ET or re 3 “ ES restent us DA or on DANS AU L te ve + LES CRUSTACÉS FOSSILES DU DRE AINCRÉMACÉ DE LIMBOURG PAR J. BOSQUET. \ 252003 / D DNS AA aus nu . | RU EAU ie N'Ne FT : M LRON EEE AE MR TE RO LUN , | 4 | | ou | L ( ju ALES Fa k ü ñ wi y HUM AL IT: HAE YONNE i CRUSTACÉS FOSSILES DU TERRAIN CRÉTACÉ DU LIMBOURG. A. CIRRIPEDIA. Fam. I. VERRUCIDAE Darwin, 1851. Gen. I. VERRUCA ScaumacH. 1817. Verruca ScHumacHER, 1817. Æssai d'un nouveau Système. pag. 92, No. 8. Creusia Lamarck, 1818. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres. Tom. V, pp. 399, 400. Ochthosia Ranzant, 1820. Memorie di Sloria naturale. pag. ?8. Clisia (Savienx) Leacn, 1825. Zoôlog. Journ. Tom. II, pag. 210. Ochthosia BLaiNvizzE, 1825. Traité de Malacologie. pag. 597, pl. 85, fig. 4. " Dxsuayes, 1827. Dictionnaire classique d'Histoire naturelle. Tom. XII, pag. 52. Verruca Darwin, 1851. 4 Monograph of the sub-class Cirripedia with figures of all the recent species (Ray Society). pag. 2. 7 Puarzrppi, 1853. Handbuch der Conchyhologie und der Malocozoülogie. pp. 425, 426. Caractères Génériques. — Coquille formée de six valves: deux scuta, deux terga, une carina et un rostrum. D’après les observations de Mr. Darwin, !) ces valves sont symé- triques dans le jeune âge et ne deviennent irrégulières qu’à une certaine époque du développement: la carina et le rostrum se rétrécissent alors d’un côté, tandis que de ce même côté le 1) Ce Naturaliste distingué a eu l’extrème obligeance de me communiquer les résultats de ses interessantes D Le observations sur les caractères des parties dures et solides du Genre Verruca. [4] J. BOSQUET, 14 seutum et le tergum se dévéloppent d’une manière extraordinaire et se joignent inséparable- ment, au moyen de dents ou saiïllies marginales articulaires, à la carina et au rostrum. Alors la coquille est formée de quatre valves: d’un scutum et d’un tergum fixes, d’un carina et d’un rostrum; et l’opercule ne se compose que de deux valves; c’est-à-dire, d’un scutum et d’un tergum mobiles. Il est à remarquer que dans toutes les espéces du Genre Verruca, la coquille se fixe, tantôt par le côté droit, tantôt par le côté gauche: le hasard seul en décide. Si un individu s'attache par le côté droit, ce sont aussi les scutum et tergum du même côté qui deviennent irréguliers, en prenant un développement anormal. Dans le cas contraire, la même chose a lieu avec les scutum et tergum du côté opposé. Il en résulte que parmi les espèces du Genre Verruca, il y a des imdividus dextres et des individus sénestres ; et comme d’ailleurs la carina et le rostrum se ressemblent à tel point que dans les espéces vivantes on ne peut les distinguer à l'extérieur, qu’à leur position par rapport aux scuta et aux terga, il est naturel que dans les espèces fossiles il soit également impossible de faire cette distinction, à moins d’avoir à sa disposition des individus dont les valves sont restées réunies; ce qui n’a lieu que dans des cas excessivement rares. Le Genre Verruca, dont on n’a eu jusqu’à présent que de bien fausses idées, a été rangé à tort dans la famille des Balanidae. Il forme à lui seul une famille particulière, à laquelle Mr. Darwin a donné le nom de Verrucidae dans son interessant et bien important ouvrage sur les Cirripèdes vivants. La famille des Verrucidae, quoique intermédiaire entre les Lepadidae et les Balanidae, a de plus grands rapports avec les premiers qu’ avec les derniers. Les Balanides n’ont commencé à se montrer à la surface du globe qu'à l’époque tertiaire. 1. vERRUCA pPriscA Darwin in litteris, 1853. PI. I, fig. 1—7 et 7. Coquille à saillies articulaires peu nombreuses; à surface garnie de lames d’accroissement bien marquées et dépourvue de côtes longitudinales. Scutum mobile (pl. I, fig. 24,4), subtriangulaire, aplati; à bord occludent faiblement arqué, à sommet obtus et fortement incliné vers le tergum mobile; à bord tergo-latéral presque droit, mais offrant deux saillies articulaires, dont l’inférieure est beaucoup plus large que la supérieure. La partie articulaire déprimée est nettement séparée de la partie restante de la surface par une arête proéminente et aiguë, qui part du sommet et qui va se terminer sur l'angle baso-latéral; ce dernier est assez fortement saillant et terminé en pointe. Le bord basilaire [5] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 15 est presque droit et forme avec le bord tergo-latéral, ainsi qu’ avec la moitié inférieure du bord occludent, des angles droits. Toute la surface est couverte de lignes d’accroissement égales et équidistantes. Les bords internes sont faiblement proéminents ; l'impression du muscle adducteur est orbiculaire et très-grande; la partie supérieure librement projectée est profondement concave et marginée à son côté occludent d’une crête étroite. Le scutum mobile qui a été figuré, a 1,80 de millimètre de longueur. Le scutum fixe (pl. I, fig. 1 «, 4) présente une forme tétragonale; son bord occludent est presque droit, le tergal légèrement excavé et le basilaire faiblement arqué (ce dernier est susceptible de varier: ces variations dépendent sans doute de la forme de la surface à laquelle le scutum a été attaché). La surface extérieure est divisée en deux régions distinctes, par une arête aiguë, qui part à une petite distance en dessous du sommet et qui se termine sur l’angle rostral. L’une de ces deux parties, la région externe, est subtriangulaire et couverte de lames d’accroissement imbriquées; l’autre région, la région articulaire, ne forme qu’ une seule aire dans l'échantillon figuré; mais semble, d’après d’autres échantillons, (pour le reste beaucoup moins complets de ma collection), ètre divisée plus souvent en deux aires articulaires. Les lignes d’accroissement qui recouvrent ces dernières, sont très-régulières et brusquement tournées en haut dans la partie la plus profonde ou les angles de ces aires. Au côté interne, le scutum immobile (pl. 1, fig. 14), présente comme celui des autres Verruca, une cloison triangulaire et assez profonde, formée par la lame transversale (incom- plète dans l'échantillon figuré) contre laquelle est inséré le muscle adducteur. A côté de son angle externe supérieur, cette cloison est surmontée d’une crête très-proéminente, qui est marquée, comme toute la surface de la cloison, de lignes d’accroissement assez bien prononcées. Entre la partie supérieure du bord occludent et celle de la cloison, on voit une seconde crête plus courte, plus épaisse et marquée de lignes d’accroissement moins apparentes. L’impression du muscle adducteur est ovale-arrondie et assez profondement excavée. Le bord occludent interne est marginé d’une partie lisse, faiblement proéminente. L’échantillon figuré a deux millimètres de hauteur. Le tergum mobile (pl. I, fig. 3 «, 4) est aplati, assez large, subtétragone; son sommet obtus est fortement incliné vers le scutum mobile. Le bord carénal inférieur est droit et un peu plus court que le supérieur; ce dernier est arqué au sommet et droit dans ses deux tiers inférieurs ; 1l forme avec le bord carénal inférieur un angle droit. La surface est divisée longi- tudinalement en deux parties inégales par une côte aplatie, faiblement arquée, obliquement tronquée et pointue à son extrémité inférieure. L’une de ces parties est plus large, subtrian- gulaire et couverte de nombreuses lignes d’accroissement régulières et parallèles au bord carénal [6] J. BOSQUET, 16 inférieur ; l’autre est plus étroite, et partagée en deux aires articulaires: une aire inférieure plus large, et une aire supérieure plus étroite. Ces deux aires sont obliquement inclinées vers le centre de la valve et sont couvertes de lignes d’accroissement qui repondent aux bords articulaires. Le tergum figuré de ma collection a 1,80 de millim. de longueur. Le tergum fixe (pl. I, fig. 4, 5 et 6) est irrégulier et très-différent du tergum mobile; cette différence cependant ne consiste essentiellement que dans un développement extraordinaire. Il est convexe et sa surface est partagée en trois régions: une région dorsale, couverte de lames d’accroissement transversales et assez irrigulières et deux régions articulaires. La région articulaire du côté scutal est toujours plus petite que celle du côté carénal. La première ne forme con- stamment qu’une seule aire, tandis que la seconde offre ordinairement deux, quelque fois même trois ou quatre aires articulaires. Toutes ces aires articulaires, dont la supérieure est constamment beaucoup plus large que les inférieures, sont couvertes de lignes d’accroissement très-régulières, parallèles aux bords et se relevant sous forme de lames imbriquées et assez brusquement courbées en haut, au fond des angles. La grande aire supérieure offre en oûtre sur sa partie médiane, un grand nombre d'autre lignes très-régulières et très-rapprochées les unes des autres; celles-ci coupent les premières à peu près à angle droit. L’angle de l'aire articulaire du côté scutal, présente un canal assez profond et lisse, à côté duquel les lignes d’accroissement sont courbées en haut comme dans les angles des aires articulaires du côté carénal. Au côté interne, le tergum fixe ne présente rien de particulier. Sa partie librement projetée est assez large et fortement recourbée en dehors. Le bord supérieur de la grande aire articulaire du côté carénal est marginé d’un bourrelet-saillant assez épais et marqué de lignes transversales d’accroissement. Le tergum fixe fig. 3, a 2 millim. de hauteur; celui qui est representé par la figure 5 a une hauteur de plus de 2,5 millim. La carina? 1) (pl. I, fig. 7 et 7 a, 6), est très-large; son bord basilarre est presque droit, tandis que le rostral offre des saillies ou dents articulaires assez profondes et ordinairement au nombre de cinq à six. La surface de la partie voûtée offre des lames d’accroissement imbriquées irrégulières, tandis que celle des aires articulaires est traversée par un grand nombre de lignes très-régulières, parallèles aux bords des découpures articulaires du bord rostral, brusquement recourbées au fond des angles et traversées obliquement par un grand nombre d’autres lignes, 1) Dans cette description je supposerai que cette valve soit une carina d’un individu attaché par le côté droit. La carina et le rostrum se ressemblent tellement, qu’il est absolument impossible de décider la question sans Apt savoir si la valve provient d’un individu à côté droit fixe ou d’un individu à côté gauche fixe. [7] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 17 plus fines et plus rapprochées les unes des autres. La région articulaire du côté tergal (fig. 7 6) est subtriangulaire et est traversée par quelques côtes ou proéminences arrondies, qui partent du sommet et qui correspondent à des saillies articulaires peu sensibles du bord tergal. La surface intérieure n'offre rien de particulier; la partie librement projetée est large et creusée de sillons assez profonds et disposés en terrasses. La carina? figurée de ma collection a presque 3 millim. de largueur, sur plus de 2 millim. de hauteur. Rapports et Différences. — Suivant Mr. Darwin cette espèce offre des caractères inter- médiaires entre ceux de la Verruca Stroëmia des mers qui baignent les parties septentrionales de l’Europe, et ceux de la Verr. laevigata des mers de l'Amérique du Sud. Elle a les plus grands rapports avec la première de ces deux espèces vivantes; mais s’en distingue très-nettement, en ce que la surface de sa coquille n’est pas costulée longitudinalement. Elle se rapproche de la Verruca laevigata en ce que la saillie ou côté articulaire inférieur du scutum mobile est plus large que la saillie articulaire supérieure. Gisement et Localités. — Cette interessante Verruca se rencontre assez rarement dans le Duché de Limbourg à St. Pierre, dans le calcaire grossier à Silex gris du Système Sénonien de Mr. DumoxrT, ainsi que dans les couches à Fissurirostra pectiniformis, qui forment dans cette même localité l’assise inférieure du Système Maestrichtien. Elle semble ètre extrèmement rare dans le calcaire grossier à Silex gris à Frère près de Tongres en Belgique. Mr. Darwin possède dans sa collection un échantillon qui semble appartenir à la même espèce et dont les quatre valves de la coquille sont articulées ensemble. Cet échantillon, qui provient de la craie supérieure de Norwich en Angleterre, ne peut cependant être identifié avec certitude aux nôtres, parcequ'’il est dépourvu des valves de l’opercule, qui sont indispensables pour la distinction des espèces du Genre Verruca. Fam. II. LEPADIDAE Darwin, 1851. Gen. 1. MITELLA OKEn, 1815. Mitella OKen, 1815. Zekrbuch der Naturgeschichte. pag. 362. (ante julium). Ramphidiona Scnumacner, 1817. Æssai d'un nouveau Système. pag. 97. Pollicipes Leacn, 1817. Journal de Physique. Tom. LXXXV, Julius, 1817. ” nm 1818. Apud Lamarck, Histoire naturelle des animaux sans vertèbres. Tom. V, pp. 405—407. Polylepas BzarNvizze, 1824. Dictionnaire des sciences naturelles. Tom. XXXII, pag. 374. [8] J. BOSQUET, 18 Polylepas BLaNvicre, 1825. Traité de Malacologie. pag. 524. Capitulum (Kzen) Gray, 1825. Annals of Philosophy. Tom. X 2° series, Augustus. Pollicipes Darwin, 1851. 4 Monography of the fossil Lepadidae or pedunculated Cirripedes of Great Britain. pp. 47 et suivantes. 2 7 1851. À Monograph of the sub-class Cirripedia (Ray Society) pp. 293 et suivantes. Caractères Génériques. — Valves depuis dix-huit jusqu’ à cent et plus. Latera du verticille inférieur nombreux; ayant les lignes d’accroissement dirigées en bas. Sub-rostrum existant constamment. Pédoncule squamifère ou spinifère. Les valves des Mitella sont ou lisses, ou marquées de lignes d’accroissement bien dis- tinctes; elles ont rarement des côtes longitudinales, ou des côtes transversales, correspondantes à chaque zone périodique d’ accroissement. Les valves sont fréquemment fortes et solides, et leurs sommets sont projetés librement au dessus du Capitulum. Comme ce sont les seuta qui offrent les caractères les plus constants et les plus importants pour la distinction des espèces fossiles du Genre Mitella, je les ai décrits (à l'exemple de Mr. DARWIN) avant toutes les autres valves. Scuta en général trigones ou subtriangulaires, convexes et assez solides, présentant parfois un eôté inférieur additionnel, qui resulte de la troncature de l’angle baso-latéral ou de l’angle rostral. Le bord tergo-latéral est ou excavé, où droit, où faiblement arqué. Le bord basilaire est ou droit, ou formé de deux lignes qui se rejoignent sous un angle large ou un peu tré- gulier. L'angle, que forme le bord basilaire avec le bord occludent, varie beaucoup. Le bord occludent est en général faiblement arqué, il est quelquefois renforcé à l’extérieur par un rebord ou bourrelet. Dans diverses espèces une arête saillante part du sommet vers l’angle baso-latéral, et dans un autre groupe d’espéces il y a une seconde arête, qui court vers un point à peu près médian du bord basilaire; dans ce dernier groupe les extrémités inférieures des deux arètes marquent sans doute l'étendue jusqu'à laquelle le rostrum et les latera supérieurs recouvrent le scutum. A l’intérieur, il y a constamment une excavation plus ou moins profonde, produite par le muscle adducteur des scuta. La partie supérieure de la valve est en général librement projetée et est marquée à l’intérieur de lignes d’accroissement; quelquefois il y a un sillon le long de la partie supérieure, soit du bord occludent, soit du bord tergal: dans ce dernier cas, le sillon sert à recevoir l’angle scuto-occludent, parfois pourvu d’une dent du tergum adjacent. Il n’y a que deux espèces, dans lesquelles le bord occludent offre à l'inté- rieur, à côté de l’angle rostral, une dent proéminente ou pendante. [9] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 19 Terga:.plus ou moins aplatis, rhomboïdaux, ou rarement pentagonaux, par suite de la troncature de l’angle basilaire. Carina: plus ou moins fortement inclinée vers l’intérieur, rarement presque droite; elle s’élargit depuis le sommet jusqu'à la base plus rapidement que dans le Genre Scalpellum; en général une partie interne assez considérable se projette librement; cette partie supérieure est constamment bien moins concave que la partie inférieure. La valve est quelquefois tellement épaissie en cet endroit, que cette partie devient plate, et que parfois même elle offre une crête proéminente; le bord basilaire est obtusement pomtu, ou arrondi, ou tronqué; les parietes sont en général plus ou moins sensiblement courbées en dedans, mais elles ne sont point séparées par une proéminence définie, ou par une arête, de la partie voûtée ou tectum; sur les parietes, les lignes d’accroissement sont transversales, ou en général seulement peu obliques. C’est par les caractères de la carina, que les Mitella peuvent être distinguées des Scalpellum, dans presque tous les cas. Sub-carina: Il n’y a jusqu'ici qu’ un très-petit nombre de Mitella fossiles, dont on connait la sub-carina; il est cependant très-probable qu’elle existe dans toutes, où dans presque toutes les espèces. Mr. Darwin pense qu’elle pourrait bien manquer dans les Mitella unguis et glabra, parceque les latera carénaux de ces deux espèces sont très-grands. Il n’est pas impossible que ces deux espèces devront être érigées en un Genre, auquel la Mit. Bronni, (dont on ne connaît jusqu'à présent que la carina) devra sans doute être rapportée également. Rostrum et sub-rostrum: Quoique ces deux valves ne soient connues jusqu’à présent que dans un petit nombre d'espèces fossiles, on ne peut douter qu’elles n’existent dans presque toutes; le rostrum ressemble toujours à la carina, mais il est constamment plus court et proportionnellement plus large; une plus grande portion de cette valve semble toujours avoir été projetée librement; ce qui est sans doute causé par la courbure plus abrupte de cette partie du capitulum. Je suis disposé à croire, que le sub-rostrum tout aussi bien que la sub-carina, n’a pas existé dans les Mit. glabra, unguis et Bronni. Les latera supérieurs ne sont connus que dans les Mit. unguis, glabra, Darwiniana et concinna; dans les deux premières espèces, ils sont plats, triangulaires et très-grands; dans la Mit. Darwiniana ils sont triangulaires et très-petits, et dans la Mit. concinna, ils ressemblent beaucoup à ceux de la Mit. cornu copiae actuellement vivante. Les latera infé- rieurs de la Mit. concinna ont encore à peu près la même forme que ceux de la Mit. cornu copiae; dans les Mit. unguis et glabra, les sommets de ces petites valves ne sont pas projetés librement et ont un aspect différent de leurs homologues, dans toutes les espèces recentes ; elles sont trigonales ou obliquement tétragonales ; de leur sommet part une côte ou une arte, [10] J. BOSQUET, 20 qui se termine sur l'angle où sur un point subanguleux, situé vers le tiers de la longueur totale du bord inférieur, qui est le plus souvent arqué. Je régarde comme un latus du verticille inférieur de la Mit. Darwiniana (n. sp.), une valve triangulaire, très-épaisse et qui est un peu plus grande que le latus supérieur que j'ai cru devoir rapporter à cette espèce. Le pédoncule est seulement connu dans la Mit. concinna; dans cette espèce, il est couvert de très-petites écailles quadrangulaires calcaires; je viens de découvrir des épines assez longues, qui me paraissent provenir du pédoncule de ma Mit. Darwiniana. Le Genre Mitella, dont nous connaissons 6 espèces vivantes dans nos mers actuelles, est parmi les Cirripèdes pédonculés, celui qui s’est montré le premier à la surface du globe. Il est representé par une seule espèce dans l'Oülite inférieure; par deux dans lOülite moyenne, et par deux autres dans le Greensand inférieur, par une à deux dans le Chalk-marl; par trois dans la craie blanche sans silex; par six à sept dans la craie blanche avec silex; par huit dans le Système Maestrichtien 1), et seulement par deux dans les divers Systèmes du terrain tertiaire. Cette énumération montre que c’est dans les systèmes supérieurs du terrain crétacé, que le Genre Mitella atteint son maximum de dévéloppement spécifique. Les trois espèces suivantes ont été trouvées dans les couches crétacées du Duché de Limbourg. 1. MITELLA DARWINIANA %0v. spec. 1853. PI. 1, fig. 8—16. Scuta (pl. I, fig. 84,4,c) triangulaires, à sommet acuminé et fortement incliné vers les terga; à bord occludent faiblement arqué, formant avec le bord basilaire, qui est presque droit, un angle d'environ 35°; à bord tergo-latéral presque droit dans les jeunes individus, et plus ou moins fortement excavé dans les adultes; la ‘moitié inférieure de ce bord forme avec le bord inférieur un angle droit ou presque droit. Du sommet de la valve part une arête, qui se dirige vers le bord inférieur et qui est presque parallèle au bord occludent. L'espace compris entre cette arête et le bord tergo-latéral, est couvert de sillons rayonnants. Cette arête longitudinale se raccorde, par une pente très-rapide, à la partie déprimée qui se remarque le long du bord occludent. l'extrémité inférieure de cette partie déprimée, et par conséquent aussi les lignes d’accroissement qui la recouvrent, sont obliques et faiblement tournées en haut. Toute la surface est couverte de lignes d’accroissement, qui deviennent surtout très-apparentes, et qui se chan- 1) Quand on range dans ce Système les couches crétacées supérieures de la Westphalie et celles de Schoonen en Suède. [11] _ CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 21 gent en plis, le long du bord tergo-latéral à l’extérieur, et le long du bord occludent à l’intérieur des Scuta. Au côté interne, le bord occludent est marginé d’un bourréet très-large, dont la surface et partagée en trois portions bien distinctes: 19, une supérieure toute couverte de tuber- cules arrondis et très-rapprochés ; 20. une partie couverte de plis d’accroissement très-obliques et 30, enfin, une partie lisse et unie, offrant à son côté externe une ligne longitudinale creuse et plus ou moins apparente. Cette dernière partie se termine inférieurement par une lame ou dent émoussée tétragonale, qu’ on peut déja apercevoir du côté externe de la valve; cette dent forme près de l'angle rostral une saillie très-remarquable (ce singulier caractère ne se retrouve que dans les Scuta de l'espèce suivante), il manque à toutes les autres. L’impression du muscle adducteur est située au centre, à l'extrémité supérieure de la partie concave de la valve; cette impression est très bien marquée et de forme ovalaire. Le scutum figuré de ma collection a 19 millim. de longueur. Terga (pl. I, fig. 9 &, 4, c) à contour sensiblement pentagonal, assez larges, légèrement convexes; à sommet court, acuminé et faiblement incliné vers les scuta, à angle basilaire tronqué, extrêmement large; sa largeur étant plus grande que la longueur du bord occludent, celui-ci est extraordinairement court; le bord scutal en revanche est extraordinairement long, presque droit, faiblement excavé au milieu et arqué au sommet; il forme avec le bord occludent, ainsi qu’ avec la partie tronquée basilaire, un angle de 110°; le bord carénal inférieur est droit et plus court que le supérieur; ce dernier est faiblement arqué dans sa moitié supérieure et droit dans sa moitié inférieure; cette dernière moitié forme avec le bord carénal inférieur un angle de 125°. La surface est couverte d’un grand nombre de lignes d’accroissement assez bien marquées ; elle est ornée en oûtre de trois côtés longitudinales arquées et fortement déprimées : dont une médiane très-large, creusée de quelques lignes longitudinales obsolètes , (celle-ci repond à la troncature basilaire et s’élargit assez régulièrement depuis le sommet jusqu’à la base) et deux latérales très-étroites: dont l’une le long du côté carénal supérieur, et dont l’autre part du sommet et va se terminer un peu en dessous de la moitié de la hauteur du bord scutal. L’extrémité inférieure de cette dernière repond constamment à une dent analogue à celle de l'angle rostral des scuta. Au côté interne, les deux tiers inférieurs de la surface sont lisses, tandis que le tiers supérieur est couvert d’un assemblage de tubercules arrondis, devenant plus gros dans la partie centrale, et remplacés sur les bords par des stries proéminentes, terminées en pointe et rayonnantes. Celles-ci occupent les bords inférieur et scutal de l'assemblage. Vers la moitié de la hauteur du bord scutal, la lame interne du test forme une saillie sémicireulaire subanguleuse, qu'on peut apercevoir du côté externe; et tout près de l'angle, formé par la réunion du bord carénal supérieur avec le carénal inférieur, on remarque encore une dent [12] 3. BOSQUET, 99 beaucoup plus petite et trop courte pour pouvoir être distinguée au côté externe. Les bords carénal supérieur et occludent, sont marginés d’une partie librement projetée, assez étroite et couverte de lignes d’accroissement. Le tergum figuré se trouve dans ma collection; il a 16 millimètres de longueur. La carina (pl. I, fig. 10 «—f) est assez solide, allongée, fortement infléchie; elle s’élargit un peu plus rapidement dans sa moitié inférieure que dans sa moitié supérieure; son bord inférieur est protubérant; elle est fortement convexe, plus que sémi-cylindrique; elle est telle- ment épaissie dans le tiers supérieur de sa hauteur, qu’elle offre en cet endroit une section transversale à contour subtrigone. Elle est marginée, le long de chacun de ses deux bords latéraux extérieurs, d’une partie faiblement protubérante. Toute la surface est couverte de zones transversales d’accroissement, qui deviennent surtout très-apparentes sur les parties latérales renflées, et d’un grand nombre de sillons longitudinaux, qui disparaissent sur les parties latérales. Au côté interne, la partie lisse et unie, qui a immédiatement recouvert les tissus mous du corps de l’animal, est très-profondement concave et de forme subtriangulaire ; la partie librement projetée est couverte de lignes et de plis d’accroissement bien marqués; elle offre au milieu une partie proéminente centrale qui s’élève sous forme de crète longitudinale. La carina qui a été figurée, et qui se trouve dans ma collection, a 17 millimètres de longueur. Rostrum (pl. I, fig. 11 «—f) épais et solide, de forme triangulaire-subéquilatérale, à sommet très-fortement infléchi (usé dans l’échantillon figuré), à bord inférieur largement tronqué et faiblement excavé au milieu, très-convexe, subsémicylindrique. Sa surface est couverte d’un grand nombre de plis d’accroissement bien-marqués, de quelques sillons longitudinaux, et sur la partie médiane, de deux côtes longitudinales très-rapprochées. Ces côtes n'existent que sur le tiers inférieur du Rostrum; elles n’ont done commencé à se former qu'à un certain age de l'animal. Plus de la moitié supérieure du côté interne a été projetée librement; la partie inférieure lisse et unie, qui a immédiatement recouvert les tissus mous du corps de l'animal, est subtriangulaire; la partie librement projetée est presque tout-à-fait plate; cette dernière partie est creusée de plusieurs lignes transversales d’accroissement, mais n'offre aucune trace de la crête longitudinale médiane, qu'on observe sur la partie correspondante interne de la carina. Le rostrum offre au contraire en cet endroit un sillon longitudinal. Le rostrum figuré de ma collection a 6, millimètres de longueur. Je possède une valve qui n’a que 3°, millimètres de longueur et que j'ai cru imutile de figurer, parcequ'elle ne diffère du rostrum, que par ses dimensions plus petites, par son sommet non usé et par sa face interne concave dans toute sa longueur. Je ne doute presque pas que ce ne soit le sub-rostrum. mm tnt [13] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 23 Je pense que les deux petites valves representées sur la pl. I, fig. 13 et 14, sont des latera de la paire supérieure de la Mit. Darwiniana. Elles proviennent sans aucun doute de deux individus différents; elles sont assez épaisses; d’une forme triangulaire-subéquilatérale ; leurs bords tergal et inférieur sont faiblement excavés, et le scutal est presque droit. Leur surface extérieure offre des lignes d’accroissement bien prononcées et quelques sillons longitudi- naux obsolètes; les bords scutal et tergal sont marginés d’un bourrelet faiblement proéminent. Au côté interne, elles offrent toutes deux exactement les mêmes caractères que les latera supérieurs du Pollic. mitella, avec cette différence seulement, que leur partie librement projetée plus étroite est dirigée en dehors. Le latus qui est representé par la fig. 13, a près de 2 millimètres de hauteur, sur 14 de largeur; celui qui est representé par la figure 14, a deux millim. de hauteur, et sa largeur dépasse un peu la hauteur. Je regarde comme un latus du verticille inférieur de l’espèce qui nous occupe, la petite valve de ma collection, qui a été figurée sur la planche I, fig. 12. Cette valve est très-épaisse et semble provenir d’un individu parfaitement adulte; sa forme est triangulaire-subéquilatérale ; l'un de ses bords latéraux est faiblement, arqué et l’inférieur légèrement excavé au milieu. A l'extérieur elle est convexe et sa surface est couverte de lignes transversales d’accroissement bien prononcées. Le long de son bord arqué on remarque un sillon peu profond et parallèle au bord; la surface d’accroissement du côté interne est triangulaire et allongée transversalement : la partie supérieure librement projetée occupe plus que la moitié de la hauteur totale de la valve, et offre au milieu nne partie proéminente, aplatie en dessus. Cette plaque n’a que 3 millimètres de largeur sur une hauteur à peu près égale. Les valves spimiformes répresentées par les fig. 15 a, 4, c, paraissent provenir de l'espèce qui nous occupe. Je les regarde comme provenant du pédoncule, et Mr. Darwin, à qui j'en ai communiqué, est de mon avis. Ces épines, qui sont très-différentes de celles qui hérissent le pédoncule des Ibla, présentent des formes assez variables; elles sont plus où moins allongées, plus ou moins larges à la base, et plus où moins arquées dans toute leur longueur. Elles offrent constamment un grand nombre de stries transversales d’accroissement assez bien marquées et des étranglements très-forts, ordinairement au nombre de deux à trois. Immédiatement en dessous de chacun de ces étranglements, on observe, au côté externe, un anneau ou nodosité protubérante. La partie inférieure lisse et unie, c’est-à-dire la surface d’accroissement de ces plaques spiniformes est trigone, allongée transversalement, parfois ovalaire ou arrondie: cette surface devient extrêmement petite dans certains échantillons (pl. 1, fig. 16 4,) ce qui pourrait faire penser que quelques-unes de ces épines étaient caduques. [14] J. BOSQUET, 94. @bservation. — Elles sont parfois d’une couleur rose-rougeâtre ou brunätre. Cette couleur, qui devient plus apparente quand elles sont humectées, se retrouve dans les valves du capitulum. Rapports et Différences. — Cette Mitella est une des espèces les plus distinctes. C’est la seule connue jusqu'à présent, dont les terga, aussi bien que les scuta, offrent une dent marginale saillante, produite par la lame interne de ces plaques. Les terga de l’espèce suivante ne montrent aucune trace de cette dent (du moins dans le petit nombre d’échantillons que j'ai eu occasion de voir). Gisement et Localités. — Cette belle espèce a été trouvée dans les couches à Fissuri- rostra pectiniformis du Système Maestrichtien à St. Pierre. Elle semble ne pas y être rare. Elle se retrouve en Belgique dans la même couche à Sichen et à Frère près Tongres. 2. MITELLA VALIDA STEENSTR. spec. 1839. PU po 109, 2 Bec de Sèche (Loligo calmar) Favusas, 1798. Aistoire naturelle de la montagne de St. Pierre.,spagt 1125 pl XIXe ol” Bek van Loligo calmar (maar van eene onbekende soort) Traduction Hollandaise de Fauras par Pasteur, 1802. Natuurlijke Historie van den SE. Pietersbery. pag. 150, pl. XIX, fig. 1. Pollicipes validus Srxexsrrur, 1839. Aroyer’s Naturhistorisk Tidskrift. pl. V, fig. 28—32. 7 gracilis Fr. An. RoEmer, 1841. Die Versteinerungen des Nord-deutschen Kreide- gebirges. pag. 104, tab. XVI, fig. 14. ” validus Darwin, 1851. 4 Monography of the fossil Lepadidae or Pedunculated Cirripedes of Great Britain. pag. 68, tab. IV, fig. ? a—g (Memoirs of the Palaeontographical Society). 2 gracilis Darwin, 1851. Ibidem. pag. 69, tab. IV, fig. 3 a, 6. Valves remarquablement épaisses, massives et solides. Les scuta (pl. IT, fig. 1 &, 6, c), sont subtrigones, allongés, 1°, a 2 fois aussi longs que larges, passablement convexes. Toute leur partie supérieure est inclinée vers les terga. Dans les échantillons bien conservés, la surface de la moitié inférieure de la voûte dorsale, offre des stries longitudinales obsolétes et assez souvent disposées par paires. Le bord basilaire est formé de deux lignes, donnant naissance par leur réunion, à un angle très-ouvert. Le bord occludent est assez fortement arqué; il forme avec le bord basilaire, pris en entier, un angle d’environ 60°; le bord tergo-latéral est presque droit; il forme à peu près un angle droit avec la partie adjacente du bord basilaire. Le long 22 [15] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 25 du côté tergo-latéral on remarque une partie qui est couverte de stries d’accroissement tournées en haut; cette partie de la valve est étroite, n’ayant guère, dans sa portion la plus large, que la moitié de la largeur du dos aplati des scuta. Tout le bord occludent est renforcé à l’exté- rieur par un bourrelet saillant arrondi et fort; l'extrémité basilaire de ce rebord, et par conséquent aussi les lignes d’accroissement qui le recouvrent, sont obliques et faiblement tour- nées en haut. Du sommet de la valve partent deux arêtes: l’une de ces dernières court du sommet vers l'angle baso-latéral, et l’autre vers un point du bord basilaire, un peu plus rap- proché de l’angle rostral, que de l’angle baso-latéral. Tout près de l’angle rostral, la lame interne de la valve est prolongée en bas en une dent émoussée assez forte, qu’on peut déja apercevoir du côté externe, et qui pend en dessous du bord basilaire comme dans l’espèce précédente. Le bord occludent interne est large; à peu près de la même largeur dans toute sa longueur; il est aplati et couvert en partie de nombreuses lignes d’accroissement. La partie couverte de stries est nettement séparée (dans les échantillons bien conservés) de la partie restante lisse et unie, par une ligne très-oblique. C’est cette dernière partie qui se termine inférieurement par la dent rostrale. Le creux, produit par l’insertion du muscle adducteur, est très-profond. Entre l'impression musculaire et l’apex, on remarque, dans les échantillons adultes, une excavation assez profonde. Dans les jeunes individus et même dans les sub-adultes, cette excavation est moins profonde et beaucoup plus étroite. Dans l'échantillon figuré pl. Il, fig. 14, je remarque, entre l'impression musculaire et le bord basilaire, un grand nombre de plis ou rides, interrompus, irréguliers et obliques. Le scutum figuré de la collection de Mr. TarerExs, a 24 millimètres de longueur. Les terga (pl IL, fig. 2 à, 6) que j'ai trouvé dans la même couche crétacée et que je regarde comme appartenant à la même espèce, ont une forme ovale-subpentagonale; ils sont très-allongés et déprimés; leurs sommets sont fortement inclinés vers les scuta; leur bord occludent est très-court, tandis que le scutal est fort long et faiblement excavé en haut; le bord carénal supérieur est légèrement arqué, tandis que le carénal inférieur est droit; ces deux bords sont presque également longs et se raccordent sous un angle d'environ 100°. Toute la surface est couverte de lignes d’accroissement bien marquées. Du sommet part une côte aplatie, assez fortement arquée, et s’élargissant lentement dans son trajet. L’extrémité inférieure obliquement tronquée de cette côte, forme l’angle basilaire. Une proéminence ou côte aplatie beaucoup moins apparente, part du sommet à côté de la première, et est presque parallèle au bord occludent. Le meilleur tergum que j'ai vu, se trouve dans la collection de Mr. TarerEexs. Ce tergum est celui qui a été figuré; il a 19 millimètres de longueur. La carina (pL'IT, fig. 8 a, 4, c, d,) est assez large; elle s'élargit lentement et assez régulièrement du sommet jusqu'à la base; elle est extrèmement solide et fortement infléchie ; [16] J. BOSQUET, 26 sa partie supérieure librement projetée, égale plus de la moitié de la longueur. La section transversale de la valve est arquée, sub-géniculée à une petite distance de l'extrémité inférieure; dans la moitié de la longueur cette section est subdeltoïdale (et dans les échantillons un peu usés, elle est sémi-cylindrique, comme dans la figure 2 7, de la planche IV de la Monographie de Mr. Darwin). La surface est couverte de zones d’accroissement inégales et de quelques sillons longitudinaux, dont les quatre latéraux seulement (deux de chaque côté) sont bien prononcés. Le bord basilaire est tronqué. Les angles latéraux ou talons sont évidemment sail- lants en dessous le long de chacun des deux bords latéraux extérieurs; ceux-ci deviennent par À bien évidemment protubérants. La surface de la partie interne lisse, qui a immédiatement recouvert les tissus mous du corps de l’animal, est concave; cette partie est triangulaire et souvent même elle a la forme d’un triangle équilatéral; la portion interne librement projetée est tellement remplie de la substance calcaire, tellement épaissie, qu'elle devient plate; au centre de cette partie il s’élève parfois une crête longitudinale proéminente; cette crête est presque toujours moins apparente que dans l'espèce précédente. La carina figurée de ma collection a 36 millimètres de longueur. Observation. — Le Pollicipes gracilis RoëmEr, me semble n’être qu’un jeune individu de la Mitella valida, comme Mr. Darwin l'avait déja pensé. Rapports et Différences. — La Mitella valida a les plus grands rapports avec la Mit. dorsata STEENSTR. !) du terrain crétacé (Système Maestrichtien) de Faxoë en Danemarck. Les seuta de cette dernière cependant (qui ont aussi le bord occludent renforcé par une côte) différent essentiellement de ceux de la Mit. valida, par leur angle baso-latéral largement tronqué, et surtout par les deux arêtes longitudinales qui divisent la surface en trois parties presque également larges. Les terga ont aussi une forme assez différente; leur grosse côte longitudinale est presque droite et beaucoup plus étroite, leurs sommets sont moins fortement courbés et leur bord occludent est bien plus long. Leur carina enfin est moins convexe et beaucoup moins recourbée. Gisement et Localités. — Cette Mitella n’a été trouvée jusqu’à présent dans le Duché de Limbourg que dans les assises à Bryozoaires du Système Maestrichtien à St. Pierre, à Geulhem, à Bemelen et à Fauquemont. Dans cette dernière localité, elle a été observée aussi par Mr. Fr. An. Rormer. D’après Mr. Srensrrup, elle se trouve à Ignaberga, à Balsberg, 1) SrEENSTRUP, 1839. KroyEr’s Naturhistorisk Tidskrift. B. IT, pl. V, fig. 27 et 30. Darwin, 1851. 4 Monography of the fossil Lepadidue or Pedunculated Cirripedes of Great Britain, pp. 69, 10, pl IV, fig. 4 a—f. [17] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 27 à Kjüge et à Morby (Schoonen) en Suède, ainsi qu'à Faxoë en Danemarck, dans des couches crétacées, qui appartiennent sans doute aussi au Système Maestrichtien de Mr. Dumoxr. 3. MITELLA GLABRA FR. Ap. RoEMER, spec. 1841. PI. IT, fig. 4—12. Pollicipes glaber Fr. An. Rozmer, 1841. Die Versteinerungen des Nord-deutschen Kreide- gebirges. pag. 104, tab. XVI, fig. 11. u w Reuss, 1845, 1846. Versteinerungen der Bühmischen Kreide-formation. Tab. V, fig. 48, 49; tab. XIIT, fig. 86—91; tab. XXIV, fig. 11 et tab. XLIT, fig. 17. " " (Rogmer) Ar, 1849. Geognostisch-Palaeontologische Beschreibung der nächsten Umgebung von Lemberg. Pag. 30, tab. X, fig. 20. Xiphidium maximum J. Sowergx (secundum Drxow), 1850. Geology and fossils of the Tertiary and Cretaceous Formations of Sussex. pag. 353, tab. XX VIIT, REUGNTP, NB: Pollicipes glaber Darwin, 1851. 4 Monography of the fossil Lepadidae or Pedunculated Cir- ripedes of Great Britain. pp. 61—64, pl. IT, fig. 10 a—4. Scuta (pl. IL, fig. 4a,0) passablement épais, assez larges, subtrigones; à sommet pointu. Ils sont tellement convexes, que dans leur moitié supérieure ils ont à peu près la forme de la moitié d’un cône; leur bord basilaire n’est pas tout-à-fait droit, il forme avec la partie infé- rieure du bord tergo-latéral, ainsi qu'avec le bord occludent, des angles moindres que des angles droits. La voûte dorsale de chacun des scuta offre deux arêtes longitudinales faibles ; ces deux arêtes partent du sommet: l’une se dirige vers l’angle baso-latéral, et l’autre vers un point du bord basilaire un peu plus rapproché de l’angle rostral, que de l’angle baso-latéral; c’est justement le long de ces deux angles que la valve est le plus convexe. La surface est presque lisse; elle n'offre que des zones d’accroissement peu profondes, qui sont tournées en haut sur la partie tergo-latérale, et des lignes rayonnantes, extrêmement fines. Au côté interne, on aperçoit, immédiatement au dessus de l’impression du muscle adducteur, une excavation bien distincte, qui va abouter au sommet; le bord occludent interne est arrondi (dans les individus adultes) et conserve à peu près la même largeur jusqu’au sommet. Le scutum figuré de ma collection n’a que 8 millimètres de longueur. J’ai trouvé plusieurs fragments qui indiquent des dimensions à peu près doubles. Terga (pl IL, fig. 54,4,c,) rhomboïdaux, aplatis, présentant à peu près vers le tiers de [18] J. BOSQUET 28 leur longueur totale, au côté carénal, une arête longitudinale peu sailllante, presque droite, partant du sommet et allant se terminer à l’angle basilaire, qui est aigu; cette arète est abrupte à son côté carénal; de ce dernier côté, toute la surface de la valve est un peu déprimée. Le bord carénal supérieur se raccorde au bord occludent sous un angle de 60—70°; la lon- gueur du bord occludent est à peu près égale à celle du bord scutal. Le bord carénal inférieur est constamment plus long que le supérieur. Le long du bord occludent une partie de la valve est faiblement protubérante; le long de cette partie on remarque une dépression longitudinale, au fond de laquelle s’élève parfois (dans quelques échantillons seulement) une côte plus ou moins apparente. Le bord scutal n’est pas tout-à-fait droit; la moitié mférieure (qui était sans doute en contact avec le latus supérieur) est faiblement saillante dans la plupart des échantillons. Le tergum figuré de ma collection provient sous doute d’un individu parfaitement adulte. Il a 26 millimètres de longueur. La carina (pl Il, fig. 6 &,0,c,d,e,) est subtriangulaire, et est terminée supérieurement en pointe; elle est pessablement forte et sa surface est lisse; elle est presque droite ou très- faiblement infléchie; sa section transversale présente un contour arqué; elle est subcarénée, et sa carène est où simple, ou surmontée d’une côte faible et étroite, qui se termine au bord basilaire en une pointe émoussée plus ou moins apparente; les bords latéraux de la carina sont étroits, infléchis et présentent des lignes d’accroissement d’abord tournées en bas, et ensuite, sur le bord même, brusquement tournées en haut. La surface offre, dans quelques-uns de mes échantillons seulement, des lignes longitudinales creuses et très fines. Les deux angles baso-latéraux sont faiblement saillants; leur saillie est conforme à la direction des lignes d’accroissement indiquée ci-dessus. Au côté interne, la carina est profondement concave; le long des deux bords latéraux elle est canaliculée et la partie librement projetée n’occupe que le tiers supérieur de la longueur totale. Cette partie est concave et dépourvue de crête longitudinale. La carina figurée de ma collection a 15 millimètres de longueur. Le rostrum (pl. IL, fig. 7 a—d) a une forme triangulaire subéquilatérale ; il est convexe, subcaréné, et sa carène est presque constamment surmontée d’une côte assez large, mais très peu saillante; le bord basilaire est très faiblement protubérant. La partie interne librement projetée, occupe à peu près un quart de la longueur totale; cette partie est remarquable (comme Mr. Darwin l’a déja fait observer) par une crête longitudinale, semblable à celle de la carina des Mit. valida, Darwiniana et carinata. Le rostrum figuré de ma collection a 5 millimètres de longueur. Le latus supérieur (pl. IL, fig. 8 et fig. 9) est presque tout-à-fait plat, il a à peu près la forme d’un triangle équilatéral, mais avec les deux cotés supérieurs un peu inégaux et tous [19] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 29 deux un peu plus longs que le bord basilaire; le sommet est tout-à-fait supérieur; sa longueur égale, suivant Mr. Darwin (qui a eu à sa disposition plusieurs valves provenant d’un même individu), un tiers de celle des terga; sa surface lisse, offre, le long du bord le plus long, une faible côte marginale, sur laquelle les lignes d’accroissement sont tres-sensiblement courbées en bas. A l’intérieur, les angles supérieurs sont coupés en biseau. Le latus supérieur pL II, fig. 9, provient sans doute d’un jeune individu, il n’a que 5%, millim. de longueur. Le fragment qui a été figuré pl. IT, fig. 8, paraît provenir d’un vieil individu et a 6, millim. de longueur. Latera imférieurs: (pl. Il, fig. 10, 11, 11' et 12). Parmi les latera que j'ai trouvés et que je regarde comme appartenant au verticille inférieur, je remarque trois formes bien dis- tinctes: 10. fig. 124,6, est un latus qui me semble provenir du côté de la carina; il est faiblement et assez régulièrement convexe; il a approximativement la forme d’un triangle allongé transversalement et avec un des angles coupé; ses deux côtés supérieurs sont un peu inégaux en longueur; le bord inférieur offre quatre échancrures peu profondes et inégales, qui ne sont pas reproduites sur les lignes d’accroissement. 1) La surface est lisse; elle est obliquement traversée par une côte bien prononcée, sur laquelle les lignes d’accroissement peu marquées, sont légèrement courbées en bas, absolument comme sur la carène ou sur la côte de la carina, 20, fig. 10, est un latus probablement du côté du rostrum: il a la forme d’un parallélogramme. La surface est nettement partagée en deux régions planes, en forme d’un triangle, dont l’un des côtés est plus court que les deux autres, par une côte plus on moins aplatie, à la surface de laquelle les stries d’accroïssement sont fortement courbées en bas; l’angle auquel aboutit cette côte est émoussé; la surface des deux régions triangulaires est creusée de stries rayon- nantes extrémement fines: 30. enfin, fig. 11 et 11, sont des valves que je regarde comme des latera médians;?) ces latera ont à peu près la forme d’un triangle dont l’un des côtés est plus long que les deux autres; ce côté plus long est tantôt faiblement arqué dans toute sa longueur, tantôt il est sub-anguleux vers un tiers de sa longueur; l’un des deux autres côtés est faiblement arqué et le second légèrement excavé; la surface, qui est creusée de lignes rayonnantes plus où moins nombreuses, est divisée par une arête arquée, plus ou moins aiguë, et non par une côte, en deux parties Imégales. 1) Je ne remarque ces échancrures que dans un seul de mes échantillons. Il n’est pas impossible qu’elles ayent été produites pendant l’accroïssement par le contact de quatre petites valves ou plutôt des squames adjacentes du pédoncule. 2) Si je compare le nombre des trois sortes de latera que j'ai trouvées dans une même couche crétacée, je remarque, que le nombre proportionnel des médians est à peu près double de celui des plaques que je regarde comme des latéra carénaux et quadruple de celles que je prends pour des latera du côté rostral. [20] J. BOSQUET, 30 La plaque que je regarde comme un latus du coté carénal a près de 5 millimètres de largeur; celle que je prends pour un latus du côté rostral, n’a que 4 millimètres de largeur ; lun des latera médians a 5 millimètres et l’autre (qui est le plus grand que j'aie vu) a 7 millimètres de largeur. Rapports et Différences. — Cette espèce a les plus grands rapports avec la Mit. unguis Sow.1) du gault de Folkstone. Le petit nombre de caractères essentiels par lesquels cette dernière (dont on ne connait cependant pas encore les scuta) se distingue de la Mit. glabra, consistent seulement dans la grandeur rélative du latus supérieur, qui est moitié aussi long que le tergum et qui a le sommet situé sur la ligne longitudinale médiane et par les latera du verticille inférieur de forme différente et à angles latéraux bien moins aigus. D’après les figures et les descriptions données par Mr. Darwin, les valves de la Mit. unguis paraissent être en outre dépourvues des lignes longitudinales rayonnantes , qu'on observe presque constam- ment à la surface de celles de la Mit. Glabra. Gisement et Localités. —— Je viens de découvrir plusieurs valves de cette Mitella dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien et dans les couches à Fissurirostra pectiniformis du Système Maestrichtien à St. Pierre, dans le Duché du limbourg. En Belgique, elle se rencontre dans les mêmes couches crétacées à Ciply près Mons, à Grand- Lanaye, à Wonck, à Jandrain et à Folx-les-Caves. D’après Mr. Darwin, elle existe en Angle- terre, dans la craie inférieure de Stoke-Ferry et de Norfleet, et dans la craie supérieure de Norwich, de Northfleet et de Gravesend, Kent; et selon Mr, Harris, dans le detritus de Charing, Kent. Suivant le Sénateur Hermann Rormer, on la rencontre en Allemagne dans le pläner de Sarstedt près Hildesheim, d’après Mr. Fr. An. Romer, dans le kreidemergel, à Lindener- Berge, près Hannovre. Selon le prof. Reuss, elle se rencontre abondamment dans le plänerkalk de Weisskirchlitz et n’est pas rare dans le plänerkalk inférieur de Schillinge près Bilin et dans le plänermergel de Luschitz et de Kystra en Bohème et enfin, d’après le Dr. Arr, elle est rare dans le Kreidemergel de Nawaria en Gallicie. Mr. Darwin l'indique en outre, avec doute, dans le Système Maestrichtien de la Scandinavie. Gen. II. SCALPELLUM Lzracu, 1817. Lepadis spec. Linné, 1767. Systema Naturae. 1) Sowergy, 1837. Geological Transactions. 2% series, vol. IV, tab. XI, fig. 5 et 5%. DawiN, 1851. À Monograph of the fossil Lepadidae or pedunculated Cirripedes of Great Britain. pp. 64—69, . tab. IV, fig. 1 a—2. [21] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 31 Scalpellum Leacn, 1817. Journal de Physique. Tom. LXXXV. Juill. Pollicipedis spec. Lamarck, 1818. Æistoire naturelle des animaux sans vertèbres. Vol. V, pag. 407. Polylepas BLaINvicze, 1824. Dictionnaire des Sciences Naturelles. Tom. XXXII, pag. 374. Smillium (pars generis) Lracx 1825. Zoülog. Journal. Vol. 2, Juill. Calantica (pars generis) Gray, 1825. Annals of Philosophy. Vol. X, (2° series) August. Thaliella (pars generis) J. E. Gray, 1848. Proced. Zoülog. Society. Xiphidium (pars generis) Dixon, 1850. Geology and fossils of the Tertiary and Cretaceous Formations of Sussex. pp. 222 and 353. Scalpellum Cu. Darwin, 1851. 4 Monography of the fossil Lepadidae or pedunculated Cirripedes of Great Britain. pag. 13 et suivantes. 7 Cu. Darwin, 1851. 4 Monography of the sub-class Cirripedia with figures of all the recent species. pp. 215 et suivantes. Caractères Génériques. Valves au nombre de 12—15. Latera du verticille inférieur au nombre de quatre à six, à lignes d’accroissement le plus souvent convergentes. Sub- rostrum n’existant que très-rarement. Pédoncule squamifère ou très-rarement nu. Jusqu'ici pas un seul échantillon fossile du genre scalpellum n’a été trouvé tout-à-fait parfait, mais, en jugeant par analogie, le capitulum était probablement formé de quatorze valves dans les Scalp. magnum, Darwinianum, Hagenowianum et radiatum; et de douze seulement dans les autres espèces fossiles. Les valves des Scalpellum sont ordinairement lisses, mais dans huit ou neuf espèces , elles sont marquées de côtes longitudinales; elles sont en général plus minces que celles des Mitella. Carina: étroite, ne s’élargissant en général que lentement depuis le sommet jusqu’en bas; légèrement ou considérablement courbée vers l'intérieur; à parietes le plus souvent distincte- ment séparées par une arête, fréquemment surmontée d’une côte proéminente, du tectum ou toit. Ces parietes sont ou rapidement ou rectangulairement fléchies en dedans, et les lignes d’accroissement de leur surface sont très-obliques. Les intra-parietes, quand elles existent, donnent à la valve l’aspect d’être divisée en plusieurs parties, et semblent être intercalées, afin de remplir l’espace entre la partie supérieure de la carina et les terga; elles sont souvent séparées des vraies parietes par une côte, qui montre évidemment le contour normal de la valve. Dans plusieurs espèces ces intra-parietes se prolongent en haut au delà du sommet, qui devient par là subcentral; elles sont plates, et les stries d’accroissement de leur surface sont en énéral presque parallèles au bords internes de la valve. [22] J. BOSQUET, 32 Scuta: le plus souvent très-faiblement convexes, quadrilatères; à bords tergal et latéral distinctement séparés par une arête. Le crochet des scuta est situé, dans la plupart des espèces fossiles, à l'extrémité supérieure, mais dans quelques-unes, telles que les scalpellum magnum, radiatum, et Scalp? cretae, les lignes d’accroissement, au lieu de se terminer à l'angle qui sépare le bord latéral du bord tergal, sont prolongées vers le haut, de sorte que la valve est agrandie au dessus de l’umbo original. Les scuta des Scalpellum tuberculatum et Dar- winianum présentent des caractères intermédiaires entre ceux de la plupart des autres espèces fossiles, pas exemple les Scalp. quadratum, fossula, etc. et ceux des Scalpellum magnum, radiatum et Scalp? cretae, ainsi que de la moitié du nombre des espèces vivantes actuelle- ment connues. Le bord occludent des seuta est presque droit, ou faiblement arqué; ce bord, ainsi que le bord latéral, forme presque des angles droits avec le bord basilaire. A l’intérieur, la dépression pour le muscle adducteur est ordinairement assez manifeste; dans quelques espèces la valve est épaissie au dessus, dans d’autres au dessous de l'impression musculaire , ou parfois aussi entre cette impression et le bord occludent. Ce dernier bord est souvent aussi marginé de lignes d’accroissement; et la partie ainsi marquée s’élargit parfois tout-à-coup immé- diatement au dessus de la fossette pour le muscle adducteur, ceci est causé par un faible changement de position du corps de l'animal pendant l'accroissement. Terga: planes, de forme trigonale ou rhomboïdale; parfois tellement allongés et avec le bord carénal tellement excavé, qu’ils deviennent presque sémilunaires. Le rostrum est encore inconnu dans la plupart des espèces fossiles, il est cependant à présumer qu'il aura existé dans toutes. Je crois avoir découvert le rostrum de cinq, d’entre les sept espèces nouvelles que je décrirai ci-après. Les latera supérieurs sont seulement connus dans six ou sept espèces fossiles; ils sont ovales-subtrigones, avec le crochet central dans le Scalpellum magnum; pentagonaux, dans les Scalpellum quadratum, pulchellum, fossula, gracile et pygmaeum; dans ces espèces un rebord interne se projette au delà des deux côtés supérieurs et mdique déja une tendance à croître vers le haut; dans le Scalpellum radiatum ils sont trigones et offrent quelque analogie avec la plaque homologue du Scalpellum ornatum actuellement vivant. Les latera rostraux sont seulement connus dans les Scalpellum magnum, quadratum, pulchellum, gracile et pygmaeum; ils sont allongés et très-étroits. Les latera infra- médians, qui sont encore inconnus dans la plupart des espèces fossiles, n’ont probablement existé que dans un petit nombre. On connaît les plaques du compartiment carénal des Scal- pellum magnum, quadratum, fossula, maximum, pulchellum, gracile et pygmaeum. Dans les espèces fossiles et récentes les latera carénaux et rostraux s’accroissement principale- [23] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 33 ment dans la direction de l’un vers l’autre, de sorte que leurs sommets sont situés tout près ou même en dehors des extrémités carénale et rostrale du capitulum. Mr. Darwin n’a décrit les écailles du pédoncule que d’une seule espèce, à savoir celles dn Scalpellum quadratum; je décris ci-après des squames qne j'ai trouvées séparement; je les regarde comme provenant du pédoncule des Scalpellum gracile et pygmaeum (200. spec.). Le genre Scalpellum, dont on ne connaît que six espèces actuellement vivantes, nous offre un bien plus grand nombre de représentants fossiles. On en a signalé une espèce dans le greensand inférieur; une autre dans le gault; quatre dans le chalk-marl; une dans la craie blanche inférieure, et trois dans la craie blanche supérieure; trois dans le Système Maes- trichtien, auxquelles viennent se joindre sept nouvelles, qui seront décrites ci-après; et seule- ment deux du terrain tertiaire. Mr. Darwin décrit en outre deux espèces; les Scalpellum angustum et tuberculatum du detritus de Charing. Comme ce terrain est formé d’un mélange de chalk-marl, de craie blanche inférieure et de craie blanche supérieure; on ne sait pas encore de laquelle de ces trois couches proviennent ces deux espèces. On voit encore par cette énumération, que c’est dans les assises supérieures du terram crétacé que le genre Scalpellum, tout aussi bien que le genre Mitella, a atteint son maximum de développement spécifique. Huit espèces du genre Scalpellum ont été observées dans le terrain crétacé du Duché de Limbourg. Ce sont: SECTION 4. Espèces qui n’ont probablement eu que douze valves et dont la carina a son sommet tout-à-fait supérieur. Xiphidium Drxon. 1. SCALPELLUM MAXIMUM J. SOWERBY, spec. PI Il, fig. 13—17. Pollicipes maximus J. SowerBx. Mineral Conchyliog. tab. 606, fig. 4 et 6. " " STEENSTRUP , 1841. Xroyer’s Naturhistorisk Tidskrift. B. IX, pl. V, fig. 17, 18. " medius Sreensreur, 1841. Ibidem. B. Il, pl V, fig. 13, 13*, 33. " sulcatus J. Sowergy. Mineral Conchyl. pl. 606, fig. 2. " maximus Fr. An. Rozmer, 1841. Werstcinerungen des Nord-deutschen Kreidege- birges. pag. 104, tab. XVI, fig. 9 a, 6, c. " uncinatus? Fr. An. Roger, 1841. Ibidem. pag. 103, tab. XVI, fig. 10 c.1) 1) Je pense que la figure 10e, de la pl. XVI de Mr. RoëMER représente un latus carénal du Scalp. maximum. [24] J. BOSQUET, 34 Scalpellum maximum DarwiN, 1851. 4 Wonography of the fossil Lepadidae or pedunculated Cirripedes of Great Britain. pp. 26—35, pl. IT, fig. 1—10. VAR. B, INTERMEDIA Bosa. 1853. Carinae apice incurvato; intra-parietibus latioribus; superficie longitudi- naliter obsolete sulcata; tecto, parietibus et intra-parietibus costis angustioribus inter se separatis. Pollicipes ornatissimus J. Mürrer, 1847. Monographie der Petrefakten der Aachener Kreide-formation. pag. 43, tab. IT, fig. 16 a, 6. Remarques Générales. — Mes matériaux de cette espèce ne consistent qu'en un seul tergum, en quelques fragments d’un tergum d’une variété, et en un seul latus rostral, trouvés par moi dans le calcaire grossier) à silex gris; et en une magnifique carina, presque complète, qui a été trouvée par le Dr. J. Mürrer d’Aix-la-Chapelle, dans le kreidemergel de Vaels. La carina presque complète (pl. IT, fig. 13 4,6,c) que le Dr. Müzzer a bien voulu me prêter, constitue une nouvelle variété du Scalpellum maximum à laquelle j'ai donné le nom de Varietas 2 intermedia. Cette variété semble être intermédiaire entre les variétés typica et sulcata de Mr. Darwin. Je donne ci-joint une nouvelle figure (pl. IT, fig. 14 &, 6, c) du fragment, décrit en 1847 par le Dr. Murrer, sous le nom de Pollicipes ornatissimus. Elle est assez régulièrement arquée dans toute sa longueur et s’élargit graduellement depuis le sommet jusque vers son tiers inférieur. Le crochet n’est pas projeté librement dans le grand échantillon ; mais dans le fragment de la même localité, fig. 14, une petite portion a du être librement projetée; le tectum est légèrement arqué, mais pas subcaréné; le bord basilaire se termine (d’après la disposition des lignes d’accroissement de la surface) en une pointe obtuse ; les parietes sont faiblement concaves et à peu près de la même largeur que chacune des deux parties du tectum; elles sont séparées de ce dernier, ainsi que des intra-parietes, par des côtes arrondies, très-minces et très-étroites; les intra-parietes, qui sont plus larges que les parietes, sont aplaties et ne s'étendent pas jusqu’ au bord basilaire de ces dernières. Les zones, produites par les accroissements successifs, sont très-bien marquées et sont accompagnées dans certains échantillons (pl. II, fig. 14) de quelques côtes fort minces. Toute la surface est creusée en outre de plusieurs lignes longitudinales extrêmement fines et visibles seulement à l’aide d’un instrument fortement grossissant. L'échantillon figuré pl. IL, fig. 13, se trouve dans la collection du Dr. J. Mürrer d’Aix-la-Chapelle et a 24 millimètres de longueur; le fragment representé sur la même planche fig. 14 appartient au même Paléontologiste et n’a que 107, millim. de longueur. [25] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 35 Le tergum figuré pl. Il, fig. 15 &, à, me semble devoir être rapporté également au Scalpellum maximum; il a le plus de rapports avec la Var. I des terga qui ont été décrits par Mr. Darwin. !) Il offre cependant des différences, qui me font penser qu'il devra con- stituer encore une variété distincte. Il présente un contour subrhomboïdal, son bord occludent est plus long que le carénal supérieur; ses bords carénal inférieur et scutal sont presque également longs et se raccordent sous un angle de 35°; le bord scutal n’est pas tout-à-fait droit; vers la moitié de sa longueur il offre une saillie peu marquée, sans doute correspondante au sommet des latera supérieurs et produite par une côte déprimée, ou plutôt par un angle qui part du sommet, et à côté duquel les lignes d’accroissement n’offrent qu’ une très-faible courbure. Sa surface, qui est creusée de lignes d’accroissement assez bien prononcées, est ornée dans son tiers médian de plusieurs lignes longitudinales creuses, tres-faibles et qui vont se terminer sur le bord scutal. Ce tergum se trouve dans ma collection; il provient du calcaire grossier à silex gris de St. Pierre, et a 21 millimètres de longueur. Le tergum mutilé et figuré pl. IT, fig. 16, semble appartenir à la variété IT des terga décrits par Mr. Darwin.?) La figure représente l’échantillon, restauré au moyen de lignes ponctuées. D’après la disposition des lignes d’accroissement de la surface, ce tergum est très- allongé, subtriangulaire, approchant de la forme d’un croissant, les lignes d’accroissement de la surface, quoique extrèmement fines, sont assez bien prononcées, et sont coupées par des lignes longitudinales creuses très-faibles et visibles seulement à l’aide d’une forte loupe; le bord carénal est faiblement excavé, presque droit, et ne peut pas être distingué en deux parties distinctes, comme dans la variété précédente; le sommet est fort allongé, étroit et presque en forme de corne; d’après d’autres fragments de ma collection, une partie assez considérable du sommet est projetée librement; le bord occludent est presque droit, et moins long que le bord scutal; ce dernier présente (d’après la disposition des lignes d’accroissement) vers le tiers supérieur de sa longueur, un angle qui marque le point auquel le sommet du latus supérieur et l’angle tergo-latéral du seutum adjacent, se rencontraient. La surface est divisée en trois parties distinctes par deux angles obtus, qui partent du sommet; l’un de ces angles correspond au point de convergence des stries d’accroissement et par conséquent à l'angle basilaire, et l’äutre repond à l'angle, très-faiblement marqué, du bord scutal. 1) Je possède de cette variété quelques échantillons, provenant de la craie supérieure de Gehrden. 2) DARWIN 1851. 4 Monograph of lhe fossil Lepadidae or pedunculated Cirripedes of Great Britain. pp. 30, 31, tab. II, fig. 6. [26] J. BOSQUET, 36 Le fragment figuré de ma collection a été trouvé dans le calcaire grossier à silex gris à St. Pierre et n’a que 7 millimètres de longueur; il semble avoir eu environ 15 millimètres de longueur lorsqu'il était complet. Le latus rostral, pl. IL, fig. 17, qui me paraît provenir de la même espèce, est obscure- ment tétragonal; il est allongé, très-étroit, plus de deux fois aussi long que large; son bord basilaire est le plus long et faiblement arqué; plus que la moitié supérieure est assez fortement inclinée en dedans et le sommet est obtusement pointu. La surface est couverte d’un très-grand nombre de lignes d'’accroissement extrêmement fines (fortement ressemblantes à celles du tergum fig. 16) et est creusée en oûtre de quelques sillons obsolètes, rayonnants du sommet vers les bords opposé et supérieur. Le diamètre de mon échantillon unique est de 6 millimètres. Rapports et Différences. — La carina du Scalpellum maximum a quelques rapports avec celle du Scalp. fossula.1) Elle s’en distingue cependant au premier abord, par ses dimensions, par sa largueur plus grande, par les côtes qui séparent les parietes du tectum beaucoup plus étroites, et enfin par son bord basilaire beaucoup plus pointu. Gisement et Localités. — Cet interessant Scalpellum a été trouvé par le Dr. J. Müzzer à Vaels près d’Aix-la-Chapelle, dans le Système Sénonien (Kreidemergel ou craie blanche sans silex). Les autres valves décrites ci-dessus ont été trouvées par moi dans la calcaire gros- sier à silex gris du même Système, à St. Pierre. Selon Mr. Frrcx, cette espèce se trouve en Angleterre dans la craie supérieure de Norwich; d’après Mr. J. Sowergx, dans celle de North- fleet, et suivant Mr. Harris à Charing, Kent. Mr. le Prof. Sreexsrrup l'indique dans le Grünsand de Kôpinge en Suède, Mr. Fr. An. Rozmer le cite dans le Kreidemergel de Gehrden?) et de Quedlinbourg en Westphalie; enfin, Mr. Ca. Darwin le mentionne de Ciply, près Mons, en Belgique. 2. SCALPELLUM GRACILE %0v. spec. 1853. PL UT, fig. 1—9. Remarques Générales. De ce Scalpellum j'ai trouvé deux carinae entières et quel- ques fragments de la même valve; trois rostra, dont deux complets; trois ou quatre fragments de terga; quelques fragments de scuta; un seul latus supérieur, un peu mutilé; six latera 1) DARWIN, 1851. 4 Monograpk of the Lepadidae or pedunculated Cirripedes of Great Britain. pp. 24, 25, pl. I, fig. 4. 2) D'où il m'a été communiqué par Mr. le Sénateur HERMANN Rozmer et par Mr. le Prof. Dr. DENCKMANN de Hildesheim. [27] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 37 carénaux; un seul latus rostral mutilé; et un assez grand nombre des squames, que je regarde comme provenant du pédoncule de la même espèce. Carina (pl IT, fig. la,6,c) moins forte et beaucoup moins solide que celle de l’espèce précédente; elle est médiocrement courbée; elle est assez étroite dans toute sa longueur et s’élargit graduellement depuis le sommet jusqu’à la base; elle est couverte de lignes d’accrois- sement nombreuses et assez bien prononcées; son sommet est pointu, faiblement infléchi dans l'échantillon figuré pl. IT, fig. 1; mais d’après quelques fragments et d’après l'échantillon figuré pl. HT, fig. 2, le sommet est plus souvent notablement courbé en dedans. La partie centrale ou tectum est aplatie dans toute sa longueur et seulement très-peu convexe vers l'extrémité inférieure; elle est parfois creusée d’un sillon longitudinal médian superficiel; elle se termine inférieurement en une pointe émoussée et ses deux bords inférieurs se raccordent sous un angle de 65—70°. Le tectum est séparé des parietes, qui sont perpendiculairement infléchies, par des côtes très-peu proéminentes, proportionnellement plus larges en dessus, que celles de l'espèce précédente, et parfois presque entiérement effacées. Les parietes sont légèrement aplaties, très-étroites et très-faiblement concaves; elles sont parfois confondues avec les intra- parietes (pl. LIT, fig. 2); mais elles en sont séparées ordinairement par une côte extrêmement étroite; les intra-parietes sont plus larges que les parietes, et leur surface est ornée de quelques sillons longitudinaux, qui coupent obliquement les lignes d’accroissement. D’après quelques fragments d’autres carinae de cette espèce, aucune partie du sommet n’a été libre- ment projetée. La carina de ma collection, pl. IT, fig. 1, provient des assises inférieures du Système Maestrichtien de St. Pierre; elle a 257, millim. de longueur; celle qui est figurée pl. IIT, fig. 2, provient du calcaire grossier à silex gris de la même localité et a 32 millim. de longueur. Le tergum incomplet pl. IT, fig. 3, que j'ai cru devoir rapporter à la même espèce, est (d’après les lignes d’accroissement de la surface) très-allongé, rhomboïdal; son sommet est très- long et sensiblement courbé vers la carina; les zones d’accroissement sont bien apparentes et quelques-unes se relevent sous forme de côtes; un sillon longitudinal peu profond court du sommet vers l’angle basilaire. Le fragment figuré de ma collection n’a que 10 millimètres de longueur; ce tergum semble avoir eu 16—17 millimètres de longueur lorsqu'il était complet. La valve, pl IIT, fig. 4, que je regarde comme un latus supérieur !) de l’espèce qui nous occupe, présente un contour ovale-subpentagonal; son bord scutal est marginé d’un rebord 1) à cause de son analogie avec la valve homologue des Scalpellum quadratum, rutilum et rostratum. [28] J. BOSQUET, 38 qui se projette en dessous, autour et au delà du sommet; le bord tergal est légèrement arqué et marginé d’un bourrelet faiblement proéminent et d’une partie légèrement inclinée en dehors; la surface de cette dernière partie et du bourrelet est couverte de lignes d’accroissement qui se dirigent obliquement en haut; entre le rebord marginal du côté scutal et la partie centrale de la valve on remarque un bourrelet aplati, très-nettement détaché de la partie restante de la surface; sur ce dernier, les lignes d’accroissement se courbent à angle droit vers le bord scutal ; le bord inférieur est faiblement arqué; il est presque égal en longueur au bord tergal. L’échantillon figuré a 6 millim. de longueur, il semble avoir eu à peu près 7/, millim. de longueur, lorsqu'il était complet. Les latera carénaux (pl. IL, fig. 18 et pl. IT, fig. 5 et 6) sont subtrigones; ils offrent, le long de leur côté concave, une partie assez étroite, à peu près rectangulairement infléchie et sur laquelle les lignes d’accroissement à peu près droites sont dirigées vers le sommet. Le bord opposé au crochet offre vers le milieu un angle d’où part une arête, qui partage la sur- face on deux parties un peu inégales en largeur; l’une de ces deux parties est convexe, tandis que l’autre est déprimée. Les deux bords latéraux, c’est-à-dire le bord arqué et l’arête mar- ginale du côté opposé, sont faiblement épaissis, quelquefois subtuberculeux (pl. IT, fig. 5). Toute la surface est couverte de stries d’accroissement bien marquées et de plusieurs lignes longitudinales obsolètes. La partie interne librement projetée est large, assez profondement concave et marquée de lignes d’accroissement extrémement fines. Le latus carénal de ma collection pl. IT, fig. 18, a 6 millimètres de longueur; celui qui est representé sur La pl. IT, fig. 5, n’a que 4 millimètres de longueur. Les latera rostraux (pl. III, fig. 7) que j'ai cru devoir rapporter à cette espèce, sont obscurement tétragonaux; ils sont allongés très-étroits, plus de deux fois aussi longs que larges; ils s’étendraient sans doute parallèlement au bord inférieur des scuta comme ceux du Scalp. quadratum; ils s’élargissent graduellement depuis le sommet jusqu’ au bord opposé, qui est arrondi; le bord inférieur est faiblement arqué. Pendant l’accroissement la valve s’est élargie le long du bord supérieur, et il s’est produit ainsi une partie très-large, obliquement tronquée au côté rostral et fortement inclinée. La surface offre un grand nombre de zones d’accroissement bien marquées et deux côtes assez fortes, qui partent du sommet et qui vont se terminer le long du bord supérieur. Je n’ai trouvé jusqu'ici qu'un seul latus rostral incomplet; il a 6 millimètres de longueur et semble avoir eu 7’, millimètres de longueur lorsqu'il était complet. Je pense que la valve representée sur la pl. IT, fig. 84,6, c, est le rostrum de l’espèce qui nous occupe. Il a une forme trigone, un plutôt celle de la moitié d’une cône raccourci. [29] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 39 Le bord inférieur est sensiblement excavé dans le tiers médian de sa longueur, et le sommet pointu est légérement infléchi. La surface de ce rostrum offre une partie médiane étroite, semblable au tectum de la carina, et deux parties latérales rapidement inclinées et represen- tant les parietes de la carina. La surface du tectum est aplatie, très-faiblement arquée et les lignes d’accroissement qui recouvrent ce tectum sont parallèles à l’excavation du bord infé- rieur et par conséquent elles sont faiblement courbées vers le sommet. La surface de chacune des parietes est creusée de deux lignes rayonnantes vers le bord inférieur. Le rostram, vu à l'intérieur, semble formé de deux ailes triangulaires, placées de manière à former à peu près un angle droit; plus que le tiers supérieur de la hauteur totale de la valve a été projeté librement. L’échantillon figuré a un peu plus de 2? millimètres de hauteur, sur une largeur qui dépasse 2’, millimètres. Les squames (pl. IT, fig. 94,6) qui paraissent provenir du pédoncule de l'espèce qui nous occupe, sont assez grandes en comparaison des valves; elles sont allongées transversalement et d’une forme tétragonale; leur bord inférieur est très-faiblement excavé et leurs extrémités sont obtusement pointues; leur surface, qui est couverte de zones d’accroissement analogues à celles des valves, offre dans son tiers médian supérieur une partie proéminente trigone; leur surface d’accroissement du côté interne est très-étroite, aplatie, lunulée, et la partie supérieure librement projetée occupe ordinairement plus du tiers supérieur de la hauteur totale. Rapports et Différences. La carina a beaucoup de rapports avec celle de l’espèce précédente. Elle présente néanmoins de différences assez importantes: elle est d’abord beaucoup moins solide; elle s’élargit beaucoup plus lentement depuis le sommet jusqu’à la base; ses pa- rietes sont bien plus rapidement infléchies, et son tectum, au lieu d'être assez fortement convexe, est aplati dans toute sa longueur, et seulement très-faiblement convexe vers l'extrémité inférieure. Les autres valves que j'ai trouvées dans la même couche crétacée, et que j'ai cru devoir rapporter à la même espèce, me semblent d’ailleurs présenter également des caractères assez importants. Gisement et Localités. Ce Scalpellum se rencontre assez rarement dans les couches à Fissurirostra pectiniformis du Système Maestrichtien, ainsi que dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien à St. Pierre. Elle se trouve en Belgique dans les mêmes couches crétacées à Grand-Lanaye, à Wonck, à Frère près Tongres et à Folx-les-Caves. 3. SCALPELLUM PYGMAEUM %0v. spec. 1853. PI. III, fig. 10—17. Remarques Générales, — De ce Scalpellum j'ai trouvé plusieurs échantillons, tous plus [30] J. BOSQUET, 40 ou moins mutilés de la carina; un seul tergum; deux plaques, que je regarde comme des latera supérieurs de jeunes individus, et un fragment du même latus provenant d’un individu adulte; deux échantillons incomplets du latus rostral; deux rostra à peu près complets; et plusieurs squames qui paraissent provenir du pedoncule de cette espèce. Carina (pl. IT, fig. 10 a—4) très-étroite, presque droite dans ses deux tiers inférieurs, arquée dans son tiers supérieur; elle s’élargit lentement et assez régulièrement depuis le sommet jusqu’à la base. Cette dernière est obtusement pointue; ses deux bords se raccordent sous un angle de 80—85°, et dans les jeunes individus à angle droit, ou même à angle ouvert; le tectum est aplati et rejoint les parietes à angle droit; ces dernières sont légèrement concaves et nettement séparées du tectum et des intra-parietes, par des côtes arrondies, dont les deux supérieures ne sont nullement proéminentes, le long des deux bords lateraux du tectum; les bords inférieurs des parietes sont à peu près parallèles à ceux des intra-parietes. Les stries d’accroissement de la surface du tectum ne sont que très-peu marquées. A l’intérieur, la carina est faiblement concave dans sa moitié inférieure, et anguleuse ou canaliculée dans sa moitié supérieure. Rarement une très-faible portion du sommet se projette librement. La carina figurée a 11 millimètres de longueur; elle peut avoir eu 13—14 millimètres de longueur lorsqu'elle était complète. D'après tous les fragments que J'en possède, je pense que ces dimensions sont à peu près les plus grandes qu’elle peut atteindre. Le scutum incomplet, representé pl. IT, fig. 11, me semble provenir de la même espèce. D’après les lignes d’accroissement de la surface, il offre un contour trapézoïdal; ses bords occludent et tergal sont droits, et se rejoignent sous un angle de 50°; son bord latéral est faiblement arqué; le basilaire, qui est droit, se raccorde au bord occludent sous un angle de 80°. Du sommet de la valve part une arête obtuse, qui se dirige vers l’angle baso-latéral, et qui partage la surface en deux parties distinctes; une partie convexe, presque lisse et marquée seulement de lignes d’accroissement très-faibles, et une partie faiblement déprimée, dont la surface est couverte de plis d’accroissement bien prononcés. Le bord tergal est marginé d’un bourrelet légèrement proéminent et le bord occludent d’une côte très-étroite. A l'intérieur, l'impression du muscle adducteur est placée au fond d’une partie assez profondement excavée; le long du bord occludent, un peu au dessus de l'impression musculaire des scuta, on remarque une deuxième excavation, obliquement inclinée vers le centre de la valve et de forme oblongue sémilunaire. Cette fossette semble avoir servie à loger le mâle ou les mäles, ou bien le mâle ou les mâles complémentaires. L’échantillon mutilé qui a été figuré, a 6 millimètres de longueur; il peut avoir eu environ 9 millimètres de longueur lorsqu'il était complet. [31] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. Al Le tergum representé pl. IT, fig. 12, me paraît provenir de la même espèce; il est aplati, subrhomboïdal, ou irrégulièrement tétragonal; sa moitié inférieure est très-allongée et son angle basilaire est pointu. Le long du bord occludent on remarque une dépression longi- tudinale assez large, mais peu profonde, qui se termine un peu au dessus de la moitié de la longueur du bord scutal. Ce tergum a 13", millimètres de longueur. La plaque representée sur la pl. III, fig. 13, me semble être un latus supérieur d’un jeune individu de cette espèce. Elle est aplatie, allongée-subpentagonale; son bord scutal est faiblement concave, ses bords tergal et inférieur sont légèrement arqués. Le long du bord ‘seutal 1) on remarque deux bourrelets étroits, séparés par un canal assez profond et à la surface desquels les lignes d’accroissement sont brusquement recourbées vers le sommet; le long du bord tergal où aperçoit une partie faiblement inclinée en dehors, assez large et margmée de deux bourrelets arrondis, à la surface desquels les lignes d’accroissement sont faiblement cour- bées en haut. La partie centrale de la surface offre, outre les stries d’accroissement assez bien marquées, quelques lignes longitudinales obsolètes. Le latus supérieur figuré de ma collection n’a que trois millimètres de longueur. La plaque mutilée et representée pl. IIT, fig. 14, est un latus rostral que je crois devoir rapporter à l’espèce qui nous occupe. Cette plaque est très-allongée, presque trois fois aussi longue que large, son bord rostral est obliquement tronqué; le scutal est assez profondement excavé et l’inférieur un peu tortueux. La surface, qui est couverte de lignes d’accroissement assez bien marquées, offre une seule côte proéminente arquée, qui part du sommet et qui se dirige vers le bord opposé. Au côté interne, une partie assez notable du sommet a été projetée librement; cette partie offre une arête ou crête centrale bien prononcée. L’échantillon a 2, millimètres de longueur; il peut avoir eu 3°, millimètres de longueur lorqu’il était complet. Je pense que le rostrum figuré pl. IT, fig. 15, provient de l'espèce qui nous occupe. Il diffère essentiellement de celui que j'ai rapporté à l’espèce précédente, 10. par ses dimensions un peu plus petites et par sa largeur moindre; 20. par son tectum un peu plus étroit et sub- caréné; 30. par ses parietes bien plus rapidement infléchies et depourvues de sillons longitu- dinaux; et 40. enfin, par la partie interne librement projetée plus large et égale à la moitié de la hauteur totale de la valve. 1) Le bord tergal est marginé dans les individus adultes (d'après un fragment de ma collection trop mutilé pour être figuré) d’un rebord très-étroit et projété en dessous, autour et au delà du sommet. [32] J. BOSQUET, 42 Le rostrum figuré n'a que 2 millimètres de hauteur sur 2'/, de millimètres de largeur. Les écailles provenant du pédoncule et figurées sur la pl. IT, fig. 16 et 17, paraissent appartenir à cette même espèce. Elles sont allongées transversalement en forme de croissant ; leur bord inférieur est faiblement excavé et les extrémités sont terminées en une pointe plus ou moins aiguë. La surface est presque lisse et n'offre que des lignes d’accroissement peu appa- rentes, et dans l’un (fig. 17), que j'ai rapporté avec beaucoup plus de doûte à la même espèce, 1) la surface est creusée d’un grand nombre de sillons peu profonds et rayonnants du bord supérieur vers l’inférieur. La surface des deux plaques, offre immédiatement en dessous du sommet une partie triangulaire faiblement proéminente. Au côté interne, la surface d’ac- croissement est très-saillante et la partie librement projetée occupe plus que la moitié de la hauteur totale. La plaque representée par la fig. 16 a 3 millimètres de largeur; celle qui est representée par la figure 17 n’a qu'un peu plus de 2?’ millimètres de largeur. Rapports et Différences. — La carina de cette espèce se rapproche de celle du Scalp. fossula par sa forme, par les côtes qui séparent les parietes du tectum et des intra, parietes, et surtout par son bord basilaire obtusement pointu. Elle s’en distingue cependant bien nettement ?) par ses dimensions plus petites, par les côtes qui separent les parietes du tectum nullement proéminentes le long ‘des arêtes marginales supérieures et surtout par son tectum tout-à-fait plat et non subcaréné comme celui du Scalp. fossula. Gisement et Localités. — Cette petite espèce se trouve dans les couches à Fissurirostra pectiniformis du Système Maestrichtien à St. Pierre dans le Duché de Limbourg. On la rencontre en Belgique dans les mêmes couches à Wonck, à Grand-Lanaye, et à Folx-les-Caves. 4. SCALPELLUM ELONGATUM #02. spec. 1853. EP ho T8, 19/2207 De cette espèce j'ai trouvé dans le Duché de Limbourg une seule carinà entière et un seul scutum mutilé. Comme dans la carina de notre Duché, les intraparietes n’ont pas été formées , ‘J'ai cru devoir ajouter à mes dessins, des figures d’un échantillon incomplet de cette x 1) Je commence à croire que cette écaille a plutôt appartenue à la variété du Scalp. maximum, qui est representée sur ma pl. Il, fig. 16. ?) Mr. CH. Darwin de Farnborough ayant eu l’extrème obligeance de me prèter son unique échantillon du Scalp. fossula, je puis aflirmer que l'espèce qui nous accupe ici est bien distincte de l'espèce Anglaise, avec laquelle je l'avais confondue au premier abord. [33] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 43 même valve, mais montrant les intraparietes. Cet échantillon m’a été communiqué par Mr. le Prof. De Kowixox de Liège et provient du terram crétacé de Ciply près Mons. Carina (pl. IT, fig. 18 et 19) très-allongée; assez régulièrement arquée; ne s’élargissant que lentement depuis le sommet jusqu’à la base; celle-ci est obtusement pointue, et ses deux bords latéraux se raccordent sous un angle de 60—65°; le tectum est légèrement convexe et obscurement subanguleux au milieu; il est séparé des parietes par une côte déprimée, peu saillante mais assez large; cette côte et les parietes sont très-rapidement infléchies; ces dernières ont à peu près la même largeur que les tecta, ou plutôt que chacune des deux parties du tectum; les intra-parietes (d’après l'échantillon figuré pl. IIT, fig. 19) sont beaucoup plus larges que les parietes; elles sont séparées de ces dernières par des côtes arrondies et fort étroites. Toute la surface extérieure est couverte de nombreuses lignes d’accroissement très bien marquées et réunies en faisceaux vers l’extrémité inférieure ; la surface est creusée en outre de nombreuses lignes longitudinales, que l’on n’aperçoit qu'à l’aide d’un instrument grossissant. Dans l’échan- tillon figuré pl. HT, fig. 18, plus que le tiers supérieur a été projeté librement; cette libre projection me semble cependant n’être qu’ accidentelle, et pourrait bien avoir été causée dans cet échantillon par le défaut d’intra-parietes; la partie librement projetée est couverte de lignes d’accroissement très-obliques; elle est creusée au milieu d’un sillon longitudinal assez profond ; la partie inférieure semble devoir être profondement concave dans les échantillons ordinaires, c’est-à-dire non dépourvus d’intra-parietes. la carina figurée pl. HI, fig. 18, provenant du Système Hervien de Slenaken, a 37 millimètres de longueur. Le scutum (pl. IT, fig. 20) est allongé et d’une forme trapézoïdale; il est passablement convexe et, d’après la courbure de mon unique échantillon incomplet, son sommet doit être recourbé en dehors; le bord occludent est légèrement excavé et sa moitié inférieure se raccorde au bord basilaire sous un angle de 60°; le bord latéral est presque droit, légèrement arqué; l'angle basilaire aigu, correspond à un arête aiguë qui vient du sommet, et qui est séparée de la partie tergo-latérale déprimée par un sillon très-étroit, mais assez profond. Toute la surface extérieure, est couverte de lignes d’accroissement semblables à celles de la carina; elle est creusée en outre, comme cette dernière, de nombreuses lignes longitudinales inégales. Le côté interne de mon échantillon unique n’est pas à découvert. L'échantillon mutilé a 12 millimètres de longueur. Rapports et Différences. — La carina de ce Scalpellum se distingue aisement de celle des trois espèces précédentes, par sa forme très-élancée; par ses stries d’accroissement nom- breuses, serrées et comme fasciculées; par ses lignes longitudinales très-rapprochées les unes [34] J. BOSQUET, 44 des autres et surtout par la grosse côte aplatie et inclinée en dehors, qui sépare le tectum des parietes. | Gisement et Localités. — Jusqu’ ici ce Scalpellum n’a été trouvé dans le Duché de Limbourg, que dans le psammite glauconifère du Système Hervien de Mr. Dumoxr, à Slenaken. En Belgique, il se trouve dans le Système Sénonien à Ciply près Mons. 5. SCALPELLUM PULCHELLUM #02. spec. 1553. PL IV, fig. 1—6. Remarques Générales. J'ai trouvé de ce Scalpellum un assez grand nombre de latera carénaux, dont plusieurs entiers; un très-petit nombre de latera rostraux; deux latera supérieurs et plusieurs fragments de ces latera; un seul rostrum; un tergum entier et un assez grand nombre de fragments de cette valve. Parmi mes fragments des scuta et de la carina, il n’y à pas un seul qui mérite d’être figuré. Le sommet des scuta est terminal, comme dans la valve homologue des espèces précédentes. Les terga (pl IV, fig. 1 &—c) sont rhomboïdaux, aplatis, assez larges; leur angle basilaire est terminé en pointe. Les lignes d’accroissement de leur surface sont bien apparentes; elles convergent vers un sillon longitudinal peu profond, à peu près droit, qui part du sommet et qui se termine sur l’angle basilaire. Entre ce sillon et le bord occludent on remarque ordi- nairement 6—10 côtes longitudinales minces, assez rapprochées les unes des autres et allant se terminer sur le bord scutal; entre le bord carénal et le sillon on n’observe constamment qu’une seule côte semblable. Les terga sont entièrement lisses à l'intérieur et la partie librement projetée est passablement large. Le tergum figuré de ma collection a une longueur de 1 centimètre. Le latus supérieur (pl. IV, fig. 2 &, 6) que j'ai cru devorr rapporter à l’espèce qui nous occupe, présente un contour irrégulièrement pentagonal; 1l est aplati, et son sommet faiblement proéminent est depassé par le rebord marginal assez large, qui entoure toute la partie supérieure de la valve. La surface est couverte de lignes d’accroissement bien marquées; et de plusieurs côtes légèrement arquées et s’épaississant assez sensiblement dans leur trajet d’une extrémité à l’autre. Parmi ces côtes, celles qui se terminent aux angles inférieurs sont plus grosses que les autres. Le latus supérieur figuré à 6”, millimètres de longueur. Les latera carénaux (pl. IIL, fig. 21 et pl. IV, fig. 3 et 4), sont très-larges et d’une forme difficile à décrire; leur sommet est arrondi, proémiment, fortement incliné vers le centre de la valve et situé à peu près sur la ligne longitudinale médiane. Ils ont deux côtés assez [35] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 45 fortement inclinés, et l’un de ces côtés est terminé par un angle plus ou moins saillant. Leur surface est couverte de côtes arquées, dont le nombre est assez variable. Parmi ces côtes, 1l y en a constamment deux qui sont plus grosses que les autres; dans quelques échantillons (qui semblent provenir de vieux individus) ces deux côtes sont aplaties et très-larges (pl. IV, fig. 4); elles forment à peu près les arêtes des deux parties inclinées. Le latus carénal qui a été representé sur la pl. IIT, fig. 21, à 3°, millimètres de lon- gueur. Des deux autres, l’un a trois et l’autre cinq millimètres de longueur. Les latera rostraux pl. III, fig. 22) sont très-étroits; à peu près 27, fois aussi longs que larges ; ils sont assez fortement arqués et s’étendraient sans doute parallèlement au bord basilaire des scuta, comme ceux du Scalp. quadratum; ils s’élargissent graduellement depuis le som- met jusqu’ au bord opposé, qui est arrondi subanguleux ; leur surface est ornée de quatre côtes longitudinales, arrondies et assez épaisses; le côté interne est arqué. Pendant l’accroissement la moitié rostrale de la valve devient épaisse, et en même temps cette dernière s’élargit le long du bord supérieur, en produisant ainsi un rebord large et incliné. Le sommet est pointu et le bord rostral est obliquement tronqué. Le latus rostral figuré a près de 6 millimètres de longueur. Le rostrum (pl. IV, fig. 5) est triangulaire, ou plutôt il a la forme de la moitié d’un cône; son bord basilaire est très-faiblemeut excavé et son sommet est pointu; sa surface est couverte de quelques côtes rayonnantes du sommet vers les bords; la médiane de ces côtes, qui est aplatie et beaucoup plus large que les autres, représente le tectum. Au côté interne, le rostrum est profondement concave et sa partie librement projetée est assez étroite. L’échantillon figuré n’a que 2? millim. de hauteur sur une largeur de près de 3 millim. Rapports et Différences. — Les terga de cette belle espèce ont quelques rapports avec ceux des Scalp. arcuatum!) Darwin du Gault de Folkstone en Angleterre, et Solidulum ?) Srsexsrrup de Kjüge en Suède. Ils se distinguent des valves homologues de ces deux espèces par leur forme rhomboïdale, par leur angle basilaire beaucoup plus pomtu, et surtout par les côtes longitudinales de la surface beaucoup moins nombreuses. &Gisement et Localités. Cette espèce semble être propre aux couches à Fissurirostra pectiniformis du Système Maestrichtien. Elle n’a été trouvée jusqu’ ici qu'à St. Pierre. 1) Darwin, 1851. 4 Monograph of the fossil Lepadidae or Pedunculated Cirripedes of Great Britain, pp. 40—42, tab. I, fig. 7. 2) Sresxsreur, 1839. KrovEr’s Naéurkistorisk Tidskrift. pl. NV, fig. 14 et 14*. [36] J. BOSQUET, 46 SECTION ZB. Valves au nombre de quatorze ou quinze; crochet de la carina subcentral. Scalpellum et Smillium, Leacn; Calanthica et Thaliella, Gray. 6. SCALPELLUM DARWINIANUM 00. spec. 1853. À 2 UE OR AE PS Carina (pl. IV, fig. 6a—e) assez fortement infléchie, géniculée vers le milieu ; à sommet central, situé exactement au dessus de la courbure et un peu plus éloigné de l'extrémité supérieure que de l’inférieure. Les deux branches forment un angle d'environ 115°. La valve a une forme linéaire ou plutôt elle ressemble à deux carènes linéaires-lancéolées et soudées par le sommet; chacune des deux branches a son tectum particulier. Les tecta sont très-étroits, lisses, aplatis; ils sont seulement couverts de zones d’accroissement transversales, faiblement arquées. Le tectum de la branche supérieure offre deux faibles côtes marginales. Les parietes sont confon- dues avec les intra-parietes, très-larges et très-rapidement infléchies ; leur surface est ornée de nombreuses côtes filiformes, extrèmement minces et rayonnantes. Ces côtes, qui deviennent plus nombreuses sur la partie antérieure, sont faiblement arquées vers la partie médiane et presque droites sur les parties restantes de la surface. A l’intérieur, la valve est assez profondement concave; elle est un peu plus étroite sous le crochet que dans le reste de son étendue, absolument comme la valve homologue du Scalpellum magnum du Coralline crag de lAngleterre. La carina figurée de ma collection a 17 millimètres de longueur. Les terga (pl. IV, fig. 8 a, 6, c) sont allongés; leur sommet est pointu et fortement incliné vers la carina, et leur angle basilaire est obliquement tronqué; le bord occludent est arqué et le scutal est partagé par un angle en deux parties distinctes: une supérieure plus longue et légèrement sinueuse et une inférieure presque droite et un peu plus courte. C’est sans doute cette dernière partie du bord, qui a été en contact avec le bord du latus supérieur. Le bord carénal est droit; il offre seulement vers le tiers supérieur de sa longueur une proémi- nence bien distincte, qui marque sans doute la limite jusqu'à laquelle s'étend la carina. Ce dernier bord se raccorde à la partie inférieure du bord scutal sous un angle de 40°. La surface est élégamment ornée de 10—14 côtes filiformes, extrêmement minces et de deux autres beaucoup plus grosses. Toutes ces côtes sont croisées par des zones d’accroissement bien mar- quées et disparaissent sur l'angle médian formé par la convergence de ces dernières. Les deux grosses côtes sont à peu près parallèles au bord occludent; elle ne s’épaississent que lentement très-regulièrement dans leur trajet, et se terminent sur la partie supérieure du bord scutal. Le long du bord occludent, on remarque une partie déprimée assez large, obliquement tronquée à son extrémité inférieure et parfois marginée (comme dans l’échantillon figuré) d’un bourrelet [37] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. AT saillant. A la surface de cette partie déprimée et le long du bord carénal supérieur, qui est constamment infléchi, les zones d’accroissement, plus serrées que sur la partie restante de la surface, sont courbées en dehors. Au côté interne, les terga offrent, le long de tout le bord occludent, un espace couvert de tubercules arrondis. Ces tubercules deviennent plus nombreux vers le sommet. La partie interne librement projetée est faiblement concave et de forme sémilunaire. Le tergum figuré de ma collection a 12’, millimètres de longueur. Les seuta (pl. IV, fig. 74,6,c) que je regarde comme provenant de la même espèce, ont le sommet placé sur le bord occludent, vers le quart supérieur de la longueur, en dessous de l’extrémité supérieure. Ils sont passablement convexes, irrégulièrement tétragones. Les bords se composent: d’un bord latéral, qui est un peu plus long que le basilaire et qui rejoint ce dernier sous un angle de près de 100°; et d’un bord occludent supérieur et inférieur qui se raccordent sous un angle de 50—55°. La partie supérieure du bord occludent est très-courte et obliquement tronquée au sommet. Cette partie correspond ici homologiquement au bord tergal de la plupart des autres espèces et à la partie supérieure presque droite des Scalpellum magnum et vulgare. Du crochet part une carène obtuse, qui va se terminer sur l’angle baso-lateral: cette carène partage la surface de la valve en deux parties triangulaires très-mégales: une supérieure, couverte de 5—6 côtes rayonnantes du sommet vers le bord latéral et une inférieure plus grande, dont la surface offre un canal bien distinct, au fond duquel les stries d’accroisse- ment sont bien évidemment courbées en bas, et à côté de celui-ci, trois côtes filiformes droites, assez rapprochées les unes des autres, et ne s’épaississant que fort peu dans leur trajet. Ces côtes et ce canal partent de dessous le crochet et se terminent vers la partie médiane du bord basilaire. A l'intérieur, le scutum présente des caractères assez importants. L’impression ovalarre du muscle adducteur est située à peu près sur la ligne longitudinale médiane, au fond d’une partie déprimée; entre cette dernière et le bord occludent les parties proéminentes sont cou- vertes de tubercules arrondis épars ou disposés par rangées longitudinales. Ces tubercules sont semblables à ceux des terga. Le long du bord occludent enfin, on remarque une partie mar- ginale étroite et inclinée en dehors; et à côté du crochet on voit une partie concave, assez large et marquée de stries d’accroissement. Cette partie concave est analogue à celle que présentent les scuta du Scalp. vulgare au même endroit. Elle a sans doute eu la même destination , c’est-à-dire celle de loger le mâle ou les mâles, ou bien le mäle ou les mâles complémentaires. Le scutum figuré de ma collection n’a que 7 millimètres de longueur. Je possède des fragments, qui montrent que cette valve atteint des dimensions plus grandes. Les plaques figurées sur la pl. IV, fig. 9, 10 et 11, sont des latera qui me paraissent provenir de l'espèce qui nous occupe. [38] J. BOSQUET, 48 Celle qui est representée par la figure 9, et que Mr. Darwin (à qui je l'ai communiquée) croit être un latus supérieur, a une forme obscurement tétragonale; ses bords latéraux sont assez fortement excavés. La surface offre deux parties bien distinctes: une inférieure, presque en forme de triangle équilatéral, et une supérieure, projetée en dessous, autour et au delà du sommet. La première de ces deux parties est couverte de lignes d’accroissement transversales et n’est ornée que de deux côtes; la partie supérieure projetée au delà du sommet est couverte de stries d’accrois- sement cencentriques et présente trois arêtes, qui rayonnent du sommet vers les angles du bord. Ce latus a 2”, de millimètre de longueur. La singulière valve, figure 10, pourraît bien être un latus rostral. Il a une forme difficile à déterminer. Sa partie projetée au delà et autour du sommet est obliquement tétragonale; les deux bords supérieurs de cette partie se rejoignent sous un angle de 80°; sa surface, qui est couverte de lignes d’accroissement concentriques au sommet et parallèles aux bords, offre trois arêtes, dont l’une va se terminer sur l’angle supérieur et dont les deux autres aboutissent aux deux angles latéraux. La partie inférieure, couverte de lignes d’accroissement transversales, est triangulaire ; elle est ornée de cinq côtes longitudinales: deux marginales et trois mtermédiaires. Cette plaque a 3°, millimètres de longueur. La valve representée par la figure 11, me semble être un latus carénal. Son sommet est proémiment et situé vers le tiers supérieur de la longueur; sa partie inférieure, couverte de 8 côtes rayonnantes, est obliquement triangulaire, tandis que la partie projetée au delà et autour du crochet est obtusement anguleuse et marquée de stries d’accroissement concentriques. Ce latus n’a que 2”, millimètres de longueur. Le rostrum (pl. IV, fig. 12a—f) que j'ai cru devoir être rapporté à l'espèce qui nous occupe, est ovale-lancéolé. Son sommet est plus ou moins pointu; sa partie supérieure est triangulaire et son extrémité inférieure est arrondie. Toutes les lignes d’accroissement de la surface sont parallèles aux bords latéraux de la partie inférieure. Le rostrum est caréné et sa carène est limitée par deux sillons marginaux; chacune des deux faces latérales est ornée de i—6 côtes minces, filiformes et exactement semblables à celles des parietes de la carina. Au côté interne, la valve est assez profondement concave, et est creusée dans toute sa longueur, d’un canal médian assez large, mais peu profond; sa partie supérieure librement projetée est triangulaire; elle est inclinée vers le sommet et occupe plus des deux tiers de la longueur totale de la valve. Le rostrum figuré a 7 millimètres de longueur. D'après les échantillons presque tous plus ou moins incomplets que j'ai trouvés, il me semble que la longueur de 7 mullimètres doit être à peu près la plus grande taille de cette valve. [39] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 49 Rapports et Différences. — Parmi les espèces crétacées connues cette espèce et les deux suivantes (la dernière par analogie) sont les seules qui aient le sommet de la carina non terminal. Parmi les espèces tertiaires, il n’y a que le Scalp. magnum du coralline crag de l'Angleterre, dont la carina nous offre un exemple de cette même conformation. Par l’ensemble des caractères de la plupart des valves, le Scalp. Darwinianum se rapproche presque autant du Scalp. rostratum, qui vit actuellement sur les côtes des Iles Philippines, que le Scalp. magnum se rapproche du Scalp. vulgare des mers de l Europe. Gisement et Localités. Ce Scalpellum n’a été observé jusqu’à present que dans les couches à Fissurirostra pectiniformis du Système Maestrichtien et dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien, à St. Pierre dans le Duché de Limbourg. En Belgique, il se trouve dans le Système Maestrichtien à Sichen, et dans le Système Sénonien à Frère près Tongres. Les scutum et tergum de cette belle espèce étant très-fragiles, ne s’obtienrant que difficilement entiers. T. SCALPELLUM HAGENOWIANUM 20, spec. 1553. PAIN to l$ 14 Titete 16. Remarques Générales. — De cette espèce je n'ai trouvé jusqu’à présent que deux carinae incomplètes, un seul tergum entier et plusieurs fragments de terga; un latus qui semble y appartenir et un seul rostrum que j'ai cru devoir y rapporter également. Carina (pl. IV, fig. 13 4—e) faiblement infléchie; à crochet situé vers le sixième de la longueur totale en dessous de l’extrémité supérieure; à tectum aplati, lisse, nettement séparé des parietes et offrant le long de chacun de ses deux bords latéraux un sillon marginal peu profond. D’après les lignes d’accroissement de la surface, l’extrémité inférieure doit être beaucoup plus large et moins pointue que la supérieure. La valve a une forme lancéolée; elle est sensi- blement comprimée près de son extrémité supérieure, qui se termine en une pointe émoussée. Les parietes sont confondues avec les intra-parietes; elles sont étroites dans la moitié inférieure de la valve et leur plus grande largeur est immédiadement en dessous de la courbure; toute la partie antérieure plus large est ornée de sillons rayonnants, qui partent de dessous le crochet et de la partie antérieure du tectum. Le bord marginal de l’espace garni de sillons, repond sans doute au point de contact des terga. Au côté interne, la plus grande profondeur de la carina est à peu près vers le quart supérieur de la longueur. Le fragment figuré n’a que 7 millimètres de longueur. La longueur totale de la valve, lorsqu'elle était complète, semble avoir été d’environ 1 centimètre. Les terga (pl. IV, fig. 14 à, 4, c) ont une forme triangulaire-subsémilunaire; 1ls sont [40] J. BOSQUET, 50 aplatis et d’une épaisseur médiocre. Leur bord carénal est droit, ou très-faiblement excavé. L'angle basilaire est obtusement pointu. La ligne longitudinale, formée par la convergence des zones d’accroissement de la surface, est parallèle au bord carénal. Le sommet est assez large, arrondi, et non terminé en pointe, comme dans les terga de toutes les autres espèces connues du genre Scalpellum. Le bord scutal est à peu près aussi long que le bord occludent; ces deux bords se raccordent sous un angle d'environ 120°; le bord occludent est marginé d’une partie déprimée fort étroite, obliquement tronquée à son extrémité inférieure, et nettement séparée de la partie restante de la surface par une arête aiguë. Du sommet part une seconde arête ou plutôt une crête qui va s’effacer près de la moitié de la longueur du bord scutal ; cette crête sépare la surface en deux parties inégales: une partie étroite, dont la surface plane est ornée de 6—S côtes longitudinales déprimées, très-minces et le plus souvent très-peu ap- parentes, et une partie plus large, dont la surface concave n'offre que 4—5 de ces petites côtes. A l'intérieur, les terga sont tout-à-fait lisses; leur partie supérieure librement projetée est assez large et concave. Le tergum figuré se trouve dans ma collection. Il a 9'/, millimètres de longueur. La plaque figurée pl. IV, fig. 15, pourrait bien être un latus rostral de l’espèce qui nous occupe. Elle est allongée, et sa surface est divisée en deux parties bien distinctes: une inférieure allongée, obliquement triangulaire et marquée seulement de quelques lignes transversales d’ac- croissement, et une supérieure, arrondie, obscurement anguleuse et projetée en dessous, autour et au delà du sommet; cette dernière est couverte de stries d’accroissement concentriques au crochet et parallèles aux bords. Ce latus a 2", millimètres de hauteur, sur 1 millimètre de largeur. Rostrum (pl. IV, fig. 16 &, 4) très petit, ayant à peu près la forme de la moitié d’un cône raccourci. Il offre au milieu une partie saillante, qui représente le tectum de la carina et qui est séparée des deux parties latérales (parietes) par une pente abrupte. Le sommet est acuminé et assez fortement infléchi. Le bord inférieur est très-sensiblement excavé au milieu et les deux moitiés de ce bord sont arquées. Le tectum est caréné et sa surface est creusée de plusieurs lignes longitudinales, très-fines et très-rapprochées; à la surface de chacune des deux parties latérales, on remarque 4—5 sillons rayonnants, dont deux plus profonds que les autres; ces sillons ont beaucoup de ressemblance avec ceux de la partie antérieure des parietes de la carina. La portion interne librement projetée est concave, et sa largeur égale à peu près le tiers de la hauteur totale de la valve. Le rostrum n’a que 1’ millimètre de hauteur, sur près de 2 millimètres de largeur. Kapports et Différences. — La carina de cette espèce se distingue nettement de celle [41] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 1 de toutes les autres qui ont été décrites: elle se reconnait facilement à ses sillons rayonnants du sommet vers les bords supérieurs et latéraux des parietes. Les terga se distinguent de ceux des autres espèces, (outre les autres caractères de leur surface) par leur sommet obtuse- ment arrondi et non pointu. Gisement et Localités. — Cette interessante espèce semble être assez rare. Elle n’a été trouvée jusqu'à présent, que dans les couches à Fissurirostra pectiniformis, du Système Maestrichtien de la montagne de St. Pierre. J'ai rencontré un fragment d’un tergum du même Scalpellum, dans la même couche crétacée de Wonck en Belgique. S. SCALPELLUM RADIATUM #00. spec. 1853. PL IV, fig. 17—I8. Remarques Générales. — De cette intéressante espèce Je n'ai trouvé jusqu'ici qu'un scutum un peu mutlé, qu'un seul latus supérieur, et que des fragments d’une autre valve, qui semble être un latus carénal. Les parties trouvées de cette dernière valve sont trop incom- plètes pour mériter d’être figurées. Scuta (pl IV, fig. 174,4,c) assez épais, fortement convexes et présentant un contour irégulièrement tétragonal. Leur bord occludent est droit; il est excavé immédiatement au dessus du crochet, et se raccorde au bord basilaire (d’après la disposition des lignes d’accrois- sement et d’après un fragment de ma collection) sous un angle de 45°; le bord tergal ou tergo-latéral est séparé par un angle en deux parties distinctes: une supérieure courte, et une inférieure beaucoup plus longue et faiblement arquée; cette dernière partie rejoint le bord basilaire sous un angle d'environ 115°, tandis que la partie supérieure plus courte se raccorde à la partie supérieure du bord occludent, sous un angle un peu plus grand qu’un angle droit. Le crochet est situé en dessous de la moitié de la longueur du bord occludent, et les lignes d’accroissement de la surface montrent que la valve s’est agrandie au moins aussi rapidement vers le haut que vers le bas. Du crochet part un canal assez profond, qui va se terminer sur le bord basilaire à une petite distance de l’angle rostral; au fond de ce canal les stries d’accroissement sont très-sensiblement courbées en bas. Toute la partie restante de la surface est couverte d’un grand nombre de côtes rayonnantes de l’umbo vers les bords. Ces côtes, qui s’élargissent assez sensiblement dans leur trajet et qui sont séparées par des interstices assez profondement concaves, sont plus étroites et plus rapprochées les unes des autres sur la moitié inférieure de le valve. A l’intérieur, l'impression pour le muscle adducteur des scuta est ovalaire et placée au fond d’une excavation assez profonde; et immédiatement en dessous de cette excavation, la valve est assez fortement épaissie. Le long du bord occludent on remarque, à [42] J. BOSQUET, 5? côté et au dessus de l’umbo, une partie allongée et concave, qui a probablement servi à loger le mâle ou les mâles, ou bien le mâle ou les mâles complémentaires. L'échantillon figuré n’a que 7 millimètres de longueur; il semble avoir eu une longueur de 87, millimètres lorsqu'il était complet. La valve representée sur la pl. IV, fig. 184,4, appartient presque imdubitablement à la même espèce et semble être un latus supérieur. Elle est très-convexe; ses bords scutal et tergal sont droits et se rejoignent sous un angle nn peu plus grand qu’un angle droit; son sommet est obtus et le bord opposé (inférieur) est arqué aux deux extrémités. La surface, qui est garnie de huit côtes rayonnantes du sommet vers le bord arqué, offre un très-grand nombre de stries d’accroissement très-fines et quelques plis d’accroissement assez profonds et exactement semblables à ceux des scuta. Le plus grand diamètre de l'échantillon est de 4/, millimètres. Observation. J'ai cru devoir regarder cette valve comme un latus supérieur, à cause de l’analogie que j'ai cru voir entre elle et la valve homologue du Scalp. ornatum!) Gray, spec., actuellement vivant sur la côte d’Alsoa Bay, au Sud de l'Afrique. L'absence d’un sillon médian dans mon échantillon fossile, ne me semble pas être d’une grande importance. Je pense cependant qu'on ne pourrait décider cette question d’une manière positive, qu’en comparant les caractères de la face interne de ces valves. La surface du côté interne de mon échantillon fossile est malheureusement dans un très-mauvais état de conservation. Mr. Prcrer, dans son traité élémentaire de Paléontologie?) a rapporté au genre Trigo- nellites (Aptychus H. von Mewer), une valve du terram crétacé de la Westphalie, antérieure- ment décrite par Mr. Fr. An. Rormer®) comme un seutum d’un Lepas, sous le nom d'Anatifera convexa. Cette valve, qui a à peu près la même forme que celle que je viens de décrire, pourrait bien être pareillement un latus supérieur d’une espèce du genre Scalpellum. Rapports et Différences. — Le Scalpellum radiatum est la seule espèce connue Jusqu'à présent, dont l’umbo des scuta est aussi éloigné ou même plus éloigné de l’extrémité supé- rieure que de l’inférieure. Gisement et Localités. — Ce beau Scalpellum parait être plus rare que le précédent; il n’a été rencontré que dans la partie inférieure des couches à Fissurirostra pectiniformis du Système Maestrichtien entre St. Pierre et Petit-Lanaye. 1) Darwin, 1851. 4 Monograph of the sub-class Cirripedia, with figures of all lle recent species (Ray Society) pag. 244, pl. VI, fig. 1 et l'a. 2) Aptychus cretaceus Piorr. 7raité élémentaire de Paléontologie. Tome IT, pag. 438. 3) Fr. An. RomER, 1840. Wersteinerungen des Nord-deutschen Kreide-gebirges. pag. 105, tab, XVI, fig. 1. B. ENTOMOSTRACA, vox Munster. LOPHYROPODA, LaTRerLLe. (x OSTRACODA, LATREILLE. (Cyproïdes, Ostropodes, Mrixe Enwarps; Ostracopodes, Ercawazp; Cytherinidae, BurmrisTer). Gen. I. CYTHERELLA, Bosa. 1851. (Sub-Genus, Jones, 1849). Cytheres spec. VON MUNSTER, 1830. Jahrbuch für Mineralogie und Geoloqie von xxoNHARD und BRONN, pp. 62 et suivantes. Cytherina Lyeze and LonspaLe, 1838. Æements of Geology. Cytherinae spec. Fr. An. RoEmEr, 1838. Jahrbuch für Mineralogie etc. von Lronxarp und Bronn. pp. 216, 517. spec. FR. AD. RoEmer, 1840. Wersteinerungen des Nord-deutschen Kreide-gebirges. pp. 104, 105. 2 spec. Reuss, 1845, 1846. Die Versleinerungen der Bühmischen Kreide-formation , 1% Abtheilung, pag. 16, und 2" Atheilung, pp. 104, 105. Cytheres? spec. CornuEz, 1846. Description des Entomostracés fossiles du Département de la Haute- Marne (dans les Mém. de la Soc. Géolog. de France, 2?" Série, tom. 1). Cytherinae spec. WizriAamsoN, 1847. Transactions of the Manchester Literary and Philosophical Society. vol. VIII. Cytheres spec. Bosauer 1847. Descriphion des Entomostracés fossiles de la craie de Maestricht. pp. 6—8. spec. BRONN, 1848. Index Palaeontologicus. — Uebersicht der bis jetzt bekannten Jossilen Organismen. pp. 395, 396. nr. ? spec. CorNuELz, 1849. Descriplion de nouveaux fossiles microscopiques du terrain crétacé infér. du Departement de la Haute-Marne (Mém. de la Soc. Géolog. de France, 2" Série, tom. II, pp. 241—246). Cythere (Swb-genus Cytherella Jones) 1849. 4 Monograph of the Entomostraca of the Cre- laceous formation of England. pp. 28—33 (in the Memoirs of the Palaeontographical Society). [44] J. BOSQUET, 54 Cytherinae spec. Reuss, 1849. Die fossilen Entomostraceen des Oesterreichischen tertiürbeckens, pag. 7 et suivantes. (4ws den Naturwissenschäfllichen Abhandlungen vor Wicuezm HarniNGer, Il Band, 1* Abtheïlung). 7 spec. Geinirz, 1850. Das Quadersandstein-gebirge oder Kreide-gebirge in Deutschland, Zweite Hälfte, Erste Lieferung, pag. 98. Cytherella Bosquer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pp. 9 et suivantes. (Académie Royale de Belgique. Mémoires des savants étrangers. tom. XXTV). Cytherinae et Cypridinae spec. Reuss, 1851. WNaturwissensch. Abhandl. von Wicu. HarbinGer. Vierter Band, 1% Abth. pag. 47—50. Caractères Génériques. — (Carapace formée de deux valves de consistence cornée ou corneo-crétacée, mobiles, inégales, réniformes, oblongues, ovales ou ellipsoïdales, et plus ou moins déprimées. Ces valves sont le plus souvent lisses à l'extérieur, ou creusées de ponts, ou granuleuses, ou tuberculeuses; elles sont assez souvent ornées de bourrelets, et leur surface n'offre jamais des côtes concentriques ou des épimes. La valve droite des Cytherella est constamment plus grande que la valve gauche, 1) et embrasse un tant soit peu toute la circonférence du bord de celle-ci, quand la carapace est fermée. Le bord interne de la valve droite, qui est toujours plus large que celui de la valve gauche, offre le long de son côté interne un sillon abaissé ou rabat assez profond. Sur la valve gauche, on observe la même chose en sens mverse, mais cependant avec cette différence, que la partie externe abaissée n’est sensible que le long des bords postérieur, supérieur et inférieur. La partie interne plus haute du bord de cette dernière valve, est aussi plus large que la partie abaissée externe, le long des bords supérieur et inférieur; tandis qu’elle est d’une largeur à peu près égale à cette partie, le long du bord postérieur. Sur cette même valve, la partie interne plus haute du bord est plus large que la partie interne abaissée (sillon) du bord de la grande valve, et ne peut par conséquent, lors de la réunion des deux valves, s’insérer dans ce sillon que partiellement, et seulement par son côté aigu ?) 1) Cette disposition des valves des Cytherella est l'inverse de celle de ces mêmes parties dans tous les autres genres de la famille des Ostracodes. 2) Voyez mon Mémoire sur les Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. DL, fig. 16,c. [45] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 55 Les valves des Cytherella présentent à l’intérieur, entre le centre et le bord supérieur, un tubercule arrondi-oblong et dont la direction est constamment oblique à leur axe longitudi- nal. Ce petit tubercule, quoique assez nettement limité, est très-peu proéminent; il serait le plus souvent presque imperceptible et échapperait par conséquent facilement à l’observateur, si sa coloration blanchâtre et sa texture matte ne contribuaient pas à le faire distinguer de la partie restante de la paroi interne. Ce petit tubercule interne répond à une très-petite fossette externe, peu marquée chez la plupart des espèces, mais devenant très-apparente chez quelques-unes, comme par exemple chez ma Cytherella hieroglyphica et chez la Cyth. Williamsoniana Jones, qui présentent, au fond de cette fossette, une petite protubérance oblongue très-apparente. On connait actuellement onze à douze espèces se rapportant au genre Cytherella dans la formation crétacée, cinq à six dans la formation tertiaire (deux de ces dernières ont leurs identiques dans le terrain crétacé) et une espèce vivante, encore inédite, dans la Méditerranée. De sorte que jusqu'ici on ne peut signaler que quinze à seize espèces de ce genre. 1. CYTHERELLA OVATA ROEMER. spec. 1840. PLEVIL fra; bic der. Cytherina Lyezz and LonspaLe, 1848. Æements of Geology. pag. 55, fig. 19. " ovata Fr. An. RoEmEr, 1840. Die Versteinerungen des Nord-deutschen Kreide- gebirges. pag. 104, pl XVI, fig. 21. 7 complanata Reuss, 1844 Geognoshsche Skizzen aus Bôhmen. Band II, pag. 217. " elongata Reuss, 1844. Ibidem. Band Il, pag. 217. 2 ovata Reuss, 1545. Vers{einerungen der Bühmischen Kreide-formation. \* Abtheil. pag. 16, tab. V, fig. 35. 1 complanata Reuss, 1845. Ibidem. pag. 16, tab. V, fig. 34. 7 elongata Reuss, 1844. Ibidem. pag. 16, tab. V, fig. 36. Cythere reniformis Bosquer, 1847. Descriplion des Entomostracés fossiles de la craie de Maestricht. pp. 6, 7, pl LE, fig. «—f. 1 " Bosquer, 1847. Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liége. Tom. IV, pp. 356, 357, pl. I, fig. 1 «—f. Cytherina laevis WiczramsoN, 1847. Transactions of the Manchester Plilosophical Society. pl. IV, fig. 80. Cytherella ovata Jones, 1849. 4 Monograph of the Entomostraca of the cretaceous formation of England. pp. 28—30, tab. VIT, fig. 24 «+. [46] J. BOSQUET, 56 Cytherina ovata Reuss apud Geinrrz, 1850. Das Quadersandstein-gebirge oder Kreide-gebirge in Deutschland. pag. 98, N0. 5. " complanata Reuss apud Gernirz. Ibidem. pag. 98, N°. 2. ” elongata Reuss apud Gæeinrrz. Ibidem. pag. 98. N°. 8. 2 ovata Reuss, 1851. Foraminif. und Entlomostr. des Kreidemergels von Lembery. (Naturw. Abhandl. von Wicn. HatniNGer. IV Band, 1% Abth. pag. 48, tab. VI, fig. 2 a, 6, c. ) Leopolitana Reuss 1851. Ibidem. pag. 48, tab. VI, fig. 34,6, c. Les valves des individus adultes de cette espèce sont ovales-oblongues ou sub-réniformes ; leur surface est en géneral lisse et luisante ; elles sont arrondies aux deux extrémités ; leur bord supérieur est arqué, ou bien il affecte la forme de la moitié d’une ellipse; le bord inférieur est presque droit , plus ou moins infléchi vers le milieu, d’où vient que la carapace fermée acquiert assez souvent la forme d’une fève. La valve gauche est constamment plus étroite que la valve droite, et son bord dorsal est toujours moins arqué que celui de cette dernière. Les valves des jeunes individus sont ovales, plus larges dans leur moitié antérieure que dans la postérieure. 1) Mr. R. Joxts en a trouvé de plus jeunes encore, qui offraient à la surface de petites épines. Parmi mes mombreux échantillons j'en remarque quelques-uns aussi, qui paraissent provenir d'individus subadultes, et qui présentent un contour ovale-allongé. Les bords supérieur et inférieur de ces derniers sont faiblement arqués; ils ont donc exactement la forme de la valve qui à été figurée dans le Mémoire de Mr. Jones, sur la pl. VII, fig. 24 4. La carapace est plus ou moins convexe suivant l’âge. Dans les jeunes individus elle est plus déprimée, dans les adultes sa plus grande convexité est vers le tiers postérieur de la lon- sueur. Elle offre une section transversale à contour ovalaire, et une section longitudinale à con- tour ovale-allongé. Quelques-uns de mes échantillons sont demi-transparents et d’une couleur rouge-purpurme. Cette couleur est, je pense, un reste de celle qu’ils avaient pendant la vie des animaux. Dimensions. — Longueur 1 millim., hauteur 0,60 de millim. et épaisseur 0,45 de millim. Observation. — Ayant reçu de Mr. Reuss des échantillons de ses Cytherina complanata et elongata, je puis affirmer que ces deux espèces n’ont été établies que sur de légères variations de forme (sur des différences d'âge ou des caractères d’échantillon) de la Cytherella ovata de Mr. Fr. An. RoEmERr. — Si je n’eus pu en juger que d’après les figures qui ont 1) C'est sur un pareil échantillon jeune que Mr. Fr. An. RoEMEk a établi l'espèce. cor [47] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. été données par l’auteur de Bilin, je n’aurais bien certainement pas pu faire ce rapprochement. Rapports et Différences. — La Cytherella compressa vox Müxsrer spec. 1) des depôts tertiaires Miocène et Pliocène, est bien voisine de celle-ci. Il n’est cependant pas difficile de la distinguer au premier abord de l'espèce crétacée: ses valves sont constamment plus larges aux extrémités et le dos de ces valves est toujours le plus bombé dans le tiers postérieur de sa longueur, d’oû vient que la carapace fermée offre une section longitudinale à contour cunéiforme. Gisement et Localités. La Cytherella ovata est une des espèces les plus abondantes parmi les Entomostracés des couches crétacées. Je l’ai trouvée dans le Duché de Limbourg dans le Système Maestrichtien à St. Pierre, à Nedercanne, à Gronsveld, à Bemelen, à Geulhem, à Fauquemont, à Vieux-Fauquemont, à Kunraede, à Bulkomsdal et dans une couche qui paraît appartenir également au Système Maestrichtien à Schin-op-Geul; dans le Système Sénonien (calcaire grossier à silex gris) entre St. Pierre et petit Lanaye, dans le même Système, craie blanche avec silex, au Nord @e Wahlwiller près Wittem et dans la craie blanche à Slenaken, à Pesaken, à Galoppe et entre Vaals et Gimenich, et dans une couche qui paraît dépendre du Système Hervien entre Benzenrathhof et Keverberghof près Heerlen. Entre Vaals et Gimenich, à Pesaken, à Slenaken et à Simpelveld, je l’ai trouvée également dans le psammite glauconifère (appartenant au Système Hervien de Mr. Dumowr). Elle se trouve en Belgique dans le Système Maestrichtien à Sichen, à Jandraim et à Folx-les-Caves; dans ce même Système et dans le calcaire grossier à silex gris (Système Sénonien Dumont) à Ciply près Mons et dans la craie blanche (du même Système crétacé) à Jandrain et à Heure-le-Romain. D’après Mr. Fr. An. RozMEr elle se rencontre dans la craie marneuse inférieure de Lemfôrde dans le Nord de l'Allemagne. Selon Mr. Auc. Eu. Rguss elle est abondante dans le plänerkalk de Kosstitz et de Kutschlin, rare dans le plänermergel de Priesen et d’Aannay en Bohème et assez abondante dans le Kreidemergel de Lemberg, en Gallicie; suivant Mr. Rurerr Joxss elle se trouve en Angleterre dans le greensand de Warminster, dans le gault de Folkstone et de Leacon-Hill, dans la craie marneuse de Douvres, dans le Detritus de Charing, dans le Red- Chalk de Flamborough et dans la craie blanche du Sud-Est de l’Angleterre. D’après le même Paléontologiste elle existerait aussi dans le terrain tertiaire Eocène de Braklesham. Je viens de la rencontrer en oûtre dans le terrain crétacé supérieur de Teufelsmauer ?) près Quedlinbourg 1) Vox Münsrer, 1830. Jakrbuch für Müneral. etc. von LEONHARD und BRONN. pag. 64. 2) Je dois à l’obligeance de Mons. le sénateur HERMANN RoëMer de Hildesheïm la communication d'un échantillon du terrain crétacé supérieur de cette localité. [48] J. BOSQUET, 5S en Westphalie; dans la craie blanche avec silex de l’Ile de Rügen *) et dans le calcaire Piso- litique (Etage Danien Arc. »'Ors.) du Mont-aimé (Haute-Marne) en France. 2. cYTHERELLA MUNSTERI ROEMER spec. 1838. Pl. VIIT:, Ms 2 a w,c,d. Cytherina Munsteri Rozmer, 1838. Newes Jahrbuch für Mineralogie etc: von LroNxar» und Brown. pag. 516, pl. VI, fig. 13. 2 parallela Reuss, 1844. Geognostische Skizzen aus Büôhmen. Band IT, pag. 217. 1 2 Ræeuss, 1845. Die Versteinerungen der Bôhmischen Kreide-formation. Erste Abtheïlung, pag. 16, pl. V, fig. 33. 7 asperula? Reuss, 1845. Ibidem. pag. 16, tab. V, fig. 37. "r. wsolenoïides? Reuss, 1846. Ibidem. Zweite Abtheïlung, pag. 104, tab. XXIV, fig. 14. Cythere truncata Bosquer, 1847. Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége. tom. IV, pag. 35%, pl. L, fig. 2 a—c. 7 7 Bosquer, 1847. Descripl. des Entom. foss. de la Craie de Maestricht. pag. 7, pl [, fig. 2a— 1) Vox Münsrer, 1830. Jakrbucher für Mineralogie, Geologie, ete. von LsoNHARD und BRONN. pag. 63. Bosquer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique pp. 105, 106, pl. V, fig. 7 «—4. [92] J. BOSQUET, 102 arrondis; elles sont terminées en arrière par une partie comprimée assez large, dont la surface est tuberculeuse, et dont le bord est muni de 5 dents aiguës, distantes et plus grandes que celles du bord antérieur. La partie voûtée est fortement convexe; elle se rattache aux parties comprinées des extrémités et au bord supérieur par une pente rapide et retombe presque per- pendiculairement sur le bord inférieur. Toute sa surface est couverte d’un très-grand nombre de petits tubercules, entre lesquels on en remarque quelques-uns qui sont plus gros. Les deux oreillettes cardinales, quoique peu saillantes, sont cependant fort bien prononcées. Le long du côté inférieur on observe une série moniliforme, composée de petits tubercules très-rapprochés. Les tubercules subcentraux sont peu proéminents et anguleux en arrière. La région dorsale assez large est ornée de deux séries longitudinales de gros tubercules arrondis et très-rapprochés; la région pectorale offre environ 8 séries longitudinales moniliformes, composées de tubercules plus petits et très-rapprochés. Une seule de ces séries moniliformes s'aperçoit le long du côté pectoral, quand on examine les valves en dessus. Le bouclier présente une section transversale à contour ovale-arrondi. Dimensions. Longueur 0,65 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,35 de millimètre. Rapports et Différences. — Quoique les valves de cette espèce ayent quelque ressem- blance avec celles de ma Cythere formosa!) de l’Etage Parisien, elle s’en distingue cependant nettement par les tubercules de la surface inégaux et beaucoup plus nombrenx, et surtout par les ornements des régions dorsale et pectorale. Gisement et Localités. — Le Système Maestrichtien à Nedercanne , à St. Pierre et à Bemelen. 99. CYTHERE HIEROGLYPHICA Bosquer, 1853. PL IX, fie. 5,,2,0,c, d. Cypridina hieroglyphica Bosauer, 1847. Description des Entomostracés fossiles de la craie de Maestricht. pp. 17, 18, pl. TI, fig. 4 a—d. , " Bosaquer, 1847. Mémoires de la Sociéte royale des Sciences de Liége. tom. IV, pag. 367, 368, pl. IIT, fig. 4 a—d. Cythereis 2 Jones, 1849. À Monograph of the Entomostraca of the Cretaceous formation of England. Appendix pag. 36. Les valves de cette Cythere sont déprimées, leur contour est allongé, obscurement pen- 1) Bosauer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pp. 108, 109, pl. V, fig. 11 «—4. [93] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 103 tagonal; leurs bords supérieur et inférieur sont presque droits et à peu pres parallèles; l’anté- rieur est obliquement arrondi et marginé d’un bourrelet aplati, qui offre, au côté interne, une série de tubercules, et à son bord externe 12—14 dentelures très-petites, aiguës et courtes. Les valves sont terminées en arrière par un lobe comprimé subtrigone, marginé et garni sur la moitié inférieure de son bord de 5—6 dentelures pointues, en égales en grandeur à celles du bord antérieur. La partie voûtée est presque également haute dans ses deux tiers postérieurs ; elle rejoint les bords antérieur et supérieur par une pente peu rapide et retombe presque per- pendiculairement sur le bord inférieur et sur le lobe comprimé postérieur. Les tubercules sub- centraux sont orbiculaires, gros et lisses. Le bord pectoral de chaque valve est marginé d’un bourrelet droit, élargi au milieu, et creusé de lignes ponctuées et flexueuses ; quatre bourrelets analogues, dont deux sont réunis à la base, ornent la partie restante de la moitié postérieure du dos des valves. Les trois bourrelets supérieurs forment par leur réunion un lobe bien pro- noncé, qui prend naissance à côté et en arrière du tubercule subcentral. Les sillons qui séparent ces bourrelets sont parfois ponctués, et les bourrelets eux mêmes sont en général couverts de nodosités obliques. Entre le tubercule subcentral et le rebord comprimé antérieur on remarque quelques proéminences oblongues. La carapace présente vers le tiers postérieur de sa longueur une section transversale à contour subtrigone. La région dorsale est ornée de quelques sillons obliques, à chaque côté de la ligne de jonction des bords valvaires. La région pectorale est en forme de poire ou en forme de coeur allongé; toute sa surface est creusée de lignes longitudinales onduleuses. Dimensions. — Longueur 0,9 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,5 de millimètre. Rapports et Différences. La Cythere hieroglyphica est une des espèces les plus remarquables et les plus distinctes. Elle est peu sujette à varier et s'éloigne de toutes les Cythere connues par la conformation des bourrelets de la surface. Gisement et Localités. — Cette élégante espèce n’est pas rare et se trouve dans les couchés à Bryozoaires du Système Maestrichtien à St. Pierre, à Gronsveld, à Keer, à Bemelen, à Geulhem, à Fauquemont, et à Kunraede et dans le calcaire grossier à silex gris (Système Sénonien) entre St. Pierre et Petit-Lanaye. 30. CYTHERE LABYRINTHICA 700. spec. 1853. PLAN 229% 0; cd. Cette espèce, qui est une des plus grandes parmi les Cythere du terrain cretacé, a des valves très-épaisses, ellipsoïdales; leur bord antérieur est obliquement sémicirculaire et marginé d’un limbe comprimé, dont la surface est creusée d’un seul sillon et dont le bord externe est [94] J. BOSQUENT, 104 garni de 9—-10 dents très-petites. Les valves sont terminées en arrière par une partie comprimée très-étroite et munie, dans sa moitié inférieure, de quatre dents; leur bord inférieur est droit, légèrement sinueux, et le supérieur crénelé. Leur voûte dorsale est fortement bombée; la surface de celle-ci est ornée de sillons et de points creux profonds, de forme et de grandeur si variées, qu'il serait extrêmement difficile d'en donner une idée exacte par une description; je me bornerai donc à dire, que les points creux manquent tout-à-fait à l’endroit occupé dans les autres espèces par le tubercule sub-central, et qu’ immédiatement en arrière on observe deux séries longitudinales de ces points, dessinant les bords d’une suite d’espaces quadrangulaires, dont les postérieurs sont les plus larges, et qui sont tous étagés de telle manière, qu'ils parais- sent être imbriqués ; quelques espaces quarrés pareils s’observent encore le long du bord supérieur. La région dorsale est fort large en avant, sagittée en arrière, et sa surface est subimbriquée dans la moitié postérieure; le tubercule cardinal postérieur est très-gros. Le côté pectoral est creusé de plusieurs sillons flexueux. La carapace présente, vers le tiers postérieur de sa lon- gueur, une section transversale à contour arrondi-subcordiforme ; elle offre une section longitu- dinale à contour ovalaire. Bimensions. — Longueur 1,2 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,6 de milimétre. Rapports et Différences. — La Cythere labyrinthica est une des espèces les plus distinctes, et offre des caractères tellement tranchés, qu’elle ne peut être confondue avec aucune de ses nombreuses congénères. Dans cette espèce et dans la précédente, je n’ai pas encore trouvé d'individus luisants, d’un aspect corné et demi-transparents, comme on en rencontre fréquemment chez les autres Cythere. Les Cythere labyrinthica et hieroglyphica sont constamment opaques et d’un blanc mat, ou d’un blanc-jaunätre lorsqu'elles sont colorées par l’oxide de fer. Gisement et Localités. Cette interressante espèce n’est pas rare dans le Système Maes- trichtien à St. Pierre, à Nedercanne, à Gronsveld, à Keer, à Geulhem et à Fauquemont; elle est très-rare dans ce même Système à Kunraede. 31. CYTHERE ELEGANTULA 200. spec. 1553. Pl'OVIT üg 40,0; 1e 0 Valves allongées-ellipsoïdales ; à bord antérieur plus que sémi-circulaire, et marginé d’un limbe comprimé dont toute la surface est couverte de gros tubercules arrondis; terminées en arrière par une partie comprimée obliquement tronquée et à surface lisse. Leurs bords pectoral et dorsal sont presque droits, le premier est marginé d’un limbe comprimé très-étroit, tandis que le dernier est faiblement sinué en arrière. Leur voûte dorsale est presque également haute [95] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG 105 dans ses deux tiers postérieurs; elle est rattachée par un pente assez douce au bord supérieur et à la partie comprimée antérieure; elle rejoint la partie comprimée postérieure par une pente rapide et retombe presque perpendiculairement sur la partie marginale du côté inférieur. Le long de cette dernière partie on remarque une série moniliforme, composée de petits tubercules très-rapprochés; plusieurs autres séries de tubercules, également moniliformes, et deux côtes longitudinales inégales et lisses décorent le reste de la surface. De ces deux côtes longitudinales, lune, plus courte, borde le côté supérieur, tandis que l’autre, qui est beaucoup plus large dans ses deux tiers antérieurs que dans son tiers postérieur, prend naissance immédiatement en arriére de la partie comprimée antérieure , et va se terminer en avant du lobe comprimé postérieur. La carapace présente vers le tiers postérieur de sa longueur une section transversale à contour subtrigone. Dimensions. — Longueur 0,8 de millim., hauteur 0,4 de millim. et épaisseur 0,32 de millim. Rapports et Différences. Quoique cette belle espèce ait quelques rapports avec ma Cythere monilifera!) de l’Etage Falunien des environs de Bordeaux, elle s’en distingue ce- pendent au premier abord par la disposition des séries tuberculeuses de sa surface, par sa partie comprimée antérieure garnie d’une série de gros tubercules, et surtout par ses deux côtes lon- gitudinales lisses. Gisement et Localités. Elle parait être extrèmement rare; je n’en ai trouvé jusqu'à présent qu’un seul échantillon bivalve dans le terram Maestrichtien de Kunraede. 32. GYTHERE HORRIDULA %00. spec. 1553. ELNIT ef 2.00, 00,4. Valves allongées, à bord antérieur plus que sémicirculaire et marginé d’une partie com- primée, dont la surface est ornée de gros tubercules arrondis et dont tout le bord est garni d’un très-grand nombre de petites dents aiguës, disposées sur deux rangs; elles sont terminées en arrière par un lobe comprimé subtrigone, qui porte trois dents, plus grandes que celles du bord antérieur et dirigées vers le côté pectoral; les côtés inférieur et supérieur sont droits et divergents en avant; l'oreillette cardinale antérieure est trigone et sa surface est anguleuse. La partie voütée est déprimée; elle retombe presque perpendiculairement sur le bord inférieur. Une carène, surmontée d’une série de 7—S8 tubercules aplatis en dessus et réunis entr'eux par des étranglements très-étroits en forme de chapelet, sépare la voûte dorsale des valves de la région 1) BosaueTr, 1850. Description des Entomostr. fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. LP gg pp. 106, 107, pl. V, fig. 9 a—7. 0 [96] J. BOSQUET, 106 pectorale. Sur toute la surface s'élèvent plusieurs épines assez longues, couchées vers les bords, et quelques tubercules arrondis et épars, entre lesquels on remarque encore de nombreux points creux allongés. Parmi les épines qui hérissent la surface de chaque valve il y en a une, qui est beaucoup plus grande que toutes les autres, et qui est placée près de l'extrémité postérieure du bord supérieur. A côté de cette grande épime, la surface est onduleuse. Immédiatement en arrière du rebord marginal antérieur, on remarque un espace concave, offrant quelques petites côtes rayonnantes vers chacun des tubercules qui s'élèvent sur le limbe marginal. Les tubereules subcentraux sont fort saillants et pointus. La carapace, vue par l'extrémité antérieure, offre un aspect trigone et la région pectorale un aspect piriforme. Dimensions. — Longueur 0,8 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,4 de millimètre. Rapports et Différences. — La Cythere aculeata!) des Etages Parisien et Suessonien de la France est fort rapprochée de la Cythere horridula. Elle s’en distingue néanmoins, par les épines aciculaires de la surface de ses valves; par les autres épines très-grosses et recourbées en forme d’aiguillons; par son oreillette cardinale antérieure non triangulaire et pointue, mais arrondie; par l’absence de la grande épine à côté de son oreillette cardinale postérieure, et enfin par ses régions dorsale et pectorale tres-différentes. Gisement et Localités. — Cette belle espèce est rare, et n’a été trouvée que dans le Système Maestrichtien à St. Pierre et à Bemelen. En Belgique elle existe dans le même Système crétacé, à Ciply près Mons. 33. CYTHERE EXIMIA #00. spec. 1553. PM Re 6 a 0e. Les valves de cette belle Cythere présentent un contour allongé-tétragonal. Leur bord antérieur est obliquement arrondi et marginé d’un limbe comprimé, dont la surface est lisse dans 5 gros tubercules. Le bord du limbe est garni dans cette dernière moitié de 6—7 dents courtes et obtuses. Les valves sa moitié supérieure et couverte, dans sa moitié inférieure, de 4 sont terminées en arrière par un lobe comprimé assez large, de forme subtrigone, portant sur sa moitié inférieure 4 dents, plus grandes que celles du bord antérieur. La partie voûtée est déprimée, elle se rattache au lobe comprimé postérieur par une pente très-rapide et retombe presque perpendiculairement sur le bord pectoral. Les tubercules subcentraux sont grands, sail- 1) Bosauer, 1850. Description des Entomostr. fossiles des terrains tertiaires de la France eb de la Belgique. pag. 119, pl V, fig. 10 a—4. [97] CRUSTACÉS FOSSILES DU IIMBOURG. 107 lants et pointus en arrière. La surface de la partie voûtée est ornée en avant des tubercules subcentraux d’un grand nombre de granulations, et est divisée en arrière de ces tubercules en trois lobes, dont l’inférieur est le plus gros et le plus saillant. Immédiatement en dessus de ce dernier, dont la surface est creusée de 3—4 sillons inégaux, on remarque trois grosses protubérances , placées sur la ligne longitudinale médiane des valves et formant le lobe médian, qui est le plus étroit. Le lobe supérieur offre à sa surface deux protubérances pareilles aux précédentes, et cinq autres de forme différente, qui paraissent imbriquées et dont les quatre supérieures forment l’arête marginale du bord valvaire supérieur. L’oreillette cardinale antérieure est très- saillante. La région pectorale, qui offre un contour trigone, parait formée de plusieurs parties squamiformes imbriquées, ou du moins se recouvrant partiellement les unes les autres. La carapace vue par l’extrémité antérieure offre un aspect tétragonal. Dimensions. — Longueur 0,6 de millimètre, hauteur 0,35 de millimètre et épaisseur 0,3 de millimètre. Rapports et Différences. La Cythere eximia offre des caractères tellement saillants, qu’elle ne peut être confondue avec aucune de ses congénères. | Gisement et Localités. — Cette belle espèce n’est pas rare et se trouve dans le Système Maestrichtien à St. Pierre, à Nedercanne, à Bemelen, à Gronsveld, à Fauquemont, à Vieux- Fauquemont, à Kunraede et à Schin-op-Geul; et dans le Système Sénonien (calcaire grossier à silex gris) à St. Pierre. Elle se rencontre en oûtre en Belgique, dans le Système Sénonien (calcaire grossier à silex gris) à Ciply près Mons, et dans la craie blanche sans silex, appar- tenant au même Système de Mr. Dumont, à Heure-le-Romain. 34. CYTHERE ORNATISSIMA REUSS, spec. 1846. PP 0 7,0 2. cet Van Æ. PIEINIT, fe) 7e, 4,6, d. Cytherina quadrilatera? An. RoëmEr, 1840. Versteinerungen des Nord-deutschen Kreide- gebirges. pag. 105, tab. XVI, fig. 19. 7 ornatissima Reuss, 1846. Verséeinerungen der Bühmischen Kreide-formation. pag. 104, tab. XXIV, fig. 18. 7 ciliata Reuss, 1846. Tbidem. pag. 104, tab. XXIV, fig. 17. 7 echinulata WirrramsoN, 1847. Transactions of the Manchester Literary and Phi- losophical Society. Vol. VIIT. (Wemoir on some of the Microscopical Objects found in the Mud of the Levant and other Deposits. pl. IV, fig. 75, 76). [98] J. BOSQUET, 108 Cythere harpa? CoRNuEz, 1846. Mémoires de la Société Géologique de France. 2* Série, tom. I, 2 partie, pag. 199, pl. VIII, fig. 18. Cythereis quadrilateraP Jonxs, 1849. 4 Monograph of the Entomostraca of the Cretaceous formation of England (in the Memoirs of the Palaeontograplacal Society). pag. 18, tab. LIL and IV, fig. 10 «—y. 7 ciliata Jones, 1849. Ibidem. pp..19, 20, tab. IV, fig. 11 &—#. Cypridina muricata Reuss, 1851. Ærtomostraceen und Foraminiferen des Kreidemergels von Lemberg (aus den Naturwissenschäfthchen Abhandlungen vor Wir. Harper). Vierter Band, 1* Abth. pag. 50, tab. VI, fig 12 @, 6, c. VAR. À NODULOSA Bosauer. Valvis extremitatibus paucidentatis ; carinà, limboque anteriore et margine superiore, non spinis sed tuberculis magnis munitis. PI VIT, fig. 1 a,6,c, d. Cette intéressante Cythere a des valves allongées, obscurement tétragonales; à bord anté- rieur obliquement sémicirculaire et marginé d’un limbe assez large, qui est orné à sa surface de plusieurs tubercules et qui est garni à son bord d’un grand nombre de dents marginales (les dents qui hérissent le tiers inférieur sont ordinairement plus longues que les autres). Les valves sont terminées en arrière par un lobe comprimé subtrigone, qui est marginé d’un rebord saillant tuberculeux, et qui est souvent hérissé le long de sa moitié supérieure de très-petites dentelures; ce lobe est presque constamment muni de quatre dents assez longues (du moins dans les individus adultes) le long de sa moitié inférieure. Les bords supérieur et inférieur sont à peu près droits et faiblement divergents en avant; les oreillettes cardinales sont bien marquées, l’antéieure porte assez souvent trois dents marginales et un tubercule cardinal plus ou moins luisant, suivant l’état de conservation des valves. La voûte dorsale de ces dernières est plus ou moins fortement carénée le long du côté inférieur; elle est hérissée d’un grand nombre de granulations ou d’épines, plus ou moins nombreuses et fortes. A la surface de la moitié postérieure et surtout le long de la carène, ces épines ou ces granulations sont ordinairement disposées en rangées transversales. La carène est souvent armée de 6—7 épines assez grosses; elle se termine con- stamment en arrière par une protubérance obliquement dirigée en dehors et couverte d’un assemblage de petits tubercules, ou surmontée (dans les échantillons Anglais) d’une épine assez forte. Le tubercule subcentral est fortement développé et obtusement pointu. Immédiatement en arrière de ce tubercule, on remarque un bourrelet noduleux, qui court vers le lobe comprimé postérieur. Le long du bord supérieur, on observe une arête marginale ordinairement épineuse et se terminant brusquement à côté de la protubérance cardinale postérieure. La surface des valves des jeunes individus est assez grossièrement ponctuée; dans les valves [99] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 109 des individus plus âgés, elle devient grossièrement réticulée ou rugueuse, et se couvre de tubercules ou d’épines. La carène ventrale et l’arête du côté supérieur des jeunes individus sont ordinairement tranchantes et se terminent postérieurement en une pointe aiguë. Ma variété A diffère du type de l'espèce par son rebord marginal antérieur couvert de tubercules plus gros et surtout par son arête marginale supérieure, sa carène marginale infé- rieure et son bourrelet postero-médian, qui sont formés de grosses nodosités et qui ne sont pas couverts de tubercules ou d’épines. L’échantillon du type de lespèce, figuré pl. IX, fig. 6 «—d, offre exactement tous les caractères de la Cythere ornatissima du plänermergel de la Bohème, il montre dans son bourrelet postero-médian, ainsi que dans les ornements du côté carénal, un passage bien évident vers la variation de forme representée sur la pl. VIT, fig. 7.1) La carapace vue par l'extrémité antérieure, offre un aspect tétragonal-quinquelobé. Vue en dessus ou en dessous, elle presente un aspect piriforme ou subpanduriforme dans les jeunes individus. La suïface de la région pectorale est couverte de plusieurs séries de tubercules longi- tudinaux ou obliquement transversaux dans ma variété A. Ces tubercules deviennent beaucoup plus petits vers la ligne de jonction des valves. Dimensions. Longueur 1,2 de millimètre, hauteur 0,7 de millimètre et épaisseur 0,6 de millimètre. La variété À n’a que 0,9 de millimètre de longueur, sur 0,5 de millimètre de hauteur et d'épaisseur. Observations. Le Dr. Reuss m'ayant communiqué des échantillons Bohémiens de ses Cytherina ornatissima et ciliata, j'ai pu me convaincre que les individus décrits sous ce dernier nom ne sont qu'une simple variation de forme de la première. J'ai pu constater en oûtre que les exemplaires que je viens de décrire du Limbourg, se rapportent exactement à cette même espèce. Je n’aurais certainement pas pu faire ce rapprochement, si je n’eus pu juger que d’après les figures données par l’auteur de la Description des fossiles crétacés de la Bchème. Par des échantillons du gault de l'Angleterre, qui m'ont été communiqués par Mr. Jones et qui ont été décrits par cet auteur distingué sous le nom de Cythereis ciliata, j'ai pu constater également, que ces derniers ne diffèrent des nôtres et de ceux de la Bohème, que par des granulations moins nombreuses vers le centre des valves, et par les épines carénales plus fortes, d’où vient que ces échantillons Anglais adultes, vus par l’extrémité antérieure, offrent un aspect subtriangulaire. Bien que je sois disposé à croire avec Mr. Jones, que la Cythere quadrilatera de Mr. Fr. An. RoEMER soit un jeune âge de l’espèce qui nous occupe, j'ai cru devoir adopter le 1) Cette forme est cependant assez constante dans les couches, dans lesquelles on la rencontre. 100 J. BOSQUET, , 110 [100] nom qui a été donné par le Prof. Reuss, parceque les figures et la description publiées par l’auteur Hannovrien, me paraissent insuffisantes pour démontrer l'identité, et parceque l’échan- tillon figuré de Gehrden a été perdu. Gisement et Localités. Cette belle Cythere se rencontre dans le Duché de Limbourg, assez fréquemment dans le psammite glauconifère (Système Hervien Dum.) à Slenaken et à Pesaken et dans le même? Système entre Benzenrathhof et Keverberghof près Heerlen. En Belgique elle semble être assez abondante dans la craie blanche sans silex à Heure-le-Romain. On la trouve en Angleterre, suivant Mr. Jones, dans le Greensand de Warmington, dans le gault de Folkstone et de Leacon-Hill, dans le Chalk-marl de Douvres, dans le detritus de Charmg et dans la craie blanche du Sud-Est de l’Angleterre. Elle a été observée par le Prof. Reuss dans le plänermergel de Luschitz, de Rannay, de Kystra et de Brozan et dans le plänerkalk de Kostitz. La variété A n’a été trouvée Jusqu'à présent que dans le Système Maestrichtien à Nedercanne, à St. Pierre, à Gronsveld, à Bemelen, à Kunraede et à Bulkomsdal. 39. CYTHERE KONINCKIANA POSQUET, 18653. PIX fe a ie; d: Cypridina Koninckiana Bosauzt, 1847. Description des Entomostracés fossiles de la craie de Maestricht. pp. 18, 19, pl. IIT, fig. 5 a—f. 7 " BosqueT, 1847. Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége. tom. IV, pp. 368, 369, pl. III, fig. 5 a«—f. Cythereis " Jones, 1849. 4 Monograph of the Entomostraca of the cretaceous formation of England. Appendix pag. 36. Cette Cythere a des valves oblongues, tétragono-ellipsoïdales, à bord antérieur obliquément arrondi et marginé d’un limbe aplati très-étroit; terminées en arrière par un lobe comprimé assez large, dont le bord est obliquement arrondi et quadridenté dans sa moitié inférieure; leurs bords pectoral et dorsal sont presque droits. La partie voûtée est tellement convexe dans ses deux üers postérieurs le long du côté pectoral, que de ce côté elle dépasse le bord valvaire. De ce point elle se rattache au bord antérieur par une pente assez douce, et rejoint le bord supérieur, ainsi que le lobe comprimé postérieur, par une pente rapide; elle est subcarénée le long du côté pectoral et sa carène peu saillante se termine en arrière par une dent aiguë ; l’arête qui forme la limite marginale de la région dorsale se termine aussi postérieurement par une dent semblable, à côté de laquelle on en remarque, dans quelques individus, une seconde. [101] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 111 Toute la surface du dos des valves est creusée de points nombreux et anguleux. Les tubercules subcentraux, quoique peu saillants, sont bien prononcés, parceque en arrière ils sont le plus souvent limités par un sillon. A côté de l'oreillette cardinale antérieure on remarque une dépres- sion triangulaire oblique. La région pectorale présente un contour subsagittiforme et toute sa surface est ornée de points creux oblongs; la région dorsale est étroite et creusée, à chaque côté de la ligne de jonction des bords valvaires, d’une seule série de points obliques. Le bouclier présente, vers le tiers postérieur de sa longueur, une section transversale à contour trigone. Dimensions. — [Longueur 1 mullim., hauteur 0,6 de millim. et épaisseur 0,65 de millim. Rapports et Différences. — La Cythere approximata!l) de l’étage Parisien de la ferme de l’Orme etc., quoique très-rapprochée de la Cythere Koninckiana, s’en distingue facilement par son bord antérieur beaucoup moins oblique et garni de 5—6 dents, par son bord inférieur excavé, par la voûte dorsale de ses valves beaucoup moins haute, et par sa carène non terminée par une dent. Gisement et Localités. — Cette Cythere se rencontre assez fréquemment dans les couches à Bryozoaires du Système Maestrichtien à Nedercanne, à St. Pierre, à Gronsveld, à Keer, à Bemelen, à Geulhem et à Fauquemont; rarement dans ce même Système à Kunraede, ainsi que dans ce même Système et dans le Système Sénonien (calcaire grossier à silex gris) entre St. Pierre et Petit-Lanaye. 36. CYTHERE CELLEPORACEA Z00. spec. 1853. Pl, fo 8 4 Pc, 7. Valves assez larges, oblongues-subtétragonales; à bord antérieur obliquement arrondi et marginé d’un limbe très-étroit, offrant le long de ses deux tiers inférieurs une série de dente- lures très-petites ; elles sont terminées en arrière par un lobe comprimé subtrigone, quadridenté dans sa moitié inférieure; leur bord dorsal est presque droit et le pectoral présente à chacune de ses deux extrémités un sinus assez profond. Le dos des valves est fortement bombé; au dessus des deux tiers postérieurs du côté inférieur il dépasse même le bord valvaire; il est rattaché au bord supérieur et à la partie comprimée des deux extrémités par une pente rapide. Toute la surface est creusée de poinis très-irrégulièrement anguleux, profonds et disposés con- 1) Bosquer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pag. 88, pl. IX, fig. 9 a—2. [102] J. BOSQUET, 112 centriquement autour des tubercules subcentraux. Ceux-ci-sont très-peu proéminents et presque confondus avec le reste de la surface. La carapace offre une section transversale à contour arrondi-sub-cordiforme et une section longitudinale à contour ovalaire. La région pectorale, quoique non marginée d’une carène, est nettement limitée et creusée de points irrégulièremént anguleux et peu nombreux. Cette région présente un contour subcordiforme. Dimensions. — [Longueur 1,1 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,65 de millimètre. Rapports et Différences. Elle est voisine de la précédente: elle s’en distingue essen- tiellement par ses valves plus convexes, plus larges, non carénées, par les dentelures du bord antérieur, par les points creux de la surface et surtout par ceux de la région pectorale beaucoup plus grands et d’une forme tout-à-fait différente. Gisement et Localités. — Elle est beaucoup plus rare que la Cythere Koninckiana, et n’a été trouvée jusqu'à présent que dans les couches à Bryozoaires du Système Maestrichtien à Keer, à Gronsveld et à Geulhem. 31. CYTHERE SEMICANCELLATA #00. spec. 1553. PL. VIT, fig. 94,8, d. Valves oblongues-subpentagonales ; à bord antérieur obliquement sémi-circulaire et marginé d’une partie comprimée, nettement limitée en arrière par une gouttière assez profonde ? qui prend naissance immédiatement en arrière de l'oreillette cardinale antérieure; la surface de cette partie comprimée est agréablement ornée de sept fossettes allongées-quadrangulaires. Les valves sont terminées en arrière par un lobe comprimé subtétragone et tourné vers le côté inférieur ; leurs bords dorsal et pectoral sont presque droits et faiblement divergents en avant. Le tubercule subcentral est assez gros, oblong et offre à sa surface trois sillons, dont un longitudinal au côté supérieur, et deux autres, beaucoup plus courts et presque transversaux, au côté inférieur. La partie voûtée, qui est élégamment cancellée dans sa moitié postérieure, est nettement limitée par une arête aiguë le long du côté supérieur; elle est séparée de la région pectorale par une carène surmontée d’une crête simple, inclinée vers le côté pectoral. Le long de cette crête on voit une série de 7—8 points creux. La région dorsale est élargie en avant et tronquée en arrière; la région pectorale est subcordiforme et offre le long de chacune des deux crêtes caré- nales un sillon longitudinal, au fond duquel on voit 3—4 points creux. La carapace présente vers le tiers postérieur de sa longueur une section transversale à contour deltoïde-subtétragone. Dimensions. Longueur 0,6 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,35 de millimètre. [103] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 113 Rapports et Différences. Elle diffère de ma Cythere macropora!) des étages Ton- grien et Parisien supérieur (de laquelle elle se rapproche beaucoup) par ses dimensions plus petites, par la voûte dorsale de ses valves plus haute, par son lobe comprimé postérieur sans dents, par ses tubercules subcentraux non creusés de points quadrangulaires et surtout par le canal profond qui se remarque entre ceux-ci et la partie comprimée antérieure. Gisement et Localités. — Elle est peu commune et a été trouvée dans la couche à Bryozoaires du terrain Maestrichtien à Nedercanne, à St. Pierre, à Bemelen et à Geulhem. Elle est très-rare dans le même Système crétacé à Kunraede. 38. CYTHERE ORNATA BOSQUET, 1853. EL IX fie. 8 2,h;c,d. Cypridina ornata Bosauer, 1847. Description des Entomostracés fossiles de la craie de Maes- tricht. pp. 21, 22, pl. IV, fig. 3 «—f. ” 7 Bosquer, 1847. Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége. tom. IV, pp. 371, 372, pl. IV, fig. 3 a—f. Cythereis JonES, 1549. 4 Monograph of the Entomostraca of the cretaceous form. of England. Appendix pag. 36. Les valves de cette belle Cythere sont allongées-subtétragonales ; leur bord antérieur est obliquement sémicirculaire et marginé d’un limbe comprimé lisse et garni d’un grand nombre de petites dentelures marginales presque sétacées; elles sont terminées en arrière par un lobe comprimé assez large, portant 8—9 dents très-pointues, divariquées et beaucoup plus grandes que celles du bord antérieur. Les tubercules subcentraux sont assez gros, saillants et pointus en arrière. Une carène presque droite, surmontée d’une crête assez large, serrulée et se termi- nant postérieurement en pointe, sépare le dos des valves de la région pectorale. Toute la surface de la partie voûtée et du lobe comprimé postérieur est creusée de points arrondis ou parfois anguleux; dans sa moitié postérieure elle est divisée en deux parties presque également larges par un sillon longitudinal; la partie supérieure constitue un lobe, garni d’environ 7 dents marginales aiguës, assez longues et acuminées. L’oreillette cardinale antérieure est échancrée au milieu. Immédiatement en arrière de cette oreillette, on remarque une dépression triangulaire oblique. La région dorsale offre quatre séries longitudinales de points creux; la région pectorale 1) Bosaugr, 1550. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pag. 99, pl. V, fig. 2 «—4. [104] J. BOSQUET, 114 est triangulaire-subsagittiforme et creusée, le long de chacune des deux carènes, d’une série de points assez profonds. Le bouclier présente vers le tiers postérieur de sa longueur un contour deltoïdal. Les valves ont parfois conservé des restes de la couleur qu’elles avaient pendant la vie de l'animal et sont alors d’un rose-purpurin. Dimensions. Longueur 1 millimètre, hauteur et épaisseur 0,6 de millimètre. Rapports et Différences. — Ja Cythere (CyPriiNa) Haïpinétrr Reuss !) spec. du leithakalk de Nussdorf près Vienne et des étages Tongrien, Parisien et Suessonien de la France, a quelques rapports avec la Cythere ornata. L'espèce tertiaire s’en distingue néan- moins bien nettement, par sa carène et son arête dorsale non dentelées, par son lobe comprimé postérieur garni seulement de cinq dents rapprochées, et par ses tubercules subcentraux non pointus. Gisement et Localités. — Cette espèce n’est pas rare dans le Système Maestrichtien à Nedercanne, à St. Pierre, à Gronsveld, à Bemelen, à Keer, à Geulhem, à Fauquemont et à Kunraede. Elle se rencontre aussi, mais rarement, dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien entre St. Pierre et Petit-Lanaye, et dans une couche qui parait appartenir au Système Hervien entre Benzenrathhof et Keverberghof près Heerlen. En Belgique on la trouve dans le terrain Maestrichtien à Wonck et à Sichen (Limbourg) et à Ciply près Mons, ainsi que dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien à Frère près Tongres. 39. CYTHERE SERRULATA Bosauer, 1853. PER fe 9 0 Pc Cytherina cornuta? Reuss, 1846. Versleinerungen der Bülmischen Kreide-formation. Zweite Abtheil., pag. 105, pl. XXIV, fig. 20 &, 6, c, (non Fr. An. Rozmen). Cypridina serrulata Bosquer, 1847. Descript. des Entomostr. foss. de la craie de Maestricht. pag. 20, pl. IV, fig. 2 «—d. 7 V Bosaurr, 1547. Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liége. tom. IV, pag. 370, pl. IV, fig. 2 «—4. Cythereis cornuta Jones, 1549. 4 Monograph of the Entomostr. of the cretaceous formation of England. Appendix pag. 36, (non Cytherina cornuta Fr. Ap. RoEMER). 1) Reuss, 1849. Die fossilen Entomostracéen des Oesterreichischen tertiärbeckens. pag. 38, pl. X, fig. 13 &, 4. Bosauer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pag. 125, pl. VI, fig. 10 a—e. ® [105] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 115 Cypridina cornuta Reuss apud Grinirz, 1850. Das Quadersandstein-gebirge oder Kreide- gebirge in Deutschland. pag. 100. Valves allongées, obscurément tétragonales; à bord antérieur obliquement sémicirculaire, et muni dans sa moitié inférieure de 5—6 dents larges et tronquées au sommet; elles sont ter- minées en arrière par un lobe comprimé assez large, de forme tétragonale et garni de cinq dents rapprochées et tronquées comme celles du rebord marginal antérieur; leurs bords inférieur et supérieur sont presque droits et très-peu divergents en avant; le dernier offre antérieurement une oreillette peu saillante, et postérieurement une dent aiguë. La partie voñtée est carénée, et la carène est surmontée d’une crête serrulée et terminée en arrière en pointe; à côté de cette pointe on voit une dent, pareille à celle qui se trouve au côté supérieur sur l'oreillette cardinale postérieure. Toute la surface est lisse et luisante. Les tubercules subcentraux sont ovalaires et mucronés en arrière. La région pectorale est aplatie, sagittiforme et creusée, le long de chacune des deux carènes, d’une série de points. La carapace présente, vers le tiers postérieur de sa longueur, un contour deltoïdal, dont les trois côtés sont faiblement excavés. Cette espèce a parfois conservé des restes de ses couleurs; ses valves sont alors d’un rouge incarnat sur les bords antérieur, postérieur et inférieur. Dimensions. — Longueur 1,1 de millim., hauteur 0,55 de millim. et épaisseur 0,8 de millim. Observations. Il serait bien possible que la Cythere (CYTHERINA) cornuta Reuss, du plänermergel de Luschitz, fût la même que ma Cythere serrulata. La figure citée et la description donnée par l’auteur de Bilin, me paraissent cependant insuffisantes pour que l’on puisse décider cette question. Pour ce qui concerne l’espèce décrite par Mr. R.-Jonxs, sous le nom de Cythere (CyrnHEREIS) cornuta, je puis affirmer, non seulement d’après les figures et la description qui en ont été données par l’auteur Anglais, mais encore d’après les échan- tillons même que je dois à son obligeance, que cette espèce en est toute différente, et ne peut être identifiée, ni à ma Cythere serrulata, ni à la Cythere cornuta RoEmer. Kapports et Différences. — La Cythere (CxraErINA) cornuta Rormer!) de l'étage Parisien est bien certainement voisine de la serrulata. La cornuta cependant n’a jamais la crête de sa carène serrulée dans toute sa longueur, elle n’offre jamais de dent à côté du tubereule 1) RoEMER, 1838. Jahrbuch jür mineralogie etc. von LEONARD und BRoNN. pag. 518, pl. VI, fig. 31. Bosquer, 1850. Description des Enlomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pag. 117, pl. VI, fig. 4a—4. [106] J. BOSQUET, 116 cardinal postérieur, et à côté de la corne ou pointe, qui termine la crête carénale, elle n’a pont d’oreillette cardinale; enfin, elle n'offre point, comme la Cythere serrulata, sur sa région pectorale une série de points creux, le long de chacune des deux crêtes carénales. Gisement et Localités. Elle est rare et se rencontre dans le Système Maestrichtien à St. Pierre et à Kunraede, et dans le calcaire grossier à silex gris, du Système Sénomien, entre St. Pierre et Petit-Lanaye, et dans le Système Hervien? entre Benzenrathhof et Kever- berghof près Heerlen. En Belgique elle se trouve dans le Système Maestrichtien à Sichen, à Folx-les-Caves et à Ciply près Mons. Dans cette dernière localité elle se rencontre aussi dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien. A0. cYTHERE PHYLLOPTERA #00. spec. 1553. EL VIL., fonlOc, 4e, Cette singulière espèce a des valves allongées-tétragonales ; à bord antérieur obliquement sub-sémicireulaire et marginé d’un rebord saillant, garni sur ses deux tiers inférieurs de plusieurs dents tronquées; terminées en arrière par une partie comprimée large, obliquement tétragone, marginée et munie de 6—7 dents assez longues, rapprochées et tournées vers le côté pectoral ; leurs bords supérieur et inférieur sont presque droits et très-faiblement divergents en avant. Le bord supérieur présente près de son extrémité antérieure une épine assez longue, vers le tiers postérieur de sa longueur une lame quadrangulaire redressée, et à son extrémité postérieure une pointe saillante, surmontant la protubérance cardinale. Le bord inférieur est marginé d’une crête lamelleuse, et à côté du tiers postérieur de la longueur de ce bord, la partie voütée, qui est lisse et luisante dans toute son étendue, s’élève brusquement en une aile très-haute, bidentée en avant et en arriére. La région pectorale a la forme d’une croix, dont les deux branches latérales offrent l’aspect d’une feuille bidentée à chacun de ses bords. La carapace vue par l’extrémité antérieure, pré- sente un aspect triangulaire, à angles latéraux aigus et à côtés latéraux concaves. Dimensions. Longueur 0,8 de millimètre, hauteur 0,45 de millimètre et épaisseur 0,55 de millimètre avec l'aile. Rapports et Différences. — Quoique la Cythere ceratoptera!) du Système Rupélien de Bazele près Rupelmonde et de Bergh, en Belgique, se rapproche de celle-ci par la forme et par plusieurs autres caractères, elle s’en distingue cependant nettement par sa crête carénale 1) Bosquer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pp. 114, 115, pl. VE, fig. 2 a—d. [107] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 117 surmontée d’un très-grand nombre d’épines aplaties et bifides au sommet et par son arête mar- ginale supérieure, garnie d’un grand nombre de dentelures aiguës. Gisement et Localités. — Elle est très-rare; je n’en ai trouvé que deux échantillons, dont une valve gauche dans le calcaire grossier à silex gris à St. Pierre (Duché de Limbourg) et un échantillon bivalve en Belgique dans la même couche crétacée de Ciply près Mons. Al. CYTHERE ALATA Bosquer 1858. EL IX. fo 10 2652 Cypridina alata Bosquer, 1847. Description des Entomostracés fossiles de la craie de Maes- tricht. pp. 19, 20, pl. IV, fig. 1 «—d. 2 " Bosauer, 1847. Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége. tom. IV, pp. 369, 870, pl. IV, fig. 1 «—d. Cythereis _ Jones, 1849. 4 Monograph of the Entomostraca of le cretaceous formation of England. Appendix pag. 36. 2 ” ? Jones, 1549. Tbidem. tom. V, pp. 21, 22, fig. 14 «—0. Valves ovales-subtrigones; comprimées en avant; à bord antérieur très-obliquement sub- tronqué; terminées en arrière par un lobe comprimé, dont le bord est arrondi et garni de trois dents très-petites et très-rapprochées, les bords inférieur et supérieur sont presque droits et assez fortement divergents en avant; le dernier offre à son extrémité antérieure une oreillette assez grande. La partie voûtée des valves est fortement carénée le long du côté pectoral ,-et la carène est surmontée d’une aile terminée en arrière par une pointe aiguë. Le long de l'aile carénale on remarque deux à trois points creux allongés. Les tubercules subcentraux sont très- peu marqués. La région pectorale est aplatie, large, et présente un contour hasté-subsagitté. La carapace offre, vers le tiers postérieur de sa longueur, une section transversale à contour triangulaire, dont deux côtés sont concaves et dont les deux angles latéraux sont très-aigus. Le bord antérieur seul est parfois d’un beau jaune-orangé, tandis que le reste de la surface est d’un blanc-laiteux. Dimensions. Longueur 1,10 de millimètre, hauteur 0,7 de millimètre et épaisseur 1,2 de millimètre avec l’aile carénale. Rapports et Différences. Mr. Jones a trouvé dans le Detritus de Charing et dans la craie blanche de Norwich, de Gravesend et de Charlton une espèce qu’il a cru être la même que ma Cythere alata des environs de Maestricht, et qu’il a décrite sous le même nom spécifique. Cette espèce me semble différente de la mienne. D’après la figure donnée par Mr. [108] J. BOSQUET, 118 Jones, les valves de l'espèce Anglaise sont beaucoup plus larges en arrière, moins obliquement arrondies en avant, leur oreillette cardinale antérieure est moins saillante, leur lobe comprimé postérieur est beaucoup plus large et garni de dents beaucouq plus fortes. Les valves offrent en oûtre au bord antérieur de grosses dents, dont je ne puis trouver la moindre trace dans les échantillons de ma Cythere alata. Gisement et Localités. - Cette interessante espèce se trouve dans le Système Maestrich- tien à Kunraede et dans ce même Système, ainsi que dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien, entre St. Pierre et Petit-Lanaye. En Belgique elle se rencontre dans le Système Maestrichtien de Sichen (Limbourg). Elle semble être rare partout. 42. GYTHERE LATICRISTATA 00. spec. 1853. PI IE fol a Pac Valves à contour ovale-subtrigone; comprimées aux deux extrémités; à bord antérieur obliquement sémicirculaire, à-bord postérieur arrondi et muni de quatre dents extrémement courtes, presque imperceptibles; les bords inférieur et supérieur sont presque droits et diver- gents en avant. La voûte dorsale est lisse. dans toute son étendue; elle est fortement carénée le long du côté inférieur, et sur sa carène s’élève une crête très-large, tellement inclinée vers le côté pectoral, qu’elle dépasse de beaucoup le bord valvaire. La crête carénale est faiblement arquée et son extrémité postérieure obliquement tronquée. Le long de la base de cette crête, on remarque trois points creux obsolètes. Le bouclier offre, vers le tiers postérieur de sa longueur, une section transversale à con- tour triangulaire, dont les côtés sont concaves et dont les angles latéraux sont aigus. La région pectorale présente un contour hasté. Dimensions. Longueur 0,9 de millimètre, hauteur 0,6 de millimètre et épaisseur 0,75 de millimètre. Rapports et Différences. Elle diffère essentiellement de la précédente, par ses valves beaucoup plus larges, à bord antérieur beaucoup moins obliquement arrondi et sans oreillette cardinale antérieure. La crête carénale n’est pas terminée par une pointe- aiguë; le bord de cette crête forme au contraire avec la troncature postérieure un angle obtus. Gisement et Localités. Elle est très-rare dans le Duché de Limbourg et se trouve dans la craie blanche sans silex (Système Sénonien Dumont) à Slenaken; dans le Système Hervien à Slenaken, à Pesaken, à Simpelveld et entre Benzenrathhof et Keverberghof près Heerlen. En Belgique elle parait aussi être assez rare dans le calcaire grossier à silex gris à Ciply près Mons, et au contraire assez fréquente dans la craie blanche sans silex à Heure-le-Romain. [109] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 119 43. CYTHERE TRIGONOPTERA . #00. spec. 1853. PEINE bo 19 c. bc: 0. Cette Cythere a des valves dont le contour est sensiblement pentagonal. Ces valves sont comprimées aux deux extrémités ; leur bord antérieur est sémicirculaire et le postérieur anguleux, ou plutôt terminé en une pointe courte; leur bord supérieur est droit, tandis que l’inférieur est fortement arqué. La partie voûtée est lisse et luisante, mais offre, vers le tiers postérieur de sa longueur, une carène, surmontée d’une aile trigone et très-haute. La région pectorale présente un contour tétragonal-hasté. Le bouclier offre, vers le tiers postérieur de sa longueur, une section transversale à contour triangulaire, dont les deux côtés latéraux sont faiblement concaves dans leur moitié inférieure, et dont les deux angles latéraux sont aigus. Dimensions. Longueur 0,6 de millimètre, hauteur 0,35 de millimètre et épaisseur 0,46 de millimètre. Rapports et Différences. — Elle a les plus grands rapports avec la Cythere (CyprIDINA) vespertilio Reuss, !) du tegel de Grinzing près Vienne. L’espèce tertiaire Autrichienne diffère cependant de mon espèce crétacée, par son bord supérieur arqué, par son bord inférieur droit, par la pointe de sa partie comprimée postérieure plus rapprochée du côté pectoral, par sa crête carénale plus grande et plus large, ?) et par la dent que présente, sur chaque valve, la troncature postérieure de cette crête. Gisement et Localités. — Bemelen et Geulhem, dans le Système Maestrichtien. Très-rare. A4. CYTHERE MINUTA #00. spec. 1553. PIX, fo. La,6. cd. Valves oblongues-tétragonales; à bord antérieur obliquement sémi-circulaire et marginé d’une partie comprimée large, creusée d’une seul sillon et garnie vers le quart inférieur de sa hauteur de deux petites dents rapprochées. Ces valves sont terminées en arrière par une lobe comprimé subtrigone. Leurs bords supérieur et inférieur sont presque droits et parallèles. Le premier offre en avant une oreillette saillante et en arrière un angle, qui termine l’arête marginale de la région dorsale. Leur partie voûtée est le plus haute vers le tiers postérieur de la longueur : elle se rattache au bord supérieur et à la partie comprimée antérieure par une pente assez 1) Rœuss, 1849. Die fossilen Entomostr. des Oesterr. lertiärbeckens. tom. XI, pag. 41, fig. 10 a—c. 2) Le bord de la crête carénale forme avec la troncature postérieure un angle très-aigu. Dans ma Cythere trigonoptera l'angle formé de la même manière est presque droit. [110] J. BOSQUET, 120 douce, elle rejoint le lobe comprimé postérieur par une pente rapide et retombe perpendicu- lairement sur le bord inférieur; toute la surface est lisse; le tubercule subcentral est saillant, oblong et arrondi en arrière. La région pectorale est plane et son contour est hasté-subtrigone. La carapace offre une section transversale à contour tétragone. Dimensions. — Longueur 0,5 de millimètre, hauteur et épaisseur 0,3 de millimètre. Rapports et Différences. —— Ma Cythere pusilla !) de l'étage Falunien des environs de Bordeaux, se rapproche de celle-ci. L'espèce tertiaire cependant en diffère, par le bord antérieur de ses valves largement arrondi et sans dents, par sa crête carénale moins pointue en arrière, par sa voûte dorsale offrant deux petites côtes longitudinales et une série de tuber- cules oblongs à la base de la crête carénale, et enfin par le sillon profond au côté pectoral de la moitié antérieure de cette dernière. Gisement et Localités. Elle est rare dans les couches à Bryozoaires du Système Maes- trichtien et n’a été trouvée qu’à Nedercanne et à Bemelen. 45. CYTHERE HAGENOWI 00. spec. 1853. PIX he 2x, D,c.d Les valves de cette Cythere sont oblongues-tétragonales; leur bord antérieur est oblique- ment subsémicireulaire et marginé d’un limbe comprimé étroit et lisse; elles sont terminées en arrière par un lobe comprimé, fortement tourné vers le côté inférieur et muni de trois petites dents; les bords inférieur et supérieur sont presque droits et parallèles. Leur partie voûtée est très-haute dans ses deux tiers postérieurs; elle se rattache à la partie comprimée antérieure et au bord supérieur par une pente assez rapide, elle rejoint le lobe comprimé postérieur par une pente très-rapide et retombe perpendiculairement sur le bord inférieur ; le long de ce dernier côté elle est fortement carénée, et sa carène est surmontée d’une crête arquée, très-élevée, dont le bord est aigu, faiblement plissé; et qui se termine brusquement en arrière en une pointe émoussée. Le long de cette crête on remarque 8 fossettes, qui s'étendent presque jusqu'à ses bords et qui, dans un assez grand nombre d'individus, sont remplacées par des trous. Alors toute la crête est perforée à sa base. Le long de la partie comprimée antérieure on observe une seule série de points creux, parallèle au bord. Les tubercules subcentraux sont assez grands, mais peu proéminents. Toute la surface de la partie voûtée des valves est creusée d’un très- grand nombre de points, superficiels sur la moitié antérieure, très-bien marqués sur la moitié 1) BosauEer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pp. 85, 86, pl. IV, fig. 1a—. [111] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 121 postérieure et disposés par séries transversales arquées, partant de la base de la crête carénale et allant se terminer sur la région dorsale. Immédiatement en arrière du tubercule cardinal antérieur, on remarque une dépression triangulaire oblique. La région pectorale, qui est plane, et qui offre un contour sub-cordiforme-hasté, est creusée de plusieurs séries de points, pareils à ceux qui recouvrent le dos des valves, et le long de la crête carénale, on voit 8 fossettes profondes, placées au fond de sillons transversaux. Ces 8 fossettes correspondent exactement à celles du dos des valves. La carapace présente une section transversale à contour deltoïdal. Dimensions. — Longueur 0,65 de millim., hauteur 0,35 et épaisseur 0,4 de millim. Rapports es Différences. La Cythere Forbesiana !) des étages Parisien et Suesso- nien des environs de Paris a de très-grands rapports avec celle-ci. L'espèce tertiaire s’en distingue cependant par ses valves marginées antérieurement d’un limbe plus large et creusé de deux sillons parallèles au bord, par le lobe comprimé postérieur non garni de dents, par les points creux de la surface moins nombreux et non disposés par séries transversales, et par la forme de la région dorsale. Gisement et Localités. — Cette Cythere est peu commune dans le Système Maestrich- tien à Nedercanne, à St. Pierre, à Gronsveld, à Bemelen, à Keer, à Geulhem, à Fauquemont et à Vieux-Fauquemont. A6. GYTHERE MACROPTERA 200. spec, 1853. PEN, Ho 34,6, d. Valves oblongues-subpentagonales ; à bord antérieur obliquement sémicirculaire, et marginé d'un limbe comprimé, dont la surface est creusée de cinq fossettes tétragones assez profondes ; elles sont terminées en arrière par un lobe comprimé subtrigone, muni à son côté inférieur d’une dent unique; les bords supérieur et inférieur sont presque droits. Le dos des valves est séparé de la region pectorale par une carène, surmontée d’une crête très large et fortement tournée vers le côté pectoral; cette crête est tronquée en arrière et terminée en pointe; sa surface est creusée de 7—8 lignes obliques, partant d’un nombre égal de points creux arrondis, qui se trouvent le long de sa base. Les tubercules subcentraux sont grands, arrondis en arrière et peu proéminents. Entre ces tubercules et le lobe comprimé postérieur on remarque deux côtes longitudinales droites et parallèles. Immédiatement en arrière du tubercule cardinal anté- l) Bosquer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pp. 129, 130, pl. VI, fig. 13 «—4. [112] J. BOSQUET, : 122 rieur, on voit une dépression triangulaire oblique; à coté de l'extrémité postérieure de l’arête marginale supérieure on observe trois points creux, plus ou moins trigones et inégaux. Toute la surface de la partie voûtée et creusée de points très-petits. La région pectorale est très-large; elle présente un contour hasté et offre le long de chacune des deux crêtes carénales, une série de points creux, placés au fond de sillons en forme de V renversé. Près de son extrémité postérieure, à côté de la ligne de jonction, des bords val- vaires, cette région présente encore trois points creux, semblables à creux qui se trouvent sur le dos de chaque valve, à côté du tubercule cardinal postérieur. Le bouclier offre, vers le tiers postérieur de sa longueur, une section transversale à contour subtriangulaire. Dimensions. — Longueur 0,65 de millim., hauteur 0,4 de millim. et épaisseur 0,55 de millim. Rapports et Différences. — Elle se distingue au premier coup-d’oeil de la précédente, par sa partie comprimée antérieure creusée de grands points quadrangulaires, par sa crête carénale plus haute, par son lobe comprimé postérieur large et beaucoup moins fortement tourné vers le côté pectoral et enfin par les deux côtes longitudinales droites, qui s'élèvent sur la moitié postérieure de sa partie voûtée. Gisement et Localités. — Cette singulière espèce est fort rare et n’a été trouvée qu'à Bemelen dans le Système Maestrichtien. 47. GYTHERE CRISTATA %0v. spec. 1853. PL X, fig. 4a, bd. c, d. Valves allongées, à contour trapézoïdal; à bord antérieur obliquement subsémicirculaire et marginé d’un limbe comprimé, creusé d’un seul sillon parallèle au bord; terminées en arrière par un lobe comprimé tridenté et fortement tourné vers le côté inférieur. Leurs bords supérieur et inférieur sont presque droits et parallèles. Leur partie voûtée est séparée de la région pectorale par une carène, surmontée d’une crête dentelée et faiblement arquée. Le long de la base de cette crête on remarque 8 fossettes, d’oû partent des sillons, qui vont abouter à ses 8 dents margi- nales. Les tubercules subcentraux sont grands, peu proéminents, mais nettement limités en arrière; de leur partie postérieure partent deux gros plis onduleux, qui se dirigent vers deux des quatre points creux, que l’on remarque en arrière du limbe antérieur. Tout le reste de la voûte dorsale des valves, est orné de rides transversales noduleuses irrégulières. Deux de ces rides, produisent sur l’arête marginale de la région dorsale, des saillies assez fortes. L’oreillette ardmale antérieure est émarginée à son bord, et le tubercule cardinal antérieur très-bien pro- noncé; en arrière de celui-ci on remarque une dépression triangulaire, et à son côté inférieur, di [113] CRUSTACÉS FOSSILES DU LIMBOURG. 123 trois petits tubercules. La région pectorale présente un contour hasté-subsagitté; sa surface est élégamment ornée de quelques protubérances, et le long de chacune des deux crêtes caré- nales , ‘elle est creusée d’une série de points, d’où partent des plis qui vont aboutir aux den- telures marginales. La carapace offre, vers le tiers postérieur de sa longueur, une section transversale à contour deltoïdal. Dimensions. — Longueur 0,7 de millim., hauteur 0,4 de millim. et épaisseur 0,5 de millim. Rapports et Différences. Cette Cythere est très-remarquable et ne saurait être con- fondue avec aucune de ses congénères connues. Gisement et Localités. La Cythere cristata est une des plus belles du Genre; elle se rencontre dans le Système Maestrichtien à Nedercanne, à St. Pierre, à Gronsveld, à Bemelen, à Keer, à Geulhem et à Fauquemont; et dans le calcaire grossier à silex gris du Système Sénonien entre St. Pierre et Petit-Lanaye. Gen. V. CYPRELLA DE KoniNcx, 1841. Lynceus? Mürrer, 1785. Æntomostraca seu insecta testacea, quae in aquis Daniae et Norvegiae reperit. pp. 67 et suivantes. Cyprella pe Kowincx, 1841. Mémoire sur les Crustacés fossiles de Belgique. pag. 19. 7 De KonincKk, 1844. Description des animaux fossiles du terrain carbonifère de Belgique. pp. 589, 590. Daphnia M'cox, 1844. Synops. of the Charact. of the Carboniferous limestone fossils of Ireland. Cyprella Bosauer, 1847. Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége. tom. IV, pp. 372, 313. a Bosauer, 1847. Description des Entomostracés fossiles de la craie de Maestricht. pp. 22, 23. So Bronx, 1848. Index Palaeontologicus. Oder Uebersicht der bis jetzt bekannter Jfossilen Organismen. pag. 385. Cypridina Jones, 1849. 4 Monograph of the Entomostraca of the cretaceous formation of England. pag. 5 and pag. 36. (non M. Epwarps). Cyprella Bosquer, 1850. Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique. pp. 130—132. Caractères Génériques. Carapace bivalve, formée de deux couches distinctes; acuminée en arriére et munie en avant d’un prolongement en forme de bec, présentant une ouverture triangulaire qui est tournée vers le côté pectoral. Deux tubercules subcentraux, ou du moins (114) J. BOSQUET, 124 deux grandes fossettes internes arrondies et situées un peu en avant de la partie moyenne de chaque valve. 1) Le bord supérieur interne des valves et élargi et muni d’une charnière dorsale, formée sur la valve droite de deux dents, l’une triangulaire oblique, située au milieu de ce bord, l’autre tout-à-fait postérieure et quadrangulaire. Ces deux dents sont reçues dans deux fossettes de la valve opposée. Le bord supérieur de la valve gauche est atténué et s’engage sous le bord de la valve correspondante; inférieurement, le bord de la valve gauche s’engage au contraire dans un sillon, du bord élargi de l’autre valve. Contrairement à l'avis de Mr. Jones, je ne pense pas que le genre Cyprella puisse être régardé comme le même que le genre Cypridina. D’après les figures données par Mr. Mure Enwarps de la Cypridina Raynaudii,?) qui a servi de type, les valves dans ce dernier genre sont dépourvues de rostre et d’une ouverture triangulaire ou sémilunaire au bord antérieur. Le genre Cyprella est très-voisin du genre Lynceus de MüzzEr; on n’en connait jusqu’à présent que cinq espèces, dont une tertiaire du bassin Parisien, deux des couches Palaeozoïques, lune signalée par Mr. M’Cox dans le calcaire carbonifère de l'Irlande, et l’autre par Mr. le Professeur DE KoniNcx dans celui de Visé en Belgique. Les deux autres proviennent du terrain crétacé et ont déja été signalées par moi en 1847. Ces espèces sont: l. CYPRELLA OVULATA Bosaquer, 1847. PLAX el. 7. Duc: Cyprella ovulata Bosaquer, 1847. Descr. des Entomostracés fossiles de la craie de Maestricht. pag. 23, pl. IV, fig. 4a—c. 7 1 Bosauer, 1847. Memoires de la Soc. royale des Sciences de Liége. tom. IV, pag. 373, pl. IV, fig. 4a— . ei “uryog) ” ÿ EASY 30 ZHOSNT osutus ‘2 ‘(exa “SARS)-SA] Aouwmuesl Go SU -ouuv H}'oïroqiou L “Au-2107$ LL {0x 70 2%euvg| *suopy soxd A(dr “duty Fe PAP) VHUMUN | -2PUIT 49 FPAISIUS | AION “P99GYHION| * ***"" -puurn ‘ouoglje ofvuug-puurs| - - sa) ER C “e0x0x | "sue ‘uStoquuar|- ECEEEE) EEECCEEECEEEEEE DE anse amener releve A nuit re ne acer te LEP oi L “soiSuor, said QIX 4 is . se + . “HAMON 4 |*-------..... 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Tergum mobile, sans doute du même individu, grossi et vu du côté externe. b. Le même tergum, vu du côté interne. r 4. Tergum fixe, d’un individu attaché par le côté gauche, 1) grossi et vu du côté interne. ” 5,a. Tergum fixe, d'un individu fixé par le côté droit, vu à l'extérieur et grossi. b. Le même tergum, vu du côté interne. r 6. Tergum fixe, d’un individu qui a été fixé par le côté droit, grossi et vu du côté carénal. » 1. Carina P?) vue du côté externe et grossie. ” T,a. Carina? vue dans une autre position, pour mon- trer la disposition des stries d’accroissement à la surface des aires articulaires. b. La même valve, vue du côté interne: Figures 8—16. Mitella Darwiniana Bosa. Page 12. Fig. 8,a. Scutum, vu à l'extérieur et grossi au double de sa grandeur naturelle. b. Le même, vu à l'intérieur et agrandi de même. CHDTAIT, indiquant la grandeur naturelle. Tergum, vu à l'extérieur et de sa grandeur naturelle. grossi au double b. Le même, grossi de même et vu du côté in- terne. ce. Trait, indiquant la grandeur naturelle. ” 10, a. Carina, vue à l'extérieur, restaurée par des lignes ponctuées et grossie au double de la grandeur naturelle. Fig.10,8. La même, vue latéralement et grossie de même. c. La même restaurée, grossie et vue en dedans. d. Trait, indiquant la grandeur naturelle. e. Section transversale de la carina grossie, près de l'extrémité inférieure. J. Section transversale vers le tiers supérieur de la hauteur. Rostrum, vu de son côté dorsal, et grossi au double de sa grandeur naturelle. b. Le même, grossi de même et vu latéralement, c. Le même, grossi de même et vu en dedans. d. Trait, indiquant la grandeur naturelle. e. Section transversale du rostrum , grossi au double, vers le quart inférieur dé sa hauteur. J. Section transversale du même, vers la moitié de sa hauteur, au quadruple de la grandeur naturelle. à Li LD] S Latus du verticille inférieur, grossi huit fois la grandeur naturelle et vu du côté externe. &. Le même, grossi de même et vu du côté interne. e. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus de la paire supérieure, grossi huit fois la grandeur naturelle et vu du côté extérieur. ü. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Autre latus supérieur, grossi de même et vu du même côté. : &. Le même, vu du côté interne. Epine du pédoncule, grossie huit fois la grandeur naturelle et vue du côté externe. b. La même, vue du côté interne. ce. La même, vue du côté latéral. d. Trait indiquant la grandeur naturelle. Autre épine du pédoncule, grossie de même et vue du côté externe. 6. La même, grossie de même et vue du côté interne. 1) Mr. Darwin pense que très-probablement cette valve puisse provenir du même individu, dont proviennent les seutum et tergum mobiles. ?) J'ai déja fait observer dans la description de cette espèce, qu’il est impossible d’aflirmer, si cette valve est une carine ou un ros- trum, sans savoir si elle provient d’un individu fixé par le côté gauche ou d’un individu fixé par le côté droit. T Crustacés du terrain crélacé du Duché de Limbouré 4 n BOSQUE ti 2: À LR SKA r. SQuoË at nat. Nedir TBo % EN + LUC TA EN UT PLANCHE Il. Figure 1,2,3. Mitella valida STsENSTR., spec. Page 14. Fig. 1, a. Seutum, vu à l’extérieur et grossi au double de sa grandeur naturelle. Le même, vu à l’intérieur et grossi de même. Trait, indiquant la grandeur naturelle. . Tergum, agrandi au double et vu du côté externe. Trait, indiquant la grandeur naturelle. , Carina, vue du côté externe, de grandeur natur. La même, vue latéralement. Section transversale de la carina, près de l’ex- trémité inférieure, Section transversale de la même, vers la moitié de la hauteur. Figure 4—12. Mitella glabra ROëMER, spec. Page 17. Fig. 4, a. D 10 , a. LS Scütum d’un jeune individu, vu à l'extérieur et grossi au double de la grandeur naturelle. . Trait, indiquant le grandeur naturelle, . Tergum d’un individu adulte, vu à l'extérieur et agrandi au double. Le même, grossi de même et vu à l’intérieur. Trait; indiquant la grandeur naturelle. Carina, vue à l'extérieur, et grossie au double de la grandeur naturelle. La même, vue du côté interne. La même, vue latéralement, Trait, indiquant la grandeur naturelle." Section transversale de la carina, près de l’ex- trémité inférieure. Rostrum, grossi au double de sa grandeur na- turelle et vu à l'extérieur. . Le même, grossi de même et vu à l'intérieur. Le même, grossi de même et vu latéralement. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Fragment du latus supérieur, grossi au double de sa grandeur naturelle, et provenant ‘sans doûte d’un individu adulte, . Latus de la paire supérieure, entier, agrandi au double et provenant probablement d’un individu sub-adulte. Le même, grossi de même et vu du côté interne. Latus du verticille inférieur, (probablement du côté du rostrum) vu à l'extérieur et grossi au quadruple de sa grandeur naturelle. Le même latus, grossi de même et vu du côté interne. Fig.10,c. Traits, indiquant les dimensions naturelles. [A BEN Latus du même verticille (probablement du côté latéral médian) vu 4 l'extérieur et grossi au double de la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus du même verticille (probablement de la même place à peu peu près) vu et grossi au double de la grandeur naturelle. à à l'extérieur Traits, indiquant les dimensions naturelles. Latus du même verticille, (probablement du côté de la carina) vu à l'extérieur et grossi au double de sa grandeur naturelle, Le même latus, vu du côté interne. Figure 13—17. Scalpellum maximum J.SOWERBY, spec. Fig LL LA [4 1130: 14, a. S 16. Page 23. Carina, de la collection du Dr. J, MüLLER, vue du côté externe et grossie au double de la grandeur naturelle. La même, vue du côté latéral. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Fragment d’une carina, également de la collect. du Dr. MüzLEr, de la même var., agrandie au triple de la grandeur naturelle et vue du côté dorsal. Le même fragment, grossi de même et vu latéralement. Section transversale du fragment, à l’endroit de sa troncature accidentelle. Trait, indiquant la grandeur du fragment. Tergum d’une variété de cette espèce, vu à l'extérieur et grossi au double de sa grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Tergum incomplet d’un jeune individu, peut- être de la variété IT de Mr. DaRwIN, vu à l'extérieur et grossi au quadruple de‘la gran- deur naturelle. Latus rostral, vu à l'extérieur et grossi au quadruple de la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Figure 18. Scalpellum gracile Bosquer, Page 26. Fig.18,a. Latus carénal, vu à l'extérieur et grossi au b. e. quadruple de la grandeur naturelle. Le même, grossi de même et vu du coté interne. Trait, indiquant la grandeur naturelle. o BOSQUET Crustacés du terra crétace du Duche de Limbour$ ) EH à SES JBosqueé ad nat. detin 1008 LOT PLANCHE III. Figure 1—9. Scalpellum gracile Bosquer. Page 26. ne Fig, 1, a. b ( 2 2, a. — 12 €. 200. b. Carina, vue du côté externe, et grossie au double de la grandeur naturelle. . La même, vue latéralement. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Carina d’un autre individu, vue à l'extérieur, de grandeur naturelle. La même, vue du côté latéral. Tergum incomplet, vu à l'extérieur et grossi au double de la grandeur naturelle. Latus supérieur, vu à l'extérieur et grossi au quadruple de la grandeur naturelle. Latusscarénal, vu à l'extérieur dans sa position naturelle (suivant Mr. DixoN) et grossi au qua- druple de sa grandeur naturelle. Le même Jatus, grossi de même et vu du même côté, dans sa position naturelle, d’après Mr. DARWIN. Latus carénal d’un vieil individu, grossi au quadruple, vu du côté interne, dans sa position naturelle d'aprés Mr. Drxox. Latus rostral, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. - Rostrum, vu du côté externe et grossi au qua- druple de la grandeur naturelle. . Le même, grossi de même et vu du côté in- terne. Le même, grossi de même et vu latéralement. Plaque du pédoncule, vue à l'extérieur et grossie huit fois la grandeur naturelle. La même, grossie de même et vue du côté interne. Fig. 10—17. Scalpellum pygmaeum Bosquer. Page 29. ADS: b. C. d. Carina, vue de son côté dorsal et grossie au double de la grandeur naturelle. La même grossie de même et vue latéralement. Section transversale vers le tiers supérieur de la hauteur. Section transversale, près de l'extrémité infé- rieure,. r 12, “ 17, b. a. ü. Scutum incomplet, vu. à l'extérieur et grossi au quadruple de la grandeur naturelle, Le même, grossi de même et vu du côté interne. Tergum, vu du côté extérieur et grossi au double de la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus supérieur vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. Latus rostral, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. Le même, grossi de même et vu du côté interne. Rostrum, vu à l'extérieur, et grossi au qua- druple de la grandeur naturelle. L Le même, grossi de même et vu à l’intérieur. Le même, grossi de même et vu du côté latéral. . Ecaille du pédoncule, vue à l'extérieur et grossie huit fois la grandeur naturelle. La même, grossie de même et vue du côté interne. Plaque d’un autre endroit du pédoncule, vue à l'extérieur et grossie huit fois la grandeur na- turelle. La même plaque, grossie de même et vue du côté. interne. Figure 18—20. Scalpellum elongatum Bosa. Page 32. Fig.18,a. Carina, vue à l'extérieur, de grandeur naturelle. b. c. La même, vue à l’intérieur. La même, vue latéralement. ” 19, a. Carina incomplète, vue à l’extérieur et grossie b. au double de la grandeur naturelle. La même, grossie de même et vue latéralement. » 20, a. Sceutum incomplet, vu à l'extérieur. b. Trait, indiquant la grandeur de l'échantillon. Figure 21, 22. Scalpellum pulchellum Bosa. Page 34. Fig. 21,4. Latus carénal, vu a l'extérieur et grossi huit b. fois la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. » 22, a. Latus rostral, vu du côté externe et grossi huit d. fois la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. BOSQUET Crustacés du terrain crétacé du Duché de Limbouré. ; re SR = = Red js 49} 7 EE NA PLANCHE IV. Figure 1—5. Scalpellum pulchellum Bosa. Page 34. Fig. 1, &. Tergum, vu à l’extérieur et grossi au quadruple 72 de la grandeur naturelle. 4. Le même, grossi de même et vu du côté interne. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus supérieur, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus carénal, d’un individu adulte, vu à l’ex- térieur et grossi huit fois la grandeur naturelle. 6. Trait, indiquant la grandeur naturelle. 4, a. Latus carénal, provenant sans doute d’un vieil individu, vu à l'extérieur et grossi huit fois la grandeur naturelle. 5,a. Rostrum, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. b. Le même, grossi de même et vu en dedans. c. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Figure 6—12.Scalpellum Darwinianum Bose. Page 36, Fig. 6, a. Carina, vue de son côté dorsal (dans une po- + 7 Le +) 9, 10, sition renversée) grossie au quadruple de la grandeur naturelle, b. La même, grossie de même et vue latéralement. ce. Trait, indiquant la grandeur naturelle. a. Scutum, vu à l'extérieur et grossi au quadruple de la grandeur naturelle. Le même, grossi de même et vu du côté interne. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Tergum, vu du côté externe et grossi au qua- druple de la grandeur naturelle. ‘ b. Le même, grossi de même et vu du côté interne. ce. Trait indiquant la grandeur naturelle. Latus supérieur, vu du côté externe et huit fois la grandeur naturelle. a. Latus rostral, vu du côté extérieur et huit fois la grandeur naturelle. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus carénal, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle, a. Rostrum, vu de son côté dorsal et grossi au quintuple de la grandeur naturelle. b. C. Le même, grossi de même et vu du côté interne. Le même, grossi de même et vu du côté latéral. Fig. 12,4. Section transversale, vers le tiers supérieur de la hauteur. e. Section transversale, vers le quart inférieur de la hauteur. f. Trait, indiquant la grandeur naturelle de l’échan- tillon. Figure 13—16. Scalpellum Hagenowianum Bosquer. Page 39. Fig.13,a. Carina incomplète, vue du côté externe et grossie à au quadruple de la grandeur naturelle. &. La même, grossie de même et vue du côté latéral. e. Trait, indiquant la grandeur naturelle. d. Section transversale de la carina fortement grossie, à l'endroit de sa troncature accidentelle. 14, a. Tergum, vu à l’extérieur et grossi au quadruple’ 1 >» 2, de la grandeur naturelle. 4. Le même, grossi de même et vu du côté interne. e. Trait, indiquant la grandeur naturelle. Latus rostral, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. 16,a. Rostrum, vu du côté externe et grossi huit fois la grandeur naturelle. b. Le même, vu latéralement. Figure 17, 18. Scalpellum radiatum Bosa. Page 41. Fig.17,a. Seutum restauré par des lignes ponctuées, vu du côté externe et grossi au quadruple de Ja grandeur naturelle. b. Le même, grossi de même et vu du côté interne. e. Trait, indiquant la grandeur naturelle, ” 18, a. Latus supérieur, vu du côté externe (figuré dans une mauvaise position) et grossi au quadruple de la grandeur naturelle. j &. Section transversale de ce latus, à côté du bord tergal. ce. Trait, indiquant la grandeur naturelle. a Figure 19. Cytherella auricularis Bosquer. Page 50. Fig.19,a. Valve gauche, provenant du Syst. Maestrichtien de Geulhem, vue en dessus. De ma collection. 6. Carapace entiére, provenant de la même loca- lité, vue du côté supérieur. De ma collection. ce. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. IV. ) - Limboure BOSQUET Crustacés du terrain creiacé du Duché de 2,7 M7. 1€ CH (1 AA We 4 à h d'A ta Fra Fe * TAG ALU (ui he ‘rh #4 SPRARNTE th à an Mina bre het) vil LA 4 RTS 1» à TT sk de or PTE al , NU RS TORRENT RATE L we PLANCHE V. Figure 1. Cytherella denticulata Bosquer. Page 51. a. Valve gauche, recueillie dans le Système Maestrichtien de Gronsveld, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant du même terrain de Bemelen, vue du côté supérieur. De ma collection. ce. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 2. Cytherella Williamsonia Jongs. Page 52. a. Valve gauche, provenant du Système Sénonien de Pesaken, vue en dessus. De ma collection. 8. Carapace entière, de la même couche de Slenaken, vue du côté dorsal. De ma collection. e. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 3. Bairdia arcuata Vox Müxsrer spec. Page 59. a. Valve gauche, du calcaire grossier à silex gris de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 4. Bairdia arcuata, Var. B. gracilis Bosquer. Page 60. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de Kunraede, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue en dessus. De ma collection. ce. La même, vue en dessous. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 5. Cytheridea Harrisiana JoNes spec. Page 63. a. Carapace, montrant la valve gauche, vue en dessus. De ma collection. b. La même, vue du côté dorsal. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 6. Cytheridea ovata Bosquer. Page 63. a. Valve gauche, provenant du terrain Maestrichtien de Fauquemont, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 7. Cythere euglypha Bosauxr. Page 74. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de Nedercanne, vue en dessus. De ma collection. . Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l’extrémité antérieure. Figure 8. Cythere striato-costata Bosquer. Page 11. a. Valve gauche, du Système Maestrichtien de Bemelen, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 9, Cythere propinqua Bosquer. Page. 78. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de Bemelen, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, recueillie dans la même localité, vue du côté supérieur. De ma collection. ce. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 10. Cythere radiosa Bosquer. Page 79. a. Valve gauche, de la craie Maestrichtienne de Bemelen, vue en dessus. De ma collection. . Carapace entière, provenant du même terrain de Neder- canne, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du coté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 11. Cythere subtetragona Bosquer. Page 80. a. Valve gauche, vue en dessus. De ma collection. 8. Carapace entière, vue du côté supérieur. De ma collec- tion. ce. La même, vue du côté inférieur. d, La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 12. Cythere multilamella Bosquer. Page 80. a. Valve gauche, du Système Sénonien de la montagne de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. à. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté supérieur. De ma colleetion. c. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l’extrémité antérieure. V BOSQUET Crustacés du lerram crétacé du Duché de Limbouré " Al eu ne re VU UCI 'AUTE i EUNENT CAT US NE TE Pr FSU 12 b .” ‘ " Al M ‘ UC UT AY AS LRO | «TOME MON 4 JE | Reyes Le dt "0 OO REA ia. 0) 1:04 EUR UT ardent : NAT TONER ax 0 41} 1 4 Hd ’ 1 Q [A k mn HAUTS y, MERS ET ou SCT DE LR TRUE 0 UT CRT a ‘1 à “ Wat RL | qu PLANCHE VI. Figure 1. Cythere puncturata Bosaugr. Page 81. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de Geulhem, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. e. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 2. Cythere vesiculosa Bosauer. Page 82. a. Valve gauche, du terrain Maestrichtien de Nedercanne, vue en dessus. De ma collection. à. Carapace entière, provenant du même terrain de Grons- veld, vue du côté dorsal. De ma collection. e. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 3. Cythere cerebralis Bosauer. Page 83. a. Mon échantillon provenant de Bemelen, montrant la valve gauche en dessus. b. Le même échantillon, vu du côté supérieur. ce. Le même, vu du côté inférieur. d. Le même, vu par l'extrémité antérieure. Figure 4. Cythere gibberula Bosauer. Page 84.” a. Valve gauche, du Système Maestrichtien de Bemelen, vue en dessus. 6. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté du dos. De ma collection. ce. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 5. Cythere strangulata Bosquer. Page 84. a. Carapace entière montrant la valve gauche en dessus, De ma collection. &. La même, vue du côté supérieur. c. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 6. Cythere umbonella RosquEer. Page 55. a. Valve gauche, du terrain Maestrichtien de Bemelen, vue en dessus. De ma collection. 4. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. ce. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 7. Cythere longispina Bosquer. Page 86. a. Valve gauche, provenant du Syst. Sénonien de Slenaken, vue en dessus. De ma collection. 6. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté supérieur. De ma collection. ce. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 8. Cythere sagittata Bosquer. Page 87. a. Carapace entière, montrant la valve gauche en dessus, et provenant du terrain Maestrichtien de Bemelen. De ma collection. 6. La même, vue du côté dorsal. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 9. Cythere orchidea Bosaugr. Page 88. a. Valve gauche, du terrain Maestrichtien de Nedercanne, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, du Système Maestrichtien de Fauque- mont, vue du côté supérieur. De ma collection. c. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 10. Cythere complanata Bosquer. Page 89. a. Valve gauche, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 11. Cythere lepida Bosauer. Page S9. a. Valve gauche provenant du Système Maestrichtien de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, du même Système de Bemelen, vue du côté supérieur, De ma collection. c. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 12. Cythere quadridentata Bosauer. Page 90. a. Valve gauche, du terrain Maestrichtien de Nedercanne, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté supérieur. De ma collection. e. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. du terrain crétacé du Duché de limbouré. BOSQUET Crustacés | 0, ? nm. 0, à m.rn. 0, 65 mm. nr. 0, À TL-nt. 0 0. 0, 5 m.rm. S mn. 0, S ni. 0, d 0, 6 ti. 0, 6 mm 0, 8Ÿ pen 11. Abosquet ad nat. dei ar k AH L 14 DEN 1 1 Ï } 5 47 = " l, 1 wi à nl E ; )\ ' ï 0 , = Ë | "VE où dre ing a De rate) M TU a) hd LA! ‘5 va du us: rit) CAE BU, ; de : DS #5 à LL: A4 1 4 HErèan Wt (ri nie 12 wi k } Lf RE MONS el à LE BA AU NUNE ŒUATTE 1! LÉ MEN HE" Là MT “ah NRA NN MY A mi LAB MT due. Med: Le LE ne Le PAS, QUI AA | NA ut} NU D Û # a ere PAL pre he ; RQ à se | WE z vi) * ” ÿ} à % DOTE k ET Wore Lure ci DEP E Fiire Las et) art : re | re î ) LR , 5 Aiemtrint TAC ti À gt hs iVég Ni | n'u 0 this LAS LL user à HT) pige | Le ut “100 pad) He eglie AT FL ORNE “hou ti wi steps ?A Li F oh er N: 1 te vu | Mi ou à or Po KA h3a DU AT Pan tri fn : } mr. us he wa (£ me ! d: à ou Fe à DATUYS EVE BUT dal ae #4 L À ; ; de | re | aa ’ PLANCHE VII. # Figure 1. Cythere arenosa Bosquer. Page 91. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de Gronsveld, vue en dessus. De ma collection. 5. Carapace entière, de la même localité, vue du côté. su- périeur, de ma collection. ce. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 2. Cythere variolata Bosauer. Page 91, a. Valve gauche, du Système Maestrichtien de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. 4. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. ce. La même, vu du côté pectoral. d. La même, vue par l’extrémité antérieure. Figure 3. Cythere labyrinthica Bosquer. Page 93. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, de la même localité, vue du côté su- périeur. e. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 4. Cythere elegantula Bosquer. Page 94. a. Carapace entière, montrant la valve gauche en dessus. De ma collection. 4. La même, vue du côté supérieur. ce. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 5. Cythere horridula Bosauer. Page 95. a. Valve gauche, du terrain Maestrichtien de Bemelen, vue en dessus. De ma collection. 4. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté dorsal. e. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 6. Cythere eximia Bosquer. Page 96. a. Nalve gauche, provenant du Système Maestrichtien de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté supérieur. De ma collection. e. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. «4 Figure 7. Cythere ornatissima REuss, spec. Var. À. nodulosa Bosquer. Page 98. a. Valve gauche, provenant du terrain Maestrichtien de Nedercanne, vue en dessus. De ma collection. &. Carapace entière, de la même localité, vue du côté-dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La mème, vue par l'extrémité antérieure. Figure 8. Cythere celleporacea Bosaquer. Page 101. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de # Gronsveld, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, recueillie dans la même localité, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 9. Cythere semicancellata Bosauer. Page 102. a. Valve gauche, provenant du Système Sénonien e St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. 6. Carapace entière, du même Système de Bemelen, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vu du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure, Figure 10. Cythere phylloptera Bosquer. Prge 106. a. Valve gauche, provenant du Système Sénonien de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, du même Système crétacé de Ciply, en Belgique, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 11. Cythere laticristata Bosaquer. Page 108. a. Valve gauche, provenant du Syst. Sénonien de Slenaken, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté supérieur. De ma collection. e. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 12. Cythere trigonoptera BosquET. Page 109. a. Valve gauche, provenant du Système Maestrichtien de Geulhem, vue en dessus. De ma collection. 4. Carapace entière, du même Système de Bemelen, vue du côté superieur. De ma collection. c. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. NII ri JET Crustacés du lerrain cretace du Duche de limbours BOSQI d ÿ À 28 Ÿ S Ÿ NS Ç ÿ en È è NS Ÿ N —— - à ? Der ñ “ à Ÿ ; G S È à Ÿ È È Se à : S > % S ÿS è S = | T co x a co 2 & Ÿ $ À . X ù Z È à È S È À R à à SES 3 NS È È À LS è È a S à Le D ? N S à . s & Ÿ è S > Pa _ = 4" = TT J Bosquet ad nat. delin FE agitée r. 4 À ERORS et dre. MER L'ONU Yep doc CAR) LR 14 etat NA AE ji er HN Sri, UN TA ñ ' Fe tu at thx CHE TT tente FOR M RE TE, MM ME aEC à, SOLE VA PRRSESRES its Totarss ton 1] PU S Re + 4 J 1 ROMANE" 24m 4e Ava ha: NT 1 | MAMIE 0 CCCPER EE"? ah Ms: Fame RAS Ye 2 Ne CU Li la ra FU RUE eu Fe var ect dm LA PTTS LE at a | < ; APTE F a E ‘e " DCS A, ". s vas 42 EL AS HT à k SH MAN T4 raté ‘+1 Les à [er Meg LT Ca sr ce" + Er ” b CSN … es LI a. PU 1er bi Ê ANT (D WRrE PULL LT Æ MEL ‘ À à L di ls PPS TRE UN RNT u E e +: , Tr UT" T4 5e ORPLEN L 1 OR AT R av AMAR shot DR 2 UN. 2 : « | pi ; | d : | ME so! { { D c FT MNT T'aur on 2" L LA NE MEN TE PRO : ; n° e NET } LAS A à ne T0 i e. » Du RO A ir da Ur cl ne 0) k "e. « PR : P FPE F DRE . Ag pyi LA ir: CIEL Me ARE | w { 22") k ‘HART; fi us SOPRRR. On. sl 10 DE IL LE er x DOS x ENT SUCE Mai au AU ol ARR dde A" | UN OMAN ERR LU RES 17 NÉ TE PT VER A 40 TOMUET ET \ 1! ES ne AE | VS 4 co ‘ ; 1 4 ve dé ! 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De ma collection. b. Carapace entière, provenant de la même localité, vue du côté’ supérieur. De ma collection. e. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 3. Bairdia subglobosal) Bosqugr. Page 55. a. Valve gauche, provenant du terrain Maestrichtien de Fauquemont, vue en dessus. De ma collection. h. Carapace entière, receuillie dans le même terrain, et vue du côté supérieur. De ma collection. ce. La même, vue du côté inférieur d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 4. Bairdia subdeltoïdea Vox Münsrer, spec. Page 86. a. Valve gauche, receuillie dans le calcaire grossier à silex cris, à St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. b. Valve droite, vue du côté interne. ce. Valve gauche, vue du même côté. d.Carapace entière, provenant du Système Maestrichtien de Nedercanne, vue du côté supérieur. De ma collec- tion. e. La même, vue du côté inférieur. J. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 5 Cytheridea Jonesiana Bosaqugr. Page 64. a. Valve gauche, provenant du Système Hervien? de Ben- zenrathhof, et vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, provenant du même terrain et vue du coté dorsal. De ma collection. ce. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 6. Cythere fusiformis Bosauer. Page 69. a. Valve gauche, receuillie dans le terrain Maestrichtien de Geulhem, vue en dessus. De ma collection. . Carapace entière, provenant de la même localité et vue du côté dorsal, De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 7. Cythere Favrodiana Bosquer. Page 70. a. Valve gauche, receuillie dans le Système Maestrichtien de Fauquemont, vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, receuillie dans la même localité et vue du côté supérieur. De ma collection. c. La même, vue du côté inférieur. d. La méme, vue par l'extrémité antérieure. Figure 8. Cythere concentrica Reuss spec. Page 71. a. Valve gauche, provenant du calcaire grossier à silex gris de la montagne de St. Pierre et vue en dessus. De ma collection. b. Carapace entière, vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l’extrémité antérieure. Figure 8’. Cythere concentrica. Var. B. Subcarinata Bosquer. Page 71. a. Valve gauche, provenant du terrain Maestrichtien de Gronsveld, vue en dessus. De ma collection. 6. Carapace entière, vue du côté supérieur. De ma collection. c. La même, vue du côté inférieur. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 9. Cythere furcifera Bosquer. Page 73. a. Valve gauche, du Système Maestrichtien de Gronsveld, vue en dessus. De ma collection. 4. Carapace entière, vue du côté dorsal, De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d. La même, vue par l'extrémité antérieure. Figure 10. Cythere interrupta Bosquer. Page 74. a. Valve gauche, receuillie dans le Système Maestrichtien de St. Pierre, vue en dessus. De ma collection. ü. Carapace entière, provenant de la même localité et vue du côté dorsal. De ma collection. c. La même, vue du côté pectoral. d.La même, vue par l'extrémité antérieure. 1) Après que l'impression des premières feuilles de ce mémoire fût terminée, je me suis aperçu, par la découverte d'individus intermé- diaires, que les échantillons décrits sous le nom de Bairdia subglobosa ne sont que des jeunes individus de la B. subdeltoïdea. BOSQUET Crustacés du terrain crétacé du Duché de Limbouré . VIE. 2 0, 6 mm 3 0, Ôm.m n 8 0, 8 m2.7m2 8° 0, Ÿ rm [4 9 0, 05 m7 T Bosquel ad net delin KM Trap tmipr. on der k A nn. Mo te | ÿ rs | : we HAUT ii ae so at id D.) A Te AR EL: 00 de" : 240 ue AURAS ra { d af ie DATA MS sé Ë da A LPS TA D LÀ METAL AUD “a " Fr. er” (fc MER pal ! F Th à re 2 _" : ra . oo cs ..