509. Ent. 5^ ^r^. LES TIIHKS OVARIOUES ET L'OVOGENÈSE CHEZ Carausius hilaris br. DISSERTATION présentée à la Faculté des sciences de l'Université de Lausanne pour obtenir le grade de docteur ès-sciences PAR AMÉLIK ELKIND clp Kharkorr (Uu«sle) 49SI9t4HTB AU L.VBORXTOIRR DR ZOOKOOIIÎ, DR lAlNIVKRfl.TÉ DR LaU9ANHK 'f M rf^ Atec i planche et 3 figures dan» le texte. '^'^^'^i^ifi;:,^ ■\ LAUSANNE IMPRIMERIES RÉUNIESS. A ^^è^-^T. JL^- 7, LES TUBES OVARiaUES ET L'OVOGENÈSE CHEZ Carausius hilaris br. DISSERTATION présentée à la Faculté des sciences de l'Université de Lausanne pour obtenir le grade de docteur ès-sciences PAR AMÉLIE ELKIIVD de Kharkorr (Russie) ASSISTANTE AU LABORATOIRE DE ZOOLOGIE DE L'uNIVERSITÉ DE LAUSANNE Avec 1 planche et 3 figures dans le texte. LAUSANNE IMPRIMERIES REUNIES S. A. 1915 LIÎS TUHKS OV\l{IOUFS H LOVOr.KM'SK cm:/. Carausius hilaris br. Le Conacil de la Facullr des srie?ircs, sans se prononcer s?n- les pi'oposi fions énoncées par le candidat et ru le rapport de la commission d'exajnen présidée par Al. le professeur Henri Blanc, autorise V impression de la dissertation de 31"'' Amélie Elliind intitulée : « Les tuhes orarirjues et l'orogené'se clie: Carausius liilaris. n • Lansanne. le 2.~) Juillff lUL"). Le dnip'ii de la Faculté des sciences : Prof, L MAILLARD Li:s TDiiLs o\Ai{i()i i:s i:t i;ov()(ii:\KSE Il II:/ Carausius hilaris br DISSERTATION présentée à la Faculté des sciences de l'Université de Lausanne pour obtenir le grade de docteur ès-sciences l'Ait AMIXIi: KI.KIM) lie MuiiUoir (Kiissie) AS-5[.si.\.N'Pi'; ai; iaucu; \ imiui-. hi: /.oni.uiiii; ni', i/isn i.ii-i u, l'i: l,\li-^A^M■; \vfi- 1 iiliimltr ft 3 ligiiri's i/ans le texte. '^- l^*i'^ I-AUSANNK MIMIIMEIUES KKUNIKS S. A. lOir. LES TUBKS OVAKKillKS ET I.OVOl.EM-SE CHEZ Carausius hilaris br. AMi^i.ii: i:i.KiM) Introduction. L'anatitmic cl l'hislolo'j^ie des glandes (ivariques des Insectes varient selon les ordrt^s. La présence on l'altsence des ccllides nonrricières a [lei'rnis de distinguer deux types d'ovaires : ovaires niéroïsti(jnes et ovaires j)anoïsli(|ues (Stkin lHt7(;)8)|. Mk Hiu vnk * IH!)S(H)| a essayé d'étahlir un rappoil entre la com- plication des ovaires et les niétanior|ilioses ; il coiiclnt par ces mots : (( Léxolntion de Idr^ane femcdle marche de paii" avec la complication (n't;ani(|in' des métannuplioses ainsi (pi ;iv(M' le déve- lop{iement pliN lo^én«''ti(jne ». Des recherches plus récentes n'ont pas tardé à modiJiei- celle manière de voir. Il est actuellement imj)ossilde de considérer h»s Aptérygogènes et les Oi'thoptères connue des Insectes prinniit's en se basant uniquement sur le lail (pn* leurs ovaires sont du l\pe fianoïsti(pie. Kn ell'et, de|)nis les(d)servationsde Liccau.i.on ' l'.U l(:'>."»)j on connaît l'existence tie cellules nourricières chez les C(dlend)oles et les recherches de linAiNs 'lî)12(())l ont bien démontré leur pré- sence chez la Forficule. Ces constatations ne permettent pins d'élaldir des limites Iran- chées entre les deux tvpes d'ovaii'es et ce n'est (pu- leiu' élmle embryologique «pii j)eut uous renseigner. En IHHi-S(i parut la théoi'ie de W ii.i. ((i'i-lili) d'après laipudle les cellules de la chambre terminale sont primitivement toutes égales et donnent naissance pai* bourgeoiinemeni an\ cellules lollicnlai- res, ;uix ccdlules nourricières et aux ovides. liienir»! abandomu'e, elle semble avoir été reprise récennnent par CiiMMKur i'.Mn(,'(»)j qui cherche à identifier hi conception de Will avec celle des mi- toses diirérenlielles de Giaudina [i!)0l(^17)]. De même Bkains [!912(<>)j, chez hi Foilicide, consiilcre la répartition des cellules gerniinatives et nourricières comme étroitement dépendante du processus des mitoses dinérenlielles (|uand il dit : « Spi'iter konnle Giardina zei^en, wie rechl \\ ill mit seiner Ahleilimij;' der Nidir- zellen geliaht hatte, t)h\vohl er noch nicht die Karyokinelischen vorfiiiuge am Oocytenkern heohachlet hatte. » A peu p'rès en même temps que Wn.L, SAiiATUïR [188()(r)l )j disait: «L'ovule pri- mitif donne naissance par voie endogène dans le prot(q)Iasme et sans (pi'il soit porté atteinte à l'autonomie de la vésicule germi- native, aux noyaux des cellules folliculaires et plus tard aux gros noyaux des cellules nutritives. » Paii-ckk ^ 11M)0( if))j, en s'ai)puvant sur la théorie de Wkisma.nn, expli(|ue la répartition des substances germinatives et somaliques de la façon suivante : « Es hleibt nichts iibrig dièse Differenzie- rungsvoi'glinge als Resultate erhungleicher Teilungen anzusehen.» Cette hypothèse fut appuyée par les travaux de Giardlna [11)01(17)] qui après avoir montré l'existence des mitoses différen- tielles chez le Dytifiue, envisage la possibilité détendre l'interven- tion de ce processus à tous les ordres des Insectes. Mais Gov.krts, [11)13(20)] dans une étude comparative de l'ovogénèse de quehjues Coléoptères, n'a pas observé de nntoses ditTérentielles chez toutes les espèces examinées. Il doute (|u"il soit possible de généraliser- la conception de Giardina et cioit (|ue c'est surtout l'orientation des mitoses qui inllue sur la répartition des substances germiuati- ves et nourricières. Dans les ovaires panoïsti(|ues tels que ceux des Orthoptères, privés de cellules nourricières, cette orientation résultant d'une |)olarité de l'ovogonie ne doit donc pas se produire et tous les élé- ments de la lignée génitale deviendront des ovules. Cependant, Hucii.NKR |19()1)(1))] décrit dans la chambre terminale de Gri/lhis deux sortes de cellules, les unes possédant une masse chromali- (jue dont les autres de taille j)lus petite sont privées. L'auteur n'a pas |)ii sni\ re les divers stades résultant de la division de ces élé- ments, mais il nhésite pas à conclure (jue la masse chromati(pie caractérise les ovules tandis (|ue les petites cellules où elle fait défaut évcdueni en cellules nouiricières et folliculaires. H semble donc (|ne tout en se manifestant à l'ieil de l'observa- teur sous des h)i'mes bien diverses, le processus des mitoses dif- — 7 - férriiticllcs soit un |)li(''iiumi'rn« ^^riirr.il cl <|iit> la st''[iariili.iti liaii- cIh'm' ciiIic les dciix l\ [irs «InNaircs Iciid»' à (|is[iaraili('. Si (1rs l(irs (III est arn'\r à ilciiiniili cr ijiic les (•clliilcs i rii«-ii''- n-s |in)vi('ini(M)l ivcllciiit'iit de lOvd-dnic par divisidii de ((Ile-ci, il n'en est pas de iiumiic p(.(iir les cidlulcs Inlliciilaires. Au Cdii- liaire, les liavaiix de IIkv.mons IH!I|(2H) ne pciinclleiil plus de les C(tiisid»''rcr coiiiiiic appariciiaiil à la lii:néc ^M'iiitalc. Tandis <|uc Pkhf.z 'lH8(i(17) dccril dans l'ovaire. « ^\^'s élénicnls indiliï'rcnls dcslincs h dunncr naissance d'iine pari à rcpillndiiiiii rdllicnlaiic, 'raiilre pari aux ovules cl aux c(dliiles diles \ il(dldi:ènes >. el (|iie KditsciiKl.T lS8(i(:i2), h-diive dans la cliaiiilii'c lerniinale des clc- iiienls inditrérenls (jui évolnenl en (-(dliiles ::eiiniiialives. iidiirri- ci(''res el Idllicnlaires. llr.vMdNs iSlMrJH) iiionlre (pie le lilaiiieiil lerininal el les etdlnles rollicnlaiit'S oui la iiicine (trii^iiie, dilieicnte de f(dle des c«dlnles ecrminalives el iidiirricit''res. (iCS résnIlaU prt''senlés d(''jà par Wiri.tiwiusKi IS8r)((i2) diil élé cdiilirniés par les in'clierclies de i»i; Sinkty ! lîlUl(;i.*i) , dediKiss lîiir.^C.^:^), el de l)Aiiii.u luoi i:<) . Dans le j)r(''seiil liasail l'ail sur iiii ( )illid|dère de la faniilles des IMiasinides, le (Jtn-fi//s/ifs hi/aris |{r., je me suis cU'orcée d'tdiicider (MMiains points concernant l'analdinie inici'oscopi(|ue des Inhes ovari(pies el l'ovogenèse. .le ne doiiiie (pi un apeieii de la slniclnre de l'appareil génital dans son enseiiiMe, la desciiplioii de cel aji j)ai-eil avant été l'aile par dk Simty (7^'^] chez jiInsiiMirs IMiasiiies el par Daiui.u {|:*. ) chez linrilhia rossi. Le sujet de celle élude ma été proposé par .M. le pr(desseur !)' II. IJi.ANC (pii ma procuré tout le malériid néci'ssaire. Pour ses conseils, pour sa hienveillance el l'inlérèl av«'c !e(piel il a sui\i mon travail, je lui exprime ici ma prohdide gralilnde. A .M. P. .MiiusiKU, assislanl. ma reconnaissance siiic("'re poiii- l'encouragement et l'aide ipi'il m'a apportés. Matériel et tecliiii(|ue. Le riclie matériel dont j'ai pu disposer a été prélevé sur les gé- nérations (le 1Î)I3 à tîllS provenant d'Insectes rapportés en 1910 par M. le Prof. Blanc de l'fnslitut zoologique de Frihourg- en Bris- g-aii sous le nom de Dixippiis morosus. Le distingué spécialiste qu'est M. le D'' Carl, assistant au Muséum d'histoire naturelle de Genève, a bien voulu examiner quelques individus adultes de la génération de 1914. Il résulte de son examen que le nom de Dixippus morosus est employé d'une façon très large et que les Phasmes élevées au laboratoire depuis 1910 appartiennent en réalité au genre Caî^ausiiis et à l'espèce Carausius hilaris Br. originaire de l'Inde. Les observations de M. le Prof. H. Blanc (13) montrent qu'en captivité du moins il n'y a guère de différences entre la biologie de Carausius hilaris et celle de Dixippus morosus, telle qu'elle a été étudiée par Meissner (43). Je ne m'étendrai donc pas sur les détails de l'élevage qui ne présente du reste aucune difficulté. La température du laboratoire où sont exposées les cages à Carausius est à peu près constante (18o-22o) et les Insectes qui ont servi à mes recherches ont été nourris avec du lierre sauf certains lots soumis à un jeûne plus ou moins prolongé dans le but d'étudier la répercussion de la privation de nourriture sur le développement des ovules. Pendant toute la durée de mon travail, j'ai eu à ma disposition lui nond)re considérable d'individus à tous les stades de leur dé- veloppement. Malgré l'abondance du matériel, je n'ai jamais pu constater la présence d'un (Uirausius hilaris màle et M. le Prof. Blanc (|ui suit les élevages du laboratoire depuis cinq ans n'a pas été plus heureux. Les généi-ations successives sont exclusivement formées de fonudles parthénogénétiques. D'après Pantel et de Si- NÉTY (I;)), cette parthénogenèse est fréquente dans la famille des Phasmes et j)om' ces auteurs résulterait de la sé(|uestration des femelles. - 0 — La riM''lli(i(lt' (les coiiix's, irKli.sptMisaMc pmir IrliKlc des drlails hisl(>ln^i(|iU'.s, n'est iiialInMirjMisriiiciil pas appliralilc à Ions les sta- des (In (li'V«3lo[)p«'nM'nl des iriifs. Le vihdliis chez (^(innisins liihi- l'is, coninie die/ lieaiieonp d'autres Orilniplèies, devient exIi.Kn*- dinairenienl dur e[ cassant (|uels (|ue soient les réaclil's ernj)ln\és [itiur la lixalidu el l'enroha^e. Klant données ces dil'licultés leclnii- (|UOS, j'ai dû reiKuicer à l'élude de la niatin-aliou de l'inir. Los individus dont les ylaudes ovari(|ues diuNcul étic déitilées en ccMipes ont été tiH''s avant la li.xalion, les jeunes |»ar IVau Itonillanle, les \ ieiix par le (ddnivdni nie. Ceci pdur é\iler les ciui- Ir'actions de I alidonien et des nvaii'es tpii se produisent léj^ulière- inent loi-s(|u'on l'ait ayir les li(|uides (ixatenrs sur l'Insecte \ivanl. (!lie/. les jeunes lai\t's (12-!.") j'ai lixe ralidouien entier après al)lati(ui du dernier sei^uient pour permettre la pénétration du réactif. Fj'alxloiuen des larves plus àliées et des adidtes a été préa- laldeineiit dissé(|ué à sec ou dans la solution pli\ sudoi^iipie de sel; je n'o|)ére la lixatioii (pi après renléNenient de la |)aroi alidoniinale ventrale et du tul»e digestif en [uenant gr'and soin de laisser les ovairos en place. J'ai employé de nond)reux réactifs lixaleurs : li(piide de IJonx, Ii(|uide de Tki.i.yksmczkv. Ii(pn(le de Ki.r.\iMiN(. fort ou modilié s(don (iOWDitv (I-). Inpiide de vov Kmii à I acide osmi(pie. le li(pn(l(' du même auteur à I acide chloid|)latini(pie, le Ii(pn(le de (lu. son mo- dilié en augmentant la pidportion d'acide acéti(pie et diminuant celle d'acide nitri(jue, le uK^lange d'alcool-f(UiU(d-acéti(pie. l'alcocd aiisolu. La plujiart de ces agents lixaleius (uit le délaut de contracter les éléments ovulaires on de ne jterrnettre (pie des coloratiotis très spéciales. Je me suis généralement servie du mélange alcool - formol-acéti(jue et du litjuide de (im.son modilié jxuir l'étude de riiistologie générale des glandes ovari(pies. Poni" les structures cvl(dogi(jues fines, j'ai utilisé la méthode de |{K(iAii) classi(pie ou modiliée selon Hkutiiam» (2l en vai'iant toutefois la pro|»oi-li(ui de hu'inol suivant 1 état |dus ou moins avancé des stades larvaires. Après lixcition et lavage, l'alnhuneii entier ou déhari'assé de sa paroi ventrale et de linlestin est ra|»i(leiiieiil déshvdi'alé et enrohé dans la paralline après passage au clihu-cdorme. Les coujies d'iiiie épaisseur de !? à (i " ont été prali(piées siii\aiil le plan hori/oiital (le fa<;on à avoir, autant (pie possilde dans la iiK'iiie cou|ie. les deux ovaires et la succession des chamhres o\ ulaiies. — 10 — J'ai coloré principalement par : l'hématoxyline an fer de Hei- DEMi.MN seule on combinée avec la safranine elle vert Inmière; le bien (le Icdnidine-éosine, l'Iiématoxyline de l)EL.\p'iKLD-éosine et le verl de mélbyle-pyronine (niétbode de Pappe.niieim-U.nna) a[)rès li.xation à l'alcool absoln. Les prépai'ations in-toto des ovaires m'ont sonvent donné des ren- seignements précienx. Avec quelque pratiqne, on parvient aisé- ment à sortir de l'abdomen de l'Insecte les ghmdes ovai'i(|nes |)res- qnc entièi'es (jne l'on lixe et colore par nne des métliodes indi(|uées ci-dessus. Le montage des préparations a été fait au baume de Canada. L'emploi des colorants vitaux tels (|ue le roug^e neutre ou le brillant-crésyl-blcn en les faisant agir sur les tubes ovariques ex- traits de l'am'nial vivant, {)erniet également de faire certaines observations intéressantes. l)es(ripti(Ui pemeiit . L(\s ovaii'es de la lai\e de Curdiistus /iihiris examines air mo- ment de l'eidosioii oui une dis|K)silinii générale semIdaMe à celle de l'adulte et tidie (prilr:v>roNs (?!•) l'a décrili' clie/ linrilhis rasst. L«' ricmibre des (nltes o\ari(pies est déjà déterminé à I étal lar- vaire: il correspond à celui de l'adulte, [^eirr- diliérenliation aux dépens du corilon i^^Miital embryomiaiie a lieu simnllanément sur toute sa lonmieur, comme IIkymons (2H) l'a montré clie/. la lilatle. — 12 — Mais ces tubes ovariques primitifs sont constitués uniquement par la chaml)re terminale. A partir de l'cclosion, l'allongement des tubes ovariques se fait avec rapidité, parallèlement à l'accroissement du corj)s en lon- gueur. Après cbaque mue, on trouve une cbambre ovulaire de plus. Les tubes ovariques d'une larve de 3 ce. présentent 3 à 4 (duunbres ovulaires; une larve de 4 ce. a 4 à 5 chambres et ainsi de suite jusqu'à l'état adulte oii on peut compter jusqu'à 7 à 9 chambres par tube. La chambre terminale des jeunes tubes ovariques est générale- ment ari'ondie. Mais à mesure que de nouvelles chambres ovulai- res se forment, elle se rétrécit et devient de plus en plus conique. Pendant toute la vie de l'Insecte, les tubes ovariques restent attachés par leurs hlaments terminaux au cordon juxtacardial. Même à la lin de la ponte, les hlaments terminaux ne sont pas sensiblement modifiés. Voies déférentes. (Fig. 1.) — Les oviductes (od.) s'étendent du 2"'« à la limite du 8"'« segment de l'abdomen. Entre le 3""^ et le T'»" segment, ils portent du côté interne les calycules {ry.') sur les- quels viennent s'insérer les tubes ovariques, dirigés d'arrière en avant. Au devant du 3'"" segment, chacjue oviducte se termine [)ai" une liorlion effilée dont l'extrémité s'attache latéraleujent à la j)aroi du deuxième segment. A la limite des 7'"^ et 8'"*' segments abdo- minaux, les deux oviductes fiisiomient pour former l'utérus {}i.) (|ui se prolonge jusqu'à l'orifice génital par un vagin (r.) très dilatable, (|ue les replis de sa paroi semblent subdiviser en plu- sieurs chand)res. Organes et glandes annexes. (Fig. 2.) — Chez Carausius hila- ris, on trouve à la face dorsale de l'utérus une poche copulatrice i/j.c.) de htrme c()ni(jue, très élargie à sa base, à parois minces et extensibles. A droite et à gauche débouchent dans cette poche les conduits vecteurs de deux glandes tubuleuses, ramifiées et emplotonnées, les glandes colléleriques (çL c.) correspondant aux ca'cuins laté- raux de l^epti/nhi. de Clitumnus et de Bacillus décrits par |:j — /\-^ |-"lG. I. — Apparoil i^t-nil;!! roinollr dr t.'iirtiiisiiis liilaris ■•idiillo. Moilic itmih'Iii-, r.'irc venlrali'. (ïruss. "i : 1. r.j. = corcioii jnxl.-icîirilial. — f.l. = tilami'iit Icnninal. — t.o. — liilie ovai'i(|iic. — (■.(/. = calyciile. — rxl. := ovidiiclc. — u. = iilt'ms. — (). := vai^iii. (//C. I''i. =: vapfin. — /i.r. .= puche cupnlalrico. — .s". ^^ S|>('riiiatliripio. — .'//•'■• ^= L,'liiiidr collrlrricpu". -.S ca. ::jn l'iii. ;{. — (l"ilf (II* (.'iiniusiiis hiliiris. \'nv lali'ralr. (iross. I.*i : I. (•.(/. = ('npilMliiiii. — n, = npcri-iilf. - cm. = /oiw mirropyiinrc. — u — DE SmKïY (o3). Comme chez Clifunmus, d'après le même auteur, ces org-anes ont chez Carausius hilœris une fonction glandulaire évidente. Ils sécrètent une suhstance visqueuse et collante qui rem[)lit leurs canaux et forme en se déposant sur les parois intei- nes de la poclie copulatrice, au dessous des orifices d'écoulement, deux placjues jaunâtres. Au dessus de la poche copulatrice et communiquant avec la partie hasilaire de celle-ci, on constate encore la présence d'un j)etil organe itii'if(U'me dont la cavité est tapissée par un épais re- vêtement chifineux héi'issé d'éj)ines. C'est la spermathèque (.5.), qui a été décrite par- Fe.nahd (1(1) chez un certain nomhre d'Or- thoptères et chez les Phasmes par de Sinéty (53) et Marshall (3!>). Les organes annexes, signalés ci-dessus, n'atteignent leur déve- loppement complet (ju'aprés la dernièi'e mue de la larve, alors qu'elle mesure 7 Y2 ce. Les ovaires, les voies déférentes et les or-ganes annexes sont protégés par la memhrane péritonéale qui enveloppe séparément chaque tuhe ovarique. Cette memhrane est riche en Unes ramifications trachéennes, tout particulièrement ahondantes après la dernière nuie, avant le commencement de la poute. A ce moment, les œufs recouverts par un réseau serré de trachées et par le tissu adipeux sont à peine visihles. L'œuf. (Fig-. 3). — L'œuf pondu par (Jaraiisi/fs hi/aris offre dans son nspect une grande similitude avec celui des autres Phas- mes [SiiAiu' (.j2), de Sinéty (o3), Hexne(;i!y (27)] et plus particulière- ment avec celui de Dacillus rossi décrit par Hey.mons (20) et von B.EHR (1). Ovalaire, comprimé latéralement, il mesure suivant son grand axe de 2 à 2,5 mm. Les œufs déposés par l'Insecte au commence- ment et à la fin de la ponte sont plus petits que ceux |)(indus entre ces deux périodes. A l'un de ses pôles, pôle qui d'après la situation de l'œuf dans la dernière chamhre ovulaire est le proximal, se trouve le couver- cle ou l'opercule aplati (o.), surmonté d'une protiihérance chorio- niale (capilulum de Sharp, ca) en forme de houchon dont la couleur hianchàtre tranche sur la teinte générale hrune ])lus (»u moins foncée de la co(|ue. La protuhérance est jdeine; sa face supérieure porte une dépression plus ou moins accenluée ijui pourrait faire — ir> — croire, mais à luil. à rcxislriicr iliiii Iroii. Lrs Imi'ds de rii|irri'ii|c l'oiiiiiic ceux (If ronlicr ()|M'n'iil,i irr sdiil i^ariiis df |it'til('s driils l'iij^rt'iiéos k'S iiiK's dans les aiilifs, rniinaiil une siiliirc m iimh- laisr: la li<^ti(' de siiliirr a|)|iai'ail <-niiiiii*- iiii iMiiiiiidcl iioiràlrr. Au iiMtiiKMlt de rôclosinii, Ir coiiv cii le Itiinlir fil fiii|Mirlaiil a\fc lui la piolulM-ranco chorinnialc. N'crs If [)(Mf opposé à ropcrciilf. \)n\r dislal di' l'uMir. siliif lalf- l'alfuifiil sur un dfs lioi'ds df InNnïdf un pfu aplali ijiif ifl iful' rcprésciilf . on \oil iiuf larlif allon^ff, d'un jaiiiif (laie. a\aiil fii- vir'(Ui ll,7-") iniii. de loiiL^iifiir. (Ifllc laclif iiiai'i|iif la posilimi t\r |,i zone inicropN laiii' ( r.///.^ SiMis la loiipf. cfttf /.OUI- sf iiioiilrc rniisliluff par un Inud iiiar- yinal jaune faisan! If^èrfiiifiil saillif à la suilarf df la (-(xpif fl une j)arlif cfiilralf plus soinhcc, rcnllff. pifSfulanl iiiif IfL'èrf «lépF"i'Ssi(M> vers sou fxlrfiiiilf posh-rif iiif . La /oiif inicni|»\ laiif des (riifs luTirs e.xli'ails de leiii" eii\«doppf j'olliculair-f , fxaniiuff au niici'oseope (PI. Kii^. i, "'») présenle vers le milieu de sa liiiiie mé- diane nue plaide ovalaiic l//t.) de 2'.\ n île lanceur siii' ;{() n de l(Uii;iifnr. Son liord If^fifiiifiit saillant représente assez liifii inie Na^iie dont un épaisissemeni l'orme en airiéif If (diaton. A l'iiilé- riour de ce ciiatcui déhoindifut à la siii laff df la impif dfiix lins canalieules inicropvlaires {r.//i.) Ira\t'rsant (>ldi(|iifiiifiil Ifs «Iki- rioiis (PI. Fi^. •>). La coque de ['(eut", léi^èremeni iii::ueuse. est l'urméf par un fXo- el un endoeliorion. L'exocliorion épais cl sididf. janiif luuii, possède iiiif laui(> in- lerne ponriiiéf et plusieurs lanu's externes d'aspect relimlé rappe- lant tout à l'ail les li^'-uies dcuniées par IIknnkihy (27 j et (luoss (2'.i). L'endocli(ui(ui se présenle c(Mnme inie inenihrane mini'e, Idan- cliàtre, avant deux lames distinctes : l'externe p(uicliiéf. l'inlfriif extrêmement liiie, li(unoi;fiif ft t rans|)ai"entf . (letle dfiiiifif coi'- l'fspond prolialdf nif ut à la iiifiiilnanf \'it(dlinf. Aiiatomie microscopique des tubes ovcariques. La chambre (jer minât ive on tertninale. Qii()i(jiie cliez Catmiishis hilarls. l'étude de la chambre germi- iialivc et de ses cléments constitutifs puisse se faire aussi bien sur les adultes que sur les larves, il est préférable de s'adresser à cel- les-ci lorsque la longueur de leur corps est de 2-4 ce. La chambre germinative atteint à ce stade le maximum de développement (100 p. sur 7o p) et présente un grand nombre d'ovogonies en voie de différentiation. Avec l'apparition successive des chambres ovulaires on constate un rétrécissement progressif de la chambre germinative et vers la lin de la ponte elle est considérablement réduite (55 [i sur 65 p) et ne possède plus qu'à peu près la moitié des éléments génitaux contenus hat)ituellement dans les chambres en plein état fonctionnel. Par leur structure, les éléments renfermés dans la chambre germinative peuvent assez facilement être distingués en deux ca- tégories d'origine embryonnaire différente : les cellules c/énitales ou orof/onies et les cellules épithéliales ou folliculaires. Les ovogonies. — D'après la répartition des ovogonies et leur état de développement, la chambre germinative ne peut guère être divisée en zone de différentiation et zone d'accroissement comme cela se présente chez Gryllus d'après Bue hner (9) ou chez Plathe- mis d'après Me. Gill (42). Il est rare (jue les éléments génitaux se suivent régulièrement des plus jeunes aux j)lus avancés en allant de l'extrémité proximale à l'extrémité distale de la chambre. On trouve souvent dans sa partie centrale comme à sa base des ovo- cytes en accroissement. Il en résulte (|ue le nombre de ces jeunes ovocytes n'est pas aussi considérable (|ue chez les espèces citées |)lus haut. Toutes les ovogonies de la chambre terminale ^\wL€arausius lii- - 1^ - /fwis soiif (lettfMiKMit flt'liniilrcs. .le n'ai jamais pu cotislatcr Icdr it'iimOii cil un syiK'yliuui cmmimio cela a rtr nlaient les ligures de diaster (IM. Fig-. 7, ()(/. -') et de dispiiwMiie. Les chromosomes tous é^aux sont si serrés pendant la division que leur dénombreintMit est impossible. Le (dironiosoine accessoire (lonl la présence a été souvent constatée pendant la spermatog^é- nèse et l'ovogenèse de certains groupes d'Insectes \. B i:iii\ i\), Hlchm-.k (!)), DK SiNKTY (.")3) et de nombreux auteurs américains . fait ici généralement défaut. Dans deux cas seulement, le noyau de l'ovogonie possédait ou- tre le réseau chroniati(jue une niasse colorée fortement par tous les colorants nucléaires, en forme de croissant acifdé au réseau dans le noyau au repos, disposée autour du liiseaii |ii ndani la di- vision i^PI. Fig. H, m). i - 18 — En oxaminant des tubes ovariqiies préparés et colorés in-toto, on voit au premier coup d'œil dans la chambre terminale des élé- ments dont la masse chromatique volumineuse, arrondie, forme un bloc compact (PI. Fig-. (i, rh.). Ces masses ont été décrites chez Barillus par Daiber (13), qui les considère comme des nu- cléoles. Si l'on fait ag-ir sur des ovaires fraîchement extraits un colorant vital tel que le roug-e neutre, on met facilement en évidence ces blocs chrou)ali(jues dont la teinte varie du rose très clair jusqu'au roug^e vif. Les coupes de la chambre terminale colorées au bleu de tolui- dine-éosine donnent de ces masses chromatiques des imag:es très diverses (PI. Fig-. b, 9, 10 a. b.). Tantôt le bloc central homogène ou vacnolisé, coloré en bleu noir, occupe à lui seul la totalité de l'élément cellulaire; d'autre fois il est entouré d'une couche gra- nuleuse ou filamenteuse colorée en rose par l'éosine et dont la sti'ucture rap[)elle celle du réseau achromatique nucléaire. Dans certains cas cette zone périphérique prend le colorant acide d'une façon intense et renferme des gouttelettes d'un rouge vif, accolées à la masse chromati(|ue. Ces éléments particuliers présentent des modilications d'autant plus profondes qu'ils sont situés plus près de la région distale de la chambre terminale. Le bloc chromatique se fragmente en deux ou trois masses arrondies ou irrégulières (PI. Fig. 10 a) puis se résout en granulations très petites pendant que la couche acidophile augmente de volume et linit par exister seule, les granulations basophiles ayant totalement disparu (PI. Fig. 10, b). Dans la majorité des cas les cellules caractérisées par la présence de ces blocs chromatiques sont disposées par groupe de deux, trois ou plus. On les rencontre parfois si intimement accolées à une ovogonie à réseau chromatique normal qu'il est impossible de di.^tiuguer leiM- mend)rane limitante (PI. Fig. D) ; mais on constate que ces c(dlules réunies par leur substance (ilamentense acidophile sont renfermées dans un espace connnuu. Outre les ovogonies, on trouve encore dans la partie distale mais aussi dans la partie centrale de la chambre terminale des jeunes ovocytes à divers stades du [)etit accroissement (PI. Fig. 0, 7, OC). Certains de ces éléments à cytoplasme encore peu déve- loppé monlrt'ul des caractères nucléaires très particuliers. — 19 — La cliroiiialiii)' fii |irlut(>ii sn-rr est (Mili»''trim'iil (•uiict'iilct-c ,'i un (Irs pôles (lu noyau (in envoie \(ms le |>ii|e oj»[iosf un i d» ii\ fines anses (IM. Vi^. 1, n;/.^. oy. '). De ces deux sladcs le lucnner eorresponti à nn synapsis lolal ohsorvé chez Mantls par (Iiaumina ( 18), le second an slaile l)on(pie( de IkciiNKit (U), A un stade plus avancé de leur pelil accroissement, les n\.n\- tes de la chambre terminale se distinj^Mient |»ar le dévidoppemenl de leur cytoplasme dont la linnle esl très apparente et j)ar l'aujf- mentation dn volume de la vésicule f^cruniialive liM. V\*^. (1 or.). A l'intérieur de celle dernière, la cliromatine, régulièrement ré- partie en granulations Unes se colorant seides |iar les colorants l»asi(jiies, esl neltemenl dislindr du réseau aehi omah^iue forle- nu'nl aciditpliile. Les celhdes épitluHinlo.^ ou folliculaires!. — D'après j)lusieurs auteurs, Konscnri/r (H2) nolanmient, lUi trouve à l'intéiieur de la chambre terminale non seulement les éléments de la lignée géni- tale, ovogonies, ovocyles et cellules nom ricières, mais encore des cellules épitbéliales. Bien (jue les dillérences oi'iginelles de ces deux groupes de cid- lules aient été démontrées par IIeymons (^28), cet auteur et avec lui Me. Gii.L (42), lUciiNKK (il) et Daiijku (K)) admettent (|u'ou peut les trouver mélangés dans la chambiT germinative. Dans ses travaux, Wni.dwujsM (62,03) exclut les cellules épitbé- liales des parties CiMitrales de cette chambre et d'a|u*ès Lki:\m.i.on i.'i5) il n existerait dans la chambre gonadiale (|ue des g(Muides. (Ihez les Phasmes, de Sinkty (.')3) se rallie à la même opinion. Dans la chambre terminale de darausius /nlu/is, les c«dlides épiihéliales sont disposés à la [)ériphérie ; tdles font défaut dans la partie centrale qui renferme exclusivement les éléments de la lignée génitale (PI. Fig. (î, 7). A cluujue pôle de la chambre, les ctdiules épitbéliales bunienl plusieurs couches horizontales serrées; à l'exlrémilé proximale elles tendent à pi'eiulre mie direction verticale pour iitinin- le Ijla- ment terminal réuni au cordon juxtacai'dial. Les éléments épilhéliaux des i-angées ti'ansversales contribuent surtout à la constitution des gaines ovigères. Par des mitoses ré- pétées ils augmentent en nttmbre et se glissent de la périphérie au centre entre les jeunes ovocytes. .Vinsi se c(mslilui' peu à peu l'euNebtppe b»lliculaire de Idx nie. — 20 — Les celliilos épitholialos (PI. Fij,^. <î, 7 cf.) de la chambre ger iniuative coiiiiiic celles du lilanieiit lerrniiial, sont ftisiformes, à cjloplasme lioiiiogèiie; elles renrei'iiieiit un noyau allongé, ova- laire, toujoui's plus petit (|ue ceux des ovog-onies avec lesquels il présente souvent quelque ressemblance. Le réseau chromatique, régulier et tiès lin, ne montre pas de nucléoles distincts. Un certain nombre de cellules épithéliales placées soit au pôle distal soit au pôle proximal ou sur le pourtour de la chambre germinative ont des caractères nucléaires passablement dilFérents de ceux donnés ci-dessus. Elles se distinguent par l'existence d'un ou de plusieurs nucléoles acidophiles toujours absents dans les éléments normaux. Dans d'autres cas, la chromatine se condense en blocs fortement colorables par les colorants basiques. Ces blocs paraissent se désag"réger en masses et en g-ranulations plus petites passant de l'état basophile à l'état acidophile pour disparaître en- suite totalement. La coloration vitale au rouge neutre des ovaires sortis de l'In- secte vivant révèle la présence à la périphérie de la chambre ter- minale et tout particulièrement à sa partie distale entre les jeunes ovocytes, de nombreuses formations intercellulaires, ovales, arron- dies, granuleuses ou cristallines. Elles disparaissent généralement sous l'action des liquides fixateurs et des alcools. Cependant la méthode de Regaud les conserve du moins en partie. Après la fixation par l'alcool-formol-acétiqiie, elles ne persistent qu'en très minime quantité. Les chambres ovulaires. Les ovocifies. — En étudiant la succession des chambres ovu- laires chez les larves de 2-4 ce on se rend compte que si l'appari- tion des ovoc\ les se fait rapidement, leur évolution est assez lente. Les deux (tu trois ovules (|ui font suite à la chambre terminale ne jtrésentent gtièn^ entre eux (|ue des différences de forme, l'anté- rieur étant plutôt spliéri(|ue, les autres tendant à devenir de plus en j)lus allongés. Le cyto|)lasme de l'ovocyte pioximal. linement granuleux, légè- rement bas(i|.liile, est liimlé par une membrane mince, colorable par I éosine. I^es formations mitochondiiales y sont réparties d'une façon uniforme. Ces mêmes caractères se retrouvent dans les deux — 21 - DViilt'S silivaiilN. (!t'|M'iii|.iiil Inii' r\ |..|i|,(sriic rsl .l.-x.'iiii plus inl toiiKMil a<-i(|(t|i|iilc ri l'on v cmislalc ra|i|iai-itinii )!•• -lolmlrs tlas- |)('cl lioiiKij^c'iio, laiilùl au voisina^»' ilc la v«''sinil.' ut'rmiiialivf, laiilnl dans la réfi^ion |M'Mi|)li(''ri(|iio. C<îs y;l<»lnil»'s pi tiiiitiil i^'osiiM» flans la cnlorafion au lilru de (((hiidiiic-rosiiic, mais sr nddn'iil f(Ml(Mnoiit en noii' par riiéinaloxylinc au fer ri icsiciil cnifurs rni'tno après uno diirércrjlialidn do lon^iic duirr. A pai'lirdc la Iniisirinr cliainhrr nvulairc, «mi allaul de la rri^Kui pnixiuiak' à la ivg^ion distale du lultc nvari(|ut>, 1rs caiarlrirs de l'ovule se Miodilienl sensihlenuMil. Le uoiulue des globules sid«''r(>- pliiles du cytoplasme auj^'-mente, mais ils soni liiMirralcmciil dissi- mulés |)ar les sj)lières deulo[dasmi(|ues apparaissaul dans Inulcs les rég^ions de l'ovule, (oui pailiciilirremcnl à la priiplirnc el aux p("des. On remar(|ui'. ici cl là dans le cytoplasme, dt-s lacunes oc- cu|)ées dans l'ovule Irais par des spliérides graisseuses dissoutes par les l'iNictils. Les milocli(Uidries dispost'cs généralemeni en un rést-au uniroi'uie sont quelcjuefois sériées pai' groupes de cpialre. cin(] ou davantage (PI. Fig'. 11, /fi.). L«\s ovocyles plus avancés, riches en \ilellus. sout dilliciles à étudier. Il n'est plus possible de distinguer le c\!oplasme du deu- lo|dasine; tout le contenu de l'ovide. après lixalion, pr'ésente l'as- |i«>ct d'une masse plus ou moins li(unogène, ciildée de \acuoles vides. Sur les préparations fraîches, ces vacuoles soûl remplies de g"lohules graisseux, de com|)ositions chirniipics dilleicnles si l'on en juge j)ar leur inégal [touNoir- de léfraction. (liiez les larves à partir de (I ce. et (diez les adultes, on rencontre souvent dans le cytoplasme des ovules distaux, parmi les sphères vilellines, des formations rapp«d;int les pseudo-novaux de lii.dcii MANN. Ce sont des masses arr(Uïdies prenant les cidorants nuclé- aires el entouiées (|u«d(piefois par ime nniice couche de sidi- stance acidojdiile. De laille imifoiine. ces corps ne présentent jamais la sti'uclure rélieulaire de \éritahles no\au\ mais parais- sent généralement iKUuogènes ou gianuleux. .\ côlé de ces pseudo- noyaux, on peut trouver «lans les mêmes ovides, des masses V(du- mineuses de forme parfois hi/arre ipii, \ is-à-vis des réactifs «dno- maliijues, se coni|i(M'leul connue les iio\aux de IJidiiniwN. (les formatiiuis peuNcnl être réparties dans toiil l'oNide mais elles sont surtout fré(pienles à la péri|)hérie. La xésicnle L:erminali\e tonjoms s[ihéri(pie, située au centre de l'ovocNte. augmente de solinne parallèlement à I afcioissemenl — 22 — de l'élément génital. Elle est limitée par une membrane très nette. Snr le matériel bien fixé ou absolument frais je n'ai jamais pu constater l'existence d'une zone périnncléaire telle que Giardina (19) l'a décrite. II est possible d'obtenir des images analogues à celles de cet auteur sur des ovules anormalement contractés par les réactifs fixateurs. La zone périnncléaire devient également visible sur des ovocytes non fixés mais altérés par la mort. Au début de l'accroissement de l'ovocyte, la chromatine de la vésicule g-erminative présente une répartition rég-ulière; il n'y a pas de nucléoles. A partir de la quatrième chambre ovulaire, la chromatine se condense et forme un amas plus ou moins compact souvent divisé en deux ou trois masses, tantôt complètement sé- parées, tantôt réunies entre elles. Cotte formation nucléolaire est particulièrement visible sur les ovocytes frais ou fixés et colorés in-toto. Elle est beaucoup moins nette sur les coupes minces. Avant ce stade on peut constater l'apparition dans la vésicule g-erminalive d'autres nucléoles de petite taille, arrondis, franche- ment acidophiles situés dans le réticulum achromatique aussi bien que dans l'amas nucléolaire basophile. Dans les ovocytes très avancés, il m'a été impossible de trouver la vésicule g-erminative. Aux derniers stades où j'ai pu l'observer, sa situation s'était modifiée par une rnig-ration centrifug^e du côté du pôle distal de l'ovocyte. VépifhéHum folliculaire. — Dans la première chambre ovu- laire, l'épithélium folliculaire est constitué par des éléments fusi- formes, peu nombreux, d'aspect semblable à celui des cellules épithéliales de la chambre germinative et du filament terminal. Leur grand axe est tangent à la surface de l'ovocyte. Avec la croissance des ovules, leur nombre augmente rapidement par des mitoses répétées. Grâce à la pression qu'elles opèrent les unes sur les autres elles s'arrondissent puis prennent une forme cylindrique, le grand axe du cylindre étant perpendiculaire à la surface de l'ovule (PI. Fig. 11, cf.). La formation du follicule chez Caraiisms est très semblable à celle que uk Sinkty (53) et Marshall (40) ont décrite chez les Phasmes. Parallèlement à leur changement de forme, les cellules folliculaires subisscnl dans leur sli'ucture des modifications profondes. Les noyaux s'allongent et occupent pres- que tout le corps cellulaire : diuis leur réseau chromatique appa- raissent quelques nucléoles acidophiles; le cytoplasme accumulé -an- aux deux |iiM(\s fsf |ir«'S(|in' itivisildr .iiilniir ilii iin\;iii. || |nt''- soiilc (les formalions crf,Msl()|>lasiMi(|in's, «le Miicn xatiiors cl (les niilocliniidi'ies accuimil«»es oiiltf Ir iin\,iii <•( |,i iiifinhrani' ccl- liilaiie. Aux poluls dr s«''[iaraliou des (diaudu'cs ovulaircs, les col- lulcs ('pillu'lialt's .S(Mil di.s[i(>st'('.s eu plusirui's assises li'aiisvcfsalrs (F*l. Fi^. 12. rt.). IJcaucoup uioius scnrrs (juc sur h- |miiuI(»iw df la cliaiuhrc, (dics laissent ond'c tdics de [irlils csiiares reui[dis d'une sul)slance granideuse éosinoidiile, senddalde à ctdle (|ue l'nii lonconire entre les nvocxles de la ( liaruiiie leirniiiale i-t dans les lacunes sepaianl les liilies n\,iri(jues de la iiieiiiliraiie |téiil li-anslnnnanl en masses chr(>mali(|iies rnm|iac|es (|iii snni rié(|iiemiiienl rejetées dans le CNldidasme de l'oNule. I) autres fois, à l'iiilérieur de la rollule f(dlieidaire déj^énérée. le novauesl rem|dacé par des masses acidoplules rap|)olaiil ton! à lait les sphères \ilellines. Dans son ensemlde, le ftdlicule a perdu son aspect normal et se présente connue un tissu lâche fortement vacuolisé. Je n'ai jamais pu voir de solution de contimnté dans les (doisons ipii sépai'ent les (diamhres ovulaires (IM. Fig^. 12). La ehamhre distale ne connnunicpn' pas directement avec le caKcide et nidie part je n'ai pu observer ce que ok Sinktv (oSi aj)pelle une hnnière virluelle. Le follicule de la (diand»re ovulaire distale rnéi'ite une descrip- tion spéciale à cause des modilicalions (juil sidiil an moment • de la formation des choiions. I^a majeure partie de lenveloppe k folliculaire jnésenle des éléments heaucoiip moins allongés (ju«» '" dans les chamhres précédentes. I^eur forme est plutôt cid(i(pie ; leins nosaux tonjoui's volumineux sont soummiI étranglés, hd)és ou lepliés à la suite de laplatissemeiit des cellules qui les con- tiennent [jC réseau chromali(pie ihk léaire renferme de nomhreiix nucléo- les acido|dules. Dans le c\toplasme, on ohserxc des lilamenls eigaslo|dasmi(jues et des mito(diondr"ies quehpiefois sériées en (diondriomites. l'jdin la mendirane de I extrémité' de la cellule tournée \ers lONdcvle est considéiahleinenl épaissi»'. La striicliMM' d«' ces cellules follicidaires n est jias la même sur — 24 — tout le pourtour de la chambre distale, contrairement à ce que DE SiNKTY (53) a observé chez les Phasmes. Aux points où vont se former l'opercule et son capitulum, sur tout le pourtour du bour- relet suturai operculaire ainsi qu'au niveau de la zone micropy- laire, les éléments folliculaires ont conserve et môme exagéré la forme cylindrique de leur corps et de leur noyau. Au pôle proximal de l'ovule, lorsque le capitulum est en voie de développement, les cellules folliculaires, à l'exception de celles de la cloison, présentent une forme extrêmement effilée et envoient des prolongements jusqu'à l'intérieur de la protubérance chorio- niale (PI. Fig. 13). A la partie supérieure du capitulum, l'impres- sion des prolongements cytoplasmiques reste visible après la ponte et constitue la dépression dont j'ai parlé plus haut. Le long de la suture operculaire, aux points où se forment les dents, les cellules folliculaires ont également gardé leur forme cylindrique bien que moins allongées que dans la région du capi- tulum (PI. Fig. 14). Les cellules folliculaires matrices de la région micropylaire sont également très allongées et les prolongements cytoplasmiques qu'un certain nombre d'entre elles envoient jusqu'au contact de l'ovule remplissent l'infundibulum et les canalicules micropylaires d'où on peut les faire sortir par l'arrachement du follicule. Après la descente de l'œuf dans le calycule, l'épithélium folli- culaire de la chambre qui le contenait reste visible pendant un certain temps. Il est fortement plissé; ses éléments manifestent une dégénérescence rapide (PI. Fig. 15, c.f.cL). Leurs restes ex- pulsés dans le vide central se transforment en globules graisseux, en s])hères homogènes, entremêlés de débris d'aspect keratinisé. Cet amas de cellules dégénérées constitue, entre la base de l'avant-dernière chambre ovulaire et le calycule, un corps jaune (corpus lufeutn), qui chez Caraiisius hilaris ne diffère pas de celui que plusieurs auteurs [Stein (58), Korschelt (33), Gross (22)] ont décrit chez certains Insectes. Ce corps jaune se résorbe peu à peu; de l'épithélium folliculaire de la dernière chambre, il ne persiste plus que la membrane basale forïuant une c(dlerette plissée à la limite de l'avant-dernière cham- bre ovulaire et du calycule (PI. Fig. 15. /•.). Sur (|U<^'<("*'^ parlicularitr's de rovoi^on^se. L'origine CdimiiiiiH' des élciiiriils de la cliamlirc Ifiiiimal»' des liil)es ovariqiies, cellules épilliéliaios et (ivof^ouies, leur j^enèse aux (léj)ens (réh'ments iiKlifFérenls a été loiij^ttMiips soiileniie. liieii (jue la majorité des travaux rjM'ents (.iiahdi.na ( 17). Lkcaim.on (.'{."»), Daibkr (13), Gi'NTHERT (2(>), Gov KRTs (20) j montrent d'une faeon à peu près certaine (ju«> les c(dlules fidlicidaires n'ap|iarliennenl pas à la lignée génitale, certains auteurs Paiickk (tlii, Me. (mli. (12). SoYKK (5(1), Bl'chner (9)|, dans le courant de ces dernières années, se sont encore ralliés à l'opinion de Korscmki.t ('.\'2) d'a|>rès hupielle les ovog'onies proviennent d'élénienls indifréienls. (iliez Carnuftius lii/ii iU^s éhauches g^énitales. Mais en étudiant la stnicliire du (-(udiMi génital embryonnaire et en observant la diUÏTeulialinn des ovogonies dans la cliamlire ger- minative des larxes et des adultes, je uai jamais réussi à décmi- vi'ir une parenté (juelc(ui(|ue entre l«'s ce'lides épitliéliales »'t les éléments génitaux. Au stade du cordon emlu yoniiaire, ces d«'ux groupes d'éléments sont netteineut distincts: 1rs Iniines iiiteiiin'- diaires font défaut. Chez les lai'ves et les adidtcs. la cliauiluc terminale, cmmue je l'ai déjà in ((>()) et par Guntiiert (26) ainsi que « les Wanderelemente » de Brandt (5). Les divers auteurs qui ont relevé l'existence de ces éléments énigmatiques dans la cbambre germinative des ovaires panoïsti- ques, les qualifient généralement d'ovules abortifs, sans dire tou- tefois pour quelle raison il arrive d'une façon régulière et pour ainsi dire fatale qu'un certain nombre d'éléments de la lignée gé- nitale dégénèrent, alors que rien dans leur situation puisse faire admettre une nutrition insuffisante. Il est facile de concevoir que les ovogonies d'une même génération aient une vitalité inégale et que les moins favorisées disparaissent, absorbées peut-être par leurs steurs. Autre cbose est de trouver les causes de cette inéga- lité. Si rapj)arili(»n de ces soi-disant ovules abortifs est en relation avec les pliénonu^'iies de la nutiition, il semble possible de la re- tardfU' ou de l'accélérei- expérimentalement en donnant à l'Insecte une noui'riture abondante on en le soumettant à un jeûne plus ou moins jirolongé. Les ex|)ériences (jue j'ai faites avec des larves et des adultes de Carausius sont restées sans résultat sous ce rapport. Après une privation de nouif iture de longue durée, alors (juo de nombreux ovocytes à la période du grand accroissement dégénèrent et mon- trent une vésicule geiini native complètement désagrégée, le nom- bre des |)setidn-(ivules abortifs de la cbambre germinative ne dif- fère pas s(Misibl{Muent de celui (ju'on v reiiconliM^ cbez les individus normaux. — 27 — En ôliidiaiil Ir iiniccssiis de ilillV-rciilialioii df cfs l'-lt-iiiciils, j'ai pu roiislaU'i- (ju'ils a|i(iaiai.ssriil au riKnin'ril de la niilnsc dr ccr- lainos ovog-onios. Au stado dr la Irlnpliasr, les rlirniini.sdiiM'.s so cuinporlciil d'iiiif l'aruii [\rs dilirrciilt' ilaiis 1rs deux (-(dliiN'S lillrs. Bien qu'en noniliie ri;al. ils rrldiiiicnl dans lune un spiiruie nnr- nial, tandis (jue dans l'aulre. ils l'usidunenl, s'a^'-'^lulinenl en une masse eoinpacle foiieinenl l)as(i|)lnle (PI. Fifj[. U). I^es deslinéos des deux éléments ainsi l'ormés sont liien diiïéirnles. Le premior (•(intinueson éxidution d'oNoi^onie normale, le' seemid déL:éiiéie sur place. Son existence est éphémère, pour ainsi diic \ iiluellc, puis- (pie dès le dé])ut de son individualisalion il régresse. La cellule inachevée (|ui résulte ainsi de la division d'un élémenl de la lignée génitale ne mérite donc pas le nom d'oxidc ahoilif pnisjpi'à aucini mon)ent elle ne j)i-ésente les caraclèi-es d'un oxide. La mitose (pii lui donne naissance ne peut pas. |)oin' la luéuie raison, être considérée comme une mitose dillérenlielle com|)aia- hle à celle rpii dans les ovaires méroïsticpies amèuf la lormalion des cellules nourricières. Ces dernières en »»fTet évidiient pétulant un certain temps j)arallèlement à l'ovogomC (huit idles piovien- nent, vivent, remplissent des fondions délciininées et ne dégénè- rent (pie {dus tard. La seule sigiiilication (pie je puisse accoi'der à (■clic mitose est celle d'un processus de réduction chidmali(pi(' siihie pai- le noyau de l'ovogdiiie, j)rocessus de réduction (pii n'est jias sans auahtgie avec celui de la formation du premier ghdmle |i(daire |ieii(lant les cinèses de maluiation. Quant à la destinée de la chroiiiatiiie rejetée par le noyau de l'ovogonie, elle peut être racilement siiixie. La houle primiti\e se vacuolise, se frag-meiile. passe de la haso|ihilic à l'acidophilic pour siihir enfin une \éritahle h>nte (pii l.i lait disparailre t(»talem('iil. Les suhstance.'^ Ii(juides résultant de celte huile peiiveiit-(dl('S passer par osmose (huis les ovog'(mies et coiiliihiier à leur nutri- tion? Il serait hien hasardé de raflirmer. Tout ce (pie je peux dire, c'est que je n'ai jamais constaté la péiiétiatioii de ces restes ( hro- mati(pies dans l'ovocyte sous hui réléiiicnts ligures. Même si cet appmt nutritif pouvait être (hMiioiitré, la dciiKUis- Iration serait insnflisanle pour (pi'il soit |)(»ssihle de (pialilier les pseudo-ovules ahorlifs de cidlules nourricières. Tout au plus potii- rait-on émettre l'hvpothèse (|uc l'ovaire panoïsti(pie de ('.arauslus /lihiris représente un stade piimilif de l'iuitogénèse des ovaires - 28 — méroïstiqiies télotrophes et (|iie les cellules nourricières de la chambre gei-MUMative de ces derniers ne sont (ju'nn perfectionne- ment (les soi-disant ovules abortifs de C ara lis ( us. Je n'insiste pas sur cette hypothèse purement gratuite, car il serait tout aussi soutenable de considérer ces éléments particuliers comme les derniers vestiges de cellules nourricières ayant existé à l'état fonctionnel chez les ancêtres des Orthoptères. La chambre germinative de Carausias n'étant pas divisée en zones distinctes, il est difficile de déterminer à quelle génération appartiennent les ovogonies qui subissent la mitose que je consi- dère comme une réduction chromatique. Cependant, dans la plu- part des cas, j'ai trouvé les masses chromatiques accolées aux ovocytes tout au début du petit accroissement. Il est donc fort probable que cette réduction caractérise la dernière génération des ovogonies et marque leur passage à l'état d'ovocytes. L'absence chez Caraiisius liilaris des mitoses différentielles et des cellules nourricières qui en résultent ne paraît pas être un fait général chez les Orthoptères. Buchner (9j, dans la chambre germinal ive de Gryllus, a constaté la présence de deux sortes de cellules de tailles inégales. Les plus grandes possèdent une masse chromatique ou chromosome accessoii'e dont les autres sont pri- vées. Pour BucHiNKR, les premières seules deviennent des ovogo- nies, les secondes dégénèrent et participent à la formation des cellules nouri"icièi"es et folliculaires. L'auteur identifie le chromo- some accesst)ire de (iryllus avec l'anneau chromatique observé par GiARiMNA (17) chez le Dytique. Mais comme Debaisieux (14) il lui attribue un lùle trophique. Dans la chand)re germinative de (kirausius Idlaris, j'ai ren- contré à deux reprises des ovogonies en mitose renfermant une masse chromatique accessoii-e send)lable à celle de Gryllus (PI. Fig. 8, ^/./>.). Mais c'est un cas exceptionnel dans le cours de l'évolution des ovogonies en ovocytes. Ces derniers éléments sont toujoins |)ri\'és d(> la masse chromaticpie, ce qui m'incite à croire que les ov<»goni(îs (|ui la possèdent ('hez (Wirausins dégénèrent sur place dans la chambre terminale. Quelle est la signification de la masse cbromaliciiu' ou chromo- some accessoii'c chez Caraiisius? Les recherches récentes sur cet organile lui altribueni im rôle inqtorlani dans la détermination progame du sexe. Il esl donc per- uns de supposer (pw les ovogonies à masse cbi'omalicpie accès- — 'i'.l Sdirc (l(! la rli.iinhit' Ln-niiinalix»' ^i''ii<*li(|ii('s en ia|»li\ ilr. ils a\(»rlt'iil a\atil (I altcimlic irlal il |it''iiufN's iiili(|iu's (le la vie cl .siiiluiil au uioniciit Ar la ilrriiit'ic unit-. iN-tnlanl luulr la (lurrr de celle-ci, l'auiiual ne niauLic pas et cel aiièl île l.i nii- Irilioii rclenlil (l'une lacnn plus ou moins iuleuse sur les onuIcs (lislaux en plenie \(iie d accroisstMuenl . Le jeune lorci" de I Insecte, [lendanl celle [leiiode ijui paiail coi'i'espondie à celle de la n\nipliose (lie/, les IhdoinelalKdes, amène lalalemenl la deizt'nerescence d im ceilain noinlu-e de ces ovules. Le UMMUe lésnllal peul ("Ire oitlenu expi'iimenlalemenl (die/ les laiNcs el les adiilles de ('.nom(''ne une tenlalixc de su|)pl('>a[ice à l'apport saii'^'^uin mo- mentanément insnliisanl : mais rolis(M°vali(Mi nuuitre (|ne cette snpj>l(''an('o «^st illusoire et n ('m|i('cli«^ pas la déii^énéroscence o\ n- laire. Je c,(uudus (Ml disant (pie clie/ ( '.(/i-niisnis. la tormalion des masses cln"Oiiiali(|nes t'olliculaires et leur icjel dans I'ovocn le ne constitue pas un pfocessus iionnal d apport imtrilir, mais un plie- noiiM^Mio palliolo^i(|uo. Du reste, la (h'^t'MK'resceuce des (''lemeiils coiistilulirs des Inhes ovai'i(|ues el nuMiie de Inhes entiers en r(dalioii a\('c les condilituis l)iolojii(|ues a t'ié ('tudit'e (die/ les Insectes |t;ir ( Il m in irr i2(i), KxK.iiK ;{0) el PospJKi.ow (iS) entre autres auteurs. Je dois eii\isai;('r mainleiiaul l'autre mode possilde de nutrition de l'ovule par rinteriiK'diaire des éléments du hdliciile. (ii's der- niers jteiivent ('dre des (déments si'ci étoires (dalMiiant dans leur cyloplasme des [irodiiils li(piides deriNcs du saiii: et passant |>ar osmose dans l'ovocvle. il ne s'agirait pas d'une liltration purement iii(''cani(jue du li(piide mitrilir coiiteiiii dans l'iMMiiocdde. mais dune pi'eiiii(''re transform.ition cliiiiii(|ue opi-iM-e par les c(dlules [(dlicii- laires [inisanl les mah-iiaiix nutritifs dans les lacunes saiiLMiines, les iii(''tamorpliosant en une sul»stance parliciili('re aux (l(''peiis de laquelle la vésicule genninalive et les mito( lioiidries ovnlaires élahoreronl les s|dièi"es deiitoplasmi(pies. Le r('de sécrétoire et nutritif des éléments folliculaires a été ad- mis par plusieurs auteurs. Kohsciiki.t (3:{), l{AnKs(iî»), Soyrh (.'i7) décriveiil des pivdonuciiieiils pseudopo(li(pies réunissant les élé- ments du follicule au c\ loplasme de I'ovocnIc d la formalioii de - 32 — replis folliculaires destinés à ang-menter la surface sécrétoire. Ces arguuients luc seuiblent de faible valeur et les images /jbtenues peuvent provenir d'accidents de fixation et de préparation. Dans les tubes ovariques de Carausius- /ii/arà\ l'enveloppe fol- liculaire est constituée par une paroi latérale et des cloisons trans- versales à plusieurs strates cellulaires interposées entre chaque chambre et celle qui la précède (tu qui la suit. J'insiste sur la dis- tinction à faire entre ces deux régions dont les éléments constitu- tifs, à peu |)rés identiques dans la ciiandjre germinative, devien- nent dissemblables dans les ciiambres ovulaires successives. Coimne je l'ai décrit précédemment, les cellules folliculaires for- mant la paroi latérale des chambres (jvulaires, d'abord fusiformes, deviennent cubiques puis cylindriques, s'allongent de plus en plus perpendiculairement à la surface de l'ovocyte. Cette modification survient à la suite de leur prolifération intense. A cet état palis- sadique du tissu folliculaire, les noyaux occupent toute la partie moyenne des cellules tandis que le cytoplasme est accumulé aux deux pôles. Au voisinage du noyau, la méthode de Regaud révèle l'existence de nombreuses mitochondries et le cytoplasme du côté de l'ovo- cyte renferme des lilaments ergastoplasmiques et de (ines vacuo- les. En présence de tels caractères, il est difficile de nier la fonc- tion sécrétoire des cellules folliculaires en palissade. Mais à quoi sert leur sécrétion? A la nutrition de l'ovule, à la formation du chorion ou tout à la fois à l'une et à l'autre comme l'admet Go- verts (20) ? Chez Carausius, le lieu d'apparition des sphères deutoplasmi- ques de l'ovule, la distribution de ses formations mitochondriales ne présentent aucun caractère permettant de déceler un apport nutritif certain des cellules de la paroi latérale du follicule. D'autre part, le rôle important des produits sécrétés par les cel- lules devient évident au moment de l'apparition, mais surtout vers la hn de la difîérentiation des chori(jns. A ce moment, partout où l'enveloppe chorioniale présente une minceur relative, sa for- mation est achevée; les cellules folliculaires s'aplatissent, leurs noyaux se modifient et les premiers symptômes de dégénérescence apparaissent. L'édification des épaississements du chorion tel que le capitulum (PI. Fig, l)^, ca.), la zone micropylaire, les dents su- turâtes de lopercule (^Pl. Fig. 14, d.) est encore en cours et les — 33 — cellules qui participent à cette édidralioii mil «^ardr leur aspect palissa(lif|ue, l'inlégrité de leur ndvaii t-l leurs uianifestatioiis sé- crrtoirc.s. Il seniMe donc (jue les pluMioinrurs d«' sécrétioii d(»nl les éléments folliculaires de la |»aroi latérale SDut le siè^^e ahoutissent uni(|iieineut à la roruiation des cliorious. Li's pi'oduils élaborés s accurimlent proi^ressix eiiieiil siu' lein* lioi'd interne du cnlé de l'oNdcvIe et subissent dans le tenips ipii piécède la |»iiiile une vé- rilahle solidilication d'où lésidte la fonsliliilinii des eii\elnp|ies cliorioniales. Il reste à examiner le rôle des éléments des (doisnns trans\er- sales (1*1. V'\'^. 12, r/.). Leur situation par rap|)orl à l'Iiémneiel»' est particulièrement laviu-isée. Kn elFet, la membrane péritiméale (m./).) moulée sur les pju'ois latéi-ales des (diamhres uvidaires se soulév»' an niveau des éli'auf^b'uients existant entre elles et passe de lune à l'autre à la faeou d'un pont. Sui' tout leur pourtour, les pédicules de iéiimi>i, des cliandues sont haij^nés par le san^; remplissant la lacmu' (/.i ainsi foiiiiée. Celte disposition visible sm- les prépai-ations IValidies de tubes ovari(pies se montre très nette sur les coupes: le cuatiulmu i;ra- nnleux (.v.r.) renl'ei-nit' dans la lacmu' sanj^nine se cobn-e par les cobn-anls acides et emj)àte frécjuenuni'nt des amibucNles i^/.i par- b)is en pleine division milosi(pie. L'action des colorants vitaux donne des images frappantes. Dans toute l'épaisseur des (doisons, «mi particulier vers la base de la cliambre f^t'iininative, apparaissent, vivement colorés, une masse énor le ^i-ains de petite taille, arrondis mais (pudipiejuis d'al- lure cristalline (>es formations ne peuvent pas être coiiloiidnes avec les produits de la (b'fzénérescence lundcaiie des éléments coiislilntifs des cbambres. (les derniers lésisteiil aux iliveises lixa- lions, tiuidis que les crains cidoraldes in-rirn disparaissent en totalité. (!(>pendaiit le mélanine d'alcoid-bninol-acéliqne les con- serve (>n partie et ils prennent alors bntemenl la p\ionmepar la cobu-alion de P.\i>I'i.mii,im-L]>na. Les cellules bdliculaires des cbtisons transversales prven;inc«> de ces éléments figurés est facile à découNiii' lors<|n"(m peut relron\ei- la vésicule germi- native. Atteinte par la dégénérescence, elle présente les déforma- lions les plus bizarres. On la surprend parbds en désagrégali in-inioncrr snr Ir it'df dr ces rnito('li()ndri«'.s dans la d»'ntn|)lasniafrtMirs('. Snnvcnl il stMiddr (|np les sphères denldplasmicpirs ii'siMh'nl de lu liMiislurinalion diinif des p:rannlati(»ns Miititciioiidiiaics (•diinnc l'a drciil Lhykz iM)r\\v/. les Ascidies. .VlalJK'nr'enseincnl mes ohsei'N alinns sttnl insnllisantes pour (piil me soil primis dV'iMcllic uni' npiiiidn drlinilixr a i r| égard. Clie/ les (Inraiisiiis lu/aris en capliN ilr, la uioil aiii\r en pleine ovogenèse, à nn inonuMit où la diUd'cnlialion des ovogonies dans les cluinihies geiininalives est eneorc en acli\ ilr. I^e drnotnlue- ment approxiniatH" des ov«)gonies el des ovocn les des Inlirs u\ari- qiies chez l'Insecte à la fin de sa vie nKuilir i|u il lui icsiail ;"i pondre antant d'ieiifs cpi'il a pondns. CiC fait cnrien.x résulte évidennnciil de la sr(picsliali(Ui (|iii ddil amener nn raccourcissement (h' la vie de lailidlc ou nu lalnitis- scmcnt considérable de la ponte. Index l)il)li()L;ra|)hi(|iu' i: 1 • Hakhr (v.VV.).— Ueher dir ZdhI \2. 7. Bui^NKLLF (G.). — liicerc/ie suU'ovarin dei//i inseffi snri/di. — Ben- diconti. Acad. da Lincei. \'A. l'.MM. 8. Bruyne (de (].). — Recherches an snjrl de l'inlerrention de la pha- (foci/lose dans le dévelo/)/ie/nenf des innerfebn's. - Aiciiivos de BiolVie T. Sy. 1898. 9. 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Bleu de tolnidiue-cosine. og. = ovog'onies, ch. ^= masses chromatiques en détfénérescence, r. f. = cellules Folliculaires, oc. — ovocyte, f". /■ d. := cellules fol- liculaires en dég'énérescence, n. p. := noyau de la membrane péri- tonéale. FiG. 7. (Chambre terminale. Larve fi ce. liq. v. Hatli. Bleu de loluidine éosine. ob. 7. oc. comp. 8. ch. claire. 0(f^ = ovog-onie au repos, 07* = ovoj^-onie en mitose, o^' = noyau d'une ovoii;-onie en synapsis, 07*=^ b<>U(juet, oc. = ovocyte, cf. = cellule folliculaire, m. //. = membrane péritonéale. Fi<;, 8. a et A — Deux coupes successives d'une ovojj^onie à masse chro- matique acces.soire pendant la mitose. Gilson. Bleu de '.oluidine-rosine, ob. irn. hom. '/i«. oc. comp. S. ch. claire. m. -= ma.sse chromatique. FiG. '.'. ( )voi;()nie après la rt'^