s c^uo . /?.^ ,H^^- ifj^ioUù^ /À /à k /fJl-/fJ/. V>ï5 iH ■y V -^^^ —4 '^X^^^'v '^^ v^v*b*vV:^ a -^*^ s^^^. V^V^v V\ \ \ »kA:v^vVV"^ V^"VK^\' du membre ante'rieur. . i 3 dumembreposte'rieur. . i 8 Distance d'un membre à l'autre. .2 » Largeur de la tête . » 4 Le dessus et le dessous- dit; corps sont d'un jaune pâle (sulfure d'arsenic\ brillant, à reflets irise's et me'talliques , le'gèrement roussâtre sur la partie postérieure de la queue. A la partie moyenne du rachis, une raie noire d'un à deux millimètres de large, atte'nue'eàses extre'mite's, étendue en avant u^peu au-delà des membres antérieui'S, et en arrière à quelque distance au-delà des postérieurs , sur la naissance de la queue. De chaque côté, et à un millimètre environ de cette première raie, s'en trouve une autre moins arrêtée, d'un à deux millimètres de, largeur: ces deux raies naissent en pointe sur les côtés du museau; là , elles se trouvent à peine séparées l'une de l'autre ; elles passent au- dessus de l'œil; arrivées au cou, elles s'éloignent l'une de l'autre , marchent parallèlement sur les côtés du dos , et se terminent insensiblement vers l'origine des membres supérieurs. Sur les côtés .du n\useau naît une autre ligne noire qui s'élargit bientôt, passe sur l'œil au-dessus du tym- pan et des membres, s'étend sur les côtés de la queue, et se perd vers sa partie nioyenne; l'on trouve encore sur les cô-r tés du museau une petite ligne noire qui borde seule- ment la partie supérieure des premières plaques labiales; au-delà du tympan, et sur chaque côté du. corps , l'on voit, à quelque distance de la grande raie noire , une série lon- gitudinale de points noirs, plus ou moins distincts les uns des autres sur les flancs, et se confondant sur l'origine de la queue avec la ligne noire qui se trouve au-dessus d'elle. Cl. m. Pl. 1. Les taches qui semblent constituer cette dernière raie par leur réunion, se disséminent et s'unissent plus ou moins sur la partie supérieure des membres. Synopsis Characterum, ABLEPIIARUS (sin meîius AblepJiaris). Fitzin- ger, 1824 ( f^erhandlungen der geselschaft , nat fors.freund in Berlin). S cincoïdeorum dispositio gêner alis. — Palpebrae mono— phyllse , immobiles , pellucidse , poris femoralibus nuUis. I. Ablephaiiis PANNOJNicus. Fîtzinger, 1824 (» p. cit. descript. p. 29;^, figur. pl. XIV); Lacerta NiTiDA. Kilaibel , 181 3 (manuscript.). A. dentibus in maxillis et palato : scutum frontale majus, interparietale minus ) prœanalibus scutatis. Hab. Hungaria. Mus. Yindobonense. II. Ablepharis Leschenault. Nov. spec. PetÉ. Javanensibus, SciNCUS AUREus. Oppel, 1 8i 3 (iiianuscript.). A. dentibus in palato nullis : scutum interparietale majus y frontale majus; prœanalihus squamosis. Hab. Java. Mus. Parisiense. J. Th. Cocteau, D. M. Cl. 111. Ti;. i. Explication de la planche. , L'animal de grandeur palurelle. 5 La tête grossie, vue en dessus. 3 La lêie grossie, vue en dessous. 4 La tête grossie, vue de profil. 5 La région préanale grossie. 6 Forme apparente des écailles du do». .7 Forme apparente des écailles de l'abdomen. Voir pour la description des plaques et des écailles : Elu^. sur les Scinco^des. Â) cioj'j'^ m /'/./ 7: \/ .A l) I (M) h a P l N LcSc/lCHatl/l ( ocieu J. I.e/èhvrc <ù-/ . Oiuh-t Si;Uf> 4^ h é^ Classe III. Pr.. 2. NOTICE Sur le genre de Reptiles Ophidiens nommé Uropellis par Cuvier , et Description d'une espèce de ce genre ; Par m. Th. Cocteau, D.-M. P. « Les Uropeltis, Cuvier, sont un genre nouveau, voisin « des Tortrix , dont la queue , encore plus courte , est obli- « quement tronquée en dessus et a sa tronsature plate et « hérissée de petits grains ; leur tète est très petite , leur « museau pointu ; sous le ventre est une rangée d'écaillés «t un peu plus grandes que les autres , et il y a sous le tron- « çon de la queue une double rangée. « Uropeltis Ceylanicus , Cuvier ; « Uropeltis Philippinus , Cuvjrfer. ^ « Deux espèces nouvelles semblables aux rouleaux pour H les couleurs. » A cette indication succincte se borne , à ce qu'il paraît, tout'ce que l'on sait sur ce genre intéressant de reptiles ophi- diens que M. Cuvier a établi en 1829 ( Règjîe animal, t. II , p. 76) , et qu'il a rangé à la suite des Rouleaux dans une première subdivision de la tribu des serpents proprement dits, non venimeux. Les naturalistes verront avec intérêt, sans doute , les détails que j'ai recueillis sur les individus d'une des espèces d'après lesquelles a été fondé le genre Uropeltis. Uropeltis Ceyla.nicus , Cuvier , Bèg. u4n. , t. II , p. 76. L'on trouve dans la collection du Muséum national d'histoire naturelle de Paris , deux individus de cette es- pèce envoyés de Ceylan par M. Leschenault de Latour , au mois de juillet 1822 , ainsi que l'indique l'étiquette du bocal où ils sont conservés. Leur taille est à peu près la même , et ils sont tout-à-fait semblables sous tous les autres i833. 3 Cl. III. Pt. 1. rapports; les dimensions du plus grand, figure dans la planclie jointe à cette Notice, sont les suivantes : Longueur totale 17 centim. « mlllim. — de la tête « 5 — de la queue « 7 Largeur de la tête « 4 — du tronc « 7 Longueur de la troncature caudale. . . « 8 VUropeltîs Cej-laniciis est, comme on le voit, petit et grêle ; sa tête est courte , convexe , garnie de plaques ; le museau pointu , la lèvre supérieure prolongée d'un milli- mètre environ au-delà de l'intérieure ; la bouche petite , peu ou point dilatable; son contour peu sinueux; les dents petites, courtes , qg^niques , égales , simples , à peine recourbées en dedans , nombreuses , opposées , disposées en série continue, croisée à la mâchoire supérieure et à l'inférieure ; point de dents palatales ; langue extensible , terminée par deux filets alongés , moins grêles que dans les couleuvres , rétractiles dans un fourreau charnu à sillon médian ; narines petites , placées sur les côtés du museau, près de son extrémité ; œil à fleur de tête , sans paupière ni trace de repli d'encadrement, et sans saillie surciliaire ni fossette lacrymale {asserculum Wagler ) ; tympan non visible ; cou nul ; corps alongé , à peu près cylindrique , de volume uniforme ; anus transversal , très étroit ; queue très courte , continue avec le corps , brus- quement terminée en cône mousse , obliquement tronquée en dessus^ sa troncature plate , ellipsoïde , hérissée d'aspé- rités : c'est cette forme et cette disposition particulière de la queue que rappelle le nom générique de Uropeltis , formé des deux mots grecs ohfoL , queue , et ttsàttî , bouclier. Le sexe n'est apparent ni chez l'un ni chez l'autre in- dividu. L'on ne possède aucune donnée sur Içs habitudes de ces petits Ophidiens inermes ; leur mode de vivre et de se re- C... III. Vl. i. piotluiie n'est pas positivement connu. Leur structure inté- rieure paraît avoir été examinée par M. Cuvier; mais ses ob.servalions n'ont point été communiquées, et les princi- pales particularités de l'organisation des Uropeltis peuvent seulement être soupçonnées par la place que ce célèbre na- turaliste leur a assignée dans son système de classilication. Les parties supérieures et latérales du. corps, de la tète et de la queue sont d'un brun olivâtre, uniforme ; le dessous du corps est blanc, jaunâtre , semé sur les côtés de deux séries de taclies brunes noirâtres , irrégulièrement quadri- latère^, d'un à deux millimètres de diamètre, nettement découpées et à côtés légèrement arrondis , placées à des dis- tances presque égales l'une de l'autre, généialement con- fondues en dehors avec la couleur brune des flancs, parfois réunies sur la ligne médiane à celles de la rangée opposée ; sous la queue , les macules rapprochées , confonçJ^^es, consti- tuent une tache plus dilatée que les autres , aussi nettement découpée , mais de forme moins régulière ; l'iris paraît avoir été noire. Le système des plaques de la tète est composé comme il suit. ( Yoir pour la détermination des plaques Etudes sur les scincoïdes, ) Rostrale .-conique, comprimée inférieurement, terminée en avant par un sommet tranchant , en arrière par un bord à quatre pans ; les inférieurs articulés avec les premières labiales supérieures ; les supérieurs en rapport avec le bord antérieur des nasales ; ces derniers pans se réunissent en formant sur la partie supérieure de la tête un angle assez saillant en arrière. Nasales : irrégulièrement pentagonales , grandes , portant en avant la totalité de la narine ; leur bord supérieur court est articulé avec le bord correspondant de la plaque congénère ; le bord antérieur ai rondi reçoit le pari supérieur de la rostrale; le bord inférieur droit s'articule avec la première labiale ; les bords postérieurs sont en rap- port, l'un avec la fronto-nasale , l'autre avec la seconde Cl. III. Pl. i, labiale. F ronlo- nasales : grandes, irrégulièrement hexago- nales, articulées entre elles par leur bord interne ou supé- rieur, par le bord antérieur avec la nasale , en bas avec la deuxième labiale, et en arrière avec la frontale, le disque oculaire et la troisième labiale. Fronlale : la frontale est ici la plus grande de toutes les plaques , sans pourtant que ses dimensions dépassent de beaucoup celles des autres; elle est en forme de losange , à bords inégaux ; les anté- rieurs, légèrement concaves , sont articulés avec les frouto- nasales, et se réunissent en formant un angle aigu assez saillant en avant ; les bords postérieurs sont légèrement convexes, et sont en rapport, en avant avec la post-orbi- taire , en arrière avec les pariétales ; ces bords se reunis- sent en formant un angle obtus peu saillant en arrière. Pariétales : de grandeur moyenne ,alongées, étroites, incli- nées en dehors le long du bord postérieur de la frontale , et de forii('<*c pentagonale irrégulière; elles sont articulées entre elles derrière la frontale par un bord assez court ; leur côté interne s'articule avec la frontale , l'antérieur avec la post-orbitaire , l'externe avec la mastoïdienne , et le posté- rieur avec les seconde et troisième séries des écailles du corps, et avec partie de la première ou dorsale moyenne , et partie de 4a quatrième. Premières labiales supérieures : petites , quadrilatères , articulées en avant avec le pan infé- rieur du bord postérieur de la rostrale , en haut avec la na- sale, en arrière avec la suivante. Deuxihnies labiales : plus grandes que les précédentes, pentagonales régulières, un peu inclinées en avant , articulées en avant avec la nasale et la première labiale , en arrière avec la troisième labiale, en haut avec la fronto-nasale. Troisièmes labiales : elles sont ici placées sous l'œil, et font partie du contour de l'orbite; leur forme est à peu près quadrilatère ; le bord antérieui- est en rapport avec la labiale précédente , le postéiieur avec la temporale , le supérieur est échancré, et est, en avant, en rapport avec le disque oculaire ; en anière , il est en Cl. m. Pl. 'X. connexion avec la post-orbitaire ; l'angle supérieur antérieur est tronqué, et s'articule avec une portion du bord posté- rieur de la fronto-nasale. Le disque oculaire, est petit, cir- culaire , convexe ; en rapport en bas et en avant avec la troisième labiale , en haut et en arrière avec la post-orbi- taire, en haut et en avant avec la fronto-nasale. Post-orbi- taire : peu considérable , de forme irrégulière ; l'un des pans est articulé avec la frontale , un autre avec la fronto-nasale, un avec la pariétale , un avec la temporale , un avec la troi- sième labiale ; enfin , en avant, elle est échancrée pour re- cevoir les côtés supérieurs et postérieurs du disque oculaire, qu'au premier abord elle semble entourer davantage. Tem- porales : grandes , de forme irrégulièrement quadrilatère ; leur bord supérieur est articulé avec la pariétale , l'antérieur avec la troisième labiale supérieure , l'inférieur termine en arrière la lèvre supérieure, le postérieur est^rrondi et se trouve en rapport avec les cinquième , sixième et sep- tième séries d'écaillés du corps et partie des quatrième et huitième ; l'angle supérieur antérieur est tronqué et s'ar- ticule avec la post - orbitaire. Mentonnière : anguleuse en arrière. Premières labiales inférieures : alongées d'avant en arrière , plus grandes que les suivantes ; leur bord interne arrondi, uni en avant avec celui de la labiale opposée, sé- paré de lui en arrière par une sous-maxillaire moyenne ; elles sont articulées en avant avec la mentonnière, et en arrière avec la suivante. Deuxièmes labiales quadrilatères : alongées comme les précédentes , moins dilatées , articulées en avant avec la première labiale , en arrière avec la troi- sième , séparées l'une de l'autre par les écailles jugulaires. l^roisièmes labiales : petites, arrondies à leur partie interne et en arrière , passant déjà à la forme des écailles communes. Sous-maxillaire moyenne : petite , rhomboïde , reçue dans l'angle rentrant formé par la portion postérieure du bord interne des premières labiales. Jugulaires: petites , de même Cl,. IH. Pi,. 2. forme que la sous-maxillaire moyen Jie, et passant peu à peu à la forme des écailles commune;. Écailles : en général , petites , égales, lisses , à bord pos- térieur libre, arrondi, disposées par séries longitudinales, imbriquées, alternes, ce qui leur donne une forme hexa- gonale apparente : l'on compte vingt séries, dont une im- paire racbidierine ; la quatrième , de chaque côté , répond à l'angle rentrant que forment en arrière la pariétale et la temporale ; la série impaire abdominale se dilate légère- ment dans son sens transversal à la région du cou , et se continue ensuite d'une manière égale jusque vers l'extré- mité de la queue , où elle finit en se rétrécissant progressi- vement. Je n'ai pas renmrqué qu'il y eût dans cette espèce Une double rangée d'écaillés , ainsi que M. Cuvier l'a indi- qué dans les caractères communs du genre ; la région préa- nale n'est pgis marquée , et les écailles qui constituent le liinb& de l'anus ne sont pas distinctes des voisines. Les petits grains qui hérissent en dessus la troncature de la €|ueue , sont des écailles imbriquées , alternes , à bord libre , arrondi comme les autres , mais leur champ , au lieu d'être lisse, est surmonté de «deux petites carènes écartées l'une de l'autre en arrière , réunies en avant , et se terminant en pointe avant d'atteindre le limbe de l'écaillé ; l'impaire terminale , plus grande et plus forte que les au- tres , est un peu plus rugueuse , et présente deux carènes proportionnellement plus marquées. Après avoir laissé en- tre elles un certain espace , ces carènes se rapprochent au sommet de l'écaillé plus que cela n'a lieu dans les autres pièces du bouclier caudal , qui , par sa disposition en iape , semble destiné à creuser, dans la terre, une retraite que le faible museau de ces petits Ophidiens ne saurait peut- être pas pratiquer. Je n'ai pas pu rencontrer YUropellis Philipiniius dans la collection du Muséum. Cf.. ni. Pl. 2. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig, I. L'animal de grandeur nalurelh Ci. La tête vue en dessus. 3. — vue de profil. 4. — >'iie €n dessous. 5. La queue vue en dessus. 5 a. Écaille de la queue grossie. 6. La queue vue en dessous. Th. Cocteau, D. -M i5 mars i833. } Lii Uropcltis C(y/a/u/ru^\ Ciwu'j^. Giraïui j-c. If.Eémffnd vmp ■ f Classe Ilï. Pr. 3. PLATYDACTYLE. platydactylus. Cuvier, P. cÉPÉDiEN. P. cepedianiis. [Gecko cépédien^ Per. Cuv. , ^f'^. ^n, , 2* éd. , p. 52. ) On a souvent signalé comme une des difficultés les plus graves de l'erpétologie, l'impossibilité où l'on est trop souvent de connaître les couleurs des reptiles ; couleurs qui disparaissent après leur mort avec une extrême prompti- tude , ou ne se révèlent du moins à l'observateur même le plus attentif , que par des vestiges imparfaits et insuffisants. Une occasion favorable ayant mis en notre possession un Platydactyle Cépédien dont lesAcouleurs avairent conservé leur éclat , nous avons cru utile de le faire figurer , quoique la détermination spécifique de ce Saurien ne laisse aujour- d'hui rien à désirer. Cet animal est d'ailleurs particulièrement remarquable par la beauté de ses couleurs, qui , opposées aux formes hi- deuses qu'il présente comme tous ses congénères , forment un contraste frappant. Pourquoi la nature, en rendant l'as- pect général des Geckos désagréable et presque repoussant , s'est-elle plu à parer quelques espèces de couleurs riches et éclatantes ? C'est une question qui pourrait embarrasser beaucoup les partisans trop absolus de la philosophie des causes finales , mais qui à nos yeux n'a qu'une faible im- portance , et sur laquelle nous ne nous arrêterons même pas '. Le Gecko, ou Platydactyle Cépédien , ou du moins l'indi- vidu que nous avons fait figurer , est en dessus d'un beau bleu varié de taches d'un rouge aurore dont j'indiquerai ' Ou peut consulter sur les formes de ce genre , la description que j'ai donnée de deux espèces dans le grand Ouvrage sur VEgypte. Cl. m. Vt. 3. tout à l'heuie avec soin la disposition. Sur les flancs, ce bleu passe peu à peu au vert , de même que sui les mem- bres. Enfm , les parties inférieures du corps et la région interne des membres sont d'un blanc-verdâtre. Les taches , dont notre planche exprime bien la couleur , offrent une disposition remarquable. Il existe sur le museau une tache embrassant un espace triangulaire bleu, et qui elle-même a la forme d'un triangle isoscèle ayant son sommet en avant et sa base en arrière, dirigée transversalement de la partie antérieure d'un œil à celle de l'autre. De cette base partent trois séries de taches , l'une mé- diane , les deux autres latérales. La médiane se compose d'abord d'une ligne presque continue, les taches qui la composent étant très rapprochées. Cette U^ne s'étend en ar- rière jusqu'aA-delà de l'insertion des membres antéiieurs; mais , depuis ce point jusqu'à l'insertion des membres poste- rieurs , elle est bifurquée et forme deux séries de taches ir* régulièrement arrondies, peu éloignées les unes des autres, mais bien distinctes. Les séries latérales vsont aussi , dans la première portion y composées d'une ligne presque continue ; mais les taches deviennent ensuite bien séparées. Enfin , en dehors de ces séries latérales , on voit encore de chaque côté une série commençant derrière l'orbite, et se continuant vers la partie supérieure des flancs jusque sur le premier tiers de la queue. Cette série est composée de taches presque toutes liées entre elles, et ne formant par conséquent qu'une seule ligne continue. Enfin, sur la face supérieure de la queue, ou remarque, au lieu de lignes longitudinales, des lignes transversales dont la disposition est assez clairement exprimée par la figure pour que je n'aie point à m'arrêter sur elle. A cette description de couleurs du Gecko Cépédien , j'a- jouterai seulement qu'il existe chez notre Gecko une série de pores plus apparents que chez aucun des individus que Cl. 111. Pl. 3. nous lui avons comparés. Ces pores sont, en comprenant à la fois les deux côtés , au nombre de vingt-un. Notre individu , que nous avons fait figurer de grandeur naturelle, vient, non pas de l'île Maurice comme presque tous les sujets décrits jusqu'à ce jour, mais de l'île Bour- bon, dont, comme on le sait, les productions sont géné- ralement les mêmes. Il vit dans les maisons , où on le rencontre grimpant le long des murailles comme le Platydactyle du midi de notre Europe , si connu dans la France méridionale et en Italie, sous les noms de Tarente, Tarentola, Terren- tola , etc. Il ne passe pas , comme plusieurs de ses congé- nères, pour venimeux, et n'inspire de la répugnance à quelques personnes que par la sensation de froid que pro- duit toujours son contact ; les enfants s'en sen-vent même fréquemment comme de jouet. ïl est très facile en effet de se procurer ce Gecko, très commun et si peu farouche que les créoles le saisissent quelquefois grimpant le long 4e leurs vêtements ou même de leurs jambes I. Geoffroy Saint-Hilaire. ?latydaclyl\i s Cepodiaiui, N. JièfnonJ Clamb III. El. 4, 5 et 6. NOTICE Sur le genre GERRUosAtjRus et sur deux espèces qui s'y rapportent. Le genre Gerrhosaurus a été proposé par Wiegmann en 1828 (Isis, t. XXI, p. 364); ses caractères étaient les suivants : <• Caput pyramidatum scutis multangulis tectum ; tym- panum apertum detrusum; dentés niaxillares subrecurvi denticulati , palatini parvi conferti numerosi ; labia scutis quadrangulis marginata ; nares latérales; palpebrœ duae squamosa3 ; corpus elongatum supra subtùsque «cutis qua- drangulis verticillatum plica lon^itudinali int;^^ squaniis minutis alutacea in utrinque latere cauda teres verticil- lata, pori fémorales ; pedes pentadactyli. » Ce genre était alors fondé sur une seule espèce, le G. Fia- vigularis de Wiegmann. « Supra fusco olivaceus , linea flava pone oculos inci- piente , nigro emarginata in utroque latere , subtus albidus , mCnto gulaque et scutis marginalibus labii superioris laete vitellinis , palmarum digito medio caeteris longiore , plan- tarum digitis valdè inaequalibus , quarto longissimo. Hab. in Afiica merid. >» Wagler ajouta en i83o ( Naturalisch Sjst. der Amph. , p. i38) quelques nouveaux détails à ceux que Wiegmann avait donnés sur le genre Gerrhosaurus. «« Gerrhosaurus. Nares , nota'i pholidosis, trunci, habi- tusque gerrbonoti margo aurium nnticus scuto semilunari auctus; plica colli lateralis scutata , femora subtùs squamis Cl. III. l'i,. 4 , 5 et 6. cylindraceis aucta , cauda gerrhonoti {idest loiiga teres , sen- sim acuminata , intégra ) sed verticillata , squamis prorsùs carinatis ; dentés niaxillares numéros! conici subrecurvi an- teriores simplices posterioies denticulo antico subapice aucti. Palatini 8 simplices obtuse conici. » Mais Wagler n'indiqua non plus qu'une seule espèce , c'était celle de Wiegmann , le G. Flavigularis. Wieg- mann n'avait donné de synonymie à cette espèce que le Scinciis Se-piformis de B. Menem ; J. Wagler la rapporta également. Or le Scincus Sepiformis de Merrem ( l^ent. Sjst. Amphib. , p- 70) n'est établi que sur la description du G. Flavigularis de Schneider , que Wagler cite aussi dans la synonymie du G. Flavigularis. Le ScinCus Sepi- formis deySchneider se trouve décrit ainsi dans cet auteur. {Hist. ^phiù. , fasc-'ÎI, p. 191.) « Se. Sepiformis. M Sutura ab angulis oris supra pedes anticos per latera in^ fraposticos excurrens. « ExemplumMuseiLinckiani, auctor descriplionis Musei Linckiani retulit ad lacertam sepem Linnœi inter quani et niloticam médium animal suturam lateralem laxam gerit ab angulis oris utrinque supra pedes anteriores per latera et infra pedes posteriores excurrentem. Caput scutis ut in génère sepum tectum ; nares statim supra scu- tum triangulare labii superioris patent ; menti, guise collique squamœ latai, larves , sexangulae ventris usque ad omnes magnae , rhombese ordinibus transversis positse ; hume- rorum et crurum superiores et anteriores magnge sexanguls& ferè rotundœ ; femorum pori magni , peduni posteriorum digitus penultimus longissimus quartus et reliqui deinceps introrsum versus gradatim minores : ultimus a reliquis longe disfidet secundo longior. Corpus supernum cum cauda tereti conica, corpore plusquam duplo longiore squamis niagnis quadratis ordinibus transversis positis tegitur ; qua- Cl. III. Pl. 4, 5 et 6. rum carina plana in fine tantum eminet et conspicua : faciem superiorem et posteriorem pedum squamae minores rotun- dat3e tegunt , quaruni ordines aliquot in pedibus poslicis ca- rinam manifestam geiunt. Pedes crassi, pro ratione corporis circiter poUices 6, longi et ultra poUicem lati , brèves , ut in reliquis hujus generis speciebus , ungues flavi, parum curvi : aiin'um foianien oblongo rotundum verticale. » Cette description trace assez nettement les principaux caractères assignés au genre Gerrhosaurus par Wiegmann et Wagler ; mais Schneider n'ayant pas parlé du système de coloration de l'individu qu'il a signalé, il serait difficile, à moins de retrouver l'échantillon sur lequel sa description repose , de savoir s'il offrait les mêmes caractères spécifi- ques que le G. Flavigularis que nous ne. connaissons que par ses couleurs. Si l'identilïë d'espèce ét'^^^robable à l'époque de Merrem , de Wiegmann , de Wagler , elle peut être mise en question aujourd'hui que l'on connaît plusieurs espèces de Gerrhosaures. Au reste Merrem , il faut le dire , avait pressenti que ce Scincus Sepiformis de Schneider ne pouvait rester con- fondu avec les autres membres de cette famille , et , en le rangeant dans un groupe à part , il avait dit en 1 820 : « SciNCI. « Porisfemoralibus. «< Forsan generis diversi. « Se. Sepiformis sutura laterali. « Habitat... « Caudse corporis duplo longions squamae carinatae , cor- poris lœves in cute guise et coUi sexangulae, abdominis rhombeœ , dorsi quadratae. Digitus quartus plantarum lon- gissimus. » A cette synonymie , Wagler ajouta encore le Lacerta Seps de Linnœus, ainsi que l'avait fait jadis l'auteur de la Cl. III. Pl. 4, 5 et 6. description du Muséum de Linck. Schneider avait vu dans la réunion du Lacerta Seps de Linnaeus avec le Scincus Sepiformis une erreur qu'il avait relevée , ainsi qu'on l'a vu. Merrem et Wieginann avaient , à ce qu'il paraît , adopté la pensée de Schneider ; car Wiegmann n'avait pas parlé àw. Lacerta Seps dans la synonymie du G. Fla^igularis , et Merrem en avait fait une espèce distincte qu'il avait portée avec doute toutefois parmi les Takydromes ( Tent. Sj-st. Amphib.y^. 69). Wagler ne s'explique pas sur les motifs qui l'ont porté à contredire la proposition de Schnei- der , et pourtant, si les observations de Linnaeus et de Mer- rem sur le Lacerta Seps sont exactes , des caractères assez tranchants le distingueraient du G. Mavigularis. Ainsi Linnaeus dit : « Lacert^Seps, l'j. L,cauda vertlcillata longiore, su- tura latea^U rejlexa, squamis quadratis. « Amœn. Acad. , p. 298. Lacerta cauda verticillata , pe- dibus subpentadactylis , squamis quadratis. «t Habitat in meridionalibus. .« Pedes brèves remotissimi, cursorii ; abdomen planum. Corpus tectum squamis omnibus quadratis truncatis adeo- que striis longitudinalibus transversalibusque tam supra quam subtus cauda corpore sesqui longior verticillis cir- citer 5o. Femorum carina verrucosa. » Et Merrem indique le Lacerta Seps par cette phrase : « Takydromus. Dentés maxillares in palato nuUi. . . . Poris femoralibus . « Takydromus Seps, Cauda hemiola. « Habitat... « An hujus generis ? » n faudrait peut-être des données plus circonstanciées et de plus amples informations que les phrases aphorismiques de Linnaeus et de Merrem citées ci-dessus pour décider Cl. llï. Pt. 4, 5 et 6. sûrement cette question d'identité ou de différence du La- certa Seps et du G. Flavigularis ; faute de documents suffisants , elle restera peut-être en litige jusqu'au jour où l'individu , type de la description de Linnseus , pourra se représenter à l'examen plus rigoureux des natumlistes ; néanmoins il est difficile d'adapter au G. Flai>igularis les Pedes brèves remotissimi suhpentadactjli cauda sesqui longior, et ces Dentés in palato nulli de Merrem. Aussi Cu^'^er rapporte-t-il le Lacerta Seps de Linnseus à une es- pèce de Chalcide ( Règne animal, ii , p. G6 ) , à laquelle il paraît effectivement mieux convenir. Déjà en 1825, Gray { Annals of Philosophj , t. X, p. 193) avait, avant Wiegmann , réalisé la division indi- quée par Merrem , au sujet du Scincus Sepifarmis, et de cette espèce il avait constitué un genre distiwjt auquel il avait imposé le nom de Cicigna; mais ce nom , sans signi- fication propre, se trouvait défectueux dans son application , puisqu'il était déjà connu dans la science conime servant à désigner vulgairement en Italie le Seps Tridactjlus, espèce de Saurien fort différente du Scincus Sepijormis de Schnei- der et de Merrem ; c'était sans doute pour éviter la confu- sion que le nom de Cicigna pouvait jeter dans l'Erpétologie, que Wiegmann avait substitué au genre celui de Gerrho- saurus, composé des deux mots grecs ^sppov scutum, et o-aupoç lacerta , pour rappeler l'espèce de cuirasse à deux panneaux que forment les écailles dorsales , d'une part , et les écailles abdominales , de l'autre , réunies par le pli ou suture latérale. M. (rray , dans son genre Cicigna, qu'il ca- ractérisait ainsi : « Body fusiform with a distinct latéral line, head shielded, feet four ,' fémoral pores distinct, toes 5-5 unequal , » n'indiqua alors qu'une seule espèce. Depuis, en i83o, M. Gray, dans le Sjnopsis of the species of the class Reptilia , que l'on trouve à la suite de l'histoire des Reptiles, dans la traduction anglaise du Cl. 111. Pl. 4, 5 et 6. Règne animal de C\x\\er, par Pidgeon et Griffith, conserva le genre Cicigna , et y rangea trois espèces , savoir : 1. « Common Cicigna. Cicigna Sepiformis , Scmcus Mer- rem , Lac. Seps. Gerrhosaurus Flavigutaris. Wiegmann. Olive brown, beneatli white, cliin, throat, and upper la- téral scales yellow ; fore , middle , and liinder toes longest. 2. « Smootli Cicigna. Cordflus lœvigatus Cuvier. Brown, with four black and yellow lines on eacli side the back , and two séries of black and yellow spots ; scales obliquely four sided. Keeled (perhaps the same as former ). S. « Madagascar Cicigna. Cicigna Madagascariensis. Gray. Green , with yellow lines each side the back; back and sides brown spoted ; scales smooth ; vthen young , scales keeled ; var^iety f. Ornala. Back with fire yellow and six black lines J'^nd sides bla*èk , yejlow spotted. Madagascar. Mus. Brit. » Ed. Gray croit devoir grouper le genre Cicigna à la suite des Cordylus , ou Zonurus proprement dits ; mais les Ger- rhosaurus présentent des particularités d'organisation qui ne permettent pas de les laisser dans un rapport semblable, et réclameront leur rapprochement des Lézards et des Sciu- ques dans une classification qui voudra représenter sévè- rement Tensemble des connaissances de l'organisation : c'est ce que Merrem et Wagler surtout n'ont pas manqué de faire. Quant aux espèces indiquées par Gray , on ne sait sur quel fondement le Cordjlus Lœvigatus de Cuvier figure ici sous le nom de Smooth Cicigna. Je ne connais pas, il est vrai , ce Saurien ; mais déterminé par l'auteur du Règne animal, qui avait examiné des Gerrhosaures , bien qu'il n'en ait pas parlé, il doit être certainement reporté dans la classification d'Ed. Gray, parmi les Zonurus.M. Gray rapporte au Common Cicigna la synonymie adoptée par Wagler, sans motiver davantage la réunion du Lacerta Seps de Lin- nœus , dont pourtant il fait aussi mention avec doute au Cl. III. Pl. 4, 5 et 6. sujet du Takydrome, ( Is this Lac. Seps of Linné. ) Lors- que l'on ne connaissait qu'une espèce de Genliosaurus , l'indication des couleurs, quelque vague qu'elle fût, pouvait, peut-être suffire ; mais en introduisant des espèces nouvelles, une description plus précise des caractères spécifiques de- vient nécessaire; sous ce rapport , les phrases diagnostiques de M. Gray me semblent laisser à désirer, et la détermination de ces deux espèces m'a paru , je l'avoue , pour ainsi dire . énigmatique. Le Muséum national d'histoire naturelle de Paris possède plusieurs individus du genre Gerrhosaurus ; ils paraissent se rapporter à deux espèces distinctes. Dans l'indécision où m'ont laissé les descriptions de M. Gray, je les ai désignées, ne fût-ce que provisoirement , par des noms particuliers : j'ai nommé l'une Gerrhosaurus Ocellatus, rappelant par cette épithète le système de coloration des écailles du dos et son analogie avec celui du Scincus Ocellatits ( Lacerta Ocellata Forskal), et j'ai désigné l'autre parle nom de Ger- rhosaurus Lineatus , à cause de la disposition de la colo- ration du dos , et par opposition à celle de l'autre espèce. A celle-ci se rapporte probablement la variété que M. Gray indique sous le nom de Cicigna Ornata ; le Gerrhosaurus Flavigularis de Wiegmann et de Wagler est peut-être un individu de la première espèce , âgé , ou plutôt dépouillé d'épiderme. La collection du Muséum renferme cinq individus de la première espèce , c'est-à-dire du Gerrhosaurus Ocellatus ; ils ont à peu près la taille du Lacerta Viridis de nos con- trées ; leurs formes sont sveltes et élancées ; leur tête pyra- mydale quadrangulaire , obtuse, à côtés presque égaux ; le museau est mousse, arrondi, légèrement saillant au devant de l'ouverture de la bouche ; les narines sont assez grandes, latérales,.à orifice simple , libre, dirigé en arrière ; la bouche est fortement fendue , curviligne , légèrement sinueuse , prolongée au-delà des yeux; l'œil médiocre , garni de deux Cl. III. Pl. 4, 5 et 6. paupières inégales , l'inférieure plus grande ; le canthus rostralis est peu marqué ; le tympan enfoncé , à ouverture extérieure ovalaire, à grand diamètre vertical, garni en avant d'une lèvre en forme d'opercule incomplet ; la langue large , plate , mince, légèrement extensible , un peu incisée à sa pointe , recouverte en dessus de petites écailles molles, arrondies à leur bord libre qui est dirigé en arrière , et im- briquées alternes , comme cliez les Scinques et les Lézards ; les dents maxillaires sont au nombre de vingt-deux à vingt- huit de chaque côté , petites , peu inégales , les antérieures simples, coniques , à peine recourbées en arrière, les posté- rieures légèrement comprimées de dehors en dedans, peut- être denticulées à leur base. L'on compte sept à huit dents palatines , petites , coniques , discrètes , simples de chaque côté de l'ouverture ptérygoïdienne de la mâchoire supé- rieure ; le cçj;i est un peu vnarqué, sans collier ni repli gut- tural ; le tronc est allongé , arrondi , légèrement comprimé en dessus et sur les côtés , plus plat en dessous , et presque quadrilatère ; le ventre est peu développé ; les pieds déve- loppés comme ceux des Lézards , et les doigts , dans une pro- portion à peu près égale, tous terminés, comme ceux des lézards , par des ongles égaux , courts , comprimés , laté- ralement recourbés en crochet, libres et non rétractiles; les doigts des pieds antérieurs sont implantés sur une ligne circulaire assez prononcée : ils sont peu inégaux ; le pouce est proportioimellement très petit , le cinquième est un peu plus long , le second l'est davantage , le quatrième tient le milieu entre le second et le troisième , qui est le plus long de tous ; aux pieds postérieurs , les doigts plus longs , plus effilés , sont plus inégaux en longueur , mais insérés sur une courbe du métatarse moins prononcée , à l'exception du cinquième , qui est implanté fortement en arrière des autres ; le pouce a deux phalanges , et est le plus court de tous; le second a trois phalanges et vient ensuite ; puis le cinquième, qui en a cinq ; le troisième, qui en a quatre, et le Cl. m. Pl. 4,5 et 6. quatrième qui a cinq phalanges et est le plus long de tous ; la queue est ronde , longue , grêle , conique , terminée par une pointe assez aiguë ; elle a plus de la moitié de la longueur totale de l'animal; l'anus est transversal, semi-circulaire ; le bord interne des cuisses est garni de douze à dix-huit pores écailleux de deux ou trois pièces. Dimensions. cent, millim. Longueur totale du plus grand individu i3 i — de la queue ; la 6 — de la tête a 4 Largeur de la tête i 5 — du thorax i 5 — du bassin en ayant des cuisses i 5 — — en arrière « 6 Longueur du membre antérieur a x — du !*•■ doigt J « 6 — du a* doigt ^« 7 — du 3« doigt I a — du 4* doigt « 9 — du 5" doigt «c 8 Longueur du membre postérieur 4 ^ — du !<='■ doigt « 7 — du 2* doigt. . I » — du 3** doigt \ 3 — du 4° doigt I 7 — du 5^ doigt I I Différence de l'insertion « 5 Distance d'un membre à Vautre 4 4 Plaques. /?05^ra/e mousse à son sommet, triangulaire à sa base , à angle nasal obtus en arrière , articulée en haut avec les plaques nasales en bas avec les premières labiales ; Nasales triangulaires , petites , articulées en avant avec la rostrale, en dedans avec l'internasale , échancrées en ar- rière, et formant la partie antérieure supérieure de la na- rine, articulées parles angles avec la postnasale et la première labiale; tantôt les nasales sont contiguës par leur angle su- Cl. III. Pt. 4, 5 et 6. périeur , d'autres fois elles sont disjointes et séparées l'une de l'autre par l'angle antérieur de l'interpariétale ; Interpa- riétale assez grande, rhomboïdale , régulière , articulée en avant avec les nasales , en arrière avec les frontonasales , plus ou moins contiguë par son angle antérieur avec la ros- trale , par le postérieur avec la frontale ; Frontonasales pen- tagones irrégulières , articulées en avant avec la précédente, en arrière avec la frontale, en dehors avec la première, la seconde maxillaire et la première surciliaire; Frontale , grande, hexagonale, régulière, allongée d'avant en arrière ; ses deux côtés antérieurs articulés avec les frontonasales réunis entre eux à angle peu aigu , ordinairement contigu avec l'internasale; les côtés orbitaires légèrement inclinés en dedans et en rapport avec la seconde susorbitaire et une partie de la première et de la troisième ; les bords posté- rieurs, réqjjiis à angle très obtus, s'articulent avec les fronto- pariétales'; jPro«f6>/?«ne7«/e^ assez développées , pentagones irrégulières, articulées entre elles en dedans, en avant avec la frontale , en arrière avec l'interpariétale , et les pa- riétales , en dehors avec la troisième et la quatrième susor- bitaire ; Interpariétale petite, rhomboïdale , à bords anté- rieurs plus courts que les postérieurs , réunis à angle plus obtus , articulés avec les frontoparié taies ; les bords posté- rieurs plus allongés , réunis à angles plus aigus , s'articulent avec les pariétales et les séparent l'une de l'autre ; Parié- tales pentagonales , irrégulières , assez dilatées , séparées l'une de l'autre par l'interpariétale, avec laquelle elles s'ar- ticulent en dedans ; en avant elles sont en rapport avec les frontopariétales et la quatrième susorbitaire en dehors avec deux écailles temporales ; leur bord postérieur est droit et répond aux écailles des trois premières séries dorsales ; Postnasale petite , triangulaire , articulée en haut avec l'in- ternasale en arrière avec la première maxillaire, en bas avec la première labiale ; l'angle antérieur est échancré et forme la partie postérieure de la narine ; les Maxillaires sont au Cl. ni. Px. 4 , 5 et 6. nombre de deux , l'antérieure , plus petite , est quadrila- tère , articulée en haut avec la frontonasale , en arrière avec la suivante , en avant avec la postnasale , en bas avec la seconde labiale , et contiguë par son angle antérieur supé- rieur avec l'internasale, et par l'inférieur antérieur avec la première labiale ; la Seconde maxillaire , plus grande que la première , est pentagonale irrégulière , et articulée en avant avec la précédente , en haut avec la frontonasale, en arrière avec les premières surciliaires et avec la sousorbi- taire, en bas avec.la troisième labiale ; les Susorbitaires sont au nombre de quatre de chaque côté : la première, peu considérable , est triangulaire et articulée en dedans avec la frontonasale et une petite portion de la frontale , en dehors elle est en rapport avec les surciliaires et en arrière avec la suivante ; la seconde Sitsorbitaire est plus grande , quadrilatère, articulée en dedafts avec la ffcntale, en avant avec la précédente , en arrière avec la suivante , en dehors avec les surciliaires ; la troisième Susorbitaire est de même forme et à peu près de même grandeur que la se- conde; elle s'articule en dedans, partie avec la frontale, partie avec la fontopariétale correspondante, en avant avec la précédente , en arrière avec la quatrième susorbitaire , en dehors avec les dernières surciliaires ; la quatrième Sus-' çrbitaire est petite , quadrilatère , articulée en avant avec la troisième, en dedans avec la frontopariétale et la parié- tale , en dehors elle surmonte une série de petites plaques postorbitaires peu notables ; les Surciliaires ^ décroissantes d'avant en arrière sont peu remarquables ; la Sousorbitaire est petite , quadrilatère , articulée d'une part avec la deuxième maxillaire , d'auUe part avec la première surci- liaire , en bas avec la troisième labiale et en arrière avec la quatrième ; les paupières sont bordées d'écaillés granulées auxquelles succèdent , pour la paupière inférieure , trois séries longitudinales superposées d'écaillés molles hexa- gonales ; la série moyenne est plus dilatée que les deux au- Cl, m. Pl. 4, 5 et 6. très ; en arrière de la série des postorbitaires on trouve trois Temporales pentagonales allongées , placées l'une au-des- sus de l'autre, et surmontant la quatrième labiale ; derrière celles-ci cinq plaques Mastoïdiennes pentagonales .irrégu- lières et à peu près d'égale grandeur , recouvreht l'espace qui s'étend jusqu'au tympan , et précèdent une grande écaille semi-ovalaire qui sert de limbe à la lèvre antérieure du conduit auditif. L'on compte six Labiales supérieures : la première est quadrilatère, articulée en avant avec la rostrale , en arrière avec la suivante , en haut avec la post- nasale , légèrement échancrée et formant la partie inférieure de la narine , contiguë par l'angle antérieur supérieur avec la nasale , et par le postérieur supérieur avec la première maxillaire ; la seconde Labiale est quadrilatère et s'articule en haut avec la première maxillaire et la seconde , en avant avec la pré^dente , en arrière avec la suivante ; la troisième Labiale est un peu plus grande et en rapport avec la seconde maxillaire et la sousorbitaire par sa partie supérieure et les labiales contiguës par ses côtés antérieurs et postérieurs ; la quatrième Labiale est quadrilatère comme les précédentes ; elle s'articule en avant avec la troisième , en arrière avec la cinquième , son bord supérieur est écliancré et forme le bord inférieur de l'orbite ; la cinquième est plus dilatée que les précédentes , pentagonale , presque régulière ; elle s'articule en haut avec les postorbitaires et les temporales , en avant et en arrière avec les congénères contiguës; la sixième est moins grande , de même forme que la précé- dente , s'articule en haut avec les temporales et les mas- toïdiennes, séparées seulement de l'écaillé operculaire du tympan par une ou deux petites écailles. Mâchoire infé- rieure : Mentonnière grande , arrondie en avant , à bord postérieur droit, articulé avec les sous - maxillaires ; les bords latéraux inclinés articulés avec les premières labiales ; point de Sous-maxillnireïmjiahe ; Sous -maxillaires laté- lales au npmbre de deux de chaque côté; les premières Gï.. m. Pl. 4, 5 et 6. quadrangulaires , articulées en avant avec la mentonnière , en dehors avec la première , la seconde labiale et por- tion de la troisième , en arrière avec la suivante , en de- dans avec celle du côté opposé ; la seconde , pentagonale irrégulière , son bord antérieur s'articule avec la précédente, en dehors le bord s'articule avec la troisième et la quatrième labiale , en dedans avec celle du côté opposé d'une part , et de l'autre avec les bords antérieurs de la première ju- gulaire moyenne ; son bord postérieur est en rapport avec les premières écailles des séries moyennes inférieures ; les troisièmes Sous-maxillaires latérales passent déjà à la forme générale des écailles de la région jugulaire ; les Labiales in- férieures sont au nombre de six de chaque côté : les deux premières sont très petites, quadrilatères et s'articulent avec la première sous-maxillaire latérale , la rostrale et la suivante ; les Secondes labiales s^nt à peu prè|jjde même grandeur et de même forme , et se trouvent en rapport avec la première et la troisième labiale , et en dedans avec la première sous -maxillaire latérale correspondante ; les troi- sièmes sont plus allongées, quadrilatères, en rapport avec la première et la deuxième sous-maxillaire latérale cor- respondante , et en avant avec la seconde , en arrière avec la quatrième labiale ; les quatrièmes sont encore plus allon- gées que les précédentes avec lesquelles elles sont en rap- port; en avant, en dedans, elles s'articulent avec la deuxième sous- maxillaire latérale, et la première écaille de la seconde série inférieure ; les deux labiales suivantes passent insensi- blement à la forme commune des écailles de la région ju- gulaire ; la Première jugulaire impaire moyenne est rhom- boïdale , peu dilatée et s'articule par ses bords antérieurs avec la partie postérieure du bord interne de la deuxième sous-maxillaire. Les écailles des gerrhosaures sont à compartiments comme celles des scincoïdes ; leur grandeur et leur forme varient selon le point où on les observe. A la partie inférieure de la Cl. III. Pt. 4, 5 et 6. région jugulaire , elles sont presque rhomboïdales ; elles s'arrondissent peu à peu , et s'élargissent davantage en passant à une forme carrée ou sous-bexagonale. Sur la partie supérieure et inféiieure du tronc elles prennent en dessus une disposition tricarénée ; de telle sorte que la carène moyenne , plus saillante , vient tomber sur l'angle libre de l'écaillé légèrement inclinée en dedans, de ma- nière à diviser l'écaillé en deux parties inégales dont l'in- terne est la plus petite ; leurs diamètres sont à peu près égaux , et sont de deux à trois millimètres ; sous le ventre, les écailles sont un peu plus dilatées transversalement et entièrement lisses comme chez les scincoïdes ; les écailles du dessus et du dessous du corps et de la queue sont dis- posées par séries longitudinales ; à la région rachidienne dor- sale , il n'en existe pas d'impaire ; quelquefois l'on en trouvé une impaire à la région»» abdominale plus ou moins inter- rompue. .Sur la queue on en rencontre constamment une impaire en dessus et en dessous comme chez les Lézards. L'on compte huit ou dix séries longitudinales d'écailles au plastron dorsal , huit au plastron abdominal , ou neuf lorsque la série jugulaire impaire moyenne se continue plus complètement. Ces séries d'écailles du dos , du ventre et de la queue sont encore disposées chez les Gerrhosaures en verticilles ou bandes transversales, comme chez les Cor- dyles , et c'est, avec la présence des plaques sur la tête , les seuls caractères communs qui existent entre ces deux fa- milles de Sauriens. De ces deux dispositions des séries d'écailles il résulte que sur la queue des Gerrhosaures , comme chez les Lézards, la série rachidienne impaire se trouve revêtue latéralement par les voisines , et les écailles qui la constituefit prennent une forme apparente lancéolée, tandis que l'impaire sous-caudale revêt les deux séries la- térales , et que ces pièces ont une forme presque rhomboï- dale. Sur le côté extérieur des membres , elles ont une forme hexagonale carénée ; elles prennent sur le bord an- Cl. nr. Pl. 4, 5 et 6. tërieur plus de développement et une forme rhomboïdale , tandis qu'en dessous elles deviennent carrées, lisses; en ar- rière elles deviennent granulées ; leur grandeur décroît à mesure qu'elles approchent de l'extrémité des membres ; les doigts sont couverts en dessus et en dessous d'une seule rangée d'écaillés étroites hexagonales , imbriquées entre elles sur les côtés ; les dernières ont leur bord libre , ar- rondi; les palmes et les plantes des pieds sont garnies d'écaiiles granulées , coniques , obtuses , couchées et diri- gées vers le bord digital du carpe ; les plis longitudinaux des côtés du corps sont remplis d'écaillés petites, polygones, irrégulières , lisses ; le limbe antérieur de l'anus est bordé d'écaillés peu différentes des autres ; les pores fémoraux sont revêtus de deux ou trois petites écailles d'égale gran- deur , à bord libre arrondi, juxtaposées , protégées en avant par une grande écaille lisse arroadie. j^ Le dessus du corps est d'un brun olivâtre assezmniforme : sur ce fond , l'on voit de chaque côté du tronc une raie jaunâtre longitudinale, large, de deux millimètres environ, qui commence presque sur la paupière supérieure, s'étend en passant successivement sur les postorbitaires , le côté externe des pariétales, au dessus du tympan et des mem- bres supérieurs , puis sur la quatrième série des écailles ç au dos elle se trouve imprimée sur le côté externe de la quatrième et l'interne de la cinquième , passe au-dessus des membres postérieurs , et se perd sur le côté de l'origine de la queue ; le côté interne dé ces lignes est semé de tache» noirâtres, carrées, irrégulières, souvent réunies entre elles, et constituant une ligne plus ou moins continue qui relève la couleur des lignes jaunâtres. L'on trouve encore de ces petites taches quadrilatères parfois pupillées d'un trait blanc linéaire longitudinal, disséminées irrégulièrement sur les écailles des premières séries ; ces taches noires oculées sont plus ou moins distinctes, plus ou moins confondues, mais ne constituent jamais des lignes en zigzag comme cela a lieu chez Cl. m. Pi. 4, 5 et 6. le Scinque deForskal Lac. Ocellata. L'on retrouve de pareil- les taches disséminées sur les parties extérieures des mem- bres. L'on observe sur les flancs deux séries superposées de ta- ches noires également oculées de blanc , mais plus dilatées et fréquemment confluentes , de manière à donner aux flancs un aspect ondulé verticalement de noir et de blanc. Ce système de coloration se prolonge sur le premier tiers en- viron de la longueur de la queue, qui au-delà conserve seulement la couleur uniforme du fond ; les parties infé- rieures du corps sont comme chez les Scinques en général d'un blanc argenté mat uniforme. -Les organes sexuels ne sont pas apparens. L'on ne pos- sède aucun renseignement sur les mœurs et les habitudes des individus de cette espèce. Tous ont été rapportés du Cap de Bonne -Espérance : un par Delalai^e, en 1822 ;Hun par MM. Quoy et Gaimard; les deux aiiJtrés par MM. Véreaux , en i83i. L'individu de l'autre espèce , celui auquel j'ai appliqué le surnom de Lineatus , ressemble à ceux de la première par tous les caractères de forme , de grandeur , de pro- portions. Il leur ressemble pour la disposition, la forme, la grandeur et la proportion des écailles. Il en diffère seulement par la disposition , la forme , la proportion de quelques-unes des plaques de la tête, et par le système de coloration. Ainsi , pour les plaques qui entourent la na- rine , la Rostrale est échancrée à sa partie postérieure infé- rieure un peu au-dessus de la labiale , et forme ici le quart antérieur de l'ouverture extérieure des fosses nasales. La Nasale est échancrée aussi à son côté inférieur , et forme le quart supérieur de la narine ; la Postnasale forme le quart postérieur par son bord antérieur , et la première Labiale complète la narine par la partie antérieure de son bord supérieur. La première Maxillaire est pentagone , taudis qu'elle est quadrilatère dans la première , ce qui entraîne d'autres rapports : aussi ici elle correspond en haut et en Cl. ni. Pt. 4 , 5 et 6. avant avec l'inter-nasale, et la fionto-nasale en arrière. L'on trouve deux sous-orbitaires petites superposées au-dessous de l'angle antérieur de l'œil , tandis qu'il n'y en a qu'une dans l'autre espèce. Il n'existe pas ici de plaques fronto-parié- tales. Les Pariétales sont plus grandes et plus développées, et cette disposition entraîne une légère modification dans les rapports réciproques de la frontale et des pariétales , et par suite dans ceux des plaques sus-orbitaires. Vlnler- pariétale n'existe pas non plus : à peine en trouve- t-on un léger vestige enclavé dans la suture des pariétales ; l'on di- rait qu'elle a été englobée dans la fusion qui a réuni les fronto-parlétales aux pariétales. En dehors des pariétales , on trouve de chaque côté une pariétale accessoire , étroite , allongée d'arrière en avant , pentagone , articulée en avant avec les postorbitaires , en bas avec la temporale, avec la pariétale par son bord supérieur, ef par l'inférielSi^ avec les mastoïdiennes. La temporale , plus dilatée que^dans l'autre espèce , est pentagonale , régulière , et s'articule en haut avec la précédente , en bas avec la cinquième et la sixième labiale supérieure. Des deux Mastoïdiennes , l'une est pentagonale , à peu près régulière , et est en rapport en bas et en avant avec la sixième et la septième labiale supérieure , en haut avec la pariétale accessoire et la deuxième mastoïdienne , en arrière avec la plaque oper- culaire du tympan. La deuxième Mastoïdienne est qua- drilatère et articulée en haut avec la pariétale acces- soire , en avant avec la première mastoïdienne , en bas avec la plaque operculaire du tympan , et en arrière avec quelques petites écailles qui la séparent des premières de la cinquième et sixième série. Les Labiales sont au nom- bre de sept : les cinq premières quadrilatères , petites , peu inégales; la première en rapport par son bord supé- rieur avec la post-nasale, la seconde avec la première maxillaire, la troisième avec la première et la seconde maxillaire , la quatrième avec la deuxième maxillaire et la Cl. m. Pr. 4, 5 et 6. sous-orbitaite ; la cinquième un peu plus allongée que les précédentes , écbancrée en haut pour former le bord infé- rieur de l'orbite. Ces deux dernières sont pentagonales , et la dernière s'atténue , s'arrondit en arrière , et arrive à être en rapport avec la plaque operculaire du tympan. A la mâchoire inférieure , la jugulaire moyenne rhomboïdale s'articule par ses bords antérieurs avec une partie du bord interne des premières sous -maxillaires paires; rapports qu'elles n'ont pas dans l'espèce première et par leurs bords postéiieurs un peu l^plus longs , avec tout le bord interne des secondes sous-maxillaires latérales ; les Labiales infé- rieures sont au nombre de cinq petites , presque égales , quadrilatères allongées ; les premières se trouvent en rap- port en dedans avec la première sous-maxillaire ; la seconde s'articUjle partie avec la première , partie avec la seconde sous-imxillaire ; la troisième s'articule avec la seconde sous- maxiflaire et les premières écailles des quatrième et cin- quième séries inférieures, et son bord postérieur passe de là à la forme arrondie des écailles de la région sous-maxil- laire. Coloration : la couleur générale des parties supérieures est, comme chez l'autre espèce, d'un brun verdâtre. Sur chaque côté règne , comme chez l'autre , la hgne jaune qui commence sur la quatrième susorbitaire et la première post- orbitaire , passe sur le côté externe de la pariétale , et s'in- sère d'abord sur la troisième et la quatrième série d'écaillés du dos. Les flancs et la partie supérieure des membres sont marbrés d'ondulations assez semblables à celles de l'autr;! espèce ; mais ici l'on voit , dans l'intervalle des deux lignes jaunes dorsales, naître à la nuque et par des taches allon- gées , plus ou moins confondues , une ligne noire moyenne insérée sur le bord interne des deux premières séries. Cette ligne se divise bientôt en deux branches qui occupent la partie moyenne de chaque écaille de ces séries ; plus en dehors, et le long de ]§i ligne jaune latérale une ligne noire de même I Cl. m. Pt. 4, 5 et 6. largeur, c'est-à-dire d'un à deux millimètres, et espacée par un intervalle égal à celui qui sépare les deux autres lignes noires l'une de l'autre , s'insère sur la partie moyenne des écailles de la deuxième et de la troisième série. Au- dessous de la ligne jaune des côtés du corps , l'on retrouve encore une autre ligne noire, imprimée sur une partie des écailles de la quatrième et cinquième série. Les lignes moyennes du dos se perdent sur l'origine de la queue , mais la ligne jaune des côtés et la ligne noire qui se trouve au- dessous d'elle se prolongent plus loin et ne s'éteignent guère que sur la partie moyenne de cet organe. L'on ne possède pas plus de renseignements sur la struc- ture intérieure et sur les habitudes de cette espèce que sur l'autre. L'individu que le Muséum national possède lui a été adrejssé de Madagascar par M. Goulot. , Synopsis characterum, GERRHOSAURUS. WiegmanxN, 1828 ( Isis. , t. XXI , p. 364). CICIGNA. Gray, 1825. (AnnalsofPhilosopliy, t. X, p. 193.) ( Animal Kingdom of Cuvier, addit. , p. 63.) Lacertarum dispositio generalis, — Squamis dorsi ab- dominis caudœque quadratis subœqualibus , supra cari- natis ; sutura laterali ; Poris femoralibus. Sp. I. Gerrhosaurus ocellatus. Mus. Paris. Lacerta Seps? Linn^eds (Amœnit. Acad., p. 293 ). Scincus Sepiformis? Schneider (Hist. amphib. , fasc. II, p. 191 ). Scincus Sepiformis ? Merrem ( Tent. Syst. Am- phib., p. 70.) Takydromus Seps? Merrem, 1. c, p. 69. Gerrhosaurus Jlai'igularis?W iEGMA^îi , l. c. Cl. ni. Pl. 4, 5 et 6. Gerrjiosaurus flavigiilaris ? Wagler , 1. c. Common cicigna? Gray, 1. c. , i825. G. Scutis fronto-parietalibus et interparietalibus maculis nigris albopupillatis , passim disseminatis. Hab, In Promontorio sud-africano Bonœ Spei dicto. Sp. II. Gerrhosaurus lineatus. Mus. Paris. Madagascar cicigna. var. ornata? E. Gray, i83 i , 1. c. G. Scutis fronto-parietalibus et interparietalibus nuUis. Lineis quinque nigris in dorso longitudinalibus. Hab. In insula Madagascariensi. EXPLICATION DES PLANCHES. Pl. 4* Gerrhosaurus ocellatus. Kl.. 5. Gerrhosaurus lineatus. f. yt» 6. I. Gerrhosaurus ocellatus. 2. ■— lineatus. a. La tête vue en dessus. b. La même vue en dessous. c. La même vue de côté. d. Région préanale. e. La queue en dessus. f. La queue en dessous^ g. Pores fémoraux. Th. Cocteau, D.-M. Paris, 1834» mars. o % o l M 1 •fev > o 4 m b. 1 . G . Ocellaàu^^. 2 . G . Lineaàu<' . Lclyrun J'C . M.Bétnond Inip K r ' Ct. 111. Pr.. 7 et 8. décrits et figurés parSpix, vérifia (i83o) la disposition tridactyle de tous les pieds chez le Bufo ephippiiim , et conserva ce batracien comme type du genre particulier établi par Fitzinger sous le nom de Brachycephalus. Wagler ajouta en même temps quelques renseignements sur ce- curieux animal : ainsi il nota que la membrane tympginique est , comme l'avait dit Fitzinger, cachée par la peau ; il dit que la langue est entière et qu'il n'existe pas de parotides. La petitesse de l'individu ne lui permit pas de se prononcer positivement à l'égard du système des dents ; cependant l'on voit qu'il pencha à croire que le Bufo ephippium n'a pas de dents , puisqu'il le range à la suite du genre Bufo ou des Crapauds proprement dits , qui en sont privés, et qu'il dit , dans les remarques générales annexées à sa classifica- tion , que les dents lui ont paru manquer entièrement chez le genre Bivichycéphale. JVagler indiqua enfin que sous les taches dorsales noires qui , à cause de l'analogie de leur forme avec celle d'une selle , avaient valu à ce batracien le nom spécifique que Spix lui avait imposé , se trouve une série de lamelles osseuses, de la longueur et de la largeur de ces taches ; ce qui lui fit donner au Bufo ephippium le nom allemand de Schild-Frosch , grenouille à bouclier. Il avança avec doute que ces lamelles étaient divisées dans leur milieu , mais il ne put pousser plus loin ses recherches à ce sujet. Le hasard m'a procuré trois petits batraciens anoures dessé- chés provenant du Brésil , qui présentent tant d'analogie de forme , de proportion et d'organisation avec le Bujd ephip- pium de Spix, qu'il serait difficile de se refuser à les rap- porter au même groupe ; mais comme leur système de coloration est tout-à-fait différent de celui du Bufo ephip- pium , je crois devoir les considérer comme une espèce nouvelle du même genre. En effet, le Bufo ephippium est , d'après la description de Spix , d'un jaune d'ocre bleuâtre ou olivâtre en dessus et en dessous, avec une tache noire Cl. III. Pl. 7 et 8. en forme de croix sur la tête , et une très grande tache de ménie couleur, et de la forme d'une selle , sur le milieu du dos ; les mâchoires et les yeux sont bordés de noir, et le tympan est noir ; tandis que les trois individus que je pos- sède sont, en dessus et en dessous, d'un jaune orange uniforme et pur, au point qu'au premier coup d'œil je les avais pris pour de petits exemplaires de la rainette décrite et figurée par le prince Maximilien de Neuwied, sous le nom de Hj-la luteola. Mes petits batraciens brésiliens présentent tous les trois les dimensions suivantes : cent. mill. Longueur totale du museau à l'anus i g — — de la tête à l'occiput » 6 Largeur de la têie au niveau du tympan. >, ^ Largeur du thorax .j^ .H^^. » f. Longueur du membre antérieur X » -j, — du hras », 5 — de l'avant-bras » ^ — du carpe et de la palme réunis » 3 — du premier doigt „ » '/» — du second doigt » 1 — du troisième doigt a u Largeur du bassin aux extrémités antérieures des iléons. » 5 Longueur du membre postérieur 'i j — de la cuisse » 7 — de la jambe » 8 — du tarse et du pied réunis » ^ — du premier orteil » i Longueur du second orteil )> u — du troisième orteil : . . » 4 Ce sont à peu près , comme on voit, les dimensions du Bujb epliippium et les proportions de chacune de ses parties. La tête est déprimée , plane, comme Spixet Wagler l'indi- quent pour leur Brachycéphale , uniformément aplatie en dessus , encroûtée d'une couche osseuse , granulée , irrégu- Cr,. JII. Pr. 7 et 8. lièrenient triangulaire, à angle antérieur tronqué , abord postérieur légèrement sinueux , les côtes échancrés légère- ment au niveau des narines , plus fortement au dessus des orbites ; la tête est fortement élargie en arrière , terminée en avant par un museau mousse et très obtus; la bouclie n'est pas très grande pour un batracien anoure ; elle ne m'a pas paru non plus petite, comme Fitzinger le dit duBracby- cépbale, mais proportionnée , selon l'expression de Wagler, au même sujet. Les narines, pratiquées aux côtés du museau, sont assez grandes, dirigées presque en avant et à orifice libre ; les yeux , assez grands , comparés à ceux des Bréviceps et des Rliinelles , se rapprocbent , pour leurs proportions , de ceux des vrais crapauds et des grenouilles proprement dites : l'on voit une paupière inférieure, grande, mince, et une paupière supérieure, étroite et plus résistante , sans appendice ^hccessoire. La»,. membrane tympanique est pro- tégée , non seulement par la peau, comme Fitzinger et Wagler l'ont dit pour le Bracliycephalus , mais encore par un disque osseux, granulé à sa surface, qui , par les progrès de l'âge , se soude avec le bouclier rugueux du dessus du crâne. Il n'existe pas de vestige de parotides ; la langue est entière , comme le dit Wagler pour le Bracbycéphale. Les individus décrits ici ont des dents nombreuses, petites (coniques^simples ?) , inclinées en arrière , sur le bord de Tos maxillaire supérieur, et un groupe de denticules sur les vomers au côté interne de l'orifice buccal des narines; c'est seulement avec doute que je donne la forme des dents et d'après ce que l'on en connaît sur des batraciens de plus grande taille, car la petitesse de ces dents et leur transparence ne m'ont pas permis d'analyser, même à la loupe, leur forme à Vétat frais, comme disent les anatomistes , etellesont été arrachées malheureusement en enlevant la membrane gengi- vale , comme cela arrive très souvent dans la préparation du squelette des batraciens. C'est aussi avec doute que je donne la pre'sence des dents vomériennes, et seulement d'après la Cl. m. Pl. 7 et 8. sensation incertaine que fait éprouver la pointe d'un instru- ment passé sur le côté interne de l'ouverture buccale des narines. La présence des dents maxillaires supérieures et vomériennes est la seule différence notable entre les batra- ciens, sujet de cette notice, et lesBracbycéphalesde Wagler. Mais si l'on fait attention au texte de ce naturaliste, on pourra présumer que ce savant n'osa pas risquer d'altérer les exemplaires, en petit nombre, de la collection de Munich qu'il avait sous les yeux, et qu'il craignait sans doute de briser les mâchoires en ouvrant leur gueule assez pour s'as- surer, à la ioupe , de l'existence des dents ; car la petitesse seule du Erachycéphale n'eût pas été sans cela un obstacle pour Wagler, qui, comme on le sait, en a surmonté bien d'au- tres du même genre. Au reste, les naturalistes de Munich pourront dissiper les incertitudes que Wagler a laissées sur le chapitre des dents du Brach^céphale, et ^ire jusqu'à quel point ma supposition a de la valeur. Le corpsxies batra- ciens que j'ai examinés ne m'a pas paru devoir être bien élargi et déprimé dans l'état frais; il est, comme Spix le dit du Bufo ephippium , lisse et sans verrues ni granula- tions sensibles; le dos est, comme Wagler l'a remarqué pour le Erachycéphale, revêtu d'une sorte de carapace osseuse dont la pièce la plus grande a exactement la forme , la longueur et la largeur de celle du Bufo ephippium^ c'est- à-dire qu'elle est oblongue transversalement, irrégulière- ment quadrilatère , à angles mousses et arrondis , réfléchie sur le côté , en un mot , connue le dit Spix , semblable à une selle ; son diamètre antéro-postérieur donne cinq milli- mètres , le transversal six à sept miUimètres. Cette carapace est formée par l'épiai ou apophyse épineuse des six der- nières vertèbres dorsales , épanouie à peu près comme cela s'observe pour la carapace osseuse des tortues. Les côtes rudimentaires, ou plutôt les apophyses transverses de la quatrième et de la cinquième vertèbre , se soudent seules par leurs extrémités excentriques avec cette cuirasse ; celles des Ci,, m. II.. 7 «t 8. autres vertèbres ne lui sont que contiguës. Il résulte de cette disposition , que la carapace de ce crapaud laisse entre elle la face supérieure des apophyses transverses, les côtes rudimentaires qui les suivent et les côtés des épiaux ou apo- physes épineuses des vertèbres, un espace triangulaire al- longé transversalement , dans lequel passent les faisceaux des muscles lombo-costal (Cuvier), sacrolumbolis {Carus , Zencker, etc.), ou transverso-spinaux (Dugès), comme cela a lieu dans la carapace de plusieurs tortues. Wagler dit avec doute que la plaque an Bufo epJiippium est di- visée longitudinalement dans son milieu , mais il ne s'est pas assuré du fait par la dissection ; et si cela était effectivement, il serait peut-être permis de supposer, chez les individus qu'il a observés, une fracture accidentelle ou une ossification imparfaite. Au-devant de cette grande pièce en est une autre plus petite ^n forme de tièfle, séparée de la première par un sillon ^iroit que remplit un tissu fibro-membraneux , et peu distante , d'autre part , du bord postérieur du bouclier crânien. Cette pièce est formée par les apophyses épineuses de la première et de la seconde vertèbre dorsale , qu'elle réunit complètement. Si je ne me trompe , la figure de Spix semble indiquer que l'on pourrait trouver une petite pièce disposée de la même manière , au-devant de la grande tache noire du Bufo ephippiitm. Celte carapace , formée de deux pièces inégales, est rugueuse à la surface supérieure, comme celle dubouclier crânien, et confondue avec la peau. Le bas- sin est entièrement indépendant de ces pièces osseuses qui s'étendentpresque jusqu'à lui , et. n'offre rien de remarquable. Le sternum est conformé comme chez tous les batraciens : il en est de même de l'omoplate, qui offre également les deux pièces brisées l'une sur l'autre des grenouilles , des crapauds et des rainettes. Les membres sont assez bien développés et offrent à peu près les proportions de ceux des grenouilles ; du moins les membres postérieurs sont plus longs que la tête et le tronc reunis. La peau quiles recouvre est lisse comme celle Ci.. III. Pl. 7 et 8. du dos et du ventre : la disposition des doigts à chacun des pieds offre seule quelque chose digne de remarque : comme au Bufo ephippium , on ne voit que trois doigts aux pieds antérieurs, dont l'interne est extrêmement court, le second assez développe , et le troisième du double plus long que le précédent, proportion et disposition indiquées par la figure de Spix. Aux pieds postérieurs , l'on ne voit aussi que trois orteils plus longs généralement qu'aux pieds antérieurs , comn:ie c'est l'ordinjaire chez les batraciens ; le premier est le plus court , le second à peu près le double de la longueur du premier, et le troisième, le plus long de tous, a le double de la longueur du précédent : ces doigts des pieds antérieurs et postérieurs sont simples à leur extrémité terminale, en- tièrement libres, et non palmés à leur base, comme Spix le dit pour le Bufo ephippium : mais en disséquant avec soin mes petits batraciens, ou trouve que ce nombre, pour ainsi dire anormal des doigts , n est effectiveuîi^t que le nombre apparent , et qu'il existe réellement quatre doigts aux extrémités antérieures, et cinq aux pieds postérieurs, comme chez tous les batraciens anoures connus jusqu'ici ; seulement aux pieds antérieurs , le quatrième doigt , le plus court de tous, mais presque aussi long que le premier, est maintenu , par la peau qui le recouvre , étroitement ap- pliqué le long du bord externe du plus grand doigt. Le premier orteil apparent à l'extérieur se trouve composé d'un métacarpien surmonté d'une phalange terminale , le second doigt apparent d'un métacarpien et de deux phalanges , le troisième doigt d'un métacarpien et de trois phalanges, le doigt dissimulé par la peau, d'un méta- carpien et d'une phalange terminale presque rudimentaire. L'on voit par conséquent que l'anomalie se trouve pour ainsi dire seulement déplacée par l'examen du squelette , puisque le premier doigt n'a qu'une phalange , tandis qu'il en a deux chez la plupart des batraciens, et que le cin- quième doigt , qui est ordinairement le plus long après le Cl IIÏ. Pl. 7 et 8. quatrième, est ici le plus court de tous et se trouve n'avoir qu'une phalange au lieu de trois que Ton rencontre à ce doigt chez les autres membres de la famille. Aux pieds postérieurs l'on trouve un doigt complet également couché sous la peau le long du bord interne du premier doigt ap- parent , et un doigt dissimulé appliqué au côté externe du troisième doigt apparent. Le premier doigt engagé est com- posé d'un métatarsien assez long, et d'une phalange termi- nale qui atteint à peine la hauteur du métatarsien du second doigt; celui-ci, le premier des doigts libres, est composé d'un métatarsien et de deux phalanges ; le troisième doigt , ou second doigt libre , est composé d'un métatarsien et de trois phalanges ; le quatrième doigt , le plus long de tous , est formé d'un métatarsien et de quatre phalanges; enfin , le cinquième doigt, qui est dissimulé, est composé d'un mé- tatarsien etid'une phalange rudimentaire qui atteint à peine aux deuxj^^ers de la longueur du métatarsien du quatrième doigt. L'on voit qu'aux pieds postérieurs aussi , l'anomalie ou plutôt la particularité dans la disposition des doigts se transporte , pour ainsi dire. Le premier doigt, ordinairement composé , chez les batraciens , de deux phalanges , n'en a qu'une ici; et le cinquième, qui compte généralement trois phalanges, n'en a qu'une ; le cinquième doigt , communé- ment plus long que le second dans la famille des batraciens,. et du double plus long que le premier doigt , n'est ici guère plus long que le premier doigt, et dépasse à peine la lon- gueur du métatarsien du second doigt. Peut-être dira -t- on que le Brachycéphale , ou Bufo' ephippium de Spix , peut bien n'être pas dans le même cas que nos individus. Il n'a pas été disséqué : l'on ne peut donc rien affirmer pour ou contre cette assertion. Prévenu du soupçon d'un quatrième doigt aux pieds antérieurs ,^ d'un premier et d'un cinquième aux pieds postérieurs, et de la place qu'ils peuvent occuper, on pourra s'assurer de kur existence sans avoir besoin de les dépouiller de la peaa Cl. III. Pl. 7 et 8. au dessous de laquelle ils font une légère saillie. Mais , en attendant, il est une remarque qui , avec les autres analogies d'organisation rapportées ci-dessus , me porte à croire for- tement à l'identité générique des individus décrits ici avec le Brachycépliale ; c'est la proportion relative des doigts des pieds antérieurs sans analogue , au moins à ma connaissance, parmi les batraciens anoures, pourvus d'une langue mobile. Cbez tous , en effet , le second doigt est constamment plus court, ou tout au plus de même gran- deur que le premier, tandis qu'ici , et cliez le Bufo ephip- pium figuré par Spix , ce second doigt est du double plus long que le premier. Peut-être objectera-t-on aussi que cette disposition par- ticulière des doigts, tant des pieds antérieurs que des pieds postérieurs, n'est que l'effet du jeune âge et du développe- ment incomplet de l'individu maj, observé, aiiiy&i que Spix et Cuvier paraissent l'avoir soupçonné. Il suffirait de ren- voyer à l'observation du développement des batraciens anoures, pour se convaincre delà faiblesse de cette objection. Chez tous , aussitôt que les pieds se dégagent de l'enveloppe cutanée dans laquelle ils étaient d'abord emprisonnés, Ton voit les doigts des pieds postérieurs et antérieurs se mon- trer au nombre normal et avec la proportion relative qu'ils garderont toute la vie. A défaut des sujets eux-mêmes , les planches de Rœsel, de Stenheim, de Dugès, de Martin Saint- Ange , etc., pourraient démontrer le fait. Mais en suppo- sant encore que ces individus soient le jeune âge de quelque batracien plus grand, ce ne serait guère que de quelque grenouille cornue ou à paupières appendiculées ; car jus- qu'ici ce n'est que parmi ces batraciens que l'on a observé des plaques osseuses sur le dos. Je n'ai pas pu examiner, il est vrai , la grenouille à écusson de Spix , Rana scultata, type d'un des genres formés dans le groupe des grenouilles dont il est question : les dents en croc , signalées par Wagler à la partie antérieure de la mâchoire de cette grenouille , Cl. m. Pl. 7 et 8. pourraient la séparer des batraciens , sujet de cette notice. Mais, enadmettant encore que ces dents ne sont peut-être qu'un apanage de l'état adulte , on voit , par la description de Spix, que la tète seule de cette grenouille est revêtue d'un écusson ; et Wagler, qui a eu l'original entre les mains, n'aurait pas manque de signaler un bouclier dorsal, s'il en avait vu des vestiges. Wagler ne parle pas non plus de traces de carapace cbez le batracien qu'il décrit connue type du genre Megalophrys de Kulil. J'ai examiné par moi- même plusieurs espèces de Ceratoplnys à tympan plus ou moins visible, ou à tympan plus ou moins cacbé , circon- stance qui, selon Wagler, ne dépend que du degré plus ou moins grand de dessiccation de la peau qui recouvre le cadre osseux de la caisse : ce qui est exact dans bien des cas pour certaines espèces , mais ce qui est indépendant de cette cause-là cbo^ les espèces de Ceratopbrys qui , par exemple , ont le tyjp^pan protégé en avant par une sorte d'opercule osseux analogue à celui des individus de cette notice. J'ai pu examiner, par exemple, trois individus du Ceralophrjs Boiei, Pr. Maximilien de Neuwîed {Ceratophrys gra^ nosa, Cuxïer, type du genre Stombusde Gravenboist adopté par Fitzinger); ces individus, qui font partie de la collection du Muséum national d'bistoire naturelle de Paris , n'offrent aucune trace de carapace dorsale , et sur la tête seulement on voit un léger vestige des crêtes si dé- veloppées cbez la Rana margaritifera. J'ai examiné aussi avec M. G. Eibron , sans toutefois les disséquer, d'autres Ceratopbrys à vestiges de carapace dorsale osseuse de la collection du Muséum , tels qu'un individu du Cerato- phrys varia , Cuvier , (C dorsata, Pr. Maximilien de Neu- wied ) , qui avait sept à buit pouces de longueur, et d'autres Ceratopbrys de taille presque aussi considérable, parmi les- quels se trouvent le Ceralophrjs cljpeatade Cuvier, et une espèce énorme provenant, comme les précédentes , de rAnié- rique méridionale , et tout-à-fait indéterminée , que je me Cl. III. Pl. 7 Cl s. contenterai de noter ici par le numéro 3. Aucun de ces batra- ciens, certainement adultes, n'offre de carapace analogue à celle des individus de cette notice ; tous présentent de petites pièces osseuses minces, en plus ou moins grand nom- bre , disposées symétriquement sur le racliis et sur les côtes , à une certaine distance les unes des autres , sans dis- position à converger entre elles pour former un tout solide comparable à la grande pièce dorsale de nos batraciens; or, il est peu probable qu'une carapace osseuse aussi compacte que celle de nos individus s'affaiblisse et se disjoigne pour tendre à s'évanouir par les progrès de l'âge ; cette suppo- sition serait tellement en opposition avec ce que l'on a pu observer dans la marche de l'ostéogénie en général , que l'on ne peut s'y arrêter avant d'avoir une preuve positive et directe en faveur d'une telle exception. On est donc obligé, au moins jusqu'à nouvel o^dre , de regajî^er nos in- dividus comme des batraciens adultes et parvenus à leur état parfait. Je ne possède aucune donnée sur leurs mœurs et leurs habitudes ; tout ce que je puis dire, c'est que j'ai trouvé un cloporte dans l'estomac de l'individu que j'ai disséqué. Je ne puis pas non plus dire de quelle province du Brésil et de quelle localité ils proviennent. Si , comme je le suppose , le Bufb ephippium de Spix a des dents aux maxillaires supérieurs et aux vomers , une carapace dorsale solide , et , enfin , quatre doigts aux membres antérieurs et cinq aux postérieurs, comme les individus de cette no- tice , ils formeront , réunis , un genre particulier auquel le nom de Brachycephalus , imposé par Fitzinger à l'espèce décrite par Spix , ne saurait convenir. En effet , ce nom formé des mots grecs Ppocyyç court , et Yîfoà.-h tête , répond au mot latin breviceps, et semble annoncer une analogie in- time de forme et de disposition de la tête avec les batraciens décrits sous ce nom par les auteurs , tandis que leur tête distincte du cou , leurs yeux et leur bouche , proportionnés comme dit Wagler, les en différencient notablement. D'ail- Cl. in. Pl. 7 et 8. leurs les Bréviceps n'ont pas de dents, et n'ont de commun , avec les batraciens en examen , que l'absence d'un tympan apparent : c'est ce qui m'a porté à proposer de remplacer le nom de Brachycépbale par celui d'Ephippiphère , qui rappelle la singulière disposition de ces batraciens à cara- pace. Les Épbippipbères se diviseront naturellement , d'a- près le système de leur coloration , en deux espèces , l'E- pbippipbère de Spix décrit et figuré par cet auteur sous le nom de Bufo epMpphmr, et l'Êpbippipbère décrit ici, et que je désignerai sous le nom d'Epbippipbère orangé. Les ca- ractères du genre et des espèces pourront se résumer de la manière suivante : Ge/i.EPHIPPIPHER. {Brac}ijcep}ialus7Y\\n:m^<àx , 1826. N eue classification der Reptilien , p. 89.) Characî. gen. Batracoïdeorum ecaudatorum dispositio ge- neralis. -^Lingua ponejurcata ; dentibus in maxilla supe- riore ejÈCpalato ; tympano recluso. Bombinaioribusaffinis. Charact. Essetit, Pedibus pseudo-tridactylis ; se uto dorsal i epbippi forme osseo. Sp. I. Ephip. Spixu (?). Bufo ephippium Spix ( 1 824 Species noi' . Test, et Ran . p. 48. — Icon, tab. XX, fig. 2.) — — Wagler(i83o, Nat. Sjst. der Âmphih. , p. 207.) Olivaceo ocbraceus capite supra crucis instar nigro fasciato ^ fascia dorsi medii nigro-epbippio similis; maxillis oculis- que nigro marginatis; tympano nigro. Longitudo corporis , 1 8. Habitat Brasilia in provincia Bahiœ. In museo Monacbii. Sp. 2. EpHIP. AURANTIACUS. U. S. Supra subtusque aurantiacus iinmaculatus. Longitudo ut supra. Habitat Brasilise ? In provincia de Rio fiequentissiinus. In museo Parisiensi. Cr.. m. Pf . 7 et 8. RAPPORT Sur le Mémoire précédent, lu à l'Académie des Sciences dans la séance du 29 juin 1835, par M. Duméril. Nous avons été chargés par l'Académie , M. Isidore Geoffroy et moi , de lui rendre compte de ce mémoire, qui ne concerne , il est vrai , qu'une seule espèce de grenouille ou de crapaud du Brésil, sur les mœurs ou les habitudes de laquelle il n'est même parvenu jusqu'ici aucun renseigne- ment ; mais cet animal présente , dans la structure de son échine, une particularité si curieuse et si intéressante pour les naturalistes , qu'il devient un jalon très heureusement reconnu sur la véritable voie d'une méthode zoologique. Dans cette espèce , en effet , M. Cocteau a reco|inu que la plupart] des vertèbres du dos sont aplaties , élar^es , sou- dées entre elles et à plusieurs côtes, enfin tout-à-fait sail- lantes au dehors. Ce qui établit une transition naturelle des grenouilles aux tortues comme pour justifier la dénomina- tion vulgaire donnée par les Allemands , qui nomment les tortues , schildkroten , ce qui signifie crapauds à bouclier. L'auteur s'élant procuré trois individus desséchés d'un très petit crapaud du Brésil , d'une couleur orangée uni- forme, remarqua de suite que le dessus de leur dos était recouvert et protégé dans toute sa partie antérieure par une demi-cuirasse osseuse. La portion la plus considérable de cette espèce de bouclier , coupée carrément en arrière , semble être articulée en avant avec une plus petite pièce osseuse à trois lobes, dont l'un se dirige vers l'occiput. La surface de ces lames osseuses, qui probablement dans l'état frais étaient recouverts d'une peau très mince, est pointil- lée de trous et creusée de petites sinuosités semblables à celles qui se voient sur tout le dessus de la tête , qui est comme rugueuse et chagrinée. oiii» cii .. Cl., m. Pr.. 7 7tfj9pi/>Aère o/a/z^e, grandeur naturelle. 3. La carapace dorsale isolée et grossie, vue en dessous; a, la grande pièce; b, la petite pièce; c, coupe transversale, 3. Charpente du pied antérieur grandie. 4. ih. du pied postérieur grandie. Pl. 8. Fig. I. Éphippiphère de Spix , Qrandeuï nsitureWe. 2. Croquis du bouclier dorsal du ceratophrys varia , Cuvier. 3. id. du. crapaud indéterminé, mentionné par M. Du- méril. 4' ^^' ^" ceratophrys clypeata, Cuvier. Note. Depuis la rédaction de cette notice , les pacotilles d'insectes que l'on expédie du Brésil à Paris ont offert une certaine quantité d'Ephippiplières, piqués pêle-mêle avec des coléoptères, etc. Plusieurs provenaient certainement des environs de Rio-Janeiro ; tous appartenaient à l'E. orangé. Récemment aussi , M. G. Bibron a retrouvé , dans la col- lection du Muséum de Paris, un individu exactement co- loré comble l'exemplaire figuré et décrit par Spix , et qui semble confirmer la distinction spécifique et la réunion gé- nérique établies dans cette notice. ni Ephippiplier Auranharii.f , foc/eau IVHémonc/Inij y I ni \ / . ^J V f1^- E phippipli cr i ^})ivu' . ùcie4iii A Classb m. Pl. NOTICE Sur un genre peu connu de Lézards vivipares {Zootoca, H^agler) , et sur une nouvelle espèce de ce genre ; Par Tu. Cocteau, D.-M.-P. L'on s'accordait généralement à dire que tous les lézards proprement dits étaient ovipares, lorsque J.-F. de Jacquin, fils du célèbre botaniste M. J. de Jacquin, publia en 1787 ( Acta Nova Helvetica , t. I , page 33) l'observation d'un lézard qui , selon toute apparence , donna des petits vivants. Il est remarquable , ainsi que l'observe M. H. Lichten- stein, qu'aucun erpétologue ne semble avoir fait, jusqu'en 1823, attention à cette observation curieuse ». Kn effet, Ra- zoumouski , qui a donné une Faune du Jorat, paHe de cette observation assez légèrement. « Le lézard , dit-il , est ouovi- « pare ( la plupart des lézards proprement dits et les sa— « lamandres aquatiques), ou vivipare (la salamandre «« terrestre et peut-être quelques espèces de lézards) ; on « en voit un exemple dans les Mémoires de la Société pliy- « sico-médicale de Bâle, Acta helveiica , tome IX, page 33, « pi. I. » (le X est par erreur.) (Histoire naturelle du Jorat et de ses environs, tome I , page 102.) Depuis même , im très petit nombre d'auteurs en a fait mention. G. Cuvier n'en parle nulle part. Milne Edwards, qui a publié une monographie des lézards , ne la cite en au- cune manière. Peut-être mit-on en doute l'exactitude de l'observation de de Jacquin? Pourtant cette observation est rapportée de la • « Valdè miror hanc observationem inexpectatara hue usque a nullo « amphibiologo esse comniemoratam ; nam usque ad hune diem Lacota « unica omnium Sauriorum species est quae nonoya parit. » (Verzeichniss. der doublett. des Mus. zu Berlin, p. gS. ) i835. a» Cr,.Iir. Pl. g. * manière la plus propre à porter avec elle une entière con- viction. Peut-être les naturalistes pensaient-ils, comme le présume Lichtenstein , qu'il est peu important, chez des reptiles, de voir des individus ovipares ou vivipares ». Néanmoins , bien que ces deux modes de parturition s'ob- servent, dans celte classe d'animaux, chez des genres assez voisins d'ailleurs , il ne peut être indifférent pour le physio- logiste de voir dans un cas l'enveloppe de l'ovule douée de la faculté de sécréter une substance calcaire plus ou moins abondante , destinée à protéger le petit imparfait que la mère abandonne à une incubation solaire plus ou moins prolongée , et dans un autre cas la membrane extérieure de l'œuf, privée de cette faculté de sécréter une substance cal- caire , rester molle et diaphane jusqu'à l'éclosion du petit , et Tembryoîl acquérant, dans l'intérieur même de l'oviducte, le degré de perfection qui le rend libre et indépendant et des soins maternels et de l'incubation solaire à Tinstant où il quitte sa mère. Lors même qu'une philosophie trans- cendante ne verrait dans ces deux ordres de choses qu'une simple nuance du même fait et un plan uniforme et iden- tique, quant au fond, dont l'étude offre moins d'importance dans la classe des reptiles que dans les autres branches du règne animal , il est certainement encore curieux et intéressant de chercher quelle cause amène cette diffé- rence d'exécution et des eff'ets si disparates chez des indi- vidus du même groupe ? Et d'abord cette différence dépend-elle des circonstances extérieures , et n'est-elle dès lors qu'accidentelle et va- riable? ou bien dépend-elle de l'organisation particulière des individus , et est-elle constante et invariable ? G. Cuvier a dit en parlant des reptiles ovipares : «« Il en ■ a Minime cnitn niagni momeiiti esse in amphibiis disciimen intei* ova vel puHos vivos {5ff>nentia qnisqiiescit. »> (Loe. cit.) Cr,. III. Pr- 9 -K est même des espèces que l'on peut rendre à volonté « vivipares, en retardant l^ur ponte ; » ( et en note) « par « exemple , les couleuvres lorsqu'on les prive d'eau , ainsi <« que l'a expérimenté M. Geoffroy. » {Règne Jlnimal, etc. , t. XI , page 4 , 2*= édit. ) Si cela est , il ne pourrait être surprenant que le même fait se répétât dans la famille des lézards comme dans celle des couleuvres. Mais le fait est-il constaté d'une manière irrécusable? On voit d'abord que G. Cuvier ne paraît pas avoir examiné les choses par lui-même , et qu'il n'avance cette proposi- tion que sur l'assertion de M. le professeur Geoffroy Saint- Hilaire. Or, je tiens de M. Geoffroy qu'il n'a pas suivi ri- goureusement toutes les circonstances du fait, que les expériences ont eu lieu au laboratoire de zoologie du Mu- séum national d'Histoire naturelle "de Paris, et'^a'on lui en a seulement montré les résultats. J'avoue que flès lors cette assertion perd pour moi beaucoup eci i i/a — du second doigt * a — du troisième doigt » 3 — du quatrième doigt » 4 Longueur du cin(|uième doigt » 2 i/:i — du membre postérieur 2 » — du premier doigt. *> 2 — du second doigt » 3 — du troisième doigt » 4 ^/'-* — du quatrième doigt.. . . j» \ " 61/2 — du cinquième doigt ^,11 4 Distance de l'insertion du cinquième doigt » 21/2 Distance d'un membre à l'autre 3 » Plaques. — Rostrale pentagonale , anguleuse en arrière. Ses bords supérieurs plus longs , inclinés en arrière et en haut, articulés avec l'anténasale; les bords inférieurs plus courts , droits , articulés avec les premières labiales ; le bord buccal droit , Tangle supérieur postérieur contigu à Tinter- nasale. Internasale hexagonale irrégulière , allongée trans- versalement; les bords antérieurs articulés aveclanténasale; les bords externes courts , articulés avec la première zygoma- tique; les postérieurs, les plus longs, légèrement inclinés en dehors , articulés avec les frontonasales ; l'angle antérieur, peu aigu , contigu avec l'angle de la rostrale ; le postérieur, plus mousse, distant de la frontale. Frontonasales , irrégu- lièrement quadrilatères, articulées en avant avec l'inter- nasale, en dehors avec la seconde zygomatique , en dedans avec la frontale , en arrière avec la première susorbitaire ; contiguës par l'angle antérieur avec la première zygoma- Cf.. ni. Pc. 9. tique, par langlu interne avec l'opposée , par l'angle poslé- rieur avec la seconde susorbitaire. Frontale très grande , hexagonale, irrégulière, allongée d'avant en arrière, aussi élargie en avant qu'en arrière , articulée par ses bords anté- rieurs avec les frontonasales , par ses bords latéraux avec la seconde susorbitaire , par ses bords postérieurs avec les fron- topariétales , contiguë par ses angles latéraux postérieurs avec la troisième surciliaire. Frontop arîé taies , pentago- nales subrégulières , de grandeur médiocre , à angle dirigé en dehors, articulées par leur bord antérieur interne avec la frontale , par l'antérieur externe avec la troisième susorbitaire , par le postérieur externe avec la pariétale , le postérieur interne avec l'interpariétale , et par leur bord interne avec l'opposée ; contiguës par leur angle antérieur avec la seconde susorbitaire , par l'externe avec la quatrième. Interpariétale , petite rbomboïdale, inéquila- térale ; lès bords antérieurs plus courts , articulés avec les frontonasales; les postérieurs plus longs, légèrement courbés, en rapport avec les pariétales, l'angle postérieur plus aigu que l'antérieur, contigu avec l'occipitale. Pariétales grandes, hexagonales, irrégulières, articulées en avant et en dedans avec les frontopariétales , en avant et en dehors avec la quatrième susorbitaire, en dedans avec l'interpariétale d'abord, puis avec l'occipital ; le bord postérieur est droit et en rapport avec les premières écailles nuchales ; l'externe est légèrement convexe en rapport avec deux petites pla- ques temporales. Occ//?77<2/e, très petite, rhomboïdale, équi- latérale, articulée par ses bords antérieurs avec les interpa- riétales , par ses bords postérieurs avec les écailles rachi- diennes de la nuque , contiguë par son angle antérieur avec l'interpariétale. La. première susorbitaire , i^etite , enclavée entre la frontonasale , la seconde zygomatique , la première surciliaire et la seconde susorbitaire. Seconde susorbitaire , grande , quadrilatère , irrégulière , en rapport par son bord antérieur avec la première susorbitaire , par l'interne avec Cl. ni. Pi. 9. la frontale, par l'externe avec la seconde surciliaire, en arrière avec la troisième susorbitaire , contiguë par son angle antérieur supérieur avec la frontonasale , par l'anté- rieur inférieur avec la première surciliaire , par le postérieur supérieur avec la frontopariétale , et le postérieur inférieur avec la troisième surciliaire. Entre la seconde et la troisième susorbitaire , une petite wormiene contiguë à la seconde et à la troisième surciliaire. Ici aussi l'on voit, à droite, la seconde susorbitaire divisée perpendiculairement en deux pièces dont la postérieure est un peu plus étroite c{ue l'autre. Troisième susorbitaire , de grandeur médiocre , quadri- latère , subrégulière , contiguë par son bord antérieur avec la secon.de susorbitaire , par l'interne avec la frontonasale , par l'externe avec la troisième et partie de la quatrième surciliaire , en arrière avec la quatrième susorbitaire , con- tiguë par son angle postérieur supérieur avec la pariétale. Quatrième susorbitaire , subtriangûlaire , petite , ë^ii rapport en avant avec la précédente , en arrière avec la pariétale , et en bas avec partie de la quatrième et la cinquième surci- liaire. Cinq surciliaires , petites , allongées, situées en cha- pelet le long de la lame orbitaire. Anténasale ^ grande, triangulaire , articulée par son bord antérieur convexe avec le bord supérieur de la rostrale, par son bord supérieur avec le bord antérieur de l'internasale , et par une partie de son bord postérieur avec la première zigomatique ; le reste de ce bord constitue l'ouverture delà narine {naresin margine postico infimo scuielh\ Wagler); l'angle supérieur estcontigu avec l'anténasale opposée , l'inférieur est contigu avec la première labiale. Postnasùle ^ petite, triangulaire, con- tiguë par son bord antérieur avec une languette de l'anté- nasale qui contourne en arrière le bord de l'ouverture de la narine, par son bord postérieur avec la première zigomatique, et par son bord inférieur avec la première labiale. Première zigomatique , petite, subquadrilatère, en rapport par son côté supérieur avec l'internasale , par son coté inférieur avec j835. ■"' Cl. III. Pt. 9. la première labiale, à gauche avec la seconde, en arrière avec la seconde zigomatique , en avant avec Tanlénasale en haut et la j)ostnasale en bas, contiguë par son angle in- férieur postérieur avec la seconde labiale , lorsque le bord inférieur n'est pas en rapport avec elle (comme cela a lieu ici à droite). Seconde zigomalique, grande, pentagonale, irrégulière et légèrement variable en arrière et en bas ; arti- culée d'ailleurs , en haut avec la frontonasale , en avant avec la première zigomatique, en arrière avec la première susor- bitaire , la première surciliaire et une sousorbitaire qui Tin- fluencent plus ou moins , et en bas avec partie de la troisième et de la quatrième qui paraissent aussi réagir sur elle d'une manière variable. Sousorbitaire, petite , quadrilatère , irré- gulière, en rapport en avant avec la précédente, en bas avec la quatrième labiale , en arrière avec la cinquième , en haut avec les écailles granulées de la paupière. La région temporalf^ est recouverte de dix-huit à dix-neuf plaques polygones , irrégulièrement disposées entre elles ; au-dessus et en avant de l'oriGce du tympan se trouve une plaque un peu plus grande que les autres , de forme ovoïde , dont la petite extrémité est dirigée en bas. Les quatre premières labiales sont à peu près de même grandeur et également quadrilatère. La troisième et la quatrième sont ici confon- dues à droite ; la cinquième plus développée, quadrilatère, allongée d'avant en arrière , constitue le bord inférieur de l'orbite par son bord supérieur ; son angle antérieur tron- qué s'articule avec la sousorbitaire , le postérieur tronqué également est en rapport avec une des temporales. La sixième laibiale supérieure est peu développée , coupée car- rément en avant , arrondie en arrière , et séparée du tympan par tiois à quatre écailles granuleuses. La mentoniere est grande , à peine anguleuse en arrière ; les labiales inférieures sont au nombre de six : la première quadrilatère , la seconde et la troisième subpentagonales ; les suivantes s'allongent et se perdent insensiblement. Cinq paires de plaques sous- Ct. m. Pl. 9. maxillaires : les deux premières pentagonales , contigiiës entre elles par tout leur bord interne ; la troisième quadri- latère, coiitiguë à celle du côté opposé seulement par les quatre cinquièmes de son bord interne ; la quatrième quadrilatère a son bord interne arrondi , distant de la sous- maxillaire opposée; la cinquième est arrondie en dedans et en arrière , et séparée du bord antérieur du collier par deux ou trois rangées de petites écailles. Les écailles à bord postérieur carré qui concourentà former le bord postérieur du collier sont inclinées sur les moyennes, et lui donnent une disposition légèrement denticulée. On trouve six rangées de lamelles ventrales carrées ; en avant la série interne est formée de lamelles un peu plus étroites que les voisines , elles ont leur bord postérieur plus arrondi , mais en arrière elles acquièrent à peu près la forme et les dimensions de celles qui lesi touchent ; \&i^r diamètre transversal donne 2 millimètres, rantéro-postérieurJ/2, celles de la deuxième série 2 m. 1/2 _, pour le transversal ; celles de la troisième série offrent les mêmes proportions que celles de la première. L'anus est bordé en avant par une grande plaque dont le contour anlérieur est à six pans inégaux. Les écailles du dos sont presque égales et uniformes, subgranulées, hexagonales, allongées d'avant en arrière, n'atteignant pas 0,001 m., à carène peu marquée, lé- gèrement inclinées en dedans sur les écailles des côtés sans série rachidienne impaire bien distincte , et verticillées assez nettement. Les écailles de la queue ont la même forme et près de deux millimètres de longueur sur un millimètre de large , à carène légèrement inclinée en dedans pour les écailles du dessus, et en dehors pour celles de dessous où elle est peu ou point prononcée : une série dorsale impaire s'observe à la partie moyenne , on ne voit pas de série impaire à la ré- gion inférieure. Les membres sont revêtus d'écaillés granulées en dedans. Cl. III. Pt. g. Sur le bord externe on voit de grandes écailles rhomboïdales accompagnées d'autres écailles moins grandes , lisses, hexa- gonales 5 allongées transversalement , à bord postérieur plus ou moins arrondi , imbriquées réticulées entre elles; les doigts sont recouverts de petites lamelles hexagonales allon- gées transversalement. Les plantes sont garnies de tubercules granuleux , les ongles petits , courts , recourbés en bas ; légèrement com- primés sur les côtés. L'on compte 9-11 pores fémoraux rangés sur une seule ligne, percés au milieu d'une écaille conique, obtuse, et protégés par une des écailles marginales des membres. Coloration. Toutes les parties supérieures de la tête, du corps, de la queue et des membres sont d'un brun marron , uniforme ; de la plaque occipitale part une ligne brune , foncée, étraite, continue,, qui s'étend le long du rachis et se terminée vers l'origine de la queue d'une manière insen- sible ; des angles postérieurs externes des pariétaux , part de chaque côté une ligne jaune, bien arrêtée, large à peine d'un demi-millimètre quicourtle long des flancs , imprimée sur la cinquième et la sixième série d'écaillés dorsales , et s'éteint vers le tiers antérieur de la queue ; au-dessous d'elle une large bande brune, foncée, occupant les six séries d'écaillés suivantes, commence plus ou moins distinctement sur les côtés du museau, passe sur l'œil et le tympan et se termine avec les écailles qui la portent vers la moitié de la longueur delà queue. Yers les cinquièmes labiales commence insensi- blement , et fondue plus ou moins dans la teinte des parties inférieures , une ligne jaunâtre , étroite , qui se dessine plus nettement sous l'orifice du tympan , passe au dessus des membies antérieurs le long des parties basses des flancs , imprimée sur les écailles de la treizième série, passe sur les membres postérieurs jusqu'à ce que , enfin, ses éléments se dissocient vers le tiers antérieur de la queue. Au-dessous d'elle , la teinte brune des parties supérieures se marie insen- Cl. III. Pi,. 9. siblement avec la couleur des parties inférieures. Les parties inférieures sont d'un blanc jaunâtre uniforme sans vestige de points ou marbrures ; le dessous de la mâchoire offre une teinte légèrement verdâtre, tandis que le reste des parties inférieures a une teinte orangée assez prononcée qui s*est affaiblie dans l'alcohol ; les confins des parties supérieures et inférieures , sur la queue et les membres , sont légèrement porphyrisés par le mélange des deux teintes. Les petits donnés par cette femelle sont d'une teinte noirâtre foncée en dessus, grisâtre en dessous, on aperçoit à peine sur le dos les traces de la ligne jaune supérieure des flancs , ils n'ont pas tout-à-fait la même propoi-tion générale que l'adulte, la tête est comparativement plus grande et le museau un peu plus effilé, ils donnent les dimensions suivantes : ,. cent. mill. Longueur totale ^ 3 9 — de la tête » 5 — de la queue i 6 Largeur de la tête » 3 — du bassin » i i/a L'on voit que les petits sont semblables à ceux du lézard vivipare de de Jacquin , mais que la mère en diffère notable- ment ; en effet il dit qu'elle était roussâtre , avec des taches brunes, disposées en séries lon^'itudinales. «c Erat subrufa , maculis in dorso fuscis per séries longitu- « dinales dispositis. » Et la figure jointe au mémoire offre effectivement une série rachidienne de traits bruns allongés, plus ou moins discrets , une autre série plus marquée bordant une ligne jaunâtre supérieure des flancs, mal arrêtée, deux autres séries de point bordant une bande brune latérale , et enfin une autre ligne de points bruns limitant , en bas , une se- conde ligne jaune , latérale inférieure, peu arrêtée. On peut, il est vrai , concevoir que ces deux systèmes de coloration , si Cl. m. Pl. 9. différents au premier coup-d'œil , puissent ne pas être in- compatibles, et qu'à mesure que la teinte brune foncée du lézard vivipare de M. Guérin se sera affaiblie pour arriver à la teinte roussâtre du lézard de de Jacquin, les lignes jaunes, latérales, supérieures et inférieures auront pu s'af- faiblir , et en envahissant sur les teintes voisines elles auront pu laisser plus distincte la couleur brune de quelques écailles des bordures, et donner alors ces lignes longitudinales de traits espacés que de Jacquin a signalés. Mais je ne connais pas d'individu adulte et de la taille de celui que de Jacquin aâguré , qui puisse par la modification de sa coloration jus- tifier ce soupçon d'une variété fugitive , tandis que le lézard figuré par de Jacquin ressemble si bien à certains échantillons du lézard des souches de Daudin , chez lesquels les taches brunes pupillées de jaune sont interrompues en avant et en arrière et^, réduites a de petits traits allongés, et , par exemple ,'à un individu de la collection du Muséum d'his- toire naturelle de Paris , que j'ai signé d'un astérisque , que l'on serait assez tenté de le réunir comme variété à cette espèce, malgré l'opinion opposée de M. Lichtenstein. Il n'en est pas de même du lézard vivipare de Guérin ; car, en supposant même chez lui un mélanisme plus ou moins prononcé , l'on trouverait alors cinq ou sept lignes jaunes , ce qui ne s'observe pas à moins qu'on ne sup- pose encore l'extinction des trois séries médianes de points jaunes avec la prolongation de ceux des deux autres sé- ries : la chose n'est pas invraisemblable , sans doute , mais bien que l'on n'ait qu'un seul individu du lézard vivipare de Guérin , son système de coloration est si bien arrêté qu'il semble avoir une couleur type , et bien que les carac- tères tirés des autres signes extérieurs ne puissent offrir aucun argument contre cette assertion, il est difficile de s'y rendre sans un fait positif ou au moins sans un exemple de nuance plus ou moins rapprochée , et je n'en connais pas. Quant à la réunion du lézard vivipare de Guérin avec le Cl. m. pl. 9. Lacerta muralis , que rassertion de Liclitenstein pourrait porter à proposer, elle est impossible : l'absence d'un disque mastoïdien entouré d'écaillés granulées et la disposition dentelée du collier s'y opposent entre autres formellement. M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaiie a rapporté du Mont- d'Or deux lézards qu'il a trouvés sur la montagne du Ca- pucin , et qui , si je ne me trompe , pourraient bien se rap- porter au lézard vivipare de Guérin. Les renseignements sur leur mode de parturition manquent , il est vrai , mais les si- gnes tirés de la disposition des plaques et des écailles s'y rapportent assez bien , et leur taille , leur système de co- loration semblent devoir être la livrée du jeune âge de notre lézard vivipare; en effet il sont d'une taille moitié plus pe- tite , et d'une teinte noirâtre assez foncée uniforme en dessus ; l'on voit sur les points correspondant aux lignes jaunes latérales de notre lézard , des points jaunâtres assez rapprochés qui semblentannoncer l'apparition prckhaine des lignes , le dessous du corps est grisâtre avec une surteinte orangée, manifeste, mais qui s'est altérée dans l'alcohol , les écailles abdominales portent une quantité de points noirs, derniers restes , sans doute , de leur coloration congéniale. Ce qui me confirme encore dans la pensée, que les lézards apportés par M. Isidore appartiennent à cette espèce, c'est l'identité de leur habitat avec celui du lézard de M. Guérin ; en effet, c'est, comme me l'a dit M. Isidore, dans une prairie fraîche et herbagée située au bas de la montagne du Capucin, non loin des bords de l'Aveyron naissant, qu'il a trouvé, vers la fin d'août, ces lézards, et comme on l'a vu , c'est aussi dans un endroit bas , herbage et humide que M. Guérin a rencontré le sien. Or, cette circonstance est remarquable et me semble caractéristique dans l'histoire des lézards , dont les espèces connues jusqu'ici habitent presque toutes dans des lieux secs, arides, sablonneux , et elle fait même pressentir l'harmonie de la nature qui a rendu ces animaux vivipares afin que leur progéniture fût Cl. III. Pt. 9. parla à l'abri de la submersion , suite d'une crue brusque et imprévue des eaux voisines de leur séjour , à laquelle les œufs auraient pu être exposés pendant la durée de l'in- cubation spontanée. Cette observation conduit à penser aussi que le Lacerta crocea de Wolf pourrait bien être aussi un jeune âge , seulement un peu plus avancé , de ce lézard vivipare de Guérin, cette opinion justifierait assez bien la manière de voir de Nitscli et de Wagler, et donnerait à penser que dans l'Allemagne on a pu , par erreur, faire un Lacerta crocea d'une variété rembrunie , et à ventre rou- geâtre du. Lacerta muralis^ voisine àxxCaliscertula ou Tili- guerta de Cg«/(Licbtenstein) , ce que les caractères mieux connus aujourd'hui du Lacerta muralis doivent décider; mais comme ici les matériaux positifs manquent , je dois m'arrêter. C'est aussi comme simple présomption que je serais tenté de rapporter le Lacerta montana de Mikan à une variété rembrunie du Lacerta slirpium de Daudin ; mais également sans preuves directes, et seulement sur la description et la seule inspection de la figure de la faune d'Allemagne. Quant au Lacerta unicolor de Kulh , je reste dans la vague incertitude où la description de l'auteur laisse le lecteur. En résumé, je crois qu'il faut considérer le lézard vivi- pare de M. Guérin, comme une espèce distincte de celles qui ont été décrites jusqu'ici , et voisine du Lacerta stirpium de Daudin , pour les caractères généraux , mais distincte d'elle par le système de coloration et le mode de parturi- tion , voisine aussi du Lacerta vivipara de de Jacquin , dont elle se rapproche par le mode de parturition, mais dont elle se sépare par la disposition de ses couleurs , et que le lézard vivipare de Guérin doit, par conséquent, constituer une seconde espèce dans le genre Zootoca , établi avec raison par Wagler, dans lafamille des lézards privés de dents pala- tines, et à écailles dorsales subgranulée^. Les caractères des deux espèces pourront se formuler delà manière suivante : Cl. m. Pl. 9. Gen. ZOOTOCA. (Wagler naturliclies sysJem der am- pbibien, page i55-i83o.) Charact. gênerai. Lacertarum dispositio generalis; plioli- dosis Lacertae; Dentés palatini nulli. Charact. Essential. Vivipara. Sp. I. Lacerta de Jacquin (nova acta helvetica 1787, page 33 , Icon tab. i . ) Supra subfuscus niaculisin dorso fuscis per séries novem longitudinales dispositis. Hab. In moniosis Eitropœ centra lis. Mus Sjj. 2. Lacerta Guérin. n. s. i835. Supra fuscus , lineis quatuor flavis longitudinabbus. Hab. in pratosis Europaî centralis. Mus. Parisiense. Variet. ^ A. Lacerta Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. /jw//. ? V B. Lacerta crocea Wolf ( Nitscb ? ) Jun. ? Th. Cocteau, D.-M.-P. 1" Septembre i835. EXPLICATION DE LA PLANCHE. FiG. I. Le lézard vivipare de Guerin grandeur naturelle. 2. Plaques de la lête grossies. a. En dessus. h. De côté. c. En-dessous. 3. Ecailles grossies. n. Du collier, b. Du dos. c. Du ventre. fl. Du limbe antérieur de l'anus, e. De la queue cn^dessus. y, — en-dessous, ^ 3.6^ n ZOOlOCa ûaerui , (hctean^ LeSn/fi sra/ji) Fi-éfre pinx N liéryiorul im \ r Ci,\ssr. ni . Pr, lo et II. i AMPHISBÈNE. Amphisboena. Lin. NoTiCK sur deiix rspfVes afrirairips <1e re 2;enrt\ Par m. p. GERVAIS. Le genre des Amphisbènes , dont les auteurs modernes font une famille distincte de l'ordre des Saurophidiens , et dont ils rapprochent , à l'exemple de M. de Blainville ', les Chirotes , qui ne sont réellement que des Amphisbènes pourvus de membres antérieurs , ne comprenait encore que des espèces américaines et une seule de l'ancien monde, laquelle n'avait encore été observée qu'en Portugal. Cette dernière, qui est VAmphisbœna cinerea de Vandelli, existe aussi au royaume de Maroc, ainsi que nous le prouve un individu qui lui appartient , et que M. F. Eydoux a rap- porté de Tanger. De plus , on trouve encore dâhs cette contrée , ainsi que dans les îles Zapharines , qui sont si- tuées sur son littoral, non loin de la province d'Alger, une autre espèce d'Amphisbène plus semblable aux Am- phisbènes proprement dits , et que nous avons nommée , à cause de l'élégance de ses couleurs , Amphisbœna cle-y ' Bull, Soc. philom. ,1816. '<>^ ' Amph. punctata , Neuwied. Les espèces d'Amphisbènes dont la patrie est inconnue, sont l'-^m^j/i. ri//«, Hemprich, p^erhandl. der naiurf.freunde in Berlin, i, 2, p. i3o, iSa4, et le TmgoHophis JVieQ-- manni, Kaup, Isis, i83o, p. 880. 97*rrr ?•> ! 1837. ^a / ■ •}. Cl. m, Pi., io et ii. I. Amphisbène cendré, Âmphisbœna cinerea (pi. IO, a, b, c,d), Vandelli, Mem, Acad. real dus scienz, de Lisbona, i , ij8o; Jinph. oxjura , Wagl. apud Spix , Serp. du Brésil, tab. 25, f. I. A. cinerea , luteo-canescente interdum varie gâta , inferius prœserlim ; oculis sub scuto trianguLari obteclis ^ poris analibus plurimis ; corpore gracili, laieraliter et superius longitudiiialiter exarato ^ caiida acuta. Ainsi que nous l'avons dit , cette espèce a été décrite pour la première fois par Vandelli , sous le nom que nous lui conservons, et caractérisée assez exactement d'après des individus recueillis auprès de Lisbonne. Wagler l'ayant re- çue plus tard dans une collection rapportée du Brésil à MunicJ^par les soins de Spix et Martius , la fit connaître sous tin nouveau nom , comme provenant de cette partie de l'Amérique méridionale ; mais il ne tarda pas à recon- naître lui-même son erreur , et dans son Systema amphi- biorum, il rétablit la synonymie de VA. cinerea^ et fait con- naître sa véritable patrie. C'est dans le même ouvrage (p. 197) que ce savant erpétologiste propose d'établir pour VA. cinerea une coupe générique distincte , à laquelle il donne le nom de Blanus, qui signifie aveugle. Voici les ca- ractères qu'il lui assigne : Diifcrsus a prœcedente (gen. amphisbœnaj : cauda co- nica^ front e scuto unico cont'exo , reliqua parte pilei scutellis quadratis tectis (Europa) ' . Notre A., cinerea présente tous les caractères que Wagler ' Les autres genres (Chirotes, Lepidosternon , Amphisbœna) aux- ({uels il réunit, je ne sais trop pourquoi, les Chalcis et les A contins , dont il se'pare uéamnoins les Anguis par cent quatorze genres, sont Cl. III, Vt. lo et II. 3 assigne à cette espèce dans l'ouvrage précité sur les Serpents du Brésil; les squammes du corps , les plaques de la tête (fig. ù c), offrent en effet la même disposition , et la seule différence qu'ils nous aient présentée consiste dans les pores préanaux (fig. » « 10 » ). La présence de VA. cinerea se trouve donc maintenant constatée dans la péninsule ibérique' et en Barbarie, au Maroc ; c'est une nouvelle preuve de la similitude dés pro- ductions de ces deux contrées. 2. Amphisbène élégant, Amphisbœna elegans (pi. 1 i^a,byc), Gerv., Bull, se, nat. de France, i855, p. i35. li^ftïif »>lîah A. capite branneOf corpore cinereo-virescente, quadratis ma- culis eleganter ornât o ; oculis scutisque Anipliisbœnœalbœ, poris prœanalibus nullis : cauda bret^issima, acutiuscula... Nous pouvons ajouter à ce qu'on sait de positif sur la tous d'Amérique, excepte celui des Acontias, lequel comprend deux espèces très peu différentes des véritables Anguis ou Orvets (Anguis meleagris , Linn., Acontias cœcus , Cuv.). M. Wiegman ( Archw.fav naturgeschichte, i836, p. lô;) fait de VA. rufa, Hemprich , dont la partie est inconnue, une seconde espèce de Blanus. ' M. Rambur nous a dit avoir trouve' des débris de VA. cinerea à Malaga, et il nous a montre' un bel individu de cette espèce recueilli par lui dans l'île de Cadix. ^ 4 Cl. 111, Pl. io et II. patrie des Ampliisbènes', que M. Kaup décrit connue for- mant un nouveau ^enve {Trogonophis TViegmanni ^ Kaup) un animal de ce groupe, dont il ignore l'origine, mais que les caractères qu'il lui connaît, coniparés à ceux de quelques Reptiles de l'Ancien-Monde , lui font supposer appartenir aux mêmes contrées du globe. Toutefois, c'est une liypo- tlièse que rien n'est venu confirmer non plus qu'infirmer, puisque personne que nous sachions n'a donné sur le Tro- f^onopliis de nouveaux détails. Ce reptile a été décrit assez brièvement ; mais , quoiqu'il semble , au premier abord , avoir quelque ressemblance avec VA. elcgans^ il est néan- ïMoins facile de s'assurer qu'il est d'une autre espèce , si l'on fait attention que les caractères et surtout ceux de la nature des dents et des proportions de la queue que lui attribue M. Kaup sont assez différents. L'Ampliisbène que nous croyons inédit est donc la se- conde je^pèce qui soit- positivement de l'Ancien-Monde, et elle se trouve, de même que VA. cinerea, en Afrique; plu- sieurs individus que nous avons pu étudier provenaient de Tanger, au royaume de Maroc, d'où M. F. Eydoux les avait obtenus, et des îles Zapbarines, situées près du même empire, où elles ont été recueillies par M. Bravais, officier de la marine royale ; M. Guy on en a envoyé au Muséum qui sont de la province d'Alger. Ces animaux ont cela de remarquable, que les plaques de leur tête (fig. b) reproduisent à peu près exactement la dis- position que l'on connaît aux espèces américaines du même genre, et auxquelles seules le nom dCAmphishœna a été conservé par divers naturalistes de nos jours. VA. alba peut être considéré comme le type de ce petit groupe. Toutefois VA. elegans s'en éloigne par la forme de sa queue (fig. c), qui, au lieu d'être obtuse et moyennement longue, est courte et brusquement aiguë , ainsi que par l'absence totale des pores préanaux, caractères qui ^nous feraient croire que l'animal qui nous occupe est un Trogo- ï Cl. lil, Pl. io et II. .k, nophis, s'il n'avait pas les dents des autres Aniplùsbènes. L'A. elegans , après avoir été conservé quelque temps dans ralcool, est d'un blanc jaunâtre, quant au fond, et marqué de taclies quadrilatères plus ou moins régulières, d'un brun plombé ; sa tête est aussi de couleur plombée, et le dessous de son corps présente plus de parties jaunâtres que le dessus ; les taches carrées , qui y sont à peu près aussi nombreuses, sont d'une teinte roussâtre sale. Une note communiquée par M. Bravais à M. de Blain- ville, et que nous devons à la bienveillance que ce savant illustre veut bien nous témoigner, nous apprend que la couleur de ces Amphisbènes vivants est d'un vert clair ti- rant sur le rougeâtre , plus pâle en dessous qu'en dessus, et que les taches nombreuses dont elle est variée sont d'un brun rougeâtre clair. Le vert et le brun des jeunes indivi- dus sont d'une teinte plus foncée. Ainsi que nous l'avons dit , les plaques céphaliq<|€S sont celles de VA. alba (fig. b)\ les yeux sont visibles et de cou- leur noire , selon M. Bravais ; il n'y a point derrière la tête de rétrécissement en forme de col chez les espèces de' la section des BLanusetAes Lepidosternon ^ il n'existe point de pores préanaux, et l'opercule anal est de plusieurs piè- ces ; les squammes du corps sont quadrilatères , en carré à peu près régulier sous le ventre, mais plus longues que larges sur le dos ; on en compte cent cinquante-cinq séries environ ; la queue en a de douze à quinze , et il existe, sur la longueur du tronc, quatre plis plus ou moins prononcés, l'un médio-supère, l'autre médio-infère, et deux autres bi- latéraux : le second est surtout sensible à la poitrine. Dimensions du plus grand individu : Longueur totale o, 245 c. (9 p. » 1.) — de la queue 0,018 ( « 7 »^ Circonférence au tiers antérieur du corps o?o47 ( I « 9 »j L'Amphisbène élégant vit sous les pierres , et n'est pas G Ci,. III, Pl. io et ii. rare aux localités indiquées ci-dessus; sa démarche est lente ri tortueuse, il ne cherche point à mordre lorsqu'on le saisit. , A Nota, Depuis que cette descripfâon a été livrée à l'impri^ merie, nous avons vu à Paris M. Kaup , qui nous a dit re- connaître dans VAmphisbœna elegans l'espèce qu'il a nom- mée Trogonophis Tf iegmanni ; nous avons dit plus haut pourquoi nous étions d'abord arrivé à une opinion contraire. Nous devons toutefois, quoique nous n'ayons pu comparer l'individu qu'il a étudié avec ceux que nous décrivons, changer en Amphishœna IViegmanni \ A, elegans. Le ca- ractère des dents aiguës que signale M. Kaup , et qu'il re- présente dans son mémoire de \Lns^ n'existe pas chez les animaux que nous possédons ; ceux-ci ont les den^s obtuses des autres Amphisbènes. ^ p. G. -^;:i^*" Ainpliistœna (Blanus m^^) Cùverea/ . Vand^m. : m l'h. l'Yanke, piniy ■ Amplii s b œi 1 a eleimt Dans le mémoire précité , page 267 , M. de Blainville fait une subdivision particulière du genre Coluher pour les espèces qui n'ont que trois %c\iXq\\q?> frontales , une en avant et deux en arrière, et il les distingue suivant qu'elles sont avec ou sans lorum. Les auteurs ont proposé plu- sieurs genres pour les quelques espèces qui rentrent dans cette catégorie, à laquelle on pourrait réserver le nom sous-générique d'ffomalopsis. L'étude de plusieurs de ces espèces nous permet d'en donner la distribution que voici : A — Plaques occipitales petites ou décomposées. a) — oculaires en periopsie. Colube/^^cerherus. h) — oculaires régulières (1-2, c'est-à-dire une anté- oculaire, deux post-ocul. ). C, molurus, B— Occipitales régulières 3 (1-2 ou une ant. et deux post.) c — oculaires 1-2. I ) lorum 2. C. Prevostianns, 1 ) lorum I . ■** Ecailles lisses, C. aer. ff, plunihea. ** Ecailles carénées, (genre Helicops , Wagl). C, monilis. C, carinicaudus. 3 Jorum o. C porphjricus (genre P s eu de chis). d — oculaires 1-3. C.ùiornatus (genre Xenodon). Nous ferons remarquer que si Ton veut dans cette dis- 8 VOYAGE UK LA FAVORITE. position suivre les principes de la méthode naturelle, c'est-à-dire rapprocher davantage les espèces qui se ressemblent le plus , on devra placer les Homalopsis après les PeriopSy qui sont , de toutes les couleuvres , celles qui leur ressemblent le mieux par la disposition de leurs écailles oculaires, rangées à peu près en cercle autour des yeux. Les C, cerbenis et molurus^ qui commencent la série des Homalopsis , sont en effet deux serpents qui sous ce point de vue paraissent offrir le plus de rapports avec les Periops. Le mot de Peno/?5fe^que nous avons employé plus haut, in- dique la disposition particulière de leurs plaques oculaires. Les Periops ( Coluber hippocrepis ) ont quatre pla- ques frontales (2-2) : les C. cerberus n en ont ordinaire- ment que trois 5 mais nous avons observé un individu de cette espèce qui en avait quatre , la plaque unique anté- rieure des autres Cerberus étant chez lui partagée en deux. Maintenant que nous avons assigné la place que l'espèce de couleuvre que nous décrivons doit occuper parmi ses congénères , il nous reste à indiquer quelques autres ca- ractères moins importants que ceux qui précèdent , obser- vés sur l'animal recueilli par l'un de nous. Celte couleuvre, qui est déposée présentement au Muséum de Paris , a 20 pouces de longueur totale (o,54) ; sa queue en particu- lier mesure 2 \ pouces ( 0,07 ) -, ses plaques ventrales sont au nombre de cent soixante-cinq , la dernière , celle qui forme l'opercule anal, étant subdivisée en deux ; les plaques caudales du même individu sont au nombre de trente-cinq. Cet animal a été pris à Manille. Cl. m. Pl. 12 à i5. COLUBER {Homalopsis) PLUMBEUS, Un individu de cette espèce , originaire de Java , que nous avons examiné , diffère surtout de VHnwnlopsis précédent par ses proportions plus lourdes , sa léte plus épaisse, et par la disposition de ses plaques céphaliques, dont voici la formule empruntée à Boie : C, scuto froutali anteriori iino triquelro , 'verticali quinqiiagono , loro rotundato ; orhitalibus posrerioribus duobiis, lahiali simplici; mentalium quatuor colubrinis, ( Isis, t. XX, p. 56o -, 1827. — Voyez pl. 1 5 , fig. i . ) COLUBER ( Homalopsis) AER. Oppel. De même que la précédente , cette espèce a^été décrite dans Xlsis (t. XX, page 56o) ; nous en avons fait re- présenter une tête dans notre planche i5 , fig. a et 3 : ses plaques céphaliques sont assez sensiblement les mêmes que dans notre Homalopsis ; mais les nasales sont con- liguës au lieu d'être séparées par la frontale antérieure, et il n'y a qu'un seul lorum -, les plaques oculaires sont de même 1-2, et les écailles du corps lisses^ la couleur est d'un gris d'acier foncé , passant en dessous à une teinte plus claire : on remarque de chaque côté , au bord des plaques ventrales , l'indice d'une raie plus foncée. Ventrales de l'individu observé, cent cinquante- neuf 5 caudales, quarante- neuf ^ Longueur totale. . . 21 pouces (0,49). Queue seule 3 pouces 9 lignes (0,10). Ecailles du corps lisses. Cette espèce est de Java. 10 VOYAGE DK LA FAVORITE. Nota. Nous joignons à notre planche i5 la représen- tation de la léte d'une jolie petite espèce de Calamaire : CALAMJRIA PTJNCTATA, Boie, Isis y t. XX, page 54o. Le genre qui comprend cette espèce et plusieurs autres également peu connues paraît devoir prendre place après les Hornalopsis , dont il se rapproche^ ses scutelles fron- tales sont au nombre de deux seulement. La figure 8 représente la tête du C. virgulata vue de profil , n vue en dessus , 9 vue en dessous • la fig. i o est la queue du même individu , montrant la double rangée de plaques qui la garnissent en dessous et les dernières plaques ven- trales qui sont simples. M. de Blain ville (iVo//t^eZ/e^ ./^z/- nales du Muséum ) a distingué en un groupe particulier les Ophidiens de la famille des Couleuvres qui n'ont qu'une seule paire de plaques frontales , comme les Cala- maria et les Xenopellis; Wagler les place assez loin les uns des autres puisqu'il les sépare par les Eiyjc y Gon- ^ylopliis , Aspidoclouiou , Elaps , Jlysia , Uropeltis y Catostonia , Elapoidis ; nos deux groupes doivent sans doute être placés , comme nous venons de le dire , après les Homalopsis qui ont trois plaques frontales , et qui les lient, par conséquent , aux espèces chez lesquelles il existe quatre des mêmes plaques disposées sur deux paires. FIN DES REPTILES ])raco Sp i/op ternir . n7e<,nian KJ{frm>nJ inip l'reirc />"i-i .A'. I lé II w lui un/' }//Hnt'. (ttv. Ml ^rncU Tropidonotus s/)t//j>//dAlfr , lioï/ . '^reiTP //ifir X Ji/moni/ t/nff Canard ^ciUfj. I HomalopSi-S J^rer)OstianUS. Ei/doiur e/ Ûert?. l^rétri' pi/hr JS'.yie/nflnJ intp J /tv/r .<( 3 ib. Keptiles WJif'moTiJ ùn/> ■ I V,-.,-.W.i.f!.;i.U^:ilil,Si Classe III. Pl. i. OBSERVATIONS Sur les Poissons du Nil , et description de plusieurs espèces nouvelles; Par m. de Joanms, Lieutenant de «vaisseau au corps royal de la Marine. Les Poissons ont présenté jusqu'à ce jour, malgré les efforts de l'illustre Cuvier, de grandes difficultés dans leur classification et dans la distinction même des espèces ; Ton se trouve donc trop heureux de pouvoir grouper un cer- tain nombre de ces êtres autour d'un point qui permette au voyageur d'être fixé sur ses découvertes et par-là même de distinguer les espèces nouvelles. Aussi doit- on s'empresser d'accueillir la méthode suivie par quelques icîityologistes de décrire collectivement tous les poissons d'un même fleuve, d'une même rivière , d'un même lac , et d'en faire ainsi de petites familles dans lesquelles il est bien facile de recon- naître les nouveaux venus. Les poissons du Nil se trouvent dans ce cas. Mélangés d'abord par Hasselquist, Forskaël, etc. , avec une multitude d'autres des mers Rouge et Méditerra- née, ils furent de notre siècle bien séparés par M. Geoffroy Saint-Hilaire ; puis leur nombre fut augmenté par M. Rup- pel , qui publia deux opuscules en 1829 et i832. C'est ce nombre que nous allons encore accroître par la publication que nous présentons ; elle se rattache à l'expé- dition duLuxor, dontnous faisions partie. Tous les dessinsont été faits d'après le vivant ; on aura par-là l'avantage , chose assez rare en Ichtyologie, de joindre la couleur des indivi- dus à des lignes exactes de leurs contours. La nuance des poissons vus en dessus étant ordinairement uniforme , on a regardé comme suffisant de donner un trait de l'animal «835. > Cl. III. Pt. I. dans cette position. De plus , pour se conformer à un même format , Ton a agrandi les petites espèces et rapetissé les trop grandes ; un numéro a été placé à côté de chaque nageoire pour donner au premier coup d'œil le nombre des rayons de chacune d'elles. Outre les espèces nouvelles que nous livrons au public , l'on trouvera aussi les figures de plusieurs espèces bien con- nues, mais dont on n'avait que des dessins en noir ; nous y avons joint des documents nouveaux venus à notre connais- sance pendant notre séjour en Egypte , et , quoique en petit nombre , nous espérons qu'ils ne seront pas inutiles à la science. Bien que tous les poissons cojaiposant cette publication fassent partie de la nombreuse collection par nous donnée au Jardin des Plantes , ce n'est cependant pas au sein de cet établissement que nous avons trouvé les documents in- dispensables à notre travail. Il nous a été impossible de nous procurer à la bibliothèque du Jardin les ouvrages trai- tant plus en particulier des poissons du Nil ; un professeur les avait enlevés. C'est à la complaisance et aux lumières de M. Desmarest , homme assez connu dans la science pour qu'il soit inutile d'en faire réloi;e , que nous devons d'être parvenus entièrement à notre but ; non seulement sa biblio- thèque nous a été ouverte, mais encore il nous a puissam- ment aidé de ses conseils. Gloire soit donc rendue à ces hommes qui font de la science par amour pour la science , et non à ces monopoliseurs qui se croient le droit exclusif de tout publier, bien qu'ils ne pubhent rien I Classe IV. Vt.. ï. MALAPTÉRURE. MALAPTERURus. Lacép. M. ÉLECTRIQUE. T^J. clcciriciis . Is. Geoff.-Saint-Hilaire. Le Mâlaptéiuie du Nil a déjà été décrit avec tant de soin par M. Isidore Geoffroy-Saint- Hilaire , qu'il est difficile d'ajouter à ce qu'il en dit. Je crois cependant devoir détail- ler un peu plus la coloration de ce singulier poisson , et consigner quelques faits électriques que j'ai observés et ré- pétés sur deux individus différents pendant mon séjour à Luxor. La planche du grand Ouvrage sur l'Egypte représentant le Malaptérure donne , à mon avis , une transparence à sa chair qui n'existe pas dans la nature. Le dosiest gris noir, assez foncé ; cette teinte va en diminuant de vigueur jusqu'à la moitié de la hauteur du corps , où alors elle se divise en ta- ches faibles et irrégulières , mais tellement iàpprochées que de loin toutes semblent se toucher; enfin le ventre est blanc, légèrement lavé de rose. Sur cette robe sont parsemées, à par- tir du bout de la queue jusqu'à environ la nioitié de la lon- gueur du corps, des taches irrégulières, arrondies et noires ; elles occupent particulièrement la partie inférieure du corps et disparaissent en s'approchant du dos : de ces taches, il y en a de beaucoup plus grandes les unes que les autres ; elles couvrent du reste en grand nombre la caudale et l'anale, qui sont, ainsi que les autres nageoires, d'un beau rouge légè- rement éteint ; cette coloration se prolonge, tun peu de la caudale sur le bout de la queue , et modifie dans cet endroit la coloration générale que nous avons donnée tout-à-l'heure. La^tête est tout entière de la couleur du dos. Les premiers rayons branchiostèges sont d'un rouge noir, ainsi que les six barbillons. La ligne latérale, qui est rose , part de la par- tie postérieure de l'opercule et se rend au bout de la queue Cl. IV. Pt. I. en s'inflécliissant en bas. J'ai même trouvé qu'elle avait assez de courbure pour qu'il soit difficile de dire qu'elle est sensiblement droite. Le premier Malaptërure qu'on prit pendant mon séjour à Luxor fut tiré sur la plage par uapêclicur qui se garda bien d'y tôuclier, et qui nie dit plus tard que , quand le Raad tombe dans un lilet , il .est toujours seul. Ce fait sem- blerait indiquer que les autres poissons savent parfaitement combien son contact. esjL redoutable, et se tiennent toujours hors de son atteinte. J'envoyai , pour le chercher et l'appor- ter chez moi , sixjiiatelpts qui ne comprenaient pas qu'il fallût tant de inonde pour porter un poisson de trois à quatre livres ; l'expérience leur prouva bientôt qu'ils n'é- taient pas aasez, car tous six le lâchèrent aussitôt qu'ils l'eurent saisj. J'arrivai dans ce moment, et. commençai plu- sieurs ex|?iiiencès qui me coûtèrent quelques bonnes se- cousses. Je trouvai toutes les parties de son corps susceptibles de dotmer la coinmotion , mais plus fortement et plus sou- vent sur le inilieu du corps. Je le saisis alors par les diverses nageoires; aucune ne jouit de la propriété électrique à un grand degré , à l'exception de l'adipeuse , qui la possède autant que le reste du corps; quand on tient donc le Raad par une nage6ire.il reste quelque temps sans faire sentir sa détonation i- on dirait qu'il accumule pendant ce temps une masse d'électricité assez forte pour que son action , sur ce point bois de l'appareil électrique, y soit aussi redou- table, ce qui 31 'a cependant pas lieu. J'entourai alors un des barbillons autour. de mon doigt et enlevai le Raad ainsi ; je n'obtins ^aiicune commotion. Le contact direct ne me suffisant pas , j'interposai entre mon doigt et l'animal un corps non-condueteur : ce fut du verre ; dès lors les phéno- mènes ne inè furent plus sensibles. Je substituai au verre deux pièces de nionnaie , et ils reparurent avec toute leur force. Voulant savoir jusqu'à quelle distance le fluide se propagerait dans un corps bon conducteur, je touchai le Cl. IV. Pl. I. Raacl avec la tête de la baguette en fer d'un fusil ; ce ne fut qu'en tenant mon excitateur à une distance d'environ six pouces de lui que je commençai à sentir quelque chose , et naturellement de plus en plus à mesure que je me rap- prochais. Là se terminèrent mes expériences: avec la vie, l'intensitédu fluide s'éteignit, ce qui donne à penser que ces manifestations électrico-animalés ne sont que de la vie mise à nu; propriété qui, je crois j existe plus ou moins chez tous les êtres , avec cette différence que la grande ma- jorité ne possède pas un système approprié à la concentra- tion du fluide électrique. Un être serait-il donc une pile dont un gaz ou un liquide mettrait les plaques en jeu? Un fait très remarquable dans le Malàptérure , c'est qu'au moment où on le saisit, tout mouvement cesse chez lui; il s'arrête court, et ne bouge plus. Qu'en conclure? que le courant vital, irradié dans son système mï?.sculaire , se tait alors pour venir se porter sur un point où sa présence est plus nécessaire , et produire une commotion protectrice. Aussi tant que le Malàptérure remue, l'on a rien à craindre de lui ; s'il s'arrête , deux ou trois secondes suffisent pour accumuler la quantité voulue d'électricité , et l'on éprouve alors la commotion. Ce' fait physiologique m'a paru très remarquable. De Joanms. ■o Classe IV. Pi,, a. TÉTRODON. TETRODON. Lin. T. FAHAKA. T. plijsa. Geoff.-St-Hil. La description du Tétrodon Fahaka est tellement belle et complète dans le grand ouvrage , qu'après l'illustre Natu- raliste auquel nous la devons , il ne reste plus lien à faire qu'à en donner une figure coloriée. Le sujet d'après lequel j'ai fait le dessin représenté par la planche, fut pris à.Luxor au mois de janvier. A peine sorti de l'eau, on l'apporta chez moi, on le mit dans un bas- sin turc en métal, puis je versai itn verre d'eau dessus; à peine en contact avec le liquide, il le huma avec tant de force qu'en un instant il ne resta presque plus rien : un se- cond verre fut versé , puis un troisième , et tout xela dis- parut ; l'animal avait , comme l'on conçoit , beaucoup grossi ( fig . a)] puis tout d'un coup , comme s'il eût cherché à nous inonder, il lança cette eau avec assez de force pour qu'elle fût tomber à trois pieds de distance. C'est le seul fait que j'aie pu remarquer dans cet animal, qui, pendant le temps que je l'ai gardé dans le bassin plein d'eau, s'est constamment tenu sur le ventre, les grandes pectorales et la caudale exécutant sans cesse des ondulations tout à fait gra- cieuses. Tout le corps est couvert de six à sept bandes jaune-vif longitudinales et d'autant de bandes vert-noir ; cette der- nière couleur est celle du dos. Plusieurs des bandes su- périeures se prolongent jusqu'en avant des pectorales et là se recourbent en arrière de manière à aller se raccorder avec les bandes inférieures. L'œil a la pupille noire et l'iris jaune-rouge, le ventre est jaune très vif, le dessous de la gorge est couleur de chair. La caudale est d'un beau jaune ; Cl. IV. Pt. a. les pectorales sont jaune-orangé , lavé de glauque ; Tanale et la dorsale sont d'un vert jaunâtre. Le sujet naturel avait i5 pouces de long. En Egypte, les Arabes nomment ce poisson Neffak ou Neffek, qui signi- fie soufflet , Fahak ou Fahaka , qui souffle. ^ JoANNIS. ^ o c ^ Classk IV. Pl. 3. ijj„„ ABLE. LEUCiscus. Ciwiev. A. iNiLOTiQiiE. L. nilotlcus. Joannis. La lêtc forme lequari de la longueur lolale ; ellti est pyra- midale et pas plus large que le torps , qui est mince ; œil ' assez gros, à iris jaune avec la pupille noire , et beaucoup plus près du front- que de la gorge; narines larges, tou- chant presque la partie antérieure du museau, et en même temps assez près de l'œil. A partir de ces narines , la ligne supérieure de la tête descend tout à coup sous un angle de 45". La fente de la bouche est très oblique par rapport à la ligne du dos ; cette fente fait presque un angle droit avec la ligne antérieure et supérieure du museau , et se prolonge jusqu'au dessous du milieu dé l'œil ; la mâchoire inférieure est mince, linguiforme, et est munie d'une petite éminence à sa partie antérieure; le préopercule est composé de trois écailles , l'antérieure très allongée borde la lèvre supérieure ; l'opercule est couvert également de trois écailles dont la pos- térieure est sub-seniilunaire, les inférieures beaucoup plus petites et allongées. Cet opercule est très ouvert en arrière , sa fente s'élève presqu'au niveau supérieur de l'œil. Oorps allongé , dont la hauteur est presque le cinquième de sa longueur. Cette plus grande hauteur se trouve un peu en avant de la dorsale; au bout de la queue, le corps n'a plus que la treizième partie de la longueur totale; l'épaisspur du corps est à peu près le tiers de sa hauteur; la convexité du dos est presque nulle, tandis que celle du ventre est bien plus forte ; écailles moyennes , un peu plus petites sous le ventre ; on en compte huit sur une ligne ver- ticale passant à l'insertion de la dorsale ; l'anus est environ au tiers postérieur du corps , et près de V anale) les pecto- rales ont 12 rayons articulés; leur forme est triangulaire et très pointue ; leur longueur est environ la hauteur du corps ; les rayons ne se bifurquent qu'à l'extrémité ; l'inser- tion de cette nageoire est en arrière près de l'opercule et à Ch. IV. Pl. 3. peu près au quart de la hauteur du corps en cet endroit. Les ventrales sont petites, ont 9 rayons articulés , se bi- furquant un peu à l'extrémité ; leur insertion est à deux longueurs de tête en arrière du bout du museau et tout-à- fait sous le ventre. La dorsale , composée de 9 rayons articulés , se bifurquant à l'extrémité , est insérée un peu en arrière du milieu de la longueur du corps ; elle est de peu d'étendue et rhombdidale. L'anale^ composée de i3 rayons fins et bifurques, a son premier rayon égal au dernier et moitié du second ; à partir de celui-ci ils vont en diminuant. Cette nageoire touclie presque l'anus. , Caudale de 28 rayons , dont quatre dessus et dessous beau- coup plus courts que les autres ; les extrêmes sont niênie presque nuls ; l'écbancrure a environ la moitié de la lon- gueur de cette nageoire ; les rayons extérieurs peuvent par- venir à angle droit dans leur plus grand ëcartement. Ce petit poisspnestblanç d'argent, à reflet d'or sur le ventre; le dos est d'un vert un peufaiive en dessus ; une ligne bruri^', médiane, y règne dans toute la longueur; deux lignes latérales, partant de la partie supérieure de l'opercule , vont se rendre au bout de la^c^ueue; la supérieure y va presque en ligne droite , l'inférieure descend subitement jusqu'au niveau de l'insertion des pectorales et se rend à un point voisin de l'arrivée delà première; la tête en dessus est d'un rouge fauve ; les ioues sont nuancées de blanc d'argent avec qu^I- nues rellets laune de cuivre. ,^ .' , ,, Ce petit poisson est constamment par troupes près des rivages; c'est surtout à l'époque de l'inondation qu'il arrive en grande quantité : on le prend à la nappe; il est, fort bon en friture. C'est à Tbèbes que je me suis procuré cette jolie petite espèce,; l'individu que j'ai observé et qui était ;de laiïfe ordinaire ,, avftit 2 pouces et 1/2 de longueur. '[" Féyri,^^.t835,^ uoit Cr.ASsB IV. Pt. 4. A BLE. LEuciscus. Ciwier. A. BiBiÉ. L. B ibié. Joiihms. ilKiîiiiâV' - Cette espèce a beaucoup de rapports avec le Leuciscus niloticus : même proportion dans le rapport de la tête au corps; même bouche, même œil ; opercules et prcopercules semblables; nageoires en égal nombre, et présentant peu de différence dans leur position ; mêmes lignes latérales , même grapdeur enfin. Cependant cette variété a des parti- cularités qui la distinguent bien sensiblement du Leuciscus niloticus. La dorsale est plus en arrière , et insérée au tiers postérieur de la longueur du dos ; elle a , du reste , 9 rayons comme elle. L'anale est de même forme , a la même position , mais elle contient 18 rayons au lieu de i3. Elle suit l'anuii. Les ventrales n'ont que 8 rayons au lieu de 9, et sont plus petites que dans l'autre espèce. Leur insertion est la même. Les pectorales ont de même 12 rayons, mais sont sensi- blement plus longues, à tel point que leur extrémité va rejoindre l'insertion des ventrales , tandis que dans le Nilo- ticus les pectorales sont loin d'y atteindre. La ligne du dos est droite depuis le haut de la queue jusqu'à la base de la tête, puis là se relève au-dessus de l'horizontale , et va se terminer sans s'abaisser au bout du museau. Cette disposition donne à ce poisson l'apparence d'être recourbé en l'air. La ligne du ventre est aussi d'une courbure beaucoup plus forte que dans l'autre espèce. Cette courbure présente , à peu de chose près , un arc de cercle parfait, qui aurait pour rayon la distance du bout du mu- seau à la naissance de l'anale. Le lobe inférieur de la cau- dale, qui contient le même nombre de rayons, est aus i Cl.. rV Pi.. \. un peu plus lon(^ que le supérieur, cnrnctère que n'a pa>' Niloticus. Dans la caloralioi» , la ijjjne^Vii' le tlos persiste, mais la couleur des flancs et du ventre est d'un blanc d'ar- gent pur à reflet b!eu célesle ; l'épaisseui' du corps est aussi un peu moindre , e( !e bas du ventre un peu plus tranchant. Les habitudes de ce petit poisson et sa patrie sont les mêmes que celles du Leucisciis niloticus. On I0 prend éga- lement près des rivages : les deux espèces se trouvent mêlées; mais le Bibié est plus rare. - ^ ' La longueur de l'individu observé étai^E de deux pouces et quelques lignes. '" ' "<>*J*«ofj nM euBi>^9.nî'j'i:)fiiJ> 9b- Février,,, ^^^,,Vui -b lijui'îtii^oq .pïh aujrno'j Ma .€ï al) iT^}' sjF. ?rîo7r' 8t in'dbifOj ^îf'> '^ "'■ ' ' ' """ p HDÏiioq ft^.,!M îfIM':i1^:-; -U^î /ibnrofo'f ? '>^> p 'inrî')b nofîi-îoq n.i J» ■ f{ ri.. ( Classe IV. Pl. 5. SCHILBE. scHiLBE. Ciwier. s, DORE. s. auvalus. Joannis. D'après les lignes extérieures de la figure de ce nouveau Schilbé, on pourrait le confondre àXQcVUranoscopus de M. Ruppel ; aussi ferai-je ressortir dans la description les différences qui existent entre eux. La tête du Schilbe auralus est arrondie en avant , mais son sommet n'est point horizon- tal ; il est au contraire incliné, et va rejoindre insensiblement la courbe du dos. La bouche est petite , fendue moins obh- quement que dans TUranoscope. Les yeux sont très voisins de la commissure des lèvres , mais ils sont complètement latéraux , et nullement tournés en dessus ; ce qui , je pense , a fait donner son nom au Schilbé de M. Ruppel. Le plus grand diamètre de Tanimal se trouve aux épaules et non derrière les yeux ; les barbillons sont courts , répandus au- tour de la bouche , et disposés comme dans ce genre de Si- lures , c'est-à-dire , deux voisins des narines , deux aux commissures des lèvres , et quatre sous la mâchoire infé- rieure. A la hauteur du préopercule le dos s'élève et forme une courbe bien marquée jusqu'à la naissance de la dorsale, qui est comme chez l'Uranoscope pour les dimensions , mais au tiers de la longueur du corps , et non au quart ; c'est là aussi que se trouve le plus grand diamètre du poisson ; mais cette hauteur est le quart de la longueur totale , et non le cinquième. Le dos se continue en ligne droite jusqu'à la caudale , où le corps n'a plus alors que le onzième de la longueur, et non le quinzième. L'anus est placé six lignes en avant de la moitié postérieure du corps , et non au tiers antérieur. Immédiatement après commence l'anale, dont Gt. IV. Pt. 5. près des rivages , et vient presque jusqu'à terre manger les ordures qui s'y trouvent : cette espèce n'est cependant pas très commune. Les Arabes la connaissent et la distinguent sous le nom de Schilhé arabi. La longueur de l'individu observé était de 3o centimèt. De Joannis. !;o } : Février i835. :»n|l4 ji[ »n- Classe IV. Pi.. 6. RAIL MYLETES. Çui^ier, R. Bahemozé. m. Baremoze, Joannis. Tête pyramidale , le cinquième de la longueur du corps, ayant en largeur, à la partie postérieure de l'opercule , la moitié de sa hauteur en cet endroit ; narines au-dessus des coins de la bouche , qui est très peu fendue ; les mâchoires garniesantérieurement de grosses dents, arrondies sur leurs arêtes, et disposées comme celles du genre auquel ap- partient cette espèce ; lèvre supérieure plus courte que l'in- férieure ; œil à iris jaune et à pupille noire, situé a deux lignes de la commissure des lèvres , et à peu près à mi- hauteur de la tête en cet endroit ; préopercule formé de quatre écailles , se prolongeant dans toute la partie infé- rieure de l'œil , et allant rejoindre le coin de la bouche ; opercule formé d'une grande écaille postérieure semi-cir- culaire , et de deux inférieures , longues et éjfroites ; mem- brane branchiostége soutenue par quatre rayons lamelleux et tranchants en avant; ouïes très ouvertes, leur fente se prolongeant jusqu'au niveau de la partie supérieure del'œil, et à environ trois lignes du sommet de la tête. Corps allongé; sa plus grande hauteur, qui est environ à l'insertion de la dorsale , est le quart de sa longueur to- tale ; les courbures du dos et du ventre sont à peu près égales et faibles; la plus grande épaisseur du poisson est environ les y de sa hauteur ; les écailles sont assez gran- des ; on en compte douze sur une rangée oblique, partant de l'insertion de la dorsale, et se rendant à l'anus. Celui-ci est à trois longueurs de tête du bout du museau. Les pectorales ont quatorze rayons articulés ; elles sont courtes , pointues et implantées à une ligne en arrière de l'opercule , et à peu près au quart inférieur de la hauteur du corps en cet endroit. i835. g Cl. IV. Pt. 6. Les ventrales ont neuf rayons articulés ,• et sont encore plus courtes que les pectorales , pointues, étroites comme elles , et insérées au f antérieur de la longueur du corps , et à une ligne au dessus de la courbe du ventre. La dorsale a dix rayons articulés : elle est pointue, étroite, et insérée un peu en arrière des ventrales. L'anale porte trente rayons articulés : elle commence immédiatement après l'anus , et finit à environ neuf lignes de la caudale ; le premier de ses rayons est égal au dernier , et n'est que la moitié du second en longueur. Les six pre- miers rayons de cette nageoire diminuent assez rapidement, ce qui lui fait former un peu le croissant à son bord exté- rieur et intérieur. La caudale porte vingt-six rayons articulés : son échan^ crure est les deux tiers de sa longueur totale. Sur le dos se trouve une petite adipeuse , à environ dix lignes de la caudale , et par conséquent opposée à la ter- minaison de la nageoire anale. Tableau du nombre des rayons des nageoires. Pect. 14. Vent. 9. Dors. 10. An. 3o. Caud. 26. La tête est nuancée de remets d'or et de cuivre jaune , avec des lavis de vert cuivre et de bleu céleste ; le ventre est légèrement doré avec des reflets vert de mer, passant sur le dos au vert plus foncé et au brun ; le dessus de la tête est d'un vert rougeâtre ; la ligne latérale part du quart infé- rieur de la queue , et va, en suivant le ventre (environ à un tiers de la hauteur totale), rejoindre la partie postérieure de l'opercule , où elle remonte subitement pour aller rejoindre presque le sommet de la tète , et comme se réu- nir à la ligne de l'autre côté. I-es nageoires sont d'un jaune pâle s'éteignant , et plus brunes vei*s les extrémités. Les habitudes de ce poisson sont inconnues. Il paraît seulement qu'il habite les rivages , car c'est toujours là qu'on Cl. IV. Pl. 6. le prend. Il se pêche surtout à la ligne ; il est assez difficile de se le procurer. Pendant un an de séjour à Thèbes , je n'en ai guère vu plus d'une douzaine. Il est bon à manger. C'est à Thèbes qu'ont été pris tous ceux que l'on m'a apportés ; j'ignore s'il habite plus bas ou plus haut de pré- férence. Les Arabes le nomment baremozé. La longueur de l'individu observé était de dix-sept cen- timètres , la caudale comprise ; il y a des individus de quel- ques centimètres plus longs. De Joannis. Cr.AssE IV. Pl. 7. \, LAVARET. coREGONus. Cuvïer. ....If;, . -A ..... •.......■:...?;.,' ; C, ï»iitoi;iQiJF/. Ç. niloticus. Joannis. ' ' feM'tiêfe' de? ^îâ*rtè ' jolie' 'jifelite espèce est à peu près le cin- quième de la longueur du corps. Bouche petite et un peu proboscidiforme ; elle est fort peu fendue ; la lèvre supé- rieure est un peu plus longue que l'inférieure ; la tête est de forme conique; les dents sont nulles ; les ouïes sont as- sez ouvertes ; l'œil touche presque le sommet de la tête ; l'iris est jaune pâle et la pupille noire. Corps fusiforme ; chair transparente ; la courbure du dos est très faible , et la ligne inférieure tout-à-fait droite jusqu'au dessous de l'ouverture operculaire, où elle devient courbe , et se relève pour former la partie inférieure de la tête. Le rapport de la hauteur la plus grande du corps à sa longueur est comme i est à 6 ; l'anus est à peu près au milieu de la longueur du corps , et environ à égale distance des ventrales et de l'anale. Ecailles très fines. Les pectorales ont dix rayons; elles sont triangulaires, étroites, insérées de manière à toucher l'opercule et tout près du ventre. Ventrales de neuf rayons ; le troisième est le plus long : ces nageoires sont sous le ventre et opposées à la dorsale antérieure. Dorsale antérieure de treize rayons ; le troisième est le plus long : cette nageoire est triangulaire , transparente , et insérée à un peu plus du tiers de la longueur totale , à partir du bout du nmseau. L'anale a dix rayons , le troisième et le qua- trième étant égaux et les plus longs ; elle est à une distance de l'anus égale à la distance qui sépare ce dernier des ven- trales. La seconde dorsale est une petite adipeuse opposée à l'extrémité postérieure de l'anale. La caudale a vingt-six rayons; les trois extérieurs, dessus et dessous , beaucoup plus courts que les autres : son échancrure est moitié de sa Cl. IV. Pl. 7. longueur. La couleur du corps est d'un gris jaunâtre ; le ven- tre argenté, ainsi que les joues. Le dessus et la base de la tête sont d'un rouge fauve. On voit dix losanges verdâtres à cheval sur le dos , et six taches quadrilatères sur le milieu de chaque côté, réparties depuis la dorsale jusqu'au bout de la queue , et de même couleur que les losanges. Ce pe- tit poisson , qui passe pour délicieux à manger , ce dont on ne peut guère juger , à cause de sa petitesse , se prend sur les rivages avec les autres petites espèces. Il n'est pas très commun. C'est à Thèbes que je me le ^uis procuré ; on le prend l'hiver surtout. Les Arabes le nomment ^qf^q^r^l- maieh, >)'f»iviio V) La longueur de l'individu observé est de deux pouces. /AH^b iiSi'iprJil 'AffOlb jic;-j;-HJ( De Joanms. Mars i835. '>{r.fj£*l ii3j uh AÙui juoî l'i sIo:>'j'jqo'l 'it*tI:)iJo.î ')]j- !'>q au ;i;Jaib «1 ■) r-jr-Z'jh .>;''iii '^ ^ i^ ■1 -^ ^ ^ ^ ■^ ^ •^ m r-. g c b/J o ^' Classe IV. Pr.. 8. MOCHOK. MOCHOKUS. Joannis. Le nouveau Silure dont nous allons décrire les carac- tères est non-seulement remarquable par sa seconde dor- sale rayonnée , qui doit le faire sortir du groupe Maclioiran pour en faire un genre à part , mais encore par la disposi- tion de ses dents, dont il n'existe qu'une seule rangée à la mâchoire supérieure. Nous croyons donc que le genre Mochok {Mochokus) , que nous établissons, doit trouver place entre les Machoirans, les Doras y compris, etlesPlotoses, dont la seconde dorsale est rayonnée , mais va rejoindre la caudale et former une pointe à la manière des Anguilles. Le genre Mochokus sera donc composé des Silures' dont la dorsale antérieure rayonnée ( qui est seule dans les Silures proprement dits et accompagnée d'une adipeuse dans les Machoirans ) sera accompagnée d'une seconde dorsale rayonnée aussi , mais courte , et non comme dans les Plo- toses , où elle va se réufiir à la caudale. M. DU Nil. m. Niloticus. Joannis. La tête , ayant à peu près le cinquième de la longueur du corps, est fort large vue en dessus, et sa plus grande largeur est à l'insertion des pectorales. Elle est terminée en avant en forme de museau, et porte dessus et en son milieu un sillon assez profond et large , qui se rend en pointe au bout de ce même museau. Il existe en outre deux cavités en avant de chaque œil : la cavité antérieure contient la narine; les yeux sont presque en dessus. L'iris est d'un vert jaunâtre , la pupille noire ; la bouche est un peu fendue latéralement ; les dents sont très petites, et n'existent qu'à la mâchoire supérieure , où elles forment Un simple rang sur le bord de cette mâchoire ; l'opercule Cr,. IV. Vl. 8. est un peu ouvert en dessus; l'os sur lequel s^articule la pectorale porte en arrière une forte pointe couchée sur le corps , qui défend pour ainsi dire l'entrée des ouïes. La tête est aplatie en dessous ; la bouche porte quatre barbillons à la lèvre inférieure , et deux à la supérieure , près de la commissure des lèvres ; je n'en ai pas trouvé près des narines. La longueur de ces barbillons ne dépasse pas celle de la tête. Le corps , complètement dépourvu d'e'cailles , est cunéi- forme vu en dessus ; sa plus grande largeur est à la base de la tête : à partir de là , il diminue rapidement jusqu'à la caudale ; ia courbure du dos est presque nulle , si ce n'est en avant de la première dorsale, où le dos se relève un peu pour redescendre ensuite et former la ligne supérieure de la tête. La ligne inférieure est;sensiblement droite. Les pectorales , composées de quatre rayons , sont accom- pagnées d'une très forte épine , ou rayon épineux ^ armée de forts crochets en arrière et de plus petits en avant. La dorsale antérieure , composée de six rayons , a pour premier une forte épine dentelée assez finement antérieure- ment. La seconde dorsale a dix rayons articulés , son anale huit, les ventrales six. La caudale, un peu échancrée , contient dix-huit rayons , dont les deux extérieurs , dessus et des- sous , sont beaucoup plus courts que les autres. La dorsale antérieure est située environ au tiers antérieur du corps ,- tandis que la postérieure est à son tiers postérieur. Couleur du corps d'un gris blanc , avec une teinte rosée et marbrée d'un brun noir ; la tête plus chargée de cette marbrure que le reste du corps ; l'extrémité de la queue est rouge ; la caudale et la dorsale postérieure sont couvertes de ta- ches noires. Cette espèce a quelques rapports SLvecVabouréal; mais sa seconde dorsale rayonnée l'en éloigne. La piqûre des épines de ce poisson passe pour très dangereuse parmi les Arabes de Cr,. IV. Pi.. 8. l'F'gypte : aussi lui a-t-on donné le nom des Mouchchouéké , qui veut dire , ne t'j- pique pas. Ce petit poisson habite ordinairement le fond des eaux et les rivages ; il a constam- ment le ventre appliqué contre terre , ce qui, joint à sa cou- leur , le rend inaperce vable dans l'eau , à moins qu'il ne remue. Les pêcheurs de la Haute-Egypte ne le chassent jamais ; il n'en vaut pas la peine , outre le danger qu'il y a à le rencontrer dans les filets. C'est en péchant du petit iretin qu'il s'y trouve mêlé , encore n'y est-il que rare. Il y fait l'effet d'un chardon qu'on rencontre en prenant une poignée de foin ; aussi les pêcheurs regardent-ils bien à l'a- vance s'il ne se trouve pas sous leurs mains. Les Arabes ne comprenaient pas comment je ramas- sais , exclusivement à tous les autres , ce petit poisson , qui est pour eux un être d'exécration , et auquel ils ne man- quent jamais de casser les épines sitôt qu'ils le trouvent, pour l'enterrer ensuite aussi profondément que possible. Sans être rare , il n'est cependant pas des plus communs. Ainsi , dans une dizaine de livres de petits poissons , on ne peut guère trouver que cinq à six Mouchchouéké. Sa pa- trie est Thèbes , où on le prend à toutes les époques de l'année. La longueur de l'individu observé avait dix-huit lignes , du bout du museau jusqu'à l'origine de la caudale. De Joannis. i5 février i835. Classe lll. Pr,. 9. RAII. MYLETES, Cu{f. R. GuiLÊ. M. guilé. Joannis. La tête est à peu près le quart de là longueur totale du corps , elle est pyramidale. La bouché peu fendue latérale- ment. Les mâchoires garnies antérieurement de fortes dents, armées chacune de plusieurs petites pointes dentées. Lèvre supérieure plus courte que l'inférieure , qui s'allonge et laisse à volonté les dents à nu , tandis que la première recouvre les dents jusqu'à leur pointe. L'œil bombé, brun en dessus, blanc en dessous , a l'iris jaune doré, la.pupille foncée ; il est situé très près du coin de la bouche et un peu au dessus , de sorte qu'il est plus près du sommet de la tête que de la gorge. Préopercule composé de six écailles entourant pres- que entièrement l'œil ; elles vont aboutir au coin de là lèvre supérieure. Opercule composé d'une grande écaille demi- circulaire et postérieure, et d'une autre, étroite, inférieure. Narines situées aU dessus de la commissure des lèvres. Mem- brane brancliiostége , supportée par quatre rayons lamel- leux et tranchants. Corps allongé. Courbure du dos à peu près égale à celle du ventre. Les écailles couvrent toute la gorge et le dos jusqu'à la tête. Elles sont grandes. La ligne oblique par- tant de la dorsale et allant un peu en avant de l'anus con- tient dix écailles. La plus grande hauteur du corps est à l'insertion de cette dorsale ; elle est le tiers environ de la longueur totale. Le dos prend une convexité assez remar- quable à partir de la base de la tête jusqu'à l'adipeuse. L'épaisseur du corps est à peu près le quart de sa hauteur, et va quelquefois jusqu'au tiers. Anus aux | du corps , à partir du bout du museau. i835. »^ Cl. m. Pl. 9. Pectorales insérées à toucher Fopercule , et à peu près aii quart inférieur de la hauteur du corps ; en cet endroit elles portent quatorze rayons articulés , se quadrifurquant , à l'exception du premier qui est le plus long de tous. Yentrales insérées à 2 lignes environ du bas du ventre , et un peu en avant de la moitié postérieure du corps. Elles contiennent neuf rayons articu lés qui se divisent en huit à leur extrémité , à l'exception des deux premiers, le pre- mier étant très petit , et le second un des plus longs. Elles sont , comme les pectorales , assez courtes et aiguës. Dorsale directement opposée aux ventrales , et par conséquent insé- rée à peu près à moitié de la longueur du corps. Cette nageoire contient dix rayons articulés , se quadrifurquant , à l'exception des deux antérieurs ; le premier étant moitié du second qui est le plus long de tous. Anale , immédiatement après l'anus. Cette nageoire, qui est petite , contient cepen- dant seize rayons articulés , se quadrifurquant , à l'exception des trois antérieurs, le premier très petit , le deuxième un peu plus long , et le troisième , enfin , le plus long de tous. Elle se trouve à un peu moins du tiers de la longueur du corps. Caudale de vingt-deux rayons. Elle estéchancrée de plus de la moitié de sa longueur. Une petite adipeuse occupe la partie du dos opposée à la terminaison de l'anale. La couleur gé- nérale de ce poisson est d'un jaune un peu vert , surtout sur le dos ; le ventre assez blanc , les nageoires jaune doré. Sur chaque flanc Ton remarque trois taches noires , rondes, d'environ une ligne de diamètre. L'une est située à 9 li- gnes environ en avant de la dorsale ; la seconde sous la dorsale ; la troisième enfin, la plus en arrière, est au bout de la queue. Ces taches noires n'existent pas toujours tou- tes les trois; quelquefois il n'y en a qu'une ou deux : c'est celle de la queue qui manque le plus communé^nent , et celle de la tête qui persiste la dernière. J'ai même trouvé des individus qui n'en avaient pas du tout. Est-ce à l'âge ou au sexe que sont dues ces variétés? La ligne latérale qui Cn. III. Pl. 9. part du bout de la qUeue, se rend, en s'inflécliissant légè- rement dans son cours, à la partie postérieure de l'opercule, où elle remonte subitement , et semble aller rejoindre le sommet de la tête. La base de cette dernière est d'un fauve un peu rouge. Ce joli petit poisson est très commun à Thèbes , surtout en hiver. Il se tient près des rivages, dans lesendroits à sable fin; on le prend à l'épervier ou à la nappe. Il est fort bon en friture , et n'a de défaut que ses arêtes nombreuses. Les trois points noirs qui le décorent le font remarquer parmi les autres petits poissons auxquels ils se trouve mêlé dans les filets. Je ne l'ai jamais vu dans la Basse-Egypte. — Les Arabes le nomment Guilé. C'est à Thèbes que je me suis procuré cette jolie espèce du Nil ; elle habite probablement toute la Haute-Egypte. La longueur de l'individu observé était de six pouces. Bien qu'on trouve de très grands rapports entre les caractères du Mylètes que nous publions , et ceux du Mj-Vetes Nurse de M. Ruppel , on ne peut cependant guère confondre ces deux espèces. Prenons d'abord le tableau du nombre des rayons des nageoires , et nous verrons que déjà il se trouve dans les pectorales et les ventrales de fort grandes diffé- rences. P. 9. V. II. — Nurse. P. 14. V. 9. — Guilé. Un caraUère,en outre, bien tranché, et auquel personne ne peut se méprendre , est celui tire de la coloration du bout de la caudale et de l'anale; rouge-carmin dans le Nurse, tandis qu'ils sont jaunes dans le Guilé; une autre différence, enfin, qui me semble établir victorieusementle Guilé comme une espèce distincte de celle du Nurse, est que ce dernier a des taches bleu d'acier à la suite de la dorsale , tandis que le Guilé u'a que trois taches noires , disposées presque en ligne droite dans toute la longueur du corps , et comme nous l'avons décrit plus haut. J'avoue que j'ai trouvé , quoi- ct. m. Pi. 9. que bien rarement, des Guilés sans aucune tache , mais ils n'avaient point de taches bleu d'acier à la suite de la dorsale. De plus , le Mylètes ]N urse est, d'après M. Ruppel, extrê- mement rare à Thèbes ; au contraire , le Guilé y est par milliers. De Joannis. \ «Classe III. Pl lo. CHARACIN. characinus. Artedi. C. BESsÉ. C. besse. Joannis. Bien que le Characin que nous allons décrire ait quel- ques rapports avec les Hydrocins , il présente cependant assez de différences notables pour que nous noUs abs- tenions de le classer parmi eux. Nous nous contenterons donc de le placer dans la section des Salmones , n'ayant que quatre à cinq rayons branchioste'ges , compris par Artedi sous le nom général de Characins. La tête est à peu près le quart de la longueur totale du corps ; elle est cunéiforme , terminée en arrière par une grande écaille qui recouvre l'opercule. OEil assez grand, si- tué tout au haut de la tête, et à peu près à moitié de sa lon- gueur. Iris jaune orangé; pupille noire. Bouche fendue du quart de la longueur de la tête ; les lèvres sont bordées de noir. La mâchoire inférieure, garnie de chaque côté de qua- torze dents courtes , aiguës , assez fortes , légèrement cou^ chées en arrière , porte à son extrémité antérieure trois forts crochets ; celui du milieu se loge dans une cavité de la lèvre supérieure ; les deux latéraux remontent de chaque côté du museau. La mâchoire supérieure , recourbée en ar- rière , et garnie de chaque côté de dix -neuf dents sem- blables aux précédentes , est également terminée en avant par deux forts crochets , recouvrant le bout de la mâchoire inférieure, quand la bouche est fermée. Cette dernière ne peutprendre qu'une petite ouverture. Dans l'état de repos, le museau est pointu. L'opercule est très ouvert. Sa fente pos- térieure se prolonge plus haut que le niveau supérieur de l'œil. La membrane branchiostége est soutenue par quatre rayons lamelleux. Les narines sont au bout du museau. Corps mince et très allongé ; sa plus grande hauteur, Cl. m. Pl. lo. qui esta la base de la dorsale, ne forme que les | de la longueur totale. Au bout de la queue, le corps n'a plus que la douzième partie de cette même longueur. Cour- bure du dos faible , celle du ventre plus faible encore. La ligne latérale part de la partie supérieure de l'opercule , et se rend avec une légère courbure au milieu du bout de la queue. Cette ligne divise le corps en deux parties iné- gales ; la supérieure plus étroite que l'inférieure. Le rap- port de l'épaisseur du corps à sa liauteur est celui de deux à cinq. Anus un peu en arrière du tiers postérieur du corps. Ecailles très fines : on en compte quinze sur une rangée obli- que. Celles du ventre sont un peu plus petites que les supé- rieures. Pectorales de douze rayons articulés , courtes , poiri' tues , insérées à toucher l'opercule , et dans sa partie infé- rieure. Elles sont élevées au-dessus de la courbe du ventre du cinquième de la hauteur du corps en cet endroit. Ventrales de dix rayons articulés, à peu près de même longueur et de même largeur que les pectorales. Elles sont insérées un peu en avant delà moitié du corps , et peu élevées au-dessus de la ligne du ventre. Dorsale de quatorze rayons articulés, poin- tue , rhomboïdale , et un peu courbée en avant. Elle est im- plantée à la moitié delà longueur du corps, sur le point le plus élevé du dos. Anale de dix-sept rayons articulés , in- sérée au tiers postérieur de la distance qui existe du bout de la queue jusqu'à l'œil. Caudale profondément échan- crée en deux lobes arrondis à la pointe , et portant chacun dix-huit rayons , diminuant à mesure qu'ils s'approchent du ventre et du dos. Une très petite adipeuse est implantée au sixième postérieur de la longueur totale. Dos coloré en brun jaunâtre ; corps jaune de cuivre un peu éteint. Une ligne plus brillante accompagne la ligne latérale ; le bas du ventre a un reflet de bleu léger. Le dessus de la tête est de la couleur du dos; les joues sont blanches à reflets irisés. Les nageoires sont jaunes. La caudale est marquetée de cinq bandes de taches brun-noir , suivant la direction des rayons Cl. m. Pl. 10. de cette nageoire. On retrouve encore quelques taches plus légères à la dorsale et à l'anale , et même aux ventrales. Les habitudes de cepoissonme sont tout-à-fait inconnues. Son extrême rareté à Thèbes , où je ne m'en suis procuré que deux du même coup de filet , m'a empêché de pouvoir rien recueillir à cet égard. Le vieux pêcheur dont je me servais , m'a assuré qu'on n'en péchait pas tous les ans , et que lorsqu'il tombait dans les filets , c'était toujours deux à la fois. Ce fait semblerait établir que ce poisson quitte le Nil supérieur à l'époque des amours, et s'accouple pour descendre. Ceux que je me suis procurés furentprisau mois de mai. Les Arabes le nomment Bessé. De Joanîvis. iS \ Classe III. Pl. ii. ABLE. LEUCiscus. Klein, A. THÉBAiNE. L. THEBENsis. Joannis. La tête forme les deux neuvièmes de la longueur totale du corps. Sa forme est pyramidale. Le museau est assez point'i et mousse. La fente de la bouche, qui est très oblique, se prolonge en arrière , jusqu'au dessous du milieu de Toeil, Le préopercule est formé en ariîère de deux écailles qui forment autour de l'œil presque une demi-circonférence, et en avant de deux petites écailles plus allongées qui vont border la lèvre supérieure, et entourer l'œil en avant. L'oper- cule est bordé inférieurement par une longue écaille , et re- couvert postérieurement de deux plus grandes , dont la su- périeure se termine en dessous par une ligne oblique et est déforme triangulaire. L'œil a l'iris jaune et la pupille noire ; il est beaucoup plus près du dessus de la tête que du des-' sous ; il est en outre un peu en avant de la moitié de la lon- gueur de la tête. Les deux mâchoires sont sensiblement de même longueur. L'inférieure est linguiforme et très mince. Les narines sont en avant des yeux , à mi-distance de leur partie antérieure au bout du museau. L'opercule est très ouvert ; sa fente se prolonge supérieurement au niveau de la partie supérieure de l'œil. Membrane branchiostége, sou- tenue par deux layons longs et lamelleux. Corps allongé et écaillé. La hauteur est à peu près le quart de la longueur totale. Rendu à l'extrémité de la queue, il n'a plus là en hauteur que le dixième de la longueur. La courbe du dos est légère ; celle du ventre un peu plus forte. Ce poisson est mince , son épaisseur est à peu près égale à la hauteur du bout de la queue. L'anus est situé à peu près aux \ posté- rieurs du corps. Les écailles sont de grandeur moyenne. Sur une rangée oblique, prise sur le milieu du corps, on en Cl. 111. Pl. II. compte neuf à dix. Dorsale un peu en arrière de la moitié antérieure du corps ; elle compte dix rayons articulés ; elle est de forme rhomboïdale. Pectorales de moyenne taille et pointues ; elles ontdouze rayons , et sont toutes insérées pres- que à toucher l'opercule , et à peu près au tiers inférieur de la hauteur du corps en cet endroit. Ventrales de neuf rayons , insérées un peu en avant de la dorsale : elles sont petites , étroites et pointues. Anale insérée une ligne ou deux en arrière de l'anus ; elle porte treize rayons à peu près égaux entre eux. Caudale de vingt-quatre rayons ; son lobe infé- rieur est un peu plus long que le supérieur. Ce petit poisson se tient près du rivage avec tout le petit fretin qu'on y prend. C'est à Thèbes que je mêle suis procuré; il est surtout commun à l'époque de l'inondation. La longueur de l'individu observé, qui était de moyenne taille , était de •^5 millimètres , sa hauteur de 8 millimètres ; longueur de la tête, i5 millimètres; distance de l'anus au, bout de la queue, 20 millimètres. Le corps est doré ; la tête est à reflets blanc d'argent à reflet doré et bleu ; le dos est d'un vert rougeâtre ; les nageoires , transparentes , d'un jaune pâle ; le dessus de la tête est rouge-brun. Cette espèce , ainsi que le LeMciscus Niloticus , publié précédemment , se rapporte à la seconde division d«s Ables de Cuvier ; tandis que le Leu- ciscus hibié se rattache à la troisième. Ces trois espèces d'Ables sont du reste nommées indistinctement Bibié par les Arabes. De JoANi?{rs. H ^ CiiASsi; 111. Pl. SCHILBÉ. scHiLBE. Citvier. Silure schilbé. Silurus mystus, GeofF.-Saint-Hilaire. ï.e genre Sdiilbé , établi par Cuvierj ne contient encore aujourd'hui , d'après les ouvrages publiés en Fi ance , que deux espèces , dont la description, due à M. GeofFi oy-Saint- Hilaire, se trouve dans le grand ouvrage sur l'Egypte. De- puis cette publication , le nombre des Schilbés connus dans le Nil a sensiblement augmenté , surtout en y comprenant les Hypoplitalmes, qui ne sont que de véritables Schilbés portant une petite adipeuse. Ainsi, au Silure Schilbé ( ^'//wrw^ mjstus ) et Silure Oud- ney {Silurus aurilus) de M. (reoffroy-Saint-Hilaire , Vou doit ajouter : 1° Le Schilbe uranoscopus de M. Ruppel , publié par lui, en allemand, en i832. 2° Le Schilbe intermedius du même auteur. La descrip-r tion de ce Schilbé laisse beaucoup à désirer; elle contient même deux erreurs sur les rayons de l'Uranoscopus et de l'Auritus, ce qui la rend presque inintelligible. 3** Le Schilbe auratus , que nous publions dans ce re- cueil (pl. 5), et dont nous établissons bien la différence avec le Schilbe uranoscopus de M. Ruppel , et qui a encore moins de rapports avec son intermedius , dont la tête est celle de VJuritus. 4** h'Hj-pophtalmus Niloticus de M. Ruppel. Cette es- pèce , dont la description est bonne , comme nous l'avous vérifié, a été rapportée par nous au Jardin des Plantes. 5" Je signalerai comme existant dans le Nil une septième espèce de Schilbé , qui est un Hjpophtalriius pris par moi à Thèbes , que le temps ne m'a pas permis de décrire sur les lieux , et dont le mauvais état de conservation à no- Cl. III. Pl. la, tre arrivée en France ne me permet pas de parler. Je dirai cependant que cet Hjpophtalmus est très petit , plus petit même que le Schilbe auritus, et que les Arabes de Tlièbes le nomment Kchita^ il ne paraît qu'à l'époque de l'inonda- tion. Il y aurait donc quelques probabilités pour que cet Hj-pophtalmus habitât le Nil supérieur. Je donnerai ici la nomenclature arabe de tous les Scbilbés que j'ai ob- servés. Cette nomenclature est celle de Luxor. Schilbe auritus , se nomme en arabe Schilbé Oudni. — mystus t id. Schilbé Chérifé. — auratus , id. Schilbé A-arabi. Hypophtalmus JYitoticus, id. Schilbé Ezérégué. — ? signalé par moi , id. Kchita. Je n'ai pas vu VUranoscopvs de M. Ruppel ni son In-r termedhis. Oudni signifie à mon oreille , ou plutôt litté- i^alement mon oreille. Chérifé veut dire respecté , prisé ; je crois qu'on veut donner par ce nom une bonne idée de la chair de ce poisson. A-arabi signifie arabe . Ezérégué signifie bleu ; V Hjpophtalmus de M. Ruppel a effective- ment le dos très bleu et des reflets bleus sur le ventre. Kchita est un nom propre; les Arabes appellent cette espèce simplement Kchita, tandis que tous les autres Schilbés sont appelés Chilbi Zérégué , Chilbi Chérifé , etc. ; Zérégué, Ché- rifé, etc. , ne sont évidemment que des adjectifs , tandis que Kchita est un nom propre. Nous joignons à ce petit déve- loppement sur les Schilbés une figure coloriée du Silurus mj-stus de M. Geoffroy. Cette figure, prise sur le vivant, donnera , j'espère , une idée assez exacte du faciès général de cette curieuse famille des Schilbés. De Joannis, ^ Classr III. N' i3. MORMYRE. MORMYRus. Linn, M. oxYRHYNQUE. M. oxrrhyiichus, GeofF.-St-Hilaire. L'intérêt qui se rattache au Mormjrus oxjrhjnchus, à cause du rôle qu'il a joué dans l'antique Egypte où on l'ado- rait , et où il avait donné son nom à l'une des villes du nome Thébain , la forme extraordinaire de son museau , qui a porté quelques naturalistes à le regarder comme l'analogue du fourmi Hier chez les mammifères, ses mœurs intéressan- tes enfin , nous ont engagés , malgré la description du grand ouvrage sur l'Egypte , à en donner une figure coloriée prise sur le vivant. Nous avons pensé en cela apporter une notion de plus à l'histoire de cet être bizarre , et compléter, s'il est possible , les détails précieux qu'a reproduits M. Geoffroy - Saint- Hilaire. Nos observations nous ont , du reste , fait trouver le même nombre de rayons que lui aux nageoires ; aussi les marquons-nous sur la planche comme on les trouve dans sa description. L'individu que nous avons dessiné avait fait le voyage où l'entraînent tous les ans ses amours , et l'on reconnaissait qu'il était de retour parles écorchures qu'on remarque sur sa joue et sur son flanc droit. J'avoue qu'au sujet de ces blessures , je ne partage pas en tout les idées de l'illustre naturaliste qui a commenté Hérodote. Je crois que , lors de la première phase des amours , ce poisson, comme tous les êtres , pense peu à autre chose qu'au sentiment impé- rieux qui s'est emparé de lui et se laisse , tout en poursui- vant sa femelle , entraîner au courant , sans aller chercher un rivage dont il n'a point besoin pour se guider : que , parvenu au milieu favorable à son frai , milieu qui n'est pas aussi bas que l'embouchure du fleuve , car on n'en prend que i835. i8 Cl. III. N'» i3. très rarement à Rosette ; que, parvenu dans ce milieu , dis- je , il y accomplit le grand œuvre , et songe alors à remonter vers les lieux que ses amours lui ont fait abandonner. C'est à cette époque , à mon sens , que l'Oxyrhynque sent le be- soin de se tenir près des rivages pour vaincre un courant qui est devenu de plus en plus rapide, et qu'il rechercbe, dans ce but , les contre-courants et les eaux stagnantes ; que, ainsi réduit à se tenir sur les rives , et dans les pierres où il cberche sa nourriture, il devient tout naturel qu'il s'écorche du côté présenté à la terre. Pour ma part^ j'ai souvent vu prendre des Oxyrhynques à Luxor, et il y en avait autant d'écorcbés à gauche qu'à droite. — J'en conclue rai donc qu'à leur retour, les Oxyrhynques se tiennent autant sur la rive gauche que sur la droite. L'individu observé avait environ un pied de long. De Joannis. 10 aao Cl. m. Pt. 14. TABLEAU DES POISSONS DU NIL. J'ai émis , dans mes préliminaires , l'idée que je crois bon de rassembler par groupes les poissons d'un même fleuve , lac ou rivière. Je vais la mettre à exécution en donnant ici la liste de tous les poissons du Nil connus jus- qu'à ce jour. M. Riippel en avait déjà dressé une dans sa publication faite à Francfort, en 1829. Je la compléterai €n y joignant les poissons que ce naturaliste a donnés en i832 , et ceux que je viens de faire paraître. POISSONS DU NIL. Perça lates, GeofF.-St-Hil. {Lates niloticus, Cuv. Perça nîlotica , Hass. , p. 4o4' Kischere, Sonini, p. 22, 3 ) Chromis bolti , Cuvier. (Labnis nitolicus ,' Hass. , p. 3q2. Boltiy Sonini, p. a.'j.) Cyprinus lepidotus , Geoff.-St-Hil. (Barbus lepidotus, Cuv. Cj-prinus binni, Forsk, p. 71, n° io3. Êenni , Sonini, Cyprinus niloticus , GeofF.-St-Hil. ( Labeo niloticus, Cuv. Cjpriniis niloticus, Forsk, p. 71 , n** 104.) Labeo Coubié , Riippel. Leuciscus niloticus, Joannis. Leuciscus bibié, id. Leuciscus thebensis, id. Mormyrus oxyrhynchus , GeofF.-St-Hil. ( Morm/rus nilo- ticus , Cuv. Monnjrus caschive , Hass. , p. ^t\o. Mormj-— rus hannumé? Forsk, p. 'j^.^w'' m. Ceniriscus nilo- ticus^ Schneid, tab. 3o.) Mormyrus cachifé , Geoff.-St-Hil. Morinyrus labiatus, id. [Mormyrus labiatus , Cuv. Hersé.) Sonini, p. 22, i.) Morinyrus anguillaris , Geoff.-St-Hil. Cl. III. Pl. t4. Mormyrus dorsalis, Geofl'.-St-Hil. (Mormjrus dorsalis , Cuv. Kachouë , Sonini, p. 21, 3.) Mormyrus cyprinoïdes , GeofF.-St-Hil. ( Mormjrus cjyri^ noïdes , Cuv.) Mormyrus longipinnis, Rùpp^l. Mormyrus elongatus , Rùppel. Silurus auritus , GeofF.-St-Hil. { Schilbe aiiritus , Cuv. Siluriis mj-stus , Hass. , p. 419) Silurus mystus, Geoff.-St-Hil. {Schilbe mjstus , f^uv. Chilby, Sonini, p. 23.) Schilbe uranoscopus , Rùppel. Schilbe intermedius , id, Schilbe auratus , Joannis. Hypophtalmns niloticus, Rùppel. . ^ Hypophtahiius kchita , Joannis. ( Espèce seulement indi- quée.) Pimeloduslaticeps, Rùppel. Pimelodus biscutatus, GeofF.-St-Hil. Pinielodus auratus , id. {Pimelodus auritus ^ Cuv. Silurus clarias ^ Hass. , p. 4^2.) Pimelodus clarias , GeofF.-St-Hil. {Sjnodontis clarlasy Cuv. ScJiall, Sonini, p. 21, 2.) Pimelodus synodontis, GeofF.-St-Hil. Pimelodus membranaceus , id. Sinodontis serratus, Rùppel. Sinodontis maculosus , Piippel. Sinodontis batensoda , id. Porcusbayad, GeofF.-St-Hil. {Bagrus bajad^ Cuv. Si- lurus baj ad, Forsk., p. 66, n° 93. Bajatte, [Sonini, p. 27.) Porcus docmac, GeofF-St-Hil. { Porcus docmac , Cuv. Silurus docmac , Forsk. , p. 65, n" 94.) Mochokus niloticus, Joannis. Heterobranchus anguillaris , GeofF. ( Macropteronotus an- Cl. III. Pt. 14. guillariSf Cuv. Silurus anguillan's , Hass. , p. 4i5. Kaimout, Sonini , p. 22, 2.) Heterobranclius bidorsalis , Geoff. ( Heterobranchus bidor- salis , Cuv.) Malapterurus electricus, Geoff. {Malapterurus eleclricus^ Cuv. Raja torpédo^ Foisk. , p. ï5, n" 14.) Char.acinus niloticus, Geoff. (Mjletes Hasselquitii, C\i\. Salmo dentex , Hass. , p. 437. S nlmo niloticus, Forsk. , p. 66, n» 97, 6. Cliaracinus nefasch , Geoff. (Citharinus nefash , Cuv. Salmo niloticus^ Hass.) Cliaracinus bessé, id. Characinus dentex , Geoff. {Hydrocion dentex , Cuv. Salmo roschal, Forsk, p. 66, n° 97.) Myletes nurse, Rùppel. Myletes baremozé , Joannis. Myletes Guilé , id. Serasalnius citharinus, Geoff. {Serasalmus citharinus, Cvly.) Coregonus niloticus , id. Clupea nilotica, Geoff. {Alosajlnita, Cuv. Clupea alosa , Hass., p. 43o. Sardine , Sonini, p. 25.) Sudis niloticus , RiippeL Polypterus bicbir, Geoff. {Polfterus bichir, Cuv.) Tetraodon pliysis, Geoff. ( Tetraodon lineatus , Lin. Te- traodon Faliaka , Hass., p. 44 '• Tetraodon lineatus, Forsk. , p. 76, n° 1 14.) Gymnarchus niloticus, Cuv. Murœna anguilla , Lin. NOTE. Avant de terminer cette publication , je dois revenir sur quelques faits que j'ai avancés dans mes observations préli- minaires. J'y reviens surtout parce que l'on a dit que mes expressions y étaient obscures, et semblaient compromettre Cl. III. Pl. 14. à la fois tous les professeurs , ainsi que le bibliothécaire du Jardin des Plantes, ce qui n'a nullement été dans mes in- tentions. Pour lever donc toute espèce de doute et rendre justice à qui elle est due, je déclare ici que le professeur dont j'ai voulu parler est M. Valenciennes. Oui , le fait que j'ai avancé est vrai ; en quittant ce professeur pour me rendre à la bibliothèque du Jardin, il m'avait assuré n'a- voir aucun ouvrage à elle , et puis , lorsque j'y demandai ceux qui m'étaient nécessaires pour la publication de mes poissons du Nil, un des employés me répondit que M. Va- lenciennes les avait pris depuis deux jours. J'arrête là mes récriminations, car si c'était une vindicte particulière qui me fît parler, je pourrais beaucoup en augmenter le nombre. Mais non , dans cette circonstance j'ai vu quelque chose de plus qu'une affaire d'homme à homme , j'y ai vu un plan arrêté d'entraver les publications des voyageurs par tous les moyens possibles; M. Valenciennes me l'a du reste naïve- ment avoué un jour : « N'est-il pas ridicule , me dit-il , de voir le premier venu s'ériger en auteur, et publier ce qu'il a rapporté de ses voyages! » C'est à dire, monsieur, qu'a- près qu'un voyageur aura dépensé ses soins , sa peine et son argent, à ramasser des objets rares dans des pays éloignés, après qu'il les aura peints lui-même , décrits lui-même , puis donnes gratuitement au Jardin , il faudra que ce soit un tiers qui n'a pas bougé de son fauteuil qui retire l'honneur de la publication , publication que ses affaires ou sa paresse l'em- pêcheront peut-être même de faire. Oh I non ; cela ne peut pas aller ainsi. « Nous ne sommes pas les étiqueteurs de ces messieurs », ajouta M, Valenciennes. Non, sans doute ; mais si vous nous refusez les étiquettes, au moins laissez-nous les livres, et nous saurons très bien nous passer de vos offices. Je dirai cependant que M. Valenciennes a fait une exception à la règle en ma faveur; il a mis de ses fameuses étiquettes sur mes bocaux. Le malheur a voulu que deux poissons qu'il a nommés, un Curimate et un Chalceus ^ soient deux Myle- Cl. ni. Pl. 14. tes. Je sais , du reste , de très bonne source , que ce n'est pas la première fois que M. Valenciennes donne des noms fort hasardés à des objets qu'il ne connaît pas. On a dit que j'avais compromisle bibliothécaire ; mais eh quoi? Est-ce pour avoir déclaré qu'on m'avait indiqué M. Va- lenciennes comme celui qui avait pris les livres? Mais, au bout du compte , quel grand mal y aurait-il ? Il me semble même que c'est la seule tnanière de pallier l'absence des ouvrages de la bibliothèque, car il me reste encore à savoir jusqu'à quel point un professeur du Jardin a le droit d'y prendre un ou- vrage et de le garder chez lui quelquefois des années en- tières , et je puis citer des exemples de ce fait. Oui , si les hommes studieux qui garnissent chaque jour les tables de la bibliothèque du Jardin restent privés des ouvrages qui leur sont nécessaires, ce moyen sera infaillible de les empêcher de parvenir au but de leurs recherches. Ce sont tous ces faits et bien d'autres , qui , rassemblés , m'ont fait dire qu'il y avait monopole ou tendance à monopole ; et je le signale, entre autres choses, parce que cela est fort vilain et fort injuste. Si donc je condamne M. Valenciennes dans sa manière d'agir, ce ne peut être qu'à lui que je m'adresse, et non aux autres professeurs dont je n'ai qu'à me louer. Par là se trouvent détruites, j'espère, toutes les interpréta- tions fausses que certaines personnes intéressées ont données à des paroles, qui, loin d'être malignement obscures, ne l'étaient que par un reste de procédé que je suis forcé d'a- bandonner. De Joannis. Note du directeur. Destiné spécialement à publier des travaux de Zoologie , notre journal ne deviendra jamais une arène de récrimina- tions personnelles. Cependant lorsque, en nous donnant son Cl. m. Pl. 14. travail , un zoologiste fera quelques observations d'un inté- rêt général pour la science, nous les accueillerons. Si les per- sonnes désignées dans ces circonstances pensaient avoir une réponse à faire, nous nous ferons un devoir de l'insérer dans un de nos numéros suivants. Classe III. Vl. i4- HÉTÉROBRANCHE. heterobranchus. Geoffroy^ Saint-Hilaire, H. HARMouT. H. angulllaris. Le genre Hétérobranclie , établi par M. GeofFi oy-Saint- Hilaire , présente dans la grande famille des Sijuroïdes des particularités si reinarquables , qu'on ne saurait faire trop d'observations à leur sujet, jeter trop de jour sur ces singu- liers poissons. Les développements que je vais donner me sont suggé- rés par un Hétérobranche recueilli à Rosette où son espèce est excessivement commune. Cet Hétérobranclie , dont pres- que tous les caractères sont ceux del'Harmout, aie dos et le ventre d'un vert-noir (ce dernier d'une teinte moins foncée). Il porte sur la caudale , la dorsale et même le bout.de la queue, quelques taches plus noires «ncore €t éparses. Les ventrales , le bord supérieur de la dorsale et le bout de la caudale sont rougeâtres. La dorsale a 72 rayons , l'anale 54, les pectorales 9, les ventrales 6, la caudale 21. Cette différence sensible dans le nombre des rayons ( de la dorsale surtout), avec les nombres indiqués par M Isi- dore Geoffroy-Saint-Hilaire pour l'Hétérobranche Harmout, m'avait d'abord fait penser que l'espèce en question, beau- coup plus petite que cette dernière , pouvait bien être nouvelle. Avant cependant d'établir un semblable fait, j'ai voulu vérifier moi-même si rilétérobranche Harmout avait bien effectivement à ses nageoires le nombre de rayons qui leur est atfecté. La vérification fut faite sur un Harmout de trois pieds de long que j'ai rapporté de Thèbes. Dans cet ani- mal, les rayons sont si gros et si distants, qu'on ne peut guère commettre d'erreur, et je trouvai un nombre de rayons Ci. III. Pl. 14. aux nageoires sensiblement identique avec ceux de la petite espèce noire de Rosette. J'en ai donc conclu : 1° Que le tableau des rayons de l'Harmout, au lieu d'ê- tre comme il suit , c'est-à-dire : P. 9. D. 60. P. 10. V. 6. A. 5o. G. 19. doit être adopté de cette manière : B, 10. D. 7a. P. 9. V. 6. A. 54. G. 21 ; 2."^ Que la petite espèce noire , si commune à Rosette et qu'on apporte au marché par liasses énormes , n'est autre chose que la jeunesse de l'Harmout , dont le ventre foncé en couleur deviendrait blanc dans l'animal adulte , chez qui les grains du casque crânien , très faibles d'abord , se déve- lopperaient avec l'âge , etc. ; 3° ï)nfin, que l'observation de M. Isidore Geoffroy-Saint- Hilaire, sur les taches des jeunes mâles, observation qui, d'après lui, n'est que hasardée, se vérifierait complètement, avec cette différence que les taches n'occupent que l'extré- mité postérieure des nageoires et de la queue dans la jeunesse de run et de Vautre sexe, tandis que dans les femelles adultes les taches sont répandues sur tout le corps , comme je l'ai vérifié sur le vivant. Mes observations sur la jeunesse de l'Harmout m'ont aussi , je crois , fourni la raison qui a fait donner à VHe- terobranchus anguillaris le surnom de poisson noir. La couleur de cet animal adulte n'est guère que foncée; le ventre est presque blanc ; et cela ne semble pas mériter un surnom particulier, surtout celui de noir. Mais l'Har- mout jeune est d'un vert très brun en sortant de l'eau , et devient tout-à-fait noir par la dessiccation. Or l'attention du peuple a dû se porter principalement sur l'Harmout jeune; car on en prend une immense quantité à Rosette et à Daniielte, pour le faire sécher, saler et livrer au commerce. C'est donc, Cl. III. Pl. 14. je crois , à rHarniout jeune qu'a été donné le surnom de poisson noir ; nom qui s'est ensuite étendu à tous les indi- vidus de l'espèce, grands ou petits. — L'on peut attribuer la grande quantité d'Harmouts jeunes qu'on trouve près des embouchures du Nil à ce que le frai vient s'y faire, et que les petits vivent dans le lieu où ils sont nés, jusqu'à ce qu'ils aient acquis assez de force pour remonter le fleuve. M. Geofïroy-Saint-Hilaire , après de savantes reclierches , a émis l'idée que l'Harmout était probablement le poisson nommé alabes par les anciens. Je crois cette supposition d'au- tant plus fondée qu'il n'y a d'insaisissable dans le Nil , ou- tre l'Harmout, que V Heterobranchus bidorsalis , qui est trop rare pour que les anciens s')- soient arrêtés, etleMalaptérure, qu'ils connaissaient bien, et qu'ils ont bien caractérisé sous le nom de Tj-phlos (aveugle). De plus alabes donne l'idée d'un poisson qui échappe des mains par sa visquosité , tandis que le Malaptérure par ses secousses électriques force à le lâcher plutôt qu'il n'échappe. — Sans remontera des temps aussi anciens, nous émettrons ici quelques idées sur le poisson du Nil nommé Barbote par Joinville, et au- quel les Croisés attribuaient le scorbut qui fit de si grands ravages dans leur armée à l'époque où elle occupait Damiette. i« Il pourrait bien se faire que le noinGarmout ouKar- mout , ou Karmot , que les Arabes donnent à ce poisson ait été transformé par nos conquérants de la Terre-Sainte, s'occupant peu d'arabe et d'histoire naturelle , en un nom approchant francise et se rapportant un peu aux ha- bitudes du poisson qui est sans cesse à barboter dans les roseaux et la vase. 2*^ Pour qu'une armée attribue une maladie à un pois- son , il faut qu'il soit assez commun dans le lieu pour qu'un grand nombre de personnes en aient mangé , et il n'y a réel- lement que l'Harmout d'assez commun dans le bas Nil pour faire un article important de nourriture. 3« Enfin les Croisés, dit Joinville, attribuaient l'insalu- Cl m. Pl. 14. brité de ce poisson à cette circonstance qu'il mangeait les corps morts qu'on jetait clans le fleuve ; or il n'y a encore que l'Harmout d'assez grand , et dont la grande gueule vorace soit propre à un semblable repas. Nous pensons donc , d'après cela , que le Barbote de Joinville est l'Hété- robranche Harmout. Je ferai observer, en passant , que dans la Haute et Basse- Egypte je n'ai jamais entendu nommer par les Arabes le poisson qui nous occupe, que Karmout, Karmot , Gar- mout etCharmout; ce dernier nom est principalement af- fecté aux jeunes. Quelques localités disent Khharmout, ici je remplace par Klih la consonne gutturale qui commence le nom , consonne qui est à peu près le % des Grecs et \ej es- pagnol. C'est sans doute cette consonne que M. Geoffroy a voulu rendre par Yh seule de Harmout. — H y a cependant une manière particulière au Caire de pi ononcer le nom de ce poisson ; mais cette prononciation ne peut guère se ren- dre que par A-Armout , encore imparfaitement ; cet a initial est affecté de Y esprit dur, et très difficile à prononcer. Dans la figure de l'Harmout jeune que nous donnons, on remarquera des écorcbures sur le ventre ; elles proviennent certainement de l'habitude qu'a ce poisson d'être sans cesse dans les tronçons de roseaux où il cherche sa vie , et qui fi- nissent par user la partie de la peau en contact avec eux. Je ferai remarquer aussi que la ligne latérale n'est pas droite , mais descend subitement à partir de l'échancrure de la tête où elle prend naiiisance , puis après se rend en li- gne droite au bout de la queue. Les tubercules du casque crânien sont encore trop faibles pour soulever la peau et être apparents , aussi ce poisson semble-t-il avoir la tête lisi!e quand il est jeune. I)e Joannis. Classe IV. Pl. r5. TETRODOIN. tetraodon. De Joannis. T. PETIT. T. pawus. De Joannis. La tête forme le tiers de la longueur totale du corps et elle est plus large que toutle reste. Sa plus grande largeur est un peu en avant des pectorales qui lui sont contiguës. L'ouverture des branchies est comme dans les Tëtrodons , en avant et à la base de ces mêmes pectorales qui contiennent 18 rayons minces ; Tceil est situé à peu près aux 2/0 antérieurs de la longueur de la tête et au i/3 supérieur de sa hauteur : cet œil est sur- monté d'une arcade orbitaire assez saillante , qui donne , en dessus , à la tête une assez grande largeur en cet endroit. L'iris est rougeâtre , et la pupille noire. Deux fortes dents arment chaque mâchoire : ces dents ont la base brune et la pointe blanche. Les supérieures dépassent les inférieures, elles sont toutes légèrement courbes de telle sorte qu'en re- levant les lèvres qui les recouvrent, le système forme un bec de perroquet (fig. 2). A partir du bout du museau, la ligne supérieure du corps remonte assez rapidement jus- qu'au sommet du vertex , puis de là descend presqu'en ligne droite jusqu'à la dorsale ; là , cette ligne descend subitement pour aller former la queue dont la ligne supérieure est encore presque droite. Comme l'individu qui sert à établir l'espèce actuelle a été pris gonflé , et n'a été vu que sous cet état, nous nous contenterons de dire que le ventre est sphé- rique, et que cette sphère embrasse depuis le bout du museau jusqu'à l'anale. Cette dernière nageoire , qui con- tient 8 rayons minces , est située fort près de la caudale et un peu en arrière delà dorsale , qui n'a , elle , que 7 rayons , et qui occupe le tiers postérieur de la ligne supérieure du corps à partir du bout de la caudale. La caudale contient i835. a6 Cl. IV. Pl. i5. ^ rayons épais ; elle n'est point échancrée , mais coupée droit en arrière ; les deux rayons extrêmes , dans leur plus grand écartement, ne font pas plus de 45 degrés entre eux. Toutes les nageoires en général sont épaisses et charnues. La cou- leur générale du corps est d'un bleu ardoisé , à reflets rou- geâtres. Toute la peau est couverte de petites aspérités longues de 2 à 3 millimètres, et ressemblant à des crins faibles ; l'extrémité de la queue , la partie supérieure et an- térieure du museau et les nageoires sont les seuls endroits complètement nus; les aspérités sont extrêmement courtes sur tout le dos du poisson. L'anus est situé à quelques lignes en avant de l'anale , et se trouve caché par le gonfle- ment de l'abdomen. La longueur totale de l'individu était de i3 centimètres , ce qui est une fort petite taille comparativement à celle des autres Tétrodons connus. Du dos au-dessous du ventre enflé il y a 1 1 centimètres. La patrie de ce Tétrodon est la mer Rouge ; il a été pris à Cosseir. '^ c g \5 ^ OYAGK DB LA FàVORtTK POISSONS MM. FosTutis EYDOUX s ' \ Jhrô ne signaler' )oissons recueillk jpêî ttc espèce et ceîî du gurire i>yti^ii-i.i ques autres nous ont . ^ ci sont sans contredit les plus inte Le genre Uonéen d«s Echèm " m plus '^ VOYAGH DE LA FAVORITE. Cl. IY. Pl. i6 Ct I7 POISSONS ^'"'-^"^ PAR MM. Fortuné EYDOUX et Paul GERVAIS. ^^^^^^ ,,a.li'« ÊCflÊNÊIS A .6 LAMES;,.^„;^^,^,,,„,^ ECHENEIS SEX-DECIM LAMELLATA 4 Nob. (Pl. 16.) w fil £". cute coriaceâ, disco ceplialico sex-decim lamellato; pinnis dorsaîi radiis 28 , pectotalibus 2 1 , ventrali- bus 5 , anall 2 5 , caudali 18. U,) 0iio9g«« isè Habitat Indicum mare ? Nous ne signalerons parmi les poissons recueillis pen- dant le voyage de la Favorite , que cette espèce et celle du genre Syngnathe dont nous parlerons ensuite. Quel- ques autres nous ont également paru inédites , mais celles- ci sont sans contredit les plus intéressantes. Le genre linnéen des Echeneis ne renferme encore qu'un nombre fart restreint d'espèces ; la plus connue est Y Echeneis rémora, Linn, , qui a huit lames au disque. 2 VOYAGE DR LA FAVORITE. Les autres sont ÏE. naucrates L. , qui en a vingt-deux; r^", lineata Schn., qui n'en a que dix, et l'^*. osteochir Cuv. , Règ. anim. II , 34^ : ï^ous ne connaissons pas les lames céphaliques de cette dernière -, les rayons de ses pec- torales, comme le fait remarquer G. Cuvier, sont osseux, comprimés , et terminés par une palette légèrement cré- nelée. Ajoutons que M. Bancroft a décrit et figuré dans le ZoologicalJounial , t. V, p. 4i3 , pi. i8, un autre Echénéis qu'il considère comme nouveau, quoiqu'il se rap- proche beaucoup de YEcheneis naucrates , et qu'il appelle Ech. lunata. L'espèce que nous avons nommée Eck. sex-decim lamellata se distingue surtout par son disque céphalique composé de seize lames (c'est par une erreur du graveur que notre planche lui en donne dix-sept ) ; la couleur de l'individu , conservé dans la liqueur , que nous avons étudié , était d'un brun lavé de roussâtre -, sa mâchoire inférieure s'avançait un peu au delà de la supérieure, et sa longueur totale était de ^ pouces et demi -, sa nageoire dorsale nous a présenté vingt- huit rayons ; les pectorales vingt-un chacune ; les abdominales cinq 5 l'anale vingt- cinq et la caudale dix-huit. Nous supposons que ce poisson provient de la mer des Indes. a. IV. Pi. i6 et 17. 3 SYNGNATHE BLAINVILLÉEN. SVNGNJTHUS BLAINVILLEANVS , Nob. (PI. .7.) S, appendiculis nullis ; pinna dorsali ano apposita; thoraco-abdomine elci^ato, punctis asperso; sqiiamis radiads. Habitat mare Indicum, Nous proposons de dédier à M. de Blain ville la curieuse espèce représentée avec soin dans la planche de cet ouvrage , que nous devons à l'amitié de M. Joannis, qui a fait récemment sur les poissons du Nil d'intéressan- tes recherches consignées dans le Magasin de Zoologie, Le Syngnathe Blainvilléen lie d'une manière plus intime les poissons de ce genre à ceux qu'on en a séparés sous le nom d'Hippocampe , et il fournirait, s'il en était besoin , une nouvelle preuve à l'appui de l'opinion sou- tenue par le célèbre naturaliste dont il rappellera le nom, que le nombre des genres a été trop légèrement multiplié, et qu'il est peu de groupes qui ne soient liés d'une manière plus ou moins intime les uns aux autres ; aussi , la série zoologique que quelques auteurs justement célèbres ont néanmoins refusé d'admettre devient-elle chaque jour plus évidente. C'est surtout par l'élévation de sa partie thoraco-abdo- minale que ce Syngnathe se rapproche des Hippocampes : mais sa tête et sa queue ne prennent pas les mêmes formes que chez ces derniers 5 la nageoire dorsale est i VOYAGE DE LA FAVORITE. opposée à l'anus, les membres pectoraux sont petits et très- rapprochés des opercules-, la région thoraco-abdominale proprement dite est privée de nageoire et présente six lignes qui la font paraître hexagonale; la ligne médio- supère résulte de deux autres lignes naissant en arrière des opercules , et se divisant de nouveau non loin de la nageoire dorsale; l'arête qu'elle forme est mousse; une autre ligne nait de chaque côté des pectorales et se pro- longe sur chaque flanc pour aller à la queue former une des arêtes supérieures de celle-ci qui est quadrilatère; mais, avant de s'y rendre, elle forme une courbure dont la convexité est en haut; les arêtes latéro-infères résultent de chaque côté d'une ligne assez semblable aux précéden- tes, et qui, naissant au-dessous de la dorsale, se continue de chaque côté avec l'angle inférieur du carré de la queue; enfin, l'arête médio- infère commence sur la ligne mé- diane à la hauteur des pectorales et se termine à l'anus. Les lignes que nous venons d'indiquer sont le point de convergence d'écaillés radiées; la région thoraco- abdominale est brunâtre , plus foncée à la crête dorsale et aux deux angles de la crête inférieure ; elle est pointillée de petites taches blanches rondes , mais de deux diamè- tres , les unes étant plus petites que les autres ; ces taches sont entourées d'une auréole plus foncée. FIN DES POISSONS. tû-â- c-< it^-âi^-^€,£^%^^ ^/a^c^>/c Y. /fjs r CiASSE VI. Vl.. I. NOTICE Sur un fi;enrc (î'Annélidcs éti»l)li rcceniment sous le nom de Sigamo?? , et Descn[»tion du Sigalio» d'Estelle , espèce nonvdle des côtes de France 5 Pau m. F. E GcÉRiN. Ce genre aété établi par MM. Audoiiin et Milnes Edwards dans leur travail sur les Annélides de nos côtes {Annales des Se. nat. , t. 27, p. 4^9), et mentionné par Cuvier, dans la 3* édition du Règne animal (t. 3, p. 207). Il diffère des Polynoés par un corps très allongé , vermiforrne , et surtout par la présence de cirresetd'élytres sur un même pied , circonstance qui n'a encore été observée sur aucun autre genre de la famille des Aphrodisiens. Les auteurs que nous venons de citer ont fait connaître deux espèces de ce genre ; l'individu dont nous allons donner la description offre avec elles des différences si notables , que nous n'avons pas hésité un instant à en former une espèce distincte : nous regrettons que notre échantillon soit mutilé , et que la partie postérieure de son corps manque , ce qui nous empêche de donner le nombre de ses segmens , et de faire connaître si son extrémité postérieure est terminée par deux tentacules stylaires , comme dans Tune des espèces déjà décrites {S. Mathildœ) ^ ou s'il n'en porte pas, comme cela a lieu dans l'autre {S. Herminiœ). Nous allons pré- senter les caractères distinctifs des espèces du genre Siga- lion , afin d'y introduire la nôtre et d'en mieux faire res- sortir les différences. 1'" Espèce. SiGALioN DE Mathilde. s. Matldldœ, Aud. et Edw. , Ann, Se. nul., t. 27, p. 4^1. PI. 9^ f. I à 10. Point d'antenne impaire. Corps recouvert en dessus par des élytres qui se croisent sur le milieu du clos. Cirre inlé- Cl. VI. Tt.. I. rieur des pieds de la seconde paire beaucoup plus grand que dans les autres pieds. 2* Esp. S. d'Estelle. S. Eslellœ. Guérin. PI. i , %. I. tJne antenne impaire très développée ; corps recouvert en dessus par des élytres qui se croisent sur le milieu du dos. Cirre inférieur des pieds de la seconde paire pas plus grand que dans les autres pieds. 3* Esp. S. d'Hetimtkie. s. Hermhdœ, Aud. et Edw. , Loc. cit,y p. 44^- P^- ^» f* 1 à 6. TJne antenne impaire très développée ; corps n'étant pas recouvert par les élytres , qui sont étroites et laissent à dé- couvert la majeure partie du dos. Cirre inférieur des pieds de la seconde paire beaucoup plus grand que dans les au- tres pieds. On voit, par la comparaison de ces caractères, que notre alnnélide diffère bien évidemment des deux espèces décrites dans les Annales ; nous allons donner quelques développe- ments à ce premier ^signalement. Le corps du Sigalion d'Estelle {Jig. i ) est allongé ; la portion qui est en notre possession en forme environ la moitié : elle a près de deux pouces de longueur. La tête est tout-à-fait inférieure, comme celle des deux autres espèces; elle porte, à son extré- mité antérieure et supérieure , une antenne mitoyenne grande [fig. i , A , D , «), à la base de laquelle on aper- çoit deux petits appendices rudimentaires , que nous croyons être les supports des yeux. Les antennes externes ( Z») s'in- sèrent latéralement , et à la partie inférieure de la tête ; elles sont presque trois fois plus longues que l'antenne mi- Ci.. VI. Vu. I. toyenne ; on aperçoit à leur base une incmbraiie iniace (e) qui embrasse une portion de leur contour. Nous n'avons pas pu voir la troilipe , qui avait été contractée par l'action de l'alkool. Les pieds de la première paire sont dirigés en avant comme dans les deux autres espèces ; leur pédoncule est garni de soies déliées et nombreuses , et de trois cirres {c, c, c) d'inégale longueur, dont les plus grands dépas- sent un peu l'antenne mitoyenne. Les pieds de la seconde paire (^g. i , C ) et les suivants sont composés d'une rame supérieure {g) et d'une rame inférieure {h). La rame su- périeure donne insertion à un faisceau de soies fines, su- bulées et très finement dentelées. La rame inférieure est un peu plus grosse , et offre deux sortes de soies : les supé- rieures {Jîg. i , D) sont un peu plus épaisses et dentelées au bout ; les inférieures ( fig. i ^ E) sont formées de deux pièces , un peu renflées près du bout. Le cirre supérieur (/) est court, et n'atteint pas la longueur de la rame supé- rieure ; il s'attache au-dessous de l'élytre , sur le côté externe du tubercule basilaire de cette élytre. Le cirre inférieur {d) est inséré fort en arrière ; il est à peu près de la longueur de la rame inférieure , et n'est pas plus grand que dans les pieds des paires suivantes. Les élytres sont arrondies , fran- gées sur une portion de leur bord ; elles se croisent sur le milieu du corps, et recouvrent entièrement le dos de l'ani- mal; leur surface paraît lisse. Cette annélide nous a été envoyée de La Rochelle , par M. d'Orbigny père. Nota Nous avons reproduit une, portion des figures des deux autres espèces de Sigalions, pour qu'on puisse mieux apprécier les différences que nous venons d'exposer. Cr,. VI. Pr,. EXPLICATION DE L\ PLANCHE. F. 3. Sigalion Malhildœ. 1 A. Extrémité postérieure. Q B. Extrémité antérieure grossie. h. Antenne externe. c. c. Cirres des pieds de là première paire. d. Cirre inférieur des pieds de la seconde paire. 3 Sigalion Herminiœ. 3 A. Extrémité postérieure. 3 B. Extrémité antérieure grossie. a. Antenne mitoyenne. b. Antenne externe. c. c. Cirres des pieds de la première paire. d. Cirre inférieur des pieds de la seconde paire. 3 C. Un des pieds avec son élytre. c. Cirre supérieur. d. Cirre inférieur, GuÉRIN, Mai i833. 1. A. l.B Gtraud Se ■ 1 . Sio^cllioil Ej'teJIœ . Guérùv. 2 . S . Mat/uldœ -.^ . S . Fermmiœ Finot Lnp '» Classe YïI, Pi., i à 5. m OBSERVATIONS Sur les Crustacés du genre Mithrax Par M. H. Milne Edwards. Les crustacés qui ont servi de type pour l'établissement du petit groupe générique des Mithrax ont été pendant long-temps réunis aux Majas ; en 1817, M. Latreille les eu a séparés, et il se proposait de donner à ce nouveau genre le nom de Trachonite, lorsqu'il apprit que M. Leach, ayant été conduit de son côté à établir la même coupe, y avait appliqué celui de Mithrax ; ce motif détermina le savant entomologiste français à abandonner la première de ces dénominations, et le genre Mithra^, mentionné d'abord dans le Règne animal de M. Cuvier *, et décrit avec plus de détails dans le Nouveau Dictionnaire d'Histoire natu- relle ^, a été depuis lors généralement adopté. Enfin M. Desmarest en a traité plus au long dans ses Considé- rations sur les Crustacés ^. Mais l'état de nos connais- sances sur ce sujet laisse encore beaucoup à désirer, et le genre Mithrax, de même que la plupart des autres divi- sions de la classe des Crustacés, réclame une étude plus sérieuse. La place que les Mithrax doivent occuper dans nos méthodes ne donne lieu à aucune incertitude. En effet, quelle que soit la manière dont on divise les Décapodes brachyures, on est toujours conduit à distinguer parmi eux une famille qui correspond auxOxyrhinques de M. La- ï Règne nnimal, première'ëdilion, t. 3, p. 23. (1817.) 2 Nouveau Dictionnaire d' Histoire naturelle (Délervilîe) . Tom, 21, p. a 2 4. (.818.) 3 Considérations générales sur la classe des Crustacés ; p. 149. (iSaS.) \6 Cl. VII. Pl. 1 à 5. treille, et c'est évidemment dans ce groupe que les Mitlirax doivent être rangés. Si l'on rejette de la section des Bra- cliyures les Pactoles et quelques autres crustacés ano- maux *, on ne trouve plus dans la famille des Oxyrliinques que trois tribus : les Macropodiens, les Majens et les Par- thénopiens; et c'est parmi les Majens que le genre dont nous nous occupons ici se place naturellement, car la disposition des pattes et des antennv^s ne permet pas de le confondre avec les Macropodiens ou les Parthéno- piens ^. Il est quelques espèces de Mitlirax qui, par la forme générale de leur corps, établissent un léger passage vers 1 Voyez notre mémoire intitule : Becherch.es sur l'organisation et la classifi- cation des Crustacés décapodes. Aun. des Sciences naturelles , tom. aS. * Des recherches que j'exposerai dans une autre occasion m'ont conduit à diviser les Brachyures proprement dits en quatre familles naturelles, savoir : les Oxjrrhinques,\e&Cjrclometopes, les Catomelopes et les Oxjrstomes. La première de ces divisions peut être caracle'risée de la manière suivante : Orifices copulateurs du mâle creuse's dans l'article basilaire des pattes postérieures, et ne se continuant pas avec un canal transveisal du plastron steroal (comme chez le» Catomëtopes) ; cadre buccal à peu prés quadrilatère, très large en avant et n'arrivant jamai» jusqu'au front; e'pislome très grand, presque carré, et occupant avec lesfossettes antennaires un espace presqu' aussi long que le cadre buccal; carapace rétrécie antérieurement; front avancé, en général en forme de rostre ; orbites dirigées en deliors - régions branchiales très développées et occupant presque toutes les parties latérales de la carapace. Les Oxyrhinqnes me paraissent devoir être subdivisés en trois tribus que Ton peut distinguer à l'aida des caractères suivants : • § Pattes grêles et très longues; celles de la seconde ou delà troisième paires toujouis beaucoup plus longues que les antérieures, et plus de deux fois aussi longues que la portion post frontale delà carapace. Tribu des Macropodiens. §§ Pattes de grandeur médiocre ; celles de la seconde et de la troisième paires n'ayant jamais deux fois la longueur de la portion post-frontale de la carapace, et ayant ordinairement moins d'une fois et demie cette longueur. * Article basilaire des antennes externes très développé, constituant la majeure partie de la paroi inférieure de l'orbite, et «liant toujours se {souder au front au- devant du canîhus interne des yeux. Pattes antérieures souvent plus longues et plus Gu y II, P». là 5. les Crabes proprement dits, &r la carapace de ces crustacés est quelquefois notablement plus large que longue; ainsi, dans le M. Verruqueux, le diamètre transversal est au diamètre longitudinal *, comme 120 est à loo (=6:5), et dans les espèces où la carapace est la plus e'troite, dans fortes que lès suivantes, mais n'ayant jamais plus de deax fols la longueur de la ]portion post-frontale de la carapace. Tribu des Majcns. ** Article basilaire des antennes externes presque toujours peu de'veloppé, point soudé au front, et ne contribuant que peu ou point à former la paroi inférieure de l'orbite. Pattes anle'rieures très grosses et ayant chez le mâle, sinon dans les deux sexes, deux ou trois fois la longueur de la portion post-frontale de la carapace. Tribu des Parthénopiens. * L'inspection des animaux eux-mêmes ou de bonnes figures destine'es à les repre'senter, donne mieux que toute description la connaissance de leur aspect- ge'ne'ral; mais lorsqu'on est privé de ces objets, on peut jusqu'à un certain point y suppléer par l'indication des proportions des diverses parties du corps et de la di- rection des lignes les plus remarquables. Si la grandeur des individus varie très peu (comme dans les înscctes), il suffit pour cela de donner les mesures réelles de ces parties; mais, pour les animaux dontla taille varie beaucoup, il faut procéder autre- ment, car les indications ainsi fournies seraient en g(înéral inapplicables, à moins d'un calcul assez long. La marche la plus simple m'a semblé être de prendre une partie déterminée du corps comme objet de comparaison , et d'exprimer sa longueur par le nombre i oo auquel je rapporte proportionnellement toutes les autres dimen- sions ; ainsi, la partie servant ainsi d'unité de mesure étant représentée par loo, et celle que j'examine comparativement étant représentée par iîo,je saurai tou'- jours qu'elles sont dans les rapports de 5 à 6, quelle que soit leur longueur réelle. La partie servant ainsi d'objet constant de comparaison m'a paru devoir être celle qui offre le moins de variations d'une espèce ou d'un genre à d'autres, ou bien celle dont les changements entraînent le plus de diflérence dans l'aspect général de l'ani- mal } or, le diamètre longitudinal de la carapace, le rostre non compris, est dans ce ca«, et je l'emploie par conséquent comme unité de mesure-. la longueur du rostre varie trop pour ne pas en être exclu. Quant à la direction des lignes qu'il im- porte de signaler, on peut la faire connaître en indiquant les angles qu'elles for- ment avec d'autres lignes déjà connues, telles que la ligne médiane du corps ou la ligne transversale, perpendiculaire à celle-ci, et ces angles sont faciles à déter- miner en appliquant sur la carapace de l'animal un rapporteur transparent. On trouvera la définition des termes que j'emploie pour désigner les diverses parties dont je parle, et des limites que j'y assigne, dans l'explication de Ja planche 3. Cl. VII. Pr. 1 à 5. le M. Dichotome, par exemple, ce diamètre transversal est encore e'gal aux ^ de la longueur du diamètre longitudinal. Les bords late'ro-ante'ri eurs arque's, les late'ro-pos teneurs obliques et le rostre à peine saillant de quelques-uns de ces crustacés, sont aussi des dispositions qui constituent un des traits caractëns tiques des Cyclome'topes ; mais le plus ordi- nairement la forme des Mithrax ne s'éloigne que peu de celle des autres oxyrhinques de la même tribu et suffirait pour les faire distinguer des autres Brachyures. Leur carapace est toujours peu bombée en dessus et assez for- tement rétrécie en avant, et Tépaisseur du corps, mesurée de la base de la seconde patte au bord latéral de la ca- rapace (immédiatement en dedans des épines), est pres- que aussi grande que celle du milieu du thorax, mesu- rée du centre de la région cordiale au niveau de Tarti- culation des pattes de la troisième paire, ou bien du centre de la région stomacale au niveau de la base des secondes pattes. La carapace est aussi assez fortement ré- trécie en avant, et son diamètre, derrière l'épine formant l'angle orbitaire externe, dépasse à peine la moitié de la largeur du diamètre transversal ; enfin , de même que chez les autres Oxyrhinques, les régions hépatiques antérieures sont très peu étendues, tandis que les régions branchiales offrent un grand développement; le sillon qui les sépare est en général très marqué, et se porte obliquement de la région génitale vers l'angle orbitaire externe, en formant avec la ligne médiane du corps un angle d'environ 3 o degrés. ( Yoyez pi. 3, fig. i , ^. ) La région stomacale est ordinaire- ment très étendue et à peu près hexagonale; l'espace oc- cupé par cette région et par la gt^nitale forme toujours plus de la moitié du diamètre longitudinal de la carapace (5i à 64 centièmes). Le rostre est bifide, en général très court ( environ un dixième de la longueur du diamètre longitudinal); et séparé du canthus interne des yeux par Cl. VII. Pl. 1 à 5. un espace assez conside'rable. Les orbites sont presque tou- jours armées de deux ou trois e'pines à leur bord supérieur, d'une grosse dent spiniforme à leur angle externe, et d'une ou deux épines à leur bord inférieur. Les bords latéro-an^ teneurs de la carapace sont épineux ou du moins dentés; ils se dirigent en arrière en formant avec la ligne médiane du corps un angle ayant jusqu'à 5o degrés d'ouverture, et ils se continuent avec les bords latéraux sans former de coude notable. Enfin le bord postérieur de la carapace ne dépasse guère en longueur le quart du diamètre antéro- postérieur de ce même bouclier dorsal. lues yeux sont gros, se reploient en arrière et rentrent ainsi en entier dans la cavité orbitaire. Les antennes internes ne présentent rien de remarquable ; elles se reploient un peu obliquement en dehors, et la poi- tion frontale de la cloison qui les sépare est armée d'une épine recourbée en avant comme chez les Majas. L'article basilaire des antennes externes est grand et soudé au bord inférieur du front et aux parois de l'orbite d'une manière si intime, qu'il est difficile d^ le distinguer des parties voisines de la carapace * ; il est presque toujours armé en avant de deux fortes épines (pi. 3, fig. 2, e) ; le second ar- ticle est au contraire grêle,, cylindrique et mobile ; il s'in- sère sur les côtés du rostre, plus près de la fossette anten- naire que de l'orbite ; le troisième article est presque aussi gros et aussi long que le deuxième ; enfin, la tige terminale multi-articulée est en général assez courte. Les pattes mâchoires externes ne présentent rien de remarquable, elles ressemblent à celles de tous les Majens , Celte soudure a lieu après la naissance, et dans le jeune âge il est facile de s'assurer que la portion de l'enveloppe ge'nerale comprise entre la fossette an- tenoaire et l'orbite n'est autre chose que l'article basilaire de l'antçnne externe qui prend chez tous les Oxyrhiriques un très grand de've!oppeincnt ( Voyez mon Mémoire sur les cliq.n§emen(s de forme que les crustacés éprouvent pendant le jeune âg'e.) Ci. VIL Pl. 1 à 5, (pi. 3, fig. 2, g, et pl. 4> fig. 2 ). Il en est de même pour les autres appendices de la bouche et pour le cadre buccal, dont la largeur est en ge'ne'ral aussi grande et même plus grande à sa partie antérieure qu'à sa partie postérieure (pl. 5, fig. 3). Le plastron sternal est presque circulaire (pl. 3, fig. 2,W). Les puttes antérieures sont en général, chez le mate, beaucoup plus longues et plus grosses que celles de la se- conde paire; elles ont quelquefois plus du double de la longueur de la portion post-frontale de la carapace , et la main qui les termine est presque toujours forte et ren- flée; enfin, les pinces sont écartées à leur base, élargies au bout , profondément creusées en cUiller , un peu re- courbées en dedans, terminées par un bord tranchant semi-circulaire (pl. 5, fig. i et 2). Les pattes de la seconde paire ont environ une fois un tiers la longueur de la portion post-frontale de la carapace, et les suivantes se raccourcis- sent graduellement ; les tarses sont courts, crochus et sou- vent armés de quelques pointes à leur face inférieure. Enfin, l'abdonven est en général formé de sept articles distincts dans les deux sexes ( pl. i, fig. 3); mais quelquefois on n'en voit chez les femelles, pendant le jeune âge, que quatre; les second, troisième, quatrième et cinquième segments étant soudés entre eux ^ Quant à l'organisation intérieure des Mithrax, elle nous a paru (autant que nous avons pu en juger par des indi- vidus conservés dans de l'alcool) très semblable à celle du Maja squinado. Si nous comparons maintenant ces crustacés avec les autres genres qui prennent également place dans la tribu des Majens, nous verrons d'abord qu'ils se distinguent de nos Leucippes par la forme arrondie de la face supérieur 1 Ce fait seul suffirait pour montrer combien les bases adoptées par MM. Leach el Desmarest pour la classification des Oxyrhinques ont réellement peu de valeur. Cl. vu. Pl. 1 à 5. de leurs pattes '. La disposition de leurs pédoncules ocu- laires les e'ioigne des Percères, des Me'ne'tliies, des Epialtes, des Paramicippes, des Halimes et des Sténocinops ( où ces tiges ne peuvent se reployer en arrière, et où il nlexiste pas de portion posWoraminaire de l'orbite). Leur rostre presque horizontal ne permet pas de les confondre avec les Micippes , et la position de la tige mobile des antennes externes les distingue nettement desMajas. Enfin, la forme de leurs pinces les sépare des Pises, des Libinies , des Lissa de M. Leach, de ses Hyas et de ses Chlorines, où ces organes s'amincissent vers le bout et ne sont pas creusés en cuiller. Du reste, c'est e'videmment avec les Majas et les Pises que les Mithrax ont le plus d'analogie, et c'est immé- diatement à côté de ces deux genres qu'ils doiVent prendre place dans la méthode naturelle ; analogie qui n'a point échappé à M. Latreille. Les Mithrax appartiennent pour la plupart aux mers d'Amérique, et quelques-uns d'entre eux parviennent à une grosseur considérable; ce sont en quelque sorte les représentants américains des Majas de l'ancien cori7 tinent. Ce groupe se laisse diviser en trois sous-genres faciles à distinguer à l'aide des caractères suivants :" I Pattes des 4 dernières } paires non épineu- > mithrax triamg claires. ses, J Pattes des 4 dernières 1 paires hérissées d'é- > mithrax transversaux. pines. f Bord supérieur de l'orbite dépourvu) „. p . . * * y MITHRAX DEPRIMES. d e|nnes. / I Dans notre genre Leucippe , les pattes des quatre dernières paires sont surmonlçes d'une crè le tranchante et longitudinale qui s' e'iend jusqu'à l'origine du tarse. ^ Cl. VM. Pl. I à 5. I^f Sous-genre. MITHRAX TRIANGULAIRES. Dans les espèces qui composent ce premier groupe na- turel, la forme gëne'rale du corps se rapproche beaucoup de celle des Pises ; le diamètre antéro-postérieur de la ca- rapace est au moins d'un dixième plus long que le diamètre transversal, et les bords late'ro-antérieurs forment avec la ligne me'diane un angle de 3o à 35 degrés; aussi ce bouclier dorsal est-il presque triangulaire dans ses deux tiers anté- rieurs, et arrondi poste'rieurement. Le rostre est formé de deux cornes assez grosses et bidentées ; le bord inférieur de Torbite n'est pas épineux, mais les côtés de la carapace sont armés d'épines très fortes. Enfin, les pattes antérieures sont moins longues et moins fortes que dans les deux sous-genres suivants ; elles n'excèdent que de peu la longueur du diamètre antéro-postérieur de la carapace. Nous ne connaissons que trois espèces de Mithrax trian- gulaires, que l'on peut distinguer entre elles à l'aide des caractères suivants : iCoraes du rostre très divergentes, terminées par 2 dents presque égales et guère plus longues que larges. Cornes du rostre très divergentes, armées de 3 dents spinitormes (i terminale et a externes), et plus de 3 fois aussi longues que larges. Carapace granuleuse ei hérissée en dessus de pe-^ tites pointes. J 'M.DICHOTOME. Cl. VII. Pl. 1 à 5. ï. M. DICHOTOME. M. Dichotomus. Latr. (Planche i). M. Dichotomus. Desmarest. op. cit. p. i5o. Dans cette espèce, le diamètre transversal de la carapace est e'gal aux -f^-- de son diamètre longitudinal, et les ré- gions stomacale et ge'nitale n'occupent que les -^j^ de cette dernière longueur; la largeur de la carapace, mesurée \ devant les orbites, est de 5o (le diamètre longitudinal de la portion post-frontale de la carapace e'tant toujours pris pour loo), et le rostre a 3o de long; le sillon qui borne de chaque côte' la région stomacale fait un angle d'en- viron 20** avec la ligne médiane, et le bord latéro' antérieur se porte très obliquement en arrière ( en formant un angle d'environ 32° avec la ligne médiane). On y remarque 7 grosses dents spiniformes, dont une forme l'orbitaire externe, et dont 5 sont situées sur la région branchiale y il existe aussi 2 petites pointes sur le bord postérieur de la carapace ; et sa face supérieure est plus bombée que dans la plupart des Mithrax. (Epaisseur à la région stomacale, 55; au bord latéral, 37.) Les orbites sont armés, à leur bord supérieur, de 2 épines triangulaires et sont parfaitement lisses en dessous. Les fossettes antennaires sont très larges en avant, et ne présentent pas de tubercule saillant à leur bord postérieur; l'épistome est deux fois aussi large que long, et les bords latéraux du cadre buccal sont droits (f. 2). Les pattes antérieures sont médiocres et hérissées de pointes sur le 3® et 4*^ articles ; la main (chez la femelle) est de la grosseur du bras, et les pinces sont faibles; les pattes de la seconde paire sont à peu près de la même longueur que les premières et guère plus courtes que les troisièmes ; de même que les suivantes , elles sont grêles , munies d'une petite dent à l'extrémité du 3« article, et garnies de poils crochus ; les tarses sont unis ( fig. 4 )• ied^8«lori|) Le M. Dichotome est de couleur jaunâtre et habite lest Ct. VII. Pl. 1 à 5. côtes des îles Bale'ares ; il est repre'sente' de grandeur na- turelle. 2. M. DAIM. M. Dama. Cancer Dama. Herbst, ,pl. Sg, fig. 5. Ce crustace' ressemble beaucoup à l'espèce pre'cédente, et ne nous est connu que par l'ouvrage de Herbst. On ignore sa patrie. 3. M. RUDE. M. AspER. Cornes du rostre deux fois aussi longues que larges, ter- minées par une grosse e'pine aiguë, et armées en dehors d'une seconde dent beaucoup plus petite; une petite dent au milieu du bord orbitaire inférieur. Cette espèce , qui existe dans la collection du Muséum, mais dont on ne connaît pas la patrie, ressemble du reste beaucoup au M. Dichotome. 11^ Sous-geni'e. MITHRAX TRANSVERSAUX. Dans ce groupe, caractérisé comme nous l'avons déjà indiqué, le diamètre transversal de la carapace est au moins à peu près égal à son diamètre longitudinal, et quelquefois l'excède de beaucoup. Le rostre est formé de deux petites cornes spinif ormes, sur les côtés desquelles on remarque d'autres épines presqu'aussi fortes, mais appartenant à l'article basilaire des antennes externes ou à l'angle interne de l'orbite. Les bords latéro-antérieurs de la carapace di- vergent beaucoup (angle de 4o à 5o°), et sont armés, ainsi que les bords latéraux, de fortes épines souvent bifurquées. La grosseur des pattes antérieures varie suivant l'âge et les Cl. VII. Pl. 1 à 5. sexes, mais les pinces sont toujours très fortes chez le mâle adulte. Toutes les espèces de ce sous-genre appartiennent aux mers des Antilles. Celles qui sont suffisamment connues pour être détermine'es avec quelque certitude, peuvent être distinguées par les caractères suivants : iCaparace couverte d'épi- 1 nés plus ou moins aloa-) M. très épineux. Caparace couverte de era- \ nulations aplaties qui! _^^ , 1 ^ ' >M. AlGUILLOirifE. y donnent un aspect r**' framboise'. ) ^ I Bord supérieur des ( Caparace couverte de cra- \ , „^ i\ mainf parfaite-! nulations. "" }m. verkuqueux. meut lisse. ( Caparace lisse en dessus. m. htspidb. 4. M. TRES ÉPINEUX. M. Spinosissimus. (PI. 2 et 3.) Cangrejo denton. Parra. Descripcion de diferentes piezas de historia natural,-p\. 5i, fig. 1; Maja Spinosissima. Lamk., Hist. nat. des Animaux sans vertèbres, t. 5, p. 241* Ce crustace' est remarquable par le nombre des e'pines et des poils raides dont sa carapace et ses pattes sont he'ris- sées. La forme géne'rale de son corps le rapproche un peu d-es espèces du sous-genre pre'ce'dent , car le diamètre trans- versal de la carapace est seulement e'gal à son diamètre longitudinal, et dans le jeune âge il est même un peu moins long (=g4 : 100). Le rostre est formé de 2 grosses épines très écartées entre elles, mais dirigées en avant, et n'occupe qu'environ la moitié de la largeur du front. Les bords latéro-antérieurs de la carapace sont arrondis, et s'écartent de la ligne médiane en formant un angle d'en- viron 40° ; ils sont armés de 5 ou 6 grosses épines, dont les deux premières sont bifurquées, et ils se continuent sans former de coude avec les bords latéraux, qui à leur tour se confondent avec les bords latéro-postérieurs ; ces der- Cl. VII. Pl. i à 5. niers se portent brusquement au dehors en formant avec la ligue me'diane un angle d'environ 5o°. Le bord anté- rieur de la re'gion cordiale est situé un peu en arrière de la moitié de la portion post-frontale de la carapace, et les sillons qui séparent la région stomacale des branchiales forment avec la ligne médiane un angle de 3o ou 35" seulement. Enfin la carapace n'est que d'environ ^ plus élevée au milieu que près des bords latéraux. L'article basilaire des antennes externes est terminé par 2 épines dont l'interne est très longue ; le 2* article grêle et alongé; le 4*^ est extrêmement court, et la soie qu'il supporte est assez longue. Les pattes antérieures, à peu près de la lon- gueur de celles de la seconde paire chez les femelles, et les inâles dans le jeune âge, mais beaucoup plus longues et très fortes chez le mâle adulte, sont hérissées d'épines sur les 3'= et 4° articles et sur presque toute la longueur du bord supérieur de la main; les pattes suivantes sont très épineuses. Ce crustacé atteint jusqu'à 6 pouces de longueur; sa couleur est jaune mêlée de rouge, et les côtés du corps ainsi que les pattes des 4 dernières paires sont poilus. Habite la mer des Antilles, et est connu à la Martinique sous le nom de Cahouca. ' 5. M. AIGUILLONNÉ. M. Aculeatcs. Cancer Aculeatus. Herbst, pl. 19, fig. 104. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente ; mais la carapace, au lieu d'être lisse entre les épines dont sa sur- face est hérissée, est toute couverte de petites granula- tions circulaires et aplaties qui lui donnent un aspect framboise. Les proportions des différentes parties de son corps l'en distinguent également. Elle habite aussi les mers des Antilles, et atteint une longueur de 4 à 5 pouces. Ce. VII. Pt. 1 à 5. 6. M. VEBRUQUEUX. M. Verrucosus. (PL 4) Cangrejo j«« i FiJwt inp f ■ I l'inul //)• l>. AliÙirax .vcidptiup . Kdn £./h,v( . Oudcl Se'. Jmo( /nu r i Ci.ASî^K VIL P(.. 6 à i3, MÉMOIRE Sur l'Organisation extérieure des Phyllosomes, et Monographie de ce genre de Cruslacés, Pa R M. F. E. G u É R 1 w ; Lu a rAcadémie des Sciences, et ayant obtenu un rapport favorable de M. Latreille a cette Académie. Quoique rétablissement du genre Pliyllosome ne date que de peu d'années, on en avait décrit et figuré depuis long-temps une espèce sous le nom de Cancer cassideus, dans le journal allemand intitulé Der Naturforcher. C'est long-temps après que le docteur Leach , publiant une notice zoologique insérée à la suite du voyage de Tuebzey dans les mers d'Afrique , institua ce genre et en fit connaître qua- tre espèces. vSoit qu'il ne possédât que des individus altérés, soit qu'il n'ait pu apporter tout le soin nécessaire à ses re- cherches, il est certain qu'il n'a fait connaître que bien im- parfaitement les organes de ces crustacés. Après Leach , M. Latreille a observé les Phyllosomes avec plus de succès , et quoiqu'il n'ait pu s'en procurer des échan- tillons assez grands et assez frais pour examiner tous leurs organes de manducation , il a cependant reconnu , avec le tact que lui a acquis sa longue expérience , qu'il y avait la plus grande analogie entre ces crustacés et les squilles , quoique plusieurs des appendices antérieurs qui , dans les squilles, sont très développés et concourent à la manduca-. tion, soient ici tout-à-fait rudimentaires , et semblent ne pouvoir nullement être propres à cet usage. Les observations détaillées que nous avons pu faire sur ces crustacés viennent servir de preuve et confirmer les vues ingénieuses qui ont déterminé ce célèbre entomologiste à les placer, dans sa mé- thode naturelle , à la suite et dans l'ordre des Stammapodes. H en forme une petite famille , les Bicuirassés {Bipeltata) ^ i833. 4 Cl. VII. Pl. 6 à ij. qui est distinguée des squilles et genres voisins , ou de la famille des unicuirassés , parce que ceux-ci n'ont qu'un seul bouclier formé de la tête et du lliorax , et supportant les antennes, la bouche et les pattes, tandis que les pre- miers ont les antennes et la bouche portés sur un bouclier antérieur , qui représente une véritable tête , et les pattes insérées sur un second bouclier représentant le thorax. M. Desmarest , dans ses Considérations générales sur l'ordre des crustacés j a reproduit la description que les auteurs cités plus haut ont faite des Phyllosonies, et ne pa- raît pas en avoir vu en meilleur état. Tous les auteurs qui ont décrit et figuré les Phyllosoines, les ont repréî^entés munis de pieds inégaux , soit terminés par un appendice analogue au fouet ou flagre que l'on observe à la suite des pieds-mâchoires des crustacés déca- podes, soit prolongés beaucoup au-delà de cet appendice, et terminés par un crochet articulé. Aucun entomologiste n'avait décrit un Phyllosome entier et muni de toutes ses pattes dans leur état complet. Leur bouche n'avait jamais été vue et décrite ; elle n'était coniparée à celle des squilles que par induction , puisque M. Latreille dit à l'aiticîe Phyllosome de l'Encyclopédie : « La bouche est placée vers les deux tiers de la longueur médiane de ce bouclier ( le premier) , à partir de son sommet , et ne présente au pre- mier coup d'œil qu'un groupe de mamelons disposés en rosette, et qui sont probablement les analogues des organes composant la bouche des squilles. » Plusieurs autres orga- nes, tels que de petits appendices qu'on observe à la base des pieds-mâchoires ou des pièces qui en tiennent la place , des poils dentelés en peigne qui ne se voient qu'au bout des troisièmes pieds-mâchoires ; dans plusieurs , les appendices natatoires du dessous de leur queue et beaucoup d'autres particularités de leur organisation , n'avaient pas encore été observés; enfin, on n'en connaissait que cinq espèces, et actuellement ce nombre est porté à douze. Cl. vu. Pi,. 6 à i3. Nous avions entrepris cette i{iono>>iapbie, en préparant la publication des crustacés recueillis par M. ]^esson dans son voyage autour du monde, publication que ce natura- liste distingué nous a conliée dans la partie zoologique du Voyage de M. le capitaine Diiperrey Outre le grand nom- bre de Pliyllosomes qu'il a rapportés, nous avons pu exa- miner plusieurs espèces conservées dans les magnifiques collections du Muséum d'bistoire naturelle , et que M. La- treille nous a communiquées. Enfin, M. Raynaud a bien voulu nous permettre de décrire une espèce provenant de son voyage dans les mers de l'Inde ; en sorte que nous avons eu à notre disposition des matériaux suffisants pour bien observer ce genre curieux de crustacés. Le corps des Pliyllosomes se divise en trois parties dis- tinctes , la tête , le tborax et l'abdomen ; il est formé de deux lames arrondies, minces, plates et transparentes comme deux feuilles de talc , auxquelles M. Latreille a donné le nom de Boucliers. La premièie lame, ou le boucber anté- rieur représentant la tète , porte en avant les yeux et les antennes ; il s'articule au-dessus du second bouclier , n'y étant fixé que par la ligne médiane , et pi ésente vers son milieu dans les uns , et le plus souvent au tiers postérieur , à l'endroit où il commence à se joindre au second , un petit tubercule qui est la bouclie. Le second bouclier, représen- tant le tborax , donne attacbe aux pieds-mâcboires , à dix pattes , et à la queue ou à l'abdomen : celui-ci est formé de cinq segments , dont les quatre premiers portent chacun deux appendices natatoires divisés en deux lames de forme variable , le dernier donnant attache à une nageoire com- posée de cinq feuillets. Le bouclier antérieur est toujours de forme arrondie , quelquefois plus large que long , d'autres fois échancré en avant ; mais le plus souvent il est alongé , rétréci en avant et terminé en pointe. Les yeux et les quatre antennes for- ment un groupe situé sur la ligne médiane , à l'extrémité Cï,. Vlï. Pi,. 6 h ï.l antérieure de ce bouclier; ces organes sont placés sur une même ligne transversale chez les uns et à des hauteurs di- verses chez d'autres. Les yeux ( pi. 6, fig. a ) sont msérés fort près l'un de l'autre sur une petite éminence ; ils sont assez gros , globuleux ou en forme de reins , et portés sur un pédicule composé de deux articles , dont le premier est fort long et le second beau- coup plus court et élargi pour donner attache à l'œil. Cette tige est articulée à sa base , et semble jouir de la faculté d'être dirigée à la volonté de l'animal. L'œil est toujours d'un beau bleu dans l'état de vie. Les antennes sont au nombre de quatre , deux intérieures et deux extérieures; les antennes intérieures [b) prennent attache très près des yeux , immédiatement à leur côté ex- térieur ; elles sont toujours composées de trois articles dont les longueurs relatives varient suivant les espèces , et ter- minées par deux filets ciliés , égaux chez quelques espèces et inégaux chez d'autres ; nous n'avons pu découvrir d'arti- culations à ces deux filets , ils semblent formés chacun d'un seul article cdié en dedans. Ces antennes sont composées du même nombre de pièces dans toirtes les espèces du genre , et sont plus courtes que les pédicules oculaires ; mais il n'en est pas de même des antennes externes (c) , celles-ci varient beaucoup : ainsi , dans les uns , elles se composent de six articles , et sont au moins aussi longues et souvent plus longues que les yeux , fdiformes ou terminées en massue , -tandis que dans d'autres elles semblent n'être formées que d'une seule pièce plus courte que les yeux ; dans cette cir- constance , elles sont aplaties comme le corps du crustacé , et présentent , vers leur milieu, un lobe ou une dilatation pointue, et dirigée en dehors. Ces antennes prennent nais- sance immédiatement à côté des intermédiaires et un peu plus bas. La bouche présente à la vue simple et à l'aide d'une loupe , un mamelon globuleux , diaphane sur les bords , Cf.. vu. Pl. g à i3. obscur au centre et assez saillant ; ce mamelon est composé de plusieurs pièces très rapprochées les unes des autres , que nous sommes parvenus à isoler , et dont nous allons donner une description. A la partie supérieure du mamelon, on observe un tu- bercule membraneux {d) très saillant, globuleux, s'élar- gissant vers le bas, et presque tronqué dans cet endroit; ce tubercule , par sa fonne et sa position , rappelle assez bien le labre des squilles; à la suite de ce labre, on trouve deux mandibules (e) assez grandes , très crochues, et dont l'extrémité paraît être d'une consistance plus solide ; cette partie est plate, contournée comme une aile de moulin , et coupée carrément : à l'angle supérieur, on voit une forte épine, et il y en a trois plus petites à l'angle inférieur ; la partie tranchante et presque droite qui forme l'intervalle entre ces épines ^ est armée d'un grand nombre de dente- lures aiguës , spiniformes et disposées en dents de [jeigne. Ces mandibules sont appliquées contre le labre comme dans les squilles ; seulement nous n'y avons pas observé de pulpe. Au-dessous de ces mandibules est située la languette au lèvre inférieure {f) ; elle est membraneuse , formée d'une seule pièce , arrondie sur ses bords ; njais elle est si pro- fondément échancrée au miUeu , qu'il faut la détacher pour se convaincre que chacun de ses lobes n'est pas isolé de l'autre. Le bord interne de ces lobes est armé de très pe- tits cils. On trouve ensuite , comme appliquées sur cette lan- guette, les premières mâchoires {g) qui sont membrar neuses et transparentes ; elles forment le coude comme les mandibules ; mais leur extrémité courbée est divisée en deux lobes assez longs, ciliés, et dont le premier ou le supérieur est terminé par trois fortes épines dentelées , tandis que le second n'en a que deux. Jusqu'à présent nous avons retrouvé les mêmes parties qui composent la bouche Ci,. VII. Pr,. 6 à i3. des squilles , et ces parties scuîblent bien destinées à la manducation ; mais nous ne voyons pas les secondes ma choires de ces derniers, celles qui terminent leur bouche, et qui sont foliacées et divisées en quatre articulations. La bouche du Phyllosome est complète et semble avoir une paire de mâchoires de moins ; mais on retrouve cependant des parties qui les représentent cpioique ne remplissant pas les mêmes fonctions : ces pièces sont situées un peu au- dessous des premières mâchoires, sur les bords libres du second bouclier , précisément à l'endroit où il commence à se distinguer du premier. Ce sont deux petites lames {h) en forme d'oreilles, aplaties, quelquefois entières, d'au- tres fois échancrées en avant et en arrière , et bordées de poils très fins ; ces James ne nous ont pas paru articulées , elles ressemblent à des prolongements du deuxième bou- clier. Immédiatement après ces deuxièmes mâchoires , on observe deux autres pièces semblables (i) , mais plus pe- tites , que nous comparons aux pieds-mâchoires de la pre- mière paire qui , dans les squilles ^ forment les deux pre- mières pattes terminées par une main en crochet. Ces pièces sont suivies des deuxièmes pieds-mâchoires (k) analogues aux grands bras en pince des squilles ; ils sont portés sur une petite hanche , et se composent de trois articulations dans quelques espèces , et de quatre dans d'autres : le der- nier article atteint ordinairement la hauteur du labre; il est toujours terminé par un crochet recourbé en dedans, qui représente parfaitement le grand ongle des mêmes pieds dans les squilles , et il y a à la partie interne et en opposi- tion avec ce crochet de longs poils raides qui s'agglomèrent quand l'animal est desséché, ou quand on l'a tiré de l'alkool , ce f[ui a fait penser à plusieurs entomologistes qu'il y avait un doigt opposable au crochet. Une chose digne de remar- cjue , c'est que ces deuxièmes pieds-mâchoires sont com- posés de quatre articles dans les espèces à antennes externes multiarticulées , et qu'alors il y a à l'extrémité du premier , Ci.. VII. Vl. 6 a ^'i. ' comme on le verra aux pattes, une pièce composée d*uu pédoncule d'un soûl article , et terminée par un fouet divisé en ungrnnd nombre d'anneaux ciliés intérieurement ; tandis que chez les Pliyllosomes à antennes externes courtes et d'une pièce , ces deuxièmes pieds-mâchoires n'ont que trois • articulations , et sont jn'ivés de ce fouet ; on aperçoit seule- ment vers la base du premier article et à sa partie externe , un petit appendice court et obtus , qui semble marquer l'en- droit où auraient dû se trouver une articulation et un fouet. Une particularité remarquable que l'on observe aux pieds- mâchoires de tous les l'hyllosomes , c'est que la partie que je compare à la hanche est toujours munie extérieurement, et un peu en dessous, d'un petit appendice aplati et divisé en deux lames, analogues à celles du dessous de la queue. Les troisièmes pieds-mâchoires (/) sont insères beaucoup plus loin des seconds que ceux-ci ne le sont de la bouche ; ils dépassent de beaucoup la hauteur des yeux , et ressem- blent aux pattes proprement dites , au premier aspect. Chez les Phyllosomes à gjrandes antennes extérieures, ils sont composés de cinq articulations ; il y a un petit appendice foliacé au-dessous de leur hanche , un fouet à l'extrémité du premier article , et le dernier est velu ainsi que les pré- cédens : chez ceux qui ont les antennes externes courtes, ces pieds-mâchoires ne se composent que de quatre articles ; il y a toujours l'appendice foliacé à la hanche , mais le flagre est remplacé , comme dans les deuxièmes pieds-mâchoires , par un petit appendice court et obtus , placé vers la partie inférieure du premier article ; enfin l'avant-dernière pièce présente à son extrémité interne un groupe de poils plus courts que les autres , terminés en massue dentelée inté- rieurement, ce qui n'a pas lieu chez les premiers. Les petits appendices que nous avons observés à la han- che des pieds-mâchoires , et que l'on retrouve aux pieds proprement dits, nous paraissent être les analogues des corps vésiculaires placés à la base des mêmes parties chez Cr-. VII. Pt. 6 à i3. les squilles, et que l'on croyait être les organes de la res- piration; cependant des observations de M. Cuvier prou- vent que ces corps vésiculaires ne doivent pas servir à cet usage , puisqu'il n'a vu aucun vaisseau y aboutir. Les pattes proprement dites (m, n, o , p, q) , au nom- bre de dix , sont distribuées à des distances égales autour du second bouclier ; elles sont toutes composées de quatre articulations , outre la hanche , et terminées , à l'exception de la dernière paire, chez quelques espèces, par un crochet plus ou moins grand, recourbé en dedans^, et armé de cils: elles ont à l'extrémité du premier article un appendice fla- gelliforme semblable à celui qu'on observe aux pieds-mâ- choires de quelques espèces , et il n'y a que les postérieures qui en soient privées quand elles sont très petites. Dans cette circonstance , on observe à la base de ces dernières un appendice prenant attache sur le devant de la hanche , de forme conique , et comparable à la tige inarticulée placée à la base des derniers pieds des squilles , et que l'on présume être les organes mâles de la génération. Ces petites pattes dépassent rarement la longueur de la queue , tandis que les autres sont toujours beaucoup plus longues que le corps, quelquefois armées d'épines et de poils aux articulations et dans toute leur longueur. La queue , ou l'abdomen , est composée de cinq segments (r, s, t, u, K>) bien distincts, transversaux et légèrement dilatés à leurs bords extérieurs ; les quatie premiers ont chacun en dessous deux appendices natatoires composés d'une tige et de deux lames foliacées, arrondies, entières dans les uns , et dont l'interne est appendicée dans d'autres ; on ne voit aucun vestige des branchies qui s'observent dans les squilles au-dessous de ces appendices. l-.e dernier seg- ment est terminé par cinq feuillets (x), dont un impair placé au milieu et immobile, affectant diverses formes , et deux de chaque côté portés sur un article radical, et ayant la faculté de se glisser l'un au-dessous de l'autre , comme Cl. VII. Pl 6 à u3. cela a lieu chez les squilles , les homards et autres crustacés macroures : le feuillet externe semble divisé en deux pièces , dont l'antérieure, très petite, est terminée par une légère épine rpii fait saillie, au bord externe. Cette queue ou abdomen est quelquefois bien distincte du thorax, beaucoup plus étroite que lui et de même largeur à ses deux extrémités; d'autres fois elle est aussi large que le thorax à sa base , et va en diminuant vers l'extrémité. Quoique nous ne nous soyons pas proposé d'examiner les organes intérieurs des Phyllosomes d'une manière détaillée , nous avons cependant eu occasion d'observer leur canal digestif; il nous a paru formé d'un simple tube régnant depuis la bouche jusqu'au dernier segment de l'abdomen , où on observe l'ouverture anale : il présente , un peu au- dessous de la bouche, un œsophage assez marqué, et se rétrécit ensuite dans le milieu de sa longueur, sans pour cela montrer de régions bien distinctes. Les individus que nous avons observés , étant déjà depuis long-temps dans l'alkool, avaient tous leurs organes intpieurs plus ou moins altérés ,et nous pensons qu'il sera impossible de donner une anatomie satisfaisante de ces crustacés , si on ne les dissèque pas à leur sortie de la mer , ou du moins si on n'en a pas des individus mis récemment dans l'alkool. Nous n'avons rien pu observer relativement à leur cir- culation ; cependant nous soupçonnons qu'elle pourrait se faire au moyen des innombrables canaux que l'on observe entre les deux lames composant les boucliers. Leur respi- ration nous est tout aussi inconnue : ne se ferait-elle pas par toute la surface de leurs boucliers? Dans cette suppo- sition, l'air serait mis en contact avec le sang contenu dans les canaux dont nous avons parlé , et porté par eux à d'au- tres vaisseaux faisant l'office du cœur. Le système nerveux est très facile à observer ; il suffit d'enlever une des deux lames qui composent les boucliers , et on le met à nu ; on en voit même la plus grande partie à Cl. VII. Pi. 6 à i3. travers les tc'guuieiits. lia été décrit par MM. Audouiii et Milne-Edwards , dans les Annales des sciences naturelles ; la seule difFéreiue qu'il y ait entre leurs observations et les nôtres, c'est que les j»anglions placés à la partie antésieure du premier bouclier, sont plus gros et forment une seule masse nerveuse d'une forme transversale un peu rétrécie au milieu. Cette masse fournit antérieurement les nerfs d<*s yeux et des antennes que ces anatomistes ont très bien observés, et il part de sa partie postérieure deux longs filets qui descendent jusqu'à la bouche, et endjrassent, suivant les auteurs cités plus haut, l'œsophage avant de se réunir à la première paire de ganglions thoraciques : ces derniers sont au nombre de neuf, composés chacun de deux petites masses médullaires réunies entre elles par un filet court et assez épais ; les quatre premiers ganglions envoient plu- sieurs filets nerveux aux parties de la bouche; les cinq au- tres fournissent chacun deux rameaux aux cinq paires de pattes. A la suite de ces ganglions thoraciques, on observe une série de noyaux nerveux destinés à envoyer des filets aux appendices de la queue; nous n'avons pu les observer tous bien nettement , mais nous pensons qu'il doit y en avoir un pour chaque paire d'appendices , ce qui les rédui- rait à cinq, tandis que les anatomistes précités en ont compté six , et ont figuré six paires d'appendices à la queue du Phyllosome brévicorne , sur lequel ils ont fait leurs observations. Les organes de la génération des Phyllosomes sont tout- à-fait inconnus , surtout ceux des femelles : comme nous l'avons dit plus haut, nous pensons que le petit appendice conique cjue l'on voit à la base des dernières pattes pourrait être l'organe mâle; mais aucune preuve ne vient appuyer cette supposition , et nous n'avons rien observé qui puisse ressembler à des vulves , chez les espèces dont les pieds postérieurs sont aussi grands que les autres , et dépourvus de ces sortes de verges. Cl. VIÏ. Pi., f) à i '5. Les mœurs des Pliyllosomes sont tout-à-fait inconnues f on sait seulement, par le rapport des voyageurs, qu'ils se trouvent à la surface de la mer, et qu'ils y nagent lente- ment en agitant les appendices flagelliformes de leurs pattes. Ils sont transparents comme du verre , et on ne pourrait les apercevoir dans l'eau , si leurs yeux d'un beau bleu ne les décelaient pas. Ces crustacés se rencontrent dans toutes les mers des pays chauds ; ils semblent y être dispersés indifïéremment , car on trouve les mêmes espèces dans les mers d'Afrique , des Indes et de la Polynésie. Nous avons eu occasion de constater ce fait par la possession d'un assez grand nombre d'échantillons rapportés par M. Lesson , qui avait noté soi- gneusement les lieux où il les avait pris. Il paraît cependant que les Pliyllosomes sont plus communs dans les meïs de la Nouvelle- Hollande et de la Nouvelle-Guinée, que par- tout ailleurs. Nous terminerons ces observations en rapportant la dé- couverte que M. Risso a faite d'une espèce du genre Phyllo- some dans la mer de Nice ; la figure et la description que ce naturaliste en a publiées, dans son Histoire naturelle de l'Europe méridionale , laissent beaucoup à désirer. Il assure avoir découvert ce genre en 1 81 5 , et lui avoir donné , dès cette époque , le nom de Chrysorna ; quoiqu'il n'en ait jamais rien publié , il se croit fondé à conserver ce nom et à se regarder comme le fondateur du genre. Il résulte des observations que nous avons consignées précédemment que l'on peut. exprimer les caractères du genre Phyllosome de la manière suivante : « Test divisé en deux boucliers minces et transparents , « dont l'antérieur grand, de forme arrondie ou ovalaire , « donnant attache en avant à deux yeux pédicules, à M quatre antennes , dont les intermédiaires terminées par « deux fdets et les extérieures de forme variable , et en « arrière à la bouche. Second bouclier portant à son pour- Ci. VII. Pi,. G h i3. « tour les deuxièmes mâchoires, les pieds-mâchoires, les «« pieds proprement dits , et l'abdomen ou la queue. Bouche « formée d'un labre globuleux , de deux mandibules tran- « chantes et un peu coriaces p dépourvues de pulpes , d'une « langue bifide et d'une première paire de mâchoires bifur- « quées , et armées d'épines denticulées. Deuxième paire «« de mâchoires et première paire de pieds-mâchoires, rudi- « mentaires , aplaties et de formes variables , plus ou moins «« éloignées de la bouche proprement dite. Deuxième et troi- « sième paires de pieds-mâchoires en forme de pattes com- « posées de plusieurs articles , et portant à leur partie infé- « rieure et externe un appendice flagelliforme , ou un petit « corps oblong et rudimentaire en tenant la place. Pieds «< fort longs , composés de quatre articles , terminés géné- « ralement par un ongle crochu , et portant vers leur base •< un appendice flagelliforme. Abdomen ou queue de forme M et de longueur variables , composée de cinq segments , <« dont les quatre premiers portent en dessous une paire « d'appendices natatoires divisés en deux feuillets , et dont H le dernier est terminé par une nageoire composée de cinq n feuillets. » Nous distribuons les douze espèces connues de ce genre dans deux grandes divisions , ainsi qu'il suit : î. Antennes externes cylindriques, plus longues que les pédi- cules oculaires , composées de six articulations ; pieds posté- rieurs très courts. Deuxièmes pieds-mâchoires de quatre arti- cles; les troisièmes de cinq, avec un fouet; point d'épines dentelées à leur avant-dernier article. A. Bouche située au tiers postérieur du premier bouclier. î. P. LONGicouNis. JVob. Antenncs extérieures quatre fois plus longues que les pédicules oculaires , terminées légèrement en massue ; bouclier antérieur plus large postérieurement. a. P. CLAVicoKMs, f.each. Antennes extérieures presque trois fois plus Cl. vu. pf.. G à i:{. lonf^ues que les pédicules oculaires , renflées légèrement à Tcx tréinité ; bouclier antérieur aussi large en avant qu'en arrière. .3. P. coMMUMs. f.each. Antennes extérieures deux fois plus longues que les pédicules oculaires , n'ayant pas leur dernier article renflé; bouclier antérieur très rétréci en avant. 4. P. AFFiNis. Nob. Antennes extérieures aussi longues que les pédi- cules oculaires ; bouclier antérieur plus large en bas. B. Bouche située au milieu du premier bouclier. 6. P. J^REYCiNETii. A'^ob. Anlcunes extérieures presque deux fois plus longues que les pédicules oculaires; bouclier antérieur élargi en avant et terminé en pointe postérieurement. IL Antennes externes pointues , , aplaties , plus courtes que les pédicules oculaires , ne paraissant formées que d'une seule pièce, et ayant au côté externe de la base un appendice en pointe. Deuxièmes pieds-mâchoires de trois articles ; les troi- sièmes de cinq ; sans fouet ; des épines dentelées à l'extré- mité interne de leur avant-dernier article. A. Pieds postérieurs aussi grands que les autres. 6. P. LATicoRNis. Leach. Antennes extérieures très larges ; corps dia- phane , incolore. n. P. BREVicoRNis. Leach. Antennes extérieures très étroites ; corps diaphane , incolore. 8. P. puNCTATA. Less. Antennes extérieures très étroites ; corps dia- phane, criblé de points rouges. B. Pieds postérieurs plus petits que les autres. g. P. DupERREYi. Nob. Antennes externes larges ; bouclier antérieur presque rond , échancré en arrière. 10. P. Reynaudii. JYob. Antennes ex'ernes étroites; bouclier anté- rieur plus large que long , et point échancré en arrière. 11. P. MEDiTERRANEA. Miss. Antcnues externes plus longues que les pédicules oculaires ; bouclier antérieur ovale en travers , pattes tachées de rouge. 12. P. LUNiFRONS Xrt/r. Antennes?... bouclier antérieur ayant la forme d'un carré arrondi à ses angles , avec une écliancrure au bord antérieur. Cl. VII. Pl. g à i3. PHYLLOSOME. phyllosoma. Leach. Latr. Desm. CHRYSOMÀ. Risso. PREMli:«E DIA'ISION. PKEMIÈRE SUBDIVISION. M. P. A LONGl ES CORKES. P. loilf^lCOruis . PI. I. Fig. I. Anlennœ exU-riorcs quadrupla longiludîne pediculorum oculan'um, leuiter in chwaruni modo desinentes. Clj- peus anterior largior inferius. Phyllosoma longicornis. Guér., Vojaga autour du mon de. Cette espèce est longue d'environ i5 lignes depuis Tex- tréinité du premier bouclier jusqu'au bout de la queue ; sa plus grande largeur est de près de sept lignes ; ses antennes extérieures ont près d'un pouce et demi de longueur ; elles sofit légèrement renflées au bout , composées de cinq arti- cles portés sur un avancement du test. Les deux pre- miers sont presque égaux en longueur , plus épais ; le troisième est très court, et les deux derniers sont très longs, surtout le dernier. Les antennes internes sont beau- coup plus courtes que les pédicules oculaires ; le premier article est le plus long ; les deux suivants sont courts , et n'égaient pas le premier à eux deux ; le dernier porte deux filets légèrement courbés en dehors , presque aussi longs que les trois articles réunis de la tige ; l'externe est de moitié plus court que celui-ci. Le bouclier antérieur est de forme ovale , un peu plus étroit en avant et terminé en pointe ; sa partie postérieure est arrondie ; les mâchoires de la deuxième paire offrent un petit lobe au bord antérieur ; elles sont très prolongées postérieurement , transversales et arrondies. Les premiers pieds-mâchoires sont insérés au- devant et sont posés au-dessus des mâchoires; ils sontcom- Cr. VU. Pi,. G à i3. posés de trois lobes , dont rintermédiaire , assez étroit , aiuimi à l'extréiiiilé et dirigé en avant, dépasse un peu au delà du précédent. Les deuxièmes pieds -nicichoires sont composés de quatre articles , dont les deux premiers sont égaux et forment les deux- tiers de la longueur; les deux derniers sont plus petits et égaux; le terminal porte un crochet recourbé, et des poils raides et longs qui se diri- gent vers sa pointe. Le premier article donne attache à un appendice flagelliforme de sa longueur. La petite lame de la hanche est de forme ovale, et porte à sa base un petit appendice foliacé; enfin on voit encore plus au-dessous un autre rudiment d'appendice en forme de petit bouton. L'extrémité de ces pieds-mâchoires dépasse un peu la hau- teur du tubercule buccal. Les troisièmes pieds-mâchoires sont beaucoup plus longs, et leur extrémité atteint la hau- teur des yeux. Le premier et le troisième articles sont les plus longs; à l'extrémité du premier, on voit un appendice flagelliforme; la hanche j)or te aussi les petites lames que nous avons observées aux deuxièmes pieds-mâchoires , et tous ces articles sont garnis de poils longs et minces. Le second bouclier est plus étroit que le premier, un peu plus large que long , anguleux dans son pourtour , et ayant, outre les pieds - mâchoires , cinq petits prolonge- ments de chaque côté , qui forment les hanches des dix pattes proprement dites. Celles des quatre premières paires sont composées de quatre articles , outre la hanche ; le pre- mier forme à peu près le tiers de la longueur ; il est termine' au côté externe par un appendice flagelliforme de deux pièces, dont l'une inarticulée forme la tige, et l'autre, contournée en dedans et composée d'un grand nombre d'articles ciliés , forme le fouet. Les deux articles suivants sont courts , surtout le troisième , et forment à peu près ensemble la longueur du premier ; enfin le dernier est presque aussi long que les trois précédents , un peu renflé à son extrémité , qui semble ainsi représenter le poignet àes^ Ci.. VII. Pl. 6 à i3. paltes des squilles; il est terminé par un ongle articulé^ assez court , et qui peut se couclier le long de ce poignet. Ces pattes ont quelques cils le long de leurs articulations ; elles sont plus longues que l'animal , surtout les secondes, qui sont les plus longues de toutes. Toutes ces pattes ont à leur hanche les petits appendices foliacés semhlables à ceux des pieds-mâchoires extérieurs. Les deux dernières pattes sont très petites , et atteignent à peine le commen- cement des dernières nageoires caudales; elles sont aussi composées de quatre articles , dont le premier est presque aussi long que les trois autres réunis, l^e second et le qua- trième sont les plus courts. On voit à la base de la hanche un petit appendice conique que nous comparons à la verge des crustacés supérieurs. La queue esta peu près delà lon- gueur du deuxième bouclier ; elle est presque de la même largeur dans toute son étendue , ayant à peu près le tiers de la largeur du deuxième bouclier. Elle est formée de cinq segments diminuant un peu de largeur de chaque côté , et au bord postérieur des quatre premiers s'insèrent des fausses pattes natatoires portées sur un pédoncule d'une seule pièce , et terminées par deux lames foliacées , oblongues , arrondies au bout , très minces , et dont l'interne est pro- fondément échancrée et présente un petit lobe étroit au côté intérieur. Le dernier segment donne insertion aux lames natatoires semblables à celles des macroures, au nombre de cinq, dont l'intermédiaire , plus étroite que le dernier seg- ment, a trois fois sa longueur, et va en diminuant et en s'arrondissant à son extrémité. De chaque côté de celte lame médiane on voit un article court, festonné , qui donne attache aux lames latérales arrondies; la plus extérieure présente à sa base une articulation terminée en pointe , qui déborde un peu à son tiers postérieur. Ce crustacé est entièrement diaphane, ses yeux sont bleus; il a été trouvé par M. Lesson dans les mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Guinée. Cx.VII. Pi.. 6 à i3. 2. P. CLÀVICORNE. P. clas^icomîs. PI. 'j, Antennce exteriores fere tripUci longîtudine pediculorum ocularium, leviter in clavarum modo desinentes. Clj-- peus anterior sitperîus et inferius eâdemfere latitudine. Phyllosoma clavicoinis. Leach , A gêner notice of the anim. tak. hj John Cranck , append. n« 4* Phyllosoma clavicornis. Leach. Journal de Phy s. y ï8i8, avril, p. 307, f. II. Phyllosoma clavicornis. Latr. , Dict. d'Hist. nat, , art. Phyllosome. Phyllosoma clavicornis. Latr. , Enajclopédie méthodi- que, t. X , p. 1 19. Phyllosoma clavicornis. Desmarest , Considérations sur V ordre des crust. , p. 254 > P^» 44 ? ^g* 4* Il est long de près de quatorze lignes , et large de six lignes et demie. Ses antennes externes ont environ neuf lignes de long ; elles sont renflées au bout , et sont presque trois fois plus longues que les pédicules oculaires. Le bou- clier antérieur est de forme ovalaire , presque aussi large en avant qu'en arrière ; toutes les autres parties de son corps ressemblent à celles du précédent , à l'exception des premiers pieds-mâchoires qui ont le lobe intermédiaire un peu moins long et plus arrondi au bout. Les pattes sont aussi un peu plus épineuses, et l'extrémité des postérieures descend un peu plus bas que le bord du dernier segment de la queue. Ce phyllosome a été trouvé dans les mêmes localités que le précédent. Leach l'a reçu des mers d'Afrique , et nous en avons vu un individu venant des mers de l'Inde. i833. Cl. Vil. Pl. 6 à i3. 3. P. COMMUN. P. commuuis. Pl. 8. Fig. i. Antennœ exteriores duplici longitudine pediculorum ocu- lariiim , extremiis articulus non tumens. Cljpeus an- terior minimd latitudine superhis. Phyllosoma communis. Leach. A gêner, notice j etc. Phyllosomacoinmunis. Leach. Joiirn. de Ph/ys., i8i8, avril, p. 3o7, fig. ii. Phyllosoma communis. Latr. , Dict. d'Hist. nat. — Latr. , EncjcL méth. , t. X , p. 119. i , pl. 354, ^- ' ♦ Il est long de près d'un pouce , et large de cinq lignes et demie. Ses antennes extérieures ont près de sept lignes de long , et sont environ deux fois plus longues que les pédicules oculaires , filiformes et non renflées au bout. Le premier bouclier est ovale, un peu plus large en arrière, rétréci en avant. Les secondes mâchoires et les premiers pieds-mâclîoires diffèrent un peu de ceux des espèces pré- cédentes; les premiers pieds-mâchoires surtout sont beau- Tcoup plus petits , et n'ont qu'un très léger lobe de chaque côté. Les appendices du dessous de la queue sont plus courts , leurs deux lames sont moins alongées , et l'interne ne présente aucune échancrure. La nageoire postérieure est semblable à celle des espèces précédentes. On trouve ce Phyllosome dans les mers d'Afrique et de la Nouvelle-Guinée. 4. P. SEMBLABLE. P. {ifftuis. Pl. 8. Fig. 2. Antennce exteriores pediculis ocularibus œquales. Cljpeus anterior largior inferius. Cette espèce est toujours plus petite que la précédente , et lui ressemble beaucoup au premier aspect : elle a près de dix lignes de longueur et environ quatre de largeur; ses ai^tennes externes ont un peu plus de trois lignes, Cl. VII. Pi,. 6 à i3. et ne dépassent pas la loii(>iieur des yeux : elles sont terminées en pointe sans aucun renflement. Le bouclier antérieur ressemble entièrement à celui du Pliyllosome commun ; toutes ses autres parties sont aussi semblables , mais les deuxièmes mâclioires sont à peine écliancrées au bord antérieur , quoiqu'elles soient très prolongées en arrière, et les premiers pieds- mâchoires sont tellement petits et rudimentaires , qu'on les aperçoit à peine au-de- vant des deuxièmes mâchoires : ils sont entiers et sans lobes ni échancrures. La nageoire du dernier segment de la c[ueue est beaucoup plus courte ; sa lame intermédiaire atteignant à peine deux fois la longueur du segment qui la précède. M. Lesson a rapporté plusieurs individus de cette espèce des mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle- Guinée. DEUXIÈME SUBDIVISION. — BOUCHE SITUEE AU MILIEU DU PREMIER BOUCLIER. 5. P. DE FREYCiNET. P. Frejcûietu. PL 9. Fig. I. Antennœ exteriores fere duplici longitudine pediculorum ocularium. Cfypeus anterior majori latitudine supe- rius , in obtusâ acte inferius desinens, Phyllosoma Freycinetii. Guérin , Voyage autour du monde du capitaine Duperrey. Zool. , t. II, part. 2, p. 43; pi. Y, fig 3. Cette espèce remarquable est longue de près de dix-sept lignes et large de sept lignes et demie. Ses antennes externes ont six bgnes de long , et dépassent les yeux de plus de la moitié de leur longueur. Le premier bouclier est plus large antérieurement, arrondi à ce point, et terminé en arrière en pointe. Sa bouche est située dans le milieu de la lon- gueur du premier bouclier ; elle est très éloignée des deuxièmes mâchoires et des pieds-mâchoires , et semble Cl. VII. Pl. 6 à i3. isolée et tout-à-fait séparée des autres pièces. Les premiers pieds-mâchoires sont assez grands , divisés en trois lobes , dont l'intermédiaire plus long et les autres égaux , ce qui lui donne à peu près la forme d'un trèfle ; l'extrémité des deuxièmes pieds -mâchoires atteint à peine la bouche , tandis que , dans les espèces précédentes , elle la dépasse toujours. La queue est presque de la longueur du second bouclier ; les angles postérieurs de ses segments sont ter- minés en pointe aiguë, surtout ceux du dernier, et les feuillets externes de la nageoire ont une petite épine en dehors et vers l'extrémité postérieure. Ce crustacé a été trouvé par M. Lesson , dans les mers de la Nouvelle-Guinée , en août 1823. DEUXIÈME DIVISION. PREMIÈRE SUBDIVISION. PIEDS POSTERIEURS AUSSI GRANDS QUE LES AUTRES. 6. P. A LARGES CORNES. P. laticoniis. PI. 9. Fig. 2. Antennœ exteriores lalissimce. Corpus decolor, dlaphanus. Cancer cassideus. Der Naturforcher, caliier 1 7, pi. 5 . Phyllosoma laticornis. Leach. Journ. de Phjs. Phyllosoma laticornis. Leach. Fojage de Cranch. Phyllosoma laticornis. Latr. , Nouveau Dict. d'Hist. nat. Phyllosoma laticornis. Latr. , Encyclopéd. méthod. , t. 10, p. 119, pi. 354, fig. 4. Phyllosoma laticornis. Desm. , Cons, sur les Crust. , p. 255, pi. 44 V H- 1- Phyllosoma laticornis. Guérin. Wojage de Duperrej, Zool. t. II , part. 2 , p. 44 ; pi. 5 , fig. 1 . Cette belle espèce , la plus grande que nous connaissions , a plus de deux pouces et demi de longueur ; sa plus Cl. VII. Pl. 6 à i3. grande largeur est d'un pouce neuf lignes ; ses antennes externes ont à peine cinq lignes de long : elles sont aplaties coinine le reste de son corps, d'une seule pièce, large en bas , se dilatant extérieurement en une pointe qui remonte vers la tige principale ; celle-ci est un peu élargie à sa base , et se termine en pointe. Les antennes internes sont de la même longueur ; leur pédoncule est formé de trois articles égaux , et le terminal porte deux filets de même longueur, dont l'externe est plus épais et courbé en dehors , mouve- ment que suit l'interne. Les yeux dépassent de beaucoup la longueur des antennes; ils sont de forme ordinaire. Le premier bouclier est plus large en avant qu'en arrière ; son bord antérieur est presque droit, et le postérieur finit en un lobe arrondi. La bouche est très saillante, et située comme à l'ordi- naire au tiers postérieur du premier bouclier. Les deuxièmes mâchoires sont grandes , bilobées en avant , et ayant le lobe postérieur un peu plus long que le premier. Les premiers pieds-mâchoires sont assez grands : leur lobe antérieur est peu apparent ; le médian est long , de la même largeur dans toute son étendue et aiTondi à l'extrémité ; enfin le lobe postérieur est de même longueur, mais plus de deux fois plus large , et dirigé en arrière. Les deuxièmes pieds- mâchoires sont longs, et leur extrémité dépasse la hauteur de la bouche ; ils sont composés de trois articles , outre la hanche : le premier article est long , le second le plus court de tous , et le troisième , un peu plus long , est terminé , comme à l'ordinaire , par un crochet recourbé opposé à de longs poils raides. Ces pieds-mâchoires n'ont pas de fouet au premier article, comme on en a observé aux espèces précédentes ; on voit seulement vers le tiers postérieur de cet article un petit appendice arrondi au bout , et qui sem- ble articulé à sa base ; c'est cette petite pièce cjui semble tenir ici la place du grand flagre des précédents. Les troi- sièmes pieds-mâchoires sont très grands , et leur extrémité Cl. Vll.^ Pl. g à i3. dépasse la Iinuteuv des yeux. Ils sont composés de quatre articles, dont les trois premiers sont presque égaux et le dernier beaucoup plus court ; comme dans, les deuxièmes pieds -mâchoires, ils sont dépourvus de llagre, et celte pièce est remplacée par un petit appendice semblable à celui que nous avons décrit plus haut. Ces quatre articulations sont munies de longs poils dans toute leur étendue ; mais Textrémité interne de l'avant dernier, en face de l'articula- tion du dernier , donne attache à un groupe de sept à huit poils plus gros et plus courts que les autres, terminés en massue , et garnis à leur côté interne c(ui est en regard avec le dernier article , d'un rang de petites épines recour- bées et raides : cette particularité , que nous n'avons pas observée aux espèces de la division précédente , existe chez toutes celles qui vont suivre. Le second bouclier est deux fois plus large que long, profondément échancré en arrière , ce qui lui donne la forme d'un croissant renversé. Les pattes ont près de deux fois la longueur du corps ; les premières sont les plus courtes et ne dépassent pas de beaucoup les troisièmes pieds-mâchoires. Mais les quatre autres paires sont d'égale longueur : les cro- chets qui les terminent sont d'inégale grandeur ; ceux des premières pattes sont petits ; ils sont quatre fois plus longs aux trois paires suivantes et petits à la dernière. Toutes ces pattes sont munies d'un grand fouet partant du premier article, et nous n'avons pas observé de ces petits corps lamelliformes à la base des hanches , comme il en existe aux espèces de la division précédente. La queue est large à sa base , et va en diminuant vers l'extrémité. Son premier segment est deux fois plus long que les suivants ; ils sont tous transversaux , dilatés en pointe arrondie à leurs angles postérieurs. Les quatre premiers donnent attache à deux lames natatoires qui sem- blent formées d'une seule pièce , divisée en deux lobes à l'extrémité, et dont le lobe interne a une petite échancrure Cl. VIÎ. Pl. 6 à i3. en dehors. La laine intermédiaire de sa nageoire terminale est presque carrée , un peu plus large en haut et légère- ment échancrée en arrière ; les lames sont conformées comme à l'ordinaire. Ce bel individu a été trouvé par M. Lesson, dans les mers de la Nouvelle Guinée , le 3 septembre 1828. Leach l'a reçu des mers d'Afrique. 7. P. BUÉvicoRNE. P. breuicor/iis. Pl. 10 , etPl. ir. Fig. .. j4ntennœ eœteriores angustissimœ brei^issimœ ; corpus decolor diaplianum. Phyllosoma brevicornis. Leach. Voyage de Cranch. — Leach. Joiirn. de Phjs. — Latr.", Die t. d^Hist. nat. — Latr., Enc. métlu, t. 10, p. 1 19, pl. 354, ^g* 3. — Desm. , Cons. sur les Crus t. Phyllosoma australis. Quovet Gaym. , Vojage de Frey- cinet. Il a environ un pouce neuf lignes de longueur; sa plus grande largeur est de quatorze lignes. Les antennes exté- rieures sont minces , sans élargissement à leur base , et ayant le lobe externe très petit et peu saillant; leur lon- gueur n'égale pas la moitié de celle des pédicules oculaires. Les antennes internes sont un peu plus longues que les externes , et conformées comme dans l'espèce précédente. Le bouclier antérieur est presque semblable à celui du Phvllosome laticorne ; seulement il n'est pas tout-à-fait si transversal en avant. Les parties de la bouche sont con- formées de même ; seulement les deuxièmes mâchoires sont très petites , entières , sans aucuns lobes , et leur forme approche assez de celle d'un trapèze dont les angles seraient arrondis. Les premiers pieds-mâchoires sont insérés plus bas ; ils sont très petits , de forme conique , et ayant leur Ce. VU. Pl. 6 à i3. pointe dirigée en avant. Les autres pieds-mâchoires sont semblables à ceux de l'espèce précédente , il en est de même de tous les pieds. Le bouclier postérieur est à peu près semblable ; seulement son écliancrure postérieure , qui est aussi profonde , est moins large. La queue est très petite ; son extrémité postérieure n'atteint pas le bord de l'éclian- crure du bouclier : les cinq segments qui la composent sont peu distincts , ainsi que les appendices du dessous que l'on voit à peine, et qui sont réduits à l'état de petits tuber- cules épais , transversaux et légèrement lobés au milieu ; la lame intermédiaire du dernier segment est petite , arron- die postérieurement ; ses lames latérales sont très petites , n'atteignant pas la moitié de sa longueur : elles sont arron- dies en dedans , ne paraissent formées que d'une seule pièce, et semblent légèrement échancrées extérieurement. Cette espèce varie pour la taille ; nous en possédons de plus petites , et d'après la figure donnée par MM. Quoy et Gaymard de leur Phyllosome austral , qui n'en diffère pas , on voit qu'elle atteint une plus grande taille. Elle est assez commune ; on la trouve dans les mers d'Afrique , de la Nouvelle-Hollande et des Grandes-Indes. 8. P. PONCTUÉ. P. punctata. Pl. ii. Fig. 2. Antcnnœ exLeriores angustissimœ. Corpus diaphanum nibro pimctatum. Phyllosoma punctata. Lesson, Journal manuscrit de son voyage. Nous ne connaissons cette espèce que par le dessin que M. Lesson en a fait en mer. Elle a plus de treize lignes de long ; son bouclier antérieur est large de cinq lignes , et ce qui n'a été observé dans aucune de nos espèces , le bou- clier postérieur eèt beaucoup plus large , ayant au moins neuf lignes dans sa plus grande largeur. Une paraît pas échan- Cl. Vn. Vl. 6 à i3. cré postérieurement, et la queue est petite. Le premier bou- clier est oblong , presque aussi large en avant qu'en arrière; le second est ovale , transverse. Les yeux paraissent avoir leur pédicule aussi long que le premier bouclier, et les antennes sont représentées très petites. Tout le corps est transparent , d'un blanc satiné ; il est couvert , dans toute sa surface ,' d'une infinité de petits points d'un rouge carmin assez vif. Les yeux paraissent être d'un jaune orangé. ' Cet individu a été pris dans l'Océan Equatorial, à deux degrés de latitude sud, par M. de Blosseville, officier de la corvette la Coquille , et dessiné par M. Lesson. Nous reproduisons fidèlement cette figure, tout en regrettant que l'individu n'ait pas été conservé. .DEUXIÈME SUBDIVISION. PIEDS POSTÉKIEURS PLUS PETITS QUE LES AUTRES. g. p. DE DuPERREY. P , ^ Dupcrreji, PI. 12. Antennœ exteriores lalœ» Cljpeus fere roiitndus , posticâ parte emarginatus . Phyllosoma Duperreyi. Guérin , T^ojage de Duperrej-, Zool., t. II , p. 2 , p. 46; pi. 5, fig. 2. Il est long de seize lignes et large de treize. Ses antennes externes ressemblent beaucoup à celle du Laticornis ; mais elles sont un peu moins larges à la base ; leur extrémité atteint presque la hauteur des yeux. Les antennes internes sont aussi longues que les yeux ; leurs filets terminaux sont recourbés en dehors , et l'interne , beaucoup plus étroit, est plus long que l'extérieur. Le bouclier antérieur est pres- que aussi long que large , de forme cariée , avec les bords arrondis et la partie postérieure échancrée. Les deuxièmes mâchoires sont très grandes , avec le lobe externe antérieur prolongé et pointu , et le lobe postérieur grand , recourbé en dedans. Les premiers pieds-mâchoires sont assez grands, Cl. Vil. Pl. 6 à i3. divisés en deux lobes , dont l'antérieur pointu et le posté- rieur presque carré, l^es deuxièmes pieds-maclioires dépas- sent la hauteur de la bouche ; et les troisièmes sont d'une longueur presque double de celle du premier bouclier, qu'ils dépassent de beaucoup. Les premières pattes sont moins longues cjue ces pieds-méichoires ; les trois paires suivantes ont à peu près la même grandeur ; toutes ces pattes sont armées d'épines aux articulations, et leurs divi- sions sont garnies de poils de diverses grandeurs. Les pattes postérieures sont petites ; elles dépassent un peu la longueur de la queue. Le bouclier postérieur est beaucoup moins large que le précédent, presque carré; la queue est de la même largeur à sa naissance : elle diminue d'une manière très sensible postérieurement, et ses segments sont trans- versaux. Les appendices des quatre premiers sont assez longs, bifides à l'extrémité, et ne présentant pas de traces d'articulations ; leurs deux branches sont accolées l'une contre l'autre. La lame intermédiaire de la nageoire termi- nale est plus large que longue ; ses côtés descendent pres- que droit , se terminent par un petit angle aigu , et son bord postérieur, circonscrit entre ces deux angles , est arrondi et sinueux de chaque côté. Les lames des côtés sont grandes, de forme carrée et à angks arrondis. Cette belle espèce a été trouvée au port Jackson , parles naturalistes de l'expédition commandée par M. le capitaine Duperrey. 10. P. DE Raynaud. p. Rajuaudii. PI. i3. Fig. t. Aniennœ exten'ores angustœ. Clypeus anterior non postice emarginatus , latitudmc longitudinem maxime superans. Ce Phyllosome ressemble beaucoup au précédent; il a dix lignes de long et environ huit de large. Ses antennes externes sont presque aussi longues que les yeux , assez Ct. VIT. Pl. 6 à i3. larges à leur base, terminées en pointe, et ayant le lobe externe assez développé , mais dirigé en angle droit. Les antennes internes sont de la longueur des yeux ; leur filet terminal interne est plus long et plus mince que l'extérieur. Le premier bouclier est beaucoup plus large que long, de forme ovale , sans écliancrure au bord postérieur. Les mâchoires de la deuxième paire et les premiers pieds-mâ- choires sont assez grands , composés chacun de deux lobes. Le second bouclier est beaucoup plus étroit que le pre- mier ; il se rétrécit insensiblement en arrière et forme la queue, qui n'est distinguée que par ses segmens. Les appen- dices du dessous sont assez alongés, bifurques; leurs lobes sont inégaux en longueur et vont en divergeant. La lame in- termédiaire du dernier segment est presque deux fois plus large que longue, de même forme que dans le P.Duperreyi; mais ses angles extérieurs sont terminés par deux épines, ayant presque sa longueur. Les lames latérales sont sem- blables. Cette espèce a été prise dans les mers de l'Inde , à Ran- goun et à Pondichéry , par M. Raynaud , médecin de la corvette la Chevrette. \ II. P. DE LA Méditerranée. P. Mediterranea, Pl. i3. Fig. 2. Antennœ exteriores pediculis ocularibus longiores. Cly- peus anterior oi^alis , transversus; pedibus rubro-macu- latis. Chrysoma mediterranea , Risso. Hist. nat. mérid. de VEur., t. 5, p. 88. pl. 3, tîg. 9. Il est long de près d'un pouce , et large de neuf lignes ; il' ressemble beaucoup au précédent pour la forme. Nous allons reproduire la description de M. Risso, en observant toutefois qu'elle est bien inexacte , car il est impossible Cl. VII. Pl. 6 à i3. qu'une espèce qui ressemble autant à des individus que nous avons sous les yeux , en diffère par des organes sem- blables dans toutes les espèces du genre : ainsi M. Risso donne six articulations aux pédicules oculaires, six segniens à la queue, etc. : chose qui nous paraît de toute impossibi- lité. Voilà sa description. « Le corps est ovale en ^travers , mince , très aplati , fo- liacé , transparent , lisse , traversé de lignes à peine appa- rentes , qui s'étendent de la circonférence au centre ; les antennes extérieures sont solides , bi-articulées , ornées d'une pointe en dehors ; les intérieures , moins longues, ont chacune cinq articles inégaux ; celui du sommet a deux fdets inégaux. Les yeux en massue sont facettés , noirâtres, situés sur un support étroit , à six articulations presque égales ; la bouche est arrondie , jaunâtre, située au bas du disque ellipsoïde avec un petit pied-mâchoire bifide de cha- que côté. La queue est subcordiforme , plus étroite que le corselet , diminuant insensiblement vers l'extrémité réunie au corps , traversée vers son milieu de six segmens dont le dernier terminé par cinq petites nageoires arrondies , les deux intermédiaires armés d'une pointe ; elle est munie en dessous de trois paires d'appendices latéraux , avec cinq pointes aiguës de chaque côté. Les pattes, au nombre de cinq paires , sont subtiles , translucides , tachées de rouge , composées chacune de cinq articles inégaux , les deux pre- miers garnis d'un aiguillon ; entre le troisième et le qua- trième article , se trouvent de longs appendices plumeux , ciliés , très mobiles ; le dernier article finit par un seul cro- chet; la dernière paire de pattes courte, quadri-articulée. Longueur, 0,024 ? ^^l'S' > Oj03o ; séjour , surface des eaux , juin , juillet. Cl. VII. Pt. 6 à i3. 12. P. A FRONT ÉCHANCRÉ. P. luuifrOllS. PI. l3. Fig. 3. Antennœ? Clypeus anterior qiiadratus , angulis obtusis , anlich emarginatus. Laïreille , Nom'. Die t. d'hist. natur. , 2® édit. , t, 26. p. 36. Latreille, Encjclopédie méth. Entomologie, t. lO, /,. 119. Ph. cunifrons, Desmarest, Cens, sur les crust., p. 255. Il est long de huit lignes et large de six ; le seul individu conservé dans la collection du Muséum est desséché et n'a plus d'yeux ni d'antennes. Son premier bouclier est de forme carrée , aussi large que long, échancré en avant et coupé presque carrément en arrière. Le second bouclier est beaucoup plus étroit , élargi dans son milieu et diminuant insensiblement jusqu'à la queue ; les segmens de celle-ci présentent, sur leurs côtés, des dilatations en forme de triangles , et la lame intermédiaire du dernier segment est à peu près aussi large que longue à la base , légèrement ré- trécie vers l'extrémité qui semble coupée carrément. Les bords latéraux de cette lame présentent dans leur milieu une petite dent peu visible. Les lames des côtés sont plus longues et de forme arrondie , avec leur bord postérieur comme tronqué. Les pattes sont épineuses. Cette espèce a été trouvée sur la côte de Coromandel , par M. Leschenault. Cl. VII. Pt. 6 à i3. EXPLICATION GENERALE DES FIGURES. a. Yeux. b. Antennes internes. c. Antennes externes. d. Lèvre supérieure ou labre. e. Mandibules. f. LcTte inférieure ou languette. g. Premières mâchoires. h. Secondes mâchoires. /. Premiers pieds-màchoires. k. Seconds pieds-màchoires. /. Troisièmes pieds-jnâchoires. m. Premières pattes. n. Secondes pattes. o. Troisièmes pattes. p. Quatrièmes pattes; q. Cinquièmes pattes. r. Premier segment de la queue et ses appendices. s. Second segment, etc. t. Troisième segment , etc. u. Quatrième segment , etc. v. Cinquième segment , etc. X. Lames terminales de la queue. Les figures marquées de lettres majuscules sont très grossies et vues sous d'autres aspects. ERRATA, Pag. I , lig. 12 , Tue^^zey; lisez Tuckey. Pag. S , lig. 20 , pulpe j lisez palpe, Pag. 12, lig. 4, pulpes; /«ea palpes. Pag. i4, lig. 6, PI. I; lisez PI. b\ Pliyllosôllia lonçieorn^ , le/ui/i. NlUrnond i/np- vu rri' ny PliyllosoTiia CIiiuœvr?te-, LeacJv. ûûutière J'ct IfJipfnonJ imp ? nam^nllfil^l l.Pliyllosoilia conimiirus, Leu^h. 2 afflfllédicule sont toujours plus petits que ceux CIUK1PET)ES. 1 1 renfermés dans le manteau '. Cette difïérence est surtout lemarquable lorsqu'on examine le tissu lamineux d'un |)édicule en apparence vide ; les ovules sont alors très petits et enveloppés dans quelques replis membraneux très min- ces et de forme variable ( PI. i5 , fig. i). 11 n'y a donc aucun doute que ce soient là les œufs des Anatifes , et que le pé- dicule soit la partie de l'animal correspondante à la queue de certains Crustacés. Quant à l'appareil générateur mâle de ces animaux liermaplirodites , l'étendue considérable (ju'il occupe , et sa structure remarquable , sont tellement extraordinaires, qu'il a induit en erreur tous les anato- mistes qui ont cru y reconnaître les œufs. Les testicules des Anatifes sont placés de chaque côté du canal digestif, de- puis l'estomac jusqu'à l'anus, et depuis le dos jusqu'à la base des pieds. Toutes les granulations blanches qui les composent sont soutenues par un pédicule , et réunies en groupes par des ramifications allant toutes aboutir à un Honc commun très apparent. Pour bien étudier cet appa- reil glanduleux, il faut couper. l'animal en deux parties égales , et sur la ligne médiane ; on relève ensuite la moitié de chaque paroi intestinale , et l'on voit alors une prépara- tion des plus achevées (PI. «6, fig. 6). Un gros tube serpen- tin, dont la grosse extrémité est située sous l'estomac, se contourne plusieurs fois , diminue de calibre à mesure qu'il approche de L'anus , et, lorsqu'il y est arrivé, se réunit avec celui du côté opposé. Le canal qui en résulte va s'ouvrir à l'extrémité du prolongement en î,rompe. Dans tout son trajet , le tube serpentin i^e reçoit ;^uti%p^ branche ; le ren- ' Lamarck dit ûu contraire , page 38ï de àoïi Histoire naturelle des ani- maux sans vertèbres : « Les Anatifes reçoivent dans leur tube les œufs qui « se séparent de leur double ovaire. Ils s'y perfectionnent, et comme ce « tube n'est pas simple et qu'il a des parties musculeuses à l'intérieur, ((' les œufs remontent ensuite dans la coquille et sont rejetés au dehors, » Dans tout cela il n'est poitet dit par quelles Voies le« teufs cheminent , ni où sont placés les ovaires. , ^^ ' j-i Cl. vil Vî.. i5 et 16. fleiiieiit supérieur seulement reçoit deux ou trois troncs provenant de la réunion des pédicules glanduleux. Il est si facile de suivre ces branches jusqu'aux granulations , que l'on a peine à croire qu'on ne les ait pas observées avec exactitude. Cependant on a dit que tous les troncs blan- châtres offraient des orifices béants pour recevoir les œufs. Cuvier a même dessiné plusieurs de ces troncs principaux , ouverts du côté des granulations, qu'il avait prises pour des œufs, parce qu'il lui importait alors de les faire sortir de ce lieu. Mais il suffit, pour se convaincre de la non-exis- tence de ces orifices béants , de faire macérer une moitié de la préparation ; alors on voit plus distinctement encore que tous les grains sont soutenus par des pédicules, comme une grappe de raisin. D'après cela , il demeure bien établi que l'appareil glan- duleux dont il vient d'être question est le véritable tes- ticule , et que le tube serpentin représente la vésicule spermatique. Cela est d'autant plus exact, que nous avons souvent remarqué que cette vésicule séminale est vide à certaines époques , et que cette vacuité ou cette atrophie ne coïncide ni avec la disparition , ni même avec la dimi- nution sensible du volume des granulations. Des rapports naturels des Cirripedes , et du rang quils doivent occuper dans la série animale. Avant de discuter et d'établir les rapports qui existent entre certains Articulés et les \natifes , nous allons assigner les caractères généraux des Cirripèdes. Toutes les espèces de cette classe sont fixées, les unes par un pédicule ( elles constituent les Anatifes proprement dits), les autres s:ins pédicule (ce sont les Balanes). Une en- veloppe nommée manteau renferme le corps , qui présente des traces évidentes de divisions circulaires ou anneaux. La bouche est composée de mâchoires latérales ; l'estomac CiriRIPÈDES. l3 est boursoufïlé par une multitude de petites cavités qui pa- raissent remplir les fonctions du foie ; l'intestin simple , en général , présente une cornue membraneuse , renfermée dans la cavité intestinale. Il existe , le long du ventre , des filets nommés Cirres , disposés par paires /composés d'une multitude de petites articulations ciliées , représentant des espèces de pieds ou de nageoires , comme celles qu'on voit sous la queue de plusieurs Crustacés. Entre les deux der- niers cirres , est un long tube charnu et annulé qui sert à porter la liqueur spermatique sur les œufs ; à la base de ce tube , et vers le dos , est l'ouverture de l'anus. La disposi- tion du corps fait que les cirres sont toujours placés à l'ori- fice de leur enveloppe , et la bouche dans la cavité qui les renferme. Le système nerveux forme sous le ventre une série de ganglions bien symétriques. La circulation se fait dans des cavités sans parois dis- tinctes ; il y a un vaisseau dorsal double , mais point de cœur proprement dit. Les branchies sont toujours situées sur les parties latérales du corps , et fixées à la base des pieds. L'ovaire est situé dans le pédicule (chez les Ana- tifes). Les testicules sont placés sur les parties latérales du tube digestif ; leurs glandes , séparées et granuleuses , versent la sécrétion spermatique dans un double canal serpentin , qui est le réservoir, ou l'analogue de la vésicule séminale ; ces deux vésicules se terminent en se joignant par un petit canal très mince qui se prolonge dans le tube terminal pour s'ouvrir à son extrémité. Nous devons maintenant , eu nous appuyant sur les faits précédemment exposés , rechercher avec quels animaux les Girripèdes offrent les rapports les plus multipliés et les plus intimes, et par suite déterminer quel rang ils doivent occuper dans la série animale. Lamarck, en cherchant leur classement, les rejetait évi- demment des Mollusques, parce qu'il y voyait un système ganglionaire, des pieds articulés à peau cornée, et plusieurs ^\ ' Ct.. VIÏ. ri.. i5 et i(). paires de mâchoires ; d'un autre côté , le rapprôcliemeut qu'il en faisait avec les Amiélides ne lui paraissait pas natu- rel. L'existence du manteau , l'absence de faisceaux de soies et d'anneaux transverses qu'il ne retrouvait pas sur le corps des Anatifes, en étaient la cause. Enfin, il pensait que des animaux qui n'ont point de tête , point d'yeux , et dont le corps se trouve enfermé dans une véritable coquille , ne pouvaient être non plus des Crustacés. Cependant, malgré l'exactitude de ses vues, le célèbre auteur de l'ouvrage sur les animaux sans vertèbres n'a pas cru devoir placer les Cirripèdes dans la grande classe des Articulés; cela tient, il nous semble, au peu de valeur qu'il a donné aux différentes analogies , surtout à celles qui existent sous les rapports anatomiques et physiologiques. Ainsi , un point de départ plus stable acquiert plus de va- leur que toute configuration extérieure. - Le système nerveux ganglionaire , symétriquement placé sur le canal digestif des Cirripèdes, conduit déjà à un changement d'organisation qui sert à généraliser la classe des Articulés. La disposition articulée des pieds , celle du corps qui, quoique moins évidente , est cependant assez sensible , montre aussi que la nature passe ici d'un de- gré d'organisation à un autre ; la disposition de la bouche offre une analogie qui s'étend non-seulement à la forme , mais qui va même jusqu'au nonibre des pièces que l'on retrouve chez quelques Crustacés ; la ressemblance de la circulation avec celle d'un grand nombre d'Articulés, l'existence de branchies à la base des pieds , comme chez les Crustacés, et enfin quelques autres rapprochements d'une importance secondaire , forment les caractères propres aux Anatifes et communs aux Articulés. Il est presque superflu de dire que ces caractères sont tous en opposition avec cewx assignés aux Mollusques. Chez ceux-ci le système nerveux, par exemple, est composé d'un certain nombre de masses médullaires dispersées en différents points du corps , au lieu cinnirEDES. de présenter la série régulière et symétrique des ganglions , comme cela a lieu dans les Anatifes et les Articulés. La circu- lation est toujours aidée au moins par un ventricule charnu , aortique, tandis que les Anatifes n'ont point de cœur pro- prement dit. Quant à la disposition articulée des pattes et du corps, il y a encore bien moins de ressemblance. Il est donc très facile de séparer les Cirripèdes des x^ollusques. Toute- fois cela ne suffit pas pour retrouver l'ordre de classement qui leur est le plus convenable. Placés dans l'embranchement des Articulés, ils ont des rapports variés avec chaque classe de cette troisième grande division établie dans le Règne animal de Cuvier. Or, il s'agit de connaître et d'évaluer les rapports qui les lient plus intimement avec telle ou telle autre classe* Pour y parvenir, il est nécessaire d'exposer brièvement les caractères les plus généraux que Ton a assignés aux animaux articulés. Sans contredit le systèmie nerveux est celui par lequel ces animaux se ressemblent le plus. Leurs mâchoires, lorsqu'ils en ont, sont toujours latérales; elles se meuvent de dehors en dedans , et non de haut en bas. En6n , la plu- part de ces animaux peuvent changer de place, soit par la marche, la course, le saut, la natation, le vol ou la reptation. On voit d'après cela , et au premier abord , qUe les Cirri- pèdes sontpjivés de la faculté locomotrice ; qu'ils ont moins de rapport avec les deux dernières classes , les Arachnides et les Insectes , qu'avec les deux premières , les Annélides et les Crustacés. En elfet , parmi ces derniers on trouve quelques espèces qui , comme lés Cirripèdes ^ sont privées de loco-^ motion , telles que les Crustacés parasites et certaiiies Anné- lides. C'est donc avec ces derniers qu'il faut actuellement les comparer, et arriver, par déduction, ^ ^li. Jiang.qwii Içur ap- partient. , '• •- ;.;;;: <'^: -i^or , Sous le point de vue du système nerveux * ily â uiié égale * La dualité du système nerveux des Anatifes , la Segmentation évidente du corps et la présence d'une série de ganglions correspondant au centre . de ces divisions , sont des caractères si iaiportanls, qu'à eux seuls ils de- 16 Cl. VII. Pi,. i5 et 16. analogie entre celui des Cirripèdes et le .sy.stème nerveux , soit des Annélides , soit de certains Crustacés inférieurs ; mais leurs circulations , leurs pieds articulés et leurs bouches surtout, ont beaucoup plus de rapport avec les Crustacés en général. D'un autre côté , les organes de la reproduction sont toujours réunis , et constituent l'hermaphrodisme , tandis que chez les Crustacés ils sont séparés; il manque aux Cir- ripèdes des soies sui- les divisions qui établissent le premier degré de formation des anneaux du corps , mais ce caractère, d'une importance secondaire , ne se retrouve pas chez tous les Annélides. Quant à l'enveloppe externe des Cirripèdes , qui est tantôt cornée, tantôt univalve, tantôt multi valve , elle aurait plus d'analogie avec l'enveloppe de certaines es- pèces de Crustacés ', notamment avec celles des Cypris et vraient fournir des bases solides de classification , puisque le système nerveux est toujours , selon nous , le régulateur et le véritable représen- tant des degrés divers de Tanimalité. Toutefois il ne faut pas confondre la disposition symétrique des ganglions œsophagiens avec la dualité du sys- tème nerveux, offrant des reriflements de distance en distance , et cor- respondant aux divisions du corps , sans cela tous les Mollusques se trou- veraient indistinctement avoir le système nerveux symétrique. C'est donc d'une série de ganglions sur la ligne médiane qu'il s'agit; or cela n'existe sur aucun Mollusque , d'oii il résulte en définitive que la place que doivent occuper les Cirripèdes reste déterminée sur des bases et des données analo- miques non encore infirmées, H existe sans doute des rapprochements à éta- blir entre ce système ganglionaire qui est semblable à celui des annélides, et celui du grand sympathique ou des ganglions rachidiens des Vertébrés ^ il peu t aussi y avoir quelques rapports entre les ganglions épars des Mollusques et ceux de l'appareil viscéral des Vertébrés ; mais ce sont là autant de ques- tions à résoudre et qui ne trouveront de solution satisfaisante que lorsqu'on aura établi rigoureusement à quelle série du système ganglionaire des Ver- tébrés correspondent les nerfs des Invertébrés. Cette appréciation des faits n'aura pour résultat que de faciliter la détermination des diverses es- pèces; détermination qui restera toujours basée sur la nature et les fonc- tions du système nerveux. * M. le professeur Bunneister établit , dans un savant mémoire en- voyé tout récemment à l'Institut , que la coquille des Anatifes a plus de ressemblance avec l'enveloppe extérieure des Crustact'^ qu'avec celle de cirripÈdes. lij desLimnadia , qu'avec celles de quelques Annélides. Ainsi , à part la circonstance de l'hermaphrodisme , caractère qui les rapproche des Annélides , les Cirripèdes ont plus de rap- port avec les Crustacés. C'est donc entre ces deux classes qu'ils se trouvent naturellement placés , en terminant la série des Crustacés et en formant le passage de cette classe à celle des Annélides , que nous regardons comme la dernière des Articulés. Nous proposons donc , comme dernier résultat de notre travail , de placer la classe des Cirripèdes à la suite des Crus- tacés , afin d'établir le passage naturel entre ces Articulés supérieurs et les Annélides. Mollusques. Ce fait important détruit le rapprochement qui existait, sous ce rapport , entre les Mollusques et les Cirripèdes. .835. j8 Cl. VII. Pl. i5 et 16. EXPLICATION DES PLANCHES. Pl. î5. Fig. 1. Anatife jaune sans coquille. A est une production gélati- neuse ou une continuation de l'enveloppe cornée , qui sert à fixer le pédicule. B est la première membrane du pédi- cule. B', une petite Anatife de grandeur naturelle qui s'était développée sur le pédicule même de l' Anatife mère. C , la partie convexe et le renflement qui contient le corps de l'animaL DD, la fente de l'enveloppe cornée , par laquelle sortent les pieds ou Cirres F. Le point E indique la ter- minaison du pédicule et le lieu où les œufs s'arrêtent. G sont les œufs arrivés dans le manteau. Fig. 2. La même coupe que la précédente , représentant toutes les membranes qui servent à envelopper le corps de l'A- nalife. BB, le tuyau cylindrique musculeux ouvert, et dans lequel on aperçoit les œufs, ee , le trajet du canal oviducte pratiqué dans l'épaisseur même de la deuxième enveloppe ggg' Cette enveloppe ouverte se réfléchit sur elle-même , à la manière des membranes céreuses , pour contourner le corps de l' Anatife et l'envelopper de toutes parts. JJJ , la membrane propre du corps de l'animal ; c'est dans cette cavité que le canal b communique, et c'est entre cette membrane propre et celle de la seconde enveloppe ggg réfléchie que se trouvent les œufs : d'oii il résulte que la cavité du manteau n'a aucune communication avec le pé- dicule , si ce n'est par le canal oviducte e. Fig. 3. L'un des pieds grossi ; FF, les Cirres et leurs nombreuses articulations garnies de soies. L le canal dorsal , m le canal interne des pieds, KR une des branchies. Fig. 4- La même figure représentant une coupe verticale des Cirres pour montrer le double canal qui les sillonne -, f , le canal dorsal qui communique avec le conduit plus large h',f', le canal interne de chaque Cirre communiquant ' dans le conduit m : la petite flèche indique le cours du sang. Pf.. 16. Fig. 5. La cavité du canal intestinal. T', le sac membraneux qui se trouve dans sa cavité. Ut, les appendices frangés du bord supérieur du sac qui se logent dans le& cellules de l'es- tomac , lorsque les organes sont en place. t\ l'extrémité inférieure du sac membraneux. CIRIUl'ÈOES. 19 Fif;. G. Cette préparation laisse voir la continuation de la vésicule séminale jusqu'à l'extréniité du tuhe U'. Fig. 7, Disposition du système nerveux. N'^ 1 , le premier gan- glion œsophagien , qni a été désigné sous le nom de cer- veau. De ces ganglions réunis partent les branches vi>^u" destinées à tous les muscles de la partie dorsale, et deux fdets extrêmement minces qui vont , le premier, de chaque côté , à la vésicule salivaire V ; le second a un ganglion nouveau Z. Le n° 2 est le second ganglion envoyant deux branches nerveuses à chaque pied-mâchoire F, et des ra- muscules à l'œsophage. Les n*»» 3, 4» 5 et 6 correspondent aux autres ganglions. Le n° 6 fournit aux deux dernières paires de pieds. C'est des rameaux qui vont aux derniers pieds , et non des ganglions mêmes , que se détachent deux fdets jy- et g^ qui vont jusqu'à l'extrémité U' du tube. Le point X correspond au centre de l'œsophage qui a été enlevé. Fig. 8. Partie impaire de la coquille ayant une bifurcation à son extrémité c'. Fig. 9. La même pièce , vue du coté opposé. Fig. \o. La petite valve supérieure, vue de son côté extérieur. Fig. 1 1 . La même , vue en dedans. Fig. 12. La grande valve latérale , vue de son côté externe. Fig. i3. La même, vue en dedans. Fig. 14. Le bord dorsal et inférieur de la grande valve gauche, offrant une petite charnière C. Fig. 1 5. La valve droite sur laquelle on remarque un prolongement C de la coquille ; c'est sur cette pièce que s'appuie le bord correspondant de la valve gauche, et au moyen de laquelle il peut s'exécuter quelque mouvement. Fig. 16. L'Anatife vue de côté pour montrer ses muscles qui se ter- minent par des tendons J''', en même nombre que les pat- tes. J', le muscle peaucier qui recouvre l'estomac • J, deux petits muscles releveurs de la lèvre supérieure. KR les branchies, h l'anus, U' l'extrémité du tube articulé et garni de soies. Fig. 17. L'Anatife vue par la face antérieure pour montrer la dispo- sition véritablement articulée du corps, dont chaque an- neau correspond à une paire de pattes. S , le muscle qui sert à rapprocher les valves. U', le tube articulé qui con- tient le canal spermatique. Cr-. VIF. Pi,. i5 et 16. RAPPORT Sur le Mémoire ci-dessus , fait par M. Serres, à l'Académie des Mm* Sciences, dans la séance du 14 juillet 1834. DE l'organisation DES CIRRIPEDES ET DE LEURS RAPPORTS NATURELS AVEC LES ANIMAUX ARTICULES. Les Cirripèdes forment un groupe d'animaux dont l'or- ganisation anomale explique l'embarras des zoologistes pour leur assigner un rang dans la méthode naturelle. Si , d'un côté , leurs membres articulés et cornés , si la position de leur système nerveux , une bouche garnie de mâchoires et de lèvres , les rattachent aux crustacés , la coquille qui les re- couvre , le manteau qui les enveloppe , et l'incurvation de leur tête , les ramènent , de l'autre , vers les mollusques ; en troisième lieu, enfin, la nudité de certains d'entre eux, l'absence d'un véritable cœur dans l'appareil de la circula- tion , la division médiane de leur axe nerveux , et les ren- flements qui correspondent aux divisions de leur corps , permettent également de les rapprocher des Annélides. C'est aussi ce que vient de faire, après d'autres zoologistes, M. le docteur Martin Saint- Auge dails le mémoire que nous avons été chargés d'examiner, M. Duméril et moi. Avant d'apprécier les motifs sur lesquels l'auteur fonde ce rapprochement , nous devons faire connaître à l'Aca- démie les études anatomiques qui lui servent de base, et qui forment la partie la plus étendue et la plus utile du travail que nous examinons ; nous présenterons en outre un aperçu rapide des recherches dont l'organisation de ces ani- maux a été l'objet , afin de faire apprécier le mérite et la nouveauté de quelques-uns des faits contenus dans le mé- moire de M. le docteur Martin Saint-Ange. Ce n'est que de Poli , anatomiste de la fin du siècle der- OIRHIt'EDES. nier, que datent les notions précises acquises sur l'organi- sation des Cirripèdes; Everard Home, qui vint ensuite, ajouta peu de chose aux rechei cbes du savant Napolitain ; il est même surprenant qu'ayant consacré spécialement des figures à la description de l'estomac et des intestins , la disposition singulière de ces parties , que nous ferons bien- tôt connaître , lui soit complètement échappée. Au mémoire d'Everard Home succéda celui de M. Cuvier sur l'anatomie des Anatifes et des Balanes ; mémoire si re- marquable par la nouveauté des faits qu'il renferme , par la précision des détails et la clarté de leur exposition , qu'il a servi de point de départ à tous les zoologistes pour justifier les vues qu'ils ont émises au sujet de la classification des Cirripèdes. Mais ce travail n'a pour objet que l'organisation des animaux adultes ; on prévoit néanmoins tout l'intérêt que doit présenter l'embryologie des Cirripèdes , les méta- morphoses que doivent subir leurs organismes avant de s'ar- rêter, comme ils le font , à un état embryonnaire. Une partie de ces transformations curieuses nous est dévoilée par un mémoire de M. le docteur Thomson , publié en i83o. Le peu qu'il renferme sur ce sujet est déjà si intéressant , qu'on entrevoit les découvertes auxquelles eût été conduit ce chi- rurgien habile , s'il eût appliqué à cette recherche les mé- thodes sévères qu'exige l'étude de cette nouvelle branche de l'anatomie générale et comparée. Plusieurs de ces dé- couvertes sont mises en évidence par M. le professeur Bur- meister, dans un opuscule qui a paru long- temps après la présentation à l'Académie du mémoire que nous analysons. Après ces travaux on eût pu croire épuisée l'anatomie des Cirripèdes adultes ; ce n'est donc pas sans intérêt que nous avons trouvé dans le mémoire de M. Martin Saint- Ange des perfectionnements ajoutés à des descriptions déjà bien faites, des faits nouveaux échappés à de si savantes investigations, et qui ajoutent beaucoup à l'histoire natu- relle de ces animaux. 22 Cl VII. Pi,. i5 et i6. Comme l'anatomie des jeunes embryons, celle des Cir- ripèdes présentant des difficultés qui quelquefois font pren- dre pour la vérité ce qui n'en a que l'apparence, nous avons désiré vérifier par nous-mêmes ce que l'auteur avance, et qu'il a représenté par des dessins d'une exactitude par- faite. C'est donc sur ce que nous avons vu et disséqué nous- mêmes que repose l'opinion que nous émettons , opinion que nous allons essayer de justifier par quelques citations. On sait que, d'après des vues particulières que partage encore son disciple Délie Cliiage , Poli avait omis le système ner- veux des Anatifes ; on sait aussi que l'une des découvertes de M. Cuvier fut celle de ce système , qu'il représente par une chaîne ganglionaire unique , placée sur l'axe abdo- minal, et étendue d'une extrémité à l'autre. Cette disposi- tion , qui rapprochait les Cirripèdes des arachnides et des crustacés supérieurs , pai'aissait en désaccord avec l'imper- fection de développement des autres organismes. Or, M. Martin Saint -Ange a trouvé cette chaîne ner- veuse complètement double , et cette dualité permanente du système nerveux , importante comme fait , le devient surtout si dans les théories récentes des formations orga- niques on la compare à la dualité primitive de l'axe ner- veux que l'un de nous a constatée chez les larves des in- sectes et sur diverses Annélides ; Hérold , sur l'embryon des arachnides ; M. Rahké , sur celui de l'écre visse ; et MM. Au- douin et Milne-Edwards , sur divers crustacés adultes. La symétrie du système nerveux devient ainsi une règle géné- rale commune aux vertébrés et aux invertébrés. L'auteur a découvert en outre , chez les Cirripèdes, un petit appareil nerveux placé sur le flanc de la tête , lequel avait son tronc principal dans un tubercule qui occupe cette région. Au premier aperçu , nous avions pensé que ce tu- bercule était le débris de l'œil observé dans le jeune âge par M. Thomson , à l'époque où ces animaux sont encore libres , CIRRIVKDES. 'i3 et ce petit appareil nerveux le reste de celui de la vision ; mais une dissection faite dans l'eau et avec le microscope n'a pas justifié cette opinion. A la vérité, notre recherche a été faite sur des animaux qui avaient séjourné long-teinps dans l'alcool ; il serait important de la renouveler sur des Cirripèdes à l'état frais et à divers âges , afin de constater si la perte des yeux est complète et absolue , ou bien si , comme l'a observé M. Milne-Edwards chez le cimothoé , ces organes se cachent dans l'épaisseur de la tête , où ils finis- sent par s'atrophier et disparaître. Après le système nerveux, une des questions les plus controversées de l'organisation des Cirripèdes est celle re- lative à leur appareil génital et au mode selon lequel s'opère la génération. Nous ne nous arrêterons pas à l'idée de Home, qui fait germer les Anatifes de leur pédicule , à peu près comme le feraient des bourgeons sur une tige. Cette hypo- thèse , qui réunit contre elle la disposition des parties , est d'ailleurs détruite par un fait récemment découvert par M. Thomson, celui de la liberté primitive des Cirripèdes. Si d'abord ces animaux sont libres , s'ils se meuvent dans tous les sens à l'aide de leurs pieds, qui leur servent de rames , on voit qu'une hypothèse qui les suppose adhérents et fixes à toutes les époques ne peut plus être l'objet d'une sérieuse réfutation. Il n'en est point de même de l'opinion de M. Cuvier; elle mérite d'autant plus de fixer notre attention qu'elle consti- tuerait , si elle était fondée , une espèce nouvelle d'herma- phroditisme. Sur chaque côté du canal intestinal des Anatifes, se trouve une substance composée d'une infinité de granules; ces gra- nules, réunies en grappe, se rendent dans un pédicule creux ; ce pédicule débouche à son tour dans un canal plus large ployé en zigzag , lequel réuni à son congénère se prolonge dans le tube proboscidiforme. D'après M. Cuvier, ces gra- nules et leurs grappes sont les œufs et les ovaires , les pé- 24 Cl. vil Pl. i5 et 16. dicules des canaux déférents et le canal en zigzag une sorte de vésicule séminale. Dans cette hypothèse , les œufs se dé- tachent de leur grappe , cheminent le long des canaux dé- férents et de la vésicule séminale , en se fécondant dans leur marche ; ils sont déposés ensuite dans la cavité du manteau par le tube prohoscidiforme , qui termine cet appareil. D'où il résulte , selon notre illustre anatomiste , que le même ippareil organique produit et féconde les œufs , ce qui* se- ait , si cela était , la génération animale réduite à sa plus .impie expression. Mais, selon M. Martin Saint-Ange , tout cet appareil ne constitue que l'organe mâle; l'organe femelle ou l'ovaire se trouve renfermé dans la cavité du pédicule , par lequel les Anatifes se fixent aux corps qui doivent les supporter. C'est , comme on le voit , le renouvellement de l'opinion de Poli et de M. de Lamarck , dont M. Cuvier ne tint pas compte , par la raison que le pédicule d'implantation lui parut com- plètement fermé du côté de l'animal. Pour donner à cette opinion le caractère positif qui ap- )artient à l'anatomie, l'auteur devait donc trouver une voie |ui mît en communication l'intérieur du pédicule avec la :avité du manteau où les œufs viennent se grouper en forme de plateau arrondi. Cette communication lui fut dévoilée , en effet, par la découverte d'un petit conduit , qui de la ra- cine du pédicule longe le fond de la gouttière de la pièce impaire de la coquille , et vient s'ouvrir dans l'intérieur du manteau vis-à-vis du point où , comme nous venons de le dire, les œufs se trouvent rassemblés. L'existence de cet oviducte fut mise hors de doute de trois manières: premièrement, les œufs étant sur le vivant d'un beau bleu d'azur, l'auteur les trouva engagés dans le conduit ovarien , se rendant du pédicule dans le man- teau ; secondement , en insufflant de l'air par le pédicule , il souleva le manteau en forme de vessie ; troisièmement , à la place de l'air il injecta du vernis coloré, et fit saillir ClRUirÈDES. 25 ainsi l'oviducte , à peu près comme dans nos injections fines nous rendons apparents et visibles des vaisseaux qui nous échapperaient par leur ténuité sans cette préparation. Ces expériences exigent des animaux frais : on conçoit que nous n'avons pu les répéter aussi exactement que l'au- teur; mais en disséquant plusieurs Anatifes, avec le micro- scope , nous avons trouvé des œufs décolorés dans divers points de l'oviducte ; sur quelques-uns nous avons mani- festement soulevé le conduit ovarien par l'insufflation de l'air; et sur deux ou trois préparations remises par l'auteur, nous avons pu le suivre tout injecté du pédicule dans le manteau. L'opinion de M. Martin Saint - Ange nous paraît donc réunir en sa faveur tout le degré de certitude désirable en anatomie. A la vérité , on pourrait objecter que l'ovaire se trouve bien isolé de l'appareil fécondateur ; mais sous ce rapport les Cirripèdes sont dans les mêmes conditions que les lo- phjropodes , chez lesquels les œufs sont renfermés dans une poche particulière placée au bord supérieur de la coquille. D'ailleurs, l'observation directe prouve que les œufs à l'état d'ovule dans le pédicule présentent dans le manteau les premiers linéaments de l'embryon , fait qui concorde avec les recherches modernes sur l'ovologie des vertébrés. L'auteur a représenté dans des figures ce développement comparatif de l'œuf, dont nous nous sommes assurés no us- même par un grossissement d'environ cinquante diamètres. La détermination de l'ovaire et la découverte de l'ovi- ducte chez les Cirripèdes sont donc des faits nouveaux acquis à la science , lesquels , en sortant ces animaux de l'espèce d'exception où les avait placés M. Cuvier, les font rentrer dans la loi commune relativement à leur mode de géné- ration. D'un autre côté , ils retombent dans une condition ex- ceptionnelle par un fait d'un autre genre , dont nous con- 26 Cl. Vif. Pr.. i5 et 16. naissons peu de semblables dans l'anatoniie comparée ; c'est celui d'un second intestin emboîté dans l'intestin or- dinaire. Ce second canal , que l'auteur a découvert , et qu'il nomme cœciim , est flottant dans le canal alimentaire et l'égale presque en longueur. Il* est fermé à son extrémité inférieure , tandis que par son extrémité supérieure , évasée et ouverte, il se trouve enchâssé par des dentelures dans les lacunes aréolaires de l'intérieur de l'estomac. C'est dans ce cœcum que sont déposés les aliments pour y subir le travail préparatoire à la nutrition ; de telle sorte que selon nous , et d'après la disposition des parties , cette dernière ne peut se faire que par endosmose * ou que par une espèce de rumination qui viderait ce second canal dans le pre- mier. Nous ne connaissons dans l'organisation animale que le ver de terre , parmi les Annélides , qui ait ainsi un second intestin emboîté dans son tube alimentaire , encore en dif- fère-t-il : car chez l'Annélide cet intestin surnuméraire est fermé à ses deux extrémités ; c'est un cœcum double , dis- position qui l'a fait nommer tjphlosole par M. Charles Morren, observateur d'une sagacité rare , qui, après Willis et MM. Home et Carus , s'est occupé spécialement de son étude. Indépendamment de ces faits , que nous avons cru devoir présenter avec quelques détails , il en est d'autres d'un in- térêt moindre pour lesquels nous renvoyons au mémoire de l'auteur. Nous nous réservons , pour terminer ce rapport , de dire un mot du rapprochement qu'il établit entre les Cirripèdes et les Annélides. D'accord en cela avec la plupart des zootomistes ,M. Martin Saint-Ange reconnaît que , par le plus grand nombre de leurs caractères, les Cirripèdes ap- partiennent à la classe des Crustacés. Discutant ensuite la valeur des caractères par lesquels ils en diffèrent , il pense , avec l'un de nous ( M. Duméril) et M. de Blainville, qu'ils doivent servir d'intermédiaire ou de passage d'une classe à une autre. CIRRIPÈDES. '2^ Mais tandis que M. de Blainville les considère comme des mollusques crustacés , l'auteur les regarde , au con- traire, comme des crustacés annélides. L'auteur fonde cette détermination sur la dualité du système nerveux , sur la segmentation rudimentaire du corps , et sur la présence de ganglions nerveux au centre de ces divisions linéaires. Nous ferons remarquer d'abord que les mêmes disposi- tions du système nerveux existent en partie chez le cimothoé, le cloporte , et en totalité chez le pliylostome et le talitre , sans que MM. Audouin et Mdne-Edw^ards , qui les ont fait connaître , aient songé à rapprocher des Annélides ces Crus- tacés. Nous ferons observer en second lieu que s'il est bien vrai , comme le dit M. Martin Saint-Ange , que , sur le plus grand nombre de mollusques, le système nerveux est réuni en une ou plusieurs masses d'où irradient les nerfs , il en est d'au- tres chez lesquels le système nerveux central est double : tels sontl'hyale, l'aplysie, le buUa aperta, la tritonie, lesdoris , le clio boréal , etc. Ce qui montre , comme l'un de nous (M. Serres) en a fait la remarque , que le système nerveux des invertébrés ne saurait fournir des bases solides à la distribution métho- dique de ces animaux. Le système nerveux mis à l'écart, les caractères secon- daires des Cirripèdes le plus en rapport avec les bases de la classification naturelle sont la coquille et le manteau. Sous ce rapport, ils se rapprocheraient incontestablement des Mollusques , si ces parties étaient analogues à celles qui en- veloppent ces derniers animaux. Mais, selon M. le professeur Burmeister, ces parties sont tout-à-fait différentes; elles ont plus de ressemblance avec l'enveloppe extérieure des Crus- tacés qu'avec celle des Mollusques : d'où il résulte en défi- nitive que la place que doivent occuper les Cirripèdes est encore indéterminée. Quoi qu'il en soit de ces dernières observations , le mémoire de M. Martin Saint-Ange est d'un 28 Cl. VII. Pl. i5 et \6. grand intérêt. Il renferme , comme on a pu en juger par ce qui précède, une multitude de faits nouveaux présentés avec clarté , et rendus évidents par des dessins d'une grande per- fection. Nous pensons donc que ce travail mérite tous les encouragements de l'Académie , et nous en proposons la pu- blication dans le plus prochain recueil des savants étrangers. Martin Saint-Ange, D.-M.-P. (;^^% ^ %^Û'- ])" .'/' l" :M F 1 f "^ < J0 l//û/û/n/(> ^/^s Ajiûli/es J/,irl,nS'.l,u,c ssgsâffTn— "" — " " ~~ : ' ^"^T^"^^ ~. ; ; u : ?^;-' ^ ^ CiAS-B VII, II. 17 et 18. i DESCRIPTION iatus. Guérin. Corps long de sept millimètres, ovalaire , court tiapu et transparent; couleur jaunâtre dans l'alcooi. Ce petit Crustacé a été trouvée par M. Gaudichaud pen- dant une traversée des îles Malouines au port Jakson. l'I. 17, fjg. 2, Hieracortyx abhrei>iatus , grossi. 2 a, AnteàDe su- périeure,— 'X I) , antenne inférieure. — ac palte de Tavant-Jeruièr» e Cl. VIÏ, Vi.. 17 et 18. paire. -— 2 d, patte de la dernitre paire. — 1 e , extrémité de cette patte. — zj", extrémité de l'abdomen. PRONOÉ. Pronoe'. Giiériii. Corps aloiigc, étroit, composé de quatorze segments, en n'y comprenant pas la tête. Tète grande, occupée par les yeux , arrondie , avancée , ayant le front très bossu , creusé devant pour recevoir les antennes supérieures , avec le tu- bercule buccal peu saillant. Antennes plus courtes que la tête, plates, paraissant composées de trois articles, dont les deux premiers très courts. Antennes inférieures insé- rées près de la bouche , grêles , cylindriques , sétacées et formées de cinq articles se reployant l'un sur l'autre. Pattes simples et monodactyles , allant en augmentant de longueur depuis les premières jusqu'aux cinquièmes; les quatre premières paires ayant tous leurs articles cylin- driques ; premier article des trois dernières paires large, aplati et arrondi ; sixième paire beaucoup plus courte ; septième, composée seulement du premier article et d'un petit tubercule qui semble le rudiment des autres. Les trois premiers segments abdominaux grands , arrondis et portant chacun une paire d'appendices natatoires , confor- més comme dans les autres genres. Les trois segments suivants ayant des appendices étroits , plats , alongés et terminés par deux petites lames arrondies au bout; le der- nier segment court et triangulaire . Ce genre est très voisin des Typhis , surtout à cause de ses antennes ; mais il en diffère notablement par les pattes. Nous avions d'abord pensé que c'était un jeune âge de Ty- phis, mais nous avons eu occasion d'étudier un véritable Typhis fort jeune , qui nous a offert les deux paires de pattes antérieures didactyles, comme dans les adultes , seu- lement les pattes des cinquième et sixième paires n'étaient » Pronoe, nympbe , fîîle de Nérée. Cl. vu, Vl. 17 et iS. 7 pas si développées. On peut voir une figure de ce jeune Typhis dans notre Iconographie du règne animal Crusta- cés, pi. 27, fig. 9. P. A GROSSE TÊTE. P, cupito, Guérin. Corps long de douze à quatorze millimètres , jaunâtre, comprimé, avec l'abdomen un peu plus épais et plus long que le thorax. Plusieurs individus de ces Crustacés nous ont été donnés par M. Gay ; il les a trouvés dans la mer qui baigne les côtes du Chili. PI. 17, fig Z,Pronoe capito grossi. — 3 «, le même vu en dessus et aplati 5 poui' montrer les segmens du thorax et l'insertion des pattes. — S b , idcvi vu en dessus , mais sans être aplati. — Se, tête grossie. — Z d, antenne supëiicure. — 3 e, antenne infe'rieure. — Zf, ex- tre'mite' de l'abdomen. PHRONIME ATLANTIQUE. P. ATLÀNTicA. Guérin. {Ico/iog. du règne anim» , Crustacés, pi. 25, fig. 40 Corps oblong , composé de quatorze segments, non com- pris la tête, sept thoraciques et sept abdominaux. Thorax plus long que l'abdomen , ovalaire , un peu renflé au mi- lieu , à segments inégaux. Antennes petites , styliformes, composées de deux articles, dont le basilaire est très petit. Deux gros yeux saillants, placés a^i dessous des antennes , dès gros points renflés, et semblables à ceux qui constituent les facettes des yeux , placés sur le sommet de la tête. Sept paires de pattes attachées aux sept segments thoraciques : les deux premières courtes , grêles , dirigées en avant et appliquées contre la bouche ; les deux suivantes le double plus longucv'? , dirigées en arrière , ayant une épine aiguë à 8 Cl. Vil, Pt. 17 et 18. rextréinité et en arrière du premier article, et une autre épine au milieu et en arrière du second article ; pattes de la cinquième paire encore plus grandes , plus fortes ; leur premier article armé d'une épine à son extrémité et en arrière , le second en ayant une au milieu et en avant ; le troisième renflé et aigu à l'extrémité postérieure; le qua- trième plus grand , renflé au milieu , prolongé en avant, en une grande épine courbée et armée à la base d'une forte dent bifide. Le cinquième article s'attache à l'angle posté- rieure du précédent ; il forme la pince, en venant s'opposer, comme un doigt , à la grande pointe avancée dont nous avons parlé. Cet article est courbé , faiblement renflé en dedans et au milieu , et son extrémité dépasse de beau- coup celle du doigt qui lui est opposé. Les pattes des sixième et septième paires sont un peu plus courtes que les deuxième et troisième ; la sixième a les deuxième et troi- sième articles inégaux ; le deuxième étant armé d'une épine au milieu et en avant , et le second étant deux fois plus long et cylindrique , tandis qu'à la septième patte les deuxième et troisième articles sont courts et armes tous deux, en avant, d'une épine; le segment du thorax qui porte cette septième paires de pattes est très grand , ré- tréci en arrière Les trois premiers segments de la queue sont presque égaux , assez grands , terminés en arrière par une pointe assez aiguë, et portant chacun une paire d'ap- pendices natatoires à tige renflée , terminée par deux la- nières ciliées, aussi longues que la tige. Les trois segments suivants sont plus étroits, et vont en diminuant de longueur; ils portent trois paires ^'appendices à tige grêle, plate ^ terminés par deux petites lames pointues et beaucoup plus courtes : ces appendices sont dirigés en arrière, et consti- tuent une espèce de queue dont le milieu est occupé par le septième segment, qui est très court et triangulaire. Celte jolie espèce difl"ère de la Phronime sédentaire^ par )a main de la cinquième paire de ses pieds, Dans la Phro^ Cl. VII, Pt. 17 el î8. 9 ni me sédentaire , le doigt immobile est armé à sa base d'mie dent simple, et le doigt mobile en a également une très forte située au milieu. Nous avons observé un jeune individu de notre Pli. Allantica bien caractérisé, mais ses antennes sont beaucoup plus grosses etplu.s longues que dans l'adulte. PL 18, fig. 1 , Phvonima atlantica grossie. — i a , exti'émité de son abdomen. OXYCÊPHALE. Oxycephalus. Edwards. Le petit Crustacé que nous allons décrire appartient bien évidemment à ce genre ; voici les caractères que lui assigne son auteur : n Ces Ampliipodes s'éloignent de la plupart des Hypérines » par la forme grêle et alongée de leur corps , par leur » tête aplatis et lancéolée , etc. Les antennes sont sembla- » blés à celles des Tliypbis ; les pattes de deux premières » paires sont terminées par une main dydactyle bien » formée; les autres sont grêles , cylindriques etnonpré- » liensibles ; celles de la septième paire sont très courtes. » La disposition de l'abdomen et de ses appendices est » assez semblable à ce qui existe chez les Hypérines. » « O. PECHEUR. O. piscatorius . Nob. » Voilà tout ce qu'on sait de ce genre : ses caractères géné- raux conviennent très bien à l'individu unique dont je donne la figure ; mais je ne puis savoir s'il appartient à l'espèce indiquée par M. Edwards , ou s'il n'en constitue pas une nouvelle. J'ai été porté à avoir cette dernière idée , en observant que mon individu n'a pas la tête aplatie , comme cela est indiqué dans les caractères du genre, et surtout qu'il n'a pas l'abdomen terminé comme chez les lo Cl. VII, Pl, 17 et 18. Hfpéries , puisque le dernier segment est très grand , aussi long que les appendices latéraux. J'ai donc cru devoir en former une seconde espèce. 0. OCÉANIEN. O. océaniens, Guérin. Corps alongé , assez grêle , un peu comprimé , long de quatorze à seize millimètres. Tête grande , formant pres- que le tiers de la longueur totale de l'animal , trois fois plus longue que large, terminée en pointe en avant, triangulaire avec le dessous aplati. Antennes supérieures plates, ova- laire, terminées par un petit article aigu, insérées en des- sous et près de l'extrémité de la tête ; les inférieures placées près de la bouche, et composées de cinq articles égaux. Segments tboraciques presque égaux ; ceux de l'abdomen diminuant graduellement , terminés en pointe aux angles postérieurs ; le dernier plus long que le précédent , plus long que large , et pointu en arrière ; les appendices de ces segments semblables à ceux des autres Hypérines, ceux de l'avant-dernier segment à peine aussi longs que ce dernier. Ce Crustacé curieux est entièrement transparent ; il a été • trouvé dans les mers du Chili. Pl. 18 , fîg. 2 , Oxycephalus océaniens grossi. — - s rt, antenne su- pe'ricure très grossie. — 1 b, extrémité d'une patte antérieure. — a c, extrémité de l'abdomen. Guérin. Avril i836. Ml. ^ i-UV Ju/ ^ ^'1' ,».* / ! (1 n l^rimiu). 2 . Ilieracoiiyx. J. 1 ). 1 r()iu)(\ /^i/tv//! . l/uici/fliir/if ,ir MT (Mil /m 2 . Il ^ } W à^' ! / (( \' C\-:- \. V. I . j M 1 r on I ] 1 ui (tf/(i/i(ica , /f/l()ll({ l.'/l/l. Classe VII, Pl. i4. Ç/ i DETO. Deto'. Guérin, Ce nouveau Crustacé appartient à l'ordre des Isopodes de Latreille , et rentre parfaitement dans la sixième et der- nière section de cet ordre , section qui correspond à la tribu des Cloportides ', dont il a formé la huitième famille des Isopodes dans son Cours d'Entomologie^. En suivant la mé- thode de Latreille , on le placera dans sa première division des Cloportides , près des Tylos , qui ont neuf articles aux antennes. Si Ton suivait la méthode de M. Brandt ^, on de- vrait le placer entre ses Ligiea et ses Oniscinea , et en for- mer , avec les Tylos , que ce naturaliste n*a pas connus , une tribu intermédiaire que nous proposerions de désigner, en suivant sa méthode de nomenclature , sous le nom de Tylodea. Cette tribu contiendrait alors deux genres , les Tylos et les Delo. Les affinités de notre nouveau Crustacé étant bien établies, nous allons présenter ses caractères génériques ainsi qu'il ,suit : Antennes (fig. 3) de neuf articles , dont les quatre derniers forment une tige beaucoup plus courte que le précédent , et composée d'articles inégaux (fig. 4)- Corps ne paraissant pouvoir se contracter qUe très im- parfaitement en boule. Appendices ou stylets postérieurs s'avançant au delà du dernier segment (fig. 5). Au moyen de ces caractères essexitiels, on ne pourra con- fondre ce genre avec les Tylos , qui ont les appendices pos- ' Déto, nymphe maritime de la Grèce. * Règne animal de Cuyier, t. 4 , p. i4i (182g). ' Cours d'Entomologie f etc. j p. 4i2 (i83i). * Conspectus monographiœ crustaceovum oniscodorum Latreillii , par J.-F. Brandt, dans le Bulletin de la Soc. imp. de Moscou, etc. 5 et e'dition française de la partie entom. de ce recueil, inse're'e dans la Bibliothèque Eniomologique publiée par Lequien , p. 364 , pi. xm. y. Cl. VII, Pl. i4. teneurs très petits et entièrement cachés, et les quatre der- niers articles des antennes égaux en longueur. D'un autre côté , quoiqu'il ait plus d'affinités avec les Armadilles et les Cloportes , on ne peut le confondre avec eux , parce que ceux-ci n'ont que sept ou huit articles aux antennes , et que ces articles vont en diminuant graduellement de longueur et d'épaisseur. Il est superflu de faire ressortir les différences qui le séparent des Ligies , elles sont trop saillantes. D. A ÉPINES. D. echinata, Guérin. Oblonga oi^ata^ luteo-virescens , capite thoraceque rugosis poslice bi-spinosis. Cauda lœ^'igata , lamellis bi(iis produc- tis, lanceolatis {û^. i et 2). Lon<5ueur, i5 millim.; largeur, 7 millim. Il a la forme des Armadilles de nos maisons ; son corps est assez aplati , ovalaire , d'un jaune verdàtre , avec les bords un peu transparents. La tète et le milieu des sept seg- ments thoraciques sont couverts de tubercules assez saillants. La tète offre deux saillies latérales et une intermédiaire , ce qui laisse en avant deux échancrures dans lesquelles s'in- sèrent des antennes, qui ont à peu près la moitié de la lon- gueur du corps. En arrière , la tête offre deux courtes épines un peu divergentes. Les sept segments du thorax ont, en arrière et de chaque coté , une forte épine conique, dirigée en arrière et un peu en dehors. Ces épines sont à peu près aussi longues que la moitié de l'espace qui les sépare sur le même segment . L'abdomen est lisse , avec le dernier seg- ment court, ne dépassant pas le support des deux filets terminaux , lesquels sont de moitié plus longs que ce der- nier segment Les pattes sont courtes , déforme ordinaire, vm peu épineuses , terminées par un simple crochet. Ce Crustacé curieux a été rapporté d'Orient par Olivier j \\ est probable qu'il vit au bord de la mçr, comme les Tylos. E. Guérin. Octobre i83u. YD De to e<-/unû/ïz , ù't. I,'..no,nl .n,p. mmm:.:..:^ ■■:.■:■■■ ... '~~~~~' ' ^ /:' si : '^! "^<:.^.-'^r\Mj:i^ . Classe VII , Pt. 21. NOTE MONOGRAPHIQUE sur le genre LIMNADIE, et dcscriplion d'une espèce nouvelle PAR M. F.-E. GUÉRIN. Le genre Limnadie a été fondé par M. Adolphe Bron- gniart , dans le t. 6 des Mémoires du Muséum. Il l'a établi avec la Daphnia gigas de Hermann fils , qui en avait donné une description fort courte et incomplète. Depuis la publication du mémoire de M. Ad. Bron- gniart , un naturaliste russe , M. Jean Rrynicki , de Char- kow , a observé, dans les environs de cette ville , une autre espèce assez semblable à la précédente , mais qui offre des caractères suffisants pour qu'il soit facile de l'en distinguer. Dans l'espèce parisienne , on compte vingt-deux paires de pattes branchiales , et la queue est terminée par deux filets mobiles et simples, tandis que celle de Charkow offre vingt- sept paires de pattes , et qu'elle a une queue terminée par quatre filets bifurques , divergents et presque égaux. Chez la Limnadie de Paris , toutes les pattes sont à peu près semblables, tandis que , dans l'espèce russe, IVI. Rryuicki a vu que les quatre pattes antérieures des mâles sont termi- nées par une sorte de main à trois doigts. En examinant la figure publiée par M. Krynicki', on voit très bien cette sorte de main ; mais les figures qu'il donne des pattes de son espèce sont incompréhensibles, car elles montrent des lobes ciliés aux deux extrémités , en sorte qu'on ne peut savoir par quel point elles s'attachent au corps. Cet inconvénient ' Bulletin de la Société impériale des naturalisées de Moscou , tom. Il, pag. 173, et e'dition française de la partie entoniologique de ce recueil , inse're'e dans la Bibliothèque Enlomologique publie'e par Lequien , p. 367, pi. lî. Ï8.37. » ^ Cl. VII, Pn. 9.1. n'a pas lieu dans les figures données pav M. Ad. Bron- gniart; elles sont suffisamment exactes pour faire bien com- prendre commentées pattes tiennent au corps de l'animal. Nous avons dit plus haut que M. Rrynicki a vu quatre filets bifurques et presqiie égaux à la queue de sa Limna- die ; en examinant la figure qu'il en donne , nous sommes porté à croire qu'il s'est trompé , et qu'il a pris pour deux fdets articulés deux pointes assez longues qui terminent l'extrémité supérieure de cette queue. En effet, dans la Limnadie de Paris , et dans une nouvelle espèce dont nous p,£»rlerons pjus bas , pn trouve ces deux pointes , mais elles sopt plus couvtes que les f)le|;s iidobiles qui s'attachent en dessous, et s'en distinguent très bien; M. Ad. Brongniart ne les a probablement pas vues , car il ne les figure pas et n'^n dit fien dans son mémoire ; il ne parle pas non plus des rangées de dents aiguës que Von voit eu dessus de la queue et devi'ière ces deux pointes. Il est probable que l'espèce de M* Rrynicki présente ce caractère , que nous ayous vetrquvé au^si ^^xi^ notre Limnadip nouvelle , car 1^ HgUre semble indiquer i^aguemeut quelques petites dentelures. Ces observations préliminaires nous ont été suggérées pav l'examen comparatif que noqs avons fait de la Limna- dia Hermanni et d'une espèce nouvelle que notre honora- ble çonfrèje, M. Desj^rd^ns, a découverte à l'île Maurice. En ét,udi£fnt notre nouvelle L^ni^adie , et en cherchant si elle ajvait des caractères suffisants pour être séparée de celle de. Paris, nous avons v^ q^e ^ description faite par M. Ad. BvPïîgP^^^'^ ' 4^ ^^ Z/iVrt««c?fa Hermanni , quoique bonne et ass^z détaillée , nq pouvait nous dispenser d'observer la pâture. Ce naturaliste nous ^vait remis un petit bocal con- tenant les Limnadies qui ont servi à ses descriptions, et cette heureuse circonstance nous a permis de mieux voir certaines parties sur lesquelles il a moins insisté, et de nous faire une opinion , par analogie , sur celle de M. Rrynicki . Ct,. vu, Pr. 21. 3 Nous allons présenter les caractères essentiels des deux espèces connues, et de celle que nous y ajoutons. 1, LiMNADiA Herihanni. Ad. Brong. Antennes extérieures ayant presque la moitié de la loir*- gueur du corps , à filets composés de onze ou douze arti- cles. Antennes intermédiaires un peu en massue, dentées, de la longueur du support des antennes extérieures ; pattes branchiales simples , au nombre d« vingt-deux paires ; queue tronquée obliquement , et n'ayant en dessous des épines terminales que deux faibles tubercules ; deux filets terminaux insérés au bas de la troncature , d'une longueur au moins quadruple des épines supérieures. 2. LiMNADIA MAURITIANA. Guéritl. Antennes extérieures ayant beaucoup moins de la moi- tié de la longueur du corps , à filets composés de neuf ar*- ticles ; antennes intermédiaires en massue , plus courtes que le support des extérieures; pattes branchiales au nom- bre de dix -huit paires , simples ; queue terminée en des- sus par deux fortes épines , tronquée obliquement et ayant en dessous deux épines saillantes assez fortes ; deux filets terminaux insérés au bas de la troncature , et d'ime lon- gueur à peine triple des épines supérieures. 5. LiMNADiA TETRACERA. Krynicld. Antennes extérieures ayant plus de la moitié de la lon- gueur du corps , à filets composés de seize à dix-huit ar- ticles ; antennes intermédiaires , grêles , dentées, le double plus longues que le support des extérieures ; pattes branchia- les au nombre de vingt-sept paires, les quatre antérieures Cl. VII, ?L. 21 ayant une sorte de pince tridactyle dans les mâles; queue ter- minée par quatre fdets bif u rqués ,divergents et presque égaux . Au mayen de ces caractères comparatifs , il est facile de distinguer nettement ces trois espèces et , en supposant , comme nous le croyons , que M. Krynicki se soit trompé au sujet de la queue de sa Limnadia tetraceru , on pourrait encore séparer son espèce , en admettant que les deux filets mobiles de sa queue sont à peine plus longs que les épines terminales supérieures. Le i¥tode de génération des Limnadies est encore peu connu. M. Ad. Brongniart , qui , sur plus de mille indivi- dus qu'il a observés, n'a vu que des femelles pleines d'œufs, est porté à croire que , dans les Limnadies , comme chez les Daphnies , une seule fécondation suffit pour plusieurs géné- rations. M. Krynicki a été plus heureux; il a trouvé des mâles et des femelles et a pu voir leur accouplement , mais il n'a pu reconnaître avec exactitude où sont placés les or- ganes générateurs, parce que ces animaux, pendant l'accou- plement , sont dans un mouvement continuel. Du reste , ces observations prouvent incontestablement que ces animaux »e sont point hermaphrodites, avec fécon(Jation propre dans îe même individu. M. Krynicki , à la fin de son mémoire , émet Topiniou que son espèce , à cause de la structure de la queue et des antennes , pourra devenir le type d'un genre particulier ; il dit que la formation de ce genre deviendra indispensable , quand de nouvelles observations montreront que la Limna- àle d^Hermann est un animal hermaphrodite ; nous pensons qu'il est , pour le moment , inutile de fonder cette coupe générique, et qu*en admettant même les quatre filets bifur- ques à la queue de la Limnadie de M. Krynicki , on devrait encore s'en abstenir. Quant à l'hermaphrodisme, nous ne croyons pas qu'on le constate , il faut plutôt penser que de Ct. VII, Pl. 21. b nouvelles recherches feront découvrir le mâle de la Limna- dia Hermanni. Parmi les individus que nous avons reçus de la Lim- nadia Mauritiana , nous n'avons pu distinguer aucun signe extérieur indiquant les sexes. Quelques-uns avaient des œufs plus ou moins développés ; ceux qui les avaient moins développés les portaient tous attachés aux filets des pattes ; ces œufs étaient parfaitement ronds. Dans les indi- vidus où les œufs étaient plus gros , on les voyait répandus dans le test et attachés aussi aux pattes ^ ceux-ci étaient ronds , mais ils offraient des pointes saillantes au nombre de quatre ou cinq. Les individus qui n'avaient pas d'œufs ne différaient en rien de ceux qui en étaient pourvus , mais cependant ils pouvaient être des mâles. La différence observée dans le nombre des pieds des trois espèces connues forcera de modifier un peu les caractères du genre de Limnadie ; mais cette modification ne l'empê- chera pas d'être très distinct de tous les genres qui l'avoi- sinent. Voici la description de l'espèce nouvelle que noas proposons d'y joindre. Limnadie de Maurice. Limnadia Mauritiana, Guérin. Son test est ovale , un peu pointu aux deux extrémités , long de6 à 7 mdlimètres et large de 9 à io(fig. i et 2). t'a- nimai contenu dans ce test est placé vers le haut, un peu au delà de son milieu. La tête (fig. 3), qui ne se distingue pas du reste du corps , est infléchie en bas ; elle offre en avant une éminence tronquée , au milieu de laquelle sont placés les yeux (fig. 3 a) , qui sont ronds et très rappi-ochés sur la ligne médiane. Sur le bord supérieur, au dessus et un peu en arrière des yeux , on voit un petit appendice glo- buleux , arrondi et faiblement éehancré en avant (fig. 3 /»), 6 Cl. Yir, Pl. 21. dont on ne connaît pas Tusage. Les antennes extérieures (fig. 3 , c, c ) ont chacune un pédoncule commun , plissé transversalement, velu en dessus, et terminé par deux filets presque trois fois plus longs que lui , composés de neuf ar- ticles presque égaux , qui sont garnis de cils beaucoup plus longs en dedans qu'en dehors. Les antennes intermédiaires (fig. 3 , d) sont à peine de la longueur des pédoncules des grandes antennes ; elles sont un peu en massue , et nous ne leur avons pas vu de dentelures. Les mandibules (fig. 4) sont attachées sur les côtés de la tête , leur extrémité libre offre deux petites dents inégales ; les mâchoires (fig. 3 e) n'offrent rien de particulier. Les pattes branchiales (fig. 5, 6 , 7, 8) vont en diminuant de longueur, à partir des huitième ou dixième paires ; elles sont fendues presque jusqu'à leur base , ce qui produit deux pièces principales, dont l'antérieure (a) est la plus large; cette partie forme plusieurs lobes très ciliés, qui se replient en arrière dans le repos (comme on le voit à la fig. 5) , et sont terminés par un filet palpiforme et cilié (c) ; la pos- térieure [6) est plus mince et toujours plus longue , elle porte à sa base deux appendices (r/, e) , dont l'un est vési- culeux et l'autre cilié ; l'appendice cilié est assez court dans les pattes antérieures (fig. 6) et postérieures (fig. 8); mais il est fort long dans les cinq ou six paires du mi- lieu (fig. 7). C'est ce long filet qui est plus spécialement destiné à supporter les œufs , d'après M. Ad. Brongniart; cependant nous en avons vu aussi beaucoup d'attachés aux cils des pattes antérieures('yoj.y?^. 5) et postérieures. Toutes ces pattes sont attachées au corps, et ne diffèrent entre elles que par la grandeur ; leur diminution, étant insensible , ne peutservir à indiquer où commencent l'abdomen et la queue. On ne voit pas aussi nettement les segments du corps , €t quoique sa partie supérieure offre des dentelures garnies de quelques cils , on ne peut dire avec certitude que ce soient de véritables segments. Ci. vif, Pi. ^i . 7 La queue (fig. 9, 10, n) forme une continuation du corps ; elle n'en est séparée par aucune articulation, et forme cependant un segment bien distinct, en carré long, tron- qué obliquement à l'extrémité, fendu en dessus (fig. 10, 1 1), ayant les deux bords de cette fente (à) garnis d'épines aiguës et les extrémités de ces côtés terminées par une forte épine courbe et dirigée en haut (^, b). Le bord tronqué offre au milieu une petite dent fort obtuse (cj, et au bas deux dents assez fortes {d , cl) ; immédiatement au dessus de ces dents s'insère , de chaque côté , une pièce mobile , cour- bée en haut , ciliée seulement au bord antérieur , et qui , lorsqu'elle est dirigée en haut, dépasse les deux épines terminales antérieures de la moitié de sa longueur. Cette Limnadie a été trouvée dans l'île Maurice, par M. Julien Desjardins, naturaliste distingué, secrétaire et fondateur de la Société d'histoire naturelle de cette île. Nous donnons, sous les n°' 12 et i3 , les figures de la tête et de la queue de la Limnadia Hermanni , pour faire mieux ressortir les différences que nous avons indiquées dans le cours de cette notice. On verra surtout que les deux pièces mobiles qui terminent la queue dépassent les épines laté- rales supérieures d^au moins les trois quarts de leur lon- gueur , et que les filets terminaux des antennes sont com- posés de onze articles. M. Adolphe Brongniart en figure douze dans son mémoire ; mais, sur plus de dix individus observés , nous n'avons pu trouver ce nombre d'articles. Paris , 20 février i836. vn Liranadia i.kii. \.JIauriùaji^ i^u^- y^.jSh. llernuinjiu . Ad. Brong. N.liémond inip ■ Cl. YII. Pl. 23 à 26. CRUSTACÉS I i joiqqm. Mf57 -. ^-..^-^ .^Oh f. . îo-uT'ir. .*'^'.>g DU VOYAGE DE LA FAVORITE ,, '"''!' Par m. E.-F. GUÉRIN-MENE VILLE. MACROPHTHALME A PIEDS PECTINES, j MJCROPHTHALMUS PECTINIPES, Nob. (Pl. 23.) Celte belle espèce se dislingue, au premier coup d'œîl , de toutes celles qui ont été décrites jusqu'à ce jour, par ses pattes de la quatrième paire qui ont, au bord interne du métacarpe, une rangée de 8 ou 10 fortes épines co- niques et perpendiculaires. Sa carapace est peu bombée , beaucoup plus large que longue, en carré transversal, ayant l'angle antérieur des bords latéraux armé de trois dents aiguës , dont les deux supérieures très-fortes , et l'in- férieure fort petite. Les bords supérieur et inférieur de l'orbite sont très-fortement dentelés en peigne. Les pédoncules oculaires sont fort longs. Les régions sont bien marquées et nettement limitées par des sillons assez pro- fonds. Tout le dessus de la carapace est lisse, mais couvert de gros tubercules ronds , lisses , clair-semés en avant, plus J838. 19. VOYAGE DE LA FAVORITE. rapprochés, plus saillants et comme spiniformes, presque rangés en deux lignes longitudinales, sur le bord externe des régions branchiales. Les pattes antérieures des mâles sont grandes, à bras et carpe trigones , armés d'épines sur la carçne interne» ha. main est grande, lisse, aplatie, for- teftiënt velue en dedans 5 les doigts ou pinces sont presque aussi longs que la main , brusquement infléchis en dedans vers leur extrémité, armés de petites dents jusqu'à l'en- droit où ils se courbent. Le doigt mobile a de plus à sa base un gros tubercule denticulé. Chez la femelle, les pattes antérieures sont très-courtes, et les doigts plus longs que la main , sans dentelures ni tubercule. Les secondes pattes ont quelques petites dents au bord infé- rieur, de légères granulations au bord supérieur , et une forte épine près du sommet de ce bord. La jambe a une carène supérieure denticulée, et les deux autres articles sont simples. Les deux pattes suivantes , les plus grandes, ont la cuisse plus aplatie , garnie en haut et en dessous , sur deux rangs , de fortes épines. La jambe a trois carènes dentelées ou épineuses. Le métacarpe est épineux au bord externe , et n'offre que de petits tubercules au côté inté- rieur. Le métacarpe des pattes de la quatrième paire a en outre , au bord interne , une rangée de fortes épines. Les dernières pattes sont beaucoup plus petites , inermes et garnies de longs cils. Nous avons vu un assez sjrand nombre des deux sexes de ,ce crustacé curieux. II; a été trouvé à Bombay et sur d autres points des Indes oriexi taies, ■ • .'j .■,.'■ ■ Ji9ViiO'> «siiim ,0 imn: lîl ab Vx ^dtoiîj H\i ôiô.) :>1 ; Cl. VII. Pl. a3 à 26. PORCELLANES DU CHILI Ce genre , composé actaellement de plus de quarante espèces , est répandu dans toutes les mers du globe 5 mais les côtes du Chili sont , jusqu'ici, celles qui en produisent le plus d'espèces. Notre collection en contient neuf, pour la plupart de grande taille, et qui ont été prises à Valpa- raiso , Payta , Talcahuano , Coquimbo , etc. Ces neuf espèces ont été publiées par nous dans un pelit tableau synoptique imprimé dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de France , séance du 28 décembre i835 , page ii5, tableau que nous allons reproduire ici. Comme nous donnons les figures des espèces qui n'ont pas encore ëté représentées, nous ne ferons pas de des- cription plus détaillée de nos Porcellanes -, nous n'ajoute- rons que quelques notes pour rapporter à nos espèces quelques-unes de celles que M. Milnes Edwards a publiées dans les nouvelles Suites à BufFon , crustacés , t. II , p. 25o et suivantes , ouvrage qui a paru en 1837 , deux ans après le tableau que nous avions inséré dans le Bul- letin de la Société des Sciences naturelles de France. i . I I. Pinces aplaties. A. Carpe presque droit au bord antérieur, sans angles ni dents. a. Front saillant et arrondi, n'oflfrant point d'échancrure pour recevoir les yeux. Corps et pieds lisses. 1. Violacea. G. b. Front saillant et arrondi, offrant de chaque côté une échancrure bien marquée pour recevoir les yeux. 1. Carapace, pinces et pattes lisses. 2. Lœvitçnta.ij. VOYAGE DE LA FAVORITE. -; les pattes antérieures plus développées , constituent l'es- ' pèce que M. Edwards nomme P. lobijions ( Nouv. Suites à Buffon, t. II, p. 266, no i^). Dans cette va- riété , les tubercules de la moitié antérieure de la cara- pace sont un peu moins saillants que dans les autres individus. Elle a été prise à Valparaiso. Sa carapace est longue de 20 millimètres. Les autres n'ont pas les pinces tout à fait si grandes 5 leur carapace n'a que i4 ou i5 mil- limètres de long ^ les dents du bord antérieur du carpe sont elles-mêmes très-denticulées , et les tubercules de la carapace sont plus forts. Nous avons représenté un de ces individus pi. 26 , fig. 2. On les a trouvés aussi à Valparaiso. 8. Porcellana tuhercuîosa. Edw. JNous avions donné , à tort, le nom à'affinis à cette espèce; mais comme ce nom a été employé pour une autre Porcellane dans le , Zoological Miscellaiiy de M. Gray, publié en i83i , nous avons dû adopter celui de M. Edwards , tout en regrettant qu'il ait trop d'affinité avec le nom de tuher- culata de l'espèce précédente. Nos individus viennent du Chili. ^. Porcellana grossimaiia, Nob. Espèce bien distincte de toutes les autres et trouvée à Valparaiso. Nous en donnons une figure au trait pi. 26, fig. 3. uto?. mt Vii^s:è^^y\o^\ .^ 24. vil 25. 1 P. qranrdosa Porcellana 2. P. vio/acûa .5. P. angu/os(t ■ Ht'nioruJ irnp. VII 26. 1 . P. Deif/nxirecftiiy Porcellana .P. lubercufata J.P. arosj'inut/ict N.Jirmonil ifnp \ Classe VIII. Pl. i. SEGESTRIE. Segestria. Latreille. S. A TÊTE iiouGE. S, riificeps. Guéri n. S. thoracc pedibusque brunneo rufis, thorace apice coccineoy mandibulis nitide viridibus^ apicc rubris ; abdominefusces-~ centi. Long., 20 mlllim.; ^^''éî? ^ millim- Cette belle espèce ressemble beaucoup, pour la forme et pour la taille, à la Ségestrie des caves, si commune en Europe; mais elle en diffère par la belle tache rouge du de- vant de son céphalothorax, et par la couleur rouge-brun de tout son corps. Ses pattes sont grandes,- velues, plus obs- cures que le céphalothorax, avec les articulations rougeâ- tres. L'abdomen paraît brunâtre, soyeux ; il est trèsre'duit par la dessiccation ; ses mandibules sont fortes, d'un beau vert brillant, avec le bout rouge et la griffe noire. Cette espèce a été trouvée à Sainte -Catherine du Brésil, ■ en octobre. Dans son Journal, M. Durville la note comme ayant été trouvée sous des feuilles. GuÉRIN. ■fe^jguo't anoiJefxî:; i« ®l See^eslria ru/îee/hp , Cmcr iraud Jcu^' h Classe VIÏI. Vl. ^. ANDROCTONE. Androctonus. Emprich et « Ehremberg. A. VARIÉ. A. variegatus. Guër. Â. oculis duodecîm^ manibus elongatisy sublœç>is, corpore pedihusque obscure fiavo, brunneo maculads, cauda corpore longiorCy lineis granulosis eleç^atis. Long., 4 centim.5 larg., 7 mill. . Ce scorpion appartient évidemment au genre Androc- tone de MM. Empricli et Ehremberg. Nous avons très bien vu les cinq yeux placés dans chacun des groupes latéraux : on aperçoit aux environs de ces yeux de petits tuber- cules luisants, ce qui a fait penser à M. Latreille que les au- teurs ci-dessus cités auraient pu prendre de ces tubercules poui' des yeux lisses (Voy. Cours d'Ent. t. i,p. 481)' M* La- treille dit plus loin ( p. 482 ) qu'il n'a jamais vu de scor- pion offrant douze yeux. Celui que nous venons de dé- crire , présentant ce caractère d'une manière évidente , pourra détruire tous leis doutes du savant français, et servira à démontrer toute l'exactitude des observations de MM. Emprich et Ehremberg. Le céphalothorax estalongé, de forme trapezoïde, plus étroit en avant, échancré au bord antérieur, ayant un sil- lon profond au milieu et inégal sur toute sa surface. Les deux gros yeux du centre sont situés un peu en avant du milieu, sur une éminence, et dirigés sur les côtés. Les. au- tres yeux sont placés tout-à-fait aux angles antérieurs et latéraux ; chaque groupe est composé de cinq yeux dont les trois plus gros sont égaux, placés tout-à-fait au bord du thorax, sur une élévation ovalaire : en dedans de ces Cl. YlII. Pl. 2. trois yeux et sur le bord interne du tubercule qui les sup* porte, on observe deux autres yeux de moitié plus petits, situe's un peu plus bas, le poste'rieur plus près et au-dessous du dernier des trois gros ; l'autre plus loin et entre Favant- dernier et le dernier des précédents. Les segments deFab- domen sont transverses , et présentent une petite carène au milieu. Le dernier, ou celui qui précède la queue_, en présente trois. Les anneaux de la queue vont en augmen- tant de longueur jusqu'au dernier; ils sont creusés en sillon au milieu; leurs arêtes latérales supérieures sont très saillantes, crénelées et terminées en arrière en une petite pointe saillante. Les deux premiers anneaux ont sur les côtés et au-dessous de Farête dont nous venons de parler, trois petites arêtes longitudinales. Les anneaux suivants n'en ont que deux, et le dernier n'en a plus qu'une. Nous n'avons pas vu la copule à venin, Findividu unique recueilli par M. d'Urville en ayant été privé par accident. Les pinces sont un peu plus longues que le corps, grêles ; Favant-dernier article est un peu élargi au milieu; il porte en dessus trois côtés lisses, et en dedans plusieurs petites dents. La main est grêle, avec les doigts courbés en dedans, ayant presque deux fois la longueur du poignet. Les pattes sont alongées, aplaties. La couleur générale de ce scorpion est d'un jaune obscur; tout son corps en des- sus est marqué de petites marbrures noirâtres; les pattes et les pinces sont comme annelées par des taches de la même couleur. La queue est plus uniforme de couleur ; enfin, le dessous est plus pâle et très peu tacheté. Ce scorpion a été trouvé au port Praslin, dans la Nou- velle-Irlande : il était sous des pierres. GuÉKIN. V % Androctonus variéi/aUuf\ 0 Finot Inip '.' Classe VIII. Pr,. 3. iroms , . ÉPÉIRE. EPBIRA . WalcketiHèfP""''''^'^ ivnmy?, «mkI) '>^(fJ «niq ; 'i riJinoir. a J3 Le genre le plus nombreux en espèces , dans la classe des Arachnides , est sans aucun doute celui des Èpéires, malgré les démembrements qui ont été faits et les genres qui ont été formés à ses dépens : aussi est-il le plus difficile à connaître ; cependant je puis encore , malgré cette grande quantité , en augmenter le nombre par la description d'une espèce que je crois nouvelle cru non figurée ; j'ai reconnu qu'elle était inédite , par les recherches que je me suis vu obligé de faire non -seulement dans les ouvrages, mais encore dans les Arachnides décrites nouvellement par M. Walckenaer, et qui ne sont pas encore publiées. Cette espèce est remar- quable par la forme singulière de son abdomen et par les tubercules qui l'entourent : ces caractères ne permettront pas de la confondre avec les autres , et ceux que je lui assigne serviront à l'en distinguer. ■ ,^\ E. MEXICAINE. E. moxicnna, Lucas. • E. maxillis elongatis , parte antériori macula fuse a in- dutis; eephalO'thorace crasso , sua basi truncato. Ah- dornine elongato , tuberculato , inaculis Jlavis ornato. Palpes alongés, ayant le premier article de couleur jaune, tandis que le second et le troisième sont entièrement noirs , couverts de poils de même couleur. Forcipules brunes , dilatées à leur naissance, noires à leur extrémité qui est de forme étroite et couverte de quel- ques poils bruns ; crochets des Forcipules rougeàtres. Cé- phalothorax de couleur brune , épais, couvert de quelques poils bruns à sa partie antérieure , incliné à sa base , qui est d'un brun plus clair. Abdomen remarquable par sa forme inégulière , tronqué à sa partie antérieure , qui est de cou- Cl. VIII. Pl. 3. leur brune tachetée de deux points jaunes, et terminé pos- térieurement par deux tubercules, jaunes antérieurement, et noires à la partie postérieure ; plus large dans son mi- lieu, cjui e^st terminé de chaque côté par un tubercule brup en avant et, jaune en arrière ; couvert en dessus d'une tâche jaune ^âiit là forme d'un triangle , dont la partie antérieure serait très alongée , et remarquable dans son milieu par deux points stigmatiformes ; cotés de l'ab- domen entourés de tubercules moitié jaunes et moitié noirs ; dessous de couleur noire , sti ié , couvert de quelques points jaunes ; fdières de couleur brune. Pattes alongées, ayant la seconde et la troisième paire plus longues que la quatrième ,, qui a 'ses premiers articles jaunes à leur naissance,, couverts de poils de même cou- leur , et entièrement noirs à leur extrémité. Cette espèce, ayant ses pattes alongées, peut avbir un pouce de longueur; elle est originaire du Mexique , et m'a été procurée par M. Florent-Prévost , d'un envoi qu'il a reçu de Guatimala. Lucas. e j , Hiio/i iiiiiimnéïUib iaoa bméizicni si Jd bnois?. ^1 sup / iiiîifuo:> î»i(tôm r ' : ant»7jJo> *i 8:'ito jf ;. ,H^)lÊÎih ^ g,.. . jqbio*ï -^^ :ol sB Jas iup àîirtièilx'j ni'J ■ ^^ o'» gt>iL/qi:3f>o'l >'ji' '<^>- risvifo) ,aiwjTi , 0 ii'3 rxfp , aefid ^ ^ hmhai . 5iiii,q Bit, é biitnd eltoq ânnol BaiBq didr ' ' ' . " -no > sb l^9y iup , VIII îlpeira meancana , Li N^. lii'tnonii i/iii) . ClASSK VllI. Pi.. 4. ÉPEIRE. EPEIRA. Latr. E. pouTE-LANCE. E. liasiifeva. A. Percheron^ E. thorace quadrato cotwexo , rubro-castaneo ; ahdominc ovato y depresso , nigro ; hasta , villisque tribus pos- ticis irajis^ersis luteis. Long. 5 millim.; larg. 2 1/2 au corselet. En jetant un coup d'œil sur le tableau des Aranéides de M. Walckenaër, on reconnaît facilement la place où cet insecte vient s'intercaler : c'est dans la neuvième famille de son genre Épeire, à la race des aplaties, division b , dont le caractère est d'avoir l'abdomen arrondi entier, qu'il faut la classer, à côté de l'unique espèce qui jusqu'à présent formait cette coupe , V Epeira scutiformis , rap- portée de Timor par Pérou. Je ne suis pas assez heureux pour pouvoir indiquer positivement la patrie de l'espèce que je vais décrire , l'ayant reçue sans indication , et avec des insectes de différents pays ; cependant je crois avoir un sou- venir confus qu'on me l'avait indiquée comme venant du Mexique ; je ne donne ce renseignement que pour bien peu certain , et je crois qu'il vaut mieux regarder sa patrie comme inconnue. Cette arachnide est de petite taille , puisqu'elle atteint à peine trois lignes de longueur ; son céphalo-thorax est carré , très bombé , légèrement arrondi sur les côtés , excepté sur le postérieur, qui est plus plat que les autres, et plus in- cliné. Les chélicères sont grandes, en forme de poire ren- versée, avec le crochet petit ; les yeux , au nombre de huit , sont disposés sur deux lignes transverses , plus rapprochées à leurs extrémités; les yeux des extrémités de la ligne inférieure sous les plus gros. Les palpes ont cinq articles €i.. VIII. Pl. 4. disposés dans l'ordre de grandeur suivant, i , 4> 3, 5, 2, Le dernier, ou le cinquième, est coniforme comme dans tous les mâles d'arachnides. Dans l'individu que je possède, les pattes antérieures manquent tout-à-t'ait : de sorte qu'il m'est impossible d'établir leur comparaison avec les au- tres, qui vont en diminuant de longueur à partir de la seconde paire , laquelle se trouve la plus longue f la qua- trième ensuite , enfin la troisième ; mais la différence avec la quatrième est peu sensible. L'abdomen est méplat, cordiforme ; on y remarque plusieurs impressions : l'une près de la base au milieu , et deux autres sur une ligne transverse vers le milieu de l'abdomen ; dans la figure on a fait paraître l'abdomen dans son entier ; mais dans la na- ture il serait impossible de l'apercevoir ainsi , étant beau- coup plus incliné, comme on peut le voir dans la figure de grandeur naturelle représentée de profil. Le céphalothorax , les chélicères , sont brun-rouge ; les palpes , noirs. L'abdomen est noir, avec une grande tache dans son milieu, figurant assez bien le bout d'une* lance; trois bandes Iransverses postérieures , et des taches sur les côtés, jaune foncé. Les pattes sont noires; les deux paires postérieures sont tachées de fauve à leur base ; la seconde paire a les tarses fauves. (Mâle.) Patrie inconnue. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. a. L'insecte vu de profil et de grandeur naturelle. b. L'insecte grossi , l'abdomen relevé. c. Le céphalothorax vu de face. : ; K A. Percheron, vin ■■^f^ Epeira Jlûstifira , Fcrc/ieron Ierr/i,'rc 7^ff>fi M/. Jlt'/noiu/ i/np . Cjlassiî Vlil. Vl, 5. GALÉODE. GALEODES. Olmei\ Le j^enie Galéode , établi par Olivier, l'orme , dans la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier, la première taniille des Araclinides trachéennes, les Faux Scorpions, Pscudo-scorpioiif's . Ces Aracbnideis sont peu nombreuses en espèces , et leur organisation est encore peu connue; cepen- dant nous sommes redevables à M. béon Dufour de quel- (jues observations très curieuses sur l'organisation et les mœurs de ces animaux. H a remarqué c[ue l'extrémité du dernier article des palpes de ces Arachnides était pourvue d'un organe très curieux. Cette extrémité, dit-il, paraît lermée par une membrane blanchâtre; mais lorsque l'ani- mal est irrité , cette membrane , qui n^est qu'une valvule repliée , s'ouvre pour donner passage à un disque arrondi. Il a vu ce disque sortir et rentrer au gré de l'animal , comme par un mouvement élastique. Il^it qu'il s'applique et pa- raît adhérer à la surface des corps comme une ventouse. Son contour, qui semble en être la lèvre, est marqué de petites stries perpendiculaires ; et l'on voit par la contrac- tion cju'il exerce, que sa texture est musculeuse. M, Léon Dufour se demande si cet organe ne sert aux Galëodes c{ue pour s'accrocher, s'il est destiné à saisir les petits insectes dont il se nourrit, s'il est \e réceptacle d'inoculation de quelque venin , ou bien s'il appartient à l'organe cppula- teur mâle. De nouvelles observations peuvent seules con- firmer ces diverses suppositions; cependant on est porté à adjnettre c[uelqne usage analogue à la dernière. Les Galéodes sont des Arachnides très agiles , et lors- qu'on veut les saisir, elles font face à leurs ennemis ? se re- vhessent sur leurs pattes de derrière , et semblent me- nacer de leurs palpes. Ces Arachnides, quoic{ue répandues dans une grande étendue de pays, sont très peu connues, non seulement sous le rapport de leurs habitudes , mais oncorc des espèces ; on s'accorde cependant à en admettre quatre bien caractérisées. L'espèce que je donne comme Cl. VIII. Pl. 5. nouvelle aux entomologistes est originaire du Mexique. Je la dois à l'amitié de M. Florent-Prévost , aide-natura- liste au Muséum d'histoire naturelle de Paris , qui a bien voulu m'en réserver la description. G, A BANDE. G. limhata. Lucas. G. palpis elongatissimis , pilàfitli^is hirsiitis. Cephalotho- race piano, extre-mitate truncatoqiie angusto. Abdo- mine elongato , parte anteriori truncato , posteriori ro~ tundato ,medio macula fuha induto. Long. 16mill. Larg. 3 mill. i/2. Les palpes sont très allongés , formés de quatre articles , dont le dernier est un peu plus gros à l'extrémité. Les mandibules sont filiformes , couvertes de poils bruns , avec les crochets rpugeâtres à leur naissance, et noirs à leur base. Le céphaïodiorax est plat , allongé , tronqué et étroit à la partie antérieure, où sont placés les yeux , plus large dans son milieu, et arrondi postérieurement. L/abdomen est brun , hérissé de poils de même couleur, très allongé, étroit antérieurement, plus large et arrondi postérieurement; le dessus de l'abdomen est remarquable par une bande d'un brun très clair qui le traverse dans toute sa longueur, avec les bords latéraux de l'abdomen entourés de larges raies d'un brun plus foncé, et hérissés de poils fauves. La quatrième paire de pattes est la plus longue de toutes ; le premier article est d'un brun très clair à sa naissance ; les suivants sont bruns , à l'exception du dernier article qui csl entièrement blond. La troisième paire de pattes est plus longue que la première ; la seconde est la plus courte ; elles sont toutes de même couleur que la quatrième paire. Le dessous du céphalothorax est blond ; le dessous de l'abdomen est brun , hérissé d'une quantité innombrable de poils de même couleur. Lucas. Août i8,ri I AIll (ialcodcs f{/n/f(i/a , / Fon/ef .,v /ienu//i (i i/>.yi ce Classk VIII. Pl. (k SCYTODE. scYTODEs. Latreille, Les personnes qui s'adonnent à l'étude de l'histoire des Vranéides , savent combien est peu nombreux en espèces î genre , qui a été établi par M. Latreille dans son His- toire naturelle des Insectes , tome VII , page 242 ^ sur une petite Aranéide qui jusqu'à présent semble être propre à Paris et ses environs. Cependant on est redevable à M. Savigny d'une seconde espèce qu'il a représentée, dans son grand ouvrage sur l'Egypte , sous le nom de Scytode blonde, et qui a été observée par M. Léon Dufour dans le royaume de Valence. Telles étaient jusqu'à présent les deux seules espèces connues, et qui composaient le genre Scytode de ce savant. M. Florent-Prévost, dans un envoi qu'il reçut du Mexique , me communiqua un flacon rempli d'Ara- néides, dans lequel je trouvai plusieurs espèces nouvelles, entre autres quelques saltiques très remarquables que j'ai décrits dans les Annales de la Société entomologique de France , et d'autres espèces nouvelles appartenant au genre Epeire et Galéode, que j'ai insérées dans Je Magasin de Zoologie de M. Guérin. Dans ce flacon, je trouvai une Aranéide qui au premier aspect me sembla être une Dysdère ; mais, après les avoir comparées, je in 'aperçus bientôt que cette Aranéide appartenait au genre Scytode , de l'ordre des pulmonaires, famille des Aranéides', section des Dipneumones et tribu des Inéquitèles dû Règne animal de Cuvier. Les entomologistes qui se sont occupés des Aranéides , n'ignorent pas sans doute combien sont petites les espèces qui composent ce genre. L'espèce nouvelle que je décris est remarquable par sa taille, qui est au moins juatie fois plus grande que celle des espèces connues. (,i.. viH. Pi.. (; 8. A PIEDS iioiJGEs. S. /liji/jes. Lucas. S. max'illis eloiigalis , parte aiiLeiiori macula riija indun^^^ cephalolhorace gibbo^p, porte antcviorl crasso , sua basi tnincato. Abdoniine ovato , elongato , tuberculL^ ru fis ornalo. Les palpes sont allongés; les pieiiiier, second et tioi- siènie articles sont jaunâtres , le quatrième est rougeâtre', le cinquième est de nième couleur, et hérissé de poils jaunes à rextrémité. 3H1 Les mandibules sont rôugeâtres , un peu arrondies et^^ dilatées à leur naissance , et étroites à leur base ; quelques poils jaunes couvrent les parties internes de ces mandi- bules ; les crochets sont très petits , de couleur noire, di- latés à leur naissance, et très acérés à leur extrémité; les mâchoires sont allongées, un peu inclinées sur la lèvre, cylindriques et élargies à leur base ; la lèvre est triangu- laire , couverte de, quelques poils , et dilatée dans son milieu. Le céphalothorax est rougeâtre , un peu gibbeux , de forme arrondie, un peu épais à sa partie antérieure , qui supporte les yeux qui sont presque égaux entre eux. L'abdomen est globuleux, ovale, de couleur jaune, parsemé en dessus d'une quantité innombrable de tuber- cules rougeâtres imperceptibles à la vue simple ; le dessous est d'un jaune sale ; les filières sont de même couleur et un peti allongées. Les pattes sont fines , roussâtres; les quatrième et pre- mière paires sont les plus longues ; la troisième est la plus courte. Ces pattes sont toutes munies à leur extrémité d'un crochet double. Cette espèce 5 avec les pattes allongées, peut avoir un poiuc de longueur : elle habile le Guatimala ( Mexique V LUCAS. Août i83î * cP / Scytodes Jlufipe^ ii Clàssb VIII. Pl. 7. SALTIQUE. SALTicus. Latreille. 8. JOLI, s. lepidus. Guérin. S. thorace brurmeo , paîpis , mandibulis margine antico thoracis viridi-œneis , nilidis. A b domine parvo aiireo. Pedibus anterioribus validibiis , brunneis , ni tide vires- centibusy subtus nigro-fasciculatis , tarsisquejlavis. Pe- dibus posterioribus Jlavis , brunneo-maculatis ; cœteris pallide brunneis , nigro-inllosis. Long. 8 milL; larg. 3 mill. Cette espèce remarquable est du petit nombre de celles nui sont ornées de couleurs métalliques ; elle est longue Classb Vill. Pl. 8, 9 et lo. m ■ ESSAI Sur une Monographie du genre Thélyphone. Encore peu connu des personnes qui se livrent à TEn- tomologie , science qui depuis les De Géer et les Réaumur a fait tant de progrès , ce n'est pas sans quelques craintes que je me hasarde à présenter la monographie du genre Thélyphone; je ne sais si mes faibles efforts réunis au désir que j'ai de me rendre utile à l'Entomologie seront parvenus au but que je me suis proposé. Si dans ce travail il se trou- vait quelques omissions , j'ai l'espoir qu'on voudra bien me les pardonner, et je prie les entomologistes qui le liront de vouloir bien l'accueillir avec indulgence , et de le re- garder comme un essai , et comme une preuve du désir que j'ai de rendre service à l'Entomologie. Les familles naturelles de M. Latreille , Règne animal de Cuvier, tome IV, page 266, renferment un genre bien re- marquable sous le nom de Thélyphone. Ce genre , qui est vraiment curieux par ses formes anomales, avait été con- fondu par les auteurs sous différents noms ; Linné fut le premier qui le désigna sous celui de Phalangium cauda- tum , espèces d'arachnides qui n'ont aucun rapport avec lui, non seulement par leur conformation , mais encore par les caractères qui composent ce genre , et qui sont tout-à-fait différents. Cependant plusieurs auteurs l'ont reproduit sous ce même nom dans leurs synonymies ; enfin , vint Fabri- cius qui changea le nom de Phalangium caudatum pour y substituer celui de Tarantula caudata. Cette erreur exista long-temps , et ce n'est que sur ces derniers temps que M. Latreille, qui appréciait si bien l'importance des caractères, le retira des Phalangium de Linné et des Ta- rantula de Fabricius , avec lesquels il avait été' confondu , x835. ir Cl. Vm. Pc. 8, 9 et 10. pour en établir un genre et une famille à part'. Quoique ce savant, premier entomologiste de notre époque, l'ait cité dans plusieurs de ses ouvrages , les caractères géné- riques qu'il lui assigne sont si restreints , que j'ai cru devoir m'étendre un peu plus sur l'étude de ces caractères , et présenter en même temps une série d'espèces ; car, depuis celle connue sous le nom de Phalangium caiidalum , Linné , elles se sont augmentées par les voyages entrepris de tous les côtés, principalement dans l'Amérique méridionale et septentrionale , position géographique qui a fourni quel- ques espèces plus ou moins remarquables. Ce genre, qui prend place après les Pulmonaires fileusespu les Aranéides, forme la seconde famille des Pulmonaires, j j^t- c'est sur lui que M. Latreille a fondé une famille à laquelle il a donné le nom de Pédipalpes, qui a été ainsi dénommée à cause de ses palpes , qui sont en forme de pieds ou de bras avancés , sans aucun appendice relatif à la génération ni dans l'un , ni dans l'autre sexe ; bien distincte de la famille qui la précède , par ces mêmes palpes qui sont terminés en griffes , parles chélicères qui sont en pinces, ou ayant la forme de deux doigts réunisjdontl'inférieur seulement serait mobile et sans aucune ouverture propre pour le passage de la liqueur véné- neuse, et qui, de même que chez les Aranéides, sont en forme de crochet ou de griffe; l'abdomen est toujours composé (Jje segments très distincts, sans filières au bout ; les organes sexuels sont toujours situés à la base du ventre. Le corps est ordinairement revêtu d'un derme coriace assez ferme; le thorax est toujours d'une .seule pièce , et présente , près des angles antérieurs , trois ou deux yeux lisses rapprochés ou groupés près de ses extrémités antérieure et posté- rieure , mais, dans la ligne médiane, deux autres yeux lisses parallèlement rapprochés. Le nombre des sacs puhnonaires est quelquefois de quatre ou de huit ; l'abdomen e»t atta- ^|^v«c les Phiynes et les Scorpions. Ct. VIII. Pt. 8, 9 et 10. ché au thorax par un pédicule ou par une portion de son diamètre transversal , et ne présente pas sous le ventre , comme chez les Scorpions , ces appendices composés d'un grand nombre de dents , et qui sont nommés peignes , ni d'aiguillon à l'extrémité. Les stigmates sont au nombre de quatre, situés près de l'origine du ventre, et recouverts d'une plaque ; les antennes sont en pinces ou en griffes, oU terminées simplement par un crochet mobile ; la languette est en forme de dard et cachée , ne présentant que deux mâchoires formées par le premier article de leurs palpes; les yeux sont au nombre de huit , dont trois de chaque côté , disposés en triangle , et deux près du milieu , au bord antérieur, et portés sur un tubercule commun , ou sur une petite éminence, un de chaque côté; les palpes sont très épineux; les tarses des deux pieds antérieurs diffèrent des autres en ce qu'ils sont composés de beaucoup d'ar- ticles en forme de fil ou de soie , et sans onglet à l'extrémité. Tels sont les caractères les plus saillants qui empêcheront de confondre cette famille avec la précédente ; maintenant que nous connaissons ces caractères d'une manière assez spé- ciale pour pouvoir distinguer ces deux familles entre elles , nous allons passer aux caractères proprement dits du genre Thélyphone. Ct. VIII. Pl. 8, 9 et lo. Genus Thelyphonus. Latr. — Phalangium. Linné. — Tarantula. Fabr. Duo palpi , robusti , brachiorum forma , terminanlibits duobus uncinis , quorum inferior tanlum mobilis. Man- dibula cornœa , squamosa , forcipiformia ; maxillœ duœ connwentes ; oculi octo quorum, duo anteriiis et in communi tuberculo proéminentes^ tresque conserti in utroque latere. Abdomen novem annulis conjlatum , stigmatiformes fissuras gerens ; posteriiis terminante caudâ filiformi , articulatâ ^ fusi nulli ^ veneniferum organum nullum; sexualia organa ad imum ventrem posita. Le céphalothorax , sous la forme d'un quadrilatère, est toujours plus long que large , termine' en une pointe ar- rondie à sa partie antérieure , et tronqué brusquement à sa partie postérieure , qui présente ses angles arrondis ; les bords latéraux, antérieur et postérieur, offrent toujours un petit bourrelet ; à la partie antérieure de ce céphalo- thorax , est située une paire d'yeux qui est portée sur une proéminence commune ; un peu plus en arrière , et sur ses parties latérales, on aperçoit trois autres paires d'yeux, dont deux paires sont dirigées antérieurement , et la troi- sième postérieurement. Sa partie supérieure ofl're ordinai- rement sur le milieu une raie longitudinale , qui antérieu- rement semble partager le tubercule en deux portions , et qui se termine en s'effaçant peu-à-peu postérieurement ; les parties latérales présentent aussi quelquefois des lignes transversales. La bouche se compose inférieurement d'une paire de mâchoires formées par l'article radical de leurs palpes, et supérieurement d'une paire de crochets mobiles, Servant, avec les mâchoires, à triturer les matières animales Cl. Vin. Pi.. 8, 9 et 10. «dont se nourrissent ces arachnides. Les palpes sont très allongés , composés de six articles , le radical formant une espèce de mâchoire très large , partagée en deux parties , et qui antérieurement est terminée en une pointe aiguë : ces larges mâchoires semblent, avec les poils nombreux et très serrés qui garnissent cette bouche, la protéger. Le second article est assez court, plana sa partie supérieure et très épineux sur ses parties latérales ; le troisième article est gros antérieurement, de forme arrondie, et présentant à ses parties inférieure et supérieure une assez forte épine ; le quatrième article est un peu moins gros que le troisième, étant aussi long que large , et présentant à sa partie supé- rieure une forte épine ; le cinquième article est petit, un peu allongé , plan intérieurement , un peu arrondi exté- rieurement, et armé d'une forte épine à son extrémité; ce cinquième article s'articule , à sa partie inférieure , avec un sixième article , qui est un fort crochet mobile , et qui sert sans doute à l'animal, avec le crochet supérieur, à saisir et à porter à sa bouche la nourriture qui lui est propre. Ces arachnides présentent toujours huit pattes, dont les première et quatrième paires sont les plus longues , les troisième et seconde paires les plus courtes; mais ce qui rend ces animaux remarquables, c'est la différence qui existe entre la première paire de pattes et les sui- vantes : en effet , tandis que les uijes , fortement articulées , composées d'articles robustes, qui sont tous terminés à leur extrémité par deux fortes épines , ayant la forme de griffe, annoncent , par cette conformation , des dispositions propres à la marche, les autres, au contraire, au lieu d'être robustes , sont grêles , très allongées , et semblent avoir des dispositions plutôt propres au toucher qu'à la marche : aussi ces longues pattes ont-elles plutôt le faciès de palpes que de pattes. Comparées avec soin , voici les différences que m'ont présentées ces pattes avec leurs coi^- génères : elles sont composée? dé quatre articles , dont le Cl. VIII. Pt. 8, "9 et 10. premier est très court , le second un peu plus long, épais à sa partie antérieure , qui est légèrement courbe ; le troisième est un peu plus long , grêle , et plus gros antérieurement que postérieurement; le quatrième article est long, très grêle , s'articulant avec un autre article qui est composé lui-même de huit autres articles très courts , mousses , et dont le dernier est arrondi , et sans crochets à son extrémité. Les pattes ambulatoires ou celles qui sont propres à la marche , ont toutes leur premier article très court , très épais ; le second deux fois plus long et plus large antérieu- rement que postérieurement; le troisième très court; le quatrième très allongé , moins épais que les précédents ; et le cinquième très court, armé de fortes épines à sa partie inférieure. Les articles des tarses sont au nombre de trois, très épineux inférieurement, dont le dernier ar- ticle est terminé par un onglet en forme de griffe; ces pattes généralement sont garnies de poils clairement parsemés , mais aux derniers articles, comme les tarses , ces poils de- viennent touffus et très serrés. J'ai essayé, mais vainement, d'établir une comparaison en comptant le nombre des ar- ticles des pattes et des tarses ; mais il m'a été impossible d'admettre cette comparaison, en ce que les articles de la première paire de pattes sont supérieurs par le nombre. D'après cette assertion, je crois donc que ces longues pattes , servent plutôt à l'animal pour remplir les fonctions de palpes que de véritables pattes. N'ayant aucunes notions touchant les habitudes de ces animaux, et les mœurs m'en étant in- connues , je ne puis m'appuyer sur aucune autre observation que sur celle qui vient d'être énoncée ci-dessus. La partie ster- «ale, ou le dessous, est divisée en trois parties segmentaires. r L'abdomen est gros, allongé, de forme ovalaire , composé y^e neuf anneaux, dont un demi qui sert à attacher l'ab- - 4oï^en au céphalothorax ; cet abdomen à sa partie supérieure présente sur chaque anneau , à partir du second jusqu'à l'avant-dernier, deux points stigmatiformes très profondé- Ci.. Vin. Pl. 8, 9 et lo. nient marqués , et se termine postérieurement par une queue en forme de soie , dont les deux premiers articles sont très courts ; le troisième, gros et allongé ; les autres , au nombre de quarante environ, sont petits , courts, cor- diformes , et hérissés de poils ; cette queue à son extré- mité ne présente aucun organe vénéneux. Le dessous de l'abdomen diffère du dessus, en ce que son premier anneau est très large et arqué postérieurement , tandis que les se- cond et troisième sont beaucoup moins larges , et en ce qu'il ne présente que six points stigmatiformes ; les suivants sont de même largeur que ceux de la partie supérieure. Tels sont les caractères qui empêcheront sans doute de confondre ces arachnides avec les Phrynes et les Scorpions. J'aurais désiré pousser mes observations jusqu'à leur histoire ; mais ce manque de notions historiques sur les mœurs de ces arachnides et leurs habitudes est un em- pêchement qui m'oblige de m'arrêter à une détermination spécifique ; cependant , je vais dire en peu de mots tout ce qu'on sait sur leursr mœurs. Ces arachnides habitent l'Amérique méridionale ; les habitants de la Martinique les désignent sous le nom de vinaigrier, à cause de l'odeur très prononcée de vinaigre qu'ils répandent, quand on les in- quiète ou qu'on cherche à s'en emparer. On les trouve ordinairement sous les pierres, à terre , dans les lieux hu- mides. ivw^»y^})i Ces arachnides ont toutes une forme générale ou un fa- ciès qui les fait distinguer aisément de leurs congénères , car leur test est plus ou moins crustacé. Les espèces qui composaient le genre Thélyphone étaient peu connues, et en même temps peu nombreuses, et la seule espèce qui ser- vait de type au genre est celle qui est connue sous le nom de Thelyphonits caudatus , et décrite par plusieurs auteurs sous différents noms ; cependant M. Latreille, dans ses fa- milles naturelles , Règne animal de Cuvier, nouvelle édi- tion , tome IV, page 267, cite deux autres espèces : « L'Ame- Cl. VIII. Pl. 8, 9 etio. rique méridionale , dit cet auteur, fournit une autre espèee décrite et figurée dans le Journal de Physique et d'His- toire naturelle , 1 777 » ; et plus bas il dit : u Une seconde es- pèce plus petite que la précédente , et dont les pattes sont fauves , habite la presqu'île en deçà du Gange. » Dans un autre ouvrage du même auteur , Cours d'Entomologie , première année : « On a observé , dit-il , trois espèces , Tune de Java , qui est le Phalangium caudatum de Linné ; la seconde du Bengale , et la troisième de la Martinique. » Cet auteur ne citant aucun ouvrage dans lequel ces espèces ont été décrites, je n'ai dû reconnaître , comme espèce, que le Phalangium caudatum de Linné. Après avoir visité le Journal de Physique , il m'a été impossible de faire une espèce de l'individu qui est décrit dans ce journal : à la figure qu'il en donne , on reconnaît bien que c'est un Thé- lyphone; mais, d'après sa description, il est de toute im- possibilité d'assigner un nom d'espèce à cette figure. > T. GiGANTEus. Lucas. (Pi. 8.) Çephalothorace granuloso , elongato , rotundato , ante- riiis angusto, posteriUs latiore. Chœlis elongatis , ro- bustis , pergranulosis, Pedibus elongatis , spinosis , ultimis articulis rubescentibus, Ab domine ovato y fissuris stigmatifonnihus valdè distinctis. Long. 2 pouc. 6 lig.; larg. 6 lig. 1/2. Le céphalothorax est allongé , arrondi et étroit à sa partie antérieure , plus large postérieurement ; il est entièrement granuleux, surtout antérieurement, où sont placés les yeux. Sa partie supérieure est plane , déprimée postérieurement, et présente à la vue quelques raies transversales. Les yeux sont portés sur un tubercule , et placés sur ses côtés latéraux ; ils sont rougeâtres, lisses, de forme arrondie. Les yeux postérieurs , au nombre de trois paires , sont portés sur une Cl. VIII. Pl. 8, 9 et lo. petite eminence ; ils sont jaunâtres. Ceux qui sont placés sur la partie supérieure de cette eminence sont très petits, ceux qui sont placés inférieurement sontgros; enfin, ceux qui sont placés postérieurement sont les plus gros de tous. Les chélicères sont allongées , robustes, très granuleuses; le pre- mier article est très gros, et présente à sa partie inférieure, ou en dessous , une forte épine hérissée de quelques poils rougeâtres ; le second article , moins gros que le précédent , est plan supérieurement , et présente antérieurement cinq épines , bien apparentes , et inférieurement deux épines : quelques poils se font apercevoir entre ces épines ; le troi- sième article, plus long que large , est armé de deux épines seulement , dont une plus apparente est placée supérieure- ment , et l'autre très allongée est placée inférieurement ; le quatrième article est aussi long que large , et est armé supérieurement d*une forte épine très allongée ; le cin- quième article est un peu plus allongé : il est terpiiné par une forte épine ; ce dernier s'articulp avec une espèce de 4oigt qui est mobile. Les pattes sont allongées , surtout les antérieures et les postérieures; les antérieures diffèrent des autres pattes , comme je l'ai déjà dit plus haut, en ce que leurs extrémités ne présentent point de griffes ; toutes ces pattes sont généralement épineuses , leurs derniers articles son^ roiigeatres et hérissés de pojls de même couleur. L'ab- domen est ovalaire ; les points stigmatiformes de cette es-»- pèce sont remarquables , en ce qu'ils sont marqués pro- fondément , surtout au second anneau ; les autres anneaux présentent aussi ces points , mais ils sont bien moins mar- qués. Le dessus de cet abdomen est entièrement granu- leux ; le dessous diffère du dessus , en ce qu'il ne présente aucune granulation, et en ce que les premier, second , troi- sième et quatrième anneaux sont striés transversalement. La queue est allongée , filiforme et hérissée de poils rour- geâtres. Cette espèce est remarquable par sa taille , car elle est la plus grande de son genre ; ayant ses pattes allongées, Gt. VIII. Pl. 8,9 et lo. elle pourrait avoir cinq pouces de longueur. Elle est ori- ginaire du Mexique , et elle lait partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. T. cAUDATus '. Latr. (Pl. g, fig. i.) Fiisco-rubescenii. Çeplialothorace longo et angusto ; chœ- lis subelongatis , fusco-rubescenlibus. yibdomine sub- elongato , anleriUs quàm posteriUs latiore, Pedibus _^ elongatis , sursiim fusco et deorsum fulvo-rubescen- ^ tibus. Long. 15 lig. ; larg. 5 lig. Celte espèce est entièrement d'un rouge-brun en dessus , d'un rouge clair en dessous, avec des granulations bien moins apparentes ; son céphalothorax est long et étroit , les raies transversales sont bien moins marquées. Les yeux anté- rieurs sont noirs et entourés d*un cercle rouge , les yeux postérieurs sont entièrement jaunes. Les chélicères sont peu allongées ; le premier article est armé d'une longue épine antérieurement; le second présente cinq épines supérieu- ""* Quoique cette espèce soit déjà décrite dans plusieurs auteurs, j'ai cru devoir la décrire de nouveau , afin de lui assigner des caractères qui permeUent de la distinguer facilement des autres espèces de Thélyphones. Lat. Règne Anira. de Cuvier, tome IV, page a66. — Guér. Iconogr, du Règne Anim. de Cuvier, Arachn. , pl. 3, fig. 3. — Lat. Thelyphonus proscorpio , Gêner. Crust. et Insect. , tome 1 , page 129, ibid, — Hist. Nat. des Crust. et des Insect. , tome VII , page iSa , pl. 60, fig. 4« — Gronov. Zooph., n° 952. — Phalangium caudatum , Linn. System. Na- turae, tome I , partie 11, page 1029. — Mus. Lud. ult. , page 426. — Pallas , Spicil. Zool. , fasc. 9 , page 3o, tab. 3 , fig. i et a. — Tarantula caudata , Fab. , Entom, Syst. , tome II, page 433. — Herbst. Naturg. Phalang. , tab. 5, fig. 2. — Seba. Mus., tome I, tab. 70, fig. 78. — Rœs. Gêner. Insect. , tab. 29, fig. 11— Sulz. Hist. Insect. , tab. 29, fig. II. ib «SttiMf' aô^* Cl. VIII. Pt. 8, 9 et îo. rement, et deux inférieurement , dont une à peine appa- rente ; le troisième article est entièrement lisse à sa partie supérieure , et présente inférieurement une petite épine ; le quatrième article, de forme arrondie, est armé à ses parties antérieure et supérieure de deux épines , dont une très longue , et une un peu moins longue postérieurement ; le cinquième article est terminé comme dans l'espèce précé- dente. L'abdomen est peu allongé ; il est presque aussi large antérieurement que postérieurement ; ses anneaux présen- tent des points stigmatiformes à peine marqués ; le dessous , qui est d'un rouge plus clair que le dessus, présente un large anneau peu arqué postérieurement ; le second , qui est étroit et strié, est un peu en croissant postérieurement ; le troisième est très étroit : ces anneaux présentent des points stigmati- formes , un peu plus marqués que ceux des anneaux de la partie supérieure. Les pattes sont allongées , d'un rouge- brun en dessus, et d'un rouge-brun clair en dessous. Cette espèce , qui se trouve à l'ile de Java , fait partie des collec- tions du Muséum d'histoire naturelle de Paris '. T. RUFIMANUS. Lucas. (PL IO, flg. I.) Cephalothorace angusto, nigrante. Chœlis hrevibus ; pe- dibus elongatis^ tenuibus, primis articulis rubescenlibus . Abdomine ovato , depresso , nigricanle ^ fissuris stigma^ . .tijbrmibus vix distinctis. Long. 1 pouc. ; larg. 2 lig. 1/2. Le dessus du céphalothorax de cette espèce est noi- râtre, avec sa partie antérieure terminée en une pointe arrondie ; le dessous présente une raie longitudinale légère- • Je présente ici mes remercîmens à M. Audouin , professeur d'ento- mologie , qui a eu la honte de me laisser décrire les espèces nouvelles de Thélyphones appartenant aux collections du Muséum d'histoire na- turelle de Paris. Cl.. VU}. Pt. 8, 9 et 10. ment marquée. l»es yeux de la partie antérieure sont rougeâtres ; ceux qui sont placés sur les côtés latéraux et postérieurement sont d'un jaune clair. Les chélicères sont courtes , assez grosses ; le premier article est remar- quable par sa couleur, qui est d'un roux clair ; il est ter- miné antérieurement par une épine assez aiguë , pré- sentant à son côté interne et à sa base quelques poils rougeâtres ; le second article est noirâtre, très court , armé de deux épines inférieurement , et de cinq supérieurementj le troisième article est allongé , épais , de même couleur que le précédent, et ne présentant aucune épine j le qua- trième article est d'un roux foncé , armé d'une forte épine à sa partie antérieure ; le cinquième article est d'un roux clair, terminé antérieurement par une épine , s'articulant, avec un sixième article qui est de même couleur , et hé- rissé de poils rougeâtres. Les pattes sont allongées , grêles ^ les premières sont rougeâtres, les suivantes d'un roux foncé. L'abdomen est ovalaire , déprimé , de même longueur que le céphalothorax , noirâtre en dessus avec les points stig- matiformes à peine visibles ; le dessous est d'un roux très foncé , et diffère du dessus par son premier anneau , qui est très large , un peu arqué postérieurement , par ses second et troisième anneaux , qui sont très étroits , et par les points stigmatiformes, qui sont un peu plus apparents. Cette es- pèce , qui se trouve à Java , a été donnée au Muséum d'his- toire naturelle de Paris par M. F. de Laporte , comte de Castelnau ; elle fait aussi partie de la collection de M. Guérin. :/! tnt dum. Ct. VIII. Pl. 8, 9 et lo. T. RUFiPEs. Lucas. (PI. 9, fig. 2.) Cephaloihorace subelongato , fusco-rubescente. Cliœlis bî^evibus, rotundatis ^ fusco-rubescentibus, Abdominc depresso , sursUmJkscO''rubescente, deorsumrubro. Pe- dibus bres^ibus , rubris. , ^ . . . y , ,^ Long. 1 1 lig. ; larg. 4 lig. Le céphalothorax est d'un rouge -brun en dessus, peu allongé , arrondi à sa partie antérieure , plan supérieure- ment, et de forme arrondie postérieurement. Les yeux sont entièrement jaunes. Les chélicères sont courtes , arrondies ; leur premier article est d'un rouge-brun en dessus , d'un rouge plus clair en dessous avec une épine très aiguë à sa partie antérieure ; le second article est arrondi supérieure- ment , avec cinq petites épines , et deux petites inférieu- rement; le quatrième article est court , arrondi , armé d'une forte épine supérieurement ; le cinquième article est sem- blable à ceux des espèces précédentes. L'abdomen est dé- primé , d'un rouge-brun ; les points stigmatiformes sont à peine apparents ; le dessous diffère du dessus , en ce que le second anneau est très large , terminé en une pointe arron- die postérieurement; les second et troisième anneaux très étroits avec leurs points stigmatiformes visibles. Le dessous de cet abdomen est entièrement rouge ; les pattes sont courtes, entièrement rouges. La queue est de la même couleur. La patrie de cette espèce est inconnue. Collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. i'IiiiiiU \.i'i.il4<.ii '.IS Cl. VIII. Pt. 8, 9 et lo. T. AWGusTus. Lucas. (PL io,fig. 3.) Cephalothorace plane fusco , superne rotimdato. ChœL brevibus y sursùm fiisco-rubentibus ^ deorshm nibescen tibus. Abdomine elongnto , fuscescente. Pedibus tenui- bus , elongatis , prioribus articulis rubescentibus. Long. 8 lig. ; larg. 2 lig. 1/2. Le céphalothorax de cette espèce est étroit , entièrement brun, avec sa partie supérieure arrondie. Les yeux antérieurs sont d'un noir brillant, entourés d'un petit disque rougeâtre ; les yeux postérieurs sontrougeâtres. Les chélicères sont cour- tes , d'un rouge-blanc en dessus , et d'un rouge plus clair en dessous ; le premier article est armé d'une épine à sa partie antérieure ; le second présente cinq épines supérieurement, et deux inférieurement ; le troisième est entièrement lisse supérieurement et armé d'une épine inférieurement; le qua- trième article présente antérieurement une forte épine , qui elle-même est hérissée en dessus et en dessous par d'autres épines très petites ; le cinquième article est court , sem- blable aux autres articles des espèces précédentes , excepté qu'il est hérissé intérieurement de petites épines. L'ab- domen , d'un brun un peu plus clair, est très allongé ; les points stigmatiformes ne sont visibles qu'aux trois pre- miers anneaux ; le dessous diffère du dessus par la couleur, qui est d'un brun plus clair, par le premier anneau , qui est un peu plus large que les autres , et par les points stigma- tiformes, qui ne sont point apparents. Les pattes sont grêles, allongées, avec les premiers articles bruns , les suivants un peu plus clairs. La queue est entièrement brune , et sans apparences de poils. La patrie de cette espèce est inconnue. Collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Cf.. VIII. Pl. 8, 9et lo. T. spiNiMANus. Lucas. (Pl. lo, fig. 2.) Cephalothoi^ace brevi , fuscescente , anterilis rotundato et posterius sitblruncato. Chœlis tenuibus , fuscescentibus, subelongads. Abdomine elongato , rubescente , an- nulis marginejïavescentibus. Pedibus validis , depres- sis , plané rubescentibus. Long. 10 lig. ; larg. 2 lig. 1/2. Le céphalothorax est d'un rouge -brun clair, court, arrondi antérieurement , et à peine tronqué postérieu- rement. Les yeux antérieurs sont d'un jaune clair, les postérieurs sont d'un jaune terne. Les chéUcères sont grê- les, un peu allongées , d'un rouge brun clair. Leur pre- mier article est termine' comme dans les autres espèces par une longue épine ; le second article, qui est court et arrondi supérieurement, présente à sa partie antérieure six épines bien distinctes, et inférieurement deux épines ; le cinquième, qui est terminé comme dans les autres espèces, présente sur son épine antérieure , et sur sa partie supérieure , de petites épines : la suivante, qui est mobile, est seulement dentelée intérieurement. L'abdomen est allongé , d'un rouge clair, avec le bord de ses anneaux jaunâtre ; les points stig- matiformes se voient très bien sur chaque anneau. Le des- sous diffère du dessus par son premier anneau , qui est très large , et arqué postérieurement ; les second et troisième, très étroits, et les autres semblables entre eux. Le dessous de cet abdomen est entièrement jaune ; on aperçoit aussi sur les anneaux des points stigmatiformes. La queue est rougeâtre , et présente quelques poils jaunâtres. Les pattes sont courtes , déprimées et entièrement rougeâtres. Patrie inconnue. Collection du Muséum dliistoire naturelle de Paris. H. Lucas. Janvier i835. MIL Thcly[)h()nus f//c&, Lucas N .Rétrw/iJ int/>. Classe VIH, Ti.. 12 et i3. HERSILIE. Hersilia. Sm^ignj. Obsrrvation» sur les Aiant^ides du genre Hersilia, et description de deux espèces nouvcllcsappartenant àce genre, par M, H. I.tjcas. C'est à M. Savigny que rentomologie est redevable de la création du genre Hersilia. Ce genre, qui est représenté dans la Description de l'Egypte, pi. i, fig. 9, est sans con- tredit le plus remarquable de la famille des Aranéides ; en effet , il se distingue de tous les genres qui composent cette famille, non seulement par la forme, qui est bien différente de celle des autres genres , mais encore par une anomalie vraiment remarquable , et que l'on peut même dire unique ; car elle n'a encore été trouvée que chez le genre Hersilie. Les personnes qui se sont livrées à l'étude de la famille des Aranéides n'ignorent pas sans doute que les ca- ractères distinctifs des animaux qui composent cette famille, et la rendent si distincte de la suivante , sont d'avoir toujours la tête confondue avec le tliorax, à la partie an- térieure duquel sont placés les yeux , au nombre de Imit chez les uns , de six chez les autres, mais jamais ni plus ni moins ; que l'abdomen est toujours attaché à ce thorax par un court pédicule , et que l'extrémité de cet abdomen est toujours terminée par des fdières; que les mâchoires sont toujours nues ; que les palpes sont simples et au nombre de deux ; que les mandibules sont d'un seul article, et toujours terminées chacune par un onglet qui se replie, et qui est percé, près de son extrémité, d'un petit trou pour le passage de 4a liqueur vénéneuse; et, enfin, que les pattes sont au nombre de huit, et toujours onguiculées. i83r>. 2 2 Cl. VIII, Pl. la et i3. M. Savigny, dans la Description de V Egypte , voulant dési- gner les articles de ces derniers organes par des noms parti- culiers, assigna à ceux qui composent les pattes dans la classe des Arachnides une nomenclature plus ou moins en rapport avec les organes locomoteurs chez l'homme ; ainsi, il appelle hanche ce petit article qui est toujours adhérent au céphalo- thorax; la cuisse, qui se compose de deux articles, il la dis- tingue sous le nom d'exinguinal et de fémoral; la jambe, qui renferme deux articles, il nomme le premier article le gé- nual et le second le tibial ; et enfin le pied, qui se compose aussi de deux articles, il le désigne sous le nom de méta- tarse et de tarse. Cette nomenclature, pour désigner les ar- ticles des pattes, est bonne et n'est certainement pas à chan- ger; mais la nature, qui se plaît à renverser ce qui nous a coûté tant de peines à établir, est venue ajouter un article de plus à la méthode de M. Savigny , sur la distinction des articles qui composent les pattes dans la classe des Arachni- des, ce qui me permet de dire alors que le nombre des ar- ticles qui composent les pattes , chez la famille des Aranéi- des , n'est pas toujours absolu , et que ce nombre est plus ou moins susceptible de variations. C*est le genre Hersilia qui présente aux tarses ce nou- vel article , et l'on peut dire que c'est une anomalie étrange , car jamais les tarses, dans les Aranéides, n'avaient présenté jusqu'à présent plus de deux articles ; mais si cette anoma- lie paraît extraordinaire dans la classe des Arachnides, elle n'est pas moins remarquable dans l'ordre des Orthoptères ' ; car dans un genre de celovAYe{Heteronftarsus, Alex. Le- febvre) , c'est tout le contraire , c'est à dire , au lieu de présenter un article de plus , comme chez le genre Hersilia , il n'en présente que quatre aux pattes antérieures et trois aux intermédiaires et aux postérieures. ' Voyez le Mémoire de M. Alexandre Lefebvre , aynnt pour titre : xYoïweau groupe d'Orthoptères de la famille des Manlides {Annales de la Société eniomologique de France , t. 4 , p. 468). Cl. VIII, Pf.. 12 et i3. i Cette anomalie chez le genre Hersilia m'avait paru au premier abord si étrange, que j'ai été tenté de croire qu'il y avait erreur dans la figure de M. Savigny; mais après l'examen que je fis des espèces que possède le Muséum «l'histoire naturelle de Paris , examen que j'ai communiqué à M. Walckenaër , qui m'avait prié de vérifier ce fait , afin de voir s'il n'y avait pas illusion , je me suis aperçu , non sans étonnement , que la figure donnée par M. Savigny , pi. î , fig. 9, sous le nom à^ Hersilia caudata, Sav., était exacte, et, qu'en effet les tarses , chez ce genre, se compo- saient de trois articles. Ne voulant pas m'écarter de la méthode de M. Savigny sur la distinction des pièces qui composent les pattes dans la classe des Arachnides , je propose de désigner sous le nom de mésotarse le nouvel article qui se trouve dans les tarses du genre Hersilie ; les pattes, alors, chez ce genre se composeraient de huit articles , qui sont : La hanclie, un article i La cuisse, deux articles, l'exinguinal et le fémoral. 2. La jambe, deux articles , le génual et le tibial. . 2 Le pied, trois articles , le métatarse , le mésotarse et le tarse. 3 Total des articles 8 Ce genre , outre cette anomalie , présente encore un ca- ractère qui est bien remarquable et qui semble, jusqu'à présent , lui être particulier ; on sait, sans doute, que, cliez les autres genres, l'extrémité des pattes est toujours pourvue d'un onglet ou griffe , et que cet onglet est toujours armé de dents ou de peignes ; chez le genre Hersilia , c'est tout le contraire ; ainsi il présente bien un onglet ou griffe à l'extrémité de ses pattes , mais cet onglet est entièrement dépourvu des peignes ou des dents, caractère qui démontre que son industrie doit être bien différente de celle des autres genres qui composent la famille des Aranéides. Enfin , l'anomalie de ce genre m'a paru si curieuse, que C Cl. VIII, Pl. 12 et i3. vergentes , petites , très inclinées sur la lèvre . oblongues , rétrécies et contiguës à leur sommet , plus larges à leur partie inférieure qu'à leur partie supérieure , qui est légè- rement arrondie (fig. 5),; les palpes sont alongés, compo- sés de cinq articles ; le premier article est très court , le se- cond très long, le troisième peu alongé , le quatrième moins long que le cinquième , qui est terminé à sa base par un crochet simple (fig. 5). La lèvre est petite , plus large que haute, et un peu arrondie à sa partie antérieure (fig. 5); la partie sternale est courte , transverse , arrondie sur les côtés, tronquée à sa partie antérieure, et très faiblement ré- trécie à sa partie postérieure. Les pattes, au nombre de quatre paires, sont très alongées, à l'exception de la troi- sième paire; les première, seconde et quatrième paires sont successivement un peu moins longues , du moins chez les femelles ; la troisième très courte , dépassant à peine , lors- qu'elle est étendue, le premier article tibial des précédents ; ces pattes sont toutes à tarses de trois articles , le second de ces articles bien plus alongé que le dernier , qui est muni de deux ongles bidentés ' à la base, d'un ongle infé- rieur simple , et de deux soies plantaires qui ont des den- telures en scie (pi. 12, fig. 7)'. L'abdomen est ovale, peu alongé , légèrement déprimé , attaché au céphalothorax par un court pédicule. Les filières sont au nombre de six, co- nico-cylindriques , saillantes en arrière , dont deux très alongées et distinctement tri-articulées. • Les Jentelures que présentent ces ongles ne sont pas en assez grand nombre pour pouvoir être compare'es aux peignes qu'offrent les ongles des autres genres d'Arane'ides j je crois qu'on peut dire que ces ongles ne sont point pectines. ^ PI. i3, fig. 2 d, on a représente le dernier article des pattes, qui se compose lui-même de trois articles : le premier , ou le plus alongé, est le métatarse; le second, ou l'intermédiaire est le raéso- tarsej et enfin le dernier ou le plus petit est le tarse. Cl. VIII, Pt. 12 et i3. 7 I. Hersilie a queue, Hersilia caudata, Savigny* (Voyez notre pi. 12). Longueur : 9 millimètres. Cette espèce est rousse , avec le tlioiax marqué de deux bandes dorsales et bordé de la même couleur; l'abdomen est varié, sur le milieu, de deux rangées contiguës de taches annelées brunes, et sur les côtés, de traits, bruns obliques ; les pieds sont annelés de brun. Trouvée aux environs du Caire. II. Hersilie indienne, Hersilia indica , Lucas, (Voyez notre pi. 13, fig. 2). Longueur : 8 millimètres. Cephalothorace ad médium et posterius fuluescente , ad latera fusco-maculato et anterius nigresceiite ; mandibulis ful- vescentibuSi basi nigrescentibus; maxillls lab roque fulçis; pcdibus exilibus , elongatis , obscuro fiihis, fusco nigro- que annulatis} abdomine brepi, posterius quam anterius latiore, obscure fusco-fulvescente , duobus punctis nigris distinctissimis ; fusis fulvescentibus , elongatissimorum ex tréma parte fus ca . Chez cette espèce , le céphalothorax est d'un jaune sale dans son milieu et postérieurement, tiqueté de brun sur les côtés, avec sa partie antérieure noire. Les mandibules sont petites, jaunâtres, hérissées de poils de même couleur ' Pour qu'on puisse, au premier abord , distinguer les espèces (]ue je décris d'avec celle qui a déjà e'te de'crite par M. Savigny, je repro- duis ici la description de cet auteur, 8 Cl. VIII, Vl. 12 et .3. avec leur base légèrement noirâtre ; les crochets de ces mandibules sont très petits , roussâtres , peu en croissants et très acérés à leur extrémité. Les mâchoires, ainsi que la lèvre , sont jaunes , couvertes de poils de même couleur. Les palpes sont alongés; le premier article est d'un jaune sale foncé, le second d'un jaune très clair, le troisième tirant sur le brun, avec sa base légèrement noirâtre, le quatrième d'un jaune clair avec une tache légèrement brunâtre à sa base, enfin le cinquième jaunâtre avec son extrémité de couleur noire. La partie sternale, qui est de l'orme arrondie, est mélangée de jaune et de brun. Les pattes sont grêles, alongées, d'un jaune sale, plus ou moins annelées de brun et de noir. L'abdomen est peu alongé, plus large à sa partie postérieure qu'à sa partie antérieure ; sa couleur est d'un jaune sale mélangé de brun ; on aperçoit sur les côtés laté- raux une raie légèrement arquée d'une couleur brune fon- cée, ne se réunissant ni antérieurement ni postérieurement ; sur le milieu, on aperçoit encore une autre raie d'une couleur brune moins foncée, partant de la partie antérieure, etabou^ tissant au milieu de l'abdomen, qui présente une tache plus ou moins ronde de couleur brune ; de chaque côté de cette tache sont deux points noirs profondément marqués ; en dessous, cet abdomen est d'un jaune clair, avec son milieu tiqueté de brun et de jaune plus foncé ; près des filières sont des petites taches brunâtres. Les ouvertures pulmonaires sont de couleur noire. Les filières , au nombre de six, sont d'un jaune sale, peu foncé; celles qui sont très alongées sont brunes à leur extrémité , et couvertes de poils de même cou- leur. Il y a des femelles chez lesquelles les caractères spécifi- ques que je viens d'indiquer sont beaucoup moins mar- qués. Cette jolie espèce, qui fait pai tie des collections du mu- séum d'histoire naturelle de Paris, a été rapportée de la côte de Malabar par M. Dussumier. Cl. Vni, Pc. la et i3. 9 Le mâle diffère de la femelle en ce qu'il est beaucoup plus gièle et plus alongé ; le céphalothorax est d'un fauve foncé sur ses côtés latéraux , avec son milieu d'une cou- leur fauve moins foncée , et sa partie antérieure toute noire. Les palpes sont moins alongés que chez la femelle ; le premier article est très court, de couleur noire, le second est très alongé, mélangé de noir et de brun, le troisième est court, plus renflé à sa base qu'à sa naissance, le quatrième est un peu plus alongé et légèrement courbé , le cinquième est alongé, très renflé dans son milieu, et terminé en pointe à sa base (pi. i3, fig. ib). La figure 2c offre le même palpe d'un jeune individu. Ces articles sont d'un fauve foncé, couverts de poils jaunes, et hérissés d'épines , surtout le dernier article. Les mandibules sont noirâtres , couvertes de poils fauves ; les crochets]sont entièrement noirs. Les mâ- choires, ainsi que la lèvre, sont d'un jaune sale foncé, et hé- rissées de poils de même couleur. La plaque sternale est d'un jaune clair et couverte de poils de même couleur. Les pattes sont très alongées , bien plus robustes que chez les femelles , d'un jaune sale, et annelées de fauve foncé. L'abdomen est d'un fauve clair , avec les raies et les taches qu'on aperçoit en dessus et sur les côtés, bien moins marquées que chez la femelle; en dessous, cet abdomen est d'un jaune sale, avec deux raies longitudinales de cou- leur fauve. Les filières sont d'un fauve peu foncé, et an- nelées de brun. Ily a des individus mâles ' chez lesquels les caractères que je viens de décrire sont bien moins apparents, et sont même presqu'entièrement cachés par la couleur fauve, qui est très foncée ; il y en a d'autres , au contraire , où cette couleur fauve est très claire , ce qui permet alors d'aperce- ' Je n'ai pu voir d'une manière bien distincte le mâle de cette es- pèce à cause du mauvais état des individus qui e'taient alors à ma disposition. lo Cl. VIII, Fl. 12 et i3. voir ces caractères plus facilement. Ces individus mâles ont été envoyés de Bombay par feu P. Roux , et font partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. TÎI. Hersilie de Savigny, Hersilia Samgnyi ^ Lucas. (Voyez notre pi. 13, fig. 1.) Longueur : 9 millim. Ccphalothorace fuho , ac anterius nigrescente; mandibidis fuli>is^ ad basiin rufescentibus^ maxilUs labroque fuhis; palpis falvis , elongalis , pilis fuli^is nigrlsque hirsutis ad exlremitateni nigrescentibus ) pedibus exilibus , maxime elongalis , fusco nig roque annulât is ; abdomine latiorc quam longiore, sex punctis rufescentibus valde distinctis- fusis fulvis , rufo'annulatis . Cette espèce, au premier aspect , a beaucoup d'analo- gie avec VHersilia indica ; mais , après en [avoir fait une étude comparative , vf)ici les caractères distinctifs qu'elle m'a présentés. Le céphalothorax est entièrement jaune , couvert de poils de même couleur, avec la partie antérieure, où sont placés les yeux , légèrement noirâtre. Les mandibules sont d'un jaune sale, avec leur base légèrement roussâtre et hérissée de poils jaunes ; leurs crochets sont légèrement jaunâtres; les mâchoires, ainsi que la lèvre, sont d'un jaune sale, avec leurs parties antérieures couvertes de poils jaunes. Les palpes sont jaunes , alongés , hérissés de poils jaunes et noirs avec l'extrémité du cinquième ou dernier article noi- râtre. Les pattes sont grêles , très alongées ; les premiers articles , ou la hanche et la cuisse , sont entièrement jaunes avec le fémoral roussâtre ; la jambe ou le génual et le tibial sont annelés de jaune et de roussâtre ; le pied, ou le tarse, le Cl. VIII, Pl. iîs et i3. ii mésotarse et le métatarse sont entièrement roussâtres , cou- verts de poils de même couleur , avec l'extrémité du méso- tarse et du métatarse un peu noirâtre. L'abdomen est entiè- rement jaune , plus large que long ; sur ses côtés latéraux on aperçoit une raie noirâtre, en feston, et hérissée de longs poils jaunes ; supérieurement cet abdomen est couvert de poils d'un jaune clair, avec six points roussâtres , arrondis et assez profondément marqués ; ces points forment un carré plus long que large , et ceux qui sont dans le milieu sont bien plus marqués que les autres; le dessous est d'un jaune entièrement sale , avec les filières de même couleur, annelées cependant de roussâtre , et hérissées de poils jau- nâtres. Cette jolie espèce , que j'ai dédiée à M. Savigny , auteur du genre Hersilia, a été rapportée de la côte du Malabar par M. Dussumier , et fait partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. H. Lucas. Janvier i83G. VIII. Lebr llersilia caud/i/^ Sm>içru/. .NJfér)io7i--^ irnp Mil jj. 2.â. lier si lia il . SûOU)/l)Jl . 7. unis. 2 W ■ h)(IlC(t , J.iira.r A^.J{Jn:pnJ Classe VIII , Pl. i4. i PACHYLOSCELE. Pachyloscelis. Lucas, Lorsque, dans rannée i833, je publiai un nouveau genre d'Aranéide sous le nom de Pachyloscelis^ , je ne possédais alors qu'une seule espèce provenant d'une collection du Brésil, envoyée au Muséum de Paris par M. Sylveira. Quoique cette Aranéide me présentât une grande analogie avec le genre Missulena , cela ne m'empêcha pas d'en faire un nouveau genre que je plaçai entre les Atypes et les Erio- dons de M. Latreille , ou les Olétères et les Missulènes de M. Walckenaër , genres d'Aranéides de la tribu des Théra- phoses. En effet, la conformation delà bouche de cette Aranéide, la disposition des yeux, et la différence qui exis- tait entre les premières paires de pattes antérieures et les paires de pattes postérieures , me fournirent des caractères suffisants pour l'établissement de ce nouveau genre. Peu de temps après avoir terminé mon mémoire, et l'avoir lu à la Société En tomologique, le Muséum reçut de M.Gaudi« chaud un envoi considérable du Brésil, contenant plusieurs Aranéides, parmi lesquelles j'en distinguai une qui me pré- senta, au premier aspect, les caractères principaux du nou- veau genre que je venais d'établir. Je n'hésitai pas alors , toutefois après l'avoir bien étudiée , à la regarder comme une seconde espèce de mon genre Pachyloscèle , à la suite duquel je la plaçai en la désignant sous le nom spécifique de Nigripcs. Cette nouvelle Aranéide, outre les caractères génériques ' C'est sous le nom de Sphodros quç ce ijouveuu genre a ete' de'si- gné par M. "Walckenaër, dans un travail ayant pour titre Mcwoire sur une nouvelle classification îles Aranéides , insère dans les yîn- nales de la Société EnLomolo inique de Fvan.cG , t, ii , p. i44 , et je jne serais empressé d^adopter le nom de ce cclèbre entomologiste , si, dans son mémoire, il avait indiqué des caractères géncriciues (lui aient pu permettre de le distinguer. a Cf.. yill, P*. i4 qu'elle m'avait présentés , m'en offrait encore d^autres avec lesquels j'aurais pu établir plusieurs sections dans ce genre } mais je n'ai osé le faire , à cause du petit nombre d'espèces qui étaient alors en ma disposition. Dernièrement , dans un envoi de Bahia fait au Muséum de Paris par M. Bardoux, je trouvai une Aranéide entière- ment semblable à l'espèce qui m'avait servi de type pour l'établissement de mon ^enre Pachfioscelis; elle différait cependant parles crochets des mandibules , qui , chez cette, dernière, sont très allongés, par le céphalothorax, qui est un peu plus étroit , et par les palpes , qui ne dépassent pas en longueur la première paire de pattes. A l'aide de cette nou- velle espèce, je me suis décidé, afin de rendre ce genre plus naturel et pour qu'il fût en même temps plus facile à l'é- tude , à le partager en plusieurs sections. Les caractères qui m'ont servi de base pour distinguer ces sections entre elles ont été pris dans la forme du céphalothorax , dans la posi- tion des yeux , et dans la longueur relative des organes de la locomotion et de la manducation. Avant d'entrer de suite dans les caractères distiuctils de ces sections , j'ai cru devoir faire connaître la description de l'espèce nouvelle qui provient de Bahia , et qui m'a servi de type pour l'établissement d'une troisième section. P. A PIEDS FAUVES. P.fuMpeS. LuCHS. P. cephalothorace fali>o , anterius truncato et posterius de- pressa. Mandibulis elongatis , compressissimis , ad basin\ gibbosis f latcri interno spinosis. Maxillis elongatis simis paidulum laterl externo lunatis y adbasim dilatatis ', labro laliori quam altiori. Palpis brci^ibus , ultimis articulis taiitum lateri interno depressis. Pedibus breç^ibus^ robustis. j4bdomine oi'ato , globoso ,jiavo-piloso. Cette espèce remarquable diffère de ses congénères par son céphalothorax , qui a la forme d'un carré plus long Cl, VI ir, Vh. i\. 3 que large et dont les angles antérieurs et postérieurs se- raient arrondis. Ce ccplialothorax est tronqué , peu épais , et, en arrière, il présente une éminence en forme de triangle (fig. 4 et 5), dont la partie médiane est saillante, avec les côtés latéraux et postérieurs déprimés. Les yeux soiit pla- cés sur cette éminence; la première paire est située sur la partie saillante et assez rapprochée ; la seconde est placée sur les côtés latéraux de cette éminence ; elle est plus grosse que la première paire et très écartée ; la troisième est pla- cée au dessus et un peu en arrière de la seconde paire, elle est très petite ; enfin la quatrième , qui est un peu plus grosse , est placée tout à fait en arrière et au dessous de la troisième paire; les yeux , qui forment les seconde , troi- sième et quatrième paires , sont très rapprochés , et sem- blent, à la première vue, être réunis ensemble (fig. 6). Les mandibules (fig. 3 «) sont allongées, plus longues que larges , très comprimées ; elles sont saillantes au delà de leur naissance , arrondies en dessus , et présentent à leur extrémité quelques poils d'un roux clair; à leur côté interne, filles sont dentelées et hérissées de poils d'un roux clair. Les crochets des mandibules sont noirs, en croissant, très al- longés , saillants au delà de leur naissance , et très aigus à leur extrémité. Les mâchoires (fig. 3 ^ et 7) sont très al- longées , amincies à leur partie antérieure , où elles sont terminées en une pointe arrondie ; ces mâchoires sont légè- rement courbées au côté externe ; et au côté interne elles sont hérissées de poils de même couleur que ceux des man- dibules. La languette est très petite , plus large que haute , un peu concave antérieurement,. où eile présente des poils de couleur fauve. La plaque sternale est grande, un peu ovalaire; postérieurement, elle se continue pour servir d'attache au pédicule de l'abdomen. Les palpes sont peu allongés , insérés à la base des mâchoires ; le premier article est allongé ; le second très court , le troisième un peu plus long et légèrement élargi; enfin le quatrième, de même 4 Cl. VIII, Pl. i4. longueur, est terminé en une pointe mousse à son extré- mité : ces palpes sont remarquables eu ce que, à leur côté interne , ils sont très déprimés et arrondis à leur côté ex- terne. Les pattes sont courtes, robustes, surtout les troi- sième et quatrième paires ; la première paire est grêle et moins allongée que la seconde , dont les premiers articles sont robustes ; la troisième paire est plus longue que la seconde ; les articles qui la composent sont très robustes , surtout les premiers ; la quatrième est la plus longue de toutes , avec ses articles un peu moins robustes que ceux de la troisième paire. Ces pattes ainsi que les palpes sont hérissés, à leur extrémité, de poils blonds. L'abdomen , dont il né restait plus que la pellicule , m'a paru être ovale , globuleux et couvert de poils blonds ; cet abdomen est attaché au céphalothorax par un très court pédicule. La couleur générale de cette Aranéide est d'un fauve clair, avec les palpes , les pattes et les mandibules d'un fauve plus foncé. Cette espèce a été trouvée à Bahia par M. Bardoux , elle fait partie des collections du Muséum. Division du genre Paciiyloscelis en trois sections. Première section. — (Type, Pach. rujîpes. ) Palpes surpassant en longueur les deux premières paires de pattes antérieures. Mandibules robustes, peu allongées, pourvues, à leur coté interne, de deux rangées d'épines, et terminées antérieurement en une pointe aiguë. Crochets des mandibules peu allongés. Yeux placés sur trois hgnes , les première et seconde paires assez éloignées l'une de l'autre, les troisième et quatrième très rapprochées , se tou- chant presque. Mâchoires plus longues que larges , arrondies à leur partie antérieure. Languette assez allongée , terminée en pointe à ses parties supérieure et inférieure. Céphalothorax très épais Cl. VIIÏ, Pl. i4. 5 antérieurement et très déprimé postérieurement. Plaque sternale de forme ovalaire, tronquée postérieurement. Abdomen ovale. Je ferai connaître incessamment une seconde espèce de Pacliyloscèle , appartenant à cette première section : voici , au reste, le résumé des caractères de cette nouvelle espèce. P. d'Audouin, P, Audouiniiy Lucas. Céphalothorax plus long que large , très épais antérieu- rement , avec les côtés latéraux et postérieurs déprimés ; mandibules très robustes ; palpes allongés ; pattes robustes, peu allongées, surtout les première et seconde paires, qui sont courtes et plus grêles que la troisième , qui est un peu plus allongée , et qui est remarquable , en ce que son cinquième article est très étranglé à sa naissance ; la qua- trième paire est très robuste , et la plus longue de toutes. Abdomen allongé , ovalaire , couvert de poils peu serrés ; filières peu saillantes , très robustes. Envoyée de l'Aniérique du nord , par M. Noisette. Deuxième section. — (Type, Pach. Julvipes) Palpes ne dépassant pas en longueur les première et se- conde paires de pattes. Mandibules allongées , très com- primées , saillantes au delà de leur naissance, présentant, à leur côté interne, une rangée d'épines. Crochets des man- dibules très allongés, en croissant. Yeux placés sur trois lignes , la première paire assez rapprochée , les seconde , troisième et quatrième très éloignées les unes des autres (fig. 9). Mâchoires très allongées , terminées en une pointe arrondie antérieurement , dilatées à leur base et légèrement arquées au côté externe (fig. 8). Languette très courte , plus large que longue , tronquée à ses parties intérieure et pos- térieure. Céphalothorax peu épais à sa partie antérieure , déprimé dans son milieu, et épais postérieurement, ayant la forme d'un carré plus long que large, avec ses angles an- r> Cl. Vin, I'l. i4. téiieur et postérieur légèiemeut arrondis. Plaque sternale ovalaire , se continuant postérieurement pour servir d'at- tache au pédicule de l'abdomen. Abdomen ovalaire. Jrnisicme section. — (Tjpe, le Pcwh. nigripes.) Palpes grêles , plus allongés que les première el seconde paires de pattes antérieures. Mandibules robustes, assez allongées , dentelées à leur côté interne. Crochets des man- dibules allongés , légèrement courbés. Yeux placés sur trois lignes , presque égaux entre eux, formant un carré plus long que large (fig. lo). Mâchoires plus longues que larges, s'a- mincissant et se terminant en une pointe arrondie antérieu- rement (fig. II). Languette allongée. Céphalothorax épais antérieurement, trooqué postérieurement et légèrement dé- primé sur les côtés latéraux. Plaque sternale ovale, à peine tronquée à sa partie postérieure. Abdomen de forme ovalaire. Cette dernière espèce, à la première vue^ paraîtrait appar- tenir à un tout autre genre ; mais, si on Tétudie avec soin, on verra qu'elle présente les mêmes caractères génériques. Je ferai remarquer aussi que l'individu observé est un mâle, et que, dans ces Aianéides, ces derniers sont toujours bien plus grêles que les femelles. Je rapporte à cette sec- tion une Aranéide qui appartient évidemment à mon genre ■Pachfloscelis , et qui a été décrite et figurée par M. Perty , dans le Delectus animalium du Voyage de MM. Spix et Martius. Cette Aranéide a été désignée sous le nom géné- rique à'Actînopus ; M. Perty n'aura sans doute pas connu mon travail , car il aurait vu que ce genre avait déjà été éta- bli sous le nom de Pachfloscelis. Pachfloscelis tarsalis , Lucas. Actinopus tarsalis , Perty , Delect. anim. du Voy. de MM. Spix et Martius, tab. 89, fig. 6. Voici la description decetauteur. l'olas nigro-fuscus, vix ititidus. Oculijlai^icantes, pellucicli. Palpi fusco-îiigri ^ articula ullimo brunneo. Pcclès omnes fusco-nigri ^ tarsis ru- fis. Sabtus castaneusy nilidulas. Habit, in prov. Piauhiensi, H. Lucas. Octobre i83ô. Vlll. ">S^^ racliyloscelis 10 . 11 . 1* niç ripes, L ucm-. 'fhnui ,rc . N J^émonei i/?tp. Classe VIH, Pi.. iS. ATTE (Saltiqiie, Lat.). Attus. Falckcnaèi\ L'Aranéide que je décris ici coinuie espèce nouvelle ap- partient au genre Atte de M. Walckenaër et fait partie de sa tribu des Voltigeuses. Par l'analogie qu'elle présente avec V Attus formicarius , elle se place après cette espèce et fait le psissa^e kV Attus formico ides , du même auteur. Afin qu'on ne puisse pas la confondre avec ces deux espèces, j'ai pensé qu'il serait convenable d'indiquer auparavant quels sont les caractères qui l'en éloignent. Elle se distingue d'abord de V Attus formicarius, en ce que, chez cette espèce, le céphalo- thorax est noir, relevé en forme de bosse , au lieu que , chez notre nouvelle espèce, le céphalothorax est bronzé, avec sa partie antérieure plane et sa partie postérieure déprimée; les mandibules, au lieu d'être rougeâtres, comme chez le Formicarius , sont, chez le nôtre, d'un jaune sale; mais un caractère qui le rend bien distinct et qui empêchera toute confusion, c'est que l'abdomen, chez le Formicarius, a la moitié antérieure d'un fauve obscur, la moitié postérieure d'un noir uniforme, plus deux bandes brunes qui se cour- bent l'une vers l'autre , comme pour se rejoindre en che- vrons , tandis que , chez notre nouvelle espèce , l'abdomen est étranglé dans son milieu, avec ses parties antérieures et postérieures noires et une raie roussâtre transversale , sur laquelle est une autre raie d'une belle couleur blanche. On ne pourra non plus la confondre avec V Allus fonnicoides, car, chez cette espèce, les mandibules sont d'un vert cuivré luisant, au lieu que, chez la nôtre, elles sont d'un jaune sale ; elle en diffère encore par son abdomen, qui , au lieu d'être rouge à sa partie antérieure et postérieure , comme chez le Formicoide , est noir antérieurement et postérieurement avec une raie roussâtre, sur laquelle est une belle raie blan- che. Tels sont les principaux caractères qui, au premier Cl. VIII, Vl. i5. aspect, servent à l'en distinguer ; maintenant que nous les connaissons, nous pouvons passer à ses caractères spécifiques proprement dits. A . CHASSEUR. A. venator. Lucas. j4. cephalothorace anterius œneo, posterius nigrescente ; man- dikidis brei^ibus, fuU'escentibus; palpis paulum elongatis, fuli^escentibus] ultimo articula tumescente yud basim spinoso; pedibus bre{>ibus ^fuhescentîbus , exterius nigro-fasciatis ; abdomine elongato y fusiformi, o{>ato, anterius nigro, ru- fescente ad médium, transversim alba fascia coarctatum ; ftisis brevibus y JuU'escentibus . Long. , 4 millim. Chez cette espèce, le céphalothorax est bronzé antérieu- rement , avec sa partie postérieure légèrement noirâtre ; vu au microscope, il paraît très granuleux, hérissé de poils supérieurement et presque pas sur les côtés ; la forme de ce céphalothorax est celle d'un carré alongé qui , antérieu- rement et supérieurement , serait entièrement plan avec sa partie postérieure arrondie et déprimée. Les yeux, au nombre de quatre paires, diffèrent entre eux, en ce que la première paire est la plus grosse, la seconde ensuite ; la troisième est très petite, et la distance qui la sé- pare de la seconde paire est moins grande que celle qui la sépare de la quatrième paire, qui est un peu plus saillante que les autres au dessus du céphalothorax, et semble, au premier aspect, être portée sur un tubercule. Les yeux sont entourés de poils noirâtres assez longs, surtout les première et seconde paires. Les mandibules sont d'un jaune sale , peu alongées ; les crochets sont courts, de couleur noire. Les palpes sont peu alongés , d'un jaune clair , avec le dernier article légère- ment renflé et hérissé d'épines , surtout à la base (fig. 2) ; les autres articles sont aussi d'un jaune clair et couverts de poils de même couleur. La partie sternale est entièreinent noire, trèsalonjgée, tei- Ct. VIII, Pt. i5. minée en pointe postérieurement et légèrement arrondie à sa partie antérieure. Les pattes sont peu alongées ; la quatrième paire est plus courte que la première, la troisième ensuite ; la se- conde est la plus courte de toutes : ces pattes sont généra- lement d'un jaune très clair 4 le premier article ou la hanche est jaune, la cuisse ou l'exinguinal et le fémoral sont d'un jamiesale, avec une raie légèrement noirâtre sur le côté extérieur; la jambe ou le génual et le tibial sont entièrement jaunes, avec le pied ou le métatarse et le tarse de même *:ouleur : ces pattes sont hérissées de poils jaunâtres. L'abdomen est alongé, fusiforme, ovale, de couleur nohe antérieurement et postérieurement, roussâtre dans son mi- lieu, qui est étranglé transversalement, et sur lequel étran- glement on aperçoit une bande blanche se rétrécissant dans son milieu, mais s'élargissant à ses deux extrémités ; en dessous, cet abdomen est roussâtre antérieurement et pos- térieurement , ensuite d'un jaune clair au milieu. Les fi- lières sont jaunâtres , peu alongées, hérissées de poils de même couleur. . - Le mâle (fig. 3) diffère de la femelle ( fig. a) «îi.*ce qu'il est un peu plus alongé et plus étroit , avec les pattes antétieures beaucoup plus robustes; les second, troisième et quatrième articles étant très élargis, la couleur des quatre paires de pattes est d'un roux foncé, sans aucune bande noi- râtre comme chez la femelle. Les palpes sont moins alongés ; le premier article est très court, le second est très alongé , légèrement renflé dans son milieu ; le troisième est court, plus gros à sa partie antérieure qu'à sa partie inférieure ; le quatrième article est très court ; enfin le cinquième est plus alongé que le quatrième, très renflé à sa partie antérieure et terminé en pointe à sa base : ces palpes sont de couleur jaunâtre , hérissés de poils plus ou moins longs, surtout le dernier article, qui a tout à fait la forme d'une poire. L'abdomen est plus alongé et plus étroit, et la bande blanche qu'on aperçoit dans son milieu est bien plus mar- Cl. VIII , Pl. i5. quée et rétrangleiueiU bien plus apparent que chez la fe- melle. J'ai tiouvé cette espèce, qui était une femelle, aux envi- ions de Paris, dans les îles de la Marne , près Charenton, en octobre i835 ; je l'ai prise depuis sous les écorces des pins, au Jardin des Plantes, en novembre : c'était encore une femelle ; elle était renfermée dans une coque de soie très blanche , ovale, assez alongée : aussitôt que j'eus touché la coque, elle la quitta en se laissant tomber à terre par le moyen d'un fil de soie attaché à sa partie anale. Sa démarche était très vive : je l'ai prise avec beaucoup de difficulté, à cause des mouvements très prompts qu'elle exécute : quand on l'inquiète elle remue son abdomen en tout sens , comme certains Hyménoptères. Quand elle marche , elle tient sa première paire de pattes levée en l'air; elle ne saute pas : d'ailleurs ses pattes, parleur disposition, sont plutôt propres à la course qu'au saut, caractère qui me l'a fait ranger dans la tribu des Voltigeuses de M. Walckenaër, c'est à dire Ara- néides épiant leur proie et la saisissant à la "course. Peu de temps après, je pris le mâle sur les treillages qui bordent les allées du labyrinthe : ses mouvemens étaient encore plus prompts que ceux de la femelle, aussi c'est avec beaucoup de peine que je m'en suis emparé; au premier abord je l'avais pris pour une fourmi , ce n'est qu'à ses mouve- ments brusques et prompts que je me suis aperçu que c'é- tait une Aranéide. H. Lucas. 3i (.lecfmhro »83 5. Al tu s vena/vr, Li ./ù'numd m.-/'. i k Cl. VJII. Pl. i6 et 17. ï ''"^*-- "ARACHNIDES" '■'■■ x;?«2fi \i')::- : DU VOYAGE DE LA FAVORITE j : Par m. E.-F. GUÉRIN-MÉNEVILLE. f rj ooiUg ii£i nf>q mjjrn^i*! tii) t)fiu;»j*iil -.oqqoe .,11.. Genre ACANTHODON. ,;,^ • ^ ,^,^ Nous avons donné sommairement les caractères de ce nouveau genre dans la Revue zoologique par la Society Cuviérienne (ï838, p. 10), nous réservant de le pu- blier ici avec figures. Notre genre Acantbodon appar- tient à l'ordre des Pulmonaires , et vient se placer entre les Mygales fouisseuses et les Ériodons de Latreille , ou Missulènes de M. Walckenaér. Voici les caractères que nous lui assignons. iXmkth) Céphalothorax allongé , ovalaire , rétréci et élevé en avant (fig. 2) , aplati sur les côtés et en arrière. Yeux au nombre de huit (fig. 3 et 5 ), disposés dans deux groupes séparés ^ le premier de ces groupes placé 1838. 19. VOYAGE DE LA FAVORITE. au bord antérieur du céphalothorax , composé de deux gros yeux très-rapprochés , dirigés en avant et un peu de côté , et portés sur un tubercule assez élevé ; le second placé beaucoup en arrière , porté sur une éminence assez forte , formant un ovale transverse et très-étroit , com- posé de six yeux plus petits que les deux* antérieurs , presque égaux , les deux postérieurs étant un peu plus 'petits. .'i[,rîîV>^:'*:^H-.'^};M/f;f:, ,y ^r^: Lèvre petite , un peu plus longue que large , de forme carrée , un peu plus étroite au bout ( fig. 4 ) > dis- tinguée du sternum par un sillon étroit. Mâchoires peu larges , semblables aux hanches des pattes , à peine plus larges que le palpe qu'elles suppor- tent, garnies de forts poils à Jeur côté interne (Ji^. 4). Palpes allongés, pédiformes, insérés' à l'extrémité des mâchoires, presque aussi grands et aussi épais que les pattes , ayant les deux derniers articles un peu aplatis , et armés en dessous d'épines fortes et courtes formant un râteau (fig. 6, 6 a). Mandibules ou chélicères avancées , armées en avant d'un râteau composé de fortes épines , et ayant chacune ùri<:r'ôchet courbe et assez allongé (figl ^ «et ^ypii^iWiO "'Pattes fortes, assez allongées -, les quatre prettiîêrés â'jfkht le dessous de leurs deux derniers articles armé d'épines' Courtes et fortes coïnme on lé voit aux palpes, téyinliiëèfs' ' par deux crochets très^courhés , ayant unie forte dent au côté interne vers la base, et àu-devànt des- qdelâ on voit un crochet plus Jietit , unique et médian (fig. 7 et 6). Pattes de k troisième paire les plus cburteâ , beaucoup plus épaissjesJ ^^ aidiooii i Abddthen ovalaire, terminé par quatre filière* ifié- Cl. VIII. Pl. i6 et 17. 3 gales, et ayant de chaque coté deux ouvertures pulmo- naires de forme allongée. ^ .l 'jfjis dJtîru Cette aranéide a, comme nous lia vous dit, beaucoup d'affinités avec les Mygales et les Eriodons -, elle offre aussi des ressemblances avec les A types et les Pachi* losceà's de M. Lucas, ou Acdiiopus de Perty j mais la disposition de ses yeux et plusieurs autres caractères l'en distinguent d'une manière nette et bien tranchée. Nous ne savons rien de ses mœurs ; mais , d'après son organi- sation , elle doit élre fouisseuse comme certaines Mygales et comme les Atypes. : ; . ■ , \ ACANTHODON DE PETIT'.''*'"^ *"""" '"''''' ACAf^ÉODON PETITII. Nob. ""*^ (Pl. i6, %. I à 8.) <\m\ '<*"' '^iMh ^>i>: -i îTl/p f!|9|d0 «9I -»q : ' ; :" -,1 . ' , ->' •' ■■ .::i')!().^ Il est long de 36 millimètres , et son céphalothorax pst large de 9 millimètres. Celui-ci , les pattes et les mandi- bules sont d'un brun marron vif, luisant et comme vernissé. L'abdomen est d'un brun pâle , terne et velu. Les palpes et les pattes sont lisses , garnies de poils noirs assez longs ^ elles ont quelques lignes longitudinales plus foncées. Les côtés de l'abdomen ont , au-dessus des ou- vertures pulmonaires, des taches jaunâtres assez grandes. Le milieu du céphalothorax , en avant , est assez élevé ^ les côtés et la moitié postérieure sont aplatis ^ toute sa /^ VOYAGE DK LA FAVORITE.. surface est lisse et luisante. Il y a quelques sillons rayon- nants sur les côtés et une assez forte impression de chaque côté au milieu. Les pciltes postérieures sont les plus lon- gues ; les premières viennent ensuite, puis les troisièmes, et enfin les secondes qui sont les plus courtes. Les palpes, de la même épaisseur que les premières pattes et au moins aussi longs que les secondes , donnent! a -.^î^tle espèce l'aspect d'une araignée à dix pattes. ":3i-^'ûi^lh -iiNous avons dédié cette Aranéide remarquable à M. Petit de la Saussaie, qui a bien voulu nous en donner un i nd vidu unique dans sa collection et provenant du Brésil. Nous ne saurions trop engager Messieurs les officiers de la marine à lui remettre les animaux mollusques , arti- culés et zoophytes qu'ils peuvent recueillir à leurs mo- ments perdus , car il en fait un noble usagp en les com- muniquant , dans l'intérêt de la science , aux naturalistes vraiment travailleurs qui s'occupent plus spécialement des diverses branches de la zoologie. M. Petit fait tou- jours connaître les noms des officiers qui ont découvert les objets qu'il communique ainsi, pour que ces noms soient cités honorablement par les personnes qui pu- bUeÎQt ces matériaux. iim dÈ ab gnol Jgs lï V nû d ■^v^ ii[bo uh umVim «^Jl Cl. VIII. Pl. i6 et 17. 5 ^iîU'Mi'U^-.'^' MYGALE ROSE.» ^^^^^ \^g. ^^, ; (PI. 17 , % ii'>^ iîifia iffrMfiéYM j'j' .1 ; lû/iijni uxj t)yijoi) fî 115 Celte espèce remarquable était réservée dans notre coU leclion pour être dédiée à M. Année, jeune voyageur ^at- taché au consulat français au Chili , qui nous avait donné généreusement l'individu unique qu'il a trouvé. Désirant contribuer autant qu'il était en nous à la perfection de l'histoire naturelle des insectes aptères que M. Walckd-^ naêr rédigeait pour les nouvelles Suites à Buffon , nous nous fîmes un plaisir de lui communiquer cette belle arai- gnée , ainsi que plusieurs autres arachnides provenant du yoyage de M. Webb à Madère, et de la collection de M. de la Sagra, espèces que nous nous disposions à pu- blier dans notre Magasin de Zoologie ou dans le grand ouvrage de M. de la Sagra sur l'ile de Cuba. Nous avions seulement mis pour condition de notre communication que M. Walckenaèr voudrait bien adopter les noms que nous avions assignés à nos espèces, surtout à celles de Cuba appartenant à M. de la Sagra , afin que ce savant ne fût pas en droit de nous adresser le reproche d'avoir laissé déflorer les collections qui servent de base à son ouvrage. M. Walckenaèr a sans doute oublié la prière que nous lui avons faite alors -, car nous voyons , dans le pre- mier volume de son ouvrage , qu'à la page 21 3 , notre seule Mygale nouvelle de Cuba , que nous avions dédiée à M. de la Sagra , se trouve décrite sous un autre nom , ainsi que 6 VOYA«B DB LA FAVORITE. notre Mjgale Anuei ^ qui devient sa M, rosea; à la :>age 291 , nous trouvons notre Lycosa JVebbii décrïle ♦ous le nom (JeZ. ^adeviana; à la page 576 , notre Olios Capensis est devenu V Olios provocator^ etc. Comme notre Mygale du Chili n a pas été figurée , et que M. Eydoux en a trouvé un individu semblable , nous la représentons ici en reproduisant la courte description de M. Walcke- naêr. > « Très- velue (long. : i pouce 9 lignes). Abdomen et corselet couverts de poils d'un rouge tendre tirant sur le rose luisant. Fértioràl garni de deux crochets. — Nouveau- Monde, i— ^ Amérique méridionale. -— Chili. -^ Colleetioo de M. 9q?iM goa k thn-^nzB giioivc goori jo/îvr.^ 90 oup fiôfi . fiTtjij<5 iîl ah .M A îiifinslifiqqs BàùÙ lioiRÏi adaoïqdi el lO^êaibB a«on eb ûoih a» iÊq J0Î oft fK)8 k ^Kf rth în9'/if:»8 iop feiioil'^>lKn iÇf^/l TJlolî^î) ëaeîfif 9up jyi^tq jjî ^iduo gJnob «niié b iMi^nfoafolcW .M .ogfiT/uo oiq o( «TAb\ r-JK^Yor iii^fl;74*9\*;^f« ôliii* zfro"7r. iul ^îiion •jb .M B îjoibàb gnoi/B guon 9«p , iidi;3 ab oll'jn ' '. uip ianin mon nU;»'- ':rr ^f!0 ''• ■^' ../../><' " ' ' Cl. Vni. Pi. i6 et 17. 7 SALTIQUE A QUATRE TACHES. SALTICVS QVADRIMACV LATUS. Walck, (PI. .7, fig. 1.) Cette jolie espèce a été décrite par M. Walckenaër sous le nom ai Atlas quadmnaculatus ^ dans les suites à BufFon , éditées par M. Roret (Insectes aptères, t. I, p. 4^2 , n« 5 1 ) ; mais comme elle n'a jamais été figurée , nous avons cru bien faire en la plaçant dans nos planches. Voici la description faite par M. Walckenaër : » iioq eicqb S38«fi «eq îJt , •' ♦. .« ,1 ,{; fî : îfljr/îjj* 9îbio'i 201^' * uloov nsid « Isopiifl J/î loiJqi'!-)- 8fûoin apfl 88:fâqi» aaii ^^j VIII i6- AcanthodoFi Peii/ù'^ 1) umenil Jf.2lé-mond r'/n/> \"lll 1. Mygale rosea/. 2 . SilltlCll.s (fuaJriniacidaùis. ^J^ume^ii/ , Jl J{èf7iand Classe X , Pï . i et 2. i RECHERCHES SUR LA CAUSE ORDINAIftE DE LA PHOSPHORESCENCE MARINE , ET DESCRIPTION DU NOCTILUCA MILIARIS , PAR M. SURIEAY, D. M- P. '•-•■' ^^,v .., ,.,„j /.ju/i rsJieiy '•"•' Le mémoire qui suit a été présenté à TAcadémie des sciences en avril 1810 , et n'a point été publié depuis; aussi le genre des animaux qu'il fait connaître n'a-t-il été adopté par un petit nombre de naturalistes, et connu seulement que par quelques renseignemens fournis, d'après nous, par de Lamarck , dans son Système des animaux sans vertèbres. Les naturalistes qui se sont occupés du Noctiluque n'ont pas tous été d'accord sur la place qui devait lui être assi- gnée dans la série des animaux, et plusieurs de ceux qui l'ont observé après nous lui ont appliqué des noms nou- veaux que nous ne croyons pas devoir adopter. M. de Blain ville , qui a donné les renseignements les plus exacts sur le curieux animal qui va nous occuper , en parle en ces termes dans son excellent Traité d'j4ctinologie ^ pag. i4i > et Dict. des sciences nat. , t. 60, p. 128. u Quoique je range provisoirement le Noctiluque dans cette section (3*= section du groupe des Dipliyes), je suis loin de croire que ce soit sa véritable place ; il me semble , en effet , avoir beaucoup de rapports avec le zoophyte dont MM. de Chamisso et Eysenliardt ont fait leur genre Fla- gellum , et que MM. Quoy et Gaimard ont aussi désigné sous une dénomination particulière. » Ne serait-ce pas un animal voisin des Cucubales et des Capuchons , dont les organes natateurs seraient réduits à l'enveloppe membraneuse ? » Depuis la présentation de mon mémoire à l'Académie , i83G. ^ 5 ■>. Cl. X, Pl. I et i. j'ai constamment observé les mêmes phénomènes de phos- phorescence générale et particulière dans nos mers pendant la saison , c'est à dire en été; Cependant , il y a eu interrup- tion dans les eaux de la Manche , qui nous avoisinent , pen- dant que le choléra-morbus régnait au Havre et aux envi- rons (mai, juin, juillet). Plusieurs naturalistes de la capitale J qui viennent de temps en temps visiter notre port , n'ont plus remarqué cette phosphorescence qui attirait précédemment leurs regards , et qui , depuis , s'est produite de nouveau. A Ift inème époque , tous les habitans de la ville owt été témoins de la mortahté subite et presque générale des pois- sons letenils dans nos triples fossés d'eau saumâtre. Tout^ les Angiiilles et les Pleuronectes venaient mourir s^r le^ ; J'ai scHUiliis ^t\ microscope 'qtlél^ttés gqtitteàiie '€<^të -éèft devenue un peu putride , et j'ai reconnu que sa coulear , légèrement sanguinolente , dépendait d'un développem^i^t d'infusoir es de diverses espèces. < Je laisse ailx savants physiologistes le soin de nqu s expli- quer cette interruption dans la phosphorescence de nos Êas- sins et de notre rivage , ainsi que la mort presque générale dès poissons des fossés, coïncidant avec le choléra dans les environs. ' Les jaunes Noctihiques que j'ai pb^ervés depi^is la rédac- tion 4^ mon tmvail, et au printemps seulement ,' ne sont que le quart ou le tiers des adultes ; leur tentacttle est proportionnellement plus long , plus épais ; la membrane externe plus remplie de nervures, et beaucoup moins claire , ce qui est le eontraii^ dans les animaux microscopiques des eaux douces et salées : plus ceux-ci sont jeunes', plus ils sont transparents et faciles à étudier, ^-j-jd, • L'intérieur du Noctiluque n'est pas constant , 'quelque- fois on ne rencontre que peu de gemmules ou corps roiids ; d'auti^s fois il y en a tant, ^eTondii^it des grappes près- Ci.. X, Pl. I et a. 3 sées les uuep contrp legautres (pi. 2 , fig, 10 ). Des natura- listes dont ropinion est d'une grande prépondérance, pen- sent qu'il y a dans ces cas un mélange d'estomacs remplis de nourriture un peu opaque , et d'ovules plus ou moins avancés vers leur maturité. Constamment on observe , à la base du tentacule , un ru- diment d'œsophage , et ensuite une cavité stomacale plus ou moins enfoncée , qui se remplit en quelque temps de li- queur colorée. La fig. 1 1 de la pi. 2 , indique un estomac et quelques uns de ses vaisseaux annexes , remplis d'encre en peu d'heures après que l'animal fut plongé dans cette liqueur , qui n'avait pas tardé à le faire périr. RECHERCHES mhtA CAUSE ORDINAIRE DE LA PHOSPHORESCENCE MABINK , PRÉSENTÉES A l'iNSTITUT DE FRANCE, PAR M. SURIRAY, D.-M. , le 1- avril 1810. Ita cum natura humana oomparatum est rationes phœnomenorum explicare satagemus , veram eo rumdem etdistinctam notitiam acquirere superseden^es | facilius enim mirari et commentari, quam vera dignos- cere et d«fîtiiKc. (Mnti^iSU. ) De tous les phénomènes de la phosphorescence , en gé- néral , celui qui nous occupe maintenant a le plus piqué la curiosité des observateurs, d'autant plus multipliés, qu'il se reproduit très souvent et sur toutes les mers : on dirait que la nature , qui cache la plupart de ses secrets dans une profonde solitude , aurait eu dessein de laisser étudier et pénétrer celui-ci, en le multipliant sui' une aussi grande sur 4 Cl. X, Pl. 1 et a. face de notre globe. La plus grande partie des navigateurs a été saisie d'étonnement , en voyant s'étendre la lumière ou plutôt une espèce de feu sur un élément qui lui est si con- traire, et s'est contentée d'admirer ; un petit nombre a voulu expliquer ce qu'il n'a point approfondi , quoique pourvu de tout ce qu'il fallait pour parvenir à la vérité. Cependant, je ne sache pas que les physiciens se soient occupés sérieusemement de notre phénomène avant le der- nier siècle , depuis ils ont présenté des mémoires ou anno- tations , fruits de leurs recherches , mais que des circons- tances particulières ne leur avaient pas permis sans doute de pousser jusqu'à leur nec plus ultra. C'est pourquoi , du conflit de leurs opinions , on ne voit qu'incertitude, et, après le résumé de leurs systèmes , on est encore réduit à se faire les questions suivantes : Première Question. L'immensité de l'Océan est-elle imprégnée d'un fluide lumineux sui generis plus ou moins apparent , suivant l'état de l'atmosphère ? Deuxième Question. La phosphorescence de la mer est-elle due seule aux animaux ? Troisième Question. Y a-t-il deux phosphorescences combinées , l'une due à des animalcules phosphoriques , l'autre aux influences de l'électricité ou de quelque autre agent qui nous est inconnu ? Quatrième Question. La putréfaction des êtres organisés ne fournit-elle point une espèce particulière d'huile phosphorique qui vient brû- ler à la surface , et se régénère continuellement ? Ayant plus été à portée de consulter la nature que les livres , j'ignore si les naturaHstes ont proposé d'autres Cl. X , Pl. I et 2, 5 systèmes; quant à moi , je ne présente que des faits aux- quels j'ai donné toute l'attention possible , et seulement ceux qui sont les plus concluans , et dont l'harmonie peut éclaijer ce point de la science en litige depuis long-temps.. .. quelle est la cause ordinaire de la phosphorescence de la mer? Pour parvenir à la solution de ce problème, j'ai suivi une marche qui m'a paru nouvelle; l'idée m'en a été sug- gérée par M. Péron , dont j'ai eu l'avantage de faire la con- naissance lors de son excursion scientifique sur nos côtes maritimes , et dont les avis ont été pour moi des traits de lumière. . . Voici le plan. i'^. Tenir un journal exact de la phosphorescence qui avait lieu dans les bassins du port et sur le rivage. 2*>. Comparer celle de l'été à celle de l'hiver. ,ît, 3". Noter les influences atmosphériques , électriqueSî^f celles des vents et du calorique, 4°. Suivre les grands phénomènes de la mer lumineuse. 5*'. Etudier comparativement la phosphorescence en dé- tail et en petit. J'ose me flatter que cette méthode , quoique la plus lon- gue , m'a conduit au but, et je me trouverai bien dédom- magé de mes peines , si je puis espérer offrir quelque chose de neuf, après plusieurs années d'observations et d'expé' riences. J'omets de parler des phosphorescences particulières, telles que celles des Pennatules , des Néréides , des Aphro- dites et des petites Méduses ; diverses macérations des par- ties de poisson m'ont aussi présenté la production lumi- neuse ; mais tous ces phosphores diffèrent de celui de nos Polypes noctiluques , dont la réunion plus ou moins grande ainsi que le degré de force vitale suffisent pour expliquer tant de résultats divers. Je considérerai d'abord la phosphorescence en grand , et puis en petit , afin que ceux qui n'ont été témoins ni de 6 Cl. X, Pl. I et 2. l'une ni de l'autre puissent s'assurer que les expériences , faites en petit dans mon cabinet , sont en rapport a^^ëc celles faites eii grand et au large. Phospliorescence en giaud. Il ne faut pas que l'énorme quantité de nos animalcules , nécessaire pour expliquer la phosphorescence qui s'étend sur le vaste Océan , soit une objection ; quelques natura- listes modernes conviennent que les Polypes en général Sont les êtres les plus nombreux de la nature , ceux qui ont le lîîëitis de facultés , et qui, cependant, offrent des phéno- mènes de la plus grande importance. D'après le rapport unanime des navigateurs, il paraît que la phosphorescence est la même sur toutes les mers , plus considérable dans celles de la zone torride , où elle se présente quelquefois avec un tel éclat qu'un vaisseau semble passer au travers des flammes ; en y plongeant un nfiôii- choir, on le retire tout gluant et scintillant. Il est rare que l'on observe sur nos côtes cet appareil phosphorique aussi développé. Dans la saison du maquereau , nos pêcheurs ren- contrent, à cinq ou six lieues au large, la mer, recouverte dans une très grande étendue , et par sillons ii réguliers , de cou- ches de iliatiëre jaunâtre et gluante qu'ils prennent pour le frai de cfe poisson ; ils m'ont assuré que la mer n'est jamais plus lumineuse que dans ces endroits et à cette époque ; elle le devient beaucoup moins dans le courant dé l'année , et il faut qu'elle soit agitée par une cause quelconque. Je sais que des physiciens, tout eil accordant que lié meï" peut être scintillante par l'effet des petits animaux phosphoriques , ne veulent point confondre cette lumière avec celle dû sillage d'un navire , ou les apparences lai- teuses produites quelquefois à trois ou quatre pieds de pro- fondeur , sous une surface tranquille et que l'un attribue à la diversité des couiants ; plusieurs d'entre eux pensent que c'est uft phénomène électrique ou dépendant d'itn autre Cl. X, Pl. I el 2. 7 fluide de la nature, qui nous est inconnu jusqu'à ce jour, Reuiarquez que les observateurs, du moins ceux que j'ai pu consulter , regardent comme condition nécessaiie pour le développement des nuances lumineuses les frottements ou l'agitation de l'eau ; un léger mouvement ondulatoire suffit ^ le plus souvent , ce qui coïncide avec des faits qui se sont reproduits fréquemment à mon examen : en effet , qnoique le concours des circonstances fut le plus propice , j'ai, toujours observé que l'eau prise dans la rade conservait une grande obscurité lorsqu'elle était dans un repos parfait , exempte de petits animaux capables de la troubler. Il me paraît donc du plus grand intérêt d'éclaircir la troisième question , pag. 4- J^ rapporterai les expériences qui pour- ront y avoir du rapport , afin que l'on juge si une seule cause préside à plusieurs phénomènes diversement modi- f^s , mais nullement contraires. _; Lorsque la température est élevée de 18 à 20° (tlierm. de Réaumur) et que le temps est très orageux , j'ai aperçu distinctement , en nageant ou en plongeant dans une eau très limpide et dont le fond était sablonneux , une quantité considérable de globules brillants ; les uns roulant sur la surface , les autres se précipitant de plusieurs pieds , et for- mant une masse d'un faible éclat , semblable à celle de la fumée d'un morceau de phosphore qui vient de brûler len- tement. En agitant brusquement, après une heure de repos, un grand bocal rempli d'eau , et ne contenant que sur la sur- face des Polypes en pleine vigueur^ la lumière pénètre toute la raïasse du liquide et fait même appercevoir le fond du vase ; si l'on met à sa partie supérieure une bordure opa- que , l'œil placé de côté ne verra point d'étincelles , mais seulement cette clarté qui s'évanouit bientôt lorsque l'a- gitation cesse. Cette même eau filtrée conserve son obscu- rité naturelle , quoiqu'on l'agite et qu'on l'imprègne à plu- sieurs^ reprises du fluide galvanique , n'ayant pas plus de ra]i- 8 Cl. X, Pl. I et ?.. iwrtavecla phosphorescence de la mer que l'électricité , qui m'a paru agir sur l'eau douce distillée comme sur l'eau salée. Ces deux espèces de lumière ci-dessus sont bien moins tran- chées lorsque l'eau est vaseuse et sale ; que dis-je? on n'en voit même qu'mie qui ne se modifie qu'à la surface ; il faut aussi la réunion de la chaleur , du calme et de beau- coup de Polypes : alors la chute d'une petite pierre ou de quelques gouttes d'eau fait naître à l'instant de larges plaques irrégulières , dont la lumière peu durable approche de celle du soufre dans sa combustion lente. Si des in- sectes ou des petits poissons viennent à traverser horizon- talement cette couche d'animalcules , ils tracent un sillon brillant , souvent tortueux , tel que l'on croirait voir nager des anguilles phosphoriques : le dégagement spontané des bulles d'hydrogène n'est pas moins agréable à la vue. Chaque partie d'un grand bassin offre des résultats di- vers , suivant la quantité et la position de nos globules ani- més : sont-ils éparpillés sur une surface calme , une très légère secousse produit un effet analogue à ceux de quel- ques tableaux de l'appareil électrique. En effet , l'équilibre étant rompu par la chute d'une ou de deux gouttes d'eau , les étincelles s'étendent instantanément du centime à une circonférence de dix à douze pieds de diamètre , sous la forme de portions de cercles concentriques ou de rayons irréguliers. J'ai vu quelquefois survenir des bouffées d'un vent mé- diocre qui recouvraient successivement les parties qu'elles touchaient d'une faible lueur toute particulière et ressem- blant à de la gaze ; mais, si le vent devient plus fort et con- tinu , les vagues se résolvent en bandes argentées plus ou moins larges , qui changent de dimension selon les obsta- cles. Pour que ces observations se présentent avec le plus d'intérêt , il faut que le spectateur profite d'une soirée très ôbScUrë , là iner étant pleine, et les autres conditions réu- nies : lorsque les vents favorables changent tout à coup et Cl. X , Pl. I et 2. 9 passent au nord ou nord-ouest, et sont accompagnés de pluie, la mer cesse peu à peu d'être lumineuse , soit que nos sphéroïdes s'enfoncent assez profondément pour n'être plus aperçus , soit qu'un ballottement continuel ait épuisé mo- mentanément leur phosphorescence , qui se ranime cepen- dant un peu, en vidant sur la vague un flacon plein d'un acide concentré quelconque : je présume que c'est la der- nière cause qui contribue davantage à rendre à l'eau ma- rine toute son obscurité. On sera peut-être surpris de retrouver, pendant la saison la plus froide , la mer quelquefois étincelante , mais à un moindre degré. L'abaissement de l'eau et de l'air diminue peu l'irritabilité de nos Polypes , puisque je les ai vus luire par la percussion ; le thermomètre de Réaumur marquant à l'air -5 , le même , plongé dans l'eau de la mer , montait à ~. J'observe que, d'après mon journal, la température moyenne et ordinaire , pendant l'hiver , est de 5 à 6* au dessus de zéro. La plupart des Mollusques , testacés ou nus , la classe des insectes comprenant les plus volumi- neux , disparaissent à l'approcbe des premiers froids, s'en- foncent dans la vase en gagnant le large , tandis que plu- sieurs Polypiers , presque tous les vrais infusoires , les plus petits insectes, parmi lesquels se trouvent abondamment les ^Cyclopes, vivent et paraissent pleins de vigueur, même sous la glace de nos bassins : ainsi Fabricius , dans sa Faund groenlendica , a trouvé la mer phosphorique dans le détroit de Davi , ce qu'il attribue à des myriades de Cyclopes brévicornes : pour moi , quelques recherches que j'aie faites , je n'ai rencontré aucun individu de cette famille nombreuse qui jouisse de cette propriété. Après avoir exposé ce que j'avais observé de la phospho- rescence étendue dans de grandes masses de son liquide natal , je vais la considérer circonscrite dans de petits vases transparents , même dans une goutte d'eau , les yeux armés d'un bon microscope. 10 Cl. X , Pl. I et 2 Phosphoi-esccnce en ptlit. Gon vaincu qu'elle ne provenait que d'une multitude considérable d'animalcules s'agitant diversement et confon- dus , il s'agissait d^ç 4^teruainer^ pa*' une espèce d'analyse de cette masse animée , ceux à qui l'on devait attiibuer la principale cause de la scintillation. Après avoir filtié la plus grande partie d'une eau très lumiaeuse, je »'ai puiy rc-r connaître , avec une forte lentille , que des Monades et autres très petits infusoires qui avaient traversé le papier. Malgré la plus grande agitation , cette eau est toujours restée obscure ; il n'en était pas demême de celle qui restait sur le filtre ; je la versai dans un verre à vin , et après demif- heure de repos , le plus léger souffle me fit apercevoir , seulement sur la surface , des points scintillants : je recon- nus, à la faveur d'une loupe et d'uïie forte lumière diri- gée de bas en haut , des globules aussi diaphanes que le plus beau cristal, paraissant immobiles, et plus entassés vers les parois que dans le milieu du vase ; daJis le reste du fluide , je découvris facilement des Monocles , des Bra^ chions, des Vorticelles et autres infusoires qui me paraissent inconnus j j'en pris quelques uns avec un tube capillaire , moyen très simple par lequel on les obtient individuelle- ment ,^ et je le mis dans une eau marine parfaitement fil- trée ; malgré l'irritation du vinaigre ou d'un stylet , aucun ne me parut phosphorescent, tandis que, réitérant les mêmes essais sur nos globules , j'obtins autant d'étincelles qu'il y avait d'individus ; je m'empressai d'en soumettre quelques uns aux numéros 3,2, i de mon microscope Delbarre , je vis des Sphères animées, hyahnes et pourvues d^tin seul tentacule. ( f^ojez nos planches. ) -:'> •iuf^y,. le'gère de'pression 5 b , centre demi-opaque , d'où part >[i Fih* la tentaculejt , tentacule. a. Individu cordiforme ayant le tentacule abaisse'. ' "ï^ '■ * a. Norctiluquc grossi à la lentille d'une ligne de foyer 5 on voit -ii^l t)i O') les nervures de la membrane externe , et au milieu du ten- , ?.r)nfviff' tacule une ligne longitudinale qui peut servir de canal. . , , , Fig. 4, 5, 6. Noctiluques offrant seulement les parties internes. 4. Individu offrant plusieurs cavités qui contiennent un ou deux points opaques , communiquant au centre de l'ani- " malcule par des tubes plus ou moins gros. it ; 6. Individu offrant en e une espèce d'œsophage qui se voit ni! .hîr;ii rarement , et qui se réunit à la base du tentacule. tîo^» P,.,p,., Autre individu pre'sentant un organe oviforrae, d'où par- tent les ovaires ramific's 5 le tentacule ne de'passe point le limbe. Le Polype paraît sphe'rique. ■TiV II. 'Fig. 7,8,9. Polypes morts depuis quelques heure» , et de- -')/i V >iir pourvus de leur membrane externe et de leur tentacule. luTi >Ui5' » ^' 0^"^s ^^ gi'^PP^ ayant un pédicule commun. , 8 , O. OEufs réunis, plus volumineux que les précédens , ^ ^ chacun contenant un point très opaque. Dl> «iH^ï^y j V. Vésicule diaphane renfermant un globule rouge demi- ii là , goliojpaque. . î - Fig. 10. Nouveau dessin d'un. Noctiluque , accompagnant l'addition de juin i836. ..j^ ,• ^^., . 1 1 . Ibiil. , offrant un individu mort et ayant les organes di- ' ' gestifs remplis d'encre. " •■ -'''-- . Paris, juin 1 836. }'> \ ion i )-.rjji9D bu^'i a<' 'TSffïOJ,-)'! • upiOfiJ^fii , ■t^- N () cl 1 1 1 1 c a /; i i lut ris, . (>//■/■/ . 1 /U'/llO/u/ e' s 7- e\\ 11 t Noc n 1 lie a nu/zaris, Sumrcu *' J II i;-l /■(!!/ t/i'/. Pierre X./{e,>wn^enresque lors des deux autres formations , tandis que celle des trois qui contient le plus d'espèces est celle de l'oolite. Au milieu de ce remplacement successif des genres et des espèces , il est à remarquer que le seul qui fût de tous les terrains, depuis le plus inférieur jusqu'à l'oolite, celui des . Pentacrinites , qui a survécu à ces destructions simul- Cl. X, Pl. 3 5 tanées, est aussi le seul qui vive maintenant. Semblable au NaïUiliis poinpilius et à la Spirula fragilis , qui vien- nent prouver l'existence de cette multitude de coquilles cloisonnées , pullulant au sein des mers , lors de la forma- tion oolitique , le Pentacriiiites cap ut Medusœ est seul resté sur notre globe, comme débris de cette nombreuse fa- mille que nous retrouvons surtout dans les terrains anciens. Le géologue qui a besoin d'arriver, par des comparaisons, à connaître la température des mers à l'époque où vivaient les êtres qu'il trouve dans les couches terrestres, et le zoolo- giste qui a beîioin d'observer les diverses modifications de l'organisation animale, sont donc intéressés à posséder un moyen de plus d'étudier un second étie vivant dans une famille qui a joué , comme on l'a vu , un si grand rôle à certaines époques de l'âge du monde. C'est ce double inté- rêt qui nous a déterminé à jeter en arrière un coup d'œil sur cette génération perdue, propre à bien démontrer l'im- }3ortance relative de l'espèce que nous avons l'honneur de faire connaître à l'Académie. Celle qui nous occupe a été découverte à la Martinique par notre savant ami M, Rang, qui l'a vue encore vivante et à l'état de contractibilité. Il est curieux de reconnaître que les seules espèces de Crinoïdes qui soient venues à la connaissance des zoologistes appartiennent, t -utes deux, aux mers chaudes des Antilles , oii sont si nombreux les animaux rayonnes , les polypiers pierreux et flexibles. Ne pourrait-on pas conclure de ce fait, qu'aux époques où les Crinoïdes vivaient en si grand nombre , la mer était à une tempéra- ture au moins égale à celle des zones équatoriales actuel- les , et qu'il faut aux animaux de cette famille des eaux profondes et tranquilles , indispensables à l'existence des Crinoïdes à tiges si faibles et si délicates , qui ne peuvent se maintenir qu'au sein des cavernes formées entre les coraux ou les rochers. L'espèce dont nous allons parler doit former un nouveau genre auquel nous imposons le nom (VHolopus ', tiré ' D'OKoç , e;Uier, et de trcu? , pied. ('» Cl. X, Vl 3. . j34f.Vn'. Nota. Les n"'' 56, 63, ^^ 74 comptent pour une feuille entière. Le titre, les taMcs et la jiréfacc. ., t f. a p. Total 8^f. 8p, PLAN DE L'OUVRAGE DIVISION DE L'OUVRAGE. Le Magasin se divise en 4 sections auxquelles on peut souscrire séparément. La I" section comprend les classes i , 2, 3 et^- La 2' section comprend les classes 5 et 10. La 3* section comprend la classe g. La 4* section comprend les classes 6, 7, 8. Les abonnements aux sections séparées se prennent pour 5o planches a vecleur texte. Le prix est, pour les cinquante planches : Pour la i" section 3o fr. « c. Pour la '2" section 22 5o Pour la 3« section 18 « Pour la 4" section 18 « On peut souscrire séparément à chacun des ordres de la classe IX ( Insectes ) , au prix de 22 fr. 5o c, pour cin- quante planches. D'après le détail ci-dessus , il résulte que les souscrip- teurs ont reçu : Pour la 1'^ section 39 planches. Pour la 2" section 37 Pour la 3* section 100 Pour la 4" section 18 Les abonnés aux ordres séparés de la classe IX , ou troi- sième section, ont reçu : 2« Ordre , Coléoptères 82 planches. 4'' Ordre, Hémiptères 8 5« Ordre, Névroptèues 2 6* Ordre , Hyménoptères 4 7"^ Ordre, Lépidoptères 4 par le tableau ci-dessus , il sera facile à chaque souscrip- PLAN DE L'OUVRAGE. xi teur de voir combien de planches il a à recevoir pour com- pléter sa souscription , et l'époque à laquelle il devra pren- dre un renouvellement , pour ne pas éprouver d'interrup- tion dans l'envoi des livraisons. OBSERVATION. L'ordre et la division indiqués ci- dessus fixent d'une manière définitive et irrévocable l'ordre de publication du Magasin de Zoologie ; et les conditions énoncées dans les prospectus antérieurs sont annulées. TABLE MÉTHODUQUE DES ESPÈCES ET DES GENRES DECRITS OU INDIQUES ' DANS l'année i855. i^< Classe. ' - MAMMIFÈRES. Notice. PI. Macacus arctoides. Is. Geof. XI. 1 1 Cavia australis. Is. Geof. XII. l'A SoREX flavescens. Is. Geof. XIII, XIV. x'j — personatus. Is. Geof. id. '4 a^ Classe. — OISEAUX. Lanius arcuatus. Geof. St-H. XII, XIII, XIV. l'i MtsciCAPA luteocephala. Delafresnaye. id. i3 — vîridis. Cuvier. id. — rufo-olii^acea. Delafresnaye. id. Myotuera caudacuta. Delafresnaye. X lO Dendrocolaptes rubiginosus. Delafresnaye. XVI. 16 — cuneatus. Lichtenstein. xvn. 17 UicoEUM pardalotus. Cuvier. XII , Xlil , XIV. '4 CiNNYRis Adelberli. Gervais. XIX. »9 Dacelo fuscicapilla. Delafresnaye. XVII [. 18 ToDus viridls. Gmelin. XL II 3« Classe. — REPTILES. Gerrhosaurijs ucellatus. Cocteau. IV, V, VI. 4 — lineatus. Cocteau. id. 5 Platydactylus cepedianus. Péron. III. 3 Uropeltis ceylanicus. Cuvier. II. a ' Les espèces décrites sont en caractères romains ; celles qui sont seu- lement citées sont en italique. Les genres nouveaux sont précédés d'un astérisque. Le chiÉfre romain indique le numéro placé en tête de chaque page de la notice; le chiffre arabe , celui de la planche. — Le nom de l'auteur qui a nommé l'espèce est en capitales, seulement quand il est l'auteur de la notice. TABLE METHODIQUE. 5"= Classe. - - MOLLUSQUES. Notice. PI. Ammonites Velledie* MlCHEMN, XXXV. 35 Carocollà eolina. DUCLOS. XXX. 3o BuLiMus olorinus. DUCLOS. XXIV. H Solarium monilifcrum. Michelin. XXXIV. 34 Delphinula adamanlina. DCCLOS. XXXI. 3ï Helictna zephyrina. DuCLOS. XXI. 21 Melanopsis Clementina. Michelin. XXIX. 29 ToRNATELLA lacryma. Michelin. XXXIII, 33 Natica glaucina. Lamarck. XXXVII. 37 Tylodina citrina ( slphonaire). De Joannis. XXXVI. 36 CoNUS elventinus. DuCLOS. XIX. 19 CoN«s hieroglyphus. DuCLOS. XXUI. a3 CYrRJEA tremeza. DOCLOS. XXV. 25 — esontropia. DuCLOS. XXVI. 26 — eglantina. DuCLOS. XXVIII. 28 PuRPDRA sangninolenta. DuCLOS. XXII. 22 — . truncata. DuCLOS, XXII. 22 Oliva polpasta. DcCLOS. XX. 20 Strombus scalariformis. DuCLOS. XXVII. 27 Catillus pyriformis. Michelin. XXXII. 32 6' Classe. — ANNÉLIDES. SiGAi.ioN Maihildœ. Aiid. et Edw. I. « — Estellœ. GcÉRIN. id. I — ■ Hevminice. Aud. et Edw. id. R "/ Classe. ^ CRUSTACÉS. Phyllosoma longicornis. GuÉRipr. VI. h XIII. 6 — clavicornis. Leach. id. 7 — communis. Leach. id. 8 — afBnis. GuÉRIN. id. 8 — Freycinetii. GuÉRiN. id. 9 — laticornis. Leach. id. 9 — l)revicornis. Leach. id. 10 1 1 — punctata. Lesson. id. 1 1 — Duperreyi. GuÉRIN. id. 12 — Raynaudii. GuÉRIN. id. i3 — inédiLcrranca. Risso. id. i3 — 1 un lirons. Latreille. id. i3 TABLK METHODIQUE. 8« Classe. — ARACHNIDES. Epeirà mcxicana. Lucas. — Il asti fer a. Percueron. 9" Class 5. — INSECTES COLÉOPTÈRES. CiciNDEi.A lepitla. GORY. — dives. GORY. Trigonodactyla terminala. Dejean. ENCEriiALKS complicans. Kirby. BcpRESTis analis. Chevrolat. — Buquet. GoRY. — Goryi. GuÉRIN. — Luczotii. GuÉRIN. PoLYBOTRis Crœsus. Dupont. * Malacogaster Passerinii. Bassi. Onthophagus undatus. Olivier. Leucothyreus kirbianus. Mac-Lcay. BoLAx Zoabhovii. Fischer. * LoxoPYGA bicolor. Westwood. Passalus Goryi. Melly. Meloe OliTieri. Chetrolat. — Saulcyi. GuÉHlN. Aterpus pipa. GuÉRIiN. * AsiALnoroDES scabrosus. Lequien. • Prionaptercs staphylinus GuÉRIN. — flaYipennis. GuÉRIN. Xestia elegans. GoRY, [ridion aniœnum. GORY. * Trochalonota badia. WESTwoon. Pselaphus (Monographie). AuBÉ. HÉMIPTÈRES. Anisoscems alipes. Myrmeleo libelluloïdes. Raphidca ophiopsis. GuÉRIN. nÉvroptÈres. Linné. Linné. Notice. PI. HL 3 IV. 4 XCVL 9« xcvn. 97 Lxxin. 7-î LXIX. 60 LX. Go LXI. 6i Lxn. Q^'x LXV. G'-) LXXVH. 77 XCIX. 99 LXVII. 67 LXX. 7« LXXI. 7 ^ LXXH. 72 LVI. 56 LVIL 57 C. lOO XCVIÎI. 98 LXXIV. 74 Lxnr. 63 id. 63 LXIV. 64 LVHI. 58 XGV. 95 :^ à 94 Ï.XXV. n5 LLX. .XVI. 66 TABLE METHODIQUE. Notice. PI. — notata. Fabr. LXVI. GQ — ophiopsis. Schummel. iil. — crassicornis. Hartl. id. HYMÉNOPTÈRES. Urocerus Lefebvre, GuÉRIK. LXVIII. 68 AsTATA Vanderlindenii. Robert. LXXVI. 76 TABLE DE QUELQUES MÉMOIRES GÉNÉRAUX. MEMOIRE sur la réunion prolongée des doigts interne et intermé- diaire chez plusieurs espèces de Passereaux; par Dklafresnjiye. Cl. II. pi. 12, i3, 14. ESSAI d'une division de Tordre des Passereaux en trois groupes prin- cipaux, d'après la forme des pieds ; par Delafresnaye. Cl. II. pi. i5. NOTICE sur le genre Uropellis, et description d'une espèce; par Coc- teau. CI. III , pi. 2. NOTICE sur le genre Gerrhûsaurus , et sur deux espèces de ce genre ; par Cocteau. CL III, pL 4» 5, 6. NOTICE sur un genre d'Annélides établi sous le nom de Sigalion , et description d'une espèce nouvelle, par GuÉriiv. CL Vï , pL i. MEMOIRE sur l' organisation des Phyllosomes , et monographie de ce genre; par Guérin. CL VII , pL 6 à i3. PSELAPHIORUM MONOGRAPHIA, auclore C. Aube. CL IX, pL 78 à 94. MÉMOIRE sur les Raphidies; par Percheron. CL IX, pi. 66. ERRATA. — Classe IX, pL 67. Ontophagiis undatus Guérin, lisez Ontophagus undatus Olivier. (Guérin.) Classe IX, pi. 74. Amallopodes scabrosus. — Cet insecte vient d'être décrit par M. Hope , sous le nom de Prionus Cumingii. (Transac- tions de la Soc. zool. de Londres, v. i, part. 11 , p. io5; planche XIV, fig. 7. ) M. Hope propose d'en faire un sous-genre sous le nom de Acan- thinodera, CLkquien, ) MAGASIN ZOOLOGIE PARIS. — IMPRIMERIE DE CASIMIR RUE DR LA yiEILLE-RlONNAIE , ^*' 12, t/^^ MAGASIN DE ZOOLOGIE 3ournal DESTINÉ A ÉTABLIU UNE COURESPONUAKCB ENTRE LES ZOOLOGISTES DE TOOS LES PAYS, ET A LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES Qu'iLS POSSEDENT ; PUBLIE FAR F.-E. GUERIN, ACTEXJR DE l'iCONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL, Membre de la Société d'Histoire naturelle de Paris , et de plusieurs autres Sociétés savante» ; l'un des auteurs de la Zoologie du Dictionnaire d'Histoire naturelle , du Voyage autour du monde de M. Duperrey, etc., etc., etc. QUATRIEME ANNEE. A PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTIN S, N" 47. 1834 MTJ'^ SUR L'ANNEE 1854. Ainsi que nous l'avions annoncé dans notre préface de l'ajanée 1 833 , nous ne faisons paraître qu'un seul volume pour cette année : nous serons ainsi au courant de notre pu- blication , et les premières livraisons de i835 paraîtront avec le commencement de l'année Le volume formant l'année 1 834 est composé ainsi qu'il suit : Classe I (n° i5), représentant i feuille. 1 Le texte 6 pages, j ' P* Cl. II (nos 2Q ji 32^^ i3pl., dont 5 en noir, lo feuilles 8 pages. \ Le texte ^ - 4 __ jiaf.i^p. Cl. V {n°*38à54), 17 planches.. . la feuilles m — | Le texte. ..... 2 feuilles 2 pages. ) ^^ ^ P' Nota. Les nos 38, 3<), 4^1 4^' 49 1 ^^^ ^3, comptent pour une feuille entière. Le n° 38 a été omis sur la table de ranriée i833, et n^a pas été compté aux souscripteurs. Cl.VIII (n'^s 5 à 7) , 3 planches. . . . i feuille 8 pages. 1 Le texte » — 6 — if. i4p- Cl. IX (nos 10 1 à 121 ) , 22 planches. . 1 1 feuilles 8 pages. Le texte 2 feuilles 12 — Nota. Le u* 109 est double, et le n" I2 compte pour une feuille entière. 4f. 4P. Le titre, les tables et la préface. »f. 12p. Total 45 feuill. VT SUR L'ANNÉE t834. Nous avons promis quarante-deux feuilles par volume ; nous en donnons cette fois quarante - cinq ; on nous verra toujours dépasser nos promesses plutôt que de rester au- dessous. Les souscripteurs aux parties séparées ont reçu : Pour la i""* section 53 planches. Pour la 2^ section 5j^ Pour la 3* section,. . 121 Pour la 4' section 21 Pour la Classe IX, 2« ordre i.o3 4" ordre 8 5" ordre. ..... 2 6*^ ordrf 4 "j^ ordre 4 Pour de plus amples renseignements , les souscripteuTS consulteront l'avis qui est en tête de l'année i833. Nous ferons paraître en i835 deux volumes, divise's en six livraisons publiées tous les deux mois. Cette année con- tiendra la suite des mémoires de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire , dont l'intérêt est garanti par le nom seul de leur auteur ; lès descriptions de poissons , mollusques et zoopliytes promises par M. Yalenciennes ; les observations faites par M. de Joannis sur les poissons et les mollusques pendant un séjour de plus d'un an à Luxor dans la Haute- Egypte. Les travaux de cet officier distingué ne contribueront pas peu à enrichir notre Journal , car ils sont faits avec conscience et talent ; et les recherches auxquelles il s'est li- vré dans les bibliothèques de la capitale , jointes aux dessins qu'il a exécutés lui-même sur les lieux avec une rare per- fection, et d'après les animaux vivants, nous donnent la certitude d'offrir à nos abonnés des mémoires du plus haut intérêt. Les mémoires de M. Rang sur les Mollusques et les Zoophytes ne seront pas moins bien accueillis des Natura- SUR L'ANNEE i835. vu ports d'entomologie , l'un relatif à M. Pictet , l'autre à M. La- cordaire, et qu'il avait remis en mains propres à MM. les rédacteurs des Annales des Sciences naturelles , en les priant de les insérer dans leur recueil. Ces messieurs nous font savoir qu'ils se seraient empressés de donner également place au nôtre s'il fût venu à leur connaissance. SUR L'ANNÉE i834. vu listes : les articles qu'il insérera dans notre Journal seront d'autant plus intéressants qu'il est placé de la manière la plus favorable pour les observations qui font le sujet de ses recherches ; en effet , les devoirs de sa place l'ayant ap- pelé' à la résidence d'Alger, il pourra faire connaître aux concbyliologistes les animaux des Mollusques de cette partie encore si peu explorée de l'Afrique. Un ouvrage qui était attendu impatiemment par les Géo- logiiei et les Concbyliologistes , V Histoire des Céphalopodes microscopiques, préparée depuis plus de dix ans par M. Al- cide d'Orbigny, sera publié dans notre Journal. Ce magni- fique ouvrage n'est encore connu des Naturalistes que par une petite brochure contenant seulement le catalogue des espèces , par quelques modèles en plâtre d'un petit nom- bre d'individus remarquables, et par un rapport très favo- rable fait à l'Institut en i825. Il contiendra la description, la synonymie et les figures de plus de trois cents espèces , réparties dans cinquante-deux genres ; il sera complété par les espèces découvertes pendant un voyage de plus de sept ans que l'auteur a fait dan s l'Amérique méridionale. Ce travail est appelé à fixer les points depuis si long-temps controversés par les Géologues sur la nature des terrains tertiaires , de la craie et même des calcaires jurassiques. Il présente d'ail- leurs toutes les garanties d'exactitude et de conscience que promet le nom de son auteur déjà si avantageusement connu dans la science. Nous donnerons aussi la description d'un grand nombre d'animaux recueillis pendant le voyage autour du monde de la corvette la Fm^orite, un extrait du beau travail de M. Martin Saint-Ange sur la classe des Cirripèdes, une re- vue critique des ouvrages publiés aux Etats-Unis sur les Mollusques fluviatiles de ce pays , p ir M. le baron de Fé- russac, quelques autres mémoires de ce savant, une Mono- graphie du genre Trachjderes ( Ins.) par M. Dupont jeune, TiiT SUR L'ANNÉE 1834. une Monographie du genre Helîconia, par M, le baron de Feistliamel, etc. M. Dujardin, qui depuis plusieurs années a recueilli de nombreuses observations |)our la plupart microscopiques sur les Zoophytes et les Mollusques, -et qui chaque année continue ses recherches sur différents points du littoral de la France , pubUera dans notre journal les espèces nou- velles ou mal figurées qu'il a étudiées sur le vivant : les dessins qui accompagnent ses travaux sont exécutés par lui- même avec un talent qu'on désirerait rencontrer chez tous les naturalistes. Sans faire l'énumération des autres travaux que nous avons en portefeuille , ou qui nous sont promis , c^u'il nous soit permis de dire que MM. De Lafresnaye , l'un de nos plus habiles Ornithologistes , Martin Saint-Ange , si connu par ses beaux travaux d'Anatomie comparée, Gervais, Chevrolat, Gory, De Laporte, Percheron, le baron de Feisthamel , Lefebvre, Boisduval , entomologistes qui ont fait leurs preu- ves , et plusieurs autres naturalistes qu'il serait trop long de nommer ici , veulent bien nous promettre la continua- tion de leur concours pour la publication d'un journal qui doit être de la plus grande utilité aux Zoologistes, puisqu'il leur donne réunis des travaux qui iraient se disperser dans des recueils généraux dont l'acquisition leur serait trop oné- reuse. Nous publions le Prospectus d'une seconde partie du Magasin de Zoologie , qui , sous le titre de Bulletin Zoolo- gique, donnera l'annonce et l'analyse de tous les ouvrages et mémoires qui se publient sur la Zoologie , et de tout ce qui a rapport à ces sciences dans les travaux des académies et sociétés savantes. Il sera rédigé par des hommes connus par leur mérite spécial dans chacune des parties qu'embras- sera le Bulletin. Au moyen de notre Magasin de Zoologie et de son Bul- SUR L'ANNÉE i834. ,x letin , l'on aura , dans un seul journal , les travaux neufs qui nous sont apporte's tous les jours, et une connaissance suffisante de ceux qui se publient isolément ou dans d'autres recueils , et l'on pourra se dispenser ainsi d'acheter beau- coup d'ouvrages dispendieux, contenant souvent, en grande partie , des Mémoires tout-à-fait étrangers à la Zoologie. Le but de la première partie du Magasin de Zoologie restera le même, c'est-à-dire qu'il est toujours destiné à la publication , avec gravures, de Mémoires ou Monographies, et à la description de genres et espèces nouvellement dé- couverts. Tout ce qui appartiendra à ce domaine, dans les renseignements qui nous seront communiqués, entrera dans cette première partie , et tout ce qui ne sera pas des- cription et mémoire sera mis dans la seconde. Paris, 29 décembre iSS^. GuÉRiN , Lequien fds. Nota. Nous aurions désiré donner à la suite de cette préface le rapport veibal que M. Duméril a bien voulu faire à l'Aca- démie des Sciences sur l'année 1833 de notre Ma^azin; mais quand nous avons demandé le manuscrit à son auteur, il nous a répondu qu'il avait été pris , avec d'autres rapports lus à la même séance , par l'un des rédacteurs des Annales des Sciences natu- relles, pour être publié dans ce recueil. MAGASIN ZOOLOGIE PARIS. — IMPRIMERIE DE CASIMIR, RtE DE LA VIEILf.E-MONKAIE , ><> 12. MAGASIN ZOOLOGIE Journal DESTIKE A. ETABLIR UNE CORRESPUIyDA^CE EtNTRE LES ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS, ET A LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CON^UES Qu'iLS POSSEDENT ; PUBI.ZÉ FAR F.-E. GUÉRIlff, ADTECR DE L^tCONOGRAPRlE DC REGNE ANIMAL , Membre de la Société d'Hbtoire naturelle de Paris, et de -plusieurs autres Société» savantes ; l'un des auteurs de la Zoologie du Dictionnaire d^Histoire naturelle , du Voyage autour du monde de M. Duperrej, etc., etc., etc. CINQUIÈME ANNÉE. A PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS, N" 47. 1835 SUR L'ANNEE 1855. Nous faisons paraître la sixième et dernière livraison de la cinquième année du Magasin de Zoologie. Les deux volumes formant l'année i835 sont composés ainsi qu'il suit : Classe I (n*»* 16, 17), représentant 2 feuilles» Le texte i feuille I ^ *' « P* Cl,. II (no* 33 à 48), 16 planches. ... 16 feuilles n — \ Le texte. . . 3 — 4 pagesi^Q*- 4 P- Cl. III (no* 7 à q), 3 planches 3 feuilles — ) ^^ w . ^ J 5f. lop. Le texte. . . % — 10 pag. ) *^ Cl. IV (n°* I à ij5) , i5 planches. . . i5 feuilles » pag. j Le texte. . . 3 - 4 _ j ^«f- 4p- Cl. V (n^'SSà^o), 12 planches. . 7 feuilles 8 pages | Le texte. . . 6 - 12 - i »4 f- 4 P- Nota. Les iio» 57, 63, 64, comptent pour une feuille en- tière. Les n**s Sg a 62 n'ont pas de plajiches. Cl. VII (n°* i5 à 17) , 3 planches 2 feuilles 1 Le texte 2 — J 4 • »P* Nota. Le u« 17 compte pour une feuille entière. Cl. VIII (nos 8 à 11), 4 planches. . . . 3 feuilles 8 pag. 1 Le texte , _ ^ - j ^^'^^P' Nota. Les n^* 8, 9, 10, comptent pour feuille en- tière. Cl. IX (n"* 122 à 1 38) , 17 planches. . 10 feuilles » pages, i Le texte. ... 4 feuilles 10 — j >4 f- 10p. Nota. Les tt»w; 122, 128 et i35 comptent pour feuille, entière. Le titre, les tables et la préface »f.iap. To(al . 84 f. 6p/ VI SUR L'ANNEE i835. Nous n*avons point , dans cette année, donné plusieurs des travaux annoncés par notre préface de i834, e* q^^i ont été retardés par leurs auteurs. Nous ferons remarquer, comme travaux principaux publiés en i835, la notice que M. de Férussac nous avait adressée peu de temps avant sa mort (classe V, pi. 65et66 ), ainsi que sa lettre sur les coquilles bivalves de l'Amérique septentrionale; le Synopsis des mollusques du voyage de M. d'Orbigny ; l'intéressant mémoire de M. Martin Saint- Ange sur les Cirripèdes ; les Notices ornithologiques de M. de Lafresnaye ; un genre nouveau dans les oiseaux , par M. Dubus ( Leptorhynchus pectoralis) ; les poissons du Nil , décrits par M. de Joannis , etc. , etc. L'année 1 836 contiendra la monographie des Trachjderes par M. Dupont, travail que nous avons préféré retarder plutôt que de le couper dans deux années. M. d'Orbigny donnera le tableau synoptique de tous les oiseaux nouveaux qu'il a découverts dans son voyage. Un genre d'oiseaux des plus remarquables , découvert récem- ment à Madagascar, sera publié par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Enfin nous commencerons à donner à nos souscripteurs la partie zoologique du voyage de la Favorite. Nota. Nous nous empressons de faire une rectification à la note que nous avons insérée à la suite de notre aver- tissement pour l'année 1834. N'ayant pas trouvé au secrétariat de l'Institut le rapport verbal qui avait été fait sur notre Magasin à l'Académie des Sciences, nous le réclamâmes à M. Duméril , qui nous ré- pondit qu'il avait été remis à MM. les rédacteurs des Annales des Sciences naturelles; mais ce savant ayant été interpellé à ce sujet , et par suite de la publication de notre note , s'est rappelé qu'il avait fait confusion avec deux rap- SUR L'ANNEE i§35. vu ports d'entomologie , l'un relatif à M. Pictet , l'autre à M. La- cordaii*e, et qu'il avait remis en mains propres à MM. les rédacteurs des Annales des Sciences naturelles , en les priant de les insérer dans leur recueil. Ces messieurs nous font savoir qu'ils se seraient empressés de donner également place au nôtre s'il fût venu à leur connaissance. TABLE MÉTHODIQUE DES ESPECES ET DES GENRES DECRITS OU INDIQUES * DANS l'année i855. 1" Classe. ■ — MAMMIFÈRES. Notice. PI. Melogale fusca. Is. Geoffroy. XVI. 16 Hyena fusca. Geoffroy St-H. XVII. 17 a« Classe. — OISEAUX. AsTUR Kienerii. G. S. XXXV. 35 TiMALiA hypoleuca. Franklin. XXXIX et XL. 39 — hyperylhra. Franklin. id. 40 — chatarœa. Franklin. id. » — Borsjieldii. W. Jardine id. M — Malcolmi. Sykes. id. » — Somervillei. Sykes. id. » PiiOcus fringilloides. De Lafresnaye. XLVIII 48 Fringilla Cubœ. Gervais. XLIV. 44 PicA mystacalis. G. S. XXXI V. 34 PicoLAPTES zonatus. Lesson. XLVI et XL VU. )) — scolopaceus. Spix. id:. 46 — brunneicapillus. De Lafresnaye. id. 47 Ornysmya Ricordii cf. Gervais. XLI et XLII. 41 - id. J^. id. id. 4. — cinnamomea. Geuvais. XUII. 43 BucEROsgaleatus. Ginel. XXXVIII. 38 ' Les noms des espèces décrites sont en caractères romains • ceux des espèces seulement indiquées sont en italique. Les genres nouveauxsont pré- cédés d'un astérisque. Le cliifRe romain indique le numéro placé en tête de chaque page de la notice ; le chiffre arabe , celui de la planche. — Le nom de l'auteur qui a nommé l'espèce est en petites capitales , seulement quand il est l'auteur de la notice. TABLE MÉTHODIQUE. YlI^x pectoralis. ScYTunops Norœ Hollandiae. * Leptorhynchus pectoralis. A>'AS tadornoides. 3« Classe. * ZooTOCA Guérin, Ephippifer auranliacus. — Spixii. Vigors. Lath. DOBDS. W. Jardine. - REPTILES. COCTBAU. Cocteau. id. 4« Classe. — POISSONS. Lbucisctjs niloticus. Joaknts. — Bibié. JoANNis. — thebensis. Joannis. MoRBiYRus oxyrhynchus. Geoff. St-H. ScHiLBB auratus. Joannis. — mystus. GeofT. Sl-H. * MocHOKus niloticus. Joannis. Heterobranchus anguillaris. Geoff. St-H. Malapterurus electricus. Is. Geoff. CoREGOKUS niloticus. Joannis. Myletes Baremoze. Joannis. — Guilé. Joannis. Characinus Besse. Joannis. Tetraodon physa. Geoff. St-H. — parvus. De Joannis. 5' Classe. — MOLLUSQUES. LoLiGOPSis Veranii. Férussac. Cranchïa Bonellii. Férussac. AMMONITES Lacordairii. Michelin. Cryptella canariensis. Webb. Hemx marginata. MûUer. — nucleola. Rang. — lanuginosa. De Boissy. Succinea depressa. Rang. Helicïna Ainbielîaiia. De Boissy. Buccinum inaculosuiu. Lainarck. f * Gyrenoida Duponlia. Joannis. '^ Cytenella Deshayes. No lice. XXXIII. XXXVII. XLV. XXXVI. IX. VII et VIII. id. LXVetLXVI. id. LXVII. LXIII. LVI. LVII. LXIX. LV. LXVIII. LVIII. LXIV. LXX. m, 33 37 36 HI. 3 IV. 4 XI. T I XHI. i3 V. 5 XII. \'i VIII. 8 XIV. t4 !. I VII. 7 VI. 6 IX. 9 X. 10 n. 2 XV. i5 65 67 63 56 57 69 55 68 58 64 TABLE METHODIQUE. ;« Classe. — CRUSTACES. ÎVolice. PI. Gelasimus Tangeri. 8« Classe, EYnoux. — ARACHNIDES. xvn. '7 Thelyphonus giganteus. LrcAS. VIII hX. 8 — ^ caudatus. Latr, id. 9 — rufimanus. Lucas. id. U) — rufipes. Lucas. id. 9 — angustus. Lucas. id. lO ^- spinitnanus. Lucas. id. lO GALEODESGuhœ.. Lucas. XL 1 1 9« Classe. — INSECTES. aptères. Geophii.us Walckenaerii. — (observ. sur divers) Cicindela guttula. Graphipterus femoratus. OxYCHEiLA acutipcnnis. Lebia quadrinotata. OziENA dentipes et al. Melisodera piceipennis Basoi,eia bra&iliensis. * Narycics opalus. — olivaceus. MotuRis Plerreti. * Dysides obscurus. * Malloderes mlcrocephalus * Olenecamptus serralus. *■ Ceroegidiok horrens, Megamerus Ringii. Mantis ciilorophœa. Cakopus obteclus. Callituea Lepricurii. Gervais. CXXXIH. i33 ers). Gervais. CXXXVII. i37 COLÉOPTÈRES. Fab. CXXXI. i3i Ghevrolat. CXXXVIII. i38 BUQUET. CXXX. i3o Chevrolat. CXXXVl. i36 „ CXXXII. )) Westwood. id. l32 Westwood. id. l32 Dupont. CXXVIII. 128 id. id. 128 Serville. CXXIX. 129 Perty. CXXIII. 123 IS. DUPOKT. cxxv. 125 Chevrolat. CXXXIV. i34 BOISDUVAL. CXXVIl. 127 Mac Leay, CXXIV. 124 orthoptères. Blanchard. cxxxv. i35 hémiptères. Fabr. CXXVI. 126 lépidoptères. Feisthamel. CXXII. 122 y m TABLE METHODIQUE. MÉMOIRES GÉNÉRAUX. OBSERVATIONS sur les poissons du Nil, et descriptions de plusieurs espèces nouvelles , suivies d'un tableau de toutes les espèces qui vivent dans ce fleuve, par de Joannis. Cl. IV, nos j à i^. OBSERVATIONS sur la synonymie des coquilles bivalves de l'Amérique septentrionale, par de Férussac CI. V, nos 5g et 60. SYNOPSIS terrestrium et fluviatilium moUuscorum in suo per Americam meridionalem ilinere,ab A. d'Orbigny, coUectorum. Cl. V, no^ôi et 62. DE L'ORGANISATION des cirripèdes , et de leurs rapports naturels avec les animaux articulés, par Martin Saimt-Angb. Cl. VII , noM5 et 16. ERRATA. Classe I, PI. 16. — Uyena fusca , lisez dans le texte et sur la planche : Classe I , PI, 17; le numéro 16 étant déjà consacré à la des- cription de la Melogale fusca. Classe II, nos ^^ et 42. — Au lieu de Ornysmya Ricordi, lisez Trochilus Ricordi, Gervais. Classe II, n» 4-^« — A.U lieu à''Ornysmya cinnamomen , lisez Trochilus Jernandensis , Kin^. Classe IV , PI. i . — C'est par erreur que l'avant-propos de M . de Joannis , et les no* 9 à m\, portent dans le texte Classe III, au lieu de Classe IV. MAGASIN DE ZOOLOGIE IMPRIMERIE DE M»* HUZARD, nëe Vaxlat la CuAPBtLE, rue de l'Epei on , n° 7 . MAGASIN ZOOLOGIE Journal DESTINE 4 ETABLIR UNE CORRESPONDANCE ENTRE LES ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS, ET A LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES Qu'iLS POSSEDENT j PUBLXÉ PAR F.-E. GUÉRXII-MÉXVEVII.I.X:, Professeur d'histoire naturelle , Membre de diverses Sociétés savantes nationales et étran- gères } Auteur de l'Iconographie du règne animal ; l'un des Auteurs du Traité élémentaire d'histoire naturelle , de la Zoulogie de l'Encyclopédie méthodique , du Dictionnaire clas- sique d'Histoire naturelle, du Voyage autour du monde de la Coquille, de l'Expédition de Morée , du Voyage aux Indes par Bélanger, etc. , etc. , etc. SIXIEME ANNEE. A PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSÏINS, JN" 47* 1836. H.>J.I»t>,V ;'ffi SUU L'ANIVÉE 1856 En terminant la sixième année du Magasin de Zoologie, nous donnerons aux Sousciipteuis, comme par le passé , le tableau des matières qui la composent. Classe I (n. i8 à 21), 4 \à, rcpiL' sentant 3 feuilles 8 pai:;es. ( ^ r ,. ^ Le texte. . 1 — 1 4 pages ) ** * *' Cl. II (n. 4«) à 7G), '28 planches 27 feuilles 8 pages. (o.,f , , _ Le texte.. 5 — 4 pages. T^*- " f* Cl. V (n. 71 à 77), 7 planches G feuilles y ( f «n Le texte.. i — 8 pages. ( '^' ^' Nota. Les numéros 71 , 72, 74, 76, 77 comptent pour une feuille entière. Cl. VII (n. 17 à 21), 5 planches. .. . 2 — 8 pages. ^ ,j ^. ^^ Le texte. .1 — 2 pages, j ' ' ' lYoLa. Dans Tannée i835, la planche et le texte du Gelasimus Tangeri portent le n° 17, au lieu du n° i4. Dans Tannée i83G, la planche et le texte du DcLo eclil iiata i)ortent le n** i4, au lieu du n° 21 . Cl. VIII (n. 12 à i5), 4 planches... 2 feuilles » / g. .. ^ Le texte. . i — 6 pages. J ' '^ Cl. IX (n. 139 à 171), 33 planches . 27 feuilles 8 pages. / ,. r Le texte. .5—2 pages. { ""^ * ' " l*' Nota. Les i)ianches 1 Î9, i4o, iGG, 1G7, 1G8, 1G9, et toutes celles de la Monographie des Tracliy clé rides, (jui représentent plus d\irie espèce, comptent ])our une feuille entière. Le texte de la planche 170, Curabus busiùcus, |)orte j)ar erreur le n'' iGg. Cl, X (n. 1 et 2)^ 2 planches i feuille >j i Le texte.. 1 — » ( ^'^ Le litre, Ui table et la préface .,.,.,. w 12p. Total. , , . . 8!î feuiU i836. a ■VI SUR l'année i836. Il résulte du tableau ci-clessus que les Souscripteurs out reçu quatre feuilles au delà du nombre de quatre-vingt- quatre que nous avons annoncé devoir former les deux volumes de chaque année. L'année iSS^ contiendra: i*'. Le Synopsis de tous les Oiseaux recueillis par M. A. d'Orbigny dans son voyage en Amérique; ce Mémoire, qui formera près de i oo pages , est presque terminé. ^o. Une Monographie dugenre Littorine ^ ■çdiV MM. A. d'Orbigny et Cristophori. 3*^. La suite de la Monographie des Trachy dérides , par M. Dupont , qu'il nous a été impossible de donner en en- tier dans l'année 1 836. 4°. Les nouvelles espèces d'insectes Coléoptères recueillis par M. Cristophori , dans son voyage en Turquie. Les Souscripteurs doivent s'être aperçus que nous n'a- vons reculé devant aucun sacrifice pour apporter chaque année à notre Journal des améliorations importantes dans toutes ses parties. L'empressement que les zoologistes de tous les pays ont bien voulu mettre à l'enrichir de leurs mémoires en a assuré la réussite , qui se trouve d'ail- leurs garantie par une existence de six années. En effet, possédant actuellement une collection de plus de cinq cents planches relatives à des travaux quelquefois assez étendus sur toutes les classes du règne animal , le Magasin, de Zoo- logie est devenu l'ouvrage périodique à figures le plus im- portant qui existe aujourd'hui dans la science. TABLE METHODIQUE DES ESPÈCES ET DES GENRES DECRITS OU INDIQUES ^ DANS l'année 1854. CoLonus guereza. VivERRA indica. PiEPHAGOMYs atcr. Orvctomys (Dcntr.), tre Classe. — MAMMIFERES. Ruppel. Geoffroy St-H. Fr. Olivier. 2e Classe. — OISEAUX. Notices. XVFIÏ. XIX à XXI. ici. id. F^ANïus mclanoleucus. Tyrahnus gutturalis. MusciCAPA regia. TuRDUs cinnamomeiventris. — (femelle) . — albo-specularis. — (femelle) . — occipitalis . Sylvia miniata. Orthotomus sepium. — BeniieHii. — (le nid). Anthus variegatus. PiPRA Laplacei. Certhilauda albo-fasciata. — rufo-palliata. Emberyza luctuosa. Passbrina gultata. Fringilla diuca. CoRvus Beecheii. Falculia palliata. — (de'tails). Alcedo vintsioides . Barbion sulphuratus." Pteroglossus ulocomiis. Col u MBA boliviana. — viridis. Ibïs lamellicoUis. Smith. LXI. EYD.etGERv. LXIIàLXXVI. Buflon. id. Lafresnaye. LV et LVI. id. id. Eyd. et GERv. LXII à LXXYI. id. id. ïemminck. id. Lafrisnaye. LIV. Horsfield. Lia LUI. Sykes. id. id. Vieillot. LXII à LXXVI. Eyd et Gerv. id. Lafresnaye. LVIIIetLIX. Lafresnaye. id. Eyd. et Gerv. LXII à LXXVI. Meyen. Molina. id. id. Vigors. id. IsiD. Geoff. XLIX et L. id. id. Eyd. et Gehv. LXII à LXXVI. Lafresnaye. LX. Gould. LXII à LXXVI. D'Orb. etLafresn. id. Linn. id. Lafresnaye. LVII. PI. 18 H) 20 21 Gi G3 73 55 56 64 G5 6G 54 5i 52 53 G7 G8 58 69 7» 70 % 72 49 5o 7* Go G2 7^ 76 57 ' Les espèces décrites sont en caractères romains; celles qui sont seulement indi({ue'es sont en italique. Les genres nouveaux sont prè - céde's d^un aste'risque. Le chiflre romain indique le numéro place' en tête de chaque page de la notice ; le chiffre arabe, celui de la plan- che. — Le nom de Fauteur qui a nomme l'espèce est en petites capi- tales , seulement quand il est Fauteur de la notice. VIIl TABLE METHODIQUE. ô*" Classe. Paumacllla Vaient'icnnii. Webk ei YANrr.N. LXXV et LXXV. 7^» — (délaiJs anatoinh|nes). id. îG ^ DuEPAWiosroMA iKUitilironnis, PORRO. LXXL 7' Melix Poyci. Petit. LXXIV. 7^ Api.ysia Brugu ilellii. Webb et Va\be\. LXXVII. 77 — Webbii. Vanbex et RoBB, id. 77 Marciivklla Cleryi. Petit. Lxxni. 73 UosTELLAuiA occïdcn tali:j. Beck . LXXII 72 7*^ Classe. -CRUSTACÉS. HypEniNEs (diverses). GuÉRiiw. XVII et XVIII. n et 18 Phlias serratus. GUÉRIIV. XIX. *9 Pterelas Webbii. GUÉRIX XX. 20 Deto échina ta. GuÉRIlV. XXI. 21 8^ Classe. - -ARACHNIDES. Pachyloscelis fulvipes. Lucas. XIV. i4 Hersilia caudata. Savigny. XII et XIII. 12 — indica. Lucas. id. i3 — Savignyi. Lucas. id. i3 Attus venator. Lucas. XV. 10 9"^ Classe, . — INSECTES. ('arabus basilicus. Chevrolat. CLXX. 170 Pamborus viridis. GoRY. CLXVI etCLXVII. i«() — elongatus. GORY. id. iGG — altcrnans. Latreillf;. id. 16G — morbillosus. Boisduval. id. ,G7 GUEKIIVII. GoRY. id. 16^ Staphylijvus olens. Linn . CLXV. iG: Telephords fusons (larve). Linn. CLXVIII. 1O8 — lividus {id.). Linn. id. 1G8 ScARAB^us Anubis. Guevrolvt. CXXXIXetCXf.. 139 — — (feMKlle). id. .40 Meloe collegialis. Auf>ouii\ . CLXIX .69 Briaxis sanguinea. Reich, CLXXI. 171 — longicoi-nis. Leach . td. 171 — lanjinata. Kru-hsou . id. 171 10'' Classe. — ZOOPHYTES. NocriLucA miliaris. SURRIRAY. I et II. 1 et ' MEMOIRES GENERAUX. DESCRIPTION de c[ue!qiies genres nouveaux de Crustact.'s apparte- nant à la famille des H^yperines, par M. F, E. Guérix , Cl, VII^ pi. 17 et 18. MONOGRAPHIE des Trachyderides , par M. Dupo.^i jeune. — Pre- •iiière partie, Cl. IX, pL lii à i64. i.:3k:.\ liHAJ^ MAGASIN DE ZOOLOGIE k IMPRIMERIE DE M««« HUZÂRD, née Vallat la Chapelle, rue de l'Eperon , np 7. MAGASIN ZOOLOGIE Journal DESTINE A ETABLIR UNE CORRESPONDANCE ENTRE LES ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS , ET A LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES Qu'iLS POSSEDENT j PUBLIÉ PAR F.-£. GU£RI»r-MÉlVEVII.I.E, Professeur d'histoire naturelle , Membre de diverses Sociétés savantes nationales et étran- gères ; Auteur deTIconograpliie du règne animal ; Tun des Auteurs du Traité élémentairo d'histoire naturelle , de la Zoologie de r£ncyclopédie méthodique , du Dictionnaire clas- sique d'Histoire naturelle , du Voyage autour du monde de la Coquille, de l'Expédition de Morée , du Voyage aux Indes par Bélanger, etc. , etc. , etc. SEPTIEME ANNEE. A PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS , N° 4?- 1837. ni^:hi)hy [lOOJOOS JuniîmC « î/i/i/ awama?. .BIIIA^ A SUR L'AWMEE 1857. En terminant la septième année du Magasin de Zoologie, nous donnerons aux Souscripteurs, comme par le passé, fe tableau dès matières qui la composent. Classe I (n. 22 a 29), 3 pi. représentant I feuille 8 pages. ( r Le texte.. 5 — i4 pages J "î^' ^P' Wota. Les 5 planches des Recherches sur les Marsu- piaux paraîtront dans Tanne'e i838. Cl. II (n. 77 à 85), 6 planches 6feuilles w \ ,ç Le texte.. 8 — 12 pages.} ''**' ^^ P- JYota. Les numéros 77 à 79, Synopsis avium, n'ont pas de planches. Cl. m (n. 10 à 16), 7 planches 7 feuilles m l qc Le texte.. i — » \ ^^' JYota. C'est par erreur que le texte des numéros 12 à 16 porte en tête pi. 12 a i5, et qu'il renvoie à la planche 1 5 pour les de'tails de divers reptiles : ces détails for- ment la planche 16. Cl. IV (n. 16 et 17) 2 planches ... . 2 feuilles " ) î? Le texte.... — 4 pages, j **•'»?• Cl. V(n. 78 a 109), 32 planches 27 feuilles 8pages. /otr- Letexte.. 7 — 8pages. i^*^*' JYota. Les planches 80, 86, 89 à 109 comptent pour une feuille entière. Cl. YII (n. 22), i planche — 8pages.( Le texte.. — 8 pages. ^ * JYota. C'est par erreur que la planche et le texte por- tant le no 21 au lieu du n* 22. Cl. IX (n. 172 à 186), i4 planches.. 10 feuilles ^ i r Le texte.. 2 — ,, ('^f. JYota. Les planches 172, 173, 181, 182, i83, i86 comp- tent pour une feuille entière. C'est par erreur que le texte des n°* ï84 et i85 porte en tête 181 et 182. Cl. X (n. 3 et ), i planche i feuille 8 pages. ( Le texte. . — 8 pages. \ * *• Le litre, la table et la préface w lop. Total. . . . ■ . 82 fcuiU. Il Il résulte du tableau ci-dessus que les Souscripteurs ont reçu deux feuilles de moins que les quatre-vingt-quatre que nous avons annoncées devoir former les deux volumes de chaque année ; mais comme ils en ont reçu quatre de plus dans l'année i836, il y a compensation. L'année i838 va être promptement mise au courant; elle contiendra ; 1°. La suite du Synopsis des oiseaux du voyage dans l'Amérique méridionale de M. d'Orbigny ; 2". La suite de lai zoologie du voyage autour du monde de la Corvette la Favorite ; 3". La suite de la Monographie des Tracliydérides. Des Mémoires importants de MM. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, d'Orbigny, Em. Rousseau, Kiener, ainsi que plusieurs descriptions d'animaux des plus curieux seront publiés dans l'année iSSg, dont la première livraison pa- raîtra le 3o janvier prochain : les autres livraisons se suc- céderont régulièrement de mois en mois \- car toutes nos hiesures sont prises pour cela , et , comme on le voit, ce ne sont pas les matériaux qui nous manquent. Il est impossible, dans la publication d'un ouvrage aussi compliqué dans ses divisions, qu'il ne se glisse pas quelquefois des erreurs dans les numéros des planches et du texte : nous engageons nos abonnés à corriger à la main les erreurs que nous avons le soin de leur signaler à la fin de chaque année : cela leur rendra le classement de l'ouvrage plus facile. La publication de l'année iSSy a été retardée à cause de la liquidation de notre société avec M. Lequien , qui était de moitié avÈc nous dans la propriété du Magasin de zoologie ; nous avons enfin acquis la propriété entière de cet ouvrage, te qui nous permettra de le faire marcher avec la rapidité et la régularité que nous avons toujours voulu lui donner. GUÉRIN-MÉNEVILLE, Psiris, »'"■ septembre i8S8. TABLE METHODIQUE DES ESPÈCES ET DES GENRES DECRITS OU INDIQUES DANS l'année 1857. ne Classe. — MAMMIFERES. Notices. PI. Marsupiaux, recherclies anato- mùjues et zoologiques. Laurent. XXII à XXVI. 22 a 26. Pachydermes fossiles. Jacquemin. XXVII à XXIX. 27 à 29. 2* 67a«e. — OISEAUX. >.!•«.- Synopsis avium. Rhamphocelus dimidiatus. ^GOTUELEsNovœ Hoilatidiit. CAPRIMULGlDiE (dc'tails). Paivus flavo-cristatus. Trogon antisianus. ^Edicivesius vocifer . .3e Classe. — Amphisboeiva cinerea . — elegans. Draco spiloplerus. Ukopeltis philippimis. — ceylanicus. GoLUBER spilogaster. — Prevostianus. — plumbeus. — aer. Galaharia punctata. ¥ Classe. — EcHEtvEis sex-decim lameilata. Syngnathds BlaÎDvillianus. d'Orbicny. lxxvi; à lAXlX. 77 à 79- Lafresnaye. LXXXI. 81. Vig. etHorsf. LXXXII et LXXXIII. 8-;.. Lafresivaye. id. 8!. Lafresnaye. I.XXX. 80. D'Orbigîw. LXXXV. 85. L^Hermiivier. LXXXIV. 84. REPTILES. Vandelli. XctXI. lO. Gervais. id. 1 1 . "Wieoman . Cuvier. XII à XVF. 12. id. i3. Cocteau. id. id. Boie. id. i4. Eyd. etGERv. id. i5. Boie. id. 16. Oppel. id. 16. Boie. id. 16. POISSONS. Eyd. et Gerv. XVI. 16. id. XVII. «7- ' Les espèces décrites sont en caractères romains ; celles qui sont seulement indiquées sont en itali([ue. Les genres nouveaux sont pré- cédés d'un astérisque. Le chiffre romain indique le numéro placé en tête de chaque page de la notice j le chiffre arabe, ce! ni de la planche. — Le nom de Tauleur qui a nommé l'espèce est en petites cnpitales , seulement quand il est l'auleur de la notice. IV TABLE METHODIQUE. 5e C/a55e. —MOLLUSQUES. ^ AncoNAUTA argo. Linné. LXXXVI à LXXXVIII.8G OcTOPus velatus. Raxg . LXXXiX. OcToi'DS ntacropus. Risso. XG. OcTOPUs moschatus. Lamarck. XGL OcTOPcs hyalin us. Rang. XCIÏ. OcTOPUs renustfis. id. XGIII. Cranchia perliicida. id. , XCIV. SopioLA Rondeletii. Lamarck. XCV. LoLiGO vif.reus. Rang. XCVL OEuFS de Calmar. XCVIL Sepioteutuis biaugulala. Raivg. XGVIH. SEPiAclegans. D^Orbigny. XCIX. Sepia hicrredda. Rang. G. Sepia oriiata. id. GL Hélix lima. Michaud. LXXXL Hélix hcmispliserica. id. id. Hélix Arnoudii. id. id. PuYSA gij»antea. ' iJ. LXXXII. Gyclostoma Arnoudii. id. LXXXII I. Paludina aspcrsa . id. LXXXIV. — SLil.ningulata. id. id. — rimai a. id. id. Unio trtincatosa. id. LXXXV. Douisrubra. d'Oubigny. CIL Tekgipes coronata . id. CIII. — ailinis. id. CIV. PoLYCERA Lcssonii. id. CV. — piinclilucens. id. GVI. — ornât a. id. GVII. 'fCALLiopoEA bellnla. id. ^ CVIII. * ViLLiERSiA sculigera. id. ' CIX. Helix nemoralina. Petit. LXXX. Paludina varicosa. C. d''0rbigi\y. LXIX. — Cjciostomœformis. id. ici. — elongata. id. id. Anodonta Gordierii. id. IXXVHI. — anliqua. id. id. 89. 90. 9'- 92. 03. a^<- 95. 96. 97- 98. 99- 100. loi. 81. 81. 81. 82. 83. 84. id. id. 85. 102. io3. io4. io5. 106. ro7. 108. 109. 80. 79- 79. 79. 78. 7c Classe. — CRUSTACES. LiMNADiA maiiiitiana. Guérin. xxn. CARABUsmœstus. )e Classe. 1N3ECTES D /Etbiops. Glievrolali assimilis. Cr.isroriior.i GLXXXI à GLXXXMI. 181. id. id. i8i. id. i hg. 'ï8«6î. TT à 79- -1837. i<). i833. 77 à 79. 1837. 77 à 79- 1837. 75. i836. 76. i836. 77 à 79- i838. 7T à 79- 1887. 72. i836. 77 à 79. 1837- 22. i834. 20. i834. • a*,. i834. TT à 79- 1837. •18^' ï83^. 16. i833. 17, i833 . 77 à 79. i838. i4. i833. T7 à 79. 1837. 77 à 79. i83t. 77 à 79- 1837'. ^l. i83G. 77 à 7g. ï837. 1 , i832. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1837. 49. i836. 60. i836. 77 à 79- 1837^ TABLE ALPHABETIQUE. Oiseaux. fftinfGiLLA cucuUata, D'Orb. cILafk. (s. pi.). — Cubae, Gervais. — ■ Gayi , Eypoux et Gervais. — diuca, Molina , Evdqtjx et Gervais. Fornarivs rufus, D'Orbigny et Lafresiv. (s. pi.). Garri}lvs(4 esp.), D'ORBiGwyçt Lafresw. (s. pi.). GUBERNETES ypera,D'OEBIGNYetLAFRES!V. (s. pi.). HALiiETUs melanoleucus , D'Orb. et Lafr. (s. pi.). HARPYiAdestructor, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). HiRUXDmEA bellicosa, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). HiRVKDO (8 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). IfiicTERgymnocephalus, D'Orb. et Lafr. (s. pL), Ibis lamellicollis , Lafresnaye . IcTERCs(i2 esp.), D'Orbigi^y et Lafresn. (s. pi.). IcTisfiA plumbea, D'Orbigny etLAFRESN. (s. pi.). Laniagba guyanensis, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Laikio (6 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Lanius melainoleucus , Smith , Lafresnaye . — arcuatus, Gepff. St-Hilaire, Lafresnaye. laEPTORHYNCHUS pectoralis^DuBus . LïNARiA. analis, D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). Macagva cachinnans, D'Or», et Lafr. (s. pi.). Megalonyx (4 esp.), D'Orb, et Lafr. (s. pi.). MfiftiiLAXis ater, D'Orbigny et Lafresn. ;,s. pi.). MiLvius (2 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). MoRPHNtis urubitinga, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). McsciCAPA regia , Buffon , Gervais . — luteocepbala, Lafresnaye. ■ — viridis , Cuvier, Lafresnaye . — : rufo-oliracea, Lafresnaye. — (|4 esp.),D'PRB. et Lafr. (s. pi.), MusciGRALLA brcvicauda, D'Orb . et Laf. (s. pi.). Mcscipeta(ii esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). MusciSAXicoLA (4 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Myoithera caudacuta, Lafresnaye . . r— (3 esp.), D'Orb. et Lafresn, (s. pL). Nei|Osia (3 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.) . Nisiîs (5 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (sans pi,). NocTUA (3 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). Myctibius cornutus, D'Orb. et Lafr. (s. pi ). P|»yssiYA ciïinamomea, Gkavais. NO*. Am 77 à 79. i83- 44. 18S. 23. i83^ 69. i83( 77 à 79- i83 77 à 79- i83 77 à 79- i83 77 à 79. i83 77 à 79. i83 77 à 79, i83 77 à 79. i83 77 à 79- i83 67. i83 77 à 79. i83 77 à 79. i83 77 à 79. i83 77 à 79. i83 61. i83 12. i83 45. iS3 77 à 79- i83 77 à 79- i83 77 à 79 i83 77 à 79- i83 77 à 79. i83 77 à 79- i83 73. i83 i3. i83 i3. i83 |3. i83 77 à 79. i83 77 à 79. i83' 77 à 78. i83 77 à 79- j83 10. i83 77 i 79- i83 77 à. 79- i83 17 à 79- i83 77 à 79. iS3 77 à 79. i83 43. i83 TABLE ALPHABETIQUE. Oiseaux. Onni-vsMYA Ricordii . Geoff. St-H. — antiquorum, Geoff. St-H. — ruber, Wilsoiï. — minor, Geoff. St-H. Phytotoma rutila (mâle), Vieillot. Lafresnave. — Bloxami, W. Jardine, Eyd. et Gerv. (3 esp.), D'ORBIGlVYetLAFRESlV.(s.pl.). PiCA my^tacalis, G.Sp,arre. Piccolaptes zonatus, Lesson, Lafresivaye, — scolopaceus, Spix, Lafresnaye. — • brunneicapillus,LAFRESNAYE. '■-' .'?ii> — scolopaceus, D^Okb. et Laf. (*.^l.). PiPRA (2 6sp.), D'ORBiGWYet Lafresnaye (s. pi.)' — Laplacei , Eydoux et Gervais . Plocus fringilloides, Lafresrtaye. PoLyBORiJs(3 esp.),D'ORB. et Lafr. (s. pi.). Priorités brasiliensis; D'Orb. et Lafr. (s. X'I-)* PSARIS (5 esp.), D'OrBIGKY etLAFRESWAYE (s. pl.). PxEROGiiOSSus ulocomus, Gould. Eyd. et Gerv. Pyranga (2 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pl.) . Pyrrhula (9 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pl.). Pyt^luç (3 esp.), D'Orbigky et Lafresn. (s. pl.). QoERut A cinerea, D'Orbigny et Lafresn. (s. pl.). HamphoCélvs dimidiatus, LafresnayE. r^Sîi» . ?rt/:j — atro-sericeus, D'Orp. et hÀ¥ii\ ■ • '^^ {iHiK'oittYA, D'Orbigny et LafrEsnaye (s. pl.). — lanceolata, Isi». Geoff. Sr-Hit. riosîflRAMiJS sociabilis, D'Orb . et Lafr. (s- pl.) JSo. . Ann 4i et 42. i835. 77 à 79, 1837. 77 à 79 i838. 5i i836. 52 et 53 i836. 77 à 79- 1837. 77 à 79 1837. 6 i832. 80 1837. i833 70 . i836 77 à 79. 1837. 77 à 79 1837 2 . i832 2 i832. 2 i832 2 . i832 5 i832 86 i838 77 à 79 1887 34 i835 i835 46 i835 47 i835. 77 à 79. iS38. 77 à 79 1887. 68. 1836. 48 i835 77 à 79 1837. 77 à 79 1838. 77 à 79 1887. 62. i836. 77 à 79 1887. 77 à 79. 1887. 77 à 79- 1887. 77 à 79- 1887. s>h 81- 1887. ■tr â'tg- 1887. 77 « 79- 1887, 3, 1882. 77 à 79 ^83T. TABLE ALPHABETIQUE, Oiseaux. RupicoLA peruviana,D'ORB. et Laer. (s. pi.). Saltator (9 esp.), D'Orbignv et Lavresn . (s. pi.) . Sarcoramphcs (a esp.), D'Obb. et Lafr. (s. pi.). Scops choliba, D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). ScYTHROPS Novae Hollandiœ , Lath., Lafresivaye. Serrirostrum (3 esp. ) , D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Setophaga (2 esp.),D'ORBiGNYet Lafresn. (s. pi.) Strix perlata, D'Orbigixy et Lafresnaye (s. pi.). Stcrnella militaris, D'Orb. et Lafr. (s., pi.). Sylvia mînîata , Lafresnaye . . — (4 esp.), IVOrbigny et Lafbesn. (s. pi.). Synmallaxis(i3 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Synopsis avium, Lafresnaye et D'Orbigny. Tachvris (2 esp.), D'Orbigny et Lafresiv . (s. pL). TiMALiA hypoleuca, Franklin, Lafresnaye . — hyperythra, Franklin, Lafresnaye. ToDvs viridis , Gmelin , Lafresnaye . Troglodytes C7 esp.) , D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Trogon antisianus, D'Orbigny. Tordus importunas , Vieillot , Lafresnaye . — cinnamoraeirentris, Lafresnaye. — albo-specularis, EYDopxetGERVAis. — occipitalis , Temminck, Eydoux et Gervais — (besp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Tyrannus gutturalis , Eydoux et Gervais. — (i4 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. p}.). Uppucerthia (6 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). ViBEO virescens, D'Orbigny etLAFRESN. (s. pL). — (i4 esp.), D'Orbigny et Lafr. (s. pi.)- Xenops rufo-superciliatus, Lafresnaye. — (aesp.), D'Orbigny etLAFRESN. (s. pi.). YuNX pectoralis, Yigors, Lafresnaye. Reptiles (Classe III). Ablephabis Leschenault, Cocteau. Amphisb^ena cinerea , Vandelli,EYD. etGsRV. — elegans , Gervais . Calamaria punctata, Boie . Eydoux et Gervais. Colubeb spilogaster, Boie , Eydoux et Gervais. — Prcvostianus , Eydoux et Gervais. — plumhcus et acf; Boie et Oppel , Eyd . et Gerv . NOS . Ann 77 à 79 1837 77 à 79 1837 77 à 79 1837 77 à 79 . 1837 37- i835. 77 à 79. i838. 77 à 79 1837 77 à 79 . 1837 77 à 79 . 1838 54 i836. 77 à 79- 1837 77 à 79. 1837 77 » 79 1837 77 à 79 1837 ' 39 i835 4o i835 II i833 77 à 79- 1837 85 1837 4 i832 55 et 56. 1,836 64 et 65 iS36 66 i836 77 à 79 1837 63 i836 77 à 79 ■ 83t 77 à 79 i838 77 à 79 1837 77 à 79 . 1837 7 i833 77 à 79 . i838 33 . I.Ç35. I.. i832 ÏO. 1837. Ji. 183.7 16. ï837 i4. 1837 j5. 1837 16, i837 TABLE ALPHABETIQUE. „,,/ Reptiles. DuACo spiloplerus , Wiegmann, Eydoux et Gervais. E^HIPPIFER aurantiacus , Cocteau . -r- Spixii, Cocteau. G ERROSAUBCS ocellatus, Cocteau, 4 à — . lineatus , Cocteau. Pi.ATV»AÇTYi-usCepedianus,Peron , Is. Geoff. S. -H. Uropeltis ceylanicus , Cuvier , Cocteau . — philippin us, Cuvier, Eyd. etGERV. ZeoTpCA Guërin, Cocteau. ï*oissons (Classe IV). Characinus Besse, JoANKis. CoKEGONUS niloticus , Joannis . EcHENEissedecim-l^mellata, Eydoux et Gervais. Heterobranchus anguillaris, GeofF. St-H., Joannis. LEuascus niloticus, JoANNis. — Bibie', Joannis. thebensis , Joannis. Maeapterurus electricus, Isid. Geoff., Joannis. MocBOKus niloticus , Joannis . MoRMYRUS oxyrhynchus, Geoff. St-H., Joannis. Myletes Baremoze , Joannis . \— G uile', Joannis. SçHiLBE auratus , Joannis. — mystus, Geoff. St-H., Joannis. Syncnathus Blainyillianus , Eydoux et Gervais. Tetraodon physa, Geoff. St-H., Joannis. j. ;. — parvus, Joannis. ,»ri^ . jflollusques (Classe V)l àcasta sulcata , Lamarck, Deshayes. • — tuDulosa , Deshayes. Achatina Saulcydi, Joannis. — Marminii, Deshayes. Nos. Ann; 12. 1837. 7- i835. 8. i835. j 6. 1833. 6. i833. 3. i833. 2. i833. i3. i837.- 9. i835. oleacea, Fe'russac, Deshayes. !i)U .i^ï ^ , , — . yr,w;ifî.nu ,'• AiMPULLÂRiA (la esp.) , C. D'Orbigny (s. pl.)^ ufiO u tA Ammonites Velledœ, Michelin. iriuddî" .^ — *Lacordairii, Michelin. in/ tyJ^io Ancillaria volutella, Deshayes. ^ r ^ ^^ j», AtÎ[cyi.us (3 esp.), D'Orbigny. ^>iri(î n\ Ai^oboNTA Cordierii, C. D'Orbigny. — antiqua, G. D'Orbigny. )iia , 10. i835. 7 • i835. 16. 1837. i4. i835. 3. i835. 4. i835. II. i835. I. i835* 8. i835. i3. i835. m^. i835. 9- i835. 5. i835. la. i835. 17. 1837. 2. i835. i5. i835. 24. i83i. 39. i83i. 60. i834. 19- i83i. >3. i83i. 84. 1837. 35. i833. 67. i835. 3i. i83i. 6a. i83i. -78. 1837 78. i837 8 TABLE ALPHABÉTIQUE, mollusques. Ai^tYSiA Briignatellii , "Webb et Vaivbeiv. — Webbii , Vaivbeneden et Robb . Argoimavta argo , Linnë, Ranîg . 86 AsciDiA papillosa, Gmelin, Rakg. A^TARTE cordiformis, foss., Deshayes. — striatula, foss., Deshayes. ATtAivTA Kcraudrenii, Lesueur, Rang. AoRiccLA angiostoma , Deshayes. — labrella, Deshayes. — (5esp.),D'OKBiG*Y.. , j,^,^^^j^.. BucciNUM sepimentum , Rang. -i^ maculosum, Laniarck , JoAivNiJi. BvLiMcs CoSterii, Eydoux. — oldrinus, DccLos. CALLioPi£A bellula, D'Orbigky. Calyptraea rugosa, Lesson. — araucana , Lessoiv. Cancellaria imperialis , Micheliiv. Carocolla grata, Michelin. — eolina, Dcctos. Cassis sulcosa , Lamarck, Joannis. Castalia (3 esp.), D'Orbigny (s. pi.). Catillus pyriformis, Micheliiv. Gerithium vulgatum, Lamarck, JoANNis. Clavsilia maxima (foss.), Grateloup, Des&àyes. Cleodora balantium, Rang. G0LUMBE1.LA rustica, Lamarck, Joannis. GoNVS Orbignyi . Audocîn . — elventinus, Ducros. — hieroglyphus, Dvclos. Coquilles biv. (obs. sur la synôn.), Férùss. (s. pî.). 69 à 60 Cranchia Bonellii , Férussac . — perlucida , Férussac. Cryptella canariensis, Webb. Cycias (4 esp . ), D'Orbigny (s, pi.) . Cyclôstoma Arnoudii , Duclos. — gibbum,Fe'russac, Eydoux. i— ortyx, Valenciennes, Eydoux. •i— (3 esp.), D'Orbigny (s. pi.). CtïRjBa tremeza, DocLOs. -^ esontropia , Duclos . No». Aiin. 77. i836. 77. i836. 88. 1837. 43. i834. 8. i83i. 10. i83i. 4. i832. II. i832. i4. i83i. i4. i83i. 18. i832. 68. i835. 116. 24. i833. 108. i837. 2. i832. i4. i832. 16. i832, 9- i83i. 3o. i833. 45. i834, 62. i835. 32. i833. 62. i834. i5. i83i. 44. 1834. Si. i834 20. i83i. ï9- i833 23. i833, à 60. i835 66. i835, 94. 1837. 63. 1835 62. i835., 83. 1837. 117. i838, 117. i838. 62. 18.3^. 25. i833. 26. i833. TABLE ALPHABETIQUE. IVKollii^fliies. Cvp«^A eglantina, Duclos . Cyrena papua , Lesson . — recurvata, Valenciennes, EvDorx. CYREAELtÀ , DeSHAYES. Cyrekoida Dupontia , Joannis Delphinula adamantina , Dcclos . Doï-ijDM galea , Lamarck, Joannis. DoRis piirpurea, Risso, Gbérijv. — villafranca , Risso, Guérin . — rubra, D'Orbigny, Drepanostoma nautiliformis, Porro. Etheria Carteroni, Micheiiiv. Fascioearia tarent.ina, Lamarck, Joannis, FiROiA caudina , Rang . Fusrs laticostatus, Deshayes. — inconstans, foss., Michelix. — mandarin us, DucEOs. Heeicina zepbyrîna, Duclos. — Ambieliana, De EoissY, — (i 2 esp.), D'Orbigny (s. pi.). Heeix Arnoudii, Michacd. — auridens, Rang. — bifurcata, Deshayes. — cinnamomea , Eydocx. — Gaymardi, Deshayes. — hemispbaerica , MiCHAUD. — labyrinthus , Chemnitz , Deshayes. — lanuginosa, De BoissY. — Lassaiii , Eydoux . — lima , MicHATJD . — marginata , Muller, Rang. — nemoralina, Michau». • ^-i^ nubeculata , Deshayes. — nucleola , Rang, — plicata, Knorr, Deshayes. — Poeyi, Petit. — Poulzozii, Payraudeau, Deshayes. ■^ Tnpinierii, Eydocx. • l — Valenciennii , Eydocx . — vitrinoides, Deshayes. Iridina (2 esp.) , D'Ôrbigny (s. pi.). !*• série. E. N°», Ann. 28. i833. II . i832. 1 1 . i838. 70. i835. 64. i835. 31. i833. S3. i834. n- i83i. 27- i83i. 102. 1837. 7»- i836. I. i83i. 46. i834. 3. i832. 21 . i83i. 33. i83i. 8. i832. 21. iS33. 68. i835. 62. i835. 81. 1837. 49. i834. III. i838. 116. i838. 29. i83i. 81. i836. IIO. i838. 69. i835. ii5. i838. 81. 1837. .56. i835. 81. 1837. 28. i83i. 67. i885. IIO. i838. 74. i836. 3o. i83i. ii4. i838. 116. i838. 26. i8âi. 62. i835. lO TABLE ALPHABETIQUE. Mollusques. N*V Ann. LoLiGO vitreus, Rang. c)6. 1887. LoLiGOPSis Veranii, Fébussac. 65. i835. LYMNiEcs Lessonii, Deshayes. 16. i83i. — rubiginosus, MiCHEtiN. 22. i83i. — (5 esp.), D'Orbigny. C2. i835. Mabginella helmatina , Rang . 5 . 1 832 . — Cleryi, Petit. 78. i836. — Kieneriatia, Petit. 112. i838. Melania inquinata, Defrance , Desh ayes . 1 5 . 1 83 1 . — helvetica , Michelin . 87. i83i. — aurita , Muller, Rang. 12. 1882. — tuberculosa, Rang. i3. 1882. Melanopsis clementina , Michelin. ag. i833. Mesodesma Jauresii, J0ANNIS. 64. i834. Mitra Peronii, Lamarck, Desh ayes. 35. i83i . — semifasciata, Lamarck; Deshayes. 36. i83i. — MichelmiijGïJÉRiN. 3i . i83i. — aurantiaca, Lamarck, Deshayes. 6. i832. — bacillum, Lamarck, Deshayes. 7. 1882. MoLLuscoRUM tcrrcstr, etfluviatil., D'Orb. (s. pi.). 61 et 62. i835. MoNODONTA fragarioides , Lamarck , JoANNis. 47. i884. Mycetopoda (2 esp.), D'Orbigny (s. pi.). 62. i836. Natica glaucina , Lamarck, JoANNis. 87. i833. Nusimulites millecaput, N. Boubée. 26. 1882. OcTOPXJS microstoma, Reynadd. 26. i83i. — velatus, Rang. 89. 1887. — macropus, Risso, Rang. 90. 1887. — moschatus, Lamarck, Rang. 91. 1887. — hyalinus. Rang. 92. 1887. — Yen ustus. Rang. 98. 1887. OEuFS de Calmar, Rang. 97. 1887. OiivA polpasta , Duclos . 20. i883. Ovula punctata, DucLOS. 7. i83i. Paludina cyclostomœformis, C. D'Orbigny. 79. 1887. — elon gâta et varicosa,C. D'Orbigny. 79. 1887. — aspersa, Michaud. 84. 1887. — subangulata, MicHAUD. 84. 1887, — rimata, MiCHAOD. 84. 1887. — (7 esp.), A. D'Orbigny (s. pi.). 62. 1887. — varicosa , C. D'Orbigny. 79. 1887. Parmacella Yalencieniiii(cle't. an.),"WEBB et Yanb. 75et 76. i836. TABLE ALPHABETIQUE. I i IfloUusquegi. Patella pyramidata, Lamarck, Joannis. Physa rivalis, D'Orbigivy. — gigantea, MicHAUD. PiLEOPSis pilosus, Deshayes. Plaivorbis (ii esp.); D'Orbigny. Pleurobraivchus aurantiacus, Risso, Guérik , — reticulatus, Raxg. Polycera Lessonii , D'Orbigny. — punctilucens, D'Orbigny. — ornata, D'Orbigny. PuRPCRA sanguin olenta, DccLOs. i — truncata , Duci.os . :4h^*mrr]^ — hœmastoma, Lamarck, Joannis. Pyramidella ventricosa, Guérin. RosTELLARiA pcs-pelicani, Lamarck, Joannis. Rosteelaria occidentalis , Beck. ScALARiA terebralis (foss.) , Micheliiv. — australis, Lamarck, Guérin. Sepia elegans, D'Orbigny, Rakg. — hierredda. Rang. — ornata, Rang. Sepiola Rondeletii, Lamarck, Rang. Sepiotecthis biangulata, Rang. SiPHONARiA bisiphites, foss., Michelo. — vasconiensis, foss., Michelin. — Sowerbyi, Michelin. SoLARiun moniliferum, Michelin. Strombvs scalariforrais, Doclos. SccciNEA rubescens, Deshayes . — depressa, Rang. Terebratula bivulnerata, foss., Michelin. Tergipes coronata , D'Orbigny. — affinis, D'Orbigny. ToRNATELLA lacryma , Michelin. Turbo rugosus, Lamarck, Joannis. Tylodina citrina, JoANNis. Unio truncatosa , Michaud. — (i2 esp.), D'Orbigny (s. pi.). — Keraudrenii, Eydoix. — Gerbidoni, Eyboux. — Gaudichaudii, Êydoi'x, JN**. Ann. 38. i834. 6a. i835. 82. 1837. 9- i832. 62. i835. 18. i83i. 1. i832. io5. 1887. 106. 1887. 107. 1887. 22. i833. 22. i833. 4o. i834. 2. i83i. 4i. i834. 72. i836. 34. i83i. 4o. i83i. 99- 1887. 100. 1887. 101 . 1887. 9Ô. 1887. 98. ]836. 6. i83i. 52. i83i. »7- 1882. 34. i833. 27. 1887. 4. i83i. 66. i835. 12. i83i. io3. 1887. io4. i887. 33. i838. 39. i834. 3e. 1833. 85. 1887. 62. i885. 62.- i838. 62. i838. 62. i838. N"». Ann, 62. i838 02. i835. 6. i83i 10. i83i. 42. i834 lOt). 1887, 12 TABLE ALPHABÉTIQUE. UnioBonuaudu, Evdoux. Vaginulds (2 esp.),D'ORB. (s. pi.). Vewericardia flaramea , Michelin. — squammigera, Deshayes. Vemus rosalina , Rawg. YiLLiERSiA sciUigera, D'Orbigiv y . Aiinelicle»* (Classe VI). SiOAiioN pstellse , Guériiv . 1 . j 83? Crustacés^ (Classe YII). CiRRiPÈDES, Martin-Saint -Ange. i5 et Deto echinata , Guérin . GELASiniTJS Tangeri, Eydoux. HiERACONYX abbreviatus, Guérin. Hyperines (diverses) , Guérin . 1 7 et LiMNADiA mauritiana , Guérin. Macbphthalbius afEnis, Guérin. — pectinipes, Guérin Méneville. — simplieipes, Guérin. Mithrax aculeatus, Herbst, Edavarrs. — ' asper, M. Edwards. — dama, Herbst, Edwards. — dichotomus, Desmarets, Edwards. — hircus, Fab., Edwards. — hispidus , Herbst, Edwards. — sculptas, Lamarck, Edwards. — spinipes, Herbst, Edwards. — spinosissimus, Lamarck, Edw^ards. a et — verrucosus, M. Edwards. OxYCEPHALUs occanicus , Guérin. — piscatorius, Edwards Guérin (s. pi.). PnnAS serratus, Guérin. Phronyma atlantica , Guérin . Phyi-losoma fi2 esp ) , Guérin. 6 à Porcellana (9 esp.) , Guérin . 36 et Primno raacropa , Guérin . PaoMOÉ capito , Guérin. Pterelas Webbii, Guérin. 16. 1835. 21 . 1836. i4. i835. n- i836. 18. i836. 22. i838. 24. i838. 23. i838. 24. i838. 2. i832. 1 . i832. 1. i832. I. i832. 5. i832. 4. i832. 5. i832. 5. 1832. : 3. i832. 4. i832. 18. i836. 18. i836. »9- i83G. 18. i836. i3. i833. 26. i838. n- i836. n- i836- 30. i836. TàBLF. ALPHABETIQUE. ï3 APttelmlde» (Classe YTII), No*. Ann ACANTHODÔN Petitii , Gt'ÉRIN MÊKEVII.LB. ANDROCTOKts vaHcgatus , GtÉRinr. Attus venator, Lucas. ErEiRA mexicana , Lucas. — hastifera , Percherosi , ÛAtEODES Cuba?, Lucas. — limbata , Lucas . Hersilia caudata, Savigny, Lucas. — indica , Lucas . — Savignyi, Lucas. Mygale rosea, Walckenaer, Guériw. Pachvloscems fulvipes, Lucas. Sai.ticus lepidus, Guerin. — quadrimaculatus, Walckenaer^ Guérix. ScYTHODES rufipes , Lucas. Segestria ruGceps , Guérin. Thei-yphonus angustus, Lucas. — caudatus, Latr., Lucas. — giganteus, Lucas. — rufimanus, Lucas. — rufipes, Lucas. — spinimanus, Lucas . Insecte» (Classe IX). AcANTHODis ululina, GuÉRiK. 235. i835. ACANTHOMERUS (8 esp.), GuÉRlN. 112. 1 834 . AcANTHOTHOHAX longicomis , Gaedk . 1 5 . 1 83s . AcHiAS oculatus, Faôricius. -y. l83l. Agrio fulgipennis, GuÉRiN. i5. i83i. Akjs reflexa, GuéRiN, 109. i834 . Amaluopodes scabrosus , Lequibn. 74. i833. Ammophorus (îésp.), GuÉRiN (s. pi.). 112. i834. Anacolus ïnaculatus, GoRY. 3i. i832. Ancylosternus scutellaris, Olivier, Dupont. 207. i838. Akisoscelis latifolia, Serville . 1 8 . 1 83 1 . — alipes, GuÉRiN. 76. i833. Anoplosternus opalinus, GuÉRiN (s. pi.). s3a. i838. A^THIA (monog. des) (21 esp.), Lequien. Sg à 4i. 1882. Akthrasomcs Chcvrolatii, GuKRiN (s. pi.). 117. i834, 1" série. E'^ «7- 1 838 . 2. i83*. i5. 1836. 3. iB33. 4. i833. 1 1 . i836. 5. l834; 12^; i836. l3. 1836. l3. i836. 18. i838. i4. i836. 7- 1834. 18. 1838. 6. i834. I . i832. 10. i836. 9- 1835. 9- i835. 10. i835. 9- i835. 10. i835. l4 TABLE ALPHABÉTIQUE. luscete». Anthiubus pygniaeus, Robert. ArgYi'vms tnoneta (mâle, var.), Hubner, Poky. Articerls armatus, Dalrnan, Aube. AsTATA Vitnderlindenii, Robert. Athyreus recticornis, Guériiv (s. pi.). Aterpus pipa , Guérim . Attelabvs suraptuosus, Gory. Aut^AcopALFUs viridis, Guérin (s. pl.)« Basoleia brasiliensis , Westwood . Batrisls (8 esp.;, Aubé. BoLAX Zoubkovii, Fischer, Westwood. BoteocEUAS frontalis, Guérim (s. pi.). Brachysterivus fulvipes, Guériw (s. pï.). Bbyaxis (i4 esp.), Aubé. sanguinea , Reich, Victor M. — lougicornis, Leach, Victor M . — laminata, Ericlison, Victor M. BupRESTis Percheronii, Guérist. BupRESTis analis, Cuevroeat. — aureopilosa, Guérin . — Biiquet, Gory. — cassidoïdes, Guéri» . — colliciata, GuÉRiN. — complanata, Guérie . — empyrea, Gory. — exophthalnia, Gléria . — Goryi, Guérin. — Luczotii, GuÉBiK . — opulenta, Gory. — Rogerii, DuPOXT. — rolundata, Guéria . — scapularis, GuÉRiîv; . Bytiii.ms (i2 esp.), Aubé. Calicse'Uis Lalreiliii, Laporte. — cximiiis, GuÉRiK (s. pi.). Callipogox scnex, Dupoiwt. Calmthea Lepiieurii , Feisthamee, Calodromus Mellyi, Guérin. Calogaathus Chevrolatii, Guéri.n. Caxopcs ohlectus, Fabr., Lefebvre. Carabis >Elhiops, De Crisiophori. iv. Aon. iC. i83». 1 1 . i832. 9^. i833. 76. i833. a3?,. i838. 98. i833. 119. i834. ,332. i838. l32. i83ô. «9 9«- i833. 7'- i833. 232. i838. 232. i838. 1 à 84. i833. 171. i836. 171. i836. 171. i83G. 10. i83i. 60. i833. i3. i832. 61. i833. •^9- i832. 27. i832. 26. i832. «9- i832. 2G. i832. 62. 1-833 . i4. i833. n- i832. 43. i83t. 28. i832. i4. i832. Ô à 87. i833. 7- i83?.. 282. i83S. 33. j832. I ?. 2 . i83Ô. 34. i833. 172. ,837. 116. i83ô. i8i. .8:^7 . TABLE ALPHABÉTIQUE. l5 Inisecteii. N*'. Ann. Caaabvs assiinilis, Du Cristophoki. — basilicus, Chevrolat. — Chevrolati, De Cristophori. — Wiedemanni, De Cristophori. — Mariettii, De Cristophori. — mœstus, De Cristophori. — saphirinus, De Cristophori. — Spinolae, De Cristophori . Cassida tricolor, Guérin. GfiPHALELvs infumatus , JPercheron . CERiEGiDiON horrens, Boisdcvai.. Cerocepuala cornigera, "Westwood. Cetoivia episcopalis, Guériiv. Cbarinotes fasciatus, Dcpont. CaEKxiL'iH bituberculatum, Latreille, Aubb. Ghoeradodis lobata, Guérim . CiCADA (8 esp.), GuÉRIN. — saccata, Fabricius, GvÉRiN. CiciNDBLA quadriinaculata , Sturm, Audouix . — lepida, Gory. — dives, Gory. — guttula , Fab., GuÉRiM. Ci.A$siFiCATiO]v des Hémiptères, Delaportk. CLAOopuoRUslateralis, Gvérin. Claviger (2 esp.), Aube. CoLLYRisChevrolatii, GuÉRiM, CoMiATUS nigropunctatus, Gory. — rubro-vittatus, Gory. CojvuRA flavicans, Spinola . CoRDisTEs 4-maculatus, Gory. Crioprosopus (2 esp.), Serville, Dlpokt. Cryptorhopalum quudripunctatun», Guérin. — Cleryi, Guériiv. Cteivistes palpalis et Dejeaiiii, Aube. Dasytes cyaneus, GuKRiN (s. pi.). Dendrobias(4 esp.) , Dupont. Derbe hœmorrhoidalis, Fab., Pkrcherok. — pallida, Fab. Desmia maculalis, Westvtood. Desmoderus variabilis, Dupom . DicRAXODEnts annuKitus, Drjefijti , Dupom . i8a. i«87. 170. i836. i8a. 1887. 182. 1887. i83. 1887, i8f. 1887. 187. 1887. i83. i«87. 3i. i83i. AS. i63ii. 127. i836. 4. i88>. 21 . t88s. 160. i836. 79- i833. 234. i83S. ^7. i838. 238. i838. 18. 1*32. 96. i8â3. 97- i833. 181. i»36. 5ià55. 188a. 1 1 . i83i. 94. i833. 226. i835. 120. i834. 120. i834. iSo. 1887 . 4i. i835. 3 1 7 à 2 1 8 . 1888. 23l. i838. a3i. 1888. 79- i833. 228 à 23o. 1838. i5i-i62. i836. 3G- iS32. .36. i832. 2 . r83i. j48. i83«. i63. i836. l6 TABLE ALPHÀBKTIQUK. Inaerte*. DoiYPHOHA 3i-punctata, Cbevrolat. — Dejeanii, Guérin. Dryophilv» anobioides, Coevrolat. Dysides obscurus, Perty, Westwood. Elater Goryi.'Duftschmid, Gory. — (ir esp.), GuÉRiN. Elenophorus americanus, Gvérin. Eleodes dentipes, Eschscholtz, Guérie . Encephaius complicans, Kirby, Westwoo». Enicotarsvs viridipennis, Laporte. Ephippiger macrogaster, Lefebvre . Epiclines Gayi, Chevrolat, Gdérin . ErciRRUS Mellyi, Dupont. EoPHOLus Tupinieri, Guérim. EuptECTUS (i4 esp.), Arei. EvRYDERA striata, Guérin . EvANiosoHVS Orbignyi, Guérin . FiDONiA Duponcheliaria, Lefebvrk.- — spodiaria, Lefebvre. FoRFicutA parallela, Westwood. FcLGORA Gastresii, Guèrin . — laternaria, Linn., GrÉRiN. Gallervca smaragdipennis, Gbevrolat. Geophiltjs "Walckenaerii (obs. sur divers), Gkrv . Geotrcpes lateridens, Gxjérin (s. pi.). Graphipterus femoratus, Chevrolat. Gynautocera papilionaria, GuÉRiif . Gyriosohus (5 esp.), Guérin Halys spinosula, Lefebvre. — - hellenica, Lefebvre . Hasiaticrervs suturalis, Gory. Hegeter (3 esp.), Guérix. Heliofugvs (2 esp.), Guérin. Hellvo biguttatus, Gory. Helops lanipes , Fabricius, Blanchard. Heterosterncs buprestoïdes, Dupont. HisPA pulchella, Guérin. Hyboma rubripennis . Gory . Hylithus tentirioïdes, Gviérin. Hypocephalus armatus , Desmarbts-. InDionr amœnum, Gory. N«*. . Ann. i3. i83i. i4. i83i. 3. i832. iîi3. i83ô. 3o. i832. îaS à 23o. i838. 109. i834. Ti7. i834. 69. i833. 36. i83i. 5. i83i. î3i. i838. 4?. i832. u33. i838. 91 à 93. i833. 32. i832. 1 09 bis . i834. 32. i83i. 8. i832. 178. 1837. 173-174. 1837. ,,4. 1837. 233. i833. i33 et 137. i835. 23l. i838. p38. i835. 12. i83i. ïo3. i834. 21 . i83i. 24. i83i. I. i832. 106. i834. ii3. i834. 6. i832. 175. 1837. 10. i832. 233. i838. 37. i83i. 108. i835. 24. i83?.. 68. 1833^. TABLE ALPHABETIQUE. ij^ Insectes. N*'^ Ann. Lasipyris madagascarieiisis, Guérin . Lebia quadrinotata , Cuevrolat. Leiopteron compressum, Perty. Leucothyreds Kirbyanus, Mac-Leay, Westwood. L1S8ONOTCS (lo esp.), Dalman , Dupont. i42 S. LoBOEUERUS monilicornis, Guérin. Loxopyga bicolor, Westwood. Macroneris splendida, Lepelletier de St-Fargeau. — violacea, Lepeliletier de St-Fargeav . Malacogaster Passerinii, Bassi. Malloderes microcephalus, Dupont. Mantis chlorophsea, Blanchard. Mantispa auriventris, GuÉRiN. Megachile sericans, Fonscolombe . Megaderus (2 esp.), Dejean, Dupont, Megameru^ Kingii, Mac Leay, Boisduval . Melapuorus Reichii, Guérin. MEiiASOMES, Guérin. ioi à Melisodera pic eipennis, Westwood. Melolontha chinensis, Guérin. I^Ietopias curculionoïdes. Gory. — curculionoïdes, Gory, AuBÉ. Meloe Olivieri, Chevrolat. — Sa ulcyi, Guérin. — coUegialis, Audouin. MiCRORHiPis Dumerilii, Guérin . MisoLAMPus Goudotii, Guérin. M01.URIS Pierreti, Serville. MuTittA senegalensis, Guérin . Myrmeleo libelluloides , Linn., Percheron. Narycius opalus, Dupont. — olivaceus, Dupont. Nkmatopus elegans, Sebville. NosoPHLOEus concinnus, Dejeau, Dupont. Nyctelia (4 esp.), Guérin. NycTBROPUS acuminatus , Klug. , Guérin . — ebeninus, Klug., Guérin. Nyctobates tibialis , Guérin. NYCTOZoïtus obesus, Guérin. Olenecamptus serratus, Chevrolat. ONTB&PHAGus,undatns, Olivier. aa. i83». i36. j836. 179- i833. 70. i833. i45. i83(J. 9- i83i. 72. i833. 29- i83i. 3o. i83i. 99- i833. laô. i835. i36. i83ô. 202. 1838. 5o. i832. i4i. i836. 124. i83à. 109, i834. 118. 1834. I32. i83i). 282. i838. 42. i833. 79- i833. 57. i833. 108. i833. ^«69. i83». i . i83i. ii4. i834. 129. i83ô. (€.. i83i. 69- i833. 12B. i835. 128. i835. 27. i83i. 147. i836. 10'^. i834. 203. i838. 2o3. i838. 119. i834. io4. i834. i34. i835. 67. i833. j8 table alphabétique. Insectes. Opaxbvm (a esp.), GuÉRiN. Oplopus atriplicis, Laporte. Oryctomorphus variegatus, Guékiiv (s. pL) — maculicollis, GcÉBijv (s. pi.). OxvRA psammodioides, GrÉRiar. OxYCHEii-A acutipennis , Buquet . — distigma, GoRY. OxYMERus (i6 esp.), Serville, Dupont. OzAivA dentipes, Chevrolat. Pahborvs viridis, Gory. — elongatus. Gory. — alternans, Latreille, Gory. — morbillosus, Boisduval, Gory. — Guerinii, Gory. — Guerinii, Gory. Passalus Goryi, Meli-y. Paussus cornutus, Chevrolat. Pediculus phocae, LtJCAS. Pelecitj»! refulgens, Gijérin . Pentatoma segyptiaca, Lefebvre. Pericalvs guttatus, Chevrolat. Petalura Selysii, Gtiérin. — flavipes; Charp., Gbériiv. — unguiculata, Yand., GuÉRim . Phaleria ephippiger, Guébin. Phasma obscurum, Gcérin. Phoedinus tricolor, Dupont. Physogaster (2 esp), Guérin. PiMPiiA atrata, Fabricius, Gujérin. PoLYBOTRis Crœsus, Dupont . PoLYDESMus margaritifcrus, Eydoux et Gervais. — Blainvillii , Eydoux et Gervais. PoiYOMMATus ottomanus, Latreille, Lefebvre. Prionapterus staphylinus, Gujérin . — flavipennis, Guérin . Proacis (5 esp.), Guérin. pROCERus Duponchelii, Dcjean, Brullé . PsABfMETicus piHpes, GUÉRIN (s. pi.), Psammodes longicornis, Rirby, Guérin. PsAMMOTRUPES dcntifrons, Guérin (s. pi.). PsELAPBioRUN (monographia), Aube. No*. Ann. 118. i834. 20. i832. 282. i838. 242. i838. III . i834. i3o. i835. «7- i83i. 208 à 21 5. i838. i36. i835. 166. i836. i66. i836. 166. i836. 167. i836. 167. i836. 26. i83i. 56. i833. 49 • i832. 121. i834. 23. i83i. 20. i83i. kG. i832. 201 . i838. 201 . i838. 201 . i838. 2. i83i. 235. i838. 149. i836. 101 . i834. 28. i83i. 77. i833. 239. i838. 289. i838. 19- i83i. 63. i833. 63. i833. io5. i834. 9- i832. 110. i834. m . i834. 33l. i838. 78 à 94. i833. TABLE ALPHABETIQUE. ig Insectes. N°'. Ann. PsELAPHus (4 esp.)> AuBÉ. 80. i833. PsEUDOBLAPS (2 esp.), Gdériiv. ii5. i834. Pycidicrana picta, GtÉRiJV. 286. i838. Rachioicm nigritum,Serville, DupoKT. i46. i836. Baphidia ophiopsis, Linn., Percheron. 66. i833. — notata, Fabr., Percheron. 66. i833. Rtjtela tricolor, GuÉRiN (s. pi.). 282. iS38. Sagr A Boisduvalii, Dejean, Dupont. 02. 1882. Salax Lacordairii, GcÉRiN. 107. , i834. SATYRtisantelea, Huhner, Lefebvre. 3. ï83i. ScARABiEts anubis, Chevrolat. i3g et i4o. i836. ScARiTES Pyracmon (monstruosité), Lefebvre. 4o. j83i. — Goudotii, GuÉRiN. 6. i83i. ScHYzoGNATrs prasinus, GuÉRiN (s. pi). 282, i838. ScoLOPENDRA Eydouxiana, Gervaïs. 24o. i838 . Scotobïus (12 esp.), Gcérin. 110. i834. Sphoenothecus (4 esp.), Dejean, Dupont. 219 a 220. i838. Sphex Latreillii, Lepelletier de Saint-Fargeau . 33. 1881. — Thunbergii, Lepelletier »E Saint-Fargead. 34. i83i. Staphyiinus olens, Linn., B1.ANCHART. i65. i836. Steira costata^ "Westwood. 176. 1887. Stenaspis (2 esp.) , Serville, Dupont. 216. i838. Stenocheila Lacordairei , Laporte . 1 2 . 1 882 . Stenopterus molorchoides, Guérin. 288. i838. Stigmodera conjuncta, Chevrolat, GuÉRiN. 228. 1888. Syntomis Khulweinii, Lefebvre. 28. 1882. Telephorus fuscus (larve), Linn., BtANCHAR». 168. j886. TELEPHORUslividus (fc?.), Linn., Blanchard. 168. 1886. Tuerates javanica, GoRY. 89. i83i, Tingis dilata ta, Guérin. 8. i83i. ToxopHORA Carcelii, GuÉRiN. 16. i83i . Trachyderes (5i esp.), Dupont. i54ài64. i836. Tkachyderes (5 1 esp.) , Dupont. i86à 200 et 2o4. i838. Trachyderides, Dupont. i4i à i64 ; 186 à 2005 2o4 3 224, i836. i838. Trictenotoma Childrenii, Gray, Dupont. 35. 1882. Trigonodact YL A terminata , Dejean, Guérin. 78. i884. Trimium brevicorne, Reichembach, Aube. 88. i833. Trochalonota badia, Westwood. 95. i838, Trochalus rotundatus, Laporte. 44. 1882. TROGOssiTAsplendida, Gory. 38* 1881. Tychus niger, Paykull , Aube . 88 . 1 883 . 2{) TABLE ALt>HABETÏQUE Insectes. TvLOCEtttîS atricornis, Guériiv (s. pi.). fYRtJS mucroiiatus, Panser, Aube. UfioccRcs Lefebvre, Gbérin . Xestia elegans, Gory. XYI.OCHARIS (4 esp.)j Serville , DrponiT, Xyphicera Caternaultiî, Feisthamei, . — Pierretii, Elanchard. Xysta (2'esp.), GrÉRiiv. ZttpHiuH fuscum, Gory. Zoopliytes (Classe X) . HOLOPCS Bangiî, D'Orbigny. 3. i836. WoèTitccA miliaris, ScRWRAY. i et 2. i837. No^ Ann 5î8 à 23o. i838 79- i833 68. i83r 64. 1833 2o5 à 206. i838 i84. 1837 185. 1887 116. i834 26. i83i FIN DE LA TABLE ALPHABETIQUE. TABLE METHODIQUE DES ANNÉES 1851 A 1838. Haitimifères ' (Classe I}. CoLOBUs guereza, Ruppel. Gervais. Macaccs arctoides, Isid. Geoff. St-Hilaire. Stentob seniculus, Geoff. Isid. Geoff. St-Hilaire, — chrysurus, Isid. Geoff. St-Hilaire. — ursinus, Hiimb. Isid. Geoff. St-Hilaire. — niger, Geoff. Isid. Geoff. St-Hilaire. Ateles hybridus, Isid. Geoff. St-Hilaire. Plecotus auritus, Geoff. Isid. Geoff. St-Hilaire. — Peronii, Isid. Geoff. St-Hilaire. — cornutus, Faber. Isid. Geoff. St-Hil. — brevimanus, Jenyns. ïs, Geoff. St-Hil. — barbastellus , Daub. Is . Geoff . St-Hil . — timoriensis, Geoff. Is. Geoff. St-Hil. — Maugei, Desm. Isid. Geoff. St-Hil. — velatus , Desm. Isid. Geoff. St-Hilaire. SoREX flavescens, Desm. Jsid. Geoff. St-Hilaire. — personatus, Desm. Isid. Geoff. St-Hil. Melogale fusca , Desm. Isid. Geoff. St-Hilaire. Viverra indica, Desm. Isid. Geoff. St-Hilaire. Genetta pardina, Desm. Isid. Geoff. St-Hil. Hv/ENA fusca, Isid. Geoff. St-Hilaire. Marsupiaux (recherches anatomiques), | Laurent ; EcHiDNÉ (recherches anatomiques), I et Eyd. SciURUS variabilis, Isid . Geoff . St-Hilaire . — auriventer, Isid. Geoff. St-Hilaire. — pygerythrus, Isid. Geoff. Saint-Hil. — flavimanus, Isid. Geoff. St-Hilaire. — griseiventcr, Isid. Geoff. St-Hilaire. — hippurus, Isid. Geoff. St-Hilaire. ' Les noms des auteurs des notices sont en petites cajiitales; ceux des auteurs cités sont en caractère romain. l'^'se'rie. A. No« Ann. i8. i836. i833. 7- i832. 7. i832. 7- i832. 7- i832. I. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. 2 et 3. i832. i3. i833. i4. i833. i6. i835. »9- i836. 8. i832. »7. i835. 2 à 2G. 1837. 3o. i838. 4. i832. 5. 1832. 5. i832 5. 1832. 6. i832. G. i832. i6. i834 i5. i834 i5. i834 20. i836 21 . i836 9- i832 9. i832 10. i832 12. x833. 2 TABLE METHODIQUE. llaiiiitilfères. N°^ Ann. Capromys Furnieri, Desmarest, Guébin. — prehensilis , Pœppig, GoÉRiN. — Pœyi, GuÉRiiv. PoEPHAGOMYS ater, Fr. Cuv. Gervais. Oryctomys (dents), Gervais. Lepus crassicaudatus, Isid. Geoff. St-Hilaire — ruficaudatus, Isid. Geoff. St-Hilaire. — arenarius , Isid. Geoff. St-Hilaire. Ca^ia australis, Isid. Geoff. St-Hilaire. Pachydermes fossiles, Jacquemin. an à 20. i837 Oiseaux (Classe II). Synopsis avium, Lafresnaye et t>'OBBiGNY. Sabcoramphcs (2 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi). Cathartes(2 esp.), D'Orb et Lafr. (s. pi.). ÎBiCTEBgymnocephalus, D'Obb et Lafr. (s. pi.). Phalcoboenxjs montanus, D'Orb et Laf. (s. pi.). PoLYBORUs(3 esp.),D'ORB. et Lafr. (s. pi.). RosTHBAMts sociabilis, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). CiRCiETUs coronatus, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Hali^etus melanoleucus , D'Orb. et Lafr. (s. pi.). HARPYiAdestructor, D'Orb. et Lafr. (s, pi.). MoRPHNUS urubitinga, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Nisus (6 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (sans pi.). AsTUR (3 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (sans pi.) . AsTUR Kienerii, G. de Sparre. Macagua cachinnans, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). MiLvius(2 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). IcTiNiA plurabea, D'Orbigny cILafresn. (s. pi.). BuTEO (4 esp.), D'Orbigny et Laéresnaye (s. pi.). CiRCUs 2 (esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). Falco (2 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). DioDON bidenlatus, D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). NocTUA (3 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pL). Scops choliba, D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). OTCsbrachyotos, D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Strix perlata, D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). BttBO raagellanicus, D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Cymindis hamatus, Illig. Lafresnaye. — i uncinatus, Temm. Lafresnaye. 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79. 1837 77 à 79- 1837. 77 « 79- .837. 77 à 79. 1837. 35. i835. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1837. 77 à 79- 1^37. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1887. 77 à 79. 1837. 77 à 79- 1837. 77 à 79. 1837. 77 à 79- 1887. 20. i834. 21. i834. TABLE METHODIQUE. Cymindis cayeiinensis, Linné. Lafbesnaye. Passereaux, Lafresnaye (8. 1>1.). Lanivs melanoleucus , Smith . Lafresnaye . — arcuatus, Geofï'. St-Hilaire. Lafresnaye. Laniagra guyanensis, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Vireo virescens, D'Orbigny etLAFRESw. (s. pi.). Batara (19 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Tyrannus gutturalis , Eydoux et Gervais. — (i4 esp.), D'Grbigny et Lafr. (s. pi.)- Hirvndinea bellicosajD'ORB. et Lafr. (sTp!.). Mcscipeta (ii esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). McsciCAPA (i4 esp.}, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Setophaga (2 esi).),D'ORBiGivYet Lafresn. (s. pi.) AtECTURUS (4 esp.), D'ORBIGNYCtLAFRESIV. (s. pi.). Tachcris(2 esp.), D'Orbigivy et Lafresîï. (s. pL). CuticivoRÀ (4 esp.),D'ORB. et Lafr. (s. pi.). GvBERNETES ypcra, D'Orbigny ct Lafresn. (s.pL). FliCVICOIiA (8esp.),D'0BBIGNYetLAFRESlV. (s. pi.). McsciGRALiiA brevicaudajD'ORB. et Laf. (s.pL). PePOAZA (9 esp.), D'OrBIGNY etLAFRESN. (s. pi.), MusciSAXicotA (4 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). MusciCAPA regia , Bufibn. Gervais. •— luteocephala , Lafresnaye . — Yiridis,Cuvier. Lafresnaye. — rufo-olivacea, Lafresnaye. PsARis (5 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). Pachyrhynchus marginatus, D'ORB.etLAF.(s.pl.). Gassicvs (6 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.) . IcTERus (12 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Amblyramphcs bicolor, D'Orb. et Laf. (s. pi.) Stcrnella militaris, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Gebi^epyris phœnicopterus, Isi». Geoff. St-Hil. Ramphocelvs dimidiatus, Lafresnaye. — atro-sericeus , D'Orb. et Lafr. Nemosia (3 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Lanio (6 esp.), D'Orbigny et Lafresn, (s. pi.). EuPHONiA (4 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.) . Aglaia (i3 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Pyranga (2 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.) . Embernagra (4 esp.), D'Orb. et Lafr. (s, pi.). Saltato» (9 esp.), D'Orbigny et Lafresn . (s. pi.) . NO- Ann 22 . i834 i833 61 . i836 12 . i833 77 à 79 . 1837 77 à 79 . 1837 77 à 79 . 1837. 63 . i836. 77 à 7i; . 1837 77 à 79 . i837 77 à 78 . 1837. 77 à 79 . 1837. 77 à 79 . 1837. 77 à 79 , 1837. 77 à 79 . 1837. 77 à 79 . 1837, 77 à 79 1837. T7 à 79 1837. 77 à 79 1837. T7 à 79 1837. T7 à 79- 1837. 73, i836. i3 i833. i3 i833. i3. i833. 77 à 79- 1837. 77 à 79- 1837. 77 « 79- i838. 77 à 79- i838. 77 à 79- i838. 77 à 79 j838. 9- i832. 81 1837. 77 à 79. 1837. 77 à 79- 1837. 77 à 79. i838. 77 à 79- 1837, 77 à 79- 1837. 77 à 79 1837. 77 à 79 1837. 77 à 79 1837. 4 TABLE METHODIQUE. Oiiseau:x. Tordus import unus, Vieillot. Lafresnaye . — cinnamomeiventris, Lafresivaye, — albo-specularis, EYOouxet Gervais. — occipitalis , Temminck. EydouX et Gervais — (5esp.), D'Orb. etLAFR. (s. pi.). OrpBEUS (5 eSp.j,D'ORBIGWYetLAFRESI«. (s. pi.). DoNACOBics vociferans, D'Orb. etLAFR. (s. pi.). MvoTHERA caudacuta, Lafresnaye. — (3 esp.), D'Orb. et Lafresn. (s. pi.). CoNOPOPHAGA (3 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Merulaxis ater, D'Orbigivy et Lafresn. (s. pi.) . Megalonyx (4 esp.), D'Orb. etLAFR. (s. pi.). Rhinomya, D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). — lanceolata, Isid. Geoff. St-Hil. Timalia hypoleuca , Franklin . Lafresnaye . — hyperythra, Franklin. Lafresnaye. Sylvia miniata , Lafresnaye. — (4 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Synnallaxis (i3 esp.), D'Orb. etLAFR. (s. pi.). Troglodytes (7 esp.) , D'Orb. et Lafr. (s. ï^l.). Orthotomcs sepium , Horsfield. Lafresnaye. — Bennettii, Sykes. Lafresnaye. Rupicola peruviana-, D'Orb. et Lafr. (s, pi.). PiPRA (2 esp.), D'Orbigny et Lafresnaye (s. pi.). — Laplacei , Eydoux et Gervais . ^Egotheles Novae Hollandiae, Vig. et Horsf. Lafr. CAPRIMCLGID.S (détails), Lafresnaye. NYCTiBirs cornutus, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Gaprimulgus (5 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). Hirundo (8 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Cypselbs (2 esp.), D'Orb. etLAFR. (s. pi.). Ci:BTHitAODA(3esp.), D'Orb. etLAFR. (s. pi.), — albo-fasciata , Lafresnaye. — rufo-palliata , Lafresnaye. Anthus variegatus , Vieillot, Eydodx et Gervais , — (5 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi,) Parus flavo-cristatus, Lafresnaye. Plocus fringilloides , Lafresnaye. Fringilla Cuba?, Gervais. — Gayi, Eydoux e^ Gervais. — diqca, Molina. Eydoux et Gervais. Nos. Ann. 4. i832. 55 et 66. i836. 64 et 65. i836. G&. i836. 77 à 79- 1887. 77 à 79. 1887. 77 « 79- 1837. 10. i833. 77 ^ 79- 1S37. 77 à 79 1887. 77 à 79. 1837. 77 à 79. 1887. 77 à 79. 1887. 3. 1882. 39. i835. 4o. i835. 54. i836. 77 à 79. 1887. 77 « 79- 1887. 77 à 79. 1887. 5i. i836. 52 et 53. i836. 77 à 79- 1887. 7.7 à 79. 1887. 68. i836. 82. 1887. 88. .887. 77 à 79- 1887, 77 à 79- 1887. 77 à 79. 1837. 77 à 79- i83t. 77 3 79- 1887. 58. i836. 69. i836. C7. i83G. 77 à 79- i836. 80. 1887. 48. i835. 44. i835. 23. |834. t59. i836, TABLE METHODIQUE. Oiseaux. FRiifGii.LA cucullata, D'Orb. cILafr. (s. pi.). Gardvelis (2 esp.), D'Orbignv et Lafresn. (s, pi.). LiNAKiA analis, D'Orbigimy et Lafuesnaye (s. pL). Pytyhjs (3 esp.), D'Orbigivy et Lafresx. (s. pi.). PYRRHULA(9eSp.), D'OrBIGNY etLAFRESlV. (s. pi.). EuBERYZA luctuosa , Eydoux et Gervais. — (26 esp.), D'Orbigny et Lafresiv. (s. pi.). Passerina guttata, Meyen. Eydoux et Gervais. Phytotoma rutila (mâle), Vieillot. Lafresnaye. — Bloxami, W. Jardine. Eyd. et Gerv. (3 esp.), D'ORBIGlVYetLAFRESN.(s.pl.). CoRVUS Beecheii , Vigors. Eydoux et Gervais. PiCA mystacalis, G.Sparre. GosACiNA ornatus, D'ÛRBiGNYet Lafresiv. (s. pi.). QuERULA cinerea, D'ÛRBiGivYet Lafresiv. (s. pi.). AnfPELis (3 esp.), D'Orbigny et Lafresw. (s. pi.). Chersina caerulea, D'Orbigny et Lafresiv. (s. pi.). Garrulus(4 esp.), D'ORBiGWYet Lafresiv. (s. pi.). Brachypteracias leptosomus , Lafresnaye. pittoides, Lafresnaye. Xexops rufo-superciliatus, Lafresnaye. — (2 esp,), D'Orbigny et Lafresn . (s, pi.) . ArvABATES (7 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). PiccoiAPTES scolopaceus, D'Okb. et Lav. (s. pi.). AivuMBius (5 esp.), D'Orbigny et Lafresw. (s. pi.). FuRNARics rufus, D'Orbigny et Lafresiv. (s. pL). Anabates aradoides, Lafresnaye. PicotAPTES zonatus, Lesson. Lafresnaye. — scolopaceus, Spix. Lafresnaye. — brunneicapillus, Lafresnaye. DEivDROcoiiAPTES rubiginosus, Lafresnaye. — ■ cuneatus, Lichtenst. Lafresn. — (9 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.) DicoEDM pardalotus, Cuvier, Lafresnaye. Uppucertbia (6 esp.), D'Orb. et Lafr. (s. pi.). G.XREBA (3 esp.), D'Orbigny et Lafresn. (s. pi.). Serrirostrum (2 esp. ) , D'Orb. et Lafr. (s. pi.). CoNiROSTRBM cinereum, D'Orb. et Lafr. (s. pi.). GiNNYRis Adelberti, Gervais. Orthorhynchus(32 esp ), D'Orb. et Laf.(s. pi.). Ornysmya Eicordii cT et ^ , Gervais. Nos. Ann 77 à 79. 1887. 77 à 79- 18.37. 77 à 79- 1837. 77 à 79- 1837. 77 à 79. 1887. 71- i8:îG. 77 à 79. '837. 70. i836. 5. i832. 86. i838, 77 à 79. 1837. 72. i836. 34. i835. 77 » 79. 1837, 77 3 79- 1S37. 77 à 79- 1837. 77 à 79- 1837. 77 à 79- i838. 3i. )834. 32. i834. 7- i832. 77 à 79. i838. 77 à 79. i838. 77 à 79. i838. 77 à 79- i838. 77 à 79- i838. 8. 1882. i835. 46. i835. 47. i835. 16. i833. 17- i833. 77' à 79. i838. i4. i833. 77 à 79- i838. 77 à 79- i838. 77 à 79. i838. 77 à 79. i838. 19- i833. 77 à 79. j 838 . 4i et 42. i835.. b TABLE METHODIQUE. Oiseaux. Obnysmya cinnamomea , Gervais . Falculia palliata , Isid. Geoff. — (détails), Isid. Geoff. Alcedo vintsioides , Eyboux et Gekvais. (3 esp.), D'ORBIGNYCtLAFRESlV. (s. pi.). PRiONiTEsbrasiliensis, D'Orb. etLAFR. (s. I>1.). Dacelo f uscicapilla , Lafresnaye. ToBUS viridis , Gmelin . Lafresna"^ e . BncEROS galeatus, Gmelin. Lafresnaye. YcNX pectoralis, Yigors. Lafresnaye. ScYTHROPS Novae HôUandiae , Lath. Lafresnaye. Barbion sulphuratus , Lafresnaye. Trogon antisianus, D'Orbigny. PTEROGI.OSSCS ulocomus, Gould. Eyd. et Gerv. CALYPTORHYNCHtis f unereus , Lath. Lafresnaye. — Baudinii, Lear. Lafresnaye. — Banksii , Lath . Lafresnaye . — Temminckii, Kulh. Lafresn. — galeatus, Lath. Lafesnaye. ËUDROMiA elegans , Isib. Geoff. Goluuba boliviana , Eyboux et Gervais. — viridis, Linn. Eybocx et Gervais. ^BiCNESius vocifer, Lherminier . Ibis lamellicoUis , Lafresnaye . Leptorhynchus pectoralis, Dcbus. Parra albinuca , Isib. Geoff. Phoenicopterus ignipalliatus , Isid. Geoff. St-H. — antiquorum, Geoff. St-H. — ruber, W11.SON . — ' minor, Geoff . Sx-H . Anas gambensis, Linn, Lafresnaye. — tadornoides , W. Jardine. Lafresnaye. — coscoroba, Molina, Eyb. et Gerv. (s. pi.). Reptiles (Classe III). Gerrosaubcs ocellatus , Cocteau . — lineatus, Cocteau. Ablepharis Leschenault, Cocteau. ZooTOCA Gue'rin , Cocteau . Draco spilopterus , Wiegmann. Eyboux et Gervais. PiiATYDACTYtus Cepedîanuô, Peron , *Is. Geoff. S.-H Nos. Ann. 43. i835. ^9. i836. 5o. i836. 7^- i836. 77 à 79- 1838. 77 à 79- i838. 18. i833. II. i833. 38. 18.35. 33. i835. 37. i335. 60. 18 3a, 85. 1837, 62. i836. 24. i834. 26. i834. 26. i834. 27-28. i834. 27-28. i834. I . i832. 76. i836. 76. i836. 84. »837. 57. i836. 46. i835. 6. i835. 2. i832. 2. i832. 2. i832. 2. i832. 29-30. i834. .36. i835. 62 à 76. i836. 4 à 6. i833. 5. i833. I . i832. 9- i835. „ 12. 1837. 3. i833. TABLE METHODIQUE. Reptiles. AMPiiisBiEKA cinerea, Vamîelli.EyD. etGERV. — elegans, Gervais. UROPEI.TIS ceylanicus , Cuvier. Cocteau . — philippinus, Cuvier. Eyd. etGERV. CoLUBER spilogaster, Boie. Eydoux et Gervais. — Prevostianus , Eydocx et Gervais, — plumbeus et aer, Boie et Oppel . Eyd. et Gerv. Calamaria punctata, Boie. Eydoux et Gervais. Ephippifer aurantiacus, Cocteau. — Spixii , Cocteau . Poissons (Classe IV}. . Leuciscus niloticus, JoANNis. — Bibie' , JoANNis. — thebensis , Joaiwivis. MoRiHYRUS oxyphynchus, GeoiF. St-H. Joanivis. ScHiiiBE aiiratus, Joannis. — mystUs, Geoff. St-H. Joanms. M0CBOK.US niloticus, Joannis. Heterobraivchus anguillaris, GeofF. St-H. Joannis. Mai-apterurus electricus , Isid. Geoff. Joanivis. CouEGONUS niloticus , J oannis . Myletes Baremoze, Joanivis. Guilë , JOANNIS. Characinus Besse, JoANlvis. Tetraobon physa, Geoflf. St-H. Joaivms. — parvus , JoANNis. EcHENEissedecim-lamellata, Eydoux et Gervais, Syncnathus Blainvillianus, Eydoux et Gervais. mollusques (Classe V). OcTOPUs microstoma , Reyivaud. — velatus, Eang. — macropus, Risso, Rang. — moschatus, Lamarck, Rang. — hyalinus. Rang. — venustus, Rang. Argon AUTA argo, Linné', Rang. L01.IG0 vitreus, Rang. OEuFS de Calmar, Rang . Sepioteuthis biangulata , Rang . Nos. Ann, 86 ÏO. 1837. 11 . 1837. .2. i833. i3. 1837. i4. 1887. i5. 1837. 16. 1887. 16. 1837. 7. i836. 8. i835. 3. i835. 4. i835. II . i835. i3. i835. 5. i835. la. i836. 8. i836. i4. i835. I. i835. 7- i83ô. 6. i835. 9- i835. 10. i836. 2. i835. i5. i835. 16. 1887. n- 1837- 25 i832 89. 1837 90 1887 91- 1887 92 1837 93 1887 88 1887 96 1887 97 . 1887 98 1886 8 ; TABLE METHODIQUE, mollusques. No^ Ann. Sepia elcgans, D'Orbigny, Raivg. — hierredda. Rang. — ornata, Rang. LoLiGOPSis Veranii , Férussac. Granchia Bonellii , Férussac. — peiiucid;i , Férussac. Sepiola Rondeletii, Lamarck, Rang. Ammonites Velledœ. Michelin. — Lacordairii. Michelin. NujiMULiTES millecaput. N. Boubee. Cleodora balantium . Rang . MoLLUscoRUM tcrrcstr. etfluviatil. D^Orb. (s. pi.). Vaginulus (2 esp.). D'Orb. (s. pi.). Parmacella Valeuclennii (dët. anat.) ,Webb et Yani Cryptella canariensis. Webb. Heli^k vitrinoides. Deshayes. — nubeculata. Deshayes. — Gay mardi. Deshayes. — Poulzozii. Payraudeau, Deshayes. — desidens . Rang . — auridens. Rang. — marginata. Muller, Rang. — nucleola. Rang. — lanuginosa. De Boissy. — (121 esp.). D'Orbigny (s. pi.). — Poyei. Petit. ' — labyrinthus , Ghemnitz , Deshayes. — plicata, Knorr, Deshayes. — bifurcata, Deshayes. — Tupinierii, Eydocx. — Lassalii, Eydoux. — Valenciennii, Eydoux. — cinnamomea, Eydoux. Drepanostoma nautiliformis . Porro. Hélix lima. Michaud. — hemisphaerica. Michaud. — Arnoudii. Michaud. — nemoralina. Michaud. Garocolla grata. Michelin. — eolina. Duclos. BuLisius Costerii. Eydoux. — oïoriniis. Duclos. ^9- 100. 1837. 1837. ICI . 1837. 66. i835. 66. i835. 94. 1837. 95- 1837. 35. i833. 67. i835. 25. i832. 44. i834. 61 etGi. i836. 62. i835. B. 75. i836. 63. i835. 26. i83i. 28. i83i. 29. i83i. 3o. i83i. 48. i834. 40. i834. 56. i835. 67. iS35. 69. i835. 61. i836. 74. i836. 1 10. i838. IIO, i838. III . i838. n4. i838. ii5. i838. ii5. i838. 116. i838. 7ï- i836. 81. 1837. 81. 1835. 81. 1837. 81. 1837. 9- i83i. 3o. i833. 116. 24. i833. TABLE METHODIQUP, SuccfNEA rubescens, Deshayes, -^ depressa, Rang. Clausilia maxima (foss.), Grateloup, Desb^Xes. AcHATiNA Saulcydi, Joanivis . — Marminii, Desdayes . — oleacea, Ferussac, Desiiayes. Avricvla angiostoma , Deshayes. — labrella, Deshayes. (6 esp.),D'ORBIGlVY. Amcylus (3 esp.), D'Orbigivy. hvxnJEvs l.essonii, Deshayes. — rubiginosiis. Michelin. — (5 esp.). D'Orbigsy. Planorbis (ii esp.), D'Orbigny. * Physa rivalis, D'Orbigny . — gigantea, MicHAUD, DoRis purpurea, Risso, Guéri\ . — villa franca , Risso, Guéri x . ^— rubra, D'Orbigny. TcRGiPEs coronata , D'Orbigny. -^ afïïnis, D'Orbigny. PoLVCERA Lessonii , D'Orbigny. — punctilucens, D'Orbigny. — ornata, D'Orbigny. CALLioPiGA bellula , D'Orbigny . Villjersia sciUigera. D^Orbighy. Pleurobranchxjs aurantiacus, Risso, Guerin. — reliculatus, Rang. Aplysia Brugnatellii , Webb et Vanben. — Webbii , Vanbbnedeim et Robb. FiROLA caudina , Rang . . Atlanta Kcraudrenii, Lesueur, Rang. Solarium moniliferum, Michelin. Turbo rugosus , Lamarck, Joannis. MoNODODiTA fragarioides , Lamarck , Joannis. Delpbindla adamantina, Duclos. Cyclostoma Arnoudii , Dcclos. — gibbum, Fe'russac, Eydoux. — ortyx,Valencienncs, Eydoux. — (3 esp.), D'Orbigny (s. pi.). Palopina varicosa , C. D'Orbicw*. i'* série» Nû*. Anu. 4. i83i. 66. i836. i5. i83i. 6o. i834. ^9- i83i. 3. i83i. II . i832. i4. i83i. i4. i83i. 62. i83i. 16. i83i. 32. i83i. 68. 1836. 6». i835. 62. 1835. 8î. 1837. n- i83i. 37- i83i. 10». 1837. io3. i837. io4. i837. io5. 1837. 106. 1837. 107. 1837. 108. i837. J09. 1837. 18. i83i. I. i832. 77. i836. 77- i836. 3. i832. 4. i832. 34. i833. 39. i834. *7- iS34. 31. i833. 83. 1837. 117. i838. 117. i838. 62. i836. IQ- iS3x. B lO TABLE METHODIQUE. IfloUiisques. Paluvina cyclostomœforinis , C. D'Orbigny. — elongata et varicosa , C. D'Orwgny. — aspersa , Michaùd . — subangulata, Micdaud. — • rimata , Michaud . — (7 esp.)j A. D'Orbigky (s. pi.)- Ampvllaria (la esp.) , C. D'Orbigny (s. pi.), ScALARiA terebralis (foss.), Micbelin. — australis. Lamarck, GiÉRiiv. Helicina zephyrina, Dcclos. — Ambieliana, De Boissy . — (12 esp.), D^Orbigny (s. pi.). Melania inquinata, Defrance , Deshayes. — bel vetica , Michelin. — aurita , MuUer, Rakg . — tuberculosa, Rang. Melanopsis clementina, Michelin. ToRNATELLA lacrjma, Michelin. Pyramidella ventricosa, Guérin. Natica glaucina , Lainarck, Joannis. Patella pyramidata , Lamarck , Joa\nis. CalyptrjEA rugosa, Lesson. — araucana , Lesson. PiLEOPSis pilosus , Deshayes . SiPHONARiA bisiphites, foss., Michelin. — vasconiensis, foss., Michelin. — Sowerbyi, Michelin . ÏYLODiNA citrina^ Joannis . CoNus Orbignyi. Audocin . — elventinus , Duclos . — hieroglyphus, Ddclos. CyprAa tremeza, Ducr^os. ■'-^ esontropia, DucLOs. ' — eglantina, Duclos. ChuLA punctata , Duclos. Oliva polpasta , Duclos. Marginella helmatina, Rang . — Cleryi, Petit. — Kieneriana, Petit. KosTBLLARiA occidenlalls , Beck. Coldmbella rustica, Lamarck , Joatvnis. 5i. i€34. il . AIJB, 79- 1837. 79- i837» 84. 1837. 84. 1837. 84. 1837. 62. 1837. 84. 1837. 34. i83i. 4o. i83i. 21 . i833. G8. i835. 62. i835. 16. iS3i. 37. i83i. 12. i832. i3. iS3i. 39- i833. 33. i8â3. 2. i83i. 37. i833. 38. i834. a. i832. i4. i832. 9- i832. 5. i83i. 52. i83i. »7- i832. 36. i833. ao. i83i. '9- i833. 23. i833. a5. i833. 36. i833. 28. i833. 7- i83i. ÏO. i833. &. i83a. 73. i836. 12. i838. 7»- i83C. TABLE METHODIQUE. IHollu^queiS. Mitra Peronii, Lamarck, Deshayes. — semifasciata, Lamarck; Deshayes. . . — Michelinii , Gvérin . .îjî;.;i;^ aurantiaca, Lamarck, Deshayes. ' — bacillum , Lamarck, Deshayes. Gancellaria imperialis , Michblin . BocciNUM sepimentum , Rang. — maculosum, Lamarck, JoAKNis. Cerithivm vulgatum, Lamarck, Joannis. ,j^, DuçLOS. R0STEI.1.ARIA pes-pelicani, Lamarck, Joaivivis. CoQuit.i.Esbiv. (obs. sur la sjnon.), Fiîrvss. (s. pi). Etberia Garteroni, Michelin. Catillus pyriformis , Michelin . ÀNODONTA Cordierii , G. D'Orbigny. ^ antiqua, G. D'Orbigxy. Unio truncatosa , Michelin. . — (i 2 esp.), D'Orbigny (s. pi.) . — Keraudrenii, Eydoux. — Gerbidoni, Eydoux. — Gaudichaudii, Eydoux. — Bonnaudii, Eydoux. Mycetopoda (2 esp.), D'Orbigny (s. pi.). Gastalia (3 esp.), D'Orbigny (s. pi.). Iridina (2 esp.) , D'Orbigny (s. pi.). Yenericardia flammea , Michelin. — squammigera , Dbshayes. Gyrena papua , Lesson . — recurvata, Valenciennes. Gyclas (4 esp.), D'Orbigny (s. pi.). Cyrknoida Dupontia. Joannis. ê^ N-"»*. Ann. 35. i83i. 36. i83i. 3i. i83i. 6. i832. 7- i832. i«. i832. 18. i83a. 68. i835. « ^>- i834. 3i. i83i. 53. 1834. 22, i833. 22. i833. 4o. i834. 45. i834. 21 . i83i. 33. i83i. 8. i832. 46. i834. 27. 1837. 4i. i834. 5g à 60. i835. I . i83i. 32. i833. 78. 1887. 78- i837. 85. 1887. G2. i835. 62. i838. 62. i838. 62. i838. 62. 18S8. 62. i835. 62. i835. 62. i835. 6. i83i. 10. i83i. 1 1 . i832. 1 1 . i838. 62. i835. 64. i835 = ^0» Aun 70. i835 4i. i834 S. i83i lO. i83i &4. i834 48. 1834 11. i83i a4. i83i 39. i83i 12 TABLE METHODIQUE. Cyrenella, Deshayes. Venus rosalîna, Rang. AsTARTE cordiformis, foss., Deshayes. — striatula, foss., Deshatbs. Mesodesma Jauresii, Joaxkis. AsciDiA papillosa, Gmelin, Raxg. Terebratitia bivuinerata, foss., Michelin. AcASTA sulcata . Lamarck, Dësbayes. — t\tbulosa , Deshayes. Annelides (Classe VI), St€Ai.ioi« Estellse, GvÉRiii. 1. 1837, Cruâtacës (Classe y it). GcLAsmts Tanger!, Eydoux. IfiTHi^AX dichotomus, Desmarets, Edwahuc. — dama, Herbst, Edwards. — asper, M. Edw^ards. — «pinosissimus, Lamarck, Edwards. — aculeatus, Herbst, EDWARfts. — Terrucosus, M. Eàwards. ' — hispidus, Herbstj'EowARDS. — sculptus, Lamarck, Edwards. — spinipes, Herbst, Edwards. — hircus, Fab., Edwards. Macrphtbalmvs pectinipes , Guérin Mé ketim. — simplicipes , G vérin . — affinis, GcÉRiN. PORCELLANA (9 CSp.) , GuÉRIN . Phvllosoma (12 esp ) , GtÉRiit. IIyferines (diverses) , Gvérin . pRiMNo macropa, Guérin. IIiERACONYX abbreviatus, GvitM. Pronoé capito , Gvbrin . ' ^ '^/ '*''' * pHRONYMAatlantica, GuÈRiw. ' '^^ " OxYCEpHALVs piscatorius , Edwards GtÉRiw (s. pi.). — oceanicus , GcÉRiit. Pblias serratus , Gitérin. Pterblas Webbii, Gvérin. Dbto echinata , Guérin. Limnadia mauritiana, Guérin. «7- i8a5, i. i83s 1, i83a i. 1832 3 et 3. i832, ?.. i832 4. i832 4. i832, 5. iSSs 6. i633 5. i832, a3. i838. a4. 1^38 44. i838, a6 et «6 . i838. 6 à i3. i833. 17 et i8. 1836, ït- i836. 17- iS36. »7- iS3^. 18. i836. ï8. i83€. 18. i836. »Ô- i«3«. 20. i836. 11 . i836. ni. i838. TABLE METHODIQUE. Walckenaer, Gv£«iiv. Crustacéii CiRRiPÈDEii) Martin-Saint -Ange. Araelmldeis (Classe YIII). ACANTHOCON Petitii, Guérin Méneville. Pachyloscelis fulvipes, Lucas. Mygale rosea , Walckenaer, Guérii*. Hcrsilia caudata , Savigny, Lucas. — indica , Lucas . — Savignyi , Lucas . Attvs venator, Lucas. Salticus lepidus, Guérin. — quadriraaculatuî , ScYTHODES rufipes , Lucas. Segkstria rufîceps, Guérin. ËPEiRA mexicana , Lucas. — liastifera , Percheron . THELYPHonus giganteus, Lucas. ,,r.i — r'^ caudatus, Latr., Lucas. .^Hi — »r3. -^ rufimanus, Lucas. iftRi— wCiff rutîpes, Lucas. ;,8i — •K<. angustus, Lucas. — spiniman us, Lucas. Gaieodes Cul)», Lucas. — limbata , Lucas . Anvroctonus variegatus, Gubrin. ■ ^^ Insecte» (Qasse IX). PoLTDESMVS margaritifcrus, £t»ovx et Gervais. — Blainvillii , Eydoux et Gervais . ScocopcNDRA Ëydouxiana, Gervais. Gsophilvs Walckenaerii (obs. sur divers), Gerv . Pediculxis phocse , Lucas. CoLLYRiS Chevrolatii , Guérin Ménevillb . CicmoELA quadriraaculata , Sturm, Aubouin. — lepida, Gory. — dives, Gory. — gottula , Fab. , Guérin . OxvcHKn.A acutipennîs, Buquet. — distigma, Gory. TaëRATÇS javanica , Gory . GitAPHiPTERUs femoratus, Cscvroxat. N" Ann. i6et i6. i835. «7- i838. i4. i836. 18. i838. la. i836. i3. i836. i3. i83&. 16. isae. - 7- i834. 18. i838. 6 i834. I . i83a. 3. i833. 4. i833. 9 i835. 9' i835. 10 i835. 9- i835. 10 i836. 10 i835. II i835. 5 i834. 3 i833. »39 i838. 239 . i838. aie i838. i33et 137. i836. 121 i834. 885 i835. 18 i83». 96 i839. 9t i833. i3t i835. i3o i83S. «7 i83i. 39 lUt, i38 i835. l4 TABLE MÉTHODIQUE. Insectes. N*"*. Ann. Anthia (monog. des) (ai esp.), Lequiew. 89 à 4i. 1882 . ScARiTES Pyracmon (monstruosité), Lefkbvue. 4o. j83i. — Goudotii , GifÉRm. 5. i83i. CoRDiSTES 4-maculatus, GoRY. 4i. i835. Trigonodactyla terminata , Dejean, Guérik. 78. i884. Lebia quadrinotata, Chevrolat. i36. i835. OziBXA dentipes, Chevroiat. i36. i835. Melisodera piceipennis, Westvvood. 182. i835. Basoieia brasiliensis , Westwood . iSa. i835. Stenocheila Lacordairei , Laporte . la. 1882. Pericalvs guttatus, Chevrolat. 46. 1882. Etjrydera strîata, Guérin . 31. 1882. HEtirobiguttatus, Gory. 6. 1882. ZupHiuM fuscum, GoRY. 25. i83i. Pahborvs viridis, Gory. 166. i836. — elongatus. Gory. j66. i836. — alternans, Latreille, Gory. 166. 1886. — morbillosus, Boisduval, Gory. 167. 1886. — Guerinii, Gory. 167. i836. — Guerinii, Gory. t6. i83i . Pelecium ref ulgens, GuÉRiN . 28, i83i. PmocERUS Duponchelii, Dejean, Brulle . g. 1882. Carabcs basilicus, Chevrolat . 170. i836. — mœstus, De Cristophori. 181. 1887. — ^thiops, De Cristophori. 181, 1887. — Chevrolati, De Cristophori . 182. 1887. — assimilis, De Cristophori. 182. 1887. — Wiedemanni, De Cristophori. 182. 1887. — saphirinus, De Cristophori. 187. 1887. — Mariettii, De Cristophori. i83. 1887. — Spinolae, De Cristophori. i83. 1887. Staphyunus olens, Linn., Blanchart. i65. i836. Encephai-ws complicans, Kirby, Westwood, 69. i833. PsEiAPHiORUM (monographia), AcBÉ . 78894. i833. Bryaxis sanguinea , Reich, Victor M. 171. i836. — longicornis, Leach, Victor M. 171. i836. — laminata, Erichson, Victor M. 171. 18I6. Metopias curcuHonoïdes . Gory . 42. 1882. — curculionoïdes, Gory, AoBÉ. 79. i838. Tyrws mucrouatus, Panser, Acbé. 79. i833. Chenwium bituberculatum, Latreille, Au BÉ. 79. i833. TABLE METHODIQUE. l5 Iiiseciei§. GtENiSTES palpalis et Dejeanii, Avbé. PsEiAPHUS (4 esp.), ACBÉ. Bryaxis (i4 esp.)> Aube. BvTHiivus (12 esp.), AUBÉ. Tychus niger, PaykuU , Aube . TaimiuM brevicorne, Reichembach, Aube. Batrisus (8 esp.), Aube. EuptECTUs (i4 esp.), Aube. Claviger (2 esp.), Aube. Articerus armatus, Dalman, Aube. Stigsiodera conjuncta, Chevrolat, Guérin. BupRESTis Percheronii, Guérin. BupRESTis aureopilosa, Guérin . — cassidoïdes, Guérin. — colliciata, Guérim . — complanata, Guérin ^ — empyrea, GoRV. — exophthalma, Guérin . — opulenta, Gory. — Rogerii, Dupont. — rotundata, Guérin. — scapularis, Guérin . — analis, Chevrolat . — Buquet, Gory. — Goryi, Guérin. — Lu czotii, Guérin. Polybotris Crœsus, Dupont . Elater Goryi, Duftschmid, Gory. — (i I e«p.), Guérin. LoBOEDERUS monilicomis, Guérin. MiCRORHiPis Dumerilii, Guérin. Dasytes cyaneus, Gukrin (s. pi.)* ËPiCLiNES Gayi, Chevrolat, Guérin. Lampyris madagascarieusis, Guérin . CLADOPHORUsIateralis, Guérin. Tylocerus atricôrnis, Guérin (s. pi.). Telsphorus fuscus (larve), Linn., Blanchard. Telephorus lividus (ic?.), Linn., Blanchard. I^Ialacogaster Passerijiii, Bassi. Dryophilus anobioides, Chevrolat. Hypocepbalus armatus , Desmarets . N". Ann. Î9. 1833. 80. i833. 81 à 84; i833. 85 à 87. i833. 88. i833. 88. i833. 89 90. i833. 91 à 93. i833. 94. i8â3« 9*. i833. 228. i838, 10. i83i. j3. i832, 29. i832. 2T. i832. 25. i832, 19. i832, 26. i832. ï7- i832, 43. i83». 28. i832. ï4. i832. 60. i833. 6r. i833. 62. i833. i4. i833. 77- i833. 3o. 1882. 228 à 23o. _i838. 9- i83i. I. i83i. 228 à 280. i838. 23l. i838. 12. i83i. II . i83i. 228 à 23o. i838. 168. j836. 168. i836. 99- i833. 3. i83s. 24. ï832. \6 TABLE METHODIQUE. Insectes. Cryptoruopalum quadripunctaturn, Gdérin . — Cleryi, Guériiv. PsAMMOTRUPES dcntifrons, Guérin (s. pi.), HirBOMArubripennis. GoRY. Onthophagus undatus, Olivier. Emicotarsus viridipennis. Laporte. ScARABiBus anubis, Chevrolat. 189 et Gbotrvpes lateridens, Guérin (s. pi.). Athvreus reclicornis, Guérin (s. pi.). BoLftocEKAS frontalis, Gvériiv (s. pi.). Oryctomorphcs variegatus, Guérin (s. pi.) — maculicollis, Guérin (s. pi.). Hbterosternus buprestoïdes, Dupont. RuTELA tricolor, Guérin (s pi.). TrochaiUs rotundatus, Laporte. AutAcopALPUS viridis, Guérin (s. pi.). Anoplosternus opalinus, Guérin (s. pi.). Brachysternus fulvipes, Guérin (s, pi.). ScHYZOGNATus prasiiius, Guérin (s. pi). Leucothyreus Kirbyanus, Mac-Leay, WestWôod. BoLAx Zoubkovii, Fischei', Westwoo». Loxopyga bicolor, Westivood. EuciRRUS Mellyi, Dupont . MEtOLONTHA chincnsis, Guérin. GAïiiCNEMis Latreillii, Laporte . — eximius, Guérin (s. pi.). Opiopus atriplicis, Laporte. Narycius opalus, Dupont. iao,s ,<» — .^ olivaceus, Dupont. Cetoni A episcopalis, Guérin. .^f«'J/»> Passalus Goryi, Meily. "^^ ' Trictenotoma Childrenii, Gray, Dupont. Melasomes, Guérin. ioi à Physogaster (2 esp.), Guérin. MoLURis Pierreti, Serville. Calognathus Chevrolatii, Guérin. Steira costata^ "Westwoo». Nvctelia (4 esp.), Guérin. Gyriosomus (5 esp.) , Guérin Nyctozoilus obesus, Guérin. PrOacis (5 esp.), Guérin. N-. Ann. î3i. i838. «3i. i838. 23l. i838. 37. i83i. 67. i833. 35. i83i. i4o. i83G. !j3i. i838. tiZi. i836. 2 3s. i838. 232. i838. 24?,. i838. 10. 1832. 232. i838. 44. i83a. a3a. i838. 232. i838. 232. i838. »32. i838. 70. i833. 7»- i833. 72. i833. *:• i832. 232. i838. 7- i832. 232. ï838. 20. iS3s. 128. i835. 118. i835. 21 . i832. 56. i833. 35. 1882. n8. i834. 101. i834. 129. i835. 172. 1837. 176. 1887. 102. i834 io3. i834. io4. i834 . io5. i834. TABLE METHODIQUE. f] Insecteii. Hegeter (3 esp.), Guérik. Salax Lacordairii, Guérin. Hylithus tentirioïdes, Gcérin . Elenophorvs ainericanus, Guérin. Akis reflexa, Guérin. Melaphorus Reichit, Guérin. EvANiosoMrs Orbignyi, Guérin. ScoTOBius (i2 esp.), Guérin. Psammeticus pilipes, Guérin (s. pi.). OxuRA psammodioides, Guérin. PsAHMODES longicornis, Kirby, Guérin. Acanthomerus (8 esp.), Guérin. Ammophorus (2 esp.), Guérin (s. pi.). Heliofugus (2 esp.), Guérin. MisoLAMPUS Goudotii , Guérin. Pseudoblaps (2 esp.), Guérin. Xysta (2 esp.), Guérin. ËLEODES dentipes, Eschscholtz, Guérin. Anthrasomus Chevrolatii, Guérin (s. pi.), Opatrum (2 esp.), Guérin. Nyctobates tibialis , Gué rin . Phaleria ephippiger, Guérin. Helops lanipes , Fabricius, Blanchard. Nycteropus acuminatus, K^lug. , Guérin — ebeninus, Klug., Guérin. Meloe Olivieri, Ghevrolat. — Saulcyi, Guérin . — coUegialis, AudoUin. AcANTHOTHORAX longicomis , Gaede. Anthribus pygmaeus, Robert. Atteuabus sumptuosus, Gory. Calodromus Mellyi, Guérin. Aterpus pipa, Guérin. EuPHOLUS Tupinieri, Guérin. CoNiATUs nigropunctatus , Gory. — rubro-vittatus , Gory. Paussus cornutus, Chevrolat. Dysides obscurus , Perty , Westwoo» . Tbogossita splendida , Gory , Caulipogon senex , Dupont. Amaluopodes scabrosus , Lequien. i" se'rie. Nos. Anu. 106. i834. 107. i834. 108. i835. 109. i834. 109. i834 . 109. i834. 1 09 bis . i834. 110. i834. IlOi i834. m . i834. III . i834. 112. i834. 112. i834. m3. i834. n4. i834. ii5. i834. n6. 1834. 117. i834. 117. i834. 118. i834. 119. i834. 2 . i83i. 176. 1837. 203. i838. 2o3. i838. 07. i833. 108. i833. 269. i832. i5. i832. iG. i832. 119. »834. 34. i839. 98. i833. 233. i838. 120. i834. I20. i834. '<9. i832. 123. i835. 38. i83i. 33. i832. 74. j833. G. l8 TABLE MÉTHODIQUE. luseeteii. N»*. Ann, AIallodkres microoephalus, Dupont. Anacolls maculatus, Gorv. PiuoNAPTERVS stapbylinus, Guérin . — flavipennis, GtÉRiw. Trachvderides, Dupont. i4i à i64 j 186 à apo j 2o4 à 2 24 Megaderus (2 esp.), Dejean, Dupont. LissoMOTUS (lo esp.), Dalman , Dupont. Rachidium nigritum , Serville, Dupont. NosoPHtoEus concinnus, Dejeaii, Dupont. . Desmoderus variabilis, Dupont. Phoedinus tricolor, Dupont . Charinotes fasciatus, Dupont. Dendrobias (4 esp.) , Dupont. Dicranoderes annulatus, Dejean, Dupont. Trachydep|::s (5i esp.), Dupont. Trachyderes (5i esp.), Dupont. Xyeocharis (4 esp.), Ser"ville , Dupont. Ancylosternus scutellaris, Olivier, Dupont. OxYMERUS (16 esp.), Scrville, Dupont. Stenaspis (2 esp.) , Serville, Dupont. Çrioprosopus (2 esp.), Serville, Dupont. Spboenothecus (4 esp.), Dejean, Dupont. Cer^gidion horrens, Boisduvau. Hanaticherus suturalis, Gory. OtENECAMPTus scrratus, Chevrouat. Xestia elegans, Gory, Ibidion amœnum, Gory. Stenopterus molorchoides, Guérin. Megamerus Ringii, Mac Leay, Boisduval. Sagra Boisduvalii, Dejean , Dupont. HiSPA pulchella, Guérin. Cassida tricolor, Guérin. DORYPHORA 21-pUnCtata, ChEVROLAT. — Dejeanîi, Guérin. Trochalonota badia, Westwood. Galleruca smaragdipennis, Chevrolat. Orthoptères. FoRricuiA parallebi, Westwood, 176. 1837, FïtinicRANA picta, Guérin. a^^, i838. 125. i835, 3i. i832 63. ]833 G3. i833 2o4à224. i836. i838 i4i. i83G i42 à i45. i836 i46. i836 147. i83G i48. i836 Hg. i83G 160. i836 i5i-i52. i836 i63. i836 i54ài64. i83G iSGà aoo et 2o4. i838 2o5à aoG. i838 307, i838 208 à 21Ô. i838 21G. i838 ai7 à 218. i838 219 à 220. i838 127. i835 I . i832 l34. i835 64. i833 68. i833 233. i838 124. i835 32. i832 233. i838 3i. i83i i3. i83i i4. i83i 95. i833 233. i833 TABLE METHODIQUE. 19 Insectes. — Orthoptères. No». Ann. Mantis cbloropLaea, Blanchard. i35. i835. Choebadodis lobata, GuÉRiN. 234. j838. Phasma obscurum, Guérin. 335. i838. AcANTHODis ululina, GuÉRiN. 235. i835. EpHiPPiGER macrogaster, Lefkbvre, 6. i83i . Xypbicera Caternaultii , Feisthamkl . 1 84 . 1 887 . — Pierretii, Blanchard. 185. 1887. Hémiptères. Classification des Hémiptères, Delaporte. 61 à 55. i83a. Anisoscelis latifolia, Serville . i8. i83i. — alipes, GvÉaiN. 75. i833. Halys spinosula, Lefebvbe. 2t. i83i. — hellenica, Lefebvre. a4. i83r. Nematopus elegans, Serville. 27. i83i, Pentatoma aegyptiaca, Lefebvre. 20. i83i. Ganopvs obtectus, Fabr., Lefebvre. 126. i835. TiNGis dilatata, GvÉRiN. 8. i83i. CiCADA (8 esp.), GuÉRiN. 237. i838. — saccata, Fabricius, GuÉRiN . 288. i838. Fulgora Castresii, GuÉRiN. 173-174. 1837. — laternaria, Linn., Guéhin. 174. 1837. Perbe haemorrhoidalis, Fab., Percheron. 36' i832. — pallida, Fab. 36. 1882. Cephalelvs infumatus , Percheron . 48. i832. jyévroptères. Petalvra Selysii, GuÉRiN. 201. i838. — flavipes; Charp., GuÉRiN. 201. i838. — unguiculata, Vand., GcÉRiN. 201. i838' Agrio f ulgîpennis , GvÉRiN . j5. 1881. Myrmeleo libelluloides, Linn., Percheron. 5g. i833. Rapbidia ophiopsis, Linn ., Percheron. 66. i833. — notata, Fabr., Percheron. 66. i833. Mantispa auriventris, GuÉRiN. 202. 1838. Hyniénoptcves. Urocerus Lefebvre, Gdérin. 68. i83i. PiNPLA airata, Fabricius, GuÉRiN. , 28. 1881. LsiopTEHON coinpressum, Perty. 179. i833c -, u f ^O TABLE METHODIQUE. Iiitseetes. — Hyménoptères. N°\ Ann. CoNVRA flayicans, Spinola . Gerocephala cornigera, 'Westwood. Mbtii-la senegalensis, GxiÉRijr. Macromeris splendida, Lepelletier de St-Fargeau. — violacea, Lepelletier de St-Fargeau . 5pbe:x Latreillii , Lepelletier de Saint-Fargeau . — Tbunbergii, Lepelletier de Saint-Fargeau . Megachile sericans, Fonscoiobibe . AsTATA YandeHindenîi, Robert. Lépidoptères. Argynms moneta (mâle, var.), Hubner^ Poey. CAiiLiTBEA Leprieurii, Féisthamel. Sattbus antelea , Hubner, Lefebvre . PoLYOMMATus ottomanus, Latreille, Lefebvre. Syntomis Khulweinii, Lefebvre . Gynautoceba papilionaria, GuÉRiN. FiDONiA Duponcheliaria, Lefebvre. — spodiaria, Lefebvre. Desmia maculalis, Westwood. Diptères AcHiAS oculatus, FABRicits . 7. i83i, ToxoPHORA Carcelii, GcÉRiN . 16. ï83i . Zoopliytes (Classe X). NocTiLCCA miliaris , Svrriray. i et 2. i837 Hotopus Rangii, D'Orbigny. 3. i836 i8o. 1837. 4. i832. 0. i83i. 29. i83i. 3o. i83i. 33. i83i. 34. i83i. 60. i832. 76. i833. Il . i832. 122. i835, 3. i83i, 19- i83i 23. i832 12. i83i 32. i83i 8. i832 2 . i832 FIN DE LA TABLE MÉTHODIQUE.