PR PE ne res et NS ON MERE PT 5 KG SRE AC QE a C . . € (C ( UC CE CCC CC UC € C CCE C C C : ns COTE CC CEE EC CCE C CCE c GC (ŒCE CEE CCE. << CLS Fe . CCC EC CACET CCC ET CCC CC Ce es CE f CL CCCCCEL CCC TC CECEC CCC EL CL CC € CR tas | CES CCR CC Fee C'CCLTEC CCE C CCE CELECCECC CCC E. CE sas CE ELEC CCE LS de ae HTC re, + à À | . A a À Ce | à ë AAA \ € à a (Le ec « CE « CC (et FS | = AR CCC Tan ee ALT | See C à CTELC ce: rer CCC € CLEC CE ECC ten CLR. AA 2 FR ga AA LES ZA [ | fa] 7 UE QU AS MC \ D PE FAR A Le mn, A AAA | " AA NS EN Fes LR a à à PNY A7 DA AAa = FA Pi À mn (RES à ee à : FR) HET FAN à à © P E« € 1e er CC Gé € a (4 it CEE à Fa #s QC & 4 a ( san L er ” Eli DES ot rentes espices de) 4 (OOQUILL GET CE COTT rouvre" Cats LM TA lem ED & à rat one COMM GULEE at &ubttic DA ‘ecrt Fe 71 A MES QG 2 le LL (ES 7 LeDC, OT IMOLI. VU. 5. N. M, f 110 Qc Li LE LION, LES DELICES DES YEUX ET DE L'ESPRIT, OU COLLECTION GENERALE DES DIFFERENTES ESPECES COQUILLAGES QUE LA MER RENFERME, COMMUNIQUE E AU PUBLIC PAR GEORGE WOLFFGANG KNORR. À NUREMBERG. 1764, mms à 3 é— LE . + + #— = 7 fn à —— Le pe Æ dE - ah "y À Li el TT A mebs Tr à fe HS 5: LS H «rtrh eûs Mas eg 7 ä ä& SoSE des TABLE SISTEMATIQUE DES LIMACONS & des MOULES REPRESENTEZ DANS LES DEUX PREMIERES PARTIES. NB. Le Chifre Romain fans étoile marque les Planches gravées de la prémière Partie, & le même Chiire accompagné d’une étoile fe raporte aux Planches de la Seconde, Prémier Ordre. | I Divifon. 1. Efpèce principale. Le Nautile. 1, Genre. Le Nautile épais Le petit Nautile Les Umnivalves. Coquilles en Tour Spiral, - Le Nautile de papier à quille étroite Le Nautile de papier à quille large] La Coëffe de Cambrefine La Nacelle Le petit Batelier Cochleze contortae in linea Spirali. [Vautilus. Les Nautiles proprement ainfi dits. Planche. Fig. : - LUI - - IL 3. - - I, rx - - - IL 2. 2. Genre. Table, Premier Ordre. I. Divis. Univalues, en tour Spiral, 2. Genre. Sous - efpeces. La Carène des Holothures - Le petit Cornet de Pofte - La Trompe d’'Elefant - La Corne d’Ammon ] Le Cornet de pote à bandes J Pianche. Fig. NX". 4 IT 6. X. 4. IL. 2" Il. Efpéce principale. Les Coquilles en Lune. Cocbleae Lunares. 1. Genre. Coquilles en Lune. Cochleae Lunares. ; L'Auilier La Coquille à bofles | : : L'Oreille de Geant 1 Le Tigre de Malabar è - La peau de ferpent bariolée J Le Fourneau ardent , ] La bouche d'Or J Coquille| de Nacre de perle - Bouche d'argent à côtes - Le petit Huilier - - Les Kafau > : La petite Coquille à boffes - 2. Genre. Les Toupies, Jrochi. La grande Toupie tachetée - La Piramide tachetée - La Toupie à flammes } Pets de None J La Piramide - - La Toupie de Nacre de Perle ] Le bouton de Vefte J Le Limaçon de Pharaon ou ] du Pater nofter J Le Toit Chinois, ou } L'Entonnoir HE : ».® [XXI 3 XIV 2 Al, "22, EL 3. X. “6. 7 1.6.3 ES SIC (1.2, LL 4 HE $ VA LE VIE SNLr XI 7 XIL 4 NX, $ XXX. 6. XXV 3.4 Table, Premier Ordre. I. Divis, Univalues, en four Spiral. 3. Genre. Coquilles en Tournant. Le Dauphin Le Limaçon à Lambeau, ou Lobetje Le Cor de Chañe ailé La Lampe de Pagode Le petit homme barbu Le grand Epéron &c. Le Limaçon à Perfpettixe, l'Efcargot en Tournant, le Labirinthe : = F, Planche. Fig. 1] | nt XXIL 4, | AL ST, 2 UL. Efpèce principale, Cochleae Semilunares. Coquilles en demi- Lune, 1. Genre, Cochleae valvatae, Coquilles à Battant. Le Jaune d'Oeuf - - Le Limaçon nageant ou limonneux s La Nerite en Serpent : : La Coquille de Citron Le Jaune d’Oeuf | Le Limaçon nageant blanc : 2 Genre, Ccbleae friatae, Coquilles ftriées. Le Mont des Alpes, } Le Turban J Sous- efpèce = - Le faune d’Oeuf à bandes s : IV. Efpece principale, Cajfides. Les Casques. 1. Genre, Caflides Tuberofae. Les Casques tuberculez. Le Casque rouge ] Le Fourneau ardent J Le Casque à boflèttes ou raboteux Le Casque à Sillons profonds - 2. Genre. Caffides verrucofae. Casques à Verrués. La Fourrure de Lit doublement dentelée ] La Harpe batarde 4 2 [VIIX ‘ XL or. XILX, 4. $. XI, VIL 2 VL.__ 67 x, À X, La [ X. s$ ER, Lg . IX* z XVIE 7 XXIV*, $ XVI <«. L'Etoile Table, Présmier Ordre. TI. Divis. Univalues. en Tournant. Planche. Fig. L'Etoile du matin 1 Le petit Verre à Brandevin | . | XIN*. 2. Le petit Verre a liqueur de Banda | La Culote de Suiflè dentelée ] Le petit Verre à liqueur commun - - XX 3, La Meure dentelée ] : : XXV. La petite Bouche jaune ] 3. Genre, Caflides laeves. Casques unis. Le petit Ourlet - . . OR Le Linceul un ] La Queué de Tortue unie J 4. Genre. Murices, Coquilles à Aiguillons. La grande Araignée à doubles dents } ” Le Peisne J : : St Le Puifoir ] | La Tête de Becañle ? = ë NICr “2:23: Le Bec de Cigogne J à " : XVHIT 27, 2 La ie de PBécaffe dentelée : É UXXHX 4 € La Tête de bécaffe à bec court : = HX, 2. La Corne brulée noire, ou le Tifon noir . RE ete Le Tifon brun - - . XXVL AU 57 ‘2: Le Limaçon à aiguillons à bec de Corbeau ] Le Lirnaçon à ailes frifé | La Toupie dentée r - XXV. 7.2. Le Casque denté La Coquille de Pourpre J Le Scorpion - : - XI, , 4 &. Le Murex de Rocher, ou pierreux ] L'Efcargot en pié ? - ° VX, 2. 3. La Poe sèche 4 Table. Premier Ordre. I. Univalues, en Tournanft, Le Limacon denté ] La Coquille en poire | L'Etoile du matin ° La Culote de Suiffe dentie J La Babine épaifle à den:, obtufes ] La Coquille pourprée ? / La Culote de Suille a ée J Planche. XX: LCNTRS, IX. V. Efpèce principale. Coc feae globofae. Efcargots en boule, 3. Genre. Limaçons à gre ofs. L'Oeuf de Vaneau . Le lut | La Retorte La Pouteille | La Figue Le Flaccon de mer } La Rave } à : Le Raïfort J 2. Genre, Cymbia. Nacelles, ou Gondoles. L’Auget couronné en bout de Teton Le Groin de Cochon - VL Efpèce principale. Buccina. Les Buccins. 1. Genre. Coquilles ordinaires en Trompettes. Les Tritons ] Trompettes J Le Sabot noueux ] Le Heëtor ? L : L’Huilier double J Le Buccin grainé ] L'Efcargot PBouille de ris J Le Buccin à crille - - Le Buccin d'Agate - no VIUX. XIX. XIX. IV %, XXX*, XVI* XXVHE* XXVIF, XXVTIX, XVI. Fig. Le Table. Premier Ordre. I. Divis. Univalves. en Tonrnant. Le Buccin mince tourné à gauche ] Le Limaçon de Xanxus J Coquille Sabote en Piramide ou ] Le Buccin mince de Marcaïb J Le Buccin entortillé, ou cannelé ] Le petit Paifan } : Le petit Nocud : . : Le Crapaud - 2 Le Buccin Luhuanique - - 2, Genre. Turriculae. Les petites Tours. La Tour à large ventre - : La petite Tour pliflée - : La petite Tour unie - = D'autres fortes - L 4 La petite Tour à côtes - - Le Tuyau de paille 1 L' Avoine de mer + - s Le Barroir de Tonnelier J 3. Genre. Fufi. Les Fufeaux. Le Fufeau court à Sillons : , Le Fufeau façon de Tour e s Fufeau formé en poire - : 4. Genre. Harpae. Les Harpes. La grande Harpe ] Le Chrifant gris J La Harpe noble ] Le Chrifant bariolé J La petite Harpe noble ] Le petit Chrifant ÿ . 7 L'Amourette ] La Chauve - Souris dentée ; = La Coquille notée . . - Pianche. XVI XXX. XIV *. XWEL XIE *. XIV *. DOME 71 . La Table. Prémier Ordre. I. Divis. Univalues, en Tournant. Planche. Fig, La Mufique fauvage - - XXIV. 1. 2. La petite Coquille notée - - KVM 4. VII. Efpèce principale. Sfrombi, Les Eguilles. 1. Genre. Les Strombes. La Couronne papale - - - LUS” La Mitre Epiicopale - - - VI 2. 2, Genre. Les Eguilles. L'Efcalier en caracol bâtard - | XL 5. La Vis de Tambour - = - VIIL €. La jambe de Tigre - - XXL 4. Une autre forte ] er É - - XXE. Un Piquier à bandes J ! L'Efcargot en vis à points [XXVILX, 1. Le Poinçon couronné J | AE U VIL 7. L’Ffcargot boffu à vis 1 La Vis de Tambour raboteufe - XVI 24. La Couronne papale des Indes occidentales J VIT. Efpèce principale. Jolufae. Coquilles en Cone. Cornets, Cylindres: 3. Genre. Faftiatae. Coquilles à bandes. L'Amiral d'Orange - . - VII 3. * Le Vice - Amiral - - - VIL 2. Le Cornet d'Olive à bandes ] Le Couffin à dentelles ? - VI 5. Le Cornet façon d'Amiral à bandes & à flammes J L’ Amiral des Indes occidentales - = M. 2, Le Gateau au Beurre ] Le Cornet de Fromage verd | [ XV. Le Couflin à dentelles ? " 5 < 4 6. Le Cornet d'Olive à bandes: } (VIF, 3, Table. Prémier Ordre. I. Divis. Univalues , en Tournant. Le Cornet de Bois de Chéne ] Le Cornet de filet d'Aracan J Le Cornet couronné = : = 2. Genre. Cori. Cones ordinaires, fans bandes. Le Cornet marbré 1 Le Cornet tigré, ? - - Le Cornet en coeur bâtard J Le Cornet en coeur brun . - La Coquille aux Lettres, ] Le Tisre blanc ?. à : Le Cornet de F Alfabet J Livret d'A. B. C. ou } Croix de par Dieu J Le Chat de Chypre ' d Le grand Gateau au beurre Le petit Gateau au beurre - . Le Cornet d’Agate | Le Chaton tacheté ? - - Le Speétre J Le Cornet des Mennonites ] Le petit Cierge ; : 5 La Bougie J 3. Genre. Les Cones ventrus à Contours avancez. Le Barroir de Tonnelier - , Le Barroir de Tonnelier à bandes “ L Le Barroir de Tonnelier grainé : = Le Lion rampant - - . Le Cornet de Fiente de Mouche > : Le Cornet d’Ecaille couronné a > Le Cornet d’Ecaille uni Fa à Planche. XI*. [VHX, CRIE *. f VIN X. L'V* XXIV *Y, Fig. D 4 QNnrnNEE A Le Table. Premier Ordre. I. Divis. Univalves, en Tournanf: Planche. Fig. Le Cornet en Coeur grainé brun | 2 k IX 3. La Brunette Le Cornet d'Agate ] Le Chat jaune tacheté | Le Cornet en coeur bâtard | . Le Cornet d’Agate rayé ? l à " Lie La Brunette jaune | La Mulitre j Le Limaçon à nuages ] Le Baquet d'Agate J : É ” XVIM. £. Le Drap d’or | Le Francolin Le Cornet en rèts ? < L : br . L'Hébit brodé À VAS 2 3e La Perdrix | Le Moignon > - - XXVILX, 4. IX. Efpèce principale. Ælafae. Les Limaçons ailez. 1. Genre, à dents avancées. La Griffe du Diable ] = Le Harpon de Nacelle J : = SE a Oral ES EP ; ; eo XÉVIE % L: Scorpion J * Efcargot souteux 7 PS RS | ; RL PR Le Harpon de Nacelle J 2. Genre, à bords avancez de l'Embouchure. Le Tireur d’' Armes = - - XVX y. 2. Le Voile d'Artimon . - - - XVIH «. X. Efpèce principale, Porcellanae. Les Porce'aines, ou Coguilles de Venus. _1. Genre. Les grandes Porcelaies, La Tortue - - - AL :1, 2 Table. Prémier Ordre. I. Divis. Univalues, Le Limacon des rochers, Kliphoorn ] La Tete de Serpent ordinaire ? - L'Argus ordinaire Les Goutes d’eau - - : L’Efcargot du Cap 1 La Carte Géografique ? - Le Cap, ou le Promontoire J La Taupe - - » L’'Argus - - = La Porcelaine à bandes - nu La Porcelaine à grains de petite V crole } Les Goutes d’eau 2. Genre. Petites Porcelaines. La Porcelaine d’Agate tachetée de blanc Dos élevé ] Jamboesk blanc Porcelaine en boule : 2 XI. Efpèce principale. Cylindri. Les Cilindres. 3. Genre. Les grands Rouleaux. Le Cilindre de Porcelaine ] Le Camp Turc Le Rouleau d’Agate ? = 4 La Datte méridionale L'Efcarcot de Pinema ) L'Anc fauvage des Indes ° : La Datte ordinaire, ou commune : Les Goutes bleuës ue » La Datte brune ] Le Rouleau de Satin en Tournant. >arrhe to Planche. Fig. M, 3. 4 XXVE 4. XXVE-: & XXKVIL 2. 3. XIE E L2. XXIVF, - 3. XXVIH*X, «. XVI*. 1. MIV: 34 VX: 5 DAS | XX * * ES a S 28 IL. D ivi- Table, Premier Ordre. IT, Divis, Univalues non-tournées. Second Ordre ÿc. IT. Divifion du Prémier Ordre. Univalues non-tournées 1. Efpèce principale. Tubulatae, Coquilles en tuyau. Sofenes univaluii. Planche. Fig. La Dent d'Eléfant ] Pinceau marin J : | L AR «5 3, Petite dent marine fans côtes - - XXIX. 4, Boïau de poule ] Tuïau en Serpent ? - - - XXIX. $. Siffict marin Serpent cornu - - =, AL: r, IT, Efpèce principale. Patellae. Moules en Plat, 1. Genre. Les Oreilles marines. .L'Oreille-marine large - - XVI 2. 3, L’ Oreille de Nacre de Perle - - CCR La pétite Oreille de mer = - XVIX, 4 4. 2. Genre. Patellae, Suceurs de Rocher. Petits Plats. Le Bouclier de Tortue - - - XXL r. Le Trou de Serrure > - XXX. 3. Le petit Plat - - - XX. 2. Le Plat en étoile : k La Forterefle ] : Ne Le Bouclier - - à XXVIX 4. Le Cuiilier de Table " “ XXVI*. 3. Second Ordre. Les Moules Bivalves. 1. Efpéce principale. Chamae. Les Cames , ou Moules béantes. / r. Genre. Les Cames rudes. Doublet aux ongles ] 2 = = IX. Tuiles cavées } b 2 3 Sabot 0) . Table, Second Ordre. Aloules Bivalues. Planche. Fig. Sabot de Cheval ] Le petit Pied de Cheval } : : NN in Le Doublet en Perfpeëtive J 2. Genre. Cames unies. TITI * La Moule des Quaker - - PRES Moule béante à côtez inégaux - : XXEX. Came à rayons - É - RATS 3:04. Le Doublet d'Orange - - XXX 4. Le Doublet à raïons rude - - XX* ; La Langue de Chat - - - + Moule en A grec 1 Le Camp Turc ? - - XX*Y, . 2, Le Doublet à perfpeétive J ; La longue Coquille aux Lettres . - VE 4 La Moule unie aux Lettres - - XXVIHX 5. La Moule aux Lettres de Xulan - - XXVIIX 4. Le Doublet tricoté bâtard - - XXE 5 La Marotte - - - XXI. 4 3. Genre. Coquilles de Venus. La Moule de Venus à aiguillons - - Vs, 34 La Vieille ridée =. - XXVIEX 2. La Vieille batarde - - XXVIHX, 3. 4. Genre. Le petit Coeur 1 Le Coeur humain $ =“ : XVIIL 3. 4 Le Coeur de Venus J ll. Efpèce Table. Second Ordre. Aoubles Bivalves. IT. Efpèce.principale. Pelfines. Les Pcignes. 1. Genre. Les Manteaux bigarrez. La Moule de St. Jaques 7] grande petite À Divers Manteaux bigarrez - - Doublets à raïions | La Tabatière de Neptune . Le Doublet de la Bouftole - FS Le Cadran Solaire - : . Le Doublet de Corail = - 2. Genre. Peflunculi. Le Pétoncles, ou petits Peignes. Moule en peigne ordinaire = : Doublet aux fraifes = = Coeur de Venus faignant : = 3. Genre. Arches de Noé. Arche de Noé véritable à . Arche de Noé longue - ° Planche. F XIV # XIV, IV. XVI, | XVHX, VHI. XVH. | XIX. fXXIX*, | XX* XXIX*, XXIX *, [XVI L'iLX, XXV*, D D A A Ÿ « « LI. 2, Table, Second Ordre. Moules Bivalves. Planche. Arche de Noé tournée . ï XXHHL. Arche de Noé épaifle - - XXIV. Le Doublet de Venus à côtes . = XXVHL Il. Efpèce principale. Tellinae. Tellines. Coquilles en affiette. 1. Genre. Tellines proprement ainfi dites. Le Raïon bleu du Soleil + + F VI. La Scie La petite Violette J S à : VIE Le Raïon rouge du Soleil . : XIX. Le Jambon large | Le Doublet de Rofe : , XXI*, 1. Genre. Solenes Bivalvii, Solenes bivalves. Le Doublet de la Goutière ] Le Tuiau d'Orgue. . J : . IV. Efpèce principale. Mufculi, vel Mfituli. Mufcles ou Mitules. XXVIIT Le Mytule émoulu ordinaire x . IV. Le Mytule avec fon Envelope . s XXX. V. Efpèce principale. Offreae. Huitres. L'Huitre de Nacre de Perle . " XXV #. La Selle à | Angloife - : XXIV La Feuille de Laurier - : XXI Le Sabot d’Ane - - - VIL Le Manteau de Lazare ou le Traquet : x IX. L'Huitre pierreufe - 3 [XXIX. (XXIX. L' Huitre commune . » ? F. VE (VIIL, Ke. À 3 Le Table. Second Ordre. Moules bivalues, Troifième Ordre Multivalves. Planche. Fig. Le Doublet de Rocher ] XXI La Vieille J à / 1 VI. Efpèce principale. Pinnae. Les Pinnes, ou Jambons. La longue Moule en jambon - 1: XXHIX, 1, La Moule en Jambon noire, dentée, à larges épaules XXVI*X 1. La Moule en jambon, rouge, dentée, à larges épaules XXVI*X 2. Troifième Ordre. Les Multivalves, La Tulipe marine, ou } - e *, Le Balanus J e. 5 La Moule en Canard, ] Le Long-Cou, ou } $ : Es NAN: a La Conque anatifère J Fin de la Table Siflèmatique. POST ROSE AE poison on entreprit cet GARE on s'étoit propolé d'être aufli concis dans les Defcriptions que la matière le permettrait. L'on à omis par cette raon quan- tité de noms & d'explications dans la préimière Partie. Mais à peine cezte Partie eut -elle vü le jour que plufieurs Amateurs des Curiofitez naturelles, que nous leur préfentons, nous témoignerent que des Defcriptions un peu plus amples fercient plus conformes à leurs Souhaits, Leurs détirs à cet égard furent une Loi pour nous, & nous déterminèrent non feulement à donner des déferiptions plus amples dans la feconde Partie, mais nous tachames aufi de remedier aux défauts de la pré- imière Partie en quelque façon dans ia Traduétion françoife, en y faifant infèrer di- vers Paflages, qui peuvent être regardez comme des additions, & qui rendent les Defcriptions plus circonftanciées. Nous avons cru faire encore plaifir à nos Leéteurs en ajoutant aux deux Parties une Table Siftématique de leur contenu. Dans j’ Arran- gement de cette Table nous avons fuivi à la vérité en génèral la Méthode de Mr. Rumpf, duquel nous avons même emprunté quelques dénominations fynonimes, que: nous avons inferées à la Table, quoi qu’elles ne foient pas dans nôtre Texte, en prenant cependant la Liberté de nous écarter quelques fois de cet Auteur, quand nous avons crû qu’un fentiment diffèrent du fien étoit mi-ux fondé, & qu'un Li- maçon ou une Moule rangée par lui dans une Claffe convenoit mieux dans une autre, Le Leéteur nous jugera.. Dans le fait il eft très - difficile d’être aprouvé par tous, parceque chacun à fon point de vüë particulier felon lequel il confidère les Diéeess en juge, &en détermine les Claffes dans lesquelles il trouve à propos de les ran- ger. C’eft aufli cette raifon qui nous a empêché d’entrer, dans un détail trop recherché des Sous - efpèces, Quant à la Vomenclature, comme chaque Amateur fe plait à cet égard à don- ner carrière à fon imagination & invente des noms à fa fantaifie, on fe romproit la tête fort inutilement à déterminer les noms de chaque pièce d’une manière abfoluë, Il a donc falu fe reduire à n’indiquer que les plus conus, & ceux qui font le plus en ufage. Chaque Leéteur verra aifément dans la Table quels font les Limaçons & les Moules qu'on n’a pas fpecifié dans cet Ouvrage, & nous nous ferons un plaifir d'y fupléer par une troifième Partie, file favorable accueil que nous efpérons pour ces deux prémières nous y encourage, Re Cu _ VE 0 2, CAE RES Yo € à rs TN n“ Ne RE EN V2 im ÿ Et TS; ANA NT R O POS. 1 es Phyficiens de nôtre Siècle font tous les efforts poflibles pour porter l'Hiftoire naturelle à fà perfe&tion. On voit des témoignages pubiics de leur aplication infatigabie dans toutes les parties de cette Science, et de- puis le plus petit Vermifleau jusques à l’homme, qui eft la plus nobie des Créatures, tout à fervi de Sujèt à leurs recherches, et de matière à leurs travaux. C’eft dequoi on trouve mille preuves dans leurs ouvrages fur tout ce qui eft relatif à la Phyfique; car depuis le plus vil grain de pouflierè jus- ques au Diamant, et depuis le plus haut Cèdre du Liban jusques à l’hylope, à qui un vieux mur fert d’apui, il n’y a rien furquoi les plus grands hommes n’ayent exercé leur Sagacité, jusques là qu’on pourroit presque fe plain- dre du trop de Livres qui ont paru fur ces objèts, Il refte cependant encore quelques articles de l'Hiftoire naturelle, où nous manquons de lumières, qui femblent d'autant plus difficiles à aquerir, que l’on ne peut parvenir que par hazard à aquerir ces fecrètes beautez de la nature, et qu’il fe préfente des obftacles pour y parvenir, qui ne peuvent être furmontez par aucun effort humain, quelque art et quelque foin qu'ony aporte, au lieu que dans le Régne végétal comme dans le Regne animal, et ds des Recherches qui embraflent encore d’autres chofes, on rencontre moins de difiicultez, ec qu’il eftmoins impoflible d'atteindre à des Conoiffan- ces aflürées. Ces Créatures à la poffeffion desquelles on ne peut parvenir que par des accidens heureux font ces merveilles de la nature que la Mer renferme dans fon fein. Nous admirons avec plaifir leur beauté extèrieure, er les richeffes qui brillent dans les coins que la fage main de Dieu leur a afligné pour demeure; mais quand il s’agit d'examiner de plus près leurs proprietez, leur généra- tion, leur propagation, nous nous trouvons arrêtez par des bornes qu'il ne dépend pas toùjours de nous de franchir parfaitement. Il faut nous conten- ter le plus fouvent de les contempler extérieurement, ce qui ne nous empé- che pas d’y rencontrer des grands fujèts d’admiration. ‘Telles font dans ces Créatures, qui en partie paroiflent être denuées de toute force, mille mer- veilles, que le grand Architecte de l'Univers y a pofées, le mélange admira- ble de leurs couleurs, la conftruétion des corps, l’ordre incomprehenfble qui y eft attaché, et qu’il n’eft presque pas poflible d'exprimer, au point qu’on feroit facilement tenté de fe demander à foi-même d’où vient que le Créateur, après avoir deployé fur ces Creatures fi diverfes entre elles tant de thréfors, les a comme cachez dans des lieux, où il eft fi difficile à l’oeil humain de pé- netrer. C’eft dans cette partie de la Phyfique que felon moinous manquons enco- re de ces ouvrages qui pourroient nous diriger dans nos Recherches, et nous fournir des éclairciflemens. Il eft vrai ques dans les tems pafiez plufieurs Savans Savans célèbres y ont confacré des veilles. Tels font Gefñner, Ældovrandus, Im- peratus, Bonani , Rumpb, Lifler, Lang, et d’autres. Mais leurs Ecrits font de- venus trés-rares, ils coûtent en partie fort cher, parce qu’ ils renerment plu- fieurs autres matières étrangères à nôtre objèt, et en partie on ne les peut plus {e les procurer ni pour or ni pour argent, parcequ’on n’entrouve plus d’exem- plaire dans aucune Librairie, et qu’on n’en peut avoir de rencontre que par un très-grand hazard. le confidérai par ces raifons comme un travail utile, et dont le Public me fauroit gré, le deflein de remèdier à cet inconvenient en revoyant les meilleurs des Ouvrages dont je viens de parler, et en en faifant un Extrait re€tifié d’aprés nature et enrichi de figures enluminées. "Telle fut l’idée qui me determina de mettre la main à l’œuvre. Il y avoit déjà douze ans que Je nv’étois propofé de donner fur la même matière un Ouvrage de forme et de grandeur dibèrente, comme je pourrois le prouver par les planches que je fis graver alors. Le tems et les Circonftances ne m’ayant pas permis de pourfuivre ce prè- mier deflein, j’entrepris celui-ci, mais je fus dabord convaincu en voulant prendre l'Ecrit de Zonnani, où quelque autre de ceux que j'ai allèguez cy-deflus pour le Plan du mien, que je rencontrerois des difficultez incompa- tibles avec mes vüës. Ces Ouvrages ont beau être rares, ils n’en font pas moins défettueux et leurs figures fouvent très-héteroclites, d’où je tirai la conféquence qu'un Ouvrage tout neuf, et dans lequel on s’attacheroit fcrupu- Jeufement à la vérité et à la belle natureferoit beaucoup plus de plaifir aux Amateurs, que ces anciens Ecrits peu exaëts rechauffez. Voici donc du nouveau, qui n’a rien de commun avec tout ce qui a paru jusques ici fur cette matière. C’eft une des raifons qui ma porté à n''affranchir de toute gêne en le compofant. Mon but principal eft de donner au jufte en aufli grand nombre que je pourrai des repréfentations exaétes des Lieux ou lon trouve les Créatures dont il eft queition. Ce feroit une digreffion peu féante et très-fuperfluë, fi je m'avifois de fai- re icil’éloge de mon propre Ouvrage. Le Leëteur jugera mieux par fes pro- pres yeux, comment il mérite d’être apprecié que par tout ce que j'en pour- rois dire. On peut juger par les Tables des vüës, de larrangement, et de l'exècution de toute mon Entreprife. On verra que je me füuis proprement propofé de donner un Recueil complet enluminé de toutes fortes à Éoquille ges, ouvrage dont nous n’avOns point vû le pareil dans tout ce qui à paru en cesenre. Nous remarquerons feulement en deux mots encore, pour finir cet Avant-propos, qu’une Defcription bien entendue ne doit rien renfermer de fuperflu, ec rien omettre de néceflaire, et une Table exaëte des matières met- tra le Le£teur au fait de Ordre et de la quantiré de toutes celles qui font con- tenues dans cet Ecrit. Nuremberg, le 4. Novembr. 1756. V'Editeur, George Woiffoans Knorr. : Te .. a | = ds Ce 7 Tab. I. Nc lecs Pompiliues = DES ESCARGOTS ET DES MOULES. PREMIERE PARTIE. PLANCHE L FIG MI ous commençons te Recueil intérefant par un très-bel Efcargot, qui par fa figure a quelque reffemblance avec un fromage de Hollande. On a coutume de le nommer la Carêne (*) par Île ra-* Schifs- port qu’il a avec une Chaloupe, & parceque tres-fouvent quand l Huitre Kuttel. qui s’y trouve en a pompé l’eau & allégé par là fa maïfon, on la voit nager fur l’eau & flotter pour ainfi dire comme un Vaifieau. Mr. RumwrH, le Piine des Indes, en a donné un deflein dans fon Livre inti- tulé A4mboinfche Rariteit- Kamer, Tab. XVII A. & l’a nommé Mautilus Major five crafus, & en Hollandois: Parlemoer-Horn, C’eft a dire, Efcargot perié. On n’y remarque ni en haut ni en bas aucun Contour marqué n'étant dans l’eau vers fon milieu que de la profondeur d’un quart de pouce. Quelques rayes ondées, quoiqu’unies, partent de fon Centre, où l’on voit encore en petits points blancs les grains du fel de la Mer, & tirant tout le long du dos en trois arcs comme des rayons, vont fe réünir au Centre du côté opofé ; mais on ne peut les diftinguer que par leur cou- leur. Ils ne font pas plus gros qu’un Cheveu & paroïflent tantôt rou- ges, tantôt bleus, tantot verds tour à tour, comme la Nacre de perle. La couleur qui paroit le plus à la fuperficie extérieure eft une efpé- ce de brun foncé, relevé vers le milieu par un Luftre qui tient de la Nacre. La Coquille eft entourée de rayons d’un rouge fonce qui font brillans, d’ailleurs inégaux & brifez à peu près de la largeur d’un brin de paille, qui, à en juger par l’attouchement, s’eièvent par rayes de- puis la plus petite circonférence jusques à la plus grande en fuivant la fie gure de la Coquiile jusques à fon ouverture, où ces rayes fe recour- bent un peu, & forment comme un bord un peu retréci. La Couleur intérieure de cette Coquille eft extraordinairement ma- gnifique. C’eft une efpéce de Nacre brillante, où l’ou voit éclater un bleu célefte tirant fur le verd clair, qui au premier mouvement fe chan- ge en couleur de fleur de pomme, & redevient d’un bleu turquin dés- qu'il y tombe queique ombre. A3 Les 6 EX + LS Les Contours vont toujours en s’étrécifflant, jusqu’à ce qu'ils fe per- dent dans l'embouchure cave par un tour accourci & ombré. Il eft vrai que Philippe Bonannus met cet Efcargot au nombre de ceux qui n’ont aucun Contour marqué; cependant cette opinion ne contredit pas pour cela à l'opinion moderne, dés-que nous fupofons que cet Auteur attache une autre idée au terme de Contour. Car nous prenons l’expreflion: Cochlea turbinata dans un fens étendu, & entendons par là toutes les efpe- ces d'Efcargots dont la Coquille eft formée en ligne fpirale, foit que cet- te ligne tourne horifontalement autour de fon Centre, foit qu’elle aille du bas en haut comme autour d’une Colonne, & dans ce fens il eft vrai que le Mautilus a fes Contours, au lieu que Bouannus n’admet à ce qu'il nomme Cochlea turbinata que les Coquilles, qui ont leur plus grande lar- geur en bas, qui s’étrecifilent peu à peu proportionellement & vont 4 boutir en haut en pointe, en fuivant toujours leur ligne fpirale comme autour d’une colonne de forte que depuis leur partie la plus bafle jus- qu’à leur pointe elles ne forment qu’une feule Chambre, & dans ce der- nier fens il faut convenir que le Nautilus n’a point de Contours, mais feu- lement des chambres jointes l’une à l’autre horifontalement en ligne fpi- rale, & non verticalement. La Coquille eft de l’épaifleur d’un couteau ordinaire, & la Grandeur de tout l'Efcargot s’étend fouvent jusques à deux ou trois Pans. L’Animal méme fe trouve au haut de l’embouchu- re. Il eft rond par l'extrémité qui touche la prémiere Chambre, mais en bas ou à l’extremité de l'embouchure, où il rampe, il eft plat. On le range dans la Clafle des Polÿpes, parce qu’il a quantité de bras de dif- fèrente longueur. Sa Chair eft en dehors cartilagineufe, raboteufe, ri- dée, de couleur brune, & tachetée de noir. On en mange. Il fe tient ordinairement au fond de la Mer, excepté après quelque tempete ou bourasque. Car alors le calme ayant fuccède on le voit fouvent paroitre fur la furface de l’eau. Les plus dangereux Ennemis de cet Animal font les Cancres & les Chiens de Mer, qui le trouvant fans defenie, c’eft à diré fans couvercle le devorent frequemment, ce qui fait qu’on en trou- ve fouvent la Coquiile vuide fur le rivage, _La Figure 2. repréfente très-bien le Nautilus que nous venons de décrire, coupé par le milieu. On y voit dans fon intérieur diftinéte- ment jusques à 35. Chambres. La prémiere a fon commencement fi avant dans l’Ffcargot, qu’on a fouvent bien de la peine à toucher jusqu’au bout, Son Diamètre eft aufli-grand qu'il le faut pour y pouvoir pafñler un doigt. En avançant, ces chambres deviennent toüjours proportionel.. lement plus petites & enfin fi étroites qu’elles fe perdent & échapent aux yeux, qui ne voient à leur place que quelques rayes fines ou veitiges. Fous les fonds de ces chambres ont de tres-jolies voütes, où l’on voit Jouer avec éclat le bleu, le rougeatre & le verd naiflant, Ce LE 7 1orrb. 14 10 Ahorr ere. RS + EX 7 Ce qu'il y a de plus remarquable c’eft que précifément au milieu de chaque fonds ou de chaque paroi de ces chambres il y a une petite ouver- ture ronde, tellement étroite dans la dernière qu’il feroit difficile d’y pai- fer une plume de corbeau. 11 pend à chacune de ces ouvertures en bas un petit tuyau, de la largeur d’un fétu de paille dont l'embouchure répond exattement à celle du tuyau qui fuit, d’où l’on pourroit inferer qu’ils {er- vent de pañage à l’animal, qui habite ce fuperbe palais orné de fi riches couleurs, pour aller d’une Chambre à l’autre jusqu’à fa pompeufe Anti- chambre, & à la grande embouchure: mais comme ces tuyaux font fi é- troits qu’il n'eft pas croyable que l’Animal, dont la Chair eft fi cartilagi- neufe & raboteufe par dehors, y puiffe trouver pañlage il faut croire que les Chambres font deftinées à un autre ufage. Rumph nous dit là-deffus qu'une certaine Veine de l'animal pale par ces tuyaux €$ traverfe toutes les chambres jusques an centre de la coquille ou à la dernière Chambre, où elle el attachée, 88 ce point eft auf le feul où l'Animal tient à la Coquille. Or comme la Nature ne produit rien fans raïfon, & qu’il eft für par confequent que tant de cham- bres ont un ufage, il faut préfumer que l’animal qui, comme les vers. peut aparemment fe rendre plus gros ou plus mince felon qu’il s’allonge ou fe retire, penètre par cette veine dans l’intérieur des Chambres aufli avant qu’il peut, & que les parties intérieures molles de fa Chair le lui permettent, où la Veine s’enflant remplit les Chambres, ce qui fert à l animal foit à fe tenir plus ferme dans fa coquille, foit à fe mieux cacher au fonds de l'embouchure, pour ne pas devenir fi facilement la proye de chaque Ichtophage. PEANCHE IL La première Figure de cette Planche repréfente au naturel, ce Nau- tilus mince & rayé dont Rwmph a donné le deffein Table XVIII. A. & qu’ on appelle le Mautilus de papier eù égard à la fubtilité de fa Coquille, qui eft fi mince & fi légère que lorsqu'on en met une, même des plus gran- des de cette efpèce, fur la main, il femble qu’on n’y ait rien du tout. La Couleur en eft blancheître ou laiteufe, tirant dans le dernier cas un peu fur le verd, & affez fouvent für un jaune blanchiffant. Les Contours qu’il n’eft pas poflible de voir extérieurement, en font la plus petite par- te. À peine font ils aufli grands que la Circonference d’un fol marqué (*), On voit fortir du centre des rayes élevées, qui vont un peu en ferpen- tant, & qui s'étendent & s’élargiflent à méfure quelles s’aprochent de la grande ouverture, & qui font terminées au bord en pointes ou dents émouflées qui réfpondent juftement à celles qui font à l’autre moitié, Quelquefois ces raies en forment d’autres vers le milieu, comme des re- jettons qui par-ci par-là aboutiflent en fourchette à deux pointes. Ces cercles {ont en dedans caves, de façon que les dents ou pointes y CE n (*) eines Gro- fchens. 8 EX + LS Un Dos plat, de la largeur d’un doigt, s’étend tout autour entre les dents des deux coquilles depuis la grande ouverture jusques à l'Arc du Contour où il va aboutir en fe retreciflant peu à peu. Mais de ce Con- tour s'élève la grande ouverture en arc rougeitre, jusqu’à ce qu’elle foit presqu’au niveau de la fuperficie des Contours, au lieu que l'Arc que forme la grande ouverture aux autres Nautilus s'élève beaucoup plus haut. L'Habitant de cette Coquille eft un Poljpe parfait. Il eft pourvü de huit piez ou bras, comme on voudra les nommer, tout garnis de ver- ruës. Il étend ces bras en long & en large au dellus de fa coquille, dont deux joints enfemble par une pellicule fine lui fervent de voile & il laif- fe pendre dans l’eau les deux bras les plus forts dont il fait ufage com- me d’avirons, pour diriger fon petit Bateau. Aufli l’apelle-t-on le petit Bütelier. On ne trouve pas ce Nautilus fréquemment, & il eft encore plus rare d’en trouver un qui ne foit pas endommagé, vu fon extrème fineite. Figure 2. eft une plus petite efpèce de Muutilus de Papier. Rumph l'apelle Tab. XVIII. B. Nautilus tenuis 8 legitimus, en Hollandoïis Doekheuiv, & cette efpèce fe diftingue de celles, dont nous avons déjà parlé, par trois en- droits. En prémier lieu les Cercles s'étendent avec plus de vivacité. En fecond lieu la grande ouverture s'élève par un arc concave plus haut que n’eft l'arc des Contours & s’y rejoint au milieu par une paroi re- courbée. Enfin en troifième lieu les pointes ou les dens des deux co- quilles ne fe répondent point l’une à l’autre par un juite vis à vis, mais fe trouvent arrangées de façon que celles du côté large du bord inferi- eur répondent à l’entredeux des autres. D'ailleurs cette efpeèce reflem- ble aux autres. Figure 3. elt un petit Nautilus, presque femblable par raport à l’efpéce, couleur, & conftruétion à celui que nous avons décrit ci-deffus PI KE Fig. 1. La difference confifte feulement en ce qu'au centre des Contours il y a comme un Trou umbilical tranfparent, d’où partent les rayons blancs & d’un brun rougeatre, formés en ondes. La Figure 4. repréfente un Efcargot, formé à demi en afliette, du côté ne où fes Contours font un peu eleves, d’une façon proportionelle aux tours. . Fes On l’apelle le Cornet de Poftillon lié de bandes (*). Sa Couleur eft blanche, & dite Pot.) Et marqué tout autour de raies d’un brun rougeitre qui font de la lar- horn. Seur d’un tuyau de paille. La grande ouverture eft coupée en droite CFalcia ligne, comme fi on en avoit té une partie des tours. Au dedans cette: #1.) coquille a le luftre de la nacre, & fon épaiïfieur eft proportionnée à fa grandeur. Rumph la range au nombre des Coquilles faites en boule (Kugel-, Schnecken) & lui donne le nom de Cochlea terreftris. La Figure ÿ. eft celle du même Elcargot repréfentant l’arc du dos autour duquel paite une large raye d’un brun rougeitre, On y remarque aufli les tours de la partie inférieure qui {ont aufli concaves & comprimés de ce co- te, qu'ils font convexes & elevez de l’autre. Figure pe __ Tab.IIT C3 AA... PU iTF 7, nf fre 4 à, L4 "Mn % 7 TRE à EX + LS 9 Fioure 6. eft un efpèce d'Efcargot qu’on devroit apeller le petit Cornet de poltillon. Rumph en donne le delfein Tab. XX. n. 1. & l’apelle Rams- Hoorn- tie, ou Corne de Belier (*). La Couleur en eft blanche, & la figure celle d’uns Orisin Ver. Il ya le long du dos beaucoup de cercles entaillez, dont quelques uns #idder- font tout le tour, presque comme les articulations & membres du Ver deors. terre. Le point le plus remarquable à cet Efcargot eft que les tours ne font point contigus mais écartez l’un de l’autre comme ceux du reflort d’une montre. Il y a intérieurement un tuyau fin dans lequel on peut à peine faire entrer la pointe d’une épingle. Le Tuyau n’eft point au milieu de la coquille, comme au Nautilus, mais en dedans tout près de fon bord. L'intérieur de la coquille eft diftribué en plufieurs Chambres, dont les pa- rois ont l’éclat des plus belles perles. La prémière de ces Chambres ren- ferme un petit animal vifqueux, qui par la feuie aétion de Succer s’attache fortement aux rochers. Mais s’il arrive qu’il foit arraché de là par la vio- lence des ondes, il lui en coûte ordinairement fa première Chambre, qui fe brife, & dont les fragmens demeurent attachez au rocher. PH AON,C EL ES PDLE, L: première Fivure repréfente une grande Corne garnie de boffes, (Kno- belborn) qui apartient à l’efpèce qu’on nomme les Huiliers où Cruches à Huile Alkruiken (*), & a une Ouverture brillante formée en Lune. Cette embou-* Orig. chure eft couverte d’un bouclier qu’on apelle Nombril marin. Ce bouclier 2#/- tient fi ferme que l’homme le plus fort ne peut l’arracher tant que le pe- “#8 tit Habitant de la coquille vit, & l’attire à foi au moyen d’une petite mem- brane forte. On donne aufli à cet Efcargot le nom d’Teux de la Lune, pax- ceque le bouclier qui eft à l embouchure reflemble à la Lune quand elle eft dans fon plein. La couleur en eft un fuperbe rouge foncé, qui après le prémier & le dernièr Contour tire fur le jaune, & jette un grand éclat. Le premier Contour eft d’une grandeur confidérable, & ventru. Il eft entouré de grandes boffes rayées de noir & de blanc, qui brillent de cou- leurs changeantes comme la nacre. Il y en a quafi trois rangées formées, & on compte fouvent plus de quarante de ces belles boffes autour de ce Contour. Comme la Coquille eft double favoir intérieurement de Nacre & couverte au dehors d'une peau colorée, ces boffes ne paroïffent fi bril- lantes que parce qu’elles percent la peau exterieure, qui s’ufe fur cette par- tie raboteufe. Celui qui fuit eft beaucoup plus petit que le prémier & eft rayé de haut en bas par des raies trés-proches l’une de l’autre fur un fonds abfolument noir. On trouve encore ici quantité de ces belles bofles, dont nous venons de parler, en trois rangées, mais elles font plus petites & plus unies. Le dernier Contour eft jaunatre & voûte, & au milieu il ya une pointe obtufe ou petit bouton. Du coté de | embouchure le grand Contour ventru {e retire beaucoup en trois coupures rondes, B Ce 10 LX + LS C) grin- Ce que marque la Fivure 2. eft la Corne de nacre de perle cerclée de verd. (*) gerippt On lui a donné ce nom a caufe de la beauté de fa coquille intérieure qui a le méme éclat que la Nacre. Celle-ci apartient encore à la clafle des Coguilles faites en forme de Lune, quoique l’Ouverturereflemble affez aux Efcar- gots, dont l’Embouchure eft en demi-Lune. Quelques Coquilles de cet- te efpéce ont l’entrée jaunatre. On remarque diftinétément a cet Efcargot trois Contours qui ont tous troistout autour du dos des côtes élévées, qui vont du haut en bas. Quand on a l’ouverture devant les yeux ces Contours entrent de la droite à la gauche & font un peu tirés. Leur couleur eft verte comme l’herbe, à tra- e) or vers de quoi perce un brillant pareil à celui de la nacre. in. Si/- Figure. 3. C’eft ce qu’on apelle la bouche d'argent (*). Cette coquille a er. Mund.des cercies profondément entaillez, & eft d’un verd de plufieurs nuances. C> Mong-On la range dans la Claffe des Coïnes de la Lune (*). Rumph, Tab. XIX. 3.) Hocrner. Les Cercles en font de largeur inégale, & à méfure qu’ils font plus lar- ges, ils font aufli plus profonds. Les taches dont elle eft parfemée fans ordre {ont d’un brun foncé. La Coquille en eft épaifle, & a l’éclat de la Nacre. Figure 4. eft aufli une Corne de la Lune. La Coquilleen eft unie & mince, La Nature a tracé fur fon Contour ventru une efpece de deffein géographi- que ; car on y voit des lignes noires fines comme un cheveu, qui partant de l’extrèmite fupérieure vont fe réunir à l’extrémité inferieure, & ont entre elles au milieu un efpace un peu plus large, qui femble avoir été com- pale, telles que font marquées les Lignes polaires fur un Mappemornde. Des bandes blanchatres tachetées de noir vont en travers comme la Ligne méridienne fur les globes. Le refte de la Couieur eft un jaune, fur lequel font difperfees des taches brunes comme des petites Iles. On n’en trouve gueres. La Figure s. repréfente encore une Corne de la Lure, quel’on met en Hollande comme toutes les Cornes de cette Struëéture dans la Clafie des Alÿkruyken & des Slekhoorns. Sa Couleur eft d’un Verd de mer. Le Contour de la Coquille eft marqué d’une bande élevée & ondée de plufieurs cou- leurs, qui femble fortir de la pointe fupérieure, & qui fait à diftances iné- gales jusques à trois fois le tour de chaque contour, fe terminant ià où commence l’embouchure, ou le bord avancé de la coquille. Quelques uns de cette efpece d°efcargots ont à côté de l’embouchure encore un petit trou fait en nombril, qui pénètre en droite ligne jusques à la pointe ce qui leur fait donner le nom d’Efcargot umbilical. Ya Couleur intérieure en eft argen- tine, ou telle que la nacre jaunatre. Cet animal eft de ceux que l’on mange. PLANCHE IV. (St. Ia- en ; L: prémière Figure eft ce q1 on apelle la Coquille de S. Faques, ou la Coquil- Nuther 4 rayons (*) Elle eit belle, & a irtient à la Clafle de céiiés qu’on nomme c) Ging. PétinES reaues, & n’a par Cette .aion aucun tournant creux (*) comme les lymum. au- 1) | | SS 4) Il LP IA NT Il JS ù ZX + LA tr autres. Les oreilles en font inégales & repofenttout-à-plat l’une fur l'autre contre les deux coquilles. Elles tiennent l’une à l’autre par une petite membrane. La plus grande des deux oreilles eft tantôt d’un coté, tantôt de l’autre, la coquille presque transparente, le dedans en eft blanc, & le dehors femblable à un Cadran folaire. On lui donne affez communément le nom de Manteau bigarré(*). Elle eft traverfée par des demi-cercles, où (* Ori- fa belle couleur jaune fe perd un peu, & tombe du blanc dans le rougeatre, gin. Bun- ce qu’on ne voit jamais plus diftinétement que quand on l’examine bien au te Man- grand jour ou en regardant une lumière à travers. Les Rayons dont ellet®l- eft marquée font fort fins, & peu élevez, ce qui fait que les rayes des in- tervalles ne font point profondes. Les Couvercles de ces coquilles font moins ventrus, & ont les mêmes rayons, qui fe joignent fi bien & avectant d'art à la courbure qu’il n’en peut pas fortir la moindre goute d’eau. La Couleur en eft diverfe, & ne doit étre regardée que comme un jeu de la nature. Les plus rares de cette efpèce font les jaunes, les rouges, & cel- les qui dans leur bigarrure ont le deflein le plus regulier. La Figure 2. eft une Coquille 4 rayons à oreilles égales. Depuis le haut jusques au milieu fa couleur eft bianchatre, de là en bas le refte eft brun. Les raions font plats par le haut & aflez larges, & les raies, qui forment les intervalles des rayons, font garnies tout du long d’écaiiles en arc, qui repofent l’une furl’autre par les extremitez, & forment autant de petites chambres où l’on peut mettre la tête d’une épingle, quand on tient la co- quille en ligne perpendiculaire comme elle eft repréfentée ici fur la planche, Elle eft aufli fort mince mais elle n°’eft ni aufli transparente ni aufli brillan- te que la précèdente. Une remarque générale à faire au fujét de toutes les Coquilles à rayons, c’eft qu’on les apelle quelque fois les Coquilles ou Mou- les volantes, parce qu’on a obferve qu’elles font de tems en tems un faut hors de l’eau, comme fi elles voloient. Figure 3. La véritable Coqguille de Venus (*), (Voyez RumrH, Tab.(+) Orig. XLVIITI. ) qui eft trés-diftinétément depeinte ici & dans la Figure qui fuit, Venus- eft d’une Struéture extraordinairement particulière. On la met au rang Mufchel. des coquilles en coeur ; (*) & on l’apelle aufli par cette raïfon le Cœur de Ve-;, Le ; Ta. : (Ô Herz- nus armé de pointes, cependant elle diffère beaucoup des autres coquilles for- \fufchel. mées en coeur en ce que le bec, ou la partie où les deux coquilles fe reunif- fent a d’un côté une courbure, de forte que les coquilles paroïffent en biais oblique, & qu'outre cela l’un des côtez eft beaucoup plus ventru que l’au- tré. Ainfi lès deux coquilles fe joignent d’un coté tout-à-plat avec tré - peu d’élèvation, au lieu que l’autre cote eft très-ventru & fe recourbe de fi près que cela forme une figure lenticulaire garnie de pointes comme on la voit fur la Planche. Ces pointes, ou ces aiguillons, font comme des Continuations des Cer- cles fubtils & élèvez, qui en forme d’arc font en travers le tour de la Co- quille. Les Cercles font diftans l’un de l’autre de l’épaifleur d’un couteau, % il y en a quelquefois deux qui Ve de la mème pointe. Il y a pro- z pre- 12 EX + X< prement à chaque cote deux rangées de pareilles pointes. Celles de la rangée exterieure font les plus longues, & tres-fouvent celles de l’autre rangée ne confiftent qu’en quelques petits moignons. Il eft rare qu’il ne manque aucune de ces pointes. Entre les rangées intérieures on voit un rond de forme ovale, couleur de chair, plus large d’un bout que de l’au- tre. On voit encore au milieu de cet Ovale devers le bec une ouverture oblongue, qui eft garnie ou dehors de Levres ou de babines, & cette ou- verture eft fermée par une petite membrane. La Conformation particuli- ère de cette Coquille a fourni l’occafion de l’apeller aufli Coquille-Mere. La Fiyure 4. reprefente la même coquille un peu relevée, pour qu'on puiffe en voir le bec, autour duquel les cercles viennent aboutir par une Courbure raccourcie. On aperçoit immediatement au deflous une foflette enfoncee en forme de cocur, & rougeatre de couleur. Quand on tourne cette fofiette du coté de l'oeil, & qu’on obferve les cercles fous ce point de vüë, la Coquille paroiït blanchätre avec des rayes d’un rouge pâle contre les cercles, mais en laconfidérant dans le {ens opofé, ce rouge paroit beau- coup plus chargé. Au dedans les coquilles font blanches, & ont foit au bec, foit au deffous à la foffette, qui eft formée en cœur, de petites dents fines qui fe joignent & tiennent par là les coquiles l’une à l’autre, qu’on peut ouvrir & fer- mer, comme une tabatiere dont le Couvercle eft bien juite. Fig.s. apartient à la Clafe des Coquilles qu’on apelle proprement Moules, ç) En al-en Hollandois Mofels, ou en Latin Mytulus (*) La Coquille n’en eft pas fort Jemand AMief[- AMigchel. épaifle, mais elle le devient du coté pointu où elle fe ferme, & à la cour- bure elle a jusques à l’épaiffeur d’un écu. Les deux coquilles font aufli ventruës l’une que l’autre, & quand elles font jointes elles font larges à un bout & étroites à l’autre. Un bord plat les termine aui forme au bas un arc oblong. Elles font doublées d’une peau couleur deNacre, & on y trouve aflez fouvent des perles de la groffleur d’une tête d’épingle. Au dehors elles font d’un brun rougeatre, & marquées de rayes blanchitres qu’on y voit depuis le bec jusques à l’autre extrémité, avec quelques ban- des en travers qu’on ne remarque jamais mieux qu’en les obfervant à quel- que lumiere. La Coquille Fig. 6. apartient à la précedente & les deux enfemble for- ment la Moule complette. Ici l’on peut bien obferver les bandes dont nous venons de parler, parce que la fuperficie eft plus-nie. La Couleur fe perd du cote du bec qui eft toujours fourré dans ‘e fable qui l’ufe. Au refte ces Coquilles font trés-polies, & ont le brillant d’un miroir, quand on ena Ôté la prémiere peau rude. Prés de la ferineture fe trouve ordinai- rement une touffe , qui relembie à de la mouile ou à de l'herbe menué. On nomme cela la barbe. Au fonds ce n’eft Qu’une quantité trés-grande de Fibrilles qui croïflent du dedans, & qui fervent à r’animalcule pour s’atta- cher fortement aux rochers. PLAN- ci LEZ Tab. NS * VIII HS | a ; v d TN |,” é CPS le de. ne ff PS us | nn 1 né RX + 2X 13 PLANCHE av. Fi. r. Cette Coquille à rayons tient un rang confiderable entre celles auxquelles, vü la beaute de la Couleur, on a donné le nom de Manteau ro- 341. On l’apelle aufli Doublet de Corail | à caufe qu’on trouve fouvent fur fa partie exterieure des élévations où petites boffes dort la couleur le difpute au plus beau corail. Elle n’a qu’une oreille. Son Epaifieur eft médiocre, & elle eft un peu ventruë. Au dehors depuis le bord jusques au delà de la moitié elle eft d'un rouge de corail tres-beau, auquel fuccede d’abord une bande blanche, puis une large, enfuite une autre d’un rouse de Sang, après une jaunâtre, fuivie d’une dont le rouge eft pale, & elle finit par des bandes jaunes. Vers le bec elle eft tout à fait jaunatre. C’eft de là que partent une trés-grande quantité de rayons fins, qui font tous entailiez, & qui femblent tenir les uns aux autres par des rayes ou lignes extraordinai- rement fines ondées, qui vont en travers & font trés-proches les unes des autres. Ces rayons ne font élevez que de l’épaifleur d’un fil, & c’eft dans les entaillüres qui les feparent qu’on obferve ces lignes qui les traver{ent avec tant d'ordre & de netteté. Six ou fept de ces rayons de fuite font fort elèvez & courbez en dehors ; il y en a autant qui font courbez en de- dans, & ce mélange forme jusques à douze fortés côtes fur le deflus de la Coquille. Chaque côte a au bas deux fortesélévations ou boffes & une tou- te petite vers le milieu. Le dedans paroit à la vüuë comme un velours gris- blanc. Le bord eft garni de rouge, & le Couvercle, ou l’autre coquille d'un rouge foncé en ondes, & tout plat. La Figure 2. peinte ici avec beaucoup de netteté d’après nature, repré- fente une de ces Coquiiles à rayons, aux quelles on donne le nom de Qua- dran Solaire, parceque les rayes & lignes dont elle eft marquée tout autour reflemblent aflez à celles qu’on voit fur un Quadran. Cette coquille eft mince & fubtile, & forme la partie fuperieure ou le Couvercle. Elle eft platte & presque concave au lieu que l’inferieure eft un peu convexe ou ventruë. Cette derniere eft aufli de diverfes couleurs rouges, decoree de plufieurs rayes, qui cependant ne font pas aufli régulièrement marquées que celles du Couvercle. Les rayes qui vont du bec aux bords font blanchatres & noiratres, & les bandes qui les traverfent noires, brunes, rouges, & jaunes. Toutes ces Couleurs font trés-vives, & ont un grand éclat quand on ies obferve à la lumière. En genéral cette Coquilie eft d’une beauté qu’il eft plus facile d'admirer que de décrire. En regardant le dedans elle paroit doublée d’un Veloursblanchitre avec un rebord qu tire fur le rouge. On l’apelle le plus fouvent la Coguille-Bouf- fole à caufe du raport de des Lignes àvec celles d’une Boulioie, cepen- dant ce n’elt véritablement point là celle à laquelle on a donné le nom de Doubiet de la Bouffole. pa La 14 EX + LS La Figure 3. eft une Porcelaine. En Hollande on donne à toutes les Co- quilles de cette efpèce le nom de Kliphoorus, où Klipkouflen à caufe des ro- chers auxquels l'animal qui l’habite s'attache. La Couleur en eft un brun-clair qui n’a gucres d’éclat. Elle eft un peu ventrué en haut à l’en- droit des Contours. On y remarque à la fuperficie fuperieure une raye ailez large qui va en ferpentant d’un bout à l’autre jusques aux embou- chures. Toute la Coquille eft parfemée de taches blanchitres de figure à-demi ronde, comme de petites goutes d’eau, & a en travers trois ban- des pales de couleur fauve, qui en font tout le tour jusques à l'embou- chure & au travers desquelles on aperçoit diftinétément les taches ron- des, ce qui fait ranger cette Coquille au nombre de celles qu’on, nomme Argus à bandes, quoique le véritable Argus ait un brillant beaucoup plus beau & que fes yeux foient tous d’un blanc de neige ayans pour la plüupart deux à trois cercles. Figure 4. eft la même Coquille de porcelaine tournée du fens opofe c’eft à dire du coté inférieur. Son Ouverture mérite d’être particulièrement obfervée. Elle va du haut en bas tout du long de la coquille, tirant un peu du coté droit, parce la plus grande moitié de la Coquille contient les Contours du coté gauche. Ces Contours invifibles au dehors font trois, ou tout au plus quatre Tours, dont le premier eît fi grand qu’il occupe Ja plus grande partie de la Coquille, au lieu que le dernier eft prefque imperceptible. L’interieur de la Coquille eft d’un rouge pâle, & fes Lévres ou babines font dentées de façon qu’on y aperçoit jusques à trente petits cercles élèvez & quelquefois davantage, qui font bruns de couleur & luifans. Il eft à remarquer que ces petits cercies élevez, que nous nommons des dents, ont beaucoup plus de corps du cote étroit, où les Contours ne font pas, qu’à l’autre, car du côté ventruils font plus fer- rez & avancent davantage dans la Coquille, étant plus plats & plus fins. PLANCHE. VI Figure r. Les noms dont on fe fert pour diftinguer les différentes efpéces de Coquilles & de Moules font une affaire de fimple Fantaifie. C'eft le pur ouvrage de l’imagination, que la conformation, les couleurs, les nuances, ou les taches déterminent à donner à telle ou telle coquille plu- tôt un nom qu’un autre. Mais comme rien n’eft fi trompeur que ces im- preflions de l'imagination, & qu’elles different felon que fes opérations font plus vives chez un homme que chez l’autre, les dénominations fe trou- vent affez fouvent peu convenables au fujèt. Celle qu’on a donné au Coquilles dont la claffe eft connuë fous le nom de ffrombi ou en françois (*) en Eguille(*) eft peut-être une des plus heureufes, & qui fe préfente dabord à Hollan- dois Schroev. l'Efprit. Aïnfi en voyant cette Coquille chacun fera tenté de dire qu’elle reflemble à une Couronne papale & c’ eft aufli le nom qu’on lui a afeéte. Nous LKR + ES 15 Nous remarquons dabord que toutes les Coquilles de cette efpéce font oblongues fans être ventruës. Le premier Contour eft plus long que tous les autres, & a fon embouchure longue & étroite toujours du coté droit. RumPH met cependant cet Efcargot au nombre des Buccina où Cogrilles Sabotes. (*) (*) en al- Ce qui diftinque cette Couronne papale des autres Coquilles, c’eft que lemand c’eft la plus belle de cette efpeèce. Elle eft marquée de taches d’un rougeÆX#rch lr- foncé fur un fond blanc, & a des lignes traverfantes un peu entuaillées, FA Pi toutes garnies de petits trous qui femblent avoir été faits l'un contre is 4 l'autre avec la pointe d'une épingle. Lorsque la Coquille eft grande & a #22, où atteint fon Crü parfait on voit ces Lignes plus diftinétement au Contour {u- Tiress- périeur qu’à l’inférieur. Le bord des Contours, qui eft épais comme un #4: demi-écu, eft garni tout autour de dents ou pointes obtufes qui en font le tour, & donnent à cette Coquille l’air d’une Couronne, ce qui a détermi- né à lui en donner le nom, & comme fes Contours forment plufieurs tous l'un au deflus de l’autre, on l’a apellée /4 Couronne Papale. La moindre efse- ce de cette forte de coquilles a des taches d’un rouge päle fur un fond jau- nètre, & a peu d’éclat. | | Figure 2. eft une Eguille dont la coquille eft fort épaifie & péfante: fon fond eft blanc & brillant. Tous les Contours en font marquetez d’un double rang de taches quarrées dont la Couleur eft un beau rouge-clair. La Ligne inferieure de ces doubles rangs à des taches quarrées un peu plus grandes que les autres, & la Ligne fupérieure de chaque rang marqueté a le plus {ouvent des taches quarrées oblongues, qui font à la verité de la méme lar- geur que celles qui fe trouvent au dellous, mais elles n’ont pas la même profondeur. Tout au haut au prémier Contour on voit un rang de taches grandes & larges placées irréguiierement & ce rang fait le tour de tous ies Contours, & prend par cette raïfon la place deftinée aux autres rangs mar- quetez avec resularité. Ces Eguilies font un peu plus ventrues que les Couronnes Papales, ce qui provient de ce que les bords des Contours ne font pas aufli larges que ceux des dernieres. Ils font au contraire un peu courbez en dedans, & tellement joints au plus prochain Contour fuperieur & plus étroit, qu’ils paroïtlent y être comme entaillez, & comme les bords n'ont ni dents, ni couronne, on apelle cette Coquille la Mitre Epifcopale (*). Cette Coquille (*) Der eft blanche en dedans comme la Couronne papale décrite cy-delius. Maps on aperçoit un peu les taches rouges au travers de la Coquille vers l’em- be pie bouchure, | {chofs- Il eft à remarquer que l’Animal qui habite cette Coquille, & celui qu’on Mütze. trouve dans la précedente, font tres dangereux, parceque la Nature les a douez prés-de embouchure d’un petit os pointu qui tient à leur chair, avec lequel ils piquent & communiquent leur venin, dont le bleffé meurt. Si par hazard on en mange la chair fimplement bouillie, on court le risque d’un étouffement mortel. Cependant le commun Peuple de l'Ile de Ceram les mangent rôtis, & alors ils ne font aucun mal. Fig 16 EX + LX Fioure 3. apartient à la Claffe des Coquilles d’Huitre, dont la Conforma- tion ef irregulière, & nomimeément à l’efpèce qu’on nomme Huitres pierren- (*)Stein-fes(*) On les trouve ordinairement au fond de la mer dans le fable, ou Auitern. fortement attachées aux rochers. Les élevations de la Coquille font trés- inégales, elle eft pleine de petites bofles, & a des écailles. On y voit par fois des anneaux, mais pas toujours. La Couleur en eft brune & jaunitre. Elle a au dedans l’éclat de la nacre. Le bec en eft un peu tourné en biais d'un coté, & a fept ou huit rides. On voit au deflous une coupüre, & on en obferve trois pareilles à l’un des cotez, qui quelques fois font le tour de l’Huitre entiere. Le bord inférieur eft trés-inégal, & prefque dentelé. L'autre Coquille eft beaucoup plus petite, & aflez plate, au lieu que celle cy eft ventrue; la prémiére a des écailles ferrées les unes fur les autres, & irrégulièrement polees. La couleur de celle ci n’eft pas d’un brun jaunatre comme à l’autre, mais grife, fauve, & noiritre. Ses deux Coquilles font fort épaifles & péfantes. Hivure 4. Cette Coquille eft toute particulière. Les Hollandois l”apel- C® Buch-lent Letter-Schulp, (Rumph, Tab. XLIHI. B.) ou la Coquille à Lettres(*). Celle- es ci eft de la Claffe de celles dont les cotez font inégaux & en forme d’afliette, «> Ten. Celles cy font un peu plus ventrues que les Cogrilles en alliette (*) proprement Miulchel. anfi dites, mais elles n’ont pas autant d’épaileur. Leur Couleur eft au dehors d’un gris-cendré, de coté un peu plus jaunâtre, & tirant quelque fois fur le brun. Au dedans c’eft comme un Ivoire frotté avec de l’huile. Sur les deux Coquilles il y a en travers quantité de Lignes entaillées à di- ftance égale qu’on peut diftinguer par l’attouchement. Ce aui donne à cette coquille un prix particulier, ce font quantité de rayes d’un brun fonce, & dentelées qui font diftribuées fans ordre fur les deux Coquilles & ont pour la plupart la figure d’un W. quoique quelques unes ne forment qu’un feul angle, & d’autres un «, un # ou un # tel qu'on écrit ces Lettres en allemand u, nou m. Ces coquilles font fi minces qu’on : peut voir les rayes brunes à travers, quand on les regarde vis-à-vis d’une lumière. Figure $. Les Coquilles en affiette à côtez inégaux, j entens par là celles dont l'une dépalfe l’autre, laquelle depuis l’endroit où elles font jointes jusques au bord opofé, eft par tout aufli étroite que le cote le plus court, font tou- tes belles à voir, particulierement celles qu’on nomme rayons du Soleil, Cel- le qu’on voit fur la Planche VI. Fig. 5. eft une de ces Coquilles bleuës à rayons, & eïft trés-belle. , On apelle cette Coquille Rayon du Soleil parcequ’ elle repréfente trés-bien ces rayons que le foleil couchant darde vers le Firmament bleu, à travers des nuës, & qui s’élarsifflent à méfure qu’ils seloignent du Soleil. Cette coquille a aufli quantité de bandes traverfantes, qui font non feu- lement d’un bleu plus foncé que le refle, mais qui font aufli ridées, de for- te qu’on peut diftinguer leurs coupures par l’attouchement, ce qui n’em- peche pas que d’ailleurs la coquilie ne foit tres unie, & n'ait un éclat imcom-. parable. Figure = Tab. VIL. sis Le 7 ALL E al nuann ts a PU ALU EX noerr exe. Norib ZX + ES 17 Figure 6. Le nom de celle-ci eft l'Efcargot nageant en forme de demi Lune (a) Sa figure eft fort tirée en biais, ce qui la fait paroitre comme fi elle étoit formée de travers. Le prémier Contour prend prefque tout l’Efcargot. Les autres font trés-petits, & ne paroiïflent qu’un peu fur le côté. La Co- quille en eft unie & de l’épaifieur d’un Ecu. Pnee on l’examine à tra- vers vis-à-vis d’une lumiere on y aperçoit quelques rayes traverfantes. Les petits Contours ont intérieurement une voye obfcure, & qui n’eft point tranfparente. La Figure 7. repréfente la même coquille tournée du coté opofé & alors on voit l'ouverture formée en demi-Lune & entourée d’un bourrelet épais. Immédiatement au deffus paroïit une élévation épaiile, & d’abord après une cavité qui re{lemble ailez à un trou de nombril que les chars & la graifle entourent, & il y en a qui ont en effèt un trou umbilical. Du refte la beauté, l’éclat, & la Couleur intérieure, reflemblent de tout point à l’extérieure. PPELSA ON CE ”"VIL La prémière Figure préfente une Huitre pierreufe, à laquelle on donne di- vers noms, tels que Crecerelle de Lazare, Manteau de Lazare, Manteau de Man- diant, où Sabot d’ane (b). Il y a dans cette Coquille tant du rare, qu'on ne peut fe difpenfer d'admirer fa ftrufture. La partie inférieure & ventruë, eft inégale, toute pleine de petites boffes, diftribuées fans ordre, & fa fu- perficie eft garnie par tout d’écailles qui vont en biais & font ferrées l’une {ur l’autre, au lieu que la Coquille fupérieure repréfentée ici eft platte, & a des pointes aiguës formées en biais dont l’une dépañle l’autre, placées fans ordre, comme les poils d’un Heriflon. Entre ces pointes on voit des lignes qui vont en ferpentant depuis la fermeture jusques à la Circonféren- ce. La Coquille inferieure eft abfolument blanche; on voit pourtant par- ci par-là entre les écailles un peu du gris-cendré, du verdatre & du bleu. La Coquille fupérieure eft rouge comme du fang. Intérieurement elles font blanches toutes les deux. La nature a employé beaucoup d’art à la fermeture, où elle à placé trois foffettes dans la coquille inférieure, & a donné à la fupérieure trois crocs courbez, qui s’emboitent dans les foiïet- tes. Entre deux il y a un nerf noir trés-fort, qui s'étend comme un cuir. Au moyen de cette fermeture conformée avec tant d’art la Coquille fu- périeure fe joint aufli jufte à l’inférieure qu’un couvercle de tabaticre à fa boëte & s'ouvre de même. Or comme ces coquilles quand elles font fer- mées & qu'on les remuë violemment rendent un certain fon de claquet ou de traquet de Moulin, cela a donné lieu à leur donner le nom de Claquet ou de Traquet de Lazare. On peut aufli les comparer aux Crecerelles, dont fe fervent des Mendians muets pour être entendus. On a diverfes efpeces de ces Traquets de Lazare, dont celles qui ont des pointes, & que Rumph apelle Oftrea echinata, font les plus rares. GC Figure (a) Die halo- mond- fürmige Schwim- Schne- cke. (b)Laza- rus- Klappe, Lazarus- Mantel, Bettlers- Mantel, Elels- Hufe. 18 LS + ES Figure 2. [1 y a une efpèce d’Efcargots nageans qui font prefque ronds. G@)Kugel- On les apelle Efcargots en boule(a). Cette Figure en repréfente un des plus Schné- beaux. Celui-ci a l'embouchure un peu tirée en biais, & la babine relevée cxen: enhaut. Les Contours ne paroiïflent qu’un peu au deflus, font fort pe- tits, & fe forment en globe. La Coquille n’en eft pas fort épaifle. Elle eit de couleur jaunatre, fur laquelle on voit des taches rougeitres, & des bandes qui vont en ferpentant, mais fans ordre. Quelquefois cette Co- quille a moins de rouge & plus de jaune, & alors on l’apelle lEfcargot-Ci- tron, Ou le petit jaune d'Oeuf. : | Figure 3. Les Amateurs ont coutume de donner aux Efcargots qu’ils eftiment le plus des noms pompeux & diftinguez. Aïnfi l’on en trouve | qu’ on apelle Amiral, Vice-Ainiral, où Façon d'Amirul, qui apartiennent tous à Pitce) l'efpèce des Efcargofs formez en Quille(b). On leur donne ce nom parcequ’ils ne 7 ont effettivement la figure d’une Quille, & comme ils reffemblent auffi à 6 un Cornet de papier, onles apelle affez communément des Cornets. On leur donne encore d’autres noms diftinétifs, felon que ces Cornèts différent en- tre eux. L’Efcargot reprefenté ici eit un Efcargot en quille, & a une longue em- bouchure qui va du haut jusques au bas. C’eft une Façon d’Amiral, & la Co- quille en eit entourée d’une large bande de couleur, comme on en voit aux flammes, pavillons ou banderolles du Vaiffeau Amiral en Hollande, & fon nom difinétif lui eft venu des Raïes flamboyantes, qu’on y voit tout le long. Ce) ban- Ainfi on l’apelle le Corüet à bandes, où à flammes (c). Le fond en eft blanc, & dirte,oder fort brillant. La bande en eft jaune, marquée de lignes trés-fines, & ont voit fammig- de ces Cornets, dont la bande fait le tour entier de la coquille jufques à deux teTutté. fois. La Couleur des flammes eft un brun foncé. Il y a fept ou huit Con- tours, qui aboutiflent enfin en pointe. Cette Coquilie eft tout-à-fait belle ca) Kiép- à voir. Quelques uns la nomment Couflin à dentelles(d). Je ne fuis pas de leur pel-Küf avis, & j'aimerois mieux l’apeller Le petit Chat tacheté. fea. Figure 4. L’Efcargot ticré, l’Efcargot marbré & le Cornet du Cœur font trois Efcargots en Quilie que l'on confond afiez communément, & il eft dau- tant plus aife de s’y tromper, qu’extérieurement ils fe reffémblent beau- coup l’un à l’autre, & que même dans le peu qui les différencie, il n’y a que quelque plus ou quelque moins qui décide. L’Efcargottigré par exemple a plus du blanc & moins du noir au lieu que lEfcargot marbre a plus du noir: & moins du blanc. Le Cornet du Cœur eft d’un noir pale, ou d’un bleu foncé & a des taches prefque formées en cœur, de grandeur inégale, toutes bor- dées de lignes jaunes, bordure qu’on ne remarque pas aux deux efeces précédentes, non plus que les taches en forme de cœur. Ii eft aifé de voir que l’Efcargot que la Figure 4. repréfente eft un Cornet de Cœur, qui tire ce- pendant un peu fur la façon des Efcargots marbrez. Les Contours, quien fortent en pointe un peu obtufe, font un peu nouceux, & font une elrece de Couronne. Une obfervation particulière à faire c’eft que ce Cornet a: des cercles trés-étroits & prefque imperceptibles, placez tout prés l'un de l’autre, la Couleur les couvre, & on ne les aperçoit qu’en tenant ja Co- quille es Es e LS + ES 19 quille de biais à la lumière, ou en les touchant de l’ongle. L’embouchure eit blanche au dedans. En la tenant vis-à-vis d’une bougie allumée, on voit la plus belle écaille de tortuë. Les Indiens en émoulent la Couronne & toute la partie inférieure, de forte qu’il n’en refte qu’un anneau qu’ils portent au doigt pour parure. | Figure s. qui eft d’une beauté extraordinaire, a un fonds argentin trés- brillant, fur lequel on voit quantité de rangées de petits grains, ou points élèvez, de couleur noire, lesquelles rangées font à diftance évale lune de l’autre. Parci-par là il y a quelques taches, confiftant en un a- mas de petits points noirs, comme fi nombre de mouches y avoient pofé leur fiente & avoient fali la coquille en cet endroit. On l’apelle le Cornet ; grainé de Fiente de Mouches(a). En la confidérant par dehors, où l’on aper- (a) Die çoit fes Contours émouifez, on peut la mettre dans la Clafle des Cornets en Do Jorme d'Olive(b), ou des Barroirs de Tonnelier (ec). C’eft l’efpèce que Remph a- gen. pelle voluta arenata, ou grainée de fable. Tecks- La Figure 6. nous préfente un Cornet grainé, qui n’eft pas d’une moin- Tutte.. dre beauté que celui dont nous vénons de parler. Les grains y font a) ce en rangées comme au précèdent. Mais le fond en eft jaune, les grains ti- 4, rans fur le brun, & un peu plus élèvez qu’au precedent. On voit au mi- (ce) Bütt- lieu une bande blanche, qui en fait le tour, garnie de grandes taches bru- cher- nes & rondes. Au fonds fupérieur il y a un bord blanc dentelé, qui prend Bohrer. fur le fond jaune , & a l'éclat de la Porcelaine. Le fond eft à flames, & - les Contours émouflez. Quelques uns ont apellé cette Coquille Le petit Chat grainé(d), d’autres le Coufin à dentelles (e) ou le Fromage verd(f). Le Leëteur (4) Das eft libre de décider en faveur de qui il voudra. Le nom Latin eft Volta granulir- falciata. te Kätz- La dernière ou Septième Figure de cette Planche eft une petite Coquille E Das £) Der ; , = üne blanche, platte, & fort brillante au dehors, tire un peu fur le rouge. Ce te fines & trés-petites, qui s’enchaflent dans celles de l’autre coquille. On l'apelle par cette raïfon la Scie. (9) (g) Die Sacge. PEANCHE VIIL Figure 1. Nous avons déjà fait plus haut la remarque que parmi les Huitres pierreufes, il y en a quantité de difformes & telle eft celle que cette Figure repréfente, La Coquille confifte en plufieurs écailles four- rées l’une fur l’autre, qui font d’un rouge pale, & transparentes. Le Bec eneft jaunâtre, & n’a d’autre liaifon avec l’écaille qui fuit, fi ce n’eft qu'il y eft fortement attache, à mo P’'Huitre qui eft dedans CHE 2 plus 20 LY + LE plus, pour joindre les Coquiiles, & les tenir ferrées. Dailleurs la fuperficie de la Coquille eft cotonnee & fibreufe, comme la figure le démontre. Figure 2. Nous voici arrivez aux Coquilles aux quelles on donne pro- prement le nom d Amiral, & nous commençons par un Vice-Amiral. Cet Efcar- got, que l’on apelle aufli 4iral des Indes occidentales (*), a un fond brun-fon- @) Der ce, ourouge-brun, Il eft entouré en haut d’une bande jaune étroite, on on en voit de la même couleur deux plus étroites au milieu, & une plus large DL ” tout au bas. Ces bandes font parfemées de petits points noirs. Entre ces bandes on aperçoit dix à onze Cercles grainés de noiïratre & de blanc, qui font les mêmes tours. Les Cercles font un peu élevez & les grains for- ment fur ces Cercles des petites boffes, qui font aflürément un trés-bel ef- fèt. Les Contours aboutiflent un peu en pointe, & la coquille eft mar- queée ci- & là de taches de couleur argentine. Figure 3. Celui de tous les Amiraux, qui par fa beauté mérite lepremier rang, & qu’on voit ici trés-vivement dépeint d’après nature, eft l’Amiral d'- . Orange(b). La Nature à employé à cet Efcargot en quille tant d'Art & d’or- ()Admi- dre, qu’aucun autre de la Claffe des Cornets ne peut lui étre comparé. Les TES Variations qu'on y remarque font toüjours plus belles l’une que l’autre. Un "article effentiel à cette coquille c’eft qu’elle a un fondsargentin plus ou moins blanchatre. Ce fond eft entouré de deux bandes larges Couleur d’orange, qui paroïffent tirées à laligne, & dont la couleur eft plus pale aux uns qu’aux autres. Outre ceux bandes on y voit depuis le haut jufques au bas des Cercles élèvez fort fins en travers, dont le nombre s’étend quelques fois jufques à trente. Ces cercles font tous marquetez alternativement avec regularité, en- farte que l’on voittotjours une tache argentine après celle qui eft d’un brun- foncé. Le plus haut de ces Cercles eft aufli le plus large, & le plus fort, & eft là comme un anneau de bordure pour toute la Coquille, après quoi vien- nent les Contours qui aboutiflent en pointe obtufe. Entre ces Cercles on obferve des Lignes grainées tantôt plus, tantot moins. Comme la Coquille eft aflez épaifle, la Couleur des bandes n’eft pas fort tranfparente. (c)Admi- Figure 4. La Coquille qui fuit eft une Façon d'Amiral(e) plus reffemblan- salarüg. te à un rouleau qu’à un Corwer. Celle-ci n’a que des Cercles grainez, & point de bandes. Le fonds en eft de Couleur d'Orange plus ou moins fon- cée, fur quoi l’on voit des taches telles que celies que la mer forme fur une Carte de Géographie, Les Contours aboutiffent un peu en pointe, ce (a) Bütt. qui fait nommer cette Coquille le Barroir de Tonnelier grainé.(@) . Figure ;. eft une Coquille à rayons, jaunâtre, trés-jolie, à deux Oreilles FT égales, dont chacune forme un angle droit. Les Sillons fe trouvent entre les côtes depuis le haut jufques au bas entaillez en travers. Cette Coquiile eft ventruë, & fa partie intérieure eft couverte d’un brillant femblable à Ja nacre. L’autre coquille eft enfoncée, ou rentrante, & a les mêmes cô- tes, de façon pourtant que quand on joint les Coquilles, la Cote inférieure fe joint fi Jufte dans le Sillon fupérieur, que l'Artifte le plus confommé ne pourroit jamais mieux compalier un Couvercle. Figure . k (a + à NH REX + LS 21 Figure 6. {1 y a quantité d’efpèces d'Efcargots à Vis(a), qu’on apelle auffi a)Schrau- Efcargots d'Eguille (b), où Baguette de Tambour (c), qui ont fouvent plus de vingt ben- Contours vifibles. Les Coquilles ont en bas prefque l’épaiffeur d’un doit, $chne- & aboutiffent en haut en Pyramide pointuë. Le nom particulier de celle b) Nadel- qui eft repréfentée ici eft: La longue Vis d'Yvoire à contours ventrus(d). La rai- Schne- {on de cette dénomination eft, que chaque Contour eft ventru, & eft fort cken. ferré contre le Contour fuivant par une Ligne qui eft tournée de méme, © Trom- Sur chaque Contour on voit fept à huit cercles élevez, qui commencent à Kf l embouchure & ne fe terminent qu’à la pointe par une Configuration fem- DDielan- blable à celle d’un Tirebouchon. Le plus fouvent ces Coquilies font cou- ge Elfen- leur de chair, quoiqu’on en voye quelquefois de blanches & de grifes. La be Coquille en eit aflezépaitfe, & a au dedans la même couleur, mais elle ÿ eft SEnran2e unie, & on n’y aperçoit aucun veftige des Cercles. Rumph l’apelle Sirom- chigten bus Tympanorum & les Hollandoiïs Trommel-Schroef, c’eft à dire Vs de Tambour à Wixdun- caufe de la reffemblance qu’elle a avec ces Vis dont on fe fert pour bander 5€2. les tambours. Figure 7. Cet Efcargot à vis porte le nom d Eguille à bandes 85 à points, mais Rumph V'apelle Evuille a tricoter (e), Marlpriem, gekaïtelde Naalde, Strombus denta- (e) Orig. tus, Où Efcargot a vis dentelé. La Coquille en eft plus mince que celle de la Strick- Figure précedente. Ses Contours font plats, au lieu que ceux de l’autre nadel- font tous ventrus. Chaque Contour eft couvert depuis l’embouchure juf- ques à la pointe d’une bande élevée ou d’un large cercle, qui eft entaillé ar tout, & l’on voit entre les entailles des petites rayes de couleur rouge- rune, qui vont du haut en bas, & ne font pas plus longues que le ruban n’eft large, quoique ces raies difparoïflent quand on y touche trop fou- - vent. On remarque entre les Cercles fur chaque Contour plat deux ran- gées de petits points bruns ou rougeitres. Cette Coquille eft d’un blanc brillant, entremélé pourtant de couleur de chair, qui paroit le long pref- qu’en ondes, ce qui obfcurcit ci- & là l’éclat de la Coquille. PAL AUN CITE, EX. f) Kinck- : hürner, Figure 1. On donne communément le nom de Coquille Sabote (F) à toutes jat. Buc- celles dont le prémier Contour eit plus long que les autres, entant que tous «27. les Contours font ventrus & oblongs, & aboutillent à une Ouverture large RSNDE & prefque ronde. Mais lorfque les Contours ne font pas fi ventrus, & que en ae, l'embouchure eft longue & étroite, on les apelle Eguilles.(9) Quand cette psc. ouverture longue & étroite a un large rebord le nom eft Efcargot ailé (h) ou h)Flügel- Corne à Babines(1). Si les Ailes dans leur étenduéë ont de l’épailleur on les sue apelle Babines épaiffes,(k) maïs au cas qu’on y voie outre cela des bofles ou ; ee des pointes on les range dans la Claffe des Efcargots-a-pointes (1). La Figure Hoerner. repréfentée fur la Planche eft de cette efpèce, & le nom qui lui convient k) Dick- le mieux eft Efcargot ailé à grofes lèvres &$ à dents obtufes. La Coquille en eft Lo trés-péfante & extraordinairement épaifle. Elle a en haut tout autour du Ge C3 premier (ken. 22 ZX + LS prémier Contour une rangée de pointes obtufes, & au deffous deux ran- gées de petites boffes, Les Contours fupérieurs, qui aboutiflent en poin- te, font aufli garnis de petites pointes ou de verruës. La Couleur en eft grife, cependant on y remarque partout comme au travers d’une peau fur le fond des taches rouges ou d’un brun-foncé, & par cette raifon Rumpb l’a- pelle Aata tenticinofa, où Sproetje, ce qui fignifie Roufieurs, ou ces taches au () Som- vifage connues fous le nom de beutilles(a). La Couleur de l'embouchure, Meriprof- ft un rouge-vermeil, qui {e perd cependant peu à peu tant au bord de la babine, qu’à l’entrée de la Coquille, & paroiït d’abord dabord un bleu a- zur & enfuite un bleuturquin. Cette Coquille a beaucoup de brillant & eft trés-belle. À Fioure 2. De toutes les huitres pierreufes bofluës & ridées, il n’y en a fans doute aucune, qui ait une conformation plus reguliére que le Manteau de Lazare, qui eft dépeint ici. Cette huitre a un dos magnifique rouge de cou- leur, tout garni de boffettes ou de gibbofitez à peu prés-égales, qu'on voit en ondes le long des côtes ou des rayons. Du coté de la fermeture elle eft jaunître, & les rayons qui partent de là comme de leur centre, font là où ils commencent beaucoup plus fins & mieux rangez. Le bec un peu tour- né eft tout-à-fait concave, & a deux oreilles égales, dont les rayons font trés-beaux. On obferve fur fon dos raboteux encore cinq rayons jaunà- tres, difpofez à diftances égales, qui confiftent depuis le commencement jufques au bout en membres irréguliers dont les uns font garnis de pointes & les autres d’écailles. Ces membres en écailles font frifez comme des feuilles de choux, & aboutifient peu-à-peu du coté de la fermeture en peti- tes écailles, pointes, ou bofiettes, mais du côté de la circonférence ils s’é- tendent loin au delà du bord de l’huitre, & font un peu relevez. L'’inte- rieur de l’huitre brille comme la Nacre. On n’y aperçoit aucun rayon à caufe de l’épaiffeur de la Coquille. Le Couvercle eft plat & a des écail- les irregulierement diftribuées. Fig. 3 11 {e trouve des Efcargots qu’on apelle formez en poire(b) parce que leurs Coquilles font ventrues au milieu & ont la figure d’ une poire par les extrèemitez. En voici une trés-belle de cette efpece à laquelle on a c)Davids- donné le nom de Harpe de David(*), parce que l’une de fes côtes a beau- Harpe. coup de raport par fa conformation à celle d’une harpe, & que les autres qui règnent tout du long à diftance égale repréfentent les cordes de cet in- ftrument. Cette Coquille n’eft point épaïfle. Ses côtes font aflez larges & élevées. Elie eft unie, brillante de couleur brune-foncée, par ci par là marquée de flammes blanches & rouges, tachetée, & aflez femblable à un beau Marbre d’Italie bien poli. On y voit des rayes noires, qui traverfent les côtes, entre lesquelles il y a tout du long des rangées entières de demi- Cercles blancs. A l’extrèmité du premier Contour les côtes fe brifent en pointes émouflées, ce qui forme un efpace aflez large, qui continue jufques aux Contours fuivans, de forte que le fecond Contour fe trouve poifé pro- prement fur l’inférieur, prefque comme une Couronne à douze pans fur une €) Birn- tœrmig. TAXE. LR + EX 23 une tour, & les autres petits Contours forment au deffus de cette Couron- ne un Ornement femblable à ces touffes ou bouquets qu’on voit quelque- fois au haut des tentes. Au dedans la Coquille eft rougeaitre & unie, fans fillons, parceque les côtes ne font pas concaves. PLANCHE 1 Fi. I. La Clañe des Alkruiken, ou Cruches à huile, comme on les nom- me, & qui apartiennent aux Efcargcots proprement dits tels, eft trés-nom- breufe. On en voit fix fortes particulieres fur cette Planche. Celle du milieu marquée Fig. r. eft le Tigre Malabare.(a) D'autres l’apellent / Oreille de Géant flamboyante(b), ou la peau de ferpent colorée.fc) C’eft une Coquiile trés- (a) Mata- épaifle, ayant l'embouchure en forme d’oreille couverte d’un brillant de bariiche Nacre. Ce brillant perce aufli de biais fur les Contours àtravers un fond bril- pt lant de même, & noir comme l’Ebène. Cette couleur noire fe perd aux Con- p.52 tours fuperieurs , & toute la partie fuperieure femble être de nacre.Cette mé- Riefen- me efpèce de Coquilles a aufli quelquefois au lieu de flammes des taches blan- Ohr._ ches, & par cette confidération on apelle celle-ci la peau de Serpent, & ’au- CC) die tre le Tigre. Mais elles fe reffemblent en un point c’eit qu’elles ont l’une & En Pautre près de l’embouchure un trou umbilical aflez large, qui va jufques gcnhaut, au dernier petit Contour où ce trou n’a plus qu’une ouverture trés-étroite, dans laquelle on ne peut pafler que la pointe d’une petite épingle. Figure 2. eft un petit Cornet de pofte(4> dont la Coquille eft fort mince. Sa (d) Poft- Couleur eft un rouge-clair. Elle eft trés-proprement ornée d’une bande hôrnchen noire, qui bore les Contours, & les extrèemitez de l'embouchure coupée. On voit la méme bande fur le dos en travers. Il y a des deux cotez enco- re une bande bianche, qui fait tout le tour des Contours, au bout defquels la Couleur rouge fe perd & devient jaunatre. Au dedans paroiît un bril- lant couleur d’or ou d’argent. Ce qu’il y a à remarquer de particulier, c’eft que les Contours ne font élevez nulle part; mais à méfure qu'ils s’e- trécifient ils rentrent en dedans ce qui a fait donner à cet Efcargot le nom de Trompe d'Elefant, par le raport qu’il y a de cette Coquilie à la Trompe, lorfque lElefant la retire & la roule enfemble, pour prendre quelque cho- fe, ou pour le tenir ferme. Figure 3. Ceci eft un Efcargot nageant, qui apartient aufli bien que la Co- . quille fuivante à la Claffe des Cruches à huile. Celle ci eft un peu plus tirée en biais. Les Contours en font fort voutez, & l’Ouverture eft faite en forme de Lune. Ee fond eft de couleur fauve tacheté de rouge-fonce. (e) Orig. Figure 4. eft de l'efpece des Turbans à la Turque(e), Cette Coquille eft Tulban- jaunâtre, & eft marquée de haut en bas de lignes rouge-brunes tracées en fe angle, comme on écrit en allemand un mou unn. Quand la couieur en jynalat. eft plus jaune, on range celle Coquille au nombre des Jaunes d'œufs marbrez, Falcia, ou Elle eft mince. Diadena. Figure ;. eft une trés-Felle Coquiile un peu enfoncée, à Contours cou- pez & difüintts. Le prémier elt ordinairement d’un rouge-brun, à _. coque 24 ER + LS lèquel on voit briller du jaune, mais en haut, là où le prémier Contour commence à s’applatir & à fe retourner, de même qu'aux petits Contours reftans, elle eft bleuë. Le prémier contour eft environne de trois cercles marquez altérnativement de blanc & de rouge à la façon des Echelles qu'on voit fur les Cartes Geographiques. Elle brille en dedans comme la nacre, & n’a point de trou umbilical. | a. Fivure 6. Cette Coquille ex forme de Lune n'eft pas autant tirée èn biais que les précedentes, & fes Contours fuperieurs font aufli plus grands. La Couleur du fond eft comme celle d'une Corne qu’on 2 frottée d'huile, & l'on remarque fur les deux prémiers Contours diverfes rangées de taches noires oblongues, qui fe perdent aux autres Contours. L’Embouchure eft blanche & la Coquille épaile. Figure 7. Cette Coquille frifée a beaucoup de raport avec celles auxquel- les on donne le nom de Waffau(a). Le Contour inferieur eft feu aufli grand (a) Naf que tous les autres enfemble. Le fond eft couleur de Citron. Au fecond fauer. Contour on voit des Lignes noires à angles, qui defcendent en zig-zag juf- ques en bas à peu près comme les Graveurs reprefentent la marche de l'é- clair, & les Contours fuperieurs font comme de la Nacre verte. Toutes les Cruches à huile que nous avons décrites jufques ici font unies & brillantes, & leur Chair fe mange, PLANCHE XL Figure r. Ontrouve aufli des Efcargots qui ne font élevez qu’un peu, mais d’un coté comme de l’autre. Leurs Contours forment en proportion égale une Ligne Spirale comme les Cornets de Pofte. L’embouchure n’en eit pas grande, & prefque quarrée, à peu prés comme le profil d’un tuyau comprimé. Une des principales Coquilles de cette Clafle eft celle que la (by Per- Figure 1. repréfente & qu’on nomme la Perfpettive(b). RuMrH l’apelle feitiv- Cochlea globofa umbilicata. Schnecke Elle eft élevée de deux tiers de pouce, & a la largeur d’un gros tu- yau de paille. Elle a aufli prefque la même couleur & abfolument le même vernis. Mais il eft néceflaire d'en faire une defcription plus détaillée. Le prémier Contour eft donc bordé en bas d’un Cercle blanc angulaire, qui avance, & fait le tour de tous les contours, jufques à la pointe, où il fe perd. Il vient enfuite un autre Cercle plus plat, plus large, & aufli élevé, décoré alternativement par tout de taches blan- châtres & de brun Chatein. Celui-ci accompagne le Cercle blanc inferieur en fuivant tous les contours jufques au bout. A cela fuccède un Con- tour femblable à un tuyau façon de paille, jaune à quelques coquilles, brun ou bleuitre à d’autres, & ayant à quelques unes des bandes des deux couleurs. Les Contours inférieurs font unis, les fupèrieurs ridez, com- me fe ride un brin de paille quand on le courbe. Figure Tab XZ # Î : 1 : ; < 0 \ : | f 1 : : f ï 3 j El LE - L : : A 5 . 0 = . ' « . EX + ES 25 Figure 2. Tournons à-préfent cette Perfpettive, & examinons la par def- fous. Nous y trouverons la raïfon de la dénomination qu’on lui a donnée. Nous voyons dabord ici comme à la premiere Figure ce Cercle blanc, que nous avons déjà décrit, & fur lequel on aperçoit quelquefois des flammes jaunes, puis paroît fur ce fond le même Cercle élevé tacheté de brun & de blanc, comme à la partie exterieure des Contours. Ce cercle les fuit d’un bout à l’autre comme on le peut voir aux Efcargots brifez ou coupez par le milieu. Une platte päle, couleur de paille, vient immédiatement aprés ce cercle, laquelle platte eft bordée d’un anneau coloré, & enfuite d'un cercle fort ridé ou entaillé. De-là on peut voir à travers tous les Con- tours, qui aboutiflent en pointes comme les Perfpeétives peintes, & ce n’eft qu’ au fond que la Perfpeétive eft fermée. Au refte la Coquille eft mince & tranfparente. Fig. 3. Parmi les Escagorts, dont les Contours ont beaucoup de ra- port avec ceux des Coquilles Sabotes, il y en a de dentez, qui ont au Contour inférieur un long bec. Leurs dents ou aiguillons les ont fait nommer Æs- cargots-Heriffons, mais on les apelle aufli etes de becafle à caufe du long bec. Leur Couleur leur fait donner encore le nom d’ Escargots pourprez. La Co- quille de cette espèce repréfentée fur notre Planche eft d’une beauté ex- traordinaire. Sa Dénomination propre eft la Tete de becaffe a doubles aiguillons. On l'apelle auffi l’Araignée, & encore Chauffetrappe, en latin Tribulus. Le prémier Contour eft aufli grand que les autres trois. Ils font mar- quez en travers par des petits Cercles élevez, qui font fins, & tout garnis de petites bofles. Trois groffes Côtes élevées fortent du plus petit Con- tour, & pañent fur tous les autres le long de la Coquille. La première de ces Côtes defcend près de l'embouchure, la feconde eft vis-à-vis, de l’au- tre côté, & la troifième pañle au milieu fur le dos. Toutes les trois ont des Aiïguillions longs un peu courbez, entre lefquels on en voit çà & là de plus petits. Ces Aïguillons ont pour la plüpart un pouce de longueur, & font trés-aigus, Ils garniflent le bec, qui eft long d’un doigt, & un peu courbé au bout, ce qui le fait paroître rompu. Figure 4, Quand on confidère cet Efcargot par le bas on aperçoit une Embouchure pareille à celle des Coquilles Sabotes, avec une Babine frifée. Cette embouchure s'étend par une éraflüre étroite jufques au bout du bec. Le Couvercle deftiné à fermer l'embouchure, qui s’apelle en làtin Oryx marina, OU Vnguis odoratus, rend une odeur agréable. On s’en fert pour par- fumer. En obfervant de ce côté les aiguillons inférieurs on voit à la plu- part une éraflure comme l’autre, mais trés-étroite & prefque fermée, tout comme fi ces aiguillons avoient eù autrefois une cavité, qui fe feroit re- jointe, La Couleur de la Coquille eft un peu rougeitre. Il y en a beau- coup de gris-cendré, & trés-peu de blanches. Figure $. Nous avons defliné fur cette planche encore un Efcargot-a-vis qu'on apelle ?Efälier en caracol irrégulier. La Coquille en eft blanche. Elle . eft de la longueur d’un pouce, & a des Contours ventrus, qui vont abou- | D tir 26 RS + ZX tir en pointe en s’appetiffant proportionellement. On voit tout le long des Contours des Côtes élevées, qui femblent les tenir joints l’un à l’autre. L’Embouchure en eft prefque ronde, & comme bordée par l’une des côtes. Ce en quoi cette Coquille diffère de celle, qu’on nomme l’Efcalier en caracol regulier, c’eft que fes Contours font plus pres l’un de l’autre, & d’ailleurs ceux de la dernière, font plus ventrus, plus courts à proportion, & d’une ftruéture beaucoup plus belle. PLANCHE XIL (a) Kriv- Eicure r. repréfente un Æfcargot à toupie (a) & coloré, tout à fait char- fel-Schne- mant. On l’apelle ainfi à caufe que pofé fur fa pointe il refflemble fort aux cke. toupies (b) dont les Enfans jouent. Ses Contours font plats, s’étréciflent peu (b}voyez à peu proportionellement, & vont enfin aboutir en pointe. Ilya ici une Dittion. Remarque particulière à faire, c’eft qu'aux autres Efcargots les Contours de Kiche- font plus ou moins coupez & diftinéts l’un de l’autre, & fe recourbent en nn dedans dans une circonférence plus petite, au lieu qu’ici un Contour dé- paffe l’autre en forte que le Contour fupérieur paroit toüjours repofer fur celui qui fuit, comme on voit les tuiles difpofces fur les toits. Les coupu- res des Contours fupérieurs, qui dépaflent ceux qui fuivent, font un peu noueufes, Le fond eft de couleur blanchâtre, & couvert ça & là de ta- ches, qui font d’un rouge foncé. Entre ces taches on aperçoit des lignes d’un rouge clair. Prés de l'embouchure, qui a l'éclat de la nacre, ilya quantité de taches incirnates grandes & petites, & beaucoup d’anneaux ronds entaillez. Toutes les Coquilles de cette efpèce portent aufli le nom de Piramides. Les Hollandoïs les apellent Baggue-drellen © eft à dire Pets de (> Non- Nonne. (C) nen- Fioure 2. Nous avons vü fur la Planche XI. une féte de becaffle à doubles FürYSe dents; celle qui fe préfente ici eft une Tête de becalle fans aiguillons que quelques (ay pie uns apellent le petit Seau(d), ou le petit Puifoir a manche (e), parce qu’il femble Schuffe. qu’on puifies’en fervir pour puifer. Cet Efcargot apartient à la Clafle des @ . Das Efcargots pourprez à bec proprement ainfi dits. La Coquille eft marquée de or na nœuds fur les Contours, & en travers aiternativement de lignes brunes & dem Stiel. blanches en fillons. Trois groffès côtes comme des bourrelets regnent Latin. tout du long. , Harjiebum Figure 3. L’embouchure de l'Efcargot précedent cft repréfentée ici. Elle eft rougeître, prefque ronde, & aboutit à une fente étroite qui regne tout le long d’un bec mince, & s'ouvre un peu à l’extrèmité. Ce bec, brun de couleur, eft garni en haut de quelques raves élevées, qui montent en biais en tournoyant, ce qui le fait paroitre comme une coïonne torle. Il y a encore à obférver que embouchure ef mince, & a des babines peu dentées qui vont du bas droit en haut. D’auieurs ia Coquille eft fine, blan- che au dedans, & prefque tranfparente. Fioure 3 Ta bXIT 0 un” \ ” CRT Tab XII EX + EX 27 Figure 4. Cet Escargot en toupie ne cede point en beauté à celui que nous avons décrit cy-deflus (Fig. 1.) La Struéture eft la même, mais celle- ci a fur fes Contours deux rangées de petits noeuds l’une fur l’autre, dont la rangée inférieure a les noeuds les plus épais. Un Verd celadon s’y re- pand comme en ondes tremblantes, qui fuivent la marche des Contours. Le fond plat du prémier Contour eft juftement fait comme à l’'Efcargot précèdent de cetteefpèce, mais les taches en font d’un rouge pile & ver- dâtres. L’embouchure eft dentée, & fe retourne un peu plus en dedans par une cavité, à peu près comme un tournant d’eau. PLANCHE XIII La riche Claffe de Coquilles, aux quelles on donne le nom de Porce- laines, nous fournit ici un très beau Klippkous, qu'on apelle Tortuë, ou en la- tin Concha tefludinaria. Cet Escargot a un dos élevé un peu boffu, qui d’ail- leurs eft uni & brillant. La couleur en eft un brun de chateigne, par-ci par-là un peu blanchätre, parfemée en particulier aux côtez de taches blan- ches tirant fur le jaune d’un brun foncé vers le ventre, & tout-à-fait noi- re au bord. A l’une des extrémitez où l’on trouve des veitiges presqu”? imperceptibles de petits Contours fortans fur une pointe pleine de noeuds, la Coquille eft plus large qu’à l’autre. Mais l’ouverture eft également éle- vée aux deux bouts. La fente n’eft point dentée aux extrémitez. Figure 2. Le ventre de la Porcelaine que nous venons de décrireeft d’un brun foncé avec une lueur bleuître. Vers le milieu cette couleur tombe dans le jaunâtre, après quoi vient l'embouchure dentée. Toutesles dents font fort élevées, d’abord d’un brun rouge, & à méfure qu’elles entrent dans la coquille elles aprochent plus du blanc ou du jaunatre. La couleur intérieure eft blanchätre mais fort ombrée. Figure 3. La plus grande partie des Coquilles Sabotes, dont le nombre eft trés-confidérable, font de groffes pièces. Cependant on entrouve aufli de cette espèce de petites qui font extraordinairement mignonnes. Telle eft celle dont nous donnons ici la figure. Ce petit Cornet a quantité de Cercles élevez & grainez, preflez l’un contre l’autre, qui font le tour de tous les Contours. Ces Cercles font d’un rouge-brun, & les Sillons qui les fépa- rent d’une couleur un peu moins haute. On trouve ça & là aux Contours des rebords élevez, comme s’il y avoit une nouvelle pièce ajoutée. La pièce entiere paroit de tous les côtez tournée en biais, & entre deux on aperçoit par fois un rebord d’un beau bleu. Figure 4. eft le côté opofé de la même Coquille Sabote. On y voit l’em- bouchure bleuë, entourée d’une babine blanche épaiffe & frifée, quiabou- tit à un bec court tourné en biais. La Frifure de la babine provient des Cercles élevez extcrieurs, qui y aboutiflent & la dépañfent, & entrent ainfi dans la même élevation colorez de bleu dans {e Contour. D 2 Fivure (a) Zacobi- ter- oder Strabl- Majchel. 28 RX + ZS Figure 5. La dernière pièce de cette Planche eft un Escargot nageant formé en demi-Lune, La Coquille en eft d’un beau blanc, & brille com- me un yvoire poli. Le dos eft décoré de diverfes bandes noires ou ra- yons, qui le traverfent en ferpentant a diftance égale l’un de l’autre. Ces rayons paroiïflent à l’oeil comme de |” Ebéne noire raportée avec beaucoup d’art de finefle & de propreté fur un fond d’Yvoire. La Coquille eft fub- tile & transparente. RumrH l’apelle Falvata ottava five tenuis. PLAN GET EXT, Figure 1, Cette Coquille à rayons, où Coquille Facobite, (a) comme quelques uns l’apellent, apartient à la Clafle de me qui portent le nom de Man- teau roïal. On les nomme Manteaux, parce que leurs raions reffemblentaux plis d’un Manteau quand il eft fur les épaules, & les oreilles repréfentent le Collet. Quoique la plüpart de ces Cogrilles Facobites ayent à peu près la même figure, on ne donne cependant particulièrement lenom de Manteaux qu’à celles dont la figure eft la plus jolie, & la Coquillela plus nette. S'il s’y trouve de belles taches, on les apelle des Manteaux bigarrez. Mais lors- que ces taches font d’une couleur éminemment belle & pour ainfi direRo- ïale, & que la Coquille fe diftingue par fa netteté & par fa finefle, on lui donne par préférence le nom de manteau royal. Alégard de la Figure, des Côtes, & des Rayons, on n’a qu’à relire ce qui en a été dit à la Planche IV. & V. Celle-ci cependant n’a point de bofles , mais des rayes delica- tes, qui forment des Sillons trés-fins. La Couleur en eft jaunàtre & rou- ge, où l’on voit des taches irrégulierement diftribuées, qui font d’un rou- ge-foncé, & qui paroïffent comme les ombres des plis d’un manteau fufpen- du. En haut vers la fermeture, il y a un anneau obfcur, qui ne paroit an- e. que parce qu’il entre dans les Sillons ou la Couleur femble fe ré- pandre. Figure 2. eft le Couvercle de la Coquille précedente. Il eft tout plat, & paroïit même être comme un peu enfoncé vers la fermeture. Sa Cou- leur diffère un peu de celle de la Coquille inférieure, ce qu’on voit à tous les Couvercles. Celui-ci a une large bande jaune en forme d’anneau au beau milieu. Les Côtes au bord extérieur font aufli elévées que celles de la coquille ventruë. Mais ces côtes fe perdent vers la fermeture là où le Couvercle paroit étre enfoncé, & femblent l’avoir été aufli, de forte qu’on n’en aperçoit presque aucun veftige. ; Fo. 3. repréfente une efpece particulière de la Claffe des Porcelaines On les apelle dos éievez, parceque ces Coquilies font entourées au travers du dos, & un peu plus pres d’un bout que de l’autre, par un haut bour- relet. Ces Coquilles font unies & brillantes. Leur nom hollandois eft Jamboefck. Figure 4. eft la même que la précedente, mais placée de façon qu’on en voit l'Embouchure, & l’intérieur. Ici elle eft blanche, au lieu que lau- tre : Ta bXI A ge. EX + LS 29 tre partie eft jaunätre. Elle reffemble aux autres Porcelaines en ce que l’em- bouchüre y eft en long, mais elle en differe en ce qu’elle n’a pointde dents, & qu'aux extremitez elle ne fe relève point fi fort vers le dos. PLANCHE XV. Fiure 1, La prémière pièce de cette Planche eft un Efcargot incompa- rable, qu'on nomme PEfcargot en cylindre, où en rouleau, parcequ’en effet fes Contours femblent être roulez les uns fur les autres. Le prémier Contour prend prefque toute la Coquille. Les autres ne paroïflent qu’un peu, & fe terminent en une pointe fine & délicate. L’embouchure va‘en long, où l’on voit des rayes épailles, élévées & courbes. La Coquille en eft par tout trés-épaifle; mais unie comme un Verre poli, & brillante comme un Miroir. On l’apelle aufli par cette raifon le Cylindre ou le rouleau de porcelaine, & quand elle eft bien marquée & qu'elle a de belles couleurs on lui donne aufli le nom d’Efcaroot d'Avathe. En general elles font en haut un peu plus larges & plus ventruës qu’en bas, mais lorfqu’elles font tout du long d’une largeur abfolument égale, on les nomme Dafte. On en excepte celles dont les Contours s’élevent plus qu’à l’ordinaire, qu’on met dans la Claffe des Barroirs de Tonnelier. Intérieurement les Embouchures font blanches, rou- ges, couleur de Saffran, bieuatres, &c. Pour ce qui concerne particulie- rement le cylindre repréfenté dans cette figure, il faut le compter au nom- bre des beaux Efcarvots d'Avathe. La Coquille en eft rougeitre, & eft mar- uée de quantité de lignes ou rayes d’un rouge-foncé, qui forment toutes d'un cote un efuece de Reëtangle, & paroiflent être pofées par les coins les unes für les autres, ce qui fait un trés-bel effet. On aperçqit encore au bas une bande bieué un peu élévée, & tirée en biais. #6 (149 af eo 102 Figure 2. eft un Cornet en cœur d’un brun-chatein dont les Contours garnis de dents obtufes ne s’élévent que tant foit peu par le haut au bord. Cette Coquille eft marquée de taches blanches figurées en cœur & brillantes com- me l’Yvoire, qui vont en rangées tirées un peu en biais fur le Contour ex- térieur depuis le bas jufques à la Couronne, où la rangée, qui a commencé à la pointe du premier Contour, femble entrer au fecond dans l’'embouchu- re, où elle fe perd. On peut relire ce qui a êté dit fur ce fujet à la qua- trièéme figure de la feptième Planche. Figure 3. On l’apelle Coin de beurre. La Coquille en eft jaunatre. Elle eft ceinte de lignes étroites & de bandes larges, qui ne font point élévées. Les lignes confiftent en petits points bruns, & les bandes en taches brunes fur un fond blanc. Les Contours n’avancent pas. Ils font plats & unis fans dents. Il n’y a que les deux derniers, qui avancent tant foit peu & fe terminent en pointe obtufe. Rumph nomme cette Coquille Voluta fafciata, & en fait la troifième efpèce de celles qui portent en holiandois le nom deSpel- derverks-Kiifen, où Coufjin a fufeaux. D 3 Figure +. le 70.49! ge Fa 3° LA + 23 Figure 4. Celle-ci porte le nom de Coruet de bois de Chêne. Elle a une con- formation femblable à la précedente, à cela près que tous fes Contours s’a- vancent peu-à-peu. Le fond en eft proprement blanc, mais comme les lignes jaunes qui s’y trouvent en quantité femblent communiquer leur cou- leur au fond, comme une goute d'encre qui tombe fur une feuille de pa- pier brouillard, il paroît jaunätre. La Coquille eft entourée au milieu & vers l'extrémité inferieure d’une bande unie de brun foncé fur un fond jaunitre, laquelle bande confifte en plufieurs lignes brunes ondées trés- fines & contiguës l’une à l’autre. On voit fur la bande inférieure trois pe- tits anneaux minces, qui ne font pas plus gros qu’un fil. Elle eft blanche en dedans, mais les bandes brunes paroiïflent à travers. Figure 5. eft de la Clafle des grilles. On l'apelle /a petite tour à anneaux, ou apls, en latin Turricula plicata. La Coquille en eft afez épaifle & fes Con- tours ont du haut en bas tout autour de fortes côtes aigues par les bords au bout de chaque Contour, qui femble par cette raifon être denté là où 1l a- vance. La couleur en eft un gris-cendre, quelquefois tirant un peu fur le brun. Une ligne noire fait autour de tous les Contours en haut le tour, mais elle eft interrompuë, ce qui la fait paroitre comme fi elle pafloit fous les côtes en partie. Au milieu il y a une large bande de brun-foncé, qui fait en travers le tour du prémier contour. Sous cette bande on remarque quelques anneaux fins de la groffeur d’un fil. Figure 6. n’eft là que pour prefenter l’embouchure de la Coquille pré- cèdente. Elle eft blanche, & non feulement les bandes brunes paroïlffent à travers, mais de plus la Couleur brune pénètre le plus fouvent la coquil- le de part én part, & même affez fouvent cette couleur eft plus vivement “marquée en dedans qu’en dehors. Figure 7. eft de la Clafle des Cylindres de Porcelaine, dont il a êté déjà que- tion a l’occafion de la prémiere Figure de cette Planche. Mais celle-ci eit de l’efpéce qu’on nomme Dattes à caufe que leur Diamétre eft à peu près par tout le même. Sa Couleur eft un brun-foncé, lorfqu’elie n’eft pas trop ufce. Le dedans eft blanc tirant fur le bleu ayant un petit bord brun. La Coquille eft aflez épaifte, & ne court guéres le rifque d’être brifée de quel- le maniere qu’on la faififle. Ç*) Gien- PLANCHE XML Multheln. = Cefont cel. Fire 1. On compte dans la Clafie des Moules baillantes (*) àcotez iné- _. ds gaux ces Coquilles larges, quarrées en biais que l’on nomme petits bateaux. His Ou Celle qui eft deflinée ici porte le nom d'Arche de Noé. RuMPH la met au vent en. nombre de celles qu’on apeile en latin Peflines, ou Coquilles a peicne. La Cou- trouvertes, leur en eft fauve ou brune, & fe ftruéture eît particuliere. Les deux Co- _ latin. quilles font ventruës & entre deux à la fermeture il y a une coupure platte hollindoss & large en ligne droite qui tient les deux becs éloigncz l’un de l'autre. On Dore voit fur cette coupure platte des quarrez tirez l’un ur l’autre en lignes biunes TaBXTT. pa | À ê (ê ZX + ES 31 brunes un peu entaillées. Le quarré du milieu, qui eft le plus petit, fe trouve placé précifément entre les deux becs. Quand on pofe le coté le plus mince en bas, la Platte a juftement la même figure que ces dragons de papier que les Enfans font voler. De la fermeture en bas il y a quantité de côtes élevées de la groffeur d’un fil épais qui s’éloignent peu à peu lesunes des autres à mefure qu’elles avancent fur la partie la plus longue de la co- quille. Ces côtes font traverfées par des lignes plus minces, telles qu'un fil fort fin, ce qui forme prefque une efpéce de rêts de Chafleur, Au re- fte les deux Coquilles font égales. Figure 2. Nous préfentons ici la partie intérieure de l’une des deux Co- quilles dont nous venons de parler, pour en prendre occafion de faire re- marquer aux amateurs le bord fupérieur tiré en ligne droite. Ce bord eft -denté très-finement d’un bout à l’autre, & quand on y pañle le doit on di- roit qu’on touche fur la plus fine fcie qu’on puiffe faire d’un reflort de mon- tre. L'autre coquille à les mêmes dents, & quand on joint les coquilles ces dents fe ferrent les unes dans les autres, & tiennent ainfi les deux Coquil- les jointes enfembie. Figure 3. Cette Coquille en quille ou en Cone a toutes fortes denoms. On l’apelle Leopard, Cornet tiré à bandes d'orange, Cornet de lAlphabet, & toutes ces deno- minations diverfes ne proviennent que de la différence des taches qu’on remarque fur cette efpece de Coquilles. Quand les taches font grandes & figurent quelques Lettres Hebraïques on apelle cette Coquille le Cornet de T Alphabet Hebreu. Si le fond en eft jaune comme du beurre, on la nomme Coin de beurre. Ces Cornets font garnis de deux, ou de trois bandes, & quel- quefois de davantage, tantot larges, & tantôt ne paroïffant que comme des lignes jaunes. Quelques fois deux rangées detaches quarrées épaiiles tien- nent entre elles une rangée de petites taches. D’autres fois une feule ran- gée épaifle fetrouve entre deux rangées minces. On en trouve aufli où toutes les taches font de grandeur égale, & fe trouvent aufli placées à di- ftance égale l une de l’autre. Toutes fe reflemblent en ceci, c’eft queces Coquilles font fortes & péfantes, quelles ont un fond blanc marqué de ta- ches brunes & noiratres en rangées, à travers lesquelles paflent ici-& là des raies jaunes. Les Contours n’avancent point au déhors : au contraire chacun a au fond un bord un peu concave, comme une goutiere. | Figure 4. eft de la Claffe de Evuilles. Elle eft d’une longueur confidé- rable & belle à voir. Ses Contours ventrus s’élevent en Piramide. Ils font mouchetez de blanc & de rouge, & garnis de rayes. On y voit plu- fieurs boffes placées vis à vis l’une de l’autre. Le prémier Contour placé en bas a différentes rides, qui aboutifient à embouchure. Cette embou- chure eft jrefque toute d’un coté & a une babine épaitie frifce qui au mi- lieu de la partie inférieure fe termire en unpetit bec court, lequel fe cour- be ei biais. Le dedans eft bianc comme neige. On l’apelle lEfcargot boffn 8 vis, en latin Sirombus angulofus, où la Vis de tambour raboteufe. (*) Figure ()Rauhe ‘Frommel- Schraube. (a) Efcar- got- Nan- xus. c'eit le terme chinois. 32 EX + LAS Figure s. Ceci eft une Cogrille Subote peu commune. Elles eft de cou- leur de fleur de pommier fur laquelle on voit des flammes d’un rouge-fon- cé. Le premier contour eft garni d’une bande jaunâtre. La Coquille éft mince & brillante ; d'ailleurs elle reflemble aux autres Coquilles Sabotes, à un feul article prés , à l’egard duquel fa Conformation en différe, ce qui rend celle-ci remarquable. Voici cette difiérence. Prefque tous les Es- cargots, quand on les tient devers foi de maniere que l’embouchure ouver- te foit vis-à-vis de l’oeil, ont géneralement la bouche tournée à la droite de l’obfervateur, & les Contours fe courbent en tirant du coté de la main gauche. Ici c’eft précifement l’opofé. Car dans la même polition cette Coquille a l’embouchure du coté gauche , & les Contours tirent vers la droite, ce qu’on voit trés-rarement. Au refte cette Embouchure a une babine épaifle retrouflée & eft blanche en dedans, Une Coquille fembla- ble porte le nom d’Efcargot - Xanxus. (a) PLAN CAE. X'VTE Figure r. On voit ici une efpèce particuliére de Cafque garni de bof- fes, qu’on nomme par cette raïfon le Cafque raboteux. RuMrH donne à ces Coquilles le nom de Cochlee globofe, en hollandoïis Belhoorns , ou Efcarvot à se & alors on peut fort bien l’apeller l Efcargot à grelots raboteux, ou ” Efcargot à grelots garni de bofféttes. La Coquille en eft regulierement ridée, & marquée en travers d’anneaux, de rayes, ou d’entailles, qui vont tou- tes aboutir à côté prés de l'embouchure contre une grofie babine. Aprés cela il y a cinq rangées régulières de boflettes. Ceiïles des trois rangées du milieu s'élèvent perpendiculairement droit en haut. Celles de la rangée la plus baffe font un peu couchées, & celles de la rangée Supérieure s’in- clinent aufli vers les Contours, lefquels n'avancent guéres en dehors. La Couleur eft roufle, l'embouchure blanche & large. Figure 2, On trouve des Coquilles, qu'on ne peut proprement met- tre ni parmi les Efcargots, ni parmi les Moules. Telles font les oreilles de Mer, qu’on apelle aufli Moules de Nacre de perle. On ne peut les regarder comme Efcargots, parce qu’elles n’ont pas un féul Contour entier, & on ne peut les cenfer Moules, parcequ'elles n’ont qu’une Coquille, & point de Couvercle. On ne laifie pas de les ranger dans la Claffe des Efcargots. L'oreille de Mer repréfentée ici eft de la plus belle efpèce. On y trou- ve un petit veltige de Contour du centre duquel fortent en demi-cercle des rayes innombrables, qui groflifflent à mefure qu'elles s'avancent, & couvrent toute la coquille. De l’autre côté de cette façon de contouron voit des rides, qui paroïflent partir de l'embouchure, & s’élévent en haut comme des ondes larges qui s’entrepouflent vers le rivage. Ces Rides forment des coupures fur la Coquille, qui y forment une Courbure conca- ve. Au bord exterieur du Contour on voit une rangée de points fort brillans, qui reflemblent à des yeux d’Infeétes, qui deviennent toujours plus ES 4 L | : ai e LE Le | a : h L M NO L Û | : L ZX + L<$ " 83 plus gros à méfure qu'ils s’aprochent du bas, & paroiïffent enfin en bofïet- tes, qui brillent comme des grains transparens. Ils paroiffent à la fin con- caves & grands, & comme enchaflez dans du cuir , la partie du milieu étant toujours la plus élevée autour de l’ouverture. Partant de là la Co- quille fe replie tout d’un coup en un bord de la largeur d’un doigt, ce qui eft caufe de l’extrémité élevée , qu’on voit en dedans à un des cotez e la coquille. Figure. 3. En obfervant cette Coquille de l’autre coté on voit encore plus diftinétement que le Contour apparent, n’eft qu'une petite cavité, qui va un peu en biais & fert à l’animal pour fe tenir ferme. Les Points & boflettes qu’on voit au dehors, font, quand on les confidere au dedans, concaves jufques à la moitié, où elles s’enfoncent & forment les trous dé- crits cy deffus. On trouve quelquefois dans cette rangée des perles pré- cieufes, & l’Huitre habitante de la Coquille tire l’eau ou la rejette par les trous, quand elle s’eft fortement attachée foit fur le Sable foit contre un rocher. La Coquille même n’eft pas trop épaifle, mais fa couleur, foit dedans foit dehors, eft fi belle, qu’il n’eft prefque pas poflible d’en don- ner une idée jufte, Comme toute la moule eft de nacre de Perle, elle a un brillant extraordinairement magnifique. On y voit éclater tour-à-tour, & en changeant, un Verd celadon gai & foncé, qui tombe en fuite dans un rouge ardent, tantôt ponceau tantot clair. Cette Coquille eft toute plat- te d’un coté, mais de l’autre, elle a un bord élevé ; large d’un doigt, qui fe replie de nouveau par une Courbure refflemblante à un gros ourlet. Figure 4. eft un Efcaïgot en cone, ou en quille, dont les Contours ne font point élevez. La Coquille en eft blanche, épaifle, & a le brillant de la Porcelaine. Elle devient un peu rougeitre au fond des Contours, & eft arnie tout autour de tache quarécs brunes ou noirâtres régulièrement di- ribuées en rangées. On l’apelle le Cornet tigré blanc & noir , ou le Livret de l'A. B. C. (a) &c. Onla met au nombre des Coins de beurre blancs. ABC. Figure s._ Nous avons vü au haut de cette planche un Cafque à boffettes. Büchel- En voici un 4 pointes où à aiguillons. Les Hollandois l’apellent Schildpadde-Star- 8°n: ten, c'eft à dire Queuës de tortuës, en allemand schildkroeten-Schwanze, où aufli Bette-tyk; c’eft à dire Fourrure de Lit rayée, en allemand geffreift Bett-Zeuo. De tous ces noms on pourroit compofer celui ci le Cafque a doubles aiguillons en fourrure de lit rayée. Celui-ci a en bas une rangée & en haut deux d’aiguillons obtus, qui fortent de la hauteur d’un quart de pouce. Les Contours qui ne font guëres élevez font tellement au large l’un dans l’autre, qu'on peut voir fort avant entre deux la Continuation des aiguillons, La Coquille eft épaifle & péfante, d’un brun-rougeitre, garnie de bandes blanches étroi- tes, fur quelques unes des quelles les aiguillons font pofez. Au dedans el- le eft blanche comme de la chaux. E PLAN- 34 RS + ZX PAL ANN CE OV Fioure 1. apartient à l’efpèce des Ævate-Bakken unies & brillantes, ou des cylindres, ou des Porcelaines. Elle eft conuë fous le nom d°Efcargot aux nuées. Elle eft bleuâtre, & marquée de nuées blanches. Il y a en travers des rayes , lesquelles font fi fines qu’on à peine à reconoître à la vüë les en- tailles que ces rayes forment, mais on peut s’en convaincre par l’attouche- ment. Le dedans eft rougeatre. Les Contours paroïflent être par en haut un peu au large les uns dans les autres, puis qu’on peut pañer par toutune tête d’epingle dans l’ efpace qui eft entredeux. Figure. 2. eftune charmante petite Coquille à rayons, qu’on apelle la C- quille d'Orange. Elle eft en dedans d’un rouge-brun, & en l’obfervant à tra- vers vis-à-vis d’une lumiere elle paroïit étre d’un rouge ardent, ou cou- leur de feu. Les Côtes en font unies, cependant on y voit deslignes fines tout du long dans les fillons. Figure 3. eft une belle repréfentation d’une jolie Moule en forme de cœur. Elle eft de celles dont les cotez font parfaitementégaux, & qui font .galement ventruës de part & d’autre, c’eft à dire dont une coquille eft faite com- me l’autre. Ce qu’il ya de plus remarquable, c’eft-que lesbecs fe touchent, ce qu’on ne trouve pas à toutes les autres Moules de cette Claffe. Les Co- quilles en font blanches, minces, rayées, & un peu ridées, ce qui cepen- dant ne paroit pas beaucoup. Les becs, qui font précifément au milieu, fe retournent fubitement en pointe, & fe courbent fort, ce qui forme des deux cotez un enfoncement fur la Superficie exterieure autour duquel les côtes fe recourbent avec égalité. Les Coquilles fe joignent admirable- ment l’une dans l’autre. Cette Moule a encore une autre figure fort difi- cile à décrire, car les Coquilles fe feparent tout autrement qu’à d’autres moules à deux coquilles, vu que l’ouverture va droit à travers de la Su- perficie. Cette Superficie eft en effet presque platte, & celle de l’autre côté eft beaucoup plus voutée, & méme un peu en pointe, de manière qu'il y a ici pour ainfi dire trois côtez, fçavoir celui qui paroit ici fur la Planche, & deux à la partie poftérieure. Figure 4. eft pareïllement une Moule en cœur, avec cette feule difference que la Coquille de celle-ci eft un peu plus épaifle, grife de couleur, & un peu plus ridée fur fon élevation. Figure $. Comme cet Efcargot par fa babine avancée a de la reffemblan- ce avec cette petite voile, qui eft attachée au Gouvernail des vaifleaux, ou €*) en al- au mât d’artimon, on l’apelle Foie d'artimon, en latin Epidiomis(*). La co- Jemand Bejans-Se- gel. quiile en eft unie, brillante, épaifle, en particulier fa babine, ou la levre de l'ouverture fe termine en un gros bourrelet, qui a l’éclat de la nacre. Les Contours s’élevent en haut en forme d’une petite Tour, qui finit en pointe. À l’égard de la couleur le fond en eft jaune-pàle marqueté tout au long en defcendant de rayes crochuës ou ferpentines. En avançant ee = Tab XV IL. ab. XIX. | ES \ | A ET WA \ | AN LK + ES 35 le premier Contour ces rayes paroiffent plus droites, plus larges, & plus groffes. Au coté inferieur & au dedans la Coquille devient blanchatre ou d’une couleur d’argent brillante. Fivure 6. Le Barïoir de Tonnelier marbré d'Orange que l’on voit ici eft un trés-belEf- cargot en cornet a coquille épaiffe.Le fond en eft couleur d'orange fur lequelon voit tout le long des rayes d’un brun foncé qui defcendent en ferpentant. Cà & là on aperçoit des taches blanches, & le plus fouvent en haut & au mi- lieu une raye blanchâtre, Quand ces rayes blanches font coupées régulie- rement en bandes on range cette coquille au rang de celles, qui parmi les Barroirs deTonnelier portent le Nom d° Amiral, ou celui de Vice-Amiral(*). Quel- (*) Schou ques curieux l’apellent aufli 4chaat-Toot, ou Cornet d'Agate. ANR PLAN GHE XIX. Figure 1. Nous avons préfenté cy deflus à la Planche VI. Figure 5,une Coquille FIEUE en afjiette à cotez inégaux, & ici nous en voyons une rougeitre de la même efpèce 4 cotez égaux, à laquelle on donne aufli le nom de Rayon du Soleil, ayant en effet toutes les mêmes proprietez de l’autre. Figure 2. eft une Coquille à rayons trés-fine, à oreilles inégales ; les côtes en font prefque unies, & pourtant un peu entaillées par des rayes fubtiles. Le fond eft de couleur cendrée, entremélée de rouge-päle, ouclair, & di- vers arcs d’un rouge-foncé couvrent prefque toute la coquille. Ces arcs paroïflent tous être un peu retirez vers le milieu par des Cordons comme un rideau de fenêtre, & font tous marquez de petits points ou taches blan- ches, qui y femblent par fois répandues , comme de petits grains de fel. Figure 3. La plüpart des Moules de mer à côtez inégaux font un peu tirées en biais, ayant de fortes côtes dont les parties font enchafées les unes dans les autres par un tour incomparablement vif & hardi. Celle qui eft repre- fentée ici eft d’un gris cendre, laCoquilleen eft épaifle, &blanche par de- dans. Les cotes ou rayons en font fort élevez, & on y voit en travers de rofles écailles concaves & relevées, ce qui les fait aufli apeller des moules a écailles, & comme ces écailles reflemblent aux ongles de l’homme, on les nomme quelques fois Moules à ongles. On en trouve de cette efpece dont une Coquille feule péfe plus de deux, & aflez fouvent jufques à trois Quintaux. Et comme on a préfumé, vü cette énorme grofleur, que ces Moules devoient être trés-anciennes & tirer leur origine du tems de Noe, on leur a aufli donné le nom de Moules du Père Noé Figure 4. Ceci repréfente un Efcargot formé en figue.On n’y peut diftin- guer que deux, ou tout au plus trois Contours, qui ne fortent prefque point. Le prémier eft fort ventru & fe termine en Col oblong. On aper- çoit fur la Coquille des petits cercles fins, qui vont en travers & tout du long il y a fur le milieu du prémier Contour un Sillon un peu large, mais peuprofond. La Couleur en eft un gris-cendré. Toute la Superficie de l'Efcargot eft marquetée de taches, rayes, & petits points rougeûtres. La É2 Coquil- 36 XX % XX Coquille en eft affez mince, & l'Embouchure large. Cette dernière eften dedans d’abord blanche, puis grife, un peuplusavant brune, & enfin rou- geitre. On j’apeile encore le Zut, la Retorte, le flaccon de Mer, mais le plus fouvent la Fivue. Fivure .. On compte aufli cet Efcargot parmi les Figues de mer, quoique celle-ci differe de la précédente en ce qu’elle eft moins oblongue. RumrH l'apelle Rapa, en Hollandois Knol où Rave ronde, cependant il sange cet Ef- cargot & le précedent dans la Claffe des Efcargots à boule, ou en globe. Celui-ci différe encore de l’autre en ce qu’il eft uni, qu’il a un plus grand nombre de Contours, le Col plus court, & l’embouchure plus large. Les Contours font plus tournez en dedans qu’élèvez en dehors. Lacouleurde celui-ci eft celle de fieurs de pomme, ou couleur de chair; ila un Colrou- geitre qui femble avoir été tordu par force, & cela à en juger par des ra- yes qu’on peut diftineuer par l’attouchement. Ce cou paroit rompu. On peut nommer cet Efcargot le Faccon de mer, & le mettre au rang des Efcargots a nombril. Au dedans la Coquille eft rougeitre & femblable à celle que nous venons de décrire fig. 4. PE A N'COHE XX Kivurer. Entre les Coquilles Sabotes & les Efcargots, furnommez Eguil- tes, ii y en a encore une autre efpéce dont le prémier Contour eft ventru comme aux Coquilles Sabotes, & tous les autres fortent comme aux Eguil- les, & l’on y remarque une Embouchure longue & étroite, qui fe termi- ne en un bec court. On l’apelle Fufeau. Tel eftl Efcargot repréfenté ici fous la Figure 1. & celuicieft de ceux qu’on nomme Fufeau court. Quant à fa conformation, on voit que les Contours ont au bord des boffes ou élevati- ons obtufes, plus plattes au prémier Contour qu’aux autres. Apres cela toute la Coquille eft ridée ou garnie d’un bout à l’autre de Cercles élevez, qui vontentravers, & entre lefquels il y a autant de Sillons de la même profondeur, tout comme fi cette Coquille étoit envelopée ‘de loin à loin d’un grosfil. Elle eft en bas d'un brun-foncé, & en haut vers les petits Contours ce brun-fonce devient brun tirant fur lerouge. Une bande blan- che entoure tous les Contours, au milieu de laquelie on voit un petit Cer- cle brun aïlez large. Cette bande blanche pénètre la Coquille, & on peut la voir en dedans par l'embouchure. Dailleurs toute l’embouchure eft d’un brun-clair. Figure 2. Parmi les Efcargots à une Coquille on en trouve une efpèce (D Schif. platte & concave, à qui fa figure a fait donner le nom de petit Plat (* ) ou elchen. C°) Klip- kKleber. ? petite latte. Rumpx l’apelie en latin Lepas, où Patella. On ies nomme ordi- nairement Sucçeur de rocher (*) parceque cet animal s'attache en fucçant aux rochers de façon que fa coquille le couvre parfaitement & ceia avec tant e force qu’on ne peut l’en détacher qu'avec un fer en brifant la coquille. Ces Animaux ne changent jamais de place, & quand onles aarrachez de cel- le EUR E nn pi in | E : TE : D | A7 pl “. : a Lo RE pt" . | ; DR AR | L L L nn CA L L : ñ L U "# » ie l h L n } ) | | e Le. : és (es : | l + Le : LE L 2 | L : ns NT : A L es (ue , eo . ' LL ne . 4 one . L L. LA | h | .. CS Léa tre _ | hi : : " Du Û NP : de. 00 2 LE i © \ Ti | | re bi [LR D L " DT tue . L | : Lu : N …_ : : L Ç L PCR L nn | NE . Ua - te L Ce | LL du NS D | 4 . L ‘@ù .. 2 L Non : . F 0 cn : TRIO Où | | a 1e 2 .. | a L L il à | D dc D : L L ni EU / : Ie MIS F ” à : : L | ! "n 0 "à Le D Lu | N | + UC Ai LR 16. he : VE | | DO'LOR AUT AT AI Fe : ui .. PC © TR D. Ja LU re | "TROUR Don, D. AL ni. TA | AU : PRET L L L ù LL: 7”. 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L L L PE L Linens : : MI Le L, | : LL L L : L L | ! on L à e : ve n Er ! Let n Lo +10. 0 û: on L | | =. ns CNET ET L | F0 | PE : ; os E | (1; L . L er n L : ol : ( nn : Ô : : ( L ' : | [ PS LX + ES 37 le qu’ils avoient choifie, on trouve une tache chauve là où ils s’étoient attachez au rocher. ]l y en a une grande quantité diverfificé par la figure, par la grandeur, & par la couleur. Celle-ci eft un rond oblon£, a un bord uni, eit fermée au milieu fans ouverture. La Concavité a demi-pouce de profondeur. Le dedans eft brillant & de couleur jaune, qui devient peu- à-peu blanche vers le fond. Cette Coquille a tout-au-tour en dehors des côtes élevées dont la troi- fième ou quatrième eft toüjours un peu plus haute que celles qui fe trou- vent entredeux. Ces côtes partent de la pointe ronde, qui eft un peu tirée vers le côté, commme des rayons, & font un peu grairées fur leur élévati- on. Elles paroiïffent en dedans à travers la couleur blanche, quoique la Coquille foit intérieurement unie de forte qu’on n’y voit aucun enfonce- ment non obftant les Coquilles extérieures. La chair de la plupart de ces Efcargots eftbonneà manger; on les grille fur leur propre Coquille. Quel- ques uns ont dans leur chair un os fort aigu. Figure 3. Nous voyons dans cette figure une Coguille à rayons peu élevée mais fort fine, qui apartient à celles qu’on nomme proprement Coguille à bouffole, où Doublets de la Lune. Cette Coquille , qui n’eft en effét que le Couvercle de la Moule à boutioie, eit unie, rougeaitre & a des rayons cou- leur de fleur de pomme, avec des lignes noires qui paroïfient à travers, & qui partant en haut du centre , vont toujours en s’élargiflant, comme aux Cadrans Solaires. Il y a en travers des petites rayes noires & fines, qui font ordinaire- ment deux à deux. Cette Coquille paroît d’une grande beauté, quand on la confidere à travers vis-à-vis d’une lumiere. Figure 4. La Coquille inférieure & ventrue de la Moule précédenteref- femble à de | Yvoire couvert d’un brillant de Nacre de perle, & ce qu’il y a de plus remarquable, c’eft que les cotes qu’on y voit & qui paroïffent aufli en dedans au couvercie, ne font point formées en fillons dans l’inté- rieur de la Coquille, comme aux autres Coquilles à rayons, mais élevées , & qu’elles fe terminent en bouts obtus en deçà du bord, de forte qu’elies n'aportent aucun empéchement à ce que les Coquilles fe joignent. Ces côtes font fines & paroiffent couchées dans la Coquille comme des fils d’ar- gent-trait. Figure . Les Oreilles de Mer de l’efpèce de celles, qui ne deviennent jamais fort grandes, & qui reftent toutes petites, ou ne furpañfent que trés-rarement la hauteur d’un pouce, font ordinairement jolies, nettes, & mignonnes. Telle eft celle que cette figure repréfente. Sa Couleur eft un rouge de Cinabre à travers lequel paroît par des Ouvertures un brillant femblable à celui de la Nacre. L’anneau large où l’on voit tout du long ces ouvertures ou trous, eit fort élevé & plat, & a des deux cotez deux bordures encore plus élevées. De là le fond defcend vers le Contour en plis élégans, dont le nombre marque ou prouve pour ainfi dire les années de la Coquilie. Le dedans rellembie à l’argent ie }lus pur &enal de Le e 33 ER + ZX le rouge extérieur qu’on voit ici n’étant qu’une peau rudeàlavérité, mais joe, & comme couchée fur la Coquille qui brille comme la nacre, & qu’on y laifle à caufe de l'agrément qu’elle y donne. Quelques Amateurs apellent cette Coquille }’Oreille de Nacïe de Perle. PLANCHE XXE Eivure r. Les Succeurs de Rocher font marquez de tant de façons diver- fes, & parmi ceux qui n’apartiennent qu’à la même efpéceil ya tant de vari- ations, que l’Oeil qui les obferve n’a jamais fait. Car il ne fuffit pas d’y obferver fi la Coquille en eft élevée ou plate ? pointuë, ou ventruë en rond? angulaire, dentée, étroite, ronde, ou ovale? avec ou fans trou? fi le trou eft au milieu ou à l’une des extremitez ? fi elle eft garnie de cô- tes, ou fi elle eft unie? fi elle eft ridée, à foliettes grainée , à layettes, rayée, &c ? fi la Couleur en eft rouge, blanche, bleué, verte, jaune&c ? il faut encore faire une nouvelle attention aux différences infinies de la Conformation. Quelques unes de ces Coquilles font oblongues & trés (a) Schwü. étroites ; d’autres ont à un côté un bec courbe, comme s’il y avoit une len-Deckel, fermeture comme aux Moules à deux Coquilles, & cela a donné aufli occafion D aux dénominations différentes. On apelleles etroites des Couvercles de Bour- @) Milch. relet (a), ceux qui ont une fermeture portent le nom de Jatte à lait (b) ou Napfen Coquille de Noix (c) on l’apelle aufli en Hollandois ORAMIES , ou Coiffure de €) Nuff- Poifonnierè, (d) ou Bonnet de Matelot (e), Marotte, (F) &c. Schalen. (d) Fifi | - La Moule en plat (g), ou le Succeur de rocher que nous voyons repréfentée Weiber- ici reflemble parfaitement à l’écaille de Tortue, quand on l’examine à tra- Haube. vers, vis-à-vis d’une lumière. Cette Coquille eft prefqueronde, peuéle- ; à-vis d’ l Cette Coquille eft prefq de, peuël (c) Matro- vée, & a une voute a peu prés platte & ronde, fans trou, à la place du- es quelonne voit qu’une tache blanche tirée d’un côté. En dedans fa cou- kappe. leur eft blanche tirant fur le bleuâtre comme du papier de pofte de Fran- (s) Schüffel- ce. On peut âpercevoir à travers la Couleur brune & les taches. Niufchel. Figure 2. eft une Huitre difforme, ou Doublet de rocher (h) que quelques CFE MU uns , eü égard à la quantité de fes rides, apellent la Vieille femme bätarde. (i) en alle- Elle eft jaune, & quelquefois on en trouve de rougeitres, La Coquiile et mand Mond- épaifle & blanche en dedans. : ’ hoerner. Figure 3. Nous avons déjà eu occafion de remarquer que l’on donne G) Oel-Krü- 4 cette efpèce d’Efcargots divers noms comme Cornes à Lune (i), Cruches à Énsthwbare buile, (k) Efcargots nageans (1), Efcargots limonneux (m) &c. On décrit celle qui Schnecken. eft repréfentée ici en l’apellant l Æfcargot limoneux brun à bandes blanches, & (m) Schlamm 1] fuffira d'y remarquer quelaraye blanche, qui borde tout le tour de l’embou- Schnecken. chure, eft un bourrelet élevé. Au refte la coquille n’eft pas épaifle & “Etes blanche en dedans. (0) Schüffel- Figure 4. On trouve aufli parmi les moules des Maroftes où bonnèts de Mufcheln. Fou (n), & même des Simples & des doubles. Les Simples peuvent être miles Cp? KHpp= au rang de celles qu’ on nomme Coguilles en plat (o) ou Succeurs de rochers (P), ber. mals Lu - : ‘ . , L | “ h j : . . : : LL | : | * te £ b : | LE | | | ; CR L . | | | - d + . n : , - s. ax | | ; 4 | : N | n.. 2 L ”“ : | o i | » D ou | . | D | | | | - > : | | L ni \ F0 + : | | | ÿ ee æ { | # : } 2. Tia b. XXI ZX + ZX 39 mais les doubles apartiennent à la Claffe des Efcargots où Huitres à deux Coquilles. Elles varient à l'égard de laconfiguration comme à l’égard descouleurs. La véritable BEse double eft de la forte à laquelle on donne le nom de Coquil- les en coeur de boeuf. (a Cette Se 4. ns préfente une trés-belle Marotte double bätarde à ban- PER des de diverfes couleurs. Les rayes qu’on y voit depuis la fermeture jus- fcheln. ques au bord, font un peu entaillées: mais É bandes noires qui vont en travers font unies, & on peut les voir en dedans en les tenant au jour. L'autre Coquille eft faite tout de même. Figures. Ceci eft la charmante Coquille que RuMrH apelle en latin CHAMA LITTERATA ROTUNDA, OU la Coquille baaillante ronde à Lettres, (b) au- @) Dierun- trement le Doublet tricote batard, qu'on nomme aufli la Coquille a Lettres de la É PURE Côte de Xulan. La Couleur en eft blanche tirant fur le jaune & a des rayes Muriel” en travers entaillées trés-finement. Au deflus on voit des lignes d’un brun- | foncé formées en équerre, qui ont des petites dents au côté intérieur, où les deux parties de l’équerre fe regardent. Ces équerres font diftribuées trés-irréguliérement , & de grandeur diverfe. Cette coquille diffère d’une autre de la même efpéce en ce qu’ici il y a en dedans des dents fines aux équerres, au lieu qu’à l’autre il femble que les Equerres ayent ête mar- quées en groiles lignes, fur lefquelles on auroit pañle par meégarde la man- che avant qu’elles fuffent féches, tirant du dehors en dedans. Au refte Ja Coquille eft trés-épaifle & forte, & tout au moins plus epaiffe qu’à celle ‘qu'on nomme en latin Chama litterata oblonga. Le dedans eft blanc comme neige. i ne faut pas confondre cette Coquille avec une autre qui lui reffem- ble à peu prés, & que RumpH nomme en latin CHAMA OPTICA, ou Coquille k à Perfpettive, qu’on apelle aufli, quand elle eft bien belle le Camp Turc (ce): (€) Das Tür. Car cette Coquille à Perfpeétive a plus du double de l’épaiffeur de celle KéheLager, qui eft repréfentée ici, elle eft régulière à tous égards, elle n’a ni an- neaux ni entailles en travers, & eft au contraire unie par dehors comme de la Porcelaine, PE AN CHE XXIE Fivurer. Cette Figure repréfente une efpèce de Cogquille à rayons qu'on range dans la Clafle des Coquilles formées en afiette, quoique celle-ci differe de celles qui portent proprement ce nom, en ce qu’elle eft plus ventrué & beaucoup plus épaifle. Celle-ci a une courbure hardie & des ornemens, qui la font aflez reffembler à ces feuillages ou rinceaux qu’on voit fur les Éftampes, qui nous viennent de France, On l’apelle-Pied de Cheval. Cet- te Coquille n’eft rien moins que fine, mais elle eft épaifle, & a des Coquil- les trés-fortes & élevées, qui s’étendent en arc, & s’éloignent les unes des autres à méfure qu’elles s’ avancent vers le bord. Entre ces côtes on en voit de plus étroites & plus bañles, qui fe terminent à un bord tres iné- sal, (2) Lappen- Schnecke. (b) Bart- Maennchen. (c) Pagoden- Lampe. (d) Das ge- flügelte Wiäldhorn- €) Der grof- 1e Sporn. (#) Der Kra- sen. 40 LS + L$ gal. La Couleur extérieure eft un blanc jaunûtre tout garni de rouge- foncé. Le dedans reflemble a de la craye qu’on auroit raclée. Le becfort par en haut avec un col recourbé , & quand on joint les deux coquilles , l'un des deux côtez qui paroïit coupé repréfente un coeur. Figure 2. Nous pouvons dire la même chofe du pied de cheval que la fe- conde Figure de cette Plancherepréfente, car cette Coquille n’eft propre- ment qu’une façon différente en la confidérant vis-à-vis de l’autre, de la- quelle elle differe en ce que fon bec n’eft point tourné en dehors, mais fe recourbe en dedans , fans être fort épais ; après cela ce bord eft plus cour- bé en ondes, de forte qu’on peut voir en dedans, comment les côtes, qui avancent ici beaucoup plus qu’à la précedente, fe terminent. Sur le bord intérieur du coté de la fermeture en defcendant on aperçoit encore une ra- ye jaune qui eft un bourrelet élevé, lequel feretourne en ligne Spirale dans une cavite oblongue, laquelle eft à l’autre côte de la coquille, & y forme la fermeture. Figure 3. Parmi les Efcargots formez en poire, tels qu’ eft celui-ci, il y en a, qui font marquez tout autour de lignes angulaires diftribuées fans ordre, & qui ont de grofles pointes ou aiguillons immédiatement au deflous des Contours. On les nomme Chauve-Souris foit à caufe de ces lignes angulai- res, qui femblent voltiger fur la Coquille, foit parceque la Coquille mé- me a quelque reffemblance avec les ailes de la Chauve-Souris. Nous l’a- vons déjà dit une fois; une imagination vive a le plus de part aux diffe- rentes denominations qu’on affeéte à nos Coquilles. Il y a nombre d’efpé- ces de ces Chauve-fouris, de blanchatres, dejaunes, de rougeitres , de gri- fes, de noiratres, &c. Les unes ont des aiguillons obtus:; d’autres les ont tellement pointus qu’on s’y pique comme à une épingle. Celle-cy eft brune tirant fur le jaune & a des taches foncées. Elles font brillantes, ont une Coquille épaïile, blanche au dedans , avec un bord brun ou jaune à l'embouchure, dans laquelle on voit trois ou quatre côtesélevées oubour- relets, qui fe retournent au Contour , & s’avancent dans l’intérieur de la Coquille. RumrH met celle-ci. au nombre de celles qu’il apelle en latin Vo- LUTA, parce qu’elle n’a point de Couvercie. Figure 4. Nous voyons ici un Efcargot formé en fromage, qui eù égard à fes Contours reflemble affez à un petit Cornet de Poftillon. De forts crocs for- tent du bord du prémier Contour, qui femblent à des lambeaux roulez en- femble, & font intérieurement caves. Dailleurs tout le tour eft cerclé, & ces Cercles font pleins de grains ; on en trouve de rouges comme ce- lui-ci; mais il y en a aufli qui font blancs, gris, & couleur de Nacre. Cette dernière a ordinairement un enduit de chaux blanche , fembiable au plâtre. Cet Efcargot a toute forte de noms. Le Leëteur pourra choïfir celui qui lui plaira le mieux parmi ceux-ci: Efcargot à lambeaux (a) en hollan- dois LosreTte, le petit Homme barbu (b), la Lampe de Pagode (c) le Cor de Chaf- Je ailé Cd) le grand epéron (e) le Colet (M) &c. Figure ' ‘ . à Li I j : ï , | ; - v : | 0] v | _ . 4 : | / | | | fi . à 1 | | 4 - L | À », ? : a e ü à En L | { | | LS : # ; L | L | ; . | Ê | ; CR é NAT | ! : ; L : ; ‘ | - À [e | ; 12 | | | | El cl | | 1 LE ., | ; TabXX NI. # AO ANNEE RS SNS EE EX + LS 4 .. Figure s: . On voit ici la partie inférieure du méme Efcargot que nous, venons de décrire. Tout ce qu’il y a à obferver de plus à cette Coquil., le, c’eft que l'embouchure frifée brille comme de la nacre de perle, en- fuite les petites côtes qui vont en rond & font garnies de petits noeuds, & enfin le grand trou umbilical, que s’ enfonce dans l’Efcargot au milieu: en perfpeétive. PLAN C HE: XXIIT Figure . Voici une autre Coquille formée en poire qu’on apelle la Mujique fauvage. Elle apartient à la Clafle des Coguilles notées, mais on lui donne l autre nom parceque les Lignes n’y font pas rangées bien réguliérement, & que les petits points noirs, qui repréfentent les notes fur les Lignes, ne ù font pas aflez féparez les uns des autres. Car on trouve d’autres Coquilles notées où l’on voit formellent deux & quelques fois trois rangées, chacu- ne de cinq ou fix lignes fort nettes , fur lesquelles on aperçoit les notes fi diftinétément, qu’on diroit que cela eft tracé avec la plume. La Coquille ici -eft fort épaille & jaunatre avec une embouchure de même couleur, & là où le Contour inférieur rentre dans l’Efcargot on aperçoit des cotes. minces, comme ungros fil. En haut les Contours ont aufli des côtes, mais qui fe perdent en defcendant & ne paroiïflent en haut que commedes boffet- tes ou élevations obtufes. j . Figure2. eft une Huitre, à laquelle fa configuration particulière a fait donner le nom de feuille de Laurier. On l’apelle en latin OSTREUM CRATIUM Il y a au milieu de la Coquille une côte large, d’où partent des deux cotez des rayons élevez, qui forment un bord à pans. Elle n’eft pas fort épaifle, & celle-ci eft belle parce qu’elle eft couleur de pourpre, au lieu que com-. munément celles de cette Clafle font grifes. Sa reflemblance avec une feuil- le de Laurier n°eft pas la feule raifon pour laquelle on l’a apellée ainfi, mais aufli parce que cet animal acoutume de s’ attacher fermement aux Can- nes & rofeaux marins même hors de l’eau, de même qu’aux arbrifieaux Lez qui croiflent au rivage, de façon que de loin il femble que c’en eft une SEE feuille ce qui leur fait encore donner le nom de Moules pinçantes, (a) où Mou- CE) Flechten- les de feuilles. (b) Mufcheln. Figure 3. Cette huitre eft l'Arche de Noë tournée, torfe , ou tortueufe (c), (c) Die ge- en latin OSTREUM TORTUOSUM, qui d’un côté eft tordue de façon, qu'elle drehete No- forme trois faces. La Coquille en eft mince, en dehors grife, en dedans 4hs-Arcke. jaunètre, blanche & reffemblante à de la chaux , ou à de la craye fur la- uelle on auroit laiflé tomber de l’huile. Sa partie extérieure eft pleine e côtes fines, qui font garnies de trés petites boffettes ou écailles. Ces cotes font toutes tirées en biais, & fuivent la courbure de laCoquille. En travers on aperçoit quantité de lignes EE qui coupent les côtes, les- quel- (a) 42 L& + ZX quelles avec les rayes font toutes vifibles en dedans, & forment des eavi- tez quarrées comme celles d’un gauffrier. Figure 4. Nous voyons fur cette Planche deux Efcargots à vis, ou éguil- les d’une trés-grande beauté. Ces Coquilles ne font pas d’un petit orne- mert dans un Cabinet, lorfqu’elles ne font pas endommagées, c’eft à dire, quand les pointes font entieres, & les Couleurs bien confervées. Lors qu’elles font bien longues & étroites & que les prémiers Contours ne font pas trop ventrus, eu égard à la proportion des autres, on leur donne af- {ez généralement le nom d° Eguilles, de Poinçons, de Piramides, de Baguettes de Tie. Taïnbour, & en HollandoisELZEN, MarrEL-PRIEMEN, &c, Cette Figure ici ger-Lein. depréfente exaétement au vif l’'Os figré, (a) que RumrH apelle aufli en la- tin Strombum Secundum. Cette Coquille eft affez forte, brillante, & a la Cou- leur de l'Yvoire. On voit fur les Contours de belles taches quarrées, bru- nes de couleur, comme des morceaux de ruban coupez, qui vont prefque jufques à la pointe, ou elles fe perdent. On remarque à quelques unes, là où les Contours fe touchent, une bande élevée, qui n’eft pas aux au- tres, qui monte en ferpentant. On apelle celles-c1 pour les diftinguer l Os tigré bande, Toutes les Eouilles, Alènes, où Coquilles en vis, ont à lembou- chure un Couvercle fubtil. Leur Chair eft venimeufe, & eit garnie d’un petit Os aigu empoifonné. Figures. eft aufMi une Coquille à vis de la même beauté que la précédente, à la- quelle elle reflemble parfaitement pour la Configuration, mais elleen difere par fa couleur qui eft jaunatre tirant fur lerouge, & marquée tout du long de Hignesblanches ondées. L’ Imagination des hommes n’a pas encore inventé des noms pour chaque efpece differente d’Efcargots & de Moules, & nôtre inten- tion n’eft pas d'augmenter la lifte de ceux, qui ont été imaginez; ainfi nous ne donnerons point de nom particulier à celie-ci, & nous contenterons d’imiter les Hoilandois, qui ont coûtume en pareil cas de mettre dans leurs Catalo- gues: une autre de la même efpèce, différemment marquée, ce dont le Lefteur aura la bonté de fe fouvenir dans tous les cas où nous ne mettrons que le nom général de la Clafle, à laquelle l’Efcargot, la Moule, ou la Coquille apar- tiendra, ce que nous ferons encore dans les cas, où une dénomination par- ticulière n’eft pas encore généralement adoptée, ou bien dans ceux, où les Auteurs modernes auroient admis un Changement denom qui rendroit l’an- cien douteux. Car il eft de fait que toutes fortes de gens, qui n’ont pas toujours le talent de penfer Siftématiquement, ou de claflifier avec exaéti- tude, fe font mélez de faire des Colleétiors de Coquillages, auxquels ils ont donne entre eux des Noms de fantaifie, qui ont duré, ce qui a occa- fionné dans les denominations toutes fortes de Changemens, foit en plus foit en moins, RumpH apelle cette Coquille ici en latin Strombum quintum. PLAN- À = 2 LE + LS 43 PEANPE HE XCIV. Figure r. Nous avons vü fur la Planche XXIIL. immédiatement précé- dente Fig. 1. un Efcargot formé en poire, auquel nous avons donné Ie nom de Mufique fauvage. Ici nous en voyons Fig. 1. & 2. une de la même efpece, mais plus grollière, d’un deffein moins regulier, & de Coquille beaucoup plus épaille. Les Crocs que l’on voit fur les Contours font beaucoup plus grands, & un peu courbez comme des Crochets obtus, mais au bas il y a quelques Côtes tortes qui grofliffent à mefure qu'elles entrent dans l’em- bouchure. Figure 2. nous repréfente le même Efcargot de fon autre côté, qui eft celui de l'embouchure, où l’on voit en même tems de quelle façon les co- tes dont nous venons de parler y entrent. Toutes les Coguilles notées n’ont pas généralement une embouchure aufli large, & prefque voutée, comme celle ci, &il y en a quantité qui n’ont pas aux Contours des Crochets qui avancent autant. On en trouve aufli qui ne font pas fi ventruës, mais qui font beaucoup plus longues & plus étroites, & dont les Contours font fort _élevez en dehors, comme aux Coquilles Sabotes. Figure 3. La préfente Coguille à rayons à côtez inécaux apartient à la Claf- fe des Arches de Noé. On l’apelle le petit Bateau. Elle eft blanche, extraor- _dinairement épaifle, & a des côtes élevées , qui du côté de la fermeture deviennent fi fines, qu’on les prendroit pour une toupe de Cheveux bien peignez au derrière de la tête. Des lignes courbes & élevées paroïflent en travers fur les côtes ou rayons, & font quelques fois fi avancées, qu’elles reflemblent aux ongles de la main. Figure 4. eft la partie intérieure de la Moule précédente. Chaque Co- quille à un bec recourbé, & quand on les joint, 1l fe forme en haut un es- pace plat où l’on peut paller le petit doigt entre les deux becs prefque fans les toucher. La Couture, ou la Iointure des Coquilles a des dents fort fi- nes qui s’enchañflent les unes dans les autres d’une manière merveilleufe, & jufte les unes contre les autres. On peut remarquer l’épaifieur des co- -quilles à leur large bord. Elles font unies en dedans &tirent fur la Couleur de chair. Figure $._ X] y a parmi lescylindres où Efcaroots en rouleau plufeurs efpèces .de ceux qu’on apelle Barroîrs de Tonnelier. Nous en avons vü un pareil fur la Planche VIIL. Fig. 4. Celui-ci eft tout garni de petits points en rangées l’une fur l’autre , lesquels points ne fortent qu’un peu. Les Contours font décorez tout autour de petits noeuds ronds. La Couleur jaune du fond & les taches blanches varient nr pre fur les Coquilles de cette ef- j 4 ‘ pêce; (a) gedürrete Birn. cb) Fuff Schnecke. #4 EX + Z2 anal. puit. _ 0 D VI” Ex cMufeo Schadeloockiane. To. Conr. A leemann ad nat. prix - LÉ + EX a” en voit la partie inférieure, qu’on apelle le fond. On aperçoit au milieu un Trou umbilical, qui va presque jufques à la pointe. Tout autour on voit des anneaux un peu élevez qui en font tout le tour en forme de ri- des ou de plis, jusques à embouchure. En travers il y a des flammes rougeîtres fur un fond blanchatre, qui au dehors fr les contours s’éiée- vent vers le haut. A proportion de la grandeur de cet Efcargot, l’em- bouchure en eft petite & oblongue ; cependant l’écuffon qui ferme cette embouchure eft rond, mais mince comme une lame de fer blanc, & tout garni de petites lignes rondes. La Couleur eft rouge tirant fur le brun. La Coquiile au dedans refflemble à de la Nacre de petite qualité, & n'a guéres de brillant, mais elle eft épaifle & forte, quoique le bord exté- rieur de l’embouchure paroïlle être mince. Figure 2. Nous avons déjà parlé des Fwfeaux dans la prémière Partie, à l’occafion de la prémière Figure de la vingtième Planche. Aiïnfi tout ce que nous pouvons dire ici de l’Efcargot figuré ici, c’eft qu’il eft d’une plus petite efpèce que la Coquille, dont on a vü la defcription au lieu ci- té , où nous renvoyons ie Lefteur. Cependant nous repéterons ici la re- marque que nous avons faite plus d’une fois, c’eft que les Coquilles re- lativement à leur ftruéture & à leurs couleurs ne pañlent pas tout d’un coup d’une Claffe à l’autre, mais fucceflivement & par dégrez. Quoi- que nous mettions donc cet Efcargot au rang des Frfeaux, il ne faut pas conclure de la que ce foit un Fufeau parfait à tous égards, car les véritables Fufeaux parfaits font plus étroits, & ont l'embouchure beaucoup plus lon- gue, Cependant comme celui-ci a aufli une embouchure aflez longue, & que fes Contours font fort élevez , on ne peut le mettre ni parmi les Co- quilles Sabotes, ni parmi les petites Tours, & encore moins parmi les Efcargots a Vis (b}). Aüïnfi on fe trouve dans le cas ou de faire de celui ci tout feul (a)Schraub- une efpèce particulière, ou de le ranger dans la Clafle de ceux qui lui Schnecke reffemblent le plus, qui font les Fufeaux. Figure 3. On fçait qu’il y a quelques Efcargots en Cone , auxquels on affeéte le nom de Cowflin à dentelles, & nous avons vü cy-deffus Part. I. PI. VII. Fig. 3. & 6. que quelques Auteurs donnent ce nom aux deux Cornets façon d' Amiral, dont on trouve le deffein fur la plänche alléguée; mais pour la Coquille dépeinte ici, c’eft le véritable & le plus beau des Couflins a dentelles. La Couleur en eft brune en haut & en bas. On y voit au mi- lieu & en bas une bande blanche décorée des deux côtez par des points d’un brun foncé. La figure en eft conique, le fond aflez plat, du milieu duquel il fort une pointe. La Coquille eft brillante comme de la Porce- laine, & l’Embouchure rouge de Cinnabre. Il y a encoreplufieurs efje- ces de Couflins à deutelles, mais qui differenttoutesentre elles par les couleurs. On n’a d'autre raifon de donner à ces Coquilles le nom de Couflin à dentelles, que parceque les taches brunes, les flammettes, & les points qu’on y re- Seconde Partie. C mar- (a) Butter= mwecken. 18 LS + EX marque, refemblent, à ce qu’on pretend, aux rangées d’epingles, qu’on voit fur les Couflins fur lesquels on travaille a faire les dentelles, & qu’on apelle en hollandoiïs Speldeiverks-Kueffen. Cette invention n’eft-elle pas fort heureufe ? Elle fert du moins à nous convaincre, qu’il y a au monde des gens, qui ont l’imagination beaucoup plus vive que nous. Ce qu’il y a de facheux, c’ eft que nous nous trouvons dans le cas de nous fatiguer par une recherche de dénominations, qui dailleurs ne fournifient aucune matiere à penier. | Figure 4. On a indiqué dans la prémière Partie PI. XV. Fig. 5. & 6. qu’il y a aufli une efpece d’Efcargots, qu’on apelle Petites Tours, & nous avons préfente au Letteur fur la dite Planche un Modele parfait de la Figure qu’à une petite Tour proprement ainfi dite. Mais comme il y a des Ano- malies dans toutes les Clafes, on trouve aufli des Coquilles bitardes dans cel- le-cy. Telle eft celle, que nôtre Figure 4. repréfente. Elle a une poin- te obtufe parceque le Contour fupérieur eft plat, & n’avance point ; d’ail- leurs les Contours font fort ferrez l’un contre l’autre. La Coquille en eft fale, jaune de couleur, peu voyante, & un peu rude à toucher. Quant à fa Configuration elle a beaucoup de raport avec celles qu’on nomme Oreilles de Midas. Figure 3. Voici encore une Anomalie, car cette Coquille eft aufli une efpece de petite Tour, dont cependant l’embouchure eft moins étroite qu'aux autres, & au contraire aufli large qu’aux Coguilles Sabotes ; maisles Contours y font élevez comme aux petites Tours, avec cette difference re- marquable pourtant, qu’ ici les Contours font leur circuit l’un fous l’au- tre de loin à loin, de forte qu’ily a toujours entre deux un efpace ou fa- çon de Conduit qui s’éleve du bas en haut en ligne fpirele, Ce Conduit eft profond & reflemble à un Sillon. La Coquille eft aflez epaïfle , blan- che de couleur , fur laquelle, on voit des tâches d’un jaunitre pale difpo- fées regulierement. Le Conduit large & en Sillon qui s’élève en haut en- tre les Contours en ligne fpirale , & qu’on ne peut pas voir fur cette Sa vüla pofition de la Figure, eft blanc comme neige , & n’a point e taches. PLANCHE VIE Eisure 1. Ontrouve parmiles Eftargots de Figure conique quelques Co- quilles, qu’on nomme Gateaux au beurre (a), & nous en avons vü une cy-deflus, Part. L. PI. XVIL fig. 4. Leur Struéture eft conique, & n'abou- tit pas en angle vers le fond, dont les bords{font arrondis. On voit for- tir du milieu du fond les Contours avec une petite pointe ,; qui empêche la Coquilie de fe tenir fens deflus deffous. Elle eft de Couleur égale quant au fond , fur laquelle on remarque quelques rangées de taches. Quand ces @ Ex cAÂlufeo Schadeloockieno. CC / Jo. nr. Âlcemanr a2 nat. PIraE. LE + ZX 19 ces Caraétères fe trouvent enfemble , on met alors cet Efcargot dans la Claffe des Gateaux, quoique d’ailleurs les Gateaux ne foient pas toüjours de cette Couieur. Car les Gafeaux au beurre proprement ainii dits, font jaunes , tachetez de brun. L’Efcargot donc dont i! s’agit ici eft compté parmi les Gateaux , nonobftant qu’il foit blanc de couleur & tacheté de jaune, parceque fa ftrutture eft pareille à celle des autres Ga- teaux. z Figure 2. On apelle Murices (a) la plüpart des Efcargots qui ont des {a Nous aiguillons, Je dis la plüpart, car il y en a quelques uns qui ont des ai- avons dejà guillons, auxquels on ne laiffe pas de donner un nom différent. Ajoutez vücy-defius à cela encore un Caraétéère diftinétif, c’eft que le prémier Contour , les ee autres qui avancent , l'embouchure , retfemblent par ces mêmes parties boiflon à aux Buccina, où Coquilles Sabotes , foit que l'embouchure fe termine en bec Coquille , long ou court, Ainfi les Efcargofs 4 aiswillons dépeints Part. I. PI. XVIL Fig. dont les an- dés Pl XUIL Fig g. 4. @ 5. PI. XXV..Fig.ss. &6: PL XXX, Fig, cent faio- 1. & dans cette Seconde Partie PI. II.Fig. 2. & 3. & PI IL. Fig. r. ne font ee point des Murices, quoi qu’ils aient des aiguilions, n’ayant d’ailleurs rien pourpre. de commun avec les Contours & l’Embouchure des Coquilles Sabtes. Mais on doit donner ce nom à tous les Efcargots dont on a vu la Figure dansno- tre prémière Partie PI. XI. Fig 3. & 4. PI. XXV.Fig. 1, & 2. & PI. XX VI. Fig. 1. & 2. Il n’eft pas juftement nécefluire qu’ilsayent des aiguillons pour être qualifiez de ce nom, car dés-qu’ils ont une Struéture femblable à cel- le des Coguilles Sabotes, & qu’au lieu d’aiguillons on n° y remarque que des Frifures, des feuilles , des boffèttes, ou d’autres élevations. Rumrx les apelle dé- jà Murices, & les range dans cette Clafle, & c’eft par cette raifon que le même Auteur met dans le rang des Efcargots à aiguillons le petit Puifo re- préfenté Part. [. PI. XIL. Fig. 2. & 3. Et cela fuHit pour prouver que la préfente figure doit ètre placée parmi les Murices. On l’apelle en particu- lier Murex Saxatilis, c’eft à dire le Murex de Rochers (b), ou pierreux , par- Jen allem. ? 1 inait © 6 1V jertTeux . Stein-Sta- S E eu: 7 FL ce le trouve ordinairement fur les ri ages plierreux , & garnis de che Scliies cke. Figure 3. repréfente le même Murex Saxatilis de l’autre côté, où l’on peut voir l'embouchure. Celle-cieft garnie d’un bord retourne, où l’on voit de fortes côtes couieur de fafran. Le dedans de la Coquille eft rou- geatre, & blanc pour la plus grande partie. Figure 4. Aprèsles deux Figures, dontnous venons de donner la de- fcription , il y a encore une petite efpece que RumrH qualifie du nomde Murex minor, & qu’on apelle à caufe de fa couleur brune ou noiritre la Corne brulée | ou le Tifon, en Hollandoiïis Brandarife, (ec). Nous avons déjà (Oenaïlem. donné la figure & la defcription d’une de ces Brandariffés dans la prémiere-P"#d/hur». Partie PI. XXVL Fig. 1. & 2. où on la peut voir de deux côtez. Mais il y en a encore d’autres efpeces, & AE en fpécifie quatre, favoir e 2 1 (a) Kugel- S chnecken. 20 LE + ZX r.) lagrife, 2.) la noire, 3.) la brune, 4.) lapak. Celle, que nous avons figurée fur la dite Planche XXVI. de la prèmicre Partie, eft la troifieme efpéce de cellgs que RumpPH indique, c’eft-à-dire la brune. Sur la préfen- te Planche Fig. 4. nous en voyons une de l’efpèce soire Quoique RumPH ne donne proprement le nom de Corne brulée où de Tifon qu’à cette derniere efpèce, cela n°empèéche pas qu’en Hollande on ne qualifie toutes les qua- tre efpèces du nom de Brandariffle , fans les diftinguer relativement à leurs couleurs autrement, fi ce n’eftpar le mot eex ander Sooït, c’eft à dire wne autre Soïte. Ce qu’il y a à remarquer fur l’efpèce noire, c’eft que les dents ou four- chons n° y font jamais aufli frifez qu’à l’efpece brune, & que toutes les éle- vations de la Coquille, ou les poiates qui en fortent, font noires comme du charbon, au lieu que tous les Sillons où profondeurs, qu’on voit entre les Frifures , les côtes, & les bofletes, font blanches comme neige, ce qui rend cette Coquille trés-belle. Il eft facheux qu’on n’entrouve point qui ne foit endommagée à l’extremité de la pointe du Contour fupérieur. Ordinarement cette pointe eft comme raclée ou couverte d’un limon de Mer , qui eit une efpece de chaux. RumpH donne aufli à cette Coquille le nom de Keï de Moie, en allemand Muencheïifen, en hollandois Munk-yzer. Figure 5. repréfente la même Coquiile de l’autre coté, où l’on voit une embouchure ronde, qui aboutit en un bec ouvert & fendu, ou, fi l’on veut, en queuë. La Couleur en eft blanc de chaux, ou bleuître. Au refte la Coquille eft ici plus épaifle & plus groflière qu'aux autres efpèces, & on la trouve fur lesrivages pierreux. PLAN C'ÉE NU Figure 1. Nous trouvons encore dans RumrH une autre efpèce d’Ef cargots qu’il nomme Cochlez goes ou Efcargofs en boule (a ), que les Hol- landois apellent à préfent Bellhooïzs, ou Efcargots engrelots (b». Proprement (b) Schellen- ON ne devroit mettre dans cette Ciafle que les Efcargots formez en Féflie. Schnecken. Il eft vrai que RuMrH y en range encore d’autres qu’il conviendroit mieux de placer parmi des efpéces toutes différentes. Ainfi RumrH compte entre les Efcargots en boule un certain Cornet de pote, voyez Partiel. PI. IL Fig. 4.& 5. que felon nous il auroit mieux convenu de ranger dans la Clafe des Cornets de Pofte proprement ainfi nommez (voy. encore la même Planche II. que nous venons d'allècuer, Fig. 6.) Ilen Ce) Perfpe- Ufe de même à l'égard des Efcargots à longueuié (ce) (voy. Part. I. PI. XI. fig. éliv- Schne- 1, & 2. qui, à ce qui nous femble, ont beaucoup plus de raport avec les cke. Cornets en Toupie où en Sabot (d), & de l’Efcargot depeint Part. I. PI. XVII. (4) Kragfel- Fig. 1. que nous aimerions beaucoup mieux ranger parmi les Cafques, de doerner. même qu'à l'égard de Ja Figue & du Haccon marin, ou de la Rave , (voy. P. re (0 uen cSihaPelo ockianr. -, È : LPETTUATITT a? naË. PIRAUT VII ” LKR + 2% 21 L. PI. XIX. Fig. 4. & 5.) quiferoit mieux à fa place dansla Clafle des Fivues, ou des Efcaïgofs en poire. Onne fauroit difconvenir , & nous reconoiffons nous-même que ©’ eft un Ouvrage pénible de diftribuer tous les Efcargots en Claffes, fans qu’il y ait rien à critiquer à moins qu’onne veuillemulti- plier à l’infini le nombre des efpèces. Car lesanomalies fonttrop fréquen- tes, &les pièces ont individuellement trop de raport entre elles. Pour ce qui regarde l Efcargot dépeint dans la préfente figure, on peut à bon droit le ranger parmi les Æfcargofs en boule, oules Eftargots en gre- lots. On l’apelle communément la éfie à caufe de fa configuration, ou l Oeuf de Vaneau par raport à fes couleurs & les deffeins qu’on y obferve,. La prémière de ces dénominations eit fondée fur ce que cette Coquille eft ronde, ventruë, & trés-mince, & l’autre parce qu’on remarque fur un fond bleuitre tirant fur le blanc des taches & des points d’un bleu ti- rant fur le noir, femblables à ceux dont les Oeufs de Vaneau font marquez. Left vrai qu’il y a aufli des Fefles blanchîtres, gris de cendre, brunes, jaunètres, & de couleur égale. L’ embouchure a plus d’étenduë que l Efcargot même, & eft de Couleur aqueufe. Les Contours font roulez les uns fur les autres de façon qu’on ne voit que le prémier, & au lieu qu'aux autres Coquilles ils fe terminent en pointe, fi petite qu’elle foit, on obferve à celle-ci au contraire un trou qui penetre jusques au milieu AN Contour intérieur, & fe préfente pour ainfi dire comme un Trou umbilical. Figure 2. En décrivant dans la prémière Partie la Harpe qu’ on y voit fur la PlancheIX. Fig. 3. nous avons dit pourquoi nous l’apellons Coguille en forme de poire. RuMmpH la met parmi les Cyhindres où Calandres (a) qu’il (a) Palgen. nomme Volute, mais nous trouvons qu’elle dificre trop confidérablement Scérecker. des Calandres. , Quoiqu’il en foit nous préfentons ici une autre façon de Haïpe , qui refte toujours petite, & qu’on apelle, vu fa beauté toutepar- ticulière, la Harpe noble (b), pour la diftinguer de l'autre. GR ne ed- TTe. Figure 3. Nous avons parié aflez au long de la différence, qu'ilya entre les Efcargots es Cone, en Piramide, en Calandre, en rouleau, &autres, & nous nous en tiendrons là en attendant la Claflification fiftématique , que nous nous fommes propofé de donner à la fin de cet ouvrage, comme uné Table des matiéres. Cependant il eft clair que les meil- leurs Auteurs, fans en excepter RumrH, ont fort confondu ces figures, (j'entens par la les Coxes, les Piramides, les Cylindres, les rouleaux, & autres femblables) & qu’il manque par tout une dénomination exafte. Nous remarquerons toujours que la Figure repréfentée ici eft une des Foluta, ou Rouleaux de RuMrH, qui ajoute au nom de Yoluta lépithéte de pemnata, c’eft-à-dire garnie de plumes, ou empennée, parceque les lignes jaunes qu’on y obferve reffemblent presque à des plumes. Or on a une certaine efpe- ce de Volaille à plumes couleur d’or à flammes , qu’ on apelle en nur C3 e 22 RK + LS de Goudlakeïs , où Draps d'or, & comme cette Coquillea des parties qui reffem- blent à ces plumes couleur d’or, on l’apelle Drapd'or, &onluidonneauflile nom de Francolin, en hollandois Kærhoen. On a vu une Coquille pareille dans la Partie. [. PI. XVIIL Fig. 6. Figure 4. Cet Efcargot apartient à la même Claffe où l’on range le précédent. Ce n’eft que parce qu'il diffère des autres par le deffein u’on lui a donné un nom particulier. Rumprx l'apelle le petit Chat, ou le Chaton tacheté, Et comme on qualifie à préfent du méme nom plufieurs autres Coquilles de cette Clafle, quoiqu’elles en foient différenciées par les couleurs & par les defleins, & même par la Conformation , nous n’a- vons pas manqué d'indiquer tout cela en détail là où il en a êté queftion. Voyez Part. L PL VIE Mg. 6 Part. Il PL L-fig. 1. PI. IV: 667: Figure 5. Nous avons vü Part. I. fur la Planche VIL fig. 3. un Efcaroot en boule de la Claffe des Efcargots uageans, où Efcargots en jaune d'œuf. C'eft celui que Rumrx apelle Valvata levis prima five Vitellus, c’eft-à-dire le premier Efcargot à battant, où à Volet , ou le jaune d'œuf , que cet Auteur met au rang de ceux qui font formez en demi-Lune, où des Efcargots à battant. Nous trouvons ici un Jaune d'œuf pareil , qui mérite ce nom par préféren- ce, parce ce qu’à l'égard de la Couleur comme de la Struéture, il eft par- faitement femblable à celui, dont RumpH faitmention fous la même qua- lification ; car il eft uni au dedans, & blanc comme neige, & au dehors il a une rangée de taches blanches, & un Trou umbilical à l'embouchure. Mais comme ce jaune d œuf paroit un peu plat & tiré, ce pourroit bien être la troifième efpece de celles dont parle RumrH , où fon Vitellus com- preflus, c’eft à dire Jaune d'Oeuf comprimé , car il reflemble à un Jaune d’œnf pole fur une afliette, que fon propre poids applatit, | PL, A NC EME Figure I. L'Efcargot qui fe préfente ici eft un de ceux qu’on nom- me Cafques ; cependant d’une forte un peu anomale. Ila en quelque fa- çon la figure des grands Efcargots nageans. 1] eft tres-grand, verd foncé de couleur, avec des flammes blanches, ayant une Coquille épaifle & pé- fante, garni debourrelcts fortsau deflus des Contours, & intérieurement de couleur de nacre. On les aporte des Iles Antilles, & on en fabrique des Gobelets ou V'aifleaux à boire, tout comme des Coquilles qu’on apel- le Carènes, où Quilles de V'aiffeau. ' Figure 2. Ceci eft un Cafque parfait qu'on apelle par préférence le Cafque rouge à caufe de fa couleur. La Coquille en eft fort péfante & de- vient trés-grande. Elie eft belle à voir, non feulement à caufe des entailles fines qu'on voit fur fon dos & des lignesblanchitres quilestraverfent, mais aufli par des élevations d’un beau rouge de fang, qui y font ae l TP C Pc kx th gt if Ci: Cdi "LA WE LT a ao nat prenait IX + y , CR : . (és x Au #10] CShadeloakians ; ) LS 1 0 re | ? (h Our. > Lcemann ue, nul | da X° ZX + ZX 23 TI eft dommage que ce dos foit rarement net. Cela provient de ce que V Animal vivant ordinairement dans un fable mouillé, le dos étant hors de l'eau, il y croit un Limon marin de ja nature de la chaux , qui couvre la partie de la Coquille qui fort du fable, & ce limon s’incrufte tellement dans la Coquille , qu’on ne peut l’en détacher que difficilement ou point du tout. L’Embouchure en eîft grande, couleur de feu , & armée de dents fortes de deux côtez. On nomme ces Efcargots des Cafques, à cau- fe qu'il reflemblent à ce qu’on prétend à un Cafque de Cuirallier. PLANCHE X Figure 1. On met cet Efcargot en forme de ficue au nombre des Cafques à verruës, ou raboteux, quoique fa Coquille foit unie. Son nom diftinétif particulier eft la Queuë de Tortuë unie. On l’apelle Queuë de Tortuë, parce qu'il fe termine en bas par une Queuë courte & obtuie, & comme il y a d’au- tres Cafques raboteux de la même Configuration, on nomme celui-ci pour le diftinguer la Queuë unie. Quelques uns l’apellent aufli le Drap de lit ani, à caufe des lignes qui traverfent la Coquiile, & la font reflembler à un Linceul tiffu. Car il y ades draps de lit dentelez fimples &S doubles, comme nous avons vü dans la prémiére Partie. PI. XVII. fig. s. Cette Coquille-ci eft mince & legere, un peu ridée par en haut, la Couleur en eft bleuë ou brunätre , & quelque fois gris de cendre. On y remarque en traversune bande blanche tirant fur le jaune, qui paroit intérieurement à travers l embouchure, quand la Coquille eft brune ou bleuë. Le prémier Contour à quelques veftiges de dents, & l’on remarque là où les Contours font leur toursune efpèce de coûture profonde , de forte qu’on diroit que les Contours ne fe touchent point. Figure 2. Nous avons déjà vü Part I. PI IV. Fig. 1. & 2. PI. V. Fig. nr. PI. VIN, Fis. 5. Pl, XIV. Fig. r, & 2, PI. XVTIE Fig. 2, PL XIX. Fig. 2. & dans la feconde Partie, PI. TL Fig. 2. & 3. PI. IV: Fig. 2. & 3. & PI. V. Fig. 4. qu’il y a quantité d’efpèces de Moules à raÿons ; on en voit de ventrues également d'un côté comme de l’autre, & d’autres le font inégalement , il y en a à rayons grofliers & à rayons fins , à oreilles éga- les & à oreilles inégales , d’une méme couleur , & d’autres de plufeurs Couleurs. Celle-ci eit un Manteau bigarré à rayons fins 8S oreilles inégales. Cha- que Coquille en eft ventruë également. Figure 3. Il y a quelques Cafquesunis & gris de Cendre qu’on nomme Ourlets (a), en hollandois zoompjes, & en voici un de cette efpèce. Ce (a) Saïm- nom lui vient de j Ourlet mignon, qui borde l'embouchure. Cet Our- 4er. let eft blanc comme neige & eft tacheté alternativement de brun & de noir. On 24 RS + LS On accorde à ces Ourlets l'epithète d’unis, parce que le plus ordinai- rement ils font unis & brillans, & marquez quelquefois en échiquier, quel- quefois par des ferpens, quelques fois par de fimples points. L’Ourlet dont il eftqueftion ici diffère de toutes ces efpèces de deux façons. Car en pré- mier leu il n’eftnullement uni, puisqu’iladeentaillestrés-fines & mignonnes, tanten long qu'entravers, enforte qu’un Sillon (ou ligne creufe) eft ferré dans les deux fens l’un contre l’autre, de façon qu'ils fe traverfent tous. Ce que cette Coquille a en fecond lieu de particulier, c’eft qu’elle a fur le dos ou à l’un des côtez encore un autre Ourlet, qui vraifemblablement étoit l’ancienne embouchure, avant que la Coquille fut parvenuë à ce dé- gréde grandeur, & par cette raïfon on l'apelle l'Ourlet double. Figure 4. Ceci eft la Partie opofée du même Efcargot , où l’on voit l'embouchure. Tout ce qu’il y a à remarquer à cette Partie, c’eft qu’el- le eft dentée fort finement des deux cotez, & que la Couleur intérieure eft un jaune de Citron. Figure 5. CetEÆfcargot en boule eft un beau Jaune d° Oeuf à bandes. Sa Co- quille eft mince & marquée en travers de lignes fines & de bandes de di- verfes couleurs. On peut le regarder comme apartenant à l’efpêce que RumrH apelle Valvata quarta, où lEfcargot quatrième à battant, quoi qu’il en diffère un peu. Voyez la Planche précedente qui eft la huitième, fig.s. Figure 6. Nous nous fommes expliquez fufñifamment dans la pré- mière Partie à l’occafñon des Figures 1. & 7. dé ia quinzième Planche fur ce que nous entendons par les Efcargots en rouleaux , & par les Dattes, & tout Letteur intelligent verra afément que la Figure , dont il eft queftion ici, apartient à la mémeClafie. Mais comme cette Claffeaquantité d’efpe- ces différenciées entre elles, il s’agit à préfent d’en déterminer les de- nominations diverfes. Quant à la Coquille que l’on voit fur la Planche, on y remarque quelques taches comme des goutes d’une pluie fine, &ces goutes tirant fur le bleu, on apelle ce Rouleau les Goutes bleues. Figure 7. Quoique l’Embouchure de la préfente Coquille n’ait rien, quant à la Struêture , qui la rende différente des autres rouleaux | nous avons pourtant jugé à propos d’en préfenter ici la figure. Le Leéteur y verra que cette Coquille eft intérieurement couleur d'orange, ce quin’ar- rive pas toujours. Car on a des Coquilles de la même efpéce dont l Em- bouchure eîft rouge, ou blanche, ou bleue. P LANCE E XL Ficure 1. La figure 5. de la Planche VIH. & la figure 6. de Ja Plan- che X. nous ont déja fourni l’occafion de parler amplement des Jaimes d'œuf Aüinfi nous n’avons rien 4 dire fur la coquiile particulière de la même efpece XI” \ ÉX CAufeo Shaleloocthians. 7 : + hs oh. Cbnr. Aléemann a. TA£. PA “ LX + LS 2 efpèce, qui eft repréfentée ici, fi ce n’eft que e’eft le P'itellus pailidus de RumurH, c’eft-à-dire le Jaune d'œuf pale. Quelques uns donnent aufli au méme Efcargot le nom de fuif, nous ne fçaurions dire pourquoi. Figure 2. La Corne couronnée (a) que cette figure repréfente eft in- (a)enaïlem. comparable, & belle à charmer. On trouveroit difficilement, à l’excep- ne sois tion des Porcelaines, une Coquiile aufli unie, auf luifante, & aufli brillan- te que celle-ci. Le deffein en eft fi fin & fi délicat qu'à peine l’on pour- roit attendre de la nature une Produétion plus belle. Aufli range-t-on cette pièce dans la Clafle des 4xiraux. Le fond en eft blanc comme la Por- celaine de Saxe. On y remarque alternativement dabord une Rangée de points jaunes éloignez à diftance égale les uns des autres, & enfuite une rangée de points d’un brun foncé fort ferrez les uns contre les autres, qui repréfentent autant de lignes noires, ce qui va ainfi du bas jufques en haut. Enfin ce fond, dont la Couleur eft un blanc de Porcelaine, eft entoure de deux larges bandes jaunes dans lesquelles on voit les mêmes lignes de points jaunes & bruns, qui alternent aufli. Les Contours paroiïffent en haut, & avancent peu; cependant ils font garnis de dents, qui font com- parer cet Efcargot, de figure dailleurs conique, à une Couronne. L’'em- bouchure eft bianche, & les taches brunes paroiïflent à travers être de couleur rouge. s Figure 3. eft un autre Efcargot en cone, qu’on pourroit quafi placer avec plus de raifon parmi les Awgefs, parceque la Coquille n’aboutit pas en pointe en ligne droite comme au% autres Cones, mais qu’elle eft un peu ventruë. Voyez nos Remarques fur la prémière Planche de cette fecon- de Partie. Cette Coquilie n’eft point aufli belle que la précedente, & fes Contours fe terminent en une petite pointe un peu avancée. Au refte on la nomme Île grand Gateau au beurre(b) pour la diftinguer du petit Gateau, (byenallem. qu'on verra {ur la Planche fuivante. Nous avons vü des efpèces fembla: die grole But- bles cy deffus Part. I. PI. XV. fig. 3. & PI. XVII. fig. 4. fenvecke. Figure 4. La pièce repréfentée ici eft un Murex, ou Efcargot à aiguil- lons. Celui ci différe des autres en ce que fes Aiguillons, ou dents, ne {e terminent pas en pointe, mais en extrémitez obtufes qui ont chacune deux crochets, comme font faits les piez des Scorpions, ce qui a déterminé quelques Auteurs à lui donner le nom de Scorpion. En fecond lieu fa ftru- éture eft abfolument differente de celle des autres Efcargots à aiguillons relativement aux Contours, qui dans la préfente Coquille forment comme un corps fépare pofe fur la partie mférieure. La Queuë eft longue, & garnie de dents obtufes. Cet Efcargot ne devient jamais plus grand. Sa Couleur eft brune, ou quelque fois grife, où un blanc fale. Figure 5. L’Embouchure de l’Efcargot que nous venons de décrire eft ronde, un peu entaillée, couleur de plomb, & aboutit par la queuë en une fente longue & etroite. : SéConde Partie. D Planche se (a}enallem. die kleine Buiteriwvecke. 26 BK + LA P L'A NC TE it Eicure 1. À l’occafion de la Coquille figurée cy-deffus PI. X. fig. 6. nous avons dit qu’il y avoit plufieurs efpeces d”’Efcargots roulez ou de dat- tes, & la préfente Planche le prouve. La prémiere figure eft une Datte d° Agate bigarree, qui comme les autres a une Coquille épaiffe & brillante. Figure 2. L’'Embouchure du dit Efcargot eft blanche, tirant fur le bleu. Quand la Coquille eft verditre on lui donne le nom d° Olive. Figure 3. Cecieftle petit Gateau au beurre(a), dont nous avons déjà dit un mot cy-deflus PI. XL. fig. 3. Celui-ci differe du grand Gateau, parti- culérement en ce qu’il a uneCoquille plus épaifle, & des lignes ou points d’un beau rouge plus régulièrement pofez fur un fond blanc. Figure 4. & 5. Ces deux dattes ont la même Configuration que les précédentes: elles {ont feulement un peu plus ventruës. Elles portent le nom d’Ane fauvace gris. Le prémier Contour eft gris. 11 femble qu’un Limon luifant y ct pofé deffus, à travers lequel on remarque diverfement des taches noires & blanches. Les autres Contours, qui avancent davan- tage, font d’un jaune ordinaire. 1] part enfuite de l’'Embouchure une lar- ge bande de plufieurs Couleurs, qui pañlant fur le dos entoure la Coquille en biais. Au refte l'Embouchure eft blanche, & a du coté du Contour un bourrelet trés-épais, dur & blanc comme neige, qui n’eft produit que par la bave de l'animal. Cette bave entretient la coquille, & la fait croitre, ce qui produit de nouveaux Contours, & de nouvelles Embouchures, foit par les Loix de la Nature Créatrice, foit par le travail même de l’Animal. PL À N'CH EE" KL Figure 1. Parmi les Efcargots marins on en trouve de courts & de larges, mais il y en a aufli de longs & d’étroits, qu’on pourroit propre- ment nommer des Vers marins, & qui ne différent en effèt de ceux qu’on trouve en terre ferme, que parcequ’ils ont une Envelope durcie pour do- micile, c’eft à dire uneCoquile. Or ces Coguilles en forme de canal, & leurs femblables , font une Claffe particulière d’Efcargots, & on les regarde comme une feconde efpèce des Efcargots à une Coquille, tout comme on con- fidere les Moules en plat, les oreilles marines, & les Ecuffons, comme une fecon- de efpece des Moules à deux Coquilles.… On leur donne généralement le nom de Solenes folidi, c'eft-à-dire Tuyaux folides, & ce nom les diftingue de ceux qu’on apelle Solenes bivalvi ouTuyaux à deux battans, tels què nous en avons vü un Part. I. PI XXVIIL fig. 3. Nous avons déjà repréfente & décrit quelques uns de ces Efcargots marins formez en canal Part.l. PI, XXIX. fig. 1. 3.4. & 5. & comme il y en a encore d’autres efpèces, nous en livrons de- rechefune dans la préfente figure. Cet Æfcargot en forme de Canal porte fpé- cialement le nom de Serpent en corne, parcequ'il reflemble tant par fa F us eur, XL tn j œ OOCKULILO. Ÿ + Er A 7/16) Fe ès es 1e é : CN lemann ad nat prix. ‘ NH: "Ô Ex HaseoS hadelancke II Huseo ce C tacedooc "LATE . CN Aleemann ad nat. pinæt. És ei 27 leur, que par fon Contour fuivi, à laCorne d’un animal, telle par exemple que l’eft celle de la Gazelle Africaine, La Coquille de ceserpent en corne eft mince, & cave jufqu’à fa pointe. On ne la trouve jamais plus belle que lorsfqu’à l'extrémité elle eft bien joliment formée par quelques tours en Tire-bou- chon, & non endommagée, & quelle fe termine en une pointe fine & aiguë. Figure 2. Sile Leëteur a confidéré attentivement la figure que nous avons donnée dans ceîte feconde Partie PI. IL. fig. 3. & à fa defcription, il ne fera pas néceflaire de rien ajouter ici. Nous obferverons cependant que l’Efcargot repréfente {ur la dite feconde Planche eft celui que RvMrH nomme le ue Cafque à Verruës, où a boffettes, ou le petit Verre à eau de vie de l'Isle de Banda(a), au lieu que celui ci eft chez le même Auteur la Verru- (aen allem cofa fecunda, c’eit à dire le fecond Cafque à Verruës, ou aufli les Culotes de Suiffe D Bandai. dentelées (b) , parce que fes dens, boflettes, ou élevations, comme onJthe Pimpel- voudra les nommer, font plus longues & plus obtulfes. chen. . Figure 3. . L’Embouchure des petits Verres à eau de vie eft ordinairement ae unie & luifante, & l’on y remarque de mignonnes bandes noires fur un Seche fond blanc. Jl y a de ces Coquilles, mais elles font plus rares, où le fix. blanc tire fur le bleu, & le noir fur le brun. Figure 4. On a déjà parlé fi amplement des Efcargots en Lune, (dont P Embouchure eft ronde comme la Lune dans fon plein) des Æfcargots na- geans, des Cruches à huile, des Efcargots fangeux , où a limon & autres pareils, dont nous avons en même tems donné les figures, (voy. Part I. PI. IL. fig. aus, sa. & 5-PI, X. fig. 1.3.4. 6. & 7. & PI, XXL. fig. 4.) qu'il feroit fu- perflu de nous arrêter long-tems à la préfente figure, & 4 celle qui la fuit. La Coquille de cet Efcargot eft fort mince, & couverte d'une matière gris de cendre, qui tient de la nature de la chaux, fous laquelle, quand on l’ôte , on découvre une envelope de nacre de perle , qu’elle cache. L’embouchure eft pareille, & aufli couleur de nacre. Elle eft faite comme un rond oblique , ou tirée en biais, Mais on n°y voit aucun trou umbilical. Figure 5. Cet Efcargot eft presque femblable au précédent, excep- té que les Contours fupérieurs font un peu plus ventrus, avancent un peu davantage, & font plus ferrez. Les Lignes blanches qu’on voit fur la coquille paroiffent comme fi on en avoit ôte la peau brune en la ra- clant. Cependant elles font naturelles, car on les trouve ainfi fur les ri- vages fecs du Cap de bonne efpèrance. Figure 6. RumpH met le préfent Efcargot qui porte le nom de Cafque à verruë, au nombre des Pimpelchen ; ou petits Verres à eau de vie, que nous avons décrit cy-deffüus fig. 2. & 3. Iln’a dans le fonds rien de commun avec les Cafques, fi ce n’eft une large embouchure, car d'ailleurs, vü fa Struéture, C’eft un parfait Buccinum , ou Coquille Sabote. La Coquille en eit D 2 mince (x) dans l”- Original al Jlemand: Bauren- Junzeæ. 28 LE + LE mince, & toute couverte de Sillons , qui vont en travers. D'un coté du Dos, aufli bien qu’à l'embouchure, on remarque une côte élevée qui defcend, tout comme à j” Ourlet décrit cy-deffus PI, X. fig. 3. & 4. laquel- le cote a été de même./l’ancienne embouchure de lEfcargot. Chaque Contour a unefeule rangée d’aiguillons aigus & pointus, qui, commetout lEfcargot, eft brunatre; Ces aiguillons reflemblent aux pointes qu’on re- marque fur le dos des Crapaux, & c’eft là l'unique raifon pour laquelle on donne aufli à cet Efcargot le nom de Crapau. L Figure, Nous ne produifons ici l'embouchure de ce Crapau, qu'a- fin de faire voir au Leéteur en quoi le préfent Efcargot diffère des Coquil- les Sabotes. Car | embouchure aux dernières eft plus ronde, au lieu qu'ici elle eft un peu plus large & obiongue, & qu’elle a une petite fente ou ouverture non feulement en bas à la queuë, mais aufli une autre au pré- mier Contour. PL AN CALE XIV. Eicure 1. À l’égard de la préfente Coquille inférieure de la Moule de St. Taques, tout ce que nous pouvons faire de mieux eft de renvoyer nos Lefteurs à ce qui en a êté dit Part. I. PLIV. fig. r. &.2. Planche XIV. fig. 1. & 2. comme aufli à l’occafion de quelques autres figures pareilles. Figure 2. eft un Efcargot en Lune, & une feconde efpèce de ceux que l'on nomme fourneaux ardens. Les contours n’en font pas ronds, car ils ref- femblent à des ventres aplatis. Ils font au refte ridez, & garnis quelques fois d'une, quelquefois de deux rangées d’Aiguillons caves, qui reflem- blent à des clous, ou à des becs de Corbeau. L’Embouchure eft au de- dans couleur d’or & ardente, mais il n’y a point de trou umbilical. Figure 3. Cette Figure repréfente un Efcargot qui par fa partie fupe- rieure reflemble à une petite Tour, par celle du milieu à une Coquille Sabote, & par l’inférieure à un Efcargot aile. On peut la mettre au rang des petits Efcargots ailez. Elle eft unie & luifante comme de la Porcelaine. Son fond eft blanc entouré de bandes jaunes, & elle paroit étre comprimée, tant elle eft platte. Le Contour inférieur femble étre placé trop bas à propor- tion des autres. Cet efpèce ne devient gueres plus grande. Elle vient des Indes, du rivage de Luku, ou Lubuana, & porte par cette raifon lenom d’'Efcargot Lubuanique. Figure 4. & 5. Il y a plufieurs efpèces d’Efcargots pareils à ceux que les deux Figures, dont il s’agit ici, repréfentent. Comme ils font ventrus on pourroit les placer parmi les Efcargots en cone quoi que leur coquille fe - ternnne en pointe. Leur ftruéture baroque leur a fait donner le nom de petit Paifan.(a) Quelques uns de cette forte ont des Siilons profonds, & en les touchant par dehors on diroit qu'ils font couverts de laine. D'’au- tres LITE LE 110. 29, SCO 8 CH ue à L £ .Z£eller ad nat. pérxit 9, C » rh) Cx CU. SCO CHAR O4 {ia LP TECH iller ad nat paru LE + LÀ 29 tres font unis & n’ont que des lignes brunes à la place des Sillons. Ceux de la prémière forte ont l'embouchure blanche en dedans, les autres l'ont rougeitre. CetEfcargot ici a un petit Ourlet à l'embouchure; les autres fortes n’ont point de bourrelet, car leur embouchure fe termine tout u- niment. PLANCHE: XV. Figure 1. On apelle Efcargots ailez tous ceux dont l’Embouchure eft étenduë par une large babine. Quand il y a des dents on les nomme Ecre- vifles, & fans dents ce font des Efcargots à habines (a). On a déja parle des (ae aller. deux efpéces, dont chacune a encore des noms particuliers. ‘Voy. Part. £cpes- JL. PLIX. fig.r. PL XX VIL fig. 1. PI. XXVIIE fig. 1. & Part. IL PLUIL fig.r. Sc La préfente figure nous montre un bel Efcargot ailé qu’on apelle le 74- reur d'armes, Où l'index. Le prémier nom vient de ce que le Couvercle de cet animal eft armé de dents, & tient ferme au petit bras de la Chair, au moyen du quel l’'Efcargot dirige & gouverne ce Couvercle en Maitre, & s’en fert pour fe battre avec tout ce qui l’attaque. Pour en avoir le plai- fir on n’a qu’à le mettre vivant dans un plat avec quantité d’autres Efcar- gots, & on le verra fe battre, & s’efcrimer, jusques à ce qu’il foit peu-à- peu venu à bout de les faire tous fortir du plat. L'autre nom tire fon ori- gine de cette pointe dure & avancée, qui fort de l'embouchure, & qui reffemble à la figure que fait l'Index quand on montre quelque chofe du doigt. Ordinairement cette pointe avance autant que les Contours, & eft toujours un peu courbée en haut. Au refte cette Coquille eft unie & luifante, quoiqu’elle ait quantité de rides. La Couleur en eft jaune ou brune, marquetée de petits points blancs. Le prémier Contour eft garni d'une rangée de grofles bofles, & à méfures que les Contours deviennent plus petits, les boffes s’apetiflent auf. Figure 2. L’Embouchure de l’Efcargot précèdent, qu’on voit ici, eft fort épaifle, & eft garnie au dedans d’un bord poli & uni, large, & blanc comme neige. Plus avant dans l'intérieur fa Couleur eft rouge de pourpre, & ardente. Figure 3. Parmi les Coquilles Sabotes il y en a qui ont en bas la queuë auffi longue, que l’eft l'élévation des Contours à la partie fupérieure. El- les portent le nom de Fwfeaux, qu’on divife en longs & courts, comme aufli en étroits & en larges. Celle-ci eft un Fifeau court 8$ large, dans la- quelle efpèce nous avons aufli rangé la pièce qu’on a vüë Part. I. PI XX. fig.1. Elle eft de coquille épaïfle, à Sillons profonds. Le fond en eft quant à la couleur d’un jaune pâle, & couverte de côtes d’un brun jau- nâtre, qui font couchées deffus comme une ficelle ronde, 12 5 neckRer. D 3 Figure 30 EX + LS Figure 4. & 5. Nous avons donné cy-deflus Part. L PI. XXII. fig. r. & PI. XXIV. fig. 1. & 2. deux fortes de Coquiiles notées. Ceci en eftune efpéce courte, mais plus diftinéte, marquée de fix lignes qui l’entou- rent, fur lefquelles on voit des taches noires femblables à des notes de Mufique. Toute la Coquille eft épaufle, & en particulier on voit une grofle babine à l'embouchure, au bord de laquelle on obferve des bandes noires qui paroïllent à travers. Le côté opofe de l’embouchure a plu- ficurs cotes élevées, qui s'y enfoncent. On range aufli ces Coquilles dans la Claffe des Efcargots en calandre, quoiqu'on en trouve qui font formées en poire. PLANCHE XVL Figure 1. On apelle cet Efcargot la Porcelaine d'Agate tachetée de blanc. Comme elle a beaucoup de reflemblance avec d’autre Coquilles que nous avons déjà décrites, nous renverrons nos Leéteurs à ce que nous en a- vons dit. Voy. Part. I. PI. V. fig, 3. & 4. PI. XIIL fig. 1. & 2. PI, XXVL fig. 3. & 4. PI. XX VIL fig. 2. & 3. Figure 2. & 3. On a parlé maintes fois des Coquilles Sabotes, qu’on a- pelle en allemand Kinckhürner (voy. Part. I. PI. XIL fig. 3. & 4. PI. XVL. fig. 5. PI. XXX. fig. 7.) & dans d’autres paflages, où il a été queftion de fi- gures anomales de la même efpèce. Peut-être quelque Leéteur feroit-il curieux de fçavoir l'Etimologie de cette dénomination allemande. Selon nous donc ce mot de Kikhorn eft une prononciation corrompuë de celui de Klinckhorn, où Klino-horn, c’eft-a-dire Efcargot fonnant, ou tintant, nom qu” on donne à cette efpece de Coquilles parce que quand on les tient à l’o- reille elles rendent par le mouvement de l'air, caufé foit par le vent foit par des perfonnes, un fon, un tintouin, ou un bourdonnement. Or nous préfumons que dans ces anciens tems ou l’on donnoit de ces coquilles aux Enfans pour jouct, ils fe difoient l’un à l’autre, écoute donc comme cela fonne, hüre wie es RINGT, en omettant la Lettre /, que les Enfans pronon- cent difficilement, en quoi même les Pères & Meres ont aflez coutume de les imiter, quand ils badinent avec eux. On laïfloit dans ces badi- nages aux Enfans la liberte de choifir entre plufieurs Coquilles ceiles qui tintoient, ou refonnoient le mieux, en allemand (on imite ici leur langa- ge bégayant) die am beften KINKEN, & ce n’eft que de là que peut étre venu le nom de Kä#khora, (Et ce pourroit bien être aufli là la raifon du nom françois: Coquille Sabote, parceque le Sabot eft un jouët d’Enfans qui quand ils en badinent rend aufli un Sox, un efpèce de tintouin, où de bourdonne- ment.) Ce nom a été adopté par des Amateurs, ou Collefteurs non lettréz, & je ne vois aujourd’hui aucun inconvenient à le conferver. Quoiqu'il en foit, la figure préfente eft une Coquillke Sabote. Or on apelle celles de cette cfpece Buccina, où Efcargots en Trompette, parceque les Indiens après y avoir . We : > \ É% É uses AP Dockiano. CAE Aleemann ad ral pin. NT D XVI ” 1 Schaoelovckians : LX + ZX 31 avoir fait une ouverture à la pointe, s’en fervent comme d'une Trom- pette, & font avec cet inftrument un bruit effroiable en tems de guerre. Mais comme il y a plufieurs efpeèces de ces Efcargots-Trompettes, on diftin- gue encore par un nom particulier les Coquilles de cette forte, qui font unies & marquées de flammes de diverfes couleurs, favoir par celui de Cornes de Triton, parce que les Tritons font peints des mêmes couleurs. Il y a de grandes & de petites Cornes de Triton. Celles-ci font de la derniere efpèce. La Coquille en eft belle & brillante, ondée comme du papier marbré. Ses Contours font ventrus également de tous les côtez & la proportion gardée. Son Embouchure eft dentée de brun, & garnie de côtes blanches. Le prémier Contour feul eft toujours aufli grand que tous les autres en- femble, & par tout où la Coquille s’eft reprife, & a cru, on remarque les veitiges de l’ancienne embouchure, qui confiftent en une élevation entaillée & dentelée, quirègne tout du long. Figure 4. & 5. eft une Coguille-Sabote dAgate de trés-grande beauté. La Coquille en eft épaifle, de couleur jaune-blanchitre, marquée de rayes couleur d’orange, & luifante comme un miroir. ile n’a ni bofles, ni lignes, & quand on la touche on diroit que c’eft une piece de porcelaine. Il y en a qui font blanches comme neige, d’autres font bieuâtres, ou rou- geàtres. Ce en quoi cet Efcargot a quelque chofe de particulier, qu’on ne trouve pas aux autres Coquilles Sabotes, c’eit qu’il a derriere le pli de embouchure une efpece de trou umbilical large, qui s’y enfonce obli- quement. PE AN'C HE XWIT. ; Figure 1. Ceci eft un de ces Manteaux bigarrez, dont on a tant de dif. fèrentes efpèces, & entre lefquels on trouve tant de variations, comme ‘ nous l’avons démontré dans la préfente Partie Il. PI. IL. Fig. 2. & 3. PL. IV. Fig. 2. & 3. PI. V.Fig.4. PI.X. Fig. 2. & PI. XIV. Fig. 1., fans manquer à alleguer aux lieux citez, toutes les Moules de même efpeèce, qui ont été dépeintes & décrites dans la prémiére Partie. Si quelqu’ un fe donnoit la peine de comparer toutes ces diverfes figures les unes aux autres, il ne pourroit s'empécher d'admirer les variations infinies & magnifiques que la Nature met dans fes produétions. Car dans une même Clafle de Co- quilles on trouve tant de diverfité eu égard au deflein & aux couleurs, qu’il n’eft pas poflible d'y déterminer tout avec exactitude, ce que nous pourrions encore moins faire, fi nous avions le bonheur de voir enfemble les principales efpèces de chaque Claffe, telles qu’on les tire de tous les Océans, & de tous les Golfes de la Mer. Car il eft indifputable que dans toutes les Mers du Monde chaque Climat, chaquelle, chaque Côte, cha- que rivage, chaque Golfe produit non feulement des efpèces RSS " EICAT- 32 LE + ES d'Efcargots & de Moules en general, mais aufli que ces efpeces d’une me- me Clafie font differencices entre elles par les detfeins & par les Couleurs, felon la qualité diverfe du fond de la Mer, du Sable, du Limon, de la Moufe, Esc. ou aufli felon le dégré du Sel de la Mer. C’eft dequoi l’on peut fe convaincre parfaitement en comparant par exemple une Claffe de Moules venuës des Iles Antilles, avec la même Clafle dont les Moules auront ête tirées de l’Ile de Sumatra, de la Côte du Perou, où du grand Golfe du Mexique. Car quoique toutes ces Moules foient differenciées entre elles par le deffein particulier de chacune, elles portent encore des Caraëteres diftin£tifs généraux quant au fond de leur Couleur, par lefquels on peut reconoitre celles qui vien- nent des Indes orientales où occidentales, & celles qu’on a prifes aux Iles Antilles ou au Golfe du Mexique. Il faut confidérer que la Coquille eft produite par la bave de l'animal, & dés-lors il eft naturel que les différens Climats de la Mer (pour m’exprimer ainfi}, la nourriture qui n°’eft pas par tout la même, le plus ou le moins de fel dans un endroit que dans l’autre, con- tribuent beaucoup a divertifier le fuc des alimens que l'animal tire à foi, & de là vient la varieté des couleurs. Au bout nous devons convenir qu'il ne nous eft guëres poñlible de dévoiler en petit la grandeur des fe- crèts de la Nature, & un Examen plus détaillé des caufes prochaines aux quelles on doit attribuer la variete des belles couleurs qu’on remarque fur les Coquilles, feroit pour nous une entreprife tout aufli difficile, que fi nous voulions éclaircir & décider la queftion : pourquoi la peau & les poils des animaux d’une même efpèce ou les plumes bigarrées des Oïfeaux d’une même efpèce différent fi fort, & d’où proviennent par exemple la couleur rouge, Ja bleue, les taches, les flammes, les rayes, les lignes, les points, ou l’uniformité de la couleur ? Les Couleurs provienrent, dit-on, de la refraétion de la lumière. Cette refrattion eft dirigée par la qualité de la fuperficie, où elle agit. La fuperficie fe forme de l'écoulement des fucs les plus fins felon fa Configu- ration ou ftruéture. Cette ftruéture, & la nature des parcelles fines & imperceptibles dont elle eft compofée, tire fon origine ou de l'Archite- éture impéretrable & arrangement des Vaifleaux, qui conduifent les fucs à la fuperficie, ou de la nature des fucs même. La nature des fucs eft conforme à ceile des principes dont ils font compofez, & de la maniere dont ils {e refolvent, ce qui fe fait par la digeftion & diftillation dans les parties intérieures, en quoi toute la ftruéture de l’animal, les alimens qu’il prend, & l’Element dans lequel il vit, ont le plus d’infiluence. Comment pourrions nous pénetrer par toutes nos recherches jufques aux veritabies voies & caufes de toutes ces merveilles, tandis que la Nature travaille & produit ici les plus grandes chofes fi fort-en petit, & pour aïnfi dire tellement en mivnature, que nos yeux armez même de tous les fecours poflibles n° y peuvent rien voir au delà, & que nôtre efprit s’ y perd? Nous LE + Ly 33 Nous devons donc nous contenter de la conoiïffance quoique bor- née que nos expériences peuvent nous procurer. Si elles ne nous don- nent pas de grandes lumières , elles nous éclairent toùjours en partie. Nous fçavons ainfi que les Climats chauds nous fournifient des piéces plus belles, plus achevées , plus diverfifiées en couleurs que les rudes contrées du Mord, & plus nous aprochons des regions froides de la terre moins nous trouvons de beautez dans les ouvrages de la nature. Per- fonne n’ignore, par exemple, que les Indes, où le foleil fe fait fentir avec tant de force, font plus riches en Oifeaux décorez des plus belles couleurs, en Vegetaux magnifiques, en Marbres, que nôtre Europe, & fpécialement la Partie d'Europe, qui aproche le plus du Septentrion. On voit par là que le Soleil en meuriffant mieux tous les fucs des differentes Créatures fur lesquelles il opère dans les Païs chauds, produit des beau- tez dont les regions Septentrionales demeurent privées. Voilà juftement ce que nous avons obferve aux différentes produéti- ons de la nature que l’on trouve dans les Mers. Nous convenons ce- pendant qu’il n’y a point de règle fans exception. En attendant il eft in- contelftable que les Efcargots & les Moules qui fe diftinguent le plus par leurs différentes beautez & par la varieté de leurs couleurs ont propre- ment leur patrie dans les Mers des Climats chauds ; au lieu que celles des Climats froids nous en fourniflent une plus grande quantité de cou- leur egale ou unie, & peu de couleurs variées, mais rarement ou point du tout de ces pièces, où les couleurs les plus voyantes, telles que le rouge deCinnabre, l’Orange, le violet, lepourpre, font en même tems couvertes du brillant le plus pompeux, tel qu’ on le voit fur l’or &fur l'argent, quand il eft poli, ou aufli fur les peries. Nous ne difons tout cela qu’en pañlant, vu que le Couvercle plat d'une Moule, ou Coguille de S. laques depeint dans la préfente figure, nous vient des Iles Antilles, & du Golfe du Mexique, Contrées, qui abondent particuliére- ment en coquilles d’efcargots, & autres, de couleursbigarrées. Quant à leur ftruéture & proprietez, nous en avons parlé fuffifamment foit dans la prémiére Partie, foit aux lieux citez de la feconde. Ces Cou- vercles tiennent prés des oreilles à la Coquille inférieure par un nerf, au moyen duquel l'animal ferre tellement l’une contre l’autre, qu’il n’en peut pas fortir une goutte. Figure 2. eft un petit Manteau bigarré dé lamèême efpèce , qui s’apel- le en Latin : Petten tenñis. A celui-ci les oreilles font de figure obtu- fe, & les coquiiles ventruës également. Sa Couleur rouge paroît fur toute fa Coquille, qui en dedans a le luftre du Velours. Figure 3. On produit ici une Coquille inférieure d’une Moule de St. Iaques, fort ventruë, à côtes larges unies, traverfées par des bandes larges blanchâtres & jaunâtres, ce qui provient de ce que la coquille fe Seconde Partie. ; : E con- 34 RS + LX continuë & prend une plus grande circonférence à méfure que l’ Animal croit. L’ordre alternatif de ces couleurs eit exprimé aufli diftinétement, & avec autant de juftefle, que fi on s’etoit fervi d’un compas pour en marquer les limites. Figure 4. Nous avons déjà donnécydeflus, Part. IL. PI. XVII. Fig. 2. & 2. une ample defcription de l’Oreille de Mer. Tout ce qui nous refte à dire fur ia Coquille dépeinte dans la préfente figure, c’eft qu’elle eft de la petite efpece des Oreilles de mer, qui ne déviennent jamais plus gran- des, mais qui d’ailleurs ont la même ftruéture que l’autre. Une autre différence à obferver, c’eft que celle que nous avons décrite dans la di- te Part. I. PI. XVIL fig. 2. paroit telle qu’elle eft, quand on lui a té fa Croute, & donné le poliment, au heu que celle-ci eft dépeinte avec fa peau brute extérieure, comme elle fe trouve, quand on la fort immé- diatement de la Mer. Cette peau eft aufli décorée d’ornemens & de def- feins, qui lui font propres, & fe trouve aufli à quelques une de ces O- reilles de mer d'un rouge de cinnabre , comme nous l’avons vü Part. I. PI. XX: fig. 5. Figure 5. Ceci eft i2 coté retourné & intérieur de la même Co- quille, où l’on voit un rouge ardent briller conjointement avec le verd, à travers un éclat femblable à celui de la nacre. PLANCHE XVIII. L- Fisure 1. Ontrouve dans la Clafle des Efcargots à aiguillons entre autres une efpéce, où l’on obferve une embouchure longue, qui aboutit en pointe, comme par exemple à la tete de bécalle à dens doubles, Part. I. PI. XL Fig. 3. & 4. & au Puifoir, Part. I. PI. XIL. fig. 2. & 3. On remarque à la méme efpéce quantité de variations, tant par raport à l'embouchure, au’ à l'égard des aotillons & des couleurs. Quelques unes de ces co- quilles ont plus pius de reffémblance avec les Sabotes, d’autres avecles - efcargots formez en poire. A quelques unes il n°y a point d’aiguillons du tout, à d’autres on ne voit que des élevations, ou noeuds, courts & caves, d’autres encore ont des crocs trés-longs & pointus. Sur ces principes l Efcargot reprefente ici eft une téte de becaffe dente- fée, mais dont les dens font courtes, caves, & courbées comme un bec de corbeau. ‘Tout autour de la Coquille on voit quelques entailles, ou Sillons. La Couleur en eft argentine claire, & tire un peu vers le cen- tré au Sommet, & à la partie inférieure du bec. Figure 2. ne repréfente que l'embouchure de l’efcargot précèdent, & n'aautrement rien deremarquable, fi ce n°’eft qu’on y remarque fou- vent une babine courbée vers l’intérieur. La couleur eît plus claire au dedans, & tire un peu fur le brun au deflous du bec. f Figure Cr Cu 2o Schadeloockiano | CNT Kleemann 20 nat pirat. é Le il … RX + ZX 35 Figure 3. Le Leéteur fe remettra qu’à l’occafon de la PI.IIT. dela préfente feconde Partie fig. 2. &3. & à la Planche précédente XVII. fig. r. 3. & 3. nous avons eû occafion de parler dediverfes Moules à peigne & Man- teaux bigarrez en renvoyant le Leéteur à ce que nous en avions dit pré cédemment, de forte que nous n’avons rien de plus à ajouter ici, fice n’eft qu’ on trouve cette Coquille eu peigne ; à une oreille & à ventreplat, dans la Mer Adriatique. Elle eft mince, d’un brun violet, à Sillons pref- fez & à cotes, & il faut noter que ces côtes font marquées de fines en- tailles, que l’on aperçoit moins par les veux, que par l'attouchement. Quelques fois on remarque fur la même cfpèce en travers des flammes & des ondes de figure élégante. Figure 4. A la referve de ce qui a été dit Part I. PI. XXI Fig. 4. & s. & PI. XXII. fig. 1. & 2. & à la Part. IL. PI. IL. fig. r. nous n’avons pas eù occaïon de parler d’une Mowle beante ou Came, & comme en voici une , nous entrerons dans quelque détail par raport à toute l’efpéce. On apelle ces Moules Cames , en latin Chamæ , où Moules beantes, en aile- mand Gien-Mufchela | parce qu’à l'ordinaire elles font ouvertes, & fe pré- fentent comme une bouche béante. On les divife en deux efpéces prin- cipales, fçavoir les brutes ou rudes, & les unies. Les brutes ont en travers ou des cercles , ou des écailles, ou des aiguillons; voyez Part. I. PI, XXIL fig. 1. & 2. Pour lesunies, elles font ou abfolument unies àtous égards, ou trés-finement rayées. Voyez Part. IL PI. IL fig. 1. Toutes font également ventruës, mais les côtez ne font pas égaux, & à la plu- part la Coquille eft aflez épaïlle. Celle, que nous voyons dépeinte ici, eft de l’efpece des unies, de couleur de chair tirant fur le brun, entre- mêlée de rayons d’un brun-foncé, & traverfée de Cercles d'une cou- leur un peu plus claire, qui font le tour. La fermeture eft placée obli- quement à lun des cotez & l’on voit aux deux coquilles deux petites dens qui entrent dans deux foffettes placées vis-à-vis. A l’un des côtez les deux coquilles tiennent l’une à l’autre par une pellicule. Quand/ animal retire cette pellicule, les Coquilles s’ouvrent, Au refte ces co- quilles font aflez épaifles, & {€ joignent fi parfaitement que le moindre air n’y fçauroit pafler. Au dedans elles font blanches, & fufceptibles au dehors d’un poliment incomparable. Figure 3. eft encore comme fig. 3. une Petfinite qu’on trouve dans le Golfe Adriatique. Les Coquilles font également ventrues, & pourvüës de côtes larges, quine font pas trop élevées. Il y a en haut deux oreil- les. La Couleur de l’une des coquilles eft blanche tirant fur le bleu, fur laquelle on voit des taches brunes & des anneaux. L'autre Coquil- le eftpartout plus blanche , & moins marquée, D) eue | :. Fe PLAN. (#) enaîle- mand C#- pes - Mujchel. 36 EX + 2$ PLAN CE :KIS Figure 1. Nous avons vû fur laPlancheIX. de la prémiére Partie, fig. 3. une Haïpe de David, & une autre efpéce de la même coquille dans cette feconde Partie PI. VIIL fig. 2. Celle que nous voyons dépeinteici eft de la grande efpece, couleur de chair, & couverte de taches d’un brun-clair. On l’apelle le Chrifant gris, qui-fe diftingue du petit Chrifant, & de la Harpe noble, en ce qu’il n’a point de lignes noires en travers fur fes côtes, & qu’en general les deffeins dont il eft marqué font plus in- formes & moins rangez. C’eft ainfi que parmi les Coquilles notées on fait aufli une difference entre la Mufique fine, & la Mufique fauvage. Figure 2. n’eft que l’embouchure de la Coquille précèdente. Elleeft d’un brun-foncé au coté, où les Contours rentrent, mais le dedans de la Coquille eft olanchatre, tacheté de jaune. Figure 3. Entre les Manteaux bigarrez, dont nous avons déjà décrit plufieurs efieces, il y en a une trés-belle, qui nous vient des Indes occiden- tales. La Coquille inférieure en eft ventruë, mais fon Couvercle eft plat, & méme aflez fouvent un peu enfoncé comme aux Coquilles St. de faques, d’ail- leurs decoré des plus beaux deffeins. On donne aufli à ces Coquilles le nom de Tabatière de Neptune. Ce que nous voyons ici n’ eft qu’un Couvercle plat, mais nous produirons au Leéteur fur la Planche fuivante XX. fig. r. une trés-belle Coquille inférieure. Quant àla Conftruétion, ce Couver- cle eft, tout comme la Coquille inférieure, extrémement mince & fra- gile , & au lieu d’être tout plat, il eft enfoncé vers le milieu comme le {eroit le Couvercle mince d’une Tabatière d’argent, fur lequel on au- roit appuyé le pouce de force, & de cette façon les bords enfont élevez. Ce Couvercle a au dedans des cotes élevées, minces, un peu écartées : l'une de autre, qu’on y voit couchées, comme autant de fils d’ argent trait, tels que ceux qu’on trouve au couvercle de la Coquille à bouflo- le, (*) cependant du coté de la fermeture ces côtes font moins vifibles, & ne paroïflent bien exprimées que vers les bords. La Couleur de la Coquille eft au dedans fale & d’un blanc jaunatre, mais d’un brun-fon- cé aux oreilles & tout le tour des bords. Ce Couvercle n’eft attaché à la Coquilie inferieure au milieu des deux oreilles que par un feul point, au moyen d’un nerf rond. Son coté fupérieur eft garni de Sillons fort fins, qui vont de la fermeture aux bords, & ce font ces mêmes Sillons } qui paroifient au coté intérieur fous la figure de cotes fubtiles. Les par- ties élevées entre les Sillons, font marquées par des lignes noires cour- bes, garnics d’anneaux en travers , & peintes çà & là de belles flammes, & taches blanchatres & jaunatres , fur un fond brun-foncé, qui tire fux le rouge. L'on voit fortir du miliéu de la fermeture entreies deux oreil- les un efpace rouge à cette Coquille ci, mais blanche ou jaunatre à d’ autres ÉxC Hujeo Hchadeloocdiano. CN Xleemann àa0 nat pirait. . ” NN. SNA (| ÉæX Museo CMulleriano ZX + 2x , autres , toujours cependant d’une même couleur, qui fe termine parune ligne en zig-zac, comme fi on avoit eu deflein de peindre là une forti- fication. Cependant il ne faut regarder cela que comme une variation; car tous les Couverclesde cette efpèce ne font pas marquez de même ; ils different au contraire tellement entre eux, quant au deffein, qu’on n’en trouve jamais deux d’abfolument pareils, On rencontre quelque fois , mais rarement, de ces coquilles entièrement blanches, ou aufli un peu verdatres, fur lesquelles on ne remarque aucun deffein du tout. Figure 4. Voici un Manteau bigarré, à larges rayons, ventru égale- ment, uni fur les cotes, blanc par dehors, à flammes rougés, mouche- té de couleur d'orange, & blanchâtre au dedans. Les oreilles font ici, comme à bien d’autres coquilles, un peu rondes , comme fi elles 6- toient ufées. Figure 5. Ceci eft encore un Manteau bigarré , qui a à la verité auf des rayons larges, mais fur les côtes duquel on obferve par tout de fines entailiures, ce qui rend cette coquille un peu rude à l'attouche- ment. Ce qu’on y remarque, quant au deflein, ce font des flammes ou ondes d’un beau rouge, ou jaunes, pofées en travers fur un fond blanc & jaunitre, Les Orcilles font en angle, rougeatres de couleur & mou- chetces de blanc. PESA;N:CHLEXX, Figure 1. Cette Figure repréfente le côté extérieur de la Coquille inferieure de la méme efpèce de Moules, qu’on nomme Tabatières de Nep- tune, dont nous avons examiné le Couvercle, à la figure 3. de la Planche précèdente. Celle-ci eft fort ventruë , unie & brillante, & a non feule- ment des Sillons très-peu profonds, écartez l’un de l’autre & un peu plus larges que ceux qu’on remarque fur le Couvercle, mais on y obfer- ve encore des anneaux tres-fins, là où la Coquille a continué fuccefli- vement fon crü, La Couleur en eft d’un brun rougeitre , quelquefois brun de Café , marquée ça & là de trés-belles taches blanches; ou quel- quefois de vertes, ou de jaunatres, qui le plus ordinairement font quarrées. Au dedans cette Coquille, d’ailleursextrèmement mince, eft d’un blanc jaunatre, terminée au bord par un large anneau, qui eft ab folument blanc comme neige, Les Sillons larges, qui paroiflent au de- hors, font tellement élevez au dedans , qu’ils y forment deux côtes fi- nes, l’une à coté de l’autre , & aufli fubtiles qu’un fil d’argent trait. Au milieu de la fermeture entre les deux oreilles, il y a un crochet dur, où le nerf, qui affermit le Couvercle, placé vis-à-vis, {e trouve attaché. Ces Coquilles peuvent être garnies foit en or, foit en argent, & fervir de tabaticre , mais fi l Ouvrier qui les met en œuvre p’eft pas habile E'3 Ar- 38 EX + 2S Artifte, il court rifque de les brifer au milieu de fon travail, au lieuque quand la garniture y eft une fois heureufement mife , on peut en faire ufage journellement pendant plufieurs années , & méme pendant toute fa vie, fauf les accidens. Figure 2. Ceci eft une Came, apartenant à l’efpèce des Moules beau- tes dont nous avons donné la defcription cy-deffus PI. XVII. fig. 4. Nous en avions déjà dit quelque chofe dans la prémiére Partie, PI. XKI. fig 3. La Coquille en eftépaffe, blanche par dedans & par dehors, mais extérieurement marquée de taches d’un brun-fonce , faites en for- me de Tentes. C’eft la Chama optica de RumrH , qu’on apelle aufli Moule en A grec, où la Moule aperfpettive, ou par fois le Camp turc. Mais ily a aufli parmi les Efcargots en rouleaux une autre efpeèce rare, que les Amateurs apellent également le Camp Turc, ce que nous ne rapellons ici, que parce qu’à la prémière Partie, PI. XV. fig. r. où il étoit queftion de cette coquille-là, nous n'avons fait aucune mention de cette dénomi- nation. Pour ce qui concerne la Moule préfente, ce que nous avons à endire encore, c’eft que ces Coquilles fe joignent & fe ferrent l’une à l'autre près du fommet , au moyen de trois élevations particulières, qui s’ajuftent dans autant de foflettes. | Figure 3. Il y a parmi les Petfinites à coquilles epaiffes (*) des pièces, Ggermanice qui n’ont point d’orcilles, & qui par cette raifon ne peuvent point être PA 2 mifes au rang des Mautearx, on ne leur donne que le nom de Pettiites, fheln. ou de coquilles en peigne ; foit parce qu’ils font faits comme la partie fupe- rieure d'une Perruque peignée, foit parceque leurs côtes élevées & leurs entaillures les font refiembler à un peigne. On ena plufieurs efpé- ces trés-belles a côtes larges & étroites, grofliéres & fines , bafles &ele- vées, unies, raboteufes, garnies d’entailles, ou d’aiguillons, Celle que la figure prefente dépeint, à des côtes largès, décorées de taches brunes, claires & foncees, fur un fond blanc. Ces côtes font épaifles, ridées & entailléesen travers, & au dedans la Coquille eftblanche, unie, & fans Sillons. Le fommet fe termine par un pivot unique , qui entre dans une fofiette oblongue. Figure 4. Ceci eft encore une Came, où Moule beante à coquille mince. Elle eft unie, jaune de citron dedans & dehors, & bordée au coté le plus long d’une bande couleur d'orange. Du côté court jes coquilles font un peu dentelées & au Sommet elles fe joignent au moven de trois cro- chets fort écartez | un de l’autre , qui entrent & s’ajuftent dans autant de follettes placées vis-à-vis. Outre cela elles font liées enfemble par dehors par une Courroye forte. Figure s. A l'occafion de la quatrième figure de la Planche XVII. nous avons dit qu’on met au rang des Moules beantes unies | certaines Co- quilles, qui font finement rayées. : En voici une dépeéinte dans Ia Hs © en XXI° AR Ge) 1 Z 4 CME Huseo OSeh ct ELOOCICLILO. AR 2. rertetiiés”, fe: ER + LS 39 fente figure. On l’apelle le Dowblet à rayons, qu'il ne faut cependant pas confondre avec la Moule en afjiette, ou Telline mince, à laquelle on donne le nom de Rayon du Soleil ; car celle-ci eft moins oblongue, & aune Coquil- le beaucoup plus épaifle. Celle de la figure préfente eft garnie par tout de côtes fines & de Sillons pareils, depuis la fermeture jufques aux bords. Les côtes vont toutes un peu en ferpentant, & font entailiées en tra- vers par quantité de Sillons. La fermeture elt bleuë tirant fur le rouge, & l’on voit partir de là des rayons de même couleur fur un fond blanc jaunâtre, qui vont fe terminer au bord. Les deux Coquilles font join- tes l’une à l’autfe par üne articulation , cutre une pellicule qui les atta- che l’une à l’autre. Quand l'animal meurt da pellicule feretire, &alors les deux Coquilies font entièrement ouvertes. PLANCHE XXI Figure 1. Le Mauteaubivarré, quife préfenteici, a la coquille épaiffe & raboteufe ou dentelée , à en juger par l’attouchement. Cela provient de ce que les côtes, aufli bien que les Sillons , ont beaucoup d’entaiiiu- res, ou pour mieux dire qu’ilsfont grainez. La Couleur eit d’orange à flammes, & les grains, qui rendent la fuperficie fi raboteufe, font blancs. L’une des deux oreilles eft fort avancée en long & en large. Figure 2. C’eft le coté intérieur de la même coquille, fur lequel il n’y a d'autre remarque à faire, fi ce n’eft que les côtes larges, qu’on voit au dehors, produifent au dedans quelques Sillons , ce qui fait pa- roître le bord comme s’il étoit cavé, ou dentelé. La Couleur eft un blanc rougeitre, & on obferve à l’extrèmité une bordure jaunitre. Figure 3. Nous avons vü cy deffus Part. I. PL. X. fig. 1. une Crache à huile qu’ on apelle l’oreille du Geant. L’efcargot que voici n’eft qu'une feconde efpèce plus petite de la même forte. On y peut encore obfer- ver que cette coquille tient de la nacre, dont elle a le brillants; & qu’el- le eft mouchetée de noir comme le Tigre. Figure 4. Nos Leéteurs ont déjà vü Part. I. PI. VI. fig. 5. le rayon du Soleil violet & encore P. I. à la Planche XIX. fig. 1. le rayon du Soleil cou- leur de pourpre , tirez de la Claffe des Tellines, où Moules en aflietre minces € oblongues. Ici nous voyons le rayon du Soleil rouge de la Clafe des Moulesen affiette ou Tellises. Mais cette pièce-ci diffère des autres Moules enaffiette, en ce que d’un côté elle eft large & ronde, et que de l’autre elle fe termineun peu en pointe,& qu’elle paroït commeun peuéchancrée. Ces Coquilies portent en particulier lenom de fambons, mais ilne faut pasles confondre avec les autres Coquillesen Fambons quifuivront, & qu’on apelle Pine & non Telline. A cette efpèce-ci les Coquillesfont minces, jaunâtres, & garnies de‘quan- tité de rayons rouges, dont les uns font larges & les autres étroits, & quoi “ 40 BK + LS quoi qu’on n’y remarque point de côtes, elles ne font pourtant pasbien unies, mais au contraire raboteules au toucher. La fermeture ou char- niere eft au milieu. Figure 5. La prèfente Coquille, dont le fond eft couleur d'orange a fur ce fond cinq côtes fortes élevées en boffe de couleur un peu fon- cée. Nous la tenons pour une fous-efpèce de ce qu’on nomme les Dou- blets de Corail. Elle à quelque reffemblance avec ce Manteau royal dont il a êté parlé Part. 1. PI. V. fig. r. Au dedans la Coquille eft un peu plus blanche, & les côtes aufli bien que les boffes font caves. PLANCHE. XXII. (*) aparem- Ficure 1. Les Coquilles, qui portent le nom de Mafau, (*) méri- ment à caufe tent aflurément un rang diftingué parmi les Efcargots en Lune, dont l’ ou- RC UE verture eft ronde comme la Lune , quand elleet dans fon Plein. Nous y domine. d avons déjà parlé de plufieurs pieces de cette efpèce dans la première Par- tie PI. TIL & X. La prémière & la feconde figure de la préfente Plan- che en dépeignent une de cette Catégorie. La Coquille en eft épaiffe & forte, & avec cela unie, & brillante comme un miroir. La Cou- leur en eft jaune, tirant fur le brun. On y voit autour des Contours deux bandes larges vertes & jaunes, quiont des taches blanches & ob- {cures, & entre ces bandes il en pafle encore une plus étroite. Figure 2. eft l” embouchuredu meme Efcargot. Elle eft ronde & de couleur argentine, ce qui lui fait aufli donner le nomde Bouche d'argent. Figure 3. Tout comme la riche Clafe des Manteaux bigarrez & des Coquilles de St, Faques nous en fournit une quantité, fur lesquelles on voit briller les plus beaux deffeins, & les plus magnifiques couleurs, avec une variete admirable, de même on en trouve auili , qui font toutes blanches comme neige , telle que celle ci, où feulement la partie fupé- rieure vers la Charnière eft un peu rougeâtre, Mais au dedans elle eft abfolument blanche, Ses oreilles fort égales & courtes. Figure 4. En donnant nos defcriptions des pièces contenues fur la Planche XVIII. & fpécialement de la Figure r. & 2. de la préfente fecon- de Partie nous avons parlé de certaines etes de becafe dentelées, & dit en- tre autres, que quelques unes ont des aiguillons extrèmement longs , & pointus. La préfente figure , & celle qui fuit, nous en produifent une de cette efpece. On en trouve quelquefois de blanches, dont les aiguillons font encore beaucoup plus longs, & plus pointus. Celle-ci eft gris de fouris, & garnie feulement par-ci par-là d’aiguillons plus longs. Figure ; XXI > 7/ VER 2; VIRE Excufeo Ochadeloockiano. € ENT JÂleemann ad nat pinæit. / : . Mes Dur D Or JE /1 ue re Fig. 1.6. 7. & ee Museo furmeRererendiDn AM, fhadeloocks 19.2.5. 4.5. € Le EX + LS 4x Figure 5. ne repréfente que l’embouchure de l’Efcargot précèdent, laquelle fe termine en un conduit long & cavé. PLANCHE XXIII. Figure 1. Cette Planche nous produit dans la prémière figure une Claffe toute nouvelle de pièces connues fous les noms de Coguilles fichées, ou Coquilles en Jambon, ou Coquilles en fourreau de Piftolet. (*) Elles font tou- ce tes largesen haut, & pointuesen bas , ce qui leur donneuneformetriangu- ff 4e laire. Ordinairement ces Coquilles font minces, un peutransparentes, & mination gé- (lorsqu'elles font encorejeunes)fubtiles &nettescommeletalctransparent, néralede Pin ou la pierre fpéculaire. Il yaaparence que leur figure triangulaire a donné +, en latin lieu au nom deCoguillesen Fambon. Leur Cavité ventrué a fourni l’occafion de PUR SES les comparer à des fourreaux de piftolet, & lenom de Coguilles fichées leur vi- mands font ent de ce qu'elles fe tiennenttoujours fichées par la pointe foit dans lefable, Steck-Au- foit dans le limon, de façon que la partie fupérieure large & ouverte, fe Jcbelr, Scbin- trouve en haut. On en rencontre des quantitez raffemblées fous l’eau AS Gr à environ cinq piéds de profondeur. Elles deviennent fort grandes , Fr “ & on y trouve un bon lambeau de Chair, qui eft un morceau friand pour ; les Indiens. L’Habitant de cette Coquille a un autre animal pour Com- pagnon, qui lui fert de Garde. C’eft un Sylicot, autrement nommé Crevette, (efpéce de trés-petites écrevifles de mer) qu’on apelle en Hol- landois Pinne Wagter, & en allemand der Steck-Mufchel-Hiter, c'eft-à-dire, le Garde de la Coquille fichees | où Pinne. n° y a pas un grand nombre d' efpèces de cette Claffe; les variations les plusconfidérables qu’on y ren- contre quant à la figure, c’eft que ces Coquilles font longues , ou à é- paules quarrées , unies ou dentelces. On attribue la dernière qualité à leur viciliefle. Apres celà quant à la couleur elles font blanches, rou- ges, grifes, ou noires, ce qui pourroit bien aufli étre une marque de vieillefle. Du coté le plus long les Coquilles font toujours fermement ferrées. Du côté le plus court elles font ouvertes , & ne joignent pas bien. Cependant elles peuvent aufli fe fermer, mais en haut les coquil- les ne fe ferment jamais. | Celle qui eft produite dans la préfente figures’ apelle la Coguille enfam- Bon longue &5 unie. Sa Couleur eft un rouge de chair; au refte elle eft un peu transparente, trés-aiguë en haut, mince, & pale , un peu plus e- paille en bas, & marquée tout du long de diverfes rayes, quiindiquent fon accroifilement fucceilif. On aperçoit çà & là quelques taches bian- ches, qu’on ne peut regarder que comme le refidu d’un certain limon de nature de chaux, qui entoure toute cette coquille, fçavoir autant qu'el- le avance hors du fable ou du limon de a mer. Au dedans la Coquille a un brillant blanc argentin, fur lequel paroiflent quelques couleurs de l Seconde Partie. F Arc- @ Và l'éti- mologie il a falu forger le mot de Cuafla- tuféec , pour tenure celui de Duack:rque portele Tex- te allemand. "TA LE + LA Arc-en-ciel , qui y femblent mélées. Quelque fois on y trouve despe- tes Perles, dontle brillant eft ob{cur. On rencontre quelques coquilles de cette efpèce, dont le dos eftre- courbé en arriere comme celui d’un fabre. Figure 2. 3. 4.5. Le Leëteur eft déjà inftruit que l’on divife les Ca- mes, Où Moules beantes , en raboteufes & unies, & qu’on en a une efpèce à cotez égaux, & une autre à côtez inégaux, d’où il peut préfumer que les coquilles dépeintes par ces quatre figures, qui font toutes de lamème efpéce, doivent etre mifes au rang des Cames unies a côtez inégaux. On les nomme particulierement les Cames a rayons. Nous ne croyons pas exage- rer en difant qu'il y a vingt fous-efpèces de cette forte, fans compter di- verfes variations & anomalies. 11 y a beaucoup d’analogie entre ces co- quilies-ci, & l’efcece de Tellines que nous avons décrite cy-deffus, Part. I. PI. VIL Fig %. dont le coté le plus court n° eft pas coupé aufli net & en figure de cœur, comme à ces petites Moules béantes. LesCoquilles en font épailles, la charniére fe trouve placée toute d’un bout, & leco- té qui fembie coupé repréfente un cœur. On voit un cœur pareil en haut, mais il ef oblong & étroit. Les Coquilles font garnies par tout d’anneaux & de rayÿes, qui forment cependant une fuperficie unie. Quel- ques unes ont des anneaux de couleurs variées, pofez en travers, com- me à la figure 2, d’autres ont des ravons, qui defcendent tout du long, comme à la figure 3, encore d’autres n’ont qu’une feule & même cou- leur, comme la figure 5, auxquelles on remarque au côté coupé une fi- gure de Cœur en couleur exhauflée. Nous difons par là que de ces co- quilles ies blanches ont un cœur noir ou bleu , les jaunatres un cœur brun ou rouge, & quelques unes n’ont abfolument qu’une couleur uni- que, fans aucune figure de cœur. La plüpart font violettes en dedans, comme on le voit à la figure 4. quoiqu”à quelques unes il ne paroïfle in- térieurement que du blanc. Le bord en eft finement entaillé & dentelé, cependant les coquilles fe joignent d'une maniére trés-ferrée. On les trouve aux Les Antilles, auffi bien qu’en Terre ferme aux Indes occidentales. Figure 6. La Came, où Moule béante à cotez egaux repréfentée ici doit être mile au rang des Coaffateufes, (*) nom, qui ieur eft venu de cequ’en s’ouvrant, comme en fe fermant, elles coaffent à la façon des srenouil- les. Comme ies Coquiiles en ‘ont extraordinairementépaifles, on peut leur donner un poliment incomparable, à tel dégré, qu'un Miroir ne fçauroit être ni pius uni, ni plus brillant. Ure Couieur de Chatain- foncé entreméiée d’un reflex blanchatre jouë fur la fuperficie polie; ce- pendant on voit dans la cou'eur brune desrayes blanchatres, qui deicen- dent tout du long, & qui font coupées par des anneaux en travers, On feroit presque tenté par ces rayes de recoroître cescoquillés pourune efpece de Peigues ; ce qui empeche , c’eft qu’elles ne font jamais éle- vees RS L: ; : 1 ( L Le ne ART PET ei Cfhaoe OOUCRAAILO: ZX + ZX 43 vées , & que cette coquille forttoujourstoute unie de la mer, & ne de- vient brillante que par le poliment. Cés rayes donc ne femblent étre dans la fubftance de la Coquilie que des fibres ou filamens, qui fe font pofez les uns contre les autres, & ont compofe ainfi l’ellence de la Co- quille. Au dedans elle eft blanche, tirant {ur le jaunatre. Figure 7. Ceci eft aufli une Came unie mais à côtez inegaux , qui, quant à la ftrutture, a beaucoup d’analogie avec les Conf1'mes marines , ou Mytules, auxqueiles elle reffemble entièrement par l’épaifleur de la coquille | par la couieur, par les rayes, & par le poliment. Ladif- férence git en ce qu’un des côtez eft oblique, & s’étend pres de lachar- nière en une aile large, qui paroîit être une oreille. Cette pièce fert à apuyer ce que nous avons déjà dit plus d’une fois, fçavoir , qu’infen- fiblement une efpèce pañle d’une ciaffe à l’autre, d’oùii refulte qu'à la fin il eft aflez difficile de déterminer les limites de chaque Ciafe. Le celébre Linneus diftingue les Cames des Mytules en ce que celles-là ont au fommet deux dens , qui entrent dans leurs foffettes, & que ceiles-ci fe repofent fimplement l’une fur l’autre au moyen d’une charnière toute unie. Ainfi en quelque façon la préfente Came peut être mife au rang des Mytules, non feuiement parce qu’elle leur reflemble par fa cour- bure & itrufture extérieure , mais aufli parce qu’au fommet épais elle n° a prefque ni dens ni foflettes, ou qu’au moins ces dens & foilettes font fort plattes. PLANCHE XXIV. Fisure 1. Nous avons déjà produit différentes fortes de la Claffe des Huitres, Voyez Part. I. PI. VI. fig. 3. PI. VIL fig. 1. PL. VIE fig. 1. PI. IX. He. PL XXL 66.2. PI. XXII, fig..2.-& 3. & PI XXIX. fig. 1. & 2. Mais (à la referve de la feuille de Laurier, Part. L PI. XXIIL fig. 2.) il n° y en a point qu’on tienne pour aufli rare , que celle qui eft dépeinte dans la préfente figure. Celle-ci, & un petit nombre d’autres fortes ra- res d’huitres, fe trouveront dans bien peu de Colleftions. Elle eft tout-a-fait mince & platte , un peu recourbée tout autour du bord & fi peu ventruë, qu’il n’eft presque pas croiable qu’ un animal puïfte y fai- re fon habitation, puis qu'entre les deux coquilles un morceau de cuir tant foit peu épais trouveroit à peine place. Sa figure platte , à peine recourbée au bord, lui fait donner le nom de Selle à PAngloife. C*) La fubftance de la Coquiile tient de celle de la nacre de perle, & eft abfo- lument compofée d’écailles couchées les unes fur les autres, à l’inftar de la pierre fpeculaire, ou miroir d’äne, faciles à feparer , ce qui faitque les Chinois les recherchent avidement, pour les plaquer fur ieurs Ou- vrages vernis de menuiferie. Rarement les renContre-t-on avecles deux Coquilles entières , & non CLS parcequ’un certain ver “y 2 atta- (*) enalle- mand der E2g- lifcbe-Sattel. (a) en allem. bandirte Por- ceilane. 44 ES + LS attache, qui les perce. La figure qu’on voit ici eft le côté intérieur du Couvercle de cette Huitre en Selle , où l’on aperçoit les plus vives Couieurs de l’Arc-en-Ciel à travers un Luftre de nacre. En haut à la charnicre on remarque deux élévations, qui aboutiflent en un mémean- gle, & c’eft entre ces deux élevations que les Coquilles tiennent l’une à l’autre au moyen d’une pellicule fine. On trouve aflez fréquemment de petites perles dans cette efpece de coquilles. Figure 2. Il à été déjà parlé plus d’une fois des Efcargots de porcelaine & on en a trouvé pluiieurs figures cy deflus. Voyez. Part.I. PI. V. fig. a. & à. PI. XIIL fig. 1. &2. PI. XXVE fig. 3. & 4. PL XXVIL fig. 2. & 3. & Part. IL. Pi. XVL fig. 1. Nous ajoutons ici fimplement que l’Efcar- got aufli brillant que beau, chatain de couleur, que voici, eft le véri- table Arous , qu’il faut cependant bien diftinguer de l” Argus double ; qui eft plus jaunatre, plus pale en couleur, & qui outre les taches blanches a encore un anneau brunet. La plupart des efcargots, quand on les pé- che, font envelapez en fortant de la mer d’une peau, dont il faut les dépouiller fur le champ ; mais ceux qu’on nomme Porcelaines font natu- rellement, au moins pour la plus grande partie, unis & brillans comme un miroir, quand onles tire de l’eau, de forte qu’on n’a point la peine de les nettoyer. Figure 3. Cette Coguille Porcelaine, qui n° eft ni moins belle ni moins unie que la précedente, & qui a un brillant extraordinaire, eft à la ve- rité de la ciañle des Taupes, mais fa couleur eft moins foncée, & on y remarque quatre bandes cendrées fur un fond brun-clair, cc qui lui a fait donner par les Amateurs le nom de Porcelaine à bandes, (*) Elle eft à la façon des Taupes plus longue & moins groffe que ies autres Porcelaines. Figure :. Comme nous avons parlé amplement de la Claffe entié- re des Efcargots en cone , Ou expiramide, ou en cornèts dans plufieurs endroits de cet ouvrage , & fpécialement en décrivant les pièces contenues fur la prémiere planche de cette feconde Partie, nous n’en dirons rien deplus, nous contentant d'indiquer le nom qu’on donne au beau cornet quenous voyons ici. On j’apelle le Cornet des Mennonites. Difficilement nos Lec- teurs devinero'ent-ils la raifon d’ure dénominationfiparticulière. Nous allons les en informer. Les Mennorites en Hollande font des Citoiens pai- fibles: qui vivent d’une façon trés retirée. Quoi qu’ils foient pour l ordinaire trés riches , ils ne donnent point dans la vanité des habits, ni pe portent des couleurs trop voyantes. Mais ils fe piquent en revanche d’une extreme propreté, & en f habillant modefement, la nettete & Je bon gout diftinguent totjours le choix de ce qu’on voit fur eux. Ea chofe eft fi vraie qu’eile a pañlé en Proverbe en Hollande, car quand un objet eft modefte & en même tems jrojre & d’une beauté exquite, on dit ceia eft à la Mennouite. 1} y a meme une efpece de fleurs qu’on apelle par D RL | J XXV* nr 2.5. Does LI. a hors a | Fig 4. Ce Museo CMibrian 0. «7. Céder ad nat: prrait-. : GARTraitne jus. RX + ZL : ns ACTE ler ad aa. piraté 2 LA rautrer. fcudps 2 Q Hitler: 10. a) EC Hu À Ci & SL D, Traritiier « 7 rl Prix. LA 4 LA7 CL. Areller q EX + LL 53 gées placées entre deux n’ont que de petits nœuds, ou boffêttes. L’ embouchure eft frifée & bordée de pareïis petits nœuds, en guife de pe- tites dens. La Couleur eft jaune , tirant fur le brun, & les nœuds font blanchâtres. On aperçoit à chaque Contour ies reftes de l’ancienne em- bouchure , qu’ avoit la Coquille avant fon agrandiffement , puisqu’ on y voit le bord frifé fous lequel le Limaçon a continué la Conftruétion de ion habitation. Figure 2. L’on met au rang des Cames Où Moules beantes les Cogrilles de Venus. Nous en avons vu une veritable à aiguillons de cette forte Part. T2PI TV fig. 3: & 4. La Coquille de Venus dépeinte dans la préfente figure, qui n°eft pas des moins rares, & qu’on apelle la Vieille ridée apartient à la même efpèce. Elle a une conformation parfaitement femblable à celle de la Moule de Venus. Ce qui l’en diftingue c’eit qu’à celle-ci les ri- des font larges, la Coquille épaifle, & qu’on n’y trouve point de con- tinuations de rides , ou d’aiguillons. À l'égard du refte on y remar- que des flammes colorées ,; & que les rides unies ont du brillant, Figure 3. La préfente Moule de Venus commune, ou ordinaire, eft à peu prés pareille à la précédente. Elle en differe feulement en ce qu’à la place des rides larges qu’on voit à l’autre , il y a ici des an- neaux aigus, élevez,trés-minces, entrelesquels on remarque, comme aux autres Cames rayées, une coquille marquée de plufeurs lignes & décorée par fois de quelques taches, ou defléins d’un bleu un peu ef- facé. Figure 4. & 5. font de la Claffe des Cames. On les apelle les Co- quilles a Lettres, (*) qui ont quelque raport avec les Moules de XuLa. La figure 4. eft un peu oblongue & la figure 5. plus ronde. Elles font fouvent marquées de la Lettre #, mais quelques fois on n’y voit que des taches brunes, qui font comme un peu effacées. Les Coquilles font un peu plus épaifles, que celles dont nous avons déjà donné la de- {cription cy - deffus Part. 1. PI. VI fig. 4. & fufceptibies d’un poliment incomparable. C2 PLANCHE XXIX. Figure 1. Nous avons vù fur la Planche précèdente XXVIL fig r. une Strombe, où Coquille a Aiguille coupée par le milieu & nous avons don- né au lieu cité une defcription plus détailiée de lArchiteéture intéri- G eure (*) en allem. Buchffaben. Mufchen. s4 EX + 2S. eure de cette efpèce. Icinous voyons un Efcargot charau ; où Culotte de Suiffe dentee, coupée de même par le milieu afin qu'on en puifle aufli voir la Conftruétion intérieure. Selon ce que nous avons dit fur la précédente il eft aifé de juger que ce Limaçon-ci aun pivot au milieu , divifé en differentes parties de façon que la pointe baffle du pivot fupé- rieur s’emboëte toujours fur la tête large du pivot inférieur. La Co- quille au dedans eft couleur de chair & trés-brillante. Figure 2. Jusques ici nous n'avons pü, à l'égard des Coguillesen peione, ou Peëlinites parler presque que de celles dont les rayons font larges, & les coquilles plates , qu’on dénote aufli parle nom de Manteaux a * plujieurs couleurs; mais on en trouve aufli dont les rayons font étroits, & (a) en latin Peélunculi. (b) enalle- rmand dieveif- le Erdbeere, en Jatin Frazum aibum. (c) en alle- mand die rothe E:dbeere, en ‘latin Fragurs rubrum. (4) en alle- and das biu- ge} enusHerz. qui font ventruës. On les apelle ordinairement Petoncles ; où Peton- cules. (a) Hs ont une Coquille plus épailie. On en voit quatre fortes fur la préfente Planche. Cellequenotre figure dépeinteft la fraife blanche (b) La Coquille en eft blanche comme neige, auili bien que les cotes {ur lesquelles on voit s'élever quelques bourgeons rougeatres, qui in- diquent la raifon de la denomination. A l’un des côtez où les coquil- les avancent un peu, il y a une coupüre reétiligne. De l’autre coté les Coquilles fe terminent en arc rond. Elles ont au bord de longues dens avancées & des entaillures , qui s’ajuftent les unes dans les autres avec beaucoup d’exaétitude & d’élegance. Figure 3. eft une Peétinite femblable , mais plus ronde , dont la Coquille, rougeitre de couleur, & les côtes, font garnies de bourgeons blancs, ce qui la fait apeller la Fraife rouge. (c) Figure :. Cette Peétinite eft parfaitement à cotez egaux. Les Co- quilles en font blanches , également ventruës, marquées d’anneaux bruns entravers, & garnies de cotes aflez fortes, Ces cotes dépañlent ur peu le bord des coquilles, & s’ajuftent alternativement l’une dans l’autre avec beaucoup de netteté, quand on veut queles coquilles foient jointes. Figure s. Voici une Peéftinite trés -belle à côtes , qui apartient à celles qui font formées en cœur ,; car elle eft abfolument coupee d’un coté ,; -& a de ce coté là formé en cœur un bord élevé. La Coquillé en eft épaitle, les cotes un peu larges, fortes, & unies. La Couleur eft un peu jaunatre , & décorée en travers deflam- mes rouges fur les cotes. Son Nom elt le Coeur de Venus faigaant. (4) P LAN- Cr Clluseo halle . LR + 22 PLANCHE XXXx.: Figure r. En décrivant dans la préfente Partie IN PI. IV. fig r. une Couronre d Ethiopie (a) nous avons eùû occafion de dire quelque chofe des Coguilles en baquet, où Gondoles. (b) Nous n’avons qu’à y renvoyer le Leéteur pour qu'il puifle fe former aifément une idéé de la préiente Gondole. Celle-ci eft précifément faite comme l’autre excepté qu’elle n’a point de couronne ni de bourgeon au milieu: Carelle eft naturelle: ment-aufli plate que fi l’on en avoit Ôté une partie expres. Onla nom: me par cette raïon le groin de Cochon. (c) Sa Coquiile n”’eft pas aütre: ment trop épaitle, d’un brun tirant fur le jaune en dedans comme en déhors , & parvient a une grandeur confidérable, mais on ne la trou- ve pas fouvent. Figure 2.3. Ces figures nous repréfentent une efpèce de Limaçons nageans, qui ont la ftruéture des Huiliers, ou Cruches à huile | que cependant les Auteurs regardent comme une fous-efpece du Nautile | & auxquels on donne réellement le nom de Mautile bleu. Mais leur véritable nom eft Carina Holothuriorum, (d ) ou la Caïeue des bolothures | (e) parceque |’ habitant de cette coquille eft en effet une holothure, c’eft à dire un ver- mifleau visqueux, qui fe tient droit & élevé comme une Pyramide , & nage dans fa coquille comme dans-une nacelle , de maniere que l’embou- _chure de la coquille eft toujours en haut. Ce Vermifleau, ou ce Li- maçon, comme on voudra, eft, tant qu’il vit transparent comme un Criftal, & a un brillant bleu qui eft fuperbe à voir. La Coquille en eft trés-mince, les Contours d'un bleu blanchatre, mais en bas à l’em- bouchure on obferve une couleur violette incomparable, dont le luftre eft pareil à celui du velours. L'intérieur de la coquille eft blanc com- me neige. | Figure 4. & 5. Nous allons conclure cette partie par une efpèce toute particulière de moules , qui font compofées de cinq co- quiiles. On donne à cette Moule le nom de Conque anatifere (f) qu’il ne faut cependant pas confondre avec une autre Moule bivalve qu’on apel- le de même. Pour diftinguer celle de nôtre figure, on la nomme le Limaçon à cou long. (g) Cette denomination vient de ce qu’on préten- doit jadis que de cet Infeéte fe formoïent les Oies d'Ecofle , tradition aufli fabuleufe que ridicule. Cette Moule eft compofée d’abord de deux coquilles couchées l’une vis-à-vis de l’autre, à laquelle fe joignent deux coquilles en cone , lesquelles font ferrées prés-de l embouchure par une feule coquille étroite oblongue formée en canal, Ces coquilles ne S5: (a) en alle- mand Zitzen- back. (b) en latin Cyril iuin , en almand Bac- ken Shnecken. (cc) germa- nice Schveins- Raffei. (d) en hol- landois Oual- le- Bootgen en alle-mand das Boot der del’efpèce des Molujques. (f) en alle- mand Enten- AMujchel. (g)germanice Lang - Has. sé EX + EX ne font point épaifles, leur couleur eft bleuître , & elles peuvent s’ou- vrir. Quandcela leurarrive, l'animal produit une barbe plumeufe, dont ii fe fert pour tirer à foi fa nourriture, & c'eft à ces piumes-là qu'il faut attribuer l’origine de la fable des oïes. On voit fortir de la partie fuperieure de la coquille un long nerf coriace , ou presque de la natu- re du cuir, qui reffemble aflez à un pédicu'e, & c’ eft au moyen de ce nerf que cette efpèce de moules s’attache en quantité aux pilotis, & au fond des vaifleaux, On les met au refte au rang des Moules multi- valves, dont nous en avons déjà décrit une dans cette feconde Partie, PI. IL fig. 6. fous le nom de Tulipe marine, qui eft le Gland de Mer, en la- tin Balanus. FIN. de la Seconde Partie. PL Pier inr'et-delin . Puf Phil. Frautner feat.1 708. € * … men VTT . Ti has k .S.N. M. Lea Coijection. VUS ICL! a LES DELICES DES YEUX ET DE L'ESPRIT, OÙ COLLECTION GENERALE DES DIFFERENTES ESPECES COQUILLAGES QUE LA MER RENFERME, COMMUNIQUEE AU PUBLIC PAR LES HERITIERS GEORGE WOLFGANG KNORKK. A NUREMBERG III, PARTIE. 176$. - 4 À vs HQE ser as > Le Ke € CORSLRERE SAT Liu 2 AVANT PROPOS POUR CETTE TROISIEME PARTIE. Ha fait d'Hiftoire naturelle l’heureux Succès des Ouvrages qu'on entreprend dans cette Carrière dépend abfolument des Secours & des encouragemens que l’on peut fe promettre de ceux qui aiment ce genre d'étude, & qui font portez a favori- fer les Recherches relatives aux beautez que la Nature renferme dans fon Sein. Nous avons été trés-heureux à cet égard, & nous reconoiflons dans le Sentiment de la plus vive gratitude la bonté avec laquelle quelques Amis ont fecondé nôtre entre- prife en l'étayant de tous les fecours poflibles. Cela nous a mis en état non feulement de finir il y a long-tems la feconde Par tie de ce Traité fur les Limacons & les Moules, mais encore d’en fournir à préfent une froifième. Quelques uns de nos Amis, en nous exhortant à continuer cet Ouvrage, nous ont flaté de l’idée _au'létoit sénèralement défiré. D’autres fe font offerts à nous communiquer les meilleures pièces de leurs Colleétions, quand elles nous manqueroient, pour les faire defliner , afin qu'on trou- vat dans la nôtre tous les Genres, toutesles Efpèces principales, Sousefpèces, & Variations, & que le préfent Ouvrage méritat à d'autant plus jufte titre d'etre confidéré comme une Colleétion uni- univerfelle de Limaçons & de Moules. Nous n'avons pü refifter à tant d’encouragemens flateurs, & nous n'avons crü pouvoir mieux marquer nôtre reconoifance à nos Amis, qu'en déferant à leurs confeils, & en complétant l'Ouvrage commencé. Nous obferverons dans cette Partie la même Varieté, qui dans les précèdentes paroit avoir mérité l'aprobation des Ama- teurs, & ne donnerons que des deiieins pris fur les originaux, parcequ'on peut rarement compter fur l'exactitude des copies. Nous aurons aufMfi l'attention de continuer la Table Siftémati- que des matières deja faite pour les deux Parties précédentes, & nous y joindrons encore deux autres Fables, qui mettent le Lecteur à même de fe pañer d’autres Auteurs. L'une fera des- tinée à une Spècification de toutes les figures de Limacons & de Moules felon le Siftème du celebre Chevalier Linneus, & Tau- tre renfermera tous les noms dans l'ordre alfabérique, afin qu'on puiflle, a tout moment trouver chaque dénomination, telle que l'ont donnée les meilleurs Auteurs à chaque piece, & s'en rendre ainfi la conoiflance familière, Selon cette Méthode cet Ouvrage fera un Guide génèral pour tout ce qui eft relatif a la Coucbiliologie, & nous croyons reparer & fupléer par la parfaitement & trés -utilementa ce qu'on pourroit peut - être nous reprocher fur la brièveté de nos Defcriptions. Muremberg, le 29. Avril, 1768. Les Heritiers de George Wolfoang Knorr, Editeurs, EL D . « - N - PITT: Érlaseo hab dovelane & Preyni Te MUSeO oJchaceloockiano & Drepnia PL I. C'Seller ad nat. pin. G.PIrautirer fulps DES LIMACONS ET DES MOULES. TROISIEME PARTIE, PLANCHE. I ++ F1c. 1. n Ami refpeétable, qui veut bien favorifer nôtre Ouvrage, a eu la bonté de nous communiquer quelques deffeins originaux de Limaçons & de Moules qu’on a trouvez à Damig dans le Cabinet de feu Monfr, le Doéteur BrEyN. Nous mettons ces pièces à la tête de cette troifième Partie, non feulement pour témoigner nôtre reco- noiffance à l'Ami, duquel nous les tenons, maïs aufli pour rendre hom- mage à la memoire d’un auffi grand Naturalifte, que l'étoit Mr. BREYN, & contribuer, autant qu’en nous eft, à la gloire qu'il a aquife à fi jufte titre. Dailleurs ces pièces méritent par elles-mêmes d’être placées au prémier rang. Cette Figure reprefente un Limaçon en Core, Cornet, ou Cylindre, La gauté de cette pièce l’a faite mettre par tous les Curieux au rang des 4mi- raux, L'on a déjà vû dans les deux Parties précèdentes, ce que c’eft que les Amiraux & les façons d’ Amiral, & comme nous avons donné dans la fe- conde Partie fes figures des Limaçons de même Genre, nous nous difpenferons d’en repeter ici les Defcriptions. Tous nos Leéteurs ont entre les mains À 3 la 6 Vs Æ JE ja Table des matières fur les deux prémières Parties, à laquelle îls peuvent recourir, pour favoir quels font jes Limaçons de genre & efpèce femblable, qui ont déjà été décrits. Nous donnons cet avis une fois pour toutes, ce qui peut fufire aux Curieux, jusques à ce que les trois Tables complettes faflent la clôture de tout l'Ouvrage, En nous épargnant par cette voie la peine d’allècuer les Defcriptions précèdentes, nous évitons l'inconvénient de groffir l'Ouvrage fans néceflité. Pour revenir à nôtre préfente Figure, on nomme cette Coquille le CORNET DE GUINEE, vraifemblablement parce qu'on la trouve aux Côtes de Guinée en Afrique, ou en Afie à la Nouvelle Guinée, d'où on la transporte en Europe. Au moins eft.ce fa plus ancienne dénomination , adoptée encore aujourdhui par le plus grand nombre. Mais comme dans la Conchiliologie (:) GE R- l'imagination fe donne toûjours carrière, des Auteurs françois (a) ont donné ce auffi un autre nom à cette Coquille, & l’apellent l'Aile de Papillon, (b) peut- re à être à caufe de la beauté des deflèins dont elle eft marquée, (b) en al- lemand : Quant à fa Struéture, cette Coquille à proportion de fa longueur, a en Schmetter- lings-Flügel , haut plus de largeur qu'aucun des autres Amiraux. Ses Contours font avan- R cez, la pointe émouflée, & la Coquille raifonnablement épaife. La longueur gel. des plus grandes pañle fouvent deux, & même trois pouces. Elles varient beaucoup à l'égard des couleurs, tant par raport au fonds qu'à l’égard des defeins qui diftinguent les bandes, Ce en quoi elles fe reflemblent, c’eft qu’elles font toutes garnies de beaucoup de bandes, & que ces bandes al. ternent entre elles, c'eft-a-dire, que la plus large eft toûjours fuivie d’une plus étroite, & que chaque bande eft marquée de taches quarrées exprimées trés-nettement. Le fonds de celle- ci eft incarnat, ou couleur de chair, les bandes blanches, & les taches d’un rougeitre qui tire fur le brun. A d’au- tres le fonds eft pourpre, les bandes blanches & les taches noirâtres. Il y en a aufli, dont le fond eft couleur de plomb, les bandes blanches, & les taches violettes. Et encore d'autres dont le fond eft blanchâtre, les ban. des jaunâtres, & les taches d'un brun foncé, ou noires, Fig. 2.3. Les Cornets d'Olive à bandes, & le Cornet de filet d'Arracan, ont tant de Sous-espèces, qu'on a befoin de toute fon attention pour n'y pas éta- blir SL + JE 7 blir mal-à- propos des genres particuliers, parceque des defins, où un coloris plus ou moins Giftinétement exprimez occafonnent quelquefois une autre dénomination toute diférente. (Hy a des Curieux , & même des Auteurs, qui donnent à cette Coquille le nom de Cornet de bois de chêne, aufüi bien qu’au véritable Cornet de bois de chéne, que nous verrons plus bas {ur une autre Planche.) Les deux figures qu'on voit ici en fournifient un exemple parlant. Ce font deux Cornets ou Cylindres de meme genre &à de meme efpèce, mais dont les couleurs font diverfes. L'un & l’autre apartiennent aux Cornets d'olive à bandes, & ne diférent du Cornet de filet d'Arracan, qu'en ce que l’on n’y remarque point ces lignes couibes fines, qui defcendent aux autres en figure oblongue & repréfentent le filet d'Arracan. On les nomme fimplement les corNETS JAUNES. Quelques Curieux cependant les mettent auffi au nombre des Gateaux au Beurre à caufe de leur couleur jaune. Il y a plufieurs obfervations à faire à ce fuièt: D'abord il eft de fait que la nature n'exprime pas toûjours les couleurs également fur chaque coquille. Quel- quefois l'Art s’en méle. Des Pofefleurs, qui font bien aifes de polir leurs coquilles, & de les rendre unies, en ôtant trop de la fuperficie, en effacent les couleurs. Il n’y refte alors que le fimple fond blanc, & de là vient qu’on voit quelque fois la même coquille dans un cabinet fous deux figures & dénominations diverfes. Dans le Cabinet de Monfr. &ReyN, la prémiére des deux dont il s'agit ici étoit appellée olute longue de couleur blanchätre, à taches d'un jaune de Safran €& à pointe fauve (c). On y tenoit l’autre pour une grande Volute d'olive à bandes de ruMmpPH. Ce ne font cependant au fonds que des Variations de la nature, dont on ne doit pas faire des Genres parti- culiers. Car lorsqu’en les poliffant on en ménage la fuperficie, enforte que la peau y foit confervée , alors elles paroïffent comme ici la figure 3. Quand on en ote davantage, il arrive trés-fouvent que la Coquille fe trouve être le Cornet de filet d'Arracan, tel qu'on le voit à la figure 4. Planche XV. de la prémière Partie, Si l’on pouffe la Politure encore plus avant, & qu'on ôte plus de la fuperficie dans un endroit que dans l’autre, il en refulte une pièce femblable alors à nôtre figure 2. 11 eft vrai que fouvent Ja nature elle mé- me produit ces trois fortes de variations, mais il n'en eft pas moins certain auf que bien des Curieux, à force de polir & de dépouiller leurs pièces, leur (c) en latis Voluta low= a , coloris altidi, mae culis luteis miucrone fuf, ço. 8 % + leur donnent encore beaucoup plus de formes diférentes, & augmentent par là le nombre des efpèces de Limaçon, en faifant violence aux Loix de Ja nature, en quoi ils n'ont d'autre but que celui de donnner à leurs cabinets un dégré de confidération de plus. Il ya même des Colleéteurs, qui, quand ils voyent quelque efpèce nouvelle de cette catégorie, font aflez dupes pour l'acheter fort cher, s'imaginant d'avoir fait une trouvaille trés-rare. Il eft bon de remarquer à cet égard que les taches des Coquilles, qui au dedans ne forment qu'un point fubtil, vont toûjours en s’élargiflant, à méfure qu’el- les s'avancent vers la fuperficie. Aïnfi plus la tache aproche de la fuperficie, plus elle eft grande, ce qui rend la dernière peau extèrieure de la Coquille tellement chargée de couleurs, que quand on n’en dépouille que les dehors elle paroit déjà toute autre, changement, qui devient toûjours plus fenfible à mefure qu'on va plus avant, de forte qu’à la fin la Coquille paroiït toute blanche comme neige, ce qui, par raport à des coquilles, qui fe reflem. blent aflez par la Struëture & conformation , fait que fouvent toute diféren- ce difparoïit, même entre celles qui font originairement d’efpèce diverfe. Si; l'on nous demande pourquoi l’on donne auffi à ces Coquilles le nom de Gr- nets de bois de chène, nous n'en pouvons donner d'autre raïfon, fi ce n’eft qu’elles ont à peu près la même couleur qu’on remarque au bois de chêne, quand il a été bien frotté & imbibé d’huile. Au refte ces Coquilles font af. fez épaiñles, & l’on en trouve quelquefois qui font du double plus longues. Fig. 4. Le Genre des Nerites ou des Limaçons nageans, dont l'em. bouchure eft quelque fois abfolument ronde, & quelquefois formée en De- mi-Lune, peut être divifé en Coguilles Lunaires, dont l'embouchure eft toute ronde, & en Limaçons à Battant, dont l'embouchure eft faite én Demi-Lune, Ces derniers font ou unis, ou à côtes & ftriez. Les unis font ou d'une feu- le & même couleur, ou à bandes. On doit mettre dans ce dernier rang la Coquille , que cette figure dépeint, & qui eft le Zimaçon blanc a Battant à trois bandes rouges marbrées un peu tiré en rbombe. Les Hollandois l'apellent Poelerontjes. Fig. $. On place dans l’autre Clafle des Limagçons à battant, c'eft à dire desftriez, celui qu'on voitici. Cette coquille eft épaifle, & a de pro- {on- ss Sn nn rer | CRT ( AE EE 109 TaD onon reg ACL CT LUMTIOUL ET TULT : TRUITE 9e ONE D pna qLt ? phn n î nano 60h) 0 pe DD 00 AN Gas PURE qurroneat CEE “f 774 tr Nas Cf) «3e PC . RS Uuseo Cela se ItO. AL Aeller ad nat. pénxit. à ee Pre F2 Tr'atctitét feulps. Lo À Je 9 fondes cannelures, Les cotes en font noires comme charbon tachetées d'un beau blanc. Les taches font un peu entaillées. PLANCHE, Il" Fig. 1. Nous avons dejà préfenté à nos LeËteurs dans cet Ouvrage, en par- lant du Genre des casques, le Casque rouge, le Fourneau ardent, le Casque à bofféttes, & le Casque à profonds Sillons. 11 y en a encore plufieurs de cette efpèce, qui méritent d’être produits dans cette Partie. La préfente figure nous en montre un tout diférent de ceux dont nous venons de parler. Les Hollandois l'apellent Gebraide Kasket, c'eft-à-dire, le cAsQUE TricoTe. C'eft unCasque, qui apartient à l'efpèce principale des Cfides, puisqu'il eft de même Struéture. Et on l'apelle tricoré, parceque la fuperficie entre les ban- des femble être comme percée à jour, & couverte d'une infinité de foflettes, comme on en voit aux tricotages, particulièrement quand ils font travaillez en rêts & en petits Quarrez. Le premier Contour à l'extrèmité la plus large & la plus épaiffe eft garni de Crocs forts, élevez, & qui avancent beaucoup. Ceux des Contours fuivans s’appetifient proportionellement. Le dos de la Co- quille eft décoré de trois bandes aflez élevées à flammes, de couleur blanche & brune, entre lesquelles on aperçoit le Grillage, qui paroit tricoté. La coquille -même eft épaifle, & péfante; elle a une Levre ou babine fort re- tournée, & atteint jusques à la grandeur d’un pied. L'’Embouchure en eft faite comme au Casque rouge, mais la couleur en eft beaucoup plus pâle, & quelquefois jaunâtre. 11 eft à remarquer que ce qui femble être la partie poftérieure, ou la queuë de la coquille, doit étre eonfidéré ici, (comme à tous les Limaçons) comme étant la tête de l'animal, parceque c’eft par cette Queuë, un peu retournée en haut & béante de la coquille, qu'il alonge au dehors les membres ou organes que Ja nature lui a donné pour prendre fa nourriture. Fig. 2. Nous avons vû dans les Parties précèdentes plufieurs efpèces de ces Coquilles, qu'on nomme PoRCELAINES, & nous avons décrit leur Struéture, Nous ajouterons feulement ici que Te de nôtre figure s'apelle la Porcelaine d’agate ourlée, à nuages 85 dos violet. L'on remarque en bas tout B autour Le) So + JE autour un bourrelet épais & élevé de couleur jaunâtre, chargé de grandes taches noires; le dos eft à flammes, blanchâtre tirant fur lebrun, violet, bleu & rougeitre, mélange de couleurs qui fait un trés-bel effèr, Le fond uni de l'embouchure eft de couleur Isabelle, Fig. 3. Les RoULrAUx ou Limaçons en datte, dont nous avons aufi déjà donné quelques Defcriptions, varient relativement aux defiéins aufli bien que d’autres coquilles, & par cette raifon il eft presque impoflible que les Auteurs divers foient d'accord pour les dénominations & pour les figures, Ce Rouleau- ci eft une Variation du Cylindre de Poiphyre & de la Datte d’aga- te bigarrée de RUMPH. On y remarque des taches d’un jaune & brun mat, avec deux bandes brunettes. L'’embouchure de ce Rouleau eit jaunatre. Mais on en a auffi de la méme efpèce, dont l'embouchure eft blanche, cou- leur de pourpre, ou bleu de Roi, & violette, Fig. 4. Nous joindrons à la même Claffe la préfente BATTE D'AGATE BIGARREE, que quelques uns apellent l'OLIVE MARBREE. Cette efpéce varie auffi relativement à la couleur de l'embouchure. Quelques unes font blanches en dedans, d’autres tirent fur la couleur de chair, ou fur le jaune de citron; mais toutes ont en dedans le plus beau brillant, fembiable à ce- lui de l'Agate , du Porphyre, ou du marbre, quand il eft bien poli, ce qui eft fans doute l'origine de fes dénominations. Fig. $. Le Le£teur fe fouviendra d'avoir vû dans la Table des matiè. res de la prémiere & feconde Parties fous l’efpèce principale des BuccINS le quatrième Genre qui eft-celui des Harpes. Voici un Limaçon de la même catégorie, vû fa Struéture & trés-large embouchure. On le nomme le 11. MACON DE RUDOLPHUS, Où la CORNE DE RODOLPHE, OU aufli Ja GRANDE-GUEULE. Les Contours n’avancent gueres, & font d'un brun foncé, tachetez de blanc. Le prémier Contour qui compofe presque la Co quille entière, eft d'un brun clair, & finement canelé. Au deflus on aper- çoit à diftance ègale diverfes bandes ëtroites blanches comme neige, fur lesquelles paroïffent plufieurs taches d’un brun foncé, ou noires, de figure quarrée objongue. L'embouchure eft ample & un peu tirée en rhombe, Quant à la couleur du dedans c’eft un blanc qui tire fur le jaunätre. PLAN- 1. PIE. [IL ** ” 4 - SN ES 7 Pi PANNE | D, ” PRO \ es "0 .°, = 1 Ve 2 n., , %* » F C) LA 0,1 e AMP AR Cha CE" ee st 2 = Re PT RS CD: Hasreo 2e LAC OO CALEIIC . ÿ HLUT Z MR Tr: nr foules A ARE Aller ad nat. prinrrit. CS ? Trautrer fes is + JE I : PLANCHE. I.* Fig. 1. Ce BUCCIN MINCE A ONDES LARGES eft le plus ventru de tous, Le premier Contour a une belle vouflure. Le fond en eft blanc, & comme couvert d'une eau couleur de fleur de pomme, für laquelle defcen- dent de larges ondes d'un brun de chataigne, Les Contours fupèrieurs font d'un beau rouge. La Coquille en eft mince, transparente, & blanchitre en dedans. On peut apercevoir à travers les ondes brunes. On en a qui font grandes d'un demi-pied, mais il s'en trouve auffi une petite efpèce, qui n’a pas plus d’un pouce ou deux. Fig. 2. Ceci eft un Cylindre ou Cornet, connu dans le Cabinet de Mr. BREYN fous le nom de Loup cERVIER (a). C’eft proprement le TIGRE (a) en alle- BLANC, le LEOPARD, Où le CORNET DE MUSIQUE, & apartient à el l'efpèce des Cornets d'A. B, C. façon de Gateau au Beurre. La Coquille eft Schnecke, épaiffe, décorée tout autour de taches d’un brun-clair fur un fond tantôt blanc, tantôt Ifabelle; quelquefois ces taches font rouges, ou d’un brun-foncé.Elles {ont comme tirées à la ligne en rangées régulières. Cette efpèce a tant de Varia. tions relativement à fes lignes garnies de points, que c’eft une fatigue de les examiner, ce qui eft caufe qu'on donne à ce même Limaçon différens noms, felon les couleurs & les defleins, qui le diftinguent. Ainfi on l’apeile tantôt Livret d’A. B. C., Damier, Limaçon- Leopard, Coquille notée, Tigre, Gateau au beurre, quoiqu'il difère réellement d'une autre efpèce, dont nous avons don- né la figure dans la prémière Partie, PL. XVI. fig. 3. à laquelle on a affetté à-peu-près les mêmes noms. Fig. 3. On doit ranger les NassAU parmi les Coquilles en Lune, qu'on appelle auf Huiliers, où Alykruiken. Ceci en eft un de cette forte. La Co- quille en efttrés-belle. Le grand Contour, où les couleurs brune & bleue font entremélées, eft garni de bandes, comme à l'ordinaire, La Coquille eft affez épaifle, d'un blanc fale au dedans, & femblable d’ailleurs à celle des autres Waffau. Fig. 4. On a vüû Part. IL PI VL* fig. ç. la figure & la defcription d'une petite Tour tachetée, fort ventruë. La préfente piéce lui eft fembiable ; excepté qu'ici les taches font plus grandes & plus pâles, les contours plus B 3 éle- (a) en alle- mand:Spifz- born, b) cnalle. mand: das krunime Malo 12 MW + JE élevez, & qu'on y remarque à la pointe un petit bouton violet. Ce que nous en dirons cependant, c'eft qu’on a trouvé cette Coquille dans le Cabinet de Mr.8rE v N fous le nom de Buccin ventru à Contours ferrez, On l’apelle auffi Corne pointué (a) & peut-être eft-ce par cette raifon qu'on la compte au nombre des petites Tours. Fig, 5. La préfente Coquille, que rRuMPH range parmi les Casques à verrues eft d’une Struéture toute particuliére. Les Contours s'environnent l'un l'autre d’une façon oblique & irrégulière. D'ailleurs cette conformation tient beaucoup plus du Buccin que du Casque. Tout le long de ja Coquilie eft garni de haut en bas de quantité de verrues en rangées, & les côtes dont elle eft couverte vont en travers. Au moment qu'on tire ces coquilles de la mer on les trouve garnies de poils courts, & comme l’efpèce de fraife, qui fait le tour de l'embouchure eft formée en orcille, on a pris de là oc- cafion d’apeller cette coquille l'Oreille veluë. Au reftelaCoquiile eft épaiffe & for- te, jaune aux futures & dans les fillons, mais blanche fur les côtes, fur les bofiès, verruës & fur toutes les élevations. La forme tirée de l'embou- chure 2 fait donner auffi à cette pièce le nom Ge Grünace. (b) PLANCHE, IV." Fig. 1. Entre les Moules rares on compte auffi une certaine Huitre qu'on nomme le Crucifix, la Moule en croix, le Marteau- Couteau, le Poignard, le Marteau de Pologne. Cette Pièce fe trouve trés-rarement dans les Cabinets des Particuliers. Nous avons d’autant plus de plaifir à communiquer celle-ci à nos Letteurs avec fes deux Coquilles couchées l’une fur l'autre. On peut fe figurer cette moule comme une huitre oblongue, qui ainfi que les Moules en peigne & quelques autres efpèces d'huitre , a à fa partie fupéricure des deux côtez des oreilles étroites, epaifles, & extraordinairement longues, l'une ce- pendant beaucoup plus courte que l'autre, lesquelles eu égard à la pofition de la moule s'élévent en ligne oblique. Ces deux oreilles forment la croix où le marteau, & la partie large qui s'étend de là en bas eft le fiége de l'ani- mal, C’eft ce qu'on compare à un Couteau, à un Poignard Indien, ou au Manche d’un marteau. I] faut pourtant obferver que ce manche n'eft jamais droit, mais toüjours formé en ligne courbe comme la figure le démontre. Au PTIT. $ IV Ve / : > . x Miureo Pra TUAILO & C PS [a Andre AGE feu Pr E LA — ' . ‘: 5 € JE 33 Au refte les deux coquilles font cavées comme une rigole, l'une cependant beaucoup plus profondément que l'autre. Prés de l'ouverture où elles fe joignent exatement, elles font courbées & échancrées. La Couleur au de- hors cft entremèlée de brun, de noir, & de blanc, fans qu'on y voie au. cun deffein nettement exprimé. Le dedans eft auffi mêlé de blanc, de cou- leur de perle, de gris, & de bleu. Une imagination fuperftitieufe s'eft amu- fée à trouver dans cette figure l'image d’un corps humain pendu en croix, ce qui a rendu les Doublets de cette pièce ineftimables. Fig, 2, Cette Volute courte & de coquille épaifle fe tire de la mer rouge. On peut la regarder comme une Variation bâtarde de la MUSIQUE DES PAISANS, OU SAUVAGE, La véritable Mufique fauvage a des champs noirs difpofez en Quarrez reguliers , au lieu qu’ici l'on ne voit que de lon- gues rayes noires, qui defcendent du haut en bas. Fig. 3. Ce petit Limaçon en Lune eft tout-à-fait mignon. Le prémier Contour eft marbré de blanc & de noir, Les autres Contours & le fond font un peu rougeitres, & fe terminent en une pointe jaune: Outre cela cbaque Contour eft décoré de deux bandes blanches, fur lesquelles il y a des taches noires quarrées. L'intérieur de P embouchure brille comme de Ja Nacre & de l'argent poli, ce qui lui a fait donner le nom de sBouCcHE D'ARGENT MARBREE DE BLANCET DE NOIR. Fig, 4. Les Moules à lettres de Xulan, qui apartiennent au genre des Moules béantes unies, difèrent beaucoup entre elles, à l'égard des Defleins, de la grandeur, & de l’épaifieur dés coquilles. Cela fait qu'on y rencontre quantité de Sous-efpèces & de pièces bâtardes, Ceci en eft une à coquille épailte , fur laquelle on voit fur un fond blanc de beaux defleins en brun, qui imitent la forme des tentes, ce qui a fait nommer cette pièce la MOULE AU CAMP TURC. Fig. $. Les petites Moules en peigne, qu’on apelle Petoncles, fe divifent en plufieurs efpèces , toutes belles, toutes remarquables par la varieté des couleurs & l'élegance des defleins. L’ Arrangement des couleurs en fait fou- vent toute Ia diférence. On n’a qu’à comparer la Moule en Peigne, que B 3; nous 14 W & JE nous avons donnée cy- deflus Part, I. PI. XX. * fig. 2. & à confulter la defcription que nous y avons jointe, pour fe convaincre que ceci n’eft qu'une Variation, où les couleurs fe font répanduës diféremment. Car d’ailleurs la forme eft la même; l’une & l’autre font profondément canelées, & tirées en figure oblique: celle - ci n’eft que la feconde coquille de la même efpèce. PLANCGHE.V." Fig. 1, Il a été parlé ci-deffüs Part. L PL XX. fig. 1. de Limaçons qu'on nomme FUSEAUX, & nous avons fait remarquer Part. IL PL VI. * fig. 2. les difèrences qui ont lieu dans ce genre, avertiffant en même tems que ce n'etoient pas là encore les véritables longs Fufeaux. En voici un de l’efpèce principale, fur lequel on peut fe règler relativement à tous les autres. C'eft le véritable FUSEAU LONG ET ETROIT, qu'on nomme aufli PIPE À TA- KaC, furtout quand il eft grand , & qu'il excède fa longueur d'un pied, comme on en trouve quelques fois. Nous lui donnons l'Epitète d’étroit pour le diftinguer, parcequ'il y en à un autre, qui à proportion de la lon- gueur eft beaucoup plus large , quoiqu'il fe pouroit bien que cette diférence ne feroit fondée que fur le plus ou le moins d’acroiffement, puisqu'il y a bien des animaux de la méme efpèce, qui deviennent en croiffant l'un long & mince, & l’autre court & épais. Quant à nôtre Fufeau, fa Coquille n'eft pas fort épaifle. Des Cercles élevez l'entourent de haut en bas en ligne Spirale en fuivant la marche de tous les Contours. Le prémier & princi- pal Contour fe trouve placé précifément au milieu entre les deux pointes. Ceux qui fuivent s’avancent à proportion, & l'embouchure fe termine en une longue cavité, qui eft dans le bec, ce qui a fait imaginer le nom de Pipe à Tabac. On peut obferver particulièrement que de ces Cercles, qui environnent tous les contours en ligne Spirale, un feul, qui entoure la piè- ce au milieu, eft beaucoup plus élevé que tous les autres, & a outre cela quantité d’élevations, qui le font paroître comme s’il étoit entaillé de toutes parts. Ces Contours étant fort ventrus, ils forment en diminuant de pro- fondes cavitez, Ordinairement la couleur de cette coquille eft blanche. On trouve feulement aux pointes & en bas un peu de jaune, ce que nous regar- PIII. L'éi 2 | \tt:l \ LA ALTER \ AUS \ RER | | LENS À \ 2 N KA \ ( \ à ON Ex Museo quondam Brencano tone ee AILO. € 27 EFPhuil Trautner feu Pt. ‘ «7, C. Phcller ad nat. prurit. % € JE 16 regardons comme des reftes de cette peau extérieure laineufe, dont cette efpèce de Limaçons eft couverte, quand on les tire de la mer. Fig. 2. & 3. Nous prions le Leéteur de fe rapeller ici un petit Buccin, Loue avons préfenté & décrit la figure des deux côtez dans la pré- mière Partie, PI XHE fig. 3. & 4. & qu'on trouvera dans la Table parmi les Buccins, fous le nom de PETIT NoEup. En voiciun, dépeint des deux côtez, qui ne difère de l'autre que par les couleurs, ce qui nous difpenfe d'en faire une defcription plus étenduë, Il fufira de remarquer que le pré- mier eft rouge-brun, & bleu, & que le dernier brille de couleur de cin- nabre, couverte de bandes blanches, & eft encore paré d agraffes blanchà- tres. rUuMPH met à la vérité cette coquile parmi les petits Verres à Bran- devin, ou les Casques a verruë, mais c'eft véritablement un Buccin, & fa for- me raboteufe feule ne fufit pas pour le faire mettre au rang des petits Ver- res à Brandevin, dont nous avons donné la Defcription cy-defñlus Part. IL, PL TL Gr, 3. Fig. 4. Parmi les Limaçons, qui apartiennent proprement à la catégorie des Amiraux, il n'y en a aucun qui difère davantage des autres, quant à la Struéture & à la forme, que le vice-AMIRAL dépeint ici, Les Amiraux en génèral n'ont pas de ces Contours formez à la façon des perités Tours, &s leurs bandes font par tout plus nettement marquées. Mais le Vice- Amiral étend vers la partie fupérieure fes contours, qui font couronnez en quel- que façon, & il eft rare que les bords de la bande blanche y foient expri- mez bien diftinétément. Cela n'empêche pas que cette pièce ne foit in. comparable, Les taches brunes qu’on y aperçoit font d’une trés. grande beauté; on y remarque auffi de trés- belles veines marbrées dans un champ blanc, & le milieu eft entouré d'une bande blanche tant foit peu tachetée de brun. Une bande pareille fait le tour de la pointe inferieure. Fig. ç. Le Burcin ftrié, où marqué de lignes, fait la clôture de cette Planche. Sa coquille, qui eft unie & mince eft en partie blanche & en par- tie couleur de chair. Les lignes mignonnes tantôt rouges, tantôt noires, dont elle eft marquée, la diflinguent beaucoup. Ces lignes font imprimées _ fi naturellement fur la coquille qu’on les prendroit aifément pour un fil qu'on auroit 16 Se + JE auroit paffé tout autour, A l'embouchure l'Animal eft armé d'un aiguillon venimeux, duquel on doit fe garder au moment auquel on le tire de la mer. Au refte la Struéture de ce Limaçon refflémble à celle des Coquilles qu'on apeille Trompettes. PLANCHE VI. ** Fig. 1. En parlant du Genre des Huitres Part. I. PI, VIT fig. r, il a été queftion d’une Huitre pierreufe, qu’on apelle le sABOT D'ANE, où il a été remarqué que l’une des coquilles eft garnie d'aiguillons , & que l'infèrieure eft obliquement feuilletée. Nôtre Figure dépeint une de ces coquilles infè- rieures d'une autre pièce, La beauté de la couleur, & la pofition des feuil- les, qui fortant en travers de la coquille s’elèvent l’une fur l’autre a fourni Voccafon de lui donner encore un autre nom. On l'apelle le Foelydoublet, ou le Doublet de la Fleur de Mufcade, parceque fes feuilles avancées reflem- blerit fort à celles de cette fleur. Au refte ces Coquilles difèrent quelque- fois entre elles par la couleur. Car il y en a de plus rouges, & d'autres qui tirent fur le jaune de citron. Outre cela celle-ci eft garnie de côtes de- puis la fermeture jusques au bord, & munie çà & là d’aiguillons émousfez, ou de boffettes pointues. Elle eft blanche en dedans; cependant la couleur d'orange paroït à travers, & le bord eft orné d’un Ourlet large de trés- belle couleur. Quant à la fermeture elle à quelque convenance avec celle du Traquet de Lazare, (Spondyli). On les doit pourtant diftinguer, puisqu’en effèt ce font des efpèces diférentes. | Fig. 2. Tous les Cornets, où Volutes, où les deffeins confiftent en ran- gées regulières de points, ou de taches , portent le nom de liferate, ou Co. quilles à Lettres; mais on leur donne auffi plufieurs autres Epitètes difèren- tes. Ces Epitètes cependant ont été tellement confondues par les Auteurs, auff - bien que par les Colleéteurs, qu'à peine chaque Limaçon a püû garder un nom diftinétif Cela eft arrivé en particulier à la préfente pièce, que quelques Ecrivains & quelques Curieux apellent la Coquille aux Lettres bebraï- ques, parceque fes taches noires font quarrées, tandis que d’autres lui don- nent {on vrai nom de Mufique des Paifans, ou d’A4. B. C. des Paifans, C'eft la véritable; ainfi on la doit bien diftinguer de la Mujique des Paifans bâtar- de, PI. VI. Ce Museo Reel P.PL. A. Hilleri, Philos Docr. er Brofifs ord. Cr eg . AE I LC AHler ad nat. pénætt-. ac.Andreas Éfenmann fait au 1110, A L : LE US Jp NUS v ni Lun : . CAIN DORE nr. Lu | CRIE (4 un : HE Han sui f 1) er ” a _0|| | | | Ie | | | ou | ALT. NN | DLL Sr ul L mL} M L LAC ON EE FL M gi RE , A : e % + JE 17 de, dont nous venons de parler PI, VL** fig, 2. La Coquille en eft blan. che de couleur calcaire, les grofles taches de figure quarrée oblongue ti- rant un peu fur le rhombe, noires comme du jaïet. A d’autres la couleur eft moins blanche & les taches tirent plus fur le brun. Fig. 3. Ceci eft un @inet ou une Volute d Amérique, qu'il faut mettre aurang DES AMIRAUX DES INDES OCCIDENTALES. On leur donne le nom d'Amiraux à caufe de leurs Bandes & de la Regularité de leurs taches. Mais ils ne font pas à beaucoup près aufli beaux que ceux des Zndes orientales. On voit à celui de nôtre figure fur un fonds blanc deux bandes d’un jaune pile, dans lesquelles font trois rangées de lignes ou de Stries brunes & en- trecoupées. Entre ces bandes jaunes il y à deux rayes de points bruns fur un fond blanc. Les Contours, qui le plus fouvent font plats, fe terminent au milieu en une pointe aigue. La couleur en eft brune à flammes. Fig.4. On a vû cy- deffus Planche. fig. 1. la Defcription d'un coRNET DE GUINEE. Comme ceci n’en eft qu'une Sous- efpèce, ou Efpèce bâtar- de, nous n'en dirons autre chofe fi ce n’eft que le fond en eft blanc, les taches brunes, & que les diflances entre les bandes n'en font pas fi regu- lières. Fig. $. I y a des Corncts connus en partie fous le nom de Barroir de Fonnelier, qui font un peu ventrus, & dont les Contours avancent afez, Quelques uns font entourez de pluficurs rangées d'élevations, qu'on arelle Barroirs de Tonnelier grainez, d'autres font munis de bandes, & portent par cette raifon le nom de Barroir de Tounelier a bandes, d’autres encore font garnis par tout D'ANNEAUX ELEVEZ, & c'en eft un de cette dernière efpèce que nôtre figure dépeint. Ce Linaçon vient des Indes occidentales, & particulièrement des Antilles, Sa Coquille a fouvent outre les anneaux élevez encore de larges bandes colorées, fur lesquelles des taches brunes & blanches font poffes alternativement, & fi avantageufement , que cela dis- pofe quelquefois les Curieux à placer cette pièce parmi les 4miraux. Celle- ci eft de couleur de fleur de pomme; elle a deux bandes blanches, dont l'une, qui eft placée au milieu de la Coquille, eft parée de taches jaunes, Tioijieme Partie. C qui 18 WW + JL qui tirent fur le brun, Cette Coquille eft épaiffe, & garnie de cercles éle- vez, pofez fort nrès l’un de l’autre. Entre ces Cercies il y a des canelu- res étroites, mais profondément entaillées. La où les Contours s’avancent, ils font voûtez en rond, & ornez de flammes d'un brun- clair. PLANÇGHE VIE** Fig. 1. L'on trouve dans le Genre des Limaçons ailez, dont l'embou- chure avancée confifte en certains lambeaux, les Grifes du Diable, les Har- pons de nacelle, les Efcargots gouteux , & les Crabes ou Scorpions, dont nous avons donné les defcriptions dans les Parties précèdentes, Ce que nous obferverons de plusici, c'eft que les Curieux diftinguent les Grifes du Diable en mâles & femelles. On ne prétend cependant nullement indiquer par là que les animaux qui habitent ces coquilles foient en efFèt mâles ou femelles, (car l'oeuvre de l'accouplement & de ja génèration des Limagons eft encore un profond miftère , quoiqu'on puifle en avoir écrit) mais purement parce- qu'il a plû aux Curieux d’y établir cette difèrence. Ils difent donc que les Grifes du Diable à cinq ou à fept raïons, dont les raïons ou crocs font foli- des ou remplis, font les mâles, & que celles dont les Crocs font ouverts ou formez en rigole doivent être regardées comme les femelles, Cela pofé la préfente figure dépeint une Grife du Diable femelle, à cinq raïons. Le Corps eft en partie fait comme celui des Limaçons en cylindre à contours fort avancez, la queuë un peu recourbée, & l'embouchure fort diftante du corps. Le prémier Contour a trois boffès aflez élevées, irrégulièrement placées; du refte la coquille eft garnie de quantité de canelures, qui vont en travers, & l'embouchure fe teræine en cinq Rigoles larges à bouts ob. tus, fans compter celle, où la tête & la queué aboutifent. Nous prions le Leëteur de fe tenir pour averti que quand nous parlons de tête, de queuë, & d'embouchure, ces termes doivent toûjours être entendus de la coquil. le, & non pas de l'animal qui l’habite, Cariln’en eft pas de l'animal com. me de fa coquille. La tête de celle-ci eft placée là où les contours s’avan- cent plus ou moins, & c’eft précifément au même endroit que fe trouve la queuë de l'animal, qui eft attachée par fon bout à l'extrèmité du plus petit des TC. Filler ad nat: Prat” ÉCMiner ON Mere 120. Nil Tac .. Andreas Éenmann fecit . ë . 7 | Û Des fl nn a L SO € JE 19 des contours, qui eft au milieu des autres, au lieu que ce que nous apel. Jons la queuë de la coquille en eft la pointe infèrieure, où eft placée la tête de l'animal. Ainli quand l'animal fort de fa coquille & marche, il emporte fon habitation de façon que la partie la plus étroite fe trouve placée fur le devant, & la plus large avec les contours fur le derrière. Enfin l'embou- chure de la coquille eft cette large fente béante, où la courbure des con- tours fe termine. Or ce n'eft pas là qu’eft la bouche de l’ Animal; mais fon ventre, fur lequel il rampe. Cette bouche fe trouve à la tête. immèdiate- ment au deflus de l’eftomac & des autres inteftins au dedans de ce qu'on apelle la queué de la coquille. Pour revenir à nôtre préfente figure, la coquille de ce Limaçon eft beaucoup plus mince que celle des autres Grifes du diable, & peut - être cette raïfon contribue - t-elle à faire tenir celle - ci pour femelle. La cou. leur en eft un jaune fale, couvert çà & lade taches d’un brun de chataigne, On en a auffi qui font toutes couvertes de taches brunes, & marbrées. D'autres encore font tachetées de noir fur un fond blanc. L'intérieur de toute l'embouchure de celle-ci eft de couleur ifabelle. Fig. 2. Ia été dit aflez fouvent qu'il y a nombre de coquilles de Li. maçon, qui quant à la réguluité de la Struéture difèrent de celle qui eft affeétée à leur Genre principal. On fera d'autant moins furpris de voir dans la préfente figure un Casque a côtes élevées, qui a des contours extrè- mement avancez. La Conformation du prémier contour décèle la raifon qu'on a euë de placer cette pièce parmi les casques. On peut l’aflocier au Casque à Sillons profonds, que nous avons vû ci deflüs P. II. PI. XXIV.* fig. . quoique les autres contours avancent beaucoup. Ces contours font garnis de deux anneaux élevez & épais, qui font cavez en dedans, & par conféquent femblables à des rigoles. La couleur au dehors eft cendrée, fans aucun luftre; un peu de brillant de nacre paroit au dedans à travers cette couleur cendrée. Fig. 3. Cecieft un PETIT CASQUE A AIGUILLONS. Chaque con- tour a au deflus & au deflous une rangée de grands aiguillons, & au mi- lieu une rangée de bofles peu élevées. Le fonds en eft plat, & les con- C 2 tours 29 € JE tours peu avancez. La coquille eft un peu canelée. Dans les canelures ou fillons la couleur eft un brun- clair, mais les côtes ou rides font d’un brun- foncé. L'Enbouchure eft blanche, Fig. 4. On apelle PETITES Tours les Limaçons dont les Contours font fort élevez & fe terminent en pointe, Les Limaçons ailez font ceux qui aboutiflent en lambeaux ou en crocs. Lors donc qu'un Eimaçon réünit parfaitement les deux conformations, nous croïons qu'on peut auffi combiner les deux dénominations. Ainfi l'on peut donner à celui - ci le nom de pe- TITE TOUR AILEE, mais Comme on ne peut pas placer cette piéce dans deux endroits à la fois, nous croïons qu’on doit la ranger parmi les Lima- çons ailez, puisque fes ailes font ce qui la diftingue le plus. La ftrufture des Contours répond à celle des petites Tours à noeuds, puis qu'on y aperçoit deux côtes élevées garnies de noeuds, lesquelles à l'embouchure fe termi- nent en longues continuations , qui forment les ailes. BONANNI apelle ce Limaçon Turbo pentidathylus, LA TOUPIE À CINQ DoiGTs. Mais ces cinq doigts ou crocs n'avancent pas tous au dehors en longueur égele, Cette coquille eft trés épaifle. D'autres Limaçons de méme efpèce l'ont fort min. ce, dont les crocs, proportion gardée, ne font jamais aufli longs que ceux. ci. La couleur en eft fale au dehors & d’un jaune pâle, le dedans eft de couleur ifabelle. Ontrouve les mêmes Limaçons bleumourant, bleu de roi, & noirs, & on les prend fur des côtes Européennes, Fig $. RumMPH met au rang des Casques à verrué, une ccrtaine efpèce, qu'il défigne par le nom de Grapauds. Leur flruéture reffemble à celle des Buccins Ils ont de chaque côté un rebord tout herifië de pointes, & font garnis d’ailleurs par tout de boffes en aiguillons. Tel eft le Limaçon de n6- tre préfente figure, qui porte dans fa conformation tous les mêmes caraétè. res. L’unique diférence c'eft que cette pièce ci a de chaque côté deux aiguillons extrèmement longs, ce qui la pourroit faire apeller le craApauD A LONGS AIGUILLONS, Elle eft au dehors d'un blanc fale à taches jau- nâtres. Le dedans eft blanc de lait. Au refte on rencontre fouvent parmi ces Limaçons à aiguillons des jeux de la nature, s’y trouvant à l’ésard de la longueur, de la pofition, ou du nombre des aïguillons quelquefois des difé- PL Cx CHureo CA ul AT oo F. CPAcller ad nat. piird. oh. dam Torrinaer Jeulpsit. ST Ta WU + JE 21 diférences, qui ne fufifent cependant pas pour en faire une efpèce particu- lière, Car dans fon acroiflement un Limaçon fe forme par fois mieux qu'un autre. PLANCHE VIE, ++ Fig. 1. Certains Limaçons, dont la Struéture tient le milieu entre les Casques & les Buccins, dont la coquille eit voûtée en rond, & mince, por- tent le nom D'ESCARGOTS EN BouLE (a), Celle que la préfente figure (a) Enlatin: dépeint s'apelle la pErDRIx. Sa Coquille, qui eft mince, eft compofée de nn Jarges côtes entre lesquelles paflent des lignes profondément entaïilées. lemand : Ces côtes font blanches, tachetées de brun, & comme ces couleurs ont #57 2" fait comparer cette piece au plumage d’une Perdrix, on l'apelle auffi la Schueken, COQUILLE EMPLUMEE (Cocblea pennata), Elle eft fort ventruë, légère comme une Coque d'oeuf, & parvient à une grandeur confidérable. L'ém- bouchure efl fort grande en dedans, unie, & de couleur brunette. Fig. 2. On apelle cette pièce le CASQUE À COTES ET À FLAMMES. Quelques Curieux la nomment LA ROBE D'ATTALE, Les côtes ne vont point en travers, mais en long & ne font guère élevées, ce qui fait placer cette Coquille parmi les Casques unis. Les couleurs y font arrangées com- me fur le papier marbré, La couleur en eft un brun -foncé fur un fonds rougeitre. L'embouchure eft bordée d’un ourlet épais blanc, fur lequel il y à des taches d'un brun - foncé, qui fe terminent en raies jaunes. Elle eft auf garnie des deux côtez depuis le haut jusques en bas de lignes élevées ou Ge petites dents à la façon des Limaçons qu'on nomme Porcelaines. Ele cft étroite. Sa couleur eft blanc de lait. La Coquille eft épaifle & péfante & elle parvient à une grandeur qui pafñle deux fois celle-ci. On en trouve où la couleur eft plus foncée, & d’autres où elle eft plus claire. Fig. 3. On apelle LIMAGÇON DE BEZOARD un Casque plus rond que le précèdent, & muni d'une embouchure plus large, La raifon de cet- - te dénomination eft qu'il reflémble par la couleur à la Poudre, qu'on conoit fous ce nom, ou peut . étre parcequ'il eft plus en boule, & a par là de la conformité avec la boule de Bezoard. Les contours font garnis en haut C 3 | de 12 WW, € JE de petits noeuds. L'Embouchure eft munie d'une farge babine pofée à plat, laquelle, Jors- méme que l'animal étend fon habitation en globe, ne pañc jamais fi bien, qu’on n’en aperçoive toûjours quelque veflise. De là vien- nent ces bourrelets élevez qu'on voit quelquefois fur ces coquilles, & qui ne font autre chofe que les bords des anciennes embouchures qu’avoit la coquille, lorsqu'elle étoit encore petite. Cette pièce dévient grofle com me le poing, Fig. 4. Voici encore un LIMAÇON EN VESSIE qu'on apelle auf le LIMAGON EN GRELOT TACHETE, OUle LIMAGON EN GRELOT CERCLE, ou encore le LIMAGON A L'HUILE. Îl n'ya qu'à regarder la pièce pour étre au fait de la raifon des deux prémieres dénominations, puisque la coquille eft garnie de larges cercles élevez cloignez l'un de l'au- tre, & décorez alternativement de taches brunes & blanches fur un fond d'un blanc fale, qui tire fur le jaunâtre. La Coquille eft mince, l'Embou- chure large & la cavité des cercles extérieurs fe voit par les canelures pro- fondes qu'on aperçoit au dedans. A l'égard du nom de Zimaçon à l'huile, il vient de ce que les habitans d’Amboine fe fervent de la même coquille pour puifer l’Huile de Kalappus, quand ils la font bouillir. Fig. $. Nous venons de voir fig.3. un Limaçon de Bezoard d’une couleur uniforme. Ce Casque- ci eft diférent. Onlenommele LIMAÇON DE Be- ZOARD TACHETE, & quelquefois le pDAMIïIER. On lui laïfle le nom de Bezoard à caufe de la grande reffemblance qu'il y a entre cette piece & la coquille précédente , quoique la couleur en foit un peu plus blanche, & qu'il ny ait point de noeuds aux contours. Et on lui donne l’épitète de #4. chetée pour la diftinguer d'un autre Limaçon de Bezoard, qui a tout du long des flammes brunes, & qu'on apelle par cette raifon le Bezoard à flammes, Il n'y a perfonne qui ne voie que le nom de Damier lui vient des taches d'un brun pâle, dont elle eft marquée, qui cependant font à chaque rangée de couleur diférente, Au refte cette Caquille eft toute auffi forte que celle de la figure précèdente, Le bord de l'embouchure eft élevé, & l'embou- chure même dentée & blanche. L'intèrieur eft jaune tirant fur le brun, PLAN- AP A: tir , a : DATA Pur | 14 ET st nu in ee à « Lol … : EU À en! * *# ES TET. Éd à Co role roue TC Fller ad nat pat. PTT 27. L FA Sontnger feulps. < : « / T & + JE 23 PLANCHE IK. ** Fig. 1. Les Coquilles à aiswllons, (Murices), compofent le quatrième Genre dans l'Efpèce principale des Casques. On donne indiféremment le nom de Murex, ou de Coquille à aiguions à celles qui font garnies ou de pointes, ou de noeuds, ou de frifures, ou qui font fort ridées. Celle que nôtre figure repréfente eft de la dernière forte. On l'apelle la QUEUE HAUTE, à caufe que f: queué eft en effèt relevée, LIMAGON DE MAR- re, vû fon épaifleur & fa péfanteur, & LIMAGÇON DE POURPRE €ù égard au fuc rouge que cet animalrend, ce qui lui eft commun avec quel. ques autres limaçons du même, genre, Sa coquille eft épaille & péfante, fort ridée fur les contours, & garnie du haut en bas de plufieurs côtes éle- vées. Ces côtes ne font autre chofe que le bord de embouchure préce» dente formé par l’animal même, toutes les fois qu'il ceffe pour quelque tems de travailler à l'agrandiflement de fa coquille par de nouvelles Continuations. La queué, comme nous l'avons dit eft relevée, & un bord fuccédant à l'au- tre cela forme cette quantité de rides, qui fe réüniflent à la queue, & y font élésamment couchées l'une fur l’autre, La couleur de chaque contour eft un brun de café, & en bas calcaire & cendrée, entremêlée d'un peu de brun, L'embouchure eft dentée dans fa ronde circonférence, & d'un bel incarnat. Cependant cette couleur varie quelquefois, car on en voit qui font au dedans couleur de pourpre, d'autres violettes, d’autres jaunes de citron, & d’autres tout - a-fait blanches. On trouve àtous ces animaux une petite vcefie renfermant quelques goutes d'un fuc, qui fournifloit la couleur de pourpre, quelquefois plus quelque fois moins chargée, mais toûjours la plus durable, & la plus magnifique. Fig. 2. Voici une des plus admirables & des plus mignonnes pièces du même genre, Elle porte le nom de Tison BLANC, foit à caufe du fonds, qui eft blanc, foit parceque fes crocs élégamment frifez, ont des pointes qui femblent avoir été brunies ou noircies au feu. La coquille eft un peu ridée en travers, & ces rides fe terminent en crocs à l'embouchure. Les quatre rangs de crocs, qui defcendent de haut en bas, font autant de ve. figes des embouchures, qui ont précèdé, & les crocs des reftes des rides transverfales, qui vont toûjours aboutir à l'embouchure par de pareilles lon- gues 24 M + JE gues Continuations. La queuë eft un peu pliffée & relevée comme aux pré. cèdens. Au dedans l'embouchure eft blanche comme de la neige. Fig. 3. Cette petite Coquille à aiguillons eft femblable par fa flruéture & par la forme de fes frifures aux autres tifons, mais elle n’en a pas les cou- leurs. C’eft ce qui a fans doute déterminé RuMPH à l'apeller-IE Tis0N PALE, D'aileursles Crocs font plus diftans l'un de l'autre, & plus longs qu'aux pièces précèdentes. C’eft ce qu'on peut auffi remarquer à la queue qui fe termine en un canal plus long, garni de frifures. Quant aux rides transverfales, & aux crocs, il n’y a point d'autre difèrence. La couleur eft cendrée mêlée d’un rouge pâle. L'embouchure eft d'un blanc fale, & fe termine en une rigole étroite qui cft presque fermée. Fig. 4. Le petit PUISOIR, Ou la PETITE TETE DE BECASSE, que la préfente figure dépeint, nous vient du Golfe de Marcaibo en Amérique. C'eft une belle pièce. Elle, difère des autres du même genre par quelques petits aiguillons pointus, qui fortent de côtes élevées, dont la coquille eft garnie tout du long. Commeelle ne devient pas grande on l'apelle la PETITE TETE DE BECASSE DENTEE. Ordinairement elle eit à bandes, fes contours étant en haut d’un brun aprochant du noir, gris-cendrez au milieu, & en bas derechef d’un brun qui tire fur le noir, lesquelles couleurs femblenr avoir été tirées à Ja règle, tant elles font diftinétément féparées. On les re- marque en dedans à travers la coquille quoiqu’elle foit épaifle. La queué n'eft autre chofe qu’un canal étroit, Fig. $. La Famille des Bwccins fournit encore en petit bien des pièces d'une rare beauté, qu'on trouve principalement aux Indes orientales & oc- cidentales. Tel eft le petit Buccin qu'on voit dépeint ici, & qu'on tire auñfi du Golfe de Marcaibo. On y en trouve qui font tout au plus du double auffi grands, mais ils ne pañfent jamais cette méfure. (On nomme celui-ci le GATEAU A L'HUILE, peut-être à caufe de fa couleur. Sa Conformation eft exaétement celle d'un Buccin. La coquille eft trés- épaifle en travers, & fi finement ridée en long qu’elle eft toute couverte d’entailles fubtiles. La couleur en eft mêlée de brun-foncé & de brun-clair & entrecoupée de ta- ches blanches oblongues. L'embouchure en eft bordée d'un gros bourrelet, qui PR. / * Holler ad ral purru” Cned fl =, SEC ler * * AA. Éfinmann feulos M + JE 2$ qui fait paroître encore ici fur les contours des côtes élevées, qui font les anciens bords des embouchures précèdentes. Le bord intérieur de l'embouchure eft doublement denté & entaillé, & de couleur de chair. Ce- pendant en regardant plus avant, on s'aperçoit que des rayes noires, d’un brun-clair, & blanches, paroiflent à travers. La queuë eft un peu recourbée. BLANCHE. X."° Fig. 1. La prémière figure de cette Planche dépeint un casques EMPLUME NOUEUX DES INDES OCCIDENTALES. On } apelle noueux à caufe de fes bofles, & les deffeins à flammes dont il eft marqué & qui refflemblent à du papier marbré, lui ont fait donner l’epitète d’emplumé. Cette Coquille eft trés -épaiffe & devient quelquefois du double plus gran- de que ne l’eft nôtre figure. Les contours en font plus hauts, & plus en pointe, qu'aux Casques à noeuds. Les boffettes en font le tour en rangées, & les plus fortes fe trouvent en haut aux contours. L’embouchure en eft bordée d’un gros Ourlet jaunatre, qui fe replie au dehors, où il eft décoré de quatre belles taches brunes qui tirent fur le noir, La queuë fe replie vers le haut en deux babines béantes, & eft auf colorée en dedans de brun tirant fur le noir. On a lieu de juger que l’ani- mal quand il marche élève fon cou ou fa tête par ce conduit, Fig. 2. Nous voyons ici la païtie inférieure du même limaçon que nous venons de décrire. Elle en repréfente l'embouchure qui eft dentée des deux côtez, plufeurs bourrelcts élevez de couleur blanche en garniffant les bords intérieurs, entre lesquels on obferve une couleur de chataigne. Le refte de ja fuperficie large de la partie inférieure eft une nouvelle Continuation de la matière , qui fait la fubftance des coquilles, dont l'ancienne coquille au- paravant bigarrée a été couverte de nouveau. On trouve immédiatement derrière le bord extérieur de cette babine inférieure le vieux Ourlet qui faifoit le tour de l'embouchure de la coquille, lorsqu'elle étoit encore de la moitié plus petite. Car il paroit que cet Animal en croïffant s'agrandit toù- jours de la moitié de fa rondeur, & quil forme enfuite un nouvel ourlet à fon Troifieme Partie. D em- 16 We + Jf embouchure, On fait que d’autres Limaçons en croiffant n’aquièrent cha. que fois de nouveau dégré de grandeur que la valeur du quart, du huitiè- me, ou du feizième de ce que comporte leur circonférence entière ; il y en a même, particulierement de ceux qui ne mettent point d’ourlet à leur embouchure, lesquels ne s’agrandiffent que par de courtes continuations, qui dans leur largeur n'excèdent pas l'épaifleur d'un ongle, comme on l'ob- ferve aux cylindres & à la plûpart des Moules. Ainfi felon que l'animal eft plus ou moins capable d’ajufter exaétement les Continuations à fon ancienne habitation, il en refulte que la fuperficie de la coquille demeure unie, ou qu'il s’y forme des rides, des fentes, ou d’autres inégalitez qui en détruifent tou- te la beauté, Telle efpéce de Limaçons a généralement le malheur de con- ftruire mal fon habitation, tandis que telle autre execute toûüjours fon plan fur les règles d’une Architefture jufte & elégante, ce qui dépend vraifem- blablement beaucoup ou de la conformation du corps de l’amimal, ou du fond plus ou moins uni ou raboteux de la mer où il vit. Il y a toute apa- rence que le fuc, qui fort des pores de ces bêtes fournit la matière qui en fe durciffant forme la coquille, fur la Struéture de laquelle la conformation du corps de l'animal, qui en eft l'Architeéte, a neceflairement le plus d'in. fluence, PLANCHE, XI,* Fig, 1. Dansie Genre des Limaçons aïlez dont l'embouchure n'eft pas sar. nie de dents, mais d'un rebord fort avancé, il fe trouve deux fortes de TIREURS D'ARMESs. Nous en avons dejà décrit un cy-deffus Part. I PL XV.* fig, 1, 2. où nous avons rendu raïfon en même tes de cette dé. nomination, L'autre a une babine plus large, & la pointe avancée qu'on voit fortir à l'embouchure, & qu'on apelle le doist, eft moins long qu’à la pré. mière forte, Une autre caraëtère, qui le diférencie, c’eft que fes boftes font moins exhauffées. C'eft une pièce de cette catégorie que la préfente figure dépeint. Les Curieux lanommentle LIMAGON À LAMBFAU BOSSu, OU RABOTEUX,OUŸINDEX Où l'OREILLE D'ANE, La coquille eft épaifle & forte, & garnie au prémier contour de quelques bofles, d'ailleurs un peu ridée. L'embouehure confifte en un large lambeau, qui a en haut une pointe avan- 7 CPAiller ad nat. pérxite PR Ce loir GP Trautriesr 7 lp. L CT hit | Lpe n, L ON JO | ! L Au tr Se + JE 17 avancée , & qui fe relève à la queuë par un pli recourbé. La couleur ef blanchätre , décorée d'ondes brunes. Au dedans elle eft toute blanche. On cn trouve pourtant dont la couleur intérieure eft un rouge. clair. Fir, 2. Sur la Planche L*% fig, 3. de la préfente Partie on a vû un Cylindre jaune, que quelques Curieux défignent par le nom de G@rnet de bois de chéne, parce que fa couleur répond à celle du bois de chêne qu'on auroit imbibé d'huile, mais nous avons averti au même endroit que cet. te dénomination étoit apliquée mal-à- propos à ce cylindre ou cornet jaune, La pièce que la préfente figure dépeint eft le VERITABLE CORNET DE BOIS DE CHENE, ainfi nommée , parceque prémièrement fa couleur eft la même que celle d’un morceau de bois de chêne fraichement coupé , & qu’en fecond lieu on obferve fur la coquille des lignes fines, fubtiles, & de cou- leur brune, contiguës l’une à l’autre, qui environnent les contours dans leur rondeur, & reflemblent aux veines du chêne, Du refte la coquille eft unie, peu épaifñle, blanche au dedans, & fa grandeur parvient à la longueur d'un doigt, Fig. 3. N eft connu, & nous l'avons déja dit autrepart, qu'il y a quan. tité d'efpèces de cornets d'olive, auxquels on affeéte plufieurs noms. Ce que nous voyons ici eft un CORNET D'OLIVE JAUNE A BANDES trés. beau, qu'on apelle aufi le cAPITAINE. La couleur en eft un jaune pâle, Une bande blanche comme neige, ornée de taches brunettes en forme de flam. mes , environne les contours en haut, & au milieu de la pièce & quelquefois auffi en bas à la pointe. Quand le jaune eft plus exhauñé, & foncé, alors les taches de la bande blanche font aufi trés-foncées, & fouvent brunes tirant fur le noir. Fig. 4. On a dejà parlé amplement des Augets Part. IL. PI. IV.* fig. r, Tout ce que nous ajouterons ici, c'eft que la préfente pièce apartient au même genre. On l’apellel AUGET A NUAGES, Où le LIMACON A NUAGES. La Coquille eft trés- mince & légère. Le fond de la couleur eft blanc, fur lequel on voit defcendre en long des Nuages jaunes tirant fur le brun, & en travers un trés- grand nombre de points, difpofez en rangées en font Je tour, L'embouchure qui eft affez large eft rougeitre, ou couleur de fleur D 2 de 28 + JE de pomme. On en voit de la même forte, dont les contours font couron. nez ouentaillez. Ceux- ci diffèrent entre eux d’une manière étonnante re- lativement aux deffeins. Leur grandeur pañe quelqueicis quatre pouces. Fig. $. L’ Argus eft un nom qu’on donne à tous les Zimaçons - Porcelaines, dont la füperficie eft garnie de petits anneaux ronds, qui repréfentent au- tant d’yeux. Le plus fouvent ces anneaux font fimples. Quand ils font doubles, on donne à la pièce le nom de pougLe Ar&us, & telle eit celle que nous voyons ici. Le fond eft ifabelle, fur lequel pailent en travers trois bandes d’un brun pâle, On remarque par tout de doubles anneaux bruns de diférente grandeur, au milieu de chacun desquels eft une tache blanchâtre pareille à la couleur du fond. Il faut cependant obferver que ces doubles Argus difèrent auffi entre eux. Quelques uns ont le double anneau, & latache du milieu eft blanche, D’autres n'en ont qu’un anneau & une tache brune au milieu, ce qui n'empèche pas l’oeil de paroïitre double. D autres en- core ont la tache brune au milieu, entourée de deux anneaux bruns, très. diftinguez entre eux, & de la tache brune intèrieure par la couleur du fond qui remplit les intervalles. PLANCHE XIL** Fig. 1. On a coûtume de mettre les coquilles notées au rang des Har- pes en confidération de leur largeur. Ici nous en voyons une pièce ex- trèmement longue, dont la ftruéture a beaucoup de raport à celle des Strombes, où Eguilles, Nous l’apellons la LONGUE COQUILLE A NOTES Elle eft de couleur pâle, chargée en travers de fix lignes brunettes qui femblent y être burinées à diflance égale l’une de l’autre. Des taches & des rayes brunes foncées qu’on remarque au deflus, au deffous, & dans l'entredeux des lignes repréfentent les notes. Au refte la coquille eft de- corée de quantité de rangées de points trés-fins, L’embouchure-eft blanche. Cette pièce vient des Indes occidentales. Fig, 1. Ceci eft un Zimaçon- Porcelaine couvert tout du long de quantité de lignes brunes, entrecoupées par d’autres lignes & par des taches, où j'on remarque quelquefois la figure de quelque Lettre de jangues étrangè- s res PTIT. KIT" D ON 0) A Haba | NE DÉS AE 12 TC Seller ad nat pi GP Trautner jf. up. < + Je 29 res. C'eft ce qui a fait imaginer le nom de PORCELAINE AUX LETTRES ARABES qu’on donne à cette pièce. Elle eft marquée en bas d’un bord bleuâtre, où l’on voit quelques petites taches rondes, les unes noires, les autres d’un brun foncé. Fig. 3. Le Golfe de Marcaibo en Amérique fournit encore uue efpèce toute particulière de Porcelaines, ce dont la prefente figure fert de preuve. Dans fa Strufture elle eft plus exhauflée vers le milieu, & fe termine en bas plus en pointe que les autres Porcelaines. La couleur en eft cendrée, couverte de taches rondes d’ün brun pâle, fur lesquelles pafle encore une peau, & tout le long du dos on voit un rang de taches rondes brunes tirant fur le noir, qui femblent fe perdre lune dans l’autre. L’embouchure n’a rien de particulier, étant à tous égards femblable à celle des autres coquilles du même genre. Fig. 4. L’on donne affez génèralement le nom de CORNETS D'AGATE à quantité de Corncte qui ne fe diftinguent ni par des bandes ni par d’au- tres caraëtères de façon qu'on puille les honorer d’une dénomination par- ticulière, & ce nom géneral s’aplique à tous les Cornets marquez de deffeins & de figures indéterminées {ur un fonds blanc brillant. Nous ne donnerons point d'autre nom à la préfente figure quoiqu'il en foit fait mention çà & là fous plufieurs autres dénominations, que nous fuprimons ici, foit parcequ'elles ne font pas affez déterminées, foit parceque les mêmes noms ont aufli été affe£tés à d’autres coquilles, ce qui ne peut qu'occafionner de la confufion. Cette piece eft blanche comme neige, & a des taches d’un brun-foncé, qui forment presque deux bandes, entrecoupées pourtant par quantité de points & d’autres petites taches, La coquille eft épaifle & un peu ven. truë. Les contours s’elèvent en pointe. Fr. $. Nous renvoyons ici le LeËteur à ce que nous avons dit Part. I. PL XVHL fig. 1. au fujèt de l'Æfcargot aux nuées où à nuages qui y a Été décrit. Ce que nous avons à ajouter ici, c’eft que la prefente COQUILLE ANUAGES reflemble parfaitement à l’autre relativement à la Struéture; il n'y a de difirence qu'aux defleins, & il eft de fait qu’on en trouve ra- rement deux où les deffeins foient pareils, On jes 2pelle auffi le LIMAÇON D 3 TIGRE; 30 Lu + JE TIGRE, quand Îles couleurs paroiflent bien diftinétément, quoiqu'on donne auffi ce nom à une autre forte. PLANCHE XII. ** Fig. 1. Il a été queftion PI. IX. fig. r. d'une Queuë haute , dont les crocs n'étoient pas longs, & qui n'étoit caraétérifée que par des rides & par des plis, qui partent toûjours de l'embouchure aëtueille. La préfente coquille au contraire eft garnie fur {es plis de longs crocs ou dents, qui la font apel. ler LA QUEUE HAUTE À CROCS, Où DENTEE. Celle-ci eft du refte femblable à l'autre relativement à la Stru£ture, aux plis, & aux rides transverfales. La partie fupèrieure des contours eft brune. Plus bas on voit des bandes d'un brun pâle fur un fonds gris de cendres. L'embouchu. re eft tout - à. fait blanche, excepté qu'on y aperçoit la couleur brune des bandes à travers la coquille. (#) en allee Fig, 1. On donne à cet Efcargot ailé le nom'de LIMAGON AILE AUX. D. LENTILLES (*), à caufe de la convenance de fes taches avec celles qui vien- Ce font les nent à certaines perfonnes au vifage & aux mains. Quelques Ecrivains se ee l'apellent auffi GRENOUILLE. Sa coquille eft épaifle, & garnie d'une lar. prendquel- ge babine fur un bord épais. On voit fur le prémier contour un rang de Li boftes elevées & plus bas il y en a encore quelques unes plus petites, Outre nes ee cela la coquille eft un peu ridée. L'embouchure eft au dedans couleur de Fes, 7 chair. Fig. 3. Cette Figure reprefente une VOILE D'ARTIMOKN ROUGEA- TRE. Comme nous avons déjà expliqué cette denomination Part. I. PI. XVII fig. s. nous nous contenterors d’ajouter ici que la préfente voile n'eft ni fi haute, ni fi raboteufe que l’autre, & qu'elle a auffi, proportion gardée , une coquille moins épaifle. Sa grofle babine & l'embouchure font d'une couleur d'argent brillante. Fig. 4. On trouve auffi dans le genre des Limaçons ailez une pièce qu'on apelle le LIMAÇON DE CANARIE, tel qu'on le voit dans cette figure. Cette dénomination ne tire nullement fon origine de la couleur jaune des Serins de Canarie, comme quelques uns croient, mais de ce que ce Limaçon ref- EL, XII res D us Huseo CM ulleria 10. T. C. Filles ad naë. prit FAP. Tearttiie" Cudps. XIV*° PIE, ie "20 2A 7 re dé) LT Mes e. fee pr. Paul. Aiiffrier . er : : Aller ad. nat. piraxitt : d d KL + JE 31 reffemble felon RUuMPH à un certain fruit des Iles Canaries, quand ileft pé. lé. Commeily en a plufeurs efpèces, on diftingue celle- ci par le nom de LIMAGON DE CANARIE LARGE À BANDES JAUNES. Ces bandes fe trouvent fur un fond blanc & font entrecoupées çà & là. L'embouchure eft ridée en dedans, & de couleur blanche. Fig. s. On doit ranger à la même catégorie le préfent LIMAGÇON pe CANARIE RABOTEUXx, dont les contours font garnis de noeuds. La cou- leur au dehors eft cendrée, mais l'intérieur de l'embouchure eft noir. C’eft de là que vient à cette piece le nom de petite bouche noire. L’embou- chure en eft aufliun peu ridée en dedans. Cet animal doit étre compté par. miles Tireurs d'armes parce qu’il chaffe également les autres Limaçons. On trouve fouvent dans cette coquille un Cuman où Ecreviffe. PLANCHE XIV. ++ Fig, 1. La Figure 1. de la Planche V. ** de la préfente Partie nous a fourni l'occafion de décrire le Fufeau long €g étroit. Ceci nous met devant les veux le FUSEAU LONG ET LARGE. Comme celui-ci eft femblable à l’autre par fa ftruêture, nous n'en dirons autre chofe fi ce n’eft que fa coquille eft beaucoup plus épaifle, & toutes fes rides plus fortes, Fig. 2. La ToupPiE ROUGE A BANDES eft couleur de chair, mais elle 2 au fond de chaque contour un bord blanc tacheté de rouge, qui fait le tour du limason en forme de bande. L’embouchure reflemble à de la nacre de perle, Fig. 3. Voici encore une Toupie d'une grande beauté, Il eft presqu'im- poffible d'en décrire la couleur. On n’a qu'à fe repréfenter un brillant fon- cé de nacre de perle dans lequel éclatent tour-à tour en forme de flammes (2) ©n la couleur de feu, le verd de mer, & le bleu céleite fur un fond en partie is . violet & en partie bleu d'acier bruni (a), ce qui produit à chaque moment ait un efFèt varié, & ces couleurs font les mêmes au dedans de la coquille Nbre ” eomme au dehors. geantes Gorge de Fig. 4. pigeon, 3 VW + JE Hg. 4. Ce qu'on voit ici eft un petit Buccin, qu'on peut apeller à jufte titre le BUCCIN 4 LIGNes, tous fes contours étant rayez en travers de quantté de Ignes brunes entrecoupées, qui en font le tour fur un fond gris-cendré. En long ce font des ondes brunes qui traverfent les lignes tout autour en defcendant, & à la partie inférieure des contours la couuil- le fe termine d'une manière particulière en un bord blanc tacheté de brun. L'Embouchure eft blanche. Hg. $. Le PETIT PAISAN eft un Limaçon dont on a vü la defcription Part. IL. PI XIV.* fig. 4, s. où il a été fait mention d'un individu de cette efpèce uni, & entouré de lignes. Celui-ci eft de la même ‘orte. La couleur du fond eft blanche tirant fur le rougeître, Les lignes transverfales qui l'entourent font d’un brun foncé. PLANCHE, XV.“ Fig. 1. Cette figure dépeint une longue oreille marine verte d'une efpè. ce particulière très- difèrente des oreilles marines larges dont ïl a été parlé dans les deux prémières Parties, Elle a à la verité la même coquille, la même Struéture & le même brillant de la nacre, mais elle eft étroite, & beaucoup plus longue, & l'on y voit jouër une couleur verte qui diftingue particulièrement cette pièce. Son écorce extèrieure, dont elle eft dépouil. lée dans cette figure, eft auffi verdâtre. Des trous que l’on voit à la co- quille, les fupèrieurs font fermez, & les inférieurs ouverts, & nous avons obfervé qu'en génèral les fix trous d'en bas font toùjours ouverts. Il eit vrai qu'originairement ils ont été tous ouverts. ‘Mais à mefure que l'ani- mal forme un trou nouveau, il en ferme toujours en haut un des vieux, de {forte qu'il n'en refte jamais que fix d'ouverts. Fig. 2. Ceci eft une PETITE TOUR JAUNE FACON D'FGUILLE, dont les contours ont quantité de rides qui defcendent du haut en bas. La couleur tire çà & là fur le brun-foncé. L’embouchure eft au dedans blanche & ridée. Fig. 3. Entre les Limaçons en Eguille où en poinçon tels qu'eft celui-ci on en trouve dont les contours font fort entaillez. On leur donne le nom de PAL. XV” _ Cr % areo LM 1 ano. T7. C. PAller ad nat. print. — alentin PBfEhofF feu dort. PA x Museo Sel, 1 Du Ur #20: TC. Picller ad nat VAL ES GP Trautner fe ? D + JE 33 de 7is, qui difèrent des Sfrombes où Eguilles. Comme les contours de celle. ci font garnis de grains, on l'apelle LA vis GRAINE, Chaque contour . a un double rang de ces grains, & il y en a un fimple dans chaque cane- lure, que les contours forment. La couleur en eft de tout point cendrée. Fig. 4. Le préfent Limaçon demi. Lunaire a des bandes elégantes. Elles font étroites, blanches, & pofées fur un fond jaune tirant fur le brun. Et comme la coquille eft couverte du haut en bas d'ondes brunes foncées, ces ondes traverfent les bandes de façon qu’elles s'y forment en pointe. L'Em- bouchure eft munie d’un Couvercle plat de couleur blanche, uni & brillant en bas comme de la Porcelaine, mais couvert en haut d’anneaux en demi- Lune & de rides qui vont vers la circonférence, Ce couvercle s'ouvre comme un Battant de Porte, ce qui peut faire nommer cette pièce un L1- MAGON À BATTANT. On obferve un Umbilic à coté de l'Embouchure. Fig. $. Nous trouvons enfin ici encore une BOUCHE D'ARGENT VER- TZ A CÔTES, qui apartient aux Coguilles en Lune. La Coquille en eft ver- dâtre & blanche, marbrée ou flammée d'un brun foncé. Les Contours font garnis de pluficurs côtes qui les environnent en travers, entre lesquelles 1 y a toüjours un rarg de petits noeuds, ou de petits grains de façon que cette pièce eft en même temps grainée & à côtes. L'Embouchure a au de- dans un très-beau brillant de nacre de couleur argentine. PEANCHE XVL 7? Fig. 1. D'après quantité d’Obfervations que nous avons faites fur la ftruéture des Limaçons nous nous fommes convaincus que ce qu'on apelle jes Zimaçons ailez, dont l'Embouchure fe termine en un lambeau, n'ont pas eû toujours ce lambeau à l'embouchure depuis leur prémiere jeunefle, mais que plufieurs Individus de cette efpèce ne prennent ce lambeau, ou ce lar- ge bord avancé de l'embouchure, qu'après que le Limaçon eft parvenu à un ‘ certain age, ce Lambeau faifant pour ainfi dire la Clôture du bâtiment, & de l'Architetture des contours. Nous rangeons dans cette efpèce du gen- re des Limaçons à Aiguillons principalement les Culotes de Suiffe, lesquelles n'ayant dans leurs prémières années point de bord à l'embouchure ne laiffent pas de devenir avec le tems de gros & larges Limaçons à lambeau, de forte Troijième Partie. E que, LA 34 % + que, felon nous, ‘on devroit les placer parmi les ailez, & non parmi les Limaçons à aiguillons, quoiqu'ils n’ayent pas encore le lambeau lorsqu'on les trouve , tout comme RUMPH ne fait aucun fcrupule de mettre les Moig- nons au rang des Harpons de Nacelle. La figure nous produit un Limacon connu fous le nom de LIMAGON JAUNE À LAMBEAU, quoiqu'il ne foit pas toüjours pourvû du lambeau. Sa Struéture reflemble parfaitement à celle des Culures de Suifle dentées. Ce qui en difère ici, c'eft qu'à celui-ci qui n’eft qu'une fous - efpèce, & qui a outre cela une furcroiflance , l'embouchure fe termine en un lambeau , lequc, fans avancer beaucoup n’en eft pas moins épais & élevé & dailleurs plus gros & plus péfant que tout le refte de la coquille. La couleur en eft un rouge jaunâtre, cependant les contours fupérieurs font le plus fouvent blan- châtres. La coquille eft unie & brillante, cependant de façon qu’on y aper. çoit diftinétément les rayes, où l'animal a toûjours continué fon bâtiment, L'embouchure eft blanche, & tachetée de noir vers fon bord extérieur. Fig. 2. Que de certains Genres fe transforment quelquefois, & pren. nent fucceffivement la forme, qui carattérife un autre Genre, c'eift une Obfervation, dont il a fouvent été fait mention dans le préfent ouvrage. Mais comme la Nature n'opère jamais par bonds, & qu’elle procède par degrez dans toutes fes produétions, il refulte de là que les Limacons, qui pañent d'un Genre à un autre, ont d‘jà quelque conformité entre eux, même dans le tems où leur Strutture femble avoir le moins de convenan- ce. C’eift dequoi les Cornets & les Rouleaux fournifient un exemple. Ces deux Genres fe reflemblent en ce que les Coquilles de l’un & de l’autre font longues & étroites , larges en haut, fe terminant en pointe, pourvüés d'une embouchure longue & étroite. I] s’en trouve cependant dans les Va- riations qu'on ne peut nommer ni Cornets ni Rouleaux, ce qui eft caufe que ces pièces équivoques font rangées dans un genre par un Ecrivain, & par un autre dansun autre, La préfente Figure produit un de ces Limaconsde conformation équivoque qu'on apellele ROULEAU DE MARBRE. Il eft fait en quelque forte comme un Cone ventru, où comme un Barroir de Tonne- lier obtus. Deux raifons doivent le faire placer préfèrablement parmi les Rouleaux, La prémière eft qu'en bas le dedans de l'embouchure eft garni de % + JE 35 de quelques côtes élevées, ce qui fe rencontre toüjours aux rouleaux, & jamais aux cones ? l'autre c’eft que l'embouchure eft entaillée tout-à-fait en bas à la pointe, caraétère qu'on ne remarque jamais aux cones, mais qui paroit toûjours aux rouleaux, & cela même trés - diftinétément. Quant à la cou. leur elle eft marbrée de bleu, de blanc, de brun, de noirtre, ou de brun-foncé , quelquefois un peu luftrée de verd. Il eft plus facile de di. ftüinguer les defleins de cette marbrûre à la figure même , que de la décrire, d'autant plus qu’il y a toûjours à cet égard quelque diférence à chaque In- dividu. Fig. 3° On doit mettre au méme rang un autrerourL eau de MARBRE que la préfente figure dépeint. La Struéture en eft la même qu'au précè. dent, mais il en difére beaucoup relativement aux couleurs & aux deffeins, en particulier par un trés- grand nombre de lignes transverfales fines pofées à diftance égale l'une de l’autre fur la peau de la coquille. Fig. 4. 1] faut aflocier à la Culote de Suiffe dentée une certaine efpèce bigarrée qu’ on nomme 2 CORNE FRANGOISE,OU|1 CORNE COURONNE, ou le CHAMEAU MAkBkE. La Struéture en eft la même qu’à la Culote de Suifle, mais ici les Contours s’élevent un peu plus à la façon des Tours, & les dents ou petits Crocs font moins longs, & placez plus près l'un de l'autre qu'à la Culote. Ce qui diftingue le plus cette pièce ce font les cou- leurs & les deffeins, où l'on voit une Marbrüre mélée de brun-foncé, de blanc & de bleuâtre. Quelquefois les taches en font un peu plus grandes & Plus jaunatres aux unes qu'aux autres, Fig. s. Au prémier coup d'oeil on voit que cette coquille apartient a l'efpèce des Æguilles, où des Pis. Mais comme au haut des contours elle eft munie de tous côtez d'un rang de crocs aigus & fort élevez on l’apelle la vis A BOSSES, OURABOTEVSE. Quelques Curieux la nomment auf l'os DUBEC GARNI D'EPINES, ou le BEC pu corBmau. Le fond de la couleur eft un blanc jaunâtre couvert ca & la de groffes taches, en par. tie noires & en partie bleuîtres, entre lesquelles on aperçoit une grande quantité de petits points bruns. L'embouchure fe termine en un bec courbe retrouffé. € : PLAN- 36 S% + JE PLANCHE. XVIL.** Fig. 1. Le LIMAGON À LAMBEAU DES INDES OCCIDENTALES GARNI DEBOSSES, qu'on voit ici, eft une pièce qu’on ne trouve que ra- rement dans toute fa beauté. Cette coquille n’eft pas fort épaifle & par conféquent affez légère à proportion de fa grandeur, Elle eft au refte blanche comme neige, & n’eft décorée que de deux bandes couleur de rofe, ou de fleur de pomme, dont l’une pañle en travers fur les bofles, & l'autre en fait le tour en bas. L’embouchure en eft rougeätre, du moins d'un côté. On remarque auffi fur la coquille quelques lignes brunettes, ou de couleur ebscure. Ce qu'on voit de jaune çà & là fur le fond blanc n’eft qu’un refte de la prémière peau, qu’on ne peut jamais lever entière- ment, quelque moyen que l’on employe, à moins qu'onne veuille émoudre & polir toute la coquille. Le lambeau de l’embouchure s avance tout feul, & eft fort large, ce qui élargit confidérablement l'embouchure même. Les crocs des contours font cavez en dedans. Fig. 2. Les Rouleaux font ou courts & larges, auquel cas on les apelle proprement Dattes où Olves, ou ils font oblongs & étroits, & alors on leur donne particulièrement le nom de Rouleaux, Mais ce nom eft accompagné aufi felon les Variations de difèrentes Epitètes. Ainf l’on a des Rouleaux de Porphyre, d'Agate, de Marbre &c, Les uns font à ban- des, d’autres en font privez. Quelques uns font remarquables par leur cou- leur, par la beauté des defleins, ou par une embouchure colorée d’une façon particuliére, comme par exemple de bleu, de jaune, de blanc ,de rouge, de pourpre, &c. Celui que l'on voit ici eft le LONG ROuLEAu MARBRE DE COULEUR JAUNE, & femblable par fa Strufture aux autres de la même Clafñe. Fig. 3. Nous voyons icila DATTE BRUNE A BANDES, Gliférente d'une autre Datte brune, qu’on apelle la féve de café. Cette couleur brune eft tantôt foncée & presque noire, tantôt claire & presque jaune. La bande du milieu en fait ja décoration la plus rare, Une bande pareille enjolive le prémier contour. L’embouchure en eft toüjours blanche. Hg. : AY" Éx e Museo D PDR ER TO. «TS. C'Aller ad nat. prix LA . PP. Fautner € «ur : n NVITET à nr 0) x — Huseo SAS 0 LD : 7 LC PAiuler ad nat. pinax.. à $ s SU + JE 37 Fig. 4. Les Cornets qu'on défigne par les noms de Coufin à dentelles, Amiral des Indes occidentales, & Cornet au fromage verd, font des pièces qui fe refflemblent affez, relativement au deffein en génèral, & à la conforma- tion de la coquille. On a produit dans cet ouvrage pluñeurs Individus mignons de cette efpèce: (Voyez éntre autres Part. [. PI, VIL fig. 3. & Part. IL PI. V.* fig. 3.) Cependant comme il fe rencontre dans la même efpèce de grandes variations on a crû devoir offrir dans cette troifième Par- tie aux yeux du Leëteur plufieurs de ces pièces élègamment variées, d’au- tant plus que les Curieux tiennent la multiplicité des Cones à bandes pour la plus grande parure de leurs cabinets. Le coussin à BANDES BRuN dé. peint dans la figure , a trois bandes blanches qui l’ornentenhaut, en bas, & au milieu & font marquées de flammes brunes. Le refte du fond eft brun- foncé. 1 Fig, $. On range dans la même efpèce le CONF A BANDES DES INDES OCCIDENTALES qui fe préfenteici. Il difère pourtant du précedent, en ce que fon fond eft blanc, garni de flammes brunes, & que les deux bandes larges qui le décorent font d’un brun-foncé. Les contours aboutiffent en bas en une pointe aigue. PLANCHE XVII ** Fig. 1. Une des plus grandes pièces qu'on trouve dans l’Efpèce prin- cipale des Eguilles, c’eit celle - ci fans contredit. On la nomme l'EGUILTE Dr MARAÏ5, OU ]a COURONNE PAPALE BATARDE DES INDES OCCIDENTALES, Quelques Auteurs, eù égard à fa patrie, l’apellent le POINCON DE CFRAM, parcequ'on la trouve aux côtes de l'Ile de Ceram aux Indes orientales, On la trouve auffi aux Îles de Boero & de Celebes dans les buiflons marécageux CEA du Sagor (a), où on les cherche foigneufement, parceque l'animal eit bon Ségo, Zagos, agdu ; à manger, grandeher- be femblab. Cette Eguille difère au refte affez des autres, tant par fa largeur ex- ENT G traordinaire, que par fa vafte embouchure , qui eft munie d’un bord , & mier qui outre cela d’un couvercle, fans compter que fa pointe fe trouve rarement Sroit aux : : Pa ñ US ; . Moluques, entière, mais ordinairement comme rompuë. En génèral fa coquille paroit Elle porte fangeufe, & a des couleurs entremélées. Le contour inférieur eft le plus Mere n E 3 grand , ronde com- 38 % + JE “ Use grand, & d’un brun qui tire fur le noir. Il eft ftrié de lignes fines en tra. taquelle on VETS à diftance égale , & un peu entaillé en haut, ce qui fait comparer cet- trouve une te pièce à la couromme papale. Les autres contours font de couleur mêlée, efpèce de . . À . farine, blanche, noire,brune, & jaune, & la pointe eft blanche & tachetée de verd, ete ou pour mieux dire, elle femble gâtée par l'air, & être couverte de vafe. Fi LES Fig. 2. Ce qui fe préfente ici eft la BRUNETTE ABANDES. C’eft un Co- peus d'ex- ne ventru à contours avancez, & à coquille épaifle. Le fond, qui eft un rai brun- clair, eft couvert d’une infinité de taches blanches formées en coeur. Trois larges bandes d'un brun-foncé , garnies de taches en coeur plus grandes que lesautres , environnent le prémier contour. Fig. 3. Nous avons vü fur la Planche précèdente fig. 4. un Coufin à den. telles brun. Voici une coquille tout-à-fait femblable , ne difèrant de la précedente que par la couleur d'orange qu’a celle-ci. Et peut-être cet. te diférence ne provient - elle que de ce que la dernière à été plus émoulué, Fig. 4. I en eft de même de ce Limaçon- ci relativement à la couleur, puisque nous avons vû à Ja fig. ç, de la Planche précèdente un Cone des Indes occidentales à bandes brunes, & que nous voyons ici la même coquille façon d' Amiral à bandes jaunes. Fig. $. L'on tire dela même plage de la Mer d'Amérique, fçavoir des Iles Antilles & du Golfe du Mexique cette Coquille - ci qu’ on apelle le CORNET aux LETTRES. On y obferve fur un fond blanc plufieurs rangs de points & taches jaunes, qui vont toutes en travers, & font placées alternativement, c'eft - à- dire qu'il y a dabord en haut deux rangs de points, & enfuite un rang de taches, puis derechef un rang de points & ainfi de fuite, Cepen- dant cet ordre n’eft pas obfervé ainfi fur toutes les coquilles, car on en trouve qui ont plus ou moins de rangs, de points, de taches, & de lignes. Cela peut auffi provenir de ce qu’une coquille à été plus où moins émoulue, ce qui produit de même une diférence dans les couleurs, puisque celles qu'on a émoulués le moins font d'un brun-foncé, & qu’elles ont le plus de points, de lignes, & de taches. Nous ne prétendons cependant pas nier qu'il ne puiflé y avoir quelque diférence «ans les efpèces, PLAN- «TC, Heller ad nat: pr vit. À / 0e) ” 4 . ES CE PAT DE 110. : re? rm. ac. Tyroff. fcuirs. LAIT SW & JE 39 PLANCHE. XIX. Fig, 1. Le préfent Limacon porte plufieurs noms. Celui qui lui eft le plus propre eft La VERITABLE BKUNETTE , ou le CORNET JAUNE A RETS; les Hollandois lui donnent celui de Corne jaune à rêts , parce que le mot de Cr- ne, dont les Hollandois fe fervent pour exprimer un Limaçon, indique en général un corps de figure torfe, ce qui convient parfaitement à celle des Limaçons, dont les chambres font difpofées en ligne fpirale. Des autres noms qu'on donne à cette pièce nous n’en alleguerons que deux, qui font ja Dame bigarrée, & le Cornet de Porphyre. Sa Struéture a au refte beau. coup plus de raport à celle des Rouleaux qu’à celle des Cones. Elie eft d’un brun jaunâtre, parfemée de taches en forme de coeur, blanches come me de la neige, & brille comme de l'Agate. Fig. 2. On tire aufli des Indes occidentales une efpèce de petits Cones entourez de lignes fines, fur lesquelles font pofez de petits grains élevezs Ces piéces, comme on le voit à la figure, font munies d’une peau brune, qui couvre une coquille rougeitre. Les contours fupèrieurs font échan- crez de tous côtez, ce qui donne à la coquille un air couronné, On la met au rang des BARROIRS DE TONNELIER COURTS. Fig. 3. On divife, à l'exemple des Porcelaines , les Rouleaux le plus convenablement en grands & petits. {Le nombre des derniers eft fi grand, que malgré la varieté qui y regne, on les comprend encore tous fous une dénomination génèrale, parcequ’on n’a pas encore affeété des noms par. ticuliers à chaque efpéce. (On nomme cependant le petit Rouleau que nôtre figure repréfente le CHARBON ARDENT. La coquille en eft unie & trillante, Sa couleur eft blanche au fond , parfemée çà & là de points & de petites taches bleuës, Une large bande en entoure la partie fupèrieure. Tous les Individus de ce petit Rouleau ne font pas de couleur égale, Car il y en a ou les taches & la bande font brunes, jaunes, ou noires. Quel. quefois on y trouve deux bandes au lieu d’une. On en voit auffi qui font blanches comme neige, Mais toutes ces Variations ne font que des jeux de la nature, qui ne fufifent pas pour conftituer une efpèce. Fig. 40 LU # JE Hg. 4. Nous avons expliqué dans les parties précèdentes ce que c’eft que les Barroirs de Tonnelier grainez. Aïnfi pour ne tomber dans aucune re. pet tion inutile, nous nous contenterons de dire que la pièce dépeinte dans nôtre figure porte le nomde LONG BARROIR DE TONNELIER GRAINE. Les grains en font élevez, & la couleur blanche fur laquelle on voit des taches brunes de couleur ternie, Fig. ç. La Vis de Tambour longue &S étroite a été repréfentée & décrite cy- deffus Part. L. PL VIIL fig. 6. En voici encore une du Genre des Eguil- jes qu’on peut aflocier à celle -là. On l’apelle la vis DE TAMBOUR LAR- GE ET COURTE. Ses Canelures autour des contours ne font à beaucoup près ni fi nombreufes ni fi profondes que celles de l’autre, & elle en difère auffi par un bourrelet élevé qu'on aperçoit au milieu de chaque contour, Les couleurs qui la diftinguent font le jaune tirant fur le brun, le gris de cendre, & le blanc, | PLANCHE XX.+#+ Fig. 1. Le Genre des Limaçons en Lune, ou Coquilles Lunaires, eft très- riche en diférentes efpèces diflinguées entre elles d'une façon remarquable par la varieté de leur Struéture, On en trouve de rares dans cette quanti- té. Telle eft celle-ci qu'on nomime Ja COQUILLE LUNAIRE NOUEUSE DE NACRE DE PERLE. Elle a fur fes contours diverfes côtes transverfales, cou- pées tout le long par quantité de rides, qui pañlent dans les canelures d’une côte à l’autre. Les deux côtes d'en haut font garnies chacune d'un rang de noeuds, dont le rang fupérieur confifte en groffes élevations & l'inférieur en petits noeuds. Toute la coquille eft couverte d'une écorce rude, velou- tée, & de couleur brune, tirant fur le rougecître, à travers laquelle on aperçoit de toutes parts le brillant de la nacre. Au dedans on voit un brillant argentin, qui le dispute en beauté à la plus belle nacre, où les cou. leurs de l'arc-en-ciel, en particulier le bleu & le verd, jouent avec éclat. Cette pièce vient des Antilles. Fig. 2. Nous avons parlé dans la prémière , & dans cette troifième Par- tie d'une Voile d'artimon, & nous avons expliqué en même tems la raifon de cette dénomination, On peut lui aflocier une Sous-efpèce dont les con- PIE: FC Aller ad nat prit = a æ = 0e DS RE DS TR PS du 7 "4 022 . 3 ) al. Bifthoff feu 208 L'OUE 1 . L LL on 1 PECE. XXI1** Al À nn 1h \ AA "' (AL DEN au. Al A Del o x 1/10. T. C.Filler ad nat: prints GR Trautner fEulps = Se + Æ 41 contours fe terminent en une longue pointe à la façon des Fguilles, & dont Je lambeau qui tient à l'embouchure n’eft pas fort large, à proportion de fa longueur, comme cela fe voit à la figure. On apelle cette VOILE D’AR- TIMON la ROULEE, ou la RETROUSSEE, Cette coquille eft jaunâtre au Cchors, blanche au dedans, & le lambeau de l'embouchure mince, au lieu que l’autre Voile d'artimon eft de coquille épaifle, & que le bord de fon embouchure fe termine en un gros bourrelet. Fig. 3. On a parmi les Buccins une efpèce à coquille mince qu'on apelle Buccins règlés, où marqués de lignes. Cette efpèce eft fujette À tant de variations, à l'égard de la longueur & de la largeur des pièces, qu'on en trouve même qui ne peuvent plus être mifes au rang des buccins, & qu'on fe trouve obligé de placer parmi les Eguilles, tant elles font longues & étroites. C'eft à cette catégorie qu’apartiert celle- ci, qu’on apelle l'EGUIL. LE REGLEE, OU A LIGNES, La coquille eft d’un blanc fale, marquée de lignes jaunes, qui environnent les contours. Fig. 4. Ï fe préfente ici un Limaçon à lambeau à bandes qu'on n’a qu'à comparer à celui que nous avons décrit PI XV, ** fig. 4. pour fe convain- cre que ceci n'en eft qu'une plus grande efpèce, avec quelque petite di- fèrence dans le deflein. Le refte répond parfaitement à la defcription que nous avons donnée de l’autre. PLANCHE XXI. ** T'g. 1. Quoique bien des Ecrivains placent le Limaçon dépeint dans cet- te figure parmi les eones ventrus, nous croions néanmoins qu’on doit le ranger plütôt au nombre des Rouleaux. Où qu'il plaife aux curieux de le placer, nous conviendrons de bonne foi que fa figure équivoque peut le faire aflocier indiféremment aux Macelles comme aux Augèts. De fait quel. ques Auteurs l’apellent lAuget d'Agate. Son nom le plus génèralement con. nuettle GRAND AUGET A NUAGES. Nous avons déjà expliqué ce que ‘ fignifie le mot d’Auget dans la feconde Partie, PLIV.* fig. 1. Ce qui nous empèche de l’agréger aux nacelles, (a) c’eft qu’elle eft péfante, & que fa coquille eft épaifle. On peut lui affigner une place intermédiaire entre les Cylindres & les Rouleaux, Le fond en eft couleur de fleur de pomme, & Troifième Partie, F le (a) Cymbis, 43 5 + JE le brun dont elle eft marquée confifte en une infinité de lignes transverfales, qui femblent avoir été tirées à la règle l’une fous l'autre. L'embouchure eft blanche comme neige. Fig. 2. Ce limaçon- ci eft d'une qualité toute diférente quoiqu'au pré- mier coup d'oeil on pourroit le prendre pour être d’une efpece fer blabl?. Sa coquille eft extrèmement mince & legère, & fon embouchure beaucoup plus étenduë, deux qualitez qui fufifent pour le faire placer fans balancer parmi les Cymbia, où Nacelles. Outre cela les contours font entaillez en haut, ce qui fait appeller cette pièce la CORNE A NUAGES COURONNEE, Ou l'AUGET COURONNE. Elle a des taches brunes & de petits nuages fur un fond blanc tirant fur le rougeître. Les deffeins qui la parent lui font auffi donner le nom de BROCAR D. PLANCHE XXII. ** Fig. 1. On voit dans cette figure un Cone qui reflemble à de la cire d’un jaune pâle, On l'apelle le FLAMBBAU DE MER, Où la ROUGIE. I eft tout d’une couleur jusques à la pointe qui eft couverte d'un beau vio- let, ce qui lui donne quelque reflemblance avec une Bougie allumée. Quelquefois on l’apelle aufile CORNET DES MENNONITES eû égard à fa netteté, & à ce qu’il a de mignon. Ilyen a une autre efpèce, qui cache encore fous une écorce grainée deux bandes bleuës ou violettes, qui paroïffent quand on polit la coquille, comme nous en avons vü une pa- reille Part, IL PI, XXIV. * fig. 4. où l'on peut aufli enlire la defcription. Fig. 2. Les Balifes, où Tonnes de mer, ou les Telescopes, font fans con- tredit les coquilles les plus rares dans le genre des Toupies, & nous nous faifons un plaifir d'en communiquer ici au Leéteur deux difèrentes, qui apartiennent à la Clafle des Tomzes. Ce n'eft fans doute que parcequelles _font courtes & larges qu’on les met au nombre des Toupies; car fi elles étoient longues & étroites, rien n'empêcheroit de les ranger parmi les Eguil- jes, auquel cas celle-ci pourroit repréfenter un Tambour, & l'autre un Poincon, Mais comme tel Le£teur pourroit avoir de la peine à reconoître dans ces coquilles la figure d’une Tonne, il ne fera pas hors de propos d’ex- pliquer cette dénomination. Les PEL de Hies DR TS © Fr a ER LC Per ad nat Per. B@' 41 _— ? 24 Dé Lo dl ER al. Bijchoff, fe. PTIT. XXL" Ce Los Haseo Ho adtibedies 120. FL Piller ad nat péril Pas. Bifchof 7 VA Les Holandois ont coûtume de placer dans la mer au deffus des bancs de fable, dont les Nautonniers doivent fe garder, des tonnes larges par le haut, pointues en bas, qu'on attache par le bout pointu au banc, au moyen d'une chaine & d'une ancre, de forte que le côté large de la tonne, qui eft ordinairement teint en blanc ou en noir, furnage, & paroit aux yeux des Nautonniers, qui reconoiffent à ce fignal quand ils font près d'un banc de Sable. Ces Tonnes font garnies de cercles de fer épais, & poiflées de gau. dron. Cette defcription fait fufifamment conoître la reflemblance qu'il ya entre ces Tonnes & la figure des Toupies. Quoique les Coquilles, qu'on apelle proprement Tonnes de mer foient plus longues & plus étroites, & qu'elles foient garnies auñffi de quantité de cercles étroits; nous ne trouvons cependant aucune difficulté à défigner cette Toupie, qu'on apelle auffi LA GRANDE PIRAMIDE, par le nom de TONNE DE MER BATARDE. Les contours, qui s'élèvent en piramide font un peu ventrus, la couleur en eft brune & blanche, & la coquille qu; eneft couverte eft une façon de nacre. Fig. 3. Ceci eft ia véritable ToNNE DE MER. Les contours en font environnez de cercles bruns élevez, entre lesquels on voit paroître la co- quille blanchâtre. Le fond en eft abfolument brun, fur lequel on aperçoit plufieurs anneaux enfoncez, qui s’entourent l'un l’autre en ligne fpirale, 1 y en a qui font plus longues & plus étroites, Elles viennent des Jndes orientales. On ne les trouve pas en quantité, Fig. 4. Au lieu de faire ici une defcription du préfent AuGeT 4 Nu. GES, quine feroit qu'une repetition, nous renvoyons le Leéteur à ce que nous avons dit fur la prémière figure de la Planche qui precède immèdia- tement celle-ci, nous contentant de faire obferver que cetindividu-ci di. fére un peu du précèdent par les defeins dont il eft marqué. En génèra] on trouveroit dificilement deux pièces abfolument pareilles, relativement aux deffeins. PLANCHE. XXII, ** Fig. 1. La LONGUE FIGUE DES INDES OCCIDENTALES, qui pa- roit dans cette figure, fe range parmi les coquilles en grelot; parceque fa Fz co- 44 % + coquille eft mince, que fes contours font ventrus, & qu'elle a une embou- chure large, qui fe termine en un bec long un peu recourbé. Elle difere de la Bouteille, de la Rave, & Ge la Figue d'Efpagne, laquelle dernière vient des Zndes orientales & eft marquée de taches bigarrées, Sa Struëture eft re_ marquable, & il y en a rarement de pareille. Toute la coquille ef garnie à di- ftance égale de pluficurs côtes transverfales à travers desquelles pafient quantité de lignes exhauflées, placées fort près l'une de l'autre, ce qui donne à la fuperficie entière de la coquille l'air d’un Grillage fin. Les autres coûtures, qui paroifent fur les defleins, marquent Gimplement les endroits où l’animai a ajouté à fa coquille & l’a étendue. Les contours font un peu enfoncez en haut, où l'on ne voit paroître que le prémier, qui fe termine en une peti- te pointe, La couleur en eft au dedans & au dehors blanche, & d un gris jaunâtre. Cette pièce fe trouve aux Antilles, Fig. 2. Cette coquille, quieft la GRANDE EGUILLE MARINE, porte auffi le nom GROSSE JAMBE de TIGRE your la diftinguer de ia Fambe de Tigre mince, qui a été décrite Part. L PI. XXHE. fig. 4, On aperçoit au haut de chaque contour un rang de groffes taches brunes au dclfious desquel les il y a en ligne parallèle un autre rang de taches plus petites. La coquit- le eft aflez forte, & d’un blanc jaunatre. Fig. 3. Ceci eft une Sous -efpèce de l’Eguille dont nous venons de par- ler. Ses taches font d’un deflein un peu varié & profondément cachées fous une peau épaifle. Fig. 4. Nous avons déjà produit & décrit tant de Wafaz, que nous ne dirons rien de ja coquille de même efpèce, qui fe préfente ici, fi ce n’eft qu’elle eft de couleur brune tirant fur le rouge, & garnie de bandes noi. res. Ces bandes font tantôt larges tantôt étroites tour - à -tour, & élègam- ment garnies de taches jaunes tirant fur le blanchâtre, ou de rayes pendan- tes du haut en bas. Il faut convenir en géneral que fur les Maffau la varie. té des deffeins eft infinie, Ù PLANCHE XXIV. ** Fig. 1. On apelle Doublets de Corail une certaine efpèce de Moules en peigne à oreilles inégales, qui portent fur leurs côtes élevées & finement ra- yées PET. X XIV” e or | TA CMuseo RIT LIL. Ton à : Ë TC. PFiller ad RAË. Pin ae + RAT ps OA. /r'autner f'etui sü pu +! Ma ! ï 0 [L'an ER: On 2mt02 1 no v… : : : | e ! | PTIHI | ‘| hi F û 0 L L : ni! ni QUIL latte age | | DL Lie LR TR L L a Un : LL 140 | | : : | ne (0 L L nl | nl a LE nl L | LR S € JE 4 yées tout du long diverfes groffes bofes. La raifon de cette dénomination ne git pas tant dans les noeuds qu’on voit fur cette coquille, comme fi on avoit voulu défigner par ce nom un Corail noueux, que dans la couleur rouge exhauflée, par où ces Moules reïlémblent au Corail. Cependant on doit favoir que toutes les Moules de ce genre n’ont pas le rouge du Co- rail. Car on en trouve auffi qui font jaunes de citron, couleur d'orange, grifes, pales, & même de blanches comme neige, (Celle-ci, dont nôtre figure ne depeint que le déhors, eft blanchâtre. On y remarque pourtant cà & là entre les flries une couleur rouge ternie. Soit que la nature ne l'ait pas aflez travaillée, foit que cette pièce ait foufert entre les mains de ceux qui l'ont nettoyée, il n’en eft pas moins certain que les boffes fur les côtes & les rayes aux oreilles n'ont d'autre origine que l’accroiffement de la coquille. Fig. 2. Les HUITRES ORDINAIRES, qu’on conoit en tout païs, ne font regardées que comme des Moules tres - communes, Cependant on ne doit pas les exclure abfolument & indiftinctément d’une Colleétion de coquil- les, non feulement parceque ce font réellement des coquilles, mais auffi parce qu’on trouve dans ce genre des efpèces trés-belles, qui parleur beau. té feule méritent place dans un cabinet. Car le Genre entier des Huitres ordinaires renferme une très-grande quantité d’efpèces variées entr’elles foit par leur Struiture, foit par leur couleur, foit par leur patrie, La Struéture eft divertifiée en plufeurs façons. On en a à bec pointu, d’au- tres l'ont large ; les unes ont la coquille épaiffe d’autres l'ont fort mince; les unes font de figure oblongue, & leur bec eft placé à l’un des bouts, d'autres font rondes: d’autres encore forment un quarré, & quelques unes font faites en rhombe oblique. A quelques unes la coquille eft presqu'unie, à d’autres elle eft feuilletée, fur d’autres on voit des côtes regulièrement rangées, & fur d’autres on ne voit que des rides. Et toutes ces diféren- ces ne font pas de fimples variations, car elles indiquent autant d’efpèces réellement diverfes, ce qu'on peut diftinguer même au goût des animaux qui habitent ces coquilles. Quant à la couleur, on en trouve de grifes, de blanches.de rougeâtres,de vertes, denoires, de mouchetées,de bleues,de façons de nacre & de bigarrées. Nous ne prétendons pas juftement foutenir que ces couleurs diférentes indiquent autant d’efpèces diverfes. Car on peut Fa Yes 46 M + JL rencontrer diférentes couleurs dans la même efpèce, & cela ne doit pas furprendre, parceque quoique les couleurs foient toûjours formées par le fuc de l'animal, la moindre diférence dans l'operation peut produire des couleurs variées au dehors. Ilen eft commedeshommes, quiont le teint tan- tôt noirâtre, tantôt jaunâtre, tantôt pale, parceque le fang n’a pas le même dé- gré de couleur rouge dans tous les individus, Quelle varieté de couleurs ne trouve -t-on pas fur les vifages? & de même aux poils des animaux de même efpèce. La patrie des huitres eft auffi quelquefois la caufe d’une fi grande diverfité. Quelle diférence n’y a-t-il pas entre les huitres des Zndes, & celles d'Europe, & combien ces dernières ne difèrent -elles pas entre elles ? Ceux qui fe conoïffent en huitres n’ont pas befoin de nos defcriptions pour conoitre la difèrence marquée qu'il y a entre les huitres angloifes de Colchefter & celles de la Zelande, ou du Texel. L'HuITRE ORDINAIRE que nôtre figure dépeint eft d’une trés - belle efpèce, de coquille épaifle, laquelle confifte en quantité de larges écailles, couchées l’une fur l’autre, & ou l'on voit plufieurs rides & excrefcences. La couleur du fond eft un blanc fale, fur lequel on voit des taches jaunes & noires, de couleur ternie. PLANCHE XXV.* Fig. 1. La Planche précèdente nous a produit la partie extèrieure d'un Doublet de Corail; cette figure - ci préfente la partie intèrieure du même Doublet. Il eft facile d'y remarquer que non feulement les côtes, mais auffi en partie les boflès de cette Moule font un peu cavées en dedans. On y aperçoit auffi la couleur rouge jaunâtre, qui couvre entièrement les oreilles de la coquille. Au milieu, entre les deux oreilles, fe trouve une tache blanchître où les coquilles tiennent l’une à l’autre par une membrane, Fig. 2. Voici le coté intérieur de la même huitre qu'on a vüë für la Planche précèdente, & que nous avons décrite. On voit à la fermeture, où les coquilles font liées en dedans par une membrane l’une à l’autre, quan- tité de rides qui indiquent feulement les écailles qui forment l'épaifieur de la ET. XXV”* CS = TD > 6 Cx QA us eo La Dee ie 0. / 15,1 s : CE Péller ad nat. pinarit P.IIT. XXVI** F0 , 1. do 2Museo D PR D zx 2 : 7. C Tldler ad rLE pPirx. SA. Toringer fe. 7e S + JL 47 ja coqtille, Du refie ia coquille eft unie au dedans, excepté le milieu, qui eft un peu enfoncé & ridé, & où l'animal eft ordinairement attaché par un bout de {a chair. On voit la même chofe à la coquille fupèrieure moins ventiue, où l'animal fe trouve auffi attaché au milieu par un nerf membra- reux. C’eft là l'organe dont fe fert l'animal pour ouvrir fa coquille ou pour s'y renfermer. La force extraordinaire que l animal montre dans cette opé- ration eft quelque chofe d'étonnant, perfonne n'étant capable d'ouvrir une huitre pareille, fi ce n'eft avec des outils & en ufant d’une violence extrè- me. Ce qu'il y a de plus remarquable eft une couleur bleué tirant fur le noir, qui femble avoir pénètré la coquille BsteRe, fur laquelle paroïfient auf dou taches jaunes. PLANCHE XXVI++* Fig. 1, Parmi les Coquilles en Lune qu'on apelle aufi Huiliers, les Oreilles de Géant doivent tenir le prémier rang, & entre ces Oreilles la plus diftin- guée eft celle qu'on nomme L'OREILLE DE GEANT NOUEUSE BIGAR- rEE, que cette figure nous préfente. On obierve au haut des contours, & quelquefois au milieu & en bas, des rangs de boucles élevées en ligne transverfale. Ces contours font un peu obliques, & l'embouchure eft fort avancée. Le fond a un charmant brillant de nacre marbrée de taches ver. tes & brunes. La coquille parvient quelquefois à la grandeur de deux poings joints. Elle vient des Indes orientales , où quelques côtes en font abondamment fournies. Les Indiens mangent l'animal qui l'habite. Fig. 2. On a parlé plus haut du LIMAGON A LAMBEAU NOUEUX, qu'on apelle aufñ la Grenouille, ou les Lentilles, Ceci en eft une petite ef- pèce. Les noeuds en font difpofez en rangées, La couleur eft blanche ti- rant fur le bleuâtre, fur laquelle on remarque ça & là quelques rayes d’un brun pâle, particulièrement au bord de l'embouchure, Fig. 3. Nous donnons ici en particulier la figure de l'embouchure du même limaçon qué nous venons de décrire. Elle eft en dedans d’un beau rouge-brun, au lieu que l'embouchure de la grande efpèce de la même coquille eft au dedans d’un rouge blanchâtre ou couleur de chair. Fig, 48 Se & JE Fig. 4. Ceci eft une petite efpèce d'£guille, qu'on apelle Bec d'éguière, à quoi elle refñlemble effettivement; mais comme le haut de chaque con- tour eft garni de noeuds, on lui donne le nom de BEcNouEux. D'ail- leurs ces contours font finement canelez tout autour ouentravers. La couleur en eft brune par tout, excepté à l’extrèmité des noeuds, & à l'embouchu. re, où elle eft blanchätre. Fig. s. On voit par la reffemblance qu'il y a entre cette figure & la precèdente que celle-ci reprèfente auffi un sec Noueux & ne difère de j'autre que par la couleur, qui, comme on voit, eftà cette dernière un jaune fale, & par une bande obfcure ternie, qui environne les contours. Ily a pourtant encore deux diférences à obferver. L'une eft qu’à celle-ciles pe- tits noeuds font plus ronds & mieux formez en globe, au lieu qu'à lartre Us fe terminent en pointe aiguë, & l'autre diférence eft qu'à celle denôtrefigure onne remarque point de petites canelures entre les contours. PLANCHE XXVII ** Fig. 1. Après avoir décrit L'OREILLE DE GE'ANT NOUEUSE BIGARREE que nous avons vuë fur la Planche précédente, nous avons voulu produire ici la partie infèrieure, ou l'embouchure de la même Pièce. Il eft dificile de voir quelque chofe de plus beau, & de plus propre à charmer les yeux, L'embouchure eft diftinguée par un brillant dc nacre bigarré, où le verd, le rouge, & le jaune éclatent tour-à-tour, comme àl’Arc-en-ciel, & les mêmes couleurs couvrent jusques au fond toute la paroi intérieure de la co- quille. Les deuxlignestransverfales , qui paroïffent au dedans de l'embouchu- re, & qui en femblent divifer la paroi intérieure en trois champs, ne font au- tre chofe qu'une cavité, qui provient des côtes ou élevations qu’on voit au dehors fur les contours, & fur lesquelles les petits noeuds fe trouvent rangez. Lorsqu'on rompt la coquille, & quela nacre dont elle eft compoñée fe fépare enécaille, schaque écaille, même la plus petite, brille des mêmes couleurs. À cette occafion nous ne devons pas pañèr fous filence que cette co. quille eft ordinairement munie d'un couvercle qu'on apelle le! Wombril de Venus. Ce couvercle eft prémièrement rond, comme la Pleine -fune, ce quifait apeïler L ces PF ELL. XXVII"” . Has Q ART A © Fv. 0. T. C.Filler ad nat. pinxtt TZ. LdToninorr fe . PT Se + Jé 49 ces limaçons les Zumaires. Après cela il eft d’une fubftance blanche comme neige & très-dure, ce qui lui fait donner le nom d’Onix. Puis on y re- marque au côté intérieur de petits anneaux bruns, qui fe terminent au mi. ieu enligne fpirale, & c’eft de là que vient à ce couvercle la denomination de NOMBRIL DE VENUS. Ces couvercles font blancs au dehors, & garnis de foffettes. L'animal eft doûé d’une fi grande force, que l’homme le plus fort ne fauroit les lever, fans rompre la coquille, ou fans courir le risque de s'endommager lui-même, Fig. 2. Tel genre renferme un fi grand nombre de petits individus, & les Curieux leur ont donné tant de noms diférens en fuivant chacun fon imagination, qu’il n’eft pas poffible d’affeéter à chaque pièce une denomi- nation déterminée, & qui foit adoptée généralement. On fe contente donc de comprendre quantité de ces limaçons fous un nom géneral qui indique fimplement l'efpèce dont il font. Telles font les deux pièces repréfentées par cette figure & par celle qu'on verra ci- déflous fig. s, qui ne peuvent être regardées que comme des Variations du CHATON GRAINE, On les ape!. le cHaTonws à caufe des taches entremêlées dont elles font marqu à ae *, We. CNVCN l, Ge at de cc € ec «€ É: CERCLE CELL CCE CC Ca, C. CELL CET CCEUCE ec CC : ec ee EE LC (as A RAS, € C ( 4 CCR ( C« \ °C. > Œ a Tec ect C € ie € ce AC ne : à LEE ER € CACCLC ECC ETC CR Gi ra CCE «« EE ne SC GUCCE ac: EL CCC. EC ee Es e Pr A Acc C 6 LE ce ce Ex es CCS te CC & c. C Tes x € | TEL: C re # E re & « € e se CE Le ec à Le are LLC ECC: te > 8 care re & CCE. œue R< CCC TE AC. € « CNT re AAA AAA AAA AA PA à AA AAA AAA NAN FN Ag À NU CEE : (CE EC ET (CC 4 a ac Lace dé A VA VA ‘Ta ARR x FN 2 \ ù N à à N \ \ X ù À ER AA AA PIN | | | LE ANA UE MN A 3 9088 01348 5206 n = œ