■m tlj»» ç s ^ 'XpÊ^'"-' -T^^w- ^h>^ ^ -' :i^- ^r^-^: •»---^ "i^ ■s, >:|v«^. «^^ >< T ;'\ t ^ï^l ■\ y .s.**r' pfWi VV V E&^Ê^ \ ^, '^^^rt^iv^^ :<'S^" 4 ' O <-H,,A i ■ HEtira BAVARD CHlR'.nClEN DENTISTE 2, Place Thiers, 2 MORIxAlX VISIBLE TOUS I^S SQ^f^j LES CHAMPIGNONS DE LA FRANCE IMPRIMERIE ADqi-PHE LAINE, RUE; DES SAINTS-PÈRES, I9 LES LA FRANCE (J* HISTOIRE — DESCRIPTION — CULTURE USAGES DES espèces comestibles, veneneuses, suspectes, employées dans les arts, l'industrie, l'Économie domestique et la médecine PA R F. S. CORDIER Docteur en Médecine , Membre de plusieurs Sociétés savantes ORNÉ DE VIGNETTES ET DE 6o CHROMOLITHOGRAPHIES DESSINÉES d'après NATURE PAR A. D. CORDIER W£W YORK BOTANiCAli OARD£i^ PARIS .1. ROTHSCHILD, KDIIKUK LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE 43, RUE S AI NT-ANDRÉ-DE S - ARTS, 4-3 I 870 Tous (iroi ts resorv es . FI ty{) uo tyfwe?) oe^/ioô^re^ ae ny'eàe/t ''.y([)e/Jir?/y rJe^u^oo^t cpreaéeii^ f/euc t/aence ^Jtucotor//riffe €/o'?^ eimje^ rcco7iJicof/Mùn/ , ^. cS. GotDiet. Paris, ce 1" août 1809. INTRODUCTION. Les champignons offrant à l'homme tout à la fois des substances utiles aux arts, des médicaments éner- giques, des poisons violents, et un aliment des plus agréables et des plus sains , la connaissance de ces végétaux est pour lui du plus grand intérêt. A ne les considérer que sous le rapport alimentaire, il lui se- rait encore utile de les connaître, puisqu'il en fait journellement usage, et que, dans les temps de disette, il trouve en eux une véritable ressource. Cependant l'étude de ces plantes est généralement négligée, non-seulement des personnes qui n'ont pas à s'occuper de science, mais aussi du plus grand nombre des botanistes. Elle est négligée d'abord parce qu'elle n'a pas l'at- trait de l'étude des plantes phanérogames, pour la plupart si séduisantes par l'éclat, la beauté, le parfum de leurs fleurs, la variété de leurs fruits, de leur feuillage, de leur port; elle l'est surtout à cause de l'extrême ressemblance que présentent entre elles beaucoup d'espèces, ce qui rend leur détermination vin INTIKiDUCTION. (liriicih^ ; elle l'est aussi à cause de la quantité prodi- j^ieuse de ces espèces. On peut dire, en effet, que le nombre des cliampignons est égal, s'il n'est supérieur, à celui de toutes les plantes phanérogames, puisqu'il est constant que la plupart de celles-ci en nourrissent plusieurs espèces. En France seulement, on compte plus de six cents espèces d'Agarics, plus de deux cents espèces de Pe- zizes, et au moins trois cents espèces de Sphéries; et cependant il est certain que toutes les espèces appar- tenant à ces divers genres ne sont pas connues ; beau- coup d'entre elles n'ont été jusqu'à présent ni figurées ni décrites par les auteurs. Ce n'est pas toutefois que nous manquions de livres c[ui traitent des champignons; nous en possédons même un assez grand nombre. Dans plusieurs figurent à peu près toutes les espèces connues à l'époque où ils ont été publiés; d'autres décrivent les espèces de tel pays, de telle contrée ; il y en a même qui traitent d'une manière toute spéciale des champignons ali- mentaires et vénéneux ; mais tous ces livres, soit parce ([u'ils coûtent cher, soit parce qu'ils manquent de fi- gures ou n'en possèdent pas suffisamment, soit enfin parce qu'ils sont traités d'une manière trop scientifi- que, restent, malgré tout leur mérite, à peu près in- connus du public et même de la plupart des savants. Quelques-uns de ces livres, d'ailleurs, sont écrits en langue étrangère; ils ne peuvent donc être consultés que d'un petit nombre de lecteurs. C'est le livre qui fait plus particulièrement défaut aux personnes désireuses de se livrer à l'étude difficile des champignons, que nous nous sommes proposé de leur donner, en publiant cette nouvelle édition des INTRODUCTION. ix champignons alimentaires et vénéneux de la France. On trouvera décrites dans ce livre toutes les espèces qui intéressent par leurs propriétés alimentaires ou malfaisantes, leur emploi dans les arts et l'industrie. Nous avons tâché de le mettre à la portée du plus grand nombre des lecteurs , tout en nous tenant à la hauteur des connaissances actuelles. \Jn mot sur la disposition de ce livre : La première partie contient des généralités sur l'or- ganisation des champignons, leur physiologie, leur mode de reproduction, leur géographie, Tinfluence que peuvent exercer sur eux le sol, l'habitat, la sai- son, le climat; les moyens de distinguer les espèces comestibles des espèces vénéneuses; la possibilité d'enlever à ces dernières leur principe malfaisant; les dommages causés par quelques-unes de ces plantes; la culture, la récolte, la conservation des espèces utiles à l'homme, leur préparation culinaire, leur rôle dans les arts, l'industrie, l'économie domestique; la ma- nière d'agir des espèces malfaisantes sur l'économie animale, le traitement à apporter aux accidents qu'elles déterminent, et enfin l'usage en médecine de ces plantes. Dans la deuxième partie, nous avons décrit les champignons comestibles, vénéneux ou employés dans les arts, c'est-à-dire toutes les espèces de France qui offrent de l'intérêt à l'homme. Aux descriptions détaillées, nous avons joint le plus souvent la syno- nymie des espèces, malheureusement si compliquée dans les auteurs, et la citation des meilleures figures qui en ont été données. Nous ne nous sommes pas contenté de citer les planches des auteurs qui ont écrit avant nous; nous avons donné, dessinées d'après INTRODUCTION. nature par M"*^ Delville-Cordier, les figures d'une ou (le plusieurs espèces des genres dont nous pai'lons. JiCs descriptions sont précédées de tableaux synop- ticjues où sont exposés les caractères de la famille et du genre de nos plantes. Dans ces tableaux nous avons fait usage delà méthode dichotomique ; nous aurions voulu appliquer cette méthode à leur détermination spécifique; nous avons dû y renoncer, à cause de la facilité avec laquelle on peut s'égarer lorsqu'on a à traiter d'un si grand nombre d'espèces. Nous avons adopté pour la classification des espèces du genre Agaric la méthode de Persoon, suivie par Decandolle, jM. Léveillé et la plupart des botanistes français, de préférence à celle du savant professeur Fries; cette dernière ayant surtout pour base la cou- leur des spores et le rapport des lames avec l'hymé- nophore, ce qui n'est pas toujours facile à constater. La classification de Persoon nous a toujours d'ail- leurs paru d'un usage plus pratique. Nous avons tou- tefois tenu compte de la coloration des spores et des autres caractères assignés par Fries. Nous n'avons pas accepté le partage du genre Aga- ric de Linné en douze ou quinze genres, comme le fait Fries, par la raison que ces genres sont établis sur des caractères trop peu distincts pour être facile- ment reconnus par des commençants , lesquels ne peuvent guère voir et ne voient en effet, dans les genres Hygrophorus, Gomphus , Marasmiiis, Len- tinus, etc., c[ue de simples Agarics. Nul doute cepen- dant que la plupart des genres qui ont été créés aux dépens du genre Agaric ne soient plus tard générale- ment adoptés, la découverte d'espèces nouvelles aug- mentant cha(|ue jour. Quoi qu'il en soit, nous avons INTRODUCTION. xr eu soin d'établir la concordance de la méthode que nous avons suivie avec celle qui a été suivie par le sa- vant Suédois. Quelques personnes peut-être trouveront trop dé- taillée la description des espèces dont nous parlons, et eussent préféré, qu'à l'exemple de Persoon dans son Synopsis fungoritm, nous nous fussions borné à spécifier seulement les traits caractéristiques qui dis- tinguent une espèce d'une autre espèce. Une descrip- tion scrupuleuse est rarement trop longue, surtout lorsqu'on a eu l'attention de mettre en lettres itali- ques, ainsi que nous l'avons fait, les signes que l'on peut regarder comme tout particuliers à l'espèce dé- crite. Aux noms scientifiques nous avons ajouté les noms vulgaires que porte la plante dans nos anciennes provinces. Le catalogue des champignons de la France n'ayant pas encore été publié, nous avons cru devoir donner rénumération de toutes les espèces qui rentrent dans les genres dont nous avons parlé. Cette énumération, disposée par ordre alphabétique, est nécessairement incomplète; mais elle pourra servir de point de re- père aux botanistes qui s'occupent de mycologie. Rien que le nombre de champignons alimentaires, vénéneux, dont nous avons donné la description, soit considérable, il en existe, sans aucun doute, beau- coup d'autres qui certainement sont comestibles, et d'autres encore qui sont vénéneux, mais sur les qua- lités desquels l'expérience n'a pas encore prononcé. Il nous a semblé inutile de décrire ces espèces, n'ayant voulu parler que de celles dont les propriétés sont bien constatées. Quoi qu'il en soit, nous croirons avoir atteint le Ml INTRODUCTION. but que nous nous sonunes proposé si, par la publi- cation de ce livre, nous parvenons à propager le goût d'une partie de la botanique toujours trop négligée, et à rendre moins frécjuentes les méprises dans la récolte et l'usage des champignons, et, par consé- quent, les empoisonnements moins fréquents. Notre excellent ami, le docteur Léveillé^ le plus sa- vant peut-être des mycologistes français, et savant trop modeste, ayant bien voulu, dans la rédaction de ce livre, nous aider de ses bons conseils, nous sommes heureux de lui adresser ici nos çeniercîments bien sincères. 9 o 02 LES ^^^^£^ CHAMPIGNONS DE FRANCE. PREMIERE PARTIE. CHAPITRE PREMIER. DE l'0RGA.NISATI0N DES CHAMPIGNONS. Les champignons sont des plantes terrestres ou parasites d'une consistance charnue, gélatineuse, coriace ou même tubéreuse, qui portent, sur l'une de leurs faces ou à l'in- térieur, des. corpuscules infiniment petits auxquels les bo- tanistes ont donné le nom de spores ou séminides ^ les regardant avec raison comme les organes reproducteurs de la plante. Ces végétaux, qui tous tiennent un rang des plus hum- bles dans l'échelle des êtres organisés, se font cependant remarquer par la multiplicité de leurs formes, la variété de leurs couleurs, et quelquefois même par la beauté et l'élégance de leur port. Ils n'ont jamais ni feuilles, ni fleurs, ni appendices fo- liacés; ils n'ont ni étamines, ni pistil, et par conséquent pas d'organes sexuels; du moins jusqu'à présent on ne leur \ |j;s (IIA.M l'KiNttNS. en a pas découvert avec certitude. Ils germent sans appa- rence de cotvlédons; ils apparti(Minent donc à la classe des crvptogamcs de Linné, à celle des acotylédones de Jussicu. Qii()i(pio très-simples dans leur structure ou leiu' com- position générale, ces plantes présentent néanmoins dans la j)lupart des espèces un appareil d'organes plus ou moins complicjué. Les plus complexes d'entre eux réiuiissent tout à la fois ce que les botanistes aj)pellent le wfcélh'un ^ le vohui , le collet^ \q pcdiculc, V Iirmâiophore , X/nmcuinni et les spores. Voyons d'abord ce que sont ces différentes parties. On donne le nom de mjcé- Iluni, de carcjl/ie , ou blanc de champignon, aux fibres ou fda- ments le plus souvent blancs, comme soyeux, presque tou- jours entrelacés, qui donnent naissance aux jeunes champi- gnons , et au moyen desquels Mvcéliuni. — Filaments grossis. ils adhèrent a la terre ou aux cor])s sur lesquels ils végètent. Le voh'ct^ voh'e ou bourse^ est une membrane de cou- leur blanche qui, dans plusieurs Agarics et dans les Phalloïdes , enveloppe entièrement le cham- pignon dans sa jeunesse. Celui- ci la déchire en se développant et la* laisse à la partie inférieure du pédicule, complète ou incom- plète : complète, lorsqu'il n'en emporte rien ; incomplète, lors- qu'il en entrahie avec lui des dé- Volva» u s? Si .-5 LEUR ORGANISATION. bris qui restent adhérents au chapeau sous la forme de taches blanches ou de squammes. Le pédicule, que l'on appelle aussi stipe, pied ou lige^ est la partie du champignon qui supporte l'hyménophore. Bulbeux ou renflé à sa base, atté- nué ou dilaté à sa partie supé- rieure, mais plus souvent cylin- drique dans toute sa longueur, le pédicule est charnu ou coriace, tomenteux ou lisse, nu ou pourvu d'un anneau ou collier. Il s'insère tantôt à la partie centrale du cha- peau ou hyménophore, ce qui est le cas le plus fréquent, et tantôt sur ini point excentrique ou tout à fait latéral. Lorsqu'il manque, l'espèce est dite sessile. Chapeau, pédicule et collier. Ce que l'on nomme anneau, collet ou collier, est formé par une membrane particulière qui, dans le jeune âge de beaucoup d'Agarics et d'un petit nombre de Bolets, part de la base du pédicule, enveloppe celui-ci jusqu'à une cer- taine hauteur, d'où elle s'étend à toute la circonférence du chapeau, duquel elle se sépare ensuite pour rester atta- chée à la partie supérieure du pédicule, où, le plus souvent, elle forme une sorte de bourrelet annulaire, presque tou- jours plissé et rabattu. Le volva et le collier existent quel- quefois ensemble sur un même champignon. Lorsque le collier est très-mince et que, à l'approche de la maturité de la plante, il sC détruit en laissant seu- lement quelques filaments suspendus aux bords du cha- LKS (;iia.mim(;nons. j)(;iii OU adiu'ronts au pédicule, on l'appelle plus parti- culièrement corlinc ou col /et aidcli- noidc. Le collier ainsi modifié se trouve plus particulièrement dans uwç, section d'Agarics que, pour cette raison, Persono avait désignée sous le nom de Corlinaire. Cliiipenu, slipc: et collier aniiiéi'ux. Le collier, soit consistant, soit ara- néeux, et le volva manquent dans beaucoup de cham- pignons; mais alors ces champignons sont presque tou- jours complètement enveloppés, du moins dans leur très- jeune Age, d'une sorte de voile, à peine distinct, qui semble tenir lieu de volva et de collier. Ce voile, cette enveloppe générale, est veloutée, comme cotonneuse, quelquefois même glutineuse. Dans un grand nombre de champignons, les Russules, les Lactaires, etc., on ne remarque ni volva, ni collet, ni voile d'aucune sorte. Vhymchwphore^ appelé le plus souvent chapeau ou pi- léofe^ et quelquefois aussi réceptacle, est l'organe du cham- pignon qui porte riiyménium , membrane sur laquelle naissent les spores. Il est la partie la plus élevée, la plus apparente du champignon, celle qui est supportée par le stipe, lorsque ce stipe existe. L'hyménophore se présente sous les formes les plus di- verses. Tantôt il a celle d'un éteignoir, d'un parasol, d'une coupe ou même d'un entonnoir, selon les espèces, comme dans la plupart des Agarics ; tantôt celle d'un cône arrondi, comme dans les 3Iorilles-, celle d'une mitre, comme dans les Ilelvelles ; ou bien celle d'une croûte étalée sur le lieu où végète la plante, comme dans plusieurs Théléphores, Morilles et Polypores lignicoles; toutefois, la forme hémis- LEUR ORGANISATION. phérique est celle qu'il affecte le plus volontiers ; il a pres- que toujours cette forme dans le jeune âge de la plante. Ordinairement régulier, il semble, dans c[uelques espèces lignicoles, qu'il soit coupé en deux par le milieu, ce que l'on appelle diinidié. Les bords du chapeau sont entiers ou divisés. Quelque- fois, comme dans les Agarics qui ont peu de cliair, ils sont marqués de stries longitudinales parallèles aux feuillets. Dans les espèces coriaces, sessiles, dont la durée est de plusieurs années, telles que les Bolets amadouviers, le cha- peau présente une alternative de saillies et de dépressions circidaires, qui sont le résultat de la formation successive de couches annuelles, et qui peuvent servir à faire con • naîlre l'Age de la plante. Le chapeau, qui pour l'ordinaire est la partie la plus colorée du champignon, n'a pas toujours une coloration uniforme, surtout à la face siq^érieure, où se voient quel- quefois des taches, des marbrures et même des zones con- centriques ou cercles de différentes nuances. Cette même surface, qui souvent est rendue visqueuse par l'humidité, est glabre ou velue, lisse ou pulvérulente, ou bien encore parsemée de squammes ou papilles produites par l'épiderme qui se soulève sous forme d'écaillés imbriquées, et qu'il faut savoir distinguer des squammes ou verrues des Ama- nites ; celles-ci^ comme je l'ai dit plus haut, sont des par- celles de la bourse ou volva. L'hyménophore, ou chapeau, est charnu, gélatineux, su- béreux ou coriace, selon les espèces. Il se continue avec le stipe, duquel il n'est pas toujours bien distinct. Xlhyniéiiiiim, ou organe fructifère des champignons, est cette membrane qui forme en se repliant les lames rayon- nées du centre à la circonférence des Agarics, les replis saillants des Chanterelles, les veines des Morilles, les pointes LRS CHAMI'H.NoNS. OU aimiilloMs des llydnos, les tiil)OS des Bolets et des Fis- tuiiiu's, les pores des Polvpores, etc. I);ms quelques espèces du genre Théléphore, il semble que riivniénium soit placé sur la face supérieure du cha- peau, bien qu'en réalité il soit placé sur l'inférieure. Cette disposition apparente est due à ce que plusieurs de ses lobes sont réfléchis en haut. Dans les CJavaires et les Trémelles, champignons qui n'ont pas de chapeau distinct, l'hyménium paraît occuper toute la superficie de la plante. Dans les Agarics, les Bolets, les Hydnes et la plupart des basidiosporés, l'hyménium est placé à la partie inférieure de la plante; dans les Morilles, les Helvelles, les Pezizes et la plupart des thécasporés, il est placé à la partie supé- rieure. dette membrane est souvent d'une couleur différente de celle du chapeau. Quelle que soit sa couleur, elle de- vient plus foncée à la maturité des graines. T/hvménhmi porte dans quelques auteurs le nom de inembninc spornlifcre ^ membrane séminifcre ^ membrane oonoy/i-pre. On désigne sous le nom de spores, sporules ou séminules, et cpielquefois sous celui de gongyles, ce qu'on appelle graines ou semences dans ,,«. _^ ^ -_, les végétaux d'un ordre ^^^ ^^ plus eleve ; c est-a-dire les spons grossies. orgaucs rcproductcurs des champignons. La té- nuité des spores est telle que, dans le plus grand nombre des cas, elles se dérobent à la vue simple ; et leur nombre est si considérable, dans quelques espèces, qu'il semble, à une certaine époque de la vie du champignon, que l'hy- LEUR ORGANISATION. ménium tout entier soit formé par leur réunion. Celui-ci s'en trouve recouvert comme d'une poussière fine, res- semblant à ce que dans certains fruits on appelle la fleiu'. Les spores, tant qu'elles sont adhérentes à l'hyménium, sont : ou bien libres, iso- lées et supportées par des filaments qui reposent sur de petits corps saillants appelés hasides . basidies ^ ^ _ Bnsides et anthéridies grossis. ou clinodes ; ou bien elles sont renfermées en certain nombre dan-s des utricules auxquelles on a donné le nom de thèques. Les basides, à la maturité de la plante, font saillie à la surface de l'hyménium. Chaque baside est composé d'une seule cellule arrondie, ovoïde ou allongée, qui porte à son sommet un ou plu- sieurs filaments désignés sous le nom de stcrigmates, à l'extrémité de chacun desquels se trouve une seule spore. Les spores sont supportées ainsi par des basides dans les genres Agaric, Bolet, Hydne, Phallus, Lycoperdon. Cha- que baside, dans ces genres de champignons, porte quatre filaments ou stérigmates, et par conséquent quatre spores. Dans les genres Cantharellus et Scleroderma, ce nombre paraît variable ; car, si l'on voit le plus ordinairement quatre filaments sur chacun des basides, quelquefois aussi on en compte deux, trois, cinq ou six. Dans les genres Exidie et Tremelle, chaque baside ne porte qu'un filament et qu'une spore. Les thèques, appelées aussi sporanges ou asci, sont des vésicules, des utricules spéciales, séparables , allongées en forme de massue, ovoïdes ou globuleuses, dans les- quelles les spores sont renfermées en nombre presque tou- IJ:s (Il A.M l'ICNoNS. ThÈqucs grossies. jours (Iclcrmiiu'', mais vaiMal)lo, selon les genres de cham- pignons, et (lisj)osées en séries le plus souvent lon- gitudinales, qui semblent tapisser l'hyménium. Les thèques se voient dans les genres Pezize, llelvelle , Leotia , Géo- giosse, etc. ; chaque thè- que , dans ces plantes, renferme huit spores ; elles se voient dans le genre Truffe, où chacune d'elles en contient de quatre à huit; dans le genre Elaphomyce, où leur nombre varie de une à huit. On peut se demander si, lorsque dans lUi même genre le nombre des spores est variable, soit sur les basides, soit dans les thèques, celte variation ne serait pas due à l'avor- tement d'une ou de plusieurs spores, ou bien à une sou- dure intime de plusieurs thèques ou de plusieiu's basides. Dans les Lycoj)erdonnés et les Tubéracés, la partie du champignon qui porte les organes de la reproduction n'est pas extérieure, comme dans les autres champignons; elle est renfermée dans une enveloppe particulière, à laquelle on a doiuîé \e nom da péridiurn ou réceptacle. A la matu- rité du champignon, les basides et les thèques tapissent l'intérieur du péridium. Les L}Coperdonnés sont pourvus de basides; les Tubé- racés le sont de thèques. Outre les thèques et les basides, on remarque assez sou- vent à la surface fructifère des champignons des cellules saillantes, arrondies, ovales ou allongées, aiguës, obtuses ou renflées à leur extrémité libre, auxquelles les mycolo- gistes ont doimé le nom de cystides ou anlhévidies. Ce nom d'anthéridies leiu' a été donné par quelques botanistes, qui LEUR ORGANISATION. les avaient regardés, et peut-être les regardent encore, comme des organes destinés à la fécondation des spores, et jouant le rôle que remplissent les anthères dans les plantes phanérogames. Comme on ne voit dans les anthéridies rien qui ressemble ni au pollen, ni à la liqueur contenue dans les grains du pollen, il est difficile d'admettre qu'elles soient les agents fécondateurs des spores. Les anthéridies pourraient bien n'être que des basides ou des thèques, dont les spores ou séminules sont avortées, et qui se se- ront allongées d'une façon anomale. Il est certain, du moins, que les anthéridies ne sont pas disposées avec ordre comme le sont les étaminesdans les plantes phanérogames; comme le sont les spores elles-mêmes sur les basides ou dans les thèques. Les antliéridies, d'ailleurs, manquent dans beaucoup d'espèces ; on ne les rencontre guère que dans les champignons d'un ordre élevé. Je dois dire que les basides, les thèques et les anthé- ridies ne se voient distinctement qu'à l'aide du micros- cope. Il en est de même des spores^ à moins que celles-ci ne soient accumulées en grand nombi'e sur une même sur- face. Un moyen bien simple toutefois de voir les spores dans la plupart des champignons, consiste à placer leur surface fruc- tifère sur une glace posée horizon- talement ou sur inie feuille de pa- pier blanc ou noir. Lorsque, après quelques heures, on vient à enle- ver ces plantes, on trouve la place qu'elles occupaient ternie par une matière pulvérulente entièrement composée de spores. Les Agarics et les Bolets , placés comme je viens de le dire, laissent sur la glace ou le papier un dessin assez exact de la surface fructifère. Spores dénichées d'un Agnric. CHAPITRE 11. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES CHAMPIGIVONS. Bien que certaines espèces de champignons paraissent assez compliquées dans leur organisation, toutes ces plan- tes cependant ne sont, en dernière analyse, composées que d'un seul élément anatomique, le tissu cellulaire; c'est-à- dire qu'elles sont uniquement formées de rd)res entrelacées les luies dans les autres, et laissant entre elles des espaces ou vacuoles plus ou moins irréguliers, tantôt arrondis, tantôt allongés, qui conmiuniquent les uns avec les autres. (>ette disposition en cellules de la trame, ou tissu de tous les organes des champignons, a fait ranger ces plantes dans la classe des véoétaux cellulaires. Les champignons sont intermédiaires entre les algues et les lichens, autres plantes cellulaires.' La transition de certains champignons aux algues et aux lichens est même tellement insensijjle, qu'aujourd'hui encore les hotanistes sont dans le doute si telle plante, qui est regardée par quel- ques savants comme un véritahle champignon, ne serait pas plutôt une algue ou un lichen. Linné et d'autres hota- nistes se demandaient si ces êtres placés sur la limite des deux règnes, végétal et animal, ne devaient pas former Mil règne à paît. (\\io l'on aurait appelé fongique, et te- nant le milieu entre les deux autres. PROPRIETES PHYSIQUEf^ DES CHAMPIGNONS. 11 La création de ce règne peut paraître étrange; ] 'est-elle beaucoup plus que celle d'un règne humain, proposé dans ces derniers temps par quelques savants, et que d'autres savants ont admis avec empressement? Si les éléments qui entrent dans la composition des champignons sont d'une simplicité extrême , il n'en est pas moins vrai que ces plantes présentent une grande variété de forme, de taille, de consistance, de couleur, d'odeur et de saveur. • Presque toutes, au sortir de terre ou de l'habitat qu'elles ont choisi ou accepté, sont sphériques; mais, à mesure qu'elles se développent, elles prennent la forme qui carac- térise le fifenre et souvent même l'espèce auxquels elles appartiennent. Elles affectent celle d'une cloche, d'une ombrelle, d'un disque aplati, ou même d'un entonnoir dans les Agarics; celle d'une» coupe, dans les Pezizes; celle d'une massue ou de rameaux imitant le corail, dans les Clavaires ; celle d'une mitre dans les Helvelles ; celle d'une croûte étalée dans quelques Polypores et Théléphores; celle d'alvéoles dans les Morilles, Favolus, Hexagona; celle d'un grillage dans les Clathres. Les Cyathes, les Nidulaires, ressemblent à des nids dans lesquels on croirait voir des œufs : les Spumaires ont l'aspect de l'écume ou d'une ge- lée blanche. Diverses ïremelles ont l'apparence du cer- veau, du mésentère: les Phallus, les Verpa, ont la forme étrange que rappelle leur nom. Certains champignons atteignent des grosseurs considé- rables. L'Agaric fausse Oronge, l'Agaric élevé, se font re- marquer par leur grande taille. Le Bolet comestible et le Bolet à gros pied, B. pacliypus, Fr., se distinguent aussi par leur volume, de même que certains Polypores. Berkeley cite le cas d'un Polypore squammeux qui avait atteint, en trois semaines, une périphérie de '7 pieds 5 pouces anglais. 12 LES CHAMPIGNONS. cl (|iii pesait 34 livres. Un Polyporc du Irène, Bull., me- surait l\i pouces anglais en largeur. Le l*olypore géant at- teint pres(|ue toujours \\\\v taille colossale, comme son nom rinditpic. i.e Pol\pore touttu, P. frondosus^ lY., atteint aussi !(> ])ius souvent une taille très-grande : on en a vu ciui mesuraient ^5 centimètres de largeur et qui pesaient de g à lo kilograiimies. Un liolet foie de bœuf, FisluUna he- palicn^ Fr., avait 6o centimètres de largeur et pesait près de i5 kilogrannnes; quelcpies espèces de Yesse-de-loup ac- quièrent aussi une grande dimension, entre autres le Ly- coperdon gigantesque, lequel dépasse souvent le volume de la tète d'un homme et va jusqu'à peser plusieurs livres. D'autres champignons se font, tout au contraire, remar- quer par l'exiguïté de leur taille. Je ne parle pas ici de ces espèces à peine visibles à l'œil nu et appartenant à la classe des Torulacés, des Mucorés et des Mucédinés. Je n'ai pas à m'occuper de ces plantes; mais, même parmi les espèces qui nous intéressent comme alimentaires, il en est quelques- unes qui sont d'une taille assez chétive pour que , le plus souvent, on dédaigne de les recueillir : tels sont l'Agaric esculent, Jacq., Ag. perpendicidaris^ Bidl.,et l'Agaric dis- séminé, Pers., A g. digilalifurmis^ Bull. Quant à la consistance de ces plantes, les unes sont charnues, d'autres sont gélatineuses, pulpeuses, d'autres sont dures, coriaces; quelques-unes même ont la consis- tance du liège ou celle du bois. Les espèces épiphytes, ou lignicoles, sont généralement plus coriaces que les espèces terrestres; elles présentent aussi plus de diversité dans leurs formes. La couleur des champignons est extrêmement variée. On peut dire qu'il n'est pas de nuances que ces plantes ne présentent : les botanistes, dans leurs descriptions, sont même souvent embarrassés pour domier un nom à ces LEURS PROPRIÉTÉS PHYSIQUES. 13 nuances. On trouve en elles toutes les dégradations du jaune, de l'orangé, du rouge, du pourpre, du lilas, du brun, (lu fauve, du châtain, du bistre, de la terre d'om- bre, etc. Le vert et le bleu sont les couleurs qu'elles affectent le moins souvent. Le premier ne s'observe que dans quelques Russules, l'Agaric virescent, Schœff., l'Agaric à lames four- chues, Pers., et, dans les variétés vertes des Amanites phal- loïdes, Fr. et Mappa, Batsch. Le bleu ne se voit guère non plus que dans l'Agaric odorant, Bull., l'Agaric bleuâtre, JiT. (Cortinarius) cyanitçs^ Fr., et l'Agaric vert-de-gris, A'^. seruginosus, Curt. Le rouge vif, et toutes les variétés du rouge, se remar- quent dans diverses Russides, Jgaricus iiiteger^ Lin., Jg. enielicus, Fr., Jg. sangui/icus, Bull. Le rouge vineux se voit dans l'Agaric rougeâtre, Ag. (Amanita) riibescens, Pers., dans la Clavaire améthyste, Bull., dans les feuillets du champignon de couche. Le violet s'observe dans plu- sieurs Cortinaires. Bon nombre de champignons sont entièrement blancs. Leur couleur n'est pas constante dans toutes les espèces : elle varie quelquefois assez pour laisser des doutes dans la détermination de quelques-unes, surtout de la section des Russules. Cette différence de coloration, tantôt plus faible, tantôt plus prononcée, est due souvent à l'action de la lu- mière, mais plus souvent encore à l'âge de la plante. Quelques champignons sont unicolores ; c'est-à-dire qu'ils ne présentent qu'une seule couleur, mais nuancée à différents degrés : d'autres ont des couleurs variées dont les tons sont tranchants et forment contraste : plusieurs sont zones, rayés, marqués de taches de diverses couleurs. Quel- ques-uns ont un aspect velouté, soyeux, micacé; d'autres sont lisses, luisants. 14 LKS Cil A.M l'KiNONS. La ("liair, ou ce (\uv l'on nppellc la trame, le parenchyme (les (•liampii;noiis, est blanche dans le plus grand nombre des espèces; elle est jaune dans quelques-unes : l'Oronge, la C,hanterellc, divers Bolets ; dans d'autres elle est fuligi- neuse : WJgaricus (Paxillus) contigims, Bull. Elle est d'un rouge brun dans la Fistuline hépatique, Bull. ; noire dans la Pezize noire, Bu/garia inquinans. Elle est nuancée de rose à la superficie du chapeau dans j)lusieurs Russules et dans l'Agaric rougeâtre, Àg. (Amanita) rubescens. Cette chair, dans quelques espèces de Bolets et d'Aga- rics, change de couleur lorsqu'on vient à la briser. Il en est de même des tubes et des feuillets. Diverses espèces sont tout chair, pour ainsi dire , entre autres le FistuliiKi hepatka^ Fr.; d'autres, au contraire, sont tellement minces qu'elles semjjlent en manquer abso- lument : tel est le cas de la plupart des Coprins. En général, la chair ou le parenchyme des champignons, a moins de consistance dans le jeune âge que dans l'Age adulte. La saveur des champignons est très- variable. Quelques- uns sont insipides; d'autres sont acres, caustiques, amers, astringents, nauséeux, etc. Dans quelques espèces, la saveur, d'abord nulle, ou à peine sensible, se développe peu de temps après qu'on les a mâchées, et donne à la bouche une sensation de brûlure et de constriction qui persiste longtemps. On sait de quelle âcreté cette saveur est douée dans l'A- garic poivré, Scop^, dans l'Agaric controverse, Pers., et dans plusieurs Lactaires. Elle a quelque chose de vitreux et de nauséeux dans l'A- garic bulbeux, ViXxW., Jgdricus Ph(iUoi(led\, Fr;, et Mapjnij Batsch., et dans la Fausse Oronge. Elle est salée dans l'Aga- ric engaîné, lîuU.; acide dans l'Agaric du bouleau, Scop.j LEURS PROPRIETES PHYSIQUES. 13 l'Agaric cannelle, ^g. (Cortinarins) cinnanioiueus , Fr., acide aussi cLtlis le jeune âge de l'Agaric contigu, Bull., Paxillus iiwolutus ^Vw^ elle devient amère lorsque le cham- pignon vieillit. L'Agaric à longue racine, Jgaricas radico- sus, Bull., a d'abord une saveur agréable, mais, lui instant après qu'on l'a goûté, il laisse dans la bouche un goût d'une âcreté insupportable. L'Agaric échaudé, Bull., et la Clavaire en pilon, Lin., ont une saveur amère déplai- sante; il en est de même de Vy4g. tuherosus, Bull., et de ^ Ag. racemosiiSy Pers., lorsqu'ils sont avancés en âge. L'odeur des champignons n'est pas moins variable que leur saveur. Celle qui domine dans la plupart d'entre eux est toute particulière à ces plantes et semble n'appartenir qu'à elles seules; c'est plus particulièrement celle qui dis- tingue le champignon de couche. Quelques espèces sont dépourvues de toute odeur : telles sont le Bolet comestible, Bull., le Bolet livide, Pers., Bole- lus Uvidus^ Fr., l'Oronge vraie. Plusieurs de ces plantes exhalent un parfum des plus agréables, tandis que d'autres sont repoussantes par leiu' extrême fétidité. L'Agaric odorant, Bull., répand une odeur qui tient du musc et de l'œillet. L'Agaric camphré, Bull., dont l'odeiu- est presque nulle et assez semblable à celle du camphre, loi'sque le champignon est frais, exhale, lorsqu'il est des- séché, l'odeur du mélilot. L'Agaric imbriqué, Bull., a celle de la gentiane; l'Agaric orcelle, Bull., l'Agaric Mousseron, Bull., Ag. Pruuulus, Scop., l'Agaric couleur de froment, Bull, et plusieurs autres, celle de la farine récente. Les Agarics Marasinius alliaceus, Jacq., M. prasiosmus, Fr., M. scorodonius^ Fr., M. porre.us^ Fr., sentent l'ail d'une fa- çon très-prononcée ; de là leur est venu leiu' nom spéci- fique; IG Li:s CIIAMr'ir.NONS. I.c l.ciitinns siKn'issinius^ l'r., répand, dit Friès, une (»(la siii-racc la trace de son insertion sur le filament du haside. et j)r(jl)al)lement aussi celle de son in- sertion dans la tlié(|ue. Le nucléus est le noyau, le centre de la spore. Les spores affectent des couleurs variées qu'elles commu- ni(pient prescjue toujours à riivménium ; c'est-à-dire à la niend)rane cpn' constitue ou revêt les feuillets des Agarics, les aiguillons des Hvdnes, les tubes des Bolets. Elles sont blanches, roses, jaunes, ferrugineuses, fauves, brun-pourpre ou même noires, selon les espèces. Ce n'est pas tout d'abord cpie les spores prennent leur couleur et qu'elles la donnent à l'hyménium. Dans les Aga- rics appartenant à la division des l^ratelles, les spores, d'a- bord" lilas ou violacées, deviennent noires à la maturité de la plante; les feuillets suivent leur mode de coloration. Il en est de même des Coprins, qui, dans leur jeune âge, ont les spores et les feuillets rosés ou d'un gris cendré, et qui plus tard les ont d'un noir foncé. Du reste, la couleur de l'iiv- ménium n'est pas nécessairement sous la dépendance des spores ; plusieurs Agarics ont les feuillets colorés et les spores blanches. La couleur des spores, bien que variable selon l'âge de la plante, est assez constante dans les champignons adultes pour que le professeur Pries et d'autres mycologistes aient cru pouvoir fonder sur elle les principales subdivisions qu'ils ont établies dans le genre Agaric. Les spores de c[uelques champignons ont une odeur et une saveur particulières. Par les temps himiides, quelques champignons sont re- cou\ erts d'une matière visqueuse qui rend leur superficie toute gluante. D'autres, au contraire, se recouvrent à leur maturité d'une sorte'de poussière farineuse, cjui u'estpas sans analogie avec l'espèce de cire qui recouvre certains fruits. CHAPITRE 111. PHYSIOLOGIE DES CHAMPIGNONS. Bien que les champignons passent généralement pour des plantes agames, c'est-à-dire dépourvues d'organes sexuels, quelques botanistes cependant ont cru reconnaître dans diverses espèces des organes mâles et des organes fe- melles. C'est dans les appendices appelés cystides ou anthé- ridies, qui se voient seulement dans les champignons d'un ordre élevé, qu'ils ont cru reconnaître les organes mâles; mais, les anthéridies ne possédant rien qui ressemble au pollen des plantes phanérogames, il est difficile d'admettre que ces corps soient des organes de fécondation ; ce sont plutôt, comme je l'ai dit plus haut, des thèques ou des ba- sidies développés avec exagération, et, par cela même, avortés. D'autres botanistes pensent avoir constaté l'existence d'organes maies et d'organes femelles parfaitement dis- tincts, et portés par des individus différents, les maies sur un pied, les femelles sur un autre pied. Enfin, d'autres encore auraient vu sur la même plante des organes séparés d'abord, qui se rapprochent, se réunis- sent et finissent par se confondre pour produire une spore [Syzfgites megalocarpus , Ehr.). Des zoospores , c'est à-dii'e LES (:ilA.M.IM(.NO.\S. (les sj)()r(\s animt'es do monvomonts, se produiraient à la suite de la fécot)tlation. \insi donc, il \ aiu'ait dans la classe des cliampignons des espèces que l'on pourrait regarder comme dioïcpies, et d'autres qui seraient monoïques. Les observations de ces auteurs auraient l^esoin peut-être, pour être admises à faire retrancher les champignons de la grande classe des plantes agames, d'être appuyées sur de nouvelles observa- tions. La vérité est néanmoins que les basidies et les thè- ques peuvent être considérés comme de véritables ovaires, contenant ou supportant les spores ouséminules; mais, (piant aux organes de la fécondation, on peut dire qu'ils sont encore à trouver, leur existence n'étant pas suffisam- ment démontrée. Les anciens étaient persuadés que les champignons nais- sent spontanément. D'après Pline . le principe générateur de ces plantes réside dans le limon, dans le suc acescent de la terre hu- mide et dans les racines de presque tous les arbres à gland (i). La croyance à leur génération spontanée fut longtemps partagée par les modernes ; mais, depuis que Micheli a dé- montré que les champignons se reproduisent de semences comme les autres végétaux, elle a été généralement aban- donnée. Personne aujourd'hui peut-être ne croit à la spon- tanéité de leur génération, même pour les espèces les plus simples. On a reconnu en effet que les spores ou séminules des champignons, placées dans des circonstances favorables au développement de ces végétaux, germent en quelque façon à la manière des plantes d'un ordre plus élevé. Ces spores ont besoin pour germer d'une température de (1) IMino, 22-46 et 22-48. LEUR PHYSIOLOGIE. 21 i5 à i8 degrés centigrades; celles de certaines espèces ger- ment cependant à vme température peu supérieure à celle de la glace. Les froids au-dessous de zéro empêchent le développement de leur germination, comme ils empêchent celui des autres végétaux. Les spores de quelques espèces peuvent germer aussitôt après qu'elles ont quitté le sporophore ou réceptacle dans lequel elles ont pris naissance; tel est le cas de la plupart des moisissures. Trois heures suffisent à certains Mucors, six à douze heures à certains Urédinés. Les spores de di- verses sphéries germent qu'elles sont encore renfermées dans leurs thèques. La germination des grandes espèces, tout au contraire, Agaricinés, Polyporés, etc., ne se produit que longtemps après leur émission ; il semble qu'une pé- riode de repos soit nécessaire aux spores pour que leur germination puisse s'opérer. Cette période dépassée, si les spores se trouvent placées dans des circonstances d'habitat, d'humidité et de température favorables, les phénomè- nes de la végétation ne tardent pas à se manifester. En suivant ces phénomènes, on voit d'abord sortir d'un pôle, ou même des deux pôles opposés des spores, un filament ou radicule, qui bientôt se divise et se multiplie en rameaux plus ou moins nombreux, presque toujours blancs, les- quels s'enchevêtrent, s'entre-croisent et forment ce que l'on appelle mjcéliuni ou blanc de champignon. Le mycélium parait jouer dans ces plantes le rôle que jouent les racines dans les plantes monocotylédones et di- cotylédones, ou peut-être, et mieux encore, le rôle que joue le placenta dans l'œuf humain et dans celui des autres mammifères; c'est-à-dire qu'il puise là où il a pris nais- sance les sucs qui doivent servir à la nutrition et au déve- loppement du nouvel être. Toutes les espèces de champignons paraissent pourvues. 22 M:S CIIA.Ml'KINrtNS. à leur origino. (1111) myrrlium ; mais cet organe n'est pas toujours apparent. Dans quclques-iuios, il disparaît si j)ioinptenient que l'on pourrait mettre en doute son exis- tence. Tel est le cas de divers champi-gnons parasites, qui semblent n'adiiérer aux corps sur lesquels ils végètent que par une sorte d'agglutination, sans apparence de radicules. Le mycélium dans les champignons hypogés, — les Truffes, par exemple, — se développe sous terre, et pres- que toujours il échappe à l'observation. Dans les champi- gnons épigés . — les Phalloïdes , les Lycoperdonnés , la plupart des Agarics, des Bolets, des Hydnes, etc., — il rampe sous le sol ou à la superficie du sol. Dans les cham- pignons épiphytes ou lignicoles, il vient à la surface des végétaux sur lesquels le champignon doit pousser. Quel- quefois même il pénètre profondément dans leur intérieur. Le mycélium n'a pas toujoiu's la forme byssoïde ou de blanc de champignon, que tout le monde connaît; il prend parfois et garde la forme de radicules ou de racines qui ne seraient pas sans analogie avec les racines des végétaux phanérogames, si elles n'étaient pas entièrement de nature celluleuse. Os sortes de racines se voient dans les Phallus, les Clathres et quelques Lycoperdonnés. Quelquefois le mycéliimi est mucilagineux, comme dans le genre Spu- maria. D'autres fois il est ferme, compacte, s'il est vrai que les Sclérotium ne soient que des mycélium latents de di- verses espèces de champignons. Sur le mvcélium apparaît bientôt. lorsque les circons- tances sont favorables, le champignon proprement dit, le- quel, à sa naissance, a presque toujours une forme globu- leuse ou ovoïde, mais qui. en grandissant, prend graduel- lement celle qu'il doit avoir à l'état parfait. ^"ous avons vu que le champignon rudimentaire est dans presque toutes les espèces, entouré, soit d'une membrane LEUR PHYSIOLOGIE. 23 OU tégument universel, tomenteux, qui disparaît bientôt sans laisser de traces ; soit d'une membrane ou même de deux membranes, phis ou moins persistantes, et formant ce cpie l'on appelle'le collet et le voha, et qui, l'une et l'autre, ont pour objet de protéger la plante avant son dé- veloppement. Le collet ne serait pas, pour Bulliard, sans analogie avec le calice et les pétales des plantes. « Le collet, dit-il, paraît être aux champignons ce que les pétales et les calices sont aux fleurs des autres plantes ; c'est un abri sûr pour les graines qui sont probablement fécondées avant que le collet se détache du chapeau. » Je me demande si les membranes qui constituent le col- let et le volva n'auraient pas une analogie plus grande en- core avec les membranes chorioii et amnios de l'œuf des mammifères. Le mycélium représenterait alors, comme je l'ai dit plus haut, le placenta des mammifères. Quoi qu'il en soit, le champignon sort du volva et se détache du collet en déchirant ces menibranes, comme le fœtus humain déchire celles qui l'enveloppent avant sa naissance, et comme le poulet sort de sa coquille en la brisant. Le champignon s'échappe même quelquefois du volva en produisant du bruit, à cause de la résistance que cette membrane lui oppose. Bulliard dit, en parlant du volva du Satyre fétide, Plial- his impiuUcns^ Lin. : ic Ce volva se crève toujours avec un certain effort, et quelquefois avec une explosion presque aussi forte qu'un coup de pistolet : il arrive même assez souvent que, si on a mis ce champignon dans un vase de verre ou de faïence, dont il remplisse toute la capacité, et au fond duquel il y ait un peu d'eau, il brise ce vase quand son volva se crève ; ceci se remarque principale- 2i IJ:s C.IIA.MI'liiNdNS. ment ([uaiid l'air atmosphérique est en même temps chaud et sec (i). » Le froid, même intense, ik? paraît avoir d'effet injurieux ni sur les spores, ni siu- \v myeéhum des cliampignons. (Jue les hivers soient rii;oureux, en Suèd(î et en Russie, ils n'cmprchent nullement l'apparition des champignons, lorscpie \ient la saison ou ils ont coutume de se montrer. Une chaleur sèche, élevée un peu au-dessus de loo de- grés, ne détruit pas, à ce que l'on assure, la faculté ger- minative des spores de la plnj)art des espèces. Le mycélium, de même que les spores de diverses espè- ces, lignicoles surtout, reste très-souvent à l'état latent, et cela des années entières, attendant que des circonstances favorisent son développement. Tenu dans un lieu sec, le mycélium ou blanc de cham- pignon garde longtemps sa propriété végétative. Les jar- diniers disent en avoir conservé pendant vingt ans qui, mis ensuite sur des couches, a produit quantité de champi- gnons. Les pluies abondantes lui sont préjudiciables ; elles le noient en quelque façon. Mais si le mycélium et les spores résistent à un froid ri- goureux et à une température élevée, il n'en est pas ainsi du champignon lorsqu'une fois il a commencé à se déve- lopper : un froid intense et une chaleur extrême le tuent; aussi, bien peu d'espèces, surtout si elles sont de consis- tance charnue, résistent aux gelées d'hiver et à la chaleur ardente d'un été sec. Les espèces à consistance subéreu- ses, telles que la plupart des Polypores, supportent assez bien la chaleur et un froid extrêmes. Le champignon en voie de développement a besoin, pour continuer à s'accroître et marcher régulièrement vers son (t) Bulliard, Hist. des Champ., p. Cl, / LEUR PHYSIOLOGIE. 25 état parfait, d'un degré de température et d'humidité qui ne doit pas dépasser certaines limites. A voir la quantité prodigieuse de spores que produi- sent les champignons, quantité évaluée à plusieurs mil- lions dans une foule d'espèces, et la facilité avec laquelle ces spores si ténues, si légères, sont emportées par les vents, entraînées par les pluies, les courants d'eau, on se de- mande comment il se fait que la terre ne soit pas entière- ment couverte de ces végétaux; mais, si l'on vient à réflé- chir qu'une foule de plantes phanérogames produisent, elles aussi, une quantité prodigieuse de semences d'une petitesse extrême, et que cependant ces plantes ne sont pas plus multipliées que tant d'autres végétaux, on cesse de s'étonner de la rareté proportionnelle des cliampignons. C'est que leurs spores ou semences, comme au reste les se- mences des autres plantes, ont besoin, pour entrer en ger- mination et se développer, d'être placées dans des circons- tances toutes particulières de température, d'aération, de lumière et d'habitat. Or, quelle immense quantité de spo- res sont détruites, avant que toutes ces circonstances soient réunies! Et d'abord, la germination des grandes espèces de chr^mpignons, telles que les Agarics, les Bolets, les Hyd- nes^ les Helvelles, etc., ne se fait qu'à des époques déter- minées de l'année; si donc à ces époques les spores ne sont pas placées dans les conditions voulues, non-seule- ment elles ne gei'ment pas, mais encore elles perdent, pour la plupart, lenr faculté germinative. Que le mycélium, de toutes les espèces, pour ainsi dire, à l'exception de celui du champignon de couche, soit transporté dans des lieux souterrains, ce mycélium, en l'absence de la lumière et d'un air renouvelé, produira des monstrnosités, et nulle- ment des champignons à l'état normal et susceptibles de donner des spores à leur tour. i>(j LKS i;ilA.M l'KiNONS. UiH' seule spore peut-elle produire ces mycélium si com- plexes qui, dans quelcpies espèces, uous frappeut par leur éteudiie: ou l)ieu ces mycélium sout-ils le produit de la i^crmiuatiou d'uu grand nombre de spores dont les fda- ments entremêlés, confondus ensemble, finissent par pro- duire ces groupes quelquefois si nombreux de champi- gnons? Ce que l'on sait, c'est que dans les espèces à organisation simple, comme les Mucorés , les Mucédinés , luie seule spore suffit }K)ur développer, une moisissure, qui bientôt occupe une surface relativement étendue. Mais comment s'opèrent les fonctions vitales dans ces plantes? Nous avons vu, que si les champignons varient beaucoup dans leur structure et leur configuration, ils sont néan- moins composés uniquement de fibres entrelacées et for- mant, par leur disposition, un tissu réticulaire, dont les cellules, tantôt arrondies, tantôt allongées, communiquent avec les agents extérieurs au moyen de pores d'une téiuiité extrême. C'est par ces pores que se font l'absorption et l'exhalation. Ces plantes n'ayant pas de vaisseaux propres à la circu- lation de la sève, comme en ont les végétaux d'un ordre plus élevé, c'est dans les cellules mêmes, dont toute la plante parait formée, que sont contenus les fluides nutri- ciers dont la circulation presque insensible se fait par une sorte d'attraction capillaire. On admet généralement que les champignons se laissent pénétrer de fluides par endosmose et qu'ils abandonnent ces fluides par exosmose. C'est dans ce double mouve- ment continu d'absorption et d'élimination que s'accom- plissent les phénomènes de nutrition, d'assimilarion, d'ac- croissement et bientôt ceux de reproduction de la plante. LEUR PHYSIOLOGIE. Arrivé à son état parfait, le champignon donne des semen- ces comme tous les autres végétaux ; les semences émises, il y a presque aussitôt arrêt de développement dans la plante; les phénomènes d'exhalation prévalent sur ceux d'absorption, et bientôt survient la cessation de la vie. La plupart des champignons croissent avec tant de rapi- dité, que l'on dit en proverbe : Pousser comme un cham- pignon. Il en est qui en quelques heures arrivent à leur complet développement. Le Lycoperdon gigantesque ac- quiert, en moins d'une nuit, le volume de la tête d'un homme. Les pluies d'orage surtout favorisent leur apparition. Le lendemain d'un jour de pluie où le tonnerre s'est fait entendre, on est tout étonné de voir des champignons là où la veille on n'aurait pas soupçonné l'existence de leurs germes. Mais, si ces plantes poussent vite, ellespassent vite aussi. Dans les Coprins, la durée de la vie est éphémère; c'est à peine s'ils ont vécu un jour qu'ils se flétrissent. Dans les espèces charnues, la durée moyenne de la vie est de six à douze jours. Elle est plus longue dans les espèces dont la consistance est coriace, — les Lentinus, les Maras- miiis, — et dans celles dont la texture est comme tubé- reuse, — certains Polypores et certains Hydnes. — Les Po- lypores à amadou, Poljporas fomcniarius et P. igniarius^ ont une existence dont la durée paraît s'étendre à plusieurs années, puisque, tous les ans, luie nouvelle couclie (h^ pores vient s'ajouter aux couches anciennes; on peut dire, cependant, que la vie réelle de ces champignons ne se pro- longe guère au-delà de quelques mois. Ce qui trompe sur cette durée apparente, c'est que, pendant plusieurs an- nées de suite, des couches nouvelles de tubes ou pores se développent sur les couches anciennes qui leur servent d'babitat. Il en est de ces plantes comme de la plupart des 28 LF.S CHA.MI'KINONS. polypiers, dont les générations successives établissent leurs habitafioiis les unes au-dessus des autres. ^()us avons vu que les spores des champignons sont, les unes contenues dans des cellules allongées, appelées tliè- (jues. les autres placées au sommet de filaments supportés par ce que Ton appelle des basides. Dans les champignons dont les spores sont renfermées dans des thèques, ces spo- res, à la maturité de la plante, sont, à des intervalles plus ou moins lapprochés, lancées dans l'espace avec une cer- taine fonM\ sans doute parla contraction delà tlièque; et connue celle-ci contient, en même temps (pie les spores, \\n li(pn"de huileux, ce liquide, projeté dans l'air en même temps que les séminules, se volatilise et forme ces petits nuages toni billonnants que Ton voit s'élever de temps à autre de la surface de l'hyménium des Pezizes et des AIo- riUes. Dans les champignons dont les spores sont supportées par des basides, — les Agarics, les Bolets, les Hydnes, — il semblerait que ces organes, en se détachant du filament qui les poite, dussent tomber verticalement sur le sol et dune manière tout à fait passive; il n'en est point ainsi, la j)lnpart sont lancées dans l'espace jusqu'à une certaine dis- tance, et en rayonnant, pour ainsi dire. Ce qui le prouve, c'est que, dans leur clHite,les spores tracent, sur le sol ou riiabitat sur lequel le champignon a vécu, un dessin d'un diamètre beaucoup plus grand que le chamj^ignon hii- iiième dont elles se sont séparées. La nature a voidu qu'il en fût ainsi, afin que leur dissémination fût répartie d'une manière plus étendue. Malgré le peu de consistance que présentent, en géné- ral, les champignons^ ces plantes ont pour la plupart une forme expansive de végétation véritablement remarquable. Non-seulement elles poussent avec rapidité, mais encore, LEUR PHYSIOLOGIE. 29 dans leur croissance rapide, elles peuvent soulever des poids et des masses considérables. Le docteur Charpentier rapporte, dans ses Eléments de physiologie, que, dans le voisinage de Basingstolœ, une dalle mesurant ii pouces carrés et pesant 83 livres, fut soulevée et sortie de son lit à une hauteur d'un pouce et demi par une masse de Road- stools, — Agarics, — de 6 à 7 pouces de diamètre, et il ajoute que presque tout le pavé de la ville subit un dépla- cement par la même cause. Les Agarics, du reste, ne sont pas les seuls champignons qui puissent déplacer des pavés, des masses de terre : on a vu des dalles, des pierres volumineuses, soulevées par des Lycoperdons. Diverses espèces de Polypores et d'Hydnes ne se conten- tent pas de lutter contre les obstacles qui s'opposent à leur développement; elles agglutinent, enveloppent les corps qui se trouvent dans leur voisinage, fragments de bois, herbes mortes ou vivantes; elles les étreignent si fortement qu'il semble que ces corps étrangers ne fassent qu'un avec leur propre substance. Le phénomène appelé contractilité se produit dans plu- sieurs espèces de champignons. Nous venons de voir qu'il existe dans les thèques et les basides, à l'époque de la ma- turation des spores, M. Robson, observant le Clathre grillagé, a constaté un mouvement sensible dans une partie des fibres du sommet de la plante, au moment où elle sortait du volva; l'ayant touchée avec la pointe d'une épingle, il a vu avec surprise que le mouvement des fibres était encore plus prononcé. Les champignons blessés ont une puissance de réorga- nisation remarquable. Si l'on enlève une partie des tubes d'un jeune Bolet, il les reproduit. Que ces mêmes tubes soient rongés, détruits par les limaces, chez les jeunes indi- ;)0 LKS i:il \.M l'ICNONS. \i(lii^, ils l'oiiaisscnl ; on les trouxc reproduits aussi en Irlande partie dans les Ijolets adulles. In jeune Polypore est-il coupe en li"a\(M's, la plaie se cicatrise sans laisser de p-ace; il eu est de même des Lycoperdonnés. Les clianijîignons, cependant, ne se reproduisent point |)ar scissij)arité. Il est sans exemple, je crois, qu'un cham- pi{4Uon, divisé en plusieurs fragments, ait donné naissance à des champignons mulli])les. Il n'en est j)as ainsi du my- célium de diverses espèces, entre autres du mycélium du champignon de couche, lequel peut être divisé en frag- ments qui, dans des circonstances favorables, donneront (|uantité de champignons, La n;iture, en procréant les êtres, a tout fait pour la conservation de l'espèce et de l'individu; mais, comme elle n'attache de l'importance à la vie de celui-ci qu'autant qu'il possède la faculté génératrice, elle ne tarde guère à le laisser périr lorsqu'une fois il a perdu cette faculté, ('e c[ue nous voyons pour les insectes, qui presque tous meu- rent aussitôt après la fécondation et l'émission des œufs; ce que nous voyons pour les plantes annuelles, qui se fa- nent, se dessèchent et cessent de compter parmi les êtres vivants peu de temps après la maturation des graines, nous le voyons plus rapidement encore pour les champignons, qui presque tous meurent aussi et se décomposent peu de temps après la maturation et l'émission des spores. L'existence de ces plantes se prolonge rarement au-delà de quelques jours. La destruction de diverses espèces semble même nécessaire poiu- que la dispersion des sémi- nules ait lieu : tel est le cas des Trufl'es; tel |)arait être celui des Clathres et des Phallus, et ])eut-être aussi celui des Coprins, bien que ces derniers émettent une partie de leurs semences avant que leur décomposition commence. Si cjuelques espèces qui croissent sur les arbres, telles LEUR PHYSIOLOGIE. :31 que les Bolets Amadoiiviers , semblent étendre leur vie jusqu'à quatorze el quinze ans, il n'en est pas moins vrai que ces espèces se renouvellent chaque année, ainsi que je l'ai dit plus haut; mais, comme leur consistance presque ligneuse leur permet d'échapper longtemps à la destruc- tion, le nouveau champignon se développe sur l'ancien, qui lui sert de support, et même, en quelque façon, de nourriture. Les champignons, après avoir émis leurs spores, entrent, ai-je dit aussi, plus ou moins promptement en décompo- sition, selon les espèces. Cette décomposition a la plus grande analogie avec celle des substances animales*, ce qui semblerait venir à l'appui de l'opiiuon partagée par divers savants, que les champignons sont des productions plutôt de nature animale que de nature végétale. CHAPITRE IV. GÉOGRAPHIE DES CHAMPIGNONS. Les champignons, considérés dans leur ensemble, crois- sent partout où la végétation peut se manifester. On peut dire qu'il n'est pas de partie du monde oii on ne les ren- contre ; toutefois, comme ils ont besoin pour se déveloj)- per de se trouver dans des conditions particulières d'ha- bitat, d humidité, d'air, de lumière et de chaleur, on con- çoit qu'ils se montrent plus abondamment dans certaines régions. La chaleur sèche et un froid vif nuisent à leur développement; ils sont rares dans les régions équato- riales, à cause de la chaleur extrême qui y règne, et, sous les cercles polaires, à cause de la rigueur du froid. Dans la zone centrale de l'Europe, ou la température est moyenne et où les pluies sont fréquentes, ils sont nom- breux en espèces et viennent abondamment. D'après Krombholz, c'est sous les tropiques que les champignons se montrent avec le ])lus d'abondance, parce que là se trouvent réunies les conditions les plus favorables à leur existence. Les champignons de petite taille et dont l'organisation est simple, les Mucorés, les Mucédinés, sont répartis sur tout le globe, en bien plus grand nombre que ceux qui (JEOGlîAPHIE DES CHAMPIGNONS. 33 sont de grande faille, et dont l'organisation est plus com- plexe ; les champignons suivent en cela la loi générale, qui veut que, dans le règne végétal comme dans le règne animal, les espèces d'une petite taille soient plus nombreuses en individus que les grandes espèces. Les champignons viennent à peu près dans toutes les formations géologiques. Quelques espèces se rencontrent sur les montagnes, à des altitudes considérables. L'Agaric fausse Oronge, le champignon de couche et la Chanterelle, ont été trouvés dans les Alpes, à une hauteur de 1,624 mètres au-dessus du niveau de la mer. Philippi a trouvé sur l'Etna le Geaster hygrométrique, à une hauteur de 1,656 mètres. Le Clavaria crislatd^ Pers., a été trouvé à celle de 1,820. Oswaldheer a rencontré un assez i>rand nombre d'Aea- ries et deux Pezizes à une hauteur de 2,111 et même de 2,274 mètres. Un Agaric de la section des Mycènes a été trouvé par M. Agassis siu' les bords du glacier de l'Aar, à 2,5c)8 mètres d'élévation. Junghum a constaté qu'à Java les champignons croissent surtout à une hauteur de 974 à 1,624 Jnètres au-dessus du niveau de la mer. Plus haut ou plus bas que cette alti- tude, leur abondance diminue. Il en est de même sur les montagnes de l'Amérique centrale. Hooker fds a remarqué que dans la haute Asie les cham- pignons étaient très-abondants à la hauteur de 2,274 à 2,598 mètres au-dessus du niveau de la mer, tandis qu'ils étaient fort rares dans les plaines. Sur les monts Himalaya, l'apparition de certains cham- pignons ne cesse qu'à une hauteur de 18,000 pieds anglais. A la base de ces montagnes viennent les espèces tropicales; à une certaine hauteur, celles que l'on peut appeler sub- 3 ut IJ:s cil A.M l'KiNONS. tropicales; |)liis haut, ccllos lUi sud (\q VVaivo\w. vt |)lus liant ciicoir, celles du nord de l'iMu-ope. (lertaines espèces sont cosmopolites, c'est-à-dire (ju'elles croissent sous toutes les latitudes. Parmi celles qui nous intéressent, je citerai le champignon découche; le Po/)- poiiis V('rsic()li)i\ V\\ ; le P . litcidtis, \ v. ; le P. ignidiius^ II'.: le S('/iizs plus recherchés des habitants. L'usage de cette plante n'est pas cependant sans danger aux environs mêmes de lionneville, puisque, inie fois, M. Dumont l'a vue prodin're un délire furieux, qui céda à l'emploi de l'émétique suivi d'une {)otion étliérée (2J. Il est bien certain que la fausse Oronge serait mangée dans le nord de la France, comme elle l'est dans le midi, si on lui faisait subir la préparation à laquelle on la soumet dans le Gard. Ce qui est certain aussi, c'est que l'Agaric bulbeux, Bull., ^ga/-/cus phalloïdes, Fr., est non moins malfaisant dans le midi que dans le nord de la France. Ou ne cite l'exemple d'aucune personne qui, là pas plus (ju'ailleurs, se soit volontairement hasardée à en faire usage comme aliment. Les champignons, au rapport de MM. .lunghimi et Le- prieur, se succèdent toute l'année, et sans interruption, dans les contrées voisines de l'équateur; et cependant nous ne savons rien ou presque rien de leurs quahtés véné- neuses ou comestibles. Les populations sauvages n'en mangent pas, soit que l'expérience leur ait appris à s'en méfier, soit qu'elles trouvent assez de ressources dans le produit de leurs chasses et dans l'abondance des fruits, qui (1) Essai de Flore cri/ptoc/amique, p. IH. '2) Ihilletin de la Société botanique, ISOJ, n» 3. INFLUENCE DU CLIMAT. 41 y mûrissent en toute saison, pour n'avoir pas besoin de recourir à l'usage alimentaire de ces plantes. Quant aux voyageurs assez nombreux qui ont visité les régions intra- tropicales, ils ne nous disent rien des vertus de ces plantes, ayant jugé prudent sans doute de ne pas expérimenter sur eux-mêmes les propriétés de végétaux contre lesquels s'é- lèvent des préventions généralement trop fondées. La prévention contre l'usage des champignons se re- trouve aussi en Algérie. Ils ne sont pas rares dans cette province; l'Agaric comestible, ou champignon découche, v croît même assez abondamment pendant une grande partie de l'année, et néanmoins il est négligé des indigènes, de même que les autres espèces d'Agarics et de Bolets. Les Tatares de la Crimée dédaignent aussi ces phuites, tandis que les Russes les recherchent. A l'appui de l'influence apparente du climat pour atté- nuer le principe toxique des champignons , on pourrait citer ce que Leguelvel de Lacombe raconte, dans la relation de son voyage à Madagascar, de l'innocuité des champignons qui croissent dans cette île (i) : « Mes Maronites (ses guides), dit-il, ramassèrent en che- « min une grande quantité de champignons qu'ils nomment a Hoiilatches, et parurent étonnés lorsque je leur dis qu'en « Europe il s'en trouvait beaucoup de malfaisants; ils (c m'assurèrent qu'il n'en était pas de même à Madagascar, « et qu'on pouvait manger sans crainte tous ceux qu'on cf trouvait. En effet, j'en ai mangé depuis presque tous les « jours, et jamais ils ne m'ont fait de mal. » L'auteur ne nous dit pas, ce qu'il serait bon de savoir, à quelle préparation culinaire les Malgaches soumettent les champignons. (0 Voyage à Madagascar, t. II, p. '237. LRS CIIAMIM^NONS. Il est à ici^rctter aussi (ju'il ne nous ait pas donné la (l(scii|)liuii (les ospùccs dont il a l'ait usage, ou tout au moins ne nous ail })as dit à quel genre ces espèces appar- ticiUHMlt. Je ne sais si l'on peut admettre comme certain qu'il n'y ait pas de champignons malfaisants dans l'ile de Mada- gascar : toutefois on aurait tort de conclure du fait raconté par 31. Leguelvel qu'il n'en existe pas dans les régions intra-tropicales; car, dans la relation d'un autre voyageur, le commandant Guillain, aujourd'hui gouverneur de la Nouvelle-(]alédonie, on voit un exemple crempoisonne- mentpar ces plantes, arrivé dans l'ile de Momhase, située près de la cote de Zanguebar, au troisième degré, 3o mi- nutes de latitude sud, et, par consécpient, dans une contrée plus rapj^rochée de l'équateur que ne l'est Madagascar. Parlant des migrations qui avaient eu lieu de l'intérieur de l'ile vers le littoral, M. Guillain dit: « Qu'un groupe d'émigrants venus d'un territoire voisin de celui des Oua- Kouavi, fuyant devant les Oua-Gallais , s'étant avancés dans le sud jusqu'à un endroit nommé depuis C.haka- lam'guy, virent beaucoup de champignons, dont ils man- gèrent ; parmi ces champignons, il y en avait de vénéneux, et les individus (\u\ en avaient mangé moururent (i). » Dans la INouvelle-Calédonie, colonie française située entre le 19" et le 21'' degré de latitude sud, il existe aussi des champignons malfaisants et des champignons comes- tibles. Les indigènes se gardent bien de manger les pre- miers; quant aux espèces alimentaires, ils les récoltent lors- cju'ils les rencontrent, mais ils ne les recherchent pas. Dans la basse Cochinchine, autre colonie de France, il (1) Documents sur l'/iistoire, la géographie et le commerce de V Afrique -orientale, par M. le capitaine do vaisseau Guillain, in-8". INFLUENCE DU SOL ET DE L'HABITAT. 43 se trouve également des champignons dangereux et des champignons comestibles; l'un des plus estimés est VJgd- riciis fimetarius^ Loureiro, lequel vient sur la fiente des buffles, après les premières pluies (i). Comme on le voit par ces exemples, l'affaiblissement prétendu des propriétés toxiques des champignons, à me- sure que l'on s'avance vers l'équateur, n'est nullement démontré. Ce qui, au contraire, parait bien démontré, c'est que les espèces malfaisantes gardent leurs propriétés toxiques partout où on les rencontre, de même que les es- pèces comestibles gardent les leurs. Il est certain du moins que YJi^dricus campestrh., 1^., le chanq:>ignon de couche, lequel semble avoir suivi l'homme partout où il lui a plu d'aller établir sa résidence, et que l'on rencontre aujour- d'hui sous les tropiques comme aux confins du pôle arcti- que, est alimentaire partout. On en peut dire autant de la (chanterelle, Cantharellus cibaiitts, l'r., champignon cos- mopolite aussi, c'est-à-dire qui croîl indifféremment sous toutes les latitudes. Injiuence du soi et de, l'/tabitat. La constitution géologique du sol, elle aussi, a-t-elle une action sur les propriétés toxiques ou alimentaires des champignons? Augmente-t-elle ou diminue-t-elle ces pro- priétés ? Si la nature du sol modifie, dans un sens ou dans l'autre, les vertus des champignons, il faut que ce soit d'une ma- nière bien peu sensible, puisque jusqu'alors ces modifica- tions n'ont été signalées par aucun auteur. Les espèces qui viennent dans toutes les formations géo- [{) Jouan, Science pour tous, 7 septembre 1805. 44 LKS CIIAMl'KiNONS. I()i;i(|ii('s, nvoiiniics alinientairos dans une formation quel- conque, restent alimentaires, que le sol appartienne aux terrains primilils, aux terrains de trjinsition, anx terrains secondaires, tertiaires ou quaternaires; de même les espèces toxiqnes gardent lenrs ])ropriétés vénéneuses, quelle que soit la nature du sol sur lequel elles poussent. Du reste, rien n'est plus commun que de voir, sur n'importe quelle nature de terrain, un champignon malfaisant croître à coté d'un champignon alimentaire. Les espèces épiphytes, c'est-à-dire celles qui poussent sur les arbres, gardent aussi leurs propriétés, qu'elles vien- nent sur telle ou telle essence d'arbre, lors même que ces arbres appartiendraient à des genres différents, à des fa- milles différentes. VJgaricus ulmarias^ Bull., est comestible, qu'il vienne sur le hêtre, le chêne, le peuplier, ou bien sur l'orme ; y^g' oslrea(us\ Jacq., venu sur le chêne, le noyer ou le hêtre, garde ses propriétés comestibles. Il en est de même àeV/^g. salignus^ Alb., qui croit sur l'aïuie et le saule, et de la Fistuline hépatique, qui croit assez indifféremment sur le chêne, le châtaignier, le noyer et le liêtre. D'un autre coté, l'Agaric (Panus) styptique, Fr., est mal- faisant, qu'il croisse sur le chêne, le hêtre ou toute autre espèce d'arbre, car il vient fort indifféremment sur les plaies de la })liq)art des arbres morts ou mourants. Ce que l'on peut dire, c'est que les champignons qui croissent dans les terrains maigres et secs sont en général moins développés que ceux qui viennent dans les lieux gras et humides; mais aussi ils ont, en général, plus de saveur, plus d'arôme que ces derniers. INFLUENCE DE LA CULTURE. 45 Injluence de la culture.. Si la constitution géologique du sol n'a j3as une influence bien évidente sur les qualités bonnes ou mauvaises des champignons; si le climat et la saison n'en ont qu'une bien faible et même contestée par quelques mycologistes, on peut dire qu'il n'en est point ainsi de la culture à laquelle on a soumis certaines espèces. On ne saurait affirmer cependant que la culture atténue et fasse disparaître le principe toxique des espèces malfai- santes, puisque jusqu'à présent aucune expérience directe n'a été faite à ce sujet; mais il est certain que la culture change, modifie plus ou moins la forme, la taille, la consis- tance, la couleur, le goût et l'odeur des chariipignons ali- mentaires. C'est à la culture que l'on doit, sans aucun doute, ce grand nombre de variétés que présente VJgaricus cam- pestris, Lin., le champignon de couche, variétés assez dissemblables de l'espèce primitive pour que quelques botanistes les aient regardées et décrites comme autant d'espèces distinctes, ie\\e?> c^xeV J garicas villa tiens ^ Brond., qui a le chapeau squammeux, le pied pourvu d'une espèce de volva, et dont l'odeur et la saveur ont quelque chose de nauséeux. L'^^'. sfU'icola, Vittad., dont le chapeau est lisse, le pied bulbeux, la chair légèrement fauve; ^'^g. pralicola, Vittad., dont la chair entamée devient tout aussitôt rougeâtre ; L'^^'. vaporarius, Krombli., champignon qui vient dans les caves, sur le fumier de cheval, et dont la couleur est d'un blanc mêlé de bistre et le chapeau non écailleux. ]///_§•. setiger^ Paul., et V ^g. arvensis^ Schœff., la Boule m LES CHAMPIGNONS. (le neige des auteurs, ne sont prol)ablement non plus que (les variétés de T Ai^aric eliainpétre. l ii(> antre variété de ce dernier, peu connue et d'une excellente (jualité, dit un journal anglais , laquelle vient sous les ar])res, se distingue parce qu'elle répand , lors- (lu'ellc est divisée, un suc rouge abondant, (x'tte variété se trouve donc, en quelque sorte, transformée en T.actaire. M. La\alle a vu abondamment, au printemps de l'année i85i , dans le jardin botanique de Montpellier, une variété de champignon de couche, Jgaricus (iivensis, Schœff., pourvue de àviw colliers ou de (\eux membranes envelop- pantes, dont l'une, la plus extérieure, rappelait, dit-il, le vol va des /Jt)ianitcs (^\). Mais, dira-t-on, comment attribuer à la culture la pro- duction de toutes ces variétés? La culture les produit comme elle a produit tant d'autres variétés dans presque toutes les plantes que l'honmie a fait passer de l'état sauvage à l'état de domesticité, si je puis employer cette expression; c'est- à-dire, en faisant que les semences des plantes soient pla- cées dans des conditions de végétation et de nutrition qu'elles ne trouvent pas à l'état sauvage. Ce que l'homme a fait avec intention pour les plantes phanérogames dont il se noiu'rit, il le fi\it ici accidentellement, et, pour ainsi dire, à son insu. Les spores des chanqîignons cultivés, déjà modifiées par la culture, venant à être transportées par les courants d air, les pluies ou de toute autre façon, dans des localités inaccoutumées, dans des terrains fumés, travaillés par la main de l'homme, ont produit les variétés dont je viens de j)arler, et cela, comme je le disais, àl'insumème de l'homme. Le simple voisinage des animaux domestiques suffirait • (I) Traité pralique des Champignons comest., yàv }.\.2isd\\(i, i8o2. INFLUENCE DE LA CULTURE. 47 seul, par la nature variée de l'engrais que donnent aux ter- res leurs fientes, pour amener des variétés dans les espèces de champignons. On remarque en effet que celles qui vien- nent dans toutes les formations géologiques, et qui par conséquent ne sont pas difficiles sur le choix de l'hahitat, telles que l'Agaric engahié, Bull. ; l'Ag. alutacé, Fr. ; le Bolet comestihle, Bull. ; le B. scabre, Fr. ; le B. subtomen- teux. Lin., lesquelles semblent se plaire dans le voisinage de l'homme, présentent un plus grand nombre de variétés que celles qui croissent dans les lieux solitaires et loin de son voisinage. On remarque aussi que les espèces qui viennent sur. les arbres, et qui, par cela même, ne sont pas soumises à l'in- fluence de l'homme, présentent beaucoup moins de variétés que celles qui sont terrestres. Ainsi donc, il nous faut admettre que des circonstances locales peuvent modifier les individus, et que ceux-ci transmettent à leur descendance les modifications acquises. Il en est, sous ce rapport, des champignons comme des autres plantes. On est parvenu, au moyen de la culture, à obtenir des variétés de l'Agaric comestibh^ d'une dimension et d'un poids considérables. Il a suffi à M. le docteur Labourdette d'arroser avec une eau contenant un peu d'azotate de po- tasse, — sel de nitre, — le champignon cultivé pour obte- nir des individus d'une taille extraordinaire , et pesant en moyenne de 5 à 600 grammes. En Angleterre, M. Ingram, qui s'occupe avec succès de la culture des champignons, ajoute à la fertilité et à la qualité de ces plantes en arrosant les couches qui les pro- duisent avec une faible dissolution de sel commun (i)* (1) Berk, Gard, chron. de 1861, p. 1091. 48 M:S CHA.M lM(iN()N8. (l'est assinimcnt, sous 1(î rapport de l'alimentation, un résultat favorable que celui de l'augmentation de poids et de volume de l'Agaric cultivé; mais n'est-il pas à craindre ([ue rem|)loi prolongé des moyens mis en usage pour ob- tenir cette exagération ne finisse aussi ])ar amener une maladie, oïdium ou autre cryptogame parasite, qui ne serait pas moins funeste à ce cbampignon que celle que la culture, malheureusement forcée, de la pomme de terre, de la vigne ou du houJjlon, a produite, et entretient depuis plusieurs années d une manière fâcheuse sur ces plantes ? La nature a des lois qu'il n'est pas permis d'outre- passer, mais que l'homme est toujours disposé à enfreindre. La culture, ai-je dit, transforme les espèces; le fait est incontestable, s'il est vrai que le Polypore tubérastre , Pohj)orus fuberaster^ Fr., dont le mycélium, englobé dans ime masse de terre et de pierres, constitue ce que les Ita- liens appellent y>'/TAIREï> DES CHAMPIGNONS VÉNÉNEUX. - Les cliampigiions ont, de tout temps, offert à l'homme iiiu' ressource eoDiiiie aliment; la niétlecine, les arts et 1 intlustrie ont su tirer de leur emploi iu\ ])aiti avantageux, lequel ne peut manquer de s'accroître; cependant il est d'observation que ces plantes, généralement peu connues (\{i \ nigaire, et même de la plupart des savants, sont par- tout regai'dées avec indifférence, si ce n'est même avec dé- dain, puisque, partout oîi l'homme les rencontre, presqiu; toujoms il les foule aux pieds et les traite en ennemies. L aversion, pour ainsi dire instinctive, que la plupart des hommes ont pour les champignons est fondée sur la faci- lité avec laquelle on peut confondre, dans leur usage, les espèces toxi(|ues avec les espèces alimentaires, facilité d'autant plus grande que l'on trouve, npu-seulement dans un même genre de champignons, les Agarics et les Bo- lets, par exemple, mais même jusque dans les sous-genres de ces plantes, les Amanites, les Russules, les Lactaires, tout à la fois des espèces vénéneuses et des espèces comes- tibles, tellement ressemblantes entre elles qu'on ne peut les distinguer à moins d'en avoir fait une étude spéciale 5 .MOYENS DE DIST1N(;UE11 LES CHAMPIGNONS. ;U il ne faut donc pas s'étonner si chaque année des erreurs fatales occasionnent la mort de familles entières. On s'est demandé s'il n'existe pas de caractères généraux, appréciables pour tous, au moyen desquels on pourrait distinguer les champignons vénéneux des champignons alimentaires, et, par conséquent, éviter ces funestes mé- prises. Malheiu'eusement non , ces caractères n'existent pas. La plupart des autern^s nous disent bien qu'il faut en gé- néral se méfier des espèces qui viennent dans les bois om- bragés, les lieux sombres et humides, les cavernes, les soil- terrains ; qu'il faut se méfier de celles dont la chair est molle et aqueuse; de celles qui ont une saveur acre,' astrin- gente, acide ou salée ; de celles dont la couleur est d'un rouge brillant, verte ou bleue; de celles qui n'ont pas d'odeur ou ont une odeur qui n'est pas celle du champi- gnon de couche ; de celles qui sécrètent un suc lactescent; de celles qui changent de couleur lorsqu'on les entame; de celles dont les lames ou feuillets sont colorés en brun on noircissent en vieillissant ; de telles dont la surface est gluante; de celles dont la chair est mollasse et fibreuse, et enfin de celles qui ne sont attaquées ni par les limaces ni par les insectes ou les vers, Lt ils ajoutent que l'on peut, tout au contraire, regarder comme inoffensifs les champignons qui se plaisent dans les lieux peu couverts des bois ; ceux qui viennent dansles friches, les bruyères, les prairies, les champs cultivés ; ceux dont la saveur n'est ni fade, ni acide, ni astringente; ceux qui ont une odeur de champignon de couche ou de farine récente ; ceux qui ont une consistance charnue, ferme, cassante, une chair (pii ne change pas de couleur à l'air; ceux qui ont une surface sèche, non visqueuse, une cou- leur rosée, vineuse ou violacée ; ceux qui sont attaqués !j;S CIIAMI'K.MiNS j>;ir les \crs. It-s insectes cl les limaces; ceux i[u\ sont reclnTchés par les animaux niammileres. Sans iloiitc il \ a (|iiel(|ii(' chose de vrai dans ces l'cnsei- i;nc'incnls des ailleurs ; mais accepter comme mo\ eus pro- pres à distinguer les champignons alimentaires des cham- pignons vénéneux tle tels caractères, serait s'exposer, d'une part, à repousser d(\s espèces comestihles comme espèces malfaisantes; et, de lautre, à prendre des espèces éminem- ment toxiques pour des espèces alimentaires. C'est qu'en réalité aucun de ces caractères n'est exclusi- \ ement propre, ni aux champignons vénéneux, ni aux cham- j)ignons alimentaires. En effet, les espèces qui viennent dans les parties om- bragées des bois ne sont pas toutes malfaisantes, puisque c'est là que naissent de préférence les Clavaires, dont au- cune espèce peut-être n'est nuisible, et les Chanterelles, accejîtées partout conune aliment. L(^s champigiions qui viennent dans les parties découvertes des bois, dans les fri- ches, les pelouses, les prairies, ne sont pas non plus tous inoffensils; car, si c'est là que se plaisent l'Agaric comes- lil)le, Ai^dricus cainpeslris^ Lin.; l'Agaric excorié, Ài^. ex- coriatus, Pr. ; l'Agaric élevé, Jg. procerus, Sco]).; l'Agaric faux Mousseron, Ag. (Marasmius) oreddes, Boit. : c'est là aussi que se trouvent le plus souvent l'Agaric brûlant, Ag\ (Marasmius) iirciis, LJull., espèce i'ort suspecte, et l'Agaric en demi-globe, Ag.setniglobatus, liatsch., autre espèce très- dangereuse. Les champignons dont la chair change de couleur lors- qu'elle est blessée ne sont pas non plus tous vénéneux. A la vérité, le Bolet pernicieux, Bo/etus luiidus, Pers., dont la chair devient bleue ou verdàtre lorsqu'on la casse, et le Bolet Satan, li. Salamis, Lenz., dont la chair devient ^io- lelte, sont dangereux; mais la chair de quelques Bolets MOYENS i)V: LES D I STLNGU Rlî. inoffensifs change aussi de couleur lorsqu'elle est entamée/ Celle du Bolet bleuissant, B. cj-aiiesceus, Bull., passe assez proniptement au bleu foncé. Celle du Bolet scabre, B. sca- ber, Fr. ; celle de sa variété orangée , B. . (iur(iiiliacus\ Bull., prennent une couleur légèrement vineuse, et cepen- dant ces espèces sont comestibles. On en peut dire autant de l'Agaric lactaire doré, Ji^. (Lactarius) volemus, Kr., qui devient de couleur légèrement terreuse lorsqu'il est blessé, et de l'Agaric délicieux, Jg. (Lactarius) (lcliciosiLs\ Lin., qui prend une couleur verdatre lorsqu'il est mciu'tri. Les espèces qui sécrètent un suc laiteux ne sont pas tou- tes dangereuses ; car, si l'Agaric à coliques, /ig. (Lactarius) torniinosits, Schœff., l'Agaric meurtrier, Jg. (Lactarius) rufus, Scop., ne sont pas mangés impunément, il n'en est pas de même de l'Agaric volemus et de l'Agaric délicieux, espèces que je viens de nommer, ni de l'Agaric poivré, Àg. (Lactarius) pipcidlus^ Scop., de l'Agaric controverse, Jg. (Lactarius) coiilroversus, Pers., et de l'Agaric douceâtre Jg. (\. RCturïus) s[f/M/n/c/s, Bull., lesquels sont tous comes- tibles. La saveur acre, astringente ou acide, n'est pas non plus un signe certain de nocuité, car l'Agaric poivré et l'Agaric controverse, déjà mentionnés plus haut, ont une saveur tellement acre que la cuisson même ne la détruit pas entière- ment;, et cependant ces champignons sont mangés tous les jours impunément. On mange aussi le Bolet scabre, Fr., la Fistuline hépatique, Fistub'na hepdtica, Fr., dont la saveur est acide ; l'Agaric rougeatre, .^g. (Amanita) ruhescens, Fr., et V'tg. melleus, Vahl., dont la saveur est désagréable; l'Hydne sinné , et la Chanterelle, dont la saveur est piquante. Quant à l'odeur de champignon de couche, elle est com- mune à beaucoup d'espèces qui ne passent pas pour Ij;S cil AMI'lfIXONS. comestibles : rôdeur de farine aussi est le propre de cer- tains champignons dont la qualité alimentaire n'est pas constatée ; entre autres, l'Agaric livide, y^g. lii'idus, liull., et le Bolet du mélèze. La couleur rouge brillant, verte ou bleue, nest pas non plus un indice certain de la mauvaise qualité des champi- gnons. A la vérité l'Agaric émétique, ^g. (Russula) enie- tiens, Fr., l'Agaric sanguin, .^g. (Russula) snnga/neus, Bull., qui sont d'un rouge vif; la variété verte de l'Agaric bulbeux, y^<^\ (Amanita) bulhosus^ Bull., Jg. Mappa^ Batsch, eX. phalloides^ Fr., qui est verte, sont dangereux; mais l'Agaric Russule, ^g. Russula^ Scliœff. ; l'Agaric alu- tacé, ^o-, (^Russula) alutncrus, Fr., qui sont d'un rouge vif aussi ; l'Agaric verdoyant, .^ég. (Russula) virescens, Schœff. , dont la couleur est verte, et l'Agaric odorant, Ag. odorus, Pers., qui se fait remarquer autant par sa couleur bleue que par son odeur d'anis, sont comestibles. La viscosité particulière à quelques espèces n'est pas davantage un signe de nocuité. L'Agaric blanc d'ivoire, A g. (Hygrophorus) ehiirneiis^ Bull., est tout gluant par les temps humides ; l'Agaric virginal, /ig. (Hygrophorus) vir- gineus^ Jacq., ne l'est guère moins, et cependant ces cham- pignons peuvent se manger. La coloration en brun des feuillets, lorsque le cham- pignon vieillit, n'est pas non plus un signe certain de nocuité ; le caractère des Agarics de la section des Pratelles est précisément d'avoir des feuillets qui deviennent noirs à la maturité, et cependant plusieurs sont comestibles : c'est même à cette subdivision qu'appartiennent le champignon de couche et toutes ses variétés. L'accroissement rapide des Agarics de la section des Coprins, la promptitude avec laquelle leurs feuillets pren- nent une couleur noire et se dissolvent, ont fait regarder -MOYENS DE LES DISTINGUER. pendant longtemps ces champignons comme suspects. On sait aujoiird'Iiiii qu'on peut les employer comme aliment, si on a soin de les cueillir avant que leurs feuillets aient pris la couleur noire et aient éprouvé un commencement de décomposition. Que la chair d'un champignon soit fibreuse et coriace, ou bien qu'elle soit cassante, elle n'en est pas pour cela nécessairement dangereuse ou comestible. Dans les Rus- sules et les l^actaires, elle est cassante, et cependant l'Aga- ric émétique, l'Agaric sanguin, qui appartiennent à la section des Russules ; l'Agaric à coliques et l'Agaric meur- trier, qui appartiennent à celle des Lactaires, sont nuisibles, tandis que l'Agaric élevé, ^ij^, procerus^ Scop. ; l'Agaric pied en fuseau, J'g. fiisjpes^ Bull., la (ihanterelle, Cantha- reUus cihdn'us, l'r., c(ui sont loin d'avoir la chair cassante, sont comestibles. On voudrait croire que l'homme peut manger sans dan- ger toutes les espèces qui deviennent la proie des limaces, des vers et des insectes : il n'en est rien ; car, s'il est vrai que ces animaux attaquent de préférence les champignons comestibles, il est vrai aussi qu'ils ne respectent guère plus la Puisse Oronge et l'Agaric bulbeux, Bull., poisons violents, qu'ils ne respectent la vérital^le Oronge, Ài^\ (Amanita) cœsa- reiis, Scop., et l'Agaric rougeâtre, Àg. (Amanita) rubescens^ Pers., champignons délicats à manger; tandis qu'ils n'at- taquent ni la Chanterelle , ni l'Hydne sinué, Hjdniun rcpandiuii , Lin., champignons reconnus partout pour alimentaires. L'organisation des insectes et des mollusques est d'ail- leurs trop différente de celle de l'homme pour qu'il soit permis de conclure qu'un champignon sera nécessairement alimentaire pour l'homme s'il est attaqué par les insectes, les limaces ou les vers. Ne sait-on pas que certaines che- •id LES CIIA.MIMiiNONS. iiillcs, celle du lifhymale, par exem[)le, se nourrissent de plantes qui sont de violents poisons poui- l'homme? Divers mammifères, tels (|ue les cerfs, les vaches, les porcs, recherchent avidement certaines espèces de cham- pignons, (hiidés par leur instinct, .ou plutôt par les sens du goût et de l'odorat, ces animaux savent, lorsqu ils sont en liberté, faire choix des espèces ; aussi ne s'empoisonneiit- ils jamais. Il serait donc bien d'observer quelles sont celles qu'ils recherchent et celles qu'ils dédaignent. L'organisation de ces animaux différant peu de celle de l'homme, il est évi- dent qu'il y aurait plus de sécurité à manger les espèces dont ils font choix qu'à manger celles qui sont attaquées par des animaux tout à fait inférieurs. Il ne faudrait pas toutefois s'y fier entièrement, car on sait que le porc et la chèvre mangent, sans être incommodés, divers végétaux qui pour l'homme seraient des poisons, et que les lapins et les cochons d'Inde mangent impunément les cham- pignons vénéneux crus. Les porcs mangent de même la fausse Oronge. Comme on le voit, ni l'habitat, ni la couleur, ni la saveur, ni l'odeur, ni la consistance, ni la facilité avec laquelle les champignons sont ou ne sont pas attaqués par les limaces^ les insectes et les Vers, ne peuvent fournir de signes certains et absolus de la qualité de ces végétaux. Quoi qu'il en soit, il sera toujours bien, avant de faire usage d'un champignon sur lequel on aurait des doutes, de faire ce que font les animaux, c'est-à-dire de consulter les organes du goût et de l'odorat ; car il est rare qu'une espèce dont l'odeur plait et qui, goûtée crue, a une saveur agréable, et qui persiste telle, ne soit pas comestible. Quant à vouloir assigner aux champignons vénéneux des carac- tères généraux pratiques qui les fassent distinguer des MOYENS DE LES DISTINGUER. 57 autres espèces, et de plus appréciables à tout le monde, la chose me paraît impossible. Tout ce que l'on peut établir d'une manière absolue, c'est que les diverses espèces de Phallus et de Chuhres sont malfaisantes ; c'est que, dans le genre Agaric, si nombreux en espèces, on n'a, dans les subdivisions aux- quelles Fries a doiuié le nom de Heboloma, d'inocybe, de Flammula, de Naucoria, d'Hypholoma, de Fsilocybe, de Psathyra, de Panaolus, signalé aucune espèce comme comestible ; ce qui toutefois ne veut pas dire que toutes celles qui composent ces subdivisions seraient nuisibles, puisque jusqu'alors on n'a pas cherché à constater les pro- priétés de la plupart d'entre elles. Ce que l'on sait aussi, c'est que dans la section des Cortinaires, très-nombreuse en espèces, on n'en a pas jusqii'à présent signalé une seule qui soit vénéneuse ; toutes cependant ne peuvent pas être regardées comme comestibles, puisque plusieurs d'entre elles ont une saveur amère et désagréable. On peut établir d'une manière absolue que, dans le genre Morille et dans le genre Hydne, il ne se trouve pas d'espèces vénéneuses ; que toutes celles du geiu-e Hel- velle sont innocentes ; qu'aucune espèce du genre Tre- melle n'est mentionnée comme malfaisante, et qu'enfm toutes celles du genre Lycoperdon passent pour alimen- taires tant que leur chair conserve sa blancheur. On a cru longtemps, et quelques personnes croient encore, qu'un moyen de reconnaître si un champignon est malfaisant ou comestible est de se servir, dans la prépa- ration de ces plantes, d'une cuiller d'argent ou d'une bague en or; si, dans la cuisson du champignon, la cuil- ler ou la bague noircissent, il est malfaisant ; si elles restent claires, il est innocent. u8 LES ClIA.MI'KiNONS. C'est Li une erreur contre laquelle on ne saurait trop protester : que l'argent ou l'or noircissent ou restent hrillants au contact des cliampignons, on n'en peut rien conclure, .l'ai essayé ce procédé avec l'Agaric bulbeux et divers autres Agarics malfaisants, ils n'ont nullement noirci ni l'or ni l'argent. Necker avait avancé que l'oignon blanc, cuit avec les champignons, devient bleuâtre ou brun, s'ils sont véné- neux, tandis qu'il reste blanc s ils n'ont rien de malfaisant. La moelle du jonc noircirait aussi dans les mêmes circons- tances, s'il fallait en croire les observations de certaines personnes. Malheureusement ces assertions ne sont pas confirmées par l'expérience. Le véritable, le seul moyen peut-être d'éviter les mé- prises, lorsqu'on veut faire usage des champignons, c'est d'apprendre à connaître les caractères qui sont propres à chaque espèce en particulier ; en d'autres termes, c'est d'avoir dans la mémoire ou sous les yeux le signalement précis des espèces ; et, pour cela, il faut les étudier dans tous les âges et sous toutes les formes qu'elles peuvent revêtir ; car pendant leur croissance beaucoup d'entre elles changent de forme et de couleur, ce qui rend difficile leur détermination. Heureux celui qui, pour étudier ces plantes, peut se procurer des livres dans lesquels elles sont figurées avec les couleurs et les proportions qui leur sont propres. Il sera bien néanmoins, tout en considtant les livres qui traitent des champignons, d'avoir recours aux rensei- gnements que peuvent fournir les hommes qui vivent ou travaillent habituellement dans les forêts, tels que les bûcherons, les charbonniers, les marchands de bois, les gardes forestiers ; l'expérience et la tradition ayant appris à la plupart d'entre eux à distinguer les espèces vénéneuses des espèces alimentaires. CHAPITRE VU. DE LA CO^IPOSITFON CIIIMIOTTR DES CHIMPIGIVONS. Plusieurs chimistes des plus distingués se sont occupés, en France, de l'analyse chimique des champignons. Braconnot a fait celle de l'Agaric volvacé, Jgaricus (Vol- wauix) vo/i^aceus^ Bull. ; celle de l'Ag. poivré, .-/g: (Lacta- i-ius) /fiperali/s, Bull., de l'Ag. styptique, Jg-. (Panus) stj/j- tiens j Fr., du Polypore squameux, Fr. (Bolet du noyer, Bull,), du V. officinal, Fr. (B. du mélèze, .lacq.), du P. faux amadouvier, P. ign/ar/us^ Fr., de la Chanterelle, de l'Hydne sinué, de VU. hybride, Bull., //. veluLinuni, Fr., du Bolet visqueux, B. viscn/ns, Fin., du Salvre impudique, Phallus impudicus, Lin., de la Pezize noire, Bi(/qaria inquinans, Fr. , et celle des spores de l'Agaric atramentaire_, A g. (Coprin us) atmnwntarius^ Bull. Vauquelin a fait celle du champignon de couche, de l'Agaric bulbeux, Bull., de la fausse Oronge, Bull., de l'Ag. théiogale, Aii^. [LactRrius) tkeiogn lus, Bull. Bouillon-Lagrange, celle du Bolet du mélèze ; celle du B. amadouvier, Poljporus fomenta ri us, Fr. ; celle de la Truffe, Tuber cibariuni, Lin., laquelle a été aussi analysée par Robert. Fnfin, dans ces derniers temps, M. Gobley, M. Jules Lefort et M. Boudier ont répété celle du cham- 60 LKS ClIA.Ml'Ii.NdNS. j)ii;ii()ii (le coucho. M. lîoudier a de plus lait Taiialyse de l'Agarie bulbeux, de la fausse Oronge et du Bolet eomes- tible. On doit à bilz eelle de V Ehij)hornyc('s ^raniihitus^ Nées. ; celle de \E. (iculeatus^ Vittad. (A\ ecliiiiatiis, lui-)» ^ M. Houchardat ; celle du seigle ergoté, Sclerotiutn Chnnis^ Dec, a été faite par j)lusieurs savants. Je ne rapporterai pas en détail ces analyses, qui toutes du reste donnent des résultats assez semblables, pour qu'il soit démontré (pie les diverses espèces, étudiées jusqu'à présent, possèdent un certain nombre de princip(S ou éléments que l'on peut appeler constituants, puisqu'ils se retrouvent dans toutes. Ces éléments sont : j° Eau de végétation; 1° Cellulose ou ligneux tpti constitue toute la partie résistante du parenchyme et des membranes de ces plantes ; 3" Trois substances azotées : une insoluble dans l'eau ; une soluble dans l'eau et coa^ulable à la chaleur: la troi- sième soluble dans l'alcool ; . 4° Une matière grasse analogue à la cire ; 5° Deux autres substances grasses, dont l'une fluide à la température ordinaire; l'autre solide, cristallisable à la même température ; 6° Sucre ou mannite ; 7° Matière colorable en brun par l'action Hbre . de l'air ; 8° Substance aromatique ; 9° Trace de soufre; io° Trace de sels de potasse et de silice. Ces éléments se retrouvent, disais-je, dans toutes les espèces; mais il s'en faut qu'il y ait identité dans leurs LEUR COMPOSITION CIIIMIOLE. • 61 proportions, car l'âge, l'iiabitat de la plante, la saison de l'année, etc., font varier ces proportions. Outre ces éléments, on a trouvé, dans les espèces ana- lysées, du mucilage, de la gomme, de la gélatine, de l'albu- mine, de l'osmazome, de la bassorine, de l'inuline, de la dextrine, de la gélatine, des huiles essentielles, des acides fumarique, citrique, malique, pliosphorique, oxalique, des sels de potasse, soude, chaux, etc. Quelques-unes de ces plantes possèdent en plus certains principes qui semblent leur être propres. Tels sont : l'amanitine de M. Letellier, particulière aux Amanites ; la bulbosine et la mycétide de M. Boudier: la première, trouvée par lui dans les Amanites ; la seconde, dans divers , Agarics ; l'agaricine de M. Gobley, trouvée dans le cham- pignon de couche ; et la géine de Braconnot, trouvée par celui-ci dans les spores de l'Agaric atramentaire. Disons tout de suite que ces diverses substances n'ont pas jusqu'à présent été suffisamment isolées pour pouvoir être définitivement considérées comme des principes immé- diats de ces végétaux. L'eau qui entre dans la composition des champignons est évaluée dans quelques espèces à plus des neuf dixièmes du poids de la plante. La cellulose est la base commune des divers organes des champignons, celle qui reste après qu'on en a séparé les autres éléments par la macération dans l'eau ou par des lotions répétées. C'est une substance plus ou moins blanche, mollasse, insipide, peu élastique, qui brûle avec rapidité loi'squ'elle est desséchée. Ses propriétés la rappro- chent de la fibre ligneuse : c'est elle cpii donne aux cham- pignons leur consistance et leur forme. C'est elle aussi qui, avec les principes azotés^ le sucre et la mannite, qui entrent dans leur composition, fait de ces U2 I.i-:- CIlA.MIMCXr^NS. piailles lin aliment léparaleiir par excellence. (JJjleiiiie en trailanl le clianipignon par l'eau bouillante légèrement alcalisée, elU' perd les cpialités mallaisaiit<'s (|u'elle avait dans qiielqiK's espèces ; il y a plus, elle de\ieiit alimen- taiie. La cellulose a pour formule (''" II-' (.)''. La cellulose ne se colore jamais en bleu, ni par l'iode, ni par l'acide sulluric^ue; elle résiste plus longtemps à l'action dissolvante de ce dernier que la cellulose des autres plantes. Pour les chinusles actuels, le corps que Braconnot et les premiers chimistes qui ont anahsè les champignons appelaient f'ongine, et que, jusque dans ces derniers temps, on avait regardé comme un élément simple, n'est qu'un mélange de cellulose et de matière grasse. Déjà, pour Vau- quelin, la fonii;ine était une simple modification du tissu ligneux. Les champignons sont des substances fort azotées et cpu participent de la nature des chairs. Mj\L Schlossberger et Dopping, voulant apprécier la valeur nutritive des ces plantes, dosèrent l'azote des espèces le plus fréquemment en usage comme aliment; loo par- ties de champignons desséchés à loo degrés leur don- nèrent : Agaric comestible, azote 7-2G (leps noir 4*7^^ Vgaric délicieux /|-68 Russule 4-2 5 Chanterelle 3-22 M. Leiort, dans son analyse du champignon de couche n'a trouvé que 2-91 d'azote, quantité de beaucoup iufé- LEUR COMPOSITION CHIMIQUE. (iii rieure à celle que MM. Sclilossberger et Dopping avaient trouvée dans la leur, (^ette différence ne tiendrait-elle pas à ce que les champignons cultivés auraient crû dans des * conditions différentes d'enorais ou d'habitation ? Ce même chimiste a voulu s'assurer si l'azote se trouvait en égale proportion dans toutes les parties du végétal ; pour cela, il a analysé séparément les diverses parties du champignon de couche ; le chapeau proprement dit, les feuillets avec leurs spores et le pédicule ; le tout desséché à i lo degrés, il a obtenu les résultats sui- vants : Le chapeau 3-5 f Spores et feuillets 2-ro Pédicule o-34 La partie la plus iuitriti\c du champignon serait donc le chapeau ; la moins nutritive, le pied ou pédicule. Le cha- peau et Ui pied présentent du reste des différences assez tranchées de savein* et d'odeur poiu' expliquer la préfé- rence que, dans l'usage alimentaire, beaucoup de personnes donnent au chapeau sur le pédicule sans se douter peut- être que le pédicule est moins réparateur que le chapeau, en même temps qu'il est moins sapide. Le principe toxique des champignons de la section des Amanites, tout au contraire du principe nutritif, serait, d'après des observations répétées, plus concentré dans le pédicule, et surtout dans la partie bulbeuse du pédicule des Amanites, que dans le chapeau lui-même et que dans le reste de la plante. 3L Letellier dit cependant que les lamelles des Agarics sont plus actives, comme poison, que les autres parties de la plante. Est-ce à la présence des spores,, ou bien parce que les lamelles contiennent en général 64 ].\:< r:n AM im.;nons. moins (l'caii (|tio le reste du eliampignoii, (jirelles doivent celle iioeiiite j)ltis i;raiide ? Prescjue tous les champignons coiilieniienL de lalhu- niine. (l'est, disent liraconnot et M. (ioblev, à la présence de ce principe f|ne les cliampignons doivent la consistance lernie qu'ils prennent à la cnisson ; c est aussi à la j)résence de l'albumine f|ue l'on doit de les faire servir à la fabri- cation du bleu de Prusse au lieu de san«, La matière sucrée du cbam])ignon de couche ne cons- litue pas lui sucre particulier; elle est pour M. Gobley la mannitc. Ce champignon renferme une forte proportion de matières extractives azotées ; celle de ces matières qui est soluble dans l'eau et dans ralcool se rapproche du prin- cipe que les chimistes appellent osmazome. Les champignons, proprement dits, ne renferment pas de matière amylacée. Le suc d'un grand nombre d'espèces contient du sucre fermentescible, susceptible par consé- quent de donner de l'alcool. Celui de la Chiinterelle, sou- mis à la fermentation, a fourni à M. Roussel, pharmacien à Lvreux, 5 pour cent d'alcool par distillation, au petit alambic de Salleron. , L'aearicine de M. (loblev est la «graisse solide des cham- pignons ; elle vient se ranger auprès de la cholestérine, de l'ambréine et des autres matières grasses sur lesquelles les alcalis sont sans action ; elle est cristallisable. " La géine a été obtenue par liraconnot en traitant les spores de l'Agaric atramentaire par l'éther, l'eau bouil- lante, l'acide chlorhyclrique, l'ammoniaque, la potasse suc- cessivement. \])rès ces divers traitements les spores n'avaient pas changé d'une manière appréciable de forme ni de volume; elles avaient conservé leur couleur brun foncé (i). (1) ./niH/les (le chimie et de physique. 1838, t. LXTX, p. 43-1. LEUR COMPOSITION CHIMIQUE. Go La Truffe, Tuber cibariuin, Bull., a été analysée par Bouillon-Lagrange et par Robert. Je ne crois pas devoir mentionner en détail ce que ces chimistes rapportent de leur analyse. Desséchées au bain-marie, les truffes, dit Bouillon- Lagrange, deviennent cassantes et conservent leur arôme. Mises en digestion dans l'huile d'olive, ce liquide ne se charge pas de leur arôme ; les truffes le conservent tout entier. Mises en digestion dans du vinaigre et retirées après dix jours, elles n'offrent plus à la dent qu'une matière insi- pide, coriace et ressemblant à la fibre ligneuse ; le vinaigre prend l'odeur et la saveur de la salade confite. Une chaleur douce, ajoute-t-il, en sépare un peu d'eau, les dessèche et ne leur fait pas perdre leur parfum. On peut donc pour les conserver employer la dessiccation. Les acides végétaux, suivant Antoine, pharmacien au Val-de-Grâce, paraissent détruire l'arôme des truffes, ou du moins s'opposer à son développement. Les champignons, ai-je dit, sont des substances fort azotées et qui participent de la nature des chairs. Décom- posés par l'action du feu dans des vaisseaux clos, ils donnent les mêmes produits liquides et gazeux que les matières animales. Outre les divers principes mentionnés plus haut, la plu- part des champignons en contiennent d'autres, dont il semble que jusqu'à présent la chimie ne se soit pas occu- pée sérieusement ; je veux parler du principe odorant, du principe sapide et du principe colorant. La plupart de ces plantes exhalent une odeur particu- lière, plus ou moins analogue à celle du champignon de couche, et que l'on pourrait appeler fongique, parce qu'elle est propre aux champignons. Quelques-unes de ces plantes exhalent une odeur déli- 5 6(1 LES CHAMPIGNONS cieuse. INul doute que les parfumeurs ue cherchent un jour à tirer ])arti do leur principe odorant. D'autres exha- lent une odeur de farine récente ; d'autres une odeur allia- cée ; d'autres encore une odeur fétide. Enfin il en est qui n'ont absolument aucune odeur. Le principe odorant des champignons est dû, selon toute vraisemblance, à une huile essentielle ou à une subs- tance résineuse. La chimie n'a pas jusqu'alors cherché à isoler ce principe. La saveur de ces plantes est très-variable. Il en est de fades et d'insipides; il en est d'iuros, de caustiques, d'acides, de styptiques, de nauséeuses, etc. Cette variété dans la saveur indique nécessairement une variété dans les principes qui la leur donnent. Ces principes aussi auraient besoin d'être plus particulièrement étudiés. beaucoup de champignons se font remarquer par l'éclat de leur couleur. Leur matière colorante pourrait être utilisée dans les arts : déjà les teinturiers ont su tirer parti de celle de divers Polypores, entre autres du Pohporus hispidus, Bull., du P. igniar/us, Bull. L'action de la lumière est sans doute pour beaucoup dans le plus ou le moins de coloration des champignons. On remarque que cette coloration est plus prononcée chez Jes individus qui vivent au grand air que chez ceux qui viennent à l'ombre. Jl est d'observation aussi qu'elle est plus intense dans les tissus qui sont le plus rapprochés de la superficie du chapeau. M. Filliol, directeur de l'Ecole de médecine de Toulouse, est parvenu à isoler la matière colorante rouge d'une espèce de Russule. Un jour viendra sans doute où les diffé- rents principes qui donnent aux champignons des odeurs, des saveurs, des couleurs si variables, selon les espèces, seront isolés et probablement utilisés. LEUR COMPOSITION CHIMIQUE. 07 Les Agarics de la section des Lactaires répandent, quand on les brise, un suc laiteux ordinairement blanc; mais, dans quelques espèces, jaune on roussâtre, qui tient en suspen- sion des résines. Ce suc, très- abondant dans les temps humides, l'est beaucoup moins dans les temps secs. La sécheresse diminue sa quantité en le concentrant. Dans diverses espèces le suc s'épanche alors en partie sur la tranche des feuillets, où il se concrète sous la forme de grumeaux caséeux. Les Lactaires ne sont pas les seuls Agarics qui donnent un suc laiteux ; quelques espèces de la section des Mycènes sont dans le même cas ; tels sont V Jgaricus ^a/opus, Schrad., W'^g. saiiguiiwlf'nttis, Alb. et Schw., W^g. croca- /us, Schrad., champignons de petite faille et qui par cela même sont rarement observés. C'est dans la cavité de leur pied seulement que se trouve ce suc. l ne variété du cham- pignon de couche donne aussi, par un effet de la culture, comme je l'ai dit plus haut, un suc coloré. Le Fi.stuHna licpatica, Fr., donne pareillement un suc rouge. Le suc des Lactaires est miscible à l'eau. Il a, dans quelques espèces, une saveur excessivement acre ; dans d'autres, cette saveur est douce. Dans les espèces où l'àcreté prédomine, le suc laiteux emprunte cette qualité à un principe particulier que l'on retrouve dans d'autres espèces. Ici, le principe acre n'est que mêlé au suc laiteux; il n'en fait pas partie essentielle. Le principe acre des Lactaires n'est enlevé entièrement ni par l'infusion à froid dans l'eau, même pendant plu- sieurs jours, ni par les lavages à l'eau froide répétés, ni par la macération dans les alcalis, l'alcool, les acides faibles ; il ne l'est pas d'avantage par l'ébullition et la cuisson. Dans les Agarics delà section des Russules, et dans plu- sieurs autres espèces, le principe Acre, n'étant pas mêlé au 08 LES CHAMPIGNONS. SUC" laiteux, est lacileniont CMjlevé par l'ébullitiou, j)ar la macérai ion dans les acides faibles, l'alcool, la potasse et les alcalis en solutions. Quelques champignons, tels cjue l'Agaric styptique, j4g. (Vnnus) s/j-/)i(cus\ l'r., l'Ag. amer, Jg. fascicularis, Huds., VJ^. clœodes^ Fr. , le liolet chicotin, H.felleus^ Bull., etc., contiennent un princij)e amen- dont les propriétés ne sont pas bien connues, ce principe n'ayant pas été jusqu'alors suffisamment étudié. Dans d'autres espèces, c'est le prin- cipe acide qui domine. Nous avons vu que les acides ma- liqiie, citrique et fumarique existent dans plusieurs cham- pignons ; l'acide oxalique s'y trouve aussi quelquefois. Quelques champignons changent assez promptement de couleur lorsqu'on vient à les briser : tel est le cas de divers Lactaires et de plusieurs Bolets. La chair et les feuillets de l'Agaric volemus, Ag. (Lacta- rius) volemus^ Fr., prennent une couleur terreuse, si on les endommage ; la chair et les feuillets de l'Ag. délicieux, Aii^. (Lactarius) deliciosus, Lin., deviennent verdàtres. La chair et les tubes du Bolet rubéolaire, B. luridiu, Schœff. , des B. nidiams et cyancsceiis, Bull., passent rapidement au bleu; la chair du B. S(itannA\, Lenz, rougit ou devient violette lorsqu'on la brise ; celle du Bolet scabre, Fr., de- vient d'un vineux clair. Le B. luridus, laissé à l'air libre, redevient jaune après un certain temps et quelquefois rou- geàtre. On ne sait pas encore quelle est la cause de ce phéno- mène. D'après les épreuves de Saladin, il n'est dû ni à l'action de l'air, ni à celle de la lumière, puisqu'il se produit aussi bien lorsqu'on brise le champignon dans l'eau ou dans l'huile, dans le gaz hydrogène, dans l'acide carbonique, qu'à l'air libre. LEUR COMPOSITION CHIMIQUE. 69 L'ozone joue, à ce que l'on suppose, un rôle dans ce changement de coloration. Selon M. Phipson, la matière colorante qui existe dans les Bolets, et qui change lorsqu'on vient à les entamer, s'y trouve à l'état incolore, soluble dans l'alcool et diffici- lement miscible à l'eau ; elle se résinifie à l'air. Elle possède les propriétés de l'aniline et donne lieu, avec les agents oxydants, aux mêmes colorations que l'aniline et ses autres combinaisons salines (i). Plusieurs espèces de champignons sont phosphores- centes, c'est-à-dire qu'elles sont luminenses dans l'obscu- rité. L'Agaric de l'olivier, Jg. o/earius, Dec, qui vient, en France, au pied des oliviers, du charme et du peuplier Ijlanc, jouit de cette propriété : la nuit il donne une lueur assez vive pour permettre de lire des livres imprimés en petits caractères. Ce sont ses feuillets surtout qui projettent de la lumière. Sous les tropiques, le phénomène de la phosphorescence est particulier à beaucoup de champignons. En Australie, à Amboyne, au Brésil, il s'en trouve dont la lueur surpasse en éclat celle de l'Agaric de l'olivier. Gardner (M.) a vu au Brésil, dans le voisinage de Villa da Natividade, un bel Agaric dont la lumière phosphorescente, de couleur vert pâle, permettait de lire dans une chambre non éclairée. Des enfants jouaient avec ce champignon. Cet Agaric, qui n'a guère que trois à quatre centimètres de diamètre, vient sur les feuilles en décomposition d'une sorte de palmier^ ce qui l'a fait appeler par les habitants du pays Fleur de coco, L'Jgnn'cus nocti'lucens , Lév., qui vient à Manille, est également phosphorescent. (I) Comptes rendus, 1860, 2" semestre, t. L, p. 107. 70 LES CI! A.Ml'IGNONS. Tne autre espèce de champignon, d'une grande dimen- sion, et pliosphorescente aussi, a été trouvée en Australie dans la colonie de la Rivière du (]ygne. Les Agarics ne sont pas du reste les seuls champignons qui émettent de la lumière visible la nuit. Pline parle d'un champignon blanc, odorant, qu'il aj)p(;lle Agaric, sans doute le Polypore officinal, luisant dans les ténèbres, signe qui le faisait reconnaître, et que pour cette raison on récoltait la nuit (i). Le Polypore soufré, P. su/fareus,¥r.^ qui est très -voisin du Polypore officinal, a été trouvé tout lumineux sur un vieux chêne du bois de Boulogne. H ressemblait, dit Paulet, à des flammes de feu dans l'obscurité (2). Une autre sorte de champignon , appelé Rhizomorphe , à cause de sa ressemblance avec une racine, et que l'on regarde aujourd'hui comme une monstruosité d'un cham- pignon qui vient naturellement en plein air, mais dout le développement a été contrarié par la privation d'air renou- velé et de lumière, croit abondamment dans les mines souterraines. Ce champignon, dans quelques-unes de ces mines, couvre la voûte, les parois, les piliers, de ses rameaux noirs, fibreux, entrelacés, lesquels donnent une lumière phosphorescente qui éblouit presque l'œil du spec- tateur, et va jusqu'à donner aux galeries l'apparence d'un palais enchanté pour une fête de nuit. On a remarqué aussi des mycélium qui avaient un aspect lumineux ; celui de la Truffe est dans ce cas; il émet quel- quefois une lueur phosphorescente. Les feux follets aperçus, la nuit, dans les marécages, les vieux bois humides, ne sont, pour quelques personnes, (!) Pline, 1. XVI, 13. (2) Paulet, t. 11, p. 100. LEUR COMPOSITION CIli.MIQUE. 71 que la lumière vacillante de champignons à l'état de décomposition. Peut-être aussi est-ce à la présence d'un mycélium que certaines souches de bois et de racines d'arbres coupés doivent la propriété lumineuse qu'elles gardent plusieurs jours de suite. On ne nous dit pas ce qui donne aux -champignon s cette propriété. Ne serait-elle pas due à la présence du phos- phore dans ces végétaux? Ce corps s'y trouve, au moins à l'état de combinaison, puisque la présence de phosphates a été constatée dans presque tous les champignons qui ont été soumis à l'analyse. L'explication la plus plausible du phénomène de la phosphorescence des champignons est que le phosphore que renferment ces plantes se consume lentement en se dégageant de ses combinaisons actuelles. La phosphores- cence de l'Agaric de l'olivier ne peut guère cependant être rapportée à la décomposition du champignon, puisqu'elle est, dit M. Léveillé, d'autant plus prononcée que le cham- pignon a plus de vigueur. L'opinion commune est que les champignons, comme la plupart des autres végétaux, contribuent puissamment à purifier l'air des lieux où ils croissent. Il paraîtrait tout au contraire, d'après les expériences des physiciens, qu'ils vicient l'air au lieu de le purifier, car ils absorbent une grande quantité d'oxygène, et dégagent en retour du gaz acide carbonique. Ils exhalent aussi, d'après quelques expé- rimentateurs, du gaz azote et du gaz hydrogène, substances qui, de même que l'acide carbonique, sont de nature à vicier Tair plutôt qu'à l'assainir. • Placés sous l'eau, ils dégagent un gaz, composé d'hydro- gène et d'azote. Exposés sous une cloche, à la lumière, ils n'exhalent pas d'oxygène, comme font les plantes phané- 72 LES Cil AMlMGiNONS. rodâmes pourvues de feuilles; loin de là, ils l'absorbent en quantité pour le convertir en acide carbonique par une sorte de respiration. En général, ces plantes contiennent une grande quantité d'azote. On peut même dire que, de toutes les productions végétales, ce sont celles qui sont le plus fortement azotées. Les champignons, après avoir émis leurs spores ou sémi- nules, entrent presque tous plus ou moins promptement en décomposition. La plupart d'entre eux exhalent, en se décomposant, une odeur fétide c[ue l'on pourrait appeler cadavéreuse. Les espèces à consistance presque ligneuse, comme sont plusieurs Polvpores, divers Hydnes et même divers Agarics (Alarasmius), se décomposent lentement et le plus souvent sans exhalaison fétide. Toutes ces plantes, en se désorga- nisant, laissent sur le sol un détritus singulièrement propre à favoriser la végétation d'autres plantes, qui, l'année sui- vante, viendront là où les champignons ont laissé leurs dépouilles. Après avoir parlé des différents principes dont la chimie a constaté la présence dans les champignons, j'arrive enfin à celui de tous qui doit nous intéresser davantage, mais sur lequel cette science ne nous a malheureusement pres- que rien appris, bien que des recherches sérieuses aient été faites à ce sujet : je veux parler de leur principe toxique. Et d'abord, ce principe est-il le même dans toutes les espèces malfaisantes? Cela est plus que douteux, puisque, comme nous le verrons plus loin, les effets toxiques sont différents selon les espèces. Dans les unes , ce principe agii comme poison narcotique; dans d'autres, comme poison acre, irritant; et, dans d'autres encore, tout à la fois comme poison acre et narcotique. Différent par son mode d'action sur l'économie animale, LEUR COMPOSITION CHIMIQUE. 73 l'élément toxique doit différer aussi par ses propriétés chi- miques. Ce que nous savons du principe narcotique, c'est qu'il est soluble dans l'eau, dans l'alcool, dans l'éther et les acides faibles, au moyen d'une macération plus ou moins prolongée; qu'il n'est détruit ni par l'ébullition, ni par la dessiccation, et, de plus, qu'il n'est décomposé ni précipité par les acides, les alcalis faibles, l'acétate de plomb, la noix de galle ou le tannin ; que, de plus, il n'a ni odeur ni saveur. Ce principe est généralement regardé comme un alca- loïde. Il est permis toutefois de mettre en doute si vérita- blement c'est un alcaloïde, puisque l'on n'est pas parvenu encore à l'isoler entièrement, et que jusqu'à présent il n'a pas été possible de l'obtenir cristallisé. Comme il se ren- contre plus particulièrement dans la section des Amanites, M. le docteur Letellier, savant mycologiste, a cru devoir, il y a bien des années déjà, lui imposer le nom d\4f/ui- nitine. On ne sait pas si l'amanitine n'existe que dans les Ama- nites, ou si ce n'est pas cette même substance qui donne aux Clatlires et aux Phallus les propriétés délétères et narcotiques qui caractérisent aussi ces champignons. M. Boudier, mycologiste et chimiste distingué, pense avoir trouvé dans l'Amanite bulbeuse un autre principe toxique qu'il regarde aussi comme étant de nature alcaloïde, et qu'il propose d'appeler Bidbosine, principe qui serait tout à fait différent de l'amanitine de M. Letellier, ce que celui-ci conteste. Je le répète, l'amanitine et la bulbosine n'ont pas été jusqu'alors suffisamment séparées des autres éléments, pour que l'on puisse prononcer si elles constituent un seul et même principe ou des principes différents, et même si le principe toxique est véritablement un alcaloïde. 74 LES f;il.\.MI'ir,NOi\S. Sclirador, de son cùté, a trouvé dans la fausse Oronge une substance colorante, rouge, acre, soluble dans l'eau et Fesprit-de-vin, qu'il regarde comme le poison, parce qu'elle a tué des oiseaux. Le principe acre, caustique, existe dans les Lactaires, les Russules et d'autres Agarics, comme aussi dans divers Bolets. Quelques espèces semblent, comme je le disais plus liaut, réunir tout à la fois le principe narcotique et le principe acre, puisque ces espèces produisent sur Féco- iiomie les effets des poisons acres et ceux des poisons nar- cotiques. Le principe acre est-il une matière grasse, une matière résineuse, ou bien un principe indépendant de la graisse et de la résine? Yauquelin était porté à croire que la propriété malfai- sante des champignons réside dans leur matière grasse. Braconnot pensait que celle de l'Agaric styptique était due à l'efflorescence farineuse et de nature résineuse qui, dans les temps secs surtout, recouvre le chapeau des indi- vidus avancés en âge, et qui, comme toutes les matières résineuses, est soluble dans l'alcool bouillant. Il attribuait celle de l'Agaric {Volvcirid) volvacé à une substance très- fugace. La propriété drastique du Bolet du mélèze, Poh- porus officiiialis , Fr., est due aussi, selon toute vraisem- blance, à une résine fixe. La chimie, en même temps qu'elle cherchait à isoler le principe toxique des champignons, a dû chercher l'antidote du poison. Elle l'a cherché dans le sucre, le vinaigre, le suc du citron, l'eau salée, l'éther, l'ammoniaque, l'eau iodurée, le quinquina, la noix de galle, le tannin, la magné- sie, le charbon, et bien d'autres substances, mais toujours sans résultats définitifs, ni même bien sensibles. Cette science, comme on le voit, ne nous a, malgré les LEUR COMPOSITION CHIMIQUE. 73 progrès incessants qu'elle fait chaque année, rien appris de bien positif touchant le principe toxique des champignons, mais elle n'a pas dit son dernier mot; espérons qu'elle par- viendra un jour à isoler ce principe et à trouver des réac- tifs qui permettront de reconnaître sa présence au sein même de nos organes. Tant qu'elle n'aura pas obtenu ce résultat, il sera difficile au médecin légiste, appelé à pro- noncer si la mort est le résultat ou non d'un empoisonne- ment par ces plantes, d'éclairer la justice. En l'absence des ressources que la chimie ne peut offrir, MM. Boudier et Réveil ont pensé que l'on pourrait, par l'examen microscopique des matières rejetées par le vomissement et celui des déjections alvines, reconnaître, d'après la couleur et la forme des spores, la nature même du champignon , et par conséquent constater l'espèce, ou tout au moins la section à laquelle appartient le champi- gnon. Sans doute il ne serait pas impossible d'arriver à cette constatation : mais quelle habitude du microscope ne faudrait -il pas posséder, quelle étude de la myco- logie ne faudrait-il pas avoir faite, pour parvenir à pro- noncer avec certitude sur l'espèce qui a causé l'empoison- nement ! Un moyen plus certain, peut-être, de reconnaître si l'em- poisonnement est causé par un champignon, est de faire manger à un chien les matières que le malade a rejetées. Si le chien est malade, et surtout s'il meurt, il est évident que le champignon était malfaisant. CHAPITRE Mil. DE LA POSSIBILITÉ d'eXLEVER AUX CHAMPIG^'01N^S VÉNÉNEUX LEUR PRINCIPE TOXIQUE. On sait que les populations russes recueillent assez indif- féremment toutes les espèces de champignons qu'elles veu- lent conserver pour l'hiver. Elles les entassent dans des vases, les recouvrent d'une certaine quantité de sel et les laissent ainsi jusqu'au moment d'en faire usage. M. Germann dit que, dans l'Ukraine, on mange impuné- ment, après leur avoir fait subir cette préparation, le Boletus luridus ^ Schœff., la fausse Oronge, les Agarics (Lactaires) torin'uwsus^ Schœff., scrobiculatus^ Scop., et diverses autres espèces qui passent pour malfaisantes. La conservation des champignons dans le sel, tout simple que paraisse le procédé, permet, comme on le voit, de manger impunément des espèces qui sans cette préparation auraient agi comme poison. De temps immémorial, pour ainsi dire, on savait aussi que l'on peut, au moyen de la macération dans l'eau avec addition de sel ou de vinaigre, enlever aux champignons leur principe toxique; BuUiard, Paulet, Pouchet, et la plu- CHAMPIGNONS VENENEUX RENDUS INOFFENSIFS. 77 part des auteurs qui ont écrit sur les champignons comesti- bles, mentionnent ce fait : je l'avais mentionné moi-même dans la première édition de ce livre; mais ce qu'aucun auteur peut-être n'avait dit, c'est le temps précis pendant lequel les champignons doivent séjourner dans l'eau salée ou vinaigrée pour pouvoir ensuite être mangés impu- nément. Les expériences nombreuses tentées, il y a quelques années par Frédéric Gérard, lui ont démontré que trois à quatre heures d'immersion peuvent suffire pour rendre comestibles des espèces très-malfaisantes, à la condition toutefois qu'après les avoir retirées de cette eau on les fera blanchir, c'est-à-dire qu'on les fera bouillir dans de nou- velle eau, que l'on jettera comme la première. Les cham- pignons, lavés ensuite et ressuyés, on peut leur donner tel ou tel assaisonnement, et les manger en pleine sécurité. Ce fait étant bien constaté, Gérard et sa famille, fort nom- breuse d'ailleurs, n'ont pas craint de faire un usage fré- quent de champignons traités de la sorte. Voici du reste le procédé usité par Gérard, tel qu'il le décrit lui-même : « Pour chaque 5oo grammes de champignons coupés en morceaux d'assez médiocre grandeur, — en quatre pour les moyens, en huit pour les plus gros, — il faut un litre d'eau acidulée par trois cuillerées de vinaigre ou deux cuillerées de sel gris, si on n'a pas autre chose : dans le cas où on n'aurait que de l'eau à sa disposition, il faut la renouveler une ou deux fois. On laisse les champignons macérer pen- dant deux heures, puis on les lave à grande eau; ils sont alors mis dans de l'eau froide qu'on porte à l'ébulhtion, et après un quart d'heure, ou mieux encore une demi-heure, on les retire, on les lave, on les ressuie, et on les apprête, soit comme un mets spécial^ — et ils comportent les mêmes LES t;il \M l'l(.M)NS assaisonncmonts que les autres, — soit comme condi- ment (i). » Ce procédé a été expérimenté par F. Gérard hii-méme, en présence des membres que le Conseil de Salubrité avait désignés pour constater son efficacité : ces membres étaient MM. Beaude, Mandin et Cadet de Gassicourt; sur l'invita- tion de ce dernier, je me suis joint à la commission. J'ai loul d'abord vérifié que parmi les espèces que (iérartl avait préparées se trouvaient (juelques pieds de fausse Oronge, Ji^nricus nuiscdiius., Lin., et d'Agaric bul- beux, ./i^rir/ci/s ùu//m)m/s, Huil,, cbampignons essentielle- ment délétères. Gérard a mangé de ces champignons en présence de la commission; sa famille en a mangé, plu- sieurs membres de la commission en ont goûté, j'en ai fait autant, personne n'a été incommodé. Les expériences de Gérard confirment donc ce que l'on savait d'ancienne date de la possibilité d'enlever aux cham- pignons leurs propriétés délétères, par une macération prolongée dans une eau acidulée ou salée, et peut-être même dans de l'eau pure, et les traitant ensuite par l'ébul- lition et le lavage. Je dis peut-être même dans l'eau pure, car il n'est pas démontré que le sel ou le vinaigre soient absolument nécessaires pour enlever le principe toxique; lUilliard dit positivement qu'on affaiblit le principe en lavant les champignons dans deux ou trois eaux, et en les faisant cuire ensuite dans plusieurs eaux que l'on jette à mesure qu'ils acquièrent différents degrés de cuisson. Dans le Poitou, on mange, ajoute-t-il, la fausse Oronge préparée ainsi (2). Le procédé CJérard n'est donc guère, comme on le voit, (1) lievue sclenlifiqiie et indiistrîelle , 1851. (2) Piaules vénéneuses de la France, p. 75. VENENEUX RENDUS INOFFENSIFS. 79 que celui qui était en usage dès les temps les plus an- ciens. Il n'est pas besoin d'ajouter que le liquide dans lequel on a fait macérer les champignons, se chargeant du prin- cipe actif sans le neutraliser, devient un poison violent qui, essayé sur des animaux, leur donne presque toujours la mort. M. Pouchet, de Rouen, a fait bouillir dans un litre d'eau, pendant un quart d'heure, six fausses Oronges; la décoction^ donnée à un chien, le tua peu d'heures après, tandis que les champignons eux-mêmes furent mangés sans inconvénient par un autre chien. Cette expérience, répétée un grand nombre de fois, soit avec la fausse Oronge, soit avec l'Agaric bulbeux, Bull., lui a toujours donné des résultats semblables (i). Je dois faire observer ici que le simple fait de blanchir les champignons, suffisant peut-être pour enlever entière- ment le principe malfaisant de la fausse Oronge, ne l'enlève complètement ni à l'Agaric Panthère, Ai^. paiitherimis^ Dec, ni probablement à l'Agaric bulbeux, puisqu'on cite des exemples de personnes qui sont mortes, et qui cependant avaient traité ces champigons par l'eau bouillante, jeté cette eau et ressuyé les champignons avant de les assaisonner. Le blanchiment ne suffit pas non plus pour détruire entiè- rement le principe actif de l'Agaric nébulaire, Jl^. pileo- larms, Bull., je le sais par expérience. Tout satisfaisant que paraisse le procédé préconisé par (îérard, la prudence conseille de ne pas faire un usage ali- mentaire habituel de champignons toxiques traités par cette méthode, puisqu'il suffirait de l'oubli d'une portion très- petite de certaines espèces, de l'Agaric bulbeux, par exem- ple, que par mégarde on n'aurait pas soumise à la macé- (1) Journal des connaissances médicales, 1838-1839, t. VI, p. 347. 80 LKS CIIA.M l'KiNONS ration, pour protluire les accidents les plus graves. Toute- lois il sera l)ieii de re(M)urir au procédé pour peu que roii ait des doutes sur les (pialités des champignons cpie l'on se propose d'employer comme aliment. L'action de faire macérer dans l'eau les champignons, et de les blanchi)- ensuite, a le tort très-grand, aux yeux des amateurs, d'enlever aux espèces aromati(pies prescpie tout lein- parfum. On pourrait dire cependant f[ue l'inconvé- nient est suffisamment compensé par la sécuiité qu'elle donne. Les cuisiniers, d'ailleurs, possèdent tous plus ou moins l'art de donner de l'arôme aux aliments qui en sont le plus dépourvus. Un moyen simple d'ailleurs de restituer à c(\s plantes la saveur dont les a privées la macération aqueuse prolongée, c'est de les assaisonner au moyen de l'espèce de conserve ou saumure, préparée avec le suc de champignons, et d'un usage si fréquent en Angleterre où elle porte le nom de Ketchup. M. (lobley, dans son intéressant mémoire sur le cham- pignon comestible, considéré sous le rapport chimique, l'cconnait un autre tort au procédé de macération plus ou moins prolongée : c'est de faire perdre aux champignons la plus grande partie de leurs qualités nutritives, en les pri- vant de la matière alibile qui se trouve en grande quantité dans ces plantes, lesquelles alors ne seraient plus réellement formées que de fibres végétales (i). M. Boudier est d'avis aussi que les champignons perdent par la macération la plus grande partie de leurs principes nutritifs. L'opinion de MM. Gobley et Boudier, toutefois, n'est pas partagée par le célèbre mycologiste anglais Berkeley. Celui-ci regarde ce que Braconnot appelait forjgine , c'est-à-dire la cellulose, autrement ce qui reste des champignons après que les prin- (1) Recherches chimiques sur les champignons vénéneux, VÉiNENEUX RENDIS INOFFENSIFS. cipes solubles en ont été enlevés par des lavages suc- cessifs, comme gardant toujours à un haut degré sa pro- priété nutritive (i). Quoi qu'il en soit, la macération dans l'eau salée ou vinaigrée des champignons, comme moyen préventif de l'empoisonnement, nous parait d'une utilité bien démontrée. On s'est demandé s'il ne serait pas possible aussi de détruire le principe toxique de ces plantes par l'addition de certaines substances à leur cuisson. Les anciens s'accordent pour attribuer aux queues de poires et aux bourgeons du poirier la propriété de détruire ce principe. Selon Celse, les champignons perdent toute leur qualité nuisible si on les fait bouillir dans de l'huile ou avec de jeunes branches de poirier (2). Pline, de son côté, dit qu'il y a sécurité à manger ces plantes, si on les fait cuire avec des queues de poires. Cesalpin (3) et Ambroise Paré, d'accord en cela avec Celse et Pline, croyaient aussi que l'on peut trouver dans l'écorce du poirier et dans ses fruits un remède préventif contre l'action délétère de ces végétaux. a On apprestera, dit A. Paré, les champignons sans qu'ils « fassent mal,, scavoir, les faisant cuire avec poires sau- ce vages, au défaut desquelles on pourra user des poires « domestiques, pourveu qu'on prenne de celles qui sont « plus aspres, sans regarder si elles sont fresches ou seichées « au soleil; et non seulement les poitcs, mais aussi les « feuilles et escorces du poirier tant sauvage que domes- « tique, y sont bonnes. Ainsi accoustrez les faut jeter aux (1) Gardner's Chron., nov. 1859. (2) Celse, I. V, c. 27, 17. (3) Cesalpin, eh. 40. Ké en 1519, mort en IG03. G 82 LES CHAMPIGNONS « privez, et pourtant iie feront nul mal; car la vraye con- « ti-epoisou du clianipignon, c'est le poirier (i). » Ces mots : « Ainsi ascoutrez les faut Jeter aux privez, )> fout sup]K)ser cependant que \. I*aré n'était pas bien convaincu de refficacité du ])rocédé. Les médecins modernes, n'ayant pas grande confiance aux vertus du poirier et de ses productions, ont renoncé depuis longtemps à leur emploi comme contre-poison. Il V a, je l'avoue, peu à se fier à la décoction de queues de poires , comme moyen préventif; comme aussi aux feuilles, aux bourgeons et à l'écorce du poirier. J'ai fait cuire douze grammes d'Agaric bulbeux, variété verte, Jg. Phalloidcs^ V\., et autant à^ Ag. panlhc.nniis\ Dec, avec de la viande; j'ai versé dans ce mélange une décoction concentrée de queues de poires et de queues de cerises; j'ai donné ce mélange à un jeune chien, lequel a présenté des symptômes d'empoisonnement peu de temps après, et a succombé le deuxième jour, Chansarcl a pi'ouvé, dit Lenz, que l'on détruit immédia- tement le principe vénéneux des champignons, si l'on ajoute une décoction de noix de galle aux espèces que l'on a fait cuire. Il est douteux que la décoction de noix de galle soit un moyen sur de détruire le principe toxique de ces plantes, puisque la poudre de noix de galle et le tannin lui-même, ajoutés aux champignons, n'empêchent pas leurs fâcheux effets de se produire. Ces substances, autant du moins que j'ai pu en juger par mes expériences, atténuent ces effets, mais ne neutra- lisent pas le principe toxique. J'ai donné à des chiens des Amanites malfaisantes, X Aga- (I) Ambroise Paré, Œuvres, 1. XXI, c. 43. Mort en 1590. VÉNÉNEUX RENDUS INOFFENSIFS. 83 ricus phalloïdes, V^g. i\J(tp/)a,V Jg. r?niscan'us, VJg.pan- theiinus^ soit mélangées de tannin, soit mélangées de noix de galle en poudre, les chiens n'en ont pas moins été malades ; un de ces chiens est mort après trois jours de souffrance. J'ai donné à d'autres chiens le tannin ou la poudre de noix de galle immédiatement après l'ingestion du cham- pignon vénéneux ; le résultat a été le même, les chiens ont été malades. Si le tannin et la noix de galle, mêlés aux champignons ou donnés immédiatement après leur ingestion, n'empê- chent pas les effets du poison de se manifester, il ne faut pas espérer qu'ils auront un meilleur résultat donnés trois ou quatre heures après 1 ingestion , et lorsque déjà les symptômes de l'empoisonnement sont évidents. Administrés alors ils pourront hien, comme dans les cas précédents, amoindrir les effets du poison, mais non neutraliser le principe vénéneux; ni le tannin, ni la noix de galle, ne peuvent d'ailleurs s'employer comme moyens préventifs par leur mélange dans la préparation des champignons, soit pendant, soit après la cuisson , car alors ils donne- raient à ces plantes un goût insupportahle. l.e café contient du tannin, mais prohahlement en quan- tité trop faihle pour atténuer d'une manière bien pro- noncée l'action toxique des champignons. Krapf dit qu'ayant avalé un petit morceau à'Jgaricus (Russula) iiiteger, Fr., bien cuit et bien pressé, il en éprouva beaucoup de mal, bien qu'il eût pris, presqu'aussitot après, du café; moi-même j'ai été incommodé, une partie de la journée, pour avoir mangé à déjeuner trois pieds d'Jgaricus nebularis, Batsch., et cependant j'avais, pour compléter mon déjeuner, pris une tasse de café au lait. M."^ Boyer, ayant mangé à son dîner de l'Agaric bul- 84 LES CHAMPIGNONS beiix, Ai^. pluiUoides^ variété verte, se trouva empoisonnée. Les premiers svmptômes déclarés, on lui donna du café. Elle fut calme jusqu'à trois lieures du matin, après quoi d'autres symptômes plus graves survinrent. Le médecin aj^pelé la soumit à un traitement des plus rationnels; elle succomba néanmoins quarante-huit heures environ après l'ingestion du champignon. M"''" Boyer qui, elle aussi, avait mangé de ce champignon et n'avait pas pris de café, est morte quelques heiu'es après sa fille ( i ) : donc le café n'est nullement l'antidote du poison. Le thé aussi contient du tannin ; ses propriétés sont à peu près celles du café; combien de personnes cependant en ont pris après avoir mangé des champignons malfaisants et n'ont été que médiocrement soulagées'. On a prétendu que le suc de citron, employé comme assaisonnement, pouvait rendre comestibles les champi- gnons malfaisants ; il n'en est rien. J'ai donné à un chien un mélange de vingt grammes d'Agaric bulbeux, variété blanche, et à'Jgaricus panthe- ri/nis, Dec, cuits avec de la viande; j'ai exprimé dans ce mélange du suc de citron, en quantité plus grande que celle que l'on emploie dans l'assaisonnement des mets; ce chien est mort trois jours après. J'ai donné à un autre chien quatre-vingts grammes d'Aga- ncns pantherinùs^ cuit avec de la viande et du citron, suc et écorce; à un autre chien pareille quantité de fausse Oronge, préparée de la même manière. Les chiens goûtè- rent ce que je leur apportais et le laissèrent tout aussitôt; j'eus beau tortiller le mélange dans de la viande nouvelle, ils refusaient cette viande ; c'est à peine si je pus leur faire manger la moitié de ce que j'avais préparé pour l'un et pour (1) Journal de chimie médicale, année 1846. VÉNÉNEUX RENDUS INOFFENSIFS. l'autre. Tous les deux furent malades assez sérieusement; le lendemain cependant ils paraissaient tout à fait remis. Le Grec Nicandre, grammairien, poëte et médecin tout à la fois, lequel vivait un siècle avant notre ère, regardait le vinaigre comme l'assaisonnement et l'antidote des cham- pignons Il dit que, apprêtés au vinaigre ou à l'oxymel, ils perdent leurs mauvaises qualités. L'expérience a appris que le vinaigre ne détruit nulle- ment leur principe toxique. Tl y a plus : ce principe étant soluble dans les acides affaiblis, le vinaigre, mêlé aux cham- pignons dans leur préparation comme aliment, développe- rait leurs funestes effets plutôt qu'il ne les atténuerait. L'huile, le beurre, la graisse, le sel, employés comme assaisonnement dans cette même préparation, ne détruisent point et même n'affaiblissent point leur principe malfaisant. Il en est de même de la dessiccation et de l'ébullition, du moins pour ce qui est des Amanites. CHAPITRE IX. DE l'emploi des CHAMPIGNONS DANS l'iNDUSTRIE ET l'économie DOMESTIQUE. Les champignons n'intéressent pas l'iiomme seulement sons le rapport alimentaire, ils l'intéressent aussi sous le rapport de l'industrie et de l'économie domestique et phar- maceutique. Parlons d'abord de leur emploi dans l'industrie et l'éco- nomie domestique ; plus tard nous les considérerons comme poisons et comme agents pharmaceutiques. Le Bolet amadouvier , Polyporus j'omentarius ^ Fr., est généralement employé à la fabrication de l'amadou. Voici comment on procède à cette préparation. On prend les jeunes individus, on les monde de leurs tubes et de leur écorce, après les avoir ramollis en les tenant dans une cave où dans un lieu frais, s'ils sont secs. On les coupe par tranches ou lames minces, que l'on bat avec lui maillet, sur une pierre ou sur un morceau de bois, afin de les distendre : on mouille ces lames de temps à autre, on les bat de nouveau, et on les frotte entre les mains jusqu'à ce qu'elles aient acquis un certain degré de mollesse et de douceur. Ainsi préparées, elles constituent ce que l'on apelle Agaric des chirurgiens, substance employée pour EMPLOI DES CHAMPIGNONS. arrêter les hémorrhagies. On obtient l'amadou proprement dit, cette autre substance dont on se sert pour se pro- curer instantanément du feu, en faisant bouillir, pendant environ une heure, dans de l'eau à laquelle on ajoute une certaine quantité de salpêtre, les tranches de bolet pré- parées comme je viens de le diie, après quoi on les retire pour les faire sécher à l'ombre, et les battre de nouveau. Cinq cents grammes de salpêtre (azotate de potasse) suffi- sent pour un grand chaudron plein de tranches de cham- pignons. L'addition du salpêtre dispose l'amadou à s'en- flammer plus facilement. Quelques fabricants sont dans l'usage de soumettre les tranches du champignon à l'action de plusieurs ébullitions. Les habitants de la canqDagne ne les font pas toujours bouillir dans l'eau nitrée ; ils se conten- tent le plus souvent de les mettre deux ou trois fois dans la lessive de cendres dont on se sert pour le blanchiment du linge. Quelquefois aussi ils les baignent dans une eau qui tient en dissolution de la poudre à canon : ce dernier mode de préparation a l'inconvénient de les noircir. La fabrication de l'amadou forme une branche de com- merce assez considérable, tant est grande la consommation qui s'en fait, bien qu'aujourd'hui les allumettes phospho- rées qui s'enflamment par l'effet seul du frottement en aient bien fait restreindre l'usage. Les habitants de la Sibérie, du Kamtchatka et d'autres contrées asiatiques se servent de cette substance pour façonner des moxas auxquels on donne la forme de cônes ou cylindres, qu'ils brûlent sur la peau pour remédier aux maladies articulaires devenues chroniques. Le Bolet de Sologne, qui n'est qu'une variété du Bolet amadouvier, sert, aux environs d'Orléans, aux mêmes usages que celui-ci. Il en est de même, en Autriche, de l'Agaric de chêne, Pœddlea quercina^ Fr. En Italie, ce 8S r.FS r;ii \MPir,\f)\s. D.TdaIca , au rapport de Cosalpiu, est employé par les l)ai- i;Mciirs comme hi'osse à déei'asser la tèle. (JueKpies per- sonnes s'en servent aussi eomme d'une étrille j)our les chevaux. Le P(>/}/>()fifs i^/i/fi/'iiis, Vw, esl frécpicmment employé dans les campagnes pour tiansporter le feu. L'amadou sert aux arliliciers à faire les boulets ou mè- ches d'Allemagne qui hrùlent sans répandre ni fumée, ni mauvaise odeur. Les habitants de la Franconie, au rapport de rdcditsch, ont trouvé le moyen de préparer cette substance comme luie peau de chamois , et d'en faire une sorte d'étoffe qui leur sert à confectionner des vêtements très-chauds et très- doux. Lenz a fait un excellent amadou en trempant du Rnco- diuni ce.llare^ Pers., dans de l'eau contenant du salpêtre en dissolution. Nul doute qu'on ne puisse retirer l'amadou d'un très- grand nombre de champignons. Palisot de Beauvois con- seille d'en faire avec le Bolet oblique, Bull. Poly paras lucidus^ Fr.; BuUiard et Ventenat conseillent d'en faire avec la Vesse-loup des bouviers, Lycoperdon Bovisia^ Lin., la Vesse-loup ciselée, L. cœlatutu^ Bull., et toutes les grandes espèces du genre Lycoperdon. BuUiard indique même la manière de procéder à la préparation de la Vesse-loup des Bouviers. « Pour cela, dit-il : i° On froissera entre les doigts cette substance fdandreuse jusqu'à ce qu'il n'en sorte plus de poussière. 2° On la coupera par tranches de deux lignes d'épaisseiu' ou environ. 3" On passera un fd à travers plu- sieurs de ces tranches, comme pour en faire lui chapelet. 4" On aura de l'eau dans laquelle on aura fait dissoudre quelques grains de poudre à tirer, ou mieux de salpêtre; LEUR EMPLOI. on y mettra un peu de farine, et l'on fera tremper dans cette eau, pendant une heure ou deux, ces tranches ainsi enhassées ; on les fera sécher ensuite, et l'on pourra s'en servir de la même manière que de l'amadou préparé avec \GV>o\eton^\i\é (^Polyporus foinentariusy Si l'on s'aperçoit que cet amadou se consume trop vite, on le trempera une seconde fois dans la même eau, à laquelle on ajoutera une plus grande quantité de farine; si, au contraire, il ne con- serve pas l'étincelle, on fera dissoudre dans cette eau un peu plus de poudre. » Les habitants des îles Fidji se font avec un champignon, — espèce de Rhizomorpha, — des ceinturons, qu'ils gar- nissent de franges et qu'ils ornent à profusion de grains de collier. Ces ceinturons frangés, qui souvent constituent le seul vêtement des naturels, sont fort recherchés. Ils sont plus particulièrement en estime chez les pêcheurs de la côte, parce qu'ils supportent bien l'immersion dans l'eau, surtout quand on les a graissés avec de l'huile de coco (l). Je ne serais pas surpris que l'on fît servir à un usage semblable le Poi) parus fomentarius, espèce européenne. Angos raconte que, dans les bois de la Nouvelle-Zélande, il pousse, sur les arbres, une espèce de Polypore assez grande et assez résistante pour que l'on en fasse des sièges commodes (2). Mais ce n'est pas seulement à la Nouvelle- Zélande, chez les antipodes, que l'on utilise ainsi les Poly- pores ; Gleditsch dit qu'il a vu chez des chasseurs de l'Ukraine le P . fomentarius employé en guise de siège. Nous avons vu figurer à l'Exposition universelle, dans le pavillon réservé de la Société protectrice des animaux. (1) Gardn., Chvon. (2) Hussey, v, P. Dnjadeus. 90 LES CHAMPIGNONS. des Polvpores creusés pour servir de nids artificiels aux oiseaux. Bulliard, que j'ai occasion de citer souvent, dit, en par- lant de la Vesse-loup étoilée, Geasler /ij^rometricm^^ Pers., qu'elle mérite toute l'attention du naturaliste, en ce qu'elle lui offre un hygromètre aussi sur qu'invariable, par la faculté qu'elle a de refermer les divisions de son volva dès qu'il fait sec, et de les étendre sitùt qu'il vient à pleuvoir ou que l'atmosphère se trouve chargée d'humidité. Le Bolet squameux, Polyporus squarnosus ^ Kr., sert, en Angleterre, à fabriquer d'excellents cuirs à rasoir et que l'on dit supérieurs à tous les autres. Pour cela, on choisit, en automne, des individus de grande taille, exempts de toute attaque de vers : on les sèche avec soin, afin de pré- venir l'action de la moisissure; après quoi, on les coupe en tranches longitudinales auxquelles on donne une forme convenable : chaque tranche, polie avec la pierre ponce, est ensuite collée sur un bois d'une forme appropriée à l'usage que l'on en veut faire (i). Le bolet du Bouleau, Polyporus bcluUnus^ Fr., peut être employé au même usage. Les Suédois se servent du Bolet subéreux, Bull., Poly- porus iiidulans, Fr., pour faire des bouchons {p.). On peut faire, avec diverses espèces de Polypores à fibres ligneuses, des estompes, qui sont préférables peut-être à celles que l'on fait avec le liège. Le Bolet amadouvier, Polyporus foinenlarius^ Fr., et le Bolet faux amadouvier, Polyporus i'gniarius ^ Fr., sont employés, en Bohême, comme vases à fleurs dans les appar- tements. On place ces champignons contre le mur ou tout (1) Gardu., Chron. (2) Id., nov. 18G0, p. 975. LEUR EMPLOI. 91 autre point d'appui, mais renversés, c'est-à-dire le côté de la fructification en dessus, et la partie qui adhérait à l'arbre au point d'appui. Dans ces champignons, préalablement creusés, on place des plantes à rameaux retombants, géra- nium, cactus, etc. On les fait servir également comme étagères. On retire un principe colorant de beaucoup de cham- pignons. Les teinturiers emploient pour teindre en noir brun le Polyponis i^niarius, qu'ils nomment Agaric de chêne. Les gantiers font un usage fréquent du Bolet hispide, Bull., Poljponis hispidiis ^ Fr. , pour teindre les peaux en couleur marron fauve. Pour cela, ils font bouillir le champignon dans de l'eau; ils plongent dans cette eau les peaux qu'ils foulent aux pieds, afin qu'elles s'im- prègnent mieux de la matière colorante. Celle-ci est assez abondante pour que les menuisiers, les ébénistes, puis- sent la faire servir à teindre le bois. Mis en poudre, ce même champignon sert à teindre la soie, la laine et le coton. Les étoffes plongées dans la décoction alunée du Bolet du mûrier blanc, Hexa^ona nwri\ Poil., dit Duchesne, prennent les diverses couleurs, jaune verdàtre, jaune-cha- mois, jonquille, etc., suivant le temps de la macération des tissus, la proportion du Bolet, la température du bain, etc. Les couleurs que donne ce Bolet sont toutes très-solides. C'est surtout dans l'Italie supérieure que l'on fait servir ce champignon à la teinture. Le Bolet sulfurin, Polyporus sidfureus^ Bull., sert aux teinturiers à teindre en jaune. Les Arabes du cercle de Laghouat emploient, pour teindre en jaune, un Polypore d'une assez grande dimen- sion, à pores excessivement petits, qui vient sur le pista- chier térébinthe. Les indigènes appellent ce champignon 9:> LKS CIIAMI'K.NONS. SciiiTd OU Ccrrd. J'ai vu au musée d'Alger des spécimens de cette plante. Dans les Canaries, on teint li laine et la soie avec les ^^OYCS au Pol) snccunt crassipes, Dec, P. linclorium^ Poir., espèce de Lycoperdon. Les paysannes de Bologne, dit M. Iiarla, emploient de même cette plante pour toliitus, l-'r., qui vient à peu près dans tous les terrains, W-Jgaricus mcUcuSy Kl., I*an., qui pousse sur les souches coupées au niveau du sol, les Bo- IcUis luteus , et B. gra/ia/citns , Lin., qui viennent sur- tout sous les pins et les sapins, et tant d'autres cham- pignons, se montrent en nombre si prodigieux qu'un enfant pourrait facilcMiieiit en ramasser ini hectolitre dans sa journée. L homme va chercher le guano bien loin, tandis qu'il a peut-être sous la main un amendement du sol qui ne lui coûterait rien^ pour ainsi dire, à recueillir. Les bêtes à corne mangent, comme on le sait, quantité de champignons; ces plantes, si elles étaient mieux connues, pourraient aussi être recueillies et apportées dans les étables pour servir à la nourriture de ces animaux ; mais il serait essentiel de ne leur donner que les espèces dont on sait qu'ils font choix, parfaitement saines, et de plus exemptes d'insectes et de larves d'insectes. Les champignons, comme on le voit par les citations précédent(>s, ont rendu de véritables services aux arts, à l'industrie, à l'économie domestique. Il est certain que, lorsqu'ils seront mieux connus, ils en rendront davantage encore. CHAPITRE X. DOMMAGES CAUSÉS PAR LES CHAMPIGNONS I.es maladies d'une foule de plantes qui intéressent riiomme oui pour cause le parasitisme de végétaux appar- tenant à la classe des champignons ; le plus souvent, il est vrai, d'un ordre tout à fait inférieur, mais dont les effets n'en sont pas moins préjudiciables, — les Urédinés. — D'une taille extrêmement ténue, très-simples dans leur organisation, mais par cela même se multipliant avec une rare facilité, ces champignons nuisent aux plantes sur lesquelles ils vivent; soit parce que, se nourrissant de leur suc, ils les épuisent; soit parce que, bouchant les pores delà plante, ils empêchent la circulation, l'absorption et l'exhalation de se faire librement. Ce que nos cultivateurs appellent Nielle^ Charbon ou Embrun, maladie qui, sous la forme d'une poussière noire, attaque les enveloppes florales, et ensuite les ovaires de presque toutes les graminées : — le froment, l'orge, l'avoine le millet, — et nuit conséquemment beaucoup aux récoltes, surtout dans les années pluvieuses, est produite par VVredo carho, Dec. (Uslf'/ago segelu/n, Ditm,). La Carie, qui envahit le grain du froment et le trans- forme, presque sans le déformer, en une poussière noire, 7 98 LES CIlAMl'H.NdNS. fV'ticlc loisqu'ellc est Iraiclie, est produite par VUredo caries^ l)(;c. [Tillelid curies, TuL). La Rouille, autre maladie qui attaque les feuilles, les »i;aînes des feuilles et jusqu'aux tii^cs des graminées, priiiei- palemeut celles du froment, qu'elle épuise même quel- quefois, est produite par Vl'rcdo rubigo vera, Dec. {Tri- chobasis rubigo vera, Lév.). \J Ergot, qui transforme 1(î grain des céréales, et plus particulièrement celui du seigle, eu une substance com- pacte, d'une uature sèche et grumeleuse, d'un noir vio- lacé à sa surface, tandis que l'intérieur reste blanc, mais d'iui blanc terne, est regardé, par quelques botanistes, comme lui Sclérote, Scleroliurn claïus, Dec, sorte de champignon, qui jusqu'à présent n'a pas donné de spores ; et par M. Léveillé comme ufie altération du grain devenu malade par la présence du Sphucelia segetum, Lév., autre sorte de champignon. Le Meunier, le Givre, le Blanc du pécher, du rosier, du houblon, etc., sont dus à des Erysiphes et à des Oïdium. Ces champignons parasites, qui presque tous ont l'appa- rence de moisissures, avaient jusque dans ces derniers temps assez peu attiré l'attention des cultivateurs ; mais depuis quelques années que V Oïdium Tuckeri, Berkl., attaque la vigne avec tant d'opiniâtreté, et qu'un autre champignon microscopique attaque avec non moins de persistance la pomme de terre, l'attention de l'homme s'est jjortée davantage sur ces plantes cryptogamiques : il a dû chercher à prévenir et à détruire la cause de maladies qui lui causent tant de préjudice. Heureusement il a trouvé dans le chaulage un moyen de prévenir ou du moins de restreindre l'apparition du Charbon et de la Carie, et dans le soufre un remède à peu près certain contre l'Oïdium de la vigne et le Blanc du pécher; mais, jusqu'à présent, il DOMMAGES QU'ILS CAUSENT. 99 n'en a pas trouvé, de certain du moins, contre la maladie de la pomme de terre. Les arbres malades ou languissants, ceux dont le tissu ligneux est mis à nu parce que la hache l'a mutilé dans quelques-unes de ses parties, ou parce que la violence du vent a séparé du tronc quelqu'une de ses principales branches, servent très- souvent d'habitat à des cham- pignons, — Agarics, Polypores, Hydnes, — qui, se repro- duisant presque toujours plusieurs années de suite dans ces plaies, trop lentes à se cicatriser, semblent hâter la destruction de l'arbre. Mais c'est surtout le mycélium de certains champignons qui est préjudiciable aux arbres, aux arbustes et même à beaucoup de plantes vivaces, dont il attaque les racines. Les ravages du mycélium sont d'autant plus graves que souvent son existence souterraine est méconnue, rien exté- rieurement ne la mettant en évidence. Un arbre languit et meurt sans cause apparente de maladie : il meurt parce que le mycélium, le blanc d'un champignon, a attaqué ses racines. On remplace cet arbre par un arbre très-sain, il est vrai, de la même espèce que celui que l'on a été obligé d'enlever, le nouvel arbre lan- guit et bientôt meurt aussi. On suppose presque toujours qu'il n'a pas prospéré parce que le sujet qu'il remplace avait épuisé le sol des principes nécessaires à sa nutrition. Sans doute l'épuisement du sol peut nuire à l'arbre nou- vellement planté ; mais plus souvent encore celui-ci ne prospère pas et meurt parce que du mycélium resté en terre sur des débris de racines de l'arbre enlevé a commu- niqué une maladie mortelle à l'arbre qui l'a remplacé. On sauve les arbres qui languissent sous l'influence du mycélium en retranchant en entier la partie de la racine qui est attaquée, ou bien en la lavant avec une forte solu- 100 LES CIIA.M l'IGNONS. tioii (le sul)limé corrosif, de sulfate de cuivre, ou de toute autre substance capable de détruire le mycélium sans faire du tort à l'arbre. On prévient l'apparition de la maladie sur le sujet que l'on veut planter en ne laissant dans le sol aucune des racines envahies par le mal, et même en brûlant ces racines ou en les emportant au loin afin qu'elles ne puissent étendre ce mal à d'autres plantes. Des champs de fraisiers ont été détruits par des mycé- lium. Les Rhizoctonia, champignons souterrains, mal déter- minés scientifiquement, nuisent aussi à beaucoup de plantes Le Rhizoctonia crocorum, Dec, connu sous le nom de Mort du safran, attaque les bulbes de cette plante et les fait périr, si l'on n'arrête ses ravages en creusant un fossé d'environ trente centimètres de profondeur tout autour des endroits qui sont infectés de la contagion. Le Rhizuclonia niedicaginis, Dec, nuit également à la luzerne, qu'il finit par faire périr. Enfin, une autre espèce de Rhizoctonia tue, en Angleterre, les racines de l'asperge. Le Merulius lacrjrnans^ Schum., attaque les bois de construction et les rend bientôt impropres à tout usage ; car, bien que ce champignon entretienne là où il végète une humidité presque constante, il n'en est pas moins vrai qu'il finit par convertir le bois en une masse poudreuse, sèche et friable. On arrête ses ravages en arrosant le bois avec une solution de sulfate de cuivre ou en l'impré- gnant, au moyen de lotions plusieurs fois répétées, de goudron provenant des usines à gaz. On sait avec quelle facilité les moisissures, — Mucorés . et Mucédinés, — se propagent sur les fruits, les confitures, le pain, la viande, les provisions de toutes sortes, végé- DOMMAGES QU'ILS CAUSENT. loi taies ou animales. On peut dire qu'il n'est pas un seul de nos mets que les moisissures respectent, et cela se conçoit. Les spores de ces plantes flottant sans cesse dans l'air, sont transportées partout, pour ainsi dire ; il n'est donc pas étonnant qu'elles s'établissent et se multiplient sur toutes les substances fermentescibles. Qui ne sait d'ail- leurs avec quelle rapidité les moisissures germent et se développent. On garantit les fruits, les viandes de l'atteinte des moi- sissures en les plaçant dans des endroits secs et aérés, ou secs et bien fermés. On en garantit les confitures en les couvrant d'un feuille de parchemin que l'on a trempée dans de l'eau-de-vie ou tout autre liquide spiritueux. Le vin exposé à l'air se recouvre d'une végétation para- sitaire, très-simple, connue vulgairement sous le nom de fleurs^ et que les botanistes appellent Mycoderma vini. Cette végétation que l'air apporte dans le vin donne à ce liquide un goût amer dont on ne le débarrasse qu'en détruisant la vitalité des germes, en chauffant le liquide à une température de soixante à soixante-quinze de- grés . Le Mycoderma (iceti , autre végétation du même genre, mais ayant la forme d'une gelée, connue sous le nom de Mère du vinaigre, transforme le vin en vinaigre. Mais ce ne sont pas seulement les végétaux qui ont à souffrir de l'injure des champignons parasites; plusieurs de ces plantes, d'un ordre tout à fait inférieur aussi, vont jusqu'à s'attaquer à des insectes vivants. La Mmcardine, maladie contagieuse qui attaque les vers à soie et les tue^ est produite par une plante crypto- gamique, le Botrytis bassiana, Bals. [Stachylidium bassia- num, Mont.), dont le mycélium traverse complètement les tissus de l'animal. 102 LI-:S Cll.\.Ml>lti.N().\<. Le Mucor tnelittophllioriis^ Rabenh. se développe sur l'abeille et la tue enraiement. Le Conliceps milildris^ Liiik. (S/j/ue/in rnilildiis., Elirh.), et le Conliceps enlornorrhiza ^ l'r., vivent sur les insectes à l'état de chrysalides et peut- être même les attaquent-elles lorsqu'elles sont encore à l'état de chenille. Une autre espèce de Cordiceps se développe, en Amé- rique , sur une »uépe à l'état parfait, (jui, bientôt appe- santie par le poids de la plante parasite, tombe et meiu^t. Il y a plus, certaines plantes cryptoi^amiques iraient jus- qu'à établir leur domicile sur l'homme, s'il est vrai, comme l'ont avancé dans ces derniers temps des médecins distingués qui se sont occupés plus particulièrement des affections cutanées, qu'une foule de maladies du derme, du cuir che- velu et même des membranes muqueuses, dartres, teignes, muguet, etc., soient produites par des végétaux crvpto- gamiques, — Achorion^ Trichophyton^ Microspown^ Oï- dium. — difficiles à voir à la vue simple, mais caractérisés par l'existence de filaments mycodermiques et de spores visibles au microscope. Mais si les champignons portent préjudice à beaucoup de végétaux et même d'animaux, ils ont à leur tour de nombreux ennemis. Sans parler de Thomme qui les recherche pour sa nourriture ou qui, par aversion, les foule aux pieds, nous avons vu qu'ils sont recherchés par les vaches, les cerfs, les chèvres, les porcs, etc., et qu'ils sont dévorés par les limaces et une foule d'insectes. Ce sont ces derniers surtout qui, soit à l'état de larve, soit à l'état parfait, leur font une guerre constante. La quantité d'espèces d'insectes qui attaquent les cham- pignons, à tous les âges de la plante, est ^Taiment prodi- gieuse. La plupart des Agarics et des Bolets charnus sont à peine sortis de terre que déjà ils sont la proie de larves DO. M .MAGES QU'ILS CAUSENT. 103 de toutes sortes, et que bientôt ils tombent sur le sol entiè- rement décomposés. Les espèces les plus malfaisantes pour l'homme, telles que r.A.garic bulbeux, la fausse Oronge; les espèces les plus acres, telles que l'Agaric poivré, Bull., ne sont pas à l'abri de leurs attaques ; les Polypores à con- sistance ligneuse ne le sont pas davantage ; il n'est pas jusqu'aux truffes, ces champignons souterrains, qui ne trouvent aussi des ennemis dans les insectes. Peut-être les champignons doivent-ils à leur nature animalisée d'être recherchés par tant d'êtres différents. Les insectes qui à l'état de larve ou à l'état parfait vivent aux dépens de ces plantes appartiennent à des tri- bus, à des familles, à des genres très-différents. Une quantité prodigieuse de coléoptères trouvent en eux leur vie et leiu^ habitat. La tribu des sylphiens, celle des hélopiens, des canlharidiens, des diapériens, des pimé- liens, des sténélytres, des xylophages, etc., en comptent une multitude ; mais ce sont les staphyliniens surtout que l'on y rencontre en plus grand nombre. La tribu des diptères compte une multitude de muscides et de tipuliens qui se nourrissent de champignons. Quel- ques larves de lépidoptères de la famille de tinéides vivent de même à leurs dépens. Enfui, on rencontre fréquemment dans les champignons des acarus, des cloportes, des scolo- pendres, soit que ces animaux se nourrissent de la plante elle-même, soit qu'ils aillent chercher leur proie parmi les hôtes qu'elle recèle. Morts et desséchés, les champignons ne sont pas même épargnés par les insectes : ceux-ci les attaquent et finissent par les détruire entièrement : ils les attaquent jusque dans les herbiers, ce qui rend si difficile au botaniste la conser- vation de ces plantes. Quelques espèces de champignons cependant sont gêné- lov LES f;ii.\.Mr>i(;N()\s. ralemont épargnées pnr les insectes et les limaces ; telles sont les Mérules, les Hydnes, les (loprins, privilège qu'elles doivent probablement à la présence de tel ou tel principe que l'analyse chimique ne nous a pas encore fait connaître. Le savant docteur Léveillé a donné, dans le Dictionnaire d'histoire naturelle de d'Orbi<2nv, une liste excessivement nombreuse des insectes qui vivent aux dépens des cham- pignons ou qui y établissent leur domicile ; cette liste, à laquelle j'ai contribué, est si multiple que l'on pourrait la croire complète, et cependant de nouvelles observations permettraient d'y ajouter encore de jour en jour. Les champignons morts ou vivants ne sont pas attaqués seulement par les insectes : ces plantes sont à peine en voie de décomposition que l'on voit se développer sur elles une foule de végétaux crvptogamiques : Mycobanche, Sporotrichum, Melanconium, Sepedonium, Dematium, Botrytis, Trichoderma , Fusidium, etc., et même des champignons d'un ordre plus élevé que les Mucorés et les Mucédinés, entre autres le Nyclalis asterophora , Fr., le N. parasilicd, Fr., \\4garicas loveianus, B., et le Holetus parasilicus. CHAPITRE XI. DE L\ RÉCOLTE DES CHAMPIGNONS, La récolte des champignons doit se faire par un temps sec et le matin de préférence à tout autre moment de la jour née. Une chose essentielle dans cette récolte, c'est de ne se point méprendre siu' la détermination des espèces ; il faut donc les examiner avec soin dans toutes leurs parties, et s'assurer si elles ont les caractères botaniques que les naturalistes leur ont reconnus. Avec de l'habitude, on parvient à distinguer une espèce de toutes ses congénères. En général, il vaut mieux couper ces plantes à fleur de terre, et sur tige, que de les arracher. En les arrachant, on s'expose à les salir et à faire entrer dans les feuillets, les pores ou les alvéoles, de la terre ou du sable, dont ensuite on les nettoierait difficilement. De plus, en les arrachant, on enlève presque toujours les jeunes individus qui se trouvent au pied du champignon adulte, et dont plus tard ou aurait pu tirer parti : le plus souvent aussi on laisse en terre un volva, qui offre un caractère certain pour recon- naître diverses espèces, et enfin on détruit le mycélium, qui aurait permis, l'année suivante, de retrouver la plante au même endroit. Il faut, autant que possible, les cueillir avant leur entier 106 h\:< CIlA.MPKiNONS. (léveloppcmciit, parce que, trop avancés en Ago, ils sont d'une digestion difficile, cl ([iie traillcnrs, à peine arrivés à leur maturité, ils entrent presque tous en putréfaction, d'après cette loi générale que ce qui croît promptement dure peu et s'altère jironiptement. On doit laisser ceux qui sont attaqués par les insectes ou leurs larves. Outre ie tlégoùt qu'ins|)irentces larves, nous ne savons pas si, mêlées aux aliments, elles n'auraient rien de nuisible. Les truffes ne se trouvant pas à la surface du sol, comme les autres champignons, leur recherche exige une attention toute particulière et une certaine habitude. C'est ordinairement dans les terrains légers, humides et ombra- gés, d'argile sablonneuse et ferrugineuse, dans les bois de chênes et de châtaigniers, et dans le voisinage de ces bois qu'elles se plaisent. On en rencontre dans toute l'Europe, excepté peut-être en Suède. En France, elles viennent surtout dans les provinces méridionales : c'est là aussi qu'elles ac- quièrent plus de parfum, Le terrain qui les recèle présente des gerçures et quel- quefois de petites éminences à sa surface. Lorsqu'on le frappe, il rend un bruit sourd; cet indice de leur présence trompe rarement. Un indice plus certain encore, c'est l'o- deur particulière qu'elles exhalent et qui se fait sentir à quelque distance ; odeur qui n'est pas toujours sensible pour l'homme, mais qui l'est extrêmement pour les cochons, animaux qui recherchent les truffes avec une avidité ex- trême, et dont riiomme a su tirer parti pour se procurer ces plantes. Voici de quelle manière. On conduit ces animaux, dressés le plus souvent d'avance à cette chasse , dans les terrains où l'on sait qu'il y a des truffes; aussitôt que l'on s'aperçoit qu'ils fouissent la terre en un lieu plus particulièrement, on accourt, on les éloigne , et avec une petite bêche on soustrait la truffe à LEUR RECOLTE. 107 leur gloutonnerie. Pour ne pas décourager l'animal, on lui donne un gland, une châtaigne ou une pomme de terre. Le cochon sent la truffe à une distance de trente à cin- quante mètres; il la sent de même à près d'un mètre de profondeur. Bruyerin dit que , de son temps , on entourait d'une courroie le groin des cochons employés à la recherche des truffes, afui de les empêcher de dévorer ces plantes (i). Cette sorte de muselière n'est plus en usage aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, comme avec les porcs il faut une grande surveillance, et que souvent il arrive qu'ils ont dévoré les turbercules avant que l'on ait eu le temps d'accourir, et qu'il faut même quelquefois les leur disputer, on a imaginé de dresser des chiens barbets à cette sorte dédiasse. Rare- ment ces animaux montrent du goût pour les truffes ; ce- pendant , comme avec quelques soins on parvient à les accoutumer à leur usage, quand une fois ils en mangent avec plaisir de cuites et de crues, on peut les conduire à la recherche de ces végétaux. Avec le chien, celte chasse est facile et ne diffère guère de celle que l'on fait avec le cochon. Lorsque le chasseur voit qu'il flaire plus particu- lièrement certain endroit, et que déjà il gratte avec ses pattes , il écarte l'animal et, avec un outil , il enlève les truffes. Pour ne pas décourager le chien, on lui donne les plus petites à manger. Il y a des insectes qui peuvent aussi servir à découvrir le lieu d'habitation de ces plantes. L'un est une espèce de tipule décrite et figurée par de Borch (-i); les autres sont des Hélomyces, insectes de la famille des Muscides , dé- crites et figurées par M. Laboulbène. Ces insectes, dont les (1) Bruyerinus, p. 545. (2) De Borch, Letti^es sur les truffes du Piémont, pi. 3, f. 10. 108 LES CIlA.MPHiNONS. larves so nourrissent de la substance de la truffe, soit (ju'iis sortent de l'état de larve, soit qu'ils veuillent dé- poser leurs œufs dans les truffes , se tiennent assez cons- tamment dans leur voisinage. A la lin de l'automne, au temps de la maturité des tubercules, le matin, lorsque par un temps serein, on voit ces insectes se balancer en co- lonnes dans l'air ou voltiger en troupes, puis se poser sur le sol, on peut être certain qu'en creusant la terre là où on les a vus voltiger et se reposer, on découvrira des truffes, mais qui trop souvent seront gâtées, ])arce qu'elles ont servi à l.a nourriture de l'insecte. Enfin, il est des hommes dont le coup d'œil est si exercé, qu'ils peuvent dire, à l'inspection d'un terrain, s'il y a là des truffes et quelle est leur qualité. C'est le plus souvent à la profondeur de dix à quinze centimètres que ces plantes se trouvent enfoncées dans la terre; quelquefois cependant on en trouve à sa surface, qu'une force élastique semble en avoir fait sortir. Les truffes ne venant pas toutes à la même époque . on en fait plusieurs récoltes. La première a lieu en août; la seconde, en octobre ; la troisième et dernière en décembre et janvier. C'est dans ce dernier mois qu'elles ont plus de parfum. Les truffes précoces sont fort estimées : en Italie on les appelle aoûlaines. CHAPITRE XII. DE LA CULTURE DES CHAMPIGNONS. Le goût que montrent la plupart des hommes pour les champignons a dû naturellement les conduire à recher- cher s'ils ne pourraient pas les faire croître et les multiplier à leur gré, comme tant d'autres plantes qui servent à la nourriture : c'est aussi ce qu'ils ont fait. La culture de ces plantes n'est pas du reste un art moderne; elle était déjà pratiquée chez les anciens. Du temps de Dioscoride, et pro- bablement bien avant lui, on multipliait artificiellement les espèces comestibles, et, comme de nos jours, on en faisait venir sur couches. D'après cet auteur, il suffisait, pour avoir des champi- gnons, de répandre de l'écorce de peuplier, réduite en poudre, sur une couche de terre bien fumée. Selon Ménandre, un des procédés mis en usage chez les Grecs consistait à couvrir de fumier une souche de figuier et à l'arroser fréquemment. On obtenait un résultat semblable, selon Tarentinus, en maintenant constamment humides des cendres de végétaux exposées en plein air. Ce même Tarentinus nous dit qu'au moyen d'un mélange de vin et d'eau chaude dont on arrose des souches de peu- Ilii LES (;ll A.M l'K.NONS. j)licr noir on Maiic , on obtient très-proniptenirnt lo rhnni- j)ii;non ;i|)j)t'U' .EgeiMta, /Igai icus iCi^erUd, Ikitt. Depuis le temps de (îalien jusqu'à la Renaissance, les auteurs ne nous parlent guère de champignons, et par consé(pient se taisent aussi siu' leur culture. Césalpin et Lé- cluse, c[ui vivaient au commencement du seizième siècle, sont les premiers, je crois, qui rompent ce silence. Le peu- plier blanc et le peuplier noir, dit le premier, produiront toute l'année des champignons, si l'on saupoudre de leur écorce réduite en petites parcelles des terres engraissées dé fumier, et plus sûrement encore, sil On emploie l'écorce (\n peuplier des montagnes, Populiu inontana^ que Pline ap- pelle Lybien, arbre renommé pour ses champignons (i). Le procédé indiqué par Césalpin est, comme on le voit, à peu près celui de Dioscoride. Lécluse dit que le peuplier blanc, coupé au niveau de terre et jusqu'à la racine, arrosé ensuite d'eau chaude dans laquelle on a délavé du levain de champignon (du mycé- lium), produit en moins de quatre jours des champignons excellents à manger. De nos jours, M. Desvaux a cultivé l'Agaric atténué, ^L^ariciis attcinuitiis^ Dec, variété Ai^. cyliiitlraceus^Vr,^ qui vient sur les vieux troncs de saule et sur ceux de peu- plier. Cette espèce, qui est très-voisine de l'/Egerita des an- ciens, si ce n'est la même, est cultivée aujourd'hui dans le midi de la France par bon nombre de personnes. voici, du reste, ce que M. Desvaux dit de la culture de l'Agaric atténué : « Ce champignon vient en groupes plus ou moins nom- breux. Ayant reconnu cette espèce, on se procine une ron- delle de bois de peuplier de la plus grajîde étendue possi- (I) Césalpin^ 44. LEUR CULTURE. 111 ble et de trois à quatre centimètres d'épaisseur ; on l'enfouit jusqu'à fleur de terre dans un lieu frais, décou- vert, et on frotte la surface de cette rondelle avec Y Jqnricus (iltenuatiis^ le plus possible. Si l'on a procédé au printemps, on peut être assuré qu'à l'automne suivant on aura une récolte abondante de cet Agaric, dont les produits devront être récoltés promptement, en été, par la raison que phi- sieurs espèces de coléoptères mycétophages, de même que leurs larves, les piquent et les mangent rapidement. En automne et au printemps, on pourra laisser prendre im peu plus de développement aux nombreux individus qui couvriront le bois (i). » M, Desvaux a obtenu jusqu'à liuit et neuf récoltes de ce champignon dans les années humides. M. x4uguste Saint-Hilaire dit^, de son coté, àç,V A italiens segeritd , appelé Pivoulade par les Languedociens, qu'on peut le cultiver et se le procurer aJjondamment dans pres- que toutes les saisons de l'asinée. Il suffit pour cela de re- couvrir d'une couche de terre des tranches de peuplier que l'on arrose de temps en temps pour activer la végétation. Il est à regretter que des procédés aussi simples que ceux qui étaient mis en usage par les anciens, et que celui dont parlent Desvaux el Auguste Saint-Hilaire, nesoientpas plus généralement connus, ou que du moins on ne les mette pas plus fréquemment en usage. Il est une espèce de champignon que nous faisons naître à peu près à notre volonté, j)artout où il nous plaît et dans toutes les saisons : c'est l'Agaric de couche , Agaricus cnni- /)('sfrfs, Lin.,([ue, de temps immémorial, on a cultivé sur couche. A Paris, et dans presque toutes les grandes villes, ce (1) Dcsvaux, Méinor. encyclop., n. 100, jaiiv. 1840, p. 4b. i\-2 I.i:s f:il A M IMCN ON s. champignon, venu artificiellemont, est, pour ainsi dire, le seul que l'on mange. Les jardiniers ont plusieurs manières de construire les couches à champignons; toutes cependant se réduisent à peu de choses près, à celle que je vais indiquer. On creuse dans un jardin, au midi ou au levant, et de préférence dans un terrain sec et sablonneux , une fosse profonde de six centimètres, large de soixante à soixante- quinze, sur telle longueur que l'on voudra. On la borde d'une partie de la terre de la fouille. Dans un terrain hu- mide on fait la fosse plus profonde, mais l'on remplit l'ex- cédant de pierrailles qile l'on recouve d'un peu de terre et de sable. On remplit cette fosse d'un mélange de terreau, de bon fumier pourri et de crottin d'un cheval qui ne soit pas nourri de son. On foule aux pieds le mélange et on l'élève à la hauteur de soixante-cinq à quatre-vingts centi- mètres, en lui donnant la forme d'un dos d'ane; sur ce mélange, ainsi battu, on met, d'e.space en espace, des mor- ceaux de mvcélium. — blanc de champignon, — pris dans une bonne couche actuellement en activité, ou même du blanc que l'on aura conservé à l'ombre ou dans une cave. On recouvre le tout d'un lit de terreau ou de bonne terre végétale de deux à trois centimètres d'épaisseur, que l'on recouvre, lui-même, de cinq centimètres environ de paille ou de fumier non consommé ; ce dernier se nomme che- mise. Vingt à vingt- cinq jours après qu'une couche, comme celle que je viens de décrire, a été établie , elle produit des champignons en quantité, si l'on a soin de l'arro- ser, non pas abondamment, mais fréquemment, ce qu'il faut faire surtout en été. Dans cette saison, lorsque la tem- pérature de l'atmosphère est fort élevée, la couche n'a pas besoin du lit de paille ou de fumier, appelé chemise, et LEUR CULTURE. 113 même dans un autre temps, lorsque ce fumier doiuie trop de chaleur ou d'humidité, il faut le renouveler ou le diminuer d'épaisseur. La chaleur la plus convenable est celle de vingt à vingt- huit degrés centigrades. Il faut veiller à obtenir constam- ment cette température. On y parvient facilement en épais- sissant ou en amincissant la chemise. Du reste, il sera bien de changer celle-ci de temps à autre, surtout si elle venait à se pourrir par trop d'humidité et de chaleur. La récolte des champignons se fait tous les trois ou quatre jours, selon leur abondance. On les cueille au fur et à me- sure de leur venue. Il vaut mieux les. couper par le pied que de les arracher ; car en les arrachant, on s'expose à entraî- ner du mycélium et des champignons qui ne sont pas en- core développés. Quelques personnes préparent les couches à champignons sans avoir la précaution d'y mettre du mycéliiun, et cepen- dant il arrive fréquemment que ces couches sont produc- tives. La raison en est que très-souvent les fumiers qui entrent dans la composition de la couche, renferment des spores qui n'attendaient que des circonstances favorables pour se développer. Le plus sur, néanmoins, est de garnir toujours la couche de blanc de champignon. Les couches à champignons durant plusieurs années, l'hiver , on peut les transporter à la cave ou dans une serre; il est même des jardiniers qui ne les établissent jamais ailleurs, parce que là elles se trouvent à l'abri des orages, des pluies, de la sécheresse, du froid et du chaud excessifs. La température des caves étant à peu près cons- tante, les couches que l'on y établit, exigent peu de soins et réu-ssissent mieux que celles que l'on établit à l'air libre. Mais on a remarqué que les champignons qu'elles produi- sent ont moins de saveur et de parfum que ceux qui 8 114 L\■:<^ CIJA.MlMiJNO.NS. \ieiiiK'iit Mir couclic clans un jaitlin ; a pins toite raison en ont-ils nK)ins encore que ceux qui naissent sjjoutanément clans les IViches et les pâturages. C'est donc de préférence au iiraud air el dans un lieu on le soleil pénètre qu'il convient de construire les couches. Pour entretenir l;i fécondité d'une couche, il faut l'arro- ser avec de l'eau qui a servi à laver les chanq:)ignons dont on a fait usage, et laisser sécher sur pied quelques individus qui, arrivés à leur maturité, répandront autour d'eux les spores ou corpuscules reproducteurs. Lorsque la couche s'épuise, on renouvelle le fumier. Le printemps et le commencement de l'été sont les sai - sons les plus favorables à la construction des couches; elles sont d'ordinaire en plein rapport un mois ou deux après qu'elles ont été faites. Celles que l'on construit à la fin de l'été produisent en hiver; celles que l'on établit en décem- bre ne produisent qu'au mois de mai suivant. Jl arrive quelquefois qu'une couche à chanq^ignons ne produit rien, ou même qu'elle produit des champignons d'espèces tout a fait différentes de celles dont on s'était proposé la culture. La stérilité de la couche tient alors , ou bien à ce que le mvcélium dont on s'est servi pour la féconder était al- téré d'avance, et par conséquent ne pouvait rien produire, ou bien encore à ce que la faculté végétative du mycélium ou des spores aura été détruite par inie fermentation trop active de la couche. Si d'autres espèces , telles que des Coprins, ont pu se montrer sur la couche, cela tient à ce que leurs spores, placées plus superficiellement, ont résisté à la fermentation, et par conséquent ont pu tlonner des produits. Il faut savoir faire choix du mycélium et recon- naître s'il n'est pas altéré. Lorsqu'une couche ne produit rien ou produit des cham- LEUR CULTUllE. Ho pignons autres que le champignon de couclie, ce qu'il y a de mieux à faire, c'est de la détruire et d'en reconstruire une autre ; ce que l'on devra faire aussi si les iules, les scolopendres, les cloportes, envahissent la litière. Le blanc de champignon, ou mycéliiuu, a la propriété de se conserver un grand nombre d'années. Cl. Tollard dit en avoir vu quia produit de très-bons champignons, après vingt années de conservation. Les couches en plein air donnant des champignons de meilleure qualité que celles que l'oii établit dans des caves ou dans des carrières souterraines, il sera bien d'aérer, au- tant que possible, les caves et les carrières où l'on cultive ces plantes. En France, on ne ctdtive guère que le champignon de couche, et dans quelques provinces du Midi l'Agaric atté- nué et l'Agaric tegérite, dont je parlais tout à l'heure. La culture de plusieurs autres espèces pourrait cependant être tentée, et sans doute elle le serait avec succès. D'après une note attribuée au docteur Thore, et rappor- tée par plusieurs auteurs, on sème, dans le département des Landes, l'Agaric Palomet , Jt^aricus (Russula) virc.sce.ns , Sch.Tff., et le Bolet comestible, Boletas edii/is^ Biill. (( Pour cela, dit-il, on se contente d'arroser la terre d'un bosquet planté en chênes, avec de l'eau dans laquelle on a fait bouillir une grande quantité de ces deux espèces de champignons. La culture n'exige d'autres soins que d'éloi- gner de ce lieu les chevaux, les porcs et toute espèce de bêtes à cornes, qui sont très-friandes de ces deux plantes ; ce moyen ne manque jamais de réussir. Nous laissons aux physiciens, ajoute-t-il, à nous expliquer pourquoi l'ébulli- tion ne fait pas mourir les germes. » 11 est douteux en effet que l'eau dans laquelle on a fait bouillir des cliampignons puisse servir à leur multiplica- 11,, LKS t;llA.\ll'l(..\0.\S. tion ; car, bien (juc les spores sii|)j)ortent une temj)( rature sèclie ti'ès-élevée, rébullition, du moins si elle est j)r()lon- i;ée, détruit leur faculté germinative. 11 serait préférable, ce me semble, d'employer seulement l'eau qui a servi à laver l'Agaric palomet et le Bolet comestible, comme on se sert, pour féconder des couches préparées d'avance de l'eau dans la(|uelle()n a hwéV Jgdiicii.s- canipcstris, le champignon de couche. î)u reste, M. Réveil regarde comme apocryphe la note attribuée à Thore; car, assure-t-il, personne, ni dans les Landes, ni à Dax, ne fait usage du ])rocédé dont aurait parlé Thore. M. Réveil a répété pendant plusieurs années de suite, et dans plusieurs départements^ le procédé indi([ué ci-dessus et toujoiu^s sans aucun sucoès. Des épluclunvs de champignons semées par ce savant dans les localités où se trouvent habituellement certaines espèces, n'ont pas non plus propagé ces espèces. Micheli a semé des Agarics sur des feuilles tombées d'ar- bres de différentes sortes. H plaçait sur ces feuilles des champignons de couche debout, par conséquent les lames du chapeau tournées en dessous; il jetait les champignons lorsqu'il supposait qu'ils avaient déposé leurs semences sur les feuilles; il portait ensuite celles-ci dans des lieux ombragés, où il y avait d'autres feuilles à demi décompo- sées et propres à produire des champignons. Au bout d'un certain temps, pendant lequel il avait plu plusieurs fois, il a vu des champignons sortir de ces feuilles. Il est vrai que, dans ses essais, Micheli n'a pas toujours vu la même espèce se repi'oduire. Seyffert, plus heureux que Réveil et Micheli, ayant ré- pandu des semences d'Agaric sur un terreau ligneux et pu- tride, en vit sortir des champignons de l'espèce qu'il avait semée. LFA'll CUI/rUUK. 117 Un ami de Wilklenow a cultivé pendant plusieurs an- nées, dans son jardin, non-seulement le champignon de couche, mais aussi l'Helvelle en mitre, Helvellamitra^ Bull,, et même le Satyre fétide, Phallus impudicus^ Lin.; ce der- nier infectait tellement le jardin, que le cultivateur finit par trouver que sa reproduction était trop prospère. Mazzoli dit aussi avoir semé avec succès ce même Satyre fétide; peu de personnes seront tentées de l'imiter, tant l'odeur de cette plante est repoussante. Pourquoi les jardiniers ne tentent-ils pas la culture d'une foule d'autres espèces, plus grandes de taille et tout aussi estimées que le champignon de couche? La culture des champignons pourrait aussi être rendue plus productive qu'elle ne l'est. Nous avons vu que le doc- teur Lahourdetle ohtient des champignons de couche d'une grosseur prodigieuse, en arrosant, de temps à autre, la couche avec une solution d'azotate de potasse (sel de nitre), dans la proportion de deux grammes d'azotate de potasse par mètre carré. Le champignon se développe en très-peu de jours. L'ac- tion du sel de nitre se fait sentir pendant plusieurs années. Nous avons vu aussi que, en Angleterre, M. Ingram a ohtenu un résultat semhlahle, en arrosant ces plantes avec une solution légère de chlorure de sodium (sel de cuisine). N'est-il pas à craindre, comme je l'ai dit plus haut, que l'espèce, ainsi forcée dans sa culture, ne dégénère et ne donne plus tard que des champignons de médiocre qualité. La culture du champignon de couche a déjà produit de nomhreuses variétés, qui se perpétuent, mais qui n'ont pas toujours les honnes qualités de l'espèce primitive? En Italie, on soumet à une sorte de culture le Bolet tu- bérastre, Polyporus lubcraster^ Fr., champignon très-déli- cat et fort recherché. Ce Bolet, qui croit spontanément aux 118 LF.S Cil \.M1'I(;N0XS. environs de Naples, a pour mycélium une sorte déracine tubéreuse, grande, spongieuse et vivace qui, dans ses ac- croissements successifs, emlirasse et lie très-fortement en- semble de la terre, des fragments de bois, de pierre et autres corps (jiii se trouvent dans son voisinage, de manière à former des masses quelquefois assez considérables pour pe- ser près de cent livres ; ces masses, retenant constamment à leur superficie des semences ou du blanc de tubérastre, se recouvrent, tous les deux ou trois mois, de champignons. Ce sont ces masses fongifères, appelées pierres à champignons, Pietra fun^aja, parles Italiens, que les amateurs de cham- pignons enlèvent et placent dans un lieu chaud et humide où, ayant l'attention de les arroser de temps à autre, elles se recouvrent de champignons, comme elles feraient à l'air libre. La picti'd fiingdja se transporte d'un pays dans un au- tre; mais on s'est assuré que, dans les climats froids, elle dégénère et finit par ne plus produire. Transportée en Suède, elle y a réussi, mais elle ne s'y est pas acclimatée. A Naples et à Florence, on la garde à la cave; en France, on pourrait la conserver dans des serres. Berkeley a vu en Angleterre, à Hammersmith ^ dans le jardin de Sée , des spécimens de Bolet tubérastre qui étaient venus de mycé- lium importé. La pietni fnngnja est connue depuis bien longtemps. Bruverin, médecin de François Y\ auteur du traité De re ciharia, s'écrie dans ce livre : « Qui ne verrait pas avec admiration des champignons sortir d'un fragment de roche, et qui, détachés de la pierre, sont toute l'année remplacés par d'autres; car il semble qu'une partie de leur pédicule se pétrifie pour grossir la pierre qui en est ensemencée ; phénomène qui nous découvre une vie d'un nouveau »enre ! » LEUR CULTURE. 119 En Italie, on cultive aussi, pour l'usage culinaire, une autre espèce de champignon, l'Agaric napolitain, Jgaricus nea polit anus ^ Pers., qui vient sur le marc de café brûlé. Voici ce c^ue Ténore disait de ce champignon dans une lettre écrite à Persoon, ce savant père de la mycologie, en lui envoyant plusieurs individus de cette espèce. « Le champignon que vous trouverez ci-joint se déve- loppe sur le marc de café poiuTi et gardé dans un endroit humide, pendant huit à dix mois. Ce n'est que depuis peu d'années que le hasard le fit découvrir. Des jeunes religieu- ses d'un couvent de Naples l'ont trouvé sur un tas de marc de café ramassé dans ini coin ombragé de leur jardin. Dès lors elles en ont répandu la nouvelle, et, à présent, on se le procure artificiellement; car ici , on a pris l'habilude de ramasser ce marc pendant quelque temps, en employant aussi celui des boutiques, pour en faire une provision plus considérable. On fait pourrir le marc dans un pot déterre cuite, non vernissé, déposé à l'ombre, et arrosé pour en- tretenir une humidité constante. Les champignons parais- sent au bout de six mois environ ; ils sont bons à manger et d'assez bon goût (i). » Dans la culture de l'Agaric napolitain, il n'est pas néces- saire de recourir à l'emploi de mycélium. Les spores de ce champignon seraient à peu près répandues partout si, comme le pense Fries, cet Agaric n'est autre cliose que son Aifaricus catinns ^ ou 1'^^'- infumUbuliforniis ^ Bull., Ag. sudi'is, Pers., si commun dans nos bois. Il est donc à présumer que la culture de ce champignon réussirait en France. Les Italiens cultivent encore une autre espèce de Poly- pore dont on pourrait aussi tenter la culture en France ; (1) Persoon, Myc. europ., t. III, p. 74. 120 M:S CIIAMI'K.NONS. (.•"fst le l\)l\|)ui"e tlu coudrKT, /\)/)/)()n/s c()/)//n(is, Mauri , (|iii vient surtout dans la (Campagne de Rome, et qui est tellement apprécié, cpie rarement il \i\ jusqu'aux marchés de Rome, étant le plus souvent envoyé en présent, comme champignon de choix. Ce champioiion croit principalement sur les vieux troncs de noisetiers, qui accidentellement ont été brîdés. Les pay- sans, instruits par l'observation du résidtat que produit cette combustion, font, sur les vieux troncs des noisetiers, un feu léger jusqu'à ce qu'il y ait un commencement de car- bonisation. Après cette opération, les champignons, si les circonstances sont favorables, poussent en si grande quan- tité qu'ils couvrent tonte la souche. Les paysans veulent- ils obtenir une troisième récolte, ils renouvellent la légère combustion sur le même tronc. Le Polvpore du coudrier continuant à se développer , bien que transporté à de grandes distances, il serait facile de faire venir d'Italie des souches de noisetiers déjà char- gées de champignons, ou tout au moins de mvcélium. La culture de ces espèces étrangères procurerait aux gourmets de France une. jouissance nouvelle. Mais ce n'est pas seulement en Europe que l'on se livre à la culture des champignons. Rumphius rapporte qu'à Amboine, et dans d'autres iles voisines, on cultive deux sortes de champignons : le Bolet du muscadier, Boletus moschocarjanus , et le Bolet du sagoutier, B.' sai^aarius. Le premier vient sur les tas de brou de noix muscades , aban- donné sur le sol, comme n'étant d'aucune utilité; l'autre, pousse sur les débris du bois de sagou, Sffgus fffr/nacea, qu'on entasse exprès dans les jardins. Le Bolet du musca- dier est un mets très-recherché des amateurs, et qui ne fi- gure que sur la table des riches; le Bolet du sagoutier sert de mériK.' à la nourriture de l'homme , mais il vient assez l.KL'R CUI/rURK. 1:^1 abondamment pour qu'on l'emploie aussi à engraisser les porcs et les poules (i). Quelques espèces de champignons exotiques , transpor- tées en germes avec des plantes venues de pays lointains , se sont plus d'une fois montrées sur la teri^e qui nourrissait ces plantes ou sur la caisse qui les contenait, entre autres un Aséroé, apporté de la Nouvelle-Hollande en Angleterre, et un Stilbum; aucune d'elles ne s'est naturalisée. Une es- pèce exotique cependant parait s'être acclimatée en Eu- rope : cestVÂgariciiscœpaeslipes, Sowerb., laquelle vient dans les serres et s'y multiplie, si l'on a soin de l'arroser d'eau chaude. Ce champignon, établi depuis longtemps en Angleterre, est originaire de l'Amérique méridionale, où on le rencontre dans les bois parmi les feuilles. D'Angleterre il a passé en France, où il réussit également dans les serres. Il est comestible, mais pourvu de peu de chair. \J ^gariciis (Marasmius) haemalocephnhis, Mont., qui vient dans les parties les plus chaudes des deux Amériques, et que l'on cultive dans les maisons au Brésil, s'est montré il y a peu d'années à Kew, dit Berkeley, dans un pot con- tenant une espèce de Cardulovica; cette plante n'a pu s'y établir d'une manière permanente. Ce savant mycologiste a essayé, il y a quelques années , d'introduire en Angleterre une très-belle espèce d'Agaric dont le mycélium avait été apporté de la rivière du Cygne, en Australie; sa tentative n'a pas réussi. Il en a été de même avec V Âgaricus fahaceus^ Berk,, dont la culture a été tentée aussi en Angleterre, à cause de ses excellentes qualités, avec du mvcélium venu de la Caroline du Sud. Le peu de succès de ces tentatives ne doit pas décou- rager. (1) Herb. Amhon. I 122 LES CIlA.Ml'ir.NONS. Les champignons sont, comme on le voit, des êtres déli- cats dont la transj)lantati()n est difficile, (jueiqiies-unes de nos espèces cependant, t(4les que les Amanites et les ('o-^ prins, transportées dans ini lieu frais avec un peu de la terre sur iacjuelle elles croissent, continuent à se dévelop- per. Les paysans lorrains connaissent cette propriété ; aussi, lorsqu'ils rencontrent une Oronge à peine sortie de son volva, ont-ils soin de l'emporter avec un peu de la terre sur laquelle elle a crû, et de la placer sous leur évier, lieu toujours frais, où le champignon continue à grandir. (]ette pratique a cela de fâcheux qu'elle ne permet pas au cham- pignon de répandre ses spores dans un lieu propice à sa reproduction. Presque toutes les autres espèces de champignons se flétrissent, peu de temps après qu'elles ont été enlevées à leur sol natal. CHAPITRE XIII. CULTURE DE LA TRUFFE. Les personnes qui font profession de cultiver la truffe ne sont nullement d'accord avec les botanistes sur l'orio^ine et la nature de cette production ; car, tandis que les bota- nistes regardent les truffes comme des champignons sou- terrains, se reproduisant de spores comme tous les autres champignon-s, la plupart des cultivateurs, tout au contraire, ne voient dans ces productions que des excroissances végé- tales de la nature des noix de galle. Telle est du moins l'opinion émise par M. Bonnet et par M. Martin Ravel, à qui l'on doit des travaux intéressants sur la culture de la truffe. Pour ce dernier surtout^ la truffe n'est qu'un accident produit dans la végétation de divers arbres, et plus parti- culièrement du chêne, par la piqûre que fait une mouche, qu'il appelle truffigène, aux racines chevelues de l'arbre. Selon cet auteur, la mouche truffigène pénètre dans la terre, atteint les racines chevelues , les pique à leur extré- mité et dépose là ses œufs. Introduit dans la plaie, l'œuf fait affluer sur ce point les sucs nourriciers; une excrois- sance, qui est la truffe naissante, s'élève, grandit ; la radi- cule piquée par la truffigène ne tarde pas à mourir; la 124 LES fMIA.MIMiINdNS. truite alors s'en drtarlie : al)niulonnéo à ollo-mèmo. elle loiitinue à grossir (^t à se développer avee le secours de la terre et de l'air. Il est douteux cju'inie mouche puisse pénétrer dans la terre justpià la profondeur de huit, dix, et queUpiefois même de vingt centiniètres, pour déposer ses œufs dans les radicules tlu chêne et d'autres arbres, et produise ces excroissances cpie plus tard ou appellera truffes. S'il en était ainsi, on devrait trouver dans toutes les truffes des larves, des chrysalides, des insectes ))arfaits, ou tout au moins des traces du séjour de l'insecte aucjuel on attribue leur origine , et cependant il n'en est rien ; la plupart des truffes sont parfaitement intactes lorsqu'on en fait la ré- colte. Une hypothèse qui me parait très-vraisemblalDle tou- cliantla reproduction de ces végétaux, c'est que, lorsque les spores de ce champignon, appelées truffinelles parTurpin, entrent en germination après la destruction de la truffe mère, leur mycélium ayant besoin pour s'accroître et nour- rir la jeune plante de puiser dans l'organisation (Vwu être vivant les éléments nécessaires à sa nutrition, ce mycélium s'attache au chevelu des racines du chêne et d'autres arbres qui lui fournissent les premiers éléments de l'assimilation. Plus tard, le tid^ercule se détache des racines aux dépens desquelles il a vécu quelque temj)s, et trouvant dans le sol les éléments nécessaires à la continuation de son exis- tence, il croît, se développe, le plus souvent isolé, et ne gardant aucune trace de son adhérence aux spongioles de la racine de l'arbre. Déjà, si je ne me trompe, MM. Tulasne avaient admis que les Élaphomyces pourraient bien être des plantes pa- rasitaires ; si les Élaphomyces sont véritablement parasites, il y a grande apparence qu'il en est de même des truffes. CULTURE DU LA TRUFFE. 12o Mais, que la triiffo soit un cliampignon parasite, ou l)ien qu'elle soit une espèce de galle provenant de la piqûre d'un insecte, comme les bédéguars et les noix de galle, voici à peu près quel est le procédé de culture conseillé et mis en usage par M. Bornholz et par jM. Ravel : Les truffes ne prospérant guère que dans les terrains calcaires ou argilo-calcaires, un peu humides, et plus par- ticulièrement sur la lisière des bois ou dans les endroits qui forment clairière, mais qui pourtant sont ombragés de grands chênes, c'est dans les terrains qui réalisent à peu près toutes ces conditions qu'il faut établii' les truffières. Trouve-t-on ces conditions réunies dans un bois, dans un bosquet ou même dans un jardin anglais : vous élaguez, dit Bornholz, le bas taillis et les broussailles, après quoi vous creusez d'un mètre trente centimètres ou d'un mètre soixante centimètres tout le terrain destiné à la truffière ; vous remplissez la fosse avec de la terre choisie dans la forêt, et alors vous êtes en mesure; il ne s'agit plus que d'implanter les tubercules dans la couche. Les truffes perdant, à ce qu'il parait, leur propriété ger- minative aussitôt qu'on les a enlevées à leur sol natal, pour peu qu'elles aient été soumises à l'action de l'air ou du so- leil, leur extraction ou leur transport demande certaines précautions. Par un jour pluvieux ou humide, ou par un ciel couvert, on extrait du sol les truffes, de manière à les laisser enve- loppées de la terre qui les entoure et les garantit du con- tact de l'air; si, par suite de l'absence de pluie, le sol était sec, il faudrait l'arroser quelques heures avant de tenter l'extraction des tubercules. • On fait choix de truffes de grosseur moyenne, pleines de force vitale , et parvenues à leur entier développement. Trop avancées en maturité, elles auraient perdu leur fa- 126 1>KS CIIA.M l'KiNONS. culte l'cpnxluctive ; trop jeunes, leurs spores ne seraient pas siilflsanimeiit iiiùres. Les tiil)ei{ nies, ainsi gai'nis de terre, sont jjlac es clans des caisses, et pour empêcher qu'ils ne soient ballottés dans le tiansport et prévenir tout frotte- ment, on remplit de nouvelle terre humide, que l'on prend sur le lei'iaiii, les inlerNalles (jiii |ieuvent exister entre eux; on les traiispoi'te ainsi là ou l'on \('ut les planter. Vi'rivées au lieu de destination, on ouvre les caisses à Tombre; le soir de préférence. On humecte un peu la terre si cela est nécessaire, et l'on plante les truffes le plus promptement possible. On les enterre à cinq, dix et quel- quefois vingt centimètres de profondeur, selon lanatiu^e du terrain que l'on a préparé d'avance ; on les recouvre en- suite de la terre environnante. Comme la plante vient de j)réference au milieu du chevelu des racines des arbres, il sera bien d'en mettre près des radicules de ces arbres, et plus particidièrement près des radicules du chêne. Quelques cultivateurs pensent qu'il vaut mieux placer les truffes ensemble dans un petit espace, que de les éparpiller sur toute la couche, u Tout le plant, dit Bornholz, se re- couvre ensuite de branches de chêne , de hêtre ou de charme, jetées de distance en distance. On plante également tout le terrain consacré aux truffes de jeunes arbrisseaux de la même espèce, — chênes, hêtres, charmes, — mais à une certaine distance les uns des autres , de manière qu'ils ombragent le terrain sans arrêter la circulation de l'air. » On voit que Bornholz, sans se déclarer partisan de l'opi- nion de ceux qui veulent que la truffe soit le pi'oduit de la piqûre faite pai' un insecte aux racines des arbres, re- conmiande d'en planter sur les couches destinées à pro- duire des truffes. « Le meilleur moment de l'année pour la plantation des truffes, ajoute- t-il, est îe printemps et le commencement de CULTUliK 1)K LA TRUFFE. 127 l'automne, parce que c'est alors qu'on trouve les meilleures truffes à cet usage. Vers ce temps, ci'ailleiu's, la terre est d'ordinaire assez humide pour qu'on n'ait pas besoin de l'arroser; mais, le cas échéant, par une sécheresse prolon- gée, il ne faudrait pas omettre les arrosements extraordi- naires, lesquels doivent toujours se faire avec précaution pour ne pas inonder et déranger les germes qui se déve- loppent. Il est inutile de rappeler que, l'automne arrivé, on couvre les plantes d'une couche de feuilles de chêne. » Les tridfières ainsi disposées, on les laisse absolument tranquilles; on laisse croître librement les petites herbes, n'arrachant que les végétations plus grandes qui pourraient épuiser le sol, lequel doit toujours être conservé dans un état de fraîcheur. Les couches préparées au printemps |)roduisent déjà en automne des truffes de la grosseur d'une noisette ou d'une noix. Leur apparition est un signe que le plant a réussi et qu'il prospérera. QueUpies personnes, craignant d'exposerà l'air les truffes qu'elles se proposent de faire servir à l'établissement de truffières artificielles, transportent dans la fosse ou tran- chée préparée d'avance des blocs de terre prise, par un temps humide, dans une truffière naturelle, et que l'on siq^pose contenir des truffes ou des germes de truffes. Les expériences faites à ce sujet ont eu quelques résultats avan- tageux ; malheureusement, lorsque l'on opère ainsi , on n'est pas toujours sur que les blocs de terre que l'on trans- porte contiennent des truffes ou des germes de truffes. Une truffière en activité donne des produits depuis le commencement du printemps jusqu'à la fin de l'automne. C'est en août, septembre et octobre, que les truffes vien- nent en plus grande abondance. Elles sont de meilleure qualité si l'automne est cliaud et humide. 1:>S LKS Cil A. M l'Jf.NKNS. L'humidité est nécessaire a la truffe ; la plante meurt cjuaiul la séclieresse est grande et dure longtemps; une quantité dVau trop grande aussi lui est nuisible; elle la fait dépérir en la chargeant de moisissure. l ne première tentative a-t-elle échoué, il ne faut pas poui' cela se décourager ; le terrain est préparé pour Tannée sui\aiite. Il (^st rare que l'on échoue une seconde fois, si l'on tJ"ansporte dans la couche de nouvelles truffes. Pour |)lus de sùrete encore, on peut faire plusieurs plantations dans le même terrain, en différentes saisons. S'il faut en croire les cultivateurs de truffes, tout pro- priétaire d'une ferme, d'un jardin ou d ini bosquet où sont plantés des chênes, des hêtres, des châtaigniers et autres arbres, peut établir des couches et cultiver la truffe. Jl sultit poiu' cela de choisir un t>mplacement cpii se trouve dans les conditions de celui dont on aiu^ait fait choix dans le bois. On creuse, comme l'a dit plus haut Bornholz, à i'%3o ou i™.5o de profondeur le terrain destiné à la truf- fière. On remplit la fosse que l'on a creusée par de la terre choisie dans la forêt, ou, à défaut de celle-ci, par de la terre végétale retirée des endroits où ont vécu de temps immémorial des groupes d'arbres. On traite ensuite cette couche comme on aurait traité celle qui aurait été établie dans un bois ; ainsi on plante déjeunes chênes, de jeunes hêtres sur la truffière; on recouvre celle-ci chaque automne d'une couche épaisse de feuilles de chêne, et l'on a soin d'arracher de dessus la truffière toutes les grandes herbes qui pourraient donner trop d'ombrage. Il sera bien de re- tourner les terres de la truffière après les avoir engraissées, non avec du fumier, il lui serait contraire, mais avec des feuilles de chêne. Il faut, autant que possible, éloigner des truffières les animaux qui sont les ennemis de la truffe. CULTURE DE LA TRUFFE. 129 ê Dans les bosquets, les truffes ont surtout à souffrir des attaques des souris, des loirs, des mulots, des limaces rou- ges et noires, des vers provenant de grosses mouches, des larves de hanneton, des scolopendres, des cloportes. Dans les grands bois, elles ont à souffrir de celles des sangliers, des cerfs, des chevreuils et des écureuils. Pour détruire, ou du moins diminuer le nombre des insectes, il sera bien de remuer de temps à autre, mais su- perficiellement, le terrain avec une petite bêche, et d'y mêler une certaine quantité de bonne cendre ou de chaux. En France, le nombre des espèces de truffes est plus considérable qu'on ne le croit communément ; il se monte à une quinzaine, dont cinq ou six sont alimentaires, et dont trois, à ce qu'il parait, sont confondues sous le nom de truffes noires. Les truffes noires ne végètent qu'au milieu du chevelu des racines des arbres, et en particulier du chevelu de trois espèces de chêne : le chêne rouvre, Quercus robiir^ Lin., appelé dans quelques endroits chêne femelle; le chêne yeuse, Q. ilex, Lin., et le chêne kermès, Q. coccifera^ Lin. Elles acquièrent sous ces arbres un parfum qui leur manque lorsqu'elles viennent entre les racines du charme, du hêtre, du châtaignier, etc., au pied desquels on les ren- contre quelquefois. La truffe noire, dite du Périgord ou de haute Provence, est celle que l'on cultive de préférence. Elle vient surtout dans les bois de chêne rouvre, arbre qui se distingue de ses congénères par ses fruits sessiles. C'est dans les terrains tertiaires et de transport à base calcaire, argileuse, mar- neuse, mêlés de cailloux, qu'elle se plaît. Et, comme je l'ai dit des truffes en général, elle vient plus volontiers sur la lisière des bois ou dans les endroits qui ne sont pas trop ombragés. 130 LES CHAMPIGNONS. Chaque espèce de truffes paraît du reste avoir une pré- férence marcjuée pour les racines et l'ombrage d(3 certains arbres. Les différentes espèces de chêne donnent, à ce que l'on assure, des espèces différentes de truffes. Dans le Midi de la France, on cultive le chêne tout exprés poiu' favoriser la multiplication de la truffe; le voisinage de cet arbre lui étant pour ainsi dire indispensable. La truffe noire qui vient sous le chêne rouvre est cultivée de préfé- rence. Les tubercules se rencontrant presque toujours au pied des chênes qui en ont donné les années précédentes, on marque ces arbres d'une croix blanche, afin de les recon- naître, et rendre plus facile la recherche du tubercule. Les arbres sont-ils devenus trop grands, ils ombragent trop fortement le sol et le garantissent delà pluie; le sol cessant alors d'être favorable à la végétation du champignon, il faut renouveler le taillis par coupes. La culture de l'espèce ou variété qui vient sous le chêne yeuse, de même que celle qui vient sous le chêne kermès, ne poiuM-aient pas être tentées dans le Nord de la France, puisque ces arbres n'y viennent pas. Une autre espèce, peut-être, de truffe, paraît se plaire dans le. voisinage des racines de coudrier. Des plantations de cet arbuste ont même été proposées dans le Midi de la France, dans le but de midtiplier ce tubercule. Les cou- driers étant abondants dans les provinces du Nord , il est à présumer que la culture de cette truffe y réussirait. 11 est rare, en France, de trouver des truffes sous les co- nifères ; en Algérie, le Terfezia T^onis^ Tul., sorte de truffe comestible, vient à l'ombre des pins et des cèdres. A Carpentras, on vend annuellement, dit Martin, du pre- mier décembre à la fin de février, sur le marché, pour deux millions de truffes, qui sont envoyées dans l'Europe en- CULTURE DE LA TRUFFE. 131 tière. Le Périgord en fait aussi un commerce considéra- ble. Les truffes ont été cultivées de vieille date; elles l'é- taient déjà du temps de François 1", car Bruyerin , son médecin, dit, dans son traité De re ciharia^ que dans cer- taines contrées humides, les truffes que l'on exportait étaient le produit de la culture (i) : Quibusdam Lacis accep- tantur riguis et seruntur. (1) BruerinuSj p. 545. CHAPITRE XIV. MOYENS DE CONSERVATION DES CHAMPIGNONS. Les cliampiguons étant devenus un objet de luxe pour quelques personnes, et pour d'autres un aliment de pre- mière nécessité , on a dii chercher de bonne heure les moyens de les conserver pour les saisons de l'année où la nature se refuse à les produire. Le plus simple et celui qui a dû se présenter le premier à l'esprit, est la dessiccation qui se fait, soit en les laissant sur une claie ou dans un panier à jour, à l'ombre et dans ini lieu sec, entiers, s'ils sont petits, coupés par tranches, s'ils sont volumineux ; soit en les suspendant à un courant d'air, enfilés en chapelet sur de gros fils, et de façon qu'ils ne se touchent pas. On peut aussi les dessécher en les mettant dans un four, après qu'on en a retiré le pain; mais il ne faut pas que le four soit trop chaud, car on a remar- qué que, desséchés avec rapidité, ils valent moins que lors- qu'ils sont desséchés lentement. Certaines espèces perdent en grande partie leur arôme par la dessiccation; mais tou- tes du moins conservent leurs qualités nutritives. Avant de dessécher les grandes espèces, on les débarrasse de leur partie fructifère, de la pellicule du chapeau et de leur pédicule, si celui-ci est coriace. Une fois secs, les CONSERVATION DES CHAMPIGNONS. 133 champignons sont mis dans des sacs de toile ou de papier que l'on suspend dans un lieu aéré. Il faut avoir l'attention de les secouer de temps à autre , afin d'empêcher qu'ils ne se couvrent de poussière ou même de moisissure. Ainsi desséchés, on les réduit quelqiiefois en poudre, au moyen d'une râpe ou d'un moulin à café, ou bien en- core en les pilant dans un mortier. La poudre se garde dans des flacons bien bouchés. Les Mousserons sont faciles à pulvériser ; réduits en poudre, ils se gardent mieux que lorsqu'ils sont entiers. Quelques personnes, pour conserver les champignons, les font bouillir un instant dans l'eau avec du sel, et les dessèchent ensuite ; ils ne sont plus alors attaquables par les insectes. D'autres les conservent dans l'eau salée; d'au- tres encore les font confire dans du vinaigre avec du sel, du poivre et de l'ail. Ce dernier procédé s'applique très-bien aux Clavaires et à l'Hydne coralloïde. Pour cela, on les blanchit d'abord , c'est-à-dire qu'on les passe à l'eau bouil- lante, on les essuie et on les met dans le vinaigre. L'expé- rience a prouvé que cette manière de les conserver est très- bonne. En Italie, l'Oronge, fraîche ou desséchée , se conserve dans l'huile ; ainsi préparée, elle y devient même un objet de commerce. En Russie et en Allemagne, où l'on fait sans beaucoup de choix, dit-on, de grandes provisions de champignons pour la consommation d'hiver, on les gaide dans une espèce de saumure ou dans du vinaigre. Le premier procédé con- siste à mettre dans un vase une couche de champignons , puis une couche de sel, et ainsi de suite, jusqu'à ce que le vase soit plein. Le second procédé se réduit à laisser les champignons dans des tonneaux avec du vinaigre. Les champignons, lorsqu'ils sont cuits, peuvent se gar- \3't LES CHAMPIGNONS. (lor dans des vases en y mettant assez de benrre fondu pour qu'il dt-passe le champignon de deux doigts de hau- teur. Le vase doit être fermé liermétiquement. Le beurre et les champignons sont excellents à manger. Les truffes se gardent bien dans leur terre natale, si cette terre est privée d'humidité ; elles se gardent assez bien aussi enterrées dans du sabh; ou de l'argile réduite cii poudre, après les avoir nettoyées avec une brosse rude. Trop mures, ou pas assez mûres , elles se gardent difficilement. Toutes doivent être saines; une seule qui serait endommagée suf- firait poiu' gâter toutes les autres. L'espèce la plus apte à la conservation est la truffe noire. Le vinaigre, la saumure, et même l'eau-de-vie, ont été em])loyés à leur conservation ; mais, retirées de ces divers liquides auxquels elles cèdent presque tout leur principe odorant, elles ne peuvent plus guère servir que comme as- saisonnement. Lue excellente manière de conser\er les truffes bonnes et agréables à manger, c'est de les mettre dans l'huile d'o- live; ainsi conservées, on les appelle, quoique impropre- ment, 'Jrujfes nuirinces. Dans certains pays, avant de les mettre dans l'huile, on les fait cuire dans du vin. On aurait tort de laver les truffes que l'on veut conserver; l'humidité leur est préjudiciable, en ce qu'elle favorise leur putréfaction. Le son, la bourre, les étoupes dont on s'est servi quelquefois, s'imprégnant facilement d luunidité , sont plutôt propres' à accélérer qu'à prévenir leur décom- position. Les cendres les altèrent. La graisse et la cire dont quehpies personnes les entourent, empêchant le mouve- ment d'absorption et d'exhalation qui se fait en elles, nui- sent à leur conservation. Coupées par tranches et suspendues, à l'air libre, sur des fils, on peut les dessécher à la manière des autres LEUR CONSERVATION. 135 champignons. En l'absence du soleil, on peut aussi les sé- cher dans une serre de chaleur tempérée ; mais, quel que soit le procédé que l'on mette en usage dans un but de conservation, jamais les truffes ne sont si bonnes que lors- qu'elles sont fraîches. En Italie, les truffes se conservent aussi par le procédé Appert. On choisit une certaine quantité de truffes fraîches et sans taches. On les plonge dans l'eau et on les essuie. On en met ensuite trois ou quatre dans de petits vases en cristal, faits tout exprès pour cet usage ; on verse dans ces vases ce qu'il faut de vin blanc pour couvrir les truffes, après quoi on bouche les flacons avec des bouchons sans défauts et enveloppés d'iuie toile humectée d'un peu de colle faite avec de la farine et de l'eau. On lie le bouchon au col des flacons avec un fd de fer; on met ensuite ces flacons en- tourés de paille ou d'un mauvais linge dans un récipient (un chaudron), à trois pieds, dans lequel on verse de l'eau fraîche qui arrive jusqu'au col des flacons. On met le chaudron sur le feu; mais à peine commence-t-il à bouillir, qu'on le retire sur le coin du fourneau, où on lui fait su- bir une ébuUition très-lente pendant une demi-heure, car une ébullition forte, dégageant trop de vapeur, pourrait faire éclater les flacons. On laisse refroidir ceux-ci dans l'eau même; après quoi, pour plus de sûreté, on goudronne le bouchon. Les flacons se conservent dans un lieu frais et sec. Les champignons desséchés, ou conservés par les procé- dés énonce's ci-dessus, forment une branche de commerce assez considérable. Le Midi de la France expédie à Paris ses Ceps (Bolets) en grande quantité, coupés par tranches et desséchés. L'Allemagne et surtout la Bavière lui envoient leurs Morilles, leurs Pezizes, leurs Agarics, etc., mêlés tous ensemble. 13G LES CHA.Ml'lCNONS. Veut-on employer, comme condiment ou comme assai- sonnement, les champignons ainsi desséchées, on les laisse tremper dans l'eau pendant plusieurs heures; après quoi, on leur donne la préparation que l'on juge convenable. Les Anglais soumettent à ime certaine préparation le suc de champignon, qu'ils gardent ensuite, et dont ils font un usage fréquent. Cette préparation , appelée par eux Ket- chup (i), est à peine connue en France. Voici, d'après W" Hussey, comment se fait cette préparation. Les champignons étant coupés par tranches et saupou- drés de sel, on laisse écouler leur jus à travers un tamis sans les presser; on laisse reposer ce jus pendant quelques heures, après quoi on le transvase avec beaucoup de soin, afin de le séparer de tout sédiment; on le met ensuite dans de petites ])outeilles, en ayant l'attention d'y laisser assez de place pour recevoir un peu d'un spiritueux dans lequel on a fait infuser des substances aromatiques. Le ketchup se garde admirablement, dit-on, et conserve tout son arôme, lequel néanmoins se dissipe , si le ketchup vient à fermenter, ou si, dans une préparation culinaire, il est soumis à une ébullition trop prolongée (2). Les marchands gardent fréquemment dans des barils les champignons salés, avant d'en extraire le ketchup ; le mieux est d'extraire de suite le suc du champignon ; la conservation en est plus sûre. Ln bon moyen de conservation aussi est de mettre le ketchup dans de petites bouteilles en grès, capables de supporter un bon degré de chaleur sans faire sauter le bouchon. Dans la préparation du ketchup, on emploie indifférem- ment toutes les variétés du champignon de couche. La (1) Ce nom est d'oriprinc oriontalo. En allemand il s'écrit Catsiip. (2) Gardn., Chron., déc. 1801. LEUR CONSERVATION. 137 meilleure pour cet usage est celle qui vient dans les friches, les bruyères. Le ketchup se prépare aussi avec d'autres espèces que le champignon de couche. L'Agaric rougeâtre, Agaricus (Amanita) rabe.scens^ Fr. , est souvent employé à sa confection. Il en est de même de l'Agaric chevelu, Aga- ricus (Coprinus) comalus^ Fl. Dan., qui, comme les autres Coprins, donne un suc très-abondant. Un mot maintenant sur la conservation des champignons sous le rapport scientifique. * Les plantes phanérogames, gardant presque toutes leur faciès dans un herbier, peuvent être consultées chaque jour avec avantage; il n'en est pas ainsi des champignons. Ceux- ci, eu effet, y figurent assez mal, les uns à cause de leur vo- lume, les autres à cause du changement de couleur et de la déformation que leur dessiccation occasionne, et qui, presque toujours, les rend méconnaissables; mais surtout à cause de la facilité avec laquelle ils sont attaqués par les insectes , qui souvent les détruisent entièrement. Quelques espèces d'ailleurs ne peuvent pas prendre place dans les herbiers à cause de leur prompte décomposition; tels sont la plupart des Coprins. Quoi qu'il en soit, veut-on conserver en herbier les champignons charnus, on les expose à l'air libre pendant quelques heures, afin de chasser une partie de leur humi- dité. On les met ensuite entre des feuilles de papier sous luie pression modérée, en ayant soin, dans les premiers jours, de les changer de papier matin et soir. Comme il est bon de faire voir la disposition des tubes, des aiguillons et surtout le rapport des feuillets avec le pédicule , et la dis- position intérieure de celui-ci, on coupe le champignon perpendiculairement par le milieu avant le dessécher. La dessiccation obtenue, on dispose le champignon dans l'herbier. z^-. 138 LES CHAMPIGNONS. Les espèces charnues très-épaisses, la plupart des Bolets, (les Ilydues, des Agarics, et celles qui se liquéfient facile- ment, doivent être choisies avant leur entier développement. Les Tremelles et autres champignons gélatineux se collant au papier, on les laisse se sécher d'eux-mêmes ; veut-on ensuite les examiner, on les liumecte. Les champignons coriaces, suhéreux ou ligneux, perdent facilement le peu d'humidité qu'ils possèdent; tels sont divers Polypores, Hydnes, Téléphores. Il suffit pour les en priver de les placer dans un lieu sec et aéré. Il faut avoir soin de faire choix d'individus qui ne soient pas attaqués par les insectes. On fait périr les œufs et les larves en des- séchant le champignon au four ou en l'exposant à un soleil ardent. Pour préserver les champignons desséchés des attaques des insectes, on les plonge à diverses reprises dans une so- lution de sublimé, d'acide arsénieux ou de sulfate de cui- vre, ou bien on les imbibe plusieurs fois de cette solution. On peut substituer au sublimé, à l'acide arsénieux et au sulfate de cuivre la décoction de quassia amara, Picmim ejccelsa, Dec, ou d'écorce de simarouba, Simaruba offi- cinalis^ Aubl. , à la quantité de soixante grammes dans cinq cents grammes d'eau ; ou même l'infusion de tabac, à laquelle on a ajouté quelques clous de girofle (i). Les espèces de champignons qui sont minces, aplaties et d'une consistance coriace, se dessèchent aisément dans de vieux livres ou dans du papier. Celles qui sont épiphyl- les se dessèchent avec la feuille même qui leur sert d'ha- bitat. Les espèces fragiles se conservent dans des boites au fond desquelles on a mis un peu de coton. Les Lycoperdonées doivent être recueillies avant leur (1) Les champignons desséchés sont sartout attaqués dans l'herbier par .es dermestes, les ptines, les bostryches, etc. LEUR CONSERVATION. 139 maturité. On les laisse à part pendant un jour ou deux, afin qu'elles aient le temps de perdre l'eau qu'elles émettent par une sorte de fermentation ; après quoi on les dessèche dans du papier sans trop les presser. Les Geaster se peuvent mettre immédiatement sous presse. Les Morilles se gardent facilement entières, et, si l'on veut, avec leur forme naturelle. Pour cela, on fait un trou à l'extrémité inférieure du pédicule ; on remplit le champi- gnon, lequel est creux, comme l'on sait, de sahie fin, et on le suspend la tête en bas; lorsqu'il est sec, on fait tomber le sable. Le champignon préparé de la sorte conserve à peu près sa forme et son volume. Les Pezizes et les Helvelles se dessèchent facilement aussi en les laissant séjourner pendant quelques jours dans du sable sec. On peut conserver les champignons dans de l'alcool étendu d'eau , mais ce moyen est dispendieux. Ces plantes d'ailleurs perdent leur couleur dans l'alcool; en outre, le liquide se trouble, ce qui met dans la nécessité de le re- nouveler de temps à autre. On emploie divers procédés pour conserver les truffes. Elles se gardent assez bien dans leur terre natale, si on les couvre de sable ou d'argile desséchée et pulvérisée, de ma- nière qu'elles ne se touchent point. On les enferme alors dans une caisse dont on lute les bords pour empêcher que l'air n'y pénètre. C'est ainsi qu'on nous envoie les truffes du Piémont. On les emballe aussi dans du son, dans des étoupes, dans de la cendre, ou bien on les entoure de cire, de graisse, d'une peau fine ; d'autres les font mariner et les enferment ensuite dans des bocaux de verre hermétique- ment fermés. Lorsqu'on les lave, l'humidité s'insinue dans leurs pores et hâte leur décomposition. 140 LES CHAMPIGNONS. Ainsi que les Mousserons et les Oronges, on peut les con- server en les coupant par tranches, qu'on enfile et qu'on expose à une douce chaleur dans un poêle, dans un four ou dans une étuve. Mais, dans cet état de dessiccation, elles perdent presque tous leurs j)rincipes odorants. On les con- serve encore assez bien dans l'huile, après les avoir fait passer à lui feu doux, afin de leur enlever leur humidité. Dès que l'huile parait bouillonner dans le vase et que- la surface se couvre d'une espèce d'écume, il faut les oter et s'en servir. Les truffes ainsi marinées ont perdu leur par- fum; mais l'huile, en revanche, s'en est emparée. La salade, l'omelette, les œufs brouillés, les asperges, le poisson qu'on assaisonne avec cette huile, ont un goût de truffes. La conservation par les procédés suivants est plus parti- culièrement à l'usage des naturahstes voyageurs. Les champignons spongieux , flasques ou charnus , se conservent, dit Barelle, T soit dans un liquide formé de deux parties d'eau pure et d'une partie d'esprit-de-vin rec- tifié auquel on a ajouté une quantité de sulfate de cuivre cristallisé, suffisante pour donner au liquide une très-légère couleur bleue; i" soit dans lui liquide formé de huit litres d'eau pure, un litre d'esprit-de-vin rectifié, que l'on filtre après y avoir fait fondre huit grammes d'acétate de plomb cristallisé. On met seulement une. espèce de champignon dans cha- que bocal. Celui-ci doit avoir une ouverture large, être exactement rempli de liquide, afin qu'il y reste le moins d'air possible. On le ferme d'un bouchon enduit de poix ou recouvert d'une vessie vernie, ou bien encore d'une lame d'étain ou de plomb qui recouvre exactement les bords du vase. La liqueur de la deuxième recette conserve mieux que l'autre les couleurs délicates. LEUR CONSERVATION. 141 Lorsqu'on ne veut que transporter avec soi les champi- gnons intacts, sans avoir l'embarras d'emporter des bocaux remplis de liquide, on met dans un vase de terre une cou- che de mousse, une couche de champignons, et successive- ment jusqu'à ce que le vase soit plein ; ensuite on y verse de la liqueur première tant que la mousse continue à s'en imbiber, et enfin on bouche le vase. Si l'on se propose d'expédier, pour un trajet d'un jour ou deux seulement, des champignons frais, on se contente de les placer dans une boîte ou dans un panier, séparés les uns des autres par un lit de mousse sèche, et de mettre le tout à la poste ou au chemin de fer. Quant aux herbiers mycologiques , le meilleur , sans contredit, serait le dessin en couleur du plus grand nom- bre d'espèces possibles; mais il n'est pas donné à tout le monde de savoir dessiner, et d'ailleurs il faut dessiner sans retard les champignons, car, du jour au lendemain, la plupart changent de forme, et beaucoup sont en voie de décomposition. CHAPITRE XV. DE l'emploi ALI3IENTAIRE DES CHAMPIGNONS. Dans tous les siècles et chez toutes les nations arrivées à un certain degré de civilisation, les champignons ont figuré sur la table des riches comme sur celle des pauvres : chez les riches comme un objet de luxe peut-être, mais chez les pauvres comme aliment de première nécessité. Les Grecs, et surtout les Romains, avaient pour ces vé- gétaux une passion singulière. Les hommes adonnés de longue main aux plaisirs de la table, veteres vohiptaarii, portaient, dit Pline, le raffinement si loin, qu'ils ne s'en reposaient que sur eux-mêmes du soin de leur préparation. . Ils les apprêtaient dans des vases d'argent, comme chose précieuse, les coupaient et les servaient avec des instru- ments de ce métal ou (Velcctniin (alliage d'or et d'argent). Les deux espèces qu'ils recherchaient de préférence étaient la truffe, qu'ils appelaient Tnher^ et notre Oronge vraie, qui chez eux portait le nom de Boletus. Ils appré- ciaient singulièrement cette dernière. Tous les auteurs latins qui en ont parlé accompagnent son nom d'une épithète flatteuse. Martial, qui dans ses écrits en fait l'éloge à chaque instant, va jusqu'à dire que EMPLOI ALIMENTAIRE DES CHAMPIGNONS. 143 de son temps on lui donnait la préférence sur l'or (r). Juvénal, dans sa satire sur les parasites, dit qu'à la table de Yircon, l'Oronge était servie au maître de la maison, et les champignons de second ordre aux convives subalternes. L'Oronge cependant ne conserva pas toujours à "Rome la haute estime dont elle jouissait. L'empereur Claude, qui en était très-gourmand, ayant été empoisonné par Agrip- pine, son épouse, qui lui en fit servir un plat dans lequel se trouvait un poison préparé par la trop célèbre Locuste, cela jeta pour un temps de la défaveur sur ce champignon, que Néron, faisant allusion à la mort de Claude et à son apothéose.^ appelait avec une ironie cruelle un manger des dieux ; mais cette défaveur ne dura guère, tant l'Oronge avait d'attraits pour les palais voluptueux. L'empereur Claude n'est pas, du reste, le seul souverain qui ait eu un goût prononcé pour les champignons. Le pape Clément VII avait, ditBruyerin, une telle passion pour les champignons qui viennent au printemps, — les Mousserons ou les Morilles sans doute, — que tous les jours il s'en fai- sait servir des plats entiers. Il avait rendu un édit qui dé- fendait à tous les sujets de l'État romain d'en cueillir, dans la crainte d'en voir manquer l'espèce. Il mangeait aussi des melons immodérément. Sa mort prématurée fut invo- quée comme une preuve certaine que la manière de vivre a de l'influence sur la durée de l'existence. Tombé malade par suite d'abus de ces aliments, tout l'art de Curtius, mé- decin des plus savants de cette époque, ne put, ajoute Bruyerin, lui conserver la vie. Quelques personnes aujourd'hui encore vont jusqu'à ris- quer leur existence pour satisfaire leur appétit pour les (1) Argentum atque aurum facile est laenamque togamque Mittere : boletos mittere difficile est. (Mart., epigr. AS, ter. 13.) 114 LES CHAMPIGNONS. cliamj)ignons, tandis que d'autres, tout au contraire, n'en voudraient manger j)our rien au monde, tant le danger des méprises les effraie. r Le savant L'Ecluse (Clusius), qui a écrit sur les champi- gnons et a même donné des détails sur la manière de les préparer, avait horreur de ces plantes. Il n'avait j)as voulu en goûter une seule fois, disait de lui Dalthesen de Bal- thion ; il lui eût donc été difficile de se prononcer sur leur saveur. Nombre de personnes aussi n'en mangent point, préten- dant que ces plantes n'ont en elles rien de nutritif et ne sont bonnes qu'à lester les organes de la digestion ou à les fatiguer inutilement. Opinion erronée et tout à fait con- traire à ce que démontrent l'observation et l'expérience de tous les jours. Car, si l'on veut bien examiner qu'une foule d'hommes, livrés habituellement à des travaux pénibles, en font pour ainsi dire leur nourriture exclusive ; que les ïartares, les Russes, les Hongrois, les Toscans, n'en ont pour ainsi dire pas d'autre durant tout le temps du Ca- rême ; que de toute antiquité ces plantes ont été d'un usage alimentaire, il faudra bien reconnaître qu'elles ne sont pas, moins que tant d'autres substances végétales employées chaque jour, propres à nourrir et à réparer les forces. L'analyse chimique d'ailleurs, nous l'avons vu précédem- ment, ne permet pas d'élever des doutes sur leurs pro- priétés nutritives. Je ne nierai pas toutefois que les espèces de champi- gnons, même les plus salubres, n'aient produit quelquefois des accidents ; mais, le plus souvent, ces accidents au- raient pu être évités. Qu'un homme, après une longue abstinence, mange en quantité excessive des champignons mal cuits; qu'il les mange précipitamment , sans mastica- tion, il aura une indigestion des plus complètes. Il en au- LEUR EMPLOI ALIMENTAIRE. 143 mit eu une de même s'il avait mangé du porc, des œufs, du poisson ou tout autre aliment, sans plus de précaution. Il y a des espèces qui, bien que comestibles, sont coriaces ; les habitants des villes, avec leur estomac faible, délicat, auront une indigestion, même une dyssenterie, s'ils man- gent de ces champignons, tandis que ces mêmes espèces seront digérées par les hommes de la campagne, habitués à une nourriture grossière. Ceux-ci n'appréhendent même pas de les manger crus. Les habitants des environs de Nu- remberg les mangent ainsi avec leur pain noir, assaisonné d'anis et de carvi. M. Schwœgrichen, professeur de botanique à Leipzig, imita ces bonnes gens, si bien que, pendant plusieurs se- maines, il ne mangea que des champignons crus avec du pain, et, de plus, il ne but que de l'eau; ceux auxquels il donnait la préférence étaient le Bolet comestible, le Bolet roux, Roletus ru fus, Pers. , l'Agaric champêtre, l'Agaric élevé, la Clavaire coralloïde. Sous l'influence de ce régime, il sentit ses forces s'accroître. Willdenow aussi raconte que, durant des semaines en- tières, il n'a vécu que de champignons et de pain grossier, et que cependant il a joui d'une excellente santé. On cite l'exemple d'un montagnard de la Thuringe qui, pendant trente ans, n'îi vécu que de champignons, et qui est mort centenaire. Les champignons ont été appelés quelquefois la manne des pauvres, et cela avec juste raison ; car ils poussent si vite, et quelquefois si abondamment, que, comme autrefois la manne des Hébreux, il semble qu'ils soient tombés du ciel en une nuit. Nous avons vu qu'à Madagascar on les mange à peu près sans choix. En Cochinchine, on fait un très-grand usage de V Hel- 10 14(J LES CIIAMI'li.NONS. vclld (ini(if((, Lonr., Leolid (imaid, Tr., (|iii y croit sur une csprcc (le mclalcuqiie. (!<' rlianipignon est tivs-amer, mais l'eau liM fait perdre son amertume (i). (^ommcrson dit que l'on Iroiive, à l'Ile de France et à l'Ile liourbon, un cham- pignon qui vient sur le tronc des j)almiers apj)elés Arcca^ lorsque cet arbre pourrit sur la terre. C.e cliam])iguon donne un goût agréable de Morille à la soupe et aux ra- goûts. Lamarck l'appelle JgdHcus lacinialus (2). Divers champignons qui naissent sous terre sont même d'un usage fréquent dans beaucoup de pays. Sans parler de la truffe et autres tubéracés, si généralement recherchés en Europe, je mentionnerai le Mylitla auslralis^ Berk., champignon hypogée, — sorte de Rhizopogon, — devenu le pain naturel des Anglais, native bread, dans l'Australie et la Tasmanie (3). En Chine, on mange une espèce de Pachyma, probable- ment le Pachynui hoeleii, Fr., champignon souterrain ayant la forme d'ini Sclerotium (4). Les habitants des îles Aleu- tiennes font usage, comme aliment, du BroinicoUa aleii- tica, Eichwald., autre champignon souterrain qui vient assez abondamment dans ces îles, et qui j^robablement est lui Sclerotium ou le mycélium d'une Clavaire (5). L'usage des champignons est, on le voit, répandu par- tout. Les peuples qui vivent tout à fait à l'état sauvage sont les seuls qui dédaignent l'usage de ces plantes, les- quelles pourtant seraient pour eux une ressource certaine quand les produits de la chasse, ceux de la pèche et les fruits dont ils se nourrissent viennent à leur faire défaut, ce qui arrive trop fréquemment. (1) Joiirn. de Pharmacie, année 1835. (2) T.amarck, Dictionn., t. IV, p. 124. (3) Borkcl., Annal, hist. nat., 1839, 32G, t. VII, r. 2, (4) PeiH'ira, Matière médic. (o) Eicinvalde, Flora. LEUR EMPLOI ALIMENTAIRE. 147 La Terre de Fcii est peut-être l'unique contrée du monde où les popidations sauvages fassent un usage habituel d'un champignon comme nourriture : c'est le Cyltarla Darwinii^ genre nouveau, voisin du Bulgaria^ et décrit par Berkeley. Ce champignon, de forme globideuse, d'un jaune brillant, pousse en grande abondance sous les hêtres. Arrivé à sa maturité, il est recueilli en quantité par les femmes et les enfants. Il se mange cru. Heureux les habitants de cette terre stérile de pouvoir mêler quelquefois une substance végétale à leur nourriture ! Le Cjttaria Darwinii vient aussi au Chili (i). (1) M^^ Husscy, t. 11. CHAFliKi: XVI. DK LV PHEPARATION CLLIJN'AIRE DES CII.VMPK ..\OiVS. On peut dire qu'il n'est pas de sorte d'apprêt culinaire que l'on n'ait fait subir aux champignons, tant sont nom- breuses dans tous les pays les diverses manières de les pré- parer pour le service de la table. L'assaisonnement et la cuisson ne sont pas cependant absolument indispensables à l'usage de toutes ces plantes. Il en est quelques-unes que l'on peut manger crues et sans aucun apprêt, entre autres le champignon de couche et ses variétés. l'Agaric élevé, Jg. procerus. Scop., l'Agaric vole- mus, l'Agaric cyatliiforme , Jg. suavis ^ Pers., l'Agaric piedfu, l'Agaric virginal, le Bolet comestible, le Clavaire coralloïde. En Lorraine, les enfants ne mangcînt jamais l'Agaric vo- lemus, qu'ils appellent J iaii^ autrement que cru. Pour moi, je l'ai toujours mangé ainsi au milieu des bois, au moment même ou je ^enais de le cueillir, et constamment je lui ai trouvé un goût excellent. Je suis persuadé que ce champi- gnon ne peut que perdre par la préparation culinaire. Le véritable moyen de prévenir toute méprise dans l'u- sage des champignons, et par conséquent tout accident fâcheux, serait, sans aucun doute, de les manger tels que PREPARATION CULINAIRE DES C (I AM PI C NONS. 140 la nature nous les présente. En effet, les espèces insalubres ayant presque toujours dans leur état naturel un goût désagréable, et souvent une odeur repoussante cpii nous avertissent de nous en défier , ces espèces rebuteraient bientôt si l'on voulait les manoer crues. C'est l'art seul des cuisiniers qui cause les empoisonnements; cependant, comme cet art sert à multiplier et à varier nos jouissances, on y aura toujoin\s recours. Il est d'ailleurs des cbampi- gnons auxquels la cuisson est nécessaire pour qu'on puisse les manger avec plaisir ou sans inconvénient ; tels sont l'Agaric rougeâtre, l'Agaric engainé, l'Agaric virescent, le tiolet rude, le Bolet orangé, le Mérule chanterelle et quel- ques autres. Il serait même impossible de manger crues certaines espèces, telles que l'Agaric poivré, l'Agaric con- troverse, dont la saveur est tellement acre que la cuisson même ne peut pas la détruire entièrement. Règle générale, il ne faut jamais faire usage de champi- gnons que l'on ne connaît pas parfaitement. Pour peu donc que l'on ait le moindre doute sur la nature et la qua- lité d'une espèce, on devra s'en abstenir, ou du moins ne procéder à sa cuisson et à son assaisonnement qu'après l'avoir coupée par tranches et l'avoir laissée tremper pen- dant plusieurs heures dans de l'eau à laquelle on aura ajouté un peu de vinaigre ou de sel commun ; encore après cela sera-t-il prudent de les blanchir. Il faut faire choix de champignons qui soient sains, vi • goureux et jeunes, car la plupart, lorsqu'ils sont vieux, deviennent coriaces, et, par conséquent, de digestion dif- cile. C'est pour avoir usé de champignons trop mûrs ou près de se décomposer que souvent des personnes ont été incommodées et se sont crues empoisonnées par des es- pèces réellement salubres. Mais, s'il est prudent de rejeter tous les individus qui se fanent de vétusté, il ne l'est pas l.-.o LKS CIIAAIIMCNONS. moins de s'ahstcnir de ceux qui sont déjà la proie des vers ou des larves d'insectes, car rien ne prouve que ces larves ne soient pas nuisijjles, et d'ailleurs les champignons qui en contiennent ne sauraient être mandés qu'avec répu- anance. Si les champignons sont propres et tout à fait intacts, on peut se dispenser de les l)aigner ou de les laver ; mais s'ils sont salis })ar de la terre ou du sable, il faut les laver à grand(î eau, ensuite les essuyer et même les presser. On peut faire cuire certains champignons entiers et sans en rien retrancher, tels que l'Oreille de chardon, Jg. Eryng/f, Dec, l'Agaric virginal, .-Jg. (Hygrophorus) virgi- ne.us, .lacq., l'Hydne sinué, la Chanterelle et les Clavaires. On rejette le stipe ou pied des champignons, quand ce pied est coriace connne celui de l'Agaric élevé, de l'Agaric piedfu, du Bolet scabre. On enlève la pellicule du chapeau des Agarics qui se laissent peler ; on enlève de même les tubes des Bolets, ce que quelques personnes appellent le foin. Cette dernière précaution est utile loisqu'ils sont avancés en âge. La saveur acerbe de quelques espèces se dissipe entière- ment par la cuisson ; mais d'autres espèces conservent en grande partie cette saveur. La consistance ferme de plu- sieurs champignons se dissipe aussi par la cuisson , tandis que d'autres conservent leur dureté malgré une cuisson prolongée; la Chanterelle, le P oly parus [rondos us ^ Fr., le P. inlybaceus, Fr., sont de ce nombre. Beaucoup de champignons préparés par une main ha- bile sont véritablement lui aliment exquis et apprécié par- tout. Les plus recherchés sont : l'Oronge vraie, l'Aoaric rougeatre, l'Agaric ovoïde, le Mousseron du printemps, ^^^ (ilhellus^ Dec, le Mousseron d'automne, .-^g. Prunu/us , Scop., l'Oreille de chartlon , le cliampignon de couche, LEUR PRÉPARATION CULINAIRE. 151 l'Agaric virescent, l'Agaric cyaiioxanthe, les Bolets comes- tiblcj scabre, orangé et bronzé. Certaines espèces manquent de parfum ou sont d'une nature trop ferme poiu' être jamais un aliment délicat; mais elles servent utilement à la nourriture des hommes forts et robustes, et surtout des habitants de la campagne, telles que les Clavaires, les Hjdnes, les Pezizes, l'Agaric piedfu, la Chanterelle. Divers champignons, bien que comestibles, sont de trop petite taille ou ont trop peu de chair pour pouvoir être mangés en quantité ; aussi ne les emploie-t-on guère que comme assaisonnement. Je citerai parmi ceux-ci l'Agaric alliacé, l'Agaric odorant, l'Agaric esculent, le faux Mous- seron, j4g. (Marasmius) Oreades, Boit. Ce dernier est néan- moins très-recherché en Angleterre. Il est de ces plantes qui se prêtent à toutes sortes de pré- parations culinaires ; tels sont les champignons de cou- che, les Mousserons, le Bolet comestible, etc. Il en est d'au- tres auxquelles tels ou tels procédés paraissent mieux con- venir. On conçoit que les modes de préparation ne peuvent pas être les mêmes pour toutes les espèces, puisqu'elles diffèrent de consistance, de nature, de goût, etc. En général, les champignons n'exigent pas une cuisson très-longue ; moins d'une demi-heure suffit à la plupart. Les Polypores et les Chanterelles exigent un temps beau- coup plus prolongé. N'étant, je l'avoue, nullement versé dans l'art culinaire, j'ai dû puiser un peu à droite et à gauche, dans les livres qui traitent de cet art, l(;s formules de préparation que je donne ici. .l'ai choisi celles qui m'ont paru les plus simples et le plus généralement employées, laissant de coté les pré- parations dans lesquelles le raffinement et le luxe des Vatel et des Carême prédomine, et qui, par conséquent, ne sont 152 I.KS r:H A MPKINÛNS. pas a la portée de toutes les bourses. Je dois (lire rpie j'ai puisé surtout daus les ou\ragcs de Roquos ot de Paulel. Les recettes culinaires que je donne sont variées, et elles ont dû l'être, car, si les chamjiignons étaient constamment pré- parés de la même façon, ils finiraient par inspirer cette satiété dont se plaignait , dans les contes de La Fontaine , ce serviteur aucpiel son maître faisait manger tous les joints du pâté d'anguilles. Quek|ues personnes pourront s'étonner de voir que, dans un ouvrage scientifique, je me sois permis tant de détails sur les diverses manières de préparer les clianq>i- gnons. L'étude de ces plantes n'avant en définitive ppur objet, aux yeux de beaucoup de personnes, que leur em- ploi alimentaire, j'ai cru utile de donner ces nombreuses formules de préparation. Sans doute j'aurais pu renvover le lecteur aux ouvrages ([ui traitent plus particulièrement de l'art culinaire; mais tout le monde n'a pas entre ses mains le Cuisinier impérial ni même la Cuisinière bour- geoise ; beaucoup de personnes ne savent même pas que ces livres existent. Je crains seulement , comme chaque jour, pour ainsi dire, les modes ciiangent, même en pré- parations alimentaires, qu'on ne trouve un peu suraïuiées fpiolrjuos-unos de celles que j'ai données. PRÉPARATIONS CILINAIRES DES CH VMPir.XOXS. Champignons sur le gril. — La manière la plus simple de préparer les champignons, et la plus communément usitée à la campagne et chez les pauvres, consiste à les faire cuire entiers sur le gril et à les assaisonn.er d'un peu de beurre frais, de sel et de poivre. Champignons aux fines herbes. — Fue autre manière, qui n'est guère moins sinq)le, ni moins usitée, consiste à les LEUR PREPARATION CULINAIRE. 153 assaisonner de beurre ou d'iiuile, de sel , de poivre et de fines herbes, persil^ ciboule, échalote, ainsi que leurs pieds hachés , et à les faire cuire sur le plat ou dans une toiu'- tière que l'on couvre d'un peu de braise ou de cendres chaudes. On y ajoute quek[uefois de la chapehu'e. Une demi-heure au plus suffit à leur cuisson. MANIERE DE PRÉPARER LE CHAMPIGNON DE COUCHE ET L\ PLUPART DES AGARICS. Champignons en fricassée de poulet. — « Après avoir éplu- ché et coupé les champignons , s'ils sont trop grands, on les lave à l'eau froide, et on les passe à l'eau bouillante, ce qu'on appelle blanchir : cela les ramollit un peu, et lein- ôte une partie de leur parfuni, trop fort ou trop acre poiu' certaines personnes. Poiu' leur donner de la fermeté, on les remet dans l'eau froide, et on les essuie bien ; après quoi on a un morceau de beurre fin qu'on fait fondre dans une casserole sur le feu; on y ajoute les champignons qu'on mêle bien avec le beurre, pour qu'ils s'en imbibent, ce qu'on appelle faire revenir, en terme de cuisine. Les uns alors (et ce n'est point la meilleure méthode ou la plus saine) y ajoutent une pincée de farine qu'ils font cuire avec les champignons, après quoi ils les mouillent soit avec de l'eau tiède, soit avec du bouillon du pot; d'autres les font cuire de même, mais sans addition de farine, et en les as- saisonnant tout simplement avec le persil, le poivre, le sel, et quelquefois une pincée des quatre épices; lorsqu'on doit retirer le persil, on le met en bouquet. Quand ils sont cuits, on fait, en les retirant tout bouillants et hors du feu, une liaison avec des jaunes d'œufs délayés dans l'eau, ou bien avec de la crème, et on les sert. La sauce alors est ra- rement l)lanche; pour la blanchir, on ajoute à la liaison i:i4 LES CilAMIMGNONS. une ou deux tranclics (le citron sans écorce; c'est I;» ma- nière la plus usitée à Paris. » (Paulet.) Champignons à la bourgeoise. — Nettoyez deux cent soixante-quinze i^rammes de cfianipi^nons ; coupez-les en petites tranches ; mettez ensuite quatre-vingt-dix grammes de beurre et trente grammes d'huile dans une tourtière^ faites frire doucement les champignons; sautez-les, ajou- tez-y lui peu de sel et de poivre, et, après dix minutes, saupoudrez-les d'une pincée de persil trituré avec deux gousses d'ail ; servez-les ensuite avec du citron, à part. Champignons frits ou en beignets. — Salez des deux cotés des chapeaux de champignons bien nettoyés; après cinq minutes, essuyez-les avec une serviette; cela fait, cou- pez-les en deux, roulez-les dans la farine et jettez-les dans la friture bouillante. Lorsqu'ils auront pris une belle cou- leur , égouttez-les et apportez-les sur un plat avec une ser- viette, après les avoir garnis de persil frit non haché. Dans le pays de Liège et dans le Luxembourg, les paysans font lui usage fréquent de ces beignets. Croquettes de Champignons. — Coupez en forme de petits cubes six chapeaux de champignons bien nettoyés, que vous ferez frire doucement dans une casserole avec soixante grammes de beurre pendant trois minutes ; versez dessus trois verres de Ijéchamelle maigre ; ajoutez-y trois jaunes d'œufs cuits durs et hachés, un gramme de noix muscade, un peu de sel et une petite poignée de fromage râpé; faites bouillir doucement le tout pendant huit minutes, le remuant de temps en temj)s. Ensuite, retirez la casserole du feu; ajoutez-y deux jaunes d'œufs crus et versez le tout dans ini ])lat pour le faire refroidir. Faites-en ensuite des boulettes, et terminez comme il est dit des autres cro- quettes. Croûte aux Champignons. — Epluchez des champignons. LEUR PREPARATION CULINAIRE. 133 fendez en quatre les plus gros, et les moyens en deux ; met- tez-les dans une casserole avec un morceau de Ijeurre, un bouquet de persil et ciboule, passez le tout au feu; ajoutez un morceau de beurre manié de farine et mouillez avec du bouillon ; assaisonnez de poivre et de muscade râpée ; peu de sel, à cause du bouillon qui est salé; faites bouillir et ensuite cuire à petit feu ; au moment de servir, retirez le bouquet et mettez une liaison de jaunes d'œufs délayés avec de la crème; mettez dans le milieu de votre plat la croûte d'un petit pain chapelé, dont vous aurez oté la mie et que vous avez mise un instant sur le gril, après l'avoir beurrée des deux cotés; versez votre ragoût de champi- gnons sur cette croûte. Croûte aux Champignons à la Provençale. — « Prenez une certaine quantité de champignons et lavez-les sans les pe- ler; mettez quelques cuillerées de bonne huile dans une poélc et faites-les cuire ainsi sur un fourneau très-vif pen- dant sept à huit minutes; ajoutez-y pendant qu'ils cuisent du sel, du poivre et de la muscade, des échalotes et du persil, le tout haché; versez-les dans le plat et siu' une croûte de pain beurrée et séchée sur le gril. » {Le Par- fdjl Cuisinier.^) Ragoût de Champignons. — « Passez les champignons bien épluchés au beurre, avec u\\ bouquet de persil et ciboule, mettez ensuite un peu de farine; mélez-la et mouillez avec de bon bouillon, autant de vin, et du jus, si vous en avez (i). Faites cuire pendant une bonne heiue ; liez la sauce avec du jus ou avec un peu de beurre manié de farine. » (Albert.) Purée de Champignons. — « Faites bouillir des champi- (1) Ce que les cuisiniers appellent jus est une sorte d'extrait de suc de viande : le bouillon peut remplacer le jus. i:;6 LES CHAMPIGNONS. giioiis hicii lavés et épluchés; faites-les égoutter, ensuite hachez-les bien fin, attendu qu'on ne peut pas les passer, et pressez-les clans lui linge ])lanc. Passez vos champignons hachés dans luie casserole avec un morceau de beurre et le jus (I un citron. Lorsque le l)eurre sera en luiile, mouil- lez avec du jus blond (jus (pie l'on fait avec des viandes blanches, et qu'on ne laisse pas colorer), et autant de bouillon; faites réduire jusqu'à ce que la purée ait acquis une bonne consistance. Yovez si elle est assez assaison- née, i) (Albert.) Œufs aux Champignons. — « Pour les préparer, il suffit, lorsqu'ils sont suffisamment cuits, comme on vient de lin- diquei-, de les presser à ti'avers une étamine, pour en ex- traire le jus qu'on bat avec des œufs (sur une choj)ine de jus, il faut cinq œufs dont ou a ôté deux blancs) ; on passe de nou\eau à Pétamine, et on les fait prendre au bain- marie dans de petits pots. Si l'on veut les préparer au maigre, on met du lait en place de bouillon lorsqu'on les les fait cuire, et on observe les proportions indiquées. » ( Paulet.) Tourte aux Champignons. — « Pour la faire, OR com- mence par couper du beurre par tranches dont on couvre le fond d'une tourtière ; sur ce beurre, on met une couche de mie de pain bien fine, et sur cette mie de pain une autre couche de champignons dont on a oté la peau et les tiges ; on couvre ces champignons de Ijeurre coupé de même par tranches: on ajoute du poivre, du sel et des fines herbes, comme persil, etc., et de la mie de pain dont on fait une autre couche un peu épaisse, sur laquelle on fait un second lit de champignons semblable au premier, et qu'on recou- vre encore de beurre, de mie de pain, de fines herbes, etc. On fait jusqu'à trois couches ou lits, placés alternativement entre ceux de beurre et de mie de pain, etc., de manière LEUR PRÉPARATION CULINAIRE. l.iT que les chanipigiions soient placés immédiatement sur un lit de mie de pain et sous une couche de beurre , et que le tout soit recouvert d'une couche de mie de pain très- épaisse (de l'épaisseur du doigt environ). On couvre la tourtière de son couvercle ou four de campagne, on met le feu dessus et dessous, et on fait cuire ; c'est l'affaire d'une heine. La toiu'le cuite, on la sert dans la tourtière. Cette manière est principalement usitée dans le Bourbonnais. » (Paulet.) On fait entrer les champignons de couche et la plupart des autres Agarics dans la préparation des salmis, des gibe- lottes, des vols-au-vent ; on en fait des salades, des potages; on les mêle aux viandes ; on les cuit à l'eau, au lait, au vin, à l'huile, etc. On en fait des beignets, en les jetant dans l'huile ou le beurre chauds, après les avoir fait bouillir à l'eau et les avoir roulés dans la farine. Champignons à la crème. — Pelez et nettoyez bien dix beaux chapeaux de champignons , mettez-les ensuite en- tiers dans un poêlon avec deux verres de crème fraiche , une pincée de sel, une moitié d'échalote et deux feuilles de persil liées; faites-les bouillir doucement pendant une demi-heure ; mettez-les ensuite sécher sur un plat; cela fait, délayez dans une terrine trois jaimes d'œufs avec trente grammes de beurre, lui gramme de noix muscade râpée et une pincée de persil haché ; amalgamez le tout dans la crème , en l'agitant, sans la laisser bouillir ; vous la versez ensuite sur les chapeaux. C'est un plat délicieux. Champignons en matelotte. — Cette manière consiste à achever de cuire, dans la sauce d'une matelote, les cham- pignons déjà passés ou revenus dans le beurre, manière qui se rapproche le plus de celle des anciens, qui les fai- saient cuire dans l'huile et le vin. 158 LES CIlA.Ml>|(iNONS. Champignons à TAnglaise. — Enle\ez la pellicule; à six gros cliapeuux de champignons blancs ; incisez-les légère- ment avec la iiointod'un couteau, faites-les ensuite macé- rer pendant une petite heure dans une terrine avec de l'huile, le jus d'un citron ou du verjus, du sel, un gramme et demi de poivre, un petit bouquet de persil. Vous les saupoudrez ensuite légèrement de pain et les mettez sur le gril avec un feu très-lent, les retournant plusieurs fois; après dix-huit minutes environ de cuisson ; servez-les en couronne, en versant dessus une sauce chaude à la maître- d 'hôtel. Champignons à l'Italienne. — Pelez un kilogramme et demi de beaux champignons blancs; lavez-les avec de l'eau tiède ; essuyez-les ensuite et coupez-les en tranches minces ; cela fait, mettez dans une casserole cent vingt grammes de beurre, trente-deux grammes d'huile d'olives, deux anchois nettoyés de leurs écailles et que vous triturerez avec deux gousses d'ail ou d'échalote; faites-les frire un instant; jetez-y les champignons avec le jus d'un citron, du sel, un gramme de poivre et un demi-verre de bouillon. Couvrez la casserole , faites-la bouillir à petit feu en mê- lant de temps en temps les cliampignons avec une cuiller de bois, et après un petit quart d'heure d'ébullition, ajou- tez-y une pincée de persil avec une feuille de menthe broyée ; saupoudrez le tout de sel. Servez-les ensuite sur lui plat , entourés de quelques croûtons frits dans du beurre et glacés. Champignons à la Languedocienne. — « Prenez de gros champignons de couche , coupez les queues très-court et eidevez une petite peau blanche qui les recouvre ; met^ tez-les sur une tourtière, la queue en haut, avec un peu d'huile; saupoudrez-les de sel fin, gros poivre et muscade râpée, persil et ciboule hachés; arrosez-les d'un peu LKUR PREPARATION CULINAIRE. !159 d'huile; ne les retournez pas; quand ils sont cuits, dres- sez-les sur un plat. Ils doivent être imbibés d'huile. » (Albert.) Champignons à la Lombarde. — Nettoyez six gros cha- peaux de champignons ; coupez-les en tranches minces dans leur largeur; plongez-les dans im œuf battu, ensuite roulez-les dans la farine , puis mettez-les dans une tour- tière sur cent vingt grammes de beurre fondu. Placez la tourtière sur un feu modéré, et, aussitôt qu'ils seront teints d'une couleur blonde d'un côté, retournez-les de l'autre ; salez-les, et, après deux minutes, ajoutez-y une pincée de persil trituré avec une demi-gousse d'ail. Faites-les sauter et servez -les sur un plat en coiu'onne , après les avoir arrosés d'un peu de leur graisse , et servant un citron à part. Moutarde aux Champignons. — On prépare en Italie , sui- vant Sterbeeck, sous le nom de moutarde aux champi- gnons, une sorte d'assaisonnement dont l'usage est assez répandu. Poin^ faire cette moutarde, dit Paulet, on prend des amandes pelées qu'on pile dans un mortier avec un peu d'eau; on y ajoute de l'ail, du gros poivre concassé, de l'huile d'olive et du jus de citron ; on donne au tout la consistance de la moutarde, et on la sert avec les champi- gnons cuits. MANIERE D'APPRÊTER L'ORONGE. (t La meilleure manière d'apprêter l'Oronge consiste, après l'avoir dépouillée de sa peau et enlevé sa tige , à la faire cuire sur un plat, ou la lèchefrite ou autre vaisseau, sa cavité garnie de tines herbes, de mie de pain^ d'ail, de poivre, de sel, et des hachures de sa tige, le tout arrosé lUO LES CIIA.M IM<.N()NS. (riitiilc. (V(\st ce qu'on appelle à la bant!;oule ou à \\\ proven- rulc. Ou ue jx'ut rieu luaugiT de plus délicieux. » (Pai let.) H laut manger les Oi'ouj;('s fraîches, car elles ne se gar- dent j)as au-delà de lui ou A^nx jouis. Oronges à la Chapsal. — A}'^'^^ suj)prinu' la pellicule du chapeau de six Oronges, et les avant jjieu nettoyées, met- tez-les entières dans une tourtière, dans laquelle vous aurez mis un bon demi-verre d'huile, en semant dessus une tri- turation de deux anchois bien nettoyés, une pincée de per- sil, et luie gousse d'ail avec un pini de sel et de poivre; versant ensuite dans la tourtière une demi-ljouteille de vin blanc. (]ouvrez-les avec une feuille de papier arrondie et graissée d'huile. Mettez-les ensuite dans un four chaud ])endant vingt minutes environ, ou bien avec delà cendre rouge sous la tourtière et sur le couvercle. I)is])osez-les en couronne sur un plat, enlevez l'excès de graisse et ajoutez le jus de la moitié d'un citron; le tout bien réduit, vous cou- vrez les champignons et les servez fumants. MAMKRE I) APPRÊTER LOREIEI^E DE CHARDON. « Les Provençaux et les Languedociens font beaucoup de cas de ce chanijiignon; ils le mangent apprêté avec de l'huile, du sel, du poivre, du persil et de l'ail, qui est l'as- saisonnement ordinaire des champignons, et qui a même donné son nom à deux sauces semblables, qu'on y appelle à la ba ri inouïe , à Ui balii^oule ; mais cette plante est encore meilleure en fricassée de poulet , et plus délicate que le champignon de couche. 11 n'y a rien à ôter dans celle dont il est question. Tournefort et Oarides, entre autres, en ont fait l'éloge. » (Paiilet.) LEUR PRÉPARATION CULLNAIRE. ICI MANIERE J) APPRÊTER LES MOUSSERONS. Ragoût de Mousserons. — « Après avoir épluché et lavé vos Mousserons, passez-les au lard fondu avec bouquet, sel et poivre; mouillez de jus de veau et faites mitonner; dé- graissez ensuite et liez d'un coulis de veau et de jambon. » Croûte aux Mousserons. — a Vous faites un ragoût de mouton ; vous mettez une croûte bien sèche et bien cha- pelée au fond du plat; servez votre ragoût dessus. On peut préparer d'une autre manière cette croûte aux Mousse- rons; à cet effet, on prend un pain bien chapelé; on en coupe les croûtes de la grandeur d'un écu; on les fait tremper dans du lait et frire de belle couleur; après les avoir égouttées, on les dresse dans un plat et on verse ])ar dessus le ragoût de Mousserons. « On peut aussi apprêter les Mousserons à la crème, en faire des beignets, etc. « Un habile cuisinier saura préparer un potage au gras ou au maigre auquel notre champignon communiquera tout son parfum. « Quand on mange le Mousseron, venant de le cueillir, la meilleure manière et la plus simple de le préparer con- siste à le laver à l'eau froide et à le mettre à la casserole avec du beurre frais ou de l'huile d'olive, du poivre, du sel et un jus de citron. » (Noulet et Dassier.) La poudre de Mousserons desséchés s'emploie pour as- saisonner tous les ragoûts. MANIÈRE D'APPRÊTER LES RUSSULES. Les Russules sont très-recherchées en Lorraine où elles sont connues sous les noms de Franc-vert^ Fdjssé, Cliarbon- 11 1C2 l^I-vS CHA.Ml'hiNONS, nier; elles se }>réparciit en général à la iiiaiiiérc du champi- gnon (le couche. Dans le haut Languedoc, on fait cuire l'Agaric virescent, appelé rerdette dans le Midi, sur le gril, avec de fines her- bes et de l'huile. Dans le Nord on le fait cuire avec du beurre, du poivre, du sel et quelquefois un peu de bouillon. On en fait aussi im hachis avec de fines herbes et un peu de lard ; on le passe au beurre et on l'introduit dans une ome- lette. Les Russules desséchées servent à faire des purées ou des coulis, qui donnent une sorte de relief au rôti et au bouilli de la veille. MWIÈRE D'APPRÊTER LES LACTAIRES. Les enfants, en Lorraine, mangent presque toujours cru VJgarieus / oleiims^ qu ils apjjellent / iau. En Allemagne, on le mange assaisonné avec du beurre et du persil , ou cuit avec de la crème ou du beurre, et assaisonné de sel et de fines herbes. L'Agaric poivré et l'Agaric controverse sont, malgré leur saveur acre, mangés communément par les charbonniers et les bûcherons. Us se contentent de les cuire sur le gril ou siu' les charbons, et d'y ajouter du sel et du poivre. La cuisson détruit en grande partie l'àcreté de ces plantes, mais elle n'en fait jamais un aliment agréable. Plenck dit de l'Agaric délicieux, qu'il est excellent dans les ragoûts. En Allemagne, on en fait des provisions pour l'hiver, et on le conserve confit dans de la saumure ou dans le vinaiijre. Dans certains pays on fait sécher les Lactaires après les avoir coupés par tranches ; dans d'autres, on les conserve LEUR PREPARATION CULINAIRE. 1G3 dans des tonijeaux avec du vinaigre et du sel, comme le pré- cédent. MANIÈRE D'APPRÊTER LES CHANTERELLES. « Le laboureur, les hommes qui vivent au milieu des champs, pourront apprêter simplement les Chanterelles avec du beiu're^ de l'huile ou de la graisse, du poivre ou du sel. En y ajoutant des tranches de pain grillé, ils au- ront un plat suffisant pour une famille entière. On peut aussi incorporer ces champignons dans une omelette après les avoir passés à l'eau bouillante, ou bien les mêler avec des œufs brouillés. » f Roques.) Ce champignon demande à être cuit longtemps et len- tement, à l'étuvée ; il est bien meilleur si on l'a d'abord laissé tremper pendant quelques heures dans du lait. Il ne faut pas, dans la cuisson, élever trop haut la tempéra- ture, ce qui le rendrait coriace et dissiperait son arôme. Autre procédé. — « \près avoir lavé et épluché les Chan- terelles, on les passe à l'eau bouillante : ensuite on les fait cuire avec du beurre frais, un peu d'huile d'olives, de l'estragon, du poivre, du sel et un peu de zeste de citron. Lorsqu'elles sont cuites, on les laisse mijoter sur un feu doux pendant quinze ou vingt minutes , et on les arrose de temps en temps avec du bouillon ou de la crème, ou bien on les lie avec des jaunes d'œuf. » (Roques.) « On peut également préparer les Chanterelles avec de la volaille, des tendons de veau ou toute autre viande, en ajoutant à l'assaisonnement ordinaire un peu de jus de citron. » Dans nos départements du sud, on les marie avec des cuisses d'oie confites. Quelques mycophiles préfèrent la Chanterelle réduite Itlj LKS CHAMPIGNONS en j)iiire et servie sous une noix de veau ou sous uu filet de bœul. (^'tte purée s'allie à merveille a\ec la tomate assaisonnée de jus de citron et de fines iierbes. Si vous employez l'estragon, il est mieux qu'il soit fraîchement cueilli et non conservé. Desséchées, les Chanterelles servent d'assaisonnement aux ragoûts. MAMi:iŒ DE IMIÉPAHER EES CEPS OU BOLETS. Toutes les préparations auxquelles on soumet le cham- pignon de couche conviennent aux Bolets. On peut, lorsque ces plantes sont fraîchement cueillies, les mettre en ragoût, en tourte, en fricassée de poulet, etc. On est dans l'usage de les passer à l'eau bouillante, puis de les essuyer, après quoi on les fricasse. Quelques per- sonnes se contentent de les faire revenir dans du beurre; elles ajoutent ensuite du sel et du poivre. D'autres les font d'abord cuire à l'eau, puis les mettent dans une sauce faite avec de Tliuile, de l'ail, de l'échalote et du persil que l'on chauffe sur le plat. Dans les fermes des Basses-Pyrénées , les maîtres, les domestiques et les ouvriers se régalent avec des ('eps cuits au four sur un plat, et assaisonnés d'huile, d'ail et de per- sil. C est quelquefois leur principal repas. 11 se fait un grand commerce de ces champignons dans nos départements méridionaux^ et surtout à Bordeaux. Ceps aux fines herbes. — « Après avoir épluché les Ceps, on les laisse mariner pendant quelque temps dans l'huile avec du poivre et du sel Ensuite on les fait cuire sur le ])lat ou dans la tourtière, avec du beurre frais, des ci- boules, des échalotes, du persil et de l'estragon hachés menu, du gros poivre, du sel et de la chapelure de pain. LEUR PRÉPARATION CULINAIRE. 165 « A la campagne, on les mange cuits simplement sur le gril et assaisonnés de beurre, de sel et de poivre, ou bien on les fait frire dans la poêle avec du beurre, du saindoux ou de l'huile. C'est un mets populaire dans les cantons voisins des grandes forêts. » Potage aux Ceps. — « Coupez par tranches une demi- douzaine de Ceps épluchés avec soin ; mettez-les dans une casserole avec du sel, du gros poivre^, un peu de mus- cade, une livre de maigre jambon éminci, une demi-livre de croûte de pain et quatre onces de beurre frais. Faites cuire le tout sur un feu vif pendant une heure, et mouil- lez de temps en temps avec de l'excellent bouillon. Passez ensuite à travers une étamine. Remettez votre purée sur un feu doux, en ajoutant du bouillon pour l'éclaircir ; laissez mijoter pendant vingt minutes , et versez le tout dans votre soupière, après y avoir mis des croûtons pas- sés au beurre. Surtout que le potage soit chaud et d'un bon goût. « Dans les pays où ces champignons abondent , on les coupe par tranches, qu'on enfile et qu'on fait sécher. Ail- leurs, on les passe au four ou à l'étuve, et on les conserve pour l'hiver. On en reçoit, tous les ans, à Paris une grande quantité du département de la Gironde. Lorsqu'on veut en faire usage, on les fait revenir dans de l'eau tiède ou dans du bouillon, et on les apprête ensuite comme les Ceps nouveaux. Quelques auteurs les râpent et en font des coulis, des potages, des crèmes, etc. » (Roques.) Ceps à la Bordelaise. — On choisit les plus jeunes indi- vidus, ou du moins ceux dont la chair est ferme, blan- che, parfumée, et après en avoir retranché l'hyménium ou la partie poreuse, ainsi que le pédicule, on les fait re- venir pendant quelques instants sur le gril pour en déga- ger l'humidité surabondante. Puis on les presse légèrement 1G6 LES CHAMPIGNONS. entre deux linges; on les essuie, et on les fait cuire avec (le riiuile d'olives, du persil et de l'nil liaché, du ])oivre et du sel. On ajoute, vers la lin, un peu de jus de citron. Autre procédé. — « On prend une partie des tiges les plus saines, et on en compose, avec de l'ail, du persil, du poivre et du sel, un hachis (pi'on a fait revenir dansThuile d'oli- ves fraiclie. Puis on ajoute les Ops passés sur le gril , et leur cuisson se termine dans ce condiment. » Hâtelettes de Ceps à ritalienne. — « Faites revenir VOS Ceps sur le gril; pressez-les dans un linge, et les coupez en quatre, six ou huit morceaux, suivant leur grosseur. \yez autant de petites lames de lard. Enfdez tour à tour un mo- rceau de Ceps et un morct^au de lard, jusqu'à ce que vos hâtelettes (brochettes) soient garnies. Assaisonnez-les avec du sel, du poivre et du persil hachés; trempez-les dans l'huile et panez-les. Faites-les cuire sur le gril, et arro- sez-les de temps en temps avec l'huile qui a servi à l'as- saisonnement. « (Roques.) Manière de préparer le Bolet foie-de-bœuf (Fu^w/^Ha hepatica.) — Ce champignon, dont la chair est épaisse^ veinée et rou- geâtre, est quelquefois assez volumineux pour qu'un seul pied puisse fournir amplement de quoi faire un bon repas. ij Sans odeur sensible, il a un goût vineux, lui peu acide. On recherche, pour l'usage, les jeunes individus, car, avec Fâge, sa surface devient visqueuse, sa chair se durcit et tend même à passer à l'état ligneux. Trop avancée d'ailleurs, elle altère et échauffe un peu. Il y a, dit Paulet, deux principales manières de manger le Bolet foie-de-bœuf : ou cuit sous la cendre, et coupé ensuite par tranches avec une liaison ; ou Ijien apprêté en fricassée de poulet : c'est-à-dire , qu'après l'avoir lavé, éjîluché et bien essuyé, on le fait revenir à l'eau bouillante, et on le fait cuire dans le beurre avec un peu de persil, de LEUR PRÉPARATION CULINAIRE. 1G7 ciboule, poivre, sel, etc., et on fait une liaison avec les jaunes d'œufs. L'assaisonnement un peu piquant est tou- jours nécessaire à cause de sa viscosité, lorsqu'il est un peu avancé. On a éprouvé que le vinaigre se marie mal avec cette espèce, et gâte sa sauce. Ce champignon, qui a une saveur de truffe, altère, échauffe même un peu, lors- qu'on en mange trop, mais ne nuit jamais. Lorsqu'il n'est que naissant, il ne produit pas cet effet. On le mange également cuit sous la cendre, coupé par tranches, en y ajoutant une liaison. A Vienne, en Autriche, et dans d'autres parties de l'Al- lemagne, on coupe le Bolet foie-de-bœuf par tranches minces et on le mange cru en guise de salade, avec la chicorée et la mâche. Si on y ajoute, dit Berkeley, quelque peu de jeunes truffes, on a un mets excellent. M'^ Hussey dit que pour faire un bon plat, le Bolet foie-de-bœuf, coupé menu, doit être mélangé avec de la viande de veau ou de poulet, et assaisonné avec du jus de citron et du poivre de ('ayenne : on le cuit délicatement à l'étuvée ou bien sur le gril. On le cuit de même avec de la viande de veau, en y ajoutant de la crème et du jus de citron. On retire de cette plante un suc abondant, de couleur brune , lequel est excellent avec les biftecks et d'autres viandes grillées. MANIÈRE D'AI^PRÊTER LES HYDNES. L'Hydne sinué est de très-bonne qualité. La cuisson dans l'eau, dit Paulet , paraît nécessaire pour le ramolHr, étant de substance un peu ferme. Il n'y a rien à ôter pour préparer ces champignons. On les coupe par morceaux; on les fait revenir un peu dans l'eau bouillante, et on les 468 LES CIIA.MI'HINON-S. Iricasse avec du Ijclmtc cl du persil, tlu poivre, du sel, etc. Mais l'expérience m'a prouvé qu'après les avoir passés à l'eau bouillante, la meilleiu'e manière de les ajîprèter; c'est de les faire cuire, sans les essuyer, à la graisse et au bouil- lon : ils sont meilleurs cpi'avec le beurre, avec lequel ils sont toujours un peu coriaces. Elant très- peu aqueux par eux-mêmes, ils ont besoin d'un véliicule liquide un peu abondant. Selon Berkeley, la meilleure manière peut-être de pré- parer l'Hvdne sinué est, après l'avoir plongé dans l'eau chaude, de le faire cuire lentement à l'étuvée avec inie pe- tite ([uantité de jus de veau auquel on ajoute un peu de sel, de poivre de Cayenne et un brin de macis. Qiiand le champignon est tendre, une petite quantité de persil, de cerfeuil, avec lui peu d'ail, est ajoutée en m.ême temps que de la Ijonne crème. Le tout est servi chaud avec des tran- ches de pain frit. On mange aussi ce champignon cuit sur le gril avec de fines herbes, à la manière des Agarics. L'Hydne hérisson s'accommode comme le champignon de couche, dont il a le goût. MANIÈRE D'APPRÊTER LES CLAVAIRES. « Après les avoir lavées et épluchées, c'est-à-dire ôté la terre du bas, on les fait ramollir sur un feu doux dans une casserole, avec un morceau de beurre; quand elles sont ramollies, on jette l'eau qu'elles ont rendue, et on les saupoudre légèrement de farine ; on les mouille avec du bouillon, et on fait la liaison avec les jaunes d'œufs, quand elles sont cuites; c'est l'affaire d'une heure. « D'autres les font cuire, après les avoir épluchées et la- vées, avec du lard t[u'on met dessus et dessous, et du LEUR PREPARATION CULINAIRE. 169 bouillon, en ajoutant sel, gros poivre, un morceau de jam- bon et un peu de persil. Jl faut environ une heure de cuis- son ; après cela, on les met dans une sauce faite avec du coulis ou du jus de viande, ou en fricassée de poulet, sans les remettre sur le feu. On a soin de couvrir la casserole avec du papier, sur lequel on met le couvercle ; c'est le moyen de retenir leur parfum, de les conserver blanches, et d'empêcher la sauce de s'épaissir trop. « On confit encore les Barbes-de-chèvre (les Clavaires) au vinaigre, de la même manière que les cornichons et la perce-pierre, Crythnium maritimum, etc. Pour cela, on les blanchit d'abord , c'est-à-dire on les passe à l'eau bouil- lante, on les essuie et on les met dans du vinaigre. L'expé- rience a prouvé que cette manière de les conserver est très- bonne, » (Paulet.) Les grandes espèces de Clavaires demandent à être cuites à l'étuvée pendant au moins une heure. Ce qu'il y a de mieux, c'est d'ajouter à leur cuisson un mélange de fines herbes et de jambon auquel il est indispensable de joindre des cives, des échalotes et une petite portion d'ail. Lorsqu'on fait cuire les petites espèces de Clavaires, elles doivent être liées en bottes, comme les asperges. C'est le plus souvent à la sauce blanche qu'on les prépare. Les Clavaires de couleur jaune sont moins délicates que les blanches. Ces plantes^ même celles qui sont de petite taille, sont pour la plupart d'excellents articles de nourriture. MANIÈRE D'APPRÊTER LES MORILLES. Les Morilles sont les bienvenues du printemps. De quel- que manière qu'on les apprête, dit i*aulet, elles sont tou- jours bonnes, étant moins huileuses et d'une chair moins 170 LES f.llAM PIGNONS. compacte en général ([ue les (Ihampigiions, les Mousserons et les Truffes; elles sont aussi plus légères sur l'estomac, et n'incommodent jamais. l*our les apprêter, on commence, après les avoir éplu- chées, par les laver et les battre dans plusieurs eaux, d'une casserole à l'autre, pendant quelque temps, pour leui" ùter toute la terre qu'elles sont sujettes à contenir dans leurs ca- vités. Cette opération fait(^, on les égoutte bien en les es- suyant, et on les met dans une casserole sur le feu, avec du beurre, du gros poivre, du sel, du persil, et, si l'on veut, un morceau de jambon. Tne heure de cuisson leur suffit. Comme elles ne rendent pas beaucoup d'eau, on est obligé de les humecter souvent, et, pour cela, on préfère le bouil- lon. Lorsqu'elles sont cuites, on ajoute des jaunes d'œufs, pour faire la liaison, en les ùtant du feu. Il y en a qui y mettent un peu de crème. On les sert seules, ou sur une croûte de pain rissolée et imljibée de beurre. Morilles farcies. — On préfère pour les farcir les Morilles fraîches et les blondes. On les ouvre au bout de la tige, et après les avoir bien lavées, battues et essuyées, on les gar- nit d'une farce fine, et on les fait cuire entre des bandes de lard. On les sert dans une sauce semblable à celle des Mo- rilles à l'italienne. A Vienne en Autriclie, on farcit les Morilles avec de la chapelure de pain, de la viande de volaille, des sardines, des écrevisses et d'autres assaisonnements. On mange encore ces champignons frais, grillés, ou cuits sous un four de campagne. Morilles à iitaiienne. — «Epluchez, lavez et laissez égout- ter vos Morilles; coupez-les en deux ou trois parts, sui- vant leur grosseur, et placez-les dans une casserole sur du feu vif, avec de l'huile d'olive, poivre, sel et un bouquet de fines herbes. l"aites-les sauter quelques instants, ensuite LEUR PRÉPARATION CULINAIRE. 171 y ajoutez du persil haché, de la ciboule et une pointe d'ail. Continuez la cuisson sur un feu modéré; mouillez avec un bouillon et un verre de vin blanc; et. lorsque la cuisson est parfaite, servez avec du jus de citron et des croûtons bien rissolés. « Dans nos départements méridionaux, on apprête les Morilles à la manière des Ceps, ou bien on les mange far- cies comme les aidjergines. Ailleurs, on les farcit avec de la volaille, des anchois, de la chapelure de pain, quelques fines herbes^ et on les fait cuire entre deux bardes de lard. On aime à les savourer dans les pâtés chauds, la fricassée de poulet, l'émincé de volaille. Enfin, rien n'est si délicat qu'une noix de veau entourée de Morilles, convenablement assaisonnée et cuite au four dans son jus. » (Roques.) Morilles en hâtelettes. — Après les avoir lavées, coupées en deux, et passées au feu, pour leur faire rendre leur eau, on les met avec du beurre, de l'huile, du sel, du poivre, du persil, de la ciboule hachée et des échalotes : ainsi ma- rinées, on les embroche avec de petites brochetes, et on les fait griller après les avoir légèrement panées. On les arrose avec leur sauce, et on les sert avec ce qui reste. Morilles à. la crème. — « Après les avoir passées sur le feu, avec du beurre, du sel, un bouquet de fines herbes et un petit morceau de sucre, on les mouille, quand elles out perdu leur eau, de bon bouillon, en ajoutant quelques pincées de farine ; on y mêle ensuite de la crème et on les sert avec des croûtes de pain. » (Paulet.) Ragoût de Morilles. — Epluchez , coupez en deux et lavez vos Morilles; égouttez-les bien en les essuyant. Ensuite, mettez -les dans une casserole avec du beurre fin. Faites sauter sur un feu assez vif, et, lorsque le beurre est fondu, exprimez-y le jus d'un citron. Donnez encore quelques tours; ajoutez ensuite sel, gros poivre et un peu de mus- 17:2 LES C 11 A.M 1' 1 (. NONS. c:ule ràjK'C. Laissez cuire vos Morilles pendant une heure, et nourrissez-les par intervalles avec du bouillon ou du con- sommé. Lors([u'elles sont cuites, liez-les avec des jaunes d'oeufs. Morilles aux croûtons, — « Passez VOS Morilles sur le feu avec du beurre, du sel, du gros poivre et un bouquet do fines herbes; faites sauter et ajoutez un peu de farine. Mouillez-les avec de l'excellent bouillon ; faites-les cuire et réduire sur un feu doux. Supprimez ensuite le bouquet de fines herbes. Prenez des croûtons que vous aurez fait frire d'avance dans le beurre; fiiites une liaison avec trois jaunes d'oeufs et une pincée de sucre en poudre que vous mêlez à vos Morilles, et versez le tout sur vos croûtons. » (Roques.) Les Morilles sèches reviennent facilement dans l'eau. Sé- chées au four ou autrement, on les râpe ainsi que certains Ceps et les Mousserons, pour en avoir la poudre, qu'on met dans les sauces au besoin. mami:re d'appré'ier les helvelles. Toutes les Helvelles, dit Roques, fournissent un aliment sain et d'un goût agréable. On n'en connaît encore aucune qui soit d'une nature vénéneuse ou même suspecte. Après les avoir épluchées, on les lave à l'eau tiède et on les fait cuire avec du persil, du sel et un peu d'eau. On peut y ajouter, avant de les servir, du lait ou des jaunes d'œufs. Il ne faut pas, dit 3L Berkeley, les laisser tremper trop longtemps dans l'eau ni les laver plusieurs fois, ce qui dé- truirait leur arôme délicat, bien qu'il soit toujours prudent de les diviser et de les plonger un instant dans l'eau chaude, afin de les débarrasser des limaces et autres holes LEUR PREPARATIOX CULINAIRE. 173 qu'elles pourraient loger, et du gravier. La meilleure façon de les assaisonner est peut-être de les préparer avec du veau ou du poulet hachés menu et enveloppés dans des tranches de lard minces, après que, d'abord, on les a ù\\t cuire à l'étuvée jusqu'à ce qu'elles soient tendres et conve- nablement assaisonnées. Les Helvelles peuvent être préparées à peu près de la même façon que les Morilles, Comme celles-ci , elles de- vraient toujours être recueillies par un temps sec, car la moindre humidité les fait moisir, et la putréfaction s'ensuit rapidement. MANIÈRE D'APPRÊTER LES VESSE-LOUP. Toutes les grandes espèces de V^esse-loup peuvent se manger, tant que, coupées en travers, elles restent d'un l)lanc pur : si elles offrent des taches jaunes ou conimen- cent à prendre une couleur cendrée, elles sont trop vieilles; il faut les rejeter. Mais toutes les espèces de ce genre, dit Berkeley, ne sont certainement pas, quoique jeunes et préparées avec soin, délicates à manger, entre autres le Lj- coperdon cœlatiun et le BovisUi plurnbea. On fait subir aux Vesse-loup la même préparation qu'aux champignons ordinaires. La Vesse-loup gigantesque est un champignon excellent quand elle est cueillie jeune et préparée convenablement. Voici comment mistress Hussey conseille de la préparer. Coupez-les en tranches d'un demi-pouce d'épaisseur; ayez des herbes hachées, du poivre, du sel, etc., tout prêt, comme pour une omelette ordinaire ; trempez les tranches dans lui jaune d'œuf, recouvrez-les des herbes et de l'assaisonnement; faites-les frire dans du beurre frais et servez-les immédiatement. Elles sont plus légères et de 17i I.KS fillAM l'h;N(iNS plus facile digestion ([ue les omelettes aux œufs, et res- semijlcnt à des beignets de cervelle. Eli Italie, on coupe la Vesse-loup gigantesque par frag- ments, ainsi que la Vesse-loup ciselée; on les passe à l'eau bouillante, puis on les fait frire avec de l'huile, en y ajou- tant l'assaisonnement nécessaire. Du temps de C>ésalpin, les Vesse-loup étaient déjà d'un usage alimentaire. On les faisait cuire, nous dit cet auteur, dans leur jus, et on y ajoutait de la menthe, ou bien on les faisait frire tlans de l'huile, après les avoir coupées par tranches. C'était, ajoute-t-il, un aliment des plus agréables et qui n'offrait aucun danger. MAMKRE D'APPRÊTER LES TRUFFES. Les grosses Truffes sont les plus estimées : celles qui viennent dans le Périgord passent pour les meilleures. ' La Truffe noire, Tuher ciharium, est la plus usitée en Lrance. La Truffe blanche, T. magnntum, beaucoiq) plus rare que la noire, est tellement agréable au goût et à l'odo- rat, qu'en tout temps elle se vend à lui prix élevé. Les Truffes peuvent se manger de mille manières diffé- rentes, crues ou^uites, assaisonnées ou sans accommode- ment, seules ou mélangées à d'autres aliments. Elles sont excellentes dans toutes sortes de ragoût, soit hachées, soit coupées en tranches après les avoir pelées. C'est sans contredit un des meilleurs assaisonnements que l'on puisse servir en cuisine. On en farcit fréquemment les volailles, auxquelles elles communiquent leur parfum en même temps qu'elles favo- risent leur conservation. Mises dans le lait, ces plantes lui communiquent leur LEUR PREPARATION CULINAIRE. 175 odeur et hâtent sa coagulation ; on peut de cette manière obtenir des fromages à la Truffe. (( On préfère avec raison l'huile ou le beurre à toute autre substance pour assaisonner la Truffe. Après l'huile, le vin est l'ingrédient ou le véhicule qui lui convient le mieux, et lorsque ces deux sul)stances sont mariées en- semble, alors l'assaisonnement est parfait. Voilà pourquoi un ragoût de Truffes n'est bon et bien agréable que lorsque la sauce a pour base l'huile et le vin. Ainsi, pour faire lui bon ragoiit, après les avoir bien lavées et bien brossées pour enlever toute la terre, on les fait tremper un peu dans l'eau, ou, ce qui est mieux, dans l'huile, on les coupe en- suite par tranches, et on les met sur le plat avec de l'huile ou du beurre, un peu de vin, du sel et du gros poivre ; il y en a qui ajoutent des anchois et de petits oignons. C'est l'affaire d'une heure de cuisson ; on fait une liaison avec des jaunes d'œufs. Quand les Pruffes sont de bonne qua- lité, ce ragoût est délicieux. Quelques personnes ajoutent un peu de bouillon pendant la cuisson. » (Paulet.) D'autres les mangent cuites dans du vin et dans du consommé, assaisonné de sel, de poivre, d'un bouquet de fines herbes, de racines et d'oignons. On ne les met cuire dans ce bouillon qu'après les avoir fait tremper dans l'eau tiède. Quand elles sont cuites, on les sert pour entremets sous une serviette. Truffes cuites sous la cendre. — Avec un couteau, on fait des fentes à la Truffe en plusieurs endroits pour pouvoir y introduire poivre, sel et assaisonnement; on la plonge dans de l'huile ; on la recouvre ensuite de papier huilé, puis on l'enveloppe de nouveau avec du papier mouillé, pour la faire cuire une heure au moins sous la cendre bien chaude. Autre procédé. — « Prenez de belles Truffes lavées et ne LKS CHAMPIGNONS. brossi'fs avoc soin. Saupoudrez chacune d'elles de sel et de i;ros poivre. Lnveloj)])ez-les d;uis plusieurs dou])les de papier, garnis de bardes de lard. Mouillez légèrement ces caisses, et mettez-les sous une cendre rouge. Faites cuire pendant une bonne heure. Otez le papier, essuyez vos Truffes , et servez-les chaudement dans une serviette. » (Roques.) Truffes au vin de Champagne. — On lave plusieuis lois les Truffes dans l'eau tiède, on les brosse et on les met dans une casserok; foncée de bardes de lard, avec du sel, inie feuille de laurier et une bouteille de vin de Champagne. On couvre hermétiquement la casserole, on fait bouillir une demi-heure, et on sert les Truffes sous une ser- viette. Les Truffes acquièrent ainsi une [)ropriété exci- tante très-marquée; mais, si elles réveillent les tempéra- ments inertes, elles échauffent et irritent les sujets bilieux et sanguins. Truffes à la vapeur de vin. — « On cuit les Truffes à la vapeur de vin, en mettant dans une casserole deux verres de vin blanc, lui petit verre d'eau-de-vie et tel aromate que l'on veut. On place les Truffes sur un clayon dans la cas- serole, que l'on recouvre de son couvercle, et l'on fait bouillir; aussitôt que rébuUition commence, on pose sur le couvercle lui linge mouillé; les vape'j.rs se condensent et retombent bouillantes sur les Truffes ; lorsque celles-ci sont cuites, on les retire et on les laisse un instant se ressuyer à l'air : on sert sur une serviette. » (Paulet). Truffes à, la Périgord. — Il v a deux manières de prépa- rer les Truffes à la Périgord : l'une consiste à les faire bouil- lir entières dans le vin et à les assaisonner; l'autre à les bien cuire d'abord sous la cendre et à les fricasser ensuite. Truffes à la maréchale. — Prenez de grosses Truffes bien brossées et lavées ; ajoutez à chaque une pincée de sel et LEUR USAGE CULINAIRE. 177 de gros poivre ; enveloppez-les de plusieurs morceaux de papier, et mettez le tout dans une petite marmite couverte de cendres chaudes où vous les laisserez une heure. On les sert en cet état. Truffes à la Piémontaise. — On fait mariner les Truffes dans riiuile ; on les coupe par lames très-minces , et on dispose un lit de ces Truffes émincées sur un plat d'argent avec de l'huile, du sel, du gros poivre et du fromage de Parmesan râpé. Après avoir fait ainsi plusieurs couches, on met le plat sur la cendre chaude et sous le four de campagne. Un quart d'heure suffit pour leur cuisson. On prépare aussi les Truffes en croustade. On les choisit alors d'une forte dimension, on les couvre de bardes de lard, et on les dispose dans de la pâte brisée, dont on forme une espèce de tourte qu'on met au four. Dans une heure elle est cuite. Truffes du Piémont à la Rossini. — « Vous émincez fine- ment des Truffes du Piémont. Vous mettez ensuite dans un saladier de l'huile d'Aix, de la moutarde fine, du vi- naigre, un peu de jus de citron, du poivre et du sel. Vous battez ces divers ingrédients jusqu'à parfaite combinaison, et vous mêlez vos Truffes. « On peut servir de même nos Truffes noires, en ajoutant à cet assaisonnement deux jaunes d'œufs et une pointe d'ail, afin de leur donner le goût et le moelleux des Truffes du Piémont. » (Roques.) Truffes à, l'Italienne. — •« Prenez des Truffes moyennes, épluchées et coupées par tranches ; mettez-les dans une cas- serole avec un peu d'huile, de sel , de poivre, de persil, de ciboule, d'échalotes hachées, et deux gousses d'ail pi- quées d'un clou de girofle. Laissez-les un peu mariner et mettez-les quelques moments sur les cendres chaudes. Égouttez-les, et ajoutez de bon bouillon, ou du vin blanc, 12 178 LES CHAMPIGNONS. une croûte de pain beurrée et maniée dans la farine ; faites bouillir le tout*, dégraissez^ et servez vos Truffes avec un peu de jus de citron ; la sauce doit être perlée. » (Paulet.) Truffes blanches ou noires à l'Italienne. — Après avoir plongé dans l'eau et bien brossé deux cent cinquante grammes de Truffes, pelez-les, si elles sont noires. (>ou- pez-les par tranclies sur un plat, mêlez ensuite cent cin- quante grammes de beurre et soixante grammes d'huile d'olives dans une tourtière avec deux anchois nettoyés et triturés, avec une pincée de persil et une gousse d'ail ou d'échalote. Faites frire légèrement le tout pendant une minute, ensuite jetez-y les Truffes avec une pincée de sel ; retournez-les deux ou trois fois ; versez-les sur un plat, en- tourées de croûtons de pain frits dans le beurre et glacés, en faisant dégoutter dessus deux cuillerées à bouche de bouillon concentré. Servez-les fumantes avec un citron à part. Truffe blanche ou grise. — Autre procédé. — Cette produc- tion souterraine, dit M. Barla, est tellement agréable au goût et à l'odorat que, même à l'époque où elle est la plus commune, on la vend encore à un prix élevé. Les Truffes les plus affuiées sont celles qui ont une forme arrondie et la chair foncée et odorante ; celles qui sont comprimées ou lobées sont moins recherchées. On coupe cette Truffe en tranches très-minces avec un couteau fait exprès, et on la mange ordinairement crue en salade, après l'avoir assaisonnée* avec de l'huile, du vinai- gre et du jus de citron. En Piémont, on la mange le plus souvent avec des cardons crus et une sauce composée d'huile et d'anchois. On s'en sert aussi pour parfumer di- vers ragoûts. Truffes à l'Espagnole. — « Coupez les Truffes en quatre morceaux après les avoir lavées et épluchées; faites-les LEUR USAGE CULINAIRE. 179 sauter dans un peu d'huile, en y ajoutant ciboules hachées, poivre, sel, épices et laurier. Queiques tours suffisent pour les cuire. Un peu avant de les sortir du feu, vous mouil- lez votre sauce d'un peu de vin de Madère, et vous ache- vez par une liaison avec lui peu de farine et un jaune d'œuf. » (MM. MoYNiER.) Ragoût de Truffes. — « Après avoir lavé et bien brossé des Truffes d'un bon parfum, on les fait mariner dans l'huile ; on les coupe ensuite par tranches épaisses de deux lignes, et on les met sur un plat qui aille au feu ou dans une casserole, avec de l'huile ou du beurre, du sel, du gros poivre et un peu de vin blanc. Lorsque les Truffes sont cuites, on les sert avec du jus de citron, ou bien on les lie avec des jaunes d'œufs. » Autre procédé. — « Prenez de moyennes Truffes et cou- pez-les en tranches ; mettez-les dans une petite casserole ; vous les passez avec très-peu de beurre et de muscade râ- pée ; vous les mouillez avec de l'espagnole et du consommé, et, après les avoir dégraissées, vous incorporez un verre de vin de Champagne réduit. » [Le Parfait Cuisinier,) Pouding aux Truffes. — =• « Epluchez deux livres de moyennes Truffes, et les émincez en lames de deux lignes d'épaisseur ; sautez-les dans une casserole avec quatre onces de beurre tiède, une grande cuillerée de glace de volaille dissoute, un demi-verre de madère sec, le sel nécessaire, une pincée de niignonnette et une pointe de muscade râpée. ce Vous prenez un bol d'entremets, ayant à peu près quatre pouces de profondeiu' sur sept de diamètre; vous le beurrez légèrement à l'intérieur, vous le foncez de pâte brisée, et vous y placez les Truffes avec leur assaisonne- ment. Vous humectez ensuite le tour de la pâte, et vous la couvrez d'une abaisse ronde dont vous soudez parfaitement 180 LES CIIA^IIMGNONS. les bords, afin que le parfum des Truffes ue s'évapore [)oint à l'ébuliitiou ; jjjuis vous enveloppez le bol dans une serviette, vous le liez avec une ficelle, et vous le placez dans une marmite d'eau bouillante. Après une heure et demie d'ébullition, le pouding est cuit. Au moment de servir, vous l'égouttez^ vous en détachez la serviette, et vous le disposez sur le plat d'entremets. « Les Truffes mises dans du lait hâtent sa coagulation et lui communiquent leur parfum. On peut de cette manière obtenir des fromages aux Truffes. » (Roques.) Émincie de Truffes. — Coupez des Truffes en tranches minces, passez-les au beurre, ajoutez des échalotes et du persil haché, sel et gros poivre; mouillez avec du bon vin blanc et deux cuillerées de jus. Au moment de servir, mettez une cuillerée d'huile ou un -pelit morceau de beurre. Ratafia de Truffes. — « On prend deux livres de Truffes moyennes, d'un tissu ferme et bien parfumées. On les coupe par fragments, et on les fait macérer à froid pendant vingt jours dans deux pintes de bonne eau-de-vie, en ajou- tant à la macération trois gros de vanille du Mexique, dé- coupée. On passe le mélange, et on l'édulcore avec deux livres de sucre fondu dans une livre d'eau de rivière. On filtre ensuite la liqueur, et on la conserve dans des flacons hermétiquement bouchés. « Cette liqueur, prise suivant les règles de l'hygiène, c'est-à-dire avec modération, égaie les esprits attristés, ré- veille les organes languissants. » (Roques.) Truffes au court-bouillon ou au vin de Champagne. — Plon- gez dans l'eau une douzaine de grosses Truffes , et bros- sez-les bien. Faites frire doucement, pendant deux minutes, dans une casserole, un petit morceau de beurre, avec trois morceaux de ciboule, une carotte, un bouquet de thym et de basilic, mêlez le tout dans une grande bouteille de vin LEUR USAGE CULINAIRE. 181 blanc, trois clous de girofle, une feuille de laurier, un peu de sel, une pincée de persil entier. Faites bouillir doucement le tout pendant une petite heure ; passez-le ensuite par le tamis dans une autre cas- serole, dans laquelle vous déposerez les Truffes , les cou- vrant avec un rond de papier graissé de beurre. Faites-les cuire pendant une demi-heure environ, et mettez-les bouil- lantes au milieu d'une serviette sur lui plat. Voulant ensuite les cuire au vin de Champagne, au lieu du court- bouillon, vous ferez usage d'une bouteille de Champagne et d'un peu de sel. Faites-les cuire et servez-les comme ci-dessus. On les sert aussi froides mises en pyra- mide sur une serviette, avec une sauce à l'huile, à part. Truffes en salade. — Après avoir bien brossé et essuyé des Truffes, blanches de préférence, coupez-les par tran- ches sur un plat muni d'une serviette, au moment de les porter sur la table, afin que l'on puisse jouir de tout leur agréable parfum. Vous servez, à part, une sauce compo- sée de la manière suivante : faites délayer dans une terrine deux anchois nettoyés, triturés avec une gousse d'ail et passés aux tamis avec le jus d'un citron, un gramme de poivre et de sel; mélez-y un demi-verre d'huile très-fine et versez dans la saucière. Servez aussi du citron à part. Truffes en pâte. — « Lavez et brossez de grosses Truffes, que vous arrangez dans un morceau de pâte brisée pour en former une tourte. Couvrez les Truffes de quelques bandes de lard ; recouvrez la tourte et faites-la cuire l'es- pace d'une heure. » (Paulet.) Omelette aux Truffes. — «Cassez et battez les œufs comme à l'ordinaire. Épluchez de petites Truffes, que vous coupez en morceaux carrés et que vous assaisonnez de poivre, de sel et d'un peu d'épices. Faites fondre dans une casserole un bon morceau de beurre : si vous avez lard et jambon à 182 LES CHAMPIGNONS. mettre clans l'omelette, faites-les revenir dans le beurre ; ajoutez-y ensuite les Truffes et faites-les sauter jusqu'à ce qu'elles soient entièrement cuites; retirez alors les Truffes, Ajoutez un peu de beurre, s'il n'en reste pas assez dans la cas- serole ; versez-y les œufs battus ; lorsqu'ils sont un peu pris, sans cependant qu'ils se soient attachés au fond de la cas- serole, vous y versez les Truffes et achevez l'omelette comme à l'ordinaire. Au moment de servir, vous pouvez l'arroser avec de l'essence et mettre à l'entour du plat des Truffes très-chaudes, cuites au vin, accompagnées d'un citron partagé en deux. Pour les œufs brouillés et l'omelette sans lard ni jambon, vous procédez d'une manière tout à fait semblable. Ces mets ne doivent pas manquer de beurre. « Il est à remarquer que les Truffes, en cuisant avec les œufs, ne veulent avec elles ni oignons, ni ciboules, et gé- néralement aucun herbage. » (MM, Motnier.) Préparation de la Truffe appelée Tersez [Tuber niveum, Desf.) chez les Arabes. — « Les Arabes, dit Fries, mangent comme un mets délicieux et avec juste raison la Truffe qu'ils ap- pellent Tersez. Mise d'abord sur la braise, ensuite nettoyée et arrosée d'un jus gras, c'est un aliment délicat et recher- ché. Ils la manoent aussi cuite à l'eau ou avec du lait. » (Fries, Sfsl. niyc.^ p. 29.) Manière de préparer les Truffes chez les anciens. — « Sui- vant Apicius, après avoir fait cuire les Truffes dans l'eau, on les traverse d'un petit bâton, et on les présente un ins- tant devant le feu ; on les met ensuite dans un poêlon avec de l'huile, un peu de jus de viande, du chervis, du vin, du poivre et du miel, dans des proportions convenables. Lors- que la sauce est bouillante, on fait une liaison avec un peu de farine et on les sert en cet état. Pline dit qu'on les lave dans du vin, qu'on les fait LEUR USAGE CULINAIRE. 183 cuire ensuite sous la cendre et qu'on les sert chaudes, sau- poudrées de poivre et de sel. Apicius et Platine nous ayant laissé des détails assez éten- dus sur la cuisine des anciens, je renvoie à ces deux auteurs les personnes qui seraient curieuses de savoir comment de leur temps on assaisonnait les champignons. Manière d'apprêter les Champignons desséchés. — Les Champignons desséchés sont, dans certains pays, d'une grande ressource pour l'hiver et le temps du carême. Ces plantes se préparent à peu près de la même manière que si elles étaient fraîches. Mais il faut, lorsque l'on veut en faire usage, commencer par les ramollir en les tenant plon- gées pendant quelques heures dans de l'eau tiède ou dans du lait. On préfère le lait pour les Chanterelles et les Cla- vaires, et l'eau pour les Agarics^ les Morilles et les Bolets. a Lorsqu'on veut faire usage des Cèpes (Bolets), dit M. Pau- let, on les fait revenir dans l'eau tiède, où on les laisse in- fuser toute la nuit sur les cendres chaudes, la veille du jour où l'on veut les manger. On conserve cette. eau chargée d'une partie de leur parfum. Les uns les font bouillir en- suite légèrement dans l'eau, et, après les avoir essuyés et avoir jeté cette eau, ils les font cuire dans le beurre avec du persil, du sel, du poivre, c'est-à-dire avec l'assaisonne- ment ordinaire ; ils les nourrissent pendant leur cuisson avec la première eau dont on a parlé : c'est l'affaire d'une heure environ. La liaison se fait avec des jaunes d'œufs ou de la crème. D'autres les mangent à l'oignon, qu'on fait roussir d'abord sur le feu, dans le beurre; quand ils com- mencent à roussir, on ajoute les champignons qu'on achève de faire cuire. Il y en a qui ajoutent de la chapelure de pain, de la muscade ou des quatre épices. « En Hongrie, on fait avec ces plantes des coulis ou soupes qu'on y mange avec plaisir. Pour cela, on les fait 184 LES CHAMPIGNONS. revenir avec de l'eau tiède, comme il a été dit plus haut ; on se sert de cette eau dans laquelle on fait bouillir des rôties de pain. Après un temps suffisant^ on passe le tout pour en faire un coulis épais de consistance de purée, au- quel on ajoute les Champignons qu'on a fait cuire à part dans le beurre, avec l'assaisonnement convenable. On mêle le tout pour en faire un plat d'abondance. » La poudre des Champignons desséchés peut servir à as- saisonner tous les aliments dans la préparation desquels on fait entrer ces plantes : elle remplace même avec avan- tage les Champignons frais, du moins quant au parfum et à la saveur. CHAPITRE XVII. DE l'effet des champignons vénéneux sur l'économie ANIMALE. La plupart des champignons vénéneux sont des poisons subtils, qui, pris même en petite quantité, — Agarics et Bo- lets, — peuvent donner la mort dans l'espace de quelques heures. Les exemples de ce genre d'empoisonnement ne sont malheureusement que trop communs. On peut dire qu'il ne se passe pas une année sans que les journaux ap- prennent au public que des familles entières ont succombé pour avoir mangé imprudemment des champignons délé- tères ; et, ce qui est regrettable, c'est que presque jamais ces journaux ne nous disent par quelles espèces les acci- dents ont été occasionnés. Sans vouloir rapporter ici des exemples particuliers d'empoisonnement, et je pourrais en rapporter un grand nombre, je dirai que plusieurs personnages, illustres par leur rang et leur naissance, au nombre desquels, disent les auteurs, il faut compter l'empereur Jovien, le pape Clé- ment YII, l'empereur Charles VI, la veuve du czar Alexis, un Borromée de INaples, périrent empoisonnés par des champignons. 186 LES CHAMPIGNONS. Une méprise fatale clans l'usage de ces plantes causa, au rapport de Pline, la mort d'Ann?cus Serranus, capitaine des gardes de Néron. En 1701, la princesse de Conti, étant à Fontainebleau, prit de fausses Oronges pour de véritables Oronges; elle les cueillit elle-même et s'en fit servir un plat. Après en avoir mangé, elle éprouva des accidents très-graves; sa vie même fut en dano;er. Le seul toucher, l'odorat même de diverses espèces de champignons, ont suffi, au témoignage de quelques per- sonnes , pour produire des symptômes d'empoisonne- ment. Bauhin raconte qu'ayant manié le champignon qu'on appelait alors Fungus albus acn's, Agaricus (Lactarius) zo- nai'ius^ Bull., et s'en étant frotté les yeux par hasard, il en éprouva une vive irritation. Rhasis parle d'un champignon dont la poudre mise sur un bouquet empoisonne lorsqu'on le flaire. Hilden cite un cas d'empoisonnement de ce genre. Ces auteurs ne nous disent pas quelle espèce de champignon aurait fourni cette poudre fatale. Il est certain que la poudre des champignons malfaisants ne serait pas respirée impunément. Clusius (l'Ecluse) raconte qu'on lui avait présenté à Ams- terdam plusieurs individus du Phallus Hadrinni, A'ent., et que, toutes les fois qu'il le serrait dans la main, il éprouvait un engourdissement. Cette espèce aurait-elle disparu ? aucun mvcolo£[iste ne dit l'avoir rencontrée. Il est certain qu'il. y a des espèces à odeurs pénétrantes, qui, fraîches ou même desséchées, étant laissées dans une chambre à coucher, ont occasionné de violents maux de tête à la personne qui y avait passé la nuit. Pennier de Longchamps dit qu'ayant récolté au pied d'un chêne un champignon qu'il garda une nuit dans sa LEUR EFFET SUR L'ECONOMIE ANIMALE. 187 chambre, le lendemain en s'éveillant il se sentit suffoqué par une odeur fétide (i). MM. Tulasne disent aussi que s'étant imprudemment enfermés, pendant la nuit, dans inie chambre étroite où se trouvait l'Agaric annulaire, Bull., Jg. melleus^ Fl. Dan., l'air fut tellement vicié par l'odeur putride et les exhalai- sons du champignon qu'ils en furent comme asphyxiés. Lenz aussi fut incommodé pour avoir laissé neuf pieds du Bolet satan, dans sa chambre. Plus d'une fois, j'ai eu des maux de tête pour avoir sé- journé trop longtemps dans une pièce où j'avais déposé diverses espèces de champignons. Bassins dit qu'une espèce de Phallus qu'il décrit, et qu'il propose d'appeler Phalloidaslrum Bononiense alpinuni ,% exhalait une odeur tellement forte qu'il en éprouva un violent mal de tête. La femme d'un médecin, M. J. Busson, ayant goûté par distraction d'un champignon desséché, fut obligée de le rejeter aussitôt après l'avoir mâché : une demi-heure après, bien qu'elle eût rincé sa bouche, elle sentit du ma- laise ; prise de nausées, elle fit des efforts pour vomir et ressentit une douleur violente à l'estomac : heureusement elle vomit. On offrit de ce champignon à un chat qui refusa d'en manger; on lui en présenta d'autres, il les dévora. Les plus dangereux de tous les champignons sont sans contredit ceux qui appartiennent au sous-genre Amanite des Agarics : ce sont ceux du moins qui occasionnent les accidents les plus graves et les plus fréquents; ceux qui, chaque année, pour ainsi dire, causent la mort de familles entières. La plus pernicieuse des espèces d'Amanites est \ Aga- (1) P. de Longchamps, p. 50 et 57. (2) Tulasne, 5e/ec/./Mng^. Carpol. 188 LES CHAMPIGNONS. riciis phalloïdes^ Fr. Agaric bulbeux Bull. Son principe malfaisant est assez actif pour que des personnes qui n'en avaient mangé qu'un seul pied aient succombé. D'après mes expériences répétées, donné à des chiens, à l'état frais, il les tue à la dose de vingt-cinq à trente grammes; donné à l'état sec , il les tue à une dose moins forte encore. Un jeune chat, qui avait rongé quatre grammes seulement de ce champignon frais, est mort le cinquième jour. Cette Amanite tue, tantôt de vingt-quatre à trente-six heures après l'inges- tion, et tantôt après avoir fait languir trois ou quatre jours. UAgaricus Mappa, Batsch, champignon qui ressemble tellement au Phalloïde que pendant longtemps les bota- nistes les avaient confondus et n'en faisaient qu'une seule • espèce, Agaric bulbeux, Bull. Amanita venenosd, Pers., est un peu moins actif que le Phalloïde, et néanmoins plus d'une fois il a donné la mort. VAgaricus pantherinus ^ Dec, tue aux mêmes doses que le Mappa. VJgaricLis muscarius., Lin . , ou fausse Oronge, est un poi- son peut-être moins violent que les précédents. Plus d'une fois, cependant, il a mis aussi la vie en danger. 11 occa- sionne surtout de graves accidents nerveux, lesquels, il est vrai, se dissipent le plus ordinairement après avoir doiuié, pendant un jour ou deux, les plus vives inquiétudes. Nous avons vu plus haut que l'urine de ceux qui ont fait usage de ce champignon acquiert des propriétés eni- vrantes. La chair des rennes qui ont été tués peu de temps après en avoir mangé est pareillement enivrante (i). A ces faits j'ajouterai que Ton a des exemples d'enfants qui, allaités par des femmes empoisonnées pour avoir mangé des champignons vénéneux, ont succombé, empoisonnés eux-mêmes par le lait de la nourrice. (1) Langsdorf. LEUR EFFET SUR L'ECONOMIE ANIMALE. 189 Les Agarics de la section des Amanites agissent à la manière des poisons narcotico-âcres, c'est-à-dire que leurs effets sont ceux de l'opium et des solanées. Le suc de ces champignons appliqué sur la pean dénu- dée produit, par absorption, le narcotisme et des acci- dents nerveux, sans apparence d'inflammation extérieure. Celui de l'Agaric phalloïde, inoculé sous la peau d'oiseaux de petite taille, les a tués dans les vingt-quatre heures, d'après mes expériences. Les Agarics du sous-genre des Russules agissent à la façon des poisons acres caustiques, et cependant, comme les Amanites , ils produisent quelquefois des effets narco- tiques. Les Russules les plus évidemment toxiques sont V^^ga- n'eus ruber, Fr., VJgnricus emeticus, Pers., et VAgaricus sanguineus, Bull. Ces champignons ont une saveur extrêmement acre. Lorsqu'on les mâche, ils impriment à la langue et à la bouche une sensation brûlante. Lenz, Krombholz et plu- sieurs personnes ont éprouvé des coliques et des vomis- sements pour avoir seulement goûté AeVJgaricus integer. Prises comme aliment, les Russules provoquent des nau- sées, des évacuations alvines excessives, une soif ardente , de l'anxiété, de l'oppression, une sensibilité extrême de l'épigastre, une altération profonde du visage, enfin tous les symptômes de l'inflammation de l'estomac et des in- testins. Ces divers symptômes s'accompagnent quelquefois de coma et autres accidents nerveux, ce qui permet de supposer que la présence du principe caustique n'exclut pas celle du principe narcotique. En général , les symp- tômes d'empoisonnement par les Russules se manifestent plus promptement que ceux que produisent les Amanites. Le suc des Russules, mis sur la peau dépouillée de l'épi- 190 LES CHAMPIGNONS. derme, occasionne une inflammation locale, sorte d'éry- sipèle, exempt de symptômes généraux. Les Agarics du sous-genre Lactaire agissent sur l'écono- mie à peu près à la manière des Russules. La saveur de quelques Lactaires est d'une âcreté insup- portable et qui persiste pendant longtemps. La moindre parcelle du champignon, mise sur la langue, semble em- porter la bouche. Pris à l'intérieur, les Lactaires détermi- nent, de même que les Russules, une inflammation des voies digestives, accompagnée quelquefois d'un assoupisse- ment profond et d'autres accidents nerveux. Il n'est pas jusqu'aux spores de quelques espèces de champignons qui ne soient malfaisantes. Celles de ÏJgari- cus ve//ereus, Fr., goûtées, même en petite quantité, dé- terminent des nausées et d'autres symptômes graves. Le docteur Badham fut sérieusement incommodé, et cela pen- dant plusieurs heures, pour avoir simplement goûté les spores d'un Agaric laiteux, qu'il ne nomme pas, mais qui était probablement ce même Jgaricus vellereiis. Un chien, qui avait déchiré en jouant un pied de ce champignon, en éprouva des douleurs presque incroya- bles, qu'il témoignait par une vive agitation. Est-ce à la matière résineuse qu'ils contiennent que les Lactaires doi- vent leur propriété toxique, ou bien à l'amanitine qui alors se trouverait mêlée à ce principe ? Les Lactaires ont une grande analogie de structure et de vertu avec les Russules. Ce qui les différencie plus parti- culièremeni, c'est que celles-ci perdent en grande partie leuf saveur acre lorsqu'on les laisse macérer dans l'eau, tandis que les Lactaires gardent la leur. J'ai jadis, sur la foi des auteurs qui donnent VAgaricus nebularis, Batsch, de la section des Gymnopes, pour co- mestible, mangé de ce champignon : j'en ai été incom- LEUR EFFET SUR L'ECONOMIE ANIMALE. 191 mode. Une dame, qui en avait mangé le même jour que moi, en fut incommodée plus sérieusement que je ne l'avais été. Il occasionna chez elle du malaise, des selles nombreuses, des douleurs abdominales, de l'inappétence. Elle fut deux jours avant de revenir à l'état normal. Dans la section des Pleuropes, l'Agaric styptique, Bull., Panus styplicus, Fr., est malfaisant. Mais sa petite taille, sa chair molle et coriace en même temps, et sa saveur acerbe sont cause qu'on n'est pas tenté de le faire servir à la nourriture ; aussi a-t-il rarement occasionné des acci- dents. Ses effets sont ceux des champignons acres. L'Agaric de l'Olivier, Agaricas olearius, Dec, autre Pleu- rope, est donné par MicheH comme vénéneux, et par Bat- tarra comme comestible. La propriété phosphorescente de ce champignon suffirait pour le rendre suspect. La vérité est qu'il est malfaisant. Plusieurs Bolets sont dangereux. Le Bolet satan, Boletus Salarias, Lenz, expérimenté par Lenz, mérite le nom qui lui a été imposé. Ce savant myco- logiste fut fortement incommodé pour avoir seulement goûté un morceau cru de ce champignon. Il ressentit des douleurs dans tous les membres. Le mal;, il est vrai, se dissipa assez promptement. Une personne qui, aussi, s'était contentée d'en mâcher un fragment, eut des vomissements vingt fois répétés, et, de plus, de la fatigue et de la faiblesse, qui durèrent jus- qu'à la fin du deuxième jour. D'autres personnes c(ui en avaient mangé très-peu ont été fortement incommodées : elles ont éprouvé des vomissements nomljreux qui leur ont fait rejeter les boissons et les médicaments qu'on leur avait prescrits. Elles ont eu du dévoiement, des selles sanglantes et glaireuses : leur pouls était faible, leur ventre affaibli ; tout leur corps était froid. Ces mêmes personnes avaient 192 LES CHAMPIGNONS. copcndant trouvé bon goût à ce champignon malfaisant. Le Bolet satan est assez rare en France; nous devons nous en féliciter. Le Bolet pernicieux, Bull., Boletus luridus , Scha?ff., est au contraire très-commun dans nos contrées, surtout en automne. Il occasionne des accidents analogues à ceux que produit le Satanas, mais généralement moins graves. Pris à l'intérieur, c'est sur les voies digestives surtout qu'il agit. il est nuisible aux animaux ainsi qu'à rhonune. Le Satyre fétide, Phallus itnpudicus , Lin., champignon qui n'est pas rare en France, sent, lorsqu'il est jeune, la pomme de reinette; mais, en vieillissant, il exhale une odeur infecte et comme cadavéreuse tellement repoussante qu'un seul pied apporté dans une chambre la rendrait inhabitable. Un botaniste, dit Badham, ayant laissé par mégarde un de ces champignons dans sa chambre à coucher, fut bien- tôt éveillé par les émanations insupportables qu'il exha- lait : aussi s'empressa-t-il d'ouvrir la fenêtre et de le jeter. Il pensait être débarrassé de l'odeur en même temps que du champignon, mais celle-ci persista plusieurs heures en- core après qu'il eut été jeté. .J'ai constaté cette jiersistance de l'odeur. Le gaz qui s'échappe du volva du Phallus au moment de sa rupture, recueilli par Godefroy, tua presque aussitôt un moineau qu'il avait plongé dans un volume d'air dont ce gaz formait la quinzième partie. Le Clathre treillage, Clal/irus cancellatus^ Lin., exhale une odeur plus fétide encore que celle du Phallus. Ce champignon, si singulier dans sa forme, est délétère comme ce dernier. Le docteur Badham, cité plus haut, raconte qu'étant resté dix minutes dans une pièce où se trouvait un pied de LEUR EFFET SUR L'ÉCONOMIE ANIMALE. 193 Clathie, il y était resté dix minutes de trop; il ne dit pas ce qu'il a ressenti. Paulet raconte, d'après le témoignage d'Àyman, méde- cin, qu'une jeune personne, ayant mangé un morceau de ce champignon, éprouva, deux heures après, une tension douloureuse au bas ventre, avec des convulsions violentes. Elle perdit l'usage de la parole et tomba dans un assoupis- sement qui se prolongea au-delà de cinquante-deux heures. On parvint à dissiper ces accidents, en lui donnant un vo- mitif qui lui fit rendre un fragment du champignon avec deux vers et des matières muqueuses teintes de sang. Elle fut plusieurs mois à se rétablir complètement. Les paysans des Landes sont, dit-on, si bien persuadés de ses propriétés malfaisantes qu'ils vont jusqu'à croire qu'il peut donner le cancer, et qu'il suffit de le toucher pour attraper la gale; aussi ont-ils soin, lorsqu'ils le ren- contrent dans les bois de pins^ où il se trouve plus commu- nément, de le couvrir de feuilles ou de mousses. Son odeur infecte, son aspect repoussant et la sensation de chair crue qu'il fait éprouver lorsqu'on le touche, ont bien pu donner lieu à cette croyance superstitieuse. Les Lycoperdons ( Vesses-loup ) sont alimentaires dans leur premier âge; ils deviennent nuisibles lorsque leur chair passe au jaune-verdâtre, et commencent à se ra- mollir. Leur poussière respirée fortement cause des éternue- ments violents et quelquefois des hémorrhagies. Lancée dans les yeux, elle provoque le larmoiement, de la cuis- son, de la rougeur et même des inflammations violentes. V^aillant dit que le Sclewderma verrucosuni^ Pers., pris intérieurement, est mortel. VElaphoinyces granulaius^ Vr. {Scleroderma ceivinum , Pers.) est recherclié par les bétes fauves et surtout par les 13 19i LES CHAMPIGNONS. cerfs, qui le mangent avec avidité. Son odeur, presque viru- lontc, le rend suspect. Persoon le dit même pernicieux aux liommcs. Il n'est pas prouvé que jusqu'alors il ait occa- sionné des accidents. MM. Tulasne en ont fait prendre des quantités assez considérables à des oiseaux et à des gre- nouilles ; ces animaux leur ont semblé n'en souffrir aucu- nement. Les Moisissures, — Mucedinées et Mucorinées, — ont l'inconvénientdedonner un goût désagréable aux aliments ; quelques-unes, en outre, les rendent malsains, même vé- néneux. Doit-on attribuer aux moisissures les accidents qui sur- viennent fréquemment quand on mange des viandes qui en sont couvertes? Il sera toujours difficile de dire quelle est la part qu'il faut attribuer à des végétaux introduits dans l'économie animale avec des viandes qui ont déjà éprouvé un commencement de décomposition. Le pain moisi ne peut être mangé sa"ns danger pour l'homme et pour les animaux. Le docteur Yesteroff dit avoir vu deux enfants qui, après avoir mangé du pain de seigle moisi {Mucor Mucedo^ Lin.), ont eu le visage rouge, gonflé, le regard animé, effaré, la langue sèche, le pouls faible, accéléré, des étourdisse- ments, une soif inextinguible, puis des envies de dormir, de l'abattement, de l'indifférence à tout, etc. Ces accidents cédèrent à l'emploi d'un émétique. L'exemple suivant prouve que la moisissure qui vient sur les biscuits peut tuer les poules. M. Simon, avoué à Arlon (Luxembourg belge), avait reçu, il y a quelques années, une caisse de vin de Champa- gne dans laquelle se trouvaient des biscuits de Reims. La caisse fut descendue à la cave avec les biscuits, car on ne savait pas qu'elle en contenait. Lorsqu'on l'ouvrit, après LEUR EFFET SUR L'ERGONOMIE ANIMALE. 195 quelques mois de séjour dans la cave, on trouva les bis- cuits entièrement couverts de moisissure. On les jeta dans la basse-cour à des poules, qui s'empressèrent de les man- ger, mais qui bientôt furent malades et moururent. Le fait m'a été rapporté par une dame qui en a été té- moin. Les moisissures qui viennent sur les fruits sont moins dangereuses peut-être que celles qui viennent sur les pro- duits des céréales. Lin matin j'ai mangé la moisissure du Pemcilliuin glaiicum^ Link., venue sur un pot de confi- tures d'abricot; n'en ayant pas été incommodé, j'ai mangé, le lendemain, celle qui se trouvait sur de la confiture de groseilles; toujours sans en être incommodé. Un autre jour, j'ai mangé celle qui recouvrait la grande moitié d'une orange; je n'en ai pas non plus éprouvé d'effet sensible. Toutefois il ne faudrait pas conclure de ces expériences que les moisissures qui viennent sur les fruits et les con- fitures, pour n'avoir pas produit sur moi des effets bien prononcés, ne sont pas nuisibles, et que les enfants pour- raient les manger impunément. Peut-être ce que j'en ai mangé n'était-il pas en quantité suffisante pour incom- moder un adulte, et aurait incommodé un enfant. On sait du reste que certaines substances ne sont malfaisantes que lorsqu'on en fait un usage prolongé. La Carie du blé, Uredo Caries, Dec. Tilletsia Caries^ Tul. n'est pas malfaisante : je l'ai expérimentée sur moi il y a déjà bien des années. En novembre 1822, je délayai dans un peu d'eau sucrée quatre grammes de cette poussière, que j'avalai, le matin, à jeun. Je lui trouvai une saveur particulière avec une fai- ble odeur de marée : sa couleur étendue tirait sur le roux. Cette substance n'ayant produit aucun effet sur moi, le surlendemain je triplai la dose, que je délayai dans un inr. LES CIIAiMPIGNONS. ])('ii d'alcool alTail)!!. .le la pris sans en rien éprouver non plus. On n'avait, jusque clans ces derniers temps, reconnu a la Carie du blé que le grave inconvénient de donner à la farine et au pain une couleur grisâtre et un goût désagréa- ble. Il faudrait lui en reconnaître un beaucoup plus fâcheux si, comme le pense le docteur Costallot, la pellagre, maladie signalée d'abord dans le midi de la France, mais qui, de- puis quelques années, se serait montrée dans le nord, no- tamment à Reims, ou elle a été constatée par b' docteur Landouzy, est le résultat d'un empoisonnement occasioimé par l'usage du pain préparé avec du blé affecté de carie; de même que dans les provinces du sud-ouest de la France C(^tte maladie aurait pour cause, ainsi que le prétendent Balardini, médecin italien, le docteur Costallot, et d'autres médecins, l'usage du maïs, altéré par la moisissure appelée ye.rdet^ Verderame {Sporisoriiiin mnjdis ), h\nk. ^ qui se produit sur le maïs avant sa maturité et après qu'il est desséché. S'il est douteux que dans le nord la pellagre soit véri- tablement produite par l'usage du blé affecté de carie, il ne l'est pas moins que dans le midi elle ait pour iniique cause l'usage du maïs affecté de Yerdet, puisque, en Espa- gne, la pellagre a été observée dans des contrées où l'on ne fait pas usag(^ du maïs. On peut admettre cependant f[ue la Carie du blé et le Yerdet du maïs, innocents lors- qu'on ne fait pas un usage habituel d'aliments qui en con- tiennent, ne le sont plus lorsque cet usage est longtemps prolongé, et, dans ce cas, s'ils ne sont la cause unique de la maladie, ils contribuent du moins à sa jjroduction. Dans le midi delà France, le Stemonitis ovata^ Pers., moisissure noirâtre, et VUstUago hypodytes^ Trél., vien- nent sur les roseaux après qu'ils ont été coupés : le ma- LEUR EFFET SUR L'ECONOMIE ANIMALE. 197 niement de ces roseaux fait venir des boutons au visage des ouvriers qui les travaillent, et leur occasionne la maladie particulière appelée par eux maladie des roseaux (i). Dans la province d'Alger, où cependant les roseaux [Arundo donax et Mauritanica) sont cultivés en grand et journelle- ment employés à la fabrication de clôtures, de paniers, de corbeilles, etc., on n'a pas remarqué qu'ils donnent la maladie des roseaux. L'Urédo du maïs, Dec, Ustilago majdis, Tul., ne se- rait pas malfaisant, au rapport de Imlioff. Il en a pris quatorze jours de suite une drachme, délayée dans de l'eau, sans en éprouver le moindre inconvénient. Il en a appliqué une certaine quantité à la surface d'une plaie, sans changer aucunement la condition de la plaie, sans augmenter ni diminuer la souffrance (2). D'après le témoi- gnage du docteur Dugès, qui exerce la médecine au Mexi- que, cette substance y serait d'un usage alimentaire; elle y porte le nom de Cueivo, à cause de sa couleur noire. La Rouille, Uredo Rubîgo vera, Dec, Trichobasis Ru- big'o vera, Lév. , serait moins innocente que l'Urédo du maïs, s'il faut en croire certains auteiu's. Treize agneaux sur cent seraient morts, dit l'un de ces auteurs, pour avoir mangé des herbes qui en étaient infestées. Il est certain, dit Tessier, que, dans les années où il y a beaucoup de blé rouillé, il a régné une grande mortalité sur les chevaux, soit qu'on doive en attribuer la cause aux feuilles, soit qu'elle dépende d'autres circonstances (3). M. Magne, professeur à l'École d'Alfort, cependant ne regarde pas la Rouille comme aussi malfaisante qu'on le suppose : il a nourri, pendant trois mois, un lot de mou- (1) E. Maurin, Moniteur des hôpitaux, 26 mars 1839. (2) Gardn., Chron., déc. 1859, p. 973. (3) Tessier, Malad. des grains, p. 212. 198 LES CHAMPIGNONS. tons avec do la jDailh; de blé fortement rouillée, et, non- seulement ils ne sont pas tombés malades,, mais même ils ont pris du poids et de la graisse. Toutefois M. Plasse, médecin-vétérinaire à Niort, accuse les champignons microscopiques des fourrages avariés d'être la cause unique de la fièvre typhoïde du cheval, qu'il compare à celle de l'homme (i). L'Ergot du seigle, Sclerolium CUunis\ Dec, qui sert de base au Sphacelia segetuni^ Lév., est, on le sait, donné joiu'nellement, à la dose de quatre grammes, à des femmes en travail d'enfantement, pour provoquer les contractions de l'utérus et accélérer l'accouchement. Donné ainsi occa- sionnellement, il ne détermine pas d'accidents, tandis que l'usage prolongé de la farine qui en contient finit par oc- casionner l'ergotisme, maladie grave, qui rend les diges- tions difficiles, affaiblit les facultés intellectuelles, produit un engourdissement incurable , entraîne quelquefois la gangrène des extrémités inférieures, et, dans tous les cas, amène la dégénérescence non-seulement des individus, mais de familles entières. L'Ergot n'est pas particulier au seigle : dans les années pluvieuses, il vient sur beaucoup d'autres graminées. En Angleterre , les épis du ray-grass (ivraie vivace), ceux du dactyle aggloméré, de l'avoine jaunâtre, en sont quelque- fois tout chargés, en octobre. Lorsqu'il est abondant dans les pâturages, les prairies, il produit l'avortement chez les vaches qui s'en nourrissent. Il sera donc prudent d'éloi- gner des prairies qui en sont infestées les vaches et les brebis pleines, jusqu'à ce que l'herbe, étant fauchée et mise en grange, l'ergot s'en soit détaché. Il est à peu près certain que des veaux et des agneaux (1) Académie des sciences, 9 octobre 1848. — Gaz. méd., t. IV, p. 864. LEUR EFFET SUR L'ECONOMIE ANIMALE. 199 apportent en naissant une mauvaise constitution, qui a pour cause l'usage, dans la noiuTiture donnée à la mère, de plantes ergotées. VUstilago majdis possède aussi des propriétés abor- tives, qui, dit-on, ont été constatées sur des vaches et des chiennes (i). Les Érjsiphées aussi seraient nuisibles/ Un jeune enfant, dit le docteur Perrachet, après avoir mangé des groseilles à maquereaux couvertes d'Érysiphées, fut pris de coliques, de frissons, de maux de tète, d'anxiété et de mouvements convulsifs suivis de prostration. M. BoLidier a observé un cas à peu près analogue sur la mère et les deux enfants d'une famille de cultivateurs qui présentèrent tous les symptômes d'une véritable cho- lérine pour avoir mangé des cerises couvertes de la moi- sissure verdâtre connue sous le nom de vert-de-gris^ le Cladosporium herbnnwi, Link., des botanistes (2). J'ai dit précédemment que des médecins distingués, qui s'occupent plus particulièrement des affections cutanées, ayant, dans ces dernières années, reconnu, à l'aide du microscope, la présence de fdaments mucédinés et de spores dans diverses maladies du derme, du système pi- leux et des mem])ranes muqueuses , ont considéré ces productions végétatives comme la cause même de ces ma- ladies. Pour ces médecins , le muguet , maladie qui attaque la bouche, la langue, le pharynx des enfants en bas âge, se- rait produit par VOïdium alhicans^ Ch. Rob. V Achorion Schœnleinii, Remak., serait la cause de la teigne faveuse, maladie qui attaque l'orifice dermique des (1) Bouchardat, Répertoire de pharmacie, mai 1861. (2) M. Bouclier, des Champ., 1866. 200 LES CHAMPIGNONS. follicules pileux du cuir chevelu et même de ceux de la face. Le Trichophyton tonsurnns^ Tîabrust, produirait la teigne tondante. Le Microsporoii Aiulouini^ Grub., serait la cause de la teigne décalvante ou pellade, maladie qui n'est accompa- gnée d'aucune altération du derme, le cryptogame bornant aux cheveux son action destructive. Le Microsporon ruentagruphytes^ Grub., donnerait nais- sance à la maladie appelée mentagre; si toutefois il est autre chose qu'un Trichophyton tonsurant.' Le Micros poron j urjiu\ Sluyt., déterminerait sur l'homme les taches hépatiques, des éphélides lenticulaires, des pi- tyriasis, etc. Deux espèces nouvelles de végétaux parasites, Asper- gillus/lm'us, \Vred., et ^. nigricans, AVred., observées par M. Wreden, se développeraient, selon lui, dans la mem- brane du tympan et seraient la cause d'une maladie par- ticulière de l'oreille, très-opiniâtre, et qu'il combat par l'hypochlorite de chaux et l'arséniate de potasse (i). Des Algues même auraient été trouvées dans l'intérieur du corps de l'homme et vivant au milieu des matières sé- crétées^ entre autres des Leptomitus^ des LeploUirix, d«^s Merismopodia , e te . Je crois que les spécialistes ont été trop loin en attri- buant tant de maladies différentes à des productions végé- tales. Et d'abord, ces plantes cryptogamiques sont-elles véri- tablement la cause des maladies qu'on les accuse de pro- duire, ou bien ne se montrent-elles dans ces maladies que comme complication, et seulement parce que des spores, . (1) Congrès médical de 1867. LEUR EFFET SUR L'ÉCONOMIE ANIMALE. 201 flottant dans l'espace, se trouvant transportées sur un or- gane malade, s'y sont développées, le nouvel habitat, bien qu'insolite, n'étant pas tout à fait contraire à la germina- tion de la plante? Je me demande aussi si ces productions végétales, re- gardées par les médecins qui les ont observées comme constituant des espèces nouvelles^ tout à fait distinctes et même appartenant à des genres qu'il leur a fallu créer, ne sont pas de simples modifications, ou plutôt des altéra- tions d'espèces de Mucédinéesbien connues; moditications ou altérations provoquées par la nature même de l'habitat sur lequel les spores de ces plantes se seraient dévelop- pées. D'autres maladies que des affections du cuir chevelu, du derme ou des membranes muqueuses, ont été attribuées à des plantes cryptogamiques. La carie périphérique des dents, par exemple, nom au- quel Klenke substitue celui de carie végétative, serait occa- sionnée, selon Nedden , par une production parasitaire cryptogamique dont il décrit les effets (i). La syphilis, d'après Custano, ancien médecin-major de l'armée d'Orient, est le résultat de l'introduction dans l'é- conomie d'un végétal fongiforme parasite, qui, en se dé- veloppant, appelle autour de lui des fluides anomaux, au milieu desquels il se développe, en même temps qu'il re- foule les tissus sains, dont il prend la place. Les caustiques et les antisyphilitiques métalhques, si fréquemment mis en usage dans cette maladie, n'agiraient, selon lui, qu'en taisant périr les spores, ou en les rendant impropres à la germination (i). (1) Gazette hebdom., t. IV, p. 812. (2) Comptes rendus, 28 février 185^, vol. XL, p. 478. 202 LES CIIA.MIMGNONS. Ce qui parait bien démontré, c'est que les spores de la le- vure de bière, inoculées sous la peau par le docteur Lowe, ont jiroduit la maladie cutanée appelée porrigo lupuiosa. Le docteur Tliiersch admettait que le choléra pouvait se transmettre, de l'homme à l'homme, par des crvptogames résultant de la fermentation , lesquels se trouveraient ré- pandus dans l'air et porteraient le ferment par la bouche et les fosses nasales jusque dans l'estomac (i). Bien d'autres maladies assurément que la carie dentaire et la syphilis pourraient, si l'on ne consultait que l'ana- logie, être attribuées à des productions cryptoganiiques. Le cancer, les ulcères atoniques, par exemple , ne pour- raient-ils pas être regardés comme produits par une plante qui, se multipliant sans relâche, rongerait lente- ment l'organe sur lequel elle se serait fixée? La rage elle-même ne pourrait- elle pas être considérée comme occasionnée par le développement plus ou moins tardif de spores d'un végétal d'une nature toute particu- lière, qui, inoculées avec la bave de l'animal affecté de rage, resteraient plus ou moins longtemps à l'état d'incu- bation, selon la constitution de l'individu, mais qui, un jour, faisant effort pour se développer, produiraient cette maladie fatale ? Je ne serais pas surpris que l'on trouvât des spores dans la bave des animaux affectés de la rage, puisque déjà, en 1841, Laugenbek a trouvé dans l'écoulement nasal d'un cheval morveux des fila- ments mycodermiques et des spores brunâtres, réunies en chapelet. Ce serait donc en détruisant les spores par une cautérisation prompte, et avant qu'elles soient absorbées, que l'on préviendrait l'apparition de l'hydrophobie rabique et celle de la morve. (1) Gazette hebdom., t. II, p. 099. LEUR EFFET SUR L'ÉCONOMIE ANIMALE. 203 Nous avons vu que la plupart des champignons exhalent en se décomposant une odeur fétide : beaucoup d'entre eux répandent alors des miasmes putrides qui vicient l'air, et qui, au dire de quelques personnes, seraient la cause de ces fièvres de mauvais caractère qui sévissent plus parti- culièrement en automne, et qui, dans certains villages, si- tués au milieu des bois humides, jettent si souvent la dé- solation dans les familles. Je ne sais si l'accusation portée contre les champignons en décomposition est fondée, mais il est certain qu'on préviendrait les effets qu'on leur attribue, si, dans un but d'économie domestique, on enterrait ces plantes pour les convertir en fumier, comme le conseille M. Lavalle. Ce procédé si simple, tout en conservant la santé, la vie aux hommes , produirait un engrais qui probablement ne le céderait en rien à celui que donnent les animaux domes- tiques. On a accusé plus d'une fois d'avoir occasionné des ac- cidents graves, des espèces de champignons qui, au su de tous, sont alimentaires. La Morille, la Chanterelle, le cham- pignon de couche lui-même, toutes les espèces reconnues pour comestibles, auraient été la cause d'empoisonnements. On conçoit que les champignons, même les plus salu- bres, occasionnent des accidents s'ils ont été cueillis trop vieux, s'ils ont subi un commencement de décomposition, si leur cuisson est insuffisante , ou si l'on en mange avec excès. Des Morilles, altérées par l'état humide et pluvieux de la saison, et, de plus, mal nettoyées avant la cuisson, oc= casionnèrent d^s accidents sérieux dans une famille com- posée du père, de la mère et de quatre enfants. Ce même champignon, conservé pendant plusieurs jours, soumis à l'action d'une température élevée et probablement ayant ■20i LES CllA.Ml'K.NoNS. su])i lin commonccmont de fermentation, fut cause de l'empoisonnement c)e deux femmes, qui, heureusement, n'en moururent pas. Des champignons de couche, récoltés depuis plusieurs jours, peuvent aussi déterminer des acci- dents, (''est dans le but de prévenir ces accidents qu'à Paris la police interdit la vente de champignons dont les feuillets ont perdu leur couleur lilas. Du reste, les champignons ne conviennent pas à tous les estomacs. Jl en est de cet aliment comme du lard, des choux, des pois, des lentilles, etc., dont tant de personnes se nourrissent hal)ituellement, tandis que d'autres sont in- commodées si elles se hasardent à en manger. Lue indigestion causée par l'usage de champignons re- connus pour comestibles fatigue le malade, le fait souf- frir, mais rarement constitue un danger réel et jamais un véritable empoisonnement. CHAPITRE XVllI. DES SYMPTOMES DE l'eIVIPOISONNEMENT PAR LES CHAMPIGNONS. En général les champignons malfaisants ne produisent pas chez l'homme leurs effets immédiatement après l'in- gestion : presque toujours il se passe plusieurs heures avant que les symptômes d'empoisonnement se déclarent. Du reste, ces effets sont plus ou moins prompts, plus ou moins violents, selon l'espèce de champignon et selon la quantité dont on a fait usage. On conçoit que leur manière d'agir sur l'économie soit différente, suivant que c'est le principe acre ou le principe narcotique qui prédomine dans ces plantes. Les premiers symptômes d'empoisonnement par les champignons à principe acre ne se manifestent guère que deux ou trois heures après l'ingestion; les espèces à prin- cipe narcotique sont plus tardives encore dans leurs effets : souvent il se passe huit heures, dix heures et même da- vantage, avant qu'aucun accident se déclare : jusque-là le malade reste ignorant du danger qui le menace. Les espèces qui sont caractérisées par la présence d'un principe acre, telles que les Russules, les Lactaires, l'A- garic styptique, Jg. {Marasniiiis) stfplicus, Bred., le Bolet livide, B. /uridus, fr. , le Bolet Satan, fr. , occasionnent, peu de temps après leur ingestion, une tension dans la région de 206 LES CHAMPlTxNONS. l'estomar et de l'anxiété, signes précurseurs de l'inflamma- tion de cet organe et du tube intestinal; inflammation ca- ractérisée bientôt par de la douleur à Fépigastre, de la sécheresse à la gorge, inie soif ardente, de la fréquence dans le pouls, des vomissements répétés, des selles nom- breuses, une agitation extrême et quelquefois des mouve- ments convulsifs. Ces champignons paraissent agir sur l'économie k la manière des acides ou des alcalis concen- trés. Il n'est pas rare qu'ils tuent après deux ou trois jours de souffrance; mais, si le traitement a été prompt et bien dirigé, rarement ils vont jusqu'à donner la mort. Quant aux cliampignons qui contiennent un principe narcotico-âcre(ramanitine), tels que l'Agaricbulbeux, Bull., et ses variétés, verte, blanche, jaunâtre, Àg. {Amanitd) Phalloidcs, fr., ^g. {/éinanita) Mappa, Batscli, l'Agaric panthère, ^4g. [Amanitd) pnnUierinus ^ Dec, l'Agaric fausse Oronge, leur action est plus lente à se manifester que celle des précédents. D'ordinaire, il se passe quatre heures, six heures, douze heures et souvent davantage avant que les premiers symptômes se déclarent. Ceux-ci débutent par de la pesanteur de tète, un peu de trouble dans les idées, des douleurs vagues, de l'abat- tement, de la stupeur; puis viennent des nausées, des vo- missements, auxquels succèdent la diarrhée, la cardialgie, les douleurs abdominales, l'anxiété, l'oppression, une soif vive. Le malade a le visage pâle, décomposé ; il éprouve des accidents nerveux, tels que des convulsions violentes, un délire taciturne ou un délire gai; quelquefois même il a des visions fantastiques, mais plus souvent encore, il tombe dans un assoupissement comateux dont il est diffi- cile de le tirer. Le malade a des défaillances fréquentes : le pouls, devenu petit, dur, serré, s'affaisse de plus en plus; une sueur froide se répand sur tous ses membres. SYMPTOMES DE L'EMPOISONNEMENT QU'ILS CAUSENT. 207 Enfin la mort, presque toujours prévue et annoncée par le malade lui-même, vient mettre un terme à ses souffrances. Il meurt tantôt clans les angoisses d'une convulsion déchi- rante, tantôt plongé dans une léthargie profonde. Le plus souvent les malades succombent dans les qua- rante-huit heures qui suivent l'empoisonnement, mais quelques-uns languissent cinq ou six jours et finissent par succomber. On comprend, du reste, que le poison ait des effets variables selon la quantité de champignons qui a été ingérée et selon la constitution des individus. Mais com- bien de personnes ont trouvé la mort, qui n'avaient mangé qu'un seul pied de champignon du sous-genre Amanite! Un fait bien cligne de remarque dans l'empoisonnement par ces végétaux, c'est que prescjue toujours les personnes qui en ont fait usage les ont mangés avec plaisir ; rien, une fois qu'ils sont assaisonnés, ne trahissant leurs mauvaises qualités. A l'ouverture du corps des individus qui ont succombé à l'empoisonnement par les champignons à principe nar- cotique, on ne voit souvent aucune trace d'inflammation de l'estomac et des intestins, bien que le malade ait eu des vomissements, des selles répétées et des douleurs abdomi- nales, indices presque toujours certains d'une inflamma- tion des voies digestives. Chez ceux-ci, le foie est le plus ordinairement volumineux, pâle, sans consistance ; la vé- sicule du fiel est vide. Réveil lé-Pari se, cpii avait eu bien des fois occasion d'ou- vrir des cadavres de soldats morts pour avoir mangé des champignons du sous -genre Amanite, a le plus souvent observé que l'action loxicpie avait été seulement stupé- fiante : la membrane muqueuse, gastric|ue et intestinale, étant tout à fait saine. L'action toxique s'était portée plus particulièrement sur le système nerveux. 208 LES CHAMPIGNONS, Dans les cas d'empoisonnement par les champignons à principe acre, on trouve que l'estomac, pour l'ordinaire vide d'aliments, et les intestins vides de matière fécale, mais distendus par des gaz fétides, ou contractés sur eux- mêmes, sont constamment phlogosés, et presque toujours parsemés à leur intérieur de taches livides et ulcérées, plus ou moins étendues; on trouve même quelquefois que des portions considérables d'intestins sont frappées de spha- cèle. Tous les viscères abdominaux participent plus ou moins à cet état morbide. Le foie, la rate, le mésentère, sont gorgés d'un sang noir ; il en est de même des pou- mons. Des taches inflammatoires ou gangreneuses sont disséminées sur divers points des membranes séreuses ; de semblables taches se sont rencontrées dans les ventri- cules du cerveau, dans l'œsophage, sur le mésentère, la vessie, la matrice, et même sur le fœtus d'une femme en- ceinte, disent les auteurs d'un rapport fait à la Faculté de Bordeaux sur les empoisonnements par les champignons. Extérieurement, on remarque sur les téguments des taches violettes, nombreuses et très-étendues. L'empoisonnement par les champignons ne présente pas, comme on a pu le voir, de symptùmes qui lui soient essen- tiellement propres; tous ceux dont j'ai fait mention peu- vent se rencontrer dans l'empoisonnement par d'autres substances végétales : il en est de même des lésions orga- niques que constate l'autopsie. CHAPITRE XIX. DES MOYENS DE REMÉDIER AUX ACCIDENTS PRODUITS PAR LES CHAMPIGNONS DÉLÉTÈRES. Les personnes qui ont mangé des champignons véné- neux étant presque toujours vouées à une mort certaine, si elles ne sont promptement secourues, on doit, aussitôt que les premiers symptômes de l'empoisonnement se ma- nifestent, leur donner tous les secours que réclame leur position. En l'absence d'antidotes bien constatés, ce que le médecin a de mieux à faire, c'est de débarrasser l'éco- nomie de la substance ingérée, afin de soustraire le ma- lade à son influence pernicieuse. On le fera donc vomir au plus tôt, que le champignon appartienne à la classe de ceux dont les effets sont surtout narcotiques ou à la classe de ceux dont l'action particulière est de déterminer des désordres inflammatoires. Mais comme d'ordinaire, lorsque les premiers symptômes se déclarent, le poison se trouve déjà en partie dans le canal intestinal, il convient, en même temps que l'on fait vomir, de procurer des évacua- tions alvines. L'ipécacuanha, délayé dans l'eau, à la dose de 5o cen- tigramnaes à i gramme et plus, selon l'âge de la personne, ou l'émétique, à celle de 5 ou lo centigrammes en solu- 14 210 LES CHAMPIGNONS. tion clans une tasse du même liquide , sont des mQyens presque toujours sûrs de provoquer le vomissement. Si l'on ajoute à ces substances de i5 à 3o grammes de sulfate de potasse, de soude ou de magnésie, que l'on administre par fractions, à des intervalles plus ou moins rapprochés, on produit le double effet du vomissement et de la pur- gation. On secondera les efforts du vomissement, en fai- sant boire abondamment de l'eau tiède ; et, si les effets de la purgation tardaient à se manifester , il faudrait faire prendre au malade des purgatifs un peu actifs, tels que le séné, la rhubarbe, la casse, en décoction ; l'huile de ricin, mêlée au sirop de nerprun ou au sirop de fleurs de pécher, les sels neutres en solution. Ces mêmes substances, prises en lavement, pourraient être d'une grande utilité. Si l'on n'avait pas à sa disposition les médicaments dont je viens de parler, comme l'on perdrait des moments pré- cieux en restant inactif et en abandonnant le malade à lui-même pendant le temps que l'on mettrait à se les pro- curer, il faudrait chercher à provoquer le vomissement, en faisant boire au malade de l'eau tiède en quantité, après quoi on introduit le doigt jusqu'au fond de la gorge, ou mieux encore la barbe d'une plume imbibée d'huile ou trempée dans une infusion légère de tabac, avec laquelle on chatouille toute l'arrière-bouche. On a recours de pré- férence à l'huile à brider, comme plus nauséeuse : fumer est, pour les personnes qui ne sont pas habituées à l'usage du tabac, un assez bon moyen d'exciter des vomisse- ments et quelquefois des selles. La décoction d'une pincée de tabac haché ou en corde dans aSo grammes d'eau, donnée en plusieurs fois, produit assez constamment le vomissement : cette décoction le provoque, même prise en lavement. Toutefois il ne faudrait pas dépasser la faible quantité que je viens d'indiquer, le tabac pris à forte dose MOYENS DE REMEDIER AUX ACCIDENTS. 211 étant lui-même un poison violent. On a fait vomir des malades en leur présentant ou en leur faisant avaler un objet qui leur répugnait beaucoup. Nous avons vu que les champignons vénéneux agissent les uns à la manière des poisons acres, irritants : tels sont les Bolets, les Russules, les Lactaires ; les autres à la manière des poisons essentiellement narcotiques, la fausse Oronge, par exemple , et quelques autres tout à la fois comme des poisons acres et narcotiques, tels que l'Agaric bulbeux et l'Agaric panthère. Les symptômes d'empoisonnement différant selon que le champignon agit comme poison irritant ou poison nar- cotique, le traitement ne doit plus être le même, après que l'on a provoqué le vomissement et des évacuations al- vines. Si l'empoisonnement était accompagné d'accidents ner- veux, sans qu'il y eut apparence d'inflammation, on ferait usage des antispasmodiques et des sédatifs. L'éther sulfu- rique s'est acquis une certaine réputation contre ces di- verses sortes d'accidents. Je dois faire observer ici que , comme cette substance a la propriété de dissoudre le prin- cipe actif des champignons , on ne doit recourir à son emploi que lorsque le champignon est rejeté en entier, ou tout il fait absorbé. Il en est de même des acides, tels que le vinaigre , les sucs de citron , d'orange , de ver- jus, etc., dont l'utilité, de même que celle des dérivatifs, est bien reconnue lorsqu'il y a stupeur et engourdisse- ment. Le coma, l'assoupissement, dans les empoisonnements par les champignons narcotiques, est quelquefois si pro- fond, et la constriction des mâchoires si grande que l'on ne peut rien faire avaler au malade. On a proposé, dans ce cas, de se servir d'une sonde en caoutchouc, longue de 212 LES CHAMPIGNONS. 5o à Go centimètres, pour ingérer dans l'estomac une potion émétisée, ou un éméto-cathartique. On introduit la sonde dans la bouche, au défaut d'une dent, ou bien on l'engage dans l'espace qui reste libre entre les deux dernières mo- laires et l'arcade dentaire. On fait pénétrer la sonde dans l'œsophage et même jusque dans l'estomac ; on chasse alors, au moyen d'une seringue qiii s'adapte à celle-ci, le liquide que ion a soin de pousser lentement. On peiit craindre dans cette opération de faire pénétrer la sonde dans le larynx ; on évite cet accident en dirigeant en arrière Icxtrémité de celle-ci. On pourrait aussi faire péné- trer la sonde par les narines ; quoi qu il en soit, ces divers procédés opératoires exigent une main exercée. Chantarel assure avoir employé avec avantage la décoc- tion de noix de galle, comme antidote des champignons. La noix de galle, de même que le tannin, expérimentés par moi, ne m'ont donné aucun résultat avantageux. 31. Réveil, les ayant expérimentés de son côté, dit que ces substances, de même que la décoction de quinquina, sont d'une complète inutilité. Le café néanmoins est d'une utilité bien démontrée dans les cas d'empoisonnement par les champignons narcoti- ques ; mais c'est bien moins peut-être à cause du tannin qu'il contient que parce qu'il possède une propriété sti- mulante, dont l'effet essentiel est de tirer les malades de l'assoupissement dans lequel les plongent si souvent ces espèces, qu'il agit. M. Boudier pense que le tannin et l'infusion de noix de galle peuvent être donnés avec avantage^ mais il préfère, après que les vomissements ont été provoqués, donner de temps en temps aux malades, et par cuillerées, une solu- tion très-légère d'iodure iodé de potassium : cette solution, dit-il, précipite le poison des Amanites mieux que le tannin MOYENS DE REMÉDIER AUX ACCIDENTS. 213 et l'infusion de noix de galle , et pénètre p\ns facilement dans la circulation (f). Dans Tempoisonnement par les champignons à principe acre, lorsqu'une fois on est parvenu à provoquer l'expul- sion de la substance nuisible, ou bien lorsqu'il s'est écoulé un temps fort long depuis le moment de son ingestion, et que l'on peut raisonnablement supposer qu'elle a été toute absorbée , et ne se trouve plus dans les voies digestives, c'est aux moyens jugés propres à combattre l'inflammation qui s'est développée sur l'estomac, les intestins et souvent dans d'autres organes, qu'il faut avoir recours; inflamma- tion qui se reconnaît à la sécheresse de la langue, l'inten- sité de la soif, la fréquence et la petitesse du poids, la chaleur de la peau, la douleur et la tension du ventre. Ces moyens sont : les saignées générales et locales, que l'on est quelquefois obligé de réitérer; les boissons muci- lagineuses, telles que la décoction de gomme arabique, l'infusion de racine de guimauve, de graine de lin ; les bois- sons émulsives, le lait d'amandes, le lait coupé , le blanc d'œuf battu dans de l'eau, les boissons dites délavantes et rafraîchissantes, la décoction d'orge, de gruau ou de fé- cule, les sirops d'orgeat, de groseille, de limon, de vinai- gre, étendus d'eau; le petit-lait, l'oxymel , la limonade avec le citron ou l'orange. Généralement les acides végé- taux sont emplovés avec avantage à cette période de la maladie. Un pharmacien de Bordeaux a préconisé l'ammo- niaque liquide. Si les boissons étaient rejetées par les vomissements, comme il arrive quelquefois lorsque l'inflammation est fort intense, il faudrait les faire prendre seulement par cuille- rées à la fois , et insister sur l'emploi des saignées , des (1) Des Champignons, etc., p. 122. 214 LES CHAMPir.NONS. bains, tlos fomentations émolliontes sur lo ventre, des la- vements adoucissants, et tenir le malade à une diète sévère. Si le malade se refroidit, il faut rappeler la chaleur, activer, autant que possible, la circulation par l'usage des boissons chaudes, le thé, le café, l'infusion de menthe, de mélisse, etc.; les frictions légèresj les sinapismes. Dans la longue convalescence qui suit généralement l'empoisonnement par les chainpignons, on donnera au malade des aliments de facile digestion, des crèmes de riz ou d'orge, des fécules, de la bouillie, des panades, des laits de poule, des légumes, des fruits cuits, des viandes légères, un peu de vin rouge ou plutôt de la bière, et dans l'intervalle des repas de l'eau sucrée. Si les forces tar- daient trop à revenir, on lui ferait prendre des amers, des toniques, des préparations de quinquina, de fer, etc., et *des aliments succulents. Lorsque l'empoisonnement est occasionné par le mé- lange de champignons à principe narcotique et de cham- pignons à principe acre, on conçoit que le traitement doit être mixte. Le plus rationnel sera toujours de faire vomir, si l'on suppose que le champignon séjourne encore dans l'estomac, après quoi on s'attachera à combattre les symp- tômes prédominants (i). Une indigestion causée par l'usage de champignons re- connus pour comestibles ne présente pas généralement de gravité. On y remédie en provoquant le vomissement avec de l'eau tiède, après quoi on fait prendre au malade du thé, du café léger, ou une eau légèrement alcoolisée. Pres- (1) Je renvoie, pour le traitement des maladies cutanées : dartres, teignes, etc., attriljiiées à des végétaux parasites : acliorion, tricho- ])hyton, etc., aux ouvrages spécialement consacrés aux maladies de la peau. MOYENS DE REMEDIER AUX ACCIDENTS. 215 que toujours le malade se remet promptemeut de son in- disposition. Du traitement de l'empoisonnement par les champignons chez les anciens. Le traitement auquel chez les anciens étaient soumises les personnes qui avaient mangé des champignons malfai- sants paraît aujourd'hui quelque peu empirique ; aussi est-il généralement abandonné. Peut-être serait-il conve- nable cependant de reprendre^ ne fût-ce qu'à titre d'essai, l'emploi des remèdes usités par eux, car, selon toute vrai- semblance, c'était l'expérience qui leur avait appris à faire choix de telle substance plutôt que de telle autre. Le raifort, Cochlearia arinoracia ^ Lin., dit Pline, est, d'après le témoignage de Nicandre, utile contre les empoi- sonnements par les champignons (i). Si l'on a fait usage, dit Celse, de champignons malfai- sants comme nourriture , il faut manger du raifort [racli- cilla), assaisonné d'oxycrat ou de sel et de vinaigre. Galien dit, à son tour, que l'on donnait, en quantité, des radis (raphani) crus aux personnes qui étaient malades pour avoir mangé des champignons. On leur faisait pren- dre aussi du vin pur, de la lessive de cendres de sarment, du nitre dissous dans du vinaigre^ de la lie de vin brûlée, délayée dans de l'eau et donnée en boisson^ ou de l'absin- the avec du vinaigre, ou bien encore de la rue, Rata gra- i^eolens^ Lin., en poudre, délayée dans du vinaigre. La rue, ajoute-t-il, mangée seule fait du bien aussi (3). (1) Pline, XX, 13. (2) Celse, 1. V, sect. 27-17. (3) Galien, t. XIV, c. 7, p. 140. 216 LES CHAMPTnxONS. La rue, dit Pline, est utile contre l'empoisonnement par ces plantes, soit qu'on la donne en boisson, soit qu'on la donne en substance (i). I/a graine de rue des montagnes, llnta nioiilana^ Dec, dit de son coté Dioscoride, bue dans du vin, à la dose de r 5 drachmes (67 gram. 5o centigr.), est un puissant remède contre tout empoisonnement. Les feuilles de rue , man- gées seules, à jeun, ou avec des noix et des figues sèches, amortissent toute espèce de venin. On donnait la pré- férence à la rue des jardins sur celle des montagnes; celle-ci, plus active, causait la mort si l'on en mangeait trop (2). Les anciens, comme l'on voit, faisaient un cas tout par- ticulier de la rue : elle leur servait de médicament et d'aromate. Aujourd'hui encore on l'emploie , en Italie , comme condiment dans les salades. L'emploi de cette plante à haute dose étant dangereux, c'est avec circons- pection qu'il faut en faire usage. La fiente de poule , dit Galien , a soulagé promptement des personnes qui étaient comme asphyxiées pour avoir mangé des champignons. Après avoir réduit la fiente en poudre , on la délayait dans trois ou quatre tasses d'oxy- crat ou d'oxymel : peu de temps après en avoir pris, les personnes vomissaient et étaient complètement débarras- sées. Serait ce uniquement comme vomitif que la fiente de poule agirait, ou bien est-ce en vertu de l'urate de chaux qu'elle contient? De nos jours encore quelques personnes ont recours à l'usage de cette fiente de poule dans maintes maladies , seulement elles font choix du blanc de celte (1) Pline, XX, 51. (2) Dioscoride, livre III. MOYENS DE REMEDIER AUX ACCIDENTS. 211 substance. Délayée dans du vin, la fiente de poule prend, à Montmorency, le nom de vin de poule. Apollodore, au rapport de Pline, parle de l'emploi du suc de choux pour remédier aux accidents causés par les champignons. CHAPITRE XX. DE l'emploi des CHAMPIGNONS EN MÉDECINE. Après avoir parlé assez longuement des propriétés mal- faisantes des champignons , je crois devoir dire quelques mots des propriétés médicales attribuées à plusieurs de ces plantes. La médecine en faisait autrefois un usage assez fréquent, aujourd'hui cet usage est à peu près entièrement aban- donné ; mais sans doute on y reviendra, car le plus sou- vent la médecine, après avoir longtemps délaissé, sans trop savoir pourquoi, l'usage de tels ou tels médicaments, un jour vient qu'elle les sort de l'oubli où elle les avait laissés. Parlons d'abord de l'emploi que les anciens faisaient de ces plantes. Selon Pline , le champignon que de son temps on ap- pelait Agaric, et que les pharmaciens continuent à appeler de ce nom, le Bolet du Mélèze, Polypore officinal des mycologistes, pris en boisson, à la dose de trois oboles (i) (2 gramm. ^5 centigr."), dans un cyathe (o litre o/|5) de (i) Obole, la sixième partie de la drachme. Cyathe, la douzième partie du patarin. EMPLOI DES CHAMPIGNONS EN MEDECINE. 219 vin vieux, guérissait la straiigurie et la splénite. Ce cham- pignon, donné de la même façon et aux mêmes doses, guérissait le nerf appelé pin ty s (le tendon d'Achille?) et la douleur d'épaule. On le donnait aussi réduit en poudre à la dose de 4 oboles (3 gramm. 45 centigr.) dans deux cyathes (o litre 09) de vinaigre. Les anciens distinguaient l'Agaric mâle et l'Agaric fe- melle, tous les deux de couleur blanche et croissant sur les arbres. Le mâle, dit Pline, est plus dense, plus amer ; il cause de la céphalalgie. L'Agaric femelle, moins consistant que le mâle, a une saveur d'abord douce, mais qui bien- tôt devient amère. . INous ne savons pas trop si ce que les anciens appelaient Agaric mâle et Agaric femelle étaient deux espèces dis- tinctes, ou s'ils n'étaient pas, ce qui est très-vraisemblable, de simples variétés d'une même espèce. Quoi qu'il en soit, l'Agaric qui venait de la Gaule passait pour plus faible que celui que l'on recueillait aux environs du Bosphore. On les employait contre les flux de ventre. On les fai- sait entrer dans la préparation des médicaments appelés ophthalmiques, dont on se servait pour bassiner les yeux. On les employait pour faire disparaître les lentilles {lenti- gines), les taches de rousseur et autres taches qui viennent sur le visage des femmes. On les employait contre les érup- tions et ulcères sordides de la tête, contre la morsure des chiens, comme aussi pour réprimer les excroissances qui viennent au fondement (i). Voyons maintenant quel usage la médecine a fait des champignons dans des temps plus rapprochés de nous, et quel usage elle en pourrait faire encore. La fausse Oronge, administrée en poudre, à l'intérieur, (1) Pline, 1. 22-38; 1. 25-57; 1. 26-48. 220 LES CHAMPIGNONS. a été employée avec succès, assiire-t-on, contre l'épilepsie et il'aiitres maladies nerveuses, liernardet et Whisling attestent son succès (i). Plenck faisait prendre sa poudre intérieurement contre l'épilepsie. Il la donnait à la dose de cinquante grammes à iMi gramme, trois fois par jour, dans de l'eau, ou à celle de quatre grammes, ime fois seulement dans la journée, administrée dans du vinaigre, comme plus efficace. Employé à l'intérieur et à l'extérieur, en même temps, ce champignon aurait guéri les engorgements chroniques {tumeurs et indurations), les scrofules, et des ulcères fistu- leux de mauvais caractère. Sa poudre, répandue sur les ulcérations de la cornée, les excoriations du bout du sein, les ulcères sanieux ou com- ])liqués de carie, aurait guéri ces maladies, La fausse Oronge était cueillie avant sa maturité, puis séchée à l'ombre ou dans un four. Les médecins employaient de préférence la poudre obtenue du pied du champignon; attendu qu'il contient, comme nous l'avons dit, plus de principe actif que le chapeau. La teinture de ce champignon a été vantée contre la tei- gne, les impétigos, les dartres et le catarrhe chronique avec crachats muqueux et puriformes. FJle se donnait, étendue d'eau ou de vinaigre , à la quantité de douze à quarante gouttes, répétée trois fois par jour. La fausse Oronge aurait aussi, à ce que l'on prétend , arrêté des diarrhées et des sueurs trop abondantes. On sait que les habitants du Kamtschatka emploient ce champignon non pas comme médicament, mais dans le but de se plonger dans une sorte d'ivresse. Tantôt ils le mangent desséché et tantôt infusé dans du (1) Whisling, Dissert, de virtut. Agarici muscarii. LEUR EMPLOI EN MEDECINE. 221 SUC de Vaccinium idiginosum, ou bien encore ils en pré- parent, avec les feuilles d'une espèce d'épilobe et de l'eau, une boisson qu'ils boivent comme du vin. La fausse Oronge produit sur eux l'effet du vin, et, comme celui-ci, elle pro- voque, chez quelques-uns la joie, l'exaltation, les chants, la danse; tandis que chez d'autres elle amène la tristesse, la violence, les excès. Je ne recommanderai pas le procédé kamtschatkale comme moyen propre à préserver des ma- ladies. Ce champignon n'a jamais, que je sache, été employé en médecine à titre de sédatif; ses propriétés narcotiques cependant sont bien connues. Pourquoi ne l'emploierait-on pas comme succédané de l'opium? Il y aurait même de l'avantage sous le rapport pécuniaire ; car il ne demande pas de culture ; on sait qu'il est peu de contrées boisées où on ne le trouve abondamment, en automne. Il serait facile d'en faire des extraits, des sirops, des teintures alcooliques ou éthérées, etc. Son suc, de même que celui de plusieurs autres Ama- nites , appliqué sur la peau dénudée , produisant par ab- sorption le narcotisme , ou pourrait , sous cette forme , l'employer à faible dose, comme on emploie la morphine et autres préparations opiacées. Tout récemment le D"^ Curtis a proposé l'emploi thérapeu- tique des champignons vénéneux contre le choléra, la ma- ladie de Brightet les fièvres intermittentes. C'est la teinture d'Agaric bulbeux dont il a fait usagé contre ces maladies : malheureusement ses observations sont trop peu nombreu- ses pour être concluantes; toutefois il sera bon de les répéter. L'Agaric poivré, Agaricas acris^ Bull. {Lactarius pipera_ tus, Fr.), a été d'usage en médecine. Son suc laiteux, pris avec le sirop d'althaea, passait pour provoquer l'excrétion de l'urine et briser les calculs. 222 LES CHAMPIGNONS. La même propriété était attribuée à l'Agaric zone, Jg. (Lactarius) zonarius, Fr. autre lactaire. Vaillant dit que le suc de ce champignon, pris avec le sirop d'althaîa, brise le calcid, d'après une expérience certaine, en même temps (|u'il provoque l'urine. Il dit aussi que par le frottement il fait disparaître les verrues. Au rapport de MM. Noulet et Dassier, les paysans du Languedoc emploient aujourd'hui encore cet Agaric pour cautériser ces excroissances. Son suc agit à la manière du lait de la chélidoine et du réveil-matin. Gésalpin attribue au Polypore tubérastre, champignon cultivé à Naples sur la pietra fimgaja, la vertu de provo- quer la sortie de l'urine et des graviers ; comme aussi celle de dissiper les douleurs d'estomac, de guérir l'ictère et le flux de ventre (i). Pour en revenir à l'Agaric poivré, ce champignon aurait guéri la phthisie pulmonaire, lorsque déjà cette maladie était accompagnée de fièvre hectique et de vomique du poumon. M. Dufresnoy le réduisait en poudre, après l'avoir lavé, puis desséché dans un four : il en composait ensuite un opiat ou électuaire de la manière suivante. Conserve de roses 1 5 grammes. Blanc de baleine 1 Yeux d'écrevisses ? âa 8 gram. rieurs de soufre lessivé.. . ) Agaric pulvérisé 12 gram. Miel de Narbonne, quantité suffisante pour composer un électuaire dont on faisait prendre deux grammes et demi, trois fois par jour, délayé dans une infusion de mille-feuille sucrée. (1) Césalpin, 44. LEUR EMPLOI EN MEDECINE. 223 h' yéga 7' ic US (Lactarius) torminosus, Fr., était quelquefois substitué à l'Agaric poivré : on l'ajoutait à l'électuaire, mais à la quantité d'un gramme cinquante centigrammes seulement. Le quinquina aussi y était quelquefois ajouté, à la dose d'un gramme, et l'opium à celle de vingt cen- tigrammes. Le Pecq de Clôture faisait usage de ce même électuaire dans les mêmes circonstances. Cette préparation, délaissée aujourd'hui , pourrait être essayée de nouveau dans les cas de catarrhes chroniques et de phthisie non trop avancée. Pourquoi aussi ne tenterait-on pas la guérison des ul- cères atoniques par l'application sur les plaies de la pulpe, du suc ou de la poudre d'Agarics de la section des Lac- taires et des Russules ? Nous avons vu que le suc de quel- ques-unes de ces plantes, mis en contact avec la peau dénudée, produit par son âcreté une inflammation limitée qui ne détermine pas d'accidents généraux. La chair écra- sée de ces Agarics ne pourrait-elle pas aussi être utilisée pour produire la rubéfaction de la peau ? L'Agaric amer, Bull,, Ag. elseodes, Fr., croît, pour ainsi dire, toute l'année, en touffes considérables, sur les sou- ches d'arbres à demi pourries. Ce champignon, qui n'est jamais attaqué, ni par les insectes, ni par les limaces, pro- voque , pris en petite quantité , des vomissements et des selles abondantes ; on pourrait donc le prescrire en mé- decine comme vomi-purgatif, en substance, en infusion , en décoction. D'autres Agarics , tels que l'Agaric fasciculaire , A^. fascicidaris, Huds., l'Agaric rouge-brique paie, Ag. siihla- lerilius , Scliœff., jouissent des mêmes propriétés que l'A- garic amer. Une fois introduits dans les officines, ces cham- pignons y prendraient place à côté de la rhubarbe, du séné, de l'aloès, du nerprun, de la mercuriale, etc. Toute- 224 LES CHAMPIGNONS. fois leur emploi devrait être réglé par la médecine , car l'Agaric amer tue un cliien à la dose de soixante grammes. On pourrait aussi utiliser, comme médicament, l'Agaric styptique, ^i^^ (Panus) stypliciis, Fr., qui, comme on le sait, purge violemment les animaux auxquels on le donne, mais ne les tue pas. Sertorius est le premier qui ait prescrit le Bolet odorant, Boletus sa/icinus , Bull. {Tranietes suaveolens y Fr.);, contre la phthisie pulmonaire. H le donnait en poudre à la dose d'un gramme trente centigrammes, deux ou trois fois par jour. Les professeurs Schmidel et Wendst rapportent des exem- ples de guérison de cette fatale maladie, obtenue par l'em- ploi d'une cuillerée à café d'électuaire de ce champignon donnée dans du miel, trois fois par jour. Le Bolet du Mélèze, Poljporus officinalis^ Fr. , était vanté, il y a peu de temps encore, contre les sueui's colliquatives des phthisiques. C'ctiiit en poudre et en extrait qu'on l'ad- ministrait. Son usage exige de la prudence, à cause de ses effets drastiques. Ce Bolet contient, d'après les analyses de Braconnot et de Bouillon-Lagrange, une grande quantité de résine acre, à laquelle il doit sans doute ses propriétés purgatives. Tromsdorff regardait ce purgatif comme préférable à la résine de jalap. Les paysans suisses s'en servent pour pur- ger les vaches. Haller rapporte que les habitants du Piémont prennent un petit morceau de ce champignon, avec addition d'un peu de poivre, quand ils ont avalé quelques-unes de ces petites sangsues dont les eaux de leur pays abondent. Les habitants de Balen l'emploient réduit en poudre, dit Bo- mare , pour guérir les pustules , les furoncles de leur bétail. LEUR EMPLOI EN MEDECINE. 225 Fouqiiier avait préconisé le Bolet du Mélèze contre les sueurs nocturnes des phthisiques. Ce champignon est un purgatif violent qui autrefois était très-employé, mais dont aujourd'hui l'usage est très-restreint : il doit, à ce qu'il paraît, sa propriété cathartique à un principe résineux. Un autre Bolet , Poljporus serpen(arius^ Pers. {P. anno- sus, Fr.), qui peut-être ne vient pas en France, est employé par les paysans de la Suède contre la morsure des serpents. Ils exposent à la fumée du champignon le membre qui a été blessé; la guérison, au rapport de Fries, ne se fait pas attendre. Fries dit aussi avoir vu arrêter, dans un court espace de temps, par l'application de ce même Polypore, le sang qui coulait de la bouche d'un chevreau qui avait été blessé. Ce que l'on appelle amadou et Agaric des chirurgiens se retire, comme nous l'avons vu, du Pol/porus Jomenian'us, Fr., et de plusieurs autres Polypores. L'amadou est usité surtout dans le pansement des plaies pour arrêter les hémorragies des petits vaisseaux, à cause de sa propriété absorbante. On l'emploie aussi, comme la flanelle, et mieux que la flanelle, pour conserver le calo- rique sur les parties du corps qui ont besoin d'une chaleur permanente. Nous avons dit plus haut que l'on en fait des vêtements. En Angleterre, les médecins font usage de plaques d'ama- dou pour prévenir les ulcérations qui surviennent si fré- quemment aux parties déclives du corps, le sacrum , le trochanter, chez les personnes qu'une longue maladie con- damne à l'immobilité pendant des semaines entières : telles que les fractures, les luxations. Ils l'emploient de même pour exercer une pression légère sur les veines vari- queuses et réprimer leur dilatation. L'odeur de l'amadou brûlé , préparé avec l'azotate de 15 226 LES CIIA.Ml'KiNONS. potasse, est un excellent calmant pour les personnes at- teintes de maux de nerfs. La décoction dans le lait de la Pezize oreille de Judas, Exidid nuricula Judce , Fr. , et son infusion prolongée dans le vinaigre, étaient autrefois fréquemment employées en gargarismes contre les esquinancies, le gonflement des amygdales et autres maladies de la bouche et de la gorge; aujourd'hui quelques personnes ont recours à leur usage dans les mêmes circonstances. En Allemagne , ce champignon , trempé dans l'eau de roses, est souvent usité dans la médecine du peuple pour combattre les inflammations oculaires. On prétend qu'on l'a administré avec succès aux hydropiques, de même que le Bolet du Mélèze. L'Oreille de Judas passe pour purgative; il est douteux qu'elle le soit en effet, car elle est employée, ou du moins une espèce qui lui ressemble singulièrement, est employée comme aliment dans diverses parties du monde. Avant que la ligature des artères fût devenue d'un usage vulgaire, on employait la poussière de la Vesse-loup gigan- tesque, Lfcoperdoii giganteum^ Batsc/i^ et celle de la Vesse- loup ciselée, L. cœlatiini, Bull., pour arrêter le sang. On s^en servait, comme on se sert aujourd'hui de poudre de colo- phane, de toile d'araignée ou de linge brûlé. En Angle- terre, c'est encore aujourd hui un remède populaire contre les coupures et les saignements de nez. Le vulgaire , dit Murray, en fait usage , en Allemagne , contre l'état chas- sieux des paupières des chevaux et des bêtes de trait, et aussi contre leur diarrhée, dit Ltesel (i). Valmont de Bo- mare assure que les barbiers d'Allemagne ont toujours dans leurs boutiques de la poudre de Vesse-loup gigan- (1) Lœselius, Flora Prussica, p. 82, LEUR EMPLOI EN MEDECINE. 227 tesque, qu'ils mettent sur les coupures des rasoirs pour arrêter le sang. Les expériences de Lafosse prouvent combien son effi- cacité est grande, puisque, chez le cheval, après que l'on avait coupé l'artère crurale, on a arrêté la perte du sang à l'aide de la compression faite avec un fragment du cham- pignon, recouvert de sa poussière séminale. Je ne sais, dit Ascherson, si l'on ne devrait pas recourir à l'emploi de ce moyen, dans les cas d'hémorragies gangreneuses, lorsque le chirurgien, ne parvenant pas à les arrêter, croit n'avoir plus de ressources que dans l'amputation. Les spores de la Vesse-loup géante, mêlées avec du lait, sont un remède populaire en Italie contre le cours de ventre des bœufs. . La fumée des Lycoperdons passe pour posséder des pro- priétés anesthésiques , c'est-à-dire de nature à abolir la sensibilité générale. On l'emploie depuis longtemps, en Angleterre, avec succès, pour stupéfier les abeilles lorsqu'on veut prendre leur miel sans les détruire. On a même fait usage de ces plantes comme substitut du chloroforme. Des opérations , dit Berkeley, auraient été tentées avec succès sous leur influence (i). Le D' Richardson a pu endormir des chiens pendant plusieurs heures et produire la suspension momentanée de la sensibilité, en les exposant à la vapeur de la combustion de la poussière de Lycoperdons. C'est par le dégagement de gaz acide carbonique et d'oxyde de carbone que la fumée opère; ce n'est donc pas à la manière de l'éther ou du chloroforme. Du reste , ce procédé ne fait-il pas courir les mêmes dangers et peut-être même des dangers plus grands que ceux auxquels sont exposées les personnes (1) Berkeley, Garden. Chron., 1800, p. 289. 228 LES CHAMPIGNONS. que l'on soumet à l'action de ces dernières substances? Les habitants de Java , dit Zippelius, se servent de la ■poussière du Lycopcrdon kakava^ Lév., pour se guérir de coliques flatulentes. l.a Truffe du Cerf, Ehtphoniyces granulatus^ Fr., servait autrefois à colorer le baume apoplectique. Elle passait poiu' alexipliarmaque, c'est-à-dire comme moyen propre à expulser du corps les poisons, les virus, qui s'y seraient introduits. On lui accordait aussi la propriété de provo- quer la sécrétion du lait et d'accélérer l'accouchement. Si elle possède réellement cette dernière propriété, on pour- rait la substituer au seigle ergoté. Il est vrai que celui-ci se trouve plus communément dans les pharmacies. Gleditsch parle d'un paysan qui, pour ré^^eiller en lui les désirs vénériens, prenait tous les jours huit grammes d'esprit-de-vin dans lequel il avait laissé macérer la Truffe du Cerf, Elaphomyces granuhitas^ Fr. Il vantait cette li- queur comme ayant la vertu merveilleuse de ranimer ceux qui étaient affectés de langueur maritale. Il en cédait lar- gement et gratuitement à tous les pauvres. Quelques char- latans, moins généreux, vendaient, au poids de l'or, cette teinture à des jeunes gens blasés et à des vieillards ma- niaques. Aujourd'hui encore la Truffe du Cerf est usitée dans quelques pays comme aphrodisiaque. J.a Truffe comestible , Tuher cibarium , Sibth. , et la Truffe blanche, R/iizopogon a/bus, Fr. , Hjmenogaster Klotschii, Tul., jouissent aussi à un haut degré de la ré- putation de porter aux plaisirs de l'amour, réputation qui pourrait bien être usurpée, car bon nombre de personnes en ont mangé, et même en assez grande quantité, sans avoir constaté la propriété spéciale qu'on leur attribue. Quoi qu'il en soit, les Truffes paraissent être un restaurant efficace dans les cas d'épuisement et de faiblesse d'estomac. LEUR EMPLOI EN MEDECINE. 229 L'estime que l'on faisait de ces plantes, comme aphro- disiaques, et la croyance où l'on était qu'elles ne venaient point de semences et qu'elles n'en donnaient point, a ins- piré à un poète, dont le nom est resté ignoré, le distique suivant : Semina nulla damus; sine semine nascimur ullo, At qui nos mandit seraen habere putat (1). Le Satyre fétide, Pliallus impiidicus^ L., réduit en pou- dre, est regardé, dans plusieurs cantons, comme un remède qui porte aussi aux plaisirs de l'amour. Beckmann dit qu'on le donne aux bestiaux pour les exciter à l'accouplement. Asclierson a vu un cheval de dix-sept ans se montrer très-ardent en amour après avoir mangé de ce champignon. Quelques personnes prétendent qu'il détermine de fréquents avortements chez les vaches, ce que d'autres nient. Gleditsch dit qu'on le cueille avant cju'il soit entièrement développé , car il paraît qu'il ne produit son effet que lorsqu'il est encore dans son volva. Alors il n'a pas l'odeiu' fétide qu'il aura plus tard. On le desséche et on l'emploie réduit en poudre. Hertwig l'a donné à des chiens et à des chevaux; il n'en a rien ob- tenu. Ne serait-ce pas la forme même de ce champignon qui lui aurait fait accorder la vertu stimulante qu'on lui attribue ? Beaucoup d'autres champignons, les Bolets, les Agarics et les Morilles, en particulier, jouissent de la ré- putation de posséder cette même vertu. La propriété aphro- disiaque de ces plantes est fortement contestée aujourd'hui. Le Phallus Mokusin, Lin. {Lysuriis Mokusin^ Cib.),en Chine, et le Ljcoperdon carcinomale^ Lin. {Podaxon carci- (1) « Nous ne provenons pas de semence, nous ne donnons pas de semence, et celui qui nous mange pense en obtenir de nous. » 230 LKS CIIA.MI'K.NONS. /lof/ia/f's, Fr.j, près du cap de Donne-Espérance, sont^ dit Dadliam, employés par les habitants de ces pays en appli- cations extérieures contre les plaies cancéreuses. Les Chinois saupoudrent ces idcères de la cendre du Phallus Mokusin jusqu'à ce que toute la malignité du mal ait disparu. Ils le mangent quelquefois, mais non sans dan- ger, car c'est un véritable poison (i). Ce champignon et le Lycoperdon varcinomnle produiraient donc un effet tout contraire à celui que les^habitants des J^andes attribuent au Clathre grillagé. Le Satyre fétide est encore dans quelques pays un remède populaire contre la goutte; aussi, en Allemagne, on l'ap- pelle Champignon de la goutte. En Hollande, au rapport de Greville, on l'emploie en cataplasmes contre les dou- leurs rhumatismales. Les Pachyma , champignons souterrains qui viennent dans les contrées les plus chaudes du globe, sont usités en médecine. Le Pachyma Tuber regium, Rhumph., qui vient à Am- boine, dans les iles Moluques, est vanté contre la diarrhée, les maux de gorge, les fièvres, etc. Le P. Hoelen^ Fi'., que l'on trouve en Chine, est lai médicament précieux dont on fait usage, à la manière du thé, pour rétablir les forces. On l'emploie contre la phthisie. he Pac/ijma Cocos, Schwein., plante de la Caroline, est de même employé par les in- digènes dans le traitement des maladies. On ne nous dit pas quelles sont les maladies contre lesquelles on en fait usage (2) On sait quel usage fréquent, on pourrait même dire quel abus, les accoucheurs et les sages-femmes font aujourd'hui (1) Fries, Sijsfema vnjcoL, II, p. 2S0. (2) Pries, Systema tni/c, il, p. 242. LEUR EMPLOI EN MÉDECINE. 231 du seigle ergoté pour ranimer les contrac lions de l'utérus dans les cas d'inertie de cet organe, accélérer l'accouche- ment, favoriser la délivrance, arrêter les pertes atoniqiies qui surviennent quelquefois après le travail de l'enfante- ment. On administre cette substance, réduite en poudre, à la dose de cinquante centigrammes à deux grammes; et en infusion à celle de quatre grammes pour cinq cents grammes d'eau. Qui aurait pensé, il y a un demi-siècle à peine, que l'ergot du seigle, poison lent lorsqu'il est mêlé au pain, prendrait place dans la matière médicale et devien- drait d'un usage général, comme médicament? Ajoutons que si cette substance a rendu des services, son abus a occasionné plus d'une fois la mort des enfants , et n'a pas été sans nuire à la mère. Wiggers, à qui l'on doit l'analyse la plus complète du seigle ergoté, y a trouvé un principe particulier, doué de propriétés narcotiques, qu'il appelle ergotine, et que l'on administre à peu près dans les mêmes circonstances que l'ergot, mais à de moins fortes doses. Nous avons vu que les champignons renferment une forte proportion de matières extractives azotées, solubles dans l'eau. Ces plantes ne contenant pas d'amidon, ou du moins n'en contenant qu'une quantité à peu près inappré- ciable, et ne renfermant du sucre qu'à l'état de mannite, et cela dans une très-faible proportion, pourraient, de pré- férence, être données comme nourriture aux personnes affectées de diabète sucré; s'il est vrai, ce qui est mis en doute aujourd'hui, qu'il faille dans cette fâcheuse maladie s'abstenir surtout d'aliments féculents, dans la crainte de transformer la fécule en sucre. LES CHAMPIGNONS DE LA FRANGE. -^^^1^ DEUXIEME PARTIE. Xableau synoptique des familles de Clianipîgnons. Champignons dont la fructification portée sur une mem- brane ou hyménium est placée extérieu- rement. Hyménomy cites. Spores / le plus souvent aul nombre de 4 , etl supportées par des ) basidies. Basidiosporês (}). Hyménium ou mem-f brane sporophore | infère , en forme de lamelles . de tubes . . . d'aiguillons . de membrane périphérique !'de massue ou de rameau ..... de membrane pas- sée [déliquescent^ de cellules .... en forme ; , ( de reseau a jour. périphérique, en forme d'alvéoles ou cellules irrégulières le plus souvent au nombre de 8, con- tenues dans des thèques. Thêcasporés. . ^^^^-^^^^ ( de lobes rabattus . Hyménium ou mem- [ \ brane sporophore \, '•'" forme | (j^q disque ou de cupule . Agaricinés. Boléto^dés. Hydnés. Auricidarine's. C'iavarien. Trémello'idés. Phalloïdes. Clathroïdés. Morchellês. Champignons / dont la fructification 1 Au nombre de 4, supportées par des basidies . .( sur la terre. . . . est située à l'inté- 1 , , ) , rieur d'un réceptacle ] -S«««<''''«i""'««- Peridium croissant f sous la terre . . . commun ou péri- i ^y nombre de 2 à 8, renfermées dans des thèques j dium. i / Gastèromycetes. f r/ie'ccwpore's.Péridium croissant sous la terre ) Spores \ HelvelUs. Pezizés, Lycoperdonés , Mélanogastérès, Tuhéracés. (1) Constater si les spores viennent sur des basidies ou sont renfermées dans des thèques , est chose qui n'est pas à la portée des commençants, et qui d'ailleurs exige l'usage du microscope ; mais il sutRt de voir comment se comporte la membrane sporophore pour arriver à la détermination des familles. I.KS ( 11 A MI'I(;\(t\S. I>ivî>9ioii iiii«|ii«'' «lu ^eiire ^'Vj^aric , il'iiiu'r.s la flassiticatiuii do IVrsoou f ). A(.AU1C. llymcuiiim distinct sons la forme de lumoUcs parallèles entre elli;s. Champignon muni d"nn volva complet ou incomplet l'édicule excentrique latéral ou nul 1 Feuillets égaux eu longueur dans la plupart des espèces Champignon ] | /Feuillets contenant un suc laiteux, dépourvu ' de volva. fr.'diciik- . central. Amanite. J'ieurope. liusmle. Lactaire. Feuillets Iconstaninient j inégaux en longueur. j Feuillets d'abord ' nébuleux et de- I venant noirs à la maturité. Feuillets ne [coutenau't pas de suc laiteux. Feuillets noirs à la ma- turité, mais ne se li- quéfiant pas Pratelle. Feuillets noirs à la nia- \ turité et se liquétiant. C'o2»'in. Chapeau en enton- noir ou déprimé au centre Feuillets unicolores et ne I ilevenant / pas noirs à la maturité. Pédicule n'ayant | , Chapeau ni anneau.|c,,^p^^^ (charnu ' convexe I Chapeau ou y le plus piano- 1 souvent convexe, j membra- neux , strié. . . Omphalie. Gyninope. ni Collier. Mychie. Ldpivtc. /d'un anneau com- Pédicule 1 plet, consistant . pourvu i^ijjjj collier ou au- \ ueau filamenteux. C'ortinaire. (1) J'ai adopté cette classification qui me parait la plus simple et celle qui convient le mieux aux com- men(^ants. i I DESCRIPTIUNS. Classe 1'^ — HYMENOMYCETES. Yfxéviov, petite membrane, ij,mr]ç, excroissance fongueuse HYMENIUM A SURFACE OU MEMBRANE SPOROPHORE PLACÉE EXTÉRIEUREMENT. Spores portées sur des basides. Oasidîosporés. Ordre 1er. _ AGARIC IN ES {Agaricini). Hyménium infère, formant des feuillets ou lamelles, pouvant se par- tager en deux membranes, lesquelles rayonnent d'un centre commun. Section I^^ — AGARIC {Agarictts). IdyaoLxov, d'Agaria , ville de la Sarmatie. Chapeau doublé en dessous de feuillets à bords aigus , et qui ne sont presque jamais anastomosés les uns avec les autres. SÉiuE I'-*'. — AMANITE (Ainanita). 'Aî^-aviV/ji; , sorte de champignon chez les Grecs. Genre pour quelques auteurs. Champignons charnus , sortant d'un volva ou bourse qui se déchire et laisse quelquefois des lambeaux sur le chapeau , mais toujours à la base du pédicule, lequel est central et pourvu ou non d'un collier; hyménophore distinct du pédicule. Tous croissent sur la terre et le plus ordinairement dans les bois. Les champignons les plus délicats et les plus vénéneux appartien- nent à la série dos Amanites. LES ClIA.Ml'KJNOiNS. Leucospoues. Spores l)lanclies (Àsujco: . Iilmc, cTrôpoç, spore, semence). 1''^' Tmiuj. iViiiîtiiile (^lype). Spores el Icuillels J)laiics. Fédicule pourvu iVun anneau. Ag. (Am.) Oronge. .1,'/. {Am.) cœsareiis, Scop., FI. Cam.. 41U. (Pl.I). Mirli., Nov.gen., t. 07, llg. 1. — Koq. Phyt. méd., t. 13, fig. 1,2. — Paul., Traité,' 1. 154. — Bull., Jlerb., t. 120. — Pcrs., Champ, com., t. 1. — Kiombli., tSclm-., t. 8. — Vittad., Fuwj. maufj., t. 1. — DC, FI. fr., 562. — Fr. Epkr., 1. Noms vulgaires : Oronge vraie , Dorade , Jaune d'œuf , Cadran , irandja, Jaseran, Cliogeran, Mujolo, Campagnol, Ounégal, Dounier- gal , Roumanel , Dorgne. L'Oronge est d'une belle couleur jaune-orange ; elle a un chapeau presque plane, orbiculairc, large de 10 à 15 centimètres, dont les Jjords striés et souvent incisés se recourbent en dessous , et dont la superficie n'est ni visqueuse ni tachetée de verrues; ses feuillets sont larges, épais, inégaux, Jaunâtres, très-adhérents à la chair, mais non adhérents au pédicule , lequel est jaune en dehors , blanc en dedans , lisse, long de 8 à 15 centimètres, plein , bulbeux , pourvu d'un an- neau jaune, large, renversé. Ce champignon, lorsqu'il est jeune, se trouve renfermé tout entier dans un volva de couleur blanche, ce qui lui donne alors l'apparence d'un œuf; pour lui livrer passage, le volva se déchire et reste complet à la partie inférieure du })édicule. L'Oronge croît à la fin de l'été et en automne dans les bois, et sur- tout dans les bois de pins ; elle a une odeur faible et une saveur des ])lus agréables ; c'est un manger délicieux et recherché partout. 11 fautl)ien se garder de la confondre avec la fausse Oronge [Ag. mus- car i us) , décrite plus loin. Ag. (Am.) élevé. Ai hulhe à sa partie inférieure, où se voit une simple trace en forme de marge, laissée sur cette base par le volva. Pellicule du chapeau se séparant difficilement. Ce champignon est commun en automne; il croît dans les bois. D'odeur faiblement vireuse, de saveur désagréable, il est aussi dan- gereux que l'Ag. jJhaUoides, dont il diffère si peu, qvi'on les con- sidérait comme ne formant qu'une seule et même espèce. Plusieurs LES riIA.Ml'lGNONS. hutaiiistcs persistent , même aujounllmi , ù ne i)as les distinguer. VAg. Mappa et VAg. plialloides sont les deux espèces qui occasion- nent les accidents les plus graves et les plus fréquents. Ag. !'Am.) fausse Oronge. Ag. {Am.) muscarius, Lin. (PI. II). Mich., t. 78, fig. 2. — Schaeff., t. 27, 28. — Sow., Col.fig., t. 286. — Orev., -SVo/. crypt., t. 54. — Roq., t. 12, fig. 1,2. — Orf., Mi'd. %., t. 14 , fig. 1. — Paul., 1. 157. — FI. dan., t. 1129. — Lenz., Schn:, fig. 3. — Krombh., Sriw., t. 9. — Vittad., t. 5. — Hoftm., t. 1. — DC, Fl.fr., 561. — Fr., Epier., 7. — Af/. aiirantiacuf: , Bnll., t. 122. Noms vulgaires : Faux jaseran , Mujolo folo. Agaric aux mouches, Tue-mouches. La fausse Oronge, remarquable par son élévation et sa beauté, a un chapeau de couleur rouge écarlate, plus prononcée au centre, large de 10 à 18 centimètres, convexe ou à peu près plane à la maturité . presque constamment moucheté de verrues blanchâtres, peu nom- breuses, anguleuses, formées par les débris du volva, adhérentes au chapeau, qui est i(n peu visqueux et à bord faiblement sfr/f?. Ses feuillets, blanchâtres, larges, droits, inégaux , non adhérents au pédi- cule, sont coupés brusquem.ent à Imi terminaison. Le pédicule est entièrement blanc ou blanc jaunâtre, long de 12 à 18 centimètres, plein, cylindrique, bulbeux à sa base, où se trouvent à peine quel- ques vestiges d'un volva écaïlleux; le collier est large, blanc, ordi- nairement rabattu. La fausse Oronge , assez commune dans les bois , en septembre et en octobre, vient le plus souvent solitaire. Elle n'aflecte pas désagréa- blement l'odorat, mais sa saveur a quelque chose de vireux. Confon- due avec la véritable Oronge , elle a causé de nombreux accidents ; c'est un poison des ^olus actifs. Ag. (Am.) Oronge blanche. Ag. (Am.) ovoideus. DC, FI. fr., suppl., p. 53. Vittad., t. 2/ — Ag. ovoides allim, Bull., t. 364. — Amanita alla, Pers., Champ. com., p. 177. Noms vulgaires : Boulé, Coucoumèle blanche, Coquemelle. L'Agaric Oronge blanche est de grande taille et de couleur blanche dans toutes ses parties. Son chapeau, orbiculaire, presque plane, lisse, dépourvu de squames ou en portant seulement quelques vestiges floc- DESCRIPTIONS. culeux, a des bords saillants, in/?éc/MS, non striés, auxquels sont souvent suspendus des débris de l'anneau ; il peut acquérir 14 ou 15 centimètres de largeur; ses feuillets, blancs, saillants, atteignent à peine le pédicule, ils ne sont pas atténués aux extrémités, les plus courts étant arrondis , coupés brusquement ; le pédicule est long de 8 à 10 centimètres, plein, ferme, cylindrique, à peine renflé à sa base, comme tomenteux , pourvu d'un anneau peu consistant ; le volva est grand et mince. On trouve l'Oronge blanche dans les forêts de chênes , en été et en automne ; elle est commune dans les parties méridionales de la France, et fournit un aliment des plus délicats ; son odeur est faible, sa chair épaisse, ferme, d'un goût très-agréable. l^'Ag. ovoideus n'est pas sans ressemblance avec la variété blanche de l'Ag, bulbeux, plante délétère, avec laquelle il faut éviter de le confondre. VAg. Coccola , Scop. — Fr., Epier., 2. — Batt., t. 4, f. D, que l'on rencontre quelquefois dans le midi de la France, ne diffère guère de VAg. ovoideus que par ce qu'il est strié sur ses bords; pour quel- ques auteurs, il n'en est qu'une variété. \JAg. Coccola est comestible. Ag. (Am.) Panthère. Ay. {Jm.) pcutlltcrinus^ DCl., Ft. fr., s^jjp/., p. 5"2. Scliœff., t. 90. — Yitlacl., t. o9. — FL dan., t. 1911, fig. 2. — Krombh., t. 29, fig. 10-13. — Paul., Ch., t. 160, fig."2. — >S'oc. vmL, t. U. — Staude , t. 10, fig. 3,4.— Roq., t. 20, fig. 2, 3, et t. 21, fig. 2,3. — Letell., Siq)!)!., t. 639, fig. B-D. — Fr., Epier., 8. — Amanita umbrina , Pcrs., Syn., 12, pi. 3, fig. 2. Noms vidgaires : Fausse golmelle ; Faux missie , en Lorraine. Le chapeau de ce champignon est toujours de couleur fuligineuse ou fauve , livide , un peu brunâtre , visqueux par les temps humides ; d'abord convexe, puis plane, large de 6 à 9 centimètres, tacheté, sur- tout au centre, de squames blanches, petites, assez régulières, faible- ment strié sur les bords ; sa chair est hlanclie sous la cuticule ; ses feuillets, dont les plus courts coupés à angle presque droit, et les plus longs à peine adhérents au pédicule, sont d'un blanc pur. Le pédicule de cet Agaric est blanc, cylindrique, long de 6 à 10 centimètres, plein, pourvu d'un collier et tubéreux à sa base, qu'entoure un volva tomenteux peu distinct. Quoiqu'il serve d'aliment aux vers, ce champignon est très-véné- neux; je l'ai expérimenté sur des chiens, qui en sont morts. LKS CHAMPIGNONS. Commun en ;iiitoinne dans les bois monlueux , VAg. pantlierinus est charnu et de saveur vireuse. On a pu le confondre avec VAg. ru~ hescens et VAg. vaginatus; mais il n'a pas le pied et le chapeau roupfpàtres du premier, ni la taille élancée et le volva bien distinct du second , k-qucl d'ailleurs n'a pas de collier. Ag. 'Am.^ phalloïde. Ag. {Am.) plioUoidcs, Fr., Epier., 4 et 5. (PI. IV). Vaill., Bot. Far., t. 14, fig. 5. — Staude, t. 10, fig. l, 2. — Vivian., Fum/Ji., t. 15. — Vittad., t. 17. A(/. hulhosus, Bull., t. 2. Var. A. Chapeau de couleui- blanche. Ag. vermix, Bull., t. 108. — Paul., t. 156, fig. 3, 4. — Pers., Champ, corn., t. 2 , fig. 1. — Boit., Fiaïf/., t. 48. — Pvoq., t. 2a, fig. 5. — Fr., Ujricr., 4. Var. B. Chapeau de couleur jaune. Amanita citrina , Pers., Chamj). com., t. 2 , fig. 2. Var. C. Chapeau verdâtre. Ag. virescens. FI. dan., i. 246, — Roq., t. 23; fig. 1 , 2. Var. D. Chapeau olivâtre. Kromhh., t. 69, fig. 10-17. — Pers., Champ, com., t. 2, fig. 3. Ce champignon, le plus dangereux de tous peut-être, a un cha- peau charnu, convexe, aplati, glabre, visqueux par les temps lut - mides, large de 8 à 10 centimètres, à bord orhiculaire non strié, rarement recouvert des débris du volva. Sa couleur, jaune le plus souvent, prend avec l'âge une teinte verdâtre, quelquefois vert-olive ou fauve, plus pâle sur les bords. La variété qui vient au printemps est blanche. Les lamelles de cet Agaric sont blanches, inégales, nom- breuses ; les plus courtes coupées .brusquement , les plus longues s'arrètant à quelque distance du pédicule, lequel est blanc , long de 8 à 12 centimètres, plein d'abord , mais devenant ensuite creux au som- met , cylindrique, un peu renflé à sa base, pourvu à sa partie supé- rieure d'un anneau membraneux peu consistant. Le volva est assez ample , lâche, à moitié libre, persistant en grande ptartie. L'yif/. phallo'ide vient dans les bois, en été et en automne ; il est malheureusement très-commun. Son odeur est faible ; sa saveur, d'abord peu prononcée , laisse bientôt dans la bouche quelque chose d'acre. Une grande partie des accidents qu'il occasionne est due à son aspect séduisant. Le champignon de couche (Ag. campestris) , avec lequel on pour- rait confondre VAg. phalloïde, se distingue de ce dernier par ses feuillets plus ou moins roses et par l'absence d'un volva. » DESCRIPTIONS. Ag. (Am.) rougeàtre. Ag. (Am.) rubescens, Pers., -Syn., 13. Paul., Soc. méd., t. 13; Champ., t. 161. — Vittad, t. 41. — Krombh., t. 10, fig. 1-5. — Huss., I, t. 23. — Staude, t. 10, fig. 5. — Schseli'., t. 91 et 261. — Fr., Ejyicr., 18. — Ag. verrucosus, Bull., t. 316. Noms vulgaires : Golmelle ou Golmotte franche , en Lorraine , et Missie clans quelques cantons. Cette e.spèce a le chapeau d'abord convexe , puis presque plane , large de 8 à 40 centimètres, d'un rouge fauve peu prononcé ou d'un rouge vineux, plus coloré au centre, non .strié ou à peine strié sur les bords, parsemé de squames d'un blanc rougeàtre. Ses feuillets sont larges, nombreux , droits, inégaux , les plus courts coupés assez brusquement, mais terminés en s'arrondissant, non décurrents, d'un blanc pur. Le pédicule , bulbeux à sa base et à peu près cylindrique dans le reste de son étendue, est long de 8 à 12 centimètres, ordinai- rement fistuleux, d'un rouge vineux, plus foncé à sa partie inférieure, où se voient à peine quelques débris du volva , couvert dans sa lon- gueur de petites peluchures , pourvu d'un anneau large de la couleur du pédicule et conservant le plus souvent l'empreinte des feuillets. La chair en est cassante, blanche, rovgeûtre au-dessous de la pellicule. UAg. ruhescens croît à teri-e dans les parties découvertes des bois, en été et en automne, le plus souvent solitaire; il n'est pas rare. Son odeur est nulle ; sa saveur, d'abord fade, devient ensuite acre et comme salée. C'est un manger des jÂus délicats, et dont il se ftiit une grande consommation on Lorraine. Ag. (Am.) solitaire. Ag. {Am.) solitarius, PhiIL, t. 48. Fr., JSjncr., 16. Cette grande et belle espèce, voisine de la précédente, atteint 12 et 15 centimètres de diamètre. Le chapeau, régulièrement arrondi, est d'abord convexe, puis plane et même un peu déprimé au centre, par- semé d'un grand^ nombre d'écaillés ou verrues proéminentes, formées par les débris du volva. De couleur blanche ou quelquefois d'un bistre pâle, l'Ag. solitaire a des feuillets larges, épais, entièrement blancs, laissant leur empreinte sur le pédicule, qui est blanc, cglindrique , long de 12 à 15 centimètres , portant un collier membraneux, comme 10 LKS ClIAMl'KiNONS. plissé, renflé en Imllic à sa base, laquelle est toujours jtliis nu moins garnie d'écaillés ou de pellicules, vestiges du volva. Cet agaric, assez rare, vient en été dans 1ns bois; sa chair est blanche, d'un f/oi/f exq\(h. Ag. (Am.) Forme de pin. -If/. {Am.) strubilifonnis, Yiltad., t. 9. r;ml., r/iarnp., t. 1(32, ti^- 1- — >'^'oc. vmJ., t. 16, fig. 2. —Bull., t. 593. — Ik-rkl., (>i>tl., t. 3, fig. 2. — Fr., Ejncr., 9. Entièrement blanc et de grande taille, VAç/. MrnhUiformis aie cha- peau charnu, convexe d'abord, puis étalé, à surface comme satinée, à marge non striée, chargé de squames ou verrues angxdeuses, forte- ment adliérentes, grises, formées des débris du volva, qui se déchire de bonne heure et laisse à peine quel((ues traces à la base du pédi- cule. Les feuillets sont inégaux, les plus courts arrondis à leur ex- trémité, les plus longs libres. Le pied est gros, solide, floconneux , pourvu dans le jeune âge d'un anneau fugace, renflé en hulhe à sa base, où il est marqué d'un sillon circulaire. Ce champignon, dont l'odeur est peu prononcée, la saveur agréable, un peu aigrelette, est assez rare : il est comestible. Les limaces l'atta- quent fréquemment. Il croît dans les bois montueux en automne. ■ ' Anneau nul ou ohliféré. Ag. (Am. 'insidieux. A(i. (Am.) inskliosus, Letell., Siippf. ù BuUlard , t. 631. Le chapeau de cet Agaric est fauve jaunâtre ou jaune verdàtre, j)lane, à stries radiées. 11 a des lamelles blanches ; un pédicule blanc, iiii , liant de 8 à 42 centimètres, rétréci vers le liant, bulbeux h sn base; un volva, entier, grand, contournant le bas du pédicule ; la cliair mince. L'A^. insidiosus est solitaire, et vient, en été, dans les bois. Il est vénéneux. L'Ag. maie ficus, signalé par Roques comme dangereux, et connu aux environs de Bordeaux sous le nom de gendarme , est probabie- inenl le même que VAg. insidiosus. il* DESCKIPTIONS. 11 Ag. (Am.) à tête lisse. Ag. {Am.) leiocephalm, DC, FI. fr., sKppL, p. 53. Fr., Epier., 531. Cette belle espèce , entièrement hlanche, même dans un âge avancé, a le chapeau charnu , crabord convexe , puis plane , arrondi , pouvant acquérir jusqu'à 18 et 20 centimètres de diamètre, sec à la superficie, lisse, comme satiné; les feuillets inégaux, nombreux, serrés, non adhérents au pédicule, qui est ferme, assez court, haut de 8 à 10 centimètres, épais à sa base, sans collier; le vôlva très-grand.. L'Ag. leiocephalus est comestible ; on le vend au marché de Mont- pellier ; sa chair est ferme, son odeur agréable. Il ressemble à VAg. ovoideus et à VAg. regins, Porta; mais il dif- fère du premier en ce qu'il manque de collier et que son chapeau est lisse ; du second, en ce que ses feuillets sont blancs, tandis que VAg. regivs a les feuillets couleur de chair. Ag. (Am.) Gris de souris. A;/. (Am.) murinus, Roq., p. 359. Morel , Traité des champig., t. 10. \'Ag. "murinus ressemble beaucoup k VAg. vaginatus, avec lequel on l'a confondu. Son pédicule, haut de 10 centimètres, est nu, d'un blanc mat, creux , aminci au sommet , bull)eux à sa base , où se montrent quel- ques débris du vol va. Le chapeau, d'abord conique, devient plane, même légèrement concave, mais avec le centre mamelonné; il est uni, satiné, d'un gris argenté ou de souris, d'une teinte plus foncée au mi- lieu, quelquefois taché de plaques blanches, strié sur les bords. Ses lamelles sont très-minces, inégales, d'un blanc mat. On le trouve, à la fin de l'été, dans les bois. Il est peu charnu , d'une saveur fade, d'une odeur un peu nauséeuse, dit Roques; d'une odeur et d'une saveur agréable de noisette, dit M. Bertillon, et cepen- dant nuisible, puisque celui-ci en ayant, ainsi que son frère, mâché et avalé quelques bouchées, tous deux en furent fortement incommodés (Bertillon, Union médicale, 18G1, p. 570). Un Agaric, de la section des Collijbia, portant déjà le nom de mu- rinus, celui de Roques devrait être changé. |-.> LKS (11 A.M l'Ki.VoNS. Ag. (Am.~) engaîné. A>. ; Coucoumèle jaune , Coucoumèle orang^éo, Iranjn, Iranjada. Var. B. Plumhen , Chapeau brun, livide, bleuâtre. Amanita livkla. Pens., S)pi., 1. NStucl, t. 8, fig. 72 , 73. — Vivian., t. 10. — Barla , t. 25, fig. G-13. — Sow., t. 1. — Paul., t. 151, fig. 8. — Fr., £2''^cr., 533.— Amanita virgata, Pers., Syn., p. 249. Dans sa jeunesse, ce champignon est enveloppé tout entier d'un volva complet, de couleur gris fauve, lâche, persistant, se décliii'anl à son sommet en cinq ou six segments inégaux. Le chapeau est d'a- bord convexe, puis presque plane , peluché, d'un gris cendré, rayé ensuite de lignes noires , droites, divergentes , large de 6 à 8 centi- mètres, assez charnu, non visqueux. Les feuillets sont pulvérulents, d'un rouge de chair ou couleur de brique , inégaux, larges, atteignant à peine le pédicule ; celui-ci est plein, subcylindrique, nu, glabre, blanchâtre, long de 5 à 6 centimètres, épais de 1 1 2 centimètre. Ce champignon est vénéneux. Sa rhnir. blanche, cassante, aune saveur acre. DESCIMPTIONS. 15 VAg. volvaceus croît par groupes , en été et en automne , sur le tan et le terreau , dans les serres et les étables. Il est véné)ieux. Sa chair, blanche, cassante , a une saveur acre. VAgarte vipérin, Ag. (Am.) viperinus, Fr., Ag. conicus , Pico , est malfaisant aussi ; il a occasionné des accidents très-graves. Il vient en Piémont et très-probaljlement en France. Volva ou enveloppe générale distincte de la pellicule du chapeau . Leucospores. l^e Tribu. — Amanite (type). Ag. (Am.) à verrues arrondies. A(/. [Am.) baccatus, Micli., t. 80, f. 4. — Fr., Epier., 29. — Dans le midi do la France ; rare. Ag. (Am.) Oronge. Ag. {Am.) cœsareus , Scop. {décrit). Ag. (Am.) CoccoJa. Acj. (Am.) Coccola, 8cop., f. 2. — Batt., t. 4, f. D. — Fr., Epier. 1 2. — Dans les re'gions humides qui avoisinent la Méditerranée. N'est probablement qu'une simple variété de VAg. ovoideus. Ag. (Am.) élevé. Ag. {A^n.) excelsus, Fr. (décrit). Ag. (Am.) perlé. Ag. [Am.) gemmatus , Paul., t. 158, f. 3. — Fr., Epier., 28. — Dans les bois des environs de Paris ; saveur non désagréable. Ag. (Am.) insidieux. Ag. {Am.) insidiosus, Letell. {décrit). Ag. (Am.) tête lisse. Ag. {Avi.) leioceplialus , DC. [décrit). Ag. (Am.) gris de souris. Ag. {Am.) murinus, Rog. {décrit). Ag. (Am.) lenticulaire. Ag. {Am.) lenticidaris, Lasch. — Lin., n» 18. — ■ Paul., t. 149. — Fr., Epier., 22. Dans les forêts épaisses ; rare. Effets douteux. Ag. (Am.) Mappa. Ag. {Am.) Mappa , Batsch [décrit). Ag. (Am.) moucheté. Ag. {Am.) muscarius, Lin. {décrit). Ag. (Am.) facette de diamant. Ag. {Am.) nitidus, Fr., Epier., 15. — Batt., t. 6, fig. B. — Paul, t. 162. — Dans les bois et les pelouses ombragées; rare. Prohahlement vénéneux. Ag. (Am.) ovoïde. Ag. {Am.) ovoideus, DG. {décrit). Ag. (Am.) Panthère. Ag. [Am.) pantherinus , DC. {décrit). Ag. (Am.) phalloïde. Ag. {Am.) lihalloides , Fr. (décrit). Ag. (Am.) porphyre. J^»/. {Am.) porphyrius , Fr., Epier., 6. — Alb. et Scliw., t. 11, f. 1. Ag. ophytes, Lév. et Paul., t. 152 , f. 2. — Dans les lieux humides plan- tés de pins, les Alpes et même les environs de Paris; rare. Propiétés in- connues. Ag. (Am.) Oronge tannée. Ag. {Am) p>rodorius, Schwein. —Paul., t. 153, f. 1, 2. — SchœfF., t. 245. — Dans les forêts épaisses ; rare. Suspect. Ag. (Am.) déchiré. Ag. [Am.) reeutitus , Fr., Epier. 12. Variété : Ag. hidbosus, Bull., t. 577, f. E, F. — Dans les bois de pins, en été et en automne; rare. Vénéneux. Ag. (Am.) rougeâtre. Ag. {Am.) ruheseens, ScliœfT. [décrit]. Ag. (Am.) solitaire. {A.g. {Am.) solitarius , Fr. {décrit). Ag. (Am.i épais. Ag. {Am) spissus, Fr., Epier., 17. — Krombli., t. 1, f. 7, et t. 29, f. 1-5. — Dans les btjis do plaines. Suspect. 10 LES CHAMPIGNONS. Ag. (Am.) étrangle. ^i(/. (Am.) stranfjuJatus, Fr., Monofjr., 2. — Dans les bois cl les pclt)nscs en antomnc; rare. Proprlrtcn hicouniics. Kst-cc une varie'té di; VA'/, solifarius ? Ag. (Am.) forme de pomme de pin. A;/. (Am.) stroh'diformîs, Vittad. {(h'rrit). Afj. (Am.) engaîne. Ar/. {Am.) rn;/!nnfus, lîull. (décrit). Ag. (Am.) valide. A(/. (Am.) ralalKi, Berkl. — Fr., Epier., M. — Kronibh., t. 2 , f. 18-21. Ag. (Am.) printannicr. A;/. (Am.) rernus, Fr. {décrit). Variété du plialluides. Ag. (Am.) vircu.x. A;/. [Am.) rirosits, Paul., t. 155, fig. 1-4. — Fr., Epier., 4. — A'j. hidhosus, Bull., t. 2. — Dans les bois, en automne. Est-ce peut-être une variétë de Y .\fi. phalloïdes^ 26 Tribu. — Volvaria. Ag. (Am.) soyeux. Ag. {A7n.) hombynius, Schseff. (décrit.) Ag. (Am.) à chapeau gluant. Aj. (Am.) (/loiocephalics, DC, est YAff. speclosus, \-y. Ag. (Am.) médius. A'j. [Am.) mediitu, Sclium. Dans les bois. Vé^iéneux. Ag. (Am.) à petit A'olva. A;j. (Ain.) jiarvidus, ^Veinm. (décrit). Ag. (Am.) royal. A(]. (Am.) regius, Porta, (décrit). Ag. (Am.) spe'cicux. Ag. (Ain.) s2)eciosus, Fr. [décrit]. Ag. (Am.) à grand volva. Ag. (Am.) volvaceus, Bull, (décrit). SÉiiiE II. — LÉPIOTE (Lcpiota). yVetiIi;, écaille, pellicule. Champignons charnus, recouverts dans le jeune âge d'une mem- brane, qui, en se déchirant, laisse un anneau persistant sur le pédi- cule ; feuillets ne noircissant pas ; absence de volva. Aucune espèce de Lépiote n'est signalée coiiDne étant certaine- ment malfaisante. Leucospores. Spores blanches. 1''= Tribu. Lepîota (type). Chapeau ou hyménophore distinct du pédicule. Champignons terrestres. Ag. âpre. {Ag. asper)., Pers., Syn., p. 256. Vittad., t. 43. — Fr., Epia:, 18. LM(/. u^ipcr vient, à terre, dans les bois. 11 a le chapeau d'abord convexe, puis plane, large de 6 à 7 centimètres, fauve rougeâtre ou fauve brun , parsemé de squames ou aspérités nombreuses , petites , droites, persistantes, grises, à bord lisse; les feuillets blancs, arron- dis en arrière, adnexes nombreux; le pied allongé, sub-bulbeux. DESCKll'TIONS. 17 suh-libiilleux ou squameux, d'uu blanc fauve ou cendré, lony de 0 à 7 centimètres, d'abord plein, puis creux, portant vers le sommet un anneau entier. Réveil^ qui l'a expérimenté sur des chiens, dit qu'il est vénê- neux.. On pourrait le confondre avec VAg. rubescens ; il s'en distingue en ce qu'il a la chair de couleur fauve sous la cuticule, et non rougeàtre, comme VAg. rubescens. Quelques botanistes rangent cette espèce dans la section des Ama- nites. Ag. à tige d'oignon {Ag. ccpadlpcs), Weinin. Sowci-b., t. 2. - FI. dan., t. 1798. — Boit., t. 50. — Grcv., l. 323, _. Fr., Eiricr., 48. Ce champignon, d'origine exotique, à ce que l'on croit, vient en touffes et rarement solitaire, sur le tan et la terre de bruyère, dans les serres et dans les jardins, en automne ; il a le chapeau mince d'a- bord blanc, puis d'un jaune-soufre ou légèrement fidighieux, ovale, étalé avec l'âge, mamelonné, couvert de j^etites écailles farineuses , strié ou plié sur les bords; les feuillets, inégaux, blancs, larges, libres, n'atteignant pas le pédicule, qui est creux, velouté, long de 12 à 15 centimètres, renflé dans le bas comme une tige d'oignon, lé- gèrement bulbeux , pourvu d'un anneau fugace. Saveur un peu amère, sub-vireuse. Comestible. Son peu de chaii' fait (pi'il ne sera jamais reclierché connue ah- ment. Ag. clypéolaire (.1;/. chjpcular'ms), Ikill. Paul., C7i., t. 136. — Bull., t. 405 et 500, fig. 2. — Fr., Eida:, 40. Noms vulgaires : Coulemelle d'eau , Fausse golmelle. Ce champignon , (jui est assez commun et varie beaucoup d'aspect, croît solitaire, dans les lieux humides et ombragés des bois, en été et en automne. Sa consistance est molle, son odeur faible, sa saveur à peu près nulle. Le pédicule, blanc, grêle, le plus souvent fistuleux , non bulbeux à sa base, est long de 8 à 10 centimètres, comme co- tonneux au-dessous du point d'insertion du collier, lisse supérieure- ment ; ce collier, peu consistant, ne se voit guère que dans les jeunes individus. Le chapeau est large de 5 à 10 centimètres, d'abord ovoïde, 2 18 LES ClIAMriCiXONS. puis plane et quelquefois concave par le redressement des bords , mais toujours proéminent au centre. La surface blanchâtre est parsemée de itiouclictures roussàtves , fort nombreuses dans la jeunesse, et plus multipliées au centre du chapeau. Les lames sont larges, Ijlanches , inégales, non adhérentes au stipe. VAg. chjpeolarius a de la ressemblance avec VAg. excoriatus ; il en dillere en ce qu'il a le pied squameux et l'anneau fugace. Il passe pour vénéneux. M. Letellier dit l'avoir mangé sans en être incom- modé. Plusieurs personnes ont assuré à cet auteur qu'elles l'avaient mangé avec plaisir sans éprouver aucun accident. Les animaux le re- jettent })eu de temps après s'en être nourris, mais quelcjucfois , dit Paulet, ils ne ressentent aucun maL Réveil le signale comme suspect; il sera donc prudent de s'en abstenir. VAg. procerus , avec lequel on pourrait peut-être le confondre, est de dimension beaucoup plus grande. o Ag. en crête {A(j. eristatus), Fr., Epicv., 41. Batsch., f. 205. — Grev., t. 176. — Sow., t. 176. — Krombh., t. 25, fig. 26-30. — Huss., I, t. 48. — Ag. colubriniis, Vax-.; Pers., Syn., 2. Chapeau peu charnu, à surface blanchâtre, grise ou jaunâtre, ma- melonné, d'abord lisse, soyeux, ensuite recouvert de petites écailles, sub-granuleuses , brunes ou noires ; lames écartées du pédicule , blanches , de longueur inégale , plus larges vers la marge du chapeau ; pied fistuleux, cylindrique, droit, lisse, pourvu d'un anneau peu consistant, qui s'en sépare de bonne heure, glabre, excepté à la base, de couleur blanche au-dessus de l'anneau, et grisâtre en dessous. Cet agaric, comestible et même délicat à manger, a la saveur et l'odeur agréables ; il croît vers la fin de l'été et en automne , à terre , dans les bois , les prés , les jardins. Quoique ressemblant beaucoup à VAg. chjpeolarius , il en est dis- tinct. 11 n'est pas non plus sans ressemblance avec VAg. {Arn.) excel- sus , espèce dangereuse. Ag. tète hérissée {Ay. cchinoccphalus), Yittad., Fung. rnang., 346. Paul., Soc. méd., t. 16, fig. 4; Champ., t. 163, fig. 3. Champignon blanc, charnu, convexe, puis plat, lisse, parsemé de verrues pgramidales , aiguës, qui se détachent facilement, dont les feuillets, de longueur inégale, sont très- serrés, larges vers la marge DESCRIPTIONS. VJ du chapeau , aigus à l'autre extrémité, adliérents par une dent au pé- dicide , d'al)ord Idancs , puis d'un ])lanc verdàtre. Le pédicule, plein, blanc, floconneux, devient creux avec l'âge, se prolonge en une pointe qui s'enfonce en terre, est pourvu d'un anneau, blanc, large, qui ne persiste guère que sous forme de débris. Cet agaric , vénéneux à un haut degré , h l'odeur du champignon de couche. Il est assez rare, et vient à terre, dans les bois, en au- tomne, solitaire ou en groupes de trois ou quatre individus. Ag. excorié {Ag. excoriatus) , Scliïoff., t. 18, 19. Paul., t. 135 lis. — Vittad., t. 35. — KromLli., t. 24, fig. 24 - 30. — Pers., %h. p. 257. — Fi-., i>Kr., 34. L'Ag. excoriât u s diiïëre peu de VAg. jjrocerus ; on ne l'en dis- tingue que par sa dimension, qui est constamment plus petite, et par son pied, qui est plus court et rarement bulbeux. Le chapeau , large de 5 à 6 centimètres , d'abord convexe, puis plane, mais à centre proé- minent, est de couleur fauve cendré. L'épiderme mince se relève en petites écailles. Les feuillets, d'un blanc pâle, très-nombreux, minces, inégaux, larges, saillants, quelquefois dichotomes, n'atteignent pas le pédicule. Celui-ci est cglindrique, parfois bulbeux à sa base, creux, glabre, lisse, blanc ou de la couleur du chapeau ; il a un anneau, large, mobile, persistant. Ce champignon est comestible. Il croit, en été et en automne, dans les bois , les champs et les terres cultivées. Sa chair est blanche , molle ; sa saveur fongique ; son odeur presque nulle. Ag. mastoïde {Ag. mastoideus), Fr. FI. dan., t. 2144. — Krombh., t. 24, fig. 17-18. — Batt., t. 10, fig. \. — Bcrkl., May. zool. et Bot., t. 2, fig. 1. — Fr., Epier., 3G. Cet agaric a le chapeau de couleur blanc alutacé, pou charnu , mou , convexe, fortement mamelonné , à cuticule mince , se déchirant en papilles ou écailles minces, éparses ; les feuillets très- écartés , d'un blanc pâle ; le pédicule creita?, faible, sub -villoso- squameux ;, à ^jeu près cylindrique , bulbeux à sa base, pourvu d'un anneau entier, . mobile. - . On le trouve dans les bois. — Il est comestible , mais peu estimé. 20 I.KS CHAMI'KJNONS. Ag. chétif (.1^. iiaiiciHum) , Vv. l'aul., -Suc. méd., t. 'J, fig. 3; Champ., t. 15(i, fig. 1,2.— liait., t. 7, fig. G. — Vittatl., t. 40. — Krombh., t. 24, fig. 20-23. — Fr., Eiùcr., 47. l/.l;/. uaucinus a le i-lia|)L'au clianiu , mou, convexe ou légèrement mamelonné, lisse, soyeux à sa surface, à cpiderme mince, se fen- dillant en granulations très- fines , qui le recouvrent, excepté au sommet ; les feuillets , nombreux , libres , inégaux , d'un blanc pâle, passant au rose ; le pied plein ou légèrement creux, atténué de bas en haut, bulbeux à la base, lil)rilleux, blanc, pourvu supérieurement d'un anneau mince ; la chair, ferme , blanche ; l'odeur et la saveur fongiques. Est peu commun et comcsUhle ; vient à terre dans les bois gazonneux et les champs. Ag. couleuvre {Ag. proccrus), Scop., p. 418. (PL VII.) Scbœff., t. 22, 23. — FI. dan., t. 772. — Curt. Loiid., t. 69. — Vittad., t. 24. — Lenz , fig. 5, 6. — Paul., Champ., t. 135. — Sow., t. 190. — Ag. colu- brinus, Bull., t. 78 et 583. — Pers., Syn., p. 257. — Fr., Epier., 31. Xorns vulgaires: CurniL'lle, Grisette, CuLiloiivrclie , Clorosse, Cul d'ours, Houpale, Saint-Martino , Brugaizello, Capellon, Coche, Co- cherelle, Para.sol, Bouterot, Paturon, Coulsé, Colombette, Escumelle, Chic à la bague (Loire) , Commère (Indre-et-Loire), Cloroson (Creuse), Golmelle et Golmotte de Voyen (Meuse). Ce champignon , remarquable par sa beauté , s'élève quelquefois à plus de 30 centimètres ; son pédicule, renflé en hidbe à sa base, est grêle, cylindrique, fstuleux , traversé de taches hlanclies et brunes, muni d'un collet mobile et persistant ; son chapeau , d'abord ovoïde , puis étalé, ordinairement proéminent au centre, peut atteindre jusqu'à 25 et 30 centimètres de diamètre ; il est recouvert d'écaillés imbriquées, formées par V épidémie qui se soidève , de couleur bistre ou fauve cendré sur fond blanchâtre; ses feuillets sont d'un Ijlanc pâle, iné- gaux , peu serrés, n'atteignant pas le pédicule, qui est reçu dans une dépression du chapeau. _. - - L'Ag. procerus vient à la fin de l'été et en automne , dans les en- droits découverts des bois et dans les champs sablonneux. 11 est ali- mentaire et d'usage très-répandu ; son odeur et sa saveur sont agréa- bles. On rejette le pédicule conune trop coriace. DESCRIPTIONS. 21 VAg. rachodes , Vittad., t. 20, ressemble beaucoup à VAg. procc- rus ; pour quelques auteurs, il n'eu est mémo qu'une variété. Fries dit que le rachodes a une saveur désagréable et n'est pas comestible; M. Hussey dit, au contraire, qu'il est le vice-roi du procerus. Au marcbé de Londres on les vend confondus ensemble. Ag. de Vittadini (i4f/. Vittaclinii), Moretti, Bot. itciL, t. 1. Vittad., Amen., t. 1. — Krombli., t. 27. — Huss., I, t. 85. — Fr., Ejnn:, 43. Cbampignon de très-grande taille, robuste, épais, entièrement blanc, ayant le cbapeau charnu, obtus, large de 12 à 15 centimètres, couvert d'éccnlles verruqtieuses , serrées; les feuillets libres, ventrus, épais; le pied solide, long de 15 à 18 centimètres, épais de 3, pourvu, à sa partie supérieure, d'un anneau ample, au-dessous duquel il est couvert de squames réfléchies, concentriques, jamais bulbeux et sans traces de volva. Il vient dans les bois ; est rare. Vénéneux, il cause de l'irritation à la gorge, de la chaleur dans tout le corps et des étourdissements. On peut le confondre avec VAg. (Am.) excelsus, espèce malfaisante aussi : il en diffère surtout par l'absence d'nn volva. 2'' Tribu. ilL.rniill»ri» {Armilla , bracelet). Chapeau ou hyméno- nophore se continuant avec le pédicule ; anneau restant adliéient à ce dernier. Ag. orange {Ag. aurantius) , Schîpff., t. 37. , Bcai-la, t. 13, fig. 1-10. — Fr., Ejnrr., 66. UAg. aurantius est lui champignon de taille moyenne , qui vient tard dans les bois de sapins. Il exhale une odeur forte , nauséabonde, analogue à celle de l'huile de ricin. Son goût est un peu acre et amer. M. Barla le dit comestible ; mais il est de qualité médiocre. Selon cet auteur, on le rencontre solitaire, en automne , dans les bois et sur la lisière des bois. Le chapeau est charnu, de couleur orangée faible, convexe, puis plane, obtus, couvert do petites écailles adhérentes, visqueux. Le pied solide, égal, tacheté au sommet de .squamules de couleur orangée , est muni d'un anneau peu apparent. Les feuillets sont nom- breux, sinueux, adnoxes, blancs. 22 LES CHA.MI'KiNONS. Ag. chaussé {Ag. caligatus), Yiviani , t. 35. Barla, t. 9 et 10. Nom vulgaire : Causselta. Ce champifrnon viont ^olitniro nu par petits groupes sous les pins, depuis le uiois (lOftobre jiiscpi'i'i la fin de décembi'o. Son chapeau , d'ajjord convexe, puis plane, est de couleur rouge hriqucté ou rouge hrun , plus foncé au centre qu'à la circonférence. Il a les spores d'un blanc jaunâtre , ovoïdes, les bords toujours roulés en dessous, la sur- face comme satinée, couverte de petites peluchures, brunes, filamen- teuses , les feuillets , blancs, inégaux , arqués, atténués vers les bords du cliaiM'au, adnés, arrondis et écbancrés près de leur insertion au pédicule. Ce pédicule est cliainu, plein, ferme, filandreux, long de 5 à 7 centimères , le pins didinairement atténué à la base, varié de taches circulaires, irrégulières, interrompues, de la couleur du cha- peau, mais blanr et parsemé de petites écailles ou papilles blauclies au-dessus (h- l'anneau, lequel est le plus souvent persistant, lilanc à l'intérieur, varié à l'extérieur de teintes fauves ou rougeâtres. h'Ag. caligatus a la chair tendre, compacte, l)lanclie, prenant , lorsqu'on l'entame, une teinte rose, variée de jaunâtre; l'épiderme se détache facilement du chapeau, de même que les feuillets; l'odeur est peu sensible , la saveur légèrement acide , peu agréal)le avant la cuis- son. Il est comestible , et très-recherché par les habitants des environs de Nice. Ag. couleur de miel (Ag. mélleus), FI. O.an. (PI. VIII.) Yalil, FI. dan., 1. 1013. — Micli., t. 81, fig. 2. — Vittad., t. 3. — Lcnz, fig. 7. — Grev., t. 332. — KroniLli., t. 1, fig. 13, et t. 43, fig. 2 -6. — Sow., t. 101. — Batt., t. 11, fig. B, F. — Berkl., t. -4, fig. 1. — Staude, t. 9, fig. 4, 5. — Fr., Epier., 73. — Aq. annulaiius, Bull., t. 540, fig. 3, et t. 377. — A(j. polymyces , Pers., Syii., 19. Noms vulgaires : Piboulado, Sausénado, Ca-ssenado en Languedoc, Souquarel (Tarn). Champignon peu charnu , concolore, dont le pédicule jaunâtre, lavé d'un peu de noir à la base, est long de 8 à 12 centimètres , cylindri- que, un peu tordu sur lui-même, légèrement courbé à sa base, plein dans le jeune âge, fistuleux dans la vieillesse, garni vers le sommet DESCRIPTIONS. 23 d'un collier entier, d'abord évasé en godet, puis rabattu. Le chapeau, fauve jaunâtre, mêlé parfois de verdàtre , est convexe, à centre proé- minent, plus coloré que le reste, tacheté de petites écailles hm- nâtres , à bord mince, étalé, faiblement strié. Les feuillets sont blancs ou légèrement jaunâtres, inégaux, larges, peu serrés; ceux qui atteignent le pédicule , un peu décurrents. L'aspect terreux de cette plante ne prévient pas en sa faveur. Le pédicule étant coriace, on ne fait usage que du chapeau , dont la chair, blanche, jaunâtre, se sépare facilement de la pellicule, a une odeur forte et un peu vireuse, la saveur nulle, le plus souvent acre et désa- gréable. VAg. melleus est comestible ; on le vend sur les marchés de Vienne. Bien que la cuisson lui fasse perdre son àcreté , il n'est nullement recherché en France; on ne le mange guère que dans le Languedoc. On le trouve, en été et en automne, dans les bois, au pied des vieux troncs coupés au niveau de terre , par groupes de dix , quinze et vingt individus ; très-commun. Ag. muqueux {Ag. mucidus), Schrad. Tratt., t. 14, fig. 27. — Fr., ^^r/cr., 82. — Ar/. nitldus, FI. dan., t. 773, 1130 et 1372. Champignon de taille moyenne , entièrement blanc , le plus souvent en groupes, en automne, sur les troncs de hêtre langui.ssants ou cou- pés depuis peu. Le chapeau est large de 4 ou 5 centimètres et plus, convexe, étalé, mince, mou, visqueux, d'un blanc pur, mais quel- quefois de teinte cendrée ou légèrement fuligineuse. Les feuillets, iné- gaux , distants , d'un blanc pur, sont arrondis vers un pédicule cylfn- drique , grêle, recourbé , plein, légèrement renflé à sa base , épais de 4 à 5 millimètres, pourvu au sommet d'un anneau, prononcé, réfléchi. Très-peu charnu, inodore; comestible, selon Chevallier. Ag. rude {Ag. scruposus), Fr., Epier., 69. Batsch., t. 5, fig. 19, et t. 19, fig. 101. — Paul., t. 51, fig. 2-4, et t. 94, fig. 1-4. Noms vulgaires : Darmas , Macaron des prés (Paulet). Le chapeau de cet agaric est charnu , convexe d'abord , puis plane , à surface glabre, inégale, brune, marquée de rides contournées. Ses 24 LKt? (IIAMI'ICNONS. feuillets l)lanc grisâtre , rapprocliés , inégaux, ôrhancrés à la l»ase, adhèrent au pédicule, rpii est droit, plein, cyliudriiiue , atténué à la liasc, glabre, di' la (duli'ur du chapeau, pourvu d'un anneau blanc, fugace, éti'oit, placé à la partie supérieure. 1,M'/. scruposus vient à liiic dans les pâturages du Midi de la France. Sa ( liaii- ferme, blanche, (h'dicate à manger et rechercltée , a une odeur de farine récente , un goût et une saveur agréables. OciiROSPORES. Spores ferrugineuses (w/po;, jaune pâle, cîTopoç, spore). Dennini , de Fries. o''Ti!ir;r. I^lioliota (-^oVi^ , écaille, squame). Voile laissant un anneau sur le pédicule. Ag. Egerite [Ag. /Egerità), Fr. ]5;itt., t. 0, lîg. E. — l'aul., t. 145. — Fr., Ej^lcr., G54. Noms vulgaires : ('.haïupignon du j^euplier, Pivoulade. l^'Ag. yEgerila est bien voisin de \'Ag. cglindraceus , si ce n'e.-^t la même espèce. Il croît, en automne, en touffes, au pied du peuplier noir, et de [ilusieius autres arbres, dans le Midi de la France. Chapeau cluinui , dabord convexe, jniis }ilat, et même à bords re- levés avec Tàge ; surface lisse , un peu soyeuse et sèche , de couleur fauve dans un âge avancé , sujette à se gercer ; feuillets inégaux , ser- rés , d'un blanc tirant sur le fauve ou le roux , aigus vers la marge du chapeau, arrondis, échancrés à l'autre extrémité, et adhérents par une dent à un pédicule, cylindrique, blanchâtre, d'abord plein, puis se creusant, glabre, ferme, muni très-près des feuillets d'un anneau membraneux, blanc, persistant. C'est un excellent champignon , que les anciens même recher- chaient : odeur et saveur auréables. Ag. cylindracé {^Aij. cylindraceus) , DC, FI. fr., VI, j». 51. Letoll., t. G32. — Noul. et Dass., t. 32. — Fr., Ejncr., 653. Var. A. Aj. attenuatus, DC, FI. fr., VI, p. 51. - Fr., E^jlcr., 653. — Batt., t. 6, fig. C. Noms vulgaires: Champignon du saule Pivoulade, Piboulade, Saûzénado. DESCRIPTIONS. 25 Cet agaric croît au printemps et en automne, le plus souvent en tondes, sur les vieux troncs de saules , et mèrne de peupliers. Le chapeau est charnu, sec, glabre, convexe, large de 10 à 12 cen- timètres , d'un blanc sale ou un peu roussâtre , souvent irrégulier, à bords repliés en dessous dans le jeune âge. Ses feuillets, d'abord blanchâtres, ^ilus tard d'un brun fauve sale, sont adhérents au pé- dicule et décurrents , seulement lorsque le pédicule est excentrique , ce qui arrive quand le chapeau est gêné dans son développement. Ce pédicule, plein, charnu, blanchâtre, plus ou moins courbé ou tordu, long de 6 à 10 centimètres , cylindrique , aminci à sa base dans la variété attennatus , est muni au sommet d'un anneau rabattu, peu consistant , d'un blanc fauve et placé très-près des feuillets. Comestible. On mange ce champignon à Toulouse et à Montpellier. Sa chair, blanche et délicate, a une odeur particulière, une saveur fongique. Ag. précoce [Ag. prœcox) , Pers., %"•, P- 420. Scbœff., t. 217. — Lctell., t. G. — Berkl., t. 8, fig. 1. — Batt., t. 20, C. — Fr., iv^>eolarîvÂ) , Bull, {décrit). Ag. en crête {Ag. cristatus), Fr. {décrit). Ag. tête hérissée {Ag. echmocejjhalus) , Vittad. {décrit). Ag. hermine {Ag. ermineus) , Fr., E2ncr., 42. — Krombh., t. 25, fig. 34, 35. — Dans le midi de la France, en automne; rare; saveur de radis. Ag. excorié {Ag. excoriatus), Fr. {décrit). Ag. de Fries {Ag. Friesii), Lasch , 9.- — Lin. — Fr., Epier., 37. — Variété pro* bable de VAg. acutesquamosiis. — Dans les bois; très-rare. Comestible. Ag. des fours {Ag. furnnceus) , Letell., >Su2)pl., t. 653. — Sous un four à pain à Saint-Leu. Ag. granuleux {Ag. granulosus), Batsch , fig. 24. — Fr., Epier., 50. — Commun dans les bois, bruyères et pacages. Vénéneux, selon Duchesne. Ag. mastoïde {Ag. mastoideits), Fr. {décrit). Ag. de moyenne taille {Ag. mesomorplius) , Bull., t. 506, fig. 1. — Fr., Epier., 54. — Dans les gazons, çà et là, en automne. Ag. chétif (^1^. naucinus), Fr. {décrit). Ag. de Paulet {Ag. Pauletii), Paul., t. 163, fig. 1, 2. — Fr., Epier., 49. — Dans les bois des environs de Paris. Suspect. Ag. couleuvre {Ag. 2)rocerus) , Scop. (décrit). Ag. raboteux (Ag. rachodes), Vittad., t. 20. Voisin de YAg. j^rocerus. — Dans les serres; rare. Suspect. A g. de Vittadini (Ag. Vittadinii) , Moretti (décrit). 2^ Tribu. — Armillaria. Voile partiel annulé ; hyménophore continu avec le pédicule. Ag. orangé (Ag. aurantius) , Schœff^. (décrit). Ag. de Crouan (Ag. Crouanii), De Guernisac-Crouan, FI. fin., p. 82. — Sur le terreau, dans une serre. Ag. chaussé [Ag. caligatus), Viv. (décrit). Ag. noirâtre (Ag. denigratus), Pers., Syn., p. 267. — Fr., Ejncr., 76. - Sur les troncs d'arbres; très-rare. Ag. gris brun (Ag. griseo-fuscus) , DC. — Fr., E2ncr., 78. —Variété de VAf/.mel- leus, selon de Seyne. 28 ij:s eu amim(;N()\s. Ag. coiiliur (le luiol (A;/, melleus) , Y a.h\. {décrit). Ag. (lu mûi-ior (.1//. Jfori), H;itt., t. 10. — Paul., t. 144, fig. 1-7. — Dans le miili de la France; rare. Ag. niucilagineux (Aj. miicidus), Schrad. (décrit). Ag. ]nln]\{<)Ymc (A'/. pHuliformîs), RiiU., t. 11.'. — Entre les mousses, au pird des arbres. Ag. raclé (Ag. ramentaceus) , Bail., t. 595, fig. 2, 3. — Commun îi terre, en été et en automne. Suspect. Ag. rhagade {Akr., 166. On reconnaît ce champignon à son chapeau charnu, large de 7 à 9 centimètres , convexe , étalé , obtus , glabre, lisse, de couleur blanche, teintée de jaune, et enlin d'un roux fauve, assez souvent tacheté et comme tigré , strié , inince au bord , fortement roulé en dessous ; à ses feuillets, droits, inégaux, serrés, d'un jaune pâle, un peu décur- rents. Le pied , long de 4 à 5 centimètres, est plein, nu, solide, d'un blanc jaunâtre, tacheté au sommet de très-petites écailles , cylindrique, mais quelquefois épaissi à sa base. M croit à terre, assez tard, en groupes de deux ou trois individus. Comestible. Yittadini dit qu'on le mange aux environs de Milan. Ag. mousseron blanc {Ag. albelhts), DC, FI. fr., 4C9. (1^1. IX, fig. 1.) Schœff., t. 50. — Roq., t. 16, fig. 4, 5. — Sow., t. 122. — Paul., t. 94, et t. !)5, fig. ]-8. — Fr., Epier., 147. Noms vulgaires : Mousseron , Misseron , Moussaïron , Champignon muscat, Braquet. 30 LES CHAMPIGNONS. Le chapeau de ce champignon est charnu , compacte, convexe, siib- mamelonnc, rpiolquefois irrégulièrement arrondi, glabre, large de 8 à 10 centimètres , d'abord blanc , puis d'un gris légèrement fauve, sou- vent parsemé de taches squameuses non persistantes , à bord mince , lisse, replié en dessous. Les feuillets sont nombreux , inégaux, blancs, les plus longs sont adhérents au pédicule et terminés par une dent. Le pédicule, nu, blanc, fibrilleux, plein, sous-ventru à sa base, en- foncé on partie dans la terre, est haut de 3 à 4 centimètres. On a donné à cet agaric le nom de Mousseron , parce qu'il vient dans les mousses. h'Ag. albellus, dit Paulet, est le Mousseron le ])lus (in, le plus délicat (pie l'on connaisse; selon Bosc , c'est un manger délicieux, qui échappe à toute comparaison. On le trouve plus fré- quemment dans les départements du Midi (juc dans ceux du Nord. Sa chair, blanche, ferme, cassante, se pèle difiicilement. La dessiccation ne détruit pas son odeur agréable et musquée. 11 apparaît au premier printemps , sur les pelouses et le bord des bois. L'Ag. Georgii, Lui. et Glus. — Fr. , Epier., 146, appelé ainsi, en Angleterre, parce qu'il vient à l'époque de la Saint-George (23 avril), est considéré par M. Léveillé comme une simple variété de Valbellus, et par M. Berkeley comme une variété du garnhosus. kg. à 'tète blanche Ag. alhns), Fr., Epier., 159. Batt., t. 20, lig. I. — Burkl., t. 4, fig. 6. —Boit., fig. 153. — Ay. leucocephalus , Bull., t. 428 et 536. — Fers., J/^c, 184, 185, 189. Ce champignon, qui croît, au printemps et en automne, solitaire ou par petits groupes, à terre, dans les bois, est entièrement blanc dans sa jeunesse. Plus tard , il a le chapeau nu , peu jaunâtre ou fauve au centre. Ce chapeau, d'abord convexe, plane ensuite et ordinairement mamelonné, lisse, sec, charnu, large de 6 à 7 centimètres, a les bords parfois sinueux. Les feuillets sont nombreux, inégaux, minces, larges, comme festonnés sur leur tranchant, un peu adhérents au pé- dicule, qui est long d'environ 8 centimètres, nu, plein, fibreux, cy- lindrique ou atténué à sa base, quelquefois flexueux. ï^'Ag. albus passe à tort pour vénéneux, dit M. Letellier. Quoi qu'il en soit, son odeur particulière-, faible, vireuse, sa saveur, acre et amère , ne préviennent nullement en sa faveur. DESCRIPTIONS. 31 Ag. couleur d'améthyste {Ag. amethystimis) , Scop., 437. Paul., t. 95, fig. 9-11. — Fr., Exncr., 150. Noms vulgaires : Mousseron , Palomet , Paloml)ette , Blavet. Son chapeau est charnu , peu épais , frat^ile , large de 7 à 8 centi- mètres , d'abord convexe , puis plane , irrégulièrement arrondi, glabre, lisse , humide , d'une couleur mélangée , dans la jeunesse, de bleu, de blanc et de vert au centre (gorge de pigeon) , se changeant ensuite en roux, à bord d'un blanc sale, suh-rtigueux. Les feuillets blancs deviennent un peu roussàtres avec l'âge, ils sont décurrents, sub- adnés , de longueur inégale , fins, serrés. Le pédicule, plein, nu, fibreux, ne s'élevant pas à plus de 4 centimètres, est légèrement renflé à sa base. Cet agaric est comestible, d'un goût exquis; aussi le mange-t-on quelquefois cru. Il croît dans le Midi de la France , en automne , à terre , dans les bois , les friches , sur le gazon , parmi les mousses , or- dinairement solitaire. Il a la chair blanche, ferme, l'odeur agréable, et ressemble au Mousseron par son port et sa forme. Ag. des sables {Ag. arenarius) , Laterrade. Paul., CJiajnj)., t. 85, fig. 1, 2. — Aff. sinuatus, var. B. Arenarius, Laterr. — Léveil., Ann. cl. se. naf., l^^ série, t. IX, p. 119. Cette espèce est de couleur jaune, rutilante. Elle a le chapeau charnu , d'abord convexe , obtus , puis étalé , glabre ; les feuillets , inégaux, peu nombreux, aigus aux deux extrémités, mais plus larges vers le pédicule , à la partie supérieure duquel ils sont adhérents ; le pédicule cylindri([ue, nu , le plus souvent bulbeux à sa base, glabre, fibreux, plein. L'Ag. arenarius croît , en automne, dans les sables des bois. Paulet dit qu'on le mange à Bordeaux , où il est irës-recherché. Il n'est pas rare dans la forêt de Fontainebleau: Il ressemble à VAg. sulfureus , espèce nuisible, dont il diffère surtout par sa chair blanche, son odeur douce et sa saveur agréable. Ag. doré {Ag. auratus) , Krom])h., t. 63, fig. 10-12. Paul., Chani^}., t. 43. — Fr., Exncr., 93. L'Agr. auratus , qu'on recherche comme aliment , dans le Midi de la France , est assez rare, il croît à terre dans les bois de pins. On le 32 LES CllA.MI'iti.NUNS. iveounail. à son cliapoau cli.inni, couvoxp, puis piano, sinué et on- (liilr siii- !(> ])()i'(l , (le coulciii- jainic , un peu plus pâle vers la marye ; à SOS l'cuillcls , laryes , (''[(ais , non !. Krombh., t. 63, fig. 18-22.— Staiide, t. 9, fig. 2,3.— Bcrkl., t. 4, fig. 5. — Macq., t. 2, fig. 13. — Sow., t. 281. — Huss., I, t 83. — Ag. Pomonœ^ Lenz, Scliw., p. 23, t. 2, fig. 7. — xig. Georrjii, Lin. Ce champignon de grande taille, mais variable en dimension, blanc ou légèrement ocracé, a le chapeau charnu , très-épais , d'abord con- vexe , puis plane et ondulé , humide, glabre , tacheté et enfin gercé , à bord roulé en dessous da)ts le jeune âge, velouté, de même que le sommet du pied ; les feuillets émarginés , ventrus, serrés, d'un blanc jaunâtre , adhérents au pédicule , lequel est nu , ferme , solide. h'Ag. gambosus a vuie odeur forte de farine récente ; il vient au printemps, dans les bois, les champs et les prés, tantôt seul, tantôt en groupes, le plus ordinairement formant un cercle. Comestible, 11 est d'un usage assez fiéquent en Scandinavie. Lenz l'a souvent manué cru ou cuit. 'O^ Ag. géminé (Ag. geminus), Paul., t. 40. Fr., Ejpicr., '. 2G. Paulet dit ipie cette espèce-est très-boune à )ua)iger. On la trouve en groupes peu nombreux et souvent composés de deux individus , d'où lui est venu le nom de geminus. On la distingue par son cha- peau charnu, corupacie, de couleur rousse, large de 3 à 5 centi- mètres, sec, convexe, onduleux , quelquefois fiitement crevassé, à bord infléchi en dessous , mince ; ses feuillets , minces , nombreux , serrés, d'un blanc roussàtre, aigus à la marge ; son pied court, épais, fibreux, nu , plein, de la couleur du chapeau. Rare. Ag. pied rayé {Ag. grammopodius), Bull., t. 548 et 585, fig. ^. lluss., II, t. -11. — Fr., Epier., 169. — A^j. iabulark, Pcrs., Myc., 110. Agaric solitaire, dont le chapeau charnu, d'abord en cloche, pîiis convexe, plane et enfin déprimé, légèrement mamelonné, bsse, humide, est large de G à 8 centimètres, giis brun ou fauve roux ; les feuillets sont inégaux, arqués , serrés , blancs, non décurrents, adhé- rents à un pédicule , ferme, épais, plein, nu, cylindrique, long de 5 à 8 centimètres, glabre, marqué de petites raies noirâtres, un peu renflé à sa base. On le trouve dans les bois ombragés, vers la fin de l'automne. M IJ:s (Il a m IMiiNnXS. I il 'ai II iiii j' (I A I il; lai-- in" iniriil rf ili,iiii|iiL;niiii . (|iic rc|i('iiil.iiil M . I Ici' ki'lcv, Anulais liii-incuu' , drclarc drlcsliihlc. Ag. à odeur forte (.1;/. uracculcns. , l'cis., ^ijn., [>. olij. (l'I. lX,lig-. 2.) Tratt'., t. lu, fîy. ly. — Krunil)h., t. 2, fîg. 2-G et' t. 55, fig. 2-6. — lîull. t. 1-12. — raul., t. V)4, fig. 5, G. -- Noul. et Dass., t. 25, 2(3. — l'ers., J/yc, 353. — Fr., Epier., 149. Soins ctih/dircs : .Moiissoroii , .MoiissaïiiLiO, Moiissainui. \j'A(j. ijmveolois , ilianm, cniii/HU-li' . (l'iiii hlauc sale, tirant sui' le jaunâtre et passant ensuite au fauve cendré, non niarcjué de taches, a un cliapi'âu lat'Lie de i à (i (•(MitiniMrcs , d'aliord s|ili(''i'ii|iir , |iiiis très-convexe, arrondi , un peu ondulé, doid la surface sècJie et lisse rcssemlile à de la peau de gant, el dont les bords sutit lisses et roulés en dessous; tes feuillets terminés en pointe aux deux extrémités, nombreux, inégaux, arqués, minces, adliérents au pédicule, d'a- l)ord hlancs, ensuite d'un ]>lanc .sale ou roussàtre, fuligineux; le })é- dicule blanc, nu, ferme, long de 3 à 4 centimètres, épais de 12 à 15 millimètres, cylindrique, jihrillenx ; la chair blanche, cassante, épaisse, à odeur pénétrante, se rapprochant de celle de la farine. 11 croit au commencement du printemps dans les bois, les friches et les prés secs. C'est un nuoiger délicat , dont on fait un fi'éipient usage dans le Midi de la France, surtout connue assaisonnement. On le conserve souvent desséché ; il se pèle diflicilement. Ag. imbriqué (.1^/. imbricalKs), Vv., Epier., lU'J. J//. nifus, Pei'S., J/.V., 200. (le (liampignon est cliaj'uu , foinpafle , de couleur rousse, lai'ge de 5 à G centimètres, d'abord conique, puis convexe, oisuite jihnw, à superficie sèche, marquée de squ'ames adhérodes, à Jjord inlléchi dans les jeunes individus, pubescent, moins foncé en couleur, lia les lamelles serrées , d'un hlanc roussàtre, émarginécs , adnexes ; le jiird jileiu, court, roussàtre, nu, d'un blanc }iul rérident au sont - nicl : la cliair fei'me, d'iuie saveur douce. Il ciiiil lu (liiiairenicnl ni loiilfes [)eu uoml)reuses. dans les bois de piijs, assez laid rn aiildunie : l'are. Atimcntcirc. DKSCKIPTIONS. 35 Ag. nu (./'/. u}(dus), Bull., t. 439. liuxb., t. 12, fig. 1. — Paul., t. 78, fig. 3. — Kroinlth., t. 71, fig. 27-20. — Fr., J^i^/c)-., 162. Cet tigai'ic , commun dans les bois , en été et en automne, vient le plus souvent en groupes peu nombreux ; il a le chapeau d'abord co)i- vexe, 2)1(18 apkdi , mais d'ordinaire faiblement mamelonné, irrégu- lièrement concave ou sinué , large de 5 à 8 centimètres , lisse , de couleur violet-tendre ou lilas grisâtre , quelquefois violet fauve , charnu seulement au centre , à hord légèrement recourbé en dessous; les feuillets, nombreux, inégaux, bleus ou d'un violet ronsscUre , aigus vers la marge du chapeau , arrondis à leur base et adhérents au pé- dicule par un léger prolongement ; le pédicule, plein, élastique, cy- lindrique, nu , long de 5 à 6 centimètres , de la couleui- du chapeau , sub- farineux au sommet, légèrement tomenteux à sa base. Il est comestible, très-bon et délicat ; odeur faible, saveur agréable; chair cassante, d'un blanc un peu violacé. Ag. travesti [Ag. personatus) , Fr., Epier., IGi. FI. dan., t. 1133. — Sow., t. 209. — Boit., t. 147. — Huss., II, t. 40. — Bcrkl., t. 5, fig. 1. —Aij. Hcolor, Pcrs., Mjjc, 38(5. Son chapeau est compacte, charnu, régulier, large de 7 à 8 centi- mètres, et même davantage ,#ronvexe , glabre, lisse, humide, de cou- leur violacée, lilas, plus souvent cendrée ou fauve pâle , à bord excé- dant, recourbé, tomenteux. Les feuillets serrés, cVun blanc terne ou d'un violacé sale, sont arrondis en arrière et libres. Pédicule épais, pulvérulod ou tomenteux, lilacé ou violacé, nu peu renflé à sa base, plein d'abord et enfin creux. A la première vue on prendrait cet agaric pour un Cortinaire; aussi a-t-on pu le confondre avec le Cortinariiis violaceus. Il n'est pas non plus sans ressemblance avec VAg. niidus. Il vient presque toujours solitaire dans les bois, les gazons, les pâturages, et quelquefois dans les jardins. Non rare. Co\nestible ; il se vend sur les marchés de Lon- dres et d' Allier. Il est très-estimé dans le Midi de la P'rance. Ag. russule {Ag. Russida), Schceff. , t. 58. Tratt., t. G. — Kromljli., t. G3, fig. 1-9. — Bull., t. 509, fig. 3. — Letell., t. GIG. — Barla, t. 13, fig. .11, 12. — Pcrs., 3Iyc., 296. — Fr., Ejricr., 99. Ce champignon sert d\diinent, surtout en Autriche. On pourrait 3C LES CHAMPIGNONS. le confoiuli'o avec VAij. etnelicus et VAy. roseus , Russules malfai- santes, si leurs feuillets n'offraient des diflerences essentielles. Ces deux derniers agarics ont les feuillets de longueur égale, tandis que ceux de VAg. Russida sont inégaux. Le chapeau est charnu, de taille assez grande, large de 8 à 10 cen- timètres, d'abord convexe, 2>iîf» (mKIu^oi;, trôp-petito piôcn de monnaio). V\ih\ cai'tilagincux exlérieTiremcnl , cliapcati convexo-plane, à marge iniinilivcmont enroulée ; spores ohlongues ; lamelles non décur- i('iil('<, non (Mi(1nit(^?; de viscosité et se décliimnl fiicilenient. Ag. clou {A(j. Chu'Ks), Lin. l'ers., Jfijr., 243. — lîull., t. 148, fig. A, B, C, E. — Boit, t. 39 B. — Vaill., t. 11, fig. 19, 20. — Fr., ^)/cr., 339. Champignon de petite taille, à peu près [)laue, qu'on trouve, soli- taire, au i)rintemps, sur les troncs d'arbres et au pied des arbres, de couleur orcUigé rougeàtre brillant, ayant une saveur faible de radis, sans mauvais goùl ; un chapeau peu charnu, obtus, lisse, glabre, un peu jaunâtre, large de 1 1/2 centimètre à peine, coriace, non strié ; des feuillets libres, nombreux, serrés, blancs, adnexes, émarginés; le pied ph'iii, mince, glabre, cylindrique, à racine allongée, vil- leuse, long de 7 centimètres. ./UAg. Clavus est tout voisin de VAg. escalentus. Comme celui-ci, il n'a. ni mauvais goût ni mauvaise odeur; mais il croît de préférence au pied des arbres et son pédicule est plein, ce qui les différencie. Ag. dryophile (Ag. dr/jopliilus) , Bull., t. 343. Sow., t. 127. — 8clia3ff., t. 255. — IIuss., I, t. 39. — Fr., Ejncr., 334. L'Ag. dryopliilus varie de forme, de dimension et de couleur. 11 est implanté sur les feuilles mortes par une base filamenteuse , sorte de byssus, agglomérant les débris qui l'entourent. Sa saveur est nau- séeuse. Mistress Hussey le dit très-pernicieux : il a occasionné un em- poisonnement en Angleterre. Extrêmement commun, dans tous les bois, du printemps à la fin de l'automne. Il a le chapeau peu charnu, presque plane, obtus , quelquefois dé- jh'inir au centre, de couleur roux pâle ou fauve jaunâtre , lisse, large de 4 à 5 centimètres; les feuillets .sinueux, serrés, étroits, d'un blanc jmle , adhérents, à peu près libres ou ayant une dent décur- rente ; le pied fistuleux, lisse, nu, de la couleur du chapeau ou un 2^eu plus pâle , blanc au sommet. DESCRIPTIONS. 41 Ag. esculent (il^. esculentus) , Jacq., t. -14, fig. 4. Tratt., t. F. — Lenz, fig. 18. — Vaill., t. 11, fig. 16-18. — Fr., Epier., 330. — A(/. perpendicularis , Bull., t 422, fig. 2. — Schœff'., t. 59. — Pers., J/j/c, 243. L'ilj/. esculentus, dont le chapeau est large à peine de 3 centimètres, peu charnu, à peu près plane, ohUis , lisse, non strié, de couleur fauve ou jaune terreux , a une saveur légèrement amère ; il vient , au printemps , dans les pâturages , les bruyères et les bois de haute futaie, soit solitaire, soit en toufïes formées d'individus rapprochés, mais non soudés. Ses feuillets blancs, assez serrés, souples, adhèrent à un pédicule, long de 5 à 8 centimètres, fistuleux , grêle, très- glabre, tenace, fortement enraciné, de la couleur du chapeau. Comestible. Malgré sa petite taille , il est fort estimé en Autriche comme assaisonnement ; on le porte au marché de Vienne. Partout ailleurs il est négligé : on le conserve desséché. Ag. pied-fu (.1^. fusipcs), Bull., t. lOG el 516, fig. 2, el t 30. (PI. X.) Sow., t. 129. — ScliiEff., t. 87, 88. — FI. dan., t. 1G07. — Krombh., t. 42, fig. 9 à 11. — Huss., II, t. 48. — Berkl., t. 5, fig. 5. —Paul., Clianip., t. 51. — Fr., Epier., 292. Nom vulgaire: Ghènier ventru (Paulet). Cette espèce, dont les feuillets sont blanchâtres dans la jeunesse, est toute de couleur fauve ou marron lorsqu'elle est adulte. Son pédi- cule, nu, lisse, sillonné, long de 6 à 12 centimètres, est tortueux , renflé au milieu et terminé en pointe, ce qui lui donne la forme d'un fuseau , la partie inférieure plus colorée que le reste. Le chapeau, globuleux dans le jeune âge, plus tard irrégulièrement convexe, quel- quefois fendillé en dessus, a 8 centimètres et plus de large. Les feuil- lets sont un peu écartés , inégaux , larges vers le pédicule , où ils se terminent parfois brusquement par un petit crochet décurrent. VAg. fusipescroiienéié et en automne, par touffes de sept ou huit individus , quelquefois solitaire , dans les bois , au pied des arbres et sur les troncs pourris ; il n'est désagréable ni au goût ni à l'odorat. Comestible ; on rejette le pied comme trop coriace. h'Ag. œdematopus, Schœff., elVAg. daucipes , Pers., Myc.,136, sont pour Fries de simples variétés de VAg. fusipes; VAg. contortus, Rull., t.. 36, n'est peut-être non plus qu'une variété du fusipes. I,i:s CIIAMI'IC.NOXS. Ag. des devins {Ag. liariolorum), Bull, t. 585, fig. 2. Af/. sagarum, Pcrs., f>}jn., \?>ïi. — Fr., Editer., 313. ('.li;iiii|(i-iiiMi tirs-iare , comefiti1>l('. , vonaiil ou groupe, en été, dans li's J)ois , 5;vn' les fouilles pourries. II a, L de Seynes, d'accord avec Delile, no le regarde guère que comme une variété de VAg. fasipes. DESCRIPTIONS. 4-' Tribu. Hygrophorûs (ôypôç, humide, '.popa, action déporter). Genre pour quelrpies auteurs. Hyiiiéno25hore ou cliaiieau se continuant avec le pédicule, et dont la trame jie'nëti-e dans les feuillets, lesquels sont très-souvent ramcux h leur ))ase; chapeau et feuillets visqueux. i"-" Subdivision. L.iniacium (Limax, limace, en latin). Ag. blanc d'ivoire {A celle (hi iiii'loii ; chair un |ieii coi'iace. LMf/. (Paxilkis) Lepistn , Fr., (igui'é par Paulc't, n'est pour M. Lé- veillé qu'une variété de VA cl plus; arrivé ;ï son ciilioi' dé- \(|n|i|iriiii'iit , SCS Iciiillels sont larges, |icii serrés, an'ondis en ar- rière, ailliérenls et formanl le |ilii< souvent une sorte de crocliel sur h.' |M'(li(iilc ; d'abord iriin iin anial sale , ils passent par degrés au rouge mal eu vieillissant ; son pédicule est ferme, fibreux, ^j^ein d'abord, jHÙs creux, nu, cyliiKliiiiue ou lui jicu ronlïé à sa base, long de (> à 8 contiuiètres, (juekiuel'ois blanc, mais })lus souvent grisâtre et ordi- nairement marqué de stries rougeàlres, pulvérulent au sommet. 11 croit au printemps, surtout dans les lieux boisés et découverts, sur les pelouses et dans les allées des jardins, solitaire ou en touffes l)eu nond)reuses. Sa cbair est blanche, cassante, inodore. Pris, même en petite quantité, ce champignon est un j^oisou dont les efl'ets sont narcotiques. Tin Anglais , W. 0. Smith et sa famille, en ayant mangé, en furent assez sérieusement malades. Pour Réveil il est suspect. Ag. rose grisâtre {A'j. rJiodojJolius) , Fr., Eincr.^ 474 Paul., t. 99, fig. 1. — Boit., t. 6. — FI. dan.^ t. 1736. — lùombli., t. 55, fig. 17-22. Clianq)ign()n d'assez grande taille, livgi'ophane , peu chaniu . d'a- Ijord campanule , puis étalé, plat ou déprimé, à centre mamelouné, à Jjords flexueux ; surface lisse, cuinme satinée, d"un gris pâle loi'squ'il est sec, diiu gris noirâtre ou basané lorsqu'il est humide, large ircuxjron 8 centimètres; Icuillols inégaux, espacés, aigus vers la marge , très-larges vers le pédicule , auquel ils adhèrent par un petit crochet, rosés dans le jeune âge, plus foncés en couleur en vieillissant, pédicule creux, cylindrique, allongé, glabre, blanc, pruiné en haut. Croît au printemps et en automne dans les bois. Chair blanche, aqueuse, fragile : saveur presque nulle, odeur ana- logue à celle de la farine fraîche. Comestible. Paulet et M. Léveillé reul vu manger abondamment. 11 faut éviter de le confondre avec Y Ag. chjpealus. Ag. sinué [Ag. sinucUus') , Fr. Pcrs., Jfi/c, 281 . — Af/. phonospermus, Bull., t. 547, fig. 1 et 500. — Fr., Epier., bol. No)ns vulgaires: Videau, Jaunet, Clianq)ignon jaune des Sables (Gironde). DESCRIPTIONS. 47 Cliaiiipigiioii j-aro, ti'i'S-hoit à itudtfjer, cL ddiil rodeui' agréaJjk' rappelle celle du sucre lnùlé. Chapeau cliaDiu, d'alioid arrondi, coiicexe, j^uis déprimé , sinué, lisse, glabre, d'un hislre clair ou Liane jaunâtre; large de 10 à 15 centimètres, feuillets très-larges, nombreux, roussàtres, libres, ob- tus et émarginés à leur partie postérieure; pédicule plein, nu , ferme, compacte, d'abord iibrilleux, ensuite glalore, blanc, tacheté de roux, égal ou un peu renflé à sa base, long de 5 à 7 centimètres. Il croit à terre, au })rintemps et en automne, dans les bois hu- mides. Cette espèce ressemble quelque peu à VAg. chjpeatus Fr., avec le- (juel il serait dangereux de la confondre. 6'- Tfïir.u. Clîtopîlus (x)>itô<;, penché, ttIXoç, chapeau). Chapeau uu liymcnopliore se continuant avec un pédicule charnu ou fibreux; lamelles plus ou moins (Iceurrcntcs. Ag. orcelle {Ay. Orcella), Bull., t. 573, %. A, B, et t. 591. (PI. XII,fig. 1). Batt., t. 3'J, A, B. — Batsch, t. 21(3. — Vittad., t. 12, lig. 2. — Fr., E2)icr., 582. Cet agaric vient, en automne, solitaire ou en petits groupes, dans les bois, sur les pelouses, au bord des chemins; rarement il est attii- qué parles vers; il a une forte odeur de farine récente; une saveur non désagréable ; j-ine chair cassante. Son chapeau, charnu, blanc, devenant un peu grisâtre en vieillissant, lisse avec ï aspect du salin ou d'une peau de gant glacé, visqueux par les temps de pluie, large de 6 à 9 centimètres, est d'abord convexe, puis plane et quelquefois déprimé au. centre, irrégulièrement arrondi ou nuMne lobé, à bord roulé dans les jeunes individus; ses feuillets sont nombreux, droits, inégaux, serrés, d'un blanc légèrement incarnat, terminés en pointe,, sur un pédicule court (3 à 4 centimètres), nu, })lein, blanc, s'élar- gissant au sommet, presque toujours excentrique et ordinairement recourbé. Comestible. Ag. prunulus {Ay. PrunulKs), Scop. (PI. X.II,fig-. 2.) Schaîff., t. 78. — Sow., t. 143. — Kronihli., t. 55, fig. 9, 10. — IIuss., II, t. 47. Berk., t. 7, fig. 7. — Barla, t. 28, fig. 1-G. Xoiiis vuhjalrcs : Mous.^erouou Mouccron. 48 LKS Cil A.M I'K; NONS. On l'oconnail ce (•li;iiii|iiL;ii(iii aux caractères siiivanis : cliaiteau ilianiii, épais, citni piivli\ (Talxii'il convcxe , l'égnlicr, |niis (l(''iiriiii('' cl, à ImhiI llcxueux, à sii|icrli(ie sèche finement prninée; de coiilnir hl.in-' clio ou cciidré [)àlo, large de 5 à 8 cenlimètres ; {'euillels nond)reux , élroils, linéaires, d'un Maiic (|ui di'\iciil l'aililcniciil iiicanial en vioil- lissaiil, terminés en pointeaux deux extrémités, liès-décurrents, non serrés; ii(''d!cnl(' liaiil d(> 2 A 3 coutiniètres, épais, strié, nu, renflé et velu à sa hase, de la couleui' du diapeau. Ou 1(> tiouve dans les bois et les IViihes, au printemps (avril et mai). Il u"('sl jauiais visrpuMix, ni zone, in tacheté. Est Irea-hoti à manger; la cliair, ferme, Mauclie, cassante, exhale une odeur de farine récente, forl.c et agréable. Jl dilfère de VA.cdhelhis par ses feuilh.'ls un peu juses , dccurjenl.s et terminés cMi ])oiut,e aux deux extrémités. Vittadini et M. Léveillé regardent IMy. prunulus et VAg. orcella conune n(> formant cpi'une même espèce. D'après M. Léveillé, VAg. ((urlcula Dub. rentrerait dans cette même espèce. OciiRospoRES. Spores ferrugineuses. 1'^ Tribu. Hebeloma (r^PÀ, jeunesse, Àwua, frange, Ijordure). Pédicule cliai'iiu; feuillets sinueux, éniargiiiés, non itecuvrcnts. Ag. nauséabond (/Ir/. faslibilis), Scha-ff., t. 221. Batt., t. 15, fig. D. — Fr., ^>('c>-., 714. Var. Afj. 2i>'iii)i-usus, Paul, et Lévcil., t. 5o, fig. '_'. Chapeau compacte, charnu, d'abord convexe, }Miis plane, sinueux, obtns, lisse, gla])re, ochracé , })àlo où blanchâtre, large de 5 à 8 centimètres, à ])OT'd enroulé; feuillets émarginés , peu serrés, d'a- boi'd d'un blauc pâle, puis de couleur cauuelle; pied solide, ferme, épais, suldiullieux , d'un blanc pâle, fibro-squamenx, long de 6 à 8 cen- timètres, souvent flexueux , peurvu d'une ( ortiue blanche, floconneuse. Ce champignon vient ordinairement en petites toutfes, dans les bois, dans les champs. 11 a une odeur de radis, une saveur légèrement amère, désagréable. Il ei^i malfaisant, dit Kickx. M. Léveillé le tient au moins pour suspect. 11 diffère peu de VAg. crustuUniformis. Aucune espèce de la division des He])eloma n'est signalée comme comestible. DESCRIPTIONS. 4J Ag. échaudé {Aç/. crustuliniformis) , Bull., t. 308 et 546. (PI. XIII,fig. i.) Batsch, fig. 195. — Paul., Chamj)., t. 52, fig. 1-3. — Berkl., t. 9, fig. 1. Fr., E2ncr., 724. Chapeau charnu, consistant, convexe, ensuite plane et sinueux sur le bord, large de 5 à 8 centimètres, à superficie unie, luisante et très - gluante par les temps humides, de couleur blanc ocracé oti jaune roux ; feuillets nombreux , d'un roux pâle ou incarnat terreux , crénelés sur leur tranchant et comme larmoyants, ceux qui sont entiers laissant un intervalle entre eux et le pédicule, lequel est nu, plein, cylindrique, sub-bulbeux, long de 5 à 10 centimètres , blanc, glabre à sa base, granuleux ou tacheté de petites peluchures dans le milieu. Ce Champignon est commun de juillet à novembre , dans les bois et les prairies, et vient par groupes , formant quelquefois des cercles et d'autres fois des bandes sinueuses ayant jusqu'à 100 mètres de lon- gueur. Par sa forme et sa couleur, il a quelque ressemblance avec un échaudé, d'où lui est venu son nom. Sa chair est blanche, assez ferme, sa saveur désagréable; son odeur a quelque chose de la rave. Véiiéneux. Il a incommodé des animaux auxquels on en avait donné à manger. Ag. crevassé (Ag. rimosus), Bull., 388 et 599. (PI. XIII, fig. 2.) Sow., t. 323. _ Grev., t. 128. — Batsch, t. 20, fig. 107. — Krombli., t. 44, fig. 10 à 12. — Pers., Myc, 331. — Berkl., t. 8, fig. 5. — Fr., E2ncr., 699. Cette espèce, dont le chapeau est large de 5 à 8 centimètres, peu charnu, d'abord conique puis plane avec le centre proéminent, peluché ou marqué de libres soyeuses, rayonnantes, de couleur fauve clair , irrégulièrement crevassé de fentes longitudinales, a les feuillets inégaux, sinueux, nombreux, libres, fauves ou gris rougeâtre, le pé- dicule, nu, plein, cylindrique, grêle, long de 6 à 9 centimètres, d'un blanc sale ou fauve, comme farineux à son sommet , un peu renflé à sa hase. Elle est très-commune, à terre, dans les bois, en été et en automne. Odeur terreuse ; saveur amère; chair blanche. 4 5a LES CIIAMI'KINOXS. VAg. rimosus passe jyour vénéneux. Selon M. Berkeley, il n'au- rait ni bonnes ni luinivaises qualités; mais Réveil le d\l malfaisant, et lî,ill)is rapporte qu'il a empoisonné toute une famille. ire Tuiuu. — Tricholoma. ^ Pied clianui ; feuillets sinucs en arrière. Ag. acerbe {Ag. acerhus), Bull, {décrit). Ag. c'cliiiuffc [Afj. œstuans), Fr., Epier., 104. — Dans les Ijois de sapins; odeur nulle. Ag. Mousseron {Ag. alhellus), DC. {décrit). Ao-. brunâtre {Ag. albo-brimneus), Fr.. Epier., 96. — Weium., Scliajff., t. 38. — En autuume, dans les bois de pins et de chênes, sur les montagnes. Ag. blanc {Ag. albus), Fr. {décrit). K". aniétliyste {Ag. omethgstinus) , Scop. {décrit). Ag. des sables (A(j. arenarius), Laterrade {déci'it). k". arqué (^1^. areuatus), Bull., t. 343 et 589, fig. 1. — Fr., Epier., 154. — Dans les pre's où il y a beaucoup d'herbages, groupé sur un même pied; en automne ; rare. Ag. argenté {Ag. agyraceus), Bull., t. 423, fig. 1. — Variété de VAg. terreus. Ag. couleur d'or (-1^. auratus), Krombh. {décrit). Ag. trapu {Ag. brevijyes), Bull, {décrit). Ag. des crapauds {Ag. bufonius), Pers., iSgyi., 188. — Bull., t. 545, fig. 2, et t. 168. — • Variété de l'^l. sulfureus, pour Pries. — Dans les bois de pins sur les montagnes; odeur fétide; suspect. Ag. couleur de chair [Ag. carneus), Bull., t. 533, fig. 1. — Dans les bois, les gazons, sur le bord des chemins. Ag. cartilagineux {Ag. eartilagineus) , Bull., t. 589, fig. ^. — Fr., Epier., 120. — Dans les endroits couverts de gazons; en automne; rare. Ag. couleur de cire {Ag. cerinus), Pers., Sgii., 119. — Fr., Epier., 139. — Dans les bois de sapin. Ao-. tête jaune {Ag. chrysenterus) , Bull., t. 556. — ■ Fr., Ejncr., 138. — Dans les bois de hêtres , entre les feuilles. Ag. blanc cendré {Ag. cinerascens) , Bull., t. 428, fig. 2. — Fr., Epiier., 167. — Dans les bois. Ao-. odeur de cliair rôtie iAg. Cnista), Paul., t. 37, fig. 4-6. — Fr., Epier., 168. — Dans les bois de hêtres exposés au soleil; rare ; odeur de farine. Pro- bablement comestible? Ag. Columbetta {Ag. Columbetta) , Fr. {décrit). Ag. feuillets en coin {Ag. cuneifolius), Fr., Epier., 124. — Batsch, fig. 206. — Bull., t. 580, fig. A, B. — Dans les gazons ; odeur de farine. Ag. pied dense {Ag. dasypms), Pers., Syn., 348. — En groupes, près des troncs de chênes. Ag. équestre {Ag. equestris), Liu. — Schseff. , t. 41. - Dans les bois de pins; rare; tardif. Ag. jaune brun {Ag. flavo-bnmneus), ï'r.. Epier., 95. — Schseft'., t. 62. — Dans / les bois humides; très-commun, surtout dans les bois de pins; odeur de farine. DESCRIPTIONS. 51 Ag. couleur de froment (-1^. frumenfaceits) , Bull., t. 571, fig. 1. — Dans les lieux humides des bois; rare. Ag. obscur {Ag. furvus), Fr., Epier., 113. — Dans les mousses humides des campagnes et des bois. Ag. fardé {Ag: fucatus), Fr., Epier., 90. — Sous les pins, au bord des chemins. Ag. jambu (Ag. gambosm),Fr., Ejner. {déerit). Ag. géminé {Ag. geminus) , Paul, {décrit). Ag. de la Saint-George {Ag. GeorgU) , Lin. — Paul., t. 94, fig. 13-18. Var. de VAg. gambosus. — Dans les pays boisés, vers le milieu d'avril. Comestible. Ag. pied rayé {Ag. grammopodius , Bull, {décrit). Ag. de Guernisac {Ag. Guernisaci), Crouan, FI. fin., p. 81. — Sous les pins maritimes. Ag. à odeur forte {Ag. graveolens), Pers. {décrit). Ag. humble [Ag. humilis) , Fr., Ej)icr., 173. — Dans l'herljc des terrains humi- des, en automne. Ag. imbriqué {Ag. imbricatus) , Fr. {décrit). Ag. ionide {Ag. ionides), Bull., t. 533, fig. 3. — Fr., Epier., 141. — Dans les gazons des bois humides. Ag. lascif (^4_y. laselrus), Fr., Epier., 135. — Dans les bois de chênes et les plantis. Ag. tête blanche {Ag. leucocephcdus) , Fr., Epier., IGO. — Krom])h., t. 02. — Com- mun dans les bois; odeur et saveur de farine récente. Ag. blanc noir [Ag. melaleucics) , Pers., Sgn., 180. Ag. leueopha'us, Pers., i/v/c, no 280. — Buxb., t. 12, fig. 2._Fr., Epier., 171.— Commun par les temps de pluie, dans les bois, le long des chemins, dans les gazons; S(n-tc de prêtée. Ag. Méléagre {Ag. Melengris) , Sow., t. 171. — Fr., Epier. , 122. — Sur les couches. Ag. clignotant {Ag. nictifans, Fr., Epier., 94. — Bull., t. 574, fig. 1. — Dans les bois à feuillage épais ; rare ; sans odeur. — Variété Ag. fulvellus, Fr., Epier., 94. Ag. fulvus, Bull., t. 552, fig. 2. — ■ Dans les bois de hêtres. Ag. nu {Ag. nudus), Bull, {décrit). Ag. des montagnes {Ag. oreinus)^ Fr., Epier., 155. Ag. testudineus, Pers., Mye., t. 23, fig. 1-2. — Dans les bruyères des montagnes, au printemps; odeur faible, acidulé. Comed.lble. Ag. de Pelletier {Ag. Pelhtierl), Léveillé; Crouan, FI. fin., p. 81. — Dans les chemins creux. Ag. prétentieux {Ag. portentosus) , Fr., Ejiicr., 88. — Dans les bois de pins. Ag. trayesti {Ag. ijemonat us) , Fr. {décrit). Ag. pied de chèvre {Ag. pes caprœ), Clus. — Sterb., t. 9. — Schaîfi'., t. 14. Fr., Epier., 152. — Dans les gazons; odeur de farine. Comestible. Ag. tête brune {Ag. p)haioeep]icdus), Bull., t. 555, fig. 1. — Fr., Epier., 113. — A terre, au printemps et à l'automne. Suspect. Ag. à feuillets nombreux {Ag. polyphyllus) , DC. — Fr., Epier., 111. Aq. pluro- clirous, Pers., ^[ge., 312. — Dans le Midi de la France; dans les serres sur le tan. Ag. roussâtre {Ag. Russida), Schseff'. {décrit). Ag. cinq parts {Ag. quinquepai-titus) , Lin. — Paul., t. 55, fig. 2,3. — Dans les bois de pins; rare. Odeur nulle; saveur douce. Ag. rutilant {Ag. rutilans), Schœff., t. 219. — Sous les arbres verts. Ag. de S clmmachev {Ag. Schumacher i), Fr., Epier., 153. Ag. pidlus, Pers , iî/)/.-,, uo 144. — Dans les bois de hêtres, à la fin de l'autonnie. Vénéneux, selon Ducliesne. 52 l'KS tllAMi'KiXOXS. Ag. odeur de savon (.l^r. sapo7iaceiis) , Fr., Epier., 118. — Sow., t. 81. A//, argy- rospermus, Bull., t. G02. Commun; fin de l'autoninu et liiver, dans les bois, lorsque l'atmosphère est humide. Odeur caractéristique de savon. Ag. e'margine (Aj. sejunctus), Sow., t. 12G. — Fr., Ejncr., 87. — Dans les forêts ; odeur de farine. Ag. sordide {Ag. sordidii^) , Fr., Epier., 178. — FI. dan., t. 1843, fig. 2. — Dans les jardins, les vergers. Ag. spermatique {Ay. npermaticus) , Paul, t. 45, fig. 1-3. — Fr., Ejncr., 92. — Dans les bois à feuillage épais ; odeur vireuse. Vénéneux ou du moins fort siiS2)ect. Ag. couleur du soufre {Ay. sulfurewi) , Bull., (décrit). Ag. terreux (Ag. terreus) , Schseff., t. 6i. — Sow., t. 76. — A terre , dans les bois et les champs, pendant l'automne et l'hiver. Ag. tigré (^1^. tiijrinus), Schœft'., t. 89. — Fr., Epier., 151. — En gi'oupcs, sous les pins dont le pied est couvert de gazon. Comestible; peu estimé. Ag. triste {Ay. tristis), Scop. — Fr., Epier., 114. — Dans les champs, les haies. Ag. enflé [Ay. tumidus), Pers., Sijn., p. 350. — Krombh., t. 72, fig. 1-5. — Fr., Epier., 128. Ay. rohitstus , Letell. — Dans les l^ois de pins; rare. Ag. des vaches {Ag. vaccinus), Pers., Iconograph, et descript., t. 2, fig. 1-4. — Dans les bois de pins. Ag. ■ça.na.iAié {Ay. varieyatwi) , Scop., FI. carn., p. 434. — FI. dan., t. 1910. fig. 2. — Très-voisin de YAg. rutilans. Ag. rayé {Ay. viryatus), Fr., Epier., 130. — Lasch. — Weinm., p. 2G. — Dans les bois, sur les montagnes solitaires, au Midi; en automne; rare. 2e Tribu. — Clytocibe. Pied élastique à écorce fibreuse ; feuillets décurrents ou aigus à leur annexion. Ag. Ag. ample {Ay. aniplus), Pers., Syn., 139. — Fr., Epier., 217. — Dans les bois; très-i-are. Ag. d'Augé {Ay. Auyeanus) , Mont. — Odeur de farine. Ag. petite oreille {Ay. Auricida), Fr. [décrit). Ag. blanc de céruse {Ay. cerussatus), Fr., Epier., 279. — • EL dan., t. 1796. Dans les bois. Ag. pied en clou {Ay. clavi2)es), Pers., Syn., 176. — Fr., Epier., 217. — Dans les bois ; très-rare. Ag. pied court {Ay. curtijjes), Fr., Epier., 195. — Dans les gazons. Ag. blanchi {Ay. dealbatus), Sow., t. 123. — Pers., Myc, 189. — Fr., Epier., 21b. — Dans l'herbe des champs, en automne; odeur agréable. Probablement eomestible. Ag. enfumé {Ag. fumosics) , F ers., Syn., 165; Icon.pict., t. 7, fig. 3. — Fv., Ep-icr., 189. — Dans les bois de pins , sur les montagnes ; odeur nulle. Vrai protée. — Pris quelquefois pour YAy. nebidaris. Ag. de Garidel (Ay. Garidelli), Fr. {décrit). Ag. gymnopode {Ay. yymnopodius) , Bull, {décrit). Ag. liiruéole {Ay. hirneolus), Fr., Epier., 196. — Weinm., p. 223. — Pers., Myc., 131. Ay. undulatus, Bull., t. 535, fig. 2. — Dans les mousses et le long des chemins. Ag. des jardins {Ay. horterms), Pers., Syn., 194. — Batt., t. 21, fig. D. — Fr., Epier., 222. — Dans les jardins du Midi de la France. DESCRIPTIONS. 53 Ag. bronzé {A(/. molyhdinus). Bull., t. 523. — Fr., Epier., 218 Dans les bois feuillus. Ag. des lieux humides {Ag. liumosus), Fr., Epier., 223. — Sur la terre, dans les terrains humides. Ag. ne'buleux {Ag. nebularis), Batsch {décrit). Ag. odorant {Ag. odorus), Bull, {décrit). Ag. opaque {Ag. opacus), With. — Sow., t. 142. — Pers. Myc, nos i62, 170, 190. — Fr., Eincr,, 228. — Dans les bois. Ag, social {Ag. socialis), {décrit). Ag. à odeur suave {Ag. suaveolens) , Schum. — FI. dan., t. 1912. Ag. hedeos- miis, Pers., Myc, 121. — Pai-mi les mousses. Ag, vert {Ag. viridis), Scop. — Bull., t. 176. — Fr., Epier., 201. — Dans les bois. N'est probablement qu'une varie'té de VAg. odorus, Bull. 3e Tribu. — Collybia. Pédicule cartilagineux extérieurement; marge du chapeau d'abord enroulée; feuillets non décurrents. Ag. en touffes {Ag. acervatiis), Fr., Epier., 333. — Dans les bois de pins, h, la base des troncs, Ag. anthracophile {Ag. anthracophilus) , Lasch. — Ag. ambustus, Fr., Ejner., 352. — ■ Sur la terre brûlée. Ag. aqueux {Ag. aquosus). Bull., t. 12. — Dans les mousses humides. Ag. butireux {Ag. butyraceus) , Bull., t. 572. — Dans les bois, en novembre. Ag. garni de franges {Ag. cirratus), Schum. — Batsch , fig. 95. — Fr., Epier., 321. — Parmi les feuilles mortes dans les bois. Ag. clou {Ag. Clavus) , Bull, {décrit). Ag. des collines {Ag. collinus), Scop. — Schseff., t. 220. — Ag. arundinaceus , Bull., t. 403. fig. 1. — Sur les collines couvertes de gazon. Ag. concolore {Ag. concolor) , Del., Iconog. Très-voisin de VAg. oedeniatopus. Ag. confluent {Ag. confluens), Pers., Syn., 207; Icon. pict., t. 5, fig. 1. — Dans les bois. Ag. des cônes {Ag. conigenus), Pers., aS'v/îj., 245, — Buxb., t. 57, fig. 2, — Dans les bois de conifères , sur les pommes de pins et de sapins. Ag. tortu {Ag. eontortus), Bull., t. 36. — N'est probablement qu'une variété de VAg. fusipes. — Sur le tronc des arbres. Ag. blanc de cygne {Ag. cycnem), Lév. et Paul., t. 93, fig. 4, 5. - A terre, en automne, dans les bois. Ag. dryophile {Ag. dryophilus) , Bull, {décrit). Ag. comestible {Ag. eseulentus), Ja,cq. {décrit). Ag. extubérant {Ag. extuberans), Batt., t. 28, fig. 1. — Fr., Epier. 336. Ag. ocior., Pers., Myc., 244. — A terre, sur les troncs, au printemps et en été. Ag. pied en fuseau {Ag. fusipes), Bull, [décrit). Ag. des devins [Ag. hariolorum) , Bull, {décrit). Ag. de l'yeuse {Ag. ilicinus) , Dec. {décrit). Ag. pied en forme de lance [Ag. lancipes), Paul., t. 118. — Krombh., t. 42, fig. 6-8. ~ Dans les bois, à terre; rare. Ag. long pied {Ag. longipes) , Bull., t. 232 et t. 515, fig. M. — Dans les bois ombreux, en automne. Ag. maculé {Ag. maculatus), Alb. et Schw. — Fr., Epier., 293. — Dans les lieux humides plantés de pins. .ii LES ClIAMl'IGNOXS. Ag. souris {Ag. murinu^), Fr., Epier., 354. — Dans les endroits sauvages des bois, h terre. Ag. des mousses (Aosi*oitEs. 5<^ Tkibu. — Pluteus (en \aXin, para^yet, cloison). Chapeau ou hyme'nophore distinct du pédicule; lamelles absolument libres; enveloppe générale nulle ou confondue avec la pellicule du chapeau. — Epiphytes. Ag. couleur de cerf {Aij. cervinus), Schscff., t. 10. — Sow., t. 108. — Fr. Epier., 541. — xig. pluteus , Krombh., t. 2', fig. 7. — Commun, au printemps et à l'automne, sur les troncs d'arbres, dans les bois et même sur les toits en chaume. Suspeet. Ag. jaune brun [A;/, chrysophaus) , Schseff., t. 253. — Berkl., t. 7, fig. 5. — Fr., Epier., 554. — En automne , sur les bois tombés à ten-e, le hêtre surtout. Ag. velu {Ag. epheheus), Fr., Epier., 543. — Bull., t. 214. — Sur les troncs d'arbres, dans les lieux ombragés; rare. Ag. couleur de lion {Ag. leoninus), Schœff., t. 48. — Fers., leon. et deseript., t. 1, fig. 3, 4, — Berkl., t. 7, fig. 4. — Fr., Epier., 553. — Ag. piyrospermus, Bull., t. 547, fig. 3. — Sur les troncs de hêtres gâtés. Ag. nain {Ag. nanus), Pers., Sy7i., p. 537. — Bull., t. 547, fig. 3. — Fr., Epier., 548. — Sur les troncs d'arbres , du hêtre surtout. Ag. blanc rosé {Ag. roseo-alhus) , FI. dan., t. 1679. — Fr., Epier., 552. — P3n mars, sur les troncs cariés du peuplier, dans la France méridionale ; odeur de farine. Ag. du saule {Ag. salieinus) , Pers., Syn., 160. — Fr., Epier., 544. — Sur les saules creux. Ag. ami de l'ombre {Ag. iimbrosus), Fr., Epier., 542. — Weinm. — Pers., leon- et deseript., t. 2 , fig. 5, 6. — Sur les troncs d'arbres et la terre , dans les pays très-ombragés. 6^ Tribu. — Entoloma. Hyménophore continu avec le pédicule charnu ou fibreux ; feuillets sinués. Ag. ardoisé [Ag. ardosiaeus), Bull., t. 348. — Fr. , Epier., 565. — Dans les prés hmnides, les bois. Ag. en bouclier (^1^. clypeatus). Lin. {décrit). Ag. bicolore {Ag. dichrous), Pers., Syn., 156. — Fr., Epia:, 571. — Paul., t. 114, fig. 4, 5. — A terre dans les gazons. Ag. bleu-grisâtre {Ag. griseo-eyaneus) , Fr , Epncr., 570. — Dans les pays mon- tagneux, les pâturages. DESCRIPTIONS. 57 Ag. chevelu {Ag. jubatus), Fr., Epier., 568. — Parmi les mousses. Ag. livide {Ag. lividus), Bull., t. 382. — Fr., E2ncr., 558. — Dans les bois, à terre. Odeur de farine. — Ag. pluteus , Batsch. — Paul., t. 134, fig. 3. — Serait-ce une variété de VAg. cervinus'? Ag. humide {Ag. madidus), Fr., Ejncr., 564. — FI. dan., t. 2148. — Dans les mousses des ruisseaux, à l'ombre; odeur fétide. /Suspect. Ag. placenta {Ag. Placenta), Batsch, fig. 18. — Fr., Epier., 560. — Dans les haies humides. Tard, en automne. Ag. prunuloïde {Ag. prunidoides) , Fr. , Epier., 559. — Sur la terre, dans les collines. Ag. rose blanc {Ag. rhodopol'ms) , Fr. , Epier., 574. — Boit., t. 6. — Krombh., t. 55, fig. 17-22. — En automne, dans les endroits humides des bois, sur- tout plantés de hêtres. Comestible {dcerit). Ag. rubicond {Ag. rubellus), Scop. — Fr. , Epier., 566. — Dans le Midi, en au- tomne. Ag. des haies {Ag. sepium), Noul. et Dass., t. 26. — Dans les bois taillis. Ag. satiné {Ag. sericeus), Bull., t. 413, fig. 2. — Fr., Epier., bl%. — Commun au printemps et en automne, dans les prairies, les gazons. Ag. légèrement soygu-x. [Ag. sericellus), Fr., Epier., 572. — Commun, k terre, dans les endroits couverts de gazon. Ag. sinué {Ag. sinuatus), Pers. {déerit). 7e Tribu. — Clitopilus. Chapeau continu avec le pied charnu ou fibreux ; feuillets décurrcnts. Ag. à feuillets blancs de chair {Ag. carneo-albus) , With. — Fr., Epier., 587. — Dans les bois. Ag. à lamelles safranées {Ag. eroceo-lamellatus), Letell. , SuppL, t. 617. Ag. orcelle {Ag. Orcella), Bull, {décrit). Ag. prunulus {Ag. Prunidus), Scop. [décrit]. se Tribu. — LejJtonia (Àetttwi;, mince). Pied à écorce cartilagineuse, marge du chapeau d'abord recourbée; lamelles libres ou adnées au pédicvile, mais se retirant. Ag. couleur do canard {Ag. anatinus), Lasch, no 561. — Fr., Epier., 595. — Dans les pâturages exposés au soleil. Ag. des sources {Ag. aquilis), Fr. , Epier., 605. — Bord des ruisseaux et des rivières. Ag. des lieux arides {Ag. asprellus), Fr., Ep)icr., 609. -- Dans les prés secs, montueux. Ag. couleur d'acier {Ag. chalybœus), Pers., Syn. 158. — Vv., Epier., 601. — Krombh, t. 2, fig. 11, 12. — Ag. glaiicus, Bull., t. 521. — Sur les collines gazonnées, dans les prés, en automne. Ag. grisonnant {Ag. ineanus), Fr., Epier., 606. — Ag. murinus, Sow., t. 162. — • Dans les gazons exposés au midi, en automne; rare. Ag. de Kervcrnikc [Ag. Kervernii), de Guern. — {!xonnn, Fl.fin., p. 76. — Dans les garennes marécageuses. Ag. pied brillant {Ag. lampropus), Fr., Epier., 597. — Sur les coteaux gazonnés. Ag. lazulin {Ag. lazidinuii), Pers., Icon. jnct., t. 4, fig. 3, 4. — Fr., Ejricr., 602. — Dans les gazons des collines. 58 LES CHAMPIGNONS. Ag. iicui dentelé (Aff. nefrens), Fr., Ujncr., 611. — Dans les gazons et les herbes, surtiiiit des marais. Ag. dciitelu (A'j. scr)-tilafus), Fr., Epia:, 599. — A;i. columbarius , Bull., t. 413, fig. 1. — Ilolmsk., t. 38. — Sur le gazon, dans les bois et les collines. 9" Tkibu. — Kolanea (en latin, nola, clochette). Pied cartilagineux; marge du chapeau d'abord droite, pressée contre le pédi- cule ; lamelles adnexcs , sub-libres. Ag. tiuet {Ag. exilis), Fr., Epier.., 629. — Dans les endroits frais et gazonnés des bois, entre les feuilles. Ag. des marécages {Ac. junceus), Fr. , Epier., 618. — Dans les sphaigncs des marais. Ag. papille {Ag. mammosus) , Lia. — Fr., Epier., 616. — Bull., t. 526. — Batsch, fig. 3. — Commun dans les gazons exposés ati soleil. Ag. pied noir {Ag. nigrij^es), Trog, p. 527. — Fr., Epier., GI9. — Dans les marais, parmi les joncs; odeur forte. Ag. des pâturages (Ag. pascints). Fers. — Scha;ff., t. 229. — Boit., t. 35. — Commun dans les pâturages et les forêts. Ag. plein pied {Ag. 2)leopodius) , Bull, t. 556, fig. 2. — Fr., Épier., 624. — En touffes, en automne, dans les pâturages; rare. 10^ Tkibu. — Hebeloma. Pied charnu , feuillets sinués. Ag. têtu jaune {Ag. auricomus), Fr., Epier., 700. — Batsch, fig. 21. — iSur les terres brûlées. Vai-iété de VAg. descissus. Ag. échaudé {Ag. ci'Utihdinifurmis), Bull, {décrit). Ag. lacéré {Ag. deglubens), Fr., Epier., 695. — Sous les pins. Ag. fendillé {Ag. descissus), Fr., Epier., 700. — Batt., t. 18, fig. F. — DauR les bois. Ag. noble {Ag. elatus), Batsch, t. 108. — Fr. , Ejner., 725. — Puimi les feuilles tombées, dans les bois. Ag. prétentieux [Ag. fastihilis), Pers., Sgn. 127. — Fr., Ejncr., 714. — SchaeiF. , t. 221.- — Dans les bois; odeur de rave. Suspect. Vénéneux, dit Kckx. Ag. en faîte {Ag. fastigiaius), Schseft'., t. 26. — Fr., Epier., 698. — Dans les champs, aux bords des chemins. Ag. fei-me {Ag.firmus), Pers., Icon. et deser-, t. 5, fig. 3, 4. — Ag. Clavus, Batsch, fig. 199. — Paul., t. 53, fig. 1. — Fr., iï^wr., 717. — Dans les bois do pins. Sus2)eet. Ag. floculeux {Ag. floeculentuti) , Pall. — Fr. , Jlonogr., p. 336. — Ag. lanugino- sus, Fr., Ep>icr., 685. — Vaill., t. 13, fig. 4-6. — Bull., t. 370. — Dans les terrains plantés de hêtres, les bosquets, en automne. Ag. à feuillets terrevix {Ag. geophyllus), Low., t. 124. — Bull., t. 522, fig. 2. — Fr., Epier., 709. — Très-commun dans les bois. Ag. odeur d'anis {Ag. gratus),'WQ\nm., p. 194. — Dans les gar.ons. Ag. hérissé [Ag. hirsutus), Lasch. — Fr., Epier., 684. —Dans 1(;r bois l.umides. Ag. déchiré {Ag. lacerus), FI. dan., t. 1846, fig. 1. — Fr., Epia:, 692, — En touffes, sur la terre nue, dans les bois de pins de raontag.es; préc:icc. DESCRIPTIONS. 59 Ag. lanugineux {Ag. lanuginosus), Bull., t. 370. — Sur les souches et à terre, clans les bois. Ag. à longue tige (Ag. longicaudus), Pers., Syn., 136. — Batt., t. 21, fig. F. — Fr., E2}icr., 726. — Berkl., t. 9, fig. 2. — Dans les futaies. Ag. nocturne (Ag. lucifiigiis) , Fr., Epier., 710. — Pers., Icon. et descrtpt., t. 15, fig. 2. — Dans les bois de pins. Ag. dartreux {Ag. j^etiginosits), Fr., Epier. 722. — Ag. rufipes, Pers., Icon. pîct., t. 1, fig. 5. — A terre, dans les bois. Ag. odeur de poire [Ag. pirlodoruB), Pers., Syn., 81. — Bull., t. 532, fig. 1. — Fr., Epier., 689. — Le long des chemins, dans les bois. Ag. projeté en arrière {Ag. relieinus), Fr., Epier., 682. — Dans les bois de pins de montagnes et les mousses de chênes. Ag. ondulé {Ag. répandus), Bull., t. 223, fig. 2. — Lasch. — Pers., Myc., 280. — Dans les bois sablonneux, sur le bord des chemins. Très-suspect. Ag. crevassé {Ag. rimosiis), Bull, {déerit). Ag. odeur de sureau (Ag. sambudniLs), Fr., Epier., 705. — Sow., t. 414. — Pers., Myc., 194. — Dans les bois de pins, les gazons, le long des chemins; odeur forte, vireuse. Ag. odeur de moutarde (Ag. sinapizans), Paul., t. 82. — Fi-., Epier., 72. — Dans les lieux humides des bois. lie TiuBU. — Flamimda (en latin, petite fiannne). Pédicule charnu; feuillets adnés au pédicule ou décurrents, non échancrés. Ag. de l'aune {Ag. alnicola), Fr., Epier., 754. — Paul., t. 147. — Ag. amants, Bull., t. 147. — Sur les troncs de vieux arbres. Saveur amère. Vénéneux. Ag. apicré {Ag. apncreus), Fr., Epier., 758. — Ag. lignatilis, Bull., t. 554, A. — Sur les troncs. Ag. austère {Ag. austerus), Fr., Epier., 759. — Sur les troncs du pin et du sapin. Ag. des charbonniers {Ag. carbonarius) , Fr., Epier., 750. — Weinm. — Sur la terre brûlée, été et automne. Ag. pulvérulent {Ag. connissans), Fr., Epier., 756. — Ag. pidverulentus , Bull., t. 178. — Sur les troncs de saules, en groupe. Vénéneux, selon Reveih Ag. à grand réseau (Ag. cortinatus), DC, Fl.fr., VI, p. 51. — Fr., Epier., 752. • — Sur le bois de chêne yeuse, au printemps et à Fautomuo ; rare. — Va- riété Ag. eortinellus, DC, id. — Sur les saules. Ag. flave {Ag.flavidus), SchEeft'., t. 35. — Fr., Ejncr., 755. — Sur les troncs de pins, en groupe, au mois d'octobre. Ag. fuseau {Ag.fusiis), Batsch, t. 189. — Fr., Ejner., 751. — A terre et sur les vieux troncs abattus. Ag. à pied nu (Ag. gymnopodius) , Bull., t. COI, fig. 1. — Fr., Epier., 735. — Co- mestible. Ag. flexible {Ag. lentus), Pers., 8yn., 52. — Fr., Epier., 743. — Entre les feuilles mortes, de hêtres principalement. Ag. lubrique (Ag. lubricus], Fr., Epier., 744. — Wcinm. — Dans les bois, à la base des troncs; dans les gazons vigoureux. Ag. mixte {Ag. mixtus), Fr., E2ner., 746. — Bull., t. 556, fig. F, 0. — A terre, dans les bois de pins de montagnes. Ag. de Nées {Ag. Neesii), Barla, t. 23, fig. 1-4. — Sur les troncs du pin; rare. Ag. du sapin (Ag. sapineus), Vy., Ejncr., 765. — Sur les troncs pourris du sapin. 00 LES CHAMPIGNONS. Ag. abords ciliés {Aj. eraterellus) , DK. et Lév., Exi^l. scient, de VAlijérie, Bot., pi 3i_ — . tjur les rameaux de diiférents arbustes, dans les bois au prin- temps et à l'automne ; au midi de la France. Ag. couleur de safran [Ag. a-ocatus), Schrad. — FI. dan., t. 2024, fig. 1. — Fr., Epier. ,426. — Sur les feuilles humides du hêtre tombées à terre; commun. Ag. sanguin [Afj. cruentus), Fr. , Epier., 424. — Sowerby, t. 385, fig. 2, 3. — Dans les lieux humides sous les pins et les sapins. Ag. débile {Ag. dehilis) , Bull., t. 518, fig. P. — Fr., Epier., 415. — Dans les mousses des champs. Ag. dilaté [Ag. dilatatus), Fr. , Epier., 436. — Bull., t. 363, fig. R, S. — Sur les bois putrides et les chaumes, dans les lieux humides. Ag. discopus {Ag. discopus), Lév., Ann. des se. nat., 1841, t. 14, fig. 4. — Sur les fruits tombés du coudrier. Ag. epipterygius [Ag. e2npterygius) , Scop. — Sow., t. 92. — Fr., Eprier., 429. — Très-commun à terre, sur les mousses, les feuilles tombées, les chaumes, les troncs. Ag. pied menu [Ag . filopes) , Bull., t. 320. — Fr., Epier., 411. — Commun, dans les endroits couverts de feuilles. Ag. fauve-blanc {Ag. fiavo-alhus), Fr., Epier., 380. — Ag.pumilus,'Q\x\\., t. 200- — Assez commun, à terre et sur le tronc des vieux arbres. Ag. en casque [Ag. galerieulatus), Scop. — Schaefï'., t. 52. — Bull., t. 518, fig. C, D, E. — Fr., Ejncr., 391. — Commun sur les troncs, de novembre à décembre ; variable. Ag. pied laiteux {Ag. galopus), Schrad. — FI. dan., t. 1550, fig. 2. — Batt., t. 28, fig. Q. — Fr., Epier., 428. — En touffes, sur la teiTe couverte de ' mousse humide , en automne ; commun. Ag. gris {Ag. griseus), Fr., Epier., 476. — A terre, dans les gazons, en au- tomne. Ag. couleur de plâtre [Ag. gypseus) , Bull., t. 563, fig. 4. — Ag. ochraceus, Pers., Myc., 459. — A terre et sur les rameaux ligneux. Ag. pied couleur de sang {Ag. hmnatoims), Pers., Syn., 228. — Sur les troncs d'arbres. DESCRIPTIONS. G7 Ag. d'hiver (Aj. hyemalis), Osbeck. — Fr. E/ncr., 442. — At/. corticalîs, Bull., t. 519, fig. 1. — Sur les écorces ; tard. Ag. modeste {Ag. întegreUiis) , Pers. , Icoii. et descr., t. 13, fig. 5. — Fr. , Epier. ■> 480. — A terre, sur le bois qui pourrit et les feuilles en décomposition. Ag. des Jones [A;], juncicola), Fr. , Ejncr., 446. — Bull., t. 148, fig. D. — Sur les chaumes, surtout du jonc articulé. Ag. couleur de lait {Ag. lacteus), Pers., Syn., 257. — Ag. nanus, Bull., t. 563, fig. N, 0. — Commun, à terre, en novembre et décembre, dans les bois de pins. Ag. tête menue {Ag. leptocephalus) ^ Pers., Icon. et descr., t. 14, fig. 4. — Fr., Epier. , 400. — Sur les troncs et la terre ; très-rare. Ag. rayé {Ag. lineatuti), Bull., t. 522, fig. 3. — Fr., Epier., 377. — Dans les prés et les bois. Ag. jaune blanc {Ag. luteo-albus) , Boit., t. 38, fig. 2. — Fr. , Epier., 379. — Dans les lieux ombragés et humides, en automne. Ag. limité {Ag. metatus), Weinm. — Fr., Ej)ier., 403. — Ag. lœvigatus, Pers., Syn., 230. — A terre, dans les mousses, dans les bois de pins. Ag. mucor {Ag. mucor), Batsch, fig. 82. — Yï., Epier., 437. — Près des feuilles pourries. Ag. livide {Ag. 2'>eUant]miui<) , Fr., Epier., 361. — Batt., t. 19, fig. F. — Pers., Myc, 395. — Dans les bois de hêtres et de chênes, sur les feuilles tombées. Ag. H cent raies {Ag. pohigrammus), Bull., t. 395 et 518, fig. H. — Commun, sur les troncs d'arbres, et, à terre, sur les feuilles tombées. Ag. ptérigène {Ag. pterigenus), Fr. , Epier., 349. — Sur la nervure des feuilles pinnées, et surtout des fougères. Ag. pur {Ag. purus) , Pers. {décrit). Ag. rosacé {Ag. rosellus), Pers., Syn., 255, et t. 5, fig. 3. — Fr., Epier., 372. — FI. dan., t. 2025, fig. 2. — Dans les bois de pins, entre les feuilles et les mousses. Ag. rubro-marginé {Ag. ruhro-marginatus) , Fr. , Epncr., 370. — Sur le l)ois, les chaumes. Ag. rugueux {Ag. rugosus), Bull., t. 518, fig. K, M. — Fr., Epier., 389. — Sur le tronc et près du tronc des arbres. Ag. sanguinolent {Ag. sanguinolentus), Alb. et Scbw. — Fr. , Epier., 425. — Bull., t. 518, fig. P. — Entre les feuilles et les mousses humides, en au- tomne. Ag. pied soyeux {Ag. setipes), Fr., Epier., 477. — Ag. variegatus et Ag. hypni- cola, Pers., Ag. tentatida, Bull., t. 560, fig. 3. — Dans les mousses et les broussailles humides. Ag couleur d'étain {Ag. stanneiis) , Vaill. {décrit). Ag. des pommes de pin {Ag. strohilinus) , Sow., t. 197. — Fr., Ejxier., 375. — Sur les cônes de pins à demi pourris. Ag. supin {Ag. siqnnus). Lin. — Fr., Ep>ier., 418. — Iloffm., t. 6, fig. 3. — Sur les troncs mousseux des hêtres , en groupes. Àg. stylobate {Ag. stylobates], Pers., Syn., t. 5, fig. 4. — Fr., Ejner., 435. — Sur les feuilles et les chaumes renversés ; toujours solitaire. Ag. clochette {Ag. tintinnabidum) , Paul., t. 122, fig. 3. — Sur les troncs ren- versés du hêtre; tard, en automne. Ag. tressé {Ag. vitilin) , Fr., Epier., 416. — Ag. fistidosus , Bull., t. 518, fig. O. — • A terre, parmi les mousses et les chaumes renversés ; tard , en avitomne. Ag. vulgaire {Ag. vulgaris), Pers., Syn., 258. — Berkl., Oittl., t. 0, fig. 2. — Dans les bois, sur les feuilles pourries. as LES CHAMPIGNONS. 2"^ Tribu. — ^farasmius. Ag. Mar. alliactî (^1^. Mar. alllaceu.s) , Jacq. {décrit). Ag. Mar. rduni {A(j. Mar. amadeljihus)^ Bull., t. 850, fig. 3. — Fr., Epier., 37. — En touffes, sur les rameaux; automne et hiver; sans odeur. Ag. Mar. Androsace (.1//. Mar. Amlrosaceus) , Lin. — Boit., t. 32. — Sow., t. 94. — FI. dan., t. 1551, fig. 1. — .ly. eplphrjUus, Bull , t. 569, fig. 2. — Sur les feuilles mortes, en dëcembre et en janvier, et sur les ëcorces, mais plus rare. Ag. Mar. beau pied (^1//. Mar. cnlopus), l'ers., Sjjn., 218. — Bull., t. 550, fig. 1. — Sur les pailles, les racines des graminées. Ag. Mar. à odeur d'oignon {Af). Mar. cepaceus), Fr., E2)lcr., G. — LarL., t. 14, fig. 3. — Dans les champs. Ag. Mar. des feuilles mortes {Ag. Mar. epiphyllus), FI. dan., t. 1194, fig. 1. — Tratt. , fig. 22. — Sow., t. 93. — Fr., Epier., 51. — Sur les feuilles et les pailles. Ag. Mar. pied rouge (^-1^. Mar. erythropus) , Pers., Syn., 206. — Fr., Ejjicr., 18. — Sur les troncs et les feuilles tombées du hêtre, en automne, dans le midi ; rare. Ag. Mar. alvéolaire {Ay. Mar. faveolaris). Mont. — Fr., Epier., 45. — Sur les pailles, les feuilles, dans les Ardennes. Ag. Mai', à odeur de fenouil (^-l^/. 3Iar. fœnicidaceiLs), Fr., Epier., 5. — Sur le bord des chemins et les gazons des bois ; rare. Ag. Mar, infect [Ag. Mar. fœtidus), Sow., t. 21. — Fr., Epier., 26. — Sur les branches en pourriture. Ag. Mar. fauve pourpré [Ay. Mar. fuseo-purpureus), Pers., Icon. et descr., t. 4, fig. 1-3. — Fr., Epier., 13. — Sur les feuilles tombées du hêtre. Ag. Mar. des graminées [Ay. Mar. yraminum], Lib. — Berkl., t. 14, fig. 8. — Sur les feuilles des graminées. Ag. Mar. d'Hudson [Ay. Mar. Hudsoni) , Pers., S^yn., 248. — Sow., t. 164. — Fr., Epier. , 49. — Sur les feuilles du chêne vert. Ag. Mar. greffé {Ay. Jlar. imititius), Fr., Ejncr., 48. — Sur les feuilles tom- bées du chêne, de la ronce etc. Ag. Mar. brodequin {Ay. Mar. mulleus), Fr., Epier., 4.— Vaill., p. 63, n» 16. — Pers., Myc., 215. — Sur les troncs d'érables etc. Ag. Mar. faux mousseron {Ay. Mar. oreades] , Boit, {décrit). Ag. Mar. perforant [Ay. Mar. perforans) , Hoft'm., t. 4, fig. 2. — Batsch, fig. 10.— Schseff., t. 239. — Fr., Ejncr., 47. — Sur les feuilles de sapin, les feuilles et les fruits de hêtre ; odeur fétide. Ag. Mar. chaussé [Ay. Mar. jjeronatus) , Batt., t. 58 [décrit). Ag. Mar. à pied comprimé [Ay. Mar. pilaneus), Fr., Epier., 8. — Paul., t. 103, fig. 5,6. — Dans les bois feuillus ; rare. Comestible; odeur nulle. Ag. Mar. odeur de poireau {Ay. 3Iar. porreus), Pers. {décrit). Ag. Mar. odeur de ciboule {Ay. Mar. p)rasiosmus) , Fr., Epier., 11. — Bull., t. 524, fig. 1. — Sur les feuilles, dans les bois de chênes et de hêtres; tard, en automne. Ag. Mar. pyramidal {Ag. Mar. pyramidalis) , Scop., p. 433. — Fr., Epier., 9. — Vaill., no 54. Ag. Mar. des rameaux [Ag. Mar. ramealis) , Bull., t. 336. — Fr., Epier., 28. — Sur les petits rameaux des arbres ; très-commun ; inodore. Ag. Mar. rotule [Ay. Mar. rotula), Scop. — Mich., t. 74, fig. 5. — FI. dan., t. 1134. — Bull., t. 64, t. 569, fig. 3. — Très-commun, au printemps et en automne , sur les troncs et les feuilles. DESCRIPTIONS. G'J Ag. Mar. saccharin {A>j. 3Iar. saccharinus) , Batsch, fig. 83. — Fr.; Bjncr., 50. — Sur les feuilles , les pailles. Ag. Mar. odeur d'e'chalotte {Ag. Mar. scorodonius), Fr. [décrit]. Ag. Mar. lamelles en collerettes {Ag. Jlar. torquatus), Fr., E2ricr., 35. — Paul., t. 124, fig. 2, 3. — Sur les pailles et les feuilles. Ag Mar. brûlant {A(j. Mar. urens) , Bull, {décrit). Ag. Mar. de Vaillant {Ag. 3Iar. Vaillantii) , Fr., E^ncr., 24. — Vaill., t. 11, fig. 21, 23. — Sur les pailles, le bois mort, les feuilles tombées. SÉRIE V. — OMPHALIE {(Jmphalia). ('OixcpaXoç , nombril). Chapeau en entonnoir ou déprimé au centre ; pédicule le plus sou- vent coriace ; feuillets décurrents, ne noircissant pas. Leucospores. Spores blanches. l'" Tribu. Omphalia (type). Espèce terrestre , de petite taille ; feuillets à bord non-denté , ne se détachant pas facilement du chapeau; absence de collier. Ag. en bassin {Ag. Catinus), Fr., Ejncr., 247. (PI. XV, fig. 1.) Ag. infundibidiformis, Bull., t. 286. — Ag. neajoolitanus , Pers., 3Iyc., 112. Cet agaric est tout entier d'un blanc pâle, prenant une nuance in- carnat par les temps pluvieux. Il a le chapeau mince , fragile, glabre , lisse, toujours creusé en entonnoir, large de 5 à 8 centimètres, à bords devenant irréguliers avec l'âge; les feuillets inégaux , minces, étroits, serrés, blancs, décurrents, terminés en pointe aux deux extré- mités; le pied élastique , long de 3 à 5 centimètres, '][)lein , fibreux , cylindrique ou légèrement renflé à sa base, laquelle est villeuse. Il vient dans les bois, en septembre et en octobre, sur les feuilles mortes, qu'il pénètre au moyen de ses fibres radicales. Sa chair blanche a une odeur agréable, un goût de champignon. Fries regarde VAg. neapolitanus y Pers., cultivé à Naples sur le marc de café, comme une simple variété de VAg. Cathms. 70 LES CIIA.MI'IUNON.S. Ag. cyathiforme (A;/, cyathifovmis), Bull., t. 575, fig. II, M. P, Q. Vaill., t. M, fig. 1-3. — Boit., t. l-t.'j. — Ilulmsk., 2, t. 41. — Sow., t. 363. — IIu¥;s., II, t. 1. — Fr., 7s)>/«-., 251. — A;/, idatyceps, Perg., Myc, 123 ; A(j. tardus, ici., 124.; Af/. œreus , id., 128. Ce Champignon , commun à la lin de l'antomno dans les bois, parmi les mousses, a une odeur faible, une saveur prescpie nulle; il ."^e pèle sans dit'firnlt»'^ ; rarement il est attaqué par les insectes ou les vers. 11 est entièrement de couleur fauve ou roussàtre (terre d'ombre); mais ses feuillets sont mi peu plus pâles que le reste de la i)lante. Le chapeau membraneux , arrondi , large de 4 à 5 centimètres, lisse, humide, luisant [lar les temps de pluie, a les bords sinueux, ré- fléchis. Les feuillets sont droits, étroits, inégaux, distants, faiblement décurrents sur un pédicule j)lei)i, grêle, cylindrique , élastique, (ibril- leux, réticulé, atténué par le haut, long de 5 à 7 centimètres. Comestible. Son peu de chair est cause qu'il n'est pas recherché. Ag. flasque {Ag. fluccidus) , Sow., t. 185. Pers., 3Iyc., 82. — Fr., Epier., 241. — Ay. Infundîbuliformis, Bull., fig. N. Chapeau à peine charnu, mince, flasque, déprimé, puis en forme d'entonnoir , lisse, large de 6 à 7 centimètres, de couleur fauve, ferrugineux ou roussàtre; feuillets nombreux, décurrents, étroits, ar- qués, jaunâtres ; pédicule d'un jaune clair, court, plein, inégal, ordi- nairement flexueux, velu à la base. Commun dans les bois, oii il vient le plus souvent en touffes iiarmi les feuilles. SusjJect d'après Paulet et Réveil. Peut-être n'est-il qu'une variété de YAg. inversus. Ag. fragrant [Ag. fragrans), Sow., t. 10. (PI. X,V, fig. 2.) Pcrs., Myc. t. 27, fig. 5. — Krombli., t. 1, fig. 34-38. — Fr., Ejmr., 268. Champignon d'une odeur agréable se rapprochant de celle de l'anis. Chapeau charnu-membraneux, d'abord convexe, puis plane et enfin di''liiiiii(''. d'un hlanc sale, unicolore, lisse, glabre, hygrophane; pied glabre, élastique, subflexueux , d'abord plein, puis creux; feuillets /ai- blement décurrents, peu serrés, blancs. Dans les bois, en automne, parmi les mousses, le gazon. Commun. Comestible. On le vanle comme coudimenf. DESCRIPTIONS. 71 Ag. géotrope {Ag. geotropus), Bull., t. 573, fig. 2, Grev., t. 41. — Huss., I, t. 66. — Sow., t. 61. — Batsch, fig. 204. — Fr., .^«"cn, 239, Ce Champignon a le chapeau charnu , d'abord convexe , puis plane et enfiii en entonnoir, mais mamelonné au centre et à hord légère- ment replié en dessous, à surface lisse comme du satin, de coideur blanche, tirant quelquefois sur le jaune; la chair blanche; les feuil- lets très-décurrents , inégaux, simples, assez nombreux, droits, aigus aux deux extrémités, d'abord blancs et enfin de la couleur du chapeau ; le pied long de 8 à 10 centimètres, blanc, plein, compacte, fibril- leux, atténué par le haut, parfois velu à la base. Il croît communément à terre , dans les bois , en automne. Comes- tible. Les Comtois le vendent avec le Mousseron de Suisse. On le mange aussi dans le midi de la France. Badham le regaixle comme un des meilleurs et des plus sains. Il faut éviter de le confondre avec VAg. nébxdaris. Ce dernier est malfaisant ou tout au moins suspect. Ag. gigantesque {Ag. giganteus), Sow., t. 244. Huss., I, t. 79. — Fr., U2ncr., 229. Champignon de grande taille, entièrement d'un blanc alulacé. Son chapeau , en forme d'entonnoir , a quelquefois près de 30 centi- mètres de diamètre; il est charnu, mince, se fendillant; à superficie d'abord humide, couverte d'un duvet entrelacé, plus tard elle devient squameuse; feuillets très-serrés , légèrement décurrents , passant du blanc au jaune. Pied solide, dur, épais, égal, lisse, long de 6 à 7 centimètres. On peut le manger en toute sécurité. Odeur faible, mais agréable; saveur douce. Il vient en septembre, dans les bois , les friches, par groupes , for- mant le plus souvent des cercles de grande dimension. Assez rare. Ag. gris cendré {Ag. gilvns), Pers., Syn., 367. Batsch , t. 37, fig. 204. — Boit., t. 22. — Letell., t. 670. _ Fr., var. splendens. Epier., 238. Chapeau charnu, compacte, large de 8 à 10 centimètres, d'abord convexe, puis déprimé, mais à peine infundibuliforme , très-glabre, 72 LES-CIIA.MI'IGNONS. luisant, Immide par les temps pluvieux, de couleur f\uive gris-cendré; i'cinWcls très-décurreiits , serrés, minces, souvent rameux , incarnat pâle Oïl ocracé ne passant pas au roux; pie(l charnn, solide, terme, non élastique, à peu près cylindriipie, blanc, glabre, fistulcux avec l'âge, long de 5 à 7 centimètres, villeux à la base. Cette espèce vient à terre dans les bols, parmi les mousses et les feuilles; sa cbair est blancbe et d'un goût agréable. Comestible. Ag. entonnoir (.If/. infiouUbuUfovmis), Schrolt'., t. 212. Berkl., t. 5, fig. 2. — Fr., Epier., 231. — Ag. suavis, Pers., jiTyc., 85. — Af/. r/ibbus, id. , 84, et Ag. stereopus, id., 109. — Aj. cyathif orrais , Bull., t. 248, fig. B, D, et t. 575, fig. F, G. Ce cbampignon peu cbarnu , se desséchant facilement , rarement at- taqué par les vers, sub-coriace, a le chapeau jaune pâle, tirant sur le cannelle, mince, uni, creusé en coupe ou en entonnoir, mais à centre un peu proéminent, large de 4 à 6 centimètres, à bords si- nués; les lamelles d'un blanc pâle, étroites, inégales, minces, termi- nées en pointe aux deux extrémités, décurrentes sur un pédicule de la couleur blanc pâle des feuillets, assez grêle , nu , {ilein, long de 4 à 5 centimètres, fibreux, évasé à sa partie supérieure, et légèrement renflé à la Ijase , qui adhère par un duvet assez dense aux feuilles tombées à terre. On le trouve communément , à la fin de l'été et en automne, dans les bois, solitaire ou en petits groupes, à terre, sur la mousse, les fouilles mortes. Comestible. Sa saveur est un peu astringente, son odeur agréable. Éviter de le confondre avec VAg. inversus, champignon suspect. Ag. retourné {Ag. inversus), Scop., Carn., p. 445. Scliseff"., t. Ci5. — .Sow., t. 186. -^ Huss., II, t. 43. — Fr., Epier., 240. — Ay. infmidibuU/onnis, Bull., t. 553 {ex parlé). \'Afj. inversus a le rhapoau chanm. fragile, large de 5 à 6 centimètres, con\e\e d'ahord, puis en forme d'entonnoir , lisse, de couleur brun roussâtre d'abord, ensuite couleur de tan, a bord mince, recourbé; les feuillets très-décurrents, simples, peu serrés, d'un blanc pâle et à la fin de la couleur du chapeau; le pied plein, puis spon- gieux, puis creux, nu, mince, ferme, lisse, de la couleur du chapeau, (pielquefois recourbé; chair pâle, odeur acidulé. Non commun. DESCRIPTIONS. 73 Il vient dans les bois, souvent en touffes. L'Ecluse range cet agaric parmi les champignons j)e»'rl!^c^e^f£c. Paulet et Kickx le tiennent pour fort suspect,. Ag. laque {Ag. laccatus) , Scop. Schœif., t. 13. — Grev., t. 249. — Batt., t. 18, fig. G, 1. — Krombh., t. 43, fig. 17-20. — Hiiss., I, t. 47. — Sow., t. 187 et t. (34. — Boit., t. 41, fig. A, et t. 63. — Berkl., t. 5, fig. 3. — Buxb., t. 30, fig. 1. — FI. dan., 1249. — Fr., Eincr., 279. — Âç/. amethysteus, Bull., t. 570, fig. 1. Cet agaric, de couleur violet-améthyste à sa naissance, devient ensuite roux de chair ou jaunâtre. Son chapeau , large de 4 à 6 centimètres au plus, est d'abord hémisphérique, régulier, ensuite con- vexe, puis déprimé au centre, à bords sinués, à sitperficie sèche, comme farineuse. Les feuillets sont d'un violet plus ou moins foncé, rares, épais, inégaux, légèrement décurrents sur le pédicule. Ce pédi- cule , cylindrique , haut de 5 à 7 centimètres , nu , grêle , plein , filandreux, continu avec le chapeau, est garni au bas de fibrilles ra- dicales. On le trouve fréquemment dans les bois, en automne , soit solitaire, soit plus souvent réuni de deux à quatre ensemble. Comme il est peu charnu , on le recherche peu , quoiqu'il soit comestible ; on rejette le pédicule comme trop coriace. 2c Tribu. L,entinus {lentus, flexible). Espèces épiphytes; feuillets à bord denté, ne se détachant pas faci- lement du chapeau. Plusieurs espèces sont pourvues d'une cortine peu apparente et qui disparaît promptement. Genre pour quelques auteurs. Ag. Lent, tigré {Ay. Lent, tigrinus), Bull., t. 70. Batt., t. 12, fig. A, B, C, D. — Sow., t. 68. — Pers., 3Iijc., 71. — Lentinus tigriniis, Fr., Epier., 14, 15. Var. Ay. Dunalii, DC, Fl.fr. — Bull., t. 36. — Saint- Amans, t. 12. Berkl., t. 15, fig. 2. Champignon })eu cliarnu, coriace, mince, blanc, dont le chapeau ar- rondi, mais le plus souvent de forme irrégulière, large de 5 à 8 centimètres, est toujours ondjiliqué, c'est-à-dire creusé en entonnoir, avec les jiords rabattus, marqué de petites pjeluchures ou squames 74 LKS CHAMPIGNONS. briDies cm grif^ fauve , comme soyeuses, nombreuses, somldanl aller du centre à la circonférence. Les feuillets sont d'un blanc pâle, nom- breux, inégaux, étroits, sinueux, (inement crénelés sur leur tranchant, les plus courts coupés brusquement, les plus longs terminés en pointe et décurrents sur un pédicule tortueux , long de 4 à 5 centimètres , grêle, à peu près cylindri({ue, mais s'élai'gissant \nn\v se continuer avec le chapeau, le plus souvent squameux, et quelquefois pourvu (l'une cortine, à peine api)arente et qui disparaît promptement. il cioîl solitaire ou en toufles parfois nombreuses, en été et en au- tomne, sur les vieilles souches des saules, des peupliers, de l'orme etc. Comestible ; fort agréable au goût et à l'odorat; chair ferme. h'Arj. (Lentinus) umbellatus, Fr., Epier., 31, est aussi comestible. Paulet dit l'avoir mangé plusieurs fois, et l'avoir trouvé de très -bon goût; il est rare en France. OcHROSPORES. Spores ochracées. 3" Tribu. F*ax.îllus (paxillus, pieu). Feuillets se détachant facilement du chapeau ; pas de collier. Geni'e pour quelques auteurs. Ag. Fax. enroulé {Ag. Pax. involutus), Batsch, t. 13, fig. 61. Buxb., t. 26. — Schaîff., t. 71, 72 , et t. 252. — Sow., t. 98. — Berkl., t. 12 , fig. 5. — Batsch, t. 13, fig. 61. — Paul., t. 62 et t. 63, fig. 1. — Af/. con- t'ujuus, Bull., t. 240 et t. 576, flg. 2. — Paxillus 'mvolutus, Fr., Epier., 4. — Bhimovis involuta, Eabh. Champignon entièrement dé couleur fauve sale ou jaune terreux , à [)édicule cylindrique , plein , nu , charnu , solide , souvent tortueux, et quelquefois excentrique , long de 4 à 5 centimètres , continu et s'élargissant avec le chapeau. Le chapeau , d'abord convexe , puis plane et enfin déprimé au centre, souvent irrégulier, a 12 à 14 centimètres de diamètre, les bords, dans le jeune âge, roulés en des- sous, tomenteux et tnarqués de stries ou comme cannelés. Les feuil- lets, un peu plus pâles que le reste de la plante, sont nombreux, iné- gaux, droits, quelquefois anastomosés, minces, atténués aux deux extrémités, un peu décurrents sur le pédicule , se détachent aisément de la cliaii- /rr.,449, — Afj. streptopiis, Pers., J/yc, 127. — !5ur les feuilles du hêtre, dans les lieux humides. Ag. en entonnoir {Af/. infuncî'tbidiformis), Schseff. {décrit). Ag. retourné [Ay. invemus), Scop. (décrit). Ag. laque {Aff. laccatus), .Scop. ^décrit). Ag. très-gi-and [Ag. maximum), Mh. et Schw. — Buxl). — Fr., Epier., 230. — Afj. stereopus, Pers., Myc, 109. — Dans les hois, sur les feuilles mortes; odeur agréable. Ag. dicolore {Ag. nietachrons) , Fr., Epier., 262. — Weinm. — Krombh., t. 2 , fig. 22. Dans les bois très-secs, au milieu des feuilles; odeur nulle. Ag. des murailles {Ag. muralis), Swartz. — Fr., Epier., 466. Ag. jarre {Ag. obbatus) , Buxb. — Bull., t. 248, fig. C. — Fr., Epier., 253. — Dans les plantis. Ag. cloporte {Ag. Oniseus), Fr., Epier., 462. — Dans les endroits tourbeux et mousseux, en groupe; rare. Ag. analogue {Ag. piarilis) , Fr., Epier., 237. — Ag. ohliquiis, Pers., Icon. j^lct., t. 13, fig. 3. — Ar/. clmlcarius , Pers., Mye., 136, t. 26, fig. 7. — Dans le& bois ; plus grand pendant l'été qu'à la fin de l'automne. Ag. phyllophile {Ag. plujllophilus), Pers., FI. dan., t. 1847. — Schaeflf., t. 207.— Fr., Epier., 211. — Sur les feuilles tombées, surtout celles du hêtre. Ag. poli {Ag. poUtus), Pers., Syn., 463. — Dans les bois. Ag. pruipeux (Ag. pruinosus), Lasch. — Bull., t. 568, fig. 1. — Fr., Epier., 256. — Sur les troncs et dans les bois de pins, où il y a de la mousse, en au- tomne, tard. Ag. en boîte {Ag. ijyxidatus) , Bull., t. 568, fig. 2. — Dans les champs, sur les chemins, en automne. Ag. rustique {Ag. rustieus), Fr., Epier., 463. — Dans les bruyères, les lieux in- cultes. Ag. scyphifonne {Ag. scyphif orrais) , Fr., Epier., 464. — Sur la terre nue ou parmi les mousses. Ag. scypboïde (Ag. seyphoides) , Fr., Ejncr., 455. — En groupes, dans les terres couvertes d'herbe et de mousse. Ag. sphagnicole {Ag. sphagnicola) , Berkl., Uutl., p. 131. — Sur les sphaignes. Ag. brillant {Ag. spilmdens) , Pers., Syn., 375. — Fr., Epier., 238. — Variété de VAg. gilvus. Ag. à petites écailles {Ag. squamidosus) , Pers., Syn., 369. — Fr., E2ncr., 232. — De bonne heure, dans les bois de pins, les gazons, sur le bord des chemins. Ag. odeur suave {Ag. suaveolens), Schum., FI. dan., t. 1912, fig. 1. — Fr., Epier., 259. — Ag. hedeosmus, Pers., 3Iyc., 121. — Dans les mousses, et plus souvent dans les prairies. Ag. trompette {Ag. -Tuba), Va.n\., t. 65, fig. 2-6. — Fr., Epier., 2A8. — Dans les feuilles , celles du pin suiiout. Ag. ombellifère (Ag. umbelliferits), Lin. — Fr., Ejncr., 467. — Ag. pseudo-an- drosaceus, Bull., t. 276. — Sur les bois cariés, dans les haies épaisses, les marais tourbeux. Ag. ombiliqué (Ag. umbilicatus) , Schseff., t. 207. — Fr., Epicr.,4bO.—Ag. phœoph- thalmus, Pers., Myc, 108. — A ten-e et sur les racines des arbres. Ag. ombratile {Ag. umbratilis), Fr., Epier., 474. — Weinm. — Sur les bords des fossés. Vénéneux. DESCRIPTIONS. 77 Ag. tremblotant (Âg. venfosus) , Fr., Epier., 448. — Bull., t. 564, fig. B. — Sur les bois de hêtres. Ag. stigmatise {Ag. vibecinus), Fr., Epier., 258. — Ag. cyatMformis, Bull., t. 575. fig. K, L. — Dans les mousses, surtout clans les bois de pins, au bord des marais, en groupe. 2^ Tkibu. — Lentinus (Leucospores). Ag. Lent, colimaçon {Ag. Lent, eoehleatus), Fr., Epier., 35. — Sow., t. 168. — Berkl., t. 19, fig. 4. — Sur les troncs de différents arbres. Ag. Lent, de Delastre {Ag. Lent. Delastris), Lév., Ann. des se. nat., 1844. Ag. Lent, de Dunal (Ag. Lent. Dunal'd) , DC. — Fr., E2ncr., 15. — Batt., t. 12, fig. A. — Berkl., t. 15, fig. 2. — Sur les saules, les peupliers. — Variété de VAg. tigrinus, pour M. de Seynes. Ag. Lent, humidifère {Ag. Lent, liumeseens) , Lév., Ann. des se. nat., 1848, 121. — Dans la France méridionale. Ag. Lent, gracieux {Ag. Lent, lepideus), Sow., t. 382. — Fr., Epier., 16. — Schseff., t. 29, 30. — Sur les vieux bois de pins. Ag. Lent, d'apparence ligneuse {Ag. Lent, suffrutesceiu), Fr., Epier., 32. — Schseff., t. 249. — Sur les bois travaillés. Ag. Lent, tigré {Ag. Lent, tigrinus), Bull, {décrit). Ag. Lent, couleur de renard {Ag. Lent, vulpinus), Fr., Epier., 39. — Sow., t. 361. — Sur les vieux troncs d'orme. 3^ Tribu. — Paxillus (Ochrospores). Ag. Fax. noir tomenteux {Ag. Fax. atrotomentosus), Batsch, fig. 32. — Paul., t. 33, fig. 2-3. — Fr., Epier., 6. — Dans les bois, à terre et sur les troncs. Suspect. Ag. Pax. filamenteux (^1^. Fax. Jilamentosus) , Scop. — Fr., Epier., 5. — A terre, dans les bois. Ag. Pax. enroulé [Ag. Fax. involutus), Batsch {décrit). Ag. Pax. en aiguière {Ag. Fax. Lepista), Fr., Ejncr., 1. —Paul., t. 47, fig. 3, 4. — Dans les bois et les lieux humides. Peut-être variété de VAg.pratensis. SÉRIE Vr. — PLEUROPE (Pleuropus). (ttXsupov, côté, TTout, , pied). Cliampignons à pédicule nul , latéral ou excentrique; feuillets dé- currents. La plupart croissent sur les bois et les arbres malades. Leucospores. Spores blanches. Ire Tribu, i^ieuropus (type). Champignon charnu, non coriace. Ag. du houx {Ag. AquifolH), Paul., t. 38. Fr., E2ner., 498. Cet agaric n'a été signalé que par Paulet, qui le décrit ain.si : Cha- peau charnu, mou, d'al)ord convexe, ensuite plane ou déprimé, large 78 L !•: S Cil A M 1* 1 Ci N i) N .S. de 12 à 15 centimètres , rarement régulier , uni, sec, glabre, quel- (luefois crevassé, de couleur de buis, feuillets épais , larges, éloignes los uns des autres, inégaux, })lus foncés en couleur que le cbapeau, (!(■( urrents et s'insérant à la même hauteur à une espèce de bourrelet, autour d'un pédicule le plus souvent excentrique, droit, i)lein , solide, blanc, nu, et un peu aplati. Il vient à terre, en automne, dans les buissons de houx; a une chair fine et délicate, un parfum agréable et une saveur qui invitent à le tnanger. Ce serait un des meilleurs champignons que l'on connaisse. Fries est tenté de regarder VAg. Aquifolii comme une variété de l'yl^. Eryngii. Ag. du chêne {Ag. dryinus), Pers., Comment., 96. Schseff., t. 233. — Nées, Syst., t. 22, fig. 177. — Paul., t. 18, fig. 3, 4. — Huss., II, t. 29, 33. — Pers., Ifyc, 46. — Fr., Ejncr., 485. Yar. yibhosus, Paul., t. 20, fig. 1. Le chapeau de cette espèce est dimidié , convexe d'abord , et bientôt aplati, oblique, dur, compacte, large de 6 à 8 centimètres, blanc, par- semé d'écaillés formant des taches noirâtres, son bord est tranchant, un peu replié en dessous; les feuillets sont étroits, d'inégale longueur, arqués, d'un blanc pur , devenant avec l'âge d'un jaune pâle, décur- rents sur un pédicule stiblatéral , ferme, plein, suhsquameux , long de 3 à 4 centimètres et plus , de la couleur du chapeau , garni dans le jeune âge d'un voile blanc, fugace, déchiré, rarement appa- rent. Comestible. Ce champignon, dont la chair est blanche et prend une teinte légèrement jaune lorsqu'elle est coupée ou brisée , a un goût et une odeur agréables ; il croît en automne, ordinairement solitaire, sur le tronc et les branches du chêne, du pommier et d'autres arbres. Ag. de l'érynglum {Ag. Et^jngii) , DC, FI. fr., VI , n" 462. Mich., t. 73, fig. 2. — Paul., Champ., t. 39. — Vittad., t. 10, fig. 2. — Nouï. et Dass., Champ., t. 21, fig. A. — Fr., Ejncr., 499. Noms vidgaires : Ragoule , Gingoule , dans le nord de la France; Brigoule , Ringoule , Bérigoule , Boulingoule , dans le midi ; Béigoula , Couderlo, en Languedoc; Oreillette, Oreille de chardon, dans le Ni- vernais; Corgne, Panichaou, en Provence. DE>SCRIPTIONS. ' 79 Cet agaric est plus délicat que le champignon de couche, quoique peu odorant et peu savoureux. Il croît, en octobre, sur les racines mortes du chardon Roland {Eryngium campestre) , dans les terrains sablonneux et secs; son chapeau charnu, lisse, de couleur roux pâle ou gris fauve , est large de 5 à 8 centimètres , arrondi ou irrégulier , d'a- bord convexe , puis un peu déprimé au centre , avec les bords roulés en dessous ; ses lames sont blanchâtres , inégales , peu serrées , aiguës aux deux extrémités et décurrentes sur le pédicule, lequel est nu, court, plein, ferme, blanchâtre, droit, cylindrique, central , mais plus souvent excentrique. Rare. kg. géogène (Ag. geogenius) ,I)G. Mich., t. G5, ûg. 2. — Fr., Epier., 507. — Ag. leporînus, Pers., Myc, 39, et Ag. Aui-icula, id., Myc, 67. Var. alba, Paul., t. 25, fig. 1, 2. Champignon presque membraneux , glabre , luisant , sub-visqueux par les temps humides , haut de 6 à 7 centimètres , large de 5 à 6, de couleur fauve ou terre d'ombre, dimidié, dont les bords laté- raux , en se rapprochant , forment un entonnoir fendu jusqu'à la hase, et sont ondulés, irréguliers, réfléchis. Ses feuillets, très-nom- breux, surtout à la circonférence, inégaux, minces, serrés, blancs, se prolongent en petit nombre jusqu'à la naissance d'un pédicule laté- ral, court, recourbé, canaliculé en dessus, tuhéreux ou un peu renflé à la hase. h^Ag. geogenius, qui ressemble beaucoup à VAg. petaloides , se mange dans les environs d'Aigues-Mortes, dit M. de Seynes, confondu sous le nom de Bérigoule avec VAg. Eryngii; il est même estimé comme alignent. Néanmoins ce champignon serait dangereux, s'il est le même que VAg. geogenius de Paulet , var. alha, lequel , expéri- menté par cet auteur, aurait fortement incommodé un chien. Ag. de l'olivier {Ag. olearius) , DC, FI. fr.., VI, suppl., p. 368. Batt., t. 13, fig. A, B, et t. 14, ftg. B. — Lai-br., t. 20, fig. 6. —Paul., t. 23, et t. 24, fig. 1-7. — Vivian., t. 50. — Pers., 3Iyc., 62. — Tulasne, Ann. des se. nat., t. 20, fig. 1-10. — Barla, t. 24, fig. 1-6. — Fr., Uplcr., 854. Nom vulgaire : Champignon de l'olivier. Cet agaric, entièrement de couleur orange ou roux doré vif, quel- quefois un peu brun en dessus, est charnu. Son chapeau, d'abord cnn- 80 LES CIIAMI-IUNONS. vexe, puis (lépriuiù au LcnUe ou iiiemc eu eulouiiuir, irrégulier, à Lords repliés en dessous , est large de 7 à 10 centimètres , et pré- sente une surface lisse, sèche, douce au toucher. Les feuillets sont inégaux, plus pâles que le chapeau : larges, serrés, très-décurrents sur un pédicule, plein, de la couleur du chapeau, à chair fdandreuse, central ou plus souvent excentrique, atteignant à peine 6 à 8 cen- timètres, presque toujours courbé, plus large à sa partie inférieure. Il croît le plus souvent en groupes , sur les racines à Heur de terre <1(' l'olivier, du charme, de l'yeuse, de plusieurs autres arbres ou ar- brisseaux. On le trouve communément dans les provinces méridionales de la France. Est vénéneux. Il a ime odeur non désagréable; une saveur légère- ment amère ou styptique; la chair d'un blanc jaunâtre ou orange, cas- sante, ferme, celle du pédicule étant filandreuse. Les docteurs Destrems et Mierge ont vu des exemples bien caractérisés d'empoisonnement causé par ce champignon, qui purge violemment, même lorsqu'il n'est que mâché. Ses feuillets de\iennent phosphorescents la nuit, et communiquent une lueur pliosphorescente aux doigts qui les ont touchés; aucune odeur n'accompagne cette phosphorescence. Persoon et M. Léveillé considèrent l'Oreille du chêne vert, Paul., t. 24, fig. 3-4 Ag. {Panus) farneus, Fr., Epier., 1, et l'Oreille du charme, Paul., t. 24, fig. 5-7. — Barla, t. 24, fig. 7-9 (Ag. Car- pi)ii, Fr., Epier., 865) comme de simples variétés de VAg. olearius. Ag. ostracé {Ag. ostreatus), Jacq., t. 288. Sowerby, t. 2-41. — Curt., t. 116. — Tratt., fig. 40. — FI. dan., t. 892. — Vittad., t. 4. _ Lenz, fig. 19. — Krombh., t. 41. — Huss., IT, t. 19. — Ag. dimidiatus, Bull., t. 508. — Letell., 695. — Fr., Epier., 503. Var. A. Ag. glandidosus , Bull., t. 426. —Paul., t. 28. » B. Ag. gyrinus, Pers., Jlgc, t. 25, fig. 2. Noms vulgaires : Couvrose, Poule de bois (Vosges), Oreille denou- ret ou Nouret. Ce champignon comestible est d'un usage assez général dans les Vosges. Sa chair est ferme, blanche; son odeur faible; sa saveur non désagréable. Il croît en touffes, et le plus souvent imbriqué sur le tronc des ar- bres languissants, plus spécialement sur le pommier , au printemps et dans les automnes pluvieux; pst rommun. DESCKIPTIONS. 81 Jl a le chapeau cliarmi, lisse, siib-diinidié , eu forme de couque , (l'ahord noirâtre , pni^ cendré fauve, et enfin pôle, larye de O à 9 centimètres et davantage, à Lords recourbés en dessous ; les feuillets, décurrents, droits, inégaux en longueur, cVun hkinc pâle, non serrés, anastomosés à la- hase, chargés de houppes glanduleuses dans la variété A, le plus petit nond^re de ces feuillets atteignant le pédicule, qui est latéral, court, épais, maigre à la base. * M. Léveillé ne serait pas éloigné de regarder VAg. dimidiatus de jjulliard comme distinct de Vostreatus ; ils sont d'ailleurs alimen- taires l'un et l'autre. Ag. pétaloïde {Ag. ]petaloides) , Bull., t. 22G et 557, fig. 2. Batt., t. 9, fig. E. — Pers., SLjc, 34. _ Fr., Epkr., 508. Var. Aij. spathidatus, Pers., Ohs., t. 4, fig. 1, et J/yc, 11° 35, t. 25, fig. 5. Champignon dimidié , peu cliarnu, mince, large de 6 à 7 centi- mètres, de couleur fauve pâle ou cendrée, à superficie sèche et comme farineuse, à bords sinués, rabattus, ayant la forme d'une spa- tule ou d'un pétale dont l'onglet serait prolongé; les feuillets d'un blanc cendré ou faiblement jaunâtre, nombreux, droits, inégaux, étroits, décurrents sur un pédicule, latéral, blanc, nu, comprimé, long de 1 à 3 centimètres, continu avec la chair du chapeau, creusé en gouttière en dessus et marqué en dessous de veinules longitudi- nales, qui sont la continuation de la décurrence des feuillets. Il croît à terre et sur les souches enterrées , dans les parties arides des bois et le long des chemins , en septembre et en octobre, solitaire ou en groupes de deux ou trois individus. Il a l'odeur de la farine récente; une saveur (j[ui n'est pas désa- gréable; se pèle facilement; chair cassante. Comestible. Ag. du saule [Ag. salignus) , Hoffm. — Pers., Syn., 428. Tratt., t. 4, fig. 8. — Paul, et Lév., t. 17, 18, et t. 20, fig. 2,3.— Fr., Eirlcr., 504. — Ag. alloclirous, Pers., Myc, 44. Il est de grande taille , a le chapeau large de IC à 20 centi-. mètres, sub-imbriqué, charnu, dimidié ou dilaté en éventail, convexe- plane, glabre, lisse, quelquefois gercé, de couleur noisette ou café au lait, déprimé à sa base. Les feuillets, assez rapprochés, sont minces, larges, d'inégale longueur, blancs ou nuancés, de la couleur du cha- 6 82 LE8 ( Il AMi'KlNON.S. [u'aii, iiiin glanduleux, ai|^us aux deux cxtréinilés, svli-ra meu.c , éi'o- (l(''s , dccurrents. Le pédicule est court, blanc, tomenteiix , plein. ferme. Viviani émet le doute si ce cliampignon n'est pas une variété de r.lf/. o^treatus On le trouve non communément dans l'arrière-saison, solitaire ou par groupes peu nombreux, sur les vieux troncs d arlires, et ]ilu< ])atli(ulièrement sur les troncs de saules, de peupliers et de noyers. Jeune, il est délicat à manger , et recherché des amateurs; vieux, il devient noir et coriace. Ag. marqueté {Ag. tessulatus), Bull., t. 513, fig. 1. (PI. XYIII, fig. 1.) l'ers., Jlyc, n° 47, t. 23, fig. 4, et qo G3. — Fr., ^wa, 490. Comme VAg. ulmarius, VAg. tessulatus a le chapeau charnu, con- voxo-plane, glabre, arrondi dans la jeunesse, plus dévelojipé d'un côté que de l'autre à la maturité ; il en diffère surtout par un chapeau moins large, jaî^ei>i, ferme ^ con- tinu avec la chair du chapeau, auquel il s'insère un peu latéralement. Ce chapeau est charnu, compacte, glabre, il peut acquérir jusqu'à 50 centimètres de diamètre, mais le })lus souvent il en a de 12 à d8 seulement; il est comme arrondi, d'un hlanc })àle ou gris, mais assez souvent marqué de taches arrondies, plus foncées en couleur. Les feuillets sont nombreux, larges, inégaux, échancrcs à leur hase, ad- hérents au pédicule, d'abord blanchâtres , ensuite d'un jaune sale. R.a- rement attaqué par les vers. Comestible. La chair, dont la consistance est ferme, compacte, a une odeur et une saveur agréables. Ce champignon se pèle difficilement. Pleuropus. (Leucospores). 2c Tribu. I*aims (nom employé par Pline). Champignon charnu , mais coriace , se desséchant avec l'âge et se conservant par la dessiccation. Genre pour quelques auteurs. Ag. (Pan.) en conque {Ag. Pan, conchatus), Bull., t. 208, ciAg. dimidiaius , t. 517, fig'. 25. (PI. XIX,fig. 1.) Krombli., t. 42, fig. 1-2. — Aty. cornucopîœ , Pers., Myc, 42, et Afj. incom- tans, Pers., J/?/c., 60. — Scliseff., t. 44 et 45. — Fanus concliatus, Fr., Eincr., 5. Chape; '1 charnu, mince, irrégulier, excentrique, dimidié, en forme de conque ou d'entonnoir, d'abord blanc roussàtre ou couleur can- nelle pâle, glabre, lisse, et enfin légèrement squameux : feuillets dé- currents, sub-rameux, d'un blanc de chair ochracé, quelques-uns anastamosés, aigus aux deux extrémités; pédicule ferme, court, iné- gal, à base pubescente. Sur les troncs et les rameaux des arbres en toufles. Chair ferme, substance coriace, non putrescente ; saveur et odeur agréables. Comestible. 84 LES CHAMPIGNONS. Açj. Paii.^ styptique [Aui$ acre et hrvlonie à la bouche et à la gorge. Chair peu épaisse, jaunâtre. Coi'iace. Vciiéiieux. Il jiurge violemment les animaux, mais ne les tue pas. Ag. (Pan.) cintré (A^j. Pan. torulosus), Pers., Syn., 422. Batsch, t. 7, fig. 33. — Nces, Sysf., fig. 17G. — Krombli., t. 42, fig. 3-5. — Boit., t. 14G. — Pers., Myc, p. 44. — Panus torulosus, Fr., Ejyicr., 4. — Paul., t. 26, fig. 3,4. lS!o)n vulgaire : Chair de Bavière. Chapeau dimidié, se déprimant en entonnoir, charnu, mince, co- riace , large de 5 à 8 centimètres, lisse, couleur de chair tirant sur le roux, à marge repliée en dessous. Feuillets inégaux, peu ser- rés, légèrement crispés, un peu plus pâles que le chapeau, ensuite couleur de tan, aigus aux deux extrémités, décurrents sur un pied court, oblicpie, épais, recouvert d'un duvet grisâtre. Cet agaric, as.sez rare, croît à la fin de Tété et en automne, assez souvent en touffes , s\u- les vieux troncs de diverses espèces d'arbres. DESCRIPTIONS. 85 et principalement sur les troncs de bouleau. Sa couleur varie quelque- fois, mais elle a toujours quelque chose de rougeàtre. Il est très-hon à manger; on en fait un fréquent usage en Alle- magne; recherché surtout en Bavjère. OcHROSPORES. Spores de couleur ferrugineuse. 3'- TiRBU. Crei>i I-KS ( IIA.MI'KJNONS. Ag. glanduleux (.1^. f/lamlulosus), Bull., t. 420. — Sur le tronc des vieux arbres. Comestible. — Est-ce une variété de VAfj. osfreatits? Ag. du liois uiort (Af/. llipiatilù), Fr., Epier., 405. — FI. dnii., t. 1.507. — Sur les troncs d'arhres et les hois pourris. Ag. doux (-1//. initia), Ters., Jfijc.,n*'). — Obscrv., t. 6, fig. 3. — Fr., Epirr.,'>\\. — Sur le 1)0Js et les rameaux des arLres toinljc's à terre, et surfont du ]iin. Commun en automne et dans les hivers doux. Ag. nidulant {Ag. nidulans), Pcrs., Tc07i. et descr., t. 6, fig. 4. — Fr., Epier., 510. — Assez commun sur les bois qui se pourrissent, le pin, le hêtre. Ag. noir (.1//. nif/er), Schwein., EL, p. 2G. — Kohans, ïron. pict., n» 205. — Fr.. Ejncr., 527. — Sur les troncs de hois pourri. Ag. des oliviers {Ag. olearius) , DC. [décrit). Ag. en coquille (J//. ostreains), Jacq. {décrit). Ag. miniature (.1^. 2)erinisillus), Fr., Epier., 530. — J'I. dan., t. 1205, i'ig. 1. — Sur les rameaux tombés. Ag. pétaloïde [Ag. petcdoides\ Bull, {décrit). Ag. des vergers {Ag. Pometi], Paul., t. 33, fig. 1. — Sur les troues pourris, (hms les jardins fruitiers. Ag. du saule {Ag. salignus), Fr. {décrit). \g. septique {Ag. septieus), Fr., Ejricr., 520. — Sow., t. 321. — Sur le liuis et les rameaux pourris. Ag. tardif (.l.y. .! oflVo do noinl)i'rMisos variéb''s, duos à l'influence (le la fulturo ot. do riial)i[al: (|U('li|U('s l)(»t;uiisti>s on onl voulu t'airo (\o< espèces ; telles sont : L'i4f/. pralicola , N'iltaiL, dont, lo (•lia[tcaii osl, couvci'l de [)Clites ('•caillos roug"e-chair, ayant une légère teinte lilas-o-illet; l'Afj. villaticus, Brond., (h'ijpt., t. 7; _uran(l(' dimension: pied et chapeau très-squameux ; L'vlf/. rciiornrius, Otto. — Ki-ond)li., t. 'ili. Ul:. 1 HÔ. — - P)ei'kl., '• K». li^. !». ^ Paul., Champ., t. 13-2, ii--. 1-L>, dont ranncan est large et. cutici'. cl (|ui viiMit dans les serres; h'Ag. snh:icoJi(. \'ittad.. cliaiicni luisant, doux; ]iiod allongô, l»ul- llCUX. \iondialrnl on-^uili' los variétés Buchanani ot elonrjatus, Borkl., et, bien d'autres encore, et i)nilialilrmont aussi VAij. sefif/er, Paul., t. 132, fig. 3-4. M. Lavallo ;i vu, en ISÔl, au .laiiliu lii)lanii|Uo do .MontpoHioi', un gi'and nondiii' d.lf/. (v/mj:)esi/'i.s , ijui poilaioat un double coliioi'. formé jiar nno double membrane, dont l'extérieur rappelait le volva des Amanites. M. de Seynes, de son côté, rappoi'to de-s exemples do ce mémo champignon privé de collier, ou n'en présentant (jue des lambeaux attachés au chapeau. Ag. crétacé {A(/. cretaceus), Vv. Tratt., t. 7, fig. 13. — Krombli., t. 26, fig. 1(5, 17. — Fr., F.pkr., 872. Ce champignon, entièrement iFun l)lanc de craie dans son premier âge, est de taille moyenne. Son chapeau, convexe, plane, charnu, or- dinairement //.ssé», d'autres fois gercé ou suh-écailleux , est très-légè- j'oincnl tau VI' à son sommet chez les individus adultes; il a 8 à 9 contimotros do diamètre; ses feuillets, nombreux, inégaux, droits, largos à la circonférence, n'adhèrent pas au pédicule; ils s'en écartent mémo légèrement; hlancs d'abord, ils se colorent plus tard faible- ment en roiKje-chair. Le pédicule est cylindrique, un peu renflé à sa l)ase, leplns sonvoit creux, hautde 5à 8 centimètres, parfois ilexueux, muni d'un anneau horizontal, large. Il croît en juillet, août et en automne, dans les jardins , les vignes, les champs cultivés. Il esl comestible, de qualité excellente; son odeur est lail)li>. sa saveur agréable; son épidémie, assez épais, se détache fa-^ cilement du chapeau. DESCRIPTIONS. 91 Au premier aspect on prendrait ce champignon pour un Lepiola, à cause de ses feuillets blancs; plus tard ils deviennent incarnats, et passent au fauve lorsque le champignon se décompose. Ag. en demi-globe (Ag. semiglobatus), Batsch, fig. 410. Sow., t. 248. — Curt., t. 144. — Tirer., t. 328. — Huss., I, t. .80. — Paul., t. 150, fig. 4, 5. — Fr., E2nrr., 900. — Ar/. nifens, Bull., t. .5Gr,, fig. 4. Un chapeau liémisphérique , peu cliarnu , atteignant rarement 3 centimètres, de forme semi-orbiculaire, suh-visqueux , luisant , d'nn jaune pâle; des feuillets peu serrés, larges, planes, d'un noir nébuleux, coupés perpendiculairement vers le pédicule , auquel ils sont adhé- rents; un pédicule droit, grêle , long de 6 à 8 centimètres , d'un jaune très-pâle, fistuleux, glabre, panctué de noir au sommet, légèrement bulbeux à sa base, pourvu d'un anneau meml)raneux : tels sont les signes auxquels on reconnaît V Ag. semiglohatuH. Cet agaric, très-commun du mois de mai au mois de décembre, vient le plus souvent en touffes, dans les prés et les parties décou- vertes des bois, sur le crottin de cheval surtout et le fumiei'. Il est vénéneux, mais rarement il va donner la mort. On cite cepen- dant ime famille entière qui, en France, est morte pour en avoir mangé. Du reste, il est d'une trop petite dimension pour qu'on le re- cherche, et que l'on songe à en faire mage. A la rigueur, il peut être confondu avec VAg. campestris , puisqu'il vient quelquefois sur couche, mais sa forme et sa petite taille l'en distinguent essentielle- ment, et avec VAg. oréades, mais ce dernier a le pédicule dépourvu d'anneau et les feuillets blancs. Il ressemble davantage à VAg. sterco- rarius, Fr. , doni il diflere surtout par son pédicule fistidoux, tandis que celui de VAg. stercorarius contient une espèce de moelle. Les propriétés de VAg. stercorariu.'^; n'ont pas été constatées. Ag. des bois (Ag. fujlmticKs) , Sclifi-ff., t. 242. Fr., E])icr., 874. — Ag. iumescens, Vivianî, t. :51. Cet agaric, ({ui vient en automne dans les bois, est un de ceux qui ont une grande ressemblance axecVAg. campestris. Vivianile ditper- nicieux; il est au moins fort suspect. Une dame de ma connaissance fut incommodée pour en avoir mangé un seul pied, mêlé au champi- gnon de couche ordinaire {Ag. campestris). On le l'econnaîtra aux siijnes suivants : 92 LES ClIAMl'IGNONS. rii;i|){\ni cliarim. d'alxiid l)l;iiîc , puis d'un gris fnliLiinonx , rrimpn- iiiilr, cusiiile ùlalé, siil)-mainollus foncée au milieu, jaune vers la marge, celle-ci étant repliée en dessous; les feuillets nombreux, inégaux, d'un blanc olivacé ferrugineux, devenant noirâtres avecl'âge, adhérents au pi''(licule jtar une nervure. Le pédicule, d'un jauno pâle DE^^CUirTIONS. 1)3 L'u liant, de la couleur du chapeau, prcs({ue luujoui's atténué à la jiai- lie inférieure, est cylindrique , le plus souvent jjlebiy rarement droit, pourvu d'un collier, placé très-haut et composé de filaments fugaces, qui restent attachés à sa circonférence et à la marge du cliapeaii. Chair blanche. Il vient en automne, an [)ied des arbres ou à terre, en groupes quelquefois très-considérables. Dangereux. Il a incommodé des animaux sur lesquels on Ta expé- rimenté; rien du reste n'invite à en fair^ usage. La chair est compacte, l'odeur peu prononcée, la saveur désagréable, nauséabonde. 3c Tribu. I^sîlocybe {'Ulh^ , mince, xu^v), tète). Ni anneau ni cortine; chapeau convexo-plane , à marge primitivement recourbée. Ag. calleux {Ag. callosus), Fr., Epier., 939. Buxb., c. 4, t. 15, fîg. 1. — Pers., Myc, t. 27, fig. 3. L'Ag. calleux est de petite dimension. Son chapeau , peu charnu , est conique, cutnpa)iulê, uhtus, lisse, glabre, sec, résistant, large ^dc 2 centimètres, de couleur variable, blanc jaunâtre , livide, avec des feuillets adnés, ascendants , ventrus, serrés, d'un noir -fuligineux; un pied glabre, nu, fistideux , tenace, pâle, égal, grêle, presque fili- forme, long de 5 à 6 centimètres. Il croit dans les gazons, le long des chemins, le plus souvent en groupes. Cette espèce, dit M. Berkeley, est certainement délétère; mais heu- reusement sa taille est trop petite pour que l'on songe à en faire usage comme aliment. l»'e Tribu. — Psalliota (Pkatelle). Ag. ëi-ugmeux {Aij. œruginosus), Curt., FI. Lond., t. 309. — Sow., t. 261. — Fr., Epier., 891, — Krombli., t. 3, fig. 27, 28, et t. 62, fig. 11-14. - Huss., I, t. 35. — Ar/. cyaneus, Bull., t. 170. — A terre et sur les troncs d'arbres, (Laiis les plaines couvertes de gazon etc.; commun. Ag. blanc bleuâtre {A>j. albo-cyaneus), Dcsni. — Pers., jVyc, t. 29, fig. 1, 3. — Fr., Epier., 892. — Dans les gazons liumidcs, les près. Ag. des cliamps [Ag. arvetisis), Schseff. {décrit). Ag. auguste {Ag. augustus), Fr., Epier., 869. — Dans les bois, très-rare. — Suspect. Ag. champêtre [Ag. campestrîs) , Lin. [décrit). Ag. crétacé [Ag. cretaeeus), Bull, {décrit). «J4 l.KS ( 11AM1'1(;.\()NS. Ay. iR-risso {Ay. cchinatus), Kutli, t. ".', lig. 1. — Fr., Epier., 8Su. — Daus les ~ jardins, à terre. Ag. à graines rouges {Aij. hamatosjyertnus), Bull., t. b\}î>, fig. 1. — Kroni1)li., t. 3, fig., 21. — Fr., Ejitcr., 879. — Dans les pâturages de la France méri- dionale. Ag. à graine noire {Aff.melanos2>enmui), Bull., t. 540, fig. 1. — .ScliEcft'., t. 51, Afj. jihœospermiis, Fr., 2Ionoyr., p. 413. — Dans les plaines et prairies, en au- tomne. Ag. cxcre'mentiel (A;/, merdanus), Weinm. — Huss., 1, t. 39. — Buxl)., t. lO, fig. 2. — Grcv., t. 344. — Fr., Epier., 898. — Sur les excréments desséchés ; rare. Ag. ohturé [Aij. obturatus), Fr., Ejncr., 894. ■ — Daus les terrains argileux, au ])rintemps et en automne; non rare. Ag. scmi-glubuleux {Aj. semiglohatus), Batsch [décrit]. Ag. des prés {A(j. pratensis), Schseflf., t. 96. Ag. spodophyllus, Kvombh., t., 26, fig. 18-22. — Fr., Epier., 873; Monogr., p. 405. — Dans les prés et les bois. — Comestible. — Pour M. Léveillé, variété de VAg. campestris. Ag. soyeux [Ag. setiger), Paul., t. 132, fig. 3, 4. — Fr., Epier., 875. — Variété de VAg. campestris, pour de Seynes. — Dans les bois ombragés, en automne. — Comestible. Ag. écailleux {Ag. squamosus), Pcrs., Syn., p. 409. — Weinm. — Fr., Epiicr., 896. — FI. dan., t. 2077, fig. 1, 2. — Berkl., t. 10, fig. 6. ~ Sur les feuilles tombées, dans les bois, les jardins. Ag. stercoraire {Ag. stereorarius), Fr., Epier., 899. — Weinm. — Bull., t. 566, fig. 4. — Sur les fumiers et la ten"e végétale. Ag. sauvage {yig. sylvaticus), SchœfF. {dÀeint). 2^ Triiu". — Hgpoloma (Pratelle). Ag. appendiculé {Ag. a2)pendieulatus\ Bull., t. 392. — Fr., Ep)icr., 915. Ag. sti- ■ patus, Pers., >Syn., n'^ 310. — Eu touffes, le plus souvent daus l'été et l'au- tomne, sur les troncs d'arbres poun-is, les chemins des bois, dans les jardins. Ag. de CandoUe [Ag. Candollianus), Fr., Epier., 914. — FI. dan.,l'ïA. — Weinm., Ag. violaceo-lamellatus, DC, n° 406. — Au printemps, à terre, dans les lieux ombragés. Ag. à lamelles olivâtres {Ag. cclœodes), Fr., Epier., 905. — Paul., t. 108. — Ag. amarus, Bull., t. 30. — Sur les troncs d'arbres et à terre; odeur agréable, saveur très-amère. — Suspect. Ag. épixanthc (^^. epixanthus), Paul., t. 107. Fr. Ejncr., 222. — Sur les troncs d'arbres. Ag. fasciculaire (Ag. fascicularis), Huds. (décrit). Ag. hydrophile (Ag. hydrophilus), Bull., t. 511. — Paul., t. 110, fig. 1. — Fr., Epticr., 916. — Daus les bois, sur les feuilles mortes, les troues, été et au- tomne. Ag. larmoyant (Ag. lacrymabiindus), Bull., t. 104. — Fr. Epier., 011. — Sur la terre et les ti-oncs, été et automne. Ag. piluliforme {Ag. pUiâifo^-mis], Bull., t. 311. - Fr. Jlonogr., p. 428. — Sur les troncs, les rameaux mousseux et les feuilles tombées daus les bois. Ag. silacé (Ag. silaceus), Pers., Sijn., p. 307. — Fr., Epier., 901. — A terre, solitaire. Ag. rouge de l)rifiue pâle {Ag, sublateritlvs), Schjeff. {décrit). DESCRIPTION^^. 95 Ag. toisomié (Ag. velutînns), Pers., /S'y»., 285. — Fr., Epia:, 912. — Berkl., 1. 11, fig. 2. — Dans les graviers, le long des chemins, dans une terru grasse, et même sur les troncs d'ar1)res. 3e TiuBU. — Psilocyhe (Pkaïelle . Ag. des saljles {Aij. amniojjhilus), Dur. et Lév. ■ — Dans les saljles maritimes, isolé ou en groupes peu nombreux, dans le midi de la France, au printemps et en automne. Ag. roux noir {Ag. airorufns), Scliœff., t. 234. — Ag. montaniis, Pers. — A terre, dans les Lois gazonneux et dans les champs pierreux. Ag. huileux (Ag. huUaceus), Bull., 556, fig. 2. — Fr., Epier., 932. — Sur les fientes, le long des chemins, au printemps et à l'automne. Ag. calleux {Ag. callosus),Vv. {décrit). Ag. courbe' [Ag. cernuus), FI. clan., t. 1005. — Schseff., t. 205. — Fr., Epia:, t. 921. — A terre, sur les feuilles, les bois pourris, ordinairement en touffes^ au printemps. X^. coprophile {Ag. copiropliilus), Bull., t. 566, fig. 3. — Fr., Epier., 931. — Au printemps, dans les terres fumées et les pâturages, au bord des chemins. Ag. de la fenaison {Ag. fœnisecii), Pers., Icon.,i. 1, fig. 1. — Berkl., t. 11. fig. 5. — Huss., I, t. 39. — Fr., Epier., 925. — En automme, sur les pelouses, dans les champs, les jardins. Ag. phœnix [Ag. pjlurnir), Mich., t. 73, fig. 1. — Fr., Epier., 918. — Sur la terre fumée. Ag. physalo'ide {Ag.pliysaloides), Bull., t. 366, fig. 1. — Fr., Epier., 933. — Paul., t. 99, fig. 7. — Sur les fientes, le long des chemins, au printemjis et dans les lieux où croupissent les eaux, pendant l'hiver. Ag. tête charnue {Ag. sareoceplmlus), Vr.,Ep)ier., 929. — • Paul., t. 106. — Sur la terre, dans les bois, les gazons; rare. Ag. bai-gris (^-l/y. sj^adieeo-grineus), Schaîfr., t. 337. FI. dan., 1. 1673. — Fï., Epier., 947. — Bull., t. 511. — Sur les troncs et près des trons, dans les bois. Ag. spadicé {Ag. spadieeus), Schseff., t. 60, fig. 4-6. — Fr., Epier., 920. — A terre, entre les feuilles, au bas des troncs. Ag. tégulaire {Ag. tegularis), Sclium. — FI. dan., t. 1958. — Fr., Epier., 938. — Sur les terres gazonnées. Ag. des marais [Ag. iidus), Pers., %n., no 295. — Fr., Epier., 930. — Dans les marais tourbeux. 4c Tkibu. — Psathysa. (Pkatelle). — ('|aOupoç , fragile.) Ni anneau, ni cortine; chapeau campanule, à marge primitivement droite. Ag. tête conique [Ag. conophilus), Fr., Epier., 941. — Eg. eonoeepJialus , Bull., t. 365. — En novembre, sur les pelouses, dans les jardins. Ag. froncé (Ag. corrugis), Pers., Syn., p. 313. — Fr., Eiricr., 942. — Ag. pellosper- mus, Bull., t. 561, fig. 1. — Dans les jardins et les forêts omttragées. Ag. fibrilleux {Ag. fihrillosus), Pers., tSyn., no 314. — Fn, Epier., 952. — Dans les bois humides, à terre, entre les feuilles tombées, rarement sur les arbres. Ag. pied flexueux {Ag. gyrofexus), Paul., t. 123, fig. 4. — Schseft', t. 212. — Fr., Epier., 946. — Dans les gazons humides, sur les racines des arbres. LES CIIAM l'icXONS. Ay. i-utuiimiix. (.1//. ijossypinus), Bull., t.. 420, llg. 2. — IJult., t. 71, fig. I. — l''r., Epkr., 954. — Sur la terre et les chaumes, dans les bois. Ag. obtus {A(j. obtusatus), Fr., EjjIci:, 948. — l'ers., Î2ioi'e$ oioivâtres). Feuillets neliuleu.x, ne devenant ni fauves ni pm-purcsccnts: un peu déliques- cents; pied fistuleux; distinct du chapeau. Les Coprinaires tiennent le milieu entre les Pratelles et les Coprins. li"e Tribu. — Fa)ui:ohis (Tràç, tout; aîoXoç, divers). Chapeau peu charnu, strie', à marge excédant d'abord les feuillets, qui sont tache's de cendré et de noir. Fanœolus (TravouXEuç , très-pernicieux.) Ag. en ))ointe {Aff. acuminatus), Batt., t. 22, F. — Fr., Epia:., 967. — Sur le gazon, le bord des chemins. Ag. ténébreux {Ai/. caHjlnosus), Juugh., t. G, tig. 13. — Vv., Epier., 'JGy. — Dans les champs. Ag. en cloche {Ag. campanulaius), Lin. — Bull., t. 561 , fig. 2. — Fr., Epier., 96. — Sur les terres fumées et les gazons, en automne. ^ Ag. du fumier {Ag. fimicola), Fr., Epier., 9G8. — Boit., t. 66, fig. 1. — Dans les pâturages, sur les fientes d'animaux, au printemps et en été; rare. Ag. du terreau {Ag. Jimlputris), Boit., t. 57. — Batt., t. 28, fig. P. — Bcrkl., t. 11, fig. G. — Bull., t. GG. — Au printemps et en automne, sur les fumiers, le terreau, la fiente des bêtes de somme. Ag. papillionacé {A(/. pap>ilionaceus), Bull., t. 561 , fig. 2. — Fr., Epier., 964. — Au l)ord des chemins, sur le fumier et les feuilles mortes, été et automne; commun. Ag. des phalènes {Ag. pliahrnarum), Bull., t. 58. — Paul., t. 121, fig. 1. — Fr., Epier., 'èb'd. — Sur le fumier. — Cet agaric serait, selon Seyncs, une variété de VAg. ptapilionaceus. Ag. à anneau distant {Ag. separatus). Lin. — Fr., E^ncr., 957. — Boit., t. 53. — Berkl., t. 11, fig. 7. — Ag. nitens, Bull., t. 84. — Commun sur les fumiers. 2e Tribu. — Psathyrella («jiaÔupo!;, fragile). Chapeau membraneux, ù bord n'excédant pas les feuillets, qui sont unicolores. Espèce de petite dimension. Ag. poudré {Ag. atuiaatus), Fr., Epier., 977. — Sur le bord des chemins, les gazons. Ag. tigellé {Ag. eaudatus), Fr., Epier., 975. — Paul., t. 124, fig. 1, 2. — Dans les jardins et les terres fumées; n'incommode pas les animaux. Ag. disséminé {Ag. disseminatiis), Pers., Schœff., t. 308. — Sow., t. 166. — Ag. digitaUformis, Bull., t. 22 et 525, fig. 1. — Croît par milliers sur les vieilles souches. Bien qu'il soit comestible, sa taille le fera toujours dédaigner, -^g- gi'clc {Ag. gracilis), Fr., Epia:, 970. — Dans les broussailles exposées l\ rhumidité et les gazons, au priuteiiijis. DESCRIPTION. s. 07 Ag. silluimé (^Ir/. Idascem), Fr., .Ejricr., 972. J^. stiiatus, Bull., t. 552, fig. 2, F. Cl. Ag. liyclropique (Aij. hydrophorus), Bull., t. 558, fig. 2. — Fr., Ej^rlcr., 964. — Dans les jardins. Ag. sumbre [Aij. suhatratus), Batscli, fig. 80. — Fr., J^)icr., 909. — Dans les gazons des jardins ; non nuisible. Ag. subtil {A(/. subtMis), Fr., Uplcr., 980. — Pers., J/v/c, t. 20, fig. 1. — Au printemps, sur le fumier de brebis, de chèvres etc. 3e TraBU. — Bolbltius. (So^^itoç, fiente de bœuf.) Feuillets d'abord adhérents au pellicule, devenant humides, mais non liciucscents : pied fistuleux. Genre pour quelques auteurs. Ag. Bol)), de Bolton {^Lff. Bolh. Uoltonii), Fr., Epier., 2. — A(j. Jlavidvs, Boit., t. 149. — (Sur le fumier, les tas de feuilles. Ag. Bolb. fragile {Ag., Bolh. frayUis), Lin. — Fr., Epier., 3. — Boit., t. 05. — Sow., t. 90. — Au bord des chemins. Ag. Bolb. jaunâtre (4'/. luieohts), Lasch, no 501. — Fr., Epier., 5. — Sur le gazon des jardins. Ag. Bolb. chancelant {Aei*niocyl>e (oepaot, peau; xufiri, lètc). Cliapcau mince, d'abord soyeux , ensuite glabre ; pied creux, non lu il lieux. Ag. (Cort.) cannelle (.1;/. Cort. cinnamomeus) , Lin. Schœft'., t. 4. — Batsch, fig. 117. — IIuss., I, t. 30. — Kronibli., t. 71, Hg. '[2 h 15. — Lctcll., t. 652. — Vaill., t. 12, fig. 12-14. — Boit, t. 156. — Sow., t. 205. — Cortinarius cinnamomeus, Fr., Epier., 120. LM(/. cinnamomeus y coiuuiun dans les bois, en automne , variant de l'orme et même de couleur, a locliapeau cbarnu, mince, obtus, ma- melonné, lari^e de 6 à 8 centimètres, de couleur cannelle claire, d'abord soyeux ou légèrement squameux, et enfin glabre; les feuillets, adnés, fixés au pédicule par luie espèce de dent , larges, serrés , l»iil- lants, quelquefois rougeâtres; le pédicule d'abord })lein , iniis creux , mince, cylindrique, jaunâtre, de même que le voile, qui est aranéeux; l'odeur aromatique. Comestihle ; cliair jaunâtre. ¥ Subdivision. Xelanionîa (T£Àau.iov, baudrier). Pied pourvu d'une espèce de voile aranéeux, formant un anneau ou des squames flocconneuses; cliapeau bygropbane. Ag. (Cort.) à bracelet {A'j. Cort. arynillatiis), Fr., Epier., 143. lIuss., I, t. 19. — Paul., t. 140, fig. 1, 2. — Arj. notatus, Tcrs., Stjh., 71. — A[j. aimatocheHs, Bull., t. 527, fig. 1, et t. 596, fig. 1. Cet agaric a le cliapeau peu cliarnu, d'abord convexe, puis plane, large de 8 à 10 centimètres, à surface sèche, fauve claii' , et recou- verte de petites écailles fibrilleuses; les feuillets couleur de rouille ou cannelle pâle, inégaux, peu serrés, arrondis à la base, non décurrents ; le pédicule, plein, cylindrique, légèrement renflé à sa base, long de 8 à 9 centimètres, .soyeux, fibrilleux, de la couleur du chapeau, marque dans le milieu de sa longueur d'une tache rouge circulaire,. Dans la jeunesse, les feuillets sont recouverts d'un collier aranéeux. Il croit à teiTe, ordinairement solitaire dans les bois, surtout dans les bois de hêtres, à la fin de l'été et en automne, est comestihle, a l'odeur faible, la chair d'un blanc sale, le chapeau facile à peler. DESCRIPTIONS. 101 5« Subdivision. Hygrocybe ('VYpoç, humide, xuS-^, tête). Pied n'ayant ni anneau ni squames floconneuses , séparé du chapeau par une cortine fibrilleuse^ mince, adhérente à \a marge du chapeau. Ag. (Cort.) châtain (Ag. Corf. casfcmeus), Bull., t. 268, et t. 527, fig. 2. Holmsk., 2, t. 37. — Pcrs., Syn., 75. — Oorfinarius rasfaneus , Fr., Epier., 18(3. Ce champignon alimentaire, inodore, de saveur agréable, se trouve assez communément en été et en automne , dans les hois, sur la terre nue, en touffes peu considérables. Son chapeau de couleur marron ou fauve, ordinairement plus pâle sur les bords , est lisse , peu charnu , large de 4 à 5 centimètres , con- vexe, légèrement mamelonné, souvent concave dans la vieillesse par le redressement des bords, qui alors se fendillent. Ses feuillets sont iné- gaux, larges, adhérents au pédicule, de la coiUeur du chapeau, phtfi pâles sur leur traiichant. Le pédicule, long de 3 à 4 centimètres, plein, cylindrique, ferme, de couleur blanche, nuancée de brun violacé, porte les vestiges d'un collier, aranéeux, Idanc, peu apparent. PoRPiiYROSPORES. Sporos d'un brun pourpre. 2^^ Tribu. Oompliidius (yoy.aoç, gros clou, de sa forme). Champignon en forme de cône renversé; lamelles décurrentes, lé- gèrement branchues, à bord aigu; hyménophore se continuant avec le pédicule; voile aranéeux. Genre pour quelques auteurs. Ag. (Gomph.) visqueux {Ag. Gomph. vhcldus), Lin. (PI. XXIII.) Scliœflf., t. 55. — Sow., t. 105. — Krombli., t. 4 , fig. 1-3. — Letell., t. 603* Aff^ Gomphus, Pers., Icon., t. 13, fig. 1-3; ici., Syn., Gl. — GomphidiiLs viscîdiis , Fr., Epier., 2. Champignon ciiaiiiu , ayant un peu la foi'mc d'un clou, d'où lui est venu le nom de Gomplius ou Gomphidius , imposé par quelques au- teurs. Le chapeau, roux fauve ou vineux pâle, large de G à 7 centi- mètres, successivement conique, convexe, plan, est arrondi, mame- lonné, suh-visqueu.r , à hords légèrement recourbés en dessous dans le jeune âge. Les feuillets , un peu plus foncés en couleur que le clia- peau, sont distants, di-oits, décurrents s^ui' un ])('Mlicnl(', )ilus pâle que I(i_> LKS CI! AMI M (; NON. ^. !(" cliapeau, lony de 8 à !) ccurnucLro.'^, plein, cv ThhIi'kihc , le \>\\\< sou- vent (lexneux et aUénné à la ])ase, strié ou sunannilenx, nnuii dans sa ji'unesse d'un cuIIk r lilanienteux, fiip;-ace. L'Ag. vificidus croit dans les ])ois de pins en automne. (hi le niroirje daxïfi les envi i(»ns d'Aiguës -Mortes. Sa eliair, d'un blanc roussâtre, coriace et nullement délicate, se pèle facilement. Odeur et saveur faibles. V<^ Tribu. — rhlegmacium. V Subdivision. — FJdegmacium. — Chapeau visqueux; pied sec, fibrillcux. Ag. (Cort.) ondulé {Af/. Cort. anfractus), Pers., t^ijn., 43. — Fr., Epier., 22. — Dans les bois touffus, les lieux linniidcs couverts do paille. Ag. (Cort.) jaune fauve {A'j. Cort. calloc/irous), Vers., Syn., 41. — Fr., Ejricr., 33. — Berkl., t. 12, fig. 3. — Dans les bois de hêtres exposés au soleil; rare. Ag. (Cort.) pridé {Ag. Cort, caperatus), Fr., Epier., 1. — E/. dan., t. 1G75. — Dans les bois. Ag. (Cort.) bleuissant (^1^. Cort. cccrulescens), Fr., Epier., 34. — Schœff , t. 34. — Dans les bois. Ag. (Cort.) cristallin {Ag. Cort. cristnllinus), Fr., Epier., 51. — Batsch , fig. 11. — Dans les bois de hêtres ; rare. Ag. (Cort.) vent de mer {Ag. Cort. cumatilis), Fr., Ep)icr., 47. — Ag. crocco-cœ- ruleus, Pei'S., Icon. pict., t. 1, fig. 2. — Dans les bois touffus ; rare. Ag (Cort.) brillant {Ag. Cort. fidgens), Alb. et Schw. — Schfeff"., t. 24. — Letell., t. G4G. — Fr., Epier., 40. — Dans les bois de jiins , les bois toufiiis. Ag. (Cort.) glauque {Ag. Cort. glaucopus), Schaîff., t. 53. — Fr., Epier. 81. — Dans les bois de pins de jibune. Ag. (Cort.) à bord fléchi (^1^. Cort. infractus), Pers., Syn., 283. — Dans les bois ombragés. Ag. (Cort.) tacheté {Ag. Cort. niaeidosus), Pers., Syn., no 55. — Fr., Epier., 55. — Dans les bois de pins; rare. Ag. (Cort.) multiforme {Ag. Cort. midtiformis), Fr. , Epier., 25. — Dans les bois. Ag. (Cort.) navet {Ag. Napus), Fr., Epier., 27. — Dans les bois de pins. Ag. (Cort.) gracieux {Ag. Cort. percomis), Fr., Epier., 15. Dans les bois de sapins. Ag. (Cort.) purpurin {Ag. Cort. piurpurascens), Fr., Epier., 35. — Dans les taillis. Ag. (Cort.) turbiné {Ag. Cort. turhinatus), Bull, {décrit). Ag. (Cort.) varié {Ag. Cort. rai'ins), Schœff., t. 42. — Fr., Epier., 9. — Dans les bois de pins des pays de plaines. 2e Subdivision. — Myxacinm. — (|v.û;a , mucosité.) — Chapeau visqueux. Ag. (Cort.) pied chaussé {Ag. Cort. alutipes), Larch. — Lin., no 303. — Fr., Epier., 65. — Dans les bois. Ag. (Cort.) muqueux {Ag. Cort. coUinitus), Pers., Syn., 30. — Buxb., t. 9. — Sow., t. 9. Fr., Epier., 69. — Ag. mueosus, Bull., t. 549, fig. D,F, et t. 596. — Krombh., t. 3, fig. 5, et t. 73, fig. 13-15. — Dans les bois et les bruyères; est mangé h. Brescia. Ag. (Cort.) amptipe (^1^. Co7-t. elatior), Pers., Syn. — Fr., Epier., 69. — Dans les bois. Ag. (Cort.) luisant {Ag. Cort. nitidus), Schaîfi"., t. 97. — ,Sow., t. 126. -- Fr., Epier., 71. — Ag. leiicoxantlms , Pers., Syn. — Dans les buis. DESCRIPTIONS. 103 Ag. (Cort.) couleur de la mer {Ay. Cort. saUor),Fr., Epier., 74 Dans les Lois de haute futaie. Ag. (Cort.) scintillant {Ag. Cort. vibrrttilis\ Fr. , Epier., 79. — Sous les hêtres. 3^ Subdivision. — Inoloma. — Chapeau sec, pied charnu, suIjIjuHicux. Ag., (Cort.) violet blanchâtre {Ag. Cort. albo-violaceus) , Pers., Syn., n" 49. — Fi'., Epier., 89. — Dans les bois fourrés Ag. (Cort.) sablé {Ag. Cort. arenatus), Pers., Sgn., n^ 65. — Bull., t. 586. — Huss. I, t. 72. — Fr. , Epier., 103. — Dans les bois mélangés des mon- tagnes. Ag. (Cort.) argenté [Ag. Cort. argentatus), Pers., Sjin., no 39. — Krorabh., t. 2, fig. 27. — Fr., Epier., 84. — Dans les bois; rare. — Est peut-être une va- riété de VAg. albo-violaeeus. Ag. (Cort.) bolaris (^4^^. Cort. bolaris) Pers., Syn. et Icon. piet., t. 14, fig. 1. — Fr. , Epier. , 99. Ag. (Cort.) de BuUiard [Ag. Cort. BuUiardi), Pers., Syn., no 56. — Bull., t. 431, fig. 8. — Fr. Epier., 97. — Dans les bois, touffus. Ag. (Cort.) bleuâtre {Ag. Cort. eyanites), Secret., n» 147. — Ag. eyaneus, Pers., Syn., n° 30. — Dans les bois humides, plantés de hêtres. Ag. (Cort.) important {Ag. Cort. prœstans), Cordier {décrit). Ag. (Cort.) odeur de bouc {Ag. Cort. treignnus), Fr., Epier., 93. — Schœft'., t. 56. — D^ans les bois de pins des montagnes. Ag. (Cort.) violet cendré {Ag. Cort. violaceo-cinerevs), Pers. [déerit). Ag. (Cort.) violet {Ag. violaceus), Lin. (déerit). 4" Subdivision. — Dermocybe. — Chapeau sec, sub-strié ; pied extérieurement rigide, creux, non bulbeux. Ag. (Cort.) anomal {Ag. Cort. anomalus), Fr., Epier., 115. — Bull., t. 431,fig. 3. — Berkl., t. 12, fig. 4. — Ag. eumorphus, Pers., Syn., p. 342. — Dans les en- droits retirés des montagnes, des bois etc. Ag. (Cort.) collier aranéeux {Ag. Cort. arachnostreplius), Letell., Supp)!., t. 617. Ag. (Cort.) tortueux {Ag. Cort. camurus),\^M\\., t. 431, fig. 4. — Fr., Ejncr., 109. — Dans les bois coupés. Ag. (Cort.) du chien {Ag. Cort. caninus), Fr., Epier., 111. — Bull., t. 544. ~ Buxb., t. 22. — Dans les bois. Ag. (Cort.) à tête luisante (.ly. Cort. lamprocephalus). — Bail., t. 544, fig. 2. — Ag. lucidus, Pers., Syn., 78. Ag. (Cort.) couleur de cannelle {Ag. Cort. elnnamomeus), Lin. {décrit). Ag. (Cort.) blanc ochracé {Ag. Cort. ochroleucus], Fr., Epier., 105. — Dans les bois de chênes; rare. Ag. (Cort.) orellan (.4^. Cort. oreîlanus), Fr., Ejner., 121. — Dans les bois; rare. — Ag. purpureus, Bull., t. 598. Ag. (Cort.) raphanoïde {Ag. Cort. rnphanoidcs), Pers., Syn., n» 123. — Fr., Epier., 128. — Dans les bois. Ag. (Cort.) sanguin {Ag. Cort. sanguineus), Wulf. — Fr., Epier., 119. — Sow., t. 143. — Boit., t. 56. — • Sur les troncs mousseux et sur la terre. Ag. (Cort.) ma^rqueté {Ag. Cort. subnotatus), Pers., Syn., \\^> 71. — Fr., Epier., 126. — Bull., t. 700, fig. Z, Y. — Dans les bois; rare. Ag. (Cort.) couleur d'airain {Ag. Cort. tabularis), Fr., Epier., 108. — Bull., t. 431, fig. 5. — Dans les bois. Ag. (Cort.) des marais [Ag. Cort. uliginosus), Berkl., PtitJ., 31. — Dans les marais, sur les sphaignes. lOi LES CHAMPIGNONS. D*' tSubdirision. — Telamonia. — Chapeau hygroplianc, glabre; cortine annuliformc. Ag. (Cort.) bracelet {Arj. Cort. armillatus), Fr. {décrit). Ag. (Cort.) h. voile double {Ag. Cor. bivèlus), Fr., Eincr., 133. — Dans les bois (le bouleaux des montagnes. Ag. (Cort.) jaune fauve {Ag. Cort. croceo-fulrus\ DC, Fl.fr., t. YI, p. 40. — Fr., Ejyîcr., 145. — Dans les bois du Midi. Ag. (Cort.) éverne (Ag. Cort. evernius),Fr., Ejncr. ,'li\. — Dans les lieux humides et montueux. Ag. (Cort.) grisâtre {Ag. Cort. Jielvolus), Bull., t. 521, fig. 1. — Fr., Epier., 147. — Dans les bois. Ag. (Cort.) faon {Ag. Cort. hinnuJetis), Sow., t. 173. — Fr., Epier., 148. — Ag. helvolus, Pers., Obs., et xig. punctatus, Pcrs., Sgn. — Bords des bois et des champs. Ag. (Cort.) demî-chcvcln {Ag. Cort. hemitriehiii), Pers., Sgn., n^ 72. — Fr., Epier., IGG. — Parmi les feuilles tombées et les mousses. Ag. (Cort.) pied grêle {Ag. Cort. ileopodius), Fr., Epier., 1G5. — Bull., t. 578 et 580, fig. 2, A, B. — Dans les bois de hêtres, en automne. Ag. (Cort.) incisé {Ag. Cort. incisios), Fr., Epiicr., 104. — Bull., t. 580, fig. 2. — A terre. Ag. (Cort.) limonius {Ag. Cort. limoniùs), Fr., Epier., 146. — Holmsk., t. 40. — Dans les bois de pins. Ag. (Cort.) pied vêtu {Ag. Cort. lieinipes), Bull., t. 600, fig. X, W, T. — Fr., Epier., 136. — " Dans les bois de sapins des montagnes. Ag. (Cort.) à tête grcmic {Ag. Cort. psammoeeplialus, Bull., t. 531, fig. 2. — Fr., Epier., 163. — Dans les bois; commun. Ag. (Cort.) imposant {Ag. Cort. torvus), Fr., Epier., 137. — Krombh., t. 73, fig. 10-21. — Ag. araneosus,^\\\\., t. 600, fig. Q, H, S. — Dans les bois. 6^ Subdivision. — Hygroegbe. — ChajDeau hygrophane, glabre; cortine fibrilleuse, mince, fugace. Ag. (Cort.) aigu {Ag. Cort. acutus), Pers., Syn., 107. — Fr., Epier., 212. — Dans les lieux humides des bois. Espèce douteuse. Ag. (Cort.) couleur d'abricot {Ag. Cort. armeniaeus), Scliaifi"., t. 81. — Fr., Epier., 171. — Très-beau dans les bois de pins, moins remarquable aillem's. Ag. (Cort.) châtain {Ag. Cort. eastaneus), Bull, {décrit). Ag. (Cort.) quenouille {Ag. Cort. Coins), Paul., t. 99. — Fr., Epier.,!^.— Dans les bois. Ag. (Cort.) à bandelette {Ag. Cort. fasciatus), Fr., Epier., 216. — Ag. sidaroîdes, Bull., t. 588. - A terre, dans les bois. Ag. (Cort.) ferme {Ag. Cort. firmus), Fr., Epier., 109. — Bull., t. 06. — Dans les bois ombragés; rare. Ag. (Cort.) éclatant {Ag. Cort. jubarinus),\h\\\.,\. 431, fig. 1.— Yi:, Epier., 195. — Dans les bois de pins etc. Ag. (Cort.) pied blanc {Ag. Cort. leucopus), Fr., Epticr., 203. — Ag. leueopodius, Bull., t. 533, fig. 2. — Au printemps, dans lesbui^ Ag. (Cort.) sons-ferrugineux {Ag. Cort. subferru(jineus), Batsch. — Fr., Epier., 170. DESCRIPTIONS. 105 2e Teibu. — Gomphus. Chapeau en forme de clon, se continuant avec le pëdicule; feuillets de'currents, sul)-rameux. Ag. (Gompli.) glutineux (^l//. Gomph. glut'mosus), SchsefF., t. 3G. — Fr., Epier. ^ 1. • — Letell., t. G47. — Sow., t. 7. — Dans les bois de pins. Comestible.^ — Scliummel le dit dangereux. Ag. (Clomph.) visqueux {Ar/. Goinpli. vîscidus), Lin. (décrit). SÉRIE IX. — COPRIN {Coprinus). (KoVpo;, excrément.) Mklanospores ([/î'X^ç, noir; aTrôpa, spore , semonce). Spores noires Absence de volva ; chapeau peu charnu ou mem])raneux ; feuillets plus ou moins déliquescents, se fondant en une eau noire ; pédicule nu ou ])0urvn d'un collier, presque totijou-rs fugace , aranéeux ; pied fistuleux. Les Coprins ont ime existence éplicmère ; pii^esque tous croissent sur le fumier ou les terres riches en engrais. Chapeau peu charnu ou memhraneux ; feuillets minces, se liqué- fiant en une eau noirâtre; stipe fistuleux; champignons généralement grêles; spores noires. Coprin. Genre pour quelques auteurs. Ag. (Cop.) atramentaire(.4, Irs l'iMiilIcts iiiciil lunni. Ces fouillets, coiiHue ceux de la plu[iart des Copi'iiis, se Iniidcnl en un li'|uido épais, noir, avec lequel lîulliard a fait une encre très- hou ne pour le lavis ; elle porto sa gounne. En général, les Coprins sont comestibles dans leur jeune Age ; rien même ne prouve qu'il y en ait de malfaisants'. Les grandes espèces seides sont à rechercher ; en Angleterre, elles servent à la préparation du ketchuop. Observation. L'eau de VAg. micaceus, Bull., I. 240 et 5G5, efTaco l'écriture faite avec de l'encre ordinaire ; le suc de VAg. atramenta- i'iua l'eflace également, mais moins bien que VAg. micaceus. Los coprins sont connus aux environs d'Agen sous la il(''nouiiua- tion gasconne de jiichf-cas. kg. (Cop.) chevelu (An. Cnp comalufi), Batt., t. 2G, fig. 13. Schsefl"., t. 4(3 et 47. — Sow., t. 189. — Grcv., t. llO. — Scliin., t. 10. _ Kronil)li., t. .S, fig. 35. — Boit., t. 49. — Paul., Champ., t. 127, 128. — Pei-s., Sun., 2G0. — Ar/. typhokles, Bull., t. IG, et t. ,582, fîg. 2. — f'opri- nus comatus, Fr., Epier., 1. 'So))i vahialrr : Ouinal d'azé. Ce cliampignon, à peine charnu, blanc, avec une teinte légèrement lilacée ou rousse au sommet , a le chapeau d'abord ovoïde, puis cylin- drii(ue, même étalé, strié sur ses bords, qui se déchirent et se re- lèvent, couvert de squames ou j^eluches nombreuses, larges, soyeuses, aUant du soïnmet à la base, et disposées presque circulairement ; ce chapeau acquiert promptcment 7 à 8 centimètres de diamètre. Les feuillets sont nombreux, libres, linéaires, presque tous entiers, d'un bjiinc pnrpuresccnt d'abord, puis vineux et enfin noirâtres, et se dis- solvant en une matière noire. Le pédicule, blanc, fistuloux , cylindri- que , long de d^ ài5 centimètres, atténué à son sommet, pourvu d'un anneau mobile, est un peu renflé à la base, qui se termine par un l)rolongement en forme de racine. Il croit en toulTes, à la fin de l'été et en automne, dans les bois, les .jardins , et en général dans les terrains gras. %«., n" 274. — Fr., Epier., 40, — Dans les lieux cultivés, au printemps,- en tuftes ; sur les places pu- bliques des villes, des villages; rare, mais remarquable. Ag. (Cop.) faux éphémère {Ag. Cop. ephemoroldes) , Bull., t. 582. — Fr., Epier., 32. — Sur les fumiers. Ag. (Cop.) éphémère {Ag. Cop. epliemerus), Bull., t. 128, et t. 542, fig. 1, 2. — Batt., t. 27, fig. B. — FI. dan., t. 832, fig. 2. _ Fr., Epier., 43. —Au prin- temps et à l'automne, dans les jardins, sur les chemins, les terres fumées. Ag. (Cop.) érythrocéphale {Ag. Cop. er gthrocephahis) ,Ijév. — Ann. des se. nat., 1841, t. 14, fig. 3. — Sur la terre gypseuse. Ag. (Cop.) éteignoir (4'/- Cop. e.Tstinctorius),F-MÛ.,t. 124, fig. 7. — Bull., t. 437, fig. 1. — A terre, près des racines, dans les terrains fertiles. Ag. (Cop.) fimetaire {Ag. Cop. fimetariiLs), Lin. — • Stcrb., t. 24, fig. A, B. — Schœft'., t. 100. —Fr., Epier., 17. — {Ag. einereus), Bull., t. 88. — Sur les fumiers, les terrains fertiles, humides, ù terre, autour des troncs, au prin- temps. Ag. (Cop.) à petits flocons {Ag. Cop. floceulosus) , DC, FI. fr., VI, p. 45. — Battara, t. 25, fig. A. — ■ Dans les champs, les jardins. Ag. (Cop.) basané {Ag. Co}). fusceseens) ,iichsdS., t. 17. — Paul., t. 125, fig. 1. — A la base des troncs d'arbres. D'après Paulet, ce Coprin aurait occasionné des accidents à tles chiens. fSuspeet. Ag. (Cop.) d'Henderson {Ag. Cop. Jfendersonii) , Fr., Entier., 34. — Berkl., t. 24, fig. 8. — Sur les couches, le fumier; très-rare. Ag. (Cop.) micacé [xig. Cop. mieaeeus), Fr., Ejner., 22. — ScluTeft'., t. GG, fig. 4 à 6. — Bull., t. 24G et 565. — CU-ev., t. 76. — Sow., t. 261. — F/, dan., t. 1193. . — Dans les jardins, les prairies, sur les troncs pourris etc., de mai à novembre. Ag. (Cop.) des joncs {Ag. Cop. juneorum), Crouan. — Sur les tiges mortes du Funcus effusus. 108 LES ClfAMPTnxONS. Ag. (Cop.) nycthcnièrc {Ag. Cop. nycthemerus) , Fr., Ejnrr., 38. — Bull., t. 542 , fij^. D, J. ~ Sur les terres fumées ;^rare. Ag. (Coi).) foi'iiie (l'œuf {Af/. Cop. ovaiiis) , Schaîff., t. 7. — Fr., Ejnrr., 2. — Dans les terrains gi'as, les gazons; le plus souvent solitaire. Ag. (Cop.) couleur de neige {Af/. Cojy. niveus) , Pers., <%n., Ji'' 207. — Paul., t. 125, fig. 2. — Iloffni., t. 6, fig. 2. — Micli., t. 77, fig. 2. — Sow., t. 262. Fr., Epier., 19. — Commun; au printemps sur les fumiei-s et clans les bois ombrages; solitaire. Ag. (Cop.) papille {{Afi. Cop. papillatiis), Batsch, t. 78. — A terre et sur le fumier. Ag. (Cop.) pie (Ag. Cop. pkaceus), Bull., t. 20(3. — Fr., Uj^icr., 12. — Sow., t. 170. — Dans les bois touffus, h terre, les jardins, en septembre et octobre. Ag. (Cop.) pliant {Ag. Cop. p>Ucatilis) , Fr., Epier., 45. — Curt., FI. Lond., t. 200. Ag. strintus', Bull., t. 552, fig. 2, et t. 80. — Dans les cbamps, sur les bords des chernins ; commun au printemps et h l'automne. Ag. (Cop.) rayonnant {Ag. Coju radians), Desm., Aet. des scienc. natur., t. 10, fig. 1. — Sow., t. 145. — Fr., Epier., 24. — Autour des murs bumides. Ag. (Cop.) radié [Ag. Cop. radiatus) ,'&i)\\.., t. 39. — Fr., Epier., 39.. — Ag. ater- eorarius, Bull., t. 542, fig. L, E , H. — Sur les fumiers. Ag. (Cop.) sobolifère {Ag. Cop. soholiferus) , Ilofim., XomencL, t. 3, fig. 2. — Fr., Epier., 9. — A la partie infe'rieurc dés troncs et dans les serres. — Suspeet. Ag. (Cop.) stercoré {'Ag. Cop.stereoreus), Scop. — Ag. stercorarius, Bull., t. 542, fig. M , P. — Commun , sur les fumiers. Ag. (Copr.) Sterculin {Ag. Cop. sterquilinus) , Fr., Ejna:, 4. — ilicb., t. 83, fig. 3. — Sur les bouses de vaclie. Ag. (Cop.) tergiversant {xLg.- Cop. tergirersans) , Fr., Epier., 21. — Dans les prairies fertiles, en automne. Ag. (Cop.) drapé {Ag. Cop. tonuntosiis), Bull., t. 138. — Fr., Ep)ier., 18. — Mich., t. 75,. fig. 3. — Boit., t. 159. Simple variété de VAg. fimetarius , pour de Seyues. Sur la ten-e fumée dans les jardins, et même dans les endroits sauvages. Ag. (Copr.) des troncs {Ag. Cop. truncorum) , Scbœff'., t. G. — Fr., Epier. — Sur la base des troncs d'arbres morts. Série X. — LACTAIRE, Lactarius (lac, lail). Genre pour quelques auteurs. Cliampignon cliarnu , à trame vésiculeuse, ferme ; chapeau déprimé ou omljiliqué; feuillets lactescents, simples, inégaux , adhérents à un pédicule central ; ahsence de tégument ; suc laiteux , l)lanc , jaune ou rouge ; spores verruqueuses , blanclies , jaunâtres dans un petit nombre d'espèces. Ag. (Lact.) vénéneux {ASi/n., 332. — Lactarlus deliciosus, Y x., Epier., 31. Noms vulgaires : llougillo'n et Pvouzillon, en Languedoc; Vache rouge, dans les Vosges; Briqueté. Le nom de ce champignon parle beaucoup en sa faveur, cependant il est peu recherché en France; les Suédois, au contraire, l'ont en haute estime. En Allemagne, on en fait des provisions pour l'hiver, et on le conserve confit dans la saumure et le vinaigre. Son pédicule, de couleur jaune ou légèrement tacheté, long de 5 à 6 centimètres, est nu, ferme , épais, d'abord, plein, puis creux. Le cha- peau , charnu , orbiculaire , large de 8 à 12 centimètres, d'abord con- vexe, puis plan ou déprimé au centre, khoràn réfléchis, sub-vis- (fueux, d'abord jaune, pilein, qui n'atteint guère que 3 à -4 centimètres de hauteur. Il vient à terre dans les bois, où on le trouve communément, en été et en automne. Chair compacte, ferme; suc blanc, laiteux, excessive- ment acre. Il-' LES ClIAMriGNONS. La ( iiissou délriiisantengi'aïKlc parlie sonàcrcté, o>i le luange dans hcat(co}(i) de coiUrêes ; ce n'est cependant jamais un alimciii. iirs- ai:ï"i'éalili'. l'ji T.oiTaine, les ])rt(licioi».s et les rhai Imiiiiicrs en Itnif un IVéqueut usaye. En Russie, la consommation en est considérable. Les vaches le mangent avec avidité, mais il rend leur lait et leur beurre nauséeux. En Piémont, on le fait macérer dans l'eau salée. Ag. (Lact.") plombé (.If/. Lact. plumbeus), Bull., t. 282, et t. 599, li--. 2. Krapf, t. 4, fig. 1-3. — Krombh., t. 5G, fig. 1-4. — Barla, t. 21, fig. 1-5. — Pcrs., iSyn., 435. — Lactarius ])lumbeus,Yï., Epier., 24. Sa chair est blanche , cassante, granuleuse; son lait blanc, acre, piquant; sa saveur anière et désagréable. Le chapeau, d'abord con- vexe, devient concave ou en entonnoir, a la surface sèche, de couleur plombée on bistrée, tirant sur le noirâtre ; lelDord un peu réfléchi et non zone. Les feuillets, iiumlncux, incLiaux, étroits, d'un blanc jau- nâtre, sont un |)eu décurrents sur le pédicule, qui est court, épais, nu. plein. Commun, dans les bois et les friches, ce lactaire, de médiocre di- mension, serait vénéneux d'après M^L Barla et Duchesne. Ag. (Lact.) caustique {A(j. Lact. pyrogcdus) , Bull., t. 529, fig. 1. Krombh., t. 14, fig. 1-9. — Larbr., t. 18, fig. 13. — Krapf., t. 4, fig. 8. — Roq., t. 13, fig. 5. — Noul. et Dass., t. 19, fig. A. — Pers., Syn., 338. — — Luctarlus pyroijalus, Fr., E2ncr., 22. Son chapeau est charnu, glabre, lisse, un peu humide par les temps pluvieux, large de 6 à 10 centimètres, d'abord convexe , puis déprimé au centre, de couleur jaune terreux ou livide cendré, souvent marqué de zones noirâtres. Les feuillets sont jaune roussûtre, écartés, sub- décurrents. Le pied, Y>rimiii\einent jdein et ensuite creux, de la cou- leur du chapeau , aminci à la base , est long de 3 à 4 centimètres. Le lait et la chair ne changent pas de couleur. Cette plante croit solitaire dans les bois et les prés, en été et en au- tomne, est assez commune et vénéneuse. Son suc, laiteux, blanc, dou- ceâtre dans les jeunes individus; devient acre et caustique à la matu- rité. Ag. (Lact.) modeste [Ag. Lad. quietus), Fr., Epier., 40. Aff. dygmoyalus, Bull., t. 584. — Krombh., t. 40, fig. 1-9. Champignon d'nu roux très-pâle , plus obscur dans le centre du chapeau, qui e.st chanui , large de G à 10 centimètres, d'abord vis- DESCRIPTIONS. 113 queux, mais bientôt sec et lisse , parfois marqué de zones grisâtres , arrondi, plan, puis déprimé. Les feuillets sont inégaux, un peu dé- currents, primitivement Jjlancs , puis roussâtres. Le pédicule, nu, spongieux, cylindrique , long de 5 centimètres , s'élargit pour se con- tinuer avec le chapeau, auquel il ressemble par la couleur. 11 naît dans les bois, solitaire ou par groupes de deux individus, a le lait blanc, doux ; la chair blanche, ferme; est comestible. On le mange aux environs de Bordeaux. Ag. (Lact.) roux {Ag. Lad. rufus), Scop. Krapf, t. 5, fig. 1-4. — Krombh., t. 39, fig. 12-15. — Lenz, t. 4, fig. 17. — Huss., I, t. 15. — Paul., t. 69 Us. — Bull., t. 14. — Aicr., 58. — !Mich., t. 80, fig. 1. — Krombh., t. 40, fig. 26-29. — Dans les bois de pins. Ag. (Lact.) jutueux {Ag. Lact, musteus), Fr., Epier., 14. — Dans les bois de pins de montagnes. Vénéneux. Ag. (Lact.) pargamenus (Ag. Lact. pargamenus), Batsch, fig. 29. — Schwartz. — Krombh., t. 57, fig. 4-6. — Fr., Epier., 27. — Dans les broussailles, les lieux sauvages. Ag. (Lact.) poivré {Ag. Lact. pijjeratus), Scop. {décrit). Ag (Lact.) couleur de plomb {Ag. Lact. pluinbeus), Bull, {décrit). Ag. (Lact.) caustique {Ag. Lact. pyrogalus), Bull, [décrit). Ag. (Lact.) serifluus {Ag. Lact. serifiuus), DC, FI. fr., VI, p. 45. — Krombh., t. 40, fig. 15-16. — Dans les bois, les bruyères, les lieux humides. Ag. (Lact.) en creux {Ag. Lact. scrobieulatus), Scop. — Schseff., t. 217 et 228. — lii-ombh., t. 58, fig. 1-6. — Fr., Epier., 1. — Dans les bois humides, en novembre. Suspect. Ag. (Lact.) à coliques {Ag. Lact. torrainosus), Schseff. {décrit). Ag. (Lact.) trivial {Ag. Lact. trivialis), Fr., Epier., 17. — Krombh., 1. 14, fig. 17, 18. — Dans les lieux humides des bois de conifères. Ag. (Lact.) honteux {Ag. Lact. turpis), Weinm. {décrit). Ag. (Lact.) terre d'ombre {Ag. Lact. umbrinus), Pers., Syn., 335. — Paul., t. 69, fig. 1, 3. — Fr., Epier., 53. Ag. (Lact.) k toison {Ag. Laet. vellereus), Sow. {décrit). Ag. (Lact.) vert {Ag. Laet, viridis), Paul, (décrit). Ag. (Lact.) zone {Ag. Laet. zonarius), Bull, {décrit). DESCRIPTIONS. 119 2^ Subdivision. — Lait toujours coloré. Ag. (Lact.) acre {A (Lact.) à odeur alcoolique {Ag. LMct. ghjciosmus), Lenz , fig. 11. — Huss.,I, t. 15. — Fr., Ejjicr., 59. — KromLli., t.' 39, fig. 16-18. — Dans les bois de pins; odeur foi-te. Ag. (Lact.) ichoreux {Ag. Lact. iehoratus), Batscli, fig. 60. — Fr., Ejncr., 48. — Dans les plantis. Ag. (Lact.) très-doux {Ag. Lad. miiissimus), Fr., Epier., 50. — Krombh., t. 39, fig. 16-18. — Tard, dans les bois. Comestible, selon Letellier. Ag. (Lact.) pâle {Ag. Lact. pcdli dus), Pers., Syn., 330. — Krombh., t. 56,fig. 10- 14. — Fr., Ep)icr., 39. — Dans les bois de bêtres. Ag. (Lact.) recourbé {Ag. Lact. reshnus), Fr. , Epier., 11. — Krombb., t. 5y, fig. 11-14. — Dans les bois. Ag. (Lact.) modeste {Ag. Lact. quietus), Fr. {décrit). Ag. (Lact) roux {Ag. Laet. rufus), Scop. {décrit). Ag. (Lact.) à suc couleur de sang {Ag. L^et. sanguifluus), Paul., t. 81, fig. 3-5. — Fr., Ejncr., 33. — Dans le La guedoc. Paulo. le dit très-rccbercbé dans le pays où il croit; trouvé par lui seul. Ag. (Lact.) douceâtre {Ag. Lact. subduleis), Bull, {décrit). Ag. (Lact.) à lait jauie {Ag. Lact. theiogalus), Bull, {décrit). Ag. (Lact.) titbymale {Ag. Lact. tithymcdinus), Scop. — Fr., Epier., 55. Kr;)nibb., t. 39, fig. 5-9. ~ Dans les f rets. Ag. (Lact.) visqueux {Ag. Laet. uvidus). Fr., Epier., 20. — Batsch, fig. 202. — Dans l(!r; bois. Ag. (Lact.) Yolemus {Ag. Lact. volemus), Fr. {décrit). SÉuiiî Xî. — RUSSULE, Hussula (^mssulus , rouge). Genre pour quelques auteurs. Champignon charnu, putrescent, d'ahord convexe, puis plan ou déprimé, à trame suh-grumeleuse ; pédicule central , nu ; feuillets ne contenant pas de suc laiteux, égaux entre eux dans la plupart des es- pèces , .souvent anastomosés , bifurques ; absence de volva et de tégu- ments ; spores rondes , verruqueuses. Toutes les espèces de Russules sont terrestres, mais se i^laisent dans les hnis. 120 LES CIIAMriGNONS. Ag. (Russ.) alutacé Ag. Russ. alutaceus), Pers., Syn., 349. (PI. XXIX,fîg. 2.) Vittad., t. 34. _ Roq., t. 10, fig. 3. — Krûml)h., t. 64, fig. 1-4. — Borkl. t. 13, fig. 8. - Barla, t. 14, fig. 1-3. — Xoul. et Dass., t. 15, fig. A, IJ et t. IG, fig. A. Eussula ahdcicea, Yx., Epier,, 37. Noms vulgaires : Fayssé, dans la Meuse; Rougetto , en Languedoc; Bise rouge. Ce champignon a la chair hlanche , cassante , agréable au goût; le chapeau large de 8 à 10 centimètres, arrondi, à bord rarement ré- gulier, plan au centre ou déprimé, de couleur rouge violacé ou rouge un peu fauve, même sanguin , plus foncé au centre, à bord mince, se pelant facilement, finissant par devenir strié et sub-tomenteux ; les feuillets droits , peu serrés , égaux en longueur, non décurrents , de couleur ochracé pâle ou blanc jaunâtre ; le pédicule long de 4 à 7 centimètres , lisse, plein ou spongieux , blanc , le plus souvent nuancé d'un ronge pâle. Il croît dans les bois , à la fin de l'été et en automne , est de couleur variable, quoiqu'on puisse lui assigner, à cet égard, des caractères généraux. La surface de la chair paraît souvent rougeâtre lorsque l'épiderme a été enlevé. Comestible ; très-recherché en Lorraine. Ag. (Russ.) cyanoxanthe {Ag. Russ. cyanoxanthus), Pers., Syn., 360, (PI. XXX.) Boit., t. 1. — Sterb., t. 5, fig. C, D, E. — Paul., t. 76, fig. 2, 3. — Huss. I , t. 80. — Sow., t. 201. — Ki-ombh., t. 67, fig. 12. — Yittad., t. 27. — Schseff., t. 93. — Pers., /Sy7i., 359, 360. — Eussula vesca, Fr., Epier., 10. Nom vulgaire : Charbonnier, en Lorraine. Chapeau large de 6 à 10 centimètres , d'abord convexe , puis plan et enfin déprimé au centre , de couleur douteuse , mêlée de violet , de fauve, de brun verdàtre et même bleuâtre, plus foncé au centre, non lisse , suh-veiné ou tacheté , non strié sur les bords ou à stries rares. Feuillets d'un blanc pur, épais, droits, peu serrés, plus larges à la circonférence, atteignant presque tous le pédicule, mais non décur- rents, quelques-uns parfois bifurques près du pédicule. Celui-ci est blanc, parfois nuancé de rose, non lisse, le plus souvent veiné DESCËIPTIONS. 121 ongitudinalement , nu, d'abord plein, puis lacuneux dans la vieil- lesse, cylindrique, rarement droit, long de 6 à 8 centimètres. Les vers et les limaces attaquent ce champignon , qui n'est pas rare t croît , à la fin de l'été et en automne, dans les bois, et plus particu- lièrement dans leurs parties découvertes. 11 est délicat à man~ f/er. Sa chair, blanche, cassante, est rougeâtre sous la pellicule, qui se pèle assez facilement à la circonférence et difficilement au centre; sa- veur agréable; odeur faible. Ag. (Russ.) émétique (Ag. Russ. emeticus), Fr., Syst., 5. Krombh., t. 66, fig. 4-7. — Paul., t. 75, fig. 6-8. — Clusius , t. 21. _ Ag. pectinaceus, Bull., t. 509, fig. O, P, Q, U. — Bussula emetica, Fr., Epier., 25. — Schaeff., t. 16, fig. 1-3. Y a,riété faUax. Nom vidgaire : Faux-Fayssé , dans la Meuse, Les caractères distinctifs de cette espèce sont : un chapeau charnu , régulier, aplati ou déprimé , poli , luisant , de couleur d'abord rose , puis sanguine, et enfin fauve ou d'un blanc ochracé, dont le bord étalé est strié ou sillonné avec l'âge ; une chair blanche sous une pellicule rougeâtre, qui s'en détache facilement; des feuillets libres, non adhérents , égaux, simples, larges, peu serrés, blancs , jamais pulvérulents; un pédicule spongieux, ferme, élastique, lisse, blanc ou un peu rougeâtre. Espèce extrêmement vénéneuse. D'après les expériences de Krapf , de Vienne, son principe toxique n'est détruit ni par l'ébullition ni par la dessiccation. La chair, fragile, a une saveur acre et repoussante, une odeur particulière. Elle croît dans les bois , à la fin de l'été et au commencement de l'automne ; assez grande dimension. Très-com- mune. Ag. (Russ.) fétide (il(/. B.uss. fœtens), Pers., Syn., 356. Sow., t. 415. — Bull., t. 2^92. —Krombh., t. 70, fig. 1-6. — Bussula fcetens, Fr., Epier., 29. Si, comme l'affirme M. Letellier, VAg. Russ. fœtens n'est pas vé- néneux, son odeur désagréable , nauséeuse, sa saveur acre et poivrée le rendent au moins suspect. On le trouve, en automne, dans les bois, au milieu des gazons. Son chapeau est d'un jaune terreux, sale et tirant sur le fauve, large de 12 à 15 centimètres, d'abord convexe, puis déprimé au centre, à 122 LES CHAMPIGNONS. bord? sinués et marqués de stries ou cannelures, qui paraissent comme articulées, enduit d'une matière gluante, peu charnu. Les lames sont rares, épaisses, inégales, assez souvent fourchues ou anastomosées à leur insertion au pédicule, non adhérentes, (Tiiii blanc sale, de même que le pédicule, lequel est nu, plein ou celluleiix, long de 4 à 5 centimètres, épais de 3, s'élargissant un peu à son som- met. Chair assez ferme et cassante. Ag. (Russ.) fragile {y/g. Rhss. frayiUs), Pers., Syn., 347. Krombh., t. Gi, fig. 12-18. — Barla, t. 14, ûg. 10-13. — Ag. pectinaceus, lîull., t. 509, fig. T, U. — liussula fragilis, Fr., Epier., 30. Champignon généralement de couleur rouge , mais affectant diverses nuances, toutefois plus pâle que l'agaric émétique. Chapeau charnu, mince, plan, déprimé, poli, inégal, à pellicule mince, visqueuse, à bord tuberculeux, strié; feuillets blancs, serrés, minces, ven- trus , adhérents à un pédicule , d'abord plein , puis creux , luisant. Espèce très-commune dans les bois, en automne. Chair blanche sous le pédicule ; saveur acre. Vénéneux , selon Kick. Persoon était tenté de regarder ce champignon comme une variété de VAg. emeticus. M. Barla dit que ce champignon se mange quelquefois dans les cam- pagnes aux environs de Nice , après qu'on l'a fait bouillir et macérer dans l'eau. Ag. (Russ.) à lames fourchues (Ag. Russ. furcatus), Pers., Syn., 363. . Scbseff., t. 94, fig. 1. _ Buxb., t. 47, fig. 2. — Pcaul., t. 74, fig. 1. — Krombh., t. 62, fig. 1, 2, et t. 64, fig. 18, 22. — Barla, 1. 16, fig. 1-9. — A(j. bijidus, Bull., t. 26. — Biissula furcata , Fr., Epier., 9. Nom vulgaire : Vert-bouteille. Le chapeau , de couleur vert terne ou olivacé, est large de 8 à 10 cen- timètres et plus , charnu, rigide, d'abord convexe, puis plan , et enfin déprimé au centre, lisse, à surface humide dans les temps pluvieux, présentant des bords minces , recourbés en dessous, non striés. L s feuillets, blancs, rares, épais, tous à peu près de la même longueur, la plupart bifurques vers le milieu ou les deux tiers externes , adhérent au pédicide , lequel est blanc , ferme , lisse , atténué en bas , long de 3 à 5 centimètres, devenant creux ou spongieux en vieillissant. L'ylgr. furcatus croit à terre dans les bois secs et arides, en juin et en juillet. Sa chair est blanche, sèche et cassante ; sa saveur, fade et DESCRIPTIONS. 123 nauséeuse dans le jeune âge, devient amère el salée dans la vieillesse ; son odeur est peu prononcée. Il diflere de YAg. virescens parla pellicule du chapeau, qui ne se déchire pas en verrues, et parla bifurcation de ses lames. On n'est pas d'accord sur les propriétés de ce champignon : ses ef- fets seraient à peu près nuls, selon Hartig, et Réveil le déclare sus- pect; Paulet dit qu'essayé sur des animaux, il n'a rien produit qui fût digne d'être noté. J'en ai mangé impunément. Il passe toutefois jjowr malfaisant. Ag. (Russ.) hétérophylle {Ag. Buss. heterophyllus) , Fr. Krombh., t. 67, fig. 12-15. — Huss., I, t. 84. — Berkl., t. 13, fig. 5. — Bull., t. 509, fig. L, M. — Noul. et Dass., t. U, fig. A. — Battara, t. 12, fig. E. .FI. dan., t. 1907, fig. 1. — Paul., t. 75, fig. 1-5. — Bussula heterophylla, Fr., Epier., 11. Nom vulgaire : Bisotte (Paulet). Charnu et consistant , il a le chapeau d'abord convexe , puis plan , et enfin déprimé au centre, large de -4 à 5 centimètres, uni , lisse , de couleur variable, gris de souris ou hise, plus foncé au centre, pourvu d'un épiderme , qui se détache facilement , à bord mince , lisse ou à stries fines et serrées; les feuillets, minces, très-nomhreux , d'un blanc pur, fourchus , quelques-uns dimidiés , atténués et atteignant le sommet du pédicule, qui est ferme, plein, quelquefois fistuleux, lisse, blanc, haut de 4 à 5 centimètres, à peu près cylindrique, un peu di- laté à l'insertion des feuillets. A la fin de l'été et en automne on trouve ce champignon dans les bois peu couverts et les friches. Il est comestible, et on en fait une grande consommation en Bourgogne. La chair est blanche, cassante ; la saveur douce , faiblement piquante , non teintée de rouge sous l'é- piderme, comme celle de VAg. cyanoxanthus. Il diflere de celui-ci , et par ce caractère et par ce que son chapeau n'est jamais ni rougeàtre, ni purpurescent. . * Ag. (Russ.) intègre {Ag. Russ. integer), Lin., Suec, no 1230. ScliseAP., t. 92. — VittacL, t. 21. — Fr., Epier., 31. — Bussula intégra, Fr., Epier., 31. Ce champignon , coynestihle selon Scha^ffer, croît dans les bois. Il a une saveur douce, la chair Manche. 124 LES CHAMPIGNONS. Son chapeau est charnu , étalé ou déprimé, à pellicule visqueuse, de couleur à fond rougeàtre, mais passant au fauve, au rose sale , à bord mince, sillonné à la fin et tuberculeux. Les feuillets, à peu près libres, sont très-larges , égaux, distants, blanc, ensuite pâles, comme sau- poudrés de jaune. Le pied est plein ou spongieux, lisse, blanc, ven- tru. Ses spores sont sub-ochracées. On le confond souvent avec VAg, emeticus et VA'j. alutaceus. Ag. (Russ.) couleur de lait (Ag. Russ. lacteus), Pers., Syn., 343. Paul., t. 74, fig. 2. — Barla, t. 15, fig. 11-13. — Krombh., t. Gl, fig. 1-2. f Iiussula lactea, Fr., Epier., 20. Chair blanche, ferme , sans odeur, comestible, de saveur douce on faiblement piquante. Ce champignon , entièrement blanc, a le chapeau charnu, com- pacte , à superficie sèche , non lisse , large de 6 à 8 centimètres , d'a- bord convexe, puis plan et quelquefois déprimé, blanc, mais prenant avec Y âge une teinte alutacée, à bord droit, lisse, souvent fendu; les feuillets épais, distants, libres ou adnés , fermes, larges, sail- lants, d'un blanc pâle, égaux, quelques-uns étant bifurques; le pied spongieux au centre, compacte, fort , glabre, blanc , cylindrique, long quelquefois de 12 et 45 centimètres , et épais de 4. Il croît dans les bois , de hêtres surtout ; rare. Ag. (Russ.) délicat {Ag. Russ. lepidus), Fr. (PI. XXIX , fig. 5.) Huss., n, t. 32. — Batsch, fig. 12. — Bussula lepida, Fr., Epier., 18. Noms vidgaires : Rouge ou Cul rouge, en Lorraine. Le chapeau de cet agaric est large de 8 à 10 centimètres , d'un rouge violacé (rouge-cerise) ou légèrement fulvacé , plus pâle à la circonfé- rence, charnu, compacte, convexe d'abord, puis plan et se dépri- mant au centre , su&-j:)H7t'éruïe>if , non lisse, non luisant , peu ou point strié sur la marge, se fendillant par la sécheresse ; les feuillets , larges, épais, droits, non très-serrés , blanc terne ou faiblement jau- nâtres , arrondis et plus larges à la circonférence , à tranchant non mor- fdé , sont égaux , quelques-uns parfois bifurques ; le pédicule , long de 6 à 8 centimètres, plein ou lacuneux, solide, compacte, souvent tor- tueux, cylindrique ou un peu renflé du haut , blanc, est presque tou- jours nuancé de rose ou de rouge. DESCRIPTIONS. 125 Ce champignon vient en automne , dans les bois , surtout dans les bois de hêtres. Il est comestible, excellent, de saveur douce. Il a l'o- deur faible, la chair ferme, cassante, comme spongieuse, caséeuse. Le chapeau se pèle assez facilement sur les bords, difficilement au centre; la pellicule enlevée laisse une nuance rougeàtre à la superficie de la chair. Les limaces et les vers le recherchent pour leur nourriture. L'Agf. ruber, qui est vénéneux , ressemble beaucoup à VAg. lepi- dus ; celui-ci s'en distingue par son chapeau sec , ijoli, lisse. Ag. (Russ.) noircissant {Ag. Russ. nigricans), Bull., t. 212. Suw., t. 30. . — Hiiss., t. 7o. — Krombb., t. 70, fig. 14, 15. — Barla, t. 17. — Af/. adustus , Pers., Syn., 390. — Russula nigricans , Fr., Epier., 1. Ce champignon, d'assez grande taille, charnu, fragile, compacte, a le chapeau large de 10 à 12 centimètres, de forme arrondie d'abord, plus tard sinueux , déprimé au centre, de couleur hlanc fuligineux ou olivacé-cotdré et oifm noirâtre, à bords infléchis, non striés; les feuillets épais, inégaux, distants, rares, ar.rondis, d'un blanc pâle ; le pied plein , solide , d'un blanc cendré , long de 3 à 5 centi- mètres. Il vient à terre, en abondance, dans les bois, en été et en automne, Sa saveur fongique n'est pas agréable ; son odeur est faible. Li'Ag. nigricans passe pour nicdf disant ; mais son aspect ne dis- pose guère à en faire usage comme aliment. Su chair et ses feuillets rougissent un peu , lorsqu'ils sont brisés. Toute la plante se dessèche, eiàeViQui odikremoit noire en vieillissant, elle reste dans cet état pendant plusieurs mois. Je pense qu'on pourrait l'employer en tein- ture. VAg. adustus est trè.s-voisin du nigricans ; il s'en distingue parce que ses feuillets sont nombreux et généralement plus petits. Ses pro- priétés n'ont pas été étudiées. Ag. (Russ.) blanc jaunâtre (^j/. Buss. ochroleucus) , Pers., %»., 355. Buxl)., t. 45, fig. 7-9. — Krombb., t. 04, fig. 7-9. — Labr., t. 19, fig. 1. Russula ochroleuca, Fr., Epier., 27. Cette espèce ressemble beaucoup , par sa structure et sa nature , à l'agaric émétique : ses caractères sont d'avoir le chapeau constamment de couleur jaune pâle abord étalé, lisse; les feuillets arrondis posté- 120 LES CHAMPIGNONS. rieurement , d'un blanc pâle ; le pédicule légèrement réticulé, ru- gueux , d'un blanc cendré. Elle vient dans les bois des montagnes, surtout les bois de conifères, les lieux humides. Malfaisante. Inodore, saveur acre, Ag. Russ.) pectinacé {Ag. Russ. pectinaceus) , Bull., t. 509, fig. N. Biissula pectinata, Fr., Epier., 26. Chapeau charnu , d'abord convexe, puis plan , déprimé ou concave, large d'environ 6 centimètres ; rigide , d'abord visqueux , ensuite sec , d'un blanc jaunâtre opaque, plus foncé au centre, à bord mince strié sillonné ; feuillets atténués et libres , postérieurement plus larges vers la marge, rapprochés, simples, égaux, blancs; pied plein, spongieux à l'intérieur, rigide; légèrement s(rèé longitudinalement , Manc , long de 4 centimètres. Dans les bois , en automne. Rare. Chair blanche, jaunâtre sous la pellicule : odeur nauséeuse ; saveur très-âcre. Vénéneux. Bulliard avait réuni, sous le nom à'Ag. pectinaceus , t. 509, plu- sieurs espèces de Russules aujourd'hui qualifiées. Ag. (Russ.) rouge {^Ag. Russ. ruber), Fr., Syst., 9. Larb., 1. 18, fig. 7. — Kroml3h., t. 65. — Venturi, t. 7. — Vittad., t. 88, fig. 2. Schscfl"., t. 15, fig. 4-6. — Barla, t. 15, fig. 1-10. — Eussula ruhra, Fr., Epier., 17. Nom vulgaire : Faux Fayssé, dans la Meuse. Cette grande et belle espèce, qui vient communément en automne, dans les bois touffus, est vénéneuse. Elle a le chapeau charnu, ferme, d'abord convexe, puis plan ou déprimé, sec, uni, lisse, non visqueux, large de 8 à 10 centimètres , rouge ou vermillon foncé , quelquefois pâle, ordinairement moins foncé sur le bord, qui est étalé, obtus, non strié ; les feuillets adhérents , non décurrents , peu serrés , blancs , cassants , inégaux , entremêlés de feuillets dimidiés et fourchus ; le pé- dicule cylindrique , plus gros près du chapeau , plein , consistant , non lisse, comme sub-cannelé, blanc ou nuancé de rose à la base. La chair, compacte , épaisse , cassante , comme grumeleuse , roM- geâtre sous la cuticule du chapeau, a une saveur très-âcre. Il ne faut pas confondre VAg. ruher avec VAg. lepidus. La saveur de ce dernier est douce. DESCRIPTIONS. 127 Ag. (Russ.) sanguin {Ag. Riiss. sanguineus) , Bull., t. 42. ScLsefï'., t. 15, fig. 4. — Noul. et Dass., t. 16, ûg. B. — Bussula sanguinea , Fr., Ejricr., 7. Noms vulgaires : Rougetta , à Toulouse ; Faux Fayssé , dans la Meuse. Cette espèce a le chapeau charnu , compacte , de couleur rouge de sang, d'abord convexe, puis déprimé, efïhême irrégulièrement con- cave, large de 8 à 10 centimètres, lisse, humide à sa surface, à bord mince, aigu , strié ou légèrement sillonné ; les feuillets blancs, minces, étroits, très-serrés, très-nombreux, atténués à leurs extrémités, dé- currents sur le pédicule, quelques-uns bifurques; le pédicule long de 5 à 6 centimètres , d'abord plein , puis creux ou spongieux , nu , cylindrique, blanc, et quelquefois faiblement teint de rose. Les limaces et les vers s'en nourrissent. Une foule d'auteurs ont constaté que ce champignon est vénéneux ou au moins suspect. Selon MM. Noulet et Dassier, il serait vendu néanmoins sur les marchés de Toulouse, sans qu'on signale aucun cas où il ait été nui- sible ; la cuisson, disent-ils, faisant disparaître son âcreté et le rendant inoffensif. Vittadini l'aurait donné à des animaux sans qu'ils en fussent incommodés. Mais Hertwig dit qu'une once de cet agaric a occasionné à un chien des vomissements et la prostration des forces. Une chatte , à qui M. Letellier en a fait manger 125 grammes , a eu des vomisse- ments et du dévoiement. Il sera donc prudent de s'en abstenir. Sa chair est ferme, consistante , blanche, ne changeant pas de cou- leur au contact de l'air ; sa saveur acre, amère, nauséeuse, son odeur faible. Il se pèle difficilement, et on peut détacher les feuillets du cha- peau sans les rompre. On le trouve fréquemment , solitaire , dans les lieux humides des bois, en été et en automne. Ag. (Russ.) vert de gris {Ag. Fmss. virescens), Schgeff., t. 94. Sturm, m, t. 31. — Larb., t. 19, fig. 3, et t. 20, fig. 5. — Krombb., t. 67, fig. 1-10. — Vent., t. 7, fig. 57, 58. — Berkl., t. 13, fig. 6. — Huss., H, t. 11. — Vittad., t. 31. — Barla , t. 16, fig. 10-12. — Pers., tSyn., 364. — Bussula virescens, Fr., Epier., 19. Noms vulgaires : Palomet, Cruague, en Gascogne ; Berdanel, Ber- danello , Bordet , Bordetto, en Languedoc ; Iraux-cher, Palomet, dans les Landes; Vert, Cul-vert, Vert-bonnet, dans la Meuse ; Bise vraie, dans la Haute-Saône. 128 LI-:S ClfA.MI'lGNON.S. Cet agaric, (|iril ne laiit pas cournnilrc jivcc VAg. fiircatus , si, coiniiu' on le suppose, ce (Icrnicr osi iiiallaisant , est un manger déli- cieuse, il iioit à terre, ordinairement sml , dans les bois et les friclies, à la lin de l'été et en automne. Son odeur est agréable, sa saveur douce ; sa chair est blanche, cassante; son épiderme se détache dilli- cilement au centre du chapeau. Ce chapeau , d'abord convexe et régulier, ensuite légèrement con- cave et irrégulièrement arrondi, large de 8 à 10 centimètres, est de couleur verl-de-gris ou vert d'œillet, plus prononcée au centre, à su- perficie toujours sèche, couverte de j^etiies verrues ou granulations ver dàtr es , quelquefois aréolée ; les feuillets droits, libres, d'un blanc assez pur, peu serrés , parfois anastomosés , atteignant pres({ue tous le pédicule, mais non décurrents; le pédicule rarement dioit, long de -4 à 6 centimètres , assez épais , cylindrique ou faiblement renflé à sa base, plein, blanc. Ag. (Russ.) hâlé {Ag. Buss. adustus), Fr., Ex)kr., 2. — Kromljli., t. 70, fig. 7-1 ij. — Dans les bois. Ag. (Russ.) alutacé {Ag. Buss. alutaceus), Pers. {décrit). Ag. (Russ.) doré {Ag. Buss. auratus) , Schseff. , t. 15, fig. 1-3. — Krapf., t. 5, fig. 1-4. — Krombii., t. 66, fig. 8-11. — Fr., E2ncr., 32. — Dans les bois de pins surtout. Comestible. Ag, (Russ.) consanguin (Ag. Buss. consohrinus), Fr.. Epier., 28. — Dans les bois de sapins de montagnes. Suspect. Ag. (Russ.) bleuissant {Aicr., 7. — Bull., t. 493, fig. 3. — Batt., t. 23, fig. 6. — El. dan., t. 2080, fig. 1. — Ditm., t. 30. — Pci's., leon. et descr., t. 6, fig. 1. — Sur la terre et les bois pourris. Ch. bombée {Canth. inubonatus), Pers., Disp., 27. — Jacq., t. 16, fig. 1. — Fr., Epier., 5. ^ Dans les bois, sur les places il fourneau, sur les mousses menues. 132 LES CHAMPIGNONS. Xal>loau synoptîc|ue des Rolétoïtlé^. liyini'nium l'oriuaut des tubes , (les porcs ou (les cavitds sinueuses, irroguli&rcs , labyrintlii- formcs. JJasiéiictt?é de fauve à sa hase. Il est rare, et croît, à terre, en automne, dans les bois. 1:M LE8 ( JlA.Ml'KINONS. Comestible; on le préfère même au Bol. ediilis. Sa chair est blanche, qnelquefois un peu roup^eàtre vers la peau, et jaune verdâtre vers les tnbes ; ses pores, parfois comme obstrués, verdissent et ensuite deviennent d'un rouge brun à leur orihce, s'il est froissé. Bolet d'été {Boletus œstivalis), Paul., f. 170. Hu.ss., II, t. 25. — Fr., Bjrlrr., 44. rihampifrnon de o-rande taille, de couleur gris de lin d'al)ord et en- suite d'un roux tendre ou café au lait, qui vient dans les bois du Midi de la France, en mai, juin et juillet, et que les vers attaquent facile- mont. Odeur et saveur agréables. il a le chapeau charnu, épais , large de 42 à 15 centimètres, d'abord convexe, puis étalé, doux au toucher, comme soyeux, se gerçant fine- ment et devenant granuleux , à mesure qu'il s'étale ; les tubes cylin- driques, allongés, d'un hlmic pâle ; le pédicule fort, consistant, de la couleur du chapeau , lisse, non réticulé, haut de 10 à 12 centimètres, gros , à sa hase , de 5 à 6 centimètres. Paidet dit que c'est un manger délicieux. Bolet orangé (Boletus aurantiaeus) , Bull., t. 236 et 489, fig. 2. (PI. XXXVIl, fig. 2.) Krombh.,t. 32, fig. 1-11. — Barla, t. 35, fig. 6-12. — Pers., Myc, 34. Noms vidgaires : Bolet orangé, Gyrole rouge, Roussille. Ce champignon , commun , en automne, dans les bois , a le chapeau large de 8 à 12 centimètres , orbiculaire, convexe, épais , orangé ou rouge faove, sub-visquenx pai- les temps de pluie, portant le plus souvent à son l)ord une sorte de frange simulant les débris d'un d'un anneau membraneux ; les tubes , d'un blanc terne , allongés , étroits; le pédicule, long de 10 à 15 centimètres, épais, cylindrique ou grossir<.;ant du sommet vers la base , plein , hérissé de petites aspé- rités rou.jî:àtres ; la chair, blanche et molle, prenant une teinte vineuse, quelque temps après avoir été entamée. Pour quelques auteurs , ce Bolet ne serait qu'une variété du Bole- tus scal-cr ; mais je n'ai jamais rencontré dans le Boletus scaber le petit insecte diptère qui attaque le Bolet orangé et y creuse des ga- leries. Comestible : mollasse et sans govit, lorsqu'il est vieux. DESCRIPTIONS. 135 Bolet bai brun {Boletus badius) , Fr., Epicv., 8. Lenz, fig. 35. — Krombli,, t. 36, fig. 15. Chapeau arrondi, convexe, mou, visqueux dans un temps de pluie, luisant par un temps sec, mais toujours lisse, large de 4 à 5 centi- mètres , l)ai fauve ; ayant des tubes , adnés ou sinueux déprimés , assez larges, anguleux, d'un blanc terne, jaunâtre, passant au verdàtre ; porté sur un pédicule solide, à peu près cylindrique , atténué à l'une de ses extrémités , jamais bulbeux, lisse, nu, parsemé d'vne sorte de farine d'un brun plus pâle. Est rare ; vient dans les bois montueux de sapins ; sa chair devient partiellement bleue près des tubes. Comestible. Bolet des bouviers {Boletus bovinus), Lin. FI. dan., t. 1018. — Scliw., t. 6, fig. 19. — Huss., I, t. 34. — Lenz, fig. 38. — Krombh., t. 75, fig. 1-6. — Fr., Epier., 6, — Boletus mitis, Pers., Myc, Eur., 10, et Boletus viscosus, id. 14. Assez commun dans les Vosges , ce Bolet croît en toufles , plus oîi moins nombreuses , dans les forêts de pins. On le mange en Angle- terre. Il a la chair blanche, une saveur non acre ; le chapeau , plan , ondulé, visqueux par les temps humides, glabre et brillant parles temps secs, ferrugineux roux, large de 5 à 8 centimètres; les tubes sub-décurrents , anguleux, sub-irrégidiers , assez grands, d'un gris roux ferrugineux ; le pied, c]ilindriqne , lisse, unicolore , snb- flexueux, non pourvu de collier, long de 3 à A centimètres, peu épais. Le Boletus jlavidus , Fr. {B. velatus, Pers., Mi/c, L '20, fig. 1-3), qui vient dans les tourbières des Vosges^ ressemble au B. boinnus ; il n'en diffère guère que parce qu'il n'a pas d'anneau distinct. On ne dit pas qu'il soit comestible. Bolet calopus (Boletus calopus) , Fr., Epier., 26. Krombh., t. 37, fig. 1-7. — Boletus terreiis, Scbieff"., t. 315. Chapeau globuleux étant jeune, puis en coussin, de 6 à9 centi- mètres de diamètre, sub-tomenteux dans sa jeunesse, finiment fendillé quand il est vieux , de couleur olivâtre terne; tubes petits, jaunes, adnés, angideux à leur orifice ; pied ferme, sub-égal , réticulé, d'un rouge écarlate. 13fi LES CHAMPIGNONS. Dans les bois; août, septembre et octobre. Remarquable par sa })eauté. Cliair spongieuse , pâle jaunâtre , plus ou moins bleuissant au con- tact de l'air. Inodore, point de saveur particulière. Réveil le dit véné- neux. Bolet chrysenteron {Boletus chrysenteron) , Bull., t. 490, fig. 3. Huss., I, t. 5. — Krombh., t. 76, fig. 1-5. — l'r., Epia:, 21. Chapeau convexe, à la fin un peu aplati, large d'environ 5 centi- mètres, de couleur bnm terne, tirant sur le rouge de brique, flocon- neux et comme finement squameux , ^3)'esgue toujours fendillé en aréoles, dont les interstices sont de couleur rougeâtre ; tubes sub- adnés, assez larges, anguleux, inégaux, d'un jaune verdâtre, dépri- més autour d'un pédicule cylindrique, flexueux, rigide, fibrilleux, sub-strié ou finement ponctué , jaune , un peu renflé et souvent rou- geâtre à sa partie inférieure. Dans les bois , les prairies. Chair jaune ; rouge sous la cuticule ; odeur faible , saveur peu prononcée. Suspect , dit-on. Néanmoins pour beaucoup de botanistes le Bol. chnjsenteron ne serait qu'une variété du Bol. suhtomen- tosus. Bolet comestible {Boletus edulis), Bull., t. 60, 494. (PI. XXXIY.) Letell., t. 614. — Sow., t. 111 et 419. — Tratt., fig. 34. — Sv: loi., t. 197. . — Schsefi"., t. 134, 135. — Lenz , fig. 34. — Staude, t. 3, fig. 3. — Huss., I, t. 81. — Berkl., t. 15, fig. 6. — Krombh., t. 31. — Vittad., t. 22. — Eoq., t. 3-5. — Paul., t. 167, 168. — Pers., Myc, nos 14, 19, 28. — Fr., Exy'icr., 38 Midi., t. 68, fig. 1. — Buxb., cent. 5 et 12. 4 Var. A. Boletus alhus , Pers., Champ, corn., p. 233. — Paul., t. 177, fig. 1. Var. B. Boletus fulugineus, FI. dan.,i. 1296. Noms vulgaires : Ceps , Cèpet , Bruguet , Bolé, Essalon , Prourse, Potiron , Porchin ; Aricèlous , Moussar ; Nissoulous , en Languedoc ; Miquemot , dans le Tarn ; Michotte, Grosse queue, dans la Meuse ; Po- lonais , dans les Vosges. Ce Bolet s'élève à la hauteur de 15 à 20 centimètres. Son pédicule est gros , plein , cylindrique, quelquefois renflé à sa base, et alors plus court, blanchâtre, jaune ou fauve clair, réticulé. Son chapeau, épais. DESCRIPTIONS. 137 convexe, glabre, humide par les temps pluvieux , large de 15 centi- mètres et plus, d'un jaune terne, brun, rouge brun ou rouge cendré, ou même blanchâtre , a des tubes allongés , petits , d'abord blancs , puis d'un jaune pâle ou jaune verdàtre. Sa chair est épaisse, de cou- leur blanche ou jaunâtre , assez souvent avec une teinte vineuse sous la peau, ne changeant pas lorsqu'on brise la plante. Saveur agréable; odeur nulle. Le Boletus edulis vient à terre, dans tous les bois , depuis le mois de juillet jusqu'à la fin de septembre; il est d'un fréquent usage comme aliment et comme assaisonnement , surtout dans le Midi de la France. Bolet élégant {Boletus elegans), Sclmm. Grev., t. 183. — Huss., II, t. ] 2. _ Krombli., t. 34 , fig. 1-10. — Fr., Ujncr., 2. Boletus arnienlaciis, Pers., note inédite. Ynï.Jlavus, à tubes plus allongés, Boit., t. 1G9. — Sow., t. 265. Bolet à chapeau peu charnu, large de 8 à 10 centimètres, de forme régulière, convexe, étalé, très-visqueux par les temps humides, coii- leur jaune d'or ou jaune pâle, tirant sur le fauve, à bords minces. Les tubes , de la couleur du chapeau , réguliers , alvéolés , anguleux , nombreux, peu adhérents au chapeau, quelques-uns plus courts, sub- décurrents, sur vm pédicule long de 8 à 10 centimètres, plein , flexueux, cylindrique ou grossissant légèrement vers la base, ponctué ou écail- leux, de la coideur du chapeau, portant , vers son sommet , les dé- bris d'un collet aranéeux, peu consistant, plus pâle que le pédicule. Il croit en automne , plus particulièrement dans les bois de coni- fères, seul ou en groupes peu nombreux. Il est comriiun et comestible, mais non délicat à manger; chair jaune, saveur faible, odeur fongique. Le B. elegans diffère du B. luteus par son pied beaucoup plus long, squameux, ridé, sub-réticulé, sa couleur moins foncée, sa chair jaune. Persoon , dans une note inédite, appelle 5. arme7iiacus , le B. élé- gant , à cause de sa couleur, qui est à peu près celle de l'abricot. Mougeot et Berkeley regardent la variété flavus, comme formant une espèce distincte. IM LKS ( llA.Ml'Ki.No.NS. Bolet à pied rouge (Boletus erythropus), Pers., Myc, 15. Pbœb., t. 8, fig. 3-29. — Noul. ctDass., t. 5, fig. A. — Baila, t. 33, fig. 6, 7. — Fr., Ejpicr., 33. I.i> Bol. erytltropus vient, dans les l)ois , en automne. Il a le chapeau toiiiL'uteux, presque velouté, visqueux parles temps de pluie, fauve roussàtre ou marron fauve , d'a])ord convexe , puis plan ; les tubes libres, (riin louge foncé à leur orifice ; le pédicule non réticulé, mais sub-granuleux à son sommet , tantôt court , tantôt allongé, extérieure- ment rouge à peu près dans toute sa longueur, à l'intérieur rouge à sa base. Sa chair jaune devient bleue lorsqu'on la coupe , et partiellement rouge ; elle a une saveur acide. Réveil regarde ce champignon comme vénéneux. Il n'est pour quelques auteurs qu'une variété du JB. hiridus, espèce malfaisante aussi. Bolet granulé {Boletus granulatus), Lin. (PI. XXXV, fig. -1.) Nées, fig. 205. — Schœff., t. 123. — Lenz , fig. .51. — Letell., t. 604. — Ki-ombh., t, 34, fig. 11-14. — Barla , t. 31, fig. 4-12. — Fr., ^«cr., 5. — Boletus circhians, Pers., 3Iyc., 5. Ce Bolet ressemble beaucoup au B. lutens , et n'en diffère guère que par l'absence d'un anneau membraneux. Son chapeau , large de 8 à 10 centimètres , est d'abord hémisphérique , puis convexe , puis plan , légèrement onduleux, fauve ou brun , peu charnu , enduit cà sa surface d'une matière visqueuse, surtout chez les jeunes individus. Les tubes, étroits, courts, granuleux à leur orifice, d'un l)lanc pâle d'abord et ensuite d'un jaune fucescent , sont adnés ou un peu décur- rents .sur un pédicule cylindrique, quelquefois atténué en haut , court, jaunâtre, parsemé au sommet de gramdations. On le trouve dans les gazons des bois de pins , solitaire ou en petits groupes. Souvent les individus placés à peu de distance les uns des autres forment sur le sol de longues traînées, ou même des cercles, ce qui l'a fait appeler par Persoon circinans. Saveur un peu acide ; odeur sub-vireuse. Réveil le donne pourstts- pect. Il passe généralement pour malfaisant ; je l'ai cependant mangé impunément. DESCEIPTIONS. 139 Bolet livide [Boletus lividus), Bull., t. 490, fig. 2, Letell., t. 606. — Fr., Epier., 17. — Pers., 3Iyc., 8, et Boletus hrachyporus , Pers., Myc, 7. 9 Bolet à chapeau compacte, large de 6 à 8 centimètres , d'abord con- vexe, puis aplati , et quelquefois déprimé, souvent inégal, ondulé, d'un jaune livide ou fuligineux. Ses tubes ^owi très-courts , suh-décurrents , d'un jaune verdâtre. Le pied, lisse, épaissi par le haut, atténué en bas, souvent courbé, et d'un jaune fuscescent. On le trouve dans les lieux humides , sub-ombragés ; solitaire ; assez rare. Sa chair est suh-virescente , sa saveur acide, son mycélium d'un blanc olivacé. Aliynentaire. Avancé en âge , il est dur, coriace , et doniie de lé- gères coliques. Bolet de loup {Boletus liipinus)', Fr., Epier., 32. Boletus erythropus, Krombh., t. 38, fig. 7-10. Chapeau arrondi , de 6 à 8 centimètres de diamètre , glabre , sec , non luissant , de coideur saie, livide avec une légère teinte ver- dâtre; tubes libres, petits, jaunes, d'un rouge orangé à leur orifice ; pied obèse, ovoïde, imparfaitement réticulé, de la couleur du chapeau vers le haut, teint d'un rose sanguin intérieurement. Dans les bois, août et septembre. * Chair d'un gris jaunâtre , devenant bleuâtre au contact de l'air, et non rougeâtre. Odeur et saveur acides. 'Vénéneux. Bolet blême {Boletus hiridus), Schoeff., t. 107. (PI. XXXVI, fig. 1.) Grev., t. 121. — Tratt., t. 9, fig. 17. — Huss., II, t. 26 et 35. — Roques, t. 4. _ Paul., t. 176. —Buxb., t. 5, fig. 13. — Krombh., t. 38, fig. 11-17. Letell., fig. 32. — Berkl., t. 15, fig. 5. — Barla, t. 33, fig. 1-5. — Boletus rubeolnriiis , Bull., t. 490, fig. 1, et Boletus tuherosus, ici. t. 100. — Fr.» Epier., 33. — Pers., Myc., 15. Var. A. Boletus tuberosus , Pers. Chapeau presque hémisphérique, d'un brun olivâtre, à pied très-court, renflé en bulbe arrondi. — Boit., t. 85. — Sow., t. 150. _ Batt., t. 29, fig. A, B, D. — Noul. et Dass., t. 5, fig. B. Nom vidgaire : Bruguët fol, Cul de Saoumo, en Gascogne. Chapeau large quelquefois de 30 centimètres , et quelquefois de 6 à 40 seulement, convexe, orbiculaire, d'abord suh-tomenteux , ensuite 140 LES CHAMPIGNONS. quelque peu visqueux, hrun olivacé ou roux fuligineux; tubes longs, petits, ronds, jaunes clans leur longueur, jaune rouge ou rouleur de cinnabre i\ leur orifice ; pédicule ferme, épais, réticulé ou ponctué de rouge, cylindrique ou bulbeux. Le Boletus luridus est très-commun , à terre , dans les bois et les pâturages des bois, à la fin de l'été et en automne. Sa chair jaune, devient promptement bleue, lorsqu'elle est coupée ou brisée. L'odeur faible, nauséeuse ; la saveur non désagréable chez les jeunes individus, déplaisante, au contraire, chez les individus adultes. D'après les observations de Paulet et de Pioques, le Bol luridus serait très-dangereux, ayant occasionné des vomissements, des convulsions et de la stupeur à des hommes et à des animaux qui en avaient mangé. Viviani raconte que, pour en avoir fait usage, une famille entière de paysans faillit périr. Il paraît cependant , au rapport de Palisot de Beau- vois et d'Ascherson, qu'il est employé comme aliment dans quelques pays ; Lonz dit qu'on l'apporte, en quantité, aux marchés d'Allemagne, à Olmûtz et à Brûnn ; ce serait alors le mode de préparation culinaire qui le rendrait inoffensif en détruisant son principe actif. Lenz l'a mangé et des familles entières l'ont mangé comme lui. Trattinik dit qu'on ne le vend pas sur les marchés en Autriche , mais qu'en Po- logne, les paysans le mangent , cuit sous la cendre ; cependant, ajoute- t-il , il est démontré que souvent son usage provoque des vomissements violents et un assoupissement profond. Réveil l'ayant donné à un chien , cru , pilé et mélangé à de la soupe , l'animal est mort le cin- quième jour. Il est probable que plusieurs espèces ont été confondues sous le nom de B. luridus. Le Boletus erythropus , Pers., le Boletus lupinus , Fr., et le Bo- letus satanas , Lenz , ont été longtemps regardés par les botanistes comme de simples variétés du B. luridus. Aujourd'hui encore, quel- ques auteurs ne les admettent pas comme espèces distinctes ; il est difficile, en effet , d'établir les caractères spécifiques de ces plantes. Bolet iaunkire (Boletus luteiis), Lm. (PI. XXXV, fig. 2.) Schœff., t. 114. — FI. dan., t. 1135. — Nées, fig. 204. — Lenz, fig. 30. — Krombh., t. 33. — Barla, t. 31, fig. 143. — Fr., Uj^icr., 1. — Boletus an- nulatiia, Bull., t. 332. — Pers , Ilyc, 2. Le Boletus luteus se distingue facilement de la plupart de ses con- ' génères par la présence d'un anneau yneynhraneux , qui souvent DESCRIPTIONS. 141 disparaît de bonne heure , et qui est porté sur un pédicule long de 3 à 5 centimètres, peu épais, cylindrique, plein , jaunâtre, 'ponctué de granulations au-dessus de l'anneau. Chapeau convexe, d'un jaune fauve ou fauve brunâtre, quelque- fois tacheté de lignes roussâtres, large de 8 à 10 centimètres, enduit d'une matière visqueuse par les temps humides , a des tubes petits , ronds, quelquefois sub-décurrents , d'un jaune foncé. Il croît communément, en automne , sur la terre, dans les bois , et plus particulièrement dans les bois de pins et de sapins. Comestible. Sa chair, assez ferme, épaisse, ])lanche, chez les jeunes individus , ensuite jaunâtre , ne change pas de couleur lorsqu'on la déchire; elle a le goût d'abord un peu aigrelet, puis'suivi d'amertume. Ce Bolet est d'un usage commun en Bavière et en Prusse. Lenz dit qu'on le consomme par milliers à Prague, en Bohème. Je l'ai mangé , et l'ai trouvé bon. M. Letellier le déclare indigeste ; 150 grammes , donnés par lui à un chat , ont occasionné à l'animal du dégoût et du dévoiement. Bolet obson {Boletus Obsomum), Paul., t. 171, fig. 2 , 3. Krombh., t. 76, fig. 12-14. — Micli., t. 68, fig. 1. ~ Fr., Eino:, 42. _ Boletus îeoninus, Pcrs., Mi/c, p. 143. Noms vulgaires : Obson, Opson (du lat. Ohsonium, provision de bouche, à cause de ses bonnes qualités). Chapeau convexe aplati, assez rég'ulier, large de 10 à 12 centi- mètres , à surface sèche, douce au toucher et comme soyeuse, de cou- leur feuille morte ou cannelle pâle, sujette à se déchirer, -surtout vers le bord, qui est mince ; des tubes à demi-libres, petits, ronds, très- courts vers la marge et le pédicule, d'abord jaunes, puis de la couleur du chapeau; pédicule plein, ferme, conique, lisse, non réticulé, plus pâle que le chapeau. Ce champignon est un aliment de bonne qualité ; sa chair, blanche, assez ferme, change à peine lorsqu'on la coupe. On le recueille, en été et en automne, à terre, dans les bois du Midi de la France. Bolet gros pied {Boletus pachypus) , Fr., Epier., !29. Kromlb., t. 35, fig. 13-15. — Huss., I, t. 22. — Lctell., t. 641. - Pers., Myc, 13, 16. Bolet rare, qui vient dans les bois , et surtout les bois de montagnes, et dont le chapeau est bombé, sec, sub-tomenteux , d'un fauve pâle, 142 Ll-:s ( 11A.\II'JG.NUN?>. large de iO à 15 centiniètres, avec des tubes sul)-allongés, ronds, d'abords jaunes, puis légèrement verdàtres, jamais rouges à leur orifice, courts près du pédicule, .suh-lil)re><. Pied épais, ferme, réti- culé, primitivement coui't, renllé à la base, plus tard allongé; presque égal, de coulcm lauve, variée de rouge. Selon Lenz et Lascli, il serait comestible, et dangereux, d'après M. Letellier. Il sera donc prudent de s'en abstenir. Sa chair, épaisse et blanche, devient légèrement bleuâtre lorsqu'elle est blessée. Il ressemble quelque peu au Boletus edulis. Bolet poivré (Boletus 2'>i2Jeratiis), Bull., t. 451, fig. 2 Batscli , tig. 28. — JSuw., t. 34 KroniLli., t. 37, fig. li3-20. — Fr., Epier., 11 . Teis., Mtjc, 9. C'est dans les bois que vient ce champignon cliarnu , dont la chair est jaune, l'odeur faible, la saveur chaude et poivrée. Tl a le chapeau large à peine de 4 à 5 centimètres, convexo-plane, luisant, légèrement visqueux, de couleur fauve cannelle. Ses tubes ir- réguliers, assez grands, de couleiu' rou.c ferrugineux ou fauve rougeutre, plus foncée que celle du chapeau , sub-décurrents. Le pé- dicule, long de 5 à 6 centimètres, plein , grêle, tortueux, fragile, sul)- pulvérulent, faiblement sillonné, jaune, mais d'un fauve jaunâtre à sa base , qui est un peu atténuée, tandis qu'il va en grossissant légère- ment à sa partie supérieure. Fries dit qu'il est un peu malfaisant. Réveil dit l'avoir mangé, mais en petite quantité. Bolet Satan [Boletus Hutanas) , Leuz , lig. 33. :P1. XXXYI, fig. 2.) Huss., I, t. 7. _ Krombh., t. 38, fig. 1-6. — Phœb., t. 1, 2. _ Fr., Epier., 31.— Boletus marmoreus , Roq., t. 6. Le Bol. Satanas a le chapeau L-liaruu, très-épais, convexe, large de 10 centimètres environ, glabre, légèrement visqueux , de couleur fauve clair, faiblement nuancé de rose ^ comme marbré au centre, blanchâtre sur les bords ; les tubes étroits, petits, allongés, libres, d'un jaune verdàtre dans leur longueur, et d'un rouge sanguin à leur orifice; le pédicule gros, ventru, long de 8 à 10 centimètres, rouge- carmin ou rouge de sang, réticulé à sa partie supérieure. Il se trouve, en automne, dans les bois des provinces méridionales de la France. DEt^ClllPTIONS. 143 Sa saveur est douce , non amère ; son odeur non désa^^réable ; sa chair blanche devient rougeàtre ou violacée lorsqu'on la rompt. Extrêmement véné)ieux ; Lenz a éprouvé sur lui-même ses pro- priétés malfaisantes ; heureusement cette espèce est assez rare en France. Bolet rude [Boletus scaher), Fr., Epier., 52. (PI. XXXVIl , fig. 1.) Schœff., t. 104. — i'7. dan., t. 853, fig. 2,3. — Vittad., t. 28. — Boit., t. 8. — Kroinbli., t. 35, fig. l-(5. — Sow., t. 175. — Lenz , fig. 32. — Huss., I, t. 57. — Barla, t. 35, fig. 1-5. — Paul., t. 176, fig. 1-2. — Eoq., t. 3. _ Bull., t. 132, et 489, fig. 1. — Pers., llyc, 33. Noms vulgaires : Gyrole ; Tremoulo, Tremoulen, en Gascogne. Le Boletus scaher s'élève à la hauteur de 1^ à 15 centimètres. Son pédicule est le plus souvent grêle , flexueux , cylindrique ou grossis- sant du sommet à la base, 'plein, hérissé de petites aspérités noirâtres, comme strié. Le chapeau, orbiculaire, convexe, large de 6 à 10 cen- timètres, est tantôt fauve jaunâtre , tantôt bistré ou fuligineux, vis- queux par les temps humides. Les tulies sont petits, allongés, ordi- nairement d'un Jjlanc sale, quelquefois gris. Il vient à terre dans presque tous les bois ; commun à reniréc de l'automne. Sa chaii', un jieu mollasse, est acidulée; cassée, elle prend quelquefois une couleur vineuse. On le mange , lorsqu'il estjeioie; le pédicule, fibreux, cassant, se rejette. Saveur un peu salée ; odeur nulle. Bolet sub-tomenteux {Boletus subtomentosiis). Lin. (PL XXXVIII , fig. 2.) Schaiff"., t. 112. — Nées, fig. 206. — Lcuz, fig. 36, 37. — FL dan., t. 1074. — Ki-oinbh., t. 37, fig. 8-11. — Bull., t. 393, fig. A. — Paul., t. 172, 173, 183. — Fr., Upicr., 22. Ce cluunpignon varie beaucoup pour la foi'nie, la couleur et les di- mensions. Son pédicule, grêle, long de 10 à 12 centimètres , ordinaire- ment tortueux, le plus souvent cylindrique, aminci , d'autres fois ren- flé à .sa base, strié, réticulé ou ponctué à sa partie supérieure , de couleur jaune, fréquemment strié de rouge, supporte un chapeau, or- biculaire, convexo-plane, siih-tomenteux , hrun rougeàtre, hrun olivâtre ou bronzé, ayant 8 à 12 centimètres de diamètre, sujet, dans la vieillesse, à se gercer en aréoles, dont les interstices sont de cou- 144 LES CHAMPIGNONS. leur JHimàlre. Les Uibes sont dun jaune, tiianl sur le vert, iirégu- lier.s, larges, allongés; ceux qui naissent près du pédicule, moins longs, laissent autour de ce pédicule une sorte de vide. 11 croit communément dans les bois, à terre, en été et en automne^ le plus souvent solitaire. Sa chair, molle , cassante , d'un blanc jaunâtre , quelquefois un peu changeante, et passant légèrement au bleu si on le casse, a une saveur particulière, une odeur agréable. Comestible. 2*^ Subdivision. — Ftliodospores. Spores roses. Bolet chicotin {Bolletus felleus), Bull., t. 379. Krombh., t. 74, fig. 1-7. — Pevs., Myc, 20. — Fr., Epier., 56. Chapeau convexe d'abord, puis plan, et, dans la vieillesse, re- courbé sur les bords, glabre, lisse, fauve marron ou même gris cen- dré ; tubes allongés , blanchâtres dans le jeune âge , ensuite couleur de chair, devenant larges et irréguliers en vieillissant ; pédicule de la couleur du chapeau, grêle, cylindrique, un peu renflé à sa base, réti- culé à sa partie supérieure. Ce Bolet vient dans les bois ombragés , en été et en automne. Suspect. On est peu tenté d'en faire usage , à cause de sa saveur amère et de son odeur désagréable. Sa chair, lorscp.i'on la casse, prend une teinte rosée. 3e Subdivision. — Leiicospores. Spores blanches. Bolet marron {Boletus castaneus), Bull., t. 328. Huss., 11, t. 17. — Barla, t. 32, fig. 11-15. — Pers., Jlyc, 22. — Fr., Epier., 58. Ce Bolet est tout de couleur tnarron ou rouge hnin , à l'exception de ses tubes, qui sont d'abord d'un blanc de lait, et ensuite jaunes , et des bords du chapeau, qui sont quelquefois jaunâtres. Le chapeau, d'abord convexe, puis à peu près plan , large de 5 à 7 centimètres, a un aspect velouté. Les tubes sont courts, à orifice de petite dimension. Le pédicule est mou, spongieux, ensuite creux, cylindrique, souvent renflé et crevassé à sa base, rarement droit. H vient solitaire, dans les bois. Bare. Sa chair, molle, cotonneuse, de saveur agréable, ne change pas de couleur. Comestible. DESCRIPTIONS. 145 Bolet bleuissant (Boletus cyanescens) , Bull., t. 309. Letcll., t. 654. — Kroml)h., t. 35, fig. 7-9. — Roq., t. 8, fig. 1, 2. — Barla, t. 37. — Fi-., E2)lcr., 57. _ Pers., JLjc, 18. Noms vulgaires : Sorcier, dans quelques cantons ; Cep-fails, dans le Tarn. Bolet entièrement d'an blanc pâle ou blanc jaunâtre , dont le cha- peau , convexe , plan , sub-tomenteux , a 5 à 8 centimètres de dia- mètre. Les pores sont ronds, égaux, blancs et enfin jaunâtres. Le pédicule, long de 4 à 5 centimètres, sub-tomenteux , mais non réti- liculé à son sommet , est plus gros dans le milieu qu'aux extrémités , spongieux à l'intérieur. La chair, hlaiiclie, compacte, devient , ainsi que les tubes, d'un bleu foncé, lorsqu'on la brise. Il vient dans les bois stériles et les prés. Le Bol. cyanescens excite des préventions à cause de sa couleur changeante ; Bosc assure néanmoins qu'on le mange dans le Pié- mont ; Noulet et Dassier disent , au contraire , que , donné à des chiens, il les a incommodés. La vérité est, qu'avancé dans sa végéta- tion, il devient dur, coriace, et donne de légères coliques. 11 est donc prudent de- s'en abstenir. 4c Subdivision. — Xeplii'ospores , Tliephrospori (Tccf-poç, gris cendré, cTuopcj, semence). Spores cendrées. Bolet flocomieux {Boletus floccopus), Vahl. i-'l. dan., t. 1252. — Chev., FI. par., t. 0, fig. 10. — Fr., Epkr., 46. — Bo- letus cinereus, B. foccojms, B. gossyjjiniis , Pcrs., AFyr., 29, 30, 31. — - Strobylomices Jioccojnis, Berkl. Ce champignon, très-rare, est remarquable par sa forme et sa cou- leur. Sa chair, blanche et ferme , pi^end une teinte rosée lorsqu'on la divise. C'est un poiso)i viole td ; Réveil s'en est assuré par des expé- riences. Il vient dans les forêts ombragées. Il est d'abord de couleur de cendre., ensuite noirâtre, a le chapeau convexe , charnu , large de 8 à 10 centimèti'es , tomenteux , aréole , recouvert de flocons fascicules , réunis en papilles , et formant des écailles qui recouvrent toute la surface. Les tubes sont grands, d'un blanc grisâtre, irréguliers, plus courts en arrière. Le pédicule, tantôt court, tantôt long, de couleur terre d'ombre inférieurement, tomen- teux, est lacuneux au sommet, et porLe un anneau persistant. 10 i'ic, LES cita:mpignons. I,c ]}ol. /loccopus ressemljlo boaucoup au Bol. strohilaceus , Scop. — ]• r.. Epier., -45. Les propriétés de ce dernier n'ont pas été étu- diées. l'"^ Subdhlsîoti. — Ochrospores. — SiJorcs ferrugineuses. IJcil. bronzd {Bol. œreus), Bull, {décrit). Bol. d'été {Bol. œstivalis), Paul, {décrit.) Bol. appciuliculc {Bol. appendiculatus). Scliseff., t. 130. — Fr., Epier. 25. — Dans les Ijois. Bol. amer {Bol. amarus), Pers., Syn., 511. — Peut-être est-ce une variété du Bol. pachypiis. Bol. orangé {Bol. aurantiacus), Bull, {décrit). Bol. bai (Bol. hadius), Fr. {décrit). Bol. des bouviers [Bol. bovinus), Lin. {décrit). Bol. Ijcaix pied [Bol. calopus), Fr. {décrit). Bol. chryseutéron {Bol. chrysesiferon), Bull, {décrit). Bol. muqueux (i>oZ. collinitus), Schœff., t. 126. — Fr., Epier., 4. Comestible. Bol. comestible [Bol. edidis), Bull, [décrit). Bol. élégant (i/o/, eleyans), Schum. [décrit). Bol. pied rouge (5oZ. erythropus), Pers. [décrit). Bol. jaunâtre {Bol. flavidm) , Fr., ^///cr., 3. — Krombli., t. 4, fig. 35-37. — Bol. velatus, Pers., J/yc, t. 20, fig. 1 et 3. — Est peut-être une variété du Bol. eleyans. Bol. flave {Bol. flavus), With. — Sow., t. 265. — Boit., t. 160. — Est peut-être une variété du Bol. eleyans. Bol. odorant {Bol. frayrans), Vittad., t. 19. — Fr., Epier., 41. — Dans les bois ombragés du midi de la France. Comestible. Bol. granulé {Bol. yranidatus), Lin. {décrit). Bol. sordide [Bol. impolitm), Krombh., t. 74, fig. 10, 11. — .Scbœff., t. 108. — Fr., Epier., 43. — Dans les bois, sous les cbêues. Comestible selon toute vraisemblance. Bol livide {Bol. lividus), Bull, {décrit). Bol. du loup [Bol. lupinus), Fr., ExncT., 32. — fcombh., t. 38, fig. 7-10. — En touftes, dans les bois. Vénéneux, selon M. Crouan. J!ol. luride [Bol. luridus). Lin. {décrit). B(d. jaunâtre [Bol. luteus). Lin. {décrit). Bol. doux [Bol. mitis], Krombh., t. 36, fig. 15, fig. 8-11. — Fr., Epier., 7. — Dans les bois mixtes;- rare. Vome-stllle. — N'est peut-être qu'une variété du Bol. bovinus. Bol. obson {Bol. Obsonium) , Pnul. [décrit). Bol. pied épais [Bol. pachypiis), Fr. {décrit). Bol. parasite {Bol. parasiticus), Bull., t. 451. — Btikl., t. 15, fig. 4. — Fr., EjJÏcr., 12. — Sur les Lycoperdonnées. B(d. poivré [Bol. piperatus), Bull, {décrit). Bol. porpbyrospore [Bol. porphyrosporus) , Fr., Epier., 48. — Sur les bords sablonneux des chemins. Bol. pniiné {Bol. pruinatus), Bull., t. 393, fig. B, C. — Fr., Epier., 19. — Dans les prairies et les bois de hêtres ga onneux. DESCRIPTIONS. 147 Bol. 2)ourpré {Bol. purpureus), Fr., Epier., 34. — Krombh., t. 37, fig. 12-15. — Dans les bois de montagnes, en automne. Bol. enraciné {Bol. radicans), Pers., Syn., 507. — Fr. , Epier., 24. • — Krombh., t. 48, fig. 1-6. — Dans les chênaies. — Est regardé comme malfaisant. Bol. roux {Bol. riifus), Pers., Obs., t. 2, p. 12. — Dans les bois. — Passe pour dangereux. Bol, rugueux {Bol. rugosus), Fr., Epier., 53. — Paul., t. 178, fig. 3. Bol. leuco- phœus, Pers., Myc, p. 140. — C'est peut-être une variété du Bol. scaher. Bol. chapeau rouge de sang {Bel. sanguineus), With., Arr., 4, p. 319. — Sow., t. 225. — Fr., Epier., 10. — Dans les bois; rare. — Il passe pour vé- néneux. Bol. Satan [Bol. Satanas), Lenz. {dêerit). Bol. scabre {Bol. scaher), Fr. {décrit). Bol. bai brun {Bol. spadiceus), Schseff., t. 126. — Krombh., t. 36, fig. 19, 20. — Fr. , Ejncr., 23. — Sur les bois coupés, au bas des troncs. Bol. à tête sphérique (Bol. sphœroceplialus), Barla, t. 36. — Sur la sciure pourrie du bois, dans les Alpes, automne. Bol. sub-tomenteux {Bol. suhtomentosus), Lin. {décrit). Bol. varié {Bol. variegatus), Fr., Ejricr. , 15.— Krombh., t. 34, fig. 15-18, et t. 75, fig. 7-14. — Lenz , fig. 59. — Dans les bois de pins. Bol. à peau changeante {Bol. versipellis), Fr., Epier., 51. — Sow., t. 110, Co- mestible. Bol. visqueux {Bol. viseidus), Lin, — Fr., Epier., 47. — Dans les bois. 2^ /Subdivision. — Bliodosp)ores. — Spores roses. Bol. chicotin [Bol. felleus\ Bull, [décrit). 3® Subdivision. — Leucospores. — Spores blanches. Bol, châtain [Bol. castaneus), Bull, {déeritj. Bol. blcuisaut {Bol. cyaneseens), Bull, {décrit). Bol. fauve rougeâtre [Bol. fulvidus), Fr., Epier., 59. — Krombh., t. 4, fig. 28-30, Bol. testaceus, Pers., Myc, 21. — Dans les prairies stériles. Bol, blanc de lait {Bol. lacteus), Léi, 4^ Subdivision. — Téphrospores. — Spores cendrées. Bol. pied tomenteux {Bol. floccopus, Vahl. {décrit). Bol. strobilacé {Bol. strobilaceus), Scop., t. 1, fig, 1, — Pers., Mye., 32, t. 19. — , Krombh., t. 74, fig. 12, 13, — Dicks., t. 3, fig. 2. — Strobilomyees strobila- ceus, Berkl., p. 286. — Dans les bois, surtout de conifères. Ji.S LES CHAMPIGNONS. POLYPORE Pubjponis. (rioWç, nombreux; TTopoç, poi'e.) Ilyinénophoi'e distinct du reste du chapeau , descendant dans la trame des pores , mais s'en séparant diflicilenient ou pas du tout. l'"c Subdivision. — Mesopus (MsV.ç, milieu; ttoi^ç, pied). Champignon simple , chapeau entier, pied central , base de la couleur du chapeau. Polypore fuligineux (Polyporus fuligineus) , Fr., Epier., 10. Boletus ]}oly2^orus, Bull., t. 469. Chapeau très-mince, cliarnu, mais un peu coriace, étalé, creusé en coupe ou déprimé au centre, glabre, &\in fauve clair, à bords si- nueux, rélléciiis. Les pores sont étroits, ronds , égaux, superficiels, nombrcfux, égaux, d'ahord d'un hlancpur, puis d'un blanc légère- ment cendré. Le pédicule, central, d'un jaune terreux, rougeàtre à la hase, glabre, est un peu dilaté à chacune de ses extrémités. Le Pohjporus fuligineus vient à terre , dans les bois , et plus fré- quemment dans les vergers, en automne; est fort rare. Comestible, selon Fries. Chair, blanche, molle, quoique coriace. Polypore des pacages {Polyporus oviniis), Fr., Epier., 4. Schseff., t. 121, 122. — FI. dan., t. 1G18. — Xecs, t. 27. — Kostk., t. 3. — Krombli., t. 52, fig. 1. — Macq., t. 1, fig. 15. — Lcnz , t. 8, flg. 24. — Pers., J/j/c, 12. Ce champignon est c/iar>iM, assez compacte, mais fragile. Son cha- peau, d'un blanc pâle, le plus souvent irrégulier, bientôt chargé de petites écailles, se gerce par les temps secs. Pédicule, court, inégal , l)laiic. Pores, petits, ronds, égaux, d'un blanc de citron. 11 est de taille moyenne, variable de forme, et même de couleur ; vu à distance, on le prendrait pour un agaric. On le trouve dans les bois de pins, le plus souvent en groupes ; il a une saveur d'amande agréable. Fries dit que dans ses excursions my- cologiques, ses compagnons le mangeaient, même a^u. DESCRIPTIONS. • 149 Polypore tubérastre {Pohjporus tuheraster] , Fr., Ejjlcr., 2. Midi., t. 71, fig. 1. — Batt.,t.. 24, ûg. A. — Jacq., Siq^pL, 160, G. 8, 9. — Nées, fig. 211. — Paul., t. 165, 166. — Pers., Myc, 13. Ce Polypore, qui vient spontanément dans les montagnes de l'Italie centrale et méridionale, est cultivé dans une partie de l'Europe méri- dionale. Son mycélium, ou ce que les jardiniers appellent blanc de champignon, est ample, consistant ; il englobe et lie ensemble , de la terre, des fragments de pierre et de bois, et forme ces corps fermes ou masses, connues en Italie sous le nom de Pietra fungaja, pierre à champignons. Le Pohjporus tuheraster a le chapeau charnu, mince, d'abord plan , puis déprimé ou en forme d'entonnoir , onduleux , villenx , squameux, jaunâtre ou roussâtre, large quelquefois de 15 et 20 centi- mètres; les pores, assez grands, égaux, suh-anguleux, ou comme finement dentés, consistants, blanchâtres, décurrents sur un pédicule, court, ferme, mince, glabre, concolore avec le chapeau. la pierre à champignons peut se transporter d'un lieu dans un au- tre, et produit tous les mois, au rapport de Micheli , des champignons, qui souvent poussent en groupes. On la tient ordinairement à la cave, en ayant soin de l'arroser de temps à autre. Transportée en Suède et dans les pays froids , elle dégénère et finit par ne plus rien produire. Le Pohjporus tuheraster a une saveur et une odeur agréables , est recherché et de très-bonne qualité ; on le cultive maintenant dans le midi de la France. Le chapeau seul sert d'aliment. 2e Subdivision. ■ — ■ I*leiiropiis ([DvEupà , côté; ttoûç, pied). Chapeau simple , pied de côté, noir à la base. Polypore écailleux {Polyporus squmnosus) , ScbLelï., t. lUl, 102. Sow., t. 366. — FI. dan., t. 983, 1196. — Grev., t. 207. — Huss., I, t. 33. — Ptostk., t. 2. — Boit., t. 77. — Sterb., t. 13, 14. — Paul., t. 16. — Noul. et Dass., t. 8. — Fr., Uj^icr., 41. — Bol. Juglcmdis, Bull., t. 19 et 114. — Pers., Mt/c, 9. Noms vulgaires : Miellin, Langon , Oreille d'orme. Oreille de Mal- chus; Camparol d'Oulmé, Boulet d'Oulmé, en Gascogne. Le Polyporus squamosus croît particulièrement sur les vieux troncs du noyer et de l'orme; on le trouve aussi sur le tilleul , le saule, le peuplier, le frêne et le mûrier blanc. Il a un pédicule latéral, très- 150 . LES CHAMPIGNONS. court, épais, squameux, roussàtrc, prosquo toujours l)run à sa base. Son cliapeau est dimidié, le plus souvent imbriqué , charnu, mais co- riace, taillé pour ainsi dire en éventail, atteignant de 15 à 45 centi- mètres de diamètre , jaune roux ou fauve bistré , ordinairement cou- vert de squames hrunâtres , partant de l'insertion du chapeau , et se dirigeant vers la circonférence. Les tubes sont larges, courts, irrégu- liers, quelquefois blancs, le plus souvent de la couleur du reste de la plante, quelques-uns placés sur la tige ou décurrents. Le poids de ce champignon est quelquefois considérable. Il exhale une odeur forte et pénétrante, qu'il serait dangereux de respirer trop longtemps. Sa chair blanche a un goût d'abord salé, ensuite comme mielleux, assez agréable. Sa consistance, ferme et compacte, ne l'em- pêche nullement d'être alimentaire ; on le mange communément dans la Nièvre, mais seulement quand il est jeune et , par conséquent, en- core tendre. 3e SuBDivisio>\ — Ulerîsma (Mipiç, partage). Chapeau multiple, partant d'un pédicule commun. Polypore confluent {Polyporus confiuens) , Fr., Epier., 75. Hartz, t. 13. — Barla, t. 29, fig. 2, 3. — Staude, t. 3, fig. 1. — Pol., artemidorus , Lenz., t. 43. — Pers., Myc, n» 27, p. 47. Ce Pol^^ore est charnu , ferme, composé de plusieurs chapeaux , confluents, imbriqués, irréguliers, dimidiés, lobés, couleur de chair, tirant sur le roux, à surface glabre , sèche , pouvant atteindre 12 et 15 centimètres. Ses pores, d'un blanc pâle, sont très-serrés, très- courts, peu distincts dans la jeunesse à cause de leur ténuité, sub-dé- currents. Ses pédicules, blancs, courts, prennent naissance d'une souche charnue, épaisse. Il croît, en automne , sous les pins, dans les friches, les bruyères. Très- rare en France ; on le trouve en Lorraine. Bien qu'il soit peu délicat, on le mange aux emirons de Nice. Sa chair est pâle, sa saveur un peu acre. Poljrpore en crête (Polyporus cristatus), Fr., Epier., 74. Rotsk., t. 16. — Scli£eff.,t, 113. — Nées, fig. 217. — Bârla, t. 29, fig. 4 7. — Pers., Myc, S2. Ce champignon , rameux, charnu, fragile, se reconnaît aux caractères suivants : les chapeaux, les uns entiers, les autres dimidiés , le plus DESCRIPTIONS. 151 souvent irrégailiers , imbriqués , déprimés au centre , sub-pulvéru- lents ou sub-tomenteux, ensuite ridés ou squameux , larges de 8 ou 10 centimètres , d'un roux verdàtre, ont les bords légèrement roulés en dessous. Les pores, petits, anguleux, d'un blanc pur d'abord, puis prenant une couleur un peu soufrée , se prolongent sur l§s pédicules, lesquels se réunissent à un tronc commun^, court, blanc, devenant ver- dàtre avec l'âge. On trouve le Polyporus cristatus dans les Vosges ; il est rare, et croît à terre, dans les lieux ombragés des bois de hêtres. Fries le dit comestible ; M. Barla dit, au contraire, qu'il n'est point comestible : dans le doute, il sera prudent de s'en abstenir. Polypore en bouquet [Polyporus frondosus), Fr., Epier., 72. (PI. XXXIX, fig.l.) FI. dan., t. 952. — Schœff., t. 127, 128, 129, 2G5, 266. — Eotsk., t. 18. — Nées, t. 27. — Sterb., t. 28. — Krombh., t. 48, fig. 17-20. — Vivian., t. 36. — BarLa, t. 29, fig. 1. — Lcnz, t. 9, fig. 26. — Paul., 29, 30. — Pers., Myc, 26. Noms vulgaires : Panse de vache, dans la Meuse; Poule de Ijois; Couveuse, dans les Vosges; Barbasin. Le Polyporus frondosus pèse quelquefois jusqu'à 15 kilogrammes, et atteint souvent 30 centimètres d'élévation , sur autant de largeur; il est formé par la réunion d'une grande quantité de chapeaux , imbri- c|uès, dimidiés, de 4 à 6 centimètres de largeur, lol)és, rugueux , un peu ridés ou tuberculeux à la surface supérieure , d'un brun grisâtre. Ses pores sont très-petits, irréguliers , blanchâtres , de même que le tronc, duquel partent les chapeaux. Il croît au pied des chênes, et n'est pas ti^ès-rare en Lorraine. Sa chair, un peu coriace, a une saveur et une odeur agréables. Les gens de la campagne regardent comme un heureux hasard de rencon- trer ce champignon, puisqu'un seul pied suffit au repas d'une nom- breuse famille. Polypore chicoracé {Polyporus int/jbaceus) , Fr., Epier., 73. Sow., t. 87. — IIuss., I, t. 6. — FI. dan., t. 1793. Champignon trbs-rameux, charnu, assez fragile, très-rare, alimen- taire, dont les chapeaux , trcs-nomhreux, dimidiés, dressés, étalés, sinueux, spatules à la fin, à peu près lisses, d'un gris fauve, se réu- 1-;-> LES CHAMPIGNONS. nissent jnir le piod, pour former un tronc très-court. Pores consistants obtus, diin I liane devenant brunâtre. Comme le Pol. umhellatus, avec lequel on l'a souvent confondu, le Poî. intijbaceus croit au pied du tronc des arbres, et plus [larliiMilii'- re ment au pied du tronc des cliènes, en touflVs, tjui ont (juelquefois 40 centimètres d'étendue sur 15 de hauteur. On le mange en Allemagne et en Angleterre. Polypore pied de chèvre {Polyporus pes caprœ), Pers., Champ, cnm., p. 241, t. 3; id. Myc.,e. Eotsk., t. 14. — Fr., Bpîcr., 76. Nom vulgaire : Pied de mouton noir, dans les Vosges. Le Pohiporus pes caprœ est un champignon à chapeau cliarnu, large de 8 à 10 centimètres, dimidié, hriin noirâtre ou bistré noir, entier dans sa jeunesse, à squames disposées en marqueterie, assez épais vers son insertion au, pédicule , dont les bords sont infléchis et ondulés. Ses pores, larges, d'un blanc jaunâtre, sont décurrents sur un pédicule latéral, long de 6 à 8 centimètres, épais de 3 à 4, lisse, ventru, de la couleur du chapeau, plus pâle à sa base. Il vient à terre, en touffes, dans les bois de sapins, autour des bruyères, en été et en automne, dans les Vosges, et acquiert un grand volume lorsque plusieurs cliapeaux sont réunis sur le même pied. Est comestible. Sa chair, blanche, fragile, a une saveur agréable. Il se conserve salé ou macéré dans le vinai2:re. Le Scutiger tuberosus, Paul., t. 31, fig. 1-3, dont M. Léveillé a fait le Pol. asperellus , serait, selon Paulet, fort recherché pour l'usage. On le trouve, à terre, dans les environs d'Angers, d'Angoulême, de Toulouse. Fries est disposé à le considérer comme une variété du Pol. pes caprœ. MM. Noulet et Dassier n'en font pas mention, comme ve- nant aux environs de Toulouse. Polypore sulfuré {Poïyporus sulfureus), Fr., Epier., 84. Schaeff., t. 131, 132. — FI. dan., t. 1019. - Eostk., t. 20. — Grev., t. 113. — Berkl., t. 16, fig. 3. — Huss., I,t. 46. — Sow., t. 135. — Bull, t. 429. — Pol. cltrinus, Pers., Myc, 31. Ce Polypore est, en dessus, d'un jaune citron, tirant sur le rou- geâtre, d'un jaune soufre en dessous, et de couleur chamois dans la vieillesse, glabre, ondulé, irrégnlier, sessile , attaché par le côté; il DESCRIPTIONS. 153 acquiert quelquefois 30 et 40 centimètres de largeur. Ses tubes , très- courts, à orifices extrêmement petits et difficiles à apercevoir, émettent, à la maturité, une poussière séminale blanche, très-abondante. Il vient, en été et en automne, sur les cicatrices des vieux cerisiers, des chênes, des hêtres, des saules , quelquefois imbriqué , et formant des touffes. Sa chair est jaunâtre, pâteuse à la bouche, et un peu ai- grelette Vieux et desséché, il devient friable et se décolore. Les teinturiers l'emploient pour teindre en jaune. Paulet dit en avoir mangé sans inconvénient, et l'avoir même trouvé bon. Sa chair, devenant promptement coriace, il ne serait comestible que dans le jeune âge. Le Pol. Ceratoniœ, Barla, t. 30, fig. 3, qui vient sur les vieilles souches du caroubier, n'est, selon toute vraisemblance, qu'une variété du Pol. sulfureus. On le récolte aux environs de Nice, et on le fait servir comme alimeiit , quoiqu'il soit, dit M. Barla, d'une qualité assez médiocre. Polypore en ombelle {Polijporus umbellatus) , Fr., Epier., 71. Schîefl"., t. 111, 265, 266. — FI. dan., t. 1197. — Jacq., t. 172. — KromLli., t. 52, fig. 3-9. — Lenz, fig. 44. — Nées, t. 27, fig. 215. Pers., Myc, 25. Cliampignon très-rameux, à chapeaux nombreux, de petite taille, non dimidiés, entiers, d'abord hémisphériques, ensuite plans et dé- primés au centre ou en entonnoir, filu'oso-charnus , de couleur fauve; pores petits, blancs; pédicules allongés, distincts, réunis à la base, blancs, tortueux, cylindriques. Il vient, en automne, à terre, et à la base des troncs d'arbres, dans les forêts ombragées, et surtout dans les forêts de hêtres. On le trouve en Lorraine; est rare dans le reste de la France. En Allemagne et en Suède il est employé comme cdiment. ¥ Subdivision. — i^Lpvss ('A , priv.; ttoû? , pied). Champignon simple ou ayant plusieurs chapeaux , partant d'une base commune, rarement droit, plus souvent horizontal ; absence de pédicule. Polypore du bouleau {Pohjporus betulinus), Fr., Epier.. 139. (Pi. XLI,fig. 1.) Bull., t. 312. — Grev., t. 246. — Eostk., t. 22. — FI. dan., t. 1254. — Pers., Myc, 34. ' Cette plante ne croît que sur le tronc du bouleau ; elle est annuelle ou bisannuelle. Son chapeau, charnu, coriace et même subéreux, de 154 LES CHAMPIGNONS. forme convexe, ovale ou semi-orbiculairc , atteignant 12 à 15 centi- mètres, est glabre, sessile, ou porté, dans sa jeunesse , par un court pédicule, d'un blanc pur, dans le jeune âge, devenant quelquefois roussàtre plus tard, et recouvert d'tme pellicule mince, lisse, que l'on peut enlever facilement. Les tubes, blancs, courts, petits, très- nombreux, se séparent du chapeau sans difficulté. Le Polijporus hetulinus se trouve assez connnunément, en automne, dans les bois et les chantiers. Il a la chair, blanche, ferme et tenace, et sert, en Angleterre, à faire d'excellents cuirs à rasoirs; en Sibérie, à ftnre de l'amadou. On dit que les peuples du nord l'emploient, après l'avoir brûlé , à aroma- tiser le tabac. Polypore amadouvier {Polyporus fomentarius) , Fr., Ejricr., 158. Sow., t. 133. — Lenz, fig. 48. — Paul., t. 7. — Batscli, t. 25, fig. 130. — Boletus unrjiilatus ,B\x\\., t. 401, fig. 6, et t. 491, fig. 2. — Pers., 2Iyc., 92. — Fomes fomentarius, Fr., Suinm. Var. A. Pohjp. soloniensÎK, Paul., t. 9, fig. 1-3. — Parsemé en dessus de peaux déchirées. — No7n -Dulgaire : Chavancelle, à Orléans. Noms vulgaires : Boula, Bolet à amadou , Agaric de chêne , Agaric femelle. Champignon sessile, attaché latéralement, d'abord mollasse intérieu- rement, ensuite coriace et ligneux, sub-tnangulaire ou semi-orbiculaire , ayant alors la forme d'un sabot de cheval, et pouvant atteindre jusqu'à 50 centimètres de diamètre; la surface supérieure, d'un cendré gri- sâtre ou ferrugineux , marquée de sillons , et quelquefois de zones brunes, parallèles au bord, a, sous l'épiderme, une écorce particulière dure et àhm noir luisant. Les tubes , étroits , très-petits , réguliers , d'abord glauques, ensuite de couleur ferrugineuse ou tannée, de même que la chair. Le Polyporus fomentarius vit plu.sieurs années ; à chaque année il s'ajoute une nouvelle couche de tubes aux couches anciennes. Ces dif- férentes couches sont séparées extérieurement les unes des autres par des sillons circulaires, plus ou moins profonds. 11 croit sur les vieux troncs de divers arbres, surtout sur ceux du chêne et du hêtre. C'est ce polypore qui est plus particulièrement employé dans les arts, à la préparation de l'amadou et de l'agaric des chirurgiens. DESCRIPTIONS. 155 .Le Pol. soloniensis, Fr. (Paul., t. 9, fîg. 1-3), employé en Sologne pour faire un excellent amadou, paraît n'être qu'une variété du fomen- tarius. Le Pol. dryadeus, Pers. {Pol. pseudo-ig7iiariiis , Bull., t. 458. — Huss,, I, t. 21) peut servir aussi à faire de l'amadou.. Polypore hispide {Polyporus hispidus), Fr., Epier., 122. Boit., t. 161. — Sow., t. 345. — Grev., t. 14. — Bull., t. 210 et 493. — Huss., I, t. 29, 31. — Krombh., t. 48, fig. 7-10. — Ters., Jlyc, 40. Var. rut'dans, Pers., Myc, t. 13. Ce champignon, de coideur rouge fauve ou rouge de brique, devient noirâtre avec l'âge , est de consistance molle et spongieuse , en même temps que charnue dans la jeunesse, coriace et subéreuse plus tard. Son chapeau, large de 20 à 25 centimètres, compacte, épais, dimidié, forme une sorte de coussin, couvert de poils courts, rudes. Ses pores ^oni 'petits, arrondis, nombreux, jaunâtres, puis passant au fauve, et se séparant du chapeau sans trop de difficulté. Pédicule nul. Il vient sur le tronc des vieux arbres, le pommier, le marronnier, le chêne, et plus souvent sur le noyer, en été et en automne. Saveur acide. Le Polyporus hispidus donne une couleur jaune éclatante, aussi est-il employé pour teindre la soie, le lin, le coton. Polypore combustible {Polyporus ignîarius) . Fr., Epier., iGO. Sow., t. 132. — Mich., t. 62. — Boit., t. 80. — Lenz, fig. 47. — Bull., t. 454, fig. A, B, D, F. — Pers., llyc, 93 et 80. — Boletus oMusus, DC, no 309. — Fomes ignîarius, Fr., Summ. Noms vulgaires : Boula , Agaric ou champignon de chêne ; Esca , Sinsa, en Languedoc. Champignon très-dur, épais, sessile, attaché par le côté, d'abord tu- berculeux, puis semi-orbiculaire ou sub- triangulaire, à bord arrondi, recouvert d'une couche mince, flocculente, qui bientôt devient blan- che. Sa superficie, inégale, est très-dure, de couleur cendré ferrugi- neux ou fauve noirâtre. Ses tubes sont courts, étroits, très-réguhers, blanchâtres dans le jeune âge, ensuite couleur de tan. Sa chair, égale- ment couleur de tan , de la consistance du liège d'abord, devient dure comme du bois. Lorsqu'on le coupe verticalement, on voit qu'il est 15G LES CHAMPIGNONS. formé (lo phisicui's couches superposées , (pii se séparent quelquefois d'elles-mêmes, et indiquent l'âge de l'individu. Le Pulyporus igniarius croit, très-communément, sur diverses es- pèces d'arbres et d'arbrisseaux, tels que saules, peupliers, prunioi-s, chênes etc. 11 vil plusieurs années, ou, du moins, il se forme cJiuquo année une nouvelle couche de tubes; à l'extérieur, les pousses de l'an- née précédente sont séparées par des sillons profonds. Le mycélium et les spores de couleur blanche distinguent le Pol. igniarius du Pol. fomentarius. Ce Pulyporus igniarius sert aux paysans pour conserver et trans- porter le feu; les teinturiers l'emploient jjour teindre en brun fauve. Polypore officinal (Polyporus officinalis) , Fr., E2ncr., 140. Boletus Larids, Bull., t. 29G. — Jacq., t. lîl, 20, 21. — Micb., t. 61, fig. 1. — Hall., t. 22S4. — Taul. et Lev., t. 15. — Koques, t. 1, fig. 1. — Pers., Myc, 67. Noms vulgaires : Agaric blanc. Agaric des pharmaciens, Agaric pur- gatif. Cliamjùguou sossile, attaché latéralement , dont la chair, d'une con- sistance molle et coriace, friable lorsqu'elle est sèche, ne perd ja- mais sa couleur blanche. Le chapeau atteint jusqu'à 30 et 40 centi- mètres de diamètre, est très-épais, à peu près de la forme d'un sabot de cheval, a la face supérieure, glabre, lisse, blanche, marquée de quel- ques zones jaunâtres ou brunes, peu prononcées , se gerçant à la base sur les vieux individus; la face inférieure, recouverte de tubes courts, nombreux, jaunâtres, dont l'ouverture est peu distincte. Odeur de fa- rine, se dissipant en partie par la de.ssiccation ; saveur amère. Il croît, dans les Alpes et le Dauphiné, sur les vieux troncs des mé- lèzes, même après qu'ils ont été abattus. On en fait usage en médecine. C'est un purgatif actif, qui excite quelquefois des vomissements; on le donne aussi comme vermifuge. Les habitants des Alpes l'emploient fréquemment contre les maladies de leurs troupeaux, et plus particulièrement des moutons; ils s'en servent aussi en guise de noix de galle , pour teindre la soie en noir, et faire de l'encre. DESCRIPTIONS. 157 5« Subdivision. — Xramètes {trama, trame , tissu). Genre pour quelques auteurs. Hyménophore non distinct du reste du chapeau. Polypore (Tram.) à odeur suave {Polyporus Tram, suaveolens), Lin. (PI. XLI, fig. 2.) Sow., t. 227, 228. — Sterby, t. 27, fig. D. — Trait., p. 25, fig. l.—Fl. dan., t. 1849. — Huss., I, t. 43. — Krombh., t. 4, fig. 25. — Pcrs., Myc, 64. Trametes suaveolens, Fr., Epier., 15. Le Pobjporus suaveolens est un champignon subéreux, un peu mou, sub-tomenteux, d'un blanc de neige d'abord , et plus tard d'une teinte un peu bistrée et zonée, avec un chapeau bombé , sessile, atta- ché latéralement ; il peut atteindre jusqu'à 30 et 40 centimètres de dia- mètre, sur 3 à 5 d'épaisseur. Ses pores sont allongés, grands, irrégu- liers, arrondis, quelquefois inégalement proéminents, d'abords blancs, ensuite d'wi hlanc légèrement roussàtrc. La chair est blanclie. Il croît en automne, sur les Tieux troncs de saules, et surtout sur le saule blanc. Son odeur, plus prononcée chez les j'eunes individus, tient de celle de la vanille et de l'anis. On pourrait en faire usage comme parfum, car il exhale une odeur délicieuse, assez persistante. Les La- pons en portent sur eux pour aller faire la cour à leurs belles ; les femmes laponnes s'en servent comme parfum. Les médecins l'ont enqiloyé contre les sueurs excessives de la nuit. 6« Subdivision. — Hexagona ('Eçoc'yojvoç, à six angles). Genre pour quelques auteurs. . Pores dilatés en alvéoles amples, suh-hexagonaux. Champignons coriaces , indurés. Polypore Hexag. du mûrier {Pulyporua Hcxag. Mari), Fr., Sijsl., p. 344. Hexagonia Mon, Pall., 33, fig. 3. — Fr., Epier., 5. — Buletus Ilori alhî, Ducliesnc. Champignon sessile, subéreux, coriace, dont le chapeau est plan, glabre, lisse, de couleur jaune ; alvéoles hexagones, régulières. 11 croît sur le mûrier blanc, dans le midi de la France. 158 LES CHAMPIGNONS. « Los étoffes, plongées dans la décoction alunéc de ce Jjolet, dit iJu- chesne, prennent les diverses couleurs, jaune verdâtre, jaune-chamois, jonquille etc. , suivant le temps de macération des tissus, les propor- tions de bolet, la température du bain etc. ; ces couleurs sont toutes très-solides. » I»Ot.YI*OrtES. l"^*^ Subdivision. — Mesopus. Pol. arcnlaire {Pol. arcularius), Fr., Ejncr., 13. — Jlicli., t. 70, fig. 5. Pol. rhoiahlporeus, Pcrs., JTyc, p. 221. — Sur les troncs d'arbres, claus le midi de la France. Pol. biennal {Fol. biennis), Bull., t. 449, fig. 1 — Fr., Epier., 24. — Sur lateiTC, autour des troncs. Pol. brumaire [Pol. brumalis), Rostk., t. 8. — Batsch , fig. 42. — FI. dan., 1297. — Sur les troncs de hêtres et de chênes. Pol. fuligineux [Pol. fuliyineua), Fr. {décrit). Pol. des troncs brûle's {Pol. incendiarius) , Bong. in Weinm., Eoss., p. 309. — Fr., Epier., 17. — Sur les troncs brûlés, après l'incendie des bois. Comes- tible. Pol. déchiré (Pol. laciniatus), Batt., 32, fig. A, B. — Buxb.', t. 3, fig. 2. Pers., Myc, 30. — Fr., Epier., 25. Pol. de Montagne [Pol. Montaynei), Fr., Epier. , 26. — Ann. de la Soc. nat., 1836, no 42. — A teiTB, dans les bois des Ai'demies. Pol. leucomelas {Pol. leucomelas), Pers. — Fr., Epier., 5. — Dans les bois? rare. Pol. des pacages {Pol. ovinus), Fr. (décrit). Pol. vivace (Pol. perennis), Fr., Epier., 28. Boit., t. 87. — Schasfl'., t. 125. — Rostk., t. 6. — BuU., t. 449, fig. 2. — Sur les terres stériles et même les troncs; commun. Suspect. Pol. peint (Pol. pictus), Schultz. — Bull. , t. 254. — Mich., t. 70, fig. 9. — Fr. > Epier., 29. — A terre, eu groupes serrés. Pol. roussâtre {Pol. rufescem), Fr., Epier., 23. Sistrotrema rufescens, Pers., ex parte. — Sur la terre gazonnée, les vieux ti'oncs de saules. Pol. de Schweinitz (Pol. Schweinitziî), Fr., Ejncr., 22. — Mich., t. 70, fig. 1. — Dans les bois de pins, sur les vieux troncs. Pol. sub-squameux {Pol. subsquamosus), Lin. — Fr., Fungi vese., t. 52. — Dans les bois de pins des montagnes. Comestible. Pol. tacheté (^Pol. tessulatus), Fr., Epier., 1. — Mich., t. 71, fig. 2. — Dans les •Alpes. Pol. tubérastre [Pol. tuberaster), Fr. {décrit). Pol. visqueux {Pol. mscosus),'Pevs., Myc., 14, Fr., Epier., 6. — N'est peut-être qu'une variété du Pol. bovinus, Fr., Epier., 6. 2^ Subdivision. — Pleuropus. Pol. anisopore [Pol. anisoporics),'Del. et Mont., Ann. des se. nat., 1845; rare. Pol. de Bouché {Pol. Boucheanus) , Klotzsch. — Fr., Epier., 42. — Sm- les troncs; rare. Pol. élégant (Pol. degans), Boit, t. 83. — Bull., t. 26. — Fr., Epici'., 50. — Sur les troncs, de hêtres sui-tout. DESCRIPTIONS. 159 Pol. luisant i^Pol. liicidus), Vi:, Ejncr., 56. — Paul., t. 10, fig. 1, 2. — Grcv., t. 245. — Krombli., t. 4, fig. 22-24. — Sow., t. 134. IJol. obliquatus, Bull., t. 146 et 459. Pol. pied noir {Fol. melanopus), Kostk., t. 4. — Fr., Eincr., 44. — A terre, sur les racines, les petites branches. Pol. nummulaire {Pol. iiummularius), Bull., t. 124. — Eostk., t. 12. — Variété du Pol. elegans, Fr., Epier., 50. Pol. pied couleur de poix {Pol. picipes), Fr., Epier., 48. — Pers., Icon. plct., t. 4, fig. 1. — Sur les troncs de saules. Pol. du chêne {Pol. quercinus), Schrad., tSpic, p. 157. — Fr., Epier., 52. — Sur les troncs pourris du chêne. Pol. écailleux [Pol. squamosus) Schseff., {déerit). Pol. varié {Pol. varius), Fr., Epier., A^. —- Batsch, t. 129. Bol. calceolus, Bull., t. 360 et 445, fig. 2. — Sur les troncs des arbres. 3® Suidivision. — Merisma, Pol. acanthoïde [Pol. acanthoides), Bull., t. 337. — Fr., Epier., 78. — /Sistrofy'ema rufescens, Pers., leon. pnct., t. 6. — Sur la terre et les troncs. Pul. caséeux {Pol. easearius), Sterh., t. 12. — Batt.,t. 34, fig. A. — Fr., Epier., 83. — Sur le tronc des chênes. Pol. confluent [Pol. conjiuens), Fr. (déârit). Pol. en crête {Pol. eristatus), Fr. {déerit). Pol. eu touftes {Pol. frondosus), Fr. [décrit). Pol. fuligineux [Pol. fuliginosus), Scop., Fr., Epier., 91. Pol. gigantesque [Pol. giganteus), Boit., t. 76. — Husscy, I, t. 82. — Fr., Epier., 77. Rostk., t. 19. — Au has des troncs; rare. Pol. imberbe [Pol. î«i5er5is),Bull., t. 445, fig. 1. — A terre, à la base des troncs. Pol. imbriqué {Pol. imbricatus), Sterb., t. 27, fig. B. — Rostk., t. 21. — Fr., Epier., 85. — Bull, t. 366. — Sur le hêtre. Pol. chicoracé [Pol. vntybaeeus] , Fr. {déerit). Pol. de Paulet {Pol. Pauletii), Fr., Einer., 80. —Paul., t. 31, fig. 4. — A la base des troncs, dans la France méridionale. Comestible. Pol. pied de chèvre {Pol. pes caprœ), Pers. [déerit). Pol du saule {Pol. salignus), Fr. Epier., 94. — Boit., t. 78. — Batt.,t. 38, fig. E. — Sur les vieux troncs morts. Pol. sulfureux {Pol. sidfureus), Fr. {décrit). Pol. en ombelle {Pol. umbellatus), Schsefi'. (décrit). 46 Subdivision. — Apus. Pol. du sapin [Pol. abietiniis), Fr., Epier., 231. — PI. dan., t. 2079, fig. 1, et 1298. — • Grcv., t. 221. — Dans les bois de pins de montagnes. Pol. brûlé [Pol. adustus), Sow., t. 231. — Fr., Epier., 115. — El. dan., t. 1850, fig. 1. — Sur les troncs d'arbres. Pol. blanc {Pol. alhus), Iludsou. — Fr. , Epier., 113. Bol.saliei^ms,^^)!., t. 433, fig. 1. — Sur les saules et les hêtres pourris. Pol. amorphe {Pol. amorplius), Fr., Epier., 120. — Nées, t. 223. — Sow., t. 423. — Pers., Myc.,50 et 85. — Sur les troncs de pins, dans les bois.de mon- tagnes. Pol. antique {Pol. annosus), Fr., Epier., 188. — Sur les troncs, près de la terre dans les montagnes. Pol. apalus {Pol. apalus), Lév., Ann. des se. nat., 1848; rare IGO LES C lIA.Mi'lli.NUN.S. Pol. aplani (Fol. applanatus), Pcrs., Obs.,Fr., Epier., 157. — Batscb, t. 130. — Hur le tronc des arbres. Pol. du bouleau {Pol. betulinus), Fr. (décrit). Pol. boréal (Fol. borealis), Fr., Epier., 130. — Scbœff., t. 134. — Sur les troncs de sapins morts. Pol. bleu perse (Fol. cœsius), Sow., t. 256. — Fr. , Eincr., 10-i. — Sur les troncs tombés à terre. Pul. candide (Fol. candidulus), Lév., Ann. des se. nat., 1846. — Sur les troncs. Pol. du charme (Fol. carjpineus), Sow., t. 231. — Sur les charmes. — Variété du Fol. adustus. Pol. cinabre [Fol. einnaharinus), Fr., Epier., 193. — Jacq., t. 304. — Bull., t. 505, fig. 1. Fol. sanguineus, Pa^ol. , t. 3, fig. 3, 4. — Sur les troncs des arbres. Pol. en coquille (Pol. conchatus), Fr. , E2)icr., 135. — Sur les troncs des hêtres, des saules etc. Pol. sal'rané (Fol. eroceus), Buxb., t. 3, fig. 1. — Fr. , Epier., 107. — Sur les troncs pourris du chêne. Pol. des souten-ains (Fol. cryptarum), Fr., Epier., 202. — Bull., t. 478. — Nées, fig. 222. — Sur les bois de pin poum. Pol. cuticulaire [Fol. cutieularis), Bull., t. 462. — Fr., Epier., 123. — Sui" les tiges de chêne, de peuplier, d'aune» de hêtre. Pol. destructeur (Fol. dcstructor),\io^\.k..,\. 27. — Fr., Epier., 106. — Krombh., t. 5, fig. 8. — Sur les bois. Pol. dryade (Fol. dryadeus), Bull., t. 458. — Huss., I, t. 21. — Fr., Epier., 133- — Sur les troncs du cbêne, dans le !Midi; rare. Pol. étalé (Fol. ccqmnsus), Desm. — Fung. quin., fig. 12. — Fr., Epier., 208- — Fol. raeçjaloporus, Pers^., Mye., p. 88. — Sur les pouti-es. l'ol. ainadùuvier (Fol. fomentarius), Fr. déerit). Pol. du frêne (Fol. fraxineus), Fr., Ejricr., 177. — Bull., t. 433. — Sui- les frênes. Pol. roux (Fol. fuhus), Scop., C'arn., p. 469. — Pers., Obs., 1, p. 24. — Fr., E^jier., 161. — Sur les troncs. Pol. enfumé (Fol. fumosus), Fr., Epier., 114. — Tratt., t. 3, fig. 5. — Sua- les saules et en moindre quantité sur les hêtres. Pol. gibbeux {Fol. gibbosv.s), Pers., Mye., 66. — Sow., t. 288. — Siu- le tronc des arbres. Pol. hérissé (Fol. hirsidus), Fr., Epier., 221. — Sur les troncs. Pol. hispide (Fol. hispidus), Fr. (décrit). Pol. amadouvier (Fol. igniarius), Fr. (décrit). Pol. kimatode (Fol. kimatodes), Eostk., t. 24. — Fr., EpAer., 119. — Sur les Aâeux troncs morts. — A peine distinct du Fol. amorjyhus. j Pol. de la chèvrefeuille (Pol. Lonicera), Weinm. Pol. jaunâtre (Fol. lutescens), Pers., Mye., 74. — Schseâ'., t. 136, fig. sup. — Fr., Epier., 214. — Sur les troncs d'arbres. Pol. marginé (Fol. marginatuis), Fr., Epier., 170. — Sur lus troncs de hêtre. Pol. nidulant (Fol. nidulans), Fr., Epier., 109. — Dans les bois de hêtres et de chênes. Pol. noircissant (Fol. nigrieam), Fr., Epirr., 159. — Sur les bouleaux. Pol. officinal (Fol. ojjieinalis), Fr. (déerit). Pol. tout châtain (Fol. olophœus). Mont. Pol. pâlissant (Fol. jjalleseeivs), Fr., Epier., 145. — Sow., t. 230. — Autour des troues et des rameaux. DESCRIPTIONS. 101 Pol. du pin {Pol. pinicola), Fr., Eincr., 168. — Sur les troncs de pins, de bou- leaux etc. Pol. du peuplier {Pol. 2)02ndinus), Fr., Epier., 191. — El. clan., t. 1791. — Sur les peupliers blancs. Pol. rheades [Pol. Bheades) , Pers., 3Iyc., 72. — Fr., Epier., 124. — Sur les troncs d'arbres, de l'onne en particulier'. Pol. du groseillier [Pol. Pihis), Fr., Ejrier., 164. — El. clan., t. 1790. — Bull., t. 454, fig. E. — A la base des groseilliers. Pol. rutilant {Pol. rutilans), Pers., Icon. et clescr., t. 6, fig. 4. Fr., Epier., 110. — Sur récorce du sorbier. Pol. eu degre's {Pol. serialîs), Fr., Epier., 211. Pol. scalaris, Pers., Myc., 2, p. 90. Pol. du saule [Pol. salicinus), Fr., Epier., 166. — Sur les saules. Eomes salici- nus, Fr., Summ. Pol. de la Sologne [Pol. Solonieiisîs], Dub. — Variété du Fomentarius. Pol. écumeux [Pol. spumeus), Fr., Ejricr., 127. — Berkl., t. 16, fig. 4. — Sow., t. 211. — Sur les troncs d'arbres. Pol. stéréoïde [Pol. stereoides), Fr., Epier., 229. — Sur les troncs de sapin. Pol. styptique {Pol. stypticus), Fr., Epier., 99. — Sur les troncs morts du pin, qui sont déboutât couverts d'écorce. Pol. de l'orme {Pol. idmarius), Fr. Epier., 176. — Sow., t. 88. — Sur le tronc des ormes. Pol. onde (PoZ. ivndcdus), Pers., Myc., t. 66, fig. 3. — Sur le bois en décom- position; rare. Pol. velouté {Pol. velutinus), Fr., Epier., 222. — Sur les branches mortes. Pol. versicolore {Pol. versicolor), Batt., t. 35, fig. A. SclisefiT., t. 268. — Sterl)., t. 27. — Huss., I, t. 24. — Fr., E2jier., 224. -^ Sur les troues d'arbres. -S«6- ^^ec^, selon Réveil; vénéneux, suivant Duchesne. Pol. zone {Pol. zonatus), Scliœff., t. 26. — Yv., Epier., 223. — Batt., t. 35, fig. B. — FI. clan., t. 2028, fig. 2. — Sur les troncs de peupliers, do bouleaux. 5^ Subdivision. — Pesiipincdua (en latin, ^jenc/t., p. 54G. — Sur les vieux Ijois pourris, l'oi. propret (Pu/. )i(/!dn,s), Vv., Ej)icr., 252. — Pers., Obs.,t 4, fig. 1. — 8ur le buis mort, rd. ochracé (Fol. ochraceus), Fr. l'ol. oblique {Fol. ohlujuuti), Fr., Ejytcr., 243. — Pers., .%'■., 110 et 110. — Sur les troncs; rare. l'ol. racloir (Fol. Radula), Fr., Epier., 270. — Sur les bois et les rameaux secs. Pol. réticule [Fol. retlcidatus),Yr., Epia:, 280. ~ llofl'm., t. 12.— Nées, fig. 225. — Sur le bois corrompu. Pol lilacc [Fol. rhodellus), Fr., Epier., 259. — liuli., t. 442, fig. D. — Sur le ))ois de hêtre; rare. Pol. roux [Fol. rufus), Fr., Epier., 255. Pol. sous-spadice [Fol. suhà-j/adiceus), Fr., Ephr., 245. — Sur les bois de hêtre pourris. Pol. terrestre {l'ul. ferre-strii), Fr., Ep)icr., 268. — A terre, dans les fosses. Pol. uni [l'ol. nititun), Pers., Myc, 117. — Fr., Ejncï., 224. — Dans les bois de sapins des Alpes, des Vosges. Pol. de Vaillant (7W. Vaillantii), Fr., E/mr., 275.— Sow., t. 826. — Sur le bois. Pol. vaporeux {l'ol. vaporariiis), Fr., Epier., 274. — Dans les bois. Pol. violacé {Fol. violaeeus), Fr., Epier., 267, Fol. brunneus, Pers., M)je., n"^ 121. — Sur les bois de sapins. Pol. vitré [Fol. vitreus), Fr., Epier., 263. — Sur les troncs j)ourris et tombes du hêtre. Pol. vulgaire [Fol. vulgaris), Berkl., t. 16, fig. 6. — Fr., Epier., 266. — Sur les bois et les rameaux pourris. 6^ Subdivision. — Tramètes. Pol. (Tr.) de Bulliard [Fol. Tr. Ihdliardi), Fr., Epier., 17. — Paul., t. 19. Bol. suaveolens,\in\\., t. 310. — Sur les vieux troncs de saule. Pol. (Tr.) de France {Fol. Tr. Gcdlieus), Fr., Epier., 4. — Nées, fig. 222. Bol. favus, Bull., t. 421. — Sur les troncs et les poutres de pins. Pol."(Tr.) gibbeux {Fol. Tr. fjibbosus), FI. dan., t. 1964.— Sow., 1. 194. — Huss., II, t. 4. ■ — Fr., Epier., 19. Diedalea "e Subdivision. — Ulesopus (Micro?, milieu ; ttouc, , pied). Pédicule central. Hydne imbriqué {Hydnum imhricatum] , Lin. Schœff., t. 140. — FI. dan., t. 176 et 1500. — Nées, t. 32, fig. 240. — Hartz, fig. 6-9. — Boit., t. 87. — Staude, t. 20, fig. 4. — Lenz , fig. 41. — KromLb., t. 49. — Grev., t. 71. — Noul. et Dass., t. 10, fig. B. — Barla, t. 38, fig. 1-4. — Fr., Epier., 1. — Hydn. cervinum, Pei'S., Myc, 3. Noms vulgaires : Barbe de bouc ; Pouclierillo , Brouquichous , en Languedoc. Chapeau charnu , d'abord arrondi , convexe, puis plan et sub-om- biliqué, souvent difforme, large de 8 à 10 centimètres, couleur déterre (l"oinl)i'e, parsemé de squames épaisses, dressées, floconneuses j ai- guillons lisses^ décurrents, d'un blanc cendré; pied, court, lisse. On le recueille, en automne, à terre, dans les bois de pins et de sa- pins. VHgdnum imhricatum est comestible. Chair d'un blanc pâle, ferme. Hydne en entonnoir (Hydnum infundibulum), Swartz. &i\ Bot., t. 492. — Fr., Epier., 6. — Fers., J/yc, 4. — Hyd. fusipes, Pers., 3Iyc., 12, t. 20, fig. 4-6. Champignon de taille moyenne, croissant à terre, le plus souvent en touffes, dans les bois de pins et de sapins des Vosges, et ayant un cha- peau charnu, fbreu.r, flexible, lisse, glabre, infundïbuli forme, ir- DESCRIPTIONS. 167 régulier, fauvo ou hlanc grisâtre, des aiguillons décurrents, nombreux, d'un blanc pâle; un pied, inégal, atténué en bas, de la couleur du chapeau. \ Il exhale, lorsqu'il est desséché, une odeur forte, analogue à celle du céleri. Comestible. Hydne lisse {Hydniim lœvigatum) , Swartz. Mich., t. 72, fig. 1. — Paul., t. 34. — Barla, t. 38, fig. 5, 6. — Fr., E2ncr., 5. Hyd. biibalinian, Pers., Myc, 9. On l'econnait ce champignon comestible, mais de qualité médiocre, à son cliapeau charnu, mollasse, glabre, lisse ou faiblement ru- gueux, sinueux, irrégulier, de forme variable, fauve cendré, non squameux; à des aiguillons très-grêles, nombreux, d'un blanc cendré, aigus au sommet; à son pied, delà couleur du chapeau, ferme, inégal, lisse. Sa chair, blanche, épaisse, ferme, a une saveur agréable. On le trouve, à terre, dans les bois de pins. Hydne sinué {Hyclnum repandum) , Lin. (PI. XLIII.) Vaill., t. 14, fig. 5-8. — FI dan., t. 310. — Sow., t. 176. — SchaîfF., t. 318. — Bull., t. 172. — Krombh., t. 50, fig. 1-9. — Vittad., t. 25, fig. 2. — Paul., t. 35, fig. 1, 2. — Staude, t. 2, fig. 3. — Huss., I, t. 16. — Bevkl., t. 17, fig. 2. — Noul. et Dass., t. 10, fig. A. — Pers., 3Iyc., 8. — Fr., Epier., 8. Noms vulgaires : Erinace, Chamois, Chevrelle , Ursin; Rignoche, Lurchon, Penchenilla, en Gascogne; Arresterou, dans les Landes; Mouton, dans la Meuse; Pied de mouton blanc, Barbe de vache, dans les Vosges. U Hy dnum repanchmi, très-coïïïïïiun au commencement de l'au- tomne, dans les bois, à terre, épars ou en séries très-longues et mémo circulaires, est entièrement de couleur jaune-chamois ou incarnat pâle, de grandeur moyenne. Il a le chapeau charnu, compacte, irré- gulier, sinué , non-zoné; les aiguillons inégaux, tubulés , fragiles, quelques-uns «'avançant jusque sur le sommet d'un pédicule , plein , irrégulier et presque toujours excentrique. Chair ferme, cassante; saveur légèrement amère et un peu acerbe. Comestible, H (Vnn usage très-fréquent. N if)^ i.i:.s riiA^iri(;N()Ns. Hydne rufescent (Hydnton rufescenf), SchrofF., t. 141. Bult., t. 88. — Fr., Ejjicr., 9. — Ilyd. repandum, Pers. et var. rufescem, Mijc, 8; Icon., t. 19, fig. 1. UHyclninn rufescens est regardé par Persoon et Berkeley comme une simple variété de VHijdnum repanduin ; il n'en difl'ère guère que par ce qu'il est généralement plus petit. Son chapeau est mince, snh- tomenteux, ochracé, roussâtre, irrégulier. Les aiguillons sont minces, égaux; de couleur incarnat ochracé. Pied grêle, à peu près égal. Il croît , à terre, dans les bois. Comestible. Hydne écailleux [Hydnum squamosum) , Schaeff., t. 273. Barla, t. 39, fig. 10-12. — Fr., Epier., 2. — Hyd. eucopus, Pers., Myc, 2. Ce champignon, comestible, assez rare,, qu'on trouve, à terre, dans les bois de pins, a la chair d'un blanc jaunâtre, molle; le chapeau charnu, large de 6 à 8 centimètres, campanule, puis déprimé, irrégu- lier, lisse, fauve fuligineux , couvert de squames ou écailles irré- gidières; les aiguillons, grêles, d'un gris fauve, blanchâtres au sommet. L' Hydnum squamosum n'est, pour M. Barla, que la var. rufes- cens, Pers., de VHyd. repandum. Hydne en forme de coupe (Hydmtm scrobiculatum) , Fr., Epier., 21. Mich., t. 72, fig. 7. — ffyd. cyathiforme, Bull., t. 156. — Schseff., t. 139. Bien qu'il soit coriace, quelques personnes n'hésitent pas à manger ce champignon; il naît, à terre, dans les bois, en groupes plus ou moins nombreux , est de couleur tannée ou ferrugineuse. Son chapeau est subéreux, coriace, d'abord arrondi, puis plan , ei enfin creusé en entonnoir, mince, zone, comme squameux ; aiguillons très-courts; pédicule ne s'élevant pas au delà de 3 centimètres, nu, pourvu de ra- cines. Hydne sub-squameux (H//dimm subsqiiamosum) , Batsch , t. 10, fig. 43. Paul., t. 33, fig. ]. — Fr., Eincr., 3. — Hyd. badium, Pers., Myc, I, t. 21. — Syd. squamosum, Bull., t. 409. Noms vulgaires : Chevrotine écailleuse, grande chevrette. Champignon de grande taille, ayant le chapeau charnu , plan , irré- gulier, sub-ombiliqué, fawrf; ferrugineux, tacheté desquames super- DESCRIPTIONS. 169 ficielles ou marqué de fissures de couleur fauve foncé; les aiguillons, d'abord d'un blanc cendré, ensuite légèrement fauves ; le pied , court , cylindrique, inégal, de la couleur du chapeau. Il croît en touffes, à terre, dans les forêt? de pins et de sapins, et n'est pas rare dans les Vosges et le Jura. UHydnum suhsquamosum acquiert quelquefois 25 centimètres de diamètre; est comestible. Chair ferme, d'un blanc jaunâtre. Hydne violacé {Hydnurn violascens) , Alb. et Scliw. Paul., t. 35 bis. — Pers., Myc, 10. — Fr., E2)icr., 12. ^ V Hydnurn violascens a le chapeau, fibreux, charnu, d'abord con- vexe , puis plat , puis déprimé au centre , le plus souvent irrégulier ; une surface tomenteuse, douce au toucher, sub-zonée, de couleur violet sale; des aiguillons égaux, cylindriques, aigus, violacés, décur- rents sur un pédicule ferme, souvent courbé, inégal. A terre, dans les }x)is. Rare. Est comestible , mais peu recherché pour l'usage alimentaire, mal- gré son goût et son odeur agréables. 2e Subdivision. — Pleuropiis (TrÀsupo'v, côté, ttou? , pied). Pédicule latéral. Hydne cure-oreille {Hydnurn Auriscalpium) , Lin. Schîeff., t. 143. — FI. dan., t. 1020, ûg. 1. — Grev., t. 196. — Krombh., t. 50, fig. 15-17. — Sow., t. 2(37. — Bull., t. 481, fig. 3. — Fr., Ejncr., 34. Ce champignon, d'un brun roussàtre, croit sur les cônes de pin tombés à terre. Son chapeau, mince, coriace, tomenteux, semi-orhi- ctdaire ou réniforme, atteint rarement au delà de 2 centimètres de diamètre ; il est garni , en dessous , de petits aiguillons nombreux , égaux, et attaché, par le côté, au sommet d'un pédicule grêle , droit , velu, plein, long de 4 à 5 centimètres. Bien qu'il soit coriace et de très-petite taille, on le mange en Gas- cogne et en Toscane ; c'est un aliment peu digne d'être recherché. 170 LES Cil AMI'ICXONS. H'^ SrniiTVTF;]ON. — ■ ]%Ici*i!mnn (aepîç, i)ai1ag-e). Trt's-rameux. Hydne tète de Méduse JlijdnHin capuf Mcdiisœ), Bull. Fr., Epier., 41. — Glavaria cMpiit MeduKo-, lîull., t. 412. — Ilerlcîum caput Meduso.', Pcrs., Myc, 10. Le nom de Tête de Méduse a été donné à cette plante à canse do .'ton aspect étrange, tout liérissé. Elle est de grande taille, d'un hlanc de lait (l'al)nrd, ])uis d'un gris scde, formée d'un tronc charnu , coui't, épais, (jui s'élargit supérieu- rement et se termine par de nombreux aiguillons grêles, ;dlnrigés, simples , pointus, dirigés d'abord verticalement, puis tout à fait pen- dants, ondulés, rassemblés en touffes et insérés sans ordre. ISIhjdnum caput Medusœ croit, à la fin de l'été, sur les troncs de i)ois moi'ts. Rare. On le mange fréquemment en Italie; il a une odeur et une saveni' agréables. Hydne coralloïde [Hydnum coralloides) , Scop. (Pi. XLIV, fig. 1 .) Micli., t. 64, fig. 2. — Boccone, t. 303, fig. 7. — Sclisefi"., t. 142. — Nces, t. 33, fig. 249. — Sow., t. 252. — Kromljli., t. 51, fi. 4-7. — Lenz., t. 53. — Fr., Epier., 36. — Hyd. ramosum, Bull., t. 390. — Ifericitim coroUoides, Pers., 3Iyc. 1. Nom vulgaire : Hérisson coralloïde. On trouve, en automne, sur les vieux troncs d'arbres encore vivants (ît princi})alement sur le chêne, un champignon sessile, d'abord blanc, puis jaunâtre, et qui, dans sa jeunesse, ressemble à une tète de chou- flciir. De sa base, tendre et charnue, partent un grand nombre de ra- meaux flexueux, entrelacés, rapprochés en toutïes, portant, au som- met de chacune de leurs divisions, une houppe de longues pointes ou aiguillons, d'abord droits , puis pendants, et même recourbés en des- sous et se terminant par étages. VHgdnum coralloïdes n'est pas très-rare en Lorraine. C'est un rdi ment délicat. 0 Fries raconte, qu'étant avec sa mère, à l'âge de l^ ans, à cueillir des fraises dans un bois, il vit avec admiralioii un bel exemplaire d'Hydne DESCRirTIONS. 171 coralloïde, qui, tout d'abord, fit naître en lui un si vif désir de connaî- tre les champignons, que deux ans après (1808), bien qu'il fut en pen- sion dans une école, et par conséquent rarement libre de sortir, il avait appris à en connaître 300 ou 400, auxquels il donnait des noms fictifs, n'ayant pas de livres pour le guider dans son étude, Hydne hérisson [Hijdnum Erinacens) , Bull., t. 34. (PI. XLIV, fig. 2.) Tratt., t. 18, fig. 35. — Buxb., t. 56, fig. 1. — Krombh., t. 51, fig. 1-3. — Vittad., t. 20. — Fr., Ej)!^:, 40. — Heridum Erinaceus, Pcrs., il/|?/c., 7. Noms vulgaires : Houppe des arbres, dans les Vosges; Pencbiuilia, en Lnnguedoc. UHijdnum Erinaceus, l'un des plus grands du genre, croît dans les cicatrices des vieux chênes, et quelquefois de hêtre. Il est charnu et entièrement d'un hlmie jaunâtre, sessile ou à pédicule court, simple, latéral , irrégulièrement cylindrique et recourbé à son sommet, lequel se dilate en une espèce de chapeau , qui émet une multitude d'aiguil- lons minces , allongés, toujours pendants et se terminant par étages. Champignon très-hon à manger, d'une consistance tendre et char- nue, de la saveur du champignon de couche. li'6 Subdivision. ■ — Mesopus. IT. orangé {U^yd- auranfiacuni), Alb. et Schw. — FI. dan., t. 1439. — Fr., Epier., 16. — Dans les bois de pins. H. cendré (Hyd. cinereum), Bull., t. 410. — Krombh., t. 70, fig. 13, 14. — Dans la France méridionale. H. compact {Hijd. rompxtctum), Batsch, fig. 221. — Krombh., t. 50, fig. 12. — Fi-., Epier., 15. — Dans les bruyères, sous les bouleaux, même dans les taillis de pins. H. jumeau {Hyd. connatum), Schultz. — Fr., Epier., 23. — Iljjdnwn scutatum, Pers., Mijc, p. 170. — Dans les bois do chênes. H. couleur de rouille {S/jd. ferruyineum), Krombh., t. 50, fig. 10, 11. — Fr., Eirtcr., 17. — Hyd. hjihridum^ Bull., t. 453, fig. 2. — Dans les bois de pins. H. k odeur forte [Hyd. graveolem), Delast. — Fr., Ejrirr., 26. — Hydnum lep- topus, Pers., Mye., 23. — Dans les bois de pins. H. imbriqué {Hyd. imhrieatum). Lin. [déerit). H. en entonnoir {Hyd. infundibidum), Swartz {décrit). H. lisse {Hyd. lœviyatum), Swartz {décrit). H. noirâtre {Hyd. melcdeucimï' , Fr., Epier., 27. — Schseff., t. 272. — Dans les bois de conifères. H. noir {Hyd. nigrum), Fr., Epier., 25. — Micli., t. 72, fig. 5. — Dans les bois de pins. 172 LES CUAMriGNONS. II. de petite taille {irijd.jniJsiUum), Brot. — Paul., t. 35, fig. 4. — A tciTC, dans la Franec occiclciito-mc^ritlionale. II. siiiué {Hyd. repanduvi). Lin. (décrit). II. roussâtrc {Hyd. rufescens), Scliaîff. (décrit). II. scabreux {Hyd'. scabrosum), Schœfl'., t. 271. — Fr., Uj^icr., 4. — Dans les Lois (le conifères, sur les montagnes; rare. Comestible. H. ëcaillcux {JTyd. squomosum), Schseff. {décrit). H. en coupe [Hyd. sci'obiculatum}, ¥r. [décrit). H. odorant {Hyd. suaveoleiu), Scop. — Fr., Epier., 13. — Variëtë Cceruleum. — FI. dan., t. 1374. — Dans les bois de pins. H. sous-écailleux (Hyd. subsquamosuin) , Batsch (décrit). H. drape (Hjd. tomentosum), Lin. — SchastF., t. 139. — FI. dan., t. 1020, fig. 2. — Dans les bois de pins. H. velouté (Hyd. velutinum), Mich., t. 72, fig. 4. — Fr., Epier., 20. — Jlyd. liy- bridum, Bull., t. 453. — Dans les bois de pins. H. violacé (Hyd. violaeeum), Alb. et Scbw. (décrit). IL zone (Hyd. sonatum], Batscb, t. 224. — Nées, fig. 242. — Fr., Epier., 22. - Dans les chênaies des champs. 2° Subdividon. — Pleuropus. H. blanc verdâtre {Hyd. albo-virens), Vill. H. cure-oreille {Hyd. Auriscalpium), "Lin. (dJcnt). H. occidental (Hyd. occidentale), Paul., t. 32, fig. 1, 2. — Fr., Epier., 32. — Au bas des troncs, dans la France occidentale; rare. Pauletle regarde r-omme malfaisant. H. parasite (Hyd. parasiticum), Vill. 36 Subdivision. — 3ferisma. H. tête de Méduse {Hyd. caput Medusœ), Bull, (décrit). H. eoralloïde (Hyd. coralloides), Scop. (décrit). H. hérisson (Hyd. Einnaceiis), BuU. (décrit). 4^ Subdivision. — Apus ('A pi"iv., tzo'jz, pied). — Absence de pédicule. H. en vrilles (Hyd. cirratum), Pers., Syn., 9. — FI. dan., t. 1789, fig. 2. — Fr., Epier., 47. — Sur les troncs. , H. gélatineux (Hyd, gelatinosum), Scop. — FI. dan., t. 717. — Jacq., t. 239. — ScliEeff., t. 144. — Krombh., t. 50, fig. 18-22. — Sur les troncs de sapins. II. hérissé {Hyd. hirtura), Fr., Epier., 56. — Hyd. luteseens, Pers., Myc., 31. — Sur les troncs. H. jaune d'ocre (Hyd. ochraceum), Pers., Syn., 13. — Sow., t. 15. — Fr., Ejncr. 61. — Sur les troncs du pin. H. gentil (Hyd.pudorinum), Fr., Epier., 60. — Hyd. dic7iroum<, Pers., Myc, p. 213. — Sur les troncs cariés du -chêne. 5^ Subdivision. — Resupinatus (en latin, penché, couché). — Etalé horizontalement. H. diaphane {Hyd. diaphanum), Schrad., t. 3 fig. 3. ~ Fr., Epier., 90. — Sur le tronc des arbres feuillus. DESCRIPTIONS. 173 H. trompeur {Hyd. fallax), Fr., Epier., 80. — Nées, fig. 250. — Pers., 3Iyc., 49 et 61. — Sur les vieux bois de chêne. H. farineux {Hyd. farinaceum), Pers., 8yn.,lSi, 20. — Fi. dan., t. 1375. — Sur les bois pourris de pins etc. H. en fascicule {Hyd. fascicidare), Alb. et Scliw., t. 10, fig. 9. — Sur les troncs putréfie's du pin. H. ferrugineux (Ilyd. ferruyinosum), Fr., Ejncr., 71. — Nées, >Syst., ûg. 248. — Sclu-ad., t. 4, fig. 2. — Sur les bois pourris, sous les écorces. II. fragile {Ryd.fraylle), Pers., Syn., 16. — Fr., Ujylcr., p. 518. — Sur les troncs de pins. H. membraneux {Hyd. membranaceum), Bull., t. 4SI, fîg. 1. — Sow., t. 327. — Fr., Ejncr., 67. — Sua- les bois pourris. H. moisi [Hyd. mucidum), Pers., Syn., 18. — Fr., Epier., 89. — Sur les troncs du chêne, du sorbier, du hêtre. H. blanc {Hyd. niveum),Fers., Disp.,i. 4, fig. 6, 7. — Fr., Epier. ,^1.— Nées, fig. 246. — Sur les bois. II. du pin sauA-age {Hyd. pinaMri), Fr., Ejpicr., 77. — Hyd. abietinum, Duby, Bot. Gall. -^ SistoU'ema pinastri, Pers., Mye., 19. H. rude {Hyd. rude), Duby, Bot. Gall. — Sistotrema rude, Pers., Syn., p. 553. H. grêle {Hyd. subtile), Fr., Epier., 95. — Hyd. acutura, Pers., 3Iyc., 42. — Sur le bois et les écorces. Ordre ¥. — AURICULARINÉS , Auricularini {auris, oreille). Hyménophore ou chaperm presrpte toHJuxrs liorizontal , lisse, rarement veiné; hyméniiim inférieur ou. amphigéne co)itinu avec l' hyménophore. Basidiosporés. CKATEUELLUS [crater, coupe). Champignon charnu membraneux , hyménium inférieur se conti- nuant avec l'hyménophore , lisse, glabre, et enfin rugueux. Putres- cent en vieillissant. Très-voisin du genre Cantharellus. Craterelle en massue {Cratercllus clavatus), Fr., Epier., 9. (PI. XLV, lig. 2.) Schœff"., t. 164 et 276, fig. 4. — Schmid., t. 60. — Jacq., t. 12, fig. 3. — Krombh., t. 45, fig. 13-17. — Hofî'm., t. 6. — Staudc, t. 2, fig. 2. — Leiiz, t. 8, fig. 40. — Gompihuti truneatus, Pers., Mye., 1. " Champignon difforme , charnu , simple ou sub-rameux , ayant un chapeau turbiné, tronqué, déprimé, flexueux, non lisse, sub-flaves- cent à la surface supérieure, pnrpurascent , lisse, ridé en dessous, atténué en un pied solide. 174 LES ( IIA.M l'KiXONS. Sa couleur varie de l'incarnat au violet l'ulijrineux. On le trouve ilans les bois, surtout les bois de sapins. Rare. Comestible. Sa chair est blanche et épaisse. Craterelle corne d'abondance {Craterellus cornucojnoides), Pers., Myc, 1 . (PI. XLV, fig. 1.) Mich., t. 82, fig. 5, 6. — FI. dan., t. 384 et 1260. — Schaeff., t. 165, 166. — Sow., t. 74. — Vaill., t. 13, fig. 2, 3. — Nées, t. 165. — Boit., t. 103. — Bull., t. 150 et 498, fig. 3. — Kvombh., t. 46, fig. 10. — Berkl., t. 19, fig. 6. — Huss., II, t. 37. Fr., Epier., 4. Peziza comuc02noide>>, Lin. Le Craterellus corrnico^noides ol des rapports avec les Pézizes et les llelvelles, mais il se rapproche davantage des Chanterelles. Sa forme est à peu près celle d'un entonnoir ou d'une trompette. Il a le cha- peau sub-membraneux , noir fuligineux, peluché ou légèrement s(|uameux , "avec des bords sinueux , lobés , réfléchis en dessous ; la surface inférieure, plus pâle que la supérieure, est d'un fauve cen- dré, marcp.iée de veines anastomosées, peu saillantes. Pied noir, creux jusqu'à la base. Il -vdent en groupes peu nombreux , dans les bois , à terre , en été et en automne , surtout lorsque le temps est pluvieux. Comestible. Son peu de chair et sa couleur sombre n'invitent guère à le manger. Oraterelle. (jr. en massue (Crat. clavatua), Fr. {décnt). Cr. corne d'abondance {Crat. cornucopioides), Pers. (décrit). Cr. crépue (Crat. crisjpus), Sow., t. 75. — Huss., II, t. 18. — Bull., t. 465. — Fr., Ep'tcr., p. 533. — Helvella cris^m, Bull., t. 465, fig. 1. — Dans les bois. Cr. jaunâtre (Crat. lutescens), Fr., Epier., 2. — Scbajft'., t. 157. — Boit., t. 105, fig. 2. — Jlentliîis xantkojnts, Pers., Mye., t. 13, fig. 1. — Dans les lieu.K humides et les bois de pins de montagnes. Cr. niélauoxéros (Crat. riielanoxeros), Desm. Cr. ocracée (Crat. ochreatus), Pers., Mye., 2, t. 13, fig. 2. — Fr., Epier., 3. — Recueillie aux environs de Paris. Cr. pilon (Crat. jjistillaris), Sclaseff'., t. 290. — Fr., Epier., 12. — Dans les bois épais de sapins, la mousse. Cr. petite taille (Crat. pusillus), Pers., Mye., p. 6. — Fr. , Epier., 8. — Cantha- rellus Kunthii, Cher., El. paris., t. 7, fig. 6. — Dans les bois de hêtres. Cr. sinueuse (Crat. sinuosus), Fr., Epier., 7. — Vaill., Bot., t. 11, fig. 11-13. — Dans les chênaies humides. DESCHIPTIONS. ' 175 OitDRE 5'\ — CLAVARIÉS {Clavanei). Hyménium occupcodà 'peu près toute la surface cVun lnjmé- iiophore vertical, lisse ou à peine ridé, amphigène. Basidios- PORÉS. CLAVAIRE [Clavaria). iClava , massue, de la forme de quelques espèces.) Champignon à réceptacle ou hyménophore allongé , simple ou ra - meux , chai'nu ou coriace, ordinairement droit, confondu avec le pé- dicule, recouvert en grande partie de l'iiyménium. Pas de chapeau distinct. L'âge, le sol , l'exposition et d'autres circonstances locales font va- rier la plupart des Clavaires dans leurs dimensions, leurs formes, leurs couleurs. Peut-être en a-t-on trop multiplié les espèces. !'■''' Tribu. Rfimosa (en rameau.K). i'e Subdivision. — Leiicospores. Clavaire améthyste (Clavaria amethystea) , Bull., t. 496, lig. "2. (PI. XLVI, fig. 3.) Schseff., t. 172. — Nées, 2, t. 16, fig. 151. — Berkl., t. 18, fig. 2. — Boit., t. 1-6. — Pers., 3Iyc., 14. — Fi-., E^ncr., 3. La Clavaire améthyste est entièrement de couleur violacée ou lilas, de taille variable, mais atteignant quelquefois 8 centimètres et plus ; fragile, très-rameuse. Ses rameaux, grands, lisses, non ontlulés, obtus, sont très-simples, parfois hauts de moins d'un centimètre. Elle est comestible , d'un goût très-fin, et vient, à terre, dans les bois, en automne. Clavaire en grappe {Clavaria hotrytis), Pers., Comment., p. 41. (Pl.XLVII, tig. 2.) .Schsefi'., t. 176 et 288. — Jacq., t. 13. — Tratt., p. 159,- fig. BB. — Nées, t. 150. — FI. dan., t. 1303. — Bult., t. 113, fig. a. — Krombli., t. 53, fig. 1-4. — Vittad., t. 29. — Vent.^ t. 12, fig. 111. — Hartz., t. 57. — Staude, t. 1, fig. 6. — Baiia, t. 40, fig. 1-3. — Fr., Epier., 2. • Noms vulgaires : Barbe de chèvre ou de bouc, Pied de coq, Gan- teline. Tripette, Mainotte, Manetas. 17G ' LES (JHAMPlUiNUiNS. Ce champignon se reconnaît aisément à sa forme irrégulière, sur- tout lorsque le temps est sec, à sa coulcui' d'im lil.inr sale, oxcopté à la terminaison des rameaux ^ qui est rougeàtre ; ces rameaux , ))or- tés par un tronc charnu, gros, sont nombreux, courts, épais et ser- rés, inégaux, sub-rugueux, (lenticules et légèrement comprimés au sonmiet. 11 a l'aspect d'un chou-fleur. On le recueille dans les bois , en été et en aulunuie. Il est comestible et d'un usage fréquent dans la Carinthie. Chair blanche ; goût agréable ; odeur fail)le. Clavaire cendrée (Clavaria cinerea) , Bull., t. 354. (PI. XLVI,fig. 2.) Grev., t. 64. — Pers., -Vyc, p. 166. — Fr., Epier., 8. Nom vulgaire : Menotte cendrée, dans les Vosges. C'est dans les bois que vient ce champignon fragile, de couleur cendrée, très-rameux ; à pied court, épais; à rameaux et ramus- cules, irréguliers, difformes, un peu ridés, obtus. Il pèse quelquefois près d'un kilogramme. Comestible , mais nuisible si l'on mange une certaine quantité. J'en ai fait l'expérience. Clavaire coralloïde (Clavaria coralloides)^ Lin. Batt., t. 1, fig. A. — Holmsk., t. 12. — Sow., t. 278. — Fr., Epier., 7. — , Clav. alha., Pers., Hyc., 3. Clavaire de couleur blauche, passant au gris, sub-fragile, ayant une tige creuse en dedans , assez épaisse , irrégulièrement rameux ; les rameaux, très -nombreux, forment des faisceaux inégaux, serrés, aigus. Elle se rencontre dans les bois humides , surtout dans les bois de sapins. Comestible. Clavaire fastigiée [Clavaria fastiyiata), Lin. Bull., t. .358, fig. D, E. — Ilulmsk., I, p. 90. — FI. dan., t. 836, fig. 2. — "S'aill., t. 8, fig., 4. — Paj., t. 2^,' fig. 5. — Fr., Epier., 4. — Clav. j^ra- temis, Pers., Clav., t. 4, fig. 5; id., Mijc., 27. Cette Clavaii'e, de cov.leur jaune, très-rameuse, s'élève à peine à 3 centimètres. Ses rameaux partent d'une tige très-courte , mince , DESCRIPTIONS. 177 sont divariqués , glabres, disposés en faisceaux obtus, et se terminent à la même hauteur. Elle est assez commune, en automne, dans les pâturages, les bruyères, au bord des chemins, et se plait surtout dans les gazons et les mousses. Comestible. Clavaire jaunâtre [Clavaria flava) , Pers., Cumment., p. 42. (PI. XLYI , lîg. 1.) Schseâ''., t. 175 et 285. — Lenz, fig. 54. — Krombli., t. 53, fig. 8. — Barlu, t. 4, fig. 5. — Clav. coraUoldes, Bull., t. 496, fig. 3, t. 222 et 358, fig. B, E. — Fr., Epier., 1. Noms vulgaires : Menotte ou Mainotte, Gallinette, Espignette, Barbe de chèvre. Poule, Buisson, Tripette etc. Excellente à manger et très-recherchée en Allemagne ; cette Cla- vaire croît dans les bois ombragés. Elle est de grande taille, charnue, fragile, de couleur jaune; a le tronc épais, droit, blanc, très-rameux ; les rameaux cylindriques, lisses , disposés en faisceaux , ohtus , de couleur jaune. Variable en intensité. Les Clavaires rameuses portent dilléreuts noms, selon les pro- vinces : celui de Mainotte ou Menotte leur a été donné , sans doute , à cause de leurs ramifications. 2e Subdivision. — Ochrospores. Clavaire dorée {Clavaria aurea) , Schœft'., t. 287. Tratt., t. 2, fig. 4. — Clav. coralloîdes, Bull., t. 222. — Fr., E^iicr., 19. — Clav. flava , Pers., Myc, 4. Les noms vulgaires du Clavaria aurea sont ceux du Clavaria flava , bien que ces deux plantes soient distinctes. La Clavaire dorée est de couleur jaune, haute de 8 à 12 centi- mètres. Son tronc, épais, élastique, pâle, se subdivise en rameaux nombreux, dichotomes, inégaux, droits; chaque subdivision, obtuse, suh-dentée. La base ou pédicule est souvent allongée, mais quelque- fois peu évidente. Cette Clavaire , excellente à manger, vient , dans les bois , en oc- tobre et en novembre. 12 178 LES ClIA.MriGNONS. Clavaire élégante {Clavaria formosa), Pers., Icon. etdescr., t. 3, fig. 0. Batsch, fig. 48. — KromLli., t. 53, fig. 5-7, et t. 54, fig. 21, 22. — Barla, t. 40, fig. 4. — Fr., Epier., 20. La Clavaire élégante a une souche, épai.sse, chaniue, blanclie, di- visée en rameaux, épais, cylindriques, allongés, serrés, de couleur jaune orangé ou orangé rose, subdivisés en petits rameaux, obtus, ilavescents, réunis en fiiisceaux, et terminés par deux ou trois dents (Ml piiiiiic uii pou obtuse. El h' se recueille, en automne, dans les pacages, les friches et les bois. On l'apporte aux marchés de Nice. Sa chair, comestible , très- blanche, a un goût délicat. Clavaire grise {Clavaria grisea) , Pcrs., Comment., p. 43. Krombli., t. 53, fig. 9, 10. — Barla, t. 41, fig. 1, 2. — Fr., Bi^^o'-t 25. La Clavaire grise a la chair ferme ; le tronc épais, d'un blanc sale ; les rameaux, suh-rugueux, atténués, subdivisés en ramuscules, iné- gaux, obtus, de couleur cendré fuligineux. Est comestible , et vient, à terre, dans les bois et les friches, en automne. Le Clav. rufo-ciolacea, Barla, t. il , fig. 3-12, comestible aussi", n'est peut-être qu'une variété du Clav. grisea. 2" Tribu. Sîiiii»lex (simple). |ie Subdivision. — A base fascicidée. Clavaire vermiculée {Clavaria vermicidata) , Scop. Mich., t. 87, fig. 12. — FI. clan., t. 1966, fig. 1. — Swartz, t. 1, fig. 1. — Fr., Epier., 43. Cette plante, qui vient en touffes, dans les gazons et les bois, en automne, et forme , dit Berkeley, des groupes, ressemblant à des pa- quets de petites chandelles , est commune, fragile, de couleur blanche ; elle a l'aspect de petites massues, pleines, cylindriques, souvent cour- bées ou fiexueuses, terminées en pointes. Comestible. DESCRIPTIONS. 17i) 2« Subdivision. — Séparées à la hase. Clavaire pilon (Clavaria pistillaris) , Lin. Sow., t. 279. — FI. dan., t. 1255. — Bull., t. 244. _ Huss., I, t. 62. — Holinsk., t. 504, fig. 1, 2. — Krombli., t. 54, fig. 1-11. — Fers., Myc, 39. — Fr., ^M'cr.^49. Champignon simple, ayant la forme d'une massue ou d'un pilon , long de 10 à 15 centimètres , plein , charnu , arrondi au sommet, de couleur fauve ou terreuse. Il croît , en automne , dans les bois fourrés , les gazons , solitaire ou en groupes peu nombreux. Comestible. Les paysans Polonais, Russes et Allemands, mangent cette Cla- vaire. En France, elle n'est nullement recherchée, à cause de sa chair ferme, un peu coriace, et de sa saveur légèrement amère. 3e TiRBU. Spai"£&ssis {1-Kr/.r,rj,aaîi\), déchirer). Champignon à réceptacle ou hyménophore très-rameux , confondu avec le pédicule, à rameaux foliacés, laciniés, couverts partout de Thyménium. Pas de chapeau distinct. Genre pour quelques auteurs. Clavaire (Spar.) crépue (Clavaria Spar. crispa), Jacq., t. 14 , fig. 1. (PI. XLYII, fig. 1.) Schajff., t. 163. - Paul., t. 189, fig. 6. — Krombh., t. 22, fig. 1. — Lenz, fig. 56. — Pers., Myc, 1. — Sparassis crispa, Fr., Epier., 1. Champignon charnu, fragile, crépu, très-rameux, de couleur blanc jaunâtre, de forme arrondie, atteignant quelquefois le volume de la tête d'un enfant. De son pédicule, épais, court, soUde, plein, atténué à sa base, partent des rameaux nombreux, glabres, entrelacés, re- courbés au sommet, et comprimés en forme de laines crépues et den- ticulées. De loin la Clavaire crépue a assez bien l'aspect d'un arbrisseau ; elle vient en automne, dans les bois de sapins, au pied des arbres. Comestible et d'excellent goût ; on la mange en Alsace. Clavaire (Spar.) lamelleuse {Clavaria Spar. laminosà), Fr. Sparassis laminosà, Fr., Epier., 2. — Spar. brevipes, KrombLi., t. 22, fig. 3, 4. La Clavaire lamelleuse est de la taille de la Clavaire crépue. C'est une plante très-rameuse, hénnsphérique, de couleur paille, à rameaux 18 J LES L'IlAMriaNONS. droits, portés ]>ar des pédicules courts, qui |tartont do la l)ase en rayonnant, et devieiuienl plus considérables, larges et droits au sommet. On la recueille au pied des sapins et des chênes. Comestible , et d'excellent goût. l'c Tribu. — Rameuses. V^^ Subdivision. — Leucospores. Cl. améthyste {Cl. arnetli ystea), Bull, [décrit). Cl. eu grappe (C7. Botrytis), Pers. (décrit). Cl. cendrée {CL ciiierea), Bull, {décrit). Cl. coralloïdc {Cl. coralloides), Lin. [décrit). Cl. en crête (Cl. cristata), Pers., Comment., t. 4, fig. 3. — Kn^mbli., t. b'ô, fig. IJ. — Grev., t. 190. — Holmsk., p. 92. — FI. dan., t. 1304. — Pers., JJyc, 16, 19, 20. — Dans les bois. Cl. fastigiée {Cl. fastiyiata). Lin. {décrit). Cl. jaunâtre ((7. Jlara), Pers. {décrit). Cl. de Ktinze [Cl. Kunzei), Fr., Ejncr., 12. — Bull., t. 358, fig. C, maxima. — Dans les bois feuillus, humides. Cl. mousse {Cl. muscoides). Lin. — SchsefF., t. 173. — FI. dan., t. 775, fig. 3. — Krombh., t. 58, fig. 22, 23. — Bull., t. 496, fig. O, Q. — Jacq., t. 16, fig. 1. — Dans les prairies. Cl. palmée {Cl. j^almata), Pers., Comment. — Crouan, FI. Jin., p. 62. • — Dans les chemins creux. Cl. en forme de boîte {Cl. py.vîdaia), Vqxs., Comment. ,\. 1, fig. 1. — FI. dan., t. 1304, fig. 1. — Sur- les bois pourris." Cl. ruusse-violacée [Cl. rufo-violacea), Barla. — Champ., t. 41, fig. 3-13. — Au- toimie, dans la mousse, le gazon, sur le penchant des collines. Comestible. Cl. rugueuse [Cl. ruyosa), Bull., t. 48, fig. 2. — Krombh., t. 54, fig. 18-17. — Boit., t. 115. — FI. dan., t. 1301. — Berkl., t. 18, fig. 3. — Grev., t. 328. — Dans les lieux humides. Comestible. CI. ténue {Cl. subfilîs), Pers., Comment., t. 4, fig. 2. — Dans les bois. . 2^ Subdivision. — Oclirospores. Cl. du sapin [Cl. abietina), Fr., Epier., -l'I. — FI. dan., t. 2030, fig. 2. — Grev. t. 117. — Dans les bois de sapins. Cl. dorée ((V. aurea), Schscfi". {décrit^ Cl. ;i radicule byssoïde (CV. byssiseda), Pers., Comment., t. 3, fig. 1. — Fl. dan., t. 1967, fig. 1. — Sur les bois de chênes, de hêtres. Cl. coquette [Cl. crispida , Fr., Fjncr., 31. — Cl. muscoides, Bull., t. 358, fig. A, B. — Cl. Syringarum , Pers., Myc, 9. — A terre, à la base des troncs. Cl. safrauée {Cl. crocea), Pers., Icon. et descr., t. 11, fig. 6. — Dans les bois de hêtres. Cl. sub-épineuse {Cl. spînulosa), Pers., Obs., 2, t. 3, fig. 21. — Fr., Epier., 21. — Dans les bois de conifères. Cl. élégante [Cl. formosa), Pers. {décrit). Cl. grise {Cl. grisea), Pers. {décrit). DESCRIPTIONS. 181 Cl. contractée {('l. stricto), Pcrs., Comment., t. 4, fig. 1. — - Scliaîff., t. 286. — Krombli., t. 18, fîg. 5. — Sow., t. 157. — Sur les vieux troncs de hêtres. Cl. de la Suède {Cl. Suecica), Fr., ii^j/cr., 26. — Kromljh., t. 54, fig. 23. — Dans les bois de conifères. 26 Tkibu. — Shn2)les. l^'s Suhdîvîsion. — A base fasciculée. Cl. argillacëe {Cl. argîllacea), Fr., Epier., 42 ; Ohs., t. 5, fig. 3. — FI. dan., t. 1852, fig. 2, et 1962, fig. 2. — Pers., Comment., t. 1, fig. 4. — Schm., t. 15. — Sur la terre, dans les endroits stériles, la terre glaise. Cl. fragile {Cl. fraijills), Ilolinsk., 1, p. 7. — Boit., t. 111, fig. 8. — FI. dan., t. 775, fig. 2. — Micli., t. 87, fig. 6 et 10. — Sow., t. 90 et 232. — Vaill., t. 7, fig. 7. — Clavaria cylindrica, Bull., t. 463, fig. B, N, O. — Cl. Helvola, Pers., Syn.,Zo; Cl. pistilUforma, Pers., Myc, 59. — Dans les bois de hêtres, à terre, en touffes. Cl. fusiforme (Cl. fusiformis), Sow., t. 234. — Boit., t. 110. — Dans les gazons. — Comestible, d' adirés Réveil. Cl. inégale {Cl. inccqualis), FI. dan., t. 836, fig. 1. — Grev., t. 37. — Huss., I, t. 18. — Sow., t. 253. — Pers., Comment., t. 1, fig. 3. — Bull., t. 264. — CL fasciculata, Vill., 1054. — Dans les gazons. Cl. vermiculée {Cl. vermiculata), Scop. {décrit). 2® Subdivision. ■ — Séparées h la base. Cl. aiguë {Cl. acuta), Sow., t. 333. — Fr., Epier., 61. — Sur la terre ombragée. Cl. canaliculée [Cl. canalicidata), Fr., Exncr., 56. — Bull., t. 496, fig. L, M. — Boit, t. 110. — Sur la terre, dans les broussailles des forêts. Cl. dichotome {Cl. dichotoma), Desm., Cat. — Dans le nord de la France. Cl. en forme de faulx [Cl. falcata), Pers., Comment., t. 1, fig. 3. — Fr., Epier., 57. — • Sur la terre humide. Cl. fistuleuse {Cl. fistulosa), Fr., Eincr., 54. — FI. dan., t. 1100, fig. 3, et t. 1255. — Krombli., t. 5, fig. 19. — Sur les petites branches, les pailles. Cl. pied fauve {Cl. fuscijjes), Pers., Myc, 75. — Sur les rameaux secs. Cl. petit jonc {Cl. juncea), Fr., Epier., 55. — Mich., t. 87, fig. 7. — FI. dan., t. 1257. — Bull., t. 463, fig. H. — Pers., 3Iyc., 45, 48, 67. — Sur les feuilles tombées à terre, près des hêtres. Cl. de petite taille ((7. minor), Lév., Ann. des se. nat., XX, t. 7, fig. 2. Cl. humide {Cl. miicida), Pers., Comment., t. 2, fig. 3. — FI. dan., t. 1376. — Fr., Epier., 60. ■ — Sur la terre et les bois mousseux. Cl. pilon [Cl. jnstillarls), hin. {décrit). Cl. onciale {Cl. uncialis), Grev., t. 98. — Fr., Ejner., 63. — Sur les tiges et tuyaux des herbes, dans les régions alpestres. 3^ Tkibu. — Sparassis. Cl. (Spar.) crépue [Cl. Spar. crl'ipa), Jacq. {décrit). Cl. (Spar.) lamelleuse {Cl. Spar. laminosa), Fr. {décrit). 1S-2 LES CIIxVMPIGNONS. Ordre 6. — TRÉMELLINÉS {Tremellini). Plante charnue, gélatineuse (Basidiosporés). _ —i- _ _ -__ TREMELLE, Tremella (tremulus, tremblant). Expansion gélatineuse, tremblante, distendue , de forme indétermi- née, immarginée, dont l'hyménium recouvre toute la superficie, lisse, ridée, non papilleuse. Trémelle frangée {Tremella fnnbriata), Pers., Mijc., 14. Hoffin., t. 7, fig. 1. — Bull., t. 499, fig. X, Y. _ Tr. veHicalis, Bull., t. 272. — Fr., Epier., 1. — Tr. tinctoria, Pei'S., Myc, 8. La Trémelle frangée affecte toujours une direction verticale. Elle est gélatineuse, mollasse, élastique, de couleur violacée ou olivacé fu- ligineux, dilatée dans le liaut, ondulée ou diversement plissée en lobes flaccides, comme incisés sur les bords, et atteint 6 à 8 centimètres d'é- tendue. Elle pousse, en automne, quelquefois en touffes, dans les endroits hu- mides des bois, sur les \deilles souches, les branches mortes, plus par- ticulièrement sur celles de l'aune. Assez rare. Comestible. On pourrait l'employer utilement en teinture. Elle donne, dit Bul- liard, une couleur d'un beau bistre rougeàtre, très-solide, et qui porte sa gomme. Plongée dans l'eau, lorsqu'elle est desséchée, elle reprend la forme qu'elle avait avant la dessiccation. Trémelle jaunâtre {Tremella lutescens)^ Yw, Epier.., 4. (PL XLVIII,fig. 4.) Pers., Icon., t. 8, fig. 9. — Tr. inesenterica , var. B, Pers., Myc, 4. — Tr. mesenteriformis , Bull., t. 406, fig. C, D, et t. 499, fig. U, V. Plante d'un jaune pâle, de consistance charnue, tremblante, ondu- lée, contournée, formée de lobes serrés, entiers. Commune sur les vieux troncs. Elle peut se manger, de même que le Tremella mesenterica, au- quel elle ressemble beaucoup. DESCRIPTIONS. Tramelle mésentérique (Tremella mesenierica) , Pers., Syn., i. (PI. XLVIII , fig. 2.) Vaill., t. 14, fig. 4. — Jacq., 1, i. 13. — Scliseff., t. 108. — Unçjl. bot., t. 709. — Huss., I, t. 27. — Fr. Epier., 7. Plante d'une belle couleur jaune orange, gélatineuse, acsez sou- vent coriace, grande d'environ 3 centimètres, ascendante, diversement lobée ou plissée, lisse, simple ou composée de plusieurs individus réunis. Elle vient très-communément en automne et en hiver, sur les vieux troncs, les branches tombées à terre, et même les bois travaillés. Coniestihle. On en fait usage en Allemagne, où on la conserve comme les Morilles, dont elle a à peu près le goût. Trém. blanchâtre (Trem. alhlda),Vv., Eincr., 9; Huds. — Trem. cerehrina,'Q\x\\., t. 386, fig. A. — Sur les rameaux. Trém. en massue {Trem. clavata), Pers., Icon. jjîct., t. 10, fig. 1. — Sur les branches et les rameaux tombe's. Ti'ém. exiguë {Trem. ex'ttjua), Desm. — JVemoqwra urlsea, Cord., Icon., 3, fig. 68. — Sur les rameaux morts de l'ajonc. Trém. de Dufour [Trem. Dufourli), Brond., 1854. Trém. frangée {Trem. fimbriata), Pers. {décrit). Trém. foliacée ( Trem. foliacea), Hers., Ohs., 98. — Bull., t. 406, fig. A. — Sur les troncs d'arbres. Trém. touffue {Trem. Jrondosa), Fr., E2ncr., 2. — Bull., t. 499, T. — Sur le tronc des hêtres, des chênes. Trém. perlée {Trem. fjemmata), Lév., Voyage Deynidoff, t. 4, fig. 4. Trém. sans beauté {Trem. indecorata), Sommerf. — Fr., Epier., 11. — Sur les peupliers et les saules, dans les contrées alpestres. Trém. gonflée (Trem. intumeseens), Sm., Engl. bot., t. 1870. — Yï., Epj'ier., 10. — Sur les troncs pourris et les branches tombées. Trém. jaunâtre [Trem. lutescens), Fr. (décrit'. Trém. mésentérique {Trem. mesenterica), Pers. {décrit). Trém. sarcoïde {Trem. sarcoides), Engl. bot., t. 5450. — Schœff., t. 323, fig. 1-3, 6. — Berkl., 2, fig. 7. — Tremella amethystea, Bull., t. 499, fig. 5. — Sur les troncs. Trém. tortueuse {Trem. torta), Willd. — Dacrymyce-i tortus, Fr., Epier., 9. — Sur le bois en décomposition. Trém. Thurétienne (Trem. Thuretiana), Lév., Ann. des sc.nat., 1848. Trém., en vessie {Trem. vcslcaria), Bull., t. 427, fig. 3. — Engl. bot., t. 2451. — A terre. Trém. verdâtre (Trem. virens), Fr., Epier., 12. — Math., El. delà Belgique. — Sur les troncs moisis, pendant l'automne et l'hiver. 184 LES CHAMPIGNONS. EXIDIE , Exidia (Va-J-ija, procéder de). Expansion gélatineuse, tremblante, marginéo, en forme de coupe on d'oreille; hyménium recouvrant seulement la surface supérieure, plus ou moins lidée , les interstices étant lisses, non papilleux; sur- face inférieure veloutée; consistance cornée, lorsque le champignon est sec. Exidie oreille de Judas {Exidia cmricula Judœ), Fr., Epier., 1. (PI. XLVIIl, fig. 4.) Batt., t. 3, fig. T. — Boit., t. 107. — Huss., I, t. 58. — En(/l. bot., t. 2447. — KroinLh., t. 5, fig. 50. — Hartz , t. 45. — Barla, t. 44 , fig. 17, 18. — JUrneola aurlcida Judœ, Bcrkl., t. 18, fig. 7. — Tremella aur'tcula Judœ, Lin. — Bull., t. 427, fig. 2. — Auricidaria Sambuci, Pers., Myc, 2. Var. nidiformis , Lëveillë, Ann. des sdenc. nat., t. 4, fig. 10. Nom vulgaire : Oreille de Judas. Plante de consistance gélatineuse, mais ferme et élastique, composée de deux lames, appliquées l'une sur l'autre. Elle est sessile, mince, étendue horizontalement, très- irrégulière; a presque toujours une grande échancrure , qui lui donne la forme d'une oreille d'homme , large de6 à 9 centimètres, haute de 3 à 4. La surface supérieure d'un hrun rougeâtre, creusée en soucoupe, veinée ou diversement plissée, gla]3re ; la surface inférieure, plus pâle, pulvérulente, comme tomen- teuse, parsemée de veines saillantes et divergentes. L'Oreille de Jvidas ne croît que sur les vieux troncs d'arbres, et plus particulièi^ement sur ceux du sureau. On l'employait autrefois en médecine, à titre de purgatif. Il est douteux qu'elle ait la propriété laxative. S'il faut en croire Rabelais, elle figurait sur table, en salade, comme plat d'entrée (*). Exidie glanduleuse [Exidia rjlandulosa) , Fr., Epier., 7. (PI. XLVIIl , fig. 3.) Engl. bot., t. 2448 et 2452. — FI. dan., t. 884. — Huss., I , t. 42! — Tremella glandulosa, Bull., t. 420, fig. 1. — Tr. spiculosa , Pers., Myc, 13. U Exidia glandidosa se rencontre communément , en automne , sur le tronc et les branches mortes du chêne ; il sort d'entre l'écorce, (1) C'est une sorte de Funges, issaux des vieulx suzeauLx. (Rabelais, Pantagruel, liv. TV, cliap. LX.) DESCRIPTIONS. 185 d'abord arrondi, devient aplati et sinueux, est noir on noirâtre, gla- bre en dessus^ hérissé en dessous de petites papilles coniques, cendré et un peu tomenteux. Il donne à l'eau une couleur brune, brillante; on pourrait donc l'employer en teinture. Ex. oreille de Judas {Ex. cmricula Judcc), Fr. (décrit), Ex. glanduleuse {Ex. glandidosa), Fr. [décrit). Ex. forme de pezize [Ex. per.iza'formis)., Lcv., Ann. des se. naf., 1848. — Dans la France méridionale. Ex. tronquée (Ex. recisa), Fr., Ejncr., 5. — Ditm., t. 13. — Engl. hot., t. 1819. Exidia gelat'inosa, Dul). -r~ Pezi%a gelatinosa, Bull., t. 460, fig. 2. — Sur les branches de saules; en abondance, pendant Tliiver. Ex. saccharine {Ex. saccharina), Fr., Ejncr., 8. — Sur les vieux troncs de pins. Section II. Hyménomycètes exospores ; hyménium à surface ou membrane sporophore placée extérieurement. Quatre spores portées par des basides. Basidiosporés. Ghampip;nons pourvus d'un volva ; hyménium ou membrane sporopliore mucilagineux, se réduisant en une liquide fétide. Ordre 7«. — PHALLOÏDES (Phalloidei). Chapeau ou piléole non cancellé, pourvu d'un pédicule ; un volva. PHALLUS {l4'siii •*yiioi>lî«me «les Ilyménoinycètes tIiécaspor«5». Ilynuîuium ou mem- ' / Réceptacle en forme de cupule , d'a- brane sporophore ex- 1 l bord fermée Pezizés. térieure; spores au 1 Champignons \ Kûceptacleoupiléole en nombre de 8, renfer- , dépourvus de volva;; Réceptacle l ^rme de mitre Helvellés. mées dans des thè- ; hvménium 1 non en forme '„, . „,„ ., , , ques;tlu.ques placées) ',,,. ,/ , , Réceptacle ou piléole . , ^ ^ I non déliquescent, f de cupule, 1 t . ■ à l'extérieur de l'hy- f I. . ,f '^'Tondi ou conique, méniiim ou réceptacle. jamais orme., {^q forma réguiiùre .. 3rorche2lés. Section III. Hyménium à surface ou membrane sporophore placée extérieurement. Spores contenues clans des Ihèques (Thécasporés). Ordre l<>r. _ MORCHELLÉS Qlorchellei). Champignon dont la membrane sporophore recouvre un récep- tacle marqué de nervures sinueuses, formant des cellules irrrrpt- liéres ou alvéoles, lisses ou à côtes. Genre 3I0PvILLE^ Morchella [Murcliel , ail., nom de la plante^). Champignon dont le chapeau ovoïde, globuleux ou coniqvie, pédon- cule, imperforé au sommet, est relevé extérieurement de nervures anastomosées, cjui forment de larg-es alvéoles, recouvertes par l'hymé- niiiin. Toutes les Morilles viennent à terre et sont comestibles. Morille à côtes {Morchella costata) , Pars., Mijc, 0. Mich., t. 85, fig. 3. — Schœff., t. 300, fig. 1. — Vittad., t. 13, fig. 6, 7, et t. 14, fig. 6. Vaa". Deliciosa, "Weimn., t. 533, fig. 1. La ?»loiille à côtes atteint 10 et 12 centimètres de hauteur, sur 5 d'épaisseur. Son chapeau, déforme et de couleur variables, a ordinai- rement une forme ovale ou conique, une couleur brune ou fuligineuse, noirâtre ou cendré verdàtre ; il est marqué de càleslongitudinales près que parallèles, entrecoupées de plis transversaux, formant des cel- DESCRIPTIONS. 18'J Iules oJjlongues, avec des veines ou rides dans riiilérieur. Le ijord du chapeau adlière au pédicule, lequel est d'un Idanc pâle, creux, épais, habituellement cylindrique , comme farineux en dedans , et présentant souvent au dehors de petites squames transversales, surtout vers le sommet. Cette Morille vient au printemps, dans les lieux humides, autour det fossés, parmi les graminées. Alimentaire. On la vend sur les marchés d'Italie. Elle est moins estimée que la Morille comestilile ; sa chair, peu épaisse, a l'aspect de de la cire. is Morille comestible {Morchella escule)ita), Pers., Syn., \. (PI. LI,lig. 1.) Batt., t. 2, ûg. F. — Boit., t. 91. — Schseff., t. 199, 298, 299 et 300. — Sow., t. 51. — Huss., I, t. 13. — Krombh., t. 16, fig. 3-G. — Hartz, t. ÔO. — Koq., t. 1, fig. 4,5. — Bull., t. 218. — Lctell., t. 104. — Lunz , t. 13, fig. 36, 37.— Veutm-., t. 11, fig. 10, et t. 109. — Barla, t. 42, fig. 1-7.— YittacL, t. 13, fig. 1-5, et t. 14, fig. 5. — Paul., t. 7-11. — Fr., %s-^., p. 6. . — Pers., Myc, 7. Var. A. grisea. Var. B. conica, Pers., Ulyc, 8. — Tratt., t. G, fig. 11. — Staude, t. 1, fig. 4 , 5. — Barla, t. 42, fig. 8-10. — Krombh., t. 16, fig. 7-16. Noms vulgaires: Mourillon (Languedoc), Merigoule (Gascogne), Morchelon. La Morille comestible a un pédicule le plus souvent cylindrique, pres({ue toujours creux à l'intérieur, long de 4 à 5 centimètres-, d'un blanc pâle, lisse, assez épais; un chapeau de forme arrondie, ovoïde et même conique, creusé en dessus de cellules polygones irrégulières, et dont les bords sont adhérents au pédicule. Ce chapeau, blanc ou grisâtre dans la jeunesse de la plante, devient plus'l.ard tantôt d'un blanc sale, tantôt d'un bistre foncé, et tantôt noirâtre , ce qui constitue phisieurs variétés, qui croissent toutes dans les bois, les prés et les ga- zons , en avril et en mai. C'est un aliment délicat et généralement recherché. On mange la Morille li-aiclie ou desséchée; son odeur est faible , as- sez agréable. 190 LES CHAMPIGNONS. Morille à moitié libre {Morchclla scmilihera), DG. (PI. LI,fig. 2.^ . Micb., t. 84, fig. 3. — Grev., t. 89. — Letell., t. 696. — Fr., Syst., 8. — M. rete, Pers., J/j/c, 3; M.fusca, id., 4. Var. A. M. crassipes, Pers., 2Iyc., 5, — Sow., t. 238. Var. B. M. mesomorpJia, Pers., Myc, 6. — Sow., t. 51, fig. média. — Tratt., t. 6, fig. 12. Var. C. M. rimosipes , DC, FI. fr., 574. — Harz, t. 78. Celte Morille est alimentaire ; on la confond presque toujour.s avec la Morille comestible. Elle a une odeur particulière, une saveur non désagréable. On la trouve, au printemps, sur les bords des beis, des fossés, des haies, dans les lieux ombragés un peu humides. Le chapeau, ayant ordinairement la forme d'un cône aigu, long de 3 centimètres, adhère au siipe par sa partie supérieure seulement; il est creusé de sillons allongés ou de cellules de forme irrégulière, de couleur jaune pâle ou fauve. Pied fistuleux, long de 8 à 10 centimètres, d'un blanc pâle, ordinairement granuleux à son sommet. Mor. de Bohème (Jlorch. Bohemica), Krombh., t. 15, fig. 1-13, et t. 17, fig. 8. — Veipa clubia, Lév., Ann. des 8C. nat., 1846. — Rare. Mor. coniciue (J/orc7i. conica), Pers., Myc, 8. — Champ, corn. — Varie'té de l'es- culenta. Mor. à côtes {MorcJi. costata), Pers. {décrit). Mor. à pied épais {Jlorch. crassijjes), DC, FI. fr. — Variété du semilibera, Pers., dans une note manuscrite. Mor. délicieuse {Morch, deliciosa), Fr. Syst. — Myc, 8. — Vaiiété de Vescu- lenta. Mor. comestible {Jlorch. esculenta), Pers. {décrit). Mor. fauve (Jlorch. fusca), Pers., Jlyc, 4. — Jlitrophora fusca, Lév., Ann. des se liât., 1846. — Variété du semilibera. Mor. géante (Jlorch., yiyas), Pers., Jlyc, 1, n» 1.. — ilicb., t. 84, fig. 1. — JE- trophora giyas, Lév., Ann. des se nat., 1846. — Verjia speciosa, Vittad., t. 15, fig. 4. Mor. biémale {Jlorch. hiemalis), Fr., Syst., 4. — Balb., t. 11, fig. 4. Mor. hybride {Jlorch. hybrlda), Pers., Syn., 6. — Sow., t. 238. Mor. étendue {Jlorch. patula), Pers., Syn., 2. — Sow., t. 51, en partie. — Mitro- phora patv.la, Lév., J.?m. des se nat., 1846. Mor. pubescente {Morch. pubescens), Pers., Jlyc, p. 207. — Dans les buis du Juia. Mor. à pied crevassé {Jlorch. rimosix^es), DC, FI. fr., 574. — Mîtrophora rimo- sipes, Lév., Ann. des se nat., 1846. — D'ans les bois. Mor. à moitié libre {Jlorch. semilibera), DC, {décrit). Mor. trémelloïde (Jlorch. iremelloides), DC, FI. fr., 572. — Phallus esculentus, BuU., t. 218, fig. F. Mor. ondoyante {Jlorch. undosa), Pers., Jlyc, 2. — Jlich., t. 84, fig. 2. — JFitro- phora undosa, Lév., Ann. des sénat., 1846. DESCEIPTIONS. 191 Ordre 2^. — HELVELLÉS {Helvellei). Champignons dont l'hTjméniutn recouvre la face supérieure d'un réceptacle ou piléole membraneux, irrégulier, divisé en lobes p)liés et rabattus, libres ou adhérents. (Thécasporés.) Genre HELVELLE, ilekella (petit chou, en latin). Champignon ordinairement pédicule, dont le chapeau membraneux^ presque toujours plissé irrégulièrement, lisse en dessous, porte les spores à la surface supérieure seulement. li'c Tribu. Heîvelle (type). Chapeau membraneux, plissé, irrégulièrement suspendu sur le pédicule. Helvelle crépue [Helvella crispa), Fr., S y st., p. 14. (PI. LIT, fig. 4.) Mich., t. 86, fig. 7. — Schseff., t. 282. — Grcv., t. 143. _ Krombii., t. 19, fig. 27-29. — Eoq., 1. 1, fig. 3. — Lctell., t. 37, fig. 2. — Lcnz, t. 14, fig. 40. Vittad., t. 30, fig. 1. — Ventur., t. 11, fig. 110. — Sow.. t. c9. — Barla, t. 43, fig. 1-5. — Tratt., t. D D. — Ilelv. leucophœa, Pers., 3Iyc., 2. •— Helv. mitra, JBulL, t. 466. Cette espèce , une des plus grandes du genre , a le chapeau libre , c'est-à-dire non adhérent au pédicule par ses bords, courbé de diffé- rents côtés, lobé et quelquefois comme crispé, de couleur d'un blanc pâle en dessus , devenant roussàtre par la dessiccation, et très -légère- ment fuscescent en dessous. Son pédicule est glabre, blanc, fîstuleux, lacuneux ou cannelé , à lacunes profondes et compliquées. On la trouve, en octobre et en novembre , dans les bois , parmi les mousses et les gazons. Comestible. Odeur peu sensible, chair blanche, élastique. Helvelle élastique {Helvella elastica), Bull., t. 242. (PI. LU, fig. 3.) Schœif., t. 320. — Sow., t. 154. — Bcrg., t. 149. — Pers., llyc, 9. Chapeau libre, rappelant la forme d'une mitre , devenant lobé avec l'âge, gris cendré, uni en dessus et en dessous ; le pied allongé, grêle, long de 8 à 10 centimètres, non lacuneux, creux à l'intérieur, prui- neux, plus pâle que le chapeau. 192 LES CHAMPIGNONS. \.' Ilch-i'llc élastique se rai)pro(lic du Peziza macrocarjm ; elle viciil, à Icrre, assez commuiiéniciil,, dans les bois, en septcniluc cL en uilul)i'c. 'Coiiicsliblr, mais de liop petite taille pour être recherchée. Helvelle haute taille (Ilelvella grandis) , Cumino , t. 2. i\Iicli., t. 8G, fig. 8. — .ScliœfK, t. 283. — Noul. et Dcass., t. 40. — Fr., Syst., 2, p. 118. _ Pci-s., il/yc, 5. Nom vulgaire: Morille, en Languedoc , où l'on confond les deux plantes. UHelvella grandis atteint jusqu'à 16 centimètres de hauteur; son chapeau, tantôt d'un brun fuligineux , taul(H violacé ou fauve, blanc en dessous, est formé de trois ou quatre lobes, recourbés, distincts, à sur- face lisse, irrégulièrement sinueux sur les bords, souvent marqués d'une ligne blanchâtre. Le pédicule, lisse ou rarement sillonné, épais, solide , est parfois traversé de perforations , qui lui donnent l'aspect d'un pédicule qui serait formé de plusieurs pédicules soudés en- seinhle. Cette Helvelle, à l'état frais, rappelle l'odeur du cuir tanné; elle se trouve solitaire, dans le Midi île la France, au printemps, après les pluies, et en automne, à terre, dans les lieux découverts et sablonneux des bois. Rare. Comestible. Sa saveur est agréable. Helvelle en turban {Helvella Infula), Schœlî., t. 150. Krombh., t. 21, fig. 14-17. — Barla, t. 43, fig. 14-16. — Mouzel, t. 6. rr— FI. dan., t. 835. — Fr., Syat., 2, j). 17. — Pers., 3Iyc., 6. Grande espèce, dont le chapeau, irrégulier, de forme variable, ré- fléchi, lobé, lisse, glabre, est large de 6à8 centimètres, brun rougeà- tre ou cannelle, à face inférieure légèrement veloutée, d'abord blanche ou rousse, et par la suite plus ou moins violacée, adné à vni pédicule, long de 6 à 8 centimètres, épais, non sillonné, blanchâtre ou d'un roux clair, plein dans le jeune âge, fistuleux lorsque l'individu arrive à son entier développement, lisse, mais (juelquefois couvert d'une efflores- cence pruineuse. V Ilelvella Infula est comestible, non très-rare dans les Vosges, où on l'appelle Morille d'automne ; il croit , en automne, dans les friches et les bois montueùx ; sa texture est très-élastique. DESCRIPTIONS. 193 Helvelle lacuneuse {Hclvclla lacuiiosa) , Afzcl. (PI. LU , fig. 2.) Schœff., t. 154 et 162. — Kroiiibli., t. 10, fig. 18-21, 22-2G. — Grcv., t. 30. — FI. dan., t. 24. — Berger, t. 147. — Cheval., t. 6, fig. 5. — Michel., t. 80' fig. 7. — Hohusk. t. 24. — Barhx, t. 43, fig. 6-11. — Fr., Syst., 2, p. 115. — Helv. mitra, Pers., Mijc, 1. — Bull., t. 190. Noms vnlgaires : Mitre d'évêque, Morille en mitre. Ce champignon a le chapeau formé de deux ou trois lobes, réfléchis, ondulés sur les hords, qui, en se recourbant, ressemblent à une mitre, et sont tantôt d'un gris cendré, tantôt d'un lu'un fauve, adnés au pédi- cule, lequel est fistuleux, blanchâtre, profondément sillonné et lacu- neux, consistant. L'Helvellc lacuneuse croit, au printemps et en automne , dans les mousses, le gazon, et plus particulièrement sur les sols sablonneux. On la mange en Provence et dans le Piémont. 2° Tribu. Gyromîtra (rcipo;, cercle, [J-tTpot^ mitre). Chapeau rentlé , raboteux , inégal , avec des côtes saillantes , grosses et formant des circuits. Genre pour quelques auteurs. Helvelle (Gyr.) comestible {Hclvclla Gyr. csculcnta), Sch;e{f., t. 160, et t. 300, fig. 2. FI. dan., t. 116. — Tratt., t. CC. — Kromhh., t. 20, fig. 6-12. — Vittad.. t. 32. — Lenz, t. 15. — Barla , t. 43, fig. 12, 13. — Staiule, t. 1, fig. 3. — Pers., Champ, coin., t. 4; id. 3[yc., 7. — Fr., Syst., 4. — Uyrom'dra esm- lenta, Str., in Flora, 4U. Nom vulgaire : Mouricaude, dans les Vosges. Ce champignon sert en (fuelque sorte de transition entre les Hel- velles et les Morilles; il ditl'ère des Morilles en ce qu'il n'a pas d'al- véoles, mais seulement des plis contournés au chapeau, et rentre dans la classe des Helvelles par ce qu'il est entièrement lisse. Son chapeau, large de 6 à 8 centimètres , de couleur bai brun, tantôt sub-orbicu- laire, tantôt sub-lobé, ondulé ou plus ou moins plissé, blanc et vil- leux en dessous, adhère à un pédicule creux, assez court, lisse, non sillonné, d'un blanc incarnat ou roussâtre. 13 194 LE, s Cil A Jl ri GNON S. AUnicntaire, assez rave et très-estiinéi', I'IIcIm'Ho euine^tililc :i une odeur et une saveur agréahles, et se vend sur les marchés d'AlleninLinc comme les vraies Morilles. On la trouve, en touires, au [)iinlemps et à raulonmc, dans les pays élevés, sur le bord des chemins et dans les friches. l'L' Ti'.iiiu. Helvella (type). II. à stipe court {Uelv. hrevipes), DC, Fl.fr., VI, p. 28. Helvella leucojnts, Pers., Myc, 8. — Sur ha terre un peu humide, dans les bois; très-rare. II. crépue {Ilelr. cnspa), Fr. (déa-it). II. comestible iHelv. esculenta, Scbseff. {décrit). H. élastique {Helv. elastica), Bull, {décrit). II. forme de selle {IJelr. Ephippium), Lev., Ann. des se. naf., 1841, XVI, 1. 15, fig. 7. • — Dans les bois, sur la terre; parmi les gazons, au mois d'août, ir. haute taille {Helv. grandis), Cumino {décrit). 11. en mitre (Helv. Infula), Sebîcff. {décrit). II. lacuneiisc {Helv. laeunosa), Afzel {décrit). H. capuchonnc'e {Helv. Monacella) , Fr., Syst., G. — H. spiadicea, Schœff., t. 283. — Dans les bois montneux, au printemps, II. noirâtre {Helv. x)ulla), Holmsk., t. 2(3. — Fr., Syst., t. 10. — Dans les bois, sur la terre humide. II. sinueuse {Helv. sinuosa), Brond., t. 3, fig. 5. — Dans la France méridionale. II. sillonnée (Helv. sulcata), Afzel., in Acf., 305. — Schteff., t. 352. — Sur la terre humide des bois. 2e Teibu. — Gyromitra. II. (Gyr.) comcstiljle {Helv. Gyr. esculenta), Bchsefl'. {décrit). YEPiPA (vieuK mot latin , synonyme de Phallus). Chapeau conique, charnu-membraneux, (hsLant du pédicule; hymé- nium rugulcux, mais non à côtes saillantes. Verpa en forme de dé {Vcrjia digi(allfovmis), Pers , Myc, t. 7, fig. 1-3. (PL LUI, fig. i.) Krombh., t. 4, fig. 20-31. — Stnrm , t. 2. — Vittad., t. 15, fig. 1-4. — Berkh, t. 12, fig. G. — Barla, t. 44, fig. 1-G. — Fr., Syst., 2 , p. 24. Chapeau campanule ou oji forme de dé, ayant seulement 1 à 2 centimètres de haut et autant de large , irrégulier, libre en dessous , inséré au sommet du pédicule , lisse en dessus ou seulement un peu rugueux , hrun à la partie supérieure, d'un hlanc grisâtre à la par- tie inférieure; pédicule sub-cylindriquc, long de 3 à 5 centimètres . ondulé, mar<{ué de flocons transversaux , creux en dedans. DESCRIPTIONS. « 195 Bien qu'il ait peu de goût et que sa chair soit mince, ce champignon se mange en ItaUe comme la Morille. Il vient au printemps et n'est pas commun. V. agaricoïdc (F. agarkoides] , Pcrs., Myc, 2, t. 7, fig. 4-5. — Morcliella (tfjari- coides , DC, Fl.fr., 569. — Dans les bois. V. digitaliforme (F. digitaliformls) , Pcrs. [décrit). LÉOTIE, Leotia (lûoç , lisse). Réceptacle ou chapeau supporté par un pédicule central , à hord en- roulé, recouvert d'un hyménium ou membrane sporophore, luisant et un peu visqueux. Léotie lubrique [Leotia Inbrica), Pcrs., Myc, t. 9, lig. 4-7. (PI. LUI , fig. 2.) Micli., t. 82, fig. 2. — Vaill., t. 13, fig. 7-0. — Sow., t. 70. - FI. dan., t. 719. — Nées, fig. 144 B, et fig. 162. — Hofim., t. 6, fig. 1. — Berkl., t. 22, fig. 1. — Grev., t. 56. — Helvella gelatinosa, Bull., t. 473, fig. 2. La Léotie lubrique a la consistance molle, presque gélatineuse; elle est à\\n jaune tir (Dit sur le vert. Son pédicue, grêle, fistuleux, le plus souvent cylindrique, long de 4 à 6 centimètres, supporte un chapeau convexe , arrondi ou légèrement déprimé, lisse, large de 2 centimètres seulement, irrégulier, ondulé sur ses bords, qui sont roulés en -des- sous. Elle croît, en été et en automne, à terre, dans les bois ; le plus' ordinairement en toufles ; n'est pas rare. Comesiihle ; mais sa petite taille, son peu de chair, son aspect peu attrayant feront qu'elle ne sera jamais recherchée. L. noir foncé [Leot. atrovireiis) , Pcrs., -il/^c, 8, t. 9, fig. 1. — Dans les bois et les lieux humides. L. formant cercle {Leot. circinans), Pcrs., Icoii. et descript. t. 5, fig. 5-7. — Dans les forets de sapins, en cercle. L. lubrique {Leot. lubrica) , Pers. {décrit). L. pied comprime' {Leot. 2>latypoda), Fr., Syst., 28. — Helvella platypoda , DC, Fl.j'r., VI, p. 29. — A terre, dans le midi de la France. l'J'J LE!< ( llA.Ml'iGNON.S. Ordre 3". — PEZIZÉS , Pezizei (tte^Îç, parapet). Rrccpiadc charnu , rarement coriace , en forme de cupule pi un uu mohis profonde ou de disque co)ivexe , sessile on pédicidé ; hijménium couvrant le dessus de la cupide (Thécasporés). PEZIZE (Pcziza). {Pezicœ, nom latin d'un champignon). Champignons ayant le jjIus souvent la formo d'une petite coupe , d'abord fermée, dont la surface supérieure esthsse et porte des spores, (jui s'écliappcnt sous la forme d'une poussière fine. Ire TiiiDU. Aleiirîa ('A).£upov, farine). Capsules charnues ou carnoso-membraneuses, fragiles, extérieure- ment pruineuses ou floconneuses , de grande dimension ; presque toutes terrestres. Toutes les espèces de Pezizes, de la soclion des Aleuria, paraissent être de nature alimentaire. Les plus grandes pourraient figurer sur nos tables, à côté des Morilles et des Helvelles. En général , les Pezizes sont peu recherchées. Pezize en coupe [Pezlza Acctahulum) , Lin, (Pl.LlY, fig. i.) Vaill., t. 13, fig. 1. — Sow., t. 59. — Mich., t. 8, fig. 1. — Bull., t. 485, fig. 4. — Pers., JI>jc., 1, P. Anc'dis, G. Cette Pezize, l'une des plus grandes du genre , puisqu'elle atteint jusqu'à G centimètres, a la forme d'une coupe ou d'un entonnoir, est mince, fragile, de couleur fuligineuse. Son pédicule, assez court, épais, blanchâtre, est marqué de sillons assez profonds et de côtes ra- meuses, divergentes à leur sommet. Sa consistance est celle de la cire. Elle croît au printemps, à terre, dans les lieux ombragés. Rare. Couleur d'abord fauve, }niis d'un biiui plus ou moins foncé. Comestible. DESCRIPTIONS. 197 Pezize orangée {Pc-iza aurantia), Oed., FI. dan., t. 057, fig. 2. (PI. LV, fiy. 2.) Ters., Myc, n° G, p. 222. — Schseff., t. 148. — Sow., t. 78. — Batt, t. 10. — Holmsk., t. 7. — Nées, fig. 2.79. — IIuss., I, t. 37. — Krombli., t. 54, fig. 30. — Hartz, t. 72. — Barla, t. 44 , fig. 13-16. — Fr., >Sijst., p. 49. — -P. coccinea, Bull., t. 474. Celte Pezize, qui attire rattention par sa couleur crun rouge orangé très-vif, est sessile ou sub-sessile, mince, fragile, irrégulière, évasée en cupule ou en coquille de limaçon , large de 2 à 8 centimètres, glabre en dessus, pulvérulente et plus pâle en dessous. Elle croît à terre, le long des chemins ombragés, dans les pelouses, le plus souvent solitaire, quelquefois en séries ou formant des cercles. Comestible ; saveur peu prononcée. Le célèbre Persoon , étant encore enfant , fut frappé d'admiration à la vue de la Pezize orangée, et dut à cette circonstance le goût de l'é- tude des champignons, étude à laquelle il s'adonna tellement, qu'il devint le premier mycologiste de son époque. Pezize baie {Pcziza hadia), Pers., Obs. IIuss., II, t. 13. — Bcrkl., t. 22, fig. 4. — Vaill., t. 11, fig. 8. Plante de couleur variable, grande, sessile, entière, flexueuse, or- dinairement brune, ayant le bord enroulé; plus pâle et prenant une nuance olivâtre, comme 2^oudrense extérieurement. Est comestible ; vient dans les jardins, les bois, sur les bords des étangs, en été et en automne. 'B'-? Pezize en limaçon {Pcziza cocli(eata), Lin. Bull., t. 154. — Berg., t. 175. — Sow., t. 5. _ Sclireff., t. 155 et 274. — Vaill., t. 11, fig. 8. — Ilartz, t. 72, fig. A. — Barla, t. 44, fig. 11, 12. Var. A. P. alufacea, Pers., Mijc, 3, p. 221. Var. B. P. umhr'ma , iiL, p. 220. Pezize de grande taille, sessile, mince, fragile, contournée et comme partagée en deux lobes latéraux, roulés en spirale. Elle atteint ?> ceii timètres de hauteur el, 6 de diamètre ; elle est farineuse extérieurement. m Sa couleur, d'un blanc jaunâtre, puis d'un fauve peu prononcé, devient mÊ brunâtre dans la vieillesse. ^^ 19S T,i:S CITAMnaNONS. On la recuoillo à terre, dans les Lois, sur 1(\'; bords des fossés, dans les jardins et les gazons, en été et au commencement de l'automne ; croît soUlaire ou en groupes de cini( ou six individus. Comeslihlc ; on on fait usage dans le nord de la France. Pezize léporine 'Peziza Irpnrina), Batsch. Schœff., t. 156. — FI. dan., t. 1077, fig. 2. — Ilolmsk., t. G, fig. e. — Fr., Sysf., p. 47. — Ters., JLjc, 8, et P.fellna, 9. Champignon do couleur cannelle, suli-slipité, haut à peine de 4- centimètres, dimidié en forme d'oreille, farineux extérieurement, lisse intérieurement. Plus petit que le P. onotica , il a prescjuc la même forme. Comestible. Il croît le plus souvent en touffes, à terre, dans les bois do pins. Pezize pédiculée {Pe:iza macropxis) , Pors., Ohs. Myc, t. 1, fig-. 3. Fr., Sijst., p. 57. — Scliœff., t. 152 et 1G6. — FI. dan., t. 12, fig. 2. F. st'ipltata, Bull., t. 457, fig. 2. Cette Pezize de grande taille est remarquable par son pédicule très- long, atténué en bas, un peu flexueux , souvent lacuneux, s'élargis- sant en une cupule de forme d'abord hémisphérique, puis étalée, cen- drée, atteignant jusqu'à 8 centimètres, tomenteuso en dessous. Les bords sont irréguliers, légèrement ondulés. Elle croît sur la terre dans les bois ; est cornestihlc. Los pauvres la maniïent. Pezize oreille d'âne 'Pc:i:a onotica), Pers., Myc, 7. (PI. LIY, fig. 2.) Dittm., t. 10. — Sow., t. 70. — Fr., Sijsf., p. 48. Nom vulgaire : Oreille de lièvre. Ce champignon, de grande taille, est stipité, dimidié, légèrement allongé d'un côté, en forme d'oreille, farineux et jaunâtre à l'extérieur, rose ou orangé en dedans, et finissant par devenir plissé ou rugueux. Rare. Croît à terre, dans les bois ; est comestible et d'uiic beauté remar- quable. DESCRIPTIONS. 190 Pezize vésiculeuse {Pczlza vesiculosa), V>n\\., t. 457, 11g. 1, et t. 44. (PI. LIY, fig. 2.) Sow., t. 4. — Grov., t. 107. — Nées, t. 38, fig. 257. — ]\Iicli., t. 8G, fig. 2. — Barla, t. 44, fig. 7-10. — Pcrs., Mijc., 25. Champignon commun sur les fumiers et sur les terreaux gras, dans les jardins, au printemps et en automne, croissant quelquefois soli- taire, mais le plus souvent en groupes de cinq ou six individus ; il est sessile , d'abord globuleux et creusé en gobelet, il prend ensuite la forme d'une bourse ou d'une petite coupe à ouverture rétrécie, dont les bords sont crénelés et sinués, plus ou moins contournés ; n'a ha- bituellement que 2 à 3 centimètres de diamètre , mais peut atteindre jusqu'à 6 et 8 centimètres. Sa couleur varie du blanc jaunâtre eur-légè- rement bistré , au blanc ferrugineux ; sa surface externe est comme granuleuse , subtomenteuse à la base. Il a l'aspect , la demi-transpa- rence et la fragilité de la cire. Très-commun. La Pezize vésiculeuse est co)nesri^/e; je l'ai mangée crue. Sa sa- veur est faible, agréable. P. cVALbot (P. Abbotiana), Suw., t. 389, fig. 8. — Anjouvd'luii c'est le Lecanora cerina, Ach. P. des sapins (P. abietina), Pers., Sijn. 18; J/^c, 33. — Varie'té du P. cahjrina-i Sclium. — Dans les bois de pins. P. en coupe (P. Acetabulum), Lin. {décrit). P. aiguille (P. aeuwii), AU), et Scliw. — Fr., Syst., p. 95. — Snr les aignillons du sapin, dans les bois humides. P. opprimée (P. adpressa), Wullr., (-rupt. — Sur les tiges sèches de rHe'lianthc annuel. P. blanc do chair (P. albo-carnea) , Crouan. 7*7. fin., p. 52. — Sur le Funcus fflomèratus. P. vert de gris (P. œruf/inosa), Pers., S'i/n., 105. — ('hlnroxporiian rcruginosum, Tul. — Sur les bois morts humides. P. blanc sale (P. cdbo-fusca), Crouan, F/, fin., p. .54. — Sur les crottes de mulot. P. agyrioïdc (P. afiyriokles), Desm., ^im. des se. naf., 1837, t. 2, fig. 2. P. blanc testace' (P. albo-testarea), Desm., Ann. des se. naf., 1843. P. blanc violacé (P. albo-violascens), Alb. et Schw., t. 8. fig. 4. — P. velutinct, Desm., Catal., et P. fallax, Pers., 3Iyc. — Sur divers arbres, hiver et prin- temps. P. des chatons (P. amenti), lîatsch, fig. 148. — Pers., Myc., 264. — Sur les cap- sules des chatons du saule. P. amorphe (P. amorplia), Pers.; Thelephora amorpha, de Pries. — Sur l'écorce des sapins morts. P. agrandie (P. ampliata], Pers., Jcon. et descr., t. 8, fig. G. — Sur les troncs. P. très-grande (P. amplissmui), Balb. P. petit bouclier (P. ancUh), Pers., Myc., G. — A terre dans les bois. ■2dO LES ClIAMrKiNONS. r. auuiuale {P. auomala), Vers., Obs., et J\ stipcUa, Jfi/f., 130. — P. ri'.josa, Siiw., t. 3G9, fig. 3. — Sur les rameaux tombes, surtout du cerisier. r. aplanie {P. «^pjj/annto), Fr., ^St/s^, p. 64. — A terre, tlans les lieux liumidcs, en septembre et octobre. r. araueeusc {P. araneosa), Bull., t. L'80. — Sur la terre, dans les lieux cou- verts; en scjîteniljrc et octobre. 1'. (lu sable {P. arciiicola), Lev., Ann. des se. nat., 1848. — Cliamps sablonneux du littoral. P. couleur d'abricot (P. armenîaca) , Pers., J/v/c, 124. — Sur les bois des- seclies. P. du roseau {P. Arumlinis), Fr., Syst., p. HT). — Sur les cliaumcs dessèches de YAntndo PhrcKjmites. P. en forme d'ascobole {P. ascobolimorpha), Crouan , FI. fin., p. ^4. — Sur les fumiers d'etable. P. d'A^pegrcn {P. Aspegrenîi), Fr., Syst, p. 131. — Sow., t. 3G0, fig. 7. — P. Ca- licium, Pers., 3Jyc., 165. P. âpre (P. aspera), Pers.; J'Jxcijnda a.tpera, Fries. P. noire {P. atra), Desm. — Sur les gousses pourrissantes des haricots tombe's à terre. P. noirâtre (P. atratci), Pers., Syn., 128. — Sur les troncs, les tiges des ])lantes, au printemps. P. noir verdâtre (P. airoftVeJis), Pers., tSyn., 13. — P. serlata, id., -^fyc, 305. — Coryne vtrescois, T^nl. — Sur les bois en de'composition. P. orangé (P. aurantia), Œd. (décrit). P. aurelie {P.aurelia), Pers., ^lyc, 129. — P. Wauchii, Grev. — Sur les feuilles tombées du hêtre, du chêne, au printemps. P. aurore [P. aurora), Crouan, FI. fin., p. 53. — Sur les bouses de vaches an- ciennes. P. azurée (P. azurea), Lév., .1»». des se. nat., 1841, t. 15, fig. 9. — Dans les bois, à terre, au jirintemps. I*. baie (P. hculia), Pers. {décrit). P. barbue (P. barbata), Kuuze. — P. pell'tta, Pcr?., ^fl|r., 110. — Sur les rameaux du chèvre-feuille. P. avenante (P. benesuada), Tul., Bot. Zelt., 1853. P. de l'épine-vinette (P. Berberidis), Pers., Syn., 55. — Sur les rameaux secs de Vépine-vinette. P. de Bei-keley (P. BerJcelea), Blox. — Sur YAnjellca sylvestris. P. du bouleau (P. betulœ) , Pers. — Stictls betidœ , de Fries. P. de Bioxam (P. Bioxami), Berkl. — Sur le tronc du prunelier. P. bicolore (P. bicoJor), Bull., t. 410, fig. 3. — P. quercina, Sow., t. 17. — Sur les rameaux tombés, au printemps. P, bolaire (P. bolaris), Batsch, t. 23, fig. 155. — Sur les rameaux. P. l)rune (P. Irunnea), Alb. et Sclnv., t. 9, fig. 8. — Sur la terre brûlée et au bord des chemins. P. iiiùr 1n-un (P. brunneo-atra), Desm., Ann. des se. nat., 1830. 1*. brunâtre (P. brunneola), Desm., Ann. des se. nat., 1842. P. bulbeuse (P. bulbosa). Nées, fig. 289. — A terre, dans les bois. N"est peut-être qu'une variété du P. maeropus. P. du byssus (P. byssiseda), Fr., Syst., p. 107. — P. testaeea, Pers. — Sur les bois putrides souvent humectés. P. du cacalia (P. Cacaliœ), Pers., Myc, 174. — Sur les tiges des plantes com- posées. DESCKirTIONS. 201 P. en calice (P. calycîna), Sclium. — Fr., t^yst., p. 01. — P. rJirysopWialma , Pcrs., Myc, 97. — Sur les rameaux putresccuts. P. calicioïcle (P. calicioides), DC, Fl.fr., 212. — Sur les e'corces. P. petite-coupe (P. calyculus), How., t. IIG. — Sur les In-auclies mortes de'cor- tiquces. P. clocliette (P. Campanula), Nées, fig. 295. — Batscli, fig. 14G. — Sur les chaumes, les stipules putrescentes. P. clos champs (P. campestris)^ Crouan , FI. fin., p. 23. — Champs cultives. ' P. du clicvreuil (P. Cajjreuli), Pers., Myc, 214. — P.Umhata, Wallr. — Sur les crottes de chèvre, de cerf etc. P. chanterelle (P. Cantliarella), Fr., Syst., p. 48. — A terre, dans les hois. P. du carex (P. Caricis), Dcsm. P. chair pâle (P. carneo-pallîda), Desm. P. cliarnue (P. carnosa), Bull., t. 390, fig. 1. P. de Caroline (P. Carolinœ) , de CTUernissac-Crouan , FI. fin., p. 49. — Sur les ramules mortes de l'érahle. P. du charme (P. caipinea), Pers. — Tubcrcidaria viihjaris , Tode. — Sur le charme, en automne. P. carpoholoïde [P. carpoholohles) , Crouan, FI. fin., p. hO. — Sur une corde pourrie. P. coupe (P. Catinus), Ilolmsli, t. 8. — P. cerea, Pull., t. 41, fig. G. — Sur les troncs pourris. P. bocal (P. Cauciis), Eeh. — Pers., Myc, 1G8. ■ — Sur les chatons tombes du Ijcuplier blanc. P. des tiges (P. caulîncola), Fr., tSyat., jj. 94. — P. f^crratidœ ., Pers., Myc, et P. cdbo-marginata, id. — Sur les tiges des plantes, hiver et printemps. P. des ceraistes (P. C'erastioria)i),Vv., tSi/s.t, p. 153. — Sur les tiges et les l'euilles des ceraistes. P. cei-ace'e (P. cerea}, Pers., Myc, 32. — Sow., t. 3. — Sur les terres fumées, les couches, en automne. P. couleur de cire (P. cerinea), Pers., >^yn., C2. — Sur les bois putrescents. P. de Cesati (P. Cesatii], Mont. P. blanc de neige (P. chionœa), Fr., /^ysf., p. 132. — Sur les feuilles de ])in, au printemps. P. chrysocomc (P. cJtrysocomn), Bull., t. 37G, fig. 2. — P. anrea, Pcrs., 3Iyc.,2Bl. — Sur les bois de pin pourri. P. à bord cilié (P. ciUaris), Schrad. — Sur les feuilles tombées, à terre. P. cendrée \P. cinerella), Crouan , FI. fin., p. 51. • — Sur les tiges mortes de la ronce. P. cendrée (P. clnerea), Batsch, t. 13". — P. ccdlosa, Bull., t. 41G, fig. 1. — Sur les Ijois et les rameaux putréfiés. P. cannelle (P. cinnamomea), DC, P7./r., VI, p. 23. — Pers., Myc, 124. — Sur les rameaux des chênes, parm' les lichens. P. à frange (P. clrrata), Crouan, l'/.fin., p. 51. — Sur l'écorce de VEupaforh'.m cannabiniim. P. citrine (P. citrina), Batsch, fig. 218. — Pers., ^^yn., lOG. — Sow., t. 150. — Sur les troncs et les rameaux putrescents, en autonnie. P. clandestine (P. clandestina), Bull., t. 416, fig. 5. — Sur les rameaux tomlu's, au printemps. P. des clavaires (P. Clavarlarum), Desm., Ann. des se nat., 1837. P. massette (P. clavata], Pers. — Sur les tiges des grandes herbes. P. coecinée (P. coccinea), Jacq., t. 1G9. — P. epipendra, de Bull., t. 467. — Sur les rameaux putrides tombes à terre. ■202 LES CHAMPIGNON!^. P. en escargot (P. cocJileafa}, Lin. (dénnt). P. blcu-cid (/'. carulea), Boit, t. 108, fig. 2.— Sur les tiges poumes et le Lois pourri. P. Llcuâtre (P. crmrt), Pcrs., J/'/c, 135. — /coh. et desc, t. 7, fig. 1. — Sur le bois de cliène. P. comprimée {P. compressa), Pers., Myc, 241. — Durella compressa, Tul. — Sur les bois durs et les copeaux. ]'. pare'e (P. conc'mna), Pers., Mue, 5. — Sur les feuilles de chêne tombées. P. poudre'e (P. compersa), Pers., ^fyr., 184. — Thelebolus hirsutus, DC, F/.fr., 729. P. en couronne {P. coronata) , Bull., t. 416, fig. 4;i'. radiata, de Pers., J/j/c, 179. — Sur les tiges des grandes herbes, ortie, chanvre etc. P. corticale (P. cortlcalis), Pers., Mijc, et P. Sc'iumachen, id. — Sur Ti-corcc et le bois mort de divers arbres. P. corbeau (P. eori-wa), Pers., Myc. G5. — Sur les rameaux et les bois. P. de Créc'hciue'raiilt (P. Crechqueraultïi), Crouan, FI. fin., p. 55. — Sur la terre de bruyiye. P. barbue (P. crlnlta), Bull., t. 416, fig. 2. — Pers., Myc, 88. — Sur les bois putrides. P. safranée (P. croclna), ilout., Ann. des se. nat., 1836. 1'. du chaume (P. culmicola), Desm., Ann., des se, nat., 1836. — Sur les tiges mortes de diverses plantes herbacées. P. des céréales (P. cuhniyena), Fr., Sysf., p. 127. — Sur les chaumes desséchés. P. du cyprès (P. Cup>ressï), Batsch. — P. cvpressina, Pers., Myc., 187. — Sur les feuilles moj'tes du cyprès. P. en cupule (P. cupularis). Lin. — P. crenata, Bull., t. 396, fig. 3. — Yaill. 11, fig. 1-3. — Pers., Obs., t. 4, fig. 6, 7. — Eu été, sur la terre brûlée et les bois pourris. P. de Currey (P. Curreyï), Berkl. — Sur les fruits morts du Juncus effusus. P. cyatoïde (P. cyathoidea), Bull., t. 416, fig. 3. — Pers., 2Iyc., 171. — Sur les tiges des herbes et surtout de l'asperge. P. de la dentaire (P. Dentariœ), ChaiU. — Sur les tiges de la dentaire. P. dentée (P. dentata], Pers., Icon., t. 1, fig. 6, 7: id., Jlyc, 267. — Sur le bois carié. P. diaphane (P. diaphana), Pers., J/v/c, 271. — P. hyallna, Hoffm., t. 6. — Sur les poutres, dans les galeries des mines. P. lavée (P. dilutella), Fr., Syst., p. 148. — Sur les tiges mortes du LycJuiis dioica. P. diminuée (P. diminuta), Desm., Ann. des se. nat.. 1849. — Sur le chaume des joncs, en été. P. diplocarpa (P. diplocarpa), Curr. P. diversicolore (P. dkersîcolor), Fr., Syst., p. 88. — P. cMorina, Pers., Jf];c., 84. — P. 2}apillata, id., 83. — Sur les fientes, le fumier. P. des buissons (P. dumetorum), Desm., Ann. des se. nat., 1850. J'. ivoire (P. eburnea), Desm., Ann. des se. nat., 1851. — Sur les feuilles des gi-aminées. P. éehinopliile (P. echlnopli'da), Bull., t. 600, fig. 1. — Dans renveloppe des châtaignes tombées. ■ P. disparaissant (P. efuyiem), Desm., Ann. des se. nat., 1858. — Sur les gi-ami- nées, au piintemps. P. épiphyllc [P. ep'iphylla), Pers., Myc, 203. — Sur les feuilles putrescentes de divers arbres. DESCRIPTIONS. 203 P. suljvillcusc {P. eriohma), Fr., Sijst. — ??ur les raniules morts de VEricri cinerea. P. eruptivc (P. erumpens), Grrev., t. 99. — Sur les pétioles du sycomore. P. marquée de rouge {P. erytlirostigma), Mont., Ann. des se. naf., 1842. P. très-1)elle (P. eximîa), Dur. et Lév. P. du hêtre {P. fa(/inea), Pers., Myc, 205. — Sur les péricarpes du hêtre. P. trompeuse {P. fallax), Desm., Aiiii. des se. nat., 1845. P. en faisceaux {P. fasclcidaris), Klh. et Schw., t. 12, fig. 2. — Sow., t. 425, fig. 1, 2. — P. poindnea, Pers., Syu., 135. — DC, FI. fr., VI, p. 27. — Sur les troncs pourris des peupliers, des saules et quelquefois des frênes. P. ferrugineuse (P. ferruijlnea), Schum; P. lenticularls penediculata, de Bull., t. 300. P. ferme {P. firma), Pers., Myc, 150. — Sur les troncs et les rameaux toml)és et putrescents. P. fendue {P. fissa), Fr., Syst., p. 75. — Sur les rameaux, en hiver. P. flamme {P. fammea), Alb. et Schw., t. 11, fig. 7. — Pers., Jfi/c, 277. — Sur les vieux bois dénudés, du charme, du pommier. P. jaune ferrugineux {P. fluvo-ferruyinea), Alh. — Sur le hois,les feuilles. P. jaune fuligineux {P. flavo-fidir/inea), Alb. et Schw., p. 319, t. 11, fig. 7. — Sur les feuilles en décomposition. P. fauve verdâtre (P. favo-vîreux), Pers., Mije., 486. — Sur les bois putrescents, dans les endroits humides. P. flexueuse (P. flexella), Fr., Sijst., p. 152. — P. saliearla, Pers., Mijc, 244. — Sur les bois cariés du saule, du pin etc. P. de la bourdaine (P. Frangulœ), Pers. — Ti/mjxmis Frangulœ, Fr., Syst., 174. P. des fruits [P. fructiyena), Bull., t. 228. — P. salicina, Pers., tSyn., 104. — Sur les rameaux tombés, les glands, le péricarpe du hêtre, du châtaignier etc- P. brillante (P. Fulyens), Pers., Myc, 46. — A terre, dans les forêts de sapins. P. furfuracée [P. furfuracea), Pers., Syn., 136. — lioth, t. 9, fig. 3.. — ' Pezicida Coryll, Tul. P. fusarioïde (fusarioldes) , Bevkl., n'^ 12. — Callorla fusarloide-i , Tul. — Sur les tiges mortes de l'ortie dioïque. P. basanée (P. fmca), Pers. — Sur les bois pourris. P. jaune de terre (P. geoeUroa), Pers., Myc, 2. — Dans les bois. P. de Godrou (P. Godroniana), Mont. — P. trlcolor, Sow., t. 369, fîg. 8. P. glume (P. glumarwn), Desm., Ann. des se. naf., 1841. P. hémisphérique (P. hei.nisp]ueriea),'\N'i^Q., Schseff., t. 319. — Sow., t. 147. — FI. dan., t. 650, fig. 1. — P. LcdieUum,B\û\., t. 204. — P. lanugînosa, id., t. 396, fig, 2. Comestible. — Commune, à terre, dans les bois humides. P. des graminées (P. graminis], Desm., Ann. des se. nat , 1841. — Sur les chaumes des graminées, en hiver. P. granulée (P. granulata), Bull., t. 4'"8, fig. 3. — P. granulosa), Pers., j\fyc., 14. — Sur les bouses, en automne. P. des herbes (P. herharum}, Pers., Mye., 202. — Sur les tiges sèches des grandes herbes, automne et hiver. P. de l'hiver, (P. hiemaîis), Weinm. — Sporoncma Jiiemcdis, Desm. P. hérissée (P. hirta), Sclium. — Mich., t. 36, fig. 14. — Pers., Myc, 58. — A terre, dans les bois, parmi les mousses humides. P. hispidule {P. Ju.yildida), Schrad. — Pers., Myc, 04. — Sur les troncs et les rameaux tombés, en hiver. P. légèrement hérissée (P. horridnla), Desm., An», des se nat., 1847. — Sur les chaumes des graminées. 20i LES CIIÀMPIGXOXS. P. (les jardins (P. horieima), Crouiih, Fi.jin., p. bô. — Sur la terre d'un put do fleurs, dans une serre tempérée, r. liiuuldc [P. humUlfi), Dcsm., Ann. des se. nat., 1847. ]'. de riinnms {P. humosa), Fv., tSyst., 72. — (Sur la terre nue et les mousses humides. ]'. hyaline (P. hyal'ma), Pers., Mije., 78. — Sur les troncs putrescents du ])in et du sapin. P. soucoupe {P. hypoerateriformis]^ Wahl., 498. — P. st'qntata, Bull., t. 457, fig. 2. — Variété prohahle du P. maeropus. P. hypodermique (P. liypodermia), DC, FI.fr., YI, p. 10; Cenanjhnn Inipoder- miuin , Duhy. P. adhérente (P. injixa), Wallr., P/. rrypf. — Sur les tiges mortes, les troncs ])()urris. P. imberhe (P. hnherbîs), Bull., t. 4tw, fig. 2. — P. wvra, Pers., Jfyc, 201. — Siu- les vieux liois, presque toute l'année. P. infléchie {P. hiflexa), Batt., t. lOG, fig. 2. — Sow., t. ?,m. — P. corom/ki, Pers., J///C., 180. — Sur les tiges de T ortie dioïque. P. insidieuse (P imidiosa) , Dcsm.; Sphœria eraterium , DC. — Sur les feuilles du lierre, en automne. P. vi(dctte (P. ianthinci), Fr., Sy.sf., p. 130. — Iledw., t. 8, fig. A. — Sur les vieux troncs de saule. P. très-agréahle {P. juciindissima), Dcsm., Aiin. des se. nat., 1847. 1\ des joncs {P. juncina), Pers., Myc., 261. — Sur les tiges sèches des joncs. P. des jongermannes (P. Junyermann'w), Fr. — P. hryophila , Pers., Mye., 235. — Sur les jongermannes. P. de Kneifr(P Knelffil), Wallr. — Xyloma arundinaeeum, DC. — Sur les tiges mortes des roseaux. P. à deux lèvres (P. lahiata), Desm., xinn. des se. nat., 1847. — Sur le chardon Ptoland. P. à duvet court (P. lachnohrachjis\ Desm., Ann. des se. nat., 1851. P. des lacs (P. lacustris), Fr., fSyst., p. 143. — Sur les chaumes des scirpus, des roseaux. P. couleur de brique (P. lateritia), rcrs., Jlyr., 130. — Sur les hois; très-rare. P. lécidée (P. lecideola), Fr., Ohs., t. 4, fig.' 1. — Pers., Mye., 248. — Sur les Lois. P. lenticulaire (P. lentlcidaris) , liull., t. 300, fig. B, D. — P. cltrlna, var. len- tieularis, Pers., ^Vyc., 197. — Sur les troncs vieux et détériorés, en au- tomne, P. élégante (P. Icpida), Pers., ^fye., 314. — Sur les tiges des plantes. P. lé])(n-ine (P. lepioxlna), Batscli {décrit). P. soie blanche (P. leueocoma), Pers., Alyc., 70. — Sur les bois cariés. P. bordée de cils blancs (P. leucohma), Reb. — Ilcdw., t. 4, fig. A. — Entre les mousses et sur les nuirs , en automne. P. blanonoir (P. leueomeIa},.Fers., Jfyc., 5. — P. sulcata, id., ^]in., 38, t. 5. — Sur les branches sèches du coudrier. P. chevelure blanche (P. leucotrlcha), Alb. et Sclnv., t. 7, fig. 5. — A terre, dans les endroits ombragés. — Pers., Consp)., t. 7, fig. 5. P. lilas {P. lUacina), Fr., Syst., 140. — P. earnea), Pers., Mye., 323. — Sur les troncs d'arbres coupés. P. des rivages (P. îîtforea), Fr., tSyst., p. 121. — Siu- le cliaumc des roseaux, hiver et printemps. P. pédiculée (7^ maer-opus), Pers. {décrit). DEfîClUPTlUNf?. 205 P. maritime (P. 7H«n7t;««), Ucsiu. ■ / P. forme de bourse (P. marsupium), Pers., Sijn., 30. — N'ost pcut-ctro qu'une A^ariété du P. veslcidosa, de Bull. P. à frange noire (P. melaloma), Alb. et tSclnv., Con-^j)-, t. '2, fig. 5. — Sur la terre brûlée. P. noirâtre (P. melana), Fr., Syst., p. GO. P. melaniu, Pers., i/^c, 41, et P.voge- diaca, id. — A terre et sur les débris de bois pourris, les mousses, en avril et en mai. P. châtain noir (P. melanophœa), Fr. — Excipula melanoijh'œa, id., Sysf., p. 100. — ■ Sur les cônes tombe's des pins. P, melanosperine (P. melanospermum) , Crouan , FI. fin., p. 50. — Sur la terre brûlée. P. mélastome (P. melastoma), How. t. 149. — Pers., Myc., 40. — Sur les racines découvertes des vieixx troncs. P. jaune noir (P. melaxantha), Fr., Syst., p. 150. — • Sur les bois morts. P. excrémenteuse (P. merdaria), Fr., Elench. — ■ Sur les excréments de l'homme. P. micacée (P. mlcacea), Pers., Myc, 123. — Sur les tiges du Carduus nuians. P. exiguë (P. minutissivia), Crouan. ■ — ■ FI. fin., p. 52. — Sur les feuilles de chêne à moitié pourries. P. menue {F. minuta), Lamarek, Encyd., 5, 215. P. pauvrette (P. misellu), Desm., Ann. des se. nat., 1847. — Sur la face inférieure des feuilles de ronce. P. de Mougeot (P. Mouyeot'd), Pers., Myc, 18G, t. 12, lig. 2. — Blatova campes- tris , Fr, — A terre. P. des mousses (P. muscorum), Ilolmsk., t. 21. — Sur les feuilles et les mousses putréfiées, en automne. ^ P. négligée (P. neylecta), Lib. — Sur les tiges sèches de l'ortie dioïque. P. petit nid (P. nididus), Pers., Myc., 79. — Sur la tige du muguet nmltiHore, au printemps. P. négrette (P. niyrella), Pers., Syn., 52. — A terre, dans les bois de pins, tard, en automne. P. blanc de neige (P. nivea), Fr., Syst., p. 90. — FI. dan., t. 1440, fig. 2; P. ckmdestina, de Bull., t. 41G, fig. 5. — Sur les bois et les rameaux putres- cents. P. œdème (P. Œdema), Desm., Ann. des se. nat., 1850. P. olivacée (P. olivacea), Batsch. ■ — ■ Sur les branches de chêne tombées à terre. P. ombiliquée (P. omplialodes), Bull., t. 485, fig. 1. — P. confitcens, Vcïs., Ohs., t. 5, fig. 6, 7. — Pyronema confluens, Tul. — Sur les places à fourneau dans les bois. P. oreille d'âne (P. onotiea), Pers. {décrit). P. des chaumes (P. paleariim), Desm., Ann. des se. nat., 1846. — Sur les chaïunes. P. de couleur pâle (P. pallescens), Pers., Myc, 198. — ■ P. citrina, Sow., t. 151. — Sur les souches pourrissantes du coudrier. P. des marais (P. palustris), Desm., Ann. des se. naf., 1847. P. à papilles {P.ptapillaris), Bull., t. 4G7, fig. 1. — Sow., t. 177. — Sur les bois pourris, en automne. P. boutonné (P. papillula), Pers., Syn., G4. — Nées, fig. 27G. — Ascoholus pa- piillatus, Wallr. — Sur le fumier, en automne. P. patène (P. patellarla), Pers., Myc., 238. — FateUarla airata , Fr., Syst., p. IGO. — Sur les troncs, au printemps. 200 LKS (Il AMIMCXONS. P. patcrifuruic (!'. ^laleraformU), Lcv., Ana. ilca se. nat., 1843. P. ctalt'o {P. ])atula), Pcrs., Obs. — Sur les feuilles tombées du Ijoitloau et du ])cuplicr. P chctivc (P. j>rti(/«(Z«), Desni., Ann.des se. nat., 1851. — P. mclatephra, Lasch. P. de Pcrsooii {P. Persoonn, Muugcot. — Pcrs., JI^c, 183, t. 12, fig. 1. — J.y coperdon J^qulseti, Hoflm., t. 5, fig. 1. — Sur les tiges des prêles. P. besace (P. perula), Pcrs., iI7^c., IGO. — Sur les tiges de VAuijcHca syl- ratris. P. dos pétioles (P. petiolorwii), Desin., Ann. des se. nat., 1842. P. tiulo {P. i^hlala), Pers., Sijn., 89. — FI. dan., t. 1078, fig. 2. — Sur les ra- meaux i)utrescents de l'aulue et du bouleau. P. safrané (P. pileo crocata), Crouan, FI. fin. — Sur l'écorcc et la tige de ili- verses plantes. P. des sapinières (P. pinetl), Batseb, Cont., fig. 140. — Sur les feuiUcs tombées du pin. P. ]dnlbipbile (P. phyllopldla), Desm., Ann. des se. nat., 1842. P. du pin [P. pinkola), Fr., t^ijst. — P. farinacea, Pers., Syn., — Sui- les cônes tombés du pin. P. tonneau {P. ^nthia), Pers., Icon. et descr., t. 11, fig. 2; id., 3Iye., 96. — Necp, fig. 877. — P. helolium ^ntlnura , Fr., Syd., p. 155. — Sur les tiges, les feuilles mortes du Phiu-^ picea. P. iiolytrique (P. Polytrichi), Scbum. — Fr., Syst., p. 70. — A terre, au milieu des pol3'triclmm. P. jaune orangé {P. pseudo-uurantia), Crouan, FL, fin., p. 54. — Champs sa- blonneux maritimes. P. voisine {P.p)rop)inqua), Grogn. — Sur le bois mort. P. pscudo farineux [P. pseudo farinacea), Crouan, FI. fin., p. 52. — Sur les ramules tombés du pin maritime. P. de la fougère (P. Pterldw], Alb. et Schw., t. 12, fig. 7. — Pers., Myc., 220; id., Consp.fiuny., t. 12, fig. T. — Sur les tiges putrescentcs de la fougère. P. des ptéris (P. pterîdicola), Crouan, Fl.,fM., p. 50. — Sur la base du Pterh aqidllna. P. punctiforme (P. 'puncfifonms) , Fr., Syst.. p. 105. P. dryophUa, Pers., Myc, 116. — Sur les feuilles putrescentcs de divers arbres. P. pourpre {P. ^mrpurascens), Pers., Myc, 48, t. 2, fig. 10. — A terre. P. pustulée {P. xmstulata), Pers., Myc, 18. — l'cz-ka plicata, id., 10, et P. spur- cata, id., 17. — A terre, lieux humides. P. bouche de feu {P. pyrostoma]. Mont., Ann. des se. nat., 1845, P. ù radicule (7*. radicidata), Sow., t. 114. — P. Sotcerhea, Pers., Myc. — Sur la terre ombragée. P. de Pandan (P. Bandanensis), Lecoq {Pecherclies sur Pandan). P. ratissoirc (P. radtda], Berkl. — Sur la terre, dans les bois. P. radis (P. rajndiim), Bull., t. 4S5, fig. 3. — Tsecs, fig. 291. — Ilolmsk., t. 9. — A teiTC, au printemps. P. relicine (P. relicina), Fr., Syst, p. 103.— P.Atropir, Pers., Myc, 70. — Sur les tiges de diverses plantes. P. saillante (P. repanda), Wahl. — P. coronato, Jacq., t. 10. — Dans les bois, sur les vieux troncs et la terre brûlée. P. rhabarbarina (P. rhalarharina), Berkl.; P. ardennensh, de Mont. P. rhi5;ope (P. rJ,kopv.s), Alb. et Sclra-. — P. melasfcma, Sow., t. 149. — Sur la terre nue, dans les bois. DESCRIPTIONS. 207 I'. du riccia (P. liiccia), Crouan, i'7. Jin., 54. — Sur les l'cuillcs vivantes du lîitcia glauca. P. des ruisseaux (P. riviilarls), Crouan, Fl.,fin., p. 55. tableau supplémentaire. — Sur les branches mortes et submergées du saule. P. humide (P. roseola), Fr., Syst., GO. — Sur les rameaux morts du pin, du noyer. P. Roberge (P. llohergei), Desm., Ann. des se. nat., 1845. P. de la rose (P. liosœ), Pers., Myc, loG. — Tyvijxmis ohtexla, Wallr. — Sur les rameaux des rosiers. P. rougettc (P. 7'ulieUa), Pers., Mye., 230. — Sur les e'corccs et les bois pu- trides. P. roux olivâtre (P. rufo-olîvacea), AU), et Schw., t. 11, fig. 4. — Sur les ra- meaux des ronces. P. rutilante (P. rutilans), Fr., Syst., p. G8. — Dans les prés et les pâturages. — P. ericeiorwn, Pers., 3Iyc., et P. polytrichina), Pers., id. P. rouge sang (P. sanymnea), Pers., Myc, 140. — Nées, t. 37, fig. 271. — Sur les bois desséchés. P. sanieuse (P. saniosa), Schrad. — Sur la terre, parmi le Bryum argcnteum. P. à bouche divisée (P. schizostoma), Richon , Soc. des arts etc., de Vitry-le- François. — A terre, bois de pins; Champagne. P. de Schenk (P. SchenJcii), Batsch, t. 12, fig. 52. — Pers., i/v/c, 53. —A terre, parmi les mousses. P. en scutclle (P. sciitellata), Lin. — P. aurantiaca, Bull., t. 10. — P. livida, Schum. — Sur les bois putrescents, en été. P. sébile (P. scidula), Pers., Myc, 171. ~ Nées, t. 38, fig. 282. — Sur les tiges sèches des plantes. P. des haies (P. sepium), Desm., Ann. des se. nat., 1850. P. tardive (P. serotina), Pers., Syn., 98. — Boit., t. 98. — Sur les tiges et les feuilles putrescentes, tard, en automne. P. soyeuse (P. scfosa), Nées, fig. 275. — Sur les troncs cariés. P. rouge brun (P. si^adicea), Pers., Myc., 7G. — Sur le peuplier tremble. P. émcraude (P. smaragdina), Lév., Ann. des se. nat., 1846. P. de la spirée (P. Spirœœ), Kircli. — Sur les tiges et les feuilles mortes du Sphxra Ulmaria, P. des fumiers (P. sto-corea), Pers., Myc., G2. — P. clUata, Bull., t. 438, fig. 2. — P. equîna, FI. dan., t. 779, fig. 3. — Sow., t. 382. — Sur le fumier, les terres grasses, presque toute l'année. P. striée {P. striata), Fr., Syst., p. 122. — P. Urtico', Pers., Myc, 176. — Sur les tiges de l'ortie dioïque, au printemps. P. brunâtre (P. suhfusca), Crouan, FI. fin., p. 53. — Sur V album gracum. P. hir.'^utcuse (P. snhUrsida), Sclmm. — P. Mrtella, Pers., Myc— Sur la terre, l^armi les petites mousses. P. des cônes {P. strohilina), Fr., Syst., p. 125. — Sur les cônes de sapins. 1'. subulaire [P. suhularis), Bull., t. 500, fig. 2. — P. suhidipes, Pers., Myc, 166. — Sur les semences à demi-décoraposées des hélianthes et des bidens. P. sillonnée (P. sulcata), Vexs.,Syn.,t. 5, fig. 1.— Dans les forêts do hêtres. P. sulfureuse (P. sidfurata), Fr., Syst.. 74. — P. thelochroa, Pers., Myc, 296. P. sulfurée (P. sidfurea), Pers., 3Iyc., 72; Icon. et descr., t. 8, fig. 4, 5. — Sur les tiges des grandes plantes. *" P. couleur de cendre {P.iepJirosia),'PcYS.,3fyc.,Uo. — P.2)orinti'fonms,'DC.,Fl. fr., VT, p. 26. — Sur les bols h demi-pourris. 208 LES CIIAMriGXOXS. P. tricolore (P. tricolor), Sow., t. ■^69, fig. G. — .Sur les trônes. r. trompette (P. Tuba), Boit., t. 100, fig. 1. — Pers., M>/c., 152. — Sur les bois et les rameaux putréfiés. P. tubéreuse (P. tiiherosa), Bull., t. 485, fig. 2, 3. — Sow., t. G3. — Pers., J/^p., 30. — Dans les bois et les pre's humides. P. enflée (P. tumkla), Pers., Myc, 127. — Sur les sarments de vignes. P. de Tulex (P. Ulicis), Crouan, FI. fin., p. 52. — Sur les branches mortes de l'ulcx et du Salix repens. P. de l'orme (P. uhnicola), Crouan, FI. ■'in., p. 52. — Sur l'écorce morte de l'orme. P. tuniidule (P. tumidula), Desm., Ann. des sc.nat., 1851. P. bombée (P. umbonata), Pers., Icon. et descr., t. 9, fig. 5; Mi/c, 205. — Sur les rameaux, les fruits, les feuilles, les cluitons. P. ouibrinelle (P. umbnnella), Desm., Ann. des se. nat., 1843. — Sur les tiges sèches de la verge d'or. P. couleur vai-iée (P. varkecolor), Pers., Icon. et descr., t. 8, fig. 4, 5. — Sur les bois putrides. P. veinée (P. venosa), Pers., JIî/c., 7. • — Wull'. in Jacq., t. 17, f.g. 1. — Sur les feuilles pourries, dans les bois. P. gentille (P. venustula), Desm., Ann. des se. nat., 1840. 1*. printannière (P. vernalis), Schum. — Fr., Syst., p. 89. — Sur les tiges tom- bées h terre. P. versicolore (P. versicolor), Desm., Ann. des se. nat., 1858. — Sur les tiges de la fougère. P. changeante (P. versiforynis), Pers., 3Ii/c. — Jlelofium, Berkl., OutL, t. 2, fig. 6. — Sur la terre. P. vésiculeuse {P.vesiculosa], Bull, (décrit), P. velue (P. villosa), Pers., Syn., 70, et P. f/ranuliformis, id., G4. — P. sessîlis, Sow., t. 389, fig. 1. — Sur les tiges des herbes. P. vineuse (P. vinosa), Alb. et Schw., p. 308. — Sur les rameaux tombés et les tiges des plantes. P. violacée (P. vioîacea), Pers., JIi/c., 49. ■ — A terre et surtout sur les places à fourneaux et les troncs cai-iés. P. verdâtre (P. virescens), Alb. et Schw. — Sur les ramules poun-is d'ulex. 1'. virginale (P. rirr/inea), Batsch. — Pers.- JIi/c., 104. — P. lactea, Bull., t. 576, fig. 3. — Holmsk., t. 14 — Sur les bois, les écorces, les feuilles. P. jaune d'œuf (P. vitellina), Pers., 2Ljc., 91. — A ten-e. P. viticole (P. viticola), Pers., Mijc, 249. — Dans les fentes des rameaux de la vigne. P. vulgaire (P. vuhjaris), Fr., Syst., p. 140. — Sur l'écorce des rameaux des- séchés. P. à taches durées (P. xanthostigma), Fr., 5^*^, p. 140. — Sur le bois de sapin putrescent. DESCRirTIONS. 209 BULGARIE, Buhjaria [baiija, mot gaulois, signifiant bourse de cuir) . l'iéceptacle d'abord orbiculaire, ensuite tronqué, gélatineux et lifet^e à l'intérieur, rugueux à l'extérieur, d'abord fermé, puis ouvert, liy ménium lisse , persistant. Bulgarie salissante {Bulguria mquinans)^ Fr., kiysl.^ p. 167. (PI. 55, fig. 3.) lîatsch, t. 11, fig. 50. — FI. dan., t. 464. — Sow., t. 428. — Nces, t. 39, fig. 296. — Huss., I, t. 32. — Berkl., t. 22, fig. 7. — Pedxa nlr/ra. Bull., t. IKl et t. 460, fig. 1. — P. inquinans, Pers., 3Iyc., no 279. Nom vulgaire : Pezize noire. Le Bulgaria hiquinans se distingue facilement desPezizes propre- ment dites par sa consistance gélatineuse, élastique et épaisse ; sa cou- leur, d'un brun noirâtre en dessus et en dessous, ou noirâtre seule- ment en dessus et rouillée en dessous. Elle est sessile, en forme de cône renversé et tronqué, rarement large de plus de 3 centimèti'es. La face supérieure, d'abord creusée en soucoupe, s'aplatit avec l'âge, et finit même quelquefois par devenir convexe ; l'inférieure est pelu- chée et rugueuse. Elle croît, au printemps et surtout en automne, dans les tem.ps humides, sur les bois morts, principalement sur les troncs de chênes coupés et exposés à l'air. Les soldats de l'armée d'occupation russe, canton)iés en Lorraine en 1816 et 1817, faisaient de cette plante une assez grande consom- mation. Elle est donc comestible, mais peu recherchée à cause de sa couleur noire. Elle produit abondamment une poussière qui tache le linge et les doigts, et (jue l'on pourrait employer comme substitut de la sépia , dans la peinture à l'aquarelle; délayée, elle donne à l'eau une couleur vineuse. Bulg. .salissante [Bulg. inquinans), Fr.^ (décrit). Bulg. sarcijïde {Bidg. sarcoides), Fr., Syst., p. 168. — Peziza sarcoides, Pers., J/v/c, s82. — Schœff., t. 327, fig. 2-7, ut t. 324. — 1\ fremelloldes, Bull., t. 410, fig. 1. — Sur les vieilles souelics. M V} s C 5 => 2 e ■S I ^ S" cj g 12 ~ 4J s O o o O -Î3 "2 o p. 2 a o o •^ .« «M tr 0) u tf) O •§ m t*-! EA '_! i: M « O 't^ - - =3 X 'il x o 13 S 2 ? s •T^ » S •^ o o o ^ ^ — 2 te ^ IT ê M 'S P* ta o 3 c3 >< X ci 1 o o £1 -5 o o 'S o ci :j « « -^ ^-i •3 ^ o 2 .■s te ^ ;i. .2 S 35 ;^ M 7^ u ri ^ ri CJ 2 -Cï ^^ ^ •M •^ « 2 on — vy ^ 'O s 5 ;g c -s 'S 2 o ci S« -^ a: .M 3 5 a = - o P4 o fi "S ^ +^ fi ^ fi ^ fi ■3 s g .2 ^ M O t>- es 3. S ^ S 9Q ::; := 2 O 3 A ^tj ;^ SD o ri CQ t> O ;2 > o (^ s c •= S -■ -? 5 S -S & S 3 a « S o >l a o P4 w 3 H O s. o DESCRIPTIONS. 211 Classe IL— OASTEROMYCETES. CHAMPIGNONS DONT LES SPORES SONT CONTENUES DANS UN RÉCEPTACLE COMMUN OU PÉRIDIUM, FERMÉ DE TOUTES PARTS AU MOINS DANS LE JEUNE AGE. Ordre h^. — LYCOPERDONNÉS {Lycoperdonneï). (Auxoç, loup, TTEpâsiv/ faire un pet.) Champignons le plus souvent de forme globuleuse, dont les spores sont renfermées dans uîi réceptacle ou péridium cotnmun, fermé de toutes parts, au moins dans le jeune âge de la plante ; trame ou chair se transformant en poussière. Itasidiosporés. GEASTRE , Geaster (Fr], terre ; aaTi]Q , étoile). Péridium double , l'extérieur distinct , persistant , se déchirant en plusieurs lobes étoiles. Géastre hygrométrique [Geaster hygrometricus) , Pers., Syn., 6. (PI. LVI,fig. 4.) Boit., t. 179. — Lycoperdon stellatum, Bull., t. 238, fig. A, B, C, D. — Sclim., t. 26, fig. 27. — Nées, fig. 127. — Vittad., t. 1, fig. 8. — Baiia, t. 46, fig. 1-3. Le Géastre hygrométrique doit son nom à la propriété que possède son péridium ou enveloppe extérieure, de s'étaler ou de se recourber en dessous, selon que le temps est sec ou humide. Ce péridium est divisé en six ou sept segmeni s ou rayons , épais , coriaces, de couleur marron. L'enveloppe intérieure, également de couleur marron, est sessile, sphérique, large de 2 à 3 centimètres, suh-réticidée, se déchirant irrégulièrement au sommet, et répandant une poussière abondante d'un brun roux. Il croît communément, en automne , sur la terre, dans les bois sa- blonneux. Ce champignon est un véritable hygromètre, par la propriété qu'ont les rayons de l'enveloppe extérieure de s'infléchir en dessous par les :ij Li:s ciiAM ri<;X()\s. Ii'iiips secs. D'autre pari , sa iionssiriv, Irrs-iiillaiiiniiililc. |i(iunail être employée coninic relie du Lycopode dans les feux d'artilice. G. couronné {Geast. coronatus), Pers., Syn., 2. — Dans les Imis marécageux. Variété du 6'. lymhatus, pour Frics. CJ. doublé {G'east. dupUcatus) , Chev., FI. par. — J.ycopcrdon s/el/alum , UulJ. t. 471, fig. O , P. — Dans les grands bois. (I. iVaugc [Geast. fimbriatus) ,V\-., Sijst., 7. — Midi., t. 100, fig. 1. — ^ow., t. 8n. — Bcrkl., t. 20, fig. 4. — Dans les forêts de sapins. (;. ceintré {Geast. fornicatus),¥i\, Hyst., 2. — Batt., t. 39, fig. ]-4. — So\v., t. l'JS — Schaîff., t. 183. — A terre, sous les sapins. G. liygrouiétrique [Geast. hyfjrometricus) , Pers. {décrit). G. linibé {Geast. lunbatus),F]:., Syst., 5. — ttow., t. 312. — lluss., 1, t. 2. — Sur la terre. G. en mamelon {Geast. maininosus, , Fr., Sijst., 0. — Sow., t. 401. — Dans les forêts et les bruyères, été et printemps; rare. G. à plusieurs pieds {Geast. multijidus) , Kabli., i'I. dan., t. 3G0. — A terre, dans les bois de sapiais. Variété du G. limhatus, pour Fries. G. Toux {Geast. ru/escens), Fr., Syst., 10. — Mich., t. 100. — Lyc. stellaluin, Bull., t. 238, fig. G, H. — Dans les bois de pins et de cbêncs. N'est pour De CandoUe, FI. fr., 721, qu'une variété du G. Jiyçjrometrlcus. G. strié {Geast. striatus, DC, FI. fr.^ 718. — Fr., Syat., 3. — G. badius, Pers., Joiirn. de botan., t. 27. — A terre , dans les lieux secs , le sable. G. tunicellé {Geast. tunicatus), Vittad., t. 3, fig. 1. — Geast. Jimbrlatus, 'l'ul., Aiui., t. 5, fig. 8. BOVISTE, Bovisla [Bo/isl en allemand ^ cesscluap) . Peridium de forme globuleuse, semblable à du papier ou à du car- ton, persistant; écorce distincte, se délacbant à la fin en peaux, et tombant en écailles; capillitium éj^al, attaché sur tous les côtés à l'in- térieur du péridiuni ; spores pédicellées. Le genre Jiuohld est-il hieïi différent du r/otre Lucoperdon'.^ Boviste noirâtre {Bov. itiyrescms) , Pers., S/jn., i. Berkl., t. 20, fig. 5. — Lycoj^ierdon ijlohosian , Boit., -t. 118. (Ihampignon sessile, de forme globuleuse ou oblongue, ayant de 3 à 4 centimètres de diamètre, pourvu de deux enveloppes ou péridiuni , l'extérieur blancliàtre se détachant par lambeaux, lisse; l'intérieur, coriace, papyracé, devenant à la lin de couleur noire. 8a chair, à la maturité, est d'un pourpre brun, de même que les spores. On le trouve, non rarement, en été et en automne, dans les prés et les pâturages. Hussey et l)()U(ni le disent cumealible. Sa })oudre est employée en Angleterre, pour ari-èter le sang des petites plaies^ DESCRIPTIONS. 21 Bov. couleur de plomb (Bov. pUimbca) , Pers., %»., 2). (PL LVI, fig. 2.) Berkl., t. 20, fig. 6. — Batsch , t. 29, fig. 1G6, — Lyroperdon plumheum , Vittacl., Lyc. ardosiacum , Bull., t. 192. Le Bovista plumhea diffère si peu du B. nigrescens, que, pour Lenz, ils ne forment qu'une seule espèce. Il a à peine 3 centimètres de diamètre, est sessile, de forme arron- die, pourvu de deux enveloppes ou péridium; l'extérieur, très-hlanc , se détruit en totalité ou en partie; l'intérieur, lisse, papyracé, devient couleur de plomb à la maturité. Chair d'abord citrine, ensuite d'un brun fauve, de même que les spores. Est assez commun et comestible, mais dédaigné à cause de sa petite taille. Il vient, à terre, en automne, dans les pâturages. B. des sables (Bov. ammophUa) , Lév., Ann. des se. natur., 1848, t. 9, fig. 5. B. noirâtre {Bov. nigrescens), Pers. (décrit). B. des marais {Bov. paludosa) , Lév., Ann. des se. nntur., 1848, t. 9, fig. 5. — Dans la Franco méridionale. B. couleur de plomb {Bov. lAumbea), Pers. {dêcnt). B. subc^reux {Bov. suberosa), Fr., Sysf. Myc, 6. — Lycoperdon Corium), Df'., FI./]-., Il, p. 598. — Dans les friches, les bruyères, les mousses. VESSELOUP. Lijcoperdon {Ivxoç, Ioup_, néçideiv, faire un pet). Péridium de forme globuleuse, membraneux, dont la cbair, ferme et blanchâtre dans la jeunesse, se change ensuite en une poussière al)ondante , de couleur fauve ou verdâtre , entremêlée de filaments ; à la maturité, le péridium s'ouvre ordinairement au sommet, pour don- ner passage aux spores ou poussière séminale ; écorce adnée, sub-per- sistante, se détachant en verrues ou écailles; capillitium adné, adhé- rent au péridium et à une base stérile. Vesseloup ciselée {Lycoperdon cœlatmn) , Bull., t. 430, (PI. LYII, fig. 1.) Schajff., t. 189, 190. — Vaill., t. 16, fig. 4. — Huss., II, t. 23. — Berkl., t. 20, fig. 7. — Hartz, t. 74. — Krombh., t. 30, fig. 7-10. — Barla, t. 46, fig. 4, 5. — Fr., >S'yst., 2. Lyc. Bovista, Pers., Syn., 2. Cette Vesseloup , un peu moindre de volume que la Vesseloup géante, tient à la ten-e par une large touffe df ni)res radicales; elle 21i LES CHAMPIGNONS. est sessile, mais rétrécie vers sa hase et arrondie an sommet. Sa sui'face, d'abord blanche, puis cendrée ou rousse, et enfin plus ou moins brune, est ordinairement surmontée de verrues ou tubercules aplatis à leur hase, ou crevassée en étoiles qui la font paraître coinrtie ciselée; quelquefois elle est lisse. La chair, d'abord blanche, puis un peu jaunâtre, finit par se changer en ime masse de poussière brune. Le péridium s'ouvre irrégulièrement au sommet. On la trouve dans les mêmes lieux que la Yesseloup géante, mais plus communément; elle possède les mêmes propriétés et peut servir aux mêmes usages. Les lièvres, dit Ascherson, la mangent avec avi- dité. Vesseloup geramiîère ILycoperdon gemmatum) , Batsch, 147. (P.l. LYII , fig. 2.) FI. dan., t. 1140. — Huss., I, t. 54. — Lyc. JnHum, Bull., t. 340, et t. 475, fig. A, B, C, D, F, Gr, H, I, M, N. — Lyc. 2)erlaûim , Pers., Syn., 7. — Lyc. echinatum, id., 9. — Lyc. Proteus, DC, Fl.fr., lli.^ Lyc. excipu- liforme, Scop. Noms vulgaires : Vesseloup hérissée, Loufa de loup. Plante globuleuse , d'abord blanche , ensuite fauve ou brune , large de 4 à 6 centimètres, dont la base se prolonge plus ou moins en forme de pédicule, et dont le péridium ou la surface est recouvert de verrues ou papilles fragiles, allongées et fort apparentes sur certains indi- vidus, souvent même comme digitées ou lacérées au sommet, à peu près nulles sur d'autres. La chair est blanche et ferme dans le jeune âge, et se convertit à sa maturité en une poussière brunâtre, qui s'é- chappe du sommet du péridium. Commune à terre, en été, dans les bois, les friches. Selon Bulliard, on s'en nourrit, en beaucoup d'endroits, pendant qu'elle est jeune. Probablement que la plupart des Vesseloups propre- ment dites sont comestibles dans le jeune âge; Micheli en indique onze espèces que l'on mange à Florence. Toutefois il faut s'en défier lorsqu'elles sont arrivées à maturité, car alors elles passent pour véné- neuses. A la vérité, cette propriété n'a pas été constatée par des expé- riences suivies; il est au moins certain que leur poussière, lancée dans les yeux, occasionne des opJithalmies graves, et que, respirée par le nez, elle provoque des éternuments violents et quehpiefois même des hémorrhao-ies. DESCRIPTIONS. 215 Vesseloup géante {Lycoj^erdon giganteum), Batscli, t. 20^ fig. 165. Schœff., t. 191. — TauL, t. 200, fig. 1, et t. 201, fig. 4. — Grev., t. 336. — Huss., I, t. 26. — Fr., Syst., 1. — Pers., Syn., 1, Lycoperdon Bovista^ljm. — Bull., t. 447. — Bovîsta gigantea, Nées, fig. 124. Noms vulgaires : Pisse-loup, Vesse-loiip des Bouviers, Vesse-de- loup citrouille, Boulet d'Ap,'nel, en Languedoc. Cette espèce, qui acquiert jusqu'à 30 et -40 centimètres de diamètre, est constamment arrondie, sub-sessile. Son réceptacle ou péridium est blanc, fragile, souvent lisse, mais plus ord'mniremeni j^eluché ou floconneux, blanchâtre dans la jeunesse , puis ocliracé pâle, et enfin cendré. Sa chair, d'abord blanche, passe peu à peu au jaune verdà- tre, puis au gris brun, et finit par se convertir en une masse dépous- sière brun fuligineux , après quoi le péridium se gerce et s'ouvre à son sommet en aréoles irrégulières, et bientôt il ne reste de la plante que la base, dont la consistance et la légèreté rappellent celles de l'é- ponge. Le Lycoperdon giganteum a la racine extrêmement petite, et croit à terre, en automne, dans les friches et les pâturages. Dans le jeune âge , il a l'odeur et le goût du champignon de couche ; à la maturité , ce goût et cette odeur deviennent très-désagréables. On le mange lorsqu'il est jeune, c'est-à-dire tant que la cliair l'este ferme et blanche; il fournit même, dans ces conditions, un aliment excellent, recherché en Italie. La chair, devenue grise, n'est plus ali- mentaire; on peut alors en fabriquer un très-bon amadou. Les Finlandais font prendre de la poussière de cette plante, mêlée avec du lait, aux veaux qui ont la diarrhée. On peut en obtenir, à l'aide de précipités, diverses nuances de couleurs brunes, utilisées en teinture ; on emploie sa fumée comme anésthésique. V. noir pourpre {Lyc. ati-ojntrpureum) , Vitt., 3fon., t. 2, fig. 6. — Sur le ter- reau de feuilles de sapin. V. cisele'e {Lyc. cœlatum), Bull, (décrit). V. gemmitere (Lyc. gemmation), Batscli {décrit). V. géante {Lyc. giganteum) , Batsch {décrit). V. commenteuse {I^yc. gossypinum) , Bull., t. 486, fig. 1. — Sur les troncs pourris. V. d'hiver {Lyc. hieviale), Dur. et Mont. — L,yc. Protem , Bull., t. 72, fig. B, D, E , et t. 475, fig. E. V. grosse racine {Lyc. macrorhiz&n), Pers., Desv. Journal, t. 1, fig. 6. V. de Michéli (Lyyc. michelianum) , Balb., FI. Lugd., 216. — Dans le centre de la France, 210 LES CIIA.MIM(;N0NS. V. vhct\{ (Lyc. pîisi/him),Bi\isch, fig. 228. — lîult., t. 117, fig. ('. _ T.yc.cepw forme , Bull., t. 435, fig. 2. — Dans les bruyères et les terres sablonneuses. V. pirii'iinne {/.ijc. 2)'>-ifunnf') , Scliœff., t. 203. — ITiiss., I, t. 70. — (ircv., t. 30t. — ^^yc. oroideum, Bull., t. 435, fig. 3. — Sur la terre et les troncs poniTÏs. V. m.itras (L^/c. xaecatttm) , Vahle, I^l. dan., t. 1130. — • Lyc. crcipidiforme , Bull., t. 450, fig. 2. — Huss., I, t. 14 — Scliœfr., t. 203. — DC, FI. fi:, 700. — Dans les bois, les gazons. Rare. V. Couleur bai (Lt/c. yiadiceum), Vevs.—De.sv. Journal, t 1, fig. 5. — Dans les près. V. forme d'outre (Lyc. utriforme), Bull., t. 450, fig. 1. — Sur la terre; assez commune. De Candolle, dans la Flore française, range sous le nom de Lycoperdon ProteusX&s L. cepœforme , TiuW., ovoideum , Bull., pirlforme, Bull., hîemale, Bull., fnntnosum, Bull., hirtuni, Bull. Cette espèce s'off"re, dit-il, sous une multitude d'aspects ; peut-être la Vesseloup ciselée et la Vesseloup gigantesque n'en sont- elles que de simples variëtës. SGLÉRODERME, Scleroderma {2y.h]o6ç,àm\ (î'£^/ia, peau). Péridium ferme, avec une écorce simple, se déchiranl. irréo:\ilière- ment ; flocons adhérents de tous côtés au péridium, et formant des veines distinctes dans la masse centrale; spores grandes, granulées. Scléroderme à verrues {Scleroderma verrucosum), Pars., Syn., 8. (PI. LVIII,fig. i.) Vaill., t. 16, fig. 7. - Batt., t. 31, fig. C". — Grev., t. 48. — Huss., I, t. 17, fig. 1. — Barla , t. 47, fig. 3-10 Sel. sjmdiceum, Pers., Syn., 0. — Ly- coperdon verrucosum, Bull., t. 24. Le Scleroderma verrucosum a le péridium arrondi, épais, ferme, persistant, quelque peu stipité, large de 4 à 9 centimètres, de couleur })lanc sale d'abord, fauve ou brun jaunâtre ensuite, garni de nom- breuses écailles ou verrues peu proéminentes, brunes. Sa cliair, jui- mitivement blanche, puis bleu lilas , et enfin brune, se réduit avec l'âge en une poussière d'un brun pourpre. Son pied, épais, creusé de sillons et comme plissé, est soutenu par une racine composée de pro- longements (jui se réunissent en larges touffes. M. ll.nla considère, avec raison peut-être, le Scleroderm,a verru- cosum coimue une variété du Sel. vulgare. On le trouve fréquemment, à terre ,^n automne, dans les bois ef les endroits montueux. DESCRIPTIONS. 217 Sa poussière, dit Biilliard, lancée dans les yevix, cause des ophthal- mies violentes. S'il fallait en croire Vaillant, ce Scleroderma, pris in- térieurement, serait mortel. Toujours est-il qu'il passe pour dan- gereux. Scléroderme commun (Scleroderma vulr/arc),_ Fr., Syst., 2. FI. dan., t. 1969, fig. 2. — ÏIuss., I, t. 17, fig. 2. — Berld., t. 15, ûg. 4. _ Sel. aurantium, Pers., Syn., 6, et 8d. oltrinum, id., 7. — Lycoperdo^i au- rantium, Bull., t. 270. — Boit., t. 116. — Vaill., t. 16, fig. 5, 6, 8. Champignon de forme arrondie, à peu près sessile, irrégulier, ayant un péridium épais, ferme, coriace, légèrement tuberculeux et quel- quefois seulement aréole , ou même à peu près lisse, jaune brun ou jaune citron , se terminant par une racine formée de prolongements réunis en touffe, percé en plusieurs endroits, à la maturité, de trous qui laissent échapper les spores, lesquelles sont de couleur brune. Sa chair, d'abord blanche, devient d'un bleu d'ardoise, quelquefois mar- bré de pourpre, et enfin brune. Il croît à terre, et, communément, sur le bord des bois, en automne. Sa grosseur varie de 10 à 14 centimètres. Son odeur est forte. Vittadini dit que, dans quelques pays, les paysans récoltent ce cham- pignon et le mangent. Arrivé cà sa maturité, il n'est plus comestible et passe même pour vénéneux. Sel. des bouviers {Sel. Hoi^ista), Fr., S/jsf.,4:8. — Lyeoj). irregidare,DC, Fl.fr., VI, p. 102. — Dans les terrains sablonneux. Sel. cuir [Sel. Oorium), Grav. — Barla, t. 47, fig. 1, 2. — Lyeoperdon Coriimi, DC, FI. fr., supplém. — Dans les terrains sablonneux oti argileux; en au- tomne. Sel. ge'astre (Sel. Geasier), Fr., Syst., 46. — Sel. polyrhizum. Vers., Syn., 11. — Sel . polyrhiT.on , Lëveillé, Ann. des se. nat., 1848, t. 7, fig. 1-4. — Dans les champs , les bruyères. Sel. verruqueux {Sel. verrueosum) , Pers. (décrit). Sel. vulgaire {Sel. rulyarc) , Fr. {décrit). POLYSACCUM {ITolvç , nombreux; adxxoç , sac). Péridium simple, non flexible, se déchirant irrégulièrement; masse intérieure partagée en cellules distinctes, remplie de petits péridiums; spores mêlées avec les filaments. 218 LES CHAMPIGNONS. Polysac pied épais {Polysaccum Crassipes) , DC, FI. fr., YI, p. 103. (PI. LVIII , fig. 2.) Mich., t. 98, fig. A, B. — Paul., t. 99, fig. 5, 6. — Krombh., t. 60, fig. 1, 2. — Barla , t. 47, fig. 11-13. — Scleroderma tinctœium, Pers., Syn., 4. Péridiiim irrégulièrement arrondi, bosselé , d'abord roussàtre , puis brun, ayant de 5 à 7 centimètres de diamètre, rempli, à sa maturité, d'une poussière brune, extrêmement abondante. Pédicule épais, com- pacte, allongé, souterrain, divisé en grosses ramifications radicales, long de 15 à 20 centimètres, épais de 3. Spores fauves, rondes. Le Polysaccum crassipes vient, à la fin de l'été et ou automne, dans les champs, les friches, les terrains sablonneux. En Italie, on le mange lorsqu'il est jeune. Les habitants des campagnes, dit Saint- Amans, teignent leur fil en brun violet avec la poussière de cette plante. Pol. à pied ëpais [Fol. crassipes), DC. (démt). Pol. pisocarpe {Fol. jnsocarjdum) , Fr., Syst, 5. — Fol, acoule, DC, FI. fr., VI, p. 103. — Dans les sables. Ordre 2e. — MÉLANOGASTÉRÉS (Melanogasterei). Champignon souterrain à trame ou chair non filamenteuse, ne deve- nant pulvérulente ou déliquescente que par la décomposition..' Basidiosporés. MÉLANOGASTRE, Melanogaster (Mélaç, noir, yaarriQ, ventre) . Champignons à péridium arrondi, lisse, à la surface desquels ad- hèrent des fibres rameuses, sans base radicale propre ou distincte; pé- i-idioles ou cellules distinctes; spores lisses, rondes, ordinairement noires. Mélanogastre varié (Melanogaster variegatvs), Tul., t 2. fiji-. 4 , ctt 12, fig. 6. (PI. LX, fig. i.) Mich.. t. 98, fig. 2, C. — Sow., t. 426. — Nées, t. 23, fig. 2. — Noiil. et Dass-, t. 42, fig. B. — Ocfariann varief/ata, Vitt., t. 3, fig. 4. — Tubei- moschatum , Bull., t. 479. — Pers., Syn., 2. Le Melanogaster variegatus est un cliampignon de forme ovale, ar- rondie, d'abord ochracé, puis d'un rouge ferrugineux, et ]>lus tard I DESCRIPTIONS. 219 d'un brun noirâtre, tant à l'intérieur qu'au dehors. Sa surface est constamment lisse, légèrement veloutée, dit Berkeley. Sa chair, mol- lasse, noire, parsemée de veines d'un blanc sale, exhale, lorsqu'elle est fraîche, une odeur de musc, qui se perd par la dessiccation. Il vient en terre, à la profondeur de 15 à 18 centimètres, dans les bois découverts et sur les coteaux; on l'a trouvé aux environs d'Agen, et même de Paris. Comestihle, mais non délicat. Les paysans le mangent cuit et même cru, à Sainte-Foi-de-Jérusalem, dit Saint-Amans. En Angleterre on le vend au marché de Bath, sous le nom de truffe noire. La surface se plisse profondément par la dessiccation. Mél. ambigu {Mel. ambiyims), Tul., Ann., t. 17, fig. 24, et Fungi hyp., t. 2, fig. 5, et t. 12, fig. 5. — Dans le terreau des bois. Mél. rougeâtre {3Iel. rubescens) , Tul., Fungi hypog., t. 2, fig. 6, t. 12, fig. 7. Mél. varié {3Iel. variegatus) , Tul. (décrit). HYMENOGASTER , II ymenog aster (Yjnsvtov, petite mem- brane, yaGTrQ , ventre). Péridium arrondi, sessile, se terminant par une base radicale , mais non pourvue de racine : péridioles nombreux, globuleux , remplis de spores elliptiques, à peu près lisses. Hyménogastre de Klotzsch {Hymenogaster Klotzschii) , Tul., 1. 10, fig. 2. (PI. LIX, fig. 2.) Staude, t. 1, fig. 1, 2 — Sterb., t. 32 , fig. A A. — Noul. et Dass., t. 42, fig. A. — Tuber album,, Bnli., t. 404. — Pers., Syn., 4. — Bhizopogon albus , Fr., Syst., 1. Tubercule arrondi, difforme, d'abord blanc, puis légèrement fauve en vieillissant, ayant un péridium lisse , quelquefois un peu rugueux ou silonné; muni à sa base d'un plateau radical. A l'intérieur, sa chair est ferme, blanche, avec des veines rougeâtres. Ses spores sont petites, elliptiques, obtuses à chaque extrémité, à peu près lisses. Ce champignon croît presque à la surface du sol, dans les bois et les friches, surtout dans les terrains sablonneux. Son odeur nauséabonde n'empêche pas quelques personnes de l'employer comme aliment. Les sangliers en sont très-avides. Il n'est pas rare dans le Languedoc; a été trouvé à Agen et à Rambouillet. On pourrait la confondre avec la truffe comestible; mais celle-ei n'a jamais de base radicale. 2'-*') IJ:>; niAMPIONONS. Hyiii. (les sables {Hym. avenarius), Tul., Fanjihijp., t. 10, fig. 2. Ilyin. calospore {ITi/m. cahuporus) , Tul., Fun;jl hijp., t. 10, fig. 4. Hyiii. orné {ITtpn. decorm), Tul., Fungi hyp., t. 10, fig. 9. Dans les bois. Hym. de Klotzscli {Hym. Klotzschii), Tul. {décrit). Ilyin. lilace {Hym. lilarinus), Tul., Fimyi hyp., t. 1, fig, 2 , et t. 10, fig. 8. Hym. jaunâtre {Hym. /«/eifs, Vittad., t. 3, fig. 0. — Corda, t. 8, fig. 81. — Dans les bois. Hym. des peupliers {Hym. populetorum) , Tul., Fungi hyp., t. 10, fig. 10. — Corda , t. 8 , fig. 83. Ilym. tendre {Hym. tener), Bcrkl., Ont., p. 290. — Dans les bois. Hym. vulgaire {Hym. vulyaris), Tul., Funyi hyp., t. 10, fig. 13. — Ann. des se. uni., 19, t. 17, fig. 1-3. — Corda, 1. 8, fig." 84. — Dans les bois. Ordre 3". — TUBÉRAGÉS {Tuheracei). Champignons dont la membrane sporophore est contenue dans un péridium souterrain , cha/rnu, exactement fermé. TnÉCASPORÉS. t ELAPHOMYGES Ç'Elatfog , cerf. avx}]ç, champignon). Cli.impijinon à ti'ame ou chair devenant pulvérulente avec Fà^ïe; à péridium épais, dur; à thèques globvdeuses ou obovales. Élaphomyce granulé (Elaphomyces graïuilatus). Fr., Syst., 1. (PI. LIX,fig. 1.) Micli., t. 99, fig. 4. _ Paul., t. 199, fig. 1, 2. — Chev., t. 10, fig. 6. — Tul., Ann., t. 2, fig. 7, et t. 4, fig. 3 ; id., Funyi hyp., 2^ série , t. 1, fig. 3. — Nées et Henry, t. 10, et Nées, t. 15, fig. 147. — Schroderma cervinum, Pers., Syn., 12, t. 4, fig. 2. Ce champignon souterrain est de forme ovoïde ou glolnileuse, de la grosseur d'une cerise ou d'une petite noix, dépourvu de racines. Son péridium e.st dur, ferme, d'un roux .sale ou brunâtre, entièrement cou- vert de petites verrues, anguleuses ou obtuses. Sa chair, diin lilanc rougeàtre d'abord, ensuite ])rune. Huit jiar so transformer en une poussière d'un brun pourpre, entremêlée de fdaments blancs. Il croît, sous terre, au printemps, de février à juin, et même en au- tomne, dans les forêts de sapins, et dans les terrairi's montueux et sa- blonneux. On prétend que les cerfs, les sangliers et les lièvres le dé- terrent pour le dévorer. \j Elaphomyces granulatus tient le milieu entre les Yesseloups et les Truffes ; à l'état sec, il devient fragile et pulvérulent. Passe pour malfaisant. On lui attribue néanmoins une vertu émi- nemment aphrodisia({ue, qui l'a fait vendre très-cher en Allemagne. Odeur vireuse ; goût désagréable. DESCRIPTIONS. 221 Les Élaphomyces ne sont pas d'un usage alimentaire, mais rien ne prouve qu'ils sont malfaisants. MM. Tulasne en ont fait prendre des quantités considérables à des oiseaux et à des grenouilles , et ces ani- maux n'ont pas paru en souffrii-. El. à pointes (Ela2)h. aculeatun) , Vittacl., t. 3, fig. 13. El. cyanospore {Elapli. cyano-Hporus), Tul., Fungi hyp., t. 3, fig. 5, et Elaph. Persoonii 7ninor, Tul., Ann. des se. naf., 16, t. 1, fig. 7, et t. 2, fig. 1-12. El. hérisse' {Elaph. echinatus), Vitt., t. 3, fig. 6. — Elaph. aculeatus, Tul., t. 1, fig. 5, t. 2, fig. 6, et t. 3, fig. 3. EL granule (Elaph. granulatus) , Fï. (décrit). El. lisse [Elaph. la/rif/atiis), Desportes. El. de Léveillé {Ekqjh. LeveiUei), Tul., t. 3, fig. 7, et t. 19. El. murex {Elapih. muricafus), Fr., Syst., 2. — Vitt., t. -4, fig. 6. El. panaché (Elaph. variegatus), Vittacl., t. 4, fig. 4 Elapili. hirtus, Tul., Ann., t. 841, t. 1, fig. 6 ; t. 2, fig. 3-10 ; t. 4, fig. 2. — Berkl., t. 23, fig. 3. TRUFFE, Tuhev (mot latin signifiant trulj'e). Péridium verruqueux ou tuberculeux; tîièques courtes disposées en veines sinueuses; spores elliptiques, réticulées. Truffe d'été (Tuher œstlvum), Vittad. Berkl., t. 23, fig. 2. — T. alhklum, Caesalp., 616. — Fr., Syst., 2. Nom vulgaire : Truite de la Saint-Jean. Truffe arrondie, de la grosseur d'une noix, d'un noir brun, marquée de verrues très-grandes, à polygones pyramidaux , striés transversale- ment, dont la chair, blanchâtre d'abord, puis d'un jaune d'argile ou d'un bistré clair, tirant sur le brun, est parcourue de veines blan- châtres, très-nombreuses, entremêlées d'espèces d'arborisations. Spo- ranges de quatre à six spores, elliptiques, brunes, réticulées, alvéo- lées, les alvéoles étant peu amples. Elle vient, en été et en automne , dans les forêts de la France cen- trale et méridionale ; odeur aromatique de ferment. Le Tuher œstiviim est moins délicat que les Tuber ciharîum et bruuiale. En Angleterre c'est la Truffe commune des marchés. Truffe comestible (Tnhcr cibarnun) , Sibth., p. 398. (PI. LX, fig. 2.) Mich., t. 102, fig. 1. — Nées, fig. 147. — Tul., t. 7, fig. 2, et t. 17, fig. 3. — Paul., t. 198, fig. 5, 6. — Krombh., t. 59, fig. 1-11. — liarla, t. 44, fig. 19, 20. — Corda, t. 17, fig. 125, 126. — Huss., I, t. 11. — Tiib. nigrum Bull., t. 35G. — Lycoperdon Tuher, \An. Noms vulgaires : Truffe noire ; Truffe d'hiver ; Trullb, en Langue- doc; riabassa, en Provence. 212 LER niAMPIGNONS. Fongosité irrégulièrement arrondie, de couleur noirâtre, dépour- vue de racines , à surface comme chagrinée ou recouverte de petites éminences , à peu près de forme prismatique , souvent crevassée à la maturité, ayant ordinairement la grosseur d'une noix ou d'un œuf, mais quelquefois beaucoup plus grosse, puisqu'on en a vu du poids (l"uu Idlogramme. A l'extérieur, sa couleur varie du brun violet ou brun cendré; à l'intérieur, elle est blanchâtre dans la jeunesse, puis d'une teinte gris foncé, interrompue par des Jignes d'un blanc rous- sâtre, nombreuses, disposées en réseau à la maturité. Le Tuber fiïbarium se trouve à la profondeur de 8 à 10 centimètres, et plus , dans les terrains légers et sablonneux , surtout dans les bois de chênes et de châtaigniers des départements du sud et de l'est de la France. Odeur et saveur très-agréables. Les Truffes fournissent un aliment et un assaisonnement des plus reclierchés; on les sert fréquemment sur les tailles somptueuses. Les plus estimées sont celles du Périgord, de l'Angoumois et du Quercy. Truffe magnate {Tuber magnatum) , Pico, p. 79. VittacL, t. 1, fig. 4, et t. 2, fig. 9. — TuL, t. 6, fig. 3, et t. 17, fig. 6. — Corda, t. 29, fig. 136. — de Borcli, t. 1, 2. — Krombh., t., 59, fig. 12-18. Barla, t. 44, fig. 21-24. — Paul., t. 198, fig. 1, 2. — Tub. griseum, Pers., Syn., 2. Nom vulgaire : Trutïe grise. Tubercule charnu, ayant de 6 à 8 centimètres de diamètre, et même davantage lorsqu'il est parvenu à son entier développement , de forme irrégulière, arrondie, et quelquefois aplatie, diversement lobée, à sur- face lisse ou très-faiblement papilleuse, de couleur jaune sale, blonde ou gris terreux. Sa chair, compacte, tendre, d'un blanc jaunâtre, et plus tard d'un roux ferrugineux ou rosé, est parcourue, dans tous les sens, de veines blanches, très-déliées, réticulées. Il croît à l'ombre des saules, des peupliers, et surtout des chênes. Rare en Finance ; il a été trouvé aux environs de Tarascon et d'Avignon. Cette Truffe est délicate et très-recherchée; son odeur rappelle celle de l'ail. Truffe à spores noires {Tuber melanosporum) , Vittad., t. 2 , fig. 111, et t. 3, fig. 20. Tul., Furiffi hyp., p. 136. — Tub. cibarium, Turpiu, Dict. des se. nat., Atlas, pi. 1 Roques, Cliamp., t. 24, fig. 1, 2. Nom vulgaire : Truffe violette ou du Périgord. DESCRIPTIONS. 223 Trurie d'un noir roussâtre, couverte d'aspérités, dont les verrues polygones sont marquées de taches rubigineuses. La chair mûre est d'un noir tirant sur le rouge foncé ou d'un violacé noir, parcourue par des veines blanches, marquées des deux côtés d'une ligne trans- lucide, devenant enfin rougeâtre. Sporanges de quatre à six spores, qui sont elliptiques, oblongues, hérissées, opaques. Abondante dans le midi de la France et particulièrement recher- chée ; odeur et saveur très-agréables. Le Tuher tnelanosporum se distingue du Tuber brumale par la couleur noire ou violacée de sa chair , ses veines blanchâtres , fines et nombreuses. Le Tuber brumale a la chair grise ou bistrée', marbrée de veines, plus rares, nettes et d'un blanc mat. ' Truffe mésentérique (Tuber mesentericuni] , Vittad., t. 3, fig. 19. Tul., p. 40. t. 3, fig. 19. — Tub. dharium, Corda, t. 5, fig. 46. Noms vulgaires : TrufTe grosse fouine et petite fouine, en Bour- gogne et aux environs de Paris ; Truffe samarquo, dans le Condomois. Confondue avec la Truffe d'été, dont elle est très-voisine. Truffe globuleuse, d'une taille moyenne, noire, raboteuse, à verrues anguleuses de grosseur moyenne , ayant une chair gris fauve ou brun grisâtre, dont les veines forment des lignes ou sinuosités obscures, très-contournéès, rappelant d'une manière remarquable celles du mé- sentère. Sporanges de quatre à six spores, elliptiques , réticulées, al- véolées, brunes. Odeur et saveur fortes. Cette Truffe, non rare dans le centre et le midi de la France , dans les environs de Paris, en automne et en hiver, est comestible, mais peu recherchée. On la confond souvent avec le Tub. cibarium. Très-voisine de la Truffe d'été, elle s'en distingue par une chair plus obscure , d'un gris fauve, de nombreuses lignes noirâtres, étroites, qui décrivent des tours nombreux et irréguliers, parallèlement aux veines blanches, d'où le nom de mésentérique lui a été donné. Elle présente vers sa base une large anfractuosité, qui semble caractéristique. Tr. affine {Tub. affine), Corda, Icon., t. 19, fig. 140. Tr. d'été (Tub. œstivum), Micli. [décrit). Tr. asa {Tub Asa), Tul., Fungî hyp., t. 5, fig. 2. Tr. automnale [Tub. brumale), Vittad., p. 135. Tr. comestible {Tub. cibarium), Sibth. [décrit). ■224 LES C'1IAM1'1GN(JN.S. Tr. concoloie (Tub. concolor), Rabh., FI. Xr. Tr. du cbèuc {Tub. dryojihUum), Tul., Funrji hyj'-, 1-17. Tr. creuse {Tub. excavainm), Vittad., t. 1, fig. 7. Tr filamenteuse [Tub. Jihimentosura), Tul., Funyi b>j2)., 151. Tr. fétide [Tub. fwtidum) , Vittad., t. 1, fig. 8, et t. 3, fig. 11. ■ Tr. de Lespiault (ï\/i. ZespiawZ^n), Tul., Fuii(jihyp.,^\. — Corda, 1. 16, fig. 119. Tr. maguate [Tub. monnatum), Pico. (démt). Tr. mélanospore (Tub. melanosporum) , Vittad. [décrit). Tr. me'senterique {Tub. mesentericum) , Vittad. [décrit). Tr. luisante {Tub. nitidum), Vittad., t. 2, fig. 10. — Corda, t. 6, fig. 117. — Dans la teiTe de bruyères. Tr. ijauuifèrc {Tub. XHinniferum) , Tul., Fuwji hyjp., t. 3, fig. 3, et t. 17, fig. 4. Tr. odeur de rave {Ihib. rapœodorum), Tul., Funyi Jiy])., t. 5, fig. 4, et t. 18, fig. 1. Tr. de Kequien {Tub. lîequieni). Tul., Fungi liyp., t. 19. Tr. rousse [Tub. rufum), Pico. — Daus les vignes et les bois. TEUFEZ , Terfezia {terfcz . nom arabe). Péridiuiii Jjlanc, lisse; chair non veinée. Terfézie Leonis {Terfezia Leonis) , Tulasne , Fungi hyjj., t. 7, fiy. 5, et t. 15, fig. 3 (PI. LX, fig. 3). Zol)el, t. It5, fig. 122. — Ki-ombh., t. 59, fig. 19-24. — Tuber niveum, Desf. — Choiromyces Leonis, Fxjyédit. scient, de VAl(jérie, t. 24, fig. 22-30. Noms vulgaires : Tertas, Terfez, Tirlàzen (Algérie). Cliarnpignon .souterrain , globuleux, quelquefois pirifornie, lisse, entièrement blanc à l'extérieur et à l'intérieur, ayant le volume d'une noix et même d'une orange. Rare dans le midi de la France ; il est commun en Algérie, dans les terrains sablonneux, après les pluies. Les Arabes le mangent avec délices, cuit à leau ou avec du lait. Des tribus entières, dit M. H. Duveyrier', en font une grande consom- mation. En France, ce champignon est d'une qualité inférieure, aussi n'est-il pas recherché. Terf. odeur de berberis [Terf. berberidiodam), Tul., Funyi hyp., 176. Terf. Leonis {Terf. Leonis), Tul. {décrit). Terf. leptodeiine {Terf. leptoderma), Tul., Fungi hyp., 175, t. 15, fig. 4. Terf. olbiensis {Terf. olbiemis), Tul., Fungi hyp., 176, t. 15, fig. 5. Terf. oligosperme {Terf. oUgospenna) , Tul., Fungi hyp., 176, t. 21, fig. 15. Ces espèces, toutes assez rares, ont été signale'es en France par M. Tu- îasne. On ne dit rien de leurs proprie'te's. 1 Henry Duveyrier, Exploration du Sahara, p. 208. , SXKASBOLUG rYPOGKAl'HIE DE G. SILBEUMAXX. GLOSSAIRE. 225 GLOSSAIRE. .%caulc, qui n'a pcis de tige, de support. Acotylcdone, de'pourvu de cotylédons. Acuniiné, qui se termine insensiblement en pointe. .%dné, qui fait corps ou paraît faire corps avec l'organe voisin. .%g;aiiie) plante dont les organes reproducteurs sont inconnus. Aggloméré, rassemblé en nombre. Agrégé, en faisceau. Alterne, disposé alternativement. Alutacé, qui a l'aspect de la peau. Alvéolé, qui a la forme de cellules alvéolaires. Anastoiuo.<$c , réunion, entrelacement de nervures. Anneau, débris d'une enveloppe partielle qui reste sur le pédicule en forme de bague. Anthéridie, cellule saillante à la surface fructifère des champignons. Apode, qui n'a pas de pédicule ou stipe. Apre, rude au goût ou au toucher. Aranéeux ou Aracliuoïde, qui est formé de filaments très-fins, figurant par leur entre-croisement une toile d'araignée. Aréole, cercle coloré de petite dimension. Arifiié, courbé en arc. AMcendant, qui est courbé à sa base et s'élève ensuite verticalement. Ascus , utricule, petite outre dans laquelle les spores sont renfermées. Atténué, qui est insensiblement aminci ou rétréci. ita.'^ldc ou Basiilîe, utricule qui porte les spores sur un filament. nffide, bifurqué, divisé en deux. Bourse, enveloppe membraneuse des champignons. Itulbeiix, qui a la forme d'un bulbe ou oignon. Caduc, qui n'est pas persistant. Campanule , en forme de cloche. Caplllltlum, nom donné aux filaments renfermés dans les lycoperdons. C'arclthe, nom donné par quelques auteurs au blanc de champignon. Cellule, vacuole formée dans les tissus. Cendré, couleur de cendre. Chapeau, sorte de réceptacle qui porte la membrane fructifère de certains champignons. Charnu, qui a la consistance, l'aspect de la chair. Claviforme, qui a la forme d'une massue. Cliuode, utricule saillante qui porte les spores. Collet, Collier ou Collerette, sorte d'anneau qui se voit sur le pédicule de divers champignons. Conceptaele, lieu où une chose est contenue. < oncolore, d'une même couleur, à des nuances dift'érentes. Confluent, dirigé vers un même point. Continu, qui ne présente aucune interruption. Convergent, qui se dirige vers un même jJoint. lô ■22r, LE.S ('IIA:\I]'IGN0NS. 4 oiivexM-plaiiC) convexe sur un côté, i)lan sur l'autre. «orlliic. ^'ullier (le contexture arachnuùle. (oloiiiu'iiv , (jui a ras])i'ct du Cotun. ('oljl«Mi(»ii, lotjc si'iiiiual des i)lantes. « rjplt'. Inlliciilc glanduleuse dont l'orifiee i'urnie une petite fusse. Cryictogaiiie , plante dont les organes sexuels ne sont pas bien connus. 4'iipiilc, récei)tacle ayant la forme d'une coupe. <'iipiilir(ii'ni<>, L'U forme de coupe. 4 yliuilriiiiit', qui a la forme d'un cylindre. 4 y.^itidc, cellule arrondie ou ovale, faisant saillie au-dessus do riiynu'uium. iiériiri-tMit, qui est aigu en arrière et se prolonge sur la tige, le pédicule. lléliiliio.xci'iit, qui se liquéfie. itt'pi-iiiiô ^ (£ui est comme affaissé sous le poids d'une pression. ikicliotoinc, diA-isé plusieurs fois, successivement, en deux branches. i>ico(ylr«loiie, plante pourvue de deux cotylédons. i>iiiii«Iic>, semi-orljiculaire, connue divisé en deux parties. On dit des feuillets qu'ils sont dimidiés quand ils se terminent à une; égale distance du bord du chapeau et de la tige. iti.seolore, qui présente deux couleurs différentes. i»ivai'i<|iiCf écarté. itivoi'geiit , qui s'écarte de la ligne droite. KeallIeiiK, couvert d'écaillés. Enilo<lniique, de couleur vert blanchâtre. «ilcbe, jietite boule, sphère. «îougylc, spore, semence des champignons. Clongjiifère, qui porte des gongyles. Ciiranuleux , couvert de saillies ou rugosite's en forme de granules. Habitat, demeure. iiiNpidc, couvert de poils longs et rudes au toucher. ■lygropbauc ) qui est comme transparent. Ilyniéuiuiii , membrane fructifère des champignons. ii>'iuéuoi»bore, organe qui supporte l'hyménium. Ilyiiba, tissu, toile. ■lypogé , qui vient sous terre. luibriqiié, composé de parties qui se recouvrent les unes les autres comme les tuiles d'un toit. Iiuiiiargiuc , non entouré d'un bord. Indigène, qui est natif du pays. Individu, être particulier d'une espèce. Infiiudibulirornie, qui est creusé en entonnoir. I^actusceut, qui donne uu suc laiteux. E.aeunc, creux, enfoncement. L.aeiiucux , qui a des creux, de petites cavités. i.aniclle , feuillet disposé en rayon h la partie inférieure du chapeau ou hy- ménophore. Libre, distinct, indépendant, qui n'est pas soudé. ■>ig;neiix, qui a la consistance et le tissu du bois. Mamelonné, qui présente à la partie supérieure une petite élévation que l'on pourrait comparer à un mamelon. Mai-ce.>»cent, qui, après s'être flétri, se conserve desséché. .tlarginal , placé au bord. niarginé, qui a une bordure. iiierisiinia , division ; qui est partagé. ifiouocoljiédoné, qui est pourvu d'un seul cotylédon. Mitre, réceptacle ou chapeau ayant la forme d'une mitre. lUtieilage, mucosité, humeur visqueuse. Mycélium, blanc de champignon, filaments produits ])ar la germination des spores. Narcotique, qui produit le sommeil, l'assoupissement. Nervure, filament rameux et saillant. Nu, qui est privé d'appendices ou d'enveloppes. Ocracé, de couleur de jaune d'ocre ou de limon de terre. Ombiliqué, qui présente un petit renfoncement à son centre. Ondulé, dont le bord ou la surface forme de petits plis arrondis. O|ipo»«é, disposé par paires, les unes vis-à-vis des autres. Orbiculairc , arrondi , fait en rCTnd. «voïde, en forme d'œuf. ■■aimé, qui représente une palme, une main. l'urapliyse, excroissance, thèque avortée. I*araji$itc , qui croît sur une plante vivante. Parenchyme , partie de la plante formée de tissu cellulaire seulement. Pédicule et Pédicelle, support nu pied du cliapeau. 228 LES LllAMl'IGNONS. i*i-ri(liuiii. enveloppe cxtcricurc des organes de lu fructification, connnc dans lis lyciiperdunes. ■Miaïu-rosanic, dont les organes sexuels sont apparents. i>ili>ule, jjartic renflée eu forme de chapeau, lequel porte la membrane fruc- t il ère. i>Ii'iii-u|ie. qui a le pied latéral. i»orc, orifice des tubes des bolétoïdes. Port, aspect gene'ral. i*ruiiit'ux, qui a l'aspect du givre, d'une gelée blanche. l'iiboseeiit. couvert de duvet. ■■iilpe, substance charnue du chami)ignun. i>iilpeii\, charnu, succulent. ■■>iilvi>riilent , qui est couvert de poudre. i*iilvin<', qui a la forme d'un coussin. Ilaiiiilication , distribution en rameau. itéoeptaele, partie du champignon qui porte ou renferme immédiatement les organes Contenant les séminulcs. Kénéclii, replié en dehors ou en dessous. itonlforuic, en forme de rein. ité.'iupiiic, renversé, étalé et portant l'Iiyménium en dessus. K(-tioiilé, dont la surface est couverte de ramifications sous forme de réseau. itlioinboï«lal, qui a la forme d"uu losange. itiide, âpre au toucher. itiigncux, qui est ridé, plissé. «cabre, qui porte des aspérités, rude au toucher. «<>éminirère, qui porte les semences ou spores. Ménilniile, graine ou semence des champignons. «e.sslle , qui n'est pas supporté par un pied ou pédicule. Noiide, plein, non creusé d'une cavité, «uu»>-ligiieiix , qui a presque la consistance du bois. Mpatiilé, qui a la forme de rinstriimeut appelé spatide. Kpt'cifi«|iie, appartenant k l'espèce. Mpiciilc, nom donné par quelques auteurs au stérigmatc. Kporange. vésicule dans laquelle les spores ou séminulcs sont contenues. Spore et gporulc, organe reproducteur ou semence des champignons. Wporophore et «poriilifère, qui porte des spores ou sporules. Nqiiainifère, qui porte des écailles, qui ressemble à des écailles. Ktérigniate, filament qui porte la spore des basidies. ^•tlpe, le pied, le support des champignons. ^itipité, qui est pourvu d'un pied. *»trie, petite ligne longitudinale. sJrlé, marqué de stries, de cannelures. •«tronia, tubercule plus ou moins saillant, qui sert de base ou de support aux spoiidies de la plupart des champignons épiphytes. Subéreux, qui a la consistance et l'aspect du liège. Hiibiilé , en forme d'alêne. Miicciileut, rempli d'un suc aqueux ou mucilagineux. Théqiie, utricule dans laquelle les spores sont contenues. Toiiienieiix, cotonneux, couvert d'une sorte de duvet. Trame, le tissu, la substance intermédiaire entre l'hyménium et les feuillets des agarics et les pores des polypores. Tube, partie cylindrique et creuse. I GLOSSAIRE. 229 Tubéreiix, renflé en tubercule. l'nllatéral, disposé ou dirigé d'un seul côté. l'tricule , petite outre ou cellule dans laquelle les spores sont renfermées. Variété, individu qui diffère de rcspèce ordinaire, par suite de circonstances extérieures. veine, nervure peu proéminente et flexueusc, velouté , couvert d'un duvet court et doux au toucher. veluiu , enveloppe partielle, de texture floccoso-farineuse, qui entoure le ré- ceptacle de certains champignons dans le premier temps de leur développe- ment. vilieux, garni de poils très-rapprochés. vlsfiiieux, gluant à la superficie. Volva ou Volve, enveloppe générale, membraneuse ou quelquefois gélatineuse, de divers champignons dans le premier temps de leur développement. Zone, qui est marqué de zones. i;}0 LES CIIAMI'KJNONS. DlRlTOr.RAPÏflE. .%r#.cliii<4 (A.), Dcpcriptid fnii;,'iirmii (in Act. liolm., IV, 201). Alberllni (I. 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Agaric alliaco, G4. — l)laiic, 150. — — (lu cliênc , 154, 155. — à jictite coifie, 13. — fcincllc, 155. — iiieur- trier, 113. — aux mouches, G. — tics pliarniacicns, 15G. ■ — jiorrean, G2. — j)urj^atil', 15G. Annnillcto, 130. Aoureillo iVoulmo, 82. Aricélous, 186. AiTcstcrou, 1G7. BarLasiu, 151. lîarbe dcbouc,lG6, 175. — de clièvre, 1G7, 175, 177. — de vache, 1G7. Beigoula, 78. Bevdauel, 127. Bcrdanello, 127. Berigoule, 78. Bise rouge, 120.. — verte, 38. — ^Taie, 127. Bisotte, 123. Blavct, 31. Bolé, 136. Bolet à amadou, 154. — foie, 132. — orange, 134. Bordct, 127. Bordetto, 127. Bovichc de lièvre, 000- Boula, 154, 155. Boulé, 6. Boule de neige, 88. Boulet d'agnel, 215. — d'oulmé , 149. Boulingoule, 78. Boulingoulo, 130. Bousiquet, 89. Bouterot, 20. Braquet, 29. Brigoulc, 78. Bri quêté, 110. Brouquichous, IGG. Brugaizello, 20. Bruguët, 136. — fol, 139. Buisson, 177. C'ahcrlas, 87. Cadran, 4. Calalos, 113, 114. Campagnol, 4. Campagnola, 89. Campagnoulé, 89. Camparol d'oulmé, 149. Cancer, 187. Capellan, 20. Cassenado, 37, 39, 42. Cassinc, 130. Caussetta, 22. Cep, 133. Cépet, 136. Ceps, 133, 136. Ceps-fails, 145. Ceps noir, 136. Chageran, 4. Chair de Bavière, 84. Cliamois, 167. Cliampignon des bruyères, 88. — du clu'ne, 155. — de couclie, 89. — de fumier, 89. — jaune des sables, 46. de l'olivier, 79. — - des prés, 89. muscat, 29. du peuplier, 24. Charbonnier, 120. Chavane, 111. Chavancelle, 154. Chénier ventru, 41. Chevrelle, 167. Chevrette (grande), 168. Chevrille, 130. Chevrotte, 130. Chevrottinc, 130. — écaillcuse, 168. Chic-à-la-bague, 20. Chogcran , 4. Cloroson, 20. Clorosse, 20. ' Coche, 20. Cochcrellc, 20. Colombette, 20. Commère, 20. Comparol d'oulmé, 82. Coquemelle, 6. Corgne, 78. Cormelle, 20. Concoumèle,12, 13. — blanche, 6. — gri- sette, 12. — jaune, 12. — orangée, 12. Couderlo, 78. Coulemèle d'eau, 17. Couleuvrette, 20. Coulsé, 20. Courdclou, 36. Couveuse, 151. Couvrose, 80. Cran, 187. Cranca, 187. Crobillo, 130. Crusagnc, 000. Cul d'ours, 20. — rouge, 124. — de saoumo, 139. — vert, 127. TABLE DES NOMS VULGAIRES. 235 Darmas, 23. Dorade, 4. Dorgne, 4. Douracrgal, 4. Eaubnron, 111. Enfant dudial)lo, 185. Envinassa, 89. Erinace, 167. Esca, 155. Essalon, 13G. Escouljarbc, 36. Escravillo, 130. Escrobillo, 130. Escuraclle, 20. Espignette, 177. Essau, 130. Fausse golmclle,6, 17. Faux fayssé, 121, 126, 127. Faux jaseran, 6. Faux missie , 6. Faux mousseron, 03. Faysse', 120. Foie de bœuf, 132. Frigoule, 39. Gallinette, 177. Ganteline, 175. Gendarme noir, 133. Gingoule, 78, Glu de chêne, 132. Golmelle franche, 9. — de voyen, 20. Golmotte , 9. Grîsette, 12, 20. Grosse queue, 136. Gyrandelle, 130, Gyrole, 130, 143. — rouge, 143. Hérisson coralloïde, 170. Houpale, 20. Houppe des arbres, 171. Impudique, 185. Irandja, 4. Iraux-clier, 127. Jannette, 130. Jaseran, 4. Jaune d'œuf , 4. Jaunet, 46. Jaunelet, 180. Jaunire, 130. Jerilia, 130. Jirbouleta, 130. Jorilla, 130. Labyrinthe e'trille, 163. Lactaire doré, 116. Lamburon, 111. Langue de bœuf, 132. — do châtai- gnier, 132. Langon, 149. Latheron, 111. Lechocendre's, 130. Loufa de loup, 214. Lurchon, 167. ilacaron des près, 23. Mainotte, 175, 177. Manetas, 175. Menotte, 177. — cendrée, 176. Merigoule, 189. Michotte, 136. Miellin, 149. Miquemot, 136. Mis.sie, 9. Misseron, 29, 89. Mitre d'évêque, 193. Morchelon, 189. Morille, 189, 192. — en mitre, 193. Morton, 114. Mouricaude^, 193. Mourctte, 000- Mourillon, 189. Moussaïrigo, 34. Moussaïron, 29, 34. Moussar, 136. Mousseron, 29, 31, 34 , 44, 47. — d'au- tomne, 63. — de Dieppe, 63. — faux, 63. — godaille, 63. — pied dur, 63. Mouton, 167. — zone, 114. Mujalo, 4. — folo, 6. Nissoulous, 136. Nouret, 80. Obson, 141. Opson, 141. Oburon, 000. Oronge (fausse), 6. — (vraie), 4. Oreille, 44. — de chardon, 78. — de Judas, 184. — de lièvre, 193. — de Malchus, 149. — de nouret, 80. — d'orme, 82, 149. Oreillette. 36, 44,78. Ounégal, 4. Palombette, 31. Palomet, 31, 127. Panichaou, 78. Panse de vache, 151. Parasol, 20. Paturon, 20, 89. — blanc, 88. Peigne de loup, 163. Penchenilla, 167. Penchinilia, 171. Pezize noire, 209. Pibouladc, 24, 42. Pied de coq, 175. — de mouton blanc, 167. ■ — de mouton noir, 152. Pinédo, 37. Pisseloup ,215. \ 230 LES CHAMPIGNONS. Pivoiilade, 24. — cVuousc, 39, 4-_'. (le saule, 24, 85. Poivre, 111. Polonais, 13G. Porchin, 1150. Potiron, 88, 89, 136. l'ouchcrillo, 1G6. . Poule, 177. — do bois, 80, 151. PradJlos, 89. Prourse, 13G. Qniclic, 44. Qiiinal d'azé, 100. Eabassa, 221. Kall'oult, 113, 114. Ragoule, 78. Eignoclie, 167. Piingoulc, 78. Rouge, 124. Ptougettù, 89, 120. Pvougillon, 110. Roumanel, 4. Roussette, 130. Roussille, 134. Rou.ssillous, 117. Roiissounc, 130. Rouzillon, 110. .Saint-]\Iartino , 20. Satyre, 185. Saussiron, 89. Sauze'nado, 22, 24, 42. Sécadon, 03. Sinsa, 155. Soreier, 145. Sijutjuarel, 22. Tatliyron, 111. Tertas, 224. 'I\rfez, 224. 'l'irlàzen, 224. Tournelious, 130. Trenioulen, 143. Tremoulo, 143. Tripette, 175. Truffe, 221. — fouine (grande), 223.— fouine (petite), 223. — grise, 222. — d'hiver, 221 noire, 221. — du Pe- rigord, 222. — de la Saint-Jean, 221. — samarquo, 223. — violette, 222. Truffe, 221. Tue-mouches, 0. Ursin, 107. Vache blanche ,111. — rouge , 1 1 0, 1 1 3. Vachotte, 116. Vélo, 116. Vert, 127. Vert bonnet, 127. Vert bouteille, 122. Vesseloup des bouviers, 21-5. — citro- nille, 2l5. — he'rissée, 214. Viau, 116. Videau, 46. Vinois, 89. TABLE DES PLANCHES. 237 TABLE DES 60 CHROMOLITHOGRAPHIES. L — Agai'icus csesarcus. II. — Agaricus muscarius. III. — Agaricus Mappa. — Agaricus pantlicriiius. IV. — Agaricus plialloicles. V. — Agaricus vaginatus. — Agaricus vaginatus, var. liviclus. VI. — Agaricus speciosus. — Agaricus parvulus. VII. — Agaricus colubrinus. VIII. ' — Agaricus melleus. IX. — Agaricus albellus. — Agaricus graveolens. X. — Agaricus fusipes. XL — Agaricus cLurncus. — Agaricus virgineus. XII. — Agaricus Orcclla. — Agaricus Prunulus. Xni. — Agaricus crustuliniformis. — Agaricus riniosus. XIV. — Agaricus scoroclonius. — Agaricus peronatus. — Agaricus orcadcs. XV. — Agaricus Catinus. — Agaricus fragraus. XVI. — Agaricus tigrinus. XVII. — Agaricus involutus. XVIII. — Agaricus tessulatus. — Agaricus ulmarius. XIX. — Agaricus coiicliatus. — Agaricus stypticus. XX. — Agaricus campestris. — Agaricus arvcnsis. XXI. — Agaricus pracstans. XXII. — Agaricus violaceus. — Agaricus armillatus. XXIII. — Agaricus viscidus. XXIV. — Agaricus atramcntarius. XXV. — Agaricus deliciosus. — Agaricus plumbeus. XXVI. — Agaricus subdulcis. — Agaricus volemus. XXVII. — Agaricus toniiiuosus. — Agaricus thciogalus. XXVIII. — Agaricus piperatus. — Agaricus vellereus. XXIX. — Agaricus lepidus. — Agaricus alutaceus. XXX. — Agaricus cyanoxanthus. XXXI. — Agaricus virescens. XXXn. — Cantharellus cibarius. — Cantharellus aurantiacus. XXXIII. — Fistulina hepatica. XXXIV. — Boletus cdulis. XXXV. — Boletus granuLatus. — Boletus luteus, XXXVI. — Boletus luridus. — Boletus Satauas. XXXVII. — Boletus scabcr. — Boletus aurantiacus. XXXVIII. — Boletus clirysenteron. — Boletus subtomentosus. XXXIX. — Polyporus frondosus. — Polyporus sulfureus. XL. — Polyporus fomentarius. XLI. — Polyporus betulinus. — Polyporus suavcolens. XLII. — » Dsedalea qucrcina. — Merulius lacrymans. XLIII. — Hydnuiu repanduiu. 238 LES CHAMPIGNONS. XLIV. — Ilydnuiu coralloiiks. — llydnuin Erinaccus. fl XLV. — Cratcrcllus coiiiucopioicks. — Cratciellus clavatus. XL^'I. — Clavaria Hava. — Clavaria ciiicrca. — Clavarîa amctliystca. XL VII. — Clavaria crispa. — Clavaria botrytis. XI.\'I11. — Tremclla lutcscens. — Trcnn-Ua mescntcrica. — Exidia glandu- losa. — Exidia auricula Juda;. ■■ XLIX. — Phallus impudicus. ^ L. — Clatlirus canccUatus. El. — Morchella csculcnta. — Morcliclla scmilibcra. — Ilclvella cscu- Iciita. •* Eli. — Ilclvella crispa. — Helvclla lacunosa. — Ilclvella elastica. LUI. — Vcrpa digitalifonuis. — Lcotia liibrica. EIV. — Pcziza acctaljuluiu. — Peziza onotica. LV. — Pcziza aurautia. — Pcziza vesiculosa. — Bulgaria inquinans. LYI. — Geaster hygrometricus. — Bovista plumbca. E\ H. — Lycoperdon cailatum. — Lj^coperdou gemmatum. LVIII. — Sclcroderma vei-ruCosum. — Polj'saccum crassipes. EIX. — Elaphomyces grauulatus. — Hymcuogastcr Ivlotzscbii. LX. — Mclauogastcr variegatus. — Tubcr cibarius. — Tcrfezia leonis. TABLE ALPHABETIQUE. 239 TADLE ALPHABÉTIQUE. Achorion Schœnleiuii , Bemak. . . . J^saric Agakicinés Agaricus baccatus, Mich — bicolor, Fers — bivelus, l'r - — blattarius, Fr — bolaris, l'ers — Boltonii, Fi- — bombyciims (Volv.), Schaejf'. — blennius, Fr — ■ brevipes, Bull — brumalis, Fr — buUjosns (Aman.) , Bull. . — BuUiardi, Pers — byssisedus, Pers — acerbus, Bull — acicuLa , Schaeff. — acris (Lact.), Bull — acris, Boit — acute squamosus , Weinm. . — acutns , Pers — acuminatus , BttU — adiposiis, Fr — Adonis, Bull — adustus, Fr — segerita, Baft — sereus, Pers — seruginosus, Curt — œleodes, Fr — aimatochelis, Bull. . . . — albellus, DC. — albo-cyancus, Desm. . . . — albo-violaceus, Pers. . . . — albus, Fr — alcalinus, Fr — algidus , Fr — alliaceiis (Marasm.), Juc^. . — allochrous, Pers — alutaceus (Russula), Pers. . — alutipes, Lasch — araadelphus, Bull • — amarus, Bull — amethysteus, Bull. . . . — amcthystinus, Sco}). . . . — aniiauthinus , Scop. . . . — ammoniacus, Fr — ammophilus, Dur. ut Lév. . — androsaceus, Linn. . . . — aiifractus, Pers — anisatus, Pers — animlarius , Bull — aiiomalus, Fr. . . . . ■ TEXTE. ClIliOMO- Ml -^ tlTlIO- l'^^ PARTIE. 2^ PARTIE. GRirillES. rages. Pages. Planches. 199 )) )> o )) 3 )> 15 )> 35 >) 104 )) 28 )) 103 )) 97 )) 12 , 16 )> 118 )) 32 >) 75 54, 78 )) 8, 15, 16 103 87 •29 )> 65 * 221 110, 111 )) 119 >) 27 )» 104 ï> 96 >> 28 )) 65 ï) 128 110, 111 2-4, 28 )> 70 13 93 68, 223 94 )> 100 16, 150 29 )> 93 IX )) 103 )> 30 ï> 66 )> 85 15 68 )) 81 37, 54 120 )) 102 )) 68 )) 94 >> )> )> 73 31 27 )> 1) 66 95 68 )) >) )) 102 38 22 103 240 LES ('I1AM1'1(;N0NS. Agtaricus appoiuliculatns, Jlull. — ai)j)lic;itns, Bafacli . . . — Aquildlii, Paul — aracliuostrcplms, Letell. . — araneosus, Bull. . . — araneosus violaccus, Jiull. — argentatus, Fers. . . . u-enarius, iMterr. . . . arcnatus, Bc7-s. anueniacus, tSchaef. . annillatus, Fr. . . . armoricanus, Crouan . arvcnsis, Schaef. . . asper, l'ers aspiclc'us, Fr. . . . atomatus, Fr. . . . atramcntarins , Bull. . atrorufus, Schaeff. . . atn )tomentosns , Batsch attcnuatus, DC. . . . augustns, Fr aurantiacns, Bull. . . auraiitiacus (FI. dan.) . aurantius, /Schaef. . . auratus, Kronibh. . . aiiratus, Schaeff. . . aureus, 2Iait. . . . Auvicula, Fr. . . Auricula, Fers. . . aurivcUus, Batsch . azonites, Bull. . . Cacabus, Fr. . . cscpïcstipcs, fSom. . ca'sareus , tScoj). caligatus, Vivian. . caligincsus, Jungh. calloclirous , Bers. . callosus, Fr. . . . calojjus, Bers. . . canij^anclla, Batsch campanulatus, Lin. campcstris, Lin. camplioratus, Bull. campylus, Otlo . . camnrus, Fr.. . . candicans, Fers. . Candollianus, i-V. . caninus, Fr. , . . capillaris, Schum. . Carcliarias, Fers. . Carpini, Fr. . . . castanciis, Fr. . . castancus, Bull. . . Catinus, Fr. . . . caudatus, Fr. . . cepaceus, Fr. . . ceratopus, Fers. ceruuus (FI. dan.) . TEX ire l'AUTlK. Pages. 45, 46 59, 93 110, 111 21 155 )43, 45, 52,) / 116 48, 119 TE. 2'' l'Ainiic. Pages. 94 85 77 , 85 103 101 99 103 31 103 104 100, 104 85 88, 93 16, 27 108, 118 96 105, 107 95 77 24, 28 93 6 119 21, 27 31 128 28 36 79 28 109, 119 75 17, 27 4, 15 22, 27 96 102 93, 95 08 75 96 89 , 93 109 118 103 75 94 103 66 27 80 100, 104 101 69, 75 96 08 66 95 CIIIIUUU- IITIIO- GIIII'IIIKS. Planches. XXli XX XXIV XX XV TABLE ALPHABETIQUE. 241 Agaricus ccrvinus, IJoJf'ni. — chlorantlius , 7'V. . — cluysoleucus , Fr. . — cluysorheus, Rahh. — cilicioides, Fr. . — ciinicarius, Fers. — cinereus, Scliaeff'. cmcreus, Bull. cinnamomeus , cinnamomeus, Fr. Lin . citrincUus, Fers. . cladoj^liyllus , Lév. . claviciilaris, Fr. . . . clavns, Lhi clusilis, Fr clypcatus. Lin clypeolarius, FiiU. . . coccincus, tSchaeff'. . . coccineus, Fr coclileatus, Fr C'occola, tScojy cœrulescens, Fr. . . . cohserens, Alb. et tSchw. collinitvis. Fers. colubriiius, Bull. . . . columbetta, Fr. . . . Colus, Paul comatus, (FI. clan.) . . . comatus, Batt conchatus, Bull. . . . congregatns , Bull. . . . conicus, Fico conoce])halus, Bull. . . conopliilus, Fr consobrinus, Fr. . . . contiguus , Bull. contru versus. Fers. copi'ojjhilus, Bull. . . . coriiucopise. Fers. . . . cuvonilla, Bull coiTugis, Fers corticalis, Bull corticatus, Fr corticola, Schmii. . . . craspe clins, Fr crassus, Batt Cïatei'ellus, Dur. et Lév. cretaceixs, Fr crinitus, Schaeff. . . . cristallinus, Fr cristatus, Fr crocatus, Fers crocatus, Schrad. . . . croceo-fulvus, DC. . . Crouaiiii, Fe Guern. . . eruentus, Fr crustiiliniformîs, Bull. cumatilis, Fr cupularis, Bull. . . . TEXTE. CHUOMO- ■■■- — -~ LITIIU- 1^^ PARTIE. 2" PARTIE. GRANIIBS. Pages. Pages. 75 Planches. >» )i >> >i )) 66 75 118 118 76 107 107 15 )) 100, 103 » 66 66 66 40 75 45 17,. 27 44 44 77 )) 7, 15 93 102 66 102 i( 18, 20 VII ti 32 .. 104 137 » )) 106, 107 i> 83, 86 XIX )) 107 >> 15 >> >> 95 95 )) 128 14 74 53 110, 118 ï) 95 )( 83 >) )) )) )» >> 28 95 66, 67 85 66 85 )) 87 )) 66 )) 90, 93 118 102 ï) 18, 27 16, 67 M )) 66 )> 104 27 66 )) 49, 58 XIII )> 102 )> 75 iG 242 LES CHAMPIGNONS. Agaricus cyanesccns, Jurlx. . — cyanciis, Bull. . . . — cyancus, Pers. . . . — cyanitcs, Secr. ' . . — cyanitcs, Fr — cyanoxanthus , Pe?'*'. . — cyanoxanthus, Schaep. — cyatliiforniis, h'c/taeff'. . — cylindi'aceus, Fr, . . — cyiihclliL'formis, Berld. — Dactyli, Crouan. — debilis, Uull — Dclastrii, Mont. . . . — dcliciosus. Lin. . . . — (leliciosus, Fr. . . . — delicus, Batt. . . . — deliqucsccns, Fr. . . — denigratus, Pei's. . . — depallens, Pers. . . depluens, Batsch. . . — destiiiens, Brand. . dictyorhizus, DC. . — digitaliformis, Bull. . — digitalis, Batsch. . . — dilatatus, Fr. . . . — diuiidiatus, Bull. . . — discopus, Lév. . — disseminatus, Pers. . — domesticus, Pers. . . — dryinus, Pers. — dryophilus, Bull. . . — Dunalii, DC. .... — dycmogalus, Bull. . . — eiourneus, Bull. . . . — eburneus, Fr. . . . — echinatus, Both. . . — echinocephalus, ViUad. — edulis, Bull — elatior, Pers — caieticus, Fr. ... — ephemeroides, Bull. . — ephemerus, Bull. . . — epibiyus, Welnm. . — epichysium, Per*. . . — epipliyllus, Fr. . . . — epiptcrygius, Scop. — cpixantluis, Paul. . . — ericctorum, Bull. — ermineus, Fr. . . . — Eryngii, DC. .... — erythroceplialns, DC. . — erythrupus, Pers. . — csculentus, Jacq. . . — cuniorplius, Pers. . — excelsns, Fr. . . . — cxcuriatus, Fr. . . — cxpalllcns, Pers. . — cxstinctorius, Paul. . TEXTE. 1 CHROMU- IIT80- l^e PARTIE- Pages. 2^ PAllTIE. Kiupiiies Pages. l'ianches. i> 128 î» 93 )) 103 )i 103 13, 93 n >) 120 XXX 37 ! " » 70, 72, 75, 77, 86 110 24, 28 >ï 85 î> 85 )> 66 » 77, 86 53, 68 110 XXV )) 118 îl 128 )l 107 )1 27 ï» 128 1» 87 28 )> 85 12 96 107 )) 66 80 66 1> 96 lï 107 . )> >> 78, 85 40 73, 77 )> 112 54 43 43 94 >) 18, 27 )> 88 >) 102 13, .54, 189 121, 128 >> 107 107 )> 87 t) >) 75 68 66 94 >> 75 » 27 150 78, 85 107 )» 68 n 41 n 103 » 4, 15 52 >) >> 75 )> 107 TABLE ALPHABETIQUE. 243 Agaricus evernius, Fr. . . . — excoriatMS, Hcliaeff. — fahaceus, BerM. . . — farneus, Faid. . . . — fasciatus, jFr. . . . — fascinans, Fr. , . . . — fascicularis, Hmh. . . — faveolaiis, Mont. . . — fertilis, Alb. et Schic. . — felleus, Fr — fibrillosus, Perx. . . — fibula, Bull filamentosus, Scaj}- — filopes, Bull — fimbriatus, Boit. . . ' — fiuietarius, Lin. . . . -^ fiinetarius, Lour. . . — fimicola, Fr — fimijoutris, Boit. . . . — finiius, Fr — fistulosus, Bull. . . . — flaccidus, Soiv. . . — fllavidiis. Boit. . . . — flavo-albus, F/-. . . . — flexuosus, Scliaejf. . . — flocculosus, Df. — fluxilis, Fr — lœniculaceus, Fr. . . fœnisccii, Pers. . . . — fœtens , Pe^-s — fœtens , Secr — fœtens, Fr — fœtidus, tSmc — ■ fœtor, C'ord — fragilis. Lin — fragilis, Pers. . . . — fragrans, Soiv. . . . — Friesii, Ljctsch.. . . . — fuligiuosus, Fr. . . . — fulgens, Alb. et Schv. — furcatus, Pers. . . . — furnaceus, Letell. . . — fusco-purpureus, Pers. — • fusipes, Bull. . . . — galericulatus , >Soo2i- . — galochroa, Bull. . . — galopus, Pers. . . . — galopus, tSchrad. . . — gambosus, Fr. . . . — Ga.idelli, Fr. . . . — geminus, Pend. . . . geimuatus, Paul. . . — geogenius, DC. . . . — Georgii, Lin. . . . gcotropus, Bidl. . . — gibbus, Pers. . . . — gigantcus, Soir. . . . — gilvus, Pers — glàndulosus, Bull. . . TEXTE. CIIROMO- '■ lITIIll- lie PARTIE. Pages. 2^ PARTIE. GRJPllIK^. Pages. Planches. )) 104 }> 19, 27 121 ï) 80, 86 104 )> 118 68, 223 02, 04 )J 67 )) 45 )) 128 )) 05 )) 75 77 1) >> 66 85 107 43 )) î) 06 )) 06 )) 104 )> 67 70, 75 )) 50 66 118 )) 107 ^ 1) 75 >> 68 )ï 95 )i 121, 128 >) 86 16 )) 68 86 )) 97 )) 122, 128 )) 70, 75 XV )) 27 )) 111 )) 102 122, 128 27 68 41 m 128 16, 67 66 33 37 33 >1 15 )) 70, 85 )) 33 )> 1) 71, 75 72 71 , 75 71 , 75 )) 80, 86 2-J4 LES CHAMPIGNONS. ficus gl;iucoj)us, Schaeff. . . - gloioccplialus, DC. . . - glutiiiosus, Schaeff. . . - glyciosmus, Lcnz. . - Cromplms, Fers - gossypinus, Bull. . . - gracilis, Fr - gi'acillimus, Weinm. . . grauiiuum, Lih grammc'podius, Bull. . grauulusus, Batsch. . . gravcolens, Fers. . griseo-fuscus, DC . giùscolus, Fers gi-iseo-pallidus, Desm. . gi'iscus, Fr g^'iniiopodius, Bull. . . gypscus, Bull gyrinus, Bull gyroflcxus, Faul. . . . hariolorum, Bull. . . . baematoceplialus, Mont. . hœinatopus, Fers. . . . lijematospermus, Bull. . hedeosinus, Fers. . . . helvolus, Bull lielvolus, Fers hemitiichus, Pe?v. . . . Hcudersonii, Fr. . . . hepaticus, Batsch. . . . hercinicus, Fers. heterophyllus, Fr. . . . hiascens , Fr liiunuleus, Soie humesceiis, Lév. . . . Hndsoni, Fei-s hydrograininus , Bull. . hydropliilus, Bull. . . . hydrophonis, Bull. . hyemalis, Oshech. . . . hypiiicola, Fers. . iclioi'atus , Batsch. . ileopodius, Fr ilicinus, DC imbricatus, Fr incisas, Fr inconstans, Fers. . . . infractus, Fe7-s int'undibulit'ormis, Bull. . infundibuliformis, Schaeff'. iiisidi(>sus, Letell. iiisititius, Valu. . insulsus, Fr. . integer, Fr. . . integcr, lAn. . . integrcllus, Fers. in versus, Scoj). . involutus, Batsch. jonquilla, Lév. et Faul TEXTK. CUROHV- "^ M •^ — 1 — LITIIO- l^'e PARTIE. 2e PAKTIK. CIUPHIES. Pages. Pages. 102 Planches. ï> 14, 16 >> 105 )) 119 101 )• 96 >> 96 75 >» es n 33 }i 27 » 34 IX )> 27 »ï 75 » 75 » 66 37 66 >> 80 95 42 121 » )) 66 )1 94 ï» 76 >> 104 104 104 >> 107 » 76 )l 99 » 123, 129 >) 97 » 104 77 >) 68 )) 76 » 94 î> 97 >i 67 »> 67 » 119 » 104 11 42 >l 34 >> 104 >) 83 )) 102 48, 119 )) >) 69,70,71,76 )l 10, 15 >) 68 >) 118 83 •) 13, 189 )> ï) 67 )» 72, 76 »> 74, 77 XVII )> 87 1 I i TABLE ALPHABETIQUE 245 Agaricns juLariims, Bull — jiuicicola, Fr — juiicorum , Orouan — labyrintliit'oruiis, BidJ — laccatus, /Scop . x. laciniatuR, Lamh — laciymahundus, Bull — lacteus, Paul — lacteus. Fers — lacteus, Bull — lactifluus necator, Pers — lavigatus, Pers — lamellirugus, DC. — laniproccplialus, Bull — Lamyanus, Alont — laterijies, Desin — leiocephalus, DC. — leuticularis, Lasch — lepideus, Fr — lepidus, Fr — lepista, Fr , . . . — - leporinus, Pers — leptoccphalus, Pej's. ..... — leucopodius, Bull — leucopus, Fr leucoxanthus, Pers — licinipes, Bull — liguatilis, Fr — limonius, Fr — lineatus, Bull — lividus, Bull — Loveianus, Berlcl — lucidus, Pers — hu-idus, Pers — luteo-albus, Boit — luteoliis, Lasch — luxurians, Batt — - maculosus, Pers. — maleficus, Roq — mamiiKjsus, i^y — ■ Mappa, Batsch S — margiuatus, Batsch. . . . ^ . — luastoideus, i^r — maximus, xL^5. et >Sc/»c — médius, Schuvi — melanospermus, Bull — melleus (FI. dan.) — melleus , Vahl — merdarius, Weinm — mesomovphus, Bull — metachrous, Fr — metatus, Weinm — micaceus, Schaef. — minor, Bull — mitis , Pers — mitissimus, Fr — mollis, Schaeff. — niontauus, Pers TEXTE. CHROMO- — III -^ I LIIHO- iri" P.VETIE. 2e PARTIE. (HI.1P1IIF,S. Pages. 1) Pages. 104 67 107 163 73, 76 Planches. 146 .) )) >> )) 1» n 1) 94 129 124, 129 66 113 67 87 103 86 118 11, 15 15 >> 77 124, 129 n 77 )) I) )j )i )» 79 67 104 104 103 104 86 104 67 54 )) 104 )> >> 103 118 69 n 97 )) )> 28 102 10 118 14, 54, 83, 206 5, 15 28 19, 27 III )) 76 16 94 22, 28 53, 96 1> 94 27 76 67 107 13 86 " i 119 75, 87 95 246 LES CITAMnaNONS. Agar ic'us Mori, Batt nmcidus , Schrad. . Mucor, Battich. . . nmcosus, Bull. . . . mnllcns, Fr multitbrmis, Fr. . . muralis, tiwartz. muricatus, Fr. . . . inuiiiiaccixs, Bull. . murinus, Roq. . . . iiiupcariiis, Lin. . imistelliniis, Jfii/i. . iiuisteus, Fr mutabilis, Schaef. . . mycenoides, Fr. . . naiius, Bull Napus, Fr naucimis, Fr. . . nauseosus, Fers. . . ueapolitauus, 7Vr,«. . nebulaiis, BatscJi. . necator, Per.i. . . necator, Bull. . . . nidulans, J'em. . . iiigei", ScJnrein. . nigricans, Bull. . . . nigricans, Fr. . . . nitens, Bull iiitidiis, Schaeti'. . nitidus , Fr nitidus, Pers. . . . nitidus (FI. dan . . . niveus. Fers. . . . nôctilucens, Lér. . . notatus, Fers. . . niulus, Bull nycthemenis , Fr. . . obbatus, Buah. . . . obliquus, Fers obturatus, Fr. . . . obtusatus, Fr. . . . ochrncena , tSirarfz. . . ochroleiicus, Fr. . . oclirûleucus. Fers. . . odorus, Fers. . . . olearius, FC. . . . Oniscus, Fr opliites, Lév. et Fend. Orcella, Bull. . . . oreades , Boit. orellanus, Fr. . . . ostreatus, Jac^j. . . ovatus, Schaef. . . . ovoïdes albus, Bull. . ovoideiis, I)(J. . . . pallidus, Fers. . . . palmatus, Bidl. . . . pantherinus, i)f'. . . TEXTE. CHRODO- - --^ — — LITIIO- l^e rAUTlE. 2« PARTIE. CRJI'I1IF.S.- Pages. Pages. PlaiicliL's. )î 28 1 )l 1» 23, 28 67 102 68 102 76 28 45, 56 11, 15 78, 188 6, 15 II 28 118 28 28 67 M 102 20, 27 129 48, 119 69 83, 190 >> >> 38 115 114 86 86 125, 129 92 }> 91, 96 103 )) 15 129 23 >i 108 G9 ï> )t 100 )> 35 )> 108 it 76 )) 76 1) 94 u 96 >> 129 » 103 )) 125, 129 54, 93 38 69, 191 79, 86 76 l> 15 )) 47 XII 52, 151 68 XIV )l 103 )> 80, 86 » 108 ^ >) 6 )> 6, 15 » )> 119 87 r/9, 82, 83, / 188, 206 ) 7. 15 III TABLE ALPHABETIQUE. 247 Agaricus pannuoides, Fr — papilionaceus, Jjull. — papillatus, Batsch — 2'^i'S^i^i'^"^'s, Batsch. . . . parilis, Fr — parvulns, We'mm — Pauletii, Paul. . . . . — Paxillus, Batt — pectinaceus, Bull — pediodes, Fr — pelianthiuus, Fr — pellospermus, Bull. . . . percomis, Fr — perforans, Fr perpendicvilaris, Bull. . — peronatus, Boit -- perpusillus, Fr — personatus, Fr — petaloides, Bull — pezizoides, Kees — Phœnix, 3Ech — phseophthalmus, Fers. . . — phseospermus, Fr. . . . — phalenarum, Bull — phalloïdes, Fr — pliyllopliilus, Pers. . . . ■ — ■ jihysaloides , Bull — phonospermus, Bull. . . — picaceus, Bull — pileolarius, Bull — pilulifoimis, Bull — piperatus, Scoj) — plancus, Fr — platyceps, Pers — plicatilis, Fr — plumbeus, Bull politus, Pers — polygrammus, Bull. . . . — polymyces, Pers — pometi, Paul — Pomonse, Lenz — porphyrius, Fr — porreus, Fr — prascox, Pers — prœstans, Cord — praetorius, Schwein. . . . — prasiosmus, Fr — pratensis, Pers — pratensis, Fr — pratensis, Scluef. .... — praticola, Vittad proboscideiis, Fr — procerus, Scop — pruinosus, Lasch — Prunulus , Sco^) — psammocephalus, Bidl. . . — pseudo-androsaceus, B^dl. . — pterigenus, Fr. . . . . . TEXTE. CIIROMO- .- nii IITHU- pe PARTIE. 2^ PARTIE. GRiPHIES. Pages. Planches. ,> 87 .. 96 .1 108 .. 118 .. 76 « 13, 16 VI )l 27 >. 28 1. 126, 129 34 )> 67 95 102 68 12 41 n >) )) 1) 68 86 35 81, 86 87 95 76 94 96 XIV a4, 40, 54, /82, 187, 206 8, 15 IV >> )) >) n 76 95 45, 46 108 ! 79 38 1 » 28, 94 53, 59, 221 111, 118 XXVIII »> 68 >) 70 108 }) 112, 118 XXV >> 76 n 67 22 86 33 15 15 68 )) 25, 28 )1 98, 103 XXI )) 15 15, 16 68 )> 43 43 94 90 87 52, 55, 148 20, 27 )) 76 15, 150 47 104 76 67 XII 248 LES CHAMPIGNONS. Agaricus pudicus, Bull. . . — pulvcvulcntus, Ihdl. — puniilus, Bull. . — j)uiK'tatus, Fers. — purjjurasceus, Fr. — ]iiniis, Berg. . . . — 2'^i^i^l'J'^ ) iioffm. — pyramidalis, Scop. . — ]iyi-ogalus, Bull. — pyxklatus, Bull. — quic-tiis, Fr. . . . — racemusus, Pers. . — radians, Desm, . . — radiatus, Boit. . . — radicosus, Bull. — rai^haiioides, l'ers. — rauiL-alis, Bull. . . — lamentaceus, Bull. — ravidus, Bull. . . — recutitus, Fr. . . retrius, Porta. lesimus, Fr. . . rachodes, J^ttad. rhagadiosus , Fr. rbodopolius, Fr. rimosus, Bull. . . . robustus, Alb. et Schw. rosaceus , Fr. . . . rosellus, Pers. . . . rotula, Scop ruber, Fr TEXTE. l'e l'AKTIE. Pages. 15 15 2^ PAETEI. lubescens, Pers ■ rubro-niarginatus , Fr rufo - candidus , Schaef. .... rufus, Scop rufus, Pers rugosus , Bull Russula, Schaeff. rusticus, Fr saccbarinus, Batsch sailor, Fr salignus, Fr salignus , Alb sanguiflmis, Paul sanguineus, Bull sauguineus, Wulf. sanguinolentus, Alb. et Schw . . sarcocepbalus, Fr sardonius, Schaeff. scorodûiiius, P'r scrobiculatus, Scop scruposus, Fr scypbiformis, Fr scyphoides, Fr seniiglobatus , Batsch sepai-atus, Lin septicus, Fr serifluus, DC. 189 13, 14, 37,/ 53, 55, 137.! 43 )> 54 » » >) )) 44 )> 13, 54, 189 67 15 76 52 Pages. 25,28 92 66 104 102 67 66 68 112, lis 76 112, 119 108 108 28 103 68 28 129 15 13, 16 119 27 28 46 49, 59 28 129 67 68 126, 129 9, 15 G7 106 113, 119 34 67 35 76 69 103 81, 86 >> 119 127, 129 103 95 129 69 118 23, 28 76 76 91, 94 96 86 118 CIIROVO- LITUU- GRIPUIF.S. Planches. xm XIV TABLE ALPHABETIQUE. 249 Agaricus serotinus , Schrad. . . — setigcr , Paul — setipes, i^r — silaceus, Fers ■ — siiiuatus , J^r — soboliferus , Hoffm. . — socialis, DC. — solitarius, Bull — spacliceo-griseus , /Schaejf — spadiceus , Schaeff. . ■ ■ — spathulatus , Pers. . — spcciosus, Pr — spectabilis, Pr — spliagnicola , Berhl. . ■ — sphaleromorphus, Pull. . — spissus, Pr — splendens , Pem. — spodoleucus, Pr. . . . spodophyllus, Kronihh. ■ — squaraosus. Pers. . . — squamosus. Bull. . ■ ■ — squamulosus , Pers. . ■ — squavrosus, Mull. . ■ ■ — stanneus, Vaill — stipatus, Pers — stercorarius , Pr. . . — stercorarius, Bull. . . — stercoreus, Sco2}. ■ ■ — stereopus, Pers — stcrquilinus , Pr. . . ■ — strangulatus, Pr. . ■ ■ — streptopus, Pers. . . ■ — striatulus, Pr — striatus, Bull — strobiliforniis , Vittad. — strobilinus . Sow. — stylobates, Pers. . ■ ■ — stypticus (Panus), Pr. . — stypticus, Bull — suaveolens , Schum. . . suavis, Pers. . . . ' ■ — subatratus , Batsch. . — sul)dulcis, Bull — subferrugineus , Batscli. — sublateritius , Schaeff. . — subnotatus, Pers. . — subtilis, Pr — sufFrutesceus , Brof. . — ■ sulfureus, Bull — supiuus , Pin — sylvaticus , Schaeff'. . . — sylvicola, Vittad. . — tabularis , Pers. — tabularis , Pr — tardus , Pers — tcgularis, Schum. — tentatula, Bull — tergiversans, Pr. . . ■ TEXTE. 1 CUROUO- -- — III — — IITHO- 1^^ PARTIE. 2" PARTIE. GIUPBIES. Pages. Pages. 86 Flanelles. 45 )) )) )) )) >> 90, 94 67 94 46 108 39 9, 15 95 >» )) 97 81 K >l )) l> •) 1» 14, 16 26, 29 76 29 15 76 86 94 94 26 76 26, 29 67 94 94 108 108 76 108 16 76 86 97 10, 16 67 67 YI (59,68, 191, / 205, 224. ,, 84, 86 XL\ 93 76 119, 148 72 >> 97 53 113, 119 XXVI >> 104 223 92, 94 103 97 77 36 67 >) 91, 94 45 90 i) 33 103 70 95 67 108 250 l.KS CllAMI'IGNONS. TEXTE. Lgaricus tessulatits , Bull. — theiogalus, Ihdl. — tiyrinus , Bull. . — tintiniial)Tiliiin, l'aul. — titliynialiiiurt , tSco]} — tituliaiis, Jjitll. — tcigularis, JJu/l. . — tomentiiSiis, Jju//. — tonninosus, tSchaeif. — torquatus, Fr. . — torulosus , Nées. . — t or vu s , Fr. . . — traganus , Fr. . — transluccns, DC. — treiiitiliis, Scliaeff. — trieliotis, Fers. ■ — truncornm , ScJwep — TuLa, PrtwZ. . . — tuniesccns , Vivian — tultcrusus , l'idl. tnrljiiiatiis , Un//. — tiirpls, ]\'einm. . — typhoidcs , J3ti//. — uliginosus, Berld. ■ — nlinarius, ij'a;//. — iimbellatus, Fr. . ■ — iinihellifcrus , X/«. — uml)ilicatus, Bu//. — umbilieatus, Schaejf — unibratilis , Fr. . ■ unihrimis , l'er.i. unguieularis, Fr. — m-ens, Bid/. . . iividus, Fr. . — udus, Pers. . . — vaginatiis , Bu//. — Vaillantii , Fr. . ~- validus, Berld. . ■ — vaporarins, KroinOL — vaporarius, Otto. varialjilis, Pers. . — variegatus, Pers. — varius, Schceff. . — vellereus , Fr. . — velutiiuis, Pers. . — ventosus , Fr. . — venius , Bu//. . — verrucosus, Bu//. vetcrnosus, Fr. . — viberinns, Fr. . — vibratilis, Fr. . — villaticns, Brond. — violaceo-cinereus, Pei — violaceo-fulvus , Bat.-^ — violaceo-lamellatus , — violacens, lAn. . — vi])erinus, 7<>. . . — vii-(fsccns, Sc/uifif. . — virescens (FI. dan.). s. cit DC ire pAitTlK. 2*' I-AKÏIK. Pages. Pages. >> 82, 86 59 114, 111» )) 73, 77 >i G7 >) 119 )> 97 )> 29 ») lOS 53, 7G, 22a 114, 118 >) 69 >> 84, 86 >) 104 )) 103 » 85, 87 >> 86 )) 85 )) 108 >) 76 » 91 15 )> )ï 98, 102 >> 115, 118 1) 106 1) 103 4-4 82, 86 )> 74 1) 76 11 7.5 ;i 76 1) 76 )) 118 )) 86 52 65, 69 » 119 1» 95 )) 12, 16 11 69 )) 16 45 i> )1 90 }) 87 )ï 67 )) 102 190 115, 118 >) 95 )) 77 1> 8, 16 >) 9 }) 129 )) 77 )) 103 45 90 )> 99 )) 87 )) 94 )> 99 }) 15 54, 115 127, 129 )> 8 ClIROHn LITIKI- rill(l'IIIF.$. Planehus. XVIII XXVII XVI XXVII XVIII XXII XXXI TABLE ALPHABETIQUE. 251 Agaricus virgineus, Fr. — A-irgineus, Jacq. — viridis , Paul. virosus, Paul. viscidus , Lin. vitellinus , Pers. vitilis , Fr. Vittadini , Moret. — volemiis , Fr. . . — volvaceus , Bull. — vulgaris, Pers. . — vulpinus , Fr. . — zonarius , Bull. . j%iiiani(a Anianita alba, Pers. . . . ampla , Per«. — ■ cîtrina , Pers. incarnata , Pers. . — pusilla , Pers. . — lunbrina, Pers. . — veuenosa Pers. . — virgata, P^ers. . Aruiillaria Ascobolus paiiilhitus, Wallr. Aspergillus fiavus, Wied. . — nigncans , Wied. . Auricularia papyrina, Bull. — Sambuci, Pers. . AUEICULARINÉS Basidiosporés Biatora campestris Bolbitius Uolet BOLÉTOÏDES Boletus œreus, Bidl — œstivalis, Paid — albus, Pers. . . . • . — aniarus , Pers. . . , . aniiulatus , Bidl. . . appendiciilatus, Schaeff. , armeniacus, Pers. . . . — aurantiacus , Bull. . . . — badius, Fr ■ — bovinus, Lin — bracbyporus, Per.<). , . . — calceolus, Bull — calopus, Fr — castaneus , Bidl — chiyseuteriion, Bull. . . — cinereus, Pers — circinaiis, Pers — collinitus , Schaeff. . cyanesceiis, Bull. . . . — edulis, Bull — elegans, Sclmm. TEXTE. CUROHO- -^ ■■■ — - - I.iTIIO- l^e PARTIE. 2^ PARTIE. GltlIMIIES. l'ages.. Pages. Plimclie.s. )) 44 54, 150 44 XI )t 116, 118 16 )) 101 , 105 XXIII ,, 97 , 129 ), ■ 67 ), 2] , 27 53, 68 116, 119 XXV .59 16 )) 67 77 117, 118 3, 4, 15 6 4 8 12 )i 13 188 5 14 21 , 27 205 200 >) 200 164 184 173 3, 132, 166, 173, 175, '' ' 182, 185, 187, 211, 218 )) 205 1) 97 133, 146 132 133, 146 134, 146 136 146 1) 140 146 137 53 )> l> n 134, 146 135, 146 135, 146 ' 139 XXXVII )> )) 159 135, 146 )) 144, 147 >> )> )) 136, 147 145 138 146 XXXXVIIl 52, 58 145, 147 115 136, 146 137, 146 XXXIV ^ifz l.i:s CHAMPIGNONS. Roletus cntliropiis, Kromhli. crvthn)]ms, Per-t. — iVikiis, Jhdl. . . . — tlavidus, Fr. . . . — flavus, JBolt. . . . — flavus, JVîth. . . . ■ — floccopus, Wallr. — IVaj^raus, Viftad. . — i'uligiiieus (FI. dan.). — iulvidus, Fr. . . — gossypiiius, Fers. . — granulatns, Lin. . . — iiiipolitn.=:, Kromh],. . — .Iiiglandis, Bull. . — lacteus, L('i-. . . — Laricis, Uull. . — leoninu.s, Fers. . . — leucopliseus, Fers. — lividus, Bull. . . — lividus, Fr. — ■ lupiuus, Fr. — luridus, Schœff. . . — luteus. Lin. TEXTE. l'O r.VKTIE.' 2<-' l'.MtTlE. Pages. 68 96 / nianuoi'eus, Boq. nielanupus, Basil,-. mitis, Fers mitis, KromhJi moscliocaryanus , Bumpli . nummularius , Bull. . Obsonium, Faul oLtusus, DC. pacliypus, Fr. . . parasiticus , J5«^/ piperatus, Bull. ... polyporus, Bull . . . . porphyrosporus, Fr. pruinatus , Bull. ... purpnreus, Fr radicaus, Bidl radicans, Bers rubeolcrius, Bidl. rufus, Fej's rugosus, Fr. . . .sagiiarius, Bumpli. . sanguincus, Witlt. saliciuus, Bull. . Satauas , Fr. . . scaber, Fr spadiceus, iSchaej;'. . sphœrocepbalus, Bnrla strobilaceus, Scop). ■ ■ ■ suaveulens, Bull. . . . subtomer.tosus. Lin. terreus, Schaeff. . . . . testaceus, Fers tubcrosus, Bull variegatus, Fr velatus, Fers 15, 52 68, 76, 192, 2(15 96 120 • l'agos. 138, 146 138, 146 144, 147 135, 146 137 146 145 14(; 136 147 145 138, 146 146 149 147 156 141 147 139, 146 » 139, 146 ' 139, 146 ) 11 104 68 )> >> 145 120 224 52, 68, 191 53 140, 146 142 159 135 146 n 159 141 , 146 155 141, 146 146 142, 146 148 146 146 147 n 147 139 147 147 147 147 147 142. 143, 147 147 146, 147 162 148, 147 135 147 139 147 135 CUROUO- LITIID- GIMNIIIS Planches. XXXV XXXVI XXXV XXXVI XXXVII XXXVIII TABLE ALPHABETIQUE. •253 Boletus vcrsipellis, Fr. . — viscidus, Lin. . — viscosus, Pers. Botiytis Lassiaiia, Bals. . Bovista ammopliila, Lév. . ■ — gigantea, Nées. . — iiigrescens , Fers. — paludosa, Lév. . plumbea, Fers. . — snberosa, Fr. . Boviste Broinicolla aleutica, Fichue Bu] gana mquinans , Fr. sarcoides, Fr Bulg;arie Calloria fusariuides, Tul Caniaropbylliis Cantharelhis auraiitiacus, Fr. . . — - anthracophilus , Lév. . — l)rachypodes, Cher. . — biyophilus, i^r. . . . — cibarius, Fr cinereus, Fr. . . . — crispus, Fr — Crucil)ulum, Fr. . . cucullatus, Fub. . — c.u23ulatus, BuU. . . — Uutrocheti, Monf. . . — infundibuliformis, Fr. — Kuiitliii, Chev. . — leucophseus, Nouel. . — lubatus, Fr — lutcscens , Bull. . . — melanoxeros, Fes?». . — inuscigenus , Fr. . muscorum, Fr. . . rctirugus, BerM. . — rufcscens, Paul. . — spathulatus, Fr. . — teuellus, Fr — tubœturmis , Fr. . — umbonatus, Pers. . Cenangiuiii liypodermium, Fub. . Chanferellc Chloi-osporium seruginosum , Tuf. Cladosporium berbarum, Link. . Clatheacés Clathre Clathrvis canccllatus, Lin — birudinaceus , Tul. . . — ruber, Pers - — volvaceus, Bull Clavaire Clavaria abietina, Fr — acuta, Sow — ametbystea, Bull. . . . — argillacea, L\ — aurea, Schaeff. .... — botrytis, Pers TEXTE, l^e PARTIE. 2e PAKTIE. Pages. ï) 59 ■ )> 101 » 173 140 14, 59 55 199 1(5, 192 Pages. 147 147 135 1) 213 215 212, 213 213 213 213 212, 213 1) 209 209 209 203 43, 55 129, 131 131 131 131 130, 131 131 131 131 131 131 131 131 174 131 131 131 ■ 131 131 131 131 131 181 131 131 131 204 129, 131 199 » 187 187 187 187 187 187 175, 180 J80 181 175, 180 181 177, 180 175 , 180 tiiiinMo I.ITIIO- lillAl'lIlKS. Planches. LVI LV XXXIl XXXII XLVI XL VII 254 LES Cil A M i'K; N'ONS. Clawirica byssiseda, Pers. . . — canalioiilata, 7'>. . . — cincrca, Jiul/. . . . — coralliiides, JJn. . — ■ coralliuclcs, JJuU. . — crispa, Jacq. . . . — crispula, J^r. . . . — cristata, l'o's. . . . crucca, Pcrs. . — cylindrica, Bull. . . — dicliutoma, Desm. — falcata, Fers. . . . — fasciculata, T7//. . . — fastigiata, liin. . . — tlava, l'crs — fistulosa, i'V. . . . — formosa, Fera. . . . ■ — fragilis, IJolinul-. . . — luscipcs, Fers. . . — fusit'orniis. Soir. . — grisea, Fers. . . — Helvola, Fers. . . — iuasqualis (FI. dan.' . — juiicea, /*V — Kuiizei, i^r. . . . — larainosa, Fr. . — ininor, Lcv. . . . , mucida, Fers. . . . — rauscoidcs, Lin. . — palmata, Fers . — pistillaris, Lin. pistillaris. Fers. . — pratciisis , Fers. . . — ])istillit'orma, Pers. . — pyxidata, Fers. . . ■ — rufo-violacca, Barla — rugosa, Bull. . . . — spinulosa. Fers. — stricta, Fers. . . — subtilis. Fers. . — suecica, Fr. . . . — S3'riiiganim, Fers. . — uncialis, Grev. . . ■ — veriniculata, Scop. . Cl.AVAItlÉS Ciitocybe <'iitopiIii!S ( olljbia f'opriu C'oprinaire Coprinariiis Copriniifi^ Cupriuus atramentarius, Bull. comatus, F\'. . — iuccscciis, Fr. . . Cordiceps ento'ïKirrliiza , Fr. — inilitaris, Litil,\ . < oi'tlnaii-e TEXTE. 1 cunoMo- .__^ — UTIIO- irOpAUTlL'. 2^ l'AllTlE. GKAI'llltS. Pages. Pa-es. l'ianclies. 180 181 176, 180 176, 180 177 XKVI )) 179, 181 XLvn )) 180 33 )> 180 180 )) 181 n 181 181 » 181 34 176, 180 )> 177, 180 XLYI )> 181 )) 178, 180 181 181 181 178, 180 181 181 181 180 179, 181 181 1( 181 93 >) u . ' 1) 180 180 179, 181 181 176 179, 181 180 178, 180 180 180 181 180 181 • 180 )) 181 ' Il 178, 181 175 36, 52 47, 57 40, 58 » 105 ■ n n 96 96 >} )) )> 105, 107 105 106 )> 106, 107 102 » 102 J) 97,102,103, 104 \ TABLE ALPHABETIQUE. Oortinarins Cortinarius violacco-cinercus, Fr. . — violaccus , Fr Craterelle Cratarellus clavatus, Fr — cornucopioides, Fers. . — crispas, Soir — lutescciis, l'^r. . . . — melanoxeros, Desm. . — pistillaris, Scliaef. . . — piisillus, Fers. . . . — sinuosus, Fr (rcpidotiis «ynopliallus Cyttaria Darwiiiii, Berld Dacrymyccs tortus, Fr Dsedalea angustata, Soiv — aurata, Batt — cinerea, Batt — confragosa, Boit — gibbosa, Fers — latissima, Soie — lirellosa. Fers — ■ plumbea, Lér — • quercina, Fr. ...'.. — rubescens, Alb. et tScIm. — serpens, Fr — iinicolor, Soir Uédaice nerniocybe Durella compressa, TvJ Elaplioinycc Elaphomyccs aculeatus, Vittad. — cyanosporus, Tul. . — echinatus, Tid . . — granulatus , Nées. . . — liirtus, Tul — lavigatus, Desp. . — Leveillei , Tid. . . — muricatus, jpr. . . . — Persoonii, Tul. . . — varicgatus, Vittad.. . Kntolonia Kxidic Exiclia auricula Judse, Fv. — gelatinosa, Dub. . — glanclulosa, Fr. . . pezizseforiuis, Lév. — recisa, Fr. . . . — saccharina, Fr. . . Pixcipula aspera, Fr. . . Favolus europseus, Fr. . . Fistulina buglossoides, Bull. hepatica, Fr j Fistiilinc ■ianiniiila Fumes fomcntarius, Fr. — igniarius, Fr. . TEXTE. niiioMO- ^ — i.iTiin- 1" PAr .TIE S. 2^ PARTIE. Cli.lPIIIIS. Page Pages. Planches. 1) 97 )) 99, 103 )) 99, 103 lï 173, 174 11 173, 174 XLV 1) 174 174 174 XLT )ï 174 11 n 174 174 )i 174 )> 85, 87 186 147 )) )) 183 ï) 163 )) 163 >) 163 11 163 ■-) 162 )ï 163 1) 164 >) 164 87 163, 164 162 XL II 1» 164 164 ■«1 1) 162 100, 103 202 220 6(» 221 221 00 221 0, 193, 11 )) n 22H 220, 221 221 221 221 221 LIX 1» 221 221 45, 56 184 1) 184 XLVIIl u 185 M 184, 185 XLVIII , 1) 185 ). 185 }1 185 1) 200 )» 165 )> 132 9 M KÎ6 67,/ 132 XXXIII 1) 132 59 154 155 25r, LES CHAMPIGNONS. Fonit's salicinus, l'^r (iairra Gastkkumvcîîtes Gasteroniycctcs badiuH, J^er-s. . -- coroiiatiis, J^os. du])licatus, Chev. . fiiiihriatus, 7'V. . . furuicatus, /'V. hygvômotriciis, l'ers. limbatiis, l'V. . . inammosus, Fr. . . innltifidus, liahh. rufesccns, Fr. . sti'iatns, J)C. tuiiicatus, Vittad. Geaster badius, J'crs. . . . — C(jronatiis, Fers. . — diijilicatus, C/ier. . fîinljriatus , Fr. — foriiicatus, Fr. . . — liygi-ometriciis , Pers. ■ — liinhatiis, Fr. . . — mammosus, Fr. — nmltifidiis , Balli. . . rufescens, Fr. . . _ striatus, DC. tunicatus, Vittad. tiéastre CTeoglo.ssmn liirsutum, Fers. . Cioniphidius Ciompliidius viscidus, Fr. . Gomphus truiicatus, Fers. Oyninope Gymiiopus Gyroinitra esculenta, iStr. . nebcloma llclotiuui versiforme, Berld. . Ilelvella aniara, Lour brevipes, FC. . . . — cxùspa, Fr — clastica, Bull. . . . — Epliippiuin, Lév. . . ■ — esculenta , Schaelf. — gclatiuosa, Bidl. . . — grandis, Cumin. . — inl'ula, fSchneff'. . . . — lacunosa, Afz. ... — leiico^phœa, Fers. . . , -- leucopus, Fers. . ' . — Mitra, Full — Mitra, Fers — Monacclla, Fr. . . . — platypoda, FC. . . , — pulia , Uolmsh. . . . . — sinnosa, Fi-ond. . — sulcata, Afz Helvelle IIelvellks Hericium caput Mcdus», Pers. TJ^XTK. CIIROMO- ,-— '^ -- -~ I.ITIIO- P® PARTIE. 2« PARTIE. (.nipnins. Pages, Pages. l'ianches. 161 61 211 n 212 )) 212 )> 212 )> 212 >> 212 90 211, 212 >) 212 )) 212 )> 212 )) 212 212 212 212 >> 212 212 212 >) 212 îl 211, 212 LA'I ï) 212 î) 212 )» 212 >) 212 212 212 211 34 .. î) loi )) 101 >) 173 29, 50 29 >) 193, 194 _w 48, 58 >) 208 145 Oï » 194 )> 191 , 194 LU J> 191, 194 LU >> )> )) 194 193, 194 195 )) 192, 194 )i 192, 194 ») 193, 194 )) 191 LU )) 194 117 191 )) 193 >) 194 )) 195 )) 194 K 194 )) 194 >> 191 , 194 » 191 )) 170 TA B L V. A L P H A P. 1-: TIQUE. 25 ùi Hericium coralloides, /S'eop. . — Erinacens, Fers.. Ilexagona Moii, Bail. . . . Ilinieola auriciila Judse, Berll. Hyilne TEXTE, ire PARTIE. 2e PARTIE. Hydnés Hydnum albo-virens, VUl — aurantiacnm , Alb. et t^rhv. — Aui'iscnljiium, Lui ■ — l)adiiini, Pers — Ijubaliimm, Pcri^ — caput Medusfe, Bull. . . . — cervinum, Pers — cineremn, Bull — compactiim, Bafsch. . . — ('(.innatum, tScJailt': . — coralloides, ^Vro^:» — cyathiforme, Bull. . . . ' — Erinaceus, Bull. . . . — feiTiigineum, Kroivhli. . — fiisipes, Pem — gn\y colenfi, JJelasf. . . . — hybridiiiii, Bull — ■ iniljricatmu, Zmî. . . . — Iiil'undiliulum, Sn-arlr.. . — lœvigatum, SuKtrtz. . . . — leptopus, Pers — melalcucum, Fr. . . . — iiigriini, Fr — occidentale, Paul. . . . — parasiticum, VUl. . . . — pusilliim, Brot. ramosum, Bull. — rcpandum, Lin rnfescciis, /Sc/iajf'. . . . — scabrosum, tScha-f. . . scrobiculatiim, i^r. . . . — scutatum, Pers sqamosnm , tScJuc^f. . ' . — suaveoleiis, JWs. . . . snbsqiiamosum, Batsch. . tomeiitosum, Lin. . . . — velutiimm, Fr — violasccns, Alb. et Schv. — y.onatuni, Bafscli. . . . Ilygrocybc Ilygi'oplioriis .... Hymiînomycètes . . . liymenogaster ai-enarius, Tul. calosporus, ?'«/. decorus, Tul. . . Klotzscliii, Tul. . lilacinus, Tul. . liiteus, Vittad. . popiilctoi-um, Tul. tener, BerJc. . . vulgaris, Tul. . Pages. 91 1() 228 ClIROMO- LITIIO- GU4IM1IES. / Pages. 170 171 157, 162 184 166, 171 166 172 171 169, 172 168 167 170, 172 166 171 171 171 170, 172 168 171, 712 171 166 171 171 , 172 166, 171 166, 171 167, 171 171 171 171 172 172 172 170 167, 168, 172 168, 172 172 168, 172 171 168, 172 168, 172 172 172 169, 172 172 44, 55, 101, 104 43, 54 3 220 220 220 219, 220 220 220 220 220 220 Planches. XLIV XLIV XLIII LIX 17 •J-»8 ij;s ciiA.M rii; xr»\s. ■ l> iiiciioso^d'c .... ii> |ilioloiiia Il\ ]i>iiliys liei)aticus, l'erg. lll«»IOIIIIi I.iioliiire LarturiiiM Lactarius «ispideus, Fr. . . — azunitcs, Fr. . . . — canij)lioratu.s, JJkII — ountroversus, Fr. — deliciosiis, Fr. . — ■ fnliyiuosus , Fr. . — jjîpcratus, Fr. . — pliiinljcus, Fr. . — ]>yi-(>galus, Fr. . — riit'us, Fr. ... — sulxlulcis, Fr. . — tlioiogalus, Fr. . — toniiinosns, Fr. . ■ — tnrpis, Fr. . . . — vcllcreus, Fr.. . . — • viridis, Fr. . . . — volemus, Fr. . . — zonarius, Fr. . . Li'canora cerina, Ach. . . ■>.en(inii»i Leiitinus suavissimus, Fr. . . — tigi-inus , Bull. . . Leotia atrovirens. Fers. . . — circiiians. Fers. . . . — luljrica. Fers. . . . — l)latypoda, Fr. . . . I.éotic ■.<>|iiuta I.c|n4»te i.i'ptonia. Leucoppoîie.^ ■Jinuoîiiiu Lj'coperdon ardosiaciini, Hull. . ■ — atro-purpureuin , Vlttad — awrantium, Bull. . . Bovista, Fin. . . . — Bovista, Pers. . . . — • cœlatuin, Bull. . . . — carcinoniale, Lin. . . — cepseforme, Bull. . . — Coriuin, DC. .... — ecliinatiun. Fers. . . — Equi.seti, Hoffm. . . — excipuliforme, Seo}!. . — excipulifoi-mc , Bull. . — gcmmatum, Batsch. . — giganteum, Batsch. . — globosTim, Boit. . . . — gossypinum , Bull. . . TEXTE. cimoMO- Ml -_ l.ITIIO- l'"^ PARTIE. 2<' l'AUTlE. ClUI'lllkv Pages. l'agcs. Plaiiclies. »> 219 >) 92, 94 >i 132 >i 98, 103 108, 118 )> 108 )> 108 11 109 » 109 >) 110 11 110 )i 11 1 )> 111 )} 112 )> 112 >» ii:; )) 113 >) 114 )> 114 >) 115 )) 115 >) 116 )> 116 >) 117 » l'.i'J » 73, 77 16 )> »> 73 195 195 >) 195 un » 195 » 195 1) 16 , 27 )> 16 >) 4,15^16,29, 61, 69, 77, ,83, 85, 86, it [ 1^^, 147, ' 164, 175 >> 43, 54 >> 213 )> 215 »> 217 88 215 )» 213 88,173,226 213, 215 LVII 229 >) >» 216 l> 217 » 214 » 206 )> 214 » 216 >) 214, 215 LVII 226 215 )> 212 )> 215 TABLE ALTIIABETIQUE. 259 Lyeoperdon hiemalc, Dur. et Jlouf — liicniale, JJitH. . . ■ . — hirtum , Bull — irrcgulare, T)('. . ■ ■ — Kakava, Lér • — laouiiosuin, Bull. . ■ — iiiacrorliizon, Pers. — Michcllianimi, Balb. . — ovoideum, Bull. — pcilatuiii, Pers. . . . — ])luinbuum, Vittad. . Proteus, DC. . . . — Proteiis, Bull. . . . — pusillum, Batsch. . — pyrifoi'iuc, Hchaeff. — saccatum, Walil. — spadiceuin, Pers. . . — stellatuin, 7>i(//. . . . — Tuljcr, Lin — utriforme, 7jI(//. . . . — vciTUCosum, 2>i(//. . . Lycopekdonés Lysurns Moknsiii, Vih .Uarasniiii!<; Marasmins ureiis Melanogaster ambiguus, Tul. . . — rubescens, Tul. . . — A'aricgatns, Tul. . . Mélanogastékés niélaiioga^^tre IViÉLANOPPORES Mentagrophytes , Grub itlériile Merulius alveolarius, DC. .... — applicatus, Zer — amaiitiaciis, Pers. . . . — CJantharcllus, Pers. . . — Carinicliœliauus, Berlcl. . — Corimn, Grev — cucullatns, Brond. . . . — europcanus, /'V — fngax, Fr — hiinantioidcs. Mont. — isoporum , Pers — lacrynians, >Schuin — uiolluscus, i'V — iiigripes, Pers nivcus, Fromm — pallens, Berld — porioides, Fr , — pulverulcntus, Fr. . . . — lîef£uienii — rufus, Pers — serpcns, Fr — tremellosus, Schrad. . . — uinln-iims, Fr — ■ xautliopus, Pers. . . . Microsporon Audoiiinii, Grub. . . — furfni-, Sluyt. . . . TEXTE. crnioMO- ^ Il III — -— I.1T110- 1''*" PARTIE. '1^ PARTIE. CRAPIIIF.S. Pages. Pages. 215 216 Planches. )i 214, 216 )i 217 228 )> )) n 216 215 215 216 214 213 214, 216 216 216 34 )) )) )> )) 2r6 216 216 211, 212 221 216 216 211 229 II 62, 68 65 219 219 .. 218, 219 LX ,. 218 .. 218 )) 96, 105 20(1 164 165 >l 165 » )) 1) 129 130 164 164 165 165 165 165 • 165 100 l> 1) )) 164, 165 165 129 165 165 165 165 XLII )> l> n )1 165 165 165 165 165 174 200 )) 200 )) I ■>M |j;s ( Il A.M IMCNOXS. Miti-iiiilhira t'iisca, Lrr gifi'as, /.l'r — ])atiila, /.'■*•. . . . — riiiiDsipcs, Jjn\ . — iniiliisa, Li'r. . M'iKc iii;i,i,Ks titu-ille .Mi.nliclla agaricoidcs, DC. . . — hohomica, Krornhlt. . — conica, l'ers. . . . — costata, Fers. . . . — crassipes, Fe7-s. . . — (leliciosa, -Z'V. . . . esculenta, J'ers. . t — fusca, Fers — gigas,_Pers — liieinalis, F'r. — li\l)ri(hi, Fe7's. . . . — iiKïSDiuorpha, Fers. . — patula, Pers. . . . piibcsccns, Feî's. . . — rimosipes, DC. . senii-lihorâ, DC. ■ — midiisa, Fers. . Miu-nr imilittoplitliorus , Fahen. . Myeena Myeène Mycoderma accti — vini niyxacitiiu Naniiasiiora grisea, Cord. . . . IWaiieoria IVoInnea , ( )('Iii:osi'()]:ks Oidimn albicaiis, Ch. Fol. . . Oniplialia Onipliulie Octaviana varicgata, Vittad. . l'acliyiiia Cocos, tSchireiu. — Hoelen, Fr — Tu1)cr rcg'uun, F innjili. ■■auiPoliiN ■■anilH ^ concliatus, Full. . . . — torulosus — stypticus, Fr. . . '. . l'atillaria atrata, Fr ■■axillu»« — crassus, Fr — involutus, Fr. . . . Pénicillium glauciini, LinJ,-. . . l'czicula Coryli, Tk/ l'cziza ALbotiana, Su7r. . . . — abietina, Pers — Acetabuhnii, Lin. . . TKX ri;. ire i-AuixE Pages. 102 101 101 230 280 230 15 , 96 19') 2'' l'AUTIE. PilgCK. 190 190 190 190 190 188 188, 190 195 190 190 18K, 190 190 188, 190 189, 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190 190 Gl Gl , G5 102 183 60 58 ,24, 28, 48, 74, 77, 85, '87, 97, 133, \ 14G, 1G5 ' 177, 180 69, 75 69 21S 96 83 , 86 83 84 84 205 74, 77 87 74 203 199 199 196, 199 ClIlillUll- LITIIO- r.HAI'IIIKS. Planches; LI LI LIV TABLE ALTHABETIQUE. 261 Pcziza acuuiii, Alb. et /Schv. . . . — adprc'ssa, Wallr — aTUginosa (FI. dan), Pers. . . — • agyriodes, JJesm — albo-carnca, C'rouan . . . . — albo-iïisca, Crouan . . . . — albo-iiiarginata, Pers. . . . — all)o-tcstacea, Desm — albo-violaseens, Alh. et Schw. alutacea, Pers — aiiicnti, JJafsch — amorpha, Pers — ampliata, Pei's — aiiiplissima, Balb — Aiicilis, Pers — auoiiiahi, Pers — applaiiata, Fr — arancosa, Bult — arderineiisis, 3Iont — arfiiicnla, Lév — aniiciiiaca, Pers — Arundinis, P'r — asco1)()liiiiorpha, Crouan. — Aspegvenii, Fr — aspera, Pers — atva, Desm — atrata, Pers — Atropaî, Pers — atrovireiis, Pers — anraiitia, Œd — aiirantiaca, Bull — aiirea, Pers — Aurélia, Pers — Aiu'ora, Crouan — azurea, /^e'îî — l)adia, Pers — barlnita, Kunz — bencsuada, Tul — Berljeridis, Pers — Bcrkelêyi, Plo.r • — Bctulœ, Pers — bicolur, Bull — l.loxami, Bei-kl. . ... . . Ijolaris, Batsch — brunnea, Alb. et Schic. . — In'unneo-atra, L>esm — liriiniieola, Desm — bryuphila, Pers ))ulb<^sa, Nées — . byssiseda, Fr — { 'acaliœ , Pers — cfesia, Pers calicioides, DC. — (Jaliciuni, Pers callo.sa, Bull — calycina, tSvhum — Calyciilus, Soiiy — Campaiinla, Nées • — caiiipcstris, Crouan . . . . TKXTE. l^e PARTIE. 2^ l'AKTlE. Pages. )9 Pages, 199 199 199 199 199 199 201 199 199 197 199 199 199 199 19G, 1 200 200 200 20(5 200 200 200 200 200 200 200 200 206 20O 197, 200 207 201 20(» 200 200 197 , 200 200 200 200 200 200 200 20» > 200 200 200 200 204 200 200 200 202 201 200 200 201 201 201 201 IIIIIOMIJ- UTIIII- CltilMlIKS, Plaiiclius. 2G2 LKS ( IIA.MI'IC.NO.NS. Caiitliartlla, /'/• Caprculi, l'ers t'arii'is, Jhsin caiiica, J'cr.i canu-o-i)alli(la, Vexni ranii'sa, JJull (aïoliiuc, de Guernissac-Crouan. c-arpiiu'a. Fers eai))()l)t>loi(les, Crouan . . . . C'atimis, J/olmsl- Caucus, Jfeb cauliiicola, 7'V C'crastionnn, /''/• cerea, l\rs c'criiu'a, Fcrx Cusatii, Jfuiit cliionea , Fr . cliliirina, Fers clirysocoma, BuN clirysoplitlialma, l'ers ciliaris, iSchrad ciliata, Bull cinerella, Crouan cincrea, Batsch. . . . ciuiiamomea, BC. . . . cirrliata, ('rouan. . . . citrina, Pers citrina, Soir cla\idcstiiia , Bull. . . . Clavarianim, Desm. . . clavata, Pers coccinea, Bull coclilcata, Lin cœrulea, Boit compressa, Pers. . . . concinna, Pers confliiens, Pers. . . . cuiispersa, Pers. conmcopioiclfs, Lin. . coroiiata, Bull coronata, Jacq Covonilla, Pers. . . . corticalis, Pers corvina , Pers Ci'cc'hqueraultii, Crouan. crcMiata, Bull criiiita, Bull crocina, 2Iont culmicola, De-sm. .- '. . culmigena, i'V Cupressi. Batsch. . . . ciipressina. L'ers. . . . cupulavis. Lin (."urrcyi, Bericl cyatlinidea, Bull. . . . Duntarise, Chaill. . . . (leiitata, Pers (liapliaua, Pers dilutclla, Fr TEXTE. i:iliiii«u- LITIIII- l^e pAUTIK. 2C l'AUTIE. ' GIUI'IIIK'.. Pages. » )i M >) 1) )» >> >l )l »» >> >> >t >» >» )l l> )) )> >> » >) >> )> )) >> *> >) >) Jl »> Pages. 201 201 201 204 201 201 201 2^:ti 201 201 201 20t 201 201 201 201 201 202 201 201 201 207 201 201 201 201 204 205 201 201 19201201 197, 202 202 Planches. » 1> >> >> >» >> 202 202 205 202 174 )) 211(1 * >) 204 )) 66, 67 >l 202 )) 202 . I> 202 >» 202 >> 202 >> 202 ), 202 >) 202 t> 202 » 202 » 202 )» 202 » 202 )> 202 î> 202 )) 202 'J' A BLE A L 1' II A 1] E T 1 q U E. 263 Peziza dimiimta, Uesm. . . . . . — cliplocarjja, C'uit — diversicolor, i'V — clryopliila, Pers duniutoruui, Uesm. . . . . — cl)Viniea, Uesm — ■ echinophila, Bull ■ — eftiigiens, Demn — ■ epidendra, Bull — epi])hylla, Pers — cquiua (FI. dan.) .... — cricetoruni, Pers — erioloma, Fr — eninipens, tirer erytlirostigiua, Mont. . . . — cxiiiiia, Dur. et Lér. . — faginca, Pers — fallax, Desm __ faviuacca, Pers — fascicnlaris , Alb. et Schir. . — fcliua, Pers — fcrnxginca, Schmn. . . . — finna, Pers _ lissa, Fr — riaiiiuica, Alb. et le.s)» — liuiiiosa, Fr — hyaliiia, lloff'in — liyaliiia, Pers — liypocrateriforniis, Walil. . liypodcniua, D(J. .... — imberlds, Bull — infixa, Wallr — inflexa, Batt TEXTE. CIIIIOMO- _^ IIW 1^ ~-~~ LIIHO- p-epAiiTiE. 2e l'AUTIE. GRIPIUES, Pages. Pages. Planches. )> 202 )> 202 )> 202 >) )) )> )> )) n )) )> 1) 206 202 202 202 202 201 202 207 207 203 203 203 203 203 203 206 203 198 203 )) 1) )> )> 203 203 203 203 )> 203 >) 203 >> )) 203 203 . 203 ï> 203 >) 203 203 203 203 )) )) )) )) >) 185 203 203 208 203 203 203 203 203 207 1) >) 203 203 204 204 >) 204 )> )) )) II 202 204 204 204 204 204 204 2C. I ij;s ( Il AM l'i (;.\<».\s. l'czizn iiii|Hiiiaiis, /V/'.> — iiisiiliusa, iJesin — j.Mutliina, Fr — jucinulissima, Desm. . — jimciiia, Pvrti — .Iimuri'iiiaïuiia^, 7'V. . — - Kiiritiii, \V((Ur — Laliellimi, /J«// — laliiata, Desm — lachnuln-acliys, J)esm. . . — lactca, Jitd/ ■ — lacnstris, i'V — laiini;iiii)sa, JjuU — latcritia, J'ers - — • lecidcola, Fr — lenticulavis pcdionhita, JJui/. — lepida, Fers — •' ]('])orina, ]>atsch — • lencdcoma, Pers — • Icucoloma, lieh — leucomcla, J^ers — leiicotriclia, Alb. et Srhir. . — lilacina, Fr — liiiil)ata, Wallr — littorca, Fr — livida, t^chum — macropiis, Fers ■ — iiiaritima, Deam — Warsnpium, Fers — lui'laliinia, Alh.et Scliir. . . — inclana, Fr — inelania, Fers — melanopliœa, Fr — melanosperma, Croitan . . — mclastoma, Soir -7- iiK'latopliia, Lasch. — inelaxaiitlia, l'r — iiicrdaria, /•'/• — Jiiicacea, l'ers minuta, Lamarclc — minntisshna, Orouan . . . — : iiiisella, Desm — Muiigcotii. J'ers — luuscoruiii, Holmsl,-. . . — iieij,lecta, Lib — Nidulus, Fers nigra, Full — nigrella. Fers — iiivea. Fers — nivea, Fr — Œdcma, iJesm — olivaeca, Batsch — '■ l'AKTIK. 2<' l'AKTU;. l.ittl'lllt.s. Pages. Pages. Pliiiichiis. >> 209 204 204 204 204 204 204 M >) 203 204 204 208 )> 204 203 204 >) 204 203, 2U4 204 )> 198, 204 204 204 204 )> >> >) 204 204 201 204 207 16 198, 204 205 205 205 205 205 205 >i >> 205 205 206 205 205 >> 205 205 205 205 205 • >) 205 205 >) 11 n 205 209 205 204 >) 205 >) 205 )) 205 >> 205 >i >> )) 198, 205 205 205 LR >> )> 205 205 )> 202, 205 TABLE ALPHABETIQUE. 265 Peziza patellaria, Fem patcraît'onnis, Lér. — patula , Fers — paulula, Desm — pellita, Ferfi — Persooiiii, Mou{jeot. . . . ' — Perula, Fers — pctiolorum, Desm — Pliiala, Fers — pliyllopliila, /)esiH. . . . — pileo crocata, Cruuan. — pineti, Batsch — piiiieola , i^r — Pitliia, Fers — plicata, Fers Polytrichi, Schum polytricliina, Fers. . . . — ptipulnea, Fers — purinœi'ormis, DC . — propinqua, (Jroijn — psouclo-aurantia, ('rouan . — pscudo-farinacea, Crouaii . — pteridicola, Crouan . — Ptcviclis, Alh. et tScIuc. . — pmictitVirmis, J^r — piirpiirasceus, Fers. . — piistul'ita, Fers — ' pyrostoina. Mont. . -. — querciiia, Soïv — radiata, Fers — l'adiculata, Soie. . . . '. — Kadula, Berld Kandancusis, Lecoq. . . . — lîapuluni, Bull — ■ relicina, Fr ■ — • repanda, IVaJil — rliabarbarina, Berld. . . . — rhizopus, Alb. et tSchir. . — ricciu , Crouan — riviilans, Crouan . . . . — ■ Kobergei, Desm — Eusaî, Fers — roseola, Fr — rubella, Fers — rufu-olivacea*^ Alb. et b'chir. — riigosa, iSow — rutilans, Fr . — salicaria, Fers — salicina, Pers — saiiguiiiea, Fers — saniosa, Schrad — sarcoides, Fers — scbizostoma, Bichon. . . . — Scbenkii, Batsch — Schuinacheri, Fers. . . . — • scutellata, Lin scutula, Fers sej)iuni, Desm — seriata, Fers TEXTK CIIROSIO- ^- llll — , jii 1.1TII0- P'epAKTIE. 2 e PARTIE. «RIPIIIFS Pages. n Pages. 205 200 200 200 200 200 200 20C) 200 200 20(j 200 200 200 200 200 207 20)5 207 Flanelles. )) 206 206 2()() 200 2()C) > •_'()0 > 2(10 . 20(; > 2()0 '_'( )( » ' 202 2()C) 200 200 >i 200 200 200 200 2o0 207 1 207 )) 207 >i 207 .. 207 .. 207 .. 207 .. 200 .. 207 •1 20o n 20o )i 207 ,. 207 Il 209 II 207 .. 207 1. 202 Il 207 11 207 207 1 200 2C.6 LES (IIA.MrKiNONS. Pcziza stTdtina, l'os. . . . — seiiatula, Pers. . . . — scssilis, Soie. — sctosa, Nées — smaiagdina, Lév. . . — Sowerbea, Pers. . . — spadicea, Pcrs. . . . — Spiraea, Klrch. . . . — spurcata, Pers. . . . — stercorea, Pers. . . . — stipata, Pers. . . . — sti])itata, Pull. . . . — striata, Fr — strubilina, /V. . . . — sul)fusca, Crouan . . — suhhirsuta, Schitm. . — subularis , Pull. . . . subiilipcs, Pers. . . — sulcata, Pers. . . . — sulfurata, 7'>. . . . — sulf'urea, l'ers. . . . — thcicjchroa, Pers. . . — tcplirosia, Pers. . . . — tfstacca, Pers. . . . — tremelloides, i>«//. . . • — ti'icolor, Sov. . — Tuba, Boit — tiil)erosa, Bull. . . . — tumida, Pers. . . . — tuiiiidula, Desm. . . — L'iieis, ('rouan . . . — uhnicobi, Crouan . — mnbonata, Pers. — uiiibrina, Pers. . — uiiiljniiella,Z'es«<. . . l'rticœ, Pers. . . . — varuecolor, Pers. . — vclutina, 7Jes7H. . — venu.sa, l'ers. . . . — venustula, l>esm. . . — vernalis, Sclmm. . . — vcrsicobjr, Desm. . . — vcrsiformis, Pers. . . — vesiculosa, Bull. . . ■ — vesicubjsa, Pers. . . — : villosa, Pers. . . . — vinosa, Alb. et Sc/w. . — violacea, Pers. . . . — virescens, Alb. et Ss/in — virginea, Batsch. . . — vitelliiia, Pers. . . . — viticrda, Pers. . . . — vogesiaca, Pers. . . — vulgaris, P'r. . . . — Wancbii, Grev. . . . — xanthostigma, 7'V. . . Pézixe I'kzizê.s PlIAI-LOIDÉS TEXTE. 1 lIRUUd- .-- ^1 ^ — ^ -- LITIIO- irepAKTlK. 2" l'AKTIE. GRAPIIItS Pages. Pa-es. l'ianclies. >> 207 201 208 207 )» 207 )> 200 ») 207 >> 207 20(5 207 20O 198, 204 207 207 207 207 207 >> 207 204, 207 207 )> 207 >) 207 )) 207 200 209 20o, 208 ï» 208 }| >) }> )> t) >> )l )) - 208 208 208 208 208 208 197 208 207 208 1 99 208 208 208 208 208 »> 199, 208 LV .> 179 ,. 208 .> 208 '• 208 ,, 208 ,, 2lt8 " 208 >) ,, 208 205 208 200 208 196, 199 » 196 )» 185 TABLE ALPHABETIQUE. 267 Phallus caninus, Huds csculentu.s, Bull. TEXTE, ll"e PARTIE. 26 PARTIE. Pages. 18( inijiudicus , 92 Hatlriani, Xout j. U6, 23 ^'" > 192, ■■blegiuaciiini Pboliote Pleuroiie Pleiiroitus Pliiteus. ... ... . . l'udaxou carcinoiiialis, Fr. . . . Holypore Polyporiis abietiims Fr — ■ acanthoides, 2)i(//. . . ■ — adustns, t>oic — albus, Huds — amorphus, Fr. . . — anisoporus, Del. et Jlutif ■ — annosus, Fr — apalus, Lév — applaiiatus, Fera. . . — arculniius, Fr. . . . — arteiiiidorus, Leiiz. . — betnlinus , Fr. ... — bieimis , Ilall — 1)0iubycinus . tSûf. . — boreaiis, Fr — Boucheauus, KIotzsch. . — Iirnmalis, Hostie. . . . — brnimeus, Pers. . . Bulliai-di, Fr csesius, *So?r ■ — candidulus , Lér. . . carpineus , >Soîc. . . caseariiis, Sterb. . . cinnabariniis , Fr. . circuniscriptus , Lév. citrinus, Fers. . . . conchatus, Fr. colliculosus, Fers. . coiifluens, Fr. . . contiguus, Fers. . . coiylinus, llaurt. . cristatus, Fr. . . . croceus , Buxh. . . cryptaruiu, Fr. . . cuticularis , Bidl. . . desti'uctor, Rotslc. . diyadeus, Btdl. . elegans, Boit. . . . expansiis, Desvi. . . fomeutarius, Fr. . . fraxineus , Fr. . . frondosus, Fr. . . t'uligineus, Fr. . . fulighiosus, Scoj). . l'ulvus, tScoj). . fuinosus, Fr. . . . W 12 ■/89, 90, 12, 117,f 229 i , 86,/ 225( 150 Pages. 186 190 185 98, 102 24, 28 77 77 , 85 56 148, 158 159 159 159 159 159 158 159 159 160 158 150 •153, 160 1.58 161 160 158 158 162 162 160 160 160 159 160 161 152 160 161 150, 159 161 150, 159 160 160 160 160 160 158 160 154, 160 180 151, 159 148, 158 159 1 60 160 ClIROilU- lITHil- GKil'lllB<. Planches. XI XXXIX 208 LES (IlAMl'lGNONB. l*ol>|>orii!« t'iiscii-canieus, l'ers (iallicus, Fr. . — j,'il)l)osus, Fera. . — giljbusiis (FI. gall.) — giganteus, Boit. . — gcissypinus, Lér. — hirsutus, Fr. . — liisjiidiis, l''r. . — liis])i(lus, Jji'U. TEXTE. 1>'6 PAllTIE, Pages. igiiiarius, Fr. (j(), 01 .27, 34, 59,; Oi), 88, 90,/ 91 ' iinbcrbis, Bull iinl)iicatus, Sterh incaniatus , Fr ' » inc-ciidiarius, Bowj )) intybaceus, Fr ' 150 kiinatodes , liostl- lai'iiiiatus, Jiatl Loniceraj, Wehuu lucidus, Fr 34, o5, 88 lutcsfens , Fera » niargiuatus, Fr >> mediilla Panis, l'ers » mcgalojîorus, l'ers » iniplluscus, fiov » Moiitagnei, Fr Mori, Fr ilori, Bail imicidus, Fr nidulans, Fr 90 iiigricaus , Fr iiitidus , Fr (ildi<)uatus , Bull ()l)li(|Uiis, Fr ■ . . . odoratus , ticlurf. .'.... ûfticiualis, Fr'. 224 uliipliseus, Mont uviuus, Fr ))allescens, Fr ranletii, Fr perennis, Fr pes Caprœ, Fers 48 — picipes. Fr pictus, Schult:. Piiii, iV piiiicola, Fr jiiipiiliiius , /'/■ iîadula, Fr roticulatus, Fr Eheades , Fers rhudellns, Fr rliDiuhiporciis , Fers. . . liilns, Fr rubcscens , Br rufescens , Fr rufus, Fr rutilans , Fers sacer, Fr 2'" )>ai:tik. 95 Pages. 161 102 100 102 159 101 lOo 155, 100 155, 100 159 159 101 158 151, 159 100 158 IGo 159 100 10(1 101 It'iO \ù-l 15.S 157 157 102 ir>() ICO . 102 159 102 102 150, 100 100 148, 158 100 159 158 152, 159 159 15S 102 101 101 ■ 102 102 101 102 158 161 162 158 102 101 ciinuvii- i.mi«- (.lUI'IIIKS. Phiiiclies. % TABLE ALPHABETIQUE. 269 Foui. Polyporii)« sangnmeus, — salicinus, Fr. . . . — salignus, Fr . . . ■ — ■ scalaris , Fers. . . — Schweinizii, Fr. . — serialis , Fr. . . . — serpentarius, Fers. . — Soloniensis, Dub. . — Soloniensis, Faul. . — squamosus, Fr. . . ■ — squamosus, Sclwff. . stereoides, Fr. . . — stypticus, Fr. . . . — suaveolens , Lin. . — suJjspadiceus, Fr. . — sul)squaniosus. Lin. — spumeus, Fr. . . . — sulfurcus , Fr. . . — terrcstris , Fr. . . — tessulatus, Fr. . . — tubcraster, Fr. . . tuberculosus, DC . ,— ulmai-ius, Fr. . . . — umbellatus, Fr. . . — undatus. Fers. . . — ungulatus, Bull. — unitus, Pers. . . . — Vaillantii, iC. Rhodospores TEXTE. 1'® PARTIE. 26 PARTIE. Pages. Page.s. .. 160 ,, 161 ,1 159 1. 161 >i 158 )> 161 225 )) )> 161 )> 154 90 )1 .. 149, 159 n 161 n 161 .1 157, 162 .) 162 .. 158 )l 161 70, 91 152, 159 )) 162 » 158 48, 110 149„ 158 )> 161 )> 161 )> 153, 159 )) 161 )) 154 1. 162 n 162 >) 162 )> 159 )) 1C)1 34 „ )> 161 )» 162 )) 158 i> 162 )) 162 )) 161 » 218 92 218 » 218 92 )) .. 88, 101 ,, 88 ,, 88, 93, 96 ,, 88, 93 „ 95 ,. 96 )i 93, 95 )) 205 88 ,, )> 74 100 ,. 228 219 100 )) RiisMiIa . alutacea , Fe7-s. (12, 45, 56, ) 144, 147 119 . 120 CHROMO- LITIIO- fillAPHIES. Plaiiclies XLI XXXIX LVIII 270 m:s (II a m I'k; nons. niiNMiila cyanoxantlia, Pers. . lu'tciis , 7'V. . — i'ragilis , Fr. . — fiircata , Fr. . . , — emetioa, Fr. . - hctoropliylla , Fr. . lactea, Fr. — lepida, Fr — nif^ricans, Fr. . . . — iiclirolcuca, Fr. . . . — l)cctinata, Fr. . . . — vubra, Fr — saiiguinea , Fr. . . . — A'irescens, Fr. . . . RU»«»iUlC Satyre Sclii/.(>]»liyllum ctimnmnc, Fr. . «Sclcrodenna aurantiuni, J'ers. — ccrvinuni, Pers. — citriiiuiii, Pers. . . — lîovista, Fr. . . . — Corium, Grav. . . — G e aster, Fr. . . . — polyrhizum, Pers. . — spudiceuni, Pers. . — tiuctorium, Pers. . — verrucosiini , Pers. Scléi-oderiiie Selerutiiim t'iavvis, DC. . . . Sistotrcma rufcsceiis, Pers. . . (Spavassis crispa , Fr — hrevipes, Kromhh. . — laininosa, 7'V. Spliaoelia segetum. Lcr. . . . Si)lia;ria militaris, Ehrli. . . . ■ — crateriuiii, F>C. .... Sjjorisorium Maydis, Lmlc. . Sporonema luemalis, Desm. . . .Stachylidium Bassianum, Mont. . Stemoiiitis ovata, /V/'s Stictis Ijotulffi, Fr Stroliiliiiiiyecs lloccojnis, Péril. Syzygites megalucarpus, Fhr. . Telanionia 'ri;rintiiï". 125 12(5 12(j 127 127 119, 128 185 34 )> 217 193, 220 217 217 217 217 217 21(J 218 193 210, 217 210, 217 LVIII ()0, SIS, 198 15S, 159 179 179 17^t 98, 198 n 102 204 19G 1) 203 101 1) l'.ii; )) 200 145 19 100, 104 145, 147 224 130 224 LX 224 224 224 188, 191 " 19G 202 199 34 )1 98, 195 )) >) 157, 1G2 93 )) 224 )) TABLE ALPHABETIQUE 271 Trcmella alliicLa , Fr. . . . — amctliystea, BuU. . — aurieula Jndîe, /ywî. clavata , Pers. . . — Dufourii, Broncl. . ■ — • exigua, Desm. . — fimbriata, Vers. . . — foliaeea, Fers. . . — frondosa , Fr. . . — gemmata, Léi\ — glandulosa, Bidl. . — indecorata, Somm. . — intumescens, Sin. . — lutescens, Fr. . . — mesentei-ica, Pers. mesenterif'ormis, BuU. sarcoides, Emjl. hot. spicutosa, l'ers. . . Thuretiaiia, Lév. . tiiictoria, Pers. . torta, Willd. . . . vesicaria, Bull. . verticalis , Bull. . . virons. Fr Lév. Tréniellc TuÉjrELLINÉB TrichoLasis Eubigo vci-a, Trielioloma Tricliojjliytou tonsurans , Hahrust. Trurre Tuber affine, Cord — aîstivuin, Vittad — albidum, C'œsalj) — album, Bull — Asa, Tul — brumale, Vittad — cil)aiivim, Lin — — Sibth ~ — Cord Turp — concolor, lîabh. ■ . . . . — dryophihmi, Tid — excavatum, Vittad — ~ filamcntosiuii, Tul — fœtidiun , Vittad — griseum, Pers — Lcspiaultii, Tul. . , . . . — iiiagnatum, Pico — ■ melanosporum, Vittad. . . — mesentericuin, Vittad. . . . — moscbatum, Bull — iiigrum, Bull , — iiitidum, Vittad — niveum, Desf. — pannifenim , Tul — rapseodoruni , Tul — lîequieni, Tul — rut'um , Pico TUBÉRACÉS TEXTE. pe PAETIE, Pages. 92 98, 197 200 59, G5, 228 2^ PAETIE. Pages. 183 183 184 183 183 183 182, 183 183 183 183 184 183 183 182, 183 182, 183 182 183 184 183 182 183 183 182 183 182, 183 182 9> 15. — De l'emploi alimentaire des champignons 142 >> 16. — De la préparation culinaire des champignons .... 148 » 17. — De l'effet des champignons vénéneux sur l'économie animale ^^^ » 18. — Des symptômes de l'empoisonnement par les cham- pignons ' 20o ). 19. -— Des moyens de remédier aux accidents produits par les champignons délétères 209 20. — De l'emploi des champignons en médecine 218 18 >74 LES r IT A M P I f J N ( ) N S. TABLE DE LA DEUXIEME PARTIE. Descriptions 1 h 224 Glossaire 225 Bibliographie 230 Table des noms vulgaires 234 Table des 60 Chromolithogi'aphies 237 Table alphabe'tique de tous les noms cites dans l'ouvrage 239 Table des matières 273 \ FIN DE I- OUVRAGE. STR.\SBOURG, TYPOGP.APIll E i)t G. SlLlitli.M ANN. LES CHAMPIGNONS DE FRANGE. AGARICUS CiESAPEUS. Scop. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. -^- Agaric fausse oronge. ç ''^. % fi ^ m^^r l> AGARICUS MUSCARIUS. Llw PL II. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. i. Agaric mappa. w« . 2. Agaric panthère, ccit. m # I. AGARICUS MAPPA. Batsch. ~ 2. AGARICUS PANTHERINUS. Dec. PL III. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. 'm^f^///^^^. AGARICUS phalloïdes. Fr. PI. IV. « LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. 4sak ili. 2. ■ ^^W :f i >• f S"* 1 \ 1 1 / Agaric enga iné. t 1. AGARIC us VAGINATUS. Bull. 2. Var.: LIVIDUS. Siwp. PL Y. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, ■^^T"**^,, 1. Agaric spécieux, oeu. I' r 1 2. Agaric petite taille, veu. m I. AGARICUS SPECIOSUS. Fr. — 2. AGARICUS PARVULUS. Wsm PL VI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. % ^ ^ «-* âp ,/" X /■ / \ N \ \ \ ■~^s J ^'•r // Agaric couleuvre. ,.*^*"'^=^.-. AGARIC US COLUBRINUS. Scop. n\ 1111 LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. AGARICUS MELLEUS. Fl. Dan. PI. VIII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. \ m^'^'-^^i^.i. Agaric mousseron, coin. V W w 2. Agaric à odeur forte. COIH . r^ift^rj^iv^.- I. AGARICUS ALBELLUS. Bec. - 2. AGARICUS GRAVEOLENS. Pers. PI. II LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. Agaric pied en fuseau, coin AGARICUS FUSIPES. Bull. PL X. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, Agaric blanc d'ivoire. 2. Agaric virginal. I. AGARICUS EBURNEUS. Bull. - 2. AGARICUS VIRGINEUS. Wulf. PL XI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. '.vt^'"' '^x^v- '0 X I. Agaric orcelle. cont . ■---A V u »-.; 2. Agaric prunulus. cotii. '"^0^^ I. AGARICUS ORCELLA. .Bcii. - 2. AGARICUS PRUNULUS. 6'cop. PI. XII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, \ échaudé. ocu,. I. AGARICUS CRUSTULINIFORMIS. Bull. — 2. AGARICUS RIMOSUS. Bull PL XI IL LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, I 2. Agaric chaussé, com. il ■':^ I. Agaric échalotte. com. 3. Agaric faux mousseron, cotu. I. AGARICUS SCORODONIUS. Fh. — 2. AGARICUS PERONATUS. Bon. 3. AGARICUS OREADES. Bolt. PI. XIV. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. r-«ife- 1 AGARICUS GATINUS. Fr. — 2. AGARICUS- FRAGRANS. Fr. PI. XV. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. #' Agaric tigré, com I w m AGARICUS TIGRINUS. Fr. PI. XVI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. IF Agaric enroulé, ccm. AGARICUS INVOLUTUS. Batsck PI. XVII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. ^^^^^ffmMi I. Agaric marqueté, ccm. 2. Agaric de l'orme. co«r. ^a^^^'^' />-' I. AGARICUS TESSULATUS. Bull. - 2. AGARICUS ULMARIUS. Bull. PL XVIII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. ■:^" 1. Agaric en conque, coiu y 2. Agaric styptique. vei*. t I. AGARICUS CONCHATUS. Bull.- 2. AGARICUS STYPTICUS. Bull. PI. XII LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. Agaric champêtre. 'coin. -fT f 2. Agaric boule de neige, coiu. y  # ¥ I. AGARICUS CAxMPESTRIS. Lix. - 2. AGARICUS ARVENSIS. Schj&ff. PI. XX. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. ..ntfiinwi à / Agaric éminent. cocu. 1/1 ///j/Jlis •^'//. /// t 'fis ^"?^.. j. Agaric violacé, coin. ^- /-. J 2. Agaric bracelet, com. 1 I ^ 1. AGARICUS VIOLACEUS. Bvll. - 2. AGARICUS ARMILLATUS Fr. PI. XXIL LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. Agaric visqueux, coin / AGARICUS VISCIDUS. im PI. XXIII. i LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. Agaric at r am c ii t a ir e. iiu5- ^'<^y:^- AGA.R1CUS ATRAMENTARIUS. Bull. PL XXIV. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. / j^é- I. Agaric délicieu> Agaric plombé, wuu.. .^ I. AGARICUS DELIC 3SUS. Lin. - 2. AGARICUS PLUMBEUS. Bull. P1.XXF. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. i^^^ <é ^%. 2. Agaric volemus. coih. I. Agaric donceâtre. cou*. ■ '. i^-M^JHÇM I. AGARIC US SUBDULCIS. Bull, - 2. AGARICUS VOLEMUS. Fr. n XXVI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. Agaric à coliques, com. \ «»"^- / ; 3. Agaric à lait jaune. o>. 2. Chanterelle orangée, iutv. I 1 I I. CANTHARELLUS CIBARIUS. Fr. — 2. CANTHARELLUS AURANTIACUS. Fb. PI. xnii. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, Bolet comestible, com. I. BOLETUS EDULIS. Bull. PLïniv. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. BOLETUS GRANULATUS. Lm. — 2. BOLETUS LUTEUS. Lin. PI. XXXV. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. ..••5.'%- ■• ■•■ ?;^$r I. Bolet rubéolaire. \>e*i. $ S^j:?^-': ■w^ Ws^0)£ff^'.~ 2. Bolet satan vew. I. BOLETUS LURIDUS. Fr. — 2. BOLETUS SATANAS. Lesz. PI. XXXVI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. '^mm i. Bolet chrysenteron. com. I. BOLETUS CHRYSENTERON. Brax. - 2. BOLETUS SUBTOMENTOSUS. Lm PI. XXXVIII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. ^-.'*S,^^ ^ ^ I. Fol y pore en bouquet, cotu. %, $■ .*..,. 2. Polypore soufré, ivù). - -»» *..j-.. \v \ X 1 1 POLYPORUS FRONDOSUS. Pebs. — 2. ÎOLYPC^RUS SULFUREUS. Bull. PI. xnii LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. Polypore du bouleau. 2. Polypore suave, ùu). **^ I. POLYPORUS BETULINUS. Bull. - i. POLYPORUS SUAVEOLENS' Fr. PL ÏLI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. ft',~:<-- .^^^ 2. Mérule pleureur, coût. I. DŒDALEA QUERCINA. P^-iJS. - 2. MERULIUS LACRYMANS. Fr. PI. XLII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. •^'ffe/i '**ip^'' Hydne siiiué. ..-ou*. # ..i^^fli^'l' - „îJ!:' HYDNUM REPANDUM Liff. PI mil. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. •->. •'•.^' I. Hvdne coralioïdt;. com 2. Hydne hérisson, coiu. 1. HYDNUM CORALLOIDES. Scop. - 2. HYDNUM ERINACEUS. Bull. PI. XUV. .ES CHAMPIGNONS DE FRANCE, I. CRATERELLUS CORNUCOPIOIDES. Fers. - 2. CRATERELLUS CLAVATUS. i'R. Pl.XLV. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. \^N mmmr'm. I. Clavaire jaune, ccm 3. Clavaire |1 mltthn 1 y , améthyste, com 1. CLAVARIA FLAVA. Psns. - i. CLA VARIA CINEREA. Bull. 3. CLAVARIA AMETHYSTEA. Bull. PI. XIVI. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. m. '\ ■»..._-. r i. Clavaire crépue, com. ^^^^^If^f'^-^l i. Clavaire botryoïde. coh. I. CLA VARIA CRISPA. Fr. — 2. CLA VARIA BOTRYTIS. Pers. PI. XLVII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. 1. T rem elle jaunâtre, cotu C J 2. Tremelle miirJcn té r i q uc. com. / ir V f -V Exidif claiidulc;i^i;. itu». 1. TREMELLA LUTESCENS. Fiî. - 2. TREMELLA MESENTERICA. E^r^. 3. EXIDIA GLANDULOSA. Fr. — 4. EXIDIA AURICULA JUD^. Fn, PI. XLVIII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, vy- ■ m< ^^ * y h* ï «f Satyre impudique, ceit. PHALLUS IMPUDICUS. Lm PI. XLIX. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. / Clathre grillagé. »e4* CLATHRUS CANCELLATUS. Lm Pl.L LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, demi- libre. I. MORCHELLA ESCULENTA. Pers. - 2. MORCHELLA SEMI LIBERA Dec. 3. HELVELLA ESCULENTA Fr. PL 11. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. HELVELLA CRISPA. Fr. — 2. HELVELLA LACUNOSA. Afzell. 3. HELVELLA ELASTICA. Bvll. PI. LU. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. t. Pezizc en coupe, com. ^-■;^f / 2. Pezize onotique. ccuk. 1 I l V- I. PEZIZA ACETABULUM. X/JV — 2. PEZIZA ONOTICA. PEi?s. PL LIV. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. Pezize orangée, ccu». I. PEZIZA AURANTIA. Fr. — 2. PEZIZA VESICULOSA. Bull. 3. BULGARIA INQUINANS. Fr. PI. LV. a LES CHAMPIGNONS DE FRANCE, 1. Geaster hygrométrique, lu?. r'^ (- v^- *.-.r.':j-.' «."1 ^-- ^-^ 2. Vesseloup gemmifère. cot»*. r \ ,> ij-.'- •«Nlf ^^^ ^1^ I. LYCOPERDON CyELATUM Bull. - 2. LYCOPERDON GEMMATUM. .Scoi>. PI. IVIl. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. Scleroderme ver ru queux. / à' sf- 2. Polysacà pied épais. ii*i) I. SCLERODERMA VERRUCOSUM. Pfrs. - z. POLYSACCUM CRASSIPES. Bec. PI. LVIII. LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. Elaphomyces granulé, ôuôo. 2. Hymenogaster blanc, com. I. ELAPHOMICES GRANULATUS. Fb. — 2. HYMENOGASTER KLOTZSCHII. Tui. PI. LU LES CHAMPIGNONS DE FRANCE. I. Mélanogastrc ^ a lie. v\Mii. -'■■m 2. Truffe comestible. '^Qj^ coi ■f^ 3. Terfezie léonis. ''tj-^ com I. MELANOGASTER VARIEGATUS. Tul. — z, TUBER CIBARIUS. Sibth. 3. TERFEZIA LEONIS. TuL. PI. Il I i^^^di v^-t-- ■ m .■3v «r y-^-in^; v!^?'^*p >«>w- ^^ K 1- .>' '«ri -'wr j^^^K ,a.p '■■^- yr^ >f^ Wà.'S^-