Bîi^fCtoFêpîB fn§liqh B ph N fiTlj î^fl lisTe pesCôTbs peF^aRce par 112 Plaip:c^es coloriées Paliî LecKe\?a!ier ..... ..... ^ Paul LECHEVALIER, Éditeur, Paris-VI«- 12, rue de Tournon - Paris-V!« R. es. 68-385 A dater du 15 janvier 1926, le prix des tomes IV. Fleurs des moissons. V. Fleurs des marais . VI. Les Insectes et leurs dégâts. VII. Les Aisfues marines des Côtes de France. IX. Les Oiseaux chanteurs. de l'Encyclopédie pratique du NATURALISTE est porté à JL\3 Ff. 20 ■ ENCYCLOPÉDIE PRATIQUE DU NATURALISTE VII ENCYCLOPEDIE PRATIQUE DU NATURALISTE I. LES ARBRES, ARBUSTES ET ARBRISSEAUX FORESTIERS, par C.-L. Gatin. II. LES FLEURS DES BOIS, par C.-L. Gatin. , m. LES FLEURS DES PRAIRIES ET DES PATU- RAGES, par E.-G. Camus. IV. LES FLEURS DES MOISSONS ET DES CUL- TURES, par E. Gadeceau. V. LES FLEURS DES MARAIS, DES TOURBIÈRES, DES COURS D'EAU, DES LACS ET DtS ETANGS (Plantes palustres et aquatiques), par A. Camus. Chaque volume avec 100 figures et 100 planches coIo= riées 12 francs VI. LES INSECTES ET LEURS DEGATS, par Dongé et EsTiOT. Avec 100 planches coloriées. 15 francs VIL LES ALGUES MARINES DES COTES DE FRANCE {Manche et Océan), par E. WurrwER. Avec 137 figures, 96 planches coloriées et 16 planches noires 15 francs VIII. LES CHAMPIGNONS, par Maublanc. Avec 190 fi= gures et 96 planches coloriées 15 francs LES OISEAUX DE MER, d'après les aquarelles de Eudes (f« série). 12 planches coloriées. ... 1 fr. 50 LES ALGUES MARINES DES COTES DE FRANCE (MANCHE ET OCÉAN) EMILE WUITNER MKMBiiE DE L'ASSOCIATION DES NATUKALISTES DE LEVALLOIS-PERRKT ET DE LA LIGUE MARITIME FRANÇAISE 112 PLANCHES - 134 FIGURES PAUL LECHEVALIER ÉDITEUR 12, RUE DE TOURNON PARIS VI. 1921 Note de l'Editeur En 1913, le D^ C.-L. Gatin avait accepté de rédiger dans V Encyclopédie pratique du Naturaliste le vo- lume consacré aux Algues marines ; le clichage des 96 planches coloriéejs choisies par lui était terminé et le texte devait être rédigé sous peu, lorsque survint le cataclysme mondial. Tombé glorieusement à Verdun, le 26 février 1916, le lieutenant G. -L. Gatin, du 1'" Tirailleurs, laissa son œuvre inachevée. Des complications multiples m'obligèrent à sus- pendre la publication de l'E. P. N. et ce ne fut que fin 1920 que M. Wuitner accepta de rédiger le texte de cet ouvrage. Son travail rendra non seulement service, mais procurera une grande joie à tous les c< Amants de la mer », qui jusqu'ici admiraient les Algues, sans pou- voir les étudier, aucun livre n'existant pour les gui- der. Paul Lechevalier Introduction Voilà vingt ans, que nous avons commencé l'étude des Algues marines, par la constitution d'un Herbier pour l'Association des Naturalistes de Levallois-Per ret(l). Souvent nous avons réclamé un livre simple et pratique, élagué des termes scientifiques, ardus et incompréhensibles pour un débutant. Par suite des circonstances, nous avons été solli- cité de rédiger pareil travail et c'est avec plaisir que nous avons accepté, espérant ainsi rendre service aux Algophiles futurs, leur évitant la perte de temps, en les faisant profiter de l'expérience et des connais- sances que nous avons acquises, bien souvent au prix d'un dur labeur. * Cet ouvrage de vulgarisation scientifique s'adresse tout d'abord aux nombreux touristes qui se rendent pendant la belle saison vers nos plages si pittores- ques et diversement constituées, selon la nature du sol et suivant leur exposition aux coups de vent et courants marins. Beaucoup, attirés par la variété et la richesse de coloris des Algues marines qui tapissent les rochers du littoral, cherchent à les recueillir et à en former de jolis albums. Puis plus tard, ils veulent les connaître et les dif- 1. Siège social et Collections, 3o, rue Kléber, à Levallois-Perret (Seine). VllI férencier, c'est à ce moment qu'il leur est utile de trouver un guide simple et pratique. Nous avons divisé cet ouvrage en trois parties : I. — Récolte des Algues. II. — Etude des Algues. III. — Utilisation des Algues. L'illustration a été l'objet de tous nos soins ; en plus des 96 planches coloriées, nous avons dessiné d'après nature 16 planches de Laminaires et de Fucacées et 119 dessins analytiques. Qu'il nous soit permis d'adresser nos remerciements à M. le D'^ Louis Lennertz, à M. l'Abbé Hue, à M. le D^ Anthony, à M. le D"" J. Ghalon, à la mémoire du Professeur Yves Delage et de M. André Malard, Sous-Directeur du Laboratoire de Tatihou, qui nous ont prodigué leurs conseils et facilité nos études algo- logiques. Si nous avons réussi à faire connaître, admirer et aimer les Algues, tous nos efforts ont tendu vers ce but, nous nous estimerons récompensé de notre tra- vail . Emile Wuitner Levallois-Perret, 31 janvier 1921. Bibliographie Bornet et Thuret. -Etudes phycologiques, 1876,1 vol. in-4° av. 51 pi. Bornet et Thuret. — Etudes algologiques, 1878. 1 vol, in-4°, av. 50 pi. Chalon (J.). — Liste des Algues marines entre l'Escaut et la Gorogne, inclus les îles anglo-normandes. Anvers, 1905. Crouan (P. et H.) — Florule du Finistère, 1867, av. 32 pi. Debray (F.). — Florule des Algues marines du N. de la France (Bull. Scient. France et Belgique, 1899). Delacroix (G.) — Atlas de Botanique descriptive, comprenant l'étude des familles les plus importantes au point de vue économique. (Cryptogames et phanérogames, 1899. 1 vol. avec 38 pi. et 1100 fig). Gloess (P.). — Les plantes marines, leur utilisation (Bull. Ins- titut océanographique, 1919). Gomont (M.). — Conseils aux voyageurs pour la préparation des Algues, 1906. Hariot(P.). — Atlas des Algues marines, 1892, av. 48 pi. Hariot(P.). — Flore algologique de la Hougue et Tatihou, 1912. Harvey (W.). — Phycologia Britannica, 1846, 3 vol. av. 400, pi. col. Hauck (F.). — Die Meeresalgen. Lpg. 1885, av. 5 pi. et 583 fig. Le Jolis. — Liste des Algues marines de Cherbourg, 1880. Le Maout et Decaisne. — Tr. gén. de Botanique, 2^ éd. 1876, av. fig. 1. Peragallo (H. et M.). —Diatomées marines des Côtes de France, 1897-1908, avec ISO planches. Perrot (E.) et Gatin (C L.). — Les algues alimentaires d'Ex- trême-Orient (Bull. Se. pharm., 1911). Perrot (E.) et Gatin (G. L.)- — Les algues marines utiles et en particulier les algues alimentaires d'Extrême-Orient (Ann. Institut océanographiique 111, 1912). Sauvageau (G.). — Utilisation des Algues marines, 1920. Stenfort. — Les plus belles algues de la mer, 1888, av. exsic- catas. Wuitner (E.). — Une excursion algologique à Tatihou (Ann. de l'Association des Naturalistes de Levallois, 1911). Herbiers consultés A la Station biologique de Roscoff : Herbier du D^ J. Chalon de Namur. Herbier du Professeur Sirodot. Herbier Vickers et Karsakoff. Au Laboratoire maritime de Tatihou : Herbier Malard. A l'Association des Naturalistes de Levallois Perret. Herbier E. Wuitner : 380 espèces et variétés et Algues de Belle-lle-en-Mer, 100 espèces. Herbier du D"" Maugeret (2.000 exsiccatas Bornet, Chauvin, Malbranche, (appartient à E. Wuitner.) PREMIÈRE PARTIE Récolte des Algues I. — Instructions et outillage nécessaire à la récolte des Alg-ues marines Le premier outil indispensable pour les récoltes est une forte gaule de bambou de 1 m. 80, munie à la partie supé- rieure d'une douille de bronze, avec écrou à oreilles per- mettant d'y adapter un cercle de fer, sur ce dernier se cou- lisse un cylindre de toile formant épuisette qui sert à explorer les creux des roches inaccessibles autrement et a y recueillir les Algues minuscules qui en tapissent les parois . On doit se chausser d'espadrilles qui éviteront les glis- sades sur le goëmon fort visqueux qui recouvre les rochers. Une excellente précaution consiste à revêtir sous ses vêtements un gilet flotteur garni de kapok. Celui-ci protège des intempéries et des refroidissements. A la suite de chute parmi le chaos rocheux, oiî l'on côtoie souvent des cuvettes profondes remplies d'eau, il permet de transfor- mer cette chute fort dangereuse en un simple bain forcé. Grâce à ce vêtement, nous avons pu esquiver plusieurs fois cet accident Dans une contrée non encore visitée, il sera profitable d'observer la plage pendant la marée descendante pour se rendre compte des endroits qui découvrent les derniers, seront envahis les premiers au retour du flot et éviter ainsi d'être surpris et isolé delà terre ferme dans les régions basses de la grève. On pourra se procurer la carte marine de la région qui XII indique la nature du fond et son étiage au-dessus des marées. Il faudra toujours avoir le soin de tenir le compte exact de Técart de sa montre et de l'heure locale pour connaître l'heure du flot toujours indiquée dans \ Annuaire des marées et très généralement sur les calendriers de la loca- lité que Ton explore. Sur les plages sablonneuses à peine ondulées de nos estuaires, comme Boulogne, Cayeux, Le Grotoy, le Mont- Saint-Michel et Saint-Brieuc, qui découvrent très loin à basse mer. l'Algophile peut se trouver surpris par une bande de brume. Il est donc indispensable de se munir dune boussole de poche, qui permettra de repérer la route au départ, de façon à se diriger avec certitude vers la côte au moment du retour ; lorsque le flot remonte, ces rivages sont rapidement recouverts et leurs parages sont alors dangereux. Dans les régions où il existe des sables mouvants, il sera bon de n'explorer avec précaution que les endroits fré- quentés par les habitants du pays On pourra également se servir d'un sifflet dont le son strident porte beaucoup plus loin que la voix humaine pour appeler ou attirer l'attention en cas de danger. Ces précautions nous ont toujours donné les meilleurs résultats. Il faut également emporter un seau de toile pour y dépo- ser les Algues glanées pendant lexcursion, des enveloppes et quelques tubes de verre pour y renfermer les espèces délicates ou les vases contenant le plus souvent des Algues bleues : Oscillariées, Rivulariées ;Fig. 7 8), Nostocs Fig. 1-2). Vauchériées ; parfois des Algues rouges : Ca/ii- thamnion (PI. 50), Chantransia, Melobesia fig. 112) et les Corallina PI. 78, 48 1 si fragiles qui forment sur le sol un gazon rutilant. On aura soin de séparer de la récolte les Desniarestia ;P1. 20), Delesseria (PI. 3i],Càondria iPl. 91), Sporochnus (PI. 7), Monospora PI. 90) et Haliseris fPl. 27) qui se XIJI gâtent rapidement et perdraient toutes les autres Algues recueillies. ^ On se servira avec avantage d'un fort couteau de poche a pointe mousse pour décoller le stipe (pied) des Algues du rocher qui les supporte. Celui-ci est fort utile pour la détermination de certaines espèces, par exemple : Cmto- seira (PI. 112). Pour les Mélobésiées et les espèces calcaires : LWwtlmm- nwn^i Lithophyllum.iX sera nécessaire de recueillir un tragment de la roche qui leur sert d'habitat et à cet effet on s aidera d'un burin, le galet de la plage suppléant éventuellement au marteau lourd et encombrant. Il faudra noter exactement au crayon sur les enveloppes ou les tubes, ainsi que sur les Algues en vrac, l'endroit du gisement et son niveau que l'on divisera en Zone supé- rieure, Zone moyenne et Zone inférieure, par rapport à la basse mer. On l'indiquera par les abréviations suivantes : Z :5. -~ Z M. — ZI ; on signalera sa fréquence par : RR très rare R rare, C commune, GG très commune, ainsi que 1 habitat : nature de la roche (granitique, schisteuse ou calcaire), sable, vase, etc., etc. ; si cette algue est parasite son emplacement : stipe ou fronde, sur le thalle ou en bordure de la marge de la fronde. On y ajoutera la date de 1 excursion ; si l'échantillon est rejeté en épave, le noter également. Une bonne loupe suffira pour jeter un coup d'œil rapide sur les Algues recueillies, car en excursion, dans les rochers, on avance peu et le temps passe vite. On réservera pour le laboratoire ou la simple chambre d hôtel une étude plus approfondie du butin. Il faudra visiter aussi les endroits du rivage formant de petites criques où les Algues arrachées des grands fonds viennent se déposer en masses considérables à la suite des coups de vent qui soufflent du large et battent en côte. Les pécheurs du littoral connaissent bien ces endroits et peuvent toujours renseigner à leur sujet. XIV II. — Explorations méthodiques de la côte Les excursions les plus fructueuses ont lieu au lever du jour après le calme delà nuit, ou dans la matinée. Lorsque la mer est agitée la récolte est peu facile et médiocre. Les meilleures marées sont celles qui précèdent les époques de la nouvelle et de la pleine lune, surtout au moment deséquinoxes du printemps et de l'automne ; elles peuvent être plus ou moins fortes selon le vent qui souffle ces jours-là, dans le lieuoii Ton se trouve. Dans la Manche et l'Océan Atlantique la marée peut quelquefois atteindre une amplitude de 9 à 12 mètres et même 15 mètres au Mont Saint-Michel et à Saint-Malo, laissant à sec des lieues carrées de rivage, découvrant et dévoilant ses trésors au Naturaliste avide d'inconnu et cherchant à soulever le voile mystérieux de la Mer. Il est alors prudent de calculer l'heure du retour pour ne pas se laisser surprendre . En Méditerranée, ceci n'est pas à craindre, car le flux elle reflux se font à peine sentir, et le niveau constant change à peine ce qui rend les récoltes beaucoup plus médiocres. A chaque basse mer la ceinture protectrice des Algues se trouve en partie asséchée et à découvert pendant quelques heures ; il faut s'arranger pour être sur les lieux une heure et demie avant la remontée du flot, on peut alors admirer le tapis d'Algues bigarré des couleurs si diverses et c'est le moment le plus propice à la récolte. A la limite de la zone supérieure on distingue sur presque tous les rochers une jolie frange olivâtre d'Algues brunes delafamille des Fucacées. C'est le Pelvetin cana- iicidata (PI. 108) aux extrémités de ses frondes ses organes de reproduction se teintent d'un ton vieil or ; à côté le Fucus serratus (PI. 405) étale ses touffes retombantes parmi celle du Fucus vesiculosus iPl. 106^ dont les masses sombres protègent efficacement la roche contre le choc XV brutal des vagues. Sous les pas on entend des craquements, ce sont les vésicules aérifères du Fucus vesiculosiis qui éclatent. Ces Algues sont très souvent sur nos côtes désignées sous le nom vulgaire de Goëmon ou de Varech, bien que ce dernier nom ne doive s'appliquer qu à une plante phanéro- game mais maritime : la Zostère, du grec Zoster, ceinture. La Zostera marùmh. de la Famille des Naïadées, employée communément dans l'industrie à la confection des matelas et fibres d'emballage. Au-dessous de ce niveau et dans la zone moyenne on distingue des amas considérables (ÏAscophyllum iwdosum (PI. 107) adhérant très fortement aux rochers, son thalle d'un beau vert olive est parsemé en son centre de flotteurs ovoïdes, ces flotteurs lui donnent un aspect caractéris- tique. Cette Algue est toujours parasitée par les balais minuscules et noirs de la Polijsiphonia fastigiata (Pi. 28). En relevant avec soin ce rideau d'Algues fucacées et appliquées sur les parois rocheuses on découvrira une quantité considérable de petites Algues qui vivent ainsi à l'abri du choc des vagues et dans une eau bien moins agitée; ce sont : les Lmirencia innnatifida (PL 70) à la fronde rude et très découpée, les Ceramiiun (PI 79). Rho- dymenia (PL 36), les Gracilaria (PL 53) et autres espèces rouges ou Rhodophycées Si nous continuons à descendre parmi les roches nous arrivons à la zone inférieure où se trouve le gisement des Laminaires. Ces Algues énormes atteignent plusieurs mètres de longueur sur deux ou plusieurs décimètres de largeur, elles sont en partie émergées et recouvrent les rochers qui leur servent de substratum comme une bande de reptiles ou de sauriens se chauffant au soleil. Celui-ci leur donne un aspect bronzé d'un effet étrange et saisis- sant. On y voit se dresser la tige rude du Laminaria Clous- tonii iV\. 97) à la fronde très élargie et découpée en bandes rudes et déchiquetées ; la fronde large et rampante du XVI Laminaria flexicaulis (PI. 98) et le large ruban festonné et pustule du Laminaria mccharina (PI. 99) entremêlées toutes trois dans le stipe monstrueux et si bizarre du Saccorhiza bulbosa (PI. 100) et pour terminer la jolie et suc- culente Alaria esculenta (PL 101) que l'on trouve constam- ment dégustée par les animaux marins, ne laissant sou- vent au malheureux algologue que la nervure médiane, ce qui constitue un bien maigre échantillon d'herbier. La base du stipe de cette Laminaire est auréolée de folioles disposées en étoile et contenant les organes de reproduc- tion. C'est à ce niveau, peu souvent accessible et oii il ne faut pas hésiter à entrer dans 1 eau jusqu'à mi-jambes, que l'algophile est enfin récompensé de ses peines et de sa persévérance, il y trouve en abondance les Algues rouges (Floridées ou Rhocfophycées), les plus jolies et les plus rares: Delesseria sanguinea (PI. 31) et D. sinuosa (PI. 30). Nitopliyllmn (PI. 44) divers, Sarcophyllis eclulis (PI. 46), Callithamnion (PL 50) et autres espèces variées de formes et montrant la gamme complète des couleurs les plus cha- toyantes, du rouge purpurin au violet améthyste. On glane rapidement ce que l'on peut et l'on regagne un niveau plus élevé où l'abondante cupule de V Himanthaiia lorea{V\. iiO) tapisse les roches dune bien curieuse fronde. Les jeunes pousses semblent de petites bouteilles vert-clair tenues en équilibre sur le goulot, et les vieilles pousses dressent leurs petites coupes coriaces et brunâtres en forme d'entonnoirs d'oii s'échappent les lanières de la fronde. Plus loin, fixés à un galet minuscule enterré dansle sable, sont allongés sur le sol les longs cordons du Chorda filuni (PI 102') souvent parasités par lafine chevelure du Lilho- siplion pusiUus. Dans les mêmes parages se trouvent les touffes si finement plumeuses du Chorda tomentosa (PL 102-). On glane au passage des fragments de la lanière plate de \H imanlhalia parasitée par VElachista scuttilata, qui forme des houpettes verdâtres, les petits tabourets velus (ï Herponema velutinum et quelques Myrionema. XVII Visiter, également avec soin, les plages de sable dur sur lesquelles les ruisseaux d'eau douce forment autant de petites rigoles où se prélassent les jolis éventails du Padina Pavoïiia\^\. 19) au port spécial, facilement recon- naissable avec leur ton gris-verdàtre et leur disposition en cornet à demi-roulé. On jette un coup d'œil aux vases molles et sales du fond des ports, où se voient, étalées, les frondes fort délicates et vertes des Ulva larluca et Uloa latissmia (PI. 3) entou- rées des amas de rubans vert clair des Enteromorpha compressa (PI. 4i, ^t E. intestinalis, quelquefois aussi la frêle membrane des Porphyra laciniata (P1.34)etP. linea- ris (PI. 69) aux irisations violettes. On regagne enfin la terre ferme en évitant que les Algues récoltées ne baignent dans un excédent d'eau de mer qui activerait leur décomposition, et, s'il fait chaud, avoir soin de recouvrir le tout d'un fragment de Laminaire qui les protège des rayons solaires. Dans une autre sortie on visitera les vases des marais salants et l'on recueillera sur leurs rives la délicate fronde SI bizarrement roulée en crosse du Bostrychia scorpioides souvent fixé sur les rameaux de la base de VObione portii- lacotdeslu. ou sur les Salicornes. On glanera sur les vases : Vauchériées et Rhizoclonium OsciUariees etLyngbiées,/^^orm^V/^^^m et autres Gyanophv- cées (Algues bleues). Puis sur le sol rocailleux on aura l'occasion de ramasser une grande quantité de galets et de coquilles vides infestés d Algues incrustantes tachant de leurs mouchetures rouges brunes, grises ou verdàtres ces divers substratums. Ce sont : les Mastigocoleus testnrum, Hildenbrandia rosea et Isactis plana. On prélèvera sur la vase des petits échantillons d'Algues bleues en enlevant avec une lame de couteau une tablette de la surface (comme les jardiniers une motte de gazon) où se trouvent en mélange des Oscillariées et des Diatomées XVIH (Algues brunes), objet d'études spéciales et qui ne rentrent pas dans le cadre de cet ouvrage. Ces Diatomées ont quelques millièmes de millimètre de longueur. On a donc pu, avec juste raison, citer les Algues comme les plus petits et les plus grands des végétaux, car certaines espèces, telles que le Macrocystis pyrifera. qui habitent les mers australes et viennent parfois s'agglomérer jusque dans la Mer des Sargasses, sous le tropique boréal, atteignent une cinquantaine de mètres de longueur. On parcourt ensuite les herbiers de Zostère; on appelle ainsi les vastes prairies sous-marines croissant sur les bancs de sable vasard de nos baies et de nos estuaires, for- mant à marée basse de moelleux tapis d'un joli vert sombre qui aident la marche et empêchent de s'enliser, surtout si on a le soin de placer les pieds transversalement par rap- port au sens de leur longueur. Ces prairies servent d'habitat à une foule d'animaux marins qui s'y réfugient et y vivent à l'abri de leurs enne- mis. Les Calmars et les Seiches entre autres y attachent les grappes de leurs œufs, rappelant assez celles du raisin. Les algologues y trouveront le Melobesia farinosa, sous forme de petites taches roses empâtées de calcaire et le si frêle et si transparent Cerammni strictiim, var. zostericola. On scrutera également dans les ports, les murs des quais, les parois des jetées, ainsi que les escalades et les pieux, les tonneaux de bouées, les coffres d'amarrage des navires (ou corps-morts), souvent recouverts d'Algues qui y trou- vent un point d'appui. On y verra fréquemment les Ente- romorpha, (Jha, Ectoçarpus (PI . 33' et Cladophora (PI. 8, 16) variés, ainsi que beaucoup de Fucus serratus (PI. 105) et Fucus vesiculosus (PI. 106) A la rentrée des bateaux de pêche, on pourra peut-être inspecter fort avantageusement les filets et fonds de chalut des pêcheurs, on y glanera des quantités d'Algues qui habitent les grands fonds ne découvrant jamais. Parmi ces Algues, les Chlorophycées sont souvent repré- sentées par des masses de Coclium tomenlosum{¥i§ 17-18). XIX d'un beau vert foncé, ressemblant à une chenille poilue et constitué par des quantités de cellules pyriformes réunies par leurs sommets autour d'un axe et que la compression rend pyramidales ; le Bryopsis pluniosa (PI 9) avec sa belle fronde verte, étalée comme les barbes d'une plume et plus souvent le Bryopsis hypitoïdes aux frondes irrégu- lières. Les Phéophycées montrent les frondes énormes des Laminaires fréquemment parasitées par quantités d'Algues rouges et quelquefois la fronde rarissime de Sporochnns peduncîilatiis (PI. l),Destiiarestia lignlata[V\. 20) et D vi- ridis (PI. 22), beaucoup plus rare. Des touffes de Dictyota dirhotoma (PI. 11) à l'odeur forte et désagréable eWe Dictyopteris polypodioides (PI. 27) dont l'aspect rappelle le Fucus serratus (PI. 105) mais de cou- leur plus pâle et de tissu moins coriace Comme Floridées, on voit successivement : le Gelidium corneum (PI. 39, 49, 65). Hhyllophora rubens (PI 37), l'élégante fronde de CallophylUs laciniata (PI. 40) et sa jolie variété C. fîahellata formant un superbe éventail rouge-carminé, Calkjmenia reniformis (PI. 35), de vraies bottes de Plocamium coccineuDi (PI. 63) à la fronde si ténue, A^itophylluni Bonneniaisoiiii (V\. 44). Les frondes rouge vineux mais souvent déchiquetées de Delessevia si/ruosa (PI. 30) rappelant en plus l'aspect de la feuille du chêne, quantités de Polysiphonia diverses (PI. 52, 83, 94), Helerosiphonia coccinea (PI. 86), Sphou- dylot/iamnion multifidum (PI. 82), avec ses frêles verti- cilles de poils qui auréolent chacune des articulations de sa fronde ; puis les houppettes sanguines de Griffithsia corallina (PI. 71) et G. setacea (PI 96), qui rappelle la structure du bambou; Halurus equisetifolius (PI. 61), beaucoup plus rarement Bornetia secundi/lora{V\. lk)\ les pinceaux purpurins de CaUit/uimmon rorymbosum (PI. 50), et de C. tetragonum (PI. 92). aux minuscules pompons rouges ; la fronde délicate du Plumaria elegans (PL 38) et celle du Plilota piumosa (PL 55) ; des Ceramium XX en grande quantité et pour terminer cette nomenclature si riche en couleurs et si variées de structure, les touffes de Corallina officinalis (PI. 76) et de C ruberis (Pi. 48), véri- table dentelle de pierre rosée, aussi fragile que du verre et représentant un groupe important des Algues calcaires. En se procurant une petite drague on pourra avec un canot ramener à la surface une certaine quantité d'Algues calcaires intéressantes des genres Lithotharmnon et Litho- phyllnm (Maërl) se présentant en croûte à la façon des lichens, ou en arbustes minuscules ramifiés comme une branche coralline . Leur coloration rosée blanchit assez rapidement à Tair libre. ni . — Préparation des Algues Marines Deux procédés peuvent être employés, suivant que l'on destine les Algues recueillies à la constitution d'un herbier ou à la mise en réserve en vue d'études analytiques. 1° Confection de l'Herbier d'Algues. — Par suite de la nature particulière de ces végétaux, il est nécessaire de disposer d'un matériel comprenant : a) Une cuvette à photographie en cuir bouilli, très légère et commode en voyage ou à son défaut une simple cuvette. b) Une lame de verre ayant quelques centimètres de moins en long et en large que la cuvette et quelques galets plats. r) Une pince fine, des ciseaux ou un canif et un petit pinceau. d) Du papier encollé devant recevoir les Algues et cons- tituer les planches de l'Album ou Herbier; du papier suiffé qui empêchera les Algues gluantes (l^^xemples : .\ema/ion. lubricuni (PI. 94), Eude^me virescens (PI. 95) d adhérer au buvard employé dans le séchage. e) Une planche destinée à former une presse avec une pierre de 10 à 15 kilogs. XXI AVIS ESSENTIEL Avant d'énumérer les diverses phases de la préparation des Algues marines, nous croijons indispensable d'allirer C attention sur la recommandation suivante, dictée par une expérience déjà longue : ne jamais préparer les Algues marines à Veau douce qui détruit leurs cellules et empêche leur étude ultérieure. La prépara- tion à l'eau de mer ne nuit pas à leur conservation, il suffit de renfermer l'herbier d'Algues marines dans un endroit sec. On ne les pressera pas trop fortement ce qui désorganiserait leur surface en l' imprimant des stries du tissu qui les isole du buvard. Le premier soin consiste à laver la récolte à Teau de mer pour débarrasser les Algues du sable et de la vase qui les souille. Préalablement on a disposé sur le fond de la cuvette dans les angles quatre galets plats, sur lesquels est placé la lame de verre, on verse l'eau de mer de façon à recou- vrir cette lame de 1 centimètre d'eau, on mouille sur les deux faces pour éviter les bulles d'air la feuille de papier encollé, qui doit recevoir l'Algue et on l'applique par- des- sus la lame de verre en la fixant aux angles par d'autres galets. L'échantillon choisi est immergé en le laissant flotter de lui-même. Après élagage, à l'aide des ciseaux ou du canif, des rameaux par trop touffus, on dispose avec la pince et le pinceau l'Algue sur la feuille de papier en ayant soin de respecter le plus possible le port et l'aspect naturel de l'es- pèce. Il est souvent utile d'étaler à part, dans un coin de la feuille de papier un ramuscule détaché, qui permet de mieux voir le détail des filaments. Dans les espèces délicates telles que : les Ceramium (PI. 73, 79), Monospora (PI. 90), Plocamium (PI. 63), on étalera chaque branche séparément la fixant de suite avec quelques galets, puis ensuite les autres rameaux que l'on fixera de la même manière, enfin, passant les doigts sous la lame de verre isolée du fond grâce aux galets, et qui XXII supporte la feuille de papier, on enlève le tout horizontale- ment en évitant soigneusement de produire des remousqui dérangeraient l'arrangement de l'Algue. Quelques essais suffisent pour acquérir la dextérité nécessaire à l'exécution des plus belles préparations. Nous préférons de beaucoup cette méthode que nous avons innovée en 1895, à celle qui consiste à se servir d'une planche flottant à la surface de la cuvette, cette planche se déplace trop facilement et le moindre remous dérangeant le travail exécuté à grand'peine. La lame de verre est beaucoup plus facile à employer, le travail plus soigné et plus rapide. Sortie de l'eau, la feuille de papier est déposée oblique- ment, un des angles servant de base, sur une planche incli- née, ceci assure en peu de temps un égouttage parfait. Lorsqu'elles sont bien égouttées, les planches d'Algues sont empilées alternativement avec des coussins constitués par deux ou trois feuilles de buvard ou de journaux non lustrés, sur le tout on place la planche et par-dessus un fragment de roche, ces deux accessoires équivalent à une excellente presse. Il faut avoir le soin de changer les buvards tous les deux ou trois heures le premier jour, puis deux fois par jour jusqu'à dessication complète. Les buvards humides se sèchent au soleil, ou s'il pleut sur une corde exposée dans un courant d'air ; en ce cas-là, on imbrique les feuilles de buvard légèrement les unes sur les autres, ce qui gagne du temps et facilite leur ramas- sa*^e une fois secs. Pour les Porphyra(l?\. 34, 69) et les Ulva (PL 3), il faut ajouter à l'eau de mer, une petite quantité de gomme adra- yante, empêchant ces Algues si minces de se contracter en séchant et de se déchirer en lambeaux. Pour les Algues bleues (Gyanophycées) : Hormogonées, Myxophycées, etc., il suffit de les laisser sécher à l'air libre, étalées sur des papiers encollés assez résistants. Chaque feuille de l'Herbier doit porter un numéro d'ordre XXIII inscrit au crayon correspondant à une liste indiquant le lieu et la date de la récolte . Lorsqu'on est par trop pressé on peut conserver les Algues en les égouttant et les laissant sécher en suite sur une corde à V ombre. Plus tard on peut les disposer en Herbier (1). Il suffit de les étaler dans une eau de mer artificielle qui est obtenue par l'addition de 30 à 40 grammes de sel marin dissous dans chaque litre du liquide nécessaire. Il est très utile et ceci facilite beaucoup l'étude des Algues, d'en fixer l'aspect par un croquis même rapide, cela aide beaucoup pour reconnaître et différencier leurs caractères morphologiques. 2° Algues mises de côté en vue de leur étude ultérieure. — Divers auteurs préconisent plusieurs for- mules à base de formol. Je ne puis citer que la note de l'illustre Algologue Maurice Gomont, dans ses ConseiU aux Voifageurs pour la préparation des Algues {!). (( L'emploi des liquides, quelle qu'en soit lacomposition, et celui du formol en particulier, doit être absolument rejeté pour la conservation des Algues entières. Pour les parties des plantes destinées à des études anatomiques ulté- rieures, on emploiera exclusivement l'alcool à 90 degrés ou une solution d'acide picrique. (( Le premier de ces liquides conserve parfaitement les tissus tout en les décoloraut, mais il ne peut être utilisé pour les Gyanophycées dont les formes seraient altérées d'une manière irrémédiable ; quant à la solution d'acide picrique, elle sera employée seulement pour les Algues vertes d'eau douce. « L'alcool ne doit pas être trop concentré ce qui aurait l'inconvénient de rendre les matériaux fragiles et, du reste, 1. M. E Wuitner, 105, rue Victor Hugo à Levallois-Perret (Seine) est à la disposition des amateurs pour la récolte, la détermination et la constitution d'Herbier d'Algues marines. 2. Extrait du Journal de Botanique, t. XX, n° 1, 1906. XXIV on se trouvera bien d'y mélanger une certaine quantité de glycérine, ce qui évitera la perte complète de l'échantillon, si l'alcool venait à s'évaporer. (( Lorsqu'on emploiera les liquides, on se gardera bien d'y plonger pêle-mêle les fragments de plantes, mais on placera chaque espèce séparément dans un sachet de papier percé de trous sur lequel on inscrira au crayon un numéro d'ordre permettant de retrouver les renseigne- ments nécessaires. L'acide picrique sera employé en solu- tion concentrée, ce qu'on obtiendra en maintenant toujours dans le liquide un excès de réactif. Il ne peut être utilisé pour la conservation des Algues marines qu'il altère forte- ment. Quandtous les échantillons auront été déposés dans le flacon, on achèvera de le remplir complètement avec de la ouate de manière à ce qu'il ne reste plus de liquide coulant. ('( Entre autres avantages, cette précaution permettrait de sauver la récolte dans le cas où le récipient viendrait à être brisé . « Le procédé de conservation dans les liquides ne peut fournir des échantillons pour IHerbier, mais il permet de réunir des collections du plus haut intérêt pour les études anatomiques de laboratoire. (( Elles seront d'autant plus précieuses, que nulle part que nous sachions, il n'en existe de semblables pour les Algues exotiques. » DEUXIÈME PARTIE Etude des Algues marines !• — Définition et étude des Algues marines La classe des Algues est composée des Thallophytes qui vivent dans l'eau de mer, les eaux saumâtreset douces, sur les vases et les sols humides. Ce qui les différencie des Champignons est la présence constante de la chlorophylle dans leur cellule. Cette ma- tière colorante qui donne la couleur verte aux feuilles des végétaux est répandue dans tout le protoplasma ou se trouve réunie en masses compactes déformes déterminées appelées grains de chlorophylle. A première vue, la diversité de couleur des Algues peut faire croire à 1 absence de la chlorophylle, car bien souvent celle-ci est recouverte de cellules contenant des chromato- phores de couleur bleue, brune ou rouge qui la masquent. Grâce à la chlorophylle qui est renfermée dans les cel- lules des Algues, celles-ci peuvent décomposer le gaz car- bonique et fixer le carbone, ce qui leur permet de cons- truire de toutes pièces les substances carbonées utiles à leur développement autonome. Le thalle des Algues peut avoir une apparence des plus simples ou des formes très compliquées selon les espèces. Leur constitution en une cellule unique dans la famille des Vaucheriées, des Caulerpa (Espèces tropicales), est très bizarre, car cette dernière a l'aspect d'une plante phanéro- game très supérieure. Elle semble en effet porter un rhi- zome avec crampons, racines adveutives, des tiges, des rameaux et des feuilles. Wuitner. — Algues Marines 2 iXXVl D'autres espèces, qui semblent au contraire très simples, sont constituées par une ramification de cellules cloison- nées très compliquées. La reproduction des Algues est fort variable ; quelques espèces forment des œufs, d'autres émettent des spores de reproduction et quelquefois ces deux modes se voient sur la même espèce. Classification Cette classe est fortement hétérogène, tant par les varié- tés infinies de son dispositif végétatif, que par ses divers modes de reproduction. Ces (pauses réunies rendent diffi- ciles la classification des Algues qui n'est encore basée que sur leur pigmentation, ce qui a permis de les diviser en cinq ordres principaux . P"" Ordre. — Gynaophycées (Algues bleues). - Cet ordre est formé des Algues dont la matière colorante est répandue dans toutes les cellules, la chlorophylle y est associée avec un pigment bleu la cyanine qui donne à ces Algues une teinte bleu verdâtre. Ces Algues vivent en général dans les eaux saumâtres et sur le sol vaseux des marais salants, elles forment quel- quefois des amas gluants d'aspect gélatineux qui contien- nent des filaments de cellules issues d'hétérocystes, ces fragments se reproduisent par rupture delà gaine de na- ture cellulosique et après division delà cellule par biparti- tion du nucléus. Certaines de ces Algues sont munies d'une facilité de mouvement due à la mobilité du protoplasma, exemple : les Oscillaires. Dans d'autres genres, la multiplication se fait de deux sortes : par fragmentations appelées Hormogonies, véri- table bouturage ou par l'accroissement de certaines cel- lules intermédiaires qui se renflent et cutinisent leur enveloppe formant ainsi une série de kystes ou spores de réserve, qui redeviennent vivaces après un temps plus XXVII ou moins long et lorsque ces Algues ont retrouvé une ambiance favorable à leur existence interrompue, exemple: les Nostocs (fig. 1-2). Il® Ordre. — Ghlorophycées (Algues vertes). — Le thalle est uni et pluricellulaire, il adopte de nom- breuses formes, ses teintes lui viennent de la chlorophylle qui est répandue en grains dans toutes les cellules. Ces Algues se multiplient par scissiparité ou division de la cellule chez les unicellulaires ; quelquefois par spores immobiles ou par zoospores ovoïdes ou pyriformes, vertes, la plus petite extrémité transparente ayant 1, 2 ou 4 cils. La cellule appelée sporange se développe après cloison- nement en 1, 2, 4, 8, 16, 32 compartiments, dont chacun contient une zoospore. Celles-ci s'échappent par les pores après gélification de Tenveloppe. se déplacent rapidement grâce à leurs cils vibratiles et se fixent. Elles s'entourent alors d'une membrane et constituent un nouveau thalle. Un minuscule anthérozoïde s'introduit à l'intérieur d'une cellule femelle beaucoup plus volumineuse et la féconde; ou même dans d'autres espèces par conjugaison ou échange de deux filaments contenant des zoospores semblables IIP Ordre. — Phéophycées (Algues brunes). — Le thalle est très différencié selon les espèces, comme forme, structure et consistance. Il est constitué par des filaments libres ouassociés par une matière gommeuse qui en forme unfaux parenchyme, les cellules contiennent un ou plusieurs grains chlorophylliens associés avec d'autres chromato- phores contenant de la pfujcophéine, pigment brun qui donne à ces Algues une teinte vert-olivàtre . Si le thalle est volumineux, les cellules centrales sont hyalines. Beaucoup de ces espèces d'Algues émettent des filaments basilaires qui forment autant de crampons qui fixent la base du stipe sur la roche. La multiplication se fait par des ramules qui se détachent de laplante mère(propagules) ou même par des zoospores ; XXVIII quelquefois par des sporanges extérieurs ou plongés k la surface du thalle. Diatomées. — Parmi les Algues brunes se trouvent les Diatomées; ce sont des Algues microscopiques consi- dérablement répandues dans toutes les mers du globe, soit E D DlATO»!ÉES A, Pinnularia tnridis, de face x 250; B, id., de profil; C, l'rf., en voie de division; D et E, Surirella gemma x 250; F, Arachno- disciis X 250. boréales, soit tropicales, ainsi que dans les eaux saumàtres sur les sables et les vases où elles se déposent en formant une pellicule rouge ou brunâtre. Elles vivent en colonies dans des gaines gélatineuses et chacune est constituée par une simple cellule de quelques millièmes de millimètre aplatie en forme de disque, d'as- pect divers : vu de face chez Pinnularia elle est ovoïde, triangulaire pour Surirella gemma et sphérique dans l'Arachnodiscus. Ces cellules sont formées de cellulose qui s'incruste de silice formant à la surface de nombreuses stries et des gra- nulations ; celles-ci ornementent les faces supérieures et inférieures de dessins aussi remarquables que variés. Grâce à ces dessins, on peut aisément en reconnaître les genres et les espèces fort nombreuses et la finesse de ces stries per- met aussi en optique d'apprécier la valeur des objectifs. (Ces Diatomées types, incluses sur une lamelle de verre et XXIX dans un baume fixateur, servent d'étalons et sont désignées sous le nom de test-objet). La membrane externe est for- mée comme une boîte rigide à couvercle bordé s'emboitant rigoureusement, et ces deux parties sont désignées sous le nom de valves. Lorsque l'on examine au microscope à laide d'un fort grossissement une Diatomée, on constate que son proto- plasma, ou Endochrorne, renferme des grains de chloro- phylle en mélange avec de la phycophéine, de la diatomine et quelques gouttes d'une matière huileuse. Ces granula- tions sont disposées en forme de rubans colorés ou de plaques concentrées aux extrémités et sur les bords de la valve. Si on observe avec un microscope des Diatomées vivantes, on constate qu'elles sont douées d'une facilité de déplacement qui leur donne spontanément une marche asseii rapide obtenue par des mouvements saccadés et oscil- lants. On pense qu'elle est due à une contraction des valves amenant cette sorte de reptation qui ne se remarque que lorsque la Diatomée présente à l'objectif sa face val- vaire. Les Diatomées se reproduisent par une bipartition de leur protoplasma après un accroissement de la cellule qui double peu à peu le volume, une cloison de cellulose se forme qui sépare les deux parties du protoplasme, un nouveau couvercle se forme de cellulose qui s'encroûte de silice ; cette multiplication se continue un certain nombre de fois ; la Diatomée devient de plus en plus petite et ten- drait à disparaître, lorsque survient le phénomène connu sous le nom d'Auxospore. La Diatomée, réduite à sa plus petite dimension, abandonne définitivement cette fois le protoplasma qu'elle contient, celui-ci se dilate jusqu à la taille primitive et à ce moment il s'entoure de cellulose qui s'incruste de silice et forme une Diatomée identique à la première . Les Diatomées empâtent souvent les Algues. Elles com- posent une partie du Phytoplancton et elles servent de 2. XXX nourriture à de nombreux animaux marins : Crustacés, Mollusques, Protozoaires, etc. Les Diatomées sont innombrables et leur carapace sili- ceuse forme après leur mort des amas considérables qui garnissent le fond des mers d'une couche ayant plusieurs mètres d'épaisseur. IV^ Ordre. — Dictyotées( Algues brunes). — Algues marines colorées par la chlorophylle associée de phyco- phéine et quelquefois de couleur grisâtre par suite des incrustations calcaires dans le tissu externe . Le thalle est aplati, développé en forme de palme ou linéaire avec nervures ou sans nervures. Il est constitué par des cellules presque toujours rectangulaires, celles de la surface, petites, disposées en séries et contenant le pig- ment brunâtre, les cellules internes grandes et incolores. Thalle dressé ou inscrusté au support par des filaments lâches et rhizoïdes. La surface émet des touffes de poils réunis en bouquets, de place en place ; ces poils sont' arti- culés et incolores. Les saillies superficielles du thalle con- tiennent des anthéridies, les cellules femelles et les tétra- spores. Les poils, contenant les anthéridies, groupés en touffes. se décolorent et se cloisonnent dans les deux sens formant des cellules alignées et transparentes ; la liquéfaction des enveloppes émet alors des cellules mâles, rondes ou ovales, nues, hyalines et ciliées. Des cellules femelles fortement colorées, rondes, isolées ou groupées s'échappent à maturité des spores nues, sans mouvement et qui germent aussitôt fécondées. Les tétrasporaiiges sont plus volumineux que les oogones et peuvent se diviser en tétraspoi^anges cruciés, les quatre spores étant disposées en croix, ou en tétrasporanges télraédriques dont chaque sommet est occupé par une spore et trois spores peuvent être vues ensemble sous forme triangulaire. Les tétraspcranges sont isolés ou groupés en séries, ils aissentà maturité échapper leurs tétraspores, immobiles, XXXI nues, qui se revêtent d'une enveloppe puis germent ensuite. Ces Algues sont monoïques ou dioïques . Les tétraspores sont portées par des individus isolés, V^ Ordre — Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges). — Ces Algues, fort nombreuses, sont la plupart marines ; elles vivent dans la zone inférieure et aiment habiter dans les eaux agitées. Leur protoplasma renferme des grains chlorophylliens qui sont masqués par des chromatophores contenant un pigment rouge, la pliijcoérijthrine. Ces chromatophores sont en plus ou moins grand nombre, ce qui fait varier le coloris de ces Algues du rouge le plus vif aux teintes brunes et quelquefois verdàtres ou jaunâtres si l'Algue est forte- ment éclairée Leur thalle est toujours pluricellulaire, filamenteux ou rameux, quelquefois il est enchevêtré par des rameaux secondaires anastomosés ou verticillés formant alors un vrai feutrage cylindrique : ex. : Nemalion (PI. 94). Dans certaines espèces, telles que Porphyra {^\ 34), le thalle est formé d'une seule couche de cellules, qui cons- titue une fronde mince, fragile et foliacée. Chez les Deles- séria (PI. 31), il est formé d'un thalle pluricellulaire, en forme de lame palmée constituant une feuille composée dont chaque foliole a une nervure multiple et pennée, la base fixée au substratum par un crampon remplaçant le pétiole. L'accroissement des Rhodophycées est dû au cloisonne- ment des cellules terminales et chez les espèces dont le- thalle est en croûte, il s'augmente par les cellules mar- ginales. Dans beaucoup d'Algues rouges on remarque de très nombreux filaments qui naissent des cellules du thalle soit en surface ou internes, ils émettent des rameaux de même ordre et constituent des filaments soudés entre eux et forment une couche corticale tenant lieu d'écorce ; d'autres filaments descendants partant de la base du thalle se XXXII soudent et forment autant de crampons qui fixent davan- tage l'Algue à son support: ce sont les filaments radicaux.. Chez quelques Rho>/o/>/«.s/e5) se développe et leurs cellules terminales ou carpospores deviennent membraneux. Les gonimoblastes nus sont protégés par une enveloppe de cellules {péricarpe) ; on les désigne sous le nom de Cystocarpes. Presque toujours les organes mâles et femelles et de multiplication se trouvent sur des spécimens isolés. XXXIII II . — Examen microscopique des Algues marines Après avoir étudié la morphologie ou les caractères exté- rieurs des Algues marines, il est utile et intéressant de les observer à l'aide d'un microscope, pour étudier leur struc- ture et la délicatesse de leurs organes de reproduction. Il est donc nécessaire de se munir d'un outillage spécial ainsi composé : 1° Optique a) Un microscope de moyenne grandeur, à bascule, platine mobile, revolver à trois objectifs et condenseur d'Abbe. h) Une série d'objectifs à sec, n"*' 1,3 et 6. é) Un oculaire n° 1 et un oculaire n^ 3, muni d'un micro- mètre oculaire. d) Un micromètre objectif. e) Un oculaire redresseur ou une loupe montée. /) Une chambre claire. ' 2° Microtome Un microtome de Ranvier, Lelongou à glissière. 3" Instruments divers a) Rasoir plat (cuir et pâte). h) Pinces fines à bouts recourbés. c) Scalpel. d) Aiguilles emmanchées. e) Pinceaux fins divers. f) Boites à préparations. 4° Verreries a) Lamelles de verre, porte-objets. 6) Lamelles de verre, couvre-objets (cow^er). c\ Pipettes de verre . d) Verres de montre. XXXI V e) Flacons fermés à 1 emeri, avec bouchons toucheurs. /) Eprouvettes graduées . g) Lampe à alcool. 5^ Produits chimiques a) Eau distillée. b) Eau glycérinée. c) Eau de Javel. d) Glycérine. e) Acide lactique. /) Alcool à 90^ g) Bleu coton. h) Rouge éosine ou Fuchsine. i) Baume du Canada. /) Essence de Myrbane . 'k) Xylol. /) Baume Styrax. m) Bitume de Judée. n) Paraffine. o) Liqueur de Perenni. /?)Iodure de potassium. /■) Moelle de sureau. Avis . — Dans Tétude microscopique des Algues, l'unité de mesure est le Micron, \x qui équivaut au 1/1000 de mil- limètre. Technique des coupes microscopiques. — On extrait du flacon de réserve, à défaut d échantillon d'Algue fraîche, le fragment à étudier. On en fixe une parcelle (en observant le sens, s'il y en a un, pour ne pas prendre plu- sieurs sections de coupes) entre les deux morceaux de moelle de sureau, et on introduit le tout dans le cylindre du diamètre convenable du microtome. On affile le rasoir sur le cuir, et on l'humecte de quelques gouttes d'eau gly - ccrinée; on humecte également le disque du microtome, la moelle et l'Algue. XXXV On pose le côté plat du rasoir, bien à plat sur le disque du microtome et le faisant glisser obliquement on tranche le tout. Puis à l'aide des pinces, on dépose les coupes dans un peu d'eau distillée contenue dans un verre de montre. On donne un tour de vis micrométrique et l'on procède comme auparavant; on obtient ainsi une deuxième tranche, moelle et Algue ; nouveaux tours de vis, nouvelles coupes et l'on continue autant de fois qu'il est nécessaire. Avec les pinces on extrait, des fragments de moelle qui surnagent, les coupes plus ou moins fines obtenues de l'Algue à étudier et on les dépose, au centre de la lamelle porte-objet, dans une goutte d'eau glycérinée déposée à cet effet. Il est préférable que les coupes soient bien au centre de la lamelle. Un moyen pratique de repérer ce centre est de déposer la lamelle sur un carton blanc, oii l'on a tracé un rectangle de même grandeur, recoupé de deux diagonales, on dépose la goutte d'eau au point d'intersection des deux lignes qui marque le centre exact. On recouvre ces coupes avec un couvre objet (cower) et l'on colore s'il y a lieu, pour cela, il suffit de déposer à l'aide d'un compte-goutte, une larme de bleu coton ou de rouge de fuchsine au bord du couvre -objet à droite et de présenter de l'autre côté du couvre-objet un petit fragment de buvard; par suite de la capillarité de ce dernier, il s'éta- blit un vif courant d'eau, entraînant la teinture qui se fixe dans les tissus cellulaires. On assèche la préparation avec un peu de buv^ard en opé- rant delà même manière que précédemment, et après avoir luté la préparation au bitume de Judée ; on étiquette la lamelle d'un numéro qui correspond sur un calepin aux renseignements utiles. On note, du même numéro, la planche de l'Herbier et le fragment prélevé. Pour étudier une Algue de l'Herbier, il suffit d'humecter la partie qui est à observer avec une goutte d'eau qui la décolle et d'en sectionner un fragment qui servira à faire des coupes. XXXVI Il arrive parfois que les coupes sont déformées et compri- mées. On les ramène à leurs formes primitives en ajoutant un peu d'acide lactique ou d'eau de Javel étendus d'eau. Pour conserver les coupes assez longtemps, il suffit de les faire dans de l'eau glycérinée dans la proportion de 2 à 1, et de luter ensuite en passant avec un pinceau une couche de bitume de Judée autour du couvre- objet. Il faut également avoir soin de ne pas introduire de bulles d'air sous le couvre-objet. On peut du reste les faire dispa- raître en chauffant légèrement la lamelle avec la lampe à alcool . Lorsque Ion observe une coupe en plein jour ou à la lumière d'une lampe, on peut se protéger la vue en inter- posant un écran entre la lumière et le microscope. L'alcool à 90° est employé pour déshydrater les coupes avant de les fixer ensuite dans le baume du Canada. Ces préparations se font de la manière suivante : Sur une goutte de baume de Canada placée au centre de la lamelle porte-objet, on pose la coupe, humectée d'une goutte d'essence de Myrbane, dont la densité est presque semblable à celle du baume. Ce dispositif donne d'excel- lentes préparations et évite la bulle d'air, qui englobe les contours de la coupe, lorsque l'on emploie le baume seul et de plus permet d'éviter le lut au bitume . Puis on met la coupe à sécher, en la posant à plat sur les rainures d'une boîte à préparations entrouverteou dans un carton, de préférence suffisamment clos pour éviter les poussières. Ces boîtes à préparations sont très commodes pour transporter les coupes, il est pratique d'en étiqueter l'un des bouts du mot dessus, de façon à laisser reposer les lamelles du bon côté, c'est-à-dire le couvre-objet en dessus. Après avoir observé et étudié les coupes à l'aide des différents objectifs, une bonne méthode consiste à en prendre un croquis à laide de la chambre claire en y joi- gnant une fiche cataloguée, ce qui facilite les recherches ultérieures . XXXVII A la mèr il est utile de mettre dans un verre un peu de coton ou d'ouate baignant dans un peu d'huile de vase- line et d'y tremper les extrémités des pinces et scalpel pour éviter la rouille qui détériore très rapidement les objets m,étalliques. Lorsque l'on a terminé l'étude, recouvrir le microscope d'une cloche de verre si possible reposant sur un feutre pour éviter les poussières et l'oxydation due à l'air salin. Algues calcaires Pour les algues empâtées de calcaire, exemple, Melobé- siées, Lithothamnion, Lithophyllum et Gorallinées, on les décalcifie en les plongeant dans une solution de la liqueur de Perenni^ dont voici la formule : i Acide nitrique à 10 "/o ^rO""^ Liqueur de Perenni ^1^0^-'- „,; •,. ^O^^.- ( Acide chromique à 1 V2 °/o- • 30'"'^ Cette liqueur les fixe en quelques minutes, en un quart d'heure au plus, on lave ensuite dans l'alcool à 70*^. A 100 cm^' d'alcool à 90° il faut ajouter 3 cm^ d'eau pour réduire l'alcool à 70*^. Inclusions Lorsque Ton désire étudier le tissu cellulaire d'une algue trop mince, délicate, ou fort spongieuse on ne peut en obte- nir des coupes qu'en les inclusant dans la paraffine ou un produit semblable. A cet effet on procède de la manière suivante : on se procure un récipient ayant la forme d'un cube de 0,02 c/m de côté, on suspend le fragment d'algue à étudier au centre de ce cube et l'on y coule de la paraffine en fusion. Celle-ci se refroidit et forme une masse résistante ayant l'algue au centre. On taille le bloc du diamètre du tube du microtome et Wuitner — A Igues marines 3 XXXVIll Ton procède comme à l'ordinaire. On chauffe alors légère- ment la lamelle portant la coupe, la paraffine fond et on étudie Talgue comme dans les autres cas. Microscope (1) Le microscope (fig. G) est l'instrument d optique le plus employé dans les sciences naturelles et qui sert à observer les objets à de très forts grossissements. Il se compose d'une partie mécanique ou monture et d'une partie optique, cons- tituée par le tube portant l'objectif et l'oculaire qui sont à une distance fixe l'un de l'autre, la mise au point se fait par un déplacement de 1 ensemble. L'image réelle et renversée que donne l'objectif est plus grande que l'objet^ Cette image réelle examinée avec l'ocu- laire donne une image virtuelle encore plus grossie. Il y a deux grossissements sucessifs, dont le plus important, est celui que donne lobjectif, parce que la première image peut être d'autant mieux observée avec l'oculaire, quelle est meil- leure et plus nette. L'objectif est consti- tué par plusieurs groupes de lentilles achromatiques qui forment dans leur ensemble, un système achromatique à court foyer, à grande ouverture et aussi achromatique que possible. L'oculaire est généralement un oculaire d'Huygens qui est achromatique et à grand champ. L'emploi d'un appareil d'éclairage Abbe permet d'employer des grossissements qui à sec ; varient de 31 à 1500 diamètres et avec des objectifs à immersion, de 200 à 3000 diamètres, suivant les oculaires. Fig. G 1. Article extrait du Dictiomiaire de Botanique par C. L. Gatin 1922, P. Lechevalier, Editeur, Paris. XXXIX Deux conditions limitent les objectifs, ce sont tout d'abord l'éclairement et, en second lieu la dimension des objets, qui ne peuvent plus être perçus avec netteté lors- que leurs dimensions sont plus petites que celles de la longueur d'onde de la lumière dans laquelle on opère. On y remédie en opérant avec les rayons ultra-violets et en remplaçant l'œil par une plaque photographique. Le Microscope à dissection est une loupe montée. he^ Microscope binoculaire de H S . Greenonge (fig. H.). — Est un microscope dont la partie optique est composée par deux microscopes redres- seurs complets à prismes. Ce microscope donne des grossissements compris entre 8 et 72 diamètres . Il est à vision stéréosco- pique. L'image n'étant pas renversée, ces micros- copes se prêtent fort bien à la dissection et remplacent avantageusement la loupe mon- tée. Le Microtome à main (fig. I). - Cet appa- reil est destiné à faciliter l'obtention de cou- pes minces faites à la main. Le type Ranvier, le plus simple, consiste dans plusieurs cylindres creux surmontés d'une platine. Dans le cylindre on place l'objet, maintenu entre deux morceaux de moelle de sureau ; le tout s'élève grâce à un piston qui est poussé par une vis à pas très aplati ou micrométrique ma- nœuvrée à la main. Dès que l'objet effleure la platine, donner alternativement un léger coup de doigt à la vis. On se trouve bien de placer l'objet entre deux demi- cylindres de moelle de sureau bien imprégnés d'alcool et de mouiller avec ce liquide la platine et le rasoir. Cette Fig. 1 XL recommandation ne s'applique naturellement qu'aux objets conservés dans Talcool. Microtome Lelong (fig J . ) — Ce second type de micro- tome à main est composé d'un bloc métallique au centre duquel glisse un chariot à plan incliné. L'objet est placé entre deux morceaux de moelle de sureau serrés dans une pince fixée au chariot. On commence à couper dès que l'objet dépasse le niveau des deux joues formant le côté de l'appareil . Microtome mécanique . — Ces microtomes sont destinés à faire des coupes dans des objets inclus, et dans lesquels l'objet est mu par des moyens mécaniques plus ou moins précis. Microtome à glissière (fig. K.>. — Ce microtome méca- nique dans lequel le rasoir est fixé sur un chariot mobile, sur une glissière horizontale, l'objet étant placé sur un cha- riot installé sur une glissière inclinée . Des dispositifs appropriés permettent de régler la posi- tion de l'objet par rapport au rasoir. Une vis micrométrique per- Fig. K met après chaque coup de ra- soir de faire gUsser l'objet sur la glissière, de manière qu'il s'élève de la hauteur désirée. Il existe un grand nombre de ces microtomes à glissière, recommandables surtout pour faire les coupes à la cel- loïdine. à la paraffine ou les coupes dans les objets con- gelés XLl III Tableaux dichotomiques et descriptifs des Familles et des Genres contenus dans cet ouvrage l^' ORDRE CYAIVOPHYCÉES Algues bleues Fig. 1 à 4. — Nostoc et Glœocapsa 1. Nostoc commune, gr. nat. — 2. Un filament de Nostoc valudosum dans sa gelée, gel : h, hormogo - nie ; ^,' kystes (spores). — i- Glœocapsa dans sa gaine gélatineuse : a, début de la multiplication par division directe ; 6, stade suivant. — 3. Germination d'un kyste de Nostoc. Algues unicel- lulaires ou vivant en colonies réu- nies dans une gaine. CHROOCOCCACEES Cellules sphériques jaunâtres, vivant en colonies, conte- nues dans plu- sieurs gaines in- colores. Glœocapsa (Fig. 4) XLII Trichome solitaire dans sa gaine. Fig. 5-6. — Lyngbya 1. Touffe de Lyngbya nm.juscula.Ea.Tx . 1/2 gran- deur, — 2. Filaments de Lyngbya majuscula. 1/2 grandeur X 200 gros- sissements. (d'après Harvey.) Fig. 5-6 Trichomes libres, gaines nulles. Trichomes agglutinés, les gaines ne pou- vant être séparées sans rupture. Gaines fermes, distinctes, extrémités des filaments toujours dressés. Oscillatoria Phormidium Lyngbya (Fig. 5-6) Filaments de cellu- les terminés en poils. Fig. 7-8. — Calothrix 1. Calothrio: crustacea. Thur. fixé sur rameau de Ceramium. 1/2 grandeur naturelle. — 2. Filaments de Calothrix crustacea. Thur X 160. (d'après Bornet) Fig. 7-8 LXIII Filaments de plus de 8 p., simples ou pseu- j Calothrix dorameux. ' (fig- ^-^■) Filaments en gaines gélatineuses réunies i en touffes, Hétérocystes basilaires ren- J Isactis 1 fiés à la base. S I Hétérocystesbasilaircs, filaments en corym- . [ be [disposés radialement, thalle globu- J Rivularia V leux ou hémisphérique. ) 4 Filaments anastomosés en tous sens, et filaments descen- dants. Fig. 9. — Mastigocoleus Mastigocoletis testaru de filaments x 200. Lagerh. Groupe (d'après Lagerheim) Fig. 9 SIROSIPHONÉES Filaments en une seule rangée de cellules, Hétéro- cystes basilaires, intercalaires ou terminaux. Mastigocoleus (Fig. 9) Filaments indéfinis toujours libres, pas de ramifications, gaines gélatineuses souvent invisibles, hétérocystes, inter- calaires . i Trichomes ondulés et \ contournés, conte- s nus dans une gaine / gélatineuse bien ( définie. NOSTOGACÉES Nostoc (Fig. 1, 2, 3) XLIV IF ORDRE CHLOROFHYCÉES Alg-ues vertes Cellules isolées, libres, immobiles, na- geantes ou fixées. Fig. 10. — Protococcus Protococcus viridis ; A, cellule végétative : N. noyau ; Fig. 10. chl. chloroplastide; en b, formation des spores. Cellules libres, un peu ] PROTOCOCCACEES l -^^^^^y^l^, ^^MProXc^^ous neuse glauque. ) Fig. il-1. Thalle non spongieux. Une seule cavité cellu laire, mais nombreux noyaux pluricellulaires sans cloisons, membrane externe, polymorphe, fi- lamenteux, simple ou ru- ineux. Multiplication par fragments, par zoospores ou oogone fructifié par un anthérozoïde. Fig. 11 à 15. — Ulva Formation des zoospores de VVIva latissima Delile. 1. Un fragment de la fronde^ d'aspect ordinaire. XLV 2. Fragment de la fronde montrant les cellules dont l'endochrome se tend et se rompt en formant plusieurs segments. 3. Cellules bien cloisonnées, les unes contenant des noyaux chlorophylliens, et d'autres des zoos- pores. 4. 3 Zoospores ciliées en raouvemeuts 5. a, b, c ; stades successifs de développement des zoospores. (D'après Carpenter.) Fig. 16. — Cladophora Article d'une Cladophora (polynuclée) en N. noyaux chlorophylliens (nucleus). Frondes creuses, ramifiées, dressées, apla- ) rr»+an/*m«««ha ties, étroites, larges ou étranglées. \ tnieromorpna Frondes pleines, en lame plate. Ulva (Fig. 11 à 15) Frondes pleines, filaments simples, dres- ) ri-~+-._rtMr»Ws» sées en un rang de cellules. ] unaexomoppna 1 Frondes pleines, filaments rameux non { Cladophora \ disposés en forme de plume. \ (Fig. U>) 3. XLVI A. — Thalle non spongieux (Bryopsis). B. — Thalle spong-ieMxCCodium, Vaucheria, Udotea, Hali- meda). Thalle com- posé de cellu- les uninuc- lé es, for niant desfilaments simples oura- mijîés, lame d'une ou plu- sieurs assi'ies de cellules, quelquefois en forme de sac à une seule assise de cellule, en une cavité allon gée , simple ou ra- mifiée. Fig. 17-18. — Godium. Reproduc- 1. Codium tomentosum, (Huds.) Stackh. 1/4 grandeur. tion par CO- 2. Coupe longitudinale au travers du thalle montrant l'en- j^ulntinrt Hp chevêtrement des cellules axiales et leurs relations avec les /^"i"*'^"" cellules gonflées de la périphérie et portant deux groupes Z OOSpores de zoospores. seftiblables. Frondes pleines, filaments disposés en forme ( de plumes régulières ou irrégulières. \ Frondes globuleuses, sphériques, cylindri- ques, ou rameuses, cellules radiantes au- tour de l'axe. Frondes rameuses avec tiges rampantes, { entremêlées, formant gazon. S Fronde disposée en éventail, tige très anas- ) tomosée, rameaux libres très prolifères. ) Fronde coriace en disques triangulaires à sommets, renflés, et juxtaposés sur l'ar- ticle précédent. Bryopsis (Codium (Fig. 47-18) Vaucherla (Fig. 19 à 25). Udotea Halimeda XLVII XLVlll IIP ORDRE PHÉOPHYCÉES Algues brunes Thalle fixé au substratum, par des rhizoïdes, sexué, mem- braneux, plat et dressé, sores sur les deux faces en longs poils. Fig.26à31. — Cutleria Cutleria multifida. (Sm.) Grev. — 1. Coupe au travers du thalle. — 2. Coupe longitudinale de la fronde. — 3. Un fragment de la fronde, vue par en dessus et montrant un bouquet de sores. — 4. Trois sores détachées du groupe et contenant les zoospores. — 3. Groupe d'anthéri- dies. — G. Filaments de cellules terminant les ex- trémités déchirées du thalle. (d'après Harvey.) Fig. 26 à 31 CUTLÉRIACÉES Fronde plate, irré- gulière très rami- fiée en lanières inégales, termi- nées par de longs poils. Cutleria (Fig. 26 à 31) XLIX 1 r ^S 1. ^S 1 1 ^^^^^Pv 1 L m> «P Fig. 32-33 Stipe naissanl cTun disque ou de crampons, dressé ou flexueux, cylindrique ou aplati, renflé à la base ou non, fronde entière, co- riace,gluante, Jestonnée en marge, pustuleuse, large ou étroite, divi- sée en lanières inégales, quelque- fois nervée, Fig. 32-33. — Laminaria' Laminaria Clonstonii. Le Jol. — 1 . Fronde, coupe transversale, en A. rangées supérieure et inférieure de cellules contenant les Zoos- pores. — 2. ZoGspores. Stipe cylindrique, rigide ou flexible fixé 1 par des crampons, fronde plate foliacée, f Laminaria entière ou digitée, avec ou sans nervure i gluante, festonnée en marge et pustulée. ) Base en bulbe, mamelonnée, tubéreuse et j munie de crampons, surmontée par un / stipe cylindrique et aplati, rude et fes- > tonné, fronde large et découpée de lanières \ inégales . ' Crampons fixant un stipe cylindrique dont la base est auréolée d'une étoile de lioles, fronde rude, plate et lancéolée avec une nervure médiane dans toute sa longueur. Thalle constitué par un cordon long, cylin- drique, naissant d'un disque radical, sim- ple ou poilu, se tordant en spirales en vieillissant. >nt \ t (Fig. 32 -33.) Saccorhlza Alarla Chorda L 3 Thalle ranieiix et cylindrique, branches alternes, les secondaires également, ra- inules renflées au sommet et poilues. Fig. 34 à 36. — Sporochnus. Sporochnus pedtinculatus (Huds). Ag. — 1-2 Organes contenant les zoospores à l'époque du printemps x 100 — 3 Bouquets de zoospores, x 100. (D'après Kiitzing ) Thalle cartilagineux, fila- 1 menteux, ramifié, toutes i les branches alternes, I les secondaires portant [ SpOPOChnus 34 à 36 des ramules dont les extrémités sout ren- flées et terminées par une touffe de poils. 4 (Fig. 34 à 3(3) Fronde composée de filaments, dressés, et très ramifiés, gélatineux , comprimés, ramules dres- sées à angles aigus. Fig. 37-38. — Eudesme. Eudes me vires- cens (Carni.)J. A g. — 1. Portion de la fronde x 10. — 2, Tubes formant l'axe (le la fronde et les filaments ra- meux de la péri- phérie portant qua- tre zoospores x 30. (d'après Harvey) Ll CHORDARIEES Stipe garni à la base de ra- mifications tronquées, fronde gluante, rameuse, cylindrique, comprimée à filaments dressés, courts et aigus. Thalle formé d'un axe cylin- drique, portant des ra- meaux alternés qui sont disposés sur un plan, ces derniers sont couverts de ramules courts et aigus. Mesogloia Eudesme (Fig. 37-38) Thalle gluant, cylindrique, comprimé, rameaux dressés sur un plan, couverts de ramuscules formant aiguillons. tube axial creux à grosses cel- lules et perpendiculaires à Vaxe, des chapelets de cellules rayon- nants vers la périphérie. Fig. 3940. Desmarestia i. Desmarestia Ugidata (Lightf).Lamour. Coupe transversale de la fronde x 5. — 2. Desmarestia ymdïs (Muell) Lamour. Coupe transversale de la fronde x 15. (d'après Harvey) Thalle cartilagineux ou membraneux, plein cylindrique, comprimé ou aplati, rami- fié, au sommet des branches, aiguillons, rameaux plusieurs fois pennés, opposés ou alternes. Desmarestia (Fig. 39-40) Thalle gélatineux, formé d'une branche centrale ramifiée de longues branches alternes couvertes de ramuscules dres- ^ Stictyosiphon ses ou descendants enferme d'aiguillons, l certains bifurques. ; f. LU 6 Algues affectant la forme de sacs étrano'lés onde tubercules mamelonnés. Thalle composé de cellules longues et rangées dichotomiquement en chaînes étran- glées, de l'axe vers la péri- phérie, composée de cellu- les plus petites. Fig.41-42. — Punctaria Puncta . ia lati folio. Grev. — 1. Portion de la fronde avec des bou- quets (a) de poils conte- nant les sores vues par- dessus. X 10. — 2. Sores vues verticalement, x 30. (d'après Harvey). îtt^ *—>-'. ^m ^w^ ^ iM. ^^L. ;'-i| ffl^^^ m- 4J P m Fig. 43. — Colpomeiiia Colpomenia sinuosa (Roth) Dei'b et Sol. 1/2 grandeur naturelle. Thalle plat, lancéolé fixé par un stipe court, / la surface toute pigmentée de poils som- / bres, formant des points noirs. ' Thalle renflé presque sphérique, légèrement f aplati, parsemé de points sombres, fixé par ^ un pédoncule très petit et discoïde. ) Thalle partant d'un stipe très court en forme j de gant, gonflé et étranglé de place en place formant de fausses articulations, surface pigmentée de poils. \ Thalle cylindrique, creux, étranglé de place \ en place et formant de faux articles, la l surface du thalle est parsemée de touffes \ Scytosiphon de poils qui constituent-les sores. Les fila- ( ments dressés partent d'un disque radical. ] Punctaria (Fig. 41-42) Colpomenia (Fig. 43) Asperococcus LUI Fig. 44-45 SPHACELARIEES Frondes a articles cloison- nés, filiformes, rameaux disti- ques ou verticillés, les som- mets sphacélés contiennent les spores. Fig. 4i-ia. — Halopteris Halopteris scoparia (L). Ktz. — 1. Une (les ramules avec un sphacèle à son extrémité xiOO.— 2. Coupe au travers du thalle x 200. (d'après Harvey.) Axe de la fronde cortiquée \ à la base garnie de fila- y ments descendants entre- f mêlésjes branches axiales terminées par une cellule hyaline contenant les spores. Halopteris (Fig. 44-45) 8 Fronde articulée, monosi- phonée, simple ou très ra- meuse, rameaux épars, som- mets fiyalins, pas de mucus, fruits ovales dans une cellule allongée, sporidies mobiles. Fig. 46. — Ectocarpus Ectocarpus tomentosus. (Huds.) Lyngb. — Fragments de filaments avec quatre groupes de Zoosporanges en (a), x 200. (d'après Kiitzing). ^ I Thalle monosi- ^K i phoné, feutra- Pl,\ ge de rameaux J j descendants, ^ \ sporanges ses- siles ou pédi- cellés termi - naux. Ectocar- pus (Fig. 4(3) Fig. 46 LIV Fronde articulée, monosi- phonée, rameaux opposés, portant des aig-uillons laté- raux supportant des spores. Fig. 17-48. — Tilopteris Tilopteris Mertensii (Smith. Ktz. — 1 . Rameau fructifié de grandeur na- turelle. — Portion d'un rameau fer- tile contenant deux sporanges, x 10 (d'après Harvey) Fig. 17-48 TILOPTERIDEES Fronde articulée, rameuse cylindrique, rameaux oppo- sés avec des aiguillons interposés en plamules sup- portant des cellules ren fiées biloculaires avec les sporidies. Tilopteris (Fig 47-48) 10 Thalle coriace, ligneux sur les vieux stipes. Frondes souvent parsemées de vésicules gazeuses, appelées flotteurs . Sur la surface ou à Vextrémité de rameaux spéciaux, des cavités creusées dans le tissu cortical communiquant avec V extérieur par un canal. Ces cryptes pilifères sont les réceptacles^ tapissées de poils, elles sont presque sphéri- LV qiies, dioïques ou monoïques. Les poils sont dressés vers le centre et des pédicelles courts supportent les organes mâles (Anthéridies), qui se cloisonnent et émettent les Anthé- rozoïdes ovales, mobiles, munis de deux cils vibratiles insé- rés latéralement ; d'autres pédicelles servent de support aux organes femelles (Oogones), qui fécondés par un ou plusieurs Anthérozoïdes, se cloisonnent et constituent 8 oosphères qui donnent naissance à des plantes nouvelles. Fig. 49 à 59 Fucus vesiculosus. — 1. Port de la plante! Cr, cryptes pilifères ; FI, flot- teurs. — 2. Coupe transversale d'une crypte pilifère Q fertile. — 3. Para- physes (5 fertiles porlant des anthéridies, Ah. —4. Anthéridie jeune. — 5. La même, expulsant ses anthérozoïdes. — G-î. Oogone jeune et ses 8 oosphères : Pa, paraphyses. — 9. Stade suivant : l'oogone a dédoublé sa membrane et s'est dévaginé de la portion externe, Ex, de celle-ci. — 10 et 11, Germination de l'œuf : c, crampon fixateur. LVI Thalle dichotomique, aplati, nervure mé- diane surtout à la base de la fronde, conceptacles rassemblés au sommet des branches plus épaisses appelées récep- tacles Oogones à 8 oosphères. Thalle aplati, pas de nervure médiane, rameux, vésicules aérifères ellipsoïdes, au centre de la fronde, conceptacles ovoïdes au sommet de rameaux spéciaux à longs pédoncules, 4 oosphères par oogone. Dioïque. Thalle assez petit, plat, très dichotome, pas de nervure, fronde canaliculée. Con- ceptacles renflés au sommet de rameaux. "2 oosphères par oogone. Hermaphrodite. Thalle naissant d'une couche de filaments rampants, entremêlés, rameaux dressés, dichotomes, vésicules aérifères sphéri- ques. Conceptacles renflés et quadran- gulaires et comprimés alternes. Thalle minuscule en forme de coupe co- riace, du centre de cette coupe sort une lanière aplatie qui se divise assez vite dichotomiquement et forme de longues lanières couvertes de cryptes pilifères. Une seule oosphère par oogone. Thalle comprimé, plusieurs fois penné, ra- meaux alternes et distiques, vésicules aérifères isolés, sur certains rameaux en forme de siliques, qui sont comprimés et mucronés. Thalle cylindrique, aplati, ramifications nombreuses. Petites vésicules aérifères axiales, ovoïdes et surmontées d'aiguil- lons, d'une deuxième vésicule et des ré- ceptacles mamelonnés et aiguillonnés. Thalle ramifié, feuilles rigides, pédicellées, nervure médiane, vésicules aérifères sphériques, alternant avec une feuille. Réceptacles sur des rameaux spéciaux, une seule oosphère par Oogone. Fucus (Fig. 49 à 59) Ascophyllum Pelvetia Bifurcarla Himanthalia Halidrys Cystoseira Sargassum LVII IV« ORDRE DICTYOTÉES Algues brunes Thalle encroûté le plus souvent par le calcaire, qui lui donne une couleur gris vert, rampant ou dressé . Joliacé ou linéaire^ dichotome ou déchiré irrégulièrement , touffes de poils répandus à la sur- face du thalle, conte- nant les spores et dis- posés en zones concen- triques. Fig. 60 à 62. — Dictyota Dictyota rf/c/iofoma (Huds). I. amour. — 1. Portion du thalle vu par en-dessus, on distingue 4 tétrasporanges cruciés en (a) et en (b), l'en - veloppe déchirée ayant con- tenu un sporange expulsé à maturité x 120 — 2. Coupe verticale au travers du thalle et en (a) un groupe d'oogones X 120. — 3. Coupe verticale, au travers du thalle en (a) Une crypte ayant contenu un groupe d'antheridies Ô en (b.). Antheridies en (c). filaments X 120. Fig. 60-62 (d'après Bornet.) O } Thalle dressé, fronde linéaire, mince, di- chotome, touffes de poils sur la surface en bouquets courts, isolés, cellules mu- rales larges intercalées entre deux rangs de cellules plus petites. Dictyota (Fig. 60 à 62) LVIII Thalle dressé, mince, fronde lacérée en bandes inégales, cellules de la surface petites, touffes de poils noirâtres en forme de zones concentriques. Thalle dressé en lames minces et grou- pées, frondes roulées en forme de cornet, surface zonée de bandes noires contenant les sores, frondes terminées par des poils. Thalle dressé en lame mince, dichotome nervée et issue d'un disque basilaire, bon quets de poils répandus à la surface du thalle. V*^ ORDRE ■l Taonia Padina Dictyopteris RHODOPHYCEES ou FLORIDEES Algues rouges Thalle mince et plat, formant deA frondes larges et partant d'an disque ou filament, formés par une assise -,-,-_j de cellules. M^ Fig. 63-66. - Porphyra Porphyra laci- niata (Lightf ) De Toni. — \ . Portioa du thalle fructifié vu par en-des- sus.—2. Coupe verticale au travers du thalle fructi- fié —3 Frag- ment du thalle avec les spores mûres bien cloisonnées, vu par en-dessus. — 4. Coupe ver- ticale au tra- Fig. 63-66 vers du thalle ^ montrant celui- ci qui se déchire et laisse échapper ses spores mûres, qui forment les Anthé- ridies, x 300. (d'après Thuret) Thalle, plat, foliacé dressé, ) mince, ondulé sur les bords, lobé et très profondément di- visé, rouge- violacé. PORPHYRÉES ou BANGIALES Porphyra LIX Fig. 67 à 76 Formation des tétraspores 12. Chez le Callitham- nion co~ rymbosum: T, tétraspo- range mûr expulsant ses 4 tétraspores ; T'a, Ts, té- trdsporanges plus jeunes. — 13. Germination de la tétras- pore. — 14. Formation de la tétraspore chez un Naccaria. — 15. Conceptacle de tétras- poranges T. s, chez un Cora- llina. — 16. Tétrasporange isolé de Corallina. Reproduction sexuée. 22. Chez un Nemalion : Oog, oogone ; ÏV, trichogyne ; An, anthéridies, vides à droi- te ; Az, anthérozoïdes (poili- nides). — 23. Le sporogone (cystocarpe); Pr,protospores. — 24. Le sporogone chez un Dudresnaya (schéma): t. c. Thalle constitué par des Cila- ments gluants cylindriques et ramifiés. tubes connecteurs; Anast., anastomoses avec une cellule du thalle; Cy, cystocarpes. — 2"). Le spo- rogone chez un Plo- camium (Schéma) : Aux, la cellule auxi- liaire. — .26. Ger- mination de protos- pore: pa, protonéma HELMINTHO- CLADIÉES Bo, bourgeon thallin. Thalle gélatineux, dressé, rami- fié, rameaux secondaires tron- qués, dichotomes. Nemalion (Fig. 67. N'22.) LX Thalle gluant, dressé, cylindrique, formé de rameaux bifurques et di- \ chotomiques. | Fig. 77-78. — Scinaia Scinaia fnrcelluta (Turn., Bio. 1. Coupe transvet- sale d'un fragment du thalle avec en (a.) un cystocarpe x 100. (d'après Kiitzing). 2 Coupe longitudi- nale au travers d'un cystocarpe x 123. (d'après Bornet). Fig "7-7 CHETANGIEES Thalle constitué par une touffe \ de cordons cylindriques, dres- f Scinaia ses, dichotomiques et fourchus ^ rp■^,, ""/-"S) aux extrémités. ) 4 Thalle dressé partant d'un disque, aplati ou cylindrique, rameaux opposés, terminés acicul aire ment ou en massue, spores dans la partie renflée des rameaux extrêmes. GÉLIDIACÉES Thalle gluant très ramifié dans tous les sens, filament central apparent. Thalle cartilagineux, cylindii- j que ou aplati, rameaux nom- / breux et irréguliers, pennés, cystocarpes apparents dans la l partie renflée du thalle. ) Naccapia (Fig. C" N» 14) Gelidium LXl 5 Fronde très polymorphe, dressée, linéaire, cylindrique ou foliacée, plate et cartilagineuse, très rameuse et cysto- carpes externes apparents. Fig. 79-82. — Gymnogongrus Gymnogongrtis norvégiens (Gunn). J Ag. — l. Coupe au travers de la partie renflée du thalle moutrant la cavité con- tenant les tavelles (spores) en (a) — ?. Quatre tavelles. — '6. Coupe verticale au travers du thalle dans sa partie bour- geonnée par une cavité contenant les fila- ments dressés des anthéridies en (a). — 4. Un rameau des filaments. (d'après Harvey.) Fisr. 79-82 GIGARTINEES Thalle partant d'un dis- que basilalre, fronde plate, crispée large ou étroite, d'aspect cor- née, cartilagineuse et charnue, profondément ou peu laciniée, les lo- bes se recouvrant en éventail , cystocarpes inclus dans les parties renflées des frondes se- condaires. Chondrus VVuiLner. — Algues marines LXll Frondes dressées issues d'un disque basilaire, cartilagineuses et cylin- driques ou aplaties, rameaux nom- breux opposés, aciculaires, cysto- carpes sphériques faisant saillies sur les rameaux supérieurs. Frondes parfois crispées et canaliculées, cou- vertes de papilles. Fronde plate linéaire, laciniée, lobée en triangle, les frondes tronquées don- nant naissance à des expansions fo- liacées dichotomiques, lescystocarpes faisant saillie sur le thalle. Gigartina Phyllophora Fronde plate, coriace, issue d'un disque, ] lobes ex- I Gymnogongrus divisée dichotomiquement, trêmes fourchus, cystocarpes sphéri- t ques renflés sur le thalle. ) Thalle filamenteux dressé, cylindrique, \ rameaux dichotomiques dressés, ra- / meaux secondaires insérés sur un des \ côtés sur un plan, cystocarpes faisant ( saillies sur les rameaux supérieurs. Thalle plat, naissant d'un disque en expansion foliacée, profondément découpée, formant des frondes secon- daires se recouvrant en partie et très laciniées. Ces organes fructifères dres- sées sur la marge du thalle en disques ovoïdes et inclus dans le thalle. (Fig. 79-82) Ahnfeltia Callophyllis Expansion foliacée, large, plate et très découpée, ondulée sur les bords ; de la fronde principale, naissent des frondes secondaires, pédonculées et réniformes également plissées, thalle renflé et pigmenté par les fructifi- cations. Callymenia LXllT Filaments lâches donnant naissance à une fronde dres- sée, cylindrique, avec ou sans articles, rameaux alternes ou opposés, crstocarpes apparents, cellules corticales petites, tissu in- terne formé de grosses cellules rondes et lâches. Fig. 83 à 87. — Catenella Catenella opuntia (Good. et Wood.) Grev. — 1. Aspect de la plante, x 1^- en (a), cystocarpe. — 2. Cystocarpe grossi contenant un groupe d ' an théridies. — 3. Coupe au travers d'une branchette montrant les tétras- pores en (a), x 100. — 4. Un tétraspore très grossi x 200. — 5. Quatre anthéridies. (d'après Harvey) Fig. 83 à 87 Filaments rampants et entremêlés formant \ un rhizome, donnant naissance à un / thalle dressé cylindrique, étranglé et for- ( Catenella mant de fausses articulations, rameaux ( (Fig 83 à 87) opposés, cystocarpes aux extrémités des articles en massue. Thalle émis de filaments rampants for- mant crampons, tige cylindrique, dressée, rameaux disposés sans ordre, alternes, \^ Cystoclonium en touffes, cystocarpes renflés, ovoïdes, ( marginés, très apparents disposés dans \ Faxe des rameaux secondaires. / LXIV Thalle émanant d'un disque basi- laire ou de crampons, donnant nais- sance à des rameaux cylindriques ou comprimés, très fournis, ou des frondes foliacées très larges et ci- liées ou étroites et chevelues, cysto- carpes cylindriques pédicellés et cornus . Fig. 88 à 91. — Calliblepharis Calliblepharis. jubata(Good. et Wood.) Ktz. — 1. Rameau portant un cystocarpe. — 2. Cys- tocarpe grossi laissant voir les anthéridies dressés. — 3 Tetrasporange zone, à droite le même les zones séparées. — 4, Coupe Irans- versale du thalle, on y voit dessus et dessous, les couches de cellules contenant les tétras- pores. (d'après Harvey.) Fig. 88 à 91 I Thalle comprimé et cartilagineux, laci- nié naissant d un disque, rameaux alternes, cystocarpes pédicellés et cor- nus insérés en marge des rameaux secondaires. Thalle issu de crampons, cylindrique ou aplati, en filaments dressés sur un rang, cystocarpes ovoïdes insérés sur les rameaux secondaires. Filaments rampants donnant naissance à un pédoncule s'élargissant de suite en une fronde plate, cartilagineuse, laci- niée, bordée de frondes plus petites, le tout cilié ou de frondes longues et étroites, portant en marge et à ses ex- trémités de longs filaments cylindri- ques et rudes. Sphserococcus Gracilaria Calliblepharis (Fig. 88 à 91) LXV 8 Frondes palmées naissant d'un disque basilaire, mem- braneuses, de formes variées, portant de nombreux folioles ; ou thalle formé de filaments cylindriques, dressés, rameux articulés et fîstuleax . Tétraspores inclus dans le thalle et faisant saillie. Thalle émergeant d'un disque basilaire, stipe court, fronde aplatie cunéiforme avec de nombreuses folioles pédicellées en marge de la fronde, cystocarpes i inclus à l'intérieur. ' Thalle dressé, filaments cylindriques, ) articulés, rameaux dichotomes, les f supérieurs trichotomes, cystocarpes / urcéolés avec orifice supérieur. \ Thalle issu d'un disque basilaire com- "\ posé de filaments cylindriques dressés, / articulés, rameaux primaires et secon- \ daires, verticillés, cystocarpes externes l accolés aux rameaux tertiaires. ) Disque basilaire, filaments dressés arti- culés, rameaux secondaires alternes, insérés sur un rang en forme de plume, ramuscules renflés en massue portant l les cystocarpes. 1 Disque basilaire émettant des filaments i dressés, comprimés, rudes, rameaux / alternes, les rameaux secondaires et [ les ramules trois et quatre fois pinnés, inséré sur un rang et du même côté, cystocarpes cylindriques et tangents aux ramuscules supérieurs. Rhodymenia Lomentaria Gastroclonium Chylocladia Plocamium (Fig.67-76-Q^23et26) LXVI Filaments fructifères disséminés dans le thalle, à V inté- rieur de cavités ayant un orifice supérieur. Spores termi- nales en chaîne ou solitaires. Télraspores tétraédriques. Fig. 92-98. — Apoglossum Apoglossum iusci- folium (Turn. J Ag ) — \. Fragment de fronde laissant voir en (a) les rangées brunes des tétras- pores. — 2. Le même fragmentplus grossi. — 3. Groupe de té- traspores cruciés. — 4. Fragment de fronde montrant en (a) la sphère formée des Anthéridies. — d. Le même fragment fortement grossi. — G. Groupe des Anthé- ridies. — 7. Groupe formé de 5 Anthéri- dies dissociées. (d'après Harvey.) 92-98 Thalle formé d'une feuille très fine, à peine pédoneulée, très laciniée, dichotome, / avec ou sans nervures à la base, ondu- • lée sur les bords, la surface du thalle est l renflée par les cystocarpes. ) Thalle en expansions foliacées, lancéolées, . minces et nervées, échancrées sur les j bords et formant de nouvelles feuilles. \ Sur les nervures médianes naissent de ' nouveaux folioles qui contiennent les \ cystocarpes. j Fronde foliacée linéaire oblongue, la ner- \ vure principale faisant saillie, les secon- / daires très fines, ramifiées, anastomosées, > sur la nervure médiane, nombreuses fo- t lioles contenant les cystocarpes. ; Fronde foliacée, avec nervure médiane, \ étroite à la base, très ramifiée au sommet / sur un plan, proliférations fort nom- ^ Pteridium \ breuses contenant les tétraspores, cysto- i I carpes sur la nervure médiane. ) Nitophyllum Delesseria Apoglossum (Fig. 92-98) LXVll 10 Thalle rameiix et comprimé. Fig. 99 à 102 Petites cellules corticales, les internes grandes, formant un tissu lâ- che, siphon central articulé, parcourant toute la fronde. Fig 99 à 102. — Bonneraaisonia Bonnemaisonia aspara- goïcles (Wovd) A g. — 1. Ra- meau fortement grossi, por- tant sept cystocarpes x S — 2. Coupe transversale d^une branche x 20. — 3. Cystocarpe très grossi, conte- nant les Anthéridies x ^0- — 4. Groupe de trois spores. (d'après Harvey ) BONNEMAISONIÉES Thalle dressé, très comprimé, rameaux alternes, les secon- daires insérés sur un plan lui donnant un aspect plumeux, les ramules en for- me d'aiguillons al- ternant avec les cystocarpes urcéo- lés avec un orifice supérieur. Bonnemaisonia (Fig. 90 à 102) LXVIII 11 Thalle cylindrique ranieiix, siphon central, entouré de grandes cellules de longueurs inégales, couche corticale de petites cellules. Cystocarpes urcéolés. Tétraspores sphériqua, à l'inté- rieur de ramules renflées, deux par article. Fig. 103 à 408. — Polysiphonia Polysiphonia urceolata (Lightf). Grev. — 1. Ra- meau grossi portant 3 cys- tocarpes— 2. Cystocarpe contenant les Anthéridies . — 3. Rameau fructifié contenant à son extré- mité les tétraspores. — 4. Un tétraspore, tétraé- drique x 100. — o. Frag- ment d'un rameau mon- trant les 4 siphons péri- centraux. — G. Coupe transversale du même, (d'après Harvey.) Thalle filamenteux, dressé rameux, di- \ chotome, rugueux, parsemé littéra- f lement de filaments courts et four- i chus, cystocarpes urcéolés. * Thalle dressé, cylindrique, comprimé, ramifié sur un ou plusieurs plans, cystocarpes sessiles et urcéolés, , tétraspores tétraédriques, insérés au V insérés au centre des ramuscules supérieurs . Crampons touffus qui donnent nais- | sance à des filaments dressés, cylin- / driques. rameaux secondaires disposés f en pyramides, ramuscules tronqués l^ en massue avec tétraspores disposés sur deux rangs. Cystocarpes urcéo- lés, tétraspores tétraédriques dans les ramuscules tronqués. Rhodomela Laurencia Chondria LXIX Thalle dressé, cylindrique ramifié, sem- ] blable, dans toutes ses parties, tube j central entouré de 4 à 2b siphons ar- I ticulés, le tout entouré de petites f cellules formant la couche corticale. \ Polysiphonia Cystocarpes urcéolés, ovoïdes ou sphé- / (pig. 103 à 108) rïques, tétrasporanges sphériques et tétraédriques, dans les ramules du l sommet qu'ils renflent chacun dans j un article. I Thalle formé de filaments ramifiés sur un plan de 5 à 7 siphons péricentraux couverts de poils monosiphonés, arti- culés et ramifiés dichotomiquement. } Brongniartella Tétraspores tétraédriques au centre des rameaux, cystocarpes alternes, ur- céolés . Thalle dressé, rameaux sur deux rangs, écorce couverte de nombreux ramules presque verticillés et de poils rudes ) Heterosiphonia et courts monosiphonés. Cystocarpes urcéolés, tétraspores tétraédriques. 12 Fronde articulée, monosiphonée, nue ou coHiquée par une couche de cellules petites et nombreuses, parfois recou- verte de poils décurrents. Les Cystocarpes imolucrés, les tétraspores protégés par une gaine de consistance gélatineuse hyaline sont externes ou renfermés dans des cellules corticales. Thalle constitué par un seul siphon rami- fié dont chaque article porte un verticiile de ramules ramifiés. Cystocarpes sphériques, terminant les pre- miers ramules involucrés. Tétrasporanges sessiles sphériques. Filaments dressés en touffes, monosipho- nés, cellules renflées aux extrémités. Cystocarpes involucrés au sommet de branches courtes latérales. Tétrasporanges sphériques tétraédriques au sommet de ramules verticillés. Sphondylo- thamnion Griffithsia LXX Filaments rameux, monosiphonés, verti- j cilles de ramules sur toute la hauteur en / touffes plus on moins serrées. [ Cyslocarpes terminaux sur des rameaux ; formant une couronne involucrée. i Tétrasporanges au centre de poils monosi- l phonés verticillés. \ Touffes de filaments cylindriques, dressés, ] monosiphonés, articles colorés entourés f d'une gaine hyaline, rameaux disposés \ en corymbe, rameaux latéraux insérés ( horizontalement à articles plus courts. ] Thalle formé de filaments cylindriques i dressés, touffus et très ramifiés, articu- I lés, rameaux secondaires alternes, étalés [ en corymbes, incurvés sur le côté in- ' terne, sur le côté opposé se trouvent insé- rés les tétrasporanges ovoïdes et tétrae- driques. Filaments dressés, ramifiés, monosiphonés, écorce delà base constituée par des fila- ments descendants. Cystocarpes au sommet des rameaux et disposés latéralement. Tétrasporanges tétraédriques disposés sur la face interne des ramuscules supé- rieurs. Thalle formé de filaments très rameux, plusieurs fois pennés, dont les rameaux sont opposés et sur le même plan, ra- meaux cortiqués, ramules nues et mono- siphonées. Cystocarpes terminaux involucrés par des ramules très longues. Tétrasporanges au sommet des ramules. Thalle formé d'un filament principal cylin drique, dressé, ramifié latéralement, ra- meaux secondaires plusieurs fois pennés plumulés sur un rang. Cystocarpes involucrés. Tétrasporanges tétraédriques à l'extrémité des aiguillons extrêmes des plumulés latérales. Halurus Bornetia Monospora Callithamnion (Fig. Gl.n' 12 et 13) Plumaria Ptilota LXXI Touffes formées de filaments monosipho- nés, rameaux opposés, verticillés à cour- bure convexe. Tétrasporanges ovales, cruciés, pédicellés insérés à la place des ramules du der- nier ordre. Thalle formé de filaments cylindriques, dressés, très ramifiés, couverts à la base dei ramules, formées de grosses cellules courtes, très cortiquées, ramules simples et disposées en verticillés à chaque an- neau cortical . Cystocarpes verticillés, constitués par plu- sieurs lobes. Tétrasporanges latéraux disposés deux à deux Thalle formé de filaments dressés, gros- ses cellules hyalines formant un siphon central, articulations annelées, formées de petites cellules très colorées, rameaux supérieurs dichotomes, et terminés en forme de tenaille (cérame) ou en crosse enroulée vers l'intérieur. Cystocarpes sessiles et involucrés. Tétrasporanges tétraédriques sphériques, groupés à rintérieur ou externes aux articulations. Antithamnion Spyridia Ceramium 13 Tissu médullaire formé de cellules longues et verticales, lâ::hes et anastomosées, inclinées vers l'extérieur en une ligne de cellules perpendicu- laires à Vaxe central et de plus en plus petites. Cystocarpes cruciés noyés dans la masse. Fig. 109 â 111. — Halymenia Halymenia ligulata (Wood.) J.Ag. — 1. Coupe verticale au travers de la fronde en (a.) tétraspores. — 2. Cysto- carpe très grossi. — 3. Trois spores. (d'après Harvey.) Fig. 109 à 111 LXXU Fronde comprimée ou plane, entière, large \ ou divisée, avec ou sans proliférations, i Tissu interne gommeux, ramolli, fistu- / leux, filaments minces et cylindriques le f recoupant en cloisons, couche corticale ; de petites cellules internes ; au-dessous i de celles-ci se trouvent les cystocarpes V ne faisant pas saillie à l'extérieur. j Thalle comprimé, ramifié de proliférations i perpendiculaires à l'axe du filament cen- 1 tral, atténué aux extrémités inférieures ' et supérieures, les proliférations pennées sur un plan, opposées et également atté- nuées aux deux extrémités. Cystocarpes cruciés insérés dans le thalle. Halymenia (Fig. 109 à 111.) Grateloupia 14 Fronde tubiileuse, cellules auxiliaires formées d'articles de longs filaments spéciaux. Cystocarpes immergés dans la fronde. Thalle cylindrique très ramifié, sans ordre, - mou, gélatineux, l'axe central porte des J verticilles très rameuses, indépendantes I mais agglutinées par un mucilage très f abondant. Les filaments basiques des- v cendants émettent des rameaux horizon- | taux. i Cystocarpes ronds et petits à la base. i Tétrasporanges ovales et zones. | Fronde aplatie, naissant en groupe d'un disque basilaire, unique, lame lancéolée sub-ovale, charnue et fréquemment dé- chirée. Cystocarpes internes très nombreux dans la masse médullaire visibles par trans- parence. Tétrasporanges gros et cruciés, isolés dans la couche corticale. Dudresnaya (Fig, 0", n" t>4) Sarcophyllis LXXUI 15 Thalle très encroûté de calcaire, nombreuses cellules auxiliaires formant des amas de sores, desquels se déve- loppent les cysto- carpes. Tétraspor anges zones, nombreux et réunis en sores. Fig. 112. — Litliothamnion LitJiothatnnion liche- ndides. Fool. Aspect du thalle^grandeurnaturelle, fixé sur un fragment de schiste. Fig. 112 Thalle plat, crustacé, fixé par sa surface inférieure, encroûté de calcaire, lobé et mamelonné, couche basilaire de cellules dichotomes en files radiantes dans un plan parallèlement au plan du thalle; ces cellules peuvent émettre de courtes files de cellules verticales. Conceptacles mâles et femelles ont une ouverture au sommet et font des mamelons saillants à la sur- face supérieure du thalle. Thalle, formé de croûtes calcaires empâ- tant des lames plus ou moins épaisses, mamelonnées, ondulées, échancrées et lobées, constituées par de nombreuses cellules horizontales se divisant et deve- nant verticales, le thalle est parfois garni de crêtes, ou arborisé de façon coralliforme, il est fixé aux rochers ou coquilles, ou libres sur le fond de la mer. Thalle dressé, cylindrique ou comprimé, ramifié dans un plan, formé d'articles fragiles, réunis par des bases étranglées, et de consistance dure, les articulations souples et non empâtées de calcaire. Conceptacles au sommet des axes, quel- quefois branchus s'ouvrant par un orifice supérieur. Wuitner, — Algues marines Melobesia Lithothamnion (Fig. 112) Corallina (Fig. m, n» 13 et 16) Classement des Algues marines décrites ou figurées dans cet ouvrage par Ordres, Familles, Genres, Espèces et Variétés (Nous avons adopté la classification du Z>' J. Chalon.) (1) 1" ORDRE CYANOPHYCÉES (Algues bleues) Chroococcacées : Glœocapsa crepidinum ^^\Oscillaloria tennis. Ag. . . . •^^ Phormidium persicinum. Gom. fl I Lyngbya majuscula. Harv. . . Calothrix confervicola. Ag. C. crustacea. Thur . . . . Isaclis plana. Thur. , . . Rivularia bullala. Berk. , c;»./^o;T^v,««x«« Mastiqocoleus testarum Sirosiphonees : Lagerh Nostoc commune. Vauch. N. paludosum Vauch. . Pages XLV XLII XLII XLII XLII XLII XLIIl XLIII XLIII XLIIl XLI Figures 5-6 7(1) 8(2) Planch. 1. Chalon J. : Liste des Algues marines de l'Escaut à la Corogne, inclus les îles anglo-normandet. Anvers 1905. LXXV IP ORDRE CHLOROPHYCÉE'^ (Algues vertes) Protococcacées Protococcus Schm. . nridis . 7i o Enteromorpha clathrata. (Roth.) Ag. E. compressa. (L.)Grev K. Linza. (L.) J. Ag Ulva latissima. Delile Chœtomorpha œrea. DiUw, Ktz. . . C. iinum. (Muell.) Ktz Cladophora C. lanosa. (Roth.) Ktz C. rupestris. {h.)\i{z Bnjopsis plumosa. (Huds.) Ag. . . B. muscosa. L Vaucheria sessilis. Ag Codium tomentosum. (Huds.) Stackh. Udotea Desfontainii. (Lamour.) Dcn. /^«//merfa Tîma (Ellis. et Sol )Lamour. XLIV XLV XLIV XLV XLV XLV XLVI XLVll XLVI Figures 10 liais 19 à 25 17 à 18 Planch, 2 4 5 3 21 8 16 9 12 13 15 Iir ORDRE PHÉOPHYCÉES (Algues brunes) Cutlériacées : ^"ff"''*"^ multifida (Sm.) Grev ^ 1 Laminaria Cioustonii. Le Jol. . . . vS \ ^ flexicaulis . Le Jol "C )^. saccharina. Lamour § ISaccorhiza bulbosa. (Huds.)De la Pyl ■g ÏAlaria esciUenta. (Lyngb.) Grev. . . ^ j Chorda fi lum. (L.) Lamour f Chorda tomentosa. Lyngb Sporochnées : Spow^hnus^pedunculatus. XLVIII XLIX XLIX XLIX XLIX 26 à 31 32 à 33 34 à 36 10 97 98 99 100 101 102(1) 102(2 LXXVl ^ \Mesogloia vermiculala. (Engl. Bot.) « <; Le Jol Eiidesme ta 1 a» l ■S virescens. (Garm.) J. Ag. Desmares lia Hgulala. (Lightf.) La- mour ... J). viridis. (Muëll) Lamour \ Stictyosiphon Griffithsianus (Le Jol.) f Holmes et Batters \ Colpomenia sinuosa. (Roth.) Derb. et \ Sol j Hunclaria latifolia . Grev \ Asperococcus hullosus. Lamour, . . I Scytosiphon lomentarius. (Lyngb ) f J. Ag (L) „ , ,, . , Halopteris scoparia Sphacelariees : ^^ ^ Ectocarpées Tiloptéridées Ectocarpus tomentosus (Huds.) Lyngb. . . . Tilopteris Merfensii . (Smith.) Ktz . . . Fucus ceranoides. L F. plafycarpus. Thur. . . . . . F. serratus L F. vesiculosus. L. . Ascophyllum nodosum. (L.) Le Jol Pelvetiacanaliculata. {L.)Dcn et Thur Bifurcaria tuherculata. Stackh. . . Himanthalia lorea. (L ) Lyngb. . Halidrys si Hquosa. (L.) Lyngb. . . . Cy stoseira fibrosa (Ruds.) Ag . . . Sargassum bacciferum (Turn.) Ag. . "« \ Pinnularia viridis . Ehr. . . § ^ Surirella gemma . Sm .... ■^ I Arachnodiscus Japonicus Ehr. Pages LI LI LI LU I.Il LU LU LUI LUI LIV LVI LV LVI LVI LVI LVI LVI LVI LVI XXVIII XXVIII XXVIIl Figures 37-38 39 40 43 41 à 42 44 à 45 46 47 à 48 49 à oU Planch. A.B.G D.E. F. LXXVU IV ORDRE DICTYOTALES (Algues brunes) va» o o Q Diclyota dicholoma. (Huds.) Lamour. D dichotoma. Var. implexa. J. Ag. Taonia atomaria (Good et Wood.) J. Ag Padina Pavonia. (L.) Lamour. . . fJaliseris polypodioides . (Desf.)Ag. Pages LVII LVIII LVIII Figures 60 à 62 Planch. 11 23 19 27 V« ORDRE RHODOPHYCÉES ou FLORIDÉES (Algues rouges) Porphyrées i ou < Bangiales f Helminthocladiées Porphyra lacinia ta. (Lightf ) De Toni . . . P. linearis. Leiol . . . . Nemalion lubricum. Duby Chétangiées : Scinaia furcellata. (ïurn.) Bir. . o 3 i NaccariaWigghii.(J\iVi\).^nA\. . . Gelidium corneum. Lamour . . . . G. corneum. Yar. Claviferum. Harv . G. latifolium. Var. histrix. Born . . Clwndrus crispus (L.) Lyngb . . . Gigartina acicularis. (Wulf.) La- mour 0. /?îsa7/rt^a. (Gmel). Stackh. . . . Plnjllophora rubens. (L.) Grev . . . Gymnogongrus norvégiens (Gunn ) J. Ag. Ahnfeltia plicata. (Hads.) J. Ag. . Callophyllis laciniata. (Huds.) Ktz . Callymenia reniformis. (Turn.) J. Ag LVIII LIX LX LX LX LXl LXII LXII LXII LXII LXII LXII 63 à 66 67 (22) 77 à 78 67(14) 79 à 82 34 69 94 60 49 39 65 62 42 37 81 57 40 35 LXXVIII •^ yCafetiella opuntia. (Good et Wood). % Grev "â j (ysloclonhim purpurascens . (Huds.) o O 04 I O Ktz O i Sphserococcuscoronopifolius. (Good et p 1 Wood.) Ag o / Gracilaria compressa. (Ag.) Grev. CaUiblepharis ciliata. (Huds.) J. Ag C. Jubata (Good et Wood.) Ktz, Rhodymenia palmata. (L.) J. Ag. R. palmetta. (Esp.) Grev. . . . Lomentaria articulata.(Ruds.) Lyngb Gastroclonnim kaliforme (Good et Wood) Ardiss G ovale (Huds.) Ktz Chylocladia clavellosa (Turn . ) Grev Plocamium coccineum. (Huds.) Lyngb Nilophyllum. Bonnemaisonii. Grev. .V. punctatum. Var. Ocellnfum. La- mour Delesseria sanguinea. (L.) Lamour. I). sinuosa. (Good et Wood) Lamour. Apoy loss um rusrifo Hum . ( T u rn . ) .J . A g . Pteridium alalum. (Huds ) J Ag. Bonnemaisoniées Bunnemai Sonia aspa- ragoides . (W o o d Ag Lxin LXHI LXIV LXIV LXIV LXV LXV LXV LXV LXVI LXVl LXVI LXVI LXVI LXVII Figures 83 à 87 88 à 91 Planch. 67 à 76 (2o)(26) 92 à 98 92-102 LXXIX I Rhodomela lycopodioides . (L.)Ag. . Laurencia obtusa. Var. pyramidata. J. Ag ' ^. pinnatifida. (Gmel.) Lamour . Chondria dasyphylla (Wood.) Ag . . Polysiphonia atro-rubescens . Var . Deschampsii Grn P. Brodiœi. (Dillw.) Grev P elongata. (Euds.) Harv P. fastigiata. (Roth.) Grev. . . P «(^rescens. (Dillw.) Grev. . . . P . urceolata. (Lightf.) Grev. . . . Brongniarlella byssoides. (Good et Wood) Schm Heterosiphonia coccmea. (Huds.) Falk. Splwndy lolhamnion multifidum. (Huds.) Nâg Griffithsia corallina. (Lightf.) Ag. . G. setacea. (Eli.) Ag Halurus equisetifolius. (Lightf.) Ktz. ^ I Bornetia secundiflora. (J . Ag. ) Thur . ^« \ Monospora pedicellala. (Sm.) Sol . . ■^ ) Callithammon conjmbosum . (Sm.) ^ Lyngb C. tetragonum. Ag Plumaria elegans. (Bonnem ) Schm Ptilota plumosa (L.) Ag Antithamnion plumula. (Ellis.) Thur. Spyridia filmnenlosa. (Wulf.) J. Ag. Ceramium ciliatum. (Ellis.) Ducluz. 6. rubrum. (Huds.) Ag ^JUalymenia ligulata. (Wood) J. Ag. o j Grateloupia filicina (Wulf.) J. Ag. . Pages LXVIII LXVIII LXVIII LXVIII LXIX LXIX LXIX LXIX LXX LXX LXX LXX LXX LXX LXXI LXXI LXXI LXXIl LXXU Figures 103-108 i09-M1 rianch, 51 45 70 91 52 83 94 28 25 56 78 86 82 71 96 61 74 90 50 92 38 55 88 43 73 79 87 75 LXXX Dudresnaiia coccinea. Crn Sarcophyilis edulis. (Stackh.)J. Ag. Melobesia farinosa. Lamour , Lithothamnion lichenoides. Fosl, Corallina officinalis. L C. rubens. (Eli.) Pages LXXII LXXIl LXXIII LXXIII LXXIII Figures 67(24) 112 07 (15-16) Planch. 46 76 48 RÉPERTOIRE PAR COULEURS des Algues figurées dans cet ouvrage Bleue : Planche 1. Brunes : PI. 6, 7, 10, 11, 14, 17 à 20, 22, 23, 24, 26, 27, 29, 32, 33, 64, 93, 97 à 112. Rouges : 23, 28, 30, 31, 34 à 63, 63 à 94, 96 . Vertes : 2, 3, 4, 5, 8, 9, 12, 13, 15, 16, 21. Note Les planches : 1 à 96 ont été reproduites par le procédé des trois couleurs (trichro- mie), d'après des échantillons naturels. 97 à 112, d'après les dessins originaux de l'Auteur. Vocabulaire des termes scientifiques Aciculaire. — En forme d'aiguille. Acinètes. — Cellules végétatives s'enkystant par épaississement de la membrane : le contenu se transforme également. Acuminé. — Organe dont le sommet est terminé en pointe. Aérocyste. — Voir vésicule. Ailé — Organe pourvu dune aile. Alterne. — Organes partant d'une tige à différents niveaux. Anastomose. — Réunion de deux nervures entre elles par des nervures transversales et formant réseau. Ancipité. — Organe aminci sur les bords et comme tranchant. Antenniforme. — En forme d'antennes d'insectes. Anthéridies. — Organes mâles formés par une ou plusieurs cellules dont le contenu le plus souvent se divise un grand nombre de fois, donnant naissance aux cellules mâles ou anthérozoïdes . Les Anthéridies sont faiblement colorées, elles sont hyalines, ou jaune plus ou moins coloré. Anthérozoïdes. — Cellules mâles mobiles et munies de cils vibratils, ou dépourvus d'organes de mouvement, presque toujours incolores. Appendice. — Organe situé sur les côtés d'un axe (feuille par rapport à la tige). Aplanospore. Spore formée par le contenu d'une cellule qui après ou sans s'être divisée s'entoure d'une nouvelle membrane, le contenu cellulaire se colore souvent en rouge. LXXXII Articulé (Filament). — Filament formé de cellules dis- posées en une seule série à la file les unes des autres. On désigne souvent ainsi les filaments formés d'articles sépa- rés les uns des autres par des étranglements. Article. — Dans un filament articulé, cellule comprise entre deux cloisons. Dans les autres cas région ou masse de tissus comprise entre deux étranglements. Atténué. — Insensiblement rétréci. Auriculé. — Pourvu d'oreilles ou d'oreillettes. Axe. — Partie centrale d'une algue, formée des organes sous -marins et aériens et servant de support sur ses côtés à des appendices ; il y a des axe» de plusieurs degrés. Axile . — Organe qui entre dans la composition de l'axe. Balane. — Grustacé du genre Girripède appelé égale- ment Gland de Mer. Basilaire . — Situé à la base. Bipinné. — Deux fois pinné (Voir pinné). Bryozoaires. — Animaux marins de très petites dimensions, qui vivent en colonies et forment des agglo- mérations à la surface du thalle de beaucoup d'algues. Bulbeux. — Organe renflé en forme de bulbe d'oi- gnon. Byssoïde. — Qui a l'aspect filamenteux et touffu. Cal. — Partie radicale, endurcie et ferme, à contours arrondis. Ganaliculé. — Organe parcouru par un canal. Capillaire. — Fin comme un cheveu. Gapité. — Renflé au sommet. Garpospores . — Spores formées par l'embryon pour sa dissémination immédiate chez les Floridées. Gespiteux. — En forme de touffes. Gilié. — Portant des cils. Ghromatophores. — Portions du protoplasma cellu- laire plus denses et servant de support à la matière colo- rante. Les chromatophores colorés exclusivement par la chlorophylle sont habituellement appelés chloroleucites. LXXXIII Claviforme. — En forme de massue. Gocciné. — De couleur carmin. Coiffe. — Epaississement de la membrane qui protège Textrémité du trichome de beaucoup d'Homocystées. Comprimé. — Organe aplati latéralement ou de haut en bas. Conceptacle . — Cavité généralement sphérique qui contient les organes mâles ( ô anthéridies) ou les organes femelles ( 9 -oospores). Concrescent. — Organe formé par la réunion de plu- sieurs autres organes du même genre. Confluent. — Organes se réunissant pour n'en former qu'un seul. Cordiforme. — En forme de cœur. Cortex. — Ecorce. Cortiqué. — Recouvert d'une écorce. Cryptogames. — Embranchement du règne végétal qui comprend des végétaux dépourvus de fleurs, et se reproduisant de diverses manières. Les uns sont entière- ment formés de cellules (Algues, Champignons, Lichens, Mousses.) ; les autres renferment des Vaisseaux (Fou- gères, Lycopodes, Prêley) d'où la distinction en Crypto- games cellulaires et Cryptogames vasculaires. Cunéiforme. — En forme de coin. Cupule. — Semblable à une coupe. Cystocarpes. — Ensemble de Carpospores revêtus ou nom d'une enveloppe spéciale (Péricarpe) ; ce sont les fruits en forme de capsules que l'on trouve chez les Floridées, et contenant les spores qui, fécondées par les Anthérozoïdes donnent des œufs. Décurrent. — Organe qui se prolonge sur l'axe au- dessous de ses insertions (feuille décurente sur une tige). Denticulé. — Garni de petites dents. Dichotome. — Organe divisé en deux branches oppo- sées, dont chacune donne à son tour naissance à deux divi- sions nouvelles, semblablement disposées, et ainsi de suite. Digité. — Disposé en forme de doigts. LXXXIV Dioïque. — Algue dont les deux sexes sont répartis sur deux individus différents [Fucus Vesiculosiis pi. 106). Disciforme. — En forme de disque . Discoïde. — (Voir disciforme). Disque. — Portion radicale arrondie d'oii naissent les frondes. Distique. — Disposé sur deux rangs. Divariqué. — Ecarté à angle droit. Echiné. — Hérissé de pointes fines. Emarginé. — Echancré. Embryon. — Produit de la fusion de la cellule femelle avec la cellule mâle ou au moins de son noyau ; Ensiforme. — En forme d'épée. Fastigié. — Etats dorganes dressés le long d'un axe, comme les rameaux du Peuplier d'Italie, le long du tronc. Feutrage. — Thalle formé de filaments, entremêlés et anastomosés. Filament. — Fil, organe ayant la forme d'un fil. Filiforme . — Qui est tenu et aminci comme un fil. Fistuleux. — Tube central vide. Flabelliforme . ~ Disposé en éventail. Flagelliforme. -- Comme un fouet. Foliole. Diminutif de feuille. Forcipité. — Divisé en forme de pinces ou de ciseaux. Fronde.— Partie végétative d'une algue au-dessus de sa partie radicale. Fructifère. — Organe qui porte des fruits. Furcellé. — Fourchu, bifurqué. Gaine. — Tube formé par les téguments autour d'un trichome. Géminé. — Organes jumeaux naissant deux par deux d'un même point Glanduleux. — PourVu de glandes. Gonimoblaste. — Bouquets de filaments dont les cellules terminales, au moins chez les Floridées, forment les carpospores. LXXXV Gonimolobes. — Gonimoblastes lobés. Hermaphrodite. — Algue qui possède les deux sexes sur le même individu. Hétérocystes. — Cellules spéciales auxHétérocystées ; elles se distinguent des autres par l'absence de granula- tions protoplasmiques, souvent par la couleur de leur con- tenu, par leur paroi plus épaisse, surtout au point de con- tact avec les cellules voisines, se colorant habituellement en violet sous l'action du chloro-iodure de zinc. Hormog'onies. — Fragments détachés du trichome, mobiles, servant à la multiplication. Hyalin. — Transparent. Hybride. — Algue provenant du croisement de deux espèces différentes ou dont les caractères sont ambigus ou intermédiaires à d'autres. Hypoglosse. — Qui porte une languette ou foliole, sur le milieu de ses feuilles (Deiesseria hypoglosHum). Incur"vé. — Recourbé en dedans. Intriqué, — Enchevêtré, entremêlés, feutrés ensemble les uns avec les autres, souvent presque parallèles. {podium tonnentosuni). Involucre. — Ensemble de rameaux d'ordres divers, disposés autour des organes reproducteurs. Irradiant. — Organes rayonnants autour d'un point central. Lacinié. — Découpé en lanières plus ou moins étroites. Lancéolé. — Organe oblong, étroit, terminé en pointé au sommet. Lanciforme. — En forme de fer de lance. Ligule. — En forme de languette. Linéaire. — Organe étroit à bords parallèles. . Lobe. — Division d'une fronde ou d'une feuille. Lobé. — Qui présente des lobes. Lut. — Préparation servant à réunir hermétiquement le couvre-objet au porte objet, de manière à ce que le hquide enfermé entre les deux ne puisse ni fuir, ni s'évaporer. Médulaire (Tissu). — Couche la plus interne du thalle. LXXXVI Monififorme . — En. forme de chapelet, par superposi- tion d'articles globuleux. Monosiphonées (Filaments). — Formés d'une seule file de cellules. Monosporang'e. — Sporange ne renfermant qu'une seule spore. Monospore . — Spore nue formée dans un raonospo- range. Multifide. — Feuille ou fronde à divisions nombreuses et atteignant environ la moitié de la largeur. Multipartite. — Fronde ou feuille à divisions nom- breuses et atteignant la nervure médiane. Multiplication. — Formation de nouveaux individus sous le concours de la reproduction. Némathécie. — Saillie à la surface du thalle par des filaments perpendiculaires à cette surface, réunis entre eux sans tissu intercalaire, et dont toutes ou presque toutes les cellules se transforment en sporanges. Nervure. — Lignes plus ou moins ramifiées qui par- courent la fronde et ses ramifications. Obovale. — Qui a la forme d'un ovale dont l'extrémité la plus large est en haut. Ostiole. — Canal qui fait communiquer le contenu d'une crypte pilifère avec l'extérieur. Œuf. — Corps reproducteur formé par l'action de l'or- gane mâle sur l'organe femelle et qui en se développant donne naisssance à une Algue nouvelle. Ombelle. — Disposition des organes qui rayonnent d'un même point et atteignent sensiblement la même hau- teur. Oogone. — Organe femelle renfermant une ou plusieurs cellules femelles. Oosphère. — Cellule femelle. Oospore. — Nom donné à certains embryons femelles. Palmé. — En forme de main. Palmettoïde — Qui a la forme d'une petite palme {Rhodymenia pdhnetta, PI. 41). LXXXVII Panicule. — Ramification de forme pyramidale dans laquelle les rameaux primaires sont divisés en rameaux secondaires. Papyracé — Qui a la consistance du papier. Paraphyses. — Filaments généralement peu colorés, entremêlés aux organes de multiplication ou de reproduc- tion. Pédicellé. — Petit pédoncule. Pédoncule. — Organe porté par un axe (Pédoncule) plus ou moins allongé. Péricarpe. — Enveloppe du cystocarpe des Floridées. Pinnatifide. — Fronde ou organe découpés en lobes qui ne dépassent pas la moitié de la largeur. Pinné. — Mode de ramification qui rappelle la dispo- sition d'une plume d'oiseau, l'axe est bordé de chaque côté de rameaux (pinnules) placés comme les barbes, le long de l'axe d'une plume. Pinnule. — Voir pinné. Pistillé. — En forme de pilon de mortier. Pleiosporange. — Sporanges de plusieurs Floridées, renfermant plus de 4 spores nues. Plumule. — Petite plume. Polychotome. — Organe qui est divisé plusieurs fois, ainsi que ses divisions et subdivisions Polymorphe. — Qui a des formes très variées. Proliférations. — Organes développés d'une façon anormale au bord ou à la surface des frondes. Polysiphoné (Axe). — Axe formé de plusieurs polysi- phons péricentraux disposés autour d'un siphon central. Les cloisons transversales sont toutes au même niveau. Pseudo-parenchyme. — Des filaments formés suc- cessivement, d'abord indépendants les uns des autres, s'as- sociant ensuite par adhérence ou gélification de leurs membranes. Il en résulte alors un tissu appelé pseudo- parenchyme. Pseudo-ramifiés (Filaments). — Présentant de fausses ramifications. LXXXVITI Rachis . — Ensemble formé par le stipe et la nervure médiane qui la continue Alaria esculenta, pi. 101). Radicant. — Organe qui donne naissance à des racines. Ramelle. — Voir Ramule. Ramifications (Fausses). — Dans un filament mono- siphoné, les ramifications réelles sont produites par la formation de protubérances latérales de Tun des articles. Les fausses ramifications ne se produisent pas pour cette cause. elles ont lieu surtout lorsqu'une partie d'un filament sort de sa gaine, ou lorsqu'une partie des trichomes font saillie au dehors d'une gaine commune et s'enveloppent d une nouvelle gaîne. La ramification du système ne se continue que grâce à la gaîne primitive. Ramule. — Rameau de petite dimension secondaire ou tertiaire, quelque soit leur diamètre . Réceptacle. — Dans les Fucacées c'est la partie delà fronde où se trouve les cryptes pilifères appelées concep- tacles. Réfracté. — Réfléchi brusquement en partant de la base. Réniforme. — En forme de rein. Reproduction. - Fusion de la cellule mâle, ou au moins de son noyau, avec la cellule femelle. Rhizine. — Cellule allongée, tubulaire ou filament monosiphoné peu développé servant à fixer la plante sur son substratum, par son extrémité très élargie en forme de disque. Rhizoïde. — Filament rampant, donnant naissance à un thalle de cellules verticales. Scorpioïdes. — Qui ressemble à la queue du scorpion. Secundiflora. — Algue dont les organes reproducteurs sont insérés d'un seul côté. Segment. — Division de la fronde. Serpules. — Animaux marins (Annélides) habitent des tubes calcaires qui empâtent la fronde de diverses algues. Sessile. — Gystocarpe sans pédoncule, foliole sans pétiole. LXXXIX Silique. — Organes de certaines algues qui rappellent le fruit allongé du chou (crucifères). Siphon. — Canal parcourant la fronde de plusieurs algues, il peut être entouré par plusieurs siphons de même nature, ces siphons peuvent être formés par une série de cellules superposées Sétacé. — Ayant la forme et la finesse d'un poil ou d'une soie. Sore. — Amas de cellules fixées extérieurement au thalle en bouquets de poils, et constituant les organes de reproduction. Spatule. — Thalle aplati et affectant la forme d'une spatule. Spore. — Terme complexe appliqué à des organes de reproduction par multiplication sans fécondation (Tétras- pores, etc.) et à d'autres qui, après la fécondation, pro- duisent des œufs. Les premiers représentent la reproduc- tion asexuée et les seconds la reproduction sexuée. Elles sont dépourvues d'organes de mouvement. Spore durable. — Spore revêtue d'une enveloppe épaisse ne germant que longtemps après son émission. Sporange. — Cellule dont le contenu après sa division ou non, forme une ou plusieurs spores ou zoospores. On nomme plus souvent et spécialement zoosporanges les cel- lules qui émettent les zoospores. Squameux. — Garni d'écaillés. Stipe. — Partie de la base de l'algue formant la tige, entre les crampons ou disque basilaire et la partie plate et élargie ou fronde. {Laminaria Clou^tonii pi. 97). Stolon. — Articulation d'un filament basilaire rampant, donnant naissance à des filaments dressés . Sub. — Placé devant un adjectif, il l'atténue. Ex. : Su- baigu, veut dire peu ou légèrement aigu Substratum. — Substance (Sol, rocher, vase, ou partie d'une autre Algue) sur laquelle croît une Algue. Subulé. — Terminé en alêne ou poinçon. Suiffé. — Papier enduit d'une couche de suif, d'un côté, xc pour éviter l'adhérence de l'Algue gluante ou gélatineuse {Némalion, pi. 94), après le buvard servant à la sécher. Terminal. — Formant le sommet. Tétraédrique. — Voir tétras p orange. Tétragones — 4 angles ou 4 faces. Tétrasporanges . — Sporange renfermant 4 spores nues, non séparées par des cloisons (Tétraspores). Si les tétras- pores sont placés sur une seule file, on les dit zones; dis- posés encroix, ils sontcruciés; si trois seulementsont visibles occupant une région triangulaire, ils sont tétraédriques. Tétraspores. — Chacune des spores issues d'un tétras- porange. Thalle. — L'Algue tout entière et plus spécialement son appareil végétatif, non compris ses organes de multi- plication et de reproduction. Tomenteux. — Recouvert d'une pubescence coton- neuse . Toruleux. — Qui porte de distance en distance des renflements annulaires. Trichogyne. — Partie supérieure de la cellule femelle des Floridées, formant un filament collecteur des cellules mâles. Trichome. — Chez les Hormogonées, il désigne l'en- semble des cellules qui sont disposées en files. Chez les Algues de ce groupe on appelle filament le trichome revêtu de sa gaine et /Aa//e la réunion des filaments. Trichotome. — Organe divisé trois fois, ainsi que ses divisions et subdivisions. Tuberculeux. — Qui présente des tubercules ou des proéminences. Tubuleux. — Organe creux, parcouru intérieurement par un canal. Unciné, — Extrémité du thalle recourbé en forme de croc ou d'hameçon. Urcéolé. — En forme de grelot comme la corolle de certaines bruyères. Varech. — Zostera marma. XCI Vermiculé. — Qui ressemble à un ver. Verruculeux. — Recouvert de petites verrues. Verruqueux. — Couvert de verrues. Verticilles. — Ensemble d'organes disposés en cercle sur le même plan. Ex La prêle. Vésicule. — Organe en forme de petite vessie désignés aussi quelquefois sous le nom d'Aérocystes. Volubile. — Qui a une tendance à s'enroiiler autour d'un axe, ou sur soi même. Zoospores. — Spores ou cellules mobiles, qui portent généralement deux cils vibratiles, et douées de mouvement (Ils servent à la reproduction asexuée). Liste des Stations et Laboratoires zoologiques et maritimes de France Wimereux (Pas-de-Calaisl, dépend de la Faculté des Sciences de Paris. LePortel (Pas-de-Calais). — Faculté des Sciences de Lille. Luc-sur-Mer (Calvados (. — Faculté des Sciences de Caen. Tatihou, par Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). — Muséum d'Histoire naturelle de Paris. RoscofF (Finistère) — Faculté des Sciences de Paris . Goncarneau (Finistère), — Collège de France. Le Groisic (Loire-Inférieure). — Collège de France. Arcachon (Gironde). — Faculté des Sciences de Bor- deaux. Banyuls (Pyrénées-Orientales) ~ Faculté des Sciences de Paris . Cette (Aude). — Faculté des Sciences de Montpellier. Endoume (Bouches-du-Rhône) . — Faculté des Sciences de Marseille. Villefranche (Alpes-Maritimes). — Laboratoire russe.* Tamaris (Var). — Faculté des Sciences de Lyon. Monaco. — Musée océanographique. Liste des Noms d'auteurs et de leurs principales abréviations Il est d'usage dans les ouvrages d'histoire naturelle, de mettre à la suite du nom latin, de chaque animal ou de chaque plante, le nom de Tauteur, qui Ta nommé pour la pre- mière fois ; ce nom est toujours mis en abrégé, aussi l'ama- teur est souvent embarrassé pour connaître le nom exact. Le tableau ci-dessous facilitera les recherches, il com- prend les noms des principaux algologues. Ag Agardh Aresch Areschoug Batt Batters Breb De Brébisson Bonnem Bonnemaison C Ag C. Agardh Carm Garmichaël Ch Chalon Chauv Chauvin Col ... Colmeiro Cm Crouan De De Candolle Decn Decaisne De By Be Bary D Debray Desm Desmazières Desf Desfontaines De W De Willdeman Dillw Dillwyn Edl Endlicher Ehr, Ehrenb Ehrenberg Eli et Sol Ellis et Solander Engl Bot Englisch botany Esp Esper FI Flahault FI. dan Flora danica Gain Gaillon Gmel Gmelin Good et Wood. . . . Goodwood et Woodward (Jrev Greville Grifft W Griffiths Grun Grunow Gunn Gunner Harv Harveg Huds Hudson Herb Herbier H. W. H Van Heurck .T. Ag J. Agardh J. Ch J. Chalon J. B Jardin botanique Kutz ou Ktg Kûtzing Kx Kickx Lam Lamarck Lamour Lamouroux Laz Lazaro Len Lenormand Le Jol Le Jolis L. ou Linn Linné Lagerh Lagerheim Leibl Leiblein Lightf Lightfoot Lyngb Lyngbye Mlles V. et K.. Mlles Vickers et N. Karsakoff Mont Montagne MûU Mùller Nâg Nàgels Rab Rabenhorst S San vageau Sir Sirodot Stackh Stackhouse Thur.. Thuret Thw Thwaïtes Turn Turner W Westendorp With Withering Wood •. . . Woodward Wulf Wulfen Zan Zanardini TROISIEME PARTIE Utilisation des Algues Marines I. — Protection des côtes Les Algues qui garnissent de leurs frondes les rochers de nos côtes forment un bourrelet de protection, atténuant for- tement le choc répété et violent des vagues, diminuant la dissociation de ces roches et leur désagrégation. Elles servent aussi de nourriture à une foule d'animaux marins. Depuis des siècles, les hommes qui peuplent les rivages de la mer ont cherché à exploiter les Algues sous deux points de vue différents : alimentation et industrie. Nous allons passer en revue ces deux usages et voir les résultats acquis. IL — Algues alimentaires En Europe ce sont surtout les riverains des Mers boréales, Angleterre, Ecosse, Irlande, Danemark, Suède, Norwège et Islande qui avaient la réputation d'utiliser les Algues pour leur alimentation. Beaucoup de personnes croient d'après des auteurs même récents, que les Algues marines sont susceptibles de rem- placer bien des aliments terrestres nutritifs. Après les études approfondies et très documentées du professeur Sauvageau, on est forcé de reconnaître que les Algues Marines ne peuvent être qu'un aliment complémen- taire et l'on conçoit que les pays oii elles sont le plus en XGIV usage sont très justement des pays pauvres dont les climats rudes ne permettent pas à la nature d'être prodig^ue envers les habitants, ce qui nécessairement les rend moins diffi- ciles. Des voyageurs et des savafits ont pu écrire que les Scan- dinaves mangeaient les frondes de VAlaria esculenta, cou- pées en morceaux et bouillies dans du laitage, que leurs repas se terminaient par des salades de ÏUiva lactuca ou même qu'au dessert, leurs enfants se délectaient de com- potes sucrées, obtenues par la mise en gelée des frondes de Porphyra laciniata, Chondrus crispus, Geliclimii conieum et Rhodymenia palmata, mais il faut bien convenir que- ces coutumes ne se sont pas conservées et que bien au contraire elles tendent à disparaître, car les modernes facilités de transport réduisant les distances permettent aux habitants de ces tristes régions de s'alimenter de produits beaucoup plus nourrissants. Sur nos côtes de Normandie et en Bretagne nos popula- tions laborieuses ont également cherché dans les années de disette à faire usage des Algues pour suppléer au manque de nourriture et, sous une autre latitude, leur choix judi- cieux s'est reporté sur les mêmes espèces adoptées déjà par les Scandinaves ; c'est-à-dire Laminaria Cloustonii, L.flexi- caulis, L, saccharina, Rhodymenia palmata, Chondrus crispus et Gelidium corneum, préparés bouillies dans du laitage, dans de l'huile citronée ou enrobées de sucre. Nous avons dégusté à Logonna-Daoulas, chez une bonne bretonne de nos amis, une gelée de frondes de Laminaria saccharina mélangée de Chondrus crispus,qm nous a laissé le meilleur souvenir ; elle était vraiment excellente. Sur les côtes de l'Armorique on désigne ces crèmes lai- teuses a,u Chondrus crispus sous le nom de «Pain de Goé- mon » . Ces mets, en somme, ne sont que des desserts, et ne forment pas une nourriture bien substantielle. Dans les autres parties du monde et principalement aux îles Hawaï, aux Philippines, à Sumatra, Java, Timor, aux XGV îles de la Sonde, Nouvelle-Zélande et dans presque toutes les îles et archipels de la Malaisie et de l'Océanie les peu- plades maritimes sont phycophages . En Extrême Orient (1), depuis les siècles lointains, la récolte, la culture et l'exploitation des Algues alimentaires ont été étudiées et mises au point donnant les meilleurs résultats. Il s'en fait une consommation considérable, mais il ne faut pas perdre de vue que la nourriture de ces peuples est constituée en majeure partie de poisson et de riz, ce qui les amène à chercher et à adopter une substance nutri- tive additionnelle, rafraîchissante, qui aide aux fonctions et mouvements péristaltiques de l'intestin et combat effi- cacement les effets d'une nourriture trop amylacée. La Chine consomme énormément d'Algues sous les noms divers de Kanten, Kombu, Funori, .Aonori, et de tous temps ces Algues figurèrent sur les tables les plus riches et les plus pauvres, où elles font partie intégrante du menu quotidien. Le Japon qui possède 3.500 kilomètres de côtes, for- mées de baies profondes aussi découpées que les fjords de Norwège et surtout à laide d'un outillage plus perfec- tionné en récolte une quantité suffisante à ses besoins et en approvisionne la Chine incapable de se suffire à elle- même. , Le Kanten ou Agar-Agar est extrait du Gelidium cor- neum, identique à l'espèce de nos côtes. 11 est fort estimé. On le récolte en été dans la baie de Yéso, à Wakayama, à Iliroschima. Il est séché rapidement, puis envoyé dans plus de 500 usines qui le traitent pendant l'hiver dans les pro- vinces d'Osaka et Kioto. Ces usines sont situées dans la partie montagneuse où 1 . Les notes qui suivent concernant l'exploitation des Algues au Japon sont en partie extraites de l'ouvrage de E. Perrot et (i.-L. Gatin, Les Algues marines utiles et en particulier les Algues ali- mentaires d' Extrême-Orient . Annales de l'fnslitut Océanographique, t. III, Paris, 1912, et à mes notes de Voyage en Extrême-Orient XCVl l'air pur et vif, sec et froid donne les meilleurs résultats de dessication surtout par temps de neige. Lavées à l'eau douce pour les nettoyer des impuretés qui les recouvrent, ces algues sont ensuite battues pour les débarrasser des corps étrangers qui s'y incrustent, poly- piers, diatomées, coquillages, etc,etc., puis étalées en plein air, par beau temps. Le soleil et la rosée nocturne les blanchissent assez rapidement. C'est alors seulement qu'on le fait cuire à feu doux, dans d'énormes marmites remplies d'eau à raison d'un soixantième d'algues sèches en poids. Puis on pousse les feux jusqu'à 1 ébulition et il se forme un mucilage que l'on filtre et décante ; en se refroidissant celui-ci se prend en masse, que l'on nomme Kanten. Cette masse est découpée en copeaux et lanières, étalés à l'air extérieur dans des endroits exposés à un vent froid, qui congèle l'eau encore contenue dans le bloc ; au dégel cette eau s'extravase entraînant avec elle les impuretés et le tout se sèche en se ratatinant. On recommence l'opération jusqu'à la complète dessica- tion et le parfait blanchiment du Kanten, qui est alors prêt à être livré au commerce de l'alimentation. Il est très apprécié et se trouve présenté en feuilles, lamelles, baguettes et quelquefois dans de petites boîtes cubiques ornées et décorées de devises, souhaits, complé- ments et formules de politesse. On en confectionne des gelées, crèmes, sauces, potages et friandises des plus variées. En 1905, le Japon en a exporté pour plus de sept mil- lions de francs. Une autre Algue des plus estimées au point de vue nutri- tif ; est rAsaksanori. {Porphj/7'a tenera,li]e\\m.) Cette espèce simple variété de notre Povphyra laci- niata.lÂ^\hl. De Toni,est exploitée sur une très vaste échelle, et le gouvernement japonais suit avec intérêt et sollici- tude sa culture, il en donne chaque année une statistique fort détaillée. ;. L. — Récolte des Laminaires à l'île de Ré (Photo P. L.) M-'f^ Eig. M. — On plante les pieux qui supporteront les balais de brous- sailles (Hibi.) où se fixeront les spores de l'Asaksanori ou (Por- phyra tenera. Kjellm.) (D'aj^vès Ohamura-Kintaro. Asaksanori. Tokyo 1909.) Wuitner. — Algues marines 6 XGVIU Non seulement rAsaksanori est récolté dans la nature, mais de plus on la cultive réellement en mer et cette façon de culture est unique au monde. Cette culture a toujours été en progrès à l'exception de quelques années oii la saison des pluies se fit sentir de cruelle façon. Car au Japon, ont est aussi peu raisonnable que dans la Vieille Europe et l'on déboise à outrance, pour fournir aux besoins de l'industrie de plus en plus active. Cette mise en coupe réglée des forêts de l'intérieur du pays, amène de graves perturbations dans l'atmosphère, et modifie le régime des eaux. Des pluies diluviennes tombant, les fleuves grossissent et déversent en mer une telle masse d'eau douce qu'elle en atténue fortement la salure dans les baies et estuaires au grand détriment des Algues rouges Mont les cellules se décomposent et meurent. Vers 1900, dans la baie de Tokio et dans la mer inté- rieure d'Hiroshima, il existait de 4 à 5000 champs ou Sudate d'Asaksanori, couvrant une superficie d'un millier d'hectares, estimés à la somme de 300.000 piastres. Ces champs de culture ou Sudate sont situés dans les baies, sur les fonds de 1 à 2 mètres, découvrant à basse mer. En Automne, on enfonce dans la vase des pieux de bam- bou supportant des balais de broussailles appelés hibi (fig. M.) confectionnés dans les forêts riveraines. A marée basse des quantités de sampans (canots) montés par deux hommes sont dirigés vers le Sudate. Un de ces hommes creuse un trou dans la vase à l'aide d'un pieu terminé par unefourche, un piedappuyéau centre et l'autre pied sur le bordage du sampan se tenant en équilibre à l'aide des tiges de cette fourche, puis le second enfonce le hibi dans le trou préparé. On aligne tous ces pieux en masses serrées et on laisse entre eux une façon de petit canal, qui facilitera la circulation à l'époque de la récolte (fig. N) . « . 2 •^1 S a.'2 '2 > a, ^73 /^i!/MnlDi»'l *v/ i/ ■1 \ ^^Ë:» fi ^^V'J^^ ^i^f- ^^^>^^^ y *w^^ y^ W^ ^-^ Enteromorpha compressa (Lightf.) Grcv, 3/5 Chlorophycées (Algues vertes) Confervacées Enteromorpha compressa (L.) Grev. Synonymes : Enteromorpha complanata. Ktz. — TJlva enteromorpha compressa. Le Jol. Caractères : I e thalle est d'un vert sombre, les frondes sont membraneuses, de 5 à 30 centimètres de hauteur. Souvent simples avec de nombreux rameaux à la base, très légèrement en forme de tube qui va s'élargissant vers le sommet qui est obtus. Habitat : Toute Tannée en grande abondance sur les rochers et les stipes de nombreuses algues. Manche et Océan Atlantique. Il est souvent rejeté en masses très compactes. Enteromorpha Compressa Var. Cornucopiœ. Le Jol. Caractères : Est formée d'une fronde petite et enroulée sur elle-même en forme de cornet d'un vert clair. Habitat : On latrouve à la partie supérieure de la limite des hautes marées sur les vases saumâtres. Nous Tavons récoltée au Val de Saire, (Saint- Waast, la Hougue), parmi les frondes du Fucus ceranodes en sep- tembre 1910. Espèce peu commune et minuscule atteignant à peine quelques centimètres de hauteur. ChlorophycéeS {Algues vertes) Conferracées Enteromorpha Linza (L.) J. Ag. Synonymes : Phycoseris crispata, Phycoseris lanceo- lata, Phycoseris linza. Ktz. — Ulva enteromorpha lanceo- lata. LeJol. Caractères : Le thalle en forme de sac allongé est d'une belle teinte vert-sombre, un tube simple ou même avec des proliférations étalées, ondulées sur les bords, plus ou moins comprimé, les parois du thalle semblent adhérer entre elles sur une petite étendue. Habitat : Dans les eaux saumâtres, sur les rochers, le stipe des Laminaires et les vases des fonds des ports. Toute l'année, Tatihou, Cherbourg et presque toutes les côtes de la Manche et de l'Océan. Enteromorpha intestinalis (L.) Link Synonymes : Ulva enteromorpha intestinalis. Le Jol. Caractères : Fronde tubuleuse, mince, ramifiée et d'un beau vert jaunâtre, renflée et étranglée par places, ce qui lui donne un aspect analogue à l'intestin, d'oii son nom, le thalle est rubanné, comprimé et filamenteux, les rameaux sont quelquefois étalés en spatule. Habitat : On la trouve en mélange, avec l'espèce ci- dessus Usag*e : Fait partie du goémon d'épave, mis en meule, le lavage des pluies lui donne un aspect de rognures de papier blanc. (Jlvacese Enteromorpha Linza (L) Ag. 3/5 Encœliaceae / — 1 J K \ )] kl r^^ Pi 1 (\ w. fJi/ / i / m\ ^h^SÊfÊSm '^ .^^ / Scytosiphon lomentarius (Lyngb.) J. Ag. 1/3 Phéophycées (Algues brunes) Encéliacées Scytosiphon lomentarius (Lyngb.) J. Ag. Synonymes : Chorda, Lyngb. — Chorda filum lomenta- ria, Ktz. — Scytosiphon fistulosus. Ag. Caractères : Le thalle est dressé en touffes de 10 à 50 centimètres de longueur et de 1 à IQ millimètres de dia- mètre d'un jaune verdâtre, partant d'un disque minuscule, très atténué à la base et au sommet, étranglé en plusieurs endroits. Il est constitué par une gaine fistuleuse, formée de grosses cellules hyalines au centre, diminuant vers la périphérie et terminé par une couche corticale en files per- pendiculaires à l'axe et contenant les chromatophores . Habitat : Il habite les rochers qui subissent les chocs violents des vagues, et qui ne découvrent qu'aux plus grandes marées, au printemps et à l'automne Etretat, Tatihou, Cherbourg, Saint-Malô, Roscoff, Banc- du-Château (Brest), Morgat, Belle-Ile-en-Mer. ^ Phéophycées {Algues brunes) Sporochnées Sporochnus pedunculatus (Huds.) Ag. Synonymes : Gigartina pedunculata, Lam. — Fucus pedunculatus. Huds. Caractères : Le thalle est cartilagineux d un jaune verdâtre, il atteint de 1 à 3 décimètres de hauteur, il est cylindrique et très ramifié. Le principal filament a la grosseur d'un demi-millimètre à la base et va en s'atténuant vers le sommet, cette tige principale est garnie de rameaux divergents qui l'en- tourent sans ordre défini, ces branches latérales sont divergées et assez longues, toutes ces branches secon- daires sont garnies de nombreux ramules de quelques millimètres de longueur, qui légèrement pédicellés sup- portent des réceptacles ovoïdes ou un peu allongés. Ces réceptacles sont terminés au sommet par des touffes de poils incolores ayant quelques millimètres de longueur (fig. 34à36). Habitat : Cette plante croît dans les fonds qui ne découvrent jamais, aussi ne la trouve-t-on toujours qu'à l'état d'épave, il arrive de la voir assez fraîche et toujours fixée à un petit caillou ou après un petit coquillage qui la leste et la fait flotter presque perpendiculaire ce qui laisse supposer que son habitat n'est pas très éloigné. (Rare.) Nous l'avons recueillie à Gatteville (anse de Barfleur) en septembre 1910. Rejetée aux Flamands (Cherbourg), Dra- gué à Astan (Baie de Roscoff). Sporochnacese. Sporochnus pedunculatus (Huds.) J. Ag. Cladophoracese Cladophora lanosa (Roth.) Ktz 5/7 8 Chlorophycées (Algues vertes) Confervacées Gladophora lanosa (Roth.) Ktz. Synonymes : Conferva lanosa. Roth. Caractères : Le thalle est constitué en touffes serrées de 3 à 4 centimètres de longueur affectant la forme de houppes d'un vert sombre, d'aspect spongieux. A son plein développement, les filaments mous divergent autour de leur axe, ils ont de 16 à 20 jx de diamètre, ils sont libres, ramifiés, se feutrant et émettant de nom- breux filaments descendants qui partent de la base. Les articles sont trois fois plus longs que larges. Habitat : Sur de nombreuses Algues, ou sur les rochers à basse-mer, Tatihou (Roches du Gavât), Gatteville, Brest. Commune au printemps . Gladophora lanosa Var. : Uncialis (Muell.) Thur. Synonymes : Conferva, Muell. — Gladophora spongo- morpha, uncialis. Ktz. Caractères : Thalle formé de filaments enroulés sur eux-mêmes et tordus en cordons feutrés, étalés souvent en gazons très drus. Habitat : Sur les rochers, en automne, Gatteville, anse de Sainte-Anne (Cherbourg), Le Légué, Logonna-Daoulas (Finistère). Chlorophycées (Algues vertes) Siphonées Bryopsis plumosa Synonymes : Bryopsis arbuscula, Lamour. Caractères : Le thalle est dressé en filaments cylin- driques, découpé et très ramifié, les ramules sont dispo- sés sur deux rangs à peu près réguliers, étalés à plat comme les barbes d'une plume, les ramifications de la base sont plus composées, plus longues, les plus jeunes sont toujours insérées sur deux rangs, et quelquefois sans ordre autour de l'axe. Le thalle est vert clair, d'un bel aspect de 3 à 15 centi- mètres de hauteur, les ramules sont étranglés à la base et de plus en plus courtes vers le sommet. Habitat : Toute l'année, dans la zone moyenne sur les rochers, les pierres et les radeaux. Bryopsis hypnoïdes, Lamour. Caractères : Le thalle de cette espèce diffère de la pré- cédente par ses ramules disposés indifféremment et sans ordre autour de l'axe principal, les rameaux sont plus minces et beaucoup plus longs. La teinte est jaune clair légèrement verdàtre. Habitat : On le trouve dans les fossés parmi la vase qui découvre aux demi-marées . Passage du Rhun vers Révil. (Baie delà Hougue). Bryopsidaceœ Bryopsis plumosa (Huds.) Ag. 3/5 10 Cutleriacese. ■p â1 \ U W IÉ^ JftX-^'mSy ) ^k/^^»^ ^Tjuïï^ f^ ) W)t È% iWrd^^^ ^ - ^^^"'^ Wu / Y if\3^yff\ h(W' ^^1 . j^ii^x 1 ^ ^jL^^ ^^^fjj^!^ ^ ^K ^^^^ ^^ M ^P"  ^^tJ |/^\^J^. r^ ^^ -^^^^ Cutleria multifida (Sm.) Grev. 1/3 10 Phéophycées {Algues brunes) Cutlériacées Gutleria multifida. (Sm.) Grev. Synonymes : Aglaozonia parvula. Zan. — Zonaria rep- tans. Cm. — Aglaozonia reptans. Ktz. — Zonaria multi- fida. Ag — Dictyota penicillata. Lamour. — Dictyota multifida. Bory. — Sporochnus multifidus. Spreng. — Ulva multifida. Sm. Engl. Bot. Caractères : Thalle sexué, il atteint de 15 à 50 centi- mètres de hauteur, il part d'un disque basilaire et s'élar- git brusquement en une fronde cunéiforme, plate linéaire, très laciniée, découpées en lanières dichotomiques, de 1 à 2 centimètres de largeur, la fronde est d'une couleur brune verdâtre pigmentée sur toute sa surface de touffes de poils minuscules contenant les organes de reproduction, les extrémités du thalle sont déchirées en lambeaux irrégu- liers qui sont terminés par des touffes de poils articulés et hyalins (fig 26 à 31). Habitat : Tatihou, sur les rochers du Gavât ; Roscoff, rocher du Loup, en septembre, dans les flaques creusées au milieu des herbiers de Zostère. Assez rare. On rencontre la forme sexuée, dans les bancs de sable vasard qui forment la pointe N. de l'île de Tatihou, dans le Rhun face à la balise de la pointe du Dranguet. 11 Phéophycées (Algues brunes) Dictyotées Dictyota dichotoma. (Huds.) Lamour. Synonymes ; Zonaria. Ag. — Dictyota vulgaris . Ktz! — Dictyota volubilis. Ktz. — Dictyota spiralis. Mont. — Dictyota acuta Ktz. — Dichophyllum vulgare Ktz. — Dichophyllum dichotomum. Ktz. — Haliseris dichotoma. Spreng. — Ulva dichotoma. Huds. Caractères : Le thalle a de 1 à 2 décimètres de hau- teur, en fronde linéaire formant des rubans disposés en dichotomie régulière ayant 1/2 à 1 centimètre de largeur, membraneux à ramification de même hauteur et toutes sur le même plan. Sa couleur est d'un beau vert olive, le thalle est parsemé de poils sombres en touffes délicates et mou- chetant la surface de points noirs (fig. 60-62). Le tissu est formé d'une couche centrale hyaline et une assise supérieure et inférieure de petites cellules murales qui contiennent les chromatophores brun foncés. Habitat : Sur les rochers et les algues qui découvrent à la mi- marée. Eté, assez commun. Sa fronde est souvent parasitée par l'Elachista stel- lulata. Griff. Cette espèce de Phéophycée, de la famille des Elachis- tées, se fixe dans les cavités ayant contenu les sores mûres de Dictyota, elle l'envahit de stolons qui émettent une touffe de filaments dressés articulés et de poils basi- laires et de sporanges. 11 Dictyotaceœ. JtttL \ ^^É^ ^y ^ ' ^Êlm^ W ^P^Vbu F ili !P ^ „ ^. Dictyota dichotoma (Huds.) Lamour. 1/2 12 Bryopsidacese Bryopsis muscosa Lamour. 4/5 12 ChlorophycéeS (Algues vertes) Siphonées Bryopsis muscosa. Lamour. Caractères : Le thalle d'un beau vert clair, part d'un feutrage discoïde et se prolonge en filaments dressés et retombants, dont les extrémités sont recouverts de ramules disposés sur un plan lui donnant l'aspect plu- meux et lancéolé. Cette espèce est voisine de Bryopsis hypnoïdes La- mour., elle atteint de 4 à 10 centimètres de hauteur, son thalle est visqueux. Habitat : Sur les rochers qui découvrent à mi-marée. Printemps. Assez rare. C'est dans cette famille que se trouve les espèces les plus étranges ; les Caulerpa qui sont constitués par une cellule unique prenant l'aspect morphologique des Phané- rogames les plus développés. Elles portent un rhizoïde qui supporte des crampons, émettant aux articulations un faux stolon avec une tige dressée se terminant en une fronde palmée régulièrement plumée. Ces Caulerpa habitent la Mer des Antilles et la zone tropicale. 13 Chlorophycées {Algues vertes) Siphonées Udotea Desfontainii (Lamour.) Decn. Synonymes : Flabellaria Desfontainii. Lamour, — Udotea Desfontainii. Dcne. — Udotea ciliata. Ktz. — Udotea lacinulata. Ktz. — Rhizoponiuni lacinulatum. Ktz. — Rhizoponipm Desfontainii. Ktz. — Flabellaria Zanicheli. Zan. — Codium flabelliforme. Ag. — Udotea cyathiforms. Dcne. Caractères : Thalle foliacé, érigé sur une très lâche assise moelleuse de filaments rampants entremêlés, et la surface antérieure couverte le plus souvent, jusque sur le bord supérieur d'une délicate couche corticale, laquelle est constituée par un tissu non cloisonné, multiloculaire, formé de ramifications souvent filiformes. L'assise moelleuse est composée de faisceaux parallèles très lâches, formant la tige et les frondes secondaires et se perdant longitudinalement dans la surface dichotome laquelle envoie vers la surface supérieure de nombreux et courts ramuscules qui s'étendent en forme de lambeaux ramifiés et constituant l'assise corticale de la tige et de la fronde (peu commune). Habitat : Marseille, Toulon, Hyères, Cannes, La Corse. Cette espèce est assez jolie et délicate, la fronde est souvent empâtée de calcaire. 13 Codiacese Udotea Desfonfainei (Lamour.) Decne. 9/7 14 Encœliacese Punctaria latifolia Grev. 1/2 14 PhéOphycéeS (Algues brunes) Encéliacées Punctaria latifolia. Grev. Synonymes : Punctaria debilis. Ktz. — Laminaria debilis. Harv. — Phycolapathuîn débile. Ktz. Caractères : Fronde foliacée de 10 à 20 centimètres de hauteur, d'une belle teinte brune- verdâtre, large de 3 à 5 centimètres, de forme oblongue lancéolée, atténuée à la base et partant d'un disque basilaire unique pour un même groupe de plusieurs frondes, souvent déchirées, dont la surface est très souvent ponctuée foncé, ces taches occa- sionnées par la présence de poils bruns en touffes minus- cules (fig. 41-42). Habitat : Sur les rochers et galets qui sont recouverts de sable dans les cours d'eau qui sillonnent les plages et découvrent à mi-marée. En hiver et au printemps. Assez commune. Passage du Rhun (Saint- Waast-la-Hougue). Plage de Santec (Baie de Roscoff). Punctaria plantaginea. Grev. (Roth.) Synonymes: Ulva. Roth. — Zonaria. Ag. — Lamina- ria. Ag. — Diplostromium plantagineum. Ktz. — Ulva- plantaginifolia. Wulf. Caractères : Disque basilaire émettant un groupe de frondes plates lancéolées, fortement acuminées à la base et au sommet, bords ondulés et plissés, frondes pigmentées par des touffes minuscules de poils noirâtres, thalle de cou- leur olivâtre. Habitat : Même habitat que P. latifolia. 15 Chlorophycées {Algues vertes) Siphonées Halimeda Tuna (EUis et Solander). Lamour. Synonymes: Halimeda opuntia. Dei Not. — Corallina Tuna. EU. et Sol. Caractères : Thalle formé de frondes constituées par des articles de consistance rude et généralement couverts de calcaire, ce qui leur donne une teinte vert glauque. Chaque article a la forme d'un petit sac pyriforme aplati sur ses bords et renflé au centre, la base déprimée et légè- rement pédonculée sert de point d'attache à l'article pré- cédent. Ces différents articles forment ainsi une sorte de chape- let, plus ou moins ramifié, ressemblant assez à une série de petits éventails rappelant les cactus . A la maturité ces articles se déchirent au sommet et laissent échapper les zoosporanges. La partie interne du thalle est constituée par des fila- ments lâches entremêlés et monocellulaires rappelant un peu les cellules du Codium tomeatosum. Cette espèce habite les mers chaudes : Méditerranée, Adriatique, Antibes^ Banyuls. Codium tomentosum (Huds.) Stackh. Synonymes: Spongodium dichotomum. Lamour. — Agar- dhia dichotoma, Cabr. — Codium filiforme. Mont. Caractères : Filaments rampants formant un cal basi- laire, émettant un thalle dressé, cylindrique, ramifié dicho- tomiquement,dont tous les sommets sont obtus. Cette algue se compose de cellules lâches entremêlées formant un tube axial multiple ; mais formant un siphon unique sur laquelle quantité de folioles cylindriques et pyramidales forment une série de verticilles à cellules uniques rayonnant autour de l'axe, comme les rayons au- tourd'une roue, thalle dune belle couleur verte (fig. 17-18). Habitat : toute 1 année zone inférieure, tout le littoral. 15 Codiacese Halimeda Tuna (EU. et Sol.) Lamour. 3/4 16 Cladophoraceœ Cladophora rupestris (L.) Ktz. 2/3 16 Chlorophycées {Algues vertes) Confervacées Cladophora rupestris. (L.) Ktz. Synonymes : Conferta rupestris. Linn. — Conferva glauca. Roth — Conferva virgata. Roth. Caractères : Thalle formé de filaments dressés en touffes de 5 à 20 centimètres de hauteur, d'un joli vert foncé, les principaux sont raides, et ramifiés de trois arti- cles en trois articles, ces rameaux secondaires sont opposés ou verticillés, les ramules sont subulés,les articles sont de quatre à huit fois le diamètre. Habitat : Toute l'année dans le sable oii coule les petits ruisseaux d'eau douce et sur différents fucus. Tatihou, chenal de l'îlet ; le Légué, pointe de l'Aigle, Roscoff, chenal de l'île verte. Cladophora réfracta . (Roth.) Ktz. Synonymes : Cladophora albida réfracta, Thuret. — Con- ferva fracta maritima. Lyngb. — Conferva réfracta . Roth. Caractères : Thalle formé de filaments dressés en touffes, filaments principaux cylindriques, articulés, rami- fiés, rameaux secondaires à courbure convexe avec ramus- cules insérés du même côté, dressés, formé de 4 ou 3 arti- cles et de plus en plus courts vers le sommet disposés en corymbe. Aspect gracieux et délicat. Habitat : Rocher du Gavât (Tatihou) Logonna-Daoulas, en septembre. 17 PhéophycéeS (Algues brunes) Encéliacées Asperococcus bullosus. Lamour. Synonymes : Encœlium. Ag. — Asperococcus Turnerii . Hook. — Asperococcus rugosus bullosus. Duby. — Gastri- dium opuntia. Lyngb. — Ulva Turnerii. Dillw. Caractères : Cette algue est formée par un thalle ayant l'aspect d'un sac plusieurs fois étranglé, de forme intesti- nale, atteignant 10 à 20 centimètres de hauteur et de 1 à o centimètres de diamètre, cylindrique, souvent déchiré, car cette membrane d'un jaune brun est peu solide, la surface en est toute pigmentée de points brunâtres, qui sont autant de touffes de poils minuscules contenant les anthéridies. Ce thalle adhère aux galets par un pédoncule assez court et filiforme s'évasant brutalement pour constituer le thalle. Habitat : sur les galets et les algues, dans les endroits vaseux qui ne découvrent qu'aux mi-marées. Eté, Gatte- ville. Dans le Rhun à Tatihou, Roscoff, Le Légué, Saint Marc (Rade de Brest) — Commun. Asperococcus compressus. Griff. Synonymes : Haloglossum Griffithsianum. Ktz. Caractères : Thalle partant d'un disque basilaire mi- nuscule, frondes lancéolées, longues de 10 à 30 centimètres, larges de 1 à 3 centimètres, aplaties en forme de rubans, parsemée de touffes de poils la pigmentant de points noi- râtres, thalle vert olivâtre. Habitat: Eté, sur des galets du Rhun (Tatihou). 17 Encœliaceae Asperococcus buUosus Lamour. 2/3 18 Striariacese A"^ yfcj k ^^ >àjj^| ^^^^II^^EJI- É. H^ÊàI, "^Ptt ^^^^mé Éi^s. j^^ÊÊ^^m^^ ^^[B^^^^^^^^T . ■ n.. - y -i ^* 1^ Stictyosiphon Griffithsianus (Le Jol. Holm. et Batt. 5/8 18 Phéophycées (Algues brimes) Ponctariées Stictyosiphon Grifïithsianus. (Le Jol.) Holm et Batt. Synonymes: Phlœospora brachiata. Born. — Ectocarpus Le Jol. — Ectocarpus cruciatus. Ktg. Grn. Caractères : Le thalle form^ des touffes olivâtres de 4 à 8 c/m de hauteur, les filaments atteignent jusqu'à lOOji de diamètre, portant des rameaux opposés régulièrement, les ramules sont souvent insérés unilatéralement. Habitat: vit en parasite sur les marges de Rhody- menia palmata. Zone moyenne. Eté. Les Flamands (Cherbourg.) Tatihou, rocher de la Dent, septembre. Stictyosiphon adriaticus. Ktz. Synonyme : Striaria attenuatacrinita. Auct.(pTO parte). Caractères : Thalle constitué par des filaments dressés, cylindriques, renflés aux articulations, qui portent des rameaux secondaires disposés en verticille, rameaux ter- tiaires également verticillés, les rameaux principaux sont constitués par de grosses cellules disposées en rangées symétriques et portant de gros sporanges uniloculaires, placés aux centres des articulations. Habitat : En été, septembre. Sur les murs des parcs aux huîtres, Tatihou, Saint- Waast LaHougue. Wuitner. — Algues marines 9 ly PhéOphycées {Algues brunes) Dictyotées Padina Pavonia. (L.) Lamour. Synonymes : Zonaria Pavonia. Ktz. — Padina niediter- ranea. Bory. — Dictyota Pavonia. Lamour. Ulva Pavo- nia. L. — Ulva cucullata. Gav. — Fucus Pavonius. L. Caractères : Thalle de 4 à 10 c/ m de hauteur, sortant d'un feutrage fort serré de filaments descendants avec des bases garnies de rhizoïdes, la fronde a la forme d'un éven- tail ou d'un cornet et les différentes palmes se recouvrent les unes sur les autres ; elles sont souvent en partie déchi- rées. La fronde est zonée de lignes concentriques, formées de taches brunes empâtées de calcaire, ce qui lui donne un ton grisâtre et son extrémité supérieure est terminée par une série de cils articulés, hyalins à peine visibles; quel- ques zones sont d'un blanc verdâtre. Habitat : Sur les pierres dans les flaques d'eau peu profondes exposées au soleil et dans les rigoles où coule l'eau en abondance. Etretat, dans le Chaudron ; passage du Rhun, (Tatihoui, Logonna-Daoulas ; banc de Saint- Marc, (Rade de Brest); Morgat. Eté, zone inférieure: assez commune. 19 Dictyotaceœ. Padina pavonia (L.) Gaili. 5/8 20 Desmaretiacese Desmaretia ligulata (Lightf.) Lamour. / . angustior Turn. 1/3 20 Phéophycées {Algues brunes) Ponctariées Desmarestia ligulata (Lightf.) Lamour. Var. A. ang'ustior. Turn, Synonyme : Sporochniis. Ag. Caractères : Thalle brun-orangé, verdit à l'air et se décompose rapidement ; de 20 centimètres à 2 mètres de longueur. Fronde épaisse, membraneuse et linéaire, de 3 à 20 millimètres de large, épais dans l'axe etlégèrement aplati sur les bords, deux à quatre fois penné, rameaux opposés, garni sur les bords de touffes de poils, qui sont plus tard remplacées par des dents délicates. Habitat : Dans les trous de rochers, à très basse mer. Gatteville, rochers du phare; Tatihou, au Gavât; Roscoff, Rocher duLoup. Septembre (fig . 39ij. Desmarestia Dudresnayi. Lamour. (Rare). Caractères : Fronde partant d'un disque basilaire for- mant une expansion foliacée, parcourue dans toute sa lon- gueur par une nervure médiane, qui prolonge le stipe court et cylindrique; de cette nervure partent des nervures secon- daires rameuses ; la fronde porte des proliférations formant des folioles secondaires, thalle d'une belle teinte vert-olive. Habitat : En eau profonde. Dragué à Astan, (rade de Roscoff), en septembre 1920. 21 Chlorophycées (Algues vertes) Confervacées Ghsetomorpha œrea (Dillw) Ktz. SynoDymes : Conferva serea. Dillw. — Conferva anten- nina. Bory. Caractères : Filaments toujours touffus, et entremêlés, de 15 à 30 centimètres de hauteur, vert-pâle et quelquefois jaunâtre, de 150 à 400 \l de diamètre et augmentant de grosseur vers le sommet d une façon graduelle. Les articles sont de même longueur que le diamètre. Habitat : Dans la zone supérieure et moyenne, dans les trous de rochers remplis d'eau, que la mer y abandonne lors de son reflux à Tatihou, dans la mare de Tîle située auN.-E. vers le fort; Gatteville, près du Phare; Rochers de Per-Haridi (Roscoff), en septembre . Chœtomorpha Melagoniuxn (Web et Mohr . ) Ktz. Caractères : Thalle formé de filaments dressés, réunis en touffes serrées ou isolés, partant d'un disque basilaire minuscule . Ces filaments sont composés d'articles cylindriques, con- tenant les chromatophores constitués par les noyaux chlo- rophylliens lui donnant l'aspect superbe d'un collier de perles vertes. Ces articles sont contenus dans une gaine transparente gélatineuse et vont en augmentant de volume vers le sommet. Habitat : Sur les rochers du large exposés aux chocs des vagues, tapissant les parois de grottes minuscules. Gatteville, sous le phare. 21 Cladophoraceae Chaetomorpha area (Dillw.) Ktz. 2/3 Desmaretiacese Desmaretia viridis (Miil.) Lamour. 1/2 22 PhéOphyCéeS (Algues brunes) Ponctariées Desmarestia viridis. (Muell.) Lamour. Synonyme : Sporochmis. Ag. Caractères : Le thalle est brun-olive, mais il verdit assez rapidement à l'air ; il a de 20 centimètres à 1 mètre de hauteur, il part d'un disque basilaire minuscule émet- tant des rameaux dressés, cylindriques et fistuleux ; la tige principale parcourue dans sa longueur par une quan- tité de cylindres creux péricentraux autour de l'axe cons- titué par de petites cellules, la plupart des grandes cellules internes sont hyalines et la couche corticale est formée de plusieurs assises de cellules plus petites, contenant le pig- ment brun. Les rameaux secondaires sont opposés et arti- culés ; rangés sur un plan les derniers ramules sont nom- breux et verticillés ce qui forme de petits balais plumeux: (fig. 40^^). ' Cette algue émet une odeur forte et peu agréable. Habitat : Zone inférieure, sur les rochers exposés aux forts courants, Tatihou, Rocher du Gavât ; Roscoff, Rocher du Loup ; en septembre. Note. — Lorsque Von rencontre cette algue, il faut avoir soin de la séparer des autres algues car elle se gâte rapide- ment et détruirait le reste de la récolte. 23 PhéOphycéeS {Algues brunes) Dictyotées Taonia atomaria. (Good et Wood.) J. A Synonymes : Dictyota atomaria. Grev. — Dictyota zonata. Lamour. — Dictyota ciliata. Lamour. Zonaria ato- maria. Ag. — Padina a toma 7ia. MoniOig . — Padina pha- siana. Bory. — Stypopodium atomarium. liiz. — Ulva ato- maria.. Wood. — Ulva serrata. De Cand. Caractères : Thalle de 10 à 20 centimètres de hauteur, fixé au substratum par un réseau de filaments descendants, formé de frondes cunéiformes planes, irrégulièrement lacéré en forme de lanières. De couleur brune-olivâtre à la base, plus claire vers le sommet, toute la fronde est zonée de taches sombres en bandes plus ou moins larges et sinueuses, qui sont formées par des bouquets de poils minuscules faisant saillies superficiellement et contenant les sores. Cette algue est quelquefois empâtée de calcaire qui lui donne une teinte grisâtre. Habitat : Sur les roches couvertes de sable auprès des cours d'eau douce qui découvrent aux basses-marées. Etretat, près du Chaudron ; Tatihou, passage du Rhun ; Roscoff , chenal de l'ile Verte ; base de la tour du phare de Saint Mathieu. Anse de Bertheaune ; Camaret ; septembre. 23 Dictyotaceee %2.. - n Taonia atomaria (Woodw.) J. Ag. 1/2 24 Sphacelariaceoe J 3 1 ^M mJ^ M M. ^H^P gâ^^jim C^S^ ■1.-" :,..■' ■^f^:m^9m ^m ^UÊtî^ .Y jom^ 1^ S^ MM^ n Halopteris scoparia (L.) Sauv. 7/10 Phéophycées {Algues brunes) Sphacélariées Halopteris scoparia. (L.), Sauv. Synonymes : Stypocaulon scoparium (L.>. — Sphacelaria svoparioides, Sphacelaria scoparia. Ktz. — Sphacelaria dis- ticha. Lyngh. — Sphacelaria ulex. Bonnem. — Ceramium scoparium. Roth. — Conferva scoparia. Linn. — Conferva marina pennata. Dillw. — Stypopodium scoparium. Ktz. Caractères : Thalle formé de filaments dressés, qui sont plusieurs fois pennés, cylindriques, articulés, consti- tués par un tissu de cellules longues et anastomosées for- mant un bourrage continu, l'enveloppe corticale constituée par plusieurs assises de cellules petites et très colorées, donnant à cette algue une teinte olivâtre très foncée (fig. 44-45). En été les plumules extrêmes sont très nombreuses, allongées, formant de véritables pinceaux coniques, les ramules en sont très courts, dressés et subulés. La forme d'hiver est moins dense, de deux en deux arti- cles nus, des rameaux se développent et une touffe de poils entoure leur articulation. Les sporanges sont ovoïdes, pédoncules et uniloculaires. Habitat : Toute l'année sur les rochers sablonneux et différentes algues. Tatihou, Parcs aux huîtres, Passage du Rhun ; Cher- bourg, Les Flamands ; Le Légué, Pointe de l'Aigle ; Ros- coff , Santec ; Brest, La Ninon. 25 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Rhodomélées Polysiphonia nigrescens. (Dillw.) Grev. Synonymes : Polysiphonia violascens. Ktz. — Polysi- phonia secundata, Hutchinsia senticosa. Suhr. — Hutchin- sia. Ag. — Polysiphonia fucoides. Grev. — Conferva nigrescens . Huds. — Conferva fucoides. Huds. Caractères : Cette algue croît en touffes de 1 à 2 déci- mètres de hauteur, les jeunes pieds sont de teinte rougeàtre, mais noircissent en vieillissant. Les filaments sont consti- tués par 12 à 20 siphons péricentraux, dont la base est presque toujours cortiquée ; ils sont disposés en corymbe ou deux à trois fois pennés. Les cystocarpes sont renflés et ovoïdes. Habitat : Sur les pierres dans les mares vaseuses oîi coule l'eau douce. Hiver et printemps. Assez commune. Tatihou, murs des parcs à huîtres ; Roscoff , vases de Pempoul, septembre. Pour l'étude et le classement des Polysiphoniées, on peut les classer en trois sections d'après P. L. et H. -M. Grouan : Florule du Finistère, 1867, Brest. Section I. — 4 siphons seulement autour du tube central. Polysiphonia pulvinata, uncinata, urceolata, comosa, stricta, insidiosa. Section II. — 4 grands siphons ou plus, entre lesquels vers la périphérie il y en a de plus petits Polysiphonia fibrillosa, violacea, fibrosa, subulata, peu- cedanoides, Brodiœi, elongata, variegata Section III. — Siphons nombreux formant un cercle régulier autour du tube central . Polysiphonia simpliciuscula, ascendens, simulans, cera- miaformis^ tergidula, fastigiata, atrorubescens , Des- champsii, nigrescens, subulifera, fruticulosa, rigidula, pennata, parasilica, byssoides. Rhodomelaceee J ^^w WL 1 è ^ J w '^^^^^Êa wk- w^k »■.. f\^ 4^ ^^L. ^^fjl m ^^^ '^^ ^A,^ «^^à^^fcr ^Vgjcvk-^yjyg^^^ Polysiphonia nigrescens (Dillw.) Grev. •16 Dictyotacese Dictyota dichotoma (Huds.) Lam( /. implexa J. Ag. 1/2 26 PhéOphycéeS {Algues brunes) Dictyotées Dictyota dichotoma. (Huds.) Lamour. Var. B. implexa. J. Ag. = (D. mtricata. Ghantelot). Caractères : Le thalle est dressé, il a 10 à 20 centi- mètres de hauteur, en forme de rubans plats et minces, membraneux, dichotomiques ; vers le sommet ces rubans se rétrécissent, ayant à peine 1/2 millimètre de large, tordus et embrouillés. Habitat : Dans les rochers sableux qui découvrent à la mi-marée. Tatihou, passage du Rhun ; Cherbourg, la plage des Flamands ; Roscoff, chenal de l'île Verte. Septembre, assez commun. Dictyota dichotoma, (Huds.) Lamour. Var. D. spiralis.Mont. Caractères : Cette variété est formée par des filaments linéaires, dichotomes, minces et très divisés, se terminant en longs filaments tenus et roulés en spirales, formant autant de cordons feutrés, brun-olive, atteignant de 10 à 15 centimètres de longueur ; elle forme de véritables gazons sur les rochers sableux. Habitat : Sur toutes nos côtes en mélange a\ecDyctyota dichotoma. Cherbourg, Les Flamands ; Tatihou, dans les sables du Rhun. 27 PhéophyCéeS (Algues brunes) Dictyotées Dictyopteris polypodioides. (Desf.) Lamour. Synonymes : Haliseris polypodioides. (Desf.) Ag. — Dic- tyopteris^ Lamour. — Dictyopteris elongata. Lamour. — Fucus polypodioides. Desf. — Fucus membrnnaceus. Stackh. — Fucus ambiguus, Glem. — Ulva polypodioides . Dcne. Caractères : Le thalle a de 10 à 30 centimètres de hau- teur, le stipe nu et allongé se termine par des frondes plates et linéaires, généralement entières ; il est parcouru par une côte. Les cellules qui forment la fronde, sont disposées en séries moniliformes et partant de la nervure médiane sont dirigées vers les bords delà fronde, suivant un angle de 43^ vers le sommet, ce qui est apparent et caractérise les déchirures du thalle en biseau. Son aspect la fait ressembler au Fucus, mais la fronde est beaucoup plus mince, sa couleur plus pâle, d'un jaune brun, clair vers le sommet, qui est transparent comme une pelure. Cette algue dégage à l'état frais, une odeur forte et désa- gréable. Habitat : Dans les flaques profondes à très basse-mer : Tatihou, Roscoff, Brest, Le Gonquet, Banc de Saint Marc (Rade de Brest.) Attention . — Isoler cette Algue de la récolte, et la prépa- rer la première, car elle se décompose rapidement et gâterait les autres Algues. -27 Dictyotaceae Dictyopteris polypodioides (Desf.) Lam( 1/2 28 Rhodomelaceœ Polysiphonia fastigiata (Roth.) Gr '2r, 28 Rhodophycées ou Floridées [Algues rouges) Rhodomélées Polysiphonia fastigiata (Roth.) Grev. Synonymes : Hutchinsia fastigiata. Ag. — Ceramium fastigiatum. Roth. — Con ferva polymorpha. hinn.— Fucus lanosus. Linn. Caractères : Le thalle est formé de touffes, constituées par des filaments articulés de 2 à 5 centimètres de hauteur, groupés en pinceaux. Ces filaments sont dichotomiques et leur étalage symétrique les amène tous au même point. Leur axe principal est constitué par un gros siphon coloré entouré par une auréole de siphons allant de 16 à 23. Il n'existe pas de couche corticale, et le diamètre a sa lon- gueur supérieure aux articles. La couleur de cette algue est olivâtre sur le frais, elle noircit en se desséchant. Elle fructifie en juillet, et fait partie de la 3"^ section des Polysiphoniées . Voir la note, page 25. Habitat : Cette algue vit toujours en parasite fixée sur y Ascophylluni nodosum. Commune sur toutes les côtes de la Manche et de l'Atlantique. LePortel,Fécamp,Etretat, Tatihou, Saint-Malo, Roscoff, Brest. Note — C'est EUis qui le premier en 1767 a observé les Anthéridies des Floridées, en étudiant ces organes sur le Polysiphonia fastigiata. PhéOphycéeS (Algues brunes) Tiloptéridées Tilopteris Mertensii fSchmit) Ktz. Synonymes : Sphacélaria Ag. — Ectocarpus Ag. — Con- ferva Mertensii. Dillw. Caractères : Cette algue est formée de filaments cylin- driques dressés, fixés par des crampons sur le roc. Les tiges principales sont très rameuses, les rameaux et ramules sont opposés, distiques, et séparés par des aiguillons articulés, divergents de différentes tailles. Dans certains ramules opposés, se voit disposée ver- ticalement au centre de chaque aiguillon une loge renflée, ovoïde séparée par un diaphragme et contenant deux spo- ranges (fig. 47-48). Le port de cette algue est gracieux, d'un beau vert olive foncé, les rameaux étalés sur un plan, comme les barbes d'une plume, rappellent le port de Y Araucaria. Habitat : On trouvç cette algue sur les rochers abrités du large. Cherbourg, Les Flamands ; Brest, baie de Sainte-Anne du Portzic, anse de Berthaume, en septembre . 29 Tilopteridaceœ. Tilopteris Mertensii (Smith) Ktz. 7/10 30 Delesseriaceœ. Delesseria sinuosa (Good, et Wood.) Lamour. 1/3 30 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Delessériées. Delesseria sinuosa (Good et Wood.) Lamour. Synonymes : Delesseria crenata. J. Ag — Phycodrys sinuosa. Ktz. — Wormskjoldia sinuosa, Spreng. — Fucus sinuosus. Good et Wood. — Fucus crenatus. Gm. — Fucus rubens. Huds. — Fucus roseus FI. Dan. — Fucus palmetta, Var. Esper. Caractères : Thalle de 1 à 3 décimètres de hauteur, stipe de 1 millimètre de diamètre, cylindrique, surmonté d'une fronde foliacée avec une nervure médiane, feuille oblon- gue et dentelée, nervures latérales pennées et opposées. La fronde principale porte latéralement des expansions foliacées plus petites et reproduisant les mêmes carac- tères,c'est-à-dire pinnotilobées,pinnatifidées ou dentelées, d'un beau rouge vineux Sur la nervure médiane se trouvent les cystocarpes ou quelquefois sur de petites folioles spatulées qui naissent de cette nervure principale ou même de folioles margi- nales. Habitat : Sur le stipe de Laminaria Cloustonii. sur les rochers, et très souvent en épaves rejetées très déchirées. Tatihou, Rocher du Gavât; Le Dranguet à Réville ; Roscoff, rocher du Loup, septembre. 31 RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues ronges) Delessériées Délesseria sang'uinea (L.) Lamour. Synonymes : Hydrolapathum. Stackh. — Wormskjol- dia. Spreng. — Fucus sanguineus. Linn. Caractères : Thalle formé d'une tige cylindrique, portan t des expansions f oliacées, lancéolées ou oblongues lancéolées, plisséessurles bords, traversées par une nervure médiane et de petites nervures secondaires opposées. Le long de la nervure médiane, naissent des folioles de même aspect et spatulées. En hiver on trouve de vieilles frondes, rongées et déchi- quetées, qui supportent les cystocarpes disséminés sur de petits folioles. Egalement à cette époque les tétrasporanges se trouvent de la même façon. Cette Algue est toujours rejetée en épaves, toute déchi- rée et se réduisant souvent à la nervure médiane ; thalle d'un beau rouge vif, rosé et légèrement jaune dans les vieilles frondes. Habitat : Tatihou, Rocher de la Dent ; Cherbourg, sur la digue ; Roscoff , sur les rocs, Uliévec ; anse de Berthaume, Pointe du Minou (Rade de Brest) ; Côte Ouest de Belle- Ile en Mer. 31 Delesseriaceœ. Delesseria sanguinea (L.) Lamour. 1/2 32 Fucaceœ. Sargassutn bacciferum (Turn.) Ag. 1/2 32 PhéophycéeS (Algues brunes) Fucacées Sarg-assum baccilerum (Turn.) Ag. Synonymes : Fucus bacciferum. Turn. — Fucus natans Esper. — Fucus sargasso, Gmel. Caractères : Thalle constitué par une tige cylindrique grêle, digitée, portant des rameaux alternes, feuilles lan- céolées, épineuses, étroites et linéaires, aiguës et portant dans toute leur longueur une nervure médiane ; à la nais- sance de chaque feuille se trouve une vésicule aérifère sphérique quelquefois garnie d'un éperon à la partie supé- rieure. Les frondes prennent naissance à la partie angulaire de la tige ; elles sont incurvées et rappellent la forme du Bacille virgule. Il n'y a pas de cryptes pilifères sur les frondes. Les réceptacles sont axilaires, rameux, cylin- dracés et verruqueux, petits et linéaires, tuberculeux, per- cés de nombreux pores, lesquels communiquent avec un vaste et sphérique conceptacle qui contient les spores et les touffes d'anthéridies disposés sur le côté. Le nom de Sargassum est le nom que lui donnèrent les premiers navigateurs espagnols qui la virent flotter lors du voyage de Christophe Colomb, en 1492. Habitat : Mer des Antilles. Entraînée sur nos côtes de rOcéan et de la Manche où le grand courant du Gulf- Stream la rejette en épave ; Cherbourg ; Ile de Batz ; Oues- sant, Belle Ile. Wuitner. — Les Algues marines 10 33 PhéophycéeS (Algues brunes) Ectocarpées Ectocarpus tomeniosus (Huds . ) Lyngb. Synonymes : Ceramiiim tomentosum^ Ag. — Chantran- sia tonienfosa. Endl. — Conferva tomeiitosa. Huds, Caractères : Thalle forgaé de filaments dressés et réu- nis en touffes serrées, comme des cordons simples ou rameux. Ces filaments sont enchevêtrés en cordes, ils sontmono- siphonés, ramifiés d'une façon irrégulière, dont certains sont divergents, d'autres descendants. Les sporanges sont portés par un court pédoncule ; cylindriques, allongés et parfois incurvés, ils sont pluri- loculaires. Les articles contiennent les chromatophores et sont enve. loppés d'une gaine hyaline (fig. 46). Habitat : Il est fixé aux extrémités du thalle du Fucus vesiculosus à basse-mer, sur toutes nos côtes en septembre. Tatihou, Fécamp, Cherbourg, Roscoff, Brest. On le trouve souvent dans les ruisseaux d'eaux ména- gères qui coulent sur les plages ; sa teinte est brun-sale, jaune-roux. 33 Ectocarpaceœ Ectocarpus tomentosus (Huds.) Lyngb. 7/11 34 Bangiaceae Porphyra laciniata (Lighif) J. Ag. 1/2 34 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Porphyrées ou Bangiales Porphyra laciniata (Lightf.) De Toni. Synonymes : Porphyra. Ag. — Porphyra linearis. Grev. Uiça umbUicalis . Lightf. — Porphyra laciniata umbilicalis Ag. — Ulva laciniata lA^ii. Caractères : Fronde foliacée partant d'un disque d'adhésion, plate, constituée en hiver par un thalle découpé en lanières étroites, linéaires, ondulées sur les bords, et qui s'élargissent en été formant de larges expansions folia- cées, d'aspects irréguliers, profondément déchirées ou découpées en lobes de toutes grandeurs et de toutes formes (p. XLVIII, fig. 63 à 66). De couleur livide, brun rouge ou violet améthyste, de 5 à 20 centimètres de hauteur. Bien que sa teinte la classe dans les algues rouges, pendant longtemps des auteurs la classaient parmi les Algues vertes du genre Ulva. Les anthéridies sont disséminées sur le bord du thalle où ils forment une bande de couleur blanc-jaunâtre déli- quescente. Habitat : Sur toutes nos côtes, au printemps et à l'automne sur les bancs de sable vasard aux basses-mers. Saint-Waast la Hougue, fond du Port, Usag-es : Cette Algue est comestible, une variété du Japon, Porphyra tenera Kjellm ; y est très estimée et culti- vée pour ses qualités alimentaires. 35 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) I Gigartinées Gallymenia reniformis (Turner.)J. Ag. Synonymes : Halymenia reniformis. Ag. — Rhodome- nia retnforniis, Hook. — Iridœa reniformis. Bory. — Sar- cophyUis lobata. Ktz. — Euhymenia reniformis. Ktz. — Fucus reniformis. Turn. Caractères : Le stipe court, partant d'un disque basi- laire, s'élargit rapidement et forme une fronde plate, large, obovale, très laçiniée et de contours rénif ormes. La fronde se divise en lobes plus ou moins nombreux, qui sont eux-mêmes pédoncules, se subdivisant à leur tour en formant autant de thalles nouveaux Sa couleur carminée est très agréable, par place elle devient jaunâtre. Le thalle semble charnu et de consistance gélatineuse ; ce qui le fait adhérer très fortement au papier lors de sa mise en herbier. Les fructifications qui apparaissent en hiver, sont dis- séminées au hasard dans la surface du thalle qu'ils renflent légèrement. Habitat : En hiver et au printemps, parmi les rochers empâtés de sable vasard, très basse-mer. Tatihou, mare d'Ovit ; Cherbourg, Les Flamands ; Roscoff , rocher du Cerf, pointe de Gallot; Brest, plage de la Ninon. Gallymenia microphylla J. Ag. Caractères : Est beaucoup plus rare, son stipe court, sa fronde bien développée mais de dimensions plus res- treintes, a une teinte beaucoup plus rouge. Habitat : Cherbourg, baie de Sainte-Anne; Roscoff, lie Callot. Gigartinaceœ 35 Callymenia reniformis (Tu m.) J. Ag. 7/9 36 Rhodymeniaceœ Rhodymenia palmata (L.) Grev. 1/3 36 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Rhodyméniées Rhodymenia palmata (L.) J. Ag. Synonymes : Halymenia palmata. Ag. — Sphœrocotcus pal- matus. Ktz. — Delesseria palmata. Lamour. — Ulva palmata. Decn. — Fucus palmatiis. Linn. — Fucus ovinus. Gunn. — Fucus caprinus FI. Dan. Esper. — Fucus bullatus. FI. Dan. — Fucus rubens.Esi^er . — Fucus dulcis. Gmel. Noms communs : En Bretagne, Roscoff, Ile de Batz : Goé- mon à vache ou Gœmon à bestiaux. En Irlande : Dillisk, ou Dulse, Crannogh, Sloke. En Islande : Sol. Caractères : Le thalle part d'un disque dadhésion, et se transforme rapidement en une lame pourpre de 1 à 3 déci- mètres de hauteur, n'ayant jamais de pétiole, simple et quel- quefois dichotomiques et cunéiformes. Ces lames en éventail sont à segments rapprochés, très sou- vent obtus, plus rarement aigus, les bords de la fronde sont souvent couverts de proliférations, plus longues que les frondes qui leur donnent naissance. Sa consistance est assez membraneuse, elle possède une jolie couleur rose pourpre car- minée ou violette selon son degré de maturité et plus encore selon son immersion et son exposition à la lumière. On trouve les tétrasporanges groupés d'une façon irrégulière en hiver et jusqu'au printemps. Les frondes du Rhodymenia palmata, sont souvent parasi- tées par d'autres algues ; les Melobésiées, les empâtent de taches orbiculaires rosées ou violacées et quantité de Myrio- nema les pigmentent de taches brunes circulaires tels : Mtjrio- nema vulgare. Thur. — Myrionema papillosum. Sauv. Usages : En Islande d'après Thorodsen, l'homme mange le Sol ou Rhodymenia palmata dès la plus haute antiquité, il sert aussi en de nombreux pays du Nord à l'alimentation des bestiaux, Rhodophycées ou FloridéesC^/^'"^^ rouges) Gigartinées Phyllophora rubens (L.) Grev. Synonymes : Halymenia. Duby. — Delesseria. Lamour. — Sphœrococcus rubeii'^. Ag. — Chondrus rubens. Lyngb. — Deles- seria ruhens. Lamour. — Fucus rubens. Linn. — Fucus proli fer. Lightf. — Fucus crispus. Huds. — Fucw^ epiphyllus. FI. Dan. Caractères : Thalle formé, par une ou plusieurs lames stipitées, cunéiformes, largement linéaires, de 112 à 1 cm. de large sur 5 à 10 cm. de long. Ces lames étranglées par place donnent naissance à de courts pédoncules d'où partent de nou- velles frondes, simples ou peu ramifiées dans leur plan, toutes ces proliférations ont le même aspect que la fronde qui les a émis. Sa couleur et d'un beau rose dans la partie jeune et se fonce dans la partie adulte, elle devient alors d'une belle teinte car- minée. Le thalle est ferme, cartilagineux et membraneux. Elle porte ses cystocarpes sphériques en automne, leur sur- face est plissée, leur pédicelle est très court. ' Habitat : Dans les flaques d'eau vaseuses à basse mer, Gat- teville (Manche) en septembre. Auprès de cette algue ; on rencontre fréquemment en place, à Gatteville le Phyllophora Heredi a {G\em.) J. Ag. dont les frondes très ramifiées sont dichotomiques. Caractères : Phyllophora palmeltoides. J. Ag. — Phyllo- phora simplex. Harv. Thalle plus mince et de plus petite taille, rose clair partant d'un disque basilaire, stipes très courts, frondes cunéiformes, lancéolées, bifides, donnant successivement naissance à trois étages de frondes superposées. Habitat : Zone moyenne. 37 Gigartinaceœ Phyllophora rubens (Good. et Wood.) Grev. 1/2 38 Ceramiaceae Plumaria elegans Schmitz. 5/8 38 Rhodophycées ou Floridées (Aiguës rouges) Céramiées Plumaria elegans (Bonnem). Schm. Synonymes : Ptilota. Bonnem. — Pt. sericea. Harv. — (Anciennement, Batters, le croyait une variété de Pt. plu- mosa Ag.). — Pt plumosa tenuissima Ag. — Pt. plu- mosa capillaris. Grev. -^ Fucus sericeus. Gmel. — Fucus ptilotus. Gunn. — Fucus pectinatus. Gunn. — Plùcamium eiegans. Bory. Caractères : Le thalle est rose noirâtre, comprimé, aplati, les frondes planes, 5 à 13 centimètres de hauteur ; les branches principales ont un millimètre de diamètre, les branches secondaires ou ramules ont de 3 à 13 articles, ceux-ci sont aussi longs que le diamètre. Ces articles sont contractés à leur base et à leur sommet, ce qui leur donne un aspect urcéolé. Les derniers ramules sont opposés régulièrement et portent les spores sur l'article terminal, celui-ci étant généralement transformé dune façon particulière . La variété de Ptilota plumosa (L.) X^,. est facilement différenciée par ses frondes ancipitées, munies d'ailettes ; la largeur de son stipe et la constance de sa fixation sur les frondes des Laminaires. Habitat : On trouve Plumaria elegans à mi-marée, en automne et l'hiver sur les pierres et les murs des quais dans les ports et sur nos côtes de la Manche et de l'Océan. La variété de Ptilota plumosa habite les mers plus froides de la Scandinavie et le Nord de l'Angleterre. 39 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Gélidiacées Gelidium corneum. Lamour. Var. claviferum. Grev. Caractères : Thalle naissant d'un groupe de filaments radicaux enchevêtrés, fibreux, supportant une fronde dressée atteignant 2 à3 décimètres de hauteur. Du filament central partent des rameaux cylindriques, légèrement aplatis et étalés, opposés, plusieurs fois pennés et terminés assez courts en forme de massue. A l'extrémité de ces pinnules se trouvent incluses les fructi- fications. La teinte du thalle est d'un rouge vif ou rose pâle passant quelquefois au violet. Le genre Gelidium est très polymorphe à tous points de vue, pour la taille et le dispositif des ramules. Habitat : On le trouve à basse-mer sur les rochers de notre littoral (Manche et Océan). Recueilli à Tatihou en septembre. Usages : Cette algue est récoltée pour de nombreux emplois alimentaires et industriels. On la récolte au Japon oii elle forme la base de l'Agar-Agar (Voir l'Utilisation des Algues, p. GXl). Sur nos côtes de la Manche, les Gelidiums sont souvent repré- sentés par les variétés suivantes : Gelidium latifolium. Bornet. Disque basilaire, frondes dressées, lancéolées, acuminées, donnant naissance à des frondes secondaires du même genre, couvertes sur leurs marges de cils courts et aigus. Gelidium attenuatum. Thur. Frondes dressées, de grandes tailles, cylindriques, compri- mées, atténuées au sommet. Gelidium sesquipedale. Thur. Thalle naissant d'une touffe de crampons feutrés, en filaments dressés de 2à3 décimètres de hauteur, légèrement cylindriques, comprimés avec de nombreuses proliférations courtes en forme d'aiguillons, d'un beau rose jaunâtre. Saint-Mâlo, septembre. Gelidiaceœ 39 J y 1 ^ J ^s 1 ^^xjj^^^^^-^ X '"^^ ^jû ■^^^■'^f^^'^fes^H^ /, ^ 1 i^g \ > Gelidium corneum (Huds.) Lamour. Var. clavifer Harv. 8/9 40 Gigartinaceœ Callophyllis laciniata (Huds.) Kùtz. 1/2 40 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Gigartinées Gallophyllis laciniata (Hads.) Ktz. Synonymes : Sphœrococcus. Lyngb. — Halymenia cîliaris. Gaill. — Rhodytnenia. Grév. — Delessetia. Hook. — Delesseria ciliaris. Lamour. — Fucus lacinia- tus. Huds. — Fucus crispatus. Stackh. — Fucus cris- patus FI. Dan. — Fucus crispus. Esp. Caractères : Partant d'un disque, le thalle se déve- loppe en une fronde plate et large de 10 à 15 centimètres de hauteur, dont la base est cunéiforme, la fronde est dé- coupée en autant de frondes qui se recoupent en se recou- vrant l'une l'autre ; cette fronde est dichotome et subpal- mée. Les bords sont recouverts de proliférations qui servent de support aux organes de la fructification qui sont grou- pés en files déterminées et constantes. Le thalle est charnu, membraneux, ce qui le fixe facile- ment, lors de la préparation de Therbier. Sa couleur est pourpre carminée. Habitat : Sur les rochers qui ne découvrent qu'aux plus grandes marées. Tatihou, rocher du Cavat ; Roscoff, rocher du Loup, en septembre. On la trouve souvent rejetée à la côte en épaves à la suite des forts coups de vent du large. La Variété Callophyllis flahellata. Crn. est plus rare, on la trouve au printemps sur les rochers qui découvrent rarement aux marées de zigies. Souvent rejetée. Roscoff, Roche Duon. 41 RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues rouges) Rhodyméniées Rhodymenia palmetta (Esper) Grév. Synonymes : Fucus pa/metta. Esper. — Fucus bifîdns, Huds. — Halymenia Lamour. — Sphœrocoecus. Ag. — Halymenia nicœensis. Duby. — Delesseria palmetta. Lamour. Caractères : Thalle partant d'un disque formé de lames de 5 à 10 centimètres de hauteur, généralement dis- posées en touffes. Le pédicelle a le plus souvent de 5 à 6 centimètres de long sur 1/2 à 1 millimètre de diamètre. Les lames sont simples, quelquefois dichotomiques, étroites et linéaires ou cunéiformes. Les bords du thalle sont couverts parles cystocarpes de forme héinisphériques. Au sommet des lobes du thalle les sores arrondies con- tiennent les tétraspores. Le thalle est charnu, membraneux, peu adhérent au papier de l'herbier. Sa couleur est rose carminé, parfois jaunâtre. Habitat: On le trouve dans les crevasses rocheuses, abrité sous les masses des Fucus ou sur le stipe des Lami- naires à basse mer et en automne. Saint-Waast la Hougue, rocher de la Dent ; Roscoff, rocher du Loup ; Rade de Brest, banc de Saint-Marc, Ros- canvel, Logonna-Daoulas, anse du Minou, anse de Ber- theaume ; Morgat, Belle-Ile-enMer. 41 Rhodymeniaceae Rhodymenia palmetta (Esp.) Grev. 1/2 Ai Gigartinaceae Gigartina pistillata (Gmel.) Stackh. 7/9 42 Rhodophycées ou FloridéeS (Algues rouges) Gigavtinées Gigartina pistillata (Gmel ) Stackh. Synonymes : Fucus pistillatus. Gmel. — Fucus gigartinus . Linn. — Sphœrococcus gigartinus, Ag. — Gigartina pectinata. Bory. — Fucus OEderi Esper. — Ceramium gigartinum. Roth. Caractères : Le thalle est dressé régulièrement, dichotome, les rameaux fasligiés et disposés en éventail, sont plans et éta- lés vers le sommet des ramulesqui sont nombreux et disposés en une double rangée, et quelquefois tous du même bord. Cette espèce lorsqu'elle est fructifiée a un aspect différent, la base de son stipe est nue, mais porte vers la partie supérieure de sa tige, de nombreux rameaux subulés ou terminés par les cystocarpes, qui sont eux-mêmes simples ou rameux. Habitat : Cette algue semble au toucher cartilagineuse ; elle a une belle couleur carmin foncé. On la trouve en automne et l'hiver, sur les roches plates couvertes de sable. Cette espèce est assez rare : Cherbourg, Equerdreville, anse de Sainte-Anne ; Brest, anse du Minou. Gigartina pectinata. J. Ag. est une espèce voisine dont la forme est intermédiaire entre Gigartina pistillata et Gigartina Teerfu ; d'après .] . Ag. cette espèce est touffue et fortement crépue. Sur la souche de cette algue les rameaux stériles ont parfois l'aspect de griffes ou de pattes d'oiseaux. ïatihou, rocher du Cavat, anse de l'iiet ; Roscoff, rocher du Loup, septembre 1920. 43 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Céramiées Spyridia filamentosa (Wulf.) J. Ag. Synonymes : Spyridia crassiuscula, Ktz. — Spyridia setacea. Klz. — Spyridia nudiuscula. Ktz. — Fucus friabilis. Clem. — Spijridia rillosissima, Spyridia aflenuata, Spyridia confervoi des. Zan. — Fucus filamentosus. Wulf. — Ceramium filamenfosum. Ag. — Hutchinsia filamenfosa. Ag. Caractères : Touffes naissant d'un disque, thalle de 5 à 20 centimètres de hauteur, les branches principales sont épaisses, atténuées vers le sommet, rameuses sur tout le pour- tour. Les rameaux sont dressés, et étalés semblables à la tige qui les porte, ils sont plus ou moins divisés, tous sont cortiqués et recouverts de ramelles en forme de poils serrés disposés hori- zontalement. Ces derniers bien moins poilus vers le sommet" des rameaux qui deviennent souvent glabres ; ces poils en forme de pinceaux sont disséminés au hasard et sans ordre apparent. Les ramelles jeunes sont aiguës, et en vieillissant deviennent très fragiles. On les trouve souvent abîmées par la dessication ; elles ont de 1 à 2 millimètres de longueur. Les cellules corti- cales sont allongées, rangées transversalement au début, puis plus tard sans aucun sens. Cette algue est de couleur variable suivant les régions qu'elle habite. Rose pâle, vert grisâtre ou pourpre foncé. Habitat : A très basse mer toute l'année, sur les pierres cou- vertes de sable vasard, et quelquefois sur les souches de Zostera marina. Saint-Waast la Hougue, Passage du Rhun ; Roscoff, chenal de l'île Verte. Septembre. 43 Geramiaceae Spyridia filamentosa (Wulf.) Ha 2/3 Delesseriaceae Nitophyllum Bonnemaisonii Grev. 9/10 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Delessériées Nitophyllum Bonnemaisonii. Grev. Synonymes: Delesseria. Grex. — Aglaophyllum. Endl. Caractères : Thalle naissant d'un disque basilaire très peu développé, en frondes foliacées, minces, laciniées en lobes, éta- lées en éventail se recouvrant partiellement les uns les autres, d'un beau rose vif. Les sommets des lobes bifides, tronqués et très légèrement arrondis. Des nervures fines existent à la base de la fronde dont la sur- face est comme pigmentée de points rouges plus bruns. Ce sont les tétrasporanges qui fout légèrement saillies à l'extérieur. Ces tétraspores sont tétraédriques. Habitat : Cherbourg, pointe de Querqueville ; Pointe de Bar- fleur, rochers du phare de Gatteville ; Roscoff, rocher du Loup. Nitophyllum laceratum (Gmel.) Grev. Synonymes: Cnjptopleura lacerala. Ktz. — Aglaiophyllun lace- ratum. Mont. — Delesseria lacerata. Spreng. — Wormskioldia lacera. Spreng. — Chondrus laceratus. Lyngb, — Fticus lacera- lus. Gmel. — Fucus crispalus. Huds. — Fucus endivœfolius. Lightf. Caractères : Disque basilaire donnant naissance à une expansion foliacée, mince, profondément laciniée, plissée sur les bords latéraux, le sommet de la fronde en lobes. arrondis bifur- ques, la base de la fronde portant une nervure très apparente, très rameuse et faisant saillie, fronde de couleur brune carmi- née. Fructifications faisant saillies en marge delà fronde ou situées dans les proliférations de la marge du thalle. Habitat : Boulogne-sur-Mer; Fécamp, Etretat, Luc, Ber- nières-sur-Mer. 45 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Rhodomélées Laurencia obtusa (Huds.) Lamour. Var. C. pyramidata J. Ag. Synonyme: Laurencia pyramidalis. Ktz. Caractères : Le thalle est formé d'un groupe de rameaux principaux, atteignant de 10 à 20 centimètres de hauteur, portés par un axe et ayant un aspect rappelant le port des ifs. Les ramules supérieurs sont divergents, opposés ou disposés en forme de verticilles, de 3 ou 4 brins, peu souvent simples mais plutôt tri ou quadrilobés. Les cystocarpes forment des renflements ovoïdes noirâtres latéralement aux axes, ou a l'extrémité des ramules, vers les mois de juillet et août. Sa couleur rouge vineux, quelquefois brunâtre, est souvent altérée par des tons verdâtres. La consistance du tballe est plus coriace que dans les autres espèces, elle adhère assez difficilement au papier lors de sa mise en herbier. Habitat : on la trouve en automne et en hiver dans les flaques d'eau à très basse mer. Tatihou. sous la tour du fort de l'île; Roscoff, chenal de l'île Verte; Rade de Brest; anse de Logonna-Daoulas, septembre. Usages : Les Laurencia, dit Lamouroux (Essai, p. 42) paraissent plus tendres que les Gelidium, mais ils ne se rédui- sent point en gelée; quelques espèces, développent, à certaines époques de l'année, ajoute-t-il, une saveur acre et brûlante qui les fait employer comme assaisonnement par les Irlandais et d'autres peuples des régions polaires, 45 Rhodomelaceae Laurencia obtusa (Huds.) Lamour. Var. pyramidata J. Ag. 2/3 46 Dumontiaceae Dilsea edulis Stackh. 1/2 46 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Dumontiacées Sarcophyllis edulis (Stackh). J. Ag. Synonymes: Fucus edulis. Stackh. — Fucus dulcis. Gmel. — Fucus lactuca. Esper. — Iridsea. Bory. — DU- sea, Stackh. — Schyzymenia. J. Ag. — Sareophyllis lobata. Ktz. — Halymenia edulis. Ag. — Delessen'a edulis. Lamour. — Uha edulis. D. G. Caractères : Touffes de frondes partant d un cal basilaire.Geslamescharnues isolées ou réunies sont planes, consistantes, coriaces, d'un beau rouge brunâtre, subo- vales, très larges etatténuéesà la base, cette plante atteint de 25 à 50 centimètres de haut de 5 à 15 centimètres de large . Le pétiole des feuilles est assez court Les frondes sont fréquemment déchirées sur leur lon- gueur et cela est accidentel, mais elles sont aussi très sou- vent perforées par les mollusques qui en sont très friands. Le thalle de cette espèce est très riche en matières amy- lacées (Amidon). Habitat : Gette algue se trouve dans la partie la plus basse des marées, parmi les trous de rochers, sur toutes nos côtes du littoral. Tatihou, le Gavât ; Roscoff, roche Duon, le Gerf, île Gallot, rochers du Loup; Brest, la Ninon . Usages : Elle est très répandue dans les mers boréales, où elle sert quelquefois à l'alimentation de la classe pauvre, son goût légèrement poivré, la différencie des autres espèces comestibles qui sont généralement fades . 47 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Sphérococcacées Galliblepharis ciliata (Huds.) Ktz. Synonymes: Delesseria ciliata. Lamour. — Haly- nienia ciliata. Gaill. — Fucus ciliatiis . Linn. — Fucus. Huds. — Sphœroccocus ciliatus. Ag. — Rhodometiia ciliata. Grev. Caractères : Filaments entremêlés formant crampons donnant naissance à un stipe court surmonté d'une fronde immédiatement élargie, plate, coriace, de consistance rude et gélatineuse, lobée, très profondément laciniée, la marge du thalle est recouverte de proliférations lancéolées en forme de folioles et toutes les parties marginales de la fronde sont hérissées de cils plus ou moins aigus Le thalle est constitué par un réseau de cellules longues anastomosées terminé à la surface par deux couches de petites cellules formant écorce, ces cellules sont colorées fortement, celles plus grandes sont hyalines. Les tétrasporanges zones se trouvent inclus dans la cou- che corticale. Plusieurs proliférations ayant vaguement la forme d'une tête d'oiseau contiennent les organes de reproduc- tion. Cette espèce est très polymorphe et varie depuis la fronde entière large et ciliée, à la forme laciniée et très échevelée . Habitat . Printemps, été, dans les flasques très sablon- neuses, à basse-mer, et souvent rejeté. Tatihou, parc aux huîtres ; Cherbourg, Querqueville, Fort du Homet ; Roscoff , Le Loup ; Brest, banc de Saint-Marc, assez commun. 47 Sphœrococcacese Calliblepharis ciliata (Huds.) Kiitz. 1/2 48 Corallinaceae Corallina rubens L. 48 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Corallinées Corallina rubens Eli. Synonymes : Jania rubens, Jania adhxrens. Lamour. Caractères : Thalle formé de touffes de filaments de 2 à 5 centimètres de hauteur, cylindriques, articulés, dichotomes, de grandeur égale, les articles étranglés à la base sont tous cylin- driques et légèrement renflés au sommet, 3 à G fois plus longs que le diamètre. Les organes mâles et femelles sont visibles sur le même pied. Les conceptacles mâles ne portent pas de ramifications ; ils sont d'aspect lancéolés. Les conceptacles femelles sont urcéolés, légèrement renflées au centre, comprimés, sur les côtés formant une façon d'ailes, et la partie supérieure porte trois mamelons : celui du milieu avec l'orifice qui communique avec la crypte contenant les sporanges, les deux autres sont surmontés de ramules à deux articles terminés en pointe. Le thalle est empâté de calcaire et d'une belle teinte rose- grisâtre, sur le vivant, et souvent blanc-crème. Habitat : Dans les flaques d'eau sur les rochers de tout notre littoral à basse-mer. Corallina rubens Var. corniculata. Ellis. Synonymes : Corallina corniculata. L. — Jania corniculata (Lamour). Caractères : Ce qui le différencie de l'espèce précédente est l'applatissement de ces filaments principaux et l'aiguillon bi- latéral qui prolonge le sommet de ces articles, ainsi que les ramules articulés qui prolongent le sommet des conceptables en deux antennes fourchues. Habitat : Même couleur et même habitat, mais plus rare. 49 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Gélidiacées Gelidium corneum. Lamour. Synonymes : Sphœrococciis corneus. Ag. — Fucus corneus. Huds. Caractères : Thalle rouge carminé naissant d'un amas de filaments entremêlés, filaments dressés atteignant 15 à 20 cen- timètres de hauteur, très ramifié, rameaux opposés ou alternes plusieurs fois pennés, rameaux secondaires et tertiaires cou- verts d'aiguillons aigus ou quelquefois spatules, cylindriques ou légèrement comprimés. Les organes fructifères portés au sommet des derniers ra- meaux. Le Gelidium corneum, est excessivement polymorphe, on le divise en sept formes principales dont voici les caractères prin- cipaux. Variété A . capillaceum Mont, Forme très petite de 2 à 3 cen- timètres de hauteur et d'aspect chevelu. B. clavalum. Grev. Formant un gazon de filament en massues filiformes peu ramifiées. G. claviferum. Harv. Filaments ramifiés alternes, légèrement comprimés, spatules, en forme de clous. D. gracillimum Breb. Filaments dressés très finement divi- sés et d'aspect délicat. E. luxurians. Cru. Algue très abondamment ramifiée, fila- ments dressés, cylindriques et touffus. F. sericeum. Ag. Espèce minuscule dont les filaments rameux ressemblent à de la soie. G. tricuspidatum . Chauv. A ramification portée sur trois rangs. Habitat : Fécamp, dans les roches qui découvrent à mi- marée; Tatihou, rochers du Gavât, llet. et rocher de la Dent ; Roscoff, Per Haridy ; Brest, La Ninon, Banc de Saint-Marc, Le Toulinguet, Morgat, septembre. 49 Gelidiaceae Gelidium corneum La m ou r. 5/6 50 Ceramiaceae û^^iMkÉ^&j '.■*'m;^- t i^^y ^^9H ^I^^^H^^^^^^^^K^ * '-hI^I ^ 3Hp lBl^r|^^^^^S' .^ 2t j^^^^S^ X ^^^s^S^Ê ^^^^^g^^%^ ^ '^^0^^m^K^^^^^2- ^^!^^gg5ii!*-j;Sg|fe|jS P^ "^^^OK^^n^^g^ "I^^ÇX-'-'-sf-rV'!^^^ t^^ fj-^^^^^^^SB^^*^ . ^'j^^^iî^ " '=^^^.>;=- ^■^^^^is^i ^--^^ ^.- . .v^'^^g*^jCal^^^^ IT - '^^-, :^^^v^ ^ -.- V ■ '•^^-. •^^^m'"' ■''>> ^^^^%iik , % ;^"^'"' 4' Callithamnion corymbosum (Smith.) Lyngb. 4/5 50 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Céramiées Gallithamnion corymbosum (Sm.) Lyngb. Synonymes : Gallithamnion versicolor. Ag. — Cera- niiuni fruticulosum. Bonnem . — Ceramium. Ag. — Ceraminm byssoides. Duel. — Phlebothamnion corym- biferum Ktz. — Phlebothamnion veraicolor . Ktz. — Conferça corymbosa. Eng- Bot. Caractères : Thalle d'aspect gélatineux, de2 à 6 centi- mètres de hauteur, d'une belle teinte rose pâle. Les fila- ments principaux sont nus, leur base est cortiquée. Rameaux secondaires dichotomiques très ramifiés et un grand nombre de ramules sont divergents. Les articles diminuent de longueur en se rapprochant du sommet, ils ont de cinq à dix fois le diamètre à la base. Les tétrasporunges ne sont pas pédoncules, on les voit situés aux articulations dichotomiques, groupés au nombre de deux ou trois, quelquefois isolés. Il fructifie en septembre. Habitat : On le trouve souvent parasité sur les tiges de la Zostera marina ou même sur d'autres Algues, où il forme de petites houpettes du plus joli effet. Etretat; Iles Saint-Marcouf ; Tatihou, rochers de l'Ilet ; Saint- Malo, Grand Bé; Roscoff, le Loup ; Rade de Brest, La Ninon, île Ronde, Gamaret, Logonna-Daoulas ; Morgat ; Belle-Ile-en-Mer. Note. — Gette algue est assez difficile à sécher, il faut l'isoler avec du papier suiffé ou delà mousseline dégommée. Wuitner. — Algues marines 11 :ji Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Rhodomélées Rhodomela lycopodioides (L) Ag. Synonymes : Rhodomela subfusca. Ag. — Rhodomela gracilif(. Harv. — Rhodomela teimissima. Kjell — Lophura cyinosa. Ktz. — Gigartina subfusca. Lamour. — Sphœrococcus subfuscus. Hook — Fucus subfusca. Wood. — Fucus confervoides. Huds. — Fucus ^aria- bflis. Good et Wood. — Fucus setacea. Wulf. Caractères : Fronde cylindrique formée de filaments principaux partant d un disque, dressés atteignant de 1 à 2 décimètres de hauteur, rameaux secondaires couverts de ramules de 2 à 10 millimètres de longueur subulés, formant des touffes plus denses surtout vers le sommet. Ces ramules disposés en spirale, portent les organes fructifères, cystocarpes pédoncules, urcéolés. verticaux sur les ramules intermédiaires. Les tétrasporanges tétraédriques insérés sur les ramules supérieurs et faisant saillie à l'extérieur. Tige fistuleuse formée d'un amas de cellules hyalines assez grandes avec une couche de petites cellules à la périphérie formant le cortex, ces dernières pigmentées. Algue dun beau rouge à l'état jeune et brunissante sur les vieux pieds, qui se dégarnissent de leurs ramules, en automne Algue extrêmement variable de forme et de cou- leur suivant l'âge, le lieu de naissance, et l'époque de l'année. Habitat : Dans les rochers de la zone inférieure, toute Tannée, Tatihou, Cherbourg, Le Légué, Roscoff, Brest, Saint-Marc . 51 Rhodomelaceœ ¥ %M 4 ^^3l^ M ^^S^%,;,L^^ S ^p^' /^ S^ ^ w* *\ Rhodomela lycopodioides (L.) Ag. 6/7 5^2 Rhodomelaceae 4' if ■ V \MM/, if •> ""^^^^ h -M m^, ^ ^^: Il \ ^i^^^S^ iwjfi 'S « Mms \ «L'î.ll'l»^! Mm m mm / \ vii\ \ TV WlHv ) HteWWi/ ^ \> \i!v ^ffiSil ^>''i sK/'^ mvJK ^^^m4^ 'iMviti i ' r ' \ M !il ml«llMl IHOTi'^i mMKÎKKi'^^fy ^ 7 ^' ■ i \\4i\Wi ty^flVvMd^^^UH^f i^llv i^ /y'' % 'Mi I^mB^/ \^« iH^^^ wli^^nM^/ \w^ ^Êw ^^À^LV IP Polysiphonia atrorubescens (Dillw.) Grev. Var. Agardhiana Grev. 4/7 52 Rhodophycéees ou Floridées (Algues rouges) Rhodomélées Polysiphonia atro-rubescens (Dillw.) Grev, Var Agardhiana. Grev. Synonymes : Polysiphonia Deschampsii. Grn — Poly- siphonia badia. Grev. — Polysiphonia denudata. Grev. — Hutchinsia atro-rubescens. Lyngb. — Hutchinsia badia. Ag. — Hutchinsia denudata. Ag. — Conferva nigra. Huds. — Conferva atro-rubescens. Dillw. — Confer\>a badia. Dillw. — Conserva denudata. Dillw. Caractères : Thalle constitué par des touffes de fila- ments dressés, articulés, chaque article formé d'une réu- nion de siphons rangés à la périphérie et disposés en spi- rales, les filaments principaux couverts de touffes de rameaux opposés, articulés, dressés, fastigiés, les ramules supérieurs supportant les tétrasporanges tétraédriques sont renflés, atténués à leurs extrémités supérieures etinfé- rieures . Les cystocarpes urcéolés et sessiles sont placés vertica- lement sur des ramules spéciaux disposés alternative- ment. Cette algue est d'une teinte pourpre -violette ayant de 10 à 20 centimètres de hauteur; elle fructifie en septembre. Cette algue est rangée dans les Polysiphonia de la S'^ série à siphons nombreux autour de l'axe central. Habitat: Sur les pierres, les cailloux sableux, les sou- ches de la Zostera marina ; au printemps et l'hiver, elle est assez commune. Fécamp, le Trou au chien; Tatihou, lllet; Logonna- Daoulas, plage du Moulin à Mer (Rade de Brest). 53 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Sphérococcacées Gracilaria compressa (Ag). Grev. Synonymes -.Plocaria compressa. Endl. — Gi g artina compressa. Hook. — Sphœrococcus compressas. Ag. — Sphserococcus liche- noides. Grev. Caractères : Disque basilaire donnant naissance à un thalle formé de filaments cylindriques, cartilagineux, gluants et fra- giles, roses ou jaunâtres, ayant de 2 à 3 décimètres de hauteur, ramifiés, rameaux secondaires et ramules renflés et s'amincis- sant aux extrémités, disposés sans ordre. Thalle s'aplatissant et devenant linéaire en séchant. Les cystocarpes sont disposés le long du thalle en grande quantitéet forment sur celui-ci des renflements hémisphériques et quelquefois coniques et comprimés. Certains ramuscules supérieurs portent les tétrasporanges qui font saillies à l'extérieur. Ces tétrasporanges sont cruciés. Cette algue fructifie de juillet à octobre. Habitat : Sur les galets et coquilles, dans les trous vaseux, Fécamp ; Bernières-sur-Mer ; Tatihou ; dans les ruisseaux du Rhun; Cherbourg, Querqueville;Roscoff, Chenal de l'Ile Verte; Camaret ; Rade de Brest, Logonna-Daoulas ; en septembre. Gracilaria multipartita (Clem.) Harv. Synonymes : Gracilaria polycarpa. J. Ag — Chondrus multi- partitus. Grev. — Sphserococcus polycarpus.GTey. — Fucus miil- tipartitus Clem. — Fucus granatus. Turn. — Fucus ^"Erucjinosus. Turn. Caractères : Fronde cartilagineuse, plate, dichotomique, divisée en lanières étroites s'amincissant vers ses extrémités qui sont bifides, cystocarpes coniques, faisant saillies sur toute la surface du thalle qui est d'un beau brun rouge. Habitat : Même époque et emplacement que l'espèce précé- dente. .n3 Sphserococcaceae Gracilaria compressa (C. Ag.) Grev. 2/5 54 Gigartinacese Gigartina acicuiaris (Wulf.) Lamour. 8/9 54 RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues rouges) Gigartinées " Gigartina acicularis (Wulf.) Lamour. Synonymes : Gigartina compressa. Ktz. — Sphœrococcus corn- pressus. Ag. — Sphœrococcus elongatus. Délie Chiaje. — Sphœ- rococcus acicularis. Ag. — Fucus acicularis. Wulf. Caractères : Thalle formé de filaments, enchevêtrés, nais- sants de ramifications intriguées à la base, cylindriques, carti- lagineux, gluants, rameaux secondaires irréguliers, portant des ramules opposés ou alternés se terminant en aiguillons. Les derniers ramules supportent les cystocarpes apparents, renflés, sphériques et disposés en grappes. Frondes formées de cellules centrales longues et anastomo- sées, lâches, verticales, se dirigeant vers la périphérie, ces cel- lules sont en partie hyalines, et se transforment en petites cellules disposées en files radiantes vers l'extérieur, ces der- nières fortement colorées et formant l'écorce. Algue d'une belle couleur rouge foncé sur les exemplaires fraîchement récoltés. Habitai. — Sur les rochers sablonneux de la zone moyenne. Fructifie de septembre à janvier. Assez commune. Tatihou, Rochers de l'ilet; Cherbourg, Les Flamands; Saiut-Malo, Ro- cher du grand Bé ; Roscoff, Ile de Tisaozon, Pointe de Penar- Vil ; Brest, Banc de Saint-Marc ; Morgat. Girgartina mamillosa (Good et Wood.) J. Ag. Synonymes : Mastocarpus. Ktz. — Sphœrococcus. Ag. — C hondr us A jrey. — R ho dymeni a. Aresch. Caractères : Fronde dressée, canaliculée, dichotome, partie extrême bifide, foliacée, lobes supérieurs hérissés de papilles. Couleur rose violacé, Habitat : Même zone et même époque. 55 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Céramiées Ptilota pectinata (Gunn.) Kjellm. Synonymes : Ptilota pliunosa. Ag. — Geraminm plu- niosiim. Roth. — Plocamium plumosum. Lamour. — Fucus plumosus- Linn. Caractères : Fronde naissant d'un cal basilaire, en filaments dressés, cylindriques, rameaux principaux rami- fiés, opposés, rameaux secondaires étalés, dystiques, bi et tripinnés, d'aspect plumeux, ramuscules terminaux aiguil- lonés, le centre de la fronde parcourue dans sa longueur par une nervure médiane articulée. Gystocarpes réunis en masses sphériques portés à l'ex- mité de ramuscules terminaux involucrés. Tétrasporanges tétraédriques portés à l'extrémité des aiguillons garnissant les côtes de ramuscules spéciaux et terminaux. Thalle d'une belle couleur pourpre foncée. Habitat : Parasite les stipes de Laminaria Cloustonii; fructifie en septembre : Cherbourg, anse de Sainte-Anne, rochers de l'Onglet ; Brest, banc de Saint-Marc. Cette espèce habite plutôt les mers boréales et les plus jolis spécimens sont récoltés au Groenland, sur les côtes des Lofoden, aux Orcades et dans l'Atlantique Nord. 53 Geramiaceœ Ptilota pectinata (Gunn.) Kjellni. 9/11 r)6 Rhodomelaceae Polysiphonia urceolata (Lightf.) Grev. 3^5 5G RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues rouges) Rhodomélées Polysiphonia urceolata (Lightf.) Grev. Synonymes : Polysiphonia denticulata. . Ktz. — Polysiphonia formosa. Suhr. — Polysiphonia stricta . Grev. — Polysiphonia païens. — Hulchinsia urceolata. Hook — Hutchinsia païens. Ag. — Con ferra urceolala. Dillw. — Conferva païens. Dillw. Caractères : Thalle constitué par des touffes de filaments dressés ayant de 10 à 15 centimètres de hauteur, de couleur rose pourpre, dichotomes. Les rameaux secondaires et supé- rieurs courts, alternes, étalés et recourhés . Cystocarpes pédicules dressés sur les rameaux extrêmes en forme de grelots sphériques avec louverture au sommet. Tétrasporanges rangés en file monoliforme à l'extrémité des ramules. Tétraspores tétraédriques. Filaments constitués par quatre siphons péricentraux, ce qui classe cette algue dans le premier groupe des Polysiphoniées (1^^ partie, fig. 103 à 108 p. LXVIII). Habitat : Sur les pierres à très basse mer. Bernières-sur-Mer ; Tatihou, sur les murs des parcs à huîtres, sur les cailloux des ruisseaux qui sillonnent le Rhun ; Saint- Malo, Grand-Bé ; Brest, la Ninon, Polysiphonia fruticulosa (Wulf.) Spreng. Synonymes : Polysiphonia Wulfenii, J. Ag. — Polysiphonia Marlensiana, Polysiphonia humilis, Polysiphonia comalula. Ktz. — Rytiphloea fruticulosa. Harv. — Fucus fruticulosus . Wulf. Caractères : Thalle formé par des filaments dressés de 2 à 10 centimètres de hauteur, constituant des touffes de gazons ramifiés, rouge-brunâtre, cartilagineux et cortiqués jusqu'au sommet, rameaux divariquéset quelquefois étalés, couverts de ramules ayant de 1 à 5 millimètres de long. Le diamètre est supérieur à la longueur des articles. Les cystocarpes sessiles sont dressés sur les ramules; ils sont ovoïdes et renflés. Les tétrasporanges sont inclus dans les ramules qu'ils renflent légèrement. Ils sont tétraédriques . Filaments formés de 8 à 12 siphons péricentraux. Habitat : Sur la Zostera et les cailloux. Printemps. Assez commun. 57 Rhodophycées ou FloridéeS (Algues rouges) Gigartinées Ahnfeltia plicata (Hudsi J. Ag. Synonymes : Sphserococcus plicalus. Ag. — (jt/m- no^onorits et Tylocarpiis Ktz. — Gï^artina plicata. Lciniour.— Fucus plie a tu s. Huds. — Scytosiphon hippu- roîdes. Lyngh. Caractères : Thalle formé de filaments dressés, rudes et coriaces, de 10 à 25 centimètres de hauteur et de 1/2 mil- limètre de diamètre, cylindriques, filiformes, dichoto miques, proliférations fastigiées, dressées et entremêlées. Thalle de couleur rouge sombre, violet et quelquefois jaunâtre vers le sommet. L aspect général de cette algue de consistance cornée rappelle un peu les cordes à violon. On ne connaît aucun organe de reproduction de cette algue, ni cystocarpes, ni anthéridies, ni sporanges. Habitat : Toute l'année, à mer basse, sur les pierres et dans les flaques d'eau vaseuse ; Fécamp, Trou au chien ; Etretat, le Chaudron ; Tatihou, le Cavat, rochers de ITlet, pointe de l'Epée ; Cherbourg, anse de Ste Anne ; Granville, pointe du Hoc ; Saint-Malo, Grand-Bé ; Ros- coff, rochers Il-IUiévec, Ile de Batz, plage de Portz Car- reou. Une algue parasite à" Ahnfeltia plicata, le Sterroco- lax decipiens. Schm., qui forme un renflement oblong et légèrement sphérique sur le côté de ses rameaux a été pendant de longues années considéré pour ses fructifica- tions. 57 Gigartinaçeae Ahnfeltia plicata (Huds.) Pries. 2/5- b« Rhodymeniaceae Lomentaria articulata (Huds.) Lyngb 2/3 58 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Rhodyméniées Lomentaria articulata (Huds.) Lyngb. Synonymes : Chylocladia articulata. Grev. — Choii- dria articulata . Ag. — Gigartina articulata. hd^moViV. — Fucus sericeus. Esper. — Fucus articulatus. Lighth. Ul^a articulata. Caractères : Thalle de 5 à 20 centimètres de hauteur formé de filaments dressés, cylindriques, fortement étran- glés ce qui le fait paraître articulé ; rameaux dicho, ou tri- chotomiques, d'une belle teinte rouge violacé. Les rameaux supérieurs portant des ramules composées de un ou de deux articles verticillés mais sur un plan. Gystocarpes renflés sphéro coniques insérés latérale- ment sur un avant dernier article, avec l'orifice supérieur. Tétrasporanges inclus à l'intérieur du thalle des ramules supérieurs et ne faisant pas saillies à l'extérieur; ces der- niers tétraédriques. Cette algue est déliquescente et adhère très fortement au papier, lors de la mise en herbier. Habitat: Xoute l'année, mais son stade de parfait déve- loppement a lieu dans l'hiver ; on la trouve sur le stipe de Laminaria Cloustonii^ et sur les rochers sablonneuxà basse mer. Boulogne sur Mer. Le Portel, Fécamp, Etretat, Berniè- res-sur-Mer, Iles Saint-Marcouf (Manche). Tatihou, le Gavât ; Cherbourg, baie de Sainte-Anne, Nez de Jobourg ; Granville pointe du Hoc ; Saint-Malo, grand-Bé, fort National ; Le Légué, pointe de l'Aigle ; Roscoff, rochers du Loup ; Brest, la Ninon. 59 RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues rouges) Sphérococcacées Sphaerococcus coronopifolius (Wood et Good) Ag. Synonymes : Gelidium coronopifolium. Lamour. — Rhyncococcits coronopifolins. Ktz. — Plocaminm p///- gare. Délie Ghiaje. — Fiinis coronopifolius. Good et Wood. — Fucus cartilagineus. Huds. Caractères : Thalle naissant d'un cal basilaire en une fronde laciniée, formée de filaments de 1 à 2 décimètres de hauteur, légèrement comprimés, de 1 à 5 millimètres de large à la base, émettant de nombreux rameaux à angle droit, ceux-ci couverts de rameaux enchevêtrés disposés en palme sur un plan. Tous les rameaux supérieurs sont garnis de ramules spiriformes (aiguillons) de plusieurs millimètres de long, simples ou fourchus. Gystocarpes insérés sur la marge de ramuscules supé- rieurs, entre deux aiguillons et disposés par séries. Ils ont 1/2 millimètre de diamètre assez longuement pédicellés, presque sphériques et sont surmontés d'une corne. La surface du thalle d'un beau rouge carminé est parse- mée de points brunâtres ; ce sont les tétrasporanges zones qui sont disséminés à l'intérieur. Habitat : Sur les rochers de la zone inférieure et très souvent rejetée en épaves Wimereux, Le Portel, Fécamp, Etretat, Sainte-Adresse, Le Havre, Luc, Bernières-sur-Mer, Tatihou, Granville, Le Légué, Roscoff, Brest, Morgat, Belle-Ile-ea-Mer. Septembre à octobre. 59 Sphaerococcaceae Sphaerococcus coronopifolius (Good. et Wood.) Grev. 7/12 f)0 V Chétangiaceœ Scinaia furcellata (Turn.) Biv. 5/6 60 Rhodophycées ou Floridées {Algues roages) Chétangiées Scinaia furcellata (Turn.) Bivona Synonymes : Ginnania furcellata. Mont. — Halymenia furcellata.Ag. — Myelomiiim /urcellatujn Ktz. — Ulva fur- cellata, Turn. — Vlva interrupta. Bory. Dumontia trique- tra. Lamour. — Corallopsis dichotoma. Suhr. Caractères : Thalle issu d'un disque basilaire minuscule encordons cylindriques de consistance très gélatineux, dres- sés irrégulièrement dichotomiques, plusieurs fois divisés, légèrement subaigus, une autre partie des rameaux sont renflés à leur sommet qui est brutalement tronqué et donne naissance à de nouveaux rameaux, filiformes à la base, cunéiformes à ramules secondaires émis du même côté dressés et de plus en plus courts vers le sommet, terminé en fourche. Thalle de 5 à 12 centimètres de haut et de 2 à 3 millimètres de diamètre. Cette algue très gluante sur le vivant et d'une belle cou- leur rou2;e-vineux, laisse voir par transparence un cordon cylindrique brun foncé qui parcourt son axe dans toute la longueur, sebifurquant aux ramifications (p. LX fig. 77-78). On voit également, par transparence, et dans des points opposés par rapport au diamètre, des cystocarpes presque tous sphériques inclus, dans la couche corticale et de cou- leur plus sombre ; tétrasporanges inconnus. Algue fortement adhérente au papier lors de la mise en herbier Habitat : Le Portel ; Etretat ; Tatihou, rocher de la Dent ; Roscoff, rocher du Cerf; île Gallot, Brest, rejetée à la Ninon. Septembre. Très rare. 61 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Céramiées Halurus equisetifolius (Lightf.) Ktz. Synonymes : Griffithsia equisetifolia. Ag. — Conferva eqiiisetifoUa Lightf. — Hahiras conipactiis Ktz, — Con- ferva inibricata. Huds. — Con/erva concellata Roth. — Ceramium equisetifoliuin. D.G. Caractères: Thalle partant d'un cal basilaire formé de filaments dressés, volumineux, irrégulièrement ramifiés, articulés, feutrés en touffes superposées, produites par des verticilles de ramules imbriqués, se recouvrant en partie ; thalle rouge vineux. Gystocarpes, à l'extrémité de rameaux courts, au centre d'une involucre de ramules, articulés et recourbés en crosse. Certains rameaux portent à leur extrémité une couronne serrée de ramules involucrés verticilles formant une masse sphérique contenant au centre les tétrasporanges tétraé- driques. Cette algue adhère difficilement au papier de l'herbier. Habitat. — Zone inférieure. Eté, peu commune. Wime- reux ; Le Tréport, Fécamp ; Etretat, Saint-Adresse, Luc, Bernières, Tatihou, dans le Rhun ; Cherbourg, plage des Flamands ; Granville, plage de Carroles ; Saint-Malo, rocher du Grand-Bé; Le Légué, pointe de Chatcrn ; Roscoff, rocher du Loup ; Brest, la Ninon, Logonna-Daoulas. fil Ceramiaceee Halurus equisetifolius (Lightf.) Kiitz. 1/2 m Gigartinaceae 1 > > ^ ^ Ba jJ^^OT^ ^w % Chondrus crispus (L.) Stackh. 5/7 62 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Gigartinées Chondrus crispus (L.) Lyngb. Synonymes : Chondrus polymorphus. Lamour. — Chondrus ncurvatus. Ktz. — Chondrus celticus ; Ktz. — Sphœrococcus crispus. Ag. — Fucus crispus. Linn. Mont. — Fucus ceranoides. Gmel. — Fucus membranifolius. With. — Fucus polymorphus Lamx. — Fucus steUatus. Stackh. — Fucus lacerus. Stackh. — Fucus crispatus . FI. Dan. ~ Fucus fUiformis. Huds. — Fucus païens, Good et Wood. Noms communs : Petit Goëmon, Goëmon frisé, Goémon blanc. Licben carragahen, ou simplement Lichen, en Bretagne et dans le commerce de la Droguerie. Caractères : Fronde naissant d'un cal basilaire, dressée, linéaire, dichotome très rameuse, ou dun stipe court émettant une expansion foliacée, charnue, coriace, gluante, très aplatie et profondément laciniée, dichotomiquement divisée en lobes généralement obtus et bifides disposés en éventail et se recou- vrant les uns les autres. Genre d'algue excessivement polymorphe comme forme, aspect et coloris, généralement rouge carminé passant au vio- let ou brun rouge, atteignant de 10 à 20 centimètres de hauteur. Sur la surface du thalle on distingue des sortes de protubé- rances ovoïdes, ce sont les cystocarpes sur la face inférieure ; cela occasionne des dépressions. A l'extrémité des frondes terminales, les mêmes saillies con- tiennent les tétrasporanges cruciés disposés en sores. Habitat : On le trouve au printemps et en été, sur toutes nos côtes, sur les rochers de la zone moyenne, il est très com- mun principalement sur les côtes du Finistère, de la Manche et de l'Atlantique. G3 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Rhodyméniées Plocamium coccineum (Huds.) Lyngb. Synonymes : Delesseria plocumium. Ag. — Plocamium vul- gare Lamour. — Plocamium Lyngbyanum Ktz. — Plocamium. Binderiamim Ktz. — Delesseria coccinea. Ag. — Fucus coccineus. Huds. — Fucus plocamium. Gmel. — Plocamium fenestralum. Ktz. Caractères : Thalle naissant d'un cal basilaire très petit, en touffes de filaments dressés, de 5 à 30 centimètres de hau- teur. Les principaux rameaux sont souvent dichotomiques, et portent d'autres rameaux étalés sur un plan ; ceux-ci, suppor- tent des ramules incurvés, plusieurs fois ramifiés mais sur leur face concave, tous sur le même plan. Tout le thalle est comprimé. Les cystocarpes sont accolés aux ramules, sessileset presque sphériques avec une ouverture au sommet. Les tétrasporanges sont inclus dans les rameaux supérieurs en deux lignes parallèles, ils sont cruciés, et d'une teinte bru- nâtre qui tranche sur la couleur rose carminé du thalle ; ces rameaux sont très souvent fourchus. Habitat : Très commun sur toutes nos côtes, on le trouve avec ses cystocarpes au printemps et ses tétrasporanges en septembre. Sur les rochers à très basse-mer ou parasité sur de nom- breuses algues, souvent sur le Cysloseira fibrosa (pi. 112). Tati- hou, Roscoff : Brest. Plocamium coccineum Var. uncinatum J. Ag. Caractères : Frondres émanant d'un cal basilaire, mais plus petites et beaucoup plus délicates que l'espèce précédente, les rameaux sont plus découpés et moins denses, les ramules plus étalés et comme recourbés sur eux-mêmes en forme de crocs. Habitat : Plus rare, que Plocamium coccineum, habite les mêmes lieux et à la même époque. 63 Rhodymeniaceae Plocamium coccineum (Huds.) Lyngb. 64 Chordariaceae Mesogloia vermiculata (Engl. bot.) Le |ol. 2/3 64 Phéophycées (Algues brunes) Chordariées Mesogloïa vermiculata (EDgl. Bot.) Le Jol. Synonymes : Mesogloia vennicularis. Ag. — Helmintho- cladia. Harv. — Mesogloia lanona. Crn. — Trichlocladia vermicularis. Ag. — Rwularia vermiculata. Engl. Bot. — Chcetophora vermiculata. Hook. Caractères : Le thalle est formé d'un ensemble de filaments dressés, qui ont de 10 à 40 centimètres de hau- teur, dont les principaux ont de 2 à 3 millimètres de dia- mètre à la base, qui part d'un disque basilaire de très petite dimension. Cette espèce très gélatineuse est gluante et adhère forte- ment au papier, elle est très rameuse, ses rameaux sont primés, très irréguliers et ressemblent à des vers. Cette algue est très variable dans le diamètre de sa fronde. De couleur jaune elle passe au brun puis devient oli- vâtre . Habitat : Cette algue est très souvent parasitée sur d'autres algues, en été et au printemps à très basse-mer. Cherbourg, les Flamands; Tatihou, rocher du Cavat; Roscoff, rocher du Loup. Avis. -- Four préparer cette algue en herbier, il est utile de l isoler du buvard en la recouvrant avec du papier suiffé une fois étalée. Wuitner. — Algues marines 12 65 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Gélidiacées Gelidium latifolium. Boni. Var. hystrix. Hauck. Synonymes : Echinocaulon hispidum. Ktz. — Echinocau- lon strigosum. Ktz. Caractères : Thalle naissant d'un cal basilaire formé de filaments dressés, comprimés, aplatis, linéaires, subai- gus aux deux extrémités, rameaux secondaires disposés sur un plan, plusieurs fois pennés, étalés. Les branches principales laucif ormes, atteignent de 5 à 10 centimètres de hauteur, les marges de la fronde sont hérissées de petites proliférations dressées horizontalement par rapport à la hauteur de la plante, ces aiguillons sont quelquefois sétacés ou subulés. Habitat : Assez rare, on le rencontre sur les cailloux sablonneux au printemps et en automne. Tatihou, dans les ruisseaux du Rhun ; Le Légué, plage de Chatern ; Ros- coff, plage de Santec. Gelidium crinale. Lamour. Caractères : Thalle naissant d'un cal basilaire d'oii se dressent des filaments grêles et raides, cylindriques, for- mant des touffes de gazons ayant de 3 à 10 centimètres de hauteur de couleur pourpre, ramifications sans ordre et rares, les sommets des filaments subulés et souvent spatu- les ou clavif ormes. Habitat : Sur les roches qui découvrent à basse-mer en septembre. Tatihou, rocher de la Dent; Cherbourg, île Pe- lée, les Flamands, anse de Sainte-Anne ; Roscoff, pointe de Bloscon ; Brest, Logonna-Daoulas. 65 Gelidiaceœ Gelidium latifolmm Born. Var. Hystrix — Hauck. 1/1 66 Rhodymeniaceœ Gastroclonium ovale (Huds.) Ktz. 3/5 66 Rhodophycées ou FloridéeS (Algues rouges) Rhodyméniées Gastroclonium ovale (Huds). Ktz. Synonymes. : Chylocladia os>alis. Hook. — Gastri- dium ovale Grev. — Lomentaria ovalis. Endl. — Chon- driaovalis. Ag. — Gigartina çermicnlaris. Lamour. — Fucus ovalis. Huds — Fucus vermicularis. Gmel. — Fucus sedoïdes. Good et Wood. — Gastroclonium um- bellatum. Ktz. — Gastroclonium subarticulatum. Ktz. Caractères : Amas de filaments rampants formant la base et d'où se développe le thalle constitué par des filaments dressés cylindriques, dichotomiques, rameux. Les rameaux secondaires, portant des ramules sur les- quelles sedéveloppent des folioles pennés, opposés disposés sur un plan. Ces folioles sont fistuleux ovales, lancéolés et articulés, ayant de 3 à 15 millimètres de longueur sur 1 à 3 millimètres de largeur. Les cystocarpes sphériques sont inclus dans les folioles et forment des points sombres. Les tétraspores tétraédriques sont fixés extérieurement sur les folioles. Le thalle est d'un beau rouge-vineux de 10 à 20 centi- mètres de hauteur. Ces folioles sont très fournis au printemps et disparais- sent presque totalement en automne On rencontre quelque- fois cette algue avec des folioles très larges, orbiculaires. Habitat : Bernières-sur-Mer, Iles Saint- Marcouf, Cher- bourg, baie de Sainte-Anne ; Brest, baie de Sainte- Anne. Gastroclonium refïexum (Chauv.) Ktz. Synonymes : Lomentaria reflexa. Chauv. — Chylo- cadia reflexa. Zan — Lomentaria pusilla . Ktz. — Lomen- taria pygmea. Duby. Caractères : Filaments articulés, fistuleux, naissant d'un cal basilaire. Les rameaux principaux arqués, don- nant naissance sur leur face convexe à des filaments dres- sés, recourbés, arqués, fusiformes, articulés par étrangle- ment, articles trois fois plus longs que larges. Habitat : En septembre, Etretat. 67 Rhodophycées ou Floridées {Algaes rouges) Rhodymeniées Gastroclonium kaliforme (Good et Wood). Ardiss. Synonymes : Chyloctadia kaliformis. Hook. — Lomentaria kaliformis. Gaill. — Gastridium kaliforme. Lyngb. — Chondria kaliformis. Ag. Gigartina kaliformis. Lamour. — Fucus kali- formis. Good et Wood. — Fucus verticillatus. Lightf. Caractères : Disque basilaire donnant naissance à un fila- ment principal fistuleux, dans toute sa longueur émettant des rameaux secondaires, opposés ou verticillés, à chaque article de la branche principale, ces derniers sont également garnis à cha- que étranglement de ramules, presque tous verticillés de ramus- cules articulés devenant de plus en plus courts vers le sommet, qui semble d'aspect pyramidal. Thalle de belle couleur rose, quelques parties verdâtres. Les cystocarpes sphériques non munis d'ouverture sont acco- lés tangentiellement sur les ramules extrêmes des verticillés. Les tétrasporanges sont inclus dans la portion fistuleuse des ramuscules supérieures et font légèrement saillie à l'extérieur. Cette algue fructifie en été; elle atteint 30 centimètres de hauteur. Habitat : Les souches de la zostère et les pierres vaseuses . Entrée du port de Cherbourg, baie de Sainte-Anne ; Roscoff, rocs Hilliévec ; Brest, la Ninon, banc de Saint-Marc. Gastroclonium squarrosum (Ktz.) J. Ag. Synonymes: Chondria polyclados. Ktz. — Lomentaria squar- rosa,L. torulosa, L. phalligera. Ktz. — Chylocladia squarrosa. Le Jol. — Lomentaria kaliformis. LeNot. Caractères : Filament principal cylindrique, fistuleux, à peine étranglé aux articulations, partant d'un cal basilaire, ce filament assez gros et rosé émet à chaque article des rameaux secondaires de même aspect, opposés et couverts de ramuscules articulés, grêles et déteinte jaune pâle, presque hyalins teinté de brun aux extrémités ; ces derniers articles sont étalés sur un plan Habitat : Parasité sur Poli/ides rotundus et Fasliyiaria fur- cellata. Brest. Logonna-Daoulas, septembre, 67 Rhodymeniaceae Gastroclonium kaliforme (Good et Wood) Ardiss. 1/2 Sphœrococcaceœ Calliblepharis jubata (Good. et Wood.) Ktz. 1/2 Rhodophycées ou FloridéeS (Algues ronges) ' Sphérococcacées Galliblepharis jubata (Good et Wood.) Ktz Synonymes: Rhodymenia jubata. Grev, — S phœrococcus jubatas, Grev. — Spfiœrococciis ciliatua. Ag-. — Fucus juba- tus. Good et Wood. — Fucus ciliatus, Var. — Jubatus, canceolatus, ang-ustus et spinosus. Turn. Caractères : Algue fixée par des crampons, émettant une touffe de filaments pourpres ou brunâtres, cylindriques, de 6 à 8 centimètres de hauteur, ramifiés, sans ordre, en- tremêlés et quelquefois soudés, entre eux. De cette touffe s'élève des frondes linéaires, aplaties en lobes longs et étroits, garnis sur leurs bords dune grande quantité de proliférations de formes variables, allant du simple cil à de longs filaments chevelus et entremêlés ; ces frondes principales donnent naissance à des frondes secon- daires, de mêmeaspect, mais plus petites, garnies également des mêmes proliférations, qui se voient aussi fixées sur la surface du thalle foliacé. Les cystocarpes sphériques et sans ouvertures sont insé- rés sur les proliférations marginales, et tangentiellement à Tun de ces aiguillons. Les taches sombres que Ton remarque éparses sur la surface du thalle ou de certaines proliférations, indiquent l'emplacement des tétrasporanges qui sont zones. Cette algue et CalUblepliaris ciliata (pi. 47.) sont fort variables de formes et tellement rapprochées l'une de l'autre, quelles ne peuvent être différenciées que par l'étude des fructifications (d'après Lespinassej.On peut les diviser en sept formes caractéristiques : 1^ Capillaire, ayant 10 cen- timètres de longueur ; 2° Sublinéaire et d'aspect scor- pioïde ; 3° Moins haute que 5 centimètres ; 4° Frondeslarges, frondes secondaires étroites et nombreuses; S** Frondes cylindriques, non lobées ; 6° Frondes cylindriques, à lobes étroits et épineux; 7° Lobes très ramifiés et plus ou moins chevelus. Habitat : Tatihou, en abondance sur de nombreuses Algues surtout en été ; Granville, avril ; Roscoff ; Le Con- ({uet. Logonna-Daoulas. Rade de Brest, septembre. 69 RhodophycéeS ou Flor idées [Algues rouges) Porphyrées ou Bangiales Porphyra linearis ^Grev. ) De Toni . Synonymes : Wildemania linearis. Grev. — Porphyra vulgaris. Harv. — Porphyra pur pur ea. Ag. — Ulva pur- purea. Rolh. Noms communs : Quelquefois Laitue de Mer, sur nos cotes de Bretagne, Laver en Angleterre, Sloke en Ecosse. Caractères : Cette algue part d'un cal basilaire de petite dimension, et s'étale en une fronde foliacée, ruban- née, très mince, rose jaunâtre pâle et livide, souvent vio- lacée, irrisée, atteignant 15 à 20 centimètres de longueur sur 1 à 2 centimètres de largeur en touffes. La marge et les extrémités de ces frondes sont souvent déliquescentes, et amincies au point de faire corps avec la feuille de Iher- bier. Cette algue est formée de deux assises de cellules super- posées, contenant chacune un chronàatophore en noyau étoile. Le Porphyra linearis (Grev.) n'est pas une espèce, mais plutôt un stade d'évolution, il représente Iç début de la croissance de l'Algue, forme d'hiver ; au printemps ce ruban foliacé sagrandit en surface en une fronde foliacée découpée, et alors il passe au 2<^ stade évolutif et se trouve désigné sous le nom de Porphyra laciniata, il grandit sur tous sens et se découpe profondément en lanières plus ou moins larges, ou bien la fronde foliacée reste de taille moyenne, mais se développe fortement en largeur au point que les frondes se recouvrent en partie les unes sur les autres, et on le nomme alors Porphyra umbilicalis . Ces formes sont peu constantes et il est très difficile de les délimiter en des sections rigoureusement distinctes, tant les caractères morphologiques sont variés. Habitat: En hiver sur les rochers de la zone supérieure Tatihou, rochers de l'Ilet au N. du fort. Ile de Batz, pointe N. de l'île, rochers de Sainte Barbe, rade de Brest, Logonna-Daoulas, rochers du château du Parc aux Ducs, île Ronde, Morgat, anse des Grottes. 6î) Bangiacese Porphyra linearis Gre\ 1/2 70 Rhodomelaceœ Laurencia pinnatifida (Gmel.) Lamour. 5/6 70 RhodophycéeS OU Floridées (Algues rouges) Rhodomélées Laurencia pinnatifîda. (Gmel.) Lamour. Synonymes : Chondria pinnatifîda. Ag. — Gelidium pin- natifidam. Lyngb. r— Fucus pinnatifidus. Gmel. — Fucus multijîdus. Huds. Caractères : Crampons donnant naissance à un thalle subcylindrique, de branches dressées, très ramifiées, attei- gnant 10 à 20 centimètres de hauteur. Les branches secondaires alternes partant des rameaux tertiaires comprimés, couverts de ramules tripinnés à arti- cles opposés dressés sur un plan, en forme de palme dont l'aspect général est pyramidal. Ces derniers ramuscules sont très denses, tronqués, et portent à leur extrémité les cystocarpes, qui y sont inter- calés entre les pointes, ce qui lui forme comme deux ailettes. Les tétrasporanges tétraédriques sont inclus dans le tissu de ramuscules spéciaux, qu'ils tachent de points sombres mais ne font pas saillies à l'extérieur. Le thalle est coriace. Il existe une forme naine, qui tapisse les rochers à la limite des hautes-mers et dont le thalle ne dépasse pas 2 à 3 centimètres de hauteur. La couleur du thalle est rouge foncée, mais on la trouve souvent décolorée et d une teinte vert-sombre. Habitat : Très commune, au printemps, sur les roches de la zone supérieure. Le Portel, Etretat, cap de la Hève. St-Aubin, Bernières, Tatihou, Les Flamands, Querqueville, Granville, St-Malo, Le Légué, Roscoff, Brest, Morgat, Pointe-Crozon, Belle-Ue-en-Mer, 71 RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues rouges) Céramiées Griffithsia corallina. (Lightf.) Ag. Synonymes : Callithamnion corallinum. Lyngh. — Con- Jerva corallina. Linn. — Conferva corallinoïdes. Linn. Conferva geniculata. Ellis. — Conferva marina gelati- nosa, corallinœ instar geniculata crassior. Dillw. Caractères : Thalle naissant d'un cal basilaire, formé de filaments gélatineux dressés articulés et ramifiés dicho- tomiquement. Les rameaux divergents sont constitués par des articles affectant la forme d'une poire allongée très renflée dans sa partie supérieure. Les articles du sommet des ramules sont ellipsoïdaux. Les cellules des articles sont pigmentées, d une belle teinte pourpre carminée et entourés d'une gaine gélatineuse hyaline. Le thalle atteint 10 à 15 centim<^tres de hauteur. Les cystocarpes latéraux sont disposés au sommet de certains articles réunis en masse et entourés d'un feutrage de poils acuminés et formant un verticille. Les tétrasporanges tétraédriques sphériques, sont ran- gés autour du sommet des articles, lui formant ainsi une couronne et eux mêmes entourés d'un involucre de poils verticillés. Cette algue est généralement fructifiée en automne. Habitat: Sur les stipes de Laminaires, les CoraWnes et autres algues, sur les rochers à basse mer et parfois en épaves. Zone inférieure, septembre. Etretat, Fécamp, Tatihou, sur les rochers du Rhun ; Roscoff, rocher du Loup ; Brest Logonna-Daoulas, Belle-ile-en-Mer, Ceramiaceœ Griffithsia corallina (Ligbtf.) J. Ag. 7/9 Rhodophyllidaceae Cystoclonium purpurascens (Huds.) Kiitz. 5/8 72 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Rhodophyllidêes Cystoclonium purpurascens (Huds.) Ktz. Synonymes : S phœrococcus purpurascens. Ag. — Gigar- tina purpurascens. Lamour. — Gracilaria purpurascenfi. Grev. — Hypnea purpurascens. Harv. — Plocaria purpu- rascens, Endl, — Fucus purpurascens, riuds. — Fucus tuberculatus, Lightf. Caractères : Algue fixée au sol par un réseau de cram- pons émettant un filament principal cylindrique, atténué à ses deux extrémités, atteignant de 20 à 40 centimètres de hauteur, rameaux secondaires très ramifiés, formant des touffes de ramules plusieurs fois pennés et irrégulièrement ramifiés. Le thalle très fourni semble parsemé de fruits ovoïdes, ce sont les cystocarpes qui sont sphériques et parfois ovales, insérés excentriquement dans l'axe des ramules Vers le centre de leur longueur, le sommet de ces ramules étant circulaire. Le thalle est brun-rouge vineux, rude au toucher, charnu, cartilagineux. Les tétrasporanges zones, sont disséminés dans la couche corticale de certains rameaux qui paraissent renflés et cependant ne font pas de saillies extérieures. Le diamètre des cystocarpes est d'environ 1 millimètre. Le filament principal et tous les rameaux et ramules sont fusif ormes. Habitat : Très commun, printemps, été, Wimereux, Le Portel. Fécamp, Etretat, Bernières, sur les rochers de la zone inférieure, Tatihon, le Cavat, la mare dOvit; Ros- coff, chenal de lile Verte. Brest, anse de Berthaume, Logonna-Daoulas, Camaret, Belle-Ile-en-Mer. RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Céramiées Ceramium ciliatum (Ellis) Ducluz. Synonymes : Ceramium diaphanum, var ciliatum,, Duby. Echinoceras, ciliatum. Ktz. — Boryna ciliata, Gratel. — Conjerva ciliata, Eilis. — Conferva pilosa, Roth. — Echino- ceras hirsutam, E. arm,atum, E. imbricatum, E. julaceum^ E. diaphanum, E. hystrix, R. horridum. E. spinulosum, E. distans, E. secundatuni, E. patens, E. pellucidum, E. pu- herulam, Klz. — Echinoceras nudlusculum. Ktz. — Echino- ceras ramulosum,Menegh. - Ceramium uniforme Menegh. — C. tumidulum, C. cristatum, C. giganteum, Menegh. Caractères : Thalles réunis en touffes de filaments dressés, articulés de 5 à 10 centimètres de hauteur et de 20 J à 300 a de diamètre à la base, recouvert d'une écorce de cellules colorées au niveau de chaque articulation, rameaux disposés en dichotomie, et dont les ramules d'un groupe se terminent tous à la même hauteur. Les anneaux du cortex qui enveloppent les articulations sont couvertes d'aiguillons composés de trois cellules et dis- posés en verticilles. Ces cellules sont hyalines. Les touffes sont disposées en éventails, qui semblent éta- ges les uns sur les autres, selon les différentes longueurs des filaments qui les composent Chaque sommet de ramule se termine en fourche, dont les branches sont fortement recourbées en dedans, en forme de tenailles (cérame)ou enroulées vers l'intérieur en crosse. Les articles de la base ont de deux à six fois la longueur du diamètre . Habitat : Cette algue est très distinctive par la transpa- rence de ses articles, pousse sur les graviers et sur de nombreuses algues qui découvrent à mi-marée ; au prin- temps elle est assez commune. Le Porte!, Wimereux en avril, Tatihou, près du Gavât, dans les herbiers de zostère, sur les parcs à huîtres; Brest, Logonna-Daoulas. 73 Ceramiaceae Ceramium ciliatum (Ellis) Ducluz. 8/9 7i Ceramiaceae Bornetia secundiflora Thurel. 2/3 74 Rhodophycées ou Floridées [Algues rouges) Céramiées Bornetia secundiflora (J. Ag.) Thur. Synonymes : Griffithsia secundiflora. J. Ag. — Griffith- sia crassa. Ktz. — Griffithsia intermedia. Lenorm. — Grif- fithsia corallina . Bonnem. — Ceramium coralUnum. Var . maj'as. Desniaz. — Ceramium Desmazierii. Crouan, M. S. — Griffithsia cymifiora Grilf. — Griffithsia ligustica. Ktz. Caractères : Série de crampons radicaux, donnant naissance à des filaments rigides dressés, cylindriques, ar- ticuléSj ramifiés, atteignant de 10 à 15 centimètres de hau- teur. Rameaux secondaires, fastigiés, dont les sommets irré- gulièrement dichotomiques sont terminés en corymbes sur un plan en éventail. Articles des filaments pigmentés d'un beau rouge carminé, enveloppés dans une gaine géla- tineuse hyaline, ayant deux fois au moins la longueur du diamètre, la totalité des articles du sommet fusiforme, l'article terminal subaigu. La base des filaments est par place hérissée de ramules horizontales droites et raides, perpendiculaires au filament, et formé de 3 ou 5 articles dont laspect général est fusi- forme, le dernier subaigu. Les cystocarpes sessiles sont fixés latéralement au som- met d'articles renflés et sont entourés de ramules articulés et recourbés en crosse formant un involucre. Habitat : Dans les flaques vaseuses, sur les roches à très basse mer, automne et Ihiver. Cherbourg, anse de Sainte-Anne, dragué à la roche Duon, baie de Roscoff. Brest, banc du Ghâteçiu, baie de Sainte-Anne du Portzic. 75 Rhodophycées ou Floridées (Algues rouges) Grateloupiacées Grateloupia filicina (Wulf.) J. Ag. Synonymes : Grateloupia par racea. Ktz. — Delesseria filicina. Lamour. — Gelidium neglectum. Bory. — Fucus filicinus. Wulf. et Jacq. Coll. Caractères : Disque basilaire donnant naissance à un ou plusieurs filaments centraux, fusiformes, renflés au centre et insensiblement atténués aux deux extrémités, fronde aplatie^ charnue, coriace. Ce filament central émet des filaments alternés, isolés, cylindriques, longs et grêles, nus ou quelquefois ramifiés au sommet, par de eourts ramules alternes et disposés sur un plan. Thalle atteignant 5 à 10 centimètres de hauteur et de 1 à 5 millimètres de largueur au centre Ces proliférations sont très souventirrégulières, disposées parfois d'une façon unilatérale . Les Gystocarpes sont entourés d'un tissu de cellules longues anastomosées, et disséminées dans l'épaisseur du thalle. Les tétrasporanges ovales cruciés sont insérés dans le tissu cortical des proliférations des derniers ramules. Cette algue est d'une belle couleur pourpre brunissant en séchant. Habitat : En été et automne dans les flaques d'eau à basse mer. Cherbourg, baie de Sainte Anne, plage Napo- léon : rejeté au Grand-Bé à Saint-Malo. Roscoff, chenal de l'île Verte. — Brest, anse de Berthaume. le Minou. Usages : Cette Algue est récoltée au Japon dans un but alimentaire, elle fait partie des Algues rouges qui entrent dans la composition de nombreux mets nationaux. WMWWWilWailBWKMWBMtiHI Grateloupiacese 75 Grateloupia filicina (Wulf.) C. Ag. 4/7 /h Corallinaceae Corallina officinalis L. 1/2 76 RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Corallinées Gorallina offîcinalis. L. Synonyme : Corallina anglica. Ger (Herb. 1672). Caractères : Cal basilaire d'où s'élève des filaments dressés, cylindriques, rigides, articulés, empâtés de cal- caire et d'une belle couleur gris-rosé et quelquefois blanc d ivoire atteignant de 5 à 10 centimètres de hauteur. Ces articles ont à la base des rameaux principaux une longueur supérieure au diamètre . Les rameaux principaux portent des ramules secondaires garnis latéralement de pinnules articulées formant des palmes pyriformes aplaties et coniques au sommet et dis- posées sur un plan. Les articles supportant les cystocarpes sont renflés au centre et comprimés sur les côtés du sommet en forme d'ailettes, ces cystocarpes pyriformes et sessiles ont leur petit diamètre tourné vers le h^ut, et perforé d'un canal (ostiole) qui communique avec la crypte du conceptacle, contenant les organes de la fructification Les tétrasporanges zones sont contenus dans des cavités ovoïdes pédonculées et terminant les extrémités des pin- nules disposées latéralement sur les rameaux fructifères. Habitat: Assez commune sur tous les rochers de notre littoral à la zone inférieure des marées. Usages : Il y a cent ans cette algue rentrait dans la composition d'une drogue antihelminthique avec une autre corallinée : Jania rubens, puis elle fut remplacée par la Mousse de Corse [Fucm helminthocorton) découverte et mise en vogue par un médecin grec Stephanopoli vers 1775. 77 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Rhodyméniées Ghylocladia clavellosa (Turn.) Grev. SynonyiTies : Chrysymenia clavellosa. J. Ag. — Chondro- thamnion clavellosum. Ktz. — Chondroîhamnion con fer- tain. De Not — Gastridium clavellosum . Lvngb. — Gas- tridiam piirparascens. Lyngb. — Chondria clavellosa Ag. — Gigartina clavellosa. Lamour. — Fucus clavellosus. Turn. — Lomentaria clavellosa. LeJol. Caractères: Galbasilaire donnant naissance à un thalle constitué par un filament principal, cylindrique et légère- ment comprimé, atténué aux deux extrémités, fistuleux, excepté à la base, émettant des rameaux opposés de même apparence disposés sur un rang et très abondamment ramifiés. Ce thalle d'un beau rose vif, atteint de 5 à 30 centi mètres de hauteur et de 1 à 3 millimètres de diamètre. Les derniers ramuscules très fournis sont fusiformes, subcylindriques et l'on y voit accolés les cystocarpes, sphéroconiques avec une ouverture au sommet Les tétrasporanges tétraédriquessont inclus dans la sur- face des ramuscules où ils forment une petite dépression apparente. Cette algue est fructifiée en été vers le mois d'août. Le thalle est formé de grosses cellules autour du tube central diminuant de volume vers la périphérie constituée par un réseau de petites cellules colorées formant le cortex, les grosses cellules sont hyalines. Habitat: On trouve cette belle espèce fixée sur les algues des plages sablonneuses, principalement les corallines à très basse mer. Elle est assez commune au printemps, Wime- reux, Fécamp, Etretat, Bernières, Tatihou, Roscoff, Logonna-Daoulas, Rade de Brest, Camaret, Morgat. 77 RhodymeniaceaB Chylocladia clavellosa (Tum.) Grev 2/3 78 Rhodomelaceœ Brongniartella byssoides (Good. et Wood.) Bory. 1/2 78 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Rhodomélées Brongniartella byssoïdes (Good et Wood ) Schm Synonymes : Polysiphonia byssoïdes. Grev. — Hutchinsia byssoïdes. Ag-. — Conferça byssoïdes. Engl. Bot, — Cera- miujn molle. Roth. — Fucus byssoïdes. Good et Wood. Caractères : Thalle formé de filaments cylindriques dressés, ramifiés articulés, constitués par 3 à 7 siphons péricentraux pigmentés dune belle couleur rouge carminé, entourés d'une gaine hyaline. Ces filaments principaux émettent des rameaux secon- daires, alternes prenant naissance sur le côté convexe de la tige qui semble former une ligne brisée. Rameaux secon- daires étalés latéralement. La tige principale et les rameaux secondaires portent à chaque articulation une touffe de poils, monosiphonés, ramifiés et articulés. Les cystocarpes urcéolés et sessiles sont fixés et alter- nés sur ces ramules . Ses tétrasporanges tétraédiques sont insérés dans le thalle en chaînes moniUformes excentriquement et légè- rement renflés . Habitat : Printemps, été et automne, dans les sables vasards et sur les souches de la Zostera marina, Rejeté au PorteL Fécamp, Bernières-sur-Mer, Plage de la Hougue, Rocher du Petit Nord. Tatihou ; rejeté au Dranguet. Dans la zone inférieure, Querqueville, baie de Sainte- Anne, Cherbourg, Roscoff, rejetée en épaves à la pointe deBloscon. Rade de Brest, plage de la Ninon, anse de Sç^inte-Anne du Portzic, le Minou . 79 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Céramiées Ceramium rubrum (Huds). Agr Synonymes : Ceramium virgatum,. Roth. — Ceramium, elongatum. Roth. — Ceram.ium axillare. D.C. — Cera- mium nodulosum. Ducluz. — Conferva rubra. Huds. — Conferva noduiosa. Lightf. — Conjerva tubulosa. Huds. — Conferva flosculosa. Ellis. Caractères : Thalle formé de filaments cylindriques, articulés, dressés, émis par un cal basilaire Les filaments principaux dichotomiques, émettant latéralement de nom- breux ramules plus ou moins ramifiés. Tous ces rameaux et ramules terminés par des cérames. Ces filaments réunis en touffes d'un beau rouge carminé atteignent de 3 à 25 centimètres de hauteur, et sont d'as- pect variable, ils possèdent un cortex dans toute leur lon- gueur formé de petites cellules pigmentées, disposées autour de l'axe formé de grosses cellules hyalines. Les filaments sont légèrement étranglés aux articulations qui paraissent ainsi former des articles ovoïdes. Les cystocarpes sont disposés tangentiellement sur le côté convexe de ramules articulés fusiformes et entourés d'un involucre de poils articulés. Les tétrasporangestétraédriques sont insérés à plusieurs hauteurs dans les articles fusiformes d'un cérame, formant ainsi une couronne de points brunâtres. Habitat : En été et automne, très commune sur toutes les plages de notre littoral où on le retrouve souvent rejeté en épaves. Sur le stipe et les frondes de nombreuses algues Lami- naires, et autres algues qui lui servent de support. J9 Ceramiaceae Géranium rubrum (Huds.) C. Ag. 1/3 80 Delesseriaceœ Pteridium alatum (Huds.) J- Ag. 12/13 80 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Delessériées Pteridium alatum (Huds.) J. Ag. Synonymes : Delesseria alata. Lamour. — Fucus alatus. Huds. — Wormakioldia alata, Spreng. — Hypoglossum alatum. Ktz. — Hypoglossum. carpophyllum. Ktz. Caractères : Thalle formé par une expansion foliacée de couleur rose pourpre dressée, sublinéaire, ramifiée, dicho- tomiquement et très divisée dans sa partie supérieure où les frondes terminales sont lancéolées, subaiguës et irrégu- lières. Toutes les parties de la fronde sont parcourues par une nervure médiane faisant saillie, la partie foliacée formant comme deux ailes latérales. Ce thalle prend naissance d'un disque basilaire et la partie de la base est souvent déchiquetée et réduite à la ner- vure médiane, il atteint de 5 à 15 centimètres de hauteur et les frondes ont de 1 à 5 millimètres de largeur, très minces au sommet. La nervure médiane émet des nervures secondaires beaucoup plus fines disposées en lignes régulières et paral- lèles dirigées obliquement vers le sommet de la fronde et anastomosées entre elles par des ramifications finement nervées. Les cystocarpes sphériques sont disposés en excentriques dans la nervure médiane, au tiers inférieur des folioles supérieures des rameaux fructifères, où ils font saillie exté- rieurement Les tétrasporanges tétraédriques sont inclus à l'intérieur des folioles spatules ou bifides, de certains rameaux fruc- tifères et disposés en masses compactes, pigmentant de taches brunes les folioles roses pâles. Habitat: Parasite sur le stipe de Laminaria Cloustonii et diverses algues, souvent rejeté, en septembre. Peu commune. Etretat, Fécamp, Sainte Adresse, Luc, Tatihou, Cher- bourg, Saint-Malo, Roscoff, Brest, Belle Ile-en-Mer. 81 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Gigartinées Gymnogongrus norvegicus (Gunn.) J. Ag. Synonymes : Chondrus norvegicus. Lamour. — Sphasro- coccus norvegicus. Ag.— Sphœrococcus crispus dubius. Ag. — Oncotrlus norvegicufi. Ktg. — Fucus norvegicus. Gunn. — Fucus devoniensis. Gunn. Caractères : Cal basilaire émettant une fronde linéaire coriace, membraneuse, cartilagineuse et gluante, dressée, ramifiée dichotomiquement, de couleur brun-rouge, de 2 à 3 centimètres de hauteur formant un gazon épais. Les frondes plusieurs fois dichotomiques surtout vers le sommet, développées en palmes arrondies se recouvrant les unes par les autres, les aisselles sont arrondies et le sommet des folioles obtus. Les cystocarpes sont intercalés dans l'épaisseur du thalle et forment des renflements sphériques sur les deux faces de la fronde (p. lxi, fig. 79 à 82) . Les tétrasporanges de cette algue sont inconnus mais pendant longtemps les algologues prirent pour les néma- thécies du Gymnogongrus norvégiens un parasite de cette algue, X'Aciinococcus peltiformis. Schm. Cette algue endophyte est constituée par des filaments très ramifiés, assez gros, qui sont réunis en amas plus ou moins volumineux, dans les jointures du tissu cellulaire interne du Gymnogongrus norvégiens et dérangent chez cette algue hospitalière l'ordre de ses cellules. La partie supérieure de ce thalle forme un renflement ovoïde con- vexe formé d'un parenchyme de filaments lâches et une couche externe de filaments serrés qui rayonnent vers la surface ; au centre de ces cellules sont les sporanges bilo- bés, et la base reste stérile. On n'a pu encore trouver ni cystocarpes ni anthéridies. Habitat: Eté, printemps dansla zone inférieure, Gatte- ville, Brest. 81 Gig-artinaceae Gymnogongrus norvegicus (Gunn.)J. Ag. 3/5 s -2 Ceramiaceae Sphondylothamnion multifidum (Huds.) Nag. 5/7 82 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Céramiées Sphondylothamnion multifidum (Huds). Nâg. Synonymes : Wrang-elia multifida. J. Ag — Griffithsia muïtifida. Ag — Callithamnion multifidum. Ktz. — Cera- mium verticillatum. Ducluz. — Ceramium casuarinœ D. G. — Conferva multifida. Huds. Caractères : Feutrage de filaments rampants formant le disque d'adhésion et donnant naissance à des filaments dressés, cylindriques, articulés et ramifiés de 5 à 15 centi- mètres de hauteur. Rameaux secondaires opposés, très ramifiés, émettant des ramules alternes ou opposés irrégulièrement, disposés, latéralement sur un plan et d'aspect plumeux. Le filament principal et tous les rameaux secondaires et ramules portent à la jonction de chaque article un verticille très dense et de nombreux filaments ramifiés, articulés et fastigiés, atteignant la moitié de la hauteur de l'article qulls enveloppent. Les cystocarpes partent d'un verticille porté par un article, fixé à son extrémité, réunis en masse sphérique et involucrés par une touffe de poils, articulés, recourbés sur eux-mêmes. Les tétrasporanges tétraédriques sphériques, sessiles sont fixés sur le côté concave des ramules articulés et rami- fiés, recourbés en crosse. Le thalle est dune belle couleur rouge Les articles con- tenant le pigment sont renfermés dans une gaine hyaline. Habitat: Printemps et automne, sur les rochers à très basse-mer. Rare. La Hougue sur les rochers, Tatihou ; Roscoff, rocher du Loup ; Brest, banc du Château. Wuitner. — Algues marines 13 83 RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Rhodomélées Polysiphonia Brodiaei (Dillw.) Grev. Synonymes : Hutchinsia penicillata. Cm. — Conferva Brodiœi. Dillw. — Cerainium Brodiœi. Ag. — Polysiphonia calUirichia. Ktz. — Polysiphonia polychotoma. Klz. Caractères : Cal basilaire, donnant naissance à un fila- ment dressé, cylindrique, articulé et ramifié atteignant 10 à 30 centimètres de hauteur, et de 1/2 à 1 millimètre de diamètre, et de teinte rouge violacé. Du filament principal naissent des rameaux alternes, couverts de ramifications très denses, ramules groupés en balais de 1 centimètre de longueur, articulés, dichoto- miquement ramifiés et atténués vers le sommet Les filaments sont constitués par un réseau de sept siphons péricentraux, entourés d'une grande quantité de siphons intercalaires, de plus en plus petits, vers la péri- phérie. Les cystocarpes urcéolés et pédoncules ont un orifice au sommet et sont portés latéralement sur des ramules articulés. Les tétrasporanges tétraédriques sont inclus dans des ramuscules articulés, fusiformeset terminés par une touffe de poils articulés monoliformes, disposés en balai, tétras- poranges renflés à l'extérieur et disposés en chapelet. Habitat : Toute l'année dans la zone inférieure, parmi les rochers couverts de corallines et le sable vasard ; peu commune. Rochers battus des îles Saint-Marcouf (Manche) ; Cher- bourg, anse de Sainte Anne. Querqueville ; Roscoff, Brest, le Porstrein, le Minou, Belle Ue-en-Mer, Le Croisic. 83 Rhodomelaceœ Polysiphonia Brodisei (Dillw.) Grev. 5/8 Delesseriaceae Apoglossum ruscifolium (Turn.) J. Ag. 3/4 84 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Delessériées Apoglossum ruscifolium (Turn.) J. Ag. Synonymes : Delesseria ruscifolia. Lamour. — Faciis rascifoUus. Turn. — Wormskioldia ruscijolia. Spreng. Hypoglossum ruscifolium. Ktz. Caractères : Thalle émanant d'un cal basilaire, rose, formé par une touffe de 2 à 6 centimètres de hauteur en expansions foliacées, minces, aplaties, subovales, linéaires, atténuées aux deux extrémités, et parcourues dans toute leur longueur par une nervure médiane faisant saillie. De cette nervure, naissent des nervures plus fines, obliques vers le sommet, parallèles et anastomosées par de fines nervures (page LXVI, fig. 92 à 98). Les frondes principales portent en marge des proliféra- tions foliacées, plus petites de même ordre et de même disposition, également nervées ; d'autres folioles naissent de la nervure médiane sur la longueur de la fronde. Les cystocarpes sphériques sont insérés excentrique- ment, au tiers supérieur de la nervure médiane des folioles spatules, ou ovales, ou sur les grandes frondes ; ils font saillies à l'extérieur et ont de 1 à 2. millimètres de dia- mètre. Les tétrasporanges sont disposées on sores linéaires, insérés parallèlement dans le thalle, latéralement à la ner- vure médiane à la base'ou au sommet du foliole fructifère. Habitat : Rare. Zone inférieure, appliquée contre les parois des rochers, ou parasitée surlestipe de Laminaires, Dieppe, Fécamp, Sainte-Adresse, Le Havre, Bernières-sur- Mer (rejetee). Cherbourg, baie de Sainte-AnneiSaint-Malo, Grand-Bé ; Roscoff, rocher du Loup ; Tatihou, passage du Rhun, Brest, plage de la Ninon, Logonna-Daoulas. 85 RhodophycéeS ou FloridéeS (Algues rouges) Bonnemaisonieés Bonnemaisonia asparagoid.es (Wood) Ag. Synonymes : Bonnemaisonia pilularia. A^. — Ploca- niiuni asparag'oides. Lamour. — Ceramium asparagoides. Roth. — Fucus asparagoides. Wood. et Linn. Caractères : Cal basilaire émettant un filament prin- cipal ellipsoïdal, comprimé transversalement, atténué vers le sommet et parcouru dans toute sa longueur par un canal central, isolé par de grosses cellules hyalines, qui sou- tiennent le tissu cortical formé de plusieurs assises de cel- lules plus petites et très fortement colorées, ce qui donne au thalle une si belle couleur rose carminé. Ce filament est garni de nombreux rameaux secondaires alternes, très ramifiés ; les ramules et tous les filaments recouverts d'aiguillons alternes disposés latéralement sur un plan, convexes, obliques et de plus en plus courts vers le sommet, ce qui donne à ces ramules extrêmes unaspect fourchu triangulaire. Les cystocarpes urcéolés et pédoncules sont insérés en marge de ces ramules et disposés latéralement, un cysto- carpe entre deux aiguillons; un orifice existe au sommet du cystocarpe . Les tétrasporanges sont inconnus . Habitat : Sur les coquilles mortes, les souches de Zos- tère, dans les fonds vaseux qui ne découvrent pas, même aux basses-mers. On la trouve rejetée en épave, en sep- tembre. Recueillie à Saint- Waast-la-IIougue et à Tatihou par A. Malard, en octobre 1910. Anse de Sainte-Anne, pointe sud de Tile de Batz, rejetée après gros temps, P. Dangeard, septembre 1920. 85 Bonnemaisoniaceae , s^.; Bonnemaisonia asparagoides (Wood.) C. Ag. 1/2 86 Rhodomelaceae ^^^^ÊÊÊÊêëêI^^ piM'':S m Heterosiphonia coccinea (Huds.) Falk. 2/3 86 RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Rhodomélées Heterosiphonia coccinea (Huds.)Falk. Synonymes : Dasya coccinea. Ag-. — Asperocaulon cocci- neiim. Grev. — Ellisius coccineiis. Gray. — Hiitchinsia coc- cinea. Ag — Trichothamnion coccineiim. Ktz. — Calli- thamnion coccineum. Lyngb. — Conjerva coccinea. Huds. — Conferva plamosa. EWis . - Ceraniium hirsiitum. Roth. Caractères : Cal basilaire donnant naissance à des filaments dressés, cylindriques, à symétrie dorsi-ventrale ramifiés sur deux rangs étalés, de 15 à 25 centimètres de haut, formés de 7 à 9 siphons péricentraux, cortiqués dans toute leur longueur. Les cellules du cortex, sont recouvertes d'une multitude d'aiguillons articulés, simples ou ramifiés, ayant de 2 à 3 millimètres de longueur et formant un feutrage continu. Les rameaux secondaires émettent des ramules, une ou plusieurs fois dichotomes ou pennés, leur base est formée de plusieurs siphons et leur sommet est monosiphoné Toutes ces ramifications sont étalées et divergentes. Les articles sont apparents et le thalle est d'une belle couleur rouge carminé, passant quelquefois au brun en viellissant. Les cystocarpes ovoïdes ayant un orifice à la partie supérieure sont sessiles et portés au centre de la ramifica- tion doublement fourchue d'un ramuscule articulé. Les tétrasporanges tétraédriques sont insérés en deux lignes parallèles dans des ramules cylindriques iStichidies), très renflés, subaigus, et pédoncules. Habitat : Printemps, été, assez commun, sur les rochers qui découvrent aux basses mers. Le Trép'ort. Fécamp, Etretat, Bernières, Cherbourg. Granville, St-Malo, Le Légué, Roscoff, Brest, Logonna-Daoulas, Morgat, Belle- Ile-en-Mer, Port-Navallo. Quiberon. 87 RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Grateloupiacées Halymenia ligulata (Wood) J. Ag. Synonymes : Halarachnion lig-ulatum. Ktz. — Halyme- nia elongata. Ag. — Ulva ligulata, Wood et Linn. — Ulva rubra. Huds. Caractères : Cal basilaire, donnant naissance à une expansion foliacée, d'un beau rose, quelquefois jaunâtre, dressée, de consistance molle et gélatineuse, excessivement variable d'aspect, cunéiforme ou linéaire, très large ou bien divisée en lanières, ayant à peine 1 centimètre de large, le thalle atteignant de 10 à 30 centimètres de hau- teur. Ces frondes sont souvent proliférées et portent sur leurs bords marginaux des expansions foliacées, lancéolées, fusif ormes ou ayant l'aspect de courts aiguillons, parfois bifides. On en voit également émises à la surface des frondes mais beaucoup plus rarement. Le tissu de cette algue fistuleuse est formé de filaments cloisonnés, limitant lâchement de grandes cellules, qui sou- tiennent les parois du cortex, constitué par une ou plu- sieurs assises de petites cellules colorées, les grandes étant hyalines. Les cystocarpes sont sphériques et disséminés dans la couche corticale, mais ne forment pas de renflements externes (page LXXI, fig 109 111). Les tétrasporanges sont inconnus. Habitat : Eté, assez rare, dans les flaques d'eau fixée sur les vieilles coquilles, ou sur les frondes de la Zostère. Fécamp, Tatihou (épave), Le Dranguet (en place), Ré ville ; Baie de Sainte-Anne, Cherbourg ; Brest, banc du Château. 87 Grateloupiaceae Halymenia ligulata (Wood.) J. Ag. 1/2 88 Ceramiaceœ ■ l^^PI H ^^^^^^^^B ^^^^^H ''^- ^"^^^^1 Antithamnion plumula (El lis) Thur. 1/1 88 RhodophycéeS ou FloridéeS [Algues rouges) Céramiées Antithamnion plumula (EUis.) Thur. Synonymes : Callithamnion plumula. Lyngb. — Cera- mium plumula. Ag. — Conjerva plumula. EUis. — Con- ferva Turnerii Sm. — Pterothamnion plumula. Niig. Caractères : Thalle de belle couleur rose, naissant d'un cal basilaire en filaments dressés très ramifiés, articulés de 2 à 10 centimètres de hauteur, sans cortex. Chaque article des filaments principaux donne naissance à des rameaux opposés ou à un groupe de quatre rameaux disposés en verticilles. Ces rameaux sont divariqués, arqués, la face convexe en dessus, et sur le côté interne de chaque article, un ramule est courbé vers le sommet du rameau simple, ou ramifié comme celui qui l'a émis. Les articles sont presque toujours deux à quatre fois aussi longs que le diamètre. Les cystocarpes sphériques sont fixés à lextrémité de rameaux, plusieurs réunis ensemble forment une masse globuleuse et sont comme au centre d'un involucre qui les englobe ; cette dernière étant formée de quatre ramuscules recourbés sur eux-mêmes. Les tétrasporanges sont rangés en files régulières, au sommet des ramuscules du dernier ordre, qu'ils remplacent sur certains rameaux fructifères. Ils sont sessiles, ovales et cruciés. Habitat : Zone inférieure, sur les sables vasards, à l'embouchure des rivières marines, sur les pierres et les roches qui ne découvrent qu'à très basse-mer sur des Algues. Printemps, été. Fécamp, Port-bail, Cherbourg, plage Napoléon, rochers de l'Onglet ; Saint-Pol-de-Léon, Roscoff, Brest, Banc de Saint -Marc. 89 RhodophycéeS ou FloridéeS {Algues rouges) Déléssériées Nitophyllum punctatum. (Stackh). Grev. Var. ocellatum. Lamour Synonymes : Delesseria ocellata. Lamour. — Nitophyllum ocellatum. Grev. — Ulva punctata. Stackh. — Fucus ocel- latus. Lamour. — Aglaophyllum ocellatum. Ktz. — Aglao- phyllum, delicatulum. Ktz. Caractères : Thalle d'un beau rose pâle, disposé en expansion foliacée, dressée, naissant d'un cal basiliaire minuscule, très divisé dichotomiquement depuis la base, en lanières plus ou moins larges ayant de 5 à 12 centi- mètres de hauteur et de 1 à 2 centimètres de largeur. Sur la surface du thalle et sur les bords marginaux l'on voit souvent dressées des proliférations très petites et cla- vif ormes. Cette variété est très polymorphe, elle a quelquefois un aspect cunéiforme et dichotomique, presque divisé à la base en deux rubans linéaires à bords parallèles plissés et on- dulés. Les cystocarpes et les tétrasporanges sont disposés en sores ovales, ou sphériques, et disséminés en taches plus sombres formant des ocelles sur toute la surface du thalle . Les tétrasporanges sont tétraédriques, sphériques et groupés. Le thalle n'a pas de nervures. Habitat : Au printemps jusqu'en automne. Rare. Sur les roches vaseuses à basse mer. Fécamp, Tatihou, rejeté au Dranguet ; Cherbourg, anse de Sainte-Anne, Querque- ville ; Saint-Malo, Roscoff, Rade de Brest, banc de Saint- Marc, banc du Château. 89 Delesseriaceœ Nitophyilum punctatum (Stakh.) Grev. Var. ocellatum (Lamour.)J. Ag. 3/5 90 Ceramiaceae Monospora pedicellata (Smith.) Solier 4/5 90 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Céramiées Monospora pedicellata (Sm.) Sol. Synonymes : Callithamnion pedicellatum, Ag. — Cera- miiim. Duby.— Corynospora pedicellata. J. Ag. — Calli- thamnion clavatum. Ag. — Callithamnion Perreymondii. Duby. — Callithamnion botryticum. De Not. — GriJJithsia irregularis. Kutz. — Conferva pedicellata. E. Bot. — Cei^a- mium clavœg-eriim. Bonn. Caractères : Touffes de filaments dressés, monosipho- nés, articulés, ramifiés, formant un thalle rose de 3 à 10 centimètres de hauteur, de 250 [x à 400 ;x de diamètre à la base des rameaux principaux, et de 100 à 200 [x pour le diamètre des ramules. Les articles colorés, en cylindres renflés aux deux extré- mités ont de quatre à dix fois la longueur du diamètre, non cortiqués, mais entourés d'une gaine hyaline et géla- tineuse, les rameaux secondaires alternes, bifurques, fastigiés, disposés latéralement, sont articulés sur un plan et forment des palmes en corymbes, dont les articles du sommet sont souvent renflés en forme de massues. Aux articulations sont disposés des cystocarpes ovoïdes, qui contiennent des granulations de sporanges brunâtres, qui remplacent les tétrasporanges tétraédriques, sphériques, sessiles et généralement groupés au nombre de deux ou trois au centre de ramules articulés, dont la dernière cel- lule est quatre fois plus longue que les articles de la base et renflée en spatule formant un involucre. Habitat : Septembre, assez répandu, Tatihou, Gavât; Cherbourg, Querqueville. Saint-Malo, rocher du Grand - Bé ; Roscoff, rocher du Loup; Brest, banc de Saint Marc, Logonna-Daoulas, anse de Berthaume. 91 RhodopbycéeS ou FloridéeS [Algues rouges) Rhodomélées Chondria dasyphylla (^^'ood) Ag. Synonymes : Laui^encia dasyphylla. Grev. — Laurencia cœspitosa. Lamour. — Gigarium dasyphylla. Laniour. — Fucus dasyphyllus. Wood et Linn. — Chondryopsis dasyphylla. S. Ag. Caractères : Feutrage de filaments formant les cram- pons basiques, d'où se dressent des filaments cylindriques, ramifiés, obtus, atteignant de 10 à 20 centimètres de hau- teur sur 1 à 2 millimètres de diamètre et d'une belle teinte rose, les sommets souvent jaunâtres. Les rameaux secondaires alternes, plusieurs fois rami- fiés sur un plan et couverts de la base au sommet de ramus- cules pédicellés, cylindriques et claviformes, de plus en plus courts vers le sommet. Tous ces rameaux et ramules sont cortiqués, par un feutrage de petites cellules colorées. Le centre étant fistu- leux et formé de cellules longues et hyalines, ayant deux fois la longueur de leur diamètre, formant des plans de sé- paration sur la longueur des tiges. Gystocarpes urcéolés, munis d'un orifice supérieur, sessiles et portés latéralement, du côté interne des ramus- cules en massue. Les tétrasporanges tétraédriques sont insérés dans le thalle des ramules cylindriques et tronqués, ils ne font pas saillies à l'e^^térieur. Habitat : Dans les flaques, sur les rochers sableux, en été et en automne, Wimereux. Etaples, Saint-Valéry en Caux,Fécamp ; Tatihou,fort de rilet,le Rhun; Saiut-Malo, Roscoff, Tisaoson, roche Duon, baie de Morlaix, Le Gon- quet, Rade de Brest, Logonna Daoulas, le Fret, Morgat, Gamaret. 91 Rhodomelaceae Chondria dasyphylla (Wood.) J. Ag. 9/10 92 Ceramiaceœ Callithamnion tetragonum (With.) J. Ag. 5/8 92 RhodophycéeS ou Floridées (Algues rouges) Céramiées Callithamnion tetrag-onum. Ag. Synonymes : Ceramiiim tetragonum. Ag Conserva tetra- gona With. ~ Callithamnion Harveyaniini. J. Ag. Caractères : Cal basilaire donnant naissance à un filament cylindrique dressé, articulé, atténué au sommet et ramifié, atteignant de 2 à 15 centimètres de hauteur, de couleur brunâtre, dont les filaments principaux ont de 300à 500 [X de diamètre; ces filaments sont cortiqués par des séries de cellules, longues, articulées et formant un faux parenchyme, indu dans la gaine hyaline, qui enveloppe la cellule centrale cylindrique, renforcée à ses deux extré- mités. Ces rameaux sont couverts de ramules courts et dressés qui leur donnent une consistance rugueuse. A la jonction de chaque article et alternativement naît un rameau secondaire, qui porte également des touffes plumeuses de ramules articulés, cylindriques, disposés sur un plan, alternes, incurvés, formant un peigne ovale et tronqué. Au centre de certains de ces ramules se trouve les cystocarpes ovoïdes accolés deux à deux, contenant un amas de corps granuleux et fortement colorés. Les tétrasporanges tétraédriques,sessiles, sont disposés et accolés latéralement, près du sommet, de ramuscules fusiformes, articulés, renflés au sommet terminé en pointe. Habitat : Se trouve en hiver et en automne, il fructifie en septembre. Parasilésur les frondes du Chondrns crispas, du Laminaria Cloustonii. Tatihou, Cherbourg, Roscoff, Brest. 93 RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Rhodomélées Polysiphonia elongata (Huds,) Harv. Synonymes : Polysiphonia Ruchingeri. J. Ag. — Polysi- phonia rosea. Grev. — Polysiphonia stenocarpa. Ktz. — Polysiphonia chalarophlaea. Ktz. — Polysiphonia clavigera. Ktz, — Hntchinsia elongata. Ag. — Hutchinsia Ruchin- geri. Ag. — Ceramiinn elongatum. Roth. — Ceramium brachygonium. Lyngb. — Conjerva elongata. Huds. Caractères : Thalle naissant d'un disque basilaire en un filament dressé, cylindrique, articulé, ramifié en dicho- tomie irréguUère, atténué de façon continue vers le som- met et de couleur rouge carminé ou jaunâtre. Rameau principal cortiqué, formé de 4 siphons péri- centraux, avec de nombreux siphons intercalaires et rangés vers la périphérie où ils constituent le cortex. Cette espèce vit solitairement ou parfois en touffes de 15 à 30 centimètres de hauteur. Les principales branches sont rudes au toucher, carti- lagineuses et épaisses, les ramulessontfusiformes, atténués à la base et sont terminés en pointes fines ; ils portent latéralement des ramuscules fastigiés, fusiformes, non ra- mifiés de plusieurs articles . Les cystocarpes urcéolés. sphériques et dont le sommet possède un orifice sont pédicellés et disposés latéralement et de façon alternative le long des ramules fructifères. Les tétrasporanges tétraédriques font saillies extérieu- rement sur des ramuscules fusiformes, où ils sont inclus alternativement en séries monoliformes ; ces filaments se terminent par une touffe de poils incolores et articulés. Habitat : Automne sur les cailloux ensablés dans les rigoles, zone moyenne et inférieure. Wimereux. Tatihou, le Rhun, Roscol'f, Santec. 93 Rhodomelacese Polysiphonia elongata (Huds.) Harv. 1/2 Helminthocladiaceœ Nemalion lubricum Duby 2/3 94 RhodophycéeS ou Floridées {Algues rouges) Helmin thocladiées Nemalion lubricum. Duby. Synonymes : Mesogloia Bertolonii. Moris. — Helmin- thora nemalion. Ktz. — Chordaria nemalion. Ag, Caractères : Gai basilaire formé de filaments feutrés d'où s'élève plusieurs filaments isolés, non ramifiés, dressés et cylindriques formant un thalle d'un beau rouge carminé ou brun sombre, ayant de 10 à 25 centimètres de hauteur, sur 2 à 5 millimètres de diamètre. Ces filaments sont constitués par une quantité de cel- lules lâches, entremêlées, longues et verticales, formantlaxe central du tissu, couvert dans toute sa hauteur de ramifi- cations irradiantes, horizontales, de filaments articulés, rameuses, plusieurs fois dichotomiques et formé de cellules de plus en plus courtes vers la périphérie. Toutes ces cellules sont contenues dans un tube engai- nant de consistance gélatineuse. Les cystocarpes sont portés sur les premières ramifi- cations dichotomiques des cellules horizontales. Cette algue, lors delà mise en herbier, adhère très fortement au papier et doit être isolée par du papier suiffé. Habitat : Sur les rochers que recouvrent les balanes et qui sont exposés au choc des vagues, de juillet à septembre. Gatte ville . au N. du Phare ; Garantec ; Rade de Brest (dra - gué) près de Tile Ronde, anse de Berthaume, Le Minou. Nemalion multifidum (W. et M.). J. Ag. Synonymes: Mesogloia multifida. X^. — Chordaria mul- tifida. Lyngb. Helminthora îuultifida.Kiz. — Mesogloia balani. Garm. Chordaria rniiltifida. Lyngb. — Chœtophora multifida. Hook. — Rivularia multifida. Web et Mohr. Caractères : Thalle pourpre de 10 à 20 centimètres de hauteur, et de 1 à 3 millimètres de diamètre, de constitu- tion semblable à Nemalion lubricum, mais disposée en rameaux dichotomiques depuis la base et dont tous les sommets sont atténués en pointe siibaigaë. Habitat : Même époque et gisement que l'espèce ci-dessus. 95 PhéophycéeS (Algues brunes) Chordariées Eudesme virescens (Garm.). J. Ag. Synonymes : Mesogloia virescens. Garm. — Mesogloia af finis. lierk. — M esogloia Hornemannii , Suhr. — Trichlo- dia virescens. Harv et Mack.^ — HehninthocJadia virescens. Harv. — Myriocladia virescens. Crn. — Mesogloia zostp.- rn'. Aresch. Mesogloia qracilis. Berk. — Castagnea zoste- ra-. Thur. Caractères : Thalle issu d'un cal basilaire, formé d'un filament principal dressé, cylindrique, ramifié et gluant, d'un beau vert- olive clair, atteignant de 10 à 30 centimètres de hauteur et 2 miUimètres de diamètre, atté- nué aux deux extrémités. Ce filament est constitué par un faisceau de cylindres fistuleux, articulés, donnant naissance à chaque article à des filaments dressés perpendiculairement à l'axe central et formant une couronne autour de cet axe. Ges ramules sont constitués par des cellules, en files serrées, ramifiées, dichotomiquement et disposées en co- rymbe. Parmi ces ramules se voient des cellules renflées, ovoïdes, sessiles, contenant un pigment brun qui constitue les spores de germination (page L. fig. 37 38). Du rameau principal partent latéralement des rameaux, alternes, étalés, non ramifiés, mais couverts de proliféra- tions, ayant quelques millimètres de longueur, fastigiés par rapport au rameau qui les émet. Habitat : Dans la zone moyenne, toute Tannée, assez rare, Granville. pointe du Hoc ; Saint-Waast la Hougue. sur les cailloux, et les coquilles d'huîtres des parcs du Hhun. — Cberbourg, baie de Sainte-Anne, Querqueville ; Roscoff ; Brest, anse de Berthaume, le Gonquet. le Délec. Chordariacese 9?) ^ 'û ^ \ * \ « 1 ;i--V^5^ ^^^^ \^ ^ -^^[^^^ '^ \ >J^^^ >^^^^V>-^ W- rr i...^ r ^v^-^^ ' y y / \ ^ Eudesme virescens (Carm.) J. Ag. 1/2 Jiji.ii.. ii..,'-.,.k^ii-' 96 Ceramiaceae <^ (. Griffithsia setacea (Ellis.) J. Ag. 1/2 Rhodophycées ou Floridées {Algues rouges) Céramiées Griffîthsia setacea. (Eli.) Ag. Synonymes : Conferva setacea, Ellis. — Griftithsia sphœ- r/c«Schousb. Caractères : Thalle d'un beau rose pourpre, passant au violet par la dessication, formé de filaments cylin- driques, raides, dressés en touffes de 3 à 15 centimètres de hauteur et d'un diamètre de 230 à 400 \l, allant en dimi- nuant jusqu'au sommet terminé comme une soie. Ces filaments sont divisés di ou trichotomiquement, fas- tigiés, non cortiqués, mais à articles pigmentés, légèrement renflés à leur partie supérieure et ayant de quatre à huit fois la longueur du diamètre. Les cystocarpes sont portés à l'extrémité de ramules, ayant de 2 à 6 cellules et sont logés au centre d'une sphère de ramules simples ou dichotomes, formant un ou deux rangs de verticilles superposés. Les tétransporanges tétraédriques sont logés au centre des articulations très touffues des rameaux fructifères ; ils sont sessiles, sphériques et verticilles, ils sont très nom- breux. Tous les articles des filaments, rameaux et ramules, sont entourés d'une gaine gélatineuse qui adhère fortement au papier de l'herbier. Habitat : Toute l'année dans la zone inférieure. Wimereux, Le Tréport, Saint- Valéry en Gaux, Fécamp, Etretat, Luc, Bernières-sur-Mer, Tatihou, Saint- Waast la Hougue, Gatteville, Cherbourg, Querqueville, Granville, Saint-Malo,Dinard, Le Légué, pointe de Ghatern ; Roscoff , IledeBatz, Plouescat,Rade de Brest, La Ninon, Saint Marc, Le Gonquet, Logonna-Daoulas, Morgat, Belle-Ile-en-Mer. Wuitner. — ^ Algues marines 14 97 Phéophycées (Algues brimes) Laminariées Laminaria Cloustonii. Le Jolis Synonymes : Laminaria digitata. Harv. Laminaria digi- tatd typica et Laminaria digitata longifolia. Fosl. — Lami- naria hyperborea. (Gunn). Fosl. Noms communs : Mantelet, sur les côtes de Normandie; Cuvy. Taly-Pen, Calcogne et Goëmon rouge ou Goëmon d'avril sur les côtes de Bretagne. Caractères : Le stipe part d'un disque plat adhérent à la roche par des crampons rudes et coriaces, ce stipe se tient dressé verticalement et son écorce est rugueuse, ter- miné brutalement par une fronde immédiatement élargie et divisée en nombreuses lanières de toutes formes et sou- vent étroites. La longueur du stipe est à peu de chose près égale à celle de la fronde ; celle-ci est généralement ovale et arron- die, épaisse et de consistance coriace. Elle atteint de 1 m. 50 à 2 mètres. Sa couleur est olivâtre, vert clair dans les jeunes pousses. Canaux mucifères dans le stipe et la fronde. Le stipe est toujours parasité par des algues et nom- breuses colonies de Bryozoaires . Algues parasites : Delesseria sanguinea et sinuosa, Apoglossum ruscifolium, Hypoglossum Ifoodwardi ; Pte- ridium alatum, Rhodymenia palmata, et palmetta; les bords de la fronde sont souvent frangés par le Callitham- nion tetragonum. Habitat : Croît sur les rochers qui ne découvrent qu'aux plus basses mers. Sur toutes nos côtes Manche et Océan. 97 L a min ar i ée s Laminaria Cloustonii. Le Jôl. 1/2 grand, nat. 98 'Laminariées Laminaria flexicaulis. Le Jol. 1/2 grand, nat. 98 PhéOphycéeS {Algues brunes) Laminariées Laminaria flexicaulis (Le Jol). Synonymes : Laminaria digitata , Lamour. — Lami- naria pseudo-digitata. Lamour. — Laminaria latifolia. Aresch. Noms communs : Anguillier, en Normandie ; Foué-tou- trac. Taly, sur les plages de Bretagne. Caractères : Le stipe adhère aux rocs par une série de fibres, disposées de façon très inégale et formant un dôme ramifié et entremêlé, le pétiole plein et fort lisse est cylin- drique, légèrement comprimé vers le haut, mais d'un dia- mètre sensiblement égal, renflé au centre de la hauteur, la fronde mince, large et très souvent palmée et déchirée en lames larges, toute cette algue est souple et à marée basse la fronde est couchée sur le sol et semble vernissée. Les canaux mucifères n'existent que dans la fronde. Cette algue peut atteindre 2 mètres de longueur. Elle fructifie en automne . Les sores sont disséminés dans la fronde . Habitat : Sur les rochers qui découvrent à très basse mer, toute l'année, sur toutes nos côtes. Usages. — Cette algue ainsi que toutes les Laminaires sont précieusement récoltées après les coups de vent, halées à terre, et mises en meules pour le fumage des terres pauvres. 99 PhéOphycéeS {Algues brunes) Laminariées Laminaria saccharina (Lamour). Synonymes : Laminaria latifolia. Ag. — Fucus sacchari- nus. Linn. Nom communs : Ceinture ou baudrier de Neptune. Caractères : Cette algue qui peut avoir jusqu'à 3 mètres de longueur part d'un disque coriace, constitué par des cram- pons qui la fixent au roc, le stipe court a à peine 30 centi- mètres, il est plein et cylindrique, d'un pouce d'épaisseur et donne naissance à une fronde foliacée et linéaire, pou- vant atteindre 30 à 40 centimètres de large sur 2 à 3 mè- tres de longueur. Cette fronde coriace et lisse est ondulée sur les bords, plissée, linéaire et lancéolée, sa surface est gondolée et couverte de petites pustules, de 1 à 2 centimètres de dia- mètre, qui crèvent lorsque cette algue est lavée à l'eau douce et laissent échapper un suc (Mannite) abondant. La fronde seule possède des canaux mucifères. Cette expansion foliacée se renouvelle en mars. En automne le milieu de la lame se couvre de taches sombres ; ce sont les sores. Habitat. — Cette algue est très commune sur toutes nos côtes, sur les roches à très basse mer Septembre. Usages : Dans les pays du Nord de l'Europe, dans le Pacifique et la mer de Chine, cette algue est considérée comme comestible, ainsi que les autres algues de cette famille. Laminariées 1 1 l^^p ^1^ jX^^^^|^i^\jfe ^^^^ ^^Ê ^C-^^^^^J^ il i ^w p 9 ^ l . / -i|l|pl'!f t ' Laminaria saccharina. Lamour. 2/3 grand, nat. 100 Laminariées Saccorhiza bulbosa (Huds.) de la Pyl. 1/8 grand, nat. 100 Phéophycées {Algues brunes) Laminariées Saccorhiza bulbosa. (Huds.) De la Pyl. Synonymes : Laminaria Belvisii. Ag. — Phycocastanum bulbosum. Ktz. — Laminaria. Lamour. — Haligenia bul- bosa. Dcn. — Fucus bulbosus. Huds. — Fucus palmatus. Gmel. — Fucus polyschides. Lightf. Nom commun : Robert. Caractères : Cette algue est annuelle, elle croît en mars et disparaît à la même époque. Le thalle atteint plus d'un mètre de hauteur, il est fixé au rocher par un enchevêtre- ment de crampons, formant un disque basilaire, surmonté d'un renflement tuberculeux et parsemé à l'extérieur de tubérosités . Ce renflement qui à l'état jeune, forme une simple bague autour du stipe, atteint à l'état adulte 20 à 25 centimètres de diamètre transversal, donnant l'aspect de deux dis- ques accolés. A l'extrémité supérieure du stipe, qui est ondulé et plissé sur ses bords marginaux, se développe la fronde large et foliacée, souvent palmée et déchirée. Sur cette dernière des touffes de poils, très visibles à l'état jeune, remplissent les dépressions de la surface. Cette algue ne possède pas de canaux mucifères. On trouve les sporanges inclus dans les bords du pétiole et sur les aspérités du tubercule radical. Habitat : Cette algue se trouve fixée aux rochers qui découvrent à très basse mer, et se trouve également sur les coffres ou bouées, qui sont toujours recouvertes d'eau. Tatihou, Cherbourg, Baie de Sainte-Anne, Roscoff , Roche- Duon, et rejetée en grandes masses. Usages : Cette algue est recherchée pour le fumage des terres, et l'extraction de l'iode et du brome comme les autres Laminaires. 101 Phéophycées {Algues brunes) Laminariées Aîaria esculenta (Lyngb.) Grev. Synonymes : Laminaria esculenta. Lyngb . — Agarum esculentum. Bory. — Fucus esculentus. Linn. - Fucus fimbriatus Gmel. — Fucus tetragonus. Good et Wood . — Fucus teres. Good et Wood. — Fucus pinnatus.Fl. Norw. Caractères : Cette très curieuse et jolie laminaire, fort rare sur les côtes de France, est constituée par une série de crampons basilaires, formant un disque d'adhésion, du centre de ce disque part un stipe cylindrique, légèrement renflé dans sa première partie et coupant la fronde en son centre jusqu'à son extrémité. A la base du stipe, à environ 20 centimètres, se trouve une certaine quantité de folioles, supportées par un pétiole cylindrique, ces folioles lancéolées, plates et légèrement arrondies au sommet contiennent les organes de fructifica- tion, au-dessus de ces dernières commence la fronde, qui s'évase rapidement, formant une expansion foliacée par- courue par une nervure médiane, terminée en pointe très lentement aiguë. Cette fronde d'une belle teinte olivâtre est laciniée sur toute sa longueur, par des craquelures à 45° se dirigeant vers le sommet, elle est ondulée sur les bords, on la trouve souvent déchiquetée, ne laissant intacte que la nervure médiane. Habitat : Sur les rochers qui ne découvrent qu'aux grandes marées d'équinoxe, et qui sont exposés au choc violent des vagues. Gatteville ; Roscoff, roche Duon, Stel- len, les Bizaïers. Septembre. Cette algue est parasitée par le Lithosiphon Laminariœ. (Lyngb.) Harv. 101 Laminariees Alaria esculenta (Lyngb.) Grev, 2/3 grand, nat. 102 Laminari ées 1. Chorda filum (L.) Lamour. 1/12 grand, nat. 1 bis fronde spirale âgée. 1/1 grand, nat. 2. Chorda tomentosa (L.) 1/4 grand, nat. 2 bis fronde fistuleuse. x 2 grand, nat. 102 PhéOphycéeS {Algues brunes) Laminariées Chorda filum. (L.) Lamour. SynoDymes : Chordaria filum. Ag. — Scytosiphoti filum. Linn. — Fucus filum. Linn. — Fucus tendo. Esper. — Ceramium filum. Roth. Caractères : Cette algue souvent en touffes, part d'un disque d'adhésion fort minuscule en forme de petit cône. Ce thalle forme un cordon cylindrique, visqueux, cartilagineux, aminci aux deux extrémités, il peut atteindre de 20 centimètres à 4 mètres de longueur. (Il atteint 8 mètres à Roscoff d'après Sirodot.) Cette espèce est nue et lisse, souvent cordée sur elle-même en forme de spires . Sa teinte est olivâtre. Habitat : On le trouve fixé sur un galet ensablé dans les rigoles des plages sablonneuses. Passage du Rhun à Tatihou. Très commun sur toutes nos côtes en septembre . Chorda filum. (L.) Var. tomentosa (Lyngb.) Aresch. Caractères : Cette espèce se distingue du Chorda filum par sa dimension plus petite : 20 centimètres à 1 mètre. Sa fronde est fistuleuse, séparée intérieurement par des cloi- sons comme les nœuds du bambou, et sa surface est cou- verte de filaments serrés, simples et très soyeux. La couleur des filaments est olivâtre. Habitat : On trouve cette algue en mélange aux mêmes endroits que la précédente. Elle est souvent parasitée par le Lithosiphon pusillus (Garm.) Harv. 103 Phéophycées (Algues brunes) Fucacées Fucus ceranoïdes. L. Synonyme : Fucus distichus. Esper. Noms communs : Goëmon, sur les côtes de Normandie et Bretagne. Caractères : Thalle de 1 à 5 décimètres de haut, frondes linéaires de 1/2 à 2 centimètres de largeur, minces, dichotomiques, expansions latérales assez courtes, à dicho- tomie fort proche, développées en éventail. Le thalle est parcouru dans toute sa longueur par une nervure médiane, et attenant à cette côte, des espèces de poches de formes variables et irrégulières semblent remplacer les vésicules aérifères absents. Les réceptacles sont fusiformes, simples ou bifides, aigus ou tronqués, plus étroits que le thalle. Cette espèce est hermaphrodite ou dioïque suivant Iha- bitat. Habitat : A la limite des plus hautes mers, dans les sables arrosés d'eaux saumâtres et quelquefois douces intermittentes. Vases du Val de Saire, au nord de Tatihou ; Roscoff, vases de Pempoul, rives de la Penzée. 103 Fucacées Fucus ceranoïdes. L. 1/2 grand, nat. 104 Fucacées Fucus platycarpus, Thur. 1/2 grand, nat. 104 Phéophycées {Algues brunes) Fucacées Fucus platycarpus. Thur. Synonymes : Fucus vesiculosus evesiculosus. Cm. — Fucus vesiculosus Sherardii. Au et. Noms communs : Goëmon et Varech, en Normandie et Bretagne. Caractères : Cette espèce est relativement nouvelle, elle fut séparée de Fucus vesiculosus après les remarqua- bles travaux de l'illustre algologue Thuret vers 1850. Son thalle a de 1 à 4 décimètres de hauteur, et de 1 à 3 centimètres de largeur ; il est épais, d'un beau vert oli- vâtre, il ne possède pas de vésicules aérifères spéciales ; il porte rarement des poches de formes indéterminées, comme le Fucus ceranoïdes, sur le côté de la nervure cen- trale. A l'extrémité des frondes, se voient les réceptacles ovales et marginés, obtus brutalement, comme tronqués et accolés deux à deux, et plus larges que le thalle, souvent vésiculeux. Il est hermaphrodite. Ces vésicules sont très visqueux et abandonnent un mu- cilage fort gluant, puis plus tard ils se gonflent d'air et éclatent bruyamment sous les pas. Habitat : Il habite toujours à la limite supérieure des hautes mers au-dessus du Fucus vesiculosus, il est fort commun sur toutes nos côtes de France. 105 Phéophycées (Algues brunes) Fucacées Fucus serratus. L. Noms communs : Goémon et Varech, côtes de Nor- mandie. Vraiplat, en Bretagne. Caractères : Le thalle mesure de 20 à 60 centimètres de hauteur, il part d'un disque d'adhésion assez coriace, le stipe aplati et comprimé se continue par une fronde que divise une côte médiane; cette fronde divisée dicho- tomiquement, ne possède pas de vésicules aérifères, elle est d'aspect linéaire, la marge est découpée en dents de scie sur toute son étendue. Les réceptacles sont un peu renflés et visqueux, d'une teinte jaunâtre, qui tranche sur la couleur olivâtre du thalle ; ils sont généralement ovoïdes et fourchus, très allongés, ils sont groupés sur les extrémités des frondes, plus courtes que celles dichotomiques. Habitat .• Cette espèce croît en très grande abondance, dans la zone moyenne des marées, sur tous les rochers de nos côtes de France. Elle fructifie en hiver. 103 Fucacées Fucus serratus, L. 1/2 grand, nat. 106 Fucacées Fucus vesiculosus. L. 1/2 grand, nat. 106 Phéophycées {A Igues brunes) Fucdcées Fucus vesiculosus. L. Noms communs : Goémon et Varech, en Normandie et raquet, en Bretagne. Caractères : Cette algue adhère au rocher par une lame discoïde, qui donne naissance au stipe presque cylin- drique, s'aplatissant en une fronde plane et parcourue jusqu'à son sommet par une nervure médiane. Cette lame est linéaire, dichotome, et porte accolées deux à deux, le long de la nervure et souvent d'une façon symé- trique, des vésicules aérifères, renflées,' ovoïdes ou bien cir- culaires ; elles sont quelquefois isolées ou accouplées, simples ou géminées, au sommet des frondes supérieures ou inférieures, renflées ou aplaties. La couleur olivâtre sur l'échantillon vivant, passe au noir ou brun rouge dans les herbiers. Elle a de 10 centimètres à 1 mètre de hauteur et de 1/2 à 4 centimètres de largeur. En hiver, les frondes que la mer découvre pendant le jusant, se recouvrent et laissent suinter une muscosité de couleur rougeâtre ou jaunâtre ; ce sont les organes fructi- fères, Anthérozoïdes et Oospores. Habitat : Très commun sur toutes nos côtes à mi- marée, fixé sur les rochers. 107 Phéophycées (Algues brunes) Fucacées Ascophyllum nodosum (L.) Le Jol. Synonymes : Ozothallia. Decn. — Fucodium. J. Ag. — Halidrys. Lyngb. — Fucus nodosus, Linn. Noms communs : Goëmon et Varech en Normandie, Robert en Bretagne. Caractères : Le thalle atteint de 40 centimètres à 4 mètre de hauteur, il est composé de frondes nom- breuses, très légèrement aplaties, rameuses, assez rappro- chées et semblant articulées à la fronde principale, légè- rement linéaire ; cette fronde est fortement dilatée dans son axe par des vésicules aérifères, ovoïdes, allongées et quelquefois marginées, atteignant la grosseur d'une noisette. Aux îles St-Marcouf (Manche), il existe des exemplaires déplus de 3 mètres de longueur,dontles vésicules aérifères atteignent le volume d'un œuf de poule ; ces vésicules don- nent à la plante un aspect noueux. Des rameaux se détachent des frondes ; ce sont les con- ceptacles supportés par un pétiole d'aspect cunéiforme, formant des masses pyriformes jaunâtres se détachant en clair sur la teinte générale vert olive foncé . Ces masses renflées sont pigmentées de points sombres, ce sont les ostioles, qui communiquent avec les cryptes pilifères con- tenant les organes fructifères. Habitat : Très abondant sur tous les rochers du litto- ral à mi-marée. 407 Fucacées Ascophyllum nodosum (L.) Le JoL 2/5 grand, nat. .08 Fucacées Pelvetia canaiiculata (L.) Decn. et Thur. 108 RhéOphycées [Algues brunes) Fucacées Pelvetia canaliculata (L.) Decn. et Thur. Synonyme : Fucodium. J. Ag. Caractères : Cette algue est adhérente au rocher par un disque coriace et lisse, qui donne naissance à une touffe de frondes planes, canaliculées sur une des faces, presque depuis la base. Touffes rameuses et dichotomiques, donnant naissance à des rameaux dressés à angle aigu, ce thalle est dépourvu de vésicules aérifères, et à l'extrémité des rameaux se trouve placés les conceptacles fructifères, renflés et tran- chant par leur teinte d'or sur le reste de la plante qui est olivâtre . Ces conceptacles laissent échapper en juillet une visco- sité, qui est formée des organes fructifères . Ils sont oblongs, fusiformes, couverts de points noi- râtres aux sommets des petits mamelons contenant les cryptes pilifères. Ces points sont les Ostioles, canal perpen- diculaire au sommet du mamelon, qui sert d'issue au moment de la fécondation. Habitat : A la zone supérieure des marées, sur tous les rochers du littoral français, toute l'année . ^ 109 Phéophycées (Algues brunes) Fucacées Bifurcaria tuberculata. (L.) Decn. etThur. Synonymes : Pycnophycus tuberculatus . Ktz. ~ Cyma- duse tuberculata. Decn. — Fucodium. J. Ag. — Fucus bifurcatus. With. Caractères : Thalle naissant d'un réseau de filaments enchevêtrés et rampants, tuberculeux, atteignant de 20 à 35 centimètres de hauteur, cylindriques, dichotomes et légèrement étranglés aux articulations, certains rameaux sont munis de vésicules, aérifères ovoïdes, quelquefois cylindriques et souvent surmontés de conceptacles fructi- fères, renflés, quadrangulaires et verruqueux. Le thalle est constitué par une série de cellules cylin- driques, comprimées, assez grandes ; la couche corti- cale par des cellules ovoïdes légèrement massiques et sériées en files, qui sont perpendiculaires à Taxe. De place en place cette verrue donne passage à la crypte pilifère, qui esttapissée sphériquement de filaments appe- lés ifs, dressés vers le centre et parmi ceux-ci, les cellules en massues contenant les anthérozoïdes (mâles) et les oogones (femelles) qui donneront naissance une fois accouplés et fécondés à une autre plante. Habitat : A mer basse dans les trous des rochers, assez commune sur tout le littoral. 109 F u c a c é e s Bifurcaria tuberculata (L.) Decn. et Thur. 1/2 grand, nat. 110 Fucacées Himanthalia lorea (L.)Lyngb' 1/2 çrand. nat. 110 PhéOphycées (Algues brunes) Fucacées Himanthalia lorea. (L.) Lyngb. Synonymes : Fucus loreus. Linn. — Fucus elongatus. Linn. Caractères : Au début de sa croissance cette espèce a la forme d'une petite vésicule renflée et pisiforme légère- ment quadrangulaire et transparente. Plus tard elle se transforme en une espèce de coupe sti- pitée et de petite taille, 2 à 3 centimètres de diamètre, de cette coupe émerge un filament linéaire, régulier, aplati, très fréquemment dichotome, long de 2 à 3 mètres et large de 1 à 2 centimètres. Ces lanières olivâtres sont les récep- tacles fructifères, qui sont disséminés à l'intérieur, en autant de cryptes pilifères, qu'il y a de points noirs tranchant sur la couleur olive plus claire. Ces filaments fructifient et ensuite disparaissent, il ne reste sur le roc que la cupule de ton noirâtre et d'appa- rence cornée qui constitue la partie végétative de l'Algue. Habitat : Où se trouve cette algue, elle croît presque seule, ses longs rubans très glissants se couchent à marée basse formant un tapis fort mou et dangereux. Sur les rochers du large à basse mer en automne. 111 PhéOphycéeS (Algues brunes) Fucacées Halidrys siliquosa (L.) Lyngb. Synonymes : Cystoseira. Ag. ^ Fucus siliquosus. Linn. — Fucus siliculosus. Stackh. Caractères : Cette algue dont l'aspect ressemble à une plante terrestre, est constituée par un disque coriace et lisse qui la fait adhérer au rocher ; ce disque surmonté d'un stipe supporte une fronde plane et linéaire, à rameaux opposés, qui portent eux-mêmes des ramules, à l'extré- mité desquels se voient les conceptacles elliptiques, ren- flés et munis d'un pédoncule assez court ; ces conceptacles alternes, contiennent les cryptes pilifères analogues aux autres Fucacées, hauteur 1 à2 mètres. Alternant avec chaque rameau, se trouve porté par un pédoncule assez long, des vésicules aérifères, lancéolées, comprimées, mucronées, et séparées transversalement en de nombreuses loges par des cloisons minces et transparentes. Ces vésicules rappellent les siliques des Légumineuses. Au sommet des ramules les fructifications ressemblent aux vésicules, mais ne sont pas munis de sillons. Habitat : A très basse mer, sur les rochers, commune toute Tannée sur tout le littoral. Fructifie en hiver. 111 Fucacées Halidrys siliquosa (L.) Lyngb. 1/2 grand, nat. 112 Fucacées Cystoseira fibrosa (Huds.) Ag. 1/2 grand, nat. 112 PhéOphycées (Algues brunes) Fucacées Cystoseira fibrosa (Huds.). Ag. Synonymes : Phyllacantha fibrosa. Ktz. — Fucus fibro- sus. Huds. — Cystoseira discors linearis. Ag. — Fucus abratanoïdes. Gmel. — Fucus setaceus . Huds. Garactèi^es : Cette algue est fixée au rocher par un cal basilaire discoïde, coriace, et noirâtre, surmonté d'un stipe cylindrique, atteignant 1 mètre de haut. Ce stipe porte des rameaux également cylindriques, ces rameaux secondaires supportent lefe ramules dont la base est garnie de deux vésicules aérifères superposées et légè- rement séparées. Ces vésicules aérifères, renflées et pyriformes sont munies d'aiguillons, quelquefois fourchus, dirigés vers le sommet, qui lui-même supporte un pédoncule bifide, terminé par les conceptacles fructifères, couverts d'aiguillons dressés, cylindriques et disposés autour sans ordre apparent. Entre les aiguillons se voient des mamelons minuscules, dont le sommet muni d'un point noir indique l'ostiole des cryptes pilifères contenant les organes reproducteurs. Cette espèce forme des masses olivâtres, que l'on trouve souvent rejetées sur le rivage. Habitat : A basse mer, dans les flaques d'eau, parmi les roches, sur toutes nos côtes. Fructifie en hiver; très commune. Note. — Récolter cette Algue avec son stipe, utile pour déterminer l'espèce. Wuitruer. — Algues marines 15 Index alphabétique des noms scientifiques et vulgaires et des synonymes français et étrangers Les noms scientifiques sont en italiques; les chiffres en carac- tères gras indiquent les numéros des planches correspondantes. Arachnodiscus XX VIII — Japonicus LXXVI, CXII fig. F. Araucaria 29 Asaksanori. XGVl, XGVIII, G Ascophyllum LVI — nodosum. XV, LXXVI, 28, 107 Asperocaulon coccineum . . . 86 Asperococcus LU — bullosus... LXXVI, pi. 17 — compressus 17 — rugosus bullosus 17 — Tumerii 17 Actinococcus pelliformis ... 81 Agar-agar, XGV, CXI, CXII, 39 — de Ceylan CXI — du Japon CXI — de Macassar et Java . . CXI Agardhia dichotoma. ...... 15 Agarum esculentum 101 Aglaophyllum 44 — delicatulum 89 — laceratum 44 — ocellatum 89 Aglaozonia parvula 10 — reptans 10 Ahnfeltia LXII — plicata LXXVII, 57 A laria XLIX — esculenta XVI, LXXV, LXXXVIII. XCIV, Cil, 101 Anguillier. 98 Antithamnion LXXI — plumula LXXIX, 88 Aonori XGV Apoglossum LXVl — ruscifolium LXVI, LXXVIII, fig. 92 à 98, pi. 84, 97 Bacille virgule 32 Bangiales. LVIII, LXXVII, 34. 69 Bifurcaria LVI — tuberculata. . . LXXVI, 109 Bonnemaisoniées. . LXVII, LXXVIII, 83 Bonnemaisonia LXVII — asparagoides . . LXVII, fig. 99 à 102; LXXVIII, 85, 10 — pilularia 8^ Bornetia - Geramium giganteum 114 Bornetia LXX — secwn(/î:/?om.XIX,LXXIX, 74 Boryna ciliata. . 73 Bostrychia scorpioides . . XVII Brongniartella LXIX — byssoides LXXIX, 78 Bryopsis. XLVl — arbuscula, 9 — hypnoides. .... XIX, 9, 12 — muscosa LXXV, 12 — plumosa. . XIX, LXXV, 9 Calcogne 97 Calliblepharis LXIV — ciliata. . . LXXVIII, 47, 68 ■^jubafa. LXIV, LXXVIII, fig. 88 à 91, pi. 68 Callithamnion . . Xll, XVI, LXX, 50 — botryticum 90 — clavatum 90 — coccineum 86 — corallinum 71 — corymbosum. XIX, LIX, fig. 67 à 76 (12), (13), LXXIX, pi. 50 — Harveyanum 92 — midtifidum 82 — pedicellatum 90 — Perremondii 90 — plumula 88 — tetragonum XIX, LXXIX, 92, 97 — versicolor 50 Callophyllis LXII — flabeUata XIX, 40 — laciniata. XIX, LXXVII, 40 Callymenia LXII — microphyUa 35 — reniformis XIX, LXXVII, 35 Calothrix XLIII Çalothrix confervicola XLII, LXXiy, fig. 7-8 (1) pi, 1 — confervicola zostericola, pi. 1 — crustacea. XLII, LXXIV, fig. 7-8(2), pi. 1 — pulvinata pi. 1 Carragheen CX — des Indes Orientales. . GXI Castagnea zosterœ 95 CateneJla LXIII — ojoimaa. LXIII, LXXVII, fig. 83 à 87 Caulerpa XXV, 12 Ceinture ou Baudrier de Neptune 99 Céramiées. .. LXIX, LXX, LXXI, LXXIX, 38, 43, 50, 55,61, 71, 73,74,79,82, 88, 90, 92, 96 Ceramium. XV, XIX, XXI, LXXI, 1, 79 — asparagoides 85 — axillare 79 — Brodiœii 83 — byssoides ... 50 — casuarinse 82 — ciliatum LXXIX, 73 — claveegerum 90 — corallinum. var.majus. 74 — 'cristatum 73 — corymbosum 50 — Desmazierii 74 - diaphanum. var. cilia- tum 73 — elongatum 79, 93 — equisetifolium 61 — fastigiatum 28 — fîlamentosum. 43 — filiim 102 — fruticulosum 50 — giganteum . . , 73 115 Ceramium gigartinum - Codium flabelliforme — Ceramium gigartinum. . 42 — hirsutum 86 — molle 78 — îiodulosum 79 — plumosum 35 — plumula 88 — rubrum LXXIX, 79 — scoparium 24 — strictum. var. zosteri- cola XVIII — telragonum 92 — tomentosum 33 — tumidulum 73 — uniforme 73 — verticillatum 82 — virgatum 79 Chœtomorpha XLV — œrea LXXV, 21 — linum LXXV — Melagonium 21 Chœtophora 64 — muUifida 94 Champignons. XXV, LXXXIII Chantransia XII — tomentosa 33 Chétangiées. LX, LXXVII, 60 Chondria.... XII, LXVIII, 91 — articulata 58 — clavellosa 77 — dasyphylla .... LXXIX, 91 — kahformis 67 — ovalis 66 — pinnatifida. 70 — polyclados 67 Chondriopsis dasijphylla. . . 91 Chondrothamnion clavello- sum 77 — confervatum 77 Chondrus LXI — celticus 62 — crispus. LXXVII, XGIV, CX, 62, 92 Chondrus incurvatus 62 — laceratus 44 — mamillosus 54 — multipartitus 53 — norvegicus 81 — polymorphus 62 — rubens 37 Ghlorophycées XVIII, XXVII, XLIV, LXXV, 2, 3, 4, 5, 8, 9, 12, 13, 15, 16. 21 Chorda XLIX, 6 — filum.. . XVI, LXXV, 102* — tomentosa. XVI, LXXV, 102 — filum lomentaria 6 Chordariées. LI, LXXV, 64, 95 Chordaria filum 102 — multifida 94 — nemalion 94 Chroococcacées . XLI, LXXIV Chrysymenia clavellosa 77 Chylocladia LXV — articulata 58 — clavellosa..,. LXXVIII, 77 — ovalis 66 — kaliformis 67 — reflexa 66 — squarrosa 67 Cladophora . . XVIII. XLV, LXXV, fig. 16 — albida réfracta 16 — lanosa LXXV, 8 — lanosa . var. uncialis ... 8 — réfracta 16 — rupestris LXXV, 16 — sponghomor plia uncialis. 8 Cocconeis CXII Codium XLVI — filiforme 15 — fiahelli forme 13 Codium tomentosum - Dasya coccinea 116 Codium tomentosum .XYlll, XLVI, LXXV, LXXXV, fig 17-18, pi. IS Colpomenia LU — sinuosa. LU, LXXVI.fig. 43 Gonfervacées. XLV, 2, 3, 4, 5, 8, 16, 21 Conferva œrea 21 — antennina 21 — atro-rubescens 32 — badia 52 — brachyqonium 93 — byssoiàes 78 — coccinea 86 — clathrata 2 — concellata 61 — ciliata 73 — corallina 71 — corallinoides 71 — corallinœ. instar genicu- lata crassior 71 — corymbosa 50 — denudata 52 — equisetifolia 61 — elongata 93 — flosculosa 79 — fracta maritima 16 — glauca 16 — imbricata 61 — lanosa 8 — marina gelatinosa 71 — marina pennata 24 — Mertensii 29 — multifida 82 — nodulosa 79 — pedicellata 90 — pilosa 73 — plumosa 86 — plumula 88 — polymorpha 28 — réfracta 16 — rubra 79 Conferva rupestris 16 — scoparia 24 — setacea 96 — tetragona 92 — tomentosa 33 — tubulosa 79 — Turnerii 88 — virgata 16 Gorallines 71, 77 Corallina. XII,LIX,LXXIII, 48, 78, fig. 67 à 76, (15, 16) Gorallinées XXXVII. LXXII, LXXX, 48; 76 Corallina corniculata 48 — officinalis. XX, LXXX, fig. 67 (15-16) 76 — rubens XX, LXXX', 48 — rubens. var, corniculata. 48 — anglica 76 — Tuna 15 Corallopsis dichotoma 60 Corynospora pedicellata ... 90 Grannogh 36 Graquet 106 Cryptopleura lacerata 44 Gutlériacées XLVIII, LXXV, 10 Cutleria XLVIIf — multifida XLVIII, LXXV, 10, fig. 26 à 31 Guvy 97 Cystoclonium LXIII — purpurascens. LXXVIII, 72 Cystoseira. XIII, LVI, 111, 112 — fibrosa LXXVI, 112 — discors-linearis 112 Cyanophycées, XVll, XXII, XXIII, XXVI, XLI, LXXIV Cymaduse tuberculata 109 Dasya coccinea 86 117 Delesseriées - Echinoceras hirsutum Delesseriées LXVI, LXXVIII, 30, 31, 44. 80, 89 Delesseria. XII, XVI, XXXI, LXVI, 31 — alata 80 — Bonnemaisonii ........ 44 — ciliaris 40 — ciliata 47 — coccinea 63 — crenala 30 — edulis 46 — filicina 75 — hypoglossimi LXXXV — lacerata 44 — laciniata 44 — ocellata 89 — palmata 36 — palmetta 41 — plocamium 63 — rubens 37 — ruscifolia 84 — sanguinea XVI, LXXVIII, 31, 97 — sinuosa XVI, XIX, LXXVIII, 30, 97 Desmarestia . , XII. LI, 20, fig. 39-40 — ligulata XIX, LI, LXXVI, 20, fig. 39 ' — ligulata, var angustior. 20 — viridis XIX, LI, LXXVI, 22, fig. 40 2 — Dudresnayi 20 Diatomées... XVII, XVIII. XXVIII, XXX, LXXVI. GXII, fig. A, B, G, D, E, F — fossiles CXIII Dichophyllum imlgare 11 — dichotomum 11 Dictyotées.... XXX, L VII, LVIII, LXXVII, 11. 19, 23, 26, 27 Dictyotales LXXVII Dictyota LVII — aciUa 11 — atomaria 23 — ciliata 23 — dichotoma. . XIX, LVII, LXXVII, 11 fig. 60 à 62 — dichotoma. var. implexa. LXXVII, 26 — dichotoma. var.spiralis. 26 — intricata 26 — multifida 10 — Pavonia 19 — penicillata 10 — spiralis 11, 26 — volubilis 11 — vulgaris 11 — zonata 23 Dictyopteris LVIII — elongata 27 — pohjpodioides XIX, 27 Dillisk 36 Dilsea edulis 46 Dip los tromium plantagi- neum |4 Dudresnaya.. LIX, LXXII, • fig. 67 à 76 (24) — coccmea. LXXX, fig. 67 (24) Dulse . , 36 Dumontiacées LXXII, LXXX, 46 Dumontia triquetra 60 Echinocaulon hispidum .... 65 — strigosum 65 Echinoceras-armatiim .... 73 — ciliatum 73 — diaphanum 73 — distans 73 — horridum 73 — hyslrix 73 — hirsutum , 73 Echinoceras imbricatum - Fucus crispus 118 Echinoceras imbricatum ... 73 — julaceum 73 — nudiusculum 73 — patens 73 — pellucidum 73 — puberulum 73 — ramulosum 73 — secundatum 73 — spinulosum 73 Ectocarpées. LUI, LXXVI, 33 Ectocarpus LVII — cruciatus 18 — Griffithsianus 18 — Mertensii 29 — tomentosus LUI, LXXVI, 33. fig. 46 Elachistées 11 Elachista scutulata X^I — stellulata 11 Ellisius coccineus 86 Encéliacées.. LU, LXXVI, 6, 14, 17 Encœlium 17 Euhymenia reni/ormis .... 35 Enteromorpha XLV — clathrata LXXV, 2 — complanata 4 — compressa. XVII,LXXV, 4 — compressa, var. Gornu- copise 4 — intesfinalis XVII, 5 — Linza LXXV, 5 — ramulosa 2 Eudesme LI ^ virescens XX, L, LXXVI, 95, fig. 37-38 Euchemna gelatinse CXI — spinosum CXI fastigiara furcellata 67 flabellaria Desfonlainii. . . 13 Flabellaria Zanichellii .... 13 Floridées . XVI, XIX, XXXI. LVIII. LXXVII, LXXXIII, LXXXIV, GX, 25,30, 31, 34 à 63, 65 à 94 Foué-toutrac 98 Fougères LXXXIII Fucodium J07, 108, 109 Funori XGV Fucacées XIV, LVI, LXXVI, 32, 103 à 112 Fucus LVI, GVI — abratanoides 112 — acicularis 54 — alatus. 80 — ambiguus 27 — articulatus .... 58 — asparagoides 85 — bacciferum 32 — bifidus 41 — bifurcatus 109 — bullosus 100 — bullatus 36 — byssoides 78 — caprinus 36 — cartilagineus . . .' 59 — ceranoides . . LXXVI. 4, 62, 103, 104 — ciliatus ... 47, 68 — ciliatus. var. angustus . 68 — ciliatus. var.canceolatus. 68 — ciliatus. var. jubatus . . 68 — ciliatus. var. spinosus . 68 — chipyllus 37 — clavellosus 77 — coccineus ........... 63 — confervoides 51 — coronopifolius 59 — crenatus 30 — crispatus 40, 44, 62 — crispis 40 — crispus , . 37, 62 119 Fucus dasyphyllus - Fucus vermicularis Fucus dasyphyllus 91 — devomensis 81 — distichus 103 — dulcis 36. 46 — edulis 46 — endivœfoUus 44 — elongatus HO eruginosus. 53 — esculentus 101 — fibrosus 112 — fHamentosus 43 — filiformis... 62 — filiciims "75 — filum 102 — fimbriatus 101 — friahilis.. 43 — fruticulosus ^^ — gigartinus....... 42 — granatus S3 — helminthocorton 76 — jubatus 68 — kaliformis 67 — laceratus 44 — lacerus 62 — lactucus . .^._ 46 — lacinialus 40 — lanbsus 28 — loreus 110 — membranaceus 27 — membrani folius 62 — multifidus ... 70 — muUipartilus ^3 — natnns 32 — nodosus 107 81 norvégiens — ocellatus '89 — OEderi 42 — ovalis 66 — ovinus 36 — jpalmalus 36, 100 — palmetta. var.Esper. 30, 41 — païens 62 Fucus Pavonius 19 — peclinatus 38 — pedunculatus 7 — pinnatifidus 70 — pinnalus 101 — pistillatus 42 — platycarpus. . . LXXVI, 104 — plicatus 57 — plocamium 63 — plumosus 55 — polymorphus 62 — polypodioides 27 — polyschides 100 — prolifer 37 — ptilolus 38 — purpurascens 72 — reniformis 34 — roseus 30 — rubens 30, 36, 37 — rusci folius 84 — saccharinus 99 — sanguineus 31 — sargasso 32 — sedoides 66 — serralus. XIV, XVIII, XIX, LXXVI, CV, 105 — sericeus 38, 58 — setacea 51 — setaceus 112 — siliculosus 111 — siliquosus Hl — sinuosus 30 — slellatus 62 — sub/usca 51 — lendo 102 — teres 101 — lelragonus 101 — luberculalus 72 — variabilis 51 — verlicillalus 67 — vermicularis 68 Fucus vesiculosus - Grateloupia 120 Fucus vesiculosus XIV, XV, XVIIl, LV, LXXVl, LXXXIV, 33, 106, fig. 49 à 59 — vesiculosus evesiculosus. 104 — vesiculosus Scherardii. 104 Gastridium clavellosum .... 77 — kali forme 67 — opuntia 17 — ovale 66 — purpurascens 77 Gastroclonium LXV — kaliforme . . . LXXVIII. 67 — ovale LXXVIII, ë6 — suharticulatum 66 — umbellatum . . 66 — reflexum 66 — squarrosum 67 Gelidiacées. LX, LXXVII, CXI 39, 49, 65 Gelidium *.. LX, 45 — attenuatum 39 — capillaceum 49 — clavatum 49 — corneum. XIX, LXXVII, XCIV,XCV.39, 49, 65 — corneum. var. clavife- rum..., LXXVII, 39, 49 — corneum. var. pmna- tum CX! — coronopifolium 59 — crinale 65 — gracillimum 49 — latifolium 39 — — var. hystrix. LXXVII, 65 — luxurians... 49 — neglectum 75 — pectinata 42 — pinnaiifidum 70 — sericeum -• 49 Ge lidium sesquipeda le 39 — Teedii.. 42 — tricuspidatum 49 Gigartinées.LXI, LX I. 35, 37, 40, 42, 54, 57, 62, 81 Gigartina LXII — acicularis LXXVII, 54 — articulata 58 — clavellosa 77 — compressa 53, 54 — dasifphylla 91 — kaliformis 67 — mamillosa 54 — pedunculata 7 — pistillata LXXVII, 42 — plicata 57 — purpurascens 72 — suhfusca 51 — vermicularis 66 Ginnania furcellata 60 Glœocapsa XLI — crejozcfmMm.XLIjLXXIV, fig. 4 Goémon. XV, CVI, GVII, CVIII,CIX, 103,104. 105, 106, 107 — blanc 62 — frisé 62 — à bestiaux 36 — à vaches 36 — rouge 97 — d'Avril 97 Gracilaria..: XV, LXIV, 1, 53 — compressa. . . . LXXVIII, 53 — lichenoïdes CXI — multipartita 53 — polycarpa 53 — purpurascens 72 Grammatophora marina . GXII Grateloupiacées . LXXII, ^r^rr lxxix, 75, 87 Grateloupia., LXXll 121 Grateloupia filicina - Hypoglossum Woodwardii Grateloupia filicina.LXX.]X, 75 — parracea 75 — Green-laver 3 Griffilhsia LXIX — corallina. XIX, LXXIX, 71, 74 — crassa 74 — cymiflora 74 — equisetifolia 61 — inlermedia 74 — irregularis 90 — ligvslica 74 — muUiJida 82 — secxindiflora 74 — i^etacea XIX, LXXIX, 96 — sphœrica 96 Gymnogongrus . LXl . LXII — norvégiens LXI, LXXVll, 81, fig. 79 à 82 — plicalus 57 Halarnchnion ligulatum — 87 Halidrys LVl. 107 — siliquosa LXXVl, 111 Haligenia hulhosa 100 Halimeda XLVI — opunlia 15 — Tiina LXXV 15 Haliseris Xll, 27 — dichotoma H ^ pohipodioïdes.. LXXVll, 27 Halogmsum Griffithsi a- num 17 Halopteris L ' I — scoparia LUI, LXXVl, 24, fig. 44, 45 Halurus LXX — compactus 61 — equisetifolius. XIX, LXXIX 61 Ha lymenia LXXII — ciliaris 40 Halymenia ciliata 47 — edulis 46 — elongata a 87 — furcellata 60 — Ugulata. LXXl, LXXIX, 87, fig. 109 à 111 — nicœnsis 41 — palmata 36 — palmetta 41 — reniformis 35 — ruhens 37 Helminthocladiées . LIX, LXXVll, 94 Helminthocladia 64 — virescens 95 He Imin th or a multifida ..... 94 — nemalion 94 Herponema velutinum XVI Heterosiphonia LXl X — coccinea LXXIX, 86 Hétérocystées LXXXV Hildenbrandia rosea XVI 1 Himanthalia LV I — lorea..... XVI, LXXVl. 110 Homocystées LXXXllI Hormogonées XXll, XL" Hutchinsia atro-rubescens . . 52 — badia.... 52 — byssoides 78 — coccinea 86 — elongata 93 — denudata 52 — fastigiata 28 — filamentosa 43 — penicillata 83 — Ruchingerii 93 Hydrolapalhum 31 Hypnea purpurascens 72 Hypoglossum alatum 80 — carpophyllum 80 — ruscifolium 84 — Woodwardii 97 Iridsea edulis - Mastigocoleus 122 Iridsea edulis 46 — reniformis 33 Isactis XLII I — plana. XVIJ, XLUl, LXXIV Ichtyocolle (colle de pois- son végétale CXI Jania adhœrens 48 — corniculata 48 — rubens 48, 76 Kanten XGV, XCVI Kombou.... XCV, C, Cil, CXII Kombu XCV, C, Cil, CXII LaituedeMer 3 Laminaires. XV, XVI, XIX, C, Cil, CVl, CVII, CXII, 41,71, 79, 98 Laminariées. XLIX, LXXV, 97 à 102 Laminaria XLIX — Belvisii 100 — Cloîistonii. XV, XLIX, LXXV, LXXXIX, XCIV, CIV, CV, 30, 53, 38, 80, 92, 97, fig. 32 et 33 — debilis 14 — digitata 97, 98 — digitata longifolia 97 — digitata lijpica 97 — esculenta 101 — flexicaulis XYhLXXV, XCIV, CIV, CV, 98 — hyperborea 97 — Japonica C — latifolia 98, 99 — plantaginea 14 — pseudo-digitata. 98 — saccharina, XVI, LXXV, XCIV, 99 Laurencia..... LXVIII, 45 Laurencia cœspitosa 91 — dasyphylla 91 — obtusa. vûr,pyr antidata, LXXIX, 45 -- jomna/i/îrfa. XV, LXXIX, 7Q — pyramidalis , 45 Légumineuses 111 Lichens LXXXllI, CX, 62 — carraghaeen 62 Leibleinia amethystea 1 — chalybea 1 Lithophyllum. Xlll, XX, XXXVII, GVIII Lithothamnion. XIII, XX, XXX VU, Lxxiii, cviii — lichenoides . LXXIII, LXXX, fig. 112 Lithosiphon laminarise 101 — pusillus XVI, 102 Lomentaria LXV — articulata...., LXXVIII, 58 — clavellosa 77 — kaliformis 67 — ovalis 66 — phalligera 67 — pusilla 66 — pygmea 66 — reflexa 66 — squarrosa 67 — torulosa 67 Lophura cymosa 31 Ly copodes LXXXIII Lyngbyées. XVII, XLII, ^ ^ ^ LXXIV Lyngbya XLII — majuscula. XLII, LXXIV, fig. 5, 6 Macrocystis py ri fera XVI II Maërl XX, CVIII Mantelet..., 97 Mastigocoleus XLIII 123 Mastigocoleus testarum - Phycoseris crispata Mastigocoleus testarum.XYll, XLIII, LXXIV, fig. 9 Mastocarpus mamillosiis 54 Mélobésiées XXXVII, 36 Melobesia, XII, LXXIII. CVIII — farinosa XVIII, LVIII Mesogloia LI — a f finis 95 — Bertolonii 94 — gracilis 95 — Hornemannii 95 — lanosa 64 — midlifida 94 — vermicularis 64 — vermiculata LXXVI, 64 — virescens 95 — zosterœ 95 Monospora. XII.XXI,LXX, 90 — pedicellata LXXIX, 90 Monostroma 3 Mousses LXXXIU Mousse de Ceylan CXI Mousse de Corse 76 Myelonium furcellatum. ... 60 Myriocladia virescens 95 Myrionema XV l — papillosum 36 — vulgare 36 Myxophycées XXII Naccaria. LIX, LX, fig. 67 à 76 (14) — Wigghii LXXVll Nàyadées XV Nemaiion. XXXI, XL, LIX, fig. 67 à 76 (22, 23) — luhricum. XX, LXXVll, 94 — mullifidum 94 Nitophyllum.. XVI, LXVl, 44 — Bonnemaisonii ... X'X, LXXVIJI, 44 Nitophyllum laceratum 44 — ocellatum !. 89 — punctatum. var. ocella- tum LXXVIII, 89 Nostocacées . . . XLllI, LXXIV Nostoc . . XU, XXVll, XLI, XLIIJ, 1, 2. 3 — commune LXXIV — paludosum LXXIV Obione portulacoides .... XVIl Oncotylus norvégiens 81 Oscillaires» XXVI Oscillariées XII, XVll Oscillatoria XLll , 1 -. tennis LXXIV, XLII Oy ster-Green 3 Ozothallia 107 Padina LVIII — atomaria 23 — Mediterranea 19 — Pavonia. XVII, LXXVll, 19 — phasiana 23 Pain de Goëmon XGIV Pelvetia LVl — canaliculata XIV, LXXVI, 1, 108 Petit goëmon 62 Phéophycées.XIX,XLVIIl, LXXV. ex, CXII, CXLIl, 6, 7, 10,11, 14. 17 à 20, 22 à 24, 26, 27, 29. 32, 33, 64, 95, 97 à 112 Phlebothamnion corymbi- ferum 50 — versicolor 50 Phlœospora brachiata 18 Phormidium. XVll, XLll — persicinum. . LXXIV, XLII Phycocastanum bullosum. 100 Phycodris sinuosa ».... 30 Phycolapathum débile 14 Phycoseris crispata 5 Phycoseris lanceolata - Ponctariées 124 Phycoseris lanceolata 5 — Linza 5 Phyllacantha fihrosa. 112 Phyllophora LXII — Heredia 37 — palmettoides 37 — rubens... XIX, LXXVII, 37 — simple.r, 37 Phytoplancton XXIX Pinnidaria viridis. XXVIU, LXXVI, fig. A, B, C Plocamium. . . . LIX, LXV, fig. 67 à 76 (25-26) — asparagoides 85 — Binderianum 63 — coccineum. . . XIX, XXI, LXXVIII, 63 — elegans 38 — fenestratum, 63 '— Lmgbyanum 63 — pïumosum 55 — vulgare 59 P locaria compressa 53 — purpurascens 72 Plumaria LXX -- elegans XIX, LXXIX 38 Polyides rotundus , 67 Polysiphonia LXIX — ascendans 25 — atro-rubescens 25 — atro-rubescens. var. Agardhiana 52 — atro-rubescens. var. Deschampsii. LXXIX, 52 — badia. 52 — Brodieei LXXIX, 25, 83 — byssoides 25, 78 — callitrichia 83 — ceramiœ formis 25 — chalarophlœa 93 — clavigera 93 — comatula 56 Polysiphonia comosa. 25 — denticulata 56 — denudata ■.. 52 — Deschampsii 25, 52 — elongata LXXIX 25 94 — fastigiata. XV, LXXIX, 25, 28 — fibrillosa 25 — fihrosa 25 — formosa 56 — fruticulosa 25, 56 — fucoides 25 — humilis 56 — insidiosa 25 — Martensiana 56 — nigrescens ,. LXXIX, 25 — parasitica 25 — patens...... 56 — pennata 25 — peucedanoides 25 — polychotoma 83 — pulvinata 25 — rigidula 25 — rosea 93 — Ruchingerii... 93 — simpliciuscula 25 — simulans 25 — secundala 25 — stenocarpa 93 — subulata 25 — subulifera '. 25 — strîcta 25, 56 — turgidula 25 — uncinata 25 — urceolata LXVIII, LXXIX,25,56.fig. 103àl08 — variegata 25 — violacea 25 — violascens 25 — Wulfenii 56 Ponctariées. LI,LXXVI,18, 20, 22 123 Porphyrées - Sargasses (Mer des) Porphyrées. LV111,LXXVII, 34, 69 Porphyre . . XXI, XXII, LVIII — laciniata.. XVII, LVIII, LXXVII,XGIV,XGVI,34, 69,fig. 63à66 — laciniata iimbilicalis. . . 34 — linearis. XVII, LXXVII, 34, 69 — umhilicalis 69 — tenera XCVI, G, 34 — purpurea , 69 — vulgaris.. 69 Prêles LXXXm Protococcacées. XLIV, LXXV Prolococcus XLIV — viridis LXXV, fig. 10 Pteridium LXVI — alatum . . LXXVIII, 80, 97 Pterothamnion plumula 88 Ptilola LXX — elegans 38 — pecfînafa 55 — plumosa. . XIX, LXXIX, 38, 55 — plumosa capillaris 38 — plumosa tenuissima 38 — sericea 38 Punctaria LU — debilis 14 — latifolia . . LU, LXXVI, 14, fig. 41.42 — plantaginea 14 Pycnophycus tnherculalus. 109 Rhizoclonium XVII Rhizoponium Desfonlainii. 13 — lacinulalum 13 Rhodomélées LXVIII. LXIX, LXXIX, 25, 28. 45, 51,52,56,69,78,83,86, 91, 93 Rhodomelu LXVIII — gracilis.. 51 — lycopodioides.. . LXXIX 51 — subfusca 51 — tenuissima 51 Rhodomenia ciliata 47 — reniformis 34 Rhodophycées. XV, XXXI, XXXn, LVII , LXXVII, 25, 28, 30, 31, 34 à 63, 65 à 94, 96 Rhodophyllidées . . LXIII, LXXVIII, 72 Rhodymeniées LXV, LXXVIII, 36, 41, 58, 63, 66, 67, 77 Rhodymenia. . . XV, LXV, 36 — jubata 68 — laciniata 40 — mamillosa.. 54 — palmata LXXVIII, XGIV, 18. 36, 97 — palmetta LXXVIII, LXXXVl, 41. 97 Robert 100, 107 Rivulariées. . . XII, XLIU, LXXIV, 1 Rivularia XLIII — bullata XLIII, LXXIV — mullifida 94 — vermiculata 64 Rhyncococcus coronopi fo- lius 59 Ryliphlœa fruliculosa 56 Saccorhiza XLIX — bvlboza.. XVI, LXXV, 100 Salicornes XVII Sarcophyllis LXXII — edulis XVI, LXXX, 46 — lobata 35, 46 Sargasses (Mer des). . . XVIII Sargassum - Trichothamnion coccineum 126 Sargassum LVI — bacciferum LXXVI, 32 Scinaïa LX — furcellata. LX, LXXVII, 60, fig. 77, 78 Schyzymenia edulis 46 Scytosiphon LU, 6 — filum 102 — fistulosus 6 — hippuroides 57 — lomentarius LXXVI, 6 Siphonées. XLVl, 9, 12, 13, 15 Sirosiphonées. . XLIll, LXXIV Sloke 36 Sol 36 Sphacélariées. L1II,LXXVI, 24 Sphacelaria disticha 24 — Mertensii 29 — scoparia 24 — scoparioides 24 ^ ulex. 24 Sphœrococcus LXIV — acicularis 54 — cilialus. 47, 61 — compressus 53, 54 — coronopifolius.LXXVill, 59 — crispis 62 — crispis dubius 81 — elongatus 54 — gigartinus 42 — jubatus 68 — laciniata 40 — lichenoides 52 — mamillosus 54 — norvégiens 81 — palmatus 36 — palmetta 41 — plicatus 57 — polycarpus 53 — purpurascens 72 — rubens 37 — subfuscus, 51 Sphérococcacées . . . LXIV, LXXVIII, CXI,47, 53, 59, 68 Sphondylothamnion LXIX — mw//î'^(/wm.XlX,LXXIX, 82 Spongodium dichotomum. . . 15 Sporochnées L, LXXV, 7 Sporochnus XII, L, 7 — ligulatus 20 — muUifidiis 10 — pedunculatus . . XIX, L, LXXV, 7, fig. 34 à 36 — viridis 22 Sterrocolax decipiens 57 Spyridia LXXI — attenuala 43 — confervoides 43 — crassiuscula 43 — filamentosa LXXIX 43 — nudiuscula 43 — sétacea 43 — viUosissima 43 Slictyosiphon Ll — Adriaticus 18 — Griffithsianus. LXXVI, 18 Striaria attenuata crinita. . 18 Stypocaulon scoparium 24 Stypopodium atomarium. . 23 — scoparium 24 Surirella gemma. . XXVIII, LXXVI, fig. D, E Taly.... 98 Taly-pen 97 Taonia LVIK — atomaria LXXVII, 23 Tïloptéridées. LIV, LXXVI, 29 Tilopteris LIV, 29 — Mertensii LIV, LXXVI, 29, fig. 47, 48 Trichlodia virescens 95 7 richlocladia vermicularis . 64 Trichothamnion coccineum. 86 127 Tylocarpus plicatus - Zostera marina Tylocarpus plicatus 57 Udotea XLVI — ciliala 13 — cyathiformis 13 — Desfontainii LXXV, 13 — lacinulata 13 Uba ;XXI1, XLV — articulata 58 — atomaria 23 — clathrala 2 — clalhrata uncinata 2 — cucullata 19 — dichoLoma 11 — edulis 46 — enteromorpha compressa 4 — — inlestinalis. 5 — — lanceolata., 5 — fasciala 3 — furcellata 60 — interrupta 60 — Jaciniata 34 — lactuca XVII, XCIV, 3 — latissima. XVII, XLIV, LXXV, 3, fig. 11 à 15 — latissima palmata 3 — ligulata 87 — muUifida 10 — palmata 36 — Pavonia 19 — planlaginea 14 — plantaginifolia^ 14 Uulva polypodioïdes 72 — punctata 89 — purpurea 69 — ruhra 87 — serrata 23 — Tiirnerii 17 — umbilicalis 34 Varech. XV. CVI, GVII, 104, 105, 106, 107 Vauchériées. XII, XVII, XXV Vaucheria. XLVI, fig. 19 à 25 — sessUis, XLVII, LXXV, fig. 23 à 25 (6) Vraiplat 105 Wormskioldia alata 80 — lacera 44 — ruscifoiia 84 — sanguinea 31 — sinuosa 30 Wr ange lia multijida 82 Zonaria atomaria 13 — dichotoma 11 — multifida* 10 — Pavonia 19 — planlaginea 14 — reptans 10 Zostère. XV, 1, 67. 85, 87 Zosteramarina. XV, XL, 43, 50, 52. 78 f&ÎAl TABLE DKS MATIERES Note de l'Editeur V Introduction . VJl BibliographieetHerbiers IX PREMIÈRE PARTIE Récolte des Algues marines I. — Instructions et outillages XI II. — Explorations méttiodiques de la côte.. . XJV m — Préparation des Algues marines XX DEUXIÈME PARTIE Etude des Algues marines I. — Définition et étude des Algues marines. . . XXV II. — Examen microscopiqueettectiniquedes coupes. XXXlll 111. — Tableaux dictiotomiques et descriptifs des Fa- mil les et des genres contenus dans cet ouvrage. XLl [V. — Classement des Algues marines décrites ou figurées dans cet ouvrage par Ordres, Familles, Genres, Espèces et Variétés LXXIV 129 V. — Répertoire par couleurs des Algues figurées dans cet ouvrage LXXX VI. — Vocabulaire lies termes scientifiques. . . LXXXl VU. — Liste des Stations et Laboratoires zoologiques et maritimes de France XCl VUl. — Liste des noms d'auteurs et de leurs princi- pales abréviations XCIJ TROISIEME PARTIE l. — Protection des Côtes XGIU Jl. — Algues alimentaires XGIIl IIL — Algues marines récoltées et exploitées pour l'alimentation animale CIll IV. — Algues industrielles . CVII QUATRIEME PARTIE Planches avec leurs textes descriptifs 1 à 112 Index alphabétique des noms scientifiques et communs des Algues marines décrites ou figurées dans ce travail IIIJ Table des matières 128 PAUL LECHEVALIER, Éditeur, 12, Rue de Tournon, PARIS-Vk L'ART DE LA TAXIDERMIE au XX' Siècle Recueil de technique pratique de Taxidermie POUR Maturalistes Professionnels Amateurs et Voyageurs le D-^ A. DIDIER et A, BOUDAREL Préparateur au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris Préface du D^ E. L. ïROUESSART Protesseur au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris 1924. 1 volume gr. in-8o avec 57 figures et 49 planches hors texte ... ^^ francs PAUL LECHEVALIER, Éditeur, 12, Rue de Tournon, PARIS-Vh Iconographie des Orchidées d'Europe et du Bassin méditerranéen par E. G. CAMUS Lauréal de l'Institut (Aiadémie des Sciences) avec la collaboration pour l'Aiiatoraie fie A. CAMUS, Lauréate de l'Institut (Académie des Sciences) 1921. i allas folio (40 x HO) de 122 planches, doiil 110 coloriéesà la main, avecexplicalions. en 1 c^rton300 ir. _ idi^^yi _ Exemplaire avec planches noires 100 Ir. Inipriiiierie Jouve — Mayeiir.o