>\-.v.-V.v.\v.v.\-,-.v.- , iriiÉiiiî UBRAHY ^nEW YORK OAMhEN BIBLIOTHEQUE SCIENTIFIQUE CONTEMPORAINE >- 7 LES Maladies Cryptogamiques DES CÉRÉALES PAR Jean LOVERDO INGÉNIEUR AGRONOME PROFESSEUR A l'ÉCOLE AGRONOMIQUE d'aTHÈNES AVEC 3 5 FIGURES INTERCALEES DANS LE TEXTE TARIS LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS RUE HAUTEFEUILLE, I9, PRÈS DU BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1892 Tons droits réservés. BIBLIOTHEQUE SCIENTIFIQUE CONTEMPORAINE Les Maladies Cryptogamiques DES CÉRÉALES LIBRAIRIE J,-B. BAILLIÈRE ET FILS BIBLIOTHÈQUE SCIENTIFIQUE CONTEMPORAINE A 3 FR. 50 LE VOLUME Nouvelle collection de volumes m-16 comprenant 300 à ^00 pages, illustrés de figures intercalées dans le texte AGLOQUE (A.). Les champignons, au point de vue biologique, écono- mique et taxonomique. BERNARD (Claude). La science ex- périmentale. COUVREUR (E.). Le microscope et ses applications à l'étude des ani- maux et des végétaux. FERRY DE LA BELLONE. La truffe. Etude sur les truffes et les truffières. FOLIN (Marquis de). Sous les mers. Campagnes d'explorations du Tra- vailleur et du Talisman. FOVEAU DE GOURMELLES. Les facultés mentales des animaux. FRÉDÉRICQ (L.). La lutte pour l'existence chez les animaux marins. CADEAU DE KER VILLE. Les ani- maux et les végétaux lumineux. GARNIER (L.). Ferments et fermen- tations. GAUDRY (A.). Les ancêtres de nos animaux dans les temps géologiques. GIROD (Paul). Les sociétés chez les animaux. HAMONVILLE (Baron d'). La vie des oiseaux, scènes d'après naturel HOUSSAY (F.). Les industries des animaux. HUXLEY. Les sciences naturelles et l'éducation. — La place de l'homme dan» la nature. — L'évolution et l'origine des espèces. — Les problèmes de la géologie et de la paléontologie. LARBALÉTRIER (A.), L'alcool, au point de vue chimique, agricole, in- dustriel, hygiénique et fiscal. RENAULT (B.). Les plantes fossiles. SAPORTA (G. de). Origine paléonto- logique des arbres cultivés ou uti- lisés par l'homme. TROUESSART, La géographie zoo- logique. VILMORIN (Philippe de). La fleur à Paris, commerce et industrie. VUILLEMIN (P.). La biologie végé- tale. BIBLIOTHÈQUE DES CONNAISSANCES UTILES A 4 FR. LE VOLUME CARTONNÉ Collection de volumes m- 18 compi^enant 400 pages, illustrés de figures intercalées dans le texte BEAUVISAGE. Les matières grasses, caractères, falsifications et essai des huiles, beurres, graisses, suifs et cire. BEL (J). Les maladies de la vigne et les meilleurs cépages français et américains. BELLAIR (G). Les arbres fruitiers. BOIS (D). Le petit jardin. — Les plantes d'appartement et les plantes de fenêtres. — Les Orchidées. BUCHARD. Les coles et l'architecture rurale. — Le matériel agricole. CAMBON. Le vin et la pratique de la vinification. constructions agri- DUJARDIN (J.). L'essai commercial des vins et des vinaigres. FERVILLE. L'industrie laitière, le lait, le beurre et les fromages. GUYOT. Les animaux de la ferme LARBALÉTRIER (A). Les engrais et leur application à la fertilisation du sol. MONTILLOT (Lotis). Les insectes nuisibles. Histoire et législation. Les forêts. Les céréales et la grande cul- ture. Lu vigne. Le verger et le jar- din fruitier. Le potager. Le jardin d'ornement. A la maison. RÉLIER. Guide pratique de l'élevage du cheval. CHARTRES. IMPHIMERII DURAND, RI B FULBERT. LES Maladies Cryptogamiqaes DES CÉRÉALES PAR Jean LOVERDO < > * INGÉNIEUR AGRONOME PROFESSEUR A l'ÉCOLE AGRONOMIQUE d'aTHÈNES AVEC 3 5 FIGURES INTERCALEES DANS LE TEXTE LIBRARY NEW YORK BOTANICAL QAKDË^. T'A RI S LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS RUE HAUTEFEUILLE, I9, PRÈS DU BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1892 Tous droits réservés. LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DES CÉUÉALES INTRODUCTION Pour la culture des céréales, ainsi que pour toutes les autres branches de l'agriculture, nous sommes arrivés à une époque où la simple expérience traditionnnelle ne répond plus à nos besoins. Une solide instruction profes- sionnelle s'impose à tous ceux qui désirent s'adonner à cette culture d'une façon rationnelle et selon des données scientifiques. La concurrence toujours croissante de l'Amérique et des Indes, où la production des céréales, et spécialement du blé, progresse à pas de géant, devient de plus en plus me- naçante pour l'agriculteur européen. D'autre part, les traités internationaux, qui règlent l'échange de tous les produits parmi les nations civilisées, et la grande rapidité des transports par mer et par terre, tendent à niveler le prix des céréales dans tous les marchés du monde. Mais en LovERDO. Les maladies cryptogamiques. 1 2 LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DES CEREALES. même temps que cette énorme production mondiale des crains garantit l'humanité des anciens désastres de la fa- mine, elle pousse, d'autre part, les différents producteurs des céréales à une lutte acharnée, lutte sous laquelle succom- bent toujours ceux qui produisent moins et à prix plus élevé. Ceux-ci se trouvent évidemment dans une condition d'infériorité vis-à-vis des autres, infériorité de laquelle ils ne peuvent sortir qu'en changeant d'une façon radicale leurs systèmes de culture et en suivant les procédés rationnels que la science indique et que l'expérience confirme. Il faut lutter contre ces organismes microscopiques, si longtemps ignorés, et qui ont causé cependant, depuis les temps les plus reculés, des ravages si considérables. Nous avons cherché à réunir dans ce livre ce qu'on con- naît relativement aux plus importants micro-parasites vé- gétaux de nos céréales. Comme céréales, nous compren- drons : le bléy le seigle, le maïs, ïorc/e, Vavoine, \e sorgho (S. commun et S. sucré), le millet et le riz, le sarrasin ne présentant pas, que nous sachions, d'affections parasi- taires importantes. Nous exposerons l'histoire des micro - parasites végétaux depuis longtemps connus, en même temps que de ceux récemment découverts. Nous décrirons le mode de vie, les effets et les remèdes connus pour com- battre ou prévenir ces infiniment petits, ainsi que l'histoire des maladies qu'ils provoquent. Nous rassemblerons les connaissances acquises sur chacune des espèces importantes sous les titres suivants : Historique, Caractères extérieurs, INTRODUCTION. Etude botanique, Conditions de développement, Effets de la maladie, movens de defense. Létude biolog-ique des principales espèces occupera une large place dans ce livre. Il faut bien connaître, enelTet, son ennemi pour pouvoir le combattre. Aujourd'hui, grâce à l'application du microscope à la mycologie morphologique et expérimentale, on est arrivé à s'assurer de la première cause d'une grande partie des maladies dites parasitaires. Les elTets persisteront toujours fatals autant que les causes survivent. Et, d'autre part, pour supprimer les causes, il faut d'abord les connaître dans leurs détails ; ce qui, malheureusement, n'est pas toujours le cas des agri- culteurs. Un assez grand nombre de maladies, dont nous allons parler, étaient connues par leurs effets même dans l'an- tiquité, mais alors on les attribuait aux. châtiments de Dieu^, aux éléments planétaires, ou même à d'autres causes imaginaires. Des études sérieuses sur leur vraie cause ne datent que de ce siècle. On a commencé par constater la présence de nom- breux organismes végétaux microscopiques sur les par- ties malades, puis par les suivre dans leur développe- 1. Parmi le grand nombre de maux dont Moïse menace les Israé- lites, il met celui de la brûlure (des blés) et celui de la rouille (Tillet, Dissertation sur la cause qui corrompt et noircit les grains de blé dans les épis, p. 25). 4 LES MALADIES CR YPTOGAMIQUES DES CEREALES. ment et leur propa^^ation et leurs rapports avec les infections et les altérations qui les accompagnent. Enfin, g-râce à Tin- troduction des inoculations artificielles^ on est arrivé à se renseigner d'une façon certaine sur leur nature parasitaire. Ce nombre restreint d'années pour l'étude des phéno- mènes de cette sorte n'a pas suffi à élever la nosologie vé- gétale à la place que l'avenir lui réserve. Si on est arrivé, en eifet, à étudier au point de vue morphologique et biolo- gique la cause de la plupart des maladies des végétaux, ainsi qu'en partie les questions relatives à l'anatomie pa- thologique de ces derniers, on connaît bien peu de chose encore sur les réactions chimiques intimes qui se passent entre le parasite et son hôte. Mais il faut, d'autre part, avouer que ces études ne sont pas faciles. Elles réclament avant tout une parfaite connaissance de l'organisme sain, de solides notions de microchimie, de la persévérance, et une précise interprétation des agents extérieurs, qui peu- vent influer ou qui influent nuisiblement sur l'organisme. Pour se faire une idée des cas pathologiques et de la façon d'interpréter et expliquer les maladies et les anomalies qui, dans la plupart des cas, sont évidentes, même à l'extérieur, il ne sera pas hors de propos de rappeler ici que chaque organisme, abstraction faite des organismes unicellulaires, est formé d'un ou plusieurs tissus ; que chaque tissu se com- pose d'un ensemble d'éléments constitutifs qu'on nomme cellules^ et que chaque cellule végétale en état vivant contient un protoplasme doué d'une forme plastique active. INTRODUCTION. 5 C'est dans le protoplasme qu'il faut chercher le siège vital de l'organisme ; c'est lui aussi qui imprime aux or- ganes leur aspect extérieur. Dans les cas normaux, chaque plante se développe normalement. Si cependant cette masse protoplasmique vient à être altérée d'une façon quelconque, — soit par la piqûre d'un insecte, soit par l'action d'un champig-non ou d'un autre agent extérieur, toute ou seulement une partie de la plante ressentira l'efTet, et l'organe attaqué, au lieu d'atteindre sa forme caracté- ristique, se déformera. Les déformations peuvent être variables ; le plus sou- vent elles consistent dans la réduction des formes, prove- nant de l'absorption ou de la contraction du plasme ; d'autres fois, au contraire, dans l'augmentation de leur volume par suite dune irritation ou par infiltration de substances étrangères dans les cellules. Tous ces changements de forme sont généralement ac- compagnés par une modification du contenu des tissus, qui généralement se brunit plus ou moins. Si on remonte maintenant à l'origine de ces altérations, on constate qu'elles résultent des conditions du milieu (nature du sol, etc.), ou qu'elles se produisent par suite des accidents atmosphériques, ou enfin qu'elles ont pour cause Vaction d'un organisme vivant, savoir de l'homme (cas d'acclimatation, blessures, etc.), des animaux (in- sectes, etc.) et des végétaux. Les champignons, qui occupent le dernier degré dans 6 LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DES CEREALES. yf réchelle végétale, en se développant comme parasites sur les céréales, causent les affections les plus funestes, qu'on désigne sous le nom de maladies crypiogamiques. La vaste classe des champignons comprend trois sec- tions : Myxomycètes, Schizomycètes et E umy cèles . Les deux dernières embrassent tous les parasites dont il sera question ici. L'étude de ces parasites exige, au point de vue pratique, des connaissances botaniques et mycologi- ques suffisantes et, en outre, un outillage bien simple. Un microscope, en effet, avec tous ses accessoires pour l'ob- servation \ ainsi qu'une chambre humide pour la germi- nation, suffisent au praticien qui se borne à constater la maladie pour savoir à quel remède il doit recourir, ou pour se faire une idée du groupe auquel le champignon appar- tient, ce qui le guidera dans les recherches des moyens pour le combattre, quand il n'en a pas d'indiqués. Avant de faire l'histoire de différentes maladies dans la description desquelles nous suivrons l'ordre des champi- gnons qui les causent, d'après l'ouvrage de M. Saccardo^, nous exposerons quelques considérations sur le Parasitisme et le Saprophytisme. 1. Voy. Couvreur, Le Microscope et ses applications à l'étude des animaux et des végétaux. 2. P. Saccardo, Sylloge Fungorum omnium hucusque cogni- torum. — 8 gros volumes. Padova, 1882-1889. INTRODUCTION. 7 PARASITISME ET SAPROI'IIYTISME L'influence que l'espèce fongine exerce sur Tëtat normal de la vie des animaux ou des véj^étaux et sur la décompo- sition des substances ori;aniques n'est que la consc({uence de ses phénomènes d'adaptnlion. Les champi<^^nons étant dépourvus de chlorophylle, c'est- à-dire de la matière verte indispensable aux plantes pour la fixation et l'assimilation du carbone (élément qui forme la base de tous les principes immédiats et nécessaires pour la nutrition de l'organisme), ils doivent se nourrir aux dépens des autres organismes vivants ou de leurs dérivés. Pour cela, ils possèdent la faculté de dissoudre les sub- stances organiques, et la cellulose elle-même — probable- ment au moyen d'un ferment particulier, — avant de les assimiler. Tous les champignons, cependant, ne possèdent pas de facultés assimilatrices de la même intensité. Cer- tains d'entre eux ont le pouvoir de digérer et d'assimiler les substances organiques qui se trouvent renfermées dans les êtres vivants ; tandis que les autres vivent sur des matières organisées mortes, plus ou moins décomposées. Ceux qui suivent le premier régime vital ont été appelés Parasites^ tandis que les seconds ont reçu du professeur Bary (1866)^ la dénomination collective de Saprophytes. 1. Voy. de Bary, Morphologie und Physiologie der Pilzey Flechten und Myxomyceten. Leipzig, 1866. 8 LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DES CEREALES. Ces deux groupes sont bien définis dans leur cercle d'ac- tion. Le premier a une importance capitale pour Tagricul- teur, attendu qu'il contient des espèces qui vivent sur les plantes cultivées par lui, dont elles épuisent les principes nutritifs en y déterminant des maladies parfois bien graves, et dont les effets se font sentir par la destruction même de la récolte, La nature parasitaire et les effets nuisibles de cette sorte de champignons peuvent être démontrés par le procédé des inoculations artificielles introduites pour la première fois par MM. de Bary et Kûhn. La pratique de ces preuves d'infection, dans un labora- toire qui est à l'abri de tous les accidents externes, pré- sente, suivant la nature ou le mode de développement du champignon à expérimenter, des difficultés plus ou moins grandes. Nous donnerons ici l'expérience exposée dans le livre de M. Wolf*. Tâchons de voir si le champignon qu'on rencontre sur les céréales rouillées est vraiment parasite et s'il cause réellement l'infection à ces plantes. Semons pour cela, au printemps, quelques graines de blé ou de seigle dans des vases remplis avec de la bonne terre des champs, et trans- portons ces récipients, après les avoir couverts au moyen d'une cloche de verre, dans une chambre fermée, pour les 1. R. Wolf, Krankheiten der landwirtscliaflichen Nutzpflan- zen durch Schmarotzerpilze, p. 20 et suiv. Berlin, 1887. INTRODUCTION. soustraire aux influences atmosphériques. Il est certain que, quelques jours plus tard, les grains f^i-ermeront et don- neront naissance à des plantules saines et robustes. Recueil- lons alors du blé ou du seig-le rouillé et mettons, au moyen d'une aig^uille préalablement flambée, une minime quantité de la poussière rougeâtre formée, comme nous verrons par la suite, de spores ou orf:fanes reproducteurs du cham- pif:^non dans une goutte d'eau stérilisée par ébullition et placée au milieu d'un porte-objet. Portons le tout sur le bâti en zinc de la chambre humide. Quatre ou cinq heures après, en observant au microscope la goutte qui porte les spores, il ne nous sera pas ditTicile de constater que beaucoup d'entre elles présentent un ou deux tubes germinatifs qui traversent leur membrane et sbnt remplis de protoplasme. Si, au lieu d'opérer comme nous avons fait plus haut, nous ensemençons directement la poussière rougeâtre sur des gouttes d'eau portées par les feuilles de nos plantes de seigle ou de blé, destinées à l'expérience et dont nous empêchons le dessèchement en les maintenant avec un récipient d'eau sous une cloche de verre, nous n'arriverons pas seulement à voir la germination, mais nous suivrons aussi le développement. En détachant soigneuse- ment, après vingt ou vingt-quatre heures, un petit mor- ceau épidermique de la partie sur laquelle les spores ont été déposées, et en regardant au microscope, nous pouvons nous persuader que les tubes germinatifs serpentent sur la feuille à mesure qu'ils s'allongent jusqu'à rencontrer une 10 LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DES CÉrÉALES. ouverture stomatique, par laquelle ils pénètrent pour former le mycélium ou organe vég^étatif, qui se loge dans les espaces intercellulaires de l'intérieur et la feuille. Deux ou trois jours après, les tissus de la partie foliaire où Ten- semencement a eu lieu, jusqu'alors sains, prennent une couleur plus pâle pour contracter finalement, sous l'ac- tion du mycélium, la couleur rouillée caractéristique, après avoir passé par toutes les nuances intermédiaires. Enfin, ce même mycélium finit par reproduire les spores qui lui ont donné naissance et qui apparaissent sur la partie in- fectée une quinzaine de jours après l'inoculation. Qu'est-ce que vous avez voulu faire, peut-on nous de- mander, dans cette expérience ? Nous avons cherché à dé- terminer artificiellement, dans le laboratoire et sur un petit nombre de plantes, les phénomènes toujours subor- donnés, hàtons-nous de le dire, à l'influence de la saison, qui se présentent en plein champ. En maintenant l'air humide sous une cloche de verre, nous avons voulu représenter l'atmosphère saturée de va- peurs d'eau à la suite de pluies abondantes ou de rosées bien fortes ; d'autre part, en transportant au moyen d'une aiguille les spores rougeâtres de la rouille sur des feuilles aspergées de gouttes d'eau, nous avons voulu indiquer ce que les souffles du vent et les gouttes de pluie ou de rosée se chargent de faire dans la nature. On comprend que dans les conditions naturelles, des centaines et des milliers de spores périssent fatalement, ou INTRODUCTION. 1 1 parce qu'elles se dessèchent avant de germer, ou parce que leurs tubes de germination ne trouvent pas de conditions de milieu favorables à leur développement ultérieur. Un grand nombre cependant d'entre elles arrive toujours à trouver les conditions qui assurent leur développement et favorisent leurs ravages. L'œil nu ne peut pas naturellement distinguer des corps infiniment petits et moins encore leurs tubes germinatifs. Les anciens avaient beau agiter leur esprit pour remonter jusqu'à la cause de plusieurs ravages que leurs cultures subissaient. Il a fallu un microscope pour permettre à l'œil de découvrir ces êtres minimes et un procédé d'inoculations artificielles pour mettre hors doute leur action désastreuse. Ce qui précède a permis, croyons-nous, de donner une idée sommaire de la vie parasitaire. Si maintenant, au lieu de prendre la poussière de la rouille, nous prenons des spores de Fusarium ro.seum Link (pour ne pas dire V Epicourum, le Macrosporiam et tant d'autres champignons qui se développent en saprophytes sur les céréales), champignon qui forme un feutrage rose sur la plupart des céréales des- séchées, et nous tentons de les ensemencer, même à plu- sieurs reprises, par le procédé indiqué plus haut, sur des organes vivants de céréales appartenant à différentes es- pèces, un échec complet résultera de nos efforts ; les spores n'y prendront aucun développement ; tandis qu'au contraire, elles se développeront facilement sur les mêmes pieds arrachés et desséchés, c'est-à-dire morts. 12 LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DES CEREALES. Ces deux exemples permettront de saisir les différences biolog;iques qui séparent ces deux groupes de champignons, savoir les Parasites et les Saprophytes. Tous les champignons cependant ne peuvent pas être toujours exclusivement attribués aux parasites ou aux sa- prophytes. Il y a, pour ainsi dire, des groupes intermé- diaires^ sur lesquels on nous permettra de nous arrêter pour un moment. Plus haut, en choisissant l'exemple de la rouille et du Fusarium, nous avons pris deux champignons, dont l'un, le premier, ne peut vivre et se reproduire que sur un substratum vivant, et meurt fatalement et rapidement quand ses tubes germinatits, au lieu de rencontrer des tissus en fonction, se trouvent au contact de matières or- ganiques qui ont cessé de vivre ; les conditions biologiques du second sont diamétralement opposées à celles du pre- mier : la substance organique morte est indispensable à son développement. Ces deux champignons représentent deux grands groupes, savoir : celui des strictement parasites, et dans ce cas se trouve la rouille, et celui des strictement saprophytes, exemple le Fusarium^ . A part celles-là, il y a d'autres espèces qui, malgré leur nature saprophyte, possèdent la faculté de passer toute 1. De Bary, Morphologie iind Biologie der Pilze, etc. Leipzig, 1884, p. 381 et suiv. INTRODUCTION 13 une partie de leur existence à létat de parasites. M. \'an Tieghemaréuni ces champignons dans le groupe des Para- sites facultatifs. D'autre part, parmi les strictement para- sites, nous pouvons distinguer, avec le même savant, ceux qui le sont nécessairement pendant toute leur existence (Ustilaginées, Urédinées, etc.), et ceux pour lesquels à la vie parasitaire, toujours indispensable dans leur dévelop- pement, succède une vie saprophyte, — surtout en vue de formation de quelques orj^anes particuliers (Ascomy- cètes, etc. ; Polystigma rubrum, etc.). — Les premiers ont été appelés Parasites ohlil I s. ^ fi <^ "^ A Q^o h§ S czzp FiG. 1. — A. Face interne d'une gaîne de sorgho sucré tachée de la ma- ladie (D'après une chromolithographie.) — Bacillus sorghi. B. Bâtonnets de diiTérentes dimensions. — C. Cellules sporifères et spores. — D. Forme microcoque. — E. Développement de la hactérie en cultures artificielles. (D'après Kellerman.) Leur reproduction a lieu généralement par scissiparité : chaque individu se sectionne transversalement en deux individus nouveaux qui se séparent, le plus souvent, com- plètement Tun de l'autre, mais qui peuvent aussi rester en 1. il. rz millième de millimètre. 24 BACTÉRIES. rapport entre eux, par exemple dans le cas de culture en verre, et, par des segmentations successives, arriver à figurer une sorte de chaînette (fig. 1 E). La scissiparité, si elle est le mode le plus fréquent de la reproduction de cette espèce, n'est pas le seul. Celle-ci en possède aussi un autre, celui de la formation des spores, qui naissent dans Tintérieur des cellules. Les cellules des- tinées à donner naissance aux spores se reconnaissent de prime abord à ce qu'elles deviennent plus grosses que les autres. Pour suivre cependant le développement de ces spores, il faut recourir aux réactifs; le vert et le violet de méthyle paraissent être les mieux indiqués pour cette espèce. En colorant, en effet, ces bâtonnets, on peut ob- server, toujours par de forts grossissements, que parmi ceux grossis, il en est dont les deux extrémités, fortement colorées, laissent voir au milieu une zone incolore, qui est occupée par la jeune spore (fig. 1 C). Celle-ci se développe aux dépens de la cellule mère, laquelle finit par se réduire à la membrane et à deux petits points, qui occupent ses extrémités. La membrane enfin se dissout, et la spore de- vient libre. Les spores sont ovales ou oblongues (fig. 1 C), elles pos- sèdent une membrane cellulaire épaisse, et mesurent 1 (jl à 1 a 7 de longueur sur 0 a à 0 (x 9 de largeur. D'après M. Burill elles restent incolores même sous l'action com- binée du rouge d'aniline et de l'acide carbonique. Leur développement en cellules n'a pas encore été observé. BACILLUS SORGHI. ^2j La forme en bâtonnets est la plus fréquente dans cette espèce, elle est aussi celle qui a déterminé M. Burill à la classer dans le genre BacîUus. Dans quelques cultures ar- tificielles on a cependant obtenu même la forme de micro- coque (fîg". 1 D). Le B. sorghi se cultive difficilement dans le bouillon de viande ; sa culture, au contraire, est facile sur la pomme de terre, où ses colonies forment une couche mince, non visqueuse, d'un bleu perle; sur l'ag'ar-agar la végétation est moins certaine de réussir, mais les caractères généraux y sont les mêmes que sur les pommes de terre. Effets de la maladie. — Le B. sorghi puise sa nourri- ture dans les cellules épidermiques et parenchymateusesen modifiant sinsfulièrement et en brunissant leur contenu. Sous son influence persistante, les altérations des cellules s'étendent de façon à former des taches que nous avons déjà décrites. En attaquant les parties vertes, il détruit la chlorophylle, entrave par conséquent le fonctionnement normal des surfaces de respiration et de transpiration, et rend plus courte l'existence de la plante. Dans les cas légers, cependant, cette dernière atteint ses dimensions normales, et, à part une décoloration, présente son aspect ordinaire. Mais c'est dans les racines que le parasite détermine ses plus graves effets. En attaquant les radicelles il s'oppose à la nourriture parfaite de la plante, et amène le jaunisse- ment de ses organes aériens. Enfin, le microbe, continuant 26 BACTÉRIES. toujours son action destructive, entraîne le dépérissement complet de ces organes. Moyens de défense. — La maladie du sorgho à sucre, qui, particulièrement favorisée par les printemps humides et nuageux, peut revêtir, dans beaucoup de cas, un caractère de gravité considérable, paraît être bien limitée dans ses attaques. Elle demande à être mieux étudiée. Les rapports intimes, en effet, entre le parasite et son hôte nous échap- pent en grande partie. Par la connaissance de ces rap- ports, et spécialement du mode d'envahissement du para- site, on arriverait peut-être à indiquer des moyens efficaces pour le combattre. En tout cas, outre sa nature contagieuse, le B. sorghi, d'après les observations de M. Burill, possède la faculté de vivre sur de vieilles tiges fauchées depuis une année. On comprend combien il est indispensable de déchausser ce qui reste de chaume après la moisson, et d"y mettre le feu. On pourrait ainsi, sinon éviter, du moins diminuer les chances de maladie pour Tannée suivante. Enfin, on ne saurait trop conseiller une rotation régulière des cultures dans les champs où le parasite ferait son apparition. Nous donnons sous forme d'appendice les observations de M. Prillieux sur la coloration et le mode d'altération de grains de blé rose dues à la pénétration de micrococcu.s dans les grains. II. — EUMYCETES Le grand groupe des Eumycètes embrasse tous les ordres de champignons proprement dits. Ici nous parlerons de ceux qui nous intéressent spécialement, en commençant par les plus simples : A. OOMYCÈTES Le principal caractère des Oomycètes, celui qui en même temps les distingue des autres champignons, est la pro- priété qu'ils ont de former des œufs, c'est-à-dire des or- ganes de reproduction, qui dérivent, comme nous le ver- rons, de la suite d'une fécondation sexuelle. Ils emploient dans ce but les moyens les plus variés, depuis l'isogamie la plus complète jusqu'à l'hétérogamie la plus accusée, et c'est ce qui fait de leur étude un des cha- pitres les plus instructifs et les plus attachants non seu- lement de la Botanique, mais de la Biologie tout entière. En outre, leur mycélium, qui prend d'ailleurs les formes les plus diverses, diffère de celui de tous les autres cham- pignons, parce qu'il n'est pas cloisonné en cellules. Au 28 SAPROLÉGMÉES. commencement de sa fonction il est quelquefois dépourvu de membrane et doué de mouvements amiboïdes (Ghytri- diacées), ce qui le fait ressembler à un Myxomycète. Cet ordre comprend un certain nombre de familles, dont celles des Saprolégniées et des Peronosporacées sont les principales. A. — Saprolégniées La famille des Saprolégniées présente beaucoup d'affi- nités avec celle des Peronosporées : « Les différences entre « ces deux familles, dit M. Van Tieghem, sont principa- « lement des caractères d'adaptation. » Mais tandis que la seconde intéresse l'agriculteur par plusieurs de ses espèces, qui causent les plus grands torts à un grand nombre de plantes cultivées, la première ^ ne présenterait aucun intérêt pour lui, si elle ne contenait pas le genre Pythium. 1. La famille des Saprolégniées intéresse, dans quelques cas spé- ciaux, le pisciculteur. Quelques-uns de ses représentants, en effet, attaquent quelques poissons, ainsi que d'autres animaux aquatiques (salamandres, grenouilles, etc.). C'est ainsi que les épidémies pré- dominantes parmi les saumons, dans les fleuves de l'Angleterre et de l'Ecosse, se caractérisent spécialement par la présence de quelques saprolégniées. D'après les études de M. Huxley, ces champignons pénètrent dans 1 intérieur de lépiderme des poissons par les parties de leur corps qui sont dépourvues d écailles, et ils y provoquent des affections locales ou générales, suivies de graves désordres de l'orga- nisme. Les expériences de M. de Bary semblent cependant mettre en doute cette façon de voir, qui demande encore à être mieux étudiée. G. PYTHIUM. 29 Genre Pythium Pringsh. Jahrb. Bd. I. p. 283. Les différentes espèces, peu nombreuses, de ce g-enre, ne vivent pas seulement dans Teau, les liquides chargés de substances organiques, dans Tintérieur des prothalles de quelques fougères, ou sur les corps végétaux ou animaux en décomposition : bois, insectes, poissons, etc., mais en- core elles attaquent la tige des jeunes plantules et d'autres parties des phanérogames cultivées et y provoquent des maladies assez graves. Le mycélium de ces champignons est formé d'une cel- lule rameuse avec de nombreux petits noyaux plongeant çà et là des branches absorbantes dans le milieu nutritif. Ses filaments sont cylindriques et plus tard se cloisonnent à des espaces inégaux. En conformité avec la vie, généralement aquatique, la multiplication s'opère, comme nous allons le voir, non pas seulement par des spores immobiles, exogènes, mais encore aussi par des Zoospores, qui sont de petites spores pour- vues pendant quelques temps après leur formation d'ap- pendices filiformes ou cils, au moyen desquels ils peuvent nager dans le liquide, sous l'aspect d'un animal microsco- pique. C'est de cet aspect qu'elles tirent leur nom (^wov i= animal, cTropoç = germe). 30 SAPROLÉGMÉES. PYTHIUM DE BARYANUM Hesse. Pythium de Baryanum, Halle. 1874. Synonymie. 1874. — Pythium Ecjuiseti. Sadeb. Sitzungsb. d Bot. Vereins der Prov. Branb. p. 166. 1874. — Lucidium Pythioides. Lohde. Ueber ein paras. Pilze. p. 203. Ce champignon produit des dommages importants à toute une série de plantes cultivées de différentes familles, dom- mages qui passent cependant inaperçus à l'œil non exercé delà plupart des cultivateurs. En effet, il attaque généra- lement les jeunes plantules à peine germées, en leur impri- mant une couleur foncée, qui se détache faiblement du fond brun du sol, et échappe ainsi facilement à l'obser- vation. L'agriculteur ne s'en rend compte que plus tard, quand l'accroissement des plantes saines relève d'une façon évidente les vides, plus ou moins nombreux, causés par l'invasion du champignon. Ce champignon a été observé en Allemagne ^ sur le maïs et le millet. Nous devons à Hesse ^ et à de Bary^ les études les plus précises relativement à ce phénomène morbide. Caractères extérieurs de la maladie. — En observant attentivement les jeunes plantules attaquées, quand elles 1. Hesse, Pythium de Baryanum. Halle, 1874. 2. De Bary, Botan. Zeit. 1881, p. 521 et suivantes. 3. P. Saccardo, Sylloge fungorum, vol. VH. G. PYTHIUM. 31 mesurent 2 à 3 centimètres, dans un champ, récemment semé, infecté de cette maladie, on constate que la plupart d'entre elles sont desséchées et courbées sous les cotylé- dones vers le sol. En procédant à une observation plus minutieuse, au moyen d'une forte loupe, on aperçoit des excavations ou sillons longitudinaux dans Tintérieur de Vaxe hypocotyUK Ces sillons parcourent Taxe de la plan- tule en suivant la direction d'une spirale, et ils contituent le meilleur symptôme de la maladie. Le mal cependant ne se limite pas là ; le mycélium du champig-non continuant toujours son chemin, dissout les grains chlorophylliens de l'axe hypocotylé, détruit les tissus sous-épidermiques et fait rabougrir la plante, qui prend une teinte brune et ne tarde pas à mourir. Etude botanique du champignon. — Tous ces dégâts sont produits, comme il a été prouvé par l'inoculation artifi- cielle ou naturelle du parasite, par le mycélium filamenteux, ramifié et incolore du Pythium, qu'on peut voir sous le microscope, au moyen d'un grossissement assez fort, dans des sections faites sur les parties attaquées de la plantule. Ce mycélium, qui peut pénétrer de différentes façons, comme nous allons voir, s'étend sur tous les tissus de la jeune plante, et ne respecte que ses éléments ligneux. 1. Thilo Irmisch a nommé axe hypocotylé le premier et le seul entre-nœud de la jeune plantule, qui se termine au niveau des cotylé- dones. 32 SAPROLÉGNIÉES. Cependant, c'est surtout dans le parenchyme cortical de Taxe hypocotylé qu'il prend sa plus g-rande extension. Là il donne naissance à des branches verticales, qui se déve- loppent en longueur et se ramifient abondamment (voy. fîg. 2). A Textrémité de ces jeunes rameaux, ainsi qu'au long de l'axe des branches principales, certaines parties du mycélium se renflent en petits corps (fîg. 2. — A f, f, g), qui, grossissant de plus en plus, deviennent sphériques à l'extrémité des rameaux et se séparent de la branche qui les porte par une cloison basale (x, x). Pendant, ou tout de suite après la formation des cellules terminales sphériques (fîg. 2. — A — f, f), les gonflements qui se forment au long des grosses ramifîcations végéta- tives, se développent en formant, pour ainsi dire, des gemmes (fig. 2. — A — g) ellipsoïdes, capables de repro- duire le champignon après la mort de la partie mycélienne qui leur fait suite. Les organes (gonflements) terminaux, ainsi que ceux in- termycéliens sont destinés à reproduire le mycrophyte de plusieurs façons différentes, comme nous allons le voir : 1° Par des Zoospores. La formation des Zoospores est en conformité avec la vie de la plupart des espèces de la famille des Saprolécf niées. Elle a lieu de la façon suivante : La plupart des cellules sphériques terminales, au lieu de se détacher, restent au contraire sur place et forment un appendice de forme obtuse (fîg. 2. A a) ; cet appendice, d'abord minime, se met à se développer peu à peu et fînit G. PYTHILM. 33 par former une vessie, dont la membrane extérieure fait suite à celle de la cellule qui lui a donné naissance (fî^. 2, A z). Tout le protoplasme de cette dernière émig-re dans la nouvelle vessie' et se partage en un grand nombre de portions polyédriques, ordinairement 9, chacune desquelles FiG. 2. — Pi/ihiu>ii (le Baryanuni. Hesse. — A. mycélium ramifié por- tant les différents organes reproducteurs, m. mycélium, a. zoosporange en formation, z. zoosporange qui a pris naissance de la vessie h., s. point de pénétration du poUinide jj> dans l'oogone o, — f, f, conidies, — x, x, cloisons, — g. gemme intermycélienne. — B. Organes de reproduction. — zz. zoospores. — og. oogone, osp. oosphère (avant la fécondation). — og. œuf, ep. son contenu protoplasmique (d'après Sorauer). contient un noyau. Ces portions protoplasmiques bientôt se séparent complètement entre elles, s'arrondissent, pren- 1. La vessie qui contient les zoospores forme en réalité une spo- range typique ou zoosporange. (Voy. Généralités sur les Ascomy- cètes.^ LovERDO, Les maladies cryptogamiques. 3 34 SAPROLÉGNIÉES. nent une forme presque ovale, s'échappent par un orifice terminal de la vessie, et, si elles trouvent une «^'•outte d'eau, se meuvent dans le liquide à Taide d'un cil filamenteux, un peu courbé, fixé au pourtour extérieur d'une minime aréole vide (fig. 2. B. zz). Ce sont là les Zoospores, dont nous avons parlé plus haut. Un quart d'heure après leur formation, ces Zoospores s'arrêtent dans leur mouvement, prennent une forme sphérique et s'entourent d'une membrane de cellulose. Tout cela se passe avec une extrême rapidité : une demi-heure à peu près suffît au protoplasme de la cellule primitive pour émig-rer dans la vessie, se segmenter et se transformer en zoospores. Ces dernières, une fois entourées d'une membrane cellu- losique, germent et donnent naissance à un tube mycélien^ lequel, à peine en contact avec les jeunes plantules du maïs ou du millet, s'introduit dans les tissus et reproduit le champignon. On comprend facilement que les conditions delà présence d'eau et du contact avec la plante hospitalière ne se réa- lisent pas toujours et que, par conséquent, beaucoup de ces spores, très délicates du reste, n'arrivent pas à germer ou à pénétrer dans leur hôte ; cependant, en dépit de cela, leur nombre est tellement considérable qu'il assure toujours leur propagation pendant l'été. 2° Par des oospores ou œufs. Après s'être multiplié pen- dant un certain temps par des Zoospores, vers la fin de la végétation, quand le milieu nutritif commence à s'épuiser» G. PVTIIIUM. 35 le mycélium produit des œafs, dont la formation a lieu de la môme façon que pour les Peronosporées. De la partie basale de la même branche qui porte le gon- flement sphérique, ou bien dune autre branche voisine, émane un rameau cylindrique, lequel, après s'être allongé, épaissit son extrémité obtuse et se sépare du reste de fila- ment par une cloison (iîg-. 2. A p). Cette partie du rameau gonflée et distincte représente l'élément mâle ou pollinide , tandis que la cellule terminale sphérique (fig. 2. A o) sert d'élément femelle ouoogone^he rameau portant l'élément mâle se recourbe vers l'oogone et vient y appliquer le poUi- nide ; celui-ci, après une demi-heure d'étroit contact avec la cellule femelle, émet un fin ramuscule qui perce la mem- brane de l'oogone. Dans l'intérieur de ce dernier, on distingue une partie sphérique, qui est séparée de la mem- brane par une zone de liquide aqueux, et à laquelle a été donné le nom à oosphère (lig. 2. A oo — B osp.). L'appen- dice du poUinide, continuant toujours son chemin, traverse la partie liquide d'oogone, rencontre l'oosphère et s'y soude ; c'est alors que, par un orifice qui se forme en ce 1. Pour M. Brefeld, \efi pollinides et les oogones sont des spo- ranges modifiées, devenues sexuelles. Le savant cryptogamiste appuie sa manière de voir, qu'il étend aussi sur les branches conjuguées des Zygoniycèles, sur le fait que les oo^o/ies produisent souvent plusieurs oosphères endogènes et les pollinides et anthéridies se remplissent quelquefois A. anthérozoïdes . 36 SAPROLÉGNIÉES. moment à son sommet, il vide dans Toosphère une partie de son protoplasme. De la fusion de deux protoplasmes résulte \œuf, qui s'entoure aussitôt d'une membrane de cellulose. Celle-ci sépaissit progressivement et se montre bientôt formée de plusieurs couches ; en même temps que le pétiole d'oogone ainsi que celui de pollinide se détruisent (fig. 2. B. ep), Ces œufs, ou oospores, qui sont lisses et sphériques, mesu- rent 25 à 30 [X de diamètre et conservent même après un long" temps de repos leur faculté germinative. 3** Par parthénogenèse'^ . Nous avons vu plus haut une différenciation sexuelle marquée pour la formation des œufs. Dans beaucoup de cas, cependant, un avortement progressif et enfin une suppression complète affecte les rameaux mâles ou. pollinides . Les cellules sphériques qui, dans le premier cas, n'étaient que des oogones, mûrissent d'elles-mêmes ; sans se diffé- rencier en plusieurs couches, elles s'enveloppent d'une membrane de cellulose et deviennent des spores (fig. 2. A ff). Hesse, le premier, étudia ces spores et leur donna le nom de conidies. Ces conidies, ainsi que les œufs, semblent être destinées à assurer la conservation du parasite non seulement pendant l'hiver, mais même pendant des périodes plus longues, si les conditions extérieures sont défavorables à leur développement ; cependant, dès que les conditions 1. Yan Tieghem, Traité de Botanique , p. 1091. G. PYTIIIUM. 37 du milieu s'améliorent, ils g-erment et reproduisent directe- ment le microphyte. 4" Par des gemmes ou bourgeons (fig. 2. A g\ Enfin les gemmes ou bourgeons intermycéliens, dont la nature morphologique offre, peut-être, quelques points d'analogie avec les conidies,nesont qu'un autre procédé démultiplica- tion ou de conservation de cette espèce. Ils ne deviennent libres qu'après la destruction du mycélium, mais ils conser- vent, eux aussi, pendant longtemps la faculté germinative. Comme si cette riche formation d'organes reproducteurs n'était pas suffisante, le mycélium lui-même peut infecter directement les plantes saines. En effet, si l'humidité est grande, les branches mycéliennes s'allongent et apparaissent dehors de la plante attaquée ; si elles rencontrent une plan- tule voisine, elles s'appuient sur elle et se développent dans son intérieur, après avoir perforé les parois de ses cellules épidermiques. On comprend que, grâce à cette multitude de procédés de multiplication, le champignon peut exercer dans cer- taines circonstances des ravages d'une extrême gravité. Conditions de développement de la maladie. — Le déve- loppement du Pythium en question a été étudié d'une façon remarquable par Hesse'. D'après cet auteur, l'influence désastreuse de ce champi- 1. Hesse, loc. cit. 38 SAPROLÉGMÉES. g-non augrnente et son développement est favorisé, s'il trouve, en même temps qu'une chaleur et une humidité sufTisantes, de nouveaux milieux nourriciers, tels, par exemple, que les jeunes tissus des plantes qu'il attaque. Lui-même a observé, en effet, que, si le parasite désorga- nise entièrement les jeunes plantules, il reste presque sans action, surtout si les conditions atmosphériques ne lui sont pas très favorables, sur des plantes d'un âge un peu plus avancé (par exemple quand Taxe hypocotylé a atteint son complet développement) : enfin sur des plantes plus vieilles, quand même les conditions du milieu extérieur seraient favorables, il ne forme que de petits bourrelets peu mar- qués, d'une forme ovale ou longitudinale et d'une couleur brune, sur l'épiderme de la racine ou de Taxe hypocotylé ; ces bourrelets, du reste, n'ont aucune action sur la vie de la plante. Ce même champignon, qui n'a été signalé jusqu'aujour- d'hui qu'en Allemagne, peut aussi atteindre son complet développement sur des substances végétales en décomposi- tion et sur des corps des animaux morts (poissons), aussi bien que dans les tissus vivants de différentes plantes. Il en résulte que ce champignon est également saprophyte et parasite. Il s'ensuit que le Pythium de Baryanum (Hesse) n'est qu'un parasite facultatif ', mais, cependant, la seule cause déterminante de ce qu'on pourrait, peut-être, appeler : « Le mal brun des plantules du maïs et du millet »_, si on G. PYTIIIUM. 39 prenait en considération l'aspect extérieur de la maladie que nous venons de décrire. Moyens de défense. — Le Pythiiim de Baryanum ne limi'e pas aux jeunes plantules du înaïs et du millet son action destructrice ; selon Hesse VEqaisetum arvense, la Camellina saliva^ la Capsella Barsa Pastoris et le Lepi- dium satirum parmi les plantes envahissantes, le Trifolium repens et la Spergula aruen.si.ç parmi les plantes cultivées, succombent sous ses attaques plus facilement encore que les deux céréales susmentionnées. Il restait cependant à savoir si les plantes désignées par Hesse étaient les seules à souffrir, ce qui ne paraissait pas tout à fait exact. De Bary ', en effet, a démontré plus tard que la pomme de terre n'est pas exempte de cette maladie, et, comme cela a été vérifié, c'est sur elle que le champi- gnon peut déterminer des altérations très semblables à celles delà Phytopthora infestans (maladie des pommes de terre) qui ne sont pas dépourvues de gravité. Enfin le dernier auteur signale quelques Amaranthus comme milieu favo- rable au développement de ce parasite. Or, si l'on prend en considération, d'une part, le grand nombre de plantes que ce parasite attaque et, de l'autre, la faculté dont il jouit de vivre en saphrophyte sur les ma- tières organiques en décomposition, on est porté à penser 1. De Bary, Botanische Zeitung, loc. cit. 40 USTILAGINÉES. que, dans les localités envahies par lui, ce champig-non constitue pour l'agriculteur un ennemi répandu partout et n'attendant que les conditions favorables à son développe- ment pour étendre rapidement ses ravages. Contre cet organisme, tout moyen de destruction se montrerait impuissant ; il a fallu songer aux procédés de culture contraires à son extension. Aussi le moyen de défense le plus rationnel serait-il de ne pas cultiver, pen- dant deux ou trois ans, sur un champ infecté les espèces attaquées, pour donner aux conidies et aux œufs, qui restent sur le terrain et qui conservent pendant plus d'un an leur faculté germinative, le temps de périr, faute d'ali- ments. Parmi les plantes que les expériences ont montrées réfrac- taires aux attaques du champignon, et qu'on pourrait faire succéder sans crainte aux cultures du maïs et du millet attaqués, nous citerons le blé, Torge, l'avoine, le foin, le sainfoin et le lin. En tout cas, on prendra soin d'espacer autant que possible les semences, pour éviter la lutte entre les jeunes plantules et donner plus d'air et de soleil à ces dernières, qui alors se développent plus vigoureusement et ont bien plus de chances d'échapper aux attaques de ce parasite. B. USTILAGINÉES L'ordre des Ustilag-inées comprend une seule famille du USTILAGINÉES. 41 même nom, peu variée de formes. A cette famille appar- tiennent toutes les espèces qui, en se développant aux dé- pens de nos céréales, causent les maladies, bien connues des agriculteurs, le charbon et la cane. Historique. — Depuis les temps les plus reculés, les auteurs de différents traités sur les plantes ou sur l'agri- culture ont été particulièrement attentifs aux maladies du Blé produits par les Ustilaginées. Ils en ont recherché les causes, laissant la question dans la môme obscurité. L'ex- plication exacte de ces phénomènes, comme de la plupart de ceux dont il sera question ici, était réservée aux myco- logues de notre siècle. Théophraste et Pline, parmi les auteurs anciens, le bo- taniste Bauhin', parmi ceux du x\ii'^ siècle, attribuaient le changement des grains en une poussière noirâtre et fuligineuse à l'action du soleil, dont les rayons brûlants tombent par intervalles sur Tépi qu'une pluie abondante a pénétré. M. Wolf- expliquait le charbon par une sorte de monstruosité, une conformation vicieuse du grain. Ses observations l'ont porté à croire que le suc nourricier se corrompt en parcourant les vaisseaux des grains niellés ; parce que ces vaisseaux, étant d'une forme contre nature, 1. Jean Bauhin, Histoire des plantes, tome II. 2. Wolf, Vera causa multiplicationis Frumenti admivandae in Acta lipsiensia, 1718. U4 USTILAGINEES. arrêtent en eux le cours de la sève et deviennent par là une cause de corruption (!). D'autres auteurs ont complè- tement confondu sous un nom ^-énéral toutes les maladies auxquelles les blés sont sujets. Il faut arriver à Duhamel pour trouver une distinction soignée de plusieurs accidents auxquels le froment est exposé. L'illustre agronome, dans son Traité de la, culture des terres, ne distingue pas seule- ment les Blés rouilles des Blés échaudés et écoulés, mais aussi les Blés cariés, les hlés char bonnes . L'académicien Tillet^ insiste beaucoup, lui aussi, sur la distinction à faire entre la carie et le charbon. Ce même auteur, par une série d'ingénieuses expériences, a pu prouver, dès 1752, qu'en infectant le grain le plus pur et le mieux choisi, avec la poussière de la carie, on fait naître une grande quantité d'à épis corrompus ». Tillet a aussi entrevu la malignité des épis charbonnés, et a certainement fait un pas en avant en considérant dans ses conclusions (p. 105) « que la maladie du Noir était contagieuse et (( qu'un virus résidait dans la poussière des grains cariés ». Tessier^, qui à la fin du siècle dernier a publié le ré- sultat de ses observations sur les maladies du blé, consi- dérait le charbon et la carie, « plutôt comme une dégéné- « rescence du froment que comme un corps étranger qui 1. Tillet, Dissertation sur la cause qui corrompt et noircit les grcùns d? blé dans les épis. Bordeaux, 1755. 2. Tessier, Traité des maladies des grains^ p. 224. Paris. GÉNÉRALITÉS. 43 « se serait formé et aurait crû aux dépens de sucs destinés « à la graine •». Le charbon enfin était une sorte de Lycoperdon aux yeux de Bernard de Jussieu et d'Adanson ; Linné se rangée à cette dernière opinion, et classe VUstilago parmi les champignons pulvérulents, en le détachant du règne animal où il lavait d'abord placé. ]\lais, si Tillet a entrevu dans la poussière noire un germe de contagion, si Prévost a reconnu en elle une sub- stance de nature végétale, c'est aux frères Tulasne que revient l'honneur d'avoir élucidé leur nature, d'une façon rigoureusement scientifique'. Généralités sur les Ustilaginées. — Les Ustilaginées apparaissent à Lœil nu comme de petites masses pulvéru- lentes brunes ou noires ; ces masses sont uniquement com- posées de spores, seuls restes du champignon à l'état de maturité. Cette poussière noirâtre envahit généralement les parties florales et plus rarement les feuilles et les tiges, où elle forme des excroissances bizarres et quelquefois monstrueuses (Ustilago May dis). Les Ustilaginées forment une famille très naturelle dans son ensemble, et sont très simples dans leur organisation. Elles sont constituées d'une partie végétative ou mycé- lyum formé de filaments très visibles, souvent limités par 1. L. et Gh. Tulasne, Les Ustilaginées in Annales des sciences naturelles^ 3^ série. Botaniqiae, tome VII, 1847. 44 USTILAGINÉES un double contour, ramifiés, et à contenu limpide ou mousseux et capables de former des spores, ou organes fructifères, destinées à perpétuer Tespèce. La poussière noire qui se forme sur tous les organes malades des plantes attaquées par le charbon et la carie, est constituée d'un grand nombre de ces spores infiniment petites, mais visibles au moyen de forts grossissements microscopiques. Ces spores sont formées de cellules isolées et plus ou moins sphé- riques, quelquefois réunies en groupes de forme irrégulière (Urocystis). Elles possèdent une enveloppe externe ou exospore, dune épaisseur relativement considérable et d'une couleur généralement foncée, d'où leur aspect noi- râtre, et un contenu protoplasmique homogène et riche en gouttes d'huile. Les spores de toutes les Ustilaginées possèdent la fa- culté de germer sous l'action combinée de l'humidité et de la chaleur ; quelques-unes mêmes d'entre elles, trouvant une humidité suffisante et une température de 8° c, ger- ment avant leur maturité complète ; d'autres, et à A'rai dire la plus grande partie, à peine mûres ne subissent au- cune mutation, même étant submergées dans l'eau, et ne germent qu'au moment du développement de leur hôte. Ce sont là des processus liés sans doute aux phénomènes d'hibernation, que AL Wolf a mis en évidence pour les spores à'Ustilago Holostei, champignon qui se développe 1. Wolf, loco citato. GÉNÉRALITÉS. 45 aux dépens du Holosteum umhellatiim, ou THolostée en ombelle, de la famille des Caryophillées. Ce parasite fruc- tifie au moment de la floraison de THolostée, c'est-à-dire vers la moitié d'avril, dans l'ovaire démesurément g-rossi de cette plante ; mais ses spores, à reliefs élégants et d'une couleur rouge foncée, germent, en très petit nombre, à peine mûres ; ce n'est qu'en septembre ou octobre, quand les semences du Holosteum commencent à donner nais- sance à de jeunes plantes, que les spores de YUst. Ho- lostei forment leur promycélium dans l'espace de deux à quatre jours, toutes les fois qu'elles se trouvent en pré- sence de leau, ou tout simplement d'une atmosphère hu- mide. En tout cas, il est bon de signaler ici que grâce aux tra- vaux de M. Brefeld, on peut remédier à cette difficulté par des liquides nutritifs déterminés, et faire germer les spores des Ustilaginées à volonté, au moyen de ces solutions spé- ciales. Mais avant de passer à la germination des spores, quel- ques mots d'explication sont nécessaires. Nous avons déjà vu que les champignons, au point de vue de leur biologie générale, se divisent en saprophytes et en parasites. Or, tandis que depuis longtemps on avait réussi à cultiver les saprophytes dans des liquides nourri- ciers artificiels (jus de fruits, décoctions de fumier, etc.) qui imitaient, pour ainsi dire, les corps organiques morts sur lesquels ces champignons vivent ; et qu'on avait réalisé 46 USTILAGINÉES. Tavantage de mieux suivre leur évolution dans ces milieux transparents, qu'il n'était possible de le faire dans le fu- mier, par exemple, ou dans Tliumus, on croyait cette mé- thode de culture inapplicable pour les parasites vrais, et leur développement ne semblait réalisable que si ce subs- tratum se trouvait à l'état vivant. Le D^" Brefeld fut le pre- mier à constater l'aptitude des champignons parasites à se développer dans des liquides nourriciers artificiels, comme il arrive pour les saprophytes. L'éminent myocologue obtenait en 1877 dans des solutions nutritives le dévelop- pement du Rhipomorpha et de VAffaricas nelleas, para- site de nos plus grands arbres, une des causes du pourridié de la vigne ; en 1881, il obtenait dans les mêmes conditions le développement complet des Peziza taherosa et sclero- tiam, parasites de plusieurs végétaux; en 1883^, il obser- vait par des cultures du même genre des faits tout nou- veaux et très remarquables dans le développement des Ustilaginées, dont on nous permettra de résumer dans quelques lignes les principaux points. Lorsqu'on sème les spores des Ustilaginées non dans l'eau, mais dans des solutions nutritives artificielles, elles présentent un développement tout à fait remarquable et abondant qui avait jusque-là échappé aux observateurs. Tant qu on sème les spores dans l'eau, elles ne germent pas 1. Brefeld, Botanische Untersuchungen iiher Schimmelpilze . Berlin, 1883, 5^ livraison. GÉNÉRALITÉS 47 OU fort mal : dans les cas les plus heureux, leur contenu perce l'enveloppe extérieure et pousse un tube court et cylindrique, formé de quelques cellules et nommé pnjin y - cêlium (tîg-. 3 A.). Les cellules de ce promycélium, sarrè- tant dans leur développement, donnent naissance par bourgeonnement à un petit nombre de spores secondaires, dont la forme varie selon les genres, et que les botanistes appellent sporidies ou conidies (fîg. 3 A. s.). Ces derniers émettent à leur tour un filament-germe (fig. 3. B.) qui pénètre dans la plante nourricière, si elle est à leur portée, — et sinon meurent en peu d'heures, — et sont ainsi des- tinés à assurer directement la pénétration du parasite dans les jeunes plantes. Au contraire, lorsqu'on sème ces spores dans des solu- tions nutritives, il se passe un phénomène qui rappelle de près le résultat des cultares successives de quelques mi- crobes parasites de l'homme et des animaux. Parmi ces derniers parasites, la bactérie de la pneumonie [pneumo- coque de Talamon-Friinkel), par exemple, de même que celle de la tuberculose, ainsi que le microbe de la septi- cémie des animaux sauvages ( Wildseuche des Allemands), pour ne dire que les principaux, peuvent être cultivés hors de l'organisme dans différents liquides, ainsi que les spores des Ustilaginées. Ces microbes se développent facilement dans des milieux nutritifs tels que la gélatine additionnée d'agar agar, la gélatine glycerinée (pour la bactéridie de la tuberculose), la gélatine peptonisée, etc. Une minime 48 USTILAGINÉES. quantité de ces infiniment petits semée, au moyen d'un fil de platine, au sein d'une des substances que nous venons de mentionner, s'y développe vite et avec beaucoup de vigueur. Si, peu de jours après l'ensemencement, on pré- lève une trace de ce premier développement pour la trans- porter dans un milieu frais, on obtient une seconde cul- ture dont on peut semer une trace dans un troisième milieu, et ainsi de suite. On constate alors ce fait bien extraordinaire : que sous l'influence des cultures succes- sives continuées pendant plusieurs mois, la virulence de ces organismes pathogènes arrive à un degré de nullité. Les cultures, en d'autres termes, offrent le spectacle des microbes indéfiniment cultivables, mais susceptibles, pour ainsi dire, de domestication, devenant incapables de vivre dans les corps des animaux, après un grand nombre de générations. Revenons maintenant au charbon des céréales. M. Bre- feld démontrait dès 1883 que lorsqu'on sème les spores des Ustilaginées dans des liquides nourriciers, elles germent avec une grande facilité. Les sporidies se forment en grande abondance et, une fois formées, produisent par bourgeonnement, avec une très grande rapidité, de nou- velles sporidies entièrement semblables aux premières. La multiplication de ces dernières est continue : les généra- tions, toujours semblables entre elles, se succèdent rapide- ment et régulièrement jusqu'à ce que la solution nutritive soit épuisée. Cette multiplication des sporidies est telle- GÉNÉRALITÉS. 49 ment abondante que celles-ci forment au fond des vases un dépôt de plusieurs millimètres d'épaisseur. M. Brefeld fait des semis réitérés et continus de ces conidies, pen- dant un grand nombre de générations, sans voir ces or- ganes varier d'une manière notable. Il a cependant cons- taté que, tandis que les sporidies des premières générations placées dans l'eau pure germent facilement en émettant un filament qui pénètre dans la plante nourricière, après six et douze mois de cultures successives, c'est-à-dire mille à quinze cents générations, placées dans Tea^u pure, elles n'émettent plus de fîlament-germe et sont incapables d'opé- rer l'infection de la plante qu'on leur présente. Ces phénomènes d'innocuité, résultat des cultures suc- cessives, pourraient avoir, ce nous semble, une cause iden- tique pour les microbes et les sporidies des Ustilaginées. M. FUïgge, en eiîet, expliquait le phénomène d'atténuation des premiers, comme une adaptation au milieu. Les mi- crobes pathogènes, cultivés longtemps au dehors de leur hôte s'habitueraient, d'après lui, au nouveau milieu et de- viendraient de véritables saprophytes. Quant aux sporidies des Ustilaginées, elles se forment dans la nature, d'après Brefeld, avec la même abondance que dans les laboratoires : le fumier frais, par exemple, les contient par myriades. Elles s'y multiplient et s'y conser- vent pendant longtemps. Mais même dans ce cas la faculté d "émettre des filaments-germes n'apparaît plus après un grand nombre de générations, comme dans le laboratoire, LovERDO. Les maladies cryptogamiques. 4 50 USTILAGINÉES. après des cultures prolongées. De là on conçoit qu'à la longue elles deviennent inoffensives pour les végétaux, les céréales par exemple. Ainsi se trouve démontrée scientifiquement la justesse de cette opinion, déjà bien ancienne, des agriculteurs, qui veut que les fumures au fumier frais soient dangereuses. C'est que le fumier frais contient à l'état le plus actif les germes de la carie et du charbon des céréales, sans compter ceux des autres maladies. Et maintenant, en revenant aux spores des Ustilaginées, — telles que nous les avons laissées en parlant de VU . Ho- lostei, — nous dirons qu'elles rappellent, au point de vue de leur rôle biologique, les oospores ou œufs des Saproli- gniées, les spores d'hiver ou teJeutospores des UrédinéeSy et les formes analogues de reproduction des autres cham- pignons parasites ; tandis que les sporidies remplissent la fonction d'organes de propagation, comme les conidies^ les spores d'été ou uredospores le font pour d'autres fa- milles. Chez les Ustilaginées, pour distinguer nettement les différentes espèces d'un même genre, il ne suffit pas de constater leurs caractères morphologiques et la nature de leur suhstratum, c'est-à-dire de la plante sur laquelle elles vivent, mais il faut aussi dans beaucoup de cas recourir à la germination de leurs spores. De Taspect divers de cette dernière, on a pu distinguer, en espèces différentes, des Ustilago, par exemple, qu'autrefois on confondait sous le GÉNÉRAMTÉS. 51 même nom s{Décifique. Le mode de formation des spores doit être aussi pris en considération. Quelques-uns de ces champignons n'attaquent, du moins d'après ce qu'on connaît aujourd'hui, que des hôtes de quelques espèces déterminées ; tandis que d'autres vivent en parasites simultanément sur plusieurs espèces afTmes de la même famille des plantes, soit cultivées, comme les céréales et les herbes des prairies, soit sauvag'es, comme les mauvaises herbes, qui envahissent les champs, de sorte que dans ce dernier cas ils rendent des services à l'agricul- teur. Il n'est pas rare de voir ces dernières herbes attaquées par le charbon encore plus fortement que les plantes culti- vées elles-mêmes, ainsi, par exemple, VUstihigo Urceolorum tue les ovaires de beaucoup de Garex ; Y UstUago cardai les fleurs du chardon épineux (Carc/uiz.Çcican//jo/'<:/e.?) ; l'Ustilago utricolosa produit le charbon dans les fleurs de beaucoup de Polygonées, parmi lesquelles la Renouée persicaire [Polycfonam persicaria), plante nuisible spécialement à la culture du lin ; VUrocystis Co/cAict sporifie dans les feuilles du Colchique, plante qui envahit les prairies ; enhn y Urocystis pompholicfodes produit le charbon dans les feuilles et dans le pétiole de plusieurs boutons d'or (/?â- nunculus), qui sont aussi nuisibles aux champs, ainsi que dans les feuilles des Anémones et des vénéneux Hellébores. La propriété de ne produire aucune décomposition dans les tissus qu'il traverse semble commune au mycé- lium de toutes les Ustilag'inées ; de façon qu'un pied de 52 USTILAGINÉES. blé, par exemple dans lequel s'est développé le mycélium du champignon qui produit le charbon ou la carie, ne se distingue guère des plantes saines par des caractères appréciables à l'extérieur. C'est seulement au moment de la sporification que les dégâts produits par les parasites de- viennent apparents, puisque les spores consument en se dé- veloppant le protoplasme des tissus dans lesquels elles se forment, et se montrent au dehors sous la forme d'une poudre charbonneuse. Ce fait important distingue nette- ment les Ustilaginées de tous les autres champignons para- sites. Si les Ustilaginées diffèrent entre elles dans la structure, le mode de formation et la germination de leurs spores présentent, au contraire, beaucoup d'analogies en ce qui concerne la façon dont elles se comportent envers leur hôte, de façon qu'après avoir parlé de leurs caractères spé- ciaux, on peut examiner cette dernière question dans l'en- semble des Ustilaçfinées. A. Genre Ustilacjo Pers. {Charbon.)] Le genre Ustilarjo renferme un assez grand nombre d'espèces dont quelques-unes, en se développant sur les céréales, déterminent la maladie connue sous le nom de charbon. Dans les anciens livres qui traitent les végétaux, le nom USTILAGO SEGETUM. 53 d'Ustilacjo désigne, soit les céréales attaquées du charbon, soit le charbon lui-même. Cette sorte de maladie, alors appelée morhus pestis, etc., a été l'objet de recherches nombreuses, faites surtout dans le but de trouver un pré- servatif efïicace contre ses ravages et en partie signalées dans un chapitre précédent. Les différentes espèces de ce genre vivant sur les Gra- minées, les Gypéracées, sur quelques œillets, sur les Poly- gonées, Composées, etc, elles ont pour effet de détruire les organes au milieu desquels elles développent en immense quantité ses myriades de corps reproducteurs ou spores, dont l'accumulation constitue la poussière noire qui apparaît librement au jour, au lieu de rester enfermée dans l'ovaire comme il arrive pour les espèces du genre Tilletia, cause de la carie. Outre ces caractères macroscopiques, l'Ustilago se dis- tingue des autres genres de cette famille surtout par des caractères morphologiques relatifs à la forme, la germi- nation et la formation des spores, comme il sera dit à la suite. 1. USTILAGO SEGETUM (Bull.) Dittm. iu Sturm. D. C. Flore Franc. III. Winter, Die Pilze. p. 90. (^Charbon des céréales.') Synonymie. 1742. — Reticularia Ustilago. Lin. Syst. Nat. IL 1791. — Reticularia segetuin. Bnll. Hist. champ. 1797. — Uredo segetum. Tent. disp. method. 54 USTILAGINÉES. 1815. — Uredo carho. D. C. Flore Franc, vol. VI. 1824. — Gseoma segetiun. Link, Observ. 1825. — Erysibe s'eva. Wallr. Flora Crypt. Germ. ['Epua!.'6r|. Theoph. Histoire des plantes. Ustilago et Robigo Pline, [fide Wallr.] 1847. — Ustilago carbo. Tul. in An. Se. Nat. Exsiccata. Fûckel. Fungi Rhen. 243. Rabenh. Herb. mjcolog. 397, 398,399. Schneider llevh. 83. Thiimen, Fung. Austr. 19, 20, 1133. Mycoth. 137, 1418, Oecon. 13. 14, 105, 126. Cooke. 54, 428, 430-432. Briosi e Cavara^ I funghi parassiti délie piante coltivate . fasc. III-IV. 54. Sous le nom di Uredo, Ustilago et Beticulariâ carho et segeiiim on a confondu plusieurs espèces de champignons parasites (Ustilago, Seg-etum, Ust. Panicimiliacei, Ust. sorg-hi, Ust. bromivora, Tilletia caries, etc.,) qui par leurs ravages ne sont que trop connues des agriculteurs. On n"a pas manqué, même jusqu'à ces derniers temps, de confondre sous le nom à' Ustilago segetum toutes les Ustilaginées, celle du maïs exceptée, qui produisent le charbon chez les céréales. De pareilles confusions sont impossibles aujourd'hui ; la diversité de formes de leursspo- res, leur différente manière de germer et surtout l'impos- sibilité dans laquelle elles se trouvent d'inoculer la maladie à des espèces de céréales autres que celles qui leur sont propres, s'y opposent absolument. De toutes ces espèces V Ustilago segetum est le plus anciennement connu, est celui dont Tragus, Lobel et Do- dœns ont parlé et figuré. Ce champignon attaque particu- USTILAGO SEGETUM. 55 lièremeiit Y orge et V avoine et cause moins de tort au fro- ment^ ainsi que Tillet lavait observé. Caractères extérieurs de la maladie. — L'Ust. Scc/etum se développe dans le parenchyme des glumes, des balles, de Taxe des épillets et de leurs pédicelles. Dans la première période de son existence il produit au milieu des organes attaqués une matière molle, blanchâtre formée par le my- célium du champignon, qui produit ses spores dans l'épais- seur des tissus. Ces spores constituent la poussière noirâtre que plus tard le vent dissipe^ de façon à ne laisser des parties attaquées qu'une sorte de squelette noirci et mécon- naissable. On comprend que la présence de Y [JstUago entraîne toujours Tavortement plus ou mois complet des organes de la ileur, la stérilité des épillets et une altération notable de leur structure normale. \^oici du reste comment il se comporte sur les différents végétaux qu'il attaque. 1°. — h' Avoine^ est la céréale qui paraît être la plus ex- posée à cette maladie. Il n'est pas rare dans un champ de cette culture de voir un nombre considérable de pieds attaqués et même des récoltes entières ne pouvoir payer les frais de culture, à raison de la petite quantité de pieds sains qui restent. Les tiges qui en sont attaquées sont plus 1. P. Mouillefert. Les végétaux nuisibles à l'Agriculture. (Journal d Agriculture pratique, 1873, tome I.) 56 USTILAGINÉES. grêles, répanouissement de la panicule est incomplet, sa base reste toujours enfermée dans la gaine, et, par suite, ces tiges sont moins hautes que celles qui sont saines ; Taxe floral est aussi plus court, plus gros et plus irrégu- lier, ainsi que ses ramifications ; chaque épillet a ses enve- loppes désorganisées et plus ou moins complètement lobées, déchiquetées, surtout à la maturité du champignon. Il y a aussi atrophie de tous les organes floraux et, par suite, du grain, qui se trouve remplacé totalement par les spores noires du parasite. Très souvent, lors de la maturité de c dernier, la désorganisation de la panicule est complète, il ne reste plus que Taxe principal et que les ramifications secondaires, elles-mêmes quelquefois altérées. La maladie s'aperçoit de très bonne heure sur cette céréale. Lorsque la panicule commence à sortir du fourreau elle est déjà profondément atteinte dans toutes ses parties. Peu de temps avant qu'elle ne commence à sortir de la gaîne^ on trouve encore l'altération tout aussi complète et aussi pro- fonde, seulement il n'y a pas encore rupture des enveloppes ni sortie de poussière ; cela n'arrivera que peu de temps après l'épanouissement en dehors de la gaîne des parties attaquées. La membrane de l'ovaire est alors de couleur plombée, très mince et contient le mycélium du champignon en état de filaments agglomérés d'une couleur moins brune. Très souvent, et le plus souvent même, tout le pied est charbonné, toutes les panicules sont attaquées ; quelquefois cependant quelques-unes restent saines. USTILAGO SEGETUM. 57 Toutes les variétés d'avoine semblent y être également exposées. 2^* L'orbe, comme l'avoine, est aussi très exposée aux ravages de VUstilago segetum^ ^ qui apparaît également de bonne heure sur cette céréale. Lorsque Tépi commence à sortir de la gaine, il est déjà entièrement désorganisé ; la dissémination des spores s'effectue à partir de ce moment, et les épis sortis sont en général poudreux. Dans un épi à moitié sorti la masse pulvérulente à la base e>t close et encore compacte, tandis que dans l'extrémité externe, plus déformée, la membrane pariétale ne tarde pas à se déchirer par petites parcelles ou en lanières irrégulières, en même temps que la substance interne devient poudreuse et tend à se dissiper au moindre choc, au plus léger souffle du vent. Les épis encore renfermés dans la gaine, mais près 1. Daprès les recherches et les observations de ^I. Brefeld, les spores du charbon (Ust. segetuvi)^ qui se développe sur le blé et lavoine, sont incapables de transmettre par inoculation cette maladie à 1 orge. C est ainsi que le charbon de l'orge, qui jusqu ici était considéré comme parfaitement identique avec celui du blé et de l'avoine, forme pour M. Brefeld une espèce à part, à laquelle il a donné le nom d' Usfilago Hordei et dont les spores en germant dans des liquides nutritifs ne donnent point de conidies. O. Brefeld, Neue Untersuchungen ûber die Braiidpilze iind die Brandkrank- lieiten. (Vortrag gehalten in Klub der Landwirthe zu Berlin, am 17 feb. 1888.) Ainsi, si cette immunité de Forge est toujours possible, on pourra, sans craindre la maladie, faire succéder cette céréale au blé charbonné, succession qui se trouve fréquemment du reste dans la formule de beaucoup d'assolements. 58 USTILAGINÉES. de sortir, contiennent la matière charbonneuse à Tétat compact et humide ; l'enveloppe ovarienne, réduite à une membrane articulaire, dont le parenchyme est détruit, lui sert de réceptacle. Si enfin Ton observe des épis très jeunes, dès leur pre- mier état de formation, on constate déjà qu'ils sont très grêles et visiblement attaqués dans toutes leurs parties. Le rachis est altéré, les épillets sont petits, très resserrés contre Taxe et tressés. Les organes sexuels sont atrophiés, déformés ou annulés ; la présence du parasite, qui s'étend dans tous leurs tissus, rend leur constitution imparfaite et impuissante à s'organiser ; aussi l'organisme naturel, pro- fondément altéré dans son développement, n'est pas capable d'accomplir ses fonctions, étant donné que les principes nutritifs destinés à l'alimenter servent à nourrir les spores du charbon. Les barbes sont aussi faibles, sans consistance, atrophiées et quelquefois nulles. 3° Le blé est beaucoup moins exposé à être attaqué que les deux céréales précédentes, bien que, dans certains cas, des champs entiers peuvent en être considérablement en- dommagés. Le blé charbonné présente les mêmes caractères de désorganisation que les espèces ci-dessus, et l'on peut aussi suivre avec facilité les différentes phases du champi- gnon dévastateur depuis la naissance de l'épi jusqu'à son complet développement. Sur les épis attaqués, les éJDillets sont presque toujours totalement désorganisés ; il ne reste guère que quelques USTILAGO SEGETL'M. 59 traces de <;liimes, qui tombent peu à peu jusqu'à la dénu- dation entière de l'axe, et encore très souvent le sommet de celui-ci est détruit. Toutes les variétés de blé sont atteintes par YUstilago segelum ; les blés de mars plus que les blés d'hiver, les blés sans barbes plus souvent que les blés barbus. Les mono- coques, les amidonniers, les épeautres et les blés de Pologne paraissent ne pas être aussi exposés aux ravages de ce parasite. Etude botanique du champignon. — La cause de la maladie réside dans le développement du champignon parasite : Ustilago segelum^ ainsi que le prouvent les savants travaux de MM. Tulasne, de Bary, Kûhn, Brefeld, etc., et les expé- riences d'inoculations, naturelles ou artificielles, qu'on peut répéter à tout instant avec succès. L'humidité, la chaleur, ainsi que d'autres phénomènes, auxquels on avait attribué une influence exclusive, ne font que coïncider avec le développement du champignon, sans être pour cela nul- lement l'origine du mal. L'Ustilago en question est assez simple dans son organi- sation. Son développement, comme nous le verrons plus tard, dans un chapitre relatif à la pénétration des germes de ces parasites, commence par la partie inférieure de la plante. Les organes destinés à sa propagation donnent naissance à un filament germinatif (fig. 3, B), qui pénètre la plante, par exemple, rez du sol, se développe 60 USTILAGINÉES. dans son intérieur, envahit, en s'élevant, ses différents tissus et constitue la partie végétative, ou le mycélium du champignon, lequel n'est visible que par de forts grossis- sements microscopiques. Les filaments mycéliens sont alors fins, déliés, à pourtour lisse, à double contour et à contenu protoplasmique remplis de fines granulations. Ce mycélium, chemin faisant à travers les tissus, attaque les jeunes bou- tons floraux à peine différenciés dans Tintérieur du chaume. Lorsqu'il a pénétré dans ces organes il change, pour ainsi dire, de nature, en se ramifiant abondamment à travers les petites cellules à parois minces et turgescentes, dont il suce le plasme, en gélifiant la membrane de ses filaments, qui sont alors appelés des hyphes, en se segmentant par des cloisons transversales. Ces segments s'enveloppent tout de suite de gélatine et laissent voir le protoplasme dans leur intérieur sous la forme de no)'aux relativement petits, homogènes et réfringents*. Cette segmentation constitue la première différenciation des spores dont les membranes définitives, qui enveloppe- ront le protoplasme réfringent décrit ci-dessus, se forment au milieu de la couche gélatineuse. La différenciation pro- gresse à mesure que l'organe atteint, désormais malade, se développe : la couche gélatineuse, qui donne surtout Taspect mou et blanchâtre à la masse qu'on observe dans les jeunes organes, se dessèche ; les spores, dont la membrane devient 1. De Bary, Morphologie der Pilze, p. 189. USTILAGO SEGETUM. 61 de plus en plus épaisse, commencent à se séparer et brunir leur enveloppe, de façon à constituer la poussière noire caractéristique, lorsque l'organe floral de la plante attaquée sort de son fourreau. Elles sont alors formées de cellules isolées mesurant à peine 5 à 8 {x de longueur sur 5 à 6 a de largeur ; souvent cependant ces cellules sont comme collées les unes aux autres, de manière à présenter de petits fila- ments en chapelet. D'une forme globuleuse, oblongue ou iG. 3. — A. Germinaliontles s^ioTes de V Ustilago segef uni da.nsVe!in. Spore portant en a des articles sporidifères et en s des sporidies. — B. Sporidies en germination. — C. et D. Sporidies unies deux à deux et trois à trois. (D'après Brefeld.) polyédrique et d'une couleur brunâtre, ces spores possèdent des parois lisses ou légèrement ponctuées. Sur le terrain, dans l'air humide, ou bien dans une goutte d'eau, elles germent avec une rapidité extraordi- naire : si elles sont fraîches, c'est-à-dire, tout de suite après leur maturité, en 4 ou 6 heures, si elles sont conservées à sec pendant longtemps en 36 ou 48 heures, et conservent pendant 8 ans leur faculté germinative (Liebenberg 1879). D'autre part, d'après M. Hofîman, les spores de cette espèce, comme celles de VUst. destruens , supportent sans 62 USTILAGINÉES. aucune altération 128° G. à sec, tandis qu'elles sont tuées dans un milieu saturé de vapeurs d'eau, où la température est de 60° G., après une heure de séjour (Schindler). Ges sporesg-erment en absorbant une certaine quantité d'eau et en émettant un tube g-erminatif ou promycéliuni qui perce l'exospore : ce promycélium, après avoir atteint une longueur deux ou trois fois plus grande que celle de la spore, se divise par deux ou trois fines cloisons en trois ou quatre articles (fig. 3 A. a.), chacun desquels donne naissance à un ou plusieurs sporidies (A. s.), ou bien à un petit tube germinatif, qui assure la propagation du parasite» Les spores de cette Ustilago, comme celles de toutes les autres espèces, passent une période de vie latente pendant l'hiver, et attendent les conditions favorables de tempé- rature et d'humidité pour se développer. GONDITIONS FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT ET EFFETS DE LA MALADIE. — La maladie du charbon en général se trouve par- tout où on cultive des céréales, mais elle paraît cependant montrer une certaine préférence aux climats chauds et hu- mides. Selon Philippar elle se trouverait plutôt dans les terrains secs et calcaires, siliceux et humides que dans les autres; suivant Thaër *, au contraire, les céréales seraient plus souvent charbonnées dans les sols mouillés 1. A. Thacr, Principes raisonnes d'Agriculture. Traduction française par E. V. B., tome III, p. 66. USTILAGO SEGETUM. 63 et gras, et lorsque la température est chaude et humide, que dans les sols d'une autre nature. Enfin MM. de Bary et Fischer de Waldheim, dans leurs excursions aux environs de Fribourg-, ont aussi remarqué que le charbon est plus abondant dans les sols très riches, où la végéta- tion est exubérante. Si Ton réunit ces observations et si Ton n'oublie pas que le parasite, pour envahir ses victimes, a besoin de faire germer préalablement ses spores, ce qui exige des condi- tions favorables de chaleur, d'humidité et d'état physique du sol, on comprendra que les climats chauds et humides, les sols riches, humides et chauds, et même les sols pauvres, légers, humides et chauds sont les plus favorables à la propagation de ce champignon. La poussière du charbon, qui se dissémine au moindre choc, qui se répand et se fixe facilement sur les corps voisins, pailles, balles, etc.. est moins dangereuse que ne l'est la poussière de la carie. Elle incommode beaucoup moins les batteurs en grange, et mélangée aux aliments, elle ne paraît nuire ni à l'homme ni aux animaux. Néan- moins, bien qu'elle ait peu d'influence sur la qualité du grain, il n'est pas douteux qu'elle pourrait noircir la farine si elle se trouvait en trop grande quantité mélangée avec cette substance et si l'on avait soin d'en priver le grain avant de le livrer à la mouture. Ce nettoiement peut être fait par un lavage, qui ne nuit absolument pas au ::rain, pourvu qu'on ait soin de le faire sécher ensuite avec 64 USTILAGINÉES. précaution. D'ailleurs, la poussière du charbon se disper- sant facilement à sa maturité, il est bien rare qu'après la moisson et les différentes opérations du battage, il en reste assez pour motiver cette sorte de nettoyage. Mais si cette maladie a des conséquences peu nuisibles du côté des aliments, il n'en est malheureusement pas de même pour les récoltes qui peuvent être dans certains cas, vu sa fréquence, fortement diminuées . U UstilcLgo secfetum vit encore, en parasite, sur les végé- taux suivants : Polypogon interriiptas, Andropogon hir- sutus (Barbon), Festuca pratensis (fétuque des prés), Arrhenatheram elatias (Arrhénathère), Cynodon dactylon (chiendent), Elymus sihyncus (Elyme), Lepturus incoi'- vatus (Lepture), Danthonia forstrillii, diverses espèces d'avoine: Avena flavescens, orientalis, piihescentis, Aira cœspitosa (Gauche), quelques espèces d'orge: Hordeum miirinum, hexastichum, distichiim, et d'ivraie : Lolium perenne et tremulentum, et enfin sur quelques espèces de Mélique. 2. USTILAGO PANICI MILIACEI Die Pilze, p. 89. (Pers.) Wint. (Charbon du juillet.) Synonymie. 1801. — Uredo (ustilago) segetiun. \djc. Pan. mil. Pers. Syn. Fung. p. 224. 1815. — Uredo carbo P. D. C. Fi. fr. YI, p. 76. 1824. — Gœoma destruens. Schlect. Flor. Berol. II, p. 130. USTILAGO PAMCI MILIACEI. 65 1830. — Uredo destruens. Duby. Bot. Gall. II, p 901. 1833. — Er)sibe panicoriim B. Wallr. FI. Crvp Germ. II, p. 216. 1847. — Ustilago Carho destruens . Tul. in Aiin Se. nat. III, série 7, p. 81. 1848. — Tilletia destruens. Lev. in An. Se. nat m, sér. 8, p. 312. 1857. — Ustilago destruens. Schlect. in Rabenli Herb. myeol. N» 400. Exsiccata. Fuek. Fungi Rhen. 247. Rabenh. Herb. myeol. 400 Fungi Europ. 2092. Thûmen myeoth. 1420. Scbn 89. Briosi e Gav. III, 53. Cette maladie a une grande importance dans les contrées où on cultive beaucoup le millet, parce qu'elle l'attaque régulièrement, et y cause des ravages considérables. Le champignon qui provoque cette sorte de charbon tue les organes floraux des plantes attaquées, de façon qu'au moment de l'inflorescence, la dernière gaine foliaire laisse sortir, dans la plupart des cas, au lieu de la panicule, un corps particulier de forme conique, pointu, coloré en jaune grisâtre, portant des stries très fines et revêtu d'une mince membrane cellulosique (ng.4, A. c). Ce corps dans sa mince membrane contient des reliquats de l'inflorescence, des frag- ments de rachis, des pédoncules plus ou moins rongés, des faisceaux fîbro-vasculaires isolés, et une grande quantité de grumeaux noirâtres déformés et constitués despores for- tement agglutinées (fig. 4 B.). Il est rare d'observer à l'ex- trémité de ces rameaux tortues et altérés des fleurs avortées. LovERDO. Les maladies cnjptogamiques. 5 63 USTILAGINEES. A la maturité cet involucre se rompt et laisse sortir les spores, qui se répandent sur-le-champ. Ces spores mesurent 8-12 (X de longueur sur 8 à 10 ;/. de largeur, et sont, par conséquent, une fois et demie plus grandes que celles d'Usti- FiG. 4. — A. c, Inflorescence du millet envahie y>slt VUstiïago pan. mil.; B. le contenu du cône c (D'après Gavara.) G. germination des spores du champignon ; a, promycélium stérile, dont les segments forment des bondes : b, b ; e, d, promycélium avancés en germination, dont les seg- ments se développent en longs filaments ; d, promycélium se développant devant les plis spéciaux, qui ont reçu le nom de boudes par M. Brefeld, (D'après ce dernier.) laffo segetum. Leur forme est ronde, ovoïde ou polyé- drique ; leur couleur est d'un jaune brun, et leur exospore entièrement lisse ou obscurément réticulée. La formation de ces spores est identique avec celle de USTILAGO PANICI MILIACEI. 7 l'espèce précédente, mais leur germination accuse des différences sensibles. C'est ainsi que les segments pro- mycéliens portent un pli spécial, provenant d'une double fusion; le D"" Brefell a désigné ce pli sous le nom de boucle (fig. 4, G. b.), et en outre, au lieu de donner naissance à des sporidies, les segments promycéliens forment des fila- ments germinatifs (G, d, d'.), destinés à pénétrer directe- ment la plante hospitalière. Ges spores d'après Liebenberg* conservent pendant cinq ans leur faculté germinative. L'Ustilago en question se développe pendant l'été sur le millet [Panicum miliaceum. L.) et sur le panais pied de coq (P. Crus galli. L.), en France, Italie, Allemagne, Amérique du Nord et du Sud. Il est extrêmement nuisible au millet, détruit dans certaines localités les récoltes pen- dant plusieurs années successives. M. Kûhn^ observe que les plantes attaquées se reconnaissent même avant l'irrup- tion des spores par des caractères spéciaux, tels que Tétio- lement et la dessiccation des extrémités des feuilles, et l'abondant développement des poils sur les gaines foliaires. 1. De Bary, MorphoL, etc., loc. cit. y p. 369. 2. Kûhn, Krankheiten der Kulturgewàchse. Berlin, 1859, p. 68. 68 USTILAGINÉES. 3. USTILAGO MAYDIS. Icon. V. Jul. Ann. Se. nat. (D. C.) Corda. (^Charbon du maïs.^ Synonymie 1806. — Uredo segetum. d. D. C. Synops. Plant. Gall. 1809. Reticulaiia Mays. Bulliard (Caradori. Osservaz. sul carbone del granotureo etc. 1815. — Uredo segetum, d. Zeae Mays. D.C. Flore Fr. II, p. 596. 1815. — Uredo maydis D. C. Flore Fr. YI, p. 77. 1824. — Gœoma Zeœ. Link. Spec. PI. II, p. 2. 1833. — Erysibe Maydis. Walh. Flora Cryp. Ger. II, p. 215!^ 1837. — Uredo carbo Maydis. Philippar, Traité sur la carie, charbon, etc. Paris. 1840. — Uredo Zeœ,. Ung. in Corda Icon. Fung. IV, p. 9. 1884. — Ustilago Zeœ Mays. Wint. Die Pilze, p. 97. Exsiccata. — Fuck. Fung. Rhen. 248, Rabh. Fung. Europ. 2200. Thûmen Fung. Austr. 17. Mycoth. 136. œcon. 152. Cooke 431. Br. e Cav. I, 2. La maladie du maïs, à laquelle Tillet a consacré un mé- moire spécial^, paraît bien être celle produite par V Usti- lago maydis, quoique cet auteur parle surtout de ses effets sur les fleurs mâles, effets qu'on ne peut toujours cons- tater suffisamment. Quant à celle dont le D"^ Imhof a si 1. Tillet, Mémoires de V Académie Roy. des sciences pour l'année 1760, p. 254. USTILAGO MAYDIS. 69 bien écrit l'histoire dans sa thèse imprimée à Strasbourg- en 1784', on ne saurait douter de son identité avec l'af- fection que nous allons étudier. Ce savant a reconnu le premier, que les corps difformes, qui couvrent l'épi fe- melle malade, ne sont ni des tuméfactions de l'axe même de cet épi, comme Tillet semblait Tavoir cru, ni même constamment des grains affectés d'Ustilago, contrairement à l'opinion des auteurs postérieurs à lui ; mais ces corps ne sont, le plus souvent, que des bractées ou glumes hypertrophiées. Aymen- avait attribué la maladie du Maïs à un défaut de fécondation de ses fleurs femelles, et il regardait les spores de l'entophyte comme autant d'ani- malcules infusoires. Le D'' Imhof préfère avouer son igno- rance quanta la nature de la poussière destructive. Garradori^ distinguait deux espèces de tumeurs dans la maladie du Maïs ; celles des fleurs mâles et femelles, qu'il appelait organiques, «. parce qu'elles étaient l'effet de l'at- <( taque d'une plante parasitaire», et celles de la tige ou inorganiques, «. qui provenaient de l'agglomération de <( substances végétales, tout comme la galle des insectes (!) « et qui servaient de berceau et. d'aliment aux grains des 1. Fr. J. Imhof, Zea maydis morbus ad Ustilaginem \vulgo relatus, etc. Strasbourg, 1784. 2. Aymen. Second mémoire sur les maladies des blés. Du charbon. (Mém. Acad. Roy. des sciences, 1763, p. 361.) 3. Carradori, Osservaz. sul carbone del granoturco. Estratto di Giornale Pisano, 1809, p. 265. 70 USTILAGINÉES. « parasites ». Carradori finissait son mémoire en insistant sur ce parasitisme dans les termes suivants : « de mes mi- te nutieuses observations microscopiques, il résulterait que « le parasite, qui végète dans toutes ces tumeurs, appar- « tient à la famille des champignons , et au genre de Reti- « culariées. Le célèbre Bulliard, ajoute-t-il, considère lui « aussi le charbon du blé et d'autres céréales, comme pro- « duit d'une Réticulaire. Or, la Réticulaire qui cause le « charbon chez le Maïs doit être distinguée des autres « sous le nom spécifique de R. Mays^. » Enfin des mycologues plus modernes, tels que de Can- dolle. Corda, et surtout Tulasne, nous ont définitivement fixé sur ridentité des tumeurs de la tige et des fleurs, et sur la première cause de ces déformations, dues à une Usti- laginée, VUstilago Mai/dis de Corda, dont le parasitisme est aujourd'hui un fait parfaitement acquis. Caractères extérieurs de la maladie. — Le charbon du maïs est très connu des cultivateurs par ses formes étranges plutôt que par ses dégâts. On n'a, en effet, à compter sérieusement avec ces derniers que dans les années humides et particulièrement pour les cultures irriguées. UUstilago mayclis se développe non seulement dans les 1. Ce synonyme a échappé à MM. Tulasne, Saccardo et Winter. ISous l'avons trouvé dans le « Giornale Pisano », cité ci-dessus. USTILAGO MAYDIS. 7l écailles ou bractées qui entourent la fleur femelle, mais aussi dans la fleur femelle elle-même, dans les feuilles voi- sines de Tépi, la tige et les fleurs mâles. Il déforme d'une façon singulière les six écailles qui le recouvrent récipro- quement autour ou près du pistil du maïs, en leur faisant perdre leur consistance membraneuse et leurs dimensions normales. Les fleurs, par conséquent, s'hypertrophient et deviennent méconnaissables ; les unes demeurent aplaties et s'élargissent, tandis que les autres s'allongent sous une forme étroite. Aussi l'ovaire prend-il part à cette défor- mation et quelquefois il dépasse le volume dune noix ; mais habituellement il reste beaucoup moindre dans ses dimensions que les organes accessoires qui l'accompagnent, et fréquemment même il manque tout à fait. Les feuilles florales ou grandes bractées, qui accompa- gnent l'épi, spnt souvent atteintes d'Ustilago dans leur partie inférieure, qui devient monstrueuse. Les fleurs mâles sont aussi atteintes, surtout vers le sommet de l'axe, et presque toujours selon une zone circu- laire. Les épis attaqués portent ainsi à la fois : des grains sains, des fleurs stériles, et des fleurs malades devenues monstrueuses. Lorsque ce champignon se développe dans la tige, c'est vers sa périphérie qu'il donne lieu à la formation de tu- meurs plus ou moins volumineuses et difformes. Dans quelques cas aussi les excroissances se développent au point d'insertion de l'axe de l'inflorescence sur la tige, et, 72 USTILAGINÉES. en tordant cet axe, donnent un aspect des plus bizarres à Tensemble de la plante (fig. 5. M.), Etude botanique du champignon. — En disséquant les excroissances ordinaires, lorsqu'elles sont encore gorgées de sucs, on les trouve formées d'un parenchyme à grandes cellules, fréquemment lacuneux, et traversé par un petit nombre de faisceau?v fibro-vasculaires ; les bractées in- fectées de l'ovaire, ainsi que les feuilles hypertrophiées qui enveloppent Tépi, présentent une structure analogue. Ces tumeurs seraient, d'après Knowles*, le résultat d'une série d'anomalies végétatives, savoir : d'une hypertrophie extraordinaire de la partie de la tige sur laquelle les spores doivent se former, suivie quelquefois d'une torsion du chaume ; d'une grande multiplication des cellules vers la périphérie des parties malades ; d'un rapetissement des éléments anatomiques, du conjonctif et des rayons fibro- vasculaires ; d'une torsion des stomates, et particulière- ment des cellules annexes ; d'une anomalie à la formation des faisceaux, de. sorte que quelquefois ce liber ne peut pas se distinguer du bois, et d'un sensible accroissement du contenu cellulaire. En tout cas, ces altérations sont précédées par le déve- loppement du mycélium A'Ustilacfo maydis, qui en est aussi la première cause. Ce mycélium est facilement visible 1. Yoy. Centralhlatt, 1889. USTILAGO MAYDIS. 73 dans les épis ainsi que dans la tig^e. Il forme souvent des cordons rectilignes, qui courent l'un après l'autre à travers plusieurs cellules. 11 n'est pas rare alors d'observer que ces filaments, surtout quand ils s'approchent de l'épi ou quand ils parcourent le parenchyme du rachis, et quelque- fois même celui de la feuille, s'entourent d'une excrois- sance membraneuse en forme d'une grosse g-aîne cellu- laire. Arrivés au point le mieux indiqué pour la formation des pustules, ces cordons mycéliens se ramifient abondam- ment en touffes, dont les minces extrémités ne tardent pas à se p^onfler. A travers ces gonflements, groupés ensemble, de petites masses polyédriques arrondies, rangées en cha- pelet et réunies par une substance gélatineuse, apparais- sent. Cette dernière matière diminue, se dessèche, à me- sure que les petits corps se développent, s'agrandissent et deviennent des spores. Selon M. Kuhn, cette maturité a lieu par un processus centripète, comme avançant de l'extérieur, c'est-à-dire du côté plus proche aux contours de la plante, à l'intérieur. C'est alors que les tumeurs char- bonneuses, remplies par ces mêmes spores, se réunissent en nombre considérable sur la tige, pour y former des bosses, déjà décrites, et complètent leur formation sur les autres organes de la plante. Arrivées à leur développement complet, ces pustules difformes présentent, sous leur peau tendue, une masse gluante, noire, qui garde l'empreinte du doigt. Elles se dessèchent plus tard et se résolvent en poussière quand leur peau flétrie se déchire. USTILAGINEES. En observant au microscope cette poussière, on voit qu'elle est formée, le plus souvent, par les organes repro- ducteurs du champig-non, ou spores ; ces spores sont sphé- riques ou brièvement elliptiques ; elles mesurent 8 à 13 jx de longueur, sur 8 à 11 a de largeur, et possèdent une exospore brunâtre, finement aiguillonnée et presque trans- parente. (Fig. 5. A. B. G.). Toutes nos tentatives pour faire germer ces spores fraîche- ment mûries dans Teau, ont été vaines, comme celles de tous les autres expérimentateurs ; tandis qu'au contraire, nous sommes arrivés à faire germer, dans le même liquide, des spores dUstilacfo inaydis vieilles d'une année. De ce fait on pourrait tirer la conclusion, que les spores à'Ustilago en question, avant de germer, ont besoin de passer par un état de repos, qui contribue à développer complètement leur faculté germinative. Les liquides nourriciers cependant exercent une exci- tation sur le pouvoir germinatif telle, à suppléer au repos si nécessaire dans le premier cas. Si on place, en effet, dans ces liquides, des spores à peine mûres, on les voit germer avec une abondance extraordinaire. Nous avons pu obtenir des germinations vraiment riches, dans des décoc- tions de fumier, ainsi que dans celles de tumeurs charbon- neuses elles-mêmes. La différence entre la germination des sphores dans l'eau, et celle dans les liquides nourriciers, est remarquable. Dans le premier liquide, c'est à peine si la spore pousse USTILAGO MAYDIS. 75 un promycélium cloisonné, dont les courts Fegments don- nent naissance à quelques rares sporidies, ou, directement. FiG. 5. — M. Tige de maïs attaquée par le charbon : f. inflorescence dont l'axe a été tordvi par le développement des tumeurs e.r. (D'après nature.) A. B. ■ — Germination des spores à'Ustilago Mai/dis dans l'eau; A, commencement de la germination des spores en un promycélium segmenté ; B, état plus avancé des segments promycéliens dont quelques-uns sont vicies (a, a), et d'autres se développent en filament (b). C- — Germination de mêmes spores dans des liquides nourriciers ; riche développement du promycélium (a, a), en sporidies (c, c), et en s2)oridioles (s, s, s) ou sporidies secondaires. E. — Développement par bourgeonnement des sporidies dans des solu- tions nutritives. F. Des sporidies (c, c), détachées de leurs supports, donnent naissance, dans l'eau, à des sporidioles (s, s) ou à des filaments (f.). (D'après Brefeld). à quelques filaments mycéliens (fig. 5. A. B.), Dans le 76 USTILAGINÈES- second cas, au contraire, la spore germe avec une vigueur si grande que les sporidies formées par les segments du promvcélium donnent naissance à leur tour à des organes de reproduction secondaire, ou sporidioles (fig. 5. G, F, s, s.), qui sont destinées à assurer la propagation du parasite, et faire pénétrer leur mycélium dans la plante nourricière. Conditions de développement et effets de la maladie. — Il semble que, si l'humidité est particulièrement favorable, comme il a été dit, au développement de ce parasite, et contribue à faire ressentir davantage ses dégâts, elle n'est pas toujours indispensable. Selon Bonafous', les cultures comparées, faites par lui sur plusieurs points, prouveraient que le charbon de maïs se manifeste indifféremment sous l'influence de l'humidité ou de la sécheresse, sous celle des différents engrais, ou sur des sols de nature diverse, dé- couverts ou ombragés. Tulasne^ de son côté confirme les constatations de Bonafous par des observations person- nelles. Quoi qu'il en soit, l'influence prépondérante de l'humidité n'est pas à nier. Relativement aux conditions qui favorisent l'extension de la maladie, M. le prof. Morini a voulu établir il y a quel- ques années^, que le passage des spores à travers le tube 1. Bonafous, Histoire naturelle, agricole et économique du Maïs, p. 97. Paris, 1836. 2. Tulasne, Annal, des Sciences naturelles, loc. cit. 3. G. Morini, // Carbone délie piante. Chimica veterinaria VII. Milano, 1884. USTILAGO MAYDIS. 77 intestinal des bovidés favorise d'une façon singulière la germination et la pénétration des germes dans la plante nourricière. « Les plants, en effet, d'un champ de maïs, sur « lesquels on avait répandu du fumier de vaches nourries « avec des tourteaux parsemés de spores à'Ustilago « May dis, furent tous envahis. » Mais est-ce là un résultat du passage des spores à travers le tube intestinal des va- ches, ou bien l'effet du fumier frais sur le développement des sporidies ? L'expérience du D"^ Morini confond ces deux points différents. Quoi qu'il en soit, le fumier frais favorise le développe- ment de VUst. maydisj comme celui de toutes les autres Ustilaginées. Les dégâts que ce parasite peut causer sont quelque- fois très importants. ^L Tulasne rapporte, qu'en 1847, les plantations de maïs de la vallée du Rhône et du départe- ment de l'Ardèche furent ruinées par cette sorte de charbon.' En 1879, année exceptionnellement humide pour l'Italie,; une bonne partie de la récolte du maïs a été détruite aux^ I environs d'Oristano (Sardaigne) et dans quelques localités du Milanais. Ce champignon a été trouvé en France, en Italie, en Belgique, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, en An- gleterre, dans l'Amérique du Nord et au Chili. 78 USTILAGINÉES. 4. USTILAGO SORGHI. (Dink) Passer, ia Thûm. Herb. Mycol . (^Charbon du sorgho.^ Synonymie. 1824. — Sporisoriumsorglii.'Lmk.'è'^ecïes,\\,^.^^. 1845; — Tilletia Sorghi i'ulgaris. Tulasne. Mém. sur les Ust. in Ann. Se. Nat. Ser. III, 7. p. 116. 1874. — Ustilago Tulasnei. Ktihn, in Sitz. nat. Gesellsch. Halle. Exsiccata. — Rabh. Fiing. Europ. 1997. Thûm. Herb. œc. 63 Briosie Gav. II. 28. Cette ustilaginée se développe dans les ovaires et quelque- fois même sur les étamines du Sorgho. Les caractères qu'elle présente sur Tovaire qu'elle attaque sont tout à fait spéciaux ; il suffît de l'avoir vue une seule fois pour la reconnaître sûrement après. Au moment de l'inflorescence et à la place de l'ovaire, il se forme un petit corps cylindrique, qui surpasse plus ou moins les plumes de la fleur et qui est revêtu d'une mem- brane très mince, blanchâtre, se déchirant facilement (fig. 6, A. B.). Ce petit corps renferme une masse de spores groupées autour d'un axe, ou columelle centrale, filiforme, raide et striée longitudinalement, qui fait suite, pour ainsi dire, au pédicelle de la fleur, et survit ordinairement à la destruction de la membrane ovarienne et à la dispersion des spores, — deux choses auxquelles les insectes prennent USTILAGO SORGHI. 79 beaucoup de part, mais elle ne tarde pas elle-même à se réduire dans une poussière noire. Les spores sont irrégulièrement globuleuses, quelquefois sphéroïdales, d'autres fois polyédriques, rarement ellipsoï- dales, transparentes, à exospore lisse, assez épaisse, d'un brun olivâtre, à contenu granuleux et clair et à dimensions FiG. 6. — A, Inflorescence du sorgho atteinte par VUstilago sorghi B, Epillet grossi portant le corps noir caractéristique ; c, spores du cham- pignon. très limitées, comme ne mesurant en moyenne que 7 ]x de longueur sur 5 de largeur (fîg. 6, G). h'Ustilago Sorghi attaque le Sorgho commun et, en détruisant toutes les parties de la panicule, compromet abso- lument la récolte. Par cela même, il est très à craindre 80 USTILAGINÉES. dans les pays où l'on cultive cette céréale. Il se trouve fréquemment dans la France méridionale, en Italie, en Grèce, en Abyssinie, etc. Selon Trelease (1884), cette espèce s'est rendue nuisible au sorgho sucré dans TAmérique du Nord, où elle a été répandue probablement par des semences introduites de Chine. 5. USTILAGO FISCHERI. Passer. Bollet. di Coraig. agr) di Parma. 1877. (Charbon de la rafle de maïs.^ Exsiccata. — Rabh. Fung. Europ. 2500. Thûm. Mycoth. 1624. Id. œcon. 793-. Cet Ustilago a été découvert en 1877 par le professeur Passerini aux environs de VighefTio (province de Parme), où il a réduit de moitié la récolte du maïs, ainsi qu'aux environs de Gardasone (même province), où la récolte fut presque entièrement détruite. Le champignon fructifie dans Taxe ou rafle des inflores- cences femelles en détruisant les tissus cellulaires et spécia- lement la moelle. La plupart des épis ne viennent pas à maturité, et à la fin de la végétation les inflorescences^ femelles présentent fort peu de graines mûres, et celles-ci encore souillées de la poussière noire des spores. Ces der- nières sont petites, sphériques, d"une couleur violette- USTILAGO REILIANA. 81 p^rise et d'un diamètre de 4 à 6 a. Leur exospore est parsemée de papilles plus ou moins proéminentes. Le parasite, non content de creuser la rafle, pénètre dans les gaines, les traverse et souille leur surface. Les larges gaines dans lesquelles l'épi malade se trouve caché se prêtent admirablement à dissimuler ses ravages, que seule la récolte met en évidence. M. Passerini pense que l'intense développement de ce parasite, favorisé parles conditions météorologiques excep- tionnelles de l'année 1877, n'est pas toujours à craindre. En effet, depuis cette époque, il n a été signalé sur aucun point d'Italie. 6. USTILAGO REILIANA Kûhn in Rabh. Fung. Eiirop. (^Charbon des particules de maïs et de sorgho.') Synonymie. 1876 — Ustilago palvuracea. Cooke in Grevil. Exsiccata. — Rabh. Fung. Europ. 1998, 2095, 2096. Thûm. Mycoth. 725. Id. œcon. 353. Ce champignon forme sur les panicules de maïs et de sorgho des pustules de dimensions différentes. Ces pustules sont rondes ou ovales ; elles sont d'abord revêtues d'une membrane blanche très mince, laquelle, plus tard, en se déchirant, met presque à nu le contenu poussiéreux formé, en grande partie, par les spores du champignon. Ces der- nières sont irrégulièrement sphériques, rarement anguleuses LovERDO. Les maladie cryplogame'ques, 6 82 USTILAGINÉES. OU elliptiques, demi-transparentes, à exospore brune fine- ment aiguillonnée et d'un diamètre de 9 à 15 u,. Les parties de la panicule, où ces pustules se développent^ sont profondément altérées, leur parenchyme se détruit et seuls les faisceaux fibro-vasculaires restent intacts. En tout cas, comme ces altérations n'intéressent qu'une seule partie de la panicule, les dommages qui en résultent sont insi- gnifiants. Les spores d'f/. Reiliana se réunissent, au commence- ment de leur formation, en amas de 40 à 50 jx de diamètre. En raison de cette particularité, quelques auteurs ont voulu le classer dans le genre incertain de Sorosporiam. Ce champignon ne paraît pas être signalé en France^ tandis qu'il a été constaté en Angleterre, Allemagne, Italie^ Hongrie et jusqu'en Egypte et Lahore des Lides anglaises. 7. USTILAGO CRUENTA Kùhn. Cette espèce a été observée pour la première fois en Allemagne en 1877 par M. Kûhn. Elle attaque les inflo- rescences et l'extrémité du chaume de plusieurs variétés de sorgho et se trouve quelquefois associée avec YUstiL Reiliana, Les plantes attaquées par ce parasite présentent sur le rachis des taches livides qui s'étendent de plus en plus et finissent par devenir confluentes. Par suite de cette forma- USTILAGO SECALIS. 83 tioii, les rachis se trouvent tordus et courbés. Les graines, sur lesquelles le champignon forme des taches d'un rouge brunâtre, sont rarement attaquées. En plaçant une petite partie du contenu de ces taches sous le microscope, on peut voir les spores de ce champi- gnon. Elles ont une forme sphérique, d'un diamètre de 9 à 12 a, ou brièvement elliptique, et en ce cas mesurent 5 à 1*2 [j. de longueur sur 5 à 9 ;j. de largeur. D'après Kûhn et Brefeld, ces spores germent très facilement dans l'eau, y forment un promycélium qui se cloisonne à un certain nombre de fragments, lesquels donnent naissance à des tubes mycéliens excessivement longs et très caractéristiques pour cette espèce. Il paraît cependant que les dommages causés par VUstilago craenta sont sans importance et que, hors de l'Allemagne, elle n'a été nulle part observée. 8. USTILAGO SECALIS Rabb. in Kûhn, Krank. der Kultur, etc. p. 22. (^Charbon de seigle.^ Le charbon du seigle est bien plus rare que les autres et peu connu. Il fut observé en 1845 pour la première fois par Rabenhovst en Italie, par Corda en Bohême, et par d'autres en Silésie et Mecklembourg. L'épi souffrant n'a rien d'anormal ; le fruit seul est plus court, renflé tantôt au milieu, tantôt au sommet, et coloré en brun. Quand on le touche, son enveloppe se déchire et 84 USTILAGINÉES. montre le grain rempli d'une poussière brun-noirâtre et sans odeur. Cette poussière est formée par les spores d'Ustilagoqui, au microscope, paraissent sphériques, rarement elliptiques, ou ovales. Elles sont transparentes, colorées en brun d'ocre et pourvues d'une exospore alvéolo-verruqueuse. 9. USTILAGO SCHWEINITZII Tiil. in Ami. Se. Nat. Synonymie. — Ustilago Zeae. Schwein. Fung. Carol. sup. p. 45. Ce champignon a été rencontré par Schweinitz, à la Ca- roline du Nord, dans les épis du maïs, et décrit seulement par lui. Il se différencie d'Ust. Mai/dis par la dimension de ses spores et par la forme de ses pustules ; mais il pré- sente, par contre, beaucoup d'affinités morphologiques avec VUst. segetum. Il ne paraît pas être la cause de grands dommages. 10. USTILAGO VIRENS Cooke. Grevilleayil, ^. 15. Ce parasite est le seul, parmi les Ustilaginées connues jusqu'aujourd'hui, qui attaque le riz à Tinnevely (Indes). Malheureusement, M. Cooke, qui fut le seul à le décrire dans son journal ci-dessus, donne bien peu de renseigne- ments sur sa nature. Il se borne à observer que dans les grains du riz le champignon se présente sous la forme d'une poussière olivâtre, formée par une grande quantité de G. TILLETIA. 85 petites spores sphériques qui mesurent à peine 5 [x de dia- mètre et qui possèdent une exospore granuleuse. B. Genre Tilletia Tul. in Ann. Se. Nat. (Carie.) Les difTérences principales entre les genres Tilletia et Ustilago consistent dans la germination et dans la formation de leurs spores, comme le lecteurjugera en parcourant les paragraphes qui suivent. Le genre Tilletia comprend un petit nombre d'espèces^ toutes parasites, presque spécialement des graminées. Quelques-unes de ces espèces, en se développant sur les céréales, déterminent la maladie dangereuse, depuis long- temps connue sous le nom de la carie. En faisant l'historique des Ustilaginées, nous avons, en partie, signalé les conjectures inexactes émises à propos de la cause de cette redoutable maladie. Cependant, son appa- rition constante, malgré les différences météorologiques les plus prononcées, les expositions les plus diverses et les sols les plus variés, désorienta les partisans de la théorie météorologique , et amena Boni et Wart à attribuer la maladie au voisinage d'un arbuste gommeux : du groseillier. Philippar et d'autres expérimentateurs démontrèrent, par des observations plus sérieuses, la fausseté de cette hypo- thèse. En tout cas, c'est, sans contredit, ^L B. Prévost 86 ustilaginées. qui, le premier, reconnut que cette affection était due à la présence d'une espèce végétale parasite. Les mycologues qui sont venus après lui confirmèrent ses observations. Les cultivateurs redoutent fort cette maladie produite par les espèces fongines suivantes : 1. TILLETIA TRITICI (Bijerkauder) Winter. Die Pilze. etc. Synonymie. 1775. — Lycoperdon tritici. Bijerkand in Act. sued. ' p. 326. 1815. — Ureclo caries. D. C. Flore Franc, VI, p. 78. 1817. — Gœoma segetum. Nées. Esenbeck, Syst. d. Pilze, p. 14. Taf. 1, Fig. 7. 1824. — Gœoma sitophilum. Link in Linné. Sp. plant. M, p. 2. 1825. — Uredo fœiida. Bauer in Ann. Sciences Nat. 1 série, t. II, p. 167. 1833. — Erysihe fœtida. Wallr. Flora cryp. germ. II, p. 213. 1836. — ■ Uredo sitophila. Ditm. in Sturms Deutsch. Flora, m Abth. 3 vol. p. 69, Taf. 34. 1847. — Tilletia caries. Tulas. Mémoire sur les Us- tilag. p. 113. Exsiccata. — Fuck. Fungi rhen. 352. Rabh. Fung. Europ. 2395. Thûm. Fung. Austr. 343, 401. Idem Mycoth. 724. Id. Œcon. 15, 251. Cooke429. Caractères extérieurs de la maladie. — C'est le Triii- cum speltsiy et plus encore le Triticiiin duram qui se trou- vent exposés à la Tilletia. Néanmoins, quelques graminées sauvages en sont quelquefois atteintes. C'est ainsi que TILLETIA TRITICI. 87 cette espèce a été rencontrée par Philippar sur le millet {Aira a.spitosa) et le Bromus secalinum, par Tulasne sur ÏAf/rostis spica, venti et piimila, et enfin par Fretay sur le Bromus mollis. La carie se développe dans Tintérieur de la plante et elle est bien visible, quand elle arrive à l'ovaire de la semence, qu'elle désoro;anise complètement. La partie farineuse et blanche de cette dernière se trouve remplacée par une matière fongine grise et compacte. Plus tard, à mesure que la semence grossit, cette substance perd de sa compa- cité et, quand le cryptogame est complètement développé, le grain du blé se trouve rempli d'une poussière brune, constituée par les spores, qui, à l'œil nu, rappelle la pous- sière produite par la vesse de loup ou Lycoperdon. Les grains cariés, arrivés à leur complet développement, sont plus courts, plus ronds, plus minces et plus obtus ; ils ont une couleur plus terne et la saillie longitudinale moins marquée. Ils s'écrasent facilement sous les doig^ts et alors ils exhalent une odeur d'autant plus mauvaise que la carie est plus avancée dans son org-anisation ; cette odeur rappelle exactement celle de Chenopodiam valvaria ou de poisson pourri. Quant aux chaumes cariés, ils sont difficiles à reconnaître pour qui n'estjpas exercé, avant le développement de l'épi ; en ce moment, cependant, la distinction est facile : la tige et les feuilles sont plus minces et ont une couleur verte intense ; toute la plante semble végéter plus vigoureuse- 88 USTILAGINÉES. ment, elle est plus érigée, grâce à sa légèreté, et elle se dessèche plus vite que les autres ; les épis prennent une teinte plus foncée et plus terne, pâle ou légèrement rouge, d'un vert azur et plus gris au moment du dessèchement, qui est toujours hâtif. Pendant son premier développement, répi a toutes ses parties plus serrées ; mais plus tard, au moment de la récolte, les épillets sont plus détachés, plus palmés, et ils ont les glumes et les glumelles plus ouvertes ; les barbes, si le blé est barbu, sont aussi plus divergentes. Si maintenant on remonte un peu plus haut dans le développement de la maladie, et si on examine attentive- ment, à l'œil nu, ou mieux encore au moyen d'une loupe, les organes sexuels du blé, avant l'épanouissement de l'épi, on constate que tous ces organes sont profondément modi- fiés. Les étamines, au nombre de trois, sont souvent inéga- lement développées et insérées sur l'ovaire à des hauteurs différentes ; les anthères mêmes sont moins longues, défor- mées et généralement dépourvues de pollen. Les ovaires cariés sont plus irréguliers que les ovaires sains, plus ronds et plus courts ; les poils qui se trouvent à l'extrémité supérieure sont moins longs et plus irrégulièrement dis- posés. Enfin, l'intérieur de ces ovaires est complètement rempli de la substance du champignon qui, en ce moment, est molle et d'un blanc grisâtre. Presque toujours ce terrible parasite détruit entièrement le contenu des grains. En tout cas, Tillet et Duhamel assurent avoir vu des grains cariés détruits à moitié. TILLETIA TRITICI. 89 La membrane du grain attaqué est mince, très faible, formée seulement d'une ou deux couches de cellules polygonales, au lieu de trois ou quatre qui la composent en état normal. Étude botanique du champignon. — Examinée sous le microscope, cette substance grisâtre, que nous avons ren- contrée dans le jeune ovaire, « se montre composée, « dit M. Kuhn, de filaments ramifiés et entrecroisés, qui « forment la partie végétative ou le mycélium du parasite. « Si maintenant, par des dissections d'une exécution très « difficile, on isole ces filaments, on peut observer, à « l'extrémité de leurs plus extrêmes ramifications, de « petites vessies à dilTérents états de développement ^. « Ces vessies, d'abord très petites, grossissent peu à peu, « en même temps que leur contenu augmente et devient « granuleux, et finissent par se détacher des rameaux qui (( leur ont donné naissance. Néanmoins ces rameaux con- (( tinuent leur œuvre en produisant d'autres séries de (( vessies, qui, à leur tour, deviennent libres, à mesure « qu'elles se développent. 1. G est ici cp^ie consiste une différence importante entre \ Ustilago chez lequel l'hyphe sporigène se partage directement après le cloison- nement de son protoplasme et la gélification de sa membrane, en un nombre distinct de spores, et le Tilletia, où ces espèces de vessies, cpii, plus tard, en absorbant le protoplasme, se transforment en spores, prennent naissance à l'extrémité des hyphes ramifiées. 90 USTILAGINÉES. « Pour compléter leur végétation, ces vessies, jusqu'alors « transparentes, sécrètent à leur surface une matière « de couleur foncée, qui les rend opaques, et par cette « transformation constituent les corps reproducteurs ou <( spores du végétal parasite. (( A mesure que le développement des spores a lieu, on « voit, même à l'œil nu, la masse blanchâtre interne « s'agrandir, passer à l'azur et finalement à l'azur noir. « Arrivée à ce point, la masse encore molle et grasse ne (( tarde pas à devenir pulvérulente par l'évaporation de « son humidité excessive. » En ce moment les spores ont atteint leur complet déve- loppement. \\iQS au microscope, elles se présentent for- mées de cellules isolées, régulièrement rondes, mesurant 14 à 20 a de diamètre. Elles possèdent une exospore divisée en aréoles par un certain nombre de bandelettes saillantes (fîg. 7, A), ce qui permet de distinguer la Tilletia tritici de la Tilletia, lœvis. Ces spores, qui, d'après Liebenberg, conservent pendant 8 ans leur faculté germinative, et supportent, sans incon- vénient, 95 de""rés de chaleur, ^-erment sur les terrains humides ou dans une goutte d'eau, dans l'espace de 2 à 6 jours, moins rapidement, par conséquent, que les spores àUstilago segetum. L'exospore alors se fend, quelquefois sur deux points différents, et le promycélium s'allonge inégalement suivant le cas, en atteignant, ordinairement, l'épaisseur d'un tiers de diamètre de la spore. TILLETIA TRITICI. 91 Quand le? spores germent clans une atmosphère ou sur un terrain humide, leur promycélium surpasse rarement en lonf:;-ueur de deux ou trois fois le diamètre de la spore ; tandis que sous l'eau il s'allonge jusqu'à la surface de la goutte, et si la quantité d'eau est plus abondante, sa partie ->«i^' A FiG. 7. — A, germinateur des spores de TUletia tritici dans l'eau ; a, pro- mycélium dont le protoplasme a été absorbé par la couronne de sporidies : c, c, c. ; B, partie supérieure d'un promycélium cloisonné, portant un ver- ticille de sporidies au sommet ; G, couple de sporidies c, c, donnant nais- sance à des sporidioles . — 1 — — 50 p. 1000 92 60 — 1 — dans eau ordinaire » 92 « La perte est ici de 8 a 40 pour 100 pour une prépa- « ration d'un effet encore incertain. « Gomme le cultivateur ne peut apprécier facilement la « dureté relative de son blé, il fera bien de rejeter complè- « tement un sulfatage qui Texpose ainsi à des accidents « sérieux. « C'est peut-être un peu pour avoir expérimenté sur une « variété à grain tendre qu'un cultivateur qui avait suivi « les instructions de Davaine perdit une grande partie de « sa récolte. » Nous dirons donc, avec M. Boiret, que l'emploi de l'acide sulfurique, s'il peut présenter quelque intérêt pour le trai- tement de la nielle^ comme étant le seul remède qu'on connaisse aujourd'hui pour combattre cette maladie, à notre point de vue il doit être complètement rejeté, comme n'étant pas capable de détruire les Ustilaginées sans nuire aux grains. V. — Acide arsénieux et acide arsénique. Ces acides minéraux, qui constituent des poisons très MOYENS DE TRAITEMENT. 13 1 violents pour notre organisme, furent recommandés dans le double but de préserver les semences de l'attaque des animaux nuisibles et la récolte du développement des crypto trames. C'est ainsi que Boussingault proposa en 1856 l'emploi de Y acide arsénieax . L'éminent chimiste conseillait, comme l'acide arsénieux est peu soluble, de se servir d'ar- senite de soude, sel très soluble et par conséquent de facile pénétration, et il proposait, dans le cas où on voudrait faire pénétrer 200 gr, d'arsenic dans un hectol. de blé, de composer la liqueur avec : Liqueur arséniacale 3 lit. 5 Eau 12 5 16 lit. Après avoir mis un hectel. du blé dans un cuvier, on verserait peu à peu le liquide, en prenant la précaution d'agiter constamment les grains ; une heure après, on pourrait étendre le blé et le faire sécher. Uacide arsénique est un poison encore plus violent que l'acide arsénieux. On l'a proposé en mélange avec de la chaux. On obtient une poudre, avec 9 parties de celle-ci et 1 partie d'acide arsénique, avec laquelle on saupoudre les graines tenues humides, en proportion de 1 ,502 kgr. de cette poudre par hectolitre de blé. On laisse la poudre agir pendant 24 heures, après quoi on sème. Cependant, à cause des dangers que présente la manipu- 132 USTILAGINÉES. lation de ces acides, ces procédés ne sont pas recom- mandables. VI. — Procédés divers. Sulfate de zinc. — Le sulfate de zinc ou vitriol blanc s'obtient dans l'industrie parle grillage des sulfures de zinc en basse température. 100 parties d'eau à froid dissolvent 40 parties de sulfate de zinc. Ses propriétés contre le charbon et la carie sont encore peu connues, car son emploi est très limité. Des spores de carie plongées pendant 4 heures dans une solution de 10 pour 1,000 de sulfate de zinc ont encore pu germer en petite partie. En tout cas, M'^'^ de Ponsard ^ assure avoir obtenu depuis 1852 d'excellents résultats par l'emploi de ce sel pour la préparation des blés de semence. Ces constata- tions doivent être confirmées par d'autres expériences. Poudres diverses. — Les agriculteurs, croyons-nous, ne doivent pas prêter foi à ces produits commerciaux d'un nom toujours engageant, mais d'une composition assez douteuse. Les échecs qu'on constate tous les ans dans les fermes où on a voulu adopter ces compositions pour le traitement 1. M™e Ponsard, Emplois agricoles du sulfate de zinc (Jour- nal d'Agriculture pratique, 1890, t. I, n» 6.) MOYENS DE TRAITEMENT. 133 des semences, doivent être considérés comme plus éloquents encore que les lettres de félicitations de quelques agricul- teurs. VII. — Sulfate de cuivre. Le sulfate de cuivre, appelé aussi vitriol bleu ou coupe- rose bleue, est un sel métallique (Cu SO*) qui cristallise en parallélipipèdes obliques contenant 5 et quelquefois 7 équiv. d'eau et présentant un aspect vitreux et une belle coloration bleue. Comme tous les autres sulfates du groupe magnésien, le sulfate de cuivre a une grande tendance à former des sels doubles avec les sulfates alcalins et à se combiner et cristalliser avec eux en toute proportion ; de telle façon que sa possession en cristaux n'est pas une garantie de sa pureté absolue. Le sulfate de cuivre, en per- dant son eau de cristallisation à la température de 200°, constitue une poudre blanche. Il est composé de : Bioxvde de cuivre 31,83 Acide sulfurique 32,08 Eau 36,09 100,00 Il est soluble dans l'eau : 100 parties de celle-ci en dissol- vent 36.9 à la température de 10° G, et 203.30 à la tempé- rature de l'ébullition. Cette dissolution rougit le tournesol ; elle a une saveur stjptique et astringente. 134 USTILAGINÉES. Le sulfate de cuivre se trouve abondamment dans le commerce : il provient généralement du grillage des pyrites cuivreuses au contact de Tair. Son action cryptogamicide est incontestable ; les traitements contre le mildiou la démontrent suffisamment. Pour le sulfatage des semences, ce sel n'était presque pas employé avant Prévost, qui, frappé parle fait que nous avons raconté plus haut, finit par démontrer scientifique- ment sa valeur. Benedict Prévost plaça des germes de la carie dans des verres de montre dont les uns contenaient de Teau pure, les autres, différentes solutions de sulfate de cuivre, et il a pu constater le manque de germination dans celles-ci, même lorsque le sulfate de cuivre y était en proportions infinitésimales (280/1000 du poids de Teau) ; par contre, elle se produisait toujours chez la plupart des spores bai- gnées par l'eau pure. Ces résultats, qui furent toujours invariablement les mêmes, amenèrent Fauteur à penser à l'application pratique de ce remède : un are fut ensemencé, en parcelles, avec du blé diversement sulfaté ; au moment de la récolte, la parcelle témoin ofîrait une forte proportion d'épis cariés ; une autre parcelle, dont les semences furent traitées avec une solution de 0,3 du sulfate pour 1000 donna 30 épis malades sur 3,000, et enfin d'autres semences traitées avec une solution de 0,9 pour 1,000 donnèrent à peine 9 épis cariés sur 3,600. MOYENS DE TRAITEMENT. 135 Toutes ces expériences ont été reprises depuis, et avec le même succès. A côté de celles-ci, une petite expérience a échappé : B. Prévost rapporte avoir nourri un poulet pendant 6 jours au blé sulfaté, sans rien noter d'anormal dans sa santé. Cette modeste expérience, considérée comme elle le mé- ritait alors, pourrait faire éviter un tas de préjugés et de conjectures inexactes, comme celle de voir dans le sulfate de cuivre le poison le plus redoutable du règne minéral et dispenserait aussi Girardin et Mathieu de Dombasle de tâcher de bannir son emploi de toutes les fermes. Aujourd'hui que presque tous les viticulteurs manient pendant plusieurs semaines, à partir du moment de l'appa- rition du mildew, des liqueurs cupriques, que des expé- riences scientifiques, se rapportant aux animaux ou à l'homme, celle du D"" Galippe entre autres, ont démontré la grande exagération de ces vieilles assertions, aucune crainte n'est permise, et le sulfate de cuivre peut être impunément employé au sulfatage des semences. Passons maintenant au titre de la solution et au mode d'emploi. Benoit Prévost a le premier établi une formule pour les traitements de la carie. Il proposa de plonger tout simple- ment les semences pendant une demi-heure dans un liquide contenant 650 gr. de sulfate de cuivre par hectolitre d'eau, puis de laisser sécher sur une aire. Ce procédé assez expé- ditif mérite d'entrer dans la pratique courante. 136 USTILAGINÉES. Plus tard, M. Kûhn se fixa, après plusieurs années d'expérience, sur le procédé consistant à laisser tremper les g-rains, pendant 12 à 14 heures, dans une solution con- tenant un demi p. 0/0 de sulfate de cuivre. La pratique de ce sulfatage est assez simple. Il suffît, en effet, de dissoudre dans un cuvier un demi-kilogramme de sulfate de cuivre dans de Teau chaude, et détendre ensuite d'eau froide pour compléter Thectolitre, de plonger les grains de façon à ce qu'ils laissent au-dessus d'eux une couche de quelques centimètres de liquide, et d'agiter à plusieurs reprises en écartant tout ce qui flotte ; au bout de douze heures, ou même de seize heures, si les grains sont très charbonneux, on les étend et on les retourne plu- sieurs fois ; on peut ainsi les ressuyer suffisamment pour les semer à la main après quelques heures et à la machine après 24 heures. Les avantages de ce procédé sont incontestables. Nous avons eu déjà l'occasion de noter que les grains cariés s'écrasent pendant le battage et répandent les spores sur la bonne semence. Le sulfate de cuivre doit les pénétrer pour que son action soit certaine, mais l'air, adhérant avec une grande ténacité aux grains et l'onctuosité des spores s'op- posent tout d'abord à son contact intime, qui est parfaite- ment obtenu par la macération prolongée, selon le procédé de Kûhn. D'un autre côté, les grains cariés, qui ne font jamais défaut dans les semences, étant plus lég'ers que les autres^ montent à la surface du liquide et peuvent être écartés. Avec MOYENS DE TRAITEMENT. 137 ce procédé, on peut donc être à peu près sûr de ne reporter aux champs, en aucune façon, les seminules delà carie. Malheureusement, à côté de ces avanta^^es, il y a aussi deux inconvénients à enregistrer, critiqués comme il suit par Mathieu de Dombasle [Annales de Roville) : « Ce procédé est beaucoup plus difficile et plus embar- rassant dans la pratique que ne le croient communément les personnes qui le décrivent ; et les principaux incon- vénients résultent ici, d'abord d'y employer des cuviers « d'une grande capacité et ensuite de la difficulté de con- « server le grain qui a été soumis à cette opération, lors- (( qu'il arrive qu'on ne peut pas le semer immédiatement, « soit à cause du mauvais temps, soit par suite de toute « autre circonstance. En effet, le grain qui a été plongé (( pendant 24 heures dans l'eau se trouve tellement détrempé « et gonflé qu'il s'échaufferait et se gâterait promptement « si on le mettait en tas : — ces réflexions sont aussi applicables au trempage de 12 à 16 heures — en sorte (( qu'on ne peut le conserver qu'en le plaçant en couches « très minces sur un plancher et en Ty remuant très fré- « quemment, ce qui exige de vastes espaces et des manu- « tentions fort embarrassantes. » Mais ce n'est pas tout. Un autre reproche qu'on adresse à ce remède c'est de tuer un bon nombre de semences ou d'empêcher quelquefois l'épanouissement de la tigelle et de ralentir la germination, Cette action nuisible du sulfate de cuivre est plus sensible 138 USTILAGINEES. encore si le grain a été battu à la machine, qui brise un certain nombre de grains et laisse par suite à nu l'albumen, très sensible à l'action de ce sel. La chaux remédie, en partie, à ces inconvénients, ainsi qu'aux inconvénients analogues provoqués par l'emploi de l'acide sulfurique ; en déterminant la formation immédiate du sulfate de chaux et de l'hydrate d'oxyde de cuivre (CuO- H^O) presque insoluble dans l'eau. C'est ainsi que Dreisch, Wolf et Kiihn lui-même, conseillent de saupoudrer de chaux les semences qui ont séjourné pendant longtemps dans le sulfate de cuivre. Malgré tous les défauts de ce procédé, il ne faut pas hésiter à l'employer toutes les fois qu'on le peut, en ayant soin d'augmenter d'un tiers la quantité de semence. M. Wolf le croit applicable dans des fermes n'ayant pas plus de 10 hectares où l'on cultive des céréales. Il recommande de commencer l'opération, telle que nous l'avons décrite ci-dessus, à 4 ou 5 heures du matin pour pouvoir saupou- drer les grains le soir, les agiter pendant la nuit et les semer le lendemain de bonne heure. Le sulfatage a généralement lieu dans les fermes par aspersion. Il constitue le moyen le plus usité, mais aussi le moins à conseiller. On place le grain dans un cuvier, on y projette la solution du sulfate, on brasse pendant quelque temps et l'on sème le jour suivant. On voit tout de suite l'infériorité de ce procédé. Les grains cariés non écrasés, qui, nous l'avons dit, accompagnent toujours la bonne MOYENS DE TRAITEMENT. 139 semence, ne sont pas séparés d'elle. Le sulfate, que ces graines peuvent recevoir par l'aspersion, n'est jamais en quantité suffisante pour pénétrer jusqu'aux spores du centre et ces amas de petits germes, sous leur abri trom- peur, sont ainsi reportés dans les champs pour continuer impunément leur œuvre. Outre les grains remplis de carie, on a aussi cà compter avec les germes isolés de différentes Ustilaginées, qui adhè- rent aux crains sains. La semence n'étant pas également mouillée, ces derniers globules échappent en partie à l'action du sulfate et, portés intacts dans les champs, ils exercent leurs ravages. Les inconvénients de ce procédé nous paraissent trop évidents pour que nous y insistions. Nous dirons seulement que quelques constructeurs, pour rendre l'aspersion des grains plus régulière, ont imaginé des appareils, parmi lesquels nous signalerons celui représenté en coupe verti- cale dans le schéma p. 140. Il figurait, lors de l'Expo- sition universelle de 1889, dans le grand palais de l'Espagne. Il est formé d'une trémie A qui verse le grain dans un canal horizontal B, en même temps qu'un réservoir G placé à côté, laisse écouler par un robinet D le liquide antisep- tique. Dans le canal se meut une vis d'Archimède EE en bois qui mélange les grains et les entraîne à l'extrémité H de la machine. Le fond du canal sous la trémie et sous le réservoir, en JK, est plein et formé d'une planche ; plus loin, de K à H, il est constitué par une tôle perforée. Les 140 USTILAGINÉES. grains vitriolés sortent en H et tombent dans un coffre ; une manivelle M commande la vis EE par une roue dentée et un pignon P. D'autre part, M. Davaine exposait dans le palais algérien un appareil semblable, mais en métal et mieux construit, sous le nom de Vitrioleur-chaulear de céréales et de se- mences^ dit J. Lavenne. FiG. 10. — Coupe verticale schématique de l'appareil pour chauler ou vitrioler le blé. Ces appareils ne sont pas appelés, croyons-nous, à jouer un grand rôle dans la pratique agricole. Leur but ne con- siste, en effet, qu'à modifier un mauvais procédé : celui par aspersion ; et la petite amélioration qu'ils y apportent, en mouillant plus uniformément le grain, ne correspond pas assez à l'augmentation de frais exigée par leur emploi. Enfin un dernier procédé consiste dans le simple trem- page de la semence, pendant quelques minutes, dans une MOYENS DE TRAITEMENT. 141 solution de 1 kilof^r. de sulfate de cuivre pour 100 litres d'eau. Ce moyen de sulfater est commode et expéditif, par conséquent recommandable pour la grande culture. Nous pensons cependant qu'on pourrait le modifier de manière à laisser tremper le grain plus long-temps, dans une solution moins concentrée, à réunir, en d'autres termes, l'efficacité de l'immersion aux avantages du trempage en procédant de la façon suivante : On prépare une solution d'un demi pour 0/0 de sulfate de cuivre dans un large cuvier qu'on remplit aux deux tiers. On verse la semence dans une corbeille large et peu profonde, qu'on trempe dans la solution du sulfate et qu'on assujettit, avec du fil de cuivre, par exemple, aux bords du cuvier. On agite de temps en temps la semence pour faciliter la montée des grains malades et le mouillage des grains sains. Après deux ou trois quarts d'heure de trem- page, on retire la corbeille, on la secoue un peu pour légoutter et on dépose son contenu sur une aire propre jusqu'à dessèchement. On continue jusqu'à épuisement du liquide, avec de nouvelles quantités de blé sec. Si la quantité de semence à vitrioler était considérable, on pourrait augmenter le nombre des cuviers en calculant qu'un hectolitre du liquide peut servir pour 6 à 7 hectol. de grains, et en comptant qu'un homme seul peut conduire deux cuviers à la fois. Ce procédé nous paraît rationnel et efficace. Il nécessite peu de main-d'œuvre et ne demande pas un grand empla- 142 USTILAGINÉES. cernent ; il permet d'éliminer la bonne semence qui monte par agitation à la surface et il donne au liquide le temps de pénétrer également la semence saine. Par ce traitement aussi, mieux que par les autres, l'ac- tion du sulfate de cuivre peut accuser sa double forme. Il résulte, en effet, des travaux de \l. Brefeld, dont nous avons déjà donné un aperçu, que l'immersion dans le sulfate de cuivre tue d'abord les germes parasites adhérents aux grains de semence ; mais, la semence étant déposée dans un sol infesté de sporidies, le sulfate de cuivre qui a été absorbé par l'enveloppe du grain peut détruire les spo- ridies dans un certain ravon autour de lui. Le sulfate de cuivre agirait donc avant et après l'ense- mencement ; aucun des autres ingrédients ne paraît capable de pouvoir remplir ces deux rôles à la fois. VIII. — Eau chaude. Nous avons vu plus haut que les spores du charbon et de la carie supportent à sec des températures relativement très élevées sans aucune altération, tandis qu'elles sont tuées dans un milieu saturé de vapeurs d'eau par des tem- pératures bien inférieures (60° G. pour le charbon, 45° à 50^^ pour la carie) *. 1. Schindler, Ueher den Einfluss verschied. Temperaturen auf die Keimfdhigkeit der Steinbraiidsporen. Leipsig, 1880. MOYENS DE TRAITEMENT. 1 i3 M. Jensen, agronome danois, prenant en considération ces expériences, eut l'idée d'employer l'eau chaude contre la carie. Du reste, ce n'est pas là une chose nouvelle. Pré- vost, bien avant lui, préconisa ce même procédé. Pour pratiquer ce traitement, on verse dans une cor- beille les grains qu'on doit semer le lendemain, et on plonge le tout dans de l'eau chauffée à 60". Cinq minutes de con- tact suffisent à l'eau pour tuer les germes parasites. Ce temps écoulé, on retire la corbeille de ce bain chaud et on la plonge pendant quelques minutes dans de l'eau à tempé- rature ordinaire. Cette dernière précaution est bonne à prendre pour éteindre dans les grains l'action de la chaleur. Ce procédé, soumis à l'examen de MM. Prillieux et Schribaux, a prouvé que l'eau chaude, non seulement tue les spores du parasite, mais accélère avantageusement la germination des grains. M. le D''Cugini, de la station agronomique de Modène, rapporte avoir obtenu de très bons résultats en suivant ce procédé. Enfm M. Jensen affirme que ce mode de préservation des semences ne diminue pas leur pouvoir germinatif, ainsi que cela arrive pour le sulfate de cuivre. A ce propos, il rapporte une expérience comparative entre ces deux modes de trai- tement d'après laquelle sur 100 grains traités par l'eau : A 59° 96 ont germé A 56° 99 — A 52° 99 — 144 USTILAGINEES. tandis que sur 100 grains traités par une solution de sulfate de cuivre : A 2 0/0 62 ont germé A 1 0/0 94 — A 1/2 0/0 97 — M. Jensen prétend en outre que si Ton compare les ré- coltes obtenues avec les semences traitées au moyen des deux procédés, on constate la supériorité du traitement par Teau chaude. Conclusions. Les pratiques culiarales, qui consistent à éviter ces maladies, constituent un moyen efficace, surtout contre le charbon. Les traitements proprement dits produisent de très bons eiïets contre la carie, le charbon du maïs et du sorgho, et sont aussi d'excellentspalliatifs pour le charbon des céréales, du millet \ etc. De tous les traitements, ceux à la base de sulfate de 1. Pour le charbon du millet on est revenu dans ces derniers temps à un remède déjà ancien, au grillage des spores par un feu très léger ; un ouvrier tient un bouchon de paille enflammé, long d un mètre ; un second ouvrier tient un balai de ramilles, à un mètre au-dessus du bouchon de paille ; un troisième a erse lentement les grains à travers les ramilles du balai, sur la flamme de la paille. (Arb. de Jubain ville et J. Vesque, Les maladies des plantes culti- vées.') URÉDINÉES. 145 cuivre, d'un emploi du reste économique et facile, consti- tuent un puissant moyen de préservation. Le trempage plus ou moins prolongé et l'immersion dans des solutions qui ne dépassent pas 1/2 à 1 p. 0/0 de sulfate de cuivre, doivent être préférés à l'aspersion. Enfin le sulfate de cuivre semble posséder, seul de tous les autres ingrédients, la propriété d'agir même après l'en- «emencement, dans un certain rayon, contre les sporidies des ustilaginées. Le salfatcirje Dombasle (sulfate de soude) et le traite- ment par Veau chaude^ d'une efficacité bien démontrée, sont les seuls procédés à recommander, quand le sulfate de cuivre fait défaut. Le lait de chaux, le sulfate de fer, les poudres diverses et le sulfate de zinc paraissent d'un effet très douteux pour le traitement des semences et ne doivent pas être mises en usage. h'acide sulfurique et les acides arsénique et arsénieux constituent, par leur action corrosive ou toxique, des pro- cédés dangereux pour les semences ou les hommes, et deviennent sans valeur pour la pratique des chaulages. C. URÉDINÉES A cet ordre appartient un grand nombre d'espèces qui intéressent par leurs ravages toutes les cultures en général «t qui sont connues vulgairement sous le nom des rouilles, LovERDO. Les maladies cryptogamique^. 10 146 URÉDINÉES. Historique. — La maladie singulière de la rouille est connue depuis la plus haute antiquité. Les Romains, parmi plusieurs divinités champêtres, en reconnaissaient une sous le nom de Rohigo ou Rohigus. Ils célébraient en son honneur des fêtes appelées Bohigalia et lui offraient des sacrifices le 7e devant les calendes de mai, dans ridée qu'elle avait le pouvoir de préserver leurs blés de la rouille. On a longtemps confondu la rouille avec les autres acci- dents auxquels les céréales sont sujettes. J. Bauhin et Longius emploient indifféremment : Ustilâgo, Uredo, Urigo, qui signifient proprement brûlure et tiennent sou- vent la place des termes œrago, ruhigo, rohigo, qui signi- fient proprement rouille. Le Dictionnaire de Trévoux, à l'article Rohigo, confond aussi la rouille avec la carie et le charbon. Des auteurs plus modernes, tels que Duhamel, Tillet et Tessier, apportent une distinction nette entre la rouille et les autres maladies des blés, mais ils sont loin de se douter de sa cause. C'est ainsi que Tillet, dans sa Dissertation sur les maladies des blés, accuse encore les accidents météo- rologiques : « Il ne serait pas étonnant, dit-il, que certains « brouillards qu'on peut concevoir chargés de particules « nitreuses et mordicantes s'attachent à la tige et aux « feuilles délicates des blés encore jeunes et qui les altè- re rassent sensiblement. » Tessier, lui aussi, participe à cette manière de voir ; GÉNÉRALITÉS. 147 mais il ne peut pas s'expliquer <( pourquoi ces brouillai'ds « corroderaient plutôt des plantes vigoureuses que des (( faibles, plutôt celles qui végètent dans un champ que « celles qui végètent dans un autre. » Duhamel enfin, dans ses Eléments d'Agriculture, écri- vait avoir remarqué plusieurs fois que quand le soleil assez chaud succédait à des brouillards secs, il arrivait quelques jours après que les froments étaient rouilles. Ce sont là, on le conçoit, des erreurs motivées par l'ignorance où ces auteurs se trouvaient à l'égard de la vraie cause. Ne pouvant pas même la soupçonner, ils l'ont con- fondue avec les conditions qui favorisent son développe- ment, tels que la chaleur et l'humidité. Déjà les mycologues de la fin du dernier et du commen- cement de ce siècle (Jacq., Persoon, De Gandolle) décou- vraient la nature végétale du contenu de ces taches rougeâtres et attribuaient aux petites plantes des noms très divers [Lycoperdon, Gœoma, Aecidium). Aujourd'hui, grâce aux beaux travaux de MM. Tulasne, de Bary, et d'autres botanistes célèbres, aucun doute n'est permis sur la nature parasitaire de ces affections, provo- quées par des champignons qui appartiennent tous au groupe des Urédinées. Généralités. — Les Urédinées forment un ordre de champignons assez vaste et très important. Comme les Ustilaginées, elles sont toutes parasites obligés de nos végé- 148 URÉDINÉES. taux, sur lesquels en se développant elles provoquent des maladies communément connues sous le nom de rouilles; nom que la science a maintenu pour désigner ces phéno- mènes nosolog-iques. Elles sont facilement reconnaissables par les taches ou stries de spores, d'une couleur roug^eâtre, rouille orancfée, et d'une consistance poussiéreuse qu'elles forment sur la surface des organes attaqués. Cependant cette coloration, comme nous allons le voir, est propre seulement au premier état de leur développement, tandis que dans d'autres mo- ments elles présentent un aspect et une couleur différents. Les Urédinées occupent, d'après M. Brefeld, le premier degré dans l'échelle des champignons supérieurs et consti- tuent le type des Basidiomycètes à basides horizontalement divisées. Les basides auxquelles ^l. Brefeld fait allusion sont celles qui se montrent dans la germination des téleu- tospores (voir fîg. 12 et 16). Cette germination, qu'on serait tenté de croire très analogue à celle que nous avons vue chez les Ustilaginées, s'en éloigne par la formation des hasides à V extrémité du promycélium et par le nombre limité des spores qui y prennent naissance. Ces particula- rités ont décidé M. Brefeld à classer les Urédinées entre les Mycomycètes, ou champignons proprement dits, et a côté des Basidiomycètes '. 1. Qu'on nous permette d'exposer ici brièvement le plan de la GÉNÉRALITÉS. 149 Une particularité désormais connue pour cette classe consiste surtout dans le polymorphisme et le parasitisme singulier de la plupart de ses espèces. Xous verrons par la suite comment une tèleulospore à membrane épaisse sou- classification que M. Brofeld assigne à la grande classe des champi- gnons. Il les distingue en trois grandes divisions : I. Zygomycètes, qui comprennent les champignons sexués consi- dérés comme champignons inférieurs et caractérisés par un mycélium unicellulaire , qui d un coté donne naissance à des spores sexuées, et de 1 autre à des sporanges renfermant un nomhre indcLerminê de spores eine provenant pas d'un acte de fécondation. (Mucorinécs, Peronosporacées, etc.) II. Mesomycètes ou champignons intermédiaires qui se rap* prochent des zygomycètes par leurs fructifications en sporanges sans un nombre limité de spores (Ascoïdées, Telebolus) et par la formation des conidies, sans basides portées sur les côtes ou à 1 extrémité du mycélium et comparables par conséquent à celles du genre Chseto- -. cladium ou Thamnidiiun des Zygomycètes (Tilletia, Ustilago) ; mais qui rappellent aussi les champignons supérieurs par Tabsence complète de sexualité et par le cloisonnement de leur partie végétative ou mycélium, III. Mycomycètes ou champignons proprement dits, caractérisés par un mycélium cloisonné, par le manque complet de sexualité, par des conidies portées sur des conidiophores, par la présence des sporanges fermées (Ascomycètes) ou ouverts (Basidiomycètes) à un nombre de spores déterminé (quatre et ses multiples.) Voici du reste un tableau synoptique de cette classification : I. Zygomycètes. Phycomycètes. Oomycètes. Mucorinées, etc. Peronosporacées, etc. 150 urédinées. vent cloisonnée peut succéder à une forme plus légère, celle des Urédospores, d'apparence souvent très diverse et de germination point analogue ; comment cette même téleutospore en germant donnera naissance à des fructifi- cations qu'on serait très peu disposé à croire comme des- cendant d'elle : auxaecidiums et aux spermogonies. Malgré cela, M. Brefeld retient que ce polymorphisme n'est vrai qu'en apparence « De même que les Urédinées, dit-il, ont « été jusqu'ici méconnues comme Basidiomycètes, leurs « formes fructifères aussi n'ont jamais été justement inter- « prêtées. Les urédospores, teleutospores et aecidiospores, <( en effet, retenues comme trois sortes différentes de spores, « ne sont que trois formes de chlamydospores »*. Mais s'il est facile d'admettre que les teleutospores font partie de cette dernière classe sporifère, il n'en est pas de même pour les urédo- et aecidio-spores. M. Brefeld, pour soutenir sa thèse, les considère comme des chlamydo- spores, — isolées au bout de filaments ou portées dans un IL Mesomygètes. Exocarpées. Endocarpées. Hémihasidioniycètes. Ascoidea. Telebolus. Ustilaginées. Tilleticés. HT. MYcoMyciiTEs. Héiyiiascées. Carpoascées. Exoascus. Ascomycètes. Protohasidioinycèies . Autobasidiomycètes Protomyces. Urédinées. Agaricinées, etc. 1. Di- 0. Brefeld, Mycologie. Heft IX. Munster, 1891. GÉNÉRALITÉS. 151 conceptacle, — qui ont perdu la propriété de germer en sporanges [fructificativ Keimen)^ et qui sont par cela même difficiles à être distinguées des conidies^. Donc, d'après le savant professeur de Munster, ce polymor- phisme se réduit réellement à deux seules formes, savoir à celle des chlamydospores et celle des spermaties, qui ne sont que des conidies^. Au point de vue pratique ces questions sont d'un intérêt médiocre ; que leur signification morphologique soit plus ou moins identique, ces formes n'existent pas moins et leur propagation est par cela même toujours pernicieuse à la culture de nos précieux dons de Cérès en même temps qu'à celle de plusieurs autres végétaux. Les rouilles, en effet, sont très fréquentes sur presque toutes nos plantes cultivées : les légumineuses (différents Uromyces), ainsi que d'autres plantes fourragères : la bet- terave, par exemple [Uromyces Betœ. Tul.), pas moins que nos différents arbres : le poirier [Posidoina, Juniperi Sabinœ Fries), le pommier, le néflier [Posidoma clavaria- forme. Duby.), le pin [yEcidiuni pini. Pers.), le sapin [yEcidium elatinuin Ad. S. com.: Chaudron et Balai de sorcière), l'épicéa [Chrysomyxa Abietis. Ung.), le saule (Melampsora salicina Lev.), etc., et encore la vigne, le lin [Melampsora Uni Desm.) et le café lui-même (Hemilesia. 1 . Voir ici après les Généralités sur les Ascomycètes. 152 URÉDINÉES. vastatrix), pour ne dire que les principales, souffrent sou- vent de ces minimes, mais désastreux ravageurs. La rouille qui décime nos céréales est presque entièrement causée par quelques espèces du vaste genre de Puccinies. A. Genre Puccinia (Pers.) Sous ce nom générique, dédié au professeur florentin T. Puccini, A. Micheli^, le premier, décrivit deux espèces de champignons qu'on attribue aujourd'hui dans d'autres genres de la même famille. Plus tard Persoon^ fonda le vrai genre Puccinia des modernes. 11 y a quarante ans, ce genre ne comprenait qu'une seule des formes multiples de ses espèces d'aujourd'hui : la forme teleutosporique. En effet, étant donnée la grande différence morphologique des formes successives du même champignon, ou, en d'autres termes, le polymorphisme de ces espèces, on a d'abord regardé chacune de ses formes, comme une espèce à part. Ainsi on considérait comme appartenant à trois espèces différentes, les formes de Puccinia graminis, qu'on nom- 1. P.-Antonius Micheli, Nova planturuni gênera juxt. Tourne- tii methodum disposita. Florentiae, 1729, p. 213, tab. 92. 2. Persoon, Synopsis methodica Fungorum cum indice. Gotting, 1797. G. PUCCINIA. 153 mait : Uredo linearis, Puccinia graminisj yEcidlum Ber- beridis. Les frères Tulasne ^, les premiers, confirmèrent expéri- mentalement l'idée émise avant eux par De Candolle, Henslow et d'autres botanistes, que V Uredo linenris et la Puccinia graminis sont deux formes de la même espèce. Plus tard de Bary ^, dans ses remarquables études sur la biologie des Urédinées, a prouvé que la forme yEcidium peut appartenir à la même espèce que les deux précédentes, et que, par conséquent, une même Urédinéc exige, dans beaucoup de cas deux hôtes, ordinairement de nature bien diverse, pour compléter toutes les phases de son dévelop- pement. C'est ce qui arrive chez les principales Puccinies des céréales, comme nous allons le voir. En tout cas, l'étude du genre Puccinia est loin encore d'être complète. On se base aujourd'hui sur la forme (cloi- sonnée) des Teleutospores pour juger les espèces qui doivent lui être attribuées. Le secret cependant des diffé- rentes formes qui succèdent ou qui précèdent aux teleu- tospores est loin de nous être révélé pour toutes les espèces de ce genre. Quoi qu'il en soit, parmi les puccinies il y en a qui font succéder toutes les phases de leur développement sur la 1. L. et R. Tulasne, Annales des sciences naturelles, loc. cit. 2. De Bary, Neue Untersuchungen ûber Uredineen. (Mo- natsber der. Berlin. Akademie, 1865.) 154 URÉDINÉES. même plante hospitalière, d'autres en exigent deux. M. Van Tieghem, en se basant sur ces faits, distingue les puccinies en : Puccinies hétéroïques et puccinies homoïques. Le premier groupe comprend toutes celles, qui, comme la puccinie du blé, ont besoin de deux maisons (hôtes) dif- férentes pour compléter leur cycle de développement ; dans le second groupe Van Tieghem fait entrer, au con- traire, celles qui développent tous leurs appareils reproduc- teurs sur la même plante nourricière [Puce. Compositaram)^ ou qui se perpétuent avec une seule sorte de spores [Puce. Alalvacearum). Cette division de Puccinies, si elle n'est pas toujours exacte, est cependant plus commode que celle proposée par M. Rabenhorst dans son Hedwigia^. I. PUCCINIES hétéroïques. 1. Puccinia graminis. Pers. Disp. Metli. p. 39, t. 3. (Rouille des Graminées.) Synonymie. 1782. — Lycoperdon lineare, Schrank, Baierische, Flora II, p. 669. 1786. — Lycoperdon pociili forme. Jacq. GoUect. I, p. 122. J799 (?) — Uredo frumenti. Sow. Engl. Fung. 1801. — Uredo linearis B. frumenti. Lambert (cité dans Synopsis. Persoon.). 1. Rabenhorst, Hedwigia. Notizhl. fur Kryptog. Studieriy 1871, no 1. PUCCINIA GKAMIMS. 155 1833. — Erysibe linearis. Wallv. Flora Cryptog. german. II, p. 194. 1812. — Puccinia cerealis. Martius, Flora Mosq. p. 227. — Puccinia linearis. Rœl. Flora German. III. 1888. — Puccinia poculiformis. (Jacq.) Wcttst. in Yerhandl. Zool. bot. Gcsellschaft. Wicn. 1789. — ^cidium Berberidis. Gmel. et j^'cidium lineare. Gmel. in Linné. Syst. nat. II. 1824. — Cœoma berheridatuin. Links. Spec. PI. II, p. 57. Exsiccata. Fuckcl. Fungi rhen. 278, 319. Bad. Krypt. 143, 245, 415. — Rabenh. Herb. mycolog. 347. Fungi Europ. 184, 200, 392, 2378, 2380. — Thûmen. Fung. Austr. 843, 844, 1227. Mycothcca. 29, 233, 627, 1335. Schweiz. Krypt. 516, 709. — Cooke. i24, 441, u93, 121, 122. 124. Briosi e Cavara. II, 33, III, 59. Caractères extérieurs de la maladiç. — Cette espèce, ainsi que toutes celles qui sont la cause de la rouille de nos céréales, fait ordinairement son apparition au printemps, vers la fin du mois de mars, sur les feuilles, les gaines, les chaumes, les épis et les épillets de nos différentes céréales, telles que le blé, Tavoine, le seigle et Torge. Elle se mani- feste d'abord sur les feuilles, puis sur la tige sous la forme de petites taches éparses d'un blanc sale ; ces taches s'étendent de plus en plus, en même temps que leur teinte 156 URÉDINÉES. passe au jaune et finit par devenir rougeâtre. Bientôt, aux endroits où ces taches paraissent, des pustules linéaires ou ovales, allongées et peu proéminentes, se forment. La membrane articulaire qui sert d^enveloppe à ces pustules ne tarde pas à se rompre et à laisser échapper leur contenu formé d'une poussière jaune rougeâtre, qui se répand sur les plantes voisines, et qui est formée par les corps repro- ducteurs du parasite. C'est cette phase de la vie du champignon que les agri- culteurs désignent sous le nom delà rouille orancfée. Plus avant en été ou au commencement d'automne, la formation de ces pustules à contenu rougeâtre semble sensiblement diminuée, tandis qu'au contraire sur les plantes malades apparaissent de petits points proéminents, qui prennent l'aspect de petits coussinets bruns ou noirs et se limitent par des particelles épidermiques de la plante. Ces pustules, relativement assez grandes, laissent échapper, après rupture de leur membrane, une poussière noirâtre. Ces taches sont connues par les cultivateurs sous le nom de la rouille noire. Etude botanique du champignon . — Les taches que nous venons d'étudier sont causées par des altérations, que le mycélium provoque au milieu des cellules des différents organes qu'il attaque. Il importe donc de commencer par le mycélium. Le n\ycélium des Urédinées, observé pour la V^ fois en PUCCINIA GRAMINIS. 157 1839 par M. Léveillé, quand il est encore tout jeune, en état de tubes g-erminatifs, montre une certaine disposition pour s'étendre éi^alement selon toutes les directions. Les conditions de développement limitent cependant cette pre- mière tendance et l'obligent à se développer plutôt d'un côté que de l'autre ; plutôt du côté où la nourriture assi- milée abonde et les tissus livrent un passage plus facile à son chemin, que là où la nourriture est moindre et le pas- sage plus dillicile. Ce mycélium est composé de filaments cloisonnés, abon- damment ramifiés, qui ne s'étendent que dans les méats intercellulaires, et qui enveloppent les cellules de tous côtés sans y pénétrer ; dans quelques cas exceptionnels pour- tant, ils émettent quelques branches spéciales, qui pénètrent les cellules de la même façon que les suçoirs des Ustila- ginées et des Péronosporées*. Ces filaments mycéliens possèdent des contours irrégu- liers et des ramifications brèves ; leurs parois sont mem- braneuses et hyalines ; leur contenu, fluide, est pourvu de petites gouttes huileuses d'une couleur orangée assez pâle (fig. 19, B.). Le mycélium dans son développement ne respecte aucun organe aérien de la plante attaquée ; sur quelques points donnés beaucoup de ses branches s'entrecroisent, s'enche- 1. Charl. PloAvrigt, A Monograph of the British Uredineae and Ustilaginae , p. 5. London, 1889. 158 URÉDINÉES. vêtrent et constituent des stromas destinés à absorber les matières élaborées par la plante hospitalière. C'est à ces stromas surtout, que les décolorations extérieures corres- pondent ; c'est sur ces stromas aussi que naissent les spores^ dont la forme et la disposition varient suivant les phases du développement du champignon, comme nous allons le voir. A. Urédospores. Les Urédospores, appelées aussi spores d'été ou stylo- spores sont les premiers corps reproducteurs de la rouille qui apparaissent sur nos céréales. Elles sont formées rapi- dement et abondamment par le mycélium, et portées par des rameaux perpendiculaires qui naissent du stroma (d'où le nom de stylospores) : ces spores, qui forment le contenu des pustules rougeâtres, déchirent, à peine formées, l'épi- derme et se dispersent dans les champs. Détachées au moyen d'une aiguille des pustules qui les portent en grand nombre et examinées au microscope, elles se présentent sous forme de cellules elliptiques, allon- gées ou linéaires, entourées de deux membranes minces et incolores ; une externe, appelée exospore, portant des fines verrues, et une autre interne, endospore, lisse et pourvue de quatre points germinatifs (fig. 11, a). Leur intérieur est formé d'un protoplasme granuleux portant quelques gout- telettes jaunes ou orangées et leur dimension varie de 24 à 45 [j. de longueur sur 14 à 21 [j. de largeur. PUCCIMA GRAMINIS 1j9 Ces spores placées dans une g"Outte d'eau j:,^ermcnt déjà en moins de trois heures, en émettant à travers leurs pores de germination un ou deux: tubes mycéliens dans lesquels se ramasse tout leur protoplasme. Dans la nature, non seu- lement une goutte d'eau, mais tout simplement une atmos- phère ou un substratum humide suffisent pour les faire FiG. 11. — B: Fragment d'une pustule de la rouille, portant en a des urédospores et en b une teleutosiiore (d'après de Bary). germer. C'est ainsi que quand la pluie ou le vent portent ces spores de leur lieu d'origine sur uue feuille saine des céréales, elles arrivent, dans beaucoup de cas, à germer ; leurs boyaux germinatifs s'allongent et serpentent pendant quelque temps sur l'épiderme, sans cependant percer la cuticule et la membrane cellulaire, de façon que, s'ils ne 160 URÉDINÉES. trouvent pas d'ouverture stomatique dans leur chemin, ils périssent infailliblement. Dans le cas contraire, leur extrémité pénètre par la fente stomatique dans l'intérieur, c'est-à-dire dans la chambre sous-stomatique, où, surtout dans le cas des inoculations artificielles, il est très facile- ment reconnaissable par sa couleur d'un rouge orangé. De ce point il s'allonge rapidement dans les lacunes intercel- lulaires du parenchyme de la feuille, sous forme d'un mycé- lium décoloré à parois minces, qui enveloppe les cellules dans un épais réseau. Quelque temps après, la coloration jaunâtre du point infecté fait découvrir, même à l'extérieur, l'action funeste du mvcélium sur les tissus de sa victime. Ensuite, dans l'espace de 6 à 8 jours, si la saison est humide, et de 14 à 20 jours si elle est sèche, le mycélium forme par endroit, sous l'épiderme de la face supérieure ou inférieure de la feuille, des sortes de coussinets, qui produisent tous de même côté une infinité de petits rameaux perpendiculaires, très serrés entre eux, et un peu gonflés à leur extrémité . Chacun de ces gonflements s'accentue de plus en plus, se sépare du pédicelle au moyen d'une membrane transver- sale, acquiert une double membrane, et se transforme à une urédospore. Les urédospores, devenues mûres, soulèvent et font crever les cellules épidermiques, se dispersent dans l'air sous forme d'une fine poussière, et, en tombant sur une feuille de graminées, produisent de nouveau les phéno- mènes que nous venons d'examiner. Les choses peuvent PUCCINIA GRAMIMS. 161 se répéter ainsi, cinq, six, et jusqu'à huit fois, pendant la période de l'accroissement des céréales ; et puisque chaque spore se multiplie plusieurs centaines de fois dans chacune de ses générations, il est facile de comprendre pourquoi quelques pustules isolées de la rouille, ayant d'abord passé complètement inaperçues à l'œil du cultivateur, peuvent facilement infecter des champs de blé ou d'autres céréales. Si les conditions météorologiques, telles qu'une humidité constante avant que les blés montent en épi, viennent favo- riser cet état de choses, toute la récolte peut être compro- mise. Si au contraire, les journées se succèdent chaudes et sèches, le développement du mycélium, et par suite celui des spores, se trouve très ralenti ; les pustules contiennent un petit nombre de spores, ces dernières dispersées par le vent perdent vite leur pouvoir germinatif et les elTets de l'invasion sont beaucoup atténués. Quoi qu'il en soit, il résulte de ce qui précède, que les Urédospores sont des organes propagateurs par excellence, €t la cause principale des dégâts éprouvés par nos céréales, qui succombent vite sous leur action, surtout si les condi- tions extérieures assurent un grand développement à ces spores et permettent à leurs mycélia d'envahir démesuré- ment les feuilles et les jeunes chaumes, et s'opposer con- séquemment à l'accomplissement de leurs fonctions assimi- latrices. LovERDO. Les maladies cryplogamiques. 11 162 URÉDINÉES. p. Téleutospores. Les Urédospores, comme nous venons de voir, peuvent tuer entièrement les jeunes tissus; mais sur les feuilles adultes et sur les nœuds déjà lig-nifîés et pauvres en suc du chaume, le mycélium se développe avec moins de vig'ueur, et forme, à la même place que les Urédospores, des spores d'une structure plus solide, qui passent l'hiver en repos; ce senties Téleutospores. Tandis que les Uré- dospores n'ont qu'une seule cellule, les Téleutospores sont bicellulaires, et leurs deux cellules forment ensemble un corps obovale dont les extrémités sont lég'èrement effilées. Elles possèdent une membrane épaisse et brune, et sont implantées sur des pédicules claires, qui ne se détachent pas des spores ; elles mesurent 34 à 60 y. de longueur, sur 12 à 22 de largeur, et leur pédicule les égale à peu près en dimension (fig. 11 />); elles possèdent deux pores germina- tifs très distincts, un pour chaque cellule. Dans le courant de l'été, les plantes présentent souvent réunies dans une même tache de rouille des Urédospores et des Téleutos- pores; en automne ces dernières prennent le dessus, forment des stries noirâtres tout le long des entre-nœuds et des feuilles, et crèvent l'épiderme, tout en restant soli- dement attachés sur leurs pédoncules. Enfin les Téleutos- pores de Plie. Graminis sont dépourvues de paraphyses^ qui sont des spores demeurées stériles. PUCCIMA GRAMINIS. 103 Avec les Téleutospores liait la période annuelle de végé- tation du mycélium. C'est à ce fait du reste que leur nom fait allusion (xcXsuTaTo; =: final). FiG. 12. — Téleutospore germant : a. teleutospore, h. sterlgmate, portant une sporidie (d'après de Bar y). Ces Téleutospores ont besoin d'une période de repos avant de germer. C'est ainsi que, pendant l'hiver, exposées à Faction de Thumidité et disséminées même directement 164 URÉDLNÉES. sur l'eau, elles ne germent point. Quand cette période est passée, c'est-à-dire au printemps, les spores poussent un filament promycélien de chacun de leurs pores de germi- nation . Ce proniycélium se cloisonne, se subdivise à son extrémité en un certain nombre d'articles, chacun desquels forme latéralement un petit rameau grêle, sterigma,te {fig. 1*2, b.), bientôt terminé par une spore secondaire ou sporidie (fig. 12). Le vent enlève facilement ces sporidies légères et les répand sur les différentes plantes du champ. Tombées sur une feuille de blé ou de seigle, ou de toute autre graminée, ces sporidies, au lieu d'avancer dans leur développement, périssent inévitablement. Avec la formation de sporidies les Téleutospores finissent leur rôle, qui consiste essentiellement à conserver l'espèce pendant l'hiver. Maintenant il faut qu'un nouvel hôte, qu'un autre substratum s'y offre pour que ce parasite singulier puisse accomplir tout le cycle de son développement. y. et S. Spermaties et Acidiospores. Les petites sporidies ne peuvent continuer le développe- ment de la plante que si elles tombent sur les jeunes feuilles de lépine-vinette [Berherls vuJgaris L.) ou de quelques autres plantes de la même famille, que nous mentionnerons plus tard. Quand le boyau germinatif trouve la plante qui lui convient, il traverse les parois de Tépiderme et PUCCINIA GRAMIMS 165 pénètre à l'intérieur de cette plante. Là il développe son mycélium rameux, qui s'étend entre les cellules et le? tissus de la feuille de Berheris et envahit quelquefois les fleurs et les jeunes fruits. Bientôt sur les points infectés apparaissent de petits gonflements, sortes de pustules concaves sur la face inférieure et convexes sur la partie supérieure de la feuille. Ces ampoules punctiformes et brillantes, du côté supé- rieur, jaunes et irrégulièrement disséminées sur le côté opposé, crèvent au bout d'un temps assez court et forment alors de petites coupes remplies d'une poudre rougeàtre. C'est sous cette forme que le cryptogame porte le nom de VjEcidium Berberidis. Jusqu'à ces derniers temps, on considérait le genre yEcidium comme renfermant un groupe naturel et claire- ment défini d'espèces qu'on constatait sur les feuilles ou les tiges de l'épine-vinette, du groseiller, de la renoncule, de l'anémone, de l'asperge, de l'ortie, etc. M. de. Bary démon- tra, par des essais d'inoculations, artificielles, que l'^^ci- diam n'est qu'une forme transitoire du champignon de la rouille et un résultat de développement des sporidies des Téleutospores de Pue. graminis dans les organes de l'épine-vinette, pour le cas qui nous occupe. D'autres expé- rimentateurs ont confirmé ces expériences et aujourd'hui il n'existe aucun doute à cet égard. Le développement de ces deux sortes d'organes n'est pas simultané. Ce sont d'abord les pustules punctiformes 166 URÉDIXÉES. supérieures, ou spermogonies, qui apparaissent, tandis que celles inférieures, ou xcidiums, leur succèdent quelques jours après. Les spermogonies et les aecidiums présentent au micros- cope une structure caractéristique. Une coupe de la feuille malade de Berheris nous apprend d'abord que la structure anatomique de cette feuille n'est pas beaucoup modifiée. L'épiderme, en effet, de ses deux faces n'est point changé dans sa structure et la couche de cellules en palissade est à peine un peu plus haute qu'à l'état sain ; mais, par contre, le contenu des cellules est désorganisé et se com- pose de masses granuleuses et de gouttelettes huileuses, en partie incolores, en partie jaunes ou rougeâtres, issues des grains de chlorophylle et du plasma cellulaire. A la partie supérieure de la feuille en question, on observe les spermogonies plongées dans son parenchyme. Elles ont la forme d'une poire dont les parois sont formées par un réseau serré de filaments mycéliens desquels s'élèvent de très fins pédoncules, ^n poils étroitement comprimés, qui se dirigent vers la partie centrale de l'organe. Ces poils sont très ténus; ceux qui s'implantent à la partie supérieure de la spermogonie sortent au dehors comme un pinceau délicat (fig. 13, a.). Ces filaments si minces, appelés aussi sterigmates^ s'étranglent à leur extrémité libre et produisent des cellules globuleuses extraordinairement petites. Ces cellules sont des spores ou spermaties . Au commencement de leur for- PLCCI.MA GRAMINIS. 167 mation, elles ne se détachent pas de leur pédoncule, mais elles se forment, les unes sous les autres, de façon à consti- tuer un petit chapelet. Cependant, elles ne tardent pas à se séparer et à s'accumuler en grand nombre dans la cavité FiG. 13. — Section transversale de la feuille da Berberis vulgaris ; a, a, a spermogonies ; h, h œcklium à peridium bien distinct (d'après De Bary). de la spermog'onie. A la maturité de cette dernière, les spermaties sont rejetées dans une masse mucila^ineuse incolore et transportées, grâce à leur extrême légèreté, à des distances considérables. Les spermaties ne paraissaient pas vouloir germer. M. Tulasne, qui fut le premier à signaler ces fructifications chez les Ascomycètes ^ devant Timpossibilité d'obtenir 1. Tulasne, Comptes rendus de l'Académie des sciences ^ t. XXXII, 1851. 168 URÉDINÉES. leur germination, leur avait attribué un rôle d'org-anes mâles et les avait désig-nés sous ce nom. M. Max Cornu, dans un travail important \ a émis Tidée quelesspermaties sont des spores asexuées et propres, grâce à leur taille réduite et leur masse presque impondérable, à la dissé- mination des espèces qu'elles représentent. Le même auteur a démontré aussi que leur g-ermination se produit dans des milieux spéciaux pour chaque espèce et qu'elle commence pour les Urédinées par un petit bourgeonnement donnant naissance à des spores secondaires ou sporidies. Cependant M. Cornu n'a pas pu les suivre loin dans leur développe- ment et, d'autre part, n'a pas même constaté la germination de beaucoup d'entre elles. Une objection pouvait en naître, c'est-à-dire que ces phénomènes de germination constatés par M. Cornu ne fussent que quelque chose d'analogue à ceux que l'on observe sur les grains de pollen des pha- nérogames. M. Brefeld, tout en suivant la voie tracée par M. Cornu, a pu, dans ses liquides nutritifs spéciaux, non seulement constater la formation des boyaux germinatifs chez les spermaties, mais même les voir reproduire par leur déve- loppement complet les fructifications ascosporées de quelques Ascomycètes'^. Nous-mêmes, nous avons pu faire germer les spermaties 1. Cornu, Reproduction des Ascomjcètes (Annales des sciences naturelles, 6« série, t. III, 1876). 2. A'^oir ci-après les Généralités sur les Ascomycètes. PUCCIMA GRAMIMS. 109 de la Puccinie en question, après les avoir laissées séjourner quelques jours dans les solutions nutritives inédites employées par M. Brefeld. Nous avons vu ces petits corps gonfler considérablement et produire un tube grêle, dont le développement fut malheureusement étouffé par les saprophytes qui envahirent en grand nombre notre culture. Il est, en effet, très difficile d'obtenir des cultures pures. Cette même difficulté n'a pas permis jusqu'ici à M. Brefeld de suivre la destinée de ces filaments g-erminatifs. Néan- moins cet auteur rapporte ^ avoir observé la germination des spermaties de Puccînia graminis, de P. Trngopocjonis , de P. coronata, etc . , commençant par un fil délicat et mince qui grossissait et formait bientôt un filament mycélien con- tenant des gouttes d'huile colorées en rouge orangé, qui sont si caractéristiques pour les champignons de la rouille. En attendant que des nouvelles expériences viennent nous préciser plus rigoureusement le développement de ces organes, nous pouvons dès aujourd'hui les considérer comme étant dépourvues de toute faculté sexuelle et desti- nés plutôt à la reproduction du parasite. Remarquons ici que le fumier ou les terres humectées et riches en matières organiques se chargent de faire dans la nature ce que nous faisons avec les liquides nourriciers dans nos laboratoires. Sur la- face inférieure de la feuille, les branches du 1. Loc. cit., Heft. VII et VIII. 170 URÉDINÉES. mycélium se pelotonnent également, se serrent de plus en plus et forment des tubercules de pseudo-parenchyme, enveloppés par une couche de minces filaments. Plus tard ce tubercule perce Tépiderme et se trouve ainsi formé d'une paroi de cellules hexagonales, appelée peridium^ tandis que le fond est occupé par une assise de cellules allongées qui constitue la partie claire de notre cecidium b (fig, 13) et sur lesquelles sont plantées des files de spores semblables à des chapelets. Ces spores naissent du sommet à la base ; d'abord polyédriques par leur action réciproque, elles s'arrondissent plus tard, se détachent et s'échappent dans l'air par l'ou- verture de la coupe. Mûres, elles sont revêtues d'une double membrane assez épaisse, lisse, pourvue de quatre pores ger- minatifs et contenant un protoplasme granuleux, d'une cou- leur orangée ; elles germent dans une atmosphère humide ou dans une goutte d'eau, assez vite, et donnent naissance à un boyau germinatif, lequel n'est plus capable de pénétrer les feuilles de Tépine-vinette et produire les pustules de ïœcidium ; il n'est susceptible d'un développement ultérieur que s'il tombe sur une céréale ou sur une graminée qui lui soit propre. Dans ce dernier cas seulement, les filaments- germes pénètrent par les stomates dans l'intérieur de la feuille, s'y développent en un mycélium qui, après une croissance de 8 à 14 jours, selon les cas, produit des bourre- lets linéaires à spores orangées ou Urédospores, que nous avons décrits tout d'abord. Nous voici revenus à notre point de départ. PUCCIMA RUBIGO VER A. 171 L'étude de ce champignon nous apprend le rôle impor- tant que Tépine-vinette joue dans l'existence de la rouille; le chapitre des remèdes nous dira les conséquences pra- tiques qui en découlent. En tout cas, il est important de noter que les Urédos- pores et Téleutospores de cette espèce attaquent, outre les variétés cultivées du blé, de l'orge, du seigle et de l'avoine^, d'autres graminées, telles que le chiendent [Triticum repeus)^ la flouve [AnihoxanthuTn]^ et différentes autres espèces des genres Agrostis, Aira, Alopecurus, Briza,, Poa, DactyUs, Phleiiin, Agropijrum, Festaca, Loliiim^ etc., et que les éecidiums ne se développent pas seulement sur l'épine-vinette, mais aussi sur d'autres Berberidées, telles que la Berheris aristatay espèce européenne, la Mahonie à feuilles de houx [Mahon. acquifoJium)^ plante exotique cultivée dans les jardins, le Berheris canadensis, altaicae, Neuhertii, carolinae, etc. 2. Puccinia Rubigo vera. (D. C. ) Wint. Die Pilze, p. 207. (Rouille linéaire.) Synonymie. 1815. — Uredo Rubigo vera. D. G. Flore Fr. VI, p. 83. 1848. — Tricholosis Rubigo vera. Lév. Diction. Univ. d'iiist. nat. XII, p. 785. 1. D'après INI. Garovaglio cette espèce attaque, très vraisemblable- ment, aussi le riz. (Archivio trien., v. 1. Milano, 1874.) 172 URÉDINEÉS. 1852. — Puccinia striiformis. Westend. 4, Not., p. 10. Bull. Acad. Belgicpie. 1866. — Puccinia straminis. d. Bary. Montasber. der Berl. Akadeniie. 1885. — Puccinia Asperifolii. (Pers.) Wettst. in Verhandl. Zool.bot.Gesells.Wien. p. 158. 1801. — j^cidiuni Asperifolii. Pers. Synopsis fung. p. 208. 1818. — ^cidium Lycopsidis. Desv. Observ. 1. p. 97. 1824. — Cœoma Asperifolii. (Pers.) Schlechtend. Flor. Berolinens. II. 1824. — Cœoma Ruhigo. Link. in L. Sp. pi. II, p. 4. 1828. — Cœoma Boragineatum. Link. in L. Sp. PI. YI, p. 83. 1876. — j^cidium Symphyti. Thûm. in Oest. Bot. Zeitung. p. 15. 1878. — uEcidium Pulnionarise. Thûm. Pilz. SilDir. II Beih n. 158, in Bull. Moscou. 1879. — j^cidium Lithospermi. Thûm. m Oest. Bot. Zeit. no 11. Exsiccata. Fuckel., Fung. rlien. 274, 321, 2516. Rabh. Herb. mycol. 288, 365. Rabh. Fung. Europ. 198, 1086, 1478, 1600. 2386. — Thûmen. Fung. Austr. 84, 85, 103, 395, 731, 846, 1023. Thûm. Mycoth. 230, 831, 1123, 1425, 1521. — Briosi e Cavara. m, 60. Caractères extérieurs de la maladie. — Le Puccinia Ruhigo vera présente les mêmes phases de développe- ment que Tespèce précédente et offre aussi, sur les grami- nées surtout, des caractères extérieurs presque identiques. PUCCIMA RUBIGO VERA. 173 Les taches orangées forment des bandes étroites, parallèles aux nervures des feuilles et semblables en forme et en cou- leur à celles de la puccinie des graminées. Ces taches finissent aussi par crever Tépiderme et laisser échapper leur contenu sous forme d'une poussière rougeàtre. La rouille noire se présente aussi sous le même aspect, sinon que Tépiderme, au lieu de crever, couvre pendant longtemps les taches noirâtres. Fis. 14. — Deux feuilles de la Buglosse officinale montrant les aecidiums (a, b, b) du Puccinia Rubigo vera en différents états de développement. (D'après nature.) Ce caractère distinctif n'est pas toujours suffisant et dans beaucoup de cas il faut recourir au microscope si on désire se fixer sur la sorte de rouille qui envahit la culture. 174 urédinées. Cependant le Pue. Rahicfo vera., loin de choisir l'épine- vinette pour compléter le cycle de son développement, va chercher un grand nombre de mauvaises herbes qui pullulent dans nos champs et qui appartiennent toutes à la famille des Borrag"inées. Là il achève ses formes en provoquant des altérations très caractéristiques. Sur les points infectés, la feuille grossit, se colore d'abord en jaune, puis en rouge foncé (fîg. 14, a.), son épidémie se crève et laisse passer de petits cylindres proéminents, distinctement visibles, formés par les bords de Tenveloppe de Tsecidium et remplis d'une poussière rougeàtre (fig. 14, b, b.). Etude botanique du champignon. — Le Puccinia Riibigo vera offre beaucoup d'analogies avec le Pac. (jraminisy aussi bien dans la succession des générations que dans Vheteroœcie, Néanmoins la différence dans la dimension de ses formes et dans la nature de quelques-uns de ses substratiimsle distingue nettement de l'espèce précédente. Donc ici, pour ne pas nous répéter, nous nous limiterons à signaler ces différences. Son mycélium ne présente rien de particulier. Les Uré- dospores qu'il forme sont elliptiques ou sphériques ; elles présentent à peu près les mêmes dimensions que celles de la Puccinie précédente et leur exospore est aussi verru- queux (fig. 15), de sorte que la détermination de cette espèce par sa forme urédosporée ne peut pas être certaine. Le Paceinia Rahicfo vera des céréales peut cependant PUCCIMA RUBIGO VERA. 175 être facilement ditTérencié et reconnu par ses Tèleuto- spores. Elles sont à peu près aussi longues, mais plus larg-es, que celles de l'espèce précédente ; leur exospore est plus grosse ; leur forme plus irrégulière, car elles se déve- loppent et restent sous Tépiderme ; et leur pédicelle relati- vement très court (fig. 15). Enfin un dernier caractère distinctif consiste dans la présence des paraphyses (voir la section transversale de la Hg. 15;, dont le Pue. (jraminis est privée. V-^' FiG. 15. — Puccinia Ruhigo veva. Urédospores et Téleutospores. Adroite une section transversale d'une feuille d'avoine montrant un groupe de téleutospores développées sous l'épiderme. (D'après Cavara.) D'après M. Bolley, ces filaments intercalés entre les Téleutospores ne sont pas des paraphyses proprement dites, c'est-à-dire des Téleutospores atrophiées et stériles, mais simplement des expansions en direction verticale de 1 hy- ménium de la base. Quoi qu'il en soit, ces productions paraphysomorphes n'existent pas moins et ne cessent pas de former un caractère distinctif puissant entre les deux 176 URÉDINÉES. espèces. La germination des Téleutospores (fîg. 16) ne pré- sente rien de particulier. Les sporidies de ces Téleutospores, ainsi que celles de la Puccinie précédente, ne peuvent pas se développer sur les céréales. Dans ce cas, le phénomène de rhétéroœcie, soupçonné et démontré par le même M. de Bary, se montre clairement. En 1866, ce savant distingué remarqua que les sporidies formées par la germination des FiG. 16. — Piiccinia Ruhigo vera. Téleutospores en germination ; g, co- nidie ou sporidie. — Grossis. 300 d. (D'après de Bary.) Téleutospores ne pénètrent point dans les feuilles des gra- minées. La découverte relative au développement du Puc- cinia graminis lui laissa présumer qu'il ne s'agissait point d'un fait isolé et que les germes en question pourraient s'introduire dans un autre genre de plante dicotylédone PL'CCINIA RLBIGO VERA. 177 pour y donner naissance à quelque secidium. « Mais quelle « devait être cette plante, dit-il', je ne pouvais invoquer « pour la découvrir ni expérience, ni notion acquise ; <( toutefois une réflexion devait me guider dans cette « recherche, il me fallait penser tout d'abord aux plantes « qui nourrissent un .-Ecidium à l'exclusion d'Uredo et (' de Téleutospores, et qui ont en outre coutume de vivre « dans le voisinage des graminées habitées par le Pue. « Straminis . Je pouvais donc choisir entre les Berberis, « les Ramnus, YUrtica, Taraxacam, Ranunculus, An- <( chusa offîcinaUs, etc., toutes plantes sur lesquelles on <( observe des œcidiums plus ou moins distincts. M'étant « donc procuré des feuilles fraîches, jeunes, mais bien « développées de chacune de ces plantes et arbustes, j'y « semai le même jour des sporidies de Pac. Straminis. « Les germes que donnèrent ces corpuscules ne pénétrèrent <( dans aucune des feuilles, si ce n'est dans celles de Y j.\n- « chusa offîcinaUs (Buglosse officinale). Quarante-huit « heures après l'ensemencement, une multitude des germes <( plongeait dans la cavité des cellules épidermiques de ces « feuilles. Six jours plus tard, des taches pâles, blanchâtres « se montrèrent là où les sporidies avaient été déposées et « le parenchyme de la feuille était aux mêmes places tout « pénétré de mycélium très rameux qu'on reconnaissait ■« aisément pour être celui d'une Urédinée ; entin, le trei- 1. Monatsher. der Berlin. Akad., 1866, p. 205-215. LovERDO. Les maladies cryptoçiamiqnes. 12 178 UREDINEES. « zième jour après le commencement de Texpérience, les « spermogonies d'œcidium étaient déjà parfaitement déve- « loppées sur les taches en question. » Ces expériences, exécutées d'abord sur des feuilles de Buglosse détachées et mises sous cloche, furent ensuite répétées par le même auteur sur les cotylédons de quatre jeunes plantes de Lycopsis arvensis élevées en pot. Là le phénomène s'est reproduit plus distinctement encore. FiG. 17. — Coupe schématique d'une feuille de Biiglosse officinale, pré- sentant en a a des spermogonies et en h un aecidium du Puccinia Ruhigo ver a. Les spermogonies et les œcidiums s'y forment de la même façon que pour la Puccinie précédente, et ils ont une forme analogue (fîg. 17). Aussitôt que les j^cidiospores obtenues par M. de Bary sur le Lycopsis furent mises à germer sur les feuilles de jeunes plants de seigle, élevés en pot, il s'en est suivi le développement d'un Ureclo qui, sept ou huit jours après^ PUCCINIA RUBIGO VERA. 179 donna naissance à des Urcdospores mûres. La végétation du champignon demeura circonscrite aux feuilles ensemen- cées et des exemplaires de contrôle plantés dans les mêmes pots que les premiers, mais laissés purs de toute infection, restèrent sans parasite. Une des plantes de seigle artificiellement infectée dixci- diiim montra, à la place même qui en avait reçu les spores, des sores téleutosporiques caractérisés de Pue. Ruhigo ver a. Ce qui précède démontre évidemment que le Pue. Ruhigo vera est un parasite liétéroïque. Il montre son Uredo et ses Téleutospores sur les Graminées et il s'y multiplie par rUredo toujours identique avec lui-même. L'œcidium, au contraire, issu de la germination des sporidies des Téleu- tospores et qui est une part intégrante de la Puccinie en question, n'apparaît que sur les Borraginées, seules capa- bles de le nourrir. Fait digne de remarque : le mycélium de cette espèce hiverne parfaitement, sans mourir, dans le parenchyme des feuilles du blé. L'yEeidium du Puccinia Ruhigo vera croît indifférem- ment aux dépens de plusieurs espèces de Borraginées, même de genres différents ; nous en citerons les princi- pales : la Bourrache officinale (Rorrago officinalis), la Buglosse officinale et celle des champs [Anehusa offici- nalis et arvensis)^ la Lycopode des champs [Lycopsis arvensis)^ la Gonsoude tubéreuse et officinale [Symphytum 180 URÉDIXÉ&S. taherosum et officinale), la Nonnée brune [Nonnea pulla), le Gremil des champs [Lithospermium arvense), la Vipé- rine commune [Echium vulgaris), la Pulmonaire [Pulmo- naria offcinalis moUis), la Gynoglosse officinale [Cyno- glossum offîcinalis), la Gérinthe [Cerinthes minoris et alpinus], etc. Les Urédospores et Téleutospores, au contraire, se développent sur les graminées, comme le Blé, le Seif^^le, l'Avoine, le Vulpin [Alopecarus), TAgrostide [Agrostis), le Brome [Bromus), la Fétuque [Festuca)^ le Houlque [Hiilcus), la Keulerie [Kœleria), etc. M. Korn ^ a fait une variété simplex pour le Pucciuia Rahigo vera qui croît sur l'Orge, qui a été tour à tour spé- cifié sous le nom de Pucciuia anomala Rostr. -^ et Pucci- nia Horclei Fuck. ^. L'espèce Ruhigo vera fut constatée presque sur toute l'Europe et l'Amérique du Nord ; la variété simplex seule- ment en Allemagne. 3. Puccinia coronata. Corda. Icon. Fung. 1, p. 6, t. III. (Rouille couronnée.) Synonymie. 1817. — Puccinia sertata. Preuss. D. G. Flore Franc, t. 3. 1. Kôrn. in Landwissensch. und Foj'sUvissejisch. Zeitiing. 1865, n. 50. 2. Rostr. in Thûmen. Mycoth. Univers, n. 831. 3. Fuckel. Symb. II, p. 16. PUCCIMA CORONATA. 181 1888. — PucciniaUhainiiii {Gmc\).Wellsi.inYeThd. Wien. 1789. — jEcidium Bhamni. Gmel. in Linné Syst. nat. II, p. 1462. 1801. — jEcidiiim Crassum. Pers. Syn. Fung. p. 208. 1803. — Mcidium Frangulx, et ^cidiiim Cathartici. Schiim. FI. Saell. II, pag. 225. 1815. — JScidiian irre^ulare. D. G. Flore Fr. II, o p. 245. 1824. — j^cidium elongatuin. Link. Spec. IL pag. 63. 1833. — JEcidium poculi forme. Wallr. Flora Crypt. Germ. p. 287. Exsiccata. Fuckel. Fung. Rhen. 277, 322. Rabhen. Herb. mycol. 192, 290, 681. Id. Fung. Europ. 692, 1980, 2174. Thûm. Mycoth. 288, 325, 933, 1124. Schweiz. Kryptog. 313. Cette espèce, moins fréquente que les précédentes, forme sur les deux faces des feuilles de Vavoine et quelquefois de Vorge d'abord des taches orangées lancéolées ou linéaires, puis des bandes noires assez larges entre les cordons des faisceaux fibro-vasculaires. Les Urédospores sont aiguillonnées, irrégulièrement sphériques ou ovales, plus petites que celles des espèces précédentes : 19 à 28 |j. de longueur sur 16 à 21 \x. de largeur. Les Téleutospores restent pendant longtemps sous l'épi- 182 UREDINEES. derme et possèdent un pédicelle bien court ; elles se carac- térisent par des protubérances particulières, disposées le plus souvent en couronne et portées par la loge supérieure de la spore biloculaire (fig". 18), Ces excroissances consti- tuent un caractère moins sûr qu'on ne le croit généralement. Si elles sont, en effet, normales, elles ne sont pas toujours exclusives pour cette espèce. C'est ainsi que dans certains cas on les retrouve chez le Puccinia Ruhigo vera, provenant, sans doute, de l'emboîtement de la loge supérieure des Téleutospores dans les espaces laissés entre les cellules épidermiques. I/embarras qui en découle pour la distinc- FiG. 18. — Trois Téleutospores du Puccinia coronata, fortement grossies (d'après nature.) tion de ces deux espèces par leurs formes téleutosporiques se complique encore plus si le Pue. Rahigo vera, comme il arrive quelquefois, est privé de ses fausses paraphyses. Cependant, dans la plupart des cas, la distinction entre ces deux espèces est possible. La biologie de cette espèce a fait aussi l'objet des recherches de M. de Bary. Ce savant démontra que les PUCCINIA SORGHI. 183 Téleutospores de Puccinia coronata germent après la fin de Thiver de la même manière que celles des espèces voi- sines et que leurs sporidies, d'une teinte pâle de jaune orangé, ne font pénétrer leur tube germinatif que dans 1 epiderme des jeunes feuilles de la Bourdaine (Frangula vulgaris), où il donne naissance à un œcidiiun (^^îcidium, Rhamni. Gml.). Le même auteur a aussi prouvé que les eecidiospores polygonales, verruqueuses et orangées, for- mées sur les feuilles de la Bourdaine, n'attaquent point le hlé et le seigle, et ce n'est que sur Y avoine qu'elles conti- nuent leur cycle évolutif. Kl On sait que Y /Ecidium du Puccinia coronala croît indifféremment sur les feuilles, les pétioles, le calice et les fruits non mûrs du Nerprun (Rhamnus catharticus) et de la Bourdaine (Frangula vulgaris) et que ses urédospores et téleutospores vivent sur Y avoine eiYorge, ainsi que sur un certain nombre de plantes analogues à celles que choisissent les formes correspondantes du Puccinia Ruhigo vera. Cette rouille, qui pourrait être désignée sous le nom de la rouille couronnée, fut observée dans presque toute l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Afrique septentrionale. II. PUCCINIES HOMOIQUES. 1. Puccinia Sorghi. Schwein. North Amer. Fnngi, pag. 295, No 21910. (Rouille du maïs.) Synonymie. 1815. — Ruggine del grano turco. Carradori in Giorn. fis. Pavia, vol. VIII. 184 URÉDINÉES. 1840. — Uredo zeœ. Desmaz. in Annal. Scienc. Nat. p. 182. 1844. — Puccinia Maydis. Béreng. in Atti XI Riun. scienz. ital. in Milano, p. 475. 1845. — Puccinia arundinaceayds. maydis. Cast. Catal. des plantes aux environs de Mar- seille, I, p. 199. 1845. — Puccinia Zeœ. Béreng. in Klotzsch Herb. niycol. Centur. X\I, suppl. Exsiccata. Bad. Krypt. 605. Rabenh. Fungi Europ. 183, 1688, 2172. Thûm. Fung. Austr. 230, Thûm. Mvcoth. 231. Pass. Erbario crittog. italiano, 1204, Briosi e Gavara I, 7. Garradori, le premier, a fait connaître cette espèce et Ta décrite sous le nom de rouille da Maïs dans un mémoire lu à la Société des Georgophiles de Florence et publié dans le Journal de Physique, etc., de Pavie. Schweinitzet Desma- zières la spécifièrent plus tard. Bérenger, et après lui Pœtsch, Saccardo et Rabenhorst donnèrent successivement à cette espèce des noms différents, sans sembler connaître l'exacte description donnée par Garradori et revendiquée plus tard par MM. Garovaglio et Pirotta ^ . Le Puccinia Sorghi présente des caractères extérieurs analogues à ceux de la rouille commune des graminées. De petites taches, d'abord jaunâtres, puis devenant 1. Archivio del lahorat. di Botanica crittogam. pressa la J\. UniK'ers. di Pai'ia, vol. II et III, p. 41. Milano, 1879. PUCCIMA SORGHI. 185 rouo-es, précèdent la formation de petits coussinets oblongs ou linéaires. Ces coussinets font vite crever Tépiderme qui les couvre, et mettent en liberté la masse des iirédospores qu'ils contiennent. Ces dernières, quand elles sont mûres, possèdent des contours aig-uilionnés et une couleur rouge foncée. Leur forme est sphérique, elliptique ou ovale et leurs dimensions varient de 23 à 28 a de longueur sur 20 à 26 a de laro^eur. Les Urédospores, après avoir multiplié le champignon pendant l'été, cèdent leur place aux Téleiitospores, qui se manifestent aussi sous forme de petits coussinets d'une couleur foncée, couverts pendant longtemps sous Tépiderme. Examinées au microscope, elles apparaissent sous une forme en massue ou elliptique ; elles sont rétrécies au mi- lieu, arrondies à la base, pointues et rarement rondes à l'extrémité et lisses aux contours. Cestéleutospores, carac- térisées par une couleur châtain-foncé et une dimension qui varie entre 28 à 45 a de longueur sur 12 à 17 u. de largeur, sont supportées par un long et fort pédicelle per- sistant et moins coloré que la spore. La rouille du maïs rentre dans le groupe des Puccinies imparfaites. Au printemps, en effet, les sporidies de ses téleutospores, en germant sur les feuilles du maïs ou du sorgho, reproduisent la forme aredo, sans que la formation d'un œcidium soit nécessaire. Il y a donc, à côté de Vho- moœcie ou homoxénie, une suppression de formes, un manque d'œcidies et de spermogonies. 186 URÉDINÉES. Le Puccinia Sorcfhi ne fut que très rarement accusé comme auteur de graves dégâts ; néanmoins, on le ren- contre très fréquemment sur les maïs ; on peut même dire qu'il est rare de trouver des champs de cette culture entiè- rement exempts du parasite en question. Ce champignon a été constaté jusqu'ici en France, Italie, Autriche, Allemagne et Portugal, ainsi que dans l'Amé- rique du Nord, dans l'Amérique du Sud et au S.-E. de l'Afrique. 2. Puccinia purpurea. Cooke in Grevill. VI, p. 15. Cette espèce a été observée sur le sorgho aux Indes orientales. Elle diffère de la précédente par la forme et la dimension de ses Urédospores, qui sont lisses et ovales et qui mesu- rent 35 a de lonçrueur sur 25 à 30 u. de largeur. Les Téleu- tospores aussi sont caractéristiques ; brunes et d'une forme ovale-allongée, elles possèdent une loge supérieure hémi- sphérique et une loge inférieure presque conique. Elles sont longuement stipitées ; leur dimension varie de 40 à 45 a de long-ueur sur 22 à 25 a de largeur. Ce champignon, que nous sachions, n'a pas été constaté en Europe. B. Genre Uredo. Pers. Le genre Uredo peut être regardé comme occupant une place provisoire parmi les Urédinées. Il contient, en effet, UREDO GLUMARUM. 187 les espèces qui nous sont seulement connues sous leur forme urèdosporée . M. Langerheim a attribué à ce genre le parasite qu'il a découvert dernièrement sur la vigne en Amérique [Uredo Vialse). L'espèce qui nous intéresse c'est 1' Uredo glumarum. Rob. in Desmaz. Exsic. fasc. XXIII. (Rouille des glumes). Exsiccata. Desmaz. Les Pi. cryptog. de Fr. 1076. Westend. herh. cvypt. belge. 568. Thûm. Herh. myc. œcon. 1 . h'Uredo glumaram vient dans l'intérieur et plus rare- ^i4 &. C FiG. 19. — A. Une glume du blé un peu grossie et aUeinte de V Uredo ghtmarnm. B. Mycélium du champignon. C. Urédospores grossies 580 diam. (D'après nature.) ment à l'extérieur des glumes et des balles du blé, et quelquefois aussi sur les arêtes et sur le grain. Il s'y mani- 188 URÉDINÉES. feste par des pustules rougeâtres, arrondies ou un peu allong-ées et convexes (fig. 19, A.). Ces pustules, d abord assez écartées les unes des autres, deviennent plus tard confluentes et impriment aux épillets une physionomie particulière: indépendamment delà teinte jaune qui s'aper- çoit à travers les balles et lesglumes, celles-ci s'écartent du grain, et le grain lui-même est plus gros. Le champignon apparaît ordinairement quelque temps après la floraison, et attaque quelquefois un seul épillet dans un épi, d'autresfois deux ou trois, d'autresfois, enfin, un plus grand nombre. En empêchant les organes atteints de se développer, ce petit parasite nuit considérablement à la formation de l'épi, et par suite des grains. Le contenu des pustules vu au microscope se montre formé de spores sessiles globuleuses ou légèrement ovoïdes, lisses, d'un jaune orangé des plus vifs. Le blé rouillé est plus sujet au développement de cet ureclo qu'il n'a été constaté jusqu'ici en France, en Belgique et en Angleterre. M. de Toni indique aussi comme habitat de ce champi- gnon les semences du maïs. CONDITIONS DU DÉVELOPPEMENT DES ROUILLES. Nous avons cru pouvoir réunir dans le même chapitre les conditions de développement de différentes espèces à cause des grandes analogies qu'elles présentent entre elles. CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT DES ROUILLES. 189 Les conditions de développement d'une maladie sont toujours utiles à connaître. Elles découlent de la manière de vivre du parasite, qui provoque la maladie même, et doivent servir, par conséquent, de critérium aux procédés qu'on doit employer pour la combattre. Ces conditions varient avec la nature du champig-non, mais elles peuvent se résumer presque toujours dans ces simples expressions : bon étd.t des germes ou spores, chaleur et humidité suffi- santes, hôte offrant un suhstratum convenable. Il va de soi que le degré de chaleur et la quantité d'humidité varient d'une -espèce à l'autre, et que les différents parasites atta- quent les plantes à des périodes de croissance différentes. Néanmoins, l'ensemble des conditions énoncées ci-dessus se lie toujours intimement à l'existence et à la marche de la maladie, tandis que la suppression d'une quelconque de ces conditions, provoquée par l'action de l'homme (état caus- tique des spores, empoisonnement du substratum, cas du Peronospora, etc.) ou par l'intervention de la nature (séche- resse prolongée, etc.), entraînera toujours la suppression de la maladie. Mais comme en pratique la suppression complète de l'un de ces facteurs n'est pas réalisable, on arrive, tout au plus, à atténuer ou annuler les effets de la maladie, tout en permettant à l'espèce qui la provoque de se perpétuer à travers les âges. Quant au cas de la rouille, les choses se modifient un peu, grâce à Thétéroœcie des espèces qui la provoquent. Quoi qu'il en soit, en partant des ^cidiospores dévelop- 190 URÉDINÉES. pées sur répine-viiiette, les Borraginées, ou les Rhamnées, nous aurons à constater que la chaleur et lliumidité requises pour leur germination, et que des tissus riches en matières protéiques pour leur développement ultérieur, sont indis- pensables. Si ces conditions se réalisent, la formation des Urédospores est assurée. Celles-ci, à leur tour, exigeront le prolongement de ces conditions pour leur propagation. On remarquera la prédilection que la rouille orangée montre pour les boutons floraux, les jeunes organes, et, en général, pour les variétés d'une végétation exubérante. Ce fait, ainsi qu'on le verra par la suite, ne reste pas sans conséquence pour la pratique agricole. Les plantes altérées par d'autres maux, tels que la verse, le charbon, la carie, etc., paraissent plus sujettes à l'attaque de cette rouille, qui s'y développe avec beaucoup de vigueur. Les Téleutospores, qui ordinairement succèdent à la rouille orangée, ne demanderont qu'au printemps suivant les conditions nécessaires à leur germination. Les petites spores cependant qui résulteront de cette germination, au lieu d'envahir les jeunes céréales, iront demander l'hospi- talité à des feuilles de plantes toutes différentes, comme répine-vinette, les Borraginêes, etc., qui seules peuvent rendre possible leur développement ultérieur et assurer par cela même l'existence de l'espèce. Les ^Ecidiums qui résulteront de ces sporidies demanderont, à leur tour, les conditions précitées. La connaissance des conditions de développement de la EFFETS DE LA ROUILLE. 191 rouille va nous servir pour l'exposé des procédés auxquels on a ordinairement recours pour prévenir ou combattre cette maladie. EFFETS DE LA ROUILLE. Le dommage causé aux céréales par la rouille vient, on le sait, de ce que le champignon assimile pour son propre usage les principes élaborés par ces plantes. L'affaiblisse- ment que la jeune plante subit est proportionnel aux maté- riaux qui, au lieu de contribuer à la croissance de la tige et à la formation des grains, comme c'était leur destination, sont appropriés par le champignon. Il s'ensuit que la plante se développe mal, et que les grains restent vides en grande partie. Mais comme les céréales, au moment où la rouille orangée les attaque, se trouvent dans une période d'assimilation très active, il est rare quelles éprouvent un dommage sérieux, à moins qu'une saison exceptionnellement pluvieuse mette à la disposition du champignon une quan- tité d'humidité suffisante pour produire plusieurs généra- tions successives de spores. Quelques jours d'un brillant soleil arrêtent les progrès du parasite et les plantes vigoureuses triomphent du mal, sans dommages sérieux. Mais, si la rouille noire vient à apparaître à une époque plus avancée de la croissance des céréales, les conditions 192 LA ROUILLE SUR LES GRAMINEES. sont entièrement changées. La période d'activé assimilation de la plante est passée. La plante a emmagasiné les aliments dans ses différentes parties : les progrès de la floraison et de la fructification se poursuivent. L'amidon transformé passe des cellules où il était momentanément emmagasiné, dans les grains, sa destination dernière. Le champignon l'arrête au passage et se l'assimile pour son propre usage. Les céréales ne sont plus capables de lutter contre le parasite comme dans un âi;e moins avancé, quand le cham- pignon formait la rouille orangée. Il n'y a pas moyen de s'opposer au développement du parasite aux dépens de la plante, et par conséquent le grain sera d'autant moins plein que l'action malfaisante du champignon aura été plus longue et plus étendue. La localité ainsi que les méthodes de culture contribuent beaucoup à rendre cette maladie plus ou moins fréquente et dangereuse. Tessier rapporte, dans son livre ^, qu'on a vu la rouille en certaines années et certains cantons pro- duire la perte presque totale des grains ; d'autres fois on a estimé le dommage qu'elle a causé à la moitié, au tiers ou au quart de la récolte. Aujourd'hui, dans les localités surtout où on s'est mis sérieusement à lutter contre le mal, il est rare de constater des dommages pareils. Parmi les désastres de ces derniers temps il convient cependant de signaler : celui de Tannée J Tessier, Traité des maladies des grains. Paris, 1783. EFFETS DE LA ROUILLE. 193 1879 en Italie, où la presque totalité des récoltes fut détruite par la rouille dans le Milanais, l'Emilie, les Roma- x. Ce parasite a été observé en France sur le seigle et le 240 ASCOMYCÈTES. blé. Le seul remède dans le cas d'une invasion consisterait à enlever soigneusement, au début delà maladie, toutes les plantes malades, et pour la grande culture, à brûler les chaumes, après la moisson. Mais comme la même espèce se développe aussi sur YAlopecuras agrestis, VHolcus lanatus, le Festuca, ovina, le Dactylis glomerata, on ne saurait trop attirer l'attention des cultivateurs sur la des- truction de ces plantes. III. HYPOCREACEES. Le dernier groupe des Pyrénomycètes qui nous intéresse ici, est celui des Hypocréacées. Très voisins des Sphœria- cées, ce groupe se caractérise par des périthèces presque charnus ou membraneux, colorés en rouge foncé, et plus rarement l^leus, olivâtres ou pâles, à ostiole pas tout-à- fait central et à asqaes remplis de 4 ou 8 sporidies hyalines, rarement colorées. Des différentes espèces qui forment ce groupe, deux seulement intéressent au plus haut degré l'agriculteur, ce sont : le Claviceps purpiirea TuL, cause de Y Ergot, dont il sera question ici, et YEpichloe typhina Tul. [Moisissure de la Phéole)^ qui attaque nos meilleures graminées four- ragères, et provoque des pertubations sérieuses dans Tor- ganisme des animaux qui en consomment. CLAVICEPS PL'RPL'REA. 241 Claviceps purpurea. Toi. in Annal. Se. Nat. III Sér t. \\. (^Ergot du seigle.') Synonymie. 1565. — Clavi Silignis. Lonic. Botan. plant. histor., etc. 1588. — Secalis Mater. Tlialius. Calai, silv. Hercyn . 1623. — Secale luxurians. Bauh. Pinax. p. 23. 1771. — Secale cornu tiirn. Balding. dissert. 1815. — Sclerotiuin Clavus. D. G. Mémoires du Mus. t. II, p. 401. pi. XIV, fig. 8. 1822. — Spermxdia Clavus. Pries. S. M. II, p. 268. 1822. — Sphœria purpurea. Yv'iQs. ^. 'M. Il, T^.'ilh., 1823. — Sphœria entoinorrhiza. Schum. Saell. II, 174. FI. Dan. fasc. XXXI, page 9 tab. 1781. Non Dicks. 1827. — Spacelia segelum. Lév. Mém. Linn. V, p. 578. 1841. — Ergotsetia abortifaciens. Quekett, Observ on the Ergot of Rye and some etc. in Trans. of the Linn. Soc. of London, t. XYIII, p. 470, pi. XXXIII. B. 1845. — Kentrosporium mitratum. Wallr., Beitr. z. Bot. f. II. p. 165, tab. 3, fig. 1-10. Non Bonorden Handb. der Mycol. 1846. — Cordyceps purpurea. Fries. Sum. veg. Scand., p. 381. 1849. — Sphseropus fungorum. Guib. Hist. natur. des drogues simples, t. II, p. 73. 1851. — Cordyceps purpurea. Tul. in Gompt. Rend. t. 32, p. 645. LovERDO. Les maladies cryptogamiques. 16 242 ascomycètes. 1851. — Oïdium abortifaciens. B. et Br. Ann. of nat. hist. 2^ série, t. VII, p. 170. (Notic. of brit. fungi, no 545.) ^ . Exsiccata. Fuck. Fung. Rhen. 1068. Rabenh. Herb. mjco- log. 431. Bad. Krypt. 921. Thûm. Fung. Austr. 555, 875, 975. SchAveiz. Krypt. 630, 631. Peu de productions ont, plus (\ueVer(jot, exercé la sag'a- cité-des naturalistes. Sa nature et son origine sont long- temps restées obscures. Poison redoutable, médicament précieux, organisation bizarre, tout donne à l'ergot un intérêt réel. Historique. — Il faut arriver à Lonicer ^ (1565) pour trouver l'ergot mentionné sous le nom de Clavis Silianis. Thalius^, en 1588, lui donna une place dans son livre sous la qualification de Secalis Mater, et Bauhin ^, qui cite ces deux auteurs, sous celle de Secale luxarians. (Voy. la synonymie ci-dessus.) Avant que les médecins connussent les propriétés médi- cales de l'ergot, ses effets terribles sur l'économie vivante leur avaient été révélés. Mézerai signale, dès l'an 1096, une 1. Selon Gooke (Handbook of British Fungi, p. 559) le Fusa- rium heterosporium de Nées serait très probablement une forme conidique de cette espèce. 2. Lonicerus Ad., Botanicon plantarum liistorix cum earun- dem ad viAOïm artificiose expressis iconibus. Francofurti, 1565. 3. Thalius. Catalogus silvae Hercyn. Francofurti, 1588. 4. Bauhini (Gasp.). Pinax, in 4», 1622, p. 23. CLAVICEPS PURPUREA. 243 épidémie due au seigle erg^oté ; mais celle qui en 1600 affligea la Sologne et que Perrault fit connaître, est la plus célèbre. Gamerarius* est le premier auteur qui ait parh' des propriétés obstétricales de l'ergot. Cette singulière production, présentée comme un des plus dangereux poisons que l'on connaisse et comme un médicament des plus pré- cieux, devint tout à coup célèbre. Pour les uns, c'était une galle déterminée par la piqûre d'un diptère (Ray, Martin, Field, Tillet, Read), pour les autres (Fontana, BulTon, Needhaml, c'était un polypier qui devait naissance à de petits êtres microscopiques faciles à reconnaître au milieu du liquide dans lequel on faisait infuser l'ergot. La méprise des premiers était motivée par la présence de légers diptères et autres insectes qui fré- quentent le champignon pendant une période de son déve- loppement et qui jouent, comme nous le verrons, un grand rôle dans la propagation de cette maladie. Tessier ^ a parlé de l'ergot en expérimentateur habile et avec un rare bon sens. Il a vu dans l'intérieur des enve- loppes du grain un suc visqueux et mielleux : il a reconnu que dans le premier âge la production morbide était blanchâtre et qu'elle passait plus tard au jaune, qu'elle grossissait pour constituer bientôt un ergot. Il émet enfin 1. Canierarius (J.). De Ustilagine frumenti (dissertatio). Tu- bingae, 1709. 2. Tessier. Maladies des grains, p. 37, 55. 244 ASCOMYCÈTES. ropinion que cette graine monstrueuse se forme par l'accroissement du germe aux dépens de la plante. Tessier doit donc être placé à la tête des agronomes qui ont traité Tergot comme une production pathologique. Plus tard, des naturalistes, comme Munchausen, Schrank et Paulet, ont tracé la voie du progrès, en reconnaissant dans l'ergot un champignon qu'ils attribuaient aux clavariœ et que de Gandolle, un peu plus tard, classa dans le genre sclerotium . Cependant, des idées erronées émises par des savants de mérite ont entravé la marche de cette vérité. Bosc, Rosier et de Bomare ont attribué la formation de l'ergot à une surabondance de sucs nourriciers ; de Jussieu et Geofîroy-Saint-Hilaire l'ont regardé comme le résultat d'un défaut d'équilibre dans l'acte de la fécondation. D'après Pries, lessclérotiums sont aux tissus végétaux ce que l'induration est aux tissus animaux ; pour Raspail enfin, l'ergot est peut-être l'œuvre de la présence d'un vibrion^. M. Leveillé, plus tard, ayant entrevu la sphacélie, a montré quelle route il fallait suivre. Depuis lui, beaucoup d'autres auteurs: Philidor, Quekett, Bauer, Phœbus, Smith, A. Fée, pour ne dire que les principaux, ont cherché à éclairer la question de l'ergot, sans cependant arriver à rien de bien précis. L'honneur de la découverte définitive était réservée à 1. Raspail, Nouveau système de physiologie végétale et de botanique, Paris, 1837, t. II. p. 605. CLAVIGEPS PURPUREA. 245 un illustre mycologue français, à M. Tulasne. Cet observa- teur éminent est parvenu à observer l'ergot dans toutes les phases de son développement^. Caractères extérieurs de la maladie. — Sous le nom à'Ergot, Tag-riculteur pratique désigne une altération spé- ciale des graminées et particulièrement du seigle, caracté- risée par la présence d'un corps allongé, un peu courbé, anguleux, sillonné, d'un gris violacé qui rappelle l'ergot d'un coq et qui remplace le grain dans l'épi (fig. 27, er). Ce corps qui, en botanique, porte le nom de Sclérote^ est formé, comme on peut s'en rendre compte, par une section transversale, d'une écorce brune et d'un contenu blanchâtre ; il est mou avant sa maturité, et cède comme de la cire à la pression des doigts ; en outre, il porte à son sommet une petite coiffe, qui renferme quelquefois les éta- mines et les stigmates desséchés de la fleur du seigle et qui se détache et tombe à son complet développement. C'est bien là ce que le public appelle Ergot, mais cela ne constitue pas tous les caractères extérieurs de la maladie provoquée par le Claviceps purpurea. Les premiers états de ce champignon, qui doit former plus tard l'Ergot que nous venons de voir, échappent, en effet, à l'œil non exercé. Extérieurement, l'ovaire malade, qui est la seule partie de 1. Tulasne, Comptes rendus de V Académie des Sciences, décembre 1851, t. XXIII, p. 645. — Annales des Sciences natu- relles, 1853. U6 ASCOMYCETES. la plante dans laquelle le champig-non fructifie, ne diffère en rien de l'ovaire sain, alors que tout est détruit dans l'inté- rieur et remplacé par le tissu blanc jaunâtre du parasite. FiG. Î7. Epi de seigle atteint par le Claviceps purpurea ; er, ergot sur- monté d'une coiffe. (D'après nature). Plus tard se montre à la base de la fleur un liquide filant d'un goût fade, douceâtre, et que l'on croirait un pro- duit de la décomposition des filaments du champignon. Il CLAVICEPS PURPUREA. 247 imbibe les g-lumes et finit par filtrer au dehors :. c'est un miellaf. Les praticiens disaient, il y a long^temps, que plus le miellat est abondant et plus il y a d'ergots. Six à quinze jours après, suivant la plus ou moins grande humidité de latmosphère, un corps d'une consistance uni- forme, solide, dense, et à travers la surface duquel le contenu apparaît teint en rouge-violet, apparaît à la même place où le miellat avait pris naissance. Ce corps, en mûrissant, constitue Y Ergot , tel que nous l'avons vu en commençant. Etude botanique du champignon. — Si l'on examirLe l'épillet du seigle, quand les premiers signes du miellat apparaissent, on constate que les jeunes grains sont mous, déformés, s'écrasant facilement sous les doigts et couverts d'un enduit visqueux coloré en jaune plus ou moins foncé. Une tranche mince de cet ovaire, mise sous le microscope avec un faible grossissement, montre une masse presque homogène blanche, marquée à sa surface d'une multitude de saillies et d'enfoncements sinueux, creusés intérieure- ment d'un grand nombre de cavités irrégulières, formées pour la plupart par des replis qui ont une issue au dehors (fig. 28, G, p. 248). A un grossissement plus considérable, on constate que ce corps, paraissant homogène, est formé par le mycélium du parasite entrelacé de façon à former un réseau et que les sinuosités sont bordées par des rameaux rayonnants, dont les extrémités, par des gonflements et étranglements successifs, donnent naissance à un grand 248 ASCOMYCETES. B mù^.Lc -ji FiG. 28. — Epi de seigle et Claviceps purpnrea Tul, (d'après Tulasne. Planches I et II). A. Portion j^d'un épi de seigle où on voit en place un ergot, er, coiffé de la spermogonie, sp, desséchée (SjyJutceUa, Lev. ; Sac- cuhis. Fée.) — B. Pistil de seigle dans lequel le sclérole se (ergot) est déjà assez développé et est devenu à peu près globuleux ; la sper- mogonie sp, s'étend jusqu'au sommet poilu du pistil ; st, un stigmate imparfait de ce pistil. — ■ C. Coupe transversale d'un jeune ovaire avec la spermogonie qui l'entoure : ov, l'ovule atrophié et contracté ; c, cavité ovarienne ; po, paroi ovarienne désorganisée ; sp), spermogonie, 30/1. CLAVICEPS PURPUREA. 219 nombre de conidies ovales et hyalines, qui restent suspen- dues dans le suc visqueux et douceâtre sécrété parle même mycélium (fig. 28, bis, 'p. 249). D'autre part, le mycélium qui produit ces corps repro- ducteurs se trouve lui-même en communication avec les tissus et le pédoncule de la fleur et s'approprie ainsi pour Fi{j. 28 bis. — B. Portion de coupe de l'appareil conidien du Claviceps intrimrea, fortement grossie, portant des sillons bordés de rameaux, rayonnants conidiophores : rn. m.\ c, petites conidies. (D'après Tulasne i.) son propre développement les matériaux qui étaient destinés à émigrer dans l'ovaire venant du chaume et du rachis des feuilles. Les spores ou conidies, que nous avons vu se former à 1. L, R. Tulasne, Mémoire sur l'ergot des glumacées. (An- nales des Sciences naturelles, Botanique, 3*^ série, t. XX, 1853, planche IL) 250 ascomycètes. rextrémité des rameaux, germent assez facilement, en poussant un ou deux boyaux promycéliens, simples ou ramifiés, qui, après s'être allongés suffisamment, forment à leur extrémité un certain nombre de conidies secondaires disposées en cercle (Kuhn). Suivant M. Roze ^, le suc visqueux dans lequel ces coni- dies se trouvent se dissout très bien dans Teau, donnant une liqueur opaline, qui, au bout de vingt-quatre heures, présente une très grande quantité de conidies en germina- tion ; mais, dès le troisième jour après son apparition sur l'épi, ce suc s'épaissit, devient jaunâtre, exhale une odeur spermatique et ne se dissout plus que difficilement dans l'eau, ce qui arrête en même temps la germination des petites cellules conidiales et les rend par suite impropres à l'infection. Quoi qu'il en soit, à peine ce miellat apparaît, les insectes chercheurs du nectar, et spécialement la Cantharis mêla- nura^ se trouvent attirés vers les grains visqueux ; ils se chargent forcément de ce suc, qu'ils vont transporter ailleurs, contribuant ainsi à la diffusion de la maladie. Mais, outre les insectes, le vent aussi prend part à cette propa- gation, non pas en transportant directement les conidies, qui seraient perdues après dessèchement du suc, mais en poussant les épis les uns sur les autres, de façon que les 1. Roze, Bulletin de la Société botanique de France, 1870, t. XVII. CLAVICErS PURPUREA. 251 épis malades laissent tomber leur miellat sur les épis sains. Les conidies, parvenues d'une façon ou d'une autre sur les fleurs saines, g-erment même très vite, si elles sont favo- risées par l'humidité, et reproduisent en quelques jours la sphacélie. La durée pendant laquelle cette dernière se trouve en activité dépend uniquement des conditions atmosphériques. Dans l'espace de quelques jours, si le temps est sec, et après quelques semaines, si le milieu exté- rieur est humide, la sphacélie change d'aspect ; ses filaments, entrelacés en larges mailles, s'allongent, se ramifient et s'anastomosent entre 'eux sans ordre. Leur protoplasme se remplit de gouttelettes d'huile, en même temps que les couches périphériques se transforment en cellules paren- chymateuses brèves, à membrane robuste, solide et vio- lette. Ces changements, qui ont pour résultat la formation du sclérote, n'intéressent pas le mycélium sporifère, mais seulement les filaments qui communiquent avec le pétiole de la fleur, de sorte que cette jeune formation sclérotique semble placée plutôt au-dessous de la sphacélie ; en gran- dissant, en efl'et, elle l'élève incessamment hors des bractées florales et finit par la porter tout entière à son sommet, ainsi que l'ovaire qui s'est atrophié. Si le temps est plu- vieux, la sphacélie qui couronne le sclérote se dissout en par- tie et recouvre, sous forme d'enduit visqueux, la surface de l'ergot et les balles de l'épi ; si, au contraire, le temps est sec, elle se dessèche, perd ses formes et disparaît peu à peu. 252 ASCOMYCÈTES. L'ergot continue à s'allonger, à grandir en tous sens et ne tarde pas à paraître hors des glumes. Généralement, lorsque Tergot est arrivé à son entier développement, il n'y a plus trace des éléments qui consti- tuent le grain sain. Cependant Tessier affirme avoir ren- contré des grains de seigle qui n'étaient qu'en partie transformés en ergot. De son côté, M. Tulasne dit aussi avoir trouvé un ergot qui était surmonté par un grain de seigle véritable, mais dépourvu d'embryon. Une autre fois, la cavité du péricarpe était partagée par l'ergot et le grain de seigle, qui avait un embryon parfait et beaucoup d'amidon. A l'examen microscopique, le tissu cortical du sclérote se trouve formé d'un certain nombre de couches de cellules à parois fortes, de couleur violette et de nature parenchy- mateuse, comme la masse centrale qu'elles enveloppent. Les cellules incolores du noyau contiennent un protoplasme riche en gouttelettes huileuses, ce qui explique pourquoi ce sclérote contient jusqu'à 30 0/0 et quelquefois plus de substances oléagineuses. Au milieu de cette couche, on aperçoit souvent des faisceaux de filaments mycéliens qui parcourent irrégulièrement le sclérote, sans s'être modifiés pour sa formation. Le sclérote du seigle, comme tous les sclérotes en géné- ral, sont des magasins pour les matériaux de réserve de champignon qui doivent traverser une période de repos. Ils correspondent par conséquent aux tubercules des plantes CLAVICErS PURPUREA. 253 phanérogames, et on peut aussi peu les séparer d'une forme parfaite du champignon qu'on ne peut séparer le tubercule de la plante qui lui donne naissance. Le temps de repos qu'exige le sclérote est en moyenne de trois mois. En tout cas, dans la nature, c'est au prin- FiG. 'liK — A, er : ergot portant un certain nombre de fructifications ; B section transversale d'une de ces fructifications montrant en p les péri- thèces qui couronnent le chapeau K. — (D'après Tulasne, AnnaJes des Sciences naturelles, Botaniq., t. XX, pi. 3.) temps suivant qu'ils germent, en faisant éclater par endroits leur écorce et en laissant sortir de très petits corps arron- dis, denses, violacés, qui augmentent peu à peu et dont la surface se couvre souvent de gouttelettes d'un liquide clair. Ces petits corps se soulèvent bientôt par l'allonge- ment de leurs pédicules (fig. 29, A), prennent une teinte pourprée, et l'ergot lui-même est peu à peu épuisé. La 254 ASCOMYCÈTES. longueur des pédicules varie selon que le sclérote germe sur le terrain humide ou dans une couche de sable ou de terre humectée d'eau ; tandis que dans le premier cas, en effet, les corps sphériques sont portés par des pédicules très brefs, dans le second cas, les pédoncules s'allongent considérablement, de façon à porter les petits corpuscules à la surface. Il est donc permis de penser que le rôle phy- siologique de ces pédoncules consiste surtout à favoriser le développement ultérieur des organes qu'ils portent. Tout de suite après, sur la surface de ces petites têtes, apparaissent de tout petits points brillants, faisant une légère saillie à l'extérieur. Ces petites éminences sont pro- duites par les périthèces creusés dans ces corps sphériques, qui produisent des asques pleines de spores (fîg. 29, B). Le nombre des spores du claviceps est incalculable ; chaque périthèce en contient une infinité ; chaque tête de claviceps renferme un grand nombre de périthèces et M. Kuhn a vu sur le même ergot jusqu'à trente-trois de ces petits capitules. Au moyen de plus forts grossissements, on peut recon- naître que ces asques sont tubuleux et qu'ils renferment six à huit spores hyalines et filiformes (fîg. 30, A). Quand ces ascospores sont mûres, elles sortent de l'ouverture du périthèce plongées dans un liquide mucilagineux. Ces différents phénomènes, ainsi que les rapports méta- génétiques entre le sclérote et la sphacélie, furent observés et décrits pour la première fois par M. Tulasne, lequel CLAVICEl'S PIRPIREA. 255 attribua à ces diverses formes, jusqu'alors séparées, le nom de Claviceps purparea. FiG. 30. — A ; asque de Claviceps jjurjjiirea en déhiscence, sp : spores filiformes. (D'après Tulasne.) B. Les mêmes spores en germination. (D'après Kiihn.) Nous croyons que l'histoire des semis d'ergots faits par M. Tulasne offrira quelque intérêt. Les premiers ergots de seigle dont M. Tulasne fît usage avaient été recueillis par son frère et lui au mois de juillet 1851, dans les champs sablonneux qui s'étendent entre la forêt de Rambouillet et le village de Poigny ; ils furent plantés très peu de temps après et les premiers indices de leur végétation se manifestèrent vers la fin d'octobre. On vit alors sur plusieurs d'entre eux, en des points de leur surface restés hors de terre, se produire de petites fentes convergentes en manière d'étoile, ou se soulever un petit 256 ASCOMYCÈTES. disque de la pellicule noire de Ferg-ot ; Tun et l'autre effet avaient pour cause la sortie de corps arrondis tuber- culeux et blanchâtres. Ces nouveaux corps, qui étaient formés d'une substance homogène et dense, restèrent longtemps sessiles, mais gag-nèrent peu à peu en diamètre ; on pouvait observer à leur surface, presque tous les jours, dans la matinée, une ou plusieurs gouttelettes d'une eau limpide, comme on en voit souvent à la marge blanche des Polypores amadouviers, dans les premiers temps de leur végétation. Ces gouttes liquides s'évaporaient tantôt assez vite, tantôt plus lentement et parurent consti- tuer un phénomène analogue à celui que beaucoup de bota- nistes ont signalé chez les jeunes graminées et dont il est facile de se rendre témoin. Pendant ce temps, la matière de Vergot^ voisine des petits tubercules en question, subis- sait une altération notable ; les cellules de son tissu per- daient leur cohérence et se vidaient peu à peu de leur contenu qui échangeait sa nature huileuse et limpide pour un état granuleux et demi-solide ; leurs parois étaient devenues d'une extrême ténuité, et bien que quelques 'cellules parussent avoir grandi , un plus grand nombre subissaient visiblement une destruction lente, de façon que le parenchyme de Yergot, loin de s'accroître par l'entrée de ce corps en végétation, éprouvait le sort du périsperme des graines qui germent, et Yergot lui-même, celui des tubercules qui commencent à pousser de nouvelles tiges. Les petits capitules dont je viens de parler finirent néan- CLAVICEPS PURPUREA. 257 moins par se détacher du corps de Terj^ot, c'est-à-dire qu'ils s'élevèrent peu à peu sur une tij;e cylindrique d'un diamètre moindre que le leur et ils se colorèrent en même temps d'une teinte jaune qui devint ensuite plus ou moins purpurine ; leur slipe fut, presque dès son apparition, d'une couleur rou^^e-violette, plus intense à sa base que dans sa partie supérieure. Enfin la tête «globuleuse de ces petits Champignons otYrit bientôt à sa surface une multitude de fines ponctuations régulièrement espacées, et dans lesquelles il fut facile de reconnaître les ostioles d'autant de petits conceptacles tout à fait analogues à ceux du Sphœria typhina Pers. ou du S. ophiocjlossoïdes Ehrh. Ces concep- tacles ovales-acuminés avaient de très minces parois inti- mement soudées au parenchyme qui les enveloppait, et ils contenaient des thèques longuement clavéiformes, unies à des paraphyses linéaires et légèrement épaissies à leur sommet. Huit spores semblables à des fils très ténus for- maient un faisceau qui remplissait chaque thèque. Depuis la fin d'octobre jusqu'au mois de mars suivant, les ergots de seigle cueillis à Poigny ne cessèrent de pro- duire de nouvelles sphéries [Sphœria purpurea)^ mais il V eut de très grandes inégalités dans leur empressement à végéter, de même que les Sphéries d'un même ergot n'appa- rurent et ne mûrirent leurs spores que successivement ; la fécondité de ces Sclérotium ne semblait pas encore épuisée quand M. Tulasne les arracha pour les conserver en herbier. LovERDO. Les maladies cryptogamiques. 17 258 ' ASCOMYCÈTES. D'autres ergots de Seigle, provenant de la même récolte, furent mis en terre par M. Tulasne beaucoup plus tard que les premiers, c'est-à-dire le 29 novembre 1851 ; ils n'en donnèrent pas moins une très grande quantité de Claviceps purpurea et ils en eussent produit davantage si M. Tulasne ne les eût retirés de terre vers la fin d'avril 1852. Dans cette expérience comme dans la précédente, les Sphéries qui parurent au milieu de l'hiver eurent un développement beaucoup plus lent que celles qui naquirent plus tard, lorsque la saison était devenue moins froide. Des ergots de Seigle desséchés à l'étuve pour servir aux besoins de la médecine furent aussi plantés à la fin de no- vembre 1851 ; quelques-uns d'entre eux produisirent une ou deux Sphéries au premier printemps de l'année suivante. Ces expériences de culture ont été renouvelées par M. Tulasne au moyen d'autres ergots que son frère et lui ont recueillis très abondamment pendant l'été et l'automne de 1852, tant auprès de Paris qu'à Beaumont-sur-Oise. Le 15 septembre de la même année, ils semèrent dans une grande terrine remplie de sable fin des ergots de Seigle, de Froment, de Chiendent [Triticum repens), de Flouve [Anthoxanthum odoratiim), de Fromental {Avena elatior), d'Ivraie [Loliiim temulentum), de Ray-grass (L. perenne)^ de Dactylis glomerata L.^ de Poa aqaaticaL.^ de Glyceria fluitans R. Br. et d'Alopecarus agrès fis L. Ces ergots, pla- cés, suivant l'espèce de graminée qui les avait produits, dans de petits sillons séparés, furent simplement recouverts CLAVICEPS PUUPUREA. 259 d'un lit de mousse peu épais. A partir de ce moment, on ne négligea point de les arroser avec de l'eau de pluie, aussi fréquemment quil fut nécessaire pour maintenir toujours humide le sol sur lequel ils reposaient. Il ne leur fut pas d'ailleurs donné d'autres soins ; la terrine demeura cons- tamment près de la fenêtre d'un cabinet exposé au midi et non chauU'é. Le '20 fé varier 1853, M. Tulasne constatait sur quelques ergots de Seigle, de Ray-grass et de Froment l'apparition des premières Sphéries ; mais ces jeunes cham- pignons eurent un développement lent, car ils n'atteigni- rent leurs dimensions normales qu'après six semaines de . végétation. D'autres ergots de Seigle et de Froment ne commencèrent à donner signe de vie qu'un mois, cinq semaines et même deux mois plus tard que les premiers ; toutefois les plus paresseux à entrer en végétation ne furent pas moins féconds que les autres et leurs Sphéries mûrirent leurs spores vers la fin de mai, ayant employé un mois à peine à prendre tout leur accroissement. Les ergots d'Ivraie, de Chiendent, de Fromental, de Flouve, de Poa aquatica, à'Alopecaras agrestis, de Glyceria flaitans eide Dactylis glomerata furent moins précoces que les précé- dents ; presque tous cependant avaient commencé de végéter avant la fin du mois de mars et portaient, le 20 avril suivant, de belles sphéries qui ne se distinguaient point spécifiquement du Glaviceps purpurea obtenu des ergots du Seigle et du Froment.' Grâce à l'inégalité de la végéta- tion de tous ces sclerotium, c'est-à-dire aux époques :260 ASCOM ycètes. diverses auxquelles chacun d'entre eux se prit à pousser, M. Tulasne put cueillir des Clnviceps purpurea mûrs presque tous les jours, depuis la mi-avril jusqu'au commen- cement de juin, M. Tulasne fit le 2i décembre 1852 son dernier semis à'ercfots dans les mêmes conditions que celui du 15 septem- bre, si ce n'est que ces sclerotium furent recouverts d'une lég-ère couche de terre de bruyère ; il n'étendit point de mousse par-dessus. Ce semis reçut d'ailleurs les mêmes soins que le premier et vers la mi-avril, M. Tulasne vit rortir de terre les premiers capitules du Claviceps purpu- rea. Les ergots les plus précoces furent encore dans cette circonstance ceux du seigle ^, mais ils furent promptement imités par les ergots du Ray-g'rass, du Brachijpodium 'Sylvaticuin, du Dacfyh's glomerata, du Molinia cœrulea et des autres Graminées citées plus haut, de manière qu'avant la fin de mai, le sol de la terrine, bien qu'envahi par les gazons verts de certains Barhula, Bryum et autres Mousses avait été partout soulevé par les capitules des Claviceps et 1. M. Tulasne fait remarquer à cette occasion que si les ergots de Seigle remportent sur la plupart des autres par la précocité de leur végétation, une fois qu ils ont été confiés à la terre, cela tient, .selon toute vraisemblance, à ce qu ils sont nés avant eux. On en trouve elTectiAenient autour de Paris, de parfaitement mûrs vers la fin de juin, tandis que les ergots des gramminées moins printanières n'appa- raissent forcément que plus tard. Ces derniers se développent surtout en abondance pendant les mois de juillet et d'août. (Ann. des se. nat.j. CLAVICEPS PL"RPL'KEA. 2(31 présentait une ample moisson à faire de ces petits Cham- pif^nons. Le 15 septembre 1852, comme le 2i décembre suivant, M. Tulasne avait semé en même temps que les ergots des Graminées que nous avons désij^nées, et de la même ma- nière, des ergots à.' Heleocharpis anighwiis Dietr. recueillis à Senart, près Paris, le 11 juillet 1852. Les plus précoces dentre ces sclerotium particuliers se prirent à vég-éter seulement dans les derniers jours d'avril 1853 et les Claviceps qui en naquirent avaient achevé leur développement vers la mi-mai. D'autres ergots semblables ne commencèrent à pousser que quinze jours et trois semaines plus tard ; quelques-uns même restèrent dans une mort apparente jusqu'au mois de juin. Tous sans exception produisirent des Claviceps identiques entre eux et qui me semblent devoir constituer une espèce suffisam- ment distincte des Claviceps pjiirpurea et C. inicrocephala. ^L Tulasne la désigne par le nom de Claviceps nigricans^ à cause de sa couleur très sombre, d'un violet presque noir, qui alTecte toutes ses parties, même dès ses premiers commencements. Envisageant dans leurs rapports' les trois termes dont chacun des Claviceps se compose, M. Tulasne a indiqué par quels liens on doit supposer que la Sphacélie, l'Ergot et la Sphérie sont unis dans ces espèces fongines ; il a montré dans la Sphacélie un appareil compliqué, revêtu sur toutes ses parois d'un hymenium de basides spermato- 232 ASCOMYCÈTES. phores et la tient pour une spermogonie, cest-à-dire pour un organe dont le rôle doit correspondre à celui que les Cy- tispora et leurs analogues jouent chez d'autres Hypoxylées. Parmi les Champignons de Tordre des Hypoxylées auquel les Claviceps appartiennent, il en est beaucoup qui sont pourvus de la même manière que certains Dyscomycètes, de plusieurs appareils reproducteurs distincts (Tulasne). Les spores filiformes de Claviceps, quand elles se trou- vent dans une atmosphère humide ou dans une goutte d'eau portée sur un porte-objet, se gonflent sur plusieurs points de leur longueur, puis émettent de ces gonflements des fils germinatifs très déliés, dont on n'a pu, jusqu'ici, suivre le développement. 11 n'y a cependant aucun doute que ces spores peuvent propager la maladie, ainsi que les infections artificielles de plusieurs expérimentateurs l'ont prouvé (Kûhn, Roze, etc.). Quant à la manière dont ces infections s'opèrent dans la nature, on ne saurait accuser le vent ou le mouvement de l'air, attendu que ces spores, à cause du mucilage qui les enveloppe, adhèrent fortement, une fois desséchées, aux capitules du Claviceps. Les seuls agents de diffusion qu'on pourrait invoquer seraient : la pluie, si elle dissout le mucilage, et les insectes, surtout les diptères, que les différents observateurs ont vu visiter les petites têtes du sclérote. ISergot trouverait, en outre, très vraisemblablement un agent propagateur dans les crues des fleuves. De toute CLAVICEPS l'UUFUREA. 263 antiquité, les riverains de la Loire savent, par exemple, que les crues transportent de mauvaises graines. Ainsi M. Du- plessîs ' constata, il y a un certain nombre d'années, dans la vallée de la Loire, à Tavers (Loiret), un hlé d'hiver, semé sur des plantes sarclées, ayant plus d'un quart de ses épis atteints de Tergot sur une partie seulement dun champ de plusieurs hectares. La récolte qui précédait ce blé était une récolte sarclée, et deux ans auparavant le champ aurait porté des légumineuses. D'autre part, le fermier affirmait avoir semé une semence uniforme, et, par conséquent, lergot ne pouvait pas se trouver sur une partie seulement du sol. « Il faut donc admettre, dit AL Duplessis, que <( l'ergot a dû être porté sur ce point du champ par les « eaux de la Loire, qui avaient débordé ce printemps en <( passant par le val, où l'année précédente il existait beau- « coup de seigles atteints de cette maladie. » 11 est encore un point intéressant à relever dans cette note : l'intensité de l'attaque du blé de Tavers. Tessier, Tulasne et d'autres auteurs rapportent aussi avoir observé l'ergot sur le blé, mais tous s'accordent sur la rareté de son apparition, qui constitue presque une exception. Cette résistance apparente du blé , ainsi que d'autres graminées, trouve en partie son explication dans la mor- phologie de leurs fleurs. Nous savons, d'après ce qu'il a 1. Duplessis. Maladie de l'Ergot. (Journal d'agriculture pratique. 1877, tome 2, pag. 348). 264 ASCOM YCÈTES. été dit plus haut, que les ascospores attaquent directement la fleur de la plante hospitalière et y reproduisent le cham- pignon parasite. Or, tandis que dans la fleur de seigle les glumelles s'écartent considérablement au moment de la floraison, de façon à laisser l'ovaire à la merci des attaques du parasite, pour le blé et beaucoup d'autres graminées, les fleurs laissent adhérer les glumelles sur l'ovaire et s'opposent ainsi à la facile introduction des agents naturels qui servent de véhicule aux spores (insectes, etc.), laissant à peine une fente étroite pour la sortie des étamines et du pistil. Néanmoins un grand nombre de graminées, sauvages surtout, sont attaquées par l'ergot, et servent souvent de foyers d'infection pour le seigle. Nous citerons les princi- pales. Parmi les céréales : le seicjJe, le hlè, le millet (Pani- cum miliaceum) et le riz ', parmi les graminées fourragères ou autres: les Loliiim perenne et Italicum, Glyceria spec- tahilis et fîuitans^ Bromus secalinus mollis et inermis^ DcLctylis glomerata, , Arrhenatherum elatius , Phleum pratense, Alopecurus pratensis et geniculatu.s, Anthoxan- thum odoratum, Agrostis vulgaris, etc. Conditions de développement de l'ergot, — Le sclérote du Claviceps purpurea nécessite de l'humidité et de la chaleur pour sa germination, qui n'a pas lieu partout à la même époque. C'est ainsi que dans les pays froids, alpins, il ne donne naissance aux périthèces que vers le commen- cement du mois de juin, tandis que dans les plaines et les CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT DE l'eRGOT. '2{S^) bas fonds du midi, ces orj^anes sont déjà mûrs au mois d'avril ; mais puisque le seij^le dans ces mêmes localités ne fleurit qu'un mois après, il est juste de penser que ces spores conservent pendant ce temps-là leur faculté germinative. Du reste ici, comme pour toutes les autres atfections qui nous occupent, les pluies, les vents humides, le voisi- nage des étangs, etc., favorisent le développement de l'ergot ; ces terres humides présentent aussi autant de circonstances propres à faire éclater la maladie. Enfin les épis placés dans le voisinage des sentiers ou des chemins sont plus disposés à l'ergotisme que les autres ; c'est que, sans doute, n'étant pas protégés par les épis voisins, ils sont plus que les autres soumis à l'action des véhicules des germes, des vents humides, etc. Effets de la maladie. — Elle localise presque son effet sur les grains attaqués, de sorte qu'on trouve le reste de l'épi régulièrement conformé et parfaitement sain. Dans les cas les plus graves et les plus rares, c'est à peine si le cinquième ou le sixième de la récolte se trouve compromis ; ordinairement un sclérote d'ergot correspond à plusieurs centaines de bonnes semences ; mais par contre l'ergot est extrêmement vénéneux pour l'homme et les animaux. Mêlé avec la farine du pain il agit fortement sur l'organisme humain jusqu'à menacer la santé et même l'existence. Pendant les périodes de la plus active repro- duction de ce champignon, l'histoire a eu toujours à enre- 266 ASCOMYCÈTES. ^istrer des épidémies désastreuses d'ergotisme, dont les plus mémorables sont celles de la Silésie en 1588, du royaume de Saxe en 1618, de la Sologne en 1690, de la Suisse en 1709, de la Silésie en 1736, du Danemark, de la Suède et de la Norvège en 1761, de la Westphalie en 1770 et 1771, du duché de Nassau en 1856, etc. En France, 2 millions d'hectares, sur 15 millions qui sont consacrés à la culture des céréales, sont occupés par le seigle (collines granitiques, plaines sablonneuses, étangs des Dombes et de la Sologne), mais tendent à diminuer de jour en jour. L'ergotisme est devenu rare ; les dernières manifestations épidémiques en France ont été signalées par Barrier, dans les départements qui entourent Lyon (Isère, Loire, Haute-Saône). ]Sergotisme de Thomme et des animaux a préoccupé depuis longtemps la sagacité des médecins. Aujourd'hui on distingue deux sortes d'ergotisme, qui pour beaucoup ne constituent que deux phases de la même maladie ; ce sont: l'ergotisme gangreneux et l'ergotisme spasmodique. Ij'ercfotisnie gan(jréneux s'accuse chez l'homme par le manque d'appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des coliques et parfois des diar- rhées. Ces symptômes sont accompagnés d'une faiblesse générale, de vertiges, de frissons, de fourmillements, de douleurs émigrantes, de faibles convulsions, un défaut dans la flexibilité des membres, etc., et sont souvent suivis d'une anesthésie locale, de douleurs lancinantes, d'en- ERGOTISME. 267 llures rappelant celles de TErysipèle et enlin de la i;ani;rène (les extrémités des membres, h'ergotisme spas modique se manifeste presque par les mêmes symptômes, sinon qu'aux phénomènes précédents, il s'ajoute ici un spasme plus ou moins fort qui dégénère en véritable épilepsie. Enfin, si les quantités d'ergot ingérées étaient considérables, la mort ne tarde pas à venir au milieu de crampes et de spasmes atroces. Malheureusement, même les petites quantités qu'on peut trouver dans la farine peuvent causer à la longue des : dérangements très graves du système nerveux et la maladie connue sous le nom de formicolosi. On doit donc, dès que les premiers symptômes apparaissent, éliminer la cause du mal, en ne mangeant plus de pain empoisonné, et consulter \\n médecin. Pour que l'ergot puisse produire ces elTets, il faut qu'il soit mêlé avec la farine dans la proportion de 3 à 5 pour 0/0 ; la farine alors présente un aspect bleuâtre assez suspect. Mais si la quantité d'ergot est inférieure à 3 pour 0/0, rien ne fait soupçonner sa présence. Il faudrait alors recourir au microscope pour reconnaître au milieu des grains d'ami- don les cellules colorées de l'enveloppe du sclérote. Outre l'examen microscopique, le procédé chimique suivant nous a permis de révéler la présence de l'ergot, quand il se trou- vait même en petite quantité dans la farine : on traite dans un tube à essai une petite quantité de farine à examiner avec de l'alcool acidulé d'acide chlorhydrique, on chauffe jusqu'à ébullition, puis on laisse reposer pour quelques 268 ascomycètes. moments ; le liquide qui surnage revêt une coloration rougeâtre plus ou moins intense selon la quantité de l'ergot, mais toujours perceptible quand celui- ci se trouve en pro- portion d"l/2 pour 0/0. La farine pure, soumise au même traitement, laisse un liquide blanchâtre. A côté cependant des graves inconvénients que nous venons de signaler, l'ergot, administré à des quantités con- venables, peut, dans beaucoup de cas, constituer pour l'homme un médicament des plus précieux. C'est ainsi qu'il trouve son emploi en médecine pour provoquer ou accen- tuer les douleurs de l'enfantement, grâce à sa propriété, de déterminer des contractions violentes dans l'appareil sexuel et dans l'utérus de la femme ; mais comme ces contractions convulsives, dans les cas de grossesse, peuvent favoriser ou déterminer l'expulsion du fœtus, l'ergot est aussi employé, avec un succès plus ou moins constant, comme emménagogue. L'ergot est encore administré pour diminuer les hémorragies menstruelles, si elles sont fortes après l'accouchement, pour réagir contre la paralysie de la vessie urinaire, pour provoquer l'atrophie des FibromyoïneSy pour combattre le goitre, et enfin, et c'est un emploi tout nouveau \ pour remédier à l'anévrisme et à langiectasie. L'ergotisme n'est pas exclusif à l'homme ; les bestiaux 1. Nothnagel et Rossbach. Nouveaux éléments de matière mé- dicale et de thérapeutique, ouvrage traduit sur la ô'^ édition allemande. Paris, 1889, p. 601. ERGOTISME. 269 alimenlés avec du seijj^le ou d'autres (jraminées fourragères j)ortant ce sclérote, présentent des symptômes analogues, luicore rccemment (1886) une épidémie causa la mort de ])hisieurs chevaux dans une propriété de Ilénonville, nourris avec du seigle erg-oté. En 18Si, le D*" Salmon, chel" du service zootechnique des P^tats-Unis, publia un mémoire sur l'ergotisme produit par le foin ergoté chez des bovins^ , qui avaient ingéré des graminées de prairies atteintes de claviceps. M. Henri Grosjean, inspecteur de l'enseignement agri- cole <à Paris, a présenté le résumé du travail du savant américain. Les premiers symptômes de la maladie observée i\u Kansas étaient une diarrhée plus ou moins forte, de la boiterie et de la raideur dans les articulations inférieures des membres postérieurs, principalement, puis le refroi- dissement et l'insensibilité de ces parties. Une lésion se produisait autour du pied, séparant d'une manière tran- chée la partie saine de la partie attaquée. Cette zone de séparation était limitée en peu de temps à la partie supé- rieure par une fissure qui, après avoir coupé la peau, s'étendait ^graduellement vers le centre du membre, détrui- sant, en premier lieu, les parties les plus tendres de la chair, puis les ligaments et les tendons. La gangrène sèche détruisait peu à peu le membre attaqué. Le sabot se décol- 1. De 1 ergotisme produit par le foin ergoté. (Bulletin du ministère de rAgriculture. Juin 1886, p. 270). 270 ASCOMYCÈTES. lait ; dans un grand nombre de cas même, les animaux perdaient une ou plusieurs phalanges, et quelquefois le métatarse était dénudé jusqu'à sa partie médiane. Dans d'autres cas la gangrène enlevait plusieurs vertèbres cau- dales. Des phénomènes de nature analogue se produisaient aussi dans la bouche : des érosions, sans ulcération, d'un demi à deux centimètres et demi de diamètre, soulevaient les muqueuses qui bientôt se déchiraient et laissaient à nu la surface du palais. De plus dans la majorité des cas, il y avait avortement ou au moins des troubles dans la parturition. En examinant le foin donné aux animaux malades, le docteur Salmon remarqua que ï er^oi [Claviceps parpurea.) y avait fait de grands ravages. Nombre de graminées de prairies étaient attaquées, entre autres surtout le Seigle sauvage [EJymus virginiciis)^ puis l'Agrostis {Agrostis vulgaris]^ le ^diiuvm [Poa pratensis)^ la Fléole [Phleum pratense). Dans certains cas le foin contenait 1.33 p. 100 de son poids d'ergot. Des observations analogues faites- dans le Missouri, dans l'Illinois, dans l'Iowa, dans le Colo- rado, dans l'état de New-York et au Canada, soit par le docteur Salmon, soit par d'autres praticiens, ne laissent aucun doute touchant la cause de cette maladie. Salmon recommande de couper le foin avant la formation de la semence, ce qui arrête nécessairement le développement de l'erg-ot. Il insiste aussi sur la nécessité d'abreuver suffi- samment les animaux en hiver et de les protéger autant que possible contre le froid. ERGOTISME. 271 L'erg-otisme a été constaté par le docteur Sainion chez la jument : Tavortement en était la conséquence. Il n'a pu jusqu'à présent, constater cette maladie chez les moutons pas plus que chez les porcs. L'ergot agit sur le système nerveux central des animaux: et paralyse les actions réflexes de la locomotion et de Li respiration ^ Il n'altère pas les nerfs moteurs, la substance des muscles et le cœur, mais il diminue la pression du sang et la chaleur du corps, en même temps qu'il accélère les mouvements péristaltiques en ne permettant pas au sang d'arriver en quantité suffisante dans les muqueuses. Enfin il provoque ou il accentue les contractions de l'utérus. Mais si ce sclérote est mêlé en fortes proportions avec les aliments, ses effets sont très graves, comme nous venons de le dire. Brown Séquard croyait que le principe toxique de l'ergot agit directement sur les muscles et les artères ; d'autres physiologistes voulurent voir dans ce phéno- mène une altération du système nerveux, et d'autres, enfin, considèrent les effets de l'ergot comme conséquence de ses propriétés contractives sur les vaisseaux sanguins déterminant, tout naturellement, l'anémie des extrémités des membres et par là la gangrène. Les chimistes de leur côté recherchèrent dans l'ergot les 1. Voy. Zundel, Dictionnaire de médecine vétérinaire ^av]lvir- trel d Arboval, Paris, 1874, t. II. p. 820. 272 ASCOM YCÈTES. principes auxquels son action pourrait être attribuée. C'est ainsi que Wigcrers, en 1830, y découvrit une substance amorphe Yergotine douée de propriétés actives. Après lui Zweifell constata pour la première fois une autre substance soluble dans Teau. offrant une réaction acide, laquelle fut désignée plus tard par Dragendorff sous le nom d'acide sclérotique (G^- H*^, AzO*^). D'autres corps, tels que la ScUroerythrine, Sclérojodine (mat. colorantes), Scléro- mycine, Picrosclerine (poison alcaloïde très fort), huiles diverses, etc., furent successivement sig^nalés. M. Tanret, en 1878, y trouva encore, à la proportion d'1/2 p. 0/00, une substance basique cristallisable n'offrant pas de réaction alcaline, soluble dans l'alcool, l'éther et le iodoforme, qu'il dénomma ergotinine^ . On conçoit donc, de l'énumé- ration de tous ces corps, que l'action de l'ergot doit être recherchée non pas dans un principe seul, mais dans un ensemble de substances vénéneuses ou actives. MOYENS DE DÉFENSE. Contre le développement de ce parasite il n'y a aucun moyen direct de défense. La macération des graines dans une solution de sulfate de cuivre, par exemple, procédé qui a produit de bons résultats pour d'autres maladies, ne peut être efficace ici ; c'est, en effet, la plante adulte et non 1. Nothnagel et Rossbach, nouveaux éléments de matière médi- cale et de thérapeutique, p. 596. MOYENS DE DEFENSE. 273 la plante naissante, qui est infestée. Pour maintenir le champ propre et empêcher que Yeryot ne soit mêlé avec la farine, on doit enlever soi{2^neusement tous les sclérotes qui se laissent facilement séparer des grains sains. Cette opération sera profitable. Ce procédé, facile à pratiquer pour les petites cultures, devient impossible pour les fermes où le seigle est cultivé dans des champs de plusieurs hectares d'étendue ; les ouvriers nécessaires pour cette opération, en y rentrant, fouleraient les plantes, et la moissonneuse venant après causerait des graves dégâts. Dans le cas où une culture en serait envahie, on devrait ouvrir le sol, de suite après la moisson, au moyen d'une charrue et à une profondeur de 18 cent, au moins, pour enterrer les sclérotes tombés des épis. Quant aux ergots qui restent attachés entre les glumes, ils sont vite concassés et éliminés par les appareils qui servent à préparer les semences. Une autre précaution nécessaire à prendre pour prévenir le développement de l'ergot, consiste à couper avant leur floraison le? graminées sauvages, aux environs du champ contaminé, atteintes par le même Claviceps purpurea. Une rotation convenable de culture, d'après laquelle le seigle ou toute autre graminée sensible aux attaques de l'ergot ne revient qu'après un certain nombre d'années dans le même champ, diminuera de beaucoup les chances de l'extension de la maladie. Il convient d'approprier les terres à la culture de céréales LovERDO. Les maladies cryptogamiques. 18 274 ASCOMYCÈTES. supérieures du blé, d'étendre les transactions commerciales qui permettent aux producteurs du seigle de l'échanger contre du blé pour leur alimentation, de répandre l'in- struction qui ouvrira les veux des populations sur les dangers de l'ergotisme. E. FORMES FRUCTIFERES INCOMPLETEMENT CONNUES. Sous cette division nous comprendrons quelques groupes de champignons qui n'offrent pas de qualités morpholo- giques bien délimitées, et qui ne peuvent pas, par consé- quent, être attribuées à des familles déterminées. A propre- ment parler, ces champignons ne peuvent pas former des groupes distincts, car en réalité, ils ne représentent que des formes métagénétiqiies de quelques familles, ce qui empêche de les considérer comme productions autonomes. On compte aujourd'hui trois groupes, les suivants : I. hypiiomycètes, II. MÉLANCONIÉES. III. SPH^ROPSIDÉES. La création de ces groupes a été motivée par ce fait que les botanistes rencontrent souvent des formes fructifères isolées, dont ils ne peuvent suivre le développement, ni FORMES FRUCTIFERES FEU CONNUES. •J/,) relever les rapports génétiques qui les lient à une forme capable de servir de base pour la classification, telle que la l'orme ascosporêe^ etc. La nécessité donc d'enregistrer méthodiquement l'existence de ces productions amena lesdites divisions. Mais dès que ces fructifications sont reconnues former une partie intégrante d'une espèce déter- minée, elles sont détachées de ces groupes et attribuées à cette espèce. Prenons un exemple. Avant d'établir que V Oïdium monilioides Link était la forme conidiophore de VErysiphe cframini.^, D. C, on l'avait enregistré parmi les Ilyphomycèies. Aujourd'hui Y Oïdium monilioides, Link, détaché de ce dernier groupe, ne forme qu'un synonyme partiel de VErysiphe Graminis , D. C. Il en est de même pour le Mastigosporium album. Riest. et le Dilophia gra- minis, ainsi que pour beaucoup d'autres champignons dont on découvre tous les jours les rapports évolutifs. En somme, ce sont des groupes analogues, pour ainsi dire, au genre Uredo, créés pour la commodité des mycologues, et dont les espèces ne peuvent avoir un caractère d'autonomie que dans le cas d'une suppression des autres formes qui devaient les compléter. Deux entre ces trois groupes nous intéressent. I. HYPHOMYCÈTES. Les Hyphomycètes ou champignons à hyphes dérivent en bonne partie du démembrement de l'ancien groupe des 276 iiyphomycètes. Coniomycètes. Ils embrassent un grand nombre de cham- pignons pour la plupart saprophytes, dont la constitution rappelle exactement la forme conidiophore des Asco- mycètes. Beaucoup de ces formes vivent en saprophytes sur les céréales ; néanmoins il y en a, et ce sont justement ceux que nous allons mentionner, qui s'y développent en vrais parasites. Outre les céréales, encore d'autres cultures en ont aussi à souffrir. Il suffit de rappeler que le Cercospora heticola^ Sacc. (maladie des betteraves), le Fusicladium pyrinuin (Lib.)Fckl, du poirier, le Cercospora vitis Sacc, de la vigne, etc., appartiennent à ce groupe. Genre Helmintosporium. Link. Ce genre est assez riche en espèces, pour la plupart saprophytes, dont les spores sont ordinairement allongées en massue, ou cylindriques; cloisonnées et souvent en forme de fuseau, elles offrent une certaine ressemblance avec un ver (sAaiv;), et c'est du reste à ce caractère que le nom de ce genre fait allusion. Voici les espèces qui vivent en parasites sur les céréales : 1. Helmintosporium terres. Sacc. Michel. ]I. p. 558' Exsiccata. Briosi. e Cavara. 80, Saccard. Fungi. liai. 833. lIELMlNTOSrORIU.M TERRES. 277 h' II. Terres a ûté si|j;nalé pour la première fois par M. Saccardo, sur lorg'e cultivée aux environs de Padoue . On le rencontre assez souvent dans lltalie septentrionale sur Yorcje et Yavoine, surtout pendant l'arrière-saison. Il forme aux deux faces de la feuille des taches irréj^ulières d'une couleur blanc-sale, au milieu desquelles apparaissent des efïlorescences caractéristiques. Le mycélium de 111. Terres vit dans les tissus: il est très peu coloré, à cloisons assez nombreuses, parfois très rapprochées ; il émet, à travers les stomates, les filaments fructifères qui donnent aux taches leurs aspect. Ces filaments s'élèvent en petit nombre perpendiculairement à la feuille ; ils sont d'un calibre uniforme, cloisonnés, un peu flexueux, d'une couleur olivâtre. Leur hauteur est de 100 à 130 v., tandis que leur larj^eur ne surpasse pas les 12 ]j.. A l'extrémité de ces filaments on aperçoit les spores ou conidies^ qui à leur état parfait sont allongées, cylindriques, arrondies à leur extrémité, un peu plus foncées que les filaments qui les portent et plusieurs fois cloisonnées dans leur intérieur. Leur longueur varie entre 100 et 115 (/, tandis que leur largeur atteint à peine 18 (x. MM. Briosi et Gavara ^ ont formé la variété Avenue sativœ pour Y Helmintosporiam Terres, qui se développe sur l'Avoine. Ce qui différencie cette variété de l'espèce typique, ce sont ses filaments fructifères isolés et non fascicules, qui, tout en étant presque deux fois plus longs, portent des conidies d'une dimension inférieure à celle que '278 HYPIIOMYCETES. nous venons de constater pour ce même parasite, quand il se développe sur l'orge. 2. Helmintosporium turcicum. Passer, in Bollt. Comiz. Agr. Parma. Octobr. 1S76. (Suie du INIais). Exsiccata. Rahenhorst. Fungi Europ. Fasc. XXIII. h' H. tarcicam se développa, en 1876, d'une façon inquié- tante dans les champs de Maïs de la province de Parme, et il fut alors signalé et décrit par le professeur Passerini. Depuis lors il a bien été constaté sur quelques autres points duN. d'Italie (Trevise), sans cependant que de sa présence résultât quelque dommage sérieux pour la végétation. Les feuilles attaquées par ce champignon se décolorent en partie ou totalement, deviennent minces et transparen- tes, et développent dans la plupart des cas sur les parties décolorées un fin duvet d'aspect velouté, qui ne tarde pas, surtout si l'invasion est intense, à provoquer le dessèche- ment de la feuille ; celle-ci alors prend une teinte brune de feuille morte. Dans ce cas, comme dans le précédent, la fine efïlores- cence qui apparaît sur les feuilles attaquées est due au 1. Briosi e Cavara. Funghi paras, délie plante coltlvate , iasc. 1\ . Pavia. IIELMI.NTOSPORIL'M TURCICUM. 279 développement des filanieiils fructifères du champignon, qui sortent aussi de iouverture stomatique, réunis en bouquet (ti^-. 31), Ces filaments sont droits ou flexueux, beaucoup plus longs: 150 y., en moyenne, et plus minces : 0 a, que ceux de l'espèce précédente, à cloisons nombreuses FiG. 31. — Filaments fructifères fascicules de VH. turclcum sortant des stomates d'une feuille de maïs ; deux d'entre eux sont surmontés de conidies 143/1. (D'après nature.) FiG. 3 "2. — Une spore de VH. turcicum 300/1. (D'après na- ture.) et d'une couleur jaune-brunâtre. Un bon nombre de ces filaments restent stériles ; d'autres forment à leur sommet des spores fusiformes, traversées par plusieurs cloisons, transparentes, moins longues : 85 à 92 [x et plus larges : 20 à 24 a de celles de \H. terres, et colorées en jaune-olivâtre (fîg. 32.). h'H. turcicum a été aussi observé sur le Sorgho. 280 SPH.EROPSIDÉES, II. SPH.EROPSIDEES. Ce groupe, formé d'abord par Léveillé, puis reformé par M. Saccardo \ comprend un certain nombre de fructifi- ' calions à conceptacles entiers^ ordinairement pourvus d'un ostiole, ou coupés au milieu (Leptostromacées, etc.). ATin- térieur de ces conceptacles prennent naissance les basides^ plus ou moins visibles, sur lesquels sont insérés les spores. Ces formes, ainsi que nous Favons dit, ne sont que des membres dissociés d'espèces composées de plusieurs termes. Elles offrent particulièrement de grandes analogies avec les Pyrenomycètes, lesquels, comme il a été démontré pour un assez grand nombre, forment des états métagéné- tiques (pycnides ou spermogonies). Les céréales desséchées et pourries, ainsi que toutes les autres plantes, en sont vite couvertes ; néanmoins un bon nombre d'entre elles en- vahit en vrais parasites nos cultures, et y détermine des maladies parfois très graves, telles que le Black Rot (forme Phoma revicola)^ le Coniothyrium Diplodiella, le Septoria de rOrme, du Peuplier, etc. Beaucoup d'entre les Sphseropsidées furent accusées d'habiter en parasites sur nos céréales. Les unes n'ont 1. Saccardo, Michelia, l, pag. 133, II, pag. 3. Padova. SEl'TOUIA. 281 présenté qu'un caractère local bien délimité • ; d'autres n'ont été décrites que pour avoir fait leur apparition dans l'arrière-saison sur des chaumes déjà lignifiés, ce qui sou- lève des doutes très fondés sur leur nature parasitaire ; celles que nous décrivons ont été partout et fréquemment rencontrées sur les céréales pendant la première période de leur véirétation. 'G Genre Septoria. Fries. Ce genre offre une physionomie particulière, commune à toutes les espèces qui le composent et consistant surtout dans la forme vermiculaire de ses spores. Ses nombreuses espèces (on en connaît aujourd'hui près de 600) sont presque toutes parasites et vivent en grand nombre sur nos plantes cultivées ou sauvages, sur les arbres et aussi quelquefois sur les insectes. 1. Parmi celles-ci nous mentionnerons le Phoma Heniienbersrii que M. Kûhn observa en 1877, dans un village d'Allemagne, sur les gluraes et les glumelles de quelques variétés printanières du froment ; il s'y manifeste par des taches d un gris sale, au milieu desquelles brillent de petits points noirs dus aux fructifications du cham- pignon. Celles-ci sont formées par des pycnides globuleuses, de couleur foncée mesurant 100 [x. de diamètre et renfermant des stylospores cylindriques droites ou légèrement courbées, hyalines, dont la longueur varie de 14,3 à 17,2 ijl. et la largeur atteint en moyenne : 2,3 [i. M. Kûhn vit périr en cette année-là un grand nombre d épis sous l'action de ce parasite. 282 SPHAEROPSIDÉES. 1 . Septoria graminum. Desmazièr. Annal. Scient:. Nat. 1843, XI"X, page 339. Synonymie. Septoria cerealis Passer. inThûni. Herb. myc. œcon. Depazea graminicola. Berk. Annals of Nat. His- tory, no 103. Exsiccata. Thûmen. Herb. niycol. œconom., n^ 602. Le Septoria graminum^ décrit pour la première fois par Desmazières, est un parasite très fréquent sur nos blés. Il associe souvent son action à celle d'autres champignons, tels que VErysiphe graminis^ le Gihellina cerealis, etc. Le Septoria graminum se développe surtout dans le parenchyme des feuilles, au commencement même de la végétation. Il y détermine des taches assez grandes, allon- gées, ordinairement limitées par les nervures, possédant une coloration rouge-brique plus foncée à leurs bords. Lorsque la partie du limbe de la feuille correspondant à ces taches semble desséchée, on voit apparaître a sa surface de petites pustules noires. Ces ponctuations peu surélevées, plus petites que la tête d'une épingle, mais visibles à l'œil nu et mieux par transparence, se multiplient rapidement et sont assez rapprochées. Toutes ces altérations sont déterminées par le mycélium de ce champignon qui se développe dans les tissus des organes attaqués. Dès que la partie envahie commence à s'épuiser, ses filaments déliés et ramifiés se pelotonnent, SEPTORIA GRAMINUM. 283 forment de petits amas qui j^^randissent, prenant successi- vement des teintes plus foncées, et, après leur développe- ment complet, constituent les organes fructifères du Seploria. Leur aspect est alors celui d'un petit nodule plus ou moins sphérique ou elliptique. Une enveloppe noire, peu épaisse, les limite et présente au sommet un point plus il! FiG. ."53. — Un conceptacle fructifère du Septoria graminum vu de face ; son ostiole correspond à l'ouverture stomatique de la feuille. 135/1 (d'après nature). clair, qui correspond ordinairement à l'ouverture stoma- tique de la feuille : c'est Y ostiole, très distinctement visible pour cette espèce (fîg-. 33). Une coupe transversale de ces conceptacles montre leur enveloppe formée de quelques assises de cellules irrégu- lières, petites, qui deviennent de moins en moins foncées 284 SPH.EROPSIDEES. dans rintérieur où elles se confondent avec un tissu délié qui tapisse toute la cavité (fig. 34). Les spores se détachent de ce dernier tissu ; elles sont filiformes, droites (fig. 35) ou flexueuses, incolores, unicellulaires, très allongées : 55 à 75 (X, et excessivement minces : 1 à 1,3 a; leur intérieur est orné dun certain nombre de gouttelettes huileuses Fig. 34, Coupe d'un conceptacle fructifère du Septoria gt'aminum rempli de spori- dies. 180/1. (D'après nature.) Fig. 35. Spores filiforme;- du Septoria graminum. 580/1. (D'après nature.) verdâtres, qui disparaissent dans les échantillons de l'her- bier (fig. 35). Le Septoria graminumîxii constaté en France, en Italie, en Angleterre, en Autriche et en Amérique sur les feuilles du blé, ainsi que sur celles d'autres graminées : Bromus sterilis, Brachypodimn sylvaticum, Panicum^ etc. SEPTORIA TRITICI, 28.") 2. Septoria tritici. Rob, in Desmazières. L''S plantes cnjptog. de France. Exsiccata. Desmazières. Les plantes crypt. de France, fasc. XIV, n. 669. Cette espèce, sip^nalée d'abord par Roberge, fut décrite et publiée par Desmazières. Le Septoria tritici se développe sur les deux faces de la feuille du Froment, mais principalement à la face inférieure; les mêmes conceptacles fructifères se montrent quelque- foisde deux côtés. Il forme de petites taches d'abord jaunâ- tres, puis rousses et enfin blanchâtres parla destruction du parenchyme. Ces taches sont linéaires souvent continentes : elles portent de très petits pycnides noirs nichés sous l'épi- derme qu'ils soulèvent et remplis de sporidies qui s'échap- pent de l'ostiole. Ces sporidies sont linéaires, hyalines, courbées ou flexueuses, cloisonnées, presque aussi longue : 60 à 65 y., mais bien plus grosses : 3 u. 5 à 5 a que celles de l'espèce précédente. Le Septoria, tritici fut trouvé sur le blé en France, en Italie et en Angleterre. Les effets du parasitisme sous ces formes incomplètes que nous venons d'examiner n'ont inspiré que rarement des inquiétudes, sans jamais causer de dommages sérieux. Néanmoins, leur mvcélium vivant dans l'intérieur des tissus amènerait des désordres graves, avec lesquels on aurait beaucoup à compter, si le milieu extérieur devenait 286 MALADIES DE NATURE INCONNUE. favorable au développement intense du champignon . Quant aux moyens de défense contre ces maladies, nous renvoyons à ce qu'il a été dit à propos des Sphfcriacêes . MALADIES DE NATURE INCONNUE. Un assez grand nombre de maladies, dont les causes ne sont pas encore éclaircies et dont les effets sont quelque- fois fâcheux, pourraient prendre leur place sous ce titre. Leur nature, plus ou moins parasitaire, s'écarterait de notre plan. Nous nous limiterons à quelques mots relatifs à une aflection qui menace l'existence du riz en Italie et que les Lombards désignent sous le nom de : BRUSONE. La maladie que les habitants de la Lombardie désignent sous le nom de Brusone, connue même au siècle dernier sous le nom de Bruseggio, n'attira l'attention que depuis 1827, 1828 et 1829, années de grands ravages. Le Bru- sone, appelé aussi Carolo et Bianchella, est une de ces maladies pour laquelle les conjectures, les hypothèses et les théories les plus diverses ont été émises. Parmi les auteurs qui ont traité cette affection nous rappellerons MM. Re, Pollini, De CandoUe, Sandri, Del Pozzo, Garo- vaglio, Cantoni, etc. BRUSONE. 2S7 L'époque pendant laquelle le mal apparaît avec plus de fréquence, est celle comprise entre fin juillet et commence- ment de septembre. Il se manifeste d'abord sur les feuilles et les gaines sous forme de taches jaunes qui passent vite au roup^e-prde, et s'entremêlent bientôt avec des taches de couleurs diverses. Cette altération des feuilles est suivie de celle, plus g-rave, des nœuds, qui commence ordinaire- ment par celui situé le plus près de la surface de l'eau. L'invasion peut progresser de bas en haut jusqu'cà attaquer tous les nœuds de la partie aérienne. Ceux-ci paraissent alors étranglés et lacérés, et présentent une coloration brûlée et noirâtre à laquelle le nom de Brasone (brûlé) fait allusion . Mais l'altération ne se limite pas à ces organes, les racines aussi, dans beaucoup de cas, sont plus ou moins désorga- nisées, et la partie de la plante submergée dans l'eau manifeste des changements identiques à la partie aérienne. Les épis n'en ont pas moins à souffrir : les épillets se détachent du rachis au moindre choc et coulent facilement bien avant la maturité ; leurs glumes présentent une sur- face jaune, brune ou noirâtre fréquemment tachetée d'une couleur de rouille. Le fruit est confiné dans une espèce de sac membraneux où manquent l'embryon et l'albumen et est souvent rempli d'une matière fongine ^. Lorsque le mal s'attache de préférence aux gaines au lieu des chaumes, 1. L. Macchiati. Brusone, Carolo o Bianchella del Riso. (Bolle- tino délia R. Stazione Agraria cli Modena, vol. IX, 1890.) :288 MALADIES DE NATURE INCONNUE. ses effets paraissent un peu moins graves : une partie de l'épi, généralement celle située en haut, peut échapper à rinvasion du mal et parvenir à sa maturité. Dans bien des cas cependant, le Brusone, apparaissant à peine quelque temps avant la moisson, se propage d'épi en épi avec une rapidité telle que la récolte est anéantie en deux ou trois jours ^ Plusieurs études ont été consacrées à Tétiologie de cette maladie, sans contribuer à nous laisser entrevoir sa nature. Les conditions météorologiques sont pour ce cas encore mises en cause. D'après la théorie dite des météorologistes - la maladie se manifesterait toutes les fois que des chan- gements brusques de la température atmosphérique, il résulterait une perte d'équilibre entre la température de l'air et celle du sol. Ce dernier devenant plus chaud que l'air, des perturbations notables se produiraient au sein de la plante. Ces considérations, vraies en principe, ne constituent pas toujours des conditions indispensables. Combien de fois, en effet, ne voit-on pas le Brusone se manifester indépendamment de toute condition météorolo- gique sur des terrains riches en matières organiques ? Qui pourrait dire, d'autre part, que ces changements de tempé- 1. 0. Bordiga e Silvestrini. Del Riso e délia sua coltivazione . Novara, 1880. 2. G. Cantoni. Trattato teorico-pratico di Agricoltura. Mi- lano, 1868. BRUSONE. 289 rature, au lieu de produire le mal, en favorisent la vraie cause, qui jusqu'aujourd'hui nous échappe? Une autre théorie, que je dirai chimique, attribue le mal à l'excès de matières végétales et spécialement de riiumus ^. Ainsi, selon cette hypothèse, l'humus en se décomposant absorberait l'oxygène de l'eau, si nécessaire à la vie des racines, et, en s'emparant de l'oxygène des ^ulfates du terrain (sulfate de potasse, de soude, de chaux ^tc.) les réduirait en sulfures. Ces sulfures à leur tour, se trouvant en présence des acides de l'humus, dégageraient de l'acide sulfhydrique qui contribuerait à hâter la mort des raci- nes déjà privées d'oxygène. Cette hypothèse tombe aussi de- vant le fait que la maladie se développe avec la même inten- sité et quelquefois avec plus d'intensité sur les terrains les moins riches en matières organiques que sur les autres, et qu'àcôtédesvariétés qui paraissent sensiblesà un excèsd'hu- mus, ily en a d'autres qui n'en ressentent pas le moindre effet. Enfin on n'a pas manqué de faire intervenir le parasitisme. Le célèbre cryptogamiste Garovaglio - observa sur les 1. Malinverni. // BIso vercellese ail' esposizione di Vienna. Torino, 1872. 2. Del Brusone del Riso. (Archivio trien. del Laboratorio di Botan. crittogamica presso la R. Univ. di Pavia, V, 1. Milano) 1874). Voici la diagnose de la forme ascosporée : Perithèces épars, globuleux, sous-épidermiques, très petits : 70 à 80 u.. ; asques allongés en massue octosporés sans paraphyses, longs de 47 à 50 [jl. et larges de 8 |jt.. ; sporidies presque distiques, fusiformes, sub-hyalines, unicloi- sonnées, mesurant 14 à 15 de long sur 4 à 4,2 de large. LovERDO. Les maladies cryptogamiques. 19 290 MALADIES DE XATL'RE INCONNUE. chaumes atteints du Brusone la présence constante d'un petit champignon, qu'il dénomma Pleospora [Sphserella, Sacc.) oryzae, et l'accusa d'être l'auteur de la maladie. Selon lui le Pleospora se trouverait toujours dans le rachis et les feuilles des plantes attaquées sous forme de taches un peu relevées sous l'épiderme, irrégulièrement rondes^ noires au centre, perdant leur couleur à leur circonférence, et formées par l'agg-lomération de périthèces, de pycnides ou de spermogonies ^. Les botanistes aujourd'hui ne partag-ent pas, et pour cause, cette opinion. Outre que la maladie ne paraît pas se reproduire par l'inoculation artificielle ou naturelle de ce champig^non, sa présence même est loin d'être constante sur les chaumes brusonés. Nos observations personnelles et celles antérieures de M. le D^ Cavara portées sur un grand nombre de pieds dessé- chés par cette maladie nous ont montré la présence du Pleospora Sphaerella oryzae de beaucoup moins fréquente que celle dune autre espèce : Sphaerella Malinverniana, Les tentatives que nous avons faites pour provoquer l'ap- parition du brusone par l'inoculation des spores de cette dernière espèce se sont montrées toujours infructueuses. A côté du Pleospora d'autres espèces fongines, telles que le Sclerotiuni oryzae Catt. (mycélium stérile produisant de petits sclérotes) le Sporofrichiim maydis Gar., le Ericho- theciuni domesticum/ Link. etc., ont été considérées comme coopérant à la production du mal. Il en est cependant de celles-ci comme du Pleospora ; on peut objecter l'incons- BRUSONE. "291 tance de leur apparition et leur absence complète pendant les premières périodes du mal. On pourrait demander pourquoi, à côté des rizières atteintes de hrasone, il yen a d'autres parfaitement saines? Pourquoi dans celles-ci quelques épis malades se trouvent toujours ? Pourquoi enfin dans les années peu chaudes on voit le mal dévaster une seule rizière selon la direction de quelques bandes et respecter le reste ? Les germes qui peuvent répandre la maladie sur tous les points de la campagne, et le vent qui se charge de les transporter, ne font jamais défaut. Ainsi, sans nier que ces végétations microscopiques accélèrent la décomposition des plantes malades, on n*a aucune raison de les considérer comme étant la vraie cause de cette atfection. Il est à remarquer que de différentes variétés du riz, celles étrangères ou rustiques (Var. Japonaise, Bertone, Francne, etc.) offrent une certaine résistance à cette maladie ; tandis que, par contre, la var. Nostrale, une de plus anciennement cultivées au nord d'Italie, se montre tellement sujette à la maladie qu'elle provoque de plus en plus l'abandon de sa culture. Parmi les années qui ont favorisé outre mesure le développement de cette maladie dans ces derniers temps, nous rappellerons les années 1875 et 1888, pendant les- quelles sur plusieurs points de la Lombardie et des autres 292 BRUSONE. contrées rizicoles de la haute Italie, le Brusone réduisit fortement la récolte du riz. On ne saurait s'attendre à un remède efficace contre une maladie dont la cause n'est pas encore connue. La sélection cependant, pour le semis des pieds qui au moment de la récolte paraissaient les plus résistants, paraît avoir donné dans quelques cas des résultats satisfaisants. Laboratoire cryptogami que de l'Université de Pavie, 1891. ERRATA Page 11, ligne 17, au lien de Epicourum, lisez Ei^icoccum. Page 18, ligne '22 (note), au lieu de V. Turelli, lisez V. Torelli. Page 19, ligne 17, au lieu de fermentation alcoolique succédant à la fer- mentation acétique, lisez suivie de fermentation acétique. Page 40, ligne 17, supprimez les mot« : le foin. Page 46, ligne 11 , au lieu de Rhipomorpha, lisez Rhizomorpha. Page 54, ligne 2 \ Page 64, ligne 26 / Page 68, ligne 1 1 > Au lieu de Gaeoma segetum lisez Caeoma segetum. Page 86, ligne 1 1 Page 147, ligne 18 Page 90, ligne 17, au lieu de la Tilletia, lisez le Tilletia. Page 91, ligne G (légende), au lieu de ge)'tninateur, lisez germination. Page 100, ligne 23, ajoutez [et conservent pendant sir. ans et demi leur faculté germinative (Liebenberg). Page 126, ligne 18, fermez la parenthèse. SUR LA COLORATION ET LE MODE D'ALTÉRATION DE GRAINS DE BLÉ ROSE Par ED. PRILLIEUX Professeur à l'Institut agronomique, membre de la Société nationale d'agriculture (1). Mes observations ont porté sur des échantillons appar- tenant aux quatre variétés suivantes : Blé de Médeah, Blé de Xérès, purple Shaw Vheat, et Blé Rousselin, Les grains de Blé roses montrent cette coloration à l'extérieur ; mais ce n'est pas le tégument du grain qui est coloré, c'est la couche extérieure de l'albumen, qui est d'un rose pourpré et qui apparaît au travers par transpa- rence. Dans leur aspect et leur forme générale, les grains roses ne présentent guère, du reste, de particularité notable, bien qu'il y ait parmi eux une proportion assez grande de grains très serrés et ridés, et que souvent les couches extérieures de leur enveloppe soient crevassées par places et peu adhérentes. On sait que l'enveloppe d'un grain de Blé est formée \. Annales des sciences naturelles, 6<^ Série, t. VIII, cah. 5. 294 ÉD. PRILLIEUX. extérieurement de plusieurs assises de cellules allongées, disposées parallèlement à la longueur du grain, au-dessus desquelles est une assise de cellules transversales : ces assises correspondent au péricarpe. Au delà est une mince couche constituant le tégument de la graine et recouvrant une autre couche plus épaisse, hyaline, qui est de compo- sition ditrérente, car elle se colore en bleu lilas par Tiodo- chlorure de zinc, tandis que la couche qui la recouvre se colore en brun. Dans les grains roses, on peut voir d'ordinaire sur une coupe transversale mince la partie de l'enveloppe qui représente la couche moyemie du péricarpe détachée et soulevée par les grandes cellules transversales qui sont en dessous, et qui se sont arquées en dehors par suite du retrait et de la diminution du volume du grain. Quand on enlève par une coupe tangentielle le tégument du grain, on voit apparaître très nettement la couleur rose vif de la couche superficielle de l'albumen. Si l'on divise transversalement le grain, la coupe, ou la cassure paraît nettement colorée en rose dans les Blés durs, plus faiblement dans les variétés à cassure farineuse ; là la coloration purpurine ne se montre d'une façon manifeste qu'à la couche superficielle de l'albumen et sur le pourtour de cavités qui se forment, comme nous le verrons tout à l'heure, dans le milieu des grains roses. Sur une coupe très mince, telle qu'on en prépare pour l'observation microscopique, toute la partie de l'albumen ALTÉRATION DES GRAINS DE BI.É. 295 dans laquelle les cellules contiennent de l'amidon paraît incolore dans tous les cas. Il n'en est pas de même de la couche superficielle de ralbunien. On sait qu'elle dillere par son contenu du reste de la masse ; qu'elle est formée de cellules à l'intérieur desquelles on ne trouve pas de crains d'amidon, mais seulement une matière azotée que l'on a désignée comme gluten \ mais qui a en réalité des propriétés et un aspect fort différents : elle est formée de grains assez gros et ne s'étire pas en fils comme le gluten. Dans les grains roses, cette couche est colorée en lilas pourpre : mais pour voir nettement cette coloration au microscope, il convient d'examiner une coupe fine dans l'huile ou dans la glycérine ; dans l'eau, la couleur dispa- raît immédiatement. L'embryon est, comme la couche superficielle de l'al- bumen, coloré en rose souvent très fortement. Toutes ses parties peuvent montrer une nuance purpurine plus ou moins marquée, mais ce sont toujours les jeunes faisceaux qui la présentent avec le plus d'intensité. Ce sont donc en résumé les parties les plus riches en matière azotée qui, dans le grain, se colorent nettement en rose : les cellules entièrement remplies de matière protéique de la couche 1. C'est la couche à gluten (Kleberscliicht) des auteurs allemands: Wiesner, Die Rohstoffe des Pflanzenreiches, p. 287. — ^'ogl, Nahrungsmittel ans dem Pflanzenreiche, p. 26. 296 ÉD. PRILLIEUX. externe de ralbumen, et les faisceaux conducteurs de la tigelle et de la radicule, qui sont très riches en proto- plasma. Dans les cellules où la matière azotée (gluten) * est mélangée avec des grains d'amidon, l'intensité de la coloration est en général en proportion de la quantité de gluten. Quand l'altération est très profonde, la coloration rose peut se manifester avec une grande vivacité au voisinage des lacunes qui se produisent au milieu de l'albumen. Lorsqu'on coupe transversalement un certain nombre de grains de Blé roses, on est tout d'abord frappé par la présence, si fréquente qu'elle doit sembler normale en pareil cas, d'une grande cavité circulaire au milieu de l'albumen. Cette cavité est adossée à l'extrémité du repli qui forme le sillon, et s'étend ordinairement dans le sens de la longueur du grain depuis l'embryon jusqu'au sommet. Le plus souvent, quand elle n'occupe pas plus de la moitié du diamètre du grain, elle a une forme assez régulière ; sur une coupe fine, elle se montre limitée nette- ment par une couche transparente, qui tranche avec le tissu opaque et g'orgé d'amidon qui l'entoure. Dans d'autres grains qui paraissent encore plus forte- ment altérés, ou bien la lacune est plus étendue et de forme peu régulière ; ou bien, au lieu d'une seule lacune, 1. Je conserve le mot gluten, en renvoyant toutefois, pour plus de détails, à la note de M. Trécul (^Comptes rend., de l'Académie des sciences, t. XLIY, p. 450, tab., 1857.) ALTÉRATION DES GRAINS DE BLE. '2\}7 on en voit plusieurs qui peuvent communiquer ensemble et former dans le grain une cavité tout à fait irrégulière. C'est toujours à la superficie du grain qu'elles commen- cent à se développer. Toutes ces lacunes, quelles que soient leur forme et leur étendue, sont entourées chacune d'une zone plus ou moins épaisse, dans laquelle le tissu de l'albumen est transparent et dépourvu d'amidon, comme on peut le voir bien nette- ment en plaçant une coupe de grain attaqué dans l'eau iodée. Les lacunes se montrent alors bordées d'une ligne jaune qui tranche de la façon la plus marquée sur la couleur violet-foncé du reste du tissu. Cette zone qui se colore en jaune est bordée du côté intérieur par une traînée nébuleuse tapissant la paroi de la lacune d'une sorte de revêtement irrégulier, d'épaisseur variable, qui forme çà et là des masses opaques mame- lonnées, à limites vagues et indécises à l'intérieur de la cavité. A laide de puissants grossissements, on reconnaît, dans ces dépôts à contour nuageux, des amas de corpuscules sphériques d'une excessive ténuité, très réfringents, qui se colorent en jaune par l'iode, et qui ne sont autre chose que des Bactéries qui me paraissent se rapporter au genre Micrococcus de M. Gohn. Ces petits êtres sont très sou- vent réunis en colonies qui forment des masses mame- lonnées ; mais ces amas sont peu cohérents, et sur la plaque de verre on en voit toujours un très grand nombre 298 ÉD. PRILLIEUX. qui lîottent librement, isolés ou réunis par deux. Ils peuvent alors sembler animés dun mouvement, mais c'est une trépidation moléculaire, et non pas un acte spontané et vital ; car l'iode, qui colore en jaune les petits êtres et les tue très certainement, ne fait pas cesser leur mouvement. La forme de ces Bactéries m'a par.u varier un peu. On en rencontre de g-lobuleuses et d'ovoïdes ; tandis que les unes paraissent absolument sphériques, beaucoup d'autres ont une forme un peu allong-ée, rappelant celle de cocons de ver à soie ; d'autres fois on voit deux sphères adhérentes lune à l'autre. Ce sont là, je pense, seulement des phases diverses de leur développement. Il doit paraître au moins fort vraisemblable que ces organismes, dont jai constaté la présence dans tous les grains roses que j'ai observés, sans aucune exception, sont la cause véritable de la singulière altération qui se mani- feste par la coloration des tissus et par la formation des cavités où l'on trouve des nuées de Micrococcus. On sait que certains petits êtres semblables produisent des couleurs diverses dans les substances où ils se développent \ comme le Micrococcus prodigiosas, par exemple. Pour avoir la preuve directe que c'est bien aux Micro- coccus contenus dans les grains de Blé roses qu'est due la destruction des éléments de l'albumen, il faut étudier de près l'altération que présentent les tissus au voisinage des 1. Pigment bactérien (^Micrococcus chromogènes) de Cohn. ALTÉRATION DES GRAINS DE BLE. 9 points qui se montrent le plus fortement colorés ou désor- ganisés, c'est-à-dire près de la lacune et au pourtour de lalbumen. Le tissu normal de l'albumen du Blé est formé, comme on sait, de grandes cellules à parois minces, à l'intérieur desquelles se trouvent de nombreux g^rains d'amidon ; tous les intervalles qu'ils laissent entre eux sont remplis par du gluten. Les grains d'amidon sont, les uns gros et lenticulaires, les autres plus petits et à peu près sphériques. Le gluten est une masse solide dans le grain sec, trans- parent, s'amollissant dans l'eau, s'étirant en til et se colorant en jaune par l'iode. Au voisinage de la lacune, ce tissu est profondément modifié. Amidon, gluten, parois cellulaires, sont tour à tour attaqués et détruits par les Micrococcus. C'est tout d'abord, et surtout sur les grains d'amidon, que se manifeste l'action destructive de ces Bactéries. On les voit diminuer de taille sans présenter la moindre apparence daltération intérieure et en ne montrant seule- ment que des marques de corrosion à la surface, puis finalement disparaître complètement. On sait que normalement les grains d'amidon du Blé sont destinés à disparaître durant le travail de germination des grains. On a étudié les modifications qui se pro- duisent à leur intérieur dans ces conditions. Gris ^ et M. 1. Artli. Gris, Du développement de la fécule et de la résorp- 300 ÉD. PRILLIEUX. J. Sachs^ en ont donné des figures et des descriptions, lis ont montré que, quand les grains d'amidon du Froment commencent à se dissoudre, ils présentent d'abord par places un aspect feuilleté qu'ils n'offraient pas auparavant, et qui paraît dû à ce qu'une substance qui se trouvait inter- posée entre les feuillets est dissoute ; déplus, on voit appa- raître au centre organique du grain des fentes rayonnantes au nombre de deux ou trois, en Y, ou en Y, qui fréquem- ment s'élargissent ou se ramifient, et forment des cana- licules et des sillons tantôt circulaires, tantôt rayonnants ou irrégulièrement sinueux, qui traversent la masse du grain en isolant des se^-ments volumineux de matière amvlacée moins altérée. Plus tard les grains se brisent et se divisent en fragments très irréguliers, qui sont échan- crés de diverses façons sous l'influence corrosive de l'agent de la germination et finissent par se dissoudre. L'agent qui transforme l'amidon pendant la germi- nation des céréales a été isolé, et a reçu de Paven et Persoz le nom de diastase. Dans un récent travail, M. Baranetzky' a montré que les ferments végétaux semblables à la diastase, dont on tion dans les graines en germination ÇAnn. se. nat., t. XIII, pi. 8). 1. J. Saclis, Zur Keimungsgeschichte der Gràser (^Bot. Zeil., 1862, p. 145, pi. V). 2. Baranetzky, Die stàrkeumhildenden Fermente. Leipzig, 1878, p. 37. ALTÉRATION DES GRAINS nE RLE. 301 n'avait encore constaté l'action hors de la plante que sur lamidon à l'état d'empois, peuvent dissoudre aussi les «i'rains d'amidon même en dehors des cellules ; et il a f étudié la corrosion dans ces conditions sur diiï'érentes "sortes de farines, et en particulier sur l'amidon du fro- ment. Il a. comme Gris, reconnu que l'attaque du grain par le forment se manifeste par l'apparition de feuillets concen- triques, et par la formation de fissures et de canalicules qui s'étendent à partir du centre à travers la massé du o^rain ^ . Si, au lieu d'employer un ferment vég^étal comme la diastasc, on fait aj^ir sur un grain d'amidon le mélange d'acide chromique et d'acide sulfurique dont la préparation et l'emploi comme réactif ont été indiqués par M. Wiesner^, on observe encore les mêmes phénomènes, le même mode de désorganisation interne des grains précédant leur dis- solution. Est-ce ainsi que les grains d'amidon sont corrodés par les Bactéries dans les grains de Blé roses? En aucune façon ; ils diminuent de taille peu à peu, sans présenter jamais de fissures ni de canalicules, sans se diviser en frag- ments irréguliers, se réduisant par une corrosion extérieure 1. Ibid., p. 48, et fîg. 5. 2. Jul. A\iesner, Eiuleitung in die lechnische Mikroskopie, p. 38. 302 * ÉD. PRILLIEUX. qui s'accuse plus particulièrement sur les bords des gros grains lenticulaires par les contours qui deviennent sinueux, et aussi par l'apparition de lignes concentriques dans les points plus profondément corrodés où plusieurs couches du grain se trouvent entamées. Les grains diminuent ainsi insensiblement jusqu'à n'être plus que des granules d'une extrême petitesse, mais tou- jours colorables en violet par l'iode. On voit tous les passages entre le grain inaltéré de grande taille et les parcelles de fine poussière que l'on trouve encore çà et là dans les cellules très voisines de la grande lacune peuplée de nuées de Micrococcus. On peut s'assurer ainsi que c'est exclusivement par la surface que les grains sont corrodés, et que, par conséquent, le mode d'attaquer des grains d'amidon par les Micrococcus est essentiellement différent de l'action des ferments solubles analogues à la diastase. Dans les Blés germant, il est vrai, on voit souvent, sur- tout au commencement de la germination, des marques de corrosion externe comparables à celles que l'on observe sur les grains d'amidon des Blés roses; mais bientôt les modifications internes apparaissent, les canalicules se creusent et les feuilles se sé|rarent. C'est par un travail interne surtout que les grains d'amidon se désorganisent pendant la germination; tandis que dans les Blés roses la corrosion est exclusivement superficielle. Cette observation me semble importante en ce qui touche la façon dont les Bactéries désorganisent les matières ALTÉRATION DES GRAINS DE BLE. 303 (|irelles corrodent et détruisent. On a en effet supposé que les ferments org^anisés pourraient ai^ir par l'intermédiaire d'un ferment liquide qu'ils sécréteraient. On voit que, du moins dans le cas particulier que j'ai étudié ici, les Micro- coccus corrodent les grains tout autrement que ne le fait la diastase. Dans l'albumen du Blé rose, les g^rains d'amidon sont ordinairement rongés par les Micrococcus avant le gluten ({ui les enveloppe, et qui paraît rester d'abord à l'abri de la corrosion. Dans les tissus encore peu altérés, on voit les petits g-rains d'amidon disparaître d'abord, tandis que les gros diminuent de taille; puis ceux-ci finissent aussi par être résorbés à leur tour, laissant vide, dans le gluten inaltéré, la place qu'ils occupaient : de telle façon qu'à un certain moment, on trouve la cellule remplie d'une masse de gluten creusé de vacuoles vides pour la plupart, mais parmi lesquelles on en trouve cà et là quelques-unes con- tenant encore un petit grain colorable en violet par l'iode. C'est surtout dans les cellules contiguës à la zone exté- rieure colorée en rose que j'ai le plus facilement observé cet état transitoire, très instructif touchant la marche de la corrosion des tissus. L'action des Micrococcus continuant, les matières azotées sont attaquées à leur tour, et cela plus ou moins tôt. Tandis que le plus souvent on voit la place vide des grains de fécule résorbés au milieu du gluten encore intact, par- 304 ED. PRILLIEUX fois aussi, dans les cellules voisines de la grande lacune, on trouve la masse entière du gluten déjà fort altérée et réduite à une masse irrégulière amorphe, pénétrée d'une nuée de Micrococcus, bien que la même cellule contienne encore des grains d'amidon, bien diminués de taille, il est vrai, mais dont évidemment la résorption complète ne précède pas celle de la matière azotée. Il ne serait donc pas exact de dire que tant qu'il y a de lamidon, la matière azotée n'est pas attaquée; les deux substances peuvent être corrodées en même temps dans la même cellule. La matière protéique granuleuse de la couche super- ficielle rosée de l'albumen se corrode avant la couche sous- jacente, et pendant que dans celle-ci les grains d'amidon sont encore seuls attaqués, on voit les cellules de la couche superficielle déjà en partie vides. Non seulement les matières contenues à l'intérieur des cellules, amidon et matières protéiques, sont désorganisées et rongées par les Micrococcus, mais les parois cellulaires elles-mêmes sont aussi attaquées, et on les voit profondé- ment modifiées au voisinage de la lacune centrale. Tandis que dans les portions non altérées de l'albumen les cellules ont des parois minces et d'amples cavités rem- plies d'amidon et de gluten, sous l'action des Micrococcus les parois se gonflent pendant que le contenu disparaît. Dans la zone transparente qui borde la lacune, on trouve des cellules à parois gélifiées, à cavité fort ré- ALTÉRATION DES GRAINS DE BLE 305 iliiite, ne contenant plus qu'une petite niasse qui se colore en jaune par l'iode, ou çà et là quelques fins «granules se colorant en violet. A peine distin<^ue-t-on encore les cel- lules dans la couche hyaline qui borde la lacune. Cepen- dant les membranes cellulaires ainsi gontlées présentent encore les caractères de la cellulose; le chloro-iodure de /inc les colore en lilas pâle, et permet de les distiui^uer là où leur transparence les rend diflîcilement visibles sans laction de ce réactif. Ces derniers restes du tissu de Talbumen finissent enfin par être consommés à leur tour par les Bactéries, et la cavité g-randit incessamment en s'avançant de plus en plus dans la profondeur du i^rain. Un autre cas plus net encore peut-être de dissolution de la cellulose par les Micrococcas, s'observe dans les parties extérieures des grains roses très altérés, là où les tég-u- ments sont crevassés et détachés du grain. Si Ton compare des coupes transversales fines de tels grains à des coupes de grains sains on voit que la couche hyaline qui sépare le tégument de la graine de la couche extérieure de Tal- bumen, et qui est si épaisse dans les grains sains, est ré- sorbée complètement sous l'action des Micrococcus dans les grains roses très altérés. Les Micrococcus pénètrent dans le grain de l'extérieur par le sillon ; c'est au fond de celui-ci que se trouve presque toujours le principal foyer de corrosion. Ils se propagent en outre dans les parties superficielles du grain en suivant LovERDO. Les maladies cryptogam'ques. 20 306 ÉD. PRILLIEUX. l'assise qui contient les granules de protéine, où leur pré- sence est décelée par la coloration rose et au voisinage de laquelle on constate en outre la corrosion des grains d'amidon dans les cellules sQus-jacentes. Dans tous les points où les Micrococcus se multiplient davantage et où leur action prend une intensité plus grande, des lacunes accessoires se forment. Il résulte des observations qui précèdent : 1° Que la coloration et Taltération des Blés roses sont dues à la pénétration dans les grains de Micrococcus qui s'y multiplient et en corrodent les tissus. 2° Que ces petits êtres rongent tous les éléments cons- titutifs du grain, attaquant ordinairement d'abord l'ami- don, puis les matières protéiques, et enfin la cellulose de& parois cellulaires. Ed. Prillieux. TABLE DES MATIERES. TABLE DES MATIÈRES Pages. Introduction. 1 Parasitisme et Saprnphytisme 7 I. SGHIZOMYCÈTES 15 Bactéries 15 Bacillus Sorghi IB II. EUMYGÈTES , . . . . 27 A. OOMYCÈTES 27 A. Saprolcgniées 28 Genre Pythium 29 Pythium de Baryanum, 30. — Caractères extérieurs de la ma- ladie, 30. — Étude botanique du champignon, 21. — Con- ditions du développement de la maladie, 37. — Moyens de défense, 39. B. USTILAGIKÉES 40 Historique, 41. — Généralités, 43. A. Genre Ustilago 53 1. Ustilago segetum 53 Caractères extérieurs de la maladie, 55. — Etude botanique du champignon, 59. — Conditions favorables au développement et effets de la maladie, 62. 2. Ustilago panici miliacei .... 64 3. Ustilago Maydis 68 308 TABLE DES MATIERES. Caractères extérieurs de la maladie, 70. — Etude botanique du ^ champignon, 72. — Conditions de développement et effets de la maladie, 76. 4. Ustilago Sorghi 78 5. Ustilago Fischeri 80 6. Ustilago Reiliana 81 7. Ustilago crueîita 82 8. Ustilago secalis 83 9. Ustilago Schweinitzii 84 10. Ustilago vireiis 84 B. Genre Tilletia 85 1. Tilletia Tritici 86 Caractères extérieurs de la maladie, 86. — Etude botanique du champignon, 89. 2. Tilletia lœvis 93 3. Tilletia secalis 94 Conditions de développement et effets de la carie, 95. C. Genre Urocystis 97 Urocystis occulta 97 Caractères extérieurs de la maladie, 99. — Etude botanique du champignon, 100. Pénétration des germes des Ustilaginées 103 Moyens de défense et traitement 112 Chaux, 118. — Sulfate de soude, 121. — Sulfate de fer, 124. — Acide sulfurique. 127. — Acide arsénieux et Acide arsé- nique, 130. — Sulfate de zinc, 132. — Poudres diverses, 132. — Sulfate de cuivre, 133. — Eau chaude, 142. — Conclusions, 144. C. Urédinées 145 Généralités 147 A. Genre Puccinia 153 I. Puccinies hétéroïques , ... 154 TABLE DES MATIERES. 309 1. Puccinia ^raminis 154 Caractères extérieurs de la maladie, 155. — Etude botanique du champignon, 156. a. Urédospores 158 6. Teleutospores 162 Y et 0 Spermaties et Acidiospores 154 2. Puccinia liuhigo vera 171 Caractères extérieurs de la maladie, 172. — Etude botanique du champignon, 174. 3. Puccinia coronata 180 II. Puccinies homoïques 183 1. Puccinia Sorghi 183 2. Puccinia purpurea 186 B. Genre Uredo 186 Uredo gluniarum 187 Conditions de développement des rouilles, 188. — Effets de la rouille, 19Î. — Moyens de défense, 194. — Traitement, 203. D. ASCOMYCÈTES. 205 Généralités 206 Sporanges; Conidies et Chiamydospores 207 I, Perisporiacées 210 A. Genre Erysiphe .......... 211 Erysiphe graminis 212 Caractères extérieurs de la maladie, 212. — Etude botanique du champignon, 213. II. Sphaeriacées 223 A. Genre Sphaerella 224 Sphserella exitralis 225 B. Genre Gibellina 225 GibelUna cerealis 225 310 TABLE DES MATIERES. Caract^es extérieurs de la maladie, 226. — Etude botanique du champignon, 227. C. Genre Ophiobolus 231 1. Ophiobolus herpotrichiis .... 231 2. Ophiobolus gramiiiis 236 D. Genre Dilophia 238 III. Hypocréacées 240 Claviceps purpurea 241 Historique, 242. — Caractères extérieurs de la maladie, 245. — Etude botanique du champignon. 247. — Conditions de développement de l'ergot, 264- — Effets de la maladie, 265. — Moyens de défense, 272. E. Formes fructifères incomplètement connues. . 274 I. Hyphomycètes 276 Genre Helmintosporium 276 1. Helmintosporium terres 277 2. Helmintosporium turcicum . . . 278 II. Sphaeropsidées 280 Genre Septoria 282 1. Septoria graminum 282 2. Septoria tritici 285 Maladies de nature inconnue 287 Brusone 287 Sur la coloration et le mode d'altération de grains de blé roses par Ed. Prillieux, professeur à l'Institut agronomique. . . 293 TABLE ALPHABÉTIQUE Acide arsénieuxeta. arsé- nique, leur emploi dans le traitement des grains. 130 Acide sclérotique. . . . 272 Acide sulfurique, son em- ploi dans le traitement des grains 127 Acidiospores. . . , . . lOi JEcidium Berberidis. . . 162 Anguillule du blé niellé. . 128 ASCOMYCÈTES 205 Bacillus Sorghi 18 Bactéries 15 lierberis lulgaris. . . . 16i Blé rose. Coloration et mode d'altération des grains de — . . . . 293 Bianchella 287 Brusone 286 Carolo 287 Charbon 52 — des céréales. 53. — du millet 64. — du maïs, 86. — du sorgho, 78. — de la rafle de maïs, 80. — des pani- cules de maïs et de sorgho, 81 — du seigle, 83 — des tiges de seigle. 97 Chaux, son emploi dans letraitement des grains. 118 Chlamydospores. . . . 207 Ciaviceps piirpurea. . . 241 Conidies 207 Dilophia (genre). . . . 238 Dilophia graminis. . . . 238 Eau chaude, son emploi contre la carie. . . . 142 Epine-Vinette 164 Ergot de seigle. . . . 241 Ergotisme 267 Erysiphées 210 Erysiphe (genre). . . . 211 Erysiphe graminis. . . . 210 ElMYCÈTF.S 26 Gibellina (genre). . . . 225 Gihelliiia cerealis. . . . 225 Glumes, Rouille des — . . 187 Helmintosporium (genre). 276 Helmintospovium terres. . 276 //. tnrcicum 278 Iloniari (Charbon des pa- nicules du sorgho). . . 116 Hyphomycètes 276 Maïs (Charbon du) 68 — de la Rafle de maïs, 80 — des panicules de maïs 81 — Rouille du— ... . 183 Maladie du pied du blé. . 231 Meunier blanc 212 Micrococcus des grains de blé 297 Millet (Charbon du). . . 68 iS'ielle des grains. . . . 127 OOMYCÈTES 27 Ophiobolus (genre). . . 231 OphiohuJus herpotrichus . , 231 0. graminis 236 Parasitisme 7 312 TABLE ALPHABETIQUE Périsporiacées 210 Phoma Hennenbergii. . . 281 Puccinia (genre) 152. P. graminis. 154. — P. Bu- bigovern, 171. — P. Co- ronata, 180. — P. Sorghi. 188. — P. Purpurea. . 186 Puccinieshetéroïques.154. — homoïques .... 183 Pythium (genre) 29 — P. de Baryanum. ... 3 Riz, maladie du — ... 286 Rouille des graminées. 154. — R. linéaire 171. — R. Couronnée 180. — R. du Maïs 182. — R. des glumes 187. — Conditions de développement de la — 188; EfTetsde la — 191 ; moyens de défense, 194; traitement 203 Saprolégniées 28 Saprophytisme 7 SCHIZOMYCÈTES 15 Septoria (genre). . . . 281 — S. graminum^ 282, — S. Tritici 285 Seigle. Charbon du — 83. — des tiges de Seigle. . 97 Sorgho sucré (Maladie du) 18 Charbon du — 78 ; — des panicules de — . . 81 Spermaties 164 Sphœrella (genre) . . . 224 — exitralis 225 Sphœriacées 223 Sphferopsidées .... 280 Sporanges 207 Stylospores 158,209 Sulfate de cuivre, son ac- tion cryptogamicide. . 133 — de fer, son emploi dans le traitement des grains 124 — de soude, son emploi dans le traitement des grains 121 — de zinc, son emploi contre le charbon et la carie 132 Teleutospores 162 Tilletia (genre) 85 T. Tritici, 86. — lœvis, 93. — secalis 94 Traitement des grains. . 116 Urédinées 145 Urocystis, (genre) 97. — U. occulta 97 Urédospores 158 USTILAGINÉES 40 Ustilago (genre). ... 52 U. Segetum,b2>. — U.panici miliacei, 64. — T. May- dts, 68. — U. So7^ghi, 78. — U. Fischeri, 80. — U. reiliana, 81. — V cru- enta, 82. — U. secalis, 83. — U. Schweinitzii, 8i. — f.^ virens. ... 84 CHARTRES. IMPRIMERIE DURAND, RUE FULBERT. LIBRAIRIE J -R. BAlLLIÉltE ET FILS, PARIS. 313 TIUIÏÉ DE BOTANIQUE AGRICOI^E ELT IND(JSTRIEL.LE F»ar J. VESQUE Pocteiir es sciences, Lauréat de l'Institut, Maitrt^ de r.onféiences & la Facnllé des Sciences et à l'Institut national ugronomique de l'aris 1 vol. in-S dexvi-976 pages, avec 598 figures intercalées dans le texte. Cartonné en toile 18 fr. Ouvrage honoré d'une souscription du ministère de l'Agriculture. Ce livre renferme la description succincte des familles et des genres, et l'énuméralion des produits d'origine végétale c[ui sont devenus l'objet d'un com- merce important. Les Graminées, si intéressantes pour le cultivateur, ont été traitées avec un soin particulier. M. Vesque montre que la culture des plantes ne consiste pas à produire un maximum de niasse végétale ; que la nature des plantes, les espèces qui peuplent nos prairies, les semences confiées au sol, doivent préoccuper autant que la nature du sol et les engrais à employer. En permettant au cultivateur do distinguer les bonnes des mauvaises herbes, le Ttaitê de botanique agricole et i'H(h(StrieUe lui rendra de réels services. ELEMENTS DE BOTANIQUE AGRICOLE A L'ISA r. i: Des Écoles d'agriculliire, des Écoles normales el de renseignement agricole déparlemcnla! r»ar E. fc>CH:i^IJ3.A.IJX Diplômé de l'Enseignement supérieur de r.\griculture Directeur du Laboratoire de l'Ixole d'agriculture de .Joinville Gt J. i^js.is[cyT Répétiteur à l'Institut national agronomique, Professeur à l'École d'arboriculture de la Ville de Paris. 1 vol. in- 18 Jésus, avec 200 fig., deux pi. col. et une carte de géographie agricole 7 fr. Ce livre peut servir de guide pour ceux qui veulent appliquer les notions de la botanique à une exploitation rationnelle du sol. Il voit le jour au bon moment, quand le Gouvernement, par la création de chaires départementales et d'écoles pratiques, manifeste sa ferme volonté de répandre et de faire progresser la science agricole dans toute l'étendue du pays. Laissant de côté les questions de botanique pure, nous signalerons pour leur intérêt pratique les chapitres qui traitent de la germination, de V alimentation cégétale, du greffage, du marcottage, du bouturage, de la transplantation, de la récolte et de la conservation des graines, de la stratification et des semis. Quelques pages sont consacrées à V herborisation et à la description des instru)ne)ifs dont on doit se munir. Le volume se termine par un chapitre de géographie botanique. Le texte, résumé méthodique des leçons de MM. E. Prilleux, Schlœsing, Tassy, Du Breuil et Vesque, est accompagné de nombreuses figures, de deux planches en couleur et d'une carte agricole dressée par M. Heuzé. E. Ferrand. 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Ce livre est destiné aux propriétaires, cultivateurt, fermiara, ainsi qu'aux palefreniers dos haras, qui y trouveront les renseignements dont ils ont sans :^*U4- besoin pour l'accomplissement de leur tâche. {La France chevaline, 4 mai 188';*). ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUS Là FOJTF LES ANIMAUX DE LA FERME Par E. GUYOT Agronome éleveur, 4 Tol. in-16, de 344 pages, avec 146 figures, cartonné. . . 4 fr. &.nalomie, physiologie et fonctions des animaux domestiques; utilisation; v*!t^ économique; le cheval, le bœuf, le mouton, le porc; races, alimentation, repro iuction, amélioration, maladies, logements; le chien et le chat; poules, dindoni, pigeons, canards, oies, lapins, abeilles. Le hut de ce livre est de rendre service aux praticiens qui ne peuvent se livrer à de Iva- gues recherches faute de temps et de livres et qui veulent trouver réunis et condensé* lotti lei fais dont ils ont besoin. (Journal d'agriculture, 10 décembre i88J ) Rdsumer tout ce que l'on sait sur nos différentes espèces d'animaux domestiques et leur» aombrcuses races, sur leur anatomie, leur physiologie, leur hygiène, leurs maladies, «to., «'lait une œuvre difficile; aussi le livre pourra-t-il être très utilement placé dans les biJslio- ^èques rurales. (L'Éleveur, 15 décembre 1S89 ) CONSTRUCTIONS AGRICOLES ET ARCHITECTURE RURALE Par J. BUCHARD Ingénieu r a g r onome 1 vol. in-16, de 392 pages, avec 143 figures, cartonné. . . 4 fr. Matériaux de construction; préparation et emploi; maisons d'habitation; hygiène rurale, étables, écuries, bergeries, porcheries, basses-cours, granges, maga- sins à grains et à fourrages, laiteries, cuveries, pressoirs, magnaneries, fon- taines, abreuvoirs, citernes, pompes hydrauliques agricoles; drainage; dispo- sition générale des bâtiments, alignements, mitoyenneté et servitudes; devis •t prix, de revient. L'INDUSTRIE LAITIERE LE LAIT, LE BEURRE ET LE FROMAGE Par E, FERVILLE Chimiste agronome 1 vol. ia-16, de 334 pages, avec 87 figures, cartonné. . . 4 fr. Le lait; essayage; vente; lait condensé; le beurre; la crème; Bystème SiRartx, écrémeuses centrifuges; barattage ; dèlaitage mécanique; margarine; froiia&g«g {ra'js et afônés, fromagei pressés et cuits; coi]anouat, répétiteur de ttiérapeutique à l'Ecole du service de santé militaire de Lyon. 2 vol. in-8 18 fr. Manipulations de Physiologie, par Léon Fbédkricq, professeur à rUiiiversite de Liège. 1 vol. iu-8 de 2?)(> p., avec loO Iig.,cart.. . . 10 fr. Manipulations de zoologie. Vertébrés, par le D'- Paul Girod, pro- f'jssLîur a la Faculté des sciences de Clermoul-Ferrand et à l'Ecole de raétleciue. 1 vol. in-8. 200 p., avec 32 pi. noires et col.,cart 10 fr. Anatomie de physiologie animales, par Mathias Dlval, professeur à la Faculté de médecine, et Pitul Constantin, professeur au Lycée de Rennes. 1 vol. in-8, 520 p.. avec 472 tig 6 fr. Précis de thérapeutique, de matière médicale el de pharmacie vété- rinaires, par P. Cagnv, président de la Société centrale. 1 vol, in-18jésus, 800 p., avec 102 Ug., cart 8 fr. Précis d'analyse microbiologique des eaux, par le D'^ Gabriel K(ju.x, directeur du Bureau municipal d'uygièue de la ville de Lyon, 1 vol. in-IS Jésus de 400 p., avec 80 fig., cart 5 fr. Nouveaux éléments de pharmacie, par Anhouard, professeur à lEcole de médecine de Nantes. 4"" édilion, revue el corrigée. 1 vol. gr. in-8 de 1 ,000 p., avec lîiO tig 18 fr. Clinique chirurgicale, par U. Tréi.at, f>rofesseur à la Faculté de méde- cine de Paris. 2 vol. gr. iu-8. de chacun 800 p., avec fig 30 fr. Manipulations de botanique médicale et pharmaceutique, iconographie histologique des plantes médicinales, par J. Hkraii,, agrégé des Ecoles de pharmacie et V. Bonnkt, préparateur des travaux microgra- phiques à l'Ecole de pharmacie. Préface par G, Planchon, directeur de l'Ecole de pharmacie de Paris. 1 vol. gr. in-8 de 320 p., avec 223 fig. et 3fi pi. en couleur, cart 20 fr. Nouveaux éléments de pathologie et de clinique chirurgi- cales, par le proiesseur F. Gross, el les professeurs agrégés Roumer et Vautrin, de la Faculté de Nancy. 3 vol. in-8 de chacun 1000p... 36 fr. Traité des maladies du larynx, du pharynx et des fosses nasales, par le D'' Lennox-Bruw.ne, chirurgien des hôpitaux de Londres, traduit par le D'' Aigre. Préface par le D'' Gouguenheim, médecin des hôpitaux de Paris. 1 vol. in-8 de 650 p., avec 242 fig. et 2 pi. col 12 fr. Manuel d'asepsie, par le ù" Vinay, agrégé à la Faculté de Lyon. 1 vol. in-18 de 532 p. avec 74 fig., cart 8 fr. Les substances alimentaires étudiées au point de vue de leurs alté- rations et de leurs faisiiicatious, par E. Macé, professeur à la Faculté de Nancy, l vol. in-8, de 500 p., avec 402 fig. et 24 pi. col 14 fr. Le laboratoire de toxicologie, méthodes d'expertises toxlcologiques, travaux du laboratoire, par le profe?seur P. Brouardel et J. Og'er. 1 vol. gr. in-S de 240 p., avec 30 fig 8 fr. Les oiseaux utiles, par Trouessabt. Aquarelles par Léo Paul Robert. 1 vol. in-4 de 100 p.,. avec 44 pi. en couleur 35 fr. L'amateur d"oiseaux de volière, par H. Mokeau. l vol. in-16, 432 p. avec 51 figures 5 tr. Les coquilles marines des côtes de France, par ArnouldLocARD. 1 vol. gr. iu-8, 384 p., avec 348 fig 18 fr. 1 - J.-B. BAILLIÈRE ET FILS BIBLIOTHÈQUE SCIENTIFIQUE CONTEMPORAINE A 3 FR, 50 LE VOLUME Nouvelle collection de volumes in-16, comprenant 300 à 400 pages imprimés en caractères elzéviriens et illustrés de fig-ures intercalées dans le texte 100 volumes sout publiés ACLOQUE (A.). Les cliailipignoiis, au point de vue biologique, éco- nomique et taxonomique. 1 vol. in-16, 320 p , avec 60 fig 3 fr. 50 AZAM. Hypnotisme, double conscience et altérations de la personnalité, par le D"^ Azam, professeur a la Faculté de Bordeaux. Préface par le professeur Charcot. de l'Insfilut. 1 vol. in-16.,. 3 fr. 50 BARTHELEMY (A.-J.-C). L'examen de la vision devant les conseils de revision et de réforme, dans la marine et dans l'armée, par le docteur Barthélémy, directeur du service de santé de la marine à Toulon . 1 vol. in-16, avec fig. et pi. col 3 fr. 50 BAYE (J. de). L'archéologie préhistorique, par le baron J. de Baye. 1 vol. in-16 de 340 pages, avec 51 lig 3 fr. 50 BEAUNIS. Le somnambulisme provoqué, études physiologiques et psychologiques, par H. Beaunis, professeur à la Faculté de Nancy. 1 vol. in-16 3 fr. 50 — L'évolution du système nerveux. 1 vol. in-16 de 320 p., avec 237 flg. .'" 3 fr. 50 BERGERET. L'alcoolisme, dangers et inconvénients pour Tindividu, la famille, et la société. 1 vol. in-16 de 380 p 3 fr. 50 BERNARD (Claude). La science expérimentale, par Claude Ber- nard, de TAcadémie des sciences et de l'Académie française. 3* édition. 1 vol, in-16 de 449 p., avec 19 flg * 3 fr. 50 BLEICHER. Les Vosges, le sol et les habitants, par G. Bleicher, professe\ir d'histoire naturelle à PEcole de Nancy. 1 vol. in-16 de 320 p., avec 28 fig 3 fr. 50 BONNEJOY. Le végétarisme et le régime végétarien rationnel. Introduction par le docteur Dujardin-Beaumetz. 1 vol. in-16 de 320 p 3 fr. 50 BOUANT. La galvanoplastie, le nickelage, l'argenture, la dorure et l'électro-métallurgie. 1 vol. iu-16 de 308 p., avec 34 flg 3 fr. 50 BOUCHUT. La vie et ses attributs, dans leurs rapports avec la philo- sophie et la médecine, par E. Bouchut, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris 1 vol. in-16 de 444 p 3 fr. 50 BOURRU et BUROT. La suggestion mentale et l'action à distance des substances toxiques et médicamenteuses, par • Bourru et Burot, professeurs à l'Ecole de Rochefort. 1 vol. in-16 de 312 p., avpc 10 pi... 3 fr. 50 — Variations de la personnalité. 1 vol. in-16 de 316 p , avec 15 pi 3 fr. 50 BROUARDEL. Le secret médical. Honoraires, mariage, assurances sur la vie, déclaration de naissance, expertise, témoignage, etc., par P. Brouardel, doyen de ia Faculté de médecine de Paris. 1 vol. iu-16 de ."^00 p 3 fr 50 BRUCKE et SCHUTZENBERGER (de l'Institut). Les couleurs, au point de vue physique, physiologique, artistique et industriel. 1 vol. iu-i6 de 344 p., avec 46 Qg ; 3 fr. 50 CAZENEUVE. La coloration des vins par les couleurs de la houille. Méthode analytique et marche systématique pour reconnaître la nature de la coloration, par P. Cazeneuve, professeur à la Faculté deLyon. 1 vol. in-16 de 316 p 3 fr. 50 RUE tïAUTEFEUILLE, 19, PARIS CHARPENTIER (A.) La lumière et les couleurs, au point de vue physiologique, par A. lharpentier, prufesseurà la Faculté de médecine de Nancy. 1 vol. in- 16 de 352 p., avec 22 figures 3 fr. 50 COLLINEAU L'hygiène à l'école, pédagogie scientifique. 1 vol. in-16 .le 314 p., avei- 50 liu. 3 fr. 60 COMTE (Auguste) et LITTRE (de l'Institut). Principes de philo- sophie positive. 1 vol. in-16 • 3 fr. 50 COTTEAU (G.). Le préhistorique en Europe, congrès, musées, excursions, par G. Cotteau, correspondant de l'inslilut. 1 vol. in-16 de 313 p . , avec 87 Og , 3 fr. 50 COUVREUR (E.). Le microscope et ses applications à Téiude des animaux et des végétaux, par bd. Couvreur, ctiei" des travaux à la Faculté des sciences de Lyon 1 vol. in-16 de 350 p., avec 112 tig 3 fr. 50 — Les exercices du corps, le développement de la force et de l'adresse, étude scientifique. 1 vol. in-16 de 351 n., avec 59 fig 3 fr. 50 ~ Les merveilles du corps humain, structure et fonctions. 1 vol. in-16, avec lUU figures 3 fr, 50 CULLERRE. Nervosisme et névroses. Hygiène des énervés et des névropathes. 1 vol. iu-16 de 322 p ," 3 fr. 50 — Magnétisme et hypnotisme. Exposé des phénomènes observés pen- dant le sommeil nerveux provoqué, au point de vue clinique, psycholo- gique, thérapeutique et médico-légal. 1 vol. in-16 de 358 p., 28fig. 3 fr. 50 — Les frontières de la folie, "l vol. in-l6 de 360 p 3 fr. 50 DALLET (G.). Les merveilles du ciel, par G. Dallet. 1 vol. in-16 de 312 p., avec 74 ûg 3 fr. 60 — La prévision du temps et les prédictions météorologiques. 1 vol. in-ia (le 336 p., avec 39 fiu 3 fr. 50 DEBIERRE. L'homme avant l'histoire, par Ch. Dehierre, prof, à la Faculté de médecine de Lille. 1 vol. iu-lô de 304 p., 84 fig.. 3 fr. 50 DOLLO. La vie au sein des mers, par L. Dollo, aide-naiuralisio au Musée d'histoire naturelle de Bruxelles. 1 vol. in-16 de 304 p., avec 47 0? : 3 fr. 50 DONNE (A.). Hygiène des gens du monde, par A. Donne, inspec- t' ur général des Ecoles de médecine, ^'édit.l vol. in-lô, 448 p. 3 fr. 50 DUCLAUX.Le lait. Etudes chimiques et microbiologiques, par Duclaux, professeur à la Faculté des sciences de Paris, membre de l'Institut. 1 vol. in-16 de 3:^6 p., avec fig 3 fr. 50 DU MESNIL. L'hygiène à Paris, l'habitation du pau>?re. Préface par J. Simon, de l'Académie française. 1 vol. in-16 3 fr. 50 DU VAL (Mathias). La technique microscopique et liistologique. ^Introduction pratique à Fanatomie générale, par Malhias Duval, profes- se:ir à la Faculté de médecine de Paris. 1 vol. in-16 de 313 pages, avec 43 fis 3 fr. 50 FERRY delà BELLONE. La Truffe. Etude sur les truffes et les truffières, par le docteur Ferry de la bellone. 1 vol. in-î6 de 312 p., avec 21 fig. 3 fr. 50 FOLIN (de). Sous les mers. 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Francotte, pro- fesseur à rUniversité de Liège. 1 vol in-16 de320 p., avec 50 fig. 3 fr. 50 FREDERICQ (L.). La lutte pour l'existence étiez les animaux marins, par L. Frédéricq, professeur à l'Uuiversilé de Liège, 1 vol. in-16 de 303 p . , avec 37 tig 3 fr. 50 GADEAU deKERVILLE. Les animaux et les végétaux lumi- neux. 1 vol. in-16 de 327 p., avec 49 fig 3 fr. 50 GALEZOWSKI et KOPFF. Hygiène de la vue, par les docteurs Galezowski et Kopff. 1 vol. in-Li (Je 328 p., avec 44 fig 3 fr. 50 Gx\RNIER (L.). Ferments et fermentations, élude biologique des ferments, rôle des fermentations dans la nature et dans l'industrie, par Léon Garnier, professeur à la Faculté de médecine de Nancv. 1 vol. in-16 de 318 p., avec 65 fi?= "... 3 fr. 50 GARNIER (P.). La folie à Paris, par P. Garnier, médecin eu chef de l'inlirmerie du Dépôt de la Prélecture de police. 1 vol. in-16, 415p. 3fr. 50 GAUDRY. 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Gréhaxt, aide-naturaliste an Muséum. 1 vol. in-16 de 320 p , avec ûg 3 fr. 50 GUERIN (A.). Les pansements modernes, le pansement oualé et ses applications à la thérapeutique chirurgicale, par A. Guérin, membre de l'Académie de médecine. 1 vol. iu-16 de 392 p., avec fig.. . 3 fr. 50 GUIMBAIL, Les morphinomanes. Comment on devient morphi- nomane, les prédestinés, éphémère volupté et supplices durables, dé- sordres physiques et troubles de l'inteUigence, médecine légale, traite- ment. 1891, 1 vol. in-16 de 320 p 3 fr. 50 GUN (le colonel). L'électricité appliquée à l'art militaire, parle colonel Gun. 1 vol. in- 16 de 380 p., avec 140 fig. 3 fr. 50 — L'artillerie actuelle, canons, poudres, fusils el projectiles, par le colonel Gun. 1 vol. in-16 de 316 p.. avec 96 fig 3 fr. 50 HAMOjVYILLE (D'). La vie des oiseaux, scènes d'après nature. 1 vol. in-16 de 400 p., avec 17 pi 3 fr. 50 HERPIN. La vigne et le raisin, histoire botanique el chimique, rlfcts physiologiques et lherapeutiqr.es. 1 vol. in-lôde 362 p. 3 fr. 50 HERZEN. Le cerveau et l'activité cérébrale, au point de vue psycho-physiologique, par A. Hbrzen, professeur à l'Académie de Lau- sanne. 1 vol. in-16 de 312 p 3 fr. 50 RUE HAUTEFKUILLE, 19, PARIS HOUSSAY. Les industries des animaux, par F. HoussA.y, maître de couforences à l'Ecole uoriuale supcriuure. 1 vol. in-16 de 312 p., avec 38 fi?. 3 fr. 50 HUXLEY. Les sciences naturelles et l'éducation, par Th. Huxlev, ■me:ijl)re delà Sufielé royaie de Londr^rS. 1 vol. in-lb de 3.0 p. 3 fr. 50 — La place de riiomme dans la nature. 1 vol. in-16 de 320 p., avec 84 tig 3 fr. 50 — L'origine des espèces et l'évolution. i vol. in-ir)de.>20 p. 3 fr. 50 — Les problèmes de la géolo(|ie et de la paléontolo(iie. 1 vol. in-16 oe 320 p., avec 34 tj^î * 3 fr. 50 — Les problèmes de la biologie. 1 vol. in-16 3 fr. ^0 IMBERT. Les anomalies de la vision, par Imuert, professeur à la Kiicullé de raédeeÎMe de MonlpHllier. 1 vul. in-lG. 365 p-, 48 iij.. 3 fr. 50 JOUIIDAX (E.). Les sens chez les animaux inférieurs, par E. Jui>Rij.VN, professeur à la Faculté des sciences de Marseille. 1 vol. in-16 de 314 p., avec 48 fig 3 fr. 50 KNAB (M.). Les minéraux utiles et l'exploitation des mines, par M. K.N.vu, répétiteur à l'Ecole centrale des ans et manufactures. 1 vol. iu-lG de 392 p.. avec tlçr • \ . . 3 fr. 50 LARBALETRIER (.\.). L'alcool, au point de vue chimique, agricole, industriel, Hygiénique et fiscal, par A. Larb.\i,étrier, prof, à l'Ecole d'.\2rif'ultnre du Pas-de-Calais. 1 vol. in-16 de 312 p., 62fig. ... 3 fr. 50 LEFEVRE (J.). La Photographie et ses applications aux sciences, aux arts et à l'industrie, par Julien Lefèvre, professeur à l'Ecole des sciences de Nantes. 1 vol. in-16 de 38t p., avec 95 ûg ... 3 fr. 50 LELUT. Le génie, la raison et la folie, le démon de Socrate, appli- cation de la science psychologique à l'histoire, par L.-F. Lélut, membre de rinsiitut. 1 vol. in-16 de 348 p. 3 fr. 50 LOCARD (A,). Les huîtres et les mollusques comestibles, moules, praires, clovisses, escargots, etc. Histoire naturelle, culture indus- trielle, hygiène alimentaire. 1 vol. in-16 de 3.îi0 p., avec 97 fig. 3 fr. 50 LORET. L'Egypte au temps des Pharaons, la vie, la science et l'art, par Loret, maîire de conférences à la Faculté des lettres de Lyon. 1 vol. in-16 de 316 p., avec 18 pi 3 fr. 50 LOVERDO. Les maladies cryptogamiques des céréales, par J. LovERDO, ingénieur agronome. I vol. in-16, avec 50 fig 3 fr. 50 LUYS (J.). Hypnotisme expérimental. Les émotions dans l'état d'uypnoiisme et l'action à distance des substances médicamenteuses ou toxiques, par J. Luvs, membre de l'Académie de médecine. 1 vol. in-16 de 320 D.. avec 28 ni 3 fr. 50 MONIEZ (L.). Les parasites de l'bomme (animaux et végétaux), par L.-K. MoMEZ, professeur a la Faculté de médecine de Lille. 1 vol.ia-16 de 307 p.. avec 72 fig 3 fr. 50 MONTILLOT. La télégraphie actuelle en France et à l'Etranger, ligues, réseaux, appareils, télépii^nes, par Mûnïillot, directeur de télé- graphie militaire. 1 vol. in-lô de 334 p., avec 131 fig 3 fr. 50 — La lumière électrique, générateurs, fovers, distribution, applica- tions 1 vol. in-16 de 408 p., avec 190 fig. . . .' 3 fr. 50 MOREAU [P.., de Tours). La folie chez les enfants. 1 vol. in-16 de 444 p 3 fr. 50 — Fous et bouffons, étude physiologique, psychologique et historique. 1 Vol. in-t6 de 300 p T ' 3 fr. 50 PERRIER (Ed.). Le transformi.sme, par Edmond Perrier, profes- seur au Muséum d'histoire naturelle. 1 vol. in-16 de 344 p., 88 fis. 3 fr. 30 PLANTÉ (G ). Phénomènes électriques de l'atmosphère, par G. Planté, lauréat de l'Institut. 1 vol. in-16 de 323 p., 50 fig. . 3 fr. 50 6 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS PLA^TOFF (G.). Les sciences occultes. 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La vie du soldat, au point de vue de l'hygiène, par le D' Havenez, médecin-major à l'Ecuie de cavalerie de Saumur. 1 vol. in-16 de 375 p., avec 55 fig 3 fr. 50 RENAULT. (B.). Les plantes fossiles, par B. Renault, aide-natura- liste au Muséum d'histoire naturelle. 1 vol. in-16 de 400 p., avec 53 fiiz 3 fr. 50 RÉVEILLÉ -F ARISE et CARRIÈRE. Hygiène de l'esprit, physiologie et hygiène des hommes livrés aux travaux intellectuels, gens de lettres, artistes, savants, hommes d'Etat, jurisconsultes, administra- teurs, par J.-H. Réveillé-Parise, membre de rAcadémie de médecine, et Ed. Carrière, lauréat de l'Institut. 1 vol. in-16 de 435 p... 3 fr. 50 — La goutte et les rhumatismes. 1 vol. in-16 de 306 p. . 3 fr. 50 RIANT. Les irresponsables devant la justice, par le D' A. Riant. 1 vol. in-16 de 306 p 3 fr. 50 — Hygiène des orateurs, hommes politiques, magistrats, avocats, pré- dicateurs, professeurs, artistes et de tous ceux qui sont appelés à parler en public. 1 vol. in-16 de 500 p 3 fr. 50 — Le surmenage intellectuel et les exercices physiqres. 1 vol, in-16 de 312 p 3 fr. 60 SAPORTA (A . de). Les théories et les notations de la chimie moderne, par. A. de Saporta. Introduction par C. Friédel, membre de l'Institut. 1 vol. in-16 de 336 p 3 fr. 50 SAPORTA (G. de). Origine paléontologique des arbres culti- vés ou utilisés par l'homme, par G. de Saporta, correspondant de, l'Institut de France. 1 vol. in-16 de 360 p., avec 44 fig 3 fr. 50 SGHMITT. Microbes et maladies, par J. Schmitt, professeur à la Faculté de médecine de Nancy, 1 vol. in-16, de 300 p., 24 0g. 3 fr. 50 SCHŒLLER. Les chemins de fer, par H. Schoeller, ingénieur des ar's et manufactures, inspecteur de l'exploitation du chemin de fer du Nord. 1 vol. iu-16 de 320 p., avec 80 fig 3 fr. 50 SIMON. 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Bobin et Mocuuard, aides-naturalistes au Muséum. 1885, 2 vol. in-8 de 1,350 pages avec 740 figures 30 fr. BARTHELEMY (T.). Syphilis et santé publique. Etude d'hygiène, publique, par T. Barthélémy, médecin de Saint-Lazare, ancien chef dô clinique de la Faculté de médecine. 1890, 1 vol. in-16 de 350 p. 3 fr. 50 BASEIL. De l'hématome du scrotum. 1890, gr. in-8, 300 p. 6 fr. BEALE. De l'urine, des dépôts urinaires et des calculs, composi- tion chimique, caractères physiologiques et pathologiques et indications thérapeutiques. 1865. 1 vol. in-18, avec 136 fiaures 7 ff. BEAUNIS. Nouveaux éléments de physiologie humaine, com- prenant les principes de la physiologie comparée et de la physiologie générale, par H. Beaunis, professeur â la Faculté de médecine da Nancy. 3* édition. 1888, 2 vol. gr. in-8 de 1,484 pages, avec 513 fig., cart. 2fS fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, PARIS M BEAUNlSet BOUCHARD. Nouveaux éléments d'anatomie descriptive et d'embryologie, pur il. Ueaums bt a. Bolcharu, pr«tes- sourà l.i Faculté de médecino de Bordeaux. 4* édition. 1885, 1 vol. gr. in -8 de 1.072 pages, avec 456 figures, cart 20 fr, — Précis d'anatomie et de dissection. 1877. 1 vol. in-18, de 4fiO pa«es. 4 fr, 50 BEDOIN. Précis d'hygiène publique. Introduction par le professeur l\ Bh LAP.i El,. 1801, l'vul. in-8 de àdi p., avec 70 ûg., cart 5 fr. BERGERET. Les passions, dangers et inronvénienls pour les indi- vidus, la fainilie et id société. 1878, 1 vol. in-J8 H fr. 50 BERGERON (Alb.). Précis de petite chirurgie et de chirurgie d'urgence. 1882, 1 vol. ui-18 jêsus de 436 p., avec 374 lig 5 fr. BERNARD (Claude), Physiologie. 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Introduftion par Mathias Duval, notices par E. Renan, Paul Bert et Armand Moreau, table alphabétique, biblioâjraphie. 1881- 1 vol. in-8, avec portrait 7 fr. BERNARD (Claude) et HUETTE. Précis iconographique de médecine opératoire et d'anatomie chirurgicale. 1873, 1 vol. in-18 Jésus, avec 113 pi., fig. noires, cart. 24 fr, — Figures coloriées, cart 48 fr. BERT (Paul). Leçons sur la physiologie comparée de la respi- ration. 1870, 1 vol. ia-8 de 500 p., avec idO h^: 10 fr. BERTOGLIO. Les cimetières, au point de vue de l'hygiène et de l'admiiiislration. 1889. 1 vol. iu-16 de 280 p 3 ff . 50 BLANCHARD (R.). Traité de zoologie médicale, par Raphaël Blan- chard, prolesseur aijrége à la Faculté de médecine de, Paris. 1889, 2 voL i:)-8 de 800 p., avec 650 fis 20 fr. BOCQUILLON- LIMOUSIN. Formulaire des médicaments nouveaux ei des médications nouvelles, par H. Bocquillon-Limuusin, pharmacien de 1" classe, lauréat de l'Ecole de pharmacie. 3' édition. 1892, 1 vol. in-t6 de 308 p., cartonné 3 fr. BOIYIN (Mme) et DUGÈS Anatomie pathologique de l'utérus 12 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS et de ses annexes. 1866, atlas in-folio de 41 pi. gravées et coloriées, représenLant les principales allcrations morbides des O'^ganes génitaux de la feinme, avec explication, cartonné 45 fr. BONAMI. Nouveau dictionnaire de la santé, comprenant la méde- cine usuelle, l'hygiène journalière, la pharniacie domestique et les applications des nouvelles conquêtes de la science à l'art de guérir, par le !)'" Paul BoNAMi, médecin en chef de l'hospice de la Bienfaisance, lau- réat de l'Académie de médecine. 1889, 1 vol. gr. in-8 Jésus de 950 p., à deux colonnes, avec 702 fig. 16 fr. — Cartonné 18 fr, BONNET (A,). Traité de thérapeutique des maladies articu- laires. 1853, 1 vol. in-8 de xvji-G84 p., avec 97 fig 9 fr. — Nouvelles méthodes de traitement des maladies articu- laires. 2" édition. 1S6Û, 1 vol. iu-8 de :s56 p., avec 17 fig 4 fr. 50 BONNET (V.). Précis d'analyse microscopique des denrées alimentaires. 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Dictionnaire de chimie, comprenant les applications aux sciences, aux arts, à l'agriculture, à l'industrie, à l'usage des industriels, des fabricants de produits chimiques, des agriculteurs, des médecins, des pharmaciens, des laboratoires municipaux, de l'École centrale, de l'Ecole des miaes, des écoles de chimie, etc., par E. Bouant, agrégé des sciences physiques, préface par M. Troost (de l'Institut). 1888, 1 vol. ar. in-8 de 1,100 p., à 2 col., avec 600 fia: ,.. 25 fr. BOUCHUT (E.). Traité pratique des maladies des nouveau- nés, des enfants à la mamelle et de la seconde enfance. &^ édition. 1884, 1vol. in-8 de xvii-1,128 p., avec 179 fig 18 fr. — Hygiène de la première enfance, guides des mères pour l'allaite- ment, le sevrage le choix de la nourrice. 8^ édition. 1885, 1 vol. in-18 Jésus de viii-460 p., avec 53 fig 3 fr. 50 — Clinique de l'hôpital des Enfants-Malades. 1885, 1 vol. in-8 de 780 p. 8 fr. — Nouveaux éléments de pathologie générale, comprenant la nature de l'homme, l'histoire générale de la ma;adie, les diflercntes classes de mfîladies, l'anatomie pathologique générale et l'histologie pathologique, le pronostic, la thérapeutique générale. 4" éiHlion. 1882, 1 vol. gr. iu-3 de 9(>0 pages, avec 250 figures 16 fr. — Traité de diagnostic et de sémiologie. 1883, 1 vol. gr. in-8 de 9j0 pages, avec loU figures 12 fr. — Du nervosisme aigu et chronique et des maladies nerveuses. 2* édition. 1877, 1 vol. in-8 de vxin-408 pages 6 fr. — Atlas d'ophtalmoscopie médicale et de cérébroscopie, montrant les lésions du nerf optique, de la rétine et de la choroïde, produites par les maladies du cerveau, par les maladies de la moelle épinière, par les maladies constitutionnelles, etc. 1876, 1 vol. in-4 de viii-148 p., avec 14 pi. en chromo, comprenant 13" fig., cart 35 fr. — Traité des signes de la mort et des moyens de prévenir les inhu- mations prématurées. 3" édition. 1883, 1 vol. in-18, avec fig... 3 fr. 50 RUE HAUTEFEUILLE, i9, PARIS '13 » — ■ ■ --- — ■ -■ . —■ ■■ I —.1— ■ . . ■ ■ . — ■ — — ' BOUILLET. Précis de l'histoire de la médecine, avec inirodur- liDii. par A. Labouluéne. 1883, 1 vol. iii-8 Hf xvi-366 p 6 fr. I50UVERET (H). La neusrastliéuie (épuisement nerveux), par le D' Louis BuuvERET, agrégé à la Faculté de médecine de Ljon. 2° édition. 1891. 1 vol. iri-8 de 600 p 6 fr. — Traité de l'enipyèine. 1888, 1 vol. in-8 de 890 p 12 fr. BOUVERET et DEVIC. La dyspepsie, par hypersécrélioa. gastrique (maladie de Reichmaiin). 1892, 1 vol. in-8 de 300 p. BOYER Les diampigiions comestibles et vénéneux de la France. 1891, 1 vol. gr. iii-8 avec 50 planches coloriées, par Gaulard. Cartonné. 28 fr. BRAIDWOOD (P.-M.). De la pyohémie ou fièvre suppurative, 187U, 1 vol. in-8, avec 12 planches chromolithographiées 8 fr. BRASSEUR. Chirurgie des dents et de leurs annexes, par E. Bras- seur, directeur de l'Ecole dentaire de Paris. 1889, 1 vol. gr. iu-8, avec 127 Ug . . 5 fr. BREHM (A -E ). Les merveilles de la nature, l'homme et les animaux. Description populaire des races humaines et du règne ani- mal. 10 vol. gr. iu-8, avec 6,000 fig. et 200 pi 1 10 fr. Les Races humaines^ i vol. — Les Mammifères^ 2 vol. — Les Oiseaux, 2 vol. — Les Recules et les Batraciens, 1 vol. — Les Poissons et les Crustacés, 1 vol. — Les Insectes, les Arachnides, les Myriapodes, 2 vol. — Les Vers, MolluSijues, Zuophytes. 1 vol. Chaque volume broché 11 fr. Relié en demi-maroquin, doré sur tranches. 16 fr. BRIAND et CHAUDE. Manuel complet de Médecine légale, contenant un Traité élémentaire de chimie légale, par J. Bouis, 10" édition. 1879, 2 vol. gr, in-8, avec 5 pi. gravées et 37 hg 2i fr. BROCCHI (P.). Traité de Zoologie agricole, comprenant des élé- ments de pisciculture, d'apiculture, de sériciculture, d'ostréiculture, par P. Brocchi, professeur à l'inslitut national agronomique. 1886, 1 vol. in-8 de 986 p., avec 603 Qg., cart 18 fr. BROUARDEL (P.) etOGIER (J.). Le laboratoire de toxicologie, méthodes d'expertises toxicologiques, travaux du laboratoire, par le pro- fesseur P. Brouardel, doyen de la Faculté de Médecine de Paris et J. Ogier, directeur du laboratoire. 189' , 1 vol.gr. in-8, 248 p 30 Gff 8 fr. BROUARDEL (P.) et REUSS Le congrès international d'hy- giène do Paris. 1889, 1 vol. in-8 3 fr. BROWXE (Leunox). Traité des maladies du Larynx, du pharynx et des fosses nasales, traduit par le D' Aigre. Préface par le D'' Gouguen- HEiM. 1891, 1 vol. in-8 de 650 p., avec 242 fig. et 2 pi. col. 12 fr. BUIGNET. Manipulations de physique. Cours de travaux pratiques. 1877. 1 vol. in-8 de 800 p., 263 tig. et 1 pi. col., cart 16 fr. CAGNY. Précis de thérapeutique, de matière médicale et de pharmacie vétérinaires, par P. Gagny, président de la Société centrale de médecine vétérinaire de France. 1892, 1 vol. in-18, 800 p., 100 fig., cart 8 fr . CAILLAULT. Les maladies de la peau chez les enfants. 1 vol. in-18 de 4Ù0 D 3 fr. 50 CAPUS et ROCHEBRUNE (A -Tr. de). Guide du naturaliste préparateur et du voyageur scientifique ou instruction pour la recherche, la préparation, le transport et la conservation des animaux, végétaux, minéraux, fossiles et organismes vivants. 2" édition. 1882, 1 vol. in-18, avec 22 fig , cart 3 fr. — Carnet (Le) du médecin praticien, formules, ordonnances, tableaux du pouls, de la respiration et de lu température, comptabilité. 1 cahier oblong avec cartonnage souple , 1 fr. 14 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS CARRIÈRE (Eh ). Le climat de l'Italie et des stations du midi de l'Europe sous le rapport hygiénique et médical. 2^ édiiion. 1876. 1 vol. iu-8 de 640 p 1 fr. CARUS (V.). Histoire de la zoologie, depuis Ahsiote jusqu'à nos jours. 1880, 1 vol. in-8 de 800 p 10 fr. CAD VET. Nouveaux éléments d'histoire naturelle médicale. 3" édition. 1885, 2 vol. in-18 Jésus de 600 p , avec 24 fig 12 fr. — Nouveaux éléments de matière médicale, 1886-1887, 2 vol. in-18 Jésus, ensembl. 1750 p., avec 701 fig 15 fr. — Cours élémentaire de botanique. I. Anatomie el physiologie végétales, paléoyitologie, géographie. \SSo, 1 vol. in-18, 315 p., avec 404 fig 4 fr. IL Les familles végétales, 1885, 1 vol in-18, 500 p., avec 330 fig. 5 fr. — Le même : Carlonné en 1 seul vol. comprenant les deux parties. 10 fr. CHAPUIS. Précis de toxicologie. 2^ édition. 1889, 1 vol. in-18 de 700 p., avec 54 fig., cart 8 fr. CHARGÉ. Traitement homœopatique des maladies des or- ganes de la respiration, cavités nasaies, larynx, trachée, bronches, poumons, plèvres. 2* édition. 1878, 1 vol. in-18 de 460 p 6 fr. CHARPENTIER. Traité pratique des accouchements, par le D"" A. Charpentier, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. 2*^ édition. 1889, 2 vol. gr. in-8 de 1,100 p., avec 752 fig. et 1 pi.. 30 fr. CHASSAGNY. Fonctions du forceps. 1891, 1 vol. in-8 8 fr. CHATIX (Joannés). Les organes des sens dans la série animale. Leçons d'anatomie et de physiologie comparées, faites à la Sorbonne. 1880, 1 vol, în-8 de 726 p., avec 136 fig 12 fr. CHAUFFARD (P.-E.). La vie. Etudes et problèmes de biologie géné- rale. 1878, 1 vol. in-8 de .r2o p 7 fr. 50 CHAUVE AU et ARLOING. Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques. 4* édition^ revue et augmentée. 1889, 1 vol. in-8, avec 368 fig. noires et coloriées 24 fr. CHAUVEL (J.). Précis d'opérations de chirurgie, par J. Chauvel, professeur de médecine opératoire à l'Ecole du Val-de-Grâce. 3* éditioi, augmentée de notions sur l'antisepsie chirurgicale. 1891, 1 vol. in-18 j., Lxxvi-818 p., avec 350 fig., cartoané 9 fr. CHEVREUL. Des couleurs et de leur application aux arts industriels à l'aide de cercles chromatiques. 2° édition. 1888, petit in-f% avec 27 planches gravées sur acier et imprimées en couleur, cartonné. 40 fr. CHRETIEN (H.). Nouveaux éléments de médecine opératoire. 1881, \ vol. in-18 de 528 p.. avec 184 Gg 6 fr. CHURCHILL (FI.) et Le RLOND. Traité pratique des maladies des femmes, hors rétat de grossesse, pendant la grossesse et après l'ac- couchemeut. 3* édition, 1881, 1 vol. gr. in-8 de l,l58 p.. avec 365 fig. 18 fr. CIVIALE. Traité pratique sur les maladies des organes géni- to-urinaires. 3* édiiion, 18.58-1860, 3 vol. in-^, avec fig 24 fr. CLAUDE. Premières notions d'homoeopathie, à l'usage des familles. 2'= édition. 1883, 1 vol. in-18 de 200 p 1 fr. 50 COIFFIER. Précis d'auscultation. 2« édition. 1889, 1 vol, in-18 de 132 p., avec 78 lig. ••oi.. cartonné 4 fr. — Médecine et thérapeutique rationnelles. 1884, 1 vol. in-18. 6 Ir. COLIN (G.). Traité de physiologie comparée des animaux, con- sidérée dans ses rapports avec les sciences naturelles, la médecine, la zootechnie et l'écononiie rurale, par G. Colin, professeur à l'ixole vété- rinaire d'Alforl. 3* édition. 1886-1887, 2 vol. Jn-8, avec 250 fig.. 28 fr. RUE HÀUTEPEUILLE, 19, PARIS 15 COLIX (Léon). Traité des maladies épidémiques. Origine, évolu- tion, prophylaxie. 1879, 1 vol. in 8 de xx-l,(j32 p 16 fr. — De la variole, au point de vue épidémiologique et prophylactique. 1873, 1 vol. in-8 de 200 p.. avec fig 3 fr. 50 COLLINEAU. La gymnastique. 1884, 1 vol., in-8 de 824 p., avec fig ' 10 fr. Comité consultatif d'hygiène publique de France (Recueil des Travaux et des actes officiels de l'Administration sanitaire). Tome I, 1872, in-8, 8 fr. — Tome If, 1873, 2 vol., 15 fr. — Tome III, 1874, in-8, 8 fr. — Tome IV, 1875, in-8, 8 fr. — Tome V, 1876, in-8, 8 fr. — Tome VI, 1877, in-g, 8 fr. — Tome VII, 1878. in-8, 8 fr. — Tome VIII, 1879, in-8, 8 fr. — Tome IX, 1S80, in-8, 8 fr. — Tome X, 1881, in-8, 8 fr. — Tome XI, 1882, in-8, 8 fr. — Tome XII, 1883. in-8, 8 fr. — Tome XIII, 1884, in-8. 8 fr. — Tome XIV, 188-", in-8, 10 fr. — Tome XV, 1886, 8 fr. — Tome XVI, 1887, 10 fr. — Tome XVII, 1888, 10 fr. — Tome XVIII, 1889. 10 fr. —Tome XiX, 1890, 10 fr. — Tome XX, 10 fr. COMTE (A.). La philosophie positive, résumé par Jules Rig, 1881, 2 vo!. in-8 20 fr. CONTEJEAN. Eléments de géologie et de paléontologie. 1874, 1 vol. in-8 de 730 p., avec 467 fig., cartonné 16 fr. — Géographie botanique. Influence du terrain sur la végétation. 1881, in-8, 142 p 3 fr. 50 CORIVEAUD Hygiène de la jeune fille. 1882, 1 vol. in-18.3fr.o0 — Le lendemain du mariage. Etude d'livgièue.2''edî^io>i. 1889,1 vol, in-16. ' ." 3 fr.50 — La santé de nos enfants. 1890, l vol, in-16 de 350 p 3 fr.50 — Hygiène des familles 1890, 1 vol. in-16 de 320 p 3 fr. 50 CORLIEU (A.) Aide-mémoire de médecine, de chirurgie et d'accouchements, vade-mecum du praticien, par le D' A. CoRLiEu. 4" édition. I8'<»i, 1 vol. in-18, Jésus, vii-700 p., avec 448 fig.,cart.. 6 fr. — Mémorandum de medicina, cirurjia y partos, traducido par DocTOR Caldero.x. 2" édition. 1888,1 vol. in-18,* avec fig., cart... 10 fr. — Les médecins grecs depuis la mort de Galien jusqu'à la chute de l'KmpirB d'Occident. 188a 1 vol. in-8, avec 1 carte 5 fr. CORNARO (L.). Le régime de Pythagore, d'après le D"' Cocchi; De la sobriété, conseils pour vivre longtemps, par L. Corn.\ro ; Le vrai moyen de vivre plus de cent ans dans une parfaite santé, par L. Lessius. 1889, 1 vol, in-18 Jésus, avec 5 planches 3 fr. 50 Sur papier de Hollande, tiré à 100 exemplaires o fr, CORNEVIN. Traité de zootechnie générale, par Cornevin, pro- fesseur à l'Ecole vétérinaire de Lyon. 1891, 1 vol. gr. in-8 de 1088 p., avec 204 fig. et 4 pi. col 22 fr. CORNIL. Leçons sur la syphilis, faites à l'hôpital de Lourcine. 1876, 1vol. iu-8, ix-482 p., avec 9 pi. lithoiîraphiées et figures 10 fr. COTARD. Etudes sur les maladies cérébrales et mentales. Pré- face par le D' J. Falret. 1891, 1 vol. in-8 de 600 p.. 8 fr. COWLES. Les hôpitaux, construction et organisation, par le D"" Ed. CowLE.s, trad. de l'anglais par M. Ghaleix. In-8, 60 p., avec 15 fit?.. 2 fr. CRUVEILHIER (J.)Anatomie pathologique du corps humain, ou descriptions, avec figures lithographiées et coloriées, des diverses altérations morbides dont le corps humain est susceptible. Paris. 1830- 1842, 2 vol in-folio, avec 230 pi. col 456 fr. — Traité d'anatomie pathologique générale. 1864, 5 vol. in-S35fr. CULLERRE. 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Sépar. : Les allures du cheval. 1883, gr, in-8, 1 pi. articulée. 7 fr. 50 CUYER et KUHFF. Le corps humain. Structure et fonctions, for- mes exiéjieures, régions analomiques, situation, rapports et usages des appareils et organes qui concourent au mécanisme de la vie, démontrés à l'aide de planches dessinées d'après nature, coloriées, découpées etsuper- posées, 1879. 1 vol. grand in-S de 379 pages de teste et 1 atlas de 27 pi. coloriées. Ouvrage complet, 2 vol., cart 75 fr. — Le même, sans les organes génitaux 70 fr. — Les organes génitaux de l'homme et de la femme. 2^ édition. Gr. in-8, bo p.. avec 66 fig. et 2 pi coloriées 7 fr. 50 CYON. Principes d'électrothérapie. 1873,1 vol. in-8 deviii-275 p., avec fig 4 fr. CYR{J). Traité pratique des maladies du foie. 1887, 1 vol. in-8 de 886 p 12 fr. — Scènes de la vie médicale. 1888, 1 vol. in- 16 de 300 p.. 3 fr. 50 DALLET (G.). Le monde vu par les savants du XIX" sièclCj 1890, 1 vol, gr. in-8 de 1,100 p., a 2 col. 800 fig 18 fr. — Cartonné, tranches dorées 22 fr. DAREMBERG (Ch.). Histoire des sciences médicales, compre- nant l'anatomie, la physiologie, ia médecine, la chirurgie et les doctrines de pathologie générale. 1870, 2 vol. in-8 20 fr. DAVAINE (C). Traité des Entozoaires et des maladies vermi- neuses, chez rhomme et chez les animaux domestiques. 2^ édition. 1877 1 vol. in-8 de 1,000 p. avec 100 fig 14 fr. DECAYE. Précis de thérapeutique chirurgicale. 1882, l vol. in-18 de 572 p 6 fr. DECHAUX (P.-M.). Les quatre points cardinaux de la méde- cine. 1881, 1 vol. in-16. 450 p., avec 1 pi. col 5 fr. DEGLAND et GERBE Ornithologie européenne, ou Catalogue descriptif, analvlique et raisonné des oiseaux observés en Europe, 2* édi- tion. 1867, 2 vol. in-8 24 fr. DELEFOSSE. La pratique de l'analyse des urines et de la bac- tériologie urinaicQ. i" édition. 1891,1 vol. in-18jésus, 273 p., avec27pl., comprenant 103 fig., cartonné 4 fr. — La pratique de la chirurgie des Aboies urinaires. 2" édition. 1887, 1 vol. m-18 Jésus de 585 p., avec 142 fig 7 fr. DENIKER. Atlas manuel de botanique Illustrations des familles et des geLres de plantes phanérogames et cryptogames, avec le texte en rei;ard. par J. Deniker, bibliothécaire du Muséum. 1886, 1 vol. in-4, 400 pi., comprenant 3,300 fig., cartonné 30 fr. — Edition de luxe en bouleurs, tirée à 500 exemplaires. 1889, 1 vol. in-4, 400 P-, 2no pi. col, aupinceau d'après les aquarelles de.Millot,cait. lOOfr. DENUCÉ (P.). Traité cliniquede l'inversion utérine. 1883, 1 vol, in-8 de 645 p., avec 103 fig. 12 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, PARIS 17 DESIIAYES (G). Description des animaux sans rertèbres découverts^ dans le bassin de faris. 1860-1866, 3 vol. in-4 de texte et 2 vol. in-4 de 196 pi 250 fr. DESPEIGNES. 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DURRAC, Traité de jurisprudence médicale et pharmaceu- tique, comprenant la législation, l'état civil, les dispositions à litre gra- tuit, la responsabilité médicale, le secret professionnel, les «ipertises, les honoraires des médecins et les créances des pharmaciens, l'exercice illégal de la médecine, les contraventions aux lois sur la pharmacie, la policé sanitaire, les ventes de clientèle médicale, l'inaptitude au service militaire, les eaux minérale.?, etc. 1882, 1 vol. in-8 de 800 p 12 fr. DUCHARTRE. Eléments de botanique, comprenant l'organogra- phie, la physiologie des pltinle.s, les familles naturelles et la {géographie botanique, par P. Duchartre, membre de l'Institut. 3* édilion. 1884, 1 vol. in-8 de 1,272 p., avec 572 fig., cart 20 fr. DUCHENNE (de Boulogne) Mécanisme de la physionomie hu- maine, ou analyse électro-physiologique de l'expression des passions, publiée en trois éditions : 1" Edilion, gr. in-8, formant 1 vol. de 264 p., avec 9 pi. représentant 144 lig. photographiées 20 fr. 2° Edition de luxe, formant 1 vol. gr. in-8, avec atlas composé de 74 pi. photographiées et de 9 pi. représentant 144 fig. cart 68 fr. 3» Grande édiiion in-folio, avec 84 pi , dont 74 sur plaques normales, représentant les expériences électro-phisiologiqnes 200 fr. DUPLAY. Chirurgie des organes génito-urinaires de l'homme et de la femnie, par S. Duplay, professeur à la Faculté de médecine, G. BouiLLY, L. PicQuÉ, L. Poisson, A. Pousson, Ed. Schwartz et Paul Se- GOND. 1 vol. gr. in-8 de 84* p., avec 321 fig 17 fr. 50 DUPOUY. Médecine et mœurs de l'ancienne Rome, d'après les poètes latins. 1885, 1 vol. in-18 Jésus de 4:^0 p' 3 fr. 50 DU VAL (E.). La pratique de l'hydrothérapie. Préface par le pro- fesseur M. Peter. Ouvrage couronné par l'Académie des sciences. 1891, 1 vol. in-16 de 3G0 p. , avec (Ig. , cart 5 fr. — Traité clinique d'hydrothérapie. 1888, 1 vol. in-8 de 910 p. 10 fr. — Traité pratique du pied-bot. Préf. du D'- Péan. 1891, 1 vol. in-8. 6 fr. DUVAL (Malhias). Cours de physiologie, parMathias Duval, profes- seur à la Faculté de médecine de Paris 6* édition du Cours dephysiologie de Kuss et Duval, 1887. 1 vol in-18 iésus, viii-712 p., 206 fi?., cart. 8 fr. DUVAL (Mathias) et CONSTANTIN. Anatomie et Physiologie animales, par Mathias Duval, professeur à la Kaculié de médecine et à FEcole des Beaux-Arts de Paris; et P, Constantin, professeur au lycée de Rennes, ouvrage rédigé conformément aux programmes officiels du 28 jan- vier 1890 pour la classe de philosophie, du 24 février 1891 pour la classe de mathématiques élémentaires et du 15 juin 1891 pour la classe de pre- mière de l'enseignement moderne. 1891, 1 vol. in-8, 530 p., 472 fig. 6 fr. 18 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS Ecole de Salerne (L'), traduction en vers français, par Ch. Meaux Saint-Marc, avec le texte latin, précédée d'une introduction par le D' Da- REMBERG el suivie de commentaires. 1880, 1 vol. in-J8 Jésus de 600 p., 7 fig 7 fr, — Papier de Hollande, tiré à 100 exemplaires 14 fr. EDINGER. Anatomie des centres nerveux. 1889, 1 vol. in-8 de 258 p., avec 143 tig 8 tr. ELOÙI . Recherches histologiqiies sur le tissu connectif de la cornée des animaux vertébrés. 1881, 1 vol. gr. in-8, avec 6 pi,. 6 fr. EMMET (Th. -A.). La pratique des maladies des femmes, ouvrage traduit et annoté par A. Olivier, ancien interue des tiôpitaux. Préface par le professeur Trélat. 1887, 1 vol. gr. in-8, 860 p , avec 220 fig... 15 fr. ENGEL. Nouveaux éléments de chimie médicale et de chimie biologique, avec les applications à l'hygiène, à la médecine légale el à la pliarmarie. "i^ rdition. 1888- 1 vol. in-8 de viii-671 p., 117 fig. 9 fr. ENGELMANN (G.-J.). 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Marchant, Picqué, chirurgiens des hôpitaux de Paris; Ollier, Poncet, Vincent, professeurs a la Faculté de médecine de Lyon ; Poinsot, Pousson, chirurgiens des hôpitoux de Bordeaux; Maurice Jeannel (de Toulouse). Poisson (de Nantes) ; Stricker, professeur à l'Université de Vienne; Allim- GHAM, R. B arwell, F. ÎRikvES, etc. (de Londres); H. Morris, Th. Annan- DALE (d'Edimbourg); .J. Ashburst, Solis Cohen, Packart, White, etc. (de Philadelphie); Van Buren, Sturgis, J. Lidell, etc. (de New-York); Andrews (de Chicago); Fenwick (de Montréal) ; etc., etc. Ouvrage com- plet. 1888, 7 vol. gr. in-8, comprenant ensemble 6,680 p., à 2 colonnes, avec 2,758 Qg 122 fr. 50 Chaque volume se vend séparément 17 fr. 50 FAU etCUYER. Anatomie artistique du corps humain. Planches par le U' Fau, texte avec figures, par K. Cuyer. 2* édilion. 1890, in-8, 208 p., et 17 pi. Fig. noires, 6 fr. — Fig. color 12 fr. FELTZ. Traité clinique et expérimental des embolies capil- laires. 2* édition. 1870, in-8 de 4o0 p., avec 11 pi. chromolilhographiées comprenant 90 dessins 12 fr. FERRAND (E). Aide-mémoire de pharmacie, vade-mecum du pharmacien à l'officine et au laboratoire. 5" édition, comprenant les for- mules du Codex, les médicaments nouveaux et les formules nouvelles et un formulaire vétérinaire. 1891, I vol. in-18 Jésus de 852 p., 168 fig., cart 8 fr. FONSSAGRIVES. Hygiène et assainissement des villes. 1874 1 vol. in-8 de xii-578 pages 8 fr. — Thérapeutique de la phtisie pulmonaire. 2" édition. 1884. 1 vul. in-8 de lxiv-590 pages 9 fr. RUE HAUTEPEUILLE, 19, PARIS 19 FONSSAGRIVES Principes de thérapeutique générale. 2^ édi- tion. 1884, 1 vol . in-8 de 590 pages 9 fr. — Hyoiène alimentaire des malaËe^, des couvalescenls et des valéiu- diuaireâ. 'S" édition. IsSl, 1 vol. in-8 de xxxn-670 pages 9 fr. — Traité d'hygiène navale. 2" édition. 1877, 1 vol. in-8 de xvi-920 p., avec 145 Bg 15 fr, FO VILLE (Ch.de;. Les aliénés. P:iude pratique sur la législation ei l'as- sisiai.ce qui leur sont applicables. 1870, 1 vol. in-8 de xiv-207 p. 3 fr. — La législation relative aux aliénés en Angleterre et en Ecosse. l88o, 1 vol. gr. ia-8 de 2U8 p 5 fr. FOX. Iconographie photographique des maladies de la peau, par G. -H. Fox, professeur de clinique dermatologique à New-York. 1882, 1 vol. in-4, 48 planches photographiées d'après nature, coloriées à la main, cartonné 120 fr. FREDERICQ. Exercices pratiques de physiologie 1891, 1 vol. trr. iii-8, cari 3 fr. FRERICHS Traité pratique des maladies du foie et des voies biliaires. 3' édition . 'iSll , 1 vol. iu-8 de xvi-896 p., 158 fig... 12 fr. — Traité du diabète. 1885, 1 vol gr. in-8, 5 pi. chrom. et fig. . 12 fr. GAJKIEWICZ. 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GALEZOWSKI et DAGUEXET. Diagnostic et traitement des affections oculaires. 1886. 1 vol. gr. in-8 18 Ir. GALIEX. Œuvres anatomiques, physiologiques et médicales, traduiiespar Ch. Daremberg. 18"i4-1857, 2 vol. gr. in-8de ScOp. 20 fr. GALISSET et MIGNON Nouveau traité des vices rédhibi- toires ou Jurisprudence vétérinaire. 3* édition. 1864, 1 vol. in-tS jesus de 542 p. 6 fr. GALLARD. Clinique médicale de la Pitié. 1877, 1 vol. in-8 de xLiv-63tt p., avec 25 tig 20 fr. — Leçons cliniques sur la menstruation et ses troubles. 1885, 1 vol. in-8 de 320 p., avec 37 fig 6 fr. — Leçons cliniques su)* les naaladies des ovaires. 1886, 1 vol. in-8 de 463 p.,a\ec47 fig.. 8fr. — De l'avortement au point de vue médico-légal. 1878, in-8, 135 p. 3fr. GALLOIS (E.). Manuel delà sage-femme et de l'élève sage-femme. i886, 1 vol. in-18 de 640 p., avec fi? 6 fr. (tALLOIS (N.j. Formulaire de FUnion médicale. 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Jui.lien, chirurgien de Si-Lazare. 2" édition. 1886, 1 vol. gr. in-8 de 1,260 p., avec 246 flg 20 fr. â4 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS JUNGFLEISCH (E.;. Manipulations de chimie, guide pour les travaux pratiques de chimie. 1886, 1 vol. gr. iii-8 de 1,249 p., avec 372 fis., cart 25 fr. KELSCH et KIENER. Traité des maladies des pays chauds. par les D" Ivelsch et Iviener, professeurs à l'Ecole du Val-de-Gràce. 1889, 1 vol. gr. ia-8, 908 p.. avec 6 pi. cliromolithographiées et 36 fig. 24 fr. KIENER (L.-C). Speciès général et ic0u p., cart 3 fr. — Mtmuel du médecin praticien, par le professeur Paul Lefert. La liratique journalière des hôpitaux de Paris. Aide-mémoire el for- mulaire de théiapeulique appliquée. 2" édition, 1892, 1 vol. ia-lG, 3Û0p., cari 3 fr. LEFÈVRE (J.). Dictionnaire d'électricité ei de magnéiisme, com- prenant les applications scienliliques el industrielles. Introduction par E. BouTY, professeur à la Faculté des sciences de Paris. 1891, 1 vol. gr. in-8 de 1.050 p., avec 1125 flg 25 fr. LEFORT (Juies). Traité de chimie hydrologique, comprenant des notions générales d'tiydrolugie et l'analyse chimique des eaux douces et minérales. 2^" édition. 1873. 1 vol. in-8, 798 p., avec 50 tig. et 1 pi. chro- niolillioiirar)biée 12 fr. LEGOUEST. Traité de chirurgie d'armée. H^'cditiun. 1872, 1 vol. in-8 de 800 p •. 8 fr. LEGRAND du SAULLE. Les hystéri^8(», in-S, avec 4 pi. col 4 fr. REMAK. Galvaiiothérapie, ou de l'application du courant galvanique coublaut au traitement des maladies nerveuses ou juusculaires. 18G0. 1 vol. in-8 de 467 p 7 fr. REXOUARD. Lettres philosophiques et historiques sur la médecine au XIX" siècle, i" édu. 18GI. 1 vol. iu-8 fig 18 fr- — Anatomie et physiologie cellulaires, ou des cellules animales et végétales, du proloplasma et des éléments normau:^ et pathologiques qui en dérivent. 1873, 1 vol. in-8 de 640 p., avec 83 fi? 16 fr. — Programme du cours d'Histologie. 1" édition. 1870. 1 vol. in-8 de xL-416 p 6 fr. ROBIN (Ch.) et VERDEIL. Traité de chimie anatomique et physiologique, normale et pathologique, ou des principes immédiats normaux et morbides qui constituent le corps de Thomme et des mammi- fères. 1853, 3 vol. in-8. avec atlas de 45 pi. col. 36 fr. ROCHARD (J.). Histoire de la chirurgie française au XIX° siècle. 1875, 1 vol. in-8 de xvi-809 p "^ 12 fr. — Vov Saurel. ROUBAUD (F.). Traité de l'impuissance et de la stérilité chez l'homme et chez la femme, comprenant Texposiiion des moyens recom- mandés pour y remédier. Z^ édition. 1876, 1 vo!. in-8 de 804 p.. 8 fr. 30 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS ROUSSEL (Th.). Traité de la pellagre et des pseiido pellagres. t8'ô6, 1 vol. in-8 dfl 656 p 10 fr. ROUSSEAU (E.). Anatoniie comparée du système dentaire chez l'homme et chez les principaux auimaux. lS'.i9, 1 vol, gr. in-8, avec 30 pl 1 0 fr. RUFUS (d'Eplièse). Œuvres. Texle collationné sur les manuscrits, traduit en français, avec une introduction, par Ch. Daremberg et Emile Ruelle. 1880, 1 vol. gr. in-8 de liv-678 p 12 fr. SAINT-GERMAIN. Chirurgie orthopédique. Thérapeutique des difformités congénitales ou acquises. 18«3, 1 vol. in-8 de 651 p., avec 129 flg . 9 fr. SAURÊL et ROicilARDfj.V" Traité de chirurgie navale. 1861. in-8, de 600 pages avec 106 flg 8 fr. SHACK. La physionomie chez l'homme et chez les animaux, dans ses rapports aver-, i'exf)reâsion des émolious et des sentiments. 1886, 1 vol. in-8 de 450 p., avec 154 flg 7 fr. SCHIMPER. Traité de Paléontologie végétale, ou la flore du monde primitif, dans ses rapports avec les formations géologiques et la flore du monde actuel, par W.-P. Schimper, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Strasbourg. 1869-1874, 3 vol. gr. in-8, avec allas de 110 pl., gr. in-4 lith., cart ,' 1,50 fr. SCHRIRAUX et NANOT. Eléments de botanique agricole, à fusage des Ecoles d'agriculture, des Ecoles normales èl de l'enseignement agricole départemental. 1882, 1 vol. in-18 de 328 p., avec 262 fig. 7 fr. SEMMOLA. Médecine vieille et médecine nouvelle, par M. Sem- MOLA, professeur a l'Université de Napies. 18^1, in-8, 109 p.... 2 fr. 50 SERRES (E.). Anatomie comparée transcendante. Principes d'embryogénie, de zoogénie, de tératogénie. 1859, 1 vol. in-4, 94"? p., avec 26 pl 16 fr. SICARD (H.). Eléments de zoologie, par H. Sicard, prof, à la Fa- culté des sciences de Lyou. 1883, 1 vol. in-8, 842 p., 768 fig , cart, 20 fr. SICHEL. Iconographie ophtalmologique, ou description avec figures coloriées des maladies de l'organe de la vue, comprenant l'ana- tomie pathologique, la pathologie et la thérapeutique médico-chirurgicales. 1852-1S59, 2 vol. gr. in-4, dont 1 vol. de 840 pages de texte, et 1 vol. de 80 planches coloriées 172 fr. 50 SIGNOL. Aide-mémoire du vétérinaire. Médecine, chirurgie, obs- tétrique, formules, police sanitaire, jurisprudence commerciale. 1884, 1 vol. in-18 Jésus de 543 pages, avec 395 fig., cart 6 fr. SIMON (Léon). Des maladies vénériennes et de leur traitement homœopathique. 1860, 1 vol. in-18 Jésus de xn-744 p 6 fr. SIMPSON et CHANTREUIL. Clinique obstétricale et gyné- cologique. 1874, 1 vol. gr. in-8 de 820 pages, avec fig 12 fr. SO UR El RAN. Nouveau dictionnaire des falsifications et des altérations des aliments, des médicaments et de quelques produits em- ployés dans les arts, l'industrie et l'économie domestique: exposé des moyens scientifiques et pratiques d'en reconnaître le degré de pureté, l'état de conservation, de constater les fraudes dont ils sont l'objet, par J.-Léon SouBEiRAN, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Mont- pellief, 1874, 1 vol. gr. in-8 de 640 pages, avec 218 fig., cart... 14 ff. TARDIEU (A.). Médecine légale; attentats aux mœurs, avortement, blessures, empoisonnement, folie, identité, infanticide, maladies acciden- telles, uenrlaison. 9 vol. in-8 54 fr. — Etude médico-légale sur les attentats auxmœurs. 7" édition. 1878, i vol. in-8 de 244 p., avec 5 pl 5 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, PARIS 31 TARDIEU (A). Etude médico-légale sur l'avoitement, suivie d'observations et rcherches pour servir à l'Iiisloire luédico-l'^gale des grossesses fausses et siruulées. /i" édil. 1^81, 1 vol. in-8 vii-300 p. 4 fr. — Etude médico-légale sur les blessures, eompcenant les blessures en général el les blessures par imprudence, les coups et l'homicide iu- volonlaire. 1879, 1 vol. in-8 de 480 p 6 fr. — Etude médico-légale et clinique sur l'empoisonnement. 2* édilion. 1875, 1 vol. in-8 de 1,072 p., avec 2 pi. ci 52 fig... 14 fr. — Etude médico-légale sur la folie. 2* édilion, 1880. 1 vol. in-8, de xxii-610 p., avec 15 fac-siiniiéfî d'écriture d'aliénés 7 fr. — Question médico-légale de l'identité, dans ses rapports avec les vices de conforiujitiou des organes sexuels, conlenanLles souvenirs et im- pres.-iions d'un inilividu dont le sexe avait été méconnu. 2" édiliôn, 1874, 1 vol. in-8 de 176 pages 3 fr. — Etude médico-légale sur l'infanticide. 2" édition. 1888, 1 vol. in-8 dn 372 p., avec 3 planches coloriét-s 6 fr. — Etude médico-légale sur les maladies accidentellement ou involontairement produites, par imprudence, négligence ou trans- mission cont.iiTieuse. 1878, 1 vol. in-8 de 300 pnges 4 fr, — Etude médico légale sur la pendaison, la strangulation et la suffocation. 2" édition, 1879. 1 vol. in-8 de xn-365 p., avec p! 5 fr. TEMMINCK et LAUGIER Nouveau recueil de planches coloriées d'oiseaux. 1822-1838, 5 vol. gr. in-folio, avec 600 pi. grav . et col 1 ,000 fr. — Le même, avec 600 pi-, gr. in-4, fig. col 750 fr. TESTE (A.). Systématisation pratique de la matière médicale homœopatliique. 1.^53, 1 vol. in-8 de 61o p 8 fr. ~ Comment on devient Jiomœopathe. 3" édition. 1873, 1 vol. in-18 Jésus de 322 p 3 fr. 40 THOMPSON (H.). Traité pratique des maladies des voies uri- naires, par sir Henry Thompson, professeur de clinique chirurgicale et chirurgien à « University Collège Hospital ». 2'' édition, 1881, 1 vol. in-8 delGOC p., avec 280 flg 20 fr. — Leçons cliniques sur les maladies des voies urinaires, traduites par !e D"' Robert Jamin. 1889, 1 vol. in-8, de 876 pages, avec 148 flg., cart 12 fr. — Leçons sur les tumeurs de la vessie et sur quelques points delà chirurgie des voies urinaires. Traduites par le D-^ R. Jamin, 1885, 1 vol. in-8. avec fis 4 fr. 50 TOLLET. De l'assistance publique et des hôpitaux jusqu'au xix.° siècle. 1890, 1 vol. in-4, avec fig. et 32 pi 30 fr. — Les hôpitaux au XIX* siècle. 1890, 1 vol. in-4 de 266 p., avec 2 ,pl 30 fr. TRÉLAT (U.). Clinique chirurgicale, par U. Trélat, professeur à la Faculté de médecine de Paris. 1891, 2 vol. gr. in-8, 800 p., avec fig. 30 fr. TRIPIER (A.). Manuel d'électrothérapie. 1861, 1 vol. in-18 jésus de xn-624 p., avec 89 fig 6 fr. TRIPIER (R.) et ROUVERET. La fièvre typhoïde traitée par les bains froids. 1886, 1 vol. de 641 p., aveé 27 tracés 6 fr. 50 TROUSSEAU. Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu de Paris. 6" édition, par le L)'' .\Jicnel Peter. 1885, 3 vol. in-8, ensemble 2,616 p., avec un portrait de l'auteur 32 fr. TUCKE (Hack). Le corps et l'esprit, action du moral et de l'imagi- nation sur le physique, traduit de l'anglais par V. Parant. 1886, 1 vol. in-8 de 403 p., avec 2 pi 6 fr. 3i2 J.-B. BAILLIÈRE ET FILS VALETTE. Clinique chirurgicale de l'Hôtel-Dieu de Lyon. 1875, 1 vol. iu-8 (le G20 p., avec; fig. . 12 fr. VALLEIX, Guide du médecin praticien, ou résumé général de Pathologie interue et de Thérapeutique appliquées. 5" édition, contenant le résumé des travaux les plus récents, par P. Lorain, professeur à la P'aculté de médecine. 1865, 5 vol. gr. in-8 de chacun 800 p., avec 81 fig • 50 fr. VERLOT (B.). Guide du botaniste herborisant. Conseils sur la récolte des plantes, la préparation des herbiers, resploration des stations des plantes plianérogames et cryptogames et les herborisations aux envi- rons de Paris, dans les Ardennes, la Bourgogne, la Provence, le Lan- guedoc, les Pyrénées, les Alpes, l'Auvergne, les Vosges, au bord de la Manche, de l'Océan, de la mer Méditerranée. S*" édition. 1886, 1 vol. ii)-18 de 764 p., avec fi?., cartonné 6 fr. VERNOIS (Max.;. Traité pratique d hygiène industrielle et administrative, comprenant l'élude des établissements insalubres, dan- gereux et incommodes. iS60, 2 vul. in-8 de chacun 700 p 16 ir. YESQUE (J.). Traité de botanique agricole ei industrielle, par J. Vesque, maître de conférences à la Faculté des sciences de Paris. 1885, 1 vol. in-8 de xvi-876 p., avec 598 fig., cart 18 fr. YIBERT. Précis de médecine légale, p;ir le D' Ch. Vibert, médecin expert près les tribunaux de la Seine, avec une introduction par le pro- fesseur Brouardel. 2" édition. \'è%'è. 1 vol. iri-18 Jésus, de 768 p., avec 79 fis. et 3 pi . eu cliromotypograpliie, cart 8 fr. — Etude médico-légale sur les blessures produites par les accidents des chemins de fer. 1888, 1 vol. in-8 3 fr. VIDAL. Traité de pathologie externe et de médecine opéra- toire. ^^ édUion. \Wo\.,'t\ vol. iii-8. a-, ec 761 fig 40 ir. YILLEMIN. Elude sur la tuberculose, preuves rationnelles et expé- rimentales de sa spéci^cité et de sou inoculation. 18G8, 1 vol. in-8 de 640 p 8 fr. VINAY. Manuel d'asepsie, stérilisation et désinfection par la chaleur. Applications à la médecine, à la chirurgie, à l'obstétrique et à l'hygiène par ViNAY, médecin des hôpitaux de Lyon, 1890, 1 vol.. in-18 Jésus, de 600 p., avec lûO fia. cart , 8 fr. VIRCHOW et Sf RAUS. La pathologie cellulaire basée sur l'élude physiologique et pathologique des tissus. 4^^ érfiiion, par I. Straus , professeur à la Faculté de médecine de Paris. 1874, 1 vol. in-8dexxiv-58, pages, avec 157 fig 9 fr. VOISIN. Traité de la paralysie générale des aliénés, par le docteur Auguste Voisin, niedecm de i'jiuspice de la Salpètriere. 1879, 1 vol. gr. in-8 de xvi-140 p., avec 35 pi. litbogr. et col. graphiques et fac-similé , 20 fr. — Leçons cliniques sur les maladies mentales et sur les ma- ladies nerveuses. 1883, 1 vol. gr. in-8 de viii-770 p., avec photogra- piiies et fig 15 fr. WUNDT. Traité élémentaire de physique médicale, par le D'' WuNDT, professeur à l'Université de Leipzig, traduit avec de nom- breuses additions, par les professeurs .Monnover (de Lyon) et Imbert (de (Montpellier) 2" édition. 1884, 1 vol. in-8 de 704 p., avec 396 Qg. et 1 pi. en chroniolilh 12 fr. YVAREN. Entretiens d'un vieux médecin sur l'hygiène et la mo- rale. 1882. 1 vol. in-18 jesu^; de 671 p 5 fr. ZEILLER. Yégétauxfossiles du terrain houiller de la France. 1880, 1 vol. in-4; 185 p., avec atlas de 18 pi 18 fr. RUE HAUTEFEUILLE, 19, PARIS 33 NOUVEAUDICTIONNAIRE DE CHIMIE Illustré de ligures intercalées dans le texte CO.MPREXA.NT LES APPLICATIONS AUX SCIENCES. AUX ARTS, A L'AGRICULTURE ET A LTXDUSTRIE A l'us.\ge des chimistes, des industriels, DES F.\BRICANTS DE PRODUITS CHIMIQUES, DES AGRICULTEURS, DES MÉDECINS, DES PHARMACIENS, DES LABORATOIRES MUNICIPAUX, DE l'École centrale, de l'école des mines, des écoles de chimie, etc. Par Emile JBOUA.IMT Agrégé des sciences physiques, professeur au lycée Charlemagne Avec une Introduction par M. TROOST (de l'Institut) 1 volume gr. in-8 Je 1 160 pages, avec 659 figures 25 fr. DICTIONNAIRE D'ELECTRICITE ET DE MAGNÉTISME Illustré de figures intercalées dans le texte COMPRENANT LES APPLICATIONS AUX SGIE^■CES, AUX ARTS ET A L'INDUSTRIE Par Julien LEFÈVRE Agrégé des sciences physiques, professeur au Lycée et à l'Ecole des sciences de Nantes Avec une introduction par M. BOUTY Professeur à la Faculté' des sciences de Paris 1 volume gr. in-8 de 1,022 pages, avec 1,125 figures 23 fr, DE l'académie française ET DE l'ACADÉMIE DE MÉDECINE DICTIONNAIRE DE MÉDECINE DE CHIRURGIE, DE PHARJMAGIE DE L'ART VÉTÉRINAIRE ET DES SCIENCES QUI S'Y RAPPORTENT OUVRAGE COMENAM LA SYNONYMIE GRECQUE, LATINE, ALLEMANDE, ANGLAISE, ITALIENNE ET ESPAGNOLE ET LE GLOSSAIRE DE CES DIVERSES LANGUES SEIZIÈME ÉDITION Mise au courant des progrès des sciences médicales et biologiques et de la pratique journalière 1 vol. in-S Jésus, de 1,880 pages, à 2 colonnes, avec 550 figures Broché, 20 fr. — Relié, 24 fr. 34 J.-B. BAILLIÈRE ET PILS ENCYCLOPÉDIE INTERNATIONALE DE CHIRURGIE ILLUSTRÉE DE FIGCRES INTERCALÉES DANS LE TEXTE Par Gosselin, Verneuil/ Duplay, professeurs à la Faculté de médecine de Paris, BouiLLY, P. Second, Nicaise, Ed. Schwartz, G. Marchant, Picqué, chirurgiens des hôpitaux de Paris, Ollier, Poncet, Vincent, professeurs à la Faculté de médecine de Lyon, PoiNSOT, PoussoN, chirurgiens des hôpitaux de Bordeaux, Maurice Jeannel (de Toulouse), Poisson (de Nantes), S. Stricker, professeur à l'Université de Vienne, Allingham, Mansell Moulin, R. Barwell, F. ïrèves, etc. (de Londres), A. Morris, Th. Annanddale (d'Edimbourg), J. ASHHURST, SOLIS CoHEN, PACKARD, NaNCRÈDE, WhITE, etC. (de Philadelphie), Van Buren, Lewis Smith, Sturgis, J. Lidell, etc. (de New- York), Andrews (de Chicago), Fenwick (de Montréal), etc. etc. OUVRAGE COMPLET 7 volumes grand in-S, comprenant ensemble 6,000 pages à 3 colonnes, avec 2768 figures inlercaUes dans le texte 122 fr. 50 Chaque volume se i:end séparémenl 17 /V, 50 Tome I. Pathologie chirurgicale générale^ par S. Stricker (de Vienne), A. Verneuil (de Paris), Van Buren (de New-York), Mansell Moulin (de Londres), etc. — Maladies chirurgicales infectieuses et virulentes, par A. Stillé (de Philadelphie), M. Jeannel (de Toulouse), White el Van Harlingen (de Philadelphie), etc. Tome IL Chirurgie générale : Diagnostic chirurgical, petite chirurgie, chirurgie opéra- toire, anesthésie et anesthésiques, arsenal de la chirurgie contemporaine, méthode antisep- tique, pansement ouaté, amputations, chirurgie plastique, par Brinton (de Philadelphie), Gosselin (de Paris), Defontaine (de Paris), Watson Clieyne (de Londres), M. Jeannel (de Toulouse), John Ashhurst (de Philadelphie), G. Poinsot (de Bordeaux), etc. — Maladies chirurgicales communes aux divers tissus organiques .•Abcès, fistules et phlegmons, con- tusions, plaies, plaies par armes à feu, ulcères, briilures, effets du froid, gangrené, par H. Marsh (de Londres), Th. Bryant (de Londres), Qonner (de Cincinnati), etc. Tome III. Peau, tissu cellulaire, bourses, séreuses, muscles lymphatiques, vaisseaux sanguins et nerfs, par White (de New- York), M. Jeannel (de Toulouse), Lidell (de New- York), R. Barwell (de Londres), Nicaise (de Paris), etc. Tome IV. Os, articulations, résections et tumeurs, pas L. Ollier, E.Vincent, Poncet (de Lyon), Packard, Andrews, Barwell, Fenwick, etc. Tome V. Tête, yeux, oreilles, bouche, face, nez, dents, cou et ràchis, par Masselon (de Paris), Guerder, Lefferts, Gérard Marchant (de Paris), Brasseur, Lidell, Trêves et M. Jeannel (de Toulouse). Tome VI. Voies aériennes, thorax, seins, par M. J. Solis Cohen, E. Le Bec (de Paris), T. Annandale. — Abdomen, rectum et anus, parois, ombilic, péritoine, estomac, intestins, foie, rate, pancréas, reins, hernies, obstructions intestinales, hémorroïdes, par H. Morris, L. Picqué (de Paris), Ashhurst et Allingham. — Orthopédie, par Barette (de Paris). Tome VII. Maladie de la vessie et de la prostate, par Reg. Harrison. — Maladies de Vurèthre, par S. Duplay (de Paris). — Calculs urinaux et calculs vésicaux, par A. Pous- son (de Bordeaux). — Organes génitaux de l'homme, par Ed. Schwartz (de Paris). — Afaladies des ovaires, par Poisson (de Nantes). — Tumeurs des ovaires, ^ar P. Segond (de Paris), — Maladies de l'utérus, par Bouilly (de Paris). — Maladies des organes génitaux externes de la femme, par Picqué (de Paris). Grâce au concours des savants français et étrangers les plus illustres, cet important ou- vrage a pu être entièrement achevé en moins de quatre années, el ses premiers comme ses derniers volumes sont exactement au courant des progrès de la science contemporaine. IJ forme le traité le plus complet de pathologie externe et de médecine opératoire. RUE HAUTEB^EUILLE, 19, PARIS 35 NOUVEAU DICTIONNAIRE DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE PRATIQUES ILLUSTRÉ DE FIGURES INTERCALEES DANS LE TEXTE OUVRAGE COMPLET RÉDIGÉ PAR Abadie, Anger, Ballet, Balzer, P. Bert, Bouilly, Brissaud, ChaTim, Chauffard. Danlos. Delorme, A. Desprès, Dieulafoy, Dubar, Mathias Duval, Alf FouRxMer, Ach. Foville, T. Gallard, Gosselin, Alph. GuÉRiN, Hallopeau, Hanot, Hardy, Herrgott, Heurtaux, Jaccoud, Jullien, Kœberlé, Labadie-Lagrave, Lannelokgue, Ledentu, Letulle, Lf.pine, Luton, Mauriac, Molière, Oré, Panas, Poncet, Poulet, Proust. Jules Rochaud, Richet, SCHWARTZ, SCHMITT, SlREDEY, StOLTZ, I. StRAUSS, S, TAR^;IER, Villejean, a. Voisin. Directeur de la rédaction : le "D' JACCOUD Professeur de clinique médicale à la Faculté de médecine de Paris, médecin de l'hôpital de la Pitié, membre de l'Académie de médecine Son titre suffit à indiquer à la fois son but et son esprit. Son but. C'est de rendre service à tous les praticiens qui ne peuvent se livrer à de longues recherches, faute de temps ou faute de livres, et qui ont besoin de trouver réunis et comme élaborés tous les faits qu'il leur importe de bien connaître; c'est de leur offrir une grande quantité de ma- tières sous un petit volume, et non pas seulement des détiniiions el des indications précises comme en présente le dictionnaire de Littré, mais une exposition, une description détaillée et proportionnée à la nature du sujet et à son rang légitime dans l'ensemble et la subordination des matières. Son esprit. Le Nouveau Dictionnaire n'est pas une compilation des travaux anciens et modernes; c'est une analyse des œuvres des maîtres français et étrangers, empreinte d'un esprit de critique éclairé et élevé; c'est souvent un livre neuf par la publication des matériaux inédits qui, mis en œuvre par des hommes spéciaux, ajoutent une véritable originalité à la valeur eucyclopédique de l'ouvrage : enfin c'est surtout un livre pratique. Le Nouveau Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques sa compose de 4iJ volumes, grand in-8 cavalier, comprenant ensemble 33,000 p., avec 4,000 figures 400 fr. Prix de chaque volume de 800 pages 10 fr. 36 J.-B. BAILLIÈRE ET PILS LES MERVEILLES DE LA MTURE L'HOMME ET LES ANIMAUX Par A.-E. BREHM OUVRAGE COMPLET 10 voluraes grand in-?, de chacun 800 pages avec environ 6,5L)0 figures intercalées dans le texte et 200 planches tirées hors texte sur papier teinté, 110 fr. Chaque volume se vend séparément Broché 11 fr. Relié en demi-chagrin, plats toile, tranches dorées 16 fr. "VIEH^T IDE I='.A.K../^ITI^E : LES RAGES HUMAINES Par R. Verneàu, aide-naluraliste au Muséum d'histoire nalurelle Introduction par A. de Quatrefages (de Tlnslitut) 1891, 1 vol. gr. in-8 de 8U0 pages, avec 500 figures 11 fr. LES MAMMIFÈRES Edition française par Z. Gerbe 2 vol. gr. in-8, avec 770 figures et 40 planches 22 fr. LES OISEAUX Edition française par Z. Gerbe 2 vol. gr, in-8, avec 550 figures et 40 planches 22 fr. LES REPTILES ET LES BATRACIENS Edition française par E. Sauvage 1 vol. gr. in-8, avec 600 figures et 20 planches 11 fr. LES POISSONS ET LES CRUSTACÉS Edition française par E. Sauvage et J. Kunckel d'Herculais 1 vol. gr, in-8 de 50 p., avec 524 figures et 20 planches Il fr. LES INSECTES LES MYRIAPODES, LES ARACHNIDES Edition française par J. Kunckel d'Herculais 1 vol. gr. in-8, avec 2,000 figures et 36 planches 22 fr. LES VERS, LES MOLLUSQUES LES ÉCHINODERMES, LES ZOOPHYTES, LES PROTOZOAIRES ET LES ANIMAUX DE GRANDE PROFONDEUR Edition Irançaise par A. -T. de Rochebrune 1 vol. gr. in-8, avec 1,200 figures et 20 planches 11 fr. Tours, imp. Deslis Frères, rue Gambelta, 6. LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÊRE et FILS ACLOQUE (A.)- Les champignons, an point de vue biologique, écono- mique et taxonomique. 1 »vol. in-16, 320 p., avec 60 fig. . , 3 fr. 50 BONNIER (G.)- Les plantes des champs et des hois. Excursions botaniques. — Printemps, été, automne, hiver. 1 voL in-8, avec 873 llj,'. dans le texte et 30 pi. dont 8 en couleur. . 24 fr. Cartonné • 26 fr. GAUVET. Cours élémentaire de botanique. I. Anatomie et phvsiologie végétales, paléontologie, géographie. 1885. 1 vol. in-18, 315 p., avec 404 fig 4 fr! II. Les familles végétales, 1885. 1 vol. in-18, 500p., avec330 fig. 5 fr. Le même : Cartonné en 1 vol. comprenant les 2 parties. . 10 fr. DENIKER. Atlas manuel de fjotanique. Illustrations des familles et des genres de plantes phanérogames et cryptogames, avec le texte en regard. 1 vol. in-4, 400 pi., comprenant 3,300 fig. cart. . . 30 fr. Édition en couleurs, cart 100 fr. DUCHARTRE. ÉlémerUs de botanique, comprenant l'organographie, la physiologie des plantes, les familles naturelles et la géographie bota- nique, 1 vol. in-8 de 1,272 p., avec 572 fig., cart 20 fr. GAUTIER (L.-M.). Les champignons, considérés dans leurs rapports avec la médecine, l'hygiène publique et privée, l'agriculture, l'industrie, et description des principales espèces comestibles, suspectes et véné- neuses de la France. 1884, 1 vol. grand in-8 de 508 p., iavec 16 pi. chromolilhographiées et 195 fig ' 24 fr. GERMAIN (de Saint- Pierre). Nouveau dictionnaire de botanique. 1 vol. in-8 dexvi-1388 p., avec l,6i0 fig. . 25 fr. GRISEBACH (A.). La végétation du globe, d'après sa disposition suivant les climats ; esquisse d'une géographie comparée des plantes. Ouvrage traduit avec des annotations, par P. de TcHniATCH^F, 1877-78, 2 vol. in-8 de 700 p. chacun, avec carte. . . . . . . ^s. • • . 30 fr. LUBBOCK. La vie des plantes. 1889, 1 volume in-8 de 320 pages, avec 270 figures 6 fr. MONTILLOT. Les insectes nuisibles. 1 vol. in-16 de 350 p., avec 150 fig., cartonné. 4 fr. PAULET et LEVEILLÉ. Icotiographie des champignons^ de Paulet. Recueil de 217 pi. dessinées d'après nature, gravées et coloriées, accompagné d'un texte nouveau présentant la description des espèces figurées, par J.-H. Leveillé. 1855, 1 vol. in-fol., avec 217 pi. col., cart. 170 fr. SCHRIBAUX et NANOT. Éléments de botanique agricole, à l'usage des Écoles d'agriculture, des Écoles normales et de l'Enseignement agri- cole départemental. 1882, 1 vol. in-18 de 328 p., avec 262 fig. 7 fr. VERLOT (B.). Guide du botaniste herborisant. Conseils s«ur la récolte des plantes, la préparation des herbiers, l'exploration des stations des plantes phanérogames et cryptogames et les herborisations. 1 vol. in-18 de 764 p., avec fig., cart. 6 fr. VESQUE (J.). Traité de botanique agincole et industrielle. 1885, 1 voL in-18 de xvi-876 p., avec 5^8 fig., cart 18 fr. VUILLEMIN. La biologie végétale. 1 v. in-16 de 380 p. avec 82 fig. 3 fr, 50 -r GHARTUES. IMPRIMERIE DURAND, RUE FULBERT. > New vork Botanical Garden Ubrary ^^^ 3 5185 00065 1545