F4 se > £ A ts À T # Lo Sÿ: 2 S 1” 2 VE L s4199® IIS y) Mu CI Unis me 4" | me “ll ? =: D — | = 24 Ill j. I l | ul (l \] pyrtl F] 11 pl E 3 EM C4 ” x Ar AY." ii RO 4 - #5 RVARD UNIVE RSITY LIBRARY + | H 4 + Vo L 4 « * » L in the ited temporarily depos LL 1S book pi 1S y of the 1ibrar «189 PRET TE LLLLLELE EE tive EL" ty 4 | AVES SEP REA « ze RC AE pe MAGASIN DE ZOOLOGIE Journal DESTINE À ETABLIR UNE CORRESPONDANCE ENTRE LES ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS, ET A LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES QU'ILS POSSÈDENT ; PUBLIÉ PAR F.-E. GUÉRBIN, AUTEUR DE L'ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, Membre de la Société d'Histoire naturelle de Paris, et de plusieurs autres Sociétés savantes; l'un des auteurs de la Zoologie du Dictionnaire d'Histoire naturelle, du Voyage autour du monde de M. Duperrey, etc., etc., etc. oo CINQUIÈME ANNÉE. A ee Fr ñ Le 9 A PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS, N° 47. ; 1835 pes Re “ CLasse I, Pr. 16. 4 MÉLOGALE. MELOGALE. /s. Geoff: +. Ce genre de carnassier, lié à la fois par ses ra pports na- turels avec les Blaireaux , les Gloutons , les Zorilles, les Mydas, avec ces derniers surtout, mais bien distinct des uns et des autres , a été établi par nous, il y a quelques années , sur une espèce nouvellement découverte au Pésou par M: Bélanger », et la seule alors qui nous fût connue. Nous avons aujourd’hui la satisfaction de pouvoir confirmer l'établissement de ce nouveau genre, par la publication d'une seconde espèce , à laquelle nous donnerons ie nom de Mélogale brune, Yelogale fusca. | - Nous croyons utile, avant de passer à la description spé- cifique de ce carnassier, de rappeler ici les caractères géné- riques que nous avons assignés aux Mélogales , et que notre Mélogale brune présente aussi bien que la Mélogale du Pégou, ou, suivant la dénomination que nous avons im-— posée à celle-ci, la Mélogale masquée. Les Mélogales sont des quadrupèdes voisins par leur taille des Putois, des Zorilles, des Moufettes, des Mydas, et elles ressemblent aussi beaucoup à ces derniers genres, aux Mydas surtout , par leur système de coloration ; mais elles se distinguent ad uns et des autres par des caractères très précis. Leurs dentssont en tout au nombre de trente-huit, savoir : dix-huit. dents à la mâchoire supérieure, vingt à l’inférieure. Parmi les supérieures on compte, outre les six incisives et les. deux canines dont. l’existence est. si générale chez les ‘Voyez son Voyage aux Indes-Orientales , partie zoolopique ,-p. 127, pl. V. LOTS Y 1835. 8 OL. T1: EL. 16. | | carnassiers , six fausses molaires, deux carnassières et deux tuberculeuses ; parmi les inférieures, de même deux tuber- culeuses et deux carnassières, mais huit fausses molaires , c’est-à-dire une paire de plus. Lorsque lon compare cette formule numérique du système dentaire des Mélogales et celle du système dentaire des Martes proprement dites , on trouve , en les comparant l’un et l’autre, une similitude inniète. Mais si les deux genres se ressemblent par le nombre de leurs dents , ils diffèrent beaucoup par | les formes de leurs molaires , et de là des caractères qui , moins tranchés peut-être et moins faciles à exprimer en peu de mots, n’en sont.pas moins beaucoup plus importants que des différences numériques : c’est en effet la forme , et non le nombre ; qui détermine l'usage des dents chez un animal, et par suite nous fournit de si précieuses indications sur la Fe malion générale de son appareil digestif , et même sur l’ensemble de son organisation. ue | J'extrais la description suivante, peu susceptible d’être abrégée , de mon article déjà cité. « Les incisives de l’une et de l’autre mâchoire ne pré- sentent rien de remarquable. Chez les Mélogales comnie chez les autres vermiformes, les inférieures sont plus petites et moins bien rangées que Îles supérieures. La paire extérne est, en haut comme en bas , plus grande que les paires in- termédiaires. « Les canines supérieures sont dffueb: un peu compri- mées, convexes en dehors, aplaties en dedans er droites ; il n°y a à leur base ni crête ni tubercule. « Immédiatement dérrière là canine supérieure vient de chaque côté une petite fausse molaire rudimentaire, puis deux fausses molaires triangulaires, dont la postérieure est la plus grande, et qui ne préséntent rien de particulier. Les deux dernières dents, et surtout la carnassière, sont au contraire très différentes de leurs analogues chez les au- tres vermiformes. Cu E :Pr. 16: «La, carnassière , séparée par un intervalle vide de la fausse molaire} est de forme quadrangulaire ; mais plus largeen dehors qu'en dedans. Sa portion externe se compose d’ungrand tubercule tranchant , au-devant duquel se trouve un très petit tubercule arrondi, La portion externe est aussi composée de deux tubercules , l’un antérieur, assez grand ; conique; l’autre postérieur, plus petit et arrondi: Cette car- nassière , au lieu d’être ; comme à l'ordinaire, composée d’une grande éminence tranchante avec un petit talon an- térieur, devient quadrangulaire et composée de quatre tu- bercules ; en d’autres termes, elle passe aux formes tuber-. culeuses. « La dernière dr supérieure ou la tuberculeuse est presque.aussi grande que la carnassière. Sa forme.se rap- proche d’un ovale et son plus grand diamètre est le trans versal ; son extrémité interne est formée par un tubercule, au devant. et en dedans duquel il en existe un autre; son extrémité externe est occupée par deux autres tuberéules.. très rapprochés entre eux , et dont l'antéri eur est divisé en deux par une rainure longätidihale Enfin vers le milieu du bord, postérieur existe un autre petit tuber cule, de on n’aperçoit aucune trace chez les Martes. « À la mâchoire inférieure les incisives sont comprimées , arquées ; leur bord antérieur est coudé , et il existe un sillon longitudinal à leur face interne : ces caractères se retrouvent presque tous chez les Martes. «Derrière les canines vient de chaque côté une fausse molaire rudimentaire, plus pétite encore que celle de la mâchoire supérieure ; puis deux fausses molaires, dont la forme et la grandeur ne présentent rien dé particulier ; enfin une quatrième à peu près de même forme, mais plus épaissé et plus grande. | « La carnassière inférieure présente , comme la supéz rieure, des caractères particuliers : elle est très allongée Cz. 1. Pr. 16. d'avant en arrière, présente à chacune de ses extrémités un tubercule un peu creusé en dedans, etau milieu deux tubercules mousses , dont l’un occupe le bord interne, et l’autre l’externe. Ces deux tubercules sont égaux, tandis que chez les Martes l’interne est rudimentaire et Pexterne très grand. Fri « Enfin la tuberculeuse, qui présente plusieurs petits tabercules disposés irrégulièrement , est petite et de forme circulaire. _ « En résumé, le système dentaire de la Mélogale an- nonce un animal beaucoup moins carnassier * que les autres genres de la famille des Martes, et présente même quelque analogie avec celui des Martes. » Les membres , assez courts, mais épais et robustes , sont, les uns et les autres, terminés par cinq doigts. Le médian et l’annulaire , sensiblement égaux entre eux , sont, en avant comme en arrière, les plus longs de tous; vient ensuite aux membres antérieurs l'indicateur, puis le doigt externe, qui est beaucoup plus court, et enfin le pouce. Au contraire, aux membres postérieurs le doigt externe est non seule- ment égal à l’indicateur, mais il le dépasse même sensible- ment. Quant aux pouces, ils sont plus courts encore aux membres de derrière qu’à ceux de devant. Les ongles des pieds de derrière sont comprimés , mais arrondis en dessus, un peu arqués, obtus, usés à leur ex- trémité, et comparables à ceux des chiens. Ceux de devant diffèrent peu par leur forme de ceux de derrière ; mais ils les surpassent de beaucoup en longueur et en force, carac- tères qui tendent tous à indiquer un animal éminemment fouisseur, et comparable, sous ce rapport, aux Zorilles, aux Moufettes, aux Mydas. ‘ C’est en effet ce que confirment quelques observations faites par M. Bélanger sur une Mélogale masquée , qu'il a conservée quelque temps vivante, Cu. I. Pc. 16. Les mains, très allongées, ont la paume entièrement nue ; les pieds, également très longs, ont au contraire la plante nue seulement dans la portion qui correspond aux doigts et au métacarpe. Les Mélogales sont donc demi-plan- tigrades , et offrent un type intermédiaire entre les vrais plantigrades et les digitigrades, type dont les Moufettes et quelques autres carnassiers offrent déja des exemples. : Les modifications du corps concordent bien avec celles des membres. Il est de forme allongée , comme chez presque tous les mammifères à membres courts. Une queue assez longue le termine ; queue touffue dans une espèce, mais seulement couverte dans l’autre de poils un peu plus longs que ceux du corps: .Mais ce qui caractérise essentiellement 4 Mélogale , par rapport à tous les autres genres de carnassiers vermiformes , c’est la forme de la tête , très longue , représentant , dans son ensemble , un cône allongé et terminé ( disposition qu’il im- porte de noter avec soin) par un museau très fin et non disposé en groin comme chez les Mydas ; le nez, que ter- mine un mufle très étendu , se prolonge même au-delà du crâne. Par la conformation générale de leur tête, les Mélo- gales Se rapprochent donc incontestablement plus des Blai- reaux et des Coatis que des carnassiers vermiformes. Ces divers caractères peuvent être résumés ainsi : tête conique, très longue ; museau fin, très allongé , non terminé en groin ; dix molaires à la mâchoire supérieure, douze à l’inférieure ; les carnassières supérieures quadrangulaires , “présentant quatre tubercules , et se rapprochant de la forme des dents dites tuberculeuses ; pieds pentadactyles ; pouces courts ; ongles peu différents de ceux des chiens en arrière, arqués, très longs, et très forts aux pieds de devant ; queue longue. En comparant cette caractéristique à celle des divers gen- res les plus rapprochés des Mélogales , il sera facile d’a- percevoir les caractères qui séparent celle-ci de chacun des Cat I: PL. ta 61 premiers. Ainsi on reconnaîtra que les Mélogales s'éloi— onent à la fois des Martes , des Putois, des Zorilles , des Moufettes et des Mydas ,: par des modifications très impor- tantes dans les formes du système dentaire ; modifications qui indiquent des différences remarquables dansles habi- tudesiet dans le régime diététique. De plus, eten outre des différences qu’elles présentent à la fois par rapport à tous ces genres , il en est d’autres relatives à chacun d'eux: Ainsi les Mélogales diffèrent encore des Martes par leurs ongles de fouisseurs, et par la forme caractéristique de leur tête; elles s’éloignent des Putoïs par ces deux mêmes ca- ractères, et en outre par le nombre de leurs dents ,ceux- ci ayant deux fausses molaires de moins à chaque mâchoire. ‘Il en est de même des Zorilles et des Moufettes , dont la tête arrondie ressemble si peu à celle des Mélogales, et qui én outré n’ont pas non plus le même nombre de dents. Enfin, les Mydas ont, ilest vrai, comme les Mélogales ‘ le museau très allongé, mais il est chez eux terminé au groin. En outre les molaires de ces derniers, en même temps qu elles différent par leur nombre et leur forme , ; ont, une disposition qui leur appartient en propre. Enfin rien ne ressemble aussi peu à la queue longue, et quelquefois même touffue des Mélogales, que le prolongement caudal presque rudimentaire des Mydas. M. snuNE, M. Ha Is. Geofr. Je dons d'abord Mine dal os caractères extérieurs de la Mélogale brune , puis j'indiquerai ceux qui lui appar- tiennent en propre êt la distinguent de la Mélogale mas- quée. La Mélogale brune est, comme l'indique son nom, gé- néralement brune : les quatre membres dans leur totalité , le corps et la queue presque en entier, enfin une grande Ci Pr, 16) partie de la tête, sont de cette couleur. Plusieurs autres par- tiés sont blanches , notamment sur la tête. Ainsi ; entre les yeux est une petite tache de cette couleur; puis, derrière chaque œil, une autre qui, descendant entre l’œil et lo- reille, se porte sur la joue. Celle-ci est également blanche supérieurement ,:mais elle prend peu à peu une teinte rous- sâtre , et sa couleur se fond ainsi insensiblement avec celle du dessous de la tête, qui est tout entier d’un blanc rous- sâtre, et même quelquefois d’un roux clair. Le dessous du corps présente, sur la ligne médiane, la même couleur; mais avec une nuance un peu plus pâle que le dessus de la tête. La face supérieure-du corps présente aussi une ligne blanche ou d’un blanc roussâtre ; ligne qui commence vers le milieu du dos, et se porte en s ‘élargissant un peu jusque | sur le sommet de crâne ,.où elle se termine à un pouce ou un-pouce et äemi de la he inter-oculaire blanche. Enfin, le, bord et la face concave des conques auditives sont ÉpA— lement blanchâtres, de même que l'extrémité de la queue. Toutefois sur un des individus qui ont servi de sujet à mes obsérvations , le pinceau blanchâtre de l'extrémité de la queue n’était représenté que par quelques poils blan- châtres disséminés, et comme : perdus au milieu des. poils bruns. Les ongles sont blanchätres ; le mufle, autant que l’état de dessiccation où nous l’avons vu, a permis de juger de sa coloration, présenté aussi une couleur très éclaircie, qui sans doute diffère peu de la couleur de chair. Les poils sont de deux sortes. Les soyeux sont assez longs, un pen rudes au toucher et très brillants : les laineux for- ment à la base des premiers un duvet assez abondant, dont la couleur est grisâtre dans les parties brunes, at dans les parties blanches ou rousses. Cette espèce m'est connue par trois sadiides dont deux adultes, l’autre jeune. Celui-ci, environ de moitié plus A Cu. K'iPrl 16: A petit que les adultes, n’en diffère d’ailleurs que par la longueur proportionnellement plus grande de ses poils. La couleur était d’ailleurs exactement la même. Les dimensions des adultes sont les suivantes : Longueur depuis le bout du museau jusqu’a PRIE SRE PTE +... 1 pied 1 pouce » lignes. Dompuer’ de: In ee IEEE RES 3 9 Longueur de la main ( ra à l'extrémité des : ongles les plus longs.) .:,. 4... . .. » 2 » Longueur, du pied, : . 5... 0 1. » SH 4 Longueur de l’ongle du doigt médian de la | main (mesuré en suivant la convexité.). » » 7 Longueur de l’ongle du doigt médian des DR. ns NÉ den Aie .. > b g Longueur de la queue. . . .. . . . . . . . » 6 » En open cette description de la Mélogale brune et celle que j'ai donnée de la Mélogale masquée, on trouve- rait que la première diffère de la seconde: 1° Par la couleur générale de son pelage , la Mélogale masquée ayant le corps d’un gris roussâtre tiqueté de blanc, et seulement la tête brune; 2° Par sa queue beaucoup plus courte, et couverte de poils beaucoup plus ras ; 3° Par la petitesse de la tache inter-oculaire blanche qui existe aussi dans l’autre espèce , mais beaucoup plus grande ; 4° Par quelques différences dans la forme et la propor- tion des ongles; mais je n’insiste pas sur celle-ci, l'individu qui a servi de type à ma description de la Mélogale mas- quée ayant vécu en domesticité. Enfin, il existe aussi entre les deux espèces une diffé- rence de patrie , la Mélogale masquée appartenant au Pégou, et la Mélogale brune à Java, île où Horsfeld avait déjà depuis plusieurs années signalé son existence sous le nom très impropre de Gulo orientalis.* | Ce HK. Pix. 10. Ainsi le genre Mélogale, pris dans son ensemble, ap- partient à l’Inde, et se compose de deux espèces, dont l’une , la Mélogale musquée , le représente dans l’Inde pro-. prement dite ou continentale ; l’autre, la Mélogale brune, dans l'archipel Indien‘. : Depuis la publication de mon premier travail sur les Mélogales, un seul zoologiste , M. de Blainville , s’est occupé de ce genre après en avoir revu par lui-même les caractères. Le résultat de ce nouvel examen a été la confirmation , non seulement du genre en lui-même, maïs aussi du rang que je lui avais assigné dans la série, Voici , en effet, l’ordre suivant lequel M. de Blainville a rangé les carnassiers digitigrades dans le cours . de Zoologie qu’il a fait en 1834 à la Faculté des Sciences : 1° Mydeus, genre qui lie manifestement les digitigrades avec les plantigrades qui les précèdent , tels que les Ærctonyx, Meles, etc. ; 2° Gulo ; 3° Merocas; 4° Mustela ; 5° Mephitis ; puis viennent tous les autres groupes voisins des Martes et les genres formés aux dépens des f’iverra de Linné. Li Is. GEOFFROY-SAINT- HiLaïRE. Le: WE be date Je, .. 100 à à i à js y €. af F pt se Le "dd Re hace re Le ni pd Vossis.# du à an re Émis pee 2 1 en. 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Cependant , au milieu des nombreuses et remar- quables différences soit de taille, soit de coloration , que pré- sentent les espèces congénères, on aperçoit presque tou- jouts entre toutes quelque chose de commun, si toutes sont réellement liées par des rapports assez intimes pour appar- tenir à un seul ét même genre vraiment naturel. J'ai traité, dans un Mémoire spécial, toute la partie de cette question qui se rapporte aux variations de la one et je n'ajouterai rien ici aux remarques étendues que j'ai présentées sur elle ; mais l’animal dont j'ai à donner la des- cription dans cette Notice, me fournit l’occasion de re- venir sur les caractères de coloration considérés en par- ticulier chez les mammifères. Lorsqu'on compare entre elles les diverses espèces d’un genre très naturel , on trouve que c’est la disposition des couleurs ét non leur nuance, qui se conserve chez toutes, ou du moins offre une analogie manifeste : d’où l'existence possible, inème dans les genres les plus naturels , d’ani- : Ce Mémoire a pour titre: Recherches zoologiques et physiolo. giques sur les variations de la taille chez les animaux. Voyez le Re- cueil des Mémoires présentés à VAcadémie des Sciences ‘par des savants _ étrangers, tome III. 1835. 15 Gr. L Pr. RCE: maux obscurs et privés de tout ét, et d’autres parés au contraire des couleurs les plus riches et les plus brillantes. C’est principalémént à mon père que l’on doit d’avoir appelé l’attention sur ce fait général qu’il a depuis long- temps signalé dans les cours. Mais Tui-même: a signalé plu- sieurs exceptions, parmi lesquelles peurs ont d’a- bord semblé inexplicables et irréductibles à tonte théorie : je veux par rlér de cellés que forment cer tains genres, COMpPO- ses à la fois d’ espèces : à D Spor PEER et 244%3); 14: nières. pi est sans doute PA d' imaginer deux jrs de coloration plus contraires l’une à l’autre; et cependant, comme je l'ai fait voir ailleurs}, :, rien de plus. facile que de les comprendre dans de communes considérations ».. 16h de donner de leur diversité une explication aussi satisfaisante que simple. En effet, les espèces à pelage uniforme. qui, se trouvent congénères de SRE tachetées ou rayées, ont elles- mêmes dans leur } jeune âge le pelage tacheté, OU rayé d’une manière analogue ; en sorte que le Système de coloration que les unes présentent d une manière permanente » SG. XE- trouve du moins d’une manière transitoire chez les autres. Les fxemples sur lesquels j” j'ai por té d’abord mon atten- tion , et que j'ai signalés en premier lieu, sont ceux que pré- sentent les deux genres si nombreux des chats et des cerfs. Ainsi les espèces de ces deux genres, dont le pelage est uni- forme dans l’âge adulte , par exemple, le lion , le couguar, et la plupart des cerfs, ont dans leur jeune âge des taches. plus ou moins nombreuses. Tout le monde connait, Par, exemple celles des jeunes lionceaux et des faons du cerf commun et d’un grand nombre de ses congénères, Or, il est. ‘ Voyez mes Considérations générales sur les mammifères, p. 198, ou article Wammiféres du Dictionvaire classique d'histoire hatu- relle tome X , page 112: Voyez aussi les articles Livrée et Hi y même ouvrage , tome EX ; page 469, et'tome XI , page 287: : we Cz. I Pr 16. à remarquer: qu'il. s'agit ici, non d’une;amälogie générale, vague.;rdouteuse:,, mais d'une ressernhlance. très grande, frappante , etqui porte à la fois sur :la: rer et: sur la couleur. : | ] “@her les lionceaux, par exemple, js gches de jeune due, ‘ou suivant F uxpression c onsacrée par Vasage, léstaches de livrée! sont: noires , comme le sontles tachies de l’état adulte chez toutes les espèces congénères ; et de plus comparables par leur forme allongée et leur disposition transversale aux bandes qui ornent lé pelage du tigre. Aïmsi les deux grandes espèces: du genre Felis, le lion ét le tigre, offrent:d'abord une analogie complète: dabs la disposition deleurs couleurs; et la différence considérable qui s'établit énsuite entre elles résulte de ce que l’une, le tigre, consérve constamment par ses couleurs conime par l'absence de crinière , les caractères du jeune âge , tandis que lelion ; après les avoir offerts transiz toirement ; passe à d’autres conditiôns: On pourrait: donc’, à l'égard dei ces ‘espèces, au lieu de: dire que le-tigre:, les panthères et la plupart des chats ne portent poitit de livrée dans:leur premier âge, admettre qu'ils conservent pendant toute la: durée de leur vie la’ livrée qui n’est au conttaire que transitoire chez les autres :. | Les espèces du genre Gérf qui sont tachétées à x Vétat adulte. par exemple, le daim et l’axis, ont toutes des taches, noi pas noires comme celles des’chiats, mais tout au contraire blänches. Aussi voit-on que la livrée est toujours chez les jeunes faons, non pas noire comme celle dés liohceaux et’ de leurs congénères , mais blanche; et’il if : J'ai He pan Pohseryañion 6 que, nséie le voisins. ga notre espèce domestique, : et qui à, n'ayant, dans l’état jadnlte que des taches peu prononcées, pourraient être presque assimilés aux espèces uniformes, ont dans leur premier âge des taches parfaitement nettes et bien mar- quées.. C’est un, changement moins complet «ue, chez: le; ms le cou - guar, etc., mais parfaitement analogue. CL... Pr. 16. F n’yawpas de douteque les faons de beaucoup d'espèces , parexemple , ceux du cerf de Virginie , seraient rappoëtée bien plutôt, par un zoologiste iméxpérimenté , à ape san leur véritable espèce. | : Le genre Tanréc présente des faits parfaitement aalogues. et Fon peut même faire quelques observations du. même ordre sur les Ours, certaines! espèces indiennes ayant. à l’état adulte un collier blanc qui forme précisément l’un des caractères distinctifs des jeunes sujets dans notre ours brun d'Europe et dans quelques autres espèces. | Enfin, nous venons de retrouver de semblables analogies parmi les Hyènes elles-mêmes ; genre composé, dans l’état présent de la science, de trois espèces , dont deux.variées de taches noires ou noirâtres de diverses formes. et la troisième à pelage presque entièrement unicolore. Les deux premières sont la Hyène rayée ou d'Orient , y ænavulgaris, et l'espèce à laquelle on donne en propre le nom de Hyène tachetée ; Hyæna Capensis ou mieux crocuta ; la troisième est une espèce beaucoup plus rare ; confondue avec l’une des pré- cédentes :, ou entièrement omise dans presque tous :les ouvrages de zoolosie, la Hyène brune ,; Ayæna: fusca, Geoff.-S.-H. | TE En s'appuyant sur l’analogie , et sur nos remarques rela- tives aux rapports de la livrée des espèces unicolores, et des couleurs permanentes des espèces congénères tachetées jus- que dans l’état, adulte, on pouvait prévoir que la Hyène brune dans son premier âge devait offrir des taches de cou- leur foncée comme les Hyènes rayées et tachetées. On pou- vait même penser que la livrée de la Hyène brune devait représenter jusque par sa disposition le pelage de l’une de ces deux éspècés', et il y avait même probabilité pouf ‘que ce fût le pelage de la Hyëne rayée, espèce à laquelle on sait : Voyez l'histoire que j'ai donnée du genre Hyène , dans le Diction- naire classique d'histoire naturelle. : Ci, . HP. 56! que la Hyène brune ressemble par la forme de sa dernière molaire inférieure. 7. | La justesse de’ces prévisions vient d’être vérifiée de la manière la plus complète par l’envoi en Europe d’une jeune Hyène brune; etil suffit, pour's’en convaincre , dé jeter les yeux sur la planche jointe à cette Notice. Cetté planche représente un animal envoyé rééemment en France par MM. Verreaux , neveux de M. Delalande ; et qui continuent présentement encoré l'exploration de VA- frique australe, déjà poussée si loin par ce célèbre et zélé voyageur. C’est dans l’intérieur du Cap que MM. Verreaux se’sotit procuré la jeune Hyène , après avoir déjà tué dans une de léurs précédentes excursions uni magnifique individu adulte de la même espèce, qui fait aujourd’ hui l’un desor- nements de la collection du Muséum d'Histoire vaturelle. La patrie, si long-temps douteuse, de la Hyène brune: est donc aujourd ’hui constatée de la manière la plus positive. C’est aussi dans la collection du Muséum qu'est aujour- d’hui placée la jeune H yène brune, sujet spécial de cette No- tice. Acquise d’abord par le ARR RE du Musée de Lyon, M. Jourdan ,. elle fut cédée au Muséam de Paris par ce, sa- vant 001ogiste dès que je lui eus témoigné le desir d’ obte- nir, pOur l'établissement , une variété d'âge aussi intéres- sante. C'est pour moi un devoir et un plaisir d'offrir ici à M. | ourdan mes remerciments publics pour l’empresse- ment qu'ila mis à faire au Muséum, dans l’intérèt de la _ science, la céssion d’un objet dont il sentaitbien tout le prix. En jetant les yeux sur la figure de cette jeune Hyène, on pourrait la prendre , au premier aspect, aussi bien pour le jeune âge de la Hyène rayée que pour celui de la Hyène brune ; carelle se trouve dans: des conditions exactement intermé- diaires entre celles de ces deux espèces. Le bout de la queue, les poils , tous très allongés, de la ligne dorsale , deux larges bandes transversales mal limitées et irrégulières qui sont pla- cées sur les flancs, plusieurs autres placées sur les épaules CL. L Pui 16. et sur, les cuisses, et disposées aussi transvérsalement par rapport à l’axe des membres, beaucoup d’autres petites raies transversales placées au-devant des jambes «et des pieds de derrière et surtout de devant, enfin de museau tout enüer; sont noirs ou noirâtres ; le fond du pelageest d’un fauve sale ; les poils.-sont loin d’être aussi longs que chez la Hyène.brune adulte , mais ils le sont déjà plus. ape chez la Hyène rayée. ; Les ongles sont grisâtres. La taille de cet individu est Ja suivante : * Longueur totale (du bout du museau à origine de Ja queue), . reset rss: 2 pieds.6 pouces. {Longueur dela queue. » - + 4 eus mt RTY Hauteur au train de devant. ... . . . . ... .. 1 ,7 Hauteur au train de derrière. APP CEPRPATE OMR ENS _ On voit que cét individu, loin d’être un très jeune su. jèt, était déjà parvenu au moins aux deux tiers de son ‘accroïssement , et il n’y à nul doute que les raies transver- sales de yiée bien qu’encore très manifestes chez lui, avaient déj: jà URI perdu de leur netteté première, Quoi qu’il en soit, et alors même que les jeunes, même naissants , ne DEN MERIERT point une livrée plus nettement marquée , nous n’en sommes pas moins en droit d'étendre aux Hyènes les considérations que nous avons déjà pré- sentées sur plusieursautres genres, et de considérer les diffé- rences de la Hyène brune par rapport aux espèces congé- nères, comme résultant de la persistance , chez la première, de conditions existant aussi, mais seulement d'une ma- nière transitoire, chez celles-ci. Isid. Grorrroy-Sainr-HiLaïiRE: 2 22 Crasse Ef. N° 33. TORCOL, YUNX. Lan. TorcoL À POITRINE BRUNE. Nob. me Yunx pectoralis. Wigors (Proceedings, 1831, p. 93). Cette nouvelle espèce de Torcol est d'autant plus inté- ressante , qu'avant sa découverte on ne connaissait qu’une seule espèce du genre, le T'orcol d'Europe (Yunx tor- quilla L.), Temminck , et d’après lui Cuvier, ayant établi “ le genre Picumne , pour y placer cette petite espèce d’Ammé- rique, connue sous le nom de Petit T'orcol de Cayenne (Yunx minutissimus), et quelques autres petites espèces voisines. Notre nouvelle espèce a les plus grands rapports de plumage et de taille avec celle d'Europe ; elle a toutefois les pattes et le bec plus forts d’une manière sensible. Tout le fond du plumage , du même gris à peu près , estégalement remarquable par une bande noire descendant du vertex jusque sur le haut du dos; des taches noires triangulaires terminées de gris clair, mais beaucoup plus grandes et plus apparentes que chez l’espèce européenne, sont parsemées sur le dos et les scapulaires ; la queue , d’un gris obscur, est traversée d'un assez grand nombre de bandes irrégulières noires. Les rémiges, noirâtres sur leurs barbes intérieures, ont les extérieures marquées de taches carrées alternative- ment fauves et noires comme chez notre espèce, et de même aussi, les côtés du cou sont finement. striés de noir en travers. La grande différence dans leur plumage consiste dans une sorte de plaque couleur marron vif, couvrant tout le devant du cou et la poitrine du Yunx pectoralis, et dans la couleur de tout le dessous depuis la plaque jusqu’à anus, qui, chez lui, est d’un blanc jaunâtre couvert de CL, IE: No 33. stries noires et allongées, tandis que , chez notre espèce eu- ropéenne, on ne voit, sur cette partie, que de petites taches - triangulaires. Du reste, tout le plumage offre la même dou- ceur et la même mollesse, principalement sur les rectrices. Notre individu a été envoyé du cap de Bonne-Espérance à M. Verreaux, par son fils, qui le lui indiquait comme très rare. Celui qui est décrit dans les Proceedings venait de la baie d’Algoa, en Afrique ; mais M. Vigors pensait que cette espèce, ainsi que plusieurs autres du même envoi, qu’il regardait comme nouvelles , avaient été recueillies bien avant dans l’intérieur des 4 F,. DE LArRESNAYE. Casse IL. Pr, 34. PIE. pica. Cuvier. P. À mousracHes BLANCHES. P. mystacalis. G. S. La jolie espèce de Pie dont on offre ici la figure a été rapportée de Guayaquil; mais on n’a aucune connaissance de ses mœurs. Elle fait partie du cabinet de M. le prince d’'Essling. La tête, les joues , la gorge et le devant du cou sont d’un noir profond, légèrement velouté dans quelques parties et avec quelques reflets bleuâtres sur le dessus de la tête. Une large moustache blanche commence à la base de la mandi- bule inférieure, vient jusqu’au-dessous de l’œil, et se ter- mine en pointe au-dessous du méat auditif. Au-dessus de l’œil , quelques plumes blanches redressées forment un petit sourcil. L’occiput, la partie postérieure du cou, et toutes les parties inférieures , sont d’un blanc pur; le dos, les ailes et le croupion sont d’un bleu clair changeant en grisâtre sur les bords extérieurs des barbes; cette teinte est plus sensible sûr les petites couvertures et les scapulaires. Les rémiges sont échancrées sur leurs barbes extérieures, qui sont très étroites. Leurs barbes intérieures sont brunes. Les ailes aboutissent un peu au-delà de la naissance de la queue. | La queue, longue de 4 pouces 6 lignes , est étagée et blanche , à l’exception des deux pennes mitoyennes, qui sont du même bleu que le dos sur les 3 quarts de leur longueur et ont à la fine pointe une très petite tache d’un noir bleuâtre. Le bec, long de 14 lignes, est noir et corné à la pointe. Les narines sont ovales et percées dans une membrane qui 1835. I CL. Il. PL. 34. recouvre les fosses nasales. La base de la mandibule infé- rieure est munie de poils en-dessous. Les tarses , longs de 1 pouce 9 lignes, sont bruns, et les ongles d’un brun noirâtre. : R G:9, Septembre 1834. Crasse II, Pr. 36. AUTOUR. asrur. Cuvier. 4 À. DE Kiener. 4. Kieneri. G. S. Ce beau rapace doit, je crois, être placé dans la section des aigles-autours ; et, parmi les individus qui la compo- sent, celui dont il se rapproche le plus par les formes est l’Autour huppé de Levaillant (Af.:, pl. 26) ou l’Aigle-autour varié de Daudin ( falco ornatüs ). Il s’en éloigne seulement par la longueur de ses aïles, beaucoup ue considérable dans notre oiseau. Tout le dessus de la tête et du corps est d’un beau noir à reflets cuivrés , qui sont beaucoup plus apparents sur les ailes, dont les pennes secondaires sont finement bordées de roux clair à leur extrémité. Il a une huppe occipitale éga— lement noire. La gorge est blanche, et les joues sont ae) de blanc , de noir et de roux. Le our du cou et la poitrine sont blancs, avec des taches noires longitudinales le long des baguettes. Ces taches, petites, étroites et peu nombreuses sur le cou , augmentent en nombre et en dimension sur la poitrine, où l’én voit aussi quelques taches rousses. | Le ventre, l’abdomen ét les flancs sont roux, parsemés de taches noires placées comme les premières, mais plus nombreuses et plus larges, surtout sur les flancs. Les couvertures inférieures de la queue sont rousses, sans aucune tache, ainsi que les cuisses et les tarses, qui sont emplumés jusqu'aux doigts. Les ailes aboutissent à 14 lignes de l’extrémité de la queue , qui est presque carrée, noire en-dessus, blanchâtre en-dessous , et terminée par une bande noire. Le pli et le haut de l’aile sont bordés de roux. CL. 1. Pr:,36: Les couvertures inférieures de l’aile sont rousses, avec des taches noires longitudinales le long des baguettes. Les rémiges sont échancrées , à baguettes d’un brun jau- nâtre , et ont une large bordure blanchäâtre à la partie su- périeure de leurs barbes internes. Le bec, blanchâtre à sa base , est noir à la pointe; il est long de 1 pouce 3 lignes à Et des plumes du front. La mandibule supérieure, se courbant dès l’origine , est armée d’une dent de chaque côté, et a sa base garnie d’une cire jaune. Les narines sont oblongues , percées obliquement près du bord de la cire. Les doigts sont jaunes et ont quatre écailles très mar. quées sur la dernière phalange. Ongles bruns. Le doigt du milieu, sans l’ongle , a plus de 21 lignes. Les latéraux , qui sont égaux , ont 13 lignes. L’ongle Les qui est le plus long , a 10 lignes 1/2. Le tarse a 2 pouces 7 lignes. | Les mœurs et les habitudes de cet oiseau sont inconnues. Il vient de l'Himalaya et fait partie du beau cabinet de M. le prince d'Essling. G. S. Septembre 1834. Ccasse II, Pr. 36. D ADD aus Doc Anas tadornoïides. William Jardine, pl. 62. — Vew- Holland Shildrack. Lat., gen. hist., vol. 10, p. 306.— Le Canard kasarka, Anas rutila, Pallas, Temm., man. 839. — Anas kasarka, Gmel. Lat. (Dans une livrée jusqu'alors non décrite ). Quoique cet oiseau ait déjà été décrit et figuré par un auteur anglais, comme on le voit ci-dessus, la grande ana- logie qu'il présente dans ses formes et son ensemble, et même dans son plumage, avec le Canard kasarka, nas rutila, m'a engagé à le décrire et à le faire figurer de nou- veau pour attirer les yeux des ornithologistes sur cette parti- cularité , d’où il pourrait résulter une identité spécifique. _ Get oiseau de la Nouvelle-Hollande, décrit par Latham sous le nom de New Holland Shildrack, l’a été de nouveau et figuré par William Jardine , pl. 62, sous le nom d’Anas tadornoïdes. Ce nom n’est pas exact, n’en déplaise à l’auteur anglais : car , en comparant cet oiseau avec le Tadorne , on né retrouve aucuns rapports dans la forme du bec, élevé à sa base, très retroussé à sa pointe chez le Tadorne, ce qui ne se voit nullement chez notre oiseau ;:et il eut été beau- coup ie convenable de le nommer a Kasarkoïdes , _puisqu'en le rapprochant du Kasarka, on est frappé au contraire de la grande analogie que présentent ces oiseaux dans la forme du bec, des pattes , et mème dans la colora- tion des ailes, cette partie qui, comme l’on sait, varie le moins chez les Canards, dans les différents changements qu’apporte la mue dans leur plumage ; je suis donc très porté à croire que notre oiseau , l’Anas tadornoïdes (William Jardine), n’estautre que le X SOU dans un plumage parti- _culier qu’il ne prendrait que dans des latitudes plus élevées que celles d’où il nous vient habituellement. Temminck, Ma- Ci: I Ps. 36. nuel, page 933, dit que le Kasarka habite les contrées orien- tales de l’Europe , jusqu'en Perse et dans l'Inde , qu’il est de passage accidentel en Autriche, en Hongrie et en Allemagne, et qu'on le trouve aussi en Afrique où l'espèce est la même; il y a effectivement au Muséum plusieurs individus rap- portés du Cap par Lalande. Mais ce sont positivement ces individus qui, m'ôffrant dans leur plumage quelque diffé- rence avec celui des individus européens, et des PARPIbe chements au contraire avec celui de notre oiseau , m'ont porté à croire que le Kasarka était sujet à une mue parti- culière , celle où il est représenté comine Anas tadornoiïdes, et qu'il ne s’en revêterait qu’à la pointe méridionale de l'Afrique et de la Nouvelle-Hollande , où il ne serait pas étonnant de le rencontrer, puisqu’au rapport de T'emminck il se retrouve jusque dans l'Inde ; et que ces divers points si éloignés, la Russie, le Cap et l'Inde, prouvent que cet oiseau est répandu sur la plus grande partie de l’ancien continent. Voici en quoi consiste la différence de plumage entre le Kasarka.et l’Anas tadornoiïdes. SNS Le Kasarka mâle a , selon Temminck, toute la tête et la moitié supérieure du cou d’un gris de souris ; chez le Ta- dornoïdes , ces parties sont d’un noirâtre mélangé de gris- roussâtre à la tête et d’un noir à reflets verts au cou. Chez le premier , le gris du cou est terminé en bas par un collier très étroit d’un brun noirâtre; chez Je second, on remarque également un collier étroit au bas du cou, mais de couleur blanche. Chez le Kasarka, toutes les parties du corps sont d’un roux rougeâtre. Chez l’autre , toute la partie antérieure du corps, depuis le collier (comme chez le premier) , est de cette teinte; mais ce qui ne se voit pas chez le Kasarka, tel que le décrit Temminck, vers le tiers de la longueur du dos , la couleur rousse est suivie tout à coup d’une couleur noire très finement vermiculée de points roussâtres formant de pétites stries transversales en zigzag. Ce changement a lieu également en-dessous du corps jusqu’à l’anus ; en sorte CEE" PL, 36. que l'oiseau , vu de profil , est roux depuis le bas du cou jus- qu’au-delà du poignet de laile, et noirâtre de là jusqu’à la queue ; les petites stries de points roussâtres sur un fond noirâtre existent également sur les scapulaires, mais elles disparaissent sur le croupion et les couvertures supérieures et inférieures de la queue, qui sont d’un noir prononcé, ainsi que la queue elle-même ; celle-ci a toutefois un reflet peu sensible de vert foncé. Les ailes, semblables à celles du Kasarka, ont les rémiges noires; les petites et moyennes couvertures blanches , d’où il résulte que le premier tiers au moins de l'aile est d’un blanc pur ; les grandes couvertures d’un vert cuivreux, formant un assez large miroir de cette couleur , bordé en-dessus par une bande longitudinale d’un roux-marron , qui est la couleur des dernières grandes cou- vertures les plus rapprochées du corps. Le bec est noir, comme chez le Kasarka ,.et les pieds également de la même teinte, c’est-à-dire d’un brun noirûtre. Les tarses, égale- ment robustes et élevés, ont 26 à 27 lignes de haut. La différence que j'ai remarquée dans ie plumage des in- dividus du Kasarka rapportés du Cap de Bonne-Espérance par Lalande et qui sont au Muséum, consiste en ce que chez les uns le dos, et même le ventre, présentent un mé- lange de plumes rousses, couleur du Kasarka d'Europe, et de plumes noirâtres pointillées de roussâtres , comme le tadornoïdes, d’où il est naturel d’augurer que ces individus quittaient la nuance rousse pour prendre la noirâtre, ou que de Canards kasarkas ils devenaient des Canards ta- dornoïdes. L’individu figuré ici fait partie de ma collection , et a été rapporté de la Nouvelle-Hollande. Si les individus du Mu- séum rapportés du Cap par feu Lalande sont de la même espèce, comme je le présume , ils seraient alors dans le passage de cette livrée, tandis que le mien paraît l'avoir revêtue en entier. F. DELAFRESNAYE. Septembre 1834. ali ET PTAIDHES Casse IL: PL. 35. SCYTHROPS. SCYTHROPS. Laiham. S. présaceur. $. ÂVoyæ-Hollandiæ, Lath. (Jeune de l’année.) Get oiseau , dont il y a de bonnes figures à l’état adulte, dans Temm. , pl. col. 200, et dans la galerie de Vieil- lot, pl. 39, n’a point été figuré, je crois, avant d’être parvenu à cet état, et tel que nous le représentons ici. À cet âge, non seulement le plumage offre une bigarrure assez remarquable, mais le bec, au lieu d’avoir la longueur et les cannelures longitudinales que l’on remarque chez le vieil individu, est court et lisse. Ce bec n’offre qu’une lon- gueur de 1 pouce 10 lignes, depuis l'ouverture jusqu’à la pointe; tandis que chez l'individu adulte que je possède également , il a juste 1 pouce de plus, par conséquent 2 pouces 10 lignes ; et dans le dessin de grandeur naturelle joint à la planche de Temminck , il a 3 pouces 4 lignes : cette différence est remarquable. Du reste , les Calaos et tous les oiseaux à bec très développé offrent dans leur jeunesse, comme on sait, non seulement beaucoup moins de lon- gueur dans cette partie que dans l’âge adulte , mais presque toujours aussi une forme moins compliquée et souvent fort différente. | Ce que j’ai remarqué de plus frappant dans le bec de ce jeune Scythrops , c’est que l’ouverture des narines est lon- gitudinale et étroite , tandis que chez l’adulte elle est par- faitement ronde. De plus, le grand allongement du bec a lieu dans la mandibule inférieure depuis le point de réu- nion des deux branches de cette mandibule, point qui est toujours marqué en-dessous par une saillie plus ou moins apparente. Chez notre jeune oiseau , la distance de ce point à l’ouverture du bec est de 16 lignes 1/2, et de ce point à ‘ - CL. AT. PL. 39: l'extrémité de ladite mandibule, de 5 lignes seulement. Chez mon individu adulte , la distance de ce point à l’ou- verture est de 13lignes 1/2, et, de ce point à l'extrémité de la mandibule , elle est de presque 18 lignes: il semblerait donc, d’après ces. proportions comparatives si différentes entre le. bec du jeune de l’année et de l'adulte, qu’à mesure que le bec allonge , les branches de la Ubu inférieure, de. puis leur point de réunion, se raccourciraient RME nt ; . tandis que, depuis ce même point , la mandibule prendrait un accroissement extraordinaire jusqu’à sa pointe. La différence du plumage du jeune consiste en ce que le oris de la tête et du cou est nuancé de roussâtre clair, eten ce que toutes les couvertures des ailes, toutes leurs pennes et les plumes des scapulaires sont terminées par une tache rousse plus claire sur les rectrices. Les plumes du dessous du corps sont également terminées par une bande d’un ioussâtre très clair. F. DELAFRESNAYE. Septembre 1834. CLuasse MH. Pr: 38. CALAO. BUCEROS. Linné. a Calao à casque roniél, Buff. , enl. 033 (le bec seu- lement); Edwards, pl. 281, f. c. (le bec). Buceros galeatus, Gmel.:" Lath. TERRE suppl. 8, p. 370 (description de l’oiseau entier ); Hire Trans. Of the Lino. soc. 14, p-.578, pl. 23 (figure de | l'oiseau entier ); Wagler, Syst. avium, esp. 4. Quoique cet oiseau ait déjà été, décrit et figuré dans les Lransactions de la Société Linnéenne de Londres, d’après un individu entier | comme le Muséum de Paris n’en: possède, depuis long-témps que le bec et la tête osseuse que ces parties seulement sont figurées dans les planches. ‘enluri- nées de Büffon:.,; nous avons cru qu’il ne serait pas sans-in- térêt -d’en donner une, nouvelle description et.une figure exacte, au moment où, uni-individu complet se itrouve à Paris pour la première fois, chez M." Pérot , préparateur du Muséum. | Nous fondant sur le témoignage de Cuvier (R. an., dern. éd. , article Buceros galeatus);sur celuide Temminek ; même article | dans ses Généralités du genre Calao , récemment publiées dans ses places coloriées ; et enfin sur le Traïté d'Ornithélogie de M. Lesson , nous avions avancé , dans'le numéro 31 de l’Écho du Monde savant, que la tête et: le bec etant les seules parties de cet oiseau connues et figuréés, nous donnerions incessamment une description ‘et une f- gure de l'oiseau entier dans le Magasin de Zoologie. Cette description , ainsi que le dessin de M. Guérin , étaient déjà terminés d'après Pindividu en question, lorsqu’ayant reçu d'Allemagne le Systema avium de Wagler , et l'ayantpar- couru à la hâte, nous y'avons trouvé, à notre: grand éton- nement, une déscHptid détaillée de notre oiseau , et en Cz. II. PL. 38. tête la synonymie que nous avons copiée et citée nous-même plus haut, synonymie qui nous à fait connaître que non seulement cet oiseau avait été décrit entier par Gmelin et Latham, mais qu’une figure complète existait déjà dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres avant 1027 , époque de la publication de Wagler, Nous nous empressons donc de rectifier l'erreur de sy- nonymie que nous allions propager involontairement par notre annonce du numéro 31 de l’Echo du Monde savant, erreur excusable sans doute, puisqu'elle était commise avant nous par les Cuvier, les Temminck, pères de la science, et, depuis l'apparition de cette figure , dans les Transactions anglaises. De nos jours , les découvertes en histoire natu- relle se succèdent avec une telle rapidité, et leur publication sur tous les points du globe apparaît chaque jour avec une telle émulation et une telle simultanéité , qu’il est impos- sible que les mêmes espèces ne soient pas décrites en même temps, en différents lieux et par différents auteurs, croyant de bonne foi à la priorité de leurs descriptions. Desc rip tion. Le Calao à casque rond, Buceros galeatus , Gmel. Lat. , diffère de tous ses congénères, non seulement par la forme toute particulière de son bec, mais aussi par celle de sa queue , dont les deux plumes intermédiaires dépassent son extrémité de plus d’un pied. Le bec est long de 6 pouces depuis son ouverture jusqu’à la pointe ; il est droit et non dentelé sur ses bords, très épais à sa base et un peu conique. Le casque est très haut, s’élevant carrément et tronqué en avant. La hauteur totale du bec, depuis le haut du casque vers sa partie antérieure jusqu’au-dessous de la mandibule inférieure vers le point de réunion des deux branches maxillaires , est de 4 pouces 2 lignes. On remarque sur le casque , à partir des sourcils de l'oiseau , un bourrelet ar- CL. 11. Pr. 38. rondi qui én parcourt toute la longueur parallèlement à son bord supérieur jusqu’à sa troncature antérieure. Ce casque , qui, par derrière, forme un talon élevé de six lignes au- dessus du crâne , est épais de deux pouces à peu près dans sa partie la plus forte depuis l'ouverture du bec jusqu’au bourrelet, et de là il diminue graduellement d'épaisseur en s’arrondissant sur la tranche supérieure. Le casque en entier , sauf sa face antérieure, et la base des mandibules jusqu’à l’extrémité antérieure de ce casque, sont d’un rouge sanguin foncé; la face antérieure du casque et les deux mandibules , depuis cette partie , sont d’un jaune couleur de cire jusqu’à leur pointe; sur la mandibule inférieure , toutefois , le rouge de la base se prolonge en teinte livide jusqu'aux deux tiers à peu près. Le dessous de cette man- dibule, depuis le point de réunion des branches maxillaires, offre une carène comprimée et anguleuse dans l’espace d’un pouce. | | Tout le devant du col, depuis le menton, ses côtés en entier et sa partie postérieure et inférieure depuis son mi- lieu, sont entièrement nus et d’un rouge sanguin foncé. Cette nudité, ainsi colorée, se prolonge depuis la base du col sur la colonne vertébrale , en forme de bande médiane, jusqu'au milieu du dos à peu près, où elle se termine en pointe. Le cou n’est couvert de plumes par derrière que de- puis le casque jusqu’à moitié de sa longueur. Ges plumes, ainsi que le dos en entier, les scapulaires , toutes les cou- vertures des ailes, sont d’un brun noirâtre; le dessous , de- puis la nudité du bas du cou jusqu’au bas de la poitrine, est d’un noir mat s’éclaircissant vers le haut du ventre , qui est blane ainsi que tout le reste de la partie inférieure jus- qu'à l'anus, qui est teinté de roussâtre. Une tache rousse, qui de chaque côté commence au-dessus de l’œil , en couvre le côté postérieur ainsi que l’oreille. Tout le tour de l'œil estnu; des cils très forts et très raides bordent les deux paupières ; ceux de la paupière inférieure sont filiformes et LA Cr. IFS Pr: 38: notre oiseau. D’après notre examen très scrupuleux, notre individu n’avait que 10 pennes à la queue comme la plupart des Calaos, et selon Wagler le sien en aurait eu 12. Cette queue , comme l’on voit , offre chez le Calao à casque rond une forme toute particulière et réellement anomale dans le genre Calao, puisque chez l'individu adulte les trois ou quâtre premières de chaque côté sont légèrement étagées de 12 à 13 pouces de longueur ; les deux suivantes, ou les quatrièmes selon nous (les cinquièmes selon Wagler ), au- raient en longueur 30 pouces suivant cet auteur, et dépas- ‘seraient par conséquent celles-ci de r7 pouces, et enfin les deux intermédiaires de 33 pouces ne dépasseraient celles-ci que de 3 pouces; les différences existantes entre les deux individus qui ont servi à la description de Wagler et à la nôtre, tant pour la nudité du cou que pour le nombre des pennes de la queue et la longueur des quatrièmes rectrices, deviennent un motif de plus pour attirer l'attention et diri- ser les observations des Ornithologistes sur cette espèce en- core si peu connue et si extraordinaire. EF. DELAFRESNAYE. Décembre 1834 : Casse IE. Pc. 39 ct 40. 0 TIMALIE. TimaLIA. Horsfield. . Le genre Timalie (Timalia), établi par M. Horsfield, ‘et adopté aujourd’hui par les ornithologistes et par Tem- minck , dans son Recueil de planches coloriées , où il a donné une indication détaillée de ses caractères, a pour type la T'imalie chaperonnée (Timalia pileata) Hors. Zool. res. M. Horsfield lui adjoignait encore la Timalie gulaire {Timalia gularis ) Hors. Zool. res., f. 2. Mais Temminck a trouvé qu'ici le naturalisteanglais avait commis une erreur en plaçant cet oiseau dans le genre Timalie ; il le range au contraire dans les Fourmiliers (Myothera), et le-décrit comme tel sous le nom de Fourmilier gulaire EMrathera gularis) col. 442, f. 1. D'un autre côté, trouvant qu’un oiseau de l'Inde , qu’il avait d'abord rangé dans les Brèves sous le nom de Brève thoracique ( Pitta thoracica), avait au contraire les caractères des Timalies, cet auteur l’y range de nouyeau sous Le nom de Tunalie thatncie (T'imalia thoracica), dans son article des Généralités du genre 7:- malie, et n indique , COmIME appartenant à à ce genre, que ces deux espèces : la Timalie chaperonnée ( Z'imalia pi- leata) Hors. , type du genre, et la Timalie thoracique (Ti- malia thoracica), Temm., col. 76. Depuis cette époque, encore bien récente toutefois , six autres espèces indiennes ont été décrites ou figurées par divers auteurs anglais. Je possède trois d’entre elles que je vais décrire ci-après, et je copierai les phrases des- _criptives des trois autres telles que je les trouve succincte- ment indiquées dans les auteurs. D’après. ces descriptions, le nombre des espèces, classées aujourd’hui dans ce genre serait porté à à huit, de deux où il se trouvait restreint à la CL IE. PL. 59 et 404 connaissance de Temminck, lorsqu'il à fait dernièrement son article Timalie dans les Li colorices, Selon cet auteur, les oiseaux de ce genre. ont de grands rapports avec les Brèves et les Fourmiliers, tenant aux pre- -mières par la forme du bec, et aux seconds par le plumage ; c’est encort , dit-il, des espèces de ces deux genres qu'elles tiennent le plus par les mœurs et les habitudes. Je doute -qu'à l'époque où M. 'Temminck écrivait cet article, il eût _-des données bien positives sur les mœurs de ces deux es- pèces. A Farticle de sa Brève thoracique, il n’en fait pas ‘mention; et, en parlant de la 7'imalie chaperonnée , il dit que M. Horsfield nous apprend que cet oiseau est sociable «ans l'Inde, qu’on le voit dans les buissons , près des vil- lages et des plantations ; qu’il place son nid aka les haïes, et se montre rarement dans les grandes forêts, et que son ‘chant est agréable ét cadencé. Or, d’après les rapports des ‘voyageurs les plus dignes de foi, c’est dans l’épaisseur des orêts que se trouvent les vrais fourmiliers; et, sous ce rapport , le rapprochement de M. Temminck ne serait pas très naturel, aujourd’hui qu’un plus grand nombre d’es- pèées sont réunies dans ce genre. La connaïssance positive de leurs habitudes et de leur mode de nourriture serait d’ane nécéssité presque absolue pour reconnaitre si leur rapprochement est fondé ou non. À défaut de ces moyens, “je crois que la forme des pattes, bien plus caractéristique que celle du bec , en y joignant celle des aîles et de la queue, peut fournir ici quelques renseignements assez probables. IL semblerait que la forme très étagée de la queue, la brièveté des ailes lorsqu'elles se trouvent réunies chez des Passéreaux, voisins des Merles ét des Becs-fins, à des tarses et à des doigts longs et forts, munis (surtout le pouce) d'ongles forts, arquésiet allongés ; il semblerait, dis-je que lä réunion de ces différents caractères indique d’une ma- ‘mière à peu près certaine des oiseaux destinés.non-seule- ment à habiter les roseaux, les herbes au bord des eaux et Cc. II. PL. 39 et 40. des marécages, mais doués aussi, d’après cette conforma- tion particulière des pieds et des ongles, de la faculté de se tenir, cramponnés aux tiges glissantes de ces joncs ou ro- seaux , comme de toutes les plantes aquatiques. En Europe nous trouvons ces caractères réunis chez nos Rousserolles , qui, comme l’on sait, ne quittent pour ainsi dire pas les touffes de roseaux où elles trouvent les insectes dont elles se nourrissent ; elles y nichent ,et y font entendre sans cesse leur voix rauque et _babillarde.. En Amérique, un oiseau connu depuis long-temps et rangé parmi les Merles par tous les auteurs, le Turdus brasiliensis, Merle à téte noire ou casque noir (Buffon, pl. 392), nous représente absolu- ment , dans le nouveau Monde , les mœurs de nos Rous- serolles. Il ne sort pas des roseaux ; il y place son nid, se tient cramponné à leurs tiges au moyen de ses longs doigts et.de son pouce armés d'ongles pointus et forts, et y fait entendre sans cesse la voix ja plus discordante ; c’est, comme l’on voit, le portrait fidèle de nos Rousserolles : aussi a-t-il comme lle la queue très étagée , les ailes très courtes et arrondies, et la forme de pieds qui leur est particulière, J M. Swainson en a formé dernièrement le genre Donacobius, et le nomme Donacobius vociferans. Peut-être eût-il mieux valu, d’après son entière conformité de mœurs , le placer avec les Rousserolles. D’Azara , en le décrivant sous le nom de Batara à amygdales nues, à cause d’une partie dénuée de. plumes qu’il a de chaque côté du cou, observait qu'il ne le plaçait dans les Bataras que provisoirement ; qu il en axait les ailes , la queue et le genre de plumage ; mais qu” il s’en éloignait par le bec sans crochet, par les plumes. de la tête et par d’autres attributs ; ; il ajoutait que cet oiseau ne sortait jamais des lieux inondés et des environs des eaux stagnantes ; que quoiqu'il se laissât apercevoir dès le grand matin, sur les plantes aquatiques ; il y restait pour, l'ordi naire fort caché, était solitaire, vivait par paires, n’était ni défiant , ni actif, et ayait un sl court et bas. Il est éton- CET IT EPL. "39180 46: nant que Sonuini, traducteur d’Azara , ‘tout en reconnais- sant dans la description du Batara à amygdales nues le T'ur- dus brasiliensis (Gmel.) ou casque noir de Buffon, et dépuis Jui , tous les auteurs en ormithologie jusqu'à M. Swainson, n’aient pas été frappés, d’après ce récit exact de l’auteur'es- pagnol, des mœurs singulières de cet oiseau des roseaux , qui en font bien plutôt une Rousserole qu’un Merle. Nous retrouvons encore tous ces caractères réunis-chez d’autres oiseaux également d'Amérique, nombreux en es- pèces, et, comme nos Rousserolles, habitants des herbes et des plantes des bords des eaux : ce sont les Synnalazxes de Vieïillot et Temminck , faisant partie des Queues aiguës de’ AZara ; quelques-uns entre eux, tels que le Synnalaxe à queue rousse de Vieillot, le sata de Tupinier, Lesson (Voy. de la Coquille , ète.), ayant les pennes de la queue dégarnies ‘de barbes , et raides à leur extrémité, s’en ser- vént nécessairement comme point d'appui pour escalader les tiges dés roseaux et des plantes marines. À ces deux groupes, l’un européen et l’autre américain , vient encore se’ joindre un troisième propre à l’ancien Monde : ce sont les Mérions , que on retrouve en Afrique , dans l'Inde et à la Nouvelle-Holtande, et quinous offrent encore tous les mêmes caractères ; seulement je ne rétrouve pas chez eux ce prolon- gement de l’onglé du pouce particulier aux Rousserolles'; ni la courbure de ceux dés synnalaxes ; et d'après cela ces espèces , quoique lhiabitant de même les herbes et les ro- seaux près de l’eau , sont peut-être destinées à y trouver leur nourriture en marchant et en les parcourant, plutôt qu'en éscaladant leurs tiges. L’entière conformité que je rétrouve dans les pattes, les ailes et la queué'des espèces du genre Timalie avec celle des trois groupes nombreux que je viens de citer, avec le genre Dônacobius vociferans Swaïnson , me font supposér que ces . Oiseaux sont plutôt comme eux habitants des bords des eaux qu'habitants des forêts comme les Fourmiliers. Cv. IE Pr. 39 et 40. de BICOLORE, 1. Hypoleuca. Franklin (Proceedings . Of the Zool. Society of London). ‘Cette iguvélle espèce a ee pli grands rapports, dans l’ensemble de ses formes, avec la T'imalie chaperonnée (Ti- malia pileata, Hors. ) ; elle en a même dans son plumage, quoique d’une nuance un peu plus claire : deux couleurs semblent seules le composer. Tout le dessus est d’un brun grisâtre , légèrement teint de roux sur les ailes, la tête et la base de la queue ; les lorum, la gorge, le devant du cou, la poitrine et tout le dora sont d’un blanc uni- fébbie très légèrement lavé de roussâtre sur les jambes, le bas-ventre eet Le flancs : on remarque , comme chez les deux premières espèces connues , un espace nu , dégarni de plu- mes derrière l'œil, et comme chez la Timalie chaperonnée ; la queue , en plaçant l'oiseau à certain jour, paraît légère- ment Sstriée en travers; le bec est noir, très comprimé , arqué en dessus dans sa longueur avec l’arête saillante entre les narines ; les pattes, ainsi que les ongles, sont blan- châtres. Longueur totale , 5 pouc. 5 lig. ; du tarse, 10 lig. Elle vient de l'Inde, ainsi que toutes les espèces classées aujourd'hui dans ce genre : elle est moins forte dans toutes ses parties que la T'imalie chaperonnée ; son bec est plus court , et ses pattes également moins fortes. Cette troisième espèce réunit donc entièrement les caractères génériques du bec, des pattes, de la queue, et même le genre de plu- mage des deux autres espèces connues, la Timalie chape- ronnée et la Timalie thoracique, et ce groupe paraît des plus naturels. Chez toutes, mais surtout chez les deux pre- mières , le pouce et l’ongle qui le termine sont très forts ; et'on pourrait en augurer, ainsi que de leur queue usée à son extrémité , que ces oiseaux sont, comme les Rousse- rolles , dans l'habitude d’escalader les roseaux ou les tiges Cr. II. Pr. 59 et 40. des plantes aquatiques, dont le frottement répété , surtout de celles voisines de notre pôle, peut occasioner cette es- pèce d’usure. Je n’ai trouvé cette espèce figurée dans aucun ouvrage ancien où moderne. Voici la description textuelle de Franklin , telle que je l’ai trouvée dans les serie of the Zool. Society of London, et à laquelle ; j'ai cru re- connaître mon oiseau sans nul doute. « T'imalia hypoleuca (Franklin). Suprà rufescenti brun- « nea , subtus alba , alis rufis ; his caudaque subtus cinereis, « PTE fusco “dualière fasciatis ; rostro nero. Lonoit. « 6 p. 1/2. ‘ Dans le même article et à Ps suite, j'ai trouvé la des- cription non moins succincte d’une autre Timalie nouvelle, que je possédais également, et que je transcris littérale- went. « Timalia hypery thra (EF ns ms Suprà olivascenti « brunnea, capite in fronte corporeque toto subtus rufis ; « cauda superne fusco obsolete fasciata , rostro pallido. » Je possédais déjà cet oiseau depuis quelque temps J'en avais fait l'acquisition à Paris chez M. Canivet , préparateur; et 1l était étiqueté de la main de M. Lesson , Pastor mi- nutus ; il avait eu ke projet de le décrire sous ce nom. Je le plaçai dans ma collection à la suite des Martins ; mais je reconnus bientôt qu’il différait sous plusieurs points de toutes les espèces du genre. La seule espèce dont ilse rap- prochait réellement était le Martin à queue striée (Guvier). Mais cet oiseau, que j'avais placé ainsi d’après M. Cuvier, me paraissait toujours s'éloigner des autres espèces par des tarses , et surtout des doigts beaucoup moins longs, par une queue très étagée , et par un bec dont larète supé- ricure, très saillante , entame fortement les plumes du front. Cet oiseau , enfin , a été décrit dernièrement par M. Swain- x _ GL. H. PL. 39 ét 4o. son, comme type d’un genre nouveau , Malacocircus, et figuré sous le nom de Malacocircus striatus (Swainson dans ses Zool. illustrations , 2° série, 1832 à 1833). J'ai adopté ce genre de M. Swainson , n’en trouvant aucun où je pusse convenablement placer le Martin à queue striée de M. Cuvier, qui ne l'était nullement avec les Martins. Notre Pastor: minutus (Lesson) n’ayant pas le bec aussi élevé à sa base et aussi arqué à beaucoup près que les trois Timalies que je possédais, quoique d’ailleurs il en eût entièrement la brièveté d’ailes , la queue étagée et striée, et le genre de plümage, je ne l’y avais point réuni. Ses tarses sont égale- ment plus courts, ét son pouce, ainsi que l’ongle qui le termine, sont moins grands que chez ces trois espèces. Mais quel est le genre dans l’ordre innombrable des Passereaux où nous pourrons trouver des espèces tout-à-fait conformes dans toutes leurs parties ? Quoique notre oiseau fût peut- être mieux placé près de ce nouveau genre de M. Swainson, Malacocircus striatus, Martin à queue striée (Cuvier, Mus. de Paris), je me conformerai à l'opinion de M. Franklin, qui l'a présenté comme Timalie à la Société Zoologique de Londres. T. À VENTRE FERRUGINEUX. 7”. hyperythra. ; Franklin. € Cette nouvelle espèce , que je n’ai vue figurée dans aucun ouvrage , mais seulement très succinctement décrite comme on l’a vu plus haut par M. Franklin , n’a de longueur totale que 5 pouces 1. ou 2 lignes. Tout le dessus de l’oiseau est d’une teinte blonde ou brun grisâtre , moins vif que chez l'espèce précédente ; le dessus de la tête jusqu'au sinciput , est de couleur brune, et toutes les plumes de cette partie , surtout celles du capistrum , ont leur tige raide ; luisante , et se tiennent un peu relevées entre les yeux et les narines ; CL. II. PL. 39 et 4o. tout le dessous depuis la gorge, qui est blanche, est d’un roux ferrugineux assez vif, surtout vers la partie moyenne de l’abdomen. A certain jour la queue paraît encore , comime chez les espèces précédentes, striée en travers, mais d’une manière très peu sensible; les ailes sont très courtes et très arrondies , et la queue très étagée ; le bec et les pattes sont d’une Me: jaunâtre pâle. Cet oiseau est de l'Inde. \ Une troisième espèce , décrite encore par le major Fran- klin sous le nom de T'imalia chataræa, nous a paru être le même oiseau que celui intitulé au Musée Martin à longue queue, gracula caudata ( Guvier), que nous possédons éga- lement, et que nous avions cru devoir placer dans le genre Mérion, Malurus ou Megalürus (Horsfield); et malgré les grands rapports de taille et de plumage entre notre Oi— seau et la description qui va suivre , nous ne répondons pas qu’il soit parfaitement à sa place dans le genre Timalie, car la forme un peu allongée de son bec simulant un bec de Merle sans échancrure et moins élevé que celui des Tima- lies semble devoir l’en éloigner. Du reste , la forme des ailes, des pattes et de la queue est la même. Voici la diagnose du major Franklin... « Timalia chataræa , suprà pallidè brunnescenti, stats « rufescenti-cinerea, capite corporeque suprà lingis fuscis « Striatis, rectricibus fusco obsolete fasciatis, rostro pallido ; ; « longitudo, 9 p..3/4. Notre oiseau a effectivement 8 pouces 1/2 métriques, ce qui répond à la mesure anglaise. IL'est en dessus de ce roussâtre clair et grisâtre de notre T'imalie à ventre fèr- rugineux , Timalia hyperythra (Franklin). Mais toutes les plumes du dessus de la tête , du col, du dos'et des sca- pulaires ont leur milieu noïrâtre le long de leur tige, ce qui forme , depuis le capistrum jusqu'aux yeux ; des stries fines CL:1E, Pr. 39 et 40 bordées de grisätre, et depuis le sineiput des stries, plus larges; et augmentant graduellement en longueur jusqu’au miliew du dos. La gorge et le devant du cousont d’un roux _ pâle-un peu vineux; le milieu de chaque plume du devant du cou et des côtés de la poitrine ayant leur tige plus foncée en forme de fine strie ; le reste du dessous est :roussätre pâle ; la queue, qui est fort allongée, fort étagée, est en dessus traversée de ces stries à peine visibles que l'on re- marque chez les autres espèces de Timalies ; les pieds sont jaunâtres ainsi que le bec ; dont la pointe estnoirâtre. Gros- seur moindre que celle du Mauvis', mais plus long d’un pouce au moins. —Du Bengale; M: Cuvier ayant nommé cet oiseau Martin à longue queue, gracula caudata, et sxplace n'étäñt nullement dans les Martins. il serait , ceme.semble convénable,,; tout'en le groupaut'ailleurs , de lui laisser le nom spécifique-im posé par notre.célèbre natur aliste, et.de le ômmer alors T'imalie à longue queue; Timalia caudata. Les trois autres espèces nouvelles de Timalies ne m'étant pas connues , je me contenterai d'en citer la diagnose telle que je lai lue dans les divers auteurs ve : Li les pu arme) rat Len SI .200h FU9Q AO , Sue « | Timalia Horsfieldii , Timalie. d'Horsfield (William “e Jardine , pl. 119). Suprà brunnescente castaneus , infrà « albus, BAohitée LHsséque Ochraceo tinctis ; tarsis spedibus- « que flavis. : dits A HE {#2 < ‘ Tor cc | l « Timalia Malcolmi , s T'imalie vs M Ha ( Sykés " « Procecdings ; etc. ). Pallide griseseenti-brunnea , uropigio «.pallidiore renugtbusyrutricibusque mediissaturatioribus, « his fusco obsolete fasciatis; subtus albescens leviter rosaceo (3 tincta,, frontis -plumis subcyaneis, in medio albo striatis ; | « lwides flavo auranuyæ ; ; lostrun) brunneum, mandibula infe- A1 SE: « riori àd basin flavescente : longitudo corporis | rl LP. L ee sa + t Let 0) ÉNURE e Reis Jui AA rire le * be SR Me ent si. #47 à : fs See æ PARA: dE D... | ' Casse II, PL. 41 et 42. OISEAUX-MOUCHES ORNISMYA. Less. … Quoique les oiseaux . mouches diffèrent bien peu A Cco- libris, leurs plus proches parents, comme les appelle Buffon , et que le passage des uns aux autres se fasse d’une manière distinguer génér bee: à cause du nombre considé- rable des,espèces qu'ils comprennent. Brisson a fait des Co- libris son groupe des Polyrtmus , et a rassemblé les Oiseaux- Mouches sous le nom de Mellisuga. Linneus confondit ces deux genres en un seul, qu’il appela Z'rochilus. Cette ma- nière de voir est encore aujourd’hui celle de plusieurs sa- vants ornithologistes. Lacépède lui préféra celle de Brisson ; mais sans adopter, les dénominations créées par ce dernier. il proposa | le mot. Orthorh ynchus ; c'est-à-dire à bec droit, pour les Oiseaux-Mouches , et réserva aux Colibris Propre ment dits le nom de Trochilus, que Linneus avait imposé à toute la famille. Le mot orthorhynchus fut d’abord assez généralement adapté ; mais bientôt il devint nécessaire de le changer , lorsqu'on découvrit d’abord une , et ensuite deux espèces, parfaitement semblables aux D par Jenrs formes générales, mais ayant le bec recourbé en haut, à la manière des Avocettes ( Ornismy a recurvirostra et Avocetta,Lin.). Ce fut alors que M. Lesson (Man.d'Ornitk.), lui substitua le mot ORNISUYE, Ornismya ", qui n’est autre chose, que la traduction de l’expression vulgaire. Ce dernier semble avoir prévalu : la belle Monographie qu'a publiée son auteur, et le nombre considérable des espèces qu la fait con- naître » paraissent l'avoir consacré ; c’est ce qui nous à engagé " M. [7 0 a pensé (Monog. des Ois.-M.) que ce nom Ornismye pourrait être remplacé par celui d’'Ornithomye, qui serait plus régulier. Nous ferons remarquer que ce dernier a été appliqué à nn genre d’in- sectes diptérés. Cv: IL. Pr, 45 et-42. à le donner aux deux Oiseaux-Mouches nouveaux que nous faisons connaître. Avant d'entrer dans la description de ces deux espèces , on nous permettra de donner sur elles et leurs congénères quelques détails de mœurs que M. A. Ricord nous à Communiqués ; ils sont le résultat d'observations qu’il a faites pendant son voyage aux Antilles , et tendent à confirmer ce qu'ont déjà avancé plusieurs naturalistes. Lés Oiseaux-Mouches, nous dit M. Ricord, se nourris- sent exclusivement de pétits insectes qui vivent dans l’in- térieur des fleurs; leur langue, extensible et gluante, est très bien disposée pour plonger dans les corolles et s’atta- cher tous les petits animaux qui s’y trouvent. Le nid de ces charmants oiseaux est construit avec élégance : il se com- pose de duvet et de substances moelleuses entourées par la mousse, qui ne permet que difficilement de le distinguer des branches ; ilest toujours placé dans quelque endroit épais du feuillage, et disposé de manière à ce que celui-ci le ga- rantisse contre les pluies. La toile des araignées sert aux Oiseaux-Mouches à retenir ensemble les divers matériaux de leur nid; c’est pour se la procurer qu’on les voit voler dans les endroits où abondent les araignées, mais jamais pour attaquer ces dernières ni les manger, ainsi que plusieurs personnes l’ont pensé. La chasse des Oiseaux-Mouches se fait assez bien au fusil : l’époque la plus favorablé' pour s’y livrer est celle de Ia floraison des pois d’août ; les petits oi- segux arrivent alors par essaims vers ces arbres , et on peut les tirer pour ainsi dire à son aise, sans que le bruit de la détonation fasse fuir ceux que le plomb n’a pas atteints. M. Ricord paraît avoir constaté que, chez plusieurs espèces, les femelles sont seules chargées du soin de couver et de nourrir leurs petits. Les Oiséaux-Mouthes sont constam- ment en guerre; dès qu'ils se rencontrent , ils se battent ; c’est au bruit qu'ils font alors et au sifflement aigu qu'ils font entendre (et que l’on peut rendre ainsi : cou-tchiou , cou—tchciou), que l’on doit souvent de les apercevoir. Ci, IE Pr. 41 et 42, O.: Ricon», O. Ricordiü.. Gerv. pl. 41 et 42: Cette espèce appartient à la petite. Pre ou race des Cynanthes (Cynanthus Swains), dont le caractère, prin- cipal est. d’avoir la queue fourchue; tout son corps, en dessus comme en dessous , est, ainsi que le cou et la tête, d’un vert brillant à reflets chatoyants , et dorés sous cer- taines inflexions. Les couvertures inférieures de la queue sont blanches, et un point de la même couleur se remarque derrière chaque œil; les ailes sont brunes ainsi que les pennes de la queue, et présentent de très faibles teintes dorées et bleuâtres ; les ailes n’atteignent point l’extrémité de la queue ; le bec est noir ainsi que les pieds; les deux | premiers tiers de la mandibule inférieure sont d’ "un jaune- paille. s Longueur IOIIE, '. +: per. -| 4 DOUCE » lignes. NON ide la queue. . . |. 74 PAT Pr eidu! bec; 1.175141 Un 8 L’Oiseau-Mouche Ricord a été découvert aux environs de Sant-lago de, Guba , par M. AL. Ricord, dont nous lui avons donné le nom. | Nous avons vu dans la collection du duc de Rivoli un Oiseau-Mouche (représenté pl. 42),que nous donnerons ici, mais avec doute , comme étant la femelle de l’Oiseau-Mou- che Ricord. “5 plumage est, en dessus, vert à reflets dorés plus prononcés, et gris en dessus; d’une teinte cen- drée à la gorge et un peu plus foncée au contraire à l’ab- domen , où se voient quelques plumes métalliques éparses ; les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc gri- sâtre ; on voit aussi derrière l’œil un petit point de cette couleur ; la queue est brune ainsi que les ailes, mais à CL. H. Pr. 41 et 42. reflets plus manifestement dorés que chez le mâle décrit ci-dessus ; le bec est aussi plus long et paraît légèrement courbé, Ce dernier caractère nous eût fait considérer cet oiseau comme étant réellement d’une autre espèce , si nous n'avions vu , dans la méme collection , plusieurs individus évidemment de même espèce et provenant dé la même localité, ayant cependant le bec de grandeur variable, et offrant le vrai passagé du type que nous offre la femelle à celui de l'individu mâle ‘que nous avons figuré. De tous les oiseaux qui composent le genre Ornismye , € et en particulier le groupe des Cynanthes, un seul , l’oiseau- mouche Maugé, pourrait être confondu avec Leaf que nous faisons connaître elques mots sufiront, néan- moins, pour établir les Aires qui les caractérisent Vu à l'égard de l'autre. b L'Oiseau-Mouche Maugé p résente , il est vrai, la forme générale et la taille de De Ricord , mais il a les couvertures inférieures de la queue métalliques et le bas du ventre blanc ; ce qui est contraire à ce que nous montre ce dernier, qui manque de la large tache bleue qu’a le Maugé sur la poitrine : celui-ci n’a d’ailleurs aucune trace de blanc derrière l'œil. 'Grsvais. Mars 1835. Czasse II. PL. 43. OISEAU-MOUCHE. ornismyA. O. cinwamomow. ©. cinnamomeus. Gervais. Cette espèce , du même genre que la précédente , appar- tient à la race des Lampornis (Lampornis Swains). Le nom que nous lui avons donné rappelle sa couleur générale , qui est, en effet, sur tout le corps en dessus eten dessous, sur la queue et le col , d’un roux-cannelle uniforme , plus ou moins luisant, mais sans aucun brillant métallique; les plumes à reflets ne se voient que sur le dessus de la tête et à la base des pennes alaires ; à la tête, elles forment une calotte du plus beau rubis, à peu près semblable à celle de l’Oiseau-mouche à couronne violette; aux ailes, elles sont vertes et occupent ün espace très rétréci, à la base des grandes pennes qui sont brunes ; le bec est aussi de cette couleur. Longueur totale . . . ... . . . . 5 pouces » lignes. — du bec en particulier. . » 7 Foi. de la queue. . . . . , 1 9 L’'Ornismya Cinnamomea a la queue carrée comme tous les Lampornis ; nous le devons à M. Laurent, qui nous l’a donné comme provenant de l’île Juan-Fernandès , située dans la mer du Sud , par le travers de Valparaiso du Chili. GERVAIS. Février 1835. ER LA a ' L PRET | SRE : Mg: ES .e > A at j non op noi M6 ob sl LT sbuiie., bus" Easot alt shansaovorg HA OD | LUS sb oisisqlves 5b ep dE "4 : ue sb 19 - # À ÿ é . pr ; | , ! ; U < D Ê gt [1 sk 17) 4 T'Y ” HP “ l x | ’ ‘ Ps > (RATE va 2 d- , | Le } r à ur k #7 C vs | TE - PR DES $: F . x è ' D ve. $ w'h e. ; | - dv Are , “rare a'u = AE < : 14 ‘ - «AE J £ ÿ 7" ..) sd À | L] + 1 | 7 4 £ de. , e i L d. F , \ ga. à “ / ; “ ; ) ‘ F . L 1: 1 d , ” E + « ‘ Li + | | “4 | : ) | ; LE F : f y , , } d £ À PARA FRIPAEER er PE mr . de La Re a d s he : *.: ce es Tv \ 4 . Vu . ‘ 21 4 ‘ + CLasse II. PL. 44. MOINEAU. rrinGicra. ZL, Vierll. M. ne cura. À, Cubæ. Gervais. Le nouveau Fringille que nous décrivons doit prendre place parmi les espèces à queue légèrement échancrée , et qui ont le bec de grosseur moyenne. La distribution de ses couleurs et la proportion de ses ailes et de sa queue per- mettent de le caractériser nettement. La tête, le dessus et le dessous du cou, la gorge ainsi que les pennes alaires et les caudales sont noirs ; la poitrine et le ventre présentent, au contraire, une teinte rouge aurore, qui se reproduit aussi sur le dos, les couvertures supérieures de la queue et le milieu des ailes, où elle forme une tache allongée, répandue sur quelques-unes des couvertures de cette partie et sur la base des grandes pennes (celle de la première ex- ceptée). Les pennes secondaires sont, ainsi que plusieurs d’entre les primaires, bordées de blanchâtre à leur extré- mité et à leur côté externe. Le bec paraît d’un brun clair ; il en est de même des pieds. Les ailes atteignent presque l'extrémité de la queue. Longueur totale, 3 pouces 2 lignes. Le Fringilla Cubæ est très voisin du Carduelis cucullata Swains. ( Illust. , 1"° série); mais il s’en éloigne par la forme de son bec, la longueur de ses ailes et celle de sa queue, ainsi que par les taches de ses ailes. Tous ces caractères le rapprochent beaucoup du Fringilla magellanica de Vieillot, à côté duquel nous proposerons de le classer, et dont il ne diffère que par ses teintes , ayant d’un rouge au- rore ce que celui-ci a verdâtre , mais offrant la même dis- tribution des couleurs. CL. I. PL. 44. Nous ne possédons que le mâle de cette jolie espèce ; l’in- dividu que nous avons étudié est dü aux recherches de M. AL. Ricord , dans les Antilles ; il fait maintenant partie de la collection du Muséum. Ce voyageur se l’est procuré à Cuba, dans les environs de Santiago; il l’a conservé vivant pendant plusieurs mois, et a constaté qu’il se nour- rissait de graines d'espèces assez variées, et qu’il recher- chait aussi avec plaisir les figues bananes. Ce petit oiseau avait un chant fort agréable , quoiqu’un peu monotone ; il a été très facile à apprivoiser. M. Ricord n’a point rapporté la femelle , mais il l’a plusieurs fois observée, et s’est assuré qu’elle présente le même système de coloration que le mâle, ayant toutefois les teintes beaucoup moins vives. GERVAIS. Mars 1835, Casse Il. Pc. 45. LEPTORHYNQUE. LEPTORHYNCHUS. Dubus. Nouveau genre d’Oiseau de l'ordre des Échassiers ; (Mémoire présenté à l'Académie Royale de Bruxelles, dans sa séance du 17 janvier 1835, par le Chevalier B. Dusus.) Bec très long, droit, grêle, comprimé à sa base, déprime vers son extrémité, lisse, terminé en pointe obtuse, mandibules sillonnées latéralement jusqu'aux trois quarts de leur longueur. (fig. &. b:) Narines longitudinales, étroites , linéaires , percées à la base du sillon supérieur. Jambes en grande partie nues. | Pieds à tarses très longs, très grèles, réticulés ; les trois doigts antérieurs réunis par une membrane natatoire échancrée dans le milieu ; pouce manquant totalement. Ailes ne dépassant pas la queue, pointues, la première, rémige ‘la plus longue. Queue composée de douze rectrices, courte , arrondie, Ongles courts, en forme de faux , ceux des doigs du milieu subitement crochus à leur extrémite. L'oiseau qui fait le type de ce nouveau genre a beau- coup de rapports avec les Ayocettes , dont il a la plupart des caractères. Gomme elles, il a le bec aminci , déprimé et lisse; ila:aussi les tarses très longs et les doigts palmés; il a les mêmesailes, la même queue et probablement les mêmes häbitudes ; mais il en diffère essentiellement , parce que son bec! est droit et non terminé en pointe aigue, et parce qu'il est totalement dépourvu de pouce ou doigt postérieur, réduit d’ailleurs à l’état rudimentaire chez les Avocettes * Gependant en examinant bien attentivement la dépouille séchée de l’oiseau-qui fait le sujet de cette notice | on distingue à la partie poste- rieure du tarse , un peu au-dessus du podium, une très petite protube- CL. Il. PL. 45. C'est donc à côté de ces dernières qu’il devra prendre place dans la série ornithologique. Nous l’avons appelé Leptorhynque (herros grêle; et puyyos bec ), à cause de l'extrême ténuité de son bec relativement à sa taille. L. A poIrRiNE rousse. L. pectoralis. Dubus. L. corpore albo , pectore transverse rufo fasciato , fascia- que pectorali antrorsum nigro marginata; abdomine ni- gro-fuliginoso; alis fusco-nigricantibus; rostro nigro ; pedibus luteis. La tête, le cou , la partie supérieure dela poitrine, le dos, les flancs et l’abdomen , sont blancs ; une large bande trans- versale rousse , bordée antérieurement de noir, occupe le centre de la poitrine et se termine en avant du pli de aile ; le milieu du ventre est marqué longitudinalement d’un noir fuligineux qui descend jusqu’à la région anale; les grandes scapulaires , les couvertures des ailes etles rémiges, sont d’un brun noirâtre foncé ; les dernières pennes pri- maires sont terminées de blanc, et les secondaires sont presque entièrement de cette couleur. La queue est blan- che, à l'exception des quatre rectrices du milieu qui sont blanchâtres. Le bec est noir et les pieds sont livides. , La longueur totale de cet oiseau est de trente-neuf cen- timètres, depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue. Le bec a sept centimètres et demi ; la partie nue du tibia cinq; le tarse huit et aie et le doigt du milieu trois centimètres. Le jeune âge se distingue de l’adulte par la couleur du rance qui pourrait faire supposer l'existence de quelque rudiment de pouce souscutané. Îl est probable que l'oiseau vivant présente ce carac- tère d’une manière plus saillante ; mais il n’en est pas moins tridactyle, CL.‘IL. Pr, 45: ventre qui est tout blanc, et par celle de la bande de la poitrine qui est d’un gris ardoisé ; les ailes sont d’un brun plus pâle; les plumes des couvertures et des scapulaires sont bordées de blanchâtre , et les rémiges sont terminées de la même couleur. Get oiseau habite la Nouvelle-Hollande , et ses mœurs me sont inconnues. Dusus. (Août 1835.) 1e nr We NE A: et fini Ke sou . rareté ets ) PR D phosalanit sat nine . " 1 ' " ' / L L i i N rs - “ É 4 \ [ re # ’ ) "1 P. ’ a ( » , ' .. ñ ‘à , ] A, \ r L ) (} pe à »“ ls { _ : AMV . ‘ \ PT "2 Casse I, Pr. 46 et 45. SUR LE GENRE GRIMPIC (Picolaptes, Lesson.) M. Lesson, dans son Traité d’Ornithologie, a distrait du genre Picucule ( Dendrocolaptes ) deux petites espèces pour en former le genre Grimpic (Picolaptes). C’est d’a- bord le Dendrocolaptes tenuirostris de Spix , pl. 91, f. 2, et de Lichtenstein , Catal. , n° 153, dont il change même le nom spécifique dans son Traité, page 314, en celui de Grimpic de Spix (Picolaptes Spixi), et qu'il décrit et fi- gure dans sa Centurie Zoologique, pl. 32, sous celui de Grimpic à gouttelettes (Picolaptes guttata) ; le second est le Dendrocolaptes bivittatus Spix , pl. 90, Licht., n° 154, dont il change encore le nom en celui de Grimpic à auréole (Picolaptes coronatus), tout en citant la synonymie anté- rieure de Spix. Il est bien certain que ces deux espèces ne diffèrent de celles que l’on pourrait regarder comme type du genre Picucule (le Picucule de Cayenne de Buffon, par exemple ) que par une taille plus petite ; elles en ont d’ail- leurs tous les caractères génériques, tels que cette forme de pattes si caractéristique et particulière à ce seul genre dans tout l’ordre des Passereaux , celle dela queue terminée par des pointes épineuses , et même ces nuances de plumage tou- jours brun olivâtre , mêlé de roux vif chez toutes les espèces. M. Lesson , après avoir formé son genre Grimpic ( Pico- laptes) de ces deux espèces de Picucule , a décrit et fait fi- gurer dans sa Centurie Zoologique , sous le nom de Grimpic zoné ( Picolaptes zonatus, Less. ), pl. 70, un oiseau qui n’a d’autres rapports avec ceux-ci qu’un bec allongé comprimé et légèrement arqué, etqui n’en a nullement la forme de pattes, de queue et d'ailes, ni le plumage. Cet oiseau a dans l’ensem- ble deses formes, comme dans son plumage , quelques traits particuliers qui empêchent de le placer naturellement dans aucun des genres américains connus jusqu’à présent. Quoiqu'il n’ait point la queue terminée par des pointes 1835. 19 CL, I PL. 46 et 45. raides, comme les Picucules ou les Grimpereaux , elle a cependant une certaine fermeté , et je suis porté à croire , d’après ce caractère , et surtout d’après la force de ses doigts, la courbure de ses ongles et la longueur de son pouce , qu'il doit se cramponner aux troncs ou aux branches d’arbres pour y chercher probablement sa nourriture. Ayant retrouvé chez deux autres espèces américaines les mêmes formes de pattes, de bec et d’ailes, jointes à un plumage tout-à-fait analogue, il m’a paru convenable et naturel de conserver le genre Picolaptes de M. Lesson, en prenant pour espèce type son Grimpic zoné, et en en re— tranchant son Grimpic de Spix , qui est encore sou Grim- pic à gouttelettes , ou le Dendrocolaptes tenuirostris de Spix et son Grimpic à auréole ( Dendrocolaptes bivittatus, Spix ), qui sont deux Picucules aussi bien caractérisés que _ possible. Dès lors nous y réunissons les deux espèces sui- vantes , ce qui formera un petit groupe composé de troises- pèces jusqu’à présent. Ce groupe nous paraît très voisin des _ Anabates, dont il ne diffère que par des tarses plus allongés, et par un pouce plus long à proportion des doigts antérieurs. Du reste , tout porte à croire qu'il doit faire partie de cette sec- tion des Téuuirostres , plus ou moins pourvus de la faculté de grimper ou de se tenir cramponnés , que l’on pourrait nommer Certhiadées, et qui comprend les Sittelles, les Sitlines, les Anabates, les Grimpereaux , les Picucules, etc. Tout en conservant le nom générique de M. Lesson, il nous paraît nécessaire d’en changer les caractères , qui con- venaient très bien aux deux Picucules qu’il y avait placés dans le principe , mais nullement au Grimpic zoné, qu'il y a réuni ensuite. Les voici tels que nous les présente ce Grimpic zoné devenu pour nous type du genre. GenreGrimpic(Picolaptes,Lesson)modifié par nous. Bec assez allongé, comprimé, légèrement courbé etentier, de la longueur de la tête, mesurée de la nuque au front, CL: EPL. 46 et 4. le bec l’étant depuis son ouverture jusqu’à la pointe ; man- dibulé supérieure à peme courbéé à son extréinité et dé- passant un peu l’inférieure. | Fosses nasales peu grandes, basales et ovalaires, narinés inoyennés , longitudinales et ouvertes sur le bord inférieur dé la iembrane qui recouvre là base nasale. Tarses forts et allongés, doigts assez robustes, terminés par des ongles médiocres, arqués. — Le pouce long et fort, terminé par un ongle beaucoup plus fort que celui du doigt antérieur intermédiaire. — Le doigt externe beaucoup plus court que l'intermédiaire , ét de même longueur que l’interne. — L’externe réuni à l’intermédiaire par sa première phalange et la moitié deja seconde , et l’interne par sa base. Aïles inédiocres, arrondies à leur extrémité et n’at- teignant que le preinier tiers de la queue. — La pre- inière rémige courte 1’atteignant guère que la moitié des plus longues ; la seconde , beaucoup plus longue , en atteint les 5/6.—Les troisième , quatrième , cinquième et sixième , lés plus longues et d'égale longueur entre eiles. Queue moyenne , lésèrement étagée. Plumage généralement moucheté de noir en dessous, et bariolé de blane ou de roussâtre en dessus. Le Grimpic zoné (Picolaptes zonatus, Lesson, Cent. Zoo. , pl. 70) n'étant pas encore généralement connu , nous avons cru devoir en donner uné courte descripiion comme type du genre , et pouvant servir de point de comparaison pour les deux espèces suivantes. fi à tout le dessus de la tête d’un gris roussâtre , avec le iniliéu de chaque plume de couleur noire. Le dessus et les côtés du cou, depuis la nuque jusqu'au haut du dos, sont ioirs, marqués de stries longitudinales blanches , occupant le miliéu de chaque plume le long de la tige. Le dos, au contraire, dans toute sa longueur, les scapulaires et Les cou- vértures des ailes , le croupion, les ailes et la queue même, CL. I., PL. 46 et 47. sont barrés en travers de noir et de blanc roussâtre..Fout lé devant du cou et la poitrine sont blancs, avec des mou- chetures noires assez petites sur le haut du cou. Au bas de la poitrine le blanc se nuance en roux claif, et couvre tout le reste du dessous , en devenant plus vif vers l’anus.— Les mouchetures noires sont très petites au passage des deux nuances, et disparaissent entièrement sur,le ventre; elles ne se retrouvent que rares sur les flancs et les couvertures inférieures de la queue. La mandibule supérieure est cornée, (nine d’un blanc un peu jaunâtre, ainsi que les pattes et les ongles. Longueur, 6 pouces 4 lignes. — Du Brésil. Le Grimpic Bécasse (Picolaptes scolopaceus. Nob.) — Campylorhynchus scolopaceus.Spix. PL 99-1. Turdus scolopaceus. Lichtenst. N° 444. (PI. 46.) En décrivant cet oiseau, qui l’a déjà été par Spix et Lich- tenstein , mon but est de faire connaître les trois espèces du genre Grimpic et de relever une erreur qu'a commise M. Cuvier à son égard dans le Règne animal , en le citant comme synonyme du Thriothore à long bec de Vieillot, Galerie , pl. 168. M. Lesson a répété la même erreur dans son Traité. 1 ne faut que jeter un coup d'œil sur le Cam- pylorhynchus scolopaceus de Spix, pl. 99, pour recon- naître que c’est une erreur, et que c'est, au contraire, son Campy lorhynchus striolatus qui est le ÉTEPRYTERE du Thrio- thore à long bec. | Notre Picolaptes scolopaceus a les plus grands rapports de forme et de taille avec le Grimpic zoné; il est toutefois un peu plus fort, et le plumage, ainsi que la couleur des pattes, sont fort différents. Sa longueur générale est de 6 pouces 8 lignes. Tout le dessus de l’oiseau est d’un noi- râtre enfumé. Toutes les plumes du dessus de la tête et du cou sont assez largement bordées d’une nuance plus claire. CL. IE PL. 46 et 47. Les rémiges et leurs couvertures sont finement bordées, mais sous forme de taches interrompues d’un roussâtre peu vif. Les plumes du croupion sont terminées et faiblement striées, en travers , par la même teinte ; une bande en forme de sourcil, la gorge et tout le devant du cou jusqu'aux oreilles de chaque côté, la poitrine et le haut du ventre sont blancs. Sur la poitrine et le ventre sont des mouche- tures noirâtres. Les flancs, le bas-ventre, les cuisses et l’anus sont d’un roussâtre sale, marqué de bandes noirâ- tres. Les pieds sont plombés, tandis qu’ils sont d’un blanc jaunâtre chez le Grimpic zoné. Il vient de Bahia. Le Grimpic à coiffe brune, Picolaptes brunnei- capillus. Nob. (PI. 45.) Nousavons cru devoir désigner ainsi cette espèce qui nous paraît nouvelle et inédite, parce que la teinte brune uni- forme du dessus de sa tête est un caractère qui la distingue tout d’abord des deux précédentes , qui ont cette partiegris- roussâtre avec le milieu de chaque plume noir ou noirâtre. Vue de face, elle présente des rapports évidents de plumage avec le Grimpic zoné , d’après les mouchetures de son cou et de sa poitrine et la teinte rousse de son ventre ; mais ces nuances ne sont pas distribuées de la même manière , et toute la partie supérieure diffère complètement. Il a le dessus de la tête d’un brun foncé uniforme, s’é- claircissant un peu sur le cou. Cette dernière partie est par- semée , depuis la nuque, de stries blanches, longitudinales et linéaires, occupant le milieu des plumes. En outre, le blanc est bordé de chaque côté d’un petit trait noir qui le fait ressortir plus vivement sur le brun du cou. Ces stries étroites continuent sur tout le dessus du dos, dont le brun est plus clair que sur le cou. Les couvertures supérieures de la queue sont grises, traversées de bandes noires. Les stries blanches , longitudinales , bordées de noir, s'étendent sur les côtés du cou, sur les scapulaires et toutes les couvertures On. AN. Pze 46 et 45. supérieures de l’aile. Les rémiges sont d’un noirâtre faible, marquées de taches carrées d’un roux clair sur leurs barbes extérieures, de manière à former damier quand aile est ployée, et non des bandes, comine chez le Grimpic zoné. Les rémiges secondaires, qui sont d’un noirâtre terne , sont bordées sur tout leur pourtour de taches semblables, mais triangulaires et contigues. La queue est légèrement étagée. Les rectrices , sauf les quatre intermédiaires , qui sont d’un gris sombre et traversées de bandes noires, sont générale- nent d’un noirinat, mais prononcé, avec une bande irrégu- lière bianche un peu avant leur extrémité. La plus extérieure a, en outre, Cinq taches de cette couleur sur ses barbes externes et trois sur les barbes intérnes ; la suivante aren a que deux externes et trois internes ; les troisième et quatrième n’ont plus que des points marginaux au lieu de taches. Un sourcil blanc, partant de la narine , passe sur l'œil et se dirige vers la nuque ; depuis l'œil, ce sourcil est entremèêlé de quelques points noirs. La gorge et le devant du cou sont blancs et couverts de grandes taches noires rapprochées et comme se confondant par places. Le fond blanc passe au roux clair sur le haut de la poitrine , et continue jusque sur les couvertures inférieures de la queue. Les grandes taches du cou deviennent beaucoup plus petites et ne sont plus que dés mouchetures ovales sur toute la partie colorée en roux clair ; elles sout toutefois plus grandes sur les couver- tures inférieures de la queue. Le bec est de couleur de corne en dessus, un peu plus claire en dessous. Les pattés paraissent d’un grisâtre terne. Nous sommes redevables de cette espèce à M. Ch. Brela y, de Bordeaux, possesseur d’une très belle collection orni- thologique ; il la croit de Californie, parce qu’elle a été rapportée par un oflicier d’un bâtiment venant de ce pays. Il serait cependant possible que le bâtiment eût relâché quelques instants sur un point de la côte du Pérou ; ei que cette espèce y eüt été recueillie. F. bg DAFRESNAYE. Crasse MH. Pr. 48. TISSERIN. Procus. Cuvier. T. rRiNGILLOÏLE. L. fringilloides. Lafresnaye. Nous avons cru devoir donner à cette nouvelle espèce de Tisserin le nom de Fringilloïde , parce que, si d’un côté la forme robuste et longicône de son bec la place évidemment dans les Tisserins, d’autre part la couleur de son plumage , entièrement conforme à celle de plusieurs espèces de Gros- Becs ou Fringilles de l'Inde , sa patrie , et distincte de celles de toutes les espèces de Tisserins connus jusqu'alors, laisse au premier abord quelque incertitude sur la véritable place qu’elle doit occuper dans l’ordre méthodique. La forme du bec passe par tant de nuances diverses dans chacun de nos genres, qu'il n’est pas douteux que la connaissance des mœurs des espèces étrangères , à mesure qu'elle nous par- viendra, ne nous fasse éloigner les unes des autres, ou rapprocher, au contraire, plus d’une espèce que des rapports ou des différences dans la forme du bec nous avaient engagé à réunir ou à séparer génériquement. Le nom de Tisserin ou Tisserand semble ne devoir appartenir qu’à certains Conirostres, voisins de nos moineaux , qui ont l'habitude de tisser leurs nids avec plus ou moins d'art, en entrelaçant des brins d’herbe sèche. Un autre caractère non moins im- portant dans la construction de leurs nids, c’est qu’au lieu d’avoir la forme d’une coupe entièrement découverte en- dessus comme les nids de tous nos Fringilles, Gros-Becs et Bruants , ils sont au contraire toujours recouverts en-dessus, ayant leur forme plus ou moins sphéroïdale ou ovalaire, soit que l’entrée soit latérale comme au nid du Tisserin à front d’or, soit qu’elle soit verticale et en-dessous comme à celui du Tisserin Toucnam courvi. Or, qui sait si notre oiseau , malgré son bec de Tisserin, mais nous présentant 1835. 29 CL: 1. PL?°48. entièrement le plumage de plusieurs Gros-Becs ses compa- triotes, nous offrirait un mode de nidification propre aux premiers ou aux derniers ? Notre moineau domestique , au contraire, regardé par tous les auteurs comme uw Fringille , est le seul de tous ceux de nos contrées dont le nid ne soit pas en forme de coupe. Lorsqu'il le construit sur des arbres, et c’est presque toujours à l’enfourchure des branches près du tronc, il lui donne toujours une forme plus ou moins sphéroïdale , avec l'entrée latérale dans le genre de celui du Tisserin à front d’or; s’il le construit dans une crevasse de muraille ou derrière une jalousie , cette entrée est tou- jours latérale, et se prolonge souvent en forme de canal dans toute la largeur de la jalousie; ce qui le rapproche encore de celui de certains Tisserins. Son travail est à la vérité beaucoup plus grossier, mais il emploie toujours les mêmes mätériaux qu'eux, des herbes sèches comme le font les Tisserins d'Afrique et ceux de l'Inde , et il n’y a peut-être pas plus de différence dans sôn travail et celui du Tisserin à front d’or, qu'entre le nid de ce dernier et celui du Toucnam courvi , qui est tissé comme un canevas. Notre moineau devrait donc, ce me sémble, d’après son mode de nidification tout-à-fait distinct de celui de tous nos Fringilles européens , et conforme au contraire à celui des Tissérins , Ou prendre rang parmi eux malgré son bec un peu mois longicône , ou au moins être regardé comme leur représentant en Europe, de même que lés Tioupiales à nid tissé d'herbes sèches, recouvert en-dessus, avec l’entrée latérale , sont les vrais représentants de ces T'isserins dans le Nouveau-Monde. Quoi qu’il en soit, notre oiseau nous présentant un bec conforme à celui de la plupart des Tisserins, plus fort même et plus robuste que chez aueun d'eux, nous ne balançons pas à l’ÿ ranger, n'ayant d’ailleurs aucuns renseignements sur S6n mode de nidification. C’est avec ces petites éspèces de Gros-Becs de l’Inde , connues sous les noms de Jacobins, CL. II, Pc, 48. de Dominos , et figurées dans Buffon , et avec le Gros-Bec Leuconote de Temmincek , col. 5oo , f, 1, qu’il a les plus grands rapports de plumage. La tête en entier jusqu’à la nuque, ainsi que les côtés et le devant du cou , sont d’un noir à légers reflets d’acier bruni; le bas du cou, la poi- trine et tout le dessous du corps sont blancs; ce blanc est interrompu de chaque côté , vers le bas de la poitrine , par une large tache noire s’avançant , depuis le coude des ailes, en forme de ceinture interrompue dans son milieu. Quel- ques mèches noires mêlées de brun se remarquent encore le long des flancs, et la couleur blanche du ventre prend une légère teinte de roussâtre sale sur le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue. Tout le dessus de Poi- seau , le manteau et les ailes, sont d’un brun sombre relevé sur le haut du dos par quelques piquetures d’un brun plus clair, et sur les moyennes couvertures de l'aile par quel- ques stries longitudinales blanches et très fines , occupant la fine tige de ces plumes, ce qui se remarque aussi chez le Gros-Bec Leuconote de Temminck. Le croupion et la queue sont du même noir que la tête; les pattes sont entièrement noires , ce que je n’ai retrouvé chez aucune des treize es- pèces de Tisserins que je possède , pas même chez le Tis- serin Alecto. Le bec, mesuré en-dessus, est long de sept lignes depuis le front jusqu’à son extrémité; il est plus élargi et plus déprimé en-dessus, à sa base, que chez presque tous les Tisserins. La mandibule supérieure est d’un noir prononcé ; l’inférieure paraît d’un bleu noir, marquée de blanchâtre en- dessous , vers les deux tiers de sa longueur. L'oiseau monté n’a en tout que quatre pouces de longueur totale : il vient de l'Inde ; je l’ai reçu de M. Ch. Brelay de Bordeaux , pos- sesseur d’une belle collection ornithologique , et qui a déjà eu l’extrême générosité de me céder quelques espèces inté- ressantes comme celle-ci. Ds La FRESNAYE. Decembre 1535. na Lot a act A A7 Co *. È "| 4 ds US Là EYPA EE D: * # 14 nc # Le Ar) f e S > VE à ” ce. À D CR COS " hou, 2805 Bb mA À 19 y à «FO af. pb ol fi ; ne Fr enr | pue on ape maud na en né coca ee here # Ari | tes pence AE a sesust 0 0b: Ge | HQE Est sb baiasT ob sianoopnlsstle dE M: 2 chap: tios ? a ml BJ ds 0 amienmolbronmen sul Henonuisis Ai et | … noire send. a5g) 26e: CAD no’ “amilique ohraeieo enranhsuiatrisentns acte t- GRR D ie eulg Jas: lit bte not ë ail ah auoe aqpeeg node cu aneed 08.à 888 Lhagogarqion mu en pets #42 and otiaht sb shop ner nn mali au biirueQ os agocippssio E cunsmnobasab.soirtiohentérmil MO Pr I CORTE TEE 3b asarioq sn sap stp HO “s Fa. | _ à um be + 2 ah4 , pa À AT rois sr, ru : ni:497 b LE? à M | ei a haEemsfie. C o0 :séiéte | 513 nn Re x SM ee np na LA R dige ee Se Te 2 Le. 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La description du Tétrodon Fahaka est tellement belle et complète dans le grand ouvrage , qu'après l’illustre Natu- raliste auquel nous la devons, il ne reste plus rien à faire _ qu’à en donner une figure coloriée. Le sujet d’après lequel j'ai fait le dessin représenté par la planche, fut pris à Luxor au mois de janvier. A peine sorti de l’eau, on l’apporta chez moi, on le mit dans un bas- sin turc en métal, puis je versai un verre d’eau dessus; à peine en contact avec le liquide, il le huma avec tant de force qu’en un instant il ne resta presque plus rien: un se- cond verre fut versé, puis un troisième, et tout cela dis- parut ; l’animal avait, comme l’on conçoit , beaucoup grossi (fig. a); puis tout d’un coup, comme s’il eût cherché à nous inonder, il lança cette eau avec assez de force pour qu’elle fût tomber à trois pieds de distance. C’est le seul fait que j'aie pu remarquer dans cet animal, qui, pendant le temps que je l’ai gardé dans le bassin plein d’eau, s’est constamment tenu sur le ventre, les grandes pectorales et la caudale exécutant sans cesse des ondulations tout à fait gra- cieuses. $ | Tout le corps est couvert de six à sept bandes jaune-vif longitudinales et d’autant de bandes vert-noir ; cette der- nière couleur est celle du dos. Plusieurs des bandes su- périeures se prolongent jusqu’en avant des pectorales et là se recourbent en arrière de manière à aller se raccorder avec les bandes inférieures. L’œil a la pupille noire et l'iris jaune-rouge , le ventre est jaune très vif, le dessous de la gorge est couleur de chair. La caudale est d’un beau jaune : Cr. IV, Pc. 02. les pectorales sont jaune-orangé, lavé de glauque ; l’anale et la dorsale sont d’un vert jaunâtre. Le sujet naturel avait 15 pouces de long. En Égypte, les Arabes nomment ce poisson Neffak ou Neffek, qui signi- fie soufflet, Fahak ou F'ahaka, qui souffle. DE Joannis, CLasse AV. Pr. 3. ABLE. Leucscus. Cuvier. :, À. miomique. L. niloticus, Joanmis. . La tête forme le quart de la longueur totale ; elle est pyra- midale et pas plus large que le corps, qui est mince; œil assez gros , à iris jaune avéc la pupiile noire, ét bealicblp plus près du front que de la gorge; narines larges, tou- chant presque la partie antérieure du museau, et en même temps assez près de l œil. À partir de ces narines, la ligne supérieure de la tête descend tout à coup sous un ete de 45°. La fente de la bouche est très oblique par rapport à la ligne du dos ; cette fente fait presque un angle droit avec la li ne antérieure et supérieure da museau , et se prolonge jusqu ‘au dessous du milieu de l’œil ; la mâchoire inférieure est mince, linguifor me, etest munie d’une petite éminencé à sa partie antérieure ; té préopercule est composé de trois écailles, l’antérieure très allongée borde la lèvre supérieure ; V oper ‘cule est couvert également de trois écailles dont la pos- térieure est sub-semilunaire. les inférieures beaucoup plus petites et allongées. Cet opereule est très ouvert en arrière , sa fente s'élève presqu’au niveau supérieur de œil. Corps allongé , dont la hauteur est presque le cinquième de sa longueur. Cette plus grande hauteur se trouve un peu en avant de la dorsale; au bout de la queue, le corps n’a plus que la treizième partie de la longueur totale ; l'épaisseur du corps est à peu, près le tiers de sa NT la convexité du dos est presque nulle, tandis que celle du ventre est bien plus forte ; écailles moyennes, un peu plus petites sous le ventre ; ; On en compte huit sur une ligne Yer- ticale passant à à l'insertion de la dorsale ; l’anus est environ au tiers postérieur du,corps, et près de l’anale; les pecto- rales ont 12 rayons articulés ; leur forme est triangulaire et très pointue ; leur longueur est environ la hauteur du corps ; les rayons ne se bifurquent qu’à l'extrémité ; l’inser- tion de cette nageoire est en arrière près de l’opercule et à Gui IN Pas 2 peu près au quart de la hauteur du corps -en cet endroit. Les ventrales sont petites ; ont 9 rayons articulés , se bi- furquant un peu à l'extrémité ; leur insertion est à deux Jongueurs de tête en.arrière du bout du museauw'et tout-à - fait sous le ventre. x La dorsale COMPOSÉE de 9 rayons ar ticulés, se bifur quant al extrémité , est insérée un peu en arrière du milieu de la longueur du corps ; elle ést de peu d’étendue et rhomboi dale. L’anale, composée de 13 rayons fins et bifarqués ; , à son premier rayon égal au dernier et moitié du second ; à partir de celui-ci ils vont en diminuant. Cette nageoire touche presque l'anus. hp Caudale de 28 rayons, dont quatre dessus et dessous beau- coup plus courts que Îles autres ; ; les extrêmes sont inême presque nuls ; ; l’échancr ure,a environ la moitié de la Ton- gueur de cette nageoire ; les rayons extérieurs peuvent par- | venir à angle droit dans leur plus grand écar tement. Ce petit poisson est blanc d'argent, à reflet d’or sur Je ventre; le dosest d’un vertun peu fauve en dessus ; une lignée brune, médiane, y règne dans toute la longueur; deux lignes essai partant de la partie su \périeure de l’opercule, vont se rendre au bout de la queue; la supérieure y va presque en ligne droite , l’inférieure descend subitement jusqu au niveau de l'insertion des pectorales et se rend à un point voisin de Varrivée de la première ; la tête en‘dessus est d’un rouge fauve ; les joues sont nuancées de blanc d argent avec sd ques AE CN jaune de cuivre. | Ce pu poisson est constamment par troupes près ‘dés rivages ; c’est surtout à l’époque de l’inondatiou qu'il arrive en grande quantité : on le pr end à la Dappe: ; il est «fort bon 1J13 90 en friture. C’est à Thèbes que je me suis procuré cette sort pétite espèce; l'individu que j'ai observé et qui était de taillé ordinaire , avait 2 pouces et 1/2 de longueur. De Joanus. Février, 1835. : Casse IV: Pc. 4 ABLE. Leucscus. Cuvier. A. 'Brsré. L. Bibié. Joannis. à" -Gette espèce a beaucoup de rapports avec le Leuciscus miloticus : même proportion dans le rapport de la tête au corps ; même bouche, même œil ; opercules et préopercules semblables; nageoires en égal tm ir et présentant peu de différence dans leur position ; mêmes lignes latérales , ième grandeur enfin. Cependant cette variété a des parti- cularités qui la distinguent bien sensiblement du Leuciscus niloticus: La dorsale est plus en arrière , et insérée au tiers postérieur de Îa longueur du dos ; elle a, du reste , 9 rayons comme elle. | L’anale est de même forme, a la même position, mais elle contient 18 rayons au lieu de 13. Elle suit l’anus. Les ventrales n’ont que 8 rayons au lieu de 9, et sont plus petites que dans l’autre tr: Leur insertion est la même. À Les pectorales ont de même 12 rayons, maïs sont sensi- blement plus longues , à tel point que leur extrémité va rejoindre l’insertion des ventrales , tandis que dans le MNilo- ticus les pectorales sont loin d’y atteindre. La ligne du dos est droite depuis le haut de la queue jusqu’à la base de la tête, puis là se relève au-dessus de l'horizontale , et va se terminer sans s’abaisser au bout du museau. Cette disposition donne à ce poisson l’apparence d’être recourbé en l'air. La ligne du ventre est aussi d’une courbure beaucoup plus forte que dans l’autre espèce. Cette courbure présente, à peu de chose près, un arc de cercle parfait, qui aurait pour rayon la distance du bout du mu- seau à !a naissance de l’anale. Le lobe inférieur de la cau- dale, qui contient le même nombre de rayons, est aus i Cu: IV! Bec. un peu plus long que le supérieur, caractère que n’a pas le Niloticus. Dans la coloration; la ligne sur le dos persiste, mais la couleur des flancs et du ventre est d’un blanc d’ar- gent pur à reflet bleu céleste ; l'épaisseur du corps est aussi un peu moindre , et le bas du ventre un peu plus tranchant. Les habitudes de ce petit poisson et sa patrie sont les mêmes que célles du Leuciscus niloticus. On'le prend éga- lement près des rivages : les deux espèces se trouvent mélées:; mais le Bibié est plus rare. La longueur de l'individu observé était de aeld pouces | et quelques ris ad [he LE Qi FE [ET DE Joannis: : j Te 0 aie les sheruléyrier 183544 Casse IV. P£. 5. SCHILBE. scuiipe. Cuvier. S. port, $S. auratus. Joannis. D’après les lignes extérieures de la figure de ce nouveau Schilbé, on pourrait le confondre avec l'Uranoscopus de M. Ruppel ; aussi ferai-je ressortir dans la description les différences qui existent entre eux. La tête du Schilbe auratus ést arrondie en avant, mais son sominet n’est point horizon- tal ; il est au contraire incliné, et va rejoindre insensiblement - la courbe du dos. La bouche est petite, fendue moins obli- quement ton dans l” UÜranoscope. Les yeux sont très voisins de la commissure des lèvres, mais ils sont complètement latéraux , et nullement tournés en dessus ; ce qui , je pense, à fait donner son nom au Schilbé de M. Ruppel. Le plus grand diamètre de l’animal se trouve aux épaules’et non derrière les yeux ; les barbillons sont courts , répandus au- tour de la bouche , et disposés comme dans ce genre de Si- lures, c’est-à-dire, deux voisins des narines , deux aux commissures des lèvres, et quatre sous la mâchoire infé- rieure. À la hauteur du préqpercule le dos s'élève et forme une courbe bien marquée jusqu’à la tiaissance de la dorsale, qui est comme chez l’Uranoscope pour les dimensions , mais au tiers de la longueur du corps, et non au quart ; c’est là aussi que se trouve le plus grand diamètre du poisson; mais cette hauteur est le quart de la longueur totale , et non le cinquième. Le dos se-continué en ligne droite jusqu'à la caudale , où le corps n’a plus alors que le onzième de la longueur, et non le quinzième . L’anus est placé six lignes enjavant dela moitié postérieure du corps, et non au tiers antérieur. Immédiatement après commence l’anale, dont s CL: AV; Ps::5. la ligne d'insertion ne fait pas une forte saillie comme dans l’Uranoscope , mais se continue presque uniformément avec la courbe du ventre, qui est légère. Les pectorales sont situées à peu près au tiers de la hau- teur verticale du corps, et non au quart; elles sont, du reste, très rapprochées des opercules, et ont la position horizontale que l’on remarque dans tous les-Schilbés. Le premier rayon est robuste, articulé solidement à sa base et susceptible de devenir fixe à la volonté de l’animal ; ül est dentelé assez profondément en arrière , et très légère- ment en avant. Ici le Schilbe auratus présente un caractère tout-à-fait tranché, et qui en fait une espèce bien séparée ; c’est que l’os sur lequel s'articule la pectorale porte en ar- rière et horizontalement une forte pointe assez courte, tranchante, acérée , et située immédiatement au-dessus de la base du premier rayon. La hauteur de la dorsale forme deux tiers du plus grand diamètre vertical du corps, et non la moitié comme dans l’Üranoscope : le premier rayon de cette dorsale est à peu près semblable dans tous les Schil- bés; les ventrales sont petites, très près de l’anus, et leur pointe va rejoindre le premier rayon de l’anale. Le nombre des rayons des nageoires est le suivant : Sch. auratus. Pect. ‘/,..Vent. ‘/5. Dors. :/6. Anal. 58. Caud. 3 + 154 3. Sch. uranoscop. Pect. ‘/,,.Vent./5. Dors.*/;. Anal:*/,,. Caud. 20 environ. La membrane branchiostège porte également 11 rayons. Le corps est recouvert d’une peau brillante et très fine; la ligne latérale est bien droite , mais va jusqu’à l’ouverture des ouïes; puis, parvenue au bout de la queue, se sépare en deux branches qui vont s'ouvrir en fourche sur la partie de la peau qui recouvre la base de la caudale. | La couleur générale du corps est d’un jaune doré , passant au vert de mer et au gros bleu sur le dos, Derrière chaque pectorale, et à moitié de la hauteur du corps, est une tache SALE CG. IEEE d’une teinte un peu plus sombre que les parties environ- nantes. La couleur de la tête est nuancée de vert de mer, de cuivre jaune et d’or ; les yeux sont jaunes et la pupille noire ; les nageoires sont transparentes et jaunes ; il n’existe point Pa l’Auratus de ligne parallèle brune à leur bord comme dans l’ Uranoscopus. Les mâchoires et le vomer sont garnis de dents en brosses. Je pense que par ce parallèle on ne pourra jamais con- fondre le Schilbe auratus avec Uranoscopus de M. Ruppel, qui est un poisson blanc , a les yeux en dessus, la ligne laté- rale interrompue, le sommet de la tête horizontal, et l’anale -de 71 rayons , tandis que l’Auratus est jaune doré, a les yeux latéraux , le sommet de la tête-incliné en avant; la ligne latérale continue jusqu'aux ouïes ; il y a 58 rayons à l’anale. Je ferai remarquer, comme M. Ruppel l’a déjà fait, que les espèces de poissons du Nil du mêine genre n’ont entre elles que de légères différences ; et à ce sujet, je signalerai une grave erreur qui me semble exister dans sa description du Schilbe intermedius. M. Ruppel dit en effet dans ce paragraphe que l’ Uranoscopus a64 rayons à l’anale, et l’au- ritus 54. Or, qu’on prenne la description du premier dans M. Rüppel même, et l’on verra que cetteanalea 71 rayons. Qu'on consulte également M. Geoffroy Saint-Hilaire au sujet de l’Auritus, et l’on y verra 77 rayons pour l’anale de ce Schilbe. à J'avoue que j'ai d'autant moins compris une faute aussi grossière dans M. Ruppel, qu’il n’épargne pas les natura- listes français , et qu’il donne plus d’une fois for te prise pour Jui rétorquer l’argument. ’ Quant aux mœurs du Schilbe auratus, elles sontles mêmes que celles de tous les Schilbés. Essentiellement vorace , il chasse souvent à fleur d’eau, où on le prend à la ligne : il ne nage pas très vite, et se laisse parfois déposer jusqu’au fond de l’eau comme un corps pesant et sans vie. Il se tient CLIN PL26: Les ventrales ont neuf rayons articulés , et sont encore _ plus courtes que les à mines pointues , étroites comme elles, et insérées au ? antérieur de la longueur du so et à une ligne au dessus de la courbe du ventre. La dorsale a dix rayons ar ticulés : elle est Énnd étroite, et msérée un peu en arrière des ventrales. | L’anale porte trente rayons articulés : elle commence immédiatement après l’anus, et finit à environ neuf lignes de la caudale ; le premier de ses rayons est égal au dernier, et n’est que la moitié du second en longueur. Les six pre- miers rayons de cette nageoire diminuent assez rapidement, ce qui lui fait former un peu le cr oissant : a son bord exté- rieur et intérieur. | La caudale porte vingt-six rayons articulés : son échan- crure est les deux tiers de sa longueur totale. Sur le dos se trouve une petite adipeuse, à envir on de _lignes de la caudale , et par conséquent opposée à la ter- mipaison de la nageoire anale. Baie du nombre des rayons des nageoires. FR _ Pect. 14. Vent. 9. Dors. 10. An. 30. Caud. 26. La tête est nuancée de reflets d’or et de cuivre jaune, avec des lavis de vert cuivre et de bleu céleste ; le ventreest légèrement doré avec des reflets vert de mer, passant sur le dos au vert plus foncé et'au ‘brun ; le dessus de la tête est . d'un vert rougeûtre; la ligne latérale part du quart infé- rieur de la queue , et va, en suivant le ventre (environ à un tiers de la hauteur totale), rejoindre la partie postérieure de’ l’opercule , où elle’ remonte ‘subitement pour! aller rejoindre presque le sommet dé la tête , et. comme se réu- nir à la ligné dé l’autre côté. Les nagéoires sont d'un jaune pâle s’éteignant, et plus brunes vérs les éxtréimités:? Les habitudes de ce poisson sont inconnues. si paraît seulement qu'il habite les rivages , cw' c’est toujours là qu’on | Cz. IV. PL. 6. le prend. Il se pêche surtout à la ligne ; il est assez difficile de se le procurer. Pendant un an de séjour à Thèbes, je n’en ai guère vu plus d’une douzaine. Il est bon à manger. C’est à Thèbes qu'ont été pris tous ceux que l’on m'a apportés ; j'ignore s’il habite plus bas ou plus haut de pré- férence. Les Arabes le nomment baremozé. La longueur de l'individu observé était de dix-sept cen- timètres , la caudale comprise ; il y a des individus de quel- ques centimètres plus longs. DE Joannis. > pa ï « Ü F t Le <= , / | r * y - à à ; L Fe 's 6 L C3 « À Ÿ | > € ; re A 1 j 4 » ù | # L : Je cé 2 û j + HE s FT 24R) 2% RQ (| »| LPC L $ A à n 17 1 LS in ne: J A a F { Q » \ 4 pi ja | pa Le ; EAU true APR EE PAP SALES né so ge + safe res: 64: tel | pre aber ifes Rés slots | * ya hnnre Re or. F8 A AE ont RU IEO es Me LL À ER NEA : af ete 0560 AE | té. 1% D à 2 ri GNT, y Lo) cg are: bé dau: 3 LT Ce) 3 14 Pas ot AE à Lu as Aer are de Né EU à AA és NT TE. 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Corps fusiforme ; chair transparente ; la courbure du dos est très faible, et la ligne inférieure tout-à-fait droite jusqu’au dessous de l'ouverture operculaire, où elle devient courbe , et se relève pour former la partie inférieure de la tête. Le rapport de la hauteur la plus grande du corps à sa longueur est comme est à 6; l’anus est à a près au milieu de la longueur du corps, et environ à égale distance des ventrales et de l’anale. Ecailles très fines. Les pectorales ont dix rayons; elles sont triangulaires, étroites, insérées de manière à toucher l’opercule et tout près du ventre. Ventrales de neuf rayons ; le troisième est le plus long : ces nageoires sont sous le ventre et opposées à la dorsale antérieure. Dorsale antérieure de treize rayons ; le troisième est le plus long : cette nageoire est triangulaire, transparente, et insérée à un peu plus du tiers de la longueur totale , à partir du bout du museau. L’anale a dix rayons , le troisième et le qua- trième étant égaux et les plus longs ; elle est à une distance de l’anus égale à la distance qui sépare ce dernier des ven- trales. La seconde dorsale est une petite adipeuse opposée à l’extrémité postérieure de l’anale. La caudale a vingt-six rayons; les trois extérieurs, dessus et dessous , beaucoup plus courts que les autres : son échancrure est moitié de sa CL. IV. Pz. fe longueur. La couleur du corps est d’un gris jaunâtre ; le ven- - tre argenté, ainsi que les joues. Le dessus.et la base de la tête sont d’un rouge fauve. On voit dix losanges verdâtres à cheval sur Le dos, et six taches quadrilatères sur le milieu de chaque côté, réparties depuis la dorsale jusqu’au bout de la queue , et de même couleur que les losanges. Ce pe- tit poisson, qui passe pour délicieux à manger, ce dont on ne peut guère juger, à cause de, sa petitesse, se prend sur les rivages avec les autres petites espèces. Il n’est pas très commun. C’est à Thèbes que je me le suis procuré ;: on le prend l” hiver surtout. Les Arabes le nomment samak-el- maleh. La longueur de l'individu observé est de deux pouces. DE Joannis. Mars 1835. Crasse IV. Pc. 8. MOCHOK. mocnokus. Joannis. Le nouveau Silure dont nous allons décrire les carac- tères est non-seulement remarquable par sa seconde dor- sale rayonnée , qui doit le faire sortir du groupe Machoiran pour en faire un genre à part, mais éncore par la disposi- tion de ses dents, dont il n’existe qu’une seule rangéé à la mâchoire supérieure. * Nous croyons donc que le genre Wochok (Mochokus), que nous établissons, doit trouver place entre les Machoirans, les Doras y compris; et les Plotoses, dont la seconde dorsale est rayonnée , mais va rejoindre là caudale et former ue _ pointé à là tnanière des Anguilles. ; ‘ Le genre Mochokus sera donc composé des Silures dônt la dorsale antérieure rayonnée ( qui est seule dans les Silures proprementdits et accompagnée d’une adipeuse dans les Machoirans ) sera accompagnée d’une secondé dorsäle raÿonnée aussi , mais courte , et non comme dans les Plo- toses , où elle va se réunir à la caudale. | AVE ON M. ou Nr. M. Miloticus. Joanms. La tête, ayant à peu près le cinquième de la longueur du corps, est fort large vue en dessus, et.sa plus grande largeur est à l'insertion des pectorales. Elle est terminée en avant en forme de museau, et porte dessus et en son milieu un sillon assez profond et large, qui sé rend en pointe au bout de ce même museau. Il existe en outre deux cavités en avant de chaque œil : la cavité antérieure contient la narine; les yeux sont presque én dessus. L’iris est d’un vert jaunâtre , la A noire ; la bouche ést un peu féndue latéralement ; les dents sont très petites, ‘ét n’existent qu'à la mâchoire supérieure , où elles forment un simple rang sur le bord de cette mâchoire ; l'opercule CL. IV. Pis 8. est un peu ouvert en dessus; l’os sur lequel s'articule la pectorale porte en arrière une forte pointe) couchée sur le - corps , qui défend pour ainsi dire l’entrée des ouïes. La tête est aplatie en dessous; la bouche porte quatre barbillons à la lèvre inférieure, et deux à la supérieure , près de la commissure. des lèvres ; je n’en ai pas trouvé près des narines. La longueur de ces barbillons ne SE pas celle de la tête. f Le corps, complètement dépourvu d’ écailles , est cunéi- forme vu en dessus ; sa plus grande largeur est à la base de la tête : à partir de là , il diminue rapidement jusqu’à la caudale ; la courbure du dos est presque nulle, si,ce, n’est en avant de la première dorsale, où le dos se relève un peu pour redescendre ensuite et former la ligne supérieure, de la tête. La ligne inférieure est sensiblement droite. Les pectorales , composées de quatre rayons sont accom- pagnées d’une très forte épine , ou rayon épineux, armée, de forts crochets en arrière et de plus petits en avant. La dorsale antérieure, composée de six rayons, a pour premier une forte épine dentelée assez finement antérieure ment. La seconde dorsale a dix rayons ar PRET son anale huit, les ventrales six. La caudale , un peu Échaionte: contient dix-buit rayons, dont les déb extérieurs , éitie et des- sous ; sont beaucoup plus courts que les autres. La dorsale antérieure est située environ au tiers antérieur du corps, tandis que la postérieure est à son tiers postérieur. Couleur du corps d’un gris blanc , avec une teinte rosée et. marbrée d’un brun, noir; la tête plus chargée de cette marbrure que le reste du corps ; l'extrémité de la queue est rouge ; la caudale et la dorsale postérieure sont, couvertes de. ta- ches noires. Cette espèce a quelques rapports avec l’abounéal,; mais sa seconde dorsale rayonnée l’en éloigne. La piqüre des épines de ce poisson passe pour très dangereuse parmi les Arabes de CL: IV. PL. 8. l'Égypte : aussi lui a-t-on donné le nom des Mouchchouéké, qui veut dire, ne t'y pique pas. Ce petit poisson habite ordinairement le fond des eaux et les rivages ; il a constam- ment le ventre appliqué contre terre, ce qui, joint à sa cou- leur, le rend inapercevable dans Fée , à moins qu'il ne remue. Les pêcheurs de la Haute-Égypte ne le chassent jamais ; il n’en vaut pas la peine, outre le danger qu'il y a à le rencontrer dans les filets. C’est en: pêchant du petit fretin qu’il s’y trouve mêlé , encore n’y est-il que rare. Il y fait l'effet d’un chardon qu'on rencontre en prenant une poignée de foin ; aussi les pêcheurs regardent-ils bien à l’a- vance s’il ne se trouve pas sous leurs mains. Les Arabes ne comprenaient pas comment je ramas- sais, exclusivement à tous les autres, ce petit poisson , qui est pour eux un être d’exécration, et auquel ils ne man- quent jamais de casser les épines sitôt qu’ils le trouvent, pour l’enterrer ensuite aussi profondément que possible. Sans être rare , 1l n’est cependant pas des plus communs. Ainsi , dans une dizaine de livres de petits poissons, on ne peut guère trouver que cinq à six Wouchchouéké. Sa pa- trie est Thèbes, où on le prend à toutes les époques de l'année. La longueur de l'individu observé avait dix-huit lignes , du bout du museau jusqu’à l’origine de la caudale. DE Joanxis. - 15 février 1835. ' * dé Ve 7 es { s 7 4 med (AE nr d KE (Ne TI ip. 1: Ne RTE | | M PRE pie ns Ê AT Se x or; HE BRAS We SRE we se PES Ms | ar A 14% ce LAS 420 2. PACE Te ie) De Le A LD rRgtté He 4 ce" ee WATER su RP: Pl dut 0 ea paie ir Û | #1 sis LE LA sa 2 " MEN dote A0, PAS Lo ; dt, A PERS - ii 1° sptes LE Cent, at “je she ch: b duc are n* . nn METRE Ÿ ex L'ÉCEUE 4 ; jAtet : 455 MARTIN NUL Vu x Ads Ra Son M { r lu. t x ( 2; + » ." ; ‘ L F- _ A _ Û y + £ . ! . L à +..à P } « L F 1 à d J | ? ë “ d LA Cd Fr 1 ù : » , ' s » ‘ * | , d e { P | | » ñ LR « 11 d LE pe AT Casse IL. P£. 0. RAII. myreres. Cuv. R. quizé. M. guilé. Joannis. La tête est à peu près le quart de la longueur totale du corps , elle est pyramidale. La bouche peu fendue latérale- ment. Les mâchoires garnies antérieurement de fortes dents, armées chacune de plusieurs petites pointes dentées. Lèvre supérieure plus courte que l’inférieure , qui s’allonge et laisse à volonté les dents à nu , tandis que la première recouvre les dents jusqu’à leur pointe. L’œil bombé, brun en dessus, blanc en dessous , à l’iris jaune doré, la pupille foncée ; il est situé très près du coin de la bouche et un peu au dessus, de sorte qu'il est plus près du sommet de la tête que de la gorge. Préopercule composé de six écailles entourant pres- que entièrement l’œil ; elles vont aboutir au coin de la lèvre supérieure. Opercule composé d’une grande écaille demi- circulaire et postérieure , et d’une autre, étroite, inférieure. Narines situées au dessus de la commissure des lèvres. Mem- brane branchiostége , supportée par quatre rayons lamel- * Jeux et tranchants. Corps allongé. Courbure du dos à peu près égale à celle du ventre. Les écailles couvrent toute la gorge et le dos jusqu’à la tête. Elles sont grandes. La ligne oblique par- tant de là dorsale et allant un peu en avant de l’anus con- tient dix écailles. La plus grande hauteur du corps est à l'insertion de cette dorsale; elle est le tiers environ de la longueur totale. Le dos prend une convexité assez remar- quable à partir de la base de la tête jusqu’à l’adipeuse. L’épaisseur du corps est à peu près le quart de sa hauteur, et va quelquefois jusqu’au tiers. Anus aux ÿ du corps , à partir du bout du museau. 1835. 16 CL. HE PL: 9. Pectorales insérées à toucher l’opercule , et à peu près at quart inférieur de la hauteur du corps ; en cet endroit elles portent quatorze rayons articulés, se quadrifurquant, à l’exception du premier qui est le plus long de tous. Ventrales insérées à 2 lignes environ du bas du ventre, et un peu en avant de la moitié postérieure du corps. Elles contiennent neuf rayons articulés qui se divisent en huit à leur extrémité, à l'exception des deux premiers, le pre- mier étant très petit, et le second un des plus longs. Elles sont , comme les pectorales ; assez courtes et aiguës. Dorsale directement opposée aux ventrales, et par conséquent insé- rée à peu près à moitié de la longueur du corps. Cette nageoire contient dix rayons articulés , se quadrifurquant , à l'exception des deux antérieurs ; le premier étant moitié du second qui est le plus long de tous. Anaie, immédiatement après l’anus. Cette nageoire , qui est petite , contient cepen- dant seize rayons articulés , se quadrifurquant, à l'exception des trois antérieurs, le premier très petit, le deuxième un peu plus long , et le troisième , enfin , le plus long de tous. Elle se trouve à un peu moins du tiers de la longueur du corps. Caudale de vingt-deux rayons. Elle estéchancrée de plus de la moitié de sa longueur. Une petite adipeuse occupe la partie du dos opposée à la terminaison de l’anale. La couleur gé- nérale de ce poisson est d’un jaune un peu vert, surtout sur le dos; le ventre assez blanc , les nageoires jaune doré. Sur chaque flanc l’on remarque trois taches noires , rondes, d'environ une ligne de diamètre. L'une est située à 9 li- gnes environ en avant de la dorsale ; la seconde sous la dorsale ; la troisième enfin, la plüs en arrière, est au bout de la queue. Ces taches noires n’existent pas toujours tou- tes les trois; quelquefois il n’y en a qu’une ou deux : c’est celle de la queue qui manque le plus communément, et celle de la tête qui persiste la dernière. J’ai même trouvé des individus qui n’en avaient pas du tout. Est-ce à l’âge ou au sexe que sont dues ces variétés? La ligne latérale qui CL: 1112 Pre 94 part dubout de la queue, se rend, en s’infléchissant légè- rement dans son cours, à la partie postérieure de Popercule, où elle remonte subitement, et semble aller rejoindre le sommet de la têté. La base de cette dernière est d’un fauve un peu rouge. Ge joli petit poisson est très commun à Thèbes , surtout en hiver. Il se tient près des rivages, dans lesendroits à sable fin; on le prend à l’épervier ou à la nappe. Il est fort bon en friture , et n’a de défaut que ses arêtes nombreuses. Les trois points noirs qui le décorent le font remarquer parmi les autres petits poissons auxquels ils se trouve mêlé dans les filets. Je ne l’ai jamais vu dans la Basse-Egypte.—Les Arabes le nomment Guilé. _ C’est à Thèbes que je me suis procuré cette jolie espèce du Nil ; elle habite probablement toute la Haute-Ésypte. La longueur de lindividu observé était de six pouces. Bien qu’on trouve de très grands rapports entre les caractères du Mylètes que nous publions, et ceux du Mylètes Nurse de M. Ruppel, on ne peut cependant guère confondre ces deux espèces. Prenons d’abord le tableau du nombre des rayons des nageoires , et nous verrons que déjà il se trouve dans les pectorales et les ventrales de fort grandes diffé- rences. 5 AR ed), d'u Ed ri Nurse. -P. 14. V. g. — Guilé. Un caractère, en ouire, bien trauchié, et auquel personne ne peut se méprendre , est celui tiré de la coloration du bout de la caudale et de l’anale; rouge-carmin dans le Nurse, tandis qu’ils sont jaunes ans le Guilé ; une autre différence, enfin, qui me semble établir victorieusementle Guilé comme une espèce distincte de celle du Nurse, est que ce dernier a des taches bleu d’acier à la suite de la dorsale, tandis que le Guilé n’a que trois taches noires , disposées presque en ligne droite dans toute la longueur du corps, et comme nous l’avons décrit plus haut. J’avoue que j'ai trouvé, guoi- Cc. IL. PL. 0. que bien rarement, des Guilés sans aucune tache, mais ils n'avaient point de taches bleu d’acier à la suite de la dorsale. De plus , le Mylètes Nurse est, d’après M. Ruppel, extré- mement rare à Thèbes ; au contraire , le Guilé y est par milliers. DE Joanxis. Czasse IIL, Pr 10. CHARACIN. cHaracinus. Artedi. C. sessé. C. besse. Joannis. Bien que le Characin que nous allons décrire aït quel- ques rapports avec Îles Hydrocins, il présente cependant assez de différences notables pour que nous nous abs- tenions dele classer parmi eux. Nous nous contenterons donc de le placer dans la section des Salmones , n'ayant que quatre à cinq rayons branchiostéges, compris par Artedi sous le nom général de Characins. La tête est à peu près le quart de la longueur totale du corps ; elle est cunéiforme . terminée en arrière par une grande écaille qui recouvre l’opercule. OEil assez grand, si- tué tout au haut de la tête, et à peu pr ès à moitié de sa lon- gueur. Iris jaune orangé; pupille noire. Bouche fendue du quart de la longueur de la tête; les lèvres sont bordées de noir. La mâchoire inférieure , garnie de chaque côté de qua: torze dents courtes, aiguës , assez fortes ; légèrement cou— chées en arrière , porte à son extrémité antérieure trois forts crochets ; celui du milieu se loge dans une cavité de la lèvre supérieure ; les deux latéraux remontent de chaque côté du museau. La mâchoire supérieure , recourbée en ar- rière ,et garnie de chaque côté de dix-neuf dents sem- blables aux précédentes , est également terminée en avant par deux forts crochets, recouvrant le bout de la mâchoire inférieure, quand la bouche est fermée. Cette dernière ne peut prendre qu’une petite ouverture. Dans l’état de repos, le museau est pointu. L’opercule est très ouvert. Sa fente pos- térieure se prolonge plus haut que le niveau supérieur de l'œil. La membrane branchiostége est soutenue par quatre rayons lamelleux. Les narines sont au bout du museau. Corps mince et très allongé; sa plus grande hauteur, CL. III. Pc. 10. qui est à la base de la dor sale, ne forme que les ? de la longueur totale. Au bout de la queue, le corps à a plus que la douzième partie de cette même longueur. Cour- bure du dos faible , celle du ventre plus faible encore. La ligne latérale part de la partie supérieure de l’opercule , et se rend avec une légère courbure au milieu du bout de la queue. Cette ligne divise le corps en deux parties iné- gales ; la supérieure plus come que l’inférieure. Le räp- port de l'épaisseur du corps à sa hauteur est celui de deux à cinq. Anus un peu en arrière du tiers postérieur du corps. Écailles très fines : on en compte quinze sur une rangée obli- que. Celles du ventre sont un péu plus petites que les supé- rieures. Pectorales de douze rayons articulés, courtes , poin- tues, insérées à toucher l'opercule , et did sa partie infé- rieure. Elles sont élevées au-dessus de la courbe du ventre du cinquième de la hauteur du corps en cet endroit. Ventrales de dix rayons articulés, à peu près de même longueur et dé même largeur que les pectorales. Elles sont insérées un peu en avant de la moitié du corps, et peu élevées au-dessus de la ligne du ventre. Dorsale de quatorze rayons articulés, poin- tue , rhomboïdale , et un peu courbée en avant. Elle est im- plantée à la moitié de la longueur du corps, sur le point le plus élevé du dos. Ariale de dix-sept rayons articulés , in- sérée au tiers postérieur de la distance qui existe du fbtt de la queue jusqu’à l’œil. Caudale profondément échan- crée en deux lobes arrondis à la pointe , et portant chacun dix-huit rayons, diminuant à mesure qu’ils s’approchent du ventre et du dos. Une très petite adipeuse est implantée au sixième postérieur de la longueur totale. Dos coloré en brun jaunâtre ; corps jaune de cuivre un peu éteint. Une ligne plus brillante accompagne la ligne latérale ; le bas du ventre a un reflet de bleu léger. Le dessus de la tête est de la couleur du dos; les joues sont blanches à reflets irisés. Les nageoires sont jaunes. La caudale est marquetée de cinq bandes de taches brun-noir , suivant la direction des rayons CL. IIL Pi, 10. de cette nagéoire. On retrouve encore quelques taches plus légères à la dorsale et à l’anale , et même aux ventrales. Leshabitudes de ce poisson me sont tout-à-faitinconnues. Son extrême rareté à Thèbes, où je ne m'en suis procuré que deux du même coup de filet, m'a empèché de pouvoir rien recueillir à cet égard. Le vieux pêcheur dont je me servais , m'a assuré qu'on n’en pêchait pas tous les ans, et que lorsqu'il tombait dans les filets, c'était toujours deux à la fois. Ce fait semblerait établir que ce poisson quitte le Nil supérieur à l’époque des amours, et s’accouple pour descendre. Ceux que je me suis procurés furent pris au mois de mai. Les Arabes le nomment Bessé. DE Joannis. ROUE 7 state 2 VIN MOST, rai NMETE D fée si Ps, À bise ait US Fée re PATES » VIA Dion ei ess AA. #38 ho. Jen tit É VASE : HAT A où ne Rate tes “# ee hab af L'AILE. CRUE 1 ne UT OU RUE RS PTETES LS dre +04" 4 70. VAS 1 ens-2nl pRÔd206 7E8 Mag os has 4 . anrgt as JU EU salt £ eu sa CE Lau, Most sup, filet jure AE ati À où, agp à Se CREER sapanel! label ÉTTEU Las Luigi a up tr Fe TA UT Li br de ER QT SET 1 PE } ë + Aa Re . ny s DURE A ie L HU: Le QE Sa t RS IR HONTE US Lx de MONET RS ne De A & ju ae es dt M PAS 41 one | ER 3M 4 * We [L'e4 j 1 / LÉ Le: AE ax CRRET 0 Au, ’ I QUX 2 Ci AU F < Noa, 4 1 RTE -e. AU: # x RENE » : * { k + ÿ . Apr * , \ k de. Aÿ F4 + L ù LR ETC" ‘0. Ta 2 € LU LA VI pa 4 È ; Fr * k AE Fe I LEFT EL. a 4? d ; Le 40 1274 1 + + A 2140 He Ps x 1 £ ? + "Re 1 AE ‘44 LA cé $ gi PO PET | { LATE ter * pe : NL FA he, 2 D. 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L’oper- cule est bordé inférieurement par une longue écaille, et re- couvert postérieurement de deux plus grandes , dont la su- périeure se termine en dessous par une ligne oblique et est deforme triangulaire. L’œil a l'iris jaune et la pupille noire ; il est beaucoup plus près du dessus de la tète que du des- sous ;ilesten outre un peu en avant de la moitié de la lon- gueur de la tête. Les deux mâchoires sont sensiblement de même longueur. L’inférieure est inguiforme et très mince. Les narines sont en avant des.yeux , à mi-distance de leur partie antérieure au bout du museau. L’opercule est tres ouvert; sa fente se prolonge supérieurement au niveau de la partie supérieure de l’œil. Membrane branchiostége, sou- tenue par deux rayons longs etlamelleux. Corps allongé et écaillé. La hauteur est à peu près le quart de la longueur totale. Rendu à l’extrémité de la queue, il n’a plus là en hauteur que le dixième de la longueur. La courbe du dos est légère ; celle du ventre un peu plus forte. Ge poisson est mince , son épaisseur est à peu près égale à la hauteur du bout de la queue. L’anus est situé à peu près aux À posté- rieurs du corps. Les écailles sont de grandeur moyenne. Sur une rangée oblique, prise sur le milieu du corps, on en Cat HR MPEM 7, compte neuf à dix. Dorsale un peu en arrière de la moitié antérieure du corps ; elle compte dix rayons articulés ; elle est de forme rhomboïdale. Pectorales de moyenne taille et pointues ; elles ont douze rayons, et sont toutes insérées pres- que à toucher l’opercule, et à peu près au tiersinférieur de la hauteur du corps en cet endroit. Ventrales de neuf rayons, insérées un peu en avant de la dorsale : elles sont petites, étroites et pointues. Anale insérée une ligne ou deux en arrière de l’anus ; elle porte treize rayons à peu près égaux entre eux. Caudale de vingt-quatre rayons ; son lobe infé- rieur est un peu plus long que le supérieur. Ce petit poisson se tient près du rivage avec tout le petit fretin qu’on y prend. C’est à Thèbes que je me le suis procuré; ilest surtout commun à l’époque de l’inondation. La longueur de l’individu observé, qui était de moyenne taille , était de 95 millimètres , sa hauteur de 8 millimètres ; longueur de la tête, 15 millimètres; distance de l’anus au bout de la queue, 20 millimètres. Le corps est doré ; la tête est à reflets blanc d'argent à reflet doré ‘et bleu; le dos est d’un vert rougeâtre ; les nageoires , transparentes, d’un jaune pâle; le dessus de la tête est rouge-brun. Cette espèce , ainsi que le Leuciscus Niloticus, publié précédemment, se rapporte à la seconde division des Ables de Cuvier ; tandis que le Leu- ciscus bibié se rattache à la troisième. Cestrois espèces d’Ables sont du reste nommées indistinctement Brbié par. les Arabes. ÊTES DE Joannis.. 4 CLasse IU, PL. 12. SCHILBÉ. SCHILBE. Cuvier. SILURE sCHILBÉ. SUUr' us mystus. Geoff.-Saint-Hilaire. Le genre Schilbé, établi par Guvier, ne contient encore aujourd’hui, d’après les ouvrages publiés en France, que deux espèces , dont la description, due à M. Geoffr PA Hilaire, se trouve dans le grand ouvrage sur YÉgypte. De- puis cette publication , le nombre des Schilbés connus dans le Nil a sensiblement augmenté , surtout en y comprenant les Hypophtalmes, qui ne sont que de véritables Schilbés portant une petite adipeuse. Ainsi, au Silure Schilbé ( Silurus mystus ) et Silure Oud- ney (Silurus auritus) de M. Geoffroy-Saint-Hilaire , l’on doit ajouter : 1° Le Schilbe uranoscopus de M. Ruppel , publié par lui, en allemand, en 1832. | | Le Schilbe nai du même auteur. La descrip- tion- de ce Schilbé laisse beaucoup à desirer ; elle contient même deux erreurs sur les rayons de l’Uranoscopus et de l’Auritus, ce qui la rend presque inintelligible. 3° Le Schilbe auratus, que nous publions dans ce re- cueil (pl. 5), et dont nous établissons bien la différence avec le Schilbe uranoscopus de M. Ruppel, et qui a encore moins de rapports avec son intermedius, dont la tête est celle de l’Auritus. R 4 L’Hypophtalmus Niloticus de M. Ruppel. Cette es- pèce , dont la description est bonne , comme nous l'avons vérifié, à été rapportée par nous au Jardin des Plantes. 5° Je signalerai comme existant dans le Nil une septième espèce de Schilbé, qui est un Hypophtalmus pris par moi à Thèbes, que le temps ne nv’a pas permis de décrire sur les lieux , et dont le mauvais état de conservation à no- Cr AL: Pr. 12. tre arrivée en France ne me permet pas de parler. Je dirai cependant que cet Hypophtalmus est très petit, plus petit même que le Schilbe auritus, et que les Arabes de Thèbes le nomment Xchita; il ne paraît qu’à l’époque de l’inonda- tion. Il y aurait donc quelques probabilités pour que cet Hypophtalmus habität le Nil supérieur. Je donnerai ici la nomenclature arabe de tous les Schilbés que j'ai ob- servés. Cette nomenclature est celle de Luxor. Schilbe auritus, se nomme en arabe Schilbé Oudni. — mystus ; id. Schilbe Chérifé. — aurutus, id. Schilbé A-arabi. Hypophtalmus Niloticus, id. Schilbé Ezérégué. — P signalé par moi, id, _ Kchita. Je n’ai pas vu l’Uranoscopus de M. Ruppel ni son /n- termedius. Oudni signifie à mon oreille, ou plutôt litté- ralement mon oreille. Chérifé veut dire respecté, prisé; je crois qu’on veut donner par ce nom une bonne idée de la chair de ce poisson. 4-arabi signifie arabe. Ézérégué signifie bleu; l’Æypophtalmus de M. Ruppel a effective- ment le dos très bleu et des reflets bleus sur le ventre. Kchita est un nom propre; les Arabes appellent cette espèce : simplement Xchita, tandis que tous les autres Schilbés sont appelés Chilbi Zérégué, Chilbi Chérifé, etc. ; Zérégué, Ché- rifé, etc., ne sont évidemment que des adjectifs, tandis que Kchita est un nom propre. Nous joignons à ce petit déve- loppement sur les Schilbés une figure coloriée du Silurus mystus de M. Geoffroy. Gette figure, prise sur le vivant, donnera , j'espère, une idée assez exacte du facies général de cette curieuse famille des Schilbés. DE Joannis. LS 6 DE CLassr III. N° 13. MORMYRE. moruyrus. Zinn. M. oxyraynque. M. oxyrhynchus. Geoff.-St-Hilaire. L'intérêt qui se rattache au Mormyrus oxyrhynchus, à cause du rôle qu’il a joué dans l’antique Égypte où on l’ado- rait, et où il avait donné son nom à l’une des villes du nome Thébain , la forme extraordinaire de son museau, qui a porté quelques naturalistes à le regarder comme l’analogue du fourmillier chez les mammifères, ses mœurs intéressan- tes enfin , nous ont engagés , malgré la description du grand ouvrage sur l'Égypte, à en donner une figure coloriée prise sur le vivant. Nous avons pensé en cela apporter une notion de plus à l’histoire de cet être bizarre , et compléter, s’il est possible, les détails précieux qu’a reproduits M. Geoffroy - Saint- Hilaire. Nos observations nous ont , du reste, fait trouver le même nombre de rayons que lui aux nageoires; aussi les marquons-nous sur la planche comme on les trouve dans sa description. L’individu que nous avons dessiné avait fait le voyage où l’entrainent tous les ans ses amours, et l’on reconnaissait qu’il était de retour parles écorchures qu’on remarque sur sa joue et sur son flanc droit. J'avoue qu’au sujet de ces blessures, je ne partage pas en tout les idées de l’illustre naturaliste qui a commenté Hérodote. Je crois que, lors de la première phase des amours , ce poisson, comme tous les êtres, pense peu à autre chose qu’au sentiment impé- rieux qui s'est emparé de lui et se laisse , tout en poursui- vant sa femelle, entraîner au courant , sans aller chercher un rivage dont il n’a point besoin pour se guider : que, parvenu au milieu favorable à son frai, milieu qui n’est pas aussi bas que l'embouchure du fleuve, car on n’en prend que 1835. 18 Cz. AIT. N° 53. très rarement à Rosette ; que, parvenu dans ce milieu, dis- je, il y accomplit le grand œuvre, et songe alors à remonter vers les lieux que ses amours lui ont fait abandonner. C’est à cette époque , à mon sens , que l’Oxyrhynque sent le be- soin de se tenir près des rivages pour vaincre un courant qui est devenu de plus en plus rapide, et qu’il recherche , dans ce but, les contre-courants et les eaux stagnantes ; que, ainsi réduit à se tenir sur les rives, et dans les pierres où il cherche sa nourriture, il devient tout naturel qu’il s’écorche du côté présenté à la terre. Pour ma part, j'ai souvent vu prendre des Oxyrhynques à Luxor, et il y en avait autant d’écorchés à gauche qu’à droite. — J’en concluerai donc qu’à leur retour, les Oxyrhynques se tiennent autant sur la rive gauche que sur la droite. L’individu observé avait environ un pied de long. * De Joannwis. Ccasse HI, PL. 14. * HÉTÉROBRANCHE. nererosrancus. Geof/roy- | Saint-Hilaire. H. marmour. H. anguillaris. Le genre Hétérobranche, établi par M. Geoffroy-Saint- Hilaire , présente dans la grande famille des Siluroïdes des particularités si remarquables, qu’on ne saurait faire trop d'observations à leur sujet, jeter trop de jour sur ces singu- liers poissons. Les développements que je vais donner me sont suggé— rés par un Hétérobranche recueilli à Rosette où son espèce est excessivement commune. Cet Hétérobranche, dont pres- que tous- les caractères sont ceux de l’Harmout , a le dos et le ventre d’un vert-noir (ce dernier d’une teinte moins foncée). Il porte sur la caudale, la dorsale et même le bout de la queue, quelques taches plus noires encore et éparses. Les ventrales , le bord supérieur de la dorsale et le bout de la caudale sont rougeâtres. La dorsale a 52 rayons, l’anale 54, les pectorales 9, les ventrales 6, la caudale 27. Cette différence sensible dans le nombre des rayons (de la dorsale surtout), avec les nombres indiqués par M Isi- dore Geoffroy-Saint-Hilaire pour lHétérobranche Harmout, m’avait d’abord fait penser que l’espèce en question, beau- coup plus pétite que cette dernière, pouvait bien être nouvelle. | | Avant cependant d'établir un semblable fait, j'ai voulu vérifier moi-même si l’Hétérobranche Harmout avait bien effectivement à ses nageoires le nombre de rayons qui leur éét affecté. La vérification fut faite sur un Harmout de trois pieds de long que j'ai rapporté de Thèbes. Dans cet ani- ial, les rayons sont si gros et si distants, qu'on ne peut guère conunettre d'erreur, et je trouvai un nombre de rayons CL. UL. PL. 14. aux nageoires sensiblement identique avec ceux de la petite espèce noire de Rosette. J’en ai donc conclu : 1° Que le tableau des rayons de l’Harmout, au lieu d’é- tre comme il suit, c’est-à-dire : B. 9. D. 60. P. 10. V. 6. A. 50. C. 19. doit être adopté de cette manière : B. 10. D. 72. P. 9. V. 6. À. 54. C. 21; 2° Que la petite espèce noire, si commune à Rosette et qu’on apporte au marché par liasses énormes , n’est autre chose que la jeunesse de l’Harmout, dont le ventre foncé en couleur deviendrait blanc dans l’animal adulte, chez qui les grains du casque crânien , très faibles d’abord, se déve- lopperaient avec l’âge , etc. ; 3° Enfin, que l’observation de M. Isidore Geoffroy-Saint- Hilaire, sur les taches des jeunes mâles, observation qui, d’après lui, n’est que hasardée, se vér + ait complètement, avec cette différence que les taches n’occupent que l’extré- mité postérieure des nageoires et de la queue dans la jeunesse de l’un et de l’autre sexe, tandis que dans les femelles adultes les taches sont répandues sur tout le corps, comme je l'ai vérifié sur le vivant. Mes observations sur la jeunesse de l'Harmout m'ont aussi, je crois, fourni la raison qui a fait donner à l’He- terobranchus anguillaris le surnom de poisson noir. La couleur de cet animal adulte n’est guère que foncée; le ventre est presque blanc ; et cela ne semble pas mériter un surnom particulier, surtout celui de noir. Mais l’Har- mout jeune est d’un vert très brun en sortant de l’eau , et devient tout-à-fait noir par la dessiccation. Or l’attention du peuple a dù se porter principalement sur l’Harmout jeune; car on en prend une immense quantité à Rosette et à Damiette pour le faire sécher, saler et livrer au commerce. C’est donc, DER de CORPS GRO CR CL. HE PL. 14. je crois, à l’Harmout jeune qu’a été donné le surnom de poisson noir ; nom qui s’est ensuite étendu à tous les indi- vidus de lespèce, srands ou petits. — L’on peut attribuer la grande quantité d’Harmouts jeunes qu’on trouve près des embouchures du Nil à ce que le frai vient s’y faire, et que les petits vivent dans le lieu où ils sont nés, jusqu’à ce qu'ils aient acquis assez de force pour remonter le fleuve. M. Geoffroy-Saint-Hilaire , après de savantes recherches, a émis l’idée que l’Harmout était probablement le poisson nommé alabes par les anciens. Je crois cette supposition d’au- tant plus fondée qu’il n’y a d’insaisissable dans le Nil, ou- tre l’Harmout, que | Heterobranchus bidorsalis , qui est trop rare pour que les anciens s’y soientarrêtés, etle Malaptérure, qu’ils connaissaient bien, et qu’ils ont bien caractérisé sous le nom de T'yphlos (aveugle). De plus alabes donne l'idée d’un poisson qui échappe des mains par sa visquosité, tandisque le Malaptérure par ses secousses électriques force à le lâcher plutôt qu’il n'échappe. — Sans remonter à des temps aussi anciens, nous émettrons ici quelques idées sur le poisson du Nil nommé Barbote par Joinville, et au- quel les Croisés attribuaient le scorbut qui fit de si grands ravages dans leur armée à l’époque où elleoccupait Damiette. 1° Il pourrait bien se faire que le nom Garmout ou Kar- mout , ou Karmot, que les Arabes donnent à ce poisson ait été transformé. par nos conquérants de la Terre-Sainte, s’occupant peu d’arabe et d’histoire naturelle, en un nom approchant francisé et se rapportant un peu aux ha- bitudes du poisson qui est sans cesse à barboter dans les roseaux et la vase. 2° Pour qu’une armée attribue une maladie à un pois- son , il faut qu'il soit assez commun dans le lieu pour qu’un grand nombre de personnes en aient mangé , et il n’y a réel- lement que l’'Harmout d’assez commun dans le bas Nil pour faire un article important de nourriture. 3° Enfin les Croisés, dit Joinville, attribuaient l’insalu- Du. AH) Pi: :14 brité de ce poisson à cette circonstance qu’il mangeait les corps morts qu’on jetait dans le fleuve : or il n’y a encore que l’Harmout d’assez grand, et dont la grande gueule vorace soit propre à un semblable repas. Nous pensons donc, d’après cela, que le Barbote de Joinville est l’Hété- M le HA . Je ferai observer, en passant, que dans la Haute et Basse- Égypte je n’ai jamais entendu nommer par les Arabes le poisson qui nous occupe, que Karmout, Karmot , Gar- mout et Charmout ; ce dernier nom est principalement af- fecté aux jeunes. Quelques localités disent Khharmout, ici je remplace par Khh la consonne gutturale qui commence le nom , consonne qui est à peu près le y des Grecs et le j es- pagnol. C’est sans doute cette consonne que M. Geoffroy a voulu rendre par l’A seule de Harmout.— Il ya cependant une manière particulière au Caire de prononcer le nom de ce poisson ; mais cette prononciation ne peut guère se ren- dre que par A-Armout, encore impar faitement ; cet a initial est affecté de l'esprit dur, et très difficile à prononcer. Daos la figure de l’Harmout jeune que nous donnons, on remarquera des écorchures sur le ventre; elles proviennent certainement de l'habitude qu’a ce poisson d’être sans cesse dans les tronçons de roseaux où il cherche sa vie, et qui fi- nissent par user la partie de la peau en contact avec eux. Je ferai remarquer aussi que la lignelatérale n’est pas droite, mais descend subitement à partir de l’échancrure de la tète où elle prend naissance, puis après se rend en li- gne droite au bout de la queue. Les tubercules du casque crânien sont encore trop faibles pour soulever la peau et être apparents, aussi ce poisson semble-t-il avoir la tête lisse quand il est jeune. DE Joannrs. Cu, IL PL. 14. TABLEAU DES POISSONS DU NIL. J'ai émis, dans mes préliminaires, l’idée que je crois bon de rassembler par groupes les poissons d’un même fleuve , lac ou rivière. Je vais la mettre à exécution en donnant ici la liste de tous les poissons du Nil connus jus- qu'à ce jour. M. Rüppel en avait déjà dressé une dans sa publication faite à Francfort, en 1829. Je la complèterai en y joignant les poissons que ce naturaliste a donnés en 1832, et ceux que je viens de faire paraître. POISSONS DU NIL. Perca lates, Geoff.-St-Hil. (Lates niloticus, Cuv. Perca nilotica , Hass., p. 404. Kischere, Sonini, p. 22,3) Chromis bolti, Cuvier. (Zabrus nitolicus, Hass., p. 302. Bolti, Sonini, p. 27.) Cyprinus lepidotus, Geoff.-St-Hil. (Barbus lepidotus, Cox Cyprinus binni, Forsk, p. 71, n° 103. Benni, Sonini, p- 27) Cyprinus niloticus , Gecff.-St-Hil. (Labeo niloticus, Cuv. Cyprinus niloticus, Forsk, p.71, n° 104.) Labeo Coubié, Rüppel. Leuciseus niloticus, Joannis. Leuciscus bibié, id. Leuciscus thebensis, id. Mormyrus oxyrhynchus, Geoff.-St-Hil. ( Mormyrus Age ticus , Cav. Mormyrus caschive , Hass. , p. 440. Mormy- rus kañntimé ? Forsk, p. 94, n° 111. Centriscus nilo- ticus, Schneïd , tab. 30.) Mormyrus cachifé ; Geoff.-St-Hil. Mormyrus labiatus, id. (Mormyrus labiatus, Cuv. Hersé, Sonini, p. 22, 1.) Mormyrus anguillaris, Geoff.-St-Hil. Cr. HI. PL. 14e Mormyrus dorsalis, Geoff.-St-Hil. Mori si Cuv. Kachoué, Sonini, p. 21, 3.) Mormyrus Gfnoidée Geoff.-St-Hil. ( Mormyrus cypri- noides , Cuv.) Mormyrus longipinnis, Rüppel. Mormyrus elongatus , Rüppel. Silurus auritus, Geoff.-St-Hil. ( Schilbe auritus, Guw. Silurus mystus , Hass., p. 410.) Silurus mystus, Geoff.-St-Hil. (Schibe mystus, Cuv. Chilby, Sonini, p. 23.) Schilbe uranoscopus , Rüppel. Schilbe intermedius, id. Schilbe auratus, Joannis. Hypophtalmus niloticus, Rüppel. Hypophtalmus kchita, Joannis. (Espèce seulement indi- quée.) Pimelodus laticeps, Rüppel. Pimelodus biscutatus, Geoff.-St-Hil. Pimelodus auratus, id. (Pimelodus auritus, Cuv. Silurus clarias, Hass., p. 412.) Pimelodus clarias, Geoff.-St-Hil. ( Synodontis clarias, Cuv. Schall, Sonini, p. 21, 2.) Pimelodus synodontis, Geoff.—St-Hil. Pimelodus membranaceus, id. Sinodontis serratus, Rüppel. Sinodontis maculosus, Rüppel. Sinodontis batensoda, id. Porcus bayad, Geoff.-St-Hil. (Bagrus bayad, Cuv. Si- lurus bajad, Forsk., p. 66, n° 93. Bayatte, Sonini , P- 27.) Porcus docmac, Geoff.-St-Hil. ( Porcus docmac, Cuv. Silurus docmac, Forsk., p.65, n° 04.) Mochokus niloticus, Joannis. Heterobranchus anguillaris, Geoff. ( Macropteronotus an- C2. IE. PL. 14. guillaris, Cuv. Silurus anguillaris , Hass. spi 4vs. Karmout, Sonini , p. 22, 2.) Heterobranchus Nul. Geoff. (Æeterobranchus bidor- salis, Cuv.) Malapterurus electricus, Geoff. (Walapterurus electricus, Cuv. Raja torpedo, Foxsk., p. 15, n° 14.) Characinus niloticus, Geoff. (Myletes Hasselquitii, Cuv. S'almo dentex , Hass., p. 437. Salmo niloticus, Forsk., p- 66, n° 97, 6. Characinus nefasch , Geoff. (Citharinus nefash, Cuv. Salmo niloticus, Hass.) Characinus bessé, id. Characinus dentex , Geoff. (Hydrocion dentex , Guv. Sulmo roschal, Forsk, p. 66, n° 97.) | Myletes nurse, Rüppel. Myletes baremozé, Joannis. Myletes Guilé , id. Serasalmuscitharinus, Geoff. (Serasalmus citharinus, Ou.) Coregonus niloticus, id. Clupea nilotica, Geoff. ( 4/osa finita, Guv. Clupea alosa, Hass., p. 430. Sardine , Sonini, p. 25.) Sudis niloticus, Rüppel. Polypterus Ur , Geoff. (Polyterus bichir, Cuv.) Tetraodon physis, Geoff. ( T'etraodon lineatus, Lin. T'e- traodon Fahaka, Hass., p. 441. Tetraodon lineatus , Forsk. , p. 76, n° 114.) Gymnarchus niloticus, Cuv. Muræna anguilla, Lin. NOTE. Avant de terminer cette publication, je dois revenir sur quelques faits que j'ai avancés dans mes observations préli- minaires. J’v reviens surtout parce que l’on a dit que mes expressions y étaient obscures, et semblaient compromettre C&. HI. Pr, 14. à la fois tous les professeurs, ainsi que le bibliothécaire du Jardin des Plantes, ce qui n’a nullement été dans mes in- tentions. Pour lever donc toute espèce de doute et rendre justice à qui elle est due, je déclare ici que le professeur dont j'ai voulu parler est M. Valenciennes. Oui , le fait que j'ai avancé est vrai; en quittant ce professeur pour me rendre à la bibliothèque du Jardin, il m'avait assuré n’a- voir aucun ouvrage à elle, et puis, lorsque j'y demandai ceux qui m’étaient nécessaires pour la publication de mes poissons du Nil, un des employés me répondit que M. Va- lenciennes les avait pris depuis deux jours. J’arrête là mes récriminations, Car si c'était une vindicte particulière qui me fit parler, je pourrais beaucoup en augmentér le nombre. Mais non, dans cette circonstance j’ai vu quelque chose de plus qu’une affaire d'homme à homme, jy ai vu un plan arrêté d’entraver les publications des voyageurs par tous les moyens possibles; M. Valenciennes me l’a du reste naïve- ment avoué un jour : « N’est-il pas ridicule, me dit-il, de voir le premier venu s’ériger en auteur, et publier ce qu'il a rapporté de ses voyages! » C’est à dire, monsieur, qu’a- près qu’un voyageur aura dépensé ses soins, sa peine et son argent, à ramasser des objets rares dans des pays éloignés, après qu’il les aura peints lui-mème , décrits lui-même, puis donnés gratuitement au Jardin , il faudra que ce soit un tiers qui n’a pas bougé de son fauteuil qui retire l’honneur de la publication , publication que ses affaires ou sa paresse l’ein- pêcheront peut-être même de faire. Oh! non; cela ne peut pas aller ainsi. « Nous ne sommes pas les étiqueteurs de ces messieurs »,ajouta M. Valenciennes. Non, sans doute ; mais si vous nous refusez les étiquettes, au moins laissez-nous les livres, et nous saurons très bien nous passer de vosoffices. Je dirai cependant que M. Valenciennes a fait une exception à la règle en ma faveur ; il a mis de ses fameuses étiquettes sur mes bocaux. Le malheur a voulu que deux poissons qu’il a nommés, un Curimate et un Chalceus, soient deux Myle- CL. IL. PL. 14. tès. Jesais , du reste, de très bonne source, que ce n’est pas la première fois que M. Valenciennes donne des noms fort hasardés à des objets qu’il ne connaît pas. On a dit que j'avais compromisle bibliothécaire ; mais en quoi? Est-ce pouravoir déclaré qu’on m'avait indiqué M. Va- lenciennes comme celui qui avait pris les livres? Mais, au bout du compte , quel grand mal y aurait-il ? Il me semble même que c’est la seule manière de pallier l’absence des ouvrages de la bibliothèque, car il me reste encore à savoir jusqu’à quel point un professeur du Jardin a le droit d’y prendre un ou- vrage et de le garder chez lui quelquefois des années en- tières, et je puis citer des exemples de ce fait. Oui , si les hommes studieux qui garnissent chaque jour les tables de la bibliothèque du Jardin restent privés des ouvrages qui leur sont nécessaires, ce moyen sera infaillible de les empêcher de parvenir au but de leurs recherches. Ce sont tous ces faits et bien d’autres , qui, rassemblés, m'ont fait dire qu’il y avait monopole ou tendance à monopole; et je le signale, entre autres choses, parce que cela est fort vilain et fort injuste. Si donc je condamne M. Valenciennes dans sa _ manière d'agir, ce ne peut être qu’à lui que je m'adresse, et non aux autres professeurs dont je n’ai qu’à me louer. Par là se trouvent détruites, j'espère, toutes les interpréta- tions fausses que certaines personnes intéressées ont données à des paroles, qui, loin d’être malignement obscures, ne l’étaient que par un reste de procédé que je suis forcé d’a- bandonner. DE Joanxis. Note du directeur. Destiné spécialement à publier des travaux de Zoologie, notre journal ne deviendra jamais une arène de récrimina- tions personnelles. Cependant lorsque, en nous donnant son CL. IT. PL. 14, travail, un zoologiste fera quelques observations d’un inté- rêt général pour la science, nous les accueillerons. Si les per- sonnes désignées dans ces circonstances pensaient avoir une réponse à faire, nous nous ferons un devoir de l’insérer dans un de nos numéros suivants. | # CLasse IV. Pr. 15. TETRODON. rerraonon. De Joannis. T. »er1r. 2°, parvus. De Joannis. La tête forme le tiers de la longueur totale du corps etelle est plus large que tout le reste. Sa plus grande largeur est un peu en avant des pectorales qui lui sont contiguës. L'ouverture des branchies est comme dansles Tétrodons , en avant et à la base de ces mêmes pectorales qui contiennent 18 rayons minces ; l'œil est situé à peu près aux 2/5 antérieurs de la longueur de la tête et au 1/3 supérieur de sa hauteur : cet œil est sur- monté d’une arcade orbitaire assez saïllante, qui donne , en dessus , à la tête une assez grande largeur en cet endroit. L’iris est rougeûtre , et la pupille noire. Deux fortes dents arment chaque mâchoire : ces dents ont la base brune et la pointe blanche. Les supérieures dépassent les inférieures, elles sont toutes légèrement courbes de telle sorte qu’en re- levant les lèvres qui les recouvrent, le système forme un bec de perroquet (fig. 2). À partir du bout du museau, la ligne supérieure du corps remonte assez rapidement jus- qu’au sommet du vertex, puis de là descend presqu’en ligne droite jusqu’à la dorsale ; là , cette ligne descend subitement pour aller former la queue dont la ligne supérieure est encore presque droite. Comme l'individu qui sert à établir l'espèce actuelle a été pris gonflé , et n’a été vu que sous cet . état, nous nous contenterons de dire que le ventre est sphé- rique, et que cette sphère embrasse depuis le bout du museau jusqu’à l’anale. Cette dernière nageoire , qui con- tient 8 rayons minces , est située fort près de la caudale et un peu en arrière de la dorsale , qui n’a, elle , que 7 rayons, et qui occupe le tiers postérieur de la ligne supérieure du corps à partir du bout de la caudale. La caudale contient 1835. 26 CL. AN. Pr: 35: » rayons épais ; elle n’est point échancrée, mais coupée droit en arrière ; les deux rayons extrêmes, Bus leur plus grand écartement , ne font pas plus de 45 degrés entre eux. Toutes les nageoires en général sont épaisses et charnues. La cou- leur générale du corps est d’un bleu ardoisé , à reflets rou- seâtres. Toute la peau est couverte de petites aspérités longues de 2 à 3 millimètres, et ressemblant à des crins faibles ; l'extrémité de la queue , la partie supérieure et-an- térieure du museau et les mageoires sont les seuls endroits complètement nus; les aspérités sont extrêmement courtes sur' tout le dos du poisson. L’anus est situé à quelques lignes en avant de l’anale , et se trouve caché La le sb ment de l'abdomen: | | La longueur’totale de mis était VAE 48 centimètres j ce qui est une fort petite taille comparativement à celle _ des autres Tétrodons connus. Du dos au-dessous du ventre enflé il y a r1 centimètres. La patïie de ce Tétrodon est la mer Rouge; il a été pris à Cosseir. Crise V. PL:55::4: SUCCINÉE. succinra. Draparnaud. S. ApLATIE. S, depressa. Rang. Animal inconnu, mais probablement plus grand que sa coquille et ne pouvant s’y abriter. Coquille ovale, très large, aplatie, à bouche ovale, presque aussi grande qu'elle, à spire très petite, à peine distincte et surbaissée, touchant presque à l'extrémité pos- térieure du bord droit; fragile, opaque, revêtue d’un épi- derme épais et de couleur jaune verdâtre. Cette espèce, qui peut être regardée comme type d’un petit groupe de Succinées très aplaties et très ouvertes , est de la Guadeloupe, où nous l’avons recueillie nous-mèême, privée de son animal, sous les feuilles mortes des bois dans les montagnes. Raxc. 1e" août 1834. (2 Li ÿ $ Le À L 3 #1 + pl ‘ { | ri , L ; Ce À LA 7 À L4 LA |) « d te 1e de +24 L PR 4 K 4 : > 3 * lan LA PL Vert rs ES RARES ; Ke CE ÿ 4 \ s. UNE 5-4 t L Or { 3 Ce d x ANA s" " ; ; F4 a » LA 24 fréist ER TAN À { ù Û k { à ‘1 \ $ LÀ r 4 ” Y 4 . v F LU 4 r » » » #r à ; ST, D . 1 REX] if ta 8 : \ mn, “af F 0 e » . ». re ù 4 19 à fe , * ln % , L L ; 1 ï 4 dé ” à _ + . Lol ds t à 4 , d fun Tes re PONTS A 1 ’ : TE " F »! La | “st Li jé 2, La j à Ÿ 2,4 w TA l | A (VA À te : jt | \p vt nl es 44 \ * { | ve 1 à d A h { - CRE LT S (a L L À * . , SLY y LAANYT 100 ; . 7 let HE # 1h LES ? hi: J . — [1 » DJ + pop 0 , À MSN UE a A 1 k Le . £ " A" pr 4 LL On HR / Eor 2" f y 2. “ “ 4 PT “ s L pe # , ‘r : ‘à x A v s , | ? = Ÿ RES 2 129 de ‘ { 17 no LA À d PA A La . La d F >. 14 2 . L VEN Fr - PA ï 4 'Æ z f nu ht i . “pra à des TE e Fr? LA 4 - : de | D | " PER w#}YS Fa us pare : ‘a ie s: NL prive és À Ep. 52 se Ë, A 040 Fée r à 2 4 4 , | PC L cn N ee " pa Cut à PTE af qu 197, su GE) AA: MEME 7 RAP POP CR AE OT sa pe Fi AL ny à g Y4 01 _ à ter 3 FM 1 ne à (CG Ne “ —. | $ à AE" * ts 7e LS : « * ns C ai # Ft HE 24 hi 4 ‘ ñ JS d' FE 1 ! à Hi no * NT pu: D Mo A ris ' c K < ”: ‘ha LE 03 pret # Re ; FA ic + à : es À 20 : balae Le Lése RCE VAE f SAUT ARE 121 , - : PNEU JR ; 1 c. > + æ LE] { Ù C 7 f* f j ét # $ WE M 21 A \ ! . FA AS CLasse V. PL, 56. HÉLICE. eux. Linné. H. mMaArGINEE. /1. marginala. Müller. Animal de couleur gris noirâtre plus foncé vers la tête, pâlissant en arrière et vers les bords du pied où il est bordé d’une légère teinte aurore; le dessus de la tête est noir, mais une ligne blanche ou même jaunâtre, bien vive et bien tranchée , parcourt toute la partie antérieure et supé- rieure de l'animal depuis le collier, qui est blanchâtre, jus- qu'à l'extrémité antérieure, en passant entre les tentacules supérieurs, qui sont très noirs , assez longs et rapprochés à leur base; les tentacules inférieurs sont d’un gris pâle , le dessous du pied de la même couleur. Coquille épaisse , solide , surbaissée , conique , fortement carénée ; ayant la bouche ovale, un peu anguleuse, le bord réfléchi, l’ombilic masqué ; à épiderme mince, d’un jaune un peu rougeûtre , avec une large bande brune décurrente depuis le sommet jusqu’au bord droit et une seconde au- dessous. L'animal de l’Hélice marginée est un des plus agréable- ment colorés du genre. Il présente une particularité que nous n'avions pas encore observée d’une manière aussi tran- chée , c'est que le collier porte dans le même sens et sous la même forme des taches de couleur foncée qui répondent parfaitement aux bandes de la coquille et qui indiquent probablement dans le collier les parties qui produisent ces dernières. : Cette espèce est excessivement commune dans tous les environs de St-Iago de Cuba, où les gens de la campagne la désignent simplement sous le nom de Caracolas. La plus grande partie des individus que nous avons pris vivants étaient sur des arbres. Rance. 5 août 1834. Sea ns UE cut bit me sa OS À #9 EHOYE | #8 Ai st js hit 0 ee ul à tasrsto sf # ras oély 43 ni 149 int DAS 1 of jadis | 019 BERRY CTCET otnoebiq fL''.°1ru08 “h Rae A Tue iobbe sa fasat So E srroedo ru 7 + | | ai ol nos ri bé sam ee ve # ge | | ivohsodit iop shondl sélio sb ésilsnt 25h 51108 208 spsupibai ip xs sÉiwpos sf: où esband ss ÉMOTE TS #39 rs ni og 1 r9iHon # sp ner de of ns aasb sasintos Jasmusvisessxe 149 “se à auquée él ab emo él do . sdui) ab DE M | sos abs Ro. 98 00e songe 2JAsyET 8i1q OR HO SIP asbivibui «ab ee sb ph | L dire 1582 3 Czrasss V, Pc. 57. HÉLICE. mice. Linné. H. »pexir noyau. 7. nucleola. Rang. Nux penricuLarTa. Var. $. FÉruss. Animal noir surtout en avant ; tentacules supérieurs très noirs ; sillon dorsal peu marqué ; pied pâle. Coquille arrondie , nucléiforme , épaisse , solide, couleur de châtaigne ou parfois olivâtre avec une couple de bandes décurrentes plus claires, finement striées transversalement, à sommet un peu surbaissé, toujours écorché; la bouche étroite , en forme de croissant, beaucoup plus large que longue, à bords continus , offrant un bourrelet bleu et quel- quefois violacé, armé en avant de deux petites dents isolées, et en arrière d’une autre plus grosse en forme de frisure triangulaire, obstruant une partie de l’ouverture dans la- quelle elle se présente obliquement. Cette petite coquille habite les bois de la montagne Pelée à la Martinique, un peu au-dessus de la région moyenne. M. de Férussac, qui n’en connaissait que de mauvais exemplaires, ne la considérait que comme une variété du Nux denticulata ; mais nous le distinguons de cette espèce, non seulement à cause des caractères de couleur que son animal présente, mais encore parceque , tout en montrant avec elle de grands rapports de forme, elle présente cepen- dant dans ses stries, et surtout dans le nembre et la dis- position des dents du bord antérieur de la bouche, de grandes différences. Ranc. » août 1834. 1 à TRS ee P PA $ A 24, ! #, “4 AS ECS css she” M ai tr | AR at 2e \ ot ; x | 1 mt À. sit suormaai xd à ? , Û à f is s æ REZ J H n La 4 ME | À | DENT SM k Jui aA PA Us 4 és EU sn tsqué rois Dana so. ou ai 140 | | | * madome (Sd do k hs rat be . ue, L C # au, “#0 AO ape ere de érot se rry .n Er Me sai ss) se oi à CRETE À, HAE esnisnon eb30d hi sp ÿ F* ven : | 17) “uob 20kF190 Aus ab iaéts Fo ETS: 4S PAP ATOS amet sb SO ,98 SReUTR auto. 48. 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Cette espèce a la partie antérieure du corps d’un beau bleu vio- lacé ; les tentacules, ainsi que le tube antérieur caractéris- tique des Entomostomes, de longueur moyenne. On trouve ce Buccin dans toute la Méditerranée. DE Joannis. Septembre 1834. 1 LRO ailes “+ ce," } £ k { >" et a MAR ‘+ nue, …— …. et nr ue ? 4 7 è ". tes a" Ë à M UE iv ag le : * à > x LEA ei | Vo rs Le < SP . " Su se F LT RS ; z CLasse V. N°5 59 et Go *. OBSER VATIONS x ADRESSÉES EN FORME DE LETTRE A MM.Th. Say, C.-S. Rarnesque, Is. Lea, S.-P. Hicprerx, T.-A. Coxrap et C.—A. Pouzsow, Sur la Synonymie des Coquilles bivalves de l'Amérique Septentrionale, et Essai d'une T'able de Concordance à ce sujet; - Par Le B°N px FÉRUSSAC. « Messieurs, « L’étonnante quantité de coquilles bivalves, particulière- ment d'espèces appartenant aux sous-senres Anodonte, Sym- phynote, Alasmodonte et Mulette, découvertes depuis quinze à vingtans dans les eaux douces de l'Amérique septen- trionale par suite de vos heureuses recherches, de celles de feu Barnes et des premières investigations de quelques-uns de nos compatriotes , tels que MM. Richard , Bosc, Michaux , Milbert et Le Sueur? ; la difficulté de bien les distinguer les unes des autres, à cause des différences d’âges et de localités, des variétés qui, dans une même espèce , font le passage à d’autres , et, aussi, des différences, assez difficiles à saisir ‘ Ce mémoire est sans planches. Pour lui conserver un ordre dans la publication, nous lui avons donné les n°* 59 et 60. Il comptera ainsi pour la valeur de deux planches. ? C’est à ces savants voyageurs que sont dus les premiers individus connus à Paris de plusieurs des Bivalves de l'Amérique septentrionale ; mais , à l'exception de Bosc, aucun d’eux n’a publié ses découvertes en ce genre. ” 2835. 5 2 Cu. V. N°% 59 et 6o. et, surtout, à énoncer, entre plusieurs de ces espèces qui se distinguent cependant par un facies particulier ; l’iso- lement dans lequel la plupart d’entre vous, Messieurs, avez décrit ces coquilles en leur imposant le plus souvent, chacun de votre côté, des noms différents , toutes ces causes réunies ont occasionné une telle confusion dans leur syno- nymie, qu'encore actuellement, malgré les efforts de trois d’entre vous et d’un auteur anonyme :, il y a une partie de ces mêmes espèces sur lesquelles vous n’êtes pas d’ac- cord , et un nombre assez grand dont on ne dit plus rien depuis leur découverte et que personne ne reconnait , ce qui fait présumer, parmi celles-ci, des doubles sie d’autres espèces. « Mais si cette difficulté pour se fixer à l'égard de ces es- pèces est si grande, Messieurs, que vous, qui êtes sur les lieux, et qui pouvez consulter les types originaux qui ont servi à les établir, ne puissiez complètement y réussir, com- bien ne doit-elle pas être plus considérable encore pour les naturalistes de l’Europe, dont les collections, nécessaire- ment bien moins riches , n’offrent pas les mêmes ressources que les vôtres, et où.ces coquilles ne sont pas déterminées ou se présentent tantôt sous plusieurs dénominations diffé rentes , quoiqu elles soient semblables , tantôt sous le même nom, quoiqu’elles soient distinctes, résultat d'erreurs sans nombre , de rectifications PL ou enfin des noms di- vers qui leur ont été imposés. « Ces motifs, Messieurs, j'ose l’espérer du moins, vous feront excuser la liberté que je prends de m’adresser direc- tement à vous pour vous soumettre , comme aux seuls juges compétents, mes obervations et mes doutes, en vous priant, dans l'intérêt de la science et dans celui des naturalistes de l’Europe qui se consument, comme moi, en efforts infructueux ! MM. Lea ; Poulson, Say, et un auteur anonyme ( Voyez Journal de Sillimann, juin 1832), qui ont publié chacun une table synonymique de ces espèces. Cz. V. N°5 59 et Go; 3 pour fixer votre synonymie, de répondre à ma demande et d’avoir la bonté de rectifier la Table de Concordance que je soumets à vos lumières. « J'ai dressé cette Table en faisant d’abord le relevé aussi exact, aussi complet que possible, de toutes les espèces qui ont été signalées jusqu’à présent, comme appartenant à l'Amérique septentrionale, dans tous les écrits qui me sont connus. Je me suis servi des exemplaires de ma collec- tion dont la détermination m’a paru certaine , puis j’aï pro- fité de vos observations, de la synonymie que vous avez indiquée dans vos travaux, lorsque vous vous êtes trouvés dans un accord qui en assurait l'exactitude. « J'ai le bonheur d’avoir reçu directement de plusieurs d'entre vous , Messieurs, la plupart de ces cpguiles, par exemple de MM. Say, Rafinesque et Barnes : jai été assez heureux pour obtenir de M. Lea, lui-même, plusieurs de ses espèces et, lors de son voyage à Paris, qu’il détermi- nât toutes celles de ma collection d’après sa nomenclature ; mais il n’a pu, malheureusement, me donner la synonymie de celui de vous, Messieurs, qui a fait connaître le plus grand nombre de ces coquilles. Malgré ces secours précieux, je n'ai pu établir pour toutes une concordance exacte. A la vérité il me manque encore un certain nombre de vos espè- ces, surtout de celles qu’a fait connaître M. Rafinesque ; et pour quelques autres, mes individus ne sont pas assez com- plets ou assez parfaits pour bien fixer-leurs rapports. Je n’ai, du reste, comme vous le croirez aisément, aucune préten— tion dans un semblable travail, et je n’ai adopté , en géné- ral, une opinion particulière que pour les espèces sur lesquelles vous n’étiez point d’accord entre vous. Mon seul but est de vous offrir un tableau beaucoup plus complet. que ceux que vous avez publiés et dont vous puissiez rec- tifier les détails. , « J'ai cru devoir commencer par établir la liste chronolo- gique des travaux qui me sont connus, où l’on trouve la 4 CPV NS Too et 00: description d’un plus ou moins grand nombre des coquilles qui nous occupent, afin de fixer la priorité à accorder aux dénominations qui leur ont été données. C'était le moyen de ne blesser personne et d’être juste avec tout le monde. C’est ainsi qu’en suivant le généreux exemple donné par M. Say, j'ai dû restituer à M. Rafinesque les noms qu’il avait donnés, avant tout autre, à un grand nombre d’es- pèces. « Je n’ai point fait mention, dans cette liste, de LRU de Banister, de Petiver, et de quelques autres anciens auteurs qui n'ont fait qu'indiquer ou figurer quelques-unes de vos bivalves ; ni de Linné, de Gmelin, de Chemnitz, de Spen- gler, de Bruguière et de quelques autres écrivains qui ont rapporté les figures qui existaient à nos espèces vulgaires , ou qui ont décrit et figuré un trop petit nombre d’espèces pour en faire état. « Vous remarquerez dans le Catalogue que j'ai dressé, à la fin des espèces de Mulettes reconnues par chacun né vous, toutes celles de M. Rafinesque qui me sont inconnues, que je ne vois citées dans aucun autre ouvrage que dans ceux où il les a fait connaître et dont il est bien à desirer que des exemplaires parviennent en Europe pour y consta- ter leur existence et éviter qu’on ne donne aux mêmes es- pèces de nouvelles dénominations. Nous ne pouvons nousem- pêcher de déplorer que cet observateur si zélé , dans l'intérêt même de ses nombreuses découvertes, n’ait pas cru devoir employer le moyen dont vient de se servir M. Conrad, pour s'assurer la priorité de ses nouvelles espèces, celui d’en pu- blier une bonne description avec des figures exactes. En l’ab- sence des espèces dont il s’agit, ce travail aurait suffi pour les faire bien connaître; et si M. Rafinesque ne se décide point à l’entreprendre , M. Conrad son ami, ou tout autre d’entre vous, Messieurs , devrait se hâter de rendre ce ser- vice aux amis de la science ; nous ne saurions trop vous exciter à exécuter cette entreprise. Li nn. Le NO mas a: so “ee dnË : tes Ce V.:NS%60o, et:6v. 5 « À la suite des espèces inconnues de M. Rafinesque, j'ai placé celles que M. Conrad vient de découvrir dans l’Ala- bama , et celles que M. Lea vient de publier dans son der- nier Mémoire. « J'ai marqué d’un astérisque toutes les espèces que je ne possède pas ou qui me sont inconnues. Permettez-moi, Messieurs , de solliciter ces espèces de votre obligeance et de votre intérêt pour la science , en échange d’autres coquil- les qui pourraient vous convenir, afin de me mettre à même de les comprendre dans la seconde partie de mon Prodrome des Mollusques terrestres et fluviatiles, laquelle serait pu- bliée depuis long-temps, si j'avais été édifié sur ces mêmes espèces ; mais le nombre en était trop grand pour que j'aie pu passer outre et les négliger. Vous sentirez d’ailleurs l’in- térêt, pour vos propres découvertes et pour l'intelligence de vos {ravaux, que vos espèces se trouvent en Europe et parti- culièrement à Paris, dans une collection où on puisse les connaître et les étudier. | « C'est une chose remarquable assurément, que ces vingt- cinq ou trente nouvelles coquilles découvertes par M. Conrad dans une. seule localité non encore explorée par les natura- listes. Combien d’autres parties de cette vaste contrée com- prise entre les deux océans, le golfe du Mexique et la mer du Nord sont encore vierges sous ce rapport? Et si l’on calcule leurs richesses en ce genre d’après le nombre des espèces déjà connues de cette contrée, ne peut-on pas dire, avec vérité, que l’Amérique septentrionale est le pays des Mulettes, comme l’Amérique méridionale paraît être celui des Cochlogènes ? Sans doute cette dernière contrée est riche aussi en bivalves des eaux douces : on y trouve particuliè- rement les Hyries , les Castalies, et beaucoup d’espèces re- marquables de Mulettes et d’Anodontes; mais, si l’on en juge par les recherches de MM. Spix et Martius, et par celles de M. d’Orbigny, il n’y aurait aucune comparaison à faire , sous le rapport du nombre, entre les deux contrées. G GL'VCNS 59 et66. «Combien l'Europe, avec ses deux seules grosses Mulettes, Tuniformité de ses autres produits en ce genre, composés d’une vingtaine d'espèces, petites et minces, dont la plupart L4 4e sont tellement rapprochées les unes des autres, se lient tellement par leurs nombreuses variétés , qu’on serait tenté de n’en admettre qu’une seule , est éloignée de cette fécon- dité, de cette variété d’espèces remarquables que l’on ob- serve chez vous, Messieurs ! ? d À 2 LE ? z a « L'Afrique ne paraît offrir également qu’un petit nom- bre de Mulettes et d’Anodontes ; inaïs on y trouve les Ethé- réés, qui caractérisent ses eaux douces, etaussi les Galathées. On ne connaît point encore les espèces des grands fleuves du nord de l’Asie, ni de sa région intermédiaire ; mais l'Asie méridionale , ou l’inde, ne paraît offrir que des Mu- lettes et des Anodontes petites et minces, analogues à celles de l’Europe, et aucune autre partie du monde que l’Amé- rique septentrionale ne présente ces grosses et lourdes es- pèces à charnière si forte qui prennent les formes les plus étranges, les plus variées, et qui offrent des accidents si caractérisés. “ « Des considérations d’un grand intérêt pour la science , Messieurs, se rattachent à la bonne détermination de vos espèces et à leur exacte synonymie. Déjà nous avons re- connu re long-temps que votre Alasmodonia arcuata n'est autre chose que l’'Unio margaritifera de Linné, qui est l'espèce caractéristique des fleuves et des rivières de tout le nord de l’Europs, comme l’U. crassissima de Klein (U. sinuata, Lam.) caractérise les fleuves et les rivières du midi. Votre Anodonta Cataracta diffère moins de notre Cygnea, que plusieurs de ses variétés ne diffèrent entre elles. Votre UÜ. tetralasmus paraît se rapprocher beaucoup d’une de nos espèces qui vit dans les marais Pontins, Une variété de l’U. teres, Raf. (anodontoides, Lea ), est presque identique avec VU. tumidus de Spengler. Plusieurs de vos Coquilles univalves sont évidemment les mêmes que éd. si rt dti vd L_] s nn thés à UPS CES D ONE V0 NES SZ % - CL. V. Nos 5o et 60. 7 celles qui vivent en Europe. Si dans vos Mulettes on venait à découvrir quelques autres rapprochements de ce genre, cela confirmerait de plus en plus les lois que j'ai cherché à établir et qui paraissent avoir présidé à la distribution de la vie à la surface du globe’. On ne peut supposer assurément que l’U. margaritifera de vos rivières descende en ligne directe des premiers Unios de cette espèce qui ont vécu dans les nôtres ; dès-lors il faut bien admettre des centres distincts de création où, dans des circonstances semblables ou ana- logues , les mêmes espèces se sont produites , si l’on veut expliquer la présence de cette espèce dans les deux conti- nents. J'ai fait suivre ma Table de concordance synonymique par quelques observations sur plusieurs des espèces qui y sont portées , afin d'appeler plus particulièrement votre at- tention sur elles. « Je profiterai de cetie occasion pour vous exprimer mon étonnement , partagé par tous les Naturalistes de ce côté de l’Atlantique qui s'occupent des Moillusques , de l’oubli où on a laissé les animaux de ces mêmes coquilles qui ont , à juste titre , excité votre intérêt. Parmi ces Co- quilles , il y en a dont les caractères remarquables font supposer des différences organiques dans leurs animaux. Je vous citerai surtout l’Anodonta lata de l’un de vous (U. dehiscens, Say) ; qui ressemble à un Solen. Les Sym phynotes méritent aussi d’être étudiés sous ce point de vue. Enfin, ces Mulettes si remarquables par leur taille, leur épaisseur , la force de leur charnière ou leur forme qui réu- nit, en un seul genre, celles de plusieurs genres marins distincts , telles que les U. Cardium, rectus, quadrulus, Heros , cylindricus, dilatatus, niger, triquetér, gibbosus, tuberculatus , torsus, lineolatus, nexus, mytiloides, cla- vus, etc., ont-elles un animal semblable? Nous sommes portés à le croire ; mais il est utile , il est même nécessaire * Voyez notre article Géographie (des Mollusques) , dans le Pic. tionnaire classique d'histoire naturelle. 8 CL. V. N°s 59 et 6o. que cette analogie soit constatée sur les espèces les plus disparates , telles que celles que nous venons de vous citer, et qu’une bonne description de cet animal, bien complète, établisse ses rapports ou ses différences avec l’animal des espèces d'Europe dont Poli a donné l’anatomie. On ne peut attendre un semblable travail, Messieurs, que de votre zèle , et il doit être le complément de tout ce qu’on vous doit déjà pour la connaissance des Bivalves des eaux douces de votre pays. « Nous vous citerons encore un genre intéressant décou- vert dans le Mississipi par M. Rafinesque; son Mytilus recurvus, qui est également resté dans l’oubli depuis sa découverte, et qui doit appeler votre attention, soit pour retrouver cette Coquille inconnue en Europe , soit pour en faire connaître l’animal ‘. « Nous vous parlerons aussi de cet autre genre fort extraordinaire, dû également à M. Rafinesque , et qu’il a nommé Tremesia. Comment se fait-il qu’il n’ait été ob- servé par personne depuis que ce savant l’a fait connaître ? Il mériterait assurément qu'on s’occupät de le rechercher et de le décrire avec assez de détail, pour suppléer au la- conisme de son auteur , afin de savoir si nous devons enfin compter parmi les Mollusques des eaux douces un animal multivalve , et surtout pour déterminer si c’est bien un ? Mollusque ou un Cirripède , et quelle est son organisation. Chose incroyable ! j'apprends à l’instant de M. Rafinesque lui-même, qu’il s’est défait de cette précieuse Coquille sans ! Nous avons vu avec étonnement des discussions sérieuses s'établir relativement au genre Io de M. Lea , formé pour le F'usus fluviatilis de M. Say. Pour donner quelque fondement à cette discussion , il fallait d’abord faire connaître l'animal de cette curieuse coquille; car tant qu'il ne sera pas connu, M. Say sera tout aussi bien autorisé à le considérer comme un Fusus , que M. Lea à en faire un genre nouveau , lequel n’aura aucune valeur, s’il n’est appuyé sur des différences génériques dans l'animal. sé ie d. LAON HR COIl o nit. “HÔË LR, : Ci: V.,N%/50 et 60. 9 en avoir publié auparavant une bonne figure et une descrip- tion détaillée ! « J’insisterai particulièrement près de vous, Messieurs, sur la nécessité d’observer les animaux de vos espèces les plus remarquables, et je vous prierai, si vous avez des observations à leur sujet, de vouloir bien me les commu niquer , en vous assurant que je me ferai un devoir de vous en rapporter l’honneur. Ces observations pourront seules permettre d’asseoir définitivement une bonne classification méthodique de la famille des Nayades. Jusqu’à présent, rien n’autorise à faire plusieurs genres pour les Ænodonta, les Dipsas, les Symphynota, les Hyria, les Alasmodonta, les Unio, les Castalia; on ne peut les considérer que comme des sous-genres d’un même grand genre, limité par l’organisation, commune à tous, du même animal qui les habite. Les Coquilles elles-mêmes offrent des transitions insensibles de l’un à l’autre de ces sous-genres. Il faudrait donc des différences positives dans l’animal , pour former, dans cette famille, des divisions génériques , et pour justi- fier la classification proposée par M. Rafinesque, auquel on doit des renseignemens trop vagues et trop incomplets au sujet des animaux des Mulettes qu’il a décrits, pour qu’on puisse s’en contenter. C’est à lui, c’est à vous, Mes- sieurs, qu'il appartient d'éclairer la science sous ce rap- port, et elle doit l’attendre de votre zèle et de tout ce que vous avez déjà fait pour elle sous ce point de vue. « Veuillez recevoir , avec l'expression de mes sentimens les plus distingués, celle du dévoüment avec lequel j'ai l'honneur d’être, « Messieurs, « Votre très humble et très obéissant serviteur, « FérussAc. Paris, ce 25 janvier 1835. « P. S. Une fois d’accord sur la synonymie de vos es- 10 Cr. V. N° 5g et 60. pèces et sur la priorité à accorder aux dénominations qui leur ontété données, il sera nécessaire de changer les noms de plusieurs d’entre elles auxquelles on a donné des noms déjà appliqués à d’autres espèces. A propos d’une note de M. Conrad , en tête de sa Table de Concordance , au sujet de l'U. ater de M. Lea, nous dirons que notre U. lemovi- cense n’est point l’U. ater de Nillson, lequel est une es- pèce bien distincte. Par conséquent M. Say a eu raison de ne point adopter le nom d’ater pour l'espèce de M. Lea , et de lui en substituer un autre. » Nota. Nous venons de recevoir le dernier Mémoire de M. Lea, si riche d’espèces nouvelles, et dont nous sommes heureux de pouvoir profiter pour la suite de ce petit travail. Nous nous bornerons ici à présenter des observations sur Pextension que M. Lea donne, dans ce Mémoire, à son genre Symphynota, en y ajoutant des espèces qui n’ont aucune dent à la charnière , et qu’il est impossible de séparer des Anodontes. Nous demanderons quels sont alors les caractères que M. Lea assigne à son genre Symphynote. Considérée comme une simple division des Unios, cette coupe , fondée sur le prolongement aliforme des deux côtés des sommets, n’a plus aucune valeur si on lui réunit des espèces sans dents et qui n’offrent pas ce carac- tére. L’union des valves sur la ligne cardinale estun caractère or- ganique général pour toutes les Nayades , ainsi que Pa indiqué Cuvier, mais plus ou moins distinct , plus ou moins prononcé, et dont les traces s’effacent avec l’âge, dans la plupart des espèces. Depuis long-temps j’avais adopté comme sous-genre le genre Triquetra de Klein, pour les Hyries de Lamarck et l’U. alata de . M. Say; mais, dans tous les cas , le genre Hyrie rendait superflue la création du genre Symphynote. (Voyez à la fin de cette lettre une Note sur le G. Symphynota.) CL. "VEN Go ét 60. 11 LISTE CHRONOLOGIQUE DES OUVRAGES OU MÉMOIRES Qui concernent les Coquilles bivalves des eaux douces de l'Amérique Septentrionale. 1. Thomas Say. Article Conchology de /’Encyclopédie américaine de Nicholson, 1°° et2° édit, , 1816 à 1818; 3° édit., 1819, avec pl. gr. Get article a été augmenté de quelques espèces dans la dernière édition, et on en a fait un tirage à part sous le titre suivant : | Description of the land and fresh water Shelles of the Uni- ted States, 8° de 16 pages sur deux colonnes, avec les 4 pl. des premières éditions. Philadelphie, 1819. C’est à ce premier travail de M. Say qu'est due l’heureuse impulsion qui s’est fait remarquer depuis lors vers l’étude des Coquilles terrestres et fluviatiles des Etats-Unis. C’est à ce savant, si dévoué à la science et si bon observateur, que l’on doit rapporter l'honneur d’avoir ouvert la voie suivie par lui avec tant de persévérance, et dans la- quelle plusieurs de ses compatriotes ont marché avec suc- cès sur ses traces. M. Say fait connaître, dans ce premier mémoire, dix-sept Bivalves des Pattes ment on peut reprocher à M. Say, dans ce travail comme dans tous ses ouvrages subséquents, l’ab- sence de phrases linnéennes latines pour caractériser ses espèces. Get usage, constamment suivi par les Naturalistes de tous les pays, n’a ‘point seulement pour but l'emploi d’une langue commune qui leur permette de comprendre, ! 12 CL. V. N°s 5g et Go. au moins, les caractères saillants de l'espèce , il a aussi pour objet d'obtenir une précision , une concision que les langues vivantes ne sauraient présenter au même degré. Si les Na- turalistes des différents pays voulaient ainsi s'affranchir de cet usage, et que les Suédois , les Danois, les Hollandais, les Russes et les Allemands suivissent l'exemple de M. Say et de plusieurs de ses compatriotes , bientôt les Naturalis- tes des différents pays se trouveraient isolés dans leurs tra- vaux , et la science rétrograderait. 2, Lamarck. Histoire Naturelle des Animaux sans vertè— bres; T. V et VI. Paris, 1818 et 1819. ( Les Nayades font partie du T. VI) Dans cet ouvrage Lamarck fait connaître trente-deux Mulettes ou Anodontes des Etats-Unis, mais dans ce nom- bre, il y a beaucoup de doubles emplois. Une partie de ces espèces ont été établies sur des individus de la collection de M. Valenciennes , habile peintre, mort il y a une quinzaine d'années, et dont nous avons fait l’acquisition à sa vente. Ces individus, étiquetés de la main même de Lamarck, nous ont permis de reconnaître , avec certitude , les doubles emplois dont nous parlons. 3. C.S. Rarinesque. Monographie des Coquilles fluviatiles bivalves de La rivière Ohio, contenant douze genres et soixante-huit espèces, avec des figures réduites et au trait (insérée dans les Ænnales des Sciences physiques de MM. Bory de Saint-Vincent et Drapiez, T. V, p. 287, Bruxelles, 1820). Traduction américaine , sous ce titre : A Monography of the fluviatile bivalve Shells of the river Ohio, etc. par M. C. A. Pourson , in-12 de 92 p., avec 1 pl. lith. Philadelphie, 1832 , J. Dobson. Il est incontestable que c’est à M. Rafinesque que l’on ds CL V. N°5 59 et 60. 13 doit la première connaissance de cette série considérable d'espèces de Mulettes dont on n’avait signalé , avant lui, qu’un petit nombre , et dont on ne soupçonnait même pas la variété et l'intérêt. Si depuis la publication de cette Mo- nographie plusieurs naturalistes ont décrit et figuré les mêmes espèces sous d’autres noms, sien un mot on n’a point rendu à M. Rafinesque la justice que méritaient ses nombreuses découvertes et son zèle si ardent pour la science, on ne peut s'empêcher de reconnaitre qu’il doit rapporter à la forme et au fond même de son travail la première cause de cette mjustice dont il s’est cependant plaint avec raison. En effet, cette Monographie n’offrant que des des- criptions trop incomplètes pour caractériser des coquilles aussi difficiles à bien décrire , point de phrases linnéennes latines, et des figures entièrement insignifiantes ; présen- tant, d’ailleurs, un ensemble de genres et de sous-genres qui a paru , avec raison, non motivé, puisqu'on ne trouve pas de caractères suffisants pour justifier le genre Unio lui- même , comme genre distinct des Anodontes , des Hyries, des Castalies , etc. : cette Monographie, disons-nous, a été négligée par les Naturalistes ; elle a rebuté même les hom- mes les plus desireux de s’en servir pour nommer leur col- lection. Elle a fait, à diverses reprises, notre désespoir, même avec les espèces de M. Rafinesque sous les yeux, par l'impossibilité de les y retrouver et de comprendre ses divisions méthodiques. Les erreurs involontaires qui échappent à M. Rafi- nesque dans ses envois augmentent aussi la difficulté de re- connaître ses espèces. Nous avons recu de lui les mêmes Coquilles sous différents noms, et d’autres avec des noms évidemment autres que ceux qu’elles portent dans sa Monographie. Il en est résulté une difficulté inextricable pour la détermination de ses espèces, et pour pouvoir établir une synonymie exacte entre lui et les auteurs qui, depuis, se sont occupés des Mulettes. 14 Cz. V. Nos 59 et 60. | LE On ne peut cependant s’empêcher de blâmer ces der- niers. Avant de décrire comme nouvelles des espèces que M. Rafinesque pouvait avoir déjà nommées , les Natura- listes qui ont écrit après lui devaient à la science de faire tous leurs efforts pour s'assurer qu’il ne les avait pas con- nues. MM. Barnes, Hildreth et Lea, pour éviter de jeter les Naturalistes dans une confusion de synonymie qu'ils pouvaient prévoir, auraient dû, à ce qu’il semble, s’en- tendre avec M. Rafinesque à cet égard. Enfin , de son côté, M. Rafinesque lui-même ou ses amis auraient. d&, .en publiant leurs réclamations à ce sujet, et pour prouver la priorité qu’ils revendiquaient, dresser une Table, de i concordance synonymique. très exacte, et la faire insé- rer dans un recueil scientifique très répandu ou la faire imprimer à part, de manière qu'elle püût parvenir en Eu rope. à tous les Naturalistes qu'elle pouvait intéresser. Si M. Poulson par exemple , avait fait suivre la traduction de la Monographie de M: Rafinesque que nous avons citée par une table semblable, il aurait rendu un véritable service à la science et aurait établi d'autorité les droits de M. Ra- finesque. 4. A. VazencreNnEs. Coquilles fluviatiles bivalves du Nou- veau Continent, recueillies pendant le voyage de MM. de Huwsozor et Bompran», avec fig. color. (Dans le Recueil d'observations de Zoologie, etc., faisant partie de ce voyage, T. II, p. 225, Paris, 1833.) Dans ce Mémoire, publié, à ce qu’il paraît, dès avant 1822, ais certainement après les ouvrages de MM. de Lamarck et Rafinesque , puisqu'ils y sont cités , M. Valenciennes dé- crit néuf Mulettes des Etats-Unis et'en donne de magni- fiques figures. | | ll 5. Th. Say. Description of univalve terrestrial and fluvia- tile Shells of the UnitedStates. 25 décembre 1622 (Dans l | | F À y : f ” à CL. V. N° 59 et 60. 15 le Journ. of the Acad. of natur. sc. of Philadel., vol. IT, p- 370). A la fin de ce Mémoire, M. Say décrit deux Cyclades. 6. D. W. Barnes. On the genera Unio and Alasmodonia, with introductory Remarks : avec 11 pl. grav. (Dans /’4- meric. journ. of sciences and arts de B. Silliman , T. VI, 1923, p. 107 et 258). Dans ce travail consciencieux et fait avec soin, M. Bar- nes décrit trente-trois Mulettes ou Alasmodontes , parmi les- quelles on retrouve plusieurs de celles que M. Say avait fait connaître. Presque toutes les espèces qu’il décrit comme étant nouvelles avaient été nommées par M. Rafnesque, dont M. Barnes a le tort d’avoir négligé la Monographie. Du reste, les phrases caractéristiques latines manquent aussi dans ce travail, dont les figures, assez bonnes, sont quel- quefois remplacées par un trait indiquant le contour des valves, secours presque inutile pour des corps aussi varia- bles dans leur forme générale et les autres accidents qui les caractérisent. 7. Th. Say. Narrative an E xpedition to the source of Saint- Peters River, Lake W innepeek , etc., fait en 1823, sous le commandement du major Long, et rédigé par N. Kea- ting, Appendix, Zoologie, par Th. Say, avec fig. 1824. On trouve dans cet Appendix , outre la description de plusieurs Coquilles univalves curieuses et nouvelles, celie de l’Anodonta gibbosa. 8. Th: Say: Descriptions of some new species of fresh water and land Shells of theUnited States (dans le Journ. of the Acad. of natur. sc. of Philadel., vol. V , 1625, P: 119): A la fin de ce Mémoire, M. Say décrit l’Unio subtentus et l’AÆlasmodonta ambigua. s 16 Cu. V. Nos 59 et Go. 9. W. Woo». /ndex Testaceologicus ; or a Catalogue of Shells, etc. , in-8°, avec fig. grav. et color. Londres, 1825. ; Cet ouvrage, remarquable par lesprit et la vérité avec lesquels des figures si réduites représentent cependant, d’une manière très reconnaissable , une si grande quantité d’es- pèces, contient, dans son Supplément surtout, les figures de plusieurs espèces de Mulettes de l’Amérique du Nord. 10. Jacob GREEN. Some Remarks on the Unio of the United States , with a Description of a new species, avec fig. ; avril 1827. ( Dans le recueil intitulé : Contributions on the Maclurian Lyceum, vol. I, n° 2.) Après quelques observations générales , M. Green décrit l’'Unio ÆEsopus dont il donne aussi une bonne figure. Sa description est précédée d’une très bonne phrase descrip- tive en latin. 11. Îs. LEA. Description of a sixth new species of the genus Unio, etc. , avec fig. color. ( Insérée dans les Transact. of Americ. philos. Soc. of Philad., 1825.) Dans ce premier Mémoire , M. Lea fait connaître , par une bonne phrase caractéristique latine, une description détaillée et complète, et par d'excellentes figures, six es- pèces de Mulettes dont deux, au moins, avaient déjà été décrites , sous d’autres noms, par M. Rafinesque. 12. S. P. Hinprerx, D. M. Observations on and Des- criptions of the Shells, found in the waters of the Muskingum river, Little Muskingum and: Duck Creek, in the vicinity of Marietta, Ohio , avec fig. grav. (Dans l’Americ. journ. of sc. and arts de B. Sillimann, t. XIV, 1828, p. 276.) M. Hildreth décrit vingt-cinq espèces dans ce Mémoire, Ce. V. N° 59 et 60. e ; déjà ‘toutes connues par le travail de M. Barnes, excepté quatre espèces de Mulettes, dont M. Rafinesque avait signalé trois. Le seul U. fofiatus n’était point connu. M. Hildreth a copié en partie , ainsi qu'il le dit lui-même, les descriptions de M. Barnes ; celui-ci a mis quelques notes à son manuscrit, en sorte que ces deux mémoires $ ‘appuient ee Six espèces seulement y sont fi- gurées. 13. W. Woon. Index Testaceologicus. Supplément, avec fig. color. , in-8, Londres, 1828. Ge Supplément contient dix espèces de Mulettes, assez reconnaissables, des Etats-Unis. 14. Is. Lea. Description of a new genus of the Family of Naïades, including Eight species, four of which are new, etc., avec fig. color. ( Dans les Trans. of Americ. philos. Soc. of Philadel., mars 1627.) Dans ce nouveau travail, M. Lea décrit douze espèces de Mulettes, dont trois seulement n'avaient point été nom- mées par Lamarck ou par M. Rafinesque ; il y propose le genre Symphynote pour les Mulettes analogues à l’alatus de M. Say, et pour quelques Anodontes dont les valves sont connées par leur bord supérieur, lequel recouvre le ligament *. Sur les neuf espèces qu'y rapporte M. Lea, l’'Anodonta cygnea est d'Europe; le bi-alata est la Dip- sas plicatus du docteur Leach, et eile vit en Asie: sur les sept autres espèces, six avaient déjà été décrites. En tête de ce mémoire , M. Lea présente un tableau synonymique des espèces de États-Unis, et des remarques sur les es- pèces de M. de Lamarck. * Voyez à la fin de ce Mémoire une Note sur le genre Symphynote. 2835. 6 18 Cz. V. N°s 59 et Go. 15. Th. Sav. Descriptions of some new terrestrial and fluviatile Shells of North America , juiliet 1829. (Dans le journal intitulé Disseminator of useful knowledge, HE) Ce mémoire, ignoré en Europe parce qu'il est inséré dans un recueil qui y est à peu près inconnu, contient la des- cription de beaucoup d’espèces nouvelles fort intéressantes , entre autres de neuf espèces de Mulettes, trois Alasmontes , cinq Anodontes et trois Gyclades. Malheureusement les des- criptions de M. Say, très bonnes d’ailleurs, ne sont point précédées d’une phrase caractéristique latine. 16. Is. LEa. Observations on the Naïades , and Descrip- tions of new species of that and other Families, avec fig. color. ( Dans les Z'rans. of Americ. philos. Soc. of _Philadel. , mai 1830.) M. Lea décrit et figure , dans ce mémoire , trente-six es- pèces de Mulettes et deux Symphynotes, dont douze espèces seulement n'étaient point connues. 17. G. P. Desnaies. Article Mulette de l'Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle des Vers , t. II, p. 573, 1930. On trouve dans cet article la description de douze espèces de Mulettes des Etats-Unis déjà toutes connues. 18. Th. Say. American Conchology , or Descriptions of the Shells of North America. Par livraison , in-8, avec fig. color. ,n. [, 1830, New-Harmony. Cet ouvrage, auquel il ne manque que des phrases ca- ractéristiques en latin, et dont malheureusement les livraï- sons successives se font trop attendre au gré de l'impatience des naturalistes , n’est encore parvenu qu’à son cinquième numéro. Il est bien à desirer que son habile auteur active davantage une publication qui, réunissant toutes les es- PART er CL. V. Nes 59 et 60. 19 pèces connues de l'Amérique septentrionale, sera si utile aux naturalistes des deux continents, par les bonnes des- criptions et les figures très exactes qu’elle contient. 19. Th. Say. New terrestrial and fluviatile Shells of North America (inséré dans le Disseminator of useful Know- ledge, janvier 1831). Outre plusieurs coquilles terrestres et fluviatiles nou- velles, on trouve dans ce mémoire la description de trois Mulettes , dont deux sont du Mexique. Th. Say. American Conchology, n° 2, avril 183r. idem , idem, n° 3, septembre 1831. 20. G.-S. Rarinesque. Continuation of a Monagraphy of the bivalve Shells of the river Ohio, etc., 8 p., in-8. sur deux colonnes. Philadelphie, octobre 163r. Si M. Rafinesque ne publie ses découvertes que pour ses correspondants, et pour leur en donner une idée sommaire, on peut , à la rigueur, concevoir une publication telle que celle que nous signalons. Mais alors, qu'il nous soit permis de dire que ce savant ne doit point trouver extraordinaire que la plupart des naturalistes qui s'occupent de cette partie de la science , et qui n'auraient pas'reçu de lui-même ces huit pages in-8, publient, dans l'ignorance de leur exis- tence, les espèces qu’il y mentionne comme nouvelles et non décrites. On peut même dire qu’il leur serait impossible , avec ce travail sous les yeux , d’y reconnaitre leurs espèces, car ce n'est pas avec une phrase anglaise de quelques mots, que l’on peut caractériser suffisamment des corps si variés et quelquefois si difficiles à distinguer les uns des autres. Malgré l'intérêt incontestable de ce travail, à cause des nombreuses et curieuses espèces nouvelles qui y sont signa- lées , il faut reconnaître qu’il ne peut prétendre aux béné- fices que procure la publication, telle qu’on doit la com- 20 Ci V.- N° 59e 60! prendre par ce mot. Il faut, en effet, pour obtenir les avan- tages de la publicité, que la publication ait lieu dans un recueil répandu, ou que, par sa nature , elle puisse suivre le mouvement ordinaire des produits, rendus publics, de la presse. Pour notre part, nous sommes très recon- naissants que M. Rafinesque ait bien voulu nous envoyer cette intéressante suite à son premier travail. Comment concevoir, si cette Continuation de la Monogra- phie de M. Rafinesque était connue en 1831 à Philadel- phie et à New-York, que M. Poulson ne l’ait point comprise dans la traduction qu'il a publiée de cette Monographie en 1832? Quoi qu'il en soit, M. Rafinesque offre d’abord dans ce travail des modifications à sa classification des Bi- valves fluviatiles ; il y propose sept nouveaux genres et y signale plus de quarante espèces nouvelles. Il est bien à regretter que ce savant naturaliste n’ait pas fait, avec de si riches matériaux , un travail analogue à ceux de MM. Barnes, Hildreth, Conrad, ou mieux encore de M. Lea, accompagné de bonnes figures. L’habile rédac- teur du Journal américain des Sciences et des Arts, ou ce- lui de tout autre recueil répandu, se serait, sans doute, empressé de le publier, et, par là, la science eût été servie et les intérêts de M. Rafinesque à couvert. 21. Th. Say. Descriptions of several new species of Shells (insérées dans le Transylvania Journal of Medicine, vol. IV, 1832 ). Nous serions presque tenté d’adresser à M. Say le même reproche que nous venons de faire à M. Rafinesque, car la publication de ses nouvelles espèces dans le Disseminator ou dans uu journal de médecine, tous deux presque incon- nus en Europe, laisse ses découvertes comme non-avenues pour le monde savant. Nous les ignorerions nous-mème s’il n'avait point eu l’obligeance de nous envoyer une CL. V. N°5 59 et Go. QT épreuve de ses mémoires :. Dans cette dernière notice M. Say décrit cinq espèces de Mulettes. Th. Say. American Conchology, n° 4, mars 1832. 22. Anonyme. Conchology M. Lea, onthe N aiades (in- séré dans l’Americ. Journ. of sciences , de B. Silliman, t. XXII ,11832, p. 169). Cest une revue ou analyse des travaux de M. Lea ; on y rapporte la table de concordance qu’il a donnée en tête de son second mémoire; puis, spécialement, une table sy- nonymique pour les espèces de Lamarck, extraite des ob- servations de M. Lea. LA 23. Anonyme. Remarks on the article contained in Silli- mann's Journal, for april 1832 (inséré dans le Monthly American Journal of Geology and Nat. Sc., juin 1832). C’est une réponse à l’article précédent, destiné à reven- diquer les droits de M. Rafinesque et à montrer que la plupart des espèces de M. Lea étaient déjà connues par la Monographie de ce preinier savant. Th. Say. American Conchology, n° 5, août, 1832. 24. C. S. Rarinesque. Odatelia N. G. of N. American bi- valve fluviatile Shells. (Dans l’Atlantic Journ., n° 4, p. 154, 1832.) L'auteur propose dans cet article de quelques lignes un nouveau genre pour l’Unio dehiscens de M. Say. Mais au lieu de nous faire connaître les caractères organiques de l’animal d’une Coquille qui offre un aspect si particulier, : M. Say cite un mémoire de M. Eaton, inséré également dans le Transylvania Journ. of Medec., pour février 1831 ; mais ce journal ne se trouvant pas à Paris, nous ne pouvons pas le comprendre dans notre liste, puisqu'il nous est inconnu, et que nous ne savons pas ce qu’il contient, 22 Cc. V. Nes 59 et 60. qui ressemble à un Solen, caractères qui seuls pourraient, s'ils étaient bien distincts, autoriser la formation d’un nou- veau genre , M. Rafinesque se borne à indiquer des carac- tères négatifs pris de la coquille seule , ce qui ne suflit point pour légitimer sa proposition. 25. Th. Say. An Attempt to exhibit a Synonymy of the western North America species of the genera Unio and Alasmodonta. 1834. C’est une simple table de concordance synonymique , en deux pages in-8” , dans laquelle M. Say restitue à M. Rafi- nesque ses droits de priorité pour beaucoup d’espèces dont il a pu s'assurer de la similitude. Il est fâcheux que cette table ne soit pas complète et ne puisse nous fixer sur la généralité des espèces décrites par les naturalistes améri- cains. 26. T. A. Conxan. Description of some New Species 0j Fresh Water Shells from Alabama, T'enessee , etc. (Dans l’Æmeric. Journ. of Sciences,etc., de B. Sillimann, vol. XXV, n°2, janv. 1834, p. 338, avec fig.) M. Conrad décrit dans ce mémoire , qui doit avoir une suite, dix Bivalves et six Univalves nouvelles. Il donne la figure en noir, lithographiée, de toutes ces coquilles. Les Bivalves se composent de six Mulettes, une Alasmodonte et deux Anodontes , les phrases descriptives sont en anglais. 27. T. A. Conran. New Fresh Water Shells of the United States, with couloured illustrations, etc. , in-12 de 96 p., avec 8 pl. lithogr. et color. Philadelphie, 1834, J. Dobson. Après une introduction pleine d'observations utiles, M. Conrad décrit, avec beaucoup de soins, vingt-cinq espèces nouvelles de Mulettes et une Anodonte, résultats d’un voyage entrepris par ce savant dans l’Alabama. La phrase caractéristique latine manque aussi dans cet in- CL. V. N° 59 et 60. 23 téressant travail, et les figures laissent quelque chose à desirer. On ne peut se défendre de craindre que sur ces vingt-cinq espèces ; dont trois font partie du mémoire précédent , quel- ques-unes , au moins , n’aient déjà été nommées par M. Ra- finesque dans ses ouvrages. Ce travail offre ensuite la des- cription de deux Paludines, de treize Mélanies et d’une Ancyle nouvelles, puis une Monographie du genre An- culotus de M. Say, voisin des Mélanies. Il est terminé par une table de concordance synonymique bien plus éten- due que celle de M. Say, laquelle paraît être due à M. Poul- son, qui a bien voulu la communiquer à M. Conrad pour l’imprimer à la fin de son opuscule. 28. Is. Lea. Observations on the Naïades ; and Descrip- tions of new species of that, and other Families. (Trans- act. of Americ. Philos. Soc. of Philadel., 1832-1834.) Ce nouvel et important ouvrage de M. Lea nous est ar- rivé il y a peu de jours, cette feuille étant en partie coin- posée ; nous le devons à son obligeance , et nous noussommes empressé de suspendre l'impression , afin de pouvoir lui adresser nos remerciments et de mentionner cet intéressant travail , le plus considérable de ceux qu’a publiés ce savant, si zélé , sur cette partie de la science. Cet ouvrage comprend quatre parties. Après quelques observations préliminaires , M. Lea décrit , dans un premier mémoire ;, douze Mulettes, trois Symphynotes, quatre Ano- dontes et plusieurs coquilles univalves nouvelles. Un Sup- plément contient treize Mulettes, un Symphynote, quatre Anodontes et quelques Univalves de divers genres. Viennent ensuite des Observations sur les Nayades de Lamarck of- frant sur la synonymie de ses espèces des remarques recueil- lies en France par M. Lea pendant son voyage et dont nous avons été assez heureux pour lui communiquer une partie. Un second Supplément présente la description de dix Mu- lettes, un Symphynote, une Anodonte et une Alasmodonte ; dénomination que M. Lea propose de remplacer par celle de 24 | Cr. V. N°: bo et 60. Magaritana, empruntée à Schumacher, qui, en effet, a l'antériorité pour cette coupe générique. M. Lea décrit encore quatre Cyrènes et propose un nouveau genre, sous le nom d'Aphrodite, pour une belle coquille bivalve marine qu'il croit nouvelle. Cette dernière partie est terminée par la des- cription de phañtnre Hinsaises de divers genrés. Toutes ces espèces sont très bien figurées dans une suite de 19 planches coloriées. Sur les trente-cinq Mulettes que décrit M. Lea dans ce nouvel ouvrage, dix espèces appar- tiennent à l’Amérique méridionale , ou à l'Asie. Sur les cinq Symphynotes, trois sont de la Chine ; sur les neuf Anodon- tes , cinq sont étrangères à l'Amérique du Nord ; il en est de même des quatre espèces de Cyrènes. Nous offrirons plus loin quelques observations sur quelques unes de ces co- quilles. Les quatre beaux mémoires de M. Lea que nous venons de signaler sous les numéros 11, 14, 16 et28, dont cesavant a fait faire un tirage à part pour en gratifier ses amis, sont réunis par le titre commun suivant : Observations on the genus Unio, together with Descrip- tions of new genera and species in the Farmilies Naïa- des , Conchæ, Colimacæ, Lymnæana , Melaniana and Peristomiana , etc. L Cet ouvrage de M. Lea mérite les plus grands éloges par l'exactitude , l’ordre et la méthode qui règnent dans les des- criptions et par la vérité des figures qui l’accompagnent. On ne peut lui adresser que le reproche que nous lui avons fait plus haut, celui de ne point s’être assuré si ses espèces n’a- vaient point été nommées par d’autres avant lui. Ïl serait du reste à regretter que ce motif l’eût empêché de les décrire toutes et de les faire figurer ; car, grace à son ouvrage , ces espèces ont été réellement connues des naturalistes qui ne pouvaient les reconnaître dans la Monographie de M. Ra- finesque, par les motifs que nous avons indiqués en parlant de ce dernier travail. CL. V. Nos Bo et 60, 25 CATALOGUE des Coquilles Bivalves de l'Amérique du nord. Myrizus. * recurvus, Raf. (1). ANODONTA. cataracta, Say. | Mytilus fluviatilis, Gmel., Dillw., Wood. ÆAnod. fluviatilis, Bosc, Gray. Mytilus illitus, Solander. . parallela, Hyde, in lit. * digonota, Raf. (an cataracta jun. ? ). inflata, Rañfin. gibbosa, Say. fragilis, Lam. grandis, Say. suborbiculata, Say. edentula, Say (2). (Alasmodonta, Say, Conrad.) Ferussaciana, Lea. (an AÆlasmodonta edentula ?) marginata, Say. Æ. pensylvunica, Lam. undulata , Say. A. rugosus, Swains. lata, Rafin. (3). Unio dehiscens, Say. Unio Oriens , Lea. Unio latus , Conrad. An. prælonga, Green. (Raf.) Odatelia radiata, Raf., Jour- nal Atlant. imbecillis, Say. incerta, /Vob., Lea. ( an imbecillis ? ) implicata, Say. lugubris, Say. atra, Raf. cuneata , Raf. areolatus, S'ivains. subvexa, Conrad. declivis, Conrad. teres, Conrad. plana, Lea. Stewertiana, Lea. Benedictensis, Lea (4). KR OK X VERTE glauca, J’alenc. (Acapulco). * impura, Say (Mexico). Drpsas ? * fragilis, Raf. (Lasmonos) (5). SYMPHYNOTA. complanata, Lea. (Alasmodonta, Barn., Conr.). alata, Lea. UÜ. alatus, Say, Lam., Wood. U. megapterus, Raf. fragilis, af. (S. G. Leptodea). U. gracilis, Barn., Lea. U. planus, Barn. (d’après M. Lea). U. fragilis, Swaïins, Conrad. Symph. gracilis, Lea. ohiensis, Raf. (S. G. Lastena). U. lœvissima, Conrad. Symph. lævissima , Lea. compressa, Lea. U. compressus, Conrad. inflata , Lea. (U. ohiensis ? Say.) U. alabamensis, Conrad. leptodon, Raf. (S.G. Leptodea.) S. tenuissima , Lea. | A. purpurescens, Swaïns. U. leptodon, Conrad. U. planus, Barn. (selon M. Say ? * diaphanus? Raf. (Metaptera P) * Jasmabrachis? Raf. (id.) * Poulsoni, Conrad. j * globosa, Lea (6). ALASMODONTA. costata , af. rugosa, Barn. hians, Raf. (7). (an costata, Monstr.?) marginata, Say, Raf. Decurambis scriptum, : Raf. (d’après Conrad). UÜ. cariosa, var. 2, Lam. 26 Cz. * Mya rugulosa, Wood. undulata , Say, Barn. U. varicosa, Lam. U. hians, Valenc. U. glabratus, Sowerby. Mya. undulata, Wood, Sup. monodonta, $ay (Unio) (8). U. soleniformis, Lea. , confragosa, Say, Conrad. * ambigua , Say. * ponderosum, Raf. Lasmigona. * rugosum, id. id, * sulcatum, id. id. * viridis, id. id. * atropurpureum.id.Decurambis. * badium, id. Sulcularia. * papyraceum, 1d. id. * sculptilis, Say, Conrad: x radiata, Conrad. dubia, Say. (9). U. Hildrethianus, Lea. margaritifera, Linné (Mya ). Marg aritana fluviatilis, Sch. U. elongata, Lam:, Mick. U. Roissyi, Mich. Alasm. arcuata, Barn. Ravenelliana, Lea, (Margari- tana.) Uxi1o. parvus, Barn. * Glans, Lea (parvus? Say). * Lens, Lea. (lævigatus,selon Conrad; sub- rotundus , selon Say.) suborbiculatus, Lam. (16). U. rotundaia, Lam. U. globulus, Say. U. subglobosus , Lea. tetralasmus, Say. lanceolatus , Lea. declivis, Say. (11). U. geometricus, Lea. subrostratus, Say. (an U. nasutus?) nasutus, Say, Barn. U. rostrata, Nalenc. Mya nasuta, Wood. .complanatus, $oland., NE 12). U, violaceus , Speng]. V.. N° 59 et 60. U. purpureus, Say, Barn., U. coarctata, Lam. (d’après son exempl.). U. purpurascens, id. id. U. rhombula , id. id. U, carinifera , id. id. U. georgina , id. U. sulcidens , id. id. U. glabrata, id. id. U. rarisulcata? id, id. UÜ. fluviatilis, Gréen ? U. aurata, Raf. (d’après Conrad ). congaræus, Lea. augustatus, Lea. subtentus, Say. Carolinianus, Bosc. obesus, Lea. camptodon, Say. (an Carolinianus ? ) heterodon, Lea. Iris, Lea (13). PERS selon Say.) Calceolus, Zea (14). 1) (Ælasm.marginata,selonSay. truncata Say , selon Conr.) purpuratus, Lam. U. ventricosa, Soland. UÜ. lugubris, Say. U. atér, Lea. fasciolus, Raf. (son ex.) (15). subovatus, Lea. (id.) (Cardium, var., selon Say et Conrad). jun. multiradiatus , Lea, Con- rad. , (fasciolus, Raf., selon Say.) ovatus, Say, Lam., Raf., Barn. ochraceus, Say, Conrad (16). Symphyn. ochracea , Lea. ventricosus, Barn. (1). U. Cardium, Say, Conrad. Cardium, Raf., Say (18). ventricosus, Var, Barn. Occidens, Lea. ovatus, var., b, Lam. capax, Green, Conrad (15). (Cardium, var., selon Say.) cariosus, $'ay,Lam.,Barn. (20). luteola, Lam, (d’après son exempl. ). + GE: V. (Nes 50) Et 60! 27 ovatus, Valenc. viridis, Raf. (21). (cariosus, selon Say.). siliquoideus, Barn. (22). (cariosus, selon Say.) (inflatus , selon Conrad.) Ü.. rigida, Wood ? * a) inflatus, Barn.? fasciatus, Raf. Say. * carinatus, Barn. (selon Say et Conrad) (23). radiatus, Speng!., Gmel.,Lam., U.oblongata, Wood, Suppl. U. Virginiana, Lam. teres, Raf. anodontoïdes , Lea. rectus, Lam., Valenc. latissima, Raf. proelongus, Barn. Mya prælonga , Wood. crassus, Say, Raf. (24). (cariosus, Say, selon Conrad.) crassidens, var. €, Lam. ellipticus, Barn. ( cartosus, Say, selon Conrad.) carinatus, Barn. Mya gravis, Wood, Suppl. néieutha : Lam. (25). “à ellipsaria, Raf.(crassus, selon Say; lineolatus, selon Conr.) verrucosus, Raf., Say. tuberculatus , Barn. quadrulus , Æaf. rugosus, Barn. asperrinus, Lea. lacrymosus , Lea (26). (quadrulus, Say, Conrad). trapezoïdes, Lea. crassidens , var. a, Lam. interruptus , Say. Heros , Say. multiplicatus , Lea. undulatus , Say. plicatus, Say, Barn., Hildr. Peruviana, Lam. (d’apres son exempl.; costatus ? selon Say.) rariplicata, Lam. Dombeiana, Valenc. (25). crassus, Barn. costatus, Aaf. + undulatus , Baru. undulatus , Valenc. apiculatus, Say. (28). asper, Lea (sp. dist.? Conr. metanevrus, Raf. nouosus, Barn. cylindricus , Say. naviformis, Lam., Valenc. solenoïides, Raf. dilatatus, Raf. nasutus, Lam. gibbosus , Barn. atro-violacea, Raf. (d’apres Conrad). jun. cuprea, Raf., (id.) a) mucronatus, Barn. flavus, Raf. rubiginosus, Lea. fasciolaris, af. (29). phaseolus, Hildr., Say. mucronatus , Barn. planulatus , Lea. “ sinuatus,Raf.?(selon Conrad). * bicolor, id. ? (id.) niger, Raf., Say (30). crassidens , var. b, Lam. cuneatus , Barn. Bariosta ponderosa, Rafin. (d’après l’exempl. env. par Jui.) Venus, Raf. fabalis, Lea. lapillus , Say. nervosus, af. zig-zag, Lea. donaciformis, Lea? (31). (nervosus , selon Say). (truncatus, selon Conrad). truncatus, Raf. elegans, Lea. triqueter, Raf. triahgularis , Barn. cunealus , Swainson. Jormosus, Lea. foliatus , ‘{/ildr. Cyphia, Raf. Æsopus, Green. gibbosus , Raf. perplexus , Lea. | a) Epioblasma biloba, Rafi- nesque ? (32). k 28 * torulosus, Aaf. . Ayrberns selon Conrad. reflexus, af. cornutus, Barn. * pachostea, Raf. (33). (triangu- laris selon Conrad). Cooperianus, Lea. tuberculatus, Raf. r'errucosus, Barn. verrucosus purpureus, Hildr. tuberculosa, Nalenc. verrucosus, 7al. rerrucosus, var. Barn. rerrucosus albus, Hildr. bullatus, Raf. * plumbeus, 2Vob. (34). Chama plumbea, Chemn. U. nodulosus, Wood. pustulosus, Lea. (bullatus, Say, Conrad. * nodulatus, Raf. pustulatus, Lea. Stegarius, Raf. trroratus, Lea. _ retusa, Lam. torsus, Raf. subrotundus, Raf. rotunda , Wood. Circulus , Lea. orbiculatus, Hildr. * pusilla, Raf. (selon Conrad). * striata, Raf. (id.) * Jævigatus, Raf. castaneus, Lea. (lævigatus ? selon Say). * politus , S'ay. (35). subrotundus , Lea. (persona - tus , selon Conrad). personatus , Say. Cyclips , Ra. abruptus , Say. Calendis , Raf. (sel. Conrad.) obliquatus , Raf. (36). monstr. U. Haysianus, Lea. a) U. sulcatus, Lea. monstr. U. ridiburndus, Say. olivarius, Aaf., Conrad (37). ellipsis , Lea. (triangularis, Raf., sel. Say.) * triangularis, Æaf. (38). cicatricosus , Say. * retusus, Aaf., « + K + k *k Ce. V. N°s 59 et Go. (Cyphia,Raf., selon Conrad.) varicosus , Lea. (id.) obliqua , Lam. obovalis, Raf. ebenus, Lam. My a obliqua, Wood ? lineolatus, Raf. depressus, Raf. Securis, Lea. : interruptus, Raf. brevidens, Lea. nexus , Say. arcæformis, Lea. undatus, Barn. trigonus, Lea. decisus, Lea. (Scalenius ? var. selon Say.) cuneatus, Aaf. (Scalenius, selon Conrad.) patulus, Lea, (S'calenius, selon Conrad.) lateralis, Raf. (triangularis, selon Conrad.) crassus, var. c. Barn. sintoxia, Raf. | (triangularis, selon Conrad.) mytiloides, Raf. (triangularis , selon Conrad.) caridiacea, Say of Guérin. pyramidatus, Lea. (triangularis, selon Conrad.) rubra, Raf. (triangularis, selon Conrad.) Clava, Lam. (39). Scalenia, Raf. modioliformis , Say. L y stapes, Lea. Conrad. (retusus ? Say.) flexuosus, Raf., Conrad. pileus, Lea , Conrad. (flexuosus, Say?) acutissimus, Lea. Velum, Say. elliptica, Raf. zonalis ; id. montanus, id. (Contin. of a Monogr. rimosus, id. id. fulvus, id. id. roseus, id. (onogr.) + LS OK RONMON KO OK OR R ORN OK k À %k 4% + BEN Re MON D PORN AR EN ee cs Kick Ch OCR R + + x C£, V. IN To et 60, pallidus , Raf., Honogr. vittatus, id. ( Cont. of a Mon.) (énflatus? selon Conrad.) diploderma , id. id. perplexus, id. id. granulatus, id. id. metaplata , id. id. decorticata , id. (#onogr.). Chiffortiana, id. id. attenuata , id. id. plateolus, id.(Cont. g a Mon.) tenellus, id. id. pallens, id. id. rivularis , id. id. fontinalis, id. id. Chloris, id. id. castaneus, id. id. cordatus , id. (Monogr..) cinerescens,id.(Cont.ofa Mon.) hvidus, id. id. flexus, id. id. marginatus F4. idee Ps d brevialis, S'ow.? metallicus , Say (Mexique). cuprinus, Lea purpuriatus, Say. tœniatus, Conrad. trabalis, id. nebulosus , id. Cor, id. cœlatus, id. maculatus, id. vibex, id. Greenii , id. penitus, id. Masoni, id. delumbis, id. arctatus, id. pectorosus, id. rubellus, id. furvus, id. Raveneli, id. icterinus, id. tenebrosus, id. altilis, id. perovalis , id. rasinus, id. infucatus, id. oviformis, id. [ie , id. tenosus , id. + + k + * kKKX REX KR OK K KO K + + + * + 29 stramineus, id., Conrad. arcus, id. - Blandingianus, Eeu. Camelus , id. capillaris , id. (an U. personatris, Say ?) capsæformis, id. confertus, id. Conradicus, id. Dromas, id. falvus , id. Grifithianus, id. Kirtlandicus, id. modioliformis, id. Nashvillianus , id. Perdix, id. pictus, id. Ravenelianus, id. Schoolcraftensis, id. Shepardianus, id. Sowerbianus, id. Taitianus, id. Troostensis, id. CycLas. RER K KR + similis, Say. striatina , Lam. sulcata, Lam. sarratogea, Lam. rhomboïdea, Say. partumeia, Say. virginica, Gmel. (Tellina). T. pusilla, Dillw., Turton. æqualis, Raf. lasmanpsis, id. Caroliniana, Bosc, Lam. (Cyrena, Say.) dubia, Say. edentula, id. transversa, id. triangularis, id. (Mexique), hammalis, Raf. (Gorbicula). staminea, Conrad. TREMESIA, Raf. + patelloïdes, Ref. RanGia, Desmoulins. cyrenoïdes, Desm. Gnathodon, Gray. 30 CL. V. N°5 59 et Go. NOTES. (1) Mytilus recurvus. HN est à desirer que cette espère soit. bien constatée comme espèce vivant dans l’eau douce ou dans l’eau douce et l’eau salce, et qu'on en observe l'animal pour savoir s’il est sem- blable à celui du Mytilus edulis, ou à celui du M. polymorphus de Pallas, que M. Van Beneden nous a fait connaitre. L'espèce de Pallas est commune dans tous les fleuves de la Russie , dans le Danube, le lac de Harlem , la mer Noire et la mer Caspienne. M. Rafinesque cite son 47. recurvus dans le Mississipi, près de la Nouvelle-Orléans ; on peut présu- mer qu'il se trouve également dans les grands lacs qui avoisinent cette ville. (2) ÆAnodonta edentula. Pourquoi cette espèce est-elle placée dans les Alasmodontes par MM. Say et Conrad ? (3) Ænodonta lata. Cette curieuse coquille ressemble à un Solen , et il est à desirer qu’on en observe l’animal avec soin à l’état de vie. Nous serions bien reconnaissants qu’on voulüt bien nous en procurer quelques individus conservés dans la liqueur. M. Rafinesque a proposé , dans son Journal Atlantique, d’en faire un nouveau genre sous le nom d'OZa- telia ; mais il ne dit pas un mot de son animal, chose cependant assez essentielle, puisqu’1l voulait en former le type d’un nouveau genre. Nous ne concevons pas trop pourquoi, en s’en tenant aux seuls caracteres de la coquille, MM. Say, Lea et Conrad ont cru devoir la ranger dans le genre Unio. Nous sommes également surpris , qu’en donnant les synony- mes de son Odatelia radiata, M. Rafinesque n’ait pas commencé par dire que c'était son Ænodonta lata , si, en effet, c’est cette espèce, ainsi que MM. Say et Conrad l'ont pensé. (4) A. Benedictensis Lea. Nous ne pouvons voir dans cette coquille qu'une Anodonte. (Voyez ci-après la note sur le genre Symphynote.) (5). Dipsas fragilis, Rafin. Nous rapportons cette coquille, qui nous est inconnue , au G. Dipsas du docteur Leach, d’après les caractères assignés par M. Rafinesque à son genre Zasmonos. Elle n’a encore été mentionnée que par lui , et il serait à desirer qu’elle füt retrouvée et con- statée. CL. V. N° 59 et 6o. 34 (6) Symphynota globosa. Nous croyons qu’il en est de gette espèce, fort voisine de } Unio Occidens de M. Lea, comme de l’{. ochraceus. ( Voyez la note sur le G. Symphynote. ) (c) Alasmodonta hians, Rafin. Je dois à M. Rafinesque une valve de cette coquille, et j'ai cru y reconnaître une simple variété ou une monstruositeé accidentelle de l_Æ/asm. costata (rugosa, Barn. ); mais, dans une lettre toute récente, ce savant naturaliste me dit qu’elle en ‘diffère tant spécifiquement que génériquement ! Il est évident, d’après cela, que M. Rafinesque comprend le mot genre tout autrement que ne l’entendent les naturalistes contemporains, ce qui expliquerait les genres nombreux qu’il a établis ; mais alors nous devons le supplier de nous faire connaitre ses règles, ses principes à l’égard de la méthode ; car, aujour- d'hui, presque personne ne pense à proposer, dans les coquilles, des genres qui ne soient pas appuyés sur des différences organiques chez l’ani- mal, ou sur des caractères tellement marquants qu'ils font présumer ces différences. (8) Alasmodonta monodonta, Say. Cette coquille nous semble avoir tous les caracteres des Alasmodontes , ct nous ignorons pourquoi on l’a laissée parmi les Mnlettes ? (o) Anodonta dubia , Say. Nous tenons cette espèce de M. Say, et nous croyons pouvoir y rapporter , d’après la figure et la description de M. Lea, son U. Hildrethiunus; car ces deux coquilles nous paraissent identiquement les mêmes. (10) Unio suborbiculatus, Lam. Ce savant célèbre a fait un double emploi en décrivant l'individu de ma collection , à deux époques diffe- rentes, sous des noms distincts. L'espèce de M. Say est identiquement celle de Lamarck, mais nous ne nous attendions pas que M. Lea, qui a examiné cette espèce chez moi, lui donnerait un quatrième nom dans son U. subglobosus qui est encorc l'espèce de Lamarck. (11) U. declivis, Say. D’après les individus envoyés par M. Say et par M. Lea, l'ÜU. geometricus de ce dernier est évidemment le declvis de M. Say. (12) U. complanatus , Solander. Tous les synonymes de Lamarck, que nous rapportons à cette espèce, sont fondés sur les individus mêmes qui ont servi à ses descriptions , étiquetés de sa main, et qui, pour la plupart , font partie de notre collection. (13) U. Iris, Lea. M. Say le donne comme synonyme de son U. sub- rostratus. D'après l'individu de chacune de ces espèces, que nous tenons de MM. Say et Lea , elles nous semblent tres distinctes. (14) U. Calceolus, Lea. M. Say le donne comme synonÿme de l 4- 32 G£. V. Nos 59: et 6o: dasmodonta marginata, dont il nous paraît bien distinct. M. Conrad le rapporte à l’Æ/asm. truncata de M. Say, coquille dont le nom même nous est inconnu. Où M. Say a-t.il décrit cette espèce, et comment lui- même ne l’indique-t-il pas pour synonyme du Calceolus ? Dans tous les cas, nous croyons que celle-ci doit rester dans le sous-genre Muleties quoique sa dent lamellaire soit un peu rudimentaire. (15) U. fasciolus ; Rafin, D'après un bel individu de cette coquille, envoyé par M. Rafinesque , et un exemplaire de VU, subovatus que nous tenons de M. Lea , il est évident, pour nous , que c’est la même espece. Cependant, selon MM. Say et Conrad, le subovatus de M. Lea serait synonyme de l’'U. Cardium , ce qui n’est certainement pas, si j’en juge par mon individu. Je suis, du reste, porté à croire, avec M. Say, que le multiradiatus de M. Lea n’est qu’un jeune du fasciolus de M. Rafines- que, du moins d’après l'exemplaire du multiradiatus que je dois à M. Lea. (16 à 22) Il règne évidemment un peu de confusion entre toutes ces espèces qui passent de l’une à l’autre , mais qui nous semblent cependant distinctes. L’U. ochraceus de M. Say nous parait conservé, avec rai- son , comme espèce à part, par M. Conrad. LU. ventricosus de Barnes réuni à l U. Cardium par MM. Say et Conrad, nous en paraït très distinct , en prenant pour exemple du vrai Cardium la figure de M, Say, Americ. Conchol. n° IF, pl. 32, et celle de l'U.Occidens de M. Lea. Peut-être M. Barnes n’a-t-il fait du Cardium qu'une variété de son ventricosus, et alors on a eu raison de l’en séparer. LU. capax de M. Green nous est inconnu , mais nous le conservons, jusqu’à de nouvelles observations, ainsi que M. Conrad le propose, comme espèce distincte. Quant à l'U. cariosus de M. Say, il est évident, pour nous, que MM. Say et Conrad confondent, sous ce nom, des espèces bien distinctes, et qu'ils ne sont point d’accord entre eux. M. Say y rapporte le viridis de M. Rafinesque que M. Conrad conserve comme espèce séparée, exemple que nous suivons, à cause de l’indécision où nous laisse ce désaccord. Puis M. Say y rap- porte encore le siliquoideus de M. Barnes, qui, d’après les exemplaires que nous tenons de M, Barnes, nous parait bien différent ; aussi, après avoir reçu de M. Say son véritable cariosus , avons nous été fort surpris de recevoir, dans son dernier envoi , sous ce même nom, le siliguoideus de Barnès qui en est si différent par sa forme et par son épaisseur. Il se- rait nécessaire de se fixer au sujet du siliquoideus, dont l’inflatus ne me parait être qu’ une variété. Quant au radiatus de Gmelin , rapporté également par M. Say au ca- riosus , c'est sans doute une erreur échappée à cet habile observateur, car c’est bien le radiatus de M. Barnes. Cr. V. Nôs 59 et Go. 35 M. Conrad rapporte aussi, au cariosus, le crassus de Say, ke uteola et le cariosa de Lamarck; puis, avec doute, l’ellipticus de Barnes qui est le crassus de Say et qui est certainement très différent du cariosus. se | Cest au cariosus que l'on doit APPERMEE Vovatus de M. Valen- ciennes > d'après l'exemplaire qui a servi à sa description et qu'il nous a communiqué. (23) U. carinatus de Barnes. Selon MM. Say et Conrad, le carinatus de Barnes serait l’U. fasciatus de M. Rafinesque ; mais M. Say n'a envoyé, sous le nom de U. fasciatus Rafinesque , l'U. Ligamentina de Lamarck dont nous allons parler ; d’un autre côté, M, Lea nous a envoyé un jeune carinatus , comme étant un jeune de l {/. crassus de M. Say : lequel a raison P (24et 25) U. Ligarmentina, Lam. Il est certain que l’espèce qui nous a été envoyée par M. Rafinesque, sous le nom d’ellipsaria, est le Liga- mentina de Lamarck; qui a raison de M. Say ou de M. Rafinesque ? Cette espèce nous parait très voisine du crassus de M. Say. Dans tous Yes cas, elle n’a aucun rapport, à ce qu'il nous semble, avec le lineo- latus de Rafinesque auquel M. Conrad la rapporte. (26) U. lacrymosus, Lea. C’est le guadrulus, selon MM. Say ct Conrad ; mais, d’après l'individu envoyé par M. Lea, cette jolie espèce paraît bien distincte. (27) U. Dombeiana, Valenc. Selon M. Valenciennes, que nous avons consulté à ce sujet, cette espèce serait distincte du plicatus et appartiendrait à l'Amérique méridionale. Malheureusement la seule valve, qui lui a servi à établir cette espèce , ne s’est pas retrouvée dans la collection du Muséum. (28) U.” apiculatus Say. L’asper dé M. Lea nous paraît identi- quement le même. (29) U. fasciolaris. Bafin. LU. crassus de Wood, U. pondi- rosus, Dillwyn, est une espèce très distincte et qu’on ne peut rappor- ter à celle-ci. Nous avons encore des doutes sur le mucronat1s de Barnes, que nous lui donnons, cependant , pour synonyme , ayant reçu, sous ce nom, de M. Barnes lui-même, une coquille qui n’est qu'une variété du dilatatus de M. -Rafinesque. Nous rapportons, avec doute, d’après M. Conrad , à la même eppèce les U. sinuatus et bicolor de M. Rafinesque. " (30) U. niger, Rafin. On est d'accord pour reconnaître que le cu- neatus de dévies el Ta même coquille que VU. niger de M. Rafinesque. 1835. n { 34 Ci. F. Ne 59 «1 60. On doit aussi y rapporter son Paerivsta ponderosa ; car Fesemplaire qu nons 2 envoyé sous Ce mom, est Certainement le cuneatus de Gr) U. donaciformis , Lea. C'est le nervosus, selon M. Say, et Le truncatus , selon M. Conrad. Il faudrait se fixer à ce sujet. (32) Fpioblesma biloba, Pa@n. L'espèce , que M. Bafnesque 5ôus z envoyée s0BS CE BOMD , n'est certarmement qu'une varicic a gibbosus. (33) U. pachestea , Palin. Sous ce nom, j'ai recu de M. Bafinesque mue superbe espéce ; mais Ce quime rend imdécis sur sa détermipalion, c'est que M. Conrad rapporte le pachostea au triangularis du même auteur, ct que mos indmdu n'a 20cune analopie avec cette derniere capèce. Den sœur cité, otre copèce pat ere D méme que FU Ce periaenus de M_ Lez. = , G4 OC. plumbeus, Nous avons wa excellent dessin, fait sur l'exem- plaire qui à sersi à Chemmitz, pour établir sa Chama plumbea, dont M Wood à fait son U. nodulosus, el mous croyons que cetie espece esi tres distincte de TU. bullatws de M. Bafinesque, auquel MM. Say et Conrad rapportent aussi le pustulosus de M. Lea, qui nous en semble trés &flérent. p ; 35) Ù. politus, LS Volt d'É té le subre- tundus de Æ. Les serait La même coquille ; mais on donc M. Say 21-11 “décrit cetie espece sous Le nom de politus ? G6 Ù. obhiquat=s, Eafn des cortsnsk | Li fat ut. sulcotus de M. Lea; tantôt d'une nacre blanche, tntôt d'ene nacre céslente à Fnséens. LU Hay sionus Lea ne me parait être qu'une mosstrucsie de l'obhquatus de Esfnesque, dontila variété blanche , TU. suleatus Lea, offre une monsiruosité analogue dans FU. ridi- bundus de M. Sax. Gr) UT. olivarius, Bafn. D'apres les exemplaires envoyés par NM. Eafimesque et Lea, l'ellipsis de «e dermer est enidemment Le mème. M. Esforsque. A cnq autres espèces de M Raboesque et Le pyramidatus de M Lea, qu parait être Le rubra de M. Bafinesque. Nous croyons que Ces rapproche - ments ot besoin d'étre veriles, aussi nous copservons ces especes jus- qu'à nouvel orère , en sollscitant 3 leur sujet des éclaincissements _ Cr. V. N°s 5g'et 60. 35 (39) U.Clava, Lam. C’est VU. Scalenius de M. anesque et le modioliformis de M. a: 4 Note sur le genre S ‘ymphynote de M. Lea. . M. Lea donne ainsi les caractères de ce genre: Testa fluviatili, bivalvi; valvulis supernè connalis. Nous exprimerons d’abord nos regrets de ce qu'il n’a pas pensé à chercher dans l’animat des caractères organiques qui, s’il en existe, peuvent seuls donner de la valeur et de la consistance à une coupe générique. Nous ferons ensuite observer que la spécification de l'élément où vit un animal, n’est point un caractère zoologique, et que Zesta bivalvi est inutile ici, puisque la designation de la famille ét de la classe emporte l’expression générale de ce caractère. Reste donc V’alvulis supernè connatis pour unique distinction. Mais ce caractère offre ce défaut capital d’être en désaccord avec ceux qui sont pris pour base des distinctions génériques dans la famille des Nâäyades et même dans toutes les familles des Acéphales. On ne doit jamais oublier ée principe _de méthode ; généralement respecté ; c'est que , dans une méme famille, les caractères génériques doivent étre pris dans les mémes parties, afin d’étre comparables et d’une égale importance. Que ‘serait une classification où, dans une famille d'insectes , par exempte, un genre se- rait fondé sur le normbre et la forme des parties de la bouche , un autre sur la forme et le nombre des articles des antennes, un autre sur les arti- cles des tarses , ou la forme du corselet, etc. croit-on que ce füt la une méthode ; et qu’il n’en résultat pas une confusion véritable ; et les assem- blages les moins naturels, sans compter que le but de la méthode, celui d'arriver à la connaissance des espèces, serait manqué? Sans vouloir discuter ici la valeur du caractère principal, pris pour base ; des distinctions génériques dans les Acéphales, la forme et les ac- cidents de la charnière , et, tout aù contrairé , ‘en ayant émis, depuis long-temps, l'opinion que ce caractère, tout artificiel , était mauvais, parce qu’il n’était point en rapport avec l’organisation des animaux des co- quilles bivalvés , il n’en est pas moins vrai de dire que la charnière, étant la partie qu’on a prise pour caractère de premier ordre pour le classement, on ne peut introduire un genre dans la famille des Nayades , dans lequel non-seulement ce caractère n’occuperait pas le premier rang , mais où il deviendrait subordonné à un autre çaractère qui n’aurait plus aucun rap- port avec ceux qui entrent dans la caractéristique des divers genres. Dans ce cas, l’usage est de n’employer ce caractère que pour des divisions secondaires ou sectionnaires. C’est ainsi que M. Sowerby a employé le caractère d’ailées où non ailées, dont la limite est peut-être plus facile 36 : CL: V. Nes 59 et Go. à saisir.que celui des valves connées ou non connées chez beaucoup d'espèces. Une autre objection se présente, c’est qu’en prenant ce carac- tère, 7’aloulis supernè connatis , dans toute sa rigueur, on arriverait à faire entrer dans le genre Symphynote une grande partie des Nayades, car cette union des valves est presque un caractère organique chez les Acéphales à manteau complètement fermé vers la ligne cardinale, au moins pour le jeune âge des coquilles ; ainsi toutes les Anodontes d’Eu- rope et le cataracta lui-même, dans un individu que je viens de rece- voir de M. Lea, ont leurs valves connées dans le jeune âge. Toutes les Hyries et les Dipsas sont connées; l’on peut presque dire que ce carac- tère existe dans toutes les espèces , soit à l’état rudimentaire, soit plus ou moins visible, selon l’âge de la coquille. Chez les espèces dites ailes, ce caractère est beaucoup plussaillant, beaucoup plus prononcé, parce que l'intervalle qui existe entre la charnière et le bord supérieur de l'aile, rempli d’ailleurs par le ligament et par des membranes élastiques qui ne permettent aux valves qu’une ouverture limitée, fait que cette connexion des valves se conserve à tous les âges. Au contraire, lorsque la couche testacée recouvre immédiatement le ligament , Pouver- ture répétée des valves détruit promptement cette connexion. Le genre Sym- phynote nous semble inutile ; car, pour les espèces ailées et dentées , elles vont de droit dans le genre Hyrie de Lamarck ( Triquetra, Klein), ou dans le genre Dipsas du docteur Leach (Cristaria , Schumacher), et pour les espèces sans dents à la charnière, ce sont de véritables Anodon- tes que l’on ne peut séparer des autres espèces “np sans rom- pre les rapports naturels qui les unissent. Depuis long-temps nous avons adopté, sous le nom de Triquetra un sous-genre qui comprend, dans deux groupes distincts , les Hyries et les Symphynotes ; et nous pensons que cette division est la plus simple et la plus naturelle à adopter et à suivre, au moins jusqu’au moment où l’on fera connaitre, dansles animaux des unes et des autres, des caractères organiques qui commandent d'en faire des genres séparés. _ De FEéRussAc. 10 fevrier 1835. SUR L'ANNÉE 1835. Nous faisons paraître la sixième et dernière livraison de la cinquième année du Magasin de Zoologie. Les deux volumes formant l'année. 1535 sont composés ainsi qu il suit : Ctasse 1 (n°16, 17), représentant, . . . . . 2 rc à af Le texte. .:4.1: 15% .+ + 1 feuille D à, CL. IL (n°5 33 à 48), 16 planches. . . . 16 feuilles » — | Le texte, :. . 3 — 4 pages | 19° 4p. CL. IL (n°5 à 9), 3 planches. . . . . 3 feuilles Ee texte. . . 2: — 10. pag. C£c.AV (n°% x à 15), 15 planches. . . 15 feuilles » pag | > | Le texte. . . 3 — :4 — 18f. 4p- CL. V (n®“55a vo), 12 planches. . 7 feuilles al ; Le teste. 24 6.0 ROIS 14 Fidpe Nota. Les nos 57, 63, 64, comptent pour une feuille en- tière. Les n°s 59 à 62 n'ont. pas de planches. CE NV (n°15 à 19}; 3 planches. . . . :. . . 2 chan AE EL AP nr SE APR GE Dep : 46. »p- Nota. Le n° 17 compte pour une feuille entière. 3 CL. VI (n° 8 à 11), 4 planches. . . . Na IP f 38 | Le ttes, à 3. I — nn ta vs à Nota. Les n°5 8, g, 10, comptent pour feuille en- tière. CL. IX (n°$ 122 à 138), 17 planches. , 10 feuilles , » pages. | Le texte. . . . 4 feuilles 10 — Nota. Les n9s.122, 128 et 135 comptent pour feuille entière. Le titre, les tables et la, préface, . . . . . + . . . Total. PPT CT PET ROM 0! er 10p. 1836, vi ji SUR L'ANNÉE 1835. | Nous n'avons point, dans cette année, donné plusieurs des travaux annoncés par notre préface de 1034 , et qui ont été retardés par leurs auteurs. Nous ferons remarquer, comme travaux principaux publiés en 1835, la notice que M. de Férussac nous avait adressée peu de temps avant sa mort (classe V, pl. 65et66 }, ainsi que sa lettre sur les coquilles bivalves de l’Amérique septentrionale; le Synopsis des mollusques du voyage de M. d’Orbigny; l’intéressant mémoire de M. Martin Saint- Ange sur les Cirripèdes; les Notices ornithologiques de M. de Lafresnaye ; un genre nouveau dans les-oiseaux , par M. Dubus ( Leptorhynchus pectoralis) ; les poissons du Nil, décrits par M. de Joannis, etc., etc. L'année 1836 contiendra la monographie des Trachydères par M. Dupont, travail que nous avons préféré retarder plutôt que de le couper dans deux années. M. d'Orbigny donnera le tableau synoptique de tous les oiseaux nouveaux qu’il a découverts dans son voyage. Un genre d'oiseaux des plus remarquables, découvert récem- ment'à Madagascar, sera publié par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Enfin nous commencerons à donner à nos souscripteurs la partie zoologique du voyage de La Favorite. Nota. Nous nous empressons de faire une rectification à la note que nous avons insérée à la suite de notre aver- tissement pour l’année 1834. N'ayant pas trouvé au secrétariat de l’Institut le rapport verbal qui avait été fait sur notre Magasin à l’Académie des Sciences, nous le réclamämes à M. Duméril , qui nous ré- pondit qu'il avait été remis à MM. les rédacteurs des Annales des Sciences naturelles ; maïs ce savant ayant été interpellé à ce sujet, et par suite de la publication de notre note, s’est rappelé qu’il avait fait confusion avec deux rap- SUR L'ANNÉE 1835. vi ports d’entomologie , l’un relatif à M. Pictet , l’autre à M. La- cordaire, et qu'il avait remis en mains propres à MM. les rédacteurs des Annales des Sciences naturelles , en les priant de les insérer dans leur recueil. Ces messieurs nous font savoir qu'ils se seraient empressés de donner également. place au nôtre s’il fût venu à leur connaissance. TABLE MÉTHODIQUE DES ESPÈCES ET DES GENRES DÉCRITS OU INDIQUES DANS L'ANNÉE 1835. D eee ——— —— re Classe. — MAMMIFÈER ES. MeLocaLe fusca. Hyena fusca. 2e Classe. — OISEAUX. AsTur Kienerii. TimazrA hypoleuca. — hyperythra. — chataræa. — Horsfieldi. — Malcolmi. — Somervillei. PLocus fringilloides. FrincizzA Cubæ, Pica mystacalis. PicoLarTEs zonalus. — scolopaceus. — brunneicapillus. OnnysmyaA Ricordii . -— id. À. — cinnamomea. Buceros galeatus. Notice. Is. GEOFFROY. XVI. Geoffroy St-H. XVII, G.S. XXXV. Franklin. XXXIX et XL. Franklin. 7 E Franklin. id. W. Jardine. ul. Sykes. id. Sykes. id. DE LAFRESNAYE. XLVII GERVAIS. XLIV. G.S. XXXIV. Lesson. XLVI et XLVII. HAE ST. id. DE LAFRESNAYE. id. GERVAIS. XLI et XLII. id. id. GERVAIS. XLIIE. Gmel. XXXVIII. PE. ‘ Les noms des espèces décrites sont en caractères romains ; ceux des espèces seulement indiquées sont enitalique. Les genres nouveaux sont pré- cédés d’un astérisque. Le chiffre romain indique le numéro placé en tête de chaque page de la notice ; le chiffre arabe , celui de la planche. — Le nom de l’auteur qui a nommé l'espèce est en petites capitales, seulement quand il est J’auteur de la notice. x TABLE MÉTHODIQUE. Yunx pectoralis. Scyrurors Novæ Hollandiæ. * LepronuyNcaus pectoralis. Anas tadornoides. 3e Classe. — REPTILES. * Zootoca Guérin. EPutPriFER aurantiacus, Æ Spixü. Lx Leucrseus niloticus. _ Bibié. — thebensis. Moruyrus oxyrhynchus. ScuizeE auratus. — / mystus. * Mocuoxus miloticus. | _ Hererosrancuus anguillaris. Mararterurus electricus. CoreGonus niloticus. MyLcerxs Baremoze. —. Guile. Cuaracinus Besse. Ternaonox physa. — parvus. 5e Classe. — Lozicopsis Veranii. Crancuta Bonelln. AmmoniTes Lacordairn. CRrYPTELLA Canariensis. Herix marginata. — nucleola. — lanuginosa. Succinea depressa. Hézrerwa Ambietana. Buccisuu maculosum. { * Cvrexorba Dupontia. Cyrenella...… e Classe. Vigors. Lath: Dueus. W. Jardine. Cocteau. CocTEAu. id. — POISSONS. JOANNIS. JoaAnNwis. -Joanxis. Geoff. St-H. Joannis. Geotf. St-H. JoÆxrs. Geoff. St-H. Is. Geoff. Joannis. JoANNis. Joannis. JOANNIS. Geoff. St-H. DE Joannis. MOLLUSQUES. FERUssAC. Férnussac. Micuezin. Weps. Müller. Ranc. De Borssy. Rawc. De Boissy. Lamarck. Joanwnis. : Desnaves. Notice. XXXIIL. XXXVII. - XLV. XXXVI. IX. VIT et VIEIL. id. . LXV ét LXVI. id. LXVIF. LXIIT. LVE. LVII. LXIX. LV. LX VIH. LVELE, LXEV. : LXX, TABLE MÉTHODIQUE. ne Classe. .— CRUSTACÉS. GELasimus Tangeri. Evxpoux. 8° Classe. — ARACHNIDES. TueLvrHonus giganteus, Lucas. —— caudatus. Larr. — rufimanus. Lucas. — rufipes. Lucas. — angustus. Lucas. — . spinimanus. « Lucas. Gareones Cubæ.. :. : Lucas. | | 9° Classe. — INSECTES. APTÈRES. GsormzLus Walckenaerii. GERVAIS. _ (observ. sur divers). Gervais. COLÉOPTÈRES. CiciNDELA guttula. Fab, GRAPHIPTERUS femoratus. * CHEYROLAT. * OxxcusiLa acutipennis. Buquer. Legra quadrinotata. CuEvROLAT. Ozzæna dentipes et al. » * MezisoperA piceipennis. WesTrwoop. * BasorerA brasiliensis. WEesrwoon. * Narycrus opalus. Dupont. _ olivaceus. id. . Mozuris Pierreti. Serviile. * Dysipes obscurus. Perty. * Mazconeres microcephalus. Duronr. + * OLENECAMPTUS serratus. CHEVROLAT. * CEroEGipion horrens, BoispuvaL. Mecauerus Kingii. Mac Leay. | ORTHOPTÈRES. Manris chlorophæa. BLancnanp. HÉMIPTÈRES. _Canorus obtectus. Fabr. LÉPIDOPTÈRES. Cazrirea Leprieuru. F£&ISTHAMEL. ne. de RS Notice. XVII. VII à X. id. id. id. id. CXXXIIT. CXXX VII. . CXXXI. CXXXVIIT. CXXX. CXXXVI. CXXXH. id. id. CXXVIIT. id. CXXIX. CXXINE. CXXV. CXXXIV. CXXVIL. CXXIV. CXXXV. CXXVE, CXXEE. vil TABLE MÉTHODIQUE. MÉMOIRES GÉNÉRAUX. OBSERVATIONS sur les poissons du Nil, et descriptions de plusieurs espèces nouvelles , suivies d’un tableau de toutes les espèces qui vivent dans ce fleuve, par pe Joannis. CI. IV, nos 1 à 14. . OBSERVATIONS sur la synonymie des coquilles bivalves de l'Amérique septentrionale, par DE Ferussac. CI. V, nos 59 et 60. SYNOPSIS terrestrium et fluviatilium molluscorum in suo per Americam meridionalem itinere, ab A. np’OrsiGny, collectorum. Cl. V, nos 61 et 62. DE L'ORGANISATION des cirripèdes, et de leurs rapports naturels avec les animaux articulés, par Martin SainT-AnGe. CI. VIT, nos 15 et 16. ERRAT A. Classe I, PL 16. — Hyena fusca, lisez dans le texte et sur la planche : Classe I, PI. 17; le numéro 16 étant déjà consacré à la des- | cription de la Welogalé fusca. Classe IT, nos 41 et 42.—Au lieu de ie gi de Ricordi, hsez T'rochilus Ricordi, Gervais. Classe IT, no 43. — Au lieu d'Ornrysmya cinnamomea , lisez 7 rochilus Jernandensis, King. Classe IV, PL. 1. — C'est par etreur que l’avant-propos de M. de Joannis, et les n°5 9 à 14, portent dans le texte Classe HIT, au lieu de Classe IV. CLasse V. N° 61. BTNBPSIS EE 22 TERRESTRIUM ET FLUVIATILIUM | MOLLUSCORUM , In suo per Americam meridionalem itinere, \ Ab A. D'Orgieny, collectorum. Cüm hujus ce nostri permagni itineris, quod, auspicante Naturalis historiæ parisiensi Musæo, per innumerabiles Americæ meridionalis gentes, ex anno 1826 ad 1834 an- _ num, suscepimus et absolvimus, jamjam nunciata sit et in- choata publicatio, mores et habitus, distributionemque geographicam expositura singularum harum specierum , quæ temperatæ atque calidæ méridionalis Americæ montes, sylvas, colles , saltus , camposve ; nécnon fluvios, lacus aut lacunas biitions) hoc scientiæ studiosis facilè exis- timavimus acceptum fore , si, è cunctis specrebus , de qui- bus suprà, illas quidem, quæ primè sunt à nobis agnitæ et observatæ , phrasi charactéristica ; has verd , pridem no- tas, synonimia ; omnesque tandem , quotquot sint, habita- tione prædescripserimus; qua de causa hancce synopsin sedulô delineandam curavimus , prodromi simület prœpos- sessionis earumdem specierum partes’acturam, quæ à nobis in zoologicis Musæi collectionibus nuper depositæ sunt. G. VAGINULUS. 1 aginulus Limérahhir, Lesson. — Habit. Lima (repu- blica Peruviana ). 1835. LL à Pr | : 2. Waginulussoleiformis, Nob.—Corporeelongato, crasso, rugoso ; rufis maculis :subtüs ornato ; intuüs flavicante, pedibus striato’, tentaculis brevi. — Longit. a 14 ad . 15centim.; latit. 5 centim: — Habit. Buenos-Ayres ( re- publica Argentina ): à Gu HEUX. Lines Le S. G. Cocazonypræ. Fer. (Luccinea. Lam. , etc.) . H. unguis, Fer. — Habit. republica Boliviana ; Para- GAL. 2. H. Gayana , Nob. Vesta ovali, depiésla , uhgui- - formi radiata , fusca, spira nulla, apertura magna. — Alt. 10 hui: latit. gi millim — Habit. Juan nr ‘dez insula. : À. . | | | 3. H. putris à Lin. Eu Habit. cf te + Gayaquilensi (re- publica Colombiana). . 4. H. élongata, Fer. — Habit. Rio-de-Janeiro (imperio - Brasiliano ) ; Montevideo ( republica Paraguayensi orien- tai); Patagonia ; Chiliana és ri Lima, rs Lo- renzo ( pere haie 5. H, progastor,, Nob. — Testa globulosa, tenui, dia- phana , lævigata, succinea, spira, conica, apicé obtuso ; apertüra subrotunda ; labro acuto. — _ Lange 7 millim. Habit. Brasilianis oris. # S. G. Hrzicocenz. (Helix. Lam.) 6. H. lactea, Muller, Fer.; pl. 45. — Habit. Montevi- deo (republica Paragua yensi orientali). 7. H. heligmoïida, Nob. — Testa orbiculato - depressis- CL. V. N° Gr. é 3 sima, lævigata, luteo-albida , umbilicata, spira planis- _sima, horizontali ; apertura personata ; bidentata , labro leo. — Altt. 3 a millim.; latit. 14 millim. Mabic provincia Guayaquileusi ( republica Colombiana ). S. CG: Hezrcononres. Fer. 8. H. ones ro Bt Nob. — Testa orbiculata , ous sima, $triata, ténui, albido-fulva, EANne spira planissima , Hénirontal : ; apertura triangulata , personata, tridentata ; labro crasso, reflexo. — Altit. 3 millim- de latit. 6 millim. — Habit. provincia Santa Cruz de la Sierra, et provincia Chiquitos ( republica Boliviana ). 9: AH. pollodonta , Nob. — Testa orbiculata, depressa , umbilicata , crassa , regulariter striata, albida ; spira sub- plana, septem net apertura obliqua, peristomata, ovali, unidentata , intüs continuata , et primæ quadranti spiræ aliis ps Le dentibus connexa : ; labro crasso, re- flexo. — Longit. 3 inillim.; latit. 9 millim. — Habit. provincia Lagunensi ( republica Boliviana ). 10. H. comboïides, Nob, — Testa globulosa, deformata , perforata, lævigata , striata, tenui, diaphana, albido- succinea , subtüs lucida ; spira obliqua, brevi, contusa, “septem anfractibus , apice obtuso; apertura personata, subtriangulari , bidentata ; columella brevi ; labro crasso, réflexo, albo. — Longit. 8 millim.; latit. ro millim. — Habit. | Le his Chiquitos Crepabliéà Boliviana ). 11. H. triodonta , Nob. — Testa orbiculato-convexa, ca- rinata , umbilicata , crassa , lævigata , fusco rubescente ; spira brevi, obtusa , quinque anfractibus; apertura sub- rotunda, peristomata, tridentata, albida, intüs fusca ; la- bro crasso , reflexo.—Longit. 40 millim.; altit. 21 millim. — Habit. Guayaquil ( republica Colombiana ). ES CL. V. N° Gr. S. G. Hezicezzx. Fer. 1. H. Audouini, Nob. — Testa orbiculato-convexa, depressa , umbilicata , subreticulata , fulvo-violacea , va- r iegatis lineolis albida, trifasciis purpura ornata; spira de | vi, obtusa, sex anfractibus, ultimo magno ; apertura sub— sd columella nulla ; labro margine crasso, reflexo, albo. Intüs griseo-purpurea. — Altit. 24 LT latit. a 5 ad 6 centim. ; longit. 8 centim. — Habit. provincia Yungasensi ( republica Boliviana ). k 13. A. oresigena, Nob. — Testa orbiculato-convexa, um- bilicata, rugosa, brunneo-purpurea, tribus fasciis purpu- reis ornata ; spira brevi, conica, sex anfractibus ; apertura obliqua, ovali; columella nulla; labro crasso, reflexo, albo , intus griseo-violaceo. — Altit. 23 millim.; latit. M te: ad 4o millim.; lonpgit. 6 ‘/, centim. — Habit. pro vincia Yungasensi ( republica Boliviana ). 14. H. Estella, Nob. — Testa globulosa , Fu te , tenui, diaphana , irregulariter reticulata , brunneo-flavicante , una facie rufo-brunnea ; spira brevi , contusa , apice ob- tusa , brunnea ; apertura subrotunda ; columella brevi, alba ; labro reflexo, albo. — Longit. a 12 ad 297 millim.; latit. a 22 ad 33 million. — Habit. dde: grande (repu- blica Boliviana ). 15. H. pellis serpentis, Chem. Conch. 11. T. 208. Fe. 2,046, 2,047; .Fer., n° 185. — Habit. Rio-de-Janeiro (imperio Brasiliano ); Santa Cruz de la Sierra (republica Boliviana ). 16. H. heliaca, Nob. — Testa orbiculata , depressa, um- bilicata , subcarinata, cœlata, flava ; quinque fasciis ru- bris lineata; spira obtusa , sex anfractibus ; apertura lata, obliqua , semi-lunari ; labro sinuoso , reflexo. — Longit. Cie VW: N° Gr 5 a.12 ad 16 millim. ; latit, a 34 ad #7 nuillim. — Habit. republica Boliviana. 17. H, costellata. — Testa orbiculato-convexa , umbili- cata, depressa, tenui, costata, fusca ; spira obtusa , quin- que anfractibus; apertura rotunda; labro tenui, acuto. — Longit. 3 millim.; altit. 2 milliin: — Habit. Monte- video ( republica Pa apuuésist orientali ). 18. H. dissimilis. — Testa orbiculata, perforata , de- pressa , tenui , diaphana, striata, fusco-pallidiore, rubro- waculato ornata; spira plana, quinque anfractibus; aper- tura rotunda , labro teaui , acuto. — Longit. 9 millim.; altit. 5 millim. — Habit. Concepcion ( republica Chi- liensi ). | 10. À. ammoniformis , Nob. — Testa orbiculato-concava, perforata , depressa , tenui, diaphana, albido-grisea , + sublævigata; spira obtusa , quinque anfractibus ; aper tura rotunda ; labro acuto. — Longit. 6 millim.; latit. 18 millim., amplit. 27 millim. — Habit. provincia Yunga- sensi ( republica Boliviana ). 20.: H. insignis. Fer. — Testa orbiculata, perforata , sub- convexa, tenui, diaphana , lævigata , brunneo-flavicante ; apice obtuso , quatuor anfractibus', apertura rotunda ; labro tenui. — Altit. 4 millim.; latit. 8 millim. — Habit. provincia Guayaquilensi ( republica Colombiana ). 21. H. omalomorpha, Nob. — Testa orbiculata, con- vexa, umbilicata, sublævigata, diaphana, fulvo-brunnea; spira obtusa, séptem anfractibus; apertura rotunda; labro tenui. — Longit. 11 millim.; latit. 22 millim. — Habit. circa pagos de Capinâtu et Enquisivi, et provincia Valle grande ( republica Boliviana ). 22. H. skiaphila, Nob. — Testa orbiculata, convexa, umbilicata , tenui, sublævigata, diaphana, albida ; spira e GA Gi. V. N° Ga. : obtusa, sex anfractibus; apertura rotunda ;'labro tenui.— Longit. 5 millim.; latit. 12 millim. — Habit: Cocha- bamba interet Moxos republica Bolivianà ). 23. H. chalicophila ; Nob. — Testa or bécitatsh thbii - ; cata , tenui, substriata, diaphana, griseo-corhea ; spira obtusa , sex anfractibus ; apertura He ET labro tenui. — Longit. 4 ‘ willim.; lait. 19 millim. — Habit. à 4 “vincia CEE ( republica Boliviana). 24 EE: iroekilinacider Nob. — Testa. botstie ie vexa, umbilicata, sublævigata , lucida ; diaphana ; albi- da ; rs obtusa, sex anfractibus ; aperturà rotunda ; la bro tenui. — Longit. 2,1, millim.; latit. a 4ad5 millim. Habit. provincia Lagunensi Aeniiftes Boliviana); Lima ( republica Per agree 25. H. orbicula , Nob. — Testa Le tit CONVEXA ; UmM- bilicata y Iævigata , diaphana, griseo-flavicante ; spira obtusa , octo anfractibus ; apertura semi-lunari; labro tenui, EE — Longit. 4 '/ ns latit. 11 millim.— Habit. republica Boliviana.. 26. H. helicycloides, Nob..— Testa orbiculato-concava, depressa, umbilicata, tenui, subdigphana, griseo-fla- vicante, striata ; subtüs sublævigata, spira convexa, apice concavo , decém anfractibus; apertura obliqua, semi- lunari ; labro crasso ; albo. — : Longit, 5 millim.; latit. 16 tr) — Habit. republica Boliviana. 27. H. elevata. — Testa orbiculata, umbilicata , : Iævi- _ gata, tenui, diaphana , succinea ; ,spira eleveïa apice obtuso ; sex niche: ; apertura rotunda , semi-lunari : labro tenui , acuto.—Longit. 3 millim: : latit. 5 millim. — Habit. Montevideo ( rpuhlice Paraguayensi orien- tali ). 28. H. ochthephila, Nob. — Testa Re Pl umbil.- On Ve N° Gi ‘s ‘câta , striâta ; subtuüs lévigata ; teïui, diaphana , albida ; .«épira obtusa ; quinque anfractibus; aperturarotundäa, se- milunari ; labro crasso. — Longit. 3 ‘/, illim. ; latit, 6 millim. — Habit. . p'ovincia Missionum ; ripis. Parana. 294 H. sihblanis ) Fér. Prod, n° 263: Habit. Rio: . M. siliquosus, d'Orb. — Anodon siliquosum, Spix, pl. 23, fig. 2. An. longinum, Spix, pl. 22, fig. 2, et prgmaeum, pl. 23, fig. 34.—Testa elongata, compressa, recta, tenuissima, levigata, lucida, luteo-viridescente, natibus ad quartam anteriorem partem positis, anterius quidem curtis, rotundis, posterius vero longis, largis, 42 Cn. Y; Pr. Ox. subrhumboidalibus, hmbo ventrali convexo ; intus albo- cærulescente.—Long. 149 millim. , lat. 46 millim., cras- situd. 30 millim. — Habit. provincia Corrientesensi .(republica Argentina) , et Santa Cruz de la Sierra ( repu- blica Boliviana ). G. CASTALIA. Lam. Testa æquivalvi, inæquilatera ; trigona vel ASF TR ; natibus antice inflexis, cardiné dentibus duobuüs lamello- sis, transverse striatis, quorum alter quidem antice remo- tus, abbreviatus , lamellatus ; alter vero postice longitudina- lis , lateralis. Ligamento externo. Corpore pallio simplici super totum ventrale labium aperto , duobus siphonibus distinctis , quor um alter quidem analis, superior, simplex ; alter vero branchialis , proemi- nens, ciliatus ; pede crassissimo, comprimato, secante, côn- tractili, sessili ; bucca grandi ; appendicibus labialibus ro- tundis. | ss quadrilatera ; d'Orb. — Testa subquadrilatera ÿ inflata , angulosa, crassa, brunnea, largis tota elevatis, planisque costis cooperta , in adulta mediam superficiei partem occupantibus , cujus altera fere levigata est ; na- tibus proeminentibus anterius recurvatis, facie posteriori, carina proeminente, quæ, limbo inferiori anguli acuti speciem refert ; dente quidem posteriori striata; cardinali vero nullis striis, sed magnopere divisa ; intus splendide albicanti. — Long. 111 millim., lat. 50 millim., crassi- tud. 58 millim. — Habit. bréviiéls Moxensi (républica Boliviana). 2. C. ambigua, Lam.— T'etraplodon pectinaturm , Spix, pl. 25, fig. 3, 4. — Testa ovato-angulosa, inflata, tri- gona, brufitidi; parte quidém anteriori curta , Éadbus non recurvatis , posteriori vero carena LotHE . natibus costis cooperta irregularibus carenatisque ; léntibtis car- dinalibus antérioribus et posterioribus striatis ; intus lu- CL: V. Pr. Go. 43 cide alba. — Long. 54 millim. , lat. {o millim. , crassi- tud. 30 millim. — Habit. à one Corrientesensi (re publica Argentina ). 3. C. inflata, d’Orb, — Testa ovata, inflatissinia, sub- _quadrilatera , crassissima, brunneo-viridescente, costis apice profundis munita ; fere striata, transversaliter ; na- . tibus proeminentibus,. quoruin quidem pars anterior curtissima , rotunda , posterior vero elongata, levigata , duorum angulorum proeminentium , obtusorum:$peciem referens , intus cærulescente albida, — Long. 35 nullim., lat. 28 eu. crassitud, 25 millim. Var. A. rotunda. — Habit. provincia Corrientesensi (re- publica Argentina ). Var. B. elongata. — Habit. provincia Chiquitensi re- publica Boliviana ). 6. IRIDINA. : Lam. Testa æquivalvi, inæquilatera, transversa , angulata vel rotunda; natibus parvis subrecte inflexis ; cardine absque dentibus vel super ejus longitudinem crenulato lisgamento externo. Corpore pallio crasso super mediam longitudinem pos- terius formato ; duobus siphonibus proeminentibus, quo- rum alter quidem superior vel analis, alter vero inferior vél branchialis ; pede crassissimo comprimato, secante, contractili ; bucca appendicibus labialibus munita. EE trapezialis, d’Orb. — Anodontes trapezialis, » Lam. — Habit. provincia Corrientesensi (republica Argen- tina ). 2. I. esula, d’Orb. — Modénià esula, Jan. — Añod. bläinvilliana, Lea., Trans. of 4m. philos. Soc. of Philad., 1834, pl. 12, fig. 35.—-Habit. provincia Moxensi (répu- blica Bülifana). 44 CL. V. Pr: 62. G. CYCLAS. Lam. 4" S.-G. cyRENA. 1 . C. Paranacensis, d'Orb.—"Testa rotunda subinæquila- Font convexa , crassa , Striatissima , epidérmi crasso, lu- to-véÉnenters natibus obliquis : Wibité dentibus cardina- libus, dentiste lateralibus crenulatis; intus albicante vel violacea. — Long. 15 1/2 millim., lat. 15 millim. , crassitud. 11 millim. — Habit. Rio Parana à provincia Buenos-A yres ad Paraguayensem provinciam. | 2. C.variegata, d'Orb.— Testa subovato-elliptica, com- pressa , tenui , striata , epidermi variatissimo , subviridi, brunneo-viridescente, aut ab apice ad peripheriam radiis brunneo-violaceis variegato, natibus rubescentibus; dente laterali crenulata , intus violacea , rosea, vel albicante. — Habit. flumina repub. Uruguayensis orientalis, nec non Paranacense flumen , a provincià Buenos-Ayres ad Missionum provinciam. 5" S.-G. cyczas. 3. C. argentina, d’Orb. — Quorum quidem pars ante- rior rotunda , posterior vero fere angulosa , largior ; in- tus albicante ; dente cardinali nullo; dentibus lateralibus simplicibus. — Long. 8 1/2 millim., lat. 9 millim. : crassitud. 5 millim. — Habit. Montevideo (repub. Uru- guayensi orientali). 4. C. pulchella, d’Orb. —Testa ovata, elliptica, inflata , tenui, viridi; natibus non inflatis , quorum quidem pars anterior curta , sicut truncata, posterior vero elongata, rotunda ; intus albicante ; dente cardinali duplici ; denti- bus laterahibus per magnis, simplicibus. Var. A. major, — Long. 5 millim., lat. 4 millim. — Habit. Concepcion { repub. Chiliana). Var. B. minor. — Long. 3 1/2 millim. Habit Lacu- bus Maldonado (Uruguayensi orientali). Paris, rer juillet 1835. A. D'ORrBIGnY. CLisse V: PL. 63. CRYPTELLE. cyrrezia. Â'ebb ét Berthelot. C. pes pur es Canariensis. Webb et Berthelot. Depuis. la publication de notre catalogue descriptif des Mollusques terrestres des Canaries ‘, notre ami don Jo- seph Gonzales, amateur passionné de l'histoiré naturelle, qui nous.seconda dans différentes excursions à Lancerotte , sa patrie, a bien voulu ajouter encore à tous les services dont vous lui étions déjà redevables , en nous remettant plusieurs individus de la Cryptella Canariensis; espèce monotype d’un genre que nous avons établi. A l’époque de notre séjour à Lancerotte, la saison était peu favorable à la recher “54, des Mollusques terrestres : nous arrivâmes dans l’île au milieu des chaleurs insupportables de l’été de 1829; la terre, partout aride et sans abri, n’offrait plus qu’une végétation languissante ; la plupart des plantes annuelles avaient disparu; les Hélices et les autres animaux analogues, fuyant l'éclat du jour, et redoutant la tempéra- ture brülante de la surface du sol, étaient ensevelis dans leur léthargie et se tenaient cachés sous les pierres où dans les creux humides et ombragés, Il nous fut donc impossible de nous procurer en état de vie l’animal dont il est ici ques- tion ; car, par sa constitution muqueuse et son organisation particulière qui met tout son corps à découvert, il est en- core.pius porté que les autres à rechercher les endroits sou- terrains pour y. trouver la fraicheur et l'obscurité. Cette cir- constance rendit doncnotrepremière description incomplète, n'ayant pu la faire alors que sur des individus desséchés au soleil, et qu’il nous fallut faire ramollir ensuite pour en étu- * Synopsis molluscarum terrestriom et fluviatilium quas in itineribus pér insulas Canarias pi P. B. Webb et S. Berthelot. PRIS des Sciences Naturelles, t. 8, p. 307. 1833. 1835. Ou. Vi PER. dier l’organisation. La précieuse communication de notre ami don Joseph Gonzales nous permet maintenant de corri— ger plusieurserreurs qui s’étaient glissées dans notre premier travail, et d'y ajouter d’autres détails très importants sur les mœurs et les développements successifs de l espèce que nous allons décrire. | | La Cryptelle a de grands rapports de forme avec la Par- macelle et les Limaces. M. Alcide d’Orbigny, auquel la connaissance des Mollusqués terrestres est familièré ;'à dis- séqué avéc nous plusieurs des individus qui nôus ont été envoyés, et M. Vanbeneden , conservateur'du Muséum de Louvain , actuellement à Paris, et qui s’occupe avec succès de l'étude de ces animaux, en a analysé en notre préséricé tout le système nerveux. Ces deux dissections’, faites avec le plus grand soin , nous ont démontré que lanatomie interne de la Ciyptellé ne diffère guère de celle du Colimaçon et dé la Parinacelle. La coquille, placée comme dans cette derrière ; sert également à protéger Les poumons et le cœur ; le foie est encore plus développé; l'orifice des poumons’, réuni avec celui du rectum, se trouve aussi vers le milieu du côté droit et sous la coquille mème. La lèvre supérieure’est la seule qui soit armée d’une dent, ainsi que dans les autres espèces ana logues. Cette dent est en forme de demi-disque , tranchante sur son bord et renflée au milieu. La forme extérieure de la Cryptelle est'à peu près celle des Limaces ; les individus les plus grands ont de 3 pouces à 3 pouces 1/2 de longueur ; dans leur état de repos , ïls sont plus minces et moins arrondis en avant que les Parma- celles; leur queue est disposée à peu près de la même ma- _ nière, triangulaire etsaillante en dessus, mais cependant plus allongée et plus pointue. Trois lignes partent également de dessous le manteau; celle du inilieu , très distincte, même à l’état de repos, va aboutir entre les deux tentacules, tandis que les deux autres, moins marquées, se dirigent vers la base des deux petites en suivant les deux côtés du col. Le C0 VV. PL.63;: col ést comprimé ; sa couleur est bleu pointillé de‘noir ; le piedest d’un bleu plus foncé ; tout lé restant du corps est d’unvert olivâtre couvert de taches irrégulières. Le manteau couvre la moitié du corps ; ilést libre dans sa partie anté- rieure, épais, charnu et terminé en languette un peu ar- rondie ; il peut se relever jusqu’aux bords de la coquille; dans s& partie postérieure, ce n’est plus qu'une pellicule très mirice qui la recouvre comme une bourse. L’extrémité de cet'organe (le manteau) est libre et s'applique à l’état de repos dans une fossette signalée par une sorte’ de dépression dans la partie postérieure du For pse età l endroit où la queue coiñnmence. Sa coquille peut s'entendre comme composée de deux parties très distinctes : l’une , de première formation, qui ne fait qu’un seul tour dé spire, et représente assez bien un bonnet phrygien ; et l’autre qui se développe ensuite comme uné concrétion secondaire, en se dilatant sous la forme d’une lame concave. La première partie senible, pour ainsi dire, une coquille à part ; elle est ovale , luisante et presque transparente ; sa couleur est olivâtre très clair : la seconde , qu’on dirait comme soudée sur la première, n’a ni la cou- leur ni le lustre de l’autre ; elle est au contraire d’un blanc mat , un peu épaisse , ondulée ou parfois irrégulière sur ses hérds , et légèrement concave. Nous ignorions d’abord le rôle siorlhee que devait remplir dans l’économie animale la cavité postérieure dé la coquille, et notre incertitude à cet égard était d'autant plus grande que nous avions vu souvent cette cavité presque to- talement obstruée , surtoutchezles individus qui paraïssaient plus vieux; mais ceux que nous avons eu occasion d’exa- miner depuis dans leur jeune âge nous ont dévoilé la véri- tablé destination de cette première partie de la coquille. Voici le résultat de nos observations : Au lieu de naître à nu, comme les Limaces de nos régions témpérées et des contrées froides et humides, les Cryptelles CL£EIN 11 P1.%63: sortent de leur œuf revèêtues d’une coquille qui les, garantit des ardeurs du climat. 11 ya plus; leur coquille.est munie d’un opercule: ainsi la nature semblerait, par ce surcroît de prévoyance, avoir voulu les préserver entièrement des impressions extérieures dans un pays où la sécheresse est telle que plusieurs années se passent sans qu'il y tombe une seule goutte d’eau. L'animal, en naissant, est, contenu en, entier dans sa jeune coquille, sur les bords de laquelle,se développe plus tard la seconde concrétion dont nous avons parlé. La Cryptelle est ainsi condamnée à porter, pendant le restant de: sa vie, l’enveloppe qui lui servit de berceau dans sa première existence, quoiqu’en grandissant cette partie de sa coquille lui soit, pour ainsi dire; à charge, puisqu'elle reste vide ensuite, que l'entrée se couvyre.peu.à peu d’une couche concrète, et qu'elle finit par.s'obstruer entièrement chez les vieux individus. L'œuf, qui est parfaitement ovale , a deux lignes de long sur, une de large; sa surface, finement ponctuée , est d’un blanc laiteux ou jaunâtre ; ilest demi-transparent. Quoiqu’assez résistant, 1l fléchit lorsqu'on le presse entre les doigts. Comme les œufs de tous les Limacons, 1l est doué d’une. grande élasticité, et rebondit lorsqu'on le laisse tomber sur: un corps dur. La jeune coquille le remplit en entier. L’o- percule commence à se former un peu avant la sortie de l'animal de l'œuf; cette pièce de. la coquille est cornée, assez mince , encroûtée sur sa face externe, orbiculare en dessous, conique et bombée en dessus comme celle de \’{elix naticoides ; sa couleur est brun foncé. A mesure que l'animal augmente eu volume, il sort peu. à peu de sa coquille ; sa queue apparaît la première pour ne plus rentrer, puis le restant du COrPS ; ais nous n'avons pu constater précisément l'époque où il se défait entièrement de son opercule. À sa naissance , notre coquille n’est Frs en: apparence qu'une Hélice ; on pourrait même l’assimiler aux Succinées : Ca ON PE, 63: mais un arrêt de développement a lieu alors sous cette pre- mière formie ; la spire ne continue plus son évolution, et bientôt une sorte dé métamorphose s'opère. L'animal com- mence à s’allonger en dehors; en même tempsles bords de la coquilie s’élargissent en lame pour garantir les viscères lestplus importants ; ce corps protecteur s’augmente peû à peu sous le manteau, et finit par acquérir la forme que nous avons décrite. C’est ainsi que de l’état d’'Hélice sous lequel notre Cryptelle s'était d'abord montrée, elle it à celui de Limace. 2 Mais l'étude de cette espèce singulière ne donne pas lieu à ces seules observations ; il en est une autre non moins in- téressaute ; car elle se rattache à cette loi de transition‘ de forme qui, dans la chaîne des êtres, semble conduire l’or- -ganisation par des passages successifs , et établir ces rapports symétriques , ces analogies et ces ressemblances si impor- tantes dans les classifications. Aïnsi , en envisageant la série dés derniers. genres dans la famillé des Limacinés, déjà le corpsdes Vitrines n'entre plus entièrement dans la coquille ; aux Vitrines succèdent les Testacelles et les Pléctrophores, qui portent encore une petite coquille extérieure; puis viennent les Parmacelles et à leur suite les Cryptelles, dont la coquille est intérieure, Jusqu'à ce que par les Limaces nous arrivions aux Arions , dont la coquille est \rrpniatés un rüdiment granuleux. | Les Cryptelles habitent en grand nombre Fértsveitiole et Lancerotte, les deux îles de l'archipel Canarien les plus chaudes et les plus rapprochées des côtes de l'Afrique occi- dentale. Pendant huit ou neuf mois de l’année, leur acti- vité vitale semble suspendue ; elles se tiennent GE sous les grands blocs de lave dont ces îles sont couvertes, et si profondément, que , malgré la promesse d’une bonne ré- compense pour qu'on nous en apportàt de vivantes, il nous fut impossible de nous en procurer une seule durant notre séjour aux Ganaries. Les Cryptelles sont herbivores; pen- CE NV. PLry63, dant la saison des pluies, et la nuit surtout, elles sortent de leurs retraites, et font un grand dégât dans les jardins. Les paysans les. chassent sans relâche et les ramassent par mil-! liérs; maïs, malgré leurs soins , ils ne parviennent guère, à en diminuer le nombre. | “ Il paraît que la coquille de la Cryptelle était connue dans quelques cabinets avant la publication. de notre nouveau senre , car M. Sowerby l'avait déjà décrite sous le nom. de Parmacella caljculata, et M..de Férussac sous celui. de T'estacellus ambiguus ; mais sa provenance et l’animal auquel elle loin étaient inconnus à ces deux natu- rabistes. Nous terminerons cette notice en reproduisant les carac- tères génériques de la Cryptelle avec ses réformes. Character genericus reformatus. Corpuslongum semi-cylindraceum anticèsubtetragonum, trisulcum , sulco medio majorée, caudà trigonâ, suprà cari- natâ, acutà. Pallium ovoideum , dimidium corporis amplec- tens, anticè liberum, linguæforme, posteriüs testam vestiens, saccatum, etcorporissulco sive depressione conditum. Testa valdè depressa, parüum fragilis, parte anteriore albä , spa tulatâ, posteriore prasinâ , lucidä, umbonem parvulum referente , animal junius totum fovente, et tum operculatä, volutà Rae" umbone occultä. p'tits Pulmonum et ani ad dexterum latus sub testâ confluentes. ‘Aperiura genera- tionis ad dexterum latus post tentaculum minus. Waxilla superior unidentata , inferior edentula. C. Canariensis. Nob. Ann. Sc. Nat. 1. c.—Parmacella calyculata. Sowerb. cah. 13. fig. 103. —'Testa- cellus ambiguus, Feruss, Moll. p. 95. pl. 8. fig. # Prod. P: 27: Note. Notre estimable ami M. Turpin, ayant desiré examiner les œufs de la Gryptella Canariensis ;nous a com - Gi ViIP 68. uruniqué les observations suivantes | qu’il a daigné äccom- pagner d’un dessin où il a reproduit avec son adinirable talent des ‘cristaux analogues à ceux qu'il avait déjà décou- verts dans les œufs de certaines Hélices. « Ces nombreux cristaux de carbonate de dires Mg] : se forment à la paroi interne de l’enveloppe extérieure de l’œuf de la Cryptelle. Pour les bien observer, il faut inciser légèrement cette enveloppe extérieure , de manière à en faire sortir intacte l’enveloppe intérieure avec l’al- bumen et le vitellus qui.s’y trouvent renfermés. L’enve- loppe extérieure placée ensuite, par fragments, sous le microscope armé du grossissement de deux cents fois, montre qu'elle est transparenté', jaunâtre, munie d’un réseau fibreux très fin , peu régulier, et entre les mailles duquel il existe un ki ere de très petits globules variables en grosseur et un peu dans leurs formes. « La surface intérieure de cette enveloppe est comme es ou enduite d’une couche composée d’un nombre infini de cristaux de carbonate de chaux. Ces cristaux, de grosseur variable, semi-transparents, grisâtres et parais- sant comme un sable fin répandu uniformément, sont équivoques dans leurs formes et dans leurs RÉ au lieu d'offrir la belle transparence , lés angles et les faces purement arrêtées des magnifiques rhombôïdes que j’ai découverts dansles œufs des Zelix aspersa*, H. hortensis, H. ericetorum et H. pomatia. Leurs formes ou plutôt leurs angles peu distincts les rendent tout-à-fait com- parables à ceux excessivement multipliés et qui se forment dans les interstices tissulaires de toutes les parties du corps de la Paludine vivipare. Ces cristaux, mesurés à l’aide du micromètre, varient dans leurs grosseurs de- puis 1/200 jusqu’à 1/55 de millimètre. | IL est très remarquable que le carbonate de chaux, qui ‘ Annales des Sciences Naturelles, t. 25 , pl. 15. CL. Ve Pas 63: solidifie la coquille des œufs des oiseaux et di reptiles , mais én s’y déposant confusément , molécule à molécule, se cristallise sous la forme rhomboïdale:dans l’œuf de la Cryptelle et des Hélices , du moins dans ceux des quatre espèces que j'ai citées plus haut. » PL. 63. Fig. EXPLICATION DES PLANCHES. 1. L'œuf grossi. r. a.Longueur naturelle de Pœuf. 2. La coquille vue dans l’œuf beaucoup plus grand. 3. La coquille hors de l'œuf avec son opercule. 4. L’opercule vu de côté. 5, L’animal.jeune dans sa coquille, avec une partie du pied en dehors. 6. La coquille prossie de l’animal adulte vne en dehors. 6. a.Grandeur naturelle de la coquille. 7... Lamême coquille grossie vue en dedans pour indiquer le commencement de Yoblitération. 8. La même vue de côté. 9. La dent de grandeur naturelle. 10. La même prossie, rt. L'animal de grandeur naturelle vu de côté. 12. Le même vu en dessus. 13. Le même en état de repos. . 1 Un fragment de l'enveloppe externe de lœnf. Fe a.Membrane réticulée et parsemée de globules. 14. b.Cristaux qui enduisent toute la rss interne de l’enve- loppe externe, JE | 15. : Quelques cristaux détachés de la rébhe he 16. Cristaux plus grossis, pour faire voir qu’à leurs surfaces on apercoil un grand nombre de fissures produites par le clivage. 17. Échelle de 100 de millimètre. Wess et BERTHELOT. 4 CLisse V. PL. 64. cit # 1 “a CY RÉNOÏDE. | GYRENOÏDA . Joannis. La charnière, toute particulière de la-coquille que noùs publions d charnière qui est pour les dents cardinales à peu près celle des Cyrènes, mais:.qui manqué comiplète# ment des dents latérales, si caractéristiques dans ces der- nières,, nous à décidé à établir. 1e sous-genre:Cyrénôide ; sous-genre dont le nom rappellera ses rapports de fornre et de séjour avec les Cyrènes. proprement dites. : Les. Cyrénoïdes, auront: donc pour earactères ceux des Cyrènes elles - mêmes , avec cette différence :qu'elles man-+ quent de dents latérales ; que la dent cardinale de la:valve droite,est. longue et. lamelleuse, tandis que la. postérieure est très petite; qu’enfin l’épaisseur de la côquille est beau coup moins forte que dans le genre qui nous sert de, coin- paraison , et son ligament beaucoup plus. long. Maïs de tous, ces caractères qui sont, établis. sur.le séul individu qui nous sert de base, celui. qui est. fe plus tranché. et doit servir de régulateur est. évidemment l’absence! des dents latérales. La seule Cyrénoïide connue jusqu’à: ce jour est fluviatile: | | Her 9 | C: pe nuronr. € Dupontia. Jéannis._ _ Häuteur 33 millins.; long! 32 Millim. ; épaisseur 24 millim. Coquille équivalve, subéquilatérale, assez mince, presque rondeetrenflée yrecouverte d’un épiderme d’un brun rougei- tre comme certains Unios. Les sommets, légèrement courbés en avant, sont cariés, et cette carie se prolonge sur les flancs, où elle se manifeste par larges plaques. Ligament exté- rieur, peu bombé, de douze millimètres de longueur ; écus- GE: NX Pr: 64. son petit, triangulaire , saillant, et terminé en avant par un pli brusque. Les stries d’accroissement très fines et l'épiderme d’autant plus développé, qu’on approche plus des bords. La partie inférieure et postérieure du limbe présente une saillie qui fait que la coquille semble ros- trée. Cette partie saillante est séparée du réste du disque par un pli:vertical qui va en s’affaiblissant à mesure qu'il approche plus du sommet ; où il n’est plus ABS Ce pli existe de chaque côté. | | À l’intérieur, la coquille est bleuâtre , avec des taches brun-rouge correspondant aux caries extérieures. Les im-. pressions musculaires sont extrêmement légères la ligule paléale est même presque:insensible. La valve gauche porte deux: dents 'cardinales convergentes ‘au sommet qu’elles vont’rejoindre. L'antérieure ‘est beaucoup plus forte que la postérieure , et elle est précédée d’une eut FOPRGUE \ ve se trouve sous l’écusson. | La valve droite porte trois dents cardinales convergen- tes également au sommet. L'antérieure , plus longue et plus mince que les deux autres ; celle du niflidu , la plus forte des trois est cunéiforme ; la postérieure enfin est très petite. La dent antérieure est également précédée d’une fossette très marquée. : En arrière de ces trois dents cardinales se trouve une espèce de dent ou plutôt de pli convergent également au sommet ; pli qui se loge dans une légère cavité de la valve gauche. | x | Cette nouvelle espèce, qui sert de type à notre sous- senre Cyrénoïde , est tirée du cabinet de madame Dupont. Sa patrie est la rivière de Sénégal. DE Joannis. Janvier 18535. CLasse V. PL. 65 et 66. NOTE Sur deux genres de Céphalopodes encore peu connus, les genres Calmaret et Cranchie, et sur une nouvelle espèce fort re- marquable de chacun de ces deux genres ; Par M. pe Fenrussac. Communiquée à l'Académie des Sciences dans sa séance du 27 octobre 1834 Parmi les nouvelles espèces de Céphalopodes que nous avons pu nous procurer pour l'exécution de l’ouvrage que nous publions sur ces animaux, les deux espèces qui font l’objet de cette Note, soit par les singularités de leur orga- nisation ; soit parce qu’elles fixent les caractères de deux genres encore peu connus et jusqu'alors étrangers aux mers de l'Europe , nous ont paru mériter assez d’intérèt pour espérer que l’Académie en accueillerait la communication et nous permettrait de mettre sous ses yeux les figures de ces animaux, faites d’après nature, et dont la vue seule suflira peut-être pour légitimer notre espoir. Nous devons ces deux belles espèces et le croquis de leur portrait, pris sur le vivant, à M. Vérany de Nice, natura- liste aussi zélé qu’obligeant. Nous lui avions déjà l'obligation de deux Poulpes nouveaux et fort remarquables. Ces quatre espèces prouvent ce que l’on peut espérer de découvrir dans la Méditerranée, avec des recherches et des soins conve- nables, et combien ilest à désirer que nos propres rivages: soient mieux explorés qu’ils ne l’ont été jusqu’à présent. La première de ces espèces appartient au genre Calmaret, Loligopsis , de Lamarck , institué peu après sous le nom de Leachia , par M. Lesueur. Nous la dédions à M. Vérany, comme un témoignage de notre gratitude. Elle nous fait enfin connaître complètement ce genre curieux, qui pa-. raissait, avec raison , si anomal , offrant tous les caractères. des Céphalopodes décapodes , et n’ayant cependant que les. CL. V. PL. 65 et 66. huit bras des Poulpes. On pensait que les deux bras tenta— culaires , ordinairement rétractiles , n’avaiént point été aper- çus : actuellement on saura que ce genre n’avait jamais été vu que imutilé par la perte accidentelle de ces deux bras. Cette anomalie apparente rendait même ce genre Si pro- blématique aux yeux de quelques naturalistes, que M. de Blainville n’a pas cru devoir le comprendre dans la série es genres de sa Malacologie. Cuvier, cependant, en avait fait mention dans son Règne animal, et nous l’avions com- pris dans notre Prodrome des Céphalopodes. Le port, Fen- semble de l'espèce figurée par M. Lesuewr, le caractère remarquable de la forme et de la position de sa nageoire terminale nous avaient semblé être des signes assez dis- tüinctifs pour que nous puissions, sans indécision , l’admettre t le placer parmi les Octopodes, mais en exprimant l'opi- nion que les deux bras tentaculaires manquaient vraisem- blablement , et que quatd ce genre serait mieux connu il devrait peut-être se réunir aux Cranchies. Tout récemment M. le docteur Grant , professeur à l’uni- versité de Londres, a donné , dans le premier fascicule des Transactions de la Société zoologique ; un excellent travail anatomique , accompagné de belles figures sur ‘une nou velle espèce du genre qui nous occupe, espèce fort analo- gue à ceile qui a été décrite et figurée par, M. Lesueur, sous le nom de Leachia cycelura. M. Grant, ayant reconnu dans limdividu qu'il a observé deux petits tubercules cylindri- ques, d’une ligne de long , à Ja place où sont ordinairement placés les deux bras pédonculés, les signale comme étant les rudimens de ces deux bras. Il ne pouvait, en ‘effet, soupçonner, à ieur ténuité , que c'était la base seulement de ces mêmes bras, et qu'ils avaient été enlevés par un acci- dent. Cet habile anatomiste nous fait connaître les parti- cularités très remarquables de l’organisation de ce curieux Mollusque , qui présente des caractères que l’on n’a observés jusqu’à présent que dans les seuls Géphalopodes testacés ; CL. V. Ps. 65 et 66. d’autres qui lui sont communs avec les autres Céphalo- podes nus, tandis que son estomac en spirale et les deux rangées longitudinales de tubércules situées sur la partie latéro-dorsale du sac n’ont été reconnus jusqu'ici chez au- cun des animaux de cette classe. Plusieurs autres parti cularités sont aussi dignes d’être citées, telles que la forme et la terminaison des canaux pancréatiques et hépatiques dans un large éstomac non divisé, etc. Mais le fait réellement extraordinaire de la longueur et de la ténuité des bras tentaculaires de l'animal dont il s’agit mérite peut-être plus encore d’être signalé que tous les phénomènes de son organisation intérieure. Personne ne pouvait présumer ni même concevoir l’idée de ces singuliers organes aussi minces qu’une très petite ficelle , et longs de 2 pieds 1/2, lorsque le corps entier de ce Céphalopode , depuis le sommet de la tête jusqu’à l’ex- trémité du sac, n'a guère que 4 pouces de longueur. Rien de semblable n’a encore été observé chez les êtres organisés, car les longs filets tentaculaires de beaucoup d’animaux articulés sont sans analogie avec ces organes complètement dépourvus d’articulations et même de fibres transversales assez caractérisées pour en tenir lieu. Les longs filets qu’on remarque chez quelques Zoophytes , entre autres chez les Physalies , sont des appendices qui n’ont point l’importance organique des deux bras pédonculés de notre Calmaret. Ces bras sont garnis, tout le long de leur tige, de petites pelottes non pédonculées attachées sur une portion de leur circonférence , et qui remplissent , vraisemblablement , les fonctions des ventouses, en forme de cupules, dont les autres bras sont pourvus ; caractère qui ne se retrouve que dans une seule espèce de Calmars parmi tous les Cépha- lopodes connus. Ils deviennent un peu plus gros, à l’en- contre de ce qui s’observe chez les autres décapodes, en approchant de la massue assez large qui les termine. On se demande , à la vue de ces organes singuliers , Com Cu. V. PL. 65 et 66. ment le mouvement peut se transmettre jusqu’à leur extré- mité ; comment ils peuvent supporter et faire mouvoir cette massue ; comment ils sont préservés des mutilations aux- quelles ils sont si exposés par leur longueur et leur! té- nuité : comment l'animal les reploie, et ‘où il.les abrite quand ils ne remplissent pas les fonctions auxquelles ils sont destinés : car ces bras ne sont point rétractiles dans une gaine de la masse céphalique comme les bras pédonculés des Calmars et des Seiches ; ils prennent naissance ‘immé-— diatement à la base des bras inférieurs, et il n’existe aucune cavité vers cette partie où ils puissent se loger. On se de mande encore quel peut êtrele butet l’usage de ces organes. Il est à desirer que des observations faites sur l’animal vivant donnentles moyens de résoudre, plus ou moins com- plètement, ces questions intéressantes ; peut-être aurions- nous pu trouver dans un examen attentif de l’organisation. des deux bras tentaculaires une solution à la première de ces questions, celle qui concerne la transmission du mou- vement tout le long de ces organes si déliés; mais la crainte de mutiler le seul individu que nous possédions nous a arrêtés. Nous hasarderons . comme une simple conjecture, l'opinion que les fibres longitudinales nerveuses dont nous, paraissent composés ces organes sont susceptibles de se contracter sur tous les points de leur longueur, à la volonté de l'animal, et que, par-là , ces bras s’infléchissent dans tous les sens et peuvent embrasser tous les corps. La trans- mission du mouvement, dans cette hypothèse, aurait lieu, comme une sorte d’ondulation, par la contraction succes- sive de tous les points de la tige de ces bras. Peut-être, enfin , les petites pelottes qui garnissent, à des intervalles inégaux , les tiges de ces bras sont-elles des centres de con- traction particuliers, L'espèce qui nous occupe offre, en outre, un caractère qui n'avait point été observé chez les Calmarets connus jus- qu'ici. Les deux paires de bras inférieurs sont garnies ; sur CL. V. Ps. 65 et 66. un de leur côté, de larges membranes qui se correspon- dent, et qui doivent puissamment aider à l’action de ces bras, considérés comme des rames, organisation que l’on retrouve chez la plupart des Céphalopodes grands nageurs qui se tiennent habituellement au large , tels que les Ony- choteuthes et certains Calmars. Les bras ordinaires de cette espèce sont aussi beaucoup plus longs, comparativement au corps, que ceux des autres Calmarets. Tout indique que, cet animal tient habituellement ses deux paires de bras inférieures rabattues sur le devant de la tête, et qu’il s’en sert, comme de fortes rames, pour battre l’eau. Dans cette situation , et la tête en avant, ou peut-être en arrière, on peut présumer que les deux longs bras, ou filamens tentaculaires, suivent le mouvement progressif de cet ani- mal, comme deux longues lignes , douées d’une grande sensibilité , qui saisissent au loin tout ce qui s’approche de cet animal , en enlaçant les objets et les serrant avec les pe- tites pelottes dont elles sont garnies. Nous n’entrerons point ici dans la description de cette curieuse espèce ; il serait indiscret d’entretenir l’Académie de détails longs et minutieux ; on trouvera cette description dans notre ouvrage ; nous nous bornerons à signaler l’orga- nisation compliquée de l'espèce de fourreau ou tunique cylindrique , mince et transparente , qui enveloppe la bou- che de ce Céphalopode et qui envoie des brides en rayon— nant à chacun des bras , à l’exception des bras tentaculaires ; nous signalerons aussi la nature et la complication des pe- tites ventouses ou cupules dentelées, à double pédoncule, qui garnissent la massue de ces derniers bras , ainsi que la forme du rudiment testacé ou épée de ce singulier animal. Le dessin rend fidèlement tous ces détails. Le Leachia cyclura de M. Lesueur, le Loligopsis gut- tata de M. le docteur Grant, et notre Z. Feranü , offrent entre eux une grande analogie pour le port et la forme gé- nérale du corps. Il nous semble évident que ces deux pre- CL, V. Pr. 65 et 66. mières espèces avaient perdu leurs bras tentaculaires quand elles ont été-observées par ces savans naturalistes, et qu’elles doivent former actuellement, avec celle que nous faisons connaître , le noyau des espèces de ce genre, qui vraisem- blablement ne tardera pas à s’accroître encore d’autres es- pèces nouvelles et curieuses. | Quant au L. Peronii , pour lequel ce genre a été établi, il n’est connu que par le ‘peu de mots qu’en a dit Lamarck ; mais ce qu’il en dit est assez précis pour qu’on puisse consi- dérer cette espèce comme étant fort analogue à celles que nous venons de mentonner. On doit desirer que M. de” Blainville veuille bien publier le dessin que lui en a commu- niqué M. Lesueur, afin d’être fixé à ce sujet. Nous avons cru pouvoir aussi rapporter à ce genre , sous le nom de Z,. Tilesir, le petit Céphalopode publié par M. Tilésius dans l'Atlas de Krusenstern. Malgré les défauts évidents de ce dessin, on doit croire ce ed ES fondé ; ; il a été adopté par Guvier. | Le second Céphalopode dont nous entretiendrons lAca- démie est non moins remarquable par l’éclat de ses couleurs que par les larges membranes qui unissent ses six bras su- périeurs de manière à former comme une grande voile d’un pourpre foncé magnifique, sur laquelle se détachent, comme autant de petits boutons de saphirs, les deux rangées de cupules de chacun de ces bras. Le dessous du sac, de la tête et des deux bras inférieurs, est couvert de taches jaunes dis- posées en quinconce , et près de chacune desquelles s'élève , en relief, une autre petite tache bléue. Ces taches jaunes et bleues, qui ressortent sur un fond rougeûtre parsemé de petités tâches pourpre , ont un tel éclat sur l'animal vivant, qu’elles ressemblent à des topazes près desquelles serait monté un pétit saphir. Les personnes seules qui ont pu jouir de l’éblouissant spectacle qu’offrent les globules chromo- phores des Céphalopodes, à l’état de vie, pourront se faire une juste idée dés couleurs de celui qui nous occupe. D'a- CL: V. PL. 65 et 66. près le vœu de M. Vérany , nous avons nommé cette belle espèce Cranchia Bonnellit, en mémoire de l'excellent et célèbre professeur de Turin. La forme générale de cette espèce est aussi très remar- quable par la grosseur de la masse céphalique, qui est cyhndrique ; et sur laquelle se distinguent deux yeux énor- mes, ainsi que par la brièveté relative du sac, qui n’est guère plus iong que la tête, conique et un peu renflé dans son milieu. Les deux nageoires sont bien distinctes à leur partie supérieure, et se réunissent ensuite vers leur extré- mité , qui dépasse celle du sac. Dans son ensemble , ce sin- sulier Mollusque rappelle involontairement ces êtres fan- tastiques dont le génie de Callot à peuplé les enfers ; et que l'Opéra imite quelquefois dans ses pompes merveilleuses. -Nous rapportons ce Céphalopode au genre Cranchie, malgré la singularité de ses six bras palmés , caractère qui n'a été observé, jusqu’à présent, que parmi les Poulpes. Sans doute, lorsque tant de naturalistes croient pouvoir proposer chaque jour, et sur des motifs si légers , des genres nouveaux , On nous trouvera peut-être bien réservés de ne point en établir un pour cette belle espèce ; mais si l’on fait attention que chez les Poulpes les uns ont les bras palmés, tandis que d’autres les ont simples, que les membranes qui unissent leurs bras se montrent dans tous les degrés de développement , on ne verra peut-être pas dans ces organes un caractère assez persistant, assez essentiel, pour pouvoir le prendre comme distinction générique; on n’y trouvera le:motif que d’une division secondaire , surtout forsque tous lesrautres caractères de cette espèce ne se refusent point à son adjonction dans le genre Cranchie. Nous pensons cepen- dant que si l’on vient à découvrir de nouvelles espèces qui offrent ces organes dans un même degré de développement, et qui présentent le même aspect, la même forme générale, alors ce caractère prendra assez d'importance pour qu’on puisse, à la rigueur, s’en servir pour séparer génériquement _Cz, V. Pr. 65 et 66. les espèces qui en seront pourvues. Chez des animaux si extraordinaires , et dont cependant les formes générales sont peu variées, on peut, à ce qu'il nous semble, sans déroger aux vrais principes de la méthode, saisir, pour en faire des distinctions génériques , tous les caractères-saillans que pré- sentent les organes extérieurs , lorsque ces caractères ac— quièrent une constance qui leur donne une valeur réelle , parce que ces caractères indiquent alors des modifications importantes dans les mœurs et les habitudes des animaux qui les présentent. C’est ainsi que la nature et la forme des. brastentaculaires des Calmarets peuvent former une bonne distinction générique. On pourrait donc se servirdans cebut, avec un égal avantage , de la palmature des six bras des Cran- chiesqui offriraient ce caractère , s’il se présente chez un cer- tain nombre d’entreelles , analogues d’ailleurs par le port et l’ensemble de leur forme, et cela avec d’autant plus de: raison , que les Céphalopodes que l’on rapporte à ce genre sont encore fort mal connus et qu’ils n’offrent point un type de forme bien caractérisée. Le genre Cranchie a été établi par le docteur Leach , dans V’Atlas qui accompagne le Voyage de Tuckey an Zaïre, pour trois espèces, dont il n’a donné qu’une description de quelques lignes, et la figure d’une seule d’entre elles. Celle-ci présente un aspect particulier par la petitesse de sa tête et celle de ses bras, par l’ampleur de son sac très resserré autour du cou de l’animal, et par les deux petites nageoires qui terminent ce sac. Ces nageoires étaient évidemment mutilées dans l'individu qui a été figuré, et on peut même présumer que cette figure a été faite sur un animal déformé par son séjour dans la liqueur , et qu’elle rend peu exacte- ment le port et l’ensemble de cette espèce à l’état de vie. Le Loligo cardioptera de Péron , que M. de Blainville et nous avons rapporté à ce genre, se rapproche déjà plus de la forme de notre nouvelle espèce , surtout par ses nageoires. Nous en devons une autre à l’obligeance de M. Rang , dont. CL. V. PL. 65 et 66. l’analogie avec celle qui nous occupe est plus grande encore. Enfin nousen avons une troisième , très petite ; dont les na- géoires sont latérales, et dont les bras pédontulés sont su- bulés au lieu d’être terminés en massue. Celle-ci devra vraisemblablement faire le type d’un nouveau genre ; mais pour fixer toutes les incertitudes à l’égard du genre Cran- chie , et pour lui rapporter sans hésitation l'espèce que nous faisons connaîtré , 1l faudrait que celles qui ont été décrites par le docteur Leach fussent retrouvées et mieux connues. Le caractère principal qui leur a été assigné consiste dans la forme et la position terminale des nageoires. Sous ce rapport, ce genre se confond presque avec les Calmarets ; mais ceux-ci en sont bien distingués par la forme de leurs bras tentaculaires ; il n’est séparé des Calimars que par la forme de ces mêmes nageoires , qui sont réunies à leur ex- trémité et semblent dépasser celle du sac. Dans les espèces que nous y rapportons, et que nous avons pu observer, le port et l’ensemble des formes les distinguent bien plus en- core des Calmars ; mais nous ne pouvons faire la même ob- servation au sujet des espèces signalées par le docteur Leach, parce qu'il a négligé de nous en donner une description complète et détaillée , reproche qu’on peut faire quelque- fois à cet habile observateur sans porter atteinte à sa répu- tation bien acquise. EXPLICATION DES FIGURES. Pr. 65. Fig. 1. Loligopsis Veranu, Ferussac. 2. La partie postérieure du sac, vue en dessous. 3. Le rudiment testacé interne. 4. La bouche, avec les membranes qui l'entourent, vue de face. 5. La même partie, vue de profil. 6. Les deux mandibules. 7. Cupule des bras ordinaires, grossie. 8. Pelotte des bras tentaculaires , grossie. 9. Partie grossie de la massue des bras tentaculaires. 10. Une des ventouses à double pédoncule de cette massue, ; Le re , . 4 4 Æ 10 # Q “e 9 1: Rte Pa 4 bis Crcaches 0 2R/E nes (07 ag a + * | . di é FR £. #. Las partis poire vere ds MEN ECt si D: É. 7 de | | De (A . 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Le céphalothorax, qui est de même couleur que les man- dibules , est plat, triangulaire , tronqué postérieurement et arrondi sur ses bords latéraux; les yeux, qui sont placés sur la partie antérieure , sont ronds , globuleux, assez gros, de couleur noire. L’abdomen, d’un jaune aie et hérissé de poils blonds, est ovale, très allongé ; on aperçoit sur sa partie supérieure, à partir du second anneau ou segment, un point rougeâtre , _ plus large que long, et profondément marqué sur chaque segment; le dessous de l’abdomen diffère du dessus en ce qu’il est entièrement d’un jaune sale, couvert de quelques .poils blonds, et en ce que les points rougeâtres du dessus ne sont point visibles. Les pattes, généralement hérissées de poils blonds, sont peu allongées, robustes ; la quatrième Cz. VIII. PL. t1. paire est la plus longue de toutes, avec son premier article court, robuste , d’un brun foncé à l’extrémité; les second, troisième et quatrième articles sont courts, de même cou- leur; on aperçoit à l’extrémité de chacun de ces articles, un poil très allongé et dont la couleur ést blonde ; la troi- sième paire de pattes est plus longue que la première , qui est très grêle, presque filiforme , entièrement blonde ; la seconde paire est la plus courte de toutes ; ces pattes sont généralement d’un brun clair; le dessous du céphalothorax est d’un jaune sale, couvert de poils courts de même cou- leur. s Cette jolie espèce, qui m'a été procurée par M. F. Pré- vost , a été trouvée dans l’île de Cuba ‘. H. Lucas. Avril 1835. M. Ph. Poey, entomologiste distingué, qui habite actuellement La Havane, dans l'ile de Cuba, m'avait envoyé plusieurs individus de cette espèce ; il la considérait avec raison comme nouvelle pour la science. (E. Gun.) CLassE IX. Ps. 1202. CALLITHÉE. cazurTHEA. Boisduval. Le genre Callithea a été formé par M. Boisduval d’après l'indication donnée par Godard (Encyclopédie, page 324), lors de la description de la Vanessa Callithea. Ce genre est remarquable par la forme des ailes, qui sont entières et arrondies. Les antennes sont très renflées, les massues plus . courtes que chez les Vanesses et presque semblables à celles des Argynnes. Les espèces de ce genre rivalisent entre elles de beauté et de coloris ; le dessus des ailes est ordinairement d’un des- sin doux et tranquille , tandis que le dessous brille par la variété et la bigarrure des taches, qui sont presque carrées et disposées circulairement, parallèlement aux bords externes. C. Leprieur. C. Leprieuri. Feisthamel. C. als rotundatis, suprà nigro-cyaneis; margine interno latè viridi-nitenti, posticis subtus viridi-nitentibus, octo maculis nigris ; basi anticarim posticarumque rubro. Les quatre ailes sont en dessus d’un beau noir de velours, chatoyant en bleu d’azur foncé , avec une bande terminale d’un vert glauque métallique, qui s’élargit et se courbe avant d'aboutir au bord costal des ailes supérieures. Le dessus des premières ailes est d’un noir violätre, qui s’éclaircit et devient d’un lilas pâle en se rapprochant du bord'interne; avec le sommet, la câte, et une partie du bord extérieur, du même vert qu’en dessus. Sur cette partie verte, on voit à l'extrémité une rangée de quatre points noirs , parallèles au bord intérieur. Le dessous des secondes ailes est entièrement d’un vert métallique , et traversé au milieu par une bande semi-cir- CL. IX. PL. 122. culaire de huit taches d’un beau noir de velours, placées entre deux lignes parallèles de la même couleur , et inter- rompue par les nervures, qui sont également noires. La base des quatre ailes est en outre marquée de plu- sieurs taches d’un rouge vif, dont une aux ailes supérieures et trois aux inférieures. Ces taches sont plus ou moins cer- nées de noir. Cette Callithea vole au plein soleil, et plane en cercle au dessus des arbres de moyenne hauteur qui bordentle Jary supérieur dans la Guyane centrale ; elle se repose ensuite à l'ombre sur les troncs des arbres suspendus en dessus des bords de la rivière , en relevant ses ailes l’une contre l’autre. On doit la découverte de cette jolie espèce à M. Leprieur, à qui je l’ai dédiée. Ce zélé voyageur en a pris plusieurs dans le mois de mai 1833. Ses premiers états sont inconnus. Cette espèce, jointe à deux autres, compose la totalité de celles qui appartiennent à ce genre. L’une est la F’anessa Callithea ; dont le nom devient celui du genre nouveau, et que nous proposons de nommer Callithea Godard, en mémoire de ce savant entomologiste ; l’autre est la Callithea S'apphira , publiée dans Hübner ( Erster band ). Ce n’est pas la seule espèce intéressante que M. Leprieur a rapportée. Une quantité de Coléoptères nouveaux, dont quelques-uns ont été dé- crits par M. Buquet ; une collection d’Hémiptères et d’Hyménoptères ; une foule de Lépidoptères nouveaux, parmi lesquels sept à huit Héli- conies nouvelles , attestent les peines que ce naturaliste s’est données pour faire connaitre l'Entomologie de l'intérieur de la Guyane. La collection qu’il rapportait a été ensevelie et est restée sous les eaux pendant douze heures, lors du naufrage du navire la Guyane, le 15 janvier 1834, sur les côtes de Bretagne ; mais je suis parvenu à remettre en état tous les Lépidoptères dont il a eu la bonté de me gra- üfier, et ils pourront être décrits. D Be FEISTHAMEL. 15 janvier 1835. Casse ‘IX. Per. 125. DYSIDE. pysines. Perty. Dans le second fascicule du Delectus animalium articu- datorum quæ in itinere per Brasiliam colles erunt Spix et Martius , Perty a établi un nouveau genre de Colcoptères, sous le nom de Dysides. Ce genre est formé sur une seule espèce, qu'il nomme Dysides obscurus, en ajoutant à sa description les observations suivantes sur ses affinités : « De familià hujus generis adhuc dubito , cûm animalcu- lum notis nonnullis a Ptinioribus (illius sectionis quæ ge- nera articulis tribus ultimis chlatratis comprehendit, nam altera antennis fiiformibus notis differtadhuc majoris mo- menti }, recedit ‘ et Cleris affine videtur , quare in termino quasi utriusque familiæ situm est. » L’incertitude exprimée par Perty, et l’inexactitude dans l’affinité qu’il suppose à ce genre, m'ont fait penser que les entomologistes verraient avec intérêt la figure , accompagnée de détails, d’un insecte qui appartient à la collection de M. W. Hope, et qui paraît être parfaitement identique avec celui de Perty. Ils y verront que ce genre, au lieu d’avoir des rapports avec les Cleridæ , vient se ranger très près des Apate ( Bostrichus, Larr. Gen. Cr., etc. ), dont l'espèce type est l’Apate capucina, et des Psoa. Laissant de côté la différence dans le nombre des articles des tarses, caractère qui, comme tous les autres, devient d’une importance secondaire dans certains groupes, les Dysides se rapprochent des deux genres que nous venons de citer par la structure générale de leurs antennes et par le nombre de leurs articles , qui est moindre que celui que l’on regarde comme typique dans les Coléoptères. Dans les Psoa, les mandibules sont unidentées en dessous, à l’ex- trémité, et , dans les 4pate, les mâchoires sont bilobées ; * Dans la Revue Fntomologique de Silbermann, tome I , page 265, ce genre est indiqué comme étant très voisin des Ænobium. Cr. EX. PR, ris. dans ce dernier genre, le corselet est très inégal, Les tarses, distinctement tétramères, et les antennes, qui n’ont que _ neuf articles , serviront à distinguer les Dysides de ces deux senres ; ce dernier caractère démontre un rapprochement avec les Ptinidæ. C’est ainsi que les Térédyles et quelques X ylophages ont un point de contact, puisque plusieurs gen- res de ce dernier groupe, tels que les Hylurgus et les Scoly- taires sont en effet des Xylophages-Curculionides, excepté les Platypus et les Tomicus ; tandis que les Cerylon , les Nemotoma , etc. , ont beaucoup de rapports avec les En-— gis, etc. L'étude des larves des Apate, des Platypus, des Tomicus et des Psoa jetterait un grand jour sur l’arrange- ment naturel de tous ces groupes. _ Caractères génériques. * Corpus elongatum, parallelum. Antenuæ breves, g-articulatæ ‘ articulis 3-6 minimis, 5-g magnis dila- tatis (c). | - Labrum ciliatum , transversum (d)- : Mandibulæ corneæ subtrigonæ dentibns duobus subapicalibus (e). Maxillæ lobis duobus, exteriori gracili ( f ). Palpi maxillares breves , articulo secunco paulo longiori ( f ). Palpi labiales articulis tribus æqualibus, valde setosi (4). Tibiæ simplices ; tarsi omnes filiformes subcompressi, 5-articulati (h, ;). _Thorax supra inæqualis (a). D. osscur. 2. obscurus. Perty, lib. cit., tab. 22, fig. 14. D. casianeo fuscus, capite thoraceque obscurioribus , an- tennis pallidis , elytris lævibus tenuissime punctatis. Long. 4 1/2 millim.; larg. 3 millim. In Musæo Dom. Hope. Habitat in Brasilia , Martius et Spix. — In insula S'.-Vin- centn ? Dom. Guilding. | , J.-0. Wesrwoon. Hammersmith, near London, 1835. ‘ J'ai observé à la base du second article un rudiment d'article appa- rent; mais je ne le crois pas distinct. CLasse IX. PL. 124. MÉGAMÈRE. MEcAMERus. Mac-Leary. Les caractères de ce genre ayant été donnés d’une ma- mère très détaillée par M. Mac-Leay dans l’Æppendix au Voyage du capitaine King, nous nous abstenons de les re- produire ici. Il est du reste fort remarquable en ce qu’il semble tenir tout à la fois des Prionus et desChrysomélines. Par son facies, il ressemble beaucoup à un Longicorne , et ilest probable que , malgré ses caractères de Chrysomélines, il vit dans le bois à la manière des Priones. Les cuisses postérieures sont renflées comme dans les Sugra. M. ne Kine. MW. Küingi. Mac-Leay. M. fuscus, mandibulis exsertis, antennis longioribus ; thorace lævti, convexo, posticè subcoarctato; elytris la- ttoribus, castaneis, punctato-rugulosis. M. brun, avec les mandibules saillantes et les antennes longues ; cor- selet lisse, convexe, un peu rétréci en arrière; élytres assez larges, d’un brun clair, irrégulièérement chagrinées. Mac-Leay, App. au Voy. du cap. King. Long. 11 lignes; larg. 4 1/2 lignes. €e bel insecte est d’un brun-marron, plus clair sur les élytres, comme le Prionus coriarius et la plupart des au- tres Prioniens. La tête est petite, rugueuse, avec les yeux saillants , arrondis , nullement échancrés ; les antennes sont longues , un peu plus courtes que le corps , composées de onze articles , dont le second est beaucoup plus court que les autres, qui sont à peu près égaux ; les mandibules sont saillantes , pointues et tranchantes ; les palpes sont grands, d’un brun-marron ; le labre est recouvert d’un duvet fauve abondant. Le corselet est lisse, convexe, un peu rétréci en CL. IX.’ Pc. "194. arrière, presque cylindrique, un peu plus large que la tête, mais plus de moitié plus étroit que les élytres: L’écus- son est assez prononcé et velu. Les élytres sont presque car- rées antérieurement , avec l'angle huméral saillant, un peu arrondi ; elles sont arrondies à l'extrémité et un peu si- nuées sur les côtés ; leur surface est luisante , couverte de points et de petites rides qui se confondent. Le dessous du corps et les pattes sont bruns, recouverts d’un petit duvet erisâtre soyeux. Les cuisses postérieures sont très renflées , et présentent sur le milieu de leur côté interne une denit peu saillante ; les tarses sont spongieux et garnis de poils fauves. Décrit sur un individu unique qui nous paraît être une femelle , et qui a été pris dans le nord de la Nouvelle-Hol- lande par M. Cunningham. BorspuvaL. CLASSE IX. PL, 195. :MALLODÈRE. MALLODERES. Dupont. Téte petite, moins longue que large , entièrement velue. : Feux prodigleusement gros, très rapprochés à la partie superieure de la tête, et presque réunis en dessous. Antennes médiocrement longues , de onze articles en scie, tous, moins le second, à peu près de même grandeur. Morales grêles, à peu près de la longueur de la tête, arquées et aiguës à lenr extrémité, ayant une seule dent peu ApPERpne a leur base. Palpes maxillaires assez longs, dépassant l'extrémité des mandibules ; ; _Jeur dernier article déprimé et coupé carrément ; ; les labiaux presque moitié plus courts. | Curselet à à peu près aussi long que D. très s laineux, ayant à ses angles antérieurs une forte épine recourbée postérieurement, laquelle est armée antérieurement de trois autres petites épines, graduellement plus pe- tites, à son bord antérieur. . Écusson grand , velu , et arrondi postérieurement. Élytres Jongnes, un peu plus larges dans leur milieu, fortement cha- »gninées, ayaf chacune:trois ou quatre sillons très distincts , avec une fine épine à leur extrémité près de la suture. Pattes médiocrement longues, les deux premières paires a peu ptès À même grandeur; les jambes postérieures seulement plus longues que les autres. Tarses assez grêles ; leur premier article plus long que les autres ; ; celui où Je crochet.s’articule , presque entièrement fendu. A Tout le dessous du corps, principalement la poitrine, est velu de même que les parties antérieures des cuisses, & D’après la disposition méthodique qu’a donnée , dans son travail sur les Prioniens, M. Audinet-Serville (Annales de la Société Entomologique de France , tome I®, page 124), ce genre nouveau paraît devoir prendre place à la suite du genre Ancistrotus de cet auteur, dont le caractère princi- pal est d’être armé aux angles antérieurs du corselet de for- tes épines. J’ajouterai cependant que les antennés du genre que je décris sont bien différentes , et que leur troisième + CL. IX. PL. r95. article n’est pas, comme chez les genres voisins, le double au moins plus long que les autres. | Le nouveau genre décrit par M. Lequien, dans lé Magasin de Zoologie ( Classe IX , pl. 74), sous le nom de 4mal- lopodes , et qui est le sous-genre Æcanthinodera de Hope :, offre aussi cette particularité d’antennes , dans le troisième article, qui est égal en grandeur au Site Je placerai donc mon genre Malloderes , immédiatement après celui des Ancistrotus. : | ü je * Mon Æmallopodes scabrosus (Mac. De Zoor., loc. cit.) a été dé- crit par M. Hope, sous le nom de ti Cumingii (Voy. Transact. de la Soc. Zool. de Londres, v. 1, part. 11, p. 105, pl. XIV, fig. 9.). M. Hope ajoute qu'on pourrait établir avec cette espèce un sous-genre sous le nom de Acanthinodorus. Ma publication est du mois de novem- bre 1833 ; le Mémoire de M. Hope a été SRE le 28 mai 1833, mais n’a été publié qu’en 1834. __ Le même insecte a été décrit le 12 mars 1834 dans les Mémoires de l’Académie de Bonne ( vol. xv1, suppl. , pag. 266 ; tab. xxxix , fig. 5), sous le nom de Prionus Mercurtus , Eschseholtz in litt., par MM. Eri- chson et Burmeïster, qui ont inséré dans ces Mémoires la description de quelques insectes rapportés pendant le voyage de Mayen. Cet insecte extraordinaire justifie l’empressement que les naturalistes ont mis à le faire connaître. Cependant cette circonstance de trois noms différents donnés au même insecte, à peu près à la même époque , doit servir de lecon à ceux qui veulent publier de nouvelles espèces, pour se mettre au courant de ce qui se publie sur la science , afin d’éviter ces doubles emplois, qui sont très fàcheux. | LEQUEIEN. L1 æ L CL. IX. PL. 125, M. microcéraLe. M. microcephalus. Dupont. M. castaneus, lana densa , dilute fulva, vestitus, tho- race utrinque hamo retrorsum arcuato, armato ; elytris pubescentibus parallelis. | Lons. 48 -millim.; larg. 17 millim. Tête couverte entièrement de poils fauves très épais ; mandibules et yeux noirs ; antennes brunâtres, avec les pre- miers articles très obscurs ; corselet , à l'exception des épi- nes dont les angles antérieurs sont armés, l’écusson, tout le dessous du corps et les parties antérieures des cuisses, d’un velu très épais et d’une belle couleur fauve ; élytres chagrinées , entièrement couvertes d’un fin duvet de même couleur , avec une fine bordure marginale noire ; anneaux de l’abdomen noirâtres , couverts d’un duvet beaucoup plus clair ; cuisses et pattes noirâtres ; tarses fauves, plus clairs en dessous qu’en dessus. | Du Chili. — Ma collection. ” | Duroxr. | 1835. pe PE ie PUIS rte “à y: HA # fu, # 9 rie À Fe , =" 4 s cé L y £- - » £ Le » 1 | z ut : REA Late er sa pee CAP # ” RL, ©. RES LA WEST ta SOA LOC F | a Re to MAEE da a tag Rnb ais Fe ‘ 7 ee ii Aus ) “e LUS — , # LA. Ü # . # - a : 4 A di \ à» ‘ ‘ 4 “ 5 5 + » k 4 D . N * ñ ' + $ Say “ a + M2. : = ” D _ S - 4 É . 154 ar pr 248 . * + L] a” 2 sf : $ s 1 { A se \ j ? Lis % ? « N ’ ù * he à C2 " à La pr L 1 * f di À À Ô * ch #24 T SE b A % sat # ; tv Re x DU 7. 28 1:14 2 fr Nr Ne : Li 0 s HAN [l | L ? % in à » à : ‘0 Ve EN, of 2 PTE: ’ - : . 7 , F " ’ ‘ Ÿ nn” " k - A “ 3 + _ » “ = ! 1) t * “ [e ji y - * à ne f L + « L À ns Fe ÿ d , Le ‘p | S : D cv ‘ À 2 #. Casse 1X. Ps. 126. LETTRE DE M. Al. LereBvre À M. Aubiwer-SERVILLE, Sur le Canopus Obtectus de Faricius. (Amécourt près Gisors (Eure), 1°° décembre 1834.) Enfin , mon cher et digne ami, j'ai le plaisir de pouvoir éclaircir vos doutes sur cet Hémiptère qui tant de fois fut le but de vos recherches et qui cependant échappa jusqu’à présent à vos savantes investigations. Je veux parler de ce Canopus Obtectus de Fabricius qu’en vain depuis plusieurs années nous avions cherché à connai- tre , et sur lequel plusieurs entomologistes étaient tombés dans des erreurs d'autant plus excusables que l'espèce typi- que de cet Hémiptère n’était en la possession de presque aucun de ceux qui, dans ces derniers temps, ont, par leurs travaux , été conduits à parler de ce genre. Chacun essayait, mais sans succès, d'adapter la description fabricienne à di- vers petits Scutellérites globuleux avec lesquels le Canopus a une certaine analogie. Plus scrupuleux observateur du texte de Fabricius, et rigoureux dans l'application de sa description générique, jusqu’à présent et avec raison vous vous étiez constamment refusé à ne vouloir point admettre comme espèce appartenant à ce genre celles que Leach et autres auteurs y avaient rapportées. Moi-même combattant votre opinion, je cédais à l’impulsion générale, et sans vos conseils, je n'aurais pas tenté les recherches que j'ai faites à ce sujet. Agréez-en ici l'hommage, comme une marque bien faible encore de ma gratitude, pour l’obligeance avec laquelle vous vous plaisez depuis si long-temps à me guider dans 1635. 13 br) LXà Pat 106: l’étude de ces ordres d'insectes, si savamment classés par vous, et que vos travaux ont tirés de l'espèce d'abandon dans Puel les entomologistes ne les ont laissés que trop jusqu’à ce jour. Fabricius a décrit, vous le savez, nombre d’insectes qui , par une fatalité inexplicable , ne se retrouvent plus en par- tie que dans ses collections, bien que la plupart d’entre eux soient originaires de pays explorés actuellement avec bien plus de soins qu’à l'époque où ce savant écrivait. : De ce nombre est ce petit Scutellérite brésilien dont il fit son type unique du genre Canopus, et qu’il décrivit spé- cifiquement sous le nom d’Obtectus*. D’après sa description, le genre Canopus se rapproche assez Extrait de Fabricius. $'ystema Bhyngotorum, page 127. 25. Canopus. Æostruni inflexum. V'agina gulæ inserta. Labium breve , subulatum. Antennæ breves , approximatæ, triarpiculatæ. . Canopus Obtectus. Habitat in America Meridionali. Dom. Smidt, Mus. Dom. de Schestedt. Capitis Clyveus porrectus, corneus, rotundatus , vix emarginatus. Rostrum inflexum longitudine thoracis, sub capite insertum. ’agina quadriarticulata : articulo primo brevi ; secundo longiori, incurvo; tertio breviori, cylindrico ; quarto æquali, subulato ; gulæ inserta. $etæ tres, subulatæ longitudine vaginæ ; elypei emarginaturæ insertæ. Labiurm membranaceum breve ,subulatum , rostri basin tegens, Æntennæ brexes, approximatæ , triarticulatæ : articulo primo brevi, secundo longiori, cylhindrico , ultimo ovato, suberassiont ; sub capitis clypeo ad basin rostri insertæ. Animalculum singulare facie fere et magnitudine Coccinellæ 2-pune- tatæ, subrotundum, compressiusculum, atrum, Cuput parvum, ovatum,, insertum, vix € thoracis emarginatura prominens, oculis prominulis, _ lateralibus testacei., #ntennæ longitudine thoracis, inflexæ , flavæ, sub capite insertæ. 7 horax ater, nitidus , vix distinctus, antice late emargi- natus pro capitis insertione. Scuzellum totum corpus jp a atrum, glabrum , læve, immaculatum. Pedes flavi. ‘ Magnitudine maxime variat. Cr IX. PL 126. des Tetyra; aussi fut-ce toujours parmi les principales es- pèces de ce genre qu’ôn s’attacha à rechercher l’Obrectus, dont l’anatomie externe peu arrêtée et la grandeur très variable , selon l’entomologiste de Kiel , concourait encore à en rendre la recherche difficile. e Dalman , il y a dix ans, éprouvant au sujet de cet in- secte les mêmes embarras dans lesquels nous nous trou- vions, voulut aider au texte de Fabricius dans ce qu'il pouvait laisser à desirer, et fit paraître dans ses Ephemerides ÆEntomologicæ une description plus détaillée de cet Hé- imiptère , dont il eut l’occasion d'étudier un individu unique dans la collection du savant professeur Schônherr: ; il donna bien des détails anatomiques , mais il en omit d’impor- ‘ Extrait de Dalman, £phemerides Entomologicæ, page 33. De Canopo Oblecto Far. Insectum hoc ab 111. Farricro descriptum *) postea vero vix ab ullo alio auctore observatum , in Museo Dom. ScuônuErr examinandi occa- sio tandem mihi se præbuit. Cum de hujus animalculi vera natura multa exstant dubia , idque a Zetyra non esse genere diversum plures Ento- mologi putare videntur , descriptionem perfectiorem non supervacaneam fore arbitror. | à Genus a Zetyra revera esse distinctum mihi persuasum est. Scutellum multo majus , corpus omnino obtegens, fere ut in Cel/ypho obtecto **) vel Cassida fornicata"""), atque compressiusculum , ut rite jam mo- nuit Fagricius. Faciem fere Coccinellæ bipustulatæ veterre obseryavit {11, ille auctor ; similius vero exemplum hujus formæ nobis offert Hydro- philus gibbus I. (Mag. I, p. 168), qui et facie e& magnitudine Canopo baud absimilis videtur. Scutellum in Tetyris parvis, ex. gr. 7°. g/obo, pallipede, F’ahlii, etc., supra anum est emarginatum, nec véro in Canopo. Specimen € Brasilia misit Dom. FREYREtS. Corpus semiglobosum , gibbum , subcompressum , glabrum , nitidum, subtusaliquantum concavum, totum nigrum, posterius obsolete rufescens, antennis pedibusque flavis. ( ‘ Caput semicirculare ,; in emarginaturam thoracis ad oculos usque re- * Syst. Rhyng., p. 127. ** Analecta Entom., p. 32. BAAal Ent. , p.82, n. 55. Gu. IX: Pr X à 26. tants : que le peu de conservation de ce seul individu ne lui permit pas d'étudier; de plus, il résolut négativement , mais avec doute , la présence des ocelles, question sur laquelle Fabricius se tait, et qui resta indécise. Malgré ces lacunes, indépendantes a la volonté de Dalman, il aida puissam- ment dans la recherche de ce genre presque ignoré, en éloignant les Canopus des T'etyra par un caractère distinctif et tranché pris dans l’écusson?, qui est beaucoup moïns tractum , læve , nitidum, nigro-piceum. Rostri basis supra indicata tu- berculo parvo in margine orali. L Rostrum flavum , inflexum. | Antennæ flavæ ; in nostro specimine mutilatæ. Oculi laterales , sat magni , nec vero adeo prominuli ut in Tetyris. Ocellos detegere nequeo. (Si adsint a thorace forte obteguntur.) Tho- rax brevis , transversus, a scutello non nisi linea obsoleta distinctus, antice valde emarginatus, sinu caput fere totum recipiens , lateribus valde deflexus, immarginatus ; lævis , nitidus , impunctatus. Scutellum maximum , corpus obtegens , dorso lævissimum , versus la- tera subtilissime sed sat conferte punctulatum , relicta tamen utrinque plaga humerali lævissima , distincta , alæ abbreviatæ figuram referente, Pars scutelli posterior obsolete rafescens, et notata lineolis paucis sub- impressis, segmenta fere mentientibus, sed cum segmentis ventralibus minime conniventibus. Hæ signaturæ vero omnes valde obsolctæ. Corpus subtus concavum; thoracis scutellique margo deflexus, et adeo cum corpore conjunctus, ut vix distinctus videatur , — nec mihi patet quo modo alas expandere possit insectum adeo obtectum. — Pec- tus nigrum. Abdomen breve , rufescens, segmentis 6 constans', quorum anale minimum, Pedes graciles , flavo-testacei , immaculati , tibiis omnibus muticis. Præter characteres ab 111. Fagnicro jam allatos a Tetyra itaque differt Canopus : corpore mullo gibbosiore , compressiusculo, subtus con- cavo , scutelli margine dependente ; ocellis nullis, pedibus muticis. Cum in nostro specimine antennæ mutilatæ sunt , et unicum exemplar perdere non volui examine anatomico, quo alarum et reliquarum partium structura accuratius. exploreretur , iconem insecti impérfectam addere non convenit. | ! Comme la forme et le nombre des articles des antennes. * Tel qu'il entendait, ainsi que Fabricius.Plus bas on verra par quels. motifs ce caractère porte à faux. Li COR EX. : Fr. 7136: grand et-échancré vers l’anus dans certains Tetyra, tan- dis que dans les Canopus il enveloppe totalement le corps et est entier à son extrémité anale. En outre, par la comparaison qu'il en fait avec les Tetyra de petite taille , tels que les T. globus , pallipes, Valhii, ete. , Dal- man Boitiait approximativement la taille du Canopus qu’il décrivait. Cependant son silence au sujet de la grandeur de la tête, dont Fabricius dit positivement caput parvum, et l'absence des ocelles, qu’il n’assure pas, donnèrent lieu à douter si Fabricius ne s'était pas trompé. Telle était récemment encore l'opinion de plusieurs ento- mologistes qui, n’ayant pas égard à cette dernière condition, à cette petitesse de la tête énoncée par Fabricius, à cette forme semi-circulaire que lui donne Dalman, croyaient pouvoir rapporter au G. Canopus des insectes à tête large et transversale, comme le Teryra sylphoides Fab. qui me fut envoyé be cette supposition par un savant ta ofesseur hollandais. Depuis, dans l’Animal Kingdom, t. xv, pl. 92, on figu- ra un gros Scutellérite africain du pays des Fantées et que Leach lui-même regardait comme un Canopus (auquel il donna le nom de PURGE) malgré sa tête énorme presque aussi large que le corselet, et ses ocelles bien apparents ». Après lui, M. Delaporte, comte de Castelnau, dans son Essai d’une classification des Hémiptères , page 73, publié dans l’année 1832 du Magasin de Zoologie , éta- ! We have figured a species of scutellera from the British Museum , which doctor Leach considered to belong to the genus Canopus of Fabri- cius, which, Dalman says, differs from scutellera in having the body much more convex , concave underneath, with the edges of the scutellum overhanging the sides. The species is named by the above gentleman, Punctatus. {is dark bronze black , sprinkled with red spots ; the legs reddish : this species is from Fantee. (Animal kingdom. Insecta, tome XV, page 273.) Cr IX. PL, "126. blit son genre Platycephala sur un Scutellérite qu’il croit originaire de l’Amérique du Nord (qu’il nomme Metallica) _etqui présente comme le Punctatus de Leach, une large tête munie d’ocelles. IL rapporte en outre, à ce genre le Scutellera Papua de Guérin (Voy. de Dee Ins., pl. 11 et 6) etle Tetyra Fahli de Fabricius. : Mais ensuite , d’après l’inspection de la planche de l’Ani- mal Kingdom, ïl se reprend, et, dans une note, page 85° de ce même ouvrage , il se range de l’avis de Lait , Sans s'arrêter au caput parvum de Fabricius, ni aux différences que Dalman signale entre le Tetyra Vahlii et le Canopus, relativement à la forme de l’extrémité anale de l’écusson, etc. Croyant, d’après l'opinion de Leach et le silence de Fabricius, que Dalinan avait mal vu en n’ayant pu décou- vrir les ocelles?, M. Delaporte détruit son nom générique de Platycephala pour substituer celui de Canopus aux insectes de ce groupe. IL le confirme en y rangeant une nouvelle espèce du Brésil de grande taille, à large tête mu- nie d’ocelles, qu’il désigne sous le nom spécifique de Cocci- nelloides, et qu'il figure pl. 55, n° 5 du méme ouvrage. ‘ J'avais soupconné que ce genre devait être très voisin de celui que j'ai appelé Platycephala, et que c’était par erreur que M. Dalman avait indiqué chez cet insecte l'absence des ocelles. J'ai. depuis été confirmé dans cette pensée par des planches de louvrage anglais intitulé : Æri- mal Kingdom, où est représenté (pl. 93, fig. 2), sous le nom de Cano- pus Punctatus (Leach), un insecte qui rentrerait dans le genre que j'ai cité au commencement de cette note. Le nom de Canopus doit donc être restitué à ce groupe en place de celui de Platycephala, que j'avais dans le doute proposé. J'ai figuré (pl. 55) une autre espèce qui doit y ren- trer; je la crois du Brésil : elle est entièrement d’un brun jaune. On pour- rait lui donner le nom de Coccinelloides. Delaporte (Mème ouvrage.) * Je ne connais pas le genre Canopus de Fabricius. Selon M. Dalman, il doit rentrer dans cette famille. Il lui donne pour caractère principal de n'avoir pas d’ocelles. Il me parait bien probable qu’en lexaminant plus attentivement, on lui en découvrirait. Je crois que cet insecte doit être voisin de mon genre Coptosoma. (Même ouvrage, p. 66.) dim dite ss di À dt de j Cr. IX. PL. 126. Enfin, trompé naturellement par ces antécédents, M. Guérin , il y a fort peu de temps , représente également dans le Dictionnaire Pittoresque d’histoire naturelle, t. 1, pl. 72, un gros Scutellérite de Madagascar fort semblable aux deux précédents , et qu’il appelle Madagascariensis. Heureusement, je venais de recevoir un véritable Canopus, et il put rectifier cette erreur dans son texte, page 623. De ces faits il résulte que l’on s’égarait mutuellement sur la véritable structure du G. Canopus, et que, malgré la petitesse de sa tête énoncée par Fabricïus, son silence sur les ocelles et le doute de Daliman sur l'existence de ces orga- nes, etc., on s’obstina constamment à signaler comme faisant partie de ce genre, quisemble jusqu’à présent exclusif au Bré- sil, des insectes d’autres pays, et munis d’une tête large et garme d’ocelles, erreur qu’une simple figure au trait de la part de Dalman eût cependant évitée ! IL est à regretter que la crainte de donner un dessin incomplet l'ait retenu . Vous voyez , mon bon ami, combien dans l’état actuel de la science il est indispensable , du moins pour les caractères génériques , d'aider par le dessin à la meilleure description que chacun rédige à sa manière , en termes qu’il pense être pour les autres aussi clairs, aussi précis , qu'ils le sont pour lui , et que cependant de la meilleure foi on peut interpréter différemment. Sans ce précieux secours, je pense qu'il ést de toute impossibilité de se faire comprendre aujourd’hui d’une ma- nière qui ne laisse aucuns doutes, et, sans le dessin , l’en- , tomologie ne saurait maintenant être étudiée avec promp- titude et facilité. Telle est la lacune que se propose de combler mon bon ami, M. Percheron, dans la publication qu’il commence ! Cüm in nostro specimine, antennæ mutilatæ sunt, et unicum exem- plar perdere non volui examine anatomico, quo alarum et reliquarum partium strüctura accuratius exploreretur, iconem insecti imperfeciam addere non convenit, (Dalman. Même ouvrage, p.36.) Cr. IX. Pr. 126. avec M. Guérin: et dont l'utilité incontestable et l’exécu- tion supérieure leur présagent un succès assuré. Mais revenons à notre Canopus, dont je dois vous conti- . nuer l’histoire. Nombre de fois, pour me procurer ce genre, je m'étais adressé, mais sans succès, à divers entomologistes étran— gers : les uns le méconnaissaient, les autres me renvoyaïent aux Tetyra. Latreïlle lui-même, peu de temps avant sa fin, me témoignait combien il doutait de la réalité de ce genre qui lui avait constamment échappé ; il n’en parla même que d’après Dalman?. Je perdais tout espoir, lorsque M. Schôün- herr eut la bonté de. me promettre de me communiquer l'individu même du G. Canopus étudié par Dalman. Noire ami commun, M. Chevrolat, partant l'été dernier pour consulter les collections fabriciennes du Nord-de l'Eu- rope , me promit de s'occuper de me découvrir cet insecte, et de me le rapporter, soit en nature, soit en dessin. M. Wésterménn, ayant connu par lui l’objet de mes recher- ches, s’empressa de lui remettre pour moi deux Canopus du Brésil qui me parvinrent enfin en mème temps que je recevais de M. Schôünherr l'unique exemplaire également brésilien qu’il possédait. Je me rappelle avec plaisir la sagacité avec laquelle vous reconnütes cet insecte , lorsque je l *ffris inopinément à vo— tre vue, mêlé, avec intention de ma part, avec d’autres Hé- miptères ; cal je soumettais à votre jugement. ‘Ge tact si sûr que notre vénérable maître possédait à un si ‘ Genera des Insectes ou Exposition détaillée de tous les caractères . propres à chacun des genres de cette classe d'animaux. Paris, 1834. Méquignon-Marvis. ? Suivant Dalman ( Ephem. Ent. 1. ), le genre Gulli de Fabricius diffère du genre Zetyra par les caractères suivants : Corps beaucoup plus renflé, un peu comprimé , concave en dendtrn: avec les bords de l’écusson pendants sur les côtés ; point d’yeux lisses ; pieds mutiques. ( Latreille, Cuvier, Règne animal. 1829. T 2, p.193.) CL. IX; Pr. 126. haut int et qui vous distingue si éminemment pour tous les ordres, vous préserva du piége que je tendais à votre sa- voir, et, dans votre amitié, dans le plaisir que vous eûtes à voir enfin cet insecte tant desiré, je trouyai uu aimable par- don de cette malicieuse épreuve. Un seul coup d’œilsuflit pour nous faire découvrir l’erreur danslaquelle l'opinion de Leach avaitsuccessivemient entraîné les autres auteurs, et nous prouver la vérité de la descrip- üon du grand a a 74 siste de Kiel et de Dalman. Le caput parvum et l'absence des ocelles, joints à une forme tout-à-fait différente , signalent en effet ce curieux Hémiptère que je n’hésitai pas un instant à sacrifier, pour en anatomiser les diverses parties. | Mais l’état de vétusté et de mutilation de ces trois indivi- dus ne me permettaient d’en reconnaitre ni les pattes ni les antennes. Sollicité de nouveau par moi, M. Westermann eut encore l’extrème bonté de m'envoyer un autre Cano- pus très intact, dans lequel, à ma grande surprise, je trouvai des antennes à quatre articles, etc. Quant aux parties internes, l’état de dessiccation de ces insectes ne me permit pas de me livrer, comme je le desi- rais , à leur anatomié ; mais, malgré mes soins, je ne re- connus dans ces quatre individus aucune trace ni d’ailes, ni d’élytre. Plus bas vous verrez comment je me rends compte de leur absence. J’hésitai si je n’attendrais pas encore qu’un de ces insectes plus frais et nouvellement pris me permit de l’étudier plus # Fabricius s’est donc trompé ou n’aurait établi son genre que sur un individu incomplet, en ne donnant que trois articles aux antennes du Canopus. Dalman . n'ayant vu qu’un individu mutilé, n’avait pu relever cette erreur. Celle de Leach, de M. Delaporte était encore plus mani- feste, puisque rangeant dans ce genre des insectes qui ne lui apparte- naïent pas, ils pensaient que les Canopus devaient avoir cinq articles antennaires. Enfin M. Burmeister seul a parfaitement vu les antennes, puisqu'il les dit composées de quatre articles, bien que ce savant profes- seur ne donne pas tout-à-fait au premier la forme qu'il a réellement. Cr. 1X. Pr. 196. complètement ; mais appréhendant de rester encore bien des années dans cette.indécision, je pensai qu’il ne serait pas inutile de relever d’abord l’erreur dans laquelle on était , et de donner l'anatomie externe de ce genre, quitte à la com- pléter plus tard par de nouvelles observations. Qu'il me soit permis d'adresser ici tous mes remertiments à M. Chevrolat, ainsi qu’à ces savants entomologistes qui mi- rent tant d’ empressement et d’obligeance à m'aider dans mes recherches, et si d’autres, dahs leurs bienveillantes commu- nications, Pret moins heureux que MM. Schônherr et Westermann, je ne leur en dois pas moins de reconnaissance pour le desir qu'ils ont si vivement témoigné de m'être utile. Pour donner plus d'intelligence à la description de ce genre, je crois bien faire de mettre en regard l'opinion de Fabricius et de Daliman sur les diverses parties que je vais passer successivement en revue ; et, pour éviter dou- ble emploi, je confondrai les caractères spécifiques avec les génériques. IL sera facile d'éliminer les premiers, qui sont très minimes, lorsqu'il s'agira de reconnaître une au- tre espèce que l’Obtectus qui sert ici de type. D’après M. Burmeister, il ÿaurait deux espèces de Canopus. Un des quatre individusque j'ai eus entre les mains n'a bien semblé, par sa petite taille surtout, devoir constituer une espèce distincte; maïs son Pen de conservation ne me per- met d’avancer ici aucune opinion à ce sujet, d'autant plus que, comme les trois autres individus, il est entièrement brun, avec les jambes et les antennes fauves , comme l’Ob- tectus, et Fabricius assurant qu’il varie beaucoup pour la taille — magnitudine maxime variat — je ne puis. VIai- ment me prononcer à ce sujet avec quelque certitude. Si plus tard d’autres observations me nrettent à même de reconnaître que ce petit individu est vraiment une espèce différente de l’Obtectus, je proposerai de l'appeler TVester- mannit, du nom du savantet aimable entomologiste qui a bien voulu me l’envoyer. Ci IX PL ra6. Grandeur. (Faskricrus.) Sur tes quatre individus que j'ai Magnitudine Coccinellæ Bi- vus, pas un n’est de grandeur sem- punctatæ. Magnitudine maxime variat. (Dazman.) Similius vero exemplum hujus formæ nobis offert Æydrophilus Gibbus (Mag. 1, p. 168 ), quiet facie etmagnitudine Canopo haud absimilis videtur. _ blable. Le plus grand a 5 millim. de long ; le plus petit , que je croivais être une autre espèce, n'a que 5 millim. A Patrie. ( Fasricius. ) Habitat in America meridionali, Dom. Smidt. mus, Dom. de Sehes- ted.. (Dazman.) Specimen e Brasilia misit Dom. Freyreis. Bresil. Forme générale. (Ellipsoïde. ) En dessus. (Fasricius.) Animalculum singulare facie fere et magnitudine Coccinellæ Bi- punctaiæ, subrotundum , compres- siusculum, atrum. ( Darman.) Corpus semiglobosum gibbum, subcompressum glabrum nitidum , subtus aliquantum concavum , to tum nigrum, posterius obsolete rufescens. Tres gibbeux, d’un brun obs- CUF:e En dessous. ( Dazman. ) _ Corpus subtus concavum ; tho- racis scutellique margo deflexus , et Concave , et le paraissant encore davantage par les bords du corse- let qui Saillent fortement de cha- CL IX. PL." 126: adeo cum corpore conjunctus, ut vix distinctus videatur, nec mihi patet quo modo alas expandere possil insectum adeo obtectum. cun des côtés qu'ils dépriment , de manière à [ui donner un contour ovalaire dont la partie inférieure de l’abdomen serait la plus large. Les parties supérieure et infe- rieure du corps, intimement jointes ensemble par lears bords, sont sou- dées versla partie abdominale. Tête. (Fig. 6.) | S ( Fasricius. } Capitis clypeus, porrectus cor- neus, rotundus, vix emarginatus. Caput parvum ovatum insertum, vix & thoracis emarginatura promi- nens. (Darman.) Caput semicireulare , in emargi- naturam thoracis ad oculos usque retractum, læve , nitidum , nigro- _ piceum. Rostri basis suprà indicata tu- berculo parvo in inargine orali. (Fasricrus.) Labiun membranaceum, breve, subulatum, rostri basin tegens. Posée verticalement, petite, ova- laire et assez large à sa partie an- térieure. | Enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet dont elle n’atteint pas la longueur, et qui est fortement échancre pour la recevoir. L'insertion du suçoir, très sentie en-dessus à partir de la hauteur des yeux jusqu’à sa partie inférieure , et formant une gibbosité en forme de nez aplati, qui dépasse un peu le bord inférieur de la tête. Yeux. ( Fasricius. ) ; Oculis prominulis, lateribus tes- tacei. { Dazman. ) Oculi laterales, sat magni, nec vero adeo prominuli ut in Tety- ris. Gros , ovales, placés vers le sommet de la tête , dont ils dépas- sent le contour par leur saillie. Ocelles. (Fagricrus.) IVota. Fabricius a volontiers l'habitude de ne parler qué des dé- tails anatomiques qu’il aperçoit, et son silence sur les ocelles me ferait croire qu'il n’en a pas vu. S'il eût remarqué leur préseuce , IVuls. ‘ Cr. IX. Pr. il n’eût pas manqué d’en parler, comme il l’a fait pour les genres qui en sont pourvus. (Darwas.) " Oceilos detegere nequeo ( si ad- sint, a thorace forte obteguntfur). * Antennes. (Fagricius.) Antennæ breves, approximatæ, triarticulatæ, longitudine thoracis, inflexæ, flavæ, sub capite insert. Articulo 1° brevi; 2° longiori ,. cylindrico; ultimo ovato, subcras- siori ; sub capitis clypeo ad basin rostri insertæ. ( Darman.) Antennæ flavæ ; in nostro speci- mine mutilatæ, {(Burusister) (fig. e). À quatre articles. Dans les Canopus , genre très caractérise dont je connais deux espèces, tous les articles des an- tennes ont une forme ovalaire , al- longée ; 1ls sont de grandeur assez égale : le dernier seulement est un peu plus long et efflé. Extr. de la Revue Ent, de Sil- bermann, n°7, page 21 , fig. 10. 126. (Fig. 10.) Un peu plus longues que la tête vues en-dessous, placées plus près des yeux que du rostre: à quatre articles. Le premier, le plus long de tous, mince, légèrement courbe en dchors à sa partie inférieure vers la base. Le deuxième, visiblement moins grand que le dernier, et d’un quart moins long que le premier , ova- laire. Le troisieme, de la longueur du deuxième, plus ovalaire et plus gros. Le quatrième, plus long que le troisième , presque aussi gros que lui , et terminé en pointe mousse. Entièrement d’un fauve pale. Sucoir. (Fig. 8 et 9.) (Fazricius. ) Rostrum ,inflexum, longitudine thoracis , sub capite insertum, Vagina; quadriarticulata, arti- culo primo brevi; secundo longiori, incurvo ; tertio breviori , cylindri- co ; quarto æquali , subulato ; gu- læ inserta. Setæ, tres, subulatæ, longitu- dine vaginæ ; clypei emarginaturæ insertæ. ( Dazman.) Rostrum flavum inflexum. Dépassant les pattes postérieu- | res (fig. 2),très légèrement courbe. A quatre articles, dont Île deuxième est le plus grand de tous. Le premier moins grand que Île ‘ deuxième. Le deuxième, le plus grand des quatre , recourbé en dedans , etun peu plus gros vers son extrémité. Le troisième et le quatrième , égaux entre eux; ensemble, un peu plus longs que le deuxième, De couleur fauve pâle. Cu. IX, PK 106. Corselet. (Fig. 3. a.) (Fagricius.) Ater, nitidus, vix distinctus, an- tice late emarginatus pro capitis insertione. { Dazman.) Thorax brevis, transversus, a sCu- tello non nisi linea obsoleta dis- tinctus, antice valdè emarginatus, sinu caput fere totum recipiens, lateribus valde reflexus, immargina- L.” Occrpant un peu moins du quart de la longueur du corps. Indiqué par une seule ligne un peu coudée en avant sur les parties latérales (fig. 3), très échaneré à la partie antérieure pour recevoir la tête. Arrondi et pendant sur les côtés, principalement à leur partie anté- rieure. tus ; lævis, nitidus , impunctatus. D'un brun obscur. , ». . Elytres-Ailes. (FaBricius.) ÎNulles. Du moins je n’ai pu en Tacet. reconnaitre sous la carapace aucun { Darman. ) vestige, et à lextérieur, comme Tacet. aux Scutellérites voisins , je n’ai pu . {DaLman. ) … relicta tamen utrinque plaga hu- merali lævissima, distincta, alæ abbreviatæ figuram referente. voir à la place qu’occuperait leur origine Varticulation scapulaire, . qui néanmoins s'aperçoit toujours extérieurement , soit dans les indi- vidus parfaits, soit dans ceux à état de nymphe. - Au lieu de ces organes atrophiés, sur chacun des côtés au-delà du corselet, ést un sillon appuyé sur le bord, dirigé én se recourbant vers la tête, et présentant assez la forme , comme le dit Dalman, d’an moignon d’élytre atrophié(fig.3.b*.) Comme j'aurai l’occasion de je dire plus bas , je pense que ces im- pressions , tant par leur forme que par la place qu’elles occupent , ne sauraient être autre chose que les élytres atrophiées dont la forme est seulement accusée au dehors. Poitrine. ( Dazman. ) Pectus nigrum. Concave surtout sur les côtés. L'insertion des pattés y formant au centre de fortes élévations par suite Cr, IX, PL. 126. de la continuité desquelles la poi- trine est plus élevée vers son mi lien, De couleur brune. Paites. (Fasricius. ) Pedes flavi. | (Dazman:) Pedes graciles , flavo - testacei immaculati, tibiis omnibus’ mu- ticis. Cuisses et jambes de grandeur égale, mutiques, d’un fauve pâle (fig. 11), ainsi que les tarses, T'arses.. (Fagricius et Dazman. ) T'acent. … Tarse presque aussi long que la jambe. A trois articles (fig. 12). Le premier (fig. 12-1), aussilong que le troisième, mince à sa base, recevant le deuxième dans une échancrure pratiquée à sa partie superieure , et le recouvrant infé- rieurement. Le deuxième (fig, 12-2), très pe- tit, à peine visible, ne paraissant que comme un triangle , engagé dans le premier , qui ne laisse à découvert que sa partie supérieure. Le troisième (fig. 12-3), le plus gros et le plus grand de tous ; cour- bé et arrondi en dessus, fortement arrondi à son extréniité supérieure; méplat en dessous dans toute sa longueur , terminé par deux cro- chets séparés à leur base. Écusson. (Fig. V0 (Fapnricrus, ) Scutellum totum corpus, cin- gens, atrurn, glabrum, læve, immaz- culatum. ( Dazmax. ) Scutellum, maximum corpus ob- tegens , dorso lævissimum , versus Tatera subtilissimé sed sat conferte Grand, tres courbé, enveloppant le corps dont il occupe plus du tiers, et laissant à découvert postérieure- ment une partie de l’abdomen, équivalant environ à moins du tiers de la longueur totale du corps. Ré- fléchi sur ces côtés latéraux , où s’observent les traces des rudi- CL. IX. punctulatum , relicta tamen utrin- que plaga humerali lævissima, dis- tincta alæ abbreviatæ figuram refe- rente. Pars scutelli postericr obsolete rufescens, et notata lineolis pau- cis subimpressis, segmenta fere mentientibus, sed cum segmentis ventralibus minime conniventibus. ( Darzman.) Scutellum in Tetyris parvis ex. gr. 7. Globo, Pallipede, Vah- lii, etc.; supra anum est emargi- natum , nec vero in Cunopo. Pc. 126. ments d’élytres dont j'ai parlé plus haut. Séparé du corselet et de l’ab- domen par une ligne enfoncée, peu apparente, et qui par la con- nexite de ces pièces ne permet pas de croire à l’existence entreelles du moindre ligament, mais au con- traire à penser qu’elles sont inti- mement soudées l’une à l’autre, Il est finement ponctué sur les côtés. Ici je ne puis plus être d'accord avec Fabricius et Dalman , puisque je n’entends pas l’écusson comme ils Pont compris. Ainsi, le carac- tère que Dalman lui assigne, comme distincuif des Zetyra, se trouve- rait donc annulé, puisque cette extrémité de l’écusson ne serait au- tre que le dernier segment de l'abdomen, qui est entier comme dans les Zelyra. Abdomen. En dessus. (Dazmax. ) Abdomen, breve , rufescens, seg- méntis sex constans, quorum anale minimum. IVota. Dalman ne parle que du dessous , ayant pris toute la partie supérieure pour la continuation de l’écusson. (Dazman. Voir id. à l'écusson.) Hæ signaturæ vero omnes validé obsoletæ. Occupant environ un peu moins du tiers de la longueur du corps. Tres bombe, faisant suite à l’écusson, duquel il n’est séparé que par un sillon aussi peu apparent que celui qui sépare le corselet de l’écusson. IL présente trois segments , distingués par un trait peu visi- b'e, oblitéré sur les côtés, mais plus senti sur la partie supérieure et sur le bord latéral. Sur chacun des traits de séparation , une paire de gibbosités excavées (fig. 3. c*. d”. e*.), placées de chaque côté comme il suit : La première paire, un peu au- dessus du niveau de l’empreinte des élytres ; La seconde, plus haut que la première ; La troisième, plus bas que la première et plus près du bord. Comme le dit Dalman, ccs seg- Cc. IX. PL. 126, ments sont faiblement indiqués, et leur oblitération sur les côtés em- : - pêche de croire qu’ilssoient susCep- - tibles de se mouvoir ; mais je m’é- tonne que Îles gibbosités excavées lui aient échappé, puisqu'elles sont au moins aussi xidihies que les sil- lons sur lesquels elles sont placées. En dessous. # À six FACE Concave, et le paraissant davantage à cause des bords du dessus, qui le dépassent _de tous côtes. à _ Dessus et dessous de même cou- leur que le reste du corps. 2 En signalant ces traces de rüudiments d’é lytres, et ces vibbosités excavées placées sur l'abdomen, jé mé trouve nécessairement amené à une question à fait naître leur présence visible au dehors , et qui ; jusqu’à ce jour, n'avait été soulevée ni par F FT LR ni par Dalman, puisque ce caractère organique avait échappé aux investigations de ces deux auteurs dans les Canopus. Cet insecte est-il à état parfait ou à celui de nymphe? La présence à l’extérieur de ces gibbosités excayées(comme dans les Scutellérites à état imparfait ) m'empêche d’ad- mettre que cet Hémiptère soit arrivé à sa’ dernière méta- morphose, autrement, comme à tout Scutellérite parfait, ce caractère se trouverait caché par l'écusson. En second lieu, point d’élytres ni d’ailes, comme dans. lés nymphes des insectes de cet ordre où 1 be présence est seulement indiquée par des moignons plus où moins atro- phiés. Fa Et ces moignohs ici doivent , ce me sémble avec mé raison , se reconnaître au Canopus dans ces deux sillons la- téraux semi- -circulaires dont Dalman parla le premier, comme nous l'avons vü plus haut, et qu’il dit représenter assez l’image dés rudiments de ces organes. 1835. à 14 ‘ L Ci:-IX. PL. x 926. En effet ; en éxaminant les nymphes de divers Scutellé- rites, on reconnaitra facilement l'identité de position et de forme entre ces dépressions latérales du Canopus et le con- tour éxtérhe que présentent les moignons d'élytres dans ces Hémiptères à leur état imparfait ; dns moi, je ne saurais léur donner une autre cause, m'en expliquer autrement la présence. Or, dans les quatre individus que j’ai exami- nés, d’une part je trouve à l'extérieur des gibbosités exca- véés à découvert , comine aux nymphes; d’une autre, loin de reconnaître la Sp Te articulation scapulaire qui décèle toujours la présenté des éiÿtres et des ailes dans les indivi- dus parfaits des genres voisins, je n’aperçois, comme dans les nymphes , que destraces, et encore een de rudi- ments de ces organes du vol. | Le Canopus n'est donc pas un insecte à ‘état parfait , ou ayant atieint sa dernière métamorphose, Maintenant y parvient-il cAnauEment? Je « serais tenté de croire que, non, par les motifs suivants. Rién ne s "oppose d’abord à admettre cètte opinion , Îes Hémiptères et les Orthoptères nous offrent maints exemples d'insectes qui n’atteignent que fort rarement ou jamais l’é état normal que nous leur voulons voir . pour les considérer comme parfaits , et dont l’imperfection n'est cependant pas un obstacle à la reproduction de leur espèce. Lorsqu” un insecte peut perpétuer sa race, je le} pense arrivé à son der- nier période de perfection , et le plus ou le moins de déve- _loppement dans tel-ou tel organe alors atrophié, n est nul- lement essentiel et devient pour moi purement accessoire, ces organes pouvant , selon des circonstances à nous encore inconnues, prendre un développement qui à lui seul ne constitue pas , comme. on le voit, l’état parfait. Maintenant, quant à la présence des élytres et des ailes à si DOUS considérons la conformation particulière du corselet et de l’écusson du Canopus, chez lequel ces deux parties sont sivgulièrement pendantes sur les côtés, on concevra 4 Ci. IX. PL. 126, difficilement comment élytres et ailes pourraient trouver passage, se mouvoir et prendre une position horizontale dans le vol , empêchées comme elles le seraient par une Oïga- nisation aussi réfléchie dans les bords latéraux de l’é écusson. Dalman avait compris cette difficulté lorsqu’ il dit au sujet de ce dernier - — nec miht RAF! quo modo alas SE st Murs devenaient inutiles à à L f rénrh par sa de s: sa con= formation , la nature, conséquente | dans tout ce qu’ ‘elle fait, en l'en privant idiot et en se contentant d en indiquer la place par u simple sillon, n'aurait donc aglqu'ayec une raison que nous ne saurions trop admirer. Elle aurait, pour ainsi dire, voulu faire faire acte de présence : à ces organes à Ja place qu'ils. devaient occuper, puisqu' “elle les avait con- damnés à l'immobilité, et indiquer aivsi, par leur image, un des chaînons qui : rattache cet insecte à ceux de sa divi- sion naturelle. | | Si nous examinons la carapace qui constitue la partie su- périeure de l'insecte , nous la trouvons d'une seule pièce ; ses diverses parties n'y sont indiquées, que par un seul trait, une simple dépression linéaire , oblitérée même à certains endroits , qui ne permet pas de croire au moindre ligament qui les unisseet laisse à chacune d’ elles le moindre MOouUvE- ment part tiel , comme. dans les autres Hémiptères. Maintenant, pourquoi cet abdomen aurait-il la dureté des autres parties tégumentaires, état solide que. les nyni- phes d'Hémiptères ne présentent pas ? Pour quoi ser ait-il par sa SAGIArE totalement identique avec l’écusson , s dL n'était destiné à rester toujours exposé à l’action de l’air? Bien plus, poursuivant son système , la nature refuse à ces segments surabdominaux ce mouvement facile qu'on leur connaît; ils sont dans le Canopus , ainsi que les autres parties avec lesquelles ils font un seul tout, soudés entre eux £t dénués de tout mouvement. Or, corselet, écusson , mOi- _gnons d’ élygr es, segments surabdomipaux , ne sont indiqués CL. IX." Pi. 196. j que par de simples lignes , tout est soudé et ne forme qu une carapace testudinaire qui ne laisse aucun interstice et de- vient pour le Canopus un bouclier sous lequel, en se blottis- sant, il peut défier l’aiguillon meurtrier d’un ennemi propor- tionné à sa petite taille. Gun F'elles sont les raisons > appuyées sur des faits anatomiques externes, qui me font croire que le Canopusest un de ces êtres qui doivent rester dans cet état de perfection ëmpar- faite, qu'ils doivent garder toujours ou dont ils ne sortent que dans des cas très rares, comme nous en trouvons l'exemple dans certains shoes pos » ‘tels que ds L REA et Apterus, etc. j | Voici à mon:avis la meilleure manière de se rendre compte de cette conformation particulière jusqu’à ce qu’une anatomie interne, faite sur le vivant, nous permette dé voir jusqu’à quel point cette hypothèse est fondée. | _ Quant à la place que doit maintenant occuper cet insecte, je pénse qu'on peut provisoirement le laisser parmi les Scu- tellérites de son groupé. \ Par les antennes, rien ne s’y oppose, si on par tage avec moi la manièré de voir dé M. Burmeïster ( page 17), qui ramène lés anténnes des Hémiptères en général à quatre articles principaux. Dans le Canopus, alors, se trouveraient entièrement atrophiés ces anneaux placés. entre les arücles’, que par cette raison je désignerais volontiers sous le nom d’interarticulaires , et dont M. Buürmeistér prouve la facilité extrême qu'ils ont de s’oblitérer, comme de préndre üne extension assez marquée pour mériter le nom d'article. Par les tarses triarticulés, rien n’empèche de placer ce genre dans les Scutellérites; seulement, dans l’ingénieux tableau de M. Burmeéister, l n’occuperait plus la place qu'il lui assigne , puisque ce professeur ne reconnäissait st sir articles aüx tarses des Canopus. Enfin par sa formé générale, qui le rapproche tant des genres qui l’environnent, il est, je crois, plus rationnel CL. IX. PL. 196. de Je laisser parmi les Scutellérites, que de le placer autre part. Je pense utile de terminer cette revue du genre Canopus par une comparaison des principaux caractères qui le dis- tinguent des Tetyra de Fabricius, qui comprennent les G. Coptosoma et Platycephala de M. Delaporte. Par ce parallèle il sera désormais impossible de confondre ces genres avec le véritable Canopus. Tetyra Fabricius on Copiosoma Canopus. et rar De Laporte. È : * FaBricius. Tête. ;; En proportion du corselet, En proportion du corselet, Large et grande. Étroite et petite. Plus large que longue. Plus longue que large. Antennes. A cinq articles. À quatre articles. Ocelles. | Apparents. | Nuls. Élytres et ailes. Existantes. Nulles. Leurs rudiments à peine | indiqués. y À Gibbosités excavées. Recouvertes par l’écusson etnon Non recouvertes par l’écusson et apparentes en dessus. apparentes en dessus. Nora. J’appellerai l’attention des naturalistes sur ces or- ganes qui ont l'apparence de gibbosités plus ou moins sail- lantes et offrant une cavité, et qui, au nombre de quatre Cas EX: PL: 7 26, le plus souvent, sont disposées par paire sur la section même des premiers segments de l’abdomen des nymphes de Scutellérites, Pentatomites , etc. ‘Ne voyant mentionnées dans aucun ouvrage ces gibbosités excavées, et ignorant de mon côté quelles peuvent être leurs fonctions “probablés, j'ai dû, pour les désigner dans cette notice, me ser vir d’un terme vague, et qui ne püt i in— duire en erreur sur sa véritable valeur. Celui de faux stigmates, par exemple, que j'étais tenté d'employer, eût été d'autant plus vicieux , qu il aurait donné à ces parties une certaine-analogie avec des organes avec lesquels il n’est pas probable qu’elles aient le moindre rapport, surtout d’après les derniers travaux du'savant M. Léon Dufour. CL. IX. PL. 1926. EXPLICATION DE LA PLANCHE. A a. Canopus punctatus, Léach. m. s. s. animal Kingdom. vol. xv. p. 233. pl. 92. fig. 2. b. Canopus (Platycephala) coccinelloides, Delaporte , Essai d’une Clas- sification systématique des Hémiptères. p. 93 et 85. pl. 55. fig. 5. b" Antenne du même. id. ibid. 5. a. b"”". Antenne du même (ad naturam, mihi ). ce. Canopus Madagascariensis. Guérin, Dict. pitt. d'Hist. Nat. t. 1. _p. 623. pl. 72. f. 3. 4. Antenne du Canopus obtectus , d’après la description de Fabricius, _e. Antenne du même. Burmeister , Mémoire sur la division naturelle des Punaises terrestres, etc. pl. 16. fig. 19. f. Antenne du genre Coptosoma. Delap. ( Tetyra globus. Fab.) (ad - naturam, mihi.) os B . Canopus obtectus vu en dessus, la tête un peu relevée. a. Grandeur RENE 2. Id. En dessous, la tête renversée en arrière pour que l’on puisse en voir le dessous. a. a, 1°* art. des antennes A Le position habituelle. 3. Id. vu de profil. a. Gorselet. b. sb b". Rudiments d’élytres. c. 1° seg. de l'abdomen en dessus. c* 2° gibbosité excavée, d. id. d*. gihb. exc. e. 3° id. e*. ai exc. 4. Id. vu de face. 5. Æd. vu par derrière Les détails comme au n° 3. 6. Tête détachée vue de face. a. Gibbosité occasionée par l'insertion du suçoir. 7. Tête vue en dessous , le suçoir ête. a. Antenne. b. Cavité occupée par le suçoir. 8. Tête vue de profil. a. Sucoir. b. 1°" article de l’antenne. 9. Suçoir détaché vu en dessus. 1.2. 3. 4, ses articles. 10. Anténne, 1. 2. 3. 4, ses articles. 11. Patte. 12, Tarse. 1. 2. 3, ses articles, Ç s- dd » Li + L + 2 7 _ Le c ‘ d 1 à Va ee ta x , » ‘ A ir es. 24 | e RE: À 4 _ RC \ -_ n 4 : L L « LA ) | Ç f k 24 A Le < JE 1e Te 5 4 cé sé SA ie vo ai mn ME :ÿe 6010 010 BAR onogeliét à 3: Pr Le 4 Reg 14 F4 te LÉ te ie dt ve RS à % NES Nav : pe x D 24 x SE HA 1e : TU: Fée tk 0 MORE SP. ce CR SN 29h sHFindne doieirib st bé } {de usbssD # sat ui fs HA st ù cb sé que rnsstdo » CR PERS , ! 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Mandibules courtes, épaisses, peu saillantes ; palpes médiocres , à articles un peu déprimés ; antennes très rapprochées à leur origine, un peu plus longues que le corps, de onze articles: le premier, très court ét très peu distinct ; le second , long et plus gros que les autres ; le troisième , un tiers ue long que le second ; le quatrième, un peu "9 court ; les suivants, presque égaux entre eux. Corselet parallèle, de la largeur de la tête, plus long que large, un peu chagriné latéralement, muni de quatre pointes dérsales séparées par une ligne médiane enfoncée ; écusson médiocre, presque semi-lupaire ; pattes égales, avec les cuisses un peu claviformes, nullement épineuses ; élytres cunéiformes , embrassant étroitement l'abdomen, atténuées et déhiscentes au sommet, Ce genre, par le facies, se rapproche de certaines espèces de Dorcadion. Nous l’avons établi sur un n individu unique, qui nous paraît être un mâle. C. uorrigze. C. horrens. Boisduval. C.ater, parcè rufo-pubescens ; thorace parallelo supraqua-. dri-spinoso ; coleoptris cuneatis apice dehiscentibus , qua- dri-spinosis; spina antica valide, postica obsoletè bifidis. Noir, garni de quelques poils roussâtres ; corselet parallele, muni de quatre. épines; les élytres cunéiformes , déhiscentes à l'extrémité, munies de. quatre épines , dont l’antérieure fortement et la postérieure à peine bifide. Long. 20 millim.; larg. 6 millim. Il est plus grand d’un tiers que le Dorcadion fuliginator;, et sa couleur est entièrement noirâtre , avec quelques petits Ot. FX. Fr. ra”. poils fauves peu nombreux. La tête est coupée très oblique- ment de haut en bas sur sa face antérieure, et elle offre quelques points enfoncés et quelques rides ; les antennes sont un peu velues, noirâtres, avec les derniers articles d’un gris noirâtre. Le corselet est plus long que large, pa- rallèle , un peu rugueux ; müni en dessus de quatre pointes coniques , presque égales, séparées par un espace lisse êt une ligne rnédiane qui offre à son extrémité antérieure. un petit tubercule pointu, peu saillant. Les élytres sont éunéiforines, convexes, déhiscentes au soñimet , où elles se térininent chacune par une petite pointe ; elles sont mär- quées antérieurement en dessus de quelques points enfon- cés, et latéralement, de quelques petits tubercules arrondis : elles ont en outre chacune deux fortes épinés, larges ét com- primées latéralement, dont la prémière est profondément _bifide et située à peu de distance de la base, et l’autre à peu près au milieu , recourbée en arrière et très faiblement bifidé. Les pattes sont égales , d’un brun noirâtre , avec les tarses et une partie des jambes garñis d’un duvet roussâtre. Hi a été découvert dans le nord de la Nôuvelle-Hollande, par M. Cuñniighan. D: BorspuvaL. CLASSE IX. PL. 195. NARYCE. narvaus. Dupont. Famille des Lamellicornes, tribu des Cétonides. _— Tête entierement erensée à sa partie supérieure, assez forte, armée de deux cornes très prolongées en avant ; ces cornes creusées , du côté in- terne, en pointe un peu relevée à Li extrémité. Aniennes de moyenne grandeur, composées de dix articles : le premier aplati , triangulaire; les suivants grenus; les trois derniers en lames aHongées , triphylles. Corselet notablement plus large que long, convexe ; ses bordé Jatéraux arrondis, se rétrécissant, obliquement pres du col, peu proéminents en dessous. Écusson grand et triangulaire. Elytres planes, presque parallèles , coupées carrément à leur base, arron- dies à leur extrémité, ayant plusieurs rangées longitudinales de petits points peu enfoncés, très rapprochés , surtout près de la suture, avec une échancrure latérale près de Fangle de teur base. Sternum en, pointe aplatie, ayant au milieu une impression longitudi - nale qui se prolonge sur les quatre premiers anneaux de l'abdomen. Pattes de taillé ordinaire, cuisses très comprimées, jambes antérieures armées en dehors de deux fortes épines, de deux plus petites et plus rapprochées à extrémité interne ; pattes intermédiaires et postérieures ayant ces épines moins prononcées. | T'arses longs, assez grèles, ayant chacun deux petits pos raides entre les crochets. Ce genre doit être placé immédiatement après celui des Goliathus. Je ne counais encore que deux espèces qui lui appartiennent , et qui font partie de ma collection. g / CL. IX. Pc. 128. N. opaue. ÎV. opalus. Dupont. N. nüidus, flavescens viridi-micans , thorace vagë punc- tato viridi-ignescente mutabili, capite cornubus duobus triquetris , productis apice antrorsum incurvatis. Long. 25 millim.; larg. 11 millim. Sa forme est à peu près celle de la Cetonia læta de Fa- bricius ; sa couleur est métallique , à reflets d’or et d’opale très prononcés tant en dessus qu’en dessous, mais beau- coup plus brillants sur le corselet et l’écusson; les deux cornes, dont la tête est surmontée, sont finement chagrinées et bordées de noirâtre , avec l’extrémité d’un noir profond; les parties de la bouche, de même que les six articles grenus des antennes, sont de couleur brune ; le corselet est lisse, finement pointillé, chagriné aux angles antérieurs ; l’écus- son est lisse et pointillé ; les élytres ont plusieurs rangées de points enfoncés , brunâtres , plus visibles près de la suture, mais qu'on ne peut bien voir qu’à la loupe; les pattes sont vertes , quelquefois de différentes teintes ;' les tarses sont de la même couleur, avec l'extrémité de chaque article, ainsi que les crochets , d’un noir douteux. _ Ilse trouve à Madras. N. ozivarre. JV. olivaceus. Dupont. N. obscurè ænec micans; subtus dilutior, thorace vagè tenuissimè punctato ; elytris seritatim punctatis ; capite cornubus duobus parallelis, productis, vix antrorsum ‘ incurvatis. Long. 27 millim.; larg. 11 millim. À Sa forme est un peu plus large que celle du N. opalus ; sa couleur est d’un bronzé obscur , très luisante en dessus, CL. IX, PL. 1928. plus claire et plus brillante en dessous ; la cavité du dessus de la tête est moins ouverte et moins profonde ; les deux cornes qui s’avancent sont presque deux fois moins longues, d’une autre forme , point ou peu relevées à leur extrémité ; la ponctuation du corselet , ainsi que celle des élytres , est notablement plus sentie ; les jambes sont un peu plus courtes et plus dilatées ; les épines dont elles sont armées en dehors et en dedans sont plus fortes, surtout celles des jambes antérieures; les tarses sont un peu plus grèles , un peu plus longs que ceux du N. opalus , et leur couleur est entière- ment noirâtre. Il se trouve à Madras. Duponr. x ca 208 _ ni pere - fn à # rue AC Rite DR che xs ED 4 ‘Sais vai . AA Ut 2. a Lu tas Fe À rx 04 Pal 5 "2 ve "» mn: CP 10e LA CE o7 »? ay es %t Pole peu to Mu: < à Le d'a Trrédivié CAE SES il - Li bat CU OUT à MD qe Php: ve kr MN À nuit 6 énertt 43e D + “4. rs CR Dati pa EL wav via à es eat, do De RAIN - A4 3 ous HE Ha se Fo as + RUE y * SU “à: wi, À ATP ie A HMS PA s" hs PT tn ‘4 A > VA à 4 Lu , $ 4 LOS } j td ‘ L2 : L # ÿ 'RWE cer" K TAN AE, Ne ! PA TT. L. mi: PE © y ) ea Maé ’ en “stlés sb as peRsAen HE ts th ets + night hic hrétirte es “Argus MIRE) LPS $ Hs AG il | toispat . + 1 , ge + j k t'a à PO TEA PA à. Fr "Are PR IR r L t? vx k de PC NO VAE r CA dos k LP PAT £ AL Î NRC pla ÿ.)3 r *) L 4 1 " ( ‘ " Liu RANCE "UNS FREE al MMS QU te , W l NON EL": à hi / DV CLasse IX. N° 120. MOLURIS. mozuris. Latreille. Famille des Mélasomes, Tribu des Piméliaires. (Règ. | Anim. 2° édit., t. IL, p. 14.) M. ne Prerrer. MW. Pierreti. Serville. M, niger, nitidus, glaber ; thorace convexo, posticé et utrinquè rotundalo; elytris convexissimis , orbiculatis , cum multis tuberculis spinosis posticè et lateribus ; pedi- bus lævissimèé villosis , fusco-rufis. Long. 23 millim.; larg. 12 millim. Noir luisant, lisse. Tète petite, triangulaire. Corselet très bombé, moitié plus étroit que l’abdomen , échancré en avant, afrondi au bord postérieur et latéralement ; élytres très bombées , arrondies presqu’en boule, avec de nombreux tubercules épineux , rangés en lignes longitudi- nales, couvrant leur tiers postérieur et s’avançant latérale- ment vers la base ; extrémité des élytres se prolongeant un peu au-delà des tubercules en se recourbant , échancrée au milieu ;ventre un peu convexe ; les trois premiers segments de l’abdomen ayant chacun au milieu une tache ovale, pro- duite par un duvet ras et fauve; antennes brunes; pattes couvertes d’un duvet très court, brun-fauve. — Mâle. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Serville, qui l’a dédié à M. Pierret , dont il le tient. | Amyor. Membre de la Société Entomologique de France. 24 Février 1855. +55 1 sb sep, olnod ns'npianq:e ose | esbchro à M1 | cMmigeolenngilns ebgañt., sspig) semer “ | olmiel roate"e 19 roohèteog ei) sol taste k 2 es msmolompue fonviS asb. Miabnaxs : : send el ar | us sroal -randimoor sans pce à | d 2 1E3 7 Sages aréiinsng etoiles : 2xsTU 4 y à «ohuve oibet sn moilit, us M3) tabs" 7 es same f sta cor unt dB 9 »: off — dniet-ourid nos ed Fous diu'h potion Sirinë W 9h soëafo) din mél-etpot 0h, qe | FUN ADEIT ÊL fi Te | ral Ma 7 4 PATTES à past Bi al mé te: dub be (LH TRE À ! 11) SOS nc Je [A 1 j d'a “ 17 Fe # = : A AS er _ . r n a “J { . w \ NA « È e] nn, ; X, à 464 f i 2 ÿ A r : 3 “ M " ». ss « « à ‘ . ‘ | 0 à _ 4 à LS Pole Û ; + “ LL , r - F4 ? 4 ex pie LR : pe | LEA LAN * ee dé \ . "IN 6 + ; v te CAL 7: ; Bit gt s A 4 at « L : # M +: * CA" a / F. rat » m f . 0 al n a à A] es ETC 2714 RO ‘ à ’ 4 “rein . f NX E me à * FOR Pi æ ‘. CzLasse IX. PL. 130. OXYCHEILE. oxycueira. Dejean. Le genre Oxycheila, bien connu aujourd’hui des ento- mologistes, semblait, lorsqu'il fut établi par M. le comte Dejean, dans son Species, ne devoir compter qu’un très petit nombre d'espèces ; nous voyons cependant, par les tra- vaux assez récents de MM. Gory et Gray, et la Monographie qu'a donnée de ce genre M. de Laporte (Revue Entomolo- gique de M. G. Silbermann , tome 1, page 126 }, que ces na— turalistes en ont fait connaître cinq espèces, auxquelles je crois pouvoir en ajouter une sixième , provenant du Brésil, que ses caractères spécifiques dbichene assez des précédentes, et dont voici la description : O. acuriPenne. O. acutipennis. Buquet. O. nigro-obscura; elytris macula media ovata flava;. ubiis tarsisque pallidis. Long. 15 millim.; larg. 5 :/, millim. De forme très allongée , elle se distingue de la Femoralis. par les palpes, qui sont d’un jaune pâle, et par ses antennes de même couleur, qui ont les quatre premiers articles noirs. avec la base du quatrième blanchätre, et elle diffère aussi de la Distigma , qui est d’un violet obscur, en ce qu’elle a le dessus du corps et les mandibules d’un noir presque mat. La tête est allongée et lisse ; le labre, avancé , avec de petites dentelures de chaque côté ; les yeux sont blancs et très sail- lants. Le corselet, plus large que long, très rétréci posté- rieurement, lisse et rebordé sur les côtés, est séparé au mi- lieu par deux lobes , sur le haut desquels on voit un léger . tubercule. Les élytres, allongées, presque parallèles , d’un CL. IX. Pr, 130. … tiers plus larges que le corselet, ont l’angle huméral assez saillant ; leur extrémité est légèrement et obliquement tron- quée , avec une petite pointe aiguë au bord externe. Leur ponctuation est très forte depuis la base jusqu’au milieu , et bien moins marquée à mesure qu’elle approche de l’extré- mité : il règne, non loin de la suture, une ligne de gros points enfoncés assez distants les uns des autres; etelles ont chacune, vers le milieu, une très petite tache ovale, de couleur fauve, qui distingue encore davantage cette espèce de la Femoralis, dont la tache est transversale. Le dessous du corps et les cuisses sont d’un noir assez brillant ; les tro- chanters, les jambes et les tarses,, d’un jaune pâle. Du Brésil. ER Lucien Büquer. CLasse IX. N° 131. CICINDÈLE. cciNpeLA. Fabr. C. À PertTes courres. C. guttula. Fabr. C. thorace cyaneo, elytris testaceis , punctis tribus flavis. Habitat in Maris pacifici insulis. De Billardière. Parva. Caput nigrum labio testaceo. Antennæ desunt». Thorax cyaneus, nitidus. Elytra lœvia, testacea, punctis tribus parvis, flavis, ferè marginalibus : anticis duobus approximatis. Abdomen et pedes testacei, mi- nimè nitidi. (Fasricius, Syst. eleuth., t. 1, p. 244, n° Gr.) Nous sommes certains de faire plaisir aux entomologistes en leur donnant, quand cela sera possible, des figures exactes des espèces décrites par Fabricius; nous avons donc saisi avec empressement l’occasion que nous a offerte M. Turpin, membre de l’Institut, qui a hérité des débris de la collection de La Billardière, pour figurer, avant qu’elles ne soient tout-à-fait détruites, quelques espèces que Fabricius avait déerites dans cette collection , et qu’on ne trouve pas ailleurs. * Les deux premiers articles des antennes existent encore ; ils sont testacés comme les pattes. Il est certain que ces antennes étaient en- tièrement de la même couleur. E. Guérin. Avril 1835. aura PM PUR Li FAQ na ’abbilo ‘e 210 2U D. dot 00 étapes land e6b Pdf 0 Up ME 'o8 sic : Li iq PHpaeR Un gr sb jar mr | LCR E CE EOPEMED | TAN tai] je née Sas 1h35 sai ai 1398 2 alé ds nur à 1 Le ’ .. | 7e \ FE à 4 ÿ re VUS TRES OR. er | NEie PUS LE te Las { y ÀE ee" M] RES | né el 4 areas Vabies ytiae RATS + Vo pl, GR APN AN SE +4 et A rte is À Se # FSU “HAE M RUE: EL NNANRNSEES TNT AN RP EN pr ne) VENTE, 494 sl “At "1: 14 A qu Mme et ‘: 47 … LR, sé | ATGRA LPS Je 4 VTT \N Pi € . 1708 “d M a À + HA L 13 à. SE Vi) lé. cs , . de \É n « a à d # # ’ * Le M LE] . _ Re “ s [À à . RS lt à . , ; . : : ‘ C L - s ' L ÿ r À 2,2 # * T4 f : Ce 2 28 € $ - . LP, RTS AN : | ï .p fu AA EP SES f 1 JFG: 1 ELA AV ni Casse IX. Pz. 132. DE GENERE OZÆNA, ET AFFINITATIBUS SUIS ; Auctore J,-0. Wesrwoon , F. L, S., etc, In familia Scaritidum Dejeanii, genera duo anomala, pedibus anticis haud palmatis , antennisque perbrevibus et nongeéniculatis, primo intuitu distinguuntur, videlicet Ozæ- na et Morio, quæ, characteribus nonnullis cum Trunca- tipennibus etiam affinitatem monstrant. À cel. Lacordaireo facultatem brachinantem revera possidere affirmatur Ozæ- na , inde a Dom. Laportio hoc genus inter Æelluones et Brachinos locatur, dum a cel. Brulleo cum Brachinideis associatur. Potius, ut mihi videtur, hæc , pro genera oscu- lantia , subfamilias Scaritidarum et Bachinidarum con- jungentia , haberi possint , quibus, genera duo altera nova associari debent, Melisodera et Basoleia , mihi, quorum tabulam synopticam formare tentavi. A. elytra, tuberculolaterali, pone medium instructa. Ti- biæ anticæ ante medium emarginatæ (externe haud ser- ratæ , thorax cordato-truncatus, mentum lobis acute pro- buis 2 | Ozæna. B. elytrorum latera integra. Tibiæ anticæ pone medium emarginatæ. | * Thorax postice multo angustior (mentum lobis acutis). Melisodera. ** Thorax postice paulo augustior quam in parte an- tic. + Mentum latissimum, lobis rotundatis, elytra per totam longitudinem striata. :.. Morio. ++ Mentum lobis obtusè et obliquè truncatis ; elytra basi lævia. Basoleia. Cr. EX. PE. "13% Genus OZÆNA. Oliv. Subgenus 1. OzæNA, proprie sic dicta. (Elytra punctata, la- brum integrum.) — Oz. dentipes , Oliv. Subgen. 2. Goniorroris. G. R. Gray in Griff. animal K. (Elytra lævia ; labrum integrum.)—Gon. brasiliensis , G. R. Gray, loc. cit. pl. 12, fig. 2. ( Brazil. ). Subgen. 3. Pseunozæna. Lap. Etud. ent. — Pseud. me- gacephala , Lap. pl. 2, fig. 4 (Java ). | Subgen. 4. Xcrivs. Lap. Etud. ent. — Jct. tenebrioïdes, Lap. pl. 2., fig. 3 (Cayennæ ). Subgen. 5. Puysea. Brullé. Hist. nat. , col. vol 1., P. 73. Tracueuzus, Sol. ; Brullé, loc. cit., p. 259.—(Thorax lateribus de , labrum emarginatum , femora an- tica haud dentata.) — Ozænua testudinea, Klug., Jahr. der. Ent. 1. t. 1 fig. 7. (Trachelizus rufus Solier.; Brullé. loc. cit. , vol. 1, pl. 8, fig. 6 a (Brasil. ). Subgenus 6? Pacayreces. Perty. Tibiis anticis simplicibus (haud recte examinatis ?) non obstantibus, hoc genus ad Ozænam referendum esse (teste Klugio Jahr. der ent.); a Brulleo cum T'rigonodacty libus, a La portio cum Odacanthibus , et a Silbermanno cum Dromidis con- junctum ), quamvis hicauctoribus invisum. Descriptio accuratior requiritur. Genus MELISODERA. Westw. Descriptionem genericum fusiorem invenies in libro ad- huc inedito Dom. G.R. Gray de Insectis Novæ Hollandiæ. Hic descriptionem specificam figuris illustratam entomo- logo præbeo. Cs. IX. PL. 132. Sp. 1. Mel. piceipennis Westw. (pl. 132, fig. 1 à 6.) _ Piceo-nigra , elytris magis castaneis , nitidis, parallelis , punctato-striatis ; capite linea utrinque inter oculos, alteraque abbreviata verticali elevatis ; thoraceobscuro, linea tenui dorsali et basi transverse subimpresso, ad angulos posticos; elytrorum singulo lineis 6 puncto- rum impressorum alteraque abbreviata scutellari ; in- tus marginem lateralem elevatum stria simplici no- tata. 1 Long. corp. lin. 7 ;. 2 Habitat in Nova Hollandia. In Mus. nost. Genus BASOLEIA. est. Palpi labiales filiformes , maxillares subelongati. Mandi- bulæ falcatæ acute. | | Labrum breve subemarginatum. Mentum lobis latis ob- tusis suboblique truncatis dente acuto centrali. Thorax transverso quadratus, antice et postice fere rectus, lateribus vix rotundatis, elevato-marginatis, elytro- rum fere latitudine. Femora antica incrassata , haud dentata , sulco interno. Elytra ad basin, præsertim versus scutellum , lævia externe haud tuberculata. Sp. 1. Axinophorus brasiliensis (pl. 132, fig. 7 à 10}, G. R. Gray in Griffith animal K., n° 29, p. 271, pl. 13, fig. Set pl. 34, fig. 2 (détails). Long. corp. lin. o. : Habitat in Brasilia. In mus. D. Children. Individuum al- terum Mexicanum in mus. D. Hope vidi, longitudinem lineas 6 + habens, præcedenti vix distinctus. Hoc genus.e Drepano IT. (Axinophora Dej. Heteromor- , pha Kiwby) palpis facile distinguitur, tamen intermedium CL:.1X.:P2, ; 132. videtur inter Drepanum et genera supra commemorata., his structura generali , illo forma thoracis conveniens. J. O. Wesrwoon. Hammersmith near London, mai 1835. Nota. M. de Laporte, dans le deuxième numéro de ses Études entomologiques, ayant reconnu que son Jotinus était le véritable Ozæna d'Olivier , adopte ce dernier nom et applique celui d’Ictinus, devenant ainsi disponible , aux insectes que M. Dejean et les autres entomologistes mo dernes avaient mal à propos confondus avec le véritable senre Ozæna. Il y décrit aussi un nouveau genre , qui ren- tre dans ce groupe ; sous le nom de Nomius ; ce dernier insecte présente une particularité remarquable de géographie entomologique, se trouvant en Europe. E. G. CLasse IX. PL. 133. NÔTE Sur les Myriapodes du genre Géophile , Geophilus, Leach, et Description de trois espèces nouvelles ; Par M. P. Gervais. C'est à l’ordre ou plutôt à la classe des myriapodes, car tel est le rang que les naturalistes assignent aujourd’hui à ces animaux articulés, qu’appartient le genre qui va nous occuper. Le D. Leach, qui l’a établi aux dépens du groupe des Scolopendra des anciens auteurs, l’a proposé pour la première fois, dans l'Encyclopédie Britannique, puis il l’a reproduit et monographié , pour les espèces anglaises , dans ses mélanges zoologiques (Zoological miscellany , tome 111, p. 43-45 pl. 140). . Bien qu’on ne connaisse encore que très peu d'espèces parmi les Géophiles , on peut être convaincu cependant qu'il en existe un assez grand nombre : l’insouciance avec laquelle les Collecteurs regardent tous les insectes qui ne sont ni coléoptères ni Lépidoptères, nous fait assez connaître pour- quoi toutes les autres parties de l’entomologie sont encore si peu avancées. Nous ne cherchcrons pas ici à faire une monographie complète du genre Gevphilus , c’est un travail que la science devra à M. Walckenaër qui s'occupe en ce moment d’une histoire de tous les /articulés aptères (hexa- podes , octopodes et myriapodes) ; il nous sufhira de décrire les trois espèces que nous considérons comme nouvelles, et , pour faire voir qu’elles le sont réellement, nous donnerons la description comparative de toutes les espèces citées par les naturalistes. Deux des espèces que nous ferons connaître sont assez remarquables par leurs caractères et leur taille, 1835. 23 2 Cc. IX. P£, 133. nous devons l’une à M. Laurent , auquel nous offrons ici nos sincères remerciments; l’autre a été recueillie par nous à Paris même. Nous la dédionsà M. Walckenaër. Les Géophiles appartiennent à l’ordre des myriapodes chilognathes de Latreillé * , et prennent place dans la famille des Scolopendrés , ou plutôt scolopendrides (genre scolo- pendra de Linné) : bien qu’on les confonde généralement avec les autres insectes de leur famille , ces animaux sont néanmoins assez faciles à distinguer ; leur corps de grandeur variable est toujours très long proportionnellement à sa largeur et composé d’un très grand nombre d’articles ou anneaux. Tous ces añneaux ne portent pas de pattes, mais l’antérieur ou céphalique et le postérieur ou anal sont les seuls qui en soient dépourvus; les petits appendices ou an- tennules que présente celui-ci, ne sont pas de véritables pattes , ils sont sans ongles, ce qui est spécial aux géophiles, et ils ne dépassent pas les véritables pattes en longueur. Tous les autres anneaux portent chacun une paire de pattes, ils sont simples en dessous et comme doubles en dessus ; leur forme offre quelques variations et les impressions qui se dessinent à leur surface sont susceptibles de fournir quel- ques bons caractères spécifiques ; les pattes toujours courtes, varient en nombre selon les espèces ; elles paraissent aussi offrir quelque légères différences suivant l'A âge ; mais néan- moins, dans l’état adulte, les individus d’une même espèce en ont toujours un nombre fixe ; l’oscillation n’est pas de plus de deux ou trois paires sur cent soixante-trois chez le Geo- philus Walckenaerii. Tousles Géophiles sont privés d’yeux, et leurs antennes sont composées d'articles variables pour ‘ Latreillé n’a d’abord donné aux Chilognathes que le rang de famille, mais dans un mémoire sur les Thysanoures inséré dans les nouvelles An- nales du Muséum ; t. 1 , ilnous apprend qu’il fait, à l’exemplé de Eeach, Blainville, etc., une classe des Myriapodes que d’abord il considérait comme un ordre. Les Chilopodes et les Chilognathes doivent alors prendre lerang d'ordre que ce changement laisse, pour ainsi dire, inoccupé. CL. IX. PL. 133. 3 là forme et la longueur, mais toujours au nombre de quatorze. L'organisation de ces animaux , leurs mœurs ét les modi- fications que la succession des âges leur fait éprouver ont été peu étudiées. Tréviranus a donné dans ses 7’ermischte Schrifien, pl. vir, l'anatomie de leur système nerveux, ét il a reconnu, ce qu'il était facile de prévoir, qu’il existe chez eux autant de ganglions que d’anneaux au corps , c’est- à-dire un pour chaque paire de pattes : l’espèce que Trevi- ranus à étudiée est le Gcophilus Longicornis, nous avons constaté que le F/alckenaerii est dans le même cas. Le canal digestif nous a para résulter d’un long tube presque droit, auquel sé font remarquer quelques rétrécissements et dila- tions circonscrivant un œsophage , un estomac, etc. ; ce canal ne présente qu’un seul repli très peu étendu, et situé vers le sixième tiers de la ns totale ; c’est à ce repli qu’aboutit le réctum. Nous n'avons pas étudié les organes de la génération d’une manière assez suivie ; ils restent à décrire ainsi que le mode d’accouplement et les phases du dévéléppement des petits. Voyez pour les organes respira- voirés , le Mémoire de J. Muller (Zsis , tome xxrr). C’est sous terre que vivent ordinairement les Géophiles ; leur nom indique parfaitemertt cette habitude : ils recher- chent les éndroits humides, le bord des ruisseaux, les bosquets , lé pied des arbres , etc. On les trouve aussi très souvent sous les pierres , dans les trous des vieux murs, sous lé fumier et jusque dans lés habitations, sous lés boi- séries et les décoinbrés. Le vulgaire et souvent les natura- listés ne les distinguent pas des autres scolopendrides de nos contrées (Z/thobius et crytops), et ils leur laissent en commun le nom de scolopendres : le nombre considérable des anneaux de leur corpset leurs antennes toujours de quatorze articles sont les meilleurs caractères que l’on puisse indiquer pour les faire reconnaitre. Quelques espèces soit lümineuses dans l'obscurité, mais à certaines époques 4 CL IX. PL. 133. seulement : l’automne est ne des meillentes saisons pour observer ce phénomène. Depuis la publication du D. Leach, peu d’ auteurs se sont occupés des Géophiles : deux seulement, à notre connais- sance, ont publié de nouvelles espèces : ce sont MM. Léon Dufour et Risso. Le premier a donné à l’espèce qu'il a dé- crite ( Ann. gén. des sc. phys.) le nom de scolopendra semi- pedalis dont on a déjà reconnu l'inperfection , et le second n’a donné à l’espèce qu’il publie d'autre caractère que ceux d’avoir la tête d’une couleur plus foncée que le corps et la longueur totale de quatre pouces dix lignes. G Nous avons dit qu’il existait un assez grand nombre de Géophiles d'espèces différentes, on peut ajouter que ces aniinaux sont aussi très répandus. Nos environs et beaucoup d’autres points en Europe en possèdent de plusieurs sortes , M. Léon Dufour en a cité une espèce d’Espagne, celle de M. Risso est d'Italie, et Leach a fait une monographie de celles d'Angleterre ; nous en conservons de Sicile et de Bar- barie, et on en voit dans les collections du Muséum qui viennent de plusieurs contrées d'Amérique. Quoique ces animaux atteignent souvent une longueur assez considérable, ils ne sont nullement à craindre; ils serrent bien quelquefois avec leur mâchoires comme les autres chilognathes , mais la piqûre qu'ils occasionent est moins pénible encore que celle des Crytops et des Lithobius. Cependant il paraît que c’est aux Géophiles que l’on doit rapporter quelques faits, cités dans les auteurs, de scolopendres ayant vécu dans les fosses nasales, dans les sinus frontaux, et dans certains abcès ; plusieurs cas de ce genre sont rapportés dans les ouvrages de Pathologie humaine; les mémoires de l’Académie des Sciences en offrent deux (année 19708, page 42, et 17933, page 24 ); M. A. Lefebvre en a communiqué un à la Société Entomologique de France (ann. soc, Entom. 1833, 1ve tri- mestre ), et les comptes rendus des travaux de l’Académie des Sciences médicales de Metz , par M. Scoutetten , en pré- Cu IX. Pie 133. sentent un semblable, mais beaucoup plus détaillé. Comme ce fait se trouve dans un recueil que peu d’entomologistes possèdent , nous le rapporterons ici en entier’, mais sans 1 Hémicranie due à la présence d'une scolopendre dans les sinus frontaux. -— Depuis plusieurs mois, une fermière des environs de Metz, âgée de 28 ans, ressentait dans les narines un fourmillement très incom- mode , accompagné d’une secrétion abondante du mucus nasal , lorsque, vers la fin de 1827, de fréquents maux de tête vinrent s'ajouter à ces symptômes. Les douleurs, supportables dansles premiers moments, prirent bientôt de l'intensité et se renouvelèrent par acces. Ces accès, à la vérité, n'avaient rien de régulier dans leur retour ni dans leur durée : ils débu- taient ordinairement par des douleurs lancinantes, plus ou moins aiguës, occupant la racine du nez et la partie moyenne du front , ou par une dou- leur gravative qui s’étendait de la région frontale droite à la tempe et à l'oreille du même côté, puis à toute la tête. L'abondance des mucosités nasales forçait la malade à se moucher continuellement. Ces mucosités fréquemment mêlées de sang avaient une odeur fétide. A cetétat s’ajoutait souvent un larmoïiement involontaire, des nausées et des vomissements. Quelquefois les douleurs étaient tellement atroces qne la malade croyait être frappée d’un coup de marteau, ou qu’on lui perforait le crâne. Alors les traits de la face se décomposaient, les machoires se contractaient , les artères temporales battaient avec force; les sens de l’ouie et de la vue étaient dans un tel état d’excitation, que la Inmiére et le moirxdre bruit devenaient insupportables. D’autres fois, la malade éprouvait un véritable délire , se pressait la tête dans les mains et fuyait sa maison, ne sachant plus où trouver son refuge. Ces crises se renouvelaient cinq on six fois dans la nuit et autant dans la journée; une d'elle dura quinze jours pres- que sans interruption. Aucun traitement méthodique ne fut employé, enfin, après une année de souffrances, cette maladie extraordinaire fut subitement terminée par l'expulsion d’un insecte qui , jeté sur le plancher, s’agitait avec rapidité et se roulait en spirale; placé dans un peu d’eau ily vécut plusieurs jours, et ne périt que lorsqu'il fut mit dans l’al- cool. | Cet insecte m’ayant été apporté de suite, je constatai qu’il avait deux pouces trois lignes de long, sur une ligne de largeur, qu’il portait deux antennes ; que son corps, de couleur fauve, aplati tant en dessus qu’en dessous , était composé de soixante-quatre anneaux armés chacun d’une paire de pattes, que par conséquent c’était une scolopendre de la famille des mille pieds ou myriapodes. L’ayant remis à MM. Hollandre et Roussel . pour en déterminer l'espèce, ces entomologistes reconnurent que cet in- 6 Cr. IX. PL. 133. cher cher à à en tirer , non plus que des précédents, aucune conséquence. Nous les citons tous parce qu'ils existent dans la science, mais sans les commenter ; nous n'avons point € eu occasion de les vérifier. Leach , qui a, le premier, séparé les Géophiles des autres er chi es, a aussi essayé de les partager en sections ou sous-genres debtioés à rendre plus facile la distinction des espèces. Il a distingué deux de ces groupes artificiels et les a car actérisés par la longueur respective de leurs antennes, qui sont, chez les uns, “qui fois seulement aussi longues que Ja tête, et le sont environ quatre fois chez les autres :. les premières espèces sont les Géophiles ordinaires ; la seule que comprenne la seconde section est le Geophilus longi- cornis d’où le nom de Longicornes donné à la catégorie à laquelle elle se rapporte. Une des espèces que nous allons décrire nous a paru pouvoir former un troisième groupe, caractérisé par ses antennes coniques , ou terminées en pointe et à articles presque tous quadrilatères : ce qui s'éloigne des deux sous-genres précédents qui ont leurs articles mo- niliformes. Nous ferons pour cette espèce une section des Géophiles Acuticornes , les Géophiles Longicornes de Leach resteront tels que le savant naturaliste anglais les a établis, et sa section des AE Le ordinaires deviendra celle des Monilicornes. Nous n’ayons pas besoin de répéter que ce ne sontlà que descoupes artificielles, et qui n’entrainerontaucun changement dans les y acte rl imposées aux espèces. secte réunissait les caractères que Fabricius Linnée et Latreille assignent à la scolopendre électrique. » Cette observation recueillie avec soin ne permet aucun doute sur la nature spécifique du myriapode en question : c'est évidemment le géo- philus carpophagus de Leach , qui est le même que le scolopendra elec- trica des auteurs. Si c'était une autre espèce, elle ne pourrait être rapportée qu'au même genre : la figure qui accompagne le récit de M. Scoutetten représentant un insecte dont les antennes ont chacune qua- torze articles. La détermination spécifique a d’ailleurs été faite par des hommes dont le savoir et l’habileté sont bien connus. CL, IX. PL.:293. n 4 1° Géophiles longicornes. — Antennes quatre fois environ aussi longues que la tête ; articles un peu allongés ; yoyez pl. 133, figure 2. Cette section ne comprend qu'une espèce ; Je GEoPHILUS LONGICORNIs. Leach, ainsi caractérisé. G.. corpore flavo, capile Jferrugineo, antennis longioribus, long. corp. 21/2 — 3 unc. Leach., Zool. Miscell., pl. 140, f. ER et V. aussi la fig. 2 de la planche qui accompagne la présente notice, 2° (Géophiles monilicornes. — C'est la section la plus nom- breuse. Les espèces jusqu’aujourd’hui connues sont toutes d'Europe, mais la collection du muséum en possède quel- ques unes d'Amérique , qu’elle doit à MM. Milbert et Gau- dichaud. Les unes et les autres ont les antennes deux fois à peu près aussi longues que la tête , et à articles arrondis et de même grosseur , à peu de pre près dans toute leur longueur. M. Leach décrit les GEOPHILUS GARPOPHAGUS. — G. capite, antennis, anoque flavescentibus, corpore violascente antice flavicante; pe- dibus pallide subflavis. Longit. corp. 2-2 1/2 unc. GEoPHILUS SUBTERRAENUS. — G. corpore flavo, capite Jferrugineo. Long. corp. 3 1/2 unc. GeoPaiLus maririmus. — G. linearis brunneo-ferrugineus; capite antennis que ferrugineis ; pedibus fusco-luteis. Longit. corp. 1 12 unc. et ultra. Zool. mise. pl. 140, pires | | | GEOPHILUS ACUMINATUS. -— G. corpore tolo ferrugineo antice sensim angustiore , capite antice pedibus que palli- dioribus. Long. corp. 1 1/2unc. A cette liste nous joindrons les deux espèces suivantes : 8 CL. IX. Pc. 133. ® GéopniLE De WaLckenarr , Geophilus F'alckenaeri, Gerv. pl 140, fig. r. | Cette espèce beaucoup plus remarquable que toutes elles qui précèdent est surtout intéressante par la grande taille ‘à laquelle elle peut parvenir, et par le nombre considérable -de ses pattes. Elle ne nous paraît pas avoir été décrite, à moins qu’elle ne se rapporte à l'espèce de M. L. Dufour ou à celle de M. Risso. Mais celle du premier de ces naturalistes n’a pas été rapportée à son véritable genre , et le nombre de -ses pattes est différent. Quand à celle de M. Risso ( produc- tions du midi de l’Europe, tome XIV), elle a la partie antérieure du corps plus foncée (saturatiore), la nôtre Va plus claire (dlutiore) ; il existe de plus entre l’une et l’autre des différences de taille : voici d'ailleurs la des- cription de M. Risso, on verra s’il est possible de lPap- pliquer rigoureusement à tel ou tel animal ” Le Géophile de Walckenaër est plus gent qu'aucune des espèces connues , il a dans les plus forts individus, jusqu’à 0, 21 (7 pouces 9 lignes) de longueur totale, ei présente 163 paires de pattes (en tout 326). Ses antennes, deux fois aussi longues que la tête et en chapelet ou monilicornes, ont leurs articles faiblement décroissant vers l’extrémité : les anneaux du corps sont extrêmement nombreux , on en compte autant que de paires de pattes, et de plusun RP DRX lique et un autre anal. Ils sont plus larges au milieu qu’en avant et en arrière ; le diamètre des plus orands est à peu près de deux lignes. Chacun d’eux présente à sa face supé- rieure deux petites impressions longitudinales, obliques (voy. fig. r b), et inférieurement une impression médiane Né et enfoncée , que nous appellerons stigmatiforme (voy:fig.'1 a); sur lesbords externes de la même face on voit aussi une ligne longitudinale enfoncée. Les couleurs offrent ‘ Geophilus corpore longissimo, croceo, capite saturatiore; an- tennis pedibusque pallidis long. 0,130, larg. 0,004. — Hist. nat. Europe mérid. V. p. 155. Cc. UX. Pc, 133. 9 suivant les individus quelques légères variations , mais elles sont toujours plus foncées sur les deux tiers postérieurs du corps que sur le tiers antérieur ; celui-ci, ainsi que la tête est d’un jaunâtre pâle; le reste est brun ferrugineux , à l’exception cependant de l’anneau postérieur qui est de la couleur de la tête. Sur toute la longueur des points stigma- tiformes on voit souvent une trainée de couleur sangui- nolente, dont il existe aussi quelquefois l’analogue sur le dos. Les pattes sont un peu moins foncées que la partie postérieure du corps et ont leurs ongles ou articles termi- naux de couleur noirûtre. Nous avons rencontré ce Géophile dans un jardin de l’in- térieur de Paris, sous le fumier, sous les pierres et dans la terre. On le trouve aussi dans les apparteinents , et surtout chez lesébénistes , qui l’appellentle roi des scolopendres. La taille des individus que nous avons observés variait de cinq pouces et demi à sept pouces dix lignes ; mais le nombre des pattes était à peu près fixe, ce qui indique qu’il est suscep- tible d’être employé pour la distinction des espèces. Les caractères du Geophilus Walckenaerii peuvent se résumer ainsi : G. corpore longissimo 0,21 et amplius, antennis moniliformibus, pallidè luteis sicut et caput et corporis pars anterior ; partibus posterioribus ver satura- tioribus ; pedibus circiter 326; cingulis lineola duplici su- perne notatis ; inferne stigmatiformi impressione. Habit. Lutetiæ. GÉoPHILE siMPLE, Geophilus simplex, Gerv. Autre espèce du climat de Paris, trouvée à Meudon et sur les bords de la Bièvre , où elle est commune. Elle se distingue facilement par sa couleur généralement d’un jaunâtre pâle sur tout le corps, et semblable à celle du G. longicornis ou du Crytops hortensis. Ses antennes moni- liformes sont deux fois environ aussi longues que la tête, mo- niliformes, mais à articles serrés, courts, égaux entre eux, si ce n’est le dernier qui est deux fois au moins aussi long 10 CL. IX. Pr, 133. que. ceux qui le précèdent. Les impressions des annéaux sont peu marquées , ce Sont en dessus deux petits traits obliques manquant quelquefois , et en dessous une impres- sion $tigmatiforme à peine visible. x Long. 0,048 (environ 1 pouce ro lignes); larg. o 0015 ; 80 paires de pattes. Voici la phrase caractéristique sur laquelle on peut ré- sumer ces caractères : G. corpore fulvo, Crytopis colorem memorans ; pedibus utrinque 80 ; cingulis superne lineolrs duabus brevibus, infra impressione stigmatiforme haud valde distincta instructis. Longit. 0,048. 3° Géophiles atuticornés. Nous ne connaissons que deux espèces de cette subdivi- sion , toutes deux viennent d’ Alriqué, Leurs antennes beau- coup SALE étroites au sommet qu’à la base, ont leurs pre- riers articles à peu près quadrilatères, Voy. fig. 3. L'une des espèces de ce sous-genre a été figurée , mais non décrite dans le bel ouvrage français sur PC la seconde est celle que nous avons nommée GÉOPHILE DE BARBARIE, Geophilus Barbaricus, fig. 3. Ce géophile est un peu moins grand que le G.IF. alcke - naerü; il se distingue aisément par ses antennes ainsi que par la forme des anneaux de son corps, qui sont plus larges que longs : la face supérieure de chacun de ceux-ci pr ésente uneligné médiane saillante et parallèle à l'axe du COTPS ; ainsi que deux petites impressions latérales peu apparentes et légèrement enfoncées. La face inférieure manque de points stigmatiformes : on peut dire qu’elle est tout-à-fait lisse. Les antennes sont à peu près deux fois aussi longues que la tête, et comme déprimées; leur couleur ainsi que celle dé tout le reste de l’aniimal est d’un roux ferrugineux , qui paraît uniforme. L’individu unique que nous avons observé provenait de Bone , sur lx côte de Barbarie ; il était long dé 0,12 (quatre pouces six lignes), ét large, dans sa plus grande B geur, c’est- C£: IX. PL. 133. 11 à-diré au milieu , de cinq millimètres, où un peu plus de deux lignes. Les pattes sont au nombre de 118. Nous défi- nirons ainsi l’espècé dont il sera le type. G! corpore toto et capité ferrugineis; antennts specie- runt änticornium ; corporis cingulo quoque latiore quam longiore ; impressione shgmatliformi nulla ; linea medio- dorsali longitudinali. Cette espèce ne peut être confondue avec celle figurée par M. Savigny (ouvrage d’ Égypte), qui est beaucoup plus petite et offre dans ses caractères FL. différences assez impor- tantes ; d’ailleurs cette dernière n’a pas été décrite et on ne possède sur elle aucun renseignement. Nous joindrons à la note précédente quelques mots sur une espèce peu connue d'insectes myriapodes , qu’Olivier à décrite le premier, et dont il n’est fait mention que dans un petit nombre d'ouvrages: G. POLYDESME. Polydesmus. Lat. P. Pallipède. P. Pallipes. Gerv. — Julus Pallipes, Oliv. Encycl. meth. t. vir des insectes, p. 416. — Walcke- naër, faune Paris. , t. 11, p. 181. | M. Walckenaër n’a fait qu'indiquer cette espèce dans sa faune parisienne, et Latreille, l’auteur du genre Polydesmus, la laisse bfiidue avec les Zulus comme l’avait fait Olivier. M. Brandt ne le cite pas dans les monographies qu'il a pu bliées sur les insectes Chilognathes de Latreille, et il n’en est fait mention ni dans le dictionnaire des sciences natu- relles , ni dans le dictionnaire classique. Le Julus Pallipes nous a paru être un véritable Poly- desimus, ce qui nous a engagé à changer son nom en celui de P. Pallipes; il a le même nombre de pattes que les espèces de ce genre, les anneaux de son corps offrent de même une saillie latérale, moins marquée il est vrai, et il 12 | ax AIX. Pre 33. manque complètement d’yeux : ce qui le distingue des Cras- pedosoma du D. Leach, pour en faire un vrai polydesme. C’est une seconde espèce européenne, de ce genre; Olivier l'indique comme étant des environs de Paris ; nous l’avons nous-mêmes trouvée communément à l’étäng de Plessis- Piquet, auprès de Sceaux, et M. Audouin l’a recueillie. à Meudon. Sa taille est celle du Polydesmus complanatus , la seule espèce jusqu'aujourd’hui observée en Europe ; ses anneaux sont moins arrondis et variés, ferrugineux , avec deux points jaunâtres; ses pieds sont d’une teinte plus pâle que le corps , d’où le nom de pallipes que nous conservons à l'espèce. Le Polydesmus pallipes n’a point encore été représenté ; M. Guérin nous a promis de le figurer dans son Iconogra- phie du Règne Animal. Août 1835. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fi. 1. Geophilus Walckenaerii de grandeur naturelle ; figure x à, un des anneaux vu en dessous; figure 1 b, anneau vu en dessus ; figure 1 c., la tête du même grossie. Fic. 2. Tête du Geophilus longicornis. Fic. 5. Tête du Geoph. barbaricus. 4 # CLasse IX. PL. 134. OLÉNÉCAMPTE. OLENECAMPTUS ‘. Chevrolat. 2 Palpes inégaux ; labiaux ayant Yavant-dernier article plus long que le terminal , en massue, le dernier ovoïde, terminé en pointe; troi- siéme article des maxillaires moniliforme, dernier une fois et demie aussi long que le précédent, aminci à l’extrémité, légèrement renflé à sa base. Mandibules aplaties, largés, aiguës, lisses, sans dents i internes. Lèvre de forme ovalaire transverse, poilue d’une maniere dense. Chaperon droit, court. Feux échancrés , élargis en avant, étroits en arrière , réticulés. Antennes de douze articles, premier renflé , scabreux ; deuxième trans- verse , petit; troisieme excessivement long et ayant la dimension des quatrième et cinquième ; quatrième à onzième égaux, dernier moitié des précédents. Tête cylindrique en arrière à partir des yeux » tronquée en avant, bi- cornue entre les antennes. Corselet cylindroïde , droit aux extrémités, ridé transversalement en dessus, étranglé en dessous en avant des pattes, échancré postérieure- ment sur le côté, également étranglé à la base, presque aussi long, y compris la tête , que les élytres. ÆEcusson large, erendi en arrière. Élytres un peu plus larges que le corselet, aplaties, amincies et an- guleuses au sommet de la suture ; épaule avancée, rectangulaire sur la base et le côte. Pattes. Les quatre antérieures éloignées entre elles à leur insertion , avec leurs cuisses aplaties , très courbées ; la paire postérieure droite, rap- prochée ; jambes antérieures arquées en dedans ( peut-être dans le mâle seulement) ; munies intérieurement d’un grand nombre d'épines ; médianes un peu plus longues que les cuisses, ayant une saillie au- delà du milieu extérieur ; postérieures un peu plus courtés. Tarses de quatre articles ; les antérieurs poilus au côté extérieur ; premier trian- gulaire , deuxième de même forme , plus court et plus élargi, conique en dessous ; troisieme bilobé et longeant le dernier, couverts en des- sous de poils serrés, pectinés ; quatrième de la longueur des trois pre- miers ; crochets très aigus, opposés l’un à l’autre; les quatre En 24 GNU Eé gros. Trochanters de forme triangulaire. 1 w}evn, ns, pars anterior brachiorum ; 4xwrrw , curvo. CL. IX. Pi. 134. Abdomen de cinq segments ; le premier s’avance en pointe aiguë entre les pattes postérieures. Poitrine allongée. Ce genre se placera entre mon genre Ptychodes et les Gnoma de Fab. Oz. penrezé. OÙ. serratus. Chevrolat: O. luteus suprà , argenteus infrà ; in capite linéis duabus nigris post oculos, in elytris sex notatis ocellaribus albis. Antennis fuscis cum primo articulo pedibusque cinereis. Long. 20 null; lat..5 Mandibuleset jeux noirs. D’un jaune café au lait clair en dessus , argenté en dessous. Z'éte sillornéedanssa longueur , deux lignes noires en arrière des yeux. Corselet ridé trans- versalément, noirâtre sur le côté, droit aux extrémités , étranglé en dessous et en dessus à ii base , avec deux pe— tites taches blanches-à cette partie. Écusson blanc. Élytres ponctuées, marquées de six taches entourées de noir, deux au-dessous de l’écusson , transverses , jaunes, deux ‘allon- gées et blanchés le long de la marge , sous l'épaule, et deux autres arrondies , de même couleur, vers le milieu, un peu plus rapprochées a bord ; elles sont étroitement tronquées à l'extrémité et se terminent A res sur le somimet de la marge. | | Il ée trouve à Trinc-Mali , dans Vie de Cepiasi, La Saperda biloba de Fab., Sys. EL. 2, p. 324, n°39, originaire de la Chine, figuréé dans l’ouvrage publié ré- cemment par M. Erichson (Coleoptera ), sous le titre,de Beitrage zur Zoologie, p. 393, n° 59. Tab. 49, fig.9, appartient Ce nouveau genre, ainsi que l’insecte Javanaïs, mentionné au catalogue de M. le comte Dejean , pag. 345, sous le nom de Schæniocera sex notata, Buquet. | CHEVROLAT, (Août 1535.) CLassEe IX. Ps. 135. MANTE,. manrTis. /innee. M. verre er 8ruNE. MW. chlorophæa. Blanchard. Corpus bisescunciales, antennæque tres lineas fere longi- tudinis habent. Caput bicorne. Prothorax elongatissi- mus , leucophœæus; ad insitionem anteriorum pedum inflatus. Elytra viridia maculis duabus distincta. Alæ Juscæ, pellucidæ, areâque costali luteolä&. Abdomen Juscum-aureum , fasciis nigris transverse positis. Pedes leucophæi fusci, maculis saturatioribus notati. Long., 67 mill.; enverg., 80 mill. Tête brune, avec une bande noire sur le vertex et une légère saillie au-dessus de chaque æil; elle est sur- montée de deux cornes très aplaties. Antennes très courtes n’ayant que trois lignes de longueur, et s’insérant exactement à la base des cornes. Prothorax très long, triangulaire , légèrement dentelé sur les bords et aplati en dessous, formant avec la tête plus de la moitié de l’insecte ; il est de même couleur que la tête, et arrondi à son inser- tion avec elle et à celle du mésothorax. Élytres recouvrant les ailes, et dans le repos dépassant un peu l'abdomen, échancrés vers les deux tiers de leur étendue. Dans cette partie, ils bordent seulement la nervure principale qui se trouve placée au milieu depuis la base jusqu’à cette échan- crure ; ils sont d’un vert pomme ; la partie au-dessous de la nervure a deux taches d’un brun foncé et quelques petits points moins apparents en dessus qu’en dessous. Ailes brunâtres , ayant la base et la raie costale jaunes; elles sont plus transparentes et plus pâles à l’extrémité, et réti- culées par de petites veines.blanchâtres. L’abdomen est CL. IX. Pr. 1354 brun-orangé, avec de larges bandes transversales très noires. Pattes d’un brun-jaunâtre, avec des taches plus foncées de distance en distance ; les antérieures ont les cuisses légèrement dentelées ; on aperçoit sur celles-ci une tache noire à leur base, placée intérieurement. Les tro— chanters ont inférieurement quatre épines assez fortes. Jambes munies de petites épines. Tarses longs, surtout le premier article. Pattes intermédiaires et postérieures coni- plètement lisses, de forme pentagonale. Cette espèce se rapporterai( à la division des Empuses d’Illiger ; mais elle s’en éloigne par l’absence de membranes aux pattes intermédiäires et postérieures, ce qui la dis- tingue aussi de la 47. Cingulaia, Drury, tome IT , page 69, planche xx. figure 2, ainsi que la présence des cornes et quelques autres Ar es. L’individu en ma possession est une femelle; il m'a été communiqué par M. le docteur Cordier, qui l'a reçu de Water-Town (état de New-York). E. BLanwcHaRp. . Février 1836. Casse IX. Pr. 136, * LEBIE. reBra. Zatreille. L. À QuATRE points. ‘Z. quadrinotata. Chevrolat. L. rubidula , antennis basi excepta, tibiis et tarsis nigris. Elytris quatuor maculis nigris, substriatis, interstitiis crebre punctulaiis. Long, , 10 mill. 1/2; lat., 6. Grandeur de la Lebia dorsalis de Dejean, d’une couleur entre le rouge et le jaune , et d’un beau rouge de son vivant. Tête lisse, inégale, pointillée en avant; deux sillons le long des yeux. Palpes noirâtres, bruns au sommet Man- dibules jaunes, creusées latéralement. Lèvre en carré trans- verse , pâle. Chaperon droit. Antennes noires, atteignant les genoux des pattes médianes ; les deux premiers articles et plus de la moitié du troisième d’un roux clair, Yeux li vides ou noirâtres. Corselet transverse, droit à la base, avancé et coupé droit sur l’écusson , largement creusé, re- levé sur les côtés, faiblement cintré sur la tête, déprimé au-dessous du bord antérieur dans le milieu, convexe et finement ponctué sur le dos. Écusson petit, triangulaire. Elytres en carré long, plus larges que la tête et que le cor- selet, tronquées obliquement au sommet de la suture ; le bord terminal noir. Chaque élytre a sept ou huit stries formées de petits points tout-à-fait contigus; inter- stices à ponctuation multipliée ; marge ayant une série de gros points ; deux taches noires , l’une vers le milieu, assez rapprochée du bord , s’étendant au-delà des quatrième et septième stries, en partant de la suture; l’autre, avant l'extrémité , allant au-delà des deuxième à quatrième. Epi- Ot. F&. Pr. 136. pleures jaunes. Dessous du corps, cuisses et trochanters d’un rougeûtre luisant. Jambes et tarses noirs. Cet insecte provient du Mexique, et a été pris par M. Sallé , à Tutepec, en terre chaude > pendant | le mois de juin, sur des arbrisseaux en fleurs. CHE vROLAr. 20 décembre 1835. APP RNr 2 Crasse IX. PL. 139. … GÉOPHILE. crormLus. Leach. Addition à la Note, Cl.:1X, PL. 133, sur Les Géophiles ; Par M. Gervais. En faisant l’énumération des espèces du genre Géophile que les auteurs ont décrites récemment, nousen avons omis plusieurs , parmi lesquelles il en est qui méritent néanmoins d’être mentionnées : nous en citerons trois, le G. :angu- sLalus, Eschscholtz, et ceux que M. Brullé a décrits sous les noms de Crytops Gabrielis et levigatus dans Ja partie entomologique du Voyage en Morée ; nous avons pu revoir une de ces deux dernières espèces, et nous nous sommes assuré, ce qu'il était d’ailleurs facile de faire en étudiant la deseri iption exacte qu'en a donnée M. Brullé, que c’est réelle- ment un Géophilus, ayant, comme le dit cet entomologiste , un grand nombre de pattes, et quatorze articles aux an- tennes. Nous reproduirons la description que M. Brullé a faite de cette espèce , et celles que lui et le savant natu- raliste russe ont données des deux autres. 1° GEopHiLus LEVIGATUS (fig. 2 et 2 a), G. flavus, pedibus circiter utrinque 100; corpore supra longitudinaliter sulcato, segmentis supra levibus ; infra medio carinatis. + Long: circiter 10 centim. Crytops lævigatus, Brullé, loco cit. « Antennes de quatorze articles presque cylindriques , moins aplaties que dansle €. Gabrielis, diminuant d’épais- seur jusqu à l'extrémité. Le corps est entièrement d’un fauve pâle, et présente en dessus un léger sillon longitudinal étendu d’un bout à l’autre. Tout le reste des segments est CL. IX. PL. 137. A] lisse. Ces mêmes segments, en dessous, sont surmontés, à leur milieu, d’une carène longitudinale. Les pattes sont plus courtes que dans l’espèce précédente, et au nombre de cent paires environ. » - M. Brullé donne WE patrié à cette espèce la Morée; ilest probable qu’elle existe aussi en Portugal, car nous nous croyons autorisé, d’après l'examen que nous en avons fait, à lui rapporter quelques Géophiles envoyés de ce pays, et que nous a communiqués M. Guérin. Les antennes du Geophilus levigatus se rapprochent assez de. celles des Géophiles que nous avons rangés dans notre sec— tion des acuticornes, mais elles ont aussi quelque chose de | celles des monilicornes. Le G. levigatus devra donc prendre place entre les espèces de ces deux sections , maïs plutôt avec celle dela première que de la seconde. 2° Cryrors GaBRIELIS , Brullé. M. Brullé considère le Géophile qu’il indique sous, ce nom, comme de même espèce que le Scolopendra Ga- brielis Fabricius ; mais on doit avouer qu’ilest bien difficile de reconnaître par là description de Fabricius l’espèce dont il a voulu parler. N'ayant pu retrouver dans la collection du Muséum l’individu qu'a étudié M. Brullé, nous ne saurions émettre aucune opinion sur l’espèce à laquelle il appartient ; aussi devons-nous nous borner à à transcrire ici la description qu’il en a faite. Cryrors Gasrieuts; Scolopendra Gabrielis, Fab. Ent. syst. IE, FE. 302 , n° 13— (fig. 3). G. flavescens ; pedibus circiter utrinque 1/0; corpore subtus longitudinaliter sulcato, segmentorum supra medio longitudinaliter striatis. — Long. circiter 10 centun. « Les articles des antennes, au nombre de quatorze comme dans les scolopendres, sont un peu plus aplatis et diminuent seulement de largeur jusqu’à l'extrémité. Tout l’animal est Czc. 1X. Pc. 135. d’un jaune pâle, avec le bout des pattes noires ; il est par- couru en dessous dans toute sa longueur par un sillon longitudinal. Chaque segment en dessus est marqué à son milieu de plusieurs stries longitudinales , rapprochées, for- mant une longue bande impressionnée sur toute la lon- gueur du corps. Les pattes sont au nombre de cent quarante paires environ. « Obs. Cette espèce n’est nn tée qu'avec doute à à la S'colopendra Gabrielis de Fabricius ; la description de cet auteur est trop incomplète pour lever toute incertitude à cet égard : aussi n’était-il pas inutile de la décrire avec plus de détails. » 3° Ce n’est également que d’après la description de M. Esch- scholtz que nous connaissons l’espèce qu’il nomme G. an- gustatus. Cette espèce est décrite dans les Mémoires de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, t. vi, p. 3; ses principaux caractères ont été reproduits dans le Bulletin des Sciences naturelles , t. vir, p. 267. . Nota. La figure 1 de notre planche représente la tête et la partie postérieure d’un autre Géophile, recueilli auprès de Colmar par M. Petri. Ce Géophile se rapproche assez de _ celui que nous avons indiqué sous le nom de G. simplex ; mais ses antennes sont un peu plus longues, et il a un moins grand nombre de pattes ; nous ne pensons pas néan - moins qu'on doive l’en distinguer spécifiquement. 4 « 4 eh Mi rien 4 QAR La FT ME kè HET : TA > di NET MUN TEINTE sos Fabia Las a + HA eut ai sapri) } LAN 44, MALE rie here ‘ cha ilot Des cor FA tel note nr: “Et. dei La. ane tester D sa sc D Fer US CNER AE RE LDC SL dr (he? Cao ‘x Hhorrigeire rat “heu ae cpu AN, LL ie L'ObE im ir éd L Roger: AN die don gétuefs Hdi + ru APE pi: ATARI es LA | ÉAI V4: 5 re | loù dés: ARS PE PL Luxe Pen RÉ PNEU OU PART CI jeu pisss | EURE ne Mur Te RU f’ SRE ge” Pal “té ALE af cs à Crasse IX. PL. 138. GRAPHIPTÈRE. craPmiPpTERUS. Latreille. G. À cuisses nouces. G. femoratus. Chevrolat. G. flavo-hirtus. Linea medio thorace, sutura aliaque linea in interrogationem desinente, tibits , tarsis anten- nisque (basiexcepta) nigris. Angulis anterioribus tho- racis , margine elyÿtrorum, corpore subtus, albis. Femo- ribus rubris. Long. 15 mill. ; larg. 6 mill. D'un jaune foncé. Tête noire, très relevée sur les yeux ; front avec une tache blanche, et deux lignes formées de poils jaunes , prolongées en arrière. Chaperon ridé en dessus, rebordé , légèrement creusé au milieu. Palpes maxillaires noirs à base rouge; les labiaux rouges à extrémité noire. Mandibules noires, celle de gauche plus grande ; dessous du menton marqué de quatre points enfoncés également dis- tants. Antennes noires, les trois premiersarticles, avec le com- mencement du quatrième , rouges; yeux blanchâtres; cor- selet en cœur, milieu avec une ligne noire, étroite, angles antérieurs blancs. Élytres ovalaires terminées un peu carrément. Suture large, noire, avec une ligne de même couleur à la base , placée au milieu, droite , arquée ensuite, et linéaire , terminée par un pointépais dans la direction de l’angle sutural. Marge antérieure blanche , abdomen rou- geûtre : le dessous du corselet et partie du corps couverts de poils blancs. Pattes garnies de poils raides; l'extrémité des jambes avec une épine droite; celles du milieu en ont deux ; les antérieures échancrées avec une épine à la base. Du cap de Bonne-Espérance. CHE vROLAT. d D MAFTLI 1e JA RUN ERA LE ERA AS be AT ee | | F. A à à À \ 1 s 1 (d = Ro‘ pull 4 | CA à , Yu) | er LA CS . | | ie | = "à « sie st a” ‘4 LES \ la A 2 THEN À | » Ses { DAËE + Ë US, y . é À Su RAR VV: y A * TAJS sat “ 1 avtor off sh “+ Ut W: : 1 es à N x ni LÀ d À «pr Len 4 ; P , ® Sn ro nppin sise TE dates, Ci 3 Aa Ë St sante ss: rent Sort sms : MARRON La A ECS EE Etam ss Del. 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