S f«o . /? /* *C&-trt?t> J^cœ+s^ ^f «S v . . MAGASIN DE ZOOLOGIE D'AMTOMB COMPAREE DE PALEONTOLOGIE; DESTINÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEl'RS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Qu'lLS POSSÈDENT, ETA LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par ÏH. F.-E. Cuérin-Ifléneville, y//^ ytfuVRAlSOK -ANNÉE 18<^ MAMMIFÈRES , texte et pi., n° ANNÉLIDES , texte et pi., n° OISEAUX , texte etpt,, n° CRUSTACÉS , texte et pi., na REPTILES , texte et pi., n° ARACHNIDES, texte et pi., n° -> - t texte et pi., n° %'/' A 4 POISSONS , texte et pi., n° INSECTES , MOLLUSQUES , texte et pi., n° ZOOPHYTES , texte et pi., n* ^/ PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE -ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE IIAUTFEITLLE. SERIE, - ANNÉES 1831 A 1838, Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , dont l'utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L'empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l'enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C'est un livre indis- pensable à toutes les personnes qui s'occupent de zoologie, tant à cause de l'im- portance que du nombre des mémoires qu'il renferme; il est aujourd'hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d'auteurs , nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. On veisd séparément : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836, 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième année, 183S, 78 planches, 36 fr., S Mammifères. ) Reptiles" I 149 pl"' 3 vo1*' " f*' par la P0^6' 108 f* Poissons. j Deuxième section, j l^p^"6/' j 162 pi., 3 vol.»/,, 77 f. 50, par la poste, 85 f. / Annélides. i Troisième section. ) AracSes ( 324 pl'>6 vo1, '/2,ï37 f* 50>par la poste, i5of. (insectes. J mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c, par la poste 24 fr. » c. oiseaux, 86 planches. . . 66 fr. » c, » 70 fr. » c. reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c, » 13 fr. » c. poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c, » 13 fr. » c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c, » 80 fr. » c. zoophytes, 3 planches. . . 2 fr. » c, » 2 fr. 50 c. annélides, 1 planche. . . » fr. 75 c, » 1 fr. » c. crustacés, 27 planches. . . 13 fr. » c, • 14 fr. » c. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c, » il fr. » c. insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 c, » 135 fr. » c. » 42 fr. » 42 fr. » 21 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. MAGASIN DE ZOOLOGIE. ANNEE 1839. M^-(gHSH INSECTES, Pl. 1 SPHOENOGNATHE. Sphoenognathus. Buquet, Revue zoologique par la Société Cuviérienne> 1838, page 104. Lorsque , dans la séance de la Société entomologique du 7 juin dernier, je communiquai l'insecte qui fait l'objet de ce petit travail, il n'était connu que de nom, et n'avait figuré , jusqu'alors , que dans le cabinet de M. Dejean , à qui je m'empressai d'offrir la femelle qu'il ne possédait pas encore. Je crois donc faire plaisir aux entomologistes , en donnant une description et une figure de ce genre curieux. Mandibules beaucoup plus longues que la tête chez les mâles , très courtes dans les femelles , droites , anguleuses , dentées en scie au côté interne , et terminées par un cro- chet. Antennes de dix articles ; le premier aussi long que tous'Jes autres réunis , le deuxième très court , arrondi , le 1839. 3 2 INSECTES, PL. 1. troisième et le quatrième cylindriques , plus longs du dou- ble que le second article, les suivants composés de feuillets épais , disposés en manière de peigne. Palpes maxillaires de trois articles, assez longs , filiformes , l'intermédiaire plus court de moitié que les deux autres , le dernier terminé en pointe. Tête large , anguleuse , presque plate. Corselet ré- tréci en devant , trapéziforme dans les mâles , plus large du double que long chez les femelles. Écusson assez grand , serai-circulaire, arrondi au bout. Élytres parallèles, gla- bres , luisantes , peu allongées , très larges , légèrement re- bordées extérieurement , arrondies à l'extrémité. Pattes de moyenne longueur , jambes arquées , les antérieures den- tées le long de leur côté interne , trois petites épines du côté opposé (dans les mâles seulement), les jambes posté- rieures munies extérieurement de petites dentelures qui varient de quatre à cinq. Corps couvert en dessous d'un duvet blanc , soyeux et assez long. S. Prionoide. S. Prionoïdes. Orthognathus prionoïdes, Dbj., Cat., 3e édit. , p. 193. S. castaneus ; capite thoraceque subrugosis, laleribus cupreo' œneis ; elytris corrugatis, tibiis anticis spinosis, posticis flavis ■, antennis tarsisque nigro-piceis . Longueur, avec les mandibules, 38 millim.; largeur, 15 millim. La tête est carrée , deux fois plus large que longue, apla- tie, les angles antérieurs sont très aigus, et entre eux , à Une égale distance de l'un et de l'autre , se trouvent deux tubercules très saillants : elle est d'un brun rougeâtre, ainsi que les mandibules ; les yeux sont gris, assez forts. Les an- tennes sont d'un brun noir. Le corselet est de la couleur de la tête, mais un peu plus foncé ; il est arrondi sur les côtés . convexe, visiblement rugueux, et il offre sur le milieu une Insecils, PI. 1. .3 ligne enfoncée ; sur les bords latéraux on voit des reflets métalliques, et çà et là un léger duvet blanc. L'écusson, qui est caché en partie sous le duvet du corselet , est couvert de points enfoncés. Les élytres sont arrondies sur les côtés, lé- gèrement bombées et plissées dans toute leur longueur ; elles sont d'un brun rougeâtre, avec un reflet cuivreux assez éclatant qui n'existe pas dans les femelles. Le dessous du corps et les pattes antérieures sont d'un brun-noirâtre mé- tallique. Les jambes intermédiaires et les postérieures sont de couleur fauve et les tarses noirs. Les mâles (fig. 1) va- rient singulièrement pour la taille. J'en ai reçu un qui est plus petit d'un tiers au moins que l'individu figuré ici : les femelles (fig. 2) , au contraire, ne paraissent pas différer entre elles, et sont presque totalement dépourvues des nuances métalliques qu'on observe dans l'autre sexe. Ces insectes se trouvent dans la Nouvelle-Grenade , en Colombie. LUCIEN BUQUET. Juillet 1837. Nota. Nous avons dû changer le nom que M. Dejean a donné à ce genre dans sa collection ; car le nom d'0///*o- gnathus est employé par Schcenherr pour un genre de Cha- rançon publié dans son Gênera et specles Curculionidum , tome iv, part. 2 , pag. 813. Mm/ île Zoo/o îSJç //i.rettrj- PI 1 Splurnooiial luis prwnotdet, /i^uet /s?/?*v/fW«/*t' .'V Insectes, Pt. 2. SPHINX. Sphinx. Linné. S. de Année. S» Annei. Guérin, Cette nouvelle espèce de Sphinx vient encore montrer combien l'entomologie du Chili a d'affinité avec celle de notre midi de l'Europe , car elle a les plus grands rapports avec nos Sphinx hippopkaeset vespertiloïdes , que l'on trouve dans le midi de la France , et elle ne diffère bien essentiel- lement de ces deux espèces que par le plus grand nombre de taches noires et blanches des côtés de son abdomen. Nous l'avons dédiée à M. Année, attaché au consulat fran- çais au Chili , à qui Ton doit la découverte de plusieurs espèces rares de ce pays. Sphinx hippophaes et vespertilioides ajjinis, alis anticis cine- reo-umbrinis , fascia lata sinuataque brunneo-sub-vires- cens. Macula baseos alba, nigro-vqçiegata, macula nigro- fusca supra disco. Alis posticis rubro-incarnatis, basi et fascia lata sinuataque nigris, macula magna alba prope angulo anali. Abdomine supra brunneo-viridescens , macu» lis latcralibus quinque nigris et albis. longueur, 5 cent. \ enverg., 10 cent. Son corps est, en dessus, d'un brun verdâtre obscur, avec les côtés de la tête et les épaulettes bordés de blanc. Les côtés de l'abdomen sont entrecoupés par cinq taches blan- ches séparées par autant de taches noires, allant en dimi- nuant de grandeur vers l'anus. Le dessous du corps est d'un blanc jaunâtre faiblement lavé de rose. Les antennes sont d'un brun roussâtre en dessus, avec le dessous plus pâle. Le dessus des premières ailes est d'un gris pâle un peu ver- 1839. 3 2 Insectes, Pl. 2. dâtre, faiblement rosé au milieu , avec le bord postérieur longé par une large bande oblique beaucoup plus foncée , surtout au côté interne, qui est un peu sinué. La base est garnie par une touffe de poils blancs divisée en deux par une autre touffe de poils noirs ; il y a en outre, vers le mi- lieu, une assez large tache d'un brun verdâtre assez foncé. Le dessus des secondes ailes est d'un rouge carminé plus intense au milieu, avec la base et une large bande près du bord postérieur noires : il y a au côté interne, près de l'an- gle anal , une grande tache carrée d'un blanc assez lavé de rose sur les bords. La frange des quatre ailes et le bord pos- térieur des supérieures sont d'un blanc rosé. Le dessous des premières ailes est gris, avec le milieu tra- versé par une large bande dentée , d'un rougeâtre très pâle piqueté de gris. Le dessous des inférieures est d'un rose un peu moins pâle que la bande des supérieures, sablé de pe- tites taches grises, avec le bord postérieur gris et une tache triangulaire noirâtre à l'angle anal. Les pattes sont blanches du côté externe. Ce Sphinx a été pris aux environs de San Yago, au Chili. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Sphinx .//i/w/, c Cl UT 1/1 X.Jiemo/uJ unp Insecte, Pi.. 3. i DESCRIPTION d'un nouveau genre de Coléoptères xylophage s , par M. MAX. DE SPINOLA. G. TESSEROCÈRE. Tesserocerus, Saunders1 , Corps cylindrique ; faciès du G. Platypus, Herbst. Antennes distantes , insérées sur la face , près de l'angle antéro-interne des yeux8, de six articles apparents. Le pre- mier article long , fortement arqué , recourbé constamment du coté interne, se prolongeant dans ce sens bien au delà de la naissance du second article , prolongement assez mince à « Nous n'avions pas encore reçu le troisième cahier des Transac- tions de la Société entomologique de Londres^ quoiqu'il eût paru à la lin de 1836, lorsque M. de Spinola nous fit parvenir ce me'moire, le 11 novembre 1837, accompagné d'une excellente figure que nous avons fait graver immédiatement. M. de Spinola ne connaissait pas non plus le travail de M. Saunders, et il avait donne à ce genre le nom de Damicerus. Il a approuve le changement de nom que nous avons cru devoir faire. Le sien était peut-être le plus ancien , comme on peut le présumer en le trouvant dans la deuxième édition du catalogue de M. Dejean \ mais cette espèce d'annonce doit céder le pas à une description complète, telle que celle de M. Saunders. Le mémoire de M. Spinola n'en est pas moins très intéressant, et nous sommes heureux de pouvoir enfin le mettre au jour. On verra, dans la Re- vue zoologique par la Société Cuviérienne , n°6, juin 1838, p. 104 et suivantes, que nous avons trouvé dans les collections de Paris quatre autres espèces de ce genre curieux; nous en donnons des descrip- tions abrégées, mais suffisantes ponr les faire reconnaître. Gl.lîlUN MÉNBVILLE. 1 11 en est de même dans le G. Plat/pus, et c'est sans doute à la suite d'une faute d'impression qu'on lit dans La treille, Gen. Crust. ci Ins., t. n, p. 277, à l'article cclxxxvii : Anlennœ (capite breviores) capitis marginibus superis insertœ. 1830. 4 2 Insectes, Pi,. 3. sa base , se dilatant ensuite insensiblement , aussi long que les cinq articles suivants pris ensemble , garni en dessous d'une frange de poils serrés et allongés. Second article inséré sur le bord extérieur du premier, à peu près aux deux cin- quièmes de la longueur totale de celui-ci , obconique, très court , proportionnellement au premier, mais double de chacun des suivants. Troisième, quatrième et cinquième très courts , aussi larges que longs , cylindriques ou très faible- ment obconiques , égaux entre eux et peu distincts. Le sixième plus long que les quatre précédents réunis , large et aplati en forme de palette ovale , pubescent et spongieux , à l'exception d'un petit espace triangulaire , près de la base de la face extérieure, lequel est glabre et coriace. Tête aussi large que le prothorax ; le cou et le vertex se confondent ensemble, et sont doucement arrondis; le front et la face sont dans un même plan perpendiculaire qui tranche brusquement avec le cou et le vertex , en sorte que la tête paraît tronquée en avant. L'épistome n'est pas net- tement séparé de la face , il est antérieurement un peu échancré , et laisse apercevoir le labre. Labre large, court et arrondi. Mandibules fortes, trian- gulaires et tridentées. La dent extérieure est la plus forte : l'intérieure est la moins prononcée. Parties extérieures de la bouche comme dans le G. Platypus. Pièces intérieures de la bouche non observées. Dos du prothorax se prolongeant au dessus du mésotho- rax , et faisant à lui seul le tiers de la longueur totale. Flancs dépourvus de fosses ou cavités propres à recevoirles pattes antérieures pendant la rétraction. Prosternum très étroit , à l'insertion des pattes antérieures , et caché en par- tie par les hanches de la même paire. Mésothorax très court. Partie postérieure de l'écusson non recouverte par le prothorax , petite et triangulaire. Méso- sternum plane et en trapèze , dont les côtés parallèles sont très inégaux ; le postérieur est le plus étroit, Iivsixtès , Pr.. 3. :$ Mètathorax très développé , et occupant la moitié de toute la partie du corps couverte par les élytres. Métaster- num acuminé en avant , pour rejoindre le mésosternum , entre les hanches intermédiaires. Èlytres couvrant la moitié postérieure de la longueur to- tale , mais laissant l'anus à découvert : base coupée en ligne droite ; bords parallèles ; dos convexe; apex courbé brusque- ment , et presque perpendiculairement à Taxe du corps. Ventre n'ayant que cinq anneaux apparents. Le premier, acuminé en avant , va rejoindre le métasternum près de la naissance des pattes postérieures. Parties sexuelles cachées intérieurement , ainsi que les sixième et septième anneaux , s'ils existent réellement. Dernier anneau dorsal de l'abdo- men perpendiculaire et découvert en partie. Pattes. Les deux premières paires de pattes rapprochées , à cause de la petitesse du mésothorax; la troisième, au contraire , très éloignée des deux autres , par le dévelop- pement extraordinaire du mètathorax. Hanches antérieures globuleuses et très fortes ; inlermé~ diaires également globuleuses, mais un peu moins grosses ; postérieures en ovale transversal très allongé, chacune d'elles occupant presque la moitié de la largeur totale du ventre. Cavités coxales du prothorax et du mésothorax rondes. Èpimères des mêmes parties non apparents. Cavités coxales du mètathorax étroites et transversales. Épimère métathoracique ne consistant qu'en une pièce triangulaire petite , mais assez apparente. Fémurs assez épais , ne dépassant jamais en longueur la moitié de la largeur totale , aplatis , larges , mais toujours moins larges que longs , mutiques. Dans la première paire, le bord inférieur est mince et tranchant; dans les deux autres , il est aplati et canaliculé , mais seulement près de son extrémité tibiale , et de manière à ne pouvoir donner retraite qu'à une portion du tibia correspondant. 4 Insf.ctks, Pr.. 3. Tibias un peu plus courts que les fémurs , pareillement larges et épais ; dos épineux. Dans la première paire , l'cx- trémité tarsienne se prolonge notablement au dessus du premier article du tarse , en sorte que celui-ci paraît inséré obliquement sur le tibia , et le côté inférieur est sillonné dé manière à embrasser le bord inférieur et tranchant du fé- mur correspondant ; dans les deux autres , le bord inférieur est étroit; la partie voisine de l'extrémité fémorale peut se loger dans le sillon inférieur du fémur ; mais l'extrémité tarsienne est libre , même pendant la rétraction ; elle est terminée par deux épines , dont une , supérieure , est très petite, l'autre, inférieure, se prolonge notablement au dessous du premier article du tarse. Tarses de cinq articles bien apparents : le premier fili- forme , plus long que le tibia de la même paire , mais plus court que le tibia et le fémur pris ensemble, est dépourvu de la frange de poils qui garnit le bord inférieur, dans les espèces du G. Platfpus; mais son bord supérieur est , en revanche . armé d'une rangée d'épines droites et roides , semblables à celles qu'on observe sur les tarses de la plu- part des Hyménoptères fouisseurs ; second et troisième ar- ticles beaucoup plus courts , obconiques , égaux entre eux ; le quatrième en grain de chapelet , plus petit , mais encore visible à l'œil nu ; le cinquième aussi long que les trois pré- cédents pris ensemble , plus ou moins arqué , terminé par deux crochets simples. La place des Tesserocères est évidemment à côté des Pla- types : même faciès, même bouche, même nombre d'arti- cles aux tarses. Les premiers ne diffèrent des seconds que par les caractères suivants : 1° Le prolongement arqué et frangé du premier article des antennes, au delà de l'insertion du second article ; 2° L'absence des cavités latérales du prothorax ; 3° La rangée d'épines qui garnit supérieurement le pre- ÏNiF.rTKS, Pl. 3. h niier article des tarses , en remplacement de la irange qui manque au bord inférieur. Qu'on pense donc ce que l'on voudra du système tarsal , qu'on refonde , d'une autre manière , l'ancienne famille des Xylophages, qu'on fasse un groupe à part de tous les genres Pentamères , les Tesseroccrcs et les Platypcs auront tou- jours à se suivre l'un l'autre et à voyager de concert. Tesserocère remarquable, Tesscrocerus ins'gnis , Saunders , Transact. eut. Soc. of London , t. i, p. 155, pl. 14, fig. 6. — Damicerus agilis , Spinola MSS. — Damicerus melano- cephalus , Dr]., Cat. Longueur, 8 millim.; largeur, 2 millim. Corps plus ou moins ponctué ; points piligères très serres sur le front , sur ià face et sur l'apex des ély très ; poils de ces parties fauves; points moins serrés sur le dessous du corps, beaucoup moins et même clair-semés sur le dos du prothorax et sur les élytres; poils de ces parties tins et blanchâtres. Antennes corps et pattes fauves; tête, genoux et apex des élytres noirs. Deux taches noires sur le dos du corselet. Frange des antennes fauve. Trois côtes, arrondies et peu élevées ; partent de là base de chaque élytre et se prolongent longitudinalement sur son dos , au delà du point où commence la portion apicale et perpendiculaire, en sorte que le contour supérieur de celle-ci présente l'aspect d'une couronne à six dents. On voit encore , des deux côtés de chacune des côtes , une ligne de points enfoncés , et quelques petits tubercules le long de l'espace intermédiaire, près de la base. Cet insecte a été pris au Brésil. Les mœurs du Tesserocère me sont inconnues. C'est aux observateurs locaux à en faire l'histoire. L'élude des formes G Insectes, Pi.. 3. peut cependant nous mettre sur la voie, et justifier quel- ques conjectures plausibles. Ne pourrait-on pas , par exem- ple , conclure , de l'absence des cavités latérales du protho- rax , que , dans les moments de danger, le Tesserocère ne saurait songer à se cacher en se rapetissant , et en serrant ses membres les uns contre les autres , de manière à ce qu'ils n'augmentent pas le diamètre irréductible du corps? Ne pourrait-on pas encore conclure que les pattes plus allon- gées du Tesserocère lui ont été données pour courir avec une certaine célérité dans le cas où , ne pouvant pas se ca- cher, il serait forcé de chercher son salut dans la fuite? Ce sont ces considérations , telles que je les soumets au juge- ment des savants qui m'avaient suggéré le nom spécifique à'Agilis, que j'avais assigné, dès 1832, à l'individu de l'es- pèce qui m'est connue, et que j'avais reçu, à cette époque , de M. Adolphe-Marie Martin , établi à Rio-Janeiro. Il y a environ trois ans que j'ai communiqué le genre et mon individu de l'espèce à M. Chevrolat. Il m'a rendu celui-ci en me disant que l'espèce existait dans la riche collection de M. le comte Dejean , et qu'elle y portait le nom spécifique de Melanocephalus. Effectivement , les dernières éditions du catalogue de cette collection en font mention et indi- quent de plus une seconde espèce du même genre, le Da- micerus denticornis, Dej. , que je ne connais pas. Mil'/ '/'' yfoo/i'i/K' là. 'h; BiMttmr l'i .1. IVsserocerilS itisignis, Sausutcrs ~1nn*J,>m/if .r, Insectes , Pl. 4. I G. SPHÉNISQUE. Spheniscus. Kirby. S. fer a cheval. S '. ferrum equineum. Vander-Hœven. S. muter nitidus , e ly tris duabus fasciis transversis pallide brunneis , anteriori postiee exsecta, ad suturant non pto- ductis. Longueur, 13 à 15 millim. Cet insecte ressemble beaucoup à certains Erotyles ; mais il est hétéromère et appartient au genre Spheniscus de M. Kirby. Il est tout noir, luisant, avec deux bandes d'un jaune brun sur les élytres , qui ne s'étendent pas jusqu'à la suture. La première bande est sinuée postérieurement et représente un fera cheval. Il y a un point de même couleur à côté de cette bande dans un des deux exemplaires, qui «st le plus grand des deux. Peut-être n'est-ce qu'une variété accidentelle. Le corselet a deux impressions vers son bord postérieur. L'écusson est triangulaire. Les élytres sont parsemées de points épars. Ce Coléoptère m'a été communiqué par mon ami Gys- bertiHodenpyl, à Rotterdam, et lui a été envoyé de Surinam. EXPLICATION DE LA PLANCHE. a. Antenne grossie. b. PatU ante'rieure grossie. c Patte de la troisième paire grossie. J. VANDER-HOEVEN. 1839. vm.deZookfi* tSJç. <.ref/> , N Semon-d an? Insectes', Pl. h. 1 NOTICE sur deux Longicornes nouveaux de la tribu des Laraiaires, par M. LUCIEN BUQUET. Dans la dernière édition de son Catalogue, M. le comte Dejean a pris pour base de sa méthode , au moins en ce qui concerne la grande famille des Longicornes , la nouvelle classification publiée par M. Audinet-Serville, dans les An- nales de la Société entomologique de France , travail cons- ciencieux digne du savant estimable qui l'a produit ; mais M. Dejean a cru devoir augmenter encore le nombre des genres nouvellement créés par M. ServiUe , surtout dans le groupe des Acanthocinus d'autrefois, Il a donc pris pour type de son genre Phacellus un ch armant petit Coléoptère de Cayenne , publié dans ce recueil, ire série, cl. IX, pl. 45, année 1 832, par M. Gory, sous le nomd' "Acanthocinus Boryi. Dans un envoi qui m'est tout récemment parvenu de l'in- térieur du Brésil, j'ai été assez heureux pour trouver deux insectes qui m'ont paru avoir une parfaite identité de formes avec le genre qui nous occupe, et la comparaison que j'en ai faite m'a confirmé dans ma première idée. Je me suis donc déterminé d'autant plus volontiers à les décrire , que les caractères du genre dont il s'agit ne sont connus que d'un petit nombre d'entomologistes. G. PHACELLUS. Dej. Inéd. Corps très court , ramassé , ailé , un peu convexe en des- sus. Antennes pubescentes, assez longues, écartées entre elles à leur base , de onze articles , les premier, deuxième , troisième et quatrième, aussi longs que tous les autres réu- nis, le sixième orné d'une tourte de poils roides et serrés qui s'étend quelquefois jusqu'au cinquième article. Corselet 1839. 6 2 Insectes, Pt. 5, plus large que long, uni, épineux latéralement. Tète moyenne , face légèrement bombée. Yeux entiers. Mandi- bules très courtes , point saillantes au repos. Palpes courts, article terminal pointu. Élytres peu allongées, larges à la base , étroites et légèrement tronquées à l'extrémité, con- vexes , ayant les angles huméraux relevés et très saillants. Ecusson moyen, presque triangulaire. Pattes courtes, éga- les, à cuisses légèrement renflées. Tarses légèrement velus. P. Latreillii. Buquet. (Fig. 1 .) P. rufo-jerrugineuS) punct&tus ; thorace elytrisque maculis tribus viridi-argentatis y apice subtruncatis ; antennis pedi- b usq uefcrrugineis. Longueur, 11 millim.; largeur, 6 rnillim. Un peu plus grand que le P. Boryi : cet insecte , d'un ferrugineux rougeâtre et luisant, est couvert de longs poils bruns et rares. La tête , très légèrement pointillée , est creusée entre les antennes. Le corselet est orné , sur les bords latéraux , d'une large tache d'un vert argenté très brillant, qui s'étend en dessus et en dessous. Les élytres sont ponctués et ont les angles huméraux très relevés ; au milieu de chacune d'elles se trouve une tache transversale presque triangulaire , de la couleur de celle du corselet, qui prend naissance sur la bordure et n'atteint pas la suture, et une se- conde tache longitudinale plus étroite , commençant à l'ex- trémité et remontant en s'élargissant jusqu'au quart environ de leur longueur. Les antennes sont rougeâtres , et , sur le sixième article seulement, se trouve une touffe de poils assez longs et d'un brun noirâtre. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun fauve comme les antennes ; sur chaque côté de la poitrine, se trouve une petite tache allon- gée , verte et brillante. Du Brésil. Insectes, Pi. 5. 3 P. Dejeanii. Baquet. (Fig. 2.) P. supra rufo-nitidus ; elytris basi profunde punctatis, ma- culis duabus, thoracisque marginejlavis, antennis pedibus- queferrugincis. Longueur, 10 millim. ; largeur, 5 millim. Plus petite que la précédente , cette espèce est, en des- sus, d'une couleur cuivreuse rougeâtre et très brillante; elle est couverte de poils roides , noirs et plus serrés. La tête, sans ponctuation apparente, est à peine creusée entre les antennes. Le corselet est plus brillant que les élytres , il est bordé dans toute sa longueur d'une tache étroite d'un jaune mat. Les élytres , très fortement ponctuées à la base , à angles huméraux très saillants, ont sur le milieu une bande jaune mat, étroite et transversale, terminée à chaque bout par une sorte de crochet, et, à leur extrémité , on voit une seconde tache de même couleur, en forme de virgule renversée. Les antennes sont rougeâtres, et sur le cinquième et le sixième article se trouve un flocon de poils bruns très serrés. Dessous du corps et pattes entièrement rougeâtres. Du Brésil. Les mœurs de ces insectes nous sont inconnues. May.dt Zoolojpr .jS.Jç fi mai /'/ . .i. Phacellus i . P . L tUretUa 2.V. Dg'mnii . #,«/,„>< . N-Ifànenft rrrtp. ImsCTES , Pt. 6 à 10. ICHNEUMONIDARUM, ad Faunani Dania; pcrtincntium gênera et species novae , descripsit GEORGIUS SCHIODTE. Ex innumera , cui jamdudum studeo, Iclmeumonidarum familia , paucas elegi in hisce paginis breviter tractandas iconibusque pro viribus illustrandas species (omnes venis alarum duabus recurrentibus, palpis maxillaribus quinque articulatis labialibusque quadriai ticulatis praeditas , itaque ad genuinas Ichneumonidas recensendas), quae a generibus in Gravenhorstiano opère editis nonnihil mini discrepare videbantur. Quarum unum genus, sive Polyblastus , struc- tura ovorum larvarumque optime observata, a clarissimo professore Th. Hartig jam est indicatum ; alterum autem , Megastylus nempe, et tertium , sive Cylloceria, quantum scio , ab auctoribus nondum sunt descripta. i. MEGASTYLUS'. N. G. Caput transversum vertice rotundato, hypostomate triangulari pro- tubérante ; clypeo magno fornicato. jilarum areola cubitalis intermedia nulla. Pedes médiocres : tertii paris elongati, coxis validis; unguiculi simplices. Abdomen spathulatum, segmento primo lagenasformi : petiolo lineari, tuberculis lateralibus medio sitis. Terebra abscondita , oviductu setaceo simplici. Antennœ médiocres setaceae, radicula exserta scapo subgloboso ; flagelle piloso , apicem versus submoniliformi. Palpi filiformes inaequales; maxillares articulo terminali elongato. Lingua bilaciniata , laciniis margine crenulatis. ' Méyar , maguus, gtvKqÇ) scapus. 1839. 6 2 Insectes, Pc. 6 à 10. Antennœ (tab. 6, fig. 2) corporis circiter longitudine, ar- ticulis plerumque 5o, post mortem extensa? ; ab animalculo vivo in spiram ad radicem usque retractam celerrime convo- lutae iterum citissime extenduntur, magisque sunt vibratiles quam in ullo alio, quem vidi Ichneumone. Radicula co- nica ; scapus reliqua antenna triplo fere crassior, laevis , an- gulo supero exteriore oblique truncato excavatoque, quo angulo pedicellus brevis, paterœformis, immersus est; arti- culus accessorius perpusillus, annuliformis , flagello arcte contiguus. Flagellum articulo basilari cylindrico, longo, reliquis omnibus brevissimis , magnitudine sensim decres- centibus, discretis ; articulo terminali minimo , ovato. Labrum sub anteriori clypei margine ita reconditum , ut vix , nisi dissectione , discernatur, membranaceum, sub- elongatum apice rotundato , tenue ciliatum. Mandibulœ angustae compressée planiusculse, lœves, dorso tenue pilosae ; apice profunde incisœ , dentibus inaequalibus obtusis. Maxillœ labii longitudine ; stipes latus triangularis , con- vexus , lsevigatus , margine exteriori rotundato ; mala sub- quadrata vel subovata , pellucida tenuis membranacea , stipite dimidio latiore ejusdemque fere longitudine ; lacinia superiore fornicata, pubescente, margine ciliata, inferiore triangulari minuta , nuda , maximam partem ab illa tecta. Palpi maxillares triplo longiores maxillis , tenuissimi , pu- bescentes : articulo basilari mala dimidio breviore, oblongo- clavato, secundo obscure cultriformi , longitudine circiter malae , omnium latissimo ; tertio aliquantulum longiore prœcedenti, filiformi-clavato, quarto dimidio illo breviore , clavato-compresso, basi angusta ; terminali duos antécé- dentes articulos simul sumptos longitudine adaequante, ferme filiformi, tenuissimo. Mentum angustum compres- sum corneum , laeve , nitidissimum , insertionem linguae versus coriaceum, apice tripartitum, laciniis lateralibus acutis triangularibus, ascendentibus, média latiore rectan- gula, ad apicem truncata. Lingua menti longitudine, basi Insectes, Pl. G à 10. , 3 dilatata, apice angustior, laciniis sursum flexis conniventi- bus, ovatis. Palpi labiales totius labii longitudinem haud superant ; articulus eorum basilaris obconicus, brevis, se- quentique arcte adnexus ; liic sub-quadratus, omnium latis- siinus, subdepressus, prœcedenti vero articulo haudlongior ; tertius clavato-compressus, apice oblique abscisso, obtuso, antécédente articulo dimidia parte longior, terminalis te- nuis filiformi-ovatus . Caput antice visuin triangulare , valde versatile, fronte supra antennas retusa, hypostomate elevato , cujus superiori margini inseruntur antennae ; clypei margine anteriore ro- tundato ciliatoque. Ocelli triangulum formantes aequilate- rum, sat magni elevatique. Oculi magni, longitudinaliter elliptici prominentes. Prothorax humilis , compressus , subelongatus, in quo quasi collo caput insidet. Mesothorax valde elevatus, antice subcompressus, lobis haud indistinc- ts supra divisus. Scutellum satis magnum , triangulare, ele- vatum. Metathorax rectangularis convexus ; pars anterior horizontalis, punctulata, linea arcuata subelevata utrinque inclusa, altéra que transversa, antrorsumangulata, insequali, a posteriori parte discreta ; bœc pars , brevissima , ad abdo- minis insertionem oblique descendit, lineisque duabus sub- elevatis, postice convergentibus, in areas très divisa est. Pedes structura? solitae ; tibiarum calcaria tenuia, subelon- gata, acuta. Alœ angustae, posticarum venis radiantibus nullis vel perobsoletis. Abdomen capite thoraceque nonnihil longius, fœminœ paullo crassiusquam maris, dorso subcon- vexum, ventre concavum , segmentis tertio usque ad sextam plerumque subaequilatis, ultimis brevissimis et sa3pe re- tractis. Tcrebra prorsus abscondita, brevissima : oviductus acutus, subarcuatus, aculei partibus apicem versus su bdila- tatis ; vaginae latœ , sublanceolatae, nudae, vel exteriori mar- gine vix pubescentes. Obscrv. Hoc genus Mesoleptis nonnullis affine, a quibus tamen structura antennarum et capitis abdominisque forma 4 , Insectes, Pl. 6 à 10. diversum ; etiam ad Perilitos » nonnullos habitus ejus ac- cedit. Sp. 1 . Megastylus cruentator. N.(tab. 6, fig. 1). Niger, pedibus rufis, pectore scutelloque rubris. Mas et fœmina. Long., 3 1/2-3 1/2 lin. Caput atrum nitidissimum laeve ; clypeus testaceo-rufus , anteriorem marginem versus sensim pallidior, apice albes- cens; labrum, palpi et mandibule alba, lise apice summo rufo-testacese. Antennaafusconigrse, subtus basin versus ple- rumque fuscescentes, articulo primo flagelli saepe piceo. Thorax subpubescens, ater nitidus, metathorace œqualiter puncto, basi média fossula impresso sat distincta longitudi- nalique ; scutellum aut totum splendide rubrum, aut ni— grum apice rubro-castaneum ; pleurae et pectus splendide rubra. Alae hyalinse iridese, stigmate venisque omnibus pal- lide fuscis, radice et squamula albissimis , hac interdum basi rufescente. Pedes pallide rufi, troçhanteribus flavescen- tibus ; postici tibiarum inferiori parte tarsisque fuscis. Ab- domen nigrum nitidum, subtilissime remote punctulatum , albido-subpubescens, incisuris secundo tertioque piceis ; segmenta ultima dua aut tria in vivo insecto tenuiter albi- do-marginata. VARIETATES. $. Pectore pleurisque hinc inde nigro-maculatis, Mas,fsm. * Altero jam loco monui, ut Spathios, ita Perilitos, ab Ichneu- monidura braconoideorum série Neesiana removendos esse, quod palpi eorum maxillares sexarticulati, labiales quadriarticulati sint. (Cf. IVaturhistorisk Tidsskrift, I, p. 598, Kjobenhavn, 1837, 8.) Insectls , Pi,. 6 à 10. 5 y. Abdomine segmentis secundo et tertio, aut secundo tantum , piceonigris, Mas,Jem. J\ Metathoracis parte anteriore utrinque macula obsoletiore cas- taneo-rubra. Mas. Habitat in Sjaellandiae sylvis , autumno frequens , in alnetis interdum copiose obvius. Sp. 2. Megastylus mediator. N. Niger, pedibus rufis, abdomine medio piceo. Femina. Long. lin. 2 1/2. Statura et affinitas praecedentis. Caput et antennae ut in Megastjlo cruentatore omnino , vertex tamen nonnihil la- tior ; clypeus piceoniger, margine albido. Thorax etiam ut in illo, sed totus ater. Alae subfumato-hyalinse irideœ, stig- mate et venis pallide stramineo-piceis, radice et squamula albis. Pedes laete rufi , tibiarum posticarum apice tarsisque posticis pallide fuscis. Abdomen vix punctulatum , obsole- tissime griseo-pubescens, nigrum , segmenti primi mar- gine, secundi dimidia posteriori parte, tertio quartoque totis, piceis. Feminas nonnullas cepi mense octobri in sylvis Hav- niensibus. Sp. 3. Megastylus impressor. N. Niger, pectore scutelloque rufis, abdomine medio , pedibus antennarumque basi lestaceis. Femina. Long. lin. 3 1/2. Caput nitidissimum laeve, oculis maximis , hypostomate minus protubérante , fossula utrinque impresso laevi longi- tudinali. Clypeus valde fornicatus, pallide testaceus. Os album. Antennae graciliores, fuscae, articulis inferioribus G Insectes, Pl. 6 à 10. quinque pallide testaceis, scapo supra picescente. Thorax laevis nitidus glaber, metathorace fortius puncto, basi mé- dia subelevata fossulataque ; colli margo superior, scutel- lum, postscutellum, pleurae et pectus rufae. Alae hyalina? irideae, stigmate venisque nigropallidis, radiée et squamula albidis. Pedes testacei, coxis anterioribus trochanteribus- que flavescentibus, tibiis tarsisque posticis pallide fuscis. Abdomen subnitidum nigrum, apicem versus pallido sub- pubescens , segmento petiolari apice summo , secundi margine posteriore tertioque toto, testaceis, hoc lateribus fuscescente ; quarto fusco, basi média piceo-testaceo. Seg- mentum petiolare dimidii thoracis fere longitudine , subti- lissime rimosum , tuberculis lateralibus distinctioribus ; segmenta secundum et tertium crebre obsoletissime puncta, ultima lœvia. Exemplum unum cepit Cl. Drewsenad Skousborg Sjael- landiae, die 21 maio 1834. Sp. 4. Megastylus orbitator. N. Niger, prothorace, abdomine medio pedibusque rufis^facie jiava. Femina. Long. lin. 2. Caput atrum nitidissimum lseve, orbitis oculorum supe- ris et frontalibus albis, facie, clypeo et ore flavo-testaceis ; mandibula? summo apice nigricantes. Oculi maximi magis- que quam in antecedentibus speciebus prominentes. An- tennae corpore paullo breviores, validiores , pallide fuscse , articulis inferioribus quinque flavo-testaceis, scapo supra striola longitudinali atra. Thorax nitidus ater, metathorace fortius puncto ; prothorax testaceo-rufus ; scutellum puncto notatum apicali castaneo. Ala? hyalinse irideae, stigmate ve- nisque pallidis, radice et squamula testaceo-albidis. Pedes anteriores toti rufo-testacei ; postici rufi , coxis basi nigri- Insectes , Pl. 6 à 10. 7 cantibus, trochanteribus tibiarumque basi subpallidis. Ab- domen nitidum glabrum, apicem versus nonnihil compres- sum , segmento tertio rufo-castaneo ; primo segmento quam in antecedentibus speciebus latiore, tuberculis lateralibus obsoletis, subtilissime rimoso. Unum cepi hujus speciei exemplum exeunte septem- bri 1832 in quercu Sjaellandiae. Sp. 5. MEGASTYLUS LINEA.TOR. N. Niger, abdomine medio pedlbusque testaceis, capite et tho- race albo-pictis. Femina. Long. lin. 2 1/3. Caput nitidissimum, vertice occipiteque profundius re- mote punctatis; orbita oculorum frontalia lata, faciès, cly- peus, genae orisque partes alba ; bypostoma tenue albo-pu- bescens. Antennae fusco-nigrae, articulis inferioribus qua- tuor albidis , scapo pedicelloque supra piceis. Thorax nitidus; metatliorax aequaliter punctus , lineis lateralibus subobsoletis ; prothorax , mesothoracis suturse spuriae, nec- non sutura obliqua, mesothoracem a metathorace disjun- gens, alba ; pleurae maculis notatae duabus obliquis obso- letioribus piceo-albidis ; pectus basi et apice irregulariter albido-maculatum. Aise purae iridese , stigmate venisque pallide fuscis, radio basin versus stramineo, radiée et squamula albidis. Pedes gracillimi ; anteriores albido-tes- tacei, tarsorum apicibus fuscis; postici pallide testacei , coxis et trochanteribus albidis, illis puncto basilari nigri- cante, inferiori tibiarum parte tarsisque fuscis. Abdomen quoadformam etsculpturam ut in précédente specie omnino, petiolo tamen magis elongato ; pallido pubescens, segmento tertio testaceo-rufo, ultimis dorsi albidis. A reliquis hujus generis speciebus hœc discedit antennis corpore aliquantulum longioribus , gracilioribus scapo 8 Insectes, PI. 6 à 10. paullo angustiore, necnon hypostomate paullo minus pro- tubérante. Feminam descriptam cepit cl. Drewsen ad Skousborg Sjaellandise, mense septembri. MONOGRAPHIA POLYBLASTORUM DANI^. POLYBLASTUS. Hartig. Tryphon. P. Gravenhorst. Caput tratisversum , verlice lato, facie quadrata. Thorax brevis gibbus, mesothorace œquato, metathorace brevi ro- tundato clatbroso. Alarum areola cubitalis intermedia triangularis. Pedes médiocres, subœquales : utiguiculis pectinatis (tab. 7, fig. 2). Abdomen ovato-fusiforme, subpetiolatum, segmento primo apicem versus sensim latiore, lineis duabus elevatis. Terebra exserta bre- vis, ova petiolata ex oviductu deorsum pendentia gereus. Antennœ médiocres setacese. Palpi filiformes, înaequales. Lingua bilaciniata, lâchais triangularibus acutis. Antennœ corporis longitudine, filiformi-setaceae, maribus paullo validiores quam feminis. Radie ula brevis rotun- data, oblique subimmersa. Scapus duplo latior illa , ob- longo-cylindricus , externe pubescens. Pedicellus scapo dimidio angustior et brevior, ovalis, apice truncatus. Arti- culus accessorius annuliformis, distinctus. Flagellum tenue pubescens , articulis cylindricis longitudine sensim decres- centibus, primo ad basin angustiore, extremo ovali sub- acuminato. Mandibulœ brèves curvatœ, facie exteriore lala, pilosa punctulataque , basi emarginata ; apex incisus , dentibus IVSHCIKS, Pi.. G Ù 10. 0 aequalibus obtusis. Labrum, sub clypeo plane reconditum , coriaceum basi membranacea, semicirculare, apice pro- ductum truncatum , utrinque longius setosum. Maxillw cardine transverso subtriangulari, basin stipitis versus acu- minato. Stipes ; corneus angustus , interne emarginatus , facie externa convexa lœvi pilosa, supera subplana glabra, apice dilatato emarginato, angulo interiore acuto. Mala bilaciniata : lacinia inferior subplana membranacea, pubes- cens trapezoidea, supcrior fornicata coriacea subtriangu- laris, angulo externo acuto , marginibus ciliata. Mentum rectangulare convexum, basi subcompressum, apice tripar- titum ; laciniaî latérales dentiformes obtusa? ascendentes , intermedia bifida, inter palpas producta. Lingua menti longitudine membranacea bipartita, laciniis porrectis for- nicatis, triangularibus margine ciliatis. Palpi breviores pu- bescentes ; maxillares duplo longiores maxillis, articulo basilari brevi clavato, secundo omnium latissimo, duplo longiore basilari, marginibus anteriore subangulato, supe- riore concavo ; articulis sequentibus tribus longitudine sub- œqualibus, cyhndricis, secundo paullo longioribus, termi- nali ad apicem acuminato ; labiales maxillaribus duplo breviores, articulis longitudine vix diversis : primo obco- nico, secundo omnium latissimo, curvato, apice oblique truncato, tertio angusto obcuneiformi ad apicem rotun- dato, apicali tenui filiformi. Caput thoracis latitudine subquadratum , vertice lato rotundato, fronte convexa crebre punctulata, facie quadrata sericea. Clypeus linea arcuata aut subrecta discretus , sub- planus vel subconvexus, margine anteriori reflexo subcal- loso, setis rigidis dense ciliato. Ocelli in triangulum œqui- laterum dispositi. Oculi magni ovales. Prolhorax brevis, humilis. Mesothorax valde elevatus, suturis non divisus. Scutellum triangulare subelevatum. Mesothorax rotunda- tus, parte anteriori clathroso, inferiori brevissima, perpen- diculariter fere ab illa descendente , ad longitudinem 10 Insectes, Pl. 6 à 10. rimosa. Abdomen (tab. 7, fig. 3) capitis et thoracis longitu- dine et latitudine , convexum, segmentis tertio quai toque subaequilatis. Terebra crassa, longitudine trium ultimo- rumsegmentorum, oviductu cum aculeo cetaceis simplici- bus, vaginislatis pilosis ; styli anales filiformes pubescentes. Ova (tab. 7, fig. 4 ) elliptico-piriformia , petiolo instructa curvato et apice in capitulum dilatato, quo capitulo in oviductu incluso terebra adhaerent ovula. Adnot. Ichneumonidaruin genuinarum plures obveniunt species, quse pectinatis uti Polyblastus instructae sunt un- guiculis. Quales sunt Mesoleptus testaceus, Ophiones\ Ban- chi str. s. d., Glyptœ, Menisci*, Phytodieti, str. s. d., et Tryphones illi omnes, quorum tertium pedum per calca- ribus caret, quse igitur species ad cl. flartigii genus Exen- terus sunt adnumerandae ; quales sunt Tryphon, apiarius Gravh. , Marginatorius Fabr. , Sexcinctus Gravh. , lucidu- 1 G eneribus Atractodes, Gravh., et Collyria , n. (Pachymerus, Gravh., Pachymerus , Lepelletier et Serville , genus Hemiptero- rum), unguiculi sunt longissimi, curvati et acutissimi. 2 Meniscus, n. (Lissonotœ, Gravenh., unguiculis pectinatis, an- tennis brevioribus, terebra abdomine breviori, vaginis depressis lan- ceolatis. E. G. Meniscus catenator, Panz., Murinus, Gravh.). Adnotatio. Unguiculi reliquis Piroplis aut omnino simplices sunt (Schizopygœ , Lissonotis , str. s. d., Ephiallœ medialori) aut setis longis spiniformibus subtus instructi (Pimplœ instigatori , P. Tu- rionellas), aut subtus bilobi , lobo posteriore vel triangulari acuto {Pimplœ visitatori, Clistopygœ) vel ovali (Ephiallœ manifestatori). 3 Exenterus similatorius niger, an tennis fuscis, subtus rufescenti- bus basin versus flavis, facie, ore et genis flavis, illa linea longitu- dinali nigra ; alis amplis subfumato-hyalinis, stigmate et radio pal- lidis,radiceet squamulaalbis ; pedibus rufo-testaceis,trochanteribus omnibus coxisque anterioribus stramineis, posticis nigris; abdo- mine rufo-testaceo , segmento primo sequentique macula didyma baseos nigris, segmentis ultimis flavo-marginatis. Femina longit., lin.2 3/4-3 1/4. Mas niger, antcnnis fusco-nigris scapo pedicelloque subtus flaves- Insectes, Pl. 6 à 10. 11 lus Gravh., Sexlituratus Gravh., Scalaris Gravh., Gna- thoxanthus Gravh., Cephcdotes Gravh., Similatorius* n. , Orbitatorius* n. , Jntcnnatorius*, G cniculo sus en.,excepto centibus, clypeo et ore flavis ; abdomine nigro, segmenti secundi margine, tertio quartoque totis, rufo-testaceis, his basi fuscescenti- bus, ultirais tenuissime pallido marginatis. Long, lin., 2 3/4. VARIBTA.TBS. #. Femoribus posticis nigris. Mas ,fem. y. Antennis totis nigris. Mas. Habitat in Sjaellandiœ sylvis, julio et augusto mensibus frequens. Obterv. Statura et affinitas Exenleri cephalotis. — Mirum sane, quod in hoc génère Jnares semper minus pallidopicti sunt quam fe- minae, id quodapud cœteras Ichneumonidas vice versa occurrit. 4 Exenlerus orbitalorius niger, antennis subtus apicem versus fusco-rufescentibus , capite thorace latiore, vertice quadrato, clypeo apice rufo, orbitis oculorum facialibus mandibulisque flavis ; alis fusco-hyalinis stigmate venisque nigris , radice flavescente , squa- mula fusca; pedibus anterioribus rufis, trochanteribus coxisque nigris, femoribus subtus basin versus fuscis ; posticis nigris, tibiis tarsisque interne rufescentibus ; abdomine clavato rufo, pallide seri- ceo , segmento petiolari nigro. Femina. Long. lin. 4. Observ. Statura haec species nonnibil accedit ad Exenterum sex ■ cinctum; sedcaput adhuclatius, abdomen magis clavatum segmento petiolari angustiore, pictura in cœteris ab illo diversissima. Feminam cepi julio mense in sylva Sjaellandiœ; alteram cepitcl. Drewsen adSkorsborg. 5 Exenterus anlennatorius niger, antennis rufis, scapo pedicello- que nigris subtus flavescentibus ; facie, ore et genis flavis, illa ma- cula triangulari infra antennas nigra ; alis flavescenti-hyalinis venis pallidis , stigmate et radio rufescenti-pallidis, radice et squamula flavo-albidis; pedibus rufis, trochanteribus et coxis flavis, harum pos- ticis basi rufescentibus ; abdomine flavo-testaceo segmento petiolari nigro apice rufo, secundo punctis duobus mediis fuseis, ultimis fuscoscentibus flavo-marginatis. Femina. Long. lin. 2 3/4. Statura et affinitas Exenteri cephalotis. — Exemplum unicum cepi augusto mense 1832, in alnetis Havniœ vicinis. 6 Exe/itei us gcniculosus nitidus niger, antennarum Uagello rufo, articulo primo basin versus nigro; capite thoraceque tenue pubes' 12 Insectes, Pl. 6 à 10. tamen Exystone cinctulo* ( Mesolepto cinctulo , Gravli.) , qui unguiculis gaudet ad basin modo setis nonnullis spini- formibus armatis. Sp. 1 . PoLYBLASTUS PINGUIS. SYNONYMIA. Tryphon pinguis Gr avenh., Ichneumonologia Europaea, II, 150, 97. Pubescens niger, pedibus anterioribus posticorumque trochan- teribus et tibiis flavis . Mas. Long. lin. 3. 4. Corpus totum griseo-sericeum, subnitidum ; faciès dense albo-sericea. Antennse vixcorporis longitudine, validiores, nigrse, subtus apicem versus fusco-ferrugineœ, scapo pedi- celloque subtus flavis. Cap ut subbuccatum, liypostomate medio subelevato. Labrum flavorufum. Mandibulaî flavae apice brunnese. Palpi pallidi. Thorax capite paullo angus- tior, metathorace opaco subtiliter puncto, parte anteriore area média laeviuscula. Alee hyalinae irideae, venis gracilibus fuscis , stigmate, radio, radiée et squamula flavis. Areola centibus, illo maculis duabus quadratis faciei aliaque subrotundata genarura, clypeo orisque partibus flavis, hujus mandibulis apice brunneis; alis flavescenti-hyalinis venis fuscis, stigmate radioque luridis, radiée et squamula flavis, areola cubitali intermedia rhom- boidali petiolata ; pedibus rufis, extremo tarsorum articulo nigro- f usco , tertii paris femoribus , tibiis tarsorumque articulis apice summo nigris j abdomine segmento petiolari rut'o basi nigra, secundo tertioque rufis, ultimis albo-marginatis. Femina. Long . lin. 3 3/4. Statura et proportio partium fere Exenteri gnathoxanthi. Exem- pla duo cepit cl. Drewsen ad Skorsborg média œstate. 1 Exyston n. — Char, g en. Caput transversum, vertice lato; alarum areola cubitalis intermedia triangularis; pedes graciles œquales, unguiculis simplicibus, tibia sec undi paris calcare unica, tertii nulla j abdomen clavatum petiolatum , petiolo quadritubercu- lato carinatoque. Insectes, Pl. G à 10. 13 cubitalis intermedia irregularis subpetiolata obliqua ; areolae cubitalis prima vena postcrior angulata, superior interior fere recta ; venae alarum radiantes subobsoleta?. Pedes sub- graciles, flavi ; antici coxarum basi nigra, femorum et ti- biarum latere altero fulvescente ; medii coxis basi nigris , femoribus externe rufescentibus, litura interdum notatis fusca, tibiis interne apicem versus fulvescentibus, tarso- rum articulis apice fuscis , articule» ultimo toto fusco- nigro ; postici coxis et femoribus nigris , his apice summo pallidis, tibiis apice fusco-nigris, tarsorum arti- culo basilari flavo apice nigro, secundo tertioque nigris basi summa pallidis, reliquis fuscis. Calcaria flava. Abdo- men crassum, subclavatum , obsoletius punctuin, segmen- tis margine rufescentibus subelevatisque. Segmentum petiolare latum subtrapeziforme , basi dimidio angustius , postice convexum angulis oblique subdepressis ; carinis ab- breviatis. Venter flavus. Mares nonnullos cepit cl. Drewsen ad Skorsborg Sjael- landiae, mense maio, sabulosa arida circumvoli tantes. Femina. (A me non visa) radio alarum fuscescente ; pedibus va- lidioribus, tarsis flavis aut fulvis , articulorum apicibus fuscis. {Gravenhorst, 1. c.) Sp. 2. POLYBLASTUS PAL^EMON. N. ( tab. 7 , fig. 1 ). Niger, pedibus rufis, posticorum tarsis tibiisque nigris, his medio albis. Femina. Long. lin. 2 1/2-3 1/2. Antennae corporis longitudine nigrae, apicem versus fusco- ferruginese, subtus dilutiores, scapo, pedicello et articulo accessorio, aut scapo tantum pedicelloque? nonnullis in in- 14 Insectes, Pl. 6 à 10. dividuis solo scapo, subtus flavis. Caput vix thorace latius, vertice rotundato, crebre subtilissime punctum , obsolète griseo-pubescens ; faciès dense albo-sericea. Clypeus orisque partes flava ; mandibulae apice nigro-brunneœ ; palpi pal- lidi. Thorax uti caput punctatus , lateribus et pectore albido-sericeis. Scutellum scabrum, utrinque rugoso-punc- tatum. Metathorax subnitidus , anteriori parte brevi sub- horizontali, fortiter clathrosa, inferiore subperpendiculari , evidentius rimosa. Aise purœ irideae, venis et stigmate fusco-nigris, hoc basi albida , radio pallide fusco basin ver- sus stramineo, radice et squamula albidis , hac interdum puncto nigro. Areola cubitalis intermedia obliqua, non- nunquam subirregularis vel subpetiolata ; areola? cubitalis anterioris vena interior subcurvata, inferior curva subau- gulataque. Pedes lœte rufi; anteriores extremo tarsorum articulo fusco, postici tarsis et tibiis nigris, his annulo me- dio albo. Abdomen latitudine thoracisj nitidum, subpubes- cens. Segmentum petiolare subtrapeziforme, rugoso-punc- tatum, basi profunde foveoleatum tuberculoquesat distincto utrinque praeditum, lateribus marginatum; carinae latœ, ante apicem abbreviatœ ; tuberculi latérales obsoleti. Seg- menta secundum et tertium basi punctulata, secundum striola obliqua utrinque impressum; sequentia laevia (ova 8-39). Mas (tab. 7, fig. 1). Long. lin. 2 1/3 à 3 1/2. Antennse plerumque subtus dilutiores quam feminse. Pedes anteriores fulvi, tibiis et tarsis pallidioribus, coxis et trochanteribus flavis, tarsorum articulis apice rufescenti- bus; postici rufi, trochanteribus stramineis, tibiis albis basi fuscis apice nigris ; tarsis nigris, articulis anterioribus tri- bus basi albidis. Habitat in fruticibus non infrequens, prsesertim salicetis, Insectes, Pl. 0 à 10. 15 Nemati salicis Linn. et N. ochracei Hart.% larvas investi- gans. VARIRTATES. jg. Trochanteribus anterioribus coxisque anticis flavis. Femina. Long. lin. 3 1/3. y. Abdomine incisuris secunda tertiaque rufescentibus. Mas. Long. Hn. 3 1/3. £. Abdomine incisuris omnibus rufescentibus, segmenti primi tu- berculislateribus acute prominentibus. Mas. Long. lin. 3 3/4. Cum genuina varietate cohabitant, sed rarius occurrunt haec varietates. Sp. 3. Polyblastus Drewseni. N. (tab. 8 , fig. 4). Niger, tibiis anterioribus femoribusque rufis, abdomine seg- mentas secundo tertioque castaneis. Femina. Long. lin. 4 1/6. Antennae corpore aliquantulum breviores, nigra?, apicem versus fuscae, flagello subtus fusco«ferrugineo basin versus nigro. Caput crassum subnitidum, densius griseo-pubes- cens, obsolète punctulatum , vertice genisque latis , illo quadrato. Faciès canosericea. Clypeimargo et os obscure- rufa ; mandibulae basin versus nigrae, palpi sordide albidi. Thorax obsolète punctulatus, utrinque longius grisescente pubescens, hinc subopacus ; metathorax fortiter clathrosus. Alae fumato-hyalinae sub-irideae, venis et stigmate fusco-ni- gris, hoc basin versus sordide pallido , radio piceo-strami- neo, radice fia va , squamula nigra. Areola cubitalis prima vena interiore omnino recta, inferiore angulata, initio vense dividentis ; areola cubitalis intermedia triangulum subre- gulare mentiens. Pedes anteriores saturate rufi, tibiis et tarsis paullo dilutioribus , coxis et trochanteribus nigris , 1 Havtig, Die aderfliïger deutschlands II , 218, 61 . 16 Insectes, Pl. G à 10. condylis castaneis, unguibus fuscis ; postici validiores nigi i, femoribus ru fo- castaneis, apice summo nigris. Abdomen nitidum subglabrum, vix punctulatum. Segmentum petio- lare basi metathorace, fere diniidio angustius ibidemque tuberculo utrinque instructum parvo subacuto; supra con- vexum, tuberculis lateralibus obsoletis, lateribus declivis marginatisque ; caninae satis elevatae, latiores, postice con- niventes, fossulam includentes angustam, basi profunda. Segmentum quartum basi média puncto notatum obscure castaneo. Terebra crassa, ultima tria segmenta longitudi ne adaequans, oviductu aculeoque castaneis, vaginis atris pilo- sis. Styli anales lineares graciles pubescentes nigri (ova 9). Individuum unum prope Skorsborg Sjaellandiaa cepit Drewsen vir clarissimus, optime de historia insectorum na- turali meritus. Sp. 4. PoLYBLASTUS BoiEI. N. Niger, tibiis anterioribus femoribusque rufis, horum postici s nigro-pictis ; abdomine segmcntis secundo tertioque fulvis. Long. lin. 3 3/4. Femina statura et affinitas Polyblasti varitarsi. Antennae corporis fere longitudine, nigrae, apicem versus subtus fusco-ferruginese. Caput nitidum, subtilius punctu- latum, vix pubescens, facie obsoletius albo-sericea ; labrum margoque clypei sordide straminea. Thorax punctulatus, nitidus, subsericans ; meta thorax brevis rotundatus decli- vis, médiocre clathrosus. Aise subfumato-hyalinœ irideaa, stigmate nigro basi albina, radio nigro-fusco basin versus piceo-stramineo, radice fia va, squamula nigra. Areolœ cu- bitalis primœ vena inferior angulata , vestigium venae divi- dentis emittens ; areola cubitalis intermedia subirregularis pyramidata, obliqua. Pedes anteriores fulvi, coxis et tro- chanteribus nigris, lus apicem versus castaneis, condylis Insfxtes , Pl. 6 à 10. 17 genubusque flavescentibus. Tarsi antici rufi, unguibus fuscis, medio nigro-fusci basi articule» rum unguibusque pallidis. Tertium pedum par nigrum, femoribus rufis basi et apice nigris, supra linea notatis nigro-fusca. Abdomen ut in Polyblasto varitarso conformatum ; segmentum ejus petiolare nigrum apice rufo, secundum et tertium rufo- fulva , sequentia nigra tota , nitida. Oviductus castaneus vaginis nigris (ova 2). Ovam liic descripsi feminam, medio maio epupa Nemati cujusdam Kiliae progressam, benignissime suppeditavit Boie, vir clarissimus, qui observavit, insecto jam inde a partu ova aihaerere. Sp. 5. POLYBLASTUS VARITARSUS. SYNONYMIA. Tryphonvarilaisus Gravenh., Ichneumonologia Eur., II, 146,222. Niger, abdomine medio , tibiis anlerioribus femoribusque rufis, tibiis tarsisque posticis albo-annulatis. Femina. Long. lin. 3 1/2—3 3/4. Antennae corporis longitudine eove paullo breviores, nigrae apice fusco ferrugineaï, flagello subtus rufo-fusco , basin versus sensim obscuriori. Caput tborace nonnibil latius, vertice rotundato, nitidum griseo subpubescens, facie albo-sericea. Clypeus rufo-testaceus margine nigro. Palpi et mandibulae flava, beec apice nigricantes. Tliorax nitidus , lateribus et pectore pubescentia tenui grisescente obductus; metathorax subglobosus, minus fortiter clatbro- sus. Aise subfumatohyalinae irideaî venis nigris, stigmate fusco basi pallescente, radio lurido, radice flava, squamula nigra. Areola cubitalis prima vena interiore recta, inferiore angulata, hac interdum vestigio obsoleto vena? dividentis. 1839. 7 18 Insectes, Pt. 6 à 10. Areola cubitalis intermedia irregularis obliqua, subpetio- lata. Coxae nigrae, anteriores subtus et interne plus minus rufo-flavae. Trochanteres anteriores flavi, postici-fulvi, su- pra aut nigri vel picescentes, aut rufi. Femora rufo-testa- cea, postica geniculo nigro. Tibia? anteriores pallide rufae , vel flavescentes apice rufae ; posticae nigrae , annulo lato ante basin albido. Calcaria testacea. Tarsi antici testacei , medii fuscescentes basi articulorum pallidiore , postici nigro-fusci vel nigri , articulis primo secundoque basi albidis. Abdo- men obsoletiuspunctum, tenuiter pubescens, nigrum niti- dum; segmentum petiolare rarissime totum rufum, carinis tantum tuberculisque nigris, plerisque autein nigrum apice solo rufo ; segmenta secundum , tertium quartique margo anterior vel punctum médium baseos, rufa. Segmentum petiolare latitudine baseos foveolatae tuberculoque subacuto utrinque praeditae triplo longius, carinis mediocribus pos- tice obsoletis, tuberculis lateralibus distinctis ; anguli pos- tici hujus segmenti ut in plerisque generis speciebus sub- elevati intraque marginem depressi. Terebra castanea , vaginis nigris (ova 2-18). Mas, Long. lin. 3 1/3 — 3 1/2. Antennœ corpore paullo breviores, nigra?. Palpi albidi. Tborax minus quam femina? gibbus. Stigma alarum pallide fuscum. Coxœ anteriores flavae supra nigrae , mediae inter- dum totae flavae ; posticae subtus apice rufescentes. Trochan- teres postici fulvi, supra nonnunquam puncto nigro. Tibiae anteriores flavescentes apice rufae, posticae albae basi apice- que nigrae. Abdomen segmentis secundo , tertio quartoque neenon apice primi , rufis. Habitat in pratis , praesertim sylvaticis , maio, junio et julio mensibus frequens. Mas rarior. Ivskctps , Fi.. (! à 10 ig VARIETAS FEMIN.T-. [è. Antcnnac nigrœ, ftr.gello pedicelloque subtus fuscis. Areola cu- bitalis prima vena interiore basin versus subcurvala 5 intermedia obliqua petiolata. Coxre anleriores fulvœ basi summa nigricantes , posticœ rufrcbasi nigropunctatœ. Tibiae posticœ cum feroorum geni- culo nigrœ, annulo medio lato albœ ; tarsi postici fusci, articulorum omnium basi albida. Long, lin., 3 1/2. Cepi frequentem cum varietate genuina. Sp. G.Polyblastus alternans. N. (tab. 8. fig. 2). Niger, pedibus fulvis, tibiis tarsisque posticis albis nigro- annulatis ; ab domine fus co- sir amineo nigronotato. Femina. Long. lin. 3. Antennœ coi po ris longitudine fuscae, subtus dilutiores, scapo pedicelloque nigris subtus flavis. Caputthoracelatius, nitidum , parce pubescens , fronte facieque creberrime punctulatis, illa média subcaniculata , hac iusolitœ latitu- dinis medio subelevato, vix sericea Clypeus et os alboflava, hoc mandibulis apice brunneis, mento maxillarumque sti- pitibus piceis. Thorax lateribus et pectore subsericans, ni- tidus; metathorax obsolète clathrosus, parte anteriore rotundata, inferiore média subconcava Alae pura? iridea? , stigmate venisque fusco-nigris , radio lurido basin versus flavicante, radice et squamula stramineis. Areola cubitalis anterior ampla, venis interiore et inferiore œqualiter curva- tis ; intermedia obliqua subirregularis, vena exteriore sub- obsoleta. Pedes graciles pallide fulvi, trochanteribus et coxis flavis, harum posticis fulvescentibus , tibia? et tarsi secundi paris flavo albida , articulis tarsi apice fulvescentibus , un- g uibu s fuscis ; tertiialba, apicibus tibiarum articulorumque tarsi omnium pallide nigris. Abdomen nitidissimum lœve , apicem versus subsericans, segmento primo nigro apice fusco- flavo, secundo fusco-flavo maculis duabus quadratis baseos nigris , tertio , quarto quintoque sordide fusco-stramineis 20 Ixsectes, PI. G à 10. basi nigricantibus ; sequentia cum terebra slylisque anali- bus lurida immaculata. Segmentum petiolare latitudine baseos triplo longiiis, lateribus declivis marginatisque. Tu- berculi latérales obsoleti, basilares lati prominentiores ; carinaî basi tantum distinctse, approximatse (ova 9). Cepi unam feminam julio mense in quercu Sjaellandise vicinam larvis Platycampi hypogastrici* {Leptopi hypogas- fn'a^Hartig') et Selandriœ (Blennocarnpœ, Hart.) Furcatœ, Drewsen J. III. CYLLOCERIA. N. G4. Phythodietus, pars ; Gravenhorst. Caput transversum, vertice rotundato angusto. Thorax gibbulocylindricus, mesothorace lobato, metathorace sub- horizontali, scabro carinatoque. Alarum areola cubitalis intermedia nulla. Pedes médiocres, unguiculis simplicibus j postici subelongati. Abdomen subsessile convexum, segmento petiolari basin versus sen- sim angustiore, scabro, tuberculis lateralibus ante médium sitis. Terebra extricata. Antennœ graciles , flagello marium setaceo , articulis tertio quartoque latere erosis , feminarum filiformi. Palpi inaequales filiformes. Lingua bilaciniata , laciniis ovalibus apice acutis. 1 Fausse chenille cloporte, Re'aumur, V. I, pi. xij, fig. 7-12. — Fausse chenille cloporte à vingt pattes, verte , tachetée de noir, à corps large et très aplati; de l'aune Degeer, II, pi. 38, fig. ii-i3. — Secundum observationes cl. Drewsen. 2 Hartig, Le, I, 184, i. — Platycampus genus hoc appellaba- mus, quum nornen Leptopus jam alii generi datum esset, ad Hemip- terorum ordinem pertinenti. 3 Fausse chenille e'pineuse du chêne, Re'aumur, V. I, pi. xij» fig. 17,18. — Observante cl. Drewsen. 4 KvàA.V , mancus , mutilus ; Kêpotia, antenna. Iksicctes, Pl. G à 10. 21 Antennœ ( tab. 10, fig. 2) longitudineni corporis adae- quantes eove paullo breviores ; radicula subimmersa, ro- tundata; scapo subcylindrico vel subovali, mediocris cras- situdinis ; pedicello conico-cylindrico, longius exserto ; arti- culo accessorio in inaribus exserto rotundato , quadruplo breviore dimidioque angustiore pedicello, in feminis bre- vissimo aimuliformi, vix distinguendo. Flagellum mfemr nis filiforme, 25-articulatum, articulo basilari longissimo , secundo illius dimidiae longitudinis, sequentibus brevibus longitudine sensini decrescentibus, fere contiguis, extremo elongato-ovali. — In maribus paullo crassius , setaceum , 25 aut 27-articulatuin, distinctius pubescens, articulis in- ferioribus duobus longitudine parum diversis tertio et quarto brevioribus, illo basi hoc apice latere externo pro- funde emarginato-incisis ; sequentibus sensim minoribus , sat discretis , ultimo ad apicem acuto. Labrum, sub anteriori clypei margine reconditum, par- vum, membranaceum, subrotundatum. Mandibulœ mé- diocres curvae, trigonaa , superficie externa quadriangulari convexa pubescente, ad longitudineni rimosa , posteriore internaque ti iangularibus laeviluis ; hac latiore concava ; apicis incisi dens superior latus triangularis basi interna emarginata, inferior tenuis angustus. Mentum brève quadratum, subconipressum, valde con- vexum, apice tridentatum ; dentés latérales triangulares acuti ascendentes, intermedius dens latior truncatus. Lin- gua dimidio brevior mento, lata, valde fornicata, laciniis tiïangularibus acutis, conniventibus, minute ciliatis, mar- gine exteriori rotundato-ampliatis. Maxillœ labii longitudine. Stipcs triangulus et convexus, mento paullo longior, lœvis. Mala magna subfornicata ; lacinia ejus superior oblongo-quadrata , margine exteriori reflexo coriaceo, inferior tota membranacea, oblongo-trian- gularis. Palpi tenues pubescentes ; mcuil/ares plus duplo Ion- 22 Iksectes, Pl. G à 10. giores maxillis, articulo basilari obconico basi angusta, stipite duplo breviore ; secundo omnium latissimo , crasso, dimidio breviore prœcedenti, superficie antica planiuscula; tertio duplo longiore antécédente , adeoque omnium lon- gissimo , filiformi-clavato , coinpresso , arcuato ; quarto quintoque longitudine subaequaîibus, cylindricis, apice ob- tusis ; labiales paullo longiores labio, articulis inferioribus tribus triangularibus, secundo latissimo, extremo longiore oblongo. Caput thoracis latitudine , antice visum triangulare, f route supra antennas inaequali excavataque; faciès in pro- tuberantiam triangularem infra antennas obsolète elevata, quse piotuberantia linea obliqua utrinque impressa ab alia parte subprotuberante ad superiores clypei angulos sita , discreta est. Occiput a vertice lineari déclive, medio cana- liculatum. Clypeus linea subarcuata discretus, brevis, an- tice truncatus, medio obsolète transversim impressus. Pro- ihorax brevis. Mesothorax valde elevatus , anterius rotun- datus, dorso lineis duabus postice con\ ergentibus in lobos très divisus. Scutellum magnum triangulare elevatum , a mesathorace foveola profunda disjunctum. Metathorax convexus, mediocris longitudinis; pars anterior subhori- zontalis, scabra, carinis sex notata distinctis, aîquali fere spatio remotis ; pars posterior%brevissima descendens, ru- goso-punctata. Abdomen capitis et tboracis longitudine ac latitudine, elongato-ovatum, maribus interdum subcylin- dricum; segmenta ultitna tria dorsi in femina sub ventre deflexa, fissa, oviductum amplectentia. Terebra abdominis longitudine eove paullo longior, gracilis ; vagina? filiformes pilosae, oviductus cura aculei partibus setaceus simplex. Color corporis in speciebus mihi cognitis unicolor niger, segmentis abdominis nonnunquam ( Cjlloceriœ margina- tori) castaneo marginatis ; pedes rufi aut rufi et nigri. Ca- put et thorax crebre puncta, opaca, pleuris pectoreque nitidioribus ; piotuberantia faciei superior in Cyll. nigra Insectes, Pe. G à 10. 23 laeviuscula, nitida. Abdomen subtiliter punctulatum , sub- nitidum, scgmento petiolari scabro opaco. Alae subamplœ, venis radiantibus distinctis, vena inferiori areolœ cubitalis prima? vcnaque exteriori areolœ disci intermedia? hinc inde hyalinato interruptis. Qbserv. Genus inter Cryptos et Pimplas médium illorum Phylodietis liarumque Lissonotîs praesertim affine , ab utroque vero génère satis diversum. Antennarum in mari- bus structura ab omnibus Iclmeumonibus hue usque co- gnitis longe discedit. Sp. 1 . Cylloceria nigra. SYNOKYMIA. Phytodietus nigei , Gravenh. , Ichneumologin europœa , II, g35, 3i8 (fœmina). ? iïassus affinis, Zetterstedl, Fauna insectorum laponica, fascic. II , 38a, a3 (mas, fœm.). Tibiis anterioribus femoribusque rufis. Femina. Long. lin. 4 1/2. Antennae corpore aliquantillum breviores. Mandibule rufo-fuscae, basi nigra. Palpi pallide fusci. Pleura? et pectus obsolète sericantia. Metathorax carinis distinctis, secunda a latereapicem versus sensim elevatiore. Ala? iuniato-hyalina?, stigmate venisque fusco-nigris , radice sordide straminea , puncto interdum notato nigro, squamula nigra fusco-mar- ginata. Pedes sericei ; anteriores rufi , coxis et trochanteri- busnigris, ambobus tamen apice summo subcastaneis , condylis tarsisque dilute fuscis ; postici nigri, femoribus rufis , tibiis et tarsis paullo validioribus quam speciebus sequentibus duabus. Abdomen subglabrum, nilidum, srg- menti secundo, tertio, quarto quintoque ejusdem fere Ion- 24 Insectes, Pl. 6 à 10. gitudinis. Segmentum petiolare latitudine baseos triplo longius , supra basi summa foveolatum ; tuberculi latérales anguliformes. Terebra abdominis longitudine, fusco-nigra oviductu castaneo. Mas. Long. lin. 4 1/2. * Antennae corpore subbreviores, 29-articulatae, minus gra- ciles , mutilatione flagelli profunda distinctissimaque. Coxse anteriores subtus fusco-castaneae. Trochanteres fusci. Tibiae tarsique postica fusca, illa? basi interdum rufescentes. Abdomen capite thoraceque longius, fere cylindricum , apicem versus fusco-sericeum, nitidum. Segmenti primi tuberculi latérales acuti , dentiformes. Yalvula analis sub- conica compressa , fusco-castanea. Habitat in Danise segetis rarius , média aestate. Sp. 2. Cylloceria marginator. N. (tab. 9, flg. 1). Pedibus rufis, coxis et trochanteribus nigris ; abdomine segmentis margine castaneis. Femina. Long. lin. 4 1/4. Antennae longitudine corporis. Palpi obscure fusci. Tho- rax vix obsolète sericeus ; metathorax brevior, magis ro- tundatus magisque declivis quam Cylloceriœ nigrœ ; carinis mediocribus , aequalibus. Pedes obsoletius sericei ; anterio- res rufi coxis et trochanteribus nigris , condylis unguibus- que fuscis; postici nigri femoribus rufis; tibiis tarsisque fusco-nigris ; calcaribus rufis. Alae fumato-hyalinœ, venis et stigmate fuscis, radio et radice fusco-stramineis, squamula nigra. Abdomen subnitidum glabrum , minus convexum , segmentis secundo tertioque subœquilatis, sequentibus vero latitudine sensiin decresccntibus , ano rotundato , quo Ixsectes, Pi.. G à 10. 26 forma abdominis ovalis fit. Segmenti secundi anguli basi- lares margoque posterior, reliquorum omnium margines tantum postcriores, auguste castanei ; anus fuscus. Seg- mentum petiolare latitudine baseos plus duplo lonoius, tuberculis lateralibus angulum obsoletum efïormantibus. Terebra abdominis circiter longitudine , nigra, oviductu castaneo. Mas. Long. lin. 4 1/3. Antennae longitudine corporis eove paullo breviores^ pe- dicello piceo. Mandibulae rufescunt. Pedes rufi; anteriores coxis nigris , subtus plus minus rufescentibus , trochante- ribus piceis, condylis unguibusque fuscis ; postici coxis trochanteribusque nigris , tibiis tarsisque fuscescentibus. Abdomen capitistlioracisque longitudine, elongato-ovatum, segmentis posterioribus dorsi fusco-sericeis. Segmenti pe- tiolaris tuberculi latérales paullo acutiores quam feminae. VAR1ETAS MARIS. £. Abriominc segmento secundo picco. Habitat cum specie antécédente, iisdem locis et tempori- bus, frequentia obvia. Sp. 3. Cylloceria caligata. (tab. 10, fig. 2). SYNONYMIA. Phylodietus caligatus , Gravenh., Ichneumologia europœa, II, <)3G, 3ig (mas, foem.). ? Bassus nuntiator, Zetterstedt, Fauna insectovum laponica, fasc. If, 38 1 , 22. Pedibus rufîs, posticorum tibiis tarsisque nigris. Femina. Long. lin. 3 1/2—2 2/3. Antennae thoracis et abdominis longitudine, articulo 26 Insectes, Pl. 6 à 10. extremo breviore ovato. Mandibulae rufae basi nigra. Palpi fusci. Faciès obsolète fusco-sericea. Thorax lateribus et infra subsericans; metathorax ut in Cylloceria nigra omnino conformatus , quae ratio etiam abdomini valet; terebra abdomine subbrevior ejusve longitudine. Aise fumato-hya- linae, venis stigmateque dilutius fuscis , radio , radice et squamula obscurius sordide stramineis, hac basi piees- cente. Pedes Isete rufi, tarsis anterioribus fuscis; calcaria omnia rufa. Mas. Long. Hn. 3 2/3. Antenna? seque ac corpus longse , articulis 31 . Pedes an- teriores toti rufi, unguibus tantum fuscescentibus. Abdo- men capitis thoracisque longitudine, subcylindricum, seg- menti primi tuberculis lateralibus subacutis. Utriusque sexus individua cepit cl. Drewsen ad Skors- borg Sjaellandiae, mense augusto. Observ. Vix dubitari poterit, quin Phytodietus caligatus , cl. Gravenhorstii hue sit referendus , tametsi antennarum structura? nullam mentionem fecitauctor laudatus. De Basso nuntiatore Zetterstedtii , sect. 2 , subdiv. 2 : « Cauda ( ! ! ) feminarum longe exserta. Abdomen sessile , segmento primo subdepresso. Pedes médiocres, » quan- quam verosimile est, eum hue pertinere, tamen propter descriptionem omnino insuflîcientem nihil pro certo dicere audeo. Ovae eademest ratio ejusdem scriptoris Bassi affinis, quem ad Cylloceriam nigram dubitansadhibui. Insectes, Pl. C» à 10. 27 FIGURA RUM EXPLICATIO. Tabula VI, i. Megastylus cruentator, Scht. df 2. Antennœ generis Megastyli inferior pars a latere visa. Tabula VII. I. Polyblastus palaemon , Scht. Zoologie ■ /ti.'tt/ Jrurectej- PI Poîybla s l u s pttûmnioA , . •>'. /«<>,(/<• I tUmttm onp .lnnrdoucnr ./<• Mat/- de jfooloaie . j83ç . Insecifj- .PI . 8 . i Polybl a S tu S Drevosent ', . PtAïZt* 2 yJ//{>r/lrf/l.r, Schiodte .Y. Ilénxonti imp Mm/, i/f Zoo/otfic . iS3ç Inseetrs /'/ q. Oylloceria marqinafor , Schiodu- N.Iiénutnd unp . Jnncdc , ■ Mm/. 1/1' s? . ifl-\y Injectes PI Cylloceria calu/aut , SMmét*. J'chiot/lf pm.r \ Hmtmd mif Insectes , Pr. 11. 1 G. SATYRE. Satyrus. Latreille. S. Cocteau. Coctei. Guérin. .5". obscurus , alis integris lœvitcr sinuosis, supra, mari nigro- fuscis, fœminœ fulvescentibus ; subtus brunneis , anticis macula latissima discoidali rubro-fufoa, ad apicem ma- cula rotundata nigra {aliquando insuper scripta) albo-bi- pupillata; posticis, vit ta obsolcta pallidiori versum margi- nem puncto albo minuto ad médium notata. Ce petit Satyre , que nous avons seulement indiqué dans le Voyage de la Coquille, Zoologie, tome II, deuxième partie, lre division, page 281, a la plus grande analogie avec quelques uns dés Nègres de nos montagnes. Chez le mâle, les quatre ailes, en dessus, sont d'un brun foncé un peu chatoyant et uniforme ; le dessous est de la même cou- leur, avec le disque des supérieures ferrugineux fauve ; elles ont, vers le sommet, un grand œil noir à deux pu- pilles blanches , avec l'iris jaunâtre. Les inférieures ont une faible bande , à peine visible , un peu plus pâle , avec un très petit point blanchâtre au milieu. Dans Ja femelle, que M. Lefebvre a bien voulu nous communiquer, les ailes sont d'un brun plus pâle, avec le disque un peu roussâtre aux antérieures et aux postérieures en dessus ; le dessous ne diffère pas de celui du mâle , seulement l'œil des supé- rieures a l'iris jaunâtre un peu plus large , et la bande transverse des inférieures est un peu plus visible. Cet insecte vient du Chili. Nous avons consacré cette espèce à la mémoire de notre ami M. le docteur Théodore Cocteau, connu par ses excel- lents travaux sur l'Erpétologie , et trop tôt enlevé à la science, qu'il cultivait de conviction et non comme un moyen d'arriver aux places. 1839. ,, 2 Insectes, Pl. 1J. A la suite de cette description nous indiquerons deux espèces de Procris , crépusculaires dont nous avons seule- ment un individu en assez mauvais état , mais qui diffèrent assez par leurs caractères et par leur habitat pour qu'il soit utile de les signaler aux naturalistes. Peut-être cette notice attirera-t-elle l'attention des voyageurs sur ces deux petites espèces, restées jusqu'ici inconnues à cause du peu de bril- lant de leurs couleurs. P. Mêlas. Guérin. (Fig. 3). P. atra , alis rolundatis , ulrinque nigris, superwribus cya- neo submicantibus ; lingua rubra. Hab. Chili. Longueur, 8 millim.; enverg., 21 millim. P.? Viridipulverulenta. Guérin. (Fig. 4.) P. atra , alis oblongioribus, utrinque nigris pulvere viridi adspersis ; corpore simili ; antcnnis elongatis, flabellatis. Hab. Nova Hollandia. Longueur, 7 millim.; enverg., 19 millim. GUÉRIN-MÉNEVILLE. i5 Juillet i83q. lAii/. . ProCTlS me/as. 4- ~^V .'virîdjpuloerulpnto, Ou /V- Renutmi itnp ■ IMSKCTM, Pi.. 1?. G. CERCOPTÈRE. Cercoptera. Spinola, Antennes (glabres ?) (f. 2) (filiformes, beaucoup plus lon- gues que le corps , distantes à leur origine , insérées sur le devant de la tête, en face et hors de l'échancrure .interne des yeux , de onze articles. Le premier, épais , arqué , mais non renflé en massue , n'atteignant pas le bord postérieur de la tête. Le second , très petit , globuleux ; le troisième , deux fois plus long que le premier, plus mince, cylindrique ou très faiblement obconique ; les suivants, 4~10> semblables au troisième, diminuant insensiblement en diamètre et aug- mentant progressivement en longueur ; le onzième et der- nier, deux fois plus long quel'avant-dernier. — Tête (f. 3) comme dans le genre Ibidion. Joues (f. 3 a) prolongées en dessous beaucoup plus bas que la bouche , verticales et terminées en pointe. — Mandibules (f. 3 b) courtes ; face externe bombée, extrémité bidentée. — Palpes égaux, fili- formes : le dernier article tronqué, n'étant ni dilaté ni dolabriforme. — • Prothorax comme dans le genre Ibidion, cylindrique , mutique , de la largeur de la tête , mais trois fois plus long, ayant deux sillons transversaux, l'un près du bord antérieur , l'autre près du bord postérieur. — Écusson extérieur nul. — Élytres (f. 4) un peu plus larges que le pro- thorax, près delà base, étroites, à côtés parallèles, déprimées et à dos plane, ne commençant à se rétrécir qu'en face des derniers anneaux de l'abdomen, se prolongeant notablement en arrière , au delà de l'anus ; prolongements postérieurs , en forme de queues très étroites , fortement rebordés et terminés en pointe mousse. — Pattes (f. 5) proportion- nellement plus courtes que dans le genre Ibidion. Fé- murs n'étant pas renflés en massue. Les quatre postérieures n'ayant qu'une seule épine apicale , placée au bord interne 1831». ' 11 )(,tt/. de Ztiolotfif, têljf> ///.,<•<■//■.-■ n /-' 4 M Cercoptera ftanonù' sPùu>hi J'/tm.iAi M I Remitiui i/ri/t Insectes, Pt. 13. i G. DIORYMÈRE. Diorymerus. Schœnherr. Ce genre , fondé par M. Schœnherr, dans son ouvrage intitulé Curculionidum disposido mcthodica, p. 31 1, n° 180, se compose, dans son Gênera et species Curculionidum, t. 3, p. 799,dedix-neur"espècesde l'Amérique méridionale. Parmi celles-ci on en distingue une, que ce savant nomme D. mo- noceros, parce qu'elle a sur le thorax une grande épine comprimée , dirigée en arrière et aiguë vers le bout. C'est à côté de cette espèce que viendront se placer les deux singuliers insectes dont nous donnons la description. 1. D. de Pradier. D. Pradierii. Guérin. (Fig. 1 à 3.) D. ni gro-cupreus , nitidissimus , glaber ; fronte Iransversim impresso; rostro arcuato, punclulato ; llwrace impunctato , ante scutellum in spinam compressant fur catam , retrorsum arcuatam , elcvalo; elytris subtriangulatis , subtiliter punc- tatostriatis , interstitiis lœvibus ; tibiis posterioribus extus angulatis. Longueur, 8 millim.; largeur, Gmillim. Cet insecte remarquable est tellement distinct de celui que M. Schœnherr a nommé D. monoceros , qu'il nous pa- raît superflu de faire ressortir les différences qui séparent ces deux espèces ; aussi nous nous en tiendrons à la dia- gnose ci- dessus et à la figure que nous en donnons. Nous avons représenté ( fig. 3) sa tête et son rostre pour mieux montrer qu'il appartient évidemment au genre Diorymerus. Cette espèce a été trouvée au Brésil, près de Rio- Janeiro : nous l'avons dédiée à notre ami M. Pradier, l'un des plus célèbres graveurs de notre époque , de qui nous le tenons 1839. 11 2 Insectes, Vl. 13. et qui a enrichi notre collection de plusieurs autres espèces intéressantes envoyées par M. Taunay. 2. D. porte-lance. D. lancijer. Guér. (Fîg. 4 à 8). D. subovatus, nigro-cœruleus, paululum nilidus ; fronte de- pressûy valde rugoso; rostro arcuato , crebre punctato et rugoso, versus médium dilatato; thorace gibbo, punctulato, in medio disci rubro et in Ma parte in spinam acutam an- tice desinentem arniato ; scutello rolundato , punctato ; elytris triangulatis , basirufis, striis lœvibus, intus punc- tulatis. Longueur, 7 1/2 millim. ; largeur, 5 millim. Cette jolie espèce se distingue, au premier coup d'oeil, par l'épine de son corselet , qui est dirigée en avant. Tout son corps est d'un noir bleu assez luisant ; il n'y a que le milieu du corselet jusqu'à la tête , et une tache transverse et oblique à la base de chaque élytre, qui soient rouges. Nous l'avons reçue de l'intérieur du Brésil. La figure 6 représente sa tête et son rostre vus de profil ; 7, son antenne très grossie et sans l'article basilaire ; 8, une jambe postérieure avec son tarse. GUÉRIN-MÉNEYILLE. 1er Juillet 1839. i/„,/ ,/, y, „,/„,„<■ . tSSj /n.,, /,>i/ii>. /Mi/. /n.rcc/f.r /'/ A il l In a Cas ta ta* Im/y t, Hcnioiul itnf> V,„, ./,/„„/,,,,„■ M9 Insecte* /y. //; \nlhia ( «Mr {/, :.-m- Km t/t> Syr't\ / . 2. KcPli fi'.ija . t*,j-J. 3 CafliHri a s wmpfùt\ iïy . >&>/• .1 /!<■„„>„./ MlttJ ,latvrut Situait ■ 2. Salvrus fAiwt/ />ùi,r X- Itcmond imp SpcleUe Insectes , I»i.. W ft ?f. 1 LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX recueillis pendant le voyage autour du monde de la Favorite , sous le commandement de M. Lai-lace , capitaine de frégate , illustrés et décrits par M. le baron FEISTHAMFX , Membre de plusieurs Sociétés savantes nationales et étrangères. ( Suite et fin de ce mémoire.) satyrus Montrolii. Feist. , PI. 20. Satyrus Lejebvrii, Guérin, Voyage de la Coquille, texte, p. 281. Àlis denticulatis, fusco-ferrugineis , fascia postica den- tata dilutiori, ad apicem anticarum lutescente; ocello didymo caeco; anticis subtus ferrugineis, ad apicem cine- reis, fascia lutea ocello didymo bipupillato alteroque mi- nute; posticis fusco-cinereo marmoratis, fascia pallidiori. Ce Satyre se place dans le groupe de nos espèces eu- ropéennes, près d'Hermione , A rit lie , Semele, etc. Les quatre ailes sont, en dessus, d'un roux ferrugineux, presque brunesaubord ; le disque des antérieures est d'un roux assez vif, avec une large bordure marginale crénelée, élargie en haut, d'un jaune fauve vers le bas, d'un jaune plus pâle au sommet, avec une grande tache ocellée noirâtre dans cette partie, et une tache ronde plus petite vers le bas. Les infé- rieures ont une large bande fauve non loin du bord , den- tée des deux côtés, n'atteignant pas l'angle anal, et offrant, près de son extrémité postérieure, un petit point noir peu marqué. Le dessous des antérieures est presque semblable au dessus ; la grande tache ocellée placée vers le sommet offre deux pupilles blanches ; les bords antérieurs et ex- ternes sont plus grisâtres , marqués de petites stries blan- châtres et noirâtres. Les inférieures sont variées de gris , de 1839. 18 2 Insectes, Pr. 20 à 26. brun jaunâtre et de noir; elles ont une large bande blan- châtre au delà du milieu, bordée de noir plus vif des deux côtés, avec de petites stries noires et brunes. Le corps est gris , ainsi que les antennes Ce Satyre se trouve au Chili. M. Guérin Méneville, dans le texte du T^oyage de la Coquille, a publié la phrase diagnostique de ce Satyre sous le nom de Lefebvrii; il nous a prié de le dédier à M. Mont- roi, attendu qu'il existe déjà un Satyre européen portant le nom de M. Lefebvre. HECATESIA THYRIDION. Feist. , PI. 21, fig. 1. Alis anticis nigris maculis albis triseriatis, maculaque diaphana ad costam; posticis luteis, margine lato, puncto- que discoidali, nigris ; abdomine luteo punctis nigris trise- riatis. Les ailes supérieures sont d'un brun noir, avec trois lignes transverses de points blancs légèrement jaunâtres, et une large tache transparente arquée vers le milieu de la côte. Les lignes de points blancs dont j'ai parlé partent, les deux premières , des deux extrémités de la tache trans- parente , et s'étendent jusqu'au bord interne; la troisième ligne est située près de la base de l'aile, et est parallèle aux deux premières. Les secondes ailes sont d'un jaune fauve , avec une bor- dure noire, large et sinuée intérieurement ; elles vmt, en outre , une tache noire discoïdale , qui se lie par un côté à la bordure interne. Le dessous des quatre ailes est semblable au dessus, seu- lement on aperçoit à la base des premières une touffe de poils d'un jaune fauve. La frange des ailes est brune, avec une rangée marginale de petits points blancs. Le corselet est de la même couleur que les ailes , avec une raie blanche sur les épaulettes. L'abdomen est fauve , I\sEf.n:s, Pi.. 20 à 2G . 3 avec une série dorsale de points noirs qui diminuent de grosseur, à partir de la base , et qui disparaissent près de l'anus , qui est terminé par un bouquet de poils bruns. Les antennes sont blanches en dessus et brunes en des- sous. Les pattes sont entrecoupées de noir et de blanc. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. DEILEPHILA ERAS. PI. 21, %. 2. Boisd., Faune de l'Océanie, p. 185. Alis anticis ad basin fusco-olivaceis, dein rubricantibus fusco-reticulatis sphacelatisque, strigaque obliqua fusca ; posticis aurantiacis margine fusco-ferrugineo , omnibus subtus rufo-fërrugineis. Ailes supérieures d'un brun olivâtre à la. base, ensuite rougeâtres, avec des ondes, quelques plaques et une raie oblique, brunâtres ; les inférieures d'un jaune orangé, avec une bordure d'un brun ferrugineux ; dessous des quatre d'un roux ferrugineux. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. bombyx socialis. Feist. , PI. 22, flg. 1. Alis cinereis, anticis strigis duabus maculaque obliqua albidis ; posticis immaculatis ; omnibus subtus striga com- muni alba. Les ailes sont d'un gris cendré, ayant à leur base des touffes de poils longs et roussâtres ; les supérieures pré- sentent, sur le milieu de l'aile, une tache blanche ayant la forme d'un 7 dont la queue est tournée vers la base , la pointe supérieure de ce chiffre tombant plus ou moins à une raie blanche , sinuée et transverse. Les inférieures sont sans taches ; le dessous des ailes est semblable au dessus, à l'exception d'une bande blanche sinuée, qui traverse horizontalement les ailes inférieures, Iasectes, Pl. 20 à 26. Le corps est grisroussâtre ; le corselet est couvert de longs poils bruns; les antennes sont d'un blanc sale; la tête et les pattes sont brunes. Nous n'avons vu que la femelle. Il se trouve au Chili. bombyx cinnamomea. Feist., PL 22, fig. 2. Alis fusco-rufis ; anticis strigis duabus obscurioribus , in medio macula alba ; posticis striga sinuata nigro fusca , in medio punctoque lineari albo. Le dessus des quatre ailes est d'un brun roux, avec des poils à la base ; les supérieures sont traversées par deux lignes noirâtres liserées de blanc, dont la première, en par- tant du corselet, est arquée et la seconde presque droite. Entre ces deux lignes on voit un point ou plutôt une petite tache blanche placée obliquement et ayant ordinairement la forme d'un carré long. Les ailes inférieures sont traver- sées, un peu au delà du milieu, par une seule ligne noi- râtre , précédée d'un point linéaire blanc. Le dessous des quatre ailes est d'un roux clair, avec quelques vestiges des caractères du dessus ; mais les quatre points blancs y sont à peine indiqués. La tête et le corselet participent de la couleur des pre- mières ailes ; l'abdomen est noir en dessus, avec sa base et les côtés roux. Le dessous du corps est entièrement de cette dernière couleur, ainsi que les pattes et les antennes. Cette description est faite d'après une femelle. Ce Bombyx a été trouvé au Chili. Sa chenille est inconnue. bombyx affinis. Feist. , PL 23, fig. 1 . Alis anticis cinereis, strigis duabus undulatis. punctoque discoidali nigro ; osticis cinnamomeis. Insictks , Pc. 80 à 20. f, Le dessus des premières ailes d'un gris blanc, travers»* dans son milieu par une bande plus obscure que renferment deux lignes noires , dont l'antérieure est courbe et sinuée et la postérieure anguleuse. Sur le milieu de cette bande ferrugineuse figure un point noir. Il y a, en outre , vers l'extrémité, une ligne blanclie transverse et flexueuse, der- rière laquelle on aperçoit la frange , qui est entrecoupée par des points bruns. Le dessus des secondes ailes est de couleur rouille. La frange est blanchâtre et entrecoupée également , mais d'une manière moins distincte qu'aux ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus ou moins clair, teinté de rouille , notamment sur les supérieures , avec une ligne ferrugineuse transverse et légèrement cour- bée sur les inférieures. Le corselet est du même ton que les ailes supérieures ; l'abdomen du même ton que les inférieures. Les antennes ont la tige rousse et les barbes blanchâtres. Se trouve au Chili. BOMBYX DEDECORA. Feîst. , PI. 23, fig. 2. Alis anticis brunneis, strigis tribus undulatis fuscis punctoque discoidali nigro ; posticis cinereo-fuscis , striga postica obscuriori. Les ailes antérieures sont brunes et coupées transversa- lement par trois lignes noirâtres; celle près du bord ex- terne, dentée, s'appuie en quelque sorte sur la frange; les deux autres sont sinuées et doublées d'une ligne blanche ; sur le milieu de l'aile est un point noir discoïdal. Le bord supérieur de l'aile est couvert , dans sa longueur, d'une teinte plus foncée que le reste de l'aile, et qui s'arrête en forme de tache brune près du sommet. Les ailes inférieures sont d'un gris cendré, avec une lé- 1839. 1S 6 Insectes, Pl. 20 à 2G. gère teinte plus foncée, longeant parallèlement le bord in- férieur. Le dessous des quatre ailes ressemble au dessus ; mais les dessins sont moins prononcés et le point noir disparaît. Le corselet, couvert de poils , est de la même couleur que le fond des ailes supérieures. Le corps et les antennes participent de la couleur des ailes inférieures. La tête est brune. Se trouve au Chili. saturnia laplacei. Feist. , PI. 24 et 25. Mas. Alis anticis fusco-rufis, lineis tribus nigris quarum ultima serrata fusco-cincta, medio puncto rufo , duabus maculis fenestratis ad apicem positis. Posticis valdefuscis, in medio striga rosea, ad marginem linea undata fulva. Fœmina. Alis omnibus murino-fuscis, cum lineis punc- to que maris, baud fui vis , sed albidis. Mâle. Sur un fond brun saupoudré de roussâtre, cha- cune des ailes supérieures est traversée en dessus par trois lignes noires placées obliquement , et dont la plus rappro- chée du bord terminal est fortement dentée et liserée de jaune roux intérieurement. Entre cette ligne et ce bord , on voit une raie largement ondée, de couleur blanchâtre, qui, avant d'aboutir à l'angle apical , est interrompue par deux petites taches vitrées, de forme ovale et séparées seulement par une nervure. On voit, en outre , sur le disque de l'aile , un point roux placé entre les deux premières lignes noires précitées ; enfin on aperçoit, à peu de distance de la base , une raie sinuée d'un jaune roux bordé de brun. Le dessus des ailes inférieures est d'un brun foncé uni : elles sont traversées au milieu par une ligne presque droite d'un blanc rosé , se terminant par une large bordure d'un noir brun, sur laquelle serpente une ligne ondulée d'un jaune litSECius, Pli. 20 à 2li. 7 fauve, surmontée d'une rangée de points de la même cou- leur, placés sur les nervures. Celles-ci sont rousses et for- ment, en se dilatant dans leur partie inférieure, une seconde rangée de points à l'extrémité de l'aile. Le dessous des quatre ailes est d'un gris blanchâtre, avec la moitié antérieure des premières d'un noir brun : cette moitié est bordée de blanc extérieurement et marquée, vers son extrémité supérieure, d'un point deltoïde également blanc , qui correspond au point fauve du dessus. Les se- condes ailes sont traversées , au milieu, par deux lignes noires ondulées. La tête est roussâtre, les palpes et les antennes sont d'un brun foncé ; celles-ci sont deux fois aussi longues que le corselet, plutôt plumeuses que pectinées, et dont les bar- bules très serrées se courbent pour se joindre par leur ex- trémité. Le corselet est roux, avec les épaulettes ou ptéry- godes bordées de noir brun. La poitrine est d'un blanc roussâtre, avec les pattes entièrement brunes, à l'exception des antérieures , dont les tibias sont garnis de poils fauves. Femelle. Le dessus des quatre ailes est entièrement d'un gris de souris, avec le même dessin que dans le mâle ; mais les lignes et le point discoïdal des premières ailes, qui sont fauves dans celui-ci, sont blanchâtres chez celle-là. Du reste, elle a également deux petites taches vitrées au som- met des ailes supérieures ; mais ces taches sont plus petites et moins transparentes. La tête et les palpes sont de la même couleur que dans le mâle , ainsi que les antennes ; mais celles-ci sont beaucoup moins pectinées, comme cela a lieu dans toutes les espèces de la famille des Bombycites. Le corselet et l'abdomen sont de la couleur des ailes. La poi- trine et les pattes sont comme celles du mâle. La chenille, que nous n'avons vue que desséchée, est gar- nie, comme celle du Satumiapyri, de tubercules surmontés de poils roides, divergents et d'inégale grandeur ; mais ces 8 I>sectes, Vl. 20 à 26. poils sont plus épais, et il ne paraît pas que les plus longs soient terminés* comme chez celle-ci, par une petite boule. Quant à la couleur de cette chenille, il me serait impossible d'en rien dire d'exact , vu l'altération qu'elle a éprouvée. Celle que j'ai sous l'es yeux a le fond du corps d'un brun tanné, avec les poils roux, parmi lesquels il s'en trouve quelques uns de blancs sur les côtés, et le clapet de l'anus rouge. Le cocon a une forme elliptique et ressemble assez à celui de Lasiocampa quercifolia. Il est comme feutré, d'un gris blanchâtre et hérissé d'une multitude de petits poils courts très roides et très acérés, et qui, au moindre tou- cher, entrent sous la peau, causent une douleur assez aiguë et sont très difficiles à extirper. La chrysalide est cylindrique, brune, avec l'étui des antennes un peu plus foncé ; elle est terminée postérieure- ment par un petit bouquet de poils très courts, roides et inégaux . Cette espèce, en raison de la forme de ses antennes, qui diffèrent absolument de celles des Saturnin, , à cause de l'ab- sence des taches ocellées sur les ailes, doit former un genre nouveau ; mais nous laissons le soin de l'établir à celui qui s'occupera d'un travail général sur les Bombyx. Nous l'avons dédiée à M. le capitaine Laplace, à qui la science et l'histoire sont redevables d'une si grande quan- tité d'observations nouvelles et intéressantes. LITHOSIA LIBORIA. PI. 26, flg. 1, JYoclua liboria, Cram., 345, D. Alis nigris ; anticarum disco sanguineo, posticarum lu- teo ; corpore thoraceque nigro collari sanguineo. Les ailes supérieures sont rouges et entourées d'une bande noire plus large dans le mâle, sur le côté interne. IlISCCIKS, Pi.. 20 à 2G. 9 Les ailes inférieures sont jaunes, avec une large bande noire sinuée intérieurement. Le dessous des ailes est semblable au dessus, seulement le rouge des ailes supérieures ne paraît que près du som- met , et fait place à une couleur jaune semblable à celle des ailes inférieures. Cette' espèce a déjà été figurée par Cramer; mais la figure laissant à désirer, nous avons pensé bien faire en la donnant de nouveau, afin d'y joindre la description du mâle. Se trouve à la Nouvelle-Hollande. La fig. la représente ses ailes vues en dessous ; 1 b offre sa tête grossie et vue de profil. crambus concinnalis. Feist., PI. 26, fig. 2. Alis nigris, anticis luteo-bimaculatis, apice utrinque rubro ; posticis fascia lata transversa aurantiaca. Ailes d'un beau noir. Les supérieures ayant à l'extrémité une tache apicale rouge orangé, et sur le disque deux taches blanches, dont l'une arrondie, placée sur le milieu de l'aile , et l'autre , linéaire, près de la base. Les inférieures sont coupées transversalement par une large bande d'un rouge orangé qui occupe un grand tiers de la largeur de l'aile. Le dessous des ailes est noir. Les quatre ailes sont coupées transversalement par une large bande d'un rouge orangé. L'extrémité des supérieures est marquée, comme en dessus, par une tache apicale marginale rouge orangé. Le corps, le corselet et les antennes sont noirs. Se trouve à Amboine. La figure 2 a représente ses ailes vues en dessous ; 2 b offre la tête grossie et vue de profil. Jâty ili' to0JOft0 'fify frurfctcs I1.W. S i\ tyrUfl - l/o/l/ro/Ù . Fe^t Mu/- i/e Zoo/oyù> //f.ty. i.Hecatesia //iy///t . •_» Deilephila Mrw mj*au .1 Rt-numtf tmf> Speletie V,uj i/c Zoo/oyt'e ■ i#ty ■ //i.i( f/t:r PI '. 2J i ISombvx smcûUùr, /;>/>/. 2. c//in/rm<>rn<>.r /'/. aJ . 1. Bombyx affinùr, Fe^et ■ a • dedeeora ■, Fm+ê .1 Remuriii imp Spelette se p I Jitf- de /.oofot/if itiXj. //t. rectos. FI. 36'. 1 a I. Lit ho si a lidoria/. Cranv. '2 (.'ramhus <-o/>n'nna6\r Fe<\rt . X Rrmond imp IlYSËCIbS, Pfc. 57 1 G. CHELOCHIRE. Chelochirus. Spinola. Ordre des Rhyngotes. — Tribu des Géocorises. Famille des Aradites, Spin. — des Meinbranace's, Lalr. et Butin. Corps aplati, comme dans les autres genres de la menu: famille : poitrine large et déprimée ; pattes écartées. Antennes de quatre articles , légèrement pubescentes , à pubescences clair-semées sur les premiers articles, et plus serrées sur les autres, assez fortes, insérées à l'extrémité d'un gros tubercule horizontal et dirigé en avant sur la ligne qui va du centre des yeux à réseau au sommet anté- rieur du lobe intermédiaire. Les quatre articles à peu près d'égale épaisseur; le premier subcylindrique, moitié plus court que la tête, la dépassant néanmoins, à cause de son origine avancée; le second obconique, le plus long de tous, faisant environ le tiers de la longueur de l'antenne ; le troisième de la même forme que le précédent, mais moitié plus court; le quatrième en fuseau, terminé en pointe, plus long que le troisième et plus court que le second. Téle petite , horizontale , plane , lisse , mutique , sub- triangulaire. Col distinct, mais très court. Ferlex court , s'élargissant insensiblement de la base jusqu'aux yeux à réseau; ceux-ci latéraux, ronds, moyens et un peu moins saillants que dans les autres Aradites connus. Deux ocelles distants et très apparents à la base du vertex. Division de la tête en trois lobes, commençant vers les deux tiers de la longueur de la tête. Lobes latéraux beaucoup plus minces que le troisième, un peu divergents , ne dépassant pas les tubercules antennaires. Lobe intermédiaire avancé , extré- mité arrondie. Portion du canal rostral tracée au dessous de la tète , ouverte en arrière , peu profonde : ses parois subparallèles , verticales, peu saillantes , à rebords bisi- nueux ou faiblement unidentés. 1839. 18 2 Insectes, Pl. 27. Origine du rostre peu distante du sommet antérieur de la tête et sur la même ligne que l'origine du suçoir. Rostre droit, de quatre articles : le premier très comprimé, pins long que la tête , n'atteignant pas l'origine des pattes anté- rieures ; le second , moins long , mais aussi comprimé que le premier, atteint le bord postérieur du mésosternum ; le troisième, moins comprimé que les précédents, le plus long de tous, va jusqu'à l'origine des pattes postérieures; le quatrième, pareillement déprimé, beaucoup plus court, dé- passe n peine l'extrémité postérieure de la poitrine. Canal rosirai continu sous la poitrine, ouvert en arrière ; ses pa- rois saillantes , rapprochées et subparallèles sous le méso- sternum , plus écartées et presque effacées sous le méta- sternum. Labre étroit, contenu dans le rostre, aussi long au moins que le premier article, ridé transversalement. Suçoir caché et inobservé. Dos du prothorax quatre fois plus large que la tête, fai- sant à peu près le quart de la longueur totale du corps. Angles antérieurs effacés et arrondis. Bord antérieur échan- cré au milieu; échancrure arrondie et proportionnée à la largeur du cou. Angles postérieurs obliques et largement tronqués. Bord postérieur largement et faiblement échan- cré. Lobe postérieur, ou le prolongement du prothorax au dessus du mésothorax aussi long ou plus long que le lobe antérieur ou que le prothorax proprement dit. Écusson plane , en triangle presque équilatéral, moitié moins large que le prothorax, et ne dépassant pas, en ar- rière , l'origine des pattes postérieures. Poitrine presque aussi longue que l'abdomen. Ostiole odorifique placé sous le metapectus , en avant et en dehors de l'origine des pattes de la troisième paire , consistant en une espèce de fente arquée, insensiblement rétrécie de de- dans en dehors, représentant assez bien l'ouverture d'un cornet transversal qui serait aplati et collé contre le mctapec- i\si;<:rts, Pi.. IT; A tus , qui commencerait au dessus des hanches, et qui s'épa- nouirait en dehors, en se courhant un peu en arrière. Abdomenne débordant pas les ailes croisées; dos plane ; ventre faiblement convexe, sans sillon longitudinal. Pattes antérieures impropres à la marche et organisées comme des armes offensives et préhensiles. Fémurs très ren- flés , coudés dès leur naissance et dilatés en dehors, armés, à leur face interne, de deux rangées de grosses épines distan- tes ; celles de la rangée supérieure plus fortes que les autres. Tibias arqués, assez comprimés pour pénétrer entre les deux rangées des épines fémorales. Arête interne armée d'une seule rangée d'épines semblables à celles des fémurs. Pattes intermédiaires et postérieures propres à la marche, moyennes et de la forme ordinaire. Tarses des trois paires de trois articles ; le premier aussi long que les deux autres pris ensemble, tapissé, en dessous, de poils flexibles et serrés disposés par rangées transversales; le second très petit, presque rudimentaire , et néanmoins soyeux comme le précédent ; le troisième muni de deux cro- chets simples et d'une pelote moyenne au dessous dés cro- chets. Ailes supérieures étroites, allongées , à bords extérieurs subparallèles, quand elles sont croisées, biparties, hétéro- gènes. Portion antérieure opaque et subcoriacée : bord pos- térieur en ligne droite dirigée obliquement de dedans en dehors et d'avant en arrière. Des nervures principales , la plus saillante est la seconde extérieure , celle que j'avais nommée le radius dans mon Essai sur les Hém. Hétéropt. , et que j'ai cru devoir nommer le cubitus dans mon Essai sur les Fulgorelles , en restituant le nom de radius à la première externe, que j'avais désignée auparavant par le nom de cote. Portion postérieure moins consistante , submembra- neuse , un peu translucide, quoique très colorée, posté- rieurement arrondie , n'ayant que cinq nervures longitudi- nales arquées et sinueuses, dont les deux internes partent 1839. 18 4 Insectes, Pl. 27. seules de la base , et dont aucune n'atteint le bord posté- rieur. Ailes inférieures entièrement membraneuses et translu- cides , un peu plus courtes que les supérieures. Sexe. La femelle seule est connue. Voy. la fig., pl. 27. C. atroce. C. atrox. Spinola. Proportions. Longueur du corps, 7 lignes ; des antennes, 2 lignes; de la tête, 1/3 de ligne; du dos du prothorax, 1 ligne 1/2 ; de la poitrine , 3 lignes ; de l'abdomen , 3 lignes 1/2 ; des fémurs antérieurs, 1 ligne. — Largeur de la tête , 1/2 ligne. — Maximum de la largeur du corps prise à la base de l'abdomen , 2 lignes. Formes. Dessus de la tête et du prothorax luisant. Lobe postérieur du dernier fortement ponctué : points ronds ou oblongs , assez rapprochés , mais toujours distincts. Ecusson ponctué, opaque ; une carène longitudinale, large à la base, rétrécie vers la pointe, luisante comme le dos du prothorax. Flancs du mésopectus ridés transversalement. Métapectus profondément rugueux : rugosités irrégulières. Creux du canal rostral lisse. Ventre finement pointillé. Trois épines plus fortes que les autres , à la rangée supérieure des fémurs antérieurs; la troisième ou la plus voisine de l'extrémité tibiale, la plus grande de toutes. Ailes supérieures d'une cou- leur mate comme l'écusson , les deux nervures externes étant seules luisantes. Couleurs. Le noir en dessus et le brun en dessous. Tarses un peu plus clairs. Trois taches blanchâtres sur la partie membraneuse des ailes supérieures ; la première courte et étroite le long du bord interne et près de l'origine de la portion membraneuse; la seconde, en bande transversale et allant rejoindre l'extrémité de la première; la troisième, grande, ronde , près de l'extrémité de l'aile. Sexe. Mâle inconnu. Dans la femelle, les cinq premiers anneaux du ventre sont de la forme ordinaire. A la place I.\sixri:s , Pi.. 57- h du sixième, on voit un agrégat dp six pièces extérieures , dont deux médianes impaires, et quatre latérales symétri- ques et paires. Il est évident que la première paire de ces dernières, ou la paire antérieure est formée par les divisions du sixième anneau , qui est fendu au milieu, comme dans la plupart des femelles de Rhyngotes , et que la première pièce médiane est l'opercule inférieur de l'oviducte. La seconde paire est probablement celle des écailles vulvaires. Mais la seconde pièce médiane est-elle l'anus? est-elle l'extrémité de l'oviducte? est-elle l'orifice de ce cloaque commun qui existe dans le plus grand nombre des Insectes , qu'on a cru commun à tous, et qui n'existe cependant pas dans les Ful- gorelles et dans plusieurs autres Rhyngotes , où l'anus et l'orifice de la vulve sont séparés et distants? De Java. — Envoyée par M. Reiche. En suivant ma méthode , notre Géocorise se place sans difficulté dans la famille des Aradites , dont elle a le faciès, et dont on ne saurait l'éloigner sans la placer à côté d'autres Insectes qui contrasteraient visiblement avec elle. Mais M. de Laporte aurait été obligé de la réunir aux Phymati- des , s'il eût voulu être conséquent à l'importance qu'il a donnée au caractère pris de la conformation des pattes an- térieures. M. Burmeister aurait pu également songer à la placer dans ses Coréodes, s'il eût persisté à refuser à ses Membranacés quatre articles au rostre, trois aux tarses, deux pelotes aux crochets tarsiens et deux ocelles au ver- tex. Trop jaloux du temps qui m'échappe , je ne m'expose- rai pas à le perdre en cherchant à deviner ce que mon Che- lochirus serait devenu sous le sabre tranchant de M. Blan- chard et sous la main de ceux qui repoussent, comme lui, la plupart des nouvelles divisions génériques. Il n'ap- partient qu'à eux de voir clair dans le labyrinthe inextri- cable de leur pêle-mêle sans fin. Je pense que notre Insecte s'y trouverait partout également bien et également mal. Au lait, ces synthèses présomptueuses, parce qu'elles sont G Insectes, Pl. 27. prématurées, incomplètes, parce qu'elles n'envisagent qu'une minime partie de ce qui a été consciencieusement analysé, sujettes à erreur parce qu'elles se confient à des principes arbitraires, qui n'ont pas eu de démonstration et qui n'en auront peut-être jamais , sont tout ce qu'on peut oser de pire en entomologie ; elles feraient rétrograder la science , si elles en avaient le pouvoir. EXPLICATION DE LA PLANCHE. a. Chelochirus atrox grossi. b. Une patte droite antérieure, vue en dessus et. considérablement grossie. c. La même patte vue en dessous, avec le même grossissement. d. La tête et les antennes, vues en dessus, très grossies. e. Derniers anneaux du ventre de la femelle grossis pour montrer les pièces extérieures des parties sexuelles. i . Pièce médiane impaire, antérieure. 2. Pièce latérale paire, antérieure. 3 . Pièce latérale paire, postérieure . 4. Pièce médiane impaire, postérieure. DE SPINOLA Gênes, novembre i83<). //,/,/ ,/■ /„„/,,,,,. „f.hr //i.ffc/f.r . PI. a- ClirlorhiiMis l//o.r. ./> j .l'l>ï/K>/il . 1 yP/w/o/i./ //«/' • k/^lc^i^^ a^*yLey /jfyA éS ss a . •«\ .• . a\ MAGASIN DE ZOOLOGIE D'AMTOMIE COMPARÉE DE PALEONTOLOGIE: DESTINÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Qu'lLS POSSÈDENT, ETA LES TENIR SUItTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Par M. F-E. Gtiérin-Ifléneville. S j£^*? LIVRAISON. - A1YNÉE 18/^ mammifères, texte et pi., n° oiseaux, texte et pi., n° reptiles , texte et pi., n° poissons , texte et pi., n° mollusques, texte et pi., n° annélides , texte et pi., n° crustacés , texte et pi . , n° arachnides, texte et pi., n° insectes , texte et pi., n° zoopiiytes, texte et pi., n» $fi& PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE -ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RIE UAUTFEUILLE. PREMIERE SERIE, — ANNÉES 1831 A 4838. Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première' série de ce recueil , dont l'utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L'empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l'enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C'est un livre indis- pensable à toutes les personnes qui s'occupent de zoologie, tant à cause de l'im- portance que du nombre des mémoires qu'il renferme; il est aujourd'hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d'auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. ©ai veiatï séparément : Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., Sixième année, 1836, 83 planches, 36 fr., Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., Huitième ' année, 1838, 78 planches, 36 fr., » 42 fr. » 42 fr. » 21 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. » 42 fr. Première section. I Mammifères. ) Oiseaux. Reptiles. Poissons. 49 pi., 3 vol., 99 f., par la poste, 108 f. Deuxième section, j zoophYtesS' I ÏG2 p1'' 3v0,*,A)Tr7f. 50, par la poste, 85 f. # Annélides. . RO^SHcnb». ]%%& [324 pi., 6 vol. '/>. 137 f. 50, par la poste, 150 f. f Insectes. 1 mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c, par la poste 24 fr. » c. oiseaux, 86 planches. . 66 fr. » c, » 70 fr. » c. reptiles, 16 planches. . 12 fr. 9 c, » 13 fr. » c. poissons, 17 planches. . 12 fr. » c, » 1 3 fr. » c. mollusques, 159 planches. . 76 fr. 50 c, » 80 fr. » c. zoopiiytes, 3 planches. . 2 fr. » c, » 2 fr. 50 c. annélides, i planche. . . » fr. 75 c, » i fr. » c. crustacés , 27 planches. . 13 fr. » c, o 14 fr. » c. arachnides, 18 planches. . . 10 fr. » c, » il fr. » c. insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 c, » 135 fr. » C. Iksectes, Pi. 28 à 38. 1 SUPPLÉMENT à la MONOGRAPHIE DES TRACHYDÉRIDES , PAR M. H. DUPONT. G. GALISSUS. Dupont. Prœslernum tuberculiforme, vix proeminens. 3/esosternum snbdepressum, subretractum. Caput parvum, subquadratum, inter antennas canaliculatum. Mandibula et Palpi in specimine lustrato desunt. Antennes 12-articulatœ, articulis subœqualibus, secundo minuto. Thorax ut apud Lissonotos genuinos construcfcus. Sculellum elongatum, triangulare lœve. Elytva parallela, elongata, inermia, punctata, apice pilis densis bre- vibus fîmbriata. Pedes antici et medii aequales , femoribus clavatis; pedispostici lougiores, tibiis compressistarsisque gracilioribus. Ce genre se place naturellement après les Lissonotus. G. CYANOPTERUS. Dupont. PI. 28. Aterrimus , elytris nitidissime cyaneis , tarsis subtus rufes- cenlibus. Longueur, 8 1/4 ; largeur, 2 1/4 lignes. Ce bel insecte , quoiqu'en mauvais état , nous a permis d'établir avec certitude un nouveau genre dans les Tra- chydérides. Il est de la taille d'un petit Aromia moschala; la tête est petite , noire , parsemée de quelques points enfoncés , avec une petite impression longitudinale entre les anten- nes ; celles-ci sont de la même couleur, avec le premier article fortement ponctué ; le corselet est aussi long que large, arrondi, semblable à ceux des Lissonotus, d'un beau 1840. 1 a Ix sectes, Vl. 28 à 38. noir luisant et couvert de points enfoncés ; il est, en outre, coupé carrément à la partie postérieure , où Ton voit une impression transversale assez prononcée; l'écussonest noir, lisse et courbé en avant; les élytres sont d'un bleu très bril- lant, à reflets violets faiblement ponctués, et offrant à leur extrémité une bordure ou plutôt une frange épaisse de petits poils noirs très serrés : tout le dessous du corps et les pattes sont noirs et lisses , les jambes postérieures sont longues , comprimées et bordées de poils roides très serrés. Cayenne. — Coll. Reiche. G. JEGOIDUS. Buquet. Prœsternum \ix transversim canaliculatum , inter pcdes anticos spina instruotum. Mesosternum antice in spinam validiorem, horizontalem desinens. Caput médiocre , ad frontem sub-canaliculatum tubercule- minute- ad radicem antennarum prseditum. Antennes 1 1 -articulatse , sub-compressœ , maris fere corpore duplo longiores ; feminae vixillo longiores; articulo primo basi excavato, alteris crassiori. Palpiàeipressi apice truucati,articuli9 ultimis alteris magis dilatatis. Mentum transversim canaliculatum. crebre punctatum. Thorax latior quam longior, sub-deplanatus , punctatus, supra quinque lateraliter bituberculatus. Sculellum ensiforme, canaliculatum. Elytra elongata, angulis basalibus prominulis. Pedes médiocres, compressa sub-œquales, femoribus ^ix clavatis. M. peruvianus. Buquet PI. 29. Fuscus , thorace tuberculato , antennis apice fulvescentibus sericeis ; elytris immaculatis dilutissime castaneis ; pedibus fuscis. Revue zoologique par la Société Ciunerienne , année 1838, p. 253. Longueur, 14; largeur, 4 lignes. Cette espèce est de la taille du Trachydercs succinctas ; Insectes, Pl. 28 à 38. 3 la tête est brune , rugueuse et couverte en avant de petits poils grisâtres très serrés , avec les yeux et les mandibules noirâtres. Les trois premiers articles des antennes sont bruns ; les suivants sont d'une couleur plus claire et soyeuse avec leur extrémité brunâtre. Le corselet est d'un brun noirâtre , aussi large que long , presque hémisphérique , couvert d'une forte ponctuation et d'un duvet très fin à reflet argenté ; il offre sur son disque cinq tubercules lisses et arrondis , disposés sur deux rangs , et une pointe peu saillante sur chaque bord latéral : l'écusson est brun, creusé longitudinalement avec une bordure noirâtre ; les élytres sont longues , cylindriques , presque parallèles , et d'un rouge - marron uniforme , avec une ponctuation assez sentie : tout le dessous du corps est d'un brun noirâtre et couvert d'un fin duvet argenté : les pattes sont de la même couleur que les élytres , fortement ponctuées et couvertes de petits poils noirâtres , avec les jambes antérieures gar- nies de poils jaunâtres : les tarses sont larges, surtout ceux des premières pattes , et d'un jaune roussâtre en dessous. Pérou. — Co!l. Dupont. Nota. Chez la femelle le corselet et les pattes sont plus obscurs et presque noirs : l'écusson est d'un noir profond, avec les élytres beaucoup plus claires. G. PH.EDINUS. Dupont. Les deux belles espèces que nous allons décrire nous ont été communiquées par M. Guérin-Méneville , qui les a déjà indiquées dans la Revue zoologique , mais d'une manière abrégée, depuis que nous avons créé le genre dans notre Monographie. Si nous avions eu à notre disposition, dans le principe , ces trois espèces à la fois, nous n'aurions pas manqué d'indiquer, comme aujourd'hui , qu'on pou- vait les subdiviser en deux sections , savoir : Insectes, Pl. 28 à 38. PREMIÈRE SECTION. Élytres fortement ponctuées avec des lignes longitudi- nales , ou côtes élevées. 1. lanio. 2. microthorax. DEUXIÈME SECTION. Élytres sans lignes élevées, tout à fait luisantes. 3. Debauvei. 4. tricolor. P. lanio. Guérin-M. PI. 5o. Ruber subtus lutescens, elytris medio longitudinaliter infus- catis, thorace rugoso tuberculalo. Guérin-M. , Revue zoologique par la Société Cuvie vienne , année 1838, p. 287. Longueur, 16 1/2; largeur, 5 1/3 lignes. Il est de la taille du Prionus canaliculatus d'Olivier {sole- noptera Serville) et d'un rouge bri quêté de part et d'autre , mais plus pâle et un peu jaunâtre en dessous ; la tête est petite , ridée en avant , couverte de points enfoncés à sa partie supérieure , plissée transversalement en dessous , avec les yeux et l'extrémité des mandibules d'un brun noir; les antennes de cette espèce sont beaucoup plus grêles que celles des deux autres ; le corselet est un peu plus rouge que la tête , rugueux en dessus à l'exception des tubercules, qui sont lisses et un peu plus larges que longs : l'écusson est rouge , légèrement creusé longitudinalement; les bords marginaux et la suture sont d'un rouge de corail plus ou moins vif. Les élytres sont d'un rouge assez vif, avec le milieu de chacune d'un brun noirâtre qui se fond insensiblement avec la teinte du contour ; elles sont fortement ponctuées , et liNsi;<:iis, Vl. 28 à 38. 5 offrent, en outre, chacune deux côtes élevées très saillantes : tout le dessous du corps est d'un rouge clair tirant sur le jaune ; les pattes sont un peu plus rouges avec l'extrémité des crochets noire. L'intérieur de l'Amérique méridionale. P. debauvei. Guérin-M. PI. 3j. Niger, clylrisdilulioribusflavissime trifasciatis\ thoracevalde tuberculato. Iîuérin-M., Revue zoologique par la Société Cuvierienne , année 1838, p. 287. Longueur, 14 1/4 ; largeur, 4 1/2 lignes. Cette belle espèce est moins grande que la précédente ; elle est d'un brun obscur et noirâtre de part et d'autre ; la tête est couverte de rides et de points enfoncés avec la lèvre supérieure ferrugineuse : les antennes sont noires et garnies çà et là de poils de même couleur , avec le premier article brun et creusé longitudinalement vers sa base : le corselet est d'un brun noirâtre, soyeux en dessous, plus large que long , entièrement rugueux , à l'exception des tubercules, qui sont lisses. L'écusson est d'un brunrou- geâtre, avec une impression longitudinale assez sentie. Les élytres sont d'un brun obscur , luisantes , et elles offrent chacune à leur base une bande transversale irrégulière d'un beau jaune citron qui s'arrête à l'écusson. Une seconde bande de même couleur, également transversale à peu près au milieu , mais qui n'atteint pas tout à fait à la suture , et enfin une tache ovale , oblongue , du même jaune que les deux bandes , à l'extrémité : tout le dessous du corps est d'un brun plus ou moins obscur avec la poitrine soyeuse : les pattes ont la même couleur que le corps , avec l'extré- mité des jambes et les tarses d'un brun noirâtre. Guiane anglaise. — Demerary. 6 Insectes, Pl. 28 à 38. P. microthorax. Perty, Pl. 32. Aier thorace tuberculato-spinoso, tibiis tarsisque luteis ; elytris ba$i subcostato, punctatis. Trachyderes microthorax , Perty, "Voy. de Spix et Martius, anima- lium arlicul., pl. 17, fîg. 11, p. 88. Longueur, 17 ; largeur, 4 1/2 lignes. Il est plus grand que le P. tricolor, et noir de part et d'autre. La tête est petite et rugueuse à sa partie supé- rieure , avec une impression longitudinale entre les anten- nes. Celles-ci sont également noires, avec les quatre pre- miers articles maculés de fauve obscur. Le corselet est noir, rugueux , aussi long que large , ridé , et offre , de chaque côté, deux épines assez fortes , dont la postérieure un peu plus longue , et cinq tubercules lisses vers le milieu. Les élytres sont criblées de points enfoncés , mais ces points deviennent insensiblement moins visibles à mesure qu'ils approchent de l'extrémité , qui est armée , à son bord la- téral , d'une petite épine. Tout le dessous du corps est éga- lement noir, avec les anneaux de l'abdomen légèrement ponctués ; le présternum et le mésosternum sont couverts de petits poils grisâtres , soyeux. Les cuisses et la plus grande partie des jambes postérieures sont d'un noir pro- fond. Les jambes antérieures et intermédiaires , ainsi que tous les tarses , sont d'un beau jaune testacé. Brésil. — Coll. Reiche. Dendrobias basalis. Reiche* Pl. 35. Ferrugineus , thorace tuberculato-spinoso ; elytris teslaceis, fascia basali nigra ; antennis fusco flavoque annulatis ; pedibus ferrugineis tibiis tarsisque luteis. Longueur, 10; largeur, 3 1/4 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup , par la disposition de Insectes, Pi.. 28 à 38. 7 ses couleurs, au D. testaceus ( que nous avons décrit comme n'étant peut-être qu'une variété du Mandibularis); il est un peu plus petit. La tête est d'un jaune plus foncé , avec les mandibules plus grêles et moins ridées. Les antennes ont les trois premiers articles et l'extrémité des suivants d'un brun beaucoup plus foncé. Le corselet est proportionnellement plus long. Les élytres sont du même jaune testacé, ou à peu près , avec une bande transversale noire , assez régulière à leur base; elles offrent, en outre, une ponctuation très serrée sur toute leur étendue , ce qui ne se rencontre pas dans l'autre espèce. Le dessus du corps est d'un brun obscur. Les pattes sont d'un jaune testacé, avec l'extrémité d'un brun noirâtre. Santa-Fé de Bogota. — Coll. Reiche. Nota. La femelle est plus petite , d'une couleur plus fon- cée , avec la bande noire de la base des élytres notablement plus large. Tout le dessous du corps et la totalité des cuisses sont noirs. Trachyderes juvencus. Dejean. PI. 54. V illosus , ferrugineus , subtus niger ; elytris dilutissime cas- taneis y fascia transversa flava antice posticeque nigvo lim- bala; antennis ferrugineis , apice pallidioribus ; articulis fuscis ; pedibus ferrugineis. Longueur, 6 1/4 j largeur, 2 1/4 lignes. Il est beaucoup plus petit que le Cayennensis , très velu et d'un brun ferrugineux au dessus. La tête est rouge fer- rugineux , ridée en avant , avec une élévation longitudinale qui sépare deux impressions assez profondes à la partie supérieure. Les yeux sont d'un brun obscur et les mandi- bules noires. Les antennes sont de la couleur de la tête , avec l'extrémité de chaque article brunâtre, et les deux 8 Insectes, Pjl. 28 à 38. derniers d'un jaune testacé. Le corselet est un peu plus court que large, fortement chagriné de couleur noire , avec une large tache d'un ferrugineux obscur au dessus , qui couvre la plus grande partie de sa moitié postérieure , qui est , à son tour, bordée de noir. L'écusson est de la couleur de la tête , bordé de noir et couvert , ainsi que le corselet et tout le dessous du corps , de poils jaunâtres , longs et serrés. Les élyties sont d'un roux clair , médiocrement longues , presque parallèles, fortement chagrinées, surtout vers leur base ; et elles sont traversées , à peu près vers leur milieu , par une bande jaune , bordée de noir et un peu sinuée. Le dessous du corps est noir, sauf le dernier segment , qui est rougeâtre. Les pattes sont ferrugineuses , avec l'extré- mité antérieure des cuisses noirâtre. Colombie. — Coll. Dupont. Nota. Cette espèce doit être placée avant le T. elegans. T. blandus. Dejean. PI. 35. Obscure- ferrugineus , supra dilutior , elytris medio Jiigris superjacente fascia transversa jlava; antennis nigris, arti- culis ultimis luteis ; pedibus obscure-ferrugineis. Longueur, 9; largeur, 3 lignes. Il est un peu plus petit que le Succinctus, et lui ressem- ble beaucoup pour la forme et la couleur, mais il se rappro- che encore davantage de Y Elegans; il est d'un brun ferru- gineux plus ou moins clair. La tête est d'un ferrugineux obscur et un peu plus ridée en avant que dans Y Elegans. Les antennes sont moins épaisses , avec les deux ou trois premiers articles moins rugueux ; elles sont d'un noir clair jusqu'au huitième article , avec les derniers d'un jaune testacé. Le corselet est proportionnellement plus court que celui du Succinctus; il présente à peu près la même sinuo- Insecies, PI. 28 a 38. 9 site; mais les épines de ses bords latéraux sont notablement plus avancées et plus aiguës. Les élytres sont à peu près de même couleur ; elles paraissent un peu plus lisses, et la bande qui les traverse vers leur milieu est plus rapprochée de l'écusson , et est bordée de chaque côté, de même que chez YElegans, par une bande noire d'inégale largeur. Le des- sous du corps est noir ou noirâtre , garni de quelques poils courts, plus abondants vers le prothorax. Les pattes sont d'un rouge ferrugineux , avec l'extrémité des jambes, et quelquefois les jambes entières , d'un noir mat. Les tarses sont , en dessus et en dessous , de cette dernière couleur. Colombie. — Coll. Dupont. Nota. Cette espèce doit être placée après le Succinclus. T. badius. Dupont. PI. 36. Immaculatus, dilute-fcrrugineus, elytris dilutioribus ; subtus sericeo-pubescensj antennisferrugineist apice pallidioribus, articulis subfuscis. T. spadiceus , Dejean, gravé sous ce nom dans notre planche . Longueur, 11 ; largeur, 3 1/3 lignes. Il esta peu près de la grandeur d'un Succinctus ordinaire, et d'un roux ferrugineux assez foncé de part et d'autre. La tête est ferrugineuse , un peu rugueuse en avant , lisse à sa partie supérieure , avec une élévation longitudinale un peu noirâtre. Les yeux et les mandibules sont noirs. Les anten- nes sont de la couleur de la tête , plus pâles vers leur extré- mité , avec la moitié antérieure du premier article , l'extré- mité des suivants et la presque totalité du dernier, d'un brun foncé. Le corselet est plus long que large, aplati , avec les quatre pointes ou épines des bords latéraux assez saillantes L'écusson est finement bordé de noir, et est ainsi 10 Insectes, Vl. 28 à 38. (jue les élytres. Ces dernières sont un peu plus claires vers leur extrémité. Tout le dessous du corps est d'un brun noirâtre, recouvert de poils grisâtres. Les pattes sont de la couleur du corselet et des élytres. Colombie. — Coll. Dupont. Nota. Cette espèce doit être placée après le Subfascialus. G. OZODERA. Dupont. Prcesternum transversim emarginatum, inter pedes anticos cunéi- forme, prominulum. Mesosternum médiocre conoideum . Capul minutum, rugulosum, antice profonde excavatum. Antennœ feminae, n-articulatœ, corpore breviores, articulis gra- datim decrescentibus j primo tertioque alteris multo longioribus. Mandibula breviora, vix arcuata. Palpi mandibula vix superantes ; articulis ultimis ovatis. Meatum transversim canaliculatum. Thorax nodulosus, deplanatus, longior quam latior, valde rugosus, lateraliter spina retrorsum arcuata, instructus. Scutellum médiocre, triangulare. Elytra elongata parallela, rugulosa . Pedes modice elongati , femoribus vix clavatis. Nota. Ce nouveau genre se place naturellement entre les Trachyderes proprement dits et les Xylocharis. 0. xanthospilos. Dupont. PL 57. Niger thorace noduloso . elytris rugulosis apice sensim sub- dilutioribus , medio singulatim macula transversa lutea signatis. Longueur, 9 ; largeur, 2 1/2. Cette espèce est de la taille d'un Trachyderes rufipes or- dinaire ; il est noir de part et d'autre. La tête est petite ; rugueuse , avec les yeux et les parties de la bouche d'un brun obscur. Les antennes sont de cette dernière couleur ; !■ sectes , Vl. 28 à 38. Il un peu soyeuses et grisâtres vers leur extrémité. Le corselet est noir , sinué irrégulièrement , rugueux de part et d'autre, avec une dent crochue â chaque bord latéral , dont la pointe se dirige en arrière. Le dessous est garni de poils grisâtres ; l'écusson est noirâtre , et beaucoup plus lisse que les élytres ; celles-ci sont également noires et elles offrent chacune , vers le milieu de leur longueur, une tache jaune transver- sale , presque oblongue , qui ne touche ni le bord marginal ni la suture. Le dessous du corps et les pattes sont noirs et garnis de poils grisâtres. Colombie. — Coll. Dupont. Stenaspis ujnicolor. Dupont. PI. 58. ÂUr, sub-cœruleus : capite, thorace , elytris pedibusque punctatissimis. Longueur, 17; largeur, 4 1/2 lignes. 11 est un peu plus grand que le Stenaspis verticalis , et généralement de couleur noire à reflets bleuâtres. La tête est couverte, à sa partie supérieure, de gros points enfoncés et de rides transversales en dessous. Le corselet est un peu moins long que large et parsemé de gros points enfoncés , plus rares vers le milieu ; les bords latéraux sont rugueux en dessous. L'écusson est presque lisse ou couvert de petits points à peine visibles. Les élytres sont généralement cha- grinées, comme vermiculées et finement pointillées sur toute leur étendue. Le dessous du corps et les pattes sont également ponctués , mais cette ponctuation est beaucoup plus forte, quoique beaucoup plus claire. Le dessous des tarses est grisâtre. Coll. Dupont. N. B. Nous ne connaissons pas la véritable patrie de cet insecte , mais nous présumons qu'il doit venir du Mexique. TABLE ALPHABETIQUE DES NOMS GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES CONTENUS DANS LA MONOGRAPHIE DES TRACHYDERIDES. ^EGOIBUS. Peruvianus i84o. pi. 29. pag. 2. ANCYLOSTERNUS. Scutellaris «838. pi. 207. pag. 34. CHARINOTES. Fasciatus «836. pi. i5o. pag. 20. CRIOPROSOPUS. Servillei i838. pi. 217. pag. 53. Viridipennis «838. pi. 218. pag. 54. DENDROBIAS. Basalis »84o. pi. 33. pag. 8. Mandibularis «836. pi. «5i. pag. 23. Maxillosus . . «836. pi. i52. pag. 25. Quadrimaculatus «836. pi. i5i. pag. 22. Testaceus '836. pi. i5s. pag. 24. Insectes, Pi: 28 à 38. 13 DESMODERUS. Variabilis i836. pi. i48. pag. 17. DICRANODERES. Annulatus i836. pi. i53. pag. 26. GALISSU8. Cyanopterus i84o. pi. 28. pag. i. LISSONOTUS. Abdominalis i836. pi. i45. pag. 12. Bisignatus i836. pi. i45. pag. i3. Corallinus i836. pi. i44. pag. 11. Cruciatus. i836. pi. i43. pag. 8. Equestris i836. pi. i44. pag. 11. Flabellicornis i836. pi. i42. pag. 7. Flavocinctus i836. pi. i43. pag. 9. Multifasciatus i83G. pi. i43. pag. 10. Spadiceus i836. pi. i42. pag. 7. MEGADERUS. Bifasciatus i836. pi. i4i. pag. 5. Stigma »836. pi. i4i. pag. 3. NOSOPHLOEUS. Concinnus i83G. pi. 147. pag. 16. OXYMERUS. Abdominalis i838. pi. 209. pag. 37. Aculeatus , |838. pi. 20g. pag. 38. Approximatif i838. pi. 212. pag. 44. Basalis i836. pi. 208. pag. 35. Chevrolatii i836. pi. 208. pag. 3G. Confusus i836. pi. 210. pag. 39. Deletus i836. pi. ai5. pag. 5o. Distinguendus i838. pi. 2i4. pag. 48. Elongatus i838. pi. 2i3. pag. 45. Rlugii i838. pi. 2i3. pag. 46. Lobasii i838. pi. 2i4. pag. 47. i4 Insectes, Pl. 28 à 38. I.ineatus 1 8 -3 8 . pl. 211. pag. 4o. Nigricornis i838. pl. 210. pag. 4o. Nigriventris i838. pl. 212. pag. 43. Pallidus 1 838. pl. 2i5. pag. 4y. Rivulosus i i838. pl. 211. pag. 42. OZODER A . Xanthospilos i84o. pl. 37. pag. 10. PHOEDIIVUS. Debauvei i84o. pl. 3i. pag. i 5. Lanio i84o. pl. 3o. pag. 4. Microthorax i84o. pl. 32. pag. G. Tricolor i836. pl . 109. pag, 19* RACHIDIOTV. Nigritum i836. pl. i4G. pag. i4. STENASPJS. Castaneipennis i838. pl. 21 G. pag. 5?.. Unicolor . i84o. pl. 38. pag. 11. Verticalis. i838. pl 21G. pag. 5i . SPHOENOTHECUS. Bivittatus i838. pl. 220. pag. 68 Cyanicollis i838. pl. 220. pag. 59. Toraentosus iS38. pl . 219. pag. 5G. Trilineatus i838. pl. 219. pag. 67 . TRACHYDERES. Audouiuii i838. pl. 18G. pag. 2. Badius i84o. pl. 3G. pag. 9. Bicolor i838. pl. 1 64 . pag. 5i . Bilincatus i838. pl. 197. pag. ai. Blandus i84o. pl. 35. pag. 8. Boisduvalii i838. pl. 188. pag. 5. Cardinalis i838. pl. ao4. pag. 28. Cayennensis ï836. pl. i56. pag. 34. Cinctus i838. pl. 189. pag. G. Conformis ... i836. pl. i83. pag. 49 Cruentatus i838. pl. 200. pag. 26 Iivsixtp.s, Pi.. 28 à 38. i5 Dejeanii i838. pi. 163. pag. 5i . Dimicliatus i838. pi. i63. pag. 48. Dorbignyi i838. pi. 198. p'ag. a3. Duponti i838. pi. 195. pag. 17. Ebcninus i838. pi. 189. pag. 7. Elegans i836. pi. j 54 . pag. 3o. Equestris i838. pi. 188. pag. 5. Fabricii i838. pi. 186. pag. 1. Fulvipennis i838. pi. 190. pag. 9. Gcrmarii i838. pi. 1G0. pag. 4i. Gloriosus i838. pi. 187. pag. 4. Homoplatus i838. pi. 200. pag. 2G. Intermedius i836. pi. 167. pag. 36. Interruptus i83G. pi. i58. pag. 38. Juvencus i84o. pi. 34. pag. 7. Lacordairei i838. pi. 191. pag. 10. Latreillei i838. pi. 191. pag. 11. Lineolatus i83G. pi. 161. pag. 45. Nigripennis 1 838. pi. 199. pag. 24. Nigripes i838. pi. 192. pag. 12. Notatus i83G. pi. i64. pag. 5o. Olivieri 1 838. pi. 196. pag. 18. Proximus i836. pi. 161. pag. 43. Puncticollis i838. pi. 197. pag. 20. Reichei i838. pi. i55. pag. 3i . Rubripes i836. pi. 167. pag. 37. Rufipes 1 838. pi. 190. pag. 8. Scabricollis i838. pi. 195. pag. 19. Scapularis i836. pi. 162. pag. 47. Signaticollis i836. pi. 199. pag. 25. Signatus i83G. pi. 193. pag. i4. Simplicipennis 1 836. pi. 2o4. pag. 19. Solieri i836. pi. 194. pag. 16. Striatus i83G. pi. 161. pag. 44. Strigatus i836. pi. 160. pag. 42. Subfasciatus i83G. pi. 168. pag. 38. Succinctus i836. pi. i54. pag. 32. Testaceus i838. pi. 192. pag. i3. Tratisversalis 1 836. pi. i56. pag. 35. Thoracicus i836. pi. 159. pag. 4o. Tamiatus i836. pi. 162. pag. 46. Variegatus 1 838 . pi. 187. pag. 3. Vauthierii 1 836. pi. 198. pag. 22. :6 Insectes, Pl. 28 à 38. XYLOCHARIS Costatus i838. pl. 206. pag. 33. Elegantulus i838. pl. 205. pag. 3i Oculatus i838. pl. 2o5. pag. 3o. Richardii i83o. pl. 206. pag. 32. Nota. Ce mémoire a paru dans les années i836 , i838 et i84o du Magasin de zoologie. D'abord il a été divisé en deux parties : la première comprend les pages 1 à 5i des feuilles i5, 16 et 17, et du premier quart de la feuille 18 du Magasin de zoologie, année i836. La deuxième partie comprend les pages 1 à 5g des feuilles 4, 5, 6 , et des trois quarts de la feuille 7 de l'année i838. Le supplément et les tables occupent la feuille ï de l'année i84o. Ce supplément est accompagné de onze planches qui portent les numéros 28 à 38. L'introduction, que l'on doit placer en tête de la monographie , forme une feuille (la feuille 8 de i838) ; elle est accompagnée de quatre planches, les numéros 221 à 224, qui doivent aussi aller en tête du mémoire. Au moment où nous mettons cette feuille sous presse, nous rece- vons de Colombie une nouvelle espèce (TOzodera , que nous nom- mons O. callidioides (Rev. zool. par la Soc. Cuvievienne, février i84o, p. 42). Elle ressemble à l'O. xanthospilos\ mais elle est d'un brun ferrugineux de part et d'autre. )l,,: .//•/y, de /oo/iH/ii' . /âjti. //i.ii-i/t:r /'/. m /F.ooidus />i>t /n'rt/tn/itut,rt /<«,/,„■/ .V. A'i'f/ntfi// inip .!//■ />///., y. Rciiioii,/ //»/'■ /',//■ /, >/>/<>/. 3j Pll^edinUS mùrof/iom.r. A-,y S. Rèmond imp. ■Mcuj. t/f Zoo/oyio . 7&fa . Jruvcteo >■. H. .Vf Dondrobias ëm*m&r. jmum DltVCM T. A'rmo/uf imp JA///. //c Zoo/oyû> jBumçtiu'. PI. 3£. Traclij deres Jmmem*. /><■/<■„,, rtfini-J .,(■////,. Mi//, (/c Zt><>/o<>;,■.„, . .\. Rviiwiui lui;' . i/,'/ ,r, ■////> Mut/, de /oo/ot/if ■ / >>// S])ll(r 1 lO(V 11 a lIlMS Mirt/ianu-tii. /t,M s.n/p I Remoiui intp IVSMIKS, Pi, 40. \ G. PHRICODE. Phricodus. Spinola. (Ordre des Rhyngotes , tribu des Géocorises, famille des Aradites.) Antennes moyennes, glabres, vues à l'œil nu, insérées sur la ligne qui va du centre des yeux à réseau au sommet anté- rieur de la tête , à l'extrémité d'un tubercule très saillant , large et épineux, composées de quatre articles : le premier très court, obconique, couvert en dessus par le prolonge- ment du tubercule antennaire ; le second , d'abord très mince , puis se dilatant brusquement en dehors , devenant alors très épais , dépassant extérieurement le premier , se prolongeant visiblement au delà du tubercule , et s'amin- cissant insensiblement vers l'extrémité ; le troisième , par- tant de l'extrémité du second , très allongé proportionnel- lement aux autres , faisant à lui seul les deux tiers de la longueur de l'antenne : d'abord aussi mince que le second , et contrastant brusquement, à son origine, avec l'épaisseur centrale de celui-ci , puis grossissant insensiblement et for- mant une espèce de massue allongée à inanche très effilé et à tête arrondie. Le quatrième, contrastant également avec le troisième par sa petitesse, partant de l'extrémité de celui-ci , offrant les apparences d'une petite soie courte , roide et cylindrique. Tête assez grande , horizontale : face supérieure inégale, contour difforme et épineux. Col nul. Vcrtex court, large à sa base, ne s'élargissant pas en approchant des yeux à ré- seau. Ceux-ci moyens, hémisphériques, sub-pédonculés , et aussi saillants que dans la plupart des Aradites connus. Point d'ocelles apparents. Division de la tête en trois lobes, peu marquée près de la base , et entièrement cachée près de l'extrémité. Tubercules antennaires singulièrement dé- 1840. 2 2 Insectes, Pl. 40. veloppés aux dépens des lobes latéraux , qu'ils finissent par couvrir et masquer entièrement, très larges, fortement échancrés en croissant ; cornes du croissant épineuses ; les internes dépassant notablement l'extrémité antérieure du lobe intermédiaire . Canal rostral creusé en dessous de la tête, assez large, profond, fermé en arrière, et rebordé près de la base de la tête , ne se prolongeant pas sous la poitrine : parois latérales droites, parallèles, saillantes , sans dents et sans épines. Rostre ne commençant que vers le tiers du canal rostral , à une distance appréciable de l'origine du labre et du su- çoir, de quatre articles non comprimés et à parois non tranchantes. Le premier ne dépassant pas le canal rostral ; le second , un peu plus long , atteignant l'origine des pattes antérieures ; le troisième , à peu près égal au premier , arrive aux deux tiers du mésosternum ; le quatrième , plus court, ne dépasse pas l'origine des pattes intermédiaires. Son extrémité arrondie ne paraît guère propre à pénétrer les corps un peu résistants L ;bre , partant du sommet de la tête , paraissant un peu ridé transversalement , étroit , allongé , mais ne dépassant pas l'extrémité postérieure du canal rostral. Suçoir visible sous le labre , dans tout l'espace compris entre l'origine de celui-ci et celle du rostre. Quoique son extrémité soit jus- qu'à présent inobservée , il est probable qu'elle est armée d'un dard assez acéré pour entamer les corps qui résiste- raient aux attaques du rostre. Dos du prothorax en trapèze rétréci en avant , s'élevant insensiblement en arrière , sans qu'il y ait une ligne de sé- paration tracée visiblement entre ses deux lobes. Bord anté- rieur peu échancré , de la largeur de la tête ; bords laté- raux rebordés horizontalement , épineux ou laciniés. An- gles postérieurs largement tronqués. Bord postérieur très faiblement et largement échancré. Ëcusson plane, en triangle isoseele , dont la hauteur est Insectes, Pi.. '»0 3 au moins le double de la base : son sommet postérieur dé- passe en arrière la base du quatrième anneau du ventre. Pattes moyennes , simples et de la forme ordinaire. Les deux paires postérieures un peu rapprochées entre elles à leur origine : fémurs inermes ; tibias droits et cylindriques. Tarses de trois articles : les premier et dernier à peu près égaux en longueur; le second très petit et rudimentaire. Plusieurs rangées transversales de soies fines et flexibles sous le premier ; deux crochets simples, et deux petites pelotes au dessous de ces crochets , à l'extrémité du troi- sième. Ailes supérieures biparties. Portion antérieure plus grande que l'autre , épaisse et coriacée. Première nervure externe saillante jusqu'au bout de l'aile ; seconde nervure saillante encore près de la base , mais effacée avant d'at- teindre le bord postérieur de la portion coriacée. Ce bord droit et coupé obliquement , comme dans la plupart des Hétéroptères. Seconde portion membraneuse , translucide , ayant trois nervures longitudinales, dont deux externes , sinueuses , irrégulières , n'atteignent ni la base ni l'extré- mité , et une troisième, partant de l'angle interne de la base, se divise , à peu de distance de son origine , en trois bran- ches longitudinales, qui font entre elles des angles aigus. A l'aide d'une forte loupe , on aperçoit quelques anasto- moses transversales. VOstiole odorifique , placée de chaque côté sur les flancs du Métapectus , consiste en une fente transversale , en ligne courbe , dont la convexité est tournée en arrière et dont le bord antérieur est mince et tranchant. 1840. 4 Insectes, Pi, 40. P. hérissé. P. hjstrix. (Aradus). Germar. Aradus hfslrix, Germ., Re\>. enloni. 4e Stlb.t t, Y, -p. 1 34 , n. 34. Proportions. Longueur du corps 3 lignes. — Id. des an- tennes 1 lig. — Id. de leur second article 2/31ign. — Id. de la tête 1/2 ligne. — Id. du dos du prothorax 2/3 ligne. — Id. de la poitrine 1 ligne. — id. de l'abdomen 1 1/2 ligne. — Largeur de la tête prise sur la ligne transversale qui passe par les yeux à réseau 3/ 4 ligne. Maximum de la largeur du corps mesurée vers le milieu du ventre 11/2 ligne. Formes. Dessus de la tête, du prothorax et de la portion coriacée des ailes supérieures , fortement ponctué. Points moyens profonds et distincts , plus petits et presque ef- facés sur les élévations inégales du vertex et du front. Celle-ci consistant d'abord en une élévation médiane li- néaire et longitudinale , qui commence en face des yeux à réseau , et qui n'est autre chose que le lobe intermédiaire , puis en deux bossettes rondes , aplaties , qu'on doit con- sidérer comme les rudiments des lobes latéraux dont le développement a été arrêté par celui des tubercules an- tennaires. Geux-ci sont armés de trois épines droites et dirigées en avant , dont une interne et deux externes, su- perposées l'une à l'autre. Les épines laciniées ou crénelées des bords latéraux du prothorax sont très variables sans doute , puisqu'elles offrent des différences aux deux côtés du même individu. Pattes et dessous du corps lisses ou du moins n'ayant pas de ponctuation visible à l'œil nu. Bords latéraux des quatrième et cinquième segments bisinués et postérieurement anguleux. Couleurs. Corps , antennes et pattes gris clair, ponctua- tion du dos noirâtre. De petites taches brunes , clair-se- mées sous le ventre et sous la poitrine, plus serrées et plus obscures aux pattes et notamment aux fémurs postérieurs. I\sm ris , l'i . K>. 5 Second et troisième articles des antennes à hase claire « i à extrémité brune; le quatrième noir. Portion membra- neuse des ailes supérieures blanche , nervures longitu- dinales noires Sc.re et patrie. Dans la femelle , l'abdomen est tertuim par quatre petites plaques disposées comme elles sont re- présentées dans la figure C. Les deux antérieures sont les divisions du sixième anneau, entre lesquelles nous suppo- serons l'ouverture de la vulve ; les deux postérieures sont les écailles vulgaires. Mâle , inconnu. Mon individu a été recueilli au cap de Bonne-Espérance par M. Drège , et il m'a été envoyé par M. Thorey. M. le docteur Germar , auquel nous devons la première connaissance de cette espèce intéressante , avait pressenti qu'elle devait former un genre à part, forsan proprii generis , dit-il, jRee. de Sill/., loc. cit. S'il ne l'a pas proposé, décrit et nommé , ce n'est sans doute que parce que son exem- plaire ne lui a pas paru assez bien conservé. Il l'a laissé dans le genre Àradus , à plus forte raison l'aui ait-il placé dans la famille qui renferme ce genre. Je pense que M. Burmeis- ter en aurait fait de même, à moins qu'il ne s'en fût laissé imposer par la présence d'un quatrième article qu'on refuse ordinairement aux Membranacés. Mais si on observe bien attentivement plusieurs espèces assez communes du genre Aradus, entre autres X Ar. anniclicornis, Fab., si on soulève le labre on reconnaîtra l'existence d'un petit article sub- triangulaire , dilaté en avant , qu'on ne soupçonnait pas parce qu'il était couvert par le labre , et qui , ajouté aux trois autres connus, prouve que le rostre de cette espèce est réellement 4-articulé. Dans les faisant suite à toutes les édi- tions de Buffon on ne compte pas le nombre des articles du rostre , mezzo-termine qui est plus commode pour l'auteur qu'instructif pour le lecteur. Mais on pose pour base de la première section des hémiptères un bec naissant du front. Ce caractère n'est pas général. Le labre et le suçoir ne partent 6 Insectes, Vl. 40. pas toujours du front , le rostre en part rarement. Dans la plupart des espèces, il en est plus ou moins distant. Mais l'exactitude des faits était , sans doute, étrangère au but que l'auteur s'était proposé. Un bon choix de maté- riaux est nécessaire à celui qui veut édifier , il est inutile à celui qui ne songe qu'à détruire. EXPLICATION DE LA PLANCHE. A. Le Phricodus hyslrix considérablement grossi. B. Tête pareillement grossie et vue en dessous. — a. Le labre. *— b, c, dy e. Les quatre articles du rostre. — f. Epine interne du tubercule antennaire. — g. Les deux épines externes du même. — i, 2, 3 et 4. Les quatre articles des antennes. C. Ventre pareillement grossi. — a. Divisions de la sixième plaque ventrale. — b. Ecailles vulvaires. D. Mesures de longueur et largeur de la grandeur naturelle du Phricodus hystrix. 7/a/. A /„„/„,/,<■ . /8jo /nwi,., . /'/. j„ \ <1 X 7 PhriVodus hystrù Y./' . .l/u/to/tr .l/;,„>Ai ,/.-/. Y.j&âmMtit '/»/' . ////nr/tu/i/ii- .ri-' Insectes , Pi,. 41 à 4U. DESCRIPTION de trois Hyménoptères nouveaux, recueillis par M. Leprieur, à Cayenne par M. Maximilien SPINOLA. G. SEMINOTA. Seminota. Spinola. Antennes distantes , insérées au dessous de l'angle an- téro-interne des yeux à réseau et près du bord antérieur de la tête , aussi longues que la tête et le corselet pris ensem- ble, fusi formes, de vingt-un articles. Le premier, cylindri- que , notablement plus épais que les autres , n'atteignant pas le haut du front; le second, très court, obeonique, éga- lement bien distinct de celui qui le précède et de celui qui le suit; les suivants moins distincts entre eux , parce qu'ils n'ont aucun rétrécissement auprès de leurs articulations, diminuant d'abord insensiblement en longueur et augmen- tant en épaisseur du troisième jusqu'au douzième, dimi- nuant ensuite à la fois en longueur et en épaisseur jusqu'au dernier, qui est terminé en pointe mousse. Tête semblable à celle de quelques Formicaires , mais proportionnellement plus large et plus grande. Face pos- térieure concave , embrassant le devant du corselet et re- montant bien au dessus et bien en arrière de son articula- tion avec lui. Bord postérieur , droit. Fertex grand , égalant en longueur la moitié de la tête, et cependant trois fois plus large que long, faiblement convexe, doucement penché en avant. Front encore plus penché que le vertex, dont il sem- ble être le prolongement. Face renflée, courte et large, recouvrant le chaperon ou se confondant avec lui. 1840. a i Inskciks, Vl. 41 à 43. Yeux à réseau petits , oblongs , latéraux , distants , placés à peu près au milieu de la moitié antérieure de la tête et en occupant environ les deux tiers. 'Trois ocelles situés au passage insensible du front au vertex, petits, rapprochés et en triangle , dont l'angle anté- rieur est presque droit. Labre inobservé, caché sous le chaperon, qui se confond lui-même avec la face. Mandibules fortes et épaisses. Face externe bombée; bord interne trident é , dents aiguës et équidistantes : l'extérieure plus forte que les deux autres. Lèvre inférieure * courte , large et arrondie en dehors , ayant une petite échancrure au milieu. Paraglosses nulles ou inapparentes. Menton tubuleux , extrémité arrondie. Mâchoires à tige cornée engainante aussi large que le menton , terminées par un lobe membraneux très court , palpigères. Palpes maxillaires sortant de l'extrémité de la tige cornée des mâchoires , à côté et en dehors du lobe membraneux apical, de six articles . Le premier, très court; les deuxième et troisième, trois fois plus longs que le pre- mier , et beaucoup plus épais que les suivants ; ceux-ci à peu près de la même longueur, diminuant progressivement en épaisseur ; le dernier , mince et allongé. Palpes labiaux de quatre articles : le premier, très court, n'étant visible qu'à l'aide de la loupe; le second, épais, cylindrique, aussi long que les deux suivants pris ensemble; le troisième, court, obconique, renflé à son extrémité; le quatrième, triangulaire , tronqué , subsécuriforme. Prothorax très court , ne s'élevant pas sensiblement au dessus de son articulation avec la tête : son dos creusé transversalement, et pouvant servir de retraite aux fémurs de la première paire. Propectus ne paraissant d'abord ' Les parties membraneuses ou charnues changent trop de forme après le dessèchement pour qu'une description faite sur un individu mort depuis longtemps puisse ressembler à celle qu'on aurait pu faire sur le vivant. 1\skctes, Pi.. 41 à 43. 3 formé que do deux pièces semblables, bombées au milieu, déprimées et un peu concaves vers leur bord interne , où elles se touchent et paraissent se souder ensemble au moyen d'une suture relevée en carène : ce sont les deux cpisternes prothoraciques ou pro-epistcrnum. Mais, en les ob- servant plus attentivement, on reconnaît qu'il n'y a pas de soudure entre les deux pièces , que la carène médiane est sillonnée , et que c'est sous ce sillon qu'il faut aller cher- cher le prostemum, qui est à nu et qui devient visible entre les hanches antérieures, où il se termine postérieure- ment en pointe mousse. Le mésothorax est très volumineux ; son disque s'élève beaucoup au dessus du prothorax et pénètre en avant, au dessous de la face postérieure de la tête. Deux sillons peu enfoncés , droits et longitudinaux , décèlent l'existence des parapsides. Le bord postérieur est coupé en ligne droite, vis à vis des écailles alaires, qui sont oblongues et de moyenne grandeur. Le segment scutellaire est presque a.ussi long que le disque ; il est visiblement divisé en quatre pièces , dont deux latérales plus courtes , plus étroites , à bord ex- terne arrondi , rétrécies postérieurement , déprimées et même un peu concaves , et deux médianes formant ensem- ble la pièce qu'on nomme ordinairement Yécusson; elle est ici un peu penchée en arrière, plane, rétrécie des deux cô- tés , en rectangle un peu plus long que large. Le segment mb-alaire décrit une courbe à très faible courbure. Les deux pièces latérales sont profondément excavées ; celle du mi- lieu , ou le post-écusson , monte à peu près au niveau de l'écusson ; elle est également plane , presque horizontale , en trapèze, rétrécie en arrière et divisée, dans toute sa lon- gueur, par un sillon longitudinal qui trahit sa composition double primitive. Dans le mélalhorax ' , nous trouvons réellement l'anoma- ■ J'ai conservé, au segment qui m'a paru ici le dernier du thorax , 4 Insectes, Pl. 41 à 43. T lie qui n'était qu'apparente dans le propectus. La pièce mé- diane a disparu ; les deux latérales se sont réunies , et leur suture consiste en un sillon assez profond qui aboutit pos- térieurement à une fente triangulaire et membraneuse , élargie en dessous pour donner une issue au premier an- neau de l'abdomen, dont elle peut aider et diriger les mou- vements. Ainsi , dans la méthode empirique qu'on a suivie si longtemps, et à laquelle on reviendra toujours quand on exigera des descriptions abrégées et quand on se contentera d'observations superficielles , on aurait pu dire métathorax convexe , ayant un sillon longitudinal. Le mésopectus est aussi renflé en dessous que le disque du mésothorax en dessus. Les deux épistemes sont grands et quasi verticaux. Le mésosternum est bombé au milieu et coupé perpendiculairement en avant , où il descend beaucoup plus bas que le propectus et où il tranche brus- quement avec lui. Le métapeclus est très court et descend beaucoup moins bas que le mésosternum. Le métasternum l'ancien nom de métathorax pre'fe'rablement à celui degastrothorax, quia e'té proposé par M. Vesmaè'l. Ce n'est pas que je ne reconnaisse, à ce sujet, la justesse des observations de M. Audouin. Mais ces ob- servations prouvent seulement que le segment qui termine ïe tho- rax dans quelques insectes est l'analogue de celui qui commence l'abdomen dans plusieurs autres. Or je pense que si un anneau in- termédiaire peut se réunir tantôt à celui qui le précède et tantôt à celui qui le suit , et que si chacun de ceux-ci a des fonctions parti • culières à remplir, on doit présumer que cet anneau intermédiaire est lui-même le siège de quelque autre fonction spéciale et indépen- dante, ou bien qu'il est destiné à participera celles de l'anneau au- quel il a e'té réuni. Dans le premier cas, il faudrait lui assigner un nom correspondant à la fonction dont il serait chargé; car, s'il ne s'agissait que de sa position, un numéro d'ordre serait suffisant. Dans le second, qui est, en général, le seul démontré, il faudrait le consi- dérer comme une des parties d'un tout, et il faudrait lui laisser le nom qui exprime, sans équivoque, la place qui lui a été assignée par l'auteur de toutes choses, et dont il ne saurait sortir sans cesser d'être lui-même. Issectes, li 41 à 43. & est postérieurement anguleux , et il se prolonge peu en arrière entre les hanches postérieures, qui sont très rappro- chées à leur origine. \J abdomen est subpétiolé et semblable à celui des Mutilles ailées, mais proportionnellement plus court et plus ramassé, de sept anneaux , sans rétrécissements , et à bords posté- rieurs entiers dans les mâles. La femelle m'est inconnue. Le premier anneau ou le pétiole est en trapèze, assez élargi en arrière pour que le bord postérieur soit presque le triple de l'antérieur. Face inférieure convexe; dos concave; bords latéraux , droits et sans rebords. Le second anneau aussi grand que les cinq suivants pris ensemble, très renflé, sur- tout sur le dos ; les autres diminuant progressivement de grandeur , penchés en bas , de manière que chaque plaque dorsale dépasse en arrière la plaque ventrale correspon- dante. La septième inférieure n'est pas apparente, parce qu'elle a été refoulée en arrière par les organes génitaux qui commençaient à sortir, et dont on aperçoit le bout, qui est terminé par deux filets dont je ne connais pas l'origine, mais que je regarde comme les appendices latéraux de la verge. Pour en savoir davantage, j'aurais dû exposer mon exemplaire unique aux chances peu favorables d'une dis- section sur un cadavre desséché : ce sera pour une autre fois. Les pattes sont moyennes et de la forme ordinaire ; elles sont toutes également propres à la marche, et elles vont en augmentant de longueur, de la première paire à la troi- sième. Fémurs mutiques ; les antérieurs arqués et pouvant se coller , en se redressant , contre les flancs supérieurs du prothorax. Tibias armés , à leur extrémité tarsienne , de deux épines droites et simples. Tarses de cinq articles obco- niques, distincts, diminuant progressivement de grandeur, du premier au quatrième. A la troisième paire, le premier article est aussi long que les trois autres pris ensemble ; le cinquième, le plus long après le premier, est armé de deux G I\st(TEs, Vl. 41 à 43. crochets bifides et muni d'une pelote charnue assez appa- rente. Mais ce que ces pattes m'ont offert de plus remar- quable, c'est que les trochanters, souvent d'une seule pièce, sont ici, comme dans le plus grand nombre des Térébrants, formés de deux articles qui sont réunis par une articulation simple et linéaire. Aux antérieures , le second article est beaucoup plus petit que le premier; aux intermédiaires, il augmente un peu de grandeur relative ; aux postérieures, les deux articles sont à peu près égaux. Ailes » plus courtes que le corps, a étant pas pliées dans le repos ; leur innervation m'a présenté les caractères sui- vants : Quatre cellules brachiales complètes ; une seule cel- lule radiale y grande, oblongue, n'atteignant pas le bout de l'aile. Bord interne sinueux, vis-à-vis de la première cubi- tale. Quatre cellules cubitales : la première, grande, qua- drangulaire , à côtés sinueux , recevant la première nervure récurrente au point du cubitus postérieur, qui lui est commun avec la seconde cubitale; celle-ci étroite, allongée, subtrian- gulaire , bord antérieur très court ; la troisième , en rec- tangle deux fois plus long que large , recevant , à peu de distance de sa base, la seconde nervure récurrente ; la qua- trième , complète. Trois cellules discoïdales distinctes et complètes ; les deux premières commençant au point du cubitus antérieur. Limbe complet. S. de Leprieur. S. Leprieitrii. Spinola. (PI. 41.) Proportions. Longueur du corps, 5 lignes 1/2 ; des anten- nes , 3 lignes ; du vertex , 1/2 ligne (comme le devant de la tête est penché en bas , il n'y a que le vertex qui puisse entrer dans la mesure de longueur) ; du thorax, 2 lignes ; de l'abdomen , 3 lignes. * J'ai adopte, pour la description des ailes, le système de M. de Saint-Fargeau, qui me semble réunir tous les avantages. Voy. Saint- Fargeau, IJymênopt , t. i, p. 46 etsuiv. In»«<:tes, Pi.. 41 à 43. 7 Largeur de la tète, prise sur la ligue transversale qui passe par les yeux à réseau, 1 ligne 1/3 ; du thorax, à l'ori- gine des ailes supérieures , 1 ligne 1/2 ; du même , à son bord postérieur, 1/2 ligne. Hauteur du prothorax , \f% ligne ; du mésothorax , 1 ligne 1/2. Formes. Tête lisse et luisante. Reste du corps mat et visiblement ponctué. Ponctuation très forte au corselet, points profonds et bien distincts ; plus fine et plus confuse à l'abdomen ; peu apparente à la tête et aux pattes. Bord antérieur de la tête , faiblement bidenté ou peu profondé- ment triéchancré. Pelage rare, fin et flexible. Couleurs. Antennes brunes. Les trois derniers articles et les extrémités des trois premiers , pâles. Tête , corselet , hanches , trochanters et fémurs bruns-noirâtres. Ecailles alaires , abdomen , tarses et tibias roux testacé. Premier anneau, ou pétiole de l'abdomen, d'une teinte un peu plus claire. Ailes jaunes. Point épais et nervures , noirs. Une grande tache marginale enfumée, à l'extrémité de l'aile su- périeure, occupant toute la cellule radiale et la moitié anté- rieure des quatre cubitales. Pelage blanc. Tant qu'on ne connaîtra pas la femelle de ce mâle, trouvé dans l'intérieur de Cayenne , par M. Leprieur , et envoyé par M. Buquet, ses affinités rationnelles présenteront une question insoluble. J'ai exprimé l'état actuel de nos con- naissances , en donnant au genre le nom de Seminota , connu à demi; il sera bon tant qu'on n'en saura pas davan- tage , et on pourra le changer , quand on le voudra , en un autre meilleur, que j'accepte dès à présent. Ce changement me sera indifférent , précisément à cause de son extrême facilité : il sera moins aisé de fixer la véritable place de cet insecte dans une méthode rationnelle. Il appartient aux Ichneumonides par le nombre des articles de ses antennes , aux Formicaires par quelques traits de la tête , aux Mutil- laires par la forme de l'abdomen ; son premier anneau 8 Insectes, Pl. 41 à 43. abdominal et ses teintes de couleurs le rapprochent des Labidus ; ses trochanters lui donnent des rapports avec un grand nombre de Tércbrants. Dans le doute , et n'osant rien prendre sur moi , j'ai laissé en blanc le nom de la fa- mille ; cependant, tout bien considéré, je pense qu'il y au- rait peu d'inconvénients à le placer provisoirement à côté des Braconides. G. CHRYSÉIDE. Chryseida. Spinola. Tribu ou famille des Chalcidites, Latr. ; — des Chalcites, Newmann ; — des Chalcides, TValker ; — Ptéromales, Haliday ; — Ptéromalins , Daim, et Nees-von-Esembeck ; — Diplolép aires, Spinola olim. Antennes insérées au devant de la tête , peu distantes à leur origine , aussi longues que la tête et le thorax pris en- semble , filiformes , de onze articles d'inégales grandeurs : le premier , allongé , obconique , sortant , à sou extrémité , de la cavité frontale et remontant jusqu'au vertex ; le se- cond, court et obconique; les cinq suivants, très distincts à cause d'un fort rétrécissement basilaire , cylindriques en- suite, allongés, à extrémités tronquées, ayant chacun deux couronnes ou rangées transversales de poils larges et flexi- bles , l'une près de la base , l'autre près de l'extrémité ; les quatre derniers , beaucoup plus courts , à articulations peu distinctes, formant ensemble une espèce de bouton allongé, d'un diamètre égal à celui des articles précédents et à ex- trémité arrondie. Tête de moyenne grandeur, aussi large que le thorax. Vertex spacieux , un peu concave , rétréci en avant , forte- ment échancré en arrière. Front vertical, s'élargissant in- sensiblement de haut en bas, excavé au milieu et caréné latéralement ; cavité médiane étroite, longitudinale, termi- née supérieurement en pointe aiguë , et inférieurement en Insectes, Pl 41 à 43. g deux branches droites et subparallèles qui aboutissent aux origines des antennes ; espace intermédiaire ne consistant qu'en une petite carène qui remonte tout au plus jusqu'à la moitié de la cavité; carènes latérales minces et tranchan- tes , partant du bord antérieur du vertex , longeant de très près les orbites internes des yeux, et finissant avec elles vers le milieu de la face. Face aussi longue que le front , ren- versée en arrière , passant avec rapidité , mais sans aucune trace d'une solution de continuité, du plan vertical et frontal à un plan horizontal et inférieur. Chaperon nul ou soudé avec la face. Labre, mandibules et autres parties de la bou- che, retirés dans une cavité du prosternum et inobservés. Les yeux à réseau, glabres, ovales-oblongs, de moyenne grandeur et assez saillants. Trois ocelles très distants ; angle antérieur du triangle ocellaire très obtus ; les deux ocelles postérieurs , aux angles antérieurs , au fond de la cavité frontale , près du sommet de son angle supérieur ; l'ocelle antérieur, au fond de la cavité frontale, près du sommet de son angle supérieur. Dos du prothorax, d'une seule pièce, deux fois plus large que longue et repliée insensiblement sur les flancs qu'elle occupe presque en totalité, coupée postérieurement en ligne droite , brusquement déprimée en avant , s'y rétrécissant pour pénétrer dans l'échancrure postérieure du vertex , et finissant en pointe mousse au point même de son articula- tion avec la tête. Épisternes prothoraciques refoulés un peu en arrière par la grande pièce dorsale et par le prosternum, étroits, linéaires, dirigés obliquement de dehors en dedans et d'avant en arrière. Prosternum très développé, occupant toute la surface inférieure du prothorax , insensiblement rétréci en arrière ; bord postérieur arrondi ; bord antérieur rebordé et saillant en dessous , creusé en dessus , et formant une espèce de cuiller au fond de laquelle la tête se retire en partie quand elle se repose, et où elle peut enfoncer toutes les parties de la bouche. io Iissecies, Pl. 41 à 43. Mésothorax de la largeur du prothorax. Le segment dor- sal antérieur, que nous avons nommé ailleurs le disque , parce qu'en effet, dans plusieurs autres familles d'Hyménop- tères, il en mérite le nom par sa forme et par sa grandeur relative, n'est ici qu'un rectangle transversal plus court que le prothorax , divisé en trois pièces trapéziformes par deux sillons profonds et obliques, écartés en avant et convergents en arrière. Les deux pièces latérales se replient sur les flancs , comme la pièce unique et dorsale du prothorax , et laissent derrière elles les deux écailles alaires, qui sont pe- tites, oblongues et faiblement convexes. Le segment scutel- laire, plus grand que l'antérieur et très développé, comme dans la plupart des Hyménoptères sauteurs * , décrit posté- rieurement une courbe à assez forte courbure, dont la con- vexité est tournée en arrière. Sa division en trois pièces est bien prononcée : les deux latérales sont penchées en bas , d'avant en arrière ; celle du milieu, ou l' écusson, est, au con- traire, uniformément convexe, en ovale oblong, très grande et se prolongeant un peu en arrière , au dessus du segment sub-alaire : celui-ci ne consiste plus qu'en un sillon courbe, profond et étroit , en sorte qu'il n'y a pas de post-écusson apparent. Le mésosternum est la pièce la plus grande de la poitrine; il est uniformément convexe en dessous et large- ment échancré en avant, pour embrasser le bord postérieur 1 La grosseur des fémurs et des hanches de la troisième paire ne suffirait pas pour rendre raison de la faculté de sauter, commune à toutes les Chalcidites. La plupart des espèces de cette famille ont leurs fémurs de la forme ordinaire. Les hanches épaisses se retrou- vent dans d'autres Hyménoptères qui ne sont pas sauteurs. Il faut donc remonter à l'origine du mouvement des pattes postérieures. Or on sait que leurs muscles propres partent précisément de l'intérieur du segment scutellaire ; il y a donc ici un rapport nécessaire entre la grandeur de ce segment et la faculté de sauter. Il n'en est pas de même partout. Le saut des Homoptères, en général, et, en particu- lier, celui des Fulgorelles, parlent d'un autre principe et demandent une autre explication. Insectes, Vl. 41 à 43. 11 du propeclus : bord postérieur coupé en ligne droite trans- versale, avec une petite échanci ure au milieu. Les épisternes mesothoraciques sont aussi bien développés : ce sont deux quadrilatères allongés et irréguliers , à côtés courbes et si- nueux , placés des deux côtés de la poitrine , en un plan oblique et rentrant qui s'éloigne peu de la verticale. Le métathorax s'abaisse insensiblement de son bord anté- rieur jusqu'à son extrémité postérieure. On remarque deux carènes longitudinales, que je regarde comme les sutures des trois pièces primitives ; uu large sillon médian , qui me semble une trace d'une ancienne division, et deux enfonce- ments longitudinaux en dehors des deux carènes et qui pro- viennent de la torsion qu'a dû éprouver chaque pièce laté- rale lorsque son bord interne et suturai s'est soulevé pour devenir la face externe de l'une des carènes. Le métapeclus est très court ; ses différentes pièces sont d'autant plus peti- tes que les ouvertures des hanches postérieures sont plus grandes. Dans mon exemplaire , elles me sont dérobées en partie par les pattes qui se croisent , et je n'oserai pas entre- prendre de les décrire. Abdomen pétiole, à peu près de la longueur du thorax , un peu comprimé latéralement , de sept anneaux dans le mâle : premier anneau , faisant à lui seul tout le pétiole , étroit , allongé , tubiforme , semblable au même anneau dans les genres Smiera, Conura, Elachestus, et, en général, dans les autres Chalcidites à abdomen pétiole ; les autres , de la forme ordinaire, diminuant progressivement de gran- deur du second au septième. Les plaques dorsales, beau- coup plus grandes que les ventrales, les enveloppent latéra- lement et viennent se rejoindre en dessous; en sorte que leurs bords réunis forment une fausse carène qui ne laisse apercevoir que la base d'une première plaque ventrale, fai- sant partie du second anneau, et l'extrémité de la dernière, qui est probablement la septième. Pattes, de la forme ordinaire dans cette famille; celles 12 Insectes, Fl. 41 à 43. de la première paire plus écartées entre elles à leur origine, en raison de la largeur du prosternum, et plus distantes des autres paires, en raison de la longueur du mésosternum. Hanches postérieures renflées et volumineuses. Trochanters d'un seul article. Fémurs non renflés et mutiques. Tibias armés de deux épines apicales , droites et simples. Tarses menus, filiformes, de cinq articles qui diminuent de gran- deur du premier au quatrième ; le cinquième plus long que le précédent , terminé par deux petits crochets simples , et muni d'une très petite pelote au dessous de ces crochets. Ailes peu propres au vol , plus courtes que le corps ; in- nervation des ailes supérieures , réduite à un radius qui atteint le bord antérieur, vers le tiers de l'aile, et qui dis- paraît presque aussitôt après avoir émis un rayon très court , dirigé obliquement en arrière et terminé par un point épais triangulaire. C. a sourcils. C. superciliosa. Spinola. (PI. 42.) Proportions. Longueur du corps, 2 lignes 1/6; des an- tennes , 1 ligne 1/2 ; du milieu du vertex , 1/6 de ligne ; de la tête, vue en dessous, 1/2 ligne ( le front étant vertical ne saurait compter dans la mesure de longueur) ; du thorax , 1 ligne ; du pétiole , 1/3 de ligne ; du reste de l'abdomen , 2/3 de ligne. — Largeur de la tête et du thorax , 1/3 de ligne ; du pétiole , 1/8 de ligne ; du second anneau de l'ab- domen, 1/4 de ligne. Formes. Tête et thorax fortement ponctués : points gros , profonds, ronds, assez rapprochés et irrégulièrement dispo- sés, mais n'étant pas confluents, et ne formant ni rides, ni rugosités ; ponctuation plus fine sur le vertex et aux han- ches postérieures, nulle dans l'intérieur de la cavité fron- tale. Bords élevés de cette cavité , et carènes latérales du front , lisses et glabres. On en dirait autant des antennes , Insfctes, Pi.. 41 à 43. 13 des pattes et de l'abdomen , et surtout du dernier , qui est très luisant, si l'existence d'une ponctuation réelle n'était démontrée par celle d'un pelage fin et soyeux, qui est d'au- tant plus épais que les points dont ils sortent sont plus pe- tits et plus rapprochés : sous ce rapport, cette ponctuation est à son maximum aux tibias, et à son minimum à l'ab- domen. On voit un petit sillon longitudinal sous le proster- num, et, au dessus du pétiole abdominal, une petite carène tranchante un peu plus élevée auprès de la base. Couleurs. Tête et corselet d'un beau vert bleuâtre métal- lique très brillant. Hanches postérieures et pétiole bronzés. Segment antérieur du mésothorax , rouge cuivreux. Les trois enfoncements longitudinaux du métathorax , d'un beau vert doré. Base des quatre premiers anneaux de l'ab- domen, après le pétiole, à reflets cuivreux. Antennes testa- cées; second article et extrémité du premier, noirs. Pattes testacées ; une tache bronzée au milieu de la face externe des fémurs postérieurs. Ailes hyalines ; radius et point épais pâles. Pelage blanc. Sexe et patrie. La femelle m'est inconnue ; le mâle a été pris dans l'intérieur de Cayenne , par M. Leprieur , et m'a été envoyé par M. Buquel. Le genre Chryseida s'éloigne des Chalcidites counues, par la forme extraordinaire de son prosternum et par le renver- sement de la face , qui descend assez bas pour faire partie de la surface inférieure. En vertu de cette singulière con- formation , V extrémité de la tête peut s'enfoncer dans une cavité du prosternum. Ce caractère est , sans contredit , de la plus haute importance , parce qu'il prouve évidemment une habitude spéciale de position pendant le repos. Or les ha- bitudes de position pendant le repos et pendant l'action sont peut-être les seules habitudes morales dont on puisse tenir compte dans une méthode rationnelle , parce qu'elles sont les seules qui aient des rapports nécessaires avec les formes des pièces extérieures. i4 Iivskctes, Pi.. 41 :"i 43 G. LYCISCA. Lycisca. Spinola. Tribu ou famille des Chalci dites , Latr. ; — des Chalcites, Newmann; des Chalcides, Walker-, — Ptéromales, //a- liday ; — Ptéromalins, Daim, et Nées von-Esembeck \ Diplolépaires , Spinola olùn. — Sous-famille des Cléo- NYMIDES. antennes insérées vers le milieu du devant de la tête , glabres à l'œil nu , assez épaisses , brisées , de moyenne lon- gueur, atteignant tout au plus l'origine des ailes supérieu- res, de onze articles : le premier ou le scapus étant environ le quart de la longueur totale , pouvant se loger dans une cavité du front , ne paraissant pas remonter au dessus du vertex, subcylindrique ou plutôt très faiblement obconi- que ; le second de l'antenne ou le premier du flagellum étant à peu près le tiers du scapus , cylindrique , bien dis- tinct de celui qui suit ; le troisième , très court , fortement obconique , subglobuleux ; les suivants , du quatrième au dixième, cylindriques, diminuant progressivement en lon- gueur, égaux en diamètre, moins distincts entre eux, parce qu'on n'aperçoit pas des rétrécissements près des articula- tions ; le onzième et dernier un peu plus long que le précé- dent, échancré du côté interne, extrémité obtuse. Tête moyenne , deux fois plus large que le bord anté- rieur du prothorax , et égalant même le maximum de la largeur du corselet. Col nul. Vertex étroit et égalant tout au plus le quart du diamètre transversal de la tête , en rec- tangle plus long que large. Front très allongé , profondé- ment excavé ; excavation terminée supérieurement en pointe mousse ou plutôt en arc d'ogive, divisée inférieure- ment en deux branches droites et divergentes , dont cha- cune aboutit à l'origine de l'une des deux antennes. Espace intermédiaire, triangulaire. Face plane, plus large que Ion- Insbctks, 1*l. 41 à 43. i5 gue; bord antérieur faiblement échancré. Chaperon très court. Labre non apparent. Mandibules très fortes j triangulai- res, unisillonnées à leur face externe, sans dents à leur bord interne. Autres parties de la bouche, inobservées. Trois ocelles rapprochés , en triangle équilatéral : les deux postérieurs , au bord du vertex ; l'antérieur , au fond de l'angle supérieur de la cavité frontale. Prothorax étant, à sa base, aussi élevé et aussi large que le mésothorax. Dos plane, d'une seule pièce, en rectangle allongé , dont l'extrémité antérieure s'abaisse insensible- ment et se rétrécit assez brusquement pour former une es- pèce de col. Flancs perpendiculaires au dos, mais faisant un seul corps avec lui , parce qu'ils n'en sont séparés , ni par une carène , ni par une suture. Le dessous divisé en trois pièces : celle du milieu ou \e prosternum, masquée en partie par les deux latérales ou par les épisternes prothoraciqucs , qui sont larges et ovales , qui s'étendent en avant au des- sous du prosternum, qui s'écartent en arrière et qui finissent à l'origine des hanches antérieures , sillonnée longitudina- lement, dilatée en arrière, formant alors une espèce de rhombe plus large que long , et dont le sommet postérieur dépasse un peu l'origine des pattes de la première paire. Disque dorsal du mésothorax , un peu rétréci en avant , biéchancré en arrière , divisé pareillement en trois pièces , qui sont à peu près au même niveau : la médiane s'abaisse seule en avant , et y descend au niveau un peu plus bas du prothorax , et finit en arrière en pointe qui touche le bord postérieur ; les deux latérales ou les parapsidcs s'élargissent en arrière , couvrent en partie l'origine des ailes supérieu- res et se renversent insensiblement sur les flancs, au point d'y descendre jusqu'au plan de la poitrine. Le second seg- ment dorsal du mésothorax , ou le segment scutellaire , est aussi formé de trois pièces, dont les deux latérales, beau- coup plus petites, arrondies, tuberculiformes, pénètrent en 16 Insectes, Pi.. 41 à 43. avant dans les échancrures postérieures du disque ; celle du milieu , ou Yécusson proprement dit , est la pièce la plus élevée du mésothorax : elle consiste en un grand ovale allongé et uniformément convexe. Le segment sub-alaire , pressé entre le segment scutellaire et le métathorax , se ré- duit à un sillon transversal très étroit et à forte courbure , qui longe tout le bord postérieur du lobe scutellaire , en sorte qu'il n'y a pas de post-écusson bien distinct. Métathorax plane , échancré fortement en avant pour embrasser le mésothorax , moins profondément en arrière où il s'articule avec l'abdomen , divisé encore en trois piè- ces : la médiane , en trapèze rétréci en arrière et caréné au milieu ; les latérales ayant chacune un sillon oblique, paral- lèle au côté adjacent de la pièce médiane , et un stigmate transversal , assez grand , placé au bord interne et près de l'extrémité antérieure de ce sillon. Mésoslernum très développé aux dépens des épistcrnes mésothoraciques, qui ne consistent qu'en deux petites pièces très étroites, planes, placées au dessous de la naissance des ailes. La position des pattes ne m'a pas permis de bien ob- server les épimères : j'en dirai autant de toutes les pièces du métapectus. Abdomen sessile , plus long que la tête et le corselet pris ensemble. Six segments au dos : les trois premiers , de la largeur du corselet , en rectangles planes et latéralement rebordés ; le quatrième , pareillement plane et rebordé , mais en trapèze rétréci postérieurement ; les deux autres , convexes et effilés , forment ensemble la moitié supérieure d'un cône très acuminé. Les cinq premiers anneaux du ventre sont refoulés en arrière , au point que le quatrième ventral répond au troisième dorsal et que le cinquième ventral est recouvert en dessous par celui qui le précède. Tarière abdominale commençant vers le tiers de l'abdo- men ; suture intermédiaire des deux valves , peu relevée en carène ; chaque valve est terminée en pointe mousse , en Ixsectes , Pl. 41 à 43. 17 sorte que l'extrémité de la tarière paraît bifide lorsqu'on l'observe à l'aide de la loupe. Les quatre pattes postérieures très rapprochées à leur origine , et de la forme ordinaire. Tibias terminés par deux petites épines. Tarses de cinq articles , diminuant progres- sivement de longueur ; le cinquième , armé de deux petits crochets simples, et ayant, au dessous, une petite pelote charnue ou membraneuse. Les pattes antérieures peu propres à la marche , et étant évidemment des armes offensives. Fémurs très renflés, en ovale allongé et un peu élargi vers l'extrémité tibiale : face externe convexe; face interne plane ; bord inférieur, for- tement échancré près de son articulation avec le tibia : ce- lui-ci épais et arqué, faisant, avec le fémur, une pince assez forte, moitié plus court que lui, et s'en rapprochant, pen- dant la rétraction , de manière que la moitié postérieure de sa face externe passe seule sous la face interne du fémur. Ailes glabres : les supérieures n'ayant qu'une seule ner- vure, qui part de l'origine de l'aile, qui rejoint le bord ex- térieur , vers le premier tiers de sa longueur , et qui atteint le bout de l'aile, après avoir émis une branche unique vers le second tiers. Cette branche, d'abord droite, dirigée obli- quement en arrière, se dilate à peu de distance de son point de départ, et forme un petit calus triangulaire; au delà de ce point elle s'amincit et elle s'efface insensiblement, en décrivant une courbe en arc de cercle, dont la convexité est tournée en arrière, qui n'atteint pas le bord postérieur de l'aile, et qui forme une cellule radiale assez longue, mais peu marquée et incomplète. La proximité des genres Lycisca et Cleonymus est incon- testable; cependant je pense que les différences de la tête, du corselet et des ailes devraient suffire pour nous engager à les séparer, quand même nous n'y serions pas forcés par les différences des pattes antérieures. La Lycisca est munie d'une arme qui manque aux Cléonymes. Il nous est donc 1840. 4 18 Insectes, Pi,. 41 à 43. permis de croire que le Créateur a destiné la première à une autre fin , ou qu'il a voulu qu'elle passât par une autre route pour arriver au même but. L. ravisseuse. L. raptoria. Spinola. (PI. 43.) Proportions. Longueur du corps, 4 lignes; de l'abdomen, 2 lignes 1/2. — Largeur de la tête, 1/3 de ligne ; du bord antérieur du prothorax, 1/12 de ligne. Formes. J'aurai fort peu de chose à ajouter à ce que j'en ai dit en exposant les caractères du genre. Lorsqu'on aura découvert quelque autre Diplolépaire , qui semblera mieux placée avec la Lycisca que partout ailleurs, on pourra dé- tacher de la description générale tous les caractères de dé- tail qui ne seront plus que spécifiques. En attendant, je me bornerai à ne parler que de cette ponctuation , qui est trop universelle dans l'ordre des insectes pour ne pas être une des conditions essentielles de leur économie animale. Elle est bien prononcée sur le dos du corselet et sur la tête, hors dans l'intérieur de la cavité frontale , où elle est à peine visible. Les points sont de moyenne grandeur, ronds et bien distincts sur le dos de l'abdomen ; la ponctuation est beau- coup plus fine, effacée ou imperceptible près des bords pos- térieurs des anneaux; elle consiste, près de leur base, en des points très petits et très rapprochés , qui se confondent souvent ensemble et qui forment alors de petites rides transversales. Le dessous du corps est ponctué comme le dessus , mais les points sont proportionnellement moins enfoncés ; ceux des pattes sont encore moins apparents : on douterait de leur existence, si on n'apercevait pas les poils qui sortent à l'ordinaire du fond de chaque point. Les épis- ternes mesothoraciques sont les seules pièces extérieures qui m'aient paru presque lisses ; elles sont un peu bombées et très luisantes. Couleurs. Antennes noires. Tête et dos du corselet , d'un Insectes , Pi., il à 43. Jfl beau vert bleuâtre métallique. Mandibules , vertex , une large bande transversale au milieu du prothorax , la pièce médiane du disque du mésothorax , le segment scutellaire entier, noirs. Dos de l'abdomen, cuivreux, avec quelques reflets dorés aux bords postérieurs des quatre premiers an- neaux ; dessous bronzé ; tarière noirâtre. Flancs du corselet et du premier anneau de l'abdomen , d'un beau vert-bleu métallique. Poitrine vert doré plus clair. Pattes testacées. Hanches bleu métallique. Ailes hyalines : deux taches né- buleuses et enfumées aux supérieures ; la première , au point où le radius rejoint le bord antérieur; l'autre, à celui où il émet la branche unique qui forme la cellule radiale. Pelage très fin et peu serré, blanchâtre. Sexe et patrie. Le mâle m'est inconnu. Mon exemplaire est une femelle qui était comprise dans un choix de neuf cent cinquante non-Coléoptères, recueillis par M. Le Prieur dans l'intérieur de Cayenne , et qui m'a été envoyé par M. Buquet : cet envoi contenait plus de cinq cents Hymé- noptères ; il n'y avait pas d'autres Chalcidites que les deux individus que je viens de décrire, et qui n'entrent convena- blement dans aucun des genres européens. Que ne pour- rait-on pas espérer, d'après cet exemple, de curieux et d'inattendu, si les voyageurs tournaient leurs recherches de ce côté , et si les amateurs , au lieu de se disputer les longues cornes d'un gros Scarabée, s'avisaient de payer les non-Coléoptères en raison inverse de leur grandeur, et en exigeant , pour toute condition , qu'ils fussent livrés frais et entiers, bien piqués ou bien étalés sur de bons tuteurs en carton. 20 Insectes, Vl. 41 à 43. EXPLICATION DES PLANCHES. Pi. 41. A. Seminota Leprieurii considérablement grossie. B. Son antenne très-grossie. C. Le même insecte, de grandeur naturelle. Pi. 42. A. Chryseida superciliosa considérablement grossie, vue en dessus. B. La même, considérablement grossie, vue de profil. C. Sa grandeur naturelle. D. Tête très-grossie, vue de face. Pi. 43. A. Lycisca rapioria considérablement grossie. B. Patte gauche antérieure beaucoup plus grossie. C. Antenne. D Grandeur naturelle. .l/t/y i/f /ih>/i> . lêj* . //ufctt\i- /'/ // Scmiiiota Irprieurrï, spùw/a . -S/t/tw/ii . pùi.v .\ foinonit ' i'//y . 1An/ ///' /iwh'ifit • ■ iHjo ■ fiMMtpr. yy. 4* \ hl'VSClda ti'ti/>rra7w.ni , .i/„>,„/„ .X JU-nii'iul imp lii/in/i'iii'/ir Mlttf. de ZooliHfù' . tll^O . Lycisca rapton'a , +jmmim .\ Hrniond imp ■ Insectes , Pl. Ai. 1 G. LUCANE. Lucànus. Scopoli. L. de Chevrolat. L, Chevrolatii. Chenu. L. niger , nitidissimus , mandibulis porrectis , arcuatis , ad apicem tridentatis. Longueur, 57 millim.; largeur, 17 millim. Cette espèce est très voisine des Lucanes girafe et rhi- nocéros d'Olivier ; mais elle se distingue du premier parce que son corselet n'a pas de saillie anguleuse de chaque coté en avant , et du second parce que ses mandibules ne sont point denticulées au bord interne. Son corps est aplati, d'un noir très luisant dessus et dessous ; sa tête est deux fois plus large que longue, très finement chagrinée et ponctuée, vue à une forte loupe, avec une petite dent anguleuse en avant des yeux et une faible impression oblique, partant des angles antérieurs et se ter- minant au tiers de sa largeur. Le labre est transversal, avancé au milieu, bordé de cils fauves. Le pinceau de poils qui termine les mâchoires est de la même couleur. Les an- tennes et les palpes sont noires. Le corselet est deux fois plus large que long, sinueux en avant et en arrière, finement re- bordé, coupé obliquement aux angles postérieurs , très fine- ment chagriné , vu à la loupe : son bord antérieur est garni de cils courts et fauves. L'écusson est arrondi, lisse. Lesély- tres sont un peu plus étroites que le corselet à leur base , assez allongées, arrondies en arrière, paraissant lisses, mais offrant une très fine rugosité vues à l'aide d'une forte loupe ; leurs angles antérieurs sont assez aigus. Les pattes et les tarses sont de la couleur du corps , un peu moins luisants; les jambes antérieures sont terminées extérieurement par deux dents assez aiguës, et leur bord externe est armé de six ou sept petites dents. Les jambes intermédiaires et postérieures 1840. 4 2 Insectes, Pt. 44. n'ont qu'une petite épine au milieu de leur bord externe. Tous les tarses sont garnis, en dessous , d'un duvet fauve. Le dessous du corps est noir, luisant et très lisse. Ce bel insecte vient des Jndes orientales; niais nous ne pouvons dire de quelle partie, car il nous a été vendu avec cette seule indication : nous l'avons dédié à M. Chevrolat, comme un témoignage de notre estime pour ses travaux en- tomologiques. CHENU. Janvier 184o, . Vthj. de Zi>o//o . 1H4O . //hii-rtf.r . Pl.âÔ, W? C ici 11 de la /VW, (/»■„« . .1 Renuiiui unp Insectes , Pc. 4(>. i G. SCARABÉE. Scarabaus. Linné. S. Jupiter. S. Jupiter. Baquet. S. supra nigro-nitidus ; thoracis cornu supremo porrecto de- curvo y simplici , subtus barbato ; lateribus duabus redis , subulatis brevioribus ; capilis cornu porrecto, longissimo , simplici unidentato ; elftris clongatis, punctatissimis, pec- tore abdomineque jiavo-barbatis. Revue zoologique par la Société Ciwierienne, 1840, p. 42. Longueur, 125 millim. ; largeur, 41 millim. Ce bel insecte , qui est très voisin du S, Neplunus de Schonherr, en diffère cependant par des caractères essen- tiels : il est entièrement d'un beau noir brillant; sur le sommet du corselet prend naissance une corne qui est très longue et qui s'étend en avant , se recourbe légèrement à l'extrémité, et dont le dessous, surtout vers la pointe, est couvert de poils roux assez longs. Deux autres cor- nes beaucoup moins grandes , droites et aiguës , se trou- vent placées sur les bords latéraux du corselet et en avant de cette dernière; mais un des caractères les plus sail- lants qui distinguent cette espèce du S. Neptunus , c'est que la corne dont la tête est surmontée dépasse en lon- gueur celle du corselet, qu'elle est terminée en pointe, et qu'elle n'a, vers le milieu, qu'une dent, à la vérité très saillante , et immédiatement après quatre à cinq dentelures qui s'effacent peu à peu en se rapprochant de l'extrémité ; tandis que, chez le S. Neptunus, la corne de la tête est beaucoup moins grande que celle du corselet , d'une forme toute différente, puisqu'elle est terminée par une forte échancrure , et qu'elle a dans le milieu deux fortes dents , au lieu d'une seule qui semble invariable dans notre es- 1840. 7 i 2 Insectes, Pl. 46. pèce , dont nous avons examiné quatre individus , un peu différents de taille, qui tous nous ont offert ce même carac- tère , et toujours d'une manière très prononcée. Les ély- tres , qui sont allongées , s'élargissent un peu au delà du milieu; elles sont glabres et couvertes de points enfoncés assez serrés. Le dessous du corps et les pattes sont noirs. Les tarses sont remarquables par leur dernier article, qui est extrêmement renflé et armé en dessus de nombreuses épines. L'abdomen, surtout vers l'extrémité, est C3uvert de poils roux et assez longs. Cet insecte habite la Nouvelle-Grenade , en Colombie ; il en a été rapporté par M. Lemoyne , agent consulaire fran- çais. Nous ne connaissons pas la femelle. Lucien BUQUET. s Insistes, Vu. 47. 1 G. IIELLUO. Helluo. BoneUL H. porte-croix. H. cruciatus. Marc. Ferrugineus ; elytris ni gris , macula humer ali elongata , apiceque flavo-lcstaceis. Revue zoologique par la Société Cuvierienne , 1840, p. 113. Longueur, 14 miîlim.; largeur, 5 miJlim. Cet insecte ressemble beaucoup à la belle espèce in- dienne que M. Guérin-Méneville a publiée dans la Revue zoologique, 1840, p. 38, sous le nom à? H. quadrimaculatus . La tête et le corselet sont d'un rouge-ferrugineux , couverts de gros points enfoncés , velus (la tête plus que le corselet). La lèvre supérieure est lisse , allongée , arrondie antérieu- rement, et recouvre les mandibules. Les yeux sont gros, noirs et entourés de quelques poils roides ; les antennes fer- rugineuses , presque moniliformes , mais à articles compri- més, vont un peu en grossissant vers l'extrémité, qui est d'une couleur plus foncée. Les palpes sont également fer- rugineux , avec leur dernier article très renflé et presque sécuriforme. Le corselet est cordiforme , très échancré an- térieurement et à angles postérieurs coupés obliquement. Il a une impression de chaque côté de la base, et la ligne longitudinale du milieu est bien marquée. L'écusson est aussi d'un rouge ferrugineux et en triangle aigu. Les élytres sont allongées , d'un noir luisant , avec une tache numérale d'un jaune testacé , oblongue , allant en s'élargissant jusque vers la moitié de l'élytre , où elle est coupée oblique- ment ; l'extrémité des élytres est légèrement arrondie , avec une grande tache commune et cordiforme de la même cou- leur. Elles ont sept stries assez profondes, dont les inter- 184o. r 2 Iasixtes, Pl. 47. valles sont garnis de deux lignes de petits points régulière- ment espacés. L'intervalle compris entre la septième strie et le bord des ély très est plus large que les autres, couvert d'une ponctuation assez serrée, et lelong du bord externe, qui est légèrement rebordé , il y a une rangée de points enfoncés plus gros : le dessous du corps et les pattes sont testacés. Patrie : le Sénégal. F. MARC. Mu/ o/"i/r'f ■ ifljo, Iii.rrrlr.t' . /'I 4- eJlUO ('l'tiCÙltU.i' , Marc. AmmK .<> -\- ftcmoitJ imp Insectes, Pl. 48 et 49. 1 NOTE sur le GENRE PELECINUS (Hymëiioptères pupivorea e'vaniales), PAR M. DE ROMAND. Le genre Pelecinus a été établi , en 1 802 , par Latreille , sur une espèce décrite par Fabricius, sous le nom à'Ichneu- mon polycerator. En 1804, Fabricius adopta ce nom géné- rique dans le Systema piezatorum. Ces deux auteurs ont donné les caractères de ce genre, d'après une femelle, alors seulement connue. Depuis, en 1825, Y Encyclopédie mé- thodique y 10e volume, a donné la description de ce genre et de deux espèces , en annonçant que les deux sexes n'étaient pas encore distingués. Étant à Londres, il y a trois ans , j'eus occasion de voir un Pelecinus mâle , que M. Westwood me désigna sous le nom de Pelecinus polyturator, Drury, et dont il eut la bonté de me donner un dessin de sa main. Enfin j'ai vu, il y a quelques mois, au Muséum d'histoire naturelle de Paris, le mâle du Pelecinus polycerator ; et , avec l'agrément du conservateur, j'en ai pris le dessin. J'ai obtenu également de M. Gué ri n-M en e ville la communication obligeante d'une femelle de Pelecinus , entièrement différente de • celles déjà décrites. Muni de ces renseignements et de ces matériaux, j'ai étudié les deux sexes ; j'ai pensé qu'il serait utile d'en don- ner communication, et de présenter un nouveau caractère générique que la connaissance du mâle , si différente de la femelle , rend nécessaire. 1840. il 2 Insectes , Pl. 48 et 49. Pour éclairer, autant que possible, ce sujet, j'ajouterai que M. Westwood , dans un de ses derniers ouvrages, Mo- dem classification ofinsects, parlant du Pelecinus , dit que le mâle a l'abdomen beaucoup plus petit et en massue. Je vais donc présenter ci-après les caractères génériques du mâle et de la femelle. Pelecinus. Latreille. Mas. Abdomine brève petiolato, ovato-globoso. tibiis posticis gracilibus, antennœ 13 articulatœ. Fœmina. Abdomine longissimo , lineari, ultimo brepissimo. Tibiis posticis clavatis , antennœ 1 4 articulatœ , articulo decimo albo aut flavô . In duobus sexibus primus articidus tarsorum postcriorum et quartus minimi,secandus et tertius maximi. Pour donner une connaissance plus complète de ces in- sectes , j'en donne des figures nouvelles. La première, planche XL VIII , fig. 1, représente le Pe- lecinus polycerator mâle que j'ai vu au Muséum de Paris. la. aile supérieure , \b. abdomen, le. patte postérieure, \d. antennes de treize articles. La deuxième , même planche , fig. 2, offre la femelle de cette espèce , qui a servi de base aux descriptions des au- teurs. la. aile supérieure , 1b. patte postérieure, 2c. antenne de quatorze articles. La troisième , planche XLIX, fig. 1, représente, d'après le dessin de M. Westwood, le Pelecinus mâle qui est à Londres sous le nom spécifique de P. polfturaior, Drury. Enfin la quatrième, planche XLYIII, fig. 2, offre un Pelecinus femelle, que M. Guérin-Méneville m'a prêté et auquel j'ai donné le nom de P. Guerinii , en reconnais- Insectes, Pl. 48 et 49. 3 sance des aimables rapports que M. Guérin-Méneville veut bien avoir avec moi. Pelecinus Guerinii. H. Longueur, 45 millim. Tête, corselet et premier segment de l'abdomen noirs; cinq derniers segments de l'abdomen entièrement fauves , ainsi que les antennes et les six pattes. Un anneau blanc se fait remarquer au dixième article des antennes. Ce genre se trouverait composé , dans ce moment , des trois espèces ci-dessus , et d'une quatrième, le Pelecinus clavator, Latr. , que je ne connais pas, dont Latreille parle dans le Dictionnaire d'histoire naturelle (1817), et qui est décrit dans Y Encyclopédie méthodique , 10e vol. (1825). Cet insecte est noir, avec le corselet d'un rougeâtre foncé. Taris , i84o. // i.'j. I 61CCÎ11U3 fto/i/rrra (<>/-. /■;,/-r„ .%■ JliV/M/tJ ,.W iït'rili>Ht/.IW/'- !/ I cl (M* il MIS /Ki/i/fH/iito/, /),„,,, !„,„/,■: I (l'iH'fïflt'i ' ■ /><• ft,>m Insectes, Pt. 50 et 61. 1 G. CALOCOME. Calocomus. Servïlle. Dans la classification des Longicornes que nous a don- née M. Serville , tome I , p. 194 des Annales de la Société entomologique de France, ce savant a établi , dans le groupe des Prioniens , le genre Calocomus , dont la seule espèce connue jusqu'à ce jour est lePrionus D es mar est iï,Guér'my ou. C, hamatiferus, S en'. Un heureux hasard m'ayant procuré deux espèces inédites de ce genre curieux , j'ai cru devoir les publier, parce que rien ne me paraît plus propre à con- solider un genre nouveau que la connaissance de plusieurs espèces qui peuvent y être rapportées. G. de Kreuchely. C. KreùckeljL Buquet. (PL 50.) Capite thoraeeque nigro-ferrugineis ; antennis pectinatis , 22 articulatis ; ely tris castaneis , punctatissimis , macula magna humerali , sutura , pedibus abdomineque brunneis ; palpis tarsisque rufis. Revue zoologique par la Société Cuvierienne , mai 1840, p, 142. Longueur, 49 millim.; largeur, 19 millim. Il est beaucoup plus grand que le C. Desmarestii. La tête est d'un brun foncé ferrugineux et assez finement ponctuée, l'impression longitudinale qui se trouve entre les antennes est fortement inarquée ; ces dernières sont composées de vingt- deux articles , tandis qu'on n'en compte que moitié dans celles du C. Desmarestii ; elles sont fortement pectinées, surtout à partir du sixième article, et d'un brun foncé. Les douze derniers articles sont d'un rouge ferrugineux , ainsi que l'extrémité de la dent latérale des huitième , neuvième 1840. 12 2 Insectes, Pl. 50 et 61. et dixième articles. Le corselet, de la couleur de la tête, est crénelé et dilaté des angles antérieurs jusqu'au milieu, et cette dilatation est terminée par une épine très forte, diri- gée un peu en arrière ; il est de moitié plus large que long, en comprenant les épines latérales , chaque bord est coupé obliquement depuis l'épine jusqu'à l'angle postérieur, et en dessus il est couvert de rugosités très profondément mar- quées. L'écusson est grand, triangulaire, de la couleur du cor- selet , et couvert , excepté à la pointe , d'une ponctuation très serrée. Les élytres , d'un rouge brique , sont légèrement con- vexes, les angles huméraux sont sans épine, peu saillants, arrondis et couverts d'une large tache allongée d'un brun foncé qui occupe le tiers environ de leur longueur, puis s'oblitère de manière à ne plus présenter qu'une simple ligne, qui parcourt la bordure et remonte sur la su- ture de manière à encadrer parfaitement bien les élytres ; celles-ci sont couvertes d'une ponctuation très serrée dans toute leur longueur , mais qui est beaucoup plus fortement marquée dans l'espace occupé par les taches numérales si- gnalées plus haut. Le dessous du corselet et de la poitrine est couvert d'un duvet court , gris , très serré et brillant. Les pattes sont d'un brun marron , les segments abdominaux de même cou- leur, mais assez brillants ; le dernier n'est pas échancré, on voit seulement, de chaque côté , une impression demi-cir- culaire et fortement marquée. Les tarses et les palpes sont d'un brun rougeâtre. Cet insecte faisait partie d'une collection remarquable rap- portée de Santa-Fé de Bogota, en Colombie, par M. Saint- Amand-Rostaine. Dédié à mon ami M. de Kreùcliely. ',',/,/ ,/.• Xoottyie . tâft insectes l'I ( a locom us KreiïcAelyi, u^** Insectes, Pl.' 50 et 51. 3 C. Lycius. C. Lycius. Buquet. (Pl. 51.) Ater, punctatissimus ; thorace spinoso ; antennis pectinatis , viginti articulatis ; palpis tarsisque rufis. Revue zoolngique par la Société Cuvierienne, mai 1840, p. 142. Longueur, 43 millim. ; largeur, 17 mil'im. Un peu plus petit que le précédent , il est entièrement d'un brun foncé , tirant sur le noir, et proportionnellement plus allongé. La tête , assez finement ponctuée , a une im- pression longitudinale bien marquée entre les antennes ; celles-ci ne comptent que vingt articles qui sont pectines, et les dix derniers sont d'un rouge ferrugineux , ainsi que la dent latérale des septième , huitième et neuvième articles. Le corselet , comme dans le C, Kreùckelfi, est épineux, crénelé et dilaté des angles antérieurs jusqu'au milieu , coupé ensuite obliquement , couvert de rugosités très pro- fondes et de moitié plus large que long. L'écusson est assez grand , triangulaire et entièrement ponctué. Les ély très , très légèrement convexes , à angles numé- raux arrondis, peu saillants , sans épines , vont en se ré- trécissant vers l'extrémité ; elles sont très rugueuses dans le premier tiers de leur longueur, et ensuite ponctuées assez fortement jusqu'à l'extrémité. Le dessous du corselet et la poitrine sont couverts d'un léger duvet grisâtre. Les palpes et les tarses sont d'un brun rougeâtre ; le dernier segment abdominal n'offre rien de particulier, si ce n'est qu'il est finement ponctué à l'extrémité. Il se trouve également en Colombie, et faisait aussi partie de la collection rapportée par M. Saint-Amand-Rostaine. LUCIEN BUQUET. //,/,/ ,/,; Zoo> frurecie*. PL A CaJoCOffltlS lyeùw, u ■n/urt Insectes, Pi.. 5î. 1 G. MÉCOSARTHRON. Mecosarthron. Buquet. Tête plus longue que large , canaliculée , ayant au mi- lieu une ligne longitudinale profonde. Mandibules fortes , pointues , peu arquées , dentées inté- rieurement , faiblement échancrées en dessous , au côté ex- terne et non loin de l'extrémité. Antennes plus courtes d'un tiers que le corps, distantes, à leur base, de onze articles filiformes ; le premier presque aussi long que les quatre suivants réunis , le second très court, moins long que large, tous les autres à peu près égaux. Corselet transversal , de près de moitié plus large que long , entièrement épineux sur les bords latéraux , armé d'une épine longue et plus forte aux angles postérieurs. Elytres allongées , convexes , duveteuses , s'élargissant à peine aux angles numéraux , légèrement rétrécies vers l'extrémité, qui est arrondie ; angle suturai armé d'une épine droite assez forte. Ecusson aussi large que long, arrondi postérieurement. Pattes longues , égales , entièrement rugueuses et cou- vertes intérieurement de petites épines ou dentelures qui sont beaucoup plus fortes aux deux premières paires de pattes. Tarses larges , épais , le premier article en triangle allongé , étant presque aussi long que les deux suivants. Abdomen large , dernier segment arrondi sur les côtés , coupé carrément à l'extrémité. Ce genre , qui est fort remarquable , m'a semblé devoir être rangé entre les Ênoplocères et les Cténoscèles ; il diffère des deux par la dimension extraordinaire du premier ar- ticle des antennes , par la forme du corselet, qui est épi- neux dans toute sa longueur; il s'éloigne des Cténoscèles par la dilatation plus grande des tarses , et enfin par sa 1840. 13 2 Inskctks, Pi,. 52. forme en général , qui est allongée , beaucoup moins élar- gie proportionnellement et plus convexe que dans les genres précités. M. Buphagus. M. Buphagus. Biiqaet. Capite thoraceque nigro-piceis; elytris ferrugineis ,flavo~pilo- sis; antcnnarum articulis tribus primis pedibusque nigro- piceis. Revue zoologique par la Société Cuvierienne, juin 1840, p. 172. Longueur, 75 millimètres; largeur, 26 millimètres. Il est d'un brun presque noir sur la tête et le corselet. La première est allongée , lisse , canaliculée dans le milieu avec une ligne profonde qui , arrivée à la hauteur de l'in- sertion des antennes, s'étend à droite et à gauche, de ma- nière à former un T dont la partie supérieure serait un peu arquée. Le labre , d'un brun rougeâtre , coupé carrément , offre à la base une tache transversale d'un jaune d'orange. Les mandibules , comprimées et ponctuées , sont noires , lisses à l'extrémité et sur le bord intérieur. Les trois pre- miers articles des antennes sont d'un brun mat et noirâtre ; tous les autres rougeâtres et luisants ; le premier, fortement comprimé en dessous , rugueux , denté extérieurement, est arrondi à l'extrémité ; les suivants , d'un brun rougeâtre , sont cylindriques et finement ponctués. Le corselet, inégal, fortement déprimé sur les côtés , rugueux , légèrement échancré antérieurement, coupé obliquement aux angles postérieurs, se termine ensuite carrément : il a au sommet deux impressions semi-circulaires assez profondes, placées transversalement , et, dans le milieu , une petite côte lon- gitudinale peu élevée , qui n'atteint ni la base ni l'extré- mité. Les élytres , d'un brun rougeâtre , rebordées , de la largeur du corselet, à angles numéraux arrondis, et armées, à chaque bord suturai , d'une épine très aiguë , sont assez IivsfCTEs, Pt. 52. 3 fortement rugueuses dans le premier quart de leur lon- gueur, et beaucoup moins ensuite; elles sont, de plus, presque entièrement couvertes de poils fauves , courts et serrés ; des poils de même couleur recouvrent la poitrine et le dessous du corselet; en dessus et sur la tète ils sont très clair-semés. Les pattes et les tarses sont d'un brun noirâtre; ces derniers sont couverts, en dessous, de poils fauves , ras et très serrés» La ligne de séparation qui se trouve entre chaque segment abdominal est d'un brun rou- geâtre et brillant. Ce bel insecte faisait partie d'une collec- tion que j'ai acquise , il y a plusieurs années, et qui a été recueillie au Brésil par M. Dreux. LUCIEN BUQUET. Juin 1840. .!/(/ Insectes, Pl. 63. 1 G. TRIGONALIS. Trigonalis. Klug. Ayant retrouvé , dans une boîte où je Pavais oublié , un Hyménoptère brésilien que M. le docteur Klug m'avait donné en 1837, comme étant de son genre Trigonalis , et sous un nom spécifique qui a été égaré , j'ai reconnu aisé- ment que ma Seminota Leprieurii est de ce genre. La déno- mination assignée par le savant entomologiste de Berlin a non seulement les droits de la priorité, mais elle a, de plus, le grand avantage de ne pas être provisoire , parce qu'elle n'est pas l'expression d'une demi-connaissance. Je m'em- presse de l'adopter en publiant une troisième espèce que je dois croire indigène , si l'étiquette fixée à l'épingle de mon exemplaire unique mérite quelque confiance. Malheureu- sement cet individu est un mâle. Celui du docteur Klug est du même sexe; je n'ai pas lu ce que ce savant a sans doute écrit sur son genre Trigonalis , aussi mes doutes primitifs sur la place rationnelle du genre subsistent toujours. L'ab- domen , que j'ai fait dessiner à part , ne ressemble certai- nement pas à celui d'une Braconide. T. de Hahn. T. Hahnii. Spinola. Dimensions, — Longueur du corps, 4 lignes; ici., des antennes. — Largeur du vertex et du deuxième anneau de l'abdomen , 2/3 ligne ; ici. , du corselet à l'origine des ailes, 3/4 ligne. Formes semblables à celles de notre Trig. Leprieurii (olim Seminota). Antennes proportionnellement plus lon- gues et plutôt filiformes que fusiformes; radicule appa- rente. Tète plus petite ; yeux et ocelles plus grands ; vertex assez convexe , presque horizontal , en rectangle transver- sal ; front penché immédiatement en bas et presque verti- cal; deux crêtes longitudinales, comprimées et tranchantes, 1840. 13 a Insectes, Pl. 53. derrière les trous antennaires. A paît cette dernière particu- larité , la tête de notre espèce ressemble plutôt à celle de l'espèce du Brésil qu'à celle de la Leprieurii. Ecusson plane et penché en arrière. Dans l'espèce du docteur Rlug il est proéminent; son dos , également plane , est aussi élevé que le disque du mésbthorax ; sa face postérieure est verticale. Ponctuation du corps inapparente; surface lisse et luisante. t'oyez, pour les autres détails, la description de la T. Le- prieurii. {Ins. , pl. 41.) Couleurs. Antennes , corps et pattes noirs ; les quatre tarses antérieurs et la face externe des tibias de la première paire, pâles; ailes hyalines; une grande tache enfumée sur les deuxième et troisième cellules cubitales , et à la base de la radiale, point épais et nervures noires. Sexe. Un mâle que j'ai trouvé dans la collection des Hyménoptères du feu docteur Halin , avec cette étiquette de la main de l'ancien possesseur, BavN. 3108. EXPLICATION DE LA. PLANCHE. Fig. 1 , Tvigonalis Hahnii c? vue en dessus et considérablement grossie. — 2 , dimensions delà grandeur naturelle. — 3, Têlc très grossie, vue de profil. — 4, Abdomen grossi, vu de même. DE SPI1NOLA. Octobre i84q. ,'! 'IVio-onalis /(a/utiï , ,l/>l/K>Al . ,//•/■ .1 ttmtmd, l'iif L\SECTUS , I'L. 64. i G. NECTANÈBE. Nectanebus. Spinola. Les caractères du genre Nectancùus ont été décrits dans les Jnn. de la Soc. entom. , t. 1 , p. 489 et suiv. Les détails démontrent que les Nectanèbes tiennent le milieu entre les Philanthes et les Cerceris; ils tiennent des premiers parles ailes, par la bouche, par les tarses antérieurs et par l'ab- domen ; ils tiennent des seconds par la tête , par le corselet et par la plaque anale : on pourrait les regarder comme des Cerceris à ailes de Philanthes. N. de Fischer. N. Fis chéri. Spinola. Je réunis à la femelle publiée sous ce nom dans les Ann. de la Soc. ent. , loc. cit. , n. 36, le mâle du numéro suivant , que j'avais nommé Histrionicus , en raison du sin- gulier mélange de ses couleurs, noire, jaune et ferrugi- neuse , et non Histerisnicus, nom qui ne signifie rien. Dimensions. Longueur, n lignes ; largeur, 1 1/2 5 . — Longueur, 6 lignes; largeur, 1 ligne à. — Egypte. Formes. Tête finement ponctuée ; chaperon trilobé ; lobes latéraux , transversaux , courts , échancrés en avant ,P , en- tiers , échancrée /,,„„/<, i /,;„„„„/ /M/* . s MAGASIN DE ZOOLOGIE D'AMTOWE COMPARÉE DE PALEONTOLOGIE; DESTINÉ A FACILITE» AUX ZOOLOCISTES I»E TOI S LES PAYS LES MOYENS DE PGBLIER LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES Ou'lLS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIE\CE. Par UI. F.-E. Guériii-IfléncTilte. /[ LIVRAISON. — ANNÉE \$/// s «s^e-s mammifères, texte et pi., n° oiseaux, texte et pi., n° reptiles , texte et pi., n° poissons, texte et pi., n° mollusques, texte et pi., n° annélides , texte et pi., n* crustacés, texte et pi., n» arachnides, texte et pi., n insectes , texte et pi., n zoopiiytes , texte et pi., n* ,/*v-rfjf PARIS , ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE -ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE , 23, RUE UAUTFEULLE. PREMIERE SERIE. — AMEES 1831 A 1838, Le magasin de zoologie a commencé à paraître en 1831. Les huit années , 1831 à 1838 , forment la première série de ce recueil , dont l'utilité est reconnue et garantie par cette longue existence. L'empressement que les savants et les zoologistes de tous les pays ont mis à l'enrichir de leurs mémoires et à y consigner leurs travaux en assure désormais la réussite. C'est un livre indis- pensable à toutes les personnes qui s'occupent de zoologie, tant à cause de l'im- portance que du nombre des mémoires qu'il renferme; il est aujourd'hui le recueil à figures le plus considérable qui existe. Cette première série, terminée par des tables méthodique, alphabétique et par noms d'auteurs, nécessaires pour la facilité des recherches, forme 8 volumes in-8, ornés de 635 planches gravées et soigneusement coloriées, prix. . . 259 fr. Première année, 1831, 80 planches, 25 fr., par la poste, 28 fr. Deuxième année, 1832, 100 planches, 36 fr., » 42 fr. Troisième année, 1833, 95 planches, 36 fr., » 42 fr. Quatrième année, 1834, 54 planches, 18 fr., » 21 fr. Cinquième année, 1835, 76 planches, 36 fr., » 42 fr. Sixième année, 1836, 83 planches, 36 fv., » 42 fr. Septième année, 1837, 69 planches, 36 fr., » 42 fr. Huitième année, 1838, 78 planches, 36 fr., » 42 ù\ ( Mammifères, i Première section. / [Sjles' [ U9 pl#' 3 vo1'' " f*' par la poste' 108 f* 1 Poissons. f Deuxième section, j ^opUhYtesS' 1 162 p1'' 3 vo,-'/*> 77 f* 50, par la poste, 85 f. / Annélides. i Troisième section. ) Arachnides ( 32 4 pl>' 6 vo1, % l37 f* 50>par la Poste>150 f- ( Insectes. J mammifères, 30 planches. . . 22 fr. » c, par la poste 24 fr. » c. oiseaux, 86 planches. . . 66 ù\ » c, » 70 fr. » c. reptiles, 16 planches. . . 12 fr. » c, » 13 fr. » c. poissons, 17 planches. . . 12 fr. » c, » 13 fr. » c. mollusques, 159 planches. . . 76 fr. 50 c, » 80 fr. » c. zoopiivtes, 3 planches. . . 2 fr. » c, » 2 fr. 50 c. annélides, i planche. . . » fr. 75 c, » 1 fr. » c. crustacés, 27 planches. . . 13 fr. » c, • 14 fr. » c. arachnides, 18 planches, . . 10 fr. » c, » il fr. » c. insectes, 278 planches. . . 127 fr. 50 c, » 135 fr. » c. Insectes, Pi.. 65 à 60. 1 COLÉOPTÈRES DU MEXIQUE1 (2012). (PENTAMÈRES CARABIQUES.) G. MÉGACÉPHALE. Megacephala . Latr. 3. M. étroite. \M. angustata. Chevr.3 Affinis M. Mexicanae nobis, sed longior et angustior. Atra, palpis , mandibulis , apicibus exceptis , labio , antennis f2-4° <]ue articulis versus apicem nigro maculatis ) , ma- cula luniformi in extremitate elytrorum , pedibus anoque, flavis. Thorax niger, sulci's duobus Unea dorsali margineque cyaneis. Elytra nigra, virescenti-cyanea, punctis projun- dis et c rebris punclat a usque ad médium, et ultra, distan- tibus decrescentibusque. Longueur, 19 millim.; largeur, 6 millim. — Pi. 55. Elle se rapproche de beaucoup, quant à la forme, de la M. Lebasii de Dejean; les élytres, au lieu d'être rugueuses comme dans cette espèce, ont une ponctuation forte, à sur- face unie. Noire , bleue sur les bords latéraux et le fond des sillons du corselet , d'un vert bleuâtre sur la marge des élytres. Tête convexe, allongée, lisse, deux ou trois plis le long des yeux (verte à cet endroit) , en avant et en arrière de ceux-ci est un point enfoncé , d'où sort un long poil ; sur l'occiput une ligne longitudinale obsolète ; les bords antérieurs et latéraux seulement d'un beau bleu. Palpes d'un jaune pâle , très poilues. Mandibules d'un jaune foncé brillant, noirâtres à leur extrémité et sur les ' Ce travail fait suite aux deux centuries de Coléoptères du Mexi- que, publiées par M. Chevrolat (in-12, Strasbourg, 1834 et 1835). 3 Ce nume'ro indique que l'auteur en est à la deux-cent-unième description des Coléoptères du Mexique, 3 Le numéro qui précède le nom de l'espèce indique que c'est la troisième de ce genre de'crite dans les Coléoptères du Mexique. 1841. 1 2 Insectes, Pl. 55 à 59. deux dents internes, les deux carènes extérieures d'un brun clair. Lèvre jaune, luisante, bordée de noirâtre en avant, qua- tre dents aiguës sur les bords, et au-dessus quatre points en- foncés tous munisd'un poil. Antennes jaunes, les deuxième, troisième et quatrième articles maculés de noir avant le sommet, et le premier article a le dessus bordé de cette cou- leur. Yeux gros. Corselet aussi large antérieurement que long , rétréci en arrière , avancé et arrondi sur le milieu de la base ; on voit au-dessus de celle-ci un sillon non entier, qui se termine en dessous à l'insertion de la patte, sillon an- térieur dirigé anguleusement vers la tête, entre la ligne dor- sale et la marge (en cet endroit le corselet est longitudinale- ment élevé, et forme par conséquent un plan incliné sur chaque côté), et ensuite delà même manière dans la ligne dorsale qui est étroite, sillon postérieur à peine anguleux sur la ligne , profond sur les côtés ; d'un noir terne, quelques reflets verts près des côtés , bord antérieur jaunâtre à points cannelés. Elytres longues, parallèles, arrondies régu- lièrement au sommet et un peu obliquement sur le dedans de la suture ; d'un noir mat, couvertes d'une forte ponctua- tion qui, au delà du milieu, diminue insensiblement de grosseur et devient espacée vers l'extrémité ; lunule apicale d'un jaune foncé, étroite, non arquée, située le long de la marge. Corps en dessous, d'un beau bleu luisant changeant en vert, segments abdominaux ayant des crevasses longitu- dinales fines, les quatrième, cinquième et base du sixième noirs, ridés ; la presque totalité du dernier , jaune, évasée angulairement à l'extrémité et dentelée sur les bords. Pattes, trochanter et appendices jaunes ; genoux postérieurs un peu obscurs. Elle se rapproche de notre M. Mexicana pour la cou- leur, et de la M. Lebasii de Dejean pour la forme. La ponctuation des élytres la distingue suffisamment de l'une et de l'autre espèce. Des environs de Jalapa , enterre froide, où elle a été prise en juin par M. Auguste Salle . Insectes , Pi,. 65 à 69. 3 h. M. imprimée. M. impressa. Chevrolat. Affinis Meg. Virginica? , glabra, viridis ; caput utrinque foveolis duabus intcr oculos , palpis , mandibulis dentibus exceptis, labio et quatuor primis articulis antennarwn; flavo piceis. Thorax sulcîs duobus sinuatis , lineaque dor- sali anguste ùnpressis. FAytra basi valde depressa , infra humerum profunde punclala , ultra médium ad apicem punctulata , lunula apicali lata , recta, anlice truncala, margini exteriori adnexa , interne obliqua, ad suluram desinentc et foraminata. Corpus viride, pectore medio ab- dominis segmentibus posticis piceis, ultimo jlavescenle. Longueur, 18 millim. ; largeur, 6 raillim. — PI. 56. D'un vert foncé brillant. Tête raccourcie , large , deux fossettes obliques, impressionnées davantage sur le devant, offrant deux ou trois rides extérieures ; on en voit cinq à six autres au-dessus de l'insertion des antennes et de plus un point enfoncé, près du bord de l'oeil. Palpes d'un jaune obscur ; labiaux longuement poilus. Mandibules fortes , d'un jaune obscur, les trois dents internes et le sommet, à partir de la dernière, noirs. Lèvre jaune, transverse, droite, ayant quatre dents peu avancées, noirâtres, et au-dessus du bord antérieur quatre points, de chacun desquels sort un long poil blond. Chaperon anguleusement cintré sur la tête, d'un vert foncé bleuâtre, un point impressionné près du bord et assez rapproché de l'insertion de l'antenne. An- tennes d'un jaune terne, les quatre premiers articles de couleur de poix luisante. Yeux gros. Corselet un peu plus large aux côtés antérieurs que haut, rétréci postérieure- ment, bi-sinueux et arrondi sur le milieu de la base, avec un petit sillon extérieur ; cylindroïde, bordé de jaunâtre et cannelé de points par le haut ; élevé longitudinalement et incliné entre les sillons, le plan extérieur est plus large, sillon 4 Insectes, Vl. 55 à 59. antérieur anguleux de chaque côté vers la tête, anguleux ensuite sur la ligne dorsale ; tout l'espace compris entre ce sillon et le bord antérieur violacé , sillon inférieur très im- pressionné latéralement et rectangulaire, bleuâtre dans le fond , ligne dorsale entière. Ecussor jaunâtre , transversa- lement triangulaire. Elytres oblongues, tronquées au som- met suturai, couvertes de gros points profonds, réticulés ; ces points deviennent insensiblement moins nombreux et plus petits en approchant de l'extrémité, une assez forte dépression basale ; vertes, nuancées de bleuâtre en marge, violacées sur la partie dorsale jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; la plupart des points en cet endroit sont verts dans renfoncement ; lunule apicale appuyée à la marge, coupée droit par le haut, dirigée obliquement sur l'angle suturai ; vues à la transparence, elles offrent des pores agglo- mérés ; épipleures d'un noir un peu verdâtre, dessous du corps d'un vert très brillant, poitrine au milieu, quatrième et cinquième segments de l'abdomen et base du sixième d'un noirâtre de poix; celui-ci est presque entièrement d'un jaune obscur ; quelques-uns de ces segments offrent de pe- tites rides longitudinales. Pattes , trochanters et appendices d'un jaune obscur luisant. Elle se rapproche, pour la forme, delà Meg. Brasiliensis de Rirby, et à la coloration de la M. Virginica de Fab. Une femelle unique a été prise par M. Auguste Salle en allant de la Vera-Cruz à Mexico. IttsKCTES, Pl. 55 à 5q. 5 G. CICINDÈLE. Cicindela. Linné. 21. C. rayonnante. C. radians . Simillima C. Vasseleti nob, , thorace elytrisque brevioribus, his in margine poslicali rotundioribus. Caput , rubro- cyaneo-viridique splendido varialwn , mandibulis palpis- que ut in specie vicina coloratis. Thorax sulcis duobus li- neaque viridibus, sulco basait extra depresso, vil lis duabus rubro splendidis. Scutellum viride. Elylra subparallela , convcxa, coloribus pulcherrimis insignita, cumvitta c'yanea versus médium , quam in C. Vasseleli non tam sinuala et extensa, ex humero ad extremitalem sulurœ ducta, in parte extrema rubra, punctala (punctis pupillatîs viridibus, ali- quoties medio-cyaneis), et in parte interna et dorsali pur- purea vel viridi-obscuraj epipleuris viridibus. Lateribus thoracis et pectoris rubro nitido et splendi- dissimo) abdomine viridi-cyanescente. Longueur, 9 millim. ; largeur, 3 1/2. — Pl. 57. Tête rouge en avant , d'un vert cuivreux et ridée en dessus, trois taches rouges dont une sur le vertex et deux le long des yeux, au-dessous desquels on voit deux autres taches d'un bleu indigo et qui s'étendent au delà de l'in- sertion des antennes. Palpes d'un jaune d'ivoire, pâles, le dernier article des labiaux et des maxillaires vert. Man- dibules courtes, n'étant pas aussi arquées et surtout si- nueuses au milieu , comme cela a lieu chez le mâle de la C. Vasseleti, jaunes, vertes à l'extrémité ; la dent apicale n'a de noir que le sommet. Lèvre d'un vert obscur, jau- nâtre sur les bords latéraux et antérieurs, non dentée, avec six points enfoncés, ornés chacun d'un long poil, et dont les quatre du milieu sont plus rapprochés. Chaperon cintré, moins anguleusement que dans l'espèce comparative. An- tennes d'un brun noirâtre, les quatre premiers articles C Insectes, Pe. 56 à 50. d'un vert métallique Corselet plus long que large, arrondi sur les côtés et non parallèle entre les sillons, comme dans la C. Vasscleti, le sillon antérieur est plus rapproché du bord que celui qui est au dessous ne l'est de l'inférieur; ce dernier est déprimé jusqu'à la base, la ligne dorsale est obsolète, tous trois sont verts au fond de la dépression ; chaque tache latérale est rouge, allongée et est limitée aux sillons ; il est d'un jaune doré sur les bords latéraux, d'un rouge poli très éclatant en dessous , avec quelques poils blancs près de la carène. Ecusson vert. Ely très plus courtes, plus étroites et convexes que dans la C. J^asseleti, bien plus arrondies sur le sommet extérieur de la marge ; la bande sinueuse qui part obliquement de l'épaule à l'extrémité de la suture est verte et d'un bleu indigo au milieu; cette bande est inoins avancée sur l'étui, son bord supérieur est mélangé de vert et de jaune clairs, mais ces couleurs se convertissent en pourpre velouté sur la partie dorsale, et chez les mâles cette couleur tourne au vert obscur ; tout l'espace com- pris entre la bande à la marge est rouge pour le fond, marqué de points verts ocellés, dont quelques-uns ont une gouttelette centrale bleue. Base latérale de la poitrine rouge, abdomen d'un vert bleuâtre. Pattes vertes ou d'un rouge cuivreux, jambes et tarses noirâtres, les trois articles antérieurs des mâles violacés, modérément dilatés, allongés et poilus sur le côté interne, le troisième est moitié moins long que le premier. Elle se placera après la C. Vasseleti ; elle habite sans doute, comme la précédente, les sables des bords de la mer ; j'ignore en quel endroit elle a pu être trouvée par M. De- lattre qui, le premier, a fait connaître cette espèce. Nota. On a oublié d'indiquer sa grandeur naturelle sur la planche 57. Insectes, Pl. 55 à 59. 7 22. C. de Sommer. C. Sommeri1. Mannerheim. Brunnco-obscura, subtus violaceo-micans, albo-pilosa. Caput planum, minute rugatum, palpis vîridibus, labialibus basi flavis, mandibulîs cxserlis, valde dentatis, vîridibus (den- tibus alris)\, externe triangulatim sulcatis et jlavidis. Tho- rax vix longior lalitudine , transverse rimosus , sulcis duo- bus sat impressis et angulatim ductis in linea dorsah. Scutellum triangulare , obscure rubrum. Elytra porrosa , ad apicem obliquata et serrata , cum lunula humerali , fascia média et latescente ad suturam , sed non margini adnexa, maculaque subapicali lateritiis ; pedes violacei , trochanteribus viridibus. Longueur, 12 millim. j largeur, 5. D'un brun cuivreux opaque ou plutôt d'un vert olive noirâtre. Tête très finement ruguleuse, élargie entre les yeux, avec de petites rides longitudinales en dessus. Palpes d'un vert foncé brillant ; labiaux, à l'exception du dernier article , d'un jaune pâle , hérissés de poils blancs. Mandi- bules fort longues , très aiguës , excavées triangulairement sur le dehors de la base, rougeâtres, d'un vert cuivreux, brillant en dessus, dents internes et extrémité vertes. Lèvre avancée, arrondie et inégale en devant, d'un violacé obs- cur, six points en dessus, dont les quatre centraux se trou- vent rapprochés; tous sont munis d'un poil blanc. Chaperon arqué, vert, faiblement sillonné sur le bord, un sillon transverse entre les antennes. Antennes d'un brun noirâtre, les quatre premiers articles violacés. Yeux grands, globu- leux, proéminents, noirs. Corselet aussi haut que large, paraissant cependant un peu plus allongé, droit, cylin- droïde et violacé sur le bord antérieur, bi-sinueux, arrondi 1 Mémoire sur quelques genres et espèces de Carabiques, Bulletin de la Société imp. des naturalistes de Moscou, 1837, n. 2. 8 Insectes, Pl. 55 à 59. extérieurement sur la base, avec quelques sillons trans- verses non entiers sur celle-ci ; les deux sillons dorsaux rentrent angulairement sur la ligne longitudinale qui n'at- teint pas le haut; l'antérieur se dirige en droite ligne et obliquement au dessous de l'angle et là il est étranglé , l'inférieur est sinueux et profond sur les extrémités , d'un cuivreux rougeâtre doré à cet endroit, bleuâtre dans le fond ; le dessus offre des crevasses transverses et les côtés quelques poils blancs courts. Ecusson large, triangulaire, d'un rouge cuivreux un peu obscur. Êlytres une fois et demie aussi longues que la tête et que le corselet réunis, du double plus larges que ce dernier, presque droites sur le côté, obliques et dentelées depuis le sommet de la marge jusqu'à la suture ; celle-ci élevée, lisse, rougeâtre, terminée par une épine à peine saillante ; lunule humérale entière, avancée en dessous jusque vers le milieu de l'étui; bande médiane obliquant vers le bas, élargie inférieu rement près de la suture, ne s'étendant pas sur celle-ci ni sur la marge, et une grande tache angulaire sur le haut, ar- rondie d'autre part , placée près le sommet de la marge, toutes trois de couleur de brique , quelque peu convexes , à pores peu évidents. Epipleures étroits , unisillonnés, noi- râtres, dilatés subitement vers la naissance de l'abdomen. Corps violacé , couvert sur les côtés de poils blancs denses et abaissés ; abdomen rougeâtre près des bords , dernier segment jaunâtre. Pattes violacées, cuisses garnies de poils blancs, antérieures épaisses, une rangée longitudinale de points sur les médianes, les trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle étroits , longs et diminuant d'é- tendue. J'ai reçu cette belle espèce de M. Sommer d'Altona ; elle lui avait été adressée des environs d'Oaxaca. C'est la C. Hopfneri du catalogue de M. le comte Dejean , qui l'a placée entre les C. d'Unnllei et unipunctata. Insectes, Pl. 65 à 69. 9 23. C. cuivrée. C. œrea, Chevrolat. Lata, rubro-olwacea. Caput planum, labio (unidenlalo, nu- merosis punctis sub-marginalibus impressoj, dimidiaquc parte mandibularum basi jlavis. Thorax brevis,pilis albis indutus, linea dorsali Umitata sulcis duobus, cyaneis et viridibus infundo. Elytra lateribus ampliata, minutissime populosa , in sutura et margine rubro-micantia. Corpus subtus rubro splendens, albis pilis densis vestitum, abdo- mine glabro, violaceo atque viridi. Longueur, 17 millim. 5 largeur, 7. — Pl. 68. D'un rouge olivâtre cuivreux. Tête large, aplatie en dessus, ayant entre les yeux des rides nombreuses, serrées, ligne occipitale courte , bordure supérieure des yeux épaisse , d'un vert foncé luisant. Palpes d'un rouge cui- vreux obscur, premier article des labiaux ferrugineux, bérissé de longs poils blancs. Mandibules très avancées , cambrées, jaunes à partir de la base à la dernière dent in- terne, cuivreuses en dessus au milieu, dents internes et ex- trémité noires. Lèvre d'un jaune d'ivoire , droite sur les côtés, angulaire en devant, n'ayant qu'une seule dent mé- diane, environ vingt points en dessus, posés sur deux lignes trans verses. Chaperon anguleusement cintré, d'un rouge vif, léger sillon entre la base des antennes; celles-ci ont les quatre premiers articles d'un rouge cuivreux poli; troisième fort long, orné, vers le milieu, de quelques soies blanches qui se retrouvent encore sur le quatrième ; suivants d'un gris soyeux. Corselet court, aussi haut que large, bi-sinueux à la base, cylindroïde sur la tête ; sillons également distants des bords ; l'antérieur remonte et s'appuie sur l'angle, l'in- férieur, très profond par les côtés, remonte vers le haut ; l'un et l'autre rentrent angulairement sur la ligne dorsale, laquelle est limitée aux sillons; leur fond est mélangé de bleu, de vert et d'un peu de rouge cuivreux ; marge basale 10 Insectes, Vt. 55 à 59. d'un rouge vif; il est , extérieurement, un peu plus large entre les sillons, finement ruguleux en dessus, couvert, an- térieurement et latéralement, de longs poils blancs épais. Ecusson grand , triangulaire , aigu par le bas. Êlylres ayant à peu près une fois et demie la longueur de la tête et du corselet, très élargies au-dessous de l'épaule, subi- tement dilatées à la hauteur de la naissance de l'abdo- men jusqu'au sommet de la marge, étroitement tronquées sur l'extrémité de la suture , finement denticulées à cet endroit , presque planes , offrant un grand nombre de petits boutons ; marge d'un cuivreux jaunâtre ; suture éle- vée, d'un rouge vif, terminée par une petite dent. Corps, en dessous, d'un rouge de feu, très velu ; abdomen glabre, violacé et vert foncé, ridé longitudinalement ; le premier segment a une forte dépression latérale, les troisième, quatrième et cinquième se recourbent angulairement sur les côtés à leur partie inférieure ; le dernier a une fente lon- gitudinale, il est dentelé à son sommet. Pattes d'un rouge cuivreux brillant, ayant des séries longitudinales de points, garnies, en dessus et en dessous, de poils blancs. Je dois cette espèce bien distincte à feu de Cristofori , de Milan ; je suppose qu'elle a été prise à Oaxaca ; je la placerai à côté de la C. Purpurea d'Olivier. I: x sectes , Pl. 55 à 59. 11 24. C. a petites lignes. C. tenuilineata . Chevr. A(finis cerle C. Fera? nobis , sed delineationibus elytrorum angustioribus albidioribusque. Brunnea, subvirescens ; ca- put brève, lalum, sub-rugatum, mandibulis ( longissimis, dentatissimis) lateribus , palpis apice exceptis , labioque eburneis. Thorax vix latior longitudine , sulcis duobus sub impressis virescentibus , pilis brevibus albis marginalibus. Elytra obovata, ultra médium subito ampliata, rugoso- punctata, lunula humerait et apicali integris a margine sejunctis , fascia média perpendiculariter curvatâ juxla su- turam , sulurd elevata , viridi nitidâ, margine punctatâ. Corpus subtus compressum , viridi-auratum , dense pilosum, anoflavescente. Pedes virides. Longueur, 13 millim. j largeur, 5 1/4. Elle a beaucoup d'analogie avec notre C. Fera ; les des- sins de l'élytre, au lieu d'être jaunes comme dans celle-ci, sont blancs et plus étroits ; ensuite la marge est inter- rompue entre les lunules, tandis que dans la C. Fera la disjonction n'a lieu qu'au dessus de la lunule apicale. D'un brun vert olive. Tête aplatie, large, à peine ridée le long des yeux. Palpes maxillaires d'un jaune roux, les deux derniers articles verts ; labiaux d'un jaune pâle, dernier ar- ticle vert. Mandibules fort longues, aiguës, jaunes sur le côté , vertes en dessus, noires depuis la dernière dent in- terne jusqu'au sommet. Lèvre d'un jaune d'ivoire, trans- verse, droite sur le côté, environ i6points et autant de poils d'un blanc pâle placés au dessus du bord antérieur. Chape- ron presque droit, d'un rouge de feu. Antennes d'un brun terne , les quatre premiers articles d'un beau vert, troisième et quatrième longs. Yeux un pendéprimésen dessus, gros en dessous, livides; bord supérieur vert, lisse, ayant un point impressionné. Corselet un peu plus large que haut, droit sur les bords , sillon antérieur angulaire sur la ligne dor- 12 Insectes, Pl. 65 à 69. sale qui est obsolète, postérieur droit, verdâtre dans le fond, assez distant du haut et du bas, quelques poils blancs, roides, sur les côtés ; il est couvert de petites crevasses ru- guleuses et trans verses. Écusson triangulaire. Élytres obo- valaires, légèrement convexes, élargies subitement au delà du milieu, arrondies obliquement au sommet de la marge et finement denticulées, ruguleuses, inégales, couvertes de petits boutons et points assez rapprochés ; épine suturale aiguë; suture élevée d'un vert foncé luisant, rougeâtre, vue de profil ; marge mince, d'un vert lisse, ayant une rangée de points serrés près de l'épaule et espacés vers le milieu ; lunule numérale très arquée, plus avancée en dessous; celle apicale est droite oblique en dessus, marge élargie à son extrémité inférieure ; de son commencement part une bande transverse qui se dirige perpendiculairement et se recourbe en avoisinant la suture. Epipleures étroits, d'un vert rou- geâtre obscur. Corps plan, latéralement revêtu de poils denses d'un blanc sale , rouge et vert doré brillant sur les côtés du corselet, de la poitrine et des hanches ; bord infé- rieur des quatrième, cinquième et sixième segments d'un jaune orangé , extrémité du dernier échancrée angulaire- ment. Pattes longues, surtout les postérieures, vertes; ap- pendices postérieurs violacés. Des environs de Tampico. Je la classerai après la C. Fera. Infectes, Pl. 55 à 59. 13 25. C. humérale. C. humeralis. Chevrolat. Affinis C. Flavo punctata?, Nob. Atro-brunnea, labio, primo articulo pa/porum lahialium, mandibulis dentibus exceptis, in elylro lunula humer ali et maculis tribus rotundatis qua- rum duabus submarginalibus , flans. Thorax cylindricus, vix longior latiludine, linca dorsali tenui, limitata sulcis duabus transver s alibus, his sal remotis a margine. Corpus subtus rubro-micans, abdomine violaceo , jlavicante apicej pedes cuprcij tibiis viridibus. Longueur, 10 millim. ; largeur, 3 1/2. —PI. 69. D'un brun foncé presque noirâtre. Télé allongée, élevée longitudinalement et très finement ridée en dessus, ornée de couleurs métalliques brillantes en avant ; les côtés sont aussi ridés, d'un vert rougeâtre brillant avec une sorte de strangulation en arrière des yeux ; près de leur bord supé- rieur et sur la partie avancée et arrondie est un point en- foncé , sillon transverse étroit entre les antennes. Palpes ayant le dernier article vert ; labiaux jaunes ; maxillaires d'un jaune roux. Mandibules longues, croisées angulaire- înent l'une sur l'autre, jaunes, leurs dents et l'extrémité noires, vertes en dessus et seulement près de la dernière dent interne. Lèvre subangulaire et inégale en avant, droite sur les côtés, noirâtre sur le bord antérieur, avec six points en dessus, qui tous reçoivent un poil blanc. Chaperon arqué anguleusement vers le sommet, d'un vert cuivreux poli. Antennes d'un vert noirâtre métallique, troisième article long, courbe. Yeux livides, très saillants et arrondis en dessous, leur bord supérieur aplati et d'un cuivreux bril- lant. Corselet à peu près une fois et demie aussi long que large, droit et cylindroide sur la tête, droit sur la base, mais légèrement sinueux et avancé en dehors, avec un faible sillon en dessus, élargi sur les côtés entre les deux sillons transverses, convexe et ridé transversalement entre ceux-ci et la ligne dorsale qui est étroite, non entière ; le sillon an- térieur se dirige obliquement de chaque côté sur la ligne, et 14 Insectes, Pl. 55 à 59. il est étranglé sur les côtés en dessous de l'angle ; le sillon postérieur est presque droit, très impressionné aux extrémi- tés ; ces sillons ont leur fond d'un vert un peu rougeâtre, le bord antérieur et postérieur est seulement de cette dernière couleur. Ecusson assez grand, droit latéralement, coupé obliquement sur les côtés postérieurs et terminé en pointe ; d'un brun noirâtre, bleuâtre à sa base. Èljtres une fois et demie aussi longues que la tête et que le corselet ; parallèles, arrondies régulièrement au sommet de la marge, avancées obliquement et se terminant sur la suture , en pointe assez aiguë, mais non isolée ; très finement denticulées à l'extré- mité ; une dépression basale, assez forte sur le dedans de l'épaule ; elles sont convexes sur le dos, d'un brun noirâtre; leur ponctuation est obsolète, poreuse et assez régulière- ment espacée ; la lunule numérale est jaunâtre, a la forme d'un C long dont la tête serait peu avancée , tandis que sa partie inférieure se terminerait par un pâté; deux taches submarginales jaunâtres et arrondies , dont l'inférieure avoisine le sommet de la marge ; au dessous de la médiane, vers le milieu de l'étui, mais plus près de la suture, est une autre tache arrondie, beaucoup plus petite; on aperçoit entre l'une et l'autre quelques vestiges de parties jaunes qui doivent former, chez des exemplaires mieux caractérisés , une sorte de bande trans verse qui doit se recourber en des- sous en forme de crochet ; la suture est élevée, lisse, rouge. Epipleures d'un beau vert, élargis et rouges à la naissance de l'abdomen. Corps en dessous d'un rouge vif et luisant, vert sur le milieu du corselet et de la poitrine, abdomen violacé, anus jaunâtre, côtés couverts de poils blancs. Pattes poilues, cuisses d'un rouge métallique, antérieures épaisses, jambes vertes, les trois premiers articles antérieurs des mâles longs et étroitement dilatés en dehors , appen- dices postérieurs rouges. Elle se rapproche assez de notre C. flavo-punctala , mais celle-ci a les étuis plus longs, beaucoup plus larges et apla- Insectes, Vl. 55 à 69. 15 tis ; la couleur, pour le fond, est un mélange de rouge , de vert et de jaune, leurs points sont tiquetés de bleu et entou- rés d'un anneau vert, tandis que les étuis de la C. humeralis sont d'un brun noirâtre unicolore, à ponctuation poreuse et obsolète. Elle devra être placée à côté de la C. Incerta. Nota. On a oublié d'indiquer sa grandeur naturelle sur la planche 59. 26. C. de Cristofori. C. Cristoforii. Chevrolat. Sinùllima C. marginatae, Fab., viridi obscurci ; labio , man- dibulis basi, palpis ultimo crticulo excepto ;flavis. Thorax limbo antico et postico nitidior, inter sulcos transverse ru- gatus, linea longitudinali limitata sulcibus, sulco-basali medio lateribusque impresso. Elytra ante médium paullo amplicata, apice obtuse product a inter marginem et sutu- 7'am, lunula humcrali litteram C efficiente, lunula apicali intégra, product a, fascia média inobsoletum hamumjuxta suturam curvata, totoque margine laterali ; flavis. Corpus pilis densis albis vestitum, medio viridi nitens. Pedes longi, trochanteribus coccineis. Longueur, 13 millim.; largeur, 5. D'un vert olivâtre terne. Tête finement ruguleuse , très élrgie entre les yeux , déprimée sur ceux-ci, deux points sur leur bord, rides crevassées sur les côtés postérieurs, d'un cuivreux brillant sur le bord supérieur des yeux, couverte de poils assez serrés d'un blanc sale. Palpes d'un jaune pâle, le dernier article des maxillaires et des labiaux d'un beau vert. Mandibules fort longues, jaunes à la base, au côté et jusqu'à la dernière dent interne, vertes en dessus, la dent terminale entièrement noire, les autres n'ont que leurs extrémités de cette couleur. Lèvre avancée , droite latéralement et en de- vant, une dent médiane, huit ou dix poils près du bord, qui font conjecturer autant de points. Chaperon à peine cintré. Yeux très gros, déprimés en dessus, livides. Corselet plus long /6 Insectes-, Pjt.. 55 à 59. que large, ridé transversalement entre les sillons, ligne dor- sale étroite, limitée par ces derniers, supérieur peu profond, faiblement étranglé par l'angle antérieur, anguleux sur le bord de la ligne, sillon postérieur fortement impressionné au milieu et aux extrémités, déprimé jusque sur la base ; bords antérieur et postérieur d'un cuivreux lisse, brillant, ruguleux et ponctué latéralement. Êcusson cuivreux , mais triangulaire, grand. Élylres obovalaires, à peine élargies au milieu et au sommet de la marge, avancées en angle obtus entre la marge et la suture, faiblement déprimées, convexes sur le dos , couvertes de petits points élevés , égaux , nom- breux, en forme de râpe, base déprimée extérieurement, quelques points enfoncés, assez grands au fond de la dépres- sion; lunule numérale commençant à la base par une tache triangulaire, disjointe à l'épaule, obliquement linéaire en dessous , à coude droit , lunule médiane dirigée vers l'écus- son formant, au dessous du coude de la précédente, une sorte d'hameçon obsolète ; le crochet en est plus net et avoisine la suture ; lunule apicale ayant la branche supérieure avancée et opposée à l'angle marginal ; l'autre suit le bord et se termine su r la suture, la marge s'élargit entre les lunules numérale et posticale; tous ces dessins sont d'un jaune pâle. Corps en dessous, couvert de poils blancs, courts , serrés, d'un vert doré, lisse, brillant sur le milieu de la poitrine, du sternum et de l'abdomen . Pattes longues , j ambes antérieures épaisses, tarses grêles; trochanters et appendices postérieurs écarlates. Femelle. Elle se placera à côté de la C. marginata, dont elle se rapproche infiniment ; elle s'en distingue par sa taille plus petite. Le corselet de la C. marginata est d'un vert foncé uni- colore; les élytres sont parallèles , tronquées obliquement sur la suture ; une petite dent échancrée à sa base ; leur ponctuation est plus forte et nombreuse. Elle se trouve probablement à Oaxaca ; je la tiens , ainsi que la précédente, de feu M. Cristofori de Milan , qui n'a- vait que ce seul exemplaire. t/r /.t><>7<><>/<> fJUmtmé wif /W/y«w/> ./" .///,/ ,/' //t>' (iciiulr Li radùuts , <%mr**tt If, lUmvrtU mu A>H/V .Va't/. (/f /oo/ot/û- ■ itfji Insecùu //. ( i c indcla kumêralùr, <■/»■:,■„/.,< I.\sti i hs Vl. GO. 1 DESCRIPTION de deui nouveaux Méi.asomls du genre adesmie, l'ischei ; tau F. DE BRÈME. G. ADESMIE. Adesmia. Fischer. A. élytres blanches. A. candidipennis. De Brème. Oblongo-ovalis , ad partem posticam dilatata ; capite et tho- race nigris, valde irre guîaribus punctis notai is ; eljlris albissimis, ad latera dilatatîs, et rétro acutis ; partibus in- ferioribus et pedibus prorsus nigris et lucentibus ; tibiis anticis brevi&simis. lieue zoologique par la Société Cuvierienne , 1840, p. 112. Longueur, 25 millimètres; largeur, 12 millimètres 1/2. Ovale assez large à la partie postérieure. Tête noire, vétrécie en avant, et sensiblement embrassée dans l'échancrure du thorax. Épis tome sans échancrure antérieure, sinué latéralement, avec un petit sillon presque longitudinal. Front et vertex irrégulièrement ridés et ponctués. Deux fossettes orbicu- laires à bords légèrement carénés , formant , en avant des yeux et de chaque côté , deux fortes saillies sous lesquelles s'articulent les antennes. Labre transverse , faiblement échancré en avant et à ligne médiane supérieure légèrement élevée. Menton profondément bilobé et à échancrure angu- leuse. Prothorax convexe , entièrement noir , à ponctuation fine et écartée dans le milieu , plus rapprochée sur les côtés , 1841. 2 GO. notablement transversal et rétréci en arrière. Angles anté- rieurs très saillants , embrassant la tête et semblant même couvrir une partie des yeux. Bord antérieur, compris entre ces angles, garni de cils blancs très courts et serrés. Éljtres d'un blanc pur, très faiblement variolées, con- vexes , s'élargissant notablement vers la moitié de leur lon- gueur, et se rétrécissant ensuite vers le bas , qui se prolonge eu une pointe légèrement relevée. Parties latérales forte- ment embrassantes et à rebords faiblement marqués. Angles numéraux larges et arrondis , et ne formant pas de saillie vers le prothorax. Antennes, assez courtes , grossissant légèrement à l'extré- mité : dixième article un peu plus gros que le neuvième. Tout le dessous d'un noir brillant; mésosternum et les trois premiers segments de l'abdomen ridés longitudinalement. Pattes noires; tibias ppstérieuxs filiformes ; les antérieurs courts et sensiblement renflés vers l'extrémité. Du cap Négro , côte de Guinée. ,'tftuf i/r /txi/in/n' /flji //t. ici /e.r /'/ du r, idcsm i n ( •an.■ Insectes, Pi.. 02. 1 G. HEXODON. Hexodon. Olivier. H. de Montandon. H. MontandoniL Buquet. H. nigro-piceum ; antennis palpisque ferrugineis ; thorace lœvigato, maculis quatuor lateribus rufis ; elylris rotundatis, margine vittisque quatuor albidis. Longueur, 20 1/2 millim.; largeur, 15 1/2 millim. Revue zoologique par la Société Cuvierienne , mai 1840, p. 212. Il est , en dessus , d'un brun noirâtre mat et entière- ment lisse. La tête est plate, plus large que longue , avec une petite ligne transversale enfoncée qui est interrompue dans le milieu ; le chaperon est avancé , rebordé en dessus et échancré en dessous. Les antennes et les palpes sont d'un rouge ferrugineux. Le corselet, convexe, très dilaté, du double plus large que long , est fortement échancré anté- rieurement et entièrement rebordé ; les angles sont légère- ment arrondis, et près de chacun d'eux se trouve une tache assez large d'un rouge brique , un peu moins apparente en dessous qu'en dessus du corselet. L'écusson est trois fois plus large que long , triangulaire et d'un noir d'ébène très brillant. Les élytres, d'un noir bleuâtre , convexes , un peu plus larges que le corselet, à angles numéraux arrondis et rebordées sur les côtés, sont ornées, chacune, de cinq raies longitudinales, légèrement cannelées , assez larges et cou- vertes d'une sorte de poussière blanchâtre. La première de ces raies , située près de la suture , va converger avec la cin- quième , qui remonte le long de la bordure, se bifurque ensuite non loin des angles huméraux , et dans l'espace ménagé par cette bifurcation , on voit quelques rides transversales assez bien marquées. Les trois autres raies 1841. 3 2 Insectes, Vl. 6& sont espacées également et n'atteignent pas l'extrémité des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun noirâtre très brillant , et de dessous les bords latéraux du corselet s'échappent de longs poils fauves et roides ; quel- ques-uns se rencontrent aussi sur les jambes et les cuisses, surtout aux pattes antérieures. J'ai dédié cet insecte remarquable , qui vient de Mada- gascar, à M. Montandon , qui a bien voulu en enrichir ma collection. Il complète la monographie de ce genre cu- rieux , qui se compose aujourd'hui des quatre espèces sui- vantes : H. reticulatum et unicolor, Olivier; H. Kùùii, Hope , et Montandonii , Buq. LUCIEN BUQUET. Juillet 1840, .///,/ ,/<■ /.,>, >/(><>/oi/(l' . /flji- /,,.,;><■/<-.,■ /'/.(!J. Si i phi lus (juadriftuu tatou , **nm 1 .ft,-m.'ii.f tôt/-. Insectes, Pi.. Ù4 et 65. 1 COLÉOPTÈRES DU MEXIQUE' (2092). (PENTAMÈRES CARABIQUES ET HYDROCANTHARES.) MORION. Morio. Latreille. 1. M. en coeur3. M. cordatus. Chaudoir4. Niger, nitidus. Caput antice profunde bi-fulcatum , linea transversale tenui , labio subquadrato, angulosc emargi- nato , clypeo tribus impressionibus elongatis. Thorax basi vix lalior longiludine, valde extensus lateribus anticis, sul- cis duobus basalibus et linea dorsali haud intégra impres- sissimis. Elylra elongata, subparallela , 14 sulcala, inter- stitiis convexis , margine lemniscata et in medio punctata. Corpus glabrum. Pedes validi , tibiis intermediis ciliato- spinosis , tarsis nigro-piceis, posticis planis atque latis. Mov. elongatus, Chevrolat , olim. Longueur, 17 millim. ; largeur, 6 1/2. Tûe longue , inclinée , un peu atténuée cylindriquement derrière les yeux ; deux fossettes antérieures étroites , pro- fondes , prolongées jusqu'à la hauteur des yeux , brisées obliquement et réunies à une ligne transverse; sur le bord de chaque œil est une carène canal i culée et un point en- • Ce travailfait suite aux deux centuries de Coléoptères du Mexi- que , publie'es par M. Chevrolat (in-12, Strasbourg, 1834 et 1835). a Ce numéro indique que l'auteur en est à la deux-cent-neuvième description des Coléoptères du Mexique. 3 Le numéro qui précède le nom de l'espèce indique que c'est la première de ce genre ddcrite dans les Coléoptères du Mexique. 4 Description de quelques genres nouveaux et de quelques espèces nouvelles inédites de Carabiques , p. 13 , n* 13. 1841. 4 2 Insectes, Pl. 64 et 65. foncé. Palpes ayant leur terminaison roussâtre. Mandibules épaisses , courtes , creusées coniquement sur le côté ; celle de gauche est plus longue. Lèvre plane, presque carrée . échan- crée angulairement , ligne déprimée en devant , d'un noir mat. Chaperon légèrement anguleux , trois ou quatre dé- pressions longues et étroites en dessus. Antennes brunes , pubescentes , les quatre premiers articles luisants , d'un fuligineux noirâtre. Yeux petits, ronds, livides. Corselet aplati , rétréci et recourbé sur l'angle latéral postérieur, rectangulaire et droit à la base ; largement échancré sur la tête , il s'élargit insensiblement sur les côtés, depuis la base jusqu'au sommet, et est faiblement sillonné et rebordé; ligne longitudinale non entière , deux impressions basales très enfoncées au centre , situées entre la ligne et la marge, et sur laquelle on voit quelques poils près des angles anté- rieurs. Écusson triangulaire. Èlytres coupées droit sur l'ex- térieur de la base , parallèles , arrondies conjointement à l'extrémité. Ixsectks, Pr.. (i't et 05. 3 DRIMOSTOME. Drimostoma. Dejean. 1. D. mexicanum. D. du Mexique. Dej. , Cat. (inéd.), 3e éd., p. 37. Nigro-piceunij encaustum ; palpis , antennis pedibusquc fia- vis. Caput rotundatum, foveolis duabus inter antennas , mandibulis longis, tenuibus, cylindraceis y oculis orbicula- tis , lateralibus. Thorax subquadratus , latus, planus, ad angulos anticos rotundatus , rectangulisque ad posticos oblique refiexus et sulcatus , basi apiceque fere rectus , dorso transversim rugatus. Elytra lala, brevia , convexius- cula, in humer o et apice conjunctim rotundata , margine subrefiexa, sulcatula atque interrupto-costata , costulis duabus apicalibus obliquis. Longueur, 6 millim. ; largeur, 3. — Pi. 64. D'un brun noirâtre très luisant et comme vernissé. Tête arrondie , convexe , lisse , non ponctuée , ornée de longs poils distants ; deux fossettes irrégulières , allongées, situées à la base de l'antenne ; en avant des yeux , une élévation sillonnée, brune, d'une couleur plus pâle à sa partie an- térieure. Palpes testacés , longs, deuxième article subite- ment renflé et coudé , pénultième mince à sa naissance , cylindroïde, tronqué à son sommet, dernier en ovoïde long. Mandibules obliques , longues, minces , cylindriques , recourbées et aiguës à l'extrémité , excavées triangulaire- ment à la base latérale , d'un brun de poix. Antennes un peu plus longues que le corselet , poilues , testacées , lisses à la base , à articles presque égaux ; le deuxième est le plus court et le dernier le plus long , en ovoïde allongé. 4 Insectes, Pl. G4 et 65. Yeux latéraux globuleux , à hachures distinctes . Corselet plus large que la tête , presque carré , plan , arrondi aux angles antérieurs , rectangulaire , obliquement relevé et sillonné sur les angles postérieurs , un peu plus large à la base qu'au sommet ; celui-ci est à peine arqué et presque droit, quelques rides dorsales transverses. Écusson d'un triangulaire très-aigu par le bas , obsolète. É ly 1res plus larges que le corselet , courtes , convexes , arrondies sur l'épaule et conjointement sur l'extrémité, lisses, sans points , faiblement relevées sur la marge ; celle-ci a un sillon assez large, qui offre au milieu une côte interrompue, l'un et l'autre se dirigeant obliquement vers le sommet de la suture ; mais à cet endroit la côte n'est pas interrompue et le sillon est comme tronqué. Epipleures larges, obliques, leur milieu fortement creusé. Corps noirâtre , abdomen de quatre segments , premier très grand , deuxième et troi- sième transverses. Pattes testacées. Trouvé à Orizaba. Insectes, I'i . G4 et 65. 5 CYBISTER. Cybister. Curtis. 1 . C. bordé de jaune. C . flavo-cinctus . Chevrolat- Aubé, Sp.y t. vi, p. 78, n. 21. Oblongo-ovalis , postice dilatai us ; coiwexiusculus , viridi- olivaceus, nitidulus, infra nigro-ferrugineus. Caput minu- tissime coriaceum, foveolis rotundatis quatuor, quarum duabus anticis subtransversis , duabus inter oculos longi- tudinalibus, palpis, mandibulis, clypeo et labro lateflavis. Thorax lateribus flavo-limbatus , marginibus anticis et posticis obscure rubidis , infra marginem anticam transver- sim sulcato-punctatus , minutissime coriaceus, rugis Ion" gitudinalibus minutis basalîbus , linea dorsali tenui abbre- viala. Eljtra latejlavo marginata , seriebus tribus longi- tudinalibus punctorum impressorum , epipleuris omnino jlavis. Pedes antici testacei, postici nigro ferruginei ; late- ribus abdominis flavo-maculatis. Femina differt thorace supra rimis irregularibus nume- rosissimis tecto et linea marginali elytrorum ad apicem la- dore et obliqua. Longueur, 29-30 millim. ; largeur, 16-15 1/2. Ovale , dilaté en arrière , médiocrement convexe , d'un vert olivâtre luisant. Tête jaunâtre en avant et le long des yeux ; quelques petits points sur le milieu interne de leur bord et un sillon arqué à leur partie postérieure ; quatre fossettes, dont deux transverses au dessus du labre, et deux longitudinalement ovalaires , sur la limite de la couleur jaune. Labre échancré semi-circulairement , d'un jaune testacé, ainsi que les palpes, les mandibules et les antennes. Corselet olivâtre , largement bordé de jaune sur le côté , les bords antérieur et postérieur d'un rouge obscur, le premier grandement échancré , arrondi vers la tête sur le milieu , médiocrement sinueux en arrière , où il est plus large , le milieu de la base à peine prolongé sur l'écusson , presque • Insectes, Vl. G4 et 65. droit , les côtés antérieurs un peu arrondis ; angles de la tête assez saillants et aigus , angles postérieurs légèrement arqués et prolongés en arrière ; au dessous du bord anté- rieur est un sillon interrompu , ponctiforme ; quelques points sur la limite de la bordure jaune , et à la base quel- ques lignes longitudinales ou petites rides, sillon dorsal ob- solète non entier. Chez la femelle il est un peu terne , quoique légèrement brillant , couvert en dessus de cre- vasses irrégulières , nombreuses , qui s'étendent jusque sur la bordure jaune. Écusson triangulaire, arrondi par le bas. Élytres lisses , luisantes , ovalaires , dilatées en arrière , un peu obliquement arrondies à l'extrémité, médiocrement convexes, olivâtres, avec une très large bande marginale d'un jaune rougeâtre, qui est plus large que celle du cor- selet, suit et touche le bord extérieur dans toute son éten- due ; cette bande se dilate en dedans , près de l'extrémité (surtout chez la femelle) et se dirige obliquement vers l'angle de la suture ; elle a sur son milieu une ligne longi- tudinale brune qui est formée extérieurement de réticula- tions transverses et oblongues ; des pores irréguliers tant en dedans qu'en dehors de cette ligne ; sur chaque étui , trois séries longitudinales de points enfoncés chez le mâle, deux chez la femelle, celle située sur la limite de la couleur jaune étant nulle dans ce sexe. Épipleures d'un jaune rougeâtre. Dessous du corps d'un noir un peu ferrugineux , une tache latérale testacée sur le bord inférieur des deuxième , troi- sième et quatrième segments de l'abdomen , l'extrémité du dernier est aussi testacée. Pattes antérieures et intermé- diaires testacées , postérieures d'un noir ferrugineux, tarses intermédiaires ferrugineux. Appendices postérieurs coupés obliquement et aigus par le bas , d'un testacé rougeâtre. Les élytres de la femelle ont , à la région humérale , de petits traits courts, irréguliers et assez nombreux. Trouvé par madame Salle et M. Vasselet, à Corafalce, en allant de la Vera-Cruz à Mexico. Insectes, Pl. 64 et 65. 7 DYTIQUE. Dytiscus. Linné. 1 . D. habile. D. habilis. Say, Desc. ofnew, sp. 27. Aube, Sp. , t. vi, p. 115, n. 12. AffinisDy. circumflexo , Fab. Supra nigro-olivaceus, infra brunneus; elongafus, subovalis. Caput rimulis punctulatis, macula triangulari média duabusque anticis , rubris , la- bro, cljpeo antennisque jlovis. Thorax omnino flavo-mar- ginatus , rimosus. Scutellum semi-flavum. Elylra in utro- que sexu lœvia , late jlavo cincla , crebre punctulata , seriebus duabus punctorum ; coxarum posticarum appen- dice obtuso. Longueur, 26 millim. ; largeur, 13. — PL 65. Vert olivâtre en dessus , jaune et brunâtre en dessous. Tête couverte de légères crevasses qui , aperçues au verre grossissant, paraissent pointillées; ligne occipitale obsolète, limitée à une tache triangulaire , centrale , rouge , deux autres taches de même couleur, arrondies , une sur chaque côté antérieur ; deux fossettes en avant , circulaires , assez profondes ; le long de chaque œil est un sillon dont le fond est pointillé. Mandibules jaunes, obscures par le bout. Lèvre d'un jaune pâle luisant, étroite, transverse, échancrée semi-circulairement. Chaperon large et presque droit, à bor- dure noirâtre, pointillée, avec un point déprimé et latéral. Palpes et antennes d'un jaune pâle. Corselet transverse, largement entouré de jaune; la partie centrale, olivâtre, est placée transversalement , et la couleur jaune rentre rec- tangulairement sur le milieu du bord inférieur, jusqu'aux deux tiers environ de son étendue ; ligne dorsale obsolète , non entière , un sillon raccourci au dessous du bord anté- 8 Insectes, Pi.. 64 et 66. rieur ; le dessus est lisse , couvert de crevasses nombreuses, distinctes et ponctuées , et finement pointillé sur le côté. Ecusson triangulaire, un peu arrondi, de grandeur moyenne, olivâtre , jaunâtre par le bout. Elytres longues, conjointement arrondies , largement marginées de jaune ; une ligne sinueuse , oblique , cendrée , est dirigée vers l'angle suturai ; deux lignes longitudinales ponctuées , dont l'interne a des points réguliers , serrés, la médiane, distants et obsolètes ; au delà du milieu et sur le dehors de la bor- dure jaune est un petit sillon assez profond. Leur pointillé est minime , multiple , moins serré et plus gros vers l'extré- mité. Corps brunâtre , poitrine et pattes d'un jaune testacé luisant. Stigmates profonds; prolongement des hanches postérieures assez avancé et mousse par le bas. Femelle. Say, qui, le premier, a décrit le Dy. habilis , n'a connu que le mâle , auquel il donne pour caractère trois rangées de lignes ponctuées aux élytres ; la seule femelle que je possède n'en offrant que deux , j'avais été porté à la consi- dérer comme une espèce distincte , et je l'avais appelée Dy. frontalis, Malgré cette différence assez notable , M. Aube l'a publiée sous le même nom ft Habilis. Trouvé par madame Salle à l'Hacienda de San Diego, sur la route de la Vera-Cruz à Mexico. [■•JtCTSi , Pl. (14 et 65. 9 ACIL1US. Acilius. Lench. Aube (Thermoncctus Erichson. Dj.). 1 . A. a fascies noires. A nigro-fasciatus . Chevrolat-Aubé, Sp., t. vi, p. 136, 6. Ovalis , dcprcssiusculus , supra lut eo-ciner eus infra testaceus, nilidus. Caput in occipite nigrum , cum macula frontali transversa flava. 'Thorax fus dis duabus nigris, infemina juxta marginem , conjunctis. Scutcllum nigricans. Eljtra lulea atomis conjluentibus nigris adspersa , fascia undata ultra médium notulaque suùmarginali nigris (in femina macula subapicalis nigra, thorax et eljtra sculpti). Longueur, c? 12 millim.; largeur, 7. 2 13 8 1/2. Trois exemplaires ont été trouvés par madame Salle , dans le courant d'août, en allant de la Vera-Cruz à Mexico. 2. A. a col orné. A. ornaticollis. Dejean. Aube, Sp., t. vi, p. 140, n. 9. Qvalis , deprcssiusculus , supra nigro-cinereus , nitidus, infra rufo-testaceus. Caput antice rufum, postice nigrum, fascia frontali circumflexa, ru/a. Thorax niger, margine laterali fasciisaue duabus rufis, quarum basali interrupta. Elytra lulea, punctis minimis valde conjluentibus , fascia trans- versa vix conspicua ultra médium notulaque juxta margi- nem nigro-ornata, margine laterali, basali et suturait flava , seriebus tribus longitudinalibus punclorum impres- sorum ; sed duabus externis fere obsoletis. Mas. E Ij tris lœvibus. Femina. Adbasin lineolis brevissimis fere punctiformi- bus impressis ; thorace lœvi. I liei moneclus ornaticollis , Dej., Cat. , 3e éd. , p. 61. //> daticus tenebrosus , Chcvrolat , olim. longueur, $ 12 millim. ; largeur , 6 1/12. î 12 1/2 7. 10 Iksectes, Vl. 64 et 65. 3. A. circonscrit. A. circumscriptus. Latr\ Foj. deHumb. et Bomp., Ins., p. 223, tab.,23, fig. 5. —Aube, Sp., t. 6, p. 143, 11. Oblongo-ovalis, niger. Caput antice luridum, postice nigrum, macula frontali circumflexa ru/a, palpis, labio antennisque lundis. Thorax niger, nitidus, fascia transversali et mar- gine laterali, flaçis ; in femina versus latera rugose punc- tatus. Elytra cinerea, atomis confluentibus atris adspersa, fascia infra médium notulisque duabus , atris, quorum prima submarginali ante fasciam , secunda apicali juxta suturam, margine, sutura lineisque tribus longitudinali- bus obsoletis flavis. Pedes flavi , postici nigro-ferruginei. Longueur, c? 10 1/2 millim.; largeur, 6. 5 11 1/2 6 1/2. Cette espèce , trouvée à la Vera-Cruz par madame Salle, se rencontre encore dans toutes les Antilles et au Brésil. 4. A. ceint. A. succinctus. Chevrolat-Aubé, Sp. , t. vi, p. 145, 12. Ovalis , convexiusculus , supra testaceo-brunneus , infra brun- neo niger. Caput testaceum postice nigrum, macula fron- tali circumflexa nigra. Thorax testaceus , lineola-obsoleta transversa ad apicem , maculaque ad basin oblongo-oculata nigro-notatus. Elytra teslacea , maculis minimis rotundatis plus minusve confluentibus fasciaque ultra médium nigro ornât a. Longueur, J* 9 millim. ; largeur, 5 , Orizaba. $ 11 6 1 1/4. La seule femelle que je possède a été prise à Orizaba ; elle ne présente aucun vestige d'impressions linéaires indiquées I\se(.iks, Pi.. 64 et (56. 11 par M. Aube dans sa description faite sur des individus provenant , sans doute , du Brésil ou du Paraguay , et qui constituent peut-être une espèce distincte. Je crois devoir rappeler ici les différences assez notables que cet auteur mentionne en général : 1° la tache noire frontale est quel- quefois réunie aux prolongements latéraux ; 2° la seconde bande ou tache qui est en forme d'arc garni de sa corde, ou pleine ; alors elle est oblongue , pointue par les extrémités, presque rectiligne en arrière et légèrement échancrée en avant sur le milieu. 5. A. incisé. A. incisus. Dejean-Aubé, t. vi, p. 147, n. 13. Ovalis , niger. Caput antice flavum , postice nigrum , fascia frontali circumflexa , palpis , labio, antennisque flavis. Thorax margine laierali et fascia média flapis. Elyira cum fascia infra basin, haud intégra, margineque laterali, flavis , externe plus minusve nigro-inorata , singula serie- bus duabus punctorum impressorum. Pedesflavi , postice , nigro-picei , femoribus apice rufescentibus . Mas nigro-encauslus lœvis , thorace longitudinaliter sub- st ri gato, fascia margineque inter se junctis. Femina nigricans, nitidula ; fascia thoracis sejuncta a margine; lineolis sculptis impressa, prœserlim in lateribus thoracis et triangulatim dispositis in dimidia parte antica elytrorum. Jhermonectus incisus, Dej. , Cat. , 3e éd., p. 60. Longueur, 10-11 millitn. ; largeur, 5 1/2-6 1/2. Des environs de la Vera-Cruz. 12 Insectes, Pl. 64 et 65. 6. A. a marge tachée..//, margineguttatus . Dej. Aube, Sp., t. vi, p. U9, 14. Ovalis, convexus, supra nigro-nitidus , infra nigro-piceus. Caput antice flavum , postice nigrum , fascia frontali bi- triangulata , rufa , palpis antennisque testaceis. Thorax niger, in margine laterali late fiants, et in medio dorsi notula transversa flava signatus. Elflra nigra , margine laterali et antico brevi, notula submarginali ultra médium, fascia haud intégra dentulata , exlus latiora , notataque minima in apice sutura , luteis. Pedes testacei , sed pos- tici ferrugineo picei et lateribus abdominis piceo-variatis. Thermonectus margineguttatus , Dej. , Cat. , 3e étlit. , p. 61. Longueur, 8 1/2-9 raillim.; largeur, 5-5 1/2. Des environs de la Vera-Cruz , envoyé par madame veuve Salle. Cet insecte se retrouve à la Guadeloupe et au Brésil. Les exemplaires mâles de cette partie des Antilles ont au cor- selet une bande jaune , étroite , qui est réunie à la marge ; la bande des élytres est quelquefois nulle et n'offre plus que deux petites taches. Ceux de l'un et l'autre sexe que j'ai reçus de Campos, au Brésil , ont la même disposition de bande sur le corselet ; mais les élytres sont souvent pres- que entièrement noires , et n'ont de jaune que le commen- cement de la marge , une très petite tache submarginale au delà du milieu ; de plus , la presque moitié de la marge postérieure est d'un châtain noirâtre , et l'abdomen , qui est d'un châtain clair, a de larges bandes jaunâtres. Ixsectes, Vi. 04 et G5. 1* HYDATIQUE. Hydaticus. Leach. Erickson. 1. H. crevassé. H. rirnosus. Chevrolat. Dej. , Cat., 3e édit. , p. 61. — Aube, Sp.3 t. vi, p. 182, n. 18. Niger. Caput ru/um, antice bifoveolatum* medio litteram ni- gram U efficiens. Thorax ru/us, nigrescens dorso, angulïs posticis intus arcuatis , acutis, in fetnina versus latera rimosus. Elytrafulvo-limbata; corpus suùtus nigro-piceum, 3°, 4°, 5°que segmenlo abdominis notula laleraliflava. Pe- desfulvi, postici obscuriores. Var. C (femina). Caput rubrum, limbo occipitali nigro. Ely- ira latius fulvo-marginata , seriebus duabus punctorum marginalium, fasciola transversale flava , infra humerum , margineque adnexa. Tards intermediir maris in patellam ovalem. Longueur, c? 12 1/2 millim. ; largeur, 6 1/2. 2 13 7. La variété B femelle a la tête et le corselet rougeâtres ; les élytres ont , au dessous de l'épaule , un filet jaune , transverse , qui se lie à la ligne numérale et qui est dirigé du côté de l'écusson. Trouvé à Tuspan par madame Salle et M. Vasselet. M Insectes, Pi.. 64 cl 05. COPELATUS. Copelatus. Érichson. 1 . C. distingué. G distinctus. Chevrolat-Aubé , Sp.,t. vi, p. 375,7. Elongato-ovalis, depressus , niger. Palpis, antennis , lateri- bus thoracis , atque pedibus testaceis. Caput antice piceum. Thorax margine laterali angustissime sulcatus, stria lace- rait sulcata et arcuata basi, striolis minimis utrinque dense impressus. Elytra infra humerum picea, in disco striis sulcatis longitudinalibus undecim , stria secunda marginali antice posticeq ue obliterata. Longueur, 6 millimètres ; largeur, 2 millimètres 3/4. Route de Mexico à la Vera-Cruz , voyage de madame Salle et M. Vasselet. LACCOPHILUS. Laccophilus. Leach. 1 . L. peint. L. pictus. Laporte , Etud. ent. , p. 1 04. Aube y Sp. , t. vi , p. 441 , 22. Exscultatus , supra testaceus , rubidulus infra y caput pos- tice nigro-limbatum. Thorax in angulo basali niger. Ely- tra albo-picea undecim notulis inœqualibus 2, 2, 3, 1 , 2, 1 , vittaque longitudinali in margine antico , luteo-pallido or- nala. Epipleuris nigris. Longueur, 5 millim. 1/2; largeur, 3 millim. 1/3. Il m'a été adressé d'Orizaba par M. Lesueur. Ixskctes, Pi.. (54 et 65. li> COLYMBETE. Colymbetes. Clairville. 1 . C. a col tacheté. C, maculicollis. Klug.-Dej.- Aubé , Sp. , t. vi , p. 245 , n. 20. Ovatus, supra cinereus, infra nigcr. Cap ut postice nigrum, fascia occipitali rufa. Thorax supra et infra flavicans , duabus maculis dorsalibus fere contiguis nigris. Elytra cinerea , crebre nigro-irrorala, margine laterali , basali et suturait impunctata , lineis quatuor obsoletis Jlauicantibus , nigro-punctatis et impressis. Pedes testacei. Abdomen la- leribus flavo-limbatum et submaculatum. Ranlus maculicollis , Klug. Dej. Cat. , 3e ëd. , p. 62. — ordinavius , Chevrolat, olim. Longueur, 10-11 millim. ; largeur, 5 1/2-6. Orizaba. M. Aube a placé cette espèce entre les Col. bilineatus et binotatus. Un seul exemplaire femelle m'a été adressé dans un en- voi fait par madame veuve Salle. 2. C. mexicain. C. mexicanus. Laporte, Et. ent., p. 101. — Aube, Sp., t. vi, p. 249, n. 23. Ovatus, nigro-piceus. Capul antice angulose-rufum, postice nigrum, fascia frontali rufa , antennis palpisque apicibus exceptis , rufis. Thorax ru/us , notulis duabus dorsalibus approximatis et rotundatis nigris. Elytra brunneo-nigra , basi, margineque anguste rufa, apice cinerea, atro-irrorata. Corpus atrum, in abdomine rufo-limbatum et submacu- latum. Rantus maculicollis , Chevrolat, olim. Longueur. 11-11 1/2 millim.; largeur, 6-6 1/2. 16 Insectes , Pi,. 64 et 05. 3. C. chaud. C. calidus. Fab. Late ovatus , niger. Caput antice piceum , ore , antennisque testaceis. Thorax ad latera rufo-luteus. Elytra cinerea , notulis crebris, punctiformibus, nigris irrorata, cumfascia interrupta infra basin, quatuor lineis et margine exteriori pallidioribus . Corpus nigricans , marginibus inferioribus segmentorum abdominalium, piceis. Pedes testacei, postice picei. Dfliscus calidus, Fab. , Syst. el. , 1 , p. 26- Colfmbetes calidus , Aube, t vi , p. 262 , 33. Longueur, 12 millim. ; largeur, 7. Il a été trouvé , par madame veuve Salle , aux environs de la Vera-Cruz. On le reçoit de toutes les parties de l'A- mérique ; mais on le rencontre encore plus particulière- ment dans les Etats-Unis , aux Antilles et même dans les provinces les plus méridionales du Brésil. 4. C. atricolore. C. atricolor. Chevrolat-Aubé , Sp.9 t. vi, p. 265, n. 35. Ovatus , convexus, ater, nitidus, minutissime rugulosus. Ca- put antice rubro-obscurum fascia occipitali rubra. Anlen- nisferrugineis. Elytra tribus seriebus punctorum. — Femina. Longueur, 15 millim. ; largeur, 8. Un seul individu a été pris par la veuve Salle pendant son voyage de la Vera-Cruz à Mexico. 1/,/y ,/<• /.,>(>/<>•. /'/ /y Drimostoma Me, vstceuuah. , /w,-,,,, , . I /V.V,. Map.de Zoologie ■ râfi. ///.>,■<■/,:, /'/. a, V ') Dvtiscus /itibïlù- , jaV >//,/ im/i nskctcs, Pt. 66 et (J7 DESCRIPTION de deux Longicornes nouveaux , appartenant aux genres Stenaspis et Galissus , par M. LUCIEN BUQUET. Le genre Stenaspis , qui ne compte encore qu'un petit nombre d'espèces , paraissait, en quelque sorte, propre au Mexique, lorsque plusieurs envois qui nous sont récemment parvenus de la Colombie nous en ont fourni quelques-unes de nouvelles : la plus remarquable, entre toutes, est, sans contredit, celle rapportée de Santa-Fé de Bogota, par M. Saint- Amand Rostaine, entomologiste assez exercé et collecteur fort habile ; en voici la description. G. STENASPIS. Stanaspis. Serville. S. crevassé. S. rimosus. Buquet. S, capite thoraceque rufis ; elytris parallelîs, smaragdinis , nitidisy rimosisj antennis pedibusque rufis. Longueur. 26 millim. ; largeur, 8 1/2. Revue zoologique par la Société Cuvierienne , 1840 , p. 142. Cet Insecte est de la taille du S. verticalis. La tête est moyenne , finement ponctuée , avec un sillon longitudinal assez fortement marqué entre les antennes ; sa couleur est d'un brun rougeâtre , ainsi que les cinq pre- miers articles des antennes ; les suivants sont d'une teinte beaucoup moins foncée et tournant au rouge testacé. Le corselet , de même couleur que la tête, est d'un tiers 18*1. 5 2 Iivskctks, Pi . (j(j et 67. plus large que long et légèrement convexe ; il a , sur ses bords latéraux , deux tubercules assez saillants qui se trouvent placés un peu au delà du milieu , mais plus rap- prochés de la base des élytres et non loin de l'étranglement qui les termine ; il est , en outre , fortement ponctué. L'écusson est d'un brun moins foncé que la tête et le corselet; il est moyen , en triangle allongé , et il a dans le milieu une impression longitudinale assez marquée. Les élytres , de la largeur du corselet à la base , se rétré- cissent un peu vers l'extrémité , qui est arrondie et terminée par une très petite épine; elles sont convexes et d'un vert doré très brillant ; mais ce qui les rend d'autant plus re- marquables , c'est qu'elles sont entièrement couvertes de rides profondes ou gerçures disposées de manière à en faire ressortir l'éclat avec beaucoup d'avantage. Au pre- mier aspect , ces rides paraissent produites , ou par l'effet du hasard , ou par celui d'un avortement ; il n'en est rien . cependant; car j'ai pu nie convaincre, par l'examen scru- puleux que j'ai fait de plusieurs individus en tout sembla- bles , que celui-ci est bien réellement dans son état parfait. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun foncé rougeâtre , ces dernières finement ponctuées; et les seg- ments abdominaux sont de couleur un peu plus claire. Cette jolie espèce vient de Santa-Fé de Bogota, en Co- lombie. /.■>i)/<>/<> 4 Insectes, Vl. 68 à 70. pendices cornés , longs et pointus. Antennes courtes brunes. Yeux assez forts. Abdomen vert doré, très lisse et brillant. Pattes vert brun , longues, très velues et garnies de poils noirs. Onglets très longs et fauves ; articles des tarses cachés sous les poils , et qu'il est difficile de distin- guer. La couleur des ailes est viole t-rougeâtre , avec des reflets mordorés , suivant la position. Leur teinte empêche de voir, à l'œil nu, les traces des nervures. Cteimoschelus Goryi. De Rom. (mâle). Long. , 17 mil Jim. Monte- Video , Paraguay. Vert, avec reflets bleus dans toutes les parties qui ne sont pas recouvertes de poils. Les yeux occupent les deux tiers du devant de la tête. Une bande de poils blanc fauve , épais et ras recouvre l'en- tre-deux des yeux , à l'exception d'une languette cornée et lisse, de couleur verte, qui la sépare jusqu'un peu au dessus de la lèvre supérieure. L'extrémité du vertex est cornée , lisse et verte. Les an- tennes sont placées au sommet du front , un peu au dessous des ocelles ; elles ont 26 millimètres de long et sont anne- lées. Les premier et deuxième articles sont verts , les onze autres sont d'un fauve brun , avec un petit renflement à l'extrémité de chacun , terminé par un point blanc , qui distingue chaque séparation ; les quatre derniers articles sont beaucoup plus courbés que les autres , qui le sont un peu. De chaque côté des ailes est une bande de poils épais et ras , d'un blanc fauve ; le milieu , rejoignant la bifurca- tion qui termine l'écusson , est lisse et vert. Les écailles alaires sont fortes et d'un vert luisant. L'épaulette , qui Insectes, Pl. 08 à 70. «S borde de chaque côté la partie antérieure du corselet , est formée par une bande de poils ras et bruns ; la partie pos- térieure est bordée de poils blanchâtres qui la séparent de l'abdomen. Le dessous du corselet est garni de poils blan- châtres. L'abdomen est lisse , vert , avec de larges reflets bleus. Le dernier segment est terminé par deux pointes en bifurcation ; le dessous est lisse en partie ; mais à l'extrémité postérieure est une petite cavité en cœur, garnie de poils noirs et serrés , et, de chaque côté de cette cavité , est laté- ralement une touffe de poils blancs de forme ronde. Les hanches et les tarses sont bruns. Les cuisses et les jambes sont ver t# .bleuâtre ; elles sont courtes et lisses en dessus , mais garnies, en dessous, de poils blancs , épais et ras. Les ailes sont brunâtres, avec une tache enfumée sur toute la partie qui longe le bord costal , et pointillées dans la partie qui avoisine le bord apical. Melissodes. Latr. Latreille s'est contenté de nommer cet insecte. Je n'en ai trouvé dans aucun ouvrage la moindre description. Ce que M. le comte de Saint-Fargeau dit sur un Insecte, auquel il donne ce nom, n'a nul rapport avec ceux que j'ai sous les yeux (que je regarde comme le véritable Melissodes de La- treille) et s'applique à celui que j'ai décrit plus haut sous le nom de Ctenioschelus. Pour apporter mon tribut à la dis- tinction des genres et des espèces qui restent en discussion, je vais essayer d'en donner quelques notions : le dessin qui accompagnera ce texte complétera ce que j'ai vu. Ainsi que le dit Latreille , les Melissodes sont les Eucera de l'Amérique : ils en ont l'apparence ; mais ils en diffèrent par la conformation de la tète , la direction des antennes et les nervures des ailes. La face de la tête est très raccourcie ; le front est terminé par la lèvre supérieure , qui se retire 6 Insectes, Pl. 68 à 70. brusquement en dessous et ne peut être vue qu'en la re- gardant en face. Les ocelles sont, comme dans les Eucera, sur une ligne presque droite. Les antennes s'avancent droit entre les yeux , mais ne s'étendent pas latéralement. Melissodes Fonscolombei. De Rom. (mâle et fem.) Long. , lOnrillim. Antilles, mâle; Chili , femelle. Brun , avec des poils blanchâtres ; la couleur des poils est plus claire dans la femelle , et cette dernière est plus velue. Antennes fauves; mais le premier article est brun- noir. Douze articles dans la femelle , treize dans le mâle. Dans celui-ci les trois premiers anneaux de l'abdomen sont lisses , les autres sont garnis de poils fauve blanc , qui des- sinent chaque séparation ; dans ce dernier, l'abdomen est plus allongé , et il est terminé par deux petits mamelons pointus, formant une bifurcation. Les ailes sont vitrées : elles ont une cellule radiale , quatre cellules cubitales ; la deuxième plus petite que les trois autres , la quatrième n'est que commencée. Les première et deuxième nervures récurrentes discoïdales aboutissent aux deuxième et troisième nervures récurrentes cubitales. La jambe postérieure est très velue; elle est terminée par deux épines droites et longues. Le premier article des tarses est et fort long, et fort velu ; les trois autres sont garnis de poils , mais détachés et distincts. Le dernier article est terminé par un onglet bi- furqué des deux côtés. Nota. Par sa lettre du 6 juin 1841 , M. de Fonscolombe m'annonce avoir reçu de Latreille, sous ce seul nom, le Melissodes qu'il m'a communiqué , et qu'il vient des An- tilles. EXPLICATION DES PLANCHES Acanthopus splendens. PLANCHE 68. Aê. 2 . Tête de l'Acanthopus o* . 3. Corselet de l'Acanthopus J avec ses deux appendices. 4. Derniers segments de l'abdomen S. 5. Derniers segments de l'abdomen de l'Ac. ,p . 6. Antenne de l'Ac. 3 . 7. ld. de l'Ac. ,p . 8. Aile de l'Ac. c? et p . 9. Portion delà jambe intermédiaire avec l'appendice à son extré- mité'. PLANCHE 69. 1 . Ctenioschelus Goryi c? . 2. Tête, avec les deux appendices pointus au bout de la lèvre supé- rieure. 3. Dessous de l'abdomen avec les deux appendices pointus à son extre'mité. 4. Aile. 5. Antenne. 6. Patte postérieure. 7. Patte intermédiaire avec l'appendice à l'extrémité de la jambe, 8. Appendice terminant la jambe intermédiaire. 9. Corselet avec ses deux appendices. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 70. A ê. \ . MelissoJes Fonscolombei. . B P 2. Tête vue de derrière. t. — vue de devant. A i.A Vc a n 1 1 1 < ) p 1 1 s , (piendtfu. aârùm*. \ I/i-momf /m/> ////<■/ ,,'<■ Zoo 'oaie. t$Çi / n.it; /<:/■. /'/ />'(/. Ctenioschclus Oorji, * J' MémmJ imp- .ln/ifJ»vit-Âf / insectes* /'/■ / / V. A $.3 À j.H 0~ à'.A Itfelissocles Fmucelûmbei . /><-/i,™uut ,V /i '/i 1,1/1./ /'l'y l.l Y lù-ni,»/u/ un/'- Insectes , Pj. . 7! i 74 DESCRIPTION de cinq espèces de Coléoptères de Conslantiue et d'Oran nouvelles ou peu connues , par M. H. GORY'. G. BOLBOCËRE. Bolboceras. Kirbj. B. bocchus. B. bocvhus. Erichs. PL 71 , fig. 1. B. obscitro-castaneus ; capitis cornu recurvo bifurcato ; an- tennis ferrugineis ; thorace quadridentato , punctato ;elytris striato-punctatis ; corpore sublus pedibusque ferrugineo- pilosis. Longueur, 13 millim.; largeur, 8. liolb. bocchus, Erichson, Reisen in Algier, 1841, t III, t. 3, p. 170, n. 6, pi. vu. D'un châtain obscur. Tête fortement ponctuée , avec une corne élevée et bifurquée ; mandibules arquées et aiguës ; antennes fauves ; corselet avec quatre tubercules pointus en avant , dans le mâle , couvert d'une ponctuation plus serrée près des bords latéraux que sur le disque. Ècusson trian- gulaire presque lisse, avec une impression au milieu. Élytres couvertes de lignes longitudinales de points for- 1 La publication de ces espèces a été annoncée dans la Revue zoo- logique de la Société Cuvierienne , 1840, p. 113; cependant Y Ana- tolica auriculata en a e'te' retranchée par les raisons exposées dans le même recueil, 1840, p. 255. Nous avons dû aussi adopter le nom donné par M. Erichson (Reisen in der regentschaft Algier, etc., von dr Moritz Wagner, vol. III, 1841) à une espèce que M. Gory se pro- posait de nommer Bolboceras africanus. (G. -M.) 1841. 7 2 Insectes, Pt. 7 à 74. mant des stries , les intervalles lisses. Pattes fortement den- tées extérieurement. Dessous du corps et pattes fauves, couverts d'une longue pubescence de cette couleur. Cette espèce est très voisine du B. lusitanicus du Catalo- gue de M. le comte Dejean ; on la reconnaîtra cependant avec facilité , en ce que la corne de la tête de celle-ci est bifurquée, tandis qu'elle est lanciforme dans le Lusitanicus, et que son écusson est presque lisse , celui du Lusitanicus étant fortement ponctué. La femelle a un rudiment de lame sur la tête , et des quatre tubercules sur le corselet , celui-ci est aussi un peu plus ponctué que celui du mâle. De Constantine. Insectks, Vx. 71 à 74. 3 G. GÉOTilUPE. Geotrupes. Fabricius. G. de Doué. G. Douei. Gory. PI. 71 , iig. 2. G. niger, capite rugosu quinque dentato , vertice dilatât o den- tato; thoracis lateribus carinatis ; tibiis anterioribus uni- dentatis , tarsis gracilibus bispinosis ; elytris subtilissimc striato-punctatis vel rugulosis. Longueur, 23 rnillim. ; largeur, 13. D'un noir brillant; extrémité de chaque article des palpes d'un ferrugineux obscur. Tête fortement granu- leuse ; mandibules aiguës ; lèvre supérieure carrée. Dans le mâle le vertex se dilate de chaque côté et forme trois dents; dans la femelle il n'existe aucune dilatation. Dans les deux sexes le chaperon se prolonge, en avant, en une lame arrondie ; et , de chaque côté , il existe deux dents ai- guës placées au dessous des yeux, entre lesquels on voit une petite lame élevée et pointue. Corselet globuleux , entièrement rebordé , avec une impression arrondie de chaque côté, au milieu et près des bords latéraux, qui sont rugueux , tandis que le disque est couvert de quelques points assez marqués , mais très dispersés. Écusson triangu- laire, rugueux. Élytres rebordées latéralement, couvertes de points assez disposés en lignes longitudinales et formant, dans plusieurs endroits , par leur réunion , quelques rides transversales , surtout depuis leur base jusqu'au milieu de leur longueur ; elles offrent aussi quelques rudiments de côtes longitudinales ; les élytres de la femelle sont un peu plus rugueuses. Pattes antérieures fortement dentées exté- rieurement , dilatées à l'extrémité dans les mâles , munies de tarses très grêles terminés par un crochet bifide ; les 4 Insectes, Vl. 71 à 74. cuisses , chez les mâles , ont intérieurement une forte dent. Dessous du menton , pattes et dessous du corps couverts d'une longue pubescence roide et serrée. De Constantine. Vtl/<>ocr/i //.r, ArùA.r„n 2. Geotrupes #<>(/<>/<>/) Iniecies, PI. 71 à 74. 7 G. SITARIS. Sitaris. Fabr. S. a pieds rouges. S. rufipes. Gory. PI. 73. S. antennis , capite , thorace , pectore tarsisque nigro-pilosis , punctatis ; elytris , abdomine pedibusque brunneo-rubris , granulatis. Longueur, 10 millim. ; largeur, 4. Elle est un peu moins grande que la Sitaris humeralis. Tête assez forte, renflée sur les côtés, irrégulièrement ponctuée , tenant à un cou très court. Corselet également ponctué , ayant ses angles antérieurs et postérieurs arron- dis , sa base un peu lobée et relevée. Ècusson large , trian- gulaire , ponctué , avec trois petites côtes sur sa partie an- térieure. Elytres impressionnées et renflées à leur base , fortement ponctuées; mais ces points forment, par leur réunion, une granulation peu régulière. Tête, antennes, corselet , écusson , poitrine et tarses noirs , couverts de poils assez courts et durs. Elytres , pattes et abdomen d'un brun rouge. D'Oran. Mon cabinet. t/tuy de Zooioate /tfj/ fnsecter. /'/ -J S 1 1 a I * i s rti/ipe+r , rfkrj Insectes, Pi. . 71 à 74. 9 G. SAPERDE. Saperda. Fabr. S. cendrée. S. cinerea. Gory. PI. 74. S . cinerea , antennis thorace vittis duabus brunneo-cinereis ; elytris planis , punctulatis , lateribus brunneo-cinereis. Longueur, 27 millim. ; largeur, 6. D'un blanc cendré pubescent. Tête finement ponctuée , couverte d'une pubescence blanchâtre. Corselet presque carré , avec deux bandes longitudinales brunes. Écusson carré , arrondi postérieurement, blanc. Élytres carrées à leur base , méplates , allongées , allant en se rétrécissant jusqu'à l'extrémité, qui est arrondie; elles ont quelques lignes longitudinales de points , et leurs bords latéraux sont d'un brun mêlé de grisâtre. Dessous du corps et pattes cou- verts de cette pubescence blanchâtre, piquetés de petits points noirs (femelle). Cette espèce sera placée entre les S, vittigera de Fabri- cius et Guerinii de Brème (Rev. zool. , 1840, p. 277)'. De Constantine. 1 La femelle de cette dernière vient d'être de'crite et figure'e par M. Erichson (Reisenin Algier, etc. , par Wagner, vol. III, p. 183, n. 43 , pi. vin, 184t) sous le nom de Saperda (Phytcecia) glauca. (G.-M.) U(l,/. !'//>(/ /<• /(Vj/ //i.rr>'"■■■ Insectes, Pl. 75. G. OSPRYNCHOTE. Osprynchotus. Spinola. ORDRE DES HYMÉNOPTÈRES. TRIBU DES TEREBRANTS. FAMILLE DES ICHNEUMONIDES. SOUS-FAMILLE DES OPHIONIDES. Antennes insérées vis à vis le milieu des orbites oculaires internes , assez rapprochées , filiformes , moins longues que le corps , dans les deux sexes , de vingt-quatre à vingt-cinq articles indépendamment de la radicule , qui est apparente. Premier article, n'atteignant pas le haut du front, en olive vidée , coupée en dessus , d'avant en arrière et de haut en bas. Second article obconique , plus mince et un peu plus court que le précédent , très apparent en dessus dans l'é- chancrure du premier, le dépassant à peine en dessous. Troisième et suivants jusqu'à Tavant-dernier, cylindriques, d'abord beaucoup plus longs que larges , diminuant rapi- dement en longueur après le huitième. Dix-huitième et suivants transversaux , peu distincts et difficiles à compter, le dernier terminé en pointe mousse. Tête moyenne , allongée et rétrécie en avant ; la face, les joues , le labre et les autres parties de la bouche formant ensemble une espèce de museau allongé. ( C'est à ce trait , d'autant plus remarquable qu'il est très rare dans cette famille, que fait allusion le nom générique à? Osprynchotus, id est fer e rostratus.) Vertex court , quatre fois plus large que long , en tra- pèze élargi en avant. Front faiblement convexe, en triangle transversal. Face deux fois , au moins, plus longue que le front , prolongée notablement au delà des yeux à réseau , se confondant , en avant , avec Pépistome ou chaperon et , des deux côtés , avec les joues ; sutures intermédiaires complètement effacées ; joues en demi-cônes tronqués. 1841. 9 2 Insectes , Pl. 76. Yeux à réseau latéraux , ovales , grands et saillants. Ocelles au nombre de trois , à la base du front , rappro- chés et équidistants : triangle ocellaire équilatéral. Labre assez grand , entièrement découvert , plane ; bord antérieur arrondi ; bord postérieur droit. Mandibules minces , arquées , entourant le labre qui les sépare, ne pouvant se rejoindre qu'à leur extrémité, celle-ci bidentée ; dents petites et aiguës, l'antérieure ou supérieure plus forte que l'autre. Palpes filiformes. Maxillaires de cinq articles : les quatre premiers obconiques ; second un peu plus grand que le premier; troisième et quatrième à peu près égaux entre eux et moitié plus petits que le second; cinquième mince, cylindrique, plus long que celui qui le précède. Labiaux de quatre articles : premier plus mince et plus long que chacun des suivants ; deuxième , troisième et quatrième égaux en longueur et cylindriques ; extrémité du dernier arrondie. Prothorax très court ; dos ne s'élevant pas à la hauteur du mésothorax ; flancs peu rentrants et n'étant pas expres- sément excavés pour la retraite des fémurs antérieurs. Mésothorax en contact immédiat avec le bord posté- rieur de la tête : disque d'une seule pièce. Autres parties du corselet comme dans plusieurs autres Ichneumonides et renvoyées à la description de l'espèce. Écailles alaires ovales. Abdomen inséré à l'extrémité postérieure et inférieure du meta thorax , au même niveau que les pattes de la troi- sième paire , très allongé , fortement comprimé , le plus souvent penché de manière à décrire une courbe dont la convexité est du côté du dos , de huit anneaux dont le dernier est , pour ainsi dire , surnuméraire , parce qu'il appartient exclusivement à l'appareil génital. Premier an- neau pédonculiforme , d'une seule pièce tubuleuse , muni de deux tubercules stigmatifères , échancré en dessous : Insectes, Pj.. 75. 3 vule de l'échancrure occupé par une membrane flexible destinée à se prêter aux mouvements des autres anneaux 2-7, augmentant progressivement en largeur et diminuant en longueur, comprimés latéralement , formés de deux pièces en demi-cônes superposées l'une à l'autre et réunies par une membrane flexible qui se prête à leur rapproche- ment et à leur éloignement : la pièce dorsale étant toujours plus grande que la ventrale, l'embiassant des deux côtés et la dépassant en arrière , au point que, si l'abdomen quitte forcément sa courbure naturelle et s'étend en ligne droite sur un plan horizontal, la septième plaque ventrale semble terminée au dessous de la cinquième dorsale. Huitième segment formé pareillement de deux pièces entières dans les mâles. Dans les femelles la pièce ventrale est fendue dès son origine et divisée en deux deini-tuyaux linéaires creusés en dessus et formant ensemble un étui destiné à défendre la tarière , depuis sa naissance jusqu'à l'extrémité du corps. Tarière de la femelle plus ou moins prolongée en ar- rière , au delà de l'extrémité du corps, conformée comme dans les autres Ichneumonidcs. Voyez les G. cryptus, pim- pla , Grav , etc. Pattes simples, minces et allongées; tibias épais propor- tionnellement à la ténuité des autres pièces ; ceux de la troisième paire à trois faces , dont deux supérieures obli- ques et une inférieure horizontale ; arêtes intermédiaires droites et mutiques. Tarses de cinq articles : les quatre premiers garnis, en dessous, de deux rangées marginales de soies courtes , fines et serrées ; le premier, aussi long que les trois autres pris ensemble ; ceux-ci diminuant progres- sivement en longueur, du deuxième au quatrième; cin- quième plus long que le quatrième , muni , en dessous, d'une pelote membraneuse et terminé par deux crochets simples. Tarses de la troisième paire aussi épais que dans les espèces du G. anomaton, Grar. 1841. 9 4 Insectes , Pl. 75. Région caractéristique de l'aile supérieure (St-Fargeau) composée d'une seule cellule radiale , étroite , allongée , à bord interne sinueux , terminée en pointe et sans appen- dice, à quelque distance de l'extrémité de l'aile , et de trois cellules cubitales. La première , très grande, reçoit la pre- mière nervure récurrente, un peu avant le milieu. La seconde petite , en pentagone presque régulier, reçoit la seconde nervure : la troisième est grande et complète. 0. du Cap. O. Capensis. Spinola. Dimensions : longueur du corps , prise du liaut du front jusqu'à l'anus, 10 lignes. — la1, du devant de la tête prise du haut du front jusqu'à l'extrémité du labre , 1 ligne 1/2. — Id. de la portion de la tête qui s'étend au delà des yeux à réseau, 2/3 de ligne. — Id. du vertex , 1/2 ligne. — Id. du corselet , 2 lignes 1/2. — Id. de l'abdomen , 7 lignes. — Largeur de la tête, mesurée au haut du front, 1 ligne 1/4. — Id. du corselet à l'origine des ailes supérieures, 2 lignes. — « Id. de l'abdomen à son origine , 1/4 de ligne. — Id. au milieu du sixième anneau , 2/3 de ligne. Formes. Corps mat, finement pointillé ; ponctuation plus forte et plus serrée sur les côtés du segment post-scutellaire et sur le dos du métathorax. Pubescence rare, poils plus serrés et couchés en arrière , à l'extrémité de l'abdomen. Antennes glabres. Devant de la tête lisse. Disque du méso- thorax uniformément convexe en avant et au milieu, pen- ché brusquement en arrière, au point de former une fossette transversale au contact de l'écusson. Bords antérieurs du segment scutellaire saillants et caréniformes ; faces latérales en un plan incliné de haut en bas , d'avant en arrière et de dehors en dedans ; bords postérieurs enfoncés et sulci- formes ; écusson élevé , faiblement convexe , en trapèze allongé et élargi en avant. Segment post-scutellaire très IflSECTKS , Pl. 75. 5 étroit ; post-écusson court , transversal , saillant , mais ne se relevant pas à la hauteur de l'écusson. Dos du métatho- rax uniformément convexe , doucement penché en arrière. Des pièces qui sont censées le composer, il n'y en a que trois qu'on puisse distinguer nettement, parce que l'anté- rieure médiane , les trois intermédiaires et les trois posté- rieures sont intimement soudées ensemble et forment un tout où on n'aperçoit aucune trace de suture : les deux an- térieures latérales sont courtes , larges , rebordées et arron- dies en arrière. Premier anneau de l'abdomen subcylin- drique ou s'élargissant très peu en arrière : tubercules stigmatif ères latéraux coniques , placés vers le milieu de la longueur de l'anneau. Côté radial de la deuxième cellule cubitale plus grand que chacun des cubitaux : côtés trans- versaux plus grands que le radial. Couleurs. Antennes, corps et pattes noirs. Articles huit à douze des antennes , face, labre, tarses et tibias jaunes. Extrémité tarsienne des tibias postérieurs , base du premier article des tarses de la même paire noires. Onglets obscurs. Ailes violettes. Sexes, Femelle : quatre derniers anneaux de l'abdomen jaunes ; tarière de la longueur de l'abdomen. — Mâle : huitième plaque ventrale plane , étroite et allongée. On aperçoit entre elle et la plaque dorsale correspondante les extrémités de deux appendices linéaires et pubescents qui font partie de l'appareil génital dont les autres pièces ne sont pas en évidence. Patrie. Cap de Bonne-Espérance. Trois mâles et trois fe- melles rapportés par M. Drège. MAXIMILIEN SPINOLA. EXPLICATION DE LA PLANCHE, Fig. I. Osprynchotus capensis c?, grandeur naturelle. II. Abdomen du même, vu de profil. III. Osprynchotus capensis J , grandeur naturelle. IV. Tête vue de face , très grossie. V. Id. vue de profil , avec le même grossissement, ifaa (>/<>' Osprynchotiis tyamrar, $ê*»u .1 m iiiihiJ irn/i ■ iNSfcCTES, Tl. 7G. 1 OBSERVATIONS sur les affinités naturelles de la famille des PatjsidjB , PAR. M. H. BURMEISTER, | professeur de zoologie à l'université de Halle. Aujourd'hui les entomologistes qui envisagent la science d'une manière philosophique ne mettent plus en doute que l'arrangement des Coléoptères d'après le nombre des articles des tarses ne soit contraire aux rapports naturels , et il serait impossible de soutenir une opinion contraire , quand on voit qu'il existe , dans plusieurs familles , des genres et même des sous-familles pleines d'exceptions. Ainsi, par exemple, on sait aujourd'hui que non-seule- ment les Hydroporiens ont quatre articles aux tarses anté- rieurs et intermédiaires, et que la plupart des Aléocliariens n'ont pas cinq articles , comme cela devrait être > d'après le système qui leur donne le nom de pentamères , mais que, d'un autre côté , presque tous les Longicornes et Cycliques sont de véritables pentamères, quoique le système leur donne le nom de tétramères. Il résulte de ces faits que la série des familles , d'après le nombre des pièces tarsales , est erronée , et que le caractère tiré du nombre des articulations des tarses n'est pas propre aux familles, mais qu'il est seulement un caractère de genres ou de sections naturelles dans l'une ou l'autre de ces catégories. M 'occupant depuis longtemps d'une étude générale des Coléoptères pour établir les véritables caractères des familles, j'ai acquis la conviction que la quantité des exceptions aux règles imposées par le système tarsal est J841 . 10 2 Ixskctes, Pi. 76. plus considérable qu'on ne le croit , et que le nombre des articles des tarses a moins d'importance , pour établir une famille , que la forme générale des tarses et la relation des différents articles entre eux. Mais il n'est pas possible de déterminer les familles des Coléoptères par la seule forme des tarses , et nous devons admettre d'autres caractères si nous voulons les fixer. En considérant les caractères qui doivent concourir en- semble pour former les familles , je crois être arrivé à cette loi , qu'aucun de ces caractères n'est sans exception , et qu'il peut arriver qu'un Insecte appartienne certainement à telle ou telle famille , quoiqu'il soit privé d'un ou même de deux des caractères qui lui sont assignés. C'est ainsi qu'on observe des tarses tétramères ou trimères dans une famille de pentamères, comme cela a lieu dans le genre Enicotarsus , Laporte. C'est encore le cas d'un genre de Longicornes qui n'a pas les tarses élargis etbilobés, comme YAmallopodes , Lequien , ou le Trictenotoma , Gray, carac- tère qu'on trouve dans toute la famille. C'est enfin ce qui a lieu dans les Carabiques , qui doivent tous avoir les an- tennes filiformes et qui offrent cependant des antennes épaissies au bout , comme dans quelques espèces du genre Helluo, Dejean. Ces exceptions dans la marche générale de la nature, re- lativement aux familles, ne sont pas seulement considérées par nous dans chaque groupe de ce rang ; mais nous les admettons dans tous les caractères qui doivent être réunis pour établir la définition véritable de la famille. Cependant les meilleurs de ces caractères sont ceux qui admettent le plus petit nombre d'exceptions, et, si nous avons un carac- tère presque invariable , nous devons , sans doute , lui at- tribuer le plus haut rang dans la définition de la famille ou du genre. En observant la famille des Coléoptères sous ce point de vue , nous avons trouvé que le meilleur caractère de tous IftSËCTKS, Vl. 7G. 3 se trouve dans des organes qui n'ont été employés , jus- qu'ici, par aucun entomologiste1. Ces organes sont les ailes. Il est remarquable que personne n'ait songé à ob- server les ailes pour les faire servir à la classification des Coléoptères , tandis que celles des Diptères , des Hyménop- tères et même des Lépidoptères ont été étudiées avec atten- tion. Il est probable que c'est la présence des élytres qui a empêché les entomologistes d'étudier une partie du corps, qu'il est sans doute moins nécessaire de connaître que toutes les autres. Peut-être aussi la grande similitude des ailes dans la même famille a-t-elle engagé les mono- graphes à étudier moins les organes du vol que les autres organes du mouvement, pensant qu'ils sont sans différences, puisque , dans une monographie , ils ne devaient pas en trouver. Cependant cette grande ressemblance des ailes dans une même famille est ce qui les rend importantes pour la classification et permet de conclure de leur forme à l'affi- nité , si tous les autres organes ne donnent pas encore des motifs suffisants pour établir cette affinité. Je viens de prouver ce que j'avance en étudiant un groupe très curieux de Coléoptères qui a eu le malheur d'être placé dans des familles avec lesquelles il n'a pas plus de ca- ractères communs qu'avec les Coléoptères en général; cette famille est celle des Pausidœ , établie par Linné , dans une dissertation académique , quelques années avant sa mort. Il n'a pas eu occasion de lui donner sa place dans le système des Coléoptères. Fabricius, en adoptant ce genre de Linné, le plaçait entre les Cerocoma et Lytta , mais le regardait comme douteux et encore mal connu. Latreille , le premier, en a donné une bonne description scientifique , en faisant * MM. Guérin-Méneville et Percheron avaient cependant pense' que les ailes pourraient devenir un moyen d'étudier les Coléoptères ; car ils les figuraient dans leur Gênera des Insectes : ils espéraient en tirer des caractères , quand ils auraient pu les comparer dans la série des insectes. (Edit.) 4 Insectes, Pl. 7fi. des genres Pausus et Cerapterus une famille qu'il plaçait dans le groupe des Xylophages, parmi les Tétramères, la regardant comme intermédiaire entre les Bostrichiens et les T'rogossitiens. M. Westwood , enfin , l'auteur qui a étudié les Pausidœ avec le plus grand succès , a suivi la manière de voir de Latreille , et a rangé les Pausidœ avec les Trogossita et les Cucujus dans le même groupe. Il n'est pas difficile de démontrer l'erreur de cet arran- gement , et je ne connais aucun caractère qui puisse faire, motiver ce rapprochement ; car les Pausidœ sont différents des Trogossitœ et des Cucujidœ par toute l'organisation. Pour faire voir clairement ces différences , il est nécessaire de connaître les caractères essentiels de la famille , comme ils existent dans les organes de la manducation , du vol et du mouvement en général , ainsi que dans la composition de tout le corps. Voici la description de ces parties dans le Platyrhopalus denlicornis, la seule espèce qu'il m'ait été possible d'examiner spécialement , comparée avec les des- criptions données par M. Westwood dans ses excellents mé- moires sur la famille en question. L'examen de la bouche du Platyrhopalus denlicornis m'a montré que les Pausidœ ont une lèvre supérieure tranchante, cornée, plus ou moins semi-circulaire et sans échancrure, qui couvre la partie inférieure des mandibules (fig. 4). Celles-ci sont cornées , arquées avec le bout crochu , très aigu, sans dents1, mais un peu élargies à la base , qui est couverte par la lèvre supérieure (fig. 5). Les mâchoires (fig. 6) ont un pé- dicule inarticulé , cordiforme , extérieurement corné, mais rempli de muscles charnus dans sa partie intérieure, muscles qui meuvent toute la mâchoire et principalement le lobe interne de celle-ci , que j'ai nommé mando (k) ou 1 M. Westwood a figuré, chez le Plalyrh. denlicornis, deux dents à la mandibule ( Linn. Trans., t. XVI , pi. 33 , f. 45) ; mais je n'ai pas vu de dents chez l'individu que j'ai disséqué. lasBCTts , Pi.. 70. 5 pièce manducateuse , puisqu'elle est la plus broyeuse , si un Insecte prend une nourriture dure et non pas fluide. Cette pièce est d'une grandeur fort remarquable dans les Pau- sidcv , comme les figures de M. Westvvood nous le montrent, et a , en général, la même configuration que chez le Plaly- rhopalus dcnticornis. On voit une plaque cornée , compri- mée et courbée au bout, terminée par un crochet assez grand pour retenir et broyer les aliments durs, et , sous ce crochet, une laine interne tranchante , qui est sans doute destinée à découper les aliments. M. Westvvood a figuré , dans son essai sur les Pausides (Linnean Transact. , t. XVI, pi. 33;, la même pièce dans différents genres, comme fig. 7, c, du Penlaplalarthrus pausoides, fig. 18, c, d'un Pausus genuine ; fig. 46, c. , du Platyrhopalus dentt'cornis, et pi. 10, fig. 4 (deuxième volume des Transact. ofthezool. Soc. of London) du Platyrhopalus Mellii. Toutes ces figures ont une ressemblance générale et font voir un mando corné, comprimé et arqué au bas avec un ou deux crochets. J'ai examiné soigneusement la conjonction de ce mando avec la mâchoire et j'ai trouvé qu'il est fixé à la seconde pièce de la mâchoire , qui forme un petit anneau sur la pièce basale ou stipes. Cet anneau , que l'on peut prendre pour le premier article du palpe maxillaire , a , dans son côté interne, un petit appendice capituliforme (lig. 8 , a) qui est situé dans une excavation du mando et fait avec lui une articulation sur laquelle il peut se mouvoir par ses muscules en haut (fig. 6) et en bas (fig. 7) comme le mouvement broyant l'exige. Tout près , dans l'excavation articulaire du mando , on observe une autre excavation qui est allongée dans toute sa partie interne et postérieure (fig. 10). Dans cette excavation se fixe un petit style clavi- forme (fig. 9), qui peut faire avec le mando tous les mou- vements, quand il est contenu dans le sillon de son côté intérieur. Quand le mando est redressé , ce petit style est caché entre lui et le palpe maxillaire (fig. 6, /) , et c'est P Insectes, Pi.. 76. pourquoi nous ne voyons pas ce style dans les figures de M. Westwood , excepté dans celle de la mâchoire du Pla- tyrhopalus Mellii , où ce style n'est pas seulement inarti- culé , mais forme un appendice filiforme , biarticulé et tout à fait semblable au palpe maxillaire interne d'un Ca- rabique ou Hydrocantbare. Les autres parties de la mâ- choire forment le palpe maxillaire , qui est , dans tous les Pausides, composé de quatre articulations, différant beau- coup dans la figure et la grandeur du second article. La plupart des Pausides ont ce second article très grand et élargi au côté interne , comme le montrent mes figures du Platyrhopalus denticornis ( fig. 6 et 7) , et du Pansus Fichtelii (fig. 3); mais, dans quelques uns, le même article est plus petit, comme M. Westwood l'a figuré chez le Pentaplatarthrus pausoides ( Linn. Trans. , Tab I , fig. 3 , 4, 7). La lèvre inférieure d'un Pauside est compo- sée d'un menton, d'une languette ou ligule et de deux palpes labiaux. Le menton est une pièce cornée , transver- sale , deux fois échancrée au côté libre , avec des angles extérieurs plus ou moins tranchants (fig. 3 a). Entre ces angles , dans les échancrures , sont attachés les palpes triar- ticulés , filiformes , communément aigus , mais élargis au bout , et en massue chez le Pentaplatarthrus pausoides et le Cerapterus. La languette (fig. 1 d) est une pièce circulaire , extérieurement cornée et deux fois excavée pour faire mouvoir les palpes maxillaires. Elle est couverte , chez tous les vrais Pausus , par les palpes labiaux appliqués sur la bouche (fig. 3) , mais libre et découverte chez les Platyrhopalus (fig. 1), Pentaplatarthrus et Cerapterus, puisque les palpes labiaux chez tous ces genres sont pen- dants. Les pattes des Pausides sont , chez la plupart des espèces, robustes et comprimées. Les hanches des deux premières paires sont globuleuses ; mais les deux postérieures sont élargies sur les côtés , transverses et couvertes par les bords Km:, ils Pl. 76. 7 latéraux infléchis des élytres. Les trochanters sont grands et allongés de la manière que M. Kirby amommée/ulcrans . ce qui est aussi un caractère général des Carabiques. Les fémurs ne sont pas très grands , de même que les tibias , mais plus larges. On n'aperçoit, au premier coup d'ceil, que quatre articles seulement aux tarses, chez la plupart des Pausides; mais ils en ont réellement cinq (fig. 11), comme Ta montré M. Westwood , excepté le Lebiaderus Goryi, qui n'en a véritablement que quatre. Ce dernier ei quelques Pausus des Indes orientales sont les seules espèces qui aient des tibias grêles et cylindriques ; chez tous les autres ils sont plus ou moins comprimés et dilatés. Les tarses sont aussi dilatés ou un peu élargis , et les trois ou quatre premiers articles sont très velus à la face infé- rieure ; le quatrième est , chez les Platyrhopales , très petit (fig. 11) ; mais le cinquième est le plus long de tous , moins dilaté , non velu en dessous et armé de deux crochets très grêles, aigus et courbés. Les élytres de tous les Pausus ont une échancrure noueuse à l'extrémité du côté interne, fermée par une membrane cornée plus mince. Sous cette échancrure est situé le dernier orifice aérien au stigmate du ventre. Le ventre même est composé, chez la plupart des Pausides, de quatre anneaux : les premier et quatrième grands , les deux intermédiaires plus petits (fig. 2) ; seulement chez le Platyrhopalus TVestwoodii on a observé cinq anneaux. La configuration des ailes est très difficile à décrire avant d'avoir donné un résumé des caractères qui sont importants pour une description scientifique ; c'est pourquoi je donne ici quelques indications sur la construction générale des ailes des Coléoptères. D'abord il est nécessaire de connaître la construction de leur membrane même pour voir si elles sont couvertes de petits poils ou glabres. La petitesse des poils m'a fait longtemps croire que les ailes de tous les Coléoptères en 8 Insectes, Pl. 76. sont privées, comme le sont véritablement les ailes des lamellicornes ; mais un examen plus attentif, avec un mi- croscope composé , m'a montré que le plus grand nombre des Coléoptères, comme les Carabiques, les Hydrocanihares, les Cycliques , les Dimères , les Mycétophagiens , ou la plupart des familles, ont des ailes couvertes par des poils microscopiques. C'est aussi le cas des Pausidœ. Considérant ensuite la disposition des nervures dans les ailes , nous re- marquons que tous les Coléoptères ont deux nervures prin- cipales , que je nomme nervure marginale et nervure radiale. La nervure marginale est située au bord antérieur de l'aile et est accompagnée généralement par une autre nervure plus petite , qui part aussi de la base de l'aile. La nervure marginale n'atteint pas le bout de l'aile; mais elle se ter- mine , à peu près à la moitié , aux deux tiers ou aux trois quarts de sa longueur, près du bord antérieur, par une ar- ticulation : c'est le point dans lequel l'aile est pliée, si elle doit être couverte par les élytres. La nervure radiale part de la base de la première, mais en divergeant sur un angle plus ou moins grand. Cette nervure se dirige vers le bord postérieur de l'aile ; mais elle ne l'atteint pas et se termine aussi par une sorte d'articulation à la même hauteur que celle de la nervure marginale. J'ai trouvé ces deux nervures dans toutes les ailes des Coléoptères, et souvent seules, comme chez les Cis et dans la plupart des genres contenant des espèces très petites; mais, chez la plupart des Coléop- tères , l'aile a des nervures accessoires. Ces nervures sont situées, tantôt entre les deux nervures principales et tantôt après la radiale. Je nomme les premières discoïdales si elles sont entre la nervure marginale et la radiale , et apicales si elles sont après les articulations des deux nervures au bout de l'aile ; enfin je nomme basales toutes les nervures qui sont situées après la radiale au côté du bord postérieur de l'aile. Ces trois groupes différents de nervures sont très variables chez les différentes familles des Coléoptères et donnent un Iksuctf.s, PI. 76. 9 très bon caractère pour les déterminer. Voilà la description des différentes nervures chez les Pausidœ. La nervure marginale A ( 1 ) n'atteint pas au delà de la moitié du bord antérieur de l'aile , où elle est terminée par une articulation faible. La nervure radiale B (2) n'arrive aussi qu'au milieu de l'aile , où elle est terminée par une petite cellule ( 3 ) triangulaire qui donne naissance à une petite branche recourbée (6) au côté intérieur de l'aile , pour distinguer mieux la partie apicale de la partie basale , et supplée l'articulation de l'aile dans cette place. Entre les nervures marginale et radiale , on voit une faible nervure discoïdale (7) , qui a plutôt l'apparence d'une plaque coriacée , au côté interne de la nervure marginale. Cette plaque est terminée par une nervure plus cornée et fourchue qui donne un ra- meau (4) à la partie de l'aile après l'articulation du flé- chissement. Ce rameau est aussi fourchu et attaché , par sa branche antérieure la plus petite , à la nervure apicale supérieure , qui termine en avant la partie de l'aile après l'articulation , et fait même l'articulation avec la ner- vure marginale. La branche postérieure (5) du rameau part de la partie apicale de l'aile et la fait étendre. Enfin la nervure basale B est composée de trois rameaux diver- gents ; le premier et le second sont fourchus et réunis par des nervures transverses qui forment quelques cellules allongées très difficiles à décrire , mais très bien expliquées par une figure de l'aile; c'est pourquoi je n'entrerai pas dans d'autres développements. Voilà les caractères de la famille des Pausides ; compa- rons-les avec ceux des autres familles pour connaître leur affinité véritable et naturelle. Cette comparaison détaillée serait longue et monotone , aussi en donnerai-je seulement le résultat en affirmant que les Pausides sont des Coléoptères carnassiers , très voisins des Carabiques et remplaçant la même modification du type des 10 * ÏNSECTIS, Pl. 76. carnassiers terrestres , comme les Gyriniens parmi les carnas- siers aquatiques . Il est possible que le lecteur soit surpris d'une assertion qui paraît aussi paradoxale ; mais je vais apporter la preuve de ce que j'avance. D'abord la configuration de la bouche est tout à fait la même et ne diffère que par de faibles modifications acci- dentelles. Le véritable caractère de la bouche d'un Coléop- tère carnassier est la figure de la mâchoire et la construction du inantlo. Nous voyons cette pièce cornée, arquée, allon- gée etbroyeuse chez les unes et les autres , et la seule diffé- rence est que le inando des Carabiques est couvert de poils , mais que celui des Pausides est nu et sans poils. Le palpe maxillaire interne n'a-t-il pas les mêmes caractères chez les Carabiques et les Pausides, c'est à dire une figure filiforme? On m'objectera que le palpe intérieur des Pau- sides est inarticulé et le palpe des Carabiques biarticulé ; mais j'ai déjà montré que quelques genres des Pausides , comme le Platyrhopalus Mellii , Westw. ( qui forme un genre particulier et n'est pas un vrai Platyrhopalus) , ont des palpes maxillaires internes triarticulés ; et Ton voit que ce même palpe , chez le Pentaplatarthrus pausoides , d'après la figure de M. Westwood (Linn. Trans. , XVI , pl. xxxm , fig. 7 c) , est dilaté en forme de capuchon et couvre le mando comme dans le genre Cychrus et ses congénères chez les Carabiques. Je ne veux cependant pas dire que les Pau- sides sont des Carabiques , mais seulement qu'ils forment une famille particulière à côté des Carabiques , montrant la même variation du type d'un carnassier terrestre que nous montrent les Gyriniens à l'égard des carnassiers aquatiques ; et cette manière de voir est tout à fait assurée par la figure du palpe maxillaire interne , aussi petit chez les Gyriniens et souvent nul. Il est même possible que quelques Pausides n'aient pas plus ce palpe interne , puisqu'il est disparu chez les Gyriniens. Je ne parle pas des autres parties de la bouche ItWKCTttf, Pl. T(i. 1 1 pour montrer que la lèvre supérieure cornée , que les man- dibules grandes , crochues , cornées , que le menton trans- versal , tridenté , dilaté , enfin que la langue libre, proémi - nente et l'insertion des palpes maxillaires, donnent une correspondance si grande entre les groupes en comparaison, qu'il faudrait une sorte d'obstination pour ne pas admettre l'affinité naturelle entre eux. En surabondance je ferai seu- lement mention de la figure des palpes labiaux sécuri- l'ormes chez les Pentaplatarthrus et Cerapterus comme chez les Cychrus , ce qui donne une seconde analogie entre les Pentaplatarthrus et la dernière analogie déjà offerte par le palpe maxillaire interne dilaté en forme de capuchon. Mais il n'est pas nécessaire de prendre seulement la bou- che pour faire connaître l'affinité des Pausides et Carabi- ques. Toutes les autres parties du corps, excepté les an- tennes, montrent la même ressemblance. La tête saillante, le cou très distinct , le prothorax plus ou moins cordi- forme , les hanches antérieures globuleuses et les hanches postérieures , transverses et aiguës au côté extérieur et très distinctes des trochanters soutenants (trochanteres fulcran~ tes) , sont aussi des preuves d'une affinité naturelle qui ne peut pas être affaiblie par quelques différences des antennes et des pattes. Il est vrai que les antennes sont tout à fait différentes ; mais il en est ainsi de toutes les antennes de Coléoptères; et l'analogie déjà signalée avec les antennes des Gyrins est la seule que je connaisse. Les antennes de quelques Carabiques mêmes, comme celles de YHelluo lati- cornis , Dej. , de quelques Morio et de YOzœna orientalis, Klug. , ont une grande analogie avec les antennes des Cé- raptères et sont les premières traces d'une modification du type de l'antenne filiforme , elle sera typique dans la beauté de sa perfection chez les Pausides ; car nous voyons comment l'antenne des Céraptères , encore très analogue en nombre des anneaux et en figure avec les antennes des autres Coléoptères , est déformée chez les Pentaplatarthrus 12 Insectes, Vl. 7C. et Lebiaderus , et arrive jusqu'à la forme de celle des vrais Pausus et Platyrhopalus , où le nombre des anneaux dimi- nue et où les derniers se dilatent. Enfin la proéminence en nœud au côté externe postérieur des élytres, chez les Pausi- des, n'est-elle pas observée aussi chez quelques Carabiques, comme les Ozaenes? J'ai comparé cette proéminence chez VOzœna lestudinea , Klug. (Iahrbuch, I , tab. i , fig. 7) , avec la même chez le Platyrhop. lœvifrons, Westw. , et n'ai trouvé aucune différence. M. Westwood , en n'admettant pas l'ana- logie des Pausidœ avec les Pselaphidœ, qui, sans doute, n'existe pas , a déjà fait une allusion à la ressemblance des Ozœna et des Pausus, sans lui donner plus d'impor- tance , comme une sorte d'analogie ( The entom. Magaz.) ; mais je crois avoir raison de dire que cette analogie est véritable , car les Ozsenes et les Pausus ont même la faculté de produire une crépitation Ayant montré l'affinité de tout le corps des Carabiques et des Pausides , il me reste , pour faire voir cette ressemblance parfaite, à parler des ailes, de l'abdomen et des pieds. Pour ce qui concerne les ailes , je ne crois pas avoir besoin de montrer leur ressem- blance par une description détaillée, je prierai seulement mes lecteurs de voir les figures que j'ai données de l'aile des Platyrhopalus denticornis (12) , Calosoma sjcophanta (13), Dyticus marginalis (14) et Gyrinus natator (15), et celles des genres Cucujus (16) et B os tri chus (17). Un seul regard montre une ressemblance générale parfaite entre les ailes des Platyrhopalus , Calosoma , Dyticus et Gyrinus ; mais la plus grande différence entre les quatre ailes des carnas- siers et celles d'un Cucujus et d'un Bostrichus, genres aberrants de la famille des Longicornes et des Rhynco- phores. Nous avons ici en même temps l'occasion de voir l'importance de la configuration des ailes pour déterminer les familles naturelles ; car nous voyons les quatre ailes des Coléoptères qui sont des membres d'un seul groupe naturel tout à fait semblable ; mais celles des autres groupes I:\sixtes , Pi.. 7(>. 13 diffèrent non seulement de celles des carnassiers , mais aussi entre elles ; et la même ressemblance que l'on voit dans les ailes de ces quatre carnassiers se trouvera , si Ton compare les ailes des Longicornes avec celles du Cucujus depres sua , ou , d'un autre côté , si l'on compare celles des Rhynchophores avec celles d'un Bostriclius. Je le répète , les ailes de tous les carnassiers sont couvertes de petits poils microscopiques , et nous trouvons les mêmes poils à l'aile du Platyrhopalus. La ressemblance de l'abdomen des Pausides et des Cara- biques est assez grande pour montrer leur affinité naturelle. On voit , dans ma figure du dessous du corps d'un Platy- rhopalus , que l'abdomen est composé de quatre articles , et la même configuration a été dessinée plusieurs fois par M. Westwood ; c'est la construction typique d'un Carabus, d'un Gychrus et des autres genres des Carabiques, produite par la réunion du premier segment avec le second , et du pénultième avec le dernier. Si cette conjonction n'existe pas , le Carabique doit avoir six anneaux ; si l'une ou l'autre paire des anneaux est jointe , on trouve cinq an- neaux, et, si les deux paires sont unies, il y en a seulement quatre. Ces trois différences des nombres sont observées chez les Carabiques en général , mais non pas encore chez les Pausides. Cependant M. Westwood a donné la figure du Platyrhopalus JVestwoodii avec cinq anneaux abdominaux , et la grandeur des deux premiers anneaux nous montre qu'ils ne sont pas soudés comme chez le Platyrhopalus denticornis. Enfin les jambes et les tarses , parties des pattes que nous n'avons pas encore comparées avec les mêmes des carnas- siers , ont une ressemblance moindre , puisqu'ils forment une partie typique de la famille. Ici il est suffisant de con- naître que la plupart des Pausides sont pentamères comme la plupart des carnassiers , et qu'ils ont des ongles simples, comme tous; mais la forme comprimée des jambes, la 14 Insectes , Pl. 76. brièveté du premier article des tarses, la petitesse du qua- trième chez les Platyrhopales,et la surface velue des quatre ou trois premiers, sont des caractères qui leur donnent leur figure particulière et leurs différences de famille dans le groupe des Coléoptères carnassiers. Cependant l'analogie avec les Gyriniens n'est-elle pas grande? ceux-ci n'ont-ils pas les mêmes jambes courtes et comprimées comme la plupart des Pausides ; et les tarses des Gyriniens ne sont-ils pas tout à fait particuliers et différents des tarses des Dyti- ciens ? C'est pourquoi personne ne peut douter que ces deux familles ne soient les membres d'un groupe plus grand et naturel que nous nommons des Hydrocanthares et qui est placé à côté des Carabiques , dans le plus grand groupe des carnassiers. Il est nécessaire de donner un nom général poul- ies deux groupes des Carabiques et Pausides, qui forment ainsi les Coléoptères carnassiers terrestres , et je propose le nom de Géolestès , dérivé de -}«, terre, et de Xvgthç , ra- visseur, puisqu'ils sont des ravisseurs de la terre comme les Hydrocanthares les ravisseurs de l'eau. Ainsi les carnassiers sont déterminés et partagés de cette manière : COLEOPTERA CARNIVORA Seu ADEPHAGA. Mandibulae arcuatœ , corneae , maxillarumque mandones cornei, elongati, sœpissime uncinati, setosi vel ciliati, rarius nudi. Maxillarum galea, sive palpa? maxillares interna? , ssepissime filiformes , biarticulatae , rarius uniarticulatae vel nullae. Mentum transversum in apice bisinuatum, extus dilatatum ; ligula libéra, mobilis , extus stipite corneo suffulta. Femora pedum posticorum connata cum pectore extus acuminata ; trochanteres pedum fulcrantes. Ala? pi- losae , vena radialis cellula trans versa in apice terminata. livsKc.ïES, Pi.. 7(î. ï& ï. Geolestes. Pedibus ambulatoriis ; capite exseito , collo plus minusve elongato. 1. Antennœ W-articul atœ} filiformes , rarius moni If ormes vel depressœ versus apicem. Maxillarum galca semper biarti- culata elongata, interdum cucullata, sœpissimc filiformis. 1 . Carabidae. 2. Antennœ 2-10 articulât œ, vel omnino depressœ, latœ- ellipticœ, vel lentif ormes , vel irregulariter clavatœ. Maxilla- rum galea sœpissime styliformis uniarticulala , interdum ob- soleta rarius eue u liât a. 2. Pau sida?. II. Hydrocanthari. Pedibus natatoriissaepissiiuecompressis, ciliatis. 1. Antennœ filiformes t rarius medio paululum in crassatœ vel in apice depressœ Oculi duo. Maxillarum galea semper biarticulata, filiformis , interdum minuta. 3. Dyticida?. 2. Antennœ clavatœ , primo articulo dilatato , auriculato ; maxillarum galea obsole/a vel nulla. Oculi quatuor. 4. Gyrinidae. I/lJ/T/f'J- ■ fl. 7 6 Pausidœ Jkirnui V. Homomi ' împ- . i ' nnedouc/'.e RÉVISION CRITIQUE ET SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE DU GENRE PASSALE, par A. im:iuiiiko\ PREMIÈRE PARTIE. Depuis que la monographie des Passales a paru , un certain nombre d'espèces nouvelles ou que je n'avais pu reconnaître dans les auteurs s'est répandu dans les collec- tions ; afin de faciliter leur détermination , quelques amis m'ont engagé à donner un supplément à cet ouvrage. Pour ne pas faire trop attendre ce travail, il paraîtra par parties séparées , à mesure que j'aurai rassemblé les matériaux de deux ou trois planches. Dans cette première partie , profi- tant des observations qui m'ont été faites par quelques en- tomologistes et surtout de celles pleines de bienveillance de M. le comte de Mannerheim , je donne une révision cri- tique de la monographie originale ; je rétablis , d'après le 1841. 11 2 Insectes, Pl. 77 à 79. désir des commissaires de l'Académie des sciences, les phrases latines de toutes les espèces , et j'établis une suite complète de numéros pour toutes les espèces anciennes et nouvelles que je range sous les divisions que je n'avais fait qu'indiquer dans l'ouvrage primitif ; pour les espèces qui paraîtront dans d'autres parties du supplément, il sera facile de les intercaler à la place qu'elles doivent occuper au moyen de numéros dont elles seront marquées ; enfin je donne à la fin de cette partie la description de quelques espèces que je n'ai pu reconnaître dans les auteurs, et qui , plus tard , peut-être , me passeront sous les yeux. A. P. Mai i84i IfctBcm, l'i.. 77 ■ 7î>. 3 G. PASSALE. Passalus. Fabricius. HEXAPHYLLL 1. P. emarginatus. Weber. Mon., p. 21 , n. 1, pi. 2,f.g.1. Mandibulœ magnœ , apice truncatœ , emarginatœ. Caput in* œquale , denticulis vix determinatis , lateris sinistris majo- ribus. Thorax lœvis serius ater, nitidus , linea média haud impressa. Elytra striala, atra , margine imprimis baseos rufo-barbata; antennis hexaphyllis. Fab. Cette espèce, indiquée au bas de la planche comme grossie deux fois , ne Test qu'un peu plus de la grandeur naturelle. 2. P. pilifer. Perch. Mon., p. 23, n. 2, ™i 9 fi™ o pi. 2, fig. 2 Corpore lœvissimo, corwexiusculo ; capite punctato ; caréna vertice transversa , et antice in extremis furcata; clypeo valde emarginato , lalere sinislro oblique producto ; anten- nis hexaphyllis, foliis primis tribus brevibus, alteris lon- gioribus , ultima incrassata. Cette espèce , indiquée au bas de la planche , comme grossie trois fois , ne Test que deux fois. 4 Insectes , Pe. 77 à 79. 3. P. neelgherriensis. Guêrin , Rev* zool. (PI. 77, fig. 1.) Grossi deux fois et demie. Semiconvexus ; vertice tuberculo minimo , carenaque trans- versa magna; carenœ duœ divergentes procedunt , clypeo procul spinis terminatœ ; clypeo valde emarginato; dente sinistra obliqua , dextra longiore. Longueur, 28 millim. Corps médiocrement bombé , tête lisse en dessus , avec quelques points dispersés ; du vertex s'élève une petite ca- rène longitudinale , en ayant deux autres transverses à son extrémité ; de l'avant de la carène médiane s'en détache une autre très fine , d'abord droite , se séparant ensuite en deux sous un angle ouvert et courbe, formant un mamelon au point d'arrêt, et réunies par une autre carène transverse, le tout sans atteindre le bord du chaperon ; celui-ci est for- tement anguleux vis à vis l'extrémité des deux carènes , mais ses angles sont tronqués à leur extrémité : l'angle gauche est plus dilaté que l'angle droit et se penche un peu vers lui à son extrémité. Les bords élevés de la tête sont saillants et anguleux avant leur extrémité ; les carènes ocu- laires sont peu élevées et obliquent beaucoup du côté de l'œil. Le labre est assez fortement échancré, pointillé, velu ; les mandibules sont droites , d'abord anguleuses extérieu- rement, recourbées brusquement à l'extrémité; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne très sinuée; les lobes latéraux de celui-ci sont chargés de très gros points, excepté vers leur extrémité : on n'aperçoit pas de fossettes gulaires; les antennes sont hexaphylles, les trois derniers articles sont beaucoup plus longs que ceux qui les précè- dent; le dernier est notablement renflé dans son milieu. Le Insectes, Pl. 77 à 79. 5 pi othorax est en carré transversal , ayant un sillon dorsal peu profond , n'atteignant ni le bord antérieur, ni le bord postérieur ; le sillon marginal est très étroit , avançant par derrière la tête , un peu élargi à son extrémité ; les fossettes latérales sont peu profondes et ne sont accompagnées d'au- cun point, l'écusson est lisse; les fossettes mésosternales sont peu profondes, rugueuses et s'élargissant un peu à leur extrémité ; le disque du mésosternum est accompagné de quelques points agglomérés ; les stries des élytres sont également profondes et également chargées de petits points espacés. Cette espèce vient de la côte du Malabar et fait partie de diverses collections ; elle se rapproche du groupe formé par les P. emarginatus, pilifer et Chevrotât. 4. P. tridens. Wiedemann. Mon., p. 24, n. 3, pl. 2, fig. 3. Capite antice bicorniculato ; elytris punctato-sttiatis , utrin< que costatis et ,striato-punclatis ; antennis hexaphyllis Wied. Cette espèce, indiquée au bas de la planche comme grossie trois fois, ne l'est qu'un peu plus d'une fois. 5. P. Chevrolat. Perch. Mon., p. 26, n. 4. pl. 2, fig. 4. Antennis hexaphyllis , mandibulis extra angulatis; vertice valde punctato , tuberculato ; carenis duabus transversis; carence duœ alterœ procedunt circumjlexe divergentes ante clypeum dentatœ ; clypeo lato , emarginato. 6 Insectes, Pl. 77 à 79. 6. P. austral asicus. Perch. (PL 77, fig. 2). Grossi une fois et demie. Corpore convexiusculo , /œei; vertice rugoso ; tuberculo com- pressa connexo , duobus basi minoribus transiter sis ; clypeo transversim quadrato depresso , subtile rugoso , angulis quatuor dentatis ; antennis hexaphyllis , foliis primis dua- bus brevioribus. Longueur, 45 millim. Corps demi-convexe , tête largement chagrinée ; sur le vertex naît un tubercule peu saillant , entièrement engagé, relevé un peu à son extrémité , accompagné à sa base de deux autres tubercules qui le joignent au milieu de sa lon- gueur par une ligne presque droite ; l'extrémité du tuber- cule principal les coupe perpendiculairement et donne naissance à une double carène tout à fait transversale , aux extrémités de laquelle sont deux petites dents dirigées en avant de la tête. A partir de ces deux dents , la carène est simple et se dirige , à angle droit , vers le bord du chape- ron , où elle se termine par une dent avancée. Le chaperon, limité de tous côtés par la carène, forme un parallélogramme très allongé , placé transversalement , dont le bord anté- rieur est un peu concave ; il est très finement chagriné : les bords élevés de la tête sont saillants et viennent , après avoir formé, près de leur extrémité, un tubercule saillant 7 aboutir au bord antérieur de la tête , où ils forment une dent avancée , de sorte que le bord de la tête se trouve armé de quatre pointes très écartées , mais les deux intermédiaires plus que les autres; les carènes des yeux sont très incli- nées en arrière et un peu anguleuses ; le labre est presque droit à son bord antérieur, ponctué, velu; les mandibules sont assez allongées , la lèvre s'articule avec le menton par IvsKCTBS, Pl. 77 à 79. 7 une ligne droite ; les lobes de celui-ci sont finement ponc- tués , les fossettes gulaires sont rondes , profondes et fort écartées ; les antennes sont hexaphylles , avec leur dernier article épais au milieu. Le corselet est en carré transversal , sans sillon dorsal ; le sillon marginal est étroit , profond , avançant soit antérieurement , soit postérieurement , d'un tiers de la largeur du corselet de chaque côté ; l'extrémité antérieure est un peu dilatée et un peu écartée du bord an- térieur ; Técusson est lisse ; les fossettes mésosternales sont assez profondes , accentifères , dirigées très obliquement ; les cicatrices abdominales sont étroites et profondes à leur origine , mais se dilatent un peu et sont moins creuses à leur extrémité ; le disque du mésosternum est accompagné d'une bande de gros points enfoncés ; les segments abdominaux sont fortement rugueux sur les côtés ; les élytres sont sans aucune villosité , profondément striées partout , et les stries chargées de points serrés ; tous les tibias sont légèrement velus. Cette espèce est propre à la Nouvelle-Hollande et se trouve dans plusieurs collections. 7. P. sexdentatus. Escks. Mon. , p. 28, 11. 5, pl. 2,fig. 5. Antennarum clava sex lamellata , thorace angustiore , an- gulis acutis ; eljtris basi glabris. Eschs. 8. P. moluccanus. Guérin. Mon., p. 31 , n. 7, pl.2,fig.7. Corpore convexo lœvi ; vertice tuberculo ; basi carcnis duabus iransversis lineatis, anteorsum carenis duabus bi-intus convcxis , medio cantho transverso junclis ; clypeo emargi- nato lineis duabus cotwexis. S Insectes, Pl. 77 à 79. 9. P. DILATA.TUS. Dalman. Mon. , p. 29, n. 6, pl.2,fig. 6. Depressus niger nitidus, capite inœquali tuberculato; thorace lœvïssimo haud canaliculatd; elytris imberbis , striis exte- rioribus profonde , interioribus subtiliter, punctatis, inter- stitiis dorsalibus planis. Daim. Cette espèce est bien réellement de la Nouvelle-Hol- lande ; elle se rapproche beaucoup de l'espèce nommée P. australasicus , qui est de la même localité et qui , sans la différence des antennes, qui est très remarquable, pourrait en être considérée comme l'un des sexes. 10. P. latipennis. Dup. (Pl. 77, flg. 3.) Grossi deux fois et demie. Corpore corwexiusculo , lœvissimo ; capite punctatissimo ver- tice tuberculo connexo elongato , carenisque medio duabus, antice carenis duabus mox fere transiter sis postea rectis apice emarginatis ; cljpeo recto ; antennis hexaphyllis. Longueur, 25 raillim. Corps demi-convexe; tête fortement chargée de gros points rapprochés ; sur le vertex se trouve un tubercule très peu saillant , si ce n'est à sa pointe , accompagné , vers le milieu de sa longueur, de deux autres tubercules très pe- tits. De l'extrémité du tubercule central s'avancent , sous un angle ouvert et courbe , deux petites carènes tranchantes se rejoignant , à leur extrémité , par une petite ligne trans- verse un peu anguleuse vers le milieu du chaperon. Vis à vis l'extrémité de chacune des carènes , et un peu du côté des yeux , le chaperon forme deux angles aigus ; l'espace Insectes, Pl. 77 à 79. 9 renfermé entre ces deux angles est concave ; les bords éle- vés de la tête sont fortement carénés , les carènes oculaires peu saillantes. Le labre est presque carré , finement ponc- tué, velu; les mandibules sont anguleuses sur les côtés, avec les deux premières dents de l'extrémité plus appa- rentes que la troisième. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne un peu sinuée ; celui-ci a les lobes fortement ponctués et les fossettes gulaires très grandes. Les antennes sont hexaphylles , le dernier article un peu épais et les in- termédiaires les plus longs de tous. Le prothorax est en carré transversal , sans sillon dorsal ; le sillon marginal est très fin , n'avançant vers la tête que jusqu'aux bords élevés, un peu élargi à son extrémité. Les fossettes latérales sont fortement ponctuées ; les bords du prothorax sont forte- ment ponctués , surtout du côté de la tête ; l'écusson est lisse. Les fossettes mésosternales sont assez grandes, en pa- rallélogrammes , placées obliquement et fortement ponc- tuées; les cicatrices abdominales sont très étroites à leur ori- gine , s'élargissent insensiblement pour se rétrécir un peu plus brusquement, elles sont fortement ponctuées, et un grand nombre de points qui accompagnent ordinairement le disque du métasternum sont groupés autour d'elles. Les élytres ont leurs stries également profondes , et les stries également garnies de points fins espacés ; les élytres n'of- frent, en outre, aucune villosité remarquable; le dessous du corps et les tibias sont velus. Cette espèce est de Java et fait partie de la collection de M. Gory. 10 Insectes, I'l. 77 à 79. PENTJPHYLLI. 11. P. barbatus. Fab. Mon., p. 33, n. 8, pi. 2, fig. 8. Ater verlice anticë quadridentato , elytris margine baseos rufo hirtis. Caput inœquale , denticuli utrinque duobus brevibus incumbenlibus . Fab. 12. P. robustus. Percher. Mon. , p. 35, n. 9, pi. 3, fig. 1. Cor pore crasso, brevi, lœvi } verlice tuberculo aculo; carenis duabus, angulo obtuso procedentibus dentalis , terminato i clypeo recto, medio spinis duabus minimisjunctis. 13. P. Leachii. Mac-Leay. Mon., p. 37, n. 10, pi. 3, fig. 2. Ater nilidus , corpore valde depresso thoracis lateribus punc- tatis; angulis anticis plants; elytris punctato-striatis , tibiis anticis extus 4-dentatis. Mac-Leay. La synonymie du P. tetraphyllus d'Eschs. doit être re- gardée comme douteuse ; aussi donnerai-je la description de cet auteur aux espèces que je n'ai point vues en nature. 1 4. P. crenatus. Mac-Leay. Mon. , p. 38 , n. 1 1 , pi. 3, fig. 3. Ater nitidus, thoracis lateribus punctatis ; angulis anlice pro- funde impressis ; elytris crenato-slriatis , tibiis anticis extus 6-dentatis, Mac-Leay. Insectes, Pr.. 77 à 70. 11 15.P.pentaphyllus. Palissot. Mon.,\>. 40,n. 12, pi. 3 , n. 4. Niger depressus. Antennœ penlaphyllœ. Thorax utrinque scaùei'f medio sulcatus. Tibiœ mediœ levés. Paliss. TRIPHYLH. * Feuillet des antennes allongé- A. Chaperon denté au milieu. -f- f^erlex portant une corne. a. Élytres velues à la base. 16. P. interruptus. Linné. Mon. , p. 42, n. 13, pi. 1, fig. 1, 2. ^/ter vertice tuberculis tribus elevatis : intermedio majori com- pressa ; mandibulœ tridentatœ. Fab. M. Hope , dans son Coleopterist's manual, pense que Y Interruptus de Linné n'est pas celui de Fabricius; que cette espèce doit être propre à l'Amérique méridionale et non aux Etats-Unis. Je ferai observer que Linné donne une citation de la Jamaïque , une de Cayenne ; que Fabricius l'indique comme des îles de l'Amérique ; qu'il a dû parfai- tement connaître l'espèce typique de Linné , son maître , et que , dans sa description détaillée , il donne un moyen de reconnaître au moins la taille. Ces raisons, jointes à celles que j'ai données dans la Monographie, me font persister à croire que ces deux auteurs n'ont eu en vue qu'une seule et même espèce , mais que , peut-être , ils en ont confondu plusieurs sous ce nom. 12 Insectes , Pl. 77 à 79. 17. P. tlascala. Perck. Mon., p. 45, n. 14 , pi. 3, fig. 5. Dcpressus , vertice punctatissimo , tricarenato ; caréna média elongata, in. extremis in clypeum producta rejlexa ; clypeo transverso triangùlari medio emarginato ; antennis triphyl- lis y sulcis elytrorum dorsalibus subtile punctatis. 18. P. punctiger. Lepel. et Serv. Mon., p. 47, n. 15, pi. 3, fig. 6. Passalus antennarum clava trilamellata capite puncto sub- inermi , thoracis sulco haie œquali angulisque anticis reç- us submucronatis ; elytrorum striis punctatis , intervalles transverse subrugosis. Lepel. et Serv. 19. P. coarctatus. Perch. Mon. , p. 49, n. 16, pi. 3, fig. .7. Corpore depressiusculo , vertice lœvi ; tuberculo conico valdc producto acuto, tuberculis basi duobus minoribus ; clypeo antice circumdato medio emarginato ;Jbssula sub extremi- tatem tuberculi. Antennœ triphyllœ. 20. P. punctatissimus. Eschs. Mon. , p. 51 , n. 17, pi. 3, fig. 8. Vertice tuberculato acuminato , thoracis lateribus longitror- sum punctatis ; elytrorum striis dorsalibus profunde punc- tatis , interslitiis transversim striolatis. Eschs. Insectes, Pl. 77 à 79. 13 21. P. plic\tus. Perch. Mon., p. 54, n. 19, pi. 4, 6g. 2. Corpore convexo. Caput vertice rugoso , tuberculo porrecto incurvato, tuberculis duobus basi minimis ; carenis unie duabus semi-circularibus ; clypeo recto vix in médium sinuato. 22. P. villosus. Perch. Mon. , p. 56, n. 20, pi. 4, fig. 3. Depressiusculus , clypeo lœvi antice producto bidentalo ; ver- tice tuberculo conico in extremis acuto, basi tuberculis duobus minimis ; thorace quadrato , angulis rejlexis ; an- tennis triphyllis. 23. P. unicornis. Lep. Serv. Mon., p. 57, pi. 4, fig. 4. Antennarum clava trilamellata, capite impunctato , cornuque recto horizontali armato , thoracis sulco huic œquali angu- lisque anticis redis ; elytrorum striis punclatis, intervallis transverse rugosis. Lep. Serv. Nota. Malgré le soin que j'ai pris d'éliminer, lorsque j'ai fait cette monographie , beaucoup d'espèces faites aux dépens des variétés du P. interruptus , je suis obligé de convenir que ,. lorsqu'on connaîtra mieux les différences sexuelles des Passâtes et les modifications qu'une nourri- ture plus ou moins abondante, à l'état de larve, peut amener dans leur taille à l'état parfait , on sera probable- ment encore obligé de supprimer quelques-unes des espèces qui précèdent, à partir du P. interruptus , parce qu'elles n'en sont peut-être "que des modifications soit de climat, soit accidentelles , soit sexuelles. 14 Insectes, Pl. 77 à 79. 24. P. aculeatus. Perch. Mon. y p. 52, n. 18, pl. 4, fig. 1. Corpore depressiusculo ; capite &&P1 * vertice tuberculo ele- vato valde producto tereti ; clypeo in medio parum pro- ducto emarginato', valde lùnulis impresso. b. Élytres glabres à la base. 25. P. hostilis. Perch. (Pl. 77, fig. 4.) Grossi deux fois. Depressus, lœvis, clypeo dentibus quatuor ; vertice tuberculis tribus œqualibus vix elevatis; ex intermedio duœ procedunt careriœ circumflexœ elevatœ, ante clypeum tuberculis ter- minatœ. Longueur, 35 millim. Corps déprimé , très lisse. Tête déprimée très finement, rugueuse; au milieu du disque sont trois tubercules presque égaux , à peine saillants , dont l'intermédiaire , un peu plus avancé, donne naissance à deux carènes élevées di vergeant sous un angle aigu et se terminant, avant le bord du chaperon, par deux mamelons élevés; ce bord du chaperon offre quatre dents avancées, également espacées sur une ligne presque droite ; les carènes oculaires sont petites et tranchantes , les bords élevés de la tête sont légèrement épineux à la hauteur de l'œil. Le labre est carré, un peu sinué , fortement ponctué ; les mandibules sont avancées , perpendiculaires sur les côtés ; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne peu sinuée ; les fossettes gulaires sont grandes , en demi-croissant , dont les cornes sont tournées en haut ; les lobes latéraux sont médiocrement ponctués. Les antennes sont triphylles ; mais le septième article est Insectes, Pi,. 77 à 79. 15 un peu feuilleté ; les trois derniers ont le feuillet allongé , mais vont en diminuant de grandeur, du huitième au der- nier, qui est un peu plus épais que ceux qui le précèdent, et un peu cambré. Le prothorax , plus large que haut , forme un carré assez régulier, arrondi à ses angles ; le sillon dorsal est profond et atteint les deux extrémités; le sillon marginal est étroit et s'avance peu en arrière de la tête ; les fossettes latérales sont profondes , finement ponctuées. L'é- cusson est marqué d'une ligne longitudinale. Les fossettes mésosternales sont accentiformes , obliques , écartées ; les cicatrices abdominales sont de largeur moyenne , à peine dilatées à leur extrémité , finement ponctuées ; le disque du métasternum est lisse, accompagné, de chaque côté, vers son extrémité, d'un amas arrondi de points enfoncés; cha- que segment abdominal offre , de chaque côté , un espace transversal rugueux. Les élytres ont leurs stries fines et profondes ; celles latérales chargées de très petits points en- foncés. Cette espèce , dont la patrie m'est inconnue , fait partie de la collection de M. Gory. 26. P. quadricollis. Escks. Mon. , p. 59, n. 22, pi. 4, fig. 5. Clypeo rugoso vertice tuberculo compresso incumbente ; tho- race compresso; lateribus fovea vix punctata ; elytris glabris. Eschs. 27. P. rusticus. Perch. Mon., p. 61, n. 23, pi. 4, fig. 6. Cor pore cowexo; vertice tuberculo careniformi , carenis dua- bus circumjlexis ; clypeo emarginato, quadridentato, den- iibus intermediis approximatis. 1G Insectes, Pr,. 77 à 79. 28. P. exaratus. Klug. P. manouffi, Perch. Mon.,?. 62, pi. 4, fig. 7. Clypeo dentibus sex approximatis , fronte in tuberculum porrecto; elytris convexiusculis , crenato-sulcatis . Klug. Lorsque j'établis l'espèce nommée Manouffi, dans la Monographie des Passâtes , le travail de M. Klug sur les Insectes de Madagascar m'était totalement inconnu , ce qui peut paraître extraordinaire , puisqu'il porte le millésime de 1833 et le mien celui de 1835; mais l'on sait combien les livres qui paraissent à l'étranger sont longs à se répandre en France , et l'on ne doit pas oublier, non plus , que les mémoires des sociétés savantes paraissent souvent beaucoup plus tard que le millésime qu'ils portent. Je m'empresse de rendre hommage à l'antériorité de date. 29. P. approximatif. Klug. (PL 77, fig. 5.) Grossi deux fois et demie. Clypeo antice quinquedentato ; dente intermedio brevissimo, emarginato ; fronte trituberculata oblique carinata ; thora- cis lateribus scabris ; elytris planis, crenato-sulcatis. Klug. Longueur, 30 millim. Corps méplat , disque de la tête très finement rugueux et terne , bord antérieur lisse et strié longitudinalement ; sur le vertex est un tubercule entièrement engagé, accom- pagné , à droite et à gauche , de deux autres plus petits. De l'extrémité du tubercule principal s'avancent , en diver- geant sous un angle obtus , deux carènes qui , au milieu de leur longueur, offrent deux petits mamelons, et s'avancent ensuite presque parallèlement jusqu'au chaperon , où elles Insectes, Pi.. 77 à 79. 17 forment deux dents plus avancées que les autres ; le cha- peron offre cinq dents , y compris les deux dont nous ve- nons de parler; celle du milieu paraît refendue à son ex- trémité, et au dessus est un petit mamelon peu saillant, placé près de la base des deux carènes ; les carènes ocu- laires font saillie à leur extrémité. Les bords latéraux de la tête sont peu élevés; le labre est carré , si nu;: à son extré- mité ; les mandibules sont peu avancées, droites sur les côtés. La lèvre s'ariicule avec le menton par une ligne sinuée ; les lobes latéraux sont finement ponctués , les fos- settes gulaires ovalaires , grandes. Les antennes ont leurs feuillets allongés, et le dernier seulement un peu plus épais dans son milieu. Le prothorax est en carré transversal à peine arrondi aux angles; le sillon dorsal, bien prononcé , atteint les deux extrémités; les fossettes latérales sont rondes , peu profondes et accompagnées de petits points peu serrés s'étendant dans toute la longueur du prothorax ; le sillon marginal est très étroit et s'avance , en arrière la tête, jusqu'à moitié de l'espace de l'angle au sillon dorsal , sans se détacher du bord. L'écusson offre une ligne longitudinale peu marquée. Les fossettes mésosternales sontaccentiformes, obliques ; les cicatrices abdominales sont très étroites à leur origine , se dilatant très fortement jusque vers les deux tiers de leur longueur, pour se rétrécir ensuite jusqu'à leur extré- mité. Le disque du métasternum est très large, accompa- gné , à son extrémité y de quelques points enfoncés ; chaque segment abdominal est largement rugueux sur les côtés. Les élytres ont toutes leurs stries fortement marquées et fine- ment ponctuées. Cette espèce ressemble , au premier coup d'œil , au P. dentatus de Fab. ; mais elle en diffère par les feuillets des antennes plus allongés , le disque de la tête rugueux et les cicatrices abdominales très larges. Elle vient de Madagascar. 1841. 12 18 Insectes, Pl. 77 à 79. 30. P. MORBILLOSUS. Klug. (PI. 77, fig. G.) Grossi deux fois et demie. Clypeo antice quadridcntato ; dentibus intermcdiis longiori- bus ; thorace impresso punctato ; elytris carcno-sulcalis. Klug. Longueur, 2 centim. 5 millim. Corps demi-convexe ; disque de la tête lisse , mais raboteux ; sur le vertex un très petit tubercule entiè- rement engagé , accompagné , à sa base , de deux autres plus courts ; du tubercule principal s'avancent , sous un angle droit, deux carènes peu élevées , s'étendant presque jusqu'aux deux angles du chaperon ; du milieu interne de ces deux carènes en partent deux autres qui s'avancent , en se rapprochant , vers le milieu du chaperon , où elles se terminent par deux dents avancées ; au milieu de ces quatre carènes est un petit tubercule peu sensible ; les carènes ocu- laires sont peu saillantes et les bords élevés de la tête sont peu élevés, mais comme refendus du côté du chaperon. Le labre est carré , les mandibules petites , droites sur les côtés. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne peu sinuée ; les lobes latéraux de ce dernier sont chargés de gros points et les fossettes gulaires triangulaires. Les antennes ont leurs articles foliacés assez courts , allant cependant en grandissant du huitième au dernier, qui est brusquement plus épais que les deux autres et brusquement en massue à l'extrémité. Le prothorax est plus large que haut, droit aux bords antérieur et postérieur, courbe sur les côtés; le sillon dorsal est profond , atteignant les deux extrémités du pro- thorax ; les fossettes latérales sont très chargées et accom- pagnées de points qui s'étendent sur les côtés et même sur le disque du prothorax. Les fossettes mésosternales sont Insectes, Pl. 77 à 79. 19 fortement rugueuses, en forme d'accent circonflexe; le sommet de l'intervalle qui les sépare est fortement ponctué; les cicatrices abdominales sont très rugueuses et d'égale largeur partout , excepté à l'extrémité inférieure , où elles se rétrécissent; le disque du métasternum est accompagné, vers son extrémité, de deux agglomérations triangulaires de points enfoncés. Les segments abdominaux sont large- ment rugueux de chaque côté. Les élytres sont également striées partout, et toutes les stries sont couvertes de points enfoncés. Cette espèce, de Madagascar, fait partie de la collection de M. Gory. 31. P. quadrifrons. Perck. Mon., p. 64, n. 25, pi. 4; fig. 8. Corpore convexiusculo, vertice tuberculo brcvi abrupte cle- vato, duobus parvulis connexis '? ex eo procedunt duœ ca- rence circumflexœ , mox parallelœ ; clypeo valde punctato, recto, spinis quatuor parvis, intermediis approximatis ; elytris valde punctatis. 32. P. timoriensis. Perch. (PI. 78, fig. 1.) Grossi deux fois. P. depressus lœvis, capite vix lunulalo ; clypeo quadriden- tatûy dentibus intermediis distantibus ; vertice cornu parvo comte xo ; carenis, poslice duabus transversis, antice duabus obliquis ; antennis triphyllis. Longueur, 3 centim. 2 millim. à 2 centim. 7 millim. Corps déprimé très lisse ; tête large , lisse , ayant le disque parsemé de lunules, et les parties postérieures de gros 20 Insectes, Pl. 77 à 79. points enfoncés ; du vertex s'avance un très petit mamelon entièrement engagé , s'élargissant , vers le milieu de sa longueur, en deux carènes transverses un peu sinuées anté- rieurement, de même longueur que lui : du bord antérieur du chaperon s'avancent , sous un angle un peu obtus et sinué, deux carènes saillantes offrant un petit mamelon vers le milieu de leur longueur et continuant ensuite pral- lèlement avec moins de saillie. Le chaperon se termine par quatre dents très aiguës, dontles deux internes plus écartées entre elles , plus longues, faisant suite aux carènes du disque delà tête et ayant un petit mamelon entre elles deux. Les bords élevés de la tête sont presque mamelonnés dans leur milieu; les carènes oculaires sont saillantes à leur extré- mité, sans être aiguës. Le labre est carré, sinué à sa partie antérieure; les mandibules sont avancées , verticales, leurs arêtes sont fortement senties et les trois dents de leur extré- mité très saillantes. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne presque droite : les lobes latéraux de ce dernier sont peu ponctués et lisses à l'extrémité ; les fossettes gu- laires en demi-cercle , dont la partie convexe tournée en bas. Les antennes sont triphylles ; les articles, feuilletés, vont , en augmentant de longueur, du premier au dernier ; celui-ci est cambré, mais à peine plus épais que les autres. Le prothorax est plus large que haut , carré , ses angles an- térieurs sont un peu aigus; le sillon dorsal est d'égale épaisseur partout et atteint les deux extrémités du protho- rax; le sillon marginal est étroit , rugueux, s'a vançant jus- qu'au tiers de la largeur du prothorax , en arrière de la tête , mais sans dilatation ni divergence sensible. Les fos- settes latérales sont profondes, accompagnées de quelques points enfoncés; les bords inférieurs du prothorax sont lisses. Les fossettes mésosternales sont peu profondes , mais grandes et placées obliquement. Les cicatrices abdominales sont finement rugueuses , un peu dilatées à leur extrémité ; le disque du métasternum est lisse ; mais tout l'espace situé Insectes, Pl. 77 à 79. 21 entre lui et les cicatrices abdominales est finement ponctué ; les élytrcs ont toutes leurs stries bien marquées et ponc- tuées ; mais les stries latérales ont leur ponctuation presque transverse. Cette espèce, voisine du P. dentatus, vient de Timor et fait partie de la collection de M. Buquet. D'autres indivi- dus que je trouve dans les collections de MM. Goryet Gué- rin indiqués comme de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande sont tout à fait identiques , sauf plus de ponctuation sur les parties latérales du prothorax et un peu moins de grandeur de taille. 33. P. dentatus. Fab. Mon. , p. 66, n. 26, pi. 5,%. 1. Vertice antice multidentato, thorace sulcato ; laleribus punc- tatis, elytrorum striis lateralibus punctatis. Fab. 34. P. bicolor, Fab. Mon., p. 69, n. 28, pi. 5, fig. 3. Depressus niger subtus rufus, vertice inœquali, thorace cet- naliculato. Fab. 35. P. cayor. Perch. Mon., p. 67, n. 27, pi. 5,fig. 2. Corpore depresso, capite lunulis magnis impresso, ver lice ca- réna transversa, medio dente producta ; ex ea duœ carence brèves obtuse divergentes tuberculo terminât œ ; elypeo piano antice reflexo dentibus tribus , medio brevi sulcato ; oculo- - rum carenœ quadratœ ; antennœ triphyllœ. Depuis l'impression de laJVIonographie , j'ai pu m'assu-r rer que cette espèce venait du Brésil. 22 Insectes, Pl. 77 à 79. 36. P. agnoscendus. Gorj (Pl. 78, fig. 2.) Grossi deux fois et demie. Depressus, lœvis, vertice tuberculis tribus , intermedio majore compresso; ex eo proéminent duo canthi valde elevati, dente producto terminai i ; clypeo recto, lato, dentis duobus terminato ; elytris striis valde punctatis. Longueur, 2 ccntim. 3 millim. Corps méplat , très brillant ; disque de la tête lisse ; sur le vertex s'élève un tubercule entièrement engagé, un peu élevé et comprimé à son extrémité , accompagné , vers sa base, de deux autres très petits. Du tubercule principal s'a- vancent, en divergeant, sous une forme circonflexe, deux ca- rènes très élevées, terminées par une dent saillante en avant ; le bord du chaperon est droit, large et terminé bien au delà des dents des carènes, par deux petites dents méplates sur- montées de deux autres plus saillantes; les bords élevés de la tête sont déprimés, les carènes oculaires peu saillantes. Le labre est large, un peu échancré à son bord antérieur; les mandibules sont avancées, perpendiculaires sur les côtés ; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne sinuée ; les lobes latéraux de ce dernier sont chargés d'une forte ponc- tuation sous laquelle se confondent les fossettes gulaires ; les antennes ont leurs trois derniers articles assez épais, peu allongés et presque pareils , le dernier étant à peine plus épais que ceux qui le précèdent. Le prothorax est en carré transversal, avec les bords latéraux courbes et les angles arrondis ; le sillon dorsal est assez profond et atteint presque les deux extrémités du prothorax ; le sillon marginal, très étroit , avance à peine en arrière des yeux et est largement ponctué ; les fossettes latérales sont petites , transverses , couvertes de quelques points. Les fossettes mésosternales Issixns , Pl. 77 à 79. 23 sont très longues , étroites et placées obliquement ; les cica- trices abdominales sont étroites , finement ponctuées, allant un peu en se dilatant vers le milieu de leur longueur. Le disque du métasternum n'est accompagné d'aucune ponc- tuation. Les élytres ont toutes leurs stries fortement ponc- tuées. Cette espèce vient du Mexique et fait partie de la collec- tion de M. Gory. ** Ver lex portant une carène. a. Elytres velues à la base. 37. P. INTERSTITIA.LIS. Eschs . Mon., p. 73, n. 31, pl. 5, fig. 6. Vertice caréna anguliformi dentata , labro emarginato ; tho- racis latcribus rude punctatis ; elytris dorso transversim striatis. Eschs. b. Elytres glabres à la base. 38. P. binominatus. Perch. Mon. P. occipitalis Eschs. p. 80, n. 35, pl. 6, fig. 6. Cor pore semi-convexo ; vertice tuberculo connexo, duabusque carenis transversis ; e tuberculo duœ procedunt sub angulo recto carence serratœ ; clypeo quadridentato, dentibus inter- me dits approximatis. M. le comte de Mannerlieim , dans la revue critique de quelques ouvrages récemment parus, fait observer que tous ses Passales ont été examinés par feu Eschscholtz, et que l'espèce que j'ai décrite et figurée sous le nom d'occipitalis n'est pas celle de cet auteur : je me rends à cette observa- 24 Insectes, Pl. 77 à 79. tion et je renvoie Yoccipitalis cTEschscholtz aux espèces que je n'ai pas vues en nature ou que je n'ai pu reconnaître clans les auteurs. 39. glaberrimus. Eschs. Mon. , p. 81 , n. 36, pl. 6, fig. 2. Vertice caréna anguliformi ; thoracis lateribus longitrorsum punctatis ; elytris glabris, striis dorsalibus profunde punc- tatis. Eschs. 40. P. abortiyus. Perch. Mon., p. 87, n. 40, pl. 6, fig. 7. Corpore depresso , vertice caréna longitudinali , basique tuber- culis duobus parvis ;e caréna duœ procedunt angulo aperto, alterœ carenœ in medio dentatœ ; clypeo quadridentato , dentibus intermediis proeminentibus , tuberculo obtuso prope carenarum basim. B. Chaperon mulique dans son milieu. a. Èlytres velues a la base. 41. P. geometricus. Perch. Mon., p. 70, n. 29, pl. 5, fig. 4. Corpore convexiusculo, capite lœvi, vertice tuberculo connexo, vix elevato; carenis anticis duabus redis obtuse divergenti- bus ; clypeo antice recto in medio parum depresso ; anten- nis triphyllis. Insectes, Pl. 77 à 79. M 42. P. affinis, La treille. Mon., p. 72, n. 30, pi. 5, fig. 5. Corpore convexiusculo , capite lœvi , vertice tuberculo conico connexo in extremis compresso; ex eo duœ procedunt ca- rence semi-circulares, usque ad clypeum; clypeo antice recto valde depresso, lunulisque impresso. 43. P. plajniceps. Eschs. , Dissertât, de génère Passalus, n. 11 (pi. 78, fig. 3). Grossi une fois et demie. Antennarum clava suhsexlamcllala ; thoracis angulis rotun- datis ; elytrorum margine basali barbai o. Eschs. Longueur, 4 centim. Corps convexe , lisse; disque de la tête fortement chagriné, mais brillant. Sur le vertex est un tubercule à peine saillant, ayant, à droite et à gauche de la base, deux petites carènes transverses ; de son extrémité en par- tant , sous un angle très ouvert , deux autres peu saillantes qui se redressent au milieu de leur longueur, deviennent parallèles et se terminent en deux épines élevées joignant un rebord saillant qui précède le bord du chaperon ; celui-ci est droit, large et limité par deux dents plus écartées que celles des carènes ; les carènes oculaires sont courtes et assez saillantes , les bords élevés de la tête sont peu sail- lants. Le labre est large , un peu sinué , les mandibules sont avancées , brusquement courbées à leur extrémité , peu épaisses. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne sinuée , les lobes latéraux du menton sont finement ponc- 26 Insectes , Pl. 77 à 79. tués. Les fossettes gulaires sont très grandes, en forme de larme, descendant tout le long des lobes latéraux du men- ton jusqu'au dessous de l'insertion de la lèvre, où elles se rapprochent. Les antennes ont leurs feuillets assez courts , épais, et le dernier brusquement en massue à l'extrémité; les articles 5, 6 et 7 sont légèrement dilatés au côté interne. Le prothorax est en carré transversal, droit à son bord an- térieur, arrondi aux angles , un peu arrondi sur les côtés ; le sillon dorsal est mince et atteint les deux extrémités du prothorax ; le sillon marginal est étroit , finement ponctué et s'écarte un peu du bord antérieur en arrière des yeux , « au delà desquels il ne s'étend point. Les fossettes laté- rales sont rondes et assez profondes , très ponctuées. L'é- cusson est lisse. Les fossettes mésosternales sont représen- tées par deux espaces triangulaires lisses , luisants. Les cicatrices abdominales sont très larges , même à leur com- mencement , et sont tronquées brusquement à leur extré- mité. Le disque du métasternum est accompagné, en haut et en bas , de larges espaces finement ponctués ; les seg- ments abdominaux sont largement rugueux sur les côtés. Les élytres sont finement striées et finement ponctuées dans les stries latérales. Des côtes de Guinée et de la collection de M. Gory. 44. P. wasutus. Perch. Mon., p. 90, n. 42, pl. 6, fig. 8. Cor pore depresso, verlice luberculo lato, depresso , inclinalo basique duobus aliis parvis compressis. Caréna duœ e tuberculo medio procedunt angulo obtuso, mox parallelœ a clypei limine duobus dentibus terminât œ. Clypeo lato recto, lunulis impresso. Insectes, Pl. 77 à 79. 27 45. P. anguliferus. Perch. Mon,, p. 75, n. 32, pl. 5,%. 7. Corpore convexiusculo , vertice tuberculo connexo compresso , basique cluobus alteris parvis ; e tuberculo duœ procedunt angulo aperto carenœ, dente ante clypeum terminatœ ; clypeo recto dentibus duobus limitato, lunulis impresso. 46. P. incertus Buqnet. (Pl. 78, fig. 4.) Grossi deux fois et demie. P. convexiusculus , lœvis , capite rugoso , clypeo inermi sinuato , vertice cornu parvo connexo ; carenis posticis dua- bus transversis obliquis, antice duabus obtuse obliquis , elevatis ; antennis triphyllis, articulo ultimo incrassato. Longueur, 2 centim. 3 millim. Corps légèrement convexe , allant en s'élargissant de la tête à l'extrémité des élytres , lisse ; tête irrégulièrement rugueuse , excepté sur le chaperon , où ses stries conver- gent vers le labre. Du vertex s'avance un petit mamelon comprimé à son extrémité, entièrement engagé , du milieu duquel s'étendent, à droite et à gauche, en obliquant un peu en arrière , deux petites carènes transverses ; de son bord antérieur s'avancent, sous un angle obtus , deux autres carènes tranchantes allant rejoindre les bords du chaperon , mais se redressant un peu avant d'y atteindre et formant quelquefois un petit mamelon. Le bord du chape- ron est en forme d'accolade , avec un petit enfoncement au milieu. Les carènes oculaires sont courtes, un peu com- primées; les bords latéraux de la tête sont très élevés au long des yeux. Le labre est presque carré , à peine sinué. 28 Insectes, Pi.. 77 à 79. Les mandibules sont courbes , très visiblement tridentées. La lèvre s'articule avec le menton par une ligné très sinuée , les lobes latéraux de ce dernier sont chargés de très gros points dans lesquels sont perdues les fossettes gu- laires. Les antennes ont les deuxième, troisième et qua- trième articles très petits , les trois suivants très épais , les trois derniers feuilletés , assez courts et épais; le dernier, surtout, est presque aussi épais que long. Le protliorax est en forme de trapèze arrondi aux angles et dont la partie la plus étroite regarde la tète ; généralement, il est petit , par rapport à l'abdomen; son bord antérieur forme deux courbes très douces , jointes bout à bout ; le sillon dorsal atteint les deux extrémités ; le sillon marginal est étroit , chargé de points , se dilate beaucoup en arrière de la tète , s'écarte du bord antérieur et se termine en s'arrondissant, en se rapprochant du sillon dorsal. Les fossettes latérales sont peu visibles : à la place se trouve un large amas de points enfoncés , et les bords inférieurs du prothorax sont légère- ment velus. Les fossettes mésosternales sont grandes, obli- ques , peu profondes et lisses. Les cicatrices abdominales sont étroites, lisses, sans dilatation à leur extrémité; le disque du métasternum n'est accompagné , à droite et à gauche, d'aucune ponctuation. Les élytres ont toutes leurs stries ponctuées , mais celles latérales le sont plus profondé- ment ; la partie numérale est un peu chargée de duvet. Cette espèce , qui doit venir à côté du P. morio, vient de la Colombie et fait partie de la collection de M. Buquet. Insectes, Pi.. 77 à 79. J9 b. E ly très glabres à la base. 47. P. peluculàtus. Perty. Mon. , p. 77, n. 33, pi. 5, fig. 8. Niger subdepressus , nitidus, antennarum capitulo triphyllo ; capite antice subretuso, utrinque intra canthum lateralem elevatum impresso , carina média elevata ; thorace con- vexiusculo , fovea utrinque subrotundata , punctata , pos- tice ad latera ferrugineo-hirto ; elytris punctato-strialis. Perty. 48. P. punctato-striatus. Chevr. Mon., p. 78, n. 34, pi. 6, fig. 1. Cor pore convexiusculo, capite lœvi, verlice trituberculato, tuberculo intermedio longiore; ex eo duœ procedunt carenœ angulo obtuso, tuberculo obtuso terminatœ. Clypeus tuber- culis duobus limitatus7 antice rectus, valde impressus. 49. P. spinifer. Perch. (PI. 78, Gg. 5.) Grossi deux fois et demie. P. convexus, clypeo antice recto, spina unica medio ; thorace quadrato , angulis anterioribus acutis sulcis lateralibus , valde dilatatis, approximatis ; elytrorum striis omnibus punctatis ; antennis triphyllis. Largeur, 2 cent. 5 ipillim. Corps convexe , lisse ; tête large , disque légèrement ru- gueux; occiput finement ponctué en arrière des yeux. Sur le vertex s'avance un petit mamelon entièrement engagé , comprimé à son extrémité, de la moitié duquel partent M) Insectes, Pl. 77 à 79. deux petites carènes transverses dirigées un peu oblique- ment en arrière. De l'extrémité antérieure du mamelon s'avancent deux carènes sinuées , tranchantes , à peine sail- lantes à l'endroit où elles limitent le chaperon, divergentes sous un angle obtus. Chaperon parsemé de quelques lunu- les , droit à son bord antérieur, avec une pointe courte au milieu ; les carènes oculaires sont très élevées et tranchan- tes , les bords élevés de la tête forment un mamelon saillant vers le milieu de leur longueur. Le labre est carré , un peu échancré à son bord antérieur ; les mandibules sont peu saillantes. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne sinuée : les lobes latéraux de ce dernier sont finement ponc- tués et les fossettes gulaires rondes et grandes ; les an- tennes , triphylles , ont leurs trois derniers articles assez allongés et le dernier à peine cambré en dessus. Le protho- rax est en carré transversal , un peu sinué à son bord et se relevant aux angles , qui sont aigus ; le sillon dorsal est pro- fond , le sillon marginal est étroit , parsemé de quelques points enfoncés , mais se dilate beaucoup en arrière de la tête , où il se rapproche beaucoup aussi du sillon dorsal. Les fossettes latérales sont peu profondes, accompagnées de petits points enfoncés se répandant irrégulièrement sur les côtés du prothorax ; les bords inférieurs offrent à peine des traces de villosité. L'écusson offre une agglomération de petits points peu marqués. Les fossettes mésosternales sont peu enfoncées , assez larges et disposées très obliquement ; les cicatrices abdominales sont étroites , de même largeur partout ; le disque du métasternum est accompagné , à sa partie inférieure , d'une forte agglomération de petits points disposés transversalement : une pareille agglomération se remarque auprès des hanches. Les élytres sont profondé- ment striées et également ponctuées dans toutes les stries. Cette espèce , dont je ne connais pas au juste la localité , fait partie de la collection de M. Buquet, et vient dans le voisinage du P. punctato-slriatus. Jwsectes, Pi.. 77 à 70. 31 50. P. Maillei. Dcj. (PI. 78, fig. 6.) Grossi deux fois et demie. Corpore corwexo incrcssato ; clypco recto, vertice tritubercu- lato, carenis duabus dentatis , antice angulo recto proce- denlibus ; prothorace valde lateribus punctalo ; elylris punctis striarum transv ersis . Longueur, 8 à 15 millim. Corps convexe , ramassé ; tète large , disque à peine cha- griné et ponctué. Du vertex s'avance un très petit mamelon entièrement engagé , comprimé à son extrémité , accompa- gné , à droite et à gauche , de deux autres petits mamelons plus courts , dirigés dans le même sens ; du bord antérieur du mamelon principal s'avancent deux carènes tranchantes, divergeant sous un angle droit, fortement dentelées sur leur longueur et formant, au bord antérieur de la tête, deux angles peu avancés , limitant le chaperon ; celui-ci est droit , avec une petite échancrure dans son milieu , et est forte- ment chargé de lunules enfoncées ; les bords élevés de la tête sont peu saillants à la partie antérieure, mamelonnés dans leur milieu. Les carènes oculaires sont saillantes, presque aiguës à leur extrémité. Le labre est carré, les mandibules peu avancées , courbes. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne peu sinuée ; les lobes latéraux du menton sont ponctués de gros points, et les fossettes gulaires rondes et larges. Les antennes , triphylles , ont les trois derniers articles courts , épais , le premier des trois plus court que les autres , et ce dernier presque aussi épais que long. Le prothorax est trapézoïdal , plus étroit en avant , arrondi sur les côtés , bombé ; le sillon dorsal est profond et atteint les deux extrémités du prothorax ; le sillon mar- ginal est étroit, couvert de gros points en foncés ; il se dilate 32 Insectes, Pr.. 77 à 79. un peu en arrière de la tête, en s'éc;»rtant d'elle. Les fos- settes latérales sont peu visibles , cachées sous une multi- tude de points enfoncés qui couvrent largement les côtés du prothorax , d'une extrémité à l'autre ; les bords inférieurs n'offrent aucune villosité Les fossettes mésosternales sont petites, accentiformes , placées obliquement; les cicatrices abdominales sont étroites, de même largeur partout, fine- ment rugueuses ; le disque du métasternum offre , à droite et à gauche , de son extrémité , une agglomération de points enfoncés. Les élytres, profondément striées, sont fortement ponctuées ; les ponctuations latérales paraissent ob longues et disposées transversalement. Cette espèce , qui paraît actuellement répandue dans les collections , vient de la Colombie : on en doit la connais- sance au naturaliste dont elle porte le nom ; on peut la placer dans les environs du P. morio. 51. P. latifrons. Perch. (PI. 79, fig. 1.) Grossi deux fois. Corpore convexo lœvi, vertice tuberculo compresso, basi ca- renis duabus transversis ; ex extremitate tuberculi, duœ carence, medio dentatœ, angulo apertissimo, ultra limites clypei procèdent es J clypco lato , recto dentibus duobus li- mitato , valde punctato ; antennis phyllis crassis abbrevia- tis y articulo phyllarum primo breviore. Long. , 3 centim. Corps convexe , lisse ; disque de la tête lisse : de son mi- lieu s'élève un tubercule entièrement engagé , comprimé à son extrémité, accompagné, vers le milieu de sa longueur, de deux petites carènes transverses ; de l'extrémité du tu- bercule s'avancent , sous un angle très obtus , deux carènes 1 \m,<:tes, Pi,. 77 à 7Î). .33 tranchantes dentées dans leur milieu et s'étendant au delà des limites du chaperon. Le chaperon est ponctué, droit à son bord antérieur et limité par deux petites dents avan- cées ; au dessous de l'origine des carènes est un mamelon obtus. Les carènes oculaires sont courtes , assez élevées ; les bords élevés de la tête sont tranchants dans la première par- tie de leur longueur; le labre est carré, ponctué, un peu avancé dans son milieu; les mandibules sont peu avancées, perpendiculaires sur les côtés La lèvre s'articule avec le menton par une ligne sinuée ; les lobes latéraux de ce der- nier sont peu ponctués, les fossettes gulaires grandes, triangulaires, transverses. Les antennes sont épaisses, ont leurs trois derniers articles en feuilles, mais un peu courbes tous les trois , et le premier des feuillets plus court que les autres. Le prothorax est carré, son bord antérieur est droit , avec les angles avancés, les côtes sinuées au milieu; le sillon dorsal est assez profond , mais n'atteint pas le bord antérieur ; le sillon marginal est profond , ponctué ; en arrière il ne rejoint pas le sillon dorsal , en avant il se détache d'abord vis à vis la tête , où il se dilate beaucoup : il n'atteint pas , à beaucoup près , le sillon dorsal. Les fos- settes mésosternales sont presque nulles ; les cicatrices ab- dominales sont profondes , très étroites , sans dilatation ; le disque du métasternum n'est accompagné d'aucune ponc- tuation. Les élytres sont profondément striées , et chaque strie couverte de points rapprochés. Cette espèce vient de la Guyane et fait partie de la col- lection de M. Guérin-Méneville. 52. P. morio. Dej. Mon., p. 83, n. 37, pi. 6, fig. 4. Corpore convexiusculo , verlice lœvi , tubercule) parvo con- nexo compresso, duobusque parvis lateralibus ; e tuberculo intermédiare duœ procedunt carenœ rectœy angulo obtuso , 1841. 13 'i'i Insectks, Pi.. 77 à 79. post diniidiam partent luberculatœ ; clypeo anlice producto, recto, in medio parum emarginato , irregulariter punctato. b'<\. P. contractus. Perch. PI. 79, fig. 2. Grossi deux fois et demie. Cor pore corwcxo, contracto , vertice tuberculo parvo connexo, antice carenis duabus , parte prima angulo obluso, secunda recle ad 1 clypeum procèdent ibus ; clypeo recto medio parum emarginato ; antennis triphyllis. Longueur, 2 centim. 5 miliim. Corps court , large , convexe ; tête large , un peu ru- gueuse dans les parties enfoncées. Sur le disque est un petit mamelon court, à peine saillant, un peu refendu à sa partie postérieure , accompagné, de chaque côté, d'un autre plus petit, dirigé obliquement. De la partie antérieure du mamelon central s'avancent, sous un angle très obtus, deux carènes tranchantes , se retournant brusquement près du bord antérieur pour former une dent , continuant ensuite dans le même sens et venant formel une des dents qui limi- tent le chaperon. Les bords élevés de la tête sont peu sail- lants ; mais leur extrémité est aiguë et la portion du bord de la tète comprise entre cette extrémité et le chaperon est très concave. Les carènes oculaires sont dirigées très oblique- ment par rapport au bord du chaperon. Le chaperon est droit antérieurement , avec une petite échancrure profonde au milieu, une grosse ponctuation irrégulière et un tuber- cule au dessous de l'origine des deux carènes. Le labre est carré , un peu sinué ; les mandibules sont courtes , forte- ment arquées à leur extrémité. La lèvre s'articule avec le menton par une ligne sinuée ; les lobes latéraux de celui-ci sont courts , peu ponctués, et les fossettes gulaires sont grandes , ovalaires , transverses. Les antennes , triphylles, ont leurs trois derniers articles courts , le dernier plus Insectes, Pl. 77 à 79. 3J» épais , obtus à son extrémité. Le prothorax est en carré transversal , droit à son bord antérieur , avec les angles un peu avancés; les côtés sont courbes er un peu sinués dans leur milieu ; le sillon dorsal est profond et n'atteint pas tout à fait le bord antérieur; le sillon marginal est profond, irrégulièrement ponctué , et s'écarte de la tête en se dila- tant un peu. Les fossettes latérales sont rondes, profondes, fortement chargées de petits points, dont une certaine quantité les accompagne tout le long des côtés. Les fossettes mésosternales sont peu apparentes ; les cicatrices abdomi- nales sont finement rugueuses et se dilatent doucement jusque vers leur extrémité; le disque du métasternum offre , de chaque côté de sa partie inférieure , une agglomé- ration de petits points très rapprochés. Les élytres sont également striées et chargées de petits points réguliers un peu transverses sur les côtés. Les tarses paraissent plus pe- tits que d'habitude. Cette espèce, assez remarquable, et qui peut se rappro- cher du P. mono, vient du Mexique et fait partie de la collection de M. Buquet. 54. P. longulus. Perch. Pl. 79, fig. 3. Grossi deux fois et demie. Corpore elongato convexiusculo , vertice carenis duabus an- gulo obtuso procedentibus , medio dentato ; clypeo recto ; antennis triphyllis, articulo ultimo obtuso. Longueur, 2 centim. 7 millim. Corps semi-convexe , allongé, lisse ; tête large, lisse; vertex portant un petit tubercule à peine saillant , ayant , à droite et à gauche , près de son extrémité antérieure , deux carènes transverses de même longueur que lui : de son bord antérieur s'avancent , sous un angle droit , deux carènes ayant une dent élevée vers le milieu de leur lon- gueur et se terminant, en revenant un peu sur elles-mêmes, 36 Insectes, Pl. 77 à 79. par deux dents qui servent de limite au chaperon ; le bord antérieur de celui-ci est entièrement droit , fortement ponc- tué le-long de ce bord et offrant un petit mamelon à la jonction des deux carènes. Les bords élevés de la tête et les carènes oculaires sont peu saillants ; le labre est carré; les mandibules sont courbes, peu saillantes ; la lèvre s'ar- ticule avec le menton par une ligne très sinuée ; les lobes latéraux de celui-ci sont fortement ponctués et chagrinés ; les fossettes gulaires grandes , ovalaires , transverses. Les antennes , triphylles , ont les trois derniers articles de même longueur, et le dernier guère plus épais que les deux autres. Le prothorax est transversal, convexe au bord antérieur, légèrement arrondi sur les côtés ; le sillon dorsal n'atteint pas , à beaucoup près , le bord antérieur , et est assez profond ; le sillon marginal est profond, irrégulière- ment ponctué, s'écartant de la tête à son extrémité et se di- latant beaucoup. Les fossettes latérales sont petites , trans- verses , ponctuées ; les bords inférieurs sont à peine velus. Les fossettes mésosternales sont à peine visibles ; les cica- trices abdominales sont très étroites , lisses, accompagnées, dans toute leur longueur, d'une ponctuation irrégulière ; le disque du métasternum n'est accompagné d'aucune ponctuation. Les élytres ont les stries peu profondes et également ponctuées de points un peu écartés. Cette espèce , dont la localité ne m'est pas bien connue , fait partie de la collection de M. Buquet et peut venir à côté du P. contractas, 55. P. angulatus. Perck. Mon. 9 p. 84, n. 38 , pl. 6, fig. 5. Corpore convexiusculo , vertice lœvi, tuberculis vix distinctis; clypeo Iriangulari , piano, retuso in medio canaliculato ; carenis ocalorum spinosis ; mandibulis desuper concavis ; thorace quadrato , angulis anterioribus dentalis. C'est à tort que cette espèce a été indiquée dans la Mo- Ikskciks, PI. 77 à 79. 37 nographie comme de Madagascar; elle est maintenant commune dans les collections et est toujours venue du Mexique. 56. P. convexus. Dalman. Mon, , p. 86, n. 39, pi. 6, fig. 6. Convexior niger n'tidus , capite inœquali iuberculato ; tho- race sulcaio ; clylris undique punctato-striatis imberbibus. Dalman. 57. P. marginatus. Perch. Mon,, p. 89, n. 411, pi. 7, fig. 1. Cor pore depressiusculo , vertice lœvi , tuberculo valde elevalo compresso , carenis lateralibus transversis elongatis ; sub extremitate tuberculi fossula profunda carenisque tribus , duabus angulo obtuso rotundato procedentibus , tuberculo limitatis, una média recta; clypeo porreclo , antice emar- ginato , parum sinuato. ** Feuillets des antennes courts. 58. 2. P. furcilabris. Eschs. Mon. , p. 92, n. 43, pi. 2, fig. 3. Vertice tuberculo aculo porrecto , labro inciso ; thoracis angulis rotundatis. Eschs. 59. P. transversus. Dalman. Mon., p. 94, n. 44, pi. 7, fig. 3. Castaneus nitidusy nertice lœvi trituberculato ; thorace medio sulcato , antice sinuato angulis rotundatis ; elytris imberbis punctato striatis. Dalman. as Insectes, IV 77 à 7l>. 60. P. assimila. Weber. Mon., p. 96, n. 45, pi. T, %. 5. Capite multituberculato ; elytris striatis striis mediis nullo modo lateralibus subpunctatis. Weber. 61. P. tropicus. Perch. Mon., p. 97, n. 46, pi. 7, fig. 4. J^ertice punctulato , laberculo acuto basique carenis duabus elevatis; e tuberculo duœ procedunt carence semi-circulari- ter ante clypeum abrupte terminatœ ; clypeo late convexo denlibus duobus parvis limilato ; mandibulis curvis elon- gatisy antennarum phyllis abbreviatis. 62. P. distinctus. Weber. Mon., p. 99, n. 47, pi. 7, fig. 6. J^ertice cornu erccto , medio recto angulo curvato ; elytris punctato-sulcatis, Weber. M. le comte de Manherheim , dans l'ouvrage déjà cité , observe que c'est à tort que j'ai changé le nom de cornutus, adopté par Fabricius , parce que les ouvrages de Weber et de Fabricius étant de même date, il valait mieux choisir le nom le plus généralement adopté. Je serais très disposé à adopter cette correction comme les autres qui m'ont été été indiquées, s'il n'existait une preuve évidente que le deuxième volume du Systema Eleuthcratorum de Fabricius a paru après l'ouvrage de Weber, et cette preuve se trouve dans Fabricius même , qui , sur sept Passales qu'il décrit , cite trois fois l'ouvrage de Weber ; seulement il n'a pas reconnu ou voulu reconnaître le distinctus pour faire une espèce nouvelle sous le nom de cornutus; au reste, l'on Ihmi us l'i 77 à 79. 39 sait , à présent , combien Fabricius était sujet à cette mau- vaise foi entomologique. 63. P. striàto-punctatus. Chev. Mon. f p. 101 , n. 48, pi. 7, fig. 7. Cor pore corwexiusculo ; capitc lœvi , vertice cornu elevalo, acuto , longiludinis medio rejlexo ; basi carenis duabus curvis ad clypeum procedentibus ; clypeo antice rejlexo , in médium angulo produclo ; antennis triphyllis. 64. P. kdentulus. Mac-Leay. App. ad nat. hist. à la suite du Voyage du capit. King. in Mon. P. cylindraceus , n. 49, p. 103, p). 7, fig. 8. P. ater convexiusculus antennis triphyllis verticis cornu e!e- vato inciuvo canaliculato ; apice emarginato , tuberculo utrinque acuto ; elytrorum slriis subpunctalis ; mandibulis convexis extus dentatis. MaoLeay. Voyez , pour la description détaillée , celle du P. cylin- draceus de la Monographie, avec lequel je l'avais con^ fondu*; naturellement il faut supprimer la synonymie. 65. P. teres. Perch. Elongatus cylindricus , vertice cornu elevato incutvaio desu- per canaliculato bijido ; canthis lateralibus acutis ; clypeo recto marginato , margine punclalo ; striis lateralibus ely- trorum vix punctatis. Longueur, 4 centim. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété sexuelle du P. edentulus qui précède : les différences les plus remar- quables consistent dans sa taille , dans le déiaut presque absolu de ponctuation des stries des élytres , qui se retrou- 40 Ixsectes, Pi.. 77 à 79. vent à peine dans les stries latérales; dans les cicatrices abdominales, qui sont tiès étroites en commençant et vont en s'élargissant beaucoup vers leur extrémité et dans l'é- chancrure plus profonde du labre. J'ai eu sous les yeux deux exemplaires de VEdentulus variant de 2 centimètres 5 mil!, à 3 centim. ; mais tous ceux du P. teres que j'ai vu ont 4 centim. Cette espèce est , comme la précédente , de la Nouvelle- Hollande , et fait partie de la collection de M. Gory. Je n'ai pas cru devoir faire figurer la tête , qui est tout à fait pareille à celle de VEdentulus. 66. P. cylindraceus. Perty. (PI. 79, fig. 4.) Grossi deux fois et demie. Nigerrimus , nitidus, subcylindraceus , antennarum capitula triphyllo ; capile utrinque cantho e.levato , et corniculo medio porrecto; thorace coiwexo , impunctato, utrinque impresso, ad médium sulcalo; elytris tumidulis , ad discum paullo deplanatis , sulcato-punctatis. Perty. Longueur, 2 centim. Gmillini. Corps cylindrique , velu en dessous et un peu à la partie humérale des élytres ; tête fortement ponctuée. Du vertex s'élève un tubercule mince , tranchant en dessus , incliné à son extrémité, qui est libre, inclinée et aiguë. Le bord du chaperon est droit , fortement rebordé ; les bords laté- raux de la tête sont fortement élevés , tranchants à leur partie supérieure ; les carènes oculaires sont courtes , for- tement épineuses à leur extrémité ; le labre est très velu , ponctué et échancré antérieurement ; les mandibules con- caves , fortement tridentées , perpendiculaires sur les côtés ; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne con- cave : celui-ci , qui est très ponctué et très velu , a ses lobes latéraux courts et pointus , et, dans son milieu , est une Iivskctes, Pi.. 77 à 79. 41 courte carène très saillante ; les fossettes gulaires sont assez profondes , situées au bas de la carène du menton ; les antennes ont leurs trois derniers articles assez courts , le dernier brusquement en massue à son extrémité ; les cin- quième, sixième et septième articles ont un commence- ment de dilatation Le prothorax est en carré transversal , les angles antérieurs sont arrondis et saillants du côté de la tête ; le sillon dorsal est profond et atteint presque l'extré- mité antérieure ; le sillon marginal est profond , entoure entièrement le prothorax et se dilate beaucoup de chaque côté en arrière de la tête , il est fortement chargé de points ; les fossettes latérales sont transverses , profondes , lisses ; Técusson est profondément ponctué à sa partie supérieure ; tout le dessous du corps est finement ponctué ; les fossettes inésosternales sont nulles ; les cicatrices abdominales sont très peu profondes . un peu dilatées à leur extrémité ; le disque du métasternum est lisse. Les élytres sont peu pro- fondément striées et toutes également ponctuées. Le peu de matériaux que j'avais de cette coupe, lors de la rédaction de la Monographie , m'avait empêché de re- connaître l'espèce de Perty, que j'avais confondue avec YEdentulus de Mac-Leay ; je m'empresse de corriger mon erreur; l'espèce que j'ai figurée vient des Moluques et fait partie de la collection de M. Gory. 67. P. bicanthatus. Guér. (PI. 79, fig. 5.) Grossi deux fois et demie. Corpore convexo\ ver lice canthis duabus postice ferream so- leam simulantibus , intermcdio punctato ; clypeo lato recto tenue marginato ; mandibulis concavis. T.onçueur, 2 centim. Smillim. Corps très convexe , lisse ; tête lisse , assez large ; sur le vertex s'élève un mamelon très saillant , entouré par deux carènes parallèles qui , réunies, à leur partie postérieure , 42 Insecti-s , Pl. 77 à 7i). par une ligne demi-circulaire , représentent un fer à cheval très allongé ; l'intervalle entre les deux branches est ponc- tué ; le chaperon est très large , droit , légèrement rebordé, limité par deux petites dents mousses , après lesquelles commencent immédiatement les carènes oculaires , qui descendent très brusquement et sont assez élevées à leur extrémité ; les bords élevés de la tête sont tranchants ; le labre est presque droit, fortement ponctué ; les mandibules sont concaves en dessus , la lèvre s'articule avec le menton par une échancrure bisinuée très profonde ; les lobes laté- raux du menton sont courts , étroits , fortement ponctués , velus , les fossettes gulaires peu apparentes. Les antennes ont les feuillets courts , épais ; le dernier article est brus- quement obtus à son extrémité et beaucoup plus épais que ceux qui le précèdent. Le prothorax est eu carré transversal presque droit antérieurement, un peu sinué au milieu des côtés , vis à vis les fossettes latérales , arrondi aux angles postérieurs ; le sillon dorsal atteint les deux extrémités du prothorax ; le sillon marginal est fortement marqué ; tout autour du prothorax, il forme , derrière la tête, deux pro- fondes cicatrices dilatées au milieu et fortement ponctuées ; les fossettes latérales sont transverses, contournées et ponctuées. L'écusson est ponctué sur les côtés. Les fossettes mésosternales sont nulles ; le disque du métasternum est entièrement lisse , les cicatrices abdominales très étroites , sans dilatation sensible; les tibias antérieurs déprimés, fortement dentés. Les sillons des élytres sont profonds et également ponctués. Cette espèce remarquable a été découverte sur la côle Malaye par M. Ad. Delessert et fait partie de la collection de M. Guérin-Méneville. Les quatre espèces qui précèdent donneront lieu proba- blement à de nouvelles observations soit spécifiques , soit génériques, quand les matériaux qui s'y rapportent seront plus nombreux dans les collections, InstcTKS, H. 77 I 79. 43 ESPÈCES NON RECONNUES DANS LES AUTEURS. P. polyphyllus. Mac-Leay. Append. d'hist. nat. à la suite du voyage du capit. King, p. 439 , n. 8. Ater depressiusculus , antennis sex lamellatis, vertice tuber- culis tribus , intermedio majore compresso linearum supe- riorum duarum elevatarum transversarum dissecante ; thoracîs lateribus rufo-ciliatis ; elytrorum striis lateralibus punctatis. Nouvelle-Hollande. Cette espèce peut se rapprocher du P. Chevrolat et du P. australicus ; elle diffère du second par son corps aplati, et je ne vois pas dans le P. Chevrolat les carènes transverses que doit partager le tubercule principal ; au reste , des descriptions aussi concises prêtent beaucoup à l'arbitraire. P. tetraphyllus. Eschs. Diss. de génère Passalus } n. 13. — Leachii? Thoracîs angulis anticis rectangulis , lateribus circa foveam punctatis ; elytris basi glabris. Longueur, 19 millim. Habitat in Guyana. Ater, caput vertice carenis duabus anterioribus in angu- lum contingentibus , duabus posterioribus lineam rectam formantibus , omnibus carinula longitudinal*! média con- nexis ; carinae orbitales inermes. Labrum ti uncatum ; mandibulaî apice obtusa? tridentatre , antennarum clava quadrilamellata ; la ni cl lis tribus ultiinis elongatis quarto ** Insectes, Pl. 77 à 79. caeteris dimidiobreviori. Thorax longitudine dimidio latior antice haud angustior ; margine antico in medio truncato , lateribus utrinque parum sinuato , angulis anticis rectangu- lis absque acumine; supra convexiusculus canaliculatus , lateribus fovea magna transversa punctata punctisque ma- gnis circa foveam dispersis, subtus lateribus pilosus ; elytra dorso indeterminate deplanata , striis omnibus dis- tincte et sat profunde punctatis , humeris glabris. — Vero similiter corn. Dejean banc speciem nomine Passali tetra- phylli in Catalogo suo signiticavit. P. toriferus. Eschs. Diss. de génère Passalus , n. 4. Clypeo obsolète dentato vertice tuberculo oblongo depresso incumbente ; thoracis lateribus punctis paucis impressis ; elylris striis dorsalibus profunde punctatis. Longueur, 30 millim. Habitat ad Rio Janeiro Brasilia?. Ater, clypeus a capite vix distinctus, impunctatus, medio carenis duabus obsoletis transversis, altéra recta interrupta, altéra bisinuata ; margine extico medio producto obsolète bidentato , lateribus utrinque dente obsoleto. Vertex tuber- culo elongato incumbente depresso, lateribus rugosus. La- brum vix emarginatarn. Thorax longitudine multo latior, antice truncatus ; angulis anticis acutis ; dorso convexius- culus canaliculatus, lateribus deflexus, fovea punctisque paucis maguis coarctatis impressis ; subtus lateribus rufo- barbatus. Elytra pone médium parum latiora infra numé- ros rufo-barbata , dorso anterius plana, striis dorsalibus profunde punctatis ; interstitiis saturalibus lineolis trans- versis impressis , striis lateralibus foveolato-punctatis. Inskctes, Pl. 77 à 79. 45 P. occipitalis. Eschs. Diss. de génère Passa/us > n. 9. Clypeo foveolato , tuberculo occipitali erecto ; thorace vertice angustiori ; elytris barba ante humerali. Longueur, 30 millim Habitat ad Rio Janeiro Brasilia?. Ater, clypeus indistinctus margine antice obtuse quadri- dentato, supra foveolis haud profundis densis notatus. Caput in regione occipitali tuberculo elevato , antrorsum carinas duas angustatas tuberculo mini mo terminatas exer- cite notatuin , caréna orbitali dentata. Labrum truncatum. Thorax longitudine niulto latior antice truncatus et angus- tior, angulis anticis acutis , dorso convexiusculus canalicu- latus ; lateribus deflexis , fovea punctis magnis impressis notatis ad marginem anticum utrinque fossa arcuata pro- funda punctata , subtus lateribus ferrugineo-barbata. Ely- tra ultra médium haud dilatata , ante numéros in superficie antica et dense punctata et ferrugineo-barbata , dorso me- dio tant uni deplanata, striis dorsalibus profunde puncta- tis; punctis striarum lateralibus majoribus. — Magnam P. convexi Schœnh. affinitatein habere videtur ; sed satis differt. P. semi-cylindricus. Eschs. Diss. de génère Passalus , n. 18. Antennarum lamellis brevibus , apicali majori semi-lunaia ; thorace antice bisinuato , angulis rotundatis ; elytris con- vexis. Longueur, 25 millim. Habitat ad Rio Janeiro Brasilia?. Rufo-castaneus totus. Clypeus truncatus supra obsolète 46 Insectes, Fl. 77 à 79. punctulatus , punctis duobus acutis elevatis. Vertex eleva- tione média carinulis duabus lateralibus et tertia apicali munita notatus. Labrum truncatum , mandibula? apice tri- dentatae , nigrœ. Antennarum clava coarctata , lamellis tri- bus breviusculis, apicali majori semi-lunata. Thorax longi- tudine dimidio latior, antice bisinuatus, angulis anticis rotundatis, supra convexiusculus canaliculatus , lateribus fovea profunde impunctata sulcoque intermarginali toto profunde punctatissimo, subtus lateribus ferrugineo-pilo- sus. Scutellum medio lœvissimum , lateribus parum punc- tatum. Elytra convexa, ante numéros pilis raris obsita ; striis omnibus punctulatis. P. armatus. Perty, Voy. de Spix et Martius , p. 54 , tab. 2 , fig. 1 Ai — Supplém. à la Mon. , pi. 79, fig. 6. Depressus niger, nitidus, antennarum capitulo triphyllo ; capite procumbenti porrecto ad apicem truncato , emargi- nalo; thorace suie ato , fovea utrinque punctulata ; elytris punctato-sulcatis , punctis latera versus ew'dentioribus. Long,, 40 raillim. Habitat in Brasilia sequinoctiali. P. cornuto affinis , sed corpore magis elongato , de- presso, cornuque verticalis figura facile distinguendus, caput fronte excavato , utrinque intra oculos cantbo antice acuto , subemarginato , septo oculorum pœne in eorum médium contingente ; cornu medio magno paullo deorsum curvato , subparallelo antice emarginato ; margine antico utrinque obsoletissime dentato ad médium minime emarginato. Oculi rufo-brunnei. Thorax satis planus , angulis anticis acutis y linea média profunde impressa , utrinque ad mar- ginem punctis aliquot magnis , cicatricosis , confluentibus iNMCTEt, Pi.. 77 à 79. kl foveam eflormantibus. Elytra plana ad latera abruptius decliva, sulcis latiusculis ad parlem declJvein profundius punctatis. Mandibula? a labio fere tota3 obtectae , apice sub- quinquedentatœ , antennae capitulo depresso, triphyllo, favescenti-tomentoso. P. Goryi. Mellj. Guérin, Mag. de zool. j cl. ix, n. 59, 1833. Long. , 7 cent. 3 millim. ; larg. , 27 millim. « Noir : antennes garnies de longs poils bruns ; le pre- " mier article très gros et renflé , les deuxième, troisième et « quatrième arrondis, les quatrième , cinquième et sixième « renflés ,et les trois derniers en lames. Tète munie de trois « tubercules : celui du milieu conique et aigu ; les yeux très « petits, d'un gris fauve et en partie recouverts d'une projec- « tion des tubercules ; corselet plus large que la base de la « tête , fortement marqué au centre, déprimé sur les côtés. « Elytres très arrondies à la base, convexes, fortement « marquées de stries ponctuées ; les trois premières lignes, « stries garnies de poils bruns : jambes très fortes ; celles de « devant armées postérieurement de six dents aiguës; tarses « composés de quatre articles égaux et arrondis, et d'un « crochet fortement renflé à la base. « Ce bel insecte , qui devra probablement former un m genre nouveau, vu sa forme beaucoup plus arrondie et « ovale que celle des autres Passales , m'a été envoyé de « Guatimala. » Nota. C'est à tort que l'auteur de la description dit que cet insecte a aux tarses quatre articles égaux et un crochet ; si le dessin, comme j'ai des motifs de le croire, est exact, les tarses ont cinq articles, dont le premier plus long, les trois suivants courts, le cinquième plus long que le premier et 48 Insectes, Pl. 77 à 79. portant deux crochets ; les sixième et septième articles des antennes ont déjà un commencement de dilatation feuille- tée , et les derniers articles sont bien minces pour leur lon- gueur ; mais ce qui me paraît le plus extraordinaire, ce sont les yeux , qui seraient extrêmement petits par rapport à la grandeur de l'insecte , et qui sont entièrement environnés par les bords de la tête. Je regrette beaucoup de ne pas avoir vu ce Passale en nature. P. minutus. Fab. Ferrugineus elylris testaceis ; corpus vix pediculo majus. Habitat in America? meridionalisinsulis. M. Hope , dans l'ouvrage ci-dessus cité , fait observer que j'ai omis le Passalus minutus de Fabricius ; cela est vrai , comme il est vrai aussi que je ne crois pas que cette espèce soit un vrai Passale, mais quelque petit genre de Xylo- phage; peut-être, cependant , suis-je dans l'erreur. A. PERCHERON. 1///// dt /'><>/<>;•< ■■//;/■■ /Y 1 ÉiMii alawi in • <■/■ / '■■>,/'■ 4 Iloslilis . ^ ?_/'. .> V|»|)io\imallis ■■■'/■ :':, (> Moibillosii.s '■■■ .1 ftrrnorii/ i/n/> Jnnedm ■ .}/(/ Z<><>/<*/ïe ■ /<1j/. //t./< '<"/<"./• //. -<'/ PASSAL1 S imonrn.xis 1 Agnoscemdbu or. j/: 4 Encexfoj • cr ■> ^y. C> M.aillri *>. a éjr. A r.;;-/i.;;.„ ,M . I . Rrinortil im/i , , Vtt .2 "■> /*• 4 (" vlindrat't'iis • (>'r a **/• 3 Bicatithatus . Or 2 9/. 6 Arma tus . JâjM* I v som a Zatreiiïù .y /(c/>w/i Insectes, Pl. 81. 1 G. ANODONTYRA. Anodontyra. Westwood. Genus, velpotiussubgenusHymenopterorum; ad subfa- miliam Thynnidarum pertinens, Scotaense, Klug (Elaphrop- terae, Guérin) magis affine. Corpus elongatum, brevius tamen quam in Scotœnis. Caput médiocre , clypeo producto, ocel- lis inaequalibus , antico majori , mandibulae curvatse , apice acutae intus , paullo ante apicem dente valido subobtuso arma ta? ; maxillae, lobo apicali subrotundato, ciliato , stipite basali nudo ; palpi maxillares elongati ; 6 articulati, articulo primo brevissimo , secundo et tertio majoribus, tribus ulti- mis gracilioribus et longioribus. Mentum compressum ; labium in individuo dessiccato occultum. Palpilabiales 4-ar- ticulati , articulo primo curvato , secundo et tertio crassio- ribus , ultimo gracili. Antennae< //'«/•■ // ^/ Anod.OJQ.tyra trico/or , vreood V/UH'H,/ ,/e/ J lirmoiui i"ip AiinfdoucAe> se . I\SKCTiis, Pi,. 8î. 1 G. CENTROTE. Centrotus. Fabricius. C. horrible. C. horrificus. Westwood, Proceed. zool. Soc, 1837, p. 130. Haec species scutellum habet prothoracis lobo haud occultatum , frontem simplicem , pedes anticos latos et posticos compressos , inde ad genus Centrotum stricte sic dictum Burmeisteri et Germari pertinet. C. fuscus punctatus etluberculatus; prothorace supra utrin- que in cornu crasso produclo , apiceque in nodis duobus maximis elevalo. Long. corp. , lin. 2 ; expans. alar. , lin. 4 1/2. Habitat in Manilla. In mus. Dom. H. Cuming. Fuscus , rude punctatus ; abdomine nigro , punctis ma- joribus excavatis, facie antice rugosa; prothoracis parte antica in cornua duo erecta divergentia , tuberculis conicis obsita , producta ; apice singuli dilatato et acute emargi- nato ; parte postica abdominis longitudine vel paru m lon- giori , basi (supra scutellum distinctum et bifidum) in no- dum tuberculatum curvata , nodoque paullo ante apicem maximo elevato compresso supra rotundato, tuberculis co- nicis vel setis rigidis armato ; tibiis quatuor anticis oblongo- ovatis ; posticis compressis ; tegminum venis basalibus et subcostalibus tuberculatis ; vena mediastina (colore viridi tincta) ad apicem bifida ; vena postcostali (rubro colorata) in médium tegminis furcata ; furcis tamen subito coales- centibus at paullo ante apicem iterum disjunctis; vena me- 1841. 14 2 Insectus , Pi.. 82. diana (cgeruleo colore tincta) ad apicem furcata ; vena anali (flava) simplici. Obs. Affinis Centroto crucialo , Stoll , pi. 2, fig. 8, et pi. 15, fig. 77; C. cntcialus, Perty, pi. 35. fig 14, £,prae- cedenti omnino distinctus. Fig. a, Insectum supra visum ; b, idem a fronte visum; c, ala antica seu tegmen; d , ala postica. WESTWOOD .}/<{ // 82 . Centrotus Aû/rjfaw. m-smxw H<-rrkm<{ imp Insectes, Pi. 83. 1 G. SMILIA. Smilia. Gernmr. S, a deux feuilles. S. bifoliata. Westvvood. {Centrotus bifoliatus , Westw. in Proceed. of zool.Soc, 1837, p. 130.) Haecspecies scutello obtecto tegminibus ad angulum ana- lem haud incisis; tibiis anticis haud ellipticis tatsisque xqualibus; ad genus Smiliam Germ. et Burm. pertinere videtur. S. fusca prothorace antice in cornu maxirno erecto ad apicem infoliis duobus elongatis reflexis terminato, producto. Long. corp. , lin. 3 ; expans. alar. , lin. 6. Habitat in Manilla. Dom. H. Cuming. Fuscus punctatus ; prothorace antice in cornu longissi- mum erectum conicum aut sensim attenuatum elevato; margine postico setigero, summo apice bifido ramis fere lon- gitudine cornu rétro extensis cum apice extremo singuli di- latato acutosubfoliato ; parte postica prothoracis compressa , longitudine corporis carina acuta dorsali, apice sensim atte- nuato et paullo deflexo-curvato ; prothorace in medio supra dorsum abdominis fascia lata albida ; tegminibus fuscis punctisnonnullis obliquis pallidis ad marginem internum ; tibiis anticis latioribus posticis gracilioribus subserrulatis. 0^5. Valde afiinis Centrolo Hardwickii , Kerby (in Lou- doni Mag. of nat. hist., t. II , p. 21 a). — - Hab. Nepalia. 1841. 14 83. Fig. a, insectum supra visum ; b , idem e fronte ; c, pes anticus ; cl, tibia et tarsus postici 5 e , tegmen seu ala antica, vena mediastina (viridis) ad apicem bifida ; vena postcostalis (rubra) pone médium in ramos duos divisa fere ad apicem tegminis currentes ; vena me- diana (cœrulea) ad apicem bifida ; vena analis simples ;f, ala postica. WESTWOOD. .]/(,(/. ic Zoûltjfû ■ iâfi> ïnsecùss. Fl$S\ Smilia bifoliata , rresaoood H?.>-/ï."t'/>J //>// /e . /Sfi //t.rcr/rj- /'/ .//j L yc 1 S C a Av mandé , resnvood . y l'emond irnp Annedoucfic Jt Insectes, l'i.. 85. 1 G. TMESIDÈRE. Tmesidera. Wcstwood. Tmesidera genus novum e familia Meloidarum , nomen habet e prothorace ad angulos anticos incisos (t/umV/s-, inci- sio , et Insecte*. /'/ êS, <^J S>l(? l TlllO.suicra ru/ipen/u'.f ■ WtHmté Tertfod >/<•/ .!'• HfétuiriJ imp- > rïïm