1 MAGASIN DE ZOOLOGIE DE PALÆONTOLOGIE ; [aie^ioîL DESTINÉ A FACILITER Al'X ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESrÈCES NOUVELLES Qu’lLS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F.-E. Gucrin-Ménei ille. LIVRAISON. — ANNÉE 18 3^ PREMIÈRE SECTION. MAMMIFÈRES, texte et pl., 0° I - y oiseaux, texte et pl., n° / PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE, 23, RUE HAUTFEUILLE. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , dont l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable k toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d’auteurs , nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. ©si wasai séparément : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, Sixième année, 1S36, Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., 76 planches, 36 fr, 83 planches, 36 fr., 42 fr. 42 fr. 21 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. [ Mammifères. ****** SECT,0îi- ] RepE > 149 pl., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. [ Poissons. ■>— — ISEsr 162 pl., 3 vol. '/s, 77 f. 50, par la poste, 85 f„ , Annélides. Troisième section. | Arachnides. 324 pl., 6 vol. V25i37 f- 50, par la poste, i5of. f Insectes. mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. » c. oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. uc., » 70 fr. » c. reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » c. poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. b c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » 80 fr. b c. zoophytes, 3 planches. . . 2 fr. » c., u 2 fr. 50 c. annélides, 1 planche. . . » fr. 75 c., » l fr. * c. crustacés , 27 planches. . . 13 fr. » c., » 14 fr. » c. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c., » il fr. u c. insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 c., » 135 fr. » c. v , , /AÀ. Cjt MAGASIN s, s ZOOLOGIE. ANNÉE 1839. MAMMIFÈRES, Pl. 1 à 4. TANREC. 6W. Centetes. ////§•. ET ÉRICULE. Ericulus. Is. Geoff i1 Bien que les Mammifères qui s’écartent, parleurs tégu¬ ments, du type commun deleur classe, aient, de tout temps, fixé l’attention des zoologistes , on ne connaît encore qu’un bien petit nombre, soit d’espèces, soit surtout de genres, dans lesquels les poils se trouvent transformés sur une ou 1 Cette notice a e'te' présente'e et, en partie, lue à l’Academie des sciences, le 4 septembre 1837, sous ce titre : Notice sur les Mammi¬ fères épineux de Madagascar. Des extraits e'tendus de cette notice se trouvent publiés soit dans les Comptes rendus de V Académie des sciences , second semestre de 1837, p. 372, soit dans divers journaux, et notamment dans le Temps du 6 septembre 1837 (par M. Roulin). 1839. 1 2 Mammifères, Pl. 1 à 4. plusieurs régions du corps, soit en plaques cornées , soit en écailles , soit en piquants ou épines. Cette dernière disposi¬ tion , quoique moins rare que les deux autres, ne se trouve en tout, si l’on excepte les Rongeurs, que dans trois gen¬ res, savoir : parmi les Monotrêmes , le genre si exceptionnel des Echidnés , et , parmi les Insectivores , les Hérissons et les Tanrecs. Cette notice , outre la description d’une espèce nouvelle de ce dernier groupe, a pour sujet l’établissement d’un troisième genre d’insectivores épineux, habitant , comme les Tanrecs, l’île de Madagascar, et exactement in¬ termédiaire, par ses rapports naturels, entre ceux-ci et les Hérissons. Pour faire connaître cette nouvelle espèce et ce nouveau genre, il semble, au premier abord , que je puisse me bor¬ ner à en donner avec précision les caractères. Pour un genre aussi remarquable que celui des Tanrecs , on a peine à sup¬ poser qu’il puisse exister encore de l’incertitude, soit sur les caractères génériques , soit sur la dénomination. De même on conçoit à peine, quand tous les auteurs s’accor¬ dent à admettre en tout trois espèces de Tanrecs, que la sy¬ nonymie de celles-ci puisse avoir besoin d’être revue et rec¬ tifiée. C’est cependant ce qui a lieu , et je ne saurais pas¬ ser à la description des objets qui font le sujet spécial de cette notice, avant d’avoir signalé à l’égard, soit du genre lui- même , soit surtout de ses espèces , des inexactitudes , des confusions , des erreurs telles qu’on a peine à en concevoir la possibilité dans un sujet par lui-même si simple et si exempt de difficultés. Un grand nombre de zoologistes se sont déjà élevés contre cette précipitation si nuisible à la science, contre cette témé¬ rité avec laquelle tant d’auteurs adoptent, sans motifs réflé¬ chis, tel fait, telle idée, tel nom qui se présente à leur esprit; contre cette légèreté insouciante avec laquelle ils citent de mémoire, et sans aucune vérification, les opinions, les obser¬ vations , la nomenclature de leurs devanciers ; enfin, et plus 3 Mammifères, Pl. 1 à 4. encore, contre cette aveugle confiance avec laquelle les com¬ pilateurs, se copiant les uns les autres, repi’oduisent tous suc¬ cessivement, et finissent par revêtir du caractère d’une vérité universellement reconnue , telle erreur qu’un examen de quelques instants eût suffi pour déceler etrepousser à jamais de la science. Ces déplorables abus, si communs aujourd’hui, tendent à opposer aux progrès de l’histoire naturelle des obs¬ tacles qui deviendront , si l’on n’entre enfin dans une voie plus rationnelle , de plus en plus graves. Dès aujourd’hui , quelque point scientifique qu’un zoologiste veuille traiter d’une manière un peu approfondie, les difficultés de l’inter¬ prétation des auteurs s’ajoutent aux difficultés du sujet lui- mènre, et il faut consumer, dans la solution des premières, un temps que l’observation directe des faits eût assurément employé d’une manière bien plus utile et bien moins fasti¬ dieuse. Les questions de synonymie, entre autres, sont devenues tellement complexes, qu’on peut souvent à peine, quelques efforts que l’on fasse, se reconnaître dans le dédale de toutes les nomenclatures diverses proposées pour les mêmes êtres. C’est pourquoi, avant d’arriver aux objets nouveaux que j’ai ici à décrire, je vais être obligé de consacrer quelques pages à l’examen des travaux déjà et depuis longtemps pu¬ bliés sur les Tanrecs, afin de rétablir exactement leur carac¬ téristique, sur laquelle les auteurs ne s’accordent pas en¬ tièrement, et surtout leur synonymie, qu’aucun auteur n’a encore donnée exactement. 4 Mammifères, Pe. 1 à 4. PREMIÈRE PARTIE. DES TANRECS. I. Noms génériques des Tanrecs. Bien que l’existence, à Madagascar, de Mammifères épi¬ neux comparables à nos Hérissons eût été , depuis long¬ temps, signalée par les voyageurs, c’est à Buffon et à Dau- benton qu’il appartient d’avoir, les premiers, introduit dans la science l’espèce qui est et doit rester le type du genre Tanrec. Elle porte, dans Buffon, ce même nom de Tanrec (et non Tenrec, comme l’ont écrit la plupart des auteurs), et l’on peut dire que Buffon, en insistant sur les différences qui la séparent des Hérissons, et en lui associant une autre espèce épineuse, le Tendrac , a établi le genre Tanrec , autant que le permettaient le plan de son ouvrage et ses idées propres sur la classification des êtres. Linné , inscrivant bientôt après le Tanrec et le Tendrac dans son Systema natures, les plaça néanmoins dans le genre Erinaceus , et ils y restèrent longtemps confondus, quoique la caractéristique placée en tête de ce genre fût loin de leur être applicable. Ce fut en 1798, dans son Tableau élémentaire d’histoire naturelle , première ébauche, et l’on pourrait dire même, première édition du Règne animal , que M. Cuvier, tout en laissant les Tanrecs dans le genre Erinaceus , les distingua du moins des véritables Hérissons, et forma pour eux une section qui fut bientôt après érigée en genre , d’abord par Lacépède , puis par mon père, puis par Illiger et d’autres. Bien que d’accord sur ce point, les trois auteurs furent, au contraire , loin de s’entendre sur la dénomination du nouveau genre. Lacépède, mon père, Illiger en proposèrent chacun une très différente ; et, comme si ce n’était pas as- 5 Mammifères , Pl. 1 à 4. sez, les auteurs qui n’émirent pas de noms nouveaux mo¬ difièrent presque tous , quelques uns à dessein , la plupart sans même s’en apercevoir, les noms qu’ils se décidaient à adopter. C’est ainsi que le premier nom émis, celui de Lacépède', fut (en latin comme en français) Tenrec. Le petit nombre d’auteurs qui l’ont cité l’ont , au contraire, écrit Tenrecus . Personne, au reste, n’a adopté ni l’une ni l'autre des deux formes de ce nom, quoique la priorité soit acquise au tra¬ vail de Lacépède. Le nom de Setiger, proposé bientôt après par mon père1, a été adopté par quelques auteurs , et cité presque par tous, mais non sans être aussi légèrement modifié. Plusieurs au¬ teurs l’ont écrit Setifer ; de plus, il a été le plus souvent attribué à M. Cuvier, au lieu de l’être à mon père. Enfin un nouveau nom ayant encore été proposé pour le * Voyez le Tableau de la classification de Lacépède, publié avec le discours d'ouverture de son cours de l’an VIII (1799), in-4o. Ce ta¬ bleau a été réimprimé deux ans après, à la fin des Mémoires de l’Ins¬ titut national , t. III. — Malgré cette double publication, la classifica¬ tion de Lacépède est restée ignorée d’un grand nombre d’auteurs. 2 Dans son Catalogue des Mammifères du Muséum national d’his¬ toire naturelle , 1 vol. in-8°. — Il n’est pas hors de propos de remar¬ quer que cet ouvrage de mon père , composé vers 1800, et que l’on trouve cité dans tous les ouvrages raammalogiques, est resté inédit. Son impression était fort avancée , lorsque mon père fut contraint, par une longue maladie, de laisser à une personne peu versée dans la zoologie le soin de compléter son œuvre. A son rétablissement, mon père reconnut que plusieurs erreurs graves avaient été commises, et il renonça à la publication de ce livre. Néanmoins des exemplaires furent successivement donnés à divers naturalistes; et ceux-ci, ayant trouvé, dans le Catalogue des Mammifères, de bonnes descriptions faites d’après nature et des détails très précieux sur l’état de la col¬ lection du Muséum au commencement de ce siècle et sur l’origine des individus dont elle se compose, donnèrent, parleurs citations, une publicité très grande, quoique indirecte, à un ouvrage que son au¬ teur avait condamné à l’oubli, c Mammifères, Pc. 1 à 4. même genre, en 181 1, par Illiger, celui de Centetes ' , et ce nom ayant été changé, très probablement par suite d’une simple erreur de copiste, en Centenes, a fini par recevoir, sous cette dernière forme , l’assentiment presque unanime des zoologistes. Il est donc aujourd’hui à peu près passé en usage de donner pour nom systématique aux Tanrecs la dénomination de Centenes , qui dérive , par un simple lap¬ sus calami , de Centetes ; nom oublié, depuis Illiger, par tous, le seul Jean-Baptiste Fischer excepté1 2. Ainsi , en somme , le genre Tanrec a reçu trois noms de trois auteurs , et ce nombre s’est doublé par des modifica¬ tions successives faites , pour la plupart , par simple inad¬ vertance. Entre toutes ces formes, j’adopterai, avec Fischer, le mot Centetes , comme étant , sauf la rectification d’une seule lettre, celui que l’usage a consacré. II. Caractères génériques des Tanrecs. Parmi les caractères assignés aux Tanrecs par les auteurs, les uns leur sont communs avec les Hérissons , les autres leur sont propres, et distinguent, par conséquent, le genre Centetes du genre Erinaceus. Les premiers sont la nature épineuse des poils de la ré¬ gion supérieure, et l’existence de cinq doigts à chaque pied ; les seconds, la longueur très considérable de la tête, le manque de queue, et surtout l’existence de grandes canines et d’incisives beaucoup plus petites, interposées à chaque mâchoire entre l’une et l’autre de ces canines. Je présente¬ rai quelques remarques sur chacun de ces caractères. Le pelage, comme dans les Hérissons, est épineux à la par- 1 De HSVTStt) , je pique, cl’où KSVTYITOÇ , piqué , aiguillonné , et KSnmiKtÇ , piquant. — Voyez Iîliger, Prodvomus systematis mam- malium, p. 124. 2 Voyez son Synopsis mammaliinn , in-8°, 1829-1830, p. 244 et 379. 7 Mammifères, Pl. 1 à 4. tie supérieure et sur les flancs ; mais cette ressemblance gé¬ nérale entre les deux genres étant énoncée , il est des diffé¬ rences importantes entre les téguments des Tanrecs et ceux des Hérissons. Dans les Hérissons la tête est couverte de poils en dessus comme en dessous, jusqu’à la nuque , région à partir de laquelle toute la face supérieure du corps est couverte de piquants dont la longueur et la force sont sensi¬ blement les mêmes partout, et qui sont les seuls téguments de la partie supérieure. Chez les véritables Tanrecs , après un espace nu assez étendu, qui est un prolongement du mufle , viennent des poils courts de nature ordinaire, puis d’autres un peu plus durs, puis d’autres plus durs encore , et ainsi de suite, par gradation insensible, jusqu’à ce qu’au niveau des yeux on trouve de petits piquants, suivis eux- mêmes d’autres plus forts et plus longs. Le passage des pi¬ quants aux poils se fait de même par nuances insensibles sur les flancs, tandis qu’il en est tout autrement des Héris¬ sons. Un troisième caractère des téguments des Tanrecs est que la partie postérieure du corps est couverte, non plus de piquants forts et résistants comme ceux de la partie anté¬ rieure, mais de piquants très faibles et demi-flexibles, ou même de soies. Enfin , du milieu des piquants et des soies naissent, de distance en distance, de très longs poils, com¬ parables à ceux des moustaches. Toutes ces différences en¬ tre les Tanrecs et les Hérissons ne peuvent assurément être considérées comme de valeur générique ; mais elles méritent d’être remarquées avec intérêt, en raison de leur généralité, puisqu’on les retrouve chez toutes les espèces qui , par le reste de leur organisation, se rapportent au genre Tanrec. Les cinq doigts des Tanrecs sont symétriquement dispo¬ sés , savoir : le médian , le plus long de tous, le second et le quatrième presque aussi longs que lui , les deux latéraux très eourts. Les trois premiers portent des ongles robustes, assez longs , très peu arqués , plus ou moins obtus à leur extrémité ; les deux autres, des ongles plus courts et un peu 8 Mammifères, Pl. 1 à 4. plus arqués. La disposition des doigts et la proportion des ongles sont sensiblement les mêmes aux pieds de devant et de derrière, et c’est la seule différence de quelque intérêt que je trouve à remarquer, quant aux pieds, entre les Tan- recs et les Hérissons qui ont les membres établis sur des types un peu différents. La queue manque, en effet, chez les Tanrecs, comme l’ont dit tous les auteurs : seulement on sent à sa place un petit tubercule formé par la pointe du coccyx ; mais ce ca¬ ractère est de peu d’importance, les Hérissons n’ayant eux- mêmes qu’une queue extrêmement courte et presque ru¬ dimentaire. La longueur considérable de la tête des Tanrecs, la pro¬ longation du museau en une sorte de groin très certaine¬ ment mobile , et qui dépasse de beaucoup les dents en avant, sont des caractères beaucoup plus importants et qui se lient assurément à ceux, plus remarquables encore, que fournit le système dentaire. Il existe, de chaque côté et à chaque mâchoire, cinq mâchelières, une fausse molaire sé¬ parée, par un petit intervalle, de la première mâcheli ère, et par un très grand, d’une très longue canine, comprimée, pointue, très semblable à son analogue chez la plupart des Carnivores. De même encore que chez ceux-ci , il existe entre les canines , à chaque mâchoire , des incisives très petites et de forme assez simple. Ce système dentaire constitue pour le genre Tanrec un ca¬ ractère des plus tranchés et des plus remarquables. Compa¬ rable, en effet, par la disposition des dents des trois sortes, au système dentaire des Carnivores, il s’écarte tout à fait des conditions des autres Insectivores, tous ceux-ci, sans aucune autre exception , manquant de longues canines, et offrant, quant à leurs incisives , des arrangements variables sui¬ vant les genres, mais toujours très différents, et qui rendent le plus souvent extrêmement difficile la détermination des dents antérieures. 9 Mammifères, Pr. 1 à 4. Les auteurs ayant dès longtemps signalé l’importance des caractères fournis par les dents antérieures des Tanrecs , il est naturel de supposer que l’observation a , depuis long¬ temps aussi , résolu toutes les questions que l’on peut faire à leur égard; et cependant, bien loin qu’il en soit ainsi, les auteurs ne sont pas même d’accord sur le nombre des dents, bien distinctes néanmoins, qui existent entre les canines. Suivant M. G. Cuvier, dans le ' Tableau élémentaire , les in¬ cisives sont au nombre de six à chaque mâchoire : dans le Règne animal \ l’auteur dit, au contraire, que chaque m⬠choire porte quatre ou six de ces mêmes dents. Dans son ouvrage sur les Dents des mammifères , M. Frédéric Cuvier2 décrit les incisives comme étant au nombre de six à chaque mâchoire ; mais la figure qu’il en donne* et qui montre bien six incisives inférieures , ne représente que quatre supé¬ rieures. M. Desmarest , après avoir donné pour formule des incisives £ ou ~ , décrit une espèce comme ayant quatre incisives à chaque mâchoire, une autre comme en ayant six en haut et quatre en bas. Enfin , pour citer un dernier exemple , J. -B. Fischer donne les nombres £ et £ , en sorte que le zoologiste qui , ne possédant pas les moyens de dé¬ terminer par lui-même le nombre des incisives des Tanrecs, consulterait à cet égard les auteurs, resterait indécis entre les nombres f- , £ , -6 et Les véritables nombres sont, pendant une partie de la vie des Tanrecs, -£, puis, plus tard, lorsqu’ils sont parve¬ nus à l’état adulte, -£. La raison de cette différence entre les jeunes et les vieux est évidemment l’accroissement consi¬ dérable qu’ont pris dans ceux-ci les canines inférieures , dont les pointes, quand la bouche est fermée, sont reçues dans deux larges et profondes échancrures de la portion postérieure de l’intermaxillaire, et occupent précisément de ' Seconde édition , p. 125. 2 N" XIX , p. 69. 10 Mammifères, Pl. 1 à 4. chaque côté la place où se trouvait d’abord la troisième in¬ cisive supérieure. Quant aux incisives inférieures , rien de semblable 11’a lieu : les canines supérieures, quand la bouche est fermée, se trouvent derrière les canines inférieures, et, par consé¬ quent, leur accroissement peut se continuer sans déterminer la chute des dents placées tout en avant de la mâchoire. Les auteurs qui n’ont indiqué que quatre incisives inférieures se sont donc trompés, ou bien ont fait leurs descriptions d’a¬ près des mâchoires à dentition incomplète , en exceptant toutefois ceux d’entre eux qui ont appliqué le nombre de quatre à l’animal décrit par Buffon sous le nom de Ten- drac. Celui-ci , en effet, a bien quatre canines inférieures; mais on va voir qrt’il 11e peut rester classé dans le genre Tanrec. La véritable formule dentaire du genre Centetes.e st donc celle-ci : t G ou 4 , 1 — 1 m p iy| 1 — 1 2 » ]i/T ^ — 5# Nombre total, ' 6 ? 1 — 1 > ' ' 1 — 1 > 1VJ‘ 5 — 5? 40 ou 38. III. Espèces du genre Tanrec. C’est ici surtout que l’histoire du genre Tanrec a été compliquée de difficultés qu’il faut attribuer bien plus à l’inattention des auteurs qu’à la nature du sujet. Rien de plus simple, assurément, que la distinction des deux ani¬ maux nommés par Buffon Tanrec et Tendrac, et rien de plus embrouillé que leur synonymie. Dans le douzième volume de YHistoire naturelle ', on trouve une description générale de ces deux animaux par Buffon% une description beaucoup plus détaillée et très 1 Ce volume a paru en l’année 1764, date qu’il importe cle noter, pour des motifs que l'on trouvera indiqués plus bas. 2 Page 438 de l’édition originale in-4°, imprimerie royale. 11 Mammifères, Pl 1 à 4. précise de chacun d’eux par Daubenton *, quelques autres détails encore donnés dans la Description du Cabinet , par l’illustre collaborateur de Buffon 2 ; enfin deux figures re¬ présentant le Tanrec et le Tendrac aux deux cinquièmes environ de leur grandeur naturelle3. Ces divers documents étaient assurément loin de suffire pour que l’on pût regar¬ der le Tanrec et le Tendrac comme complètement connus ; ils n’apprenaient rien, par exemple , sur le système dentaire, si ce n’est qu’il diffère de celui des Hérissons ; mais ils éta¬ blissaient, au moins d’une manière claire et positive, l’exis¬ tence de deux espèces parfaitement distinctes , l’une , le Tanrec, plus grande, à museau plus effilé, couvert supé¬ rieurement, en avant , de piquants, en arrière , de soies y l’autre, le Tendrac , plus petit, à tête moins fine, entière¬ ment couvert de piquants en dessus. C’est d’après les figures et les descriptions de Buffon et de Daubenton que Linné inscrivit bientôt après le Tanrec et le Tendrac dans son Systema nalurce , en les plaçant dans le genre Erinaceus . Le premier, ou l’espèce en partie revêtue de soies , fut appelé Erinaceus ecaudatus ; le second, ou l’es¬ pèce entièrement épineuse en dessus , Erinaceus setosus ; nom qui se trouva ainsi appliqué à celle des deux espèces épi¬ neuses de Madagascar à laquelle il convenait le moins. C’est au choix de cette dernière dénomination qu’il faut attri¬ buer en grande partie les erreurs de synonymie commises par presque tous les auteurs modernes. M. G. Cuvier fut le premier induit en erreur par la no¬ menclature de Linné. Dans son Tableau d’histoire natu¬ relle ■, les noms de Tendrac , Erinaceus setosus , qui appar¬ tenaient à l’espèce entièrement épineuse en dessus , sont appliqués au Tanrec de Buffou , Erinaceus ecaudatus de Linné , et , réciproquement , ceux de Tanrec , Erinaceus 1 Page 440. 2 Page 450. 3 Le Tanrec , pl. LY1 : le Tendrac , pl. LV11. 12 Mammifères, Pl. 1 à 4. ecaudatus , au Tendrac de Buffon , JE r inaccus sctosus de Linné. C’est , comme on le voit, une transposition com¬ plète à la fois des noms donnés par Buffon et des noms lin- néens ; et il importe d’autant plus de la signaler, que la même nomenclature, reproduite par M. Cuvier, dans les deux éditions du RègJie animal , a été presque universelle¬ ment admise dans la science jusqu’à ces dernières an¬ nées. C’est, en effet, seulement en 1820, que M. Desmarest’ reconnut la nécessité de revoir et de rectifier la nomencla¬ ture du Tanrec et du Tendrac. Malheureusement, en res¬ tituant à chacune de ces deux espèces le véritable nom qu’elle avait reçu de Buffon, M. Desmarest ne s’aperçut pas que les noms latins avaient été aussi transposés ; en sorte qu’en rectifiant l’une des erreurs de synonymie il laissa subsister l’autre , et la confirma de nouveau de toute l’au¬ torité de son nom. C’est ainsi que l’espèce dont le corps est en partie revelu de soies en dessus , tout en reprenant son véritable nom de Tanrec, n’en continua pas moins à être considérée comme Y Erinaceus setosus de Linné , et de même Y espèce entièrement épineuse en dessus, ouïe Tendrac, comme Y Erinaceus ecaudatus . Depuis cette époque jusqu’aujourd’hui, les auteurs, en exceptant à quelques égards J. -B. Fischer, ont suivi, les uns , l’exemple de Cuvier, et, par conséquent, ils ont com¬ mis , comme lui , une double transposition ; les autres , l’exemple de Desmarest, et, par conséquent, en appliquant exactement les dénominations données par Buffon , ils se sont trompés sur les noms linnéens. Ces erreurs de synonymie sont les plus importantes, mais non les seules qui aient été commises. On trouve presque partout rapportée au Tanrec de Buffon une espèce que mon père avait cru devoir établir sous le nom de Seliger inauris, ' Mammalogie de l Encyclopédie méthodique, lre partie, p. 181. 13 Mammifères, Fl. 1 à 4. d’après un individu de la collection du Muséum, qui avait paru être Y Erinaceus inauris des auteurs. Le Setiger inau- ris , non seulement n’est point le Tanrec de Buffon , mais n’est pas un Tanrec : c’est une espèce nominale établie sur un Hérisson qu’une mauvaise préparation avait complète¬ ment défigurée. Ces difficultés de synonymie étant éclaircies, je puis maintenant passer à la détermination des espèces du genre Tanrec. Les auteurs en admettent trois : le Tanrec de Buffon , le Tanrec demi-épineux ou varié , le Tendrac de Buffon. 1°. Le Tanrec de Buffon, ou Tanrec soyeux des auteurs modernes , est une espèce bien distincte , offrant tous les traits que j’ai dit appartenir d’une manière générale aux Tanrecs, et pouvant être ainsi caractérisée spécifique¬ ment : Pelage fauve , plus ou moins tiqueté de blanc en dessus, composé , sur la nuque , le cou , la partie antérieure du dos et les épaules , de piquants ; sur le reste du dos et la croupe , de soies roides, et, en dessous, de poils ordinaires. J’ai trouvé ces caractères également distincts sur des in¬ dividus de neuf pouces , et sur d’autres ayant jusqu’à un pied de long. Les jeunes individus de cette espèce diffèrent considéra¬ blement des adultes. J’ai sous les yeux plusieurs Tanrecs longs seulement de quatre pouces : leur corps est , en des¬ sus, noir, avec cinq bandes longitudinales blanchâtres, dont les latérales sont peu distinctes. Ces bandes sont composées de piquants très forts et très épais , longs de sept lignes en¬ viron Le reste de la face supérieure du corps est, au con¬ traire, revêtu , en avant, de piquants noirs, très fins, ayant aussi sept lignes environ de longueur, et, en arrière, de pi¬ quants plus longs, beaucoup plus fins et demi-flexibles. En outre , quelques longues soies noires à pointes fauves sor¬ tent , de distance en distance, du milieu des piquants, et au 14 Mammifères, Pl. 1 à 4. dessous de ceux-ci sont des poils noirâtres , courts , fins et laineux, qu’ils cachent entièrement. Le dessous du corps et de la tête et le dedans des membres sont couverts de poils d’un fauve clair. Le museau est aussi de même couleur, mais avec une petite tache brune de chaque côté, vers l’angle externe de l’orbite ; tache que l’on retrouve aussi plus ou moins manifestement chez les adultes. Enfin il existe, chez ces jeunes individus, sur la partie antérieure du cou, une huppe bien distincte composée de piquants tout blancs à leur origine et à leur pointe, et d’un noir brunâtre dans le milieu de leur longueur. J’ai fait figurer, dans l’une des planches ci-jointes1 , l’un des jeunes individus d’après lesquels cette description est faite. Il a été envoyé , il y a quelques années , de l’île Mau¬ rice , aussi bien que les autres , par M. Desjardins , auquel on doit aussi , à l’égard du genre Tanrec , quelques détails intéressants publiés en 1830 , dans les Annales clés sciences naturelles 2 . Le Tanrec soyeux , aujourd’hui commun à l’ile Maurice , est originaire de Madagascar. J’ai comparé un individu de cette dernière île avec plusieurs autres sujets envoyés delà première , et je n’ai aperçu entre eux aucune différence. Je rétablis ici la synonymie, jusqu’à présent inexacte¬ ment donnée, du Tanrec de Bufï’on : Le Tan rec , Buff. , Daub. Erinaceus ecaudalus , Lin., Gin. el les autres auteurs linnéens. i Setifer ecaudalus , Tiedem. , Zool. Le Tendrac , Erinaceus setosus, Cuv., Tab. d'hist. nat. Le Tendrac, Centenes setosus, Cuv., Règne aiiirn., et , d’après lui, un grand nombre d’auteurs. Le Tanrec soyeux ou Tanrec proprement dit, Centenes setosus, Desm. , Mamm., et plusieurs auteurs d’après lui. Centeles ecaudalus , Fisch., Syn. mamm. 1 Voyez la planche 1 . ’ Tome XX, p. 179. 16 Mammifères, Pl. 1 à 4. Entre tous ces noms systématiques, l’épithète spécifique ecaudatus, préférée par Fischer, est sans contredit la pre¬ mière qui ait été appliquée à cette espèce : néanmoins , comme elle a été depuis transportée par plusieurs auteurs à une autre espèce , et surtout comme elle indique un ca¬ ractère qui existe au même degré chez tous les Tanrecs; comme en même temps le nom de setosus , qui exprime les véritables traits distinctifs du Tanrec de Buffon, a été adopté par M. Cuvier, par M. Desmarest, et, à leur exem¬ ple, par presque tous les zoologistes modernes, c’est celui dont l’adoption paraît aujourd’hui le plus exempte d’in¬ convénients. Je continuerai donc à désigner le Tanrec de Buffon sous le nom de Tanrec soyeux, Centetes setosus, Cuv. 2°. Une seconde espèce admise par tous les auteurs est éta¬ blie sur un animal figuré par Buffon dans ses Suppléjnents 1 sous le nom de jeune Tanrec. Elle a reçu, presqu’en même temps, de M. Cuvier, dans son Tableau d’histoire naturelle, le nom de semispinosus, et, de mon père, dans son Catalo¬ gue des mammifères , le nom de variegatus. Il n’y a point de difficultés ici sur la synonymie ; mais il y en a d’autres et même d’assez graves sur d’autres points. Il suffit de comparer la description que les auteurs mo¬ dernes donnent du Tanrec demi-épineux avec celle que je viens de donner du premier âge du Tanrec soyeux ; il suffit de mettre en regard la planche de Buffon et la figure jointe à cette notice, pour que l’on pense aussitôt avec Buf¬ fon que l’une, aussi bien que l’autre , a pour sujet un jeune individu. Telle est l’opinion que j’ai conçue , dès le premier abord , et bien longtemps même avant d’avoir à ma disposition de jeunes Tanrecs soyeux en livrée, et , depuis , toutes les ob¬ servations que j’ai pu faire ont changé mes doutes en une certitude complète. ' Tome III, pl. XXXVII. l(j Mammifères, Pl. 1 à 4 Ainsi le Tanrec demi-épineux des auteurs , comme nos jeunes Tanrecs soyeux, n’a que quelques pouces de long, et son pelage se compose, 1° de piquants blancs, très résistants et aplatis, disposés en lignes longitudinales qui, ici, ne sont qu’au nombre de trois, encore quelques piquants clair-semés au milieu des autres représentent-ils deux autres lignes ; 2° de piquants noirâtres plus fins , remplissant les intervalles des lignes blanches ; 3° de longues soies noirâtres sortant", de distance en distance, du milieu des piquants ; 4° de poils lai¬ neux et fins couvrant presque tout le dos, mais cachés sous les piquants, à la base desquels ils se trouvent répandus ; 5° de poils plus clairs et rudes couvrant les parties inférieures : 6° enfin il existe sur la nuque et la partie antérieure du cou, de même encore que chez nos jeunes Tanrecs soyeux , une huppe épineuse, composée, il est vrai, ici d’épines blanches dans toute leur longueur, au devant desquelles se trouvent des épines plus faibles et des soies roides de couleur noi¬ râtre. Cette légère dissemblance dans la couleur des épines de la huppe , la coloration delà tête, qui est noirâtre, avec une ligne longitudinale roussâtre sur le chanfrein ; enfin la roideur plus grande et la couleur plus rousse des poils du dessous du corps ; telles sont les seules différences que présente le Tanrec demi-épineux des auteurs, par rapport à nos jeunes Tanrecs soyeux. AP rès ces détails , qui montrent une si grande ressem¬ blance entre le Centetcs spinosus des auteurs et de très jeunes Tanrecs soyeux , si j’ajoute que le squelette du type de cette prétendue espèce a encore toutes ses épipliyses non sou¬ dées , et c’est ce que j’ai constaté de la manière la plus po¬ sitive , il sera de toute évidence qu’elle n’a été établie que sur de jeunes sujets, d’une espèce différente, mais voisine du Tanrec soyeux ; espèce dont l’état parfait reste à con¬ naître. Aucun voyageur, en effet , ne l’a encore rapporté en Europe, et le passage dans lequel Sonnerat l’a décrit, seul document que nous possédions à cet égard, ne saurait ins- 17 Mammifères , Pjl. 1 à 4. pirer beaucoup de confiance. Voici néanmoins quelques fragments de ce passage qui indiqueraient, à l’état adulte, des caractères très analogues à ceux des jeunes sujets1 : « Le petit Tandrek ayant pris tout son accroissement a sept pouces de longueur . Il est de couleur noire, et a cinq bandes longitudinales sur le corps ; tout ce qui est noir est couvert d 'un poil dur2 ; les bandes blanches sont de pe¬ tits piquants analogues à ceux du porc-épic. Des bandes noires du dos , il sort quelques longs poils isolés qui tom¬ bent jusqu'à terre ; la tête est garnie de petits poils noirs, le museau est blanc , l’œil est entouré d’un cercle blanc ; les pieds sont roussâtres. » 3°. Le Tendrac de Bufïbn , Tanrec épineux des auteurs, est une espèce bien distincte , et connue dans son état par¬ fait , mais seulement par des observations très incomplètes. Si elle avait été soumise à un examen plus attentif, on eut reconnu depuis longtemps qu’elle s’éloigne beaucoup des véritables Tanrecs, indépendamment de quelques autres ca¬ ractères, par son système dentaire. On verra bientôt qu’elle doit être reportée dans le genre Ericule. Le genre Tanrec se trouverait donc, dans l’état actuel de la science , réduit à deux espèces , dont l’une est imparfai¬ tement connue ; mais je me trouve présentement en mesure d’en faire connaître une troisième que je vais décrire sous le nom de Tanrec armé , Centeles armatus. IV. Description du Tanrec arme. L’individu , jusqu’à présent seul connu , d’après lequel J Ce passage se trouve dans le Voyage aux Indes-Orientales et a la Chine , tome IV de l’édition de Sonnini , p. 118 et 119. 2 Dans tous les jeunes sujets que j’ai examinés, ce ne sont pas des poils noirs , mais bien de ve'ritables piquants. Il y a, comme je l’ai dit, des poils , mais, à l’exception des longues soies, ils sont courts et cachés sous les piquants. 1839. 2 , Mammifères, Pl. 1 à 4. je vais donner cette description, faisait partie d’une collec¬ tion faite en divers lieux de l’Afrique , et notamment à Madagascar, par M. Sganzin , capitaine de l’artillerie de la marine. Ce savant officier, à peine de retour en France , offrit à l’administration du Muséum d’histoire naturelle ceux des objets rapportés par lui qui pourraient enrichir utilement les collections de l’établissement. Je saisis avec d’autant plus de plaisir cette occasion de remercier publi¬ quement M. Sganzin , qu’ayant été alors le mandataire du Muséum auprès de lui, j’ai été plus à même que personne d’apprécier toute l’étendue de sa générosité et de son zèle éclairé pour la science. La longueur du Tanrec armé rapporté de Madagascar par M. Sganzin est de sept pouces et demi : mais je ne doute pas que l’espèce ne parvienne à une taille plus grande. L’individu de M. Sganzin a encore sur le dos , de distance en distance, quelques piquants entièrement blancs et plus gros que les autres , ce qui indique un individu peu avancé en âge. Son système dentaire fournit la même indication : les canines n’ont pas encore pris une très grande longueur, et il existe six incisives à chaque mâchoire. J’ai donné à cette espèce le nom de Tanrec armé, C'ente- tes armatus, en raison des caractères particuliers de ses té¬ guments, beaucoup plus épineux et plus résistants que chez le Tanrec soyeux. Sur le derrière de la tête, sur le corps où ils forment une petite huppe, sur le dos , les épaules, les flancs, et jusque sur les lombes, ce sont de véritables épi¬ nes de plus en plus fines , il est vrai , et de moins en moins résistantes à mesure qu’on se rapproche de la croupe et des cuisses, où ce ne sont plus que des piquants longs, très fins et demi-flexibles. Comme tous les autres Tanrecs, du milieu soit des piquants très durs de la partie antérieure , soit des piquants demi -flexibles de la partie postérieure , sortent quelques longues soies brunâtres. Ces soies, si l’on excepte quelques poils courts, durs et en petit nombre que l’on re- 19 Mammifères, Pe. 1 à 4. marque derrière le mufle et au devant des yeux, sont les seuls poils vrais qui existent à la partie supérieure. Le dessous de la tête , du cou et du corps sont , au contraire , couverts de poils roides. Les membres ont de semblables poils à leur face interne ; mais en dehors ils sont couverts , en haut, de petites épines très fines , en bas , de soies cour¬ tes, très rudes. La couleur générale du Tanrec armé est très differente de celle du Tanrec soyeux. Vu d’un peu loin, il paraît gris, et celui-ci jaune. En l’examinant de plus près, son pelage semble finement mélangé de noir et de blanc, chaque pi¬ quant étant d’un blanc jaunâtre à chacune de ses extrémi¬ tés, et noirâtre dans le milieu. Dans les piquants demi-flexi¬ bles de la croupe, la pointe est fauve et non blanchâtre. Les poils du dessous du corps, du dedans des membres et du dessus du museau sont d’un blanc sale ; les poils du dessus des pattes sont brunâtres, et il existe de chaque côté, en avant de l’œil, une tache assez étendue, de même couleur. Les formes de toutes les parties sont généralement les mêmes chez le Tanrec armé que chez le Tanrec soyeux. Les oreilles assez petites , revêtues seulement de quelques poils très courts ; les narines , le petit tubercule qui représente la queue, sont chez l’un comme chez l’autre : les ongles anté¬ rieurs du Tanrec armé ont cependant la pointe sensible¬ ment plus fine, comparativement à leur base. Voici , pour compléter cette description , l’indication de la longueur des piquants sur divers points du corps. Piquants les plus longs de la huppe . 10 lignes. Piquants très re'sistants pris entre les deux e'paules . 7 Piquants moins re'sistants, pris sur le dos, au milieu de l’intervalle qui se'pare les deux paires de membres . . g Piquants demi-flexibles pris sur la croupe . 11 En résumé , on peut ainsi donner la caractéristique du Tanrec armé. 20 Mammifères, Pl. 1 à 4. Pelage d’un gris noirâtre très tiqueté de blanc , composé, sur la nuque , le cou, les épaules , le dos et les lombes , de piquants fins et demi-flexibles , et, en dessous , de poils or¬ dinaires. SECONDE PARTIE. DES ÉRICULES. ï. Remarques generales sur ce genre. Buffon, lorsqu’il a indiqué le genre Tanrec, savait déjà que tous les mammifères épineux de Madagascar ne sau¬ raient être rapportés à ce genre. « Dans les mêmes endroits, dit-il1, où se trouvent les Tanrecs, comme à Madagascar, on y trouve aussi des Hérissons de la meme espèce que les nôtres , qui ne portent pas le nom de Tanrec , mais qui s’ap¬ pellent S or a. » Buffon, en écrivant ce passage, commettait une erreur dont la faute est surtout imputable aux voyageurs , lors¬ qu’il affirmait , d’après eux, et spécialement d’après Flac- court , l’identité spécifique de nos Hérissons et de ceux de Madagascar. En outre , Buffon était bien loin de se douter qu’au moment même où il émettait cette assertion erro¬ née au sujet du S or a, il avait sous les yeux , sinon le Sora lui-même , du moins une espèce extrêmement voisine du Sora. Et cependant il en était ainsi : le Sora doit devenir le type d’un genre distinct, intermédiaire entre les Hérissons et les Tanrecs, et c’est dans ce genre , établi sous le nom d’j Éricule, que doit se placer le Tendrac dé Buffon, jusqu’à présent associé à tort aux Tanrecs. 1 Loc. oit-, p. 43S. Mammifères, Pr. 1 à 4. 21 M. le capitaine Sganzin, auquel est due la connaissance du Tanrec armé, est aussi le premier qui ait procuré à la science les éléments nécessaires à l’établissement du nou¬ veau genre Éricule. Un Sora en très bon état se trouvait dans la collection mise par lui si généreusement à la dispo¬ sition du Muséum d’histoire naturelle ; et, depuis, d’autres individus de la même espèce ont été envoyés en France par M. Goudot, voyageur du Muséum. L’envoi de ces derniers était accompagné de notes recueillies sur le Sora par M. Goudot, et renfermant quelques détails intéressants que l’on trouvera rapportés plus bas. Le nom d’ÉrucuLE , Ericulus, que j’ai donné au nouveau genre d’insectivores1, est un diminutif d ’Ej-inaceus , Eri- cius ou Erex , noms latins du Hérisson ; il indique donc un animal plus petit que le Hérisson , mais offrant beaucoup d’analogie avec lui ; ce qui convient parfaitement au nou¬ veau genre que je vais décrire , et dont l’aspect extérieur reproduit presque exactement, comme on le verra , celui d’un jeune Hérisson. II. Caractères génériques des Ericules. J’examinerai les caractères génériques des Ericules selon l’ordre que j’ai suivi précédemment à l’égard de ceux des Tanrecs : il deviendra ainsi très facile de comparer les uns aux autres. Le pelage , bien différent de celui des Tanrecs, est, ! Le nom de Sora , ou, comme on le prononce aussi, Sorac, outre quelques inconvénients attachés, en général, à l’emploi des noms de pays comme noms génériques, eût pu donner lieu à diverses confu¬ sions, si je l’eusse adopté pour désigner le nouveau genre. Ce même mot Sora, appliqué par les Made'casses aux Ericules, est donné, dans d’autres pays , à des animaux d’une organisation bien diffé¬ rente; par exemple, à des Carnivores, à des Quadrumanes, et même à un Poisson . 22 Mammifères, Pl. 1 à 4. comme dans les Hérissons, composé de trois sortes de poils : en premier lieu, des poils ordinaires , mais en petit nombre, couvrant la tête jusqu’à la nuque, les membres et toutes les parties inférieures du corps ; en second lieu , quelques longs poils ou moustaches naissant sur les parties latérales du museau et se dirigeant en arrière ; enfin , en troisième lieu, des piquants très résistants, soit en avant et au milieu du dos, soit en arrière : il n’existe aucune différence à cet égard entre ceux de la croupe et du dos ou du cou. Sur la tête comme sur les flancs, les épines commencent tout à coup à remplacer les poils , sans qu’il existe entre les unes et les autres, sur une étendue plus ou moins grande, des soies roides et des épines semi-flexibles, faisant une transi¬ tion presque insensible des poils aux épines. Enfin, et c’est encore une différence notable entre les téguments des Eri- cules et ceux des Tanrecs, les longues soies qui, chez ceux-ci , s’élèvent du milieu des piquants, manquent totale¬ ment chez les premiers. Les pieds ont chacun cinq doigts armés d’ongles assez longs, un peu plus recourbés et surtout plus comprimés que chez les Tanrecs. Le doigt médian est le plus long, les deux doigts latéraux, et surtout l’interne , les plus courts. Le doigt externe des pieds de devant est néanmoins propor¬ tionnellement plus long que chez les Tanrecs. La queue existe , mais plus courte encore que chez les Hérissons, et très peu apparente, les piquants de la croupe ne s’arrêtant pas , comme chez les Hérissons , à quelque distance au dessous de la queue, mais s’étendant jusqu’à elle, et l’enveloppant supérieurement et latéralement. La tête tient , par sa longueur et sa forme , le milieu entre celle des Tanrecs, qui est beaucoup plus longue, et celle des Hérissons , qui est plus courte. C’est ce que j’ai pu également constater par la comparaison des animaux entiers (il est vrai, un peu déformés par la préparation), et par celle du crâne de l’Ericule. L’ostéologie de celui-ci in- 2a Mammifères, Pl. J à 4. clique également un animal intermédiaire entre les Tanrecs et les Hérissons. Les Ericules ressemblent aux premiers par la forme de la région moyenne de la tête, et notamment par le caractère qui rend si remarquable le crâne des Tan¬ recs , par l’absence de l’arcade zygomatique ; mais la région occipitale, à l’exception du trou sous-orbitaire, qui est comme chez les Tanrecs, toutes les parties antérieures, notamment les intermaxillaires et les maxillaires inférieures, sont comme chez les Hérissons. Ces rapports mixtes des Ericules avec les Tanrecs et les Hérissons se montrent bien mieux encore par leur système dentaire. D’une part, en effet , les molaires sont en même nombre, et à peu près de même forme que chez les Tan¬ recs ; et , de l’autre , les grandes canines , comprimées , pointues, qui forment le caractère éminemment distinctif de ceux-ci, et les rendent, seuls entre tous les Insectivores, comparables pour leur système dentaire aux Carnivores, sont remplacées par des dents que l’on pourrait prendre seulement pour les premières fausses molaires. Quoique les figures jointes à cette notice donnent une idée exacte de la disposition et de la forme des dents des Ericules , je dois les faire connaître par une description dé¬ taillée. Voici d’abord leur formule numérique : t t _ Q Lli _ p TV-J 1 * _ jyj ,f| 5 . Nombre total, 36. ’ 4 '1—1 t — 1 ' 5 — 5 La première incisive supérieure un peu comprimée , ayant en arrière un petit talon, mousse à son extrémité , présente sa plus grande surface en dehors : elle est sépa¬ rée de sa congénère par un intervalle assez étendu, absolu¬ ment comme chez le Hérisson. La seconde incisive, séparée aussi par un intervalle , soit d’elle , soit de la canine , a la même disposition et présente de même, en arrière, un petit talon ; mais elle est plus courte. 24 Mammifères, Pl. 1 à 4. La troisième dent vient immédiatement derrière la su¬ ture de l’intermaxillaire, et a, par conséquent, la position d’une canine ; mais la forme est tout autre. Elle est com¬ primée , et présente en arrière un talon très peu distinct du reste de la couronne , qui représente dans son ensemble un triangle; elle égale seulement en longueur la première in¬ cisive. La dent qui vient ensuite, ou la fausse molaire, est plus petite et de forme triangulaire : elle est séparée par un pe¬ tit intervalle de la canine , et contiguë à la première des vraies molaires. Chacune de celles-ci porte une grande émi¬ nence qui compose, à elle seule, presque toute la couronne, et qui se termine par une surface très allongée , peu pro¬ longée , dirigée obliquement de dehors en dedans et d’ar¬ rière en avant : l’angle interne de cette surface s’élève en une pointe assez aiguë. La cinquième molaire , qui est à peu près de même forme que les autres, est beaucoup plus petite ; elle n’a que deux racines , comme la fausse mo¬ laire , tandis que les autres mâchelières en ont trois , sa¬ voir deux presque contiguës en dehors , une plus grande en dedans. Les incisives inférieures ne ressemblent ni à celles des Tanrecs ni à celles des Hérissons. La première , séparée de son homologue par un intervalle peu étendu , est très petite et a en dedans un talon tellement petit , qu’on l’aperçoit à peine ; elle présente en avant une surface étroite en bas, di" latée en haut. La seconde incisive, plus grande, lui estcon. tiguë, et l’est en même temps par sa face en arrière à la canine : sa face principale est tournée en dehors ; elle a pos¬ térieurement un talon bien marqué. La dent qui vient ensuite , et que l’on doit considérer comme la canine inférieure , est un peu plus grande et a deux petits talons, l’un en avant, l’autre en arrière. Sa forme générale est celle d’un triangle dont le sommet es* dirigé en haut et un peu en arrière. Lorsque les mâchoires Mammifères , Pi.. 1 à 4. 25 sont rapprochées , ce sommet se trouve placé en avant de la pointe de la canine supérieure. La fausse molaire est de même un triangle à deux talons, l’un antérieur, l’autre postérieur; mais elle est plus petite que la canine. Les quatre premières mâchelières ont chacune leur cou¬ ronne presque entièrement formée par une grande éminence à surface supérieure triangulaire, avec deux angles internes se relevant en pointes mousses, et un angle externe se rele¬ vant en une pointe plus élevée et moins obtuse. La cinquième mâchelière a la même forme que les autres, mais elle est beaucoup plus petite. En somme, ce système dentaire diffère de celui des Tanrecs : Premièrement et d’une manière fondamentale, en ce que les incisives ne sont pas , comme chez les Tanrecs , séparées des molaires par de grandes canines semblables à celles des carnivores ; 2°. En ce que les incisives qui , chez les Tanrecs, sont essentiellement au nombre de - ou, après la chute d’une paire ±, sont au nombre de * seulement ; 3°. En ce que, de chaque côté et à chaque mâchoire , la canine est presque contiguë à la fausse molaire, tandis qu’il existe chez les Tanrecs un très grand intervalle entre l’une et l’autre ; 4°. Enfin, en ce que les mâchelières, tout en ressemblant par leur forme générale à celles des Tanrecs , ont transver¬ salement plus d’étendue à leur couronne, et en ce que les fausses molaires sont comparativement beaucoup plus petites. II. Espèces du genre Éricule. D’assez grandes difficultés se présentent ici , en raison des doutes qui peuvent être élevés sur quelques uns des docu¬ ments que la science possède relativement au genre Ericule, 26 Mammifères, Pl. 1 à 4. Les individus d’après lesquels je viens de décrire, soit les parties extérieures, soit le crâne et les dents des Ericules, sont au nombre de trois, le premier rapporté par M. Sgan- zin , les deux autres par M. Goudot. En les comparant en¬ tre eux , on voit que tous trois appartiennent à une seule et même espèce que caractérise parfaitement la couleur de la portion extérieurement visible des piquants. Cette portion est , non pas jaune , fauve ou blanchâtre , couleurs si ordinaires chez les Insectivores épineux , mais noire ou du moins d’un brun très foncé. Ce noir ou noirâtre est quelquefois, principalement sur les parties postérieures du coi’ps , sans mélange d’aucune autre couleur ; quelque¬ fois , au contraire, principalement sur les parties postérieu¬ res, l’extrême pointe est rousse ou blanchâtre , ce qui donne alors pour couleur générale un fond noir ou noirâtre très finement tiqueté de blanchâtre. Il existe d’ailleurs , à cet égard, quelques différences entre les trois individus que j’ai examinés : celui qui a servi de type à la figure est celui où il existe le plus de blanchâtre à la pointe des piquants : l’un des deux autres, au contraire, est presque exactement noir : il faut quelque attention pour apercevoir la petite zone plus éclairée qui termine une partie des piquants. La portion des piquants qui n’est pas visible quand ceux-ci sont couchés (comme ils le sont dans l’état habituel) , c’est à dire leur première moitié, est , au contraire, blanche, sou¬ vent , mais non toujours , avec une zone obscure à la base. il est à remarquer que cette portion blanche venant né¬ cessairement à se découvrir quand l’animal hérisse ses pi¬ quants , la coloration générale se modifie considérablement ; elle est alors variée de blanc et de noir. Les parties non couvei'tes de piquants ne présentent que des poils très clair-semés dont la couleur est brunâtre. Une partie des poils des moustaches sont fauves ou blanchâtres , les autres bruns comme les autres poils. Ces caractères de coloration , joints à la longueur totale 27 Mammifères, Pl. 1 à 4. du Sora, qui est de six pouces seulement , suffisent à carac¬ tériser parfaitement cette espèce. Point de difficulté à cet égard : mais le Sora est-il la seule espèce connue d’Ericule? C’est à l’égard de cette seconde question que des doutes se présentent. Rien de plus facile à constater que la nécessité de rappor¬ ter au genre Ericule le Tendrac de Buffon : il suffit de con¬ sulter la description de Daubenton ou la figure de Buffon pour retrouver précisément la disposition générale des té¬ guments, et quelques autres des caractères que j’ai décrits plus haut comme appartenant aux Ericules. Quelques au¬ teurs modernes ont, en outre, remarqué, comme on l’a vu, que les incisives du Tendrac ne sont qu’au nombre de Enfin, et c’est le point le plus important, quoique le plus négligé jusqu’à présent , le Tendrac a de courtes canines semblables à celles du Sora , et point du tout à celles des trois espèces de Tanrecs. Le Tendrac est donc un véritable Ericule ; mais est-ce une seconde espèce de ce genre , ou bien est-il identique avec l’Ericule précédemment décrit? La collection du Muséum possède un individu envoyé fort anciennement de Madagascar (par Sonnerat, d’après les ren¬ seignements que l’onpossèdesurcetindividu), et dans lequel on retrouve tous les caractères du Tendrac de Buffon. A la taille près , qui est de sept pouces , et est par conséquent beaucoup plus considérable ' , il est si exactement semblable à l’individu figuré par Buffon et décrit par Daubenton, que je n’ai pu saisir une seule différence de forme ou de colo¬ ration. Or cet individu présente , à l’égard de nos Ericules précédemment décrits, trois différences seulement : 1°. Les fausses molaires inférieures sont sensiblement 'L’individu ayant été beaucoup trop bourré, il est impossible d’indiquer exactement sa taille; mais les proportions des pattes et de la tête, moins déformées par les .préparations, indiquent un animal d’un demi-pied environ de longueur. 28 Mammifères, Pl. 1 à 4. plus grosses et se terminent à la couronne d’une manière plus obtuse. 2°. Les ongles postérieurs sont plus longs , moins re¬ courbés et moins fins à leur extrémité. 3°. La portion des piquants qui est noire dans les Sora de MM. Sganzin et Goudot, est roussâtre. De ces trois différences les deux premières sont peu tranchées, et l’on peut facilement s’en rendre compte par des inégalités d’âge ou par d’autres circonstances individuelles. La troisième est très tranchée , au contraire : mais quelle valeur convient-il de lui attribuer ? Les naturalistes qui ont eu occasion d’étudier, dans les musées formés depuis de longues années, des individus très anciennement, et d’autres très nouvellement préparés , auront sans doute remarqué , de même que moi, comment l’action prolongée de la lu¬ mière éclaircit peu à peu les parties grises ou noires du pelage des mammifères, et en même temps les fait tirer sur le fauve ouïe roux. 11 serait donc très possibleque notreTen- drac, aujourd’hui roussâtre , eût été autrefois noir comme les Ericules arrivés au Muséum depuis quelques années , et ainsi s’évanouiraient les difféi’ences les plus tianchées que l’on puisse signaler entre ceux-ci et le Tendi’ac. Celte altéra- tion de couleur peut pai’aître, pour le moins, ti’ès vraisem¬ blable ; et je dirai même qu’au début de mes études sur les Ei'icules, je me suis cru un moment autorisé, par des rai¬ sons suffisantes, à ramener tous les Ei'icules connus jusqu’à présent à une seule et même espèce. Je serai présentement moins affirmatif. En effet , en relisant la description du Tendrac donnée par Daubenton , j’y remarque le passage suivant : « Il (le Tendiac) était couvei't de piquants sem¬ blables à ceux du Hérisson; les plus longs avaient sept li¬ gnes ; ils étaient tous de couleur blanchâtre vers la racine et à la pointe , le îeste avait une couleur roussâtre foncée. » Donc les piquants du sujet décrit par Buffon présentaient exactement la même couleur que nous retrouvons aujour- 29 Mammifères, Pl. 1 à 4. d’hui sur les piquants de notre individu ; et cependant la description de Daubenton était faite en 1764 , d’après des individus que nous savons , d’une manière positive , par le témoignage de Daubenton lui-même, provenir d’un voyage alors tout récent du célèbre Poivre. La vétusté seule n’expli¬ querait donc pas les différences de coloration existant entre le Tendrac et nos Ericules noirs, et il se pourrait qu’il y eût deux espèces d’Ericule, l’une noire, l’autre rousse. Des do¬ cuments ultérieurs peuvent seuls résoudre la question d’une manière positive. Jusque-là , en caractérisant d’une manière positive , sous le nom d’ERicuLE noirâtre , Erictilus nigres- cens, l’espèce de MM. Sganzin et Goudot , je pense que l’on doit placer à sa suite, comme une autre espèce douteuse, le Tendrac , en lui conservant l’épithète spécifique spinosus, sous laquelle il est ordinairement désigné. Peut-être les documents qui nous manquent pour la dé¬ termination de cette seconde espèce nous parviendront-ils très promptement : M. Goudot , qui est actuellement en voyage dans le sud-est de l’Afrique, et qui ne reviendra sans doute pas en F rance sans avoir visité de nouveau Madagas¬ car, a déjà constaté qu’il existe dans cette île deux espèces de Hérisson , l’une plus petite , le Sora ou Sorac , l’autre plus grande, nommée Soukène. M. Goudot connaissait parfaite¬ ment les Tanrecs , et les désignait habituellement dans ses notes par leur véritable nom : ce n’est donc pas un Tanrec qu’il comprend avec le Sora sous le nom de Hérisson, et il y a lieu de penser qu’il s’agit ici d’un Ericule. III. Mœurs des Ericules. M. Goudot m’a transmis , sur les mœurs des Ericules , quelques renseignements que je dois consigner ici avec soin, quelque incomplets qu’ils puissent être. Le Sora habite dans l’intérieur des vastes forêts qui cou¬ vrent les montagnes du pays des Ambanivoulers. Lorsqu’on 30 Mammifères, Pl. 1 à 4. parcourt les forêts dans le milieu du jour, on voit fréquem¬ ment cet animal sortir de sa retraite', et chercher en fure¬ tant sa nourriture. Il saute et court, dit M. Goudot, avec beaucoup d’agilité. Lorsqu’on s’approche de lui , il hérisse aussitôt en diadème sa huppe épineuse, qu’il porte or¬ dinairement rabattue sur le cou. On l’entend alors souffler très distinctement , et il saute par intervalles en hérissant de plus en plus ses piquants. Ces derniers détails semblent indiquer que les Ericules , de même que les Tanrecs , ne se mettent pas en boule à la manière des Hérissons. Je suis cependant porté, jusqu’à preuve du contraire , à croire , en raison de la similitude si complète de la nature et de la disposition des téguments des Hérissons et des Ericules , que ces deux genres doivent offrir une grande analogie dans leur mode de défense. C’est M. Goudot à lever, lors de son retour, les doutes que j’élève ici sur l’une des inductions que l’on pourrait tirer de ses observations. RÉSUMÉ. Je présente, en terminant, le Synopsis des Mammifères épineux de Madagascar, classés selon les vues que j’ai déve¬ loppées dans cette notice. I. Genre TANREC. Centetes. Stn. Tenrec , Lacép.; cité, Tenrecus par les auteurs. Setiger, Geoff. St. -H.; cité, Setifer, par les auteurs. Centetes, Illig.; cité, Centenes, par les auteurs. Caractères. Corps couvert en dessous de poils, en dessus 1 M. Goudot ne fait malheureusement connaître que par cette ex¬ pression un peu vague l’habitation (sans doute, souterraine) de l’E- ricule. 31 Mammifères, Pl. 1 à 4. de piquants , avec des soies roides intermédiaires, par les¬ quelles s’opère graduellement le passage des poils aux pi¬ quants. Membres courts , pentadactyles , à ongles allongés , ro¬ bustes. Point de queue. Tète extrêmement allongée. Molaires au nombre de six de chaque côté et à chaque mâchoire, savoir cinq mâchelières , et une fausse molaire. Une canine, très longue, de chaque côté et à chaque mâchoire (comme chez les carnivores). Incisives, à la mâchoire inférieure, au nombre de six ; à la supérieure, également au nombre de six , d’abord, puis de quatre, quand Faccroissement de la canine inférieure a déterminé la chute de la paire postérieure. * Espèces bien connues. 1°. Le Tanrec soyeux. Centetes setosus. Syn. princ. Le Tanrec , Buff., Daub. — Erinaceus ecaudatus , Lin. — Cenlenes setosus, Cuv., Desm. Caractères. Pelage fauve, plus ou moins tiqueté de blanc en dessus, composé, sur la nuque, le cou, la partie anté¬ rieure du dos et les épaules, de piquants ; sur le reste du dos et la croupe, de soies roides, et, en dessous, de poils ordi¬ naires. Habit. Madagascar, l’île Maurice , où il a été naturalisé, et aussi , d’après les auteurs , l’île Bourbon. 2°. Le Tanrec armé. Centetes armatus. Syn. . . . Espèce inédite Caractères. Pelage d’un gris-noirâtre, très tiqueté de 32 Mammifères, Pl. 1 à 4. blanc, composé sur la nuque, le cou, les épaules, le dos et les lombes, de piquants très résistants, sur la croupe de pi¬ quants fins et demi-flexibles, et en dessous de poils ordi¬ naires. Habit. Madagascar. * * Espèce authentique , mais imparfaitement connue. 3°. Le T an rec semi-épineux. Centetes semispinosus . Syn. — Jeune Tanrec , BufF. — Evinaceus , puis Centenvs semispino- sus, Cuv. — Setiÿe r variegatus, Geoff. St-Hil. Caractères . On ne connaît que les caractères du jeune âge (voy. plus haut, p. i4 et suiv.). Habit. Madagascar. *** Espèces à retrancher. 4°. Le Tendrac. BulF. Centetes spinosus. Cuv. Desm. N’est pas un vrai Tanrec, mais un Ericule. Espèce à reporter dans le genre suivant. 5°. Le Tanrec sans oreilles. Setiger inauris. Geoff. St. -H. N’est fondé que sur un individu reconnu aujourd’hui pour un Hérisson déformé par une mauvaise préparation. Espèce à effacer entièrement du Systema comme pure¬ ment nominale. Mammifères, Pe. 1 à 4. 33 II. G. ÉRICULE. Erïculus. Syn. Confondu, par la plupart des auteurs, avec le genre precedent ; par Bufïbu, d’après plusieurs voyageui’s, avec le genre Erinaceus. Caractères. Corps couvert en dessous de poils , en dessus de piquants roides, sans intermédiaires. Membres courts, pentadactyles-, à ongles robustes, assez allongés, un peu comprimés. Une queue très courte. Tête allongée. Molaires au nombre de six de chaque côté et à chaque mâchoire , savoir cinq mâchelières et une fausse molaire. A chaque mâchoire une courte canine, très peu différente de la fausse molaire. Incisives au nombre de quatre à chaque mâchoire. * Espèce bien connue. i° L’Ericule noirâtre. Ericulus uigresceus . Syn. — Sorti de plusieurs voyageurs. — Peut-être le Sofcinah de Telfair*. Caractères. Corps couvert , en dessus , de piquants dont la portion apparente au dehors est noire , avec l’extrê me pointe d’une partie d’entre eux blanchâtre ou roussâtre. Habit. Madagascar. 1 Ce voyageur a envoyé récemment, sous ce nom, à la Société zoologique de Londres ,un jeune Mammifère épineux Agé seulement de quelques jours, et qu’il a été impossible de déterminer, en raison de sa trop grande jeunesse. Voy. Proceedings of llte zool. Society of London. Part. ï, 1838, p. 81. 1839. 3 3i Mammifères, Pl. 1 à 4. ** Espèce douteuse. L’Éricule épineux. Ericulus spinosus . Syn. peine. — Tendrac, Buff., l)aub. — Erinaceus selosus , Lin. — ■ — Centenes spinosus , Cuv. , Desm. — Pour toutes les confusions faites entre cette espèce , qui est le Tcmeec épineux de tous les auteurs modernes , et le Tanrec soyeux. \oy. plus haut , p.ll et suiv. Caractères. Corps couvert , en dessus , de piquants dont la portion apparente au dehors est roussâtre, avec l’extrême pointe blanchâtre. Obs. Ces caractères distinctifs résultent peut-être seule¬ ment de la détérioration des individus qui les ont présentés. Habit. Madagascar. ADDITION A LA NOTE PRÉCÉDENTE. La rédaction de ce mémoire 1 * 3 était presque entièrement terminée , et j’avais en particulier achevé le paragraphe con¬ sacré à la détermination du genre Ericule , lorsqu’à paru , dans Y Echo du monde savant une note sur les Mammifères insectivores. Dans cette note , qui fait connaître avec préci¬ sion les résultats des travaux auxquels M. de Blainville s’est livré depuis plusieurs mois sur les Insectivores , on voit que ce célèbre zoologiste considère les Tanrecs comme « subdi¬ visibles en Tandrecs et en Tanrecs d’après la considération de leurs incisives au nombre de \ de chaque côté dans les premiers, et de | ou même j dans le jeune âge chez les 1 Je m’étais fait inscrire pour en lire un extrait à l’Académie des sciences, dès la séance du 14 août 1837. 3 Numéro du 19 août 1837. Mammifères , Pl. 1 à 4. 3à seconds, comme c’est le cas du Tanrec ordinaire de Mada¬ gascar, des îles de France et de Bourbon , et du Centenes variegatus ou semispinosus , dont on ne connaît encore que le jeune âge. » Quant au genre Tanrec lui-même, pris dans son ensemble, M. de Blainville le considère comme formant la troisième division du grand genre Hérisson, Erinaceus , « M. de Blainville les dispose (les Hérissons), est-il dit dans cette note , d’après la considération de ce der¬ nier système (le système dentaire), ainsi que d’après l’é¬ tendue de la queue , d’abord longue et écailleuse , comme, dans les Gymnures , que l’on a quelquefois , mais à tort , placés parmi les Carnassiers digitigrades ; puis très courte , comme dans les Hérissons ( proprement dits), qui sont aussi pourvus d’une arcade zygomatique ; ou tout à fait nulle , comme dans les Tanrecs » Cette note , dans laquelle M. de Blainville a adopté une opinion différente de la mienne sur les rapports naturels du Tendrac , m’a fait penser qu’il pourrait être utile de confir¬ mer l’établissement de ce genre par quelques remarques de plus. Sans doute , si le Tendrac, ou , plus généralement , les Ericules , se distinguant seulement des vrais Tanrecs pai’ une paire d’incisives en moins à la mâchoire inférieure , ce serait beaucoup exagérer la valeur de leurs caractères différentiels que de les ériger en un genre distinct. Les différences de forme qui existent entre les molaires du Tendrac (assurément semblables à celles de l’Ericule noir⬠tre) et celles des vrais Tanrecs pourraient de même tout au plus autoriser à former du premier une simple section du genre Tanrec. Mais faut-il attacher aussi peu d’importance aux caractères tirés des proportions de la tête , de la forme et de la disposition des canines , enfin de la disposition des téguments? Je ne le pense pas. La tête offre un mélange des formes des Tanrecs et clés 36 Mammifères, Pt. 1 à 4. Hérissons , et elle tient le milieu , par sa longueur, entre la tête du premier de ces genres et celle du second. L’existence de grandes canines, semblables à celles des Carnassiers , chez les Tanrecs véritables d’une part , et , de l’autre, l’existence, chez leTendrac comme chez l’Ericule noir, de petites canines semblables à de fausses molaires, et que peut-être même on pourrait déterminer comme telles , me paraît établir entre les uns et les autres une différence de plus de valeur encore. De grandes canines n’existent, parmi tous les genres d’insectivores , que chez les Tanrecs ■seuls : elles forment donc pour eux un caractère aussi re¬ marquable que le serait , dans un genre de Carnivores , l’existence de petites canines courtes et comparables à des fausses molaires. Enfin la physionomie du Tendrac , et plus généralement des Ericules , leurs téguments établis suivant d’autres con¬ ditions , lient intimement les premiers aux Hérissons. On a vu, en effet, comment les voyageurs , depuis Flaccourt jusqu’à M. Goudot, ont toujours pris les Ericules, non pour des Tanrecs , mais pour des Hérissons , et même , tant l’analogie extérieure est grande , pour des Hérissons de la meme espèce que les nôtres, selon l’expression de Buffon lui-même. En résumé , les Ericules , semblables , à quelques diffé¬ rences près , aux Tanrecs , par leurs mâchelières et par la conformation de la région latérale de leur crâne ; non moins semblables aux Hérissons par leur physionomie et la disposition de leurs téguments; présentant, en outre, à la partie antérieure de leurs mâchoires , une combinaison dentaire analogue à celle qui caractérise , non les Tanrecs , mais bien les Hérissons ; enfin offrant aussi plusieurs traits de conformation étrangers à l’un et à l’autre des genres auxquels je les compare , me paraissent établis sur un type distinct, aussi rapproché au moins des Erinaceus que des Mammifères, Pl. 1 à 4. 37 Centetes, et devant se placer intermédiairement comme un anneau de transition intime entre les uns et les autres. Isid. GEOFFROY SAINT-HILAIRE. EXPLICATION DES PLANCHES. Pl. I. Tanrec soyeux, Centetes setosus , jeune âge, 1/2 de la gran¬ deur naturelle. Pl. II. Tanrec arme', Centetes armatus , Is. Geoff. , 1/2 de la gran deur naturelle. Pl. III. Ericule noirâtre, Ericulus nigt'escens , Is. Geoff., 1/2 de la grandeur naturelle. Pl. IV. Crâne et dents de l’Éricule noirâtre , grandeur naturelle. A. Crâne et dents vus de profil. B. Dents anterieures, vues de face. C. Dents infe'rieures du cote gauche, vues par les couronnes. D. Dents supérieures du côté gauche, vues parles couronnes. ■ 1 ' §s ' J cl W'SfJjunuvjff ' u,y 'srwviuuv s,) ).) V'fO ) U j-dJd/iiuiuvjff iïçgT ïiiïoiooz ,>p- fipjŸ 3fa-mmt/èrei83y Jlamnufèrej' FL . 4 Crciize et denùr de l'Erieutzor nùfrescsrvp, Lr. Gxujff'. Tïerrber deJ . J5T .JLe/tumd imp .Ansiedou/ie* PUBLICATIONS NOUVELLES. |îaa* M. 1®. ESarnïma*, DOCTEUR EN MEDECINE. Deux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Conditions de la soaascrisrtion. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés, figures coloriées, sera, pour les souscripteurs, de . 6 fr. La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. Nos dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blanchard, sont gravés par d’habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du pinceau, aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance , ont exécuté les grands et beaux ouvrages que nous avons publiés. ©nvB*»ges «le M. TLésson. HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, des Séricules et des Épimaqnes, précédée dune introduction dans laquelle Hauteur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes des peuples au milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages, leurs mœurs et 1 historique de leur decou¬ verte; suivie dune description exacte de ce pays, que si peu de voyageurs visitèrent; et terminée par un synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. I vol. in-S, grand raisin , orné de 45 planches environ, des¬ sinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , . 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix , 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix, 195 Ir. HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES. 1 vol. in-S, grand raisin, accompagne de 86 plan¬ ches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 85 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 170 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Pris- 255 fr. HISTOIRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d’un supplément à [Histoire naturelle des oiseaux-mou¬ ches. 1 vol. in-8 , grand raisin , accompagné de 66 planches dessinées et gravées par les ^meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. PrïK*. 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix 195 fr. HISTOIRE NATURELLE DES TROCHILIDc.ES, suivie d’un index general, dans lequel sont décrites et classées méthodiquement toutes les races et espèces du genre Trochilus . 1 vol. in-8, grand-raisin, accom¬ pagné de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs arlistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 70 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 146 fr* Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, 210 fr. Nota. Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants l’un de l’autre, est tout à fait complet pour la partie qu’il traite, et se vend séparément- ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares d animaux, récemment découvertes, et accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier ; ouvrage servant de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l’histoire naturelle, et destine à les tenir au courant des nouvelles découvertes et des progr s de la science, orné de 60 planchas par volume in-8, grand raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Chaque volume. 65 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix *30 fr. Le même ouvrage, in-4. Prix, *30 fr. Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix 260 fr. CENTURIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou imparfaitement connus. 1 vol. in-8. grand raisin, orné de planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 100 fr. Plan «le l’ouvrage. F Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan; son but principal est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d’être le centre com¬ mun où chacun d’eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importantes de la science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus ré¬ cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvertes et les faire connaître au monde savant. C’est une voiede publicité ouverte gratuitement à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; c’est un moyen puissant pour elles d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon dans lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux savants qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette publicité, ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts constants, nous contribuons aux progrès de la science , et si des illustrations nouvelles appa¬ raissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin de zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du Ma¬ gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou avec les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qu’il COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES QUI DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même genre; elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient, et chaque classe porte un numéro d’ordre qui se suit sans interruption; le texte porte en tête de chaque page le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manière, chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions «le l’abonnement. Le magasin de zoolocie se publie par livraisons à des époques indéterminées ; cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un. fort volume in-8, im¬ primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneuse¬ ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabétique et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons) . 36 fr. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 fr. Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on peut souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’intérêt de la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dont il s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accompa¬ gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 16 fr., par la poste 18 fr. Deuxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 fr., » 15 fr. Troisième section. Animaux articulés . 13 fr., » 15 fr. IMPRIMERIE DE MADAME HCZARD ( NEE Y ALLAT LA CIIAPELLE ) , RUE DE l’ÉpEROX, 7. MAGASIN DE ZOOLOGIE D'ANATOMIE COMPARÉE ET DE PAXÆONTOLOGIE; ^KSIÜJIOIL DESTINÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Qu’lLS POSSEDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F.-E. Guériu-Méne^ille. f LIVRAISON. — ANNÉE iîPP PREMIÈRE SECTION. mammifères, texte et p!., n° oiseaüX , texte et pl. , n° PARIS, ARTHDS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RIE HAWPFELILLE. reptiles , texte et pl., a0 poissons , texte et pl.. n° (* JUL 29 1940 MOS5^ PREMIÈRE SÉRIE, — ANNÉES 1831 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , dont l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées , prix. . . 259 fr. ©sa venel sé|Bê®i'éaaaefiat : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1 S 3 2 , 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834 , 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836 , 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., 42 fr. 42 fr. 21 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. Mammifères. Pke),,êre sfxtios- Sis: > 149 pl., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. [ Poissons. » 162 pl., 3 vol. 7*j 77 f. 50, parla poste, 85 f. , Annélides. Troisième sectiox. £SnTdés. 324 pl., 6 vol. V*, 137 f. 50, par la poste, i5o f. ( Insectes. mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. » c. oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. b c. reutiles, 16 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. b c. poissons., 17 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » * 80 fr. » c. zoophytes, 3 planches. . . 2 fr. b c., » 2 fr. 50 c. annélides, 1 planche. . . b fr. 75 c., b 1 fr. » c. crustacés , 27 planches. . . 13 fr. » c., » 14 fr. » c. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. b c., » il fr. » c. insectes , 278 planches. . . 127 fr. 50 c., » 135 fr. » c. Mammifères, Pl. 5. 1 0.5AB. 2L NOTE sur «ne tête fossile attribuée à une espèce éteinte de Marte nommée Mustela plesiclis , par MM. DE LAIZER ET DE PARIEU Le sol de l’Auvergne, si remarquable par le contraste des divers phénomènes géologiques qui lui ont donné son relief actuel, a fourni aux géologues un sujet d’attention nouveau par la découverte déjà ancienne d’ossements fossiles trouvés dans plusieurs de ses couches 2. On sait combien d’espèces curieuses, notamment parmi les Carnassiers, ont été découvertes dans les alluvions du Puy-de-Dôme. Mais, à mesure que les recherches se sont étendues, et que des terrains meubles supérieurs on a porté l’attention sur les bancs calcaires plus solides qui constituent l’assise principale du bassin tertiaire des bords de l’Ailier, on a dû espérer des découvertes paléontologiques nou¬ velles. C’est en effet à cet étage paléothérien du terrain tertiaire de la Limagne , qui est superposé au granit ou au grès , que l’un de nous (M. le colonel comte de Laizer) a dû la découverte de la mâchoire d’Hyénodon. Ce redoutable Carnassier n’était pas le seul de son épo¬ que. Il avait pour contemporain un autre animal, dont le genre est conservé jusqu’à ce jour dans nos contrées. ' Les auteurs de cette note doivent exprimer ici leurs remercî- ments à M. de Rlainville, pour avoir bien voulu faciliter leur travail en leur communiquant ses vues sur la nature de leur fossile. Ils ont aussi e'prouvé à l’égard du fragment actuel, comme pour d’autres déterminations paléontologiques , l’obligeance éclairée de M. Laurillard. ’ Voyez, sur l’origine de cette découverte, faite par l’un de nous ( M. le colonel comte de Laizer), le Bulletin des sciences naturelles, t. m , art. 2G7. 1839. 4 z Mammifères, Pi.. 5. Le fragment fossile qui en atteste l’existence, et dont nous donnons ici la figure, consiste dans la plus grande partie d’un crâne et de la mâchoire supérieure attenante. Les lacunes que nous avons à regretter dans ce reste fossile se trouvent surtout vers l’arcade zygomatique et les os crâniens du côté droit. Trois incisives seules restent au bout du museau. Le crâne a été soumis à une compression agissant de haut en bas, et dont la réaction sur les parois osseuses a occasionné une fracture très visible dans la partie postérieure des fosses temporales. Toutefois ces divers accidents, conséquences assez natu¬ relles de l’état fossile, laissent subsister un texte anatomi¬ que facile à interpréter. La série des molaires , presque complète des deux côtés de la mâchoire, suffit, en effet , pour la connaissance du genre d’animal auquel elle a appartenu. Une loi de coexistence aussi bien que la disposition des in¬ cisives subsistantes dans notre Carnivore permettent d’affir¬ mer que le nombre des dents de cette sorte s’élevait à six. L’incisive externe conservée en place est plus forte que l’intermédiaire qui l’accompagne, du côté gauche. Il y a du côté droit une incisive morcelée et déplacée. Du côté gauche, la canine et la première molaire sont enlevées. La canine droite, dont la pointe est rompue, paraît avoir été forte et dirigée bien perpendiculairement. Suivent trois anté-molaires, croissant de force chacune par rapport à celle qui la précède, comprimées de dedans en dehors, aiguës, unicuspides. La hase de la carnassière est un triangle rectangulaire dont l’angle droit touche la troisième molaire. Le plus petit côté du triangle est adjacent à cette même molaire et per¬ pendiculaire au bord alvéolaire. Le côté moyen, plus que doubledu précédent, coïncide avec ce bord. L’hypothénusé, 3 Mammifères, Pl. 5. qui ne dépasse guère en longueur le côté moyen, forme la limite de la dent vers le palais. Sur cette base triangulaire s’élève une pointe cl’une forme pyramidale passant au cône, comprimée de dedans en dehors. Au pied de cette pointe, à chaque angle de la carnassière est un petit mamelon. La molaire tuberculeuse unique des deux côtés est trans¬ verse, grande et élevée, vu sa nature de tuberculeuse. Elle est délimitée par un triangle imparfait, dont le plus long côté est antérieur et joint perpendiculairement le bord alvéolaire. Des deux autres côtés, l’externe et le moindre est un peu convexe, celui qui fait face aux apophyses ptérygoïdes présente, au contraire, un peu de concavité ou une figure imparfaite de S qui concourt à terminer d’une manière arrondie l’angle interne de la dent. Sur cette base, et à des distances irrégulières de chaque angle de la dent, s’élèvent trois tubercules assez aigus. Tel est le système dentaire de notre Mammifère fossile, système de Carnassier fortement accentué par le relief et l’âpreté de la dent tuberculeuse. Il n’y a , ni à droite ni à gauche de la mâchoire , aucune trace de plancher osseux en triangle saillant sur l’arrière qui eut pu , comme dans ies Civettes , supporter une deuxième tuberculeuse moindre que la précédente. Il est peu important de remarquer que, dans le fragment fossile, la pression , qui a agi de haut en bas sur les arcades zygomatiques, paraît avoir un peu dévié en dedans les molaires ci-dessus décrites. Une des arcades zygomatiques (du côté gauche), la mieux conservée, a été large et pourvue d’une apophyse post-orbi¬ taire de saillie moyenne. L’apophyse correspondante du frontal est presque entière¬ ment oblitérée, mais ne paraît pas avoir été considérable. La partie postérieure et le dessus du crâne offrent une forme curieuse. 4 Mammifères, Pr. 5. Deux crêtes temporales considérables ont encadré une lace supérieure aplatie sans doute un peu par la fossilisa¬ tion. Ces deux crêtes allaient en s’éloignant peu à peu l’une de l’autre, depuis le frontal jusqu’auprès de leur jonction avec la face occipitale, point où elles se rapprochent très faiblement. Arrivées aux deux angles supérieurs de la face occipitale du crâne, ces deux crêtes divergent encore et se replient vers les régions mastoïdiennes, donnant deux côtés concaves ex¬ térieurement à la face occipitale, qui dessine ainsi une sorte de trapèze curviligne, dont le petit côté, ou le supérieur est légèrement convexe. Les deux faces du crâne, que ce bord supérieur sépare et entre lesquelles il forme une autre espèce de crête, sont inclinées l’une sur l’autre sous un angle un peu obtus. La face supérieure descend insensiblement d’arrière en avant, et la face postérieure incline du même côté au lieu d’être verticale comme elle l’est à peu près chez le Ratel, ou inclinée en arrière comme cliez la plupart des Carnassiers. Pour compléter l’étrangeté de ces formes , la face occi¬ pitale offre dans son milieu une bosse très marquée corres¬ pondant à l’appendice vermiforme du cervelet, et l’enfon¬ cement qui sépare cette saillie des deux crêtes temporales voisines se continue jusqu’aux deux angles supérieurs de la face occipitale, de façon que cette saillie fait l’effet d’une urne en demi-bosse au milieu de l’occiput. Cette forme de l’occiput et des crêtes temporales ne peut s’expliquer par l’action mécanique des sédiments dont le crâne a été obstrué. Toutefois l’aplatissement, résultat de cette action, est démontré par la fracture dont nous avons parlé plus haut , et qui a fait éclater de dedans en dehors les parois des fosses temporales. L’inclinaison de l’occiput doit aussi être en partie accidentelle. 5 Mammifères, Pi,. 5. La forme des crêtes temporales, chose remarquable dans un Carnivore si rapproché de certaines espèces vivantes par son système dentaire, est tout à fait anomale. La dispo¬ sition des crêtes du Canis cincreo-argenteus ou Renard trico¬ lore d’Amérique n’offre qu’une approximation de ce qui a lieu chez le Carnassier fossile. Chez ce Canis , en effet , les crêtes temporales, qui ne sont pas très écartées, même au milieu de la face supérieure du crâne, se rejoignent au sommet de l’occiput et _n’ont point ces ramifications laté¬ rales descendantes que nous avons cherché à décrire. Lescondyles de l’occipital, les caisses un peu comprimées, sans doute accidentellement , les apophyses mastoïdes et ptérygoides n’offrent aucune particularité remarquable. Si nous apprécions et subordonnons les divers traits anatomiques que présente le fragment fossile dans sa to¬ talité, le système dentaire nous paraît devoir donner les éléments les plus importants, les caractères fondamentaux. Or, dans le système dentaire, la forme et le nombre ont leur importance. Les incisives et les canines n’offrent, nous le croyons, rien de plus particulier que l’expression géné¬ rale de carnivorité. Mais il n’en est pas de même des anté- molaires, qui, par leur nombre et leur forme, rappellent clairement le sous-genre des Martes proprement dites dans le genre Mustela. Ces anté-molaires sont en effet , comme nous l’avons dit , unicuspides sans tubercule intérieur ni latéral, sans dentelures, telles enfin que chez les Martes et les Fouines. Il n’en est pas de même chez les Genettes , par exemple, qui, avec le même nombre d’anté-molaires, des incisives , des canines , une carnassière et , nous ajou¬ terons même , une tuberculeuse assez semblables à celles du carnassier fossile, ont un tubercule postérieur et un tubercule intérieur plus ou moins développés à la troisième molaire , et aussi deux ou trois dentelures à la base posté¬ rieure de la deuxième molaire supérieure, qui ne se trou¬ vent point dans la mâchoire fossile. 0 Mammifères, Pl. 5. Si à ces traits mustéloides on ajoute la considération im¬ portante d’une tuberculeuse unique , tandis que les Ge- nettes et Civettes généralement en ont deux, on voit que ce caractère s’unit aux précédents pour signaler une véritable Marte dans le débris que nous décrivons, sauf une nuance particulière donnée par la forme de la tuberculeuse unique. On sait, en effet, que, chez lesMartes, cette dent est à cou¬ ronne mousse, pourvue d’un lobe intérieur très développé en surface par rapport au lobe marginal ou extérieur. De plus, la dent est basse, et, en résumé, très peu carnivore. En se reportant à la description générale qui précède, on aperçoit dans la tuberculeuse de la Marte fossile d’Auver¬ gne des caractères opposés et qui semblent empruntés à la première dent de cette nature chez les Genettes. Si l’on néglige, en effet, des différences à peine notables et insigni¬ fiantes dans la position et la forme des petites aspérités qui accentuent la surface de la dent, il est rigoureusement vrai de dire que notre tuberculeuse fossile est une tuberculeuse vi verro'ide , mariée à un système dentaire antérieur musté- loide. Ces deux parties de l’ensemble de la mâchoire sont entre elles comme la nuance et le fonds. La tuberculeuse, en ressemblant pour la forme à la cor¬ respondante des Genettes, est toutefois un peu plus déve¬ loppée dans ses dimensions. Cet accroissement dans un même type de l’élément qui en remplace deux semble l’ap¬ plication d’une sorte de loi compensatrice qui ajoute encore à la délicatesse de la transition exprimée par le système dentaire de la Marte fossile d’Auvergne. Cette position intermédiaire ressort secondairement de la dimension de l’arcade zygomatique qui, dans sa portion conservée, paraît tenir plus de celle des Genettes que de celle beaucoup plus faible des Martes. La longueur du museau, comparée à celle de la tête , donne un résultat du même genre. En comparant, en effet , notre fragment fossile avec une tête de Marte, on recon- 7 Mammifères, Pl. 5. naît d’un coup d’œil que la mâchoire occupe, par rapport à la surface inférieure du crâne, plus de place dans la Marte fossile que dans la vivante. C’est au moins ce que nous avons observé sur une tête de Fouine (Mustela foina). Mais, pour donner à nos observations , à cet égard, la précision convenable, nous avons recueilli quelques don¬ nées dont la comparaison est facile. Si l’on mesure, en effet, la tète et le museau, séparément, d’une Fouine et d’une Genette commune, en limitant le museau entre les incisives et le point où une ligne tirée derrière les dernières molaires coupe à angle droit la ligne médiane de l’organisation, on voit que la longueur du mu¬ seau est à la longueur de la tête : Chez la Marte-fouine comme 35millim.à 83 millim. Chez la Genette commune comme 42 à 94 Or, ces deux dimensions chez la Marte fossile sont représentées par 25 et 56, rapport qui comme on le voit, se rapproche bien plus des proportions de la Genette que de celles de la Fouine, quoi¬ que la Genette ait une dent molaire de plus que les Martes. Du reste, on sent que nous n’attachons à ce dernier caractère que l’importance légère qu’il mérite. La forme curieuse de l’occiput et des crêtes temporales a bien plus de singularité, mais n’apporte aucun secours pour la détermination de l’animal auquel ces formes ont appartenu, puisque ces formes sont anomales par rapport à l’organisation des Carnassiers actuels. Si nous examinons en dernier lieu le caractère le moins important peut-être dans l’anatomie comparée, c’est à dire la proportion générale de notre tête de Marte, on voit, et par notre figure et par les dimensions qui accompagnent notre description , que la Marte fossile , plus petite que la Fouine et la Marte commune, devait se rapprocher davantage par sa taille du Putois ou du Furet. Quelle que soit la singularité du crâne de notre Marte, et ses rapports ostéologiques avec S Mammifères, Pl . 5. les Genettes, nous ne regardons pas ces caractères diffé¬ rentiels comme tout à fait suffisants pour l’établissement d’un nouveau sous-genre que nous pussions placer vis à vis des Martes proprement dites comme les Putois à l’égard des Zorilles. Nous constatons seulement dès à présent l’existence , dans les sédiments de l’Auvergne, d’une espèce de Marte des plus nettement tranchées, espèce éteinte aujourd’hui, mais que nous essayons de rendre à la science sous le nom de Mustela plesictis (prope-viverra). Nota. Les Recherches sur les ossements fossiles du Puy-de- Dôme mentionnent une Marte sans détermination plus pré¬ cise , trouvée dans le même terrain que celle ici décrite. Dimensions de la tête de la Mustela plesictis. I. Distance du bout du museau aux condyles de l’occiput. 0,056 II. — Des incisives à l’angle poste'rieur de la tuber¬ culeuse . 0,027 III. — Des incisives à la ligne qui joint les angles pos- te'rieurs des tuberculeuses . 0,025 IV. — Des points les plus ëcarte's des deux tubercu¬ leuses . ' . 0,013 V. — Entrelessommetsdes deux premières molaires. 0,009 VI. Longueur du plus grand côte', soit dans la tuberculeuse, soit dans la carnassière . 0,007 VII. Distance entre les crêtes temporales au bord de la face occipitale . 0,016 EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. I. Tête vue par dessous. II. Tête vue par dessus. III. Tête vue de profil. IV. Tête vue par derrière. V. Dent tuberculeuse grossie du double. Matf. de Zoologie .18 3g . Mammifère* ’ Fl . â, Mustela p/p, rirtis ' -DeZaizer e( De Farieu r,,r llu/nesn/l .1 A'Jténio/id ir, ; PUBLICATIONS NOUVELLES. p a a° M. 1®. Masattlsear , DOCTEUR EN MEDECINE. Deux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d'habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. CoEMllÉâwms «le la ©©aascrêptiosa. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés , figures coloriées, sera , pour les souscripteurs, de . 6 fr. La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. Nos dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blanchard, sont gravés par d’habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du pinceau, aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance , ont exécuté les grands et beaux ouvrages que nous avons publiés. Ouvrages «le M. ÜLessoM. HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, clés Séricules et des Épimaqnes, précédée d’une introduction dans laquelle Tailleur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes des peuples au milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages, leurs mœurs et l’hi. s torique de leur décou¬ verte; suivie dune description exacte de ce pays, que si peu de voyageurs visitèrent; et terminée par un synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. 1 vol. in-8, grand raisin , orné de 45 planches environ, des¬ sinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix , - 130 fr. 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ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares d animaux, récemment découvertes, et accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier; ouvrage servant de complément aux Traités généraux on spéciaux publiés sur l’histoire naturelle, et destiné à les tenir au courant des nouvelles découvertes et des progrès de la science, orné de 60 planchas par volume in-8, grand raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées an pinceau avec le plus grand soin. Chaque volume. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix Le même ouvrage, in-4. Prix, Le même ouvrage in-4, pap. vél. Pi 65 fr, 130 fr. 130 fr. pap. vél. Prix 260 fr. CENTURIE ZOOLOGIOUE , ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou imparfaitement connus- t vol. in-8. grand raisin, orné de planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 100 fr. F Le litre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan; son but principal est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d’être le centre com¬ mun où chacun d’eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importantes de la science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus ré¬ cents. Dans ce recueil , chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvertes et les faire connaître au monde savant. C’est une voiede publicité ouverte gratuitement à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; c’est un moyen puissant pour elles d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon dans lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux savants qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette publicité, ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts constants, nous contribuons aux progrès de la science , et si des illustrations nouvelles appa¬ raissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin de zoologie doivent les adresser , franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du Ma¬ gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou avec les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qu’il COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES QUI DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même genre; elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe porte un numéro d’ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tète de chaque page le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manière, chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions de ralionncnient. Le magasin de zoologie se publie par livraisons à des époques indéterminées ; cependant il 'paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8, im¬ primé Sur .beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneuse¬ ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabétique et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons). . 36 fr. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 fr. Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on peut souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’intérêt de la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dont il s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accompa¬ gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 16 fr. , par la poste 18 IV. Deuxième section. Animaux mollusques et zoopliytes. I3fr., » 15 fr. Troisième section. Animaux articulés . 13 fr., » 15 fr. IMPRIMERIE DE MADAME HCZARD ( NEE Y .ALLAT LA CHAPELLE ) , RDS DE l’lPEROS, 7. MAGASIN DE ZOOLOGIE D’ANATOMIE COMPARÉE ET DE PAEÆONTOLOGIE ; 1R1©IU)1Q!L DESTINÉ A FACILITER AIJX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESTÈCES NOUY'ELLES (Ju’lLS POSSÈDENT, ETA LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUY'ERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. l!aj* M. F.-F. CÜMéfl^iM-Méue^iïSe. yf LIVRAISON. — ANNÉE 183^ PREMIERE SECTION. mammifères , texte et pl., n° ■ à | reptiles , oiseaux , texte et pl., n° | poissons , texte et pl., n° PARIS , ARÏHIS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23 , RUE HAUTFEUILLE. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , dont l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8,. ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées , prix. . . 259 fr. Première année, 1831, SO planches, 25 fr., Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836 , 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837 , 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., par la poste, 28 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 21 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. Première section. Mammifères. Oiseaux. Reptiles. Poissons. 149 pl. , 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. Deuxième section. i Mollusques. ) ( Zoopbytes. ) Troisième section. ÎAnnélides. i Crustacés. f Arachnides, i Insectes. mammifères, 30 planches. oiseaux, 86 planches. reptiles, 16 planches. poissons, 17 planches. mollusques, 159 planches. zoopiiYTES , 3 planches. annélides , i planche. crustacés , 27 planches. arachnides, 18 planches. insectes, 278 planches. 162 pl., 3 vol. ■/,, 77 f. 50, par la poste, 85 f. 324 pl., 6 vol. ’/a,i37 f. 50, parla poste, 150 f. 22 fr. b c., par la poste 24 fr. » c. 66 fr. » c., >. 70 fr. » c. 12 fr. » c., » 13 fr. b c. 12 fr. » c., » 13 fr. » c. 76 fr. 50 c., » 80 fr. » c. 2 fr. » c., » 2 fr. 50 c. » fr. 75 c., » 1 fr. » c. 13 fr. » c., » 14 fr. » c. 10 fr. b c., » il fr. >> c. 127 fr. 50 c., » 135 fr. b c. MEMOIRE ZOOLOGIQUE ET ANATOMIQUE SUR DITE MURIN, AYANT PRINCIPALEMENT RAPPORT A LA PREMIÈRE ET A LA SECONDE DENTITION DE CE CHÉIROPTiRE J \ par M. le docteur U.-F. Emmanuel ROUSSEAU, Membre de diverses Sociétés savantes nationales et étrangères. Lu à l’Académie royale des sciences, le 19 mars 1838. Nota, M. E. Piousseau nous avait remis ce me'moire dès les pre¬ miers jours d’octobre 1837, et il aurait déjà paru si plusieurs de nos livraisons n’avaient pas été retardées par une circonstance indépen¬ dante de notre volonté ; néanmoins il a pris date de son travail dans les comptes rendus de l’Institut, le lQ mars 1838, et dans la Revue zoologique, parla Société cm’ierienne , 1S38, p. 36. G. M. 1839. 8 Mammifères, Pr,. 6 à 9. A M. le président de V Académie royale des sciences »-. Monsieur, M’occupant depuis quelque temps de la Chauve-souris commune, J^esperlilio murinus, sous le rapport zoologique, anatomique et physiologique , j’ai cru être utile à la science en faisant connaître, dès à présent, le nouvel appareil glan¬ duleux que j’ai découvert chez cette classe de Mammifères. Il est situé au dessus de l’orifice externe du canal sous-orbi¬ taire sous la peau ; ces glandes mamelonnées sont très développées à toutes les époques de la vie ; elles recouvrent et protègent les branches de la cinquième paire de nerfs qui sortent de ces orifices osseux. Les conduits excréteurs et externes de ces glandes ont leurs embouchures situées de chaque côté des joues , au dessus de la lèvre supérieure , et assez près des narines ; ils donnent à la pression une subs¬ tance butyreuse blanche, ou légèrement colorée en jaune, sortant sous un aspect filiforme et à odeur sui generis. Le dessin et les pièces anatomiques joints à ma lettre feront assez connaître cette découverte. Aussitôt que mon travail sera achevé , j’aurai l’honneur, Monsieur, d’en faire hommage à l’illustre Société que vous, présidez. Agréez , Monsieur le président , l’assurance de la haute estime que vous porte votre tout dévoué ser¬ viteur, Emmanuel ROUSSEAU, D. M. P. 1 En plaçant en tête de mon mémoire la lettre que j’adressai, en 1 833, à l’Académie des sciences, et dont tous les journaux scienti¬ fiques de l’époque ont fait mention, j’ai voulu convaincre le public que les découvertes curieuses que j’ai faites sont le résultat d’une laborieuse persévérance. P Je dois à la bienveillance de M. Isidore Geoffroy Mammifères, Pl. 6 à g. 3 Saint-Hilaire d’avoir pu vérifier l’existence des glandes sus-maxillaires chez divers Chéiroptères. Cet ami zélé de la science a eu l’obligeance de mettre à ma disposition une Roussette , un Phyllostome et un Rhinolophe : cette der¬ nière espèce de Chauve-souris avait cet appareil glanduleux très développé. Au Muséum d'histoire naturelle , le 30 juillet 1838. 4 Mammtfèkrs. Pl. 6 ii g MÉMOIRE ZOOLOGIQUE ET ANATOMIQUE SUR LA CH AU V E-SOURTS COMMUNE , DITE MURIN. L’histoire zoologique de la Chauve-souris commune n’a pas été tellement bien décrite , qu’on n’en puisse donner une description plus complète ; en effet, si nous lisons ce qui concerne ce Mammifère , alaire membraniforme , nous y remarquons des omissions ou des erreurs que nous croyons devoir rectifier dans l’intérêt de la science. Il ne nous ap¬ partient pas de changer le nom de Chauve-souris ; puisque ce nom, quoique vulgaire, est passé depuis très longtemps dans la langue de l’histoire naturelle, nous nous contente¬ rons de dire que cette dénomination est ridicule ; car don¬ ner un nom complexe à un animal couvert uniquement de poils, et le comparer à la Souris (animal qui, par son or¬ ganisation extérieure et dentaire, en diffère essentielle¬ ment , puisque celle-ci est de l’ordre des Rongeurs) , c’est une incohérence remarquable due , je crois , à Aldrovandi. Pline l’ancien (liv. xi de son Histoire naturelle ) qualifie ce Mammifère volant du nom de Yespertilion, que ce sa¬ vant avait conservé de ses devanciers, probablement parce qu’on ne le voit apparaître et voltiger dans l’air, pour aller chercher sa nourriture , qu’après le coucher et avant le lever du soleil j il est vrai que ce n’est qu’au crépuscule, et pendant les saisons chaudes et tempérées, que la Chauve- souris attrape au vol tous les animaux et insectes crépus- Mammifères, I'l. fi à g. *> culaires propres à son alimentation. Après ces époques , le froid survenant et détruisant l’aliment de son instinct car¬ nassier, elle se retire pendant tout l’hiver dans ses antres de délices, où, à l’abri de l’intempérie, elle consume en léthargie l’embonpoint acquis par ses chasses. Les naturalistes modernes voulant , d’un seul mot , faire connaître les Mammifères dont les doigts des mains sont très allongés et réunis par une membrane , de manière à constituer des ailes propres au vol, ont eu recours à deux étymologies grecques qu’ils ont réunies pour en faire une famille particulière sous le nom de Chéiroptères (y^sip, main , ■ttts por, aile). M. C. Duméril , voulant désigner les mêmes animaux, avait emprunté deux étymologies latines dont il avait formé le mot Alipèdes (de ala , aile, et de pedes, pied) ; mais ce savant a , depuis, adopté le mot grec. Nous conformant au Règne animal de G. Cuvier, nous voyons que la Chauve-Souris commune est de la classe des Mammifères , de l’ordre des Carnassiers , de la famille des Chéiroptères et du sous-genre F'espertilio. Ainsi la Chauve-souris commune ou ordinaire (PL 6 , fig. 1, Vesperlilio murinus de Linné) se reconnaît par sa tête et son corps recouverts de poils doux et courts. Le pelage de toute la partie dorsale est d’un fauve plus ou moins brun , tandis que la partie ventrale est d’un gris- blanc sale; les bras sont très développés et renfermés, ainsi que les jambes et la queue, dans un prolongement cutané (PL 6 , fig. 1, A. A. A. A.) recouvert d’une couche épider¬ mique d’une nature particulière, soyeuse, mince, transpa¬ rente, d’un aspect ardoisé. Le prolongement cutané provient, d’une part , de la peau du dos, et, de l’autre, de celle du ventre ; il sert à ces animaux d’appareil de locomotion aé¬ rienne par un mécanisme qui leur est propre ; ces parties sont dépourvues de poils, sauf le pouce des mains et les doigts des pieds, où l’on en rencontre peu , mais de gros, 6 Mammifères, Pl. 6 à 9. Les oreilles (Pl. 6 , 6g. 1 et 2, B. B. B.), souvent d’un rose gris, ont un caractère particulier ; elles sont presque glabres, ovales, à sommet terminé en pointe et à base large 1. Elles sont séparées et à peu de chose près aussi grandes que la tête ; on doit y considérer deux bords , l’un interne (6g. 1 C), l’autre externe (6g. i, D); l’interne est plus court que l’externe, sa courbe est plus arrondie et plus sentie , ce bord est terminé par un lobule écliancré (6g. 1 et 2, E E ), libre de la peau de la tête. Le bord externe est d’un tiers plus grand que celui que nous venons de dé¬ crire ; mais , avant de se perdre dans la peau commune de la face , il est terminé à sa base par un lobule bifurqué , dont la partie externe présente une découpure en feston ; le ’ La Chauve-souris oreillard ( Vesfertilio auritus) a les oreilles à conque très grande et très mobile; dans l’état de veille, elle a la faculté de les diriger dans tous les sens, et, de plus, de les coucher sur le dos et de les plisser en trois plis longitudinaux comme les feuilles d’un éventail mal fermé, si le vent, ou d’autres causes , venaient à lui opposer de la résistance pendant le vol. Ces oreilles sont pourvues chacune , à la base de leur partie in¬ terne, d’un long oreillon qui n’a pas ce jeu, et reste, au contraire, roide et apparent pendant la veille et le sommeil ; ces oreillons sont terminés en pointe; ils ont 16 millimètres de longueur sur 6 dans leur plus grande largeur. Les oreilles sont toujours fermées et couchées sur le dos pendant le sommeil ; chaque conque a 4o millimètres du sommet à la base et 18 millimètres dans sa plus grande largeur. Il existe à la face in¬ terne , et de haut en bas , à 4 millimètres du bord interne des conques, une série de poils courts qui empêchent tous corps étrangers de s’in¬ troduire dans le canal auditif. L’oreille ainsi fermée , comme je viens de le dire plus haut, n’a plus que 8 millimètres dans sa plus grande largeur. On remarque, dans la longueur de chaque conque , une vingtaine de plis transversaux sillonnés en creux à la face interne et en relief à la face externe. Il existe à ces conques des bandes transversales d’un tissu élastique; elles sont presque glabres, transparentes et injectées de gros vaisseaux. Ma»! ni fèiiks , I’l . ti à ;) . 7 lobule interne est plus épais que le précédent , et semble en avoir été dédoublé ; entre ce petit lobule et le lobule qiu termine le bord interne, il existe un prolongement falci- forme auquel on a donné le nom d’oreillon (fig. 1 et 2 FFF). Nous ne saurions affirmer si l’appendice remarquable qu’on observe dans l’oreille de la Chauve-souris est ici placé comme modificateur de son ouverture auditive ; il a de 9 à 11 millimètres de longueur , son sommet est très étroit. Cet appendice ne fait pas partie de la conque propre¬ ment dite, quoique naissant de l’espace qui existe entre les lobules dont j’ai parlé, et, pour cette raison, nous croyons qu’il ne peut être considéré comme un Tragus. Le bord interne est coupé perpendiculairement, tandis que l’externe est convexe et présente un feston supérieur large et étroit , terminé à la base par un autre feston beaucoup plus petit. L’appendice falciforme, qui a été considéré par les anciens comme une double oreille , est dépourvu de poils , de meme que la partie interne de toute la conque. Il existe dans l’épaisseur de cette conque et dans l’appendice falci¬ forme une quantité prodigieuse de follicules sébacés, de couleur blanchâtre, affectant une régularité assez parfaite pour l’une et l’autre partie de cet appareil de l’audition. Les yeux (PL 6, fig. 1 , 2, 3, G. G. G.), bruns et bril¬ lants, sont placés tout à fait latéralement ; ils présentent à leur angle interne une petite caroncule lacrymale. Les pau¬ pières, dépourvues de cils , ont une ouverture ovale et sont légèrement fendues et froncées; elles sont garnies, dans leurs bords , de follicules abondants ; on trouve des points ou conduits lacrymaux très grands ; il n’y a point de carti¬ lage tarse, en sorte qu’on peut distendre les paupières, les¬ quelles , en raison de l’élasticité de leur bord, reviennent dans leur état primitif. La partie antérieure du nez offre , par ses deux narines écartées, une espèce de mufle (PL 6, fig. I et 2) dépourvu s Mammifères, Pi, 6 à 9, de poils et semblable, par sa figure, à celui du Bœuf. Nous remarquons chez la Chauve-souris un repli lobulaire, lequel rétrécit en partie l’ouverture de ces narines, qui sont sinueuses. Kuhl est le premier qui ait fait mention d’un appareil glanduleux (PI. 6, fig. 2 et 3, I, I, I) particulier à ces ani¬ maux ; j’en ai donné la description , il y a plusieurs années. Il est situé au dessus de l’orifice externe du canal sus-orbi¬ taire, dans les fosses canines, au devant des yeux et au dessus de la peau. Ces glandes ovales et mamelonnées sont très développées à toutes les époques de la vie; elles recouvrent et protègent les branches de la cinquième paire de nerfs , qui sortent de ses orifices osseux. Les conduits excréteurs sont au nombre de deux et situés de chaque côté des joues, au dessus de la lèvre supérieure et assez près des narines; ils donnent, à la pression, une substance butyreuse blanche, ou légèrement colorée en jaune, sortant sous un aspect filiforme et douée d’une odeur sui generis. Ces glandes, qu’on rencontre chez beaucoup d’autres Chéi¬ roptères, font saillir la peau, et donnent à leur physiono¬ mie un caractère particulier. La peau qui correspond au dessus de ces glandes est recouverte de poils assez gros , en bouquets simulant des moustaches (PL 6, fig. 1 et 2, I). La face a une quantité assez nombreuse de pores déve¬ loppés , disséminés çà et là, et rangés symétriquement, pour chacun de ses côtés , où j’en ai compté au moins une quin¬ zaine. L’un des plus gros est situé au dessus de l’angle in¬ terne de la paupière supérieure ; six autres, occupant deux lignes venant des parties latérales du chanfrein du nez, vers la lèvre supérieure, ont leur ouverture assez large; une ligne de ces pores occupe la partie moyenne et anté¬ rieure du bord de cette même lèvre , où j’en ai vu au moins sept ; il y en a d’autres qui se font aussi remarquer au des¬ sus de ceux-ci. Derrière la commissure des lèvres, existent Mammifères, Pi.. G à 9. deux pores assez gros, et tout le long de la lèvre inférieure on aperçoit aussi une série de ces mêmes pores, dont cinq rangés en ligne et à ouverture graduelle. Plus pi es du bord de cette lèvre, il en existe une autre série formée de beau¬ coup plus petits. Une masse régulière de follicules sébacés s’aperçoit dans le tissu de la peau, si l’on a eu le soin d’enlever les poils de la face : ils sont très visibles et nombreux vers l’espace compris entre l’oreille et l’œil ; mais la plus grande quantité de ces follicules existe à l’oreille et à l’oreiilon ; ils sont d’autant plus multipliés qu’ils se rapprochent davantage du tube auditif. La bouche et les lèvres sont tellement fendues , qu’on peut voir facilement jusqu’aux dernières dents molaires, ce qui empêche l’existence d’abajoues. A la partie antérieure du bord de la lèvre inférieure cor¬ respondant aux dents incisives , il y a une petite ligne ou tache noire ( pigmenium ) (PI. 6, fig. 1 et 2, K, K) qui existe constamment chez cet animal. On remarque aussi une tache linéaire, mais bien moins sentie, à la lèvre supérieure, au dessus du bord compris entre les deux narines , ainsi qu’aux ailes du nez. Entre les deux corps de la mâchoire inférieure , en ar¬ rière du menton ( PI. 6, fig. 1 , L ) , il y a deux pores situés dans une espèce de verrue , qui se rencontrent constam¬ ment dans l’épaisseur de la peau de cette partie de la m⬠choire. La membrane muqueuse des lèvres de la Chauve-souris commune présente des petits corps frangés qui correspon¬ dent à chacune des canines , ainsi qu’aux deux premières molaires. Quand on a enlevé tous les poils du dessus de la peau dorsale qui correspond au bord interne et au bord supérieur de T une et l’autre omoplate , ainsi qu’à la face supérieure 10 Mammifèiies , Pl. 6 à 9. de chacune des clavicules, on aperçoit deux corps comme glanduleux , qui sont très développés quand la Chauve- souris est jeune. Des mamelles , analogues pour le nombre à celles de l’espèce humaine, mais cachées par des poils et placées très près des aisselles, existent chez l’un et l’autre sexe de ces mammifères. Quand la femelle nourrit, les tetines sont proéminentes de 1 1 à 12 millimètres. Dans la peau qui recouvre le pénil et le pénis , on voit une multitude de follicules sébacés. Le pénis est libre et a la même direction que chez l’homme, c’est à dire qu’il est pendant et détaché ; mais il n’existe pas de scrotum , les testicules sont renfermés dans le bas-ventre, et les cordons testiculaires engagés dans les anneaux inguinaux, qui, chez ces animaux , sont très larges. La femelle de la Chauve-souris a les parties sexuelles externes à peu de chose près semblables à celles de la femme ; mais la peau du pénil et celle avoisinant l’anus , dépourvue de poils, a des follicules sébacés très évidents. Des bras de la Chauve-souris (Pl. 6, fig. 1 , M). Nous avons déjà parlé de l’enveloppe cutanée des bras de cet animal , dont les bords sont liserés d’un filet blan¬ châtre (Pl. 6, tig. 1, N, N, N, N); nous allons y revenir pour fixer plus sérieusement l’attention. La couche épidermique qui recouvre le dessus et le des¬ sous de ces bras est d’une couleur ardoisée ; vue au mi¬ croscope , elle présente des ondulations régulières et mou¬ tonnées dans lesquelles nous avons aperçu un lacis inextri • cable de filets noirs en espèce de bouquets, si nous n’avons pas été trompé par une illusion d’optique. Quant à cet épiderme, il n’est pas le même par sa texture et sa couleur que celui qu’on détache plus difficilement , et qui appar- 11 Mammifères, Tl. (i à ,s -a ki ^ ■M '*•' £ ho g b G £ fc* O Ch = ^ 75 s S £ U ° v, 03 B *2 p o 5 'ü w: *2; cr en <23- eS U PU „ PU 03 P c a p 5 S* -S « .3 72 03 U O P 03 >* - 'd -a r3 03 P s >1 » h -2 -03 .P ‘o, 2 *“03 '«■> .2 op V ■«! ^3 o S a a o b uc M »2 3 *£ u, 03 *03 S fçj .*-> P* S £, P en G £ .2 etf v03 £ -« S ® S S JC G *“G 03 03 •"O « p-ë Jü O O *3 'B &* ^ C3 §1 G ni o 25 O G5 H 6- t> o w c5 H -S U3 cy phalangettes, dont quatre cartilagineuses, colle du pouce est osseuse. Mammifères, Pl - 6 à 9. rt o ’*-> Ph O .P >■ O O ^ £m ! £ W -Cü S .2 PhP rs 2Jj "S ^ C3 r-0 r .s-a O >->0 M T3 CP oj C -1 - u-c -a s 'ju a S; H O ^ 5 173 QjD ü -P ü •S ^ O 03 Ci p u jj r"d QJ <0) W ^ ^ * £ a £ g m ®.h ? 26 Mammifères, Pl. G à <). Des particularités ostéologiques les plus saillantes ilu Vespcrlilion commun. Chez un sujet adulte , les caisses des oreilles sont très grosses et comme soufflées ; elles se détachent du squelette avec une extrême facilité. La partie écailleuse du tem¬ poral ne se détache pas de la tête , dont toutes les pièces se soudent de très bonne heure , en sorte que la tête , vue en dessous, présente trois grandes ouvertures , Tune pour le trou occipital (Pl. 7, fig. 4 , a) et deux autres latérales et antérieures pour les caisses (Pl. 7, fig. 4, bb ). Les os incisifs ou inter-maxillaires existent ; mais ils sont séparés l’un de l’autre à leur partie antérieure , où ils pré¬ sentent une échancrure assez espacée , comme le bec-dc- lièore j difformité qu’on remarque quelquefois chez l’homme. Cet espace est rempli par une plaque cartilagi¬ neuse mobile, laquelle s’ossifie avec l’âge , et que je désigne sous le nom d’inter-incisive (Pl. 7, fig. 4 , c). La cavité glénoïde du temporal , qui reçoit la tubérosité du condyle de la mâchoire inférieure, est aplatie ; un talon postérieur empêche cette mâchoire de se porter en arrière. Les os unguis ou lacrymaux ont une position particu¬ lière. On voit, à la voûte palatine, l’os vomer enclavé entre les os maxillaires et palatins ; ces derniers sont extrêmement développés. Les frontaux ont deux sinus très développés, mais com¬ primés . Le trou occipital, très grand, est placé postérieurement au dessous de la crête occipitale , qui est très prononcée, ainsi que celle fronto-pariétale. Les vertèbres , en général, ne présentent point d’apopliy- ses épineuses, et celles qui en ont, Y allas et la première dorsale, par exemple , sont peu prononcées. Cependant les Yertèbres sacrées se distinguent des précédentes par des Mammifères , Pl. G à j. 35 Nous allons décrire les dents permanentes de l’une et l’autre mâchoire, et, comme plus haut, ne parler que de celles d’un des côtés; les dents du côté opposé étant de mêmes figure et dimension. Des dents supérieures. Deux incisives occupent l’os intermaxillaire (ou incisif) ; la dent canine et six molaires sont contenues dans chacun des maxillaires supérieurs. De l’incisive centrale (Pl. 7, fig. 2, chiffre 12; fig, 3, chiff. 1’”; fig. 4, cliiff. 1””) ou première incisive. Cette dent a quatre millimètres de longueur et un millimètre à sa par¬ tie la plus large. On remarque au sommet de sa couronne trois digitations en dent de scie ou tubercules, dont l’in¬ terne est très saillante et aiguë, une externe beaucoup plus courte , également aiguë; enfin la troisième extrêmement petite et située à la base du second tubercule. La couronne est revêtue d’un émail très blanc ; elle est renflée avant son collet par un bourrelet d’émail qui en fait le contour. La racine de cette incisive est unique , fusiforme et légèrement courbée de dehors en dedans. L’incisive latérale (Pl. 7, fig. 2, chiff. 13 ; fig. 3, chiff. 2’”; fig. 4, chiff. 2””) ou deuxième incisive a deux millimètres et demi de longueur et un demi-millimètre de largeur; cette dent est assez aplatie latéralement. Il y a peu de dif¬ férence , pour la forme de la couronne, avec celle de la dent précédente; le tubercule interne est plus aigu et plus proéminent que le tubercule externe , qui est très petit. Je n’ai pas vu le troisième tubercule, qui caractérise l’incisive centrale. De la canine (Pl. 7, fig. 2 , chif. 14; fig. 3, chif. 3’” ; fig. 4, chif. 3””). Cette dent a un peu plus de six milli¬ mètres de longueur sur un millimètre deux tiers dans sa plus grande largeur. Elle est très aiguë et ressemble à deux cônes réunis par leur base. La face interne de la couronne est cannelée de deux sillons , dont la médiane est terminée par un talon , d’où part un bord longitudinal très tran- 36 Mammifères, I'l. G à g. chant. Un bourrelet saillant sépare tout le contour de la couronne du collet de cette dent, qui n’a qu’une racine lé' gèrement sillonnée à sa face interne. La première petite molaire (PI. 7, fig. 2, cli. 15; fig. 3, ch. 4 ; fig. 4, 0) a une couronne à pointe aiguë, à la base de laquelle est un bourrelet très marqué ; le collet est dis¬ tinct, et la racine légèrement aplatie, unique. La longueur totale de cette molaire est de trois millimètres ; sa largeur au bourrelet est d’un peu plus d’un millimètre. De la deuxième petite molaire (PL 7, fig. 2, ch. 16 ; fig. 3, ch. 5’”; fig. 4, ch. 0). Cette dent , de moitié environ plus petite que la précédente , n’en diffère absolument que par ses proportions. Toutes deux tombent de très bonne heure; c’est pourquoi certains auteurs ont attribué au Ves- pertilion commun un nombre inférieur au nombre de dents qu’il possède réellement. La troisième molaire (PL 7, fig. 2, ch. 17 ; fig. 3, ch. 6”’ ; fig. 4? ch. 6””) a un tubercule triangulaire, surmontant le bourrelet qui sépare la base de la couronne du collet de cette dent; elle présente trois racines peu écartées. La longueur de cette molaire est de quatre millimètres, sur un millimètre et demi à sa plus grande largeur, et deux millimètres d’épaisseur. La quatrième molaire (PL 7, fig. 2 , ch. 18 ; fig. 3, ch. 7’”; fig. 4, ch. 7””) présente six tubercules plus ou moins ai¬ gus, avec des anfractuosités prononcées. Si l’on regarde le dessus du plateau de sa couronne , on y remarquera la figure grossière de la lettre romaine M; de son collet assez senti partent trois racines divergentes. La longueur de cette dent est de trois millimètres passés , sur une largeur de deux millimètres et un peu plus de deux millimètres d’épaisseur. La cinquième molaire (PL 7, fig. 2, ch. 19 ; fig. 3, ch. 8’”; fig. 4? ch. 8””) ne diffère pas de la précédente , nous n’en parlerons donc pas. MaM.UIFÉHES, Ï*L. G à <). 37 De la sixième et dernière molaire ( PI. 2, fig. 2, cliif. 20 ; fig. 3, ch. g’”; fig. 4> ch. 9””). Cette dent est aplatie d’a¬ vant en arrière et placée latéralement ; elle présente trois tubercules principaux , lesquels correspondent à une racine pour chacun d’eux ; ces racines sont placées sur le même plan ; cette dent a deux millimètres de longueur, deux mil¬ limètres passés de largeur, et un millimètre d’épaisseur. Toutes ces molaires , sans distinction, ont un bourrelet caractéristique , comme nous l’avons déjà fait observer plus haut. L’espace qui existe entre l’incisive latérale et la canine est d’environ un millimètre et demi ; de la canine à la pre¬ mière molaire, il n’existe pas d’intervalle. Quant aux deux incisives , elles se touchent sur l’une de leurs faces. Des dents de la mâchoire inférieure. Vingt dents : tel est le nombre qui arme la mâchoire in¬ férieure du Vespertilion commun ; elles se divisent comme suit : Six incisives , deux canines et douze molaires. Je ne décrirai qu’un seul côté des dents de cette mâchoire , qui jamais ne se soude à sa symphyse. Des dents incisives. Ces dents peuvent être désignées par incisive centrale , moyenne et latérale. Leur figure peut être comparée à la raquette à long manche du jeu de paume ; leur bord tranchant est digité par trois dentelures. Voyez les figures que j’en ai fait représenter, quoique plus grandes que nature (PI. 7, fig. 2, ch. 21, 22, 23; fig. 3, cliif. 10’”, 11’”, 12’”; fig. cliif. 10””, 11””, 12””). Ces dents in¬ cisives , à peu près de même dimension , ont trois milli¬ mètres de longueur sur près d’un millimètre à la plus grande largeur ; quant à l’épaisseur, elle est d’un demi- millimètre ; la troisième incisive ou latérale présente néan¬ moins à sa couronne un tubercule interne de plus que les autres incisives , aussi cette dent a-t-elle près d’un milli¬ mètre d’épaisseur du dehors au dedans. 38 Mammifères, Pe. 6 à g. De la canine { PI. 7, fig. 2, ch. 24; fig. 3, ch. i3’”; fig-4, cli. i3””). Cette dent diffère peu de la congénère, la canine supérieure ; je renvoie donc à ce que j’en ai dit plus haut, de même que pour les deux premières petites molaires (pl. 7, fig. 2, ch. 25, 26; fig. 3, ch. 1 4, i5; fig. 4? ch- o, i5””). De la troisième molaire ( Pl. 7, fig. 2, ch. 27 ; fig. 3, ch. 16’” ; fig. 4; ch. 16””). Cette dent a un tubercule coni¬ que très-aigu , avec un bourrelet à la base de sa couronne. Deux racines terminent cette dent, qui a quatre millimètres de longueur, sur un peu plus d’un millimètre de largeur et un d’épaisseur. De la. quatrième molaire ( Pl. 7, fig. 2, ch. 28; fig. 3, ch. 17’”; fig. 4, ch. 17””). Cette dent est beaucoup plus grosse que la précédente ; sa couronne est hérissée de tu¬ bercules aigus , dont deux externes et trois internes ; les deux externes sont beaucoup plus gros que les autres. Cette dent a un bourrelet très marqué , deux racines la com¬ plètent. Elle a un peu plus de trois millimètres de longueur, sur deux de largeur et un millimètre passé d’épaisseur. De la cinquième molaire ( Pl. 7 , fig. 2, ch. 29; fig. 3, ch. 18’” ; fig 4 7 ch. 18””). Cette dent diffère trèspeu de la précédente. De la sixième cl dernière molaire (Pl. 7, fig 2, ch. 3o ; fig. 3, ch. 19’” ; fig. 4, ch. 19””). Cette dent est plus pe¬ tite que les précédentes; son tubercule antérieur et externe est, comme aux autres molaires, beaucoup plus développé que les autres tubercules. Elle a trois millimètres de lon¬ gueur et un peu plus de deux millimètres de largeur, sur un millimètre passé d’épaisseur. Toutes les dents de la mâchoire inférieure se touchent en séries, sans qu’il y ait pour aucune d’elles un point espacé. Les dents supérieures et inférieures affrontées s’engrènent l’une dans l’autre , de manière que les pointes tuber culeuses qui les caractérisent s’engagent dans les excavations des Mammifères, Pi,. G à g- -3g dents opposées, lesquelles, par le jeu des mâchoires, bri¬ sent et déchirent avec une, extrême facilité les corps devant servir de nourriture, et qui , préalablement , sont soumis à ce système particulier de mastication. Nous avons fait figurer toutes ces dents , aussi renvoyons- nous à ce genre de description pour suppléer à nos détails écrits. Ces dessins ont été exécutés par M. Prêtre, connu de tous les naturalistes par son exactitude rigoureuse pour repré¬ senter les objets soumis à son crayon. J’avais eu l'intention de décrire les animaux parasites qui vivent sur le Yesperlilion commun ; mais, n’ayant rien à ajouter aux descriptions déjà données de ces animaux , je me suis borné à les faire représenter plus grands que nature, et je renvoie à consulter les ouvrages de MM. Léon Dufour et J. -O. Westvood pour le Nyctéribie (PI. 6, fig. 6) , et l’ar¬ ticle concernant cet insecte cpii se trouve inséré dans le dic¬ tionnaire pittoresque dirigé par M. Guérin-Méneville. Plus , ceux de MM. Léon Dufour et P. -F. Bouché sur la puce du Vespertilion commun ( PL 6, fig. 9). Enfin celui de M. Y. Audouin pour le Ptéropie (PL 6 , fig. 10), consigné dans les annales des sciences naturelles, année i832. J’ai aussi rencontré, dans les viscères d’un Yespertilion, des vers intestinaux ; mais ces entozoaires ayant été égarés, je n’ai pu les faire représenter; c’étaient une espèce d’as¬ caride , d’échinorynque et un ténia. Tous les auteurs qui se sont occupés de l’histoire des animaux ont parlé de la Chauve-souris commune ; mais parmi nos naturalistes modernes , nous devons surtout signaler : MM. E. Geoffroy Saint-Hilaire , Isidore Geoffroy Saint- Hilaire, A. -G. Desmaret, H. Kuhl , J. -AI. Bechstein, F. Cuvier, C.-J. Temminck. G. Cuvier, qui, dans son histoire du règne animal, a parlé -40 Mammifères, Pt. 6 à g. de ce mammifère , rapporte , page 3a5 de son discours sur les révolutions delà surface du globe, publié en i8?.5 , qu’il doit à M. le comte de Bournon une Chauve-souris du genre des Yespertilions , qui fut trouvée, fossile, dans les car¬ rières de Montmartre. Ce fait est extrêmement curieux pour la paléontologie . Un ouvrage des plus importants sur un nouveau règne animal va paraître , où les chéiroptères auront été étudiés d’une manière spéciale. Citer M. de Blainville pour en être l’auteur, c’est annoncer d’avance le succès que doit obtenir cette vaste et scientifique production. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE VI. Fig. I. J'espertilion commun, femelle, vu de profil, du côté droit. Cette figure est repre'sente'e un peu plus que moitié' de grandeur naturelle. A. A, A, A. Prolongement cutané ou membrane alaire e t caudale. B. Oreille. C. Bord interne de l’oreille. D. Bord externe de l’oreille. E. Lobule de l’oreille. F. Oreillon. G. OEil. H. Narine. I. Renflement occasionne' par l’appareil glanduleux. J. Moustaches. K. Tache noire de la lèvre inférieure. L. Position où se trouve la verrue en arrière du menton. M. Bras droit. N. N, A, N. Filet blanchâtre du bord de la membrane alaire et cau¬ dale. 0, 0, 0. P. Q- R. S. T. JIammifèkes , Pt. 6 à g. 4f Cordons élastiques. Pouce. Jambe droite . Pied droit. Queue. Membrane in ter-fémoro-caudale. Fig. II. Tête de Vespertilion, vue de face, et d’un peu plus que moitié de grandeur naturelle. Les lettres explicatives de cette figure s’accordent avec celles de la précé¬ dente. Fig. III. Dessus de tête d’un Vespertilion, d’où la peau a été dé¬ pouillée, afin de mettre à nu l’appareil glandu¬ leux i, i. Fig. IV. A, A. Bassin du Vespertilion commun, femelle. Ecartement de la symphyse des os pubis au moment de l’accouchement. B. Appareil ligamenteux élastique , distendu à son sum¬ mum pour le passage du fœtus. C, C. D, D. E, E. F, F. G, Proéminences particulières des os pubis. Tubérosités ischiatiques. Os iliaques. Cavités cotyloïdes. Os sacrum . Fig. V. Fœtus du Vespertilion commun près de naître, dans sa position respective. A. B. C. C, C. D. E. F. G. H. I. J. K. L. M. N. Vagin de la mère. Vessie urinair ■ de la mère. Membrane amnios, ouverte pour montrer le fœtus. Cordon ombilical. Placenta . Petite portion delà tête non cachée. Oreille droite. Pouce de la main gauche. Doigts de la main gauche. Pouce de la main droite. Poignet droit. Coude du bras droit. Main droite. Genou droit. 0. Doigts du pied droit . 42 Mammifères, Pt. 6 à 9. P. Q- Membrane inter-fe'moro-caudale , Extre'mite' de la queue. Fig. Vf. Nyctérïbie de la Chauve-souris, Nycteribia Vespertilio- nis. (Cet. insecte a quatre millimètres de grandeur, et notre figure en a treize.) Fig. VII. Tarse très grossi de la Nycte'ribie. Fig. VIII. Labiaux réunis de la Nycte'ribie. Fig. IX. Puce du Vespertilion, Pulex Vespertilionis. (Figure dix fois plus grande que nature.) Fig. X. Pte'ropte du Vespertilion, Pteroptus P espertilionis. Ce petit animal, de deux millimètres de longueur, est porte, dans notre figure, à quinze millimètres, pour le faire bien comprendre. Fig. XI Les deux palpes labiaux de la trompe du Pte'rope. Fig. I. PLAIS CHE Y II. Toutes ces figures sontge'néralementbeaucoup plus grandes que nature. J’ai donne' dans le texte les me¬ sures rigoureuses prises au compas. Tête d’un fœtus, un tiers plus grande que nature , vue de profil du côte' gauche, les dents ute'rines en place. 1. Dent incisive centrale supérieure ; 2, incisive la¬ térale supérieure ; 3, canine supérieure ; 4, première molaire supérieure ; 5, deuxième et dernière molaire supérieure. De i’ à 5’, série des dents supérieures ; de 6’ à 1 1’, série des dents inférieures. Fig. IL Profil de tête de Vespertilion, jeune âge, dans les m⬠choires de laquelle on voit les dents utérines et de seconde dentition en place ; les dents isolées de 1” à 1 1’ sont les dents utérines ou de première dentition, et de 12 à 3o sont les dents dites de seconde dentition ou permanentes. 43 Mammifères, Pe. 6 à 9. Fig III. Profil de tète de Vespertilion , adulte, montrant l’état de dentition à son summum. De 1”’ à 9’”, se'rie supé¬ rieure; de io’” à 19’”, série inférieure. Fig. IV. Tête de Vespertilion, très adulte , vue en dessous , mon¬ trant le plateau des couronnes dentaires. À. Trou occipital. B, B- Ouvertures provenant de l’absence des caisses du tym¬ pan. C. Inter-incisif. Les dents numérotées de 1”” à 19”” composent les séries inférieure et supérieure de la dentition perma¬ nente. Dans la série supérieure les dents 4”” et 5”” man¬ quent ; ce sont les deux premières molaires : ces dents tombent de très bonne heure, tandis que , dans la sé¬ rie inférieure, il n’y a que la dent i4”” ou première petite molaire, dont la chute arrive dans le même temps. PLANCHE VIII. Toutes ces figures, ayant rapport à l’ostéologie de la Chauve-souris commune , donnent, dans cette planche comme dans la suivante, une idée exacte des os du squelette. Fig. A. Squelette d’un Vespertilion murin femelle adulte, sup¬ posé accroché et suspendu par ses deux pieds de der¬ rière, comme à l’état de sommeil, vu par sa face dor¬ sale, et de grandeur naturelle. Chili’. n0 1, tête. —2, 2, omoplates. — 3, 3, apophyses coracoïdes. — 4, 4, clavicules. — 6, 5, cartilages ossi¬ fiés, servant d’épiphyses à l’angle inférieur de l’omo¬ plate. — 6, 6, humérus. — 7, 7, radius. — 8, 8, cubi¬ tus. — 9, 9, carpes. — 10, 10, 10, 10, métacarpes. — 11, 11, 11, 11,11, 11, 11, 11, phalanges. — 12, 12, 12, 12, 12, 12, phalangines. — 13, 13, 13, 13, 13, 13, 13. 13, 13, 13, phalangettes. — 14, vertèbres cervicales. — 15, 15, vertèbres costales. — 16, 16, vertèbres iom- Fig. B. Fig. C. Fig. D Fig. E. Fig. F. Fig. G. Fig. H. Fig. I. Mammifèkes, Pl. 6 à 9. baires. — 17, 17, vertèbres sacrées (sacrum). — 18, 18, vertèbres caudales. — - 19, 19, os coxaux. — 20, 20, fé¬ murs. — 21, 21, rotules, — 22, 22, tibias. — 23, 23, péronés. • — 24, 24, os tarsiens. — 25, 25, os en épe¬ lons. — 26, 26, os métatarsiens. — 27, 27, phalanges. — 2S, 28, phalangines. — 29, 29, phalangettes. — 30, inter-incisif. Représentant le bras gauche d’une jeune Chauve-souris (grandeur naturelle). Celte figure est principalement pour montrer le cubitus. De 1 à 2, cubitus entier. — De 1 à 1, sa partie ossi¬ fiée. — De 1 à 2, série de points indiquant celle qui est le plus fréquemment tendineuse . — De 2 à 2, la portion styloïde qui se confond et se soude avec le bord interne de l’extrémité inférieure du radius. Sternum d’une jeune Chauve-souris (les cotes enlevées), présenté parla face ventrale, afin de faire voir les cinq pièces sternales indiquées par les noS 1, 2, 3, 4, 5. — Les cartilages du sternum sont tous ossifiés et articu¬ lés aux plaques sternales. Os coxal . — 1, portion iliaque. — 2, portion pubienne. — 3, portion ischiatique. — 4, trou suspubien. — 5, cavité cotyloïde. Os hyroïdeavec ses dépendances. — 1, os hyoïde. — 2, 2, petites cornes. — 3, 3, grandes cornes ou baguettes hyoïdiennes . Os hyoïde représente' ici pour montrer plus spécialement un petit ostéide situé en I à la partie médiane et in¬ terne de sa courbure en fer à cheval. Cubitus droit, isolé et de grandeur naturelle. — 1, sur¬ face qui s’articule avec la partie supérieure du radius. Péroné droit, isolé et de grandeur naturelle. — 1, sur¬ face qui correspond à la partie inférieure du tibia et à la partie supérieure de l’os astragale.^ Caisse du tympan (considérablement grossie) vue par sa face interne. — 1, 1, 1, cette caisse. — 2, 2, ma'r- 45 Mammifères, Pi.. G à 9. teau en place et encore articule. — 3, membrane tym- panique . J. Rocher. — 1, 2, 3, canaux demi- circulaires. — 4, Fe¬ nêtre ovale on vestibulaire. Ces parties internes de l’oreille sont reprêsente'es beaucoup plus fortes que nature, ainsi que dans les figures ci-après. K. Marteau. — 1, membrane du tympan. !.. Enclume. — 1, partie où est fixe' l’os lenticulaire. L os lenticulaire, pour moi, n’est pas un os à part de l’enclume, mais bien une espèce de champignon osseux place' à la face interne de l’extrémité inférieure de la longue branche coudée de l’enclume, dont on ne peut jamais le séparer sans fracturer son pédicule, même chez les jeunes fœtus de beaucoup d’autres Mammifères. L’opinion que j’émets sur la non-exis¬ tence du lenticulaire, comme os distinct, a été mise en avant déjà par Columbus, médecin du seizième siècle, et par Heister, anatomiste célèbre du siècle suivant. Les anatomistes modernes , sans s’être encore pronon¬ cés catégoriquement à cet égard , paraissent croire à un os à part : à quelle cause attribuer cette incerti¬ tude ? FLANCHE IX. Toutes les figures, comme dans la planche précé¬ dente, ont rapport à l’ostéologie de la Chauve-souris commune . A. Squelette supposé suspendu parles pieds de derrière comme à l’état de vie et au repos (vu par la face ven • traie, de grandeur naturelle). Chiff. 1, tête. — 2, 2, omoplates. — 3, 3, apophyses coracoïdes. — 4, 4, acromions. — 5, 5, clavicules. — 6,6, humérus. — 7, 7, radius. — 8,8, cubitus. — 9, 9, carpes, — 10, 10, 10, 10, 10, 10, métacarpes. — 11, 11, 11, 11, 11, H, H, H, 11, H» phalanges. — 12, 12, 12, 12, 12, 12, phalangines. — ■ 13, 13, 13, 13, 1 3 , " 1 3 1 3 , 13, 13, 13, phalangettes. — 14, vertèbres Fig. B. Fig. C Fig. D Fig. E Mammifères , Pr.. 6 à g. cervicales — 15, vertèbres lombaires. — 16, vertè¬ bres sacrées. — 17, 17, vertèbres Je la queue (ou cau¬ dales). — 18, les deux ostéides constants placés entre la deuxième et la troisième vertèbre coccygienne ou caudale. — 19, 19, 19, 19, bassin ou os coxaux. — 20, 20, fémurs. — 21, 21, rotules.— 22, 22, tibias. — 23, 23, péronés. — 24, 24, os tarsiens. — 25, 25, os en éperons. — 26, 26, os métatarsiens. — 27, 27, pha¬ langes. — 28, 28, phalangines. — 29, 29, phalangettes. 30, 30, 30, 30, côtes. — 31 et 32, sternum. 31 est la première plaque sternale, 32, l’appendice xiphoïife. — 33, cartilage de l’appendice xiphoïde. — 34, 34, 34,34, cartilages du sternum. — 35, 35, maxillaires infé¬ rieurs. — 36, 36, caisses des oreilles. — 37, 37, gran¬ deur des baguettes ou cornes hyoïdiennes. Colonne vertébrale, de grandeur naturelle, vue de profil du côté gauche. Chili'. 1, vertèbre atlas. — 2, vertèbre axis. — 3, sept ième vertèbre cervicale. — 44, vertèbres dor¬ sales ou costales. — 5, 5, vertèbres lombaires. — 6, 6 sacrum. — 7, 7, vertèbres caudales. Les deux pre¬ mières de ces vertèbres peuvent être considérées comme les vraies vertèbres coccygiennes. Bi ’as ou aile droite, de grandeur naturelle. Chili'. 1, humérus. — 2, 2, cubitus. — 3, 3, radius. — 5, ostéide situé à la partie interne du pli du bras sous la petite tête du condyle de l’humérus. — 6, ou¬ verture et direction du conduit nourricier de l’os radius. — 7, carpe. — 8, 8, 8, 8, 8, os métacarpiens. 9, 9, 9, 9, 9, phalanges. • — 10, 10, 10, phalangines. — 11, 11, 11, 11, 11, phalangettes , — 12, os particulier qui occupe la face palmaire. — 13, 13, 13, 13, les huit os sésamoïdes distribués par paire à la face interne de chacun des métacarpo-phalangiens, l’index excepté, vu son inaction pour le vol. Jambe droite, de grandeur naturelle, vue par la face antérieure. Pied gauche vu par la face plantaire et grossi pour in¬ diquer les six os sésamoïdes 1 2, 3, 4 et 5, distribués par paires à la face interne de l’articulation métatarso- 47 Mammifères, Pc . G à 9. phalangienne de chaque doigt du pied. — 6, calca¬ néum. — 7, astragale. — 8, scaphoïde. — 9, les trois cunéiformes. — 10, le cuboïde. — 11, partie articu¬ laire de l’os en e'peron . Fig. F. Métacarpo-phalangien grossi pour faire voir les deux os sésamoïdes 1, 1, distribués par paires, comme nous les avons représentés à la 11g. C, 13, 13, 13, 13. Fig. G. Face palmaire du poignet droit considérablement grossie. Chiff. 1,2, radio-cubital, ainsi nommé parce qu’à cette partie le radius et le cubitus sont confondus. — 3, os scapho-semi-lunaire . — 4, os pyramido-pisi- forme. — 5, os trapèze. — 6, le grand os. — 7, os crochu. — 8, os particulier delà surface palmaire, en place. — 9, 10, 11, 12, 13, métacarpiens. — 14, os sésamoïde placé dans le tissu fibreux de la face dorsale du poignet. Fig. H . 1, face dorsale du poignet, grossie afin de distinguer le cubitus. — 2, radius. — 3, os scapho-semi-lunaire. — 4, os pyramido-pisiforme. — 5, os trapèze. — 6, grand os . ■ — 7, os crochu . — 8, 8, 8, 8, 8, os méta¬ carpiens. — 9 et 10, os sésamoïdes. Fig î. Articulation fémoro-tibiale , vue par la face antérieure et très grossie. Chiff. 1, portion inférieure du fémur. — 2, portion supérieure du tibia. — 3 et 4, os particuliers placés entre l’articulation fémoro-tibiale, qui sont, à n’en pas douter, le résultat de l’ossification du fibro-carti- lage semi-lunaire externe et interne réduit à cet état par le peu d’exercice de cette articulation chez les Chauves-souris. Fig. K. Cette figure, considérablement grossie , montre la face interne des vertèbres coccygiennes où sont placés les deux oste'ides I, I . Fig. L. Vertèbre atlas, un peu plus grande que nature, vue par la face antérieure. — 1, partie articulaire occipito- atloïdienne. — 2 , face articulaire axoïdo-atloïdienne. Fig. M. Même vertèbre que ci-dessus, vue par sa face postérieure ou dorsale. Maü. de Zoologie .iS3g . JIrtmmifèrcj' Fl 0 VesperUl/on commun et ses Parasites Prêtre piruc . N. Rémond onp. drmedouche J'O . ; - • J/a//, de Zoo 7oqiefi 6 3g . Jfctm.miferej' Pï. p . Vespe/'üdorvcommu/i . Prêtre prruc . Æ/ie/nond/ u/ip . y Inné douche se. Prélne pisiœs- ■ I Rémond xmp ■ J) a vcjvie J/âg. de, ZooloyceAxSfy f réire- pince . Vespertiliorv commun IV. Rémond imp- Davesna sc . PUBLICATIONS NOUVELLES. MIE ENTOMLOGIfE DE L'ANDALOUSIE, pas* M. I®. HSasailBuaa*, DOCTEUR EN MEDECINE. Lux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. C©udSÉi®sis ale la soafiscriptâoai. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée, contiendra 5 plan¬ es et 5 feuilles de texte. 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Combien de jeunes et studieux savat qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette publicii ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts constan nous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelles app l aissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du ¥ gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures oua\ les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires ql COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES < DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même gen elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe porte numéro d’ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tête de chaque p le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manié chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions de rahonneinent. Le magasin de zoologie se publie par livraisons à des époques indéterminé cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8, primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigner ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabéti et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons) . 36 Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on j souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à celte division dans l’intérê la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dor s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accorc gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 16 fr. , par la poste 1 f Deuxième section. Animaux mollusques et zoophvtes. 13 fr., » li Troisième section. Animaux articulés . 13 fr., p 1.' IMPRIMERIE DE MADAME HULARD ( NEE VALUT LA CHAPELLE), RUE DE l’lPERON, 7. MAGASIN DE ZOOLOGIE DE PAEÆOMTOLOGIE • ■ESTIXÉ .V FACILITE* AUX ZOOLOGISTES DE TOUS UES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES «u’iLS POSSÈDENT, ETA LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. ï*£aa* M. F.-E. Giaériia-Méiaevîlle. -^LIVRAISON. — ANNÉE 18 3^ PREMIÈRE SECTION. iMMiFÈRES, texte et pl., n° SA, seaux , texte et pl., n° S- PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE HAUTFEUILLE. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , dont l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. 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Insectes. mammifères , 30 planches. . oiseaux, 8G planches. . reptiles, 16 planches. . poissons, 17 planches. . mollusques, 159 planches. . zoophytes, 3 planches. . annëlides, i planche. crustacés , 27 planches. . arachnides, 18 planches. . insectes, 278 planches. . 324 pl., 6 vol. 'A, 137 f. 50, parla poste, 150 f. 22 fr. b c., par 66 fr. » c., 12 fr. » c., 12 fr. b c., 76 fr. 50 c., 2 fr. b c., b fr. 75 c., 13 fr. b c., 10 fr. b c., . 127 fr. 50 c., la poste 24 fr. b c. )> 70 fr. b c. 2> 13 fr. b c. » 13 fr. » c. » 80 fr. b c. )) 2 fr. 50 c. » 1 fr. b c. 0 14 fr. » c. X> il fr. » c. » 135 fr. b c. Mammifères , Pl. 10. 1 CHAT. F élis. Lin. C. du Sénégal. F. Senegalensis. Lesson. F élis rufo-fulvoque gris eus , subtus rufescenti albidus ; auri- culis latis, intus albidis , supra nigerrimis cum lunula niuea ■ dorso et lateribus tribus viltis nigris, nec non lineis formalis numerosissimis maculis atris. Cauda long a, rufescenti gri- sea , nigro annellata. Facie rufa , duabus lineis et naso aterrimis j rostro alboj pedibus rufo-griseis , punctatis. Hab. rivulæ fluminis Senegalensis. ( Journ. l’Institut, 1834.) Cet animal appartient à la tribu des Chats Servals, Less. Leur taille est petite, leur queue de longueur moyenne ; leurs oreilles sont longues, droites et aiguës ; le corps est proportionnellement assez élevé sur les jambes. Tous sont de l’ancien monde. Cette jolie espèce de Chat entièrement nouvelle, et que nous avons eue vivante, provient du Sénégal, où l’espèce paraît être commuue et très répandue sur les bords du fleuve. Elle se rapproche du Felis viverrinus décrit par 31. Bennett, et qui vit au Bengale ; mais elle s’en distingue suffisamment. L’individu que nous avons sous les yeux est de la taille du Chat domestique ; mais ses membres assez robustes an¬ noncent qu’il doit acquérir une taille plus considérable. Son pelage est en entier d’un roux grisâtre uniforme, plus clair en dessous et couvert de taches d’un noir profond disposées par lignes sur le dos et plus irrégulièrement semées sur les flancs et sur les pattes. Deux bandes d’un noir profond en¬ cadrant une bande blanche rendent surtout ses oreilles très remarquables, et son museau blanc, ainsi que le menton, 2 Mammifères, Pl. 10. est bordé par le noir profond du nez, qui s’étend jusqu’aux yeux en formant un chevron de cette couleur. La tête est arrondie et surmontée de deux oreilles amples, élevées, à bords lisses, très poilues en dedans, et rappelant celles des Servals. Les yeux brillent de l’éclat le plus brillant de l’émeraude. Ses moustaches sont courtes et blanches, peu fournies. Le front est d’un roussâtre gris ; quelques petites lignes noires se dessinent sur le sommet de la tête. Deux rebords blanchâtres marquent les parois latérales du nez, et sont, sous le sourcilier, marqués par deux taches noires. Le nez et ses ailes sont noir profond ; le pourtour des lèvres et le menton sont blanc pur. La gorge est blanchâtre, marquée de quelques points noirs. Les dents sont peu robustes ; les muqueuses ont une teinte noirâtre. Tout le corps, sur le dos et les flancs, est d’un roussâtre-brunâtre plus roussâtre sur les flancs. Sur le milieu du dos se dessine une raie noire uniforme qui s’é¬ tend longitudinalement jusqu’à la queue, bordée par deux autres moins arrêtées à leur naissance ; plusieurs rangées de points noirs un peu oblongs sont rapprochées et semées avec assez de régularité sur les flancs , les épaules et les cuisses. Les taches des épaules sont petites et nombreuses, de même que celles des pattes ; quelques bandes brunes re¬ couvrent les membres en dedans et en haut. Les doigts sont forts, épais et armés d’ongles assez robustes, très ré¬ tractiles et blancs. Le dessous du corps est blanchâtre et sans taches; la queue est allongée, pointue, roussâtre, ter¬ minée de noir et marquée de sept à huit anneaux noirs incomplets. Le pelage est assez épais, bien fourni. Ce Chat habite les bords du fleuve Sénégal, dans nos établissements d’Afrique. L’individu qui a servi de type à notre description a vécu quelque temps à l’hôpital de la marine de Rochefort. LESSON. "/' <>///*!/ ) UÇff' ' Dl/)OfOO Mil par M. F*. Mîa.20tslssaa° , DOCTEUR EN MEDECINE. Deux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d'habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. CosîîMttâîîsas ale la @©aa@erspt£©sa . Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés , figures coloriées, sera , pour les souscripteurs, de . . . ^r* La souscription sera fermée lors de la mise eu vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. Nos dessins faits sous les yeux de l'auteur, par M. Blanchard, sont gravés par d’habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du pinceau , aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance , ont exécuté les grands et beaux ouvrages que nous avons publiés. PUBLICATIONS NOUVELLES. 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Prix HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES. 1 ches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées < grand soin. Prix , Le même ouvrage, papier vélin. Prix, Le meme ouvrage, papier vélin, doubles ligures. Prix, HISTOIRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d’un supplément à l’Histoire naturelle des oiseaux-mou¬ ches. 1 vol. in-8 , grand raisin , accompagné de 66 planches dessinées et gravées par les ^meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix*, Le même ouvrage, papier vélin. Prix, Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix HISTOIRE NATURELLE DES TROCHfLIDnES, suivie d’un index general, dans lequel sont décrites et classées méthodiquement toutes les races et espèces du genre Trochilus. 1 vol. in-8, grand-raisin, accom¬ pagné de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , Jll y* Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, ; ™ y* Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, Nota. Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants l’un de 1 autre, est tout à fait complet pour la partie qu il traite, et se vend séparément. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares d animaux, récemment découvertes, et accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier ; ouvrage servant de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l'histoire naturelle, et destine a les tenir au courant des nouvelles découvertes et des progrès de la science, orne de 60 planchas par volume in-8, grand raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Chaque volume. ^ Le même ouvrage, pap. vélin. Prix fr. Le même ouvrage, in-4. Prix, ^0 fr. Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix 260 fr» CENTURIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou imparfaitement connus- t veh in-8. grand raisin, orné de planches inédites, dessinées et gravées parles meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 100 fr» Plan ale Foiimgc. F Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan; son but principal est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d’être le centre com¬ mun où chacun d’eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importantes de la science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus ré¬ cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvertes et les faire connaître au monde savant. C’est une voie de publicité ouverte gratuitement à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; c’est un moyen puissant pour elles d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon dans lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux savants qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette publicité, ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts constants, nous contribuons aux progrès de la science , et si des illustrations nouvelles appa¬ raissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin de zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du Ma¬ gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou avec les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qu’il COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES QUI DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même genre; elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe porte un numéro d’ordre qui se suit sans interruption; le texte porte en tête de chaque page le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manière, chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions «le raisonnement. Le magasin de zoologie se publie par livraisons h des époques indéterminées ; cependant il parait exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-S, im¬ primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneuse¬ ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabétique et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons) . 3G fr. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 fr. Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on peut souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’intérêt de la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dont il s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accompa¬ gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 16 fr. , par la poste 18 fr. Decxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 fr., » 15 fr. Troisième section. Animaux articulés . 13 fr., » 15 fr. IMPRIMERIE DE MADAME IIÜZARD ( NEE YALLAT LA CtlAPELLE ) ? RUE DE L’ÉPERON, 7. MAGASIN DE ZOOLOGIE D’ANATOMIE COMPARÉE ET DE PAXÆONTOLOGIE; Ri©miSDiL STIXÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEUP.S TRAVAUX , LES ESPÈCES NOCTUELLES Qü’lLS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉ COUTEE RT ES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F.-]E. W iBépiM-]îïéïm ilSo. LIVRAISON. — ANNÉE 18 PREMIÈRE SECTION. immifères , texte et pl., n° ^^ j^^reptiles , texte et pl., n° seaux, texte et pl., n° [poissons, texte et pl., n° PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE - ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE HAUTFEUILLE. PREMIÈRE SÉRIE. — ANNÉES 1831 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831: Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil, don Futilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement qu> les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoire et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de Fini portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui I recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et pa noms d’auteurs , nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8 ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fi ©sa veBMt sépsaa*ésE6©EBt : Première année, 1831 , 80 planches, 25 fr., Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1S33, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834 , 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr. , Sixième année, 1 S 36 , 83 planches, 36 fr. , Septième année, 1837 , 69 planches, 36 fr., Huitième année, 183S, 78 planches, 36 fr., par la poste, 28 fr. » 42 fr. « 42 fr. » 21 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. f Mammifères. Première section-, > 149 pl. , 3 vol. ,99 f., par la poste, 108 f. [ Poissons. ! DEEN.ÈME SECT,ON.||£*^' 162 pl., 3 vol.'/j, 77 f. 50, par la poste, 85 ; , Annélides. ■ 1 Tro,s,ême section. iSSs. ; 324 pl., 6 vol. V2?137 f- 50, par la poste, i5o ( Insectes. mammifères , 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. » ( oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. » < ; reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » ( ' poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. y> ( mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » 80 fr. » c H zoopiiytes , 3 planches. . . 2 fr. » c., » 2 fr. 50 c | annélides, 1 planche. . . » fr. 75 c., » 1 fr. » c crustacés , 27 planches. . . 13 fr. » c., o 14 fr. » ( ; arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c., » 1 1 fr. » ( insectes , 278 planches. . . 127 fr. 50 c., » 135 fr. » < Mammifères, Pt. Il à IG. 1 NOTICE sur deux nouveaux genres de Mammifères carnassiers, les fchneumies , du continent africain, et les Galidies , de Madagascar1, ParM. ISIDORE GEOFFROY SAINT-HILAIRE. Les naturalistes nomenclateurs se plaisent surtout dans l’observation de caractères bien tranchés , dans la décou¬ verte de différences bien nettes entre les êtres qu’ils étu¬ dient : en effet , plus grand est l’intervalle qui sépare les diverses divisions d’un même groupe , et plus la classifica¬ tion de ce groupe est facile à faire , plus, une fois faite , elle paraît satisfaisante pour l’esprit. Aussi, lorsqu’après des recherches plus ou moins longues un tel résultat a été obtenu, il semble quelquefois que les travaux ultérieurs , loin de constituer de nouveaux progrès , tendent à porter la perturbation dans un ensemble rationnellement coordonné de faits et d’idées. Des groupes qui avaient paru bien dis¬ tincts, des groupes que séparait même un large intervalle, se trouvent reliés par la découverte de types intermédiaires touchant de part et d’autre aux limites de ceux-ci ; et si le zoologiste philosophe suit avec intérêt toutes les transitions naturelles par lesquelles s’opère graduellement la fusion de toutes les différences , le classificateur hésite presque à re¬ garder, comme des progrès, des acquisitions qui, peu à peu, ôtent à son œuvre ce qui avait semblé en faire le mérite principal , la précision des caractères , la netteté des coupes établies. Ces remarques se placent naturellement à la tête d’un travail consacré à l’établissement de deux nouveaux genres 1 Cette notice a e'te' lue à l’Académie des sciences le 23 octobre 1 837 . Yoyez un extrait e'tendu dans les Comptes rendus des séances , deuxième semestre de 1887, p. 5j8. 1839. 15 2 Mammifères, Pt . Il à IG. de Viverriens. Autrefois réunion confuse d’espèces en par¬ tie étrangères les unes aux autres , le groupe des Viverra de Linné, revu successivement par M. Cuvier, par mon père et par quelques autres zoologistes , était devenu par¬ faitement naturel , et sa coordination semblait ne plus laisser rien à désirer, lorsque, il y a quelques années, il se composait des quatre genres , Civette, Genette, Mangouste et Suricate. Ces genres , en même temps que faciles à distin¬ guer entre eux , formaient, à eux quatre, un groupe parfai¬ tement défini à l’égard soit des Ursiens qui le précèdent, soit des Mustéliens qui doivent les suivre. En même temps aussi , ces quatre genres formaient une série linéaire assez régulière , et, par conséquent, satisfaisaient à une condition que je regarde comme impossible à remplir, mais que beau¬ coup de naturalistes ont considérée et que quelques uns considèrent encore comme l’un des attributs nécessaires d’une bonne classification. Nous sommes loin aujourd’hui, sinon parle nombre des années , au moins par le nombre des travaux accomplis, de l’époque où il en était ainsi. Des genres nouveaux ont été établis ou proposés , les uns, tels que les Paradoxures , les 4 Hures, et surtout les Ictides , comblent peu à peu l’inter¬ valle qui séparait les Viverriens des Ursiens ; les autres , tels que les genres Crossarque et Alliylace de M. Frédéric Cuvier, Cryptocropte de M. Bennett , Cynictis et Mvngo de M. Ogilby, et , tout récemment encore , X Amblyodon de AI. Jourdan, s’intercalant entre les quatre genres ancienne¬ ment connus, et opérant entre eux des transitions plus ou moins intihies, en même temps que détruisant la possibi¬ lité d’une classification de tous les Viverra en série linéaire. A tous ces genres, ou du moins à ceux d’entre eux qui de¬ vront être conservés , j’en ai présentement deux autres à ajouter, et par eux de nouvelles transitions vont encore se trouver réalisées. L’un, que je nomme, pour cette raison même, Galidie, Galidia, tend à lier, avec les Mustéliens, 3 Mammifères, Pl. 11 à 16. les Alangoustes, les Genettes, et, par elles , tout le groupe des 3 iverriens, déjà lié par d’autres groupes avec les Fé- liens, et surtout, par d’autres encore, avec les Ursiens. L’autre, auquel je donne le nom d ’lchneumie, propre à rappeler ses analogies avec l’un des types les plus voisins, lie très intimement les Mangoustes avec le genre nouvelle¬ ment établi et encore imparfaitement connu des Cynictis. Le premier se compose de trois espèces de Madagascar, dont l’une à peine connue, et les deux autres entièrement nouvelles. Le second compte de même, dès à présent, trois espèces , dont deux sont connues déjà par de bonnes des¬ criptions , et dont l’autre paraît encore inédite. La description de ces deux genres et de leurs espèces est le sujet principal de cette notice, dans laquelle on trouvera, en outre, quelques rectifications au sujet des caractères du genre Cynictis, et l’indication , sous le nom de Galidictis , d un autre genre de Madagascar , encore trop imparfaite¬ ment connu pour être complètement établi. PREMIÈRE PARTIE. I. ICHNEUMIE. Ichneumia. Dans la seconde édition du Règne animal ’, M. Cuvier, après avoir décrit la Mangouste d’Égypte, si connue sous son ancien nom grec Ichneumon, et la Mangouste des Indes, presque aussi célèbre par ses combats avec les serpents ve¬ nimeux , termine l’histoire du genre Mangouste par le pas¬ sage suivant , que son extrême concision me permet de citer en entier 2 : « On connaît encore une Mangouste de Java ( H. javani- cus), brun roussâtre , à joues roux-marron , à gorge plus 1 Voyez t. I, p. 158. Je le cite textuellement, mais en corrigeant plusieurs fautes ti’ès graves de ponctuation , qui font contre-sens. 4 Mammifères, Pl. 11 à IG. fauve; une grande des marais du Cap ( H . paludinosus) , d’un roux brun presque uniforme , tirant au noirâtre , un peitplus pâle au menton ; une troisième du Cap ( H . peni- cillatus), gris fauve , à bout de la queue blanc ; une du Sé¬ négal (H. albicaudus), grise , à queue toute blanche ; mais il est difficile d’établir entre ces animaux des limites bien spécifiques. » Cette dernière phrase signalait trop bien la révision des Mangoustes comme une œuvre présentement nécessaire , pour qu’elle ne fût pas bientôt entreprise. Je dus , en mon particulier, m’en occuper presque aussitôt, voulant présen¬ ter avec plus de netteté , dans mes leçons , l’histoire de ce genre , et, à cet effet , mettant à profit, avec les matériaux eux-mêmes dont M. Cuvier avait fait usage, d’autres plus nouvellement acquis par le Muséum d’histoire naturelle. Je ne tardai pas à reconnaître que non seulement les quatre espèces signalées comme douteuses par M. Cuvier sont réel¬ lement distinctes , mais que même les deux dernières s’é¬ loignent de toutes les autres Mangoustes, et en même temps aussi diffèrent entre elles par des caractères de valeur plus que spécifique. J’indiquai donc, dans mes leçons , YHerpes- tes penicillatus etl’ Herpestes albicaudus conuneles types de deux divisions nouvelles que je fis connaître sous les noms de Cynope, Cynopus , et de Lasiope, La.iiopus : noms assez imparfaits (le dernier surtout), que j’avais admis provisoire¬ ment pour les besoins de mon enseignement , et que je ne rappellerais même pas ici, s’ils n’eussent été publiés en 1835, et de nouveau en 1836 , par M. Gervais, dans les analyses qu’il a bien voulu donner de mes leçons , d’abord dans l 'Écho du monde savant , puis dans un travail spécial1. C’est 1 Résumé des leçons de Mammalogie professées au Muséum de Paris pendant l’année 1835 , par M. ls. Geoffroy Saint- Hilaire , Paris, in-8, 183G. — Voyez l’analyse de la leçon sur les Viverriens, p. 37. — C’est e'videmment par une erreur typographique, aggrave'e par une maladroite correction faite à l'imprimerie, qu’on lit dans la Mammifères, Pl. 11 à 16- le genre donné par moi, dans mes leçons , sous le nom de Cynope , que M. Ogilby a nommé Cynictis, dans un mémoire spécial1, et cette dernière dénomination est celle qu’il con¬ vient d’adopter en raison de l’antériorité de sa publication. Je laisse de même de côté le nom provisoire de Lasiope pour lui substituer celui A’ Ichneumie, dérivé du même radi¬ cal que le mot 1 chneumon , et indiquant immédiatement , par son analogie avec celui-ci, les affinités les plus proches du genre qu’il désigne. I. Caractères génériques. Les Iclmeumies se distinguent immédiatement des Man¬ goustes par deux caractères qui concordent l’un avec l’au¬ tre : l’un relatif à la proportion des membres , l’autre à la disposition des pieds. Le corps, moins allongé, est porté sur des membres moins épais et plus élevés , toutes les parties de ceux-ci étant allongées et offrant à peu près les mêmes proportions que chez les Renards. En outre, la face posté¬ rieure du pied , au lieu d’être une plante large , aplatie et nue, est une surface étroite, très convexe et velue, à l’ex¬ ception du bas du métatarse et du dessous des doigts. La face palmaire de la main est de même velue sur une grande partie de son étendue, tandis qu’elle est entièrement nue chez les Mangoustes. Ces deux caractères annoncent également dans les Ich- neumies des animaux d’une allure tout autre que celle des Mangoustes. Loin de porter, comme celles-ci, le ventre presque à terre , d’appuyer souvent dans la marche , et caractéristique du genre Lasiope (confondue sans doute avec la carac¬ téristique du genre Suricate ) : ri ayant que quatre doigts antérieu¬ rement et postérieurement ; au lieu de ayant cinq doigts antérieure¬ ment et postérieurement. 1 Ce mémoire a paru dans les Transactions of the zoological So¬ ciety, tom. I, part, i, 1833, sous ce titre : On the characters and description of a ne\v genus of carnivora, called Cynictis. 6 Mammifères, Pl. 11 à 16. presque toujours dans le repos , sur la paume et la plante tout entières, loin d’avoir cette marche plantigrade et cette allure rampante qui ont valu aux Mangoustes le’nom géné¬ rique d ' Herpestes, les Ichneiunies sont évidemment de vé¬ ritables digitigrades , comme les Civettes et les Genettes , tenant sans doute habituellement leurs métatarses dans une position oblique, mais ne les posant pas sur le sol. In¬ dépendamment de la disposition de leur face postérieure, si peu semblable à une plante et tout à fait impropre à un tel usage , je trouve une preuve de ce fait dans l’état des poils , qui ne présentent pas le moindre indice d’usure , et sont même assez abondants et assez longs dans la portion du pied où ils seraient le plus vite usés par le frottement s’il y en avait, savoir, la portion convexe de la face postérieure. Les Ichneumies ont le nombre de doigts que l’on trouve dans la plupart des Viverriens. Chaque pied est terminé par cinq doigts, armés d’ongles assez grands , légèrement comprimés , un peu recourbés , obtus à leur extrémité. A l’exception des pouces , principalement des postérieurs, qui sont plus haut placés , et ne touchent point le sol dans la marche, la proportion des doigts est la même que chez les Mangoustes. Ainsi, en arrière, les troisième et quatrième doigts , égaux entre eux , sont beaucoup plus longs que les deuxième et cinquième , tandis qu’en avant le cinquième est beaucoup plus court que le deuxième , et aussi , mais la différence est ici à peine appréciable, le quatrième un peu plus court que le troisième. Les dents sont, chez les individus dont la dentition est complète , au nombre de vingt à chaque mâchoire. Outre la canine et les trois incisives , dont l’existence est si cons¬ tante chez les Carnivores, on compte de chaque côté i 3 fausses molaires, i à la mâchoire supérieure J t carnassière, 'Total, 6. ) ?. tuberculeuses, ^ 7 Mamjhfèues, l’r. 11 à IC. i 4 fausses molaires, j à la mâchoire inférieure,’ 1 carnassière, ; Total, 6. I 1 tuberculeuse. ' Tous ces nombres dentaires se retrouvent non seulement chez les Mangoustes, mais de même dans la plupart des autres genres de Viverriens , et, en particulier, quoiqu’on n’ait attribué à celui-ci que cinq molaires inférieures de chaque côté, chez les Cymctis'. Mais la disposition et les formes des dents offrent, chez les ïchneumies , plusieurs caractères distinctifs. A la mâchoire supérieure, les incisives, les canines , les deux premières fausses molaires sont comme chez les Mangoustes ; mais la troisième fausse molaire , au lieu de présenter, comme chez celles-ci et la plupart des carnassiers, une forme simple , comme celle de la dent précédente , est triangulaire à sa base , et porte quatre tubercules obtus , trois occupant son bord externe, parmi lesquels l’un , in¬ termédiaire, très grand, les deux autres, antérieur et pos¬ térieur, très petits ; le quatrième, plus grand que ceux-ci, plus petit que l’intermédiaire , est placé au bord interne , en dedans de ce dernier. Cette dent , très complexe , se trouve ainsi avoir quelque ressemblance avec la dent sui¬ vante , c’est à dire la carnassière , dont la base représente un triangle allongé ayant sa base en avant , et qui porte aussi trois tubercules externes , peu tranchants , et un in- 1 L’individu dont M.Ogilby a figure le crâne et décrit le système dentaire manquait de la première fausse molaire inférieure , dent 1res petite et très sujette à tomber chez tous les Viverriens où elle existe. Dans la figure donne'e par M . Ogfiby, la place qu’elle devait occuper est marque'e par un intervalle vide entre la canine et la deuxième fausse molaire , et je l’ai retrouve'e existant sur deux crânes. J’ai cru d’autant plus necessaire d’insister sur cette rectifi cation, que M. Smith, qui s’est occupé, depuis M. Qgilby, des Cy nictis, a reproduit la même formule dentaire. Voyez son important travail intitulé African zoology, dans le 7 lie South African qum- terly journal, 2e sérié, n , 2, p. 1 16. 8 Mammifères, Pl. Il à 16. terne obtus; disposition qui, au reste, existe pareillement chez les Mangoustes. La première tuberculeuse , de forme triangulaire, a la couronne presque plate, sauf une excava¬ tion triangulaire à son milieu , et est tout aussi grande que la carnassière. Enfin la dernière dent supérieure , ou la se¬ conde tuberculeuse, de même forme à peu près que celle-ci, est elle-même presque aussi grande que la carnassière, ce qui constitue une différence assez importante à l’égard des Mangoustes , pourvues seulement d’une très petite tuber¬ culeuse postérieure. Inférieurement, les incisives, quoique très larges à leur couronne, sont régulièrement rangées suivant une ligne lé¬ gèrement courbe, et non entassées entre les canines. Après une fausse molaire beaucoup plus petite que les autres , viennent deux autres fausses molaires de forme et de dimen¬ sions ordinaires, puis une quatrième, très épaisse, et à quatre tubercules obtus, l’un antérieur, trèspetit,le second, aussi grand à lui seul que tous les autres, et deux autres pos¬ térieurs, l’un externe, l’autre interne. La carnassière a trois tubercules en forme de pyramides triangulaires, tous trois entassés en avant , et laissant derrière eux , sans aucune éminence remarquable, une surface étendue qui comprend à elle seule la moitié de la dent. Vient enfin la tubercu¬ leuse , qui , de même que ses analogues de la mâchoire su¬ périeure , n’offre que des tubercules à peine saillants , et égale presque en étendue la carnassière ; elle surpasse, par conséquent, considérablement la dent qui lui correspond chez les Mangoustes. Ce système dentaire diffère , comme on le voit , de celui des Mangoustes , par l’étendue plus grande des tubercu¬ leuses , et , en général , des parties mousses ou plates des dents, et, réciproquement, par l’étendue moindre et la moindre saillie des éminences comprimées et à bords an¬ guleux et tranchants. Il indique donc des animaux plus éloignés encore que les Mangoustes du régime exclusive- 9 Mammifères, Pl. Il à 16. ment carnassier , et c’est ce que confirme l’examen du mode suivant lequel les dents se rencontrent quand la bouche se ferme : les dents de la mâchoire inférieure s’ap¬ pliquent alors par leur couronne sur la couronne tout en¬ tière de la deuxième tuberculeuse, sur la moitiéinterne de la première tuberculeuse , sur une grande partie de la car¬ nassière, et sur le tubercule interne de la dernière fausse molaire de la mâchoire supérieure. Les habitudes moins carnassières des Ichneumies sont confirmées par l’état de leur arcade zygomatique , qui est étroite, courte et très peu écartée du crâne. L’os jugal est d’ailleurs surmonté d’une apophyse post-orbitaire bien dé¬ veloppée , qui non seulement s’avance vers l’apophyse de même nom, fournie par le frontal, mais qui l’atteint et s’ar¬ ticule avec elle , en sorte que l’orbite se trouve circonscrite au dehors par un cercle osseux complet. Entre les orbites, et un peu plus en arrière, le crâne est renflé comme chez les Mangoustes , ce qui indique un développement très riche de l’appareil olfactif. Les fosses orbitaires sont de moyenne grandeur, mais les caisses auditives sont très dé¬ veloppées. Le palais, un peu moins large que chez les Man¬ goustes, est revêtu d’une membrane palatine offrant anté¬ rieurement quelques sillons transversaux peu profonds. Extérieurement , les organes des sens présentent quelques caractères qui , tous , rappellent ceux des Mangoustes. Les conques auditives sont courtes, mais extrêmement larges. Les narines sont entourées d’un mufle, comme chez la plupart des Carnassiers. Le nez paraît se prolonger au delà des incisives, beaucoup plus que chez les Mangoustes, ce qui établirait une transition entre celles-ci et les Cros- sarques, dont le museau se termine en une sorte de groin , presque aussi développé que chez les Coatis1. ‘ Voyez la description du Crossarque Mangue donne'e par M. Fre- de'ric Cuvier, dans son Histoire naturelle des Mammifères , 47° H- 10 Mammifères, Pe. 11 à IG. Le pelage est composé de deux sortes de poils , les uns laineux , très abondants , les autres soyeux , recouvrant presque entièrement les premiers. Les poils soyeux sont gé¬ néralement rudes au toucher et plus ou moins annelés. Le corps est terminé, en arrière , par une longue queue, assez renflée à la base, mais s’amincissant rapidement. Elle ne jouit évidemment, pas même au plus faible degré, de cette faculté de s’enrouler autour des corps que l’on a attri¬ buée à quelques genres de Viverriens. La grande analogie qui existe , à plusieurs égards , entre les Mangoustes et les Ichneumies, devait faire supposer que celles-ci ont une poche anale semblable à celle des pre¬ mières. J’ai, en effet, cru en apercevoir quelques traces sur l’une des peaux que j’ai examinées , et , déplus, je vois l’existence de cette poche attestée par M. Ehrenberg , qui a eu occasion , dans son mémorable voyage dans le nord-est de l’Afrique , d’observer trois individus d’une des espèces du genre Ichneumie1. Le même auteur nous apprend aussi que les mamelles, au moins dans l’espèce qu’il a examinée, sont ventrales et au nombre de quatre seulement. En résumé , les Ichneumies sont , si l’on peut s’exprimer ainsi , des Mangoustes un peu moins carnassières , ce que vient de démontrer l’examen de leur système dentaire , et tout à fait digitigrades , ce que la conformation des jambes et des pieds montre avec évidence. Il me reste maintenant à ajouter quelques remarques sur les rapports et les différences qui existent entre les Ichneu¬ mies elles Cynictis ; car, dans tout ce qui précède, je me vraison, ou celle que j’ai moi-même donnée du même animal, dans l’article Mangue du Dictionnaire classique d’histoire naturelle. 1 Voyez les Symbolœ phjsicœ seu icônes et descripLiones mamma- lium, etc. In-fol. , 2* livr., Berliu, 1830 . — Voici les propres paroles de l’auteur : Bursa analis unica quœfundo surt anum ipsa includit ; et plus bas , en parlant de la femelle : Rima genitalis sub bursa anali, ab edque non inefusa. Mammifères , Pr. Il à 10. 11 suis surtout attaché à comparer les premières avec les Man¬ goustes. En mettant en regard la description que je viens de tracer des Ichneumies et la caractéristique des Cynictis donnée par M. Ogilby, on aperçoit, dès le premier aspect, une diffé¬ rence dans le nombre des dents et dans celui des doigts, les Cynictis étant décrits comme ayant seulement cinq molaires inférieures de chaque côté et quatre doigts postérieurs. J’ai déjà dit plus haut que , dans la réalité , les Cynictis, quand leur dentition est complète , ont six molaires , comme les Mangoustes , les Ichneumies, les Genettes, les Civettes, les Paradoxures , etc. ; en sorte que cette première différence s’évanouit complètement. Au contraire , la différence rela¬ tive au nombre des doigts subsiste , les Cynictis n’en ayant que quatre en arrière , comme les Chiens et les Protèles ; mais cette différence se réduisant à l’absence du doigt in¬ terne , déjà si peu développé chez les Ichneumies, n’est pas tellement importante qu’elle puisse suffire pour caractériser un genre naturel. Voici les caractères qu’il convient d’y joindre. Chez les Cynictis , les membres , et notamment les pieds, sont encore plus allongés et plus velus : la nudité de la face postérieure des pieds et des mains est absolument restreinte au dessous des doigts. Les ongles sont aussi un peu plus comprimés et moins obtus. Mais c’est dans l’examen du système dentaire que se trouvent les différences les plus importantes des Ichneumies et des Cynictis. La surface de chacune des deux tuberculeuses supérieures représente, chez ceux-ci, une bande étroite, allongée transversalement , au lieu d’être étendue dans tous les sens et d’offrir une large surface. La tuberculeuse inférieure est de même beaucoup plus petite , et ses deux extrémités se relèvent en tubercules assez saillants. Les carnassières et les fausses molaires de chaque mâchoire sont sensiblement moins épaisses. Enfu\ les incisives sont beaucoup plus petites. 12 Mammifères, Pe. 11 à 16. Les Cynictis se montrent donc , par la conformation de leurs pieds , plus digitigrades encore que les Ichneumies ; par celle de leurs dents , beaucoup plus carnassiers que celles-ci. Ajoutons que le crâne des Cynictis est beaucoup plus court et plus large que celui des Ichneumies , sembla¬ bles, à cet égard, aux Mangoustes. En outre, les caisses auditives des Cynictis sont beaucoup moins bombées , mais sîétendent davantage en dedans et en avant, étant ainsi dirigées très obliquement , tandis que celles des Ichneumies suivent la direction parallèle. II. Patrie et habitudes. J’ai déterminé le genre Ichneumie d’après l’examen comparatif de trois crânes et de cinq peaux provenant des voyages de MM. Delcambre et Heudelot au Sénégal, de M. Botta au Sennaar, et de M. Yerreaux dans l’Afrique australe. Par les seuls matériaux dont j’ai pu disposer, je pouvais donc déjà établir que le genre Ichneumie se trouve répandu à la fois dans le nord-est, dans l’ouest et dans le sud de l’Afrique, par conséquent , très probablement, dans presque tout l’intérieur de cette vaste région. De plus, diverses publications déjà faites sur quelques Ichneumies par MM. Ehrenberg1 , Smith2 et Rüppell3 viennent compléter et confirmer ces indications , les individus de M. Smith venant, comme ceux de M. Yerreaux, de l’A¬ frique australe , ceux de M. Ehrenberg , du Dongola , et ceux de M. Rüppell , de l’Abyssinie. C’est seulement d’après les publications de deux de ces auteurs , M. Rüppell et surtout M. Ehrenberg, que je puis indiquer ici les habitudes des Ichneumies. L’un et l’autre ' Loc. cit . 3 Loc . -cit . 3 IVc uc IVubclÜuere , Mammifères, p. 27. 13 Mammifères, Pr. . 11 à IG. de ces célèbres voyageurs, quoique leurs observations se rapportent à des espèces très distinctes, ont constaté qu’elles habitent des terriers. M. Ehrenberg nous fait connaître , de plus , que les Ichneumies se nourrissent de Coléoptères , leurs excréments renfermant des débxis de ces insectes ; il pense d’ailleurs, et avec toute vraisemblance, qu’elles vivent aussi en partie de petits quadrupèdes , d’oiseaux et d’œufs. III. Description des espèces. Je connais deux espèces d’Iclmeumies, par mes propres observations, et, de plus, une troisième , par une livraison publiée tout récemment des N eue TVirbelthiere de M. Riip- pell. Je décrirai d’abord les deux espèces que j’ai pu exa¬ miner par moi-même. I. I CH NE ü MIE A QUEUE BLANCHE. Ichneiimia albicauda (PI. 11 ). Cette espèce m’est connue par l’examen de trois indivi¬ dus, l’un venant de Port-Natal , dans l’Afrique australe, et dû aux recherches de M. Verreaux ; un second , rapporté du Sénégal par M. Heudelot ; le troisième de la même contrée, et, pour mieux préciser la localité, de Galani, par M. Del- cambre. Ce dernier individu, donné à mon père dès 1823, par M. Delcambre, est celui que M. Cuvier a indiqué, en 1829, dans la seconde édition du Règne animal , sous le nom d 1 Herpesles albicaudus. C’est la même espèce qui, en 1834, a été décrite au cap de Bonne - Espérance , d’après d’autres individus , par le docteur Smith 1 , qui , ne 1 Loc. cit., p. 115. — Il est juste de remarquer ici que le docteur Smith a parfaitement signale dans sa description les deux caractères principaux qui distinguent le genre Ichneumie des Mangoustes, sa¬ voir, la hauteur plus grande des membres, et l’état velu de la face postérieure du pied. Il ajoute même qu’il existe quelques différences 14 Mammifères, Pl. 11 à 16. connaissant point encore à cette époque la seconde édition du Règne animal, a cependant adopté le nom presque iden¬ tique d’ Ichneumon albicaudis1. Ce double choix de la même dénomination spécifique prouverait, au besoin, qu’elle ex¬ prime bien l’un des caractères distinctifs de l’espèce : je la conserverai comme étant à la fois bonne en elle-même , et consacrée déjà par son emploi dans plusieurs ouvrages. L 'Ichneumia albicauda est couverte de deux sortes de poils , les uns laineux , très abondants , cendrés ou d’un gris fauve sur presque toute leur longueur, mais plus fon¬ cés à leur origine ; les autres soyeux , peu abondants et ne relativement aux dents, qui, chez son Ichneumon albicaudus, ne sont pas aussi serre'es que chez les vraies Mangoustes ( are not closely set in the true Ichneumon ) ; ce qui pourrait, dit-il, motiver la sépa- , ration géne'rique de celte espèce. 1 M. Ehrenberg ( loc . cit.) a de'crit et figure' sous le nom tY'Her- pestes leucurus, nom qui a exactement le même sens qu ' Hevpestes albicaudus ou albicaudatus , un Carnassier qui est bien certainement une Ichneumie, et qui a même les plus grands rapports scwecY Ich¬ neumia albicauda. Tout ce que nous montrent les figures de l’auteur, tous les details qu’il nous donne s’accordent assez bien avec les caractères de l’Ichneumie à queue blanche, si ce n’est relativement i la queue. Celle-ci, dans ses figures, est représentée blanche seu¬ lement à l’extrémité et à sa face inférieure chez les adultes, noirâtre avec très peu de blanc chez le jeune. A l’égard de celui-ci, l’auteur s’exprime même ainsi dans son texte : cauda apice late nigra; et , plus bas, cauda ab apice ultra medium et summo apice nigra. C’est là une différence remarquable, par rapporta V Ichneumia albicauda, dont la queue, la base exceptée, est toujours véritablement blanche, non seulement chez les individus adultes, mais même chez les jeunes, de même taille que l’individu décrit et figuré par M. Ehrenberg. Par la queue V H erp este s leucurus de M. Ehrenberg est donc très différent de V Ichneumia albicauda , et se rapprocherait davantage de l’espèce suivante; mais la description , et surtout les figures, n’in¬ diquent nullement le mode remarquable de coloration de celle-ci. La figure aurait-elle été inexactement coloriée? M. Ehrenberg au¬ rait-il eu raison en considérant son Herpestes leucurus comme une espèce nouvelle, voisine, mais distincte de Y Hevpestes albicaudus de M. Cuvier? Mammifères , I’l. 11 à 10 !5 couvrant pas entièrement les premiers, principalement sur les flancs et en dessous. Ceux de la tête sont courts et an- nelés de noir et de blanc ; ceux des flancs et du dessous du corps , beaucoup plus longs , sont , les uns de la même couleur, d’autres entièrement noirs, d’autres entièrement blancs; ceux des membres, du dessus du dos, principale¬ ment dans la région lombaire, et du dessus de la queue à sa base , sont , les uns blancs «à leur origine et noirs dans le veste de leur étendue , d’autres tout noirs ; ceux du pre¬ mier tiers ou de la première moitié de la queue , hors les poils noirs de sa base, ont, au contraire , leur origine noire et le reste de leur longueur d’un blanc légèrement jaunâtre ; enfin ceux de la seconde moitié sont entièrement blancs. Les teintes générales produites par cette diversité de colora¬ tion des poils soyeux et par les poils laineux que l’on aper¬ çoit à travers ceux-ci varient nécessairement suivant les régions : ainsi la tête est d’un gris tiqueté de blanc ; les flancs sont d’un cendré fauve , avec quelques poils noirs et blancs; les membres sont d’un noir qui , sur les cuisses et les épaules, se fond peu à peu avec la couleur cendrée des flancs ; le dessus du corps offre un mélange de cendré et de noir, cette dernière couleur devenant tout à fait prédomi¬ nante sur la moitié postérieure du dos , en raison de l’abon¬ dance plus grande des poils soyeux et de leur couleur pres¬ que complètement noire. La queue est, de même, noire à sa base , mais seulement en dessus : le reste du premier quart de son étendue est , en dessus et en dessous , d’un fauve légèrement cendré , et tout le reste est d’un blanc d’abord un peu jaunâtre, puis, dans toute la seconde moi¬ tié, très pur. Enfin les ongles sont noirâtres. La longueur est de seize pouces environ , depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue ; celle-ci a un pied, et forme , par conséquent , les deux cinquièmes environ de la longueur totale. 16 Mammifères, Pj,. 11 à 16. IL Ichneumie albescente. Ichneumia albescens . (PL 12.) Cette espèce, que je décris d’après deux individus rap¬ portés du Sennaar par M. Botta , offre , par son système de coloration , une analogie très marquée avec la précé¬ dente , mais s’en distingue aisément. Les poils soyeux de Y Ichneumia albescens, les membres et la queue exceptés , sontannelés de noir et de blanc , cette dernière couleur pré¬ dominant presque dans tous sur le noir, quoique ce soit par du noir que se terminent la plupart des poils. Les poils lai¬ neux , sauf leur origine qui est noire, sont d’un gris très clair, que l’on aperçoit sur tout le corps à travers les poils soyeux très clair-semés. Et comme ceux-ci, vus dans leur ensemble, sont aussi très clairs, à cause de la prédominance du blanc, le corps paraît , dans son ensemble, d’un cendré clair très tiqueté de blanc sur les flancs , tiqueté de blanc et de noir sur le dos , où la zone noire des poils est un peu plus éten¬ due , et où l’on trouve même épars au milieu des autres quelques poils en grande partie noirs. La tête est couverte, comme le corps, de poils ras annelés de noir et de blanc, cette dernière couleur prédominant. Les membres eux- mêmes sont d’un gris tiqueté de blanc dans leur portion supérieure , tandis que les jambes , dans leur moitié infé¬ rieure, les avant-bras, les tarses et métatarses, les carpes et métacarpes, enfin les doigts sont noirs, comme dans l’es¬ pèce précédente. Il est remarquable que, dans cette espèce, dont le corps a généralement des couleurs plus claires que celles de la pré¬ cédente, la queue ne soit tout à fait blanche que dans une portion beaucoup moindre de sa longueur ; c’est dans son quart terminal seulement qu’elle est revêtue de poils en¬ tièrement blancs. Dans tout le reste, les poils, blancs à leur origine et à leur pointe , ont une zone noire très étendue 17 Mammifères, Pl. 17 à 19. dans la portion de la queue qui avoisine le corps , puis di¬ minuant graduellement à mesure qu’on se rapproche de la portion tout à fait blanche. Ainsi la queue est moins blanche , et le corps , au con¬ traire , beaucoup plus varié de blanc que dans l’espèce précédente : différence remarquable par rapport à celle-ci, chez laquelle la queue , blanche dans presque toute son étendue , présente une si grande différence de coloration , ou , pour mieux dire , fait un véritable contraste avec la couleur noire du dos. On peut remarquer aussi, pour rendre bien sensibles les différences des deux espèces , que Ylchneumia albescens , avec son pelage presque partout tiqueté , reproduit le système de coloration le plus ordi¬ naire chez les Mangoustes , tandis que l’ Ichneumia albi- cauda , avec ses flancs d’un cendré fauve et son dos noi¬ râtre, rappelle , au premier aspect , les Paradoxures à colo¬ ration uniforme. L’Ichneumie albescente est sensiblement plus grande que l’espèce précédente , et sa queue est presque égale au corps en longueur. Ses ongles sont noirâtres, avec la pointe plus claire : ils m’ont paru plus comprimés et sont plus longs , principalement ceux des pouces antérieurs , que chez l’Ichneumie à queue blanche. III. Ichneumie grêle. Ichneumia grcicilis. Cette espèce , découverte en Abyssinie par M. Ruppell, ne m’est connue que par la courte description et la figure , malheureusement assez imparfaite, que ce célèbre voyageur vient de publier dans ses Nene TVirbeltliiere 1 . Mais il n’y a nul doute qu’elle ne doive être rapportée au genre Ichneu¬ mie. Elle diffère, en effet, des Mangoustes, à la fois, par ses plantes en grande partie velues, par plusieurs modifi- 1 Lnco citato , ni. VII I , fie. 2. 1839. 16 18 Mammifères, Pl. 17 à 19. cations assez marquées dans son système dentaire, et par les proportions générales de son corps et de ses membres ; proportions d’après lesquelles l’auteur a même cru devoir adopter le nom spécifique d’ Herpestes gracilis. Si cette espèce était nouvelle , et si j’avais été libre de lui imposer une dénomination , j’aurais préféré, sans nul doute , le nom spécifique de nigricaudatus ou toute autre dénomination analogue , propre à exprimer un caractère véritablement distinctif. L’épithète de gracilis , qui était excellente relativement aux véritables Mangoustes , parmi lesquelles M. Ruppell classait cette Ichneumie, est, au contraire, peu satisfaisante par rapport aux autres Iclineu- mies, qui ont toutes des proportions beaucoup plus sveltes que les Mangoustes ; elle n’exprime , à vrai dire, qu’un ca¬ ractère générique. J’ai cru devoir, néanmoins, la conserver, suivant ici le principe qui me semble devoir passer avant tout autre, en fait de nomenclature : conserver tout ce qui peut être conservé , c’est à dire tout ce qui n’est pas de na ¬ ture à induire en erreur, et n’implique pas contradiction. L’espèce découverte par M. Ruppell est tellement dis¬ tincte des autres , qu’il me suffira de transcrire ici la phrase spécifique dans laquelle il en a énuméré les caractères : Tolo corpore colore cinereo flavicante ; pilis annulis et api- cibus umbro-fuscis y parte poslica cauclœ nigra ; collo et ventre rufescentc ; cauda clongata , villosa , longitudinem corporis quinta parte excellente ; planta pedum seniinuda. DEUXIÈME PARTIE. G. GALIDIE. Galidia. C’est encore d’un genre essentiellement africain que je vais maintenant m’occuper ; mais celui-ci appartient en 19 Mamsiifères , Pi.. 17 à 19. propre à l’ile de Madagascar, île dans laquelle on connaît déjà un si grand nombre de formes d’organisation étran¬ gères à toutes les autres contrées du globe , sans excepter même la portion la plus voisine du continent africain. Le même auteur auquel on doit d’avoir considéré le premier Y Her pestes albicaudus de M. Cuvier comme de¬ vant , peut-être, devenir le type d’un genre nouveau , le docteur Smith , et précisément dans le même travail , a déjà mentionné l’une des espèces du genre Galidie, celle que je décrirai sous le nom de Galidia elegans , et prévu qu’elle devrait aussi donner lieu à l’établissement d’un genre nouveau. Je ne doute pas que ce savant et sagace zoologiste eut établi ce genre dès lors , s’il eût connu la Galidie élé¬ gante autrement que par l’examen d’une peau , sans crâne et sans dents. Le nom que j’ai adopté pour ce genre indique la ressem¬ blance générale qui existe entre lui et le groupe des Mus- téliens , spécialement la belette , qui est , comme chacun sait, le yaAii ou y&xén des Grecs. Cette ressemblance est telle, qu’au premier aspect les Galidies semblent devoir prendre place parmi les Mustéliens, quoiqu’ils appartiennent essentiellement aux Yiverrienspar des caractères que l’ana¬ lyse la plus facile suffit , d’ailleurs , à mettre en lumière. I. Caractères gène'riques. Il est déjà aisé de prévoir, par ce qui précède , que les Galidies s’éloignent beaucoup plus que le genre précédent des Mangoustes par l’ensemble de leurs caractères : elles ont néanmoins quelques rapports avec celles-ci par la con¬ formation de leurs pieds. Les paumes , sauf les talons , et les plantes sont nues ; mais les pieds et les mains sont étroits et allongés comme chez les digitigrades, en sorte que les nudités palmaires et plantaires représentent, non de larges surfaces comme chez 20 Mammifères, Pl. 17 à 19. les véritables plantigrades, mais des bandes peu larges dans la portion digitale elle-même , et devenant très étroites en arrière. Les membres, dans leur ensemble, sont beaucoup plus allongés que cliez les Mangoustes : les postérieurs sur¬ passent sensiblement les antérieurs. Les doigts sont plus libres que dans les Mangoustes : leur nombre est le même que dans ce genre ; mais leur disposi¬ tion est très différente, surtout en avant. En arrière , le troisième et le quatrième doigt sont égaux et beaucoup plus longs que le cinquième et le second : ceux-ci , à leur tour, sensiblement égaux entre eux , sont beaucoup plus longs que le doigt interne ; mais ce dernier, moins raccourci que chez les Mangoustes , est pourvu d’un ongle de même forme et presque exactement de même grandeur que ceux des autres doigts, c’est à dire qu’il est comprimé , d’une longueur moyenne , un peu arqué et un peu obtus à son extrémité. La patte antérieure est établie sur un type fort différent. Tous les doigts sont inégaux entre eux : le mé¬ dian est le plus long; viennent ensuite le quatrième, puis le second ; puis, mais ceux-ci avec une grande différence de longueur, l’externe ouïe cinquième, et enfin l’interne, qui le cède de très peu à l’externe. Les ongles des trois plus grands doigts sont longs , un peu comprimés , médiocrement ar¬ qués, assez aigus à leur extrémité ; les deux autres ongles sont plus courts , mais de même comprimés et assez aigus. Tous ces ongles , et il en est ainsi, mais à un moindre de¬ gré , des ongles postérieurs , jouissent d’une demi-rétracti- lité ; d’où résulte la conservation de leurs pointes plus par¬ faite que dans une partie des genres qui les avoisinent. Cette disposition des ongles indiquerait à elle seule des animaux plus carnassiers que les Mangoustes et les Ichneu- mies. Le système dentaire va nous montrer, et d’une ma¬ nière bien plus marquée , la même différence. Les dents des Galidies sont , en effet , moins nombreuses et plus tranchantes. Outre les quatre canines et les douze inci- 21 Mammifères, Pl. 17 à 19. sives si constantes chez les Carnivores, on trouve, de chaque côté , à la mâchoire supérieure , tantôt cinq et tantôt six molaires , selon que la première fausse molaire est ou non tombée; à la mâchoire inférieure, cinq seu¬ lement. Les six incisives supérieures sont bien rangées, et le sont sur une ligne droite. Les deux paires intermédiaires ne pré¬ sentent rien de remarquable ; mais les incisives externes sont plus longues, beaucoup plus grosses que les autres, singulièrement épaisses à leur base ; chacune d’elles est creusée, en dehors et en arrière, d’une gouttière oblique, large et peu profonde, où se loge, quand la bouche se ferme, la partie antérieure de la canine inférieure correspondante. Les canines supérieures sont droites , comprimées, aplaties en dedans, très peu convexes en dehors, creusées, à la par¬ tie antérieure de leur face interne, d’un sillon longitudinal presque linéaire. La même dent présente sur sa face ex¬ terne, mais seulement chez la Galidia elegans , quelques autres sillons pareillement longitudinaux et linéaires. Après la canine vient , de chaque côté , soit un très petit inter¬ valle vide , soit une dent excessivement petite et perdue presque entièrement dans la gencive : dans le premier cas , il y a cinq molaires supérieures seulement ; dans le second il y en a six. Sur trois crânes que j’ai sous les yeux , deux présentent cette petite dent : l’un appartient à une Galidia elegans adulte, l’autre à l’adulte d’une autre espèce qui va être décrite sous le nom de Galidia olivacca ; le troisième , qui ne la présente pas , est celui d’une autre Galidia elegans , adulte comme la précédente, et plus âgée même , à en juger q>ar l’état de l’ossification du crâne. L’existence ou l’absence de cette molaire accessoire n’est donc pas même un caractère spécifique. On trouve , au contraire, constam¬ ment deux fausses molaires, l’antérieure plus petite, la postérieure plus grande, toutes deux très saillantes, com¬ primées, presque tranchantes; puis une carnassière ayant 22 Mammifères, Pi,. 17 à 19. la forme d’un triangle à base antérieure, lequel est sensi¬ blement plus allongé et plus rapproché de la direction lon¬ gitudinale chez la Galidie élégante. La base de ce triangle résulte de la juxtaposition de deux tubercules ayant chacun la forme d’une petite pyramide triangulaire : en arrière de celui d’entre eux qui est externe, vient une éminence com¬ primée, tranchante, tressaillante, puis une autre éminence très peu saillante , mais à arête aiguë , dont l’extrémité forme le sommet du triangle que représente la dent dans son ensemble. La première tuberculeuse , placée transver¬ salement , a trois petites éminences peu saillantes en de¬ hors , une plus saillante, triangulaire, tout à fait en dehors. Vient enfin une seconde tuberculeuse beaucoup plus pe¬ tite, et qui présente sur sa couronne deux petites concavi¬ tés, dont chacune est bornée en dehors par une partie sail¬ lante. Tl est à remarquer qu’ici se présente, entre les deux espèces plus haut nommées, une disparité remarquable : la Galidia oliracea a ses deux tuberculeuses plus étendues, la dernière surtout , que leurs analogues chez Velegans. A la mâchoire inférieure , les incisives sont rangées sur une ligne droite , mais peu régulièrement. Les deux ex¬ ternes, qui sont de beaucoup les plus grandes , et les deux internes sont un peu plus en avant que les deux incisives de la paire intermédiaire. Les canines diffèrent beaucoup de celles de la mâchoire supérieure : elles sont triangulaires et arquées, avec une arête assez marquée et courbe comme elles en arrière. Un petit intervalle correspondant à la place, d’ailleurs plus étendue, qu’occupe la première fausse molaire de la plupart des Viverriens , précède trois fausses molaires tranchantes , dont la postérieure a , derrière son éminence principale , un tubercule comprimé , presque de même forme cpie celle-ci. La carnassière, très étendue, a trois grandes pointes triangulaires en avant , et , derrière elles , une surface concave dont le bord postérieur se relève en un bord assez saillant. Vient enfin la tuberculeuse , à l’égard Mammifères, Pi,. 17 à 19. 23 Je laquelle je dois faire la même remarque que pour les tuberculeuses supérieures. La tuberculeuse inférieure de la Galidia elegans est une très petite dent , représentant un ovale très peu allongé, avec trois ou quatre tubercules (car le nombre est même variable entre des individus d’ailleurs parfaitement identiques) ; et l’analogue de cette dent chez la Galidia oliaacea a cinq tubercules à arêtes assez vives, et sa forme est celle d’un ovale plus allongé , dont la surface présente deux portions concaves à la suite l’une de l’autre. Une différence aussi marquée entre des espèces qui présen¬ tent, d’ailleurs , l’analogie la plus complète est un fait des plus remarquables : à les juger par leurs tuberculeuses , on penserait que les Galidia alivacca et Galidia elegans sont de genres très différents, et cependant, dans le reste de leur or¬ ganisation , on trouve à peine à saisir entre elles quelques différences spécifiques au delà de celles que fournit la cou¬ leur du pelage. Ainsi , dans toutes deux , la boîte cérébrale est étendue , allongée et séparée de la face par un rétrécissement un peu plus marqué chez la Galidia elegans , un peu moins chez Yolu’acea : la région nasale présente à peine un léger ren¬ flement, et ce renflement ne dépasse nullement, en arrière, les apophyses post-orbitaires, disposition bien différente de celle qui existe chez les Mangoustes et les Ichneumies. L’apophyse post-orbitaire du frontal est , de chaque côté , très allongée ; mais celle du jugal l’étant très peu, le pour¬ tour orbitaire n’est osseux que dans ses deux tiers anté¬ rieurs. Les arcades zygomatiques sont médiocrement écar¬ tées du crâne. Les nasaux ne finissent point en arrière en pointe , comme dans beaucoup de Carnassiers , mais s’arti¬ culent avec les frontaux par des sutures obliques, assez étendues. Les caisses auditives sont grandes et font une assez forte saillie à la base du crâne. Le palais présente un grand nombre de sillons demi-cir¬ culaires à convexité antérieure : ils sont, du reste, peu 24 Mammifères, Pl. 17 à 19. profonds, meme à la partie antérieure. Le museau est fin, allongé, et terminé par un mufle qui dépasse de beaucoup, en avant , le niveau des dents incisives : les narines s’ou¬ vrent, par des ouvertures assez étendues et prolongées obli¬ quement en arrière , sur le bord de ce mufle , tout près de la ligne à partir de laquelle commencent les poils. Les conques auditives ont une forme très différente de çelles des Mangoustes : au lieu de former, en arrière des trous audi¬ tifs , de larges rebords à peine prolongés , elles offrent la disposition la plus ordinaire chez les Carnassiers , ayant à la fois plus de longueur et moins de largeur à leur base. Il m’a été impossible de m’assurer s’il existait ou non une poche : au défaut d’individus frais ou conservés dans l’es¬ prit de vin , il faudrait , pour pouvoir remplir cette lacune, posséder des sujets dont le dépouillement eût été fait avec beaucoup de soin , et en épargnant la ligne médiane. Le corps se termine par une queue longue et couverte de longs poils plus ou moins fins. Le pelage se compose de poils laineux et de poils soyeux : ceux-ci fins , d,e lon¬ gueur médiocre, très abondants, et recouvrant entièrement les laineux. L’ensemble de caractères qui ressort de cette descrip¬ tion, et que l’on trouvera résumé à la fin de ce mémoire, suffit pour distinguer nettement les Galidies de tous les genres jusqu’à présent proposés ou établis dans la famille des Yiverriens. J’ajouterai toutefois quelques remarques au sujet de deux genres récemment publiés , l’un par M. Ben¬ nett, sous le nom de Cryplocropta ', l’autre par M. Frédé¬ ric Cuvier sous celui d ’ Athylax Ces deux genres, en effet, sont indiqués comme étant de Madagascar, et ils sont incomplètement connus : double motif pour insister sur ‘ Notice oj a Mammiferous animal f rom Madagascar, dans les Transactions of the zoological Society of London, tom. 1, part, 2, p. 137, 1834. 2 IJist. nal. des Mammifères. 25 Mammifères, Pl. 17 à 19. les caractères qui distinguent les Galidies de l’un et de * l’autre. Le genre Cryptocropta est fondé sur l’examen d’un très jeune individu dont M. Bennett soupçonne l’identité avec le Paradoxurus aureus deM. F. Cuvier. La jeunesse de l’indi¬ vidu type n’a point permis àM. Bennett d’étudier le système dentaire; heûreusement la description courte, mais précise que donne cet habile zoologiste , suffit pour montrer dans le Cryptocropta un animal fort différent des Galidies. Outre la grandeur de ses oreilles , la forme de sa tète, qui rappelle celle du Chat , et quelques autres caractères de moindre importance, le Cryptocropta a, comme les Paradoxures, des doigts courts, peu inégaux entre eux, réunis dans une très' grande partie de leur longueur, et terminés aux quatre ex¬ trémités , principalement en avant , par des ongles très rétractiles, acérés, aigus et courts , très comparables à ceux» des Chats. Or on a vu que les doigts des Galidies , beau¬ coup plus libres que ceux des Mangoustes , sont très iné¬ gaux et terminés , surtout en avant, par des ongles longs et peu recourbés qui, bien qu’assez aigus à leur extrémité, ne sont nullement comparables aux griffes des Crypto- croptes , des Paradoxures et des Chats. Les mêmes caractères qui distinguent les Galidies du Cryptocropta de M. Bennett les distinguent aussi de X Aüiy- lax ou Vansire deM. Frédéric Cuvier; non que celui-ci ressemble auCryptocropte, mais parce que ses ongles sont, au contraire, obtus. Sous ce rapport , comme par l’ensemble de ses caractères , c’est avec les Mangoustes, et non avec les Galidies, que l’Athylace de M. Frédéric Cuvier se lie inti¬ mement : il a le même port , le même pelage, que les pre¬ mières ; ses doigts sont dans les mêmes proportions , et offrent la même disposition , soit en arrière , soif même en avant ; ce qui, seul, le distinguerait nettement des Galidies. Enfin les caractères dentaires sont aussi très différents de _ ceux des Galidies , et se rapprochent bien davantage de 2G Mammifèbes, I'l. 17 à 19. ceux des Mangoustes , si même il n’y a avec ceux-ci iden¬ tité complète ; ce que je pense, mais ce que je n’oserais affirmer. L’individu décrit par M. Frédéric Cuvier, et le seul que j’aie pu examiner à cet égard, était mort à la mé¬ nagerie du Muséum d’histoire naturelle , dans un âge si avancé, que plusieurs de ses dents étaient tombées. En affirmant , comme je le fais sans hésitation , que les Galidies diffèrent génériquement de l’Athylace vansire de M. Frédéric Cuvier, qui est la Mangouste vansire des autres auteurs, je suis bien loin d’étendre cette affirmation à l’animal qui a été toujours considéré comme le type de cette espèce, le Vansire de Buffon ' . La description de Daubenton , malheureusement beaucoup moins complète et moins précise que la plupart des travaux de ce labo¬ rieux et illustre zoologiste , et, de même, la figure jointe • à cette description , et qui est vague et mal arrêtée dans plusieurs de ses parties les plus importantes , ne sauraient fournir les éléments d’une détermination certaine : néan¬ moins il est facile de voir qu’elles s’accordent en tout point avec les caractères génériques des Galidies , tandis que , sous plusieurs rapports, pour la taille, par exemple, pour le système de coloration , pour la forme générale , elles s’é¬ cartent notablement des caractères que nous montrent, soit le Vansire des auteurs modernes , soit toute autre Man¬ gouste. Aussi , après avoir lu attentivement la description de Daubenton, examiné avec soin la figure , et comparé l’une et l’autre avec les divers Carnassiers de Madagascar qui me sont connus , je suis resté convaincu que le Vansire de Buffon et de Daubenton est , non l’espèce si voisine des Mangoustes dans laquelle les auteurs récents ont cru la reconnaître , mais une espèce qui n’existe plus aujour¬ d’hui dans les collections, et qui, lorsqu’on l’aura retrou¬ vée, viendra très probablement se ranger dans le genre Galidie. 1 Voyez tome XIII de 1 Histoire naturelle , p. 167, pl. xxi. Mammifères, Fl. 17 à 19. II. Description des espèces. 27 J’ai déjà indiqué, en décrivant le système dentaire des Galidies, deux espèces que je nomme Galidia elegans et Galidia oliracca : j’en connais en outre, mais seulement par ses téguments, une troisième que je décrirai sous le nom de Galidia concolor. Celle-ci est si exactement inter¬ médiaire entre les deux autres, que j’ai eu quelque peine à établir nettement sa distinction à l’égard de l’une et de l’autre de ses congénères. Elle établit ainsi entre ses deux congénères une liaison intime et d’autant plus intéressante à constater, que la Galidia elegans et Xolivacea présentent, comme on l’a vu, des différences importantes relativement à l’étendue proportionnelle des dents tuberculeuses. Ces trois espèces ont été envoyées au Muséum d’histoire naturelle par M. Goudot, l’un des voyageurs naturalistes de l’établissement , et par M. Bernier, officier de santé de la marine. ï. Galidie élégante. Galidia elegans. (PI. 14 et 17.) Cette espèce est l’un des Carnassiers les plus élégants et en même temps l’un des plus faciles à distinguer par son système de coloration ; il suffit, pour la caractériser nette¬ ment, de dire qu’elle a le corps d’un rouge marron foncé et la queue colorée par grands anneaux alternativement noirs et de la couleur générale du pelage. Je dois d’ailleurs compléter cette indication par quel¬ ques détails. La tête est, en dessus, d’un brun roussâtre , très foncé chez quelques individus, passant au gris chez d’autres, mais toujours tiqueté de fauve ou de gris-blanchâtre. Le dessous de la tète est d’un jaune grisâtre qui s’étend jusque sous la gorge , le cou et quelquefois même la partie la plus anté¬ rieure delà poitrine. Le corps, comme je l’ai déjà indiqué,. 28 Mammifères , Pl. 17 à 19. est d’un rouge marron foncé qui passe au noirâtre sous le ventre, sur les membres postérieurs et la partie inférieure des membres de devant. Le nombre des anneaux noirs de la queue est de quatre ou cinq, et c’est toujours par un flocon rouge-marron qu’elle se termine. Les oreilles, cou¬ vertes de poils très ras , sont d’un blanc jaunâtre à leurs bords et à leur face concave. Les moustaches , peu nom¬ breuses et assez courtes , sont noirâtres. Les ongles sont aussi noirâtres , avec l’extrémité plus claire. Les poils soyeux du corps sont courts , serrés, peu doux au toucher et assez abondants pour cacher entièrement les poils laineux gris-roussâtres qui sont à leur base ; les poils de la queue sont , au contraire , fins et longs. Les poils annelés des parties antérieures et surtout ceux de la face , de la partie antérieure du crâne , ceux des oreilles sont tout à fait ras. La nudité de la plante, dans cette espèce, se prolonge un peu plus loin que dans les autres Galidies. Les poils du talon sont toujours plus ou moins usés , et ils le sont même dans quelques uns au point que la plante paraisse nue au premier aspect. La longueur, prise sur le plus grand des individus que j’aie pu examiner, est, mesurée depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue, de om,4o, ou quinze pouces environ, et la queue a om,3o, ou près d’un pied. Le jeune âge diffère de l’aclulte par la couleur du des¬ sus de son cou et de ses épaules , région qui est d’un rous- sâtre tiqueté de fauve , et par la nuance moins foncée et moins vive du rouge marron qui couvre le reste du corps. Les anneaux noirs de la queue sont aussi moins marqués. Cette espèce est, de toutes les Galidies , la moins rare à Madagascar, au moins dans les lieux visités jusqu’à présent par les voyageurs : j’en ai sous les yeux plusieurs indivi¬ dus , et ils ne sont pas les seuls qui aient été vus. Flacourt, dans son Histoire de Vile de Madagascar , me 29 Mammifères, Pl. 17 à 19. paraît, en effet, parler de cette espèce , lorsqu’il s’exprime ainsi1 : « Vondsira , c’est un petit animal semblable à une Belette , rouge-brun , grandement amateur du miel , sen¬ tant le musc; je crois que c’est le vrai Musc. » Cette indi¬ cation s’applique très bien à la Galidie élégante, et le nom que nous transmet Flacourt est presque identiquement le même que celui sous lequel divers individus ont été en¬ voyés au Muséum par MM. Bernier et Goudot. Les notes de M. Bernier portaient Vounsira ; et celles de M. Gou¬ dot Vontsira (mot qui diffère à peine de Vondsira) , ou même Vontsira-Maine , ce dernier mot distinguant le Vontsirci proprement dit , ou la Galidie élégante , de quel¬ ques autres Carnassiers qui , aux environs de Tamatave , portent en commun avec lui le nom de Vont sir a 2. S’il peut rester quelques doutes sur le passage de Fla¬ court , il n’en est pas de même d’une courte note insérée par M. Smith dans son African zoology 3 , à la suite de la description de Y Iclineumon ou Hcrpestes galera des auteurs. Ce savant zoologiste décrit en quelques lignes, mais avec beaucoup de précision , les couleurs d’un petit animal de Madagascar qu’il a vu en la possession de MM. Verreaux, et qui est très certainement la Galidie élégante. L’auteur ne lui donne aucune dénomination scientifique et ne le désigne même par aucun nom de pays ; mais il l’indique comme devant sans doute, quand on connaîtra son ostéologie , devenir le type d’un genre nouveau voisin des Genettes4. 'Voyez Histoire de la grande île de Madagascar, in-4, 1661, p. 154. 3 Voliang-sira, transmis à Buffon par Poivre, et dont l’illustre au¬ teur de V Histoire naturelle a fait Vansire, est encore e'videmment le même mot que Vondsira, Vontsira ou Vounsira. Cette identitede noms confirme l’opinion que j’ai e'mise plus haut sur les rapports intimes du Vansire de Buffon et de Daubenton (mais non des auteurs modernes) avec les Galidies. 3 Loc. cit. 4 Voici les expressions qu’il emploie : « A small animal of Macla - 30 Mammifères, Pi.. 17 à 19. II. Galidie concolore. Gaiidia concolor. (PL 15.) Cette espèce, de même taille que la précédente, en est aussi très voisine par ses couleurs ; elle est généralement de la même couleur qui, dans celle-ci , couvre le dessus de la tête et du cou , c’est à dire d’un brun-rougeâtre tiqueté de fauve et de noir. Ainsi le pelage qui, chez la Gaiidia elegans, n’est tiqueté que sur les parties antérieures , l’est ici partout. La queue , entièrement couverte de longs poils mêlés de roux et de noir, présente presque exactement dans son ensemble le même ton que le dessus du corps, sans aucun de ces beaux et larges anneaux noirs qui relè¬ vent si bien le pelage de l’espèce précédente. Les membres sont aussi de la couleur générale du dessus du corps, et il en est de même du dessous du cou, de la poitrine et du ventre , à cette seule différence près , que le poil est moins tiqueté de noir ; enfin les oreilles sont aussi roussâtres, et se con¬ fondent avec la couleur générale de la tête. Les poils soyeux sont , tant sur le corps que sur la queue, plus longs que dans l’espèce précédente ; les laineux, qui sont grisâtres , sont aussi un peu plus abondants. Il est à remarquer qu’il existe sur le museau une disposition de poils dont on aperçoit quelques vestiges seulement dans l’espèce précédente : les poils de 1 espace triangulaire com¬ pris entre les deux yeux et le mufle , naissant en diverses directions contraires , se rencontrent , et forment une sorte de crête médiane commençant sur le bout du museau, im¬ médiatement derrière le mufle, et se divisant en deux branches, dont chacune se porte vers les yeux : cette crête, qui a ainsi la forme d’un Y, est formée de poils un peu plus longs et beaucoup plus noirs que ceux du reste de la tète. gascar which, wenn its osleology shallbe kuow, will probably form the type of a genus uear to the genets. j> Mammifères, Pi.. !7 à 1U. 31 La Galidie concolove , outre ces différences de colora¬ tion , présente trois caractères distinctifs très marqués à l’égard de l’espèce précédente. Les oreilles sont sensible¬ ment plus larges et plus courtes, les talons velus sur une plus grande étendue, et la queue beaucorq:» plus courte : elle a , en effet, o'n,i9, ou sept pouces, seulement, la dis¬ tance de son origine au bout du museau étant de om,35, ou un pied un pouce. III. Galidie olivâtre. Galidia olivacea . (PL 16.) Dans cette troisième espèce , le pelage est , comme dans la précédente , composé de poils laineux grisâtres et d’assez longs poils soyeux annelés de noir et d’une couleur plus claire; mais cette couleur est, chez la Gnlidia olivacea, non plus le roux , mais un jaune tirant un peu sur le verdâtre , ce qui donne à l’ensemble du pelage une teinte générale brune-olivâtre tiquetée de fauve. Cette couleur passe au noirâtre tiqueté sur le museau et sur l’extrémité des mem¬ bres , et au gris-roussâtre sous la tête , le cou , le corps , et cà la face interne des membres. Les talons sont velus au même degré que dans l’espèce précédente , et les oreilles sont aussi de même forme. Les poils de la tête sont, au contraire, dirigés, comme à l’ordinaire , d’avant en arrière, sans montrer nulle part la disposition d’une crête ou d’un raphé. La queue, dans notre individu, est incomplète; mais, à en juger par la portion très étendue qui est conservée , elle paraît plus longue que chez la Galidie concolore. La longueur de l’ani¬ mal, prise de l’origine de la queue au museau, est de om,3o, ou un peu moins d’un pied. J’ai déjà indiqué précédemment1 les différences qui V. pages 22 et 23. 32 Mammifères, Pl. 17 à 19. existent, relativement aux tuberculeuses et à quelques dé¬ tails de la forme du crâne, entre cette espèce et la Galidia elegans. La Galidie olivâtre est due spécialement aux recherches de M. Bernier, qui en a envoyé un individu sous le nom de Salano ou Salcinou. Malheureusement les notes de M. Bernier, comme celles de M. Goudot, ne nous ont rien appris sur les mœurs de cette espèce , non plus que sur celles de la précédente1. 1 L’annonce que -je viens de recevoir, de l’arrive'e prochaine d’une collection considérable de M. Goudot, me décide à renvoyer à un autre travail, par l’espoir de pouvoir mettre à profit de nouveaux matériaux, la description détaillée d’un autre Carnassier de Madagascar, an¬ ciennement, mais très imparfaitement connu, la Marte rayée, Mus- tela striata de mon père ( Catal. des Mamm.. p. 98 ) ,dont M. Cuvier [Règne anim., 2e éd., p. 144) a changé le nom en celui de Putois rayé, Putorius striatus. Le type de la description Je mon père et de M. Cu¬ vier existant encore au Muséum , il m’a été facile de m’assurer que la Mustela striata est établie sur le jeune âge d’une espèce dont M. Gou¬ dot a envoyé, en 1S34, l’adulte, long d’un peu plus d’un pied , non compris la queue, qui est elle-même longue d’un pied. Cette espèce tient aux Galidies de plus près qu’à aucun autre genre, mais en même temps s’en écarte par plusieurs caractères importants. Les molaires, au nombre de cinq en bas, comme chez les Galidies, mais aussi au nombre de cinq en haut, sans que la première fausse mo¬ laire paraisse devoir jamais exister chez les adultes, diflèrent des molaires des Galidies par plusieurs détails importants , et surtout par la disposition générale des rangées dentaires, qui sont très écar¬ tées, et ont leurs bords internes très concaves en bas, droits et pa¬ rallèles en haut. Les canines supérieures sont remarquablement grosses, un peu arquées, obtuses , et présentent à leur surface un grand nombre de petites lignes horizontales et circulaires de couleur dérouillé. Les canines inférieures, très arquées, sont de même extrê¬ mement épaisses, et colorées de roux , en avant , par petits traits ho¬ rizontaux , en arrière uniformément. Les incisives supérieures sont rangées sur une ligue courbe, à concavité antérieure (disposition fort insolite), et la paire externe est d’une dimension considérable. Les incisives inférieures sont très mal rangées et très grandes , à l’exception de la paire interne. Le crâne est remarquable par la largeur du museau en avant, par l’écartement des arcades zygoma- Mammifères, Tl. 17 à 19. 33 RÉSUMÉ. Je crois utile de tei miner cette notice par un court ré¬ sumé des caractères des deux genres qui viehnent d’être établis et par un synopsis des espèces de chacun d’entre eux. tiques, qui sont très développées, mais ne portent que de très courtes apophyses post-orbitaires ; par l’étendue conside'rable de la sym¬ physe de la mâchoire infe'rieure, et par plusieurs autres caractères de moindre importance. Ce crâne et ce système dentaire (pl. ig) in¬ diqueraient un animal plus éloigné même des Galidies que ne le sont ordinairement des genres voisins : les pieds sont, neanmoins, presque entièrement semblables , et le corps offre aussi une grande analogie, si ce n’est très probablement dans la re'gion recto- génitale, que malheureusement le mode de préparation des individus que j’ai examinés ne m’a pas permis de soumettre à une comparaison exacte chez les Galidies et dans cette espèce remarquable. La queue de celle-ci est aussi longue que le corps et la tète tout ensemble. Autant que j’ai pu m’en rendre compte sur une peau bourre'e, et ainsi que la conformation du crâne l’atteste, d’ailleurs, suffisamment, la tête est plus large que chez les Galidies, et présente extérieurement un mufle large, court et peu prolongé au devant des dents. Les oreilles sont larges et courtes, à peu près comme chez les Mangoustes. Le système de coloration rappelle celui desGenettes, le corps présen¬ tant en dessus cinq grandes bandes noires longitudinales et deux autres plus petites de même couleur sur un fond grisâtre, tandis que la queue est, au contraire, sa base exceptée, uniformément blanche. Tels sont ceux des caractères de cette espèce remarquable que j’ai pu déduire de l’examen des matériaux très insuffisants que j’ai présentement à ma disposition. Elle diffère évidemment trop des Galidies pour être placée parmi elles : l’introduction, dans* ce groupe, d’une espèce aussi écartée des autres ne permettrait plus de le considérer comme un genre naturel et bien dbfini. La Mus- tela striata doit donc être isolée et devenir le type d’un genre distinct qui pourrait être nommé Galiclictis , afin d’indiquer à la fois ses affinités avec les Mustéliens, et, plus spécialement , par la si¬ militude des deux noms , sa grande analogie avec les Galidies. Ce genre, qui comprendrait, 3ans doute, avec l’espèce aujourd’hui con¬ nue, Galidictis striata (pl. 1 8), un carnassier que M. Goudot a dési¬ gné, dans ses notes, sous le nom de Vonsire blanc ( Vonlsira foulche des Madécasses), est, dès à présent, suffisamment caractérisé, quant 1839. 17 34 Mammifères , Pt. 17 à 19, I. ÎCHNEUMIE. Ichneümia. Syn. — Herpéstes, Ccv., Eiirenjb., Piupp. ; Ichneumon , Smith. Caract. Paumes et plantes en très grande partie velues. Membres assez élevés. Cinq doigts à chaque pied; pouces courts et placés haut, surtout en arrière. Ongles assez grands , un peu recourbés, obtus. Vingt dents à chaque mâchoire. A la supérieure, trois fausses molaires, une carnassière , deux tuberculeuses de chaque côté; à l’inférieure, quatre fausses molaires, une carnassière, une tuberculeuse. Troisième fausse molaire supérieure , et quatrième inférieure , à quatre tubercules obtus. Tuberculeuses des deux mâchoires assez étendues. Oreilles à conques très larges et très courtes. Un mufle assez prolongé. Queue longue, nullement préhensile. Une poche anté- anale. Pelage composé de deux sortes de poils ; les soyeux assefc longs, rudes, peu abondants ; les laineux doux, très abon¬ dants et plus ou moins visibles à travers les soyeux. Crâne renflé dans l’intervalle et un peu en arrière des orbites. Pourtour orbitaire complètement osseux. Arcade zygomatique étroite et peu écartée dn crâne. Habit. Vivant dans des terriers ; se nourrissant en par¬ tie d’insectes. à ses caractères dentaires et crâniens; mais les caractères extérieurs restent presque entièrement à déterminer, ce qui ne deviendra pos¬ sible que par l'arrivée de nouveaux matériaux. J’ai l’espoir que M. Goudot nous les procurera par son prochain envoi, et qu’il nous transmettra, en même temps, quelques notes sur les mœui'sdesGa- lidies et desGalidictis : mœurs à l’égard desquelles il nous a déjà in¬ diqué une différence qui s’accorde bien avec les différences du sys¬ tème dentaire, savoir, la férocité beaucoup plus grande du Galidictis. Mammifères, Pl. 17 à 19. 35 Patrie. L’Afrique , dans presque toute son étendue con¬ tinentale. Espèces. 1. ICHNEUMIE A QUEUE BLANCHE. Ickneumici albicauda. Syn. Herpestes albicaudus, Cuv. — Ichneumon albicaudis, Sm. Caract. Corps d’un cendré fauve, très peu tiqueté, passant au noirâtre en dessus, principalement sur la croupe , qui est noire : queue blanche dans les trois derniers quarts de sa longueur. Patrie. L’Afrique australe , le Sénégal. 2. Ichneumie àlbescente. Ichneumia albescensc Syn. — Herpestes leucurus, Ehrekb. ? Caract. Corps d’un cendré clair, très tiqueté de blanc; queue variée de blanc et de noir dans sa première moitié , blanche dans la seconde. Patrie. Le Sennaar. Le Dongala? 3. Ichneumie grêle. Ichneumia gracilis. Syn. — ■ Herpestes gracilis, Rurr. Caract. Corps d’un cendré un peu jaunâtre ; partie pos¬ térieure de la queue noire. Patrie. L’Abyssinie. 36 Mammifères, Pi,. 17 à 19. IL GALIDIE. Galidia. Syn. . . . Aucune des espèces”n’a encore reçu de nom ge'nérique. Caraci. Plantes , sauf les talons, et paumes nues. Mem¬ bres assez courts. Cinq doigts à chaque pied ; en arrière, le médian et le quatrième égaux ; mais en avant , le médian plus long, puis le quatrième, puis le second, puis, mais avec une grande différence de longueur, l’externe, et enfin l’interne, qui est le plus court. Ongles , les antérieurs sur ¬ tout , assez longs , médiocrement arqués , demi-rétractiles, assez aigus à leur extrémité. A la mâchoire supérieure, vingt dents, ou seulement dix-huit, suivant que la première molaire, qui est rudi¬ mentaire , existe ou n’existe pas ; à la mâchoire inférieure, dix-huit. Incisives supérieures externes très grandes et échancrées en dehors et en arrière. Canines supérieures presque droites, aplaties en dedans; les inférieures arquées. De chaque côté , supérieurement , trois ou deux fausses molaires, une carnassière, deux tuberculeuses ; inférieure¬ ment trois fausses molaires, une carnassière, une tubercu¬ leuse. Tuberculeuses moins étendues que les carnassières. Oreilles à conque de largeur et de longueur moyennes. Un mufle. Nez médiocrement prolongé. Queue moins longue que le coips, nullement préhensile. Poils soyeux médiocrement longs, serrés, cachant les lai¬ neux. Crâne à pan renflé entre les orbites et se rétrécissant fortement en arrière de ces fosses : apophyses post-orbi¬ taires des frontaux et des jugaux, ne se joignant pas. Patrie. L’île de Madagascar Mammifères, Pl. 17 à 10. 37 Espèces. 1. Galidïe élégante. Galidia elegans . Syn.- p'ondsira, Flacourt. — Indiquée, sans de'nomination, par le docteur Smith, dans son African zoology. — Noms de pays : Vounsira , Vontsira, ou, plus spécialement, Eontsira-iriame. Caract. Corps d’un beau rouge marron foncé : queue presque aussi longue que le corps , ornée de larges anneaux alternativement noirs et de la couleur du pelage. Pairie. Madagascar, particulièrement les environs de Tamatave. 2. Galidïe concolore. Galidia concolor \ Syn. — Espèce inédite. Caract. Corps d’un brun rougeâtre tiqueté de fauve et noir : queue beaucoup plus courte que le corps et de même couleur que lui. Patrie. Madagascar. 1 ( Note ajoutée lors de l’impression.) Les personnes qui compare¬ ront ce mémoire à l’extrait étendu qui en a été inséré dans les Comptes rendus de F Académie des sciences (année 1837) pourront remarquer deux légères différences entre l’un et l’autre. Le genre qui est indiqué ici sous le nom de Galidictis l’est, dans les Comptes rendus (tome V, p. 581) , sous le nom de Galictis , et la Galidie concolore, Galidia concolor , est nommée, dans le même extrait ( ibid . ), Galidia unicolor. De ces deux différences, L’une est de mon fait et résulte d’une légère modification que j’ai dû faire subir à un nom d’abord adopté, afin d’éviter une confusion dans la syno¬ nymie. Cette modification est le seul changement fait à mon travail, que j’ai cru devoir faire paraître d’ailleurs absolument tel qu’il a été lu à l’Académie en octobre 1837. — Quant au nom spécifique diuni- color , il n’avait été donné à la Galidia concolor que par suite d’une erreur typographique, rectifiée dans le même volume des Comptes rendus , p. 976. 38 Mammifères, Pl. 17 à 19. 3. Galidie olivatre. Galidia olivacea.' Syn. — Espèce inédite. — Nom de pays : Salano ou Salanou. Caract. Corps d’un brun olivâtre tiqueté de fauve queue de même couleur que le corps. Patrie. Madagascar. EXPLICATION DES PLANCHES. Pl. XI. IcHNEtMIE A QUEUE BLANCHE. Ichneumia albicauda , i/5 de grandeur naturelle. Pl. XII. IcilNEUMIE ALBESCENTE. Ichneumia albescens, i/4 de grandeur naturelle. Pl. XIII. Crâne de richneumie albescente, grandeur naturelle. 1. Crâne vu de profil. 2. — vu en dessous. 3. Mâchoire inférieure vue en dessus. Pl. XIV. Galidie élégante. Galidia elegans, i/5 de grandeur naturelle. Pl. XV. Galidie concolore. Galidia concolor, i/5 de grandeur naturelle. Pl. XVI. Galidie olivâtre. Galidia oliracea, i/5 de grandeur naturelle. 39 Mammifères, Pl. 17 à 19. PI. XVII. Crâne de la Galidie élégante, grandeur naturelle. 1 . Crâne tu de profil. 2. — vu en dessous. 3. Mâchoire inférieure vue en dessus. Pl. XVIII. Galidictis striée. Galidictis striata, i/5 de grandeur naturelle. Pl. XIX. Crâne de la Galidictis striée, grandeur naturelle, i . Crâne vu de profil, a. — vu en dessous. 3. Mâchoire inférieure vue en dessus. Mwnmijerej' PL. le IlllC lllU l <1 /r//u’.iv't‘/t.r /«;/. <)o,i//: .r! //u. Jfaff. de Zoologie .i83g. JZiimnit/ère.r il. /a . Jlfccmmiferex J’LiJ , de Zoologie, jfioÿ > Ichneumia Alb(\rcerur, Ar. Gaojff. AV • Renio ruL cm/> 5s 'S 4. S infiojaojf op /iyi~ ‘p/iojooy dp />U/j7 Galidia eles. zr- ûeo/f. Werner del . Y. ftemaml imp . Siebel üt May . de Zuoloyie . :iâ3y . 3taq- de Zooloqie , iBihj . Æammifàj'e.r PI. uj . 2 PUBLICATIONS NOUVELLES. II W ENTOMOLOGIQIIE DE L’ ANDALOUSIE , pas* M. 1". Masstljaai* , DOCTEUR EN MÉDECINE. >ux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. CoBuIIf louas de la soaBseFiptâoifi. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ és et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu- ement de deux mois en deux mois. 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Combien de jeunes et studieux sav; s qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette public , ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts consta ^ nous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelles ai . raissentà l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans Te macasi: e zoologie doivent les adresser , franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du • gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou. c les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires i i COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES 1 DOIVENT LES ACCOMPAGNER^"’ * v-'< v Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même gi a; elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient, et chaque classe por m nunféro d’ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tête de chaque y le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette man a. chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions «le l’oboniienient. Le magasin de zoologie se publie par livraisons à des époques indétermii ri cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année , un fort volume in-S fr primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soign ment coloriées. Ce volume est terminé Jiar des tables méthodique , alphabi ÜS et par noms d’auteurs, afin de faciliter les’ rechèrches. Prix de l’abonnement annuel (douze liyjrjpsons) . 5 fr Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 1 fr. Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on mt souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’inté df la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et d t Ü s’occupe de préférence. l I L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches acc< Po¬ gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 1 6 fr. , par la poste fr Deuxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 fr., » Troisième section. Animaux articulés . 13 fr., » IMPRIMERIE DE MADAME HÜZAP.D ( SEE Y ALLAT LA CHAPELLE), RCE DE l’ÉpEROM, 7. MAGASIN DE ZOOLOGIE. ANNÉE 1839. OISEAUX, Pl. 1. G. MOQUEUR. Orpheus. Swainson. M. a long bec. O. longirostris . Lafresnaye. Cette espèce est tellement semblable, par ses formes et la distribution de ses couleurs, à 1 Orpheus rufus ( T7 urdus rufus , L. , le Moqueur françaisde Bufïbn), que, malgré la différence des nuances, nous l’eussions regardée comme variété , si le bec ne nous eût offert une différence réelle dans sa forme ; l’habitat est également fort différent : Y Orpheus rufus est des Etats-Unis, notre Orpheus longû'ostris vient du Mexique et de la Californie. Tout le dessus, au lieu d’être d’un roux assez vif, comme chez le Moqueur français, est d’un brun sombre; il y a de même sur l’aile deux bandes transversales d’un blanc lavé de roussâtre, formées par l’extrémité des grandes et moyen¬ nes couvertures ; mais elles sont beaucoup plus étroites, les taches terminales étant ici beaucoup plus petites. Quant au 1839. 12 2 Oiseaux, Pl. 1. dessous, il est également d’un blanc très légèrement lavé de roussâtre , et parsemé , sur les côtés du cou , sur la poitrine et les flancs, de mèches noires ; mais ce noir est plus intense que chez le Turdus ru, fus. Le bec est remarquablement long et arqué, et c’est bien le caractère le plus distinctif de l’espèce. Chez le Turdus rufus , il a ordinairement dix lignes depuis les plumes du front; chez F O. longirostris , il en a douze. Chez le premier, la courbure ne commence guère que vers la moitié de sa longueur ; chez le dernier, cette courbure commence dès la base ; il est aussi d’un noir plus décidé, et le jaunâtre de la base de la mandibule infé¬ rieure s’étend moins loin. Ce bec n’ofïre pas la moindre ap¬ parence d’écliancrure à son extrémité supérieure , ce qui se remarque également chez le Moqueur français, et, si l’on avait égard scrupuleusement à ce caractère dans la classifi¬ cation de Cuvier, ces deux Grives américaines ne devraient pas rester près des Merles dans ses Dentirostres , mais être transportées dans ses Ténuirostres , près des Fourniers. Deux individus que je possède, venant l’un du Mexique et l’autre de la Californie, m’ont offert entièrement les mêmes caractères distinctifs de bec et de plumage, ce qui ne m’a laissé aucun doute sur l’identité de l’espèce. D’après cette nouvelle espèce et celles rapportées de l’A¬ mérique du sud par M. D’Orbigny, le genre Moqueur, Or- pheus (Swainson) , se composerait aujourd’hui des espèces suivantes : A. Espèces à plumage varié de gris cendré de blanc et de noir. 1. Orpheus polyglottus (Swainson), Turdus polyglottus, L. , Gmel. ; Lichtenstein, Cat. , n° 445, enl. 558-1 ; Wilson, pl. 10-1. (Amér. septent.) 2. Or. lividus, Nob. ; Turdus lioidus, Liclit. , Cat.,n. 447, 448. (Cayenne, Brésil.) 8. Or. calandria, D’Orbigny et Lafresnaye, Synopsis, p. 17; 3 Oiseaux, Pl. 1. Mag. de Guérin, 1837. Voy. D’Orb. , pl. 10, f. 2. La Ca¬ landria proprement dite, Azara, n. 223. (Paraguay, Cor- rientes.) (Avis adulta.) Orpheus thenca (D’Orbigny et Lafr., Synopsis, p. 17), D’Orb., voy. pl. io-3; Turdus thenca molina, Orphei ccilandria juvenis no- bis apparet, Orpheus modulator , Gould proceedings, iS36, p. 6. (E fretu magellanico allatus forsan non distincta species ; Or. thenca in republica Ghiliana.) 4. Or. dorsalis (D’Orb. et Lafr., Synopsis, etc., p. 18). D’Orb., voy. pl. 11-1. (Hab. in Andiis, rep. Boliviana.) 5. Or. patagonicus (D’Orb. et Lafresn., Synopsis, p. 19), D’Orb., voy. pl. 11-2; an Turdus saturninus (Liclit. , n. 449?) (Hab. in Patagonia , D’Orb., in Brasilia, Para, Licbtenst.) 6. Or. tricaudatus {D’Orb. et Lafr., Synopsis, etc., p. 18), la Calandria à trois queues, Azara, n. 224. ( Habit. Clii- quitos, in rep. Boliviana.) B. Espèces à plumage roux ou d’un gris-noir uniforme. 7. Or. rufus, Swains., Turdus rufus, L. , Gmel., le Mo¬ queur français , Buff. , pl. 645. (In Amer, septentrionali , Etats-Unis, Antilles.) 8. Or. longirostris , Nob. , Mag. pl. 2 (I839) (Mexique, Californie). 9. Or.felivox, Swainson, Muscicapa carolinensis, L., Gm, , Turdus carolinensis, Licht. , n. 440, Turdus lividus , Wil¬ son, pl. 14-3. (Habit, in America septentrionali.) 10. Or. meruloides ( Swains. , Northern, zool.), Turdus ncevius , Latli. De ces dix ou onze espèces, en supposant, ce que je ne pense pas , que le Thenca de Molina ne soit pas le jeune du Calandria , il n’y a que la dernière que je n’ai point vue ; elles sont toutes si voisines les unes des autres, que je ne réponds pas de n’avoir pas commis quel¬ que erreur, malgré tous mes efforts. FR, DE LAFRESNAYE. J fa g. de Zoologie, i83o - Oiseaux . JPl. L . OrpheVLS lo TUjfîrOJ • ÛT UT . Za/ 're^rtca/e, . Préire pinr .1 . Rémond ùnp ■ P ardinel Oiseaux, Pu. 2. 1 G. TANGARA. Tanagra. Linné. (Groupe des Rhamphocèles, Rhamphocelus .) T. (Rh.) de Lucien» T . (Rh.) Luciani. Lafresn. Yoici une nouvelle espèce de ce groupe à ajouter aux sept déjà connues dont nous avons donné la liste dans le Magasin, 1837, cl. II, pl. 81. Si nous eussions connu celle-ci à cette époque, nous lui eussions appliqué à plus juste titre ce nom de Dimidiatus ; car les deux couleurs dont se compose le plumage supérieur de cet oiseau y sont plus tranchées que dans celle que nous avons alors nom¬ mée ainsi. C’est avec notre R. dimidiatus que le Rampliocèle de Lucien offre le plus d’analogie, et, au premier abord, on pourrait les confondre ; mais, dès qu’on les compare un peu attentivement, on y reconnaît de nombreuses différences. Le dessus de la tête, jusqu’à la nuque, et ses côtés, sont d’un pourpre ou grenat si obscur, que ces parties semblent presque noires ; à partir de là, le dessus est d’un beau noir de velours qui s’étend jusqu’aux deux tiers du dos et y est alors remplacé, sur le croupion et les couvertures supé¬ rieures de la queue , par une belle nuance d’écarlate ; ce¬ pendant quelques unes de ces dernières couvertures , tant en dessus qu’en dessous de la queue, sont noires. Les ailes et la queue sont d’un noir prononcé; le devant du cou et la poitrine sont d’un grenat ou pourpre obscur ; les flancs et l’abdomen prennent une nuance rouge un peu briquetée et peu brillante ; le milieu de l’abdomen est noir, en forme de tache longitudinale. Le bec, comme chez la plupart des Ramphocèles, a sa mandibule supérieure et l’extrémité de l’inférieure noires, et le reste de celle-ci d’un bleu de plomb; il est très fort et peut être comparé, sous ce rapport, à celui 18-39. 12 2 Oiseaux , Fl. 2. du Ramphocèle Jacapa ; mais il est bien moins dilaté à sa base, et plus comprimé dans toute sa longueur. Il diffère de notre Dimidiatus, d’abord en ce qu’il est plus grand et a la queue plus longue proportionnellement; en ce que le haut du dos est noir de velours et non grenat foncé ; en ce que cette teinte s’étend jusqu’aux deux tiers de sa longueur au moins vers le croupion ( elle atteint à peine la moitié chez le Dimidiatus ), et en ce que le bec est plus fort et surtout plus long. La mandibule inférieure a neuf lignes et demie, elle n’en a que huit chez le Dimidiatus. Cet oiseau vient de Cartliagène. Nous avons dédié cette espèce au savant Zoologiste Charles-Lucien Bonaparte, qui est venu dernièrement visi¬ ter les collections de la capitale et qui, par ses travaux cons¬ ciencieux et ses recherches assidues, a fortement contribué aux progrès de la Zoologie et de l’Ornithologie. Fr. de lafresnaye. J/a//, de Zoofoyie . *83q OLrotta.r Pf 2 Lano*ara ATutmpJwceàiJ') /.ucianL, r.a />'■« ma yr . Prc/re JY- fiàmoruLinif) * jPcSuïinc7 ,rr . MAGASIN DE ZOOLOGIE ET DE PAXÆONTOLOGIE; t&KSiUIIOiL :STINÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Qü’lLS POSSÈDENT, ETA LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F.-E. Cuérisi-Méneville. ^LIVRAISON. — ANNÉE 18 3ÿ PREMIÈRE SECTION. .mmifères, texte et pi. , n° ! reptiles , texte et pi., n° seaux , texte et pl., n° . J poissons , PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE HAÜTFEUILLE. PREMIÈRE SÉRIE. — ANNÉES 1831 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil, don l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement qu les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoire et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui 1 recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et pa noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-t ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées , prix. . . 259 fi ©sa veiset séparément s Première année, 1 831 , 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836 , 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837 , 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1 8 -3 S , 78 planches, 36 fr., 42 fr. 42 fr. 21 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. ( Mammifères. Première section. ) 149 pl., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. [ Poissons. Deuxième section, j 162 pl., 3 vol.1/*, 77 f. 50, par la poste, 85 f Annélides. Troisième section. 2'aetaides. | 324 pl., 6 vol. */2, ï37 f. 50, par la poste, i5o ( Insectes. mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » e., par la poste 24 fr. * ( oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c., >> 70 fr. » ( reptiles, 16 planches. . . 12 fr. b c., » 13 fr. » c poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., b 13 fr. » c mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » 80 fr. » c zoopiiytes , 3 planches. . . 2 fr. b c., » 2 fr. 50 c annélides, i planche. . . > fr. 75 c., b l fr. » c crustacés , 27 planches. . . 13 fr. b c., » 14 fr. » f arachnides, 18 planches. . . 10 fr. b c., b il fr. « c insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 c., » 135 fr. » t Oiseaux , Pl . 3 à 6. NOTICE sur trois nouveaux genres d’Oiseaux de Madagascar ' (Philepitte , Oriolie et Mésite), PAR M. ISID. GEOFFROY SAINT-HILAIRE. Les trois oiseaux qui font le sujet de cette notice étaient compris dans une riche collection envoyée de Madagascar au Muséum d’histoire naturelle par M. Bernier, officier de santé de la marine, dont j’ai déjà eu plusieurs occasions de signaler le 2èle éclairé pour l’histoire naturelle. Les trois genres que j’ai décrits , l’un en 1835, parmi les Passereaux ténuirostres, sous le nom de Falculie % les autres, en 1837, parmi les Mammifères carnassiers sous les noms d ’Ériculé* et de Galidiei , avaient été envoyés de Madagascar par M. Bernier presque en même temps que par M. Goudot, et il a ainsi contribué à nous faire connaître ces trois types nouveaux d’organisation. Les genres que je vais décrire paraissent plus rares en- j core que les précédents à Madagascar, au moins dans les localités jusqu’à ce jour visitées par les Européens. Tous trois n’ont été envoyés que par M. Bernier, et ils étaient , 1 Cette notice, dont la publication a été retarde'e par diverses cir¬ constances indépendantes de ma volonté, a été' présentée à l’Acadé¬ mie des sciences, le 8 avril 1838. Voyez un extrait étendu inséré dans Îles comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences, pre¬ mier semestre de 1838 , p. 440. 2 Voir le Bulletin de la Société des sciences naturelles, an 1835, p. 115, et le Magasin de zoologie , année 1836 , Cl. Il , pl. I. 3 Voy. le compte rendu hebdomadaire de l’Académie, deuxième i semestre de 1837 , p. 374. 4 Ibid. , p. 579. 2 Oiseaux, Pi.. 3 à 6. dans la précieuse collection dont ils faisaient partie, les seuls dont les noms de pays ne fussent pas indiqués , et presque les seuls aussi qui ne fussent représentés que par un individu. Je n’ai trouvé non plus , dans les annales de la science , rien qui parût se rapporter à eux. Cette notice ne saurait donc être aussi complète que je l’eusse désiré : telle qu’elle est, néanmoins, elle suffira pour montrer la nouveauté des combinaisons de caractères offertes par les trois oiseaux dont la découverte est due à M. Bernier. J’ai lieu d’espé¬ rer que la connaissance de l’organisation interne et des mœurs , lorsqu’elle sera acquise à la science, n’infirmera pas les inductions que j’ai cru pouvoir tirer, dès à présent , de l’examen des parties extérieures. Des trois genres dont la description va suivre, deux , aux¬ quels je donne les noms de Pliilépitte ( Philepitta ) et d’Oriolie (Oriolia) , appartiennent, comme l’indiquent leurs noms , au groupe déjà si immense des Passereaux insectivores : ce seront deux anneaux de plus à intercaler dans cette longue chaîne dont toutes les portions sont déjà si étroitement con¬ tiguës et si intimement unies. Le troisième genre tend à établir aussi, entre divers termes de la série ornithologique, des rapports de transition ; mais ces rapports sont plus éloi¬ gnés et beaucoup plus intéressants à constater. Ce ne sont plus de simples divisions d’une même famille, cenesont plus îles genres voisins qu’ils lient entre eux , mais bien des fa¬ milles et même des ordres très distincts. On verra, en effet, par sa description , que ce troisième genre , analogue par ses pattes aux Pigeons plus qu’à aucun autre groupe , par ses ailes à la plupart des vrais Gallinacés, ressemble en même temps, par la conformation très caractéristique de son bec et la disposition de ses narines , à un genre singulier placé sur la limite des Echassiers et des Palmipèdes , les Héliornes ou Grébifoulques. De là le nom de Mésite ( Mesi - /«.*), que je propose pour ce nouveau genre, afin de rappe- 3 Oiseaux, I“l. 3 à G. 1er ses rapports mixtes et son rang intermédiaire entre plu¬ sieurs des groupes primaires de la classe des Oiseaux. I. G. PHILÉPITTE. Philepitta. (PI. 3.) Ce nom indique un Oiseau participant à la fois des ca¬ ractères des Philédons et de ceux des Pitta ou Elèves. La description suivante va montrer que ce premier genre a , en effet, des rapports plus ou moins intimes avec les uns et les autres, et aussi, à d’autres égards, avec diverses sections de Gobe-mouclies , sans toutefois qu’il soit possible de le con¬ fondre avec aucun autre groupe. Le bec , qui forme presque la moitié de la longueur to¬ tale de la tête, est de forme triangulaire , un peu plus large que haut , à arête supérieure mousse , légèrement convexe sur toute sa longueur, mais plus sensiblement vers la pointe, qui, toutefois, ne forme pas crochet. La commissure des deux mandibules est sensiblement courbe , aussi bien que l’arête supérieure. Il n’existe point de véritable échancrure mandibulaire ; mais seulement, au lieu où la mandibule supérieure est échancrée chez la plupart des Passereaux , une sinuosité à peine sensible. A la base du bec on voit un petit nombre de soies très fines et flexibles. Les narines sont des fentes presque linéaires , dirigées d’avant en arrière et un peu de bas en haut ; elles sont percées au bas et en avant d’un espace membraneux d’une étendue moyenne. Les yeux , dans l’individu qui sert de type à ma descrip¬ tion, sont environnés d’une nudité et surmontés d’une ca¬ roncule membraneuse qui sera décrite lorsque j’indiquerai les caractères spécifiques. Les tarses sont assez allongés et écussonnés; les écussons sont tellement grands, ou même de forme tellement allon¬ gée , qu’il n’en existe, en avant , que six pour toute la lon¬ gueur du tarse ; en arrière il existe d’autres écussons plus petits. 4 Oiseaux, Pl. 3 à G. Les doigts sont remarquables par leur longueur et par le développement des ongles. Le doigt médian, qui, en y comprenant son ongle, égale en longueur le tarse, est réuni, à sa base , sur une petite étendue, avec le doigt externe. L’interne, qui est libre, est un peu plus court que celui-ci. Le pouce est très lùng et très fort ; la longueur de sa portion phalangienne est à peu près égale à celle de la portion phalangienne des doigts latéraux , et son ongle est beaucoup plus développé que les ongles de ceux-ci , et égal à celui du doigt médian Quant à leur forme , tous les ongles sont comprimés , aigus et très recourbés : la courbe que représente chacun d’eux est à peu près le tiers de la circonférence du cercle. La queue se compose de douze pennes égales, irréguliè¬ rement arrondies à leur extrémité, et assez courtes. Les ailes , assez longues , atteignent presque en arrière l’extrémité de la queue. Les pennes vont en croissant de la première à la seconde , de celle-ci à la troisième et à la quatrième. Notre individu ayant les pennes un peu usées , je n’ai pu constater exactement les rapports de longueur de ces deux dernières : il est toutefois certain que , s’il existe entre elles une différence , elle est très peu marquée. Le plumage est généralement composé de plumes velou¬ tées , et la taille est celle de la plupart des Gobe-mouches et Traquets. En comparant cette description avec les caractères des genres déjà connus, on reconnaîtra que les Philépittes se rapprochent , sous divers rapports , des Brèves , des Philé- dons , des Martins , et enfin de plusieurs oiseaux compris dans le vaste groupe des Gobe-mouches. Ainsi, dès le premier aspect, les Philépittes rappellent les Brèves par leur port général , notamment par leurs jambes assez hautes , la brièveté de leur queue et les pro¬ portions de celle-ci et des ailes ; mais l’analyse démontre que la plupart de ces analogies sont plutôt apparentes que 5 Oisu.wx, I'l. 3 à 6. réelles ; ainsi les doigts sont proportionnellement beaucoup plus développés cpie les tarses chez les Philépittes , et c’est le contraire qui a lieu chez les Brèves. En outre , dans celles-ci , la seconde , la troisième et la quatrième penne sont égales , ce qui constitue une différence très importante et qui suffirait seule pour indiquer des mœurs très diverses aussi. Quant au bec et aux ongles des Philépittes , ils diffè¬ rent considérablement de ceux des Brèves , et il en est de même des caractères moins importants, mais encore très dignes d’attention, qui se rapportent à la forme des narines et à la disposition des téguments des tarses1. Pour la comparaison des Philépittes et des Philédons , il est très regrettable de ne pouvoir faire entrer en ligne de compte la disposition de la langue chez les premières. En attendant que cette lacune soit remplie par les observations ultérieures , la comparaison extérieure suffit toutefois pour montrer dans les Philépittes un genre voisin des Philédons, mais suffisamment caractérisé par les modifications, plus haut décrites, de ses pattes, et par la composition notable¬ ment différente de sa queue et de ses ailes. Les Philépittes seraient exactement aux Philédons ce que les Brèves et Myothères sont aux Merles , sans la forme de leurs ongles , qui indique des oiseaux bien plutôt percheurs que mar¬ cheurs. C’est par les proportions et la disposition du tarse et des doigts que les Philépittes ressemblent aux Martins ; mais , outre plusieurs autres caractères , la forme et la situation desnarines des premiers, et la composition de leurs ailes, les distinguent très nettement des Martins, et aussi bien des 1 Ce que je dis ici des Brèves doit s’entendre des ve’ritables Brèves, et non de quelques espèces , au reste plus differentes encore des Plii- lépittes , qui leur ont e'te’ jointes à tort ; par exemple , de celles que M. Lesson a distingue'es dans son Manuel cT ornithologie , sous le nom ge'nèrique de Myiophaga. fi Oiseaux, Pl. 3 à 6, espèces pourvues, comme l’est la Philépitte, de caroncules cutanées , c[ue des espèces ordinaires. Parmi les Gobe-mouches, ou du moins parmi les oiseaux qui ont été compris par les auteurs sous ce nom mal défini, il est deux espèces surtout qui peuvent être comparées aux Pliilépittes , le Muscicapa lelcscophlalma de la Nouvelle- Guinée, et le Muscicapa longipes de la Nouvelle-Zélande. Ces deux oiseaux remarquables , d’abord décrits sous ce nom par MM. Garnot et Lesson , ont depuis été placés par le dernier de ces auteurs dans deux sous-genres proposés par lui sous les noms à’Arse et de Miro. Les rapports entre la Philépitte et le Muscicapa ou Arses telescophtalma con¬ sistent surtout dans l’existence , chez l’une et l’autre , de ca¬ roncules membraneuses placées au dessus de l’oeil, et d’ail¬ leurs assez diversement disposées : or ces rapports sont bien plutôt de valeur "spécifique que générique; d’autres espèces de Philépittes, et les jeunes sujets, peut-être même les femelles de l’espèce dès à présent connue , peuvent très bien ne présenter aucune trace de caroncule. Quant au Muscicapa ou Miro longipes, espèce beaucoup plus voisine, selon moi , des Myolhcra que des véritables Muscicapa , ses tarses , beaucoup plus élevés et non écussonnés , sans parler de quelques autres caractères moins importants , ne sauraient permettre de le réunir génériquement aux Philé¬ pittes. Beaucoup plus voisines, en somme, des Philédons que de tout autre groupe , les Philépittes doivent donc former un genre distinct que l’on peut ainsi caractériser : Bec presque aussi long que le reste de la tête , triangu¬ laire, un peu plus large que haut, à arête supérieure mousse, légèrement convexe, sans véritable échancrure mandibulaire. Narines latérales peu distantes de la base, linéaires, un peu obliques. — Tarses assez longs, couverts de très grands écussons. — Quatre doigts, et spécialement le pouce, allongés, forts, et armés de grands ongles compri- 7 Oiseaux , Pl. 3 à 6. més, aigus, très recourbés. Parmi les trois doigts anté¬ rieurs , le médian , qui est le plus long de tous , réuni à sa base à l’externe ; l’interne , le plus court de tous, libre dès sa base. — Queue assez courte, à douze pennes égales. — Ailes assez longues, subobtuses ou obtuses. L’espèce type de ce genre est , sans nul doute , l’un des Passereaux les plus remarquables par ses caractères exté¬ rieurs , et en même temps les plus faciles à décrire spécifi- quement. C’est un oiseau entièrement noir, sauf une petite tacbe jaune au fouet de l’aile, caractères auxquels il faut en joindre deux autres, savoir : la nature veloutée des plumes, comparables à celles du Sifilet , de l’Astrapie et des Epi- maques, et l’existence de deux caroncules très singulières. Chacune de ces caroncules, insérée au dessus de l’œil, se con¬ tinue avec une nudité comprise entre l’œil et la base du bec , elle se présente sous la forme d’une lame membraneuse très étroite de haut en bas , mais très étendue d’avant en arrière. Ainsi elles ne se terminent, en avant, qu’au niveau des na rines, et, en arrière, sur les côtés du cou, par deux prolon¬ gements ou lobes , l’antérieur élargi et arrondi , le posté¬ rieur plus étroit. Toute la surface externe de ces caroncules, probablement rouges dans l’état de vie , est parsemée de petites granulations. La surface interne, plus lisse, est noi¬ râtre , de même que le bec et les pattes. Voici les dimensions de cette espèce, à laquelle je donne le nom de Philépitte veloutée , Philepitta sericea . Longueur totale .. . . 0m,121 ou 4P 61 . Longueur du bec . 0 ,018 0 8 Longueur du tarse . 0 ,024 0 11 Longueur du doigt médian avec son ongle . 0 ,024 0 11 Longueur du pouce avec son ongle... . 0 ,023 0 10 Longueur des membranes caronculaires . 0 ,030 1 2 Leur largeur au dessus de l'œil . 0 ,004 0 2 Leur largeur en avant. . . . 0 , 007 0 3 8 Oiseaux, Pu. 3 à 6. ïï. G» ORIOLIE. Oriolia. (PI. 4.) Le nom que je donne à ce nouveau genre indique son affinité avec le genre Loriot, Oriolus, dont il est en effet très voisin à tous égards. Le bec , qui forme un peu moins de la longueur totale de la tête , est droit , sauf l’extrême pointe de la mandibule supérieure, qui s’infléchit , sans toutefois former un crochet. Il est , à la base et dans la première moitié de sa longueur, aussi large que haut , mais un peu comprimé dans sa portion antérieure. La mandibule supé¬ rieure, légèrement échancrée près de la pointe, a la forme d’une pyramide triangulaire ; ses deux moitiés latérales , obliques l’une sur l’autre , se rencontrent supérieurement en une arête droite qui est d’ailleurs extrêmement mousse, etpourrait même être considérée comme une face supérieure très étroite, interposée longitudinalement entre les deux faces- latérales du bec. Les narines sont petites , irrégulièrement ovalaires , ou¬ vertes sur les côtés du bec, à peu de distance de sa base, et presque exactement au milieu de l’intervalle qui sépare l’arête supérieure de la commissure des deux mandibules. Elles sont percées presque directement dans la corne du bec, n’étant entourées que de quelques rudiments des membranes, et la base du bec ne présentant point de fosses nasales distinctes. Les pattes sont remarquables tout à la fois par la brièveté des tarses , lesquels sont écussonnés , et par la longueur des doigts , tous très développés et armés d’ongles très compri¬ més , aigus , très recourbés. Le doigt médian , le plus long- dès trois doigts antérieurs, et le pouce, qui est très fort et très gros, ont notamment des ongles d’une longueur consi¬ dérable. La queue est composée de douze longues pennes termi- 0 Oiseaux , Pl. 3 à 6. nées en pointe et comme un peu usées à leur extrémité. Ces pennes décroissent en longueur , mais d’une manière presque insensible , des médianes aux externes. Les ailes, qui atteignent, parleur extrémité, un peu au delà de la moitié des pennes caudales , sont établies sur le type obtus; les pennes croissent en longueur, de la pre- niièie , qui est très courte , aux quatrième et cinquième, les plus longues de toutes. La nature des plumes ne présente rien de particulière¬ ment remarquable. Ce genre offre, par presque toutes les parties de son or¬ ganisation , des rapports marqués d’analogie , et en même temps des différences notables avec les Loriots. Le bec offre la même conformation générale , mais il présente des diffé¬ rences importantes, et qui , au premier aspect , laissent à peine apercevoir les analogies. Ces différences résultent de sa forme rectiligne, de ses dimensions moindres , de la dis¬ position des narines , qui sont très petites , et semblent percées dans la corne même du bec, enfin de leur situation aussi près de 1 arête supérieure que de la commissure. Les pieds , la queue sont presque comme chez les Loriots ; les ongles de ceux-ci sont toutefois moins longs , et leurs pennes caudales sont arrondies à l’extrémité. Enfin les ailes des Loriots sont beaucoup plus longues, et leur composition diffère aussi, la troisième rémige étant ici la plus longue. L’aile des Loriots est donc subaiguë, tandis que celle des Oriolies est seulement obtuse ou même subobtuse. D’après ces différences , et notamment d’après la forme très caractéristique du bec1, il sera toujours facile de dis- tinguer les Oriolies des Loriots. La coloration des premières est d ailleurs très differente de celle que l’on trouve si géné¬ ralement chez les Loriots, et rappellerait plutôt, à quel- ' U se pourrait que les différences relatives à l’aile pussent tenir en partie à l’âge de notre individu, que nous supposons n’être pas com¬ plètement adulte. iO Oiseaux , Pt. 3 à 6. ques égards , celle de certaines espèces du groupe des Sitti- dés, et de celui des Picuculidés. L’espèce que j’ai sous les yeux et que je nomme du nom du voyageur auquel la découverte en est due, YOriolie de Bernier, Orivlia Bernieri , a la tête , le cou , le corps remarquables par une multi¬ tude de raies transversales noires sur un fond roussâtre , et la queue feuille morte. Les ailes sont aussi de cette dernière couleur, moins l’extrémité des six premières rémiges, qui est d’un gris noirâtre. Le bec et les pattes sont gris. Les dimensions sont les suivantes : Longueur totale . . . 0m,200 ou 7P 5*. Longueur du bec . 0 ,023 0 10 Longueur du tarse . 0 ,021 0 9 Longueur du doigt médian avec son ongle . 0 ,019 0 3 Lougueur du pouce avec son ongle . 0 ,017 0 7 III. G. MÉS1TE. Mesites. ( PI. 5 et C. ) Dans les deux genres précédents, les différences caracté¬ ristiques ne frappent pas dès le premier aspect aussi bien que les analogies ; elles ont besoin d’être mises en lumière par une analyse d’ailleurs très facile, même avec les éléments si incomplets de détermination que peut fournir l’examen extérieur, et qui sont les seuls que nous possédions jusqu’à présent. Pour le genre Mésite , il en est tout autrement : les différences singulièrement remarquables qui le distinguent de tous les genres déjà connus , ne peuvent manquer de frapper les yeux de quiconque possède des notions un peu exactes sur la série ornithologique , et ce sont les rapports seuls des Mésites qui ont besoin d’être déterminés par l’a¬ nalyse. Ici même , et surtout pour fixer la place de ce genre dans la série ornithologique, l’ignorance où nous sommes des caractères ostéologiques du sternum , de l’épaule, du 11 Oiseaux, Pl. 3 à 6. bassin , est extrêmement regrettable , et nous oblige de laisser dans notre travail des lacunes importantes que l’étude du squelette pourra seule permettre de remplir par la suite. Le port général de la Mésite , de même que sa taille , rappelle assez bien ceux de la plupart des Pigeons, et no¬ tamment, à cause de la hauteur assez grande des tarses, de diverses Colombigallines. En comparant , par exemple , la Mésite variée , tel est le nom spécifique que je propose pour l’espèce type de ce genre , à la Colombigalline poignardée , nous trouvons entre elles de nombreux rapports. La taille est presque la même, la Mésite étant à peine plus petite. Les tarses (Pl. 6, fig. 1) sont aussi sensiblement de la même lon¬ gueur : il faut les mesurer pour reconnaître que ceux de la Mésite sont un tant soit peu plus courts et plus grêles : ils ont, au contraire, des écussons un peu plus grands. Les doigts offrent, chez l’une et l’autre, la même disposition géné¬ rale : ils ne sont point réunis à leur base par des membra¬ nes interdigitales élargies, mais seulement bordés de chaque côté par un petit repli longitudinal qui , même chez la Mé¬ site , n’est sensible que sur une partie de leur longueur. Les proportions des doigts sont les mêmes : le médian est plus long que les deux latéraux , et, parmi ceux-ci , con- trairemenl à ce qui a lieu en général chez les Passereaux , c’est l’interne qui est le plus long, d’une quantité d’ail¬ leurs très petite. L’externe et le médian sont, à leur origine, mais sur une étendue extrêmement petite, réunis à leur base ; ce qui a lieu exactement de même chez la Colombi- galliue. Le pouce, chez l’un et chez l’autre, a aussi la même disposition, et, de plus, la même longueur, tandis que les trois doigts latéraux , tout en conservant les mêmes proportions entre eux, sont sensiblement plus courts etplus grêles chez la Mésite ; aussi, chez celle-ci, le pouce est-il presque égal en longueur au doigt antérieur interne , qu’il surpasse à peine en diamètre , tandis que, chez la Colom- 5 3 Oiseaux, PI. 3 à G. bigalline , ces deux doigts , tout en restant sensiblement égaux en diamètre , cessent de l’être en longueur. Les ongles de la Mésite , très analogues aussi à ceux de la Colombigalline , sont assez petits et comprimés, et surtout très peu recourbés : la seule différence est que ceux de la Mésite sont un peu plus petits , et que l’un d’eux , celui du pouce, est un peu plus recourbé que son homologue. Il existe donc , entre les pieds des Mésites et ceux des Co- lombigallines, de nombreux rapports d’analogie, et, parmi eux , plusieurs portent sur des caractères très importants , soit par l’influence qu’ils doivent exercer sur les mœurs , soit parce qu’ils sont au nombre des traits qui distinguent le mieux les Pigeons des Passereaux. Quant aux différences que j’ai indiquées , elles sont comparativement de peu d’importance , et même ne surpassent pas en valeur celles qui existent entre les divers genres déjà connus de Pigeons, à en juger par ses pattes , nous ne voyons donc rien qui tende à écarter les Mésites de la famille des Colombidés. La queue de la Mésite ne fournit non plus aucun caractère qui suffise à séparer les Mésites des Colombidés : elle est com¬ posée de douze pennes longues et très larges, parmi lesquelles les externes sont un peu plus courtes; elle est ainsi, précisé¬ ment encore comme chez la Colombigalline poignardée , large et arrondie , et , de plus , caractère assez intéressant à signaler, les couvertures, soit supérieures , soit inférieures, sont très prolongées. Les différences consistent , outre la longueur sensiblement plus grande des pennes caudales , dans la nature même de celles-ci, dont les barbes sont beau¬ coup moins serrées et moins adhérentes ; aussi ces pennes se décomposent-elles au moindre froissement. Les ailes sont établies sur un type qui , sans s’éloigner encore par des différences graves de celui des Colombigal- lines, réalise cependant beaucoup mieux , et même repro¬ duit avec une parfaite exactitude les conditions de la plu¬ part des vrais Gallinacés, par exemple des Gallidés , et 13 Oisf.aux , Pl, 3 ;\ 6. plus spécialement encore des Pénélopes et PaiTaquas. Comme chez ceux-ci, l’extrémité des ailes dépasse à peine l’origine de la queue , et leur composition est loin de com¬ penser ce qu’il y a de défavorable pour le vol dans cette brièveté. Les pennes vont en croissant , de la première qui est extrêmement courte , à la seconde, très courte encore, de celle-ci à la troisième, et ainsi de suite jusqu’à la cin¬ quième. La sixième et la septième sont égales à celles-ci, et après elles les pennes décroissent graduellement. Les ailes sont donc ici établies sur le type surobtus. Les Mésites , qui se rapprochent beaucoup des Gallina¬ cés par les caractères du vol, tiennent encore de très près à la plupart de ces oiseaux, par la nature de leurs plumes molles , douces au toucher, faciles à décomposer par le froissement. Cette mollesse tient à deux conditions qui existent dans la plupart des Gallinacés , conditions qui sont même ici portées plus loin que chez eux, l’état des barbes peu serrées et faiblement adhérentes par leurs barbules, et la gracilité remarquable des tiges. Si maintenant nous passons à l’examen du bec (PI. 6, Jfig. 2, 3), nous sommes obligés, pour trouver les analogies, de descendre dans la série ornithologique jusqu’aux Hélior- nes. Le bec , qui a très peu de hauteur, forme environ la moitié de la largeur totale de la tète. Sa forme, aussi bien que ses proportions, diffère à peine de celle des Héliornes, et no¬ tamment de XHeliornis senegalcnsis. L’arête delà mandibule supérieure, ou mieux la surface étroite qui borne supérieu¬ rement cette mandibule . la commissure des deux mandi¬ bules , et même, dans la plus grande partie de sa longueur, le dessous de la mandibule inférieure sont légèrement courbes , leur concavité étant inférieure ; mais la courbure est tellement faible que le bec , dans son ensemble , peut être droit. La mandibule supérieure, plus haute que large, va en s’amincissant, et surtout endiminuant.de hauteur, depuis la base du bec jusqu’à son extrémité, qui est une 14 Oiseaux, Pl. 8 à 6. véritable pointe, peu aiguë toutefois, sans aucune trace de crochet ni d’échancruré. La mandibule inférieure est beau¬ coup moins haute que la supérieure ; chacune de ses bran¬ ches conserve la même hauteur, et a, par conséquent , ses bords parallèles jusqu’à sa rencontre avec son analogue : puis, à partir de ce point , le bord inférieur de la mandi¬ bule se dirige en ligne droite vers l’extrémité de la mandi¬ bule supérieure, en sorte que , comme celle-ci , la mandi¬ bule inférieure et , par conséquent , tout le bec finit en pointe. A l’endroit où les deux branches de la mandibule inférieure se réunissent, il y a un angle peu marqué, comme chez l’Héliorne et chez un grand nombre d’autres Palmi¬ pèdes et d’Echassiers. Les narines, et c’est encore une ressemblance frappante avec l’ Heliornis senegalensis, se présentent sous la forme de lentes longitudinales presque linéaires , placées à quelque distance de la base du bec et assez rapprochées de la com¬ missure des mandibules , à laquelle elles sont presque parallèles. L’intervalle qui les sépare, en arrière, de la base du bec, et, en dessus, de sa commissure, est rempli presque entièrement par une lame membraneuse cornée , extrême¬ ment mince et flexible , interposée et comme tendue entre la voûte de la mandibule et sa partie inférieure. Enfin , comme si ce n’était pas assez de toutes ces ana¬ logies avec les Héliornes , la Mésite variée leur ressemble jusque par la disposition des couleurs de la tête. De chaque côté une ligne roussàtre naît de la base du bec, passe immé¬ diatement au dessus de l’œil et va se terminer un peu au delà de la nuque ; au dessus , et commençant également à partir de la base du bec, un espace longitudinal de couleur foncée, qui entoure l’œil en avant, en dessous et en arrière : cet espace, toutefois, est, chez la Mésite, nu, excepté en ar¬ rière, tandis qu’il est couvert, chez Y Heliornis senegalensis , de très petites plumes. Au dessous de lui, et encore chez cet oiseau , une bande claire de forme irrégulière qui , ici , Oiseaux, Pl. 3 à G. 15 est roussâtre , commence vers la partie inférieure de la base du bec, passe au dessous de l’œil et se prolonge sur les cô¬ tés delà tète et de la partie supérieure du cou; enfin, plus bas encore, et suivant la même direction, une ligne droite , séparée de celle de l’autre côté par le dessous de la tète, qui est blanc. Ces analogies, soit dans la conformation du bec , soit dans la disposition des narines, soit dans la coloration de la tête, sont des plus frappantes dans un oiseau surtout qui, par le reste de son organisation , ne rappelle plus en rien les Hé- liornes. Ainsi, dès que l’on arrive au cou, les ressemblances commencent à s’effacer : il est, en effet, beaucoup plus court chez la Mésite que dans les Héliornes. Il faut cependant en¬ core remarquer qu’au dessous de la gorge, qui est blanche , est un espace roux fondu avec lui par nuances insensibles , et , plus bas encore , un système de coloration qui rappelle encore celui de Y Heliornis senegalensis. La partie antérieure du bas du cou et la partie supérieure de là poitrine sont couvertes de plumes d’un jaune très clair, dont chacune présente, vers son extrémité, une tache noire plus étendue transversalement que d’avant en arrière. La nuque est d’un roux feuille-morte; le derrière du cou est, en haut , de cette même couleur, en bas, olivâtre, avec quelques taches elliptiques transversales, de couleur noire. Le dos, les ailes, la queue, les couvertures supérieures sont d’un roux feuille- morte, nuance qui se retrouve, comme l’on sait, chez plu¬ sieurs Parraquas. Le reste est transversalement barré de noir et de fauve ; et les couvertures inférieures de la queue sont variées irrégulièrement de ces deux couleurs. Le bec est brunâtre et les pattes sont grises. Les dimensions de la Mésite variée son t les suivantes : Longueur totale . 0m,285 ou 10P 61. Longueur clu bec, depuis les plumes frontales . 0 ,024 0 1) Longueur clu tarse . 0 ,030 1 2 Longueur clu doigt médian avec son ongle ... . 0 ,027 1 0 Longueur du pouce avec son ongle . . . 0 ,019 0 8 IG Oiseaux, Pl. 3 à G. En résumé , on peut dire que la Mésite variée , d’après l’ensemble de ses caractères génériques , et je puis même ajouter de ses caractères spécifiques , se rapproche des Hé- liornes par sa tête , des Pénélopes et Catracas par son corps, notamment par ses ailes, des Pigeons par ses pieds. Ces der¬ nières analogies sont évidemment celles auxquelles doit être attribué le plus de valeur, au moins jusqu’à ce que l’étude du squelette permette de prononcer à cet égard avec une entière certitude ; et s’il est incontestable que le genre Mésite doit être considéré comme le type d’une famille nouvelle, cette famille paraît devoir se placer parmi les Gallinacés passéripèdes , près des Colombidés. IMaa- de JZooToyze,, -z83g > Oi. Géo/f. Jÿ- Jtcrrwrxd cmp > berner deL. FardtrzeZ o'o . Oïo'ecuojr J*l. MtUj . Oi. PL. 6’ . Jfat JY- Retibond Lmp ■ PUBLICATIONS NOUVELLES. p&v M. 1®. ÏSaitiliui*, DOCTEUR EN MEDECINE. leux forts volumes in-8 , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes , tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Condilioiig de la soaiscrigttion. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan- □es et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu- èrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés, figures coloriées, sera, pour s souscripteurs, de . 6 fr. La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison, haque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. IV os dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blanchard, sont gravés par habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du neeau, aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance , ont exécuté les aods et beaux ouvrages que nous avons publiés. Ouvrages de M. liessoa». SfOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, des Séricules et des Ëpimaques, précédée d’une .itroduction dans laquelle l’auteur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes des peuples m milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages, leurs mœurs et l’historique de leur décou¬ verte; suivie d’une description exacte de ce pays, que si peu de voyageurs visitèrent; et terminée par in synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. I vol. in-8, grand raisin , orné de 45 planches environ, des- ’inees et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix , 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix , 195 fr. 5T0IRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES. 1 vol. in-8, grand raisin, accompagne de 86 plan¬ tes dessinées et grav ces par les meilleurs artistes, tirées eu couleur et terminées au pinceau avec le plus ?rand soin. Prix , 85 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, . 170 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles ligures. Prix*. 255 fr. 5T0IRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d’un supplément à UH istoire naturelle des oiseaux-mou- •iies. 1 vol. in-8, grand raisin , accompagné de 66 planches dessinées et. gravées par les .meilleurs artistes, irees en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Pr«„ 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix 195 fr. STOIRE NATURELLE DES TROCHILIDxiES, suivie d’un index general, dans lequel sont décrites et lassées méthodiquement toutes les races et espèces du genre Trochilus. 1 vol. in-8, grand-raisin, accom- >a?ne de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau vec le plus grand soin. Prix , 70 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 140 fr. Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, 210 fr. >ola. Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants l’un de l’autre, est tout à fait complet pour la partie qu’il itp, et se vend séparément. lustrations de zoologie, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares l animaux, récemment découvertes, et accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier; ouvrage ervaot de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l’histoire naturelle, et destiné à les tenir » courant des nouvelles découvertes et des progrès de la science, orné de 60 planchas par volume in-8, rand raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec ' grand soin. Chaque volume. 65 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix 130 fr. Le même ouvrage, in-4. Prix, 130 fr. Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix 260 fr. 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C’est une voie de publicité ouverte graluilemen à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; c’est un moyen puissant pour elle d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon dan lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux savan! qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Celte publicité ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts constants nous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelles appa naissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin d zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du M; gasiu de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou an les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qu’ COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES Q DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même genr elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe porte i numéro d’ordre qui se suit sans interruption; le texte porte en tète de chaque pa; le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manièr chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions de Façonnement. Le magasin de zoolocie se publie par livraisons à des époques indéterminée cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8, ii primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneus ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabéliqi et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons) . 36 I PrIx de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 1 -t Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on pe souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’intérêt i la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dont s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accomp gnées de leur texte; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 1 6 fr. , par la poste 1 8 1 Deuxième section. Animaux mollusques et zoophytes. 13 fr., » 15 \ Troisième section. Animaux articulés . 13 fr., » 15 IMPRIMERIE DE MADAME HCZARD ( NEE V ALLAT LA CHAPELLE ) , RUE DE l’lPERON, 7- OlSEAVX, Pl. 7. 1 G. TISSERIN. Ploceus. Cuv. F am. FRINGIL LÎDÉES. S. Fam. PLOCÉINÈES de Lafr. , ou Tisserands, Tex tores. La sous-famille que nous nommons Plocéinées , de Ploceus, le principal type , est certainement des plus na¬ turelles; elle renferme trois groupes, les Tisserins , les ! Feuves et les Oryx de Lesson ou Euplectes , Swainson. Le nom de Tisserands , Textores , leur convient égale¬ ment bien ; car toutes les espèces qu’elle renferme cons¬ truisent des nids en graminées entrelacées plus ou moins finement ensemble , affectant différentes formes assez sin- ; gidières , à ouverture latérale et inférieure , jamais supé¬ rieure ; elles les placent presque toujours aux bords des eaux , soit dans les roseaux mêmes , soit sur les arbres qui les bordent. Ces nids sont presque toujours très rappro- ; chés et souvent réunis ; enfin la forme des pattes de ces 3 espèces, à doigts allongés ainsi que les ongles qui , souvent, , sont peu courbés , indiquent des oiseaux marcheurs des herbes et des roseaux , aussi est-ce là qu’on les rencontre habituellement. Tisserin a oreilles noires. Ploceus melcinotis . Lafresn. Ï Cette espèce fait partie de celles peu nombreuses à plu¬ mage rouge, telles que le Malimbe huppé de Vieillot, le Foudi, etc. Elle est en dessus d’un gris-souris , et en des¬ sous d’une teinte claire cendrée ; la tête , le devant du 1 cou et la poitrine sont d’un rouge de minium; les rémiges j primaires et les rectrices latérales sont finement bordées à 1839. 17 Oiseaux , Pt. 7. leur base de cette couleur; les joues, le menton et les lorums sont noirs. Le bec est allongé et teinté de rouge. Cette espèce se trouve au Sénégal. DE LAFRESNAYE. Octobre 1839, May. de Zoologie .xô3y ■ Oi.reau.v ■ PI. 7 PloCCAlS melanotûr . r.a/re.m. l’pplrf pirur . J. JlcmoruL ïmp ■ y /ne DonUot je Oiseaux, Pjl. 8. 1 G. ORTHONYX. Orthonyx. Temminck. O. hétéroclyte. O. heteroclytus . Lafresn. Stn. — Grimpereau hétéroclyte, Certhia heleroclyta, Quoy et Gaim Zool. de l’Astrolabe. Lorsque nous avons annoncé cet oiseau comme inédit, sous le nom à? Orthonyx iclerocephalus (Revue zool., 1839), nous étions loin de penser que c’était le même que celui figuré sous le nom de Grimpereau hétéroclyte , dans X Astrolabe. Le nom générique de Grimpereau , la figure tant soit peu inexacte, et où le bec est plus long, plus grêle et moins haut que dans la nature, nous avaient empêché de le reconnaître ; mais lorsque nous avons eu sous les yeux, dans les galeries, l’individu qui a servi de modèle à la planche, nous n’avons plus eu de doute sur l’identité du Grimpereau hétéroclyte et de notre Orthonyx icterocephalus. Nous devons, toutefois , ajouter pour la justification du dessinateur, M, Prêtre, que l’individu du Muséum ayant été monté avec la mandibule inférieure rentrée en arrière, ce qui arrive souvent aux peaux sèches , il en est résulté que, réellement , le bec en a contracté une forme plus grêle et plus allongée, ce qui faisait soupçonner à M. Prêtre , lui-même, que notre oiseau était une espèce différente. Malgré l’identité reconnue , cette inexactitude dans la forme du bec, la différence du sexe , l’individu de Y Astrolabe étant indiqué comme femelle, et , de plus , ses caractères génériques bien prononcés , qui en font un véritable Orthonyx , genre dans lequel on ne connaissait qu’une espèce ; toutes ces considérations nous ont engagé à donner une nouvelle figure plus exacte que la première, quant à la forme du bec, et différant un peu de plumage, le nôtre étant, selon toute apparence, un mâle , puisque ses couleurs sont plus vives. L’Orthonyx hétéroclyte a le dessus delà tête, jusqu’à la 1839. 17 2 Oiseaux, Pl. 8. nuque , ses côtés, le cou en entier, la poitrine et le haut du ventre d’un jaune serin vif, le dos en entier et les ailes d’un olive foncé, la queue d’un olive plus clair, avec le croupion jaunâtre. Les grandes couvertures des ailes ont leur côté extérieur d’un olive jaunâtre, et les primaires sont finement bordées de gris. Quelques plumes du dessus de la tête ont leur extrémité olive, ce qui forme des petites taclies sur le jaune de la tête , d’autant plus marquées et nom¬ breuses, qu’elles se rapprochent davantage de la nuque. Le bec est noir, court, assez élevé à sa base, assez arqué et pointu , rappelant un peu le bec des grosses Mésanges, sauf sa pointe aiguë. Les pattes, comme dans l’Orthonyx spini- caude , sont énormes proportionnellement à l’oiseau , le doigt externe étant juste de la longueur de l’interne, comme dans les Picucules , et les ongles très forts , allon¬ gés, étant très peu arqués , d’où le nom générique. La queue a les plus grands rapports de forme avec celle du Grimpereau commun, les pennes étant recourbées en de¬ hors latéralement, roides et dégarnies de barbes à l’extré¬ mité. Jl vient de la Nouvelle-Zélande. DE LAFRESNAYE. Octobre 1839. J/qy. de dooioyie . i83y ■ Oiseaux. Pi . 8. Ortlionyx /siie/ 'oeJyiuj' . /.qfresn.. /'/•pire p/sr-r . -Y. Jiémond imp. Jfavej'/ui striées et dentelées à leur bord seulement chez les sujets adultes. Celles qui s’étendent en une ligne longitudinale, depuis la nuque jusqu’à la dorsale , sont écliancrées, et semblent présenter dans leur forme la figure d’un cœur, la dorsale est semblable par sa forme presque ovale et par ses dimensions à la nageoire anale qui règne directement au dessous ; le premier rayon de chacune de ces nageoires et les deux premiers de celle de la queue sont garnis de petites écailles. Poissons , Pl. 1 . 7 Tels sont, pour arriver à la connaissance de cette es¬ pèce, les caractères essentiels que nous devions signaler ; cependant ajoutons que ces Poissons atteignent de très grandes dimensions. Sous le rapport du système de colora¬ tion , attendu l’état d’altération où sont constamment ces poissons , il ne nous est pas permis d’entrer à ce sujet dans de grands détails , si ce n’est néanmoins qu’à l’état frais toute la partie supérieure de leur corps semblerait avoir été d’un beau vert, avec des taches noirâtres, que l’on voit chez les plus jeunes sujets seulement, et d’un blanc obscur dans la partie inférieure ; mais ce qui semble demeurer constant chez les uns comme chez les autres des individus appartenant à l’espèce que nous décrivons , ce sont de grandes taches noires ovales , distribuées sur les nageoires anale, dorsale et caudale. L. spatule. L. Spatula. Laeëp, SYNONYMIE. Esox ckilensis , Gmelin, Syst. hait., édit. Xllî, tom. ï , pi. 6, fig. 2. Esox chilensis , Molina , Hist. nat. Chili, liv. 4, p. 222. Esox robolo , Bonaterre, Encyc. met., poiss., p. 17G. Esoce écailleux , Bonaterï’e, Encyc. met. , p. 174, pl. 71 , fîg. 293. Lépisostée robolo , Lacépède, t. V, p. 333. Lépisostée spatule, Lacépède, t. V, p. 33'6, pl. G, fîg. 2. Lépisostée spatule, Cuvier, Règ. an. , t. II , p. 1 S 1 . Lepisostus platoslomus , Journ. sc. nat. Philadelphie, description des poissons de l’Hoio, p. 72 et suiv. On distingue facilement cette espèce de la précédente à la forme de ses mâchoires, constamment beaucoup plus courtes, plus obtuses et plus larges. Sa tête, qui est tou¬ jours comprimée et aplatie , est recouverte , ainsi que les mâchoires , de grandes et larges plaques rayonnées , chagrinées, ciselées et très rudes au toucher ; de petites plaques , également de même nature que celles que nous venons d’étudier précédemment et jointes ensemble , pro= 8 Poissons , Pl. 1. tégent les parties latérales de la tête aussi bien que l’oper¬ cule , qui semble comme composé de deux pièces. Les iiarines ont deux orifices, les analogues de ce que l’on observe dans le Gavial. Chaque mâchoire est garnie, sur toute sa surface intérieure, de deux rangées de dents en râpe ou en velours. Indépendamment des deux rangées de dents que nous venons de signaler pour chacune des m⬠choires de ce poisson , on observe que celle d’en haut est armée de deux autres séries de dents un peu plus longues, plus pointues , éloignées les unes des autres ; l’inférieure n’offre qu’une seule de ces séries , laquelle répond à l’in¬ tervalle longitudinal qui sépare les deux séries supérieures. Toutes ces dents , plus longues , sont reçues dans une ca¬ vité de la mâchoire opposée à celle dans laquelle elles sont implantées ; on voit, en outre, au devant des orifices des narines, quatre de ces dents, situées à la mâchoire inférieure, toujours beaucoup plus longues que leurs congénères, cro¬ chues , traversant la supérieure lorsque la bouche est fer¬ mée complètement , pour montrer leur pointe au dessus du museau. La mâchoire supérieure, étant plus étroite à la base que celle d’en bas , rend plus sensible l’élargissement qui donne au museau la forme d’une spatule. Les écailles de ce Lépisostée , qui sont, pour la forme, la disposition et la structure, entièrement semblables à celles de l’espèce précédente, forment, depuis la nuque jusqu’à la dorsale, cinquante rangées ou environ ; ces mêmes écailles sont tail¬ lées en losange , rayonnées et dentelées en scie , excepté chez les jeunes sujets. Celles qui garnissent la ligne longi¬ tudinale et médiane du dos présentent une échancrure ; la dorsale est placée immédiatement au dessus de l’anale. Les dimensions et la parure chez les individus de cette espèce sont tout à fait identiques avec celles de l’espèce que nous avons étudiée précédemment. Poissoxs, Pl. 1. 9 G. POLYPTÈRE. Polypterus. Geoffroy. Genre très remarquable de cette petite famille des Os- téosomes, et que caractérisent le grand nombre de nageoires séparées qui régnent tout le long de son dos, lesquelles sont soutenues chacune par une forte épine qui porte plusieurs rayons mous, attachés sur sa surface postérieure. Outre ce caractère, qui lui est tout à fait particulier, ainsi que son nom l’indique , on peut ajouter que ses nageoires pecto¬ rales sont portées sur un bras écailleux un peu allongé ; c’est encore par là aussi qu’il est facile à distinguer. Chaque mâchoire est garnie d’un rang de dents coni¬ ques, et, derrière celles-ci, d’un autre rang en râpe ou en velours. Le corps de ces poissons est allongé , cylindrique et revêtu, sur toute sa surface, d’écailles osseuses, égale¬ ment très dures. Ce dernier caractère lui est commun avec les Lépisostées. Je signalerai, comme un caractère propre à ce genre, que les bords de sa mâchoire supérieure sont fixes et formés par les intermaxillaires, d’une part, et, de l’au¬ tre , sur les côtes , par les maxillaires ; enfin on aperçoit qu’une pièce osseuse, chagrinée comme celle du reste de la tête, couvre toute la joue, qu’il n’a aux ouïes qu’un seul rayon plat, large. La caudale entoure l’extrémité de la queue, et la nageoire anale est voisine et très rapprochée de cette dernière. Ce genre, établi par M. Geoffroy, et que tous les ichthyologistes ont admis, est particulier à l’Afri¬ que ; il habite les endroits les plus profonds des fleuves, et vit constamment dans la vase. Il abandonne sa retraite à l’époque des amours. Sa chair est blanche , plus recher¬ chée que celle des autres poissons du Nil et du Sénégal. 10 Poissons , Pt. . 1 . P. bichir. P. bichir. Geoflf. SYNONYMIE. Polyplerus bichir, Geoffroy, Our. d'Egypte , pl. 3 du tome II. Polyplerus bichir , Lacépède, t. Y,p. 341. Polypterus bichir, Cuvier, Iiègn. an. , t. II , p. 330. Polyplerus bichir, lcon. Règ. an., pl. 59, Gg. 3. Polyplerus bichir, Ann. mus. , t. I , pi. 5. Polypterus bichir, Bull. sc. nat. , t. III, pl. 5, p. 61. La tète du Bichir est allongée , déprimée verticalement , recouverte, dans sa partie antérieure, d’une grande plaque composée de plusieurs autres plaques articulées les unes avec les autres. Entre celle-ci et l’opercule, qui est de même composé d’une seule pièce allongée , granuleuse , bordée d’une membrane dans une partie de sa circonférence , on voit une suite ou série de petites pièces carrées, dont la plus longue, libre dans un de ses bords, peut être soulevée comme une valvule , et montrer un véritable évent, pour laisser échapper l’eau contenue dans l’intérieur de la bouche. Il y a deux appendices ou barbillons situés à l’extrémité du museau , et entre lesquels se voient les orifices des narines , qui sont circulaires. Immédiatement derrière le museau , et sur toute la surface des parties latérales et supérieures de ce dernier, de même que sur les branches de la m⬠choire inférieure , on aperçoit une suite de petits pores ou trous muqueux. Le corps, qui est presque cylindrique, c’est à dire arrondi et à peu près de même grosseur dans toute sa longueur, est revêtu d’éçailles lithoides et rhorn- boidales, comme chez les Lépisostées. Le Polyptère bichir a les mandibules garnies de lèvres charnues ; elles sont ar¬ mées toutes deux, à leur bord interne , de dents longues , pointues et acérées, derrière lesquelles est un second rang ou groupe de dents en velours. Chacune des seize ou dix- sept nageoires dorsales présente un rayon solide, comprimé H Poissons, Pl. 1. de devant en arrière , terminé par deux pointes , vers l’extrémité supérieure duquel il y a quatre ou cinq petits rayons dirigés vers la partie postérieure du corps et soutenant le haut d’une membrane étroite , élevée, élar¬ gie par le bas et terminée en pointe à son extrémité supé¬ rieure. La plaque remplaçant les rayons de la membrane brancbiostège, constamment soutenue par plusieurs rayons chez les autres poissons, est osseuse , plate , très grande et situee entre les deux branches de la mâchoire infé¬ rieure. Ses nageoires pectorales sont àttachées à une sorte d’appendice ou bras écailleux, que l’on a regardé comme l’analogue des extrémités de certains mammifères ; sa cau¬ dale , qui est réunie à la dernière nageoire du dos, est allon¬ gée et de forme ovale. Le fond de la couleur des individus pris pour exemple est d’un beau vert, sur lequel se trouvent une suite de grandes taches noirâtres, irrégulières, ovales , accompagnées d’une bande longitudinale de la même cou¬ leur que ces dernières , laquelle règne tout le long de la partie latérale de chaque côté du corps , tandis que , chez d’autres , ces taches ainsi que cette ligne n’existent pas. Cette espèce est exclusivement propre aux eaux du Nil ; elle est excessivement rare et recherchée à cause de la bonté de sa chair. Sa taille , quoique assez grande, reste cepen¬ dant beaucoup au dessous de celle des autres espèces que nous avons étudiées précédemment : en effet, les dimensions que nous avons été à même d’observer sur les sujets les plus grands ne dépassent pas deux pieds et quelques pouces de long. P. du Sénégal. P. Senegalus. Cuv. (PI. 1 .) SYNONYMIE. P olypterus senegalus, Cuv., Règ. anim., t. II, p. 330. Ce qui distingue tout d’abord ce poisson, c’est qu’il n’a que dix ou douze nageoires dorsales, tandis qu’on en compte 12 Poissons, Pl. 1. toujours de seize à dix-sept chez le Bicliir. Ce n’est cepen¬ dant pas là la seule note qui particularise le P. senegalus ; car, quoique cette espèce soit très voisine de la précédente , elle en diffère encore par plusieurs caractères importants ; ainsi, chez le P. senegalus , le seul et unique échantillon qui se trouve dans la collection du Muséum d’histoire naturelle , le corps est long de six pouces tout au plus. La tête est proportionnellement un peu plus longue , plus étroite, moins déprimée, et les yeux sont situés un peu plus sur les parties latérales. Du reste , la description que nous ferions de cette espèce serait en toute chose identique avec celle que nous avons faite du Bicliir. Les mœurs et les habitudes du P. senegalus qui , ainsi que son nom l’indique, est originaire du Sénégal, nous sont tout à fait étrangères. Quant à sa couleur, elle est absolument la même que chez le Bicliir, excepté que le vert qui en forme le fond tire davantage sur un brun foncé : il ne présente pas ces taches ni cette ligne que l’on voit chez les individus de la première espèce. A. GUICHENOT. Nota. M. Guichenot nous ayant donné son mémoire sans l’accompagner de planches, nous avons profité de l’occasion que sa publication nous offrait pour faire paraître la figure du Polypterus senegalus, que nous avions fait faire depuis longtemps et qui devait être jointe à un mémoire que M. Geoffroy Saint-Hilaire nous avait fait espérer sur cette espèce remarquable d’un genre peu connu. G. M. EXPLICATION DE LA PLANCHE. I. Polypterus senegalus de grandeur naturelle, vu de profil. II. — — Vu en dessous. III. — — Tête vue en dessus. IV. — — Anus un peu grossi, I ’olvpl cru S Sentu/ti/t/.r. 2^ j'Uoj'j’i o rjr ‘b£ÿr ziùajoof dp /wj[7 MAGASIN DE ZOOLOGIE D'ANATOMIE COMPARÉE ET DE PALÆONTOLOGIE; [RKStyiIfltL DESTINÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Qü’lLS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par BS. F.-ÎE. Guérin-Méneiille. 1-2^3 LIVRAISON^ ANNÉE 18^ DEUXIÈME SECTION. mollusques, texte et pl., n° / éi % | zoophytes, texte et pl., u° PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOC1É TÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE UAUTFEUILLE. PREMIÈRE SÉRIE, — ANNÉES 18:11 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil, d< Futilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement q les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémo! et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre ind pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’i portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et[ noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in- ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 250 On vend séparément : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 1 00 planches, 3G fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 3G fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 7G planches, 36 fr., Sixième année, 1 8 3 G , 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837, 69 planches, 3G fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 3G fr., 42 fr. 42 fr. 21 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. [ Mammifères. Première section. > 149 pl., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. [ Poissons. ! DE-EME ~l Zoopïiytes!' 1G2 pl., 3 vol. '/=) 77 f. 50, par la poste, 85 / Annélides. Troisième section. ]S™Ss. | 324 pl.,6 vol. */2, ï37 f. 50, par la poste, i5o ( Insecteg. mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. » oiseaux, 8 G planches. . . CG fr. » c., » 70 fr. » i rei’tiles , IG planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » ' poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » < mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » CO P 7? V zoopiiytes , 3 planches. . . 2 fr. » c., » 2 fr. 50 ( annélides, 1 planche. . . » fr. 75 c., b l fr. » ( crustacés , 27 planches. . . 13 fr. b c., » 14 fr. » < arachnides, 18 planches. . . 10 fr. b c., b il fr. » ( insectes , 278 planches. . . 127 fr. 50 c., » 135 fr. » ( MAGASIN DE ZOOLOGIE. ANNEE 1839. - - — __ — . aaa sh&-® rnBrm-T.. - - MOLLUSQUES, Pl. 1. PLEUROTOME. Pleurotoma. Lamarck. Pl. sinistral. Pl. sinistralis. Petit. (Collection S. Petit de la Saussaye. ) Testa simstrorsa,fusiformi-turrita , crassiuscula, albido-gri- sea, anfractibus octonis j anfractu cingulo strigis longitu- dinaliter undatis ornato, tr ans ver s inique striato ; labro acuto ; superne late emarginalo, in medio arcuato ; cauda lata breai. Haut., 19 millim. ; larg. , 7 millim. Cette coquille est sinistrale , petite , d’un gris nuancé d’une légère teinte rose. La spire, pointue au sommet , se compose de huit tours sur chacun desquels on aperçoit des rides onduleuses et des stries transverses sur les premiers tours : ces stries sont plus 1830. 7 2 Mollusques, Pl. 1. rapprochées et plus nombreuses à la base du dernier tour. La lèvre est assez épaisse , tranchante , fortement arquée en avant , et terminée supérieurement en une sinuosité large , peu profonde et arrondie. La columelle un peu sinueuse , se termine par un petit bourrelet lisse , poli , et derrière lequel se trouve une fente ombilicale très étroite. Cette coquille est remarquable en ce que sa columelle se termine par une échancrure de la forme de celle des Buccins. Cette espèce est, jusqu’à présent, je crois, la seule du genre Pleurotome dont les tours de spire tournent de droite à gauche. Le Pleurotome sinistral habite la côte ouest de l’Afrique, entre le Sénégal et l’équateur ; il m’a été donné par M. Augeard, commis aux revues d’une corvette qui a été en station dans ces parages. S. PETIT. Mollusques, Pl. 2. 1 G. SOLEN. Solen, Lin. S. de Michaud. S. Michaudii, Cailliaud. Testa tenui , transverse-oblonga , striata , extremitatibus rotundatis. Long, transverse , 58 millim. ; larg., i3 millim. Coquille très allongée transversalement, un peu arquée vers le centre ; stries d’accroissement transverses ; deux dents latérales sur chaque valve , quelquefois très saillantes ; attaches musculaires très allongées; épiderme jaunâtre. Il a des rapports avec le Solen bidentatus de Chemnitz. Habite Sumatra. Je dédie cette espèce au zélé et habile conchyliologiste M. Michaud. C. CAILLIAUD. 1839. 7 Mollusques, Pl. 1 G. HÉLIX. Hélix. Linn. Les personnes qui s’occupent de conchyliologie n’ignorent pas que l’important ouvrage de Martini et Cliemnitz , mal¬ gré les soins des auteurs , contient cependant un certain nombre de figures défectueuses ; elles savent aussi qu’il n’a pas toujours été possible de reconnaître les espèces que re¬ présentent ces figures, et que, pour faire cesser l’incertitude qui existe encore à leur égard , il faudrait avoir sous les yeux les Coquilles elles-mêmes décrites et figurées par Cliemnitz. La dispersion de la collection de Chemnitz met un obstacle, sans doute, à jamais insurmontable aux désirs dés naturalistes qui voudraient étudier de nouveau les es¬ pèces douteuses de cet auteur; on doit donc avoir de la reconnaissance pour les personnes qui , ayant des portions de la collection de Cliemnitz, veulent bien donner les moyens de diminuer la liste des espèces incertaines. On trouve dans le tome 9 du grand ouvrage de Chemnitz (pag. ^9, pl. 108, fig. 91 1, 912) l’indication d’une Co¬ quille à laquelle il a donné le nom d , Hélix pomcitia contraria nicobarica; la figure défectueuse et mal coloriée qui repré¬ sente cette curieuse espèce n’a pas permis d’en reconnaître les caractères spécifiques. Comme elle est sénestre , qu’elle est représentée, à peu près , dans la forme de l’Hélix poma- tia , et qu’un mauvais coloriage lui en a donné la couleur, Grnelin a compris cette Hélix contraria nicobarica parmi les variétés de X Hélix pomatia , et son exemple a été suivi par Dillvvyn. En recherchant la Coquille de Chemnitz dans le prodrome de M. de Férussac , nous n’en trouvons aucune trace , soit à X Hélix pomatia , soit dans la liste des espèces incertaines, ce qui nous fait penser que , dans un temps , ce naturaliste avait adopté la manière de voir de Ginelin et de Dillwyn ; 1839. 12 2 Mollusques , Pl. 3. mais , d’après des notes que nous avons sous les yeux , il paraît que plus tard M. de Férussac aurait été disposé à faire une ampullaire de la Coquille de Chemnitz , et à la placer dans le voisinage des Ampullaria bolleniana et cari¬ nata. Il nous a paru évident , d’après les caractères que Chemnitz donne à la Coquille , qu’elle est terrestre, ce qui nous a déterminé à la regarder comme une variété sénestre de V Hélix pomatia , lorsque nous en avons complété la synonymie dans la nouvelle édition des animaux sans ver¬ tèbres deLamarck. Il aurait été impossible, sans de nouveaux renseigne¬ ments , de savoir définitivement ce que c’est que Y Hélix po- malia contraria nicobarica. Cette Coquille fait actuellement partie de la collection du prince de Danemarck , et M; Beck , son conservateur , a laissé dans les mains de M. Guérin- Méneville un dessin d’une très belle exécution qui permet enfin de reconnaître dans la Coquille de Chemnitz une espèce d’Helix bien distincte de toutes ses congénères; nous en établissons ici la synonymie. Hélice de nicobar. Hélix nicobarica. Chemn. H. testa sinistrorsa , solida globulosa, lecaigata, basi perfo- rata , castaneo-rufa ad peripheriam albo unizonafa ; spira breoi , obtus a ; anfractibus convexiusculis : ultimo subtus coiwexo • apertura semilunari , intus violascente ; labro ob- tuso , albo, basi calloso. Hélix pomatia contraria nicobai'ica, Chemn., Conch., t. IX, p. 79, pl. 108, fig. 911, 912. Hélix pomatia, var. >, Gmel., Syst. nat., ed. 13, p. 3628. Hélix pomatia sinistrorsa, Dilw., Cat., t. II, p. 920. Idem , Desh . dans Lamarck, An . s. vert . , 2e éd., t . VIII, p . 32 . Espèce bien distincte, très voisine, par ses caractères, delà variété du Pomatia avec laquelle elle a été confondue. Elle est globuleuse, cependant un peu plus large que haute; sa 3 Mollusques, Pl. 3. spire n’a guère que le tiers de la hauteur totale ; elle est ob- t use au sommet et composée de cinq tours et demi ; le dernier est grand, convexe dans toutes ses parties et percé, à la base, d’un ombilic étroit, assez semblable à celui du Pomcitia en¬ core jeune ; la surface extérieure est lisse : on y remarque des stries d’accroissement irrégulières et nombreuses. L’ouver¬ ture est semi-lunaire; elle est violacée à l’intérieur, et d’un beau brun-marron sur le bord gauche ; le bord droit est simple et épaissi à la manière de celui du Pomatia ; il est obtus sans être renversé en dehors. L’extrémité inférieure de ce bord vient s’appuyer sur une callosité columellaire assez épaisse qui se relève à l’extérieur en une petite lan¬ guette qui vient se contourner pour compléter le pourtour de l’ombilic. La couleur de cette Coquille est d’un beau fauve uniforme un peu plus pâle en dessous, et interrompu à la circonférence du dernier tour par une large zone d’un blanc jaunâtre. Cette espèce a 3o millimètres de hauteur et 38 de large. DESHAYES. Mollusques, Pl. 4. 1 G. LUTRAIRE. Lutraria. Lamarck. L. comprimée. L. compressa. Lamarck. L . testa tenui, compressa, rotundalo-trigûna , squalida , trans- ocrse striata . (An. sans vertèbres, t. vi, p. 46g, esp. 4 ; Encycl., pl. 257, f. 4.) Ce Mollusque bivalve est très commun sur les côtes de l’Aunis, où il est nommé Lavagnon. On le recherche pour la table. Le manteau est fendu dans son contour, ouvert en arrière pour les tubes, épais et à cirrhes courts, mais apparents, après la cuisson , sur les bords. Les tubes sont très longs , assez grêles, entièrement séparés ; le pied est épais, subsé- curiforme, arrondi, sans cannelure, mais caréné et muni d’un muscle rétracteur en arrière ; les branchies sont mé¬ diocres , placées à la partie postérieure et supérieure du pied, dont elles embrassent la base, et sont réunies par leur pointe avec celles du côté opposé. Chaque feuillet est accolé l’un à l’autre, le postérieur est plus petit. Les appendices buccaux sont plus grands que les branchies et recouvrent en partie le pied. Les principales différences que l’on remarque entre la Lutraire décrite et les Yénus sont les suivantes : les tubes et les palpes buccaux sont plus grands, tandis que les bran¬ chies sont moins développées et ont chaque feuillet réuni. Le pied n’est pas sillonné ; il est moins allongé et moins tranchant. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. I. Lutraire vue par le côté gauche, le manteau enlevé. a , a. Le manteau. b. Le pied. 1839. 14 2 Mollusques , Pl. 4. c. c. Palpes buccaux. d. Le foie et une portion du canal intestinal. e. Le cœur recouvrant le rectum. f. Le rectum. g. Branchie gauche externe. h. Tube supe'rieur ou anal. i. Tube ou siphon inférieur branchial. k. Muscle antérieur des valves. l. Muscle postérieur des valves. Fig. II. La même vue parle même côté, le manteau seulement soulevé. a. a. Le manteau. b. Le pied. c. Palpes buccaux. g. Branchies vues à travers le manteau. 7t. Siphon supérieur ou anal. i. Siphon branchial. k. Muscle antérieur des valves. l. Muscle postérieur. Fig. III. Le pied. b. Muscle rétracteur du pied.' c. Son tendon allant au muscle postérieur des valves? d. Muscle postérieur. e. Portion intestinale. Fig. IV. La bouche vue de face. a. Ouverture de la bouche. b. b, b, b. Palpes buccaux. c. Le pied vu par devant. QUOY. Mollusques, Pl. 5. 1 G. HÉLICE. Hélix. Lin. H. de Cailliaud. H. Cailliaudi. Deshayes. H. testa g'iobosa, subconoidea , apice obtus a, luteo-fulva ; ul~ timo anfracla transver sim fusco-bizonato ; anfracdbus con - vexiusculis ultimo basi convexo, imperforato; apertura magna , incumbente, candidissima, ovato-semilunari ; colu- mellaplanulata, dilatât a- margines imp lici, dilatato, reflexo . Habite Manille. Cette belle et curieuse espèce nous a été communiquée par M. Cailliaud , et nous nous faisons un plaisir de la dédier à cet amateur plein de zèle qui a déjà rendu plus d’un service à la science. Cette coquille est, au moins, aussi grosse que les plus gros exemplaires de Y Hélix pomatia-, mais, par sa forme et l’en¬ semble de ses caractères , elle appartient au groupe dont Montfort a fait son genre Acave , et se rapproche, par con¬ séquent, des Hélix aspersa , hcemastoma , melanotragus , etc. Elle est globuleuse , à spire courte , conoïde et obtuse au sommet. On compte six tours à cette spire : les premiers sont peu convexes, et leur forme fait penser que , dans le jeune âge , la coquille est anguleuse ; les trois derniers sont plus convexes , le dernier est très grand , ayant ses deux diamètres presque égaux , il est un peu déprimé en dessous ; il n’offre aucune trace d’ombilic ou de fente ombi¬ licale. L’ouverture est grande , du blanc le plus pur ; elle est ovale , obronde, un peu tombante vers la base. La suture , après avoir suivi la circonférence de l’avant-dernier, avant de se terminer à l’ouverture, s’incline obliquement , et l’extrémité supérieure du bord droit vient se fixer au des¬ sous de la circonférence. Tout le bord est très épais, arrondi 1839. 14 2 Mollusques , Pl. 5. fortement et largement renversé en dehors; l’extrémité co- lumellaire est élargie, aplatie, et s’appuie au centre même de la coquille. Cette partie columellaire suit dans sa cour¬ bure l’inflexion générale du bord ; les deux extrémités du bord sont peu écartées , la distance qui les sépare comprend la moitié de la circonférence de l’avant-dernier tour. Toute cette coquille est d’un beau jaune-fauve , plus pâle au som¬ met, plus foncé vers l’ouverture ; sur cette couleur ressor¬ tent deux larges zones d’un beau brun marron foncé. Ces deux zones ne se montrent que sur le dernier tour : l’une est au dessous de la circonférence, la seconde est au dessus et remonte jusqu’au sommet, en partageant la surface des tours en deux parties égales. Ces zones ne sont pas sem¬ blables dans tous les individus , elles varient pour la lar¬ geur. Toute la surface extérieure est lisse , elle ne montre que des stries obsolètes d’accroissement. Les grands indi¬ vidus ont 58 millimètres de diamètre et 50 de hauteur, DESHAYES. Août i83g. SÎOLLUSQUES , I I. G. 1 G. DAUPHINULE. Delphinula. Lam . D. de La joiv kaire. D. Lajonkairii. Deshav es. T'esta lurhinata , globosa , spira conoidca , acuminata, an- fractlbus convexis , primis ad suturam canaliculalis , trans- versim sulcatis , biangulatis y ultimo anfractu maximo , tuberculis maximis , sublaciniatis , porreeds , bifariam coronato , £as/ /aie, profundeque umbilicalo y umbilico mar¬ ginale) : apertara integerrima , circulari intus argentea. Habite la Nouvelle-Zélande. Nous devons la connaissance de cette belle et très inté¬ ressante coquille à notre savant ami, M. Lajonkaire, qui a laissé dans la science des travaux qui font vive¬ ment regretter qu’il n’ait point continué à lui consacrer ses loisirs. Cette coquille est la plus grande espèce actuelle¬ ment connue dans le genre Daupbinule ; à la voir en dessus, on la prendrait pour un individu du Turbo cor- nutus de Linnée ; mais, si on examine l’ouverture , on la voit se détacher entièrement de la columelle , carac¬ tère qui distingue les Dauphinules des T urbo. Cette co¬ quille est globuleuse ; sa spire est assez allongée, conique et pointue au sommet, On y compte six tours, dont les quatre premiers sont très convexes, sillonnés en travers et séparés par une suture canaliculée comme celle du Turbo spinglerianus. Vers le milieu du quatrième tour, le canal de la suture disparaît insensiblement , et on n’en aperçoit plus la moindre trace sur le dernier tour. Nous avons dit que les premiers tours ont leur surface partagée par deux angles obtus : l’un à la partie supérieure et l’autre immé¬ diatement au dessus de la suture. Vers le cinquième tour, apparaissent sur ces angles des tubercules squammiformes qui s’accroissent rapidement , et qui, sur le dernier tour, 1839. H 2 Mollusques , Pl. 6. forment un double rang , sur chacun desquels on en compte dix. Sur ce dernier tour, les tubercules prennent la forme de grandes digitations plissées vers leur bord et semblables en cela à celles du Delphinula laciniata. Sur les premiers tours , on remarque un petit nombre de sillons transverses qui s’effacent peu à peu et disparaissent entière¬ ment sur le dernier tour. La columelle est percée d’un grand ombilic profond , infündibuliforme et dont la circon¬ férence est circonscrite par une grosse côte irrégulière. L’ouverture est arrondie , entièrement détachée de la colu¬ melle ; elle est d’une belle nacre brillante et argentée à l’intérieur, et présente trois angles sur la longueur de son bord droit; l’un, antérieur, correspond à la terminaison de l’angle qui circonscrit l’ombilic ; les deux autres , laté¬ raux, correspondent aux rangées de tubercules. Toute cette coquille est d’un blanc jaunâtre ; les premiers tours sont ornés de grandes taches d’un brun assez foncé , qui disparaissent insensiblement et ne se montrent plus sur le dernier tour. Les grands tubercules sont d’un vert assez intense , et cette couleur est naturelle chez eux , et non le résultat du séjour plus ou moins prolongé de la coquille dans la vase. Cette grande et belle espèce , dont nous ne connaissons jusqu’à présent qu’un seul individu , a 85 mil¬ limètres de longueur et 80 de diamètre , en comprenant la longueur des épines. Août 1833. DESHAYES. Mollusques, Pl. 7. i G. PSAMMOBIE. Psammobia. Lam. P. orbiculaire. P. orbicularis . Desh, Testa ovato-orhicidari , inœquilaterali , tenui, subpellucida s utroque latere hiante , depressa ; cardine bidentato , sinu pallii deflexo , profundo ; epidermide luteo virescente. Solen orbicularis, Wood , Index conchyliorum » Habite Sumatra. Malgré l’imperfection de la figure de Wood , nous croyons y reconnaître la coquille que nous avons sous les yeux. Nous pensons qu’il est utile de donner une figure de grandeur naturelle de cette espèce , parce que nous ex¬ poserons des caractères qu’il est impossible de deviner d’après la figure de l’auteur anglais. Cette coquille , par l’ensemble de sa forme et de ses caractères , se rapproche du Psammobia flavicans de Lamarck , ou de son Sangui- nolaria livida , qui est la même coquille. Elle est suborbi- culaire , ovalaire , très inéquilatérale , plus large du côté postérieur que de l’antérieur ; elle est comprimée latéra¬ lement , comme sont les Psammobies. Ses crochets sont à peine saillants : derrière eux, le bord supérieur présente une petite nymphe sur laquelle s’insère un petit ligament court et peu solide. Le bord cardinal est étroit ; il présente, immé¬ diatement au dessous du crochet, deux petites dents diver¬ gentes sur la valve droite, et deux plus grosses sur la valve gauche. L’impi’ession musculaire antérieure est très petite, elle est ovale-oblongue, très près de la charnière et fort rapprochée du bord. L’impression musculaire postérieure est également très petite, elle est ovale, subsemilunaire, et placée près du bord supérieur. L’impression paléale est des plus singulières ; elle part de l’impression musculaire anté¬ rieure, suit la direction des bords et vient remonter sans 1839. 14 2 Mollusque* , Fl. 7. sinuosités jusque près de la partie supérieure du bord pos- térieur. Etant parvenue à ce point, elle produit un sinus intérieur profond qui, dans sa direction, au lieu de suivre l’axe transverse de la coquille, descend obliquement en bas, de sorte qu’une ligne qui suivrait l’axe de ce sinus parcourrait la coquille du haut en bas et d’arrière en avant, en coupant l’axe transverse sous un angle d’environ 45°. Cette position du muscle rétracteur du siphon a quelque chose de tout à fait insolite et qui annonce que les siphons de l’animal étaient dirigés plus fortemeiit en haut et en arrière que dans tous les autres Mollusques jusqu’à présent connus. Nous connaissons dans le genre Vénus une petite espèce de la Méditerranée , que M. Pliilippi a nommée Venus incompta et dont l’impression palléale a une di¬ rection absolument opposée à celle de la Psammobie orbiculaire. La position de cette inflexion, dans la Vénus dont il est question , annonce chez elle que les siphons prennent une direction postérieure et inférieure, comme cela devait être aussi dans les coquilles fossiles dont M. Sowerby a fait son genre Thétis. La Psammobie orbi¬ culaire est mince, transparente, fragile, d’un blanc laiteux à l’intérieur ; elle est couverte en dehors d’un épiderme brillant, tenace, d’un jaune glauque uniforme. Lorsque l’on fait miroiter la lumière sur cette surface, on y aperçoit des stries transverses d’accroissement, et vers les crochets quelques stries obsolètes rayonnantes. Cette coquille a 25 millimètres de longueur et 35 de large. Il y a des indi¬ vidus un peu plus arrondis. DESHAYES. Août 1839. Mollusques, Pu. 8. 1 G, HÉLICE. Hélix. Linn. H. de Drouet. H. Drouetii. De Boissy Testa solida , globoso-subooata , imperforata , eximie striata ; spira subacuta j anfractibus quinis, ullimo majore rotun- dato j umbilico excaoato j aperlura magna , semi-lunari la- bro simplici. Hauteur, 15 millim. ; largeur, 20 à 22 millim. De Boissy, Revue zool. par la Soc . Cuv., mars 1839, p . 74 , n . 3 . Coquille globuleuse, solide, presque ovale, imperforée et très finement striée par des stries parfaitement régulières. Sur quelques individus on aperçoit d’autres lignes écartées et longitudinales ; ce ne sont pas des stries dues sans doute au changement qu’éprouva le test en passant à l’état spathi- que. Dans les individus bien conservés, on ne les aperçoit pas. La spire se compose de cinq tours , dont le dernier, beaucoup plus grand que les autres, est arrondi. Elle n’est ni ombiliquée ni perforée ; mais, à la place de l’ombilic, il y a une dépression un peu creuse derrière l’insertion du bord columellaire. L’ouverture est grande, semi-lunaire, et le bord simple. Cette belle espèce ne peut se confondre avec aucune de celles que nous connaissons à l’état fossile. L ’Hel. candidis- sima, Drap., dans certaines de ses variétés, est l’espèce vi¬ vante qui s’en rapproche le plus par la forme générale , l’aplatissement des tours de spire et la suture peu profonde qui les sépare ; elle s’en distingue très bien par ses stries fines et régulières , par l’angle de la spire, et par le dernier tour beaucoup plus grand et plus globuleux dans notre es¬ pèce que dans VH. candidissima. L’ouverture de la bouche 1839. 14 2 Mollusques, Pl. 8. est presque la même; cependant, dans Y H. Drouetii , elle est plus grande et s’évase davantage vers le milieu du tour. Très peu d’individus conservent des restes de coloration qui pourraient faire penser qu’elle a dû être d’un brun violacé, avec ou sans bandes. H ah. Calcaire marneux lacustre de Rilly (montagne de Reims), près Epernay. Ce calcaire, découvert depuis plu¬ sieurs années par M. Arnoud , juge au tribunal de Châlons- sur-Marne, a été étudié par MM. Charles d’Orbigny et d’Archiac , qui le regardent comme inférieur aux lignites. Il est remarquable non seulement par sa position géologi¬ que , mais encore par les beaux et nombreux fossiles qu’il contient (j’en possède trente ou trente-cinq espèces), et qui s’éloignent tant par leur faciès de tous ceux que nous con¬ naissions dans l’étage des lignites et même dans toute la formation tertiaire. Nous devons à M. Michaud la description de plusieurs de ces espèces. Il est à regretter qu’il ait cru, après en avoir décrit une partie dans la première série de ce recueil, pou¬ voir scinder son travail et insérer l’autre dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux (t. X, 4e livraison, juillet 1838). Mollusques, Pl. 8. H. de Denainvilliers. H . Denainvillieri. De Boissy (fig. 2). Testa conica,fragili, rudi , rnalleala; spira acuta , anfraclibus sex planulatis , suturis linearibus ; ultimo anfraclu ad peripheriam carinato , apertura subtrigona , perislomate vix rejlexo. Hauteur, 8 à iomillim.; largeur, i5millim. Bouillet, H. cariosa, Descript. histor. et scient, de la Haute-Auv., pl. 18 , fig. 1 et 2. — H. cariosa, Cat. des Coq. foss. del’Auv., p. 96. De Boissy, H. DenainvilLierii, Rev. zool. Soc. Cuv., mars 1839. Cette jolie espèce , découverte par nous en 1833, dans une excursion en Auvergne, etjcommuniquéeà M. Bouillet, qui alors s’occupait à réunir tous les matériaux nécessaires à sa Description historique et scientifique de la Haute-Au¬ vergne , a déjà été décrite et figurée par ce savant géologue dans l’ouvrage que nous venons de citer, sous le nom d 'H. cariosa anliqua, et reproduite plus tard (1836) dans son Catalogue des coquilles fossiles de l’ Auvergne , sous celui de Cariosa. Il nous fut impossible d’admettre ce rapproche¬ ment; nous en finies l’observation à M. Bouillet, qui ne pensa pas , dans son Catalogue , devoir changer sa première détermination : nous croyons donc nécessaire de la repro¬ duire ici , quoique déjà figurée, pour rétablir à son véritable rang une des plus jolies espèces de ce genre déjà si riche. Coquille fragile et conique. Le test en est rude et comme martelé , c’est à dire qu’on ne peut mieux le comparer qu’à une plaque d’un métal mou qu’on aurait battu irrégulière¬ ment avec un marteau à peu près pointu. Cet aspect parti¬ culier du test se retrouve dans VH. cariosa , Oliv. C’est le seul rapprochement que présentent les deux espèces ; elles diffèrent par tous les autres caractères. Ainsi VH. cariosa , presque déprimée, est assez largement ombiliquée pour 4 Mollusques, Pl. 8. qu’on aperçoive jusqu’au sommet de la spire. L 'H. Denain- villieri , au contraire, est conique , l’angle de la spire est aigu, et elle n’est pas ombiliquée. Sa position sur la roche empêche, il est vrai, de voir le dessous de la coquille; mais une cassure heureuse montre l’axe columellaire dans toute sa hauteur ( fig. 2 b ) , et permet de juger qu’elle peut, tout au plus, être légèrement ombiliquée ou simplement perforée. L’//. pyramidella, Spix, espèce vi¬ vante du Brésil , a les plus grands rapports de forme avec notre Denainvillieri. Quoiqu’elle soit plus trochoïde, entiè¬ rement lisse, et qu’elle ne soit pas ombiliquée , c’est à elle qu’il faut la comparer. Hab. Calcaire d’eau douce tertiaire de Vernols, près Aurillac (Cantal). Elle est très rare et très difficile à se pro¬ curer dans un bon état de conservation. M. Bouillet , dans son Catalogue, l’indique aussi comme rare dans le calcaire des champs d’Estang, près Marmagnac (Cantal). Septembre 1839, SAINT-ANGE DE BOISSY. Jfag de Zoologie iS3ç . dloffuj'gi/ej' 2>l j . Pleurotoma s-irvûrlralû' , Peut . ïïusns'su/ xr - \ .jRbmon/{ i/tip. }ftu/. f/e Zoo/oyee . . ’l/o//tf . Li i I ra ri a Cojnprej'sa *0? Jfofluj'(/uc Delphi imla lafonkaù nZZy - J)co fiayco- . Æ Rômonxt- imp> si. zcdousdie' j'C'. ■ ; Jftto. t/e Zoo £o a te- . Mbtttjurf[ue*r , JJl. 7 . Psâinnio l> 1 a Orbiculan'.r Wood, />e*rh,n/es. •AO. J'rZlrc' Jrf . j¥. JlêmoruL unp , -dnnedouc/u _ Va tf. Je Æooloyie. . J 83 t) ■ J/o /’/. }) . \ ï.rfo ,rr . JY Jiènwrul imp . PUBLICATIONS NOUVELLES. pas* M. S*. SSa.BBtiSîïEft* , DOCTEUR EN MEDECINE. Deux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Conditions «5e la sonseeiption. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement de deux mois en deux mois. I,e prix de la livraison , texte et planches satinés, figures coloriées, sera, pour les souscripteurs, de . . . 6 fr. La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. Nos dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blauchard, sont gravés par d’habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du pinceau, aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance, ont exécuté les grands et beaux ouvrages que nous avons publiés. Ouvrages «5e M. Lessou. HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, des Scricules et des Epimaques, précédée d’une introduction dans laquelle l'auteur peint à grands traits les paysages de la Papuasio, les Habitudes des peuples au milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages, leurs mœurs et l'historicjue de leur décou¬ verte; suivie d’une description exacte de ce pays, que si peu de voyageurs visitèrent; et terminée par un synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. 1 vol. in-8, grand raisin , orné de 45 planches environ, des¬ sinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix , S 30 fr. 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CeUe public, ils l i trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos effoi ts constan nous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelles api raissent à l’aide de notre appui. Tes naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin LfL E ni les1 adresser franco , à M. Guénn-Meneville, directeur du B SSS~KSÎ,»“ fes individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoies. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qi COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaaue planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même gei elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe pou numéro d’ordre qui se suit sans interruption; le texte porte en tele de diaquef le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette man chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu il pi e Conditions de rationnement. Le magasin de zoolocie se publie par livraisons à des époques indétemiin cependant il parait exactement douze livraisons chaque annee. T es douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8, mirai sur beau Ser el omé de sokmte-douze planches gravées et soigne ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabet et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons). • • • • • • Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . • Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on souscrire séparément. Nous nous sommes décidés a cette d. vision dans 1 1 M e la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui 1 interesse et ai s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches acco gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . • ■ 16 fr., par la poste Deuxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 ti ., Troisième section. Animaux articulés . 13 lr., IMPRIMERIE IE 1.1 2A1 D C MAGASIN DE ZOOLOGIE DE PAjLÆONTOLOGIE; BSeUEOl ESTINÈ A FACILITEE AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIEE LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES yu’lLS POSSÈDENT, ETA LES TENTE SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par J?I. F.-E. Guérin-HIénevHIe. LIVRAISON. — ANNÉE 18 3 ammifêres, texte et pl., n° iseaux , texte et pl., n° eptiles , texte et pl., q° oissons, texte et pl., n° ollusqües, texte et pl., n° annélides , texte et pl., n° crustacés , texte et pl . , n® y arachnides, texte et pl., n® insectes , texte et pl., n° zoophytes ,Jmte et pl., PARIS , Musgv; ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE - ÉDITEUR , LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23 , RUE HAUTFEüILLE. \Y> Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. | Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil y doi l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressemenfcâqi les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoin et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indi; ! pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’in portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui! recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et pa noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes iu-t ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fi I Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 30 fr., Troisième année, 1 S 3 3 , 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, is fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836, 83 planches, 36 fi'., Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 30 fr., 42 fr. 42 fr. 21 fr. 42 fi'. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 1 Mammifères. ) Première section, j > 149 pb, 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. ( Poissons. 1 Deuxième section, j ^oophvte^* ! 162 P^’ 3v°b'A> 77 f. 50, par la poste, 85 f, SA nnélides. i Arachnides ! 324 P1’’ 6 v0'' 137 5°’Par *a poste}i5o f. Insectes. J MAMMIFÈRES , 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. » c. OISEAUX, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. » c. REPTILES , 16 planches. 12 fr. » c., » 13 fr. » c. roissoxs , 17 planches. 12 fr. » C., B 13 fr. » c. MOLLUSQUES, 159 planches. 76 fr. 50 C., B 80 fr. » c. Z00PI1YTES , 3 planches. 2 fr. » c., » 2 fr. 50 c. ANNÉLIDES , 1 planche. . » fr. 75 c., » 1 fr. * c. CRUSTACÉS , 27 planches. 13 fi'. » C., 0 14 fr. » c. ARACHNIDES, 18 planches. . 10 fr. » c., » u fr. » c. INSECTES , 278 planches. . 127 fr. 60 c., 135 fr. * c. MAGASIN DE ZOOLOGIE. ANNÉE 1839. CRUSTACES, Pl. 1. G. CERATASPIS. Cerataspis. Gray „ C. monstrueux. C. moîistrosus. Gray. Ce genre curieux a été fondé par M. J.-Edw. Gray, dans son Spicilegia zoologica, etc. , publié en 1830 , mais qui n’a pas eu de suite ; il semble être identique avec le genre Cryptopus de Latreille, rangé par ce savant à la fin de sa famille des Macroures, près des Mysis et des Mul- cions ; mais la description donnée par Latreille est si courte, qu’il est impossible d’acquérir une certitude à ce sujet, et qu’il faut conserver le genre de M. Gray, quoiqu’il ait été publié un an après. Une description et une figure de ce singulier crustacé , meilleures que celles de M. Gray, ne pourront qu’être agréables aux zoologistes, et feront atten¬ dre avec moins d’impatience que des circonstances favo¬ rables permettent à un entomologiste spécial d’étudier ce 1839. 12 2 Crustacés, Pl. 1. Crustacé, pour savoir s’il doit rester dans les Décapodes, ou s’il ne serait pas plus rationnel de le placer parmi les Storn- inapodes. Ce sont ces raisons qui nous engagent à donner le travail que M. Quoy a fait sur cet animal, travail dans lequel ce célèbre voyageur envisageait ce Crustacé comme entièrement inconnu, en lui donnant le nom générique de Lepsia, et en appelant l’espèce Lepsia tuberculosa. Pour compléter les renseignements qu’il nous est possible de donner à ce sujet, nous reproduirons la description donnée par M. Gray {S pic. zool . , p. 7, pl. vi, f. 5). Fam. Nebaliadæ (les Schizopodes , Latr.) — S. G. Cera- taspis , N. Thorax maximus, tuberculatus, animal contractum, ornnino includens ; abdomen articulis 7, ullimis 2 longis, reliquis annularibus ; ultimo paribus 2 pinnarum caudalium ; pe- des 12 v. 14 longi, graciles , ciliali, appendiculati ; an- tennce longissimce, selaceœ ; oculi magni , pedicellati , ap- proximali. C. monstrosüs , N. Brunneus , thorace subdepresso , anlice truncato, 5 cornuto , cauda corpus subœquante. — Icon., t. An, f. 5 , 5 a front of head 5 bone of the legs. — Trouvé dans l’estomac d’un Dauphin , sur la côte du Brésil. — Mus. B rit. (G. M.) Voici la description de M. Quoy : Le genre Lepsie, Lepsia, a les antennes extérieures (f. 8) très longues, sétacées, portant une lame ovale, pointue à leur base, les antennes intérieures (f. 7) au nombre de deux, dont une courte. Les yeux sont gros, arrondis, por¬ tés sur un pédicule très court. La carapace est un peu al¬ longée, bombée sur les côtés (f. 2), échancrée en arrière. Crustacés, Pu. 1. 3 bosselée , recourbée en dessous (f. 3), enveloppante, por¬ tant en avant trois longues pointes recourbées dont l’inter¬ médiaire plus courte forme un rostre (f. 3) cachant la tête. Le front est également armé de deux pointes dirigées en arrière; la queue est grêle, assez courte, formée en tout de sept pièces, la dernière est bifurquée, et, porte de chaque côté deux lames ovalaires , égales et ciliées. On compte cinq paires de pattes natatoires grêles , situées au dessous de la queue. La bouche est armée d’une forte mandibule (f. 6) courte , terminée par un crochet et portant près de son extrémité un palpe allongé, munie à quatre articles. Les pieds ont cinq articles, munis à leur base d’un long et gros filet styliforme, aussi long que la patte Jelle-même dans les deux premiers (f. 4) et la dépassant dans les autres (f. 5). Le dernier article des trois dernières paires est terminé en pince. Ce Crustacé est remarquable par les deux rangées de gros tubercules qu’il porte sur le dos, au nombre de quatre, l’antérieur le plus volumineux. Sur les côtés se renflent quatre ou cinq côtes saillantes et transversales. Lorsque les antennes et la queue sont repliées sous son enveloppe car¬ tilagineuse, elles y sont à l’abri comme sous une carapace ; mais cela n’empêche pas l’animal d’être avalé par un plus grand, comme il arriva à celui que nous décrivons , qui fut trouvé intact dans l’estomac d’une Bonite. Il avait encore sa coloration, qui est un bleu de ciel clair. Nous devons ce Crustacé pélagien à M. Leps, officier de la marine royale, qui l’a rapporté de ses voyages. QUOY “ 80 zoophytes, 3 planches. . 2 fr. » c., » 2 annélides, i planche. » fr. 75 c., » 1 crustacés , 27 planches. . 13 fr. » c., • 14 arachnides, 18 planches. . 10 fr. b c., » 11 insectes, 278 planches. . 127 fr. 50 c., » 135 MAGASIN DE ZOOLOGIE. ANNÉE 1839. - Il ^^1 INI l~l ~ ■■ INSECTES, Pi.. 1. SPHOENOGNATHE. Sphoenognathus. Buquety Revue zoologique par la Société Cuviérienne3 1 838, page 1 04. Lorsque , dans la séance de la Société entomoîogique du 7 juin dernier, je communiquai l’insecte qui fait l’objet de ce petit travail, il n’était connu que de nom, et n’avait figuré, jusqu’alors , que dans le cabinet de M. Dejean , à qui je m’empressai d’offrir la femelle qu’il ne possédait pas encore. Je crois donc faire plaisir aux entomologistes , en donnant une description et une figure de ce genre curieux. Mandibules beaucoup plus longues que la tête chez les mâles , très courtes dans les femelles , droites , anguleuses , dentées en scie au côté interne , et terminées par un cro¬ chet. Antennes de dix articles ; le premier aussi long que tous' les autres réunis, le deuxième très court, arrondi, le 1839. 3 g INSECTES, Pt. 1. troisième et le quatrième cylindriques , plus longs du dou¬ ble que le second article, les suivants composés de feuillets épais , disposés en manière de peigne. Palpes maxillaires de trois articles, assez longs , filiformes , l’intermédiaire plus court de moitié que les deux autres , le dernier terminé en pointe. Tete large , anguleuse , presque plate. Corselet ré¬ tréci en devant , trapéziforme dans les mâles , plus large du double que long chez les femelles. Ecusson assez grand , semi-circulaire, arrondi au bout. Élytres parallèles, gla¬ bres , luisantes , peu allongées , très larges , légèrement re¬ bordées extérieurement , arrondies à l’extrémité. Pattes de moyenne longueur , jambes arquées , les antérieures den¬ tées le long de leur côté interne , trois petites épines du côté opposé (dans les mâles seulement), les jambes posté¬ rieures munies extérieurement de petites dentelures qui varient de quatre à cinq. Corps couvert en dessous d’un duvet blanc , soyeux et assez long. S. Prionoide. S. Prionoïdes. Orthognathus prionoïdes, Dbj., Cat., 3e edit., p. 193. S. castaneus ; capite thoraeeque subrugosis, lateribus cupreo- œneis ; elytris corrugatis, tibiis anticis spinosis , posticis flavis, antennis tarsisque nigro-piceis . Longueur, avec les mandibules, 38 millim.; largeur, 15 millim. La tête est carrée , deux fois plus large que longue, apla¬ tie , les angles antérieurs sont très aigus , et entre eux , à une égale distance de l’un et de l’autre , se trouvent deux tubercules très saillants : elle est d’un brun rougeâtre, ainsi que les mandibules ; les yeux sont gris, assez forts. Les an¬ tennes sont d’un brun noir. Le corselet est de la couleur de la tête, mais un peu plus foncé ; il est arrondi sur les côtés., convexe, visiblement rugueux, et il offre sur le milieu une 3 ItfSECl ES, Pl. 1. ligne enfoncée ; sur les bords latéraux on voit des reflets métalliques, et çà et là un léger duvet blanc. L’écusson, qui est caché en partie sous le duvet du corselet , est couvert de points enfoncés. Les élytres sont arrondies sur les côtés, lé¬ gèrement bombées et plissées dans toute leur longueur ; elles sont d’un brun rougeâtre, avec un reflet cuivreux assez éclatant qui n’existe pas dans les femelles. Le dessous du corps et les pattes antérieures sont d’un brun-noirâtre mé¬ tallique. Les jambes intermédiaires et les postérieures sont de couleur fauve et les tarses noirs. Les mâles (fig. 1) va¬ rient singulièrement pour la taille. J’en ai reçu un qui est plus petit d’un tiers au moins que l’individu figuré ici : les femelles (fig. 2) , au contraire, ne paraissent pas différer entre elles , et sont presque totalement dépourvues des nuances métalliques qu’on observe dans l’autre sexe. Ces insectes se trouvent dans la Nouvelle-Grenade , en Colombie. LUCIEN BUQUET. Juillet 1837. Nota. Nous avons dû changer le nom que M. Dejean a donné à ce genre dans sa collection ; car le nom d’0///;o- gnathus est employé par Schœnherr pour un genre de Cha¬ rançon publié dans son Gênera et specics Curculioniclum , tome iv, part. 2 , pag. 813. Jlag. de Zoologie i83g Insectes I*L i ■ Spliæno gnalhu S prionoides , Jiuqctet Zfinedoujc/iP iV IÏêmond i/np. PUBLICATIONS NOUVELLES. |E ENT01I0L0GIQUE DE L'fflBiLOllSlB, par SI. P. Kamïiur - DOCTEUR EN MÉDECINE. forts volumes in-8 , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées pai d’habiles artistes , tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Conditions de la souscription. aqul'lm^ cto® ^n^coùverture imprimée , contiendra 5 plan- ^iïeüvrâsonXfôt en vente.: les livraisons suivantes se succéderont regu- ^xïeïlivraisou ° texte et planches satinés, figures coloriées, sera^°J^ °^sci’h)tion sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison, imfivraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour g is dessins faits sous les yeux de hauteur , par M- ^anchaid s g aves P® nies artistes et confiés, pour l’impression en couleui * 1< B!J?exécuté les a», aux mêmes personnes qui déjà, sous notie sut veilla c , js et beaux ouvrages que nous avons publies. _ _ Ouvrages de ÜSI. ILesson. )ffi£ naturelle des oiseaux DE PARADIS, des Sériées üdnction dans laquelle l auteur peint a grands traits es p y D mœurs et lhistoriquc de leur décou¬ su desquels vivent les paradisiers, ams, que leurs usages .,lem « q ^ KMHvie aune description exacte de ce .pays, ,ae si pgu 45 planches environ, des- synopsis spécifique, destine aux naturalistes. 1 vo . , g ’ uinceau avec le plus grand soin, ■es et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau 1 b 65 fr. ■Sgu . , . _ . 130 fri Le même ouvrage, papier velin. Prix , 195 fr, Lemême ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix , ■ , , (HUE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES. 1 vol m-S gag», Æ s dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirees en coulem et terminées u i g&r fr odisoin. Prix , 170 fr. Xt.mémc ouvrage, papier vélin. Prix, 255 fr. Le meme ouvragé, papier vélin, doubles figurés. Jriix, ,, , OIRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d’un les meilleurs artistes, *ii 1 vol. in-8 , grand raisin , accompagné de C6 planches dessinées et. gravées par 65 fr. :cs en couleur et terminées au pinceau avec le plus giand soin- nx7 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix , URE ï ._ pLnc’herdessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirees eu . . 70 fr. le plus grand soin. Prix , 140 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 210 fr- Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, à fait complet pour la partie qu’il et. Chacun de ces ouv.ages, quoique dépendants l'un de l’aulvc, est tout a lait con f t et se vend séparément. , . , >ces nouvelles et rares STRATIONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figures peintes d apres ;m;7eènéral et particulier ; ouvrage liœaux, récemment découvertes, et 'accompagnées d un. texte uesci P . ... et destiné à les tenir »nt de complément aux Traités généraux ou spéciaux publies sur i , planchas par volume in-8, durant des nouvelles découvertes et clés progrès de la science, ot terminées au pinceau \avoc raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tircés en c i 65 fr. )lus grand soin. Chaque volume. 130 ff. Le même ouvrage,1 pap. vélin. Prix , 130 fr. Le même ouvrage, in-4. Prix, 2()0 'fr. Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix , , voj ia-S. rüRIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou U,^en couleur et ad mis, n, orné de planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, mets en ^ ninées a» pinceau avec le plus grand soin. Prix, 195 fr. Plan de l’ouvrage. ® Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan ; son but j est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d’être ie cent mun où chacun d’eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importai science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses décou les faire connaître au monde savant. C’est une voie de publicité ouverte grain à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; c’èst un moyen puissant p d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de Panant lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Celte p ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts co cous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelk Laissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le mac zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 1 3, avec de bonnes figures les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Cuaquei auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoire COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANC) DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du menu ■elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe [ numéro d’ordre qui se suit sans interruption ; le teste porto on tête de chaq le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette n chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Conditions de l'abonnement. . Le magasin de zoologie se publie par livraisons à des époques indéterr cependant il parait exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment, chaque année, un fort volume in primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soie ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alpha! et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons). ...... Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . Sections séparées. lit ch Le magasin de zoologie est divisé en tbois sections auxquelles 01 souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans fini la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et t s’occupe de préférence. L’jbonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches acc gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : ' ' Première section. Animaux vertébrés. .* . . 16 fr. , par la poste üerxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 fr., * Troisième section. Animaux articulés. . . . . 13 fr., » - - - - - - - - - ..... • ; 'i Ff' [HMIIIESIt DE MiDilHS Hr*AM> (NÉE ViU.iT Li CHAPELLE ) , EBE DE l’ÉPÏMÏK, T' k;; ■m MAGASIN DE PALÆONTOLOGIE ; (Miéfioi.- BESTIXÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIEE LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Qu’lLS POSSÈDENT, ET A LÈS TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F.-E. Grviérin-IVIénevûïIe. p/^XAVRAISON. - ANNÉE 1 mammifères, texte et pl., nr> oiseaux, texte et pl., n° reptiles, texte et pl., tr 1 poissons , texte et pl., n° mollusques, texte et pl., n° ankëlides , texte et pl., n° crustacés, texte et pl., n° arachnides, texte et pl., n" insectes , texte et pl., n° zoophytes , , texte PARIS , * JUL2<) ©40 NS A* ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-EDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE IIAUTFEüILLE. PREMIÈRE SÉRIE. œi A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. j Les huit années, 1831 à 1 S38 , forment la première série de ce recueil, dont l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série , terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. On vend séparément : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. .&>. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., » 42 fr. Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836 , 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., -42 fr. 21 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. Première section. Deuxième section. Troisième section ! Mammifères. Oiseaux. Reptiles. Poissons. ( Mollusques, i Zoophytes. SAnnélides. Crustacés. Arachnides, i Insectes. 149 pl., 3 vol., 99 f., par ta poste, 108 f. 162 pl., 3 vol. ’/2, 77 f. 50, par la poste, 85 f. 324 pl., 6 vol. ’/a,i37 f. 50, par la poste, i5of. MAMMIFÈRES , 30 planches. . . 22 fr. 9 c., par la poste 24 fr. » c. OISEAUX, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. » c. REPTILES , 16 planches. . . 12 fr. » c., 9 13 fr. * c. POISSONS , 17 planches. . . 12 fr. » c., 9 13 fr. » c. MOLLUSQUES, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., 9 80 fr. » c. ZOOPIIYTES , 3 planches. . . 2 fr. » c., )> 2 fr. 50 c. ANNÉLIDES , 1 planche. . . * fr. 75 c., 9 1 fr. » c. CRUSTACÉS , 27 planches. . . 13 fr. x> c., 9 14 fr. » c. ARACHNIDES 18 planches. . . 10 fr. 9 c., 9 11 fr. « c. INSECTES , 278 planches. . . 127 fr. 50 c., 9 135 fr. » c. Insectes , Pt. 2. I SPHINX. Sphinx. Linné . S. de Année. S. Annei. Guérin. Gette nouvelle espèce de Sphinx vient encore montrer combien l’entomologie du Chili a d’affinité avec celle de notre midi de l’Europe , car elle a les plus grands rapports avec nos Sphinx kippophaese t vespertiloid.es , que l’on trouve dans le midi de la France , et elle ne diffère bien essentiel¬ lement de ces deux espèces que par le plus grand nombre de taches noires et blanches des côtés de son abdomen. Nous l’avons dédiée à M. Année, attaché au consulat fran¬ çais au Chili , à qui l’on doit la découverte de plusieurs espèces rares de ce pays. Sphinx hippophaes et vespertilioïdes affinis, alis anticis cine- reo-umbrinis , fascia lata sinuataque brunneo-sub-vires— cens. Macula baseos alba , nigro-variegata , macula nigro- fusca supra disco. Alis posticis rubro-incarnat is , basi et fascia lata sinuataque nigris, macula magna alba prope angulo anali . Abdomine supra brunneo-viridescens , macu- lis lateralibus quinque nigris et albis. Longueur, 5 cent. ; envcrg., ÎO cent. Son corps est, en dessus, d’un brun verdâtre obscur, avec les côtés de la tête et les épaulettes bordés de blanc. Les côtés de l’abdomen sont entrecoupés par cinq taches blan¬ ches séparées par autant de taches noires, allant en dimi¬ nuant de grandeur vers l’anus. Le dessous du corps est d’un blanc jaunâtre faiblement lavé de rose. Les antennes sont d’un brun roussâtre en dessus, avec le dessous plus pâle. Le dessus des premières ailes est d’un gris pâle un peu ver- 1839. 3 2 Insectes, Pl. 2. dâtre, faiblement rosé au milieu , avec le bord postérieur longé par une large bande oblique beaucoup plus foncée , surtout au côté interne, qui est un peu sinué. La base est garnie par une touffe de poils blancs divisée en deux par une autre touffe de poils hoirs ; il y a en outre, vers le mi¬ lieu, une assez large tache d’un brun verdâtre assez foncé. Le dessus des secondes ailes est d’un rouge carminé plus intense au milieu, avec la base et une large bande près du bord postérieur noires : il y a au côté interne, près de l’an¬ gle anal , une grande tache carrée d’un blanc assez lavé de rose sur les bords. La frange des quatre ailes et le bord pos¬ térieur des supérieures sont d’un blanc rosé. Le dessous des premières ailes est gris, avec le milieu tra¬ versé par une large bande dentée , d’un rougeâtre très pâle piqueté de gris. Le dessous des inférieures est d’un rose un peu moins pâle que la bande des supérieures, sablé de pe¬ tites taches grises, avec le bord postérieur gris et une tache triangulaire noirâtre à l’angle anal. Les pattes sont blanches du côté externe. Ce Sphinx a été pris aux environs de San Yago, au Chili. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Sphinx Anna, Gueri/i Pierre. N.Rcfnond imp. PUBLICATIONS NOUVELLES. FAUNE INTOMOLOGÏQUE DE L’ANDALOUSIE, par 91. I*. Bainhur , DOCTEUR UN MhDEClPi f . Deux foi ts volumes in-8 , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Conditions ale la souscription. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée, contiendra 5 plan¬ tes et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu- ièrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés , figures coloriées, sera , pour 2S souscripteurs, de . . . . . . . . 6 fr. La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison, iliaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. Nos dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blanchard, sont gravés par 'habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du iflceau, aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance , ont exécuté les rands et beaux ouvrages que nous avons publiés. Ouvrages de 91. Lessom. tSTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, des Séricules et des Épimaqces, précédée d’une introduction dans laquelle l'auteur peint à grands traits les paysages de la Papuasio, les habitudes des peuples au milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages , leurs mœurs et l'historique de leur décou¬ verte; suivie dune description exacte de ce pays, que si peu de voyageurs visitèrent ; et terminée par un synopsis spécifique, destiné aux^natuialistes. 1 vol. in-8, grand raisin , orne do 45 planches environ, des¬ sinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Pn«, 65 fr. 330 fr. 195 fr. ol. in-S, grand raisin, accqmpagne de 86 plan- Le même ouvrage, papier vélin. Prix , Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix STOIRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES. 1 , , „ cnes dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 85 fr. Le meme ouvrage, papier vélin. Prix, 170 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles ligures. Pi/K* 255 fr. STOIRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d*un supplément à l'Histoire naturelle des oiseaux-mou¬ ches. 1 vol. in-8 , grand raisin , accompagné de 66 planches dessinées et gravées par les ^meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin, PriK^j 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix 195 fr. STOIRE NATURELLE DES TROCI1ILIDEES, suivie d'un index general, dans lequel sont décrites et classées méthodiquement toutes les races et espèces du genre Trochilus. 1 vol. in-8, grand-raisin, accom¬ pagné de G6 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 70 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 140 fr. Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, 210 fr. NoU. Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants l’un de l'autre, est tout à fait complet pour la partie qu’il ll< • et se vend séparément. lustrations de zoologie, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares i animaux, récemment découvertes, et (accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier; ouvrage servant de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l’histoire naturelle, et destiné à les tenir tu courant des nouvelles découvertes et des progr s de la science, orné de 60 planchas par' volume in-8, ^rand raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec e P^us grand soin. Chaque volume. 65 fr. Le même ouvrage, pop. vélin. Prix 130 fr. Le même ouvrage, in-4. Prix, 130 fr. Le même ouvrage in-4, pap. vol. Prix 260 fr. ‘NTl-RIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou imparfaitement connus. 1 vol. in-8. •'rand raisin, orné de planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et *rmine*s au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 100 fi. Plan de l'ois vr âge. Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan;, son but princ est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d’être le centre f rotin où chacun d’eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importantfer science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvert! les faire connaître au monde savant. C’est une voie de publicité ouverte gratuite n à toutes les personnesqui s’occupent de zoologie; c’est un moyen puissant pour < d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon ( lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux sav qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette publf ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts consta noys contribuons aux progrès de la science , et sr des illustrations nouvelles*) naissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasi; zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du gasjn de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou, *les (individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. ,;t i Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires ( COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES BOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du mème gi elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe pori numéro d’ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tête de chaque le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette man chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Condition» de l'abonnement. ^ Le magasin de zoologie se publie par livraisons à des époques indétermir | cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. $ Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8 1 primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigne ! inept coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabél h et par noms d’auteurs, afm de faciliter les recherches. Prix de l'abonnement annuel (douze livraisons) . 3 r Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . / 4 r Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections atixquelles on a souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’inter i la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéressé et de i s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 2r> planches accoi a gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . 16 fr., par la poste 1 IV Deuxième section. Animaux mollusques et zoopbytes. 13 fr., » Troisième section. Animaux articulés. . . . . 13 fr., * , i| 1 WÊÊ iXPRtBCïîVnv DE MADAME UU7AKD ( tïî-E V ALLAT LA CHAPELL* ) , RtE DE L*' EPERON, «• Insectes , Fl. 3. DESCRIPTION d'un nouveau genre de Coléoptères xylophages , PAR M. MAX. DE SPINOLA. G. TESSEROCÈRE. Tesseroceriis. Saunders' . Corps cylindrique; faciès du G. Platypus, Herbst. Antennes distantes , insérées sur la face , près de l’angle antéro-interne des yeux 2, de six articles apparents. Le pre¬ mier article long , fortement arqué , recourbé constamment du côté interne, se prolongeant dans ce sensbien au delà de la naissance du second article , prolongement assez mince à * Nous n’avions pas encore reçu le troisième cahier des Transac¬ tions cle la Société entomo logique de Londres, quoiqu’il eût paru à la fin de 1836, lorsque M. de Spinola nous fit parvenir ce me'moire, le 11 novembre 1837, accompagné d’une excellente figure que nous avons fait graver immédiatement. M. de Spinola ne connaissait pas non plus le travail de M. Saunders, et il avait donné à ce genre le nom àe Damicerus . Il a approuvé le changement de nom que nous avons cru devoir faire. Le sien était peut-être le plus ancien , comme on peut le présumer en le trouvant dans la deuxième édition du catalogue de M. Dejean ; mais cette espèce d’annonce doit céder le pas à une description complète, telle que celle de 31. Saunders. Le mémoire de M. Spinola n’en est pas moins très intéressant, et nous sommes heureux de pouvoir enfin le mettre au jour. On verra, dans la Re¬ vue zoologique par la Société Cuviérienne , n°6, juin 1838, p. 101 et suivantes, que nous avons trouvé dans les collections de Paris quatre autres espèces de ce genre curieux ; nous en donnons des descrip¬ tions abrégées, mais suffisantes ponr les faire reconnaître. Guérin MÉnêville. 5 11 en est de même dans le G. Platypus , et c’est sans doute à la suite d’une faute d’impression qu’on lit dans Latreille, Gen. Crusl . et Ins., t. ii, p. 277, à l’article cci.xxxvii : Antennœ ( capite breviorcs) capuis marginibus superis msertee, 1830. \ . _ <411 V . H I O o 't QA ■ ^7 IPn al 2 Insectes, Pe. 3. sa base , se dilatant ensuite insensiblement , aussi long que les cinq articles suivants pris ensemble , garni en dessous d’une frange de poils serrés et allongés. Second article inséré sur le bord extérieur du premier, à peu près aux deux cin¬ quièmes de la longueur totale de celui-ci , obconique, très court , proportionnellement au premier, mais double de chacun des suivants. Troisième , quatrième et cinquième très courts , aussi larges que longs , cylindriques ou très faible¬ ment obconiques , égaux entre eux et peu distincts. Le sixième plus long que les quatre précédents réunis , large et aplati en forme de palette ovale , pubescent et spongieux , à l’exception d’un petit espace triangulaire , près de la base de la face extérieure, lequel est glabre et coriacé. Tête aussi large que le prothorax ; le cou et le vertex se confondent ensemble, et sont doucement arrondis; le front et la face sont dans un même plan perpendiculaire qui tranche brusquement avec le cou et le vertex , en sorte que la tête paraît tronquée en avant. L’épistome n’est pas net¬ tement séparé de la face , il est antérieurement un peu échancré , et laisse apercevoir le labre. Labre large , court et arrondi. Mandibules fortes, trian¬ gulaires et tridentées. La dent extérieure est la plus forte : l’intérieure est la moins prononcée. Parties extérieures de la bouche comme dans le G. Platypus. Pièces intérieures de la bouche non observées. Dos du prothorax se prolongeant au dessus du mésotho¬ rax , et faisant à lui seul le tiers de la longueur totale. Flancs dépourvus de fosses ou cavités propres à recevoirles pattes antérieures pendant la rétraction. Prosternum très étroit , à l’insertion des pattes antérieures , et caché en par¬ tie par les hanches de la même paire. Mésothorax très court. Partie postérieure de l’écusson non recouverte par le prothorax , petite et triangulaire. Méso¬ sternum plane et en trapèze , dont les côtés parallèles sont très inégaux ; le postérieur est le plus étroit, 3 Insectes, Pl. 3. Mélathorax très développé , et occupa'nt la moitié de toute la partie du corps couverte par les élytres. Métaster- num acuminé en avant , pour rejoindre le mésosternum , entre les hanclies intermédiaires. Élytres couvrant la moitié postérieure de la longueur to¬ tale , mais laissant l’anus à découvert : base coupée en ligne droite ; bords parallèles ; dos convexe; apex courbé brusque¬ ment , et presque perpendiculairement à l’axe du corps. Ventre n’ayant que cinq anneaux apparents. Le premier, acuminé en avant , va rejoindre le métasternum près de la naissance des pattes postérieures. Parties sexuelles cachées intérieurement , ainsi que les sixième et septième anneaux , s’ils existent réellement. Dernier anneau dorsal de l’abdo¬ men perpendiculaire et découvert en partie. Pattes. Les deux premières paires de pattes rapprochées , à cause de la petitesse du mésothorax; la troisième, au contraire , très éloignée des deux autres , par le dévelop¬ pement extraordinaire du méta thorax. Hanches antérieures globuleuses et très fortes ; intermé¬ diaires également globuleuses, mais un peu moins grosses ; postérieures en ovale transversal très allongé , chacune d’elles occupant presque la moitié de la largeur totale du ventre. Cavités coxales du prothorax et du mésothorax rondes. Épimères des mêmes parties non apparents. Cavités coxales du métathorax étroites et transversales. Epinière métathoracique ne consistant qu’en une pièce triangulaire petite , mais assez apparente. Fémurs assez épais , ne dépassant jamais en longueur la moitié de la largeur totale, aplatis , larges , mais toujours moins larges que longs , mutiques. Dans la première paire, le bord inférieur est mince et tranchant; dans les deux autres , il est aplati et canaliculé , mais seulement près de son extrémité tibiale , et de manière à ne pouvoir donner retraite qu’à une portion du tibia correspondant. 4 Insectes, Pc. 3. Tibias un peu plus courts que les fémurs , pareillement larges et épais ; dos épineux. Dans la première paire , l’ex¬ trémité tarsienne se prolonge notablement au dessus du premier article du tarse , en sorte que celui-ci paraît inséré obliquement sur le tibia , et le côté inférieur est sillonné de manière à embrasser le bord inférieur et tranchant du fé¬ mur correspondant; dans les deux autres, le bord inférieur est étroit ; la partie voisine de l’extrémité fémorale peut se loger dans le sillon inférieur du fémur ; mais l’extrémité tarsienne est libre , même pendant la rétraction ; elle est terminée par deux épines , dont une , supérieure , est très petite , l’autre , inférieure , se prolonge notablement au dessous du premier article du tarse. Tarses de cinq articles bien apparents : le premier fili¬ forme , plus long que le tibia de la même paire , mais plus court que le tibia et le fémur pris ensemble, est dépourvu de la frange de poils qui garnit le bord inférieur, dans les espèces du G. Platypus ; mais son bord supérieur est , en revanche . armé d’une rangée d’épines droites et roides , semblables à celles qu’on observe sur les tarses de la plu¬ part des Hyménoptères fouisseurs ; second et troisième ar¬ ticles beaucoup plus courts , obconiques , égaux entre eux ; le quatrième en grain de chapelet , plus petit , mais encore visible à l’œil nu ; le cinquième aussi long que les trois pré¬ cédents pris ensemble , plus ou moins arqué , terminé par deux crochets simples. La place des Tesserocères est évidemment à côté des Pla- types : même faciès, même bouche, même nombre d’arti¬ cles aux tarses. Les premiers ne diffèrent des seconds que par les caractères suivants : 1° Le prolongement arqué et frangé du premier article des antennes , au delà de l’insertion du second article ; 2° L’absence des cavités latérales du prothorax ; 3° La rangée d’épines qui garnit supérieurement le pre- Insectes, Pi. 3. 5 mier article des tarses , en remplacement de la lrange qui manque au bord inférieur. Qu’on pense donc ce que l’on voudra du système tarsal; qu’on refonde , d’une autre manière , l’ancienne famille des Xylophages, qu’on fasse un groupe à part de tous les genres Pentamères, les Tesserocères et les Plalypes auront tou¬ jours à se suivre l’un l’autre et à voyager de concert. Tesserocère remarquable, Tesserocerus ins’gnis, Saunders, Transact. eut. Soc. of London , t. i, p. 155, pl. 14, fig. 6. — Damicerus agilis , Spinola MSS. — Damicerus nrelano - cephalus , Drj Cat. Longueur, 8 millim. ; largeur, 2 millim. Corps plus ou moins ponctué ; points piligères très serrés sur le front , sur la face et sur l’apex des élytres ; poils de ces parties fauves ; points moins serrés sur le dessous du corps, beaucoup moins et même clair-semés sur le dos du prothorax et sur les élytres ; poils de ces parties lins et blanchâtres. Antennes corps et pattes fauves; tête, genoux et apex des élytres noirs. Deux taches noires sur le dos du corselet. Frange des antennes fauve. Trois côtes, arrondies et peu élevées ; pârtent de la base de chaque élytre et se prolongentlongiludinalement sur son dos , au delà du point où commence la portion apicale et perpendiculaire, en sorte que le contour supérieur de celle-ci présente l’aspect d’une couronne à six dents. On voit encore , des deux côtés de chacune des côtes , une ligne de points enfoncés , et quelques petits tubercules le long de l’espace intermédiaire, près de la base. Cet insecte a été pris au Brésil. Les mœurs du Tesserocère me sont inconnues. C’est aux observateurs locaux à en faire l’histoire. L’élude des formes B Insectes, Pt. 3. peut cependant nous mettre sur la voie, et justifier quel¬ ques conjectures plausibles. Ne pourrait-on pas , par exem¬ ple , conclure , de l’absence des cavités latérales du protho- rax , que , dans les moments de danger, le Tesserocère ne saurait songer à se cacher en se rapetissant , et en serrant ses membres les uns contre les autres , de manière à ce qu’ils n’augmentent pas le diamètre irréductible du corps? Ne pourrait-on pas encore conclure que les pattes plus allon¬ gées du Tesserocère lui ont été données pour courir avec une certaine célérité dans le cas où , ne pouvant pas se ca¬ cher, il serait forcé de chercher son salut dans la fuite? Ce sont ces considérations, telles que je les soumets au juge¬ ment des savants cjui m’avaient suggéré le nom spécifique à'Agilis , que j’avais assigné, dès 1832, à l’individu de l’es¬ pèce qui m’est connue, et que j’avais reçu, à cette époque, de M. Adolphe-Marie Martin , établi à Rio-Janeiro. Il y a environ trois ans que j’ai communiqué le genre et mon individu de l’espèce à M. Clievrolat. Il m’a rendu celui-ci en me disant que l’espèce existait dans la riche collection de M. le comte Dejean , et qu’elle y portait le nom spécifique de Melanocephalus. Effectivement , les dernières éditions du catalogue de cette collection en font mention et indi¬ quent de plus une seconde espèce du même genre, le Da- micerus dcnticornis, Dej. , que je ne connais pas. J (ag .de J?oolot/ie iS3^ Inseet&r £1 . 3 . Tesserooerus msxpnis , Saum/ers M. . îpisujla, pair'. -V" HémoruL wip u4nn£/2ouch& Lvsectes , Pl. 4, 1 G. SPHÉiNISQUE. Spheniscus. Kirby. S. fer a cheval. S . ferrum equineum. Vander-Hœven. S. niger nitidus , elytris cluabus fasciis transversis pallide brunneis , anteriori postiee exsecta, ad suturant non pro- ductis. Longueur, 13 à 15 miilim. Cet insecte ressemble beaucoup à certains Erotyles ; mais il est hétéromère et appartient au genre Spheniscus de M. Kirby. Il est tout noir, luisant , avec deux bandes d’un jaune brun sur les élytres , qui ne s’étendent pas jusqu’à la suture. La première bande est sinuée postérieurement et représente un fer à cheval. Il y a un point de même couleur à côté de cette bande dans un des deux exemplaires, qui est le plus grand des deux. Peut-être n’est-ce qu’une variété accidentelle. Le corselet a deux impressions vers son bord postérieur. L’écusson est triangulaire. Les élytres sont parsemées de points épars. Ce Coléoptère m’a été communiqué par mon ami Gys- bertiHodenpyl, à Rotterdam, et lui a été envoyé de Surinam. EXPLICATION DE LA PLANCHE. a. Antenne grossie. b. Patte anterieure grossie. c. Patte de la troisième paire grossie. T. VANDER-HOEVEÎN, 1339. 4 * • <ÏW . : ? : n . : ,*

5- jSîôXRpet pl., n» ; || JUL 23 Î24D ,i ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE - ÉDITEUR , LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE . 23, RUE HAUTFEUILLE. PRIÉE SÉRIE. - AfflÉES 1831 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années, 1 83 1 à 1838 , forment la première série de ce recueil, dont l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-S, ornés de G35 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. Ou vend séparément : Première année, 1 83 1 , 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, î S 3 3 , 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836, 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837 , 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., { Mammifères, i 42 fr. 42 fr. 21 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. 42 fr. Première sectiok. j > 149 pl., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. I Poissons. Deuxième sec™*, j 1 62 pl. , 3 vol. '/», 77 f. 50, par la poste, 85 f. / Annélides. Troisième sectio».]^1»^ 324 pl., 6 vol. '/a, 137 f. 50, par la poste, i5o f. f Insectes. mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. * c. oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. » c. reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. B C. poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., * 13 fr. » c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » 80 fr. * c. zoopiiytes , 3 planches. . . 2 fr. » c., » 2 fr. 50 C. annélides, i planche. . . » fr. 75 c., » l fr. » c. crustacés , 27 planches. . . 13 fr. » c., • 14 fr. » c. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c., * il fr. » C. insectes, 278 planches. . 127 fr. 50 C., * 135 fr. » C. Insectes', Pc. 5. 1 NOTICE sur deux Loiigicornes nouveaux de la tribu des Lamiaires, par M. LUCIEN BUQUET. Dans la dernière édition de son Catalogue, M. le comte Dejean a pris pour base de sa méthode , au moins en ce qui concerne la grande famille des Longicornes , la nouvelle classification publiée par M. Audinet-Serville, dans les An¬ nales de la Société entomologique de France , travail cons¬ ciencieux digne du savant estimable qui l’a produit ; mais M. Dejean a cru devoir augmenter encore le nombre des genres nouvellement créés par M. Serville , surtout dans le groupe des Acanthocinus d’autrefois. Il a donc pris pour type de son genre Phacellus un charmant petit Coléoptère de Cayenne , publié dans ce recueil, ire série, cl. IX, pl. 4$, année i832,par M. Gory, sous lenomd ' Acanthocinus Boryi. Dans un envoi qui m’est tout récemment parvenu de l’in¬ térieur du Brésil, j’ai été assez heureux pour trouver deux insectes qui m’ont paru avoir une parfaite identité de formes avec le genre qui nous occupe, et la comparaison que j’en ai faite m’a confirmé dans ma première idée. Je me suis donc déterminé d’autant plus volontiers à les décrire , que les caractères du genre dont il s’agit ne sont connus que d’un petit nombre d’entomologistes. G. PHACELLUS. Dej. Inéd. Corps très court , ramassé , ailé , un peu convexe en des¬ sus. Antennes pubescentes, assez longues, écartées entre elles à leur base , de onze articles , les premier, deuxième , troisième et quatrième, aussi longs que tous les autres réu¬ nis, le sixième orné d’une touffe de poils roides et serrés qui s’étend quelquefois jusqu’au cinquième article. Corselet 1839 . 5 2 Insectes, Pl. 5. plus large que long, uni, épineux latéralement. Tête moyenne , face légèrement bombée. Yeux entiers. Mandi¬ bules très courtes , point saillantes au repos. Palpes courts, article terminal pointu. Elytres peu allongées , larges à la base , étroites et légèrement tronquées à l’extrémité, con¬ vexes , ayant les angles huméraux relevés et très saillants. Ecusson moyen, presque triangulaire. Pattes courtes ,, éga¬ les, à cuisses légèrement renflées. Tarses légèrement velus. P. Latreillii. Buquet. (Fig. 1.) P. rufo-J errugineus , punclatus ; thorace ely tris que maculis tribus viridi-argentatis , apice sublruncatis • antcnnis pedi- busque ferrugineiso Longueur, 11 millim.; largeur, G millim. Un peu plus grand que le P. Boryi : cet insecte, d’un ferrugineux rougeâtre et luisant, est couvert de longs poils bruns et rares. La tête , très légèrement pointillée , est creusée entre les antennes. Le corselet est orné , sur les bords latéraux , d’une large tache d’un vert argenté très brillant, qui s’étend en dessus et en dessous. Les élytres sont ponctués et ont les angles huméraux très relevés ; au milieu de chacune d’elles se trouve une tache transversale presque triangulaire , de la couleur de celle du corselet, qui prend naissance sur la bordure et n’atteint pas la suture, et une se¬ conde tache longitudinale plus étroite , commençant à l’ex¬ trémité et remontant en s’élargissant jusqu’au quart environ de leur longueur. Les antennes sont rougeâtres , et, sur le sixième article seulement, se trouve une touffe de poils assez longs et d’un brun noirâtre. Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun fauve comme les antennes ; sur chaque côté de la poitrine, se trouve une petite tache allon¬ gée , verte et brillante. Du Brésil INSECTES, PI. 5. 3 P. Dejeanii. Baquet. (Fig. 2,) P. supra ruj o-nitidus ; eljtris basi prof aride punctatis, ma - cutis duabus, thoracisque margine favis, antennis pedibus- que ferrugineis. Longueur, lOmillim. ; largeur, 5 millim. Plus petite que la précédente , cette espèce est, en des¬ sus , d’une couleur cuivreuse rougeâtre et très brillante ; elle est couverte de poils roides , noirs et plus serrés. La tète, sans ponctuation apparente, est à peine creusée entre les antennes. Le corselet est plus brillant que les élytres, il est bordé dans toute sa longueur d’une taclie étroite d’un jaune mat. Les élytres , très fortement ponctuées à la base , à angles huméraux très saillants, ont sur le milieu une bande jaune mat, étroite et transversale, terminée à chaque bout par une sorte de crochet, et, à leur extrémité , on voit une seconde tache de même couleur, en forme de virgule renversée. Les antennes sont rougeâtres, et sur le cinquième et le sixième article se trouve un flocon de poils bruns très serrés. Dessous du corps et pattes entièrement rougeâtres. Du Brésil. Les mœurs de ces insectes nous sont inconnues. % . ' - > ~ .. ; ' - Jlaq de Zoologie ^iS3ç . Insectes 1*1 Pliacellus x . P . L dti'eiUa 2 . 1 ’ . De/carm . Buyuet . Sebr,. jV. /temond PUBLICATIONS NOUVELLES. pai* M. y. Banifiur, DOCTEUR EN MEDECINE. Deux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par if. d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Coudiiious de la sossgcriptioii. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés, figures coloriées, sera, pour es souscripteurs, de . . . . . 6 fr. _ La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. ®os dessins faits sous les yeux de l'auteur, par M. Blanchard, sont gravés par I habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du •inceau, aux mêmes personnes qui déjà, sous notre surveillance , ont exécuté les rands et beaux ouvrages que nous avons publiés. Ouvrages «le M. Lessoit. ISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PAPvADIS, des Séricules et des Êpimaques, précédée d’une introduction dans laquelle Tauteur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes des peuples au milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages, leurs mteurs et Phistorique de leur décou¬ verte; suivie dune description exacte de ce pa vs _ mm si non de vovawins visiu*iv>nf • rt -r>n„ un synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. 1rs meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus uran _ 65 fr. 130 fr. 195 fr. . , j — r “r — ■» «"v uua uuiuiimjirj. i .in-v, gimiu laiaiu , uiuu uc * o piaucuea environ, cies- sjntfes et gravées par 1rs meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. «r r Prix , Le même ouvrage, papier vélin. Prix , Le meme ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix, ii/3 ir. 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Prix 395 fr, STOIRE NATURELLE DES TROCHILIDnES, suivie d’un index general, dans lequel sont décrites et Jassees méthodiquement toutes les races et espèces du genre J'rochilus. 1 vol. in-8, grand-raisin, accom¬ pagne de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau me le plus grand soin. Prix , 70 fr# Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 140 fr. Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, 210 fiv Qla. 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Inseetes .Pis. g. Cylloeeria / narqinator -, Schiodte. Schiodte' pûuc ■ N. Rémond xmp . sinnedouofio Insectes . Il ■ 10 . 3&UJ- de looloyze .z83^ . Cyllocena ealïçata , ScAiocU-c . Scfuûjdte pisur N.lLésnond cnip _ dnnedouc/ie MAGASIN üiêîatiQîL DESTINÉ A FACILITER AL V ZOOLOGISTES DE TOUS: TES TAÏS LES MOYEBS »E PC ELI ER LELRS TRAVABX , LES ESPÈCES NOUVELLES Qc’îLS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AL COl'RAKT DE S -NOUVEL LES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. 3Paï 3f. Î’.-E. LIVRAISON. — ANNEE MAMMIFÈRES, texte et }>!., ir •Oiseaux , texte et pl. , n° reptiles , texte et pl . , n ' poissoxs, texte et pl., nn mollusques, texte et pl., nn ANXÉLIDES , texte et pl., n° crustacés , texte et pl . , n° arachnides, texte et pl., n° insectes , texte et pl., ti° //, zoophytes, texte et pl., n° PARIS, ARTHl'S BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1IRR VIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE, 23 ,( RUE . HAUT FE ÜILLE . a. . - r . PREMIÈRE SÉRIE — ANNÉES 1831 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années, 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil, don l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement qui les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoire; et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis¬ pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui h recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et pai noms d’auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées , prix. . . 250 fr. Osa verni séparé B&aessf : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 1 00 planches, 36 fr., » 42 fr. Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., 42 fr. Quatrième année, 1834, 54 planches, 1S fr., » 21 fr. Cinquième année, 1835, 70 planches, 36 fr., » 42 fr. Sixième année, 1830 , 83 planches, 36 fr., * 42 fr. Septième année, 1837 , 69 planches, 36 fr. s 42 fr. Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., » 42 fr. f Mammifères. 1 Première section. ' JJèptiîes / 149 P1-’ 3 vo,*> 99 Par la Poste> 108 f- f Poissons. j Deuxième section. | ! 162 pl-, 3 vol. r/2, 77 f. 50, par la poste, 85 f. ÎAnnélides. i Arachnides ( 324 P1*» 6 vo1* 7V37 f- 50, par la poste, ï5o f. Insectes. J MAMMIFÈRES , 30 planches. . . 22 fr. » c, par la poste 24 fr. • c. OISEAUX, 86 planches. . . 66 fr. » c, » 70 fr. » C. REPTILES , 16 planches. . . 12 fr. » c, » 13 fr. » c. POISSONS , 17 planches. . . 12 fr. » c, * 13 fr. » c. MOLLUSQUES, 159 planches. . . 76 fr. 50 C, » 80 fr. » c. ZOOPin TES , 3 planches. . . 2 fr. » C, » 2 fr. 50 C. ANNËLIDES , 1 planche. . . » fr. 75 C, » 1 fr. » C. CRUSTACÉS , 27 planches. . . 13 fr. » C, » 14 fr. » C. ARACHNIDES, 18 planches. . . 10 fr. » C, » 11 fr. » C. INSECTES , 278 planches. 127 fr. 50 C, » 135 fr. » c. Insectes, Pr. . 11. 1 2- G. SATYRE. Satyrus. Latreille . S. Cocteau. Coctei. Guérin. .y. obscur us , alis integris lœviter sinuosis, supra, mari nigro- fuscis , fœminæ fuhescentibus ; subtus brunneis , anticis macula latissima discoidali rubro-fulva , <7c/ apicem ma¬ cula rolundala nigra ( aliquanclo insuper scripta ) albo-bi- pupillata ; posticis, vitta obsoleta pallidiori versuin margi- nem puncto albo minuto ad medium notata. Ce petit Satyre , que nous avons seulement indiqué dans le Voyage de la Coquille , Zoologie , tome II, deuxième partie, lre division, page 281, a la plus grande analogie avec quelques uns des Nègres de nos montagnes. Chez le mâle, les quatre ailes, en dessus, sont d’un brun foncé un peu chatoyant et uniforme ; le dessous est de la même cou¬ leur, avec le disque des supérieures ferrugineux fauve ; elles ont, vers le sommet, un grand œil noir à deux pu¬ pilles blanches , avec l’iris jaunâtre. Les inférieures ont une faible bande , à peine visible , un peu plus pâle , avec un très petit point blanchâtre au milieu. Dans la femelle, que M. Lefebvre a bien voulu nous communiquer, les ailes sont d’un brun plus pâle, avec le disque un peu roussâtre aux antérieures et aux postérieures en dessus ; le dessous ne diffère pas de celui du mâle , seulement l’œil des supé¬ rieures a l’iris jaunâtre un peu plus large, et la bande transverse des inférieures est un peu plus visible. Cet insecte vient du Chili. Nous avons consacré cette espèce à la mémoire de notre ami M. le docteur Théodore Cocteau, connu par ses excel¬ lents travaux sur l’Erpétologie , et trop tôt enlevé à la science , qu’il cultivait de conviction et non comme un moyen d’arriver aux places. 1839. u 2 Insectes, Pi,. II. A la suite de cette description nous indiquerons deux espèces de Procris , crépusculaires dont nous avons seule¬ ment un individu en assez mauvais état , mais qui diffèrent assez par leurs caractères et par leur habitat pour qu’il soit utile de les signaler aux naturalistes. Peut-être cette notice attirera-t-elle l’attention des voyageurs sur ces deux petites espèces, restées jusqu’ici inconnues à cause du peu de bril¬ lant de leurs couleurs. P. Mêlas. Guérin. (Fig. 3). P. atra , alis rolundatis , utrinque ni gris, superioribus cya- neo submicantibus ; lingua rubra. Hab. Chili. Longueur, ST millim.; enverg., 21 raillim. P.? Viridipulverulenta. Guérin. (Fig. 4.) P. atra , alis oblongioribus , utrinque nigris pulvere viridi. adspersis ; cor pore simili ; antennis elongatis, flabellatis . Hab. Nova Hollandia. Longueur, 7 niillim.j enverg., 19 millim. GUÉRIN-MÉNEVILLE. i5 Juillet 1 83g. Vay ■ tïe Zoo7oyie,jfi3q. In.recfej' PI- 21 , 1.2. Satyrus Coctev, ûue,-m. . 7>. Procris /ne las . 4. Pi* .'viridy/ulverulenta, Cn,r,ù, . IV. H.PS/bOTid L7np ■ PUBLICATIONS NOUVELLES. FAUNE ENTOMOLOGIfE DE L’ANDALOUSIE, par M. P. Bainhur , DOCTEUR KK tilKDSCINE. Deux forts volumes in-8 , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Coiulitlons fie la souseriptittii. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. La première livraison est en vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement de deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés, figures coloriées, sera, pour les souscripteurs, de . . . . . 6 fr. La souscription sera fermée lors de la mise en vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripteurs. Nos dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blanchard, sont gravés par d’habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches du pinceau , aux mêmes personnes qui déjà , sous notre surveillance , ont exécuté les grands et beaux ouvrages que nous avons publiés. Ouvrages «le 9F. Lesson. HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, des Séricules et des Ëpimaques, précédée d’une introduction dans laquelle l'auteur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes des peuples au milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages, leurs mœurs et 1 historique de leur décou¬ verte; suivie d'une description exacte de ce pays , que si peu de voyageurs visitèrent; et terminée par un synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. I vol. in-8, grand raisin , orné de 45 planches environ, des¬ sinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix , 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix, 195 fr; ÏISTOIRE NATURELLE- DES OISEAU X-310UCH ES. 1 vol. in-8, grand raisin, accompagne de 86 plan¬ ches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées cil couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 85 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 170 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Pris,, 255 fr. HSTOIRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d’un supplément h. l’Histoire naturelle des oiseaux-mou¬ ches. 1 vol. in-8, grand raisin , accompagné de 66 planches dessinées et gravées par les ^meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin, PriK,; 65 fr. Le même ouvragé, papier vélin. Prix, 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix 195 fr. USTOIRE NATURELLE DES TROCHILIDn.ES, suivie d’un index general, dans lequel sont décrites et classées méthodiquement toutes les races et espèces du genre Trochilus. 1 vol. in-8, grand-raisin, accom¬ pagné de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix , 70 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 140 fr. Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, 210 fr. Nota.. Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants l’un de l’autre, est tout à fait complet pour la partie qu’il raitc, et se vend séparément. L LUSTRAT IONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares d animaux, récemment découvertes, et accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier; ouvrage servant de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l’histoire naturelle, et destiné à les tenir au courant des nouvelles découvertes et des progrès de la science, orné de 60 planchas par volume in-8, grand raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec k plus grand soin. Chaque volume. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix Le même ouvrage, in-4. Prix, t Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix ENTURIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou imparfaitement connus \ grand raisin, orné de planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 100 fr. 65 fr. 130 fr. ISO fr. 260 fr. ol. in-8. ïPIîaaa sïé î*©ïïTrage. Le titre de oc recueil indique, parfaitement quel est son. plan; son Lut. principal est de mettre en rapport lés zoologistes de tous les; pays et d’ètrede centre com- mïmoù chacun d’eux sera certain- de trouver les nouvclles^ie^plus importantes de la science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus ré¬ cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvertes et les faire connaître au monde savant. C’est une voie de publicité ouverte gratuitement à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie;. c’est un moyen puissant poureltés d’apparaître au grand jour ale la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon dans lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux savants qui n’ont besoin que d’une première publication pour, être connus! Cette publicité, ils la trouveront dans le magasin dé zoologie, heureux si, par nos efforts constants, nous contribuons aux progrès de la science , et si des illustrations nouvelles appa¬ raissent à l’aide de noire appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin- dk zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Ménévitle, directeur du Ma¬ gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 1 3, avec de bonnes figures ou avec les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés, Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires Qtj’n COMMUNIQUE , ET QUINZE QUAXO IL FOURMI LES DESSINS DES PLANCHES QUI DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même genre: elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient, et eliaque classe porteui numéro d’ordre qui se suit sans interruption; le texte porte en tète de chaque pag' le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manière chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. C'©B3(l3i42©2BS «Î4“ Le magasin dè zoologie se publie par livraisons à des époques indéterminées cependant il parait exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies' forment , chaque année , un fort volume in-8, îift primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneuse ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique, alphabétique et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’akoxxemknt annuel (douze livraisons). . . . ; . . . ,3 6 jfr Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 4? fr Jetions séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on peu souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à celte division dans l’intérêt d la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dont s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des tr.ois sections se fait pour 2, ï planches accompli gnées de leur texte; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . IG fr. , par la poste 18 fi Deuxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 fr., * 15 fi Troisième section. Animaux articulés. . . . . 13 fr., » I5 ft • - - - - — ■ - ; - n - ri - - r - — -Tr~ IMPRIMERIE li F. MAP 4M F. RUZAED ( NEE V ALLAT LA CfTAPEttl ) , RtTE J>K I KPEROy , T I.VSECTF.S, Pl. 12. 1 G. CERCOPTÈRE. Cercoptera. Spinola. Antennes (glabres ?) (f. 2) (filiformes, beaucoup plus lon¬ gues que le corps , distantes à leur origine , insérées sur le devant de la tète, en face et hors de l’écbancrure interne des yeux, de onze articles. Le premier, épais , arqué , mais non renflé en massue , n’atteignant pas le bord postérieur de la tête. Le second , très petit, globuleux ; le troisième , deux fois plus long que le premier, plus mince, cylindrique ou très faiblement obconique ; les suivants, 4-10? semblables au troisième, diminuant insensiblement en diamètre et aug¬ mentant progressivement en longueur ; le onzième et der¬ nier, deux foisplus long que l’avant-dernier. — Tête (f. 3) comme dans le genre Ibidion. Joues (f. 3 a ) prolongées en dessous beaucoup plus bas que la bouche, verticales et terminées en pointe. — Mandibules (f. 3 b) courtes ; face externe bombée, extrémité bidentée. — Palpes égaux, fili¬ formes : le dernier article tronqué, n’étant ni dilaté ni dolabriforme. — * Prothorax comme dans le genre Ibidion, cylindrique , mutique , de la largeur de la tète , mais trois fois plus long, ayantdeux sillons transversaux, l’un près du bord antérieur , l’autre près du bord postérieur. — Écusson extérieur nul. — Eljtres (f. 4) un peu plus larges que le pro¬ thorax, près delà base, étroites, à côtés parallèles, déprimées et à dos plane, ne commençant à se rétrécir qu’en face des derniers anneaux de l’abdomen, se prolongeant notablement en arrière , au delà de l’anus ; prolongements postérieurs , en forme de queues très étroites , fortement rebordés et terminés en pointe mousse. — Pattes (f. 5) proportion¬ nellement plus courtes que dans le genre Ibidion. Fé¬ murs n’étant pas renflés en massue. Les quatre postérieures n’ayant qu’une seule épine apicale , placée au bord interne 1 831*. 1 1 2 Insectes, Pc. 12. de l’extrémité tarsienne. Celles de la troisième paire , plus fortes que les autres. Voyez, pour les autres détails , le genre Ibidion. C’est immédiatement à sa suite qu’il faudra placer notre nou¬ veau genre, qui appartient à la sous- famille des Céramby- cins , et diffère évidemment des Ibidions par le premier article des antennes , par le prolongement dentiforme des joues, par les palpes filiformes , par l’absence de l’écusson extérieur, par la queue des élytres , et par les fémurs non renflés en massue. C. de Banon. C. Banonii. Spinola. (Fig. \ .) Longueur, 11 lignes; largeur, 1 2/3. Tête fortement ponctuée : points gros, enfoncés, rap¬ prochés et distincts. — Prothorax luisant, peu sensiblement ponctué , si ce n’est au devant du sillon postérieur, où la ponctuation est plus serrée et plus forte : dos convexe, pro¬ fondément excavé vers les deux tiers de sa longueur, exca¬ vation en arc transversal , dont la convexité est tournée en arrière : ligne médiane un peu enfoncée. — Elytres ayant sept stries de gros points enfoncés : cloisons planes ; inter¬ valles des stries pareillement planes , inponctués de la base jusqu’au milieu du dos, ponctués au delà ; points en une seule rangée longitudinale, semblables à ceux des stries principales. Le cinquième intervalle, à partir de la suture , en côte arrondie , effacée en avant à quelque distance de la base , et en arrière, en face du point où l’élytre commence à se rétrécir; suture plane d’abord , rebordée ensuite jus¬ qu’à l’extrémité de la queue. — Queue concave, finement ponctuée ; dessous du corps luisant. Couleurs. Antennes , tête et corselet noirs ; ventre rou¬ geâtre ; élytres mi-parties de fauve et de noir, moitié anté- ] jVSECTES , Pl. 12. 3 rieure fauve : une tache humérale, longue et étroite, noire et renfermant une autre tache de la même forme et de la couleur du fond ; moitié postérieure et queue noires ; pattes de la même couleur ; tibias testacés. J’ignore la patrie de cet insecte singulier. Mon exemplaire provient de la collection de feu Banon , auquel je l’ai dédié. M. Cantener, qui me l’a fourni , n’a pu me donner aucun renseignement. L’abdomen était trop endommagé pour per¬ mettre d’y reconnaître le sexe. Cependant la longueur des antennes semble convenir au mâle Les points enfoncés du corps ont dû être autrefois piligères ; mais les poils ont dis¬ paru ; il en a pu arriver autant aux antennes. J’ai dû dire qu’elles sont glabres actuellement ; il ne s’ensuit pas qu’elles l’aient toujours été. SPINOLA. Juin i83g. Jftzg. de Zoologie,, lÛty ■ Zn^r acier fl 12 (crCO|)lcra Banonii Spïnoi*, SprnoljCL dcl. j.V. ULémond. ' imp ■ MAGASIN DE ZOOLOGIE D’ANATOMIE COMPARÉE DE PALÆONTOLOGÏE; EMmUOÎL DESTINÉ A FACILITEE AUX ZOOLOGISTES DE TOCS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIEE LECRS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES yc’lLS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COUBANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F.-E. Guériii-Ifléneville. LIVRAISON. — ANNÉE 18 mammifères, texte et pl., n° oiseaux , texte et pl., n° reptiles , texte et pl., n° poissons, texte et pl., n° mollusques, texte et pl., n° annélides , texte et pl., n° crustacés , texte et pl., n° arachnides, texte et pl., n9 insectes , texte et pl., n° /3, zoopiiytes , texte et 29 PARIS , $jVAL; MUSj ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, ~r~ LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE HAUTFRUILLE. m mi a m pensable à toutes les personnes qui s’-pccupent (Je zoologie, tant à cause de l’im¬ portance que du nombre des mémoires' qu’il renferme; il est aujourd’hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et pai noms d’auteurs, nécessaires . pour ja facilité des recherches, forme 8 volumes in-8 ornés de C35 planches gravées et soigneusement cbloriées jirix. . . 259 fr. i : ; ®sa vezsÆ ;s®pa^©B&6eiiï.4 * , Première année, 1831 , 80 planches, 3A fr., par la poste, 28 fr. y# Deuxième. année,; 1-832, ioq planches, 30 fr., » ■ 42 fr. Troisième aimée, 1833, 95 planches ; 3G fr., •••» 4-2- fr. Quatrième année, 1834, 54 planches , 18 fr., » 21 fr. Cinquième année, 1835, 70 planches, 30 fr., » 42 fr. Sixième année-,- tS&S, 83 planches, 30 fr.-y » 42 fr. Septième année, 1837 , 09 planches, 36 fr., » 42 fr. Huitième année, 1838 , 78 planches, 30 fr., » 42 fr. Première section. Deuxième section. Maippijfèrç.s. Oiseaux . Reptiles. Poissons. Mollusques. Zoophvtes. , Annélides. f Insectes. 149 pi., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. 162 pl., 3 vol. '/^ 77 f.- 50, par la posta s 5, f f 324 pl., 6 vol. r/=, r-37 f. 50, par la poste, i5o f É ■ £t4 i MAMMIFÈRES , 30 planches. . 22 fr. i> c., par la poste 24 fr. » c OISEAUX, 86 planches. . 66 fr. » c., >î 70 fr. » c REPTILES , 16 planches. . 12 fr. » c., 13 fr. » c. POISSONS , 1 7 planches. . 1 2 fr. » c., » 13 fr. » c. MOLLUSQUES, 159 planches. . 76 fr. 50 c., » 80 fr. * c. ZOOPI1YTES , 3 planches. . 2 f; » c., , » 2 fr. 50 c. ANNÉLIDES , i planche. » fr. 75 c., » 1 fr. » c. CRUSTACÉS , 27 planchas, a 13 fr. ». c., c . 0 ‘ | 1 4 fr. » c. ARACHNIDES, 18 planches-.- 10 fr. ' » c., S ' » il fr. » c. INSECTES , 27S planches. • .. . 127. fr. 50 c., » 3 35 fr. B Ç. INSECTES, Pt. 13. M3- G. DIORYMÈRE. üiorymerus. Schœnherr. Ce genre , fondé par M. Schœnherr, dans son ouvrage intitulé Curculionidum dispositio methodica , p. 31 I, n° i8o, se compose, dans son Généra et species Curculionidum, t. 3, p. 799, de dix-neuf espèces de l’Amérique méridionale. Parmi celles-ci on en distingue une, que ce savant nomme D. mo- noceros , parce qu’elle a sur le thorax une grande épine comprimée , dirigée en arrière et aiguë vers le bout. C’est à côté de cette espèce que viendront se placer les deux singuliers insectes dont nous donnons la description. \ . D. de Pradier. D. Pradierii. Guérin. (Fig. 1 à 3.) D. nigro-cupreus , nitidissimus , glaber ; fronte transaersim impresso ; rostro arcuato , punctulato ; thorace i/npunctato , ante scutellum in spinam compressam furcatam , retrorsum arcuatain , elcoato ; elytris sublriangulatis , subtililer punc- tato-striatis , inlerstitiis lœvibus ; tibiis posterioribus extus angulatis. Longueur, 8 millim.; largeur, G millim. Cet insecte remarquable est tellement distinct de celui que M. Schœnherr a nommé D. monoceros , qu’il nous pa¬ raît superflu de faire ressortir les différences qui séparent ces deux espèces ; aussi nous nous en tiendrons à la dia¬ gnose ci-dessus et à la figure que nous en donnons. Nous avons représenté ( fig. 3) sa tête et son rostre pour mieux montrer qu’il appartient évidemment au genre üiorymerus . Cette espèce a été trouvée au Brésil, près de Rio- Janeiro : nous l’avons dédiée à notre ami M. Pradier, l’un des plus célèbres graveurs de notre époque , de qui nous le tenons 1839. 11 2 Insectes, Pc. 13. et qui a enrichi notre collection de plusieurs autres espèces intéressantes envoyées par M. Taunay. 2. D. porte-lance. D. lancifer. Guér. (Fig. 4à8). D. subovatus , nigro-cœruleus , paululum nitidus ; fronte de- presso , valde rugoso ; rostro arcuato , crebre punctato et rugoso , versus medium dilatato; thorace gibbo, punctulato, in medio disci rubro et in ilia parte in spinam acutam an- tice desinentem ar/nato • scutello roiundato , punctato ; elytris triangu/atis , basi rufis , striis lœvibus , intus punc- tulatis. Longueur, 7 1/2 millim. ; largeur, 5 millim. Cette jolie espèce se distingue, au premier coup d’œil, par l’épine de son corselet , qui est dirigée en avant. Tout son corps est d’un noir bleu assez luisant ; il n’y a que le milieu du corselet jusqu’à la tète , et une tache transverse et oblique à la base de chaque élytre, qui soient rouges. Nous l’avons reçue de l’intérieur du Brésil. La figure 6 représente sa tête et son rostre vus de profil ; 7, son antenne très grossie et sans l’article basilaire ; 8, une jambe postérieure avec son tarse. GUÉRIN-MÉNEVILLE. 1" Juillet 1839. JMaq. Je Zoologie . iS3o. Znj'ectej' Zi. i3 . Diorym crm. s X. ]). /’fiu/ierw , 2. 1). ZcalClfb', Guérin -JT. Jl.G.XJd.. JV. AémojlcL Ï7rip . PUBLICATIONS NOUVELLES. m \1 il pssa» M. fi®. BSaiiÉîmî0 , DOCTEUR EN .MEDECINE. Deux forts volumes in-3 , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, .et terminées au pinceau J?,. avec le plus grand soin. Ctotiâÿtioktè'' sSe I»|s«^àü0êrâi®Üî©M . ,,Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra .5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. ::La première livraison esten vente : les livraisons suivantes se succéderont régu¬ lièrement dé deux mois en deux mois. Le prix de la livraison , texte et planches satinés , figurés coloriées, sera , poul¬ ies souscripteurs, de. . . . ' . . .... . . . . . . . 6 fri u La souscription sera fermée lors de ja mise en vente de la troisième livraison. Chaque livraison parue sera alors augmentée de 1 franc pour les non-souscripleurs. Nos dessins faits sous les yeux de l’auteur, par M. Blanchard, sont gravés par d’habiles artistes et confiés , pour l’impression en couleur et les retouches dui. pinceau, aux mêmes personnes qui déjà; sous notre surveillance , ont exécutédes grands et beaux ouvrages que nous avons publiés. - 1 T . . * — ■" - ' 1 ■" ' 1 ll,l?g Hï. Jtesmrar» HISTOIRE NATURELLE DEBOISE AUX DE PARADIS, des Sérîcûles et des Êpimaqnes, précédée' d’üné «introduction dans laquelle Routeur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes dps peuples au m il i u u desquels x ivent les paradisiers, ainsi que leurs usages , leurs mœurs et 1 historique de leur deçou- «verte: suivie d'une description cxgct^da ce^pays , que si,. peu Je voyageurs visitèrent; et terminée par ,jun synopsis spécifique, destiné aux naturalistes1. L VÔl. in-8, gYundtaïsia yorné 'de" 45 planches environ, cles- jWsmces et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. .Prix , 63 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, ^30 fr. Le même ouvragé^ papier v7élin, doubles figures. Prix , 195 £l*. HISTOIRE NATURELLE DES OISE AU X-310U CH ES . 1 vol. in-S, grand raisin, accompagné de 03 ÿûn~ Gbes dessinées : t gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec _e plus grand soin. Prix , ^r’ . Lejmême ouvrage, papier vélin. Prix, Le meme ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix, 255 fr. HISTOIRE NATURELLE DES COLIBRIS, shiviè d’un supplément à lTlistoire naturelle dey ôisèaux-nïoa- ches. 1 vol. in-S , grand raisin , accompagné de 06 planches dessinées et gravées par. les meilleurs- .artistes, •tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, ' 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix , ; ^'5 fr. HISTOIRE NATURELLE DES TROCHILIDnES, suivie d'un index général, dans lequel sont décrites et clamées méthodiquement toutes les races et espèces dùi génrë' Ibfifyàhuus. 1 vol. in-8. grand-raisin, accom¬ pagné de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau (.avt( :1e plus grand soin. Prix , v r Le même ouvrage, -pap. vélin. Prix, &40 a*. ÿ. Le même ouvrage, pap^ ' vélin, - doubles figures. Prix, , . 210 fr. fy&fita.-, Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants 1 uu de l'autre, est tout à fait complet pour la par-ye qu il traite, et Revend séparément. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figurés peintes d’après nature des esÿèeés nouvelles et rarc^ .d'animaux, récemment découvertes, et 'accompagnées d’un texte descriptif, general et particulier ; ouvrage iserv'ant de complément aux Traités géncraux-on spéciaux publiés sur l histoive naturelle, et* destine a les tèruv '■i au courant des nouvelles découvertes et des progrès de la science, orne, de 60 planchas par .volume m-3, rnd raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et le nu mués piuccati^aH&b pins grand soin. Chaque volume. Tl Le même ohvrngei, pap. vélin. Pi ix , îr'' Sf Le même ouvrage, in-4. Prix, ^“0 fjf* Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix t lr-, CENTURIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d'animaux rares, nouveaux ou imparfaitement coiynusL t voL in-8. raisin, orné de. planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirets te a coureur et y terminées an pinceau avec le plus grand soin. Prix, *60 -r. PREMIERE SERIE. - ÂfflEES 1831 A 1838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 183!. Les huit années , 1 831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , don l’utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L’empressement qu les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l’enrichir de leurs mémoire et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C’est un livre indis pensable à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie, tant à cause de Pim- portance que du nombre des mémoires qu’il renferme; il est aujourd’hui f recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et pai noms d’auteurs , nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8 ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. Obi verni séparément : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 2 1 fr. » 42 fr. » 42 fr. b 42 fr. b 42 fr. Deuxième année, 1832, 1 00 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836, 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième année, 1838 , 78 planches, 36 fr., Première section. Mammifères. Oiseaux. Reptiles. Poissons. 149 pl., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. Deuxième section. Mollusques. Zoophytes. 162 pl., 3 vol. •/*, 77 f. 50, par la poste, 85 f. ÎAunélides. \ Arachnides ! 324 pl-, G vol. '/a,i37f. 50,parlaposte,i5of. Insectes. mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c., par la poste 24 fr. * c. oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. 9 C. reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » C. poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., * 13 fr. » c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c., » 80 fr. » c. zoophytes, 3 planches. . . 2 fr. » c., » 2 fr. 50 C. annëlides, i planche. . . » fr. 75 c., v 1 fr. * c. crustacés , 27 planches. . . 13 fr. » c., * 14 fr. » C. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c., * 11 fr. » c. insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 c., * 135 fr. » c. Insectes, P/., 14, 15, IG. 1 1A2. NOTE sut la monographie des Anthies , et description d’une nouvelle espèce de ce genre, PAR M. G OU Y. M. Lequien , dans sa monographie du genre Anthia , publiée en 1832, dans le Magasin de zoologie , classe IX, pl. 38 à 41, en décrit vingt-une espèces; M. Delaporte, dans ses Études entomo/ogiques (supplément), p. 149 et 150, en a décrit deux autres provenant de ma collection ; enfin, pour compléter ces travaux , je vais en donner une nouvelle , ce qui portera le nombre des espèces de ce genre à vingt-quatre. PREMIÈRE DIVISION. Corselet des mâles prolongé en arrière. 1 . Anlhia maxillosa , Fabr. , Syst. El., I, p. 220, n. 1 ; Oliv, , t. III , n . 35, p. 13, n. 1 , pl. 8 , fîg. 90 , et pl. 1, fig. 10. Sclih., Syn. ins., t. I, p. 232, n. 1. Dejean, Spec., t. I, p, 339. Lequien , Magas. de zool., 1832, cl. IX, pl. 38 à 41, n. 1. — Carabus agi/is , S Thunberg, Nov. (ins. sp., t. III, p. 70). — Carabus alacer, Linné (éd. Gm., t. IV, p. 1967, n. 76). 2. Anthia marginipennis î, Gory. Delaporte, Etudes entom ., fas- cic. 2 ( Suppl.), p. 149. Comme cette belle espèce n’a pas encore été figurée , nous la représentons ici , pl. 14. 3. Anthia tlioracica , Fabr. , Syst. É1 . , t. I, p. 221, n. 2. Oliv., t. III, n. 35, p. 14, n. 2 , pl. 10, Fig. 5 b. Sclih., Syn. ins., t. I, p. 232, n. 3. Dej. , Spec. , t. 1, p. 340 , n. 2. Lequien , Mag. de zool., 1832, etc., n. 2. Erulle', Hist nat. des ins. , t. IV bis , p. 269, n. 1. ■ — Carabus (imbi ialus p , Thunberg, Nov. ins. sp. , t. III , p. 70, fig 83. Oliv , t . III, n 35, p. 14, n. 3 ; pl. 1, fig. 5. 1839. H 1 Insectes, Pl. 14, 15, 16. 4. Anthia cinctipennis , Lequien , Mag. de zool. , 1832 , etc,, n. 3, pl. 38. 5. Anthia sexguttata , Fabr., Syst. El., t. I, p. 221, n. 4. Oliv., t. III, 35, p. 15, n. 4, pl. 1 , fig. 6. Schh., Syn. ins., t. 1, p. 233 , n. 8. Dej., Spec. , t. I, p. 341, n. 3. Lequien, Magas. de zool., 1832, etc. , u. 4. Brullé, Hist. nat. des ins. , t. 4 bis , p. 270, n. 2, pl. 9, fig. 2. Nota. Je possède un individu de cette espèce dont les taclies sont plus petites et dont le corselet est plus prolongé en arrière. Il a été pris au Bengale. DEUXIÈME DIVISION. Corselet non prolongé en arrière chez les mâles. Convexe. 6. Anthia venaior, Fabr., Syst. El., t. I, p. 222, n. 5. Schh., Syn. ins., t. I, p. 234, n. 9. Dej . , Spec . , t. I, p 342, n. 4. Latreille Ins. d’Egypte, p. 2. Vojrage deCaillaud. — Carabus cursor , Oliv., t. III, 35, p. 16, n. 5; pl. 10,üg. 116. Lequien, Magas. de zool . 1832, etc., n. 5. J’ai reçu cette espèce de Galam. 7. Anthia homoplata, Lequien, Mag. de zool., cl. IX, 1832 , etc., n. 6, pl. 39. 8. Anthia Burchellii, Hope, Griffith the anim. Kingdom, t. XIV, p 270, pl. 13, fig. 1 . Lequien, Mag. de zool., 1832, etc., n. 7. Cette espèce vient de Sierra Leone. 9. Anthi nimrod. , Fabr., Syst. Él., t I , p . 222, n. 9. Schh., Syn. in s., t . 1 , p. 234, n. 13. Dej . , Spec. , t. I, p. 343, n . 5. Lequien, Mag. de zool . , 1832, etc., n. 8. — Carabus écrans , Oliv . , t . III , 35, n . 6, pl. 10, fig. 117. 10. Anthia sulcala , Fabr., Syst. Èl., t. I, p. 222, n. 6. Oliv., t. III 35, p . 24, n . 17, pl . 8, fig. 97 . Schh . , Syn . ins = , t . I, p. 234, n. 10 Dej., Species , t. I, p. 345 , n. 6. Lequien , Mag. de zool., 1832, etc., n. 9. M. Dejean , dans la première édition de son Catalogue , Insectes, Pl. 14, 15, 16. 3 avait désigné une variété de cette espèce sous le nom d’ A ngustata. 11. Anlhia sexinaculata, Fabr.,Syst. Él.,t. I, p. 222, n.7.Schh., S yn . ins . , t . I, p. 234, n . 10 . De] . , Spec . , t. I, p . 346 , n . 7 . Lequien, Mag. dezool., 1832, etc., n. 10. Je possède un individu qui a deux taches de plus que celui qui a servi à faire la description de Fabricius. Il a une très petite tache oblongue près de la tache humérale , et une autre arrondie en dessous. 12. Ariihia marginala, Klug., Symb. phys. atlas. Dej . , Spec., t. I, p. 347, n . 8. Dej. et Coisduval, Icon. des Col. d’Europe, t. I, p. 18? , pl. X 9 , fîg. 6. Latreille , Ins. d’Égypte, p. 3. Voyage de Caillaud. Lequien , Magasin de zoologie , 1832 , etc., n. 11. M. Lequien dit que le seul caractère constant qui dis¬ tingue cette espèce de la précédente est la bordure blanche, toujours entière dans la Marginal a , et qui ne commence qu’à moitié de l’élytre dans la Sexinaculata. Je ne suis pas tout à fait de son avis , car je possède deux individus de la Marginata dont la bordure blanche ne commence qu’à la moitié de l’é.ytre ; je crois donc que les caractères, pour dif¬ férencier ces deux espèces, doivent être tirés de leur ponc¬ tuation et de leurs taches : la Marginata est plus fortement striée, les points dans les intervalles des stries sont beaucoup plus sentis , et , à la base des élylres , il y a trois taches oblongues. 13. Anthia duodecimguttala, Bonelii, Observ. ent., Mém. del’acad. deXurÎD,t. V, p. 348, n. 9, Latreilleet Dej., Icon. des Cole'opt. d’Europe , p , 94, pl. 6, fîg . 1 . Lequien , Mag. de zool . , 1832, etc., u . 12. 14. yJnlhin decerrigutLata, Linné, Syst. nut., t. 1, p. 669, n. 10. Linné', Mus. Ludov. reg., n . 96. Fabr , Syst. Él., t. I, p. 221, n. 3. Oliv., t. III, 35, p. 23, n. 16, pl. 1, fig. 15 a, pl. 9 , fig. 15 e . Schli., Syn. ins., t. I, p . 232, n. 5. Dej ., Spec. , t. I, p. 349, n. 10. 4 Insectes, Pl. 14, 15, 16. Guérin, Iconog. ins., pl. 4,fig. I . Lequien, Mag. de zoo], ,1832, etc., n. 13. — Var. Anthia quadriguttata, Fabr., Syst. El., t. I, p. 223, n. 10. Uuméril , Conside'rat. ge'nër. sur les ins., pl. 1, fig. 1. — Carabus quadi igultatus, Fabr., Ent. syst., t. I, p. 142, n. 80. Oliv., Ins., 35, pl. 2,‘fig. 15. Herbst. arch., pl. 29, fig. 1. — Carabus elongatus, Oliv., t. III, 35, pl. 24, n. 18; pl. 9, fig. 107. Var. A. Quadriguttata, Fabr. Noire; élytres avec quatre sillons et deux taches blanches sur chaque élytre; la première à l’angle huméral, la se¬ conde à l’extrémité. Var. B. Albogultata , Schœnherr. Corselet rougeâtre; trois taches sur chaque élytre; une humérale, une après le milieu, dans le troisième sillon, la troisième à l’extrémité. Var. C. Lœvicollis , Schœnherr. Corselet rouge, élytres un peu plus larges, sillons bien prononcés, presque lisses. Var. D. Villosa , Weslermann. Corselet rougeâtre, sillon des élytres couvert d’un duvet cendré. Les dix taches blanches assez visibles. Var. E. Guttala, Lequien. Corselet ferrugineux, les dix taches blanches, bien pro¬ noncées et bien arrondies. Var. F. IVigriia , Mihi. Noire, sans aucune tache, les sillons bien prononcés. 15. Anthia villosa , Thunberg, N. ins. sp.,3, p. 70. Schh.,Syn. ins., t. I, p. 233, n. 7. Dej . , Spec., t. V, p. 465, n. 14. — An¬ thia decemsulcata, Bonelli, Obs. ent., Mem. de Pacad. de Turin , t. V, p. 452. Lequien, Mag. de zool., 1832, etc., n. 14. 16. Anthia bigutlata, Bonelli , Obs. ent., Mëm. del’acad. de Turin, t. V, p. 452. Dej ., Spec., t. I, p. 351, n. 11. Wied., Mag. de Germar., t . IV, p. 108, n. 3. Lequien, Mag. de zool., 1832, etc., n. 15- Insectes, Pl. 14, 15, 1(1. 5 C’est par erreur que M. Lequien cite M. Westermann comme ayant décrit cette espèce dans le Magasin de Ger- mar , c’est M. Wiedemann. 17. Anlhia limbala , De]., Spec., t. V, p. 466, n. 15. Lequien , Mag. de zool., 1832, etc., n . 16. Les A. biguttata et limbata ne peuvent être confondues; la première est plus étroite; les stries, au nombre de qua¬ tre, sont assez saillantes, et l’intervalle de ces stries est couvert de petits poils roussâtres; la deuxième a la marge entière; les stries sont au nombre de sept et peu saillantes. 18. Anthia costata , Mihi. (Pl. 15.) Cette espèce est voisine, à la vérité, de la Limbala ; mais elle s’en distingue facilement : tête assez forte, creusée, avec un fort sillon dans son milieu; entre ce sillon et les yeux on aperçoit un duvet jaunâtre ; les quatre premiers articles des antennes couverts d’un duvet blanchâtre. Cor¬ selet guère plus long que large, assez dilaté aux côtés anté¬ rieurs, fortement déprimé aux postérieurs; il est couvert de petites stries longitudinales à son bord antérieur, et a une forte et large impression au milieu, dans laquelle on aper¬ çoit un petit trait longitudinal. Elvtres avec neuf sillons , dont les impairs sont plus sentis. Ces sillons ont , de chaque côté , une ligne longitudinale formée de petits points dans lesquels sont de petits poils roux ; elles sont un peu méplates à l’extrémité et ont chacune une tache assez grande et un peu ovale sur les septième et huitième sillons, un peu au dessous de l’angle huméral, et une bordure mar¬ ginale qui prend après les deux tiers de leur longueur, et s’étend, en s’élargissant un peu, jusqu’à leur extrémité; cette tache et cette bordure formées d’un duvet d’un beau blanc. Dessous du corps et pattes ponctués cl’un noir bril¬ lant. Cette espèce vient du cap de Bonne-Espérance. 6 Insectes, Pc. 14, 16, 16. TROISIÈME DIVISION. Corselet déprimé , en cœur. 19 Anthia septemgutlala , Fabr., Syst. Él., t. I, p. 222, n. 8. Schh., Syii . ins., t. I, p. 234, n. 12. — Anlliia sexnotala , Thunberg. Schh., Syn . ins., t. I, p. 233, n. 6. Dej., Spec., t. I, p. 362, n. 12. La treille et Dej., Icon. des Col. d’Europe, p. 94, pl. 6, Fig. 2. — Carabus seplemgultatus , Fabr., Eut. syst., t. IV.Fab., app., p. 442, n. 78 79. Lequien, Mag. de zool., 1832, etc., n. 17. Pour l’adoption du nom de Seplemguttala , je suis de l’avis de M. Lequien. Voir sa monographie, . n. 17 20. Anthia rugosopunclata, Thunberg. Schh., Syn. ius., t. I, p. 234, u. 17. Lequien, Mag. de zool., 1832, etc., n. 18. — Anthia Dre- gei, Dej., Cat., 3' éd., p. 16. 21. Anthia tabula , Fabr., Syst. Él., t. I, p. 223, n. 11. Dej., Spec., ins., t. I, p. 367, n. 13. Schh., Syn. ius., t. I, p. 234, n. 16. Le¬ quien, Mag. de zool., 1832 , etc., n. 19. — Carabus tabidus , Fabr., Ent. syst., t. I, p. 142, n. 8. Fabr.., Maut., t. I, p. 196, n. 13. Fabr. , Sp. ins., t I, p. 300, u. 8. Fabr., Syst. ent., p. 237, n. 6. Oiiv., Ent., t. III, 36, p. 26, n. 19, pl. 2, flg. 17. Oliv., Dict. ins. carab. , n. 20. Thunberg, N. ins. sp., p. 70. Linn., Syst. nat., Gmel., 1, t. IV p 1965, n. 66. — Carabus spinosus, Linné', Syst. nat., ed. Gmel., t. IV, p. 1967, n. 77. Voët, Coleopt., t. I, pl. 38, fig. 41 . QUATRIÈME DIVISION. Corselet en cœur allongé , presque cylindrique. 22. Anthia Caillaudi , Gory, Delaporte, Études ent., -d fascic., (suppl.), p. 1 50. Cette espèce n’a jamais été figurée , nous la représentons pl. 16. 23. Anthia macilenla, Oliv., t. III, 35, p. 26, n. 20, pl. Il, Fig. 130. Schh., Syn. ins., t. I, p. 234, n. 14. Dej., Spec., t. V, p. 476. ^sectes, Pl. 14, 15, 16. 7 n. 16. I.equien, Mag. de zool., 1S32, etc., n. 20. Brullé, Hist. nat. des ins., t. IV bis, p. 271, n. 4. 24. Antliia gracilis, Dej., Spec., t. V, p. 468, n. 17. Lequièn , Mag. de zool., 1832, etc. , n. 21 . M. Lequien , en faisant sa Monographie , n’avait vu que très peu d’individus de ces deux dernières espèces , et il avait mis celle-ci en doute; depuis, ayant reçu le mâle et la femelle de ces deux espèces , je puis assurer qu’elles sont bien distinctes et doivent rester séparées. . : • ' * « Mae- de Zooïoqie. j.82>o . Insecte.r JJ/ j.£ An thi a //myymzpennzs , dory . -Dao&rne JY- Rémond irnp J[at/. de Zoologie. i83g- Insecte*)’. Il.io Anthï a CoSUlta, fsory . /V. Jtemond im/> Jfdif de Züü7ajie . jS3ÿ . /71.1'ecteo' jpi. Vn tllia CazZlaudtz . iroT-i, . Da/jc^-rui Æ Xêmoiid PUBLICATIONS NOUVELLES. l»as* M. P. Baniliur , DOCTEUR EN MEDECINE. Deux forts volumes in-S , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes , tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. Comlitiong de la souscription. Cet ouvrage sera publié en 10 livraisons. Chaque livraison, renfermée dans une couverture imprimée , contiendra 5 plan¬ ches et 5 feuilles de texte. 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Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvertes c; les faire connaître au monde savant; C’est une voiede publicité ouverte graiuitemen à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; c’est un moyen puissant pour elle, d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon dan- lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux savant; qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette publicité ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts constants nous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelles appa Laissent à l’aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin di zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du Ma gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes figures ou ave les individus eux-mêmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qu’i COMMUNIQUE, ET QUINZE QUAND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES Ot DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même genrt elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient, et chaque classe poneu numéro d’ordre qui se suit sans interruption; le texte porte en tête de chaque pag le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manière chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. Cos^S lisons de l’ssBaoMneBnesai. Lf. magasin de zoolocie se publie par livraisons à des époques indéterminées cependant il parait exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-S, in primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneusi ment coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabéliqi' et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons) . 36 fi Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 f Sections séjiacées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on pi souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l’intérêt c la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et dont s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accomp; gnées de leur texte; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . ig fr. , par la poste 18’f Qeuxiéme section. Animaux mollusques etzoophytes. i3 fr.;, » 15 1 Troisième section. Animaux articulés. . . . " . 13 fr., » 1 5 f - I IXPP.IMEMF or X4MMC nVT, 77 f. 50, par la poste, 85 f. ÎAnnélides. i Arachnides ! 324 P1-?6'70** 07 f. 50, par la poste, i5o f. Insectes. ! mammifères, 30 planches. . . 22 fr. * c., par la poste 24 fr. » c. oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c., » 70 fr. » c. reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c., » 13 fr. » c. poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c., * 13 fr. B c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 C., » 80 fr. » c. zoophytes , 3 planches. . . 2 fr. B c., » 2 fr. 50 C. annélides, 1 planche. . . » fr. 75 C., b 1 fr. » C. crustacés , 27 planches. . . 13 fr. B c., » 14 fr. » C. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c., » 11 fr. » c. insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 C., * 135 fr. B C. MAGASIN Les articles de l’année 1839 ont été fournis par MM. de Boissv. — Biquet. — Cailliaud. — Deshayes. — Feis i Hamel. — Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. — Gory. — Güérin-Méneville. — Guichenot. — de Bâfres n ayf. — de Baizf.r. — Besson. — Petit de la Saussaie. — de Parieu. — Quoy. — Emmanuel Rousseau. — Scïiiodte. — de Spinola. — Vander- MOFVEN. IMPRIMERIE DE B. BOUCHARD-HUZARD , rue de l’Eperon , 7 . MAGASIN D E ZOOLOGIE, ET DE PALÆ ONTOLOGIE j DESTINÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES QU'ILS POSSEDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DECOUVERTES ET DES PROGRES DE LA SCIENCE, par M. F.-E. Gisérin - Mène ville. DEUXIÈME SÉRIE. — PREMIÈRE ANNÉE. ANNÉE 1839. PARIS , ARTHUS BERTRAND , LIBRAIRE , ÉDITEUR DES NOUVELLES ANNALES DES VOYAGES , 23 , RUE HAUTEFEUILLE. 1839. 9 - Insectes, Pr. . 17 à 19. 1 LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX recueillis pendant le voyage autour du moude de la Favorite, sous le commandement de M. Lavlace , capitaine de frëgate, illustre's et de'crits par M. le baron FEISTHAMEL, Membre de plusieurs Sociétés savantes nationales et étrangères. PAPILIO ARCHIDAMAS. PI. 17. Boisduval , Spec. gén. des Lépid., p. 321 — 163. Alis dentatis nigricantibus , fascia sub-maculari , incisu- risque pallide luteis ; posticis subtus pallide ochraceis ma- culis sub-marginalibus rubris, adjectis maculis argenteis. Il est un peu plus petit que le Polydamas , dont il est assez voisin. Les quatre ailes sont d’un brun-noir chatoyant , à reflets violâtres, traversées, vers l’extrémité, par une bande maculaire d’un jaune pâle , un peu plus étroite sur les inférieures. Les premières ailes sont légèrement sinuées , avec les incisions liserées de jaune ; les secondes sont dentées, avec une tache jaune lunulée dans chaque échan¬ crure. Le dessous des supérieures est plus clair vers le bout, et offre à peu près le même dessin que le dessus ; celui des inférieures est d’un jaune pâle , avec une rangée marginale de sept taches d’un rouge fauve , linéaires , transversales , un peu flexueuses, accolées chacune, en arrière, à une tache argentée. Les échancrures des ailes sont jaunes, comme en dessus. Le corps est noir, avec le prothorax, les côtés de la poitrine et de l’abdomen ponctués de fauve. Chili. 1839. 14 2 Insectes, Pr.. 17 à 19. PIERÎS ENARETEo PL 18, flg. 1. Boise! . , Spec. gén. des Lépid . , p . 489. Alis subrotundatis , integerrimis , albis, margine exte- riori utrinque nigro : macula apicis alba, subtus lutea : posticis luteis margine latissimo nervoque bifido nigro. Dessus des ailes blanc, avec une bordure noirâtre, dentée régulièrement en dedans sur les quatre ailes ; dessous des premières ailes blanc, avec une tache ovale jaune au som¬ met ; dessous des inférieures d’un jaune d’ocre vif, avec une large bordure brune, un peu dentée en dedans ; une raie noirâtre, fourchue, longitudinale, naissant de la base et suivant le trajet de la seconde nervure; la première ner¬ vure noire ; la partie du fond comprise dans les bifurca¬ tions de la raie longitudinale , d’un jaune un peu blan¬ châtre; corps d’un gris blanchâtre en dessus et blanchâtre en dessous. Moluques. PIERIS EGA. PL 18, fig» 2. Boisd., Spec. gén. des Lépid p. 536. Alis suboblongis, integerrimis, albis ; anticis apicemacu- lisque duabus nigris ; anticis apice posticisque lotis ochra- ccis. Dessus des ailes blanc ; les supérieures avec la côte d’un cendré bleuâtre ; ces dernières ailes ayant le sommet noir et un peu pointu , précédé de deux taches de la même cou¬ leur, placées l’une au dessus de l’autre ; ailes inférieures d’un blanc légèrement jaunâtre ; dessous des premières ailes blanc, avec le sommet d’un jaune d’ocre , précédé de deux taches noires; dessous des secondes entièrement d’un jaune d’ocre , avec l’origine de la côte d’un jaune plus vif. Habite la Nouvelle-Hollande. Insectes, Pl. 17 à 19. 3 CALLYDRIAS AMPHITRITE . Feisth. PI. 18, flg. 3. Alis integerrimis , rotundatis , flavis ; posticis subtus puncto , anticis punctis duobus ferrugineis. Le docteur Boisduval , dans son excellent ouvrage , S per¬ des général des Lépidoptères , p. 617, mentionne cette espèce comme une variété locale de la Callidrias dry a; mais un examen attentif nous a confirmé dans l’opinion qu’elle était entièrement distincte. Dessus des ailes d’un beau jaune citron , sans tache , avec une petite bordure d’un jaune un peu plus mat, peu distincte du fond , un peu plus large , et dentée sur les pre¬ mières ailes ; dessous des ailes d’un jaune pur et sans tache, un peu plus clair que le dessus ; les premières offrant sur la cellule discoidale un petit trait ferrugineux. Celui des secondes ailes avec deux petits points discoïdaux ferrugi¬ neux , l’un placé à l’extrémité de la cellule discoidale , et l’autre plus petit et situé au dehors. Corps jaunâtre, avec des poils verdâtres sur le thorax , palpes jaunes. Chili. SATYRUS SINGA. PL 19, flg. 1. Boisd., Faune de V Océanie , p. 145. Alis anticis basi late fulvo, apice ocello nigro, albo pu- pillato maculis sex vel septem fulvis ; posticis fulvis ocello anali, fascia media nigricante ; posticis subtus griseis, fascia media nigricante. Ailes supérieures noirâtres, avec la base largement fauve ; un œil noir pupillé de blanc, et six ou sept taches fauves vers l’extrémité ; les inférieures fauves , avec un œil anal , une bande transverse noirâtre , dessous des inférieures gris, avec une bande noirâtre. Il est de la taille à'Ægeria et ressemble un peu , par le faciès, à Megcera , et surtout en petit au mâle de Mérope, 4 Insectes, Pc. 17 à 19i Outre la bande du milieu , les inférieures ont l’extrémité noire , avec une rangée de lunules de la couleur du fond. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. SATYRUS PHILEROPE. PI. 19, flg. 2. Boisd., Faune de l’Océanie, p. 147. — Sat. Klugii, Guérin, Foy. de la Coq., pl . 17, f. 2. Planch., — Satyrus Philerope, texte. Alis omnibus supra anticisque subtus fulvis, nigro variis ocello unico; posticis utrinque (fœminæ) ocellis duobus , subtus cinereo-lutescentibus (fœminæ cinereo-violaceis) , strigis tribus undulatis nigris. Les ailes supérieures sont noirâtres, avec une tache noire foncée disco'idale, et six ou sept taches jaunes disposées transversalement, offrant, sur celle qui est à l’extrémité de l’aile, un œil noir pupillé de blanc. Chez la femelle , les ailes inférieures sont fauves , avec une bande transverse et une autre marginale noires ; elles ont également au bas de l’aile un petit œil noir pupillé de blanc, et un autre au bord supérieur plus petit encore. Le dessous des premières ailes ne diffère du dessus que par les taches jaunes de l’extrémité de l’aile, qui disparaissent et font place à une couleur brune. Le cercle noir de l’œil est entouré d’un autre petit cercle jaune. Les ailes inférieures sont d’un gris lilas pâle , coupées transversalement par trois lignes ondulées, noires ; les deux petits yeux reparaissent comme dessus. Le mâle de cette espèce a déjà été figuré par M. Guérin , dans le Voyage de la Coquille, et porte sur les planches le nom de Klugii. Pendant que ces planches étaient sous presse, le docteur Boisduval faisait paraître la Faune de V Occanie , et décrivait le même sexe de cette espèce sous le nom de Pliilérope , qui fut ensuite adopté par M. Guérin dans son texte. Nous avons pensé faire une chose utile pour la science en donnant la figure et la description d’une variété femelle rapportée par M. Laplace, qui diffère beaucoup du mâle connu. Jfay. de ZooIoyie.iSfy • fniPcctes ■ dJ l ■ LJ- l’a p 1 1 1 o ^Lrchidamcur. jboM. ISùjsirArfS'd pisui , JV- Mcmtrntl imp ■ SpeLotte ire Jtcicf. de J£oo7oÿrze,z.8$y . drurecte*f ■ PI. jB . Pl CPI s £ rutre tes . 2. P I CPI S £(/a . Boûd. O- ( allldrias amphitr ztey. Feirt. fiUuirJuzrd dei ■ Æ Rà/nond tmp . SpeJelto Maq. de -Zoologie. iB3 y . IrurecteJ'. Pt. Jd‘ i. Sa t vi' u s Sïru/cc . 2 ■ S a I \ i ‘ u s l'/ulerope Btanc/ias'd pisix. . JT. Jlemond imp SpeZeUe sc Insectes, Pc. 20 à 26. 1 LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX recueillis pendant le voyage autour du monde de la Favorite , sous le commandement de M. Latlace , capitaine de fre'gate, illustrés et de'crits par M. le baron FEISTHAMEL , Membre de plusieurs Sociétés savantes nationales et e'trangères. ' Suite et fin de ce mémoire.) satyrus Montrolii. Feist. , PI. 20. Satyrus Lejebvrii, Guérin, Voyage de la Coquille, texte, p. 281. Alis denticulatis, fusco-ferrugineis , fascia postica den- tata dilutiori, ad apicem anticarum lutescente; ocello didymo cæco; anticis subtus ferrugineis, ad apicem cine- reis, fascia lutea ocello didymo bipupillato alteroque mi- nuto; posticis fusco-cinereo marmoratis, fascia pallidiori. Ce Satyre se place dans le groupe de nos espèces eu¬ ropéennes , près d ’Hermione , Anthe , Semele , etc. Les quatre ailes sont, en dessus, d’un roux ferrugineux, presque brunesaubord ; le disque des antérieures est d’unroux assez vif, avec une large bordure marginale crénelée, élargie en haut, d’un jaune fauve vers le bas, d’un jaune plus pâle au sommet, avec une grande tache ocellée noirâtre dans cette partie, et une tache ronde plus petite vers le bas. Les infé¬ rieures ont une large bande fauve non loin du bord , den¬ tée des deux côtés, n’atteignant pas l’angle anal, et offrant, près de son extrémité postérieure, un petit point noir peu marqué. Le dessous des antérieures est presque semblable au dessus ; la grande tache ocellée placée vers le sommet offre deux pupilles blanches ; les bords antérieurs et ex¬ ternes sont plus grisâtres , marqués de petites stries blan¬ châtres et noirâtres. Les inférieures sont variées de gris , de 1839. 18 2 Insectes, P/-. 20 à 26. brun jaunâtre et de noir; elles ont une large bande blan¬ châtre au delà du milieu, bordée de noir plus vif des deux côtés, avec de petites stries noires et brunes. Le corps est gris , ainsi que les antennes Ce Satyre se trouve au Chili. M. Guérin Méneville, dans le texte du Voyage de la Coquille, a publié la phrase diagnostique de ce Satyre sous le nom de Lefebvrii ; il nous a prié de le dédier àM. Mont- roi, attendu qu’il existe déjà un Satyre européen portant le nom de M. Lefebvre. HECATESIA THYRIDION. Fdst., PL 21, fig. 1. Alis anticis nigris maculis albis triseriatis, maculaque diaphana ad costam; posticis luteis, margine lato, puncto- que discoidali, nigris ; abdomine luteo punctis nigris trise¬ riatis. Les ailes supérieures sont d’un brun noir, avec trois lignes transverses de points blancs légèrement jaunâtres, et une large tache transparente arquée vers le milieu de la côte. Les lignes de points blancs dont j’ai parlé partent, les deux premières ., des deux extrémités de la tache trans¬ parente , et s’étendent jusqu’au bord interne; la troisième ligne est située près de la base de l’aile, et est parallèle aux deux premières. Les secondes ailes sont d’un jaune fauve , avec une bor¬ dure noire, large et sinuée intérieurement; elles ont, en outre , une tache noire discoïdale , qui se lie par un côté à la bordure interne. Le dessous des quatre ailes est semblable au dessus, seu¬ lement on aperçoit à la base des premières une touffe de poils d’un jaune fauve. La frange des ailes est brune, avec une rangée marginale de petits points blancs. Le corselet est de la même couleur que les ailes , avec une raie blanche sur les épaulettes. L’abdomen est fauve, Insectes, Pl. 20 à 26, 3 * avec une série dorsale de points noirs qui diminuent de grosseur, à partir de la base , et qui disparaissent près de l’anus , qui est terminé par un bouquet de poils bruns. Les antennes sont blanches en dessus et brunes en des¬ sous. Les pattes sont entrecoupées de noir et de blanc. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. DEILEPHILA ERAS. Pl. 21 , flg. 2. Boisd., Faune de l’Océanie, p. 185. Alis anticis ad basin fusco-olivaceis, dein rubricantibus fusco-reticulatis sphacelatisque, strigaque obliqua fusca ; posticis aurantiacis margine fusco-ferrugineo , omnibus subtus rufo-ferrugineis. Ailes supérieures d’un brun olivâtre à la base , ensuite rougeâtres, avec des ondes, quelques plaques et une raie oblique , brunâtres ; les inférieures d’un jaune orangé, avec une bordure d’un brun ferrugineux ; dessous des quatre d’un roux ferrugineux. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. bombyx socialis. Feist. , Pi. 22, flg. 1. Alis cinereis, anticis strigis duabus maculaque obliqua albidis ; posticis immaculatis ; omnibus subtus striga com¬ mun i alba. Les ailes sont d’un gris cendré, ayant à leur base des touffes de poils longs et roussâtres ; les supérieures pré¬ sentent, sur le milieu de l’aile, une tache blanche ayant la forme d’un y dont la queue est tournée vers la base , la pointe supérieure de ce chiffre tombant plus ou moins à une raie blanche , sinuée et transverse. Les inférieures sont sans taches ; le dessous des ailes est semblable au dessus, à l’exception d’une bande blanche sinuée, qui traverse horizontalement les ailes inférieures. Insectes, Pe. 20 à 26. Le corps est gris- roussâtre ; le corselet est couvert de longs poils bruns ; les antennes sont d’un blanc sale ; la tête et les pattes sont brunes. Nous n’avons vu que la femelle. Il se trouve au Chili. BOMBYX CINNAMOMEA. Feist. , PI. 22, fig. 2. Alis fusco-rufis ; anticis strigis duabus obscurioribus , in medio macula alba ; posticis striga sinuata nigro fusca , in medio punctoque lineari albo. Le dessus des quatre ailes est d’un brun roux, avec des poils à la base ; les supérieures sont traversées par deux lignes noirâtres liserées de blanc, dont la première, en par¬ tant du corselet, est arquée et la seconde presque droite. Entre ces deux lignes on voit un point ou plutôt une petite tache blanche placée obliquement et ayant ordinairement la forme d’un carré long. Les ailes inférieures sont traver¬ sées, un peu au delà du milieu, par une seule ligne noi¬ râtre , précédée d’un point linéaire blanc. Le dessous des quatre ailes est d’un roux clair, avec quelques vestiges des caractères du dessus ; mais les quatre points blancs y sont à peine indiqués. La tète et le corselet participent de la couleur des pre¬ mières ailes ; l’abdomen est noir en dessus, avec sa base et les côtés roux. Le dessous du corps est entièrement de cette dernière couleur, ainsi que les pattes et les antennes. Cette description est faite d’après une femelle. Ce Bombyx a été trouvé au Chili. Sa chenille est inconnue. BOMBYX AFFINIS. Feist. , PI. 23, flg. 1 . Alis anticis cinereis, strigis duabus undulatis, punctoque discoidali nigro; osticis cinnamomeis. Insectes, Pc. 20 à 20. 5 Le dessus des premières ailes d’un gris blanc, traversé dans son milieu par une bande plus obscure que renferment deux lignes noires , dont l’antérieure est courbe et sinuée et la postérieure anguleuse. Sur le milieu de cette bande ferrugineuse figure un point noir. Il y a, en outre , vers l’extrémité, une ligne blanche transverse et flexueuse, der¬ rière laquelle on aperçoit la frange, qui est entrecoupée par des points bruns. Le dessus des secondes ailes est de couleur rouille. La frange est blanchâtre et entrecoupée également , mais d’une manière moins distincte qu’aux ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d’un gris plus ou moins clair , teinté de rouille , notamment sur les supérieures , avec une ligne ferrugineuse transverse et légèrement cour¬ bée sur les inférieures. Le corselet est du même ton que les ailes supérieures ; l’abdomen du même ton que les inférieures. Les antennes ont la tige rousse et les barbes blanchâtres. Se trouve au Chili. BOMBYX DEDECORA. Feist. , PI. 23, flg. 2. Alis anticis brunneis, strigis tribus undulatis fuscis punctoque discoidali nigro ; posticis cinereo-fuscis , striga postica obscuriori. Les ailes antérieures sont brunes et coupées transversa¬ lement par trois lignes noirâtres ; celle près du bord ex¬ terne, dentée, s’appuie en quelque sorte sur la frange; les deux autres sont sinuées et doublées d’une ligne blanche ; sur le milieu de l’aile est un point noir discoïdal. Le bord supérieur de l’aile est couvert, dans sa longueur, d’une teinte plus foncée que le reste de l’aile, et qui s’arrête en forme de tache brune près du sommet. Les ailes inférieures sont d’un gris cendré, avec une lé- 1839. 1S G Insectes, Pl. 20 à 2G. gère teinte plus foncée, longeant parallèlement le bord in¬ férieur. Le dessous des quatre ailes ressemble au dessus ; mais les dessins sont moins prononcés et le point noir disparaît. Le corselet, couvert de poils , est de la même couleur que le fond des ailes supérieures. Le corps et les antennes participent de la couleur des ailes inférieures. La tête est brune. Se trouve au Chili. saturnià laplacei. Feist. , Pl. 24 et 25. Mas. Alis anticis fusco-rufis, lineis tribus nigris quarum ultirna serrata fusco-cincta, medio puncto rufo , duabus maculis fenestratis ad apicem positis. Posticis valde fuscis , in medio striga rosea, ad marginem linea undata fulva. Fœmina. Alis omnibus murino-fuscis, cum lineis punc- toque maris, haud fulvis , sed albidis. Mâle. Sur un fond brun saupoudré de roussâtre, cha¬ cune des ailes supérieures est traversée en dessus par trois lignes noires placées obliquement , ët dont la plus rappro¬ chée du bord terminal est fortement dentée et liserée de jaune roux intérieurement. Entre cette ligne et ce bord, on voit une raie lai’gement ondée, de couleur blanchâtre, qui, avant d’aboutir à l’angle apical , est interrompue par deux petites taches vitrées, de forme ovale et séparées seulement par une nervure. On voit, en outre , sur le disque de l’aile , un point roux placé entre les deux premières lignes noires précitées ; enfin on aperçoit, à peu de distance de la base , une raie sinuée d’un jaune roux bordé de brun. Le dessus des ailes inférieures est d’un brun foncé uni : elles sont traversées au milieu par une ligne presque droite d’un blanc rosé, se terminant par une large bordure d’un noir brun, sur laquelle serpente une ligne ondulée d’un jaune 7 Insectes, Pl. 20 à 26. fauve, surmontée d’une rangée de points de la même cou¬ leur, placés sur les nervures. Celles-ci sont rousses et for¬ ment, en se dilatant dans leur partie inférieure, une seconde rangée de points à l’extrémité de l’aile. Le dessous des quatre ailes est d’uu gris blanchâtre, avec la moitié antérieure des premières d’un noir brun : cette moitié est bordée de blanc extérieurement et marquée, vers son extrémité supérieure, d’un point deltoïde également blanc , qui correspond au point fauve du dessus. Les se¬ condes ailes sont traversées , au milieu, par deux lignes noires ondulées. La tête est roussâtre, les palpes et les antennes sont d’un brun foncé; celles-ci sont deux fois aussi longues que le corselet, plutôt plumeuses que pectinées, et dont les bar- bules très serrées se courbent pour se joindre par leur ex¬ trémité. Le corselet est roux, avec les épaulettes ou ptéry- godes bordées de noir brun. La poitrine est d’un blanc roussâtre, avec les pattes entièrement brunes, à l’exception des antérieures, dont les tibias sont garnis de poils fauves. Femelle. Le dessus des quatre ailes est entièrement d’un gris de souris, avec le même dessin que dans le mâle; mais les lignes et le point discoïdal des premières ailes, qui sont fauves dans celui-ci, sont blanchâtres chez celle-là. Du reste, elle a également deux petites taches vitrées au som¬ met des ailes supérieures ; mais ces taches sont plus petites et moins transparentes. La tête et les palpes sont de la même couleur que dans le mâle , ainsi que les antennes ; mais celles-ci sont beaucoup moins pectinées, comme cela a lieu dans toutes les espèces de la famille des Bomby cites. Le corselet et l’abdomen sont de la couleur des ailes. La poi¬ trine et les pattes sont comme celles du mâle. La chenille, que nous n’avons vue que desséchée, est gar¬ nie, comme celle du Satuvnia pyri, de tubercules surmontés de poils roides, divergents et d’inégale grandeur ; mais ces 8 Iivsectils, Pl. 20 à 26. poils sont plus épais, et il ne paraît pas que les plus longs soient terminés, comme clxez celle-ci, par une petite houle. Quant à la couleur de cette chenille, il me serait impossible d’en rien dire d’exact , vu l’altération qu’elle a éprouvée. Celle que j’ai sous les yeux a le fond du corps d’un brun tanné, avec les poils roux, parmi lesquels il s’en trouve quelques uns de blancs sur les côtés, et le clapet de l’anus rouge. Le cocon a une forme elliptique et ressemble assez à celui de Lasiocarnpa quercifolia. Il est comme feutré, d’un gris blanchâtre et hérissé d’une multitude de petits poils courts très roides et très acérés, et qui, au moindre tou¬ cher, entrent sous la peau, causent une douleur assez aigue et sont très difficiles à extirper. La chrysalide est cylindrique, brune, avec l’étui des antennes un peu plus foncé; elle est terminée postérieure¬ ment par un petit bouquet de poils très courts, roides et inégaux. Cette espèce, en raison de la forme de ses antennes, qui diffèrent absolument de celles des Saturnia, à cause de l’ab¬ sence des taches ocellées sur les ailes, doit former un genre nouveau ; mais nous laissons le soin de l’établir à celui qui s’occupera d’un travail général sur les Bombyx. Nous l’avons dédiée à M. le capitaine Laplace, à qui la science et l’histoire sont redevables d’une si grande quan¬ tité d’observations nouvelles et intéressantes. LITHOSIA LIBORIA. PI. 26, flg. 1. JYoclua liboria, Cram . , 345, I) . Alis nigris ; anticarum disco sanguineo, posticarum lu- teo ; corpore thoraceque nigro collari sanguineo. Les ailes supérieures sont rouges et entourées d’une bande noire plus large dans le mâle, sur le côté interne. 9 Insectes, Pl. 20 à 2G. Les ailes inférieures sont jaunes, avec une large bande noire sinuée intérieurement. Le dessous des ailes est semblable au dessus , seulement le rouge des ailes supérieures ne paraît que près du som¬ met , et fait place à une couleur jaune semblable à celle des ailes inférieures. Cette espèce a déjà été figurée par Cramer ; mais la figure laissant à désirer, nous avons pensé bien faire en la donnant de nouveau, afin d’y joindre la description du mâle. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. La fig. 1 a représente ses ailes vues en dessous ; 1 b offre sa tète grossie et vue de profil. crambus concinnalis. Feist., Pl. 26, flg. 2. Alis nigris , anticis luteo-bimaculatis, apice utrinque rubro ; posticis fascia lata transversa aurantiaca. Ailes d’un beau noir. Les supérieures ayant à l’extrémité une tache apicale rouge orangé, et sur le disque deux taches blanches, dont l’une arrondie, placée sur le milieu de l’aile , et l’autre , linéaire, près de la base. Les inférieures sont coupées transversalement par une large bande d’un rouge orangé qui occupe un grand tiers de la largeur de l’aile. Le dessous des ailes est noir. Les quatre ailes sont coupées transversalement par une large bande d’un rouge orangé. L’extrémité des supérieures est marquée, comme en dessus, par une tache apicale marginale rouge orangé. Le corps, le corselet et les antennes sont noirs. Se trouve à Amboine. La figure 2 a représente ses ailes vues en dessous ; 2 b offre la tète grossie et vue de profil. -fa y- (fa Zoofoyie. 28 3ÿ . Infectes -PL 20 . Satyrus Jkfontro lii . léu-t. sfnn j~c . - 1 .Jfenu??iti . v . May- de Zoo7oyie- ■ i82y. Jrurecte-r- TPI- 21 ■ 1. Jlecatc'sja t/n/ridù>7v. 2 Dc'llcplll la Era-r-Feur-tdsi- Jî/aruJutrcL dcl JY- BcnutnJ imp ■ Spcletter j \ -Ha a- de Zoologie . . //i.veeles- /d. 22 1 IWm b \ X c rocia h\ r , Feùrt . 2 _ cin nam o m ea , Fedrb- fttasudiard pisix, . . I RenwnJ intp ■ Speïette. sc . Jfity- de Zoolot/ie ■ iSStf . Irwecte<}- J'L aj. 1. BoiïlVyX. affiner, . ■i ■ _ dedesxira' , Feïj-t ■ Jilanc/uzs'cL pûia>. Ar. JitUno ru/ imp . Sjielette 7rï •PSQO&J'Uf fytfr j fuyoo’/ /foflr /.il p /ne JTaç- de Zoologie u.S3g. HweCttof. fl- 2(i . i. Li thosia liboria. . 2. ('raml)iis co/u-rnnaûs 7,ip. Sé&in, Æ RênioruZ. T7 PUBLICATIONS NOUVELLES. lll ENTOMOLOGIQUE DE L’ANDALOUSIE, par jW. P. Bainhur . DOCTEUR EN* MÉDECINE. ix forls volumes in-8 , accompagnés de 50 planches dessinées et gravées par d’habiles artistes, tirées en couleur, et terminées au pinceau avec le plus grand soin. 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OIRE NATURELLE DES OISEAUX DE PARADIS, des Séricules et des Épimaqucs, précédée d’une oduction dans laquelle l’auteur peint à grands traits les paysages de la Papuasie, les habitudes des peuples milieu desquels vivent les paradisiers, ainsi que leurs usages , leurs mœurs et l’historique de leur découp¬ lé ; suivie dune description exacte de ce pays, que si peu de voyageurs visitèrent; et terminée par synopsis spécifique, destiné aux naturalistes. I vol. in-8, grand raisin , orné de 45 planches environ, de3~ es et gravées par 1rs meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin, x , 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix , 130 fr» Le même ouvrage, papier vélin, doubles ligures. Prix , 195 fr* DIRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES. 1 vol. in-8, grand raisin, accompagne de 86 plan- î dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau avec le plus id soin. Prix , 85 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 170 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Pr ht, 255 fr. DIRE NATURELLE DES COLIBRIS, suivie d’un supplément à [Histoire naturelle des oiseaux-mou- >• 1 vol. in-8, grand raisin , accompagné de 66 planches dessinées et gravées par les ^meilleurs artistes, -•s en couleur et terminées au pinceau avec le plus grand soin- Pri*^ 65 fr. Le même ouvrage, papier vélin. Prix, 130 fr. Le même ouvrage, papier vélin, doubles figures. Prix 195 fr. DIRE NATURELLE DES TKOCHILIDc.ES, suivie d’un index general, dans lequel sont décrites et sées méthodiquement toutes les races et espèces du genre Trochilus. 1 vol. in-8, grand-raisin, accom- né de 66 planches dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et terminées au pinceau : le plus grand soin. Prix , 70 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix, 140 fr. Le même ouvrage, pap. vélin, doubles figures. Prix, 210 fr. a. Chacun de ces ouvrages, quoique dépendants i un de l’autre, est tout à fait complet pour la partie qn’il et se vend séparément. STRATIONS DE ZOOLOGIE, ou Choix de figures peintes d’après nature des espèces nouvelles et rares limaux, récemment découvertes, et accompagnées d’un texte descriptif, général et particulier; ouvrage ant de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l’histoire naturelle, et destiné à les tenir curant des nouvelles découvertes et des progrès de la science, orné de 60 planchas par volume in-8, »d raisin, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et' terminées au pinceau avec •lus grand soin. Chaque volume. 65 fr. Le même ouvrage, pap. vélin. Prix 130 fr. Le même ouvrage, in-4. Prix, 130 fr. Le même ouvrage in-4, pap. vél. Prix 260 fr. URIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d’animaux rares, nouveaux on imparfaitement connus 1 vol. in-8. 1 d raisin, orné de planches inédites, dessinées et gravées par les meilleurs artistes, tirées en couleur et linées au pinceau avec le plus grand soin. Prix, 100 fr. Waîl d® l’ofcàvrâge. Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan; son but pri est de mettre en rapport les zoologistes de Ions les pays et d’être le centre rinm où chacud'd’eux sera certain de trouver tes nouvelles' les plus important science qu’il cultive et à l’aide duquel il pourra en suivre les progrès les pl cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découver les faire connaître au monde savant. C’est une voie de publicité ouverte gratuilcm à toutes les personnes qui s’occupent de zoologie; _ c’est un moyen puissant pour Cl d’apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l’oubli et de l’abandon d; lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes et studieux sava qui n’ont besoin que d’une première publication pour être connus ! Cette public! ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si, par nos efforts eonstan nous contribuons aux progrès delà science , et si des illustrations nouvelles apj Laissent à l’aide de notre appui. ■ Û Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin, zoologie doivent les adresser, franco , à M. Guérin-Méneville, directeur du a gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain, 13, avec de bonnes ligures 01131 les individus eux-rnèmes, qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires GRATIS DES MEMOIRES Ql COMMUNIQUE , ET QUINZE QU AND IL FOURNIT LES DESSINS DES PLANCHES 1 DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu’une seule espèce ou des espèces du même gen elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient , et chaque classe porté numéro d’ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tête de chaque p; le nom de la classe et le même numéro d’ordre que la planche ; de cette manié chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu’il préfère. CobmS liions *1® l’ïsIifflMiaeiMfesat. Le magasin ue zoolocie se publie par livraisons à des époques indéterminé cependant il parait exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8,1 primé sur beau papier et orné de soixante-douze planches gravées et soigneu meut coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique , alphabétk et par noms d’auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l’abonnement annuel (douze livraisons) . 36 Prix de l’abonnement anxueè (douze livraisons), par la poste. . . 42 Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on { souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à celte division dans l’intérê la Science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l’intéresse et don1 s’occupe de préférence. L’abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches aecoE ghées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première section. Animaux vertébrés. . . . IG fr. , par la poste 'Deuxième section. Animaux mollusques et zoopliytes. r! Troisième section. Animaux articulés. fi-, 13 fr.; IVPK.UfKP.IF. DE SUfUME HUM!-» (silE VALI.1T EA CSAPKlf.1 ) , RRÎ DE t'ÊPÉRO*, 7. Insectes, Pl. 57. i G. CHELOCHIRE. Chelochiuus. Spinola . Ordre des Rhyngotes. — Tribu des Géocorises. Famille des Aradites , Spin. — des Membranacés, Latr. et Burm, Corps aplati, comme dans les autres genres de la même iamille : poitrine large et déprimée ; pattes écartées. Antennes de quatre articles , légèrement pubescentes , à pubescences clair-semées sur les premiers articles , et plus serrées sur les autres, assez fortes, insérées à l’extrémité d’un gros tubercule horizontal et dirigé en avant sur la ligne qui va du centre des yeux à réseau au sommet anté¬ rieur du lobe intermédiaire. Les quatre articles à peu près d’égale épaisseur ; le premier subcylindrique, moitié plus court que la tête, la dépassant néanmoins, à cause de son origine avancée ; le second obconique , le plus long de tous, faisant environ le tiers de la longueur de l’antenne ; le troisième de la même forme que le précédent, mais moitié plus court; le quatrième en fuseau, terminé en pointe, plus long que le troisième et plus court que le second. Tête petite, horizontale , plane , lisse, mutique, sub¬ triangulaire. Col distinct, mais très court. F erlex court , s’élargissant insensiblement delà base jusqu’aux yeux à réseau ; ceux-ci latéraux, ronds , moyens et un peu moins saillants que dans les autres Aradites connus. Deux ocelles distants et très apparents à la base du vertex. Division de la tête en trois lobes, commençant vers les deux tiers de la longueur de la tête. Lobes latéraux beaucoup plus minces que le troisième, un peu divergents , ne dépassant pas les tubercules antennaires. Lobe intermédiaire avancé , extré¬ mité arrondie. Portion du canal rostral tracée au dessous de la tête , ouverte en arrière , peu profonde : ses parois subparallèles , verticales, peu saillantes , à rebords bisi- nueux ou faiblement unidentés. 2 Insectes, Pl. 27. Origine du rostre peu distante du sommet antérieur de la tête et sur la même ligne que l’origine du suçoir. Rostre droit, de quatre articles : le premier très comprimé, plus long que la tète , n’atteignant pas l’origine des pattes anté¬ rieures ; le second , moins long , mais aussi comprimé que le premier, atteint le bord postérieur du mésosternum; le troisième, moins comprimé que les précédents, le plus long de tous, va jusqu’à l’origine des pattes postérieures; le quatrième, pareillement déprimé, beaucoup plus court, dé¬ passe à peine l’extrémité postérieure de la poitrine. Canal rosirai continu sous la poitrine, ouvert en arrière ; ses pa¬ rois saillantes, rapprochées et subparallèles sous le méso¬ sternum , plus écartées et presque effacées sous le méta- sternum. Labre étroit, contenu dans le rostre, aussi long au moins que le premier article, ridé transversalement. Suçoir caché et inobservé. Dos clu prothorax quatre fois plus large que la tête, fai¬ sant à peu près le quart de la longueur totale du corps. Angles antérieurs effacés et arrondis. Bord antérieur échan- cré au milieu; échancrure arrondie et proportionnée à la largeur du cou. Angles postérieurs obliques et largement tronqués. Bord postérieur largement et faiblement échan- cré. Lobe postérieur, ou le prolongement du prothorax au dessus du mésothorax aussi long ou plus long que le lobe antérieur ou que le piothorax proprement dit. Ecusson plane , en triangle presque équilatéral, moitié moins large que le protborax, et ne dépassant pas, en ar¬ rière, l’origine des pattes postérieures. Poitrine presque aussi longue que l’abdomen. Ostiole odorifique placé sous le melapectus , en avant et en dehors de l’origine des pattes de la troisième paire , consistant en une espèce de fente arquée, insensiblement rétrécie de de¬ dans en dehors, représentant assez bien l’ouverture d’un cornet transversal qui serait aplati et collé contre le metapec- 3 ? Insectes, Pi,. 27. tus , qui commencerait au dessus des hanches, et qui s’épa¬ nouirait en dehors, en se courbant un peu en arrière. Abdomen ne débordant pas les ailes croisées; dos plane ; ventre faiblement convexe, sans sillon longitudinal. Pattes antérieures impropres à la marche et organisées comme des armes offensives et préhensiles. Fémurs très ren¬ flés , coudés dès leur naissance et dilatés en dehors, armés, à leur face interne, de deux rangées de grosses épines distan¬ tes ; celles delà rangée supérieure plus fortes que les autres. Tibias arqués, assez comprimés pour pénétrer entre les deux rangées des épines fémorales. Arête interne armée d’une seule rangée d’épines semblables à celles des fémurs. Pattes intermédiaires et postérieures propres à la marche, moyennes et de la forme ordinaire. Tarses des trois paires de trois articles; le premier aussi long que les deux autres pris ensemble, tapissé, en dessous, de poils flexibles et serrés disposés par rangées transversales; le second très petit, presque rudimentaire , et néanmoins soyeux comme le précédent; le troisième muni de deux cro¬ chets simples et d’une pelote moyenne au dessous des cro¬ chets. Ailes supérieures étroites, allongées , à bords extérieurs subpai’allèles, quand elles sont croisées, biparties, hétéro¬ gènes. Portion antérieure opaque et subcoriacée : bord pos¬ térieur en ligne droite dirigée obliquement de dedans en dehors et d’avant en arrière. Des nervures principales , la plus saillante est la seconde extérieure , celle que j’avais nommée le radius dans mon Essai sur les Hém. Hétéropt. , et que j’ai cru devoir nommer le cubitus dans mon Essai sur les Fulgorelles , en restituant le nom de radius à la première externe, que j’avais désignée auparavant par le nom de cote. Portion postérieure moins consistante , submembra¬ neuse , un peu translucide , quoique très colorée , posté¬ rieurement arrondie , n’ayant que cinq nervures longitudi¬ nales arquées et sinueuses, dont les deux internes partent J 839. 18 4 Insectes, Pc. 27. seules de la base , et dont aucune n’atteint le bord posté¬ rieur. Ailes inférieures entièrement membraneuses et translu¬ cides , un peu plus courtes que les supérieures. Sexe. La femelle seule est connue. Yoy. la fig., pl. 27. C. atroce. C. atroce. Spinola. Proportions. Longueur du corps, 7 lignes ; des antennes, 2 lignes ; de la tête , 1/3 de ligne ; du dos du prothorax , 1 ligne 1/2 ; de la poitrine , 3 lignes ; de l’abdomen , 3 lignes 1/2 ; des fémurs antérieurs , 1 ligne. — Largeur de la tête , 1/2 ligne. — Maximum de la largeur du corps prise à la base de l’abdomen , 2 lignes. Formes. Dessus de la tête et du prothorax luisant. Lobe postérieur du dernier fortement ponctué : points ronds ou oblongs , assez rapprochés , mais toujours distincts. Ecusson ponctué, opaque ; une carène longitudinale, large à la base, rétrécie vers la pointe, luisante comme le dos du prothorax. Flancs du mésopectus ridés transversalement. Métapectus profondément rugueux : rugosités irrégulières. Creux du canal rostral lisse. Ventre finement pointillé. Trois épines plus fortes que les autres , à la rangée supéi'ieure des fémurs antérieurs ; la troisième ou la plus voisine de l’extrémité tibiale, la plus grande de toutes. Ailes supérieures d’une cou¬ leur mate comme l’écusson , les deux nervures externes étant seules luisantes. Couleurs. Le noir en dessus et le brun en dessous. Tarses un peu plus clairs. Trois taches blanchâtres sur la partie membraneuse des ailes supérieures ; la première courte et étroite le long du bord interne et près de l’origine de la portion membraneuse; la seconde, en bande transversale et allant rejoindre l’extrémité de la première ; la troisième, grande, ronde , près de l’extrémité de l’aile. Sexe. Mâle inconnu. Dans la femelle, les cinq premiers- anneaux du ventre sont de la forme ordinaire. A la place 5 ÏKSECTES, Pl. 27 du sixième, on voit un agrégat de six pièces extérieures , dont deux médianes impaires, et quatre latérales symétri¬ ques et paires. Il est évident que la première paire de ces dernières, ou la paire antérieure est formée par les divisions du sixième anneau , qui est fendu au milieu, comme dans la plupart des femelles de Rliyngotes , et que la première pièce médiane est l’opercule inférieur de l’oviducte. La seconde paire est probablement celle des écailles vulvaires. Mais la seconde pièce médiane est-elle l’anus? est-elle l’extrémité de l’oviducte? est-elle l’orifice de ce cloaque commun qui existe dans le plus grand nombre des Insectes, qu’on a cru commun à tous, et qui n’existe cependant pas dans les Ful- gorelles et dans plusieurs autres Rhyngotes , où l’anus et l’orifice de la vulve sont séparés et distants? De Java. — Envoyée par M. Reiche. En suivant ma méthode, notre Géocorise se place sans difficulté dans la famille des Aradites , dont elle a le faciès, et dont on ne saurait l’éloigner sans la placer à côté d’autres Insectes qui contrasteraient visiblement avec elle. Mais M. de Laporte aurait été obligé de la réunir aux Phymati- des , s’il eût voulu être conséquent à l’importance qu’il a donnée au caractère pris de la conformation des pattes an¬ térieures. M. Burmeister aurait pu également songer à la placer dans ses Coréodes, s’il eût persisté à refuser à ses Membranacés quatre articles au rostre, trois aux tarses, deux pelotes aux crochets tarsiens et deux ocelles au ver- tex. Trop jaloux du temps qui m’échappe , je ne m’expose¬ rai pas à le perdre en cherchant à deviner ce que mon Che- lochirus serait devenu sous le sabre tranchant de M. Blan¬ chard et sous la main de ceux qui repoussent, comme lui, la plupart des nouvelles divisions génériques. Il n’ap¬ partient qu’à eux de voir clair dans le labyrinthe inextri¬ cable de leur pêle-mêle sans fin. Je pense que notre Insecte s’y trouverait partout également bien et également mal. Au fait, ces synthèses présomptueuses, parce qu’elles sont 6 Insectes, Pl. 27. prématurées, incomplètes, parce qu’elles n’envisagent qu’une minime partie de ce qui a été consciencieusement analysé, sujettes à erreur parce qu’elles se confient à des principes arbitraires, qui n’ont pas eu de démonstration et qui n’en auront peut-être jamais , sont tout ce qu’on peut oser de pire en entomologie ; elles feraient rétrograder la science , si elles en avaient le pouvoir. EXPLICATION DE LA PLANCHE. a . Chelochirus atrox grossi . l>. Une patte droite antérieure, vue en dessus et considérablement grossie. c. La même patte vue en dessous, avec le même grossissement. d. La tête et les antennes, vues en dessus, très grossies. e. Derniers anneaux du ventre de la femelle grossis pour montrer les pièces extérieures des parties sexuelles. f . Pièce médiane impaire, antérieure, a. Pièce latérale paire, antérieure. 3. Pièce latérale paire, postérieure. 4. Pièce médiane impaire, postérieure. DE SP1NOLA. Gênes, novembre 1839. J/e lej. de Zoologie. i$5y ■ frurecl&r . JJ/. . 1 . JténuriuL anp ■ hinet/ouc/e .1 ')» )î> TE