/ %^l^o MAGASIN DE ZOOLOGIE JJr^mtm ^nnie. PREMIERE PARTIE. CLASSE V; MOLLUSQUES. Planches i à 40. A PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGU5TINS, n". 47. 1831. IMPRIMERIE ET FONDERIE DE G. DOYEN, RUE SAINT- JACQUES, N. 58. ^*' A TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET ESPÈCES DE MOLLUSQUES CONTENUS DANS CE VOLUME. Acasfa sulcata. Lamark PL 24 — tubulosa. Beshayes 59 Achatina oleacea. Férussac 5 — Marminii. Deshayes 19 Ancillaria volutella. Deshayes 51 Astarte cordiformis (foss.). Deshayes 8 .— striatula (foss.) Deshayes 10 Auricula angiostoma. Deshayes 11 — labrella. Deshayes 14 Bulimus planidens. Michelin 25 Carocolla grata. Michelin 9 Clausilia maxima (foss.). Grateloup 15 Conus Orbignyi. V» Audouin 20 Doris purpurea. Risso 17 — villafranca. Risso 27 Etheria Carteroni. Michelin 1 Fusus laticostatus. Deshayes 21 — inconstans (foss.). Michelin 55 Hélix vitrinoïdes. Deshayes 26 — niibeculata. Deshayes 28 — Gaymardi. Deshayes 29 — Poulzozii. Payraudeau 50 Lymnœus Lessoni. Deshayes 16 — rubiginosus. Michelin 22 Melania inquinata. Defrance 15 — helvetica. Miclielin 57 Mitra Peronii. Lamark 55 — semifasciata. Lamark 56 — Michelinii. Guérin 5g Octopus mycrostoma. Reynaud 25 Ovula punctata. Duclos 7 Pleurobranchus aurantiacus. Risso 18 Pyramidella ventricosa. Guérin 2 Scalaria terebralis (foss.). Michelin 34 — australis. Lamark 40 Siphonaria bisiphites. (foss.). Michelin 5 — vasconiensis (foss.). Michelin 32 Succinea rubescens. Deshayes 4 Terebratula bivulnerata (foss.). Michelin 12 Venericardia flammea. Michelin 6 FIN DE LA TABLE. •Ht 1 >- ÉTHÉRIE. Etheria. Lamarck. É. DE Carteron. E. CaHeroni. Michelin. E . testa magna ^ inœquwali^i , irregulari , lamel- losâ, ostreiformi; costis distantibus ^spinosis ^ spinis squamniosis y longis ^ tuhulosis; striis transi^ersis irregulariter undatis ; epidermide crasso viridi ni- gricante ; natibus decorticatis ; interius margari- taced y lividd. Long. 7 à 8 centim.; larg. 10 centim. On doit la connaissance en France de cette belle coquille à M. Carteron qui en avait apporté seule- ment deux valves gauches (Blainville), k son frère docteur médecin praticien à Troyes. Cest à la géné- rosité de ce dernier que je dois l'individu figuré, et je désire lui en témoigner ma reconnaissance en le décrivant sous son nom. Comme toutes les Ethéries, elle est grande , inéquivalve , irrégulière , et lamel- leuse ; mais ce qui constitue une grande différence avec les autres espèces c'est, \ ° un épiderme très épais d'un vert noirâtre et très adhérent au têt; 2° cinq à sept rangs d'épines peu nombreuses, mais assez lon- gues, écailleuses et tubuleuses; 3° l'intérieur, qui est d'une couleur nacrée d'un vert livide , a peu de boursoufflures tandis que les espèces déjà connues soit du Nil soit de la rivière de Galam en ont beau- coup ; k^ le sommet ne paraît pas devoir se prolonger avec l'âge comme dans l'espèce rapportée par M. Cail- laux , du haut-Nil. Elle se trouve dans le Sénégal. Mon cabinet et celui de M. Carteron k Troyes. H. Michelin. Mai 1830. ' >tx , ^. Etli eria C^rteronw . H. MichcHt PYKAIVIIDELLE. Pyramidella. Lamarck. P. VENTRUE. P. ventiicosa. Guérin. P. testd oi^ato-oblongd j lœ^igatdy alhidâ, ^'{/^" variegatd y flammulis ni gris pictd; spird aculis- simd ; anfractibus numerosis , subdepressis _, colu- melld triplicatd. Long. 50 mill.; larg. 14 mill. r,\.,j,. Cette espèce a quelque ressemblance avec la Pyra- midelle tachetée de Lamarck ; mais elle en diffère parce qu'elle est beaucoup plus large proportionnel- lement à sa longueur, et par ses taches qui sont autre- ment disposées. Sa spire est très aiguë, formée de onze tours assez aplatis , augmentant graduellement de largeur du premier au dernier; celui-ci forme à peu près le tiers de la longueur de la coquille ; il est terminé à sa base par un pli qui borde une fente om- bilicale très prononcée et circonscrite en dedans par le bord gauche. L'ouverture est oblique, élargie vers la base ; son bord gauche est un peu sinué, il présente une petite échancrure à sa base à l'endroit où finit le pli de l'ombilic ; le bord droit a très peu d'épaisseur sans être tranchant. La columelle offre trois plis sail- lants et obliques dont les deux inférieurs plus petits et rapprochés. La couleur générale de cette coquille est blanchâtre ; elle est variée de taches jaunâtres, rousses , disposées par petites ondes oblongues sur chaque tour de la spire, et il y a sur les quatre ou cinq derniers desflammules noires beaucoup plus larges. Cette jolie pyramidelle habite l'île de Vanikoro;elle a été découverte par MM. Quoy et Gaymard qui doi- vent la décrire dans la zoologie du voyage de l'Astro- labe ; nous avions trouvé cette coquille chez M. Bé- 1. ^ 2 Un.- valet, qui ne savait pas d*oii elle provenait, et nous l'avions déjà fait graver quand nous avons appris qu elle avait été rapportée par les naturalistes de l' A- strolable : nous avons informé M, Quoy de cette cir- constance en le priant d'en faire lui-même la descrip- tion ; mais ses nombreuses occupations l'en ayant empêclié , il nous a seulement engagea lui donner le nom de ventricosa j ce que nous nous sommes em- pressé de faire. GuÉRiN. Mai 1830. J^vraïuidell a ventricoj'a . Guth •^ 5 >- AGATHINE. Aghatina. Lamarck. A. OLIVE. A, oleacea. Férussac. Deshayes. A, testa ouato-oblongd , lœi^igatd^ diaphand vi- rescente, apice acutdj aperturd angustd^ spird œquali ; anfractibus octonis , cons^exiusculis ; columelld basi ^valdè contortdj compressa ^ alba; labro dextro sinuato. Long. 18à50miU. M. de Férussac n'ayant donné que le nom de cette espèce sans y ajouter de figure ou une description , il nous aurait été impossible de la reconnaître sans la complaisance de M. Marmin qui en a déterminé un individu de sa collection dans celle de M. de Férus- sac : outre qu'elle a à peu près la forme et la couleu»^' du fruit de l'olivier, elle est ovale, pointue, lisse, polie, brillante, partout d'un vert jaunâtre; quel- ques flammules d'un jaune obscur se remarquent sous le dernier tour vers l'ouverture , dont elles sont les anciennes traces. La spire est pointue, conique, composée de huit tours peu convexes , dont le dernier est le plus grand ou du moins aussi grand que tous les autres. L'ouverture est presque droite, étroite, surtout postérieurement. La columelle est fortement contournée en dedans, au tiers antérieur de sa lon- gueur ; elle s'aplatit à la base et devient blanche ; la lèvre droite est mince et sinueuse. On présume que cette espèce vient des Antilles. (EWCYCLOP. MÉTHOD. ; VCPS, l. II, p. \\.) Deshayes. Mai i83o. >^{liîaA«9b tiT' Achatllia oleace^V. Fériueu-ac ^ 4 >• AMBRETTE. Succinea. Drapamaud, A. ROUGEATRE. S. rubesceus, Deshayes. S. testa Oi^atâ ^ tenui , pellucidd ^ rubescentej sub^ striatd; aperturd opali ^ amplissimd, obliqua, spird breui , obtusd. Long. 22 milL; larg. 14 mill. Nous ne connaissons de cette espèce que les deux individus de notre collection ; nous les avons acquis d'un marchand qui nous a assuré qu'ils venaient de la Guadeloupe ; ils ont des rapports avec le succinea cucuîlataJ^Siinky Bulineus patulusBruQ, et surtout avec les jeunes individus de cette espèce remarqua- ble ; mais la couleur et la forme les distinguent suf- fisamment. Cette coquilje est ovale, ventrue, d'un rouge vi- neux peu foncé, diaphane, mince et cassante; son ouverture est fort grande , oblique , régulièrement ovale , trois fois plus longue que toute la spire ; les bords de cette ouverture sont minces; la columelle s'enroule assez largement pour qu'on la voie d'un bout à l'autre de la spire , en la regardant par la base de la coquille ; la spire est formée de trois tours , dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres ; a l'oeil nu , cette coquille semble lisse , mar- quée seulement de quelques stries d'accroissement; mais vue à la loupe , elle est couverte de stries très fines, longitudinales et assez régulières. (EircYCLor. méthod.; vers. t. II, p. 20.) Deshayes. Mai 1830. -M ^ w- .6 ..t.t •!«)i fil i :>•?. «0*1» ^ an-: "'.'.. ■ . :U:/' st :éan< .'.4'/. 81 iilM .85YA y s lie ClUe a rnÙcd'CeUJ' . Dcj-hm/ej' . •-^ 5 >•- SIPHONAIRE. SiPHONARiA. Sowerbjr. S. BisiPHiTE. S. bisiphites. Michelin. S. testa ovali^ oon^exâ ; striis numerosis j, elei^atis ^ irregularibus ^ subtuberculosis ; siphoni bipaitito , latissimo propè marginem. Long. 15 à 18 mill.; larg. 12 à 15 mill. Ce genre,dont on doit la connaissance à M. So- werby, n'a pas encore été rencontré ou du moins si- gnalé à l'état fossile. L'espèce décrite provient des riches fahluns de Dax, département des Landes, d'oii elle a été rapportée par M. Mathieu, naturaliste. La coquille est de forme ovoïde, la partie postérieure plus large que l'antérieure ; les stries sont nom- breuses , irrégulières pour la grosseur, ne s' élevant pas toutes jusqu'au sommet, et légèrement tubercu- leuses. Ce qui doit surtout distinguer cette espèce de SQs congénères , c'est la largeur du siphon , qui atteint de cinq à six millimètres près du bord et le pli médian qui le partage. Mon cabinet. H. Michelin. Mai 4830. OfiHf ïe^M .mmmiM .H ra<îi?ja Siplioiiaria bifiphUej' . E.MicheUn •H[ 6 >- VÉNÉRICARDE. Venericardia. Lamarck. V. FLAMBOYANTE. V.Jlammea. Michelin. V. testa ovfato-ohliquà , cordatd, elongatâ^ crassdy longitudinaliter costatd; costis lotis , depressis j obtusis ; striis transe ersis irregalariter ; lunulâ profundissimd , umbonibus magnis ^ obliquis ^ recuruis; margine crenato j albo^fasciis undatis, dentatis , largiter fusco ferrugineis , fulvisque- nigris. Long. 5 centim.; larg. 4 centim. Je dois au hasard la valve droite (Blainv.) de cette nouvelle espèce de vénéricarde. Malheureusement elle paraît avoir été roulée, ce qui lui enlève une partie de ses caractères distinctifs. La coquille est ovale, oblique, cordi forme, alongée, épaisse et à côtes longitudinales; les côtes sont larges, dépri- mées, et obtuses; les stries, transverses et prove- nant d'accroissements, sont irrégulières ; la lunule est profonde et les crochets grands , obliques et re- courbés; le bord est largement denté. Quanta la cou- leur, le fond de la coquille est blanc garni de bandes larges ondulées en dents de scie et colorées en brun , feuve et jaunâtre. Mon cabinet. H. Michelin. Mai 1830. . ■'^. .H'V-fi. ï:à ' )y k î- f '':. Il ■ /i I i.-ar o ■■-» X 'Wi a^ià'^Hi h?ir;;ï-N .'\ / A^iiericardia /lammea .B.JiiJic'/i, Ht 7 >^ OVULE. Ovula. Lamarck, O.^PONCTUÉE. O. punctata. Duclos. O. testa owato-ohlongâ , inflatâ, alhâ, utrinquè suhrostratâ , striatâ ^ rubro-punctatd ; lahro mar- ginato; columelld anterius concaud. Long, 7 mill. Cette petite coquille , d'une rare élégance , se fait remarquer d'une manière particulière par la finesse de ses stries etsa ponctuation dorsale; dispositions qu'on n'avait point encore été à même de constater dans les différentes espèces qui composent le genre ov^ula. Elle est ovale-oblongue, enflée , blanche ; le dos orné de six points ronds, de couleur rougeâtre, placés deux à deux , et d'une manière uniforme ; le bord droit marginé et finement dentelé a l'intérieur; le gauche ou columellaire très lisse et concave, en forme de gouttière. Cette espèce est une des plus jo- lies du genre. Habite l'île Bourbon. Ma collection. (Mem. soc. hist. wat., t. IV, p, 248.) DucLOs. Septembre 1828. 8t'8^ fjidfïiskfâ^ .gojbufî Ovula puncia/a . J)uc/o ASTARTÉ. AsTARTE. Sowerbj, A. coRDiFORME. ^. cordîformîs. Deshayes. ^. testa inflato-cordatà j subtrigond j déganter striatà y subequilaterâ ; umhonibus magnisj récur- ais ; lunuld rotundatd^ excauatdi marginibus crenulatis. , . Long, et larg. 14 mill. Cette petite coquille est, de toutes les espèces de ce genre, celle qui est le plus cordiforme ; elle est enflée, subtrigone, presque équilatérale, lecôtéposté- rieur étantun peu plus grand que l'antérieur; les cro- chets sont grands , saillants, recourbés ; la lunule est circulaire , assez grande , et creusée ; le corcelet est profond , lancéolé , séparé du reste de la coquille par un angle aigu. La surface extérieure est chargée d'un grand nombre de stries transverses très régulières, saillantes, aiguës, qui s'effocent un peu vers le côté postérieur ; la charnière est portée sur une lame car- dinale épaisse, mais étroite; les bords sont crénelés assez finement, cependant les crénelures sont plus grosses vers le milieu du bord inférieur^que partout ailleurs. Cette coquille , fort rare , se trouve avec plusieurs autres espèces à Bayeux dans Foolite ferrugineuse. (EwcTCLOP. MÉTHOD., vcrs. t. II, p, 80.) Deshayes. Mai 1830. s.iM« ;Wi»HÏ> *^ftD aitiôl © ,.a: j sm 9iïï6»i*ïè 1^ ■' if* •'ij Ast arle coi^ii/ôr/nhc j)M/myi;i ■H[9 ]K GAROGOLLE. Carocolla. Lamarck. G. AGRÉABLE. C grutu, Miclielin. C. Testa conicd; anfractibus forte carinatis ^ su- pra et infrà obtuse coni^exis ; carend acutd ; umbilico obtecto ; aperturâ patuld cum margine conuolutd; coluinellâ dens pan^a ; lutea , fasciis rujis. Larg. et hauteur 25 mill. Goquille conique, à tours fortement carénés et légèrement convexes ; carène aiguë ; ombilic recou- vert; l'ouverture est presque triangulaire, avec le bord très renversé, surtout dans les individus adul- tes. Au bas de la columelle se trouve une petite dent. La couleur de cette coquille est jaune avec de larges bandes d'un rouge brun ; la bouche et la carène du dernier tour sont blanches. Localité. — L'Océanie. Mon cabinet, et celui de madame veuve Dupont. H. Michelin. Juin 1830. liAaijm -SUA <-.:, ,,l;l TT Carocolla anifa ardfa . Michelin •H[ 10 ]K ASTARTÉ. AsTAiiTE. Sowerby. A. sTRiATULE. A. strîatula. Deshayes. A. Testa orhiculato-trigond ^ cor data y exilissimè striatâ; umhonihus magnis , vaîdè recurvis , acu- tis; marginibus tenue crenulatis. Long, et larg. 20 mill. Jolie coquille bien distincte de toutes les espèces connues ; elle est de forme suborbiculaire-trigone , cordiforme, très bombée, convexe, couverte dans î toute son étendue de stries très fines , profondes , un peu obliques , les dernières aboutissant sur le bord et ne lui étant pas parallèles dans toute son étendue ; crochets saillants, fortement recourbés, à sommet pointu, incliné sur la lunule; celle-ci est ovale, profonde; la ligne médiane qui la partage, et qui résulte de la réunion des deux valves , est sinueuse dans son milieu, de sorte que la partie de la lunule |y qui appartient à la valve gauche est plus large que l'autre; la lame cardinale est assez large, elle sup- porte une charnière dont les dents sont épaisses et saillantes. Le test est solide et épais ; les bords sont crénelés finement : les jeunes individus paraissent dépourvus de ce caractère. Fossile des environs d'Angers. (EwcYCLOP. MÉTHOD.; vers. t. II, p. 78.) Deshayes. Juin ^830. ■ '^M'-\'\% ,'■ lO Astarte Kt^trîa/ula . Dcj-hai/cj- , -< 11 K Â.URICULE. AuRicuLA. Laniarck. A. ANGiosTOME. A, angiostouia. Deshayes. A testa ouato-elongatd y lan^igatd , nitidâ jflavâ ; spird elongatd, conicd, ohtusd; hasi attenuatd; aperturd angustatd; columellâ bidentatd ; labro dextro valdè intus marginato ,. crenato , posticè interrupto. Long. 16 mill.; larg. 7 mill. Coquille ovale-oblongue, à spire alongée, obtuse, formée de sept tours à peine convexes, mais assez larges, à suture simple très superficielle. Le dernier tour est un peu plus grand que la moitié de la coquille; il est légèrement atténué à la base , et il est dépourvu de l'angle qui circonscrit l'ombilic dans d'autres es- pèces : ici à peine si l'on voit une fente ombilicale cou- verte par le bord gauche. L'ouverture est longitudi- nale, très étroite, grimaçante ; la columelle offre à sa l)ase deux plis saillants etobliques-jlebord gauche, très mince sur l'avant dernier tour où il s'applique, s'ar- rondit , s'épaissit , et s'élargit à la base où il se courbe pour gagner le bord droit. Ce bord n'est point mar- giné au dehors , comme dans les espèces précédentes; son bourrelet est fort saillant en dedans ; il est tron- qué postérieurement , mais l'échancrure qui en ré- sulte est très petite; ce bourrelet de couleur blanche, a cela de remarquable, d'être denté dans toute sa longueur. La coquille est toute lisse, polie, bril- lante; elle est partout d'un fauve clair plus foncé au sommet. Nous ignorons sa patrie. ( Encyclop. méthod.; vers. t. II, p. 95.) * Deshayes. Mai i830. (1 .ii.m' 11 Anrîciila arKjio^rtomu . De^h. u/co- TÉRÉBRATULE. TsuBUATinLA. Lamarrk. T. ▲ DEDX EBT AILLES. T. bivuËnonota. Mi^dm. Testa subrotunda, subdepressa ^ iœtds; mêfus centricù^ tenuiètu ; tfotvœ WÊOffÊœ , imemrvœ ; note VUE elevatd; foramine mtundato; mm mêe- dius utrœque valvœ, ùnpressîo stUcata, «fptffc'f vuhfuld. S4idL Cette coquille fossile offre beaucoup «Tanalo^ dans son ensemble arec quelques Tariétés delà Tere- bratula camea Sow., trouTée dans la craie de Xe- Ters. Elle est arrondie , dépiîmée ei lisse : les stries d^accroissement sont concentriques et peu risibles. La grande ralre dépasse Fautre de quatre millîm. enri- ron , et le trou dont elle est percée est rond et de la largeur d*un millim. et demi. Mais ce qui distingae surtout cette espèce des autres , c'est que du milieo de cbacune des yalres en descendant Ters les bords inférieurs , il se trouve un petit sillon enfoncé d*un millim. enriron et long de cinq. J^ignore la localité où elle a été trouvée et le terrain auquel elle ^[>p«(^ tient. Mon cabinet. H. MicBEUK. Juin 1B30. ' *1 si) eiRio d takb 9'' 'bra^ .lïïillim 9'ihijjp ab .^riiu» i - i«v »ijiifii§ sti^nherb iup 9o «ibM .iiiïab J-3 .minkit «w'Ii lue^tsi uoilira ub 9iip Jaa'y .eâiliis eab ^oéije» o "i^ fiidf iliul .lAlJÂUJl^d H 12 Terel)ratiila bwalncrata . jticÂciin •H[ 15 >- MÉLANIE. Melawia. Lamarck. M. SOUILLÉE. M. inquinata. Defrance. Deshayes. Testa transe erse multistriatd , api ce costatd; costis longitudinalibus ; stria unicd superiore nodulosd. Long. 40 mill.; larg. 46 mill. Nous avons annoncé dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris (tome II, page i05) que la Mélanie souillée , si abondamment répandue h l'état fossile dans le bassin de Paris et en Angle- terre , se trouvait aussi vivante ; nous avions cité ce fait de mémoire, ayant vu la coquille vivante, quel- ques années auparavant dans la collection de M. de Férussac ; aujourd'hui que nous possédons aussi cette espèce al' état récent, nous en donnons une figure que Ton pourra facilement comparer avec celles qui sont dans notre ouvrage ; on s'assurera par ce moyen de l'i- dentité des individus vivants et fossiles, et l'on s'aper- cevra que l'individu figuré ici est une variété a ajouter à celles qui sont connues. Il a quelques stries de plus vers la suture et n'a sur chaque tour qu'une seule strie transverse qui soit tuberculeuse. Nous renvoyons pour le reste de la description , soit à notre ouvrage, dans l'endroit précité, soit à l'article Mélanie du dic- tionnaire des sciences naturelles, par M. Defrance. Patrie : les Philippines. Deshayes. Juin ^830. rfi9 êùb ^^i't^^6i ITB 89JJp 1 9Jb nsfoiïi »a isq bi9'i««« viviio ^iioa enfib f ' - - ?AÛ 19 «J 1 1 /> X ...>./ ri) ai eab kriiaa b iq sb f3ni8 «aupisjjp b fl .esiîflfloo Jiïo&iup gallso ti ' "^' ' ' iMu'ijp'ïiioJ éifpfiffo lue r/ai9 ^lotog fil aiav ; ; «iJO^»^ .98«9{u019dm >tio^ fiJp 9819/8X1611 jtjin /ub 9'iloif B lio8 ^ floiiqIiî>8'ïb fil 9b 9189T 9Î -iiioq ^^ '?b 9ia6bM9f;M»iB'l 6 tioa ,èlioèiqlioibfl9'{8fî6b bO -M ir.q ,89[l9i«JBXï 89î>£i9io8 e9b 9'iisnnofi %9cï£qqHiï{^ 89l : 9hJB*ï Melaiii<\ îîiijitînafa. De/ra •K 14 >- ATJRICULE. AuRicuLA. Lamarck. A. LABRELLE. A. Lobrella. Deshayes. A. testa of^ato-acutd j tçnuiter striatâ , giïseo- fulud „ basi attenuatâ; spird fubelongatd „ acutd ; anfractibus rotundatis , marginatis ; columelld biplicatd; labro incrassato ^marginato. Long, 12 mill.; larg, 7 mill. Il serait possible que cette espèce soit la même que celle que M. de Férussac a nommée auricula faba dans son Prodrome ; nous le soupçonnons seu- lement d'après l'indication de la patrie. L'auricule labrelle est une espèce remarquable : elle est ovalaire , pointue , atténuée à la base ; sa spire conique est plus alongée que dans la section des auricules conovules ; elle est composée de six tours arrondis, séparés par une suture simple peu pro- fonde et marginée; toute la coquille est finement striée en travers; les stries sont très fines et se voient mieux sur le dernier tour ; celui-ci est plus grand que tous les autres réunis, il se termine à la base par un espace ombilical circonscrit par une petite côte blanche et décurrente; l'ouverture est étroite, un peu plus large à la base qu'au sommet ; la columelle obli- que est bordée par un bord gauche mince appliqué, si ce n'est à la base où il se relève un peu : sur la colu- melle , on voit deux plis inégaux qui la suivent dans toute sa longueur, et une petite dent vers sa partie supérieure. Le bord droit est épais, renversé au [de- hors, où il forme un bourrelet ; en dedans, il est muni , vers son milieu , d'une dent conique. Toute cette coquille est d'un brun grisâtre assez foncé : elle est rare dans les collections. Habite l'île de France. Deshayes. Juin 1830. ^.'r/i;n?'jt I v^Ji- -oiq Jj9q ^Iqmt?, ' lifâjoifîaô i«9 alDij^:. ,,. , ^ ^ s^ odorixi »iîo«fiB ^'^^^ "^ '^^'^ 9slyioct J»9aiip ui ;;f îua • «sq H» 97éÎ9i oè ft no ^fid bÎ b Jes'û 90 «iH., . ;fS3 7ro?. bI mp x«fitjènf «ilq xoab iîoT nô , dliam ^Oifiq fi« 816Y jflsJb atfisq 9fl0 i3 ^iiiaogaol fi» aiifoî ' Ynsi , eîeqà Jaè JÎoib f>iod aJ .siuahàqu? !' ;*)b 09^ labrujod otf '^rrridî lï ho ^8'4od »m ^ ri'\ ^/lav , iaum ..oo:.. .i. rA-ii.^ .rr,'{,f j-/,, ,_ liiupoo olîoo i4 Auncula lahrel/a . De^hat/cj- . ■^ 15 >- CLAUSILIE. Clausilia. Dvaparnaud. C. TRÈS GRANDE. C maxima, Grateloup. C. testa sinistrorsd y fusiformi j utrinque attenuatd, suh^entricosâ , longitudinaliter substriatd; aper- turd oblongd y ohliqud; apicè acuminatd; colu- nielld triplicatd; labro sinistro elato ^ lamelloso. Grateloup, bullet. d'hist. nat.delasoc.linn.de Bord. tom. II, pag. 67 n. 55. Long. 55 ntill.; larg. 9 mill. eldeni. M. Grateloup n'ayant eu a sa disposition que des individus mutilés de cette belle et rare coquille fos- sile, nous avons cru qu'il serait intéressant d'en donner une bonne figure et une description com- plète , d'après un bel individu entier que nous pos- sédons. Cette coquille est alongée, turriculée , ventrue dans le milieu , pointue au sommet , un peu atténuée vers l'ouverture, mais généralement étroite et su- bulée comme le sont presque toutes les Clausilies' La spire, qui est tronquée au sommet, est composée de douze tours, et, sans cette troncature , ils auraient été au moins au nombre de dix-huit ou dix-neuf. Ils sont aplatis, substriés dans leur longueur, et séparés par une suture simple et superficielle. L'ouverture qui termine le dernier tour est alongée, évasée à la base , rétrécie au sommet ; elle est oblique à l'axe de la coquille ; son bord droit est simple , le bord gaucbese relève dans toute sa longueur, il est sinueux et lamelleux ; la columelle est chargée de trois gros plis obliques dont le supérieur est le plus saillant. Localité : fahluns de Mandillot , près Dax. Deshayes. Juin 1830. ClaUSllia maAn/nœ. Gra/e/oi^ •"< -16 >•- LIMNÉE. LiMi&EA. Lamavck, L. Lesson. L. Lessoni. Deshayes. L. testa ouato-'ventncosd f globulosd^ pellucidd^ fragilissimd y suhstriatd j viriduld ; spird hre\^i , acutd; aperturd magnd , os>ali ; margine dextro simplici acuto ; columelld contortd. Long. 27 mill.; larg. 20 mill. Coquille remarquable que nous devons à l'obli- geance de notre ami M. Lesson , auteur de la Zoolo- gie du voyage de la corvette la Coquille, auquel nous nous faisons un plaisir de la dédier. Cette espèce de Limnée a une forme qui la rappro- che un peu du limnea auricularis ; elle est ovale, glo- buleuse, ampullacée : excessivement mince, fragile, elle a la couleur et la transparence de la corne blonde qui serait légèrement teintée de vert ; la spire est courte, pointue, composée de cinq tours dont les der- niers offrent vers la suture un léger méplat; le der- nier est infiniment plus grand que tous les autres; la surface extérieure parait lisse ou seulement striée par des accroissements ; mais vue à un forte loupe, elle offre des stries extrêmement fines très serrées , longitudinales, coupées en travers par d'autres non moins fines transverses plus distantes que les pre- mières ; l'ouverture est ample , ovalaire, évasée à la base, un peu rétrécie au sommet; la lèvre droite n'est pas renversée en dehors, elle est simple et très mince; le bçrd gauche forme une lame excessive- ment mince qui s'applique sur l'avant dernier tour le long de la columelle ; celle-ci est un filet mince tranchant contourné et produisant un pli par ce contournement. Habite la Nouvelle-Hollande. Deshayes. Juin 1830. ,h-S\\V'- Àiua t> )tS^ iÛul .-iTAH' iG Lyninœa Ze^). r , Acnatina Jlanninu . Dej-hai/e •^ 20 )K CONE. Gowus. Linné. C. DE D'Orbigwy. C. Orbignji. Aud. C. testa tenui , elongatd ^ suhfusiformi , traïus^er- sim striatd y spird el&s^ato-acutâ , tuberculatd , maculis fuli^is transi^ersim striatis. Long. 5 cent. 3 mill.; larg. 2 cent. * Le muséum d'histoire naturelle de Paris est re- devable de ce joli cône à M. Dussumier qui lui en a fait don en 1820. Il est surtout remarquable par la ressemblance que présente sa forme et la min- ceur de son test, avec certain cônes fossiles à spire alongée, entre autres avec le conus antedilut^ianus. Il diffère beaucoup plus de toutes les espèces vi- vantes que j'ai vues dans les collections. Ses stries transversales, l'élévation de sa spire et sa couleur le font cependant ressembler un peu au conus stri- gatus de Bruguière et de Lamarck ; mais indépen- demment que les tours de spire sont tubercules , ce qui n'existe pas dans ce dernier, il est en tout plus étroit et beaucoup plus effilé en avant. Le cône de d'Orbigny est long de deux pouces ; sa spire occupe le quart de celte longueur ; sa plus grande largeur est de huit lignes. La spire qui est élevée et pointue , est composée de onze tours dont les angles , ou les bords externes, sont occupés par une série de tubercules presque perliformes; ces tours sont eux-mêmes parcourus par des stries au nombre de cinq, et leur intervalle est finement treillissé ; la coquille, dans le reste de son étendue , est entièrement couverte de stries transversales fort prononcées , très régulières et d'autant plus larges qu'elles sont plus voisines de la spire ; près de l'extrémité antérieure elles de- viennent plus étroites, plus saillantes, et laissent entre elles des sillons plus larges qu'en arrière, et qui sont parcourus par de très petites stries longi- tudinales: cette disposition est rendue sensible dans le détail grossi qui accompagne la figure. Ce qui caractérise surtout ce cône, c'est la très grande minceur de son test, son allongement et la forme très retrécie en avant ; cette dernière parti- cularité lui donne, lorsqu'on le regarde en dessus, l'apparence de certains fuseaux ou de certaines vo- lutes. Le fond de la coquille est blanc, mais cette cou- leur disparaît sous une série de taches ou flammules d'un roux brunâtre, oblongues, et qui ont quelque- fois la forme d'un chevron; les taches sont surtout plus marquées sur le dernier tour de spire où elles se groupent pour former trois espèces de bandes transversales plus foncées. M. Dussumier, n'ayant pas pris lui-même cette coquille, en ignore la patrie; on la lui a donnée comme originaire delà Chine. !!/ , " '^"1''" "f^ • ' > h ofc offo-) 'j.î i'Utq &è l'iueii^u V. AuDouiN. Octobre i83o. iiMîîiatzf» Abtoâ 8^( no , af>r^nfc «t^i mob aitsaio' ->iip*!3'iq c'Auo'isdiU 9l> »hàe 9iMf taq «èqii::>au <...> r islfyi i*i ,pnvS sb a'idnroif ujî eôi'iJg jtab lan )i eiïfib fOlifupoaiîi ç*>«?f^^'" ■' •■'^ • ' -^ — 5)t'i9Vij03 ifiomoiéijaa 20 (omis Orblgna . Audouin -^ 21 >«. FUSEAU. Fusus. Bruguière. F. A LARGES COTES. F. loticostatus . Deshajes. F. testa fusiformi , elongatd , angustâ , acutd , albd; anfractlbus conuexis j medio taberculatis , costatis; costis transuersalibus ^ latis , depressis , striatis 3 corn^exis ^ sulco separatis ; caudd spird hreyiore ; labro crenuïato , intus sulcato. Long. 15 cent.; larg. 5 cent, et dem. Coquille nouvelle, parfaitement distincte de ses congénères, et dont nous ne connaissons encore qu'un très petit nombre d'individus qui viennent de Ceylan. Celui que nous possédons nous a été communiqué par M. de Blosseville, jeune officier de marine, qui s'est distingué d'une manière si hono- rable dans le voyage de la corvette la Chevrette. La coquille que nous nommons ainsi est grande , alongée, étroite, solide, épaisse, toutfe blanche, à spire longue et pointue, formée de dix tours con- vexes , h peine carinés dans le milieu , où ils pré- sentent un rang de tubercules peu saillants qui s'ef- facent sur les derniers tours et se changent en côtes longitudinales sur les premiers; chaque tour de spire est muni de sept côtes transversales , larges , aplaties-^ séparées par un sillon étroit et finement striées dans toute leur longueur; à la base du dernier tour se trouvent des côtes semblables aux autres; mais celles qui sont sur le dos du canal sont étroites, saillantes, subcarénées, et beaucoup plus distantes que les autres; le canal de la base est cylindracé, plus court que la spire; en dessous il est bordé dans toute sa longueur par le bord gauche qui est -^ 21 >^ peu saillant; l'ouverture est petite, toute blanche en dedans; le bord droit est subcaréné, sillonné et strié à l'intérieur. Deshayes. Octobre i83o. 21 Fu^US lalicOJ-Ùl . Dej-hm/cj' . I LYMNÉE. Lymnoeus. Lam. Cui^. R. A. t. m, p. 48. L. ROUILLÉ. Z. rubiginosus. Michelin. L. testa ovato-elongatd ^ ellipsoideâ , pellucidd, tenuissimây suhstriatdj, luteo -squalidd : spird bre- fHj acutd; aperturd magnd, elongatâ; columelld albiddj retrorsd; epidermide crasso , striato , nitido, luteo-ferrugineo. Long. 22 rnill; larg. 45 mill. Cette jolie coquille, dont je dois la connaissance à madame veuve Dupont, lui a été envoyée des Indes orientales, dans des flacons, avec des reptiles, sans dé- signation de localités. Sa spire est courte et atteint à peine le quart du dernier tour ; sa couleur est d'un jaune sale; mais elle est ordinairement recouverte par un épiderme épais, luisant, et d'un jaune de rouille ; la columelle , qui se renverse , est couverte d'une lame mince d'une couleur blanchâtre. Mon cabinet et celui de madame veuve Dupont. H. Michelin. Octobre i83o. 22 LAinnacUS rulyu/uioj-uj' . JficAelùi. POULPE. OcTOPus. Lamarck. Cu^. R. A. t. III, p. II. p. MYCROSTOME. O. mycrostoma. Reynaud. (') Corps presque microscopique, o^^alcj rougedtre^tête large y yeux petits ^ bouche étroite àmâchoires non recourbées en bec de perroquet^ bras singulière- ment disproportionnés ( dont deux beaucoup plus longs que les autres). Tous armés de uentouses régulièrement alternantes. Ce poulpe est fort petit ( fig. 3 ); il n'acquiert pas au-delà de quatre lignes de longueur sans toutefois comprendre ses bras; il habite en très grand nombre l'océan Atlantique par 34" et 35** de latitude bo- réale. Le manteau, d'un rouge fauve, marqué de taches plus foncées en dessus, est d'un blanc argenté en dessous ; il est très mobile; ses parties latérales et postérieures n'offreut aucune trace de nageoire. La tête est large , les yeux petits relativement au volume du corps; la bouche, excessivement étroite, est placée au milieu de l'implantation des bras , comme dans les autres céphalopodes, et offre deux mâchoires cornées à bords presque droits et nulle- ment recourbés en bec de perroquet, comme cela a lieu dans les poulpes déjà connus(fig. 4? 5) ; l'anus occupe sa place accoutumée et se montre à décou- vert en avant du rebord inférieur du manteau. Les bras, au nombre de hait, présenterAt des dia- mètres très différents : deux dorsaux, très forts, (') Cette notice a été lue à la société d'histoire iiaturel'Je de Paris , le 6 août 1850. -< 25 K dépassent tout le corps en longueur ; les six autres sont beaucoup plus courts et très inégaux entre eux ; les deux qui touchent aux dorsaux égalent les deux tiers delà longueur du corps ; viennent ensuite deux très petits, à peine apparents chez les individus les plus jeunes, et enfin les deux abdominaux tien- nent le milieu entre ces derniers et les deux qui les précèdent ; ils sont tous armés de deux rangées de ventouses discoïdes régulièrement alternantes, (fig. 6, ,et8). Le 19 novembre 1828, par 33° de latitude nord et 35° de longitude ouest du méridien de Paris, la corvette la Chevrette étant entourée de masses de ces fucus qu'on désigne sous le nom de raisins des tropiques, nos filets rapportèrent un nombre pro- digieux depoulpes mycrostômes; le 20 par 35° de la- titude nous en prîmes encore mais en moins grande quantité , et arrivés par 36° nous cessâmes d'en ren- contrer dans nos filets et d'apercevoir leurs nuées autour du navire. Le volume infiniment petit de ce poulpe et les couleurs de son corps n'auraient certainement pas suffi pour me décider à le considérer comme une espèce nouvelle; mais la singulière disproportion de ses bras qui, dans plusieurs milliers que j'ai observés, offraient à très peu près les mêmes rapports de volume, la petitesse de sa bouche et la disposi- tion de ses mâchoires, m'ont paru des caractères susceptibles d'attirer l'attention des naturalistes, et d'être décrits sous un nom particulier et comme une espèce bien distincte dans le genre octopus. Reyjvaud. Août i83o. 33 . 0 0 c topu s niicrostoma . /{eymuui. •-< 24 >•- ACASTE. Ac\STA. Leach. Cut^. R. A. t. m, p. 178. A. SILLON ÉE. H. sulcata. Lamarck. A. testa oblongd^ longitudinaliter sulcatd , al- hidd j supemè roseo tinctd; sulcis scabriusculis ; valuâbaseos pocillatd , margine crenulatd. Lam. An. sans vert. t. V, p. 898, n. 3. Long. 10 mill.; larg. 5 mill. La forme singulière de cette espèce l'éloigné un peu de ses congénères pour les rapports ; elle est en effet subtubuleuse . Outre qu e les valves de la coquille sont alongées , la valve de la base elle-même l'est aussi notablement , et ressemble à une cupule très profonde, de sorte que, dans son ensemble, la co- quille est comme tubuleuse. Les stries qui sil- lonnent la coquille longitudinalement à l'extérieur sont assez larges, peu serrées et rudes, surtout vers l'extrémité supérieure des pièces , où elles sont légè- rement épineuses. Cette même partie de la coquille est d'un rose pâle. La valve de la b.ise est fort profonde , striée longitudinalement comme le reste delà coquille; mais ce qui la distingue des autres espèces, c'est que son bord est crénelé assez pro- fondément : ces crénelures s'articulent avec la base des pièces du cône, qui à l'intérieur offrent des crénelures réciproques et correspondantes. Cette coquille habite la baie des Cbiens marins : elle a été rapportée par Péron. Collection du Mu- séum Deshayes. Octobre i83o. ^dm Acasta su/cala . lamarcA 2^ ■^ 25 >- P • BULIJVIE. BuLiMus. Lamarck. B. A DENT PLANE. B. planideus. Michelin. B. testa os^atâj elongatâj temii, diaphanâ^longitu- dinaliter et exilissimè striatd ^ "virido-nigricante ; ultimo anfractu j, magno _, oblique posito; cola- melld roseâ; labj'o crasso ^ mangine roseo, rejlexo cum dente plana; interiùs griseo-argenteus. Long. 65 mill.; larg. 50 mill. Coquille fort rare dans les collections, présentant un aspect bizarre par l'obliquité de son dernier tour, par rapport à l'axe et au parallélisme des autres tours. Il en résulte que l'ouverture dépasse à peine la moitié de la longueur. Mais ce qui la distingue surtout de ses congénères , c'est qu'au milieu du bord droit se trouve intérieurement placée une dent plate, atteignant de 4 à 5 millimètres de longueur sur 2 de hauteur, au-dessus du bord. La couleur de la coquille est à l'extérieur d'un vert olive et à l'inté- riear d'un gris argenté. La columelle et le bord sont d'un pourpre rosé. Habite le Brésil. Mon cabinet et celui de madame veuve Dupont. H. Michelin. Octobre i83o. 25 BnUmilS p/imiJe/lif . MUhel^n -•^ 26 >- HÉLICE. Hélix. Linnée. H. viTRiNOiDE. H. vitrinoïdes, Deshayes. H. testa rotundato-depressd , tenuissimd^ fragilij, vitrœd j translucidd ) politd ^ lœ^igatd j utroque latere cony^exiusculd j subtus imperforatâ; aper- turd peracutd y ovato^semilunari ; margine sim- plici _, acutissimo. Diamètre 1 5 mill. Cette coquille est excessivement mince , fragile , transparente comme du verre , légèrement et uni- formément teintée de jaune-ambré : elle est par- faitement lisse, polie, brillante, sans la moindre strie ; elle est déprimée , discoïde à la manière de Yhelix pjrenaica. Elle est légèrement convexe de chaque côté ; la spire a cinq tours dont le dernier est un peu plus grand que les autres proportion- nellement; ils sont aplatis et leur suture est très superficielle. En dessous, cette coquille est imper- forée ; le centre est seulement déprimé et donne in- sertion à l'extrémité du bord gauche. L'ouverture, assez grande, est plus large que haute ; elle est sémi- lunaire , presque droite ; son péristome est simple , mince , tranchant , ni évasé en dehors , ni garni en dedans d'un bourrelet. Le bord gauche , à son inser- tion , se contourne un peu. Nous ne savons d'où vient cette coquille, que nous avons depuis long-temps dans notre collection. L'un des deux individus que nous possédions a été brisé j ils sont les seuls que nous ayons jamais vus. Celui qui nous reste est le plus petit. Deshayes. Décembre i83o. 26 Hélix vifr(noîcle..^ LniiriJ/ard i>in,n f •H[ 28 >- HKLICE. Hélix. Linné. H. NUBÉcuLÉE. H, nubeculata. Deshayes. H. testâorhiculatây discoideâ,lœ{figatâ^suprà con^ s^exiusculd y alhido-grlsed , maculis longitudinal libus nubeculatd y infernè alhidulâ , umhilicatd ; aperturd basi sinuatd. Long. 12 milL; larg. 49 mill. Coquille que nous ne trouvons ni décrite ni fi- gurée dans aucun des ouvrages que nous avons con- sultés , et qui est probablement encore inédite ; elle a un peu Taspect de Xhelix scabra , mais on l'en dis- tingue avec la plus grande facilité. Elle est discoïde, assez épaisse , convexe des deux côtés. Sa spire est très obtuse , légèrement convexe , formée de cinq tours arrondis, dont la suture est simple et assez profonde. Les tours s'augmentent graduellement , et le dernier est proportionné à la largeur des précé- dents. Toute la coquille est lisse ou du moins n'offre que quelques traces irrégulières d'accroissement. En dessous , elle est convexe , percée au centre par un ombilic médiocre, sur le bord duquel s'avance et se renverse l'extrémité du bord gauche. L'ouverture est grande, un peu déprimée, plus large que haute, semi- lunaire, et un peu oblique à l'axe de la coquille. Son péristome, mince et un peu évasé en dehors, est légè- rement obtus à la base ; le bord gauche , vers son insertion , présente une légère sinuosité. Sur un fond blanc, grisâtre ou jaunâtre, on voit,vei*s les deux tiers supérieurs de la coquille, des taches lon- gitudinales, nuageuses, ondulées, qui se fondent par leurs bords dans la couleur du fond ; elles se M 28 >- terminent cependant d'une manière fort nette à la partie inférieure , qui est tout-à-fait sans taches. Nous ignorons d'où vient cette coquille, de la- quelle nous n'avons jamais vu que deux individus , dont l'un de notre collection. Deshates. Octobre i8H^; îÔ Hélix nnl^ecu/atci . Dc^hm/e^ HÉLICE. Hélix. Linné. H. DE Gaymard. h, Gaymardi. Deshayes. H. testa orhiculatO'Conuexdy subglobulosd^ utroque latere concaud , luteo-fuscd; undiquè tenue et regulariter granoso-punctatâ y aperturd semilu- nari y suhrotundatd ; tahro alho ; lûtes c ente , re- Jlexo, Long. 1 0 miU.*, larg. 1 5 mill. Cette coquille ressemble beaucoup en petit à \ hélix ungulinUj dont elle ne diffère pas du reste par la taille seulement. Les tours de spire sont in- volves , rétrécis. , le dernier, plus grand que tous les autres , est arrondi et légèrement déprimé à sa partie supérieure ; la spire est à peine concave ; elle se compose de cinq tours légèrement convexes , réunis par une suture simple ; en-dessus la coquille est con- cave , la surface extérieure est marquée par un angle à peine indiqué; au centre se voit un ombilic ar- rondi et assez grand , sur le bord duquel vient s'ap- puyer l'extrémité gaucbe du bord de l'ouverture- L'ouverture est assez grande, semi-lunaire, arrondie, tendant à la forme triangulaire ; le péristome est ré- fléchi et épaissi en un bourrelet arrondi , blanc a son insertion columellaire , d'un fauve pâle rosâtre dans le reste de son étendue. Toute la surface extérieure de cette coquille est colorée uniformément de roux- blanc, et elle est ornée de ponctuations granuleuses, serrées et très régulières. Nous devons cette espèce à l'obligeance de mes- sieurs Quoy et Gaymard, qui nous l'ont communi- quée à leur retour du second voyage scientifique qu'ils ont si glorieusement achevé. Deshayes. Novembre i83o. «9 Hélix Gavmûr({a . De^r/taj/eo- . -< 50 >- HÉLICE. Hélix. Linné. H. DE PouzoLz. H. Pouzolzii. prt. Payraudeau. H. testa orbiculato-globosâyfuscovirentefasciis tri- bus subnigris^ circumdatâ late umbilicatâ^ striatâ aperturà rotundato-semilunari ; labro obtuso sim- plici albo , basi reflexo. Hélice de Pouzolz , Pajr. Cat. desann._, pag. 1 02, n° 220. Long. 5 cent, et dem.; larg. 4 cent. M. Pouzolz, amateur fort distingué, découvrit cette belle espèce en Corse , où il paraît qu'elle est très rare. M. Payraudeau , malgré ses recherches, ne )a retrouva pas , et il ne fit que l'indiquer dans son Catalogue des annélides et des mollusques de Corse , en disant que M. de Ferussac se proposait de décrire cette coquille sous le nom de la personne qui l'avait découverte. Ayant eu de M. Pouzolz lui- même un individu de cette espèce , nous l'avons mis dans notre collection sous le nom de cet esti- mable amateur, avec l'intention de la lui dédier, si le premier nous avions occasion de la décrire. L'in- terruption du travail de M. de Ferussac nous l'offre aujourd'hui, et c'est avec plaisir que nous saisissons l'occasion qui nous est offerte de témoigner à M.Pouzolz notre gratitude des communications bien- veillantes qu'il nous a faites dans l'intérêt de la con- chyliologie. L'Hélice de Pouzolz est grande, arron- die, globuleuse, subdiscoïde, approchant un peu, pour la forme seulement , de Vhelix algira^ étant cependant plus globuleuse qu'elle. La spire arrondie et obtuse est formée de sept tours dont le dernier est •Hî 50 ]K proportionnéauxautres;cestqurssontarrondisetleur suture simple est assez profonde. Les deux premiers tours sont lisses , les suivants sont chargés de stries longitudinales fines et irrégulières qui résultent des accroissements. Outre ces stries on en remarque d'au- tres transverses sur la partie supérieure des deux derniers tours de spire ; elles sont très fines , rap- prochées et ne se voient bien qu'à la loupe; en-des- sous ces stries transverses manquent tout-à-fait et les stries longitudinales ont aussi une tendance à disparaître; le centre est occupé par un grand om- bilic sur lequel vient se renverser l'extrémité du bord gauche. L'ouverture est grande , oblique; le péristome est mince et rendu obtus par un petit fi- let blanc qui le borde^ il se renverse seulement à la base et surtout au-dessus de l'ombilic. Cette co- quille est d'une couleur sombre , d'un brun yerdâ- tre; le dernier tour est orné de trois zones d'un brun presque noir, dont la supérieure et l'inférieure se fondent par leur bord extern>e avec la couleur du fond. Cette coquille rare a 45 millim. de diamètre ; elle n'a encore été trouvée qu'en Corse. Deshates. Janvier i83i. 3o Hélix Pou Zo/zi . J)e^ha -< 51 >•- ANCILLAIRE. Ancillauta. Lam. A. VoLUTELLE. A. Volutella. Deshàyes, A. testa ouato-oblongd, tenui nitidd transversitH longitudinaliterque striatd j, Jiifo - aurantid ; spird hrevissimd ; suturis callo rependo , tenue opertis ; aperturd elongatd hasi latè emarginatd ; columelld aïbd. Long. 55 rnilL; lar^. 27 mill. Coquille très rare , qui s'éloigne par le peu d'é- paisseur de son test du plus grand nombre des an- cillaires et qui se rapproche par sa forme des volutes connues vulgairement sous le nom de gondoles. L'ancillaire volutelle est ovale , oblongue, sub- tronquée supérieurement ; le dernier tour est tel- lement ample qu'il constitue à lui seul presque toute la coquille. La spire est très courte, formée de qua- tre k cinq tours subcanaliculés et en rampe; leur su- ture est cachée par une callosité peu épaisse qui s'é- tale sur elle. La surface, extérieure est d'une belle couleur fauve-orangée , elle est luisante ; on y aper- çoit des stries obscures, transverses, onduleuses, coupées par d'autres longitudinales qui indiquent les accroissements ; l'ouverture est alongée ; le bord droit est très mince et tranchant , séparé k sa partie supérieure de l'avant-dernier tour par une petite échancrure. L'échancrure de la base est très vaste et un peu oblique ; elle est entourée en dehors par une bande oblique qu'un sillon assez profond sé- pare du reste; cette bande est d'une nuance plus foncée; la columelle est mince et d'un beau blanc, à la base, elle est lisse. •Ht 54 >^ Celte jolie coquille, qui vient à ce qu'il paraît des mers de l'Inde , forme un type bien particulier dans le genre ancillaire. M. Michelin en possède une jolie variété dont la surface extérieure est d'un jaune orangé très foncé. Deshayes. Janvier i83i. Aîiclllar'ia iyo/ute//a. DeAat/r^ -< 32 >- SIPHONAIRE. SiPHONARiA. Sowerby, S. DE Gascogne. Z. Vasconiensis. Michelin. *S. testé ouata y conuexâ^ obtusd; radiis distantibus ^ grossis ^ rotundatis ; siphoni latissimo ; impression nihus^profundèfimhriatis; margini large undato, LoDg. 43 mill.; larg. 35 mill.; haut. \ 8 mill. Cette coquille provient, ainsi que celle déjà décrite sous le nom de S- bisipJiites ^ des faluns de Dax. Son aspect extérieur la rapproche des patelles ; mais elle présente intérieurement les caractères des si- phonaires mieux que beaucoup d'espèces récentes. Les impressions musculaires sont profondes et offrent vers l'intérieur de la coquille l'aspect d'une frange. Des rayons irréguliers, distants, arrondis et assez espacés, descendent du sommet de la coquille vers le bord qui à l'intérieur paraît onduleux. Mon cabinet. H. Michelin. Décembre i83o. ■ .■A^iUiii '^.^a^iVA .'C\'>u\V, li-ioèb ;ij_i>i> jii3;> aup knu.^iuai^u'i; 52 Sipli OUiiria iia cross d j anfractibus cont^exis , medio substriatis ,. caudd spird vix œquali , ultimi anfractûs pars inferior caudaque largiter sulcata : labro atte- nuatOjintàsplicato, Long. -lO ceutim.; larg. 5cent. Cette coquille vien t des falunières de Salles près Bor- deaux. Elle estalongée, étroite, épaisse, et sa spire qui est aiguë se compose d^ environ huit tours, dont les cinq premiers sont tuberculeux et transversale- ment striés; vers le milieu du cinquième tour les tubei'cules à stries disparaissent et la coquille devient presque lisse dans la partie supérieure des tours. Le bas ainsi que la queue sont largement striés. Le canal de la base est un peu plus court que la spire; il est bordé dans sa longueur par le bord gauche; le bord droit» qui se termine en s'amincissent, est sillonné à rintérieur. "^ Michelin. Mai iB3i. 3o FuSUS /nCûThr/aiLP . Micheim -< 54 >^ SCALAIRE, se AL ARIA. Lamarck. S. TÉRÉBRALE. S. tevehralis, Michelin. 4^. testa turrito-elongatdj suhulatâ, imperf or atd, iv- re gulariter et longitudinaliter costatâ et varicosd; costis minimis , frequentibus ; varicibus raris ; rotundatis; anfractibus contiguis ; ultimo anfrac- tu basi costd transuersd instructo: suturd paulu- lum profundd. Long. 20 mill,; diam. du dernier tour 5 mill. Celte coquille a été trouvée par M. Mathieu, natu- raliste, dans les riches falunières de Salles, près de Bordeaux. Elle est alongée , subulée et imperforée à tours contigus : irrégulièrement chargée de côtes et de varices. Les varices sont très rares, et la place de la suture du dernier tour est indiquée par un petit pli, qui n'empêche pas les côtes et les varices de se prolonger jusqu'à la columelle. Elle a beau- coup d'analogie avec une espèce qui se trouve dans la Méditerranée , et qui a été décrite , par M. Mi- chaud, sous le nom de scalaria tenuicostata. (Bul- letin de la soc. Lin. de Bordeaux. 1 829.) Mon cabinet. H. Michelin. Mai i83i. Scalaria Tere^raUj' . Mickelùv -< 55 î— MITRE. Mitra. Lamurck. M. DE Péron. m. Peronii^ Lamarck. M, testa Oi^ato conicâj transi^ersè sulcatd, aurantidj velfuscd; anfractibus fascid albidd cinctis , co~ lumellâ quadriplicatd. (Var. b). Testdbreuiore. Lamk. Anim, sans vert. 10017, pag. 32a, n. 71. Mitra Peronii. Ann. ibid. n. 71. Long. 20 à 22 mill. Petite coquille fort remarquable, en ce quelle conduit aux colombelles par Tépaississement de son bord droit; elle est ovalaire, assez courte, ayant la spire formée de six h sept tours aplatis, conjoints, et finement striés en travers; les stries sont superfi- cielles, distantes, très peu profondes, tantôt sim- ples, tantôt très finement ponctuées. Le dernier tour est plus grand que tous les autres; il est con- vexe , atténué à la base , où les stries se changent pro- gressivement en rides. L'ouverture est alongée , fort étroite et rétrécie d'une manière remarquable à sa partie supérieure , par un renflement assez considé- rable du bord droit. Ce bord est obtus dans une partie de son étendue ; il est mince et crénelé à la base ; il est blanc à l'intérieur ainsi que la columelle ; celle-ci est épaissie dans son milieu , et elle présente quatre plis presque transverses et inégaux. A l'ex- térieur cette coquille est partout d'un brun orangé; le dernier tour, à sa partie supérieure , est orné d'une ligne blanche très étroite et très nette, laquelle se continue k la base des tours qui précèdent, la -K 55 î»^ suture se faisant immédiatement au dessous d'elle. Cette Mitre curieuse a été rapportée, pour la première fois, par Péron, de son voyage aux terres australes. Deshates. Avril i83i. 35 % Jmtra FeronU . Zamarck •H[ 56 î— MITRE. Mitra. Lamarck, M. sEMiFAsciÉE. M. semifa^cîata. Lamarck. M. testa elojigatd, subtuniculatâj longitudinalitet costatd; costis crehrîs simplicihus y superne le- viter inflexis y crassiorihus _, interstltiis lœi^igatis tranuersè striatisi^e spird alhd ^ ultimo anfractu fusco et fasciato j columelld albd subquadripli' catd. Nob, Lam. anim. , s. vert. tom. VU, p. 3i9 , n. 60. Long. 25 mill. Les individus de cette espèce qui sont dans la collection de Lamarck sont beaucoup plus petits que celui que nous avons fait figurer; ils sont aussi d'une coloration moins parfaite. La Mitre semi-fas- ciée n'avait point encore été figurée j elle est alongée, subturriculée , ayant le dernier tour plus court que le reste de la spire ; celle-ci est formée de onze à douze tours, légèrement convexes, courts, à suture un peu profende et onduleuse. La base du dernier tour est fortement écbancrée et un peu relevée vers le dos; des côtes nombreuses et régulières , un peu infléchies à leur partie supérieure , sont placées sur les tours de spire à des intervalles réguliers ; les interstices dans la plupart des individus sont lisses dans le jeune âge, et dans une variété ils sont striés en travers. L'ouverture est assez étroite , courbe , fauve brun dans presque toutes ses parties ; la co- lumelle est blanche, et elle porte trois plis, quel- quefois il y en a un quatrième rudimentaire. La spire de cette espèce est blanche, la base des tours est -< 56 K suivie par une fine ligne brune ; le dernier tour est orné d'une large fascie d'un brun fauve , au dessus et au dessous de laquelle se montrent quelques lignes d'un brun plus foncé. Cette jolie espèce vient des mers de l'Inde. Deshayes. Mai i83i. 56 Jmtra Sem^/wrciatcL . Zamarck -< 57 ►- MÉLANIE. Mélania. Lamarck. M. HELVÉTIQUE. M. helueticu. Michelin. M. testa minimâj albidd, elongato turritâ , hasi lœui j anfractibus cons^exis, uix striatis, in medio angulatis et carinatis; ultimo anfractu hicari- nato ; aperturd ovatd, angulosd; columelld re- trorsd. Long. 3 mill.; larg. 1 mill. On doit la connaissance de cette jolie coquille , dont le genre n'avait pas encore été trouvé en Eu- rope, à M. Lasserre, entomologiste distingué de Genève. Elle a été trouvée, par lui, sur les bords du lac Léman. Sa forme , qui s'éloigne des espèces d'A- frique et d'Asie, se rapproche davantage de quelques unes de celles envoyées de l'Amérique septentrio- nale. L'individu figuré est presque blanc, sans doute parce qu'il a perdu son épiderme. Les tours au nombre de 7 à 8 , sont anguleux. Le milieu des su- périeurs est garni d'un bourrelet formant carène. Le dernier tour en porte deux. L'ouverture est ovale et anguleuse sur les bords. L'intérieur paraît devoir se renvepser. On ne connaît pas encore l'opercule, Localité. Suisse, lac de Genève. Cabinet du Muséum. H. Michelin. Juin i83i. ^ '\ Melaïua Ifelvetica . MUAehn: •^ 38 >^ MITRE. Mitra. Lamarck, M. DE MICHELIN. M. MICHELINII. Guérin. M. testa ouatO'Conicd j transuersè et profundè sul- catdy aurantidj anfractibus fascid latd albidd cinctis; columelld quinque plicatd. Long. 29 mill.; larg. 12 mill. Cette description et le dessin qui Taccompagne sont faits sur l'individu même de la collection de Lamarck; ce naturaliste l'avait confondue avec sa mitre de Péron , mais M. Deshayes l'en a fort bien distinguée {Encycl. méth. Art. MijLre. t. 2. p. 464)» Voici ce qu'il en dit : « Dans la collection de La- ïc marck , avec plusieurs individus de l'espèce que « nous venons de décrire {mitra Peronii) y il s'en « trouve un autre qui a avec eux beaucoup de res- « semblance, mais qui cependant, par ses caractères, « devra constituer une très forte variété , peut-être « même une espèce distincte de celle avec laquelle « Lamarck l'avait confondue. » La mitre de Michelin diffère effectivement d'une manière notable de celle avec laquelle elle était con- fondue ; sa forme est plus alongée , ses tours sont profondément et largement sillonnés en travers au lieu d'être finement striés. La bande blanche qui orne les tours est très large tandis qu elle est étroite dans la mitre de Péron ; sa columelle présente cinq plis tandis qu'il n'y en a que quatre dans l'autre ; enfin son bord droit n'offre pas le renflement interne qui rétrécit vers le haut l'ouverture de la mitre de Péron . Nous avons dédié cette espèce à notre savant con- •-^ 58 K frère M. Michelin, conchyliologiste qui a enrichi la science de beaucoup d* espèces nouvelles publiées dans notre magasin . Habite les mers de la nouvelle Hollande : unique dans la collection du prince Masséna. GuÉRiN. Mai i83i. Ô8 Mill-fl llieÂeà UUl . Ouérin -< 59 >- AGASTE. AcASTA. Leach. Cu^. R:A,_u 3. A. TTiBULEUSE. A. tubulosu. Dcshaycs. A. testa elongatâj tubulosâ, parte superiore rosed; V alibis transversè striatis ; valuâbaseos profundis- simâ longitudinaliter lœ^^è striât â; margine in." tegrd. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec Vacasta sulcata de Lamarck ( i&gurée au n' 24 de ce magasin) quoiqu'elle en soit parfaitement distincte ; elle est beaucoup plus tubuleuse ; les pièces sont alongées , striées longitudinalement a l'intérieur et transversa- lement à l'extérieur j leur sommet est lisse et teinté de rose briqueté. Les stries extérieures sont très fines, assez régulières, et plus apparentes à la base des pièces qu'au sommet. La valve de la base est beaucoup plus profonde que dans l'autre espèce; elle est toute blancbe, mince, cassante, striée légère- ment en longueur. Le bord est entier et sans cré- nelures. Les grands individus de cette espèce ont pu avoir vingt millimètres de longueur. La moitié de cette dimension étant occupée par la valve de la base , à l'endroit le plus large de la coquille , qui est celui de la suture des pièces supérieures et de la base , on trouve six millimètres de diamètre. On doit cette espèce aux naturalistes de l'expé- dition du capitaine Freycinet ; elle est dans la collec- tion du Muséum sans indication de l'habitat. Desôayes. Octobre i83o. h AcaSta TvildoSCL . D&rfua/e -< 40 >- SCALAIRE. ScALARiA. Lamarck. S. AUSTRALE. S. austruUs, Lamarck. Se. testa turritâj gracili, apice obtusd, aïbd; costis lœuibus rectissimis j infra ultimum anfractus su- pra carinam impositis; suturis vix excapatis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. M. Ma- cleay. Mon cabinet. Elle est imperforée, glabre, sans taches, et n'a qu un pouce de longueur (Lam. an. s. vert. t. 6. 2^. part. p. 228. n. 6.) Long. 28 mill. Nous devons la communication de cette espèce rare à la complaisance de M. le prince Masséna, qui a bien voulu nous permettre de dessiner les es- pèces décrites par Lamarck et non encore figurées. Possesseur de la plus ricbe collection de mollusques qui existe en Europe, et ayant acquis celle de La- marck, type de Touvrage de ce grand naturaliste , M. le duc de Rivoli rend le plus grand service a la science en permettant aux conchyliologistes de consulter cette collection pour lever leurs doutes sur quelques espèces qui n'ont pas été figurées et que Lamarck ne fait connaître que par une description très courte laissant quelquefois à désirer. Nous avons été engagé par beaucoup de conchyliologistes à donner la figure des individus mêmes ^ sur lesquels ces descriptions ont été faites , et nous profiterons de l'occasion unique , qui nous est offerte par le zèle éclairé pour la science du possesseur de la collection de Lamarck. Qu'il nous soit permis de lui en témoi- gaer ici toute notre reconnaissance. GuÉRiN. Avril 1 83 1. 4o Vi Scalaria AustraUs . lamas ck /ûû^^^?>^^ ^K^ /^ V^z^>7^. c:s/c^ àt^^^>^<^^^^^ /m. \\^ Classe V. Pl. i. PLEUROBRANGHE. Pleurobranchus. Cwier. P. RÉTICULÉ. P. reticulalus. Rang. P. corpore opali-'oblongo, coni'exo, lœifigato, antice obtuso , postice suhacuto ; suprà bruneo-luteo, maculis rotundis ni- gris ornato, Uneolisque albidis reticuiato ; pede magno , oi^alif pallido ; tentaculis superioribus bruneis, inferioribus pallidis; oculis nigris; branchiis luteis perlucidis. Ijong., 7 centim. '/,. Testa parç'â, oblongâ, subq uadrangulatâ, concavâ, eorneâ, bruneâ, strialâ; rostro sinistro, spirali. Long., 7 millim. Le Pleurobranche réticulé se distingue des espèces connues jusquà ce jour par sa coloration et par les caractères de son test. Il est généralement d'un jaune couleur de chair plus foncé sur le bouclier que partout ailleurs; la surface de celui-ci présente en même temps des taches noirâtres assez nombreuses , surtout vers les bords , plus ou moins grandes , arrondies , et un peu né- buleuses ; on y remarque encore une grande quantité de petites lignes blanches , irrégulières , et qui par leur en- trelacement imitent assez les mailles d'un filet. Le bou- clier est de forme ovale et un peu bombé ; l'échancrure qu'il forme en avant est assez large , et en relevant son bord antérieur, on voit les deux yeux qui sont noirs , rap- prochés, et postérieurs aux tentacules. Le pied, dont la couleur est pâle et uniforme , est très grand. La tête et les deux tentacules inférieurs sont de même couleur que le pied, et comme lui ils débordent le bouclier : les tenta- Cl. \. Vl. i. cules supérieurs sont longs, subcylindriques , légèrement renfle's dans leur tiers supérieur, de couleur brune foncée, et régulièrement striés en travers. Les branchies présen- tent un panache pyramidal, coloré d'un beau jaune trans- parent, et ont leurs découpures serrées. La coquille est petite, oblongue , quadrangulaire , con- cave en dessous et convexe en dessus. Elle présente un bord droit et un bord antérieur qui sont minces , tandis que le bord gauche est épais et se termine en arrière par un petit sommet spiral bien distinct, sur lequel on peut facilement compter un tour et demi : elle est irrégulière- ment striée; sa texture est cornée, et sa couleur roussâtre en dessous çt bleuâtre en dessus. J'ai trouvé le Pleurobranche réticulé à l'île du Prieur dans la baie de Saint-Antoine , dans le mois de mars. Il paraît y être peu commun , et vit sous les rochers que la mer délaisse dans ses mortes eaux. Rang. Mars i83a. /7 IMciirobrailchus reù'culatus . Jio '19 Rm., /'.', Jli'tnond /"//• Cr,àSSE V. Pl. 2. CALYPTRÉE. CALypTii^A. Lamarck. C. (Calypéopsis) rugueuse. C. (Caljpeopsis) rugosa, Less. Zool. Coq., n^ i58. Longueur 6 cent. |-; largeur 53 niill. ; hauteur 2 cent. Cette coquille estpatellifornie,'t:onvexo-conique, oblon- gue, à circonférence profondément dentelée, à dents inéga- les, arrondies, festonnées. L'extrémité antérieure est un peu plus étroite que la postérieure. La surface supérieure s'é- lève en cône à sommet obtus, placé un peu en arrière. Une dépression assez marquée entoure la base du cône et forme sur le pourtour un talus marginal. Des côtes noueuses , grosses, séparées par des sillons profonds, raboteux, des- cendent obliquement du sommet jusqu'aux bords, où ils se perdent après avoir été coudés par la dépression, en formant les dents saillantes du pourtour. L'intcrvalle^des côtes est plane sur le bord et marqué d'un trou ou d'une fossette dans la portion amincie ou terminale du sillon. Cette face supérieure, côteleuse, est rouge-brunâtre. En dedans cette Calyptrée est concave, et sa surface est sillonnée de rigoles larges et peu creusées , qui répondent aux sillons du dessus. Le fond ou la voûte est lisse. D'une lame fixée au côté droit , et canaliculée à l'angle aigu du même bord, s'évase et se forme un cornet interne, qui constitue une deuxième coquille, entière, libre dans toute son étendue , hormis au fond et sur le côté droit. Ce cor- net est obovalaire , lisse, assez épais , évasé à sa circon- férence, qui est mince et libre. Il est coloré en blanc mat , tandis que sa surface interne est rougeâtre. Nous n'en avons rencontré qu'un seul individu, qui est déposé au Muséum, sur les sables de Payta, sur la côte du Pérou. ' Lesson. 2 . ^ 1> ;l ,^ '■-\j^. C alyp ^^^^ ^ f ^ a/i/pcop.PLr) riu/o. ,.S'(l . Le.rs OirauJ . icuip ' liénioiui /nip '. CCASSE V. Pl. 5. FIROLE. FiROLA. Pérou. F. CAtJDiNE. F. caudina, Pvang. P. cor pore elongato, cylindraceo,anticètruncato,posticè acumi- nato ; pinnâ unicâ, suhrotundâ, punctulis purpureis ornatâ; rostro purpureOj tentaculis elongatis, oculisque nigris ad ha- sim instructo ; caudâ acutâ ad apicem purpureâ, macula nigrâ in média notatâ', nucleo pedunculato, nigro, pectinem branchiarum anticèferente. Long. , 8 cent. La nouvelle espèce de Firole que nous décrivons ici nous est connue par plusieurs beaux individus parfaitement complets que nous avons observés vivants et qui nous ont fourni les caractères suivants. Le corps est gélatineux et diaphane à tel point que lors- qu'il est dans l'eau on ne distingue que les parties colo- rées. Il est allongé , cylindrique , recourbé en avant et en arrière, tronqué d'une part et acuminé de l'autre. La na- geoire est presque arrondie et porte une petite ventouse bien distincte à sa partie postéro-supérieure. La tête, ou pour mieux dire le mufle, est cylindrique, un peu renflé à son extrémité où s'ouvre la bouche, dont les bords sont un peu plissés. A la base de ce mufle sont situés deux ten- tacules assez longs, recourbés en crochets pointus et por- tant les yeux à leur pied sur de petits renflements et un peu en dehors. La queue est bien distincte du reste du corps; elle est conique, effilée , aiguë et sinueuse. Le nu- cléus est assez volumineux et présente ses branchies un peu en avan*; il est placé à l'extrémité d'un pédoncule gros et conique. Le canal alimentaire est visible dans toute sa lon- gueur, à l'aide de sa transparence générale, et sa partie la Cr. V. Pc 3. plus volumineuse , située en avant de la nageoire , est co- lorée d'une teinte vineuse assez foncée. Le nucléus est noir de même que les tubercules où sont placés les yeux et qu'une large tache que Ton remarque au milieu de la lon- gueur de la queue , du côté ventral, La base de la nageoire est pourprée, avec des points de la même couleur, mais plus foncés; enfin l'extrémité de la queue est rose, et celle du mufle est d'un violet foncé. Des rapports frappants existent entre cette espèce etles Carinaires; ils consistent surtout dans la forme des tenta- cules et dans la disposition du nucléus et des branchies. De même que toutes les espèces de Firoles et de Cari- naires que nous avons observées jusqu'à ce jour, cette nou- velle espèce nage constamment dans une position renver- sée, soit qu'elle aille en avant, soit, comme il arrive sou- vent , qu'elle se porte en arrière. Nous l'avons trouvée dans l'océan Atlantique, aux ap- proches de l'équateur. Rang. Juin i83q. '^Ip^ / w V\Vo\i\ caudina . fiamj Cr.ASSE V. Pl. 4- ATIANTE. Atlanta. Lesueur. A. DE Keraudrew. a. Keraudrenii. Lesueur. A. testa suborbiculari, spiralit tenui, membranaced, diaphanâj utrinquè umbilicatâ^ anfractibus omnibus in utroque um- bilico perspicuis , ultimo carinato ; aperturâ triangulatâ , an-- ticè fissuratâ ; operculo vitreo , slriato, subtriangulato ; cor- pore spirale, diaphano,purpureo, Diam., 2 à 3 inill. L'Atlante de Keraudren se distingue de celle de Pe'ron par sa texture membraneuse et un peu moins transparente; par sa forme plus épaisse , en même temps que son diamè- tre est moins grand (fig. 2, 3); par sa carène toujours moins large et qui n'occupe qu'un peu plus de la moitié' du dernier tour, s'atte'nuant insensiblement et se changeant ensuite en une cannelure médiane; par ses tours contigus , dont la disposition est telle que les premiers rentrent dans l'ouverture ; enfin par la forme de cette ouverture même {fig. 4), qui est à peu de chose près celle d'un triangle équilatéral , et qui présente en avant une échancrure pro- fonde au lieu d'une véritable fissure. L'opercule (fig. 7) est vitré, strié en travers, faiblement flexueux dans son plan, et en forme de demi-cercle, présen- tant un angle qui est ie sommet , au milieu du bord arqué. L'animal nous a donné lieu , non-seulement de distin- guer cette espèce de celle de Pérou , mais encore d'ajouter des caractères importants ù la description générique que nous avons donnée dans un Mémoire publié par la Société d'Histoire naturelle de Paris. Sa couleur générale est le pourpre le plus éclatant, nuancé de diverses manières, selon les organes où il se montre. Très foncé dans le tourillon , il devient près- Ct. V. Pl. 4. que bleu plus en avant, rose à la nageoire, et d'un vif e'clatant à la ventouse ainsi qu'à la trompe. L'extre'mité postérieure, que nous avons fait connaître dans notre Mé- moire comme portant un opercule, nous a offert dans cette espèce, et depuis aussi dans l'autre, une seconde na- geoire moins grande que la principale et plissée. La trompe, qui est transparente , porte à sa base deux tentacules coni- ques et peu allongés qu'accompagnent en arrière des yeux (fig. 6) d'un brillant très vif : à travers sa transparence on voit la bouche se porter avec vivacité, quand l'animal est vivant, en arrière et en avant, et, dans ce dernier cas, deux petites pièces cornées, finement découpées et analogues à ce que nous connaissons dans les Carinaires, se montrer tout entières au dehors (fig. 5). Cette observation fournit encore un caractère important à ajouter à la connaissance du genre. ■ L'Atlante de Keraudren nage avec une grande vivacité et comme par un sautillement vague. Quand elle veut des- cendre au fond de l'eau, il lui suffit de rester immobile. Nous l'avons trouvée en abondance dans la Méditerra- née , entre les îles Baléares et la côte d'Espagne. Rang. Juillet i85i. « t m .\ il an la Kcrandrenu . Le^mear /u-nw,J /n. Classe V. Pl. 5. - MARGINELLE. Marginella. Lam. M. HELMATiNE. M. helmatina. Rang. M. testa opato-oblongâ, griseo-fulvâ^fasciis duabus fuscescen- tibus cinctâ, punctis nigricantibus per séries transuersas dis- positis ; spird breç^iy conicd ; labro intiis crenato ; columelld quadriplicatd- Long., 20 milliai. Cette jolie petite coquille présente par sa forme tous les caractères de la Marginelle galonnée de M. de Lamarck, près de laquelle elle doit être place'e ; mais elle est seulement plus petite. Elle est, sur un fond gris, chargée d'une grande quantité de petits points plus gris , tirant sur le noir , et qui , lorsqu'on les regarde attentivement, semblent avoir été effacés ; ces points, rapprochés les uns des autres , sont disposés assez régulièrement en séries de petites lignes; deux fascies faiblement marquées ornent son dernier tour. Le bord droit, très marginé, portant quelques petites lignes noires' et distantes , est finement crénelé à l'intérieur. Nous avons trouvé la Marginelle helmatine sur la côte d'Afri- que, depuis l'embouchure de la Gambie jusqu'aux Bisagots. Rang. Décembre iSay. x^^ Marginella /lœ/nallma . Ram/ /ieniom/ InijL) Cl. \. Vi. 6. MITRE. Mitra. Lamarck. M. ORANGÉE. M. aiirantiaca. Lamarck. M. testa oç>atd, transi^ersim sulcatâ, aurantiâ, albo zonatâ; columellâ quadriplicatâ y labro crenulato. Lamarck. Aiiim. s. vert. t. 7, p. 3i6. — Encycl. pi. 375, f. 5. Mitra mivantia. Ann. ibid. n° 5o. Long., 4o millJin. Coquille fort rare qui provient des mers de la Nouvelle- Zélande. Un très bel individu nous a e'te' communiqué par M, Quoy, l'un des voyageurs naturalistes qui ont illus- tre' dans ces derniers temps la marine française. La Mitre orange'e est conique, pointue, plus courte .que le dernier tour; elle est formée de huit tours aplatis, légèrement étages, à suture simple, mais un peu profonde. Ces tours sont étroits, et ornés de cinq à six stries transverses très fines , écartées et assez profondes ; elles sont simples, et sur le dernier tour elles continuent jusqu'à la base, où elles se changent en rides transverses. Ces rides sont plus rappro- chées que les stries. L'ouverture est alongée, fort étroite, rétrécie à ses deux extrémités ; le bord droit est épaissi , crénelé en dedans dans toute sa longueur. La columelle est pourvue dans son milieu de cinq plis graduellement décroissants et toujours blancs; au-dessous de ces plis, le bord gauche est extrêmement mince et appliqué , mais il se relève et s'épaissit dans tout le reste de la longueur de la columelle. Ce bord gauche est blanc, tandis que l'inté- rieur de l'ouverture est d'un blanc rosâtre. En dehors cette coquille est d'une belle couleur orangée^ et la partie su- périeure des tours est ornée d'une zone blanche assez Cr. V, Pl. 6. large. Cette zone occupe ordinairement trois ou quatre stries. Cette coquille est longue de 4o millimètres: elle est ordinairement plus petite. Deshayes. Avril i83i. JVlltra auranùaca . le Rémond Imp Classb y, Pl. 7. MITRE. Mitra. L'amarck, M. BATONNET. 31. bacillum, Lamarck. M. testa fasiformi , suhcflindricâ , transi^ersè sulcatd , fusces- ccnte, alhido undatâ; spirâ brewi , obtusiusculd ; columelld sexplicatâ. Mitra bacillum. Lam. An. s. vert. t. 7, p. 32i, n** 66. — Ann. ibid. n" 66. Long. , 24 raillim. Cette espèce de mitre pre'sente cet intérêt particulier de former le passage entre les mitres proprement dites, et celles dont M. Sowerby a fait son genre Cône hélix. Elle ressemble en effet à un petit cône à spire fort longue , et dont les tours sont arrondis à leur partie supérieure ; elle est oblongue alongée, subcylindracée , à spire conique et pointue plus courte que le dernier tour. Elle est composée de huit tours courts , légèrement étages , convexes vers les sutures, aplatis dans le reste de leur étendue; ils sont chargés de quatre à cinq gros sillons transverses, suban- guleux, dont Tan, ordinairement plus gros, est situé im- médiatement au-dessous de la suture. Ces sillons sont simples , non ponctués , même dans le jeune âge. Le der- nier tour estconoïde; il est régulièrement sillonné comme ceux qui précèdent. L'ouverture, qui le termine antérieure- ment, ressemble entièrement à celle des cônes et notam- ment à ceux de la section des bâtonnets; elle est longue et étroite ; le bord droit est mince, tranchant, un peu échan- cré à sa partie supérieure , légèrement ondulé dans sa longueur par les sillons qui y aboutissent. La columelle est droite , parallèle au bord droit; elle porte dans son mi- lieu six plis tranchants subimbriqués. Cette coquille est as- sez variable, quant à la couleur; tantôt elle est grisâtre, tantôt d'un jaune orange , et quelquefois rougeâtre. Stir ces diverses couleurs se dessinent assez nettement des flam- rnules longitudinales blanches , tantôt droites, tantôt on- duleuses. Cette coquille , fort rare , provient^ à ce qu'il paraît, des mers de la Nouvelle-Hollande. Deshayes. * Avril i85i. Mitra Ixuilàtm . Lamoi^ck. Rèmond Jinp ' Classe V. PI. 8. FUSEA.U. Fusus. Brugutère, F. MANDARIN. F. mandarlnus, Duclos. F. testa o^ato-fusiformi , suh{>entricosâ , transversim tcnuis^- simestriatâ, fuscâ, anfractibus valde corn^exis i caudâ spirâ breç'iorey aperturâ elongatâ; lahro intus sulcato. Coquille ovale fusiforme, le'gèrement ventrue, assez e'paisse, striée finement d'une manière uniforme et de couleur brune tirant sur le rouge. Spire compose'e de huit tours , dont les premiers pre'sentent une légère apparence de nodulation ; bouche blanche ; bord droit fortement strié à l'intérieur. Cette coquille , d'une grande fraîcheur et d'une parfaite conservation, vient des mers de la Chine , et, quoique bien distincte, a pourtant quelque analogie avec les Fusus cornutus et nodocarinatus de MM. Quoy et Gaimardj en tête desquels elle doit être placée. Ces deux Fuseaux font partie de la collection du Muséum , et celui que nous décrivons appartient à la nôtre. Nous n'en con-. naissons que deux exemplaires. DuCLOS. « Décembre i83i. 1^ U s II s /N(i/i(/(U'UU(/n/ /nifi sj^r VeiierJCai'dia .n^iia/niçera Dar/iayc.r CnraiiJ Jr' . Classe V. Pl. ii, 'CYRENE. Gyrena. Lamarck, C. PAPOUE. C. papua. Less. Longueur, 56 mill.j largeur, 6 cent. 5 épaisseur, 36 mill. Cette Cyrène a beaucoup de rapports avec la Cyrena zey- lanicaàe Lamarck, figure'e dans Chemnitz,n° 336; mais elle s'en distingue par une épaisseur plus conside'rable dans la charnière, et par quelques autres particularités de de'tails. Cette coquille est subarrondie , renfle'e , à valves ine'qui- late'rales, à côte' supérieur aigu, l'inférieur en demi-cercle, les bords antérieur et postérieur comprimés, minces, irré- gulièrement arrondis. Les crochets sont courts , convexes, rapprochés, dirigés en avant. Le ligament externe, brunâ- tre, occupe une lunule alongée, étroite. Les valves sont extérieurement convexes, revêtues d'un épidémie vert- pomme , rarement brunâtre, couvert de stries circulaires , régulières. L'intérieur est lisse , blanc de lait. Les dents cardinales sont au nombre de trois , séparées par deux fossettes profondes. Chaque dent est divisée en .deux por- tions par une rainure moyenne. Des deux dents marginales de la valve gauche, l'antérieure, rapprochée des dents cardinales, est conique, élevée; la postérieure, alongée et obsolète. La valve droite a sa dent marginale antérieure conique , creusée en-dessus d'une fossette profonde , con- cave pour recevoir la dent opposée. Ses onglets ne sont jamais déchirés et sont seulement colorés en blanc mat. Une légère variété a son épiderme Cl. V. Pu II. brunâtre ; une autre varie'te' est beaucoup plus mince, et a sa charnière moins e'paisse. La Cyrène-papoue est abondante dans les eaux douces des petits ruisseaux de la Nouvelle-Guinée et de l'île de Waigiou. Lesson. ^Tfe ( \"r(Mia papu 'cl . /.CA'.I'OII . /icmon.l In Classe V, Pr.. la. MÉLANIE. Melakia. Lamarck, M. MURiQUÉE. M. aurita, MuUer. Bulimus auriius. Brug. — Stromhus auritus. Gmel. — , Pirena aurita. Lam. M, testa turriiâ , conicâ , muricatâ , rufescente, fasciâ bruned cinctd ; anfractihus medio tuberculis obtus is , comprcssis, armatis; apice corrosd ; aperturd oyali, alhd ; labro anticè promi'ne/ite. Long., 5 cent. Corpore elongato,aurantio, bruneo marmorato;palliofimbnato, luteo-pallide ^ rostro antice bruneo j pede camicolore. La Mélanie muriquée est conique et turricule'e , toujours plus ou moins ronge'e au sommet, selon son âge. Elle est revêtue d'un épiderme extrêmement mince et transparent ; sa couleur est d'un roux verdâtre assez clair, interrompu par des bandes noires. Une seule range'e de tubercules élevés, obtus et un peu comprimés , s'étend depuis le som- met jusqu'au bord droit, en parcourant chaque tour dans son milieu. L'ouverture est ovale , très blanche et un peu évasée en avant. Le bord droit est proéminent à sa partie antérieure. L'animal est alongé et de couleur orangée marbrée de brun ; les franges du manteau sont d'un jaune pâle; l'ex- trémité du mufle brun, et le pied couleur de chair. L'opercule est ovale, corné, noir et pauci-spiré. L'un de Cl. V, Pt. 12. ses côtés forme un arc rentrant , tandis que l'autre est très; arrondi en dehors. Cette espèce , qui offre quelques varie'te's , habite dans les fleuves de la côte de Malaguette avec la M, tuber'^ culosa. Rang. v: Molania (f//r//f/ . .Uniu- liiititj cl Oucrln P. Oiraud .'<• ' Jlhiu>na /m. Cla«8e V. Vl. i3. MÉLA.NIE. Mela.ni A. Lamarck. M. TUBERCULEUSE. M, tuherculosa. Rang. M, testa turritâf conicâ, tuberculosissimâ, epiderme bruneo-vi' rente; apice truncatâ; tuberculis obtusù, bruneis, per séries transçfersales et longitudinales dispositis ; aperturâ oç'aliy al- bidâ; lahro antice prominente. Long., 5 cent. 7 mill. Corpore elongato, nigro-viride; pallio fimbriato, nigro margi" nato; rostrOf tentaculisque nigris. La Mélanie tuberculeuse est conique et turriculée , tou- jours tronquée et rongée à son sommet , à moins qu'elle ne soit jeune. Elle est revêtue d'un epiderme mince et de couleur jaune-verdâtre, qui passe quelquefois au châtain. Ses tours sont presque aplatis et pressentent chacun deux rangées transverses de tubercules élevés, obtus et bruns, qui^ par leur disposition, forment aussi des séries longitu- dinales. Outre ces deux rangées de tubercules, le dernier tour en porte encore quelques autres plus en avant, mais de moins en moins saillants. L'ouverture est ovale, blan- châtre , et un peu évasée en avant ; le bord droit est très avancé à la partie antérieure. L'animal est alongé et de couleur noire un peu verdâtre ; il porte un mufle proboscidiforme très saillant , demi-cy- lindrique, échancré en avant, et de couleur noire. De cha- que côté de ce mufle se trouve un tentacule conique, peu alongé, également noir et portant l'œil à la base extérieure Cl. V. Pl. i5. — sur un léger renflement. Le manteau est de couleur pâle un peu jaunâtre et montre ses franges sur le côte' gauche quand l'animal est tout de'veloppé. Le pied est grand et moins sombre en dessous qu'en dessus. L'opercule est ovale , corne' , noir et pauci- spire , son sommet étant tout-à-fait sur le bord du côté arrondi. Cette belle Mélanie habite les fleuves de la côte de Ma- laguette, où elle est très commune. Elle se tient à quelques lieues au-dessus de l'embouchure, là où remontent encore les eaux de la mer. D'autres espèces de Mélanie , des Né- ritines et la Galathée, vivent avec elle sur les bancs de sable. Rang. V. Alolailia InhercuLum . A', aiiij 'iami et Oucrin Pi . (}ir,iiu{ Sc^. . lu-nwiul /m/,'! Classe Y. Vl. \\. CALYPTKÉE. Calyptrjea. Lamarch. C. ( Trochatelle ) araucaniknne. C. {trochatelld) araucana. Less. Zooî. de la Coq., texte, t. 2, i'^^ partie, n^ i56. Long, et larg., 4 \ cent.; hauteur, 2 cent. Cette Calyptrée est troclioïde, convexo-conique, arron- die, dentele'e sur le pourtour et inégale ou à bords plus ou moins fle'cliis et saillants. Le dessus du test est très en- croûte' ( tous les individus e'tudie's par nous ne diffe'raient point sous ce rapport ) , bien cependant qu'on puisse dis- tinguer sur les bords de larges sillons , qui partent du sommet ou de l'onglet et vont se rendre sur les bords en rayonnant. Ces sillons sont profonds et se'pare's par des crêtes saillantes. La spire externe est nulle; elle est rem- place'e par un sommet conique , aigu, me'dian, analogue à celui des patelles re'gulières. La surface inférieure est con- cave , lisse, nacrée, à lame transversale naissant, au cen- tre même du test, de l'axe columellaire, qui est dilaté à sa naissance et qui se contourne pour monter vers la voûte. La columelle est aplatie , sans traces d'ombilic, courte, et se continue en un bord mince, libre, qui se soude au rebord du côté gauche de la coquille. La lame intermédiaire dé- crit donc un plan incliné, qui suit, en s'enfonçant, la ligne spirale de Vaxe columellaire. La coloration de cette Calyptrée en dessus est un blanc verdâtre, et en-dessous un blanc nacré tacheté de pourpre noir et de rougeâtre , plus particulièrement au fond de la Cl. V. Pl. 14. voûte et sur les bords : parfois une teinté rouille remplace le rouge|noir. Cette espèce de mollusque pullule dans la baie de Tal- cahuano, dans la province de la Conception, au Chili. Elle est surtout abondante sur les rochers de l'île de Quiri- quine , où sa circonfe'rence se moule aux ine'galite's des ro- chers sur lesquels elle s'attache. Son test se recouvre de serpules et de vermilies. Lesson. Cah p l ViV a (Troc/uxtcUa J araiica/ia . /< Cl, V. Pl, i5. NUMMULITE. Nummulites. N. MILLE-TÊTES. N. mille-caput N. Boubée. N. testa latissimâ, tenuiter striatâ , striis parallelis , su^tiis complanatâ, superiùs vix in medio convexâ, intiis multi- spiratâ, spiris dicothomis, inœqualiier bipariùd, parte supe^ riori minus crassâ. Diamètre, l\o à 5o milUm. ; épaisseur, 5 millira. La Nummulite mille-têtes est ainsi nommée, parce que , au lieu de rester simple et de ne pre'senter qu'une seule série de loges , la spire se bifide plusieurs fois et donne ainsi naissance à plusieurs séries nouvelles qui se continuent et s'enroulent ensemble avec la première dans le même plan, au nombre de neuf ou dix,, comme si plusieurs animaux avaient simultanément concouru à la former. Toutefois il est difficile de s'expliquer bien exac- tement cette singulière particularité, vu que l'on ne con- naît pas d'une manière assez précise l'organisation des animaux qui ont produit les nummulites. Quelques individus ( fig. 4) présentent des lobes arron- dis et semblent composés de plusieurs nummulites sou- dées ensemble , comme si quelques-uns des animaux co- existants , en supposant qu'il y en eût plusieurs , se fus- sent un peu écartés, dans leur enroulement, du plan de la spire , et eussent ainsi formé leur coquille à part. Ce dou- ble fait, si extraordinaire et tout nouveau dans l'étude de ces coquilles , pourra confirmer ou infirmer fortement la théorie des malacologistes sur ces coips, qui long- temps sont demeurés problématiques. Cl. V. Pl. i5. La Nummulite mille-têtes est peu e'paisse ( f . 1,2); elle semble lisse exte'rieurement , quoique couverte de stries. Ces stries offrent cette double singularité' encore bien difficile à comprendre : i° qu'au lieu d'être disposées radiairement , comme il semble que ce dût être d'après Forganisation intérieure de la coquille , elles sont toutes parallèles} 2° qu'elles ne régnent de chaque côté de la coquille que sur la moitié de sa surface, la moitié striée d'une face correspondant à la moitié non striée de l'autre. II est des individus sur lesquels les stries semblent effa- cées ou ne pas exister; les jeunes individus surtout en sont généralement dépourvus. Les deux moitiés de cette nummulite ne sont pas égale- ment épaisses ; la partie la plus épaisse est en même temps la moins convexe , tandis que celle qui est moins épaisse est un peu plus arquée et présente même dans le centre un petit bouton très peu sensible, mais qui l'est assez pour que Ton puisse déterminer extérieurement et sans casser la coquille , quelle est la partie supérieure de la nummulite , en dontMint ce nom à la moitié plus mince et plus convexe. Cette espèce est la plus grande des nummulites connues ; dans un échantillon déposé dans les collections du Mu- séum, son diamètre dépasse 5o millim. (près de 2 pouces). Elle se trouve à Bastennes , près de Dax (Landes) , dans un calcaire grossier marin , remarquable par la quantité de nummulites dont il est pétri. Elles se réduisent à quatre espèces , dont les trois autres , également nouvelles , sont brièvement décrites dans le Bulletin de nouveaux gisements de France (ï'^'livr.), sous les noms de N. lenticularis j crassa, planospira. Nérée Boubée. 14 juillci i832. \ Nummulites millecaput . JY. Boule Jmol Inw r Classe V. Pl. i6. CANCELLAIRE. Cancellaria. Lamavck. C. IMPÉRIALE. C, imperialis. Michelin. C. testa ovalâ, ventricosâ, transversïm et longitudinaliter cos- tatâ, aurantiâ, cinctâ zonœ albœ; costis nodulosis, spird hrei'i, suturis canaliculatis , anfractibus supcrnè angulatis obtusis , tuberculatO'Coronatis , suprà conçfexis , strialis , al- bidisy columellâ subtriplicatâ , labro sulcato, intàs albo. Long., 35-4o mill.; larg., 3o mill. La forme extérieure de cette coquille lui donne l'appa- rence d'une cassidaire qui n'aurait pas de canal; mais la disposition des plis de la columelle m'a déterminé à la classer dans les Cancellaires. Ses plis transverses sont de différentes grosseurs, alternativement placés. Ses côtes longitudinales sont peu marquées; cependant elles for- ment des nodosités aux points de rencontre avec les plis. L'angle du sommet des tours est orné d'une couronne de tubercules anguleux. La couleur de la coquille est orangée avec une zone blanche vers le milieu et sur le sommet des tours. La suture est profondément et irrégulièrement ca- naliculée. La columelle est à trois plis , et elle est blanche, ainsi que l'intérieur de la coquille, qui est successivement lisse et sillonnée. H. Michelin. Septembre iSSa. ib Caucellaria Iinpei'ialu^\ Mic/w/in Follet Sculp ' lùnol /■>;/> Classe V. Pl. 17. » SIPHON AIRE. Siphon ARIA. Sowerbr- S. DE SowERBY. S. Sowerbjù Michelin. S. testa oç^ali, convexât luteo-^inereâ , intîis albidây nitidâ ; costeîlis numerosis , irregularibus , rotundatis ; vertice cen- trali cincto punctis parifulis rufis; siphoni luteo, margine dentato , serrato : impressio muscuîarù arcuata , transçfersa, rufa. Long., 22 mill.j larg., 19 mill. Cette coquille est une des plus tranchées de ce genre en- core peu nombreux en espèces. Le siphon est large et pro- fond. — Il est facile de la distinguer par son impression musculaire dont la couleur brune ressort bien sur un fond blanchâtre. Le dessus est d'un jaune cendre' et à cotes irre'guhères , dont le prolongement forme des dents de scie qui sont quelquefois séparées entre elles intérieure- ment par des points bruns. Patrie inconnue. H. Michelin. Septembre i832. uiq 89t> '\ 4 ^, Siphonaria ,roii)cr/>i/i . JUc/w/in l-inol /in/> Classe Y. Pr,. 18. BUCCIN. BucciNUM. '*'''^" ^'"^'a "« B. SEPIMENTE. B. sepimentum Rang. i?. testa oç^ata, lei^igatâ, suhcrassâj albo griseâ; sutura decur- rente adpartem anteriorem positd; spird conicâj acutd ; aper- turâ opaid, callo posteriore septiformi transyçirsini dispo^, sito ; columelld plana , anticè acutâ. ■^ IjQng., 21 à 24 niillim. Cette curieuse petite coquille est ovale, ventrue^ assez solide et épaisse, presque lisse, et d'une couleur général^ verdâtre , interrompue par des bandes violettes au pomï)re de deux. Le dernier tour, qui est beaucoup plus grand que tous les autres re'iinis, pre'sente à sa partie antérieure une suture assez profonde. La spire est conique, pointue, et les tours qui la composent, un peu arrondis et bien îdistincts, sont au nombre de cinq et demi environ. L'ouverture est ovale et de grandeur moyenne, malgré la longueur du bord droit, ce qui provient de ce qu'il existe à la partie postérieure de la columelle une callosité très élevée et en forme de cloison , qui , s'avançant vers ce bord droit, forme une séparation ou cavité particulière en arrière de l'ouver- ture véritable. Cette callosité, que l'on voit dans les éburnes et dans beaucoup de pourpres, est ici plus sensible que partout ailleurs. La columelle est assez fortement arquée ; elle est plane, calleuse et aiguë en avant; le bord droit est mince, tranchant, et forme en avant une échancrure large et profonde. Lorsqu'en 1829 nous trouvâmes pour la première fois cette coquille, il nous fut impossible de saisir sur-le-champ le genre auquel elle devait appartenir ; nous doutâmes aussi qu'elle fût adulte ; mais sur ce dernier point nous n'avons Cl. V. Pl. i8. plus d'incertitude, aujourd'hui que nous en avons obseivt^ un grand nombre à tous les âges. Deux genres seuls pou- vaient se disputer cette espèce : les Eburnes et les Buccins. Ses rapports avec le premier consistent dans la callosité qui obstrue la partie postérieure de l'ouverture et dans la suture décurrente que Ton remarque extérieurement à la partie antérieure du dernier tour. Le caractère le plus im- portant manque, c'est celui de ïa columelle, de l'ombilic et de son canal. Cette considération seule nous a éloigné des Eburnes. Le rapprochement avec le Buccin est bien plus complet; on le reconnaît dans la forme générale, la con- cavité de la columelle, la callosité dont venons de parler, et qui se montre souvent, quoique d'une manière moins évi- dente, dans certaines espèces de buccins, tels que le macu-^ latum et le glans. Nous avons découvert le buccin sépimente sur la rade de Saint - Antoine de l'île au Prince, où il se tient par une profondeur de 8 à i4 brasses. Nous n'avons point été assez heureux pour observer son animal. V, /// ^"^1^- yp Buccin un} .^'epiincnliun . Rang (iiraïui *<^^ /^33. -î^ s^\ V^-v >^v\} A^W Classe V. Pl. 19. CONE. coNus. Lamarck, C. Elventin. C Eluentinus. Duclos. C. testa turhinaia, alhido-rosea ; punctis lineolisque rufo- purpureis y hasi transversim sulcata , spira elongata , subcoronata; aperlura rosea. Long. 4 centim. ; larg. 2 centim. Ce cône , dont je n'ai trouvé la figure dans aucun auteur, est de moyenne taille ; sa spire, légèrement couronnée , est longue , et occupe environ le tiers de la coquille. Le fond , blanc rosé , est chargé d*un grand nombre de lignes for- mées par de petits points allongés , alternativement blancs et pourpres , sur lesquelles se trouvent quelques grandes taches en forme de nuages de couleur incarnat. La base est profondément sillonnée transversalement : l'intérieur de la bouche est teinte de rose. Cette espèce a une variété complètement grenue ; dans cet état , tous les tours de la spire sont chargés de tubercules fort prononcés. Patrie inconnue ; fort rare. Ma collection et celle de M. le duc de Rivoli , pour l'es- pèce- celle de M. Michelin, pour la variété. Duclos. iS33. Ttrv^f.Tf , \ ;,i^i\ VftiasViAMC^*»^»* 1?^ , «^èfinfitiiny ia« fi*i ; ^llic^î î>nn KHifild iadrtfa/iJfiin;! .- aiiiaqatnf »î al) f)if l» al ) J^aoti {9 (on us elvenùniur , l)uclo.f . NJié/nond Imp T . CrAssB V. Pl. CIO, OLIVE. oLivA. Lamarck. O. PoLPAsTE. O. Polpasta. DqcIos. O. testa oi>ata , ventricosa , ponderosa , luteola , maculis fuscis violaceo diversifomiibus ; spira brevi t mucronata; ore albo , coliimella sextiplicata. , Long. 40 millim. Cette Olive , nouvellement découverte , qui n'est encore dans aucune des collections françaises , a beaucoup d'ana- logie , par sa forme seulement , avecl'O/iVa Peruviana, qui, occupant l'un des derniers échelons de ma série des CjUn- droïdes , établit en conséquence le passage à ma division des Glandif ormes . Elle présente pour caractère spéciaLun nombre considérable de petits triangles sur le sommet de chacun de ses, tours de spire : son fond est jaune clair; les maculations dont elle est ornée sont de couleur violette tirant sur le rouge : leur forme est très variée ; du côté de la bouche , elles ne présentent que des points ovales ou longs ; sur le dos , elles paraissent en lignes légèrement on- duleuses. La columelle n'est chargée que de six plis forte- ment prononcés j la bouche est blanche ; le bord droit est teint de brun sur son côté antérieur. Des cent espèces que je possède , celle-ci est assurément une des plus remarqua- bles. Habite Panama. Duc LOS. Mai .83:î, .1/IJU Oliva po/pa.rta , J)iichs. N.Jtémondj imp . CnASsc V. Pr,. 21. HÉLICINE. HELiciNA. Lamarck. H. zÉPHYRiNE. //. zephyrinn. Duclos. H. testa subglobosa , spira elevata , colore varia. 'Nitnc unicolore , nunc diversissime fasciata , lahro margine , columella callosa , operculum castaneum. Haut. 1.2 milL; larg. 13 millim. Il n'y a encore que quelques années que M. Gray, second du Muséum britannique , donna , dans le Zoological Jour- nal, la figure de quinze espèces d'Hélicines et la description de deux autres qu'il nomma Tankervillii et Maugeriœ , ce qui portait le total général à dix-sept. On le considérait avec surprise , par l'idée qu'on s'était faite que ce genre de coquilles devait rester restreint , M. de Lamarck n'en ayant publié que quatre espèces. Depuis lors , les recherches dans les cinq parties du monde ont été si bien faites, se sont tel- lement multipliées, qu'on peut affirmer que ce genre se com- pose aujourd'hui de près de soixante espèces , dont cinquante environ appartiennent à la riche collection de M. de Férussac; sous peu ce naturaliste espère en publier le travail général. Dans ce nombre d'espèces variées , il est facile de penser qu'il en existe qui feront l'admiration des amateurs; mais ce qui est remarquable , c'est qu'aucune d'elles ne pré- sente une forme aussi élevée , aussi conique , que celle dont je donne ici une figure que j'ai cru devoir adopter comme type de l'espèce parmi ses nombreuses variétés. Cette hélicine est composée de six tours ; le dernier est fort grand ; les cinq appartenant à la spire sont disposés en forme de cône aigu ; la bouche , demi-ovale , a son bord droit marginé ; la place de l'ombilic est marquée par un Cl. V. Pl. 21. dépôt de matière testacée assez épais, qui donne de la force à la totalité du test. Sa couleur générale est jaune serin ; une zone violette assez large entoure la coquille jusqu'au som- met de. la spire. Dans le bas du dernier tour, on remarque deux petits filets de même couleur ; mais sur le plus grand nombre des individus ces filets manquent. La var. b, toujours à fond jaune serin ou citron , ne pré- sente plus qu'une petite cordelette composée de points longs et violets. La var. c, à fond complètement violet, est ornée de cette même cordelette ; mais alors les points sont de cou- leur plus foncée. La var. d, à fond vert d'eau, porte la même fascie. Enfin, on en trouve à fond jaune , violet ou vert de diffé- rentes nuances , sans aucune trace de zone ni de fascie. L'opercule couleur marron , claire dans quelques parties, un peu plus foncée dans d'autres , est de matière cornée , et devient fort mince sur ses bords. Son centre ou point de départ est placé ( voyez n° i ) ; son mode d'accroissement s'opère du n° 2 à 3, c'est-à-dire dans sa longueur, à la manière des Pourpres. Habite le Mexique , d'où elle est rapportée pour la pre- mière fois en petite quantité , est en conséquence fort rare. Ma collection. L'animal de cette coquille , qui vit chez moi depuis une couple de mois , ne ressemble en rien pour la tête aux deux espèces que figurent MM. Quoy et Gaimard , sous les n*** 1 et 6 de leur Planche XII du Voyage de V Astrolabe. Dans l'une , les tentacules sont tellement à l'extrémité , qu'il y a union complète entre le corps et la tête , c'est-à- dire qu'il n'est pas possible de découvrir où elle prend naissance ; dans l'autre , au contraire , les tentacules sont placés de telle manière , que la tête forme juste la moitié du corps, et présente en petit l'image fidèle d'une tête de sanglier. L'espèce que je décris a des tentacules noirs , coni- Cl. V. Pt. 21. ques , assez larges à leur base , se terminant en pointe ; en- suite arrive un mufle arrondi, bien découpé, au-dessous duquel , et dans son milieu , on aperçoit la bouche qui prend à volonté un développement considérable , et qui présente une espèce de suçoir rétractile en forme de trompe : les yeux placés au côté extérieur des tentacules y adhè- rent peu ; ils sont globuleux , vifs et très-noirs. A la mort de cet animal, que je conserve précieusement pour en obser- ver les habitudes , je donnerai des détails anatomiques qui éclairciront un point de doute élevé depuis long- temps entre quelques naturalistes. DUCLOS. i5 juin i833. Y 4 i^M. H(4iriiia -^pp/urifiû , Dkc^os 'iHtt/tr/' .11 ■////> _v.y?--w,>//^/ i/>i/' Classe V. Pl. a-a. Fie. t. POURPRE. PURPURA. Lamarck. P. SANGUINOLENTE. P, smiguinoleiita. Duclos. P. testa ovato-acutissima , crassa , ponderosa, transi>erse striata; longitudinaliter striata; colore œnea et purpu- rascens ; columella sanguinolent a , ornata pustulis mi" nimis ; apertura alba y caudahrevissima. LoDg. 27 mill. Coquille ovale , à spire très aiguë , composée de sept tours ; épaisse , pesante , de couleur bronze , surmontée de pourpre , striée transversalement et costellée longitudinale- ment. Columelle chargée de petites pustules blanches sur un fond rouge vif couleur de sang ; bord droit crénelé éga- lement sanguinolent ; bouche blanche à l'intérieur , ornée dans sa partie antérieure d'une cordelette qui paraît tourner autour de l'axe de la coquille ; queue courte. Il serait diffi- cile de citer une pourpre plus riche en couleur , et qui ca- ractérisât mieux la division à laquelle elle appartient , et que j'ai cru devoir établir sous la dénomination de Pour- pres costellées. Je n'en possède qu'un fort bel exemplaire , et le second que je connaisse , mais à l'état moins frais , appartient à la collection de M. Michelin. DucLos. Mai i83a, ?<>*<:»rffT{^ ClISSbV. Pl. 33. FiG. 2. POURPRE. PURPURA. Lamarck. P. TRONQUÉE. P. tnuicata. Duclos. P. testa ouata , ventricosa , crassa , ponderosissima , transversim sulcata , longitudinaliter rugosa , roseO' fiavéscente, spira brevissima acuta , aper tara dilata ta, labro întiis striato , columella lœvigata. Long. 64 mill. ; larg. 49 mill. Coquille ventrue , épaisse , fort pesante , dont les stries nombreuses d'accroissement et en forme de rides la rendent très rugueuse , ornée sur son dernier tour de cinq grosses côtes arrondies , formant entre elles de larges sillons assez profonds ; couleur jaune tirant sur le rose ; spire courte et pointue ; ouverture très large , bord droit tranchant , strié à l'intérieur , columelle lisse et concave. Cette espèce , encore fort rare , que je n'ai pu étudier que sur trois individus d'une grande pureté , dont un appartient à la collection de M. Lajoie , fait partie de ma première tribu » , à laquelle j'ai cru devoir donner le nom de Pour- pres sillonnées. Ma collection. Habite le Chili. DucLos. , 1" juillet i833. ' A^oj-. pour les caractères, Annales des Sciences naturelles , vol. 25, pAg. 90. WSi 1. I^urpura saïu/iunolenùi , Diu-ici . friinra/a . /)(uVo.r lY.Jié/nûn// ir.if CLAssn V. Pi., ili. CONE. coNus. Lamarch. C. HIÉROGLYPHE. C Hierogljphiis . Duclos. C. testa cjlindraceo-ovata , colore ci nereo-inolaceo ,Jas~ dis duabus variegatus niveis distantibus , lineis trans- versis granulosissimis minimis , spira cotwexo-acula , maculata , apertura hiante , basi striata. Long. 36 millim. Cette espèce nouvelle n'est pas une des inoins remarqua- bles de la grande et belle série des Cônes, dont le nombre actuellement dépasse deux cent vingt. Sur un fond violet foncé couleur chocolat , on remarque deux faciès blanclies , composées à leur naissance de points irréguliers ; puis , en s'é tendant sur le dos du dernier tour, prenant diverses formes imitant assez bien certains caractères hiéroglyphi- ques, ou quelques portions de fleurs. Cette coquille est très finement cordelée sur toute sa superficie , et ses corde- lettes sont chargées de petits tubercules arrondis dont l'ex- trémité est blanche. Les tours de spire , au nombre de sept, sont convexes et alternativement maculés de taches oblon- gues violettes et blanches. La bouche assez ouverte est teinie à l'intérieur de violet tendre, et sa base est finement striée. M. Deshayes possède un Cône de cette espèce , mais petit et assez bien conservé; sa taille n'excède pas 22 millinx. Patrie inconnue , quoique tout fasse présumer qu'il vient de la Californie. DtJCLOS. 1" juillet i833. vU ( on 11 s /i(eroç(ynhffaBld «« xtifiyj^Tl êiàe. ri IVulimus o/i)/'inaé\ Duch, Classe V. Pi,. u5. PORCELAINE, cypr^ea. Lamavch. P. Trémeze, C. Trenieza. Duclos. C. lesta Oi>ai(>-ventricosaiSiibro6trata, rnaculis roseispicla, striis minutissimis transversis : linea dorsali subim- pressa : ventre convexiu&ciilo slriato. Longueur 6 millimètres. Très petite coquille, ventrue, légèrement rostrée aux deux extrémités , blanche , ornée de plusieurs taches de forme inégale et d'une couleur rose éclatante : striée trans- versalement. Les stries fines partant de l'intérieur de la bouche et se prolongeant sans interruption jusqu'au sillon dorsal , qui est peu apparent ; ventre blanc , bouche fort étroite. Cette espèce , qui habite les Antilles , est une des plus jolies du genre. Ma collection. DuCLOS. i5 juin i833. 2t). 0 9 CypTica ù'i'fneKa . /)udos. .W.J^^^.o.ld Classe V. Pf.. uG. PORCELAINE, cypr^fa. Lmnarck. P. EsoNTROPiE. C. Esoutropia. Duclos. C. testa ovato-ventricosa , lutea vel cinnamomea; ma- ciilis rotundis albis cequalibus confertis. Latcribus albis castaneo-piinctatis , spira concava , apertura alba et angusta. • Long. 83 mill.; larg. 21 mill. Coquille voisine du Cjprœa cribraria , avec lequel ce- pendant on ne peut la confondre, et dont les caractères principaux sont d'être ovale , alongée , avec des bords blancs immaculés. Celle-ci, au contraire , est très ven- true , bombée , et ses bords , moins marginés , sont char^ gés de taches rondes , inégales en grosseur et de couleur marron ; sa taille est aussi plus grande , et sa spire tout- à-fait enfoncée la fait paraître onibiliquée ; la bouche est blanche , et les dents plus fortes et moins nombreuses. Cette coquille, que je ne connais dans aucune collection française , est encore d'une rareté extrême ; elle est cer- tainement une des plus jolies du genre. .T'en possède trois exemplaires d'une grande fraîcheur. Habite l'Océan Pacifique. DuCLOS. 17 juillet i833. iR33. iCl .«s< z'^i^cfdik'*^ Cypraea EsoiUropia , J)ue/o^ 26 7f. Jiènwnd . Classk V. Pr.. 2'-. PORCELAINE, cypr^a. Lamarck. ' P. ÉGLAWTiJNE. C. cgiaiitij/a. Diiclos. C. testa Oi'ato-cjlindrica y Jlavo - virescente , charac- teribus fuscis inscripta , linea longitudinali simplici , lateribus carnicolor^ violaceo giittalis , extremitatibus subviolaceis , dentibus minimis coloratis fiih'is , rima angusta. * Long. 48 millim. ; larg. 26 mill. Espèce nouvelle rapportée de la Californie, ayant les plus grands rapports pour la coloration et les dessins du dos avec, le Cj-prœa arabica , et présentant la même bouche que le Cj-p Scurra , c'est-à-dire ayant ses bords arrondis, et les dents petites et nombreuses. Les maculations des bords, plus petites et en plus grand nombre que dans la Scurra, sont de couleur violette , ainsi que les deux taches qui ornent chaque extrémité. Le caractère spécial de cette jolie coquille, et qui ne se rencontre dans aucune de ses congénères , est fort remarquable. Il consiste en une tache brune triangu- laire placée à côté de la spire. Je n'ai encore vu que cinq exemplaires de cette espèce. Quatre appartiennent à ma col- lection ; le cinquième, à celle de M. Cuming , en Angleterre. Sa taille ordinaire est de cinquante millimètres environ ; mais je possède un individu plus grand qui doit être le géant de l'espèce. DUCLOS. i5 juillet i8,33. aqtpt Mr fiio «£ t'.h'iod fr Cvpra^a fy/ûnfw^ , ûu^/os. ^. Rfmond' mil) . Classe V. Pl. a8. STROMBE. STROMBUS. Lamarck, H. scALAKiFORME. H. scalarifonuis. Duclos. H. testa turrita, scalariformi , transversim slriata et Ion- gitudinaliter costuluta. Colore fuh a , immaculata , co- lumella concava , fauce aurorea , labro intus striato. Long. 22 mill. Petite coquille turriculée , scalariforme , ornée de stries transversales extrêmement fines et chargée de petites côtes longitudinales : couleur jaunâtre sans aucune maculation ; columelle concave , striée âans toute son étendue , ainsi que l'intérieur du bord droit , qui est petit et tranchant. Bouche aurore. Rarissime. Habite les mers de la Chine. Ma collection. x Duclos. i5 septembre ]833. • VA* f.'il il>s: - téi■n^ ( ;i niirfD fil al) gi^ni gai f«i<;|£|l .aiiuaèniîii .u Stroiiibus Scaùiriforniiv , Duc^vs &irai'. J'ra^içoi. NRernond uitp . Classe V. Vl. 3i. DAUPHINULE. delphïnula. Lamarck. D. ADAMANTINE. D. adamautwa, Diiclos. D. testa orbiculato-convexa, crassiuscula^ sulcis longitii- dinalibus et transversis clathrata; colore fulva; apertiira orbicularis cum crasso margine. Long. 18 millim. ; larg. 20 mill. Très-jolie petite coquille dont nous ne connaissons encore qu'un individu appartenant à la collection de M. Rej; cette espèce a quelque analogie avec un fossile de Dax et des en- virons de Bordeaux. Elle est sillonnée longitudinalement, et ses sillons sont traversés, dans le sens opposé, par de petites lames qui la rendent complètement gauffrée. Sa forme gé- nérale est ronde ; la spire légèrement conique et percée de part en part. Nous n'avons pu constater d'une manière po- sitive si ce phénomène est l'état normal , ou s'il ne serait pas plutôt dû à un peu d'usure. Sa couleur est jaunâtre sur toute la superficie ; la bouche est ronde et ornée d'une large cravate finement striée et traverse'e par de fortes côtes. Patrie inconnue. Cette coquille a été trouvée dans un port de mer de la France et provient sans doute du lest de quelque navire ar- rivant des colonies. * DUCLOS. Juillet 1834. ffimOS .12'}/;! ; .mllVu z /:■>. Dclpliiiiula af/^j/na/iùna ■ J)ueù)i- 3j. .V Ri^'niond inifi Classe V. Pi.. 3u. # CATILLE. CATILLUS. Brongniart. C. PYKiFORME. C. pjrifoi'mis . Michelin. C. testa oviformi , elongala, injlata^ inœquilalerali , fra- gili; apice obliqua, iincato , intorto; rugis magnis , lœvigatis , irreguloriter undulatis ; cardine latcrali ^ gradatim sulcato. f Long. 9 millîm. ; larg. 7 mill. Cette coquille a été trouvée dans le grès vert , par M. Clément-MuUet et moi , alternant avec des argiles dé- pendantes du Gault , et exploitée pour briques dans le dé- partement de TAube , à Gérodot , près Lusigny. Si l'on n'était parvenu à dégager la charnière , on aurait pu la pren- dre pour une huître ou une gryphée. Le test, en forme de poire, est très fragile et très mince, ce qui confirme l'opi- nion de M. Deshayes, que plusieurs coquilles de la craie ont perdu par la dissolution une partie de leur intérieur. Des stries concentriques d'accroissement largement ondulées la décorent à l'extérieur , et les sillons creux de la charnière vont en décroissant. Les crochets sont très recourbés et presque toujours brisés. Ma collection. H. Michelin. Janvier iSS'j. 32. Catillus pi/ri/ormis , Mi^Ael{/i /•'/■anfûi^f -fc ■ Classe V. Pl. 33. TORNATELLE. tornatella. Lamarck. T. LARME. T. lacryma, Michelin. T. testa ovatO'Oblonga , transversirft striata : spira conico- acuta, elongata; columella-biplicata ; plica inferiore biloba ; apertura crassa , întits striata y subcanali^ culata. Long. 16 millim. ; larg. 8 mill. Cette coquille a été trouvée par M. Clément Mullet, dans les argiles du Gault de Géraudot , département de l'Aube. Elle rappelle au premier aspect, par la disposition des plis de la columelle , la Tornatella' solidula de La- marck ; mais sa spire alongée atteint plus du tiers de sa longueur : elle est striée transversalement comme la plu- part de ses congénères ; mais elle en diffère par une espèce de petit sinus qui se trouve à la base de l'ouverture , au- dessous du pli inférieur de la columelle. Elle est fort rare. Ma collection. H. Michelin. Avril 1834. i833. A :-T 3J. -^^1 Tbnialella la^ryma , JiuAeiin fra/tfoùf se- . N-Bemond. inip. Classe V. Pl. 34. CADRAN. SOLARIUM. Lamarck. r C. A COLLIER. S. moniliferum. Michelin. S. testa p annula , orbiculato ^ conoïdea , claihrata , ad pen'phœriam sulcatam, prope suturant granulata; umbilico angusto , crenis parvulis cincto. Haut. 12 millim. ; larg. 10 millim. J'ai trouvé cette jolie coquille fossile dans les sables ai^- leux dépendant du Gault de la commune de Géraudot (Aube), où M. Clément MuUet l'avait d#jà rencontrée. Elle est cancellée , et les lignes qui bordent le haut et bas de chaque tour près des sutures sont d'une granulation plus forte , et en forme de collier. 11 en est de même pour l'ombilic, qui est finement cancellé, sauf le bord supé- rieur. Ma collection. H. Michelin. Avril 1834. 34. nWAWT.v^n Solarillin nwm///èriun\ MifÀe///i' N.Jtènwnd mip Clàssk V. Pï.. 35. AMMONITE. AMMONITES. Lamarck. . A. DE Velleda. a. Velledœ. Michelin. A. testa subdiscoïdea ; anfractu ultimo alios subtegente ; dorso ohtuso , rôtundo ; costis tenuibus , planis , ex umbilico ortis , simplicibus , creberrimis , continuis, un- dulatisy umbilicis an^ustis, minimisa apertura rem- formi, ohlonga. Latit. testas, 0,175 millini. ; latit. anf. ult. , 0,100 niillim. ; latit. anf. penult. , 0,040 millim. ; latit. apert. , 0,075 millim. ; long, apert. , 0,065 millim. Cette belle et rare espèce d'Ammonite , que Lamarck aurait classée dans les Orbulites, n'a encore été trouvée qu'une seule fois. Je l'ai rencontrée, avec M. Clément Mul- let , à Gérodot , département de l'Aube , dans les argiles du Gault au dessous de la craie cliloritée. Son aspect est celui d'un nautile comprimé. Elle est élégamment couverte de côtes nombreuses , ondulées et aplaties. Les sillons qui les séparent ne sont pas plus larges que les côtes , et sont plats dans le fond. Cette coquille devait devenir fort grande, car l'individu que je possède annonce avoir eu au moins un tour de plus. Le test a près d'un millimètre d'épaisseur à l'ouverture. Ma collection. H. Michelin. Mai 1834. 36. o çr. n. Ammonitr s IW/e^/^r , Allc/w/m lY.Hû/no/ui. Irnf, (kAssE V. Pl. 36. OBSERVATIONS '^^"'^, " Sur plusieurs Mollusques dont on ne connaissait que les coquilles , et description de ces Mollusques , et de quelques espèces inédites ou non figurées jusqu'à ce jour ; Par m. De Joankis , Lieutenant de vaisseau au corps royal de la marine, Si l'on considère la marche qu'a suivie l'étude de la con- chyliologie depuis un siècle, on verra qu'elle a progressive- ment pris un développement qui l'a amenée de nos jours à faire partie tout-à-fait intégrante des sciences naturelles. Les coquilles ne sont plus maintenant de vains joujoux pour les enfants ou les ignorants ; et l'homme sensé qui s'occupe de cette branche intéressante de la nature , voit dans un co- quillage autre chose qu'une espèce de cône enroulé en spi- rale et couvert de couleurs plus ou moins brillantes ; il y dé- couvre une des productions les plus curieuses dans le règne animal. Je crois inutile ici de passer en revue les ingénieu- ses considérations de M. de Blainville sur l'organisation des mollusques , et la manière dont il aperçut un dépôt cal- caire entre leur peau et leur épiderme ; dépôt qui n'est autre chose que les coquilles que nous recevons dans nos collections sans trop nous inquiéter d'où elles proviennent, de quels animaux enfin elles sont l'ouvrage. Le but que je me suis proposé , en entreprenant de dessi- ner et peindre avec leurs couleurs les animaux qui construi- sent les coquilles , est de rendre plus complète l'étude de la conchyliologie , en lui adjoignant des dessins et des des- criptions toutes malacologiques. De cette manière, cette classe intéressante d'animaux ne sera plus seulement connue par les figures multipliées qu'on a faites de leurs tests , mais bien par la représentation exacte des animaux eux-mêmes au sein desquels les tests ont pris naissance. J'espère que le mé- Cl. V. Pt. 36. tier auquel je me suis voué , mon goût pour l'histoire na- turelle , et le peu de dessin que je sais , me fourniront les moyens de mettre à la disposition de la science une foule de dessins de mollusques , et de documents sur les mœurs de ces animaux, qui, coordonnés plus tard, |K)urront servir à rectifier des classifications de genres et même de familles. Les figures de cette première publication ne sont peut- être pas aussi complètes , comme détails , qu'il serait dé- sirable qu'elles le fussent. La cause en est, qu'en faisant ces dessins je n'avais d'autre intention que celle de me rappeler les animaux que j'avais eus entre les mains, en en gardant des croquis dans mes cartons. Ce n'est qu'engagé par quel- ques amis et quelques savants distingués qui ont eu la com- plaisance de trouver ces croquis intéressants , que je me suis décidé à livrer au public le résultat de quelques itistants de délassements à bord des bâtiments sur lesquels je navi- guais alors. Dans ces dessins l'animal a presque toujours été séparé de son test : pour y parvenir, |é me suis ordinairement sèt-vi d'un étau dans lequel je saisissais les deux extrémités de la columelle de la coquille , et opérant une pression assez forte sur ces deux points , je voyais presque toujours cette même columelle se briser en plusieurs morceaux , et les tours de spires se séparer sans endommager en rien l'animal. L. De Joannis. > ^ns'js Juin 1834. GLAàSE V. Pl. 150. TYLODliNE. TYLODiNA. Rajinesque. T. ciTiujjJE. T, citrina. Joannis. Manteau de la grandeui' de la coquille de maiiièie à la tapisser intérieurement. Corps limaciforme gastéropodé ; tète analogue à celle des Aplysics ; quatre tentacules , les deux postérieurs auiiformes et plus longs que les anté- rieurs , qui sont frontaux, coniques , et très rétractiles ; yeux sessiles et à fleur de peau , entre les deux tentacules pos- térieurs. (Jig- 5.) Bouche à lèvres verticales, assez épaisses , et se prolon- geant en dedans où elles forment une poche membraneuse assez forte où se trouvent deux ganglions bilobés ; langue très large et comme cornée , striée transversalement et très finement. Branchie en forme de fougère, flottante eu ar- rière , dans le sinus formé parle corps et la coquille , sa ra- cine fixée au-dessous de la coquille et du manteau , à peu près au 3/5 de la longueur totale à partir de la tête ; pied large ^ assez épais, bordé tout autour de plis nombreux plus minces que l'épaisseur du pied, et servant d'appareil nata- toire. La partie antérieure du manteau (Jig' 4 )i ^st épaissie en forme de croissant, un peu applatie dans la partie convexe de sa circonférence ; cette partie épaisse est colorée en jaune et vert , tout le reste du manteau est assez mince et très ovale. Coquille patelloïde (y?^. 2-3) , couverte d'un épidémie corné, très épais, et la débordant de toutes parts, non symétrique , souvent se recourbant un peu en arrière et de côté. L'angle au sommet très obtus ; coquille irisée inté- rieurement dans tout le disque mais non au fond. Je ne crois pas que cette Tylodine , que j'ai trouvée dans Cl. V. Vl. 36. la rade d'Athènes , soit la pointiilée de M. Rafinesque, c'est pour cette raison quç je lui ai donné le nom de Citrine, ana- logue à sa belle couleur jaune. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. I. LaTylodine citrine avec son animal de f;randeur naturelle. 2. Coquille vue en-dessus. 3. Coquille vue en-dessous. 4. Manteau, pour montrer la partie antérieure épaissie. 5. Tête vue en-dessus, pour montrer les tentacules et les yeux. De Joannis. Juin 1834. 3â rylodllia C(/7'i/ia , Joannui JJr Joannw F.^ Zeôrtw t ^c N. J^émoru/ Iirip Classe V. Pl. 3- NATICE. JNATicA. Lamarck. N. GLAuciNE. N. glaucina, Lamarck. Animal comm d'après la desdriptiôfl de M. de Blainville. Je crois devoir cependant y joindre une légère observation au sujet de la forme de la tête , qui chez ces animaux est remarquable par son énorme développement et son apla- tissement. C'est peut-être pour avoir vu des Natices mortes ou n'étant point dans leur état complet de liberté et de na- ture , qu'on a trouvé que la tête était échancrée en demi- lune dans sa partie antérieure ; elle est au contraire tou- jours convexe et plus au moins saillante , quand l'animal lui donne toute son extension. La Natice glaucine ici figurée donne un exemple frappant de cet avancement de la tête. Elle marchait dans le moment où elle a été dessinée ; le pli antérieur du pied est alors invisible , la partie postérieure du front se relève sur la coquille de manière à cacher de très petits yeux sessiles qui sont à la base des tentacules. Le lobe du pied portant l'opercule est ici très développé , et recouvre la majeure partie de la coquille; l'opercule se trouve caché profondément par ce lobe , qui est d'une na- ture très rétractile. Le pied , très développé, ressemble un peu à de la gélatine , et semble gonflé d'eau. Lorsqu'on saisit cet animal , les tentacules rentrent ; le lobe recouvrant la coquille la laisse bientôt à im en se contractant sur lui- même ; le pied , dans ce premier moment, ainsi que la tête , restent comme inertes ; mais bientôt le muscle de la colu- melle agissant , il force toute cette masse charnue à rentrer en dedans en la plissant comme un mouchoir saisi par son (entre , et qu'on voudrait faire passer par un trou. L'oper- cule paraît alors et intercepte complètement le contact ex- Cl. V. Pl. 35. téiieui* ; dans cette opération , il s'égoutte une grande quan- tité d'eau , qui , je pense , était renfermée dans la cavité branchiale. Il est impossible de saisir aucun mouvement de reptation ; la partie antérieure de la tête se meut, dans la progression de cet animal, à droite et à gauche, comme organe de tact. La couleur générale du corps de la Natice glaucine est blanche et transparente ; la tête est légèrement colorée en orangé, et porte un petit appendice lenticulaire à gauche, près de sa jonction avec le lobe recouvrant. La figure est de grandeur naturelle. L. De Joannis. Juin 1834. ikf ai ; rijp j9< ■<: Classe V. Pl. 38. PATELLE. PATELLA. Linné. P. PYRAMIDALE. P, pjramidella. Lamarck. Les principaux caractères des Patelles sont très bien dé- crits dans M. de Blainville. Je ferai remarquer que la tête est très distincte dans cette famille , dont tous les individus ont la langue double , enroulée en spirale dans l'estomac ; l'extrémité libre étant à l'entrée de la bouche , le manteau qui tapisse le limbe intérieur de la coquille , et dont les découpures sont en rapport avec les apophyses de celle-ci , forme antérieurement une cellule par le moyen d'un pli , afin de permettre à l'eau d'entrer dans la cavité branchiale ; ce pli va s'attacher aux côtés du cou. La bouche, transversale et placée en dessous, est munie de lèvres très distinctes et très contractiles ; l'animal a la pro- priété de plier sa tête en bas de manière à cacher sa bouche dans un pli rentrant qui se forme alors à la partie antérieure du pied. Les tentacules se croisent en travers sur le front. Les yeux ne sont pas tout-à-fait à leur base , mais un peu plus élevés, et portés par le tentacule même. Je dirai , du reste , que la manière de cacher la bouche et les tentacules n'est pas la même chez toutes les Patelles. La Patelle bleuâtre plie sa tête sur le pied même , et ses tentacules se couchent allongés de chaque côté. La couleur du pied de la Patelle pyramidale est orangé , ainsi que son sac branchial, et cette teinte se reflète en gé- néral sur tout le reste du manteau, qui est d'une couleur bleue ou blanchâtre. La tête est violacée, le reste du corps vert-noir. La fig. I offre l'animal de grandeur naturelle, et sorti de sa coquille. 2. Sa bouche vue en dessous. 3. Le même ani- mal dans sa coquille. L. De Joannis. Juin 1834. aiA*! ni •:. . ')Jir)hÔ>:u; ■ ■■ tuptac fia ,8^731 MbiK)!» 38 f.9iii:»Klnbl è Toa sîa- itjttt'i/q «kff ff'V? V. ^ Patella Pi/ rama/a/a , L!^v^-fc^_5^\\\, V > ^iV^ ^\ V^.W Glassb V. Pl. 39. SABOT. TURBO. Linné. S. scABRE. T. rvgosus. Lamarck. Suivant Blainville , ranimai des Sabots est variable sous le rapport de la forme et de la proportion de quelques par- ties extérieures. Celui que nous donnons ici n'avait pas encore été observé; il ne présente, comme appendices latéraux , qu'un simple filament peu long , implanté sur le bord du manteau , un peu en arrière. Sa couleur générale est d'un brun-rouge marbré par zone et comme zébré. Le museau est très long , et s'il était exsertile , on pourrait croire que c'est une trompe , tandis qu'il n'est contracté que sur lui-même , et se plisse. Les bords du manteau sont d'un assez bel aurore , qui est la couleur externe de l'opercule. Les tentacules sont moyennement longs. De Joannis. Juin i83f4. 1834. V Turbo rU/jfOSnrn^ Lamarck. De >.Joii/ifu.f l'i/hx' jCeèrun se M /(émorui' im/o Glassk V. Pl. 4o. POURPRE. PURPURA. Bniguière, P. HÊMÀSTOME. p. hœmastoma, Lamarck. Patrie, côte de Tunis. (Port-Farine.) Animal parfaitement décrit dans M. deBlainville, mais non encore figuré d'après le vivant. L'organe mâle au côté droit du cou et sortant de dessous le manteau. Cet organe, très rétractile , est susceptible d'un très grand allongement. L'es- pèce ici figurée a le corps marbré de brun-rouge sur un fond jaunâtre. L'organe mâle est d'une teinte plus rouge ; les bords du manteau sont d'un vert jaunâtre et livide. Les tentacules sont moyennement longs. De Joannis. Juin 1834. T 4" Purpura hœmaj'foma , Zamarck. • De Joan?u',r pinjc Jjc6run' d'c N.Rémoml' mtp . ^ Classk V. Pl. 4r. IlOSTELLAIRE. rostell/Vriv. Lamarck. R. PIED DE PÉLICAN. 1{, pes-peUcaiii. Lamarck. Animal inconnu, d'happés M. de Blainville. Tète"! sessile terminée en forme de museau , peu contractile , à l'extrémité duquel est une bouche ronde àièvres simples , sans trompe j portant, en outre , deux tentacules longs, assez grêles, coni- ques, peu contractiles et assez éloignés, au pied externe desquels sont des yeux très visibles sur un léger renflement qu'ils y ont. Pied assez grand, pédoncule , sous-œsophagien , comme tronqué devant et pointu derrière , où s'attache en dessus un petit opercule onguiculé , à sommet siibmarginal , n'adhérant au pied que par sa moitié. Manteau très mince , lacinié en autant de parties que le bord droit de la coquille a de digitations. Les deux laciniures extrêmes formant des tubes. Peignes branchiaux , longs , étroits , et l'un auprès dé l'autre , situés un peu obliquement sur le dos. Organe ex- citateur long , aplati , placé au côté droit du cou. L'anus dans et à L'entrée de la cavité branchiale. Le canal intesti- nal , adhérant au manteau , laisse une petite extrémité flottante au bout de laquelle est l'ouverture anale. Il y a absence de la trompe et présence de la langue ; on trouve tout à l'entrée de la bouche une espèce de ganglion bilobé adhérant à la paroi inférieure , et sur l'arrière de cette partie une petite langue hérissée des deux côtés de petites aspé- rités couchées les unes sur les autres en arrière. Je pense que cette considération de la langue doit faire sortir les Rostellaires de la famille des Siphonostomes , où M. de Blainville les avait placées provisoirement , et les faire rentrer dans celle des Angyostomes, dont elles présentent tous les caractères de forme. La tête, le pied et la partie antérieure du corps sont rouge et jaune pâle pointillé, Cl.. V. Pl. 4.. les brancliies blanches, l'organe excitateur blanc. F^e reste du corps varie avec les aliments. Le bord des lèvres est blanc, et celte bordure blanche remonte en pointe sur le museau. Nota. Je pense que le tube gauche du manteau, qui correspond à la digitation postérieure de la coquille , donne passage à l'organe mâle. Patrie , l'Archipel du Levant. Dk Joannis. Juin i83/,. h E O Stellai^l a pespelecani , ],ai)i(irck Pc J„ „„,„.■ pi N.li^mo,,,/ Ci.AssB V. Pr,. 4'j. VÉNUS. VENUS. Linné. V. uosALijNE. V . ros., a/(/ur , Jiann . Fort^e/ ^cr N. 7i, ■/»<'// ASCIDIE. AsciDiA. Linné. A. PAPILLEUSE. j4. papillosa. Gmelin. 'J'ethjiim coriaceimiy Bohadscli , p*i3o,tab. io,f. u Ascidia papillosa, Giiiel. Encjcl. , pi. 62, f. 10. Cuvier, Mém. du Mus., 2 p. 28, pi. 2, f. i-3. Lainaick, t. 3, p. ri5. Description. Ce mollusque , dont on n'a encore donné que quelques figures imparfaites et en noir, est muni d'une enveloppe épaisse et coriace , ovale ou en forme de massue. Il se fixe verticalement par sa base , qui est souvent un peu étroite , mais qui présente un disque ou pied aplati. A sa partie supérieure, qui est arrondie , il montre deux mame- lons ouverts à leur extrémité, et dont l'un, qui est ter- minal puisqu'il occupe précisément le sommet, sert à transmettre l'eau dans les branchies; tandis que l'autre , qui est plus bas et latéral , sert aux déjections excrémenti- tielles. La surface extérieure est d'un beau rouge vif et velouté ; elle est couverte d'une infinité de petites aspérités rudes au toucher, inégales et hérissées de papilles fines. La base est un peu jaunâtre et plus unie. Dimension. La longueur de l'individu que nous avons figuré est de "jo millimètres, et sa largeur de 26 à 3o. Habitat. Elle a été observée par Bohadsch , sur la côte de la mer Adriatique , et nous l'avons trouvée sur la rade de Toulon , où elle vit isolée , fixée aux pierres à une faible profondeur d'eau. Explication de la planche. A côté de la figure de Cl. V. Pi.. 43. r Ascidie papilleuse , telle qu'elle est dans son état parfait , nous avons représenté une portion de sa surface grossie , pour indiquer les aspérités et les papilles qui la liérissent. IIang. Août 1834 \s(M(^ia 0(l/>,'//o,t'(ï , il//!,'///; j¥. Ren lo/u/ in i/i Classe V. Vt. 44. CLÉODORE. CLEODOKA. Pérou, C. BOURSE. C balantium. Rang. Genre Balantium des Anglais. Description. L'animal de cette espèce de Cléodore, la plus grande de toutes celles que nous connaissons , est muni de deux nageoires bilobées ovales, sub-diaphanes et légèrement rosées ; ainsi que d'un lobe intermédiaire assez petit et un peu jaunâtre. Sa bouche , indiquée par un petit triangle au milieu de l'espace que laissent entre eux ce lobe et ces nageoires , est très visible au premier aspect à cause de sa couleur noire , de même que l'œsophage , et toute la uiasse des viscères colorés de pourpre et de brun foncé , qui se montrent à travers la transparence du manteau et de la coquille. Le test est extrêmement mince, fragile, vitré, brillant, en forme de gaine droite , comprimé , formé de deux lames réunies de chaque côté , arquées de gauche à droite de ma- nière à laisser entre elles le vide que doit remplir l'animal. La courbure de ces deux lames n'est pas la même ; l'une , celle qui correspond à la partie dorsale du mollusque , mais qui lorsqu'il nage est toujours en dessous , présente dans sa courbure trois sinuosités qui produisent à l'extérieur trois côtes longitudinales divergentes du sommet, tandis que la lame ventrale ne montre aucune de ces côtes , parce qu'elle est régulièrement bombée. Le sommet est très aigu, et se recourbe assez brusquement du côté de la lame dorsale ; l'ouverture est grande , transverse, allongée et anguleuse de chaque côté ; les bords des deux lames dorsale et ven- trale sont arrondis en avant , l'une d'elles , la première , étant plus avancée que l'autre ; ce qui fait que l'ouverture Gt. V. Pl. 44. est oblique ; caractère qui appartient à toutes les Hyales et à toutes les Cléodores proprement dites. La surface exté- rieure de cette élégante coquille est fortement et régu- lièrement striée en travers. Dimension. La longueur de l'exemplaire que nous pos- sédons, le seul qui ait encore été trouvé dans toute son in- tégrité , est de 25 millimètres sur une largeur de i5. Habitat. La C. bourse avait déjà été trouvée par les Anglais dans les mers du Congo , et la seule figure qui en a été donnée est mauvaise , parce qu'elle a été faite sur un individu imparfait ; nous venons de la trouver dans le golfe de Guinée , proche le cap de Palme. Elle paraît , du reste , extrêmement rare. Observations. Dans notre Monographie des Ptéropodes , nous plaçons cette espèce de Cléodore à la fin du premier sous-genre , comme faisant le passage au suivant , les Cré- seis , par la Créseis vaginelle , avec qui elle présente des rapports frappants. Explication de la planche. La figure supérieure re- présente le Cléodore bourse , avec son animal au moment où , ayant acquis tout son développement, il se meut ; la figure inférieure présente la coquille seule et de profil , pour montrer son épaisseur et la courbure de son sommet. Rang. Aoilt 1834. 44 rico(io!\i ^a/ayi//) J'ort/eJ se A.j'il-niûiid i/7ip. Classk V. Pl. 45. CASQUE. CASSIS. Bruguière, C. CANELÉ. C, sulcosa, Lamarck. Bien que je considère les Casques comme de véritables Entomostomes , ces animaux présentent cependant des dif- férences notables. Les tentacules sont d'abord tout-à-fait aplatis ; l'organe mâle , qui est très développé , se reploie en arrière et entre profondément dans la cavité branchiale ; de plus , la trompe ne sort pas d'une bouche à lèvres sessiles ; ces lèvres semblent prolongées de manière à en faire un petit tube proéminent; c'est un rapprochement avec le museau des Cérites et des Colombelles. L'opercule ensuite présente une radiation qui ne ressemble en rien aux optrcules onguiculés. Dans l'espèce figurée , le corps est d'un bel aurore , les bords du manteau participent à cette teinte , mais elle y est moins foncée. Le pied et l'organe buccal sont d'une teinte plus forte encore , mais plus rouge. Le muscle adducteur est d'un beau blanc. De Joannis. Juin 1834. / /' Cassis Sulco .ca , Lamarck /.!,' Jr'i//i .n- . jN.Jiér)i(>/i Classk V. Pl. 47. MONODONTE. monodonta. Lamarck. M. FRAISE. M. fragarioides. Lamarck. Animal parfaitement décrit dans M. de Blain ville. La couleur de Tespèce ici figurée est d'un bleu céleste , un peu éteint et ardoisé; les appendices latéraux, en forme de feuillets , et qui sont immédiatement au-dessous du man- teau, sont d'une teinte légèrement orangée et bordée du même bleu que le corps. Les tentacules sont très minces et très agiles dans tous les sens. De Joannis. Juin 1834. Nota. C'est par erreur que la planche porte le nom de Trochus fragarioidcs. 1834. /Atiiii TrO clins /r^af/aroiJ&v ^ Ziunnrck . 47 (' ,/(>n/i/ii.f pm,r Zc/)r//n /;i/ /f/y CtAssB V. Pl. 48. HÉLICE. HELIX. Linné, H. DÉPRIMÉE. H. desidens. Rang. Long, ou haut., 7milL; larg. 16 miU. Animal d'un noir un peu roussâtre ; les tentacules supé- rieurs roux ; le pied pâle. Coquille de forme lenticulaire , fortement carénée , à spire très surbaissée et presque apla- tie , de quatre tours et demi , ombiliquée ; ayant la bouche arrondie , large , à bords renversés ; munie d'un épidémie épais , jaune un peu fonce' ; hispide dans le jeune âge ; peristome blanc. Nous avons rencontré cette espèce à la partie moyenne de la montagne Pelée , à la Martinique , où elle vit sous les feuilles mortes dans les bois. La disposition régulière des petits poils dont elle est hérissée dans le jeune âge , la rend très remarquable. Rang. t tbili V. 48. ^n H dix (/emord imp ■ Classk V. Pl. 5o. AGATHÏNE. achatina. Lamarck. A. DE Sàulcy. a. Saulcydi. Joannis. Long. 7 décim.; larg. 5 décim. Coquille assez solide , ovoïde ; les tours de spire très bombés et légèrement coordonnés à la suture : les premiers imitant un mamelon ; le dernier tour aussi grand que tous les autres réunis. Surface extérieure rugueuse par les stries d'accroissement , qui sont assez irrégulières. Deux légers sillons décurrents dans la partie inférieure du ventre , et s'étendant jusqu'à la bouche. Celle-ci ovale ; le bord colu- mellaiie excavé anguleusement; la columelle tronquée , et cependant comme raccordée avec le bord droit, qui est sans bourrelet et non tranchant. Un léger sinus à la jonction de ce bord avec le dernier tour de spire. Coloration en deux bandes décurrentes sous ce dernier tour. La supérieure, brun violâtre, assez foncé, entrecoupé de fascies fauves. L'inférieure , d'un blanc jaune nuancé de bleu , et comme piqueté avec des lignes brunes onduleuses et transverses. Le second tour sans bandes apparentes, et fascié de violet rougeâtre. Les cinq derniers tours, d'un blanc sale, avec quelques bandes jaunâtres espacées. Entrée de la bouche , d'une teinte fauve foncée. Patrie, l'île du Prince (golfe de Guinée). Cette coquille est remarquable par son mamelon , qui ne se voit dans aucune autre spire d'Agathine , et par son aspect qui la rapproche des Bulimes. L'individu examiné était couvert de cicatrices. De Joannis. Septembre 1834. i\S'.\\v\ V. So. Acliatma Saulei/dv- Joiuuus N.Semond ùnp. Classe V. Pl. 5i. COLOMBELLE. columbella. Lamarck. C. ÉTOiLÉE. C. ruslica. Lamarck. Animal imparfaitemeiït connu, d'après M. de Blainville. L'animal des Colombelles est à peu près semblable à celui des Pourpres , avec cette différence que leur siphon branchial les rapproche des Buccins; mais la position des yeux plus haut que le milieu des tentacules , comme le comporte fort bien l'ouvrage de M. de Blainville, les éloigne de ces der- niers, qui les ont sur un renflement delà partie mférieure de ces mêmes organes. Il faudrait donc considérer les Buccins proprement dits comme le passage des siplio- nostomes aux entomostomes , et reporter les Colombelles dans cette dernière famille. L'espèce représentée a le corps d'un chamois bleuâtre. L'organe mâle, non replié au côté droit du cou , sort de dessous le manteau , comme chez les Pourpres. L'opercule est à sommet marginal , onguiculé , comme chez les entomostomes. Patrie , toute la Méditerranée. De Joannis. Septembre 1834. i Coluinl)ella rusàca^ . Lcurv . ôi. /)e . Toann^.f del. Giraue/ j'c M.jRotnond //Tif. Classe V. Pt. 5a. CÉRITE. CERiTHiUM. Bruguière. C. GouMiER. C. vulgatum. Lamarck. Animal bien connu , d'après la description qu'en donne M. de Blainville. On retrouve dans le dessin de cet animal le mufle proboscidiforme de la description , et l'on doit remarquer que les Colombelles participent un peu de cette organisation de la tête , ce qui est encore un point de plus qui les rattache aux entomostomes. L'espèce ici figurée , qui est ou la jeunesse ou une petite variété de la Cérite goumier, a le corps antérieurement d'un vert pré assez agréable. Je ne parle jamais de la coloration du reste du corps , parce que celles des entrailles et du foie varient avec les localités et les aliments. Patrie, toute la Méditerranée. De Joannis. Septembre i834. 3 . IfQlf , |i MÉSODESMEmwesodksma. Deshayes, M. DE Jaurès. M, Jauresii. Joannis. Long. 4 décim. ; haut. 27 mill. ; épaiss. 17 mill. Coquille assez épaisse , épidermée , couverte de rides produites par les stries d'accroissement; équivalve très inéquilatérale , fortement tronquée en arrière ( à la manière de quelques Donaces) ; la partie inférieure du limbe légèrement sinueuse ; ligament postérieur externe se pro- longeant à l'intérieur, et y occupant le fond d'un cuilleron cardinal et très profond. Deux dents subcardinales obliques , striées transversalement sur la valve gauche, et portant à leur pied une fossette oblongue , striée en dedans sur la droite. La dent antérieure plus allongée que la postérieure, et soutenue en dessous par un épaississement du test. Deux impressions musculaires , submarginales , réunies par une ligule paléale étroite , et portant un petit sinus semi-circu- laire en arrière. Patrie , l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. A l'époque où l'on décrit cette coquille , on ne l'avait encore que privée de son épiderme , et en partie dégradée par l'action des eaux. Elles pendaient en grappes à des fucus qui s'étaient implantés dessus. Cette agglomération en grappes n'existe point évidemment dans leur état vivant. De Joannis. Octobre 1834. H Mesodesma Jaartp^/ï , 2><^Jo, Lebr W.Jù'mûnd imp . r%^-