrevisses, Leipzig, 1829. lus communique par le dos avec l’intérieur. 0S09090090000000009000000000000000000000000009 DISTRIBUTION DES . ANIMAUX ARTICULÉS EN QUATRE CLASSES. Les animaux articulés, qui ont entre eux des rapports aussi variés que nombreux, se présentent cependant sous quatre formes principales , Soit à l'intérieur, soit à l’exté- rieur. Les ANNÉLIDES, Lam., OU VERS A SANG ROUGE, Cuv., constituent la première. Leur sang, généralement colo- ré en rouge, comme celui des animaux vertébrés, circule dans-un système double et clos d’artères et de veines, qui a quelquefois un ou plusieurs cœurs ou ventricules # L Lé ANIMAUX ARTICULÉS EN GÉNÉRAL. 7 charnus assez marqués (*); il respire dans des organes qui tantôt se développent au dehors, tantôtrestent à la surface de la peau ou s’enfoncent dans son intérieur. Leur corps, plus ou moins allongé, est toujours divisé en anneaux nombreux, dont le premier, qui se nomme tête , est à peine différent des autres, si ce n'est par la présence de la boucheet des principaux organes des sens (*). Plusieurs ont leurs branchies uniformément répandues sur la lon- gueur de leur corps ou sur son milieu (°); d’autres, et ce sont en général ceux qui habitent des tuyaux, les ont toutes à la partie antérieure (*).Jamais ces animaux n’ont de pieds articulés; mais le plus grand nombre porte au lieu de pieds des soies ou des faisceaux de soies raides et mobiles. Ils sont généralement hermaphrodites (°); et quelques-uns ont besoin d’un accouplement réciproque. Leurs organes de la bouche consistent tantôt en mâchoi- res plus ou moins fortes (”), tantôt en un simple tube (©); ceux des sens extérieurs en tentacules charnus, et quel- quefois articulés (*), et en quelques points noirâtres que l'on regarde comme des yeux (‘) mais qui n'existent pas dans toutes les espèces. (a) Annélides , pl. 1. fig. 2. (3) Annélides, pl. 10. fig. 1; ete. (ce) Annélides, pl. 8. fig. 1 et 2; pl. 10. fig. r;etc. (d) Annélides, pl. 3. fig. 1; etc. (e) Annélides, pl. 2. fig. 5—10. (f) Annélides, pl. 10. fig. 14. 16. ete, (g) Annélides , pl. 8. 6g. 1. (h) Annélides, pl. 10. 6g. 2a. () Annélides, pl. 20. fig. 1a; etc. a. # ANIMAUX ARTICULÉS Les crusracés constituent la seconde forme ou classe des animaux articulés. Ils ont des membres articulés, et plus ou moins compliqués, attachés aux côtés du corps. Leur sang est blanc; il circule par le moyen d'un ventri- cule charnu placé dansle dos (*), qui le recoit des bran- chies situées sur les côtés du corps, ou sous sa partie pos- térieure , et où 1l retourne par un canal ventral quelque- fois double. Dansles dernières espèces , le cœur ou ventri- cule dorsal s’allonge lui-même en canal. Ces animaux ont tous dés antennes ou filamens articulés, attachés au-de- vant de la tête, presque toujours au nombre de qua- tre (*), plusieurs mächoires transversales (°), et deux yeux composés (*). C'est dans quelques-unes de leurs es- pèces seulement que l'on trouve une oreille distincte. La troisième classe desanimaux articulés est celle des ARACHNIDES, Qui ont, comme un grand nombre de crus- tacés, la tête et le thorax réunis en une seule pièce, por- tent de chaque côté des membres articulés, mais dont les principaux viscères sont renfermés dans un abdomen at- taché en arrière de ce thorax (*); leur bouche est armée de mâchoires (f) et leur tête porte des yeux simples en nombre variable (®); mais ils n’ont jamais d'antennes. Leur (a) Crustacés, pl. 1. (b) Crustacés, pl. 4. fig. 8 et c; pl. 7. fig. x. etc. (c) Crustacés, pl. 4. fig. p, &, F, ete; pl. 7. etc. (4) Crustacés, pl. 2. fig. 9. etc. (e) Aracbnides, pl. x. fig. r ; pl. 2. fig. 8;ete, (f) Arachnides, pl. 2. fig. 8; pl. 3. fig. 1; etc. (g) Arachnides, pl. 2. fig. 1. 2. 3; etc. L er à LEUR DIVISION. 9 circulation se fait par un vaisseau dorsal qui envoie des branches artérielles, et en recoit de veineuses (‘); mais leur respiration varie, lesuns ayant encore de vrais orga- nes pulmonaires qui s'ouvrent aux côtés de l'abdomen, les autres recevant l'air par les trachées, comme les in- sectes(”). Les uns et les autres ont cependant des ouver- tures latérales, de vrais stigmates. Les INSECTES sont la quatrième classe des animaux articulés, et en même temps la plus nombreuse de tout le règne animal. Excepté quelques genres (les myriapo- des) dont le corps se divise en un assez grand nombre les à-peu-près égaux (°), ils l'ont partagé en trois rties : la tête qui porte les antennes, les yeux et la _ bouche; le thorax ou corselet qui porte les pieds et les ailes quand :il y en a, et l'abdomen qui est suspendu en arrière du thorax et renferme les principaux viscères (. Les insectes qui ont des ailes ne les reçoivent qu'à un certain âge, et passent souvent par deux formes plus ou moins différentes avant de prendre celle d'insecte ailé (°). Dans tous leurs états ils respirent par des trachées(), (a) Arachnides, pl. 3,fig. 11,etpl.4, fig. 1 et 2. (2) Arachnides, pl. pu pl. 4, fig. 4ete. (c) Insectes, pl. 11, fig. 1. (d) Insectes, pl. 6, fig. 1 êt2; pl. 3 etpl.8. (e) Insectes, pl. 10. (f) Insectes, pl. 2, fig. 1-6. ANNELIDES, 2 rt | 10 ANIMAUX ARTICULÉS. : c'est-à-dire par des vaisseaux élastiques qui reçoivent l'air par des stigmates percés sur les côtés(*), et le dis- tribuent en se ramifiant à l'infini dans tous les points du corps. On n’aperçoit qu'un vestige de cœur , qui est un vaisseau attaché le long du dos(?) et éprouvant des con- tractions alternatives, mais auquel on n'a pu découvrir de branches; en sorte que l’on doit croire que la nutri- tion des parties se fait par imbibition. C'est probable- ment cette sorte de nutrition qui a nécessité l'espèce de respiration propre aux insectes, parce que le fluide nour- ricier qui n'était point contenu dans des vaisseaux (1), ne pouvant être dirigé vers des organes pulmonaires circonscrits pour y chercher l'air, 1l a fallu que l'air se repandit par tout le corps pour y atteindre le fluide. C’est aussi pourquoi les insectes n'ont point de glandes sécrétoires, mais seulement de longs vaisseaux spon- gieux (‘) qui paraissent absorber par leur grande sur- (r) M. Carus a reconnu des mouvemens de vaisseaux, comme dans les animaux su— réguliers dans le fluide qui remptit le corps périeurs. Voyez son Traité, intitulé : Dé- de certains larves d'insectes ; mais ces mou- couverte d'une circulation simple du sang , : CAEX . s nd né . vemens n’ont pas lieu dans un système clos etc., en allem. Leipzig, 1827, in-4°. (a) Insectes, pl. r, fig. 7-10. 10 Insectes , pl. 1, fig. 1-5, (c) Insectes, pl. 5, fig, 15-17, ete. LEUR DIVISION. 11 face, dans la masse du fluide nourricier, les sucs propres qu'ils doivent produire. (1) Les insectes varient à l'infini par les formes de leurs organes de la bouche et de la digestion, ainsi que par leur industrie et leur manière de vivre; leurs sexes sont toujours séparés. Les crustacés et les arachnides ont été long-temps réunis avec les insectes sous un nom commun, et leur ressemblent à beaucoup d'égards pour la forme exté- rieure, et pour la disposition des organes du mouve- ment, des sensations et même de la manducation. (1) Voyez, à ce sujet, mon Mémoire 1799 dans ceux de la Soc. d'Hist. nat. de sur la nutrition des insectes, imprimé en Paris. Baudouin, an vir, in-4°, pag. 32. ” # à # F2 _ AY Ù #1 4 “ è 1 . A L Re V PT des En hist LE éttl à MM SE MAS rar #1} LEE h FF HAS Pi 4 OS LIT LOT. LDAARUT ATTE: ptits #f Maries: AIM AT A ON Var. fé ina re v | À Ha à AS PR ATET RE ) ; rs a FRE ls lé d d A i EP " DRE AIN AE ut ET el euh dot Matt 4 ; den « j EX ’ 1 4 à * LUN ES MA A L 4 866 ogtf ee NPOES ’ ‘ i e | POET L Li , 1 p v” ; ‘ | | PP DIN AT COUP D à MTENES EE Lake rt ; TA Li À Amis, ‘1 MP Un Vo F ! * U 1 2 UT NA | TP « # r CA 0 LA Lnleiiet 74 Ca à s Nig WA A Wone. Le ' Sid er SALUE Loi à . AREA. QE # f iv do: ty Pr ts ; PIN 00 Mit, .. 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Auparavant Bruguières la réunissait à l’ordre des vers intestins; et plus ancien- nement encore Linnæus en plaçait une partie parmi les mollusques et une autre parmi les intestinaux. (2) On a dit que les aphrodites n’ont pas le sang rouge. Je crois avoir observé le contraire dans l’4phrodita squamata. . 3 14 ANNELIDES. Leur système nerveux consiste dans un double cor- don noueux , comme celui des insectes. (* ? Leur corps est mou, plus ou moins allongé , divisé en un nombre souvent très considérable de segmens ou au moins de plis transversaux.(”) Presque tous vivent dans l’eau (les vers de terre ou lombrics exceptés); plusieurs sy enfoncent dans des trous du fond, ou sy forment des tuyaux avec de la u 24 A vase,ou d'autres matières, on transsudent même une matière calcaire qui leur produit une sorte de coquille tubuleuse. LE (a) PL 1 d, fig. x. (8) PI. 3, fig. x, etc. 4 se 50 H 4 F ” LM | 600000000000000000000000000000000000900000000000 DIVISION DES ANNELIDES EN TROIS ORDRES. Cette classe, peu nombreuse, offre dans ses organes respiratoires des bases de divisions suffisantes. Les uns ont des branchies en forme de panaches ou d'arbuscules, attachées à la tête ou sur la partie anté- rieure du corps (*); presque tous habitent dans des tuyaux. Nous les appellerons TUBICOLES. D’autres ont sur la partie moyenne du corps, ou tout le long de ses côtés, des branchies en forme d'arbres, de houppes, de lames, ou de tubercules, où des vaisseaux se ramifient (”) ; la plupart vivent dans la vase, ou nagent (a) PL 5, fig. r. d (8) PI. 8, fig. 1, 2, etc. «à é + ANNELIDES. à librement dans la mer; le plus petit nombre a des tuyaux. Nous les nommerons DORSIBRANCHES. D’autres enfin n'ont point de branchies apparentes et respirent, ou par la surface de la peau”), ou, comme on le croit de quelques-uns, par des cavités intérieures. La plupart vivent librement dans l’eau ou dans la vase ; quelques-uns seulement dans la terre humide. Nous les appelons ABRANCHES. Les genres des deux premiers ordres ont tous des soies raides et de couleur métallique sortant de leurs côtés, tantôt simples, tantôt en faisceaux, et leur tenant lieu de pieds(”); mais dans le troisième ordre il se trouve quelques genres dépourvus de ces soutiens. (1) L'étude spéciale que M. Savigny a faite de ces pieds ou organes de locomotion, y a fait distinguer, 1° le pied même ou le tubercule qui porte les soies ; tantôt il n’y en a qu'un à chaque anneau (°) ; tantôt il y en a deux au- (1) M. Savigny a proposé une division sa classe des ENTOMOZOAIRES CHÉTOPODES, des annelides , selon qu’elles ont des soies et de celles qui n’en ont pas, celles des EN— pour la locomotion, ou qu’elles en man- TOMOZOAIRES APODES, Mais ce que M. Sa— quent : ces dernières se réduisent aux sang- vigny n’avait point fait, il entreméle dans les sues. M, de Blainville, qui a adopté cette apodes beaucoup de vers intestinux. idée , fait des Annelides qui ont des soies, (a) PI. 21, 23, etc. (2) P1. 3, 8, 9, 10, etc. (ce) PL. 10, fig. 1e. "nd Si me die. ANNELIDES. + 3 n | LE « x L2 _ dessus l’un de autre(* ), et c’est ce que l'on nomme rame simple ou double; »° les soies () qui composent un fais- . ceau pour chaque rame et varient beaucoup pour la for- me et pour la consistance ; tantôt formant de vraies él nes, tantôt des soies fines et flexibles , souvent dentel és. (1)(5; 3 les cirrhes ou filamé iu-dessus soit au-dessous des barbelées, en fleches, etc. | charnus adhérens pieds. (+) Quant à leurs organes des sens, les annelides des deux deux premiers ordres portent généralement à la tête _des tentacules ou filamens auxquels, e cOnsis- tance charnue, quelques modernes don 1ent le nom d'antennes (*), et plusieurs genres du sième ont des points noirs et luisans que Ton a sujet de regarder comme des yeux (/). L'organisation de leur bouche varie beaucoup. (1) Voyez à ce sujet les mémoires de et ceux de MM. Audouin et Milne Fdwards M. Savigny, sur les animaux saus vertebres, sur les Annclides. (a) PL 9, fig. 1 à. (b) PL 4, fig. re; plo, fig 1; pl. 18, fig. 1 4,20, 2d,etr. (e) PL 4,fig. 1 /. 12,1h:pl. 9, fig. 1d,1e; pl. 10, fig 1d,1re,1f; pl. 15, fig. : d, 2e, ete (d) PI. 0, fig. 16, ete. (e) PL 0, fig. 1a, ete. (S) PI. 15, fig. 1, 12; pl. 18, fig 26, etc. ANNELIDES. 3 * 7 à alé VU Ÿ 1 dre W | ’ d k < .# ù f L L Æ | 4 ds } ) QE PE Cart $ LR Fil À BV DIR Ha ÿ + Q de AA & SPP HS HA C4 ÿ Wnist HU Lee r. « co 4 * SRE À He? Pa Mt EL 2e ‘es J - | va 2 } MiTr atitt as " es 11 \ 4 ATOUT Le y à Dé al sr tn Èdl | Li | AE, rl na 5,48 TANT ré are Los Lg 2 e FALL FLAT AL à 10 n M | \# = à » , RL. t 4 49 " jf n L 3 : a x ‘ le + ci « 4. LA À . = D * - LA 4 : . . . C6C00000000050000600606006060000000666076000066 PREMIER ORDRE DES ANNELIDES. — “it Q ee — LES TUBICOLES. (Vulg. PINCEAUX DE MER). (1) Les uns se forment un tube calcaire, homogène, ré- sultant probablement de leur transsudation comme la (1) M. Savigny joignant à cet ordre les Pour M. Lamarck, ils composent celles des Arénicoles , en change le nom en serru- AMPHITRITÉES, et des sePuLÉES. M. de Blain- 1ées ; M. de Lamarck, adoptant la même ville en forme son ordre des ENTOMOZoaTRESs réunion, change le nom de sERPULÉES en CHÉTUPODES HÉTÉROCRISIENS ; Mais il y in— sépenTaines. Mes genres de Tubicoles sont troduit contre sa propre définition les spio pour M. Savigny sa famille des AMPHITRITES. et les POLYDORES, 20 : ANNELIDES. coquille des mollusques, auquel cependant ils n’adhè- rent point par des muscles (*); d'autres se le construisent en agglutinant des grains de sable (*}, des fragmens de coquilles, des parcelles de vases, au moyen d'une mem- brane qu'ils transsudent sans doute aussi ; ilen est enfin dont le tube est entièrement membraneux ou corne. A la première catégorie appartiennent LES SERPULES, (seRPULA. 1.) Vulg. Tuyaux de ner. (Planche 3.) Dont les tubes calcaires recouvrent, en s'entortillant, les pierres, les coquilles et tous les corps sous-marins. La coupe de ces tubes est tantôt ronde, tantôt anguleuse, selon les espèces. L'animal a le corps composé d’un grand nombre de seg- mens (); sa partie antérieure est élargie en disque , armé de chaque côté de plusieurs paquets de soies raides , et à cha- que côté de sa bouche est un panache de branchies en forme d'éventail, ordinairement teint de vives couleurs. À la base de chaque panache est un filament charnu, et l’un des deux, celui de droite ou celui de gauche indifféremment, est tou- (a) PL 3, fig. r. (B) PI 4, fig. v. (e) PL 3, fig. 14. TUBICOLES. s 01 jours prolongé et dilaté à son extrémité en un disque diver- sement configuré, qui sert d'opercule et bouche l'ouverture { du tube quand l’animal s’y retire. (1) L’espèce commune (Serpula contortuplicata (2) ), EN. Corall., XXXVIIT, 2, a des tubes ronds, entortillés, de trois lignes de diamètre (a). Son opercule est en entonnoir, et ses branchies souvent d’un beau rouge, ou variées de jaune et de violet, etc. Elle recouvre promptement de ses tubes, des vases ou autres objets que l’on jette dans la mer. Nous en avons sur nos côtes de plus petites, à opercule en massue, armé de deux ou trois petites pointes (Serp. vermicularis, Gm ), Mül., Zool. Dan., LXXXVI, 7, 9, etc. Leurs branchies sont quelquefois bleues. Rien n’est plus agréable à voir qu’un groupe de ces serpules, lorsqu'elles s’'épanouissent bien. k En d’autres, l’opercule est plat et hérissé de pointes plus nombreu- ses. (3) Il y en à une aux Antilles (Serpulu giyantea , Pall., Miscell , X, 2, 10), qui se tient parmi les madrépores, et dont le tube est souvent entouré de leurs masses. Ses branchies se roulent en spirale quand elles rentrent; et son opercule est armé de deux petites cornes rameuses, comme des bois de cerfs. {4) M. de Lamarck distingue : Les SPIRORBES (Spérorbis, Lam.), dont les filets branchiaux sont beau- (x) La serpule la plus commune, ayant ce disque en forme d’entonnoir, les natu- ralistes l'ont pris pour une trompe, mais il n’est pas percé, et les autres espèces l'ont plus ou moins en forme de massue, (2) C’est le même animal que l’Amphi- trite penicillus , Gmel., ou Proboscidea, Brug.; Probosciplectanos, Fab. Column. , aquat., c. xX1, p. 22. (3) Ce sont les GazéoLaIREs, Lam. On en voit un opercule : Berl., Schr., IX, 1t1, 6. (a) PL 5,fig. 14. * ——— (4) La même que Terebella bicornis, Abildg., Perl. Schr., IX, ur, 4, Séb, LIT, xv1, 7, et que l’Actinia ou animal flower, Home, lect. on comp. anat., IL, pl. 1. Sur ce roulement en spirale des branchies , M. Savigny établit sa subdivision des ser- PULES CyMosriRes dont M. de Blainville a ensuite fait un genre. Aj. Terebella stellata, Gm., Abildg. loc. cit., f. 5. Remarquable par un opercule formé de 3 plaques enfilées. 22 ANNELIDES. coup moins nombreux (3 ou 4 de chaque côté (a); leur tube est en spirale assez régulière , et ils sont d’ordinaire très petits. (4) LES SABELLES (SABELLA. Cuv.) (2) (PL re, fig. 2, et pl. 4.) Ont le même corps et les mêmes branchies en éventail que les serpules; mais les deux filets charnus adhérens aux bran- chies se terminent l’un et l’autre en pointe et ne forment pas d’opercule(*); ils manquent même quelquefois. Leur tube pa- raît le plus souvent composé de grains d’une argile ou vase trés fine , et est rarement calcaire. Les espèces connues sont assez grandes et leurs panaches branchiaux d’une délicatesse et d’un éclat admirable. Les unes ont, comme les serpules, sur la partie antérieure de leur dos, un disque membraneux au travers duquel passent leurs premières paires de paquets de soies , leurs peignes branchiaux se contournent en spirale, et leurs tentacules se réduisent à de légers replis. (3) (1) Serpula spirillum , Pall., nov. act., Pétrop., V, pl. v,f. 21; Serp. spirorbis, Müll., Zool., Dan., IL, ! LXXXVI, 1-6. (2) Ce nom de Sabella désigne, dans Lin- næus et dans Gmelin, divers animaux à tuyaux faclices et non transsudés ; nous le restreignons à ceux qui se ressemblent par leurs caractères propres. (a) PL 3, fig. 3. M. Savigny l’a employé comme nous, sauf notre première division qu’il met dans ses serpules. M. de Lamarck appelle nos sa- belles AMPHITRITES.- (3) M. Savigny laisse cette division dans les serpules, et en fait ses SERPULES SPIRA— MeLLes, dont ensuite M, de Blainville a fait son genre SPIRAMELLE, (è) PL 4, fig. 16, z. TUBICOLES, 25 La Méditerranée en possède une belle et grande espèce, à tube calcaire comme celui des serpules, à branchies orangées, etc., Sahella protuta , _Nob., ou Protula Rodotphii, Risso. (1) En d’autres il n’y a point de disque membraneux en avant, leurs peignes branchiaux forment deux spirales égales. (2) Quelquefois les filets sont sur deux rangs à chaque peigne. (3) En d’autres encore l’un des deux peignes seulement est ainsi contourné, et l’autre, plus petit, enveloppe la base du premier (Sabella unispira, Cuy. ; Spirographis Spallanzanii, Viviani Phosph., Mar. pl. Iv et v (4)). (a) Il y en a dont les branchies ne forment autour de la bouche qu’un simple entonnoir (6), mais à filets nombreux, serrés et fortement ci- liés à leur face interne (5); leurs pieds soyeux sont presque impercep- tibles. On en a décrit enfin qui n’ont que six filets disposés en étoile. (6) (r) L'existence de cette magnifique es- péce, et la nature calcaire de son tube sont incontestables, malgré le doute exprimé, Dict. des Sc. mat. , Lvr, p. 432, notc. La Sabelle bispira!e { Amphitrite volutacornis, Travs., Linn., VII, vu, en diffère fort peu. Je n’oserais affirmer que c’est la même que Seb. , I, xxIx, 1, mal-à-propos citée par Pal- las et Gmel., sous Serpula gisantea,car celte figure ne montre pas de disque. (2) Ce sont les sasezes simples de Sa- vigny. Amphitrite reniformis, Müll., Vers X VI, ou Tubularia penicillus, id., Zool., Lxxx1x, 1,2,ou Terebelia reniformis, Gmel. infundibulum , Trans., Linn, , IX, vaux. Amplitr. Montagu , (a) PL. 4, fig. 4, 44, 4 b. Amph. vesiculosa, id., ib., XI 4 (3) Ce sont les sABELLÆ ASTARTÆ, Sav, , telles que Sabella grandis, Cuv. ; Ou Zndica, Sav. Tubularia magnifica, Shaw, Trans. Lino,, V, 1x. (4) Ce sont les SABELLES SPIROGRAPHES de Savigny. N. B. Je ne sais à laquelle de ces subdi- visions doit être rapportée l’Amphitrite ventiabrum, Gm., ou Sabella penicillus, Linn., éd. XII, à cause de l’imperfectiun de la fig. d'Ellis, Corall., pl, xxmr. (5) Sab. willosa, Cuv., esp. nou. (6) Tubularia Fabricia, Gm., Fabr., Faun., Groenl., p. 450 ; c’est le genre Fa- BRICIE de Blainv. (b) PL 1e, fig. 2. [ie LS . ANNELIDES. ù LES TÉRÉBELLES Le (TEREBELLA. Cuv.) (1) (PL. 14; pl. re, fig. 1, et pl. 5.) Habitent, comme la plupart des sabelles, un tube factice ; mais il est composé de grains de sable, de fragmens de co- quilles ; de plus, leur corps a beaucoup moins d’anneaux et leur tête est autrement ornée. De nombreux tentacules fili- formes, susceptibles de beaucoup d'extension, entourent leur bouche (*), et sur leur col sont des branchies en forme d’ar- buscules et non pas d’éventail (°). Nous en avons plusieurs sur nos côtes, confondues long-temps sous le nom de Terehella conchilega, Gm. (Pall., Miscell., IX, 14-22) («), et remarquables pour la plupart par des tubes formés de gros fragmens de coquilles, et dont l’ouvertiure a ses bords prolongés en plusieurs petites branches formées des mêmes fragmens, et servent à loger les tenta- cules. TOR A —— (rc) Linnæus, éd, XIE, avait nomme ainsi Térébelles de Gmel., comprennent des 4»- un animal décrit par Kæhler, et qui pour- phinomes, des Néréides, des Serpules, etc. rail appartenir à ce genre, parce qu'on Aujourd'hui MM. Savigny, Montagu, La- croyait qu’il perce les pierres, M. Lamarck marck, Blainville, emploient ce nom comme a employé ce nom { An. sans vert., p. 324) moi et comme je l'avais proposé : Dict. des pour une Véréide et pour -un Spio, Les Sc. nat:, IT, p. 79. | (a) PL 1, a, (&) PI. (SZ Lipl.re, fig x, À, etc. 6) MTS. fig. A TUBICOLES. 0} Le plus grand nombre a trois paires de branchies, qui, dans celles dont le tube a des branches, sortent par un trou qui leur est destiné. (1) * LES AMPHITRITES (AMPHITRITE. Cuv.) (2) (PL 6, fig. x, 2.) Sont faciles à reconnaitre à des pailles de couleur dorée, ran- gées en peignes ou en couronne, sur un ou sur plusieurs rangs, à la partie antérieure de leur tête, où elles leur servent pro- bablement de défense, ou peut-être de moyens de ramper ou de ramasser les matériaux de leur tuyau. Autour de la bouche sont de très nombreux tentacules, et sur le commen- cement du dos, de chaque côté, des branchies en forme de _peignes. Les unes(a) se composent des tuyaux légers, en forme de cônes réguliers, qu’elles transportent avec elles. Leurs pailles dorées forment deux peignes, dont les dents sont dirigées vers le bas. Leur inlestin très ample et plu- sieurs fois replié, est d'ordinaire plein de sable. (3) (1) Ce sont les réresezces simples de M. Savigny, telles que : Tereb. medusa, Sav., Eg., Annel., I. f. 3. Ter. cirrhata, Gm., Müll., vers, XV T. gigantea, Montag., Trans. Linn., XII, 11. T. nebulosa , id., ibid., 12, 2. T. constrictor, id, ibid., 13, 1. T. venusta , ib., 2 ; ilen nomme aussi une T. cirrhata, ib., XII,1; mais qui ne paraît pas la même que celle de Müller, Ajoutez T. variabilis, Risso, etc. N. B. M. Savigny a encore deux divisions de térebelles, ses T, r&yZELLÆ, qui n’ont que deux paires de branchies, et ses T, IDALIÆ qui n'en ont qu’une. Parmi ces der- (a) PI. 6, fig. r. ANNÉLIDES, nières viendraient Æmphitrite cristata , Müll.,Zool. Dan., rxx,1, 4; Amph. ven- tricosa, Bosc., vers, I, vi, 4-6. (2) Ce genre tel qu'il est dans Müller, Bruguières, Gmelin, Lamarck, comprend aussi des Térebelles et des Sabelles. Je l’ai réduit en 1804 ( Dict. des Sc. nat., IT, pag. 78), à ses limites actuelles ; depuis lors M. deLamarck a changé mes divisions en genres : Ses PECTINAIRES €l S€S SABELLAIRES que M. Savigny appelle amP#icTÈNES et HER- MELLES,Le nom d'AaMPHITRITE est transporté par M. de Lamarck à mes saBerres. M. Savi- gny en fait au contraire un nom de famille. (3) Ce sont les rrcrINaIRES de Lamarck ; ,6 ÿ ANNÉLIDES Telle est sur nos côles l’Amphitrile auricoma Belgica, Gm. (Pall., Miscell., IX, 3-5) (a), dont le tube , de deux pouces de long, est formé de pelils grains ronds de diverses RES (1) La mer du Sud en produit une espèce plus grande {A4mphitrite auri- coma Capensis , Pall., Miscell., IX, 1-2), dont le tube , mince et poli, a l'air d’être transversalement Ébronss et formé de quelque substance molle et filante, desséchée. (2) D’autres amphitrites (2) habitent des tuyaux factices fixés à divers corps. Leurs pailles dorées forment sur leur tête plusieurs couronnes concen- triques , d’où résulte un opercule qui bouche leur tuyau quand elles s’y contractent , mais dont les deux parties peuvent s’écarter. Elles ont une cirrhe à chaque pied. Leur corps se termine en arrière en un tube re- courbé vers la tête, sans doute pour émettre les excrémens. Je leur ai trouvé un gésier musculeux. (3) Telle est le long de nos côtes, L'AMPHITRITE À RUCIIE (Sabella alveolata. Gm. Tubipora arenosa. Linn. Ed. XIT), Ellis. Corall. XXXVI. Dont les tuyaux , unis les uns aux autres en une masse compacte, pré- sentent leurs orifices, assez régulièrement disposés, comme ceux des al= véoles des abeilles. (4) les amraicrÈNes de Savigny; les cHryso- pos d'Oken; perpétuels changemens de noms (et dans les crsrèxes de Leach, Ces le cas actuel ils n’avaient pas même le pré- texte d’un changement de limites dans le groupe ) finiront par rendre l’étude de la nomenclature beaucoup plus diffcile que celle des faits. (1) C'est la même que Sabella Belgica, Gm., Klein. , A, BB, et que Amph, auricoma, Müll. , Zool. tab, 1, 5, echinod,, xxxurr, dan., xxv1, dont Brug. à fait son 4mphi- trite dorée, (2) C'est la même que Sabella chrysodon, Gm., Bergius, mém. de Stockh. 1765, IX, (a) PI. 6, fig. r. 1, 3; que Sabella Capensis, id., Stat., Müli., at., Syst. VI, x1x, 67, qui n’est qu’une co- pie de Bergius ; que Sabella indica , Abild- gaardt, Berl. Schr., IX, 1v. Voyez aussi Mart. Slabber, mém, de Flessing., I, 11, 1-3. (5) Ce sont les saBeLLaIRES de Lam. ; les HERMELLES de Savigny. (4) N. B. C'est peut-être ici que doit ve- nir lAmplitrite plumosa, de Fab., Faun. Grœnl., p. 288, et Mull., mais les descriptions en sont si chscures et Zool. Dan , xc; si peu d'accord entre elles que je n’ose la placer. M. de Blainville en fait son genre | PHÉRUSE. (b) PI. 6, fig. 2, etpl. te, fig. 2. TUBICOLES. 27 Un autre (Amph. ostrearia , Guy.) élablit ses tubes sur les coquilles des huîtres , et nuit beaucoup, dit-on, à leur propagation. (a) Je soupçonne que c'est à cet ordre qu'il faut rapporter | “ LES SIPHOSTOMA, Otto. (PL 6, fig. 3et4.). Qui ont à chaque articulation supérieurement un faisceau de soies fines, inférieurement une soie simple, et à l'extrémité antérieure deux paquets de soies fortes et dorées. Sous ces soies est la bouche, précédée d’un suçoir, entourée de beau- coup des filamens mous, qui pourraient bien être des bran- chies, et accompagnée de deux tentacules charnus. On voit le cordon médullaire noueux au travers de la peau du ventre. Ils vivent enfoncés dans la vase. (1) On avait jusqu'à ces derniers temps placé dans ce voisinage , LES DENTALES, (penrazIuM. L.) (Planche ÿ ) Qui ont une coquille en cône allongé, arquée, ouverte au deux bouts, et que l’on a comparée en petit à une défense d’éléphant (‘). Mais les observations récentes de M. Savigny et surtout de M. Deshayes (2) rendent cette classification très douteuse. (x) Siphostoma diplochaitos , Ou. ; (b) (2) Monographie du genre DENTALE, Siph. uncinata, Aud. et Edw. Littoral Mém. de la soc, d’'Hist. nat. de Paris, de la France, Annel., pl. 1x, fig. 1. {c) HITS EEE (a) PI. 6, fg.'2. (4) PL 6, fig. 3. (ce) PL 6, fig. 4. (d) PL 9, fig. 1,1@. 28 ANNÉLIDES. Leur animal ne paraît point avoir d’articulation sensible, ni de soies latérales (*) ; mais il a en avant un tube membra- neux dans l’intérieur duquel est une sorte de pied ou d’oper- cules charnu et conique, qui en ferme l’orifice (*). Sur la base de ce pied est une tête petite et aplatie, et on voit sur la nu- que des branchies en forme de plumes. Si l’opercule rap- pelle le pied des vermets et des siliquaires , qui déjà ont été transportés dans la classe des mollusques , les branchies rap- pellent beaucoup celle des amphitrites et des térebelles. Des observations ultérieures sur leur anatomie et principalement sur leur système nerveux et vasculaire , résoudront ce pro- bleme. Il y en a à coquille anguleuse (1), ou striée longitudinalement. (2) D’autres à coquilles rondes. (3) En —— (x) Dent. elephantinum , Martini, 1,1, (2) Dent. dentalis, Rumpf., Mus. ; bp; AS xEzz 164 D. aprinum , ib.,4, A; D. fasciatum , Martini, Conch.t.1,1, D. striatulum , ib., 5, B; 3, B; D. arcuatum , Gualt., X,G; D. rectum , Gualt., X , H, etc. D. sexangulum. (3) Dent. entalis, Martini, 1, 1, 12, etc. (a) PL 5, fig. rb,1c, xd. " (8) PL 7, fig. re, SCODODDOVLLDOLODOLOLOLOUPULLLOULOULULLLLLLLUVEUY DEUXIÈME ORDRE DES ANNÉLIDES. LES DORSIBRANCHES (PI. 8 à 20.) Ont leurs organes et surtout leurs branchies distri- bués à-peu-près également le long de tout leur corps, ou au moins de sa partie moyenne. Nous placerons en tête de l’ordre les genres dont les branchies sont le plus développées. LES ARÉNICOLES ( ARENICOLA. Lam.) (1) (PI. 8, fig. r.) Ont des branchies en forme d’arbuscules (*) sur les an- — (1) M. Savigny a fait de ce genre une famille qu’il nomme TaéLÉTBUSES, et qui a été adoptée par ses successeurs. (a) PI. 8, 6g. x etc. 50 ANNÉLIDES. neaux de la partie moyenne de leur corps seulement; leur bouche est une trompe charnue plus où moins dilatable (), et on ne leur voit ni dents, ni tentacules, ni yeux. L'extré- mité postérieure manque non-seulement des branchies, mais encore des paquets de soie qui garnissent le reste du COTPS ; il n'existe de cirrhe à aucun anneau du corps. L’espèce connue, Arenicole des Pécheurs, Lam. ( Lumbricus marinus , L.), Pall., Nov., Act., Petr. II, i, 19-29 (4), est très commune dans le sable des bords de la mer, où les pêcheurs vont la chercher avec des bèches , pour s’en servir comme d’appät. Elle est longue de près d’un pied , de couleur rougeâtre , et répand, quand on la touche, une li- queur jaune abondante. Elle porte treize paires de branchies. (1) LES AMPHINOMES (AMPHINOME. Brug.) (2) (PI 8, fig. 2, 3, 4; pl. 8 és, et pl. 9.) Ont sur chacun des anneaux de leur corps, une paire de branchies en forme de houppe ou de panache plus ou moins compliqué , et à chacun de leurs pieds deux paquets de soies séparés , et deux cirrhes (*). Leur trompe n’a point de mà- choires. (") Arenicol. clavata, Rauzani, (1) Aj. dec,; L, 6 "a 0xrE ? 1; si toutelois c’est une espèce distincte. (2) Ce genre a été retiré avec raison par (a) PL. 8, fig. ra. (e; PL 8, fig. 3a; pl 9 fig. 1 D, etc Bruguières , des armropires de Pallas, et des rÉReBELLES de Gmelin ; il est pour M. Savigny le type d’une famille qu'il nomme AMPHINOMES, @l qui est aussi adoptée par ses successeurs. (b) PL S, fig. v. (d) PI. 8, fig. 3. DORSIBRANCHES. 2. M. Savigny les divise en CHLOES, (CHLOEÏTA. Sav.) (Planche 9.) Qui ont cinq tentacules à la tête (a) et les branchies en forme de feuille tripinnatifide. (2) La mer des Indes en produit une, l’Amphinome chevelue, Brug. (Tc- rebella flava , Gm.), Pall., Miscell. VITE 7-11 (c, extrêmement remar- quable par ses longs faisceaux de soies couleur de citron, et par les beaux panaches pourpres de ses branchies. Sa forme est large et dé- primée ; elle porte une crête verticale sur le museau. Et en PLÉIONES (PLEIONE. Sav. AMPHINOME. Blainv.) (PL. 8, fig. 2et pl. 8 Zis.) Qui, avec les mêmes tentacules , ont des branchies en forme de houp- pes (d). Elles sont aussi de la mer des Indes, et il y en a de fort gran- des. (1) Il y ajoute les EUPHROSINES (EUPHROSINE , Sav. (2) }, qui n’ont à la tête qu’un seul tentacule , et dont les branchies en arbuscules, sont très dé- ve loppées et compliquées. (e) MM. Audouin et Edwards rapprochent des amphinomes les nIrpo- NOÉS (/),. qui, dépourvues de caroncule, n’ont à chacun de leurs pieds qu’un seul paquet de soies et un seul cirrhe. (x) Terebella carunculata, Gm., Aphr. (2) Euphrosine laureata , id., ib., f. 1; car., Pall., Miscell., VIIL, 12-13 ; E. mirtosa , 1d., 1b., 2. Ter. rostrata, 1b., 14-18; N. B. C’est aussi près des amphinomes Ter, complanata , ib. , 19-26; que doit venir le genre ARISTÉNIE, Sav. Pleione alcyonia, Sav., Eg., Annél., Eg., Annel., pl. 2, f. 4 ; mais il n’est éta- NL. bli que sur un individu mutilé. (a) PL 9, fig. 1 a. ‘ (8) PL o, fig. 1e, (ce) PL. 9, fig. 1. (d) PI, 8 is, fig. «1. (e) PL. 8, fig. 2. (#) PL 8, fig. 4, 44. 52 | ANNÉLIDES On en a une espèce du port Jackson, #ipponoe Gaudichaudii, Ann. des Sc. nat., t. XVIII, pl. vi. (a) ° LES EUNICES ir (5) (Planche 10.) Ont aussi des branchies en forme de panaches , mais leur trompe est puissamment armée par trois paires de màchoires cornées différemment faites (*); chacun de leurs pieds a deux cirrhes et un faisceau de soies(*); leur tête porte cinq tenta- cules au-dessus de la bouche, et deux à la nuque. Quelques espèces seulement montrent deux petits yeux. La mer des Antilles en a une de plus de quatre pieds de long (Eun. gigantea, Cuv.), qui est la plus grande annélide connue. (4) Il y en a sur nos côtes plusieurs moins considérables. (2) M. Savigny en distingue sous le nom de MARPHISES, les espèces d’ail- leurs très semblables , mais qui manquent des deux tentacules de la nu- que ; leur cirrhe supérieur est très court. (3) Une espèce au moins très voisine (N. tubicola, Müll., Zool., Dan. 1, XVIII, 1-5) habite un tube corné. (4) (x) Eunice, nom d’une néréide dans Eun. bellit, Aud. et Edw., Littoral de Apollodore. M. Savigny en fait le nom la France, Annél., pl. rx, fig. 1-4 ; d’une famille et donne au genre le nom de LÉODICE. M. de Blainville a changé ces noms, d’abord en Branchionéréide, et -aujourd’hui en Wéréidonte. (2) MNereis Norvegica, Gm., Müll., Zool., Dan., I, xxix, 1; N. pinnata ; 1b.; 25; N. cuprea, Bosc., vers., I, v, 1; Leodice gallica, et L. hispanica Sax. Aj. Leod. antennata, Sav., Annél., v. 1. (a) PL 8, fig. 4. (c) PL ro, fig. rc. Eun. harassii , ib., fig. 5-11. (3) Ver. sanguinea, Montag., Trans., Linn., XI. pl. 3. (4) C’est probablement auprès des euni- ces que doit venir le Vereis crassa , Müll., Verg., pl. xrr. que M. de Blainville , sans l'avoir vue, propose de reporter au genre ETEONE de M. Savigny, lequel aurait ce- pendant des branchies toutes différentes. (b) PL 10, fig. za, 1. (d) PI, 10, fig. 1. DORSIBRANCHES. 33 Après ces genres à branchies compliquées, on peut placer ceux où elles se réduisent à de simples lames (*), ou même à de légers tubercules (*), ou enfin dans les- quels les cirrhes seuls en tiennent lieu (°). Il y en a qui tiennent encore aux eunices par la forte armure de leur trompe etspar leurs antennes en nombre impair. | Teles sont : LES LYSIDICES , Sav. (PL 11, fg. 1.) Qui avec des mâchoires semblables à celles des eunices , ou même plus nombreuses , et souvent en nombre impair, n’ont que trois tentacules et des cirrhes pour toutes branchies (1). MR LES AGLAURES:Sav (PL 11, fig. 2, 3 et 4.) Ont aussi des mâchoires nombreuses et en nombre impair, sept, neuf, etc.; mais elles manquent de tentacules, ou les ont tout-à-fait cachés ; leurs branchies sont aussi réduites à leurs cirrhes (2. ; (x) Lysidice Valentina, Sax. ; sans tentacules que MM. Audouin et Milne L. Olympia , id. ; Edwards, laissent dans les lysidices. L. galatina, id., Eg. Annél., p. 53. Aglaura fulgida, Eg. Annel., v, 2 (d); (2) Je réunis les AGLAURES et les 0ENONES OEnone lucida , ib., . 3 (e). de Savigny ; et même certaines espèces (a) PI. 13, fig. 1. | (6) PI, 12, fig. 1e (c) PL 16, fig. 3. : | (d) PL 16, fig. 2. (e) PL. x1, fig. 3. Lai ANNELIDES, 64 ANNÉLIDES LES NÉRÉIDES proprement dites (nEREIS, Cuv. LycoRIS, Savign.) (PL 12, fg. r, Ont des tentacules en nombre pair attachés aux côtés de la base de la tête, un peu plus en avant deux autres biar- ticulés , entre lesquels en sont deux simples; elles wont , . A - | . qu'une paire de mâchoires dans leur trompe; leurs branchies ne forment que de petites lames sur lesquelles rampe un lacis de vaisseaux ; il y a en outre à chacun de leurs pieds deux tubercules, deux faisceaux de soies, un cirrhe dessus et un dessous.’ | di Nous en avons sur nos côtes un assez grand nombre (1}. Auprès de ces néréides viennent se grouper plusieurs genres également à corps grêle ét à branchies réduites à de simples lames ou même à de simples filets ou tu- bercules. Plusieurs manquent de mâchoires ou de ten- tacules. (1) Wereis wversicolor, Gm., Mull., Litior. de la France, Annél., pl. xv, fig. Wurm., VI; N. fimbriata , d., VIIL, 1-3; N. pelagica , 1. ; VII, 1-3; Terebeia rubra, Gm., Bommé, mém. de Flessing. VI, 357, fig., 4, A. B.; Lycoris Ægyptia, Eg., Annék, pl.1v, fig. r ; , Lycoris nuntia , id., ib., f, 2; Ner. beaucoudraisii, Aud. et FEdw. 1-7 ; | Ner, pulsatoria , ib., fig. 8-13. N. B. Les Nereis verrucosa , Müller, vers, pl. vir, et Zncisa, Ott., Fabrie. Soc. d’hist. nat. de Copenh., V, i'* paït., pl. IV, fig. 1. L Trois paraissent avoir la tête des lycoris, mais de longs filamens au lieu de bran- chies ; elles ont besoin d’un nouvel examen. e ‘ DORSIBRANCHES. 35 LES PHYLLODOCES Sav. (NEREIPHYLLES, Blainv.) (Planche 13.) Ont, comme les néréides propres , des tentacules en nombre pair aux côtés de la tête, et de plus quatre ou cinq petits en avant. On leur voit des yeux ; leur trompe, grande et garnie d’un cercle de très courts tu- bercules charnus , ne montre point de mâchoires , et ce qui surtout les distingue , leurs branchies sont en forme de feuilles assez larges, se re- couvrant sur une rangée de chaque.côté du corps, sur lesquelles on voit ramper des vaisseaux très ramifiés (1). LES ALCIOPES Aud. et M. Edw. (PL, 14, fig. 1.) Ont à-peu-près la bouche et les tentacules des phyllodo- æ; mais leurs pieds présentent, outre le tubercule qui porte les soies et les deux cirrhes foliacés (ou branchies), deux tubercules branchiaux qui en occupent les bords supérieur et inférieur (2). (1) Nereis lamellifera Atlantica , Pall., nov. act., Pétrop., IE, pl. v, £. 11-18, peut-être la mème que la Wéréiphylle de Pareto , Blainv. Dict. des Sc. nat. (a); N. flava , Ott. Fabr., Soc. d'hist. nat. de Copenh., V. prem. part., pl. 1v, f. 8-10. N. B. N. virius, Müll., vers., dont M. Savigny, sans l'avoir vue, pro- pose de faire le genre EuLaLrA ; et les deux pl. xr, EuNomIA de M. Risso, Europ. mérid., 1V, P. 420 , me paraissent aussi des phyl- lodoces; peut-être mème faut-il y rappor- ter le Vereis pinnigera, Montag., Trans., Linn., IX, vr, 3, et le Wereis stellifera, Müll., Zool. Dan., pl. exrr, f. 1, dont (a) PL 13, fig. 1. M. Sav gny, sans lavoir vue , propose de faire un genre sous le nom de Lerrpia ; et le N. longa, Ott., Fab., que M. Sav. place avec le N. flava, dans son genre ETEONE : toutes ces annélides auraient be- soin d’être examinées de nouveau d’après la méthode détaillée de M. Savigny. Il ne faut pas confondre ces phyllodoces de M. Savigny avec celles de M. Ran- zani, qui sont voisines des aphrodites et surtout des polynoës. (2) Alciopa Reynaudii, Aud. et Ed. De l’Océan atlantique. Le prétendu Wais, Rathke, Soc. d’hist. nat. de Copenh., V, prem. part., pl.mr, f, 15, pourrait bien être une alciope. 56 ANNÉLIDES LES SPIO Fab. et Gmel. Ont le corps gréle, deux très longs tentacules qui ont l'apparence d'antennes, des yeux à la tête, .et sur chaque segment du corps une branchie de chaque côté en forme de filament simple. Ce sont de petits vers de la mer du Nord qui habitent des tuyaux membraneux (1). LES SYLLIS Sav. (PL. 15, fig. 1.) Ont des tentacules en nombre impair, articulés en chapelets, ainsi que les cirrhes supérieurs de leurs pieds, qui sont fort simples et n’ont qu’un paquet de soies. Il paraît qu’il y a des variétés relativement à l’existence de leurs mâchoires (2). 4 LES GLYCÈRES Sav. (PL. 14, Gg. 2) Se reconnaissent à ce que leur tête est en forme de pointe charnue et conique, qui a l'apparence d’une petite corne , et dont le sommet se di- vise en quatre très pelils tentacules à peine visibles. La irompe de quel- ques-unes a encore des mâchoires ; on dit qu’en d’autres on ne peut Papercevoir (3). (1) Spio sericornis , Ott., Fabr., Berl., Schr,, VE,w, 1255 Spio filicornis, ib., 8-12 . Les roLyDo- RES, Bosc, vers., 1. v, 7, me paraissent appartenir à ce genre. Speio, nom d’une néreide. (2) Syllis monilaris, Sav., Eg., Annél., 1V,f.3, copié Dict. des Sc. nat. W. B. Le Wercis armillaris, Müll., vers., pl. 1x, dont M. Savigny, sans l’avoir vue , propose de faire un genre qu’il nomme Zycastis, a des tentacules et des cirrhes en chapelets comme les syllis ; mais ses tentacules sont représentés en nombre pair. Elle a aussi besoin d’un nouvel examen. (3) Nereis alba , Müll., Zool., Dan., LxxIT, 6,7; Glyc. Meckelii, Aud. et Edw., Littor. de la France , Annél., pl. vr, fig. x. DORSIBRANCHES. 37 LES NEPHTHYS , Cuv. (Pl. 15, fig. 2.) Avec la trompe des phyllodoces, manquent de tentacules, et ont à chaque pied deux faisceaux de soies très séparés , entre lesquels est un cirrhe (1). . LES LOMBRINÈRES Blainv. Manquent de tentacules ; leur corps, très allongé, n’a à chaque article qu'un petit tubercule fourchu, duquel sort un petit paquet de soies. S'il y a un organe extérieur de res- piration , il ne peut être qu'un lobe supérieur de ce tuber- eue (2). LES ARICIES Sav. (PI, 16, fig. r.) Manquent de dents et de tentacules. Leur corps, qui est allongé, porte sur le dos deux rangées de cirrhes lamelleux, et leurs pieds antérieurs sont garnis de crêtes dentelées qu’on ne retrouve pas dans les autres pieds (3). (x) Nephtys hombergii, Cuv., représ. dans le Dict, des Sc. nat. (2) Nereis ebranchiata, Pall., Nov. act., _ Pétrop., I, plvr, fo; Lombrinière brillant, Blamv., pl. du Dict. des Sc. nat. ; Lumbricas fragilis, Müll., Zool., dan. pl. xxx, dont M. de Blainville fait, mais avec doute, son genre SCOLETOME. N. B. Les Scocerères , Blainv., qui ne sont connus que par la fig. d”{bildgaardt (Zumbricus squamatus , Zool., dan., IV, ont le corps très grèle, les an- eLv, 1-5), neaux très nombreux ; à chacnn un cirrhe servant de branchie, et deux faisceaux de soies, dont linférieur semble sortir d’un repli de peau comprimée comme une écaille, leur tête n’a ni mâchoires ni tentacules. (3) Ar. Cuvieri , Aud. et Edw., Litt. de la France, Annél., pl. vit , fig. 5-13. Le Lumbricus-armiger, Müll., Zool., dan., pl. xx, fig. 4 et 5, dont M. de Blainville, sans lavoir vue, propose de faire un genre sous le nom de scoLoPte, parait manquer de dents et de tentacules, et porter sur ses premiers segmens de sim- 58 | ANNÉLIDES Nos côtes de l'Océan ont des espèces de plusieurs de ces genres. Li LES HESIONES (PL 14, fig. 3) Ont le corps court, assez gros, composé de peu d’anneaux mal pro- noncés ; un très long cirrhe qui fait probablement fonction de bran- chies, occupe le dessus de chaque pied, qui en a un autre inférieur, et un paquet de soies ; leur trompe est grande et sans mâchoires ni tenta- cules. Nous en avons de la Méditerranée (1). LES OPHÉLIES Sav. (PL 16, fig. 2.) Ont le corps assez gros et court, les anneaux peu marqués, les soies à peine visibles, de longs cirrhes servant de bran- chies sur les deux tiers de sa longueur , la bouche contenant à son palais une crête dentelée, ses lèvres entourées de ten- tacules, dont les deux supérieurs sont plus grands que les autres (2). LES CIRRHATULES Lam. (PI. 16, fig. 3) Ont un très long filament servant de branchies et deux petits paquets de soie à chacune des articulations de leur corps, qui sont fort nombreuses et fort serrées; il y a de plus ples petits faisceaux de soies courts, et sur Hes. pantherina , Risso , Eur, mér., 1v, les autres un verrue bifide , une petite soie, P. 418. et une lame branchiale, longue et pointue. (2) N. B. C’est probablement dans ce voisinage que doivent venir les Wereis pris- (x) Hesione splendida, Sav , Eg., An- matica, et bifrons, dit Fabrie., Soc. d’hist. nél.. pl. xx, f.3; nat. de Copenh., V. prem. part., pl. «v, H. festiva, id., ib., pag. 41 ; pag. 17-23. DORSIRANCHES. " 39 un cordon de longs filamens autour de sa nuque. Sa tête peu marquée n'a ni tentacule ni mâchoire (y LES PALMYRES (PALMYRE, Sav.) (PL 18, fig. 1.) Se reconnaissent à leurs faisceaux supérieurs dont les soies sont grandes, aplaties, disposées en éventail, et brillent comme l'or le mieux poli ; leurs faisceaux inférieurs sont petits; leurs cirrhes et leurs branchies peu marquées ; elles ont le corps allongé, deux tentacules assez longs et trois fort petits. On n’en connaît qu’une de l’île de France, longue d’un à deux pou- Ces (Palmyra aurifera, Sav.). LES APHRODITES (APHRODITA, L.) (PL 18, fig. 2 et 19, fig. 1) Se reconnaissent aisément dans cet ordre aux deux rangées longitudinales de larges écailles membraneuses qui recou- vrent leur dos(*), auxquelles par une assimilation peu moti- vée on a donné le nom d’élytres , et sous lesquelles sont ca- chées leurs branchies, en forme de petites crêtes charnues. Leur corps est généralement de forme aplatie, et plus court et plus large que dans les autres annélides. On observe à leur intérieur un œæsophage très épais et musculeux suscep- (x) ZLumbricus cirrhatus, Oùt., Fab., Dict. des Sc., N. ne me paraissent pas Faun., Grœnl., f. 5, dont la Terebella ten- différer par le genre ; taculata , Montag., Lin., Trans., IX,V,, Cirrh. Lamarkii, Aud. et Edw., Littor. et le Crrrminère filigère, Blainv., pl. du de la France, Annélides, pl. vx, fig. 1-4. . (a) PL. 15, fig. 2@ et 2 b. 40 * ANNÉLIDES tibles d’être renversé en dehors comme une trompe, un in- testin inégal, garni de chaque côté d’un grand nombre de cœcums branchus, dont les extrémités vont se fixer entre les bases des paquets de soie qui servent de pieds. M. Savigny y distingue les HALITHÉES, qui ont irois teniacules, et entre deux une très petite crête, et qui manquent de mâchoires. - Nous en avons une sur nos côtes qui est l’un des animaux les plus admirables par leurs couleurs, l’ Aphrodite herissee (Aphrodila aculeata, L.), Pall., Misc., VII, 1-13 (a). Elle est ovale , longue de six à huit pou- ces, large de deux à trois. Les écailles de son dos sont recouvertes et cachées par une bourre semblable à de l’étoupe, qui prend nais- sance sur les côtés. De ces mêmes côtés naissent des groupes de fortes épines , qui percent en partie l’étoupe, des faisceaux de soies flexueu- ses, brillantes de tout léclat de l’or, et changeanies en toutes les tein- tes de l'iris. Elles ne le cèdent en beauté ni au plumage des colibris , ni à ce que les pierres précieuses ont de plus vif. Plus bas est un tuber- cule d’où sortent des épines en trois groupes , et de trois grosseurs dif- férentes , et enfin un cône charnu. On compte quarante de ces tuber- cules de chaque côté, et entre les deux premiers sont deux petits tentacules charnus. Il y a quinze paires d’écailles larges, et quelquefois boursouflées , sur le dos, et quinze petites crêtes branchiales de cha- que côté. | Il y a de ces HALITHÉES (2) qui n’ont point d’éloupes sur le dos (1), et nos mers en produisent une espèce (Aphr. hystrix, Saw.) (2). | Une autre subdivision des aphrodites est celle DES POLYNOE, Sav. (ŒUMOLPE, Oken.) (PL 19, fig. 2.) L Qui n’ont point d’étoupes sur le dos ; leurs tentacules sont au nombre de cinq, et leur trompe renferme des mâchoires cornées et fortes. (x) Ce sont les Halithées hermiones de (2) Littoral de la France, Annél., pl. 1, M. Savigny, dont M. de Blainville a fait fig..1-0. son genre HERMIONE. (a) PL 18, fig. 2. (b) PL. 19; fig. x. DORSIBRANCHES. A1 Nous en avons plusieurs petites espèces sur nos côtes (1). Les siGALIONS , Aud. et Miln. Edw. (a), sont d’une forme bien plus al- longée que les autres aphrodites ; ils ont des cirrhes à tous les pieds (2). Les ACOËTES des mêmes (2), ont des cirrhes qui alternent avec les ély- tres dans une grande longueur (3); leurs mâchoires sont plus fortes et mieux dentées ; les Antilles en possèdent une grande espèce qui habite dans un tuyau de consistance de cuir (4). Nous ne pouvons placer qu'ici un nouveau genre très singulier , que je nomme (1) Aphr. squamata , Pall., misc., Zool., VII, 14, Littor. de la France, Annél,., pl. 2, fig. 10-16; Polyn. lævis, Aud. et Edw., ib., pl. wr, fig. xt-18; Aphr. punctata, Müll., vers, xur ; Aphr. cirrhosa, Pall., misc., Zool., VIII, 3-6 ; Aphr. lepidota , id., ib., 1-2; Aphr. clava, Montag., Trans., Linn., IX , vu, qui est au moins bien voisine d’Aphr. plana, Müll., vers, xx ; Polynoë impatiens ; Sav., Eg., Annél., pl. 5 ; fig. 2 ; Polynoë muricata, id., ib., fig. 1. V2) Sigalion Mathildæ , Aud. et Edw., Littor. de la France , Annél. (3) Acoëtes Pleei, Aud. et Edw., Collect, du Mus. (4) N. B. La Phyllodoce maxillosa, de M. Ranzani, nommé POLYODONTE, par Reimeri, et Eumolpe maxima , par Oken, (a) PL. 20, fig. r. ANNELIDES, paraît fort voisine dé l’acorres ; sa trompe, ses mâchoires sont les mêmes, et ni l’un ni l'autre genre n'a peut-être été décrit sur des individus assez complets. Au surplus il reste beaucoup d’annélides trop imparfaitement décrites pour pouvoir être bien caractérisées ; telles que Vereis cæca ; Fabr., Soc. d’hist. nat. de Copenh., prem. part., pl.1v, f. 24-28 ; N. longa, id., ib., f. 11-13; N. aphroditoïdes , ib., 4-73 ib., fig. 11-15; Branchiarius quadrangulatus , Montag. Trans. Lin., XII, pl. xtv, f.5 ; Diplotes hyalina, id., ib., f. 6et7; et le prétendu Hirudo branchiata, d’Arc. Menzies, Trans. Lin., I, pl. xvxr, f. 3. Je n’ai point placé non plus, faute d’en avoir pu renouveler l’examen, les myr14- Nes , ni deux ou trois autres des genres de M. Savigny. (ë) PI. ro, fig. 3. 42 ANNÉLIDES. CHÆTOPTÈRE, (CHÆTOPTERUS. Cuv.) { PI. 20, fig. 2.) A bouche sans màchoires ni trompe, garnie en dessus d’une lèvre à laquelle s’attachent deux très petits tentacules. Ensuite vient un disque avec neuf paires de pieds, puis une paire de longs faisceaux soyeux comme deux ailes. Les bran- chies en forme de lames sont attachées plutôt en dessous qu’en dessus, et règnent le long du milieu du corps. On en a une espèce ( Chætopterus pergamentaceus, Cuy.) longue de huit ou dix pouces , et qui habite un tuyau de substance de parchemin (a). Elle est de la mer des Antilles (1). (1) Elle sera décrite plus en détail par Annales des Sciences naturelles. MM. Audouin et M. Edwards, dans les (a) PL. 20, fig. 2. d992099000008209900000920000000000002000000L00OLO DEUXIÈME ORDRE DES ANNÉLIDES. ABRANCHES N'ont aucun organe de respiration apparent à l’exté- rieur, et paraissent respirer , les unes, comme les lom- brics, par la surface entière de leur peau; les autres, comme les sangsues, par des cavités intérieures. On leur voit un système circulatoire clos, rempli le plus souvent de sang rouge (‘), et un cordon nerveux noueux (*), comme dans toutes les annélides (1). Il y en a (x) Poyez sur l'anatomie et la physiolo- M. Ant. Dugès, inséré dans les Annales gie des annélides abranches, le mémoire de des sciences naturelles de sept. 1828. (a) PI. 21 bis, (ë) PL, re, fig. 2. 44 © ANNÉLIDES qui ont encore des soies servant au mouvement, et d’autres qui en sont dépourvues, ce qui donne lieu à établir deux familles. La première famille, celle DES ABRANCHES SÉTIGÈRES, OU POURVUES DE SOIES, Comprend les lombrics et les naïades de Linnæus. LES LOMBRICS , Vule. V’ers de terre, (Lumericus. L.) (PL. 21, fig. 1, et pl. 22, fig. 1.) Caractérisés par un corps long, cylindrique, divisé par des rides en un grand nombre d’anneaux et par une bouche sans dents, ont dù être subdivisés. LES LOMBRICS, proprement dits, (Lumsricus. Cuv.) (PL 21, fig. 1.) Manquent d’yeux, de tentacules, de branchies et de cirrhes; un bourrelet ou renflement, sensible surtout au temps de l'amour, leur sert à se fixer l’un à l’autre pendant la copula- tion. À l’intérieur, on leur voit un intestin droit, ridé, et quelques glandes blanchâtres vers le devant du corps qui ABRANCHES. 45 paraissent servir à la génération. Il est certain qu’ils sont Dermaph tes ; mais il se pourrait que leur rapproche- ment ne servit qu'à les exciter l’un et l’autre à se féconder eux-mêmes. Selon M. Montègre, les œufs descendent entre l'intestin et l’enveloppe extérieure jusqu’autour du rectum où ils éclosent. Les petits sortent vivans par l’anus. M. L. Du- four dit au contraire qu'ils font des œufs analogues à ceux ite d’une infinité de petits ganglions serrés les uns contre les autres (1). des sangsues. Le cordon nerveux n’est qu’une M. Savigny les subdivise encore. Ses ENTÉRIONS (a) ont sous chaque anneau quatre paires de petites soies, huit en tout. Chacun connaît le Ver de terre ordinaire ( Lumbricus terrestris, L.), à corps rougeâtre, atteignant près d’un pied de longueur, à 120 anneaux et plus. Le renflement est vers le tiers antérieur. Sous le seizième anneau sont deux pores dont on ignore l'usage. Cet animal perce dans tous les sens l’humus dont il avale beau- coup. Il mange aussi des racines, des fibres ligneuses, des parties ani- males, etc. Au mois de juin, il sort de terre la nuit pour chercher son semblable et s’accoupler (2). Ses HYPOGÆONS en ont, en outre, une impaire de dos de chaque anneau. (1x) Conf. Montègre, Mém. du Mus., I, p. 242, pl. xx, et Léon Dufour, Ann. des Sc. nat., V. p. 17 et XIV, p. 216 et pl. xut, B. f. 1-4. Voyez aussi le Traité de M. Morren, de Lumbrici terrestris histori& naturali nec non anatomicä. Bruxelles, 1829, 4°. (2) Ce que je dis dans le texte est com- mun à beaucoup d'espèces, que M. Savigny a le premier distinguées. Il en a caractérisé jusqu’à vingt. Voyez mon analyse des tra- vaux de l’Académie des Sciences, année (a) PI. 21, hg. 1 1821. M. qu’il ne rapporte pas exactement à celles de Dugès en distingue six, mais M. Savigny. N.B. Muller et Fabricius parlent de Lom- brics à deux soies par anneau, dont Savigny propose de faire son genre czrrecLi0 (Lumbr. 4) et de , et 6 soies ; mais ren descrip- minutus, Fabr., Faun., Grœnl., f. lombries à 4 tions déjà anciennes auraient besoin d’être confirmées et complétées avant que lon puisse classer leurs espèces. 46 ANNÉLIDES On n’en connaît que d'Amérique (1). à MM. Audouin et Milne Edwards en distinguent aussi les TROPHONIES (a), qui portent sur chaque anneau quatre faisceaux de soies courtes, et à extrémité antérieure un grand nombre de soies longues et brillantes qui entourent la bouche (2). LES NAIDES (naïs. L.) (PI. 21, fig. 2.) Ont le corps allongé et les anneaux moins marqués que les lombrics. Elles vivent dans des trous qu’elles se creusent dans la vase, au fond de l’eau, et d’où elles font sortir la par- tie antérieure de leur corps qu’elles remuent sans cesse. On voit à plusieurs à la tête des points noirs que l’on peut pren- dre pour des yeux. Ce sont de petits vers dont la force de reproduction est aussi étonnante que celle des hydres ou po- lypes à bras. Il en existe plusieurs dans nos eaux douces. Les unes ont des soies assez longues (3), Et quelquefois une longue trompe en avant (4), Ou plusieurs petits tentacules à l'extrémité postérieure (5). D’autres ont des soies très courtes (6). (1) Hypogæon hirtum, Sav., Eg., An- (5) Naïs digitata, Gm, cæca, Müll., ib., nél., p. 104. V, dont M. Oken fait son genre PROTO. (2) Trophonia barbata, Aud. et Edw., (6) Maïs vermicularis, Gm., Rœs., IIE, Littoral de la France, Annél., pl. x, f. XCII, 1-7; | » 13-15. N. serpentina, id,, xeu, et Müll., IV, (3) Naïs elinguis, Müll., Würm., l; 2-4; N. littoraks, d., Zool., dan., zxxx. Lumbricus tubifez, Gm., Bonnet, vers (4) Waïs proboscidea, id., Würm., I, d’eau douce, IIE, 9, 10, Müll., Zool., dan., 1-4, dont M. de Lamarck fait son genre LXXXIV ; STYLARIA. Lumbr. lineatus, Müll.,Würm. III, 4-5. (a) PL. 22, 6g. 1. ABRANCHES. A7 On pourrait rapprocher de ce genre certaines annélides rapportées jusqu’ici aux lombrics qui se fabriquent des tubes de glaise ou de débris où elles se tiennent (1). LES CLIMÈNES, Savigny. (PI. 22, fig. 2, 3, 4.) Paraissent aussi appartenir à cette famille. Leur corps, assez gros, de peu d’anneaux, porte sur la plupart une rangée de soies fortes et un peu plus haut, du côté dorsal, un faisceau de: soies plus fines. Leur tête n’a ni tentacules ni appendices. Leur extrémité postérieure est tronquée et rayonnée ; elles habitent aussi des tuyaux (2). La deuxième famille, ou celle DES. ABRANCHES SANS SOIES, Comprend deux grands genres, l’un et l’autre aqua- tiques. LES SANGSUES (arruno. L.) (PL, 21, fig. 3, 4 et pl. 23 et 24.) Ont le corps oblong, quelquefois déprimé, ridé transversa- (1) Lumbricus tubicola, Müll., Zool., (2) Clym. amphistoma, Sav., Ég., An- dan., z\xv ; nél., pl.s, fig. ; Lumbr. sabellaris, 1b. cv, 5. M. de La- CI. lumbricalis, Ot., Fabr., Aud. et marck les réunit avec le Maïs tubifex et en Edw., Littor. de la France, Annél., pl. x. fait son genre rusirex ; mais 1l est nécessaire fig. 1-6; d’en faire un nouvel examen. Cl.ebiensis, Aud. et Edw., id. , fig. 8-12, 48 ANNÉLIDES lement; la bouche est entourée d’une lèvre et l'extrémité postérieure munie d’un disque aplati, propres l’un et l’autre à se fixer aux corps par une sorte de succion, et servant à la Sangsue d'organes principaux de mouvement, car après s’être allongée, elle fixe l'extrémité antérieure et en rapproche l’au- tre qu’elle fixe à son tour pour porter la première en avant. On voit dans plusieurs, en dessous du corps, deux séries de pores, orifices d'autant de petites poches intérieures (*) que quelques naturalistes regardent comme des organes de respi- ration, bien qu’ils soient la plupart du temps remplis d'un fluide muqueux. Le canal intestinal est droit, boursouflé d’es- pace en espace jusqu'aux deux tiers de sa longueur où il a deux cœcums (”). Le sang avalé s’y conserve rouge et sans alté- ration pendant plusieurs semaines. Les ganglions du cordon nerveux sont beaucoup plus sé- parés qu'aux lombrics (°). Les sangsues sont hermaphrodites (”). Une grande verge sort sous le tiers antérieur du corps et la vulve est un peu plus en arrière. Plusieurs rassemblent leurs œufs en cocons, enve- loppées d’une excrétion fibreuse (1). On les a subdivisées d’après des caractères dont les principaux sont tirés de leurs organes de la bouche. (x) Voyez Mémoires pour servir à l’Hist. nat. des sangsues, par P. Thomas; un Mém. de M. Spix, parmi ceux de lAcad. de Bavière pour 1813 ; et un autre de M. Carena, dans le vingt-cinquième volume de Ac. de Turin; mais surtout dans le Sys- tème des Annélides, par M. Savigny et la (a) PL, 24, fig. 1. (c) PL. r, fig. r. \ Monographie des Hirudinées, par M. Mo- quin-Tandon, Montpellier, 1826, in-4°. Consultez aussi l’Essai d’une monographie de la famille des Hirudinées, extrait du Dict, des Sc. nat., par M. de Blainville. Paris, 1825,in-8° et l’art.sanGsue de ce Dict.,par M. Audouin. (b) PI. a, fig. 2, 3, 4. (d) PL 2, fig. 5, 6, 7. ABRANCHES, 49 DANS LES SANGSUES proprement dites (SANGUISUGA , Sav.) (1). : (PL. 21, fig. 3, 4, 5.) Le suçoir antérieur a sa lèvre supérieure de plusieurs segmens; son ouverture est transversale, et il contient trois mâchoires armées, cha- cune sur leur tranchant, de deux rangées de dents très fines(a), ce qui leur donne la faculté d’entamer la peau sans y faire de blessure dangereuse; on leur voit dix petits points que l’on a regardés comme des yeux. Tout le monde connaît la Sangsue medicinale ( Hirudo medicinalis, L.), si utile instrument pour les saignées locales. Elle est d’ordinaire noi- râtre, rayée de jaunâtre en dessus, jaunâtre tachetée de noir en dessous On la trouve dans toutes les eaux dormantes. Les HæÆmopis, Sav. (2), (2), en diffèrent parce que leurs mâchoires n’ont que des dents peu nombreuses et obtuses. La SANGSUE DES CHEVAUX (Hirudo sanguisuga. L. Hæmop. sanguisorba. Sav. Moq. Tand. pl. 1v, f. 4. Car. pl, xx, f. 7.) Beaucoup plus grande et toute d’un noir-verdâtre ; on l’a dite quel- quefois dangereuse par les plaies qu’elle cause (3). Les BDELLES, Say. (4), n’ont que huit yeux et leurs mâchoires manquent absolument de dents. Il y en à une dans le Nil (Bd. Nilotica, Eg., Annél., pl. v., f. 4). (1) M. de Blainville change ce nom en JATROBDELLA, Voyez, sur les diverses sang- sues médicinales, les fig. de MM. Carena, Acad. de Turin, t. xxv, pl xr, et Moquin- Tandon, pl. v. _ (2) M. Blainville change ce nom en ny- POBDELLE. (3) C’est une chose singulière que la di- versité des opinions sur la faculté que cette sangsue des chevaux aurait de tirer du sang. Linnæus dit que neuf peuvent tuer un che- val. MM. Huzard et Pelletier, au contraire, dans un Mémoire ad hoc présenté à l’Insti- (a) PL. oc, fig. 3 a, 4 b. ANNÉLIDES,. tut et inséré dans le Journal de pharmacie, mars 1825, assurent qu’elle n’attaque aucun animal vertébré. M. de Blainvil'e pense que c’est qu'on l’a confondue avec une espèce très voisine, la Sangsue noire, dont il fait un type d’un genre qu’il appelle PsEuDo- BbELLA el dontles mächoires ne seraient que des plis de la peau sans aucunes dents. Je crois que ce fait mériterait un nouvel exa- men. L'une et l’autre espèce dévore avec avidité les lombrics. (4) M. Moquin-Tandon change ce nom en LIMNATIS, B. (8) PL 21, fig. 4. 50 + ANNÉLIDES. Les NEPHELIS , Sav. (1), (a) n’ont aussi que huit yeux, leur bouche n’a intérieurement que trois plis de la peau. Il y en a dans nos eaux plusieurs petites eng on croit devoir en distinguer LES TROCHETIES, Dutrochet «), Qui n'en diffèrent que par un renflement à l’endroit des organes gé- nitaux. Nous en avons une espèce qui va souvent à terre poursuivre les lombrics, Geobdella trochetii, Blainv., Dict. des Scienc. nat. ; ; Hirud., pl. 1v, f. 6. M. Moquin-Tandon, sous le nom d’AULASTOME, en décrit même un sous-genre dont la bouche aurait seulement des plis longitudinaux et assez nombreux, Aulast. nigrescens, Moq.-Tand., pl. vx, f. 4. A'la suite des néphélis, viennent se placer les BRANCHIOBDELLES de M.Odier, remarquables par les mâchoires au nombre de deux, et l’ab- sence des yeux. On en connaît une espèce qui vit sur les branchies de l’écrevisse (3). Toutes ces subdivisions ont le suçoir antérieur peu séparé du Corps ; dans les deux suivantes, il s’en distingue nettement par un étranglement ne se compose que d’un segment unique, et a l’ouverture transversale. Les HÆMOCHARIS (4), Sav. (), ont avec cette conformation, huit yeux, le corps grêle et les anneaux peu distincts. Leurs mâchoires sont des points saillans à peine visibles ; elles ne nagent point, marchent à la manière des chenilles dites géomètres , et s’attachent surtout aux poissons. Nous en avons une assez fréquente sur les cyprins, Hirudo piscium, L., Ræsel, IIT, xxx11 (5). (r) M. de Blainv. les nomme ERPOBDEL- Les, M. Oken les avait appelées auparavant #ELLUO. Telles sont : ir. vulgaris, L., ou H. octoculata, Bergm., Mém. de Stokh., 175%, pl. vi, f, 5-8; N. atomaria, Caren., L, C., pl. xxr. Voyez aussi la pl. vr de M. Moquin- Tandon. (2) M. de Blainville change ce nom en GEOBDELLE, (æ) PI. 21, tig. ». (3). Branchiobdella Astaci, Od., Mém. de la Soc. d’Hist. nat. de Paris, tome I, pl. 1v. | (4) M. de Blainville, qui leur avait don- né le nom de PISCICOLES, adopté par M. La- marck, l’a changé encore en 1CBTYOBDELLE. (5) Aj. Piscicola cephalota, Caren., pl. xur, f. 19, et Moq.-Tand., pl. vrr, f. 2 ; Piscic, tesselata, Moq., f, 3. (à) PL 23 fig. 1 ABRANCHES. 51 Les ALBIONES, Sav. (1), (a), diffèrent des précédentes, parce que leur corps est hérissé de tubercules et que leurs yeux sont au nombre de six ; elles vivent dans la mer. Nos mers nourrissent abondamment l’Aibionne verruqueuse (Hirudo muritica, L.), tout hérissée de petits tubercules (2). On a nommé BRANCHELLION (3), () un parasite de la torpille, très sem- blable à une sangsue, par ses deux ventouses, son corps déprimé, ses plis transverses ; sa ventouse antérieure, qui paraît avoir une très petite bouche à son bord postérieur, est portée sur une partie amincie en forme de col, à la racine de laquelle est un petit trou pour les organes de la génération ; il paraît y en avoir un autre en arrière. Les bords latéraux de ses plis, comprimés et saillans, ont été regardés comme des branchies, mais je n’y vois point de vaisseaux ; son épi- derme est ample et l'enveloppe comme un sac très lâche (4). On range communément aussi parmi les sangsues LES CLEPSINES , Sav. ou GLOSSOPORES, Johns. (5) (PL. 23, fig. 4.) Qui ont le corps élargi, une ventouse postérieure seulement, et la bouche en forme de trompe et sans suçoir ; mais il ne serait pas im- possible que quelques-uns appartinssent plutôt à la famille des pla- naires (6). (1) Ce sont PONTOBDELLA de Leach et de Blainville. (2) Aj. Pontobd. areolata; P, verrucata ; P. spinulosa, Leach, Miscell. Zool., LXIII, LXIV, LXV ; Hirudo vittata, Chamiss. et Eisenhardt, Nov. ac. nat. Car., t. X, pl. xxrv, f. 4. (3) Ce sont les PoLypores d’Oken, les BRANCHIOBDELLION de Rudolphi, les BRAN- cH1OBDELLA de Blainville, (4) C’est le Branchellion torpedinis de Sav.; mais on ne doit pas lui associer l’es- pèce observée sur la tortue { Hir. branchia- (a) PI, 25, fig. 2. ta, Meuzies, Trans. Linn., I, xvur, 3), qui parait vraiment avoir des branchies en panache, et qu’il serait nécessaire d'exami- ner de nouveau, (5) M. de Blainville les nomme &Lossos- DELLES, (6) Hir. complanata, L., ou sexoculata, Bergm., Mém. de Stokh,, 17537, pl. vi, . 12-14 5 - H. trioculata, 1b., f, 9-11 ; Hir. hyalina, Y., Gm., Trembley, Po- lyp., pl. var, f. 7; Clepsine paludosa, Moq.-Tand., pl. 1v, f_ 3 ete. (b) PL 23, fig. 3 a, 3 4. 52 ANNÉLIDES. Je le crois encore davantage des PHYLLINES, Oken (1), et des MALACOD- DELLES, Blainv. (2), qui ont aussi des corps élargis, et manquent de trompe et de suçoir antérieur (a). Ce sont des animaux parasites. LES DRAGONEAUX (corpus L.) Ont le corps en forme de fils, de légers plis transverses en marquent seuls les articulations, et l’on n’y voit ni pieds, ni branchies, ni tentacules. Cependant, à l’intérieur, on y distingue encore un système nerveux à cordon noueux. Peut- être cependant faudra-t-il définitivement les placer avec les vers intestinaux cavitaires, comme les némertes. Ils habitent dans les eaux douces, dans la vase, les terres inondées, qu’ils percent en tous sens, etc. Les espèces n’en sont pas encore ‘très bien distinguées. La plus com- mune (Gordius aquaticus, L.), est longue de plusieurs pouces, presque déliée comme un crin, brune, à extrémités noirâtres. (1) Nommées ÉPrspezzes par M. de (2) Hir. grossa, Müll, Zool., dan., Blainv. ; — Hir. hippoglossi, Müll., Zool., XXI, ; dan., LIV, 1-4. (a) PL. 25, fig. 5. ANNÉLIDES. TABLE METHODIQUE. Nora. — Il n’a pas été publié de planches sous le n. 16. ANIMAUX ARTI- CULÉS. .. . Leur distribution en quatre classes. .. LES ANNELIDES . . . Leur division. .. ANNÉLIDES TUBICOLO- perpules.: . . ... Spirorbes. . . . Babelles.…. . . . .. Térébelles.. . . . . Amphitrites. . . . . Syphostoma. . . . DORSIBRANCHES. . . . Arénicoles . Amphinomes. . . Choës, : :. , . Numéros es Planches. 1à 2 IN D OO © + Pages | Numéros d u es Texte. | l'lanches. Pléiones . . . .. Euphrosines. . . . Hipponoés . . . . Euniegs. > +. 42 Lysidices. . . . . Aglaures . . . . . Néréides.. . . . .. Phyllodoces . . . Nephthys. . . .. Lombrinères . . . . r' EURE Hesiones. , . . . Ophélies.. . . : .. Cirrhatules. . . .:. Palmyres: .::... Aphrodites . . . .. TE Halithées, . . .. Polynve . , .., Sigalions. . . . . MCOBIES 4e L 1 Chætoptères.. ... PRAIRENCHES.: . . :.:. _ Abranches sétigères. Lombrics. . + . . . Lombrics propres. Enterions, . . Hypogæons. . Trophon es., . . Naïades. . .... Climènes. . .... Abranckhes sans soies. ERRATA : P, 37 et 38, pl. 16, Lisez : pl. 17; TABLE MÉTHODIQUE. Pages | Numéros du des Texte. | Planches. 18 et19 19 20 19 Sangsues . .- . . . Sangsues propres. Hæmopis. . . - . Bdelles.: : 2 4% Nephelis. . . . Trochéties , . . . Aulastomes, . . . Branchiobdelles, . Hæmocharis. , Albiones. , . Branchellion. , Clepsines. . . . Phylines2e 0. Malacobdelles., . . Dragoneaux. . . . Légende de la pl. 21, fig. 3, Hæmopis du cheval ; lisez : (Poyez l'explication de cette planche. ) Planches. 24 21 21 21 23 ë à à 23 Sangsue vache us { fe ra NT, , +R æ La û « g " Eos DE a ù tre nt L à TA ST 40e ni A LA 7 Sr ù M ue L ! . , 0 "4 f Le ii 2 CSA | UN il File A NPA PP ES _WUARE ‘ : AN VE FA } An at Le POS n'a . , j L "A4 L 1» Ft 4 An { TR AO A Ar ph AS INSTANT PF. = Ÿ TE ] NN D D \ "A ” y TA j” 4 É È ARE f 4 NET CARS APN Û : . N A1 A - N è * {] 4" * . VA h 7 \ pti à 4 | l'A A1 " Li 0 t D l }, TE l Vu, INA, NOV ARE AU , RL Ve À a" " re } % } | | 4. | ’ nie l . A | Re 1 " A 1 f FAN à fi " Ù brel tips it panttiarnis HAE UT 1,7 HHnr #11! tirs ii HIT Dr s RTiES HR SH HOHIFENS TERET EN: ARNTNTNN “ : CETEIESS CS PIRRANSNES HE rise #1 rire f Hi HAE t HIT È 4 J HE 10 voter ire | RHIN ” js - F it : Hi Tte 2 j + ‘ : * 7 : HINHN tt hits 53 : PÉTRHIENS t repris ii! +41 ut RE re dr gps LTHHH! 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