5^ ) c^l^2_ f ibrarg of tlje gluscum OF COMPARATIVE ZOÔLOGY, AT HARVARD COllEGE, CAMBRIDGE, MASS. jfounlieti bg prrbatc subsctfptfon, fit 1861. The gift of ALEX. AGASSIZ. No. J }^'0 /. 7-^^^^ \ LES POISSONS TROISIÈME VOLUME LES POISSONS DE MER DEUXIÈME PARTIE [FlNj LES POISSONS SYNONYMIE — DESCRIPTION MOEURS — FRAI — PÊCHE — ICONOGRAPHIE DES ESPÈCES Composant plus particulièrement la Faune française PAR H. GERVAIS ET R. BOULART Altacliés au Muséum A.VEO tJlTE UsTTKOIDXJCTIOlT PAR PAUL GERVAIS Membre de l'Institut TROISIEME VOLUME LES POISSONS DE MER DEUXIÈME PARTIE (fin) AVEC 100 CHROMOTYPOGRAPHIES ET 48 VIGNETTES PARIS J. ROTHSCHILD, ÉDITEUR 13, RUE DES SAINTS-PÈRES, 13 Ow^ 1877 « ?■ jX. ,.-9^ ^ -^ ^oç> ^ ORDRE MALAGOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX FAMILLE DES SALMONIDES. SALMONID.E. La famille des Salmonidés, qui a de nombreux représen- tants dans les eaux douces et dont certaines espèces habitent alternativement la mer et les fleuves, a aussi des genres exclusivement marins. Les poissons qui la composent ont le corps recouvert d'écaillés plus ou moins grandes ; leur tête est lisse. Leur nageoire dorsale est suivie d'une nageoire adipeuse plus ou moins déve- loppée suivant les genres; leurs ventrales sont toujours situées en arrière des pectorales. Chez les Salmonidés, les mâchoires, les palatins, le vomer et la langue sont habituellement pourvus de dents. Certains genres cependant, le genre Microstome entre autres, peuvent avoir quelques-unes de ces parties dépourvues de semblables organes. Leurs appendices pyloriques sont généralement nombreux, ils manquent pourtant quelquefois. Leur vessie natatoire est bien développée. Les, espèces de cette famille qui vivent dans les eaux douces, ou qui remontent de la mer dans les fleuves, sont renommées pour la délicatesse de leur chair; leur pêche donne lieu à un commerce très-étendu. Quant aux espèces exclusive- ment marines qui fréquentent nos côtes, elles n'ont, en raison de leur rareté et de la petitesse de leur taille, aucune valeur au point de vue commercial. LES POISSONS DE MER, GENRE MICROSTOME. Microstoma, Civier. Corps allongé, arrondi et recouvert de grandes écailles. Bouche petite, intermaxillaires peu développés. Maxillaire inférieur pourvu de dents petites et serrées. De semblables organes existent sur la partie antérieure du vomer et sur les arcs branchiaux. Rayons branchiostéges, au nombre de quatre. Nageoire adipeuse faisant souvent défaut ou peu déve- loppée lorsqu'elle existe. Vessie natatoire grande. Pas de cœcums pyloriques. PI. 1. — MICROSTOME ARGENTÉ. Gasleropelecus microstoma. Rlsso, IcJith. JSice, p. 350. Microstoma rotundata Risso, Europ. mérid., t. III, p. 475, fig. 30. — Boiiap., Cat. poiss. Europe, p. 25. Microstoma rotundatam. . Gunth., Cat. fish., t. VJ, p. 20i. Microstoma argenteum Cuv., Valcnc, t. XVIII, p. 358. pi. 54i. Ce Sahiionidé, qui est assez rare dans la Méditerranée, a été signalé par Risso aux environs de Nice. Il paraît plus commun sur les côtes d'iiulie, et surtout sur celle de Sicile. On a hésité longtemps avant de lui donner sa véritable place dans la classification: quelques auteurs en ont fait un Salmonidé; d'autres, parmi lesquels Cuvier et Valenciennes, l'ont rangé parmi les Ésocidés. Cette divergence d'opinions provient de ce fait que la nageoire adipeuse, chez ce poisson, n'est pas constante, 'tandis que les jeunes individus en sont presque toujours pourvus, elle manque, au contraire, le plus souvent chez les vieux, et comme les descriptions ont été faites S'Ur un petit nombre de sujets, on comprend aisément que ce poisson ait été rangé dans des groupes si différents. Le Microstoinc argenté, qui se rapproche assez de l'Arg.'niine par es o H -ÛK '^ ORDRE DES M A L ACO 1>T ÉR YGl E NS ABDOMINAUX. b la forme de sa bouche et la grandeur de son œil et de ses écailles, a le corps arrondi et très-allongé. La mâchoire inférieure dépasse un peu la supérieure , qui est dépourvue de dents. Celles qui garnissent le maxillaire inférieur sont très-petites et rapprochées les unes des autres ; on remarque de sem- blables organes sur la partie antérieure du vomer et sur les arcs bran- chiaux, oi!i ils sont plus longs et recourbés en arrière. La nageoire dorsale de ce poisson est courte et assez élevée; elle naît en arrière d'une verticale qui passerait par le milieu de l'insertion des ventrales. L'adipeuse, qui n'est pas indiquée sur la planche où Cuvier et Valenciennes représentent ce poisson, est grêle, quand elle existe, et son extrémité se divise en plusieurs petits filaments. Les pectorales sont allongées; les ventrales sont plus courtes que ces dernières ; l'anale est de moitié moins haute et moins longue que la dorsale. La caudale est fourchue. La formule des rayons qui constituent ces nageoires est la suivante : D. 9 à 11. — P. 8. — V. 10. — A. 8. — C. 23 + 9. Ce poisson a de 18 à 20 centimètres de longueur, lorsqu'il est adulte. Tout son corps brille d'un éclat argenté très-vif; ses nageoires sont jaune pâle. Les rayons branchiostéges du Microstome argenté sont au nombre de quatre ; sa vessie natatoire est très-développée et son pylore dépourvu d'appendices. GENRE ARGENTINE. Argentina, Cuvier. Corps allongé, légèrement arrondi sur le dos, comprimé au contraire sur les flancs et recouvert d'écaillés relativement grandes. Ouverture de la bouche, petite; intermaxillaires peu déve- LES POISSONS DE MER. loppés. .Alàchoires dépourvues de dents. Dents très-fines sur le vomer, les palatins et dans la plupart des espèces sur la langue. Une nageoire dorsale peu développée. Nageoire adipeuse reportée en arrière. Caudale très-fourchue. Appendices pyloriques en nombre assez grand. Six rayons branchiostéges. Vessie natatoire assez grande. ARGENTINE DE GUVIER. Sphyrœna parva • Rondel., t. I, p. 227. Arcjcntina Willugliby, p. 229. Anjenlina Sphym-na.. Lin., Syst. Nat., t. I,p. .')18. — Risso, Ichf. Nice, p. 330. — Id., Europ. mériiL, t. HI, p. 402. — Guv., Mêm. Mus., t. I, p. 23i, pi. 11, fig. 1. — Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 25. — Gunth., Cat. fish., t. YI, p. 203. Ai'oent'uia Cuvieri. ... Cuv., Valnnc, Hist. nat. poiss., t, XXL p. 301. Ce poisson, qui est très-commun dans la Méditerranée, principale- ment sur les côtes d'Italie, se trouve aussi dans le voisinage de nos plages du Languedoc, où on le désigne sous le nom de Pcï d'Arijen, qui signifie Poisson argenté. L'Argenline est connue depuis longlenips des pêcheurs italiens, qui se livraient, il y a quelques années, d'une façon toute spéciale à sa pêche, en raison du profit qu'ils en retiraient. La vessie natatoire de ce poisson est, en effet, revêtue d'une membrane à pigment argenté, qui servait autrefois et sert quelquefois encore, comme les écailles de nos Ablettes, à fabriquer les fausses perles. Ce poisson, dont la taille ordinaire est de 15 à 20 centimètres, a le corps allongé, un peu comprimé dans sa région ventrale, arrondi, au contraire, sur le dos. Il est recouvert d'écaillés assez grandes et peu adhérentes. Sa tête, dont la longueur est supérieure au quart de la longueiu' totale du corps, se termine en avant par un museau assez proéminent; son reil est grand et recouvert en partie par une membrane adipeuse. L'ouverture dela'oouche est petite et les mâchoires sont dépourvues de dents; on trouve, au contraire, de ces organes sur le vomer, les palatins et de chaque côté de la langue, où ils sont très- fins et recourbés. ORDRE DES M AL ACOPT É R ÏGIENS ABDOMINAUX. 7 Parmi les pièces operculaires, l'opercule seul est remarquable par une échancrure placée à son bord postérieur. Les rayons branchiostéges sont au nombre de six. La nageoire dorsale est peu développée; elle naît en avant d'une verticale qui passerait par le point d'insertion des ventrales; ses rayons sont au nombre de dix. Les peclorales sont falciformcs. Les ventrales, insérées un peu en arrière de la dorsale, se trouvent à peu près vers le milieu de la courbure inférieure du corps. L'anale, peu développée, se trouve au-dessous de l'adipeuse. La caudale est fortement écbancrée. L'Argentine a les parties supérieures du corps verdàtres, ses flancs sont argentés, son ventre est blanc. La ligne latérale de ce poisson est formée de cinquante-deux écailles; sa vessie natatoire est assez développée et ses cœcums pylc- riques sont au nombre de douze. PI. 2. — ARGENTINE DE YARREL. Osmerus hebridicns . Yav., Drit. fish., 2'' éd., t. II, p. 133. —Coucli, Z?n(. fislu, t. IV, p. 297, pi. 233. Argentina Yarrellii. Ciiv., Valenc, t. XXI, p. 30.5. — Yarr., Brit. fisli., 3" éd., t. I, p. 300. Argentina hebridica. Nilss., Skand: Faun. fisk., p. 474. — Gunth., Cat. fish., t. VI, p. 203. Hebridal Smcl, Anjentlne, Angleterre. — Slromsild, Danemark. Cette Argentine, qui ressemble beaucoup à celle de la Méditer- ranée, se prend dans les parties froides de l'océan Atlantique, ainsi que dans la mer du Nord, principalement sur les côtes de Norvège, mais elle y est assez rare. Sa taille est presque égale à celle de l'Argen- tine de Cuvier, et son corps, comme celui de ce dernier poisson, est recouvert de grandes écailles qui tombent facilement; la partiQ libre de ces organes présente des épines fines et nombreuses. Les mâchoires de ce Salmonidé, sensiblement égales en longueur, sont dépourvues de dents. On retrouve, au contraire, de ces organes, comme dans l'espèce précédente, sur le vomer, les palatins et la langue. La nageoire dorsale naît sur le milieu d'une ligne qui s'étendrait de l'extrémité du museau au bord antérieur de l'adipeuse; elle a ses LES POISSONS DE MER. premiers rayons très-élevés; les derniers, au contraire, sont très-courts; il y en a en tout onze. Les autres nageoires , assez semblables, comme forme, à celles de l'Argentine de Guvier, ont : les pectorales, quatorze rayons; les ventrales, onze; l'anale, douze. Les parties supérieures du dos et de la tête de ce poisson sont d'un brun jaunâtre plus ou moins foncé ; les flancs sont plus clairs, le ventre est blanc d'argent. Les cœcums pyloriques de cette espèce sont plus nombreux que ceux de la précédente. FAMILLE DES SCOPÉLIDÉS. SCOPELID.E. Ces poissons, que Cuvier et Valencieunes classaient parmi les Salmonidés, et que MiiUer réunissait aux Sternoptichidés pour former son groupe des Scopélidés, foraient, suivant M. Gunther, une famille distincte que nous plaçons à la suite des Salmonidés. Leurs caractères principaux sont les suivants : Le bord de leur mâchoire supérieure est- formé par les intermaxillaires. L'ouverture de leurs ouïes est très-large. Ils ont une nageoire adipeuse. Leurs appendices pyloriques, quand ils existent, sont en petit nombre, et ils n'ont pas de vessie natatoire. Les Scopélidés habitent la haute mer. ^0 LES POISSONS DE MER. GENRE AULOPE. Aulopus, CCVIER. Corps allongé, arrondi dans sa région dorsale, comprimé sur les flancs, et recouvert d'écaillés assez grandes. Tête longue, museau allongé, mâchoires armées de dents petites et disposées par bandes. De semblables organes se voient sur les palatins, le vomer, les pharyngiens et la langue. Nageoire dorsale placée sur le milieu du dos; pectorales et ventrales larges; adipeuse peu développée. Pas de vessie natatoire. Appendices pyloriques en petit nombre. Rayons branchiostéges nombreux. PI. 3. — AULOPE FILAMENTEUX. Sahno filamenlosus.. . Bloch, Sclirift. Nat. Freuncl. Berl., t, X, pi. 0, fiiï. 2. Osments saurus RisîO, Iclith. Nice, p. 325. Aulopus ftlamenloiiis. Cuv. , Règn. anim. — Bonap. , roun. Ital. — Cuv., Valeiic. t. XXn, p 513. — Gunth., Cat. fish., t. V, p. 402. Saurus lacerta Risso, Europ. mérid., t. ni,p. 463. Aulopus (ilifer Valcnc, in Webb et Berthel, Ues Canar. poiss., p. 73, pi. 15, fig. 2. Bontcnlachs, Allemagne. — Merluzzo impériale, Tiru imperiali, Italie. L'Aulope filamenteux est propre à la Méditerranée et se prend sur les côtes de Nice et sur celles de Sicile. 11 entre cependant quelquefois dans l'Atlantique où il a été pris aux environs des îles Canaries. C'est un poisson très-remarquable par sa foraie et ses couleurs. Son corps est allongé, arrondi et recouvert d'écaillés assez grandes, irrégulièrement quadrilatères et finement dentelées sur leur bord libre. Sa tête est longue, son museau pointu; l'œil est de grandeur moyenne et les joues sont écailleuses. La bouche est largement fendue et la ORDRE DES M AL AGOPTÉ R YGIE NS ABDOMINAUX. W mâchoire inférieiu'G dépasse la siipùrieiire ; toutes deux sont armées de dents très-fines, recourbées en arrière et disposées par bandes. On retrouve de semblables organes sur les palatins, le vomer, les ptéry- goïdiens et la langue. Le préopercule, l'opercule et le sous-opcrcule sont bien déve- loppés, rinteropcrcule est grêle. Les ouïes sont largement fendues et les rayons branchiostéges au nombre de seize. La ligne latérale, qui compte cinquante-quatre écailles, commence à l'angle supérieur de ropcrculc; elle présente d'abord une courbure assez prononcée, puis devient rectiligne dans le tiers postérieur de son trajet. La nageoire dorsale naît sur la fin du tiers antérieur du corps du poisson, son premier rayon est court, les trois suivants sont très- allongés, ceux du milieu sont peu élevés et les derniers un peu plus longs. Elle a en tout quinze rayons. L'adipeuse est peu développée. Les pectorales sont ovalaires et composées de douze ou treize rayons; les ventrales, placées au-dessous d'elles et un peu en arrière, sont larges et n'en ont que neuf; l'anale, peu élevée et beaucoup plus rapprochée de la caudale que des ventrales, a onze ou douze rayons. Enfin la caudale, légèrement fourchue, en a vingt et un. Les cœcums pyloriques, chez ce poisson, sont au nombre de cinq ou de six. L'Aulope filamenteux a les parties supérieures du dos et de la tête d'une couleur marron plus ou moins foncée ; les joues, les flancs et le ventre sont d'un bleu argenté, et on remarque en outre, sur les parties latérales du corps, des marbrures noirâtres. La dorsale, les ventrales et la caudale ont des taches jaunes d'ocre; la partie la plus élevée de la première de ces nageoires est d'un vert noirâtre, les pectorales sont teintées de rose, et l'anale, d'un bleu cendré, présente sur le milieu de ses rayons une bande jaunâtre. La femelle diffère du mâle que nous représentons sur la PI. 3 par la forme de sa nageoire dorsale, dont les premiers rayons sont moins élevés, et par des couleurs plus pâles. 12 LES l'OISSONS DE MER, GENRE SAURUS. Saur us, CuvitiR. Corps allongé et recouvert d'écaillés de moyenne gran- deur. Tète longue, bouche largement fendue et armée, sur les mâchoires, les palatins et la langue, de dents fines, nombreuses et recourbées. Ouverture des ouïes très- large. Rayons branchiostéges généralement au nombre de quinze à dix-sept. Nageoire adipeuse très-petite. Appendices pyloriques en petit nombre. Pas de vessie natatoire. SAURUS GRISATRE. Saurits Salviani, de Aquat., p. 242, pi. 99. Saîmo sauriis Lin., Syst. Nat., 1. 1, p. 511. — Blocli, t. XI, p. 115. Osmerus fasciatus Risso, Ichtk. Nice, p. 326. Saurus lacerta . Cuv., Valeiic, t. XXII, p. 463. — Bonap,, Cat. poiss. Eur., p. 35. Saurus griseus Lowe, Trans. zool. Soc, t. II, p. 188. — Gunth., Cat. fish, t. V., p. Ce poisson, qui se prend sur nos côtes méditerranéennes, se trouve aussi sur celles de l'Italie, de la Sicile et de la Grèce. On le pêche éga- lement sur les côtes d'Espagne et dans les parties de l'Atlantique voi- sines du détroit de Gibraltar. 11 parvient à une taille relativement assez forte, et Valenciennes en a examiné plusieurs sujets qui mesuraient jusqu'à 1/j pouces de longueur. Le Saurus grisâtre a le corps allongû et recouvert d'écaillés de ORDRE DES M AL AC OPT É R YGIENS ABDOMINAUX. 13 grandeur ordinaire. Sa tête est longue, sa bouche largement fendue, et ses mâchoires, dont la supérieure dépasse un peu l'inférieure, sont armées de dents en cardes. On retrouve de semblables organes sur la langue et les palatins. Le sous-opercule est très-développé; Topercule est de forme trian- gulaire. L'ouverture des ouïes est très-large et les rayons branchio- stéges sont au nombre de quinze ou de seize. La nageoire dorsale est placée un peu en avant du milieu de la courbure du dos, elle est courte et compte douze rayons ; l'adipeuse est peu apparente : les pectorales sont peu développées et ont treize niyons. Les ventrales, insérées un peu en arrière des pectorales, ont leurs rayons postérieurs beaucoup plus longs que les antérieurs; elles en ont en tout huit; l'anale en a onze et la caudale, qui est très- fourchue, vingt-cinq. Ce poisson est d'un gris verdàtre sur le dos et les flancs, son ventre est plus clair-, tout son corps présente des reflets argent''s. GENRE SGOPELUS. Scopelus, CiiviEu. Corps oblong, recouvert d'écaillés relativement grandes. Bouche largement fendue ; intermaxillaires très-longs. Dents petites et en velours, disposées par bandes aux mâchoires, aux palatins, aux ptérygoïdiens et sur la langue. Le vomer en est pourvu dans quelques espèces. Nageoire adipeuse présentant des traces de rayons. Rayons branchiostéges au nombre de huit à dix. Vessie natatoire peu développée et appendices pyloriques en petit nombre. a LES POISSONS DE MER, SCOPÈLE DE HUMBOLDT. Gasteropelecus FlumboUii. Risso, Ichtii. Nice, p. 358, pi. 10, lig. 38. Scopelus Huinboltii Risso, Mém. Acad. de Turin, 1820, t. XXV, p. 2C6, pi. 10, fig. 2. — Id., Europ. mérid., t. III, p, 467. — Cuv. et Valenc, t. XXII, p. 431. — Cuv., Règne anim., ill. pi. 103, fig. 2. Scopelus benoili Cocco, Le«. S. Salinon, p. 12, pi. 2, fig. 4. — Bonap., Faun, Itah— Id., Cal. poiss. Eur., p. 36. — Guntli., Cat. Ihh., t. V, p. 406. Ce petit poisson, qui dépa.sse rarement la taille de 3 pouces, se prend sur les côtes d'Italie, sur celles de Nice et de Provence. 11 a été signalé également dans les parties de l'Atlantique voisines de la Méditerranée. Ses caractères sont les suivants : Corps assez haut dans sa région antérieure et diminuant graduelle- ment jusqu'à sa région caudale, où il est très-comprimé. Écailles assez fortes et caduques. Tête grosse, museau obtus, œil grand, bouche fendue obliquement, mâchoires égales. Les dénis sont presque imper- ceptibles et disposées par bandes; on voit de semblables organes sur les palatins, les ptérygoïdiens et la langue. Dix rayons branchiostéges. Nageoire dorsale peu développée, adipeuse allongée, pectorales arrondies, ventrales courtes, anale longue, caudale fourchue. Les rayons de ces nageoires sont ainsi distribués : D. \h- — P. 13. — V. 8. — A. 22. — C. 25. Le Scopèle de Humboldt a tout le corps argenté, avec des reflets d'un brun violacé sur le dos. On voit sur les parties inférieures du corps de petits points foncés, disposés régulièrement. GENRE ODONTOSTOME. OdontostomuSj Cocco. Corps oblong , comprimé et dépourvu d'écaillés. Tête forte, museau tronqué, bouche largement fendue. OEil grand. ORDRE DES M AL ACOFT KR VGIE NS ABDOMINAUX. 1o Mâchoire supérieure pourvue d'un incisif très -développé et armé de dents aiguës et recourbées, moins fortes que celles du maxillaire inférieur, qui sont, ainsi que celles du vomer et des palatins, longues, tranchantes, mobiles et à extrémité lancéolée. Nageoire adipeuse, petite et décomposée en un petit nombre de rayons. Rayons branchiostéges au nombre de huit. ODONTOSTOME BALBO. Odonlostomus Jiyalinus. Cocco, Lett. S. Salinon, p. 32, pi. 4, fig. 2. — Bonap., Faun. Ital.fC. Cat. Poiss.Europ., p. 37. — Cuv., Valenc, t. XXII, p. 424. — Guuth., Cat. flsli., t. V, p. 417. Scopelus balOo Risso, Hist. nat. Eur. mérid., p. 4GG. — Id., Mém. Ac. Se, Torino, t. XXV, p. 268, p. 10, fig. 3. Ce petit poisson, que l'on prend quelquefois, mais rarement, sur les côtes de Nice, se trouve aussi sur celles de Sicile, Son corps est oblong, allongé et très-comprimé. Sa tête est égale en longueur au cinquième de la longueur totale du poisson. Sa région frontale est légèrement convexe, ses yeux grands, sa bouche bien fendue et ses mâchoires armées de dents crochues et petites à la mâchoire supérieure, plus fortes et mobiles à l'inférieure. Le vomer et les pala- tins portent aussi des dents comprimées, tranchantes et lancéolées à leur pointe. Les pièces operculaires sont arrondies. La nageoire dorsale, de forme triangulaire, a douze rayons; la seconde dorsale en a cinq. Les pectorales, ovales et larges, ont douze rayons. Les ventrales, plus petites et placées au-dessous de la dor- sale, en ont neuf. L'anale, longue, est constituée par trente-cinq rayons, et la caudale, qui est fourchue, en a trente. L'Odontostome de Balbo a tout le corps d'une couleur argentée à reflets rosés. FAMILLE DES STERNOPTIGHIDES. STERNOPriCHID/E. Les poissons qui composent celte famille ont été placés par Cuvier parmi les Salmonidés, on en fait maintenant une famille distincte. Les Slernoptichidés ont le corps lisse ou recouvert d'écaillés peu adhérentes, très-développées et très-minces. Leurs inlerraaxillaires sont soudés aux maxillaires. Leurs nageoires dorsales sont au nombre de deux, la seconde est membraneuse ou adipeuse. Leur vessie natatoire est simple, lorsqu'elle existe. Ces poissons vivent dans la haute mer; l'espèce que nous décrivons habite la Méditerranée, d'autres sont propres à l'Océan. 'i^lfiH^' ORDRE DES M AL ACOPÏ ÉR YGIENS ABDOMINAUX. 19 GENRE CHAULIODUS. Chauliodus, 13j,ocii. (^orps très- allongé, comprimé et recouvert d'écaillés grandes, minces et peu adhérentes. Tète haute et courte; bouche large, fendue obliquement et armée sur ses mâchoires de dents fortes, grêles et pointues. De semblables organes, mais plus petits, se voient sur les palatins et les pharyngiens. Nageoires dorsales au nombre de deux. La première est reportée en avant; la seconde, occupant la partie postérieure du corps, est mince, allongée et simule une adipeuse. Les rayons branchiostéges sont nombreux. PI. h. — GHÂULIODE DE SLOANE. Chaulodius Sloani Bloch, Schn., p. 430. — Ciiv., Valenc, t. XXIf, p. 383.— Gunth., Cat. //s/i, t. V, p. 392. ChauUodus setinotus. .. Bloch, Schn., pi. 8.j. Chauliodes Schneideri. Risso, Eur. mérid., t. HI, p. 442, fig. 37. ChauUodus setinotus.. Bonap., Faun. Ital. Stomias Schneideri ., . Cuv., Règn. anim., ill., pi. 97. Viper- Mouthed, Pihe, Angleterre. Le Chauliode de Sloane est un poisson fort singulier par sa forme. Son corps est très-allongé et très-comprimé; d'abord élevé en arrière de la tête, il va graduellement s'amincissant jusque dans sa région caudale, oii sa hauteur n'est plus que le quart de la région antérieure. Sa tête est courte, forte et arrondie ; bombée dans sa région frontale, elle s'abaisse brusquement en avant des yeux et se termine par un museau très-court et tronqué. Ses yeux, reportés très-haut, sont relativement grands; sa bouche est très-large et fendue obliquement. La mâchoire supérieure est armée de huit fortes et longues dents d'inégale grandeur et très-espacées l'une de l'autre. Le maxillaire inférieur, qui est très-proéminent, se •20 LES POISSONS DE MER. relève en pointe à sa partie symphysaire, les dents qu'il porte sont plus fortes et plus longues que celles de la mâchoire supérieure-, elles sont au nombre de quatorze; et les premières remontent de chaque côté du crâne lorsque la bouche est fermée ; celles qui viennent ensuite sont plus petites. Les palatins sont aussi garnis de dents, mais ces organes y sont moins forts. Le préopercule est strié, l'opercule extrêmement mince ; le sous- opercule et rinteropercule sont peu développés. Les rayons branchio- stéges sont au nombre de dix-sept. Les écailles qui recouvrent le corps de ce poisson sont extrême- ment fines et de forme hexagonale. La ligne lalérale, peu apparente, part du bord supérieur de l'opercule, elle s'abaisse bientôt faiblement pour se placer à égale distance du dos et du ventre et devenir hori- zontale jusqu'à la partie postérieure du corps. La nageoire dorsale naît un peu en arrière de Tinsertion des pecto- rales, son premier rayon est très-élevé et se termine par un long fila- ment; elle en a en tout six rayons. L'adipeuse, qui est mal représentée sur les figures publiées dans les divers traités d'ichthyologie, est peu développée. Peut-on la consi- dérer comme l'analogue delà nageoire qui porte ce nom chez les Salmo- nidés, puisqu'on y retrouve dos traces de rayons et que Bonaparte en compte jusqu'à dix? Les pectorales sont longues et larges, elles ont quatorze rayons. Les ventrales, placées à peu près à la fin du premier tiers du corps, sont très-longues, écroites à leur base, larges, au contraire, à leur partie terminale; elles ont sept rayons. L'anale, opposée à ce qu'on pourrait appeler la seconde dorsale, a douze rayons. Enfin la caudale, légèrenient fourchue, est formée de quatorze rayons. Le dos de ce poisson est d'un brun verdâtre à reflets violacés; les flancs sont plus clairs et argentés, le ventre est de couleur foncée. Le dos porte en outre une série de taches dorées, les flancs présentent des raies argentées et le ventre des points d'un beau blanc d'argent. Les nageoires sont de couleur claire, transparentes et d'un bleu verdâtre. Ce poisson habite la haute mer. La femelle pond en hiver. Quant à sa chair, elle est molle et peu estimée. FAMILLE DES CLUPEIDES. CLUPEID^. La famille des Cliipéidés comprend un grand nombre de genres, constitués eux-mêmes, le plus souvent, par de nom- breuses espèces dont quelques-unes remontent de la mer dans les fleuves et dont les autres habitent exclusivement la mer. Certains de ces poissons, parmi lesquels nous citerons le Hareng, la Sardine, l'Anchois, etc., sont d'une grande ressource pour l'alimenlation et donnent lieu à un commerce très-impor- tant. Leur pèche se fait en grand sur nos côtes de France. Les Glupéidés ont un corps allongé^ comprimé, tranchant dans sa région ventrale et recouvert d'écaillés, généralement assez grandes. Ils n'ont qu'une seule nageoire dorsale. Leurs maxillaires supérieurs sont soudés à l'incisif qui est très-petit. Ils ont des appendices pyloriques nombreux et une vessie natatoire généralement développée. LES POISSONS DE MEK. GENRE CLUPE. Clupcaj, Glviek. Corps allongé, comprimé el présentant sur sa carène ventrale, qui est tranchante, des dentelures s'étendant jusque dans la région Ihoracique. Écailles en général assez grandes. Mâchoire inférieure dépassant le plus souvent la supérieure. Dents nombreuses et petites, manquant quelquefois au^ mâ- choires ou sur une ou plusieurs pièces de la cavité buccale. Nageoire dorsale opposée aux ventrales. Caudale fourchue. Vessie natatoire allongée. Cœcums pyloriijues nombreux. PI. 5. — HARENG COMMUN. HarençiHS Rondel., * P(sc., p. 222. — Willugh., Hisl.Nat. Fisc, p. 210, pi. PI. 1, fig. 2. riuppa harengus. Lin., Syst. Nat., t. I, p. 522. — Blocb, Ivhth., pl. 29, fig. I. — Id., Schneid. Syst., p. 422. — Lacép., t. V, p. ii7. — Yai-r., Biil. p,sh.,2' édit., t. II, p. 183. — Cuv., Valunc, t. XX, p. 22, pl. 591, 592, 593. — Miss., Sluind. Faun. fisk.,, p. i91, — Gray., Cat. Bril. flsh., p. 83. — Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 33. — Guiith. Cat., t. VII, p. il5. Ucvriu(jr, Islande. — Kaptrclich- , GrorMiland. — Ucrring, Comnion llcr- ring, Angleterre. — Hàring, Allemagne. — SiU, Suède — Sild, Danemark. — Harengue, Espagne. Parmi nos espèces alimenlaires, figure en première ligne le Hareng commun, dont la pêche, praliquée sur une vaste échelle, sur les côtes du nord-oucsi de PiMiiope, approvisionne non-seulcmeni les marchés de cette conti-éc, mais encore ceux du monde cnlier. Elle donne lieu à un connnerce très-élendu, commerce qui se traduit, [)our les i)opulaiions qui s'y livrent, par un revenu cousidérahle. C'est suiloul SIU' les côtes de Norwége que la pêche de ce poisson se fail en grand; elle y a commencé \eis la lin du xi" siècle, mais les \^ mêh^^ wm ORDRE DES M AL AGO PT ÉR YGl E NS ABDOMINAUX. 23 Hollandais furent les premiers qui la pratiquèrent dans les règles, vers le milieu du xir siècle; les villes de Bruges et de Nieuport en faisaient déjà à cette époque une exportation assez considérable. Les Anglais ne tardèrent pas à imiter les Hollandais, et les Français ne voulant pas rester en arrière suivirent leur exemple. Mais comme ce poisson est d'une qualité d'autant plus inférieure qu'il approche davantage de nos côtes, on recherche particulièrement ceux qui fréquentent celles situées plus au nord et sur lesquelles il va frayer de préférence. Les Norvégiens en exportent en une seule année pour une somme qui varie entre 8,000,000 et 11,000,000 de francs. Les chiffres des exportations françaises, anglaises et hollandaises sont de beaucoup inférieures, La pêche de ce poisson se fait en Norwége de différentes manières et à deux époques principales de Tannée que l'on désigne sous les noms de Pèche d'hiver et de Pêche d'Hc. Nous empruntons à ce sujet quelques détails à l'intéressant mémoire de M. Baars, intitulé : Les pèches de la Nonvège. Pêche du Hareng. — Vers les derniers jours de décembre, les pêcheurs s'éloignent de leurs foyers sur des bateaux non pontés, mais à l'épreuve des éléments. Ils se dirigent, les uns vers les parages situés au nord de Bergen, les autres gagnent la côte méridionale de Karmo, et vers le 15 janvier la flotte tout entière des pêcheurs est à l'œuvre. Chaque bateau est monté par quatre ou cinq hommes, et muni de quinze à trente filets d'une longueur de 10 à 15 brasses et d'une hauteur de cent à cent cinquante mailles de 28 à 33 millimètres. On y attache des flottes de liège et on les fait couler avec des pierres. Les pêcheurs vont les jeter à plus de 20 kilomètres en mer. La pêche commence le soir, le matin on lève les filets; mais si le poisson est très-abondant, elle continue toute la journée. Chaque bateau meta la mer douze à seize filets par tessures de trois ou quatre filets. Une seule tessure fournit quelquefois assez de poisson pour charger un bateau. Une autre sorte de pêche consiste à cerner le poisson dans les fjords. L'armement des bateaux se compose alors d'un grand filet de 120 à 150 brasses de longueur et de 20 à 30 brasses de hauteur et d'un filet plus petit. On doit avoir un bateau pour chacun de ces filets 24 LES POISSONS DE MER. et Je nombre des pêcheurs qui le monte est ordinairement de vingt à vingt-cinq, sous les ordres d'un chef. Une nuée d'oiseaux annonce ordinairement l'approche des harengs. Ils sont aussi suivis par des poissons très-voraces et quelquefois par des cétacés. Aussitôt qu'ils ont pénétré dans une baie, on ferme toutes les issues avec les filets dont nous avons parlé; on jette le petit filet comme une senne et on tire le poisson sur le rivage. On prend ainsi dans ces parages, quand la saison est bonne, 50 et quelquefois 60,000 barils de harengs par jour. Lorsque la saison est terminée à Kinn, presque tous les pêcheurs de la côte sud de Bergen se transportent dans les parages méridionaux. « C'est alors, dit M. Baars, qu'il faut voir la pêche du Hareng en Nor- vi'ége! Une demi-heure après le lever du soleil, qui dans h dernière moitié de février est quelquefois très-beau dans ces contrées, vous avez devant vous un remarquable spectacle. Sur un espace de 10 à 15 kilo- mètres, la mer est couverte de milliers de bateaux, tirant leurs filets et retournant à terre chargés de poisson. Au milieu de ce mouvement, des centaines de bateaux pontés, de vingt à cinquante tonneaux, louvoient ou marchent au vent, transportant le poisson frais. Plus loin les jets d'eau des Cétacés font bouillonner la surface de la mer, pendant que, pour compléter cette image grandiose, des millions de mouettes s'élèvent dans l'air et cachent quelquefois le soleil comme des nuages. « Malheureusement elles sont rares, ces aubes lumineuses, ces journées brillantes! Souvent la mer devient furieuse, et non-seulement elle empêche le travail du pêcheur, mais elle emporte dans ses flots des milliers de filets, qui pour la plupart ne se retrouvent jamais. » La préparation du Hareng se fait dans de vastes ateliers où on vide le poisson. On le met ensuite dans des barils, en S'parant chaque rangée par une épaisse couche de sel; chaque baril contient environ 550 harengs, d'une longi^eur moyenne de 32 centimètres; c'est ce qu'on appelle Paquer le hareng. L'opération qui consiste à débarrasser le poisson de ses écailles s'ap|)ellc Moiiller. Le Ca^/iwf/e consiste à enlever les intestins du poisson en ayant soin de laisser les œufs et la laile en place. Le Braillage des harengs est une demi-salure que les pêcheurs font subir à ces poissons et qui permet de les conserver pendant deux ou trois jours avant de les livrer aux ateliers de CcKjaage ou do Saarissagc. ORDRE DES M AL AGOPT É R YGIENS ABDOMLNAUX. 25 Pour préparer les Harengs saurs on commence par les Brailler légè- rement, on les embroche ensuite avec des baguettes appelées Ainettes et on les place dans des tuyaux que l'on expose au-dessus de fours dans lesquels on brûle ordinairement du bois de hêtre, de manière à les ex- poser à une température très-douce et à une fumée très-épaisse. Plus le poisson est gros, plus il reste exposé longtemps dans les étuves; l'opé- ration dure en général de quinze à vingt jours après lesquels on laisse égoutter les poissons. Les procédés employés en Angleterre, en Hol- lande ou en Norwége pour saurcr le hareng sont peu différents du pro- cédé français, nous ne nous arrêterons donc pas à les décrire; disons cependant que les Norwégiens retirent des intestins du poisson une assez grande quantité d'huile, et qu'ils s'en servent aussi pour fumer leurs terres. Ils trouvent là un engrais excellent et économique qu'il serait bon d'utiliser sur nos côtes de Bretagne et de Normandie. On a longtemps pensé que le Hareng était un poisson migrateur. Suivant certains auteurs, parmi lesquels nous citerons Anderson, les profondeurs des mers voisines du pôle nord seraient le rendez-vous d'hiver des harengs. Au printemps, dit cet auteur, ces poissons se mettraient en mou- vement et formeraient un ban de plusieurs centaines de milles de lon- gueur; bientôt ils se sépareraient en deux bandes; la droite va sur les côtes d'Islande, puis tournant vers l'occident elle gagne le banc de Terre-Neuve et disparaît ensuite. La gauche se dirige vers le sud et se divise en deux colonnes : l'une longe les côtes de Norwége et pénètre dans la Baltique ; l'autre se dirige vers les Orcades, ou elle se sépare en deux bandes qui gagnent, l'une l'ouest de l'Ecosse et de l'Irlande, l'autre l'est de ces mêmes contrées et les côtes de l'Angleterre; elles se réunissent ensuite, longent les côtes de Hollande et disparaissent. Pour démontrer, dit Yarrel, que cette prétendue migration ne s'ac- complit pas, il suffit de dire que le Hareng n'a jamais été rencontré en grand nombre dans les parties les plus septentrionales de l'Océan arc- tique et qu'il est rare sur les côtes de Groenland. Ajoutons encore que dans la Manche et les mers qui baignent les côtes d'Angleterre, de Hol- lande, de Suède et de Norwége, on trouve des Harengs stationnaires que les pêcheurs de ces pays connaissent bien et que l'on désigne sous le nom de Harengs fonciers. Il est bien reconnu aujourd'hui que les Ha- rengs habitent la haute mer, qu'ils restent à peu de distance des lieux 26 LES POISSONS DE 3IER, OÙ on les pêche le plus habituellement et qu'ils se rapprochent des côtes au moment de frayer. Il faut, pour que la ponte de ce poisson s'effectue dans de bonnes conditions, que la température ne dépasse guère 3° ou k° au-dessus de zéro. Le Hareng se nourrit de petits crustacés et de jeunes gastéro- podes; ses caractères sont les suivants: Corps allongé , comprimé latéralement et recouvert d'écailles minces, ovalaires et peu adhérentes. Profils du dos et du ventre con- vexes, le premier arrondi, le second en forme de carène. Mâchoire in- férieure plus longue que la supérieure; toutes deux sont armées de dents très-petites, surtout sur les côtés. Le vomer, les palatins et la langue présentent de semblables organes, mais un peu plus forts. Ces dents sont peu adhérentes et manquent en plusieurs endroits, surtout chez les vieux individus, qui en sont souvent complètement dépourvus. L'œil est grand et la cornée recouverte en partie par une mem- brane adipeuse. Le préopercule, mince et développé, recouvre en partie Tintéroper- cule. L'opercule est de forme quadrilatère et sa surface est complète- ment lisse. La ligne latérale occupe le milieu du corps, elle est peu appa- rente. La nageoire dorsale située sur la partie médiane du dos, est peu développée et assez haute à son bord antérieur; elle est formée de dix- huit ou dix-neuf rayons. Les pectorales sont allongées, elles ont dix-sept rayons. Les ventrales, placées au-dessous de la dorsale, sont petites, allon- gées et présentent des écailles axillaires à leur base. L'anale est très- basse et composée de seize rayons. Enfin la caudale bien développée et très-fourchue a dix-huit rayons. Les parties supérieures du corps du Hareng sont d'un bleu ver- dâtre, les fiancs sont argentés, le ventre est blanc. Les nageoires dorsale et caudale sont d'un gris verdâtre; les pecto- rales, les ventrales et Tanale sont plus claires. Les joues et les oper- cules sont argentés et ont souvent des reflets dorés. Ce poisson a une vessie natatoire et de dix-huit à vingt-trois cœ- cums pyloriques. Ses l'ayons branchiostéges sont au nombre de huit. ORDRE DES M AL ACO l'T ÉK VGIENS ABDOMINAUX. 27 PI. 6. — ESPROT. CJupea sprattus.. . . Lin., Syst. \at., t. I, p. 523. — Bloch, Fiscli. Deuls.,t. I, p. 206, pi. 29, fig. 2. — Id., Schn., p. 423. — Lacép., t. V, p. 444. — Yarr., Brit. fisli., 2'' édit., t. II, p. 1 97. -r- Gai m. Voy., Sliand., ])1. 18, fii;. 2. — Bonap., fat. poiss. Europ., p. 3i. — Guiith., Cat., t. VII, p. 419. Harenyiila sprattus. Cuv., Valoiic, t. XX, p. 28.T. Spralelln piimila... Cuv.., Valoiic, t. XX, p. 357, pi. 000. Meletta vulgaris.. .. Cuv., Valenc, t. XX, p. 3(jù. Garvie, Sprat, Angleterre, — Skarpsill, Hwasslnik, Suède. — BreitUiig, Allemagne. L'Esprot est un poisson assez abondant sur les côtes nord-ouest de l'Europe; il est plus rare à mesure qu'on redescend les côtes fran- çaises ijaignées par l'Océan, et ne se prend qu'accidentellement au-des- sous de la Rochelle. Sa pêche commence, sur les côtes d'Angleterre, vers la lin de novembre et se continue pendant l'hiver; les engins qui servent à le capturer sont les mêmes que ceux qui sont employés pour le Hareng. En Norwége, ce poisson se pêche pendant tout l'été, et on emploie, pour s'en emparer, des filets de barrages à mailles irès-petites. Sa taille est sensiblement inférieure à celle du hareng commun, avec lequel il a beaucoup d'analogie de formes. Son corps, dont les lignes dorsales et ventrales sont plus convexes, est on outre plus épais que celui du Hareng, et sa mâchoire inférieure dépasse davantage la supé- rieure ; toutes deux sont armées de dents très-fines. 11 y a aussi de ces organes sur la langue. Ses écailles sont arrondies et peu adhérentes; celles qui garnissent la partie inférieure du ventre forment des dentelures assez marquées en avant et en arrière de la nageoire ventrale. Comme chez le Hareng, Topercule ne présente aucune stiie. La nageoire dorsale naît sur le milieu de la courbure du dos; elle est composée de quinze à dix-huit rayons. Les pectorales, qui ont dix- sept ou dix-huit rayons, sont pointues et étroites. Les ventrales naissent sur le prolongement d'une verticale qui passerait par la base du premier rayon de la nageoire dorsale et ne LES POISSONS DE MER. présentent pas, comme celles du hareng, d'écaillés axillaires; elles sont formées de sept rayons. L'anale est basse et allongée, elle a vingt-huit rayons. La caudale, qui est très-fourchue, en a vingt-cinq. Le dos et le dessus de la tête de ce poisson sont d'un bleu ver- dâtre plus ou moins foncé; les flancs et le ventre sont du plus beau blanc d'argent. Quant aux nageoires dorsale et caudale, elles sont d'un gris noirâtre ; les pectorales, les ventrales et l'anale sont plus claires. Cette espèce a sept rayons branchiostéges; sa ligne latérale compte quarante-huit écailles, et sa carène a trente-quatre échancrures. Ce poisson se sale comme le Hareng ou se prépare comme les Anchois, en l'assaisonnant avec du sel, du poivre, du piment, des clous de girofle, feuilles de laurier, etc. Au printemps sa chair est de peu de valeur, mais à l'automne elle est très-délicate et préférable à celle du Hareng. HAHENGULE BLANQUETTE. Hareiigula lalulus.. Cuv. et Valcnc, t. XX, p. 280, pi. 595. Clupea latula Guiith., Cat. flsh., t. VII, p. 422. ]yhilebaU, Angleterre. — Breilling, Allemagne. On prend dans l'océan Atlantique, la Manche et la mer du Nord un Clupe de petite taille qui a beaucoup d'analogie, comme forme, avec l'Esprot. Ce petit poisson, qui est surtout abondant sur nos côtes de Picardie et de Normandie, porte différents noms : on le nomme Blan- quetle à Caen, OEiUct à Honfleur et Flcssic à Dieppe. 11 se pêche assez abondamment dans nos ports, au moyen des filets nommés Carrelets, et, comme sa chair est assez délicate, on en fait une grande consommation, soit à l'état frais, soit lorsque le poisson a séjourné quelque temps dans la saumure. La Blanquette a le corps plus élevé que celui de l'Esprot, et les écailles qui le recouvrent sont fortes et adhérentes. La tète est allongée et les mâchoires, dont l'inférieure est la plus longue, sont armées de dents très-fines; on retrouve également de ces organes sur les palatins et la langue, mais le vomer en est dépourvu. La nageoire dorsale est plus rapprochée de la tète et l'anale plus ORDRE DES M AL AGO PT ÉR YGI E NS ABDOMINAUX. 29 reculée que chez l'Esprot. Les pectorales sont étroites, l'anale est peu élevée et la caudale fourchue. Les dentelures de la carène ventrale sont assez fortes, et les écailles qui la constituent présentent en arrière une pointe assez fine. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 17. — P. 15. — V. 9. — A. 15. — G. 20. La Blanquette a les parties supéiieures du corps d'un vert très- pàle; les flancs et le ventre sont argentés. Les nageoires sont blanches. On compte chez cette espèce six rayons branchiostéges et quarante- trois écailles à la ligne latérale. PI. 7. — SARDINE. Sardina Bélon, p. IGl. — Rondcl., p. 217. — Gcsner, p. 822. Harengiis niinor... VViilugh., Ilist. Pisc, p. 223, pi. P., 1 fig. I. Pilchard Penn., Brit. Zool, t. III, p. 300, pi. 08. Clupea spraltus. .. Bruiinicli, Pisc. Mass., p. 82. — Risso, Ichtli. Nice, p. 352. Clupea pilchardus. Bloch, Schneid., p. 452. — Cuv., Règn. anim. — Yarr., Brit. (ish., 2'" édit., t. II, p. 109. — Botiap., Cat. poiss. Europ., p. 3i. — Guiuli., Cat., t. VII. p. 439. Clupea sardina... . Cuv., Bègn. anim. Alausa pilchardus. Cuv. et Valunc, t. XX, p. 445, pi. 005. Hwafsbuk, Suède. — Brtsling, Norwége. — Pilchard, Angleterre. — Pilchard, BreitUiuj, Allemagne. — Sardina, Espagne. — Sardinah, Portugal. — Sardella, Italie. La Sardine se pêche sur toutes nos côtes de France, mais princi- palement sur celles de Provence, de Languedoc, de Bretagne et de Nor- mandie, etc. On la prend également en abondance sur les côtes d'Italie, d'Espagne et de Portugal. Plus rare à mesure qu'on avance vers le nord de l'Océan, elle y atteint, suivant certains auteurs, des dimensions beaucoup plus fortes. C'est en automne que les Sardines viennent frayer sur les côtes et c'est aussi à cette époque qu'on en fait une pêche très-abondante ; aussitôt la ponte effectuée elles regagnent la haute mer. La pêche de la Sardine, qui dure quatre ou cinq mois de l'année, s'effectue à l'aide d'engins de différentes natures. Les plus employés sont la Senne, les Carabins et les Folles; dans la Méditerranée on emploie leSardinal. On attire la Sardine dans les lieux où on la pêche à l'aide d'un appât qui 30 LES POISSONS DE MER, a reçu le nom de Rogue; il est composé principalement d'œufs de Morue qu'on tire surtout de Terre-Neuve, de la Norwége et du Danemark. On se sert aussi du Gucldre, appât composé de têtes de poissons broyées et macérées avec la chair de petits crustacés. La Sardine est un excellent poisson et sa chair lorsqu'elle est mangée fraîche est un mets très-délicat. On lui fait subir plusieurs préparations pour la conserver et on en livre de grandes quantités dans le commerce. Ces poissons sont les uns salés, les autres marines dans la saumure ou dans l'huile; on les conserve aussi dans le beurre fondu. Ce poisson a le corps moins allongé que les précédents, sa courbure dorsale est peu marquée, son profil ventral assez saillant. Son dos est arrondi, ses flancs comprimés et son ventre tranchant. Les écailles qui recouvrent le corps sont grandes, minces et peu adhérentes. La tête est triangulaire, l'œil grand et le museau pointu. Les mâchoires sont sensi- blement égales, cependant l'inférieure dépasse un peu la supérieure; on remarque sur les maxillaires des dents très-fines et à peine perceptibles. Le bord postérieur de l'opercule est presque droit, cette pièce porte plusieurs stries, généralement au nombre sept ou huit. Les ouïes sont largement fendues et il y a sept rayons branchiostéges. La ligne latérale n'est pas apparente. La nageoire dorsale naît vers la fin du premier tiers de la courbure du dos ; d'abord très-élevée, elle diminue graduellement jusqu'à sa terminaison, et se compose de seize ou dix-huit rayons. Les pectorales ont dix-sept rayons, les ventrales huit, l'anale seize ou dix-sept et la caudale dix-neuf. La vessie natatoire est très-grande. Les parties supérieures du corps de ce poisson sont d'un vert bleuâtre, les parties latérales de la tête sont teintées de jaune. Les flancs et le ventre sont argentés. LaSardine se nourrit de petits poissons, de crustacés et de mollusques. MELETTE DE LA MÉDITERRANÉE. Clupea maderensis. . . Lowc, Trans. Zool. Soc, t. II, p. 181). — Guuth., Cal., t. Sh^ p. 4i0. Melelta mediterranea . Cuv. cl Valonc, t. XX, p. 3G0. Assez commune sur les côtes de Provence et de Languedoc, la Melette de la Méditerranée y est désignée sous le nom de MHcla. Les ORDRE DES M AL ACO PT ÉR YGIK NS ABDOxAIlNAUX. 31 Italiens l'appellent Melctla. On la prend aussi dans l'océan Atlantique, aux environs de Madère. Ce poisson, de petite taille, dont les couleurs rappellent assez celles de la Sardine, a pour caractères principaux, d'avoir le corps allongé et peu élevé. Ses mâchoires sont dépourvues de dents et l'inférieure dépasse un peu la supérieure. La langue seule présente le plus souvent une bande étroite de dents très-petites, La nageoire dorsale est plus rapprochée du museau que de la queue et ses rayons sont au nombre de dix-huit ou dix-neuf. Elle présente une tache noirâtre à la base de ses premiers rayons. Les pectorales sont longues et ont quatorze rayons ; les ventrales, plus courtes, sont insérées sous le milieu de la nageoire dorsale; elles ont neuf rajTDns; l'anale en a dix-huit, et la caudale, qui est très-four- chue, en compte vingt-cinq. Cette espèce a six rayons branchiostéges. GENRE ANCHOIS. EngrauUsy Cuvier. Corps allongé, arrondi dans sa partie dorsale, comprimé dans sa région ventrale et recouvert d'écailles assez grandes. Museau pointu; mâchoire supérieure dépassant l'inférieure, dont l'intermaxillaire petit est intimement uni au maxillaire. Dents petites et nombreuses, existant dans la plupart des cas aux mâchoires, sur le vomer, les palatins et les ptérygoïdiens. Nageoire dorsale peu développée. Caudale fourchue. Rayons branchiostéges au nombre de neuf à quatorze. Une vessie natatoire. 32 LES POISSONS DE MER. PI. 8. — ANCHOIS. Encrasicholus Rondel., t. VII, chap. ii, p. 211. — Willugh., p. 223, pi. P., 2. fig. 2. Cliipea encrasicholus. . .. Lin., Syst.Nat., t. I, p. 523. — Blocli, FiscJi. Deutsch, t. II, p. 212, pi. 30, fig. 2. — Id., Schneid., p. 423. — Laccp., t. V, p. 455. — Brunn., Pisc. Mass-, p. 83. — Risso, Ichth. Nice, p. 354. Anchovy. . Yarr., Brit. fish., t. II, p. 217. Ëngraulis encrasicholus. Cuv., Règn, anim. — Risso, Europ. mérid., t. III, p. 454. Guv. et Valenc , t. XXI, p. 7, pi. 007. — Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 34. — Gunth., Cal., t. VIT, p. 385. Ëngraulis melelta Cuv., liègn. anim. Brisling, Norwége. — Anchovy, Angleterre. — Bykling, Danemark. — Anjovis, Allemagne. — Roqueron, Anchottj, Espagne. — Amplora, Italie. L'Anchois, très-commun sur les côtes de Portugal, d'Espagne, de France et d'Italie, est plus rare sur celles du nord-ouest de l'Europe où on le pêche pendant les mois d'été, principalement dans le voisinage des bouches de l'Escaut. Sa pêche se fait en grand sur nos côtes médi- terranéennes ainsi que sur celles de Corse, de Sicile et de Catalogne; on le prend aussi dans l'Adriatique, aux environs de Venise. Les engins qu'on emploie pour cette pêche se nomment Rissoles : ce sont des filets qui mesurent /|0 brasses de longueur et 25 à 30 pieds de hauteur; on les jette la nuit. Trois ou quatre bateaux sont employés à cette pêche ; l'un d'eux porte les filets, les autres sont pourvus, à l'avant, d'un réchaud sur lequel on brûle du bois sec enduit de résine, de façon à produire une vive clarté. Les anchois, attirés par cette lumière, s'amassent en grand nombre, et lorsque les gens qui montent l'embarcation jugent leur quantité suffisante, ils avertissent par un signal le bateau qui porte les filets, et l'équipage qui le monte, jetant ces engins, cerne le poisson. Cette opération terminée, on éteint les feux, et l'Anchois, effrayé par le bruit que font les pêcheurs battant l'eau avec leurs rames, cherche à fuir et se prend par la tête dans les mailles des Rissoles. On pêche aussi les Anchois à la Rissole fixe. Ce filet ayant été préa- lablement tendu, les pêcheurs attirent le poisson avec leurs feux et le conduisent dans l'enceinte. /Hii ORDRE DES I\I AL ACOl'T E R VGI E NS ABDOMINAUX. 33 Les pêcheurs bretons désignent ce poisson sous le nom de Gninon- gamct, les Niçois l'appellent Amplora, les Languedociens Antchoïa. Le corps de l'Anchois est très-allongé, arrondi sur le dos et comprimé dans sa région ventrale; il est recouvert d'écaillés grandes et peu adhé- rentes. Sa tête est longue, son museau très-pointu et sa bouche large- ment fendue. La mâchoire supérieure est beaucoup plus longue que l'inférieure ; toutes deux sont armées de dents extrêmement fines. On trouve de semblables organes sur le vomer, les palatins et les ptéry- goïdiens. Les pièces operculaires sont placées obliquement et le bord pos- térieur de l'opercule touche presque la base de la pectorale. La nageoire dorsale, haute à son bord antérieur, très-basse au con- traire dans ses derniers rayons, naît sur le milieu de la courbure du dos; elle a en tout quatorze rayons. Les pectorales, placées assez bas, sont longues et composées de dix- sept rayons. Les ventrales, placées en avant de la verticale passant par l'origine de la dorsale, sont petites et ont sept rayons. L'anale, basse et peu allongée, a de seize à dix-huit rayons. Enfin la caudale, très-échan- crée, en a vingt et un. Les rayons branchiostéges sont au nombre de treize. La vessie natatoire est mince et allongée. L'Anchois a le dos et les parties supérieures de la tête d'un vert plus ou moins sombre; ses flancs et son ventre sont argentés. Malgré le nombre prodigieux qu'on en prend chaque année, malgré la quantité énorme qu'en détruisent les cétacés et autres animaux marins qui se nourrissent de leur chair, les anchois sont toujours très-abondants dans le voisinage de nos côtes. Les femelles pondent une très-grande quantité d'œufs. La chair de ce poisson, qui est peu recherchée à l'état frais, devient au contraire fort agréable et est très-appréciée lorsqu'elle a été préala- blement salée, La pêche la plus abondante en France se fait dans le voisinage d'Antibes et de Saint-Tropez. FAMILLE DES ALÉPOGEPHALIDÉS. ALEPOCEPHALIDM. Cette famille, qui n'a pour représentant qu'un seul genre méditerranéen, le genre Alépocéphale, que Cuvier avait d'abord placé dans la famille des Esocidés et que Risso rangeait parmi les Clupéoïdes, est représentée sur nos côtes par l'Alépocéphale à bec. Ce poisson, habitant les grands fonds, est fort rare sur nos côtes, et on ne le prend qu'à de rares intervalles dans les parages de Nice. ORDRE DES M A LACOPÏÉRYGIENS ABDOMINAUX. 35 GENRE ALÊPOGÉPHALE. Alepocephalus, Risso. Corps cylindrique, un peu comprimé et recouvert d'écaillés de moyenne grandeur et très-peu adhérentes. Bouche assez grande , mâchoires allongées , armées de dents fines, disposées sur une seule rangée. Il y a aussi de ces organes sur le vomer. Nageoires dorsale et anale reportées très en arrière et oppo- sées l'une à l'autre. Nageoire caudale courte. Six rayons branchiostéges. Pas de vessie natatoire. PI. 9.— ALÊPOGÉPHALE A BEC. Alepoceplialus roslratus. Risso, Mém. acad., Turin, t. XXV, p. 271, pi. X. — Cuv, et Valoiic, t. XIX, p. 172, pi. 566. — Bonap., Cat. iwiss. Eur., p. 3i. — Guiitli., Cat. poiss., t. VII, 477. L'Alépocéphale à bec qui est propre à la Méditerranée est très-rare dans cette mer et n'a été signalé que sur les côtes de Nice. 11 habite les eaux profondes et ne s'approche que rarement des côtes. Son corps est allongé, cylindrique et recouvert d'écaillés de grandeur moyenne et faiblement adhérentes. Sa tête est longue, l'ouverture de sa bouche assez large ; ses mâ- choires, presque égales, sont allongées et armées de dents petites et disposées sur une seule rangée. On trouve aussi de ces organes sur les palatins. L'ceil est très- grand et l'ouverture des narrines est placée en avant de lui. L'opercule, triangulaire et strié, est assez développé; les rayons branchiostéges sont au nombre de six. 36 LES POISSONS DE MER. La ligne latérale qui part du bord postérieur et supérieur de l'oper- cule, s'abaisse d'abord faiblement pour se diriger ensuite horizontale- ment jusqu'à la partie postérieure du corps. La nageoire dorsale, reportée très en arrière, est arrondie à son bord libre, elle a quatorze ou seize rayons ; les pectorales, courtes et larges, en ont onze, et les ventrales placées sur le milieu du corps, petites et pointues, ont sept rayons. L'anale, un peu plus reculée que la dorsale, mais opposée à cette dernière nageoire, a aussi la même forme; on y compte dix-huit rayons; la caudale, peu fourchue et courte, en a vingt-sept. La tête de ce poisson est d'une couleur noire à reflets violacés; le corps est d'un bleu plus ou moins foncé. Les nageoires sont toutes d'une teinte se rapprochant de celle de la tête. Ce poisson n'a pas de vessie natatoire. FAMILLE DES STOMIATIDÉS. STOMATID,€, Cette famille, qui ne renferme qu'un petit nombre de genres, est représentée sur nos côtes par le genre Stomias. Les Stomiatidés habitent la haute mer, et se nourrissent de petits poissons. Ils ont le corps allongé, comprimé, recou- vert d'écailies petites et peu adhérentes. Leur tête est courte et leur bouche, qui est large, est armée de dents inégales, pointues et recourbées; l'intérieur de cette cavité en est aussi pourvu. Ils portent tous un barbillon situé au-dessous de la région hyoïdienne. 38 LES POISSONS DE MEU, GENRE STOMIAS. Stomias^ Cuvier. Corps allongé, comprimé et recouvert d'écaillés très-petites. Tête peu développée; museau court; mâchoire inférieure dépassant la supérieure. Dents longues aiguës et recourbées sur les intermaxillaires et la mâchoire inférieure, plus petites sur les mâchoires supérieures, les palatins, le vomer, les os branchiaux et la langue. Un barbillon inséré sous la gorge, en avant de la région hyoïdienne. Nageoire dorsale placée sur la région postérieure du corps. pectorales peu développées. Ventrales petites et reportées très en arrière. Pas d'appendices pyloriques. PI. 10. — STOMIAS BARBU. Stoniias barhatiis. Cuv., Règn. anim., t. II, p. 283. — Bonap., Cat. poiss. Eiir., p. 35. — Giinth., Cat., t. V, p. 420. Vipera lii mare, Pisci diovulu. — Italie. Ce Stomias, qui est très-rare sur notre cùio des Alpes-Maritimes, n'a pas encore été signalé sur celles de Provence et de Languedoc; il est abondant, au contraire, dans les eaux de la Sicile. Sa chair, molle et de mauvais goût, passe parmi les pêcheurs pour vénéneuse, mais ce fait n'est pas prouvé. Ce poisson, dont les formes sont bizarres, a reçu des pêcheurs plusieurs noms qui rappellent l'aversion qu'ils ont pour lui. Les Niçois l'appellent 31asca cli amploa et Vipera de mar. Le corps du Stomias barbu est très-allongé, un peu comprimé et recouvert d'écaillés extrêmement minces et peu adhérentes. Sa tête est petite, son œil assez grand et arrondi. Sa bouche est largement fendue, et ses mâchoires, dont l'inférieure dépasse un peu la supérieure, sont armées de dents inégales, assez longues, surtout aux iniermaxillaires et au maxillaire inférieur, plus petites aux maxillaires supérieurs; elles ORDRE DES M AL ACOPT É R YGI ENS ABDOMINAUX. 39 sont espacées, aiguës et recourbées en arrière. On trouve de semblables organes sur le vomer, les palatins, la langue et les os branchiaux. Au-dessous et en avant de la région hyoïdienne, pend un long barbillon frangé à son extrémité. L'opercule est étroit et la fente branchiale très-ouverte. La nageoire dorsale, qui est reportée à la partie postérieure du corps, est courte, assez haute et formée de neuf rayons. Elle est opposée à l'anale. Les pectorales petites , naissent immédiatement en arrière de l'opercule; elles ont six rayons. Les ventrales, peu développées, s'in- sèrent au commencement du dernier tiers du corps; elles comptent le même nombre de rayons que les pectorales. L'anale, qui est, comme nous l'avons dit, opposée, à la dorsale, a treize rayons, et la caudale, très-fourchue, en compte dix-neuf. Le corps du Stomias barbu est d'une couleur brun foncé; il est parcouru par des bandes longitudinales à reflets argentés ou dorés, généralement au nombre de cinq ou six. Sous la gorge et sur toute la région ventrale on remarque une série de petits points brillants. Les nageoires sont d'un blanc rosé quelquefois légèrement sablé de gris. Le barbillon est de couleur rose chair, ses filaments sont grisâtres. Ce poisson fréquente les grands fonds; il est rejeté, mais à de rares intervalles, sur les côtes, pendant les grandes tempêtes. Il se nourrit de petits clupes. STOMIAS BOA. Esox boa.. . Risso, Iclith. Nice., p. 330, pi. 10, fig. 34. — Cuv., liègn. anhn., t, II, p. 283, Stomia boa. Risso, Eur. Mérid., t. III, p. 440, fig. 40. —Cuv,, Rècjn. Animal, t. II, p. 283. — Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 33. — Cuv. et Valenc, t. XVIII, p. 308, pi. .5i3. — Gunth., Cat., t. V, p. 426. Cette seconde espèce de Stomias habite aussi la Méditerranée, et a été signalée par Risso sur les côtes de Nice. Elle diffère du Stomias barbu, par la moindre longueur de son barbillon et le plus grand déve- loppement de ses nageoires ventrales, qui ont cinq rayons. Sa nageoire dorsale en a aussi un plus grand nombre, on y en compte dix-huit. L'anale en a dix-neuf. FAMILLE DES SCOMBRÉSOGIDES. SCOMBRESOCID.^. Les Scombrésocidés sont des poissons propres aux régions tempérées et tropicales; la plupart de leurs espèces sont marines; quelques-unes d'entr-e elles remontent de la mer dans les fleuves, d'autres habitent les eaux douces. Le corps de ces poissons est allongé et recouvert de petites écailles. Leur museau est proéminent, leur intermaxillaire bien développé, et les deux mâchoires, très-longues, sont armées de dents très-fines. Le genre Hemiramphus qui l'ait partie de cette famille, mais dont les espèces ne fréquentent point nos côtes, en diffère cependant par une mâchoire supérieure très-courte. Leur nageoire dorsale, très- reportée en arrière, est opposée à l'anale. Ils ont en général une vessie natatoire simple et leur pylore est dépourvu d'appendices. ORDRE DES M A L ACO PT ÉR YGIENS ABDOMINAUX. 41 GENRE ORPHIE. Belone, Clvier. Corps allongé, étroit, comprimé et recouvert d'écaillés petites et nombreuses. Tête longue; museau en forme de rostre. Intermaxiilaires très-développés et formant la portion proéminente de la mâchoire supérieure, qui est elle-même dépassée en longueur par l'infé- rieure. Dents petites et nombreuses aux mâchoires et quelquefois au palais. Préopercule et opercule très-développés. Nageoires dorsale et anale reportées en arrière. Vessie natatoire grande. Pas de cœcums pyloriques. Douze rayons branchiostéges. Le squelette de ces poissons est coloré en vert. PI. 11. -ORPHIE VULGAIRE. Esox helone Lu\., Sijst. /taf., t. I, p. 517. — Bloch, pi. 33. — \â., Schn., p. 391. — Lacép., t. V, p. 308. — Mull Faun. Dan., p. 41). Belone vulgaris Yarr., Brit. (ish., t. I, p. 391. — Ciiv., Valenc, t. XVIII, p. 399, — Nilss., Faun. SkancL, p, 359. — Gunth., Cat. fish., t. VI, p. 254. Hemiramphus europœus, Yarr., Mag. Zool., 1837, p. 505. — Id., Brit. /ish., 2" édit., t. I, p. 450. Hemiramphus obtusus... Couch, Brit. fish., t. IV, p. 139, pi. 208. Horn-lgel, Islande. — ■ Gar-fish, Gar pikc^ Horn fish, Angleterre'. — Horn- hecht, Nadelhecht, Nadelfisch, Allemagne. — Eornfisk, Horn-Give, Danemark. — Nebbe-Sild, Norwége. — Naabgiàdda, Horngadda, Suède. — Gcepvisch, Hollande. — ■ Aguja, Paladar, Corcido, Espagne. L'Orphie vulgaire, qui est une espèce propre à l'océan Atlantique, est surtout abondante vers le nord; on en prend en assez grande quantité sur les côtes baignées par la mer du Nord, dans la Manche et 42 LES POISSONS DE MER. sur les côtes de l'ouest de la France. Les pêcheurs bretons la nomment Anguileenc, Galien, les Basques l'appellent Omlca. Ce poisson vit par troupes et ne s'approche des côtes qu'à l'époque de la ponte, qui a lieu dans les mois d'avril ou de mai. Il nage près de la surface des eaux et ses mouvements sont très-rapides. Sa chair est assez estimée et on en fait une a?sez grande consommation en Angleterre ; en Hol- lande on s'en sert comme appât. La pêche de l'Orphie se fait généralement pendant la nuit; on em- ploie à cet effet, soit le harpon, soit de longs filets que l'on nomme aiguitlcres. La taille ordinaire de ce poisson est de 70 à 80 centimètres, mais il y en a de plus grands. L'Orphie vulgaire a le corps étroit et très-allongé, ce qui lui a valu le nom d'aiguille de mer. Son dos est arrondi, son ventre com- primé. Sa tête est longue, aplatie supérieurement, et ses mâchoires, dont l'inférieure dépasse de beaucoup la supérieure, sont Irès-développées et très-inégales ; toutes deux sont armées de dents nombreuses et très- petites, disposées sur une bande à la mâchoire supérieure, sur une seule rangée à l'inférieure. Il y a de semblables organes sur le vomer. Les ouïes sont largement fendues. Le préopercule est peu appa- rent, l'opercule est très-développé, l'interopercule petit. Les rayons branchiostéges sont au nombre de douze. Les écailles qui recouvrent le corps du poisson sont assez petites. Quant à la ligne latérale, elle est peu marquée et plus rapprochée du dos que du ventre, La nageoire dorsale, qui est peu élevée et allongée, est reportée très en arrière ; on y compte de dix-sept à dix-neuf rayons dont les antérieurs sont les plus longs. Les pectorales, courtes et larges, ont douze rayons; les ventrales, qui s'insèrent sur le milieu de la longueur du corps, sont petites et formées de six rayons; l'anale, opposée à la dorsale, a la même forme que cette dernière nageoire et se compose de vingt et un ou de vingt-deux rayons. La caudale, fourchue et bien développée, a quinze rayons. L'Orphie a les parties supérieures de la lête et du dos d'un vert bleuâtre à reflets métalliques, les flancs sont plus clairs; le ventre ainsi que les parties latérales de la tête sont blanc d'argent. Les nageoires dorsale et caudale sont grises et leur bord est noirâtre ; les autres nageoires sont blanches. ORDRE DES M A L ACOl'ÏÉR YGIEN S ARDO.MINAUX. 43 Ce poisson est pourvu d'une vessie natatoire. On trouve générale- ment dans son estomac des débris d'algues. ORPHIE AIGUILLE. Acus Rondel., t. I, p. 257. Esox Udune. Rrunn., Ichth. Mass., p. 79. — Risso, Ichth. Nice, p. 330. Belone acus. Risso, Eur. mêrid., t. Ilf, p. ii3. — Bonap., Faun. Haï., c. fig. — Cuv., Valonc, t. XVIII, p. 4ii. — Guntli., Cat. fish., t. VI, p 251. AgiujUa, Aguja, Agon, AiigozeUa, Pcsce ago, Italie. — Vereleniza, Russie. — Balanida, Grèce. Cette seconde espèce d'Orphie habite la Méditerranée et la nier Noire. Elle est surtout abondante sur les côtes d'Italie, sur celles de Provence et sur les plages du Languedoc. Les pêcheurs de Nice la nomment Aguglia et Becassino de Mar; les Marseillais AguiUo ou Agojo; les Languedociens Agûïa. Ce poisson qu'on a longtemps confondu avec le précédent lui res- semble beaucoup par la forme de son corps, de sa tête et de ses nageoires. Il s'en distingue cependant par l'absence de dents vomé- riennes et par un plus grand développement de celles qui arment les mâchoires. L'Acus a les parties supérieures du corps verdâtres, les côtés de la tête, les flancs et le ventre sont argentés. Le long des flancs on aperçoit une ligne d'un brun violacé; il y en a une seconde placée plus bas sur le ventre, mais elle est moins apparente. GENRE SGOMBRESOGE. Scomhresox, Lacépède. Gorps allongé, comprimé et recouvert de petites écailles. Tête longue, un peu déprimée dans sa région supérieure. Mâchoires allongées en forme de bec, l'inférieure dépassant la 44 LES POISSONS DE MER, supérieure. Toutes deux sont armées de dents nombreuses et fines. Nageoires dorsale et anale suivies de fausses pinules, ana- logues à celles des Scombéroïdes. Vessie natatoire grande, lorsqu'elle existe. l'as d'appendices pyloriques. PI. 12. - SCOMBRÉSOGE CAMPÉRIEN. Esox saunis Blocli, Schn., p. 39i, pi. 78, fig. 2. Scombresox sauras-. Flem,, Brit. An., p. 18i. — Giinth., Cat. fish., t. VI, p, 257. Scotnbresox camperii. Lacép., t. V, pi. 345, pi. 0, fig. 3. — Cuv., Valcnc, t. XVIII, p. mi, pi. 551. — YaiT., Brit. fish., t. I, p. 465, 3'' cdit. Sayris camperi Bonap., Faun. liai. — Id., Cat. poiss. Eur., p. 81. Saury Pike, Saury, Skipper, Gowdnook, Iles Britanniques. — Makreel- geep, Mahreel-Snoeh. Belgique. — Marabumbo, Agulha. Portugal. Ce poisson, propre à l'océan Atlantique, vit par bandes, quelquefois assez nombreuses, qui se rapprochent des côtes, et il n'est pas rare de voir quelques individus venir y échouer pendant les gros temps. Sa distribution géographique est assez étendue : on le prend sur les côtes d'Europe, d'Afrique, et jusque sur celles d'Amérique. 11 se tient de pré- férence près de la surface de l'eau ; ses mouvements sont très-rapides et sa nourriture, qui est variée, consiste en petits crustacés et en algues. Sa taille habituelle est de 50 centimètres. Le corps de ce Scombrésoce, très-allongé, grêle et comprimé, est recouvert d'écaillés petites et peu adhérentes. Sa tête est longue, son œil de grandeur moyenne. La mâchoire inférieure dépasse de beaucoup la supérieure; elles sont toutes deux armées de dents très-petites. Le préopercule est petit; l'opercule, très-élargi, va rejoindre en dessous celui du côté opposé. Les ouïes sont largement fendues et les rayons branchiostéges au nombre de treize. La nageoire dorsale, très-reportée en arrière, se décompose en plu- sieurs portions. La première, qui est la principale, est formée de dix ou onze rayons ; elle est suivie de cinq fausses nageoires rappelant un peu celles des scombéroïdes. fil ORDRE DES M AL ACO PT É R VG I E XS ABDOMINAUX. 4> Les pectorales, courtes, larges et pointues, sont constituées par treize rayons-, les ventrales, reportées très-loin en arrière, sont petites et n'en ont que six; l'anale, opposée à la dorsale dont elle a la forme, est suivie de six à sept fausses nageoires, sa portion principale a treize rayons. Enfin la caudale, très- fourchue, compte de vingt à vingt-cinq rayons. Le dos de ce poisson est d'un bleu plus ou moins foncé à reflets verts; ses flancs sont plus clairs, son ventre est blanc et légèrement teinté de bleu. Les nageoires dorsale, pectorale et caudale sont lavées de bleu, l'anale et les ventrales sont plus pâles. Cette espèce est pourvue d'une vessie natatoire irès-développée. Le Scombrésoce campérien ne figure qu'accidentellement sur nos marchés. SCOMBRÉSOCE DE RONDELET. Saurus Road., t. I, p. 232. Scombresox camperii.. Rieso, IcIUJi. Nice., p. 334. — Id., Eur. mêr., t. III, p. 444. Sayris camperi Bonap.. Faun. Ital., fig. — Id., Cat. poiss. Eur., p. 8L Scombresox liondeletii. Cuv., Valenc, t. XVIII. p. '(72. — Guntli., Cat. ftsh., t. VI, p. 258. Testaredda, Crislareda, Cristardedda, Tristaredda, Rislardedda, Italie. On prend sur les côtes du Languedoc, de Provence, des Alpes- Mariiiines et sur celles d'Italie, une seconde espèce de Scombrésoce que l'on désigne à Nice sous le nom de Gaslodella ou de Gaslondella. Ce Scombrésoce qui se rapproche beaucoup comme forme générale du Scombrésoce Campérien, s'en distingue cependant par le nombre moins considérable de ses fausses nageoires anales. 11 est dépourvu de vessie natatoire, organe qui prend au contraire un grand dévelop- pement dans l'espèce précédente. Les parties supérieures de son corps sont d'un bleu verdâtre, ses flancs, les parties latérales de sa tête et son ventre, brillent d'une belle couleur argentée à reflets métalliques. Cette e.spèce n'atteint pas une forte taille et sa chair est coriace. FAMILLE DES EXOGETIDES. EAOCETID.E. Le caractère le plus frappant des poissons de cette famille est d'avoir des nageoires pectorales très-développées et leur servant à se maintenir quelque temps au-dessus des flots. Leur corps est oblong; leur tête, assez forte, est aplatie en dessus, leur museau est court et oblus. Des écailles assez larges recou- vrent leur corps et les parties latérales de leur tête. Leur vessie natatoire est crande et leur tube di2:estif dé- pourvu d'appendices pyloriques. Ces poissons habitent les zones tempérées et tropicales. OHLMIE DKS M A L A COPT ÉR YGIENS ABDOMINAUX. 47 GENRE EXOCET. Exocœtua, Artedi. Corps allongé, arrondi dans sa région dorsale, un peu comprimé latéralement et recouvert, ainsi que les parties latérales de la tête, d'écaillés assez grandes. Tète aplatie sur sa face supérieure, museau court, mâ- choires armées de dents à peine perceptibles. Nageoires pectorales très-développées et servant au pois- son à s'élever au-dessus des flots. Ventrales plus ou moins rapprochées de l'anale. Caudale à lobe inféi'ieur plus développé que le supérieur. Vessie natatoire grande. Pas d'appendices pyloriques. EXOCET FUYARD. Exocœtus evolans. Lin., Syst. Nat . t. I, p. o^l. — Bloch., pi. 398. — kl., Schneid., p. «0, pi. 84. — Ciiv., Valenc, t. XIX, p. 138. — Yarr., Brit. fish., S»" édit., t. I, p. 474. — Bonap., Cat. poiss. Eut:, p. 81. — Guiitli., Cat. fish., t. VI, p. 282. Exocœtus volUans. Lacép., t. V, p. 41, pi. 12, fig. 2. — ïarr., Brit. fisli., 2 édit., t. I, p. 453. FUjing fish, Angleterre. — Hochfliegcr, Allemagne. L'Exocet fuyard, qu'on trouve dans la Méditerranée et dans l'océan Atlantique, habite aussi l'océan Pacifique. C'est un poisson très-remar- quable par sa forme et surtout par le grand développement de ses nageoires pectorales, qui, disposées en forme d'ailes, lui psrmettent de s'élever au-dessus des flots et d'échapper à la fureur de ses ennemis. Mais s'il évite de la sorte les Coryphènes, les Dauphins et les autres animaux marins qui se nourrissent de sa chair, il est souvent saisi au passage par les oiseaux qui planent à la surface des flots, principalement par les Albatros et les Frégates, La hauteur à laquelle l'Exocet peut 48 LES POISSONS DE JM E H . s'élever au-dessus du niveau de la mer ne dépasse guère un mètre, son vol dure rarement plus d'une minute, mais la distance parcourue est parfois considérable. Le corps de ce poisson, allongé, arrondi sur le dos et dans sa région ventrale, un peu comprimé sur les flancs, est recouvert d'écaillés assez grandes. Sa tête est longue, large et aplatie en dessus, comprimée sur les côtés; son museau est court et arrondi; sa bouche est petite. Les mâchoires sont sensiblement égales ; l'inférieure dépasse cepen- dant, mais faiblement, la supérieure; toutes deux sont pourvues de dents très-petites et à peine perceptibles. Les os pharyngiens portent aussi de petites dents. L'œil est assez grand. Le pi^éopercule est bien développé, l'opercule très-élargi. Les rayons branchiostéges sont au nombre de treize. La ligne latérale est peu apparente. La nageoire dorsale, qui est très-reporlée en arrière, est assez haute à son bord antérieur; elle va ensuite diminuant de hauteur jusqu'à son quatorzième et dernier rayon; sa forme est triangulaire. Les pectorales sont extrêmement développées et leur longueur est égale à celle du corps; elles sont mises en mouvement par des muscles puissants. Leurs rayons sont au nombre de quinze. Les ventrales, reportées très en arrière, sont larges et longues, elles ont six rayons; les médians, qui sont les plus forts, sont aussi les plus longs. L'anale, plus courte que la dorsale, naît à peu près au-dessous de la fin du premier tiers de cette dernière nageoire; elle est basse et formée de treize à quatorze rayons. Enfin la caudale, dont le loba inférieur est plus long que le supé- rieur, a vingt-deux rayons ; elle est très-échancrée. L'Exocet fuyard a les parties supérieures du corps d'un bleu plus ou moins foncé ; les flancs sont plus clairs, le ventre est blanc d'argent. Ses nageoires pectorales sont d'un bleu noirâtre sur leur face interne ou supérieure, blanches sur leur face externe. Ses autres nageoires sont de couleur plus claire. La chair de ce poisson est assez agréable ; sa taille moyenne est de 30 centimètres, on en prend souvent de plus longs. ORDRE DES M A L ACO Pï É R YG I KNS ARDOMINAUX. 49 PI. \'^. — EXOCET VOLANT. Hirundo Salvion, p. 185, pi. 07. Exocœlus voUtans.. Lin., Sijst. Nat., t. I, p. 520. — Cuv., Valenc, t. XIX, p. 83, pi. 559. — Gunth., Cat. fish., t. VI, p. 293. Exocœlus exiliens.. Blocli, pi. 397. Swallow, Angleterre. — Sprhujfisch, Allemagne. — Rcnncnone, Italie. — Bondini, Sardaigne. Cette espèce, qui est propre à la Méditerranée, est assez com- mune sur nos côtes de Provence et dans le voisinage des plages du Languedoc, où les pêcheurs la désignent sous le nom de Peï voulan. Les Provençaux l'appellent Muju-vouran, les Niçois, Arcndoula. Elle se dis- tingue à première vue de la précédente par la position de ses nageoires ventrales, qui sont beaucoup plus rapprochées de l'anale, nageoire qui elle-même a un moins grand nombre de rayons que celle de l'Exocet fuyard. Ses couleurs sont en outre différentes : son dos est d'un gris verdàtre à reflets bleus. Les nageoires pectorales sont d'un gris bru- nâtre et leur bord libre est blanchâtre. La caudale est gris foncé sur son bord postérieur. La formule des rayons des nageoires de ce poisson est la suivante : D. 11. — P. 15. — V. 6. — A. 9. — C. 22. EXOCET SAUTEUR. Exocœtus exsiliens. . . Lin., Gm., t. I, p. 140O. — Cuv., Valenc, t. XIX, p. 114. — Gunth., Cat. fish., t. VI, p. 291. — Cuv., Règn. anim., t. II, p. 287. Exocœtus fasciatus. .. Lesueur, /owr. Acad. Nat. Se, Philad., t. II, p. 8, pL 4, fig. 2. Greathcr Flijiiig Fish, Angleterre. Cette troisième espèce d'Exocet habite l'océan Atlantique et se pêclic quelquefois dans la Manche, sur les côtes de France et d'Angle- terre ; elle est plus commune sur nos côtes de l'ouest. Ce poisson est très-remarquable -par ses couleurs, qui sont d'un beau bleu foncé sur le dos ; les flancs sont plus clairs, le ventre est blanc. Ses nageoires ventrales et pectorales sont traversées par des III. 4 50 LES POISSONS DE MER. bandes brimes, et le lobe inférieur de sa caudale présente trois taches de même couleur; on remarque aussi de semblables taches, mais plus petites, sur la nageoire dorsale. EXOCET DE RONDELET. Mmjil {alatiis) Ronde!., t. IX, p. 207. Exocœlus Bondeîetii. Cuv., Valenc. t. XIX, p. 115, pi. 562. — Guntli., Cat. fish., t. V, p. 293. Citons encore TExocet de Rondelet, que l'on prend dans la Médi- terranée et qui se trouve quelquefois sur les plages du Languedoc; comme les autres Exocets, les pêcheurs de cette contrée l'appellent Peï voulan. Il se distingue par le peu de hauteur de ses nageoires dorsale et anale, qui sont sensiblement opposées l'une à l'autre, et par ses nageoires pectorales et ventrales, qui sont longues et pointues. Les couleurs du corps de cet Exocet sont à peu près celles des autres espèces, mais ses nageoires pectorales sont d'un brun clair et tachetées de bleu. Les ventrales, noires, sont bordées de blanc. ORDRE MALAGOPTÉRYGIENS S U B B R A G II I E N S ANACANTHINS (mULLEr) KT M A L AC Ol'T IÎ RYGI E NS APODES, (pariim) (OUVIER). FAMILLE DES GADIDES. GADID/E. La lamille des Gadidés, dont les représentants habitent les régions septentrionales et tempérées de l' hémisphère arctique, renferme un grand nombre de genres, dont la plupai't, très- abondants sur les côtes du nord de l'Europe et de l'Amérique, sont une grande source de richesse pour les peuples qui se livrent à leur pêche. La fécondité de ces poissons est vraiment incroyable: une femelle peut pondre plusieurs millions d'œufs, et malgré la quantité considérable de sujets détruits chaque année, leur nombre ne semble point diminuer. Leur chair est très- nourrissante et l'huile qu'on retire de leur foie tient une large part, soit dans la thérapeutique, soit dans l'industrie. Les œufs de ces poissons sont l'objet d'un commerce qui se chiffre par plusieurs millions de francs : on les utilise pour la pêche de la Sardine et du Hareng. Les caractères des Gadidés sont les suivants : ils ont le corps généralement peu allongé et recouvert d'écaillés petites et adhérentes. Leur tête est forte, leurs mâchoires sont armées de dents nombreuses et inégales et leur vomer est le plus souvent pourvu de semblables organes. Leurs nageoires dorsales sont au nombre de ime à trois; ils ont généralement deux anales, quel- quefois il n'y en a qu'une seule. Leurs ventrales sont placées sous les pectorales. LES POISSONS DE MEH. GENRE GADE. GaduSj Linné. Corps généralemenl peu allongé, peu comprimé et recou- vert d'écaillés petites, adhérentes et molles. Tête dépourvue d'écaillés. Mâchoires et vomer armés de dents d'inégale grandeur, en général petites et sur plusieurs rangées. Ouvertures des ouïes larges; rayons branchiostéges au nombre de sept. Trois nageoires dorsales, deux nageoir'cs anales. Gœcums pyloriques nombreux. Vessie natatoire grande. PI. U et 15. — MORUE VULGAIRE. Gadus morrlvta. . . Lin., Stjst. Nat., t. I, p.4:{6. — Bloch, Dent. Fisch., t. II, p. lia, pi. 6i. — Id., Schn., p. 7. — Lacép., t. II, p. 309. — Tiirt , Brit. Faun., p. 89. — Roiiap., Cat. poiss. Europ., p. 45. — Cuv., Règne anim., t. II, p. 331. — Id., Règne anim., ill., pi. Klfi, fig. 1. — Gunth., Cat. fïsh., t. IV. p, 328. Morrhua vulgaris. Flem,, Rrit. An., p. 191. — Yarr., Brit. fïsh., 2*^ cdit., t. II, p. 221. Gadas callarias.. . (Jun.) Lin., Sijst. nat., t. I, p. 43 j, — Bloch, t. II, p. 109, pi. 63. — Id., 8chn., p. G. — Lacép., t. II, p. 409. Thorshur, Islande, — Eko.l Luakoouk, Groenland. — Kabelja, Torsk, Suède. — Skreij, Waarsiorsk, Norwége. — Codfish, Common Cod, Kecling , Angleterre. — Cabeljau, Dorsch, Allemagne. — Malkaja trcska, Russie. — Kablion^ Pologne. — Bacolao, Espagne. — Baca- IhaOj Portugal. La Morue est un poisson 1res abondant dans tout rhémisphère boréal ; elle fréquente surtout l'espace compris entre le /jO'' et le 66'^ degré latitude. Sa pêche se fait en grand sur les côtes de Norwége, de Suède, OKDKE DES MALxVCOrTÈRVGIENS SUBB U A C lilE NS. 55 de Danemark, de Russie et d'Allemagne, de Hollande, d'Angleterre et de France, mais principalement en Islande et au banc de Terre-Neuve. Les poissons de cette espèce, dont la taille est assez considérable et dont la chair, lorsqu'elle est fraîche, est très-délicate, constituent l'une des plus puissantes ressources pour l'alimenta (ion et donnent lieu à un commerce très-étendu. La Morue a le corps allongé, fusiforme et recouvert d'écaillés rela- tivement petites. La tête est forte et comprimée; l'œil assez grand, est voilé par une membrane transparente; la bouche, largement fendue, a sa mâchoire inférieure plus courte que la supérieure ; toutes deux sont garnies de petites dénis disposées par bandes. On remarque de sem- blables organes sur le vomer, mais les palatins en sont dépourvus. Le maxillaire inférieur porte à sa symphyse un long barbillon. L'ouverture des ouïes est très-large; l'opercule a son bord libre uni; les rayons brandi iostéges sont au nombre de sept. La ligne latérale, qui part de la partie supérieure et postérieure de l'opercule, décrit d'abord une courbure à convexité dorsale; elle se rapproche ensuite du ventre et devient rectiligne dans le tiers postérieur du corps. Les nageoires dorsales sont au nombre de trois. La première naît sur le prolongement d'une verticale qui passerait par le bord postérieur de l'insertion des pectorales; elle est formée de treize rayons. La seconde dorsale naît au-dessus et un peu en avant de la première anale; elle a de seize à dix-neuf rayons. La troisième nageoire du dos est exactement opposée à la seconde anale, elle compte de dix-sept à dix-neuf rayons. De ces trois nageoires la médiane est la plus déve- loppée. Les pectorales, de moyenne grandeur, ont vingt rayons. Les ven- trales, placées sous la gorge, sont petites, allongées, et formées de six rayons. La première anale, qui est la plus développée, a dix-huit ou dix- neuf rayons; la seconde n'en a que dix-sept ou dix-huit. Enfin la cau- dale, à bord postérieur presque vertical, et bien développée, a vingt-six rayons. L'estomac de la Morue estgrand et ses cœcums pyloriques branchus, sont très-nombreux. La vessie natatoire est bien développée. Le foie est volumineux. LES POISSONS DE MER, La Morue a les parties supérieures de la lête et du corps d'un gris tacheté de brun rougeâtre ; les flancs sont plus clairs, le ventre est blanc. La ligne latérale apparaît sous la forme d'une bandelette blan- châtre. Les nageoires dorsales et caudale sont de couleur foncée et légè- rement tachées de jaune ; les pectorales sont jaunâtres, les ventrales et les anales grises. La taille ordinaire de ce poisson est de un mètre, on en prend pourtant de beaucoup plus grands; son poids moyen est de 15 à 20 livres. La Morue est très-vorace ; elle se nourrit de poissons, surtout de Harengs, de Mollusques et de Crustacés. Elle se rapproche des côtes pour frayer au commencement du printemps, et suit ordinairement le Hareng, poisson qui pond à la même époque qu'elle. On péchait déjà la morue à la fin du ix« siècle, mais cette pêche ne devint réellement importante qu'au xvi' siècle,' époque à laquelle on découvrit Terre-Neuve. Eu 1578 il se trouvait réuni autour de ce banc, 150 vaisseaux français, 100 espagnols, 50 portugais et 30 navires anglais. Pendant le xvn'^ et le xvni« siècle, tous les peuples de l'Europe s'adonnèrent avec le plus grand zèle à la pêche de la morue, et c'est aussi à cette époque que le commerce de ce poisson fit les plus grands progrès. On étudia avec soin les époques les plus favorables pour s'en emparer et on perfectionna les engins destinés à la pêche de ce pré- cieux poisson. Outre le banc de Terre-Neuve qui en fournit des quantités prodi- gieuses, la Norwége livre chaque année à la consommation de vingt à vingt-cinq millions de morues à la pêche desquelles sont employés 5,500 bateaux, montés par 21,000 hommes. L'Angleterre emploie 30,000 marins et 2,000 navires, l'Amériqne Zi5,000 hommes et 3,000 na- vires. La France fournit actuellement 506 bâtiments montés par près de 17,000 hommes, et le revenu pour 1871 a été de lZ|,093,375 fr. La Morue se pêche avec des filets qui ont, en général, de /(O à 50 mètres de longueur sur 2 mètres de hauteur. La tessure est ordinai- rement formée de seize à vingt filets. Mais on prend le plus ordinai- rement le poisson à la ligne de fond, amorcée de morceaux de Hareng ou de Maquereau ; un pêcheur habile peut en prendre dans une journée plusieurs centaines. La ligne employée porto ordinairement deux hamo- ORDRE DES M A L ACOPT KR VG 1 ENS SUHB R AC FI I E NS . 57 çons, on l'appelle ligne ramèc, quelquefois elle n'en a qu'an seul; sa longueur est de GO à 80 brasses, La Morue subit différentes pré- parations; on la sale, on la sèclie et on la fiiuie. Ou'elle soit salée, fumée ou séchée, livrée au comuiercc, elle porte le nom de Morue marchande. La Morue blanche est une qualité supérieure de la morue salée ; le poisson qu'on a mis dans un excès de sel se couvre d'une efflorescence blanche. La Morue grise, qu'on nomme aussi, Morue noire. Morue pinte, Morue charbonnce, Moiuie brumce, suivant que sa couleur est plus ou moins foncée, est une Morue salée de seconde qualité. La Morue Gajjcl est la Morue salée de forte dimension ; on nomme, au contraire. Morue FouriUon, la Morue salée de très-médiocre qualité. Lorsque la Morue est simplement séchée, on lui donne aussi dans le nord de TEurope des noms particuliers : on la nomme Slock fisch, ou poisson en bâton, lorsqu'elle a été simplement desséchée et fumée; le Rond fish ou Poisson rond est la Morue ouverte et séchée à l'air libre, en la pendant à des perches. On nomme Clippfish le poisson séché à l'air en l'étendant sur les rochers, qu'il ait été préalablement salé ou non salé. Le Flackfish, n'est autre chose que la Morue fendue et séchée à plat. Indépendamment de son importance alimentaire, la Morue est aussi un poisson fort précieux à cause de l'huile qu'on retire de son foie et qui est devenue une des plus précieuses ressources de la théra- peutique. Cette huile renferme, en effet, outre l'acide oléique, la mar- garine, la glycérine, une quantité notable d'iode. On distingue dans le commerce plusieurs sortes d'huiles: la Vierge, VAmbrèe, la blonde, la brune et la noire. L'huile blanche ou vierge est celle qui a subi une certaine épuration; l'huile blonde est la première qui passe, lorsque l'on soumet au filtrage le foie des Morues. L'huile 6rt«ie ou l'huile noire sont celles que l'on obient à la fin de l'opération du pres- sage et qui entraînent avec elles une certaine quantité de sang et de bile. Ce sont ces dernières qualités qu'il faut recommander surtout aux malades et qui ont plus d'activité que les autres. Les Morues fournissent, en outre, une assez grande quantité d'œufs, qui sont livrés au commerce sur les côtes de l'Europe, surtout sur celles de France, et qui servent d'appât pour la pêche de la Sar- dine. 58 LES POISSONS DE MER, Les Morues que l'on prend sur les côtes du Groenland, d'Islande et d'Ecosse, ont une coloration plus foncée que celles qui viennent de Terre-Neuve ou des autres localités. PI. 16. — EGLEFIN. Gadus œglefînus Lin., Syit. Nat., p. 435. — Bloch, Fisch. Deuts., t. II, p. 188, pi. 62. — Id., Sch., p. 6. — Lacép., t. II, p. 397. — Nilss, Skand. Faun., t. IV, p. 550. — Cuv., Règ. anim., t. Il, p. 333. — Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 332. Merrhua œgleflnus.. . Yarr., Brit. fish., 'i" cdit., t. I, p. 53G. Merlangus œglefi,nus. Bonap., Cat. i)oiss. Eur., p. 45. ^adf/ocfc, Angleterre. — .S'c/(e///îsc/), Allemagne. — Sckelvisch, Hollande. — Kolja, Kalli, Suède. — Koljc, Norwége. Ce Gade se pêche dans les parties froides de Pocéan Atlantique, depuis les côtes nord de l'Amérique jusqu'au Spitzberg, il se prend aussi dans la mer du Nord et dans la Manche ; il est surtout très- commun sur les côtes d'Angleterre et sur celles des Pays-Bas. Il fait son apparition dans ces parages au mois d'octobre pour ne les quitter qu'au commencement de décembre. 11 est assez abondant sur les mar- chés, et sa chair est tenue en haute estime. Fréquentant le voisinage des rochers, sa nourriture consiste en petits poissons, tels que jeunes Colins {Gadus carbonar lus), et jeunes Harengs. On trouve aussi dans son estomac des Mollusques, principalement des Natices, des Moules, etc., et des débris de Crustacés. Sa pêche se fait, comme celle de la Morue, à la ligne de fond ou à la ligne à main, amorcées avec des morceaux de poisson; on le prend aussi au filet. Il porte sur nos côtes, où il est assez rare, les noms : û'Églefin, (XÉgrefin, d'i4f^re/(« et d'inon, et lorsqu'il est salle on le nomme Hadou. Ses caractères sont les suivants : Corps allongé, comprimé, assez haut dans son tiers antérieur et allant en diminuant graduellement jusqu'à sa partie postérieure. Les écailles qui le recouvrent sont très-petites. La tête, forte, est comprimée supérieurement et s'abaisse progressivement jusqu'à l'extrémité du museau, qui est assez allongé. La bouche est petite ; la mâchoire supé- rieure dépasse l'inférieure, et toutes deux sont armées de dents fines. ORDRE DES M A L ACO PT É R VGIENS SUBBR A CHIENS. 59 nombreuses, et disposées sur une bande assez large, en haut, plus étroite sur le maxillaire inférieur. Il y a de semblables dents sur la por- tion antérieure du vomer. Quant à son barbillon il est peu développé. La première dorsale, assez élevée, est triangulaire; elle a quinze rayons, la seconde en a vingt et un, la troisième de dix-neuf à vingt et un. Les pectorales, légèrement pointues, ont dix-huit rayons; les ventrales , dont le premier rayon est très-allongé, n'en ont que six. Les deux anales, opposées aux deux dernières dorsales, ont, la pre- mière, vingt-quatre ou vingt-cinq rayons, la seconde, vingt et un ou vingt-deux. La caudale, à peine échancrée à son bord postérieur, est formée de vingt-cinq rayons, L'Aiglefin a les parties supérieures de la tête, les joues, le dos et le haut des flancs d'un brun plus ou moins foncé; son ventre est blanc; sa ligne latérale apparaît sous la forme d'une longue traînée noirâtre. On voit au niveau de la première dorsale, en arrière de la pectorale, et sous la ligne latérale, une large tache noire. Les nageoires dorsales et caudales sont d'un brun bleuâtre ou violacé; les pectorales, les ven- trales et l'anale sont plus claires. Pi. 17. — MERLAN. Gadus merlancjus. . Lin., Syst. Nat., t. I, p. 438. — Bloch, Fisch. Deuts., t. II, p. 161, pi. 65. — Id., Sch. syst., t. II, p. 36. — Cuv., Règne anim., iU., pi. lOG, flg. 2. — Guntli., Cat. fish., t. IV, p. 334. ^lerlangus vulgaris. Flem., Brit. An., p. 193. — Yarr., Brit., fish. 3' édit., t. I, p. 548. — Bonap., Cat. jwiss. Eiir., p. 45. Whîting , Angleterre. — Qvliling , Norwége. — HvilUng , Suède. — Witting , Wijting , Pays-Bas. — WiUling , Allemagne. — Sancla, Espagne. Le Merlan, un des poissons les plus connus, est très-estimé pour la délicatesse de sa chair, qui, peu nourrissante et ne contenant qu'une faible proportion de matière grasse, convient aux estomacs délicats et doit être recommandée aux convalescents. Ce poisson est très-abondant sur toutes les côtes de l'Océan, et se tient de préférence sur les bancs qui avoisinent les terres. On le pêche à la ligne depuis le mois de septembre jusqu'au mois de décembre; on le prend aussi dans le Chalut, sorte de filet traînant. Sa nourriture 60 LES POISSONS DE MER, consiste en petits poissons, Criislacés et Mollusques. Sa taille ordinaire est de 20 à 30 centimètres; il y en a pourtant de plus grands. Le Merlan a le corps proportionnellement plus long que celui de la Morue; sa tête est allongée, son museau conique, sa bouche largement fendue et sa mâchoire supérieure plus longue que l'in- férieure. Les dents de la mâchoire supérieure sont fortes, disposées sur une seule rangée en avant, sur plusieurs rangs latéralement; le maxillaire inférieur n'a qu'une seule rangée de dents. On remarque quelques-uns de ces organes sur le vomer; la langue est lisse. L'œil est assez grand, son iris est argenté et sa pupille bleue. Tout le corps du poisson est recouvert d'écaillés, petites, minces, ovalaires et peu adhérentes. La ligne latérale, d'abord rapprochée du dos, s'infléchit ensuite et se dirige horizontalement dans toute la région postérieure du corps. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. U. — 23. — 21. — P. 19. — V. 6. — A. 33 à 35. — 22 à 2k. — C. 30. Les parties supérieures du corps de ce poisson sont d'un gris rous- sâtre plus ou moins pâle. Les flancs sont plus clairs, le ventre est argenté. Les nageoires dorsales, pectorales et caudale sont d'un brun pâle; les ventrales et les anales sont blanchâtres. On remarque en outre, au-dessus de l'insertion des pectorales, une tache noirâtre. Le Merlan fraye pendant les mois d'hiver. PI. 18. — CÂPELAN. Gadus miiiutns Lin., Sy^t. Nat., t. I, p. 438. — Nilss., Skand. Faun., p. 310. — lilocli, Schn., p. 7. — Bonap., Cctt. poiss. Eiiv., p. 43. — Guntli., Cat. fish., t. IV, p. 335. Cadus capelanus. . . . Lacép., t. 11, p. 411. — Risso, Ichth. Nice, p. 111. Morrhua capelanus. lîisso, Europ. mérid., t. Ili, p. 22G. Morrhua minuta.... Yarr., Brit. fish., 3" édit., t. I, p. 54i. Power, Angleterre. — • Ulfs-Skreppe,^ovwé'ie. — Jœgerchen, Zwergdorsch, Allemagne. — Mollo, Italie. — Munkona, Malte. Ce Gade, dont la taille dépasse rarement G à 7 pouces en lon- gueur, se prend sur toutes les côtes de l'Europe. 11 fréquente les fonds ORDRE DES M A L ACO PT ft R YCx I E NS SUBB R AC III E NS. CI semés de roche, et quoique sa chair soit assez délicate, il n'est géné- ralement employé que comme appât. Son corps, allongé et assez élevé dans ses deux tiers antérieurs, est recouvert d'écaillés petites et peu adhérentes. Sa tête est courte, son museau obtus, son œil grand, son maxillaire supérieur plus long que l'inférieur. La première nageoire dorsale naît un peu en arrière d'une perpen- diculaire qui passerait par l'inseriion des pectorales; elle a douze rayons. La seconde dorsale, dont les premiers rayons sont assez hauts, décroît ensuite rapidement ; elle compte vingt et un ou vingt-deux rayons. La troisième dorsale, de moitié moins longue que la seconde, est composée de vingt rayons. Les pectorales qui sont triangulaires ont quatorze rayons et les ventrales, très-peiites, en ont six. Les nageoires anales sont ])asses et opposées, l'une à la première dorsale, l'autre à la seconde; elles ont : la preuiière, de vingt-cinq à vingt-neuf rayons; la seconde, vingt et un ou vingt-deux. Enfin la caudale tronquée compte dix-huit rayons. Les parties supérieures de la tête et du corps de ce Gade sont d'un brun jaunâtre, les joues et les flancs sont plus clairs. Le ventre est blanc. Les pectorales, les dorsales et la caudale sont d'un brun jau- nâtre, les ventrales et les anales sont plus claires. Le Capelan, abondant dans la Méditerranée, se désigne quelque- fois, en langue vulgaire, sous le nom d'Officier. PI. 19. — TACAUD. Gadus Inscus. . Lin., Sys. Nat., t. I, p. 4:57. — Bonap., Cat. pois.s. Eiir., p. 45. — Guntli., Cat. fish., t. IV, p. 3.'}5. Gadus barbatus. Bloch, Sch»., p. 7. — Cuv., liègne anim., t. II, p. 33'2. Gadus tacaud.. Lacép., t. II, pp. 365, 403. Morrlma lusca. Flcm., Brit. Ann., p. 119. - Yarr., Brit. fish., > édit., t. I, p. 540. Bit, Pout, Whiliiig-Poat, Biens, Blinds, Angleterre. — SleeiaoiUrng, Sleenbolk, Pays-Bas. — Brcite Schelfisch, Allemagne. Ce poisson, qui habite les côtes de la Scandinavie et celles des Iles Britanniques, se trouve aussi sur toutes celles de l'ouest de l'Lurope, ainsi que dans la mer Méditerranée. 62 LES POISSONS DE MER. On le nomme souvent Poule de mer, Molkl ou MoUè, Petite morue fraîche. Morue Molle, Guiteau, Tacaud, Tacan, Gode, etc. Sa chair est moins estimée que celle des espèces précédentes. Il se nourrit de petits Crustacés et de Mollusques et se tient de préférence sur les fonds semés de roches. On le pêche à la ligne, au filet, et souvent il s'engage dans les nasses et les Bouraques qui servent à pêcher les Crustacés. Le Tacaud a le corps allongé, comprimé et beaucoup plus haut que celui de toutes les espèces que nous ayons passé en revue jus- qu'ici. La tête est aussi plus courte ; ses yeux sont grands et sa mâchoire inférieure, plus avancée que la supérieure, porte un barbillon assez long. Les écailles qui recouvrent le corps sont petites et très-adhé- rentes. La ligne latérale, d'abord rapprochée du dos, s'infléchit au-dessous de la seconde nageoire dorsale et se dirige ensuite horizontalement dans toute la région caudale. La première nageoire dorsale, qui est assez haute, a douze rayons; la seconde en a de vingt à vingt-deux et la troisième dix-neuf ou vingt. Les pectorales sont falciformes et constituées par dix-huit rayons ; les ventrales qui naissent en avant des pectorales, sont longues et grêles, on y compte six rayons. La première nageoire anale est très- longue, ce qui fait que l'anus est reporté très en avant ; ses rayons sont au nombre de vingt-neuf à trente-deux. La seconde anale, qui est contiguë à la première, n'a que dix-neuf ou vingt rayons. Enfin la cau- dale, coupée presque verticalement, a vingt et un rayons. Les parties supérieures de la tête et le dos de ce poisson sont d'un brun jaunâtre ; les flancs et les joues sont plus clairs, le ventre est blanchâtre. On remarque en avant de l'insertion des pectorales une tache noirâtre. Les autres nageoires, excepté les ventrales qui sont blanchâ- tres, sont d'un brun rougeâtre. ORDRE DES iM AL ACOPTÉR YGIENS SUBBRAC IIIENS. 63 PI. 20. — POUTASSOU. Gadus merlangus H isso, /c/if/i. Nice. \). 11.'). Gadus Poiitassou Uisso, Europ. mérid., t. III, p. 227. — Gmitli., Cat. fisli., t. IV, p. 338. Merlangus albiis Yarr., Urit. t'tsh., 3« édit., t. I, p. 5.')l. Pollachius Poulassuu. Bonap., Cat. poiss. Europ., p. fô. Poutassou, Angleterre. — Vlaswijting, Mooie meisje, Pays-Bas. Ce poisson, qu'on a confondu longtemps avec le Merlan commun, se pêche sur les côtes d'Europe, que baignent l'Océan, la mer du Nord, la Manche, ainsi que dans la Méditerranée où il n'est pas très-abon- dant; cependant Risso nous apprend qu'on le prend en toute saison dans les eaux de Nice et qu'il fréquente les grands fonds. Les caractères du Poutassou sont les suivants : Corps plus allongé et plus grêle que celui du Merlan commun, museau saillant, bouche largement fendue, mâchoire inférieure dépas- sant la supérieure, et toutes deux armées de dents fines, proéminentes, recourbées et espacées les unes des autres. On voit aussi des dents assez fortes et au nombre de quatre, sur le palais. La langue est lisse; la mâchoire inférieure est dépourvue de barbillons. Les yeux sont grands, leur pupille est noire, leur iris argenté. La ligne latérale, qui est presque droite, est très-rapprochée du dos. Les écailles qui recouvrent le corps sont petites. Les nageoires dorsales sont très-espacées l'une de l'autre ; la pre- mière a douze rayons, la seconde treize ou quatorze, la troisième vingt-quatre. Les pectorales bien développées ont vingt rayons, les ventrales très-petites, six. La première nageoire anale est très-longue et composée de trente-six rayons environ ; la seconde, un peu plus lon- gue que la troisième dorsale, en a de vingt-deux à vingt-cinq. La cau- dale, coupée verticalement, est formée de trente-six rayons. Les rayons branchiostéges sont au nombre de sept. Le Poutassou a les parties supérieures de la tête et du corps dun brun verdàtre; les flancs, plus clairs, ont, ainsi que les parties latérales de la tête, des reflets jaunâtres; le ventre est blanc d'argent. On remar- que au-dessus de l'insertion de la pectorale une large tache de couleur foncée. LES POISSONS DE MER. Les nageoires dorsales, pectorales et caudale sont de couleur sombre; les anales présentent à leur base une bande blanchâtre. Ce poisson est remarquable par le grand développement de ses pierres auditives ou Ololithcs. PI. 21. — MERLAN JAUNE. Gadus poUachius Lin., Syst. Nat., t. I, p. 430. — Bloch, Fisch. Deuts.. t. II, p. 171, pL 08. — Blocli, Schn., p. 10. — Lacép., t. II, p. 417. — Risso, Ichth. Nice, p. 113. — iNilss., Skand. Faun., t. IV, p. 502. — Cuv., Hègne anhn.. t. II, p. 333. — Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 338. Merlangus ■poUachius. Flem., Bril. An., p. 195. — Yan-., Brit. fish., 2" cdit. t. I, p. 559. Pollac, Yeisser, Kohlmaul, Allemagne, — Lyrbluk, Suède. — Lyr, Lisse, Norwége. — Pollach, Whiiiny Pollack, Angleterre. Ce poisson, qui est très-commun sur les côtes de Norwége et d'An- gleterre, est, au contraire, plus rare sur celles de France. Il porte dans ce dernier pays un assez grand nombre de noms : il se nomme Lieu en Bretagne, Merluvcrdin au Havre, Grelin à Fécamp, Luis à Caen, Merlu en Picardie, Levenegate chez les Bas-Bretons, Abadira chez les Basques. Ce Gade, dont la chair est blanche et ferme, dépasse rarement la taille de /|0 à 50 centimètres; on le pêche pendant toute l'année sur les côtes de Bretagne. Les engins employés pour sa capture sont : les filets dits Iramaux, composés de trois nappes, la ligne ordinaire, amor- cée avec des Lançons ou des Sardines, et la ligne de fond. Ses caractères principaux sont les suivants : Corps allongé et élevé dans sa partie médiane. Tête forte, bouche bien fendue et dépourvue de barbillons, maxillaire inférieur plus long que le supérieur, angle supérieur de l'opercule allongé, ventrales très- petites. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 12. — 19. — 15. — P. 19. — V. 6. — A. 2/j. — 16. — C. 31. Le Merlan jaune a 1rs parties supérieures de la tête et du corps d'un brun olivâtre, sos flancs sont argentés et marqués de taches jau- nâtres; son ventre est blanc. 11 vit tantôt seul, tantôt par troupes assez nombreuses et fraye en hiver jirès des côtes. ORDRE DES M AL ACOPT ÉR YGIENS SUBBRxVGHIE NS. 65 PI. 22. — CHARBONNIER. Gadus virens Lin., Sysl. Xat., t. I, p. i'M^. — Rlocli, Schu., p. 0. — Guiith., Cal. fish., t. IV, p. 339. Gadus carbonarius Lin., Syst. IS'at., t. L P- -^38. — Bloch, Fiscli. Dents., t. II, p. l(3i, pi. m. — Id., Schn.. p, 0. Merlungiis virens Yarr., liril. fisli.. 3' édit. , t. I, p. 'Cû . Merlangus carbonarius. Yarr., Brit. fisli.. '.i'' cdit., t. I. p. Tiot. Pollacliitis virens Bonap., Cat. jyoifs. /:((/•., p. io. Coalfish, Angleterre. — Kijhlcr, Allemagne. — Koolvisch, Belgique. — KoUeniissc, Danemark. Ce Poisson, que l'on nomme iMonie noire, Poisson charbon. Poisson charbonnier, Grelin et Colin, est abondant dans les parties froides de Tocéan Atlantique et dans les mers du nord de l'Europe, il est cepen- dant assez rare dans la Baltique. Sa taille est assez considérable ; elle atteint généralement le double de celle du Merlan, et on en pêcbe qui mesurent jusqu'à un mètre de long. Sur les côtes de Bretagne et de Nor- mandie, on en fait une pêche assez abondante ; on le prend au filet dans le voisinage des bancs qui bordent la côte. La ponte de ce poisson s'effectue au commencement du printemps. Le Charbonnier a le corps et la tête allongés; le museau, pointu, est dépourvu de barbillons-, le maxillaire inférieur est proéminent. Les dents des mâchoires sont cardiformes et disposées sur plusieurs rangées à la mâchoire supérieure. Les écailles qui recouvrent le corps sont petites et oblongues. La ligne latérale est presque droite. La formule des rayons de ses nageoires est la suivante : D. 13. — 20 à 22. — 20. — P. 19. — V. 6. — A. 2k à 27. — 21 à 23. — C. 32. Le nom de Charbonnier a été donné à ce poisson à cause de la couleur de son corps, qui est généralement assez foncée. Le dos et les parties supérieures de la tête sont en effet d'un vert noirâtre; les flancs sont un peu plus clairs et ont des reflets dorés; le ventre est blanc. La ligne latérale apparaît sous la forme d'une traînée blanche; elle est très-apparente. Les nageoires dorsales, pectorales et caudale sont d'un noir bleuâtre; III. 5 66 LESPOISSONS DE MER. les ventrales et les anales sont d'un blanc grisâtre plus foncé à leur bord libre. L'iris de l'œil est blanc, la papille foncée. Les jeunes sujets sont de couleur olivâtre. La chair du Charbonnier est assez ferme et peu estimée ; ce poisson se sèche et se fume comme la Morue. GENRE MORA. Mora, Risso. Corps allongé, recouvert, ainsi que les pièces operculaires, d'écaillés assez grandes. Nageoires dorsales et anales au nombre de deux. Mâchoire inférieure plus longue que la supérieure et pourvues, toutes deux, de dents en carde. Vomer, pharyngiens, palatins et langue pourvus de dents. Rayons branchiostéges au nombre de sept. MORO. Gadus moro Risso, Iclith. Nice, p. IIG. Mora Mediterranea.... Risso, Eiir op. mérid., t. III, p. 224. — Bonap,, Faun. Ital. — Id., Cat. poiss. Europ., p. 44. — Gunth., Cat. fish. t. IV, p. 341. Verclone, Italie. Ce poisson, qu'on nomme à Nice, Moro, est propre à la Méditerra- née; on le prend quelquefois cependant dans l'océan Atlantique, aux environs de l'île de Madère. Il fréquente les grands fonds d'eau et ne se rapproche que rarement des côtes. Sa chair est de mauvais goût. Ses caractères sont les suivants ; Corps en forme d'ovale très- allongé, courbures dorsales et ventrales également prononcées. Tête, ORDRE DES MAL ACOPTÉRYGIENS SUBBR ACHIENS. 67 égale au cinquième de la longueur totale du corps. Museau court et arrondi; bouche largement fendue; mâchoire inférieure plus longue que la supérieure. Dents petites et nombreuses sur les mâchoires, le vomer, les pharyngiens et la langue. Un barbillon grêle au-dessous de la portion symphysaire du maxillaire inférieur. Préopercule et subo- percule couverts d'écaillés. Celles qui recouvrent le corps et la tête sont assez grandes et de forme polygonale. Les nageoires dorsales sont au nombre de deux : la première, courte et élevée, est composée de sept rayons; la seconde, séparée d'elle par un petit espace, est longue, sensiblement arquée, peu élevée et formée de quarante-deux rayons. Les pectorales sont composées de dix- huit rayons ; les ventrales, petites, sont situées sous la gorge et n'ont que six rayons. La première anale, courte et reportée assez en arrière, a seize rayons; la deuxième, également courte, mais plus élevée, est arrondie à son bord libre et constituée par dix-sept rayons. La caudale, peu fourchue, a trente-neuf rayons. Le corps de ce poisson est d'un vert transparent à reflets argentés ; cette couleur passe au bleu métallique dans la région ventrale. La pre- mière dorsale est noire , la seconde, vert-bleuâtre. Les pectorales et la caudale sont noirâtres, les autres nageoires sont plus claires. GENRE MERLUS. Merluccius^ Cuvier. Corps allongé, peu élevé et recouvert de petites écailles. Tête longue, déprimée. Bouche grande, mâchoires et vomer armés de dents grêles et recourbées. Pas de barbillons. Rayons branchiostéges au nombre de sept. Deux nageoires dorsales ; une seule nageoire anale. 68 LES POISSONS DE MER. PI. 23. — MERLUCHE VULGAIRE. Gadus merluccnis Lin., Syst. Nat., t. I, p. 439. — Blocli, Scitn., p. 10. — Lacép., t. Il, p. 440. — Briinn., Pisc. Mass., p. 20. Gadus merlus llisso, Ichth. Nice, p. 122. Merluccius vulgaris... Yarr., Brit. /Is/i.. 3. éjit., t. I., p. 562. — Bonap., Cflf. po/ss. Eur., p. 4i. — Guiitli., Cat. fish., t. IV. p. 3i4. Merluccius esru.entus. . Risso, Europ. tnérid., t. Jlf, p. 220. Merluccius albidus Dekay, Faun. New-York, fish., p. 280, pL 40. fig. 148. /Me, Angleterre, -Z-y)*/n(jf, Norwége. — Stockfisch Kabeljau, Allemagne. — Szlork flsz, Pologne. — Merluza, Espagne. — Merluzo, Mer- luzzu, Italie La Merluche, que l'on prend sur les côtes du nord et de l'ouest de l'Europe, se trouve aussi en grande abondance dans la Méditerranée. C'est un poisson d'une taille assez grande, et qui peut peser jusqu'à 10' kilogrammes. Sa chair est blanche et d'assez bon goût; on la mange soit à l'état frais, soit salée ou séchée; elle ressemble alors à celle de la Morue et se désigne comme ce dernier poisson sous le nom de Stock- fisch. La Merluche porte un assez grand nombre de noms sur nos côtes : on la nomme Grand merlus en Bretagne, Merlan sur les côtes de Nice, de Provence et de Languedoc, oi^i on la désigne aussi quelquefois sous le nom de Merlonge. La pêche de ce Gacle est surtout productive en été; on le prend à la ligne, armorcée avec des Sardines, des Lançons ou tout autre petit poisson. On se sert également du Tramail ou de la Drague pour s'en emparer; mais sur les côtes de Provence on emploie surtout le Bour- lier, là Tartane et la Bastude. Les caractères de la Merluche sont les suivants : Corps allongé, peu élevé et recouvert de petites écailles. Tête déprimée, bouche grande, mâchoire inférieure plus longue que la supérieure et armées toutes deux de dents grêles, pointues, d'inégale hauteur et disposées sur une seule rangée. Il y a aussi de ces organes sur le vomer. Œil de grandeur médiocre, à iris jaune et à pupille noirâtre. Opercule développé. Rayons branchiostéges au nombre de sept. ORDRE DES M AL ACO l'T É R YGI E NS SUBB R AG HIENS. 6'J La ligne latérale de ce poisson part de l'ant^^le poste'riciir et supé- rieur de l'opercule; elle décrit une légère courbure dans la région anté- rieure du corps, puis devient bientôt rectiligno dans tout le reste do son trajet. Elle est très-apparente et présente quelques aspérités à son origine. La première nageoire dorsale est courte, de forme triangulaire et formée de dix rayons. La seconde, presque contigiië à la première, longue et peu élevée, s'étend sur les deux tiers postérieurs du corps; elle est constituée par un nombre de rayons qui varie de trente-six à trente-neuf. Les pectorales, assez développées, ont onze rayons; les ventrales, placées en avant de ces dernières nageoires, longues et assez larges, en ont sept. L'anale, opposée à la seconde dorsale et de même lon- gueur qu'elle, a trente-sixou trenle-sept rayons. La caudale a vingt rayons. Le dos et les parties supérieures de la tèic de ce poisson sont d'un brun roussàtre; les flancs sont plus clairs et quelquefois jaunâtres; le ventre est blanc. Les nageoires dorsales, les pectorales et la caudale sont de couleur foncée à leur bord libre, plus claires et jaunâtres à leur base; les venirales et l'anale sont d'un blanc jaunâtre. Ce poisson habite généralement les eaux profondes. GENRE URALEPTUS. UraleptaSj, Costa. Corps allongé, comprimé, peu élevé et recouvert de petites écailles. Tète assez grande, museau arrondi. Mâchoires armées de dents fortes et recourbées. Pas de barbillon. Deux nageoires dorsales ; une seule anale. Rayons branchiostéges au nombre de sept. 70 LES POISSONS DE MER URALEPTUS MARALDI. Gadus maraldi Risso, Ichth. Nice, p. 6, fig. 123, pi. 13. Merlucdus maraldi Risso, Europ. mérid., t. III, 220. Merluccius attenuattis. . . Cocco. U rai eplus maraldi Cos,ta., Faun. NapoL. p. 37. — Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 44. — Gunth., Cat.-lish., t. IV., p. 349. Ce poisson, peu commun sur nos plages méditerranéennes, se prend aussi aux environs de Madère. Il a le corps peu élevé , allongé, comprimé et allant s'amincissant jusque dans la région caudale. Sa tête est grande; sa bouche, large, est fendue obliquement. Le museau est arrondi; les mâchoires, presque égales en longueur, sont armées toutes deux de dents fortes, crochues et espacées les unes des autres. La mâchoire supérieure porte en outre, en dedans de ces organes, une série de dents plus petites. L'œil est grand. L'opercule, peu développé, pré- sente en arrière une petite épine. L'ouverture des ouïes est large, et les rayons branchiostéges sont au nombre de sept. Ce poisson a deux nageoires dorsales : la première, un peu plus élevée que longue, a neuf ou dix rayons; la seconde, qui lui est conti- guë, est très-allongée et on y en compte cinquante-six ou cinquante- huit, quelquefois même soixante. Les derniers rayons de cette nageoire sont les plus élevés. Les pectorales ont vingt rayons : les ventrales, dont le premier rayon a la forme d'un long filament, en ont en tout six; l'anale en a cinquante-huit, et la caudale, qui est arrondie à son bord libre, quatorze. Les parties supérieures du corps de ce poisson sont d'un brun rou- geâtre plus ou moins sombre; les flancs sont plus clairs, le ventre pré- sente une coloration foncée. Les nageoires, à l'exception des pectorales, qui sont de couleur claire, sont noirâtres. La longueur du corps de l'Uraleptus est généralement de 20 centi- mètres. Comme les autres Gades, il aime les eaux profondes. ORDRE DES M AL ACOPTÉRYGIENS SUBBR ACHIENS. 71 GENRE PHYGIS. Phycis, Artédi. Corps peu allongé et recouvert de petites écailles. Tête grosse, mâchoires et vomer armés de dents petites et nombreuses. Un barbillon au maxillaire inférieur Rayons branchiosléges au nombre de sept. Deux nageoires dorsales ; une seule anale; ventrales réduites à un seul rayon souvent fourchu à son extrémité. PI. 24. — MERLUS BARBU. Gadus blennotdes Brun., Icht, Mass. , p. Si. Oadus bifurcatus Lin., Gm., t. I, p. 117L Phycis tinca Blocli, Schn.,\). 56, pi. IL Phycis blennokles Bloch, .Sc/ui., p. 56. — Risso, Eur. mérid., t. UI, p. 2-22. — Cuv. Règti. anim., t. îl, p. 335. — Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 352. Blennius rjadoides Risso, Ichlh. Nice, p. 13G. Phycis fitrcatus Flemm., Brit. Anim., p. 193. — Yarr., Drit. fish., 2'' édit., t. If, p. 289. Forhcd Hakc, Grcaîcr forkcd Beard, Angleterre. Le Merlus barbu, assez rare dans l'Océan, est, au contraire, com- mun dans la Méditerranée, et Risso nous apprend qu'il se pêche en assez grande abondance, pendant toute l'année, aux environs de Nice. Ce Gade parvient à une taille assez forte et sa chair passe pour être très-délicate. Les pêcheurs de Nice le nomment Mousiello blanco. Le corps de ce poisson, comprimé latéralement, va en diminuant progressivement de hauteur; il est recouvert de petites écailles. Sa tête est courte, aplatie supérieurement et écailleuse. Son museau est arrondi, sa bouche large, et sa lèvre inférieure munie d'un barbillon court et grêle. Les deux mâchoires, sensiblement égales, sont armées de dents 72 LES POISSONS DE MER. fines et nombreuses, disposées sur une bande. On retrouve également de ces organes sur le vomer. L'ouverture des ouïes est assez large et les rayons brancliiustéges sont au nombre de sept. La ligne latérale, d'abord très-rapprochée du dos, s'iiiflécliit ensuite et se place, dans ses deux tiers postérieurs, presque au milieu du corps. Les nageoires dorsales sont au nombre de deux. La première, courte et triangulaire, a ses deux premiers rayons assez longs, elle en a en tout neuf ou dix. La seconde dorsale, moins haute, mais très- longue, a de soixante à soixante-deux rayons. Les pectorales, relativement peu développées, sont constituées par douze rayons. Les ventrales, insérées en avant de ces dernières, con- sistent en un seul rayon très-allongé et divisé en deux parties à son extrémité. L'anale , moins longue que la seconde dorsale, mais de même forme que cette nageoire, a cinquante-quatre rayons; la cau- dale, grêle et arrondie, en a cinquante-six. Le corps du Merlus barbu est d'un brun noirâtre plus foncé sur le dos, plus clair sur les flancs et dans la région ventrale. Les nageoires, à l'exception des ventrales qui sont blanches , présentent une sem- blable coloration. TANCHE DE MER. Tinca marina Salviaii, p. 232, fig. 93. — Aldrovaiid, t. III, cliap. ix, p. 102. Blennius phycis Lin., Syst. Nat., t. I, p. 442. — Brunn., IcJit. Mass., p. 2?. — DeLiroche, Ann. Mus., t. XIV, p. 280. PItycis Mediterranea Dclaroche, Anu. Mus., t. XIII, p. 232. — Risso, Eur. mérid., t. II(, p. 522. — Ciiv., Rèjn. Aniin., t. II, p. 335. — Guiuh., Cat. lish , t. IV, p. 354. Pkycis liinbalns Valenc, in Webb. et Bertli., Poiss. 11. Canar., p. 78, pi. XIV, fig. 2. Cette seconde espèce de Phycis, que l'on nomme sur nos côtes Molle ou Tanche de mer, se prend dans la Méditerranée, et dans l'Océan, aux environs de Madère. Elle diffère de la précédente par la forme de sa première nageoire dorsale, qui, au lieu d'être triangulaire et d'avoir ses deux premiers rayons allongés, est au contraire arrondie et sensi- blement égale en hauteur à la seconde dorsale. Les rayons de ses ven- \s x" "■'kiilfcJlàt»»»*'* ORDRE DES M AL ACOPTÉ RYGIENS SUBBR ACHIENS. 73 traies sont en outre beaucoup plus courts et les dents qui arment sa mâchoire inférieure sont d'inégale grandeur. Quant aux couleurs de ce poisson, elles sont à peu près les mêmes que celles du précédent. GENRE MOLVE. Molva, NiLSsoN. Corps très-allongé, peu élevé et recouvert d'écaillés très- petites et adhérentes. Tête forte et déprimée dans sa région supérieure. Mâchoires inégales et années de dents disposées sur une bande; ces organes sont plus fortes au maxillaire inférieur, ainsi qu'au A orner. Deux nageoires dorsales. Une anale très-longue. Lèvre inférieure pourvue d'un barbillon. PI. 25. — MOLVE VULGAIRE. Gadus molva Lin., Syst. Nat., t. I., p. 439. — BIocli, Fish. Deutsc, t. Il, p. 170, pi. 09. — Lacôp., t. U, p. 43^2. Bncheliopus molva. Blocli, Sch-, p. 51. Lota molva Yarrcl, Drit. fish., 1'' éd., t. Il, p. 20i. — Bonap., Cat. jmiss. Eur., p: 4'k Molva vulyaris... Flem. lirit. An., p. 192. — Nilss. Vaun. Skuml., t. IV, p. 673. — Guntli., Cat. fish., t. IV, p. 301. Lintj, Angleterre. — Lcng, Allemagne. La Molve vulgaire, que Ton nomme aussi Morue longue, ou Lingue, se pêche dans la mer du Nord, la Baltique, la Manche et dans l'océan Atlantique jusqu'au golfe de Gascogne. Elle est très-abondante vers le nord, plus rare à mesure que l'on descend les côtes occidentales de la LES POISSONS DE MER, France; il n'est pas rare dé prendre de ces poissons qui mesurent 1 mètre ou 1 mètre 50 centimètres en longueur. La chair de ce Gade est blanclie et délicate; elle se conserve plus longtemps que celle de la Morue, lorsqu'elle a été salée, et donne lieu à un commerce assez important. On prend de ces poissons pendant toute l'année, et les procédés employés pour leur pêche sont les mêmes que ceux dont on se sert pour celle de la Morue. La Lingue a le corps très-long, arrondi et peu élevé. Sa tête est forte, aplatie dans sa région frontale et son museau proéminent; le maxillaire inférieur, plus court que le supérieur, porte un barbillon assez long à sa symphyse. Les mâchoires sont armées de dents nom- breuses et fines, disposées par bandes; celles du maxillaire inférieur ainsi que celles qui arment le vomer sont les plus fortes. Les yeux sont de grandeur moyenne et protégés par une membrane transpa- rente; leur iris est jaune d'or. Les écailles qui recouvrent le corps sont petites et très-adhérentes. La ligne latérale est peu apparente et presque droite. Les nageoires dorsales sont au nombre de deux. La première, courte et peu élevée, est formée de treize à seize rayons; la seconde, beaucoup plus longue, en a de soixante-quatre à soixante-dix; ils ont sensiblement la même hauteur, mais vont cependant en augmentant dans le tiers postérieur de la nageoire. Les pectorales, peu développées, ont quinze rayons; les ventrales en ont six; Tanale très-longue soixante- six; enfin la caudale, qui est arrondie à son bord libre, en a trente-neuf. Le dos de ce poisson, les parties supérieures de sa tête et ses flancs sont d'un gris olivâtre; le ventre est argenté. Les nageoires dorsales, anales et caudale, de même couleur que le dos, sont bordées de blanc; la caudale seule porte une bande noire à sa base. Les pec- torales et les ventrales sont d'un blanc jaunâtre. MOLVE ALLONGÉE. Lottaelongata.... Risso, Eur. mérid., t. III, p. 217, flg, 47. — Costa, Faim. NapoL, p. 38. — Bonap., Cat. poiss. Eur., p. ii.] Molva elongata... Kihfi., Skand. Faim., t. IV, p. 579. — Gunth., Cat. fish., p. 302. Cette Molve, qui se trouve dans la Méditerranée, a été décrite par Risso, dans sa faune de l'Europe méridionale, et par Costa, dans ORDRE DES M AL ACOPTÉRYGIENS SUBRRACHIENS. 75 celle de Naples. Elle diffère de la première espèce par la forme de son maxillaire inférieur qui est plus allongé que le supérieur, par des ventrales et une anale plus développées. Les dents qui arment la mâchoire inférieure et le vomer sont aussi plus fortes. GENRE MOTELLE. Molella, CuviER. Corps allongé et recouvert d'écaillés très-petites. Tête forte, déprimée dans sa région supérieure. Mâchoires armées de dents d'inégale grandeur. De sem- blables organes sur le vomer. Deux nageoires dorsales; la première est composée de rayons extrêmement délicats. Une nageoire anale. PI. 26. — MOTELLE VULGAIRE. Mustela vulgaris Rondel., t. L\, cli. xv, p. 281. — Gesner, p. 89.— VVillugb., p. 121, pi. H. 4, fig. 4. Gadus tricirralus Blocli, pi. 165. — Fleni., Brit. An., p. 193. Enchehjopus mediterraneus... Bloch, Schn., p. 52. Motella vulgaris Cuv., Règn. anim., t. II, p. 334. — Yarr., Brit. Zool. 3'- édit., p. 575. Gadus mustella Risso, Europ. mérid,, t. III, p. 215. Motella Iricirrata Nilss., Skand. Faun., t. IV, p. 586. — Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 43. — Guntli., Cat, (Ish., t. IV, p. 365. Three-bearded Rockling, Sea-Loche, Whistle-Fish, Angleterre. — Meerquappe, Allemagne. — Mustela, Italie. La Motelle vulgaire, que l'on prend dans l'Océan, la Manche et la Méditerranée, est un poisson remarquable par sa forme et ses cou- leurs. Elle est commune sur nos côtes, surtout sur celles du midi de 76 LES POISSONS DE MER. la Fronce; en Languedoc on la nomme Mouslèla. Fréquentant le voisi- nage des côtes, elle recherche de préférence les fonds semés de roches. Elle mord facilement à la ligne, on la pêche aussi au filet. Sa chair est peu estimée et se décompose rapidement; sa nourriture con- siste en petits crustacés et jeunes poissons. Les caractères de ce poisson sont les suivants : Corps cylindrique, allongé, et recouvert d'écaillés extrêmement petites. Tête forte et déprimée dans sa région supérieure, renflée laté- ralement. Museau obtus, arrondi et pourvu de trois barbillons, dont deux sont placés dans le voi-^inage des narines, le troisième au-dessous du menton. Bouche largement fendue; mâchoires sensiblement égales et ar- mées d'une b:inde de dents pointues; il y en a également au vomer. Les yeux sont de grandeur moyenne, leur iris est jaune et leur pupille noirâtre. Les nageoires dorsales sont au nombre de deux. La première, for- mée de rayons grêles et soutenus par une membrane découpée, peut se cacher dans une rainure creusée de chaque côté de sa base. La seconde, conliguë à la première, est plus élevée et normalement constituée; elle a de cinquante-cinq à soixante rayons. Les pectorales sont larges et formées de vingt rayons; les ventrales, étroites, en ont en tout sept; leurs deux premiers rayons sont très-allongés. L'anale, moins longue que la dorsale, a cinquante rayons, et la caudale, qui est arron- die, en a dix-huit. Les parties supérieures de la tête et du corps de ce poisson sont d'un beau brun rouge orangé; les flancs et le ventre sont plus clairs. On remarque sur le sommet de la tête, le long du dos et sur les nageoires dorsales, pectorales et caudale, qui ont la même couleur que les parties supérieures du corps, des marbrures plus foncées. Les autres nageoires sont plus claires et dépourvues de taches. Les jeunes de cette espèce sont d'une couleur uniforme. Ce poisson a le plus souvent 50 ou 60 centimètres de longueur. Risso signale, comme se prenant sur les côtes de Nice, une autre Motelle à laquelle il donne le nom d'Onos maculata. Ce poisson, dont M. Gunther fait une espèce sous le nom de 3IoleUa maculata, ne nous semble être qu'une variété de la Motelle vulgaire. I' V ^M h1 Y^ 1^ o M 1-q w ij P3 w <1 p^ m . 9i. Lesser Launcc, Lesscr Sancl Ed, Angleterre. — Sand-Aal, Allemagne. — Bla-Tobis, Suède. L'Equille est, comme le Lançon, très-commune sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord; on la pèche également dans la Médi- terranée. Sa chair couime celle de la précédente espèce sert d'appât, et on prend ce poisson, de la même manière que le Lançon, en fouil- lant dans le sable humide des plages. ORDRE DES M A L ACOPTÉR YGIENS SUBBR ACHIE NS. 91 Les caractères qui permettent de distinguer ces deux poissons l'un de l'autre, résident principalement dans le moindre allongement de la mâchoire inférieure chez l'Équille et dans la position de sa nageoire dorsale qui commence sur le prolongement d'une ligne verticale qui passerait par le milieu des pectorales lorsque ces nageoires sont appli- quées contre le corps. La taille de cette espèce est inférieure à celle de la précédente, comme chez cette dernière, la région ventrale est parcourue par des lignes longitudinales, qui de la gorge convergent vers l'anus. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 51. — P. 13. — A.^ 25. — G. 15. Citons encore dans la Méditerranée une autre espèce d'Équille qui se prend dans les eaux de la Sicile, c'est VAmmodites siculus. Elle diffère peu de l'Équille commune, et ne s'en distingue guère que par la forme de ses nageoires dorsale et anale dont le bord est ondulé. FAMILLE DES PLEURONEGÏIDÉS. PLEUIiONECT/D.E. La famille des Pleuronecticlës renfeniie un nombre consi- dérable d'espèces, dont beaucoup sont renommées pour la déli- catesse de leur chair. Ce sont des poissons dont la conformation PHASES DIVKKSES DE LA DKKÙRMATION DU COUPS CHEZ LES PLEURONECTES ET POSITION DES YEUX AUX D I F F li U E N T S A U E S. est bizarre : ils ont en eftet le corps haut, aplati sur un de ses côtés, légèrement bombé sur l'autre. La face aphitie est complète- ment décolorée; la face bombée, présente au conlniire des cou- leurs quelquefois lrès-vi\es, c'est elle (pli porle les yeu\. ORDRE DES M A L A COPT l' R Y GI ENS SUBB R ACH I E NS. 93 Les os qui ouïront dans la composition du crâne et do la face des Pleuronoctidés, ne sont pas également développés de chaque côté, de lit résulte un manque de symétrie dans la forme générale do cette partie du corps, et les yeux, situés l'un au-dessus de l'autre, sont reportés d'un môme côté. Mais il n'en est i)as do morne chez les jeunes sujets, dont nous repré- sentons ici les dilTéiontos phases du développement. Les organes de la vision sont placés d'abord chez eux connue chez les autres poissons, mais peu de temps après leur naissance, leur tote éprouve un mouvement de torsion, par suite duquel leurs deux yeux se trouvent insensiblement reportés d'un même côté du corps. Ce déplacement des organes de la vision est en rapport avec le genre de vie des Pleuronectes, dont le corps repose généralement sur les fonds sablonneux ou vaseux par sa face aplatie et étiolée. Ces poissons ont aussi un genre de locomotion très-singu- lier : tantôt ils nagent horizontalement et planent pour ainsi dire au sein des eaux, d'autres fois, mais rarement, ils se meuvent verticalement. Quelques espèces, parmi lesquelles nous citerons le Fiel, remontent assez loin le cours des fleuves et vivent très-long- temps dans les eaux douces. La chair de ces poissons est blanche, de bon goiit et de facile digestion. Les Plouronectidés n'ont pas de vessie natatoire. 94 LES POISSONS DE MER. GENRE FLÉTAN. Hippoglossus, Cuyeer. Corps en forme d'ovale allongé et recouvert de (rès-petiles écailles. Tête petite, yeux reportés à droite. Mâchoire inférieure plus longue que la supérieure et armée, ainsi que le pharynx, de dents fortes, coniques, aiguës et espacées les unes des autres. Nageoire dorsale occupant toute la longueur du dos, pec- torales et ventrales petites. PI. 33. — FLÉTAN. Pleuronectes hippoglossus. .. Lin., Syst. Nat., t. I, p. 45G. — Blocli, Sclin., p. 147. — Lacép., t, IV, p. 601. Hippoglossus vulgaris Flem., Drit. Aiu, p, 199. — Yarr., Drit. fish., 3"^ édit., t. I, p. 030. — Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 403. Hippoglossus gigas Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 47. Holihul, Angleterre. — Heilbiitle, Halkflimder, Allemagne. — Sands- Kiehbe, Norwège, — IlaJy flandra. Suède. — Hdbot, Belgique. Le Flétan qui se pêche sur les côtes du nord de l'Europe, est surtout abondant en Norwége, en Islande et au Groenland; il ne se trouve point dans la Baltique. Les habitants de ces contrées le man- gent, soit frais, soit salé ou fumé, et se servent pour s'en emparer de lignes de fond portant un nombre considérable d'hameçons. Les appâts le plus généralement employés pour la pêche de ce Pleuronecte, sont des Cottes ou des Gades, mais on peut se servir également de Crustacés dont le Flétan se montre assez friand. Le Flétan se tient de préférence dans les endroits peu profonds, et ne se rapproche des côtes qu'à l'époque de la fraye, qui a lieu au prin- temps. 11 atteint une taille considérable, sa longueur est quelquefois de près de 2 mètres; il peut poser jusqu'à trois et même quatre cents livres. Sa chair, quoique blanche et délicate, est dure et sans saveur; ORDRE DES M AL AGOPT ÉR YGIENS SUBBRAGHIENS. 95 quant à sa lète, elle passe en Hollande, pour un mois Irès-délicat. Le corps de ce poisson, est comme celui des autres plearonectes Irès-aplati sur une de ses faces et légèrement bombé sur l'autre; sa forme est celle d'un ovale allongé, et il est recouvert d'écaillés petites et adhérentes. Sa têie est courtf, sa bouche largement fendue; sa mâchoire inférieure, un peu plus longue que la supérieure, présente de chaque côté, des dénis fortes, pointues et espacées les unes des autres. La mâchoire supérieure porte également des organes de cotte nature, mais ils sont moins développés et disposés sur deux rangées. L'œil petit, a sa pupille noirâtre et son iris doré. Les rayons brau- chiostéges sont au nombre de sept, et la ligne latérale qui occupe à peu près le milieu du corps, décrit une courbe assez prononcée au-des- sus des pectorales. La nageoire dorsale, qui règnesur presque toute la longueurdu dos, est basse à son origine, plus élevée dans son milieu, elle va ensuite en décroissant jusqu'à sa terminaison ; elle a cent deux ou cent trois rayons. Les pectorales et les ventrales sont peu développées et sont formées : les premières de seize rayons, les secondes de six. L'anale, de même forme que la dorsale, a de soixante-quatorze à quatre-vingt-un rayons ; la caudale légèrement fourchue en compte seize. Le côté droit du corps du Flétan est d'un brun plus ou moins foncé suivant les régions; son côté gauche, c'est-à-dire, celui qui repose sur le sol, est d'un blanc clair. GENRE HIPPOGLOSSOIDE. IlippoglossoidcSj, Gottsche. Corps oblong et recouvert d'écaillés petites et ciliées. Tête courte; yeux assez grands et reportés à droite ; bouche large, protraclile, et armée de dents petites et disposées sur une seule rangée sur les mâchoires. Palais lissé. 96 LES POISSONS DE MER. PL 3/j. — HIPPOGLOSSOIDE LIMANDE. Pleuronecles limandoides. .. Lin., Gm., t. I, p. 1232. — Bloch, Schn., p. 146. — Lacép., t. IV, p. 035. Pleuronecles Unguatula Mul!., Prodr., p. 377. Hippoglossoiles limanda... Gotische in W'icgm., Arch., 1835, p. 100. Platessa limandoides Yarr., Brit. f\sh., 3'- édit., t. I, p. 025. — Nilss. Skand., Faun. Fisk., p. 029. fJippoglossoides limandoides. Guutli., Cat. fish., t. IV, p. 405. Limanda limandoides Bonap., Cat. puiss. Eur., p. 48. Rough Dah, Sandsucker, Angleterre. Ce poisson, qui est assez commun dans la mer du Nord, est rare au contraire dans la Manche, où il n'a été pris qu'à de rares intervalles sur les côtes d'Angleterre. Il fraye pendant les mois de mai et de juin, et se nourrit de Mol- lusques ou de petits Crustacés, qui vivent en grand nombre sur les fonds sablonneux qu'il fréquente de préférence. Son corps, Irès-aplati et de forme oblongue, est recouvert d'écaillés petites et ciliées; sa plus grande hauteur égale environ le tiers de sa longueur tota'e. Sa têle est petite et sa bouche très-large est protrac- tile. La mâchoire inférieure est un peu plus longue que la supérieure; toutes deux sont armées d'une rangée de dents petites, coniques et pointues. Les yeux sont relativement grands et très-rapprochés l'un de l'autre. La ligne latérale peu apparente, décrit une légère courbe au-dessus des pectorales ; elle devient rectiligne dans les deux tiers postérieurs du corps. La nageoire dorsale naît au-dtssus de l'œil, elle est de même hauteur dans son tiers antérieur et dans son tiers postérieur, plus haute au contraire dans son tiers moyen. Les pectorales et les ventrales sont petites; l'anale est de même forme et de même hauteur que la dorsale; la caudale est arrondie. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 82 à 87. — P. 10. — V. 5. — A. 6/). — C. 16. Le côté droit du corps de ce poi.sson est d'un brun foncé; ses nageoires sont plus claires. ORDRE DES M A L A GO Pï ÉR YG l E NS SUBBR ACH lENS. 9: GENRK RHOMBE. Bhomhus, Ccvier. Corps rhomboïdal , recouvert de petites écailles, ou parsemé de petits tubercules coniques et pointus. Tête en général assez forte. Bouche large; mâchoires iné- ' gales et armées ainsi que le voraer, de dents en velours ou en carde. Yeux reportés à gauche et souvent séparés par une crête saillante. Nageoire dorsale naissant en avant de l'œil supérieur. Sept rayons branchiostéges. PI. 35. —TURBOT. Bhombus aculeatus Rondcl., t, XI, c. 2, p. 310. — Aldrov., I. 11, c. 48, p. 248, — ^^'ilUighby, p. 93, pi., f. 8, fig, 3. Pleuronectes maximus. Lin., HisL nal., t. I, p. 495. — Brunn, Iclith., Mass., p. 3,i;. — Bloch, Fish. Deufs, t. II, p. 53, pi. 40. — Id., Snlm., p. 153. — P.isso, Ichth. Nice, p. 314. Pleuronecles turbot.... Lacép., t. IV, p. 645. Bhombus maximus.... Cnv., Bèg. Anim., t. II, p. 341, — Risso, Eurot). Mèrid., t. III, p. 250. — Yarr., lirit. fish., 3<' édit., p. 634. — Bonap., Faun. Ital. — Costa, Faun. NapL, t. II, p. 15. — Guntli., Cat. fish., t. IV, p. 408. Turbot, Angleterre. — Butto, Suède. — Stein butt, Allemagne. — Terbot, Tarbot, Pays-Bas. — Bnmbo, Rombo chiodato, Italie. Ce poisson, un des plus connus et des plus estimés pour la délica- tesse de sa chair, était connu des Romains sous le nom de Rliombus; ils l'appelaient aussi Phasianus aqualilis ou Faisan des eaux, et on raconte que l'empereur Domitien ne recula pas à convoquer le Sénat, pour décider à quelle sauce serait mangé un de ces poissons dont la taille était gigantesque. Le Turbot porte différents noms sur les côtes de France; on le III. 7 LES POISSONS DE MER. nomme Rhombe, Faisan de mer et Caillcteau, dans plusieurs localités, Roun davèlat sur les côtes de Languedoc où il est très-commun, et Roumbou davelat près de Nice. On pêche ce poisson sur toutes les côtes de l'Europe, mais il parvient surtout à une forte taille sur celles de France et d'Angleterre, où il n'est pas rare d'en prendre qui pèsent de vingt à trente livres. 11 se plaît sur les fonds sablonneux et dans les eaux profondes; sa nourriture consiste en petits poissons tels que, Harengs, Athérines, Équilles, etc., etc., il se nourrit également de Crustacés et de Mollusques. Le Turbot se pêche à la ligne de fond amorcée de poissons, on le prend aussi à la drague et dans les tramaux flottants. Le nom de Rhombe a été donné à ce poisson en raison de la forme de son corps qui est presque celle d'un losange. Sa peau est dépourvue de véritables écailles, mais présente, de distance en distance, de petits tubercules pointus. Sa tête, qui est aussi longue que haute, présente de semblables tubercules, mais plus petits et en nombre beaucoup plus considérable. La bouche est grande; la mâchoire supérieure est plus courte que l'inférieure, et toutes deux, ainsi que le vomer, sont armées d'une bande de dents en cardes. Les yeux sont reportés à gauche et l'inférieur est situé plus en avant que le supérieur; leur iris est brunâtre. La ligne latérale décrit une courbe assez prononcée au-dessus des pectorales, elle est rectiligne dans le reste de son trajet. La nageoire dorsale commence en avant de l'œil supérieur; elle s'étend presque jusqu'à la racine de la caudale, et ses premiers rayons dépassent un peu dans leur partie supérieure la membrane qui les sou- tient. Les rayons médians sont les plus longs ; cette nageoire compte en tout soixante-huit rayons. Les pectorales sont petites et ont onze rayons. Les ventrales, larges et reportées très en avant, en ont six. L'anale, de même forme que la dorsale, a cinquante rayons, et la caudale, allongée et arrondie a son bord libre, en a dix-sept. Le côté gauche du corps du Turbot est d'un brun jaunâtre ou ver- dâtre plus ou moins foncé, les nageoires sont plus claires et portent, ainsi que le corps, un nombre considérable de très-petites taches irré- gulièrement disposées et plus foncées. Le côté droit du poisson est d'un blanc rosé. ORDRE DES M AL ACOPT ÉR YG lENS SUBBR AC Hl ENS. 99 PI. 30. — RIIOMBL: CARDINE. Rhombus cardina (^uv., Kèçin, Au., t. II, p. .'!il. Pleuronectesmegastoma.. Donov., Drit. ftsh., t. III, pi. M. — Yair., Ihit. fisli., y éd., p. Coi. Rhombus meijaslouia. ... Nilss., SkamI. Faun., p. OU. — Gunth., Cat. /is/i.,, t. II, p. 41-2. Pleuronecles megastomus. lionap., Cat. poiss, Europ., p. M. Cette espèce qui habite les parties froides de l'océan Atlantique, se prend aussi dans la mer du Nord et dans la Manche, où elle est cepen- dant rare, surtout sur les C(Mcs de France. Elle se tient à peu de dis- tance des côtes sur les fonds sablonneux; sa chair est peu estimée. Le corps de ce poisson est trôs-oblong et recouvert d'écaillés assez petites et ciliées que l'on retrouve également sur les nageoires et sur les joues; son museau est allongé et sa bouche largement fendue. La mâchoire inférieure, qui est plus longue que la supérieure, est armée ainsi que cette dernière de dents en velours. Les yeux sont reportés à gauche. La formule de rayons des nageoires est la suivante : D, 87. — P. 11. — V. 6. — A. 69. — C. 13. Le corps de ce poisson est, du côté gauche, d'un brun jaunâtre uniforme; quelques individus présentent des taches noirâtres. PI. 37. — BARBUE. Rhombus lœvis Rond., t. XI, cli. 3, p. 312. — Gesnor, Aquat.. t. IV, p. G03. — Boiiap., Faim. Ital.— Canest., Arcli. zool., t. I, p. 27, pi. 2, fig. i. — Gmith., Cat. fish., t. IV, p. 410. Pleuronecles rhombus. . Liii., Syst. Nat., t. I, p. 458. — Brunn., Ich'.h. Mass., p. 3ô. — Bloch, Schn., p. 152. — Lacép., t. IV, p. Gi9. — Risso, Ichth. Nice, p. 315. Rhombus vulgaris Cuv., Règn. An. — Yarr., Brit. fish., 3' édit., t. I, p. G41. Pleuronecles barbatus.. Risso, Europ. MériL, t. III, p. 251. Brill, Pearl, Brett, Bonnet-fleuk , Angleterre. — Glullbult, Vieveck, Allemagne. — Pigghuars, Suède. — Sandflynder, Norwége. — Griet, Hollande. — Gr'wlje, Flandre. — Rhombo, Soato, Soazo, Linguta mascula, Italie. — Passera, Sicile. Comme le Turbot, la Barbue est un de nos pleuronectes les plus estimés sous le lapport de la qualité de sa chair, qui est cependant 100 LES POISSONS DE MER. moins ferme que celle de ce premier poisson; comme lui, elle se pêche sur toutes les côtes de l'Europe. Les habitudes de cePleuronecte sont à peu près celles du Turbot: se cachant' dans la vase ou dans le sable, il s'agite pour troubler l'eau, et remue l'extrémité de ses nageoires pour attirer à lui les petits poissons dont il fait sa nourriture. Sa pêche se fait à la ligne de fond amorcée de morceaux de poissons ou même de poissons entiers. Le corps de la Barbue, en forme de losange à angles émoussés, est recouvert d' écailles très-petites ; ces organes se retrouvent également sur la tête, à l'exception du museau, et sur les rayons des nageoires. La bouche est largement fendue et sa mâchoire inférieure dépasse la supérieure; toutes deux sont armées de dents petites, pointues et d'inégale grandeur. Les yeux sont reportés du côté gauche, leur iris est jaunâtre. Il y a sept rayons branchiostéges. La direction de la ligne latérale est la même que chez le Turbot ; les nageoires ont aussi une position analogue à celle qu'elles occupent chez ce dernier poisson, et la formule de leurs rayons est la suivante : D. 80. — P. 11. — V. 6, — A. 62. — C. 17. Le côté gauche du corps de la Barbue est d'un brun foncé par- semé, de dislance en distance, de taches de forme arrondie ou semi- lunaire qui s'étendent aussi sur les nageoires et sont généralenent d'un brun roussâtre. Cette espèce est ordinairement d'une taille inférieure à celle du Turbot; on en prend cependant assez souvent qui pèsent huit et dix kilogrammes, mais les individus qui figurent ordinairement sur nos marchés sont plus petits. PI. 38.— TARGEUR. Pleuronedes punctatus. Blocli, Schii., p. to5. niiombus hirtus Yarr., Brit. fish., 'i'' édit., t. I, p. OiG. — Niiss., Skand. Faun., p. 040. Jlhombus punclalus Gnnth., Cat. Fish.. t. IV, p. 413. Scophlalmus punctaïus. Bjiiap., Cat. poiss. Ewop., p. 49. Ce poisson qui habite la mer du Nord, la Manche et l'océan Atlan- tique, est rare sur nos côtes. Il atteint la taille d'un pied à un pied ORDRE Dl-S MALACOrTÉRVGIENS SUBR R A C 111 E N S. 101 et demi de longueur et sa chair est tendre et délicate. Il se plaît parmi les rochers et se prend quelquefois dans les filets des pêcheurs de Trigles. Son corps, déforme rliombuïdale, est recouvert d'écaillés petites et rudes au toucher. La tête, recouverte d'écaillés sur ses parties latérales, est forte; son museau est obtus et sa bouche fendue obliquement. Les mâchoires sont sensiblement égales et armées de dents peiiles, fines et nombreuses. La nageoire dorsale qui commence au-dessus du museau en avant de l'œil antérieur, se continue jusqu'à la naissance de la caudale; ses rayons antérieurs sont assez couits, ceux du tiers postérieur sont les plus longs, sauf les derniers qui sont très-petits. Les rayons de cette nageoire sont au nombre de quatre-vingt-treize environ. Les pectorales, ont onze rayons; les ventrales se confondent avec l'anale, leurs rayons sont au nombre de six; onen compte jusqu'à quatre-vingts à la dernière de ces nageoires. La caudale courte et arrondie sur son bord libre a ([ualorze rayons. Le 'largeur a le côté gauche du corps d'un brun roux tacheté' de noir; en arrière de la courbure de la ligne latérale se voit une large tache foncée ; on remarque aussi au-dessus de l'œil supérieur deux larges bandes noires qui se confondent quelquefois; il y a une sem- blable bande au-dessus de l'œil inférieur et elle s'étend jusqu'au bord du subopercule. Les nageoires sont brunes. Le côté droit du poisson est de couleur blunche. PI. 39. — RHOMBE NORWÉGIEN. Rhombua norvegicus. Gunth., Cat. lisli., t. IV, p. 4i'J. Rhombus cardina . . . Pries et Ekstrom, Skand. (ish., pi. 50. Ekslrom's Topknol, Angleterre. Ce poisson qui habite les côtes de la Norwége, n'a été pris qu'ac- cidentellement sur celles des Iles-Britanniques. Le corps de ce Rhombe est plus allongé que celui des autres pleu- ronectes du même genre. Sa bouche est petite et son maxillaire infé- rieur dépasse la mâchoire supérieure. Ses yeux, rapprochés l'un de l'autre et séparés par une saillie, sont situés du côté gauche. Les cou- 102 LES POISSONS DE MER. leurs du corps de ce poisson sont d'un brun jaunâtre parsemé de taches plus foncées et irrégulièrement disposées. Les nageoires, de même couleur que le corps, sont également mouchetées de brun. Le côté plat du poisson est blanc. GENRE PHRYNORHOMBE. Phrynorhomhus, Gunther. Corps allongé, aplati et recouvert ainsi que la tête et les nageoires, d'écaiiles petites et rugueuses. Yeux assez grands, saillants et situés à gauche. Bouche grande, nicichoires armées d'une bande de dents en carde. Nageoire dorsale naissant en avant de l'œil. Rayons branchiostéges au nombre de cinq. Pi. m. — LIMANDELLE. Petïle Limandelle Duhamel. Pleuronectes punctatus. Flem., Brit. An., p. lt)G. niwmbus punctatus Yarr., Brit. fish., t. H, p. 338. lihombus uniniaculatus. Risso, Europ. Mérid., t. HI, p. 2.V2. — Boiiap., Faun. Itai, Nilss., Skand, Faun. fish., p. 645. Scoplithabnus punctatus Bonap., Cat. poiss. Fur., p. 49. Phrynorhombus uniniaculatus. Gunth., Cat. fish., t. IV, p. -414. Dloclis Tophnol, Angleterre. — Peloso da grota, Italie. Ce poisson, assez rare sur les côtes d'Angleterre, est au contraire plus commun dans la Méditerranée, sur les plages du Languedoc et dans les eaux de Nice. On le prend aussi sur les côtes d'Italie. Le nom de Peloso da (frôla que lui donnent les pêcheurs italiens, provient de l'habitude qu'a ce pleuronoctc de s'enfoncer dans les cavités sous-marines, habitude qui rend sa pêche très-diflicile. ORDRE DES M A L ACOPT É R YGIENS SUBBRACHIENS. 103 Il parvient à une taille assez considérable, mais n'atteint jamais celle du Turbot. Le corps de cette espèce est allongé et recouvert, ainsi que les joues et la tête, de petites écailles rudes au toucher. Le museau est obtus, et la bouche, largement fendue, estprotractile. Les yeuxsont assez grands, saillants et reportés à gauche. Les mâchoires, dont l'inférieure est un peu plus longue que la supérieure, sont armées d'une bande de dents en carde. La ligne latérale, d'abord très-arquée, devient rectiligne dans les deux tiers postérieurs du corps. La nageoire dorsale commence un peu en avant de l'œil et s'étend presque jusqu'à la caudale, son premier rayon se prolonge en un filament bifide à son extrémité, les autres sont plus courts et au nombre de soixante-dix-huit. Les pectorales sont grandes et formées de dix rayons ; les ven- trales peu développées se confondent presque avec l'anale, elles ont six rayons. L'anale, d'abord assez basse, s'élève sensiblement dans sa région postérieure; elle est formée de soixante-sept rayons. Enfin la caudale peu développée et arrondie à son bord libre est constituée par dix-sept rayons. Toutes ces nageoires sont écailleuses. Le côté gauche de ce poisson est d'un brun jaunâtre à reflets violacés. On remarque de distance en distance sur celte région du corps des points, des lignes et des taches de couleur noirâtre, qui se retrouvent également sur les nageoires. Une de ces taches, beaucoup plus forte que les autres, est située sur le trajet de la ligne latérale, dans la région postérieure du corps. GENRE ARNOGLOSSE. Arnoglossiis^ Bleek.. Corps en forme d'ovale allongé et recouvert d'écaillés assez grandes, minces et peu adhérentes. Bouche grande ; mâchoires armées de dents petites et nombreuses. lOi LES POISSONS DE MER. Yeux reportés à gauche. Nageoire dorsale commençant en avant de l'œil et se ter- minant très-près de la caudale. Pi. 41. — ARNOGLOSSE TRANSPARENT. Pleuronectes latenm Walb., art. UI, p. l^l. Pleuronectes leotanli Risso, Ichth. Nice, p. 318. Rhoinbus nadus Risso, Eur. Mérid., t. m, p. 251. — Cuvier, Règn, Anim., t. II, p. 342. Pleuronectes pelhicidus .. . Nardo, Ichlh. Adriat., n° 13i. Pleuroneclesarnoglossus.. Bloch, Schneid., p. 157. — Flem, Brit. Anim., p. 191. — Bonap., Faun. Ital. — Id., Cal. poiss. Eur., p. 47, Rhombus arnoglossus Yarr., Brit. fish., t. II, p. 345. Hyppoglossus arnoglossus . Costa, Faun. Nap., t. II, p. 32. Arnoglossus latcrna Giinth., Cat. ftsii.. p. 415. Scald-Fish, Angleterre. — Smooth Sole, Ecosse. — Sianchetta, Sanchelto, Suacia cianchetta, Tacliia cianchclla. — Italie. Ce Pleuronecte, très-commun sur les côtes de l'Europe méridio- nale, plus rare au contraire sur celles d'Angleterre, dépasse rarement la longueur de quinze à dix-liuit centimètres. 11 habite la haute mer et sa chair est peu estimée. Les Niçois le nomment Roambou, et les Siciliens Linguata liscia. Le corps de ce poisson, en forme d'ovale allongé, est recouvert d'écaillés assez grandes, minces, transparentes et peu adhérentes. Sa tête est petite, son museau arrondi, sa bouche bien fendue, et ses mâchoires sont armées de dents petites et nombreuses. Ses yeux sont reportés à gauche et séparés par une saillie assez marquée. Sa ligne latérale naît du bord postérieur de l'opercule; elle est légèrement arquée à son orighie et devient ensuite rectiligne dans le reste de son trajet. La nageoire dorsale commence en avant de l'œil et s'étend très- loin dans la région caudale ; elle a quatre-vingt-huit rayons. Les pec- torales sont longues et étroites, les ventrales petites, l'anale longue et peu distincte des ventrales. La caudale est arrondie à son bord libre. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 88. — P. 6. — V. 10. — A. 68. — C. 17. Le côté gauche de ce poisson est d'un brun rougeâtre assez pâle. ORDRE DES M A L AGOI'T É R VG lENS SUBRRAC UlENS. IOj ARNOGLOSSE BOSQUIEN. Pleuronectes boscii.. Risso, Ichtli. ISice, p. 319. — Bonap., Faim. Ital. — Id., Cat. Poiss. Eur.. p. 47. — Guv., Uègn. Anim., t. II, p. '3i\. Hippoulossus boscii. Hisso, Eur. Mérid., t. 111, p. 240. lihombus boscii.... Guv., Bèr/n. Anim., 2'' édit. Arnoçjlossus boscii,. Gunth., Cat. /Is/i.,t. IV, p. 410. Suacia francese, Italie. Cette seconde espèce que les pêcheurs du Languedoc nomment Perpeïra, et ceux de Nice, Pampalloli, est propre à la Méditerranée. Elle se pêche sur les côtes d'Italie, sur celles de Nice, de Provence et de Languedoc, où elle est assez commune, pendant les mois d'avril, de juillet et d'août. Ce Pleuronecte, qui atteint quelquefois la longueur de trente à quarante centimètres, a le côté gauche du corps d'un gris roussàtre transparent. Les nageoires dorsale et anale portent dans leur région postérieure deux taches arrondies et noirâtres; on en trouve deux autres, mais moins accentuées, dans la portion médiane deces nageoires. La formule des rayons est la suivante : D. 82. — A. 68. — P. 10. _ V. 6. — G. 17. ARNOGLOSSE DE GROHMANN. Pleuronectes Grohmanni. Bouap., Fauii. Ital. — Id., Cat. i^oiss. Eur., p. 47. — Canest., .■irch. zool., t. I, p. 12. Arnoglossus GroJimanni . Gunth., Cat. fish-, t. IV, p. 417. Passera, Passarino, Pesce Passr, Passera délia Giuecca. Ce Pleuronecte, assez commun sur les plages du Languedoc, y porte le nom de Perpeïra; on le pêche également sur les côtes d'Italie. Son corps, ovalaire comiTie celui des poissons du même genre, et cependant plus étroit dans sa région caudale et son côté gauche, sur lequel se trouvent reportés les yeux, est d'un brun clair moucheté de points foncés. Les nageoires sont de même couleur que le corps et, 106 LES POISSONS DE MER. comme lui, parsemées de taches sombres. Le côté droit du poisson est de couleur blancliâtre. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 80. — P. 10. — V. 6. — A. 52. — G. 19. GENRE CITHARE CilharuSj, Bleek. Corps allongé et recouvert d'écaillés lisses et peu adhé- rentes. Bouche large et armée sur les mâchoires et le vomer de dents d'inégale grandeur. Yeux grands, rapprochés et reportés à gauche. Nageoire dorsale commençant sur le museau et s'étendant, ainsi que l'anale, jusqu'à la racine de la caudale. CITHARE LINGUATULE. Pleuronectes lingualula Lin., Syst. Nat., t. I. p. 457. — Bloch, Schii., p loi. Pleuronectes macrolepidotus .. Dclarochc, Ann. Mus-, t. XIIF, p. 353. — Bonap., Faun. liai. — Canest., Arch. zooL, t. I, p. 1(3, fig. 1. Hyppoglossus macrolepidutus. . Cuv., Règn. Anim., t. II, p. 340. Pleuronectes citharus Bouap. , Cat, poiss. Eur., p. 47. — Spiuola, Ann, Mus. , t. X, p. 140. Hyppoglossus citharus Hisso, Ear. Mérid., t. III, p. Ii6. — Costa, Fatm. ISap., t. II, p. 27. Citharus linguatula Guntli., Cat. fislu, t. IV, p. 418. Suaccia, Suaccia commune, Past^cra, Palaracchia, Italie. Ce Pleuronecle, dont la chair est blanche et délicate, parvient à la longueur d'un pied; il habite la Méditerranée, et Risso le signale comme étant assez commun sur les côtes de Nice. Les pêcheurs de Cette le nomment Perpcïra, Prêtre, et ceux de Gènes Suasa. ORDRE DES M AL ACOPTÉR YGIENS SUBBRAGlllEiNS. 107 Ses caractères sont les suivants : Corps de forme ovalairc et recouvert d'écaillés lisses, peu adhé- rentes et faiblement ciliées. Bouche largement fondue et armée sur ses mâchoires de dents d'inégale grandeur. De semblables organes se voient sur le vomer. Yeux grands et reportés à gauche. Ligne latérale décrivant une courbe assez prononcée au-dessus des pectorales. Nageoire dorsale naissant sur le museau, et s'étendant jusqu'à la racine de la caudale. Pectorales assez longues; ventrales de moitié plus courtes; anale longue et se terminant sur le même plan que la dorsale. Caudale arrondie sur son bord libre. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 66. — P. 10. — V. 6. — A. /|6. — C. 17. Le côté gauche du corps de ce poisson est d'un gris roussàtre, son côté droit est d'un blanc laiteux. GENRE RHOMBOIDICHTHYS RhomboidichthySj Bleek. Corps très-aplati, élevé dans sa région antérieure et recou- vert d'écaillés petites et ciliées. Bouche médiocrement fendue, et armée sui- les mâchoires de dents petites et nombreuses. Yeux grands et reporlés h gauche. Nageoire dorsale naissant très en avant de l'œil. ARGUS. Pleuronectes podas Delarocho, An». Mus., t. XUI, p. 3oi, fig. 14 Pleuronectes anjus Uisso, Ichtit. Nice, p. 317. Rhombus gesneri Risso, Eur. Mérid., t. III, p. 2oi. Hhombus podas Bonap., Faun. Ital. — Costa, Faun. Nap., t. II, p. 22, pi. 43. — Canest., Arch. zooL, t. I, p. 21, pi. 2, fig. 3. Rhombus serratus Valenc, in Wcbb et Berth., Poiss. (les Canar., p. 82, pi. 18, fig. I. Rlwmboidichthys podas. Giintli., Cat. fish., t. IV, p. 432. • Ce poisson, qui a été découvert par Delaroche aux îles Baléares, U8 LES POISSONS DE MER. est assez rare sur les côtes d'Italie et sur celles de France aux envi- rons de Nice, où il atteindrait, suivant Risso, le poids de trois kilo- grammes. Sa chair n'est pas estimée en raison de sa mollesse. Le corps de ce Pleuronecte, très-aplali et très-élevé dans sa région antérieure, est recouvert d'écaillés petites et ciliées. Sa bouche médiocrement fendue et protractile, est armée, sur ses mâchoires, de dents fines disposées sur deux rangs. Les yeux sont grands, saillants et séparés l'an de Tautre par un espace égal à (rois fois le diamètie de l'orbite. Au-dessus de l'œil inférieur, qui est placé en avant du supérieur, se remarque un petit tubercule épineux qu'on retrouve également à la base de l'os maxil- laire. La ligne latérale décrit au-dessus des pectorales une forte courbe. La nageoire dorsale qui commence très en avant de l'œil, a en tout quatre-vingt-huit rayons. Les pectorales sont assez longues et formées de neuf rayons. Les ventrales, plus courtes et très-distinctes de l'anale, ont six rayons. Cette dernière nageoire qui se termine sur le même niveau que la dorsale est constituée par soixante-dix rayons; la caudale arrondie en compte dix-neuf. Le côté gauche de ce Pleuronecte, d'un brun olivâtre, est couvert de taches d'un gris bleuâtre à pourtour plus foncée. On remarque en outre dans la région postérieure du corps et sur la ligne latérale une tache arrondie de couleur noirâtre. GENRE PLIE. Plalessa, Guvieu. Corps de forme rhomboïdale, en général assez élevé, nu ou recouvert d'écaillés très-petiles. Mâchoires inégales et armées de dénis Iranchanles sur une rangée; pharyngiens souvent pourvus de dents en pavés. ORDRE DES MxV L ACOPT ft U VG I ENS SU BB U A C III E iNS. 109 Yeux généraleniont tlii côlé droit. Nageoire dorsale commençant au-dessus de l'œil siipiVienr; nageoire caudale séparée de la dorsale et de l'anale. Deux ou trois cœciims pyloriqiies. PI. h2. — PLIE FRANCHE. Plenronectex platessa. Lin., Syst. Wnt., t. I, p. 450. — Rlooli, Schn., p. 14i. — Lacc'p., t. IV, p. 628.— Nilss., Skand. Fam., t. IV, p. 012, — Gunth., Cat. psii., t. IV, p. 4i0. Platessa vulgaris.... Flem., Brit. An., p. 198. — Yin-v., Brit. fish., 3'' édit., t. I, p. 005. — Bonap., Cat.poiss. Eitr., p. i8. Rods putta, Skralla, Suède. — SclioUr, Hollande. — Plalehschall, Alle- magne. — Plakc, Angleterre. — Pladijs, Flandre. — Plalija, Espagne. La Plie franche, qui est très-commune dans le nord de l'océan Atlantique, se pêche principalement sur lés côtes de la Norwége ; on la prend aussi dans la mer du Nord, sur toutes les côtes des Iles- Britanniques et dans la Manche où elle est plus rare. Sa chair est ferme et d'assez bon goût; les sujets qui sont pris sur les côtes de Norwége sont plus délicats et plus estimés que ceux qui fréquentent nos côtes. La Plie habite le voisinage des terres et se plaît sur les fonds vaseux; elle pénètre souvent dans les ports, et remonte quelquefois le cours des rivières limoneuses. Elle parvient à une taille assez forte, et il n'est pas rare de prendre de ces poissons qui pèsent sept et huit livres. Au printemps elle se rapproche du rivage pour frayer. Sa nour- riture consiste en jeunes poissons, petits crustacés et mollusques. Sa chair se sèche, et en Hollande on la livre au commerce sous le nom de Schol. La pêche de ce Pleuronecte se fait au Chalvl, au Trident, ou à la ligne de fond. La Plie a le corps ovale; les écailles qui le recouvrent, et surtout celles des parties latérales de la tête, sont petites et lisses. La lête est peu développée, la bouche peu fendue, et les mâ- choires, dont l'inférieure est plus longue que la supérieure, sont armées de dents peu nombreuses, tranchantes et obtuses; les pharyngiens ont ilO LES POISSONS DE MER. aussi de ces organes, mais ils sont en forme de pavés. On remarque, en outre, entre les deux yeux qui sont reportés du côté droit, six ou sept tubercules formant une crête saillante. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 67. —P. 11. — V. G. — A. 55. — C. 16. Le côté droit du corps de ce poisson est d'un brun verdâtre quelquefois teinté de jaune; il présente de place en place des taches d'un rouge orangé que l'on retrouve également sur les joues et sur les nageoires dorsale et anale. PLIE LARGE. Pleuvonectes latus. Cuv., liègne Anim., t. II, p. 339, — Guiith., Cat. fisli., t. IV, p. 4i2. Platessa lata. Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 48. Espèce qu'on pourrait confondre avec la Plie , et qui s'en dis- tingue cependant à première vue par un corps plus haut. Elle est excessivement rare sur nos côtes, et il se pourrait, comme le fait remarquer M. Gunther, que cette espèce soit simplement une variété de la Plie franche. PLIE ALLONGÉE. Platessa élongata Yarrel., Suppl Brit. fish. — Id., Brit. fish., t. II, p. 318.— Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 48. Pleufonectes elonrjatus. Gunth., Cat. fish.., t.lX, p. 450. Long-Flounder, Angleterre. Espèce très-rare, n'ayant encore été prise que sur les côles des Iles-Britanniques, et se distinguant à première vue des autres Pleuro- nectes par la forme allongée de son corps. Ses caractères principaux sont les suivan t : Corps très-allongé, recouvert d'écaillés striées et de médiocre grandeur. Tête courte. Mâchoires sensiblement égales. Yeux grands et séparés par une saillie osseuse. Nageoire dorsale naissant au-dessus de l'œil. Ligne latérale presque droite ou ne décrivant qu'une faible courbe au-dessus des pectorales. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 110. — P. 10. — V. 5. — A. 96. — C. 26. ORDRE DES M AL AGOPTÉRYGIENS SUBBR A CHI ENS. 111 Ce Pleuronecle a le côté droit du corps d'un gris brunâtre plus ou moins foncé. Les nageoires sont de couleur plus claire. PI. /|3. — PLIE A PETITE TÈTE. Pleuronectes niicrocephalus. Dunov., Brit. fisli., t. II, pi. il, — Nilss., Skand. Faun., t. IV, p. 009. Platessa microceplialus .... Flem., Brit., An., p. 198. — Yarr., Brit. fisli.. t. II, p. 309. Pleuronectes cynoijlossus. .. Nilss., Prod., Ichth. Skand., p. 53. Cynoglassa microcephala... Bons^p. , Cat. poiss. Eur., p. 48. Microstomus latidens Gottsche, in Wiegm., Arch., 1835, p. 150. Smear-Dab^ Lemoii Dab, Sinooth Dab, Angleterre. Cette espèce qui se prend sur les côtes du nord de l'Europe, doit son nom à la petitesse de sa tète dont la longueur n'atteint pas le sixième de celle du corps qui est de forme rhomboïdale et recouvert, ainsi que la tête, de très-petites écailles. La bouche est petite, les lèvres sont épaisses et les mâchoires sensiblement égales, sont armées de dents disposées par bandes. Un certain nombre de ces organes affectent la forme d'incisives. Les yeux sont petits et séparés l'un de l'autre par une saillie assez prononcée. La ligne latérale forme un demi-cercle au-dessus des pectorales; en arrière elle est ondulée. Les nageoires sont écailleuses; la formule de leurs rayons est la suivante : D. 90. — P. 10. — V. 5. --A. 73. — C. IG. Le côté droit de ce Pleuronecte est généralement d'un brun clair plus foncé par places. Les lèvres et le bord postérieur de l'opercule sont teintés de rouge orangé. PI. hh. — POLE. Pleuronectes cynoglossus. Lin., S y st. Nat., t. I, p. 450. — ISillss, Skand. Faun., t. IV, p. 623. — Gunth. Cat. fish.,t. IV, p. 449. Glyptocephalus saxicola.. Gottsche, in Wiegm., Arch., 1835, p. 156. Platessa pola Cuv., Bègn. Anim. — Yarr., Brit. fish., t. II, p. 315. — Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 48. Craig-Fhike, Pôle, Angleterre. Ce Pleuronecte, qui habite les côtes du nord de l'Europe, est assez rare sur celles d'Angleterre et de France. On le trouve pendant l'hiver /|12 LES POISSONS DE MER dans les endroits où l'eau est très-profonde. Sa chair est blanche , délicate et estimée à Tégal de celle de la Sole. La Pôle a le corps allongé et recouvert d'écaillés non ciliées. Sa tête est assez forte; sa bouche petite et ses lèvres minces. Ses mâchoires sont armées de dents serrées, en forme d'incisive, et disposées sur une rangée. Ses yeux 'sont assez grands et séparés l'un de l'autre par une saillie étroite. La formule des rayons des nageoires ett la suivante : 0. 109. — P. 11. — V. 7. — A. 90. — C. 19. Cette espèce a le côté droit du corps d'un brun jaunâtre uniforme. Ses nageoires sont de même couleur. PI. Zj5. — LIMANDE. Pleuronectes limanda. Lin., Syst. Nat., t. I, p. 457. — Bloch, Fisch. Deuls., t. II, p. 45. pi. 46. — Id., Sclin. syst., p. 145. — Lacép., t. IV, p. 62L — Nilss., Skand. Fann., t. IV, p. 627. — Giinth., Cat. fish.,t- IV, p. 446. Platessa limanda r... Yarr., lirit. fish.,'6' édit., t. I, p. 6'2S. Limanda limandn . . . Van Bened. , Poiss. des côtes de Belg. et leurs parasites, p. 75. Limanda oceanica .... Bonap., Cat. poiss. Fur., p. 48. Common dab, Angleterre. Ce Pleuronecte, assez commun dans rOcéan, la Manche et la mer du Nord, est plus rare au contraire dans la Méditerranée. Sa pêche est , surtout fructueuse sur les côtes de Bretagne où elle se fait principale- ment à l'aide de la ligne à soutenir, et de la ligne de fond, amorcées de petits Crustacés. La Limande fraye pendant les mois de mai et de juin, et elle se nourrit de petits poissons, de Crustacés et de Mollusques. Sa chair, blanche et délicate, est supérieure à celle de la Plie franche et son corps, de forme rhomboïdale, est recouvert d'écailles petites et ciliées. On trouve de semblables organes, mais plus petits, sur les joues et sur la partie supérieure de la tête. La bouche est peu fendue, et les mâchoires, dont l'inférieure dépasse un peu la supérieure, sont armées de dents courtes, serrées et tranchantes. OllDIU' DES iAIALACOPTÉRVGIENS SUD BU AG II lE NS . H3 Les yeux sont assez grands et séparés par une crête peu prononcée. La nageoire dorsale qui commence au-dessus de l'œil, laisse entre sa terminaison et la caudale un espace assez grand. Les pectorales et les ventrales sont peu développées; l'anale qui a la môme forme que la dorsale, en a aussi la même hauteur. La caudale est grêle et allongée. La formule des rayons qui constituent ces nageoires est la sui- vante : ,, - ; D. 7G. —P. 11. — V. 6. — A. 57. — C. U. Le côté droit de ce Pleuronecte est d'un brun pâle uniforme; son côté gauche est blanc. PI. /iG. — FLET. Passer fluviatilis . . Bellon, de Aquat., p. 144. Pleuronectes flesxis. Lin., Sijst. Nat.,t. I, p. 457. — Bloch, Schn., p. 146. — Lacép., t. IV, p. 033. — Nilss., Skamè. Faim., t. IV, p. 618. — Cuv., Rècjn. Anim., t. II, p. 339. — Giintli., Cat. fish., t. IV, 450. — Blanch., Poiss. des eaux douces de France, p. 20. Platessa fJesiis Flem., Brit. An., p. 198. — Yarr., Brit. fish., 3" édit., t. I, p. 612. — Boiiap., Cat. poiss. Eur,, p. 48. Sandskraa, Norvvége. — Flnndra, Suède. — Fhjnder, Danemark. — Flounder, Angleterre. — B'ùlt, Flnnder, Allemagne. — Bot, Boje, Flandre. Ce poisson auquel certains auteurs ont donné le nom d'Oiseau de rivière {Passer fluviatilis), remonte de la mer dans les eaux douces, et pénètre quelquefois à de grandes distances de l'embouchure des fleuves dans l'intérieur des terres. On cite des Flets qui ont été pris, soit dans Meuse, aux environs de Metz, soit dans la Seine, la Loire, etc., à plu- sieurs kilomètres de l'embouchure de ces différents cours d'eau; dans le Rhin, près de Mayence, dans la Tamise, etc., etc. Le Flet habite la Baltique, la mer du Nord, la Manche et l'océan Atlantique; il porte sur les côtes de France les noms de Fletelet, Flondre, Flcton, Moineau de mer, Picaud, et sa chair, quoique blanche et délicate, est pourtant moins recherchée que celle de la Plie. Il se nourrit d'insectes, de mollusques et de vers, et peut atteindre une taille assez considérable. On en pêche en effet qui pèsent de quatre à cinq livres; mais sa taille la plus ordinaire est de quinze a vingt centi- III. 8 414 LES POISSONS DE MER. mètres. Sa pêche se fait à l'aide de la Drague et de la Truhle; on le prend aussi à la ligne amorcée de petits vers. Le corps de ce poisson ressemble beaucoup à celui de la Plie, mais il est plus allongé et recouvert d'écaillés fort petites, que l'on retrouve également sur les joues. La ligne latérale qui s'étend en ligne presque droite de la tête à la partie postérieure du corps est constituée par une série de peiits tubes, au-dessus et au-dessous des- quels on voit une rangée de petits tubercules étoiles. La tête du Flet est forte, et ses yeux assez grands, sont déviés tantôt du côté droit, tantôt du côté gauche. Ils sont séparés l'un de l'autre par une crête peu élevée. La bouche est petite, et les mâchoires, dont l'inférieure dépasse la supérieure, sont armées dé dents, petites, nombreuses et obtuses. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 58 à 60. — P. 11. — V. 6. — A. 38 à /j5. — G. U à 18. Le Flet a tout le côté du corps vers lequel sont déviés les yeux, d'un brun foncé à reflets verdàtres; ils présentent généralement des marbrures noirâtres, mais cette coloration varie avec la nature de l'eau et celle du fond ; on voit certains sujets présenter des taches d'un rouge orangé assez semblables à celles que l'on voit sur le corps de la Plie, mais elles sont cependant moins distinctes. Les nageoires de ce poi^ïson sont en général d'une coloration plus pâle que celle du corps, PLANE. Pleuronectes (lesus.. Var. Delaroche, Ann. Mus., t. XIII, 1809, p. 357. Platessa passer Bonap., Faun. Ital. — Id,, Cat. poiss. Eur., p. 48, — Costa, Faun. Nap., t. Il, p. 7. — Canest., Arch. ZooL, t. I, p. 8, pi. 1, fig. 1. Pleuronectes italicus. Gunth., Cat. fish., t. IV, p. i52. Ce Pleuronecte, que l'on nomme Plana sur les plages du Langue- doc où il est très-commun, se prend également en assez grand nombre sur les cotes d'Italie, lia beaucoup d'analogie comme forme avec le Flet, mais il s'en distingue à première vue par sa ligne latérale qui est lisse, et par ses nageoires dorsale et anale qui sont moins élevées que celles de ce dernier poisson. La Plane a le côté droit du corps d'un brun olivâtre moucheté de ORDRE DES M A L ACOPTÉRYGIENS SUBBR AC II lENS. flo points plus foncés. Certains sujets présentent en outre des taches arron- dies de couleur claire. Les nageoires sont d'un brun pâle et présentent également des macules foncées. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 6/(. — P. 10. — V. 0. — A. 48. — G. 19. GENRE SOLE. Solea^ GuviER. • Corps en général plus allongé que celui des autres Pleuro- nectes et recouvert d'écaillés petites et cténoïdes ; museau arrondi, bouche peu fendue, contournée du côté opposé aux yeux, et armée sur la même face du corps de dents en velours. La branche des mâchoires située du côté des yeux n'a aucune dent. Nageoire dorsale commençant au-dessus de la bouche et s'étendant, ainsi que l'anale, jusqu'à la caudale dont elles sont cependant distinctes. La ligne latérale de ces poissons ne décrit pas de courbe au-dessus des pectorales. Les Soles qui habitent les côtes de l'Europe peuvent être divisées en trois groupes principaux : Le premier de ces groupes, qui comprend la Sole vulgaire, la Sole de Klein, la Sole ocellée, la Sole orangée et la Sole Lascaris, est caractérisé par deux nageoires pectorales de gran- deur moyenne. Le second groupe dans lequel il faut ranger la Sole panachée, la Sole jaune et la Solenette, a encore deux nageoires pectorales, mais elles sont beaucoup plus petites. Le troisième groupe qui ne renferme qu'une seule espèce, 116 LES POISSONS DR MER. la Sole monochire, n'est pourvu que d'une seule pectorale. Cette nageoire se trouve sur le côté du corps où sont situés les yeux. Le quatrième groupe n'-est pas représenté sur nos côtes, il comprend des poissons complètement dépourvus de pectorales. PI. hl. — SOLE VULGAIRE. Baglossus solea... Bell., de Aquat., p. 145.— Rotulfl., t. XI, cli, ii, p. 320.— Gesii., A'iuat, t. IV, p. GG6. — Villugh., Ilist. Fisc, p. 100, pi. F, 7. Pleuronectes solea. Lin., Sijst. Nat., t. I, p. 457. — Brun., Icht. Mass., p. 34.— Bloch, Schn., p. 14(3.— Lacép., t. IV, p. 023. — Domv.,Brit. fish., t. III, pi. 52. — Cuv., nèijn. Anim., t. Il, p. 342. Solea vulgaris Bisso, Eur. Mérkl, t. III, p. 217. — Yarr., Brit. fish., 2« édit., t. II, p. 347 — Bonap., Faun. liai Pesce. — Id., Cat. j^oiss. Eur., p. 50. — Xilss., SkanJ. Faun., p. 051. — Costa, Faun. Napl, t. Il, p. 3i. — Canest., Anh. Zool, t. V, p. 41, pi. 4, iig. 2. — Gunth., Cal. fish., t. IV, p. '.03. Sole, Angleterre. — Zunge, Allemagne. — long. Hollande. — Tcuuja, Suède. — Tongc, Norwége. — Lciujualo, Espagne. — Llnguatlola Lin(juala,Sogliola, Palaja, Italie. Ce poisson, qui est universellement renommé pour la délicatesse de sa chair, habite les côtes de l'Europe pendant toute l'année. Il porte différents noms sur notre littoral, on le nomme Perdrix de mer dans plusieurs de nos départements, Solcun, Soualen, en Bretagne, Sola, Palaïga, sur les côtes du Languedoc, Sollo, sur la côte de Nice. La Sole se nourrit de petits poissons, de Crustacés et de Mol- lusques; elle fraye au printemps et dépose ses œufs sur les plages sablonneuses. Sa pêche se fait avec la ligne de fond amorcée de pois- sons, avec IdiFouene, le Filel ou à la Drague. On trouve une assez grande quantité de ces poissons dans les flaques d'eau que la mer laisse à la marée basse. Ce Pleuronecte a le corps en forme d'ovale très-allongé et recou- vert d'écaillés petites, ciliées et rudes au toucher. Sa tête est plus haute que longue, son museau arrondi et sa bouche petite. La mâchoire supé- rieure qui est plus longue que l'inférieure, est, ainsi que cette dernière, et seulement du côté opposé aux yeux, armée de dents en velours, petites et serrées. ORDRK DES M A L ACO l'T K II V(i J ENS SU BH K A C llll- NS . 117 Les yeux sont petits : l'inféneur est situé au-dessus de l'angle de la bouche; leur iris est jaune et leur pupille bleue. Les joues et l'oper- cule sont recouverts de petites écailles semblables à celles du corps. La ligne latérale est presque droite. La nageoire dorsale commence au-dessus et en avant de l'œil supérieur, elle s'étend, ainsi que l'anale, très-loin sur la région caudale. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 81. — P. 8. — V. G. — A. 67. — C. 17. La Sole a le côté droit du corps d"un brun jaunâtre ou olivâtre, plus foncé par places. Le côté gauche est blanc. La nageoire pectorale droite porte une tache noire, la gauche est blanche. Le poids ordinaire de la Sole est de une à deux livres; on en prend cependant assez souvent d'un poids beaucoup plus considérable. SOLE DE KLEliN. RliombuskJeinii... Risso, Eur. Mér'ul., t. lit, p. 255. Pleuronectes solea. Var. Nardo, Prodr., Iclith. Adr.. p. 13(3. Solea kleinii Bonap., Faun. liai, Pesce. — Id. Cal. poiss. Eiirop., p. 50. — Costa, Faun. Nap., t. II, p. 42, pi. -40.— Canest., Arch. zool, t. I, p. 3i, pi. 3, fig. 5. — Gunth , Cat. fish., t. IV, p. 464. Sogliola Turca, Sforjio, Turdiello, Italie. Ce Pleuronecte, assez commun sur les côtes d'Italie, se prend aussi aux environs de Nice. 11 fréquente les eaux peu profondes et se plaît surtout au milieu des algues, ce qui rend sa capture très-difficile. La Sole de Klein a le côté droit du corps d'un bran foncé moucheté de points obscurs. Les nageoires dorsale, anale et caudale sont bordées de noir. La pectorale droite présente en son milieu une tache noirâtre irrégulière, la gauche est blanche. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 80. — P. y. _ V. G. — A. G/i. — C. 19. 118 LES POISSONS DE MER, SOLE OCELLÉE. Solea ocellala Rond., t. XI, c. 12, p. 322. — Ge^ner, Aquat., t. III, p. 667. VVillugh., p. 100, pi. F, 8, fig. 4. — Risso, Eiir. Mèrid., t. III, p. 248. — Bonap., Faun. Ital., Pesco. — Id. Cat. l)oiss. Eur., p. 50. — Valenc, m Webb et Bcrth., Poiss. îles Canar., p. 84, pi. 18, fig. 2. — Costa, Faun. Napl., t. II, p.45. — Caiicst., Arch. zool.,t. I, p. 37, pi. 4, fig. 1. Pleuronectes ocellatus.. Lin., Syst. Nat., t. I, p. 450. — Blocli, Sclui., p. 147, pi. 40. — Risso, Ichth. Nice., p. 309. Solea ocellata Cloquet. — Guiith., Cat. fish,t. IV, p. 463. Cette espèce, qui habite la Méditerranée et que l'on prend quelque- fois dans l'Océan aux environs de Madère, est signalée par Bonaparte et par Risso comme étant assez rare, soit sur les côtes d'Italie, soit sur celles de Nice. Ce dernier auteur nous apprend aussi que ce Pleuronecte parvient à un décimètre et demi de longueur, et que la femelle dépose en septembre, aux pieds des rochers, des œufs de couleur orange. La Sole ocellée a le côté droit du corps d'un gris brunâtre ou oli- vâtre. Vers le milieu de cette face on remarque une grande tache noire bordée de brun, et en arrière de celle-ci quatre autres taches de même couleur et bordées d'un cercle blanc ou jaunâtre. Deux de ces taches occupent la région dorsale, les deux autres sont situées sur le ventre. Les nageoires dorsale et anale sont de même couleur que le corps, tout en étant cependant un peu plus foncées sur leur bord libre. La pectorale droite est noirâtre à son extrémité; les ventrales sont de couleur claire et la caudale présente à sa base une bande transversale de couleur foncée. La formule des rayons des nageoires de ce poisson est la suivante : D. 70. — P. 5. — V. 6. — A. 58. — C. 17. PI. ^8. — SOLE ORANGÉE. Solea pegusa Yarr., Zoul. Jonni.. t. IV, p. 407, pi. 16.— Id., DrU. /is/t., 2« ôdit., t. II, p. 351. Solea aurantiaca, Guntli., Cat. fish., t. IV, p. 407. Lemon Sole, Angleterre. Cette espèce, que l'on prend sur les côtes d'Angleterre et de Por- tugal, est plus haute en proportion que la Sole vulgaire. Ses couleurs w 'A ORDRE DES M A L ACOPT ÉRYGIENS SUBRRA CHIENS. 119 sont assez harmonieuses : elle a en effet le côté droit du corps d\ui brun clair nuancé par places de couleur orange. On remarque en outre sur cette face un nombre considérable de petites taches d'un brun foncé ; le côié gauche est blanc. La nageoire pectorale droite présente une tache noire à son extrémité. Les rayons des nageoires de ce poisson sont ainsi distribués : D. 89. — P. 8. — V. 5. — A. 66. — C. 17. Cette Sole se plaît sur les fonds sablonneux et se prend de la même manière que la Sole vulgaire. SOLE LÂSCARIS. l'ieuronectes lascaris.. llisso, Ichth. Nice, p. 311, pi. 7, fig. .'VJ. Solea lascaris Ris^o, Ichth. Nice, p. 313. — Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 467. Rhombus ï)oIus Risso, Ichth. Nice, p. 480, fig. 32. Solea scriba Valoiic. in Webb et Berth. Poiss. îles Canar.. p. 84, fig. 3. Cette Sole habite la Méditerranée et les parties de l'océan Atlan- tique qui avoisinent le détroit de Gibraltar. On la prend quelquefois aux environs de Nice, où elle est connue sous le nom de Sollo, et sur les côtes du Languedoc où on la nomme Verruga. Sa chair passe pour être très-délicate. Ce poisson alecôté droit du corps d'un brun violacé moucheté de noir. Les nageoires dorsale et anale sont tachetées de noir, de blanc et de rouge ; la pectorale présente une tache arrondie de couleur noire et bordée de jaune. En dehors de la coloration qui lui est particulière, ce Pleuronecte se reconnaît facilement à la forme de sa mâchoire supérieure qui recouvre l'inférieure, de manière à imiter, comme le dit Risso, le bec d'un perroquet. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 85. — p. 7. — V. 5. — A. 6k. — C. 16. PI. 49. — SOLE PANACHÉE. Pleuronectes variegatus.... Donov., pi. 117. Pleuronectes michrochirus.. Ciiv., Règn. Anim., t. II, p. 3i3. Pleuronectes mangili Risso, Ichlh. Nice, p. 310. Pleuronectes lingula Penn,, Brit. zooL, t. III, p. 313, pi. 4'J. Michrochirus lingula Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 50. LES POISSONS DE MER. Solea mangilii , Bonap., Faim. lia}. — Caiiest. Arch. zool., t. I, p. 29, pi. 3, fig. 3. Monochints lingula Costa, J'aun., Napl., t. II, p. 50. Monochirus Unguatula Cuv., Règn. Aniin., t. II, p. 343. Monochirus variegalHs Yarr., Diit. fisli., 2'^ édit., t. II, p. 353. Solea variegata Gunth., Cat. fish., t. IV, p. iGO. Varicgated Sole, Angleterre. — Lhhjua di Cane, Sfogio peloso, Italie. Ce Pleiiroiiecte, assez rare sur les côtes d'Angleterre, est au con- traire commun sur les côtes d'Italie et sur les plages du Languedoc oi^i il a reçu le nom de Perpcïra. Les pêcheurs de Nice le nomment Sollo d'Argo et ceux de Gênes Lingua hastarda. C'est une espèce qui dépasse rarement la taille de dix à quinze cen- timètres en longueur et dont la chair est molle; elle se distingue à pre- mière vue des autres Soles, en dehors de sa coloration, par la grandeur de ses écailles, par la petitesse de ses nageoires pectorales et par la forme de ses nageoires dorsale et anale, qui laissent entre elles et la caudale un espace assez considérable. La Sole panachée a le côté droit du corps d'un brun roussâtre traversé par des bandes irrégulières de couleur sombre. Les nageoires dorsale, anale et caudale présentent également des marbrures foncées; la pectorale droite et les ventrales sont brunes. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 70. — P. dext. 5. Sin. 3. — V. 5. — A. 56. — C. 15.. SOLE JAUNE. Pleuronedes luteus., Risso, Ichth. Nice, p. 312. lihombus luteus Risso, Europ. Mérid.. t. III, p. 257. Monochirus luleus... Costa, Faun. Nap., t. II, p. 49. Michrochirus luteus. Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 50. Solea lutea Bonap., Faun. Ital. - Canest., Arcli. zool, t. I, p. 32, pi. 3, fig. 4. — Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 409. Sogliola gtalla, Italie. La Sole jaune habite la Méditerranée; elle est commune sur les côtes de l'Italie, où on la confond souvent avec la Sole panachée. Elle est plus rare sur les côtes françaises, mais se prend pourtant sur le rivage de Nice, pendant le mois de juillet. Son corps est peu élevé, et sa plus grande longueur est à peine de dix ou douze centimètres. Le ORDRE DES M A LACUl'T ER VG lE iN S S U IJRR AC JIl E NS . 121 côtô droit de ce poisson est d'un jaune unifonnc, quelques-uns des rayons de la dorsale et de l'anale sont noirâtres. Les rayons des nageoires sont ainsi distribués : D. 70. — P. dext. 5. Sin. 3. — V. 5. — A. 56. — C. 15. PI. 50. — SOLENKTTE. Solea parva. s. Unjula.. Homiol., t. XF, c. w, p. 'Mi. — Gcsii., Aquat., 111, liv. IV, p. G09. — ViUiigh., p. KrJ, pi. F, 8, lig. 1. Michrochints liiujualulus. Tliomps., Ann. Xat.Ilisl.. t. II, p. 405.— Yuri-., Urit. ftsh., 3'' ('dit., p. G(jO. Michrocltirus liuijiila Bonap. , Cai. poiss. Eur., p. 50. Solea minuta Gunth., Cat. fish., t. IV, p. 4"0. LUHc Suie, Angleterre. Cette Sole, dont la taille est inférieure à celle des précédentes, est assez commune sur les côtes d'Angleterre. Elle a beaucoup d'analogie comme forme avec la Sole vulgaire, mais elle se distingue cependant de ce dernier poisson par l'étroitesse de la partie postérieure de son corps. Ses yeux sont aussi plus petits, ses pectorales moins développées, et ses nageoires dorsale et anale plus rapprochées de la caudale. Ce Pleuronecte est d'un brun jaune à reflets rougeàtres. Sa nageoire pectorale droite est noire. SOLE MONOCHIRE. Pleiironectes 2)egusa Risso, /t7i//(. A'(C(?, p. 130. Monochir pegusa Risso, Eur. Mér., t. III, p. 257, fig, 33. Monochivus hispidus Bonap., Cat. poiss. Eur.. p. 50. Pleuronecles trichodaciylus. Nardo, Prodr. Adr. Iclitlt., n" 138. Soka monochir Boniip., Faun. ital.— Giiutli., Ca/. poiss. Eur., p. 470. Pclo.'io, Italie. Ce Pleuronecte, qui porte à Nice le nom de Solo di roccà, est rare sur les côtes d'Italie; on le prend aussi dans l'Adriatique, aux envi- rons de Venise. Il dépasse rarement la longueur de douze centimètres, et se dislingue à première vue des autres Soles, par la forme de ses écailles qui sont rigides et rendent tout le corps du poisson très-âpre au toucher, par la grosseur des rayons de ses nageoires dorsale et LES rOISSONS DE MER. anale, qui sont revêtus de nombreuses écailles, par l'allongement de sa pectorale droite, et enfin par l'absence de pectorale du côté gauche. La partie droite du corps de ce poisson est d'un brun foncé parsemé de taches noires disposées sans ordre, qui, en se réunissant par places, tendent à former des bandes verticales irrégulières. Les nageoires dorsale et anale portent également des taches foncées; la pectorale a l'extrémité de ses rayons noirâtres et la caudale présente une bande noire à sa base. ORDRE DES MALAGOPTÉRYGIENS APODES FAMILLE DES MURÉNIDÉS. La famille des Murénidés, dont nous avons décrit le genre Anguille dans le premier volume de cet ouvrage, renferme un grand nombre de poissons, les uns habitant les eaux douces, les autres vivant dans la mer; d'autres enfin fréquentent alternati- vement la mer et les fleuves. Les Murénidés ont pour caractères principaux d'avoir le corps allongé, cylindrique, lisse ou pourvu dans l'épaisseur de la peau d'écaillés rudimentaires. Leurs nageoires dorsale et anale sont distinctes de la cau- dale ou réunies à celte nageoire. Les ventrales sont nulles, et leurs pectorales, peu développées, manquent quelquefois. La plupart des espèces sont dépourvues de vessie natatoire; toutes manquent d'appendices pyloriques. Leurs ouvertures branchiales sont quelquefois assez larges, le plus souvent petites. 126 LES POISSONS DE MER. GENRE CONGRE. - Conger^ Guvier. Corps très-allongé et lisse. Tête longue; mâchoire supérieure dépassant l'inférieure, et toutes deux armées de dents disposées par séries et en bande. OEil assez grand. Ouverture des ouïes large. Nageoire dorsale commençant en arrière et assez près des pectorales qui sont assez développées. PI. 51. — CONGRE VULGAIRE. Murœna conger.. Lin., Syst. nat., t. I, p. 420. — Blocli, Sclin., p. 487. — Lacép., t. Il, p. 208. — Risso, Ichth.Nice, p. 92. — Nilss., Skand. Faim., t. IV, p. 080. — Cuv., Règne Anim., t. II, p. 350. Anguilla conger.. Turt., Brit. Faun.. p. 87. — Flem., Brit. Ann., p. 200. Conger vulgaris. . Yarr., Brit. fisli., 3'' cdit., 1. 1, p. 08. — Bonap. Cat. poiss., Europ.^ p. 38. Conger niger Risso, Ichth.Nice, p. 03. — Id. Europ. Mérid., t. III, p. 201 Conger verus Risso, Eur. Mérid., t. III, p. 201. Conger communis. Costa, Faun. Nap. Conger, Angleterre. — Mccroal, Allemagne. — Coufjrraal, Hollande. — Zeepaling, Kongeracl, Flandre, — Coiigrio, Espagne. — Grongo, Brunco, Grongu, Italie. Le Congre, que l'on nomme aussi Anguille de mer, est un poisson dont le corps peut atteindre jusqu'à quatre mètres en longueur. On le trouve dans presque toutes les mers chaudes et tempérées du globe, et il est assez abondant sur nos côtes de l'ouest de l'Europe ainsi que dans la Méditerranée, Sur les plages du midi de la France on le nomme Coungrè et Groun nègre. La chair de ce poisson, quoique fade et lourde, est assez recher- chée sur nos marchés où son prix n'est pas très-élevé. Le Congre est très-vorace; il se nourrit de petits poissons, de Crustacés et de Mollusques gastéropodes et céphalopodes; il se plaît ORDRE DES M A L ACOPTÉRYGIENS APODES. 127 généralement dans les fonds vaseux et sa pêche se fait au lilct, à la trouble ou à la Ikine de fond. Sa ponte a lieu pendant l'hiver. Ce poisso.i, dont le corps rappelle exactement par sa forme celui de l'anguille, a la tôte longue et aplatie ; sa région caudale est com- primée. Ses deux mâchoires, dont la supérieure est la plus longue, sont armées de dents fortes, aiguës ci, disposées par séries formant une bande. On remarque de semblables organes sur le vomer. La tête est garnie de noud)reux pores muqueux; les yeux sont grands et l'ouverture des ouïes large. La ligne latérale est presque droite, La nageoire dorsale commence en arrière de la terminaison des pectorales, elle est peu élevée et ses rayons sont très-nombreux : on peut en compter près de trois cents. Cette nageoire se confond, ainsi que l'anale, avec la caudale; les pectorales, assez développées, ont quinze rayons. Le Congre a les parties supérieures du corps d'un brun plus ou moins pâle, ses flancs sont plus clairs, son ventre est blanc. Les nageoires dorsale et anale sont de couleur pâle à leur base, noirâtres sur leur bord libre. On a remarqué depuis longtemps que les Congres des côtes de l'Océan étaient beaucoup plus sombres en couleur que ceux de la Manche et de la mer du Nord. CONGRE DES BALÉARES. Mitrœna balearica Delaroclie, An. Mus., t. XIII, 1S09, p. 3'27. Murœna cassini Risso, Iclith. Nice, p. 91. — Id. Enr. MéruL, t. III, p. 203, Conyer auratus Costa, Fa»)!. Napl, pi. 29, Conger microstomus Castel., Ann. Amer., p. 83, pi. 43, fig. 4. Conger murœna balearica. .. Kanp, Apod., p. 110. Conger balearicus Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 38. Conger murœna balearica... Gunth., Cat. fisli., t. VIII, p. 41. Ce poisson, qui habite la Méditerranée, se prend aussi sur les côtes de l'Amérique tropicale que baigne l'océan Atlantique. Il est assez commun aux environs de Nice où les pêcheurs le nomment Ugliassou; on le prend surtout dans ces parages en février et en juillet. Le corps de ce Congre est allongé, cylindrique et dépourvu d'écaillés. Sa tête, qui est grande, présente dans sa région frontale un 128 LES POISSONS DE MER. nombre considérable de pores muqiieux; sa boiicbe est petite, son museau pointu et ses yenx bien développés. Les mâchoires sont armées de dents très-fines disposées par bandes; on trouve aussi de ces organes sur le vomer. La ligne latérale est droite. La nageoire dorsale commence au-dessus de l'ouverture des ouïes, et se réunit ainsi que l'anale à la caudale. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 219. — P. 18. — A. \'4o. — C. 30. Les parties supérieures du corps de cette espèce sont d'un gris blanchâtre traversé par une bande argentée, qui diminue de largeur dans la région caudale. Le ventre est blanc. Les pectorales et la caudale sont bordées de noir. CONGRE MYSTAX. Murœint mystax Delaroche, Ann. Mus., t. XIII, 1809, p. 328, fig. 10. — Risso, Eur. Mérid., t. III, p. '203. Conger murœna mystax. Kaup, Apod., p. 110. Conger mystax Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 38. Conger murœna mystax. Gunth., Cat. fish., t. Vllf, p. 43. Espèce propre à la Méditerranée, assez commune sur les côtes du Languedoc et que les pécheurs de cette région nomment Coungrc- Dèmoueïzèla. Elle a beaucoup d'analogie avec la précédente, mais s'en distingue cependant par la longueur de son maxillaire supérieur qui dépasse de beaucoup l'inférieur; la lèvre supérieure est aussi plus épaisse. La région caudale est beaucoup plus longue que celle des Congres précédents. CONGRE MYRE. Murœna )nyrus. Lin., Syst. Nat.., t. I, p. 420. — Lacép., t. II, p. 265. — Biocli, Slni., p. 488. — Risso, Iclitli. Nice, p. 90. — Cuv., Règn. Anim., t. II, p. 350. Conger myrus.. Risso, Europ. Mérid., t. III, p. 202. — Costa, Fa»*i. Nap. — Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 38. Myrus vulgaris. Kaup, Apod., p. 31, lîg. li. — Guiitli., Cat. fhh., t. VIII, p. 50. Salixl, Italie. Cette espèce appartient à la Méditerranée, et se prend sur toute rétendue de nos côtes baignées par cette mer; on la prend aussi dans le voisinage d'Alger. A Nice on la nomme Movuo ; sur les plages du Languedoc elle porle le même nom que la précédente. ORDRE DES M ALAGOPT ÉR YGIENS APODES. 129 Elle se distingue des autres Congres par sa nageoire dorsale qui commence au-dessus des pectorales et par le peu de longueur des rayons de sa caudale. Le Congre myre, qui parvient à la longueur de quarante centi- mètres, se prend sur nos côtes en mai et en août. Son corps est verdâtre en dessus, blanc jaunâtre en dessous. La partie supérieure de la tête présente plusieurs raies blanchâtres, et l'on remarque en avant des pectorales quelques points grisâtres. Les nageoires verticales sont blanches et bordées d'un liséré noir. GENRE NETTASTOME. Netlastoma, Rafinesque. Corps lisse, allongé et très-effilé dans sa région caudale. Museau très-proéminent, bouche grande , mâchoire supérieure dépassant l'inférieure et armée ainsi que cette dernière de dents en carde disposées par bandes. Vomer également pourvu de ces organes. Nageoire dorsale, commençant en arrière de l'ouverture des ouïes et se réunissant ainsi que l'anale à la caudale. Pas de nageoires pectorales. Une vessie natatoire. NETTASTOME SORCIÈRE. Nettastoma melanura... Rafinesque. — Kaup, Apod-, p. 119, fig. 75. — Bonap., Cat.poiss. Europ., p. 30. MurœnopJus saga Risso, Ichth. Nice, p. 370, pi. 10, fig. 39. — Id., Eut: MériiL, t. III, p. 193. Nettastoma melanurum. Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 48. Ce poisson, que l'on nomme J/asca sur la côte du département des Alpes-Maritimes, est propre à la Méditerranée. Son corps est lisse, III. 9 130 LES POISSONS DE MER. allongé, arrondi et effilé dans sa région caudale. Son museau est très- proéminent et ses mâchoires, dont la supérieure est beaucoup plus longue que l'inférieure, sont armées de dents en carde disposées par bandes. L'ouverture des ouïes est peu fendue. Les nageoires dorsale et anale se joignent à la caudale qui se termine en pointe. La pre- mière de ces nageoires commence immédiatement en arrière de l'ou- verture des ouïes. Il n'y a pas de nageoires pectorales. Le corps du Nettastome, suivant Risso, est d'un brun châtain, varié de bleu, de gris et de rouge ; la tête est d'un bleu- de plomb, ses yeux ont leur iris argenté et la prunelle bleuâtre. Les mâchoires sont rougeâtres. Les nageoires sont nuancées de bleu d"outre-mer et présentent un liséré noirâtre à leur partie postérieure. Cette espèce est pourvue d'une vessie natatoire. Sa chair, suivant Risso, est blanche et d'une odeur très-forte. GENRE OPHISURE. OphisuruSj, Lacépède. Corps allongé, cylindrique et très-effilé clans sa région caudale. Dents d'inégale grandeur aux mâchoires. Celles de l'inter- maxillaire, de la partie antérieure du maxillaire inférieure et du vomer sont canini formes. Nageoires dorsale et anale basses et ne s'ëtendant pas sur toute la région caudale. Pas de nageoire caudale. Nageoires pectorales très-petites. ORDRE DES M ALACO PT ER YG I Ex\S APODES. 431 OPIIISURE SERPENT. Serpens marinus.. . Salv., p. 57-58. — Bellon , de Aquat., p. 150. — Rondel., p. 409. — Willugh., p. 107, pi. G. i. Miirœna serpens... Lin., Syst. Nat., t. I, p. 4'^5. Ophisunis serpens.. Lacép., t. II, p. 198. — Costa, Faun. Nap., pi. 28, fig. 1,2.— Kaup, Apod-, p. 7. — Cuv., liégn. Anim., t. II, p. 351. — Boiiap., Cat. poiss. Europ., p. 39. OphichtJiys serpens. Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 05. Seiye di mare, Italie. Ce singulier poisson, que l'on rencontre assez souvent dans la Méditerranée et dans les parties de l'Atlantique voisines du détroit de Gibraltar, est commun sur les côtes d'Italie; il est rare au contraire sur nos plages de Languedoc où on le désigne sous le nom de Scr de mar. Ses noms les plus communs sont ceux de Serpent de mer, Murène serpent. Serpent marin, etc. Ses mouvements sont très-rapides, et sa locomotion ressemble tout à fait à celle des Ophidiens. Sa taille est quelquefois assez considérable, elle atteint généralement deux mètres, quant à sa grosseur elle est à peu près égale à celle du bras. Le corps de ce poisson est très-allongé, cylindrique et très-effilé dans sa région caudale qui, dépourvue de nageoires, se termine en pointe mousse. Le museau est grêle, la bouche largement fendue, et l'orifice postérieur des narines ouvert près de la lèvre supérieure. L'œil est de grandeur moyenne. Les dents qui arment les mâchoires sont d'inégale grandeur, celles des intermaxillaires de la partie antérieure de la mâchoire inférieure et du vomer sont caniniformes. Les rayons branchiostéges sont au nombre de vingt. Les nageoires dorsale et anale se terminent avant d'arriver à l'extrémité postérieure du corps du poisson et sont peu élevées ; les pectorales sont très-petites. Ce poisson a le corps brun en dessus, argenté en dessous; ses nageoires dorsale et anale sont lisérées de noir. On trouve encore dans les mers de l'Europe et jusque dans l'Océan indien, une autre espèce d'Ophisure, mais elle est beaucoup 132 LES POISSONS DE MER. plus rare, c'est ['Ophisurus opJiis de Lacépède et la Murxna maculosa de Cuvier. Ce poisson se distingue du précédent par les taches rondes ou ovales qui parsèment son corps. GENRE MURENE. Murœncij, Tiîunberg. Corps allongé, cylindrique et lisse. Museau conique, bouche largement fendue et armée de dents fortes et pointues disposées sur une ou plusieurs rangées. Ouverture branchiale très-petite. Nageoires dorsale et anale se réunissant dans la région caudale, pas de nageoires pectorales. Vessie aérienne petite. PI. 52, fig. 1. — MURÈNE HÉLÈNE. Murœna helena,... Lin, Syt. Nat., t. l, p. 425. — Brunn , Fisc. Mass., p. 11. — Bloch, pi. 152. — Risso, Ichth. Nice, p. 3CC, — Id., Europ. Mérid., t. Ilf, p. 189. — Costa, Faun. ^'ap. — Yarr., Brit. fish., 3" édit., t. I, p. 73. — Cuv., Règn. Aiiim., t. II, p. 352. Bonap., Cat. poiss. Eiir., p. 39. — Guich., Expl. Ahj,, poiss.. p. 114, — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 90. ilurœnophis helena. Lacép., t. V, p. 031. Murœna romana. . Slian., Gen. Zool., t. IV, p. 20. M urina, Italie. La Murène, qui est rare sur nos côtes françaises de la Méditer- ranée, est plus commune au contraire sur celles de l'Italie; on la prend aussi dans l'océan Atlantique, aux environs de Madère. Ces poissons étaient connus dès la plus haute antiquité, et les Romains, qui estimaient leur chair, consacraient des sommes énormes à l'entretien des viviers destinés à les élever. La Murène a le corps ORDRE DES M AL ACOPT É R YG lENS APODES. 133 allongé, arrondi, antérieurement comprimé et peu élevée dans la région caudale; il est dépourvu d écailles. La tête est petite, la bouche grande, le museau effilé et les mâ- choires garnies de dents longues, recourbées et pointues. Le vomer porte également de ces organes. Les yeux qui sont petits, et dont Tiris est d'un bleu grisâtre, sont surmontés de deux appendices membra- neux. L'ouverture des ouïes est très-petite. La nageoire dorsale, qui règne sur toute la longueur du dos, se rejoint par la caudale à l'anale qui commence en arrière de Tanus dont Torifice se trouve à la partie médiane de la région ventrale. Ces nageoires sont épaisses et leurs rayons difficiles à compter. Il n'y a pas de pectorales. La partie antérieure du corps de ce poisson est d'un brun jaimâtre, parsemé de points noirs; h partie postérieure est rougeâtre. Tout le corps est parcouru de taches irrégulières plus ou moins foncées, géné- ralement bleuâtres, pourpres ou brunes; mais cette coloration varie beaucoup suivant l'âge, le sexe et l'époque de l'année où l'on examine le poisson. Citons encore la Murène Cristine, Muraena Crislini, de Risso, qui a le corps brun fauve teinté de rouge et parcouru par des lignes ondulées obscures. Elle est assez rare sur nos côtes du Languedoc. Enfin la Murène fauve, 3Iurœna falva, qui a le corps de couleur fauve clair, avec de larges bandes brunes. La taille de ces poissons est à peu près celle de la Murène Hélène. Ceux que l'on prend généralement pèsent un kilogramme. Leur chair est blanche et agréable. PI. 52, fig. 2. — LEPTOCÉPHÂLE DE SPALLANZANI. Leptocephalus morisii Lin, Gm. Syst. Nat., t. I, p. 1150. — Bloch, Schn., p. 133, pi. 108, fig. 2. — Kaup, Apod., p. 147. — Gunth., Cat. fisli., t. VIII, p. 139. — Boiiap., Cat. poiss. Eur., p. 40. Leptocephalus spallanzanii. Risso, Europ. Mérid., t. III, 20.5. — Id., Ichtii. de Nice, p. 85,'203. — Kaup, Apod., p. 147, fig. 7. Nous ne ferons que signaler ici le Leptocéphale de Spallanzani que beaucoup d'auteurs considèrent comme un état larvaire du Congre ordinaire. 134 LES POISSONS DE MER. M. Gunther ne partage pas cette opinion, et pense que ce sont des individus anormaux arrêtés dans leur développement. Voici les carac- tères qu'il donne à ces singuliers êtres : Corps comprimé et dont la hauteur est à peu près égale à la longueur de la tête. Le corps est quelquefois plus long que la queue, la queue, au contraire, l'emporte quelquefois en longueur sur le corps. L'extrémité de cette région est généralement arrondie. Museau obtus, œil grand, langue distincte, nageoires pectorales développées, mâchoires pourvues de petites dents ou dépourvues de ces organes. Corde dorsale sans ossification. Ces poissons se trouvent sur les côtes de l'Europe; il y en a aussi en Australie. ORDRE DES LOPHOBRANCHES FAMILLE DES SY^GNATHIDÉS. SYISGNATHID-E. Cette famille renferme un assez grand nombre de poissons tous remarquables parleur forme; ils habitent les régions tempé- rées et tropicales et leurs espèces forment plusieurs genres dont les principaux sont : les genres Siphonostome, Syngnathe , Nérophis et Hippocampe. Les Syngnathidés ont le corps généralement allongé et pourvu d'une nageoire dorsale; ils mancjuent de ventrales et quelcpiefois d'une ou plusieurs des autres nageoires. Leur tête se termine par un museau allongé, à l'extrémité duquel se trouve la bouche. Leurs ouvertures branchiales sont très-petites, situées vers la nuque, et leurs branchies, au lieu d'être disposées sous la forme de dents de peignes, sont dispo- sées en houppes, le long des arcs branchiaux. Les mâles portent les œufs de leurs femelles, dans une poche située chez les uns dans la région ventrale, chez les autres, dans la région caudale; quelquefois ces œufs sont sim- plement appliqués contre le corps par un enduit blanchâtre. 138 ' LES POISSONS DE MER. GENRE SIPHONOSTOME. Siphonostoma, Rafinesqce. Corps très-alloni>é, très-effilé dans sa région caudale, anguleux et recouvert de plaques annulaires. Museau long, mâchoires formant un sorte de tube à l'ex- trémité duquel se trouve la bouche qui est petite et fendue obliquement de haut en bas, ce qui a valu à ces poissons le nom de Siphonostomes. Nageoire dorsale assez développée, pectorales petites, anale réduite h un petit nombre de rayons, caudale en pointe rhom- boïdale. Les mâles présentent dans la région caudale une poche où la femelle dépose ses œufs. PI. 53. —SIPHONOSTOME TYPHLE. Synonathus typhle Lin., Syst. Nat., t. I, p. 416. — Donov., Brit. fish., t. III. pi. 50. — Yarr., Brit. fish., t. II, p. 406. — Risso, Iclith., Nice, p. 02. — Id., Eur. Mérid., t. III, p. 178. Siphonnstomus pyrois . Kaup, Lophobr., p. 48. Siphonostoma typhle... Bonap., Cat.poiss. Eur.. p. 89.— GunUi. , Cat. fish., p. 15i. — Dam., Lophobr., p. 570, Broad-noscd Pipe ftsh, Angleterre. — Agu burda, Italie. Ce poisson se trouve sur toutes les côtes de rEurope; il est surtout abondant sur celles de Suède et de Norwége. Son corps est très-allongé et extrêmement grêle dans sa région caudale, son museau est long, très-comprimé et pourvu supérieurement d'une carène médiane. Les yeux sont développés, et l'espace interorbitaire concave. Les opercules sont striés, et la bouche située à l'extrémité du tube formé par les mâ- choires, est petite et fendue obliquemement de haut en bas. La nageoire dorsale, reportée très en arrière, est de peu de hau- teur; elle est formée par trente-neuf rayons et son origine se trouve ORDRE DES LO PHO B R A NC HE S. 139 sur une verticale qui passerait un peu en avant de l'anus. Celte nageoire occupe l'espace compris entre les derniers anneaux du tronc et les sept premiers de la queue. Les anneaux qui recouvrent le corps sont au nombre de dix-huit à vingt, et ceux de la région caudale de trente-cinq à trente-huit. Les pectorales, très-petites, ont quinze rayons, les ventrales n'existent pas, l'anale a trois rayons, et la caudale, pointue, en a dix. Les parties supérieures du corps et les flancs de ce poisson sont d'un gris olivâtre moucheté de jaune brun; le ventre est plus clair. Le mâle diffère de la femelle par sa région abdominale qui est élargie et présente une fente allongée munie de deux petits voiles membraneux qui, en se rapprochant, forment une poche où la femelle loere ses œufs. GENRE SYNGNATHE. SyngnathuSf Artedi. Corps grêle; museau tiibiileux, à son extrémité se trouve la bouche qui est très-petite et fendue très-obliquement. Trou branchial reporté vers la nuque. Nageoire dorsale opposée à l'anus. Nageoires pectorales et caudale bien développées. Mâle présentant une pocbe incubatrice. PI. 5/|. — AIGUILLE DE MER. Syngnalhus aciis Lin., Syst. Nat., 1. 1, p. 416. — Bloch, pi. 91, fig. 2. — Lacép., t. II, p. 39, pi. 2, fig. 1. — Bloch, Schn., p. 414. — Yarr., Drit. ftsh., t. Il, p. 325. — Kaup, Loph., p. 41. — Dum,, Loph., p. 552. — Giintli., Cat. fish., t. VIII, p. 157. Syngnathusrubescens. nhso, Ichth. Nice, p. 06. — Id., Europ. Mérid. Windsteiir, Hollande, — Grcal Pipe Fish, Tangle-fish, Angleterre. — Agu burda, Italie. Ce Lophobranche que l'on trouve dans la mer Noire, la Méditerranée 440 LES POISSONS DE MER. et dans l'océan Atlantique, depuis le Cap de Bonne-Espérance jusqu'en ISorwége, est assez abondant sur nos côtes. Il se nourrit de vers, de mollusques, de petits crustacés et d'œufs de poissons. On le désigne sur les côtes de Languedoc sous le nom d'Agûia, à Nice, sous celui de Cavao, nom qu'on donne aussi aux autres espèces de ce genre. Le corps de l'Aiguille de mer est grêle et allongé. Sa tête mesure le septième de la longueur totale du poisson et les anneaux qui entourent le corps sont au nombre de soixante-cinq ou soixante-six. Le museau est effilé et la bouche très-petite, est fendue obliquement. L'œil est assez grand; au-dessus de lui on remarque une crête qui se continue dans la région temporale. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. 40 ou hi. — P. 12. — k. h- — C. 10. Les nageoires dorsale et caudale sont bien développées. Comme dans le genre précédent, le mâle est pourvu d'une poche abdominale pour l'incubation des œufs. Les couleurs de ce poisson sont les suivantes : Corps d'un brun pâle, pourvu de bandes annulaires plus foncées. SYNGNATHE PHLEGON. Syngnathus phlegon... Risso, Europ. Mérid., t. III, p. 181. — Kaup, Loph., p. 41. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 156. — Duniéril, Loph., p. 551. Syphonostoma phlegon. Bonap., Cat. poiss. Eur., p. 90. Espèce propre à la Méditerranée et aux parties de l'Atlantique voisines de cette mer. On la prend aux environs de Nice. Le corps du Syngnathe phlegon, très-grêle et très-comprimé, est entouré par cinquante-sept anneaux environ qui présentent cette particularité, d'être dentelés sur leurs arêtes. La tète, dont la longueur est le septième de celle du corps, présente aussi des dentelures. La formule des rayons des nageoires est la suivante : D. /|0 ou 42. — P. 16. — A. 3. — C. 10. Le corps de ce poisson est d'un bleu céleste sur le dos, son ventre et ses flancs sont blancs. La poche du mâle est située sous le trente-quatrième anneau de la queue. ii\ ORDRE DES LO l'IK) BR ANC IIE S. 141 On tioiive encore sur les côtes do Nice une autre espèce de Syng- nathe, le Sijn(jnatIu(S ahnsicr de Kisso; il est caractériîîée par la brièveté de son museau (jui est surmonté d'une crête en forme de feuille. GENRE NEROPIIIS. iXerophis, Rafînesque. Corps lisse, allongé et fil i forme surtout dans sa région caudale. Pas de nageoires pectorales; caudale absente ou rudimen- taire; ni anale, ni ventrale. IMâles pourvus comme dans les genres précédents d'une poche incubatrice, mais moins bien conformée. PI. 55, fig. 1 et 2. — iNÉROPHIS ÉQUORÉEN. Syngnathus œ(iuoreus. Lin., Syst. Nat., 1. 1, p. 417. — Yarr., Brit. fish., ^'^ édit,, 1. 1], p. 409. — Risso, Ichtii. Nice, p. OG. — Bonap., Cat. poiss. Europ., p. 90. Nerophis œqiioreiis. . . . Kaup, Lopli., p. < 0. — Guiitli., t. VUI, p. 191. Entelurus œquoreus... Dmn. Lnpii., p. 00."). Océan Pipc-fish, Siiahe Pipc-fish, Angleterre. — Adder Zcenaahl, Hollande. Cette espèce, propre à l'océan Atlantique, à la Manche et à la mer du Nord, se distingue facilement des autres Syngnalhidés décrits jusqu'à présent, par son corps qui est lisse, arrondi, et dont les crêtes sont peu apparentes. Elle manque en outre de nageoires pectorales et de nageoire anale. La tête est courte et comprise douze fois dans la longueur totale du poisson. Les anneaux qui recouvrent le corps sont au nombre de vingt-neuf ou trente pour la région dorsale, de soixante-huit à soixante- dix pour la région caudale. 142 LES POISSONS DE MER. La nageoire dorsale s'étend du neuvième anneau dorsal au qua- trième delà queue; elle a de trente-huit à quarante rayons. La caudale en a six. Ce poisson a le corps d'un brun rougeàtre à reflets dorés; il est parcouru par des bandes transversales blanches et bordées de noir. Chez le mâle, la poche des œufs est moins apparente que dans les genres précédents. La femelle a un rudiment de nageoire caudale- PI. 56, fig. 1. — NÉROPHIS LUMBRIC. Syngnathus lumbriciformis. Yarr., Brit. fish., t. II, p. 450. Nerophis lumbriciformis... Kaup, Lopli., p. 69. — Bonap., Cat. i)oiss. Eur., p. 91. — Gunth., Caf. fish., t. VIII, p. 193. — T>um.,Loph., p. GOi. }yorm Pipc-fish, Angleterre. Ce petit poisson, dont la taille ne dépasse pas cinq ou six pouces en longueur, est assez répandu sur les côtes de l'Europe. Son corps est grêle, allongé et lisse. Sa tête est contenue treize fois dans la longueur totale et son museau très-court, est relevé à sa pointe. 11 manque de nageoires pectorales, anale et caudale; quant à la dorsale qui est assez développée et occupe le tiers antérieur du corps, elle a vingt-six rayons. Les anneaux sont au nombre de dix-huit à dix-neuf ponr la région antérieure du corps, de cinquante à cinquante-cinq pour la partie postérieure. Ce poisson se tient habituellement sous les pierres. Sa couleur est d'un vert olive foncé, sa tête présente des marbrures brunes que l'on retrouve quelquefois sur le corps. PI. 56, fig. 2. — NÉROPHIS OPHIDION. Syngnathus ophidion. Lia., Syst. Nat., t. I, p. 417. — Lacép., t. II, p. 48. — Bloch, Schn., p. 515. — Yarr., Brit. fish., 8« édit., t. II, p. 416.— Risso, Ichth Nice, p. 68. Nerophis ophidion... Bonap. ^ Cat. poiss. Europ., p. 91. — Dum. Loph., p. 602. — Gunth.^ Cat. fish., t. VIII, p. 192. Slraight-noscd, Pipe-fish, Angleterre. Le corps de ce poisson est très-allongé, sa tête est contenue quinze fois environ dans la longueur totale et sa région caudale est filiforme. 1 ^^ A ^A a H ••'■A ^3 o O P P c? C W t- ORDRE DES LOPHORRANCHE S. U3 Les anneaux sont au nombre de trente ù trente-trois pour le dos, et de soixante à soixante-dix pour la queue. Les pectorales, l'anale, les ventrales et la caudale manquent, la nageoire dorsale qui existe seule, a de trente-trois à trente-cinq rayons. La dos du Nérophis opliidion est d'un vert olivâtre, son ventre est jaunâtre. Tout son corps est parsemé de petites taches d'un blanc bleuâtre. Cette espèce habite la mer Baltique, la mer du Nord, l'océan Atlantique et la Méditerranée ; elle est connue à Nice sous le nom de Bisso. Les mâles portent les œufs sous leur abdomen. On trouve encore sur les côtes de Nice, un autre Nérophis que Risso a appelé Nérophis Papacin {Nérophis papacinus). Son corps, d'un beau rouge de corail, est tacheté de jaune orangé. Cette dernière cou- leur forme des anneaux dans la région caudale. Le museau nérophis papacin est légèrement recourbé en haut. GENRE HIPPOCAMPE. Hippocampus j Cuvier. Corps comprimé, entouré de onze ou douze anneaux de forme heptagonale. Région caudale moins haute que le tronc et protégée par un nombre variable d'anneaux. Tête rappelant par sa forme générale celle du cheval ; elle présente de nombreuses saillies. Nageoires dorsales et pectorales assez développées. Pas de nageoires ventrales, ni de caudale. Le mâle porte les œufs dans une loge placée sous sa région caudale. 144 LES POISSONS DE MER. PI. 56, fjg. 3. — HIPPOCAMPE. Syngnalhus hippocaminis . . Lin., Syst. ?\at., t. I, p. 417. — Brunn., Pisc. Mass , p. 10. — Bloch, t. IV, p. 6, pi. 109, fig. 3. — Risso, Ichth., Nice, p. 67. mppocavipus antiquorum,. Gunth., Cat. fish-, t. VIII, p. 199. Hippocampus breviroslris.. Cuv., Hègn. Anitn., t. II, p. 363. — Yarr., Bnl. fish., t. II, p. 342. — Bonap., Cat. Poiss. Europ, p. 89. — Dum., Loph., p. 504. Sca Hors, Angleterre. — Zeepaerd, Hollande. Ce poisson que l'on nomme vulgairement Hippocampe et Cheval marin, doit son nom a la forme particulière de sa tête qui ressemble assez à celle du cheval. Il habite l'océan Atlantique, la Manche et la Méditerranée; on ne le prend qu'exceptionnellement sur les côtes de Belgique. Les Niçois l'appellent Cavao , les Languedociens et les Proven- çaux, Tchival de mar. 11 est très -commun sur nos côtes méditer- ranéennes. Le corps de l'Hippocampe, qui est comprimé latéralement, est assez élevé dans son tiers moyen ; il diminue ensuite brusquement de hauteur et va en s'eflilant jusqu'à son extrémité caudale. Sa tête est munie dans sa région occipitale de huit tubercules saillants; elle est pourvue d'un crête et ses régions orbitaires et temporales sont aussi garnies d'épines. Les anneaux qui forment le corps sont au nombre de quarante- sept ; ils sont constitués par des plaques relevées en arêtes à leurs points de jonction et formant par leur réunion sept rangées de tuber- cules saillants. Les deux derniers anneaux du tronc et le premier de la région caudale sont les plus élevés, c'est à leur niveau qu'est placée la nageoire dorsale, dont le nombre des rayonnements est de dix- sept à vingt. Les pectorales, très-rapprochées de la tête, sont formées de quinze rayons; leur transparence est extrême et le poisson les fait mouvoir avec une rapidité incroyable. Les ventrales et la caudale font défaut ; l'anale a quatre rayons. Lorsque le poisson se meut au sein des eaux, il nage verticalement -^u,% C.^-.:^ ^ w p Ph ^A O Ch ce aï a J-H HH G ;). MOLE C O JI M U X E — Ortharjoriscus mola ORDRE DES l'LECTOGNATIIES. 157 tingue de la précédente par un corps plus allongé et recouvert d'une peau dure et formée de petite's plaques hexagonales. Ses yeux sont en outre reportés beaucoup plus haut sur les parties latérales de la tête, et la base de sa caudale est légèrement oblique. La formule des rayons de nageoires est la suivante : D. 17 à 19. — P. 13. —A. 19. — C. 18 à 22. Le dos de ce poisson est d'un brun plus ou moins clair à reflets bleuâtres. Ses flancs sont argentés, le ventre est blanc. t\1TTÏÏ77; I o O rpr-3r-:^r--r^ u»e tallle plus forte et par des ven- ^^^y^^-Y^r \l traies plus petites. Les œufs de ce Pis- '-^2. poisson sont arrondis à l'une de leurs Dents du Squale a bouche noire, extrémités et SOUt dépOUrVUS Gll Ce {Pristiurus melanostomus.) pojnt de filameuts de suspension. Le Squale à bouche noire a le dos d'un brun grisâtre, les flancs sont plus clairs, le ventre est "ris. Sur toutes les parties supérieures du corps et des flancs se voient de belles '"' " taches oblongues entourées d'un cercle 4^^^^ blanc. L'intérieur de la bouche de ce poisson est d'un bleu noirâtre, d'où lui , ^'^' ^^ , ^ 1 > 1 1 • ECA ILLES DE LA RÉGION CAUDALB Vient son nom de Squale a bouche noire. DU Squale a bouche noire. Ses dents sont munies de une ou deux ,d ■,• , , (Pristiurus melanostomus.) dentelures de chaque côté de leur base. La nageoire caudale porte, sur la moitié de son bord supérieur, une série de petites écailles qui lui donnent l'aspect d'une scie, d'oii le nom générique de prisUurns donné à ce poisson. r-^,1^! FAMILLE DES SPINACIDES. SPINACID.E. La famille des Spinaciclés comprend un certain nombre de genres dont quelques-uns sont représentés sur nos côtes. Les poissons qui la composent ont pour caractères d'avoir deux, nageoires dorsales et de manquer d'anale. L'ouverture de leurs évents est plus ou moins large, et leurs fentes branchiales sont généralement petites. Leur bouche est armée de dents variables comme forme; elle présente en outre à chacun de ses angles des sillons assez marqués. La distribution géographique des Spinacidés est assez éten- due, et quelques-uns sont recherchés à cause de l'huile qu'on retire de leur foie. La voracité de ces squales est très-grande. 204 LES POISSONS DE MER. GENRE HUMANÏIN. Centrina, Cuvier. Corps court, de forme prismatique, effilé aux extrémités. Tète petite, museau peu allongé et obtus. Bouche peu fendue et présentant un sillon profond de chaque côté de la commissure. Yeux grands, sans membrane nictitante. E vents larges et situés derrière l'œil. Narines reportées très en avant. Dents supérieures longues et coniques, un peu convexes sur leur face antérieure, et obliques en dehors. Dents inférieures triangulaires et à bords finement dentelés. Point de dents mé- dianes aux deux mâchoires. Deux nageoires dorsales portant chacune une forte épine. Pas de nageoire anale. Caudale à lobes presque égaux, opposés l'un à l'autre et presque confondus. Fentes branchiales de peu d'étendue. PI. 78. — SQUALE HUMANTIN. Galeus cenlrina Gesner, De Aqiiat., pp. 03, 04. Squalus centrina Lin., Syst. Nat., t. I, p. 398. — Blocli, Schn., p. 20. — Briiun., Pisc. Mass., p. 3. — Risso, Ichth. JSice, p. 42. — Cuv., Règn. Anim., t. II, p. 392. Squalus [Acanthorhinus) centrina. Blainv., Faa». Franc., yi. Cl, pi. lu, fig. I. Centrina Salvani r.isso, Europ. mérid., t. III, p. 135. — Bonap., Faun. Ital. — Id., Cat. poiss. Eur., p. 10. — MuUer et Henle, p. 87. — Bocage et Gapello, Peix. plagiost., p. 32. — Gunth. Cat. Fish., t. Vlll, p. 417. Oxynolus cenlrina Duniéril, Ehts)iiobr., p. 44i. Pcixe porco, Portugal. — Força di mar, 31arzapani, Italie. Le Humanlin se prend dans la Méditerranée et rocéan Atlantique ORDRE DES S l'ilL ACIE NS. 20S Aux environs de Nice, on l'appelle Pourc marin; sur les côtes du Languedoc, où il est plus rare, on le désigne sous le nom de Pcï pourc; on le nomme aussi Cochino et Pcixe porco en Provence. Ses noms les plus usités sont ceux de Renard de mer, Porc marin. Ce poisson, dont la taille n'est jamais considérable, est moins dan- gereux que les autres squales; il se rapproche rarement des côtes et vit solitaire. Sa chaire est dure et de peu de valeur. Sa première nageoire dorsale est très- développée; ses bords antérieurs et posté- rieurs sont obliques et parallèles, son bord supérieur est concave. Un fort aiguillon, t>^^^''^y>>'' dirigépresque verticalement, va faire saillie pj,, 21. sur le milieu du bord antérieur. La forme dentition du squale de cette nageoire est celle d'un trapèze, hum^ntin. {Centnna Satviani.) , 1 • ] 1 .!„*•* Portion du maxillaire infériour. La seconde nageon'e dorsale est plus petite que la première, son angle antérieur très- aigu, et son aiguillon, implanté obliquement, a sa pointe dirigée en arrière. Les nageoires pectorales sont longues et lancéolées; les ven- trales sont opposées à la seconde dorsale. La caudale est deux fois plus longue que large, ses deux lobes sont opposés l'un à l'autre; le supérieur est fulciforme, l'inférieur est presque triangulaire. Les parties supérieures du corps de ce poisson sont d'un brun noir assez foncé. Cette couleur est plus claire sur les flancs et passe au blanc grisâtre sur le ventre. Les nageoires sont d'un brun clair. La figure 2h représente une partie des dents de la mâchoire infé- rieure de ce squale; en haut se voit la première rangée de dents. Celles qui sont en bas sont celles de la dernière rangée, qui étaient encore appliquées contre la face interne du maxillaire. Nous renvoyons aux caractères du genre pour la description de ces dents. 206 LES POISSONS DE MER. GENRE ACANTHIAS. Acanthias, Bonaparte. Corps allongé et peu élevé. Tète aplatie; museau long et plus ou moins pointu. Bouche faiblement arquée et pourvue de chaque côté d'un fort sillon. Dents semblables aux deux mâchoires, petites, à pointe rejetée en dehors, et tranchantes; pas de dents médianes. Yeux de forme ovalaire et dépourvus de membrane nictitante. Events assez grands et placés immédiatement en arrière des yeux. Deux nageoires dorsales pourvues chacune d'une épine. Pas de nageoire anale. PI. 79. - AIGUILLAT. Galeus acanthias... Rondel., p. 373. — Gesn., De Aquat., p. 007. Mustellns spinax... Bel!., De Aquat., p. 69, 70. Squalus acanthias . . Lin., Syst. Nat., t. I, p. 397. — Blocli, pi. 8o. — Bloch, Sclin., pi. 125. — P.isso, Ichth. Nice, p. 40. — Turton, Brit. Faun. Blaiiiv., Faun. Franc., p. 57. Spinax acanthias... Cuv., lièg. Anim., t, U, p. 391. — Boiiap., Faun. Ital. Acanthias vulgaris.. Risso, Europ. mèrid., t. ]II, p. 131. — Miill. et Henle, p. 83. — Yarrell, Brit. flsh., 2<= édit., t. II, p. 524.— Nilss. Skand., Faun. Fisk., p. 731. — Dumér., Elasmobr., p. 437. — Boc. et Cap. Peix. phigiost., p. 21. — Gunth., Cat. Fish., t. VIII, p. 418. Haafur, Islande. — Pickcd Dog-Fish, Angleterre. — Dornhund, Alle- magne. — Haafish, Dancmarck. — Hay, Suède. — Specrhaei, Doornhaai, Hollande. — Galhudo, Portugal. — Jcrron, Espagne. — Palomho pinticchialo, l jalu impériale, Italie. Ce poisson était connu des anciens naturalistes. Aristote et Athé- née en font mention sous le nom de Squale épineux. Il habite la Méditerranée, l'océan Atlantique, la Manche, etc. On le prend aussi ORDRE DES SÉLACIENS. 207 au delà du cap de Bonne-Espérance, dans les eaux de Tlle Bourbon, et il a été signalé sur les côtes d'Australie. Les Aiguillais voyagent ordinairement par bandes assez nombreuses et s'acharnent après les bancs de hareng; ils sont très-voraces et se nourrissent principalement de poissons. Ce Squale porte à Nice le nom d'Àiguillat, à Cette celui de Agàïal ; sa taille ordinaire est de soixante-dix à soixante-quinze centimètres. Sa première nageoire dorsale, qui est peu développée, a son angle postérieur assez allongé; elle porte en avant une épine. La seconde dorsale, moins développée que la première, est à peu près de même forme ; elle est pourvue, comme la première, d'un piquant assez fort. Les pectorales sont grandes et triangulaires; les ventrales sont rectangu- laires. La caudale est falciforme et son lobe supérieur assez développé. Fig. 25. Fœtus d'Aiguillat encore pourvu de sa vésicule vitelline. {Acantlnas vtilgaris.) Ce Squale a le corps d'un gris brunâtre plus ou moins foncé sur le dos; les flancs sont plus clairs et nuancés de violet, le ventre est presque blanc. Quelques sujets portent, le long du dos et au-dessous de la ligne latérale, de petites taches d'un blanc laiteux. La figure 25 représente un fœtus de cette espèce encore pourvu de sa vésicule vitelline. LES POISSONS DE MER. On trouve encore, dans les mêmes régions, im autre Squale qui est TAcanthias de deBlainville {Âcanlhias Blainvillei), qui, tout en ressem- blant au précédent, s'en distingue cependant par un museau plus Fig. 20. — Dentition de l'Acanthias de de blainville ( Acanlldas BlainviUci .) allongé, un corps moins comprimé et par l'aiguillon de sa seconde nageoire dorsale qui est plus fort que celui de la première. Les dents de ce poisson sont semblables aux deux mâchoires et leur pointe est rejetée en dehors; nous représentons sa dentition fig. 26. GENRE SPINAX. SpinaXj, Muller et Henle, Corps allongé, arrondi dans sa région dorsale et recouvert de scutelles à épines saillantes donnant au poisson un aspect rugueux. Tête très-aplatie, museau allongé, bouclie large, peu arquée et présentant de chaque côté un sillon assez marqué. Yeux grands et dépourvus de membrane nictitante. E vents larges et situés en arrière des yeux. Narines placées près de l'extrémité du museau. Mâchoire supérieure armée de dents à pointe médiane allongée et pourvues, de chaque côté, de une ou deux dentelures. ORDRE DES SÉLACIENS. 209 Dents de la mâchoire inférieure à pointe dirigée en dehors. Deux nageoires dorsales pourvues d'une épine. Pas de nageoire anale. Appendices copulateurs du niale pourvus d'une épine acérée. PI. 80. — SAGRE. Galeus acanthias. Willugby, p. 57. Squalus spinax... Lin., Sijst. i\at., t, 1, p. 398. — Blocli, Sclni., p. 133. — Risso, Iclit. Nice, p. 41. — Id., Europ. mévid., t. III, p. 132. Squalus gunneri.. Reinhardt, Dansk. Selsk. Forh., t. I, p. 16. Spinax niger Boiiap., Faun. Ital. — Id. Cat. Poiss. Eufop., p. 16. — Agass., Poiss. Foss., t. III, p. 92, pi. B, fig. 5. — Mull. et Henle, p. 30. Nilss. SkancL, Faun. Fisk., p. 729. — Dumcr., Elasinobr., p. 441. — Gunth., Cat. Fish., t. VIII, p. 424. Blaataske, Norwége. — DiavuUcchio de mare, Sagri, Moretto, Italie. Ce Squale habile la Méditerrant'e et l'océan Atlantique, mais il n'a pas encore été signalé sur les côtes de l'ouest de l'Europe baignées par cet Océan. On le prend, au contraire, en abondance sur les côtes de Norwége, et les pêcheurs de ce pays tirent de son foie une huile très- légère. La mâchoire supérieure de ce poisson est armée de dents présentant de trois à cinq pointes ; la pointe médiane est très- allongée et en a une ou deux autres plus petites de chaque côté. Les dents de la mâchoire inférieure ont une forme toute différente : elles sont larges, presque carrées et leur pointe est déjetée en dehors. La première nageoire dorsale naît à la fin du premier tiers du corps du poisson; elle est allongée, sa forme est celle d'un parallélo- gramme, et elle est pourvue dans sa région antérieure d'un aiguillon assez court. La seconde dorsale a à peu près la même forme que la première, mais son angle postérieur est plus allongé et plus aigu. Fis. 27. Dentition du Sagrb. (Spinax nhjer.) III. 14 210 LES POISSONS DE MER. L'épine de cette nageoire est un peu plus fort que celle qui arme la première dorsale. Les nageoires pectorales sont peu développées et tronquées; les ventrales sont de forme trapézoïde et leur angle postérieur est très- aigu. La caudale a son lobe supérieur allongé, son lobe inférieur trian- gulaire. Corps d'un gris noirâtre, plus foncé dans sa région ventrale que sur le dos; muqueuse tapissant l'intérieur de la bouche, noire comme dans le genre Pristiure. GENRE LEIGHE Scymnus, Cuvier Corps fusiforme, allongé et recouvert de très-petites scu- telles. Tête courte, museau obtus. Bouche pourvue d'un profond sillon à chaque angle. Dents supérieures longues, pointues, inclinées en arrière et en dehors. Dents inférieures triangulaires, tranchantes, légèi^enient obliques et finement dentelées. Yeux assez grands, sans membrane nictitante. Évents larges et pla- cés en arrière des yeux. Deux nageoires dorsales dépourvues d'épine; pas de na geoire anale. Cinq fentes branchiales peu développées de chaque côté. PI. 81. —LIGUE. SqûalUs UmeHcamis Lin., Gm. t. J, p. 1503. — Bloch, Schn., p. 130. Squalits nicœensis Risso, Ichth. Nice, p. 43, pi. 4, fig. t'. ! Scymnus licliia Cuv., lieg. An., t. II, p. 392. — Bonap., Faun. Ital. — Muller et Henle, p. 92. — Agass., Pohs. Foss.,. .' ^m W- ^■^ ORDRE DES SÉLACIENS. 211 pl. F, lîg. 7 (dents). — Dimiûr., Elasmobr., p. 452, — Bocag. et Capcl., Peix. plagiost., p. 3i.— Gunth., Cat., t. VIII, p. 42ri. Scymmts nicœensis Risso, Europ. Mérid., t. III, p. I3G, pl. 2, flg. 4. Scymnorhinus licliia Bonap., Cat. Poiss. Europ., p. IG. Acanthorinus americanus. Blainv., Eaun. Eranç,, p. 03, pl. 1"», flg. 12. Pesce noilc, Italie. — Llxa de pau, Portugal. Ce Squale, que Ton nomme L'iche, Lcichc, Galle, etc., porte à Nice les noms de Gatto de fount, Galla causlnicra; il est rare sur nos côtes méditerranéennes, plus commun au contraire dans l'océan Atlantique sur celles de Portugal. Sa taille peut atteindre deux mètres; il vit surtout dans les eaux profondes et sa chair est de mauvais goût. Nous représentons, figure 28, la dentition de ce Squale, dont les dents sont différentes aux deux mâchoires et dont nous avons donné la forme en décrivant les caractères du genre. Fig. 28. Dentition de la L'iche. (Scymnus lichia.) La première nageoire dorsale est placée entre les pectorales et les ventrales et à peu près sur le milieu de la courbure du dos; elle est étroite et ovalaire. La seconde dorsale, plus forte que la première, a un angle postérieur plus saillant. Les pectorales sont ovales, les ventrales quadrilatères. La caudale a son lobe supérieur allongé et arrondi à son extrémité, le lobe inférieur est triangulaire. Ce poisson a le corps d'un gris noirâtre à reflets violacés. L'œil a son iris noir et sa pupille verdâtre. LES POISSONS DE MER GENRE LAIMARGUE I.œmargiiSj, Muller et IIenle. Corps allongé, plus ou moins arrondi et recouvert de petites scutelles. Bouche très-grande, sillons labiaux très-prononcés. Narines placées près de l'extrémité du museau. Yeux de grandeur médiocre, et dépourvus de membrane nictitante. Évents peu développés. Denis supérieures petites et coniques; dents inférieures nombreuses, à pointe dirigée en dehors et sans dentelures. Deux nageoires dorsales peu développées et dépourvues d'épines. Pas de nageoire anale. PI. 82. — SQUALE BORÉAL. Squalus microcephalus . Bloch, Schn., p. 135. Somniosus brevipinna.. Lesueur, Jowru. Acad. Nat. Se. Pliilad., t. I, p. 222. Squalus borealis Scoresby, Arct. Reg., t. I, p. 538, pi. 15. Scymnus borealis Yarrell, Brit. flsh., 2« édit., t. II, p. 527. — Nilss. Skand., Faun. Fisk., p. 724. Scymnus cjlacialis Faber, Fish. Isl., p. 23. Squalus norwegianus . . Blainv., Faun. Franc., p. 61. Scymnus inicropterus . . Valenc, Nouv. Ann. Mus., 1832, t. I, p. 454, pi. 20. Lœmargus borealis Bonap., Cat. Poiss. Europ., p. 10. — Mull. et Henle, p. 93. — Gaimard, Voy. Isl. et Grœnl. poiss., pi. 22. — Duméril, Elasmobr., p. 455, pi. 5, fig. 1. — Gunth., Cat., t. VIII, p. 420. Scymnus brevipinna... Dekay., New-York, Faun. Fish., p. 301, pi. 61. Lœmargus brevipinna.. Duméril, Loc. cit., p. 456. Greenland Shark, Angleterre. — Haa-Shierdiivj , Suède. — Aepckalle, Haekalle, Hollande. Le capitaine Scoresby, quia visité les Régions Arctiques, nous ap- prend que ce Squale, qui parvient à la taillade douze ou quatorze pieds, 'h^y" « -1 O ■^'M W .0 V .'' ■ P c ORDIIK DES SÉLACIENS 213 se nourrit de la cliair dos Baleines; il attaque ces cétacés et arrache de leur corps des lambeaux de la grosseur do la tête d'un lionime. Il chasse les oiseaux plongeurs qui habitent les mêmes régions que lui; c'est le plus grand ennemi des phoques, et il détruit une quantité considérable de poissons, principalement des Cabillauds. Les pêcheurs de Norwége s'emparent de ce Squale et retirent de son foie une grande quantité d'huile. Les nageoires dorsales sont peu dévelop- pées, etla première est située très en avant des Fig. 2a. Dents de la machoiru inférieure DU Squale boréal. {Lœtnargus borealis.) ventrales. Les pectorales, qui sont mal placées vues par leur face antérieure. sur la planche où nous représentons ce pois- son, naissent en arrière de la cinquième fente branchiale. Le lobe supé- rieur de la caudale est bien développé, son lobe inférieur est plus petit et triangulaire. Les figures 29 et 30 représentent les dents inférieures de ce squale vues par leur face antérieure et leur face postérieure. Le corps de ce p oisson est d'un gris foncé à reflets jaunâtres. On prend dans la Méditerranée un autre Laimargue que Risso a décrit sous le "^j nom de Scijmnus roslratus et auquel il assigne les caractères suivants : Corps effilé; tête grande; museau deux fois plus prolongé que celui du Squale boréal ; bouche très-arquée, dents inférieures cour- bées latéralement ; pectorales arrondies ; première dorsale située entre ces nageoires et les ventrales; deuxième dorsale placée un peu en arrière de ces dernières; lobe supérieur de la caudale fort long et beaucoup plus développé que l'inférieur. Corps d'un gris bleuâtre; peau presque lisse. Fig. 30. Dents db la mâchoire inférieure DU Squale boréal. (Lœmargns borealis.) Vue par leur face postérieures. 214 LES POISSONS DE MER. GENRE EGHINORHINE Echinorhinus, Blainville. Corps allongé, arrondi, recouvert de tubercules irréguliè- rement répartis et munis d'une petite épine. Tête grosse, courte et aplatie; museau arrondi, allongé et conique. Narines larges et plus rapprochées de la bouche que de l'extrémité du museau. Yeux grands et dépourvus de membrane nictitante. Évents petits; bouche grande; dents semblables aux deux mâchoires, à pointe très-oblique et dirigée en dehors, larges, presque rectangu- laires. Ces dents présentent deux fortes dentelures au côté interne de leur base et une ou deux au côté externe. Une dent médiane à la mâchoire inférieure seulement. Deux nageoires dorsales peu développées et dépourvues d'épines. Pas d'anale. Cinq fentes branchiales de chaque côté et de peu d'étendue. PI. 83. — SQUALE BOUCLÉ Squalus spinosus Lin., Gm., t. I, p. 1500. — Bloch, Schn., p. 136. — Risso, Icht. Nice, p. 42. Scymyius spinosus ... . Cuv., Règ. Anim., t. II, p, 393. — Risso, Europ. mérid., t. III, p. 136. — Cloquet, Dkt. sc.nat., t. XXV, p. 434. Echinorhinus spinosus. Blainv., Faun. Franc., p. 06. — Bonap., Faim. Ital. — Id., Cat. Poiss. Europ., p. 16. — Muller et Henle, p. Oii, pi. 60, (peau). — Yarr., Brit. fish., t. Il, p. 532. — Costa, Faun. JSap. Chondr., pU 16. — Dnméril, Elasmobr., p. 459. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 428. Goniodus spinosus.... Agass., Poiss. Foss., t. III, pi. E, fig. 13. Spinous skai^i, Angleterre. — Ronco, Italie. Le Squale bouclé est d'un gris foncé à reflets violacés et son ORDRE DES SÉLACIENS. 21i corps est parsemé de taches noirâtres irrégiiliùrcment disposées. Sa peau est recouverte de tubercules épineux assez saillanls, blanchâtres, et disposés par groupes, de telle sorte que certains points de la peau se trouvent complètement nus. Fig. 31. — Tubercules épineux de la peau du Squale bouclé. ( Echinorliiiins apinoms.) Sa taille peut dépasser deux mètres; il vit dans les eaux peu profondes et sa chair est de mauvais goût. Ce poisson est rare sur nos côtes ; à Nice, il porte le nom de Mounge Clavelat. Sa première nageoire dorsale est placée au-dessus des ventrales, la seconde entre les ventrales et la caudale. Los pectorales sont larges et arrondies; les ventrales très-grandes et rectangulaires; la caudale, dont le lobe supérieur est très-allongé et arrondi à son extrémité, a son lobe inférieur court et triangulaire. Fig. 32. — Dentition du Squale bouclé. ( Echinorliinus spino:>us.) Les dents de ce poisson, semblables aux deux mâchoires, sont larges, rectangulaires et h pointe dirigée en dehors; elles sont pourvues de chaque côté de deux petites dentelures; il y en a quelquefois trois du côté externe. FAMILLE DES SQUATINIDÉS. SQUATINID^, Cette famille, qui ne comprend qu'un seul genre, le Genre Ange, se distingue facilement des précédentes par la forme du corps des poissons qui la composent; ils l'ont en effet très- aplati et rappelant un peu comme forme celui des raies. Leur tête est forte, aplatie comme le corps, plus ou moins arrondie et séparée du tronc parun étranglement simulant un cou. La bouche est reportée en avant et les dents sont semblables aux deux mâchoires. Ces Squales habitent les mers de l'Europe, l'océan Atlantique, et l'Océan Indien; on en a pris jusqu'au Japon. La chair de ces poissons est comestible et on retire de leur foie une grande quantité d'huile. ê,'' I ORDRE DES SELACIENS. 217 GENRE ANGE. Squatina, Duméril. Corps large et déprimé pourvu, dans sa région dorsale, de tubercules manquant le plus souvent chez l'adulte. Tète forte, aplatie, arrondie et distincte du tronc. Bouche reportée en avant. Dents semblables aux deux mâchoires, petites, triangulaires et très-aiguës. Pas de dents médianes. Narines placées sur le bord du museau et entourées d'appen- dices membraneux. Yeux arrondis. Events très-grands et placés en arrière des yeux. Fentes branchiales reportées très-bas et s'étendant en dessous. Deux nageoires dorsales dépourvues d'épines et placées très en arrière. Nageoires pectorales grandes, recouvrant un peu les ventrales qui sont également très-dé veloppées. Lobe inférieur de la caudale plus développé que le supérieur. Pas de nageoire anale. PI. 84. — SQUALE ANGE. Squatina aculea.. Cuv., lièg. An. t. II, p. 394. Squatina vulgaris. Risso, Ichth. Nice, p. 45. — Muller et Henle, p, 09, pi. 95, fig. i. —Bocage et Capello, Peix. plag., p. 36. Squatina angélus. Blainv., Faun. Franc., p. 53, pi. 13, fig. 1. — Risso, Eur. mérid., t. III, p. 139. — Bonap., Faun. nal. — U.,Cat. Poiss., p. 15. — Yarr,, Brit. /5s/(., 3" édit., p. 53G. Rhina squatina... Duméril, Elamobr., p. 404. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 430. Angel fish, Angleterre. — Mcerangcl, Allemagne. — Zee-engcl, Schoor- haai, Hollande. — Peixû anjo, Portugal. — Mermejucla, Angdole, Espagne. — Angelu, Italie. — Squadru, Sicile. Ce Squale, dont le corps diffère assez, comme forme, de celui des autres animaux de son ordre, a la tête large, aplatie et séparée du reste â48 LES POISSONS DE MER. du corps par un étranglement simulant un cou. Les fentes branchiales, assez grandes, sont reportées en dessous. Les nageoires pectorales et ventrales, très-développées, sont disposées horizontalement. Les deux nageoires dorsales, courtes et peu élevées, sont reportées sur la région caudale, et la nageoire qui termine le corps a son lobe inférieur plus développé que le supérieur. L'Ange parvient à une assez forte taille, et on (D, \K$ V iy'^ll^vV prend souvent de ces poissons qui mesurent plus '^^^ \ \T-^ ^^ç~> de deux mètres de longueur; on en voit quelque- ;^\^a^" /{T^iC fois sur nos marchés, et leur chair, dont le prix est peu élevé, est dure et filandreuse. Leur foie produit une grande quantité d'huile. Ce Squale habite toutes les mers de l'Europe ; il est commun sur les côtes de France, de Portugal, d'Espagne et d'Italie. Il se nourrit de poissons, tels que Trigles , Merlans , Aloses V et de mollusques cépha- lopodes. Les dents, semblables aux deux mâchoires, sont Fig. 33. — Moitié droite de maxillaire SUPÉRIEUR DU Squale Ange. {Squaiina angélus.) larges à Icur basc, étroltes à leur pointe, triangulaires et non dentelées ; leur base porte un petit tubercule lenticulaire. Le Squale Ange a les parties supérieures du corps d'un vert olivâtre nuancé de brun. Le dessous de sa tête et son ventre sont blancs. La Méditerranée possède, suivant Duméril, une autre espèce d'Ange. Ce Squale a la tête moins arrondie, les yeux plus grands et porte des tubercules cutanés plus longs et plus aigus que ceux du poisson que nous venons de décrire ; c'est le Squatina oculata de Bonaparte, le Rhina oculeata de Duméril. SOUS-ORDRE DES RAIES. FAMILLE DES PRISTIDES. PRISTID^. Les poissons qui constituent ce Sous-Ordre, de l'ordre des Sélaciens, se distinguent à première vue des Squales par la position de leurs fentes branchiales qui sont placées à la partie inférieure du corps; ils ne manquent jamais d'évents et leurs yeux sont dépourvus de membrane nictitante. Leur peau est le plus souvent pourvue de scutelles ou de petits tubercules et leur intestin, comme celui des Squales, est muni d'une valvule spirale. La famille des Pristidés, que nous mettons entête de ce second Sous-Ordre de l'Ordre des Sélaciens, dont le e;roupe le plus nombreux est constitué par les Raies, ne comprend qu'un seul genre, le Genre Scie. Elle est composée d'espèces ayant certaines analogies avec les Squales et tenant le milieu entre ces animaux et les Raies. Le caractère distinctif le plus frappant des Pristidés réside dans la forme de leur museau, qui est allongé en forme de rostre analogue à celui des Espadons, mais aplati et armé laté- ralement de fortes dents pointues et espacées les unes des autres. Leurs ouvertures branchiales, comme celles des Raies, sont reportées en dessous. Ces poissons, qui habitent les mers tropicales et tempérées, sont des ennemis redoutables pour les animaux^ de leur classe; ils s'attaquent aussi aux Cétacés. 220 LES POISSONS DE MER. GENRE SCIE. Pristis, Latham. Corps allongé; tête courte, munie d'un long rostre aplati et portant latéralement des dents fortes, plates, aiguës, à bord antérieur tranchant, à bord postérieur mousse. Bouche transversale, peu arquée et pourvue de dents petites, plates et régulièrement disposées comaie les pierres d'une mosaïque. Yeux dépourvus de membrane nictitante. Évents grands et placés en arrière des yeux. Deux nageoires dorsales, la première placée près des ven- trales, ou au-dessus. Caudale avec ou sans lobe inférieur. PI. 85. — SCIE. Squalus pristis Lin., Gm., t. I, p. 1499. Pristis antiquorum Latham, Trans. Lin. Soc, 179i, t. II, p. 277, pi. 20, fig. 1 . — Millier et Henle, p. 105, pi. 60 (bouche). — Dumcril. Elasmobr., p. 473. — Bonap., Cat. Poiss. Europ., p 15. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 438. Pristis serra Bloch, Schn., pi. 70. Pristis granulosa Bloch, Schn., p. 351. Pristis caniculata Bloch, Schn., p. 351. Prislibalis anliquorum.. Blainv., Faun. Franc., p. 50. Saqiie fisch, Allemagne. — Saw fish , Angleterre. — Pesce Sega, Italie. La Scie, dont les noms vulgaires sont: Espadon^ Épce de mer. Héron de mer, est un poisson trcs-remarquable par sa forme. Son corps est allongé et déprimé. Sa tête, qui est aplatie en avant, en forme de lame d'épée, se termine par un long rostre, épais, éinoussé à sa pointe, et armé de chaque côté de seize à vingt paires de dents espacées les unes des autres, aiguës, tranchantes sur leur bord anté- ORDRE DES SÉLACIENS. 221 rieur, et creusées d'un sillon sur le bord postérieur, ce qui donne à cette partie de la tête de l'animal l'aspect d'une scie. Les nageoires pectorales sont très-développées, leur angle externe est arrondi. Les ventrales sont petites. Les nageoires dorsales sont au nombre de deux; la première est placée au-dessus des nageoires pel- viennes, la seconde se trouve à égale distance delà première dorsale et de l'origine de la caudale qui manque de lobe inférieur. Les yeux de ce poisson sont dépourvus de membrane niclitante ; les évents sont placés en arrière de ces organes et les narines sont reportées inférieurement. La bouche, qui est placée en dessous, est garnie de dents nom- breuses, petites, aplaties et disposées en mosaïque. Fig. 34. — Portion de maxillaire inférieur de la Scie. ( Pristis anliijuorum ,) Le corps de ce poisson présente une coloration d'un gris jaunâtre uniforme. La Scie habite la Méditerranée et l'océan Atlantique; elle parvient à une taille considérable qui peut atteindre cinq ou six mètres. Elle se rapproche peu des côtes et se plaît dans les eaux profondes. FAMILLE DES TORPEDINIDES. TORPEDINIDM. La famille des Torpédinidés renferme un certain nombre de poissons dont quelques-uns sont remarquables par la propriété qu'ils possèdent de produire de l'électricité. L'appareil électrique de ces poissons est placé entre la tête et les nageoires pectorales, tandis que, chez les Raies, il y en a un dans la région caudale et un autre sur le museau en avant des pores mucipares. Les Torpilles ont le corps de forme discoïde, épais^ mou et recouvert d'une peau lisse; leur région caudale est courte. Cette famille contient plusieurs genres, dont un seul, le genre Torpille, a trois espèces fréquentant nos côtes. Les autres poissons qui s'y rapportent se trouvent répartis sur les côtes d'Amérique et sur celles d'Afrique, principalement dans la mer Rouge. ORDRE DES SELACIENS. 223 GENRE TORPILLE, Torpédo, Duméril. Corps épais, recouvert d'une peau unie. Disque arrondi, lisse et à bord antérieur plus ou moins tronqué. Tête se rejoi- gnant aux nageoires pectorales par un cartilage et présentant entre elle et ces dernières un appareil électrique composé de tubes hexagonaux disposés verticalement. Évents placés en arrière des yeux, présentant chez le jeune et quelquefois chez l'adulte, de petits tentacules membraneux. Yeux petits ; bouche étroite, reportée en dessous et armée de dents petites et pointues. Deux nageoires dor- sales; ventrales séparées du disque. Caudale triangulaire et à bord postérieur droit. LES TORPILLES. Ces poissons ont été remar- qués, dès la plushaute antiquité, à cause de la propriété singulière Fig. 33. — Système nerveux qu'ils possèdent de produire, de " -"•^«■^■^ électrique de la torpille rondenser et de dévelonner de "• '^^^"^ '"'^'î"*^"^ p'-''^'^^ «^^ ''^'^nt àa corps. - tUIlueUbei et Ue ueveiuppei UC &. Le cerveau et ses diirérents lobes.- c. Portion l'électricité lorsqu'on les touche. '^^ tnjumeau se rendant à l'appareil électrique. - ^ o. Rameau du pneumo-gastrique. — e. Nerf recur- L'appareil producteur de ce fluide rent. - f. Appareil électrique. se trouve placé entre la tête et les nageoires pectorales, où il occupe un espace assez considérable. Il est formé d'un grand nombre de prismes hexagonaux accolés les uns 224 LES POISSONS DE MER. aux autres et placés verticalement. Ces tubes sont en communication avec des filets nerveux venant, les uns du trijumeau, les autres du pneumogastrique. On a pu condenser l'électricité produite par ces ani- maux et la dégager sous forme d'étincelles. Plusieurs auteurs, parmi lesquels nous citerons Rédi, Réaunuir, Galvani, Davy, Matteuci, Moreau, Rouget, etc., etc., ont étudié les phénomènes électriques de ce poisson et la structure de l'appareil qui les produit. Fig. 36 et 37. — Fœtus de la Torpille. a. Fentes branchiales. — b. Filaments extérieurs que présentent alors les branchies, c. Pédicule de la vésicule ombilicale. — d. Vésicule ombilicale. — e. Appareil électrique. Les Torpilles, dont les branchies sont situées à l'intérieur du corps chez l'adulte et ne communiquent avec l'extérieur que par une série de fentes reportées dessous, sont au contraire, comme chez les autres plagiostomes, prolongées en dehors chez le fœtus et apparaissent en dessous du disque sous la forme de houppes à longs filaments. Nous représentons cette disposition dans les figures 36 et 37. Gervais et Boulart, Les Poissons.— Toi J.Rothschild. Editeur, Palis 86. TOEPILLE STUPEFIANTE — Torpédo habetans- ORDRE DES SÉLACIENS. 225 PI. 86. —TORPILLE STU FP'ÎFl A NTE. Torpédo hebetans. Lowe, Trans. Zool. Soc, II, lS4i, p. 195. — Guntli., Cat. fish. t. VIII, p. 4i9. Torpédo nobiliana. Bonap., Faun. Ital. — Iii., Cat. poiss. Europ., p. 14. — Muli. ot Heiile, p. 128. — YaiT.. Ihit. fish., t. II, p. 540.— Diini.. Elasm., p. 51'2. Torpédo nigra.... Guicii., Expl. Alg., p. 131, pi. 8. La Torpille .'-tupéfianle, qui habite la Méditerranée et rocéan Atlan- tique, a le disque plus large que long, tronqué antérieurement et échancré faiblement au point où la nageoire pectorale rejoint le cartilage céphalique. Sa tête, qui est dégagée des nageoires pectorales, laisse entre elle et ces dernières un intervalle assez grand comblé par l'appa- reil électrique. Les yeux sont petits et elliptiques; les évents, placés en arrière de ces organes, sont réniformes et aussi grands que la cavité orbitaire. La bouche est peu fendue, reportée en dessous, et ses mâchoires sont armées de dents petites et pointues. Les fentes branchiales sont aussi reportées à la partie inférieure du disque et au nombre de cinq paires. Les nageoires ventrales sont petites, arrondies et séparées de la région caudale par une échnncrure assez profonde. Les nageoires dor- sales sont au nombre de deux; la première est beaucoup plus déve- loppée que la seconde. La caudale est de forme triangulaire. Cette Torpille a le dessus du corps d'un marron plus ou moins foncé à reflets violets; le dessous est d'un blanc rose bordé de brun. Elle vit près des plages sablonneuses, sa taille peut dépasser un mètre. TORPILLE VULGAIRE. Raja torpédo Lin., Syst. Nat., t. l, p. 1504. — Bloch, Schn., p. 358. Torpédo narke Risso, Ichtli. Nice, p. 8. — Id., Europ. Mérid., t. III, p. 142. Ciiv., Règ. An. — Bonap., Faun. Ital. Torpédo unimaculata. Risso, Ichth. Nice. p. 19, pi. 3, fij;. 3. — Id., Europ. Mérid , t. III, p. Ii3, fig. 8. Torpédo oculata Mull. et Henle, p. 127. — Dum., Elasm., p. 500. Torpédo narce Gunth. , Caf. fish., t. VIII, p. 4i9. m. 45 226 LES POISSONS DE MER. • Cramp-ray, Angleterre. — Ziiterroche, Allemagne. — Toiyedino, Tremola, Italie. Cette Torpille a le disque presque circulaire, à bord antérieur moins tronqué que celui de Tespèce précédente, quelquefois légèrement concave et un peu plus large que long. La disposition et le dévelop- pement de ses nageoires sont les mêmes que ceux de la Torpille stu- péfiante. Les évents de ce poisson sont cependant dépourvus de tentacules chez l'adulte. La Torpille vulgaire habite la Méditerranée et les parties de l'océan Atlantique voisine de cette mer. Elle est rare sur les plages du Languedoc où on la nomme Galina^ plus commune sur celles de Nice pendant les mois de juillet et août. Dans cette dernière localité, on la désigne sous le nom Trcmoulino ou de Dourmtgliona. Les Marseillais l'appellent Z'o/'/?2///o((se, les Bordelais TI\emoise;on lanomme aussi Pou/c de mc)\ Torpille à taches œillces , Torpille à cinq taches, Torpille à une tache. Tous ces noms si dissemblables viennent de la grande viarabilité de la coloration de ce poisson, qui est cependant le plus ordinairement d'un rouge jaunâtre en dessus, avec cinq belles taches ocellées de couleur bleue entourées d'un cercle brunâtre. Certains indi- vidus n'ont au contraire qu'une tache, et d'autres présentent, en outre, de petits points blanchâtres de forme étoilée. On trouve aussi des exemplaires de cette espèce teintés de brun et ne présentant aucune ocelle, ils sont quelquefois mouchetés de blanc. TORPILLE MARBRÉE. Torpédo marmorata. Risso, Ichth.Nice, p. 20, pi. 3, fig. 4. — Id., Europ. Mérkl., t. III, p. 143, fig. 9. — Mull. et Hunle, p. 128. — Dum., Elasm., p. 508.— "Yarr., Brit. fish., 3« édit., t. II, p. 559. Torpédo galvanii..., Risso, Icht. Nice, p. 21, pi. 3, fig. 5. — Id., Europ. Mérid., t. 111, p. 144. — Bonap., Faun. Ital. — Id,, Cat. Poiss. Europ., p. 14. Comrrion cramp-fish, Angleterre. — Marmoriter Ziiterroche, Allemagne. Tremola, Italie. Cette espèce a le disque à peu près de même forme que celui de la Torpille vulgaire; ses nageoires pectorales semblent cependant plus ORDRK DES SÉLACIENS. 227 développées et recouvrent davantage la hase des nageoires pelviennes. Sa région caudale est moins longue que le disque. Les évents de cette Torpille sont entourés des sept tentacules, très- apparents, aussi bien chez le jeune que chez l'adulte. Les couleurs sont extrêmement variables chez ce poisson : le dessus du corps est généralement d'un brun clair marbré de taches brunes; on y voit aussi quelquefois des taches plus claires ou même blanches; souvent le corps est d'un brun uniforme. Les noms les plus usités de cette espèce sont : Torpille inarbrèe. Torpille de Galcani, Torpille galvanienne, Torpille lisse, Torpille sans taches. Tremble, etc., etc. Ce poisson est assez commun sur nos côtes méditerranéennes, où on le mange quelquefois. Sa chair, quoique molle, est assez agréable. On le prend également dans l'océan Atlantique, plus rarement dans la Manche et exceptionnellement sur les côtes de Belgique. FAMILLE DES RAIES. liÀJ.i:. La famille des Raies comprend des poissons dont le corps est sing:iilièrement conformé. La partie antérieure, de forme rliomboïda]e, comprend la tête et le tronc, bordés de chaque côté par les nageoires pec- torales, qui sont extrêmement développées. La région postérieure formée par la queue est eftilée et plus ou moins longue. Les narines, la bouche et les ouvertures branchiales sont reportées en dessous du disque, tandis que les yeux et les évents sont situés en dessus. La peau qui recouvre le corps, rarement lisse, est presque toujours parsemée d'aspé- rilés plus ou moins développées ou d'épines implantées sur des tubercules osseux. Leurs nageoires pelviennes sont bilo- bées, et leurs dorsales reportées sur la région caudale. La nageoire caudale est très-petite ou rudimentaire. Les mâles, comme nous l'avons vu chez les Squales, sont pourvus, en arrière des nageoires pelviennes, d'appendices copu- lateurs. Ces poissons pondent des œufs plus larges (\ne ceux des Squales et pourvus, à leurs quatre extrémités, de prolongements Fig.38. — Œuf de kaie. a. Tache germinativn. b. Vitellus. t. Blanc ou albumen. OUDRE DES SELACIENS. 229 recourbés en fonne de crochet. On désigne vulgairement ces œufs sous le nom de liafs de mer. Coussins de mer. Civières de Raie, Bourses de matelot, etc., etc. La chair des Raies est généralement blanche, tendre et de bon goût; elle figure sur les marchés et est Irës- recherchée. Ces poissons ont l'in- testin muni d'une valvule spirale et portent , du moins quelques-uns , des organes électriques, au- dessous des muscles du museau et dans la région caudale. Le cerveau des Raies et, en général, celui de tous les Sélaciens est plus compliqué que ne l'est celui des poissons que nous avons passés en revue dans les ordres pré- Fi^. H'.t. Cerveau de la Raie bouclée {l{aja clavata) ET NERFS qu'il FOURNIT. n. lobes olfactifs et leurs pédicules. — b. [Hémi- sphères cérébraux. — c. Lobes optiques ou Tubercules ,',] t^ r I i. 1 ^ biiumeaux. — ri. Cervelet. — e. Calamus scripturius ou CedentS. il est entoure quatrième ventricule. d'une épaisse atmosphère graisseuse de consistance gélatineuse. Les lobes olfactifs sont excessivement développés et portés sur un pédicule plus ou moins allongé. Les lobes ce rébrauj', qui \lenneni ensuite," sont confondus en une seule masse. Après eux viennent les lobes optiques j ou mieux: lubercnles bijumeaux, enfin le cervelet, qui est très-développé chez les Raies, et en arrière duquel se voit le calamus scripforius ou quatrième ventricule. 230 LES POISSONS DE MER. GENRE RAIE. Raja, CuviER. Disque rhomboïdal, recouvert généralement d'aspérités ou de tubercules épineux que l'on désigne sous le nom de Boucles. Nageoires pectorales larges, mais ne se rejoignant pas en avant du museau.. Nageoires ventrales bilobées. Deux nageoires dorsales, reportées dans la région caudale et dépourvues d'épines. Région caudale allongée et toujours pourvue d'une nageoire qui est quelquefois rudimentaire. Dents nombreuses, disposées sur plusieurs rangées et variant de forme suivant le sexe. Pi. 87. — RAIE BOUCLÉE. Haja clavata Lin., Syst. ^'at., t. I, p. 397. — Blocli, pi. 83. — Lacép., t. I, p. 128. — Bloch,Sch., p. 366. — Risso, Icht. Nice. p. 11.- Id., Europ. Mérid., t. III, p. 146. — Mûll. et Henle, p. 135. — Yarr., lirith. fish., t. II, p. 582. — Nilss., Skand. Faim, fisk., p. 735. Dum., Elasmobr., p. 528.— Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. iaO. Dasybatis clavata.. Blainv., Faun. Frani;., p. 33, pi. 5, fig. 2. — Bnnap., Faun. Uni. Tornback, Angleterre. — Slein Roche, Allemagne. — Rokke, Hollande. — Rogge, Flandre. — Rocka, Suède. — Sum Rock, Norwége, — Raza, Italie. — Pigarapicirosa, Sicile. Cette l^aie, que l'on prend sur toutes les côtes de l'Europe, doit son nom aux nombreux lubercules épineux qui hérissent sa peau. Elle habite généralement les eaux profondes, mais seYapproche des côtes à l'époque des amours. Sa chair est excellente. Sa taille est quelquefois considé- rable, et Ton a pris des sujets de cette espèce mesurant jusqu'à quatre O r\ 0 ^ • 0 2 ^ Gervaia et Eoulart, Les Poissons.— Tome 3 J. Rotliscbjld, Editeur, Piirit 87. RAIE B 0 L" C L E E - lîaja cktvata ORDRE DES SÉLACIENS 231 Fig. 40. Tubercules iîpineux de i. a Raie BOUCLÉE. {Raja clavala.) mètres de longueur. L\ nourriture de ce plagiostomo se compose de poissons, de crustacés et de mollusques. La Raie bouclée a le corps de forme rhomboïdale, il est plus large que long, ses bords antérieurs sont ondulés, ses bords postérieurs presque droits. La peau qui le recouvre est très-rude et parsemée dans certains points, soit sur la face supérieui-e, soit sur la fare inférieure, de gros tubercules osseux et pourvus à leur face externe d'un petit aiguil- lon court et recourbé. On désigne généralement ces tubercules sous le nom de boudes: on en remarque deux ou trois très-forts au-devant des yeux, deux au bord interne de l'évent; il y on a également tout le long de la région dorsale oi^i ils sont disposés sur une seule ligne et sur la région caudale où il y en a trois files. La tète de ce poisson est pourvue d'un rostre assez court, et sa bouche, reportée en dessous, est armée chez le mâle de dents courtes, obtuses et disposées sur plusieurs rangées; celles de la femelle sont larges et aplaties supérieurement, nous les représentons fig. U. La première nageoire dorsale placée sur le tiers postérieur de la région caudale, est ovalaire, La se- conde dorsale, à peu près de même forme mais plus petite que la pre- mière, n'est séparée d'elle que par un intervalle assez court. Les appendices copulateurs du mâle sont assez grands. Le dessus du corps de la Raie bouclée est d'un gris roussàtre pré- sentant quelquefois des reflets jaunes ou bleuâtres. On remarque en outre, de distance en distance, des taches blanchâtres assez grandes et d'autres plus petites de couleur noire. Le dessous du corps est blanc. Fig. 41. Dents du maxillaire inférieur DE LA Raie bouclée {Raja clavata.) LES POISSONS DE iMER. PI. 88. — RAIE TACHETÉE. Baja maculata . . . Tlionips., Nnt. Hist. Are/., t. IJI, p. 200.— Gmith. Cat., t.VIH, p. 458 Haja rubus Donov., lirith. fish., 1. 1, pi. 20. — Turt., Brit. Faun. p. H. Raja mirahtus... Doiiov., Brilh, fish., t. V, pi. lOJ. — Yarrull, Brith. fish-, t. II, p. J70. Haja microcellata. Montagu., Wenier. Méin., t. II, p. ¥60.— YurrcU, Brit. fisli., t. II, p. 507. Celte Raie, qui se prend comme la précédenle sur les côtes de l'Europe, est surtout commune sur celles d'Angleterre. Son corps, de forme rhomboïdale et presque lisse, n'est pourvu, chez la femelle, que de fines granulations en avanL des yeux et sur l'espace interorbitaire. Le mâle présente au contraire, outre les granulations dont nous venons de parler, une rangée d'épines sur le milieu de sa région dor- sale f t trois files de ces organes sur la région caudale. Le museau de ce poisson est court et obtus; sa face supérieure présente de nombreuses petites épines. Les yeux sont grands; en arrière et en avant d'eux se voient deux ou trois petits piquants. La bouche est armée de dents petites, aplaties chez les jeunes individus et chez les femelles, pointues au contraire chez les mâles. Les deux nageoires dorsales sont peu développées. Les couleurs varient beaucoup chez cette espèce; en général le dessus du corps est d'un gris roussàtreetprésente de nombreuses taches noiiàtres. Le dessous du corps est blanc. RAIE PONCTUÉE. Baja punctata . . . . . Risso, Ichth. Nice, p. 12. — Id., Europ. Merid., t. IIF, p. 153. — Gunth,, Cat. fish., t. VIII, p. 458. Daaijbalis asterias. Boiiap., Faun. Ital. Baja SchaUzii MiUl. o,t IleiiL, P/aj., p. i:JS, pi. iG, lig. I. — Duiii., Elasm., p. 541. — Cuiith. Cat.. t. VIII, p. 458. Cette Raie, dont le corps est de forme rhomboïdale, a le museau peu proéminent. Sa bouche est assez fortement arquée et les dents sont pointues chez le mâle, arrondies chez la femelle. Ses yeux, ainsi que la partie antérieure des évent-, sont petits et surmontés d'épines. é « » • • \ » ..• .• ÉIÉ. • . * ' • Ék * • . *■ • • • • Gerrais et Boiilart, Les Poissons. -Tome 3. J. Rothschild, Editenn Paris P., AIE TACEETEE — Fuija maculatu G-ervais et Boulart, Les Poissons.— Tome S. RutiisciiiliL Éditeur. Paris 80. RAIE ETOTLEE— Raja radiata ORDRE DES SÉLACIENS. 233 Les nageoires dorsales sont petites et ovalaires ; les ventrales, divisées en deux lobes par une profonde échancrure, ont leur lobe supérieur frangé; la caudale est eflilée. Le mâle a le corps presque lisse, on remarque seulement des aspérités entre les yeux et de chaque côté de la tête. Le corps de la femelle est, au contraire, rugueux sur toutes ses parties. Ces épines formeirt dans la région dorsale une longue file qui se continue dans la région caudale, kiquellc est bordée de chaque côté d'une rangée de semblables organes. Le corps de ce poisson est d'un bleu jaunâtre en dessous, parsemé de nombreuses taches plus pâles et entourées d'un cercle foncé. Le dessous du poisson est blanc. RAIE ONDULÉE. Rnja widulata, Lacép., t. IV, p. 675, pi. 14, fig. 2. -^ Mull. et Henle, p. 134. — Duai., Elasm., p. 537. — Guntli., Cat. tish., t. VIII, p. 459. Ce poisson se prend dans la Méditerranée et les parties de l'océan Atlantique voisines de cette mer. Son corps est d'un brun clair tirant sur le jaune et traversé par des bandes transversales ondulées de couleur brun foncé. Quelques sujets présentent en outre des taches de couleur claire. Museau court et obtus; disque pourvu dans les deux sexes d'une rangée d'épines sur la ligne médiane du dos; on remarque trois ran- gées de semblables organes sur la région caudale cl une épine de chaque côté de la ceinture scapulaire. Dents petites, obtuses, et présentant une saillie transversale. PL 81). — RAIE ÉTOILÉE. Raja radiala. Doiiov., Brith. fish., t. V, pi. 114. — ïarr., Brit. /is/j., 3'' édit., t. II p. 587. — Nilss., Sl;atid. Faun., p. 73G. — Dunuiil, Etas-, p. 531. — Uiintl)., Cat. Iish., t. VIII, p. 400. La Raie étoilée se trouve sur les côtes du nord de l'Europe ; on ne la prend pas en deçî des côtes sud des Iles Britanniques. Sa taille est en général de quarante à cinquante centimèties. Les habitudes de ce poisson sont peu connues. Son disque présente en dessus de forts aiguil- lons dont la base est large et radiée; ils sont disposés irrégulièrement, sauf sur le dos et le long de la région caudale, où ils sont rangés 234 LES POISSONS DE MER, en file et généralement an nombre de quatorze ou quinze. Il y a de semblables organes au-devant et en arrière des yeux. Entre ces tuber- cules épineux s'en trouvent d'autres plus petits disposés comme les premiers très-irrégulièrement; ils sont aussi radiés à leur base. Cette Raie, dont la forme se rapproche de la Raie bouclée, a le dessus du corps d'un brun pâle présentant sur certains points des reflets orangés. Le dessous du corps est blanc. RAIE MIRALET, Rajamiraletus. Lin., Syst. Nat., t. I, p. 39G. — Brun., Ichth. Mass., p. 2. — Lacûp., t. I, p. Ih. — Risso, Ichth. iMce, p. 4. — Id., Europ. Mérid., t. III, p. 140. — DeDlainv., Faun. Franc., p. 27, pi. 5, fig. 1.— Bonap., Faun. Ital. — MûU. et Henle, p. 141.— Dum., Elasm., p. 517, — Guntli., Cat. ftsh., t. VIII, p. 460. Cette Raie, que l'on nomme Miralel sur les côtes du Languedoc où elle est assez commune, s'appelle Raie polie, Raie miroir, Flossade, Miraijliel, Mirallel, sur d'autres points du littoral. Elle se prend abon- damment dans toute la Méditerranée, mais sa taille est peu considérable et sa chair peu estimée. Son disque est de forme rhomboïdale et très-élargi. Son museau est court et aigu. Ses dents nombreuses, assez grosses, aplaties et losangiques chez la femelle, sont au contraire pointues chez le mâle. La peau est lisse, on remarque un gros piquant au bord supé- rieur de l'orbite, le dos en est dépourvu, mais la queue en porte trois rangées, entre lesquelles s'en voient de plus petits. La région caudale est aussi longue que le corps; elle porte dans le voisinage de son extrémité deux petites nageoires. Le lobe antérieur des ventrales est frangé sur son bord interne, le lobe postérieur l'est, au contraire, sur le bord externe. La nageoire qui termine la queue est effilée. Ce poisson a le dessus du corps d'un gris verdâtre présentant quelques taches brun rougeâtre. A la base des nageoires pectorales se voit de chaque côté une belle tache ronde de couleur bleue, entourée d'un cercle blanc. Cette tache est quelquefois violacée. Gltvuîs et Boulart, Les Polsaons.— Tome 3. J. Rothschild, Éditeur, Paris 0. RAIE CIRCULAIRE — Raja circularis Gervais et Boialart, Les Poissons.— Tome 3. J. Eothschild, Éditenr. Paris 91. RAIE CIRCULAIRE (jeune) — Riija cîrculctrls (Jvn. ) ORDRE DES SÉLACIENS. 285 RAIE NOIRE. Hajaalra. Miill. et Ileule, Plaçjiost. p. 13i, pi. ili. — DuiiiLiil, Hlasm., p. 401. — Gunth., Cat.Fish., t. VIII, p. iOl. Cette Raie, qui est propre à la Médilerranùe, a le dessus du corps d'un noir uniforme; son museau est très-court et obtus. Le corps, lisse chez les jeunes individus, est couvert chez l'adulte d'aspérités. On remarque une épine au-dessus et en arrière de l'œil ainsi qu'au bord interne des évents. Une rangée de semblables organes se voit le long du dos et sur la queue. RAIE RAPE. Haja radula Delar., An. Mus. 1809, t. XIII, p. 321 .— Ilisso, Europ. Merid., t. III, p. 151. — Mull. et Heiile, p. 133. — Duméril, Eiasm., p. 534. — Guiith., Cat. (Ish., t. Vlll, p. 401. Dasybatis raihila. Bonap., Faun. liai., pi. U7. Bâtis radula Bonap., Cat. Poiss. Europ.. p. 12. Autre espèce de la Méditerranée, dont le museau est court et obtus, le corps recouvert d'aspérités, et qui, outre la rangée d'épines de la ligne médiane du dos, en présente un assez grand nombre sur la queue. Son corps est d'un gris jaunâtre marbré de noir et de taches plus claires. Une tache ocellée d'un bran foncé se voit de chaque côté du milieu de la région dorsale. PI. 90 et 91. — RAIE CIRCULAIRE. Raja circularis. Coiich, Descript. in Charlesw.., Mag. nat. hist. 1838, t. II. p. 71. — Van Bened., Bull. Acad. Se. Belg., 1805, t. XX, p. 48. — Diim., Elasm., p. 530. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 402. Raja falsavela.. Bonap., Faun. Ital. Raja miraletus. Couch, BrU. fish.. t. I, p. 112, pi. 27. Sandy Ray, Angleterre. La Raie circulaire se prend dan 5 la Méditerranée, l'océan Atlan- tique et la Manche. Elle se retire pendant l'hiver dans les grandes pro- fondeurs des mers et se rapproche des côtes au printemps. Le disque de cette espèce est rhomboïdo-circulaire et présente en 236 LES POISSONS DE MER. son milieu un espace triangulaire couvert d'aiguillons assez courts et disposés sur cinq files. On remarque de semblables organes au-dessus des yeux et sur la partie antérieure du museau, qui est très-court et dépasse à peine le disque. La région caudale est également pourvue d'épines di>posées sur plusieurs rangs. Les mâchoires sont armées de dents petites, aiguës et disposées sur plusieurs rangées transversales et parallèles. Les ventrales sont divisées en deux lobes dont Tantérieur est plus étroit et plus court que le postérieur; les dorsales sont petites et de forme elliptique. Le dessus du corps de la Raie circulaire, d'un brun roussâtre, pré- sente des taches jaunes à bord plus foncé, au nombre de huit à seize. Les vieux individus ne présentent plus ces taches. RAIE BATIS. Baja bdtis.. Lin., Syst. NaL, t. 1, p. 395. — Bloch, pi. 79. — Bloch, Sclm., p. 309. — Hisso, Icitth. Nice, p. 3. — Yarr., Brit. fisk., 3« édit., t. II, p. 561. — Cuv., Règn. Anim., t. II, p. \'i5. — De Blaiiiv., Faim. Franc., p. 13. — Mull. et Heiile, p. 14G. — Duméril, Elasm., p. 563. — Guntli., Cat. fish., t. VIII, p. 40!. Common Skale. Angleterre. — Yleet^ Hollande. — Gtatlroche. Allemagne. — Razza lisia, Italie. Cette Raie, dont le corps est de forme rhomboidale, a le museau large, peu saillant et pointu. Sa peau, lisse en arrière, rugueuse en avant, est parsemée de petites épines étoilées à leur base; on en voit sur le museau, l'arc supérieur de l'or- bite et le bord antérieur des nageoires pec- torales, qui portent en outre chez le mâle à leur angle externe quelques piquants recour- bés. Les yeux sont assez grands et les na- rines fendues obliquement. La bouche est grande; les dents, très- nombreuses, sont disposées à chaque mâ- choire sur vingt-deux ou vingt-trois files. Ces dents sont ovalaires à leur base et se terminent par un petit cône aigu et recourbé en arrière; Ig. -i'i. — XÈTli DE LA IlAlli uATis (Raja bâtis) vue pak t> A K A C lî I N F F. K 1 R l! R K . V Gervais et Eoulart, Les Poissons.— Tome 3 J. Rothschild, Éditeur, Paris 92. RAIE BOPuDEE- liaja maryiimta ORDRK DES SÉLACIENS. 237 celles de la région médiiine ont leur crocIioL beaucoup plus fort. Cette espèce de Haie habite la Médilerranée, la mer du Nord, la Manche et l'océan Atlantique jusqu'aux côtes d'Amérique. Sa longueur, la queue comprise, peut atteindre deux mètres; et on a pris de ces pois- sons qui pesaient 200 livres. Kile se nourrit de Poissons, de Céphalo- podes et de Mollusques à coquilles. Sa couleur est d'un gris cendré parsemé de taches noirâtres, surtout dans le voisinage des pores mu- queux. Le dessous du corps est blanc et parsemé de points noirs. Ce poisson se nomme Travan sur les côtes de Bretagne, Floassade à Nice, Pelousa sur les côtes de l'Hérault. On l'appelle aussi Coliart. Raie cendrée, Tire magne. Grosse Raie; Pochelcau; Pislau. Guillaume, etc. PI. 02. — RAIE BORDÉE. liaja margmata. Lacép., t. V, p. 663, pi. 20, fig. 2. — Risso, Eur. Mérid., t. III, p. 148. — lilainv., Faim. Franc, p. 19, pi. 3, fig. 2. — Bonap., Faun. liai — Id., Cat. Poiss. Eut:, p. 13. — Yarr., lirit. fish, t. II, p. 564, 2" édit. — Dum., Elasm., p. .568. — Guntli., Cat. fish., t. VIII, p. 4G.J. Raja rostellata.. Risso, Icht. Nice, p. S, pi. 1 et 2. — Id., Eur. Mérid., t. III, p. 148. La Raie bordée, qui est assez commune sur nos côtes méditerra- néennes, porte les noms àe.Miraiet et de Fumai sur les plages de l'Hé- rault, de Miraglet à Nice. Elle se prend aussi dans l'Océan, la Manche et la mer du Nord. Sa taille dépasse rarement soixante-dix ou quatre- vingts centimètres en longueur. Son disque est plus large que long, lisse en dessus, rugueux en dessous. Les yeux, grands, portent deux longs aiguillons. Le dos est dépourvu d'épines, mais la région caudale en a trois rangées. Les nageoires pectorales sont larges, leur angle externe est bien accusé. Les nageoires pelviennes sont bilobées. Ce poisson a le disque d'un beau jaune couleur chamois au centre. Cette couleur devient plus pâle à mesure que l'on approche des bords, et tout le pourtour du corps est bordé par une belle teinte noire qui, tranchant sur le milieu du corps, produit le plus bel effet. La queue est entièrement noire. La bouche est armée de petites dents serrées et munies d'une petite pointe. 238 LES POISSONS DE MER. PI. 93. — RAIE CHARDON. Raja fullonica Blainv., Faun. Franc., p.l'i. — Risso, Eur. me/irf., t. III, p. 152. Dasybatis fullotiica. . Bonap., Faun. Ital., pi. loO, fig. 1. — Id., Cat. Poiss. Fur., p. 13. — Gunth., Cat. fish, p. 407. — Dutn., Elasm., p. 554. Fuller, Angleterre. — Hommelin, Ecosse. — Walkerroche, Allemagne. — Cardairo, Italie. Cette Raie, que l'on nomme Raie chardon, Raie églantier, Raie ratissoire. Raie à foulon, a le disque rhomboïdal, à angles externes arrondis. La queue est très-longue. La peau qui recouvre le corps est garnie d'une multitude de petits piquants recourbés en arrière. Les yeux sont grands et armés, en arrière, de pointes, ainsi que le bord interne des évents. Le dos a une seule rangée d'aiguillons, il y en a deux de chaque côté sur la ceinture scapulaire, et trois files le long de la queue. Les mâchoires sont armées de dents petites, émoiissées et dispo- sées par files obliques. Les nageoires pectorales sont larges, les pelviennes ont leur lobe antérieur légèrement denticulé. La seconde dorsale est plus grande que la première; elles s^ont toutes deux ovalaires et peu distantes l'une de l'autre. La queue se termine en pointe et porte une membrane longue et peu élevée. Ce poisson se trouve près des côtes ; sa chair est moins bonne que celle de la Raie bouclée. Ses couleurs diffèrent beau- coup suivant les sujets; elles sont ordinairement d'un gris cendré, quelquefois jaunâtres et souvent marquées de taches foncées. Le des- sous du corps est blanc. Sa longueur maximum est d'un mètre. RAIE CHAGRINÉE. liaja chagrinea. Montagu, m Mem. Werner. nat. hist., t. Il, p. iH), pi. 21. — Jeii- nyns, Man. brit. Vert. a)ii>ti., p. 513. — Paniell, Trans. roy. Soc Edimb., t. XIV, p. 144. — Diiiu., Elasm., pi. 5G0, p. G, fig. 11. Shafjreen-ray, Angleterre. Cette Raie, qui se prend sur toutes les côtes de l'Europe, a le corps recouvert en dessus et en dessous de petites scutellcs très-rapprochées les unes des autres et qui diffèrent par leur forme de celles de la Raie chardon; nous les représentons (fig. ko) d'après Duméril, à qui nous Gervais et Boulart, Les Poissons.— Tome 3. J. Rothschild, Éditeur, Paris 93. RAIE CHARDOI^ — Baja jullonka ORDRE DES SÉLACIENS. 2:^9 empruntons cette figure, elles sont plus volumineuses au-dessus et au- dessous du museau, tout le long du dos et sur le bord antérieur du disque, où elles constituent de véritables épines. A la jonction des pièces Fig. 43. — SCUTELLES DE i\ Raie chaukinée (Raja chmjrinea). Fig. 44. DENTITION DE LA RaIE CHAGRINÉE (Raja chagrinea). qui forment la ceinture scapulaire on remarque une forte épine, et de chaque côté de la colonne vertébrale trois de ces organes disposés par files qui se continuent en arrière sur une partie de la région caudale. Les mâchoires de ce poisson sont armées de dents très-fortes, aiguës et recourbées en dedans. Le corps de la Raie chagrinée est d'un brun verdàtre assez foncé. PI. 9^. —RAIE OXYRHINQUE. Baja oxyrhi/ncltits. Lin., Syst. Nat., t. I, p. 39.j. — Brun., Ichl. Mass., p. 2. — De Blainv., Faun. Franc.., p. 18, pi. .3. fig. l. — Naccari, p. 25. — Gunth., t. VIIL p. 'tOO. Raja rostrata Risso, Ichth.Nicc, p. 7. — Id., Eiir. Mérid., t. Ul, p. 150. Raja salviani Mull. et Henlo, p. 143. — Dum., Elastn., p. 569. Cete Raie, qui est propre à la Méditerranée, porte à Nice le nom de Fuma. Sur les côtes du Languedoc, où elle est assez commune, on la nomme Capoulchin. Elle se plaît dans les grandes profondeurs et fré- quente les fonds vaseux. Sa taille dépasse rarement un mètre en lon- gueur, et sa chair est de qualité médiocre. La Raie oxyrhinque a le disque plus long que large et à bords 240 LES POISSONS DE MER. antérieurs échancrés. La peau qui le recouvre, complètement lisse chez les jeunes individus, présente chez les sujets adultes un certain nombre de petites aspérités surtout apparentes sur les parties laté- rales. Son museau est long et pointu, et ses mâchoires sont armées de dents nombreuses, dont la base, de forme quadrilatère, porte une pointe aiguë. Ses yeux sont assez grands et présentent sur leur bord interne un certain nombre de petits aiguillons que l'on retrouve égale- ment sur le bord interne des évents. La région caudale est également pourvue de ces organes, ils y sont disposés sur trois rangées, et la queue, dont l'extrémité est libre, présente en outre deux petites nageoires dorsales. Cette Raie a le dessus du corps d'un brun foncé moucheté de ta- ches blanches chez certains individus. Le dessous du corps est blanc. RAIE A MUSEAU POINTU. Lœviraja macrurhynchus. Bonap., Fatin. Ital., Raja mucosissima Nardo, Prodr. Icht. adr.. 1827, t. XX, p. 470 et 482, n" 7. Raja salviani Mull. et Henle, Plag., p. 143. Raja macrorhyncha Dumér , Elas., p. 566. Raja macrorhynchus Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 408. Moro, Italie. La Raie à museau pointu, qui parvient quelquefois à la longueur d'un mètre cinquante centimètres, est assez commune dans la Médi- terranée; on la prend également dans l'océan Atlantique, aux environs de l'île de Madère. Son disque plus large que long a ses bords antérieurs échancrés, la peau qui le recouvre, lisse chez les jeunes individus, est, au con- traire, pourvue chez l'adulte d'aiguillons qui sont assez forts dans la région caudale et y sont disposés sur trois files. Le museau est long et pointu, et les mâchoires sont armées de dents, obtuses chez la femelle, à base denticulée chez le mâle. Les yeux sont de grandeur moyenne et de forme elliptique. En avant et en arrière de ces organes on voit un ou deux aiguillons. %- Gervais et Boulart, Les Poisson?,— Tome 3. J. Eotlischilcl, Éditenr, Tari; Oi. RAIE OXYRHINQUE — Ilaja o.ryr]iiii<:us GL-rviùs et Boulart, Les Toissons.— Tome J. Rothschild, Editeur, Paris 05. RAIE V O il E R - Raja vomer ORDRE DES SÉLACIENS. Ui Les ventrales sont composées de deux lobes dont l'antérieur est plus long, mais moins large que le postérieur. Les nageoires dorsales sont assez développées et de forme ova- laire. La caudale est longue et peu élevée. Le dessus du corps de cette Raie, d'un gris plombé à reflets viola- cés, est parsemé de petites taches arrondies et plus claires. Le dessous du corps est blanc grisâtre. PI, 95, — RAIE VOMER, Raja acus... Lacép,, Hist. Poiss., t. V, p. 6G5, Raja vomer. MûU. et Henlc, p. Ii4. — Duméril, Elasm., p. 571. — Gunth., Cat, fish., t. VIII, p. 4G8. Long-noscd Skate , Angleterre. La Raie Vomer, propre aux côtes du nord de l'Europe, habite les grands fonds et ne se rapproche des rivages qu'au printemps. Elle par- vient à une taille considérable, et il n'est pas rare de pêcher des exem- plaires de cette espèce qui mesurent un mètre et demi de longueur. Elle se nourrit de petits poissons et principalement d'Équilles; sa chair est d'assez bon goût. Cette Raie a le disque rhomboïdal, un peu plus large que long, et recouvert en dessus et en dessous de petites aspérités plus prononcées chez la femelle que chez le mâle, La région caudale présente de chaque côté une rangée d'épines, mais sa partie médiane en est dépourvue. Le museau est très-allongé et aigu. Les mâchoires sont armées de dents présentant une pointe saillante dirigée en arrière, et les yeux, ainsi que les évents, sont pourvus sur leur bord interne de très-petits aiguillons. Les nageoires ventrales et dorsales sont peu développées, et l'ex- trémité caudale présente quelquefois une très-petite nageoire. La Raie Vomer a le dessus du corps d'un brun grisâtre moucheté de points plus clairs; le dessous est blanc grisâtre et présente des lignes et des taches noirâtres. III. 1G FAMILLE DES TRYGONIDÉS. TRYGONID^. Les poissons de cette famille se rapprochent beaucoup des Raies, mais en diffèrent cependant par plusieurs caractères : Leurs nageoires pectorales s'étendent jusqu'à l'extrémité du museau où elles se réunissent; leurs ventrales ne sont pas divisées en deux lobes. Leur région caudale, très-longue et grêle, est dépourvue dans la plupart des cas de nageoires et porte alors un ou deux replis cutanés placés sur sa face supérieure et sur sa face inférieure; elle est en outre armée d'un ou plu- sieurs aiguillons dont les dentelures regardent le point d'in- sertion . Geivais et Bonlart, Les Poissons. — Tome 3. J. EothschiUl, Éditeur, Paris PASTEÎ\AGCE — Trmjon pustinaca ORDRlî DES SÉLACIENS. 243 GENRE PASTENAGUE. Tryqoiiy Adanson. Disque éargi, lisse ou recouvert de petits tubercules. Région caudale allongée, présentant des plis cutanés, dépourvue de nageoires et armée d'un long aiguillon à bords denticulés. Dents aplaties. PI. 96. ~ PASTENAGUE. Pastinaca marina Bellon., De Aquat., p. 94. — Rondel., De Fisc, p. 33i. naja pastinaca Lin., Syst. Nat.. t. i, p. 39G. — Bloch, pi. 82. — Bloch, Schn., p. 360. — Risso, Ichth. Nice, p. 10. Trygon vulgaris Risso, Europ. mérid., t. UI, p. 160. Trygonobatus pastinaca. Blainv., Faun. Franc., p. 35, pi. 6, fig. 12. Trygon pastinaca Cuv., Règ. Anim., — Bonap.,FawM. Ital., — Yarrell, Brit. fish., t. II, p. 588. — Miss., Skand. Faun. fisk., p. 741. — Diim. Êlasm.. p.600.— Gunth., Ca(./ls/i., t. VIII, p. 478. Trygon akajei Mûller et Henle, p. 165, pi. 53. Raja sayi Lesueur, Jour. Ac. nat. se. Philad. 1817, t. I, p. 42. Trygon sayi MûUer et Henle, p. 166. Stîng-Hay, Angleterre. — Stechroche, Allemagne. — Pastinaca, Mucchio, Murcione, Italie. La Pastenague que l'on nomme Pastinague et Tareronde auprès de Bordeaux, Pastenago Vastango, Pastenaga sur les côtes du Languedoc ex Pasienaigo à Nice, habite la Méditerranée, l'océan Atlantique, la Manche et la mer du Nord. Elle est redoutée des pêcheurs à cause du piquant qui arme sa queue et qu'elle manœuvre avec une grande agilité. Son corps est presque rhomboïdal et les angles situés à l'extrémité de ses nageoires pectorales sont arrondis. Sa queue est longue, grêle et armée d'une forte épine denticulée sur ses bords; son bord inférieur présente un petit repli cutané, et son bord supérieur est creusé d'un sillon. 244 LES POISSONS DE MER, Le museau est petit et triangulaire. Les yeux sont grands, leur iris est doré, leur pupille noirâtre. Les narines sont petites. La bouche qui est étroite est armée de dents disposées par séries obliques; elles sont petites, granuleuses et aplaties. Les nageoires ventrales sont formées d'un seul lobe. Fig. 45. — Pastenague {Tryyon prustinaca) vus 'db'profil POUR MONTRER L ' A I G U 1 L L O N CAUDAL. La queue qui est dépourvue de nageoires porte, comme nous l'avons dit, sur sa crête supérieure, un long aiguillon à dentelures dirigées vers la base. Cette pièce manque le plus souvent sur les individus que l'on voit sur les marchés, car les pêcheurs ont l'habitude de la couper dès que le poisson est sorti de l'eau. La Pastenague, dont le corps atteint plus de quatre mètres de long, est colorée en dessus d'un gris jaunâtre, quelquefois bleuâtre. Les bords du disque présentent une coloration roussàtre. On remarque aussi sur le dos des stries ou des taches mal défmies; la face inférieure du corps est blanchâtre avec une bande marginale roussàtre. La chair de ce poisson est tendre et savoureuse, mais certaines personnes lui préfèrent pourtant celle des Raies. On trouve encore dans la Méditerranée trois autres espèces de Pastenagues qui sont: 1'^ La Pastenague brucco, Trygon hracco, qm ressemble comme forme à la Pastenague ordinaire. Elle en diffère cependant par un ORDRE DES SÉLACIENS. 245 museau moins saillant, ce qui donne au disque un bord antérieur con- vexe. Le dessus de son corps est d'un brun verdâtre, le dessous est blanc et sa marge gris verdâtre. On prend ce poisson sur les côtes d'italie'et d'Algérie. 2" La Pastenague violacée, Trygon violaccus. Elle a le bord anté- rieur du disque'encore plus arrondi, sa queue est plus longue. Tout le corps de l'animal est lisse chez le jeune, granuleux chez l'adulte. Son disque porte au centre une petite épine et à quelque distance d'elle, sur Taxe du corps, on voit une rangée de semblables organes généra- lement au nombre de dix ou douze. 3" La Pastenague marine, Tnjgon tlialassia. Ce poisson qu'on n'a signalé jusqu'ici que dans la mer Adriatique, se prend aussi dans la Méditerranée, aux environs de Nice et sur les côtes de^l'Algérie. Tout son corps est recouvert de tubercules ayant une certaine ressemblance avec ceux du Squale bouclé. Sa queue porte un pli cutané inférieur recouvert d'aspérités, et deux longs aiguillons denticulés sur leurs bords et très-rapprochés l'un de l'autre à la partie supérieure. La Galerie d'anatomie comparée possède une région caudale d'un de ces poissons, qui a été offerte à M. Gervais par M. Ziegler, de Genève, et qui est plus complète que celles qui figurent dans les Galeries de zoologie; ses aiguil- lons caudaux sont au nombre de deux, et ses boucles plus nombreuses -et moins fortes que celle des autres exemplaires qui se trouvent au Muséum indiquent probablement une variété. Elle a été prise sur les côtes d'Algérie. Les couleurs de ce poisson sont fort remarquables: le dessus de son corps est d'un beau violet foncé, le dessous est de même couleur mais plus pâle. Cette Pastenague se nomme Poisson évêque, sur les côtes d'Italie. GENRE PTÉROPLATÉE. Pteroplatea, Muller et Henle Disque deux fois plus large que long. Museau court et obtus. Pectorales très-développées. Région caudale courte, nue 246 LES POISSONS DE MER. OU pourvue de plis cutanés et portant un aiguillon denticulé. 31àchoires armées de dents petites à une ou trois pointes. Nageoire dorsale rudiraentaire ou absente. PI. 97. — PTÉROPLATÉE A GRANDES NAGEOIRES. Baja altavela Lin., Gm., 1. 1, p. 1509. Trygon altavela Boiiap., Faun. Ital. — Id., Cat, Poiss. Eiir., p. 12 Pteroplatea altavela, Muller et Henle, p. 1G8. — Dum., Elasm., p. GH. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 480. Altavela^ Tavela, Italie, Ce poissson est remarquable par le grand développement de ses nageoires pectorales dont les côtés antérieurs sont légèrement convexes, les bords postérieurs presque rectilignes. Lorsque le poisson se meut au sein des eaux, ces deux nageoires ont tout à fait' l'aspect de deux voiles agitées par le vent, ce qui a fait donner au poisson le nom vulgaire de Raie à grandes voiles. Son museau sort un peu du disque et son extrémité est obtuse. Les yeux sont assez grands, et les évents placés eu arrière d'eux sont lar- gement ouverts et pourvus d'un tentacule. Les mâchoires sont armées de dents petites et pointues, mais ces organes ne s'étendentpas jusqu'à l'angle de la bouche. La région caudale est longue, bordée supérieurement et inférieu- rement d'un pli cutané ; elle porte aussi, en dessus, un aiguillon denticulé sur ses bords. Les nageoires pelviennes sont peu développées et arrondies; il n'y a pas de nageoire dorsale. Ce poisson a le dessus du corps d'un brun roussâtre uniforme, le dessous est blanc et bordé de roux. H O iir FAMILLE DES MYLIOBATIDES. MYLIODATID/E. Les poissons de cette famille se distinguent des Raies pro- prement dites par la disposition de leurs nageoires pectorales qui sont très-développées et dont les premiers rayons ne bordent pas complètement les parties latérales de la tête. Leurs nageoires pel- viennes sont arrondies et relativement petites. Leur tête ainsi que le tronc sont plus bombés que chez les Raies, et leur museau est quelquefois très-saillant. Leur région caudale est très-longue et armée généralement d'un aiguillon dentelé; il y a quelquefois deux de ces organes. Le système dentaire des Myliobatidés présente aussi une disposition particulière : les dents, plates et allongées, forment une large plaque à chaque mâchoire. 248 LES POISSONS DE MER, GENRE MYLIOBATE. Myliobatis, Guvier. Corps plus large que long; région dorsale proéminente. Tête dépassant le disque; museau plus ou moins saillant. Bouche transversale, presque droite et armée de dents dont les médianes sont hexagonales, allongées, et s'engrènent avec les dents latérales qui sont plus petites et de forme losan- gique. Nageoires pectorales très-développées ; pelviennes petites, unilobulées et arrondies. Dorsale peu développée et placée en arrière des pelviennes. Région caudale très-longue et munie d'un aiguillon. Pi. 98. — AIGLE DE MER. Aquila marina.... Bellon, De Aquat., p. 06. Raja aquila Lin., Sysl. Kal., t. I, p. 396. — Brun., Fisc. Mass., p. 3. — Bloch, pi. 81. — Risso, Ichth. ISice, p. 9. — DeBlainv., Faun. Franc., p. 38. Myliobatis aquila., Cuv., Bègn. anini.,i. U, p. 401. — Risso, Europ. mérid., t. HI, p. 162. — ïaiT., Brit. fish., 3"= édit., p. 595. — Mull. et Henle, p. 176. — Dum., Elasin., p. 634. — Guiitli,, Cat, fish., p. 489. Sea-Eagle, Eagle-ray, Angleterre. — Meeradler, Allemagne. — Pesce aquila, Italie. Cette Raie, qui est connue sur nos côtes sous les noms de Poisson aigle. Faucon de mer, Rale-PenadCj Glorieuse, Crapaud de mer. Mou- rine. Lancette, etc., etc., se nomme aussi Pesce rato. Tare frank, Mou- rina. Aigla de mar, Ferraza, dans nos départements méridionaux. Assez commune sur nos côtes méditerranéennes, elle habite aussi l'océan Atlantique, depuis les côtes d'Europe jusqu'au cap de Bonne- Espérance. On la prend également dans les mers d'Australie. ORDRE DES SÉLACIENS, 249 Ce poisson est de forme triangulaire; son disque, dont les nageoires pectorales sont trcs-développées, est plus large que long et complètement lisse. Sa tête est arrondie et dépasse le bord antérieur des pectorales. Son museau est saillant; sa bouche, transversale et peu arquée, est armée sur le milieu des mâchoires de dents hexagonales, allongées, aplaties, s'engrenant avec les dents latérales qui sont plus courtes, rectangulaires et disposées sur trois rangs de chaque côté. Fig. 46. — Dentition de l'Aigle de mer {Itfyliobatis aquila). La plaque formée par les dénis supérieures est convexe d'avant en arrière; l'inférieure est plane ou légèrement concave. Les yeux sont grands, saillants et reportés sur les côtés. Les narines sont situées en dessous; les évents sont larges et obliques. Le dos est saillant et arrondi. Les nageoires pectorales sont larges et leur angle externe est assez aigu; les nageoires pelviennes sont unilobulées, petites et arrondies; la dorsale, peu développée, est placée en arrière de l'extrémité des nageoires pelviennes. Assez loin de l'origine de la région caudale, on aperçoit un piquant fort et aigu, dont les bords latéraux sont dentelés. La queue, qui est effilée, égale environ deux fois la longueur du corps. 250 LES POISSONS DE MER, Ce poisson atteint de fortes proportions; ceux que l'on prend le plus ordinairement pèsent dix ou quinze livres ; il y en a de beau- coup plus grands. Sa chair est de mauvaise qualité. Fig. 47. — Aigle de m eu. {.Uyliubalis aqiiUa). Poisson vu par sa face venlrale pour montrer la position des cinq paires de fentes branchiale». La Raie Aigle a le dessus du corps d'un brun verdàtrc à reflets bronzés, les bords du disque sont plus clairs. Le dessous du poisson est d'un blanc jaunâtre. FAMILLE DES CÉPHALOPTÉRIDES. CEPHÀLOPTERID.E. Ces poissons sont remarquables par le grand développement de leurs nageoires pectorales, dont l'angle externe est aigu et dont le bord antérieur convexe se relève de chaque côté de la lête en une sorte de corne dirigée en avant et surmontant les yeux; leur bord postérieur est concave. La nageoire dorsale est placée au-dessus des pelviennes. Leurs mâchoires sont armées de dents petites, la mâchoire supérieure en est cependant quelquefois dépourvue. Leur région caudale est longue et grêle; elle présente sur ses faces latérales de petits tubercules, et son bord supérieur est souvent armé d'un aiguillon dentelé. 252 LES POISSONS DE MER. GENRE GÉPHALOPTÈRE. Cephaloptera, Duméril. Disque plus large que long. Région caudale flagelliforme et munie généralement d'un piquant. Tète faisant saillie hors du disque et se terminant par un museau tronqué. Nageoires pectorales bien développées, se relevant sur les parties latérales du disque et formant deux sortes de cornes au- dessus des yeux ; pelviennes peu développées ; dorsale placée au-dessus d'elles. Bouche presque recliligne et armée de dents petites, aplaties ou tuberculeuses. PI. 99. —GÉPHALOPTÈRE DE GIORNA. Uaja giorna Lacép., t. V, p. 666. Cephaloptera giorna. Cuv., Règ. anim., p. 401. — Risso, Ichth. Nice, p. 14. — Id., Europ, inérid., t. III, p. 163, pi. 5. — Miill. et Henle, p. 184. Dum.. Elasm., p. 653. Dicerobatis giornœ. .. Gunth., t. VIII, p. 406. Ox-ray, Angleterre. Ce Cephaloptera, qui atteint quelquefois une taille gigantesque, se prend dans la Méditerranée et dans l'océan Atlantique. C'est un poisson fort curieux. Sa tète, qui se dégage en avant des pectorales, est tronquée et porte de chaque côté, au-dessus des yeux, deux pro- longements en forme de cornes, assez longs et étroits. Ce sont les bords antérieurs des nageoires pectorales 'qui se relèvent ainsi et simulent des cornes ou des oreilles. La bouche est transversale, grande et reportée en dessous. Les dents sont petites, tuberculeuses et pointues. ORDRE DES SÉLACIENS. 253 Les narines sont très-séparées l'une de l'autre. Les yeux sont situés sur les côtés de la tête, au-dessous et en avant du prolongement des nageoires pectorales, qui sont très-larges et dont l'angle externe est aigu, le bord antérieur convexe et le bord postérieur concave. La région caudale qui est très-grêle, est représentée trop courte sur la planche que nous donnons de ce poisson; elle est granuleuse sur les côtés et ordinairement deux fois plus longue que le corps. Elle porte une épine denticulée. Les nageoires ventrales sont petites et arrondies; la dorsale est peu développée et placée au-dessus des ventrales. Ce poisson a le dessus du corps d'un brun obscur; les bords du disque sont quelquefois plus clairs. Le ventre est blanc. Ce Céphaloptère porte à Nice le nom de Vachelto. ORDRE DES CYCLOSTOMES FAMILLE DES MYXINIDES. MYXINIDM. Les poissons de cette famille, que certains auteurs plaçaient parmi les Plagiostomes, sont tellement inférieurs à ces derniers par leur organisation, que c'est auprès des Lamproies que se trouve leur véritable place. Leur corps est cylindrique etvermiforme. Leur squelette est cartilagineux ou simplement fibreux, et leur corde dorsale est persistante. Ils sont ovipares. m. 17 238 LES POISSONS DE MER. GENRE MYXINE. Myxine, Linné. Corps allongé, vermiforme et lisse. Tête obtuse et portant en avant quatre paires de tentacules. Bouche en forme de ventouse et munie de dents cornées. Cavités branchiales s'ouvrant au dehors par deux ouvertures placées de chaque côté de l'abdomen. Un seul évent. Pas de nageoires pectorales ni de ventrales. Dorsale, caudale et anale, rudimentaires. Pi. 100. —MYXINE GLUTINEUSE. Myxine glutinosa. Lin., Syst. nat., t. I, p. 1080. — Nilss., Skand. Faun., p. 750. — YaiT., Brith. fish., 3" édit., t. I, p. 12. — Cuv., Règ. anim,, t. II, p. 406. — Gunth., Cat. fish., t. VIII, p. 510. Glutinous hay, Angleterre. La Myxine est un poisson remarquable par sa forme et sa structure. Son corps est cylindrique, vermiforme et recouvert d'une peau nue, lisse et visqueuse. La tête est arrondie et porte à son extrémité une espèce de tube ou évent qui communique avec la cavité buccale. Les yeux manquent chez ce poisson, et ses branchies, supportées par des arcs cartilagineux, sont au nombre de six de chaque côlé et en forme de sac ; elles commu- niquent avec l'extérieur par une ouverture placée sur les côtés de l'abdomen. La bouche est circulaire et en forme de ventouse. La langue porte de petites dents cornées et pointues; un de ces organes est plus volumineux que les autres et occupe le milieu du palais. L'extrémité antérieure delà tête de Tanimal est pourvue de quatre ^ OllDRE DES CYCLOSTOMES. 259 paires de barbillons. On remarque en outre de chaque côté de l'abdo- men une série de pores muqueux. La !\Iyxine est dépourvue de nageoires pectorales et ventrales. Ses nageoires dorsale, caudale et anale, sont rudimentaires. Le corps de la Myxine est d'un brun foncé sur le dos; les flancs sont brun jaunâtre, le ventre est blanc. On trouve assez fréquemment de ces poissons sur les côtes d'Angleterre et sur celles du nord de la Scandinavie; ils se fixent après les animaux marins au moyen de leur ventouse buccale. On ne connaît encore que des femelles de cette espèce, le mâle a probablement une autre forme. Les œufs de ces poissons sont aussi très-singuliers ; ils sont pourvus d'une enveloppe cornée qui s'ouvre comme les graines connues en botanique sous le nom dePyxides. Au moment de 1 eclosion, une portion de leur sphère s'ouvre et se soulève comme le couvercle d'une petite boîte. ORDRE BRANGHIOSTOMES FAMILLE DES BRANCHIOSTOMIDÉS. BRANCHIOSTOMID.E. Cette famille ne comprend encore que deux genres. Le premier, le genre branchiostome, habite les côtes de l'Europe; on le retrouve sur celles d'Amérique, au Brésil et au Pérou, et enfin dans la mer des Indes, sur la côte de Bornéo. Le second est le genre Epigonichthys décrit récemment par M. W. Peters; l'espèce qui le constitue habite les mers australiennes. Ce sont les derniers animaux de la classe des poissons. Leur squelette est réduit à une corde dorsale : leur système nerveux est rudimentaire; leur appareil circulatoire, dépourvu d'un cœur proprement dit, porte sur le trajet de ses vaisseaux des points pulsatiles. Leur appareil respiratoire communique par de nom- breuses petites fentes avec la cavité viscérale, et l'eau qui a servi à la respiration est rejetée au dehors par un petit pore abdominal. Le tube digestif est aussi très-si m pli fié, et l'anus est situé à la partie postérieure du corps. Ces poissons se trouvent dans le voisinage des côtes ou dans les étangs salés ; on les pêche en draguant dans le sable ou dans la vase. 264 LES POISSONS DE MER. GENRE BRANCHIOSTOME. Branchiostoma, Costa. Corps allongé, très-comprimé. Peau lisse et transparente. Pas de nageoires paires; nageoires dorsale, caudale et anale, rudimentaires et continues. Bouche reportée en dessous et entourée de filaments tenta- culaires. Un pore abdominal pour la sortie de l'eau ayant servi à la respiration. Ouverture anale reportée dans la région postérieure du corps. Bouche et tube digestif pourvus de cils vibratiles. BRANCHIOSTOME. Limax lanceolatus Pall., Spicil. zool., t. X, p. 19, pi. 1, fig. H. Branchiostorna lubricum. .. Costa, Faun. Nap. — Miill., Acad. Berl. 1842, p. 79, pi. 1 à 5. Amphioxus lanceolatus Yarr., Brit. fish,, 3'" édit., t. I, p. \. — Goodsir., Trans. Boy. Soc. Edimb., t. XV, p. 1, — Kôlliker, in Mull., Arch. 1843, p. 33. — Stieda, Mém. Acad. St-Pétersb., VlP sér., t. XIX , n" 7, 4 pi. — Capello, Jorn. Se. math, phys. et nat. ac. se. Lisb., 1876, p. 107. Branchiostorna lanceolalum. Nilss., Skand. Faun., p. 753. — Quatrefages, Compt. rend., 1845, t. XXI, p. 519.— Bonap., Cat.poiss. Eur., p. 92. — Van. Bened. et Gervais,Zoo/. med., 1. 1, p. 287. — Kowalewsky, Mém. Ac. se. St-Pétersb. 1807, t. XI, n<'4. — Gunth., Cat. fish., t. VIll, p. 514. Lancelet, Angleterre. Le Branchiostome, qui est le moins parfait de tous les animaux vertébrés, a été signalé pour la première fois par Pallas, mais ce natu- raliste célèbre ne lui avait pas assigné sa véritable place dans l'échelle zoologique. Ce poisson, qui lui avait été envoyé des côtes de Cornouailles, fut considéré par lui comme une limace, et il l'appela Limax lanceo- latus. ORDRE DES BRANC HIOSTOM E S. 265 M- {^."^ is 8 I I S . -a "« pfish 57 Clupe (genre) 22 Clupea 22 Clupea encrasicholwi 32 Clupea harengus 22 Clupea latula 28 Clupea maderensis 30 Clupea pilchardus 29 Clupea sardina 29 Clupea spratlus 29 Clupeidœ 21 Clupéidés (famille des) .... 21 Coalflsh 05 Cocliino 205 Codfish 54 Coffre 151 Coliart 237 Colin 65 Commnn cod 54 Common Cramp-Fish 226 Common dab 112 Common Herring 22 Common skate 236 Conger 126 Conger 126 Conger auratus 127 Conger balearicus 127 Conger communis 126 Conger microstomus 127 Conger murœna balearica. . . 127 Conger murœna mystax. . . . 128 Conger myrus 128 Conger mystax 128 Conger niger 126 Conger verus • . . . 126 Conger vulgaris . 126 Congeraal 126 Congre (genre) 126 Congre des baléares 127 Congre niyre 128 Congre mystax. 128 51 Congre vulgaire 126 Congrio 12G Corcido 41 Cormedilla. 174 Cornuda 174 270 TABLE ALPHABÉTIQUE. Planches. Pages. Coungré 126 Coussins de mer 2'29 Craig-Fluke Hl Cramp-Hay 226 Crapaud de me'- 248 Cristardedda 45 Cristareda 45 Cyclostomes (ordre des). . . . 252 Cynoglossa microcephnia . . . Hl Dasybatis asterias 232 Dasybatis clavata 230 Dasybatis fullonica 238 Dasybatis radula ....... 235 Dentudo 172 Diavulicchio di mare 209 Dicerobatis giornœ 252 Donzelle (genre) 86 Donzelle brune 87 Doornhaai 206 Dormillouse 226 Dornhund 206 Dorsch 54 Dourmigliona 226 Drague 98 Eagle-ray 248 Echinorhine (genre) 214 Echiiiorhinus 214 Echinorhinus spinosus 214 Echiodou Drumondii ... . 84 16 Églefin 68 Églefln 58 Égrefin 58 Ekal Luakoouk 54 Ekstrom's Topknot 101 Éléphant du mer 190 Emissole (genre) 175 Encheliopus cimbrius 78 Enclieliopus médite rfaneus . . 75 Encheliopus molva 73 Encrasicholus 32 Engraulis 31 Engraulis encrasicholus. ... 32 Engraulis meletta 32 Entelurus œquorens 141 Épée de mer 220 Epigonichthys culelltis 266 Équille (genre) 89 32 Équille 90 Espadon 220 C Esprot 27 Esox belone 43 Planches. Pages. Esox boa 39 Esox saurus 44 European Filefish 150 Exocet (genre) 47 Exocet de Rondelet 50 Exocet fuyard 47 Exocet sauteur 49 13 Exocet volant 49 Exocetidœ 46 Exocétidés (famille des). ... 46 Exocœtus 47 Exocœtus evolans 47 Exocœtus fasciatus 49 Exocœtus Rondelet a .... 50 Exocœtus exitiens 49 Exocœtus volitans 49 Faisan des eaux 97 Faisan de mer 98 Faucon de mer 248 Faux 188 Fierasfer (genre) 84 Fierasfer 84 Fierasfer dentatus 84 Fierasfer à dents aiguiis. ... 84 Fierasfer imberbe 85 Fierasfer fontanesii 85 Five-bearded Rockling 77 Flackfish 57 Flessie 28 40 Flet 113 Flétan (genre) 94 33 Flétan 94 Fletelet 113 Fléton 113 Flondre 113 Flossade 234 Floundei- 113 Floussade 236 Flunder 113 Flundra 113 Flying fisli 47 Flynder 113 Forked Hake 71 Folles ■ . . . 29 Fouene 116 Four-bearded Rockling .... 78 Four liorncd Trunk-lish. ... 151 Fox 188 Fuller. 238 Gade (genre) 54 Gadidœ 53 TABLE ALPIIABÉTIOUE 271 Planches. Pages. Gadidés (famille dos) M Gadopsis ater 8.'J Gadus 5i Gadus œylefinus fjH Gadus barbatus Gl Gadus bifurcatus 71 Gadus blennoïdes 71 Gadus brosme 80 Gadus callarias ri4 Gadus capelanus 00 Gadus carbonarius. .... 05 Gadus cimbrius 78 Gadus luscus Cl Gadus marakU 70 Gadus merlangus 59 Gadus vieiiuccius 08 Gadus merlus 68 Gadus minutus 00 Gadus molva 73 Gadus moro 66 Gadus morrhua 54 Gadus mustella 77 Gadus pollachius 64 Gadus poutassou 63 Gadus raninus 79 Gadus tacaud 01 Gadus tricirratus 75 Gadus virens 05 Galeorhinus hinnulus 176 Galeus 171 Galeus acanthias 209 Galeus aster ias 176 Galeus canis 172 Galeus centrina. . 204 Galeus glaucus 168 Galeus vulgaris 172 Galhudo 206 Galien 42 Garfisli 41 Gar pike 41 Garvie 27 Gasteropelecu i Humboldtii , . 41 Gasteropelecus microstoma. . . 4 Gastodella 45 Gastondella 45 Gâta 200 Gatta d'arga 'MO Gatta d'aspreo 200 Gatta causiniera 211 Gatta-pardo 200 Gatta-schiava 200 Planches. p^g^^ Gatte 211 Gattiaa 199 Gatto de foutît 211 Gattu-pardu 2OO Gattucio 199 Gattuso 199 Geepvisch jj Gelber Hay 499 Gewone Roofhaa 172 Glattroche 236 Glorieuse 248 Glutinous hay 258 Gluttbutt 99 Glyptocephalus sax icola. ... 111 Gode 62 Goniodus spinosus 214 Gowdnook 44 Grand merlus 68 Grande Roussette 198 'Grande Roussette (œuf de). . . 199 Great Pipe Fish 139 Greater Flying Fish 49 Greater forked Beard 71 Greater Sand-Eel 89 Greenland Shark 202 Grelin 65 Griet 99 Grietje 99 Griset (genre) 194 Griset 194 'Griset (dentition du) 195 Grongo 126 Grongu 126 Grosse raie 237 Groun nègre 126 Guillaume 237 Guinongamst 33 Guiteau 02 Gymnodontes (famille dos). . . 153 Gymnotus acus 85 Haae-Cjàle 202 Haafish 206 Haafur 206 Haa-Skierding 212 Haddock 58 Uadou 58 Haekalle 212 Hake 08 Hâlleflunder 94 Haly flundra 94 Hammcr Head 147 272 TABLE ALPHABÉTIQUE. , Pages. Planches. ° Hareng commun ^-^ Harengs fonciers ^^ ^^ Harengs saurs 99 Harengue Harengula latulus ^8 Harengula sprattus 27 Harengule Blanquette 28 Harengus 22 Harengus minor. ..■■■■ 29 99 Hanng ^^ Harpon '*- Hay 206 Haye '•'^0 Hebridal Smelt. ....... 7 Heilbutte ^^ Helbot 9^ Hemiramphus ^^ Hemiramphus enropœus. ... •il Hemiramphus ubtusus ^^ Héron de mer 220 9" Hernng Hexanchus griseus i94 Hippocampe (genre) 1^3 Hippocampe l'*^^ Hippocampus ^^^ Hippocampus antiquorum ... \U Hippocampus brevirostris. . ■ 144 Hippoglossoïde (genre) 95 Hippoglossoides 95 Hippoglossoides limanda. ... 90 Hippoglossoïde limande .... 90 Hippoglossus 94 Hippoglossus boscii 105 Hippoglossus gigas 94 Hippoglossus vulgaris 9i Hirundo ^^ Hochflieger 47 Hœring 22 Holibut 94 Hommelin 238 Hondshaii • • 199 Horn fish 41 Horn fisk 41 Horn-Give 41 Horn-tjel 41 Hornhcclit 41 Horngadda 41 Huassbuk • . . . 27 Huile ambrée 57 Huile blonde 57 Huile brune . 57 Planches. Pages. Huile noire 57 Huile vierge 57 Humantin (genre) 204 Hvitling 59 Hvit-Tobis 89 Hwafsbuk 29 Hyppoglossus arnoglossus . . . 104 Hyppoglossus cilharus .... 106 Hyppoglossus macrolopidotus. 106 Jerron 206 Jœgercheu 00 Kabelja 54 Kabeljan 54 Kablion 54 Kalli 58 Kapirelick 22 Keeling 54 King of the Herrings 162 Klompvisch 155 Kùhler 05 Kolja 58 Kolje 58 Kolbmaul 04 Kollemisse 05 Kongeracl 126 Koolvisch. 65 Kruyshay 174 Lœmargus 212 Lœmargus boréales 212 Lœmargus brevipinna 212 Lœviraja macrorhynchus. . . 240 LagocepJialus pennantii. ... 154 Laimargue (genre) 212 Lambarda 202 Lamia 171 Lamie (genre) 180 Lamie 171 Lamiola 172 Lamna 180 Lamna cornubica 18 Lamna spallanzanii 182 Lamnidœ 179 Lamnidés (famille des). ... 179 Lancelet 264 Lancette 24S 32 Lançon 89 Large spotted Dog-fisch. . . . 200 Launce 89 Leicbe (genre) 210 Leitào. 202 Lemon Dab 1 1 1 TABLE ALPIIABl'niQUE, 273 Planches. Pages. Lemon sole H9 Leng 73 Leptocardes 206 52 Leptocéphalc de Spallanzani. . 133 Leptocephalns morisii 133 Leptoceplialus spallanzanii. . . 133 Losser Launce 90 Lesser Sand Eel 90 Levenegate Ci 81 Liche 210 'Liche (dentition de la). ... 211 Lieu 64 Ligne à main 58 Ligne de fond 109 Ligne ramée 57 Limanda limanda 112 Limanda limandoides 96 Limanda oceanica 112 Limande 112 Limax lanceolalus 264 Ling 73 Lingua di cane 120 Linguata 116 Linguata liscia 104 Linguato 116 Linguattola 116 Lingue 73 Linguta mascuia 99 Lisse 64 Little sole 121 Lixia de pau 211 Long-Flouuder 110 Long-nosed Skate 241 Lophobranches (ordre des). . . 135 Lota molva 73 Lotla elongata 74 Luts Oi Lyr 6i Lyrbluk 64 Lyring 08 Maenvisch 155 Makreel-geep 44 Makreel-Snoek 4i Malacoptérygiens abdominaux (ordre des) 1 Malacoptérygiens apodes (ordre des) 123 Malacoptérygiens subbrachiens (ordre des) 51 Malkaja treska 54 Marabambo 44 m. Flanelles. P.T'es. Marmoritcr Litterrochc 220 Marteau (genre) 173 *Marteau (dentition dti) 175 Martèu 174 Mazapani 204 Masca 129 Masca di amploa 38 Meeraal 120 Meeradler 248 Meerangel 217 Meerquabe 75 Meersau 172 Méleta 30 Meletta 31 Meletta mediterranea 30 Meletta vulgaris 27 Melette de la Méditerranée . . 30 17 Merlan 58 21 Merlan jaune 64 Merlangus œglefinus 08 Merlangus albus 03 Merlangus carbonarius . ... 05 Merlangus pollachius .... 64 Merlangus virens 65 Merlangus vulgaris 59 Merlonge 68 Merlu 64 Merluccius 67 Merluccius albidus 68 Merluccius attenuatus .... 70 Merluccius esculentus 68 Merluccius maraldi 71 Merluccius vulgaris 08 23 Merluche vulgaire 00 Merlus (genre) 07 24 Merlus barbu 71 Merlu verdi n 64 Merluza 68 Merluzo 68 Merluzzo impériale 10 Merltizzu 68 Mermejuela 217 Merviel frauss 170 Michrochirus lingula 119 Michrochirus lingula 121 Michrochirus linguatulus . . . 121 Michrochirus luleus 120 Microstoma 4 Microstoina argenteum .... 4 Microstoma rotundata 4 Microstoma rotundatum. ... 4 18 274 TABLE ALPHABÉTIQUE Planches. Pages , Microstome (genre) 4 1 Microstome argenté 4 Microstomus latidens Hl Milandre (genre) 171 05 Milandre chien 172 *Milandre chien (dentition du). 172 Milandre Tchi 172 Miragliet 234 Miraiet 234 Mirallet 234 •Missola 176 Moineau de mer 113 Môle (genre) 155 00 Môle commune 155 Môle oblongue 156 Molere. . 155 Molle 72 Molle 62 Mollet 62 Mollo 60 Molva 73 Molva elongata 74 Molva vulgaris 73 Molve (genre) 73 Molve allongée 74 25 Molve vulgaire 73 Monochir pegusa 121 Monochirus hispidus 121 Monochirus linguatula . . . 120 Monochirus lingula 120 Monochirus luteus 120 Monochirus variegatus .... 120 Monopterhinus griseus.. ... 194 Mooie meisje 63 Mora 66 Mora (genre) 66 Mora Medilerranea . ... 66 Moretto 209 Moro 240 Morrhua œglefinus 58 Morrhua capelanus. .... 60 Morrhua lusca 61 Morrhua minuta 60 Morrhua vulgaris 54 Morue blanche 58 Morue brumée 57 Morue charbonnée 27 Morue Tourillon 54 Morue gaffct 58 Morue grise 58 Morue longue 73 Planches. Pages. Morue marchande 57 Morue molle 62 Morue noire . . 57 Morue pinée 57 14 et 15 Morue vulgaire 54 Moruo 128 Motella 75 Motella cimbria 78 Motella maculata 76 Motella mustela 77 Motella quiquecirrala 77 Motella tricirrata 75 Motella vulgaris 75 Motelle (genre) 75 27 fig. 1 Motelle à cinq barbillons. 77 27 fig. 2 Motelle à quatre barbil- lons 78 26 Motelle vulgaire 75 Mouller 24 Mounge 195 Mounge clavelat 215 Mourina 245 Mourine 248 Moustèla 76 Moustello blanco 71 Mucchio 243 Mugil alatus 50 Muju vouran 49 Munkana 60 Muollo 156 Murœna 132 Murœna balearica 127 Murœna cassini 127 Murœna conger 120 Murœna cristini 133 Murœna fulva 133 Murœna helena 132 Murœna maculosa 132 Murœna inyrus 128 Murœna mystax 128 Murœna romana 132 Murœna serpens 131 Munenidae 125 Murœnophis helena 132 Murœnophis saga < . 129 Murcione 243 Murène (genre) 132 52 fig. 1 Murène Hélène 132 Murène serpent 131 Murénidés (famille des). . . . 425 Murina 132 TABLE ALPHABÉTIQUE 275 Planches. Pagus. Mustela 15 Mustela vulgaris 75 *Mustèle (fœtus de) 75 67 Mustèle vulgaire 176 Mustelus 175 Mustelus lœvis 177 Mustelus plebejus 176 Mustelus spinax 206 Mustelus vulgaris 176 Myliobate (genre) 248 Myliobatidœ 247 Myliobatidés (famille des). . . 247 Myliobatis. 248 Miliobatis aquila 248 Mijrus vulgaris 128 Mystax (genre) 128 Myxine (genre) 258 Myxine 258 Myxine glutinosa 258 100 Myxine glutineuse 258 Myxinidœ 257 Myxinidés (famille des) .... 257 Naabgiàdda 41 Nadelfish 41 Nadelhecht 41 Nasse.. . . 62 Nebbe-Sild 41 Nerophis œqiioreus 141 55 fig. 1 et 2. Nerophis cquoréen.. 141 56 fig. 1. Nerophis lumbric 142 Nerophis lumbr ici formis. . . . 142 56 fig. 2. Nerophis ophidion. . . . 142 Nerophis ophidion 142 Nettastoma 129 Nettastoma menalura 129 Nettastoma menalurum. . . . 129 Nettastome (genre) 129 Nettastome sorcière. . . • . . 129 Neushaai 180 Notidamdœ 193 Notidanidés (famille des) . . . 193 Notidanus. 194 Notidanus griseus 194 Notidanus monge 194 Notopterus fontanesii 85 Oblong Sunfish 156 Océan Pipe-fish 141 Odontaspide (genre) 185 Odontaspis 185 Odontaspis ferox 186 Odontaspis taureau 187 Planches. Pages. Odontaspis taurus 187 Odontostome (genre) 1 i Odontostome balbo 15 Odontostomus 14 Odontoslomus hyalinus 15 OEillet 28 Olhon branco 170 Oligope (genre) 83 Oligope noir 83 Oliyopus 83 Oligopus ater 83 Oligopus niger 83 Onos maculata. , 76 Ophidium • 86 Ophidium barbatum 86 Ophidium liroussonetii .... 87 Ophidium imberbe 85 Ophidium imberbis 85 Ophidium Rochii 87 Ophidium Vassalli 87 Ophiidés (famille des) 82 Ophiidœ 82 Ophisure fgenre) 130 Ophisure serpent 131 Ophisu7-us 130 Ophisurus ophis 132 Ophisurus serpens 131 Ophyctys serpens 131 Oracta 42 Orphie (genre) 41 Orphie aiguille 43 11 Orphie vulgaire 41 Orthagoriscus elongatus. . . . 156 Orthagoriscus mola 155 Orthagoriscus oblongus. . . . 156 Orthagoriscus truncatus. . . . 156 Osmerus fasciatus 12 Osmerus hebridicus ^ Osmerus saurus 10 Ostracion (genre) 151 Ostracion 151 Ostracion lister 151 Ostracion quadricornis .... 151 58 Ostracion à quatre cornes. . . 151 Ostracion tricornis 151 Otolithe 64 Ox-ray 252 Oxynotus centrina 204 Oxyrhina 182 Oxyrhina gomphodon 182 Oxyrhina spallanzanii 182 276 TABLE ALPHABÉTIQUE Planches. Oxyrhina puitctata Oxyrhine (genre) 69 Oxyrhine de Spallanzani . . . *Oxyrhine de Spallanzani (den- tition de 1') Paladar Palaja Palloun Pallouna Palombo Palonibo canesca Palombo pinticchiato Palunibu Pampalloti Panthère de mer Paquage Paralépis (genre) Paralépis Paralépis corégonoide Paralépis coregonoïdes Paralépis sphyrtenoïde . . . . Paralepsis sphyrœnoïdes. . . . Parbeagle l'assarina Passer fluviatilis Passera Passera délia Giuccca Pastenaga Pastcnago Pastenague (genre) 06 Pastenague 'Pastenague Pastenague brncco Pastenague marine Pastenague violacée Pastcnaigo Pastinaca Pastinaca marina Pastinaguo Pataracchia Patarroxa Pearl Peau do chien de mer Peî d'artjen Peî espasa Peî jonzion Peî martel l'eî pourc Peî raton Peî voulan Peixe anjo Pages. 182 181 132 182 41 116 172 176 176 172 206 176 105 200 24 16 16 16 16 17 17 180 10.5 113 105 105 243 243 243 243 214 2i4 245 245 243 213 243 2i3 106 199 99 171 6 188 174 174 205 188 49 217 Planches. Pages. Peixe martello 174 Peiz inartelloda 174 Peixe porco 204 Peixe porco 205 Pèlerin (genre) 189 Pèlerin 190 Peiosa da grota 102 Peloso 121 Pelousa 237 Pennant's Glob-fish 154 Perdrix de mer 116 Perpeïra 106 Pesce ago 43 Pesce aquila ... 248 Pesce balestra 150 Pesce bove 194 Pesce cane 170 Posce manzo 194 Pesce martello 174 Pesce note 211 Pesce passr 105 Pesce rato 248 Pesce sega 220 Pesce stampella 174 Pesce tundu 180 Petite limandelie 102 Petite morue fraîche 62 76 Petite Koussette 200 'Petite Roussette (œuf de) . . . 201 Pezzorro 188 Phasianus aquatilis 97 Phrynorhombe (genre) .... 102 Phrynorhombus 102 Phrynorhombus unimaculatus. 102 Phycis 71 Phycis (genre) 71 Phycis blennoides 71 Phycis furcatus 71 Phycis fusca 79 Phycis limbatus 72 Phycis mediterranea 72 Phycis tinca 71 Phyco 155 Picaud 113 Picked Dog-fish 206 Pigara pietrosa 230 Pigghuars 99 Pilchard 29 Pintarroja 200 Pisci diavuhi 38 Pistan 237 TABLE ALPHABÉTIQUE, 277 Planches. Pages. Pladijs 109 Plaice 109 Plane 114 Platoisschall 109 Pîatessa 108 Platessa elongata 110 Pîatessa (lesus 113 Platessa lata 100 Platessa limanda 112 Platessa limandoules 00 Platessa microcephalus. ... 111 Platessa passer 114 Platessa pola 111 Platessa iiulgavis 109 Platija 109 Plectognathes (ordre des).. . . 146 *Plevironectes (phases de la dé- formation du corps chez les). 92 Pleuronectes argus. .... 107 Pleuronectes arnoglossxis . . . lOi Pleuronectes burbatus 99 Pleuronectes boscii 105 Pleuronectes cUharus 106 Pleuronectes cynoglossus ... 111 Pleuronectes elongatus ... 110 Pleuronectes flesus 114 Pleuronectes Grohmanm . . . 105 Pleuronectes hippoglossus . . . 94 Pleuronectes italicus 114 Pleuronectes lascaris 119 Pleuronectes laterna 104 Pleuronectes latus 110 Pleuronectes leotardi lOi Pleuronectes limanda 112 Pleuronectes limandoides. ... 96 Pleuronectes linguatida. . . 106 Pleuronectes lingula 119 Pleuronectes luteus 120 Pleuronectes macrolepidotus. . 106 Pleuronectes lascaris 119 Pleuronectes maximus .... 97 Pleuronectes megastoma. . . 99 Pleuronectes megastomus.. . . 99 Pleuronectes microchirus. . . 119 Pleuronectes microcephalus.. . 111 Pleuronectes ocellatus ... 118 Pleuronectes pegusa 121 Pleuronectes pellucidus 104 Pleuronectes platessa 109 Pleuronectes podas 107 Pleuronectes punctatus .... 102 Planches. Pages. Pleuronectes rhombus 99 Pleuronectes solea 116 Pleuronectes trickodactylus . . 121 Pleuronectes turbot 97 Pleuronectes variegatus . . . . 119 Pleuronectidés (famille des). . 92 Plie (genre) 108 Plie allongée HO 43 Plie à petite tète Ml 42 Plie franche 109 Plie large MO Poclietcau 237 Poisson-aigle 248 Poisson-charbon 65 Poisson-charbonnier 65 Poisson d'appât 89 Poisson-évêque 245 Poisson-juif 174 Poisson-lézard 190 Poisson-hine 155 Poisson de Tobie 89 Poisson à voile 190 PoUac 64 Pollachius poutasso)t 63 Pollachius virens 65 Pollack 64 44 Pôle Ml Porc marin 205 Porco di mar 204 Poule de mer 226 Pout 01 20 Poutassou 63 Power 60 Prètré 106 Prionodon lamia 170 Prlstibatis antiquorum. . . . 220 Pristidte 219 Pristidés (famille des) 219 Pristis 220 Pristis antiquorum 220 Pristis caniculata 220 Pristis gramilosa 220 Pristis serra 220 Pristiure (genre) 201 Pristiurus 200 Pristiurus artedi 202 Pristiurius melanostomus . . . 202 Pteridium atrum 83 Pteroplatea 245 Pteroplatea altavela 246 Ptéroplatée (genre) 245 278 TABLE ALPHABÉTIQUE Planches. Pages. 97 Ptéroplatéc à grandes nageoires. 246 Qvitling . 5 Rabbit-fish 162 Raies (famille des) 228 Raie (genre) 230 Raies (sous-ordre des). .... 219 Raie bâtis 236 'Raie bâtis (tête de la) 236 92 Raie bordée 237 87 Raie bouclée 230 'Raie bouclée (cerveau de. la) . . 229 *Raie bouclée (dents du maxillaire inférieur de la) 231 •Raie bouclée (tubercules épineux de la) 231 Raie cendrée 237 Raie chagrinée 238 'Raie chagrinée (dentition de la) 239 'Raie chagrinée (scutelles de la) 239 93 Raie chardon 238 90 et 91 Raie circulaire. .... 235 89 Raie étoilée 233 Raie à grandes voiles 246 Raie niiralet 234 Raie miroir 234 Raie à museau pointu. . . . 240 Raie noire 235 *Raie (œuf de) 228 Raie ondulée 253 94 Raie oxyrhinque. ... .... 239 Raie polie 234 Raie ponctuée 232 Raie râpe 235 88 Raie tachetée 232 95 Raie vomer 241 Raja 230 Raja acus 241 Raja altavela 246 Raja aquila 248 Raja atra 235 Raja bâtis 236 Raja chagrinea 238 Raja circularis 235 Raja clavata 230 Raja falsavela 235 Raja fullonica 238 Raja giorna 252 Raja macrorhyncha 240 Raja macrorhynchus 240 Baja maculata 232 Raja marginata 237 Planches. Pages. Raja microcellata 232 Raja miraletus 234 Raja mucosissima 240 Raja oxyrhynchus 239 Raja pastinaca 243 Raja punctata 232 Raja radiata 233 Raja radula 235 Raja rostellata 237 Raja rostrata 239 Raja ruhus 232 Raja salviani 240 Raja sayi 243 Raja SchuUzii 232 Raja torpédo 225 Raja undulata 233 Raja vomer 241 Rajœ 228 Razza lisia 236 Raniceps 78 Raniceps (genre) 78 Raniceps fuscus 79 Raniceps niger 79 Raniceps trifurcatus 79 Raniceps trifurcus 79 28 Raniceps vulgaire 79 Rapôso 188 Rat 162 Rat de mer 229 Rate-penade 248 Rato 162 Re di Aringhe . . 162 Renard (genre) 187 Renard marin 188 Renard de mer 205 Requiem 171 64 Requin 170 Requin 171 Requin a. œil blanc 171 Rennenone 49 Reuzenhaai 190 Rhina squalina 217 36 Rhombe cardinc 99 Rhombe (genre) 97 39 Rhombe norwégion 101 Rhombo 99 Rhomboidichthys (genre) • . . 107 Rhomboidichthys 107 Rhotnboidichthys podas. . . . 107 Rhombus 97 Rlwnibus aculealus 97 TABLE ALPHABÉTIOUE. 279 planches. Pages. Rhombus arnoglossus 104 niiombus boscii 105 Rhombus cardina 101 Rhombus gesneri 107 Rhombus hirtus 100 Rhombus Kleinii 117 Rhombus lœvis. . 09 Rhombus luteus 120 Rhombus maximus 97 Rhouibus megastoma 99 Rhombus norvégiens . . . . 101 Rhombus nudus . 104 Rhombus podas 107 Rhombris polus 119 Rhombus punctatus 100 Rhombus serratus 107 Rhombus unimaculatus. . . 102 Rhombus vulgaris 99 Ribello 174 Rissole 32 Ristardedda 45 Rocka 230 Rods putta 109 Rogge 230 Rogue 30 Roi des Harengs l(i"i Rokke . . .230 Rombo 97 Rombo chiado. ... . . 97 Ronco • . . . 214 Bond fish 57 Rondini. 49 Roqueron 32 Rougb Dab 96 Rounibou 104 Roussette (genre) 198 Roussette tigrée 199 80 Sagre 209 'Sagre (dentition du) 209 Sagri 209 Salisci 128 Salmo filamentosus 10 Salmo saurus 12 Salmonidœ 3 Salmonidés (famille des) ... 3 Sanchetto 104 Sand-Aal 90 Sands-Kiebbe 94 Sandskraa 113 Sandflynder 99 Sandsucker 96 Planches. Pages. Sandy-Ray 285 Saneta 59 Saque-fish 220 Sardella 29 Sardina 29 Sardina 29 Sardinah 29 Sardiiial 29 7 Sardine 29 Sardo 180 Saurer 25 Saurissage 24 Saurus (genre) 12 Saurus 45 Saurus grisâtre 12 Saurus griseus 12 Saurus lacer ta 12 Saury 44 Saury Pike 44 Saw-fish 220 Sayris c.amperi 45 Scald-fish 104 Schellfish 58 Schlaîgelfisch 174 Scholle 109 Schoor-haai 217 Scie (genre) 220 85 Scie 220 'Scie (portion du maxillaire infé- rieur de la) 221 Sckelvisch 58 Sclerodermes (famille des). . . 149 Scombrésoce (genre) 43 12 Scombrésoce campérien .... 44 Scombresocidœ 40 Scombrésocidés (famille des, . . 40 Scombresox camperii 45 Scombrésoce de Rondelet . . . 4.'i Scombresox 43 Scombresox Rondeletii .... 45 Scombresox saurus 44 Scopelidœ 9 Scopélidés (famille desj ... 9 Scopclus (genre) 13 Scopdus 13 Scopelus balbo 15 Scopelus benoiti 14 Scopèle de Humboldt 15 Scophthalmus punctatus . ■ 102 Scophthalmus punctatus . ■ 100 Scylliidés (famille deS;. . . . 197 280 TABLE ALPHABÉTIQUE Planches. Pages. ScyUiidœ 107 Scylliovhinus catulus 198 ScyUiorhinus delarochianus . . 202 Scylliorhinus slellaris .... 200 Scyllium 198 ScylUum annulatum 202 Scyllium artedi 202 Scyllium canicula 198 Scyllium catulus 200 Scyllium slellare 200 Scymnorhinus lichia 211 Scymnus . . 210 Scymnus brevipinna ... . 212 Scymnus glacialis 212 Scymnus micropterus . . . . 212 Scymnus nicœensis i 211 Scymnus norwegianus .... 212 Scymnus spinosus 214 Sea-Eagle 248 Sea fox 188 Sea-Hors 144 Sea-Loche 75 Selache 189 Selache maxima 100 Sélaciens (ordre des) . ... 165 Senne 29 Sèr de mar 131 Serpe di mare 131 Serpens marinus 131 Serpent de mer 131 Serpent marin 131 Sfogio 117 Sfogio peloso 120 Shagreen-Ray 238 Short Sunfish 155 Sianchetta 104 Sild 22 Sill 22 Singe de mer 188 Singe marin 162 Siphonostoma 138 Siphonostoma typhle 138 Siphonostome (genre) 138 Siphonostome 'J'yplile 138 Siphonostomus pyrois. ... 138 Six-gilled Shark 19i Skarpsill 27 Skipper 44 Skralla 109 Skrcy ,Si Smear-Dab 111 Planches. Pages. Smeelte 89 Sineriglio 182 Smooth Dab 111 Smooth Hound 176 Smooth Sole 104 Snake Pipe-fish , . 141 Soato 99 Soazo 99 Soglia turca ........ 117 Solea 115 Solea aurantiaca 118 Solea Kleinii 117 Solea lascaris 119 Solea lutea 120 Solea mangilii 120 Solea minuta 121 Solea monochir 121 Solea ocellata 118 Solea parva, s. lingula . . . 121 Solea parva 121 Solea pegusa 118 Solea scriba 119 Solea variegata 120 Solea vulgaris 116 Sogliola 116 Sogliola gialla 120 Sola 116 Sole (genre) 115 Sole jaune 120 Sole de Klein 117 Sole lascaris 119 Sole monochire 121 Sole ocellée 118 48 Sole orangée 118 49 Sole panachée 119 47 Sole vulgaire 116 50 Solenette 121 Solenn 116 Solo di rocco 121 Somniosus brevipinna 212 Soualen 116 Speerhaei 206 Sphyrœna parva 6 Sphyrna zygœna 174 Spinacidœ 203 Spinacidés (famille des) .... 203 Spinax (genre) 208 Spinax 208 Spinax acanthias 206 Spinax niger 209 Spinous-shark 214 TABLE A L P H A B K T I {) U E 281 Planches. PaKcs. Spoted-dog-fish 109 Sprat 27 SprateUa pnmila 27 Spriiisfiscli 49 Squadru 217 Squales, (sous-ordre dos). . . . 167 84 Squale Ange 218 *SquaIe Ange (moitié gauche du maxillaire supérieur du). . . 218 03 Squale bleu 168 'Squalebleu (dentition du). . . 169 Squale boréal 212 82 *Squale boréal (dents de la mâ- choire inférieure du) .... 213 77 Squale à bouche noire 203 'Squale à bouche noire (écailles de la région caudale du) . . 202 83 Squale bouclé 214 'Squale bouclé (dentition du), . 21.^ 'Squale bouclé (tubercules épi- neux de la peau du) 215 Squale à fanons 190 71 Squale féroce 186 'Squale féroce (dentition du) . 186 Squale géant 190 78 Squale humantin 204 'Squale humantin (dentition du) 205 66 Squale-marteau 174 68 Squale-nez 180 *Squale-nez (dentition du) . . 181 73 Squale pèlerin 190 'Squale pèlerin ( portion du maxillaire inférieure du) . . 191 72 Squale-renard 188 'Squale-renard (dentition du) . 188 Squale rochier 200 Sqiialus acanthias 206 Squalus americanus 210 Squalus annulatus 202 Squalus borealis 212 Squalus canicula 198 Squalus carcharias 170 Squalus catulus 202 Squalus ccntrina 204 Squalus [car char inus)cœruleus. 168 Squalus cornubicus 180 Squalus elephas 190 Squalus ferox 186 Squalus galeus 172 Squalus glaucus 168 Squalus g riseus 194 Planches. Pages. Squalus gunneri 209 Squalus isodus 190 Squalus lichia 210 S(iualus malleus 174 Squalus maximus 190 Squalus microcephalus .... 212 Squalus nicœensis 210 Squalus peregrinus 190 Squalus prionurus 202 Squalus prislis 220 Squalus rashleighanus .... 190 Squalus spinax 209 Squalus spinosus . ..... 214 Squalus stellaris 200 Squalus vulpes 188 Squalus zygœna 164 Squatina aculea 217 Squatina angélus 217 Squatina i^lgaris 217 Squatinidœ 216 Squatinidés (famille des) . . . 216 Stech roche 243 Steenbolk 61 Steenwitting 61 Stein butt 97 Steiu roche 230 Sternoptichidœ 18 Steruoptichidés (famille des) . 18 Sting Ray 243 Stockfish 68 Stockfish kabeljau 68 Stomias (genre) 38 Stumias 38 Stomias barbatus 38 10 Stomias barbu 39 Stomiasboa 39 Stomias schneideri 19 Stomatidœ 37 Stomatidés (famille des) ... 37 Straigg-nosed Pipe-fish .... 142 Strômsild 7 Suaccia 106 Suaccia cianchetta 104 Suaccia commune 106 Suasa 106 Sum rock 230 Sun fish 190 Syngnathe (genre) 139 Syngnathe phlegon 140 Syngnathidœ 137 Syngnathidcs (famille des). . . 137 282 TABLE ALPHABÉTIQUE. Planches. Pages. Syngnathus 439 Syngnathus abaster 141 Syngnathus acus 130 Syngnathus œquorens 141 Syngnathus hippocampus . . . 144 Syngnathus lumbriciformis . . 142 Syngnathus ophidion 142 Syngnathus p})legon 140 Syyignathiis rubesceus 139 Syngnathus typhie 138 Syphonostoma phlegon .... 1 40 Swailow 49 - Sztork fisz 68 Tacan 19 Tacaud 61 Tachia cianchetta 104 Tanche de mer 72 Tanga 116 Tangle-fish. 139 Taonhaai 176 Tarbot 97 Tarefrank 248 Tareronde 243 38 Targeur 100 Tartane 68 Tavela 246 Tchiblù 169 Tchival dé mar 144 Terbot 97 Testaredda 45 Tetraodon 154 Tétrodon (genre) ....... 154 Tetrodon lagocephalus .... 154 Tétrodon niola 155 : 9 Tétrodon de Ponnant . ... 154 Tetrodon pennantii 155 Themoise 226 Thorshur 54 Three-bearded Rocklins. ... 75 Threser 188 Tiru imperiali 10 Tinturcira 168 Tiremagne 237 Tinca marina 72 Tong 116 Tonge 110 Tope 172 Tornback 230 Torpedinidœ 222 Torpédinidés (famille des). . . 222 Torpedino 226 Planches. Pages. Torpédo 223 Torpédo galvanii . 226 Torpédo hebetans 225 Torpédo marmarata 226 Torpédo narce . . 225 Torpédo narke 225 Torpédo nobiliana 225 Torpédo oculata 225 Torpédo unimaculata 225 Torpille (genre) 223 'Torpille (système nerveux et appareil électrique de la). . 223 *Torpi lie (fœtus delà) 224 Torpille à cinq taclies 226 Torpille à taches œillces. . . . 226 Torpille à une tache 226 Torpille galvanienne 227 Torpille lisse 227 Torpille marbrée 226 Torpille sans taches 227 86 Torpille stupéfiante 225 Torpille vulgaire 225 Torsk 80 Tramail 68 Tramaux 64 Tramaux flottants 98 Travan 237 Trident. . 109 Tremble. . . 227 Tremola 226 Trifurcated Hake 79 Trilurcated Tadpole fisli. ... 79 Trigonidés (famille des). . . . 242 Tristaredda 45 Trygon 243 Trygon akajei. . . 243 Trygon a Itaveki 216 Trygon brucco 244 Trygon pastimaca 243 Trygon sayi 243 Tryyan thalassia 245 Trygon violaceus 245 Trygon vulgaris 243 Trygonidœ. 242 Trygonobatus pastinaca . . . 243 35 Turbot 97 Turcbetto 117 Tusk 80 Ugliassou 127 Cjatu impériale 206 Ulfs-Skreppe tiO TABLE ALPHABÉTIQUE, 283 Planches. Pages. Uraleptus (genre) GO Uraleptus ('>0 Uraleptus maraldi 70 Vache de mer 190 Vachetto tiS:? Variegated sole 120 Vastango 243 Veisser Gi Verdescu 160 Verdone 60 Verdoun 160 Vereteniza 43 Viercck 90 Viper-mouthed pike 19 Vipera de mar 38 Vipera di mare 38 Vlaswijting 63 Vleet 236 Volpe di mare 188 Waarstorsk 54 planches. Pages. Walkcrroche 238 Whisko-Fish 75 Wliithait 28 Wliite Shark 170 Whiting 59 Wliiting pollack 64 Whiting-pout 61 Wijling 59 Windsteur 139 Wittling 59 Worm Pipe-fish 142 Zandael 89 Zoc-angel 217 Zecpaerd 144 Zeepaling 126 Zitterroche 226 Zunge 116 Zwergdorsch 60 Zygœna 173 Zygœna malleus 174 FI.\ DE LA TAJiLE ALPHABÉTIQUE DU TROISIÈME VOLUME FORMANT LA DEUXIÈME PARTIE DES POISSONS DE MER. ERRATA DU TROISIÈME VOLUME. Page 162, ligne 1, au lieu de: Enre chimère, lisez : Genre chimère. — Pescei ?narlello, — Pesce marlello. — Poqui didce, — Boqui dulce. — Large Spollod Dog-Fïsh, lisez : Large Spot- ted Dog-Fisk. — 204 — 24, — Centrina Salvani, lisez : Cenlrina Salviani. 174 - 16, 194 — 28, 200 -. 11, TABLE DES MATIERES DES TROIS VOLUMES. Les Noms des Ordres sont composés en petites capitales, ceux des Familles en italiques et ceux des Genres en Caractères ordinaires. TOME I. — LES POISSONS DEAU DOUCE, Pages. Introduction 1 ACANTHOPTÉRYGIENS. . 47 Percidés 48 Perche 49 Gremille 52 Apron 54 Cottidés 56- Chabot 57 Gastérostéidés 59 Épinoche 00 Blenniidés 09 Blennie 70 Malacoptérïciens ab- dominaux. ...... 73 Cijprimidés 74 Loche 75 Goujon 80 Barbeau 82 Tanche.. . 85 Pages. Carpe 88 Cyprinopsis 92 Bouvière 95 Brème 98 Ablette 104 Rotengle 109 Gardon 111 Ide 115 Chevaine 117 Véron 124 Chondrostome 125 Salmonidés 129 Saumon 130 Truites 137 Éperlan 144 Ombre.. 146 Gorégone 148 Clupéidéa. 156 Alose 157 Pages. Ésocidés 160 Brochet 161 Siluroides 164 Silure 165 MALACOPTÉRYGIEXS SUD- BRACHIENS 167 Lotte 169 MALACOPTÉnYGIENS APODES 173 Murénidés 174 Anguille 175 Sturioniens 181 Acipenséridés . . . . 182 Esturgeon 183 Pétromyzonidés. . . 186 Lamproie 187 Appendice 191 Table alphabétique du tome I. . . . 221 TOME II. — LES POISSONS DE MER PRBMIERU P.\RTIE. ACANTHOPTÉRYGIENS . 1 Percidés 3 Labrax 4 Apogou 7 Pomatome 9 Anthias 11 Serran 13 Mérou 18 Polyprion 20 Uranoscope 24 Vive 26 Sphyrénidés .... 31 Sphyrène 32 MuUidés 34 Mulet 35 Cottidés 39 Scorpène 40 Sébaste 43 Chabot 46 'Irigle 50 Peristedion 00 Aspidophore .... 02 Dactyloptère .... 04 Gastérostéidés. ... 67 Gastré 68 Sciènoidés 70 Sciène 71 Ombrine 73 Corb 75 Sparidés 70 Sargue 78 Chrysophrys .... 82 Pagre 85 Pagel 87 Dentex ...... 93 Canthère 94 Bogue 98 Oblade 101 Ménides 103 TABLE DES TROIS VOLUMES. 28t Pages. Mcndole 10 i Picarel 107 Scombéroidés . ... 112 Scombre 1 1 i Thon 120 Pélamys 12U Auxis 131 Kchénéis 133 Naucrates. 13G Liche 138 Saurel 142 Capros 145 Zens 147 Lampris 151 Corypliène 153 Castagiiole 155 Centrolophe .... 158 Astroderme 100 Stroinatée 102 Xipliiidés 105 Xipliias 100 Tctraptère 109 Trichiuridés .... 171 Pagfis. Tricliiuro. . . • . . 172 Lt'pidope 175 Travhyplériilés ... 177 Tracliyptère. . . . 178 Gyiniiètre 184 Lopholidi's 185 Lopliote 180 Cépolidés 188 Cépole 189 Mugilidés 192 Muge 193 Alhérinidés 199 Athcrine 200 Tétragonuridés . . . 204 'l'étragonure 205 Ulenniidés 208 Anarliique 209 Blennie 211 Cliiius 219 Ceiitronotus 221 Trlpterygium. . . . 223 Zoarcès 225 Gobioidés 228 Pages. Gobie 229 Cycloptéridés. . . . 235 Cycloptère 236 Li paris 238 Gobièsocides .... 2i0 Lépadogaster .... 242 Callionymidés. . . . 240 Callionynie 247 Lophioides 252 Baudroie 2.53 Labroidés 259 Labre 200 Créiiilabre 205 Acaiitholabre .... 209 Centrolabre 272 Ctéiiolabre 273 Julis 270 Centriscidés 281 Centrisque 281 Table alphabétique du tome II. . . . 283 T 0 M H 111. — L i: S POISSONS DE MER D EUX II"; ME P.VR T I E. Mal VCOPTÉRYGIENS AB- DOMINAUX 1 Salmonidés 3 Microstomc 4 Argentine 5 Scopélidés 9 Aulope 10 Saurus 12 Scopelus 13 Odoatostonie .... 14 Paralcpis 16 Sternoptichidés ... 18 Chauliodus 19 Clupéidés 21 Clupe 22 Ancliois 31 Alépocéplialidés. . . 34 Alépocéphale . . .35 Stoinatidés 37 Stomias 38 Scombrésocidés ... 40 Orphie 41 Exocet idés 40 Exocet 47 Pbrynorhombe . . 102 Malacoptérygiens Arnoglosse . . . . 103 SUBBRACHIENS . . . 51 Cithare 100 Gadidés 53 Rhomboïdichthys 107 Gadc 54 Plie 108 Mora 06 Sole 115 Merlus 07 M ALACOPTÉRYGIE.N s Uraleptus 09 APODES 123 Phycis 71 Murénidés .... 125 Molve 73 Congre 126 Motflle 75 Nettastome .... 129 Raniceps 78 Ophisure 130 Brosmo 80 Murène 132 Ophiidés 82 LOPIIOBRANCHES . . 135 Oligope 83 Syngnatidés. . . . 137 Fiorasfor 8i Siphonostome. . . 138 Donzelle 80 Syngnathe 1.39 Ammodytidés .... 88 Nérophis lil Equille 89 Hippocampe . . . 143 Pleuronectidés . ■ . 92 Plectognathes . . 147 Flétan 94 Sclérodermes . . . 149 Hippoglossoïdo . . . 95 Baliste 150 P»hombe 97 Ostracion 151 !86 TABLE DES TROIS VOLUMES. Pages. Gymnodontes .... 153 Tétrodon 154 Môle 155 Chimériens 159 Chiméridés 161 Chimère 16'2 SÉLACIENS, sous-ordre des Squales.. 165, 167 Carcharidés .... 167 Carcharias 168 Milandre 170 Marteau 173 Emissole 175 Lamnidés 179 Lamie 180 Oxyrhine 181 Carcharodonte ... 183 Odontaspide .... 185 Renard 187 Pages. Pèlerin 189 Notidanidés .... 193 Griset 194 Scylliidés 197 Roussette 198 Pristiure 201 Spinacidés 203 Humantin 204 Acanthias 205 Spinax 208 Leiche 210 Laimargue 212 Echiiiorhine . . .214 Squatinidés 216 Ange 217 Sélaciens, sous-ordre des Raies 219 Pristidés 219 Scie 220 PagRS. Torpédinidés .... 222 Torpille 223 Raies 228 Raie 230 Trygonidés 242 Pastenague 253 Ptéroplatée 245 Myliobatidés 247 Myliobate 248 Céphaloptéridés . . . 251 Céphaloptère .... 252 Cyclostomes .... 255 Myxinidés 257 Myxine 258 Branchiostomes . . . 261 Branchiostomidés . . 263 Branchiostome . . . 264 Table alphabétique du tome 111 267 FIN DE LA TABLE DES MATIERES DES TROIS YOLtMES. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ORDRES, DES FAMILLES ET DES G E iNMl E S COIMTENUS DANS LES TROIS VOLUMES. Les Noms des Ordres sont composés en petites capitales, ceux des Familles en italiques et ceux des Genres on Caractères ordinaires. Ablo, I, 196, 205. Ablette, I, 104. Acanthias, III, 20G. Acantholabre, II, 20.). ACAMHOPTÉRYGIENS, I, 47. 195, II, 1 Accipenséridés, I, 197. Alépocéphale, III, 35. Alépocéphalidés, III, 34 Alose, I, 157, 197. Animodytidés, III, 88. AnaiThique, II, 209. Anchois, III, 31. Ange, III, 217. Anguille, 1, 175, 197. Anthias, II, H. Apogon, II, 7. Apron, I, 54. Argentine, III, 5. Arnoglosse, III, 103. Aspidopliore, II, 62 Astroderrae, II, 160. Atherine, II, 200. Athérinidés, II, 199. Aulope, III, 10. Auxis, II, 131. Baliste, III, 150. Barbeau, I, 82, 186, 203. Baudroie, II, 253. Blenuie, 1,70,195,11. 201. Blenniidés, I, 69, 19."). Bogue, II, 98. Bouvière, I, 96. BllANCHIOSTOMES, III, 262. Branchiostome , III, 264. Brancliiostomidés^ 111, 263. Brome, I, 98. Brochet, I, 161, 197. Brosme, III, 80. Callionyme, II, 247. Callionymidés, II, 246. Canthère, II, 95. Capros, II, 145. Carcliarias, III, 168. Garcharodonte, III, 183. Carchariidés, III, 167. Carpe,. I, 88, 196. Castagnole, II, 155. Centriscidés-, II, 280. Centrisque, II, 281. Centrolabre, II, 272. Centrolophe, II, 158. Centronotus, II, 221. Céphaloptèrc, III, 252. Céphaloptéridés , III, 251. Cépole, II, 189. CépoUdés, II, 188. Ghabot, I, 57, 195, II, 46. Ghauliodus, III, 19. Ghevaine, I, 117. Chimère, III, 162. Chiméridés, III, 161. Chimériens, III, 159. Chondrostome I, 126, 197, 216. Chrysophris, II, 82. Cithare, III, 106. Gliiuis, II, 219. Glupe, III, 22. Clupéidés, I, 156, li'7, III, 21. Congre, III, 126. Corb, II, 75. Gorégone, I, 148. Goryphène, II, 153. Coltidés, 1,56, 195.11,39. Crénilabre, II, 265. Cténolabre, II, 273. Cycloptéridés, II, 235. Gycloptère, II, 236. Cyclostomes, II, 255. Cyprinidés, I, 74,195,200. Gyprinodon, I, 195, 200. Cypriiiopsis, I, 92. Dactyloptère, II, 64. Dentex, II, 93. Donzelle, III, 86. Échénéis, II, 133. Echinorhine, III, 214. Emissole, III, 175. Éperlan, I, 144. Epigonichthys, III, 266. Épinoche, I, 60,19.5, 198. Équille, III, 89. Ésocidés,!, 160,197. Esturgeon, 1,183,197,218. Exocet, m, 47. Exocétidés, III, 46. Fierasfer, III, 85. Flétan, III, 94. Gade, III, 54. Gadidés, I, 168. III, 53. Gardon, I, 111. Gastérostéidés, I, 59, 195, 198.11,67. Gastré, II, 68. Gobie, 1,195.11,229.11,228. Gobiésovidés , II, 241. Gobioidés, I, 195, 199. Goujon, I, 80. 195, 201. Gremille, I, 52. Griset, III, 194. Gymnètre, II, 182. Gymnodontes, III, 153. Hippocampe, III, 143 Hippoglossoïde, III, 95. Humantin, III, 204. Ide, I, 115. Julis, II, 276. Labrax, II, 4. Labre, II, 260. Labroides, II, 259. Laimargue, 111, 212. Lamie, III, 180. Lamnidés, III, 179. Lampris, II, 151. Lamproie, I, 187. Leiche, III, 210. Lépadogaster, II, 242. 288 TABLE DES ORDRES, FAMILLES ET GENRES. Lépidope, II, 175. Liche, II, 138. Liparis, II, 238. Loche, I, 75, 195. Lophiotdes, II, 253. LOPHOBRA^CHKS, III, 135. Lophote, 186. Lophotidés, 11, 185. Lote, I, 169. Malacoptérygiens abdomi- naux, I, 93, 195, 200. III, 1. Malacoptérygiens apodes, III, 123. Malacoptérygiens subbra- CHIENS, I, 167, 173, 197. III, 51. Marteau, III, 173. Mendole, II, 104. Ménides, II, 103. Merlus, III, 67. Mérou, II, 18. Microstome, III, 4. Milandre, III, 175. Môle, 111, 155. Molve, III, 73. Mora, III, 66. Motelle, III, 75. Muge, II, 193. Mugilidés, II, 192. Mulet, II, 35. MulMés, II, 34, Murène, III, 132. Murénidés, I, 174. III, 125. 197. Myliobate, III, 248. Myliobatidés, III, 247. Myxine, III, 258. Myxinidés, III, 257. Naucrates, II, 136. Nérophis, III, 141. Néttastome, III, 129. Notidanidés, III, 193, Oblade, 11, 101. Odontaspide, III, 185. Odontostonie, III, 14. Oligope, III, 83. Ombre, I, 146, 197. Ombrine, II, 73. Ophiidés, III, 82. Ophisure, III, 130. Orphie, III, 41. Ostracion, III, 151. Oxyrhine, III, 181. Pagel, II, 87. Pagre, II, 85. Paralépis, III, 16. Pastenague, III, 2i3. Pélamys, II, 129. Pèlerin, 111, 189. Perche, I, 49,195. Percidés, I, 48, 195.11, 3. Péristédion, II, 60. ' Pétromyzonidés, I, 186. Phrynorhombe, III, 102. Pbycis, III, 71. Picarel, II, 107. Plectognathes, III, 14". Pleuronectidés, III, 92. Plie, m, 108. Polyprion, II, 20. Pomatome, II, 9. Pristidés, III, 219. Pristiure, III, 201. Ptôroplatée, III, 245. Raies, III, 219, 228. Raie, III, 230. Raniceps, III, 78. Renard, III, 187, Rhombe, III, 97. Rhomboïdichtbys, III, 107. Rotengle, I, 109. Roussette, III, 198. Salmonidés, I, 129, 197, 217. 1,3. Sargue, II, 78, Saumon, I, 130, 197, 217. Saurel, II, 142. Saurus, III, 12. Scie, III, 220. Scienoïdes, II, 70. Sclerodermes, III, 149. Scombéroïdes, II, 112. Scombre, II, 114. Scomhrésoce, III, 43. Scombrésocidés, III, 40. Scopéhdés, III, 9. Scopelus, III, 13. Scorpène, II, 40. Scylliidés, III, 197. Sebaste, II, 43. Sélaciens, III, 165. Serran, II, 13. Siluroïdes, I, 104. Siphonostome, III, 138. Sole, III, 115. Sparidés, II, 77. Spinax, III, 208. Sphyrène, II, 32. Sphyrénides, II, 31. Spinacidés, III, 203. Squales, III, 167. Squatinidés, 111, 216. Sternoptichidés, III, 18. Stomias, III, 38. Stomiatidés, III, 37. Stromatée, II, 162. Sturioniens, 1,1 81, 107,21! Syngnathe, III, 139. Syngnnthidés, III, 137. Tanche, I, 85, 1116, 20i. Tétragouure, II, 205. Tétragoniiridés, II, 204. Tctraptère, II, 109. Tétrodon, IIÎ, 154. Thon, II, 120. Torpédinidés, III, 222. Torpille, III, 223. Trachinidés, II, 23. Trachiptère, II, 178. TracJujpléridés, II, 177. Trichiure, II, 172. Trichiuridés, II, 171. Trigle, II, 50. Tripterygiuni, II, 223. Truite, I, 137, 197. Trygonidés, III, 242 . Uralcptus, III, 69. Uranoscope, II, 2i. Véron, I, 124, 197. Vive. II, 26. Xiphias, II, 166. Xiphiidés, II, 165. Zeus, II, 147. UN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES OR DR E S, F A M I LLE S ET GENRES CONTENUS DANS LES TROIS VOLUMES. TABLE ALPHABÉTIQUE CHROMOTYPOGRAPIIIES CONTENUES DANS LES TROIS VOLUMES Tome. Planche Page. Able poissonnet. . . • I, 30 121 Ablette commune. . . I, 'n 104 Ablette spirling. . . . I, 23 106 Acantholabre de Coucl 1 I], 96 269 Aigle de mer III, 98 248 Aiguillât III, 79 206 Aiguille de mer. . . . III, 54 139 Alepocéphale à bec. . . III, 9 35 Alose commune. . . . I, 50 157 Alose finie • I, 51 158 Ammocète I, 60 190 Anarrbique loup. . . . II, 76 209 Ancbois . III, 8 32 Anguille commune. . • I, 55 175 Anguille à large bec. I, 56 177 Apogon roi dos mulets n, 2 7 Apron I, 3 54 Argentine de Yarrel . . III, 2 7 Arnoglosse transparent . III, 41 104 Aspidophore d'Europe . II, 26 62 Astroderme élégant . n, 02 160 Atherinc prêtre. . . 11, 7i 202 Aulope filamenteux . i]i, 3 10 Auxide commune. . . n, 51 131 B?liste caprisque . . m, 57 150 Bar II, I, 1 II 4 Barbeau commun . . 82 Barbeau méridional . I, 12 84 Barbier n, 4 242 Barbue III, 37 99 Baudroie II, 91 252 Blageon I, 31 12> Blennie cagnotte . . . I, 7 70 Blennie Gattorugine. n, 77 212 Blennie papillon . . . H, 78 214 Blennie pholis. . . . I', 79 216 III. Tome. Blennie de Yarrel. , . II, Bogue commun .... II, Bonite à ventre rayé . . II, Bouvière I, Brume bordelière. . . I, Brème commune. . . I, Brème de Buggenha- gen I, Brochet I, Brosme vulgaire. . . . III, Callionynie lyre. ... II, Canthère commun. . . II, Capelau III, Carassin I, Carcbarodon Lamie . . III, Carpe commune .... I, Gastagnole II, Centrisque bécasse . . II, Centrolabre du Nord. . II, Centrolophe pompile. . II, Géplialoptère de Giorna llf, Cépole rougeâtrc. ... II, Gernicr brun II, Ghaboisscau à longues épines II, Ghaboisseau à quatre cornes II, Ghabot I, Charbonnier III, Ghauliode de Sloane. . III, Chevaine commune . . I, Chimère arctique. , . III, Chondrostome nase . . I, Congre vulgaire. . . . III, Gorb noir II, Corégone de Lacépède. I, anche . Page. 80 217 41 90 48 126 18 96 21 102 19 99 20 101 52 161 29 80 90 247 40 96 18 60 15 92 70 184 14 88 00 156 100 281 97 272 61 158 99 252 71 189 7 20 17 48 18 49 4 57 22 65 4 19 28 117 02 162 33 126 51 126 31 75 48 151 19 290 TABLE DES CHROMOTYPOGRAPHIES Tome. Planche. Page. Corégone hareng. . . I, ^^ ^^0 Corégone Vandoise . . I, 4G 140 Corypliène liippurus. . II, 59 153 Cotte Scorpion II, 16 46 Crénibabre de Bâillon. II, 95 267 Crénibabre mélope. . . II, 94 265 Cténolabre des roches. II, 98 273 Cycloptère lump. ... II, 87 236 Dactyloptère volant. . . II, 27 04 Daurade H, 33 83 Dentex H, 39 94 Donzelle commune. . . III, 31 86 Dorée II, 57 148 Eglefin III, 16 58 Éperlan I, -^3 144 Épinoche I, 5 60 Épinoche aiguillonnée. I, 6 62 Épinochette I, 5 00 Épinochette piquante . I, 6 66 Équille. Fig. 1 m, 32 90 Espadon H, 64 106 Esprot m, 6 27 Esturgeon commun . . I, 57 183 Esturgeon Huso. ... I, 58 184 Exocet volant III, 13 49 Fera I, 45 148 Fiérasfer à dents aiguës III, 30 8i Flet m, 45 113 Flétan III, 33 94 Gardon I, 25 111 Gardon bleu I, 20 113 Gastré II, 28 68 Germon II, 49 127 Gibèle I, 10 93 Girelle commune. . . II, 99 276 Gobie buhotte II, 85 232 Gobie doré II, 85 233 Gobie noir II, 84 229 Gobie paganel II, 86 233 Gonelle vulgaire. ... II, 81 222 Grande roussette. . . III, 75 198 Grémille I, 2 52 Griset III, 74 194 Grondin II, 19 51 Goujon I, 10 80 Gymnètrc de Banks. . II, 69 182 Hareng commun. . . . III, 5 22 Hippocampe. Fig. 3. . III, 56 144 Hippoglossoïde Hmande III, 34 90 Ide I, 27 115 Labre varie II, 92 200 Tome. Planche. Page Lampris tacheté ... II, 58 151 Lamproie fluviatile. . I, 59 187 Lamproie (grande). . . I, 59 187 Lamproie de Planer. . I, 00 189 Lançon. Fig. 2. . . . III, 32 89 Lavaret I, 49 152 Lépadogaster double - / tache II, 89 243 Lépadogaster Gouan. . Il, 89 242 Lépidope argenté. . . II, 67 175 Leptocéphale de Spal- lanzani Fig.* 2. . . . III, 52 133 Liche III, 80 210 Liche glaycos II, 54 139 Limande III, 45 112 Limandelle III, 40 102 Liparis vulgaire. ... II, 88 239 Loche I, 8 75 Loche d'étang I, 9 78 Loche épineuse .... I, 8 75 Lophote II, 70 186 Lotte I, 54 169 Malarmat II, 25 00 Maquereau colias. . . II, 40 118 Maquereau commun. . II, 45 114 Mendole commune. . II, 43 lOi Merlan III, 21 64 Merlan jaune III, 17 59 Merluche vulgaire. . . III, 23 68 Merlus barbu III, 24 71 Mérou II, 6 18 Microstome argenté. . III, 1 4 Milandre chien. . . . III, 05 172 Môle commune. . . . III. 00 155 Môle oblongue. . . . III, 01 150 Molve vulgaire. . . . III, 25 73 Morue vulgaire. . . . III, 14etl5 54 Motellc h quatre bar- billons. Fig. 2. . . , III, 27 78 Motelle à cinq barbil- lons. Fig. 1 III, 27 77 Motelle vulgaire. . . . III, 20 75 Muge capiton II, 72 193 Muge doré II, 73 190 Murène Hélène. Fig. 1. IH, 52 132 Mustèle vulgaire. . . . III, 07 170 Myxine ghitineusc. . . III, 100 258 Nérophis équoréen.Fig.l et 2 III, 55 141 Nérophis lumbric. Fig. 1 III, 56 142 Nérophisophidion.Fig.2 III, 50 142 CONTENUES DANS LES TROIS VOLUMES. 291 Tome. Oblade II, Omble chevalier. ... I. Ombre des rivières. . I, Ombrine commune . . II, Orphie vulgaire. . . . III, Ostracion à quatre cor- nes III, Oxyrhine de Spallan- zani ni, Pagel commun. ... II, Pagel à dents aiguës . Il, Pagel d'Owen II, Pagre orphe II, Pagre vulgaire. ... II, Pastenague III, Pélamyde commune. . II, Perche I, Petit perlon II, Petit saumon I, Petite roussette. . . . III, Picarel Martin-Pêcheur. Il, Pilote II, Plie franche III, Plie à petite tête . . . III, Poisson rouge 1, Pôle Ilf, Pomatome télescope. . Il, Poutassou III, Ptéroplatée h. grandes nageoires III, Raie bordée 111, Raie bouclée III, Raie chardon . . ■ . . III, Raie circulaire .... III, Raie ctoilée III, Raie oxyrhinque. . . . III, Raie tachetée III, Raie vomer III, Raniceps vulgaire. . . III, Rémore II, Requin III, Rhombe cardine . . . III, Rhombe norvégien. . . llf, Rotengle I, Rouget barbet II, Rouget commun. ... II, Sagre III, Sanglier II, Sardine III, Sargue de Rondelet. . II, Saumon argenté ... I, Planche Paîe. 42 101 3,^ i:{.3 u 140 30 73 11 41 151 69 182 36 88 37 89 38 93 35 86 34 85 96 243 50 129 1 49 24 59 36 135 76 200 44 109 53 136 42 109 4 5 111 17 9i 41 lit 3 9 20 03 97 2i0 92 237 87 230 93 238 90 et 91 235 89 233 94 239 88 232 95 2 il 28 79 52 134 6i 170 36 99 39 101 2i 109 13 37 19 51 80 209 50 146 7 29 32 78 37 130 Tome. Saumon commun ... J, Saumon grêle I, Saurel Il, Scie III, Sciène Aigle II, Scombrésocecampérien III, Scorpène (grande). . . II, Sébastc septentrional . II, Serran commun .... II, Silure I, Siphonostome typlile . III, Sole orangée III, Sole panachée .... III, Sole vulgaire III, Solenette III, Spet II, Squale ange .... III, Squale bleu III, Squale boréal III, Squale à bouche noire. Squale bouclé III, Squale féroce III, Squale hnmantiii . . . 111, Squale marteau . . . . III, Squale nez III. Squale pèlerin .... III, Squale renard .... III, Stomias barbu .... III, Stromatée fiatole ... II, Surmulet H, Tacaud III, Tanche I, Targeur III, Tétragonure de Cuvier. II, Tétraptère bélone. . . II, Tétrodon de Pennant . III, Thon commun .... II, Torpille stupéfiante. . III, Trachyptère bogmare . II, Trichiure de l'Atlanti- que II, Trigle camard Il, Trigle Gournau. ... Il, Trigle hirondelle ... II, Trigle lyre II, Trigle morrude. ... II, Truite I, Truite Gillaroo .... I, Truite de Lochleven . I, Truite de mer .... I, Tryptérygium nasc . . II, planche Page. 34 130 38 130 55 143 85 220 29 71 12 44 14 40 15 43 5 13 53 105 53 138 48 118 49 119 47 116 50 121 11 32 84 217 63 168 82 212 77 202 83 214 71 186 78 20 i 66 174 68 180 73 190 72 188 10 38 63 102 12 34 19 01 13 85 38 100 75 205 65 169 59 1.54 47 121 86 225 68 178 66 172 20 13 23 57 21 55 22 56 24 58 39 137 40 141 41 141 42 142 82 224 292 TABLE DES CHROMOTYP. DES TROIS VOLUMES. Tome. Planche. Page. Turbot ni, 35 97 Uranoscope vulgaire. . II, 8 24 Vandoise I, 29 120 Véron I, 32 124 Vieille commune Vive commune . Vive vipère. . . Zoarcès vivipare Tome. Planche. Page . . II, 93 262 . II, 9 27 . II, 10 29 . II, 83 226 FIN DE L OUVRAGE l'AlilS. — linpr. J. Cr..\YK. — a. I^UANTIN et C* , mu Suiut-B.imît. |lSr)7J 9r. 'îi^iMMajLfg! iLÎi^asj'Ma , ^^^m)?^(immk^'f^^^miï!''^