( f jS*. JooQ (N/ 10.) Vendemiaire an lo, M A G A S I N ENCYCLOi'JiDIQUE, O U JOURNAL DES SCIENCES, DES LETTBKS ET DES ARTS, R E 1)1 u E Par A. L. Mill in. AVIS DES l^DITEURS. Le prix de ce Journal est fixe : lant I 9 f'-^ T« Cr; 36 IV. r Pan: ••' 1' s iK>'>r On pent s'a'liesscr s lOiis les Livrcs qiii p; pour luui tc (jui coucenie 1, fteinens . franc u ilii •Toiirnal pour se prociirir en France el ihcz Ictrangcr , et Librairic auciciiue ct modciuc. v_je Journal^ auquel la plupavl des hommes qui bnt un noni distingue, une reputation justement acquise dpns qutlque partie des arts on des sciences, (els que Its tC AlIBERT, DotOMlEU , Dt.SGENETTES , Bast, Silvkstre dr Sacy, Fourcrov , Haele, DUMEUIE, SCHWKIGH^USER, LaCEPEOE, BaR- BiEti, Langles, JLalan de, Lagrange, Lebrun, Marron, :vJ entelj.e, Barbie nu Bocage, Bassi- net, MOKELLKT, iSoEt , OheKLIN, Ch A R 1)0N-1,A- ROC H EXT E , C A J LI. A R D , V AN - M 0 .S S , Tr A U LLE , Tofjje III. (7."« An.) Ieveille, Cuvifr, Geoffhot, Ventenat, CAVANII./.b.S, UsTliRI, BOETTIGER , VjSCONTI, A'lLLOISON , WrLLtMlT, VYiNCKLER , e(c. foiirn S- seni des tVJ(^moiies, coniieni I'extiait des princpaux ou\ rages nalionaiix : on s'aHache .siirtout a en donner une analyst exacte,et ala faiie jjaioitie leplus pronip- tenienJ possible apiesleur publication. On y donneune nolicedfs meil'etirs Merits imprimis chez JVtranger. On y insere les ni^moires les plus inttresons sur toules les parties des arts el des sciencts; on i hoisit principalenunt ceux qui soul piopres aen act^l^rei les pi ogres. On y publie les d^couvertes ingenieiises, les inven- tions utiles dans tons les genres. On y lend com pie ties experiences nnuvelles. On y duiine un precis de ce que les stances des soci^^K's littt'raires ont ofFert . de plus inleressanl ; une description de ce que les d€- i pots d'objels d'aits el des sciences renftinienl de plus curieux. On y trouve des notices sur la vie el les ouvrages flesSavans, des Litterateurs et des Artistes distingu^s donl on regret te la perte; enfin, les nouveile* lilte- raires de tout e«pcce. Ce Journal est compost de six volumes in 8." par an, de 600 pages 1 bacun. Tl paroit le premier de cliaque mois. La livraison est diyis^e en deux nu- Bieros, chacun de 9 f'cuiiles. On s'adresse, pour I'abonnemenf , a Paris, an Bu- reau du Magasin Encyclopedique, chez le C. FuCBS , Libraire, rue des Mathurins, hotel Cluny. A Amslmla.u, | ,bcz Van- 6dik. A Bruxcllcs, tlu-z I.eiiuure. A Floicnte, ses caracteres dans les differens €tres de la nature; maintenant nous allons le voir s'occuper sp^cialeraent de Thomme, le consid^rec dans sa formation , sa structure, ses vaii^t^^s, le suivre dans s, s modifications , a travers I'influence des ages, des sexes, des temp^ramens, des habi- tudes; exposer ensuite la composition du corps hu- (ij Le premier se trouve au tome YI, p. 307 , de I'annee VI. Tome III, K 1 46 Phjsiologie. main , analyser cliacune de ses parties, et etablif une division niethodiqiie de ses fonctions, anfour desquelles viennent se ranger les difTcrens systemes qui entrent dans sa formation. On sent qu'avec un plan si vaste , ce seroit sortir des bornes d'une analyse que d'essayer de suivre les d(;veloppemens que I'auteur donne aux parties que nous venons d'^num^rer ; nous nous confenterons done d'en tracer le plan , et de noter ce qu'elles offriront de plus re- marquable. L'expanslon et I'attraction parolssent etre les in- strumens imm^diafs de tous les ph^nomenes que le principe de la vie opere dans I'homme depuis le premier instant de sa formation; mais ces instru- mens, bien loin de donner les mant passer un plan par le diaphragme , on auroit deux moities, ayant entre elles beaucoup de ressemblances et communiquant I'une avec I'autre par le nioyen de ce plaucher musculeux qui donne passage aux K 3 148 Phjsiologiel vaisseaux, aux nerfs^au tissii cellulaire de la partle correspondante. L'aditiide drolfe appartlent sp^clalemenf ^I'liora- ine, et c'est a la disposition particuliere d'un petit nombre de parties qu'il doit cetfe direction. Lps cir- constances qui la d^terminent sont, i." la situation dii grand trou occipital , situation telle, que s'il mar- choit surlesqflatre extremit^s, commeles autresqua- drupedes, sa iHe ^ sans cesse inclin^e vers la terre , re pourroit faire veiller les organes des sens a sa conservation; 2,° la longueur de son pied, la voute qu'on y remarque, le prolongement et lagrosseur du grosorteil; 3.° la force el la disposition des muscles qui servenl: aux inouvemens de la portion lat^raleet posterieure du tronc sur les femurs ; 4.° la longueur de I'extr^nait^ inf^rieure, lorsqu'on vient a la comparer avec la sup(?rieure ; aussi I'homme est-il le seul qui pulsse s'asseoir , se couclier sur le dos, et, passant de la a la situation verticale, balancer tons ses mou- vemens autour d'un centre de gravity. Les natuvalistes ne sont pas d'accord sur le nom- bie des dlfF^rentes races bien tranch^es, que Ton observe dans I'espece humaine ; les uns en recon- noissent plus, d'autres moins ; quoi qu'il en so't , ces races nous offrent les extremes de la beauts et de la laideur, d'unetaille giganlesqueet d'une taille toute en raccouici , du l)lanc el dunoir, duplushaut d(/veloppement de I'inteiligence , et del'instinct horn^ de.la bruie. Camper a essay^ de determiner le degre d'intelligcnce des especes qui habilent le globe, en El e mens. 149 ^valuant le nombre de degr^s que laissent entre eux deux [jlans, dont I'lin est suppose passer au dessoua du planchcr nasal ef. dn trou oceipllal , et dont I'au- tre coupe ce dernier, en s'appuyant sur les bosses fiontales et I'arcadc dentaire sup^rlenre. Plusl'angle facial est considerable, et plus ranimal jouit d'une infeli'gence relevce. Nous avons dit que les organes du corps hiimain sulvoient uu ordre de d^veloppement , tel que les uns acqueroient loute leur perfection dans I'enfance , d'aufres dans la jeunesse, etc. L'accroissement se fait des parties sup^ileures aux inferieures. Dans I'en- fance, tous les niouvemens de la force vitale sem- Llentse diriger vers la t^te, et c'est aussi vers cette partie que se portent alors toufes les afFfctions nior- bifiques J I'enfant a le systeme lympbatique tres- d^veloppe; ses nerfs jouissent d'une giande sensi- bilite , source de toutes les connoissances pour soa ame neuve et sans experience. Dans I'age adulte , le cceur et tous les organes de la poitrine augmentent de volume et de force ; le systeine vasculaire Jouit d'une grande Anergic , la partie colorante du sang devient plus abondante. Arriv^ a I'age rour , les organes du bas-ven're pren- nent un accroissetnent prompt et marqu^ , le foie grossit , la bile s'y secrete en plus grande abondance; enfin , la vicillesse amene avec elJe I'atonie des solides, la decoloration des fluides , en un mot, ua dep^rissement insensible , qui se ternilne par la mort. Chacun de ces ages est expose a des maladie* K3 i5o Phjsiologie. particulieres , ct Ton observe constaramenl qu'elles afFectent les organes qui sont alors dans le plus liaut clegr^ d'activii^. Samoilowitz a vu les bubons pes- tilentiels aUaqtier les parotides chez les enfans , les glandes axillaires chez les adulles , les glandes in- guinales chez les hommes parvenus a la maturity de I'age. Telles sont les differences qui distinguent les ages J mais il t n est d'aulres qui appai tiennent aux deux sexes ; dans I'enfance , la difference est bien peu marquee, parce que les organes de la genera- tion sont alors inertes et comme dans une espece desommeil; mais sitot que Tapproche de I'ageadulte amene leur developpement , les differences se tran- ehent d'une maniere bien sensible ; la voix de I'homme devient plus forte, les traits de sa phy- sionoinie sont plus marques , ses muscles se pro- tioncent, et tout son corps prend I'attitude de la force; un mouvement du centre a la circonference se fait sentir , rhomme est alors tout expansif ; ses forces intellectuelles sont arrivdes a leur plus haut point d'energie ; c'est Tage du genie et des grandes entreprises. La femme parvient plutot que I'homme a la pu- berte; a peine sortie de I'enfance , elle semble en- core appartenlr a cet age interessant ; et si vous en exceptez le developpement des organes, qui appar- tiennent a la fonclion qu'elle doit rem^lir, c'est la m^rae moUesse de formes , le m^me son de voix , la m^me sensibility. En comparant ce que chacun d'eux presente de plus particulier , on observe que la femme a la tete moins Elemens. i5i voluniineuse , la face plus courte, le col plus long, }a poUiine plus avanc^e a sa partie supdiieure , et plus resserree siir les flancs , le bassln plus ample, et par suite de cette disposition les femurs plus dcartesa leur extr^mit^ sup^rieure. L'abdomen ,plus Tolumineux , recoit des troncs art^riels plus consi- derables , destines en partie a porter plus de nour- riture a la matrice ; et , de ce dernier organe , comma d'un centre, partent autant d'irradiations qui vont augmenter Paction vitale des parties avec lesquelles il a des rapports sympathiques. Et comme les ma- ladies sent toujours en rapport avec les systemes ou les organes qui jouissent d'une plus grande ac- tivity, on doit en conclure , et I'observalion con- firme que chez les femmes , la matrice , les seins, les systemes lymphatiques et nerveux sont tres-souvent affect^s. « Chaque individu a une maniere d'exister qui, •« en determinant I'intensitd , le progres , la dis- " tribution de ses forces ; en ^tablissant les cor- ■ respondances , les rapports , les actions et leac- " tions mutueiles des organes ; en d^cidant la con- « sistance, la nature, I'etat , les proportions des " solides et des fluides, fixe I'ensemble des pro- •« prietes interieures de son corps , regie le mode « et I'ordre de ses fonctions, prepare ses maladies, • et donne k son caractere , a son esprit , k ses •• moeurs, I'empreinte distinctive qu'on leur voit « porter. •> Cette maniere d'etre , ce resultat com- mun de conditions si diveises, est ce qu'on appelle temperament. Ce n'est qu'en faisanl attention a K 4 1 52 Thjsiologie. toutcs les causes Isoldes dontil depend , qu'on pent parveniia I'eslimer, et encore cette estimation n'est- eUe qu'approximative ; si tel est le moyen d'y par- veiiir, il n'est pas surprenant qu'on ait ^choue toutes les fois que, d'apres la consideration d'une seuie partie dans un individu, on a voulu d(?(erminer son temperament; cVst principalement ici qu'il nefaut n^'gligeraucunedonni^e. L'ancienne division des tem- p^ramens est tres-imparfaite, et laisse beaucoup de choses a desirer 5 line division fondee sur la con- sid^iation des difFerens systemes et sur la predomi- nance d'un ou de plusieurs d'entreeux sur lesautres , approcheroit peut-ftre davantage du but ou I'on doit tendre. II ne faut pas oublier , dans cette sorte d'etude , que la plupart des hommes ont un organe foible , contre leqnel reagissent toutes les affection^ qui peuvent troubler la sant^. Cette con- sideration est de la plus grande importance pour le medecin. L'homme est sans cesse niodlfie par tout ce qui peut avoir des rapports avec lui; et lorsque ces impres- sions sont longtemps continu^es , elles deviennent ties habitudes : c'est ainsi que I'estomac finit par s'habltuer aux alimens les plus degoutans , les plus nulsibles , aux poisons les plus actifs, pris d'abord en petite quantity, puis augmentcs peu a peu : c'est ainsi que le corps s'accoutume a supporter les extremes de la chaleur et du froid , de la faim et de la repletion , delavlemolle et des plus grandes fatigues , les cliniafs les plus sains et ceux dont I'influence est la plus dangereuse pour reconomie. J^lemens, 1 53 Quoi qii'Il en soit de ces rfFets de I'liabllude , qui prouvenf que rhomme est, de tous les ^Ires, celui qui est le plus sustc|.til)Ie de se piopager dans tou- tes les regions , sous I'tqualeur corome an Spiiz- berg, on doit dire cependant qu'il y a des climats, des temperatures, des expositions, des saisons qui lui sont plus favorables : c'est ainsi que I'espece humaine est plus belle dans les climats temperas , dans les pays oil regne un air pur , ou les eaux ne sont chargees d'aucune substance nuisible, oil il y a une balance entre la s^cheresse et I'humldil^, ou la terre fournit assez pour ses besoins , mais trop peu pour qu'il ne soit pas oblig^ de prendre cet exeicice, cause et source de sa sant^. On remarque en general que I'extreme froid et I'extr^me chaleur de'truisent la sensibilii^; que des pays montueux et joulssant d'un ciel pur , prodiii- sent des hommes bien plus forts, bien plus sains, d'une sante plus constante que les habitans des plaines buniides et mar^cageuses j que les saisons du printemps et de I'^t^ sont, du moins dans nos climats, ceJles qui conviennent le mieux a I'espece, humaine. On remarque aussi que dans les pays ou les saisons, la temperature sont tres-variables , le caractere des habitans Test egaleraent. Des elFets opposes s'observent dans les pays oil le contraire existe. Cliaque saison indue plus ou muins sur la sante des individus. Les maladies vont jusqu'a en emprunter un caractere secondaire, qui se He au caractere essentiel gui leur est propre. C'est ce caractere secondaire , proJuit par les saisous , la 1 54 Physiologic. nature des vt>n(s , la qwialil^ des plules r(?gnan(es , dans tel outel temps de I'annJe , qui ^tablit ce qii'oa nonime consiiiutioa On a fait des experiences pour constafer I'io- fluence des dlfFdrentes especes de gaz siir I'econo- jnie animale. On a vu, par exemple, que le gaz oxygene dtolt uu stimulus puissant, dont I'action se portoit particulierement sur Je coeur, le sysleme vasculaire et les muscles ; que les gaz azote et acide carbonique avoient des propri^t^s (outcs con- traires ; qu'elles causoicnt I'abattement , la leu- 1 eur , I'inertie des fonctions. La lumiere paroit avoir une influence directe sur les hommes; ceux qui sent rnoins exposes a son action sont moins colores, plus foibles, moins actifs ; on doit encore regarder comme des causes puissantes d'excitation , le raouvement repute , I'exercice de nos fonctions , celui de la pensee , etc. Apres avoir consid^re I'homme dans I'ensemble de sa structure , dans les rapports qui le lient a tout ce qui I'entoure , il est naturel d'entrer dans sa com- position intime , d'etiidier les ^l^mens solides et fluides qui le forment; cette ^tude doit prec^der celle de ses fonctions. De quelque nature que soient les ^l^mcns dont I'ensemble compose les organes du corps humain , on peut rapporter a quatre ordres les modes de structure que I'on y observe, i." Structuie cellulaire on spongieuse ; 2.° structure musculaire ou fibreuse ; 3.° structure mixfe ou parenchymateuse; 4.° struc- ture laminae ou osseuse. ElemeJis. i55 I.' Le tissucellulaireou corps ciibreux desancicns forme une espece dVponge irreguliere , qui enve- loppe tous les oiganes,fait la base de plusieiirs, et etablit entre tous une communication r^clproque. S'il ^loit possible d'aneantir, par la pensce , tout ce qui n'est pas tissu cellulaire dans le corps hu- main , la forme de ce corps ne laisseroit pas de sub- sister. Ce tissu offre des traces d'oiganisation birn moJns scnsiblfs que les aulres ordres de tissus; i'air, I'cau, la graisse , le pus , s'ouvrent a travers sa masse un passage plus ou moins facile; c'est par lul que s'ex(^cutent toutes les metastases si fr^quentes dans les maladies. En poussant I'analyse anatomique aussi loin qu'il lui a ^t(? possible , Fontana a reconnu que le tissu cellulaire ^toit forme de pelits cyllndres tor- tueux , cju'il crolt autant de cauaux essentiellement difFerens des cylindres primitifs, tant nerveux que tendineux et cbarnus. Ces cylindres tortneux pa- roissent ^tre composes d'un gluten gelatincux, et former les ^ des organes flbreux. 2.° Siruciure Jihreuse. Un assemblage de filamens , plus ou moins solides, plus ou moins d(?iies , alon- gcs, paralleles et suivant une direction droi(e,con- stitue la structure fibreuse. Fontana est parvenu a r^ioudre un muscle par le moyen de pointes tres- aigues en fits tres-fins , formant autant de solides , ^gaux entre enx, et legerement rides dans leur sens transversal ; ofiVant quelcjues diffi^rences, selon qu'on les considere , dans les tendons, les muscles, ics nerfs , dans les carnivores et les fructivores , dansun animal jcunc, dans celui qui est vieux , etc. r5(5 Vhjsiolog'ie. 3," Des deux ordres de structure , dont nous venons de parlcr, en r^sulte une niixte, et c'est ceile qui cntie dans la composition de toi^s les visctres pa- rencliymateux; de sorte que ceux-ci ne soi.t pas exclusivement formes de nerfs et de vaisseaux , comme qi.elqiieff- iins I'ont cm. 4." Eniiii , les os ofFrent trois substances, que Ton ronnoil soi s les noma de conipacte, spongieuse et r^ticulaire. Toutes les trois n'ont ^l^ , dans I'origine , qu'une lame cel- lulaire , incrust(^e, plus ou moins , d'une matiere salino-calcaire ; elles ne different que par leur ar- rangement et leur soliditd, pui^que toutes pecvent, au moyen de certains proced^s , etre r^duites en lames cellulaires absoluraent semblables. Ce seroit ici la place de faire I'histolre dessolldes dont nous venoas d'exposer la structure, et cette histoire seroit faite suns le double rapport de la physiologic et de la chymie; mais comme tons les solides ont commence par etre fluides , qu'en dorniere analyse ils peuvent ^Ire r(?duits a ceux-ci, I'ordre naturel exige que nous commencions par ces der- iiiers. En considerant les fluides selon le mode de leur IWmatlon , on observe que le premier travail de la digestion sur les substances alimentaires les con- vertit en une liqueur blanche , sucr^e , emulsive, que Ton nomme chyle, compos^e d'une matiere hui- leuse tenue en dissolution dans un fluide aqueux , par I'infermede d'un principe muqueux , moins ani- malis^e que le lait, et se coagulant plus difBcilement par les acides min^raux^et les alcalis. Cette liqueui EUmens. iSj passe clans le torrent de la ciiculaf'on , ou elle s'^- labore et s'assimile avec le sang. CVlui-cl presente a I'observateur un fluide qui laisse cxhnler, lorsqu'il yicnt de sortir des vaisseaiix , una odeur urineuse , pr^;si; i(anf , par le r^froidissement , deux parties bieii distincies , ime roui;eatre , solide, concrete , que I'on nomme ^jrine ', I'anlre, fluide, verdaire, au milieu de lacpiflle nage la premiere; on la nomme serum ou ])mphe. La fibiine ofTie un fissii ou r^seau fibreux , doiit les Interstices renferment la matiere co- lorante qaelui enlevent des lotions r^p^t^es, suscep- tible de se combiner avec les alcalis, ne se dissol- vant ni dans les acides , ni dan.^ I'eau ; cette mariere paroit #tre la base des mascles, dont qjelques m^- decins les ont consid^r^s comme Jes organes secr^- toires. La lymphe paroit compos^e de deux sub- stances: T.°une subitauce muqueuse, coagulable par la chal^ur , les acides , les oxydes et I'alkool , aya it beaucoup d'analogie avec le blanc d'ceuf/ce qui lui a fait dotiner le noni d'.ilbumine. 2.° Une autre substance muqueuse, q^e le froidseul fait concr^terj on la aomme ge'lufine, Iiid^pendamment de ces trois principesconstitutifs dusang , Paimenfler et D('yeux y ont reconnu un piincipe odorant , une partie colorante dii fer, du soufie , de I'eau , et les gaz, que I'on a coutume de retirer de> substances ani- males. L'auteiir renvoie I'examen des autres fluides du corps hiimain aux endroits on il en traitera sp^cialemcnt. Examine sous le point de vue physio- logiqiie , le sang paioit jouir d'ufte vilalile qui lui estpropie, et a laquelle il doil sa force expansive, 1 58 Phjsiologie. qui est tres-considdrable ; la faculty qu'il a de com- munlquer rapidement a toute la masse sanguine , les innpressloiis de certains corps , celle de garder une temperature constamment la m^me, etc. Apres avoir ainsi fait I'histoire d^taill^edu sang , le professeur Dumas considere les parties solides sous le double rapport de la physiologic et de la chymie; il fait senlir I'insuffisance de cette derniere, lorsqu'on veut I'appliquer aux corps vivaiis , et d^- duire de cette application des connoissances utiles pour le m^decin ; il limlte les esp^rances que Ton avoit concues sur la gu^rison de plusieurs maladies par des proc^des cliymiques ; 11 passe ensuite a des considerations critiques sur les difli^rentes classifi- cations des fonctions adoptees jusqu'a ce jour , et propose une nouvelle division qui a pour base les ph^nomenes de I'economie animale, considftes dans le rapport qu'ils ont , i.^avec le commerce perp^- tuellement ^tabli entre I'homme et les corps qui I'environnent ; 2.° avec la consisfance des fluides , la cohesion des solides , et la temperature du corps ; 3.° avec Tint^grlte de la substance et de la compo- sition materielle du corps ; 4.° enfin, avec le com- merce etabll entre chaque individu et son espece. Autour de ces quatre grandes classes viennent s'ar- ranger tous les faits qui constituent I'histoire phy- siologlque de I'homme, et c'est a leur histoireque sont consacrees les troisieme, quatrieme, cinquieme et sixieme parties de cet ouvrage (i). C. Garnier. (i) La siii(e (le cet Extiait paroltra dans un de nos plus prochains nunieros. BIOGRAPHIE. Notice biographique et litteraire sur les Fcmmes-Auienis les plus distinguees de la Grande- Bret a gne , par ordre alphabe- tique. A. A R B L A Y ( Francolse d' ) , plus connue sous Je uom de miss Burncy, fille de C- Burney , aufeur d'une Ilistoire ginerale de la musique. Efant encore fort jeune, elle publia le reman intitule Evelina, oil I* Entree d'une jeune -fieTi,onue dans le nionde ; 3 vol. 1778. La verity des caracferes, I'agrement du style et I'int^ret des situations le firent distin- guer de la foule des ouvrages de ce genre. On y bluma cependant quelques longueurs , surtout en France oil Ton s'empressa de le traduire. Elles ont disparu dans uneseconde traduction plus soignee (Bouillon. 2 vol. 1785.). Cecilia, ou Mdmoires d\uie heritiere , autre roman de miss Burney, qui parut en 1782 , ajouia beauconp a sa reputation. La fable en est plus fortement concue , le denoue- ment prepare et suspendu avec plus d'art , et I'au- teur s'fleve, dan.-, pinsieurs morceaux , a cot^ de EichardsfMi et de Fielding : mais elle ne s'y est pas mieiix gniMHtie cjue dans Evelina, des accessoires Strangers au sujet. Nous avons en francais deux traductions deCe'c/Ziu^runescrupuleusement fiddle, i6o Biographic. I'autre abr^g^e. La Juste c^lebrlt^ de miss Burney lul a valu la protection de la relne d'Angleterre, qui I'a fix^e aupres d'elle avec 200 llv. st. d'appoin- temens. On avoit craint que les distractions de la cour , ou plutot que les minuties domestiques du service de cette priucesse, ne privassent le public de ce qu'il avoit lieu d'attendre du talent de miss Burney. Un pamphlet danslequel elle recommanda, en 179.3, le clerg^ francais^migr^, a la bienfaisance des Anglalses, uediminuapas beaucoup cettecrainte; mais on sut bienlot qu'elle s'occupoit d'un troisieme roman. II a paru en 1796, sous ce titre : Ca;7n7/a , ou la peinture de la jeunesse. 5 vol. (traduit en 1797 ). Les caracteres y sont multiplies avec une lichesse d'invention peu commune , nuances et sou- tenus avec esprit. Les approches du denouement sont admirables, et path^tiqnes au souverain degre. Mais I'histoire est sans cesse entrav^e par des inci- dens superflus. L'un des principaux personnages est d'une bonhommie qui ressemble a la b^tise ; et les amours d'Edgar et de Camilla se trainent d'une maniere aussi impatientante que peu vraiserablable. Miss Burney a epous^ un Emigre francals. Arundel (Marie, comtesse d'), contemporalne de Henri VITL i.° Sentences et actions memouihles de Vemj)ereur Alexandre-Ses'hre , traduites de I'an- glais en latin. 2,° Traite de i^ origins et de la fa~ milie d" Alexandre - Set ere , et des signes qui lui -presagerent I' empire , id. 3.° Sentences choisLcs des sept sages de la Grece ; coinparuiiions recueillies dans les livres de Plalon , d'Aristote, de Se'ne- qusy ^emmesf-Auleurs anglaises. i6i <\ue ; etc. traduit du grec en lalin. Ces ouvrages existent manuscrils dans la bibliotheque de West- minster. Askew (Anne)^ Ascue ou Ascough, n^e a Lin- coln en i52i , fut ^lev^e dans la religion catholique. Sa sceiir ainee ^tant morte , au moment d'^pouser M. Kyme , que sa fortune rendoit un parti tres- avantageux , ses parens la contraignirenf d'accepter sa main. Ce mariage ne lui avoil inspire que de la repugnance, mais elle sut la vaincre ou la dissi- muler, et remplit avec resignation les devoirs de son nouvel ^lat. Sa seule consolation ^toit la lec- ture de la bible. En rt?flecliissant sur ce qu'elle y trouvoit , elle se d^^gouta in^ens-iblement dps prin- cipes religieux qu'elle avoit suivis jiisqu'alors , et de- Vint protestante 2elee. Ce changement d^^p'ut a. M. Kyme, au point qu'il la cliassa de chez lui, a I'instigation de quelques pretres fanatiques. Uri precede aussi injurieux la decida, non - seulement a ne plus rentrer dans sa maison , mais encore a solliciter leur divorce. Dans cette vue , elle se rendit a Londres, et tacha de s'insinuer dans les bonnes graces des personnes de la cour , qui pas- soient pour favori..er les protestans. C'ttoit a 1'^- poque ou Tex^crable Henri VIII , brouill^ avec Rome, pers^culoit les partisans de la religion re- form ee , avec une barbaric d'autant plus odieuse, que lui-nierae etoit lutherien dans le cceur, et que six ans aupaiavant , il avoit permis ce qu'il lui plaisoit alors de defendre. Le mari de mistriss Askew, toujours ligu^ avec ies pretres, parvint a Tome III, L 1 6z Biographic. \& faire enfermer dans la prison nomm^e le Com.' pier. On Vy examina , a plusieurs reprises, sur sa croyance ; elle r^pondit avec une noble fermete. Ni les mauvais traitemens qu'elle ^prouvoit, ni les seductions d'un pietre charg^ de la coiwertir 3 n'^- branlerent ses principes. Sa iantd ayant beaucoup souflert de sa detention, un de ses parens obtiut qu'elle seioit mise en libertd, sous sa garanlie ; mais ses pers^cuteurs avoienl jure sa perte. lis r^ussirent a la faire arreler de nouveau. Apres un interrogatoire ou elle montra le meme courage que dans les premiers qu'elle avoit subis , elle fut en- voy^e a Newgate , dans un ^tat de soufFiance qui auroit d^sarmd de tout autres juges que des divots. Les siens la condamnerent a etre brulee vive, et cette sentence fut ex^cut^e le 14 Juin 1546. Un peu avant que I'on placat sur le bucber cette Interes- sante victime de I'intolerance , le cbaoceller lui fit ofFrir sa grace , si elle Vouloit abjurer ses prin- cipes ; elle eut la force de la refuser. Tout ce qu'on vient de lire est tire du martyro- loge de Fox, ou nous I'aurlons laissd pour I'^difi- cation des non-catholiques , quelque bonneur que les veitus et la constance de mistriss Askew fdssent a son sexe , si elle n'avoit point eu d'autres titres pour figurer daus cette notice., A la v^rit^, ils se r^duisent a bien peu de chose : mais une longue liste de romans insipides en ofFriroit-elie de plus imposans ? On a de mistriss Askew le Precis de ses examens jiiridiques et une Ballade pieitse qu'elle composa ^tant a Newgate. Temmes-Aiiteurs anglaises. i63 ASTELL (Marie), nee en i668, d'un marchand de Newcastle sur la Tyne, conil^ de Northumber- land Ln eccl^siastique , son oncle , observant en elle des dispositions ^minentes et la passion de s'ins- truire, se chargea de son education. Elle fit, sous ses auspices , des progres considerables dans la philosophie , les mathematiques et la logique. Elle apprit aussi les langues latine et francaise. A I'age de 20 ans environ , elle se rendit a Londres. Ce fut , partie dans cette ville et partie a Chelsea, qu'elie passa le reste de ses jours. Elle suivit ses etudes avec une application soutenue , et meubla son esprit de plusieurs connoissances nouvelles. L'etendue de son savoir la conduisit a refl^chir sur I'ignorance ou languissent la plupart des fem- mes. Elle souhaita leur inspirer un desir plus vif d'acqu^rir des luraieres, et leur adressa un ouyrage compost dans cette vue. Elle y soutient que I'ignorance est la source de presque tous les vices que Ton reproche aux per- sonnes de son sexe , et leur ofFre une raethode de perfectionner leur entendement. Elle propose aussL retablisscment d'un s^minaire destine a leur edu- cation. Ce dernier projet faillit r^ussir. Une dame de haute naissance rdsolut de donner jusqu'a 1000 liv. St. , pour contribuer a son execution ; mais uri evfque fit avorter ce dessein g^n^reux , sous pre- texte qu'uue pareille institution ressembleioit trop aux couvens des pays caiholiques. A cet ouvrage de mistriss Astell , ucc^derent ditferens Merits sur des oiatieies de controverse. En 1700, elle publia L a 164 Biographie. des B.^exions siir le Mariage. On pretend qut I'infidelit^ d'un eccl^siastique qui avoit sollicite sa main , f'ut ce qui donna naissance h. cetle produc- tion. Ella mit au jour en lyoS , un traitd ayant pour litre : la Religion chrelieiine , ainsi qu'elle est professde par une fille de V^gUse ang.'icaiie. EWe f a((aque a la fois Locke et Tillotson ; mais on n'aura pas de peine a concevoir que sa reputation n'y gagna pas infiniment. Elle dit, en parlant du travail que lui a couie cet ouvrage , « qu'elle n'a consulte ni «t th^ologien , ni qui que ce soit ; qu'elle n'a eu • recours a aucun livre, si ce n'est a la Bible, « voulant suivre renchainement de ses propres pen- « s^es. » II paroit qu'elle jouit d'une bonne sant^, jusque vers les dernieres ann^es de sa vie. A cette ^poque , un cancer Tobligea de se faire faire I'am- putation d'un sein. Elle soulint courageusement cetle operation douloureuse , et se trouvant dans un ^lat qui lui faisoit juger quesa niort ^toit prochaine, elle ne songea plus qu'a s'y preparer. A cet eflTet, elle commanda son cercueil et son linceul , et les fit placer a cote de son lit. Elle mourul le 11 mat 1781 , a. Chelsea. Ses mceurs furent (oujours irrepro- chaljles, et sa temperance digne d'elre citt'e pour aaodele. Elle ne niit jamais son nora a ses ouvrages, par princi()e de modestie. Malgr^ I'austerite de sa conduite , elle avoit de I'enjouemenl, et disoit pour le moliver : « II n'y a que les bons chreliens qui " ayent raison ;pai consequent , ils doivent totijours n etre de bonne hunieur. » Elle ne pouvcit soufFrir |es visiteurs importuns , et lorsqu'il lui venoit quel- Femmes-Anleiirs anglaises. i65 qu'un qui n'avoit d'autre intention que de tner le temps, elle se mettoit a la crois^e, lui crioit par forme de plaisanterie , comrae autrefois Calun 4 Scipioo Nasica: ■• Mistriss Aslell n'est point au " logis J ■> et rempSchoit ties-serieusement dentrer chez elk, B. BarbaULD (Anne-Laetltla Aikln),filled'unpre(re presbyt^rien , femme d'un niaitre d'^cole de Ham- stead. I." Podsiesy 1770. Cinq editions attestent la bont^ de ce recueil. Les pieces qui le coraposent r^unissent la vigueur de I'imagination et Tharmonie du style. On y loue principalement un poeme stir la Corse , ct une adresse a la Diiinite. Cetle der- niere ^ga'e pour le moins la fameuse priere du phi- losophe Cl^anlhe. 2.° Melanges en prose , ^ll"^' Ce sonl des essais moraux et all^goriques , rael^s de petits contes. 3.° Pensdes pieuses , extraites des pseaumes el du Uvre de Job. Peiisdes siir le gout de la dei'O' iion y sur les sectes el sur les dtablissemens , I'/J^- 4.° Lecons pour les enfans de deux a trois ans el de irois a qualre , 1778. T. 5.* Hy nines en prose ^ g?>?z> ^ tragi-com^die ; 1690. 1 6,° Le Frcre cadet , ou la Coquette amou' reuse ^ com^die ; 1696, Le sujet ou les details de presg-ie loutes ces pieces n'apparliennent point 4 iiiisdiss. Behn ; mais on peut dire a salouange, qu'elle a sou vent ench^ri sur ses originaux. Dans ]a plus mediocre, on reconnait I'empreinte du ju- genienl et du g^nie. Elles sont , en general , fortement intrigii^es, mais conduites avec art , et le dialogue en est vif et spirituel. Tout ce que I'on reproche a mistriss Behn , c'est d'y avoir ins^r^ des scenes d'une indecence r^voltante; peut-^tre I'excuserons-nous, en disant que, comme elle travaillait pour vivre , il falJait qu'elle prit le ton d'une cour d^pravee , si elle voulait lui plaire. Miilriss Behn a traduit rj/y/s/oZ/f" des oracles et la Pluralite des mondes , de Fonlcnelle ; ce dernier ouvrage est pr^c^de d'un bon Essai sur la traduc- tion. L'on a encore d'elle , la lettre (\'(Enone a Paris., paraphrasee d'apres le latin d'Ovide. On lui auribue les Letfres d^amour d'un Lord etde sasceur t vnses en vers. Ces lettres, au nombre de 5i, sont FemmeS'Auteurs anglaises- \6g fres'passionnees , et forment un petit ronian dont la morale est des plus liccncieuses. Le due de Montmouth y Joue un ro^e accessoire, sous le noiu de C^sario. Mistriss Behn mourut le r6avril 1689, et fut enterr^e dans le clcitre de I'abbaye de Wes- minster. Ses contetnporains , sans en excepter les poetes^ tels que Dryden , Southerne , etc., la re- gardereot comme un genie du premier ordre. Le temps n'a point deiruit cette grande reputation ; il I'a seulement r^duile a ses justes bornes. Plusieurs des comedies de mislriss Behn sent rest^es au theatre. Mai conseill^e par son gout , elle avoit donn^parmi ses nouvelles une traduction de la Montre d'anwur, ouvrage de Bonnecorse , dont Boileau s'est moqu^. On ne lit plus cette collection de fadeurs , quol- qu'il se soit trouv^ dernierement en France un au- teurassez ignorant ou assez d^sceuvr^ pour lar^im- porter dans notre langue ; mals le double nierite de I'int^ret et de Toriginaiit^ assurera toujours deslec- teurs et des suffrages a I'histoire d'Oroonoko. Bennet ( mistriss). I.° jinna , ou VHeritieregal' loiae , roman en 4 volumes, 1784; traduit en fran- cais par Fontanelle , 1786. 2.° Les Imprudences de la jeunesse y roman traduit par M.""* de Vasse, qui n'auroit pas du I'attribuer a miss Burney. 3." Agnes de Courcy ^ roman domeslique, 1789. 4.° Rosa , ou la Fille mendianle et ses hienfatcleurs ; roman tra- duit par Louise Brayer de Saint-L^on. Bentley (Elisabeth ) , auleor d'un recueil de poesies, qui a paru en 1791 , et dont les journaux ont parl^ avec ^loge. Les talens de miss Bentley lyo Biographie. sont d'aufant plus exfraordinaires , que I'etude et I'art n'ont point seconds leiir' essor. On en Jngera par J'extrait suivant d'une lettre qu'elle ^crivoit en 1790. Plut au ciel qu'on trouvat chez tous les poe(es, de Tun et de I'aulre sexe ^ I'aimablecandeur' qui regne dans cat ecrit ; et Dieu veuille que miss Bentley la conserve el le-niemie! ' • Je suis n^e a Norwich , au mols de novembre " 17^71 ^*- ™Ps parens n'ont pas eu d'aofie enfant " que moi. Mon pere, compagnon (r^rdohriier ^sfe " nommolt Daniel Bentley. II avoit recu one bonne- " education. Ce fuf lui qui ni'apprit a lire, sans nae •■ donner (oufefols aucune teinture de grammaire. " Naturellement passionn^e pour la lecture, Je fai- « sols mon amusement du peu de livres qui se trou- " voient dans notre maison , tels qu'un alphabet, « un recueil de fables , un dictionnaire, et des traites " d'arithmdlique. J'empruntois aussi quelques pam- « flets dans le voisinage. J'avols dix ans , lorsque " mon pere fut attaqu^ d'une paralysie qui le mit « hors d'etat de travailler; mais comme elle lui lais- « soit toute sa f^te et I'usage de son bras droit, il " m apprit a ^crire. Tous ses moyens de subsistance " se bornoient a1ors a un petit commerce de legumes " et de fruits. II obtint par la suite I'emploi d'l'cri- " vain du coche de Londres. J'eus le niaUieur de " le perdre au mois do juillet 1788. Environ deux " ans apres sa mort , il me prit fantaisie de com- " poser des vers, que je n'avois ni la pens^e ni le « desir de montrer a qui que ce fiil. Ma mere les " sounait au jugeraent de quelques personnes qui Femmes-Auteurs anglalses. 171 • m*encouragerent a contlnuer. J'eus depuis I'oc- • casion d'achefer une grammaire, et j'y puisai Tart ■ de in'exprimer correctcment , etc. •• Bergavenny ( lady Jeanne), niece du comte Rivers , que les Anglais regardent comme le restau- rateur de leur litt^rature. Elle vivoit sons le regne d'Elisabeth. Elle a compost de petits ouvrages que Th. Benthley a ins^r^s dans son Monument des matrones. Bekners (Juliana). Lady Juliana Berners ou Barnes , issue d'une famille noble du com(^ d'Essex , re^ut la meilleure education que Ton put donner au commencement du XV.' sic^cle , et fit tant de pro- gres daus ses Etudes, que divers auteurs Font vantee comme un prodige de savoir. Prieure du couvent de Sepewell , situ^ prcs de Saint-Albans , elle fut Cdlebre par sa beaute^ son courage, et la passion des exerclces que les hommes semblent s'etre r^serv^s , lels que la chasse , la p6che , etc. On aime a faire parade de ce que Ton sait , a inspirer les gouts dont on est preoccupy. Juliana Berners ^crivit surles amu- semens qui faisoient ses delices. II existe 4 edi- tions de son ouvrage. La premiere est de 1481. La partie qui traite de la chasse est rim^e. Warton soupconne que le tout est fraduit da lalin ou du francais. Le style est quelquefois un peu plus libre qu'on ne devroit s'y attendre, eu rgard au sexe et a la profession de I'auteur; mais ses con.'emporains n'y regardolent pas de si pres , et nous n'avons pas bcaucoup gagn^ a Uevenir plus difficiles. Blackett (Marie Dawes), he Suicide^ poerae , .172 Biogrnphie. 1789. M/* Blackp(t (i(^crit en vers passables les an- goisses afTreuses qui ont piec^'d^ le meurtre volon- ta'ne de qiielc|iies jjeisonncs de sa connoissance , et les compare avec la douce s^reoltd dont la vertu fait jouir. BioWER ( Elisabfth ). Trols vomans estim^s. 1." Maria , m6moires origiiiaux tfunc dame de qua- lite et de quel(jues-uns dc bcs amis. 2 volutnes; 1768. 2." George Balemun, 3 volumes ; 1782. 3." Tableaux d*apres nature , ou Fisite (£ele , 2 volumes ; 1788. Trad, par le C. Laniontagne. BoWDLER ( miss). Poesies et essais , -par une dame, more depuis peu ; 1787. tin style pur, des pens^es d^licates , de la piet^. C Lu suite incessamment.J Labaume, GRAMMAIRE. Lettre de M. Bast IDE, de Vacademiede Berlin J sur les Etymologies, adressee an C. MiLLiNj redacteur du Magasin Ency- clopedique. J E voHS adresse , citoyen , qiielques remarques qui me soiit^chapp^essur le Diclionnaire ^ijinologique ^ TubOge de la jeunesse. J'aurois pu faire des vo- lumes sur les deux petits livrets du C. Jauffret , inais je n'ai pas voulu me preparer Jes regrets qui faisoient le touimenl de Barhier cTAucoiir j sur la fin de sa vie liti^raire , et je me suis dlt un peu plulot que lui : Si le livre qu'oii a critique vient ci tomber dans le mepris , la critique j tombera en meme temps. ... et si, malgre la critique , le li\re se sou-' tient , alors la critique est pareillemcnt oubliee, B A S T I DE. Aujoubd'hut. Le C Jauffret fait venir hui de hie, hcec t hoc. Moi je ne laisse pas le choix entre trois mots , parce que je trouve que deuv sent 6f]a, trop , et je dis : <• Bui \\cnl de ho , renferrii^ dans « hoc et dans hodie ^ par le changement d'o en u n et Taddition d'/. • Voyez du rcste un m^moire lu a I'Acad^mie des sciences de Prusse , qui se trouvcra dans sa collection , pour 1800, et oil je traile des mots liier , aujourd'hui et deinain. 174 Grammaire. Caf^. " En arabe kahou^. » C'est, selon Trdvoux , cahoua/i ou cahou^ ( et cah«ah selon son Abr(?g^ ) , et c'est de cahou^ que nous avons fait cafe , ea changeant \ouaou ou u arabe en f. Selon Jault , c'est de I'arabe liaouah , ou kahoueh qu'a et^ fait caf^, par retrancheroent de I'aspiration et change- ment de Vou enf. Je ciois que cafe vient , noo de kahouaA « mais de kahoue^ •• par retrancbement de I'h et changement de Vou en u et de Yu €n v, et du V en/". Sic : ca-hou-e ca-o\x-e , ca-u-^, ca-u^,ca-y^ , ca-ie. Voyez cravate, CaMARADE. Voyez Cambrd. Cambre. « Du grec^amam. »> Je crois plutotque c'est du latin camera. Manage laisse le cboix entre camuratits ^ fait de camurus , et cameratus. Je me decide sans peine pour la seconde ^tymologie , parce que cameratiis se trouve, camuratus non , et que cameratus suffit pour m'expliquer la formation de cambrd. Atusa. donne '' tots par celui de Cure (Z>}. 176 Grammaire. Corvee. * Du latin corpus , parce qu*une corvee « est un service corporal. » Ce n'est pas cela. Con'^e vient de cour , et Ton a dit coun'^e , et ce mot re- pond a rAllemand hof-dienst , ce qui veut dire k la lettre , service rendu a la coiir. « Sous-entendez du ■ seigneur, » Le Pere Labbe s'est aperfu de cette Etymologic , comme disoit Manage. Voici ses termes : •« Courv^e \ient de carropera. . .ou bien d'autantque ■ telles actions des vassaux se faisolent quasi toutes on •« se terminoient dans la cour ou basse-cour du sel- «• gneur: comme menerdu bois, les gerbes, le foin , « battre le bid, conduire la vendange , etc. » Et ve'e , selon Cujas , rdpond en lyonnais a auvre. Ce grand jurisconsulte, et Carondas , et Raguait ., et apres eux Du Cange, font venir corvee de corpus •• non ( ajoute « le dernier) quod sint opera corporalia , sed quod ■ praestarentur ab iis quos homines de corpore appel- M labant, qui ejusmodi operls soli obnoxl erant. •• Caseneuve et Manage font venir corvee ou courv^e de corvaAa , qui se trouve dans un Capitulaire de Charle- magne , et qu'on croit avoir €i€ dit au lieu de corpata, Mais parce que curbada se trouve en la signification de corvada dans les dcrivains de la basse latinitd , quel- ques-uns ddrivent corbada et corvada >> a curvando •• k cause que ceux qui travaillent k la terre se courbent, Je crois que corvee peut aussi venir de corbata ou cor- vada ^%a\w d,\i-^xeva\e'cvaot par lechangement del'a de ba en ^ et du ^ en v , et du second parle premier changement; mals la circonstance que curbada se trouve en la signification de cunada ne me prouve pas que corpata n'ait point pu donner curyada, parce que Etymologies. 1 77 que j'iraagine que le p n*a donn^ le v qu'en passant par le b. Cousin n.° i. Voyez Cousin n.° 2. Cousin n.° 2. « Du latin Culex. >• II falloit faire honneur de celte etymologie a Manage, ou pliitot en charger sa large conscience. Si Pulex a donn^ ■puce jiar pu Ice , conoraent culex auroit-il donn^ cousin ? Ah ! c'est par culcinus ^ fait de culicinus ^ fait de culicius , fait de culicis , g^nitif de culex. Mais culcinus , abr^ge de culicinus , et celui-ci , et c?///aMs , on t-ils jamais €t€ du laugage latin , au oioins latin-barbare ? Moi je crois que Ton a donne au moucheron Je nom de cousin par boujfonneric, parce que su cant notre sang il \e portage en'quelqne maniere avec nous : cum et sanguis. Quant a cousin , dans la signification Ae fits de Voncle ou dela tanle ^ je ne le fais pas venir , avec le C. Jauffret ., de congenitus, je ne laisse pas non plus , avec VAbre'ge de Trdt-'oux , le choix entre consanguineus et congeneus ^ ou con~ genius , niais je le derive, avec Nicot, uniquement de consanguineus {bb"). Je ne trouve ni congeneus , ni congenius ; et quant a congenitus ^ il designe ce qui est pioduii ensemble J non ce qui a ^{6 produitori- ginairement par le meme agent, Mais de consangui- neus je ne fais pas ( avec le Pere Labbe ) consan- guine , et de la par abr(^g^ consguin , puis cousin. Consanguineus , selon moi, a donn^ ( peut-etre par cvnsangutnee ) consanguin que nous avcns encore , puis consang , puis consaingj puis counsamg , puis cuusaing ^ puis cousain , puis cousin , parce qu'af a devant i'/z le son de IV. Et le g final a et^ re- Tome III. M 178 Grammaire. tranche , parce qu'on en avoit n^gllg^ la pronon- ciation. Cravate. De croate : mais comment ce raot-ci a-t-il faitcelul-la? Apparemment par le changement de To en au et de I'm en v. En 1786 Vu repr^sen- toit encore le v. Cioata , croate , crau-ate , cra-uate , craxate. Voyez cafe. Denree. Le C. Javffrety quant a I'etymologle de ce mot, paroit laisser lechoix entre denariata ^ et denereta. Denereta ne saiirolt donner cf^/zreV , parce qu'il faiit chercher Ve dans la terminalson latine atns ou ata , Ve ayant ^te ajout^ comme marque du ftminin. DenrSe aura ^t^ dinarUe^ puis denairiee ^ puis denairee ^ puis ddneirie y puis ddneree ^ puis dcne'ree , puis denere'e ^ puis enfin deiirce. D^POUiLLE. En lisant cet article , on seroit tent^ de croire que }wu dans depoi/iller est corrompu de ■peau , et I'on se tromperoit. Peau vient de ;L)e/j fait de -pellis y et poii dans dtfpouiUer vient de ;?o, qui se trouve dans despoLiare ou dispoliare , et celui-ci vient de spolium, qui signifioit originairement la peau en- levee a un animal AussI , spoliare a-t-il le sens de despoliare et dispoliare. Et pou dans depoi/iller a ^le substitu^ a 710, parce que I'oreille francaise s'est trouv^e ennemie de \'o plac^ devant IV mouillee. Avissi ne frouve-t-on oil, prononc^ o-lie ou o-glie , que dans imbroille , emprunt^ de I'italien , et dans oiilc ^ pris de I'espagnol {cl). Voyez deiiil. Deprimer. •• Vient de deprimere , qui signifie presser sur le bas. « L'e de pretnere a ^tc chang^ en i , comnie dans conipr'uuere , opprunere ^ et sup- I Etjmologies. 179 pnmere , mais il est reste clans differens temps de ces verbes. LV de d^pnmer n'est done pas Vi depnmuct Delil. Ce mot, selon I'auteur, justifie ropinion qu'il a relativement au mimologisme oul, en expri- iiiant , selon lui, les douleurs, la souffrance. Mais ou n'est pas eu , ni o , ni u, Je trouve que Vo latin a tainot ^t^ remplac^ dans le francais par eu , tan- tot par ou : par eu dans deuil ^ par oic dans douleur. Voyez deux. Dtux. On ne sait si ce mot vient , selon le C. Jauffret , du celte dau , ou bien du latin ou grec duo, Je tiens que c'est de duo par dueu. Devoir. 11 y avoit icl une remarque a faire , c'est que deb'Ueur a ^te debleur ,, et que (/e//e (autrefois debte^ a sans doule €i6 deb\te. Dez. " C'est le latin tessera , dont nous n'avons « conserve que la premiere syllabe. Court deGebelin le fait d^river de I'arabe dad ^ jeu. >■ C'^toit aussi le sentiment de Jault et celui de Wac liter ^ et c'est ceiui qui jne paroit le plus probable, puisqu'en gt^n^ral , il est decide que nous avons emprunt^ de I'espagnol , et que I'espagnol a mis I'arabe a con- tribution. Mais si je vivois au temps de Menage , je dirois peut-^tre dans son style : <• I'opinion selon « laquelle dez est la premiere syllabe de tessera est •1 ridicule. " Du reste , datus pourroit aussi se trouvet dans dez , alus ( comme cita et alum ) ayant ^t^ change en e , apres I'avoir et^ en et ; et selon le U achat t on ecrivoit anciennement deiz. C'est la dif- ference de \a ouvei t a I'e ferme. Quant au z 11 est la marque du pluriel, M a i8o Grammaire. DiCTER. « Ce mot a la m^me oilglne qn^ dire. - Cela n'est pas absolument juste. Dicier vient de dictare , et dire de dic'ere, Les mots sont composes de lettres , ct par consequent celui qui s'occupe des Etymologies doit rechercher d'ou vient chacune de ces lettre's. Dictare a donnd dicier Y>a.x le chan- gement di'are en Si cela ^toit, I'on auroit du conserver I'ancienne manieie dVcr/reet de pro/207zctr ETUVE , car il est gracieux , en parlant , de sentir que I'on fait le inline. Mais je crois qu'il n'est pas plus question de mimologisme dans estuie y quo dans essouffler , respirer , etc. Dans Essouffler , es est I'adoucissement de Vex latin, qui marque la privation ; et dans Respirer , I's de res appartient a pi j et re indique la reduplication de I'acte. Quant a ebtnue , Ve y a ffte mis devant Ys , comine dans Escaheau , Escabelle , Esprit , etc. ResJe stuve , et celui-ci ressemble si fort au latin-barbare stui/a , ou stufa ^ a I'allemand stube , au beI^ique stove i a I'anglo-saxon stota, a I'anglais slo, a'j bas-saxon stave., a rirlandais5f///if j au suddois .■,/i;Jwu, au souabe stwa , k I'italien stufa , a Tespagnol et.- tufa ., qu'il faut croire que tous ces motssont dela meme famille, sauf a decider cntre eux du droit de primogeniture (/<). Je dirai cependant, sur ce passage de Wachter : « Plerique dubilant an vox M 4 184 Grammaire. " germanica sit, qiiamvis a Germanis proSemitam " fateaiitur. •• , qu'a Berlin , sloben repond a ituver. Fleau. II y avoit sur ce mot une remarque a faire de la part de quelqu'un pour qui connoitre un viot , c'est connoitre les alterations qu'il a eprou- v4es (/). Si fl(^au vient Ae JlagelUim et non die flaii , comme le veut TVucliter [k) ^ il faudrolt, cesemble, V ^cr\xe Jlecau, 6 repr^sentant Xa latin, et eau Ve de la meme langue. Voici comment je fais venir fieau <\e fiagellum : flugelle , fi^igel , fla-el ^ flay-el , Jlay-eau , flay-au , fle-au. On trouve ftayau pour fleau , et flaeller pour flageller. Dans flayau j Yj n'avoit sans doute que I'enaploi de IV , et fla-eller prouve que le g" a ('t€ supprim^ Aa.xi% fleau. Mais celui-ci , si I'on vouloit ^tre consequent , devroit tUt monosyllabe ( fleau J , ou eau , fait d' ague lla y selon Menage,, devroit e(re dyssyliabe ( e-au , ou plutot e-eau J , ces deux mots ayant , selon raoi , une formation commune. Voici celle d'^aw : aquella , aquelle , aiquelle (qui est encore dans dcuelle^ ^ aquel , a-el , ay-el ^ ay-eau. Ce dernier mot devoit donner eau,, si flay-eau a du donner^e^aw, par le changement de Ve ouvert en e ferm^. Mais si flay-eau devoit donner fleeau ( comme c'est mon opinion ) (/) , ayeau devoit donner eeau ; et si deau , a cause de I'hiatus , devoit etre reduit a eau mo- nosy llabe, ^eV^zi, par la m^me raison , devoit de- venir fleau , prononc^ a la gasconne flo, ( Voyez le Biclionnaire critique de Fe'raud. ) Du reste , il se peut que la prononciation gasconne de fleau j et la pronociation/ra77caf5e d^eau provienncnt de ce que, Etymologies. i S5 dans I'ancienne orfhographe , \e de fleau n'etoit pas surmonte d'un accent aigu (w) , et alors eau^ monosyllabe, proviendroit, non de la suppression de la premiere syllabe dV-frtZi, mais de \a j auction des deux syllabes A'e-aii. Trevoux et son Abr^ge de'rivent eau Saqua , " d'ou I'on a fait premierement aigue ( t^moin ai- " gu'iere ou eguiere , Aiguesmortes , Aigiiebelette , •• aiguade) ; ensiiite on a dit ayve , et ayau , et « jytzf^e dont enfin on a fait eau. Je crois tres-foit qu'acjua a donne aigue, par I'additFon de IV a I'a et le changement ou adoucis- sement du q en g ; et qu ajve resulte de la sup- pression du q ou du^ dans aique ou aigii.es et de ce qu'on a pris Vu Ci'ai-u-e pour un r, d'oii ahe ou ayve ; mais ayau se trouve dans la g^n^alogle dV<7z« fait A'aquella, eomme Jlayau dans celle de yiSaJt fait de flagellum ; et quant a ^a«e , I'e final est la marque du genre fe'minin , et I'y initial a ete substltue a ff , substitu^ kai^ avec lequel il a con- formity de son (72), et il me prouve quV^ri* a ete dissy/Jabe , soit sous la forme d^eeau , pai- le chan- gement de Ve (qui a le d\n et d'tJ ) en e' , soit sous la forme d'e'ait. Le professeur Jaiilt ( le plus jiidicieux des con- tinuateurs de Menage ) doute fort qv^eau viennc d^aquella ou d'aqua , et il ainieroit mieuv le d^ri- ver de I'ancien saxon ea ^ auquel il ressemble da- vantage et qui signifie la meme chose. Je crois m'etre assure qu'ciu ne sauroit venir d^aqiiaj et qu'il ne peut vcnir que d'aqucUa. Je 1 86 Grammaire. convl^ns quV^ se trouve dans eau , mals cela ne sauroit decider a faire venir le deinicr mot du pre- mier. C'esl rarraiigement des letlres qui decide de leur etymologie , et c'est dans les finales que se ftionUe , pour ainsi dire , a decouiert la physiono- mie d\ne langue , corame s'exprime le patriarche des grammairiens fiancais ou son digne parent (o). Or, c'esf el qui se trouve dans^if/^el^wm et aqueMa , qui me donne uniquement la terminaisoneaj^. Du reste, )e crois q\x'ea peut avoir donn^ «(/«« et par consequent son diminutif o^M^/Za, Non content de tirouver eau dans ea , Jault en derive encore eve , que I'on a dit pour eau et pour jument. Dans la premiere signification ( ou I'on trouve ans%\ aive") , il vient, selon Menage , d'aqua , comme ^i>ier d'aquariuin. Dans la seconde signifi- cation , il vient d^equa. y/qua. , aqua , eve. Equa , eqva , eve. Aquarium , Aqvarium , evier. « Je vais " raoins vite et n'ai pas tort. » Aqua , aique , aiqve , aive^ eve; Equa ^ eque , eqve , eve. Aquarium , aqua- rie , aquare , aquaire ^ ciiquaire , aique ire ^ aiquiere ^ aiguier, aiqvier , evier. Mais comrae aqua a pa- reilleraent donn^ nigue , et comrae le v a €i€ chang^ en g , il se peut aussi que le g ait €l€ change en v (9) ; et alors aqua seroit devenu eve de cette facon : Aqua , aque , aique, aigue , aive , eve ; et cette derniere g^n^alogie me paroit moins forcee que celle de Manage , nieme avec mon alon- gement, sans compter qu'aquaria ayant donn^ a£- guiere , comme aquarium a donn^ ivier , il est ap- parent que ce dernier a pass^ par aiguier , dans I Etjmologics . 1 87 les metamorphoses sulvantes : Aquarium , aquarie , aquiire , uqiiaire j aiquaire , aiqueire , aiquiere , ai~ guiere , aiguicr , aivier , ^vier. Voici celles que j'admets pour eve , comme signifiant jiitiient , et pour aiguiere et eguiere. Equa , eque , eguer , eve. Aqua- ria , aqvarie J oquave ^ aquaire , aiquaire j aiqueire, aiquiere y aiguiere, Eguiere. Trevoux pretend que Jes plus anciens romans ecrivent eve et non pas ajve , mais que dans la suite , on a mis aive. Je crois que Ton a du dire aive 6u ajve avant eve , et que si Ton a mis aue , apres avoir ^crit eve , c'est parce que Ton a senti que la jjremiere orthographe etoit la bonne. Mais on ne s'y est pas tenu , non plus qu'a celle A'ai- gu^er J qui a du pr^c^der celle A^Sgu^er et qui a donn^ aiguayer ou aigajer , prononc^ 4-ghe-ii. Mais d'ou vi^nt egueer et par consequent aiguayer et aigayer P << De gue ( selon Trevoux ) , comme si " on trempoit le linge dans un gue , oil I'eau est " d'ordinaire claire et courante; ou bien d'nigucy •• comme si on disoit aiguder. Celte Etymologic est •• meilleure que la premiere. •> Oh! sans contredit, et je crois mfme que Ton peut dire qnelte est la seule bonne (s). Le meme Trdvoux ^ apres avoir, au mot eve , fait stmx aivier Gi aiguiere A^ aive- , et evier et eguiere d^eve , au mot evier , derive celui-ci du latin aqua ou de I'italien aquaio. Sans doute qu'<.//i'e ou eve vient A'aqua, mais aivier ou evier , et aiguiere ou Eguiere viennent A\iquarium et aquaria , faits A'a- qua; et quant a aquaio, il ne donne pas les ter- iP8 Grammaire. minaisons ier et iere , qii'il faut aller cliercher dani les terminaisons latines arius et aria, Qu\iigiie vienne 6'acjua par ague , c'est ce que prouvent , entre autre* , les termes g^ographiques sulvans: ^'ffue-Verse , ^^z^a-sparsa ; ^igiics-Mories , ^^z/ae-mortuae ; ^qiies , Aquae; Aigues ou Eiguez , nom d'une riviere du cher pays de mes ancetres ; Aigue-heWe , Aqua-hoWa. ; Aigue-y'wGy Aijua-xiya.; comme Ei'iere y Aquoria y prouve qu'ei'ier a pu venir 6'aquarius. En passant , j'observe , qu^it a Aigue-Perse , une bizarrerie qui , sans doute , n'aura pas ^chappe an c\octe Men telle y en traitant de la nieilleure maniere d'orlhographier les noms en geographic. On a ^crit autrefois Aigues-belle , Aigues-vive , comvae Aigues- Perse. Ensuite on aura senti qu'Aigues etant un pluriely n'alloit pas avec belle et vit^e qui sont des singuliers , et retranchant Vs , marque du pluriel , a Aigiies-belle et Aigues-vive , on I'aura retranche pareillement a Aigues-Perse. Mais dans ce dernier mot, Vs appartient a Perse, non a Aigue ; et par consequent on devroit ^crire Aigue-sperse. Je termine ce long article par souhaiter que mes Iccteurs, arrives au bout, ne disent pas : II a fait de I'eau toute claire. Etjmologics. 1 89 NOTES. (a) Dictionnaire critique. [b) II faut siipposer que Cure s lent de Curatus ; et c'est nion • J'admets que le Francals s'est d^barrasse de Vhialus que formoit r et o ^ qu'ensuite il a rompu Vunifor-' mitd des deux syllabes so et do par le changement du premier o en u , et qu'enfin il s'est debarrass^ encore de la seconde syllabe lis , puis de la penul- tieme , apres avoir change eu en e. On pourroit encore admeltre d'autres changemens intermediaires , comme seroit celui de Yi de lis en e ( cette derniere lettre est dans Aittessiodorum^^ et celui de Vo de do en.eu. Mais apres avoir travaill^ d^ja sur un milller de nonis propres et sur un bon nombre de tcrmes geographiques , je crois m'etre assure de deux clioses : I." Que le Francais, press^ d'abr^ger les mots des langues sur lesquelles il formoit la sienne, en particulier ceux de la langue latine , i'a fait souvent des la seconde syllabe. Etymologies. 193 a." Que sa vivacity lui ayant fait retrancher, non- seulement des syllabes entleres , mais encore des consonnes, portions de syllabes; et les derniers re- trancliemens ayant donn^ lieu A des rencondes de voyellps, il a fait dis[)aroitre, par de nouveanx re- trancheuiens , les hiatus occaslonn^s par des refran- chemens anierieurs. C'est ainsi que rotondus a fait rot Olid , puis mond (on trouve celui-ci ), puisrowt/. C'est ainsi encore que retorius a fait rttorre ( qui est encore en usage), -pmireorle , puis rioyte ^ puis rorle ; on trouve \es deux derniers. On trouve aussi roTsle , r^ais je niets celui-ci sur le compte de I'inexact Lacombe. (m) L'on trouve ^(^aw jusque dans le Richelet de lyija. [n) On a fait plus pour heaume, qui a du ^Ire helme , a ^t^ time , et encore heabne et iaume. Dans elme , Vh de helme a ^1^ supprime, et iaume frouve qu'eaume a exists , comme he'al/ne prouve existence de hdaume. D'ailleurs , heabne est du petit norabre des mots oil mi a ete cbang^ en al , au rebours d'un grand norabre ou au a pris la place d'a/. Parmi les premiers, se trouvent ^Ida fait d'Auda, et Guldrj fait de Gauderkus. (o) Preface du Dictionnaire des rimes de Riche- let , par les CC. Dewailly. (p) • a Tircis fait cent vers en une heure; « /e vai's moins v!te , et n' at pas tort: << Les slens mourront avant qu'il meure , « Les inieas vivroni apres ma inort> •» {cj) Et il I'a ^t^ dam Evilin , fait d' Aquilinus ^ comme y^quilin , Aquelin , et dans Y\'eLina fait d'Aquilina , etc. ; a moins qu'on ne veuille ad- mettre, ici comme la, que le v vient de Vu , noa du g. Tome III. N ip4 Grammaire. (?) Les Gascons disent eque , et I'on frouvc esquc dans Rabelais ; mais dans ce deraier mot , Vs est de confrebande. (5) L'inexact Lacombe met Cepen- dant, comme les anciens cholsissoicnt ordinairement Tor et I'argent le plus pur pour batlie monnoie (5), il puroit que I'epreuve de I'odoiat n'a pas regarde I'or et I'argent pur, mais les m^taux ignobles qui pouvoient y avoir ete ni^l^s Car , dans tous les passages d'auteurs anciens sur Todeur des m^taiix (6) , il est question d'une composition artificielle , que Ton reconnuissoit a soa odeur. II paroit que c'(^toit par- liculieiement cette composition, si follement re- laiix depoiiiUes de tout alliage. Les avantages de ceite methode se trouvoient balances par quelquts inconvi^niens doiit iin eniie aulre* etolt que u le frollement esi plus dc-stiucllf pour les pieces de mi-tal " pur, que pour celles doiU la dureli est augiiienlee par un alliage. s> ( Rapport de Lo'iSis. , i5. sept. 1793). La convention natlonale charge* rAcadiimie des sciences, de faire des experiences qui conslatassent , d'une nianiere certaine , I'effet relatif d'un froitemont continuel sur les metaux purs et allies. 11 en est resulte , dispiit les comniissairej dans leur rapport, « que U perle qu'eprouveroient dans la circulation « les pieces d'argent fin, compaieei celle de Targenl allie , seroit i m peu pres dans le rapport de 3 i 3 , et que celle de i'or pur , cota- K paree avec I'or altii , seroit dans le rapport de 7 Voy. Acta Academiee Moguntinte de Tannic 1777, p. 5o. (i3) Par exemple, X'orichalcum, Velectrum, etc. II exisle encore un grand nombre de medailles en electrum , succin. N4 £oo Antiquites. du bronze antique , on n'est pas sur que ce solt de Tairain de Corinthe. Addition bu Tkaddcteur. Ayant cru donner un int^r^t particuller a ce mor- ceau,en le sbumettant a quelque c^lebre mi^tallur- giste de Paris, j'ai prie le C. Gillet-LaUMOKT de me commiiniquer ses id^es sur la question pro- pos^e par M. BcETTlGER : « Si Con peut distinguer par I'odorat le cuivre mel6 V a d^fjutres metaux , et quelle doit Stre la nature de <• cet alliage ? - II a eu la bont^ de me donner la rfponse suivante : <■ Plusieurs metaux ont une odeur qui leur est « particuliere 5 on reconnoit celle duy^r, du plombj n de Vdtaiu ^ et surtout celle du cuivre (14); et il « n'y a pas de doute que les alliages ou il est entr^ <• de ces metaux , ne doivent d^velopper des odeurs » diffi^rentes : mais le sens de I'odorat chez I'bomme " police etant le moins parfait et le moins constant, ■> il existe surement beaucoup d'^manalions qu'il " ne peut saisir , ou qui exigeroicnt une etude <• particuliere, a laquelle il a iarement int^ret de •- se livrer. (14) « II est souvent iiecessaire, pour developper leur odeiir, de « les froiter , ou au niolns de les exuniiner au degr^ de )a chaleur K humalne ; il faut suriout avoir soin de meltre un inlervalle sufCsant « entre chaque experience , pour que les organes de I'odorat soient eolie- •c remeni prives des sensations produites par lexperlcnce precedenie. >» Miner a log ie. s.oi • U jepourrolt encore que quelques personncs heu- « reusement favoris^es de la nature , parvins:,ent a « acqu^rir, par une grande habitude, une connois- " same assez exacte de la quantity de cuivre qui " existeroit dans un alliage ; mais il est certain que « ces personnes ne pourroieat transmeitre a d'autres •< ^loign^es , peut-ftre meme presentes , J'espete de " sensation qu'elles ^prouveroient , et leurs diverses " modifications suivant la nature et la proportion des X melanges. <• Le moyen de reconnoitre les alliages et le tiire " des alliages a I'aide de I'odeur , me paroit done «• devoir former un caractere secondiiiie qui ne doit M pas ^tre n(^glig^, et que I'habitude pent perfec- " tionner dans certains individus ; mais qui , ne « pouvant etre transmis facilement , ne pent devenir « un caractere essentiel el comparalif. •• II est possible que, du temps d'Alexandre , ]iarmi • Jes moyens faciles a pratiquer , I'odorat fi'it le " plus sur pour dlstinguer des vases de bronze ve- ■• nant de I'Inde , d'avec des vases d'or. « Quant au passage d'H^RODOTE , oil il est dit • que I' on distinguoit I' or pur , en le frottaut centre .. ct autre or , il me semble que le mot »r«2?'^&<'4''*'i"«'' •• doit f'tre conserve , mais que le mot conire doit " etre change en celui a cote. Alorsle passage devient •< clair , et ne suppose que i'emploi d'un corps dur, " propre a recevoir la trace des m(?taux. Celfe ex- • plication rapprocheroit celte epreuve de celle que " font encore aujourd'hui les orf^vres ayec des lames ^02 \/lnti(pi.iles. " de nit'taiix allies , dans des proportions connues ,' « et que Ton appelle toiichaux. " II est vrai que pour assurer leur essai , ils se •• servant d'une pierre de touche , c'est-a-dire , d'une « pierre ordinairement noire , et qui n'est point sus- " ceptible d'etre atfaqu^e par Jes acides qu'ils y « versent, pour reconnoitre le degre d'alteralion des >« traces laiss^es par les alliages. » M E D E C I N E. BiscouRS sur le genie cVHippocrate ^ pro- nonce par le C. Barthez j a Vecole de medecine de Montpellier y le 9 messidor an 9 , lots de Vinauguration de la tete an- tujue de ce grand homine _, envqyee par le gouvcrnement. JT* Aire connaitre le caractcre d'Hippocrate , et lea moyens par lesquels il a cr^^ la science m^dicale , tel est I'objet que le c^lebre Bariliez se propose particulierement dans ce discours. Qui mieux que lui pouvoit remplir ceKe tache? Voici les princJ- paux iraits de cette savante dissertation. C'est eii accueillant les observations faites par ses pr^dt'cesseurs, celles rapportees sur les tables vo- liyes des temples d'Esculape a Cos et a Cnide , et Lltttrature. i2o3 en en fracant lui-mcme un ires-grand nombre, ffu'irppociale posa ]es fondemens de Ja science dont, a jiis(eli(ie, il est regards comme le pere. Ses ob- servations sont ^crites avec une precision qui servira toiijours de modele ; il n'y a n^glig^ aucune des cir- constances qui pouvaient modifier la marche de la malddie ; il y a surtout port^ son attention sur ]e temps etle mode des mouvemcns de la nature. C'est de ces observations qu'il s'est ^levd aux r^sultatsge'- n(?raux qui composent ces immortels ti aites des Apho- rismes et des Prognostics, traitf^s ou ,]e premier, il a etabll les signcsqui font presager a^ec le plus de va- leur la terminaison heureuse ou funeste des mala- dies; il a d^termin^ lui-m^me les degr^s de certi- tude de cessignes, et les a appuyes d'observations particulieres. Supericur a tous les grands m^decins quilui ont succ^di?, il n'a jamais, dans I'intention d'appuyer quelques opinions, tir^ de ses faits des •onsequences ^loign^es. Le premier, il a apeicu et de- termini I'influence des saisons , de I'exiiosition des lieux , du genre de vie et des dispc^itions indivl- dueiles sur les maladies. 11 a consid^rablement sim- plide les divi-sions nosologiques, trop multiplie'es des m^decins de Cnide : le premier, il a pris pour bases des classifications, les differences essenJielles du trailement, et surtout la nature iniime des mala- dies : personne, avant lui , ne sVlait , en medicine, servi des methodes de traitementj c'est , d'apiesces principes, qu'il a donn^ des pr^ceples rchaifs au trailement des plaies r^centes , desulceres iuvt'tt^ies , des plaies de tete, dts fractures; maid il a trop 204 Medecine. donne tl'extenslon a sa me'thode, comme le C. Bar- ihez ne craint pas de I'avancer. Nofre savant auteur n'est pas simple historlen ; il entremele les fails qu'il rapporte, de reflexions du plus grand int^ret sur I'hypothese des fi^vies sta- tionnaires, sur la specification des maladies, sur les nif?(hodes naturelles, analytiques et empyriques, les cas ou les unes et les aulres conviennent, ceux oil leur emploi serait nuisible, sur le vrai sens qu'oa doit donneraux id^es d'Hippocrate relatives a la puis- sance me'dicatrice de la nature , enfin sur I'exteniion des m^thodes de tralternent qui ont r^ussi dansquel- ques maladies, a d'autres affections qui ont avec celles ci une analogic essentielle. II passe dela au degr^ de certitude des principes g^n^raux de la science m^dicale. II prouve que ces dogmes ainsi etablis sont aussi certains que ceux d'aucune autre science ; que leur application present© d'autant plus de certitude , que le m^decin possede mieux son art , et qu'il y a plus d'analogie entre la maladie qui est le sujet de I'application , et celles dont on connoit le traitement le plus efficace; que par consequent la pratique compte d'autant plus de succes , et que la mortalile devient moindre, a me- surequ'on connoit mieux ces principeS et qu'on salt mieux les appliquer Ces considerations le por- tent a indiquer les qualit^s et I'^ducatlon medicale, indispensables acelui qui vent poss^der la medecine dans son dernier degr^ de perfection. II fait voir ensuile qu'Hippocrate ne se borna pas a e'ublir les dogmes de la medecine; mais quelle Lilteralnre. £o5 premier, ilia s^para des sciences philosophiqnes , dont jusqu'a lui, elle avail fait pariie. L'exposition simple des principes gen^raux suffit , suivant le C. ^arthez , pour prouver qu'elle e\is(e par elle- m^me, et que la seule maniere de I'^tudier con- siste dans I'observalion de ses propres faits, et noa dans I'application de lois qui lui sont ^trangeres, et qui appartiennent aux corps Inorganiques. L'auteur envisnge ensuite ce grand liomme sous le rapport de sa philosopliie et de sa morale; il fait voir qu'Hippocra(e r^unissoit les plus grandes vues sur plusieurs sciences philosophiques, sur celle de la nature de I'homme , sur la vra'ie m^lapliysique , sur les fondemens de la politique et de la morale; qu'egalement pen^tre du besoin des religions et du danger de leurs abus , il exercait le culte ^tabli par les l(?gi»lateurs de son pays, qu'il n'avoit d'autre passion que celle de lav^rite, qu'il nerecberchoit la fortune q^e pour pouvoir f tre plus utile , et qu'il ne I'estiraoif , ainsi que lagloiie, qu'aufant qu'elles ne menacaient point son independance ; que le serment qu'il faisait faire aseseleves, et dans lequel il leur inspiroit le devoir de la reconnoissance , de I'huma- niid, de la probity, de la discretion et de la purete des moeurs aupres des raalades, est une preuve des plus evidentes du caraclere qui le dirigeolt dans i'exercice de son ^lat. II terminece disco.urs en s'adressant a ses Aleves, r^veillant leur Emulation et les invitant a marcher sur les traces de celui dont ils c^iebrent la m^moire : Yoiciles derniers mots qu'il leur adresse : .. Puisse ao6 Medecine. - le souvenir de notre grand legislateur nous rap- u peler, dans tous les tt-mps, que les liommes qui ■I se montrent les plus dignes de I'estinie des sages, « sont ceux, pour qui la counoissance de la veritd « etle soniinient de la vertu sont les premiers be- « soins de I'ame » qui exercent constamment leur H bienfi^isance envers leurs semblables, sans se lais- " ser jamais atleindre par la contagion des opinions " populaires , et qui r^duisent a leur valeur r^elle " tous les objets que s'exagereut les passions ambi- " tieuses de gloire ou de fortune. •• C. S.... M^d. NUMISMATIQUE. Let T ERA su due Monumenfi ne quail c memoria a position dececercle , il dt'couvie i.°, que son centre est au centre meme de la courbe du se- cond degr^ , et cons^quemment que, pour la para- bole , il est a une distance infinie du sommet ; 2.° que son rayon est , pour J'ellipse, la drolte qui joint les extr^mit^s des deux axes ; pour I'hyperbole , la tan- gente mence par I'extr^mite du' premier axe a uti cercle decrit du centre de I'hyperbole avec un rayon egal a la moitie du second axe ; et que pour la pa- rabole , il est infinl et appartient a la directrice de cette courbe. La supposition que I'auleur fait ensuite, que I'up.e des deux tangentes est parallele a I'axe des abscisses, et celle que I'une de ces tangentes est perpendiculaire a cet axe , ce cjui rend le produit des tangentes trigonom^triques des angles qu'elles font avec I'axe des abscisses , nul dans le premier cas , infini dans le second ; ces suppositions lui four- nissent chacune une equation qui determine les points de la courbe du second degre pour lescjuels la cir- constance ^nonc^e a lieu. Au moyen de ces equa- tions , il reconnoit 1.° que I'ellipse seule a des tan- gentes paralleles aux abscisses , et que ces tangentes sont celles c^ui passent par les extr^mit^s du petit axe ; 2.° que toutes les courbes du second degre ont des tangentes perpendiculalres aux abscisses, et que ce sont celles qui passent par les sommets de ces courbes. En ^galant a o la somme des tangentes trigonomdtrlques des angles que les deux tangentes font avec I'axe des abscisses , il obtient une Equa- tion qui doune la position du point de rencontre 223 de ces tangentcs , pour qu'elles fassenf, avec I'axe dcs abscisses , des angles ^gaux. II d^montre en outre que si de chaqite point (Tuiie droite doniiee on niene deiiv tail genie s a une coiirbe dii second degrd ^ el qu'on joigne par une droite les points de contact correspon- dans ail meme point de la ligne donnee , on aura line suite de cordes qui se couperont toutes en un certain meme point , et que , dans le cercle , ce point se ticuve de plus sur la perpendiculaire abaissee du centre sur la droite donnee. L'auteur revient mainlenant au probleme qu'II s'('toIt propos(? d'abord relalivement aux tangentes, et pour consld^rer tout de suite le cas le plus simple , il suppose que le point, par lequel la langente est assujetiie de passer, se confond avec le point de contact. II cherche, dans cette hypolhese, I'expres- sion de la tangente trigonometrique de Tangle, que doit faire cette ligne avec I'axe des abscisses, pour toucher la courbe du second degr^; ce qiii le con- duit a IVquation de la tangente. Cette Equation fouinit diflVrens tnoyens de construiie la tangente ; celui que l'auteur donne pour exemple , cons'ste a. determiner les points oil elle rencontre les perpen- diculaires ^lev^es sur I'axe des abscisses aux sonoi- mets de la courbe. Les expressions des portions de ces perpendiculaires , comprises entre les soinmets ct la tangente, ^tant multipli^es ensemble, donnent un pioduit independant des coordonnees du point de contact; d'ou l'auteur conclut que pour t'utes J'-.s courbes du second degr6 , la tangente d'un point quelconque coupe, sur les perpendiculaires dlevees 2.2.^ Mathemadques. aux sommels du premier axe , des parties dont le produit est une quantity constante. L'equation de la tangente le conduit a I'expression gendrale de la sous- tangente et a requation de la normale ^ d'ou il d^duit I'expression generate de la soiiS'iiormale ; et ces expressions de la sous-tangente et delasous- norraale Iqi servent a trouver la longueur de la tan- gente et de la normale mesur^e depuis le point de contact jusqu'A I'axe des abscisses. Ces valeurs g(?n^- rales, particularisees pour chaque courbe du second degr^ , fournissent h. I'auteur de nouveaux moyens de mener la tangente en un point donne de la courbe. En transportant I'origine des coordonnees du sommet de la courbe au centre , il obtient des formes plus simples pour les expressions relatives h I'ellipse et a I'hyperbole , ainsi que pour l'equation de la tangente a ces deux courbes. Ayant ensuite determine les Equations des rayons vecteurs men^s au point de contact, il cberche , a I'aide de ces Equations et de celle de la tangente, les expressions des tangentes trigonom^triques des angles que ces rayons font avec la tangente ; et trouvant que ces expressions sont les menies, il en conclut que , dans rdlipse et dans I'hyperbole , les rayons vecteurs rnen^s a un meme point de la courbe , font des angles egaux' avec la tengente en ce point. II d^montre, d'une ma- niere analogue, que , dans la parabole , le rayon vcc- teur TTien^ en un point quelconque de la courbe , et la pcrpendiculaire abaiss^e du meme point sur la direc- trice f font des angles egaux avec la tangente en ce point ; et de ces propri^t^s U ddduit encore d'autres moyens Ligne dioiie. 225 moyens de delerminer la position de la (angente en un point qnelconqne d'une coiirbe du second dej^re. Le trolsieme chapiirc est terming par quelcjues reflexions sur les tqualions du second degre a deux indelemiinees. Une telle ^ juation appartient tou- jours a I'line des trois courbes qui ont ^t^ tralt(-es dans cet ouvrage ; niais comme elle pent soavent s'ott'iir .sous nne forme compliquee qui ne permette pas de distinguer immediatenient la courbe qui en est le lieu , I'auteur a jug^ n^cessaire d'assigner les caracteres auxquels on peut reconnoitre cette courbe , et c'esl-la I'objet de ces reflexions. Apres avoir in- dique les caracteres dont il s'agit, il en fait I'ap- pl'cation a divers exemples. L'aufeur a re;ete dans des notes, plac^es a la fin de I'ouviage , quelqties problemes qui ne sont pas susceptibles d'une solution elementaire, et qui ont poui but de Irouver cerfaines couibes, par la con- noissance des proprlet^s quicaracierisent les coui bcs du second degr^. Les problemes qu'il r^sout sont les suivans : i.° Trouver la courbe dont la somme des distances a deux points fixes, connus de position , est partout ^gale a une ligne donn^e; 2.° trouver la combe dont chaque point est aulant eloign^ d'une droite connue de poi-ition, que d'un point fixe,ega- liineni connu de position ; 3.° (rouver la couibe telle que, si de c'eu\ points fixej on niene des droites i cliaciin de sea points, ces droites font des angles e^uux avec la taugenie au nieme point. Oberlin flls. Tome lU. P VARIETES, nouvelles CORRESPONDANCE LITTERAIRES. SOCI^T^S LITT^RAIRES. FRANCE. A thence de Ljon. Proclamation desprix proposes pour Van lo , parVA- tlidnce de Lyon, et dont le C. Verninac , ministre pl^- nipoiendaire de la republique francaise aupres de la rdpublique helvetique , restaurateur deVJthdnde , etc. a fait lesfonds. L'Ath^n^e avolt propose pour le prix de Tan g le biijet suivant : i.° Indlquer les substances indigenes, mine'rales, animales et vegdlales qui peuvent fournir le principe calorant applicable aux soies , colons , lins , chan- vres, , laines et papiers, 2.° Exposer les pioc(^d^s poor extraire , fixer , avii'cr les couleurs que peuvent produire les sub- stances simples , indigenes, qui ne sont pas encore connues dans I'art de la teinture. Nouvelles litteraires. 227 Cef(e Socidte n'a recu , sur cette question , qu'un seul ni^moiie, poilant pour devise : C'esl du soleiL qiCdm.incul les couleurs. Ce ni^nioire n't*fanf qu'une analyse de cequi a^fe ^crit de mieux sur ['extraction des parties coloranles des trois regnes , et leur emploi dans I'art de teindre et d'imprimer , el ne contenant aucune id^e nou- velle sur cet objet , le piix n'a pu lui ^tre adjug^. En consequence, I'Ath^nee met de nouveau au con- cours ce meme sujet , pour un prix de 600 fr. L'Ath^nee propose pour sujet de prix de po^sie» la satyre des roraans du jour , consider^s dans leur influence sur les mceurs et le gout de la nation. L'Atlien^e desire que cette censure porte sur les onvragcs et nuilement sur la personne des auteurs. Ce prix e>t egalement de 600 fr. Le pocme , de deux cents vers au moins n'exce- dera pas irois cents vers. Les ouvrages destines au concours pour ces deux prix doivent ^tre envoy^s, francs de port, a i'a- dresse d'un des deux secretaires, avant le 24 ger- uuinal. La proclamaflon des ouvrages couronnes aura lieu dans la stance publique du 24 niessidor an 10. Les eniules et associ^s libres secont admisau con- cours. Tout ouvragedont I'auteurse seroit faitconnoifre , sera rejtt^. Ri)U X , secretaire , pour la classe des sciences. PtTT J secretaire , pcjur lu classe de Litierature. P 2 228 Noiwelles lUteraires. Ljcee d^Alencon. Le Lyc^e d'Alencon a tenu sa seconde seance publique, le 3o messidor. II ^toit pr^fside par le C. QUILHET. Le prefet , le conseil de prefecture, le g(?n^ral et son =sans le secours d'uneloi strictement exe'cutee, qui seule pounoit en garanlirhi duit'e. Sur le rapport d'une commission , dont le C. Quilhet a ^i€ I'organe, ce m^moire a ^te adrcss^ a i'lnstiiut national , qui , I'ayant fait examiner par la classe des sciences physiques et niathematiques, I'a jug^ favorablemenl. Le C. BerTHELMY a fouini un autre m^moire In- titule : Notice sur les objets de grande voierie. Dans ce travail ^lendu , il a trace I'histoire et peint I'ln- fluence de la legislation sur cet objet si int^ressant pmir I'agriculture et le commeice. Apres avoir par- couru ses difF^rens ages, il examine son ^(at actuel, ddveloppe les moyens d'am^lioration possibles , et termine par un projet de regiement qui embrasse la police entierequi lui paioit devoir etre observee dans cette partie. Ce m^moire, d'apres I'avis d'nne com- mission propos^e par le C. QuiLHET, a €le adress^ au ministre de I'interieur. La frequence des maladies pulmonaires a cngag^ le C. HoMMEY a proposer d'examincr si le vice des Iccalit^s ne servoit pas a les multiplier parmi nous. La commission cbarg(?e de cet examen a r^- pondu, par I'organe du C. Libert, que ces ma- ladies n'avoient pas de cause particuliere dans cette contrde. II a ajoi.id aux preuves qu'il en a donnees une notice sommaire des moyens prdservatifs et des moyens curatlfs. L'examen de pierres presentees comme renales a occupd longtemps une commission speciale, L'abr<^ge Nonvelles Uttemires. sSr de son travail fcilt parlle des ouviages lus pendant cette seance. Une notice du C. Misnon a fait connoide IV/a- blissiinent de Cobservatoire plac^ au dessus de la bibliolh^que de I'Ecole centrale. U y a d^ciit I'avan- tage de sa position, les ressources qu'elle protiiet , et les inconvi'niens qu'il est utile de pr^venir. Le meme meuibre a fouini nn ni^moire siir les gnomons. Apres avoir remont^ a leiir origine deja ties-anclenne , il a prouv^ que I'el^vation de ces mo- numens horographiques pourroit servir a la fois a ' populariser lecalendrier r^publicain , et a perpdtuer les epoques les plus brillantes dc notre histoire. Dans une lettve adress^e a I'auteur de ce inemoiie, le 25 fructidor an 7, leministrede I'interleur lui annon- coit que le bureau des longitudes, auquel il I'avoit soiimis, avoit tiouv^ son projet ingenieux. Charg^de rendre compte des ouvrages qui appar- tiennent aux lettres et aux arts ( la po^sie except^e ) , le C. Mars a fait connoitre irois notices du C. Louis Dubois : I'une, sur Francois EUDES, plus connu sous le nora de Mezerai, nd a Ry, pres Argentan ; I'autre, sur Gil/es DE Caux DE Montlebert, n^ a Ligneritz, canton de Trun ; la troisieme, sur Kiie Benoit, qui fut, pendant plus de vingt ann^es , niinistre de I'eglise protestante a Alencon. Ce tra- vail fait partie du plan qui a e(e concu par la So- ci^t^, de reunir un jour la biographic des hommes c^lebres et des ^crivains que le d^partement dc rOrne a vu ijaitre , ou qui I'onl habitd. Des Recherches sur le jeu des echecs ont fourni P4 iSa Nouvelles lilleraires. au C. Louis Dlibois la matiere d'une autre notice ciirleuse et ^tendue. Deux ouvrjiges de morale ont ^t^ pr^sent^s par le C. PosTE. Le premier est un Discours sur le honheur ^ envisage sous le rapport des individus Iso- lds , et sous le rapport des peuples reunis en corps de nation. Le deuxieme est un Dlhcours sur I'emploi dutemps, qui , heureusement distribu^, f^conde nos inoyens et double notre existence. Deux memoires ont ^t6 remis par le C. Renault. Le premier traite de la bct/crui^e champeir^ et de ses avrtnfages. Ceux-ci ont paru constants au C Hfi- BERT-Hauteclaire , chargt! de faire un rapport de ce memoire par la commission k laquelle il avoit ^tf^renvoy^; mais ies soins multiplies qu'exige cette plante, qui ne prospere que dans un sol fertile, lui ont paru iiffaiblir ces avantages. Le C. Renault se propose de donner de nouveaux soins a sa culture , de maniere a pouvoir un jour appr^cier exactement son utility. Le second traite des plantes cereales , potageres , Jegumineuses , oleagineuses et des nouteaux four- rages dont le gouvernement a envoye des graines aux jardins de botanlque des Ecoles centrales , afin d'en r^pandre I'usage paimi les cultivateurs de cliaque departcment. Le C. Renault a aussi communique deux parties d'un ouvrage auquel il travaille encore , intitule : Jd^e gendrale de la nature ^ ou PLin de lecons d'his- toire nalurelle. On doit encore citer deux ouvrages du C. Dodjeu. Nouvellcs lit'ernires. ^33 Le premier est une notice hisloiique snr D. Lnjiez de Ftga de dirpio , pdl'te espagiioJ oelehre , qu'il doit ccinpl(?tcr en y joignant I'analyse de !a Je'rusalfm conqiiise , clu nicme anleur. Le second est un Piojel d'orthngmpJie nou\ e'le ^ travail important e( <^(endii , mais encore soumis a I'exanien d'line commission. Le C, Delarue a aussi fait connoitre un ouvrage d'un genre nenf , Intitule : Sjsteme d\irchitecture , doiit les proportions so/it tirees du cluiiier ancien et moderne. 11 s'occupe du soln de le perfectionner. II fait entrer dans ce travail un projet de colonne d'un nouvel (^rdre , qu'il nomme Cologne franchise., snr laquelle le C. Louis DuBOiS a fourni un me- moire. Les ouvrages de po^sie dont le C. QuilHET a ^te charg^ de rendre compte, sont: i.° Une traduction du Morcium , poeme latin at- tribu^ a Virglle ; Une elegie sur les avantages des champs ; Une autre sur la mart de MM^ Joly , actrice du Thrdirc fraiicais ; Une imitation de deux fragmens de fylilonis de Marini ; La delivrance de Vlialie , ode imit^e de Titalien de V. Monti; Des blances a la palx ; Le premier chant d'un poeme sur les quatre ages des femmes ; Et I'cpisode di'Lws de Castro , imit^ du Camoens , £•34 Nouvclles lilleraires. et destii)^ a faire partie du quatrieme chant de ce poeme. Tons ces ouvrages sont dus au C. Louis Du- bois. 2." Un recueil de poesies fugiihes ,\)3ix\eQ. Lai- GNEAU-DuRONCERAl J qui doit cu lire une piece dans cede stance. 3.° Une imitation de la siccieme ode de Petrarque , par le C. Hommey. 4.° Les Graces vengees , ou la naissance d'Elise , pastorale traduite de I'italien de Metastase , par le C. ROUILLE ; Le Retoiir du printewps , Iraduit du meme , par le meme , et destine a ^tre lu dans cette seance. 5° Des recherches sur les Bcirdes ; Une ode sur lu fete de sainle Cecile , traduite de 1 'anglais de Pope ; Une traduction de la fele d'' Alexandre , ode an- glaise , de Dryden j La iraduction complete du poeme latin sur ]ejeit des echccs , de Jerome Vida : ces ouvrages sont du C. DoDiEU. Le C. QuiLHET a termini par indiquer un petit poeme de sa composition , sur la physique experi- rnentale , dont il doit donner lecture. La lecture des coraptesrendus a ^t^ suivie de celle des morceaux choisis dans les trois sections. Le C. LatoUR a lu I'exlrait de son rapport sur les pierres prc^tendues renales , dont on a parl^. Ces pierres , deja jugees fausses par le c^lebre Vauquelin , et par d'autres savan^ , out dts? soumises a I'analyse Noiivellcs li/Jciaires, ^35 cliymlque. Le rapport c-onhent la description eyacte des proc(d(^s qii'ont suivi les CC. Migkon^Hebeet- Hauteclaire, Latour et Bfrthei.my , qui se sent occiip^s de cc davail. Leur re.sii!(at a pleine- . men( confirme I'opinion des hoinnies c^lebies qui les avoient d(^Ja exansin^^es La coticlusion tie ce rap- port , fait avec pins de dt^tail dans une stance par- ticullere, le lo tliermifior an 8, en presence des gens de I'art et de plusieurs auiaieurs qui y avoient ^(^ invites, ^toit dejn connue. Une leltre remise au bureau, a I'ouverture de cette .seance, a cependant annonc^ qu'elle trouvoit encore un contradicteur. Le pr<^si(!ent a observe que le respect dii a I'assem- bl^e , i'ordre de la stance, le reglement de la So- c'u\^ ne pouvolent permettre d'ouvrir en ce mo- ment un d^bat polemique ; mais que tous les tra- vaux dont on rendoit compte ^toient soumis a la crnsure publique et particuliere , et que le Lycee dcsiroit qu'une discussion solennelle et mod^r^e assurat le triomphe de la verite , et servit au progres de I'art. Le C. Mars , dans un discours servant d'intro- duction a la Descriplinn dii dqiarlemeni de I'Orne , a expos^ I'utilit^ des statistiques : remontant a leur origine , il a parli- des fentatives peu fructueuses faites autiefois dans cette parlie interessante de IVconomie politique; des causes de leur pen de succcs ; des essais plus heureux , renouvel^s depnis quelque temps ; des travaux des savans et des Soci^ti^s lltt(=raires dont les soins, second^s par I'ini- pulsion et la volonti? du gouvernement et par le zele 2,o6 NoiU'eUes lilleroires. ^clair^ de ses agpns , promettent un resultat Fdcond et riclie par ses details. II a ajoute que, V|iioique le travail fait par le Lycee n'embrasse pas encore com- pletement tout le plan qu'il s'est trac^, le ministre de I'int^rieur a cependant encourage ses efForts , motif jJiiissant pour les activer. II a pass^ a la lecture de plusieurs fragraens de cet cuvrage, et s'est attache a ceux qui traifent de la position du departement, de sa population, de son climat, de I'^tat de I'agriculture , de la division des terras , de ses avantages et de ses inconv^niens , da commerce des boeufs, de celui des chevaux , des pertes occasionn^es par la destruction , en 1790 , du superbe haras du Pin , jadis la pepiniere de cette belle race de chevaux normands, mulpll^een France, et qui s'exportoient encore avec avantage en Italic, en Allemagne , et meme en Angleterre ; de son r^- tablissement en I'an 3 , des dlfficult^s qui I'ontenvl- ronn^, mais qui peuvent disparoitre en un instant par la volonte d'un gouvernement trop ^clair^ pour ne pas sentir le prix d'un tel ^tablissement ; des ma- nufactures de toiles, de celle des dentelles connues sous le nom de point de France ou point d'Alen^on, jadis tres-riche , tombee depuis la revolution , mais qui paroit se raviver depuis un an , la vente de ces dentelles ayant obtenu quelqne faveur en Allemagne, et surtoiit a la derniere foire de Leipsirk ; des di- verses usines , et surtout de la verrerie du Guast, dent le verre est tres-propre aux operations chymi- ques; et de la trefilerie de lalton , formica Chandey pies Laigle , par le C. Boucher, second ^tabllsse- Nouvelles Ulttraires. zSj nient de ce- genre, qui exisle dans la France, au- trefois eaux modeles de Tre- * pieds et Ndcessaires ; Lustre ajitstd sur- une glace ; paire de riches Candelabres differemment ajustes. 39. HuPAls , rrianufacturier a Sevres pres Ver- sailles, d^partement de Seine-et-Oise : Vaiselle de terre blanche. 40. Reserve pour I'Ofllcier de police. 41. Jantet , Leyssard et conipagnie , fabri- Q4 1248 NouveUes litteraires. cans a Nantua , d^partement de TAin : Ouurages fails au tour , en buis , bois et come. DUMANOIR, fabricantaRoueii : Comes ei Cornets h lanterne. "ViGEANT , cultivateur auRigalleau , d^partement de la Charente : Ecliantillon (T Eau-de-vie de marc. Hazard fils, ^mailleur a Paris : Feucc en email, d^pai tement de la Correze : Platine a canon. SoLLER et compagnie , fabricans a Billing, d^- partement de la Mosele : Sciesj Equerre , Cries , Hache , Moulin a moudre le cafd , Fiches pour partes el fenetres. Letixerand, manufactiiriera Sieik , m^me d^- partetnent : Alenes et Poincons. Rochet ain^, maifre de forges a Audincourt, dcpartement du Haut - Rhin : Tole j Fer - blanc , Aciers et Fers en barre, Dumas, aci^riste a Caumont , departement de I'Eure : Echantillons d^Acier. Bataille, coutgliet a Bordeaux: Rasoirs fins. Joseph Olive , Pierre et Samson Maquen- CHEN , Pierre- Etienne Frevin , fabricans a Es- carbotin pres Abbeville : Serrures , Cadcnas et T'errou de surete. Les ouvriers de la conlree dite le Vimeux , de- partement de la Somme , travaillant sous la direc- tion du C. DesCHASSEAUX ; Deux platinesde fusil , du modele 77. , GuERiN, freres, fondeurs a Saint-L6, deparfe- NoiweUes littcraires. 249 menf de la Manche Elainjin provenant de mdtal de cloches. Cham B pa L FN , manuracturieiaHonneur •.Sulfuie de for et d'aluinine, 42. Utzschn EIDER et compagnle , fabricans'ft Sarguemines, d(?partenient de la Moselle, Faience en cuilloutage. Rkvol neveu , manufacturier a Lyon : Faience en terre cuite , vernis dor^. Zeiler-Valler et compagnie, entrepreneurs de la verrcrie de Meysentlial , dite de Saint-Louis ^ d^- partement de la Moselle : Aiguiere et Cuvette en crystal. Wood , manufacturier , a Forges , departement de la Seine-Inferieure : Fc.ience. Reymond et Revol , fabricans a Saint-Use, de- partement de la Drome : Poterie et Cirusets en gres. Rousseau, manufacturier a Clairvaux departe- ment de I'Aube : Verresa vitres. 48. DemOUGE et Kreutzer , fabricans a Stras- bourg : Urnes , Tables^ etc., en bois , revelues d^un nouveau vernis; Cadran sur loLe iinitant I'einaU. AssERAT aind, fabricant au Puy , departement de la Haute-Loire : Oulres en peau de vachcs , jiour le transport des liijitides ii dos dc viuUt ou de cheval. Desaigues , fabricant au Puy , meme d-^parte- ment : Peaux de che\res apprelees pour soulurs. Busnel-Bois3Iard , tanneiir a Pont-Audemer , s5o Noiwelles Ulleraires. d^parteraent de I'Eure : 2''iges de batles , avec leuts cmpeigues. Plummek et Donnet, tanneursaPonf-Audemer, meme, departement : 2'iges de holies, Echantillons de Cuir ]wur la sellerie. PiAN,pere, fabricant a Lieurey , departement de I'Ecire : S angles pour les chevaux. BoNNlERE , fabricant a Bournainville , meme de- partement •.Echantillons dc rubans dc fil. BiJZOT, fabricant a Evreux , m^me departement : Coulils pour meubles. Court, secretaire de la malrie de Sangues , de- partement de la Haute Loire : Cham re ecru ^ peigne , file. Les Orplielins de I'hospice du Puy (Haute-Loire) : Couverture de lame. GouNON ( Aiiguste) ,directeiir de la manufacture de toiKs a voiles d'Agen , departement de Lot-et- Garonne : Echantillons de Toiles a voiles. BlisCARLET, tanneur a Saint-Denis : Peaux fen- dues dans taute leur epaisseur. 44. JoHANNOT, fabricantaAnnonay, departement de I'Ardech^ : Echantillons de Papiers vdlin et aw ires , pour impression , ecrilure , gravure , cartes a jouer, dessin , etc. ; Echantillons de Papier serpent e pourtirer avec cSleritd , les copies de letlres et autres dcritures , par le may en des presses anglaises. MONTGOLFIER , fabricant a Annonay : Echan- tillons de Papiers velin , de differentes grandeurs , el notamnient de celui emplojS par Didot , dans ses belles editions de Racine, Virgile et Horace. J NoiU'elies h lie I aires. a5i \ Bernard , fabiicant a Saint-JuUen , d(^pjn-tement de la Haute-Vieune: Jtchantitlons de Papiers ydlui , cl aiities. RousSKAU , mannracturier a Clalrvaux , d^parle- nient de i'Aube : Papiers et Curious dc puillc. Odent , entrepreneur de la manufacture de Cour- talin , d^partement de Seine-et-OIse : Papiers pour billets a ordre et lettres de change. Choquet , a Abbeville : Deux Tableaux pei?tl& sur bois. 45. AngRAN , nianufacturier a Rouen : Toiles de cotofi ; Mouchoirs, Larible ^ de Rouen : Mouchoirs. OsMONT, teinturier a Rouen : Mouchoirs ^ colon fil6 , tcint en rose , bon leint. Le PrevoTj teinturier a Rouen : Toiles de colon teintes. Veuve Bourgeois et Valtieu , fabricans a Rouen : Echanlilloiis d^Etoffes de soie et tot on. Pierre Pavie, teinturier a Rouen : Colon fil^ , teint en rouge des Indes ; Mouchoirs. Rodorff , fabricant a Rouen : Toiles peintes. Heute, fabricant a Rouen : Mouchoirs imprinie'r. Cousin et compagnie, fabricans a Neufchafel, departement de la Seine-Inf^rieure : Siamoise dite yllexandrine. LemETF.YER ,' nianufacturier a Hautot-Saint-Sul- pice , meme departement : Siamoise rajec. Atelier de I'hospice d'Kvreux, departement de I'Eure , Najilins. Gatelier , fabricant a Troyes : Piques. ^Ss N Olive lies III I er aires'. 46. Les onze Associds de la manufacture de Chollet , d^parlement de Maine-et-Loire , Cesbron, freres , Martin, Guimaudeau , Lambert et Meunier , Thareau-Labrosse , BoNNiN , Lambert , Gri- MAULT, tons fabricans a Chollet : Mouchoirs. Trotty , fabrlcant a Craon , d^^partement de la Wayenne ; Toiles blanches , FU de tin ecru. Benjamin GUYARD, Prosper Delaunay, tous deux Fabricans a Laval; LeclerC de la Juber- Tiere, fabrlcant et blanchisseur de la meme ville : Toiles blanches. BiDAULT, MILO^f et FouQUET, maniifacturiers a Rouen : Toile de tin dite Toile de Giiibert. TriniteJ fabricant a Saint-Nicolas , d^parte- nsent de I'Eure : Toile de lin. Ollitrant-Dureste et Louis Bonan , manu- facturiersaQuintin, d(?partement des Cotes-du-Nord: Toiles blanches. 47. Martel et fils , fabricans a Bedarieux, d^- parfement de I'Herault : Draps vert-dragon et bleu national. Coustier - Lallement , manufacturler a Cha- lons, departement de la Marne : Echantillons de drap bleu. Ternaux freres, fabricans k Louviers , Sedan , Rheims et Ensival : Evhantillons de Draps. Beligot pere et fils, fabricans a Rheims : Jtchan- tillons de Casimir bleu. David et LegraNd , manufactuiiers a Rliclms : Echantillons de Jlandte de santd et de Burat - ras I Nouvelles litteraires. sSS GODET et D^LEPINE, manufacturlers a Rouen : Velours plans et denu velours. Grandin I'ain^ , fabricant a Elbeuf : Draps d& duvet de cjgne , rajes en dhers coitleiirs. FLAV4GNY et fils, fabricans a Elbeuf : Drap fa- hricjue ai-ec la luine de merinos acclimal6s dans le departement de la Seine-lnferieiire. Lerasle , fabricant a Darnetal : Espagnolctte et Ratine. 48. Glay (Jean) , d'Avesnes -les - Aubert , Dumas - Duseau , de Cainiere , departement dii Koid : Piece de Linon execule'e par le premier ; piece de Baptiste executee par le second , sous la direction de Boniface et coinpagnie , de Cambray. P I E T E , de Ronieiies , meme d^partenaent : Baptis le. VACCYN,de Bevlllers , meme departement: Linon , Gaze en fil. Marliere, de Valenciennes : Dentelles fines. Vandessel , Claus':e el Chevassut, fabricans a Chanlilii , departement de I'Oise : Tableau sous verre en den telle noire, Madame 'Fay, a Paris : Tableau sur taffetas ^ fail a Vitiguille , representant un paysage dcs envi~ Tons de Laulerbourg. DasseraT, Roland pere , tons deux fabricans au Puy , departement de la Haute-Loire : ^chantil- lons de Dentelles nnires. GuiCHAKD-PoRTAL , m^me commune : Ecliaw t'dlons de Dentelles blanches et de Dentelles nnires. Messiae ( Hubert ) fils , et Sontonax ( De- 254 Noiwelles liLltraircs. nise ) fabrlcans a Nantua , departement de I'Ain ; Varin (Maurice), nianuf'icturler , meme com- mune : Echantillons da 'Nankins et Nanluiet. Teoule fieres, f&brlcans a Chomeras ; Dubois, fabrlcant a Piivas , departement de I'Aideche : Echeveaux de Soie, Jacquart , fabricant a Lyon , brevete d'inven- tion : Metier fonclionnant , avec lequel on ^abrique les etoffes brochces de soie , et les (^lojfes brochees de colon , sans le secours de fouvrier appel^ Tireur de lacs. Le C Jacquart a perfectlonne ce metier depuis qu'il a obtenu son brevet. Simoa Verriere , Jean BiGARD , tous deux fabricans a Taiare , departement du Rhone : Mous- se lines. Les scEurs de France, brodeuses , mfime com- mune : Echantillon de Mousseline brodee an. tambour. Fabrique de Saint-Quentin , departement de I'Aisne : Bap t isles et Gazes. 49. Delaitre et compagnie J fabrlcans a I'Epine , departement de Seine et Oise : Colons fil^s , Cardes ■pour le colon. Grillon , manufacturier a Dourdan , m^me de- partement : Basin ecru , Basin pique blanc. Bassal et Sanson , manufacturiers a Claire-Fon- taine , m^uie departement : Piqud ecru crois^. Lenfumey-Camusat, fabricant a Troyes : 3V/- col en laine de France , Bas de colon. Patureau , meme commune : Pique's, Pujol pere et fils , fabricans a Saint-Die, de- Nouvelles Utleraires. £55 partement de Loir-ct-Cher : EchautLllons de Cou- vert tires de colon. Sevennes freres , luanufacturiers a Rouen : Pi" ques J Basins. Descroisilles freres , entrepreneurs d'une bJan- chisserie a Rouen : Picju^s , Basins, Colons , Pinelle , Bas , blanchis a I'acide muriatique oxygc^n^. Soci^td etablie a Anvers , sous la direction du C. Bourgeois : Moussehne superfine, PjcteT J fabricant aGeneve , brevete d'invention: Shcalt tramd en laine et soie : Echantillons de luine recueillie sur un agneau de race espugnolc , ni a hancy , pres Geneve. 5o, 5r, 52. Dehaeme et Dubaux , fabiicans , rue de la Madeleine , a Paris : Ouvrage en lule vernie. S3 et 54. Desabnod, architecfe, ing^nieur-cami-t nologisle , rue neuve des Mathurins , n.° 844, a Paris: Sepl modeUs de Fourneauv , et deux niodeles de cheminecs portalii/es , construits en bois , fer et et cidvre , de grandeur natureUe , appeles par L'au- teur Calorifer , qu^il se propose d'execuler en fer could , el dont les uns soiU destines a chaujfer les magasins , cafes , coniploirs , bureaux , etc. , et les mitres a chauffer les grundes bibliolheques , les inanufaclures , les secheries , les hospices , les serres les plus vastes , elc. Regmer, meoibre du Lycee des arts : Une ser- rare de combinaison ( pour le roi d'Espagne ) ; un Thermomelre melallupie , npprouvd pur I'lnstitut national. 2.56 NoHcel/es lilleraires. 55. Vkrhest , sculpfcur, rue de la Feironnerle,' n." 171 , a Paris : Agathcs factice^ ^ transparentes comme les agathes naliirelles , de diffdrentes formes et grandeurs ; Tableau represeniant, sur fond d'aga the fact ice , un pot de Jleurs modeldes avec une compo- sition de toutes couleurs. M."^^ Gaillard , rue du Paon-Saint-Victor , n.° i3 , a Paris : Pierres gravies montees en bagues ; 2\ibatieres formees de bois petrifid ^ etc. 56. Delarue , distilJateur , rue de Cl^ry , n.° 84, a Paris : Liqueurs et Sucreries. 57. Ebingre , fabricant a Saint-Denis , depar- tenient de la Seine : Toiles peintes en divers genres , et notammenl a fond sabl4 , imprimees par le mojen d'une mecanique extrSmement fine , pour laquelle il a obtenu un brevet d^invention. 58. Seguin, membre de I'lnstitut national, raa- nufacturier a Sevres : Cuirs , et Papiers de paille. 59. BoNTEMS , nianufacturier , rue M^l^e , pas- sage de rindien , a Paris : Colonnade et dtoffes de soie. 60. Chignard , fabricant , rue Villotie , a la Rap^e , a Paris : Toiles peintes, 61. SeGRETIER-CaRDEUR , B^LIGNE, CoLLiN, fabricans a Langres , departement de la llaute- Marne : Oljjets de Coutellerie. Plumer, Donnes et Vannier , fabricans a Pont-Audemer , d(?partement de I'Eure : Cuirs pour la sellerie , pour bottes et souliers. 62. Georget , serrurier, rue Saint-Denis, n."' So et Nonvelles lillcr aires. 267 et 79 , a Paris : Serrures et Verroux de sxirel4 ; Bas- cule!> et cache-entrees , qui peiweni elre adaptees ^ toiitcs serrures ordinuires. Vatinel , fabricant , rue de la Tour, niarais du Temple , n.° 5 , a Paris : Basins et Pique's. 63. Gregoire , fabricant, brevet^ d'invention , rue du Paradis , n." 20 , a Paris : Eloffes en titsus circulciires , dites Tournoises. Hartmann , horloger , rue de Vannes , 11.'' 9 , a Paris , Pendiile a huit cadians. LENOiKjfabricant d'instrnmensde matli^matiques, rue de la Place Vendome , aj depot des cartes de la marine , a Paris : Modele du grand quart de cercle vmral de VObserkiatoire ; Comparateur perfectionnS sur celui qui a serai a de'lerminer la longueur du metre dejinilif; nottveau Buromelre pcrtatif; Thermometre mclallique et Hjgrometre ; deux Cercles repdiiteurs reduits a la plus simple construction , et a la plus petite dimension pour les operations geoddsiques ; nouK;elle Boussole pour obsert^er la declinaison absolue^ utile a la levee des plans ; Nii'cau a lunette , d\ine con.^truction exlremement simple. 64. JACourt-MART et Besnard, manufacturiers, faubourg Saint-Antoine , a Paris: Papiers peints , Miiw-orunge et Bleu de Prusse. 65. Leonard Tournu , manufacturier a Fran- claiie, ayaut un d^pot rue des Aveugles , n.° 554, prts Saint Sulpice, division du Luxembourg, a Paris : Fis a bois , a i'lnstar Jes Vis anglaises. GC. iVIiEAUSSE, artijste , rue de Beaune , n,' 8'65f ■ Tome III, R 258 Nouvelles litteralres. a Paris : Modeles d'une Faux toitr/ianfe , cl de deux nouvelles Drogues qui se ferment pour retirer le sable €t la vase du fond de Ve.iu, PicoT , ni^canicien a AbbeviUe, di. Son pairain, M. BarLenit, avorat au parlemeni, lui fit faire si-s Pludes au college des Ji'Sulies. 11 devint amoureux de la lille de Pascaiiel , ancien ca- marade de son ))eie, et direcleur d une troupe avec laquelle 11 courolt les provinces. II s'enjjagca dans ceite troupe, epousa la lille de Pas- carlel , et pariit avec lui pour Toulouse, ou il debuta par le role d'Arleqnin , dans leqncl il fut Ires-appl.iudl. II quitta bicnioi Fascariel J et, suiri de sa femme , i! joua k Milan, 270 Nouvelles Jitleraires. Theodore , fils d'un medecin , est devenu amomeux. Ce jeune homme n'aime point la medecine que son pere veiit lui faire ^tudier, et se livre a la litt^ra- ture. II a fait une comddie qu'on doit represenler le soir m^me aiix [(aliens, et dans laquelle Domi- nique a un role. II ignore cependant de qui est la piece; ce secret n'est su que de Sophie, et de Ma- TLvaux qui passe pour en ^tre I'auleur. Dominique, attaqu^ d'une melancolie qui le consume , a prl^ The'odore d'engager Dietis , son pere , a venir le voir. Le jeune homme qui connoit I'antipathie de son pere pour tout ce qui concerne le theatre, ne lui a d^sign^ Dominique que sous son nom de fa- mille, BiancoLelLL Le medecin arrive, et entre dans la chambre de M. Biancolelli , au moment ou celui- ci vient de quitter sa robe de chambre, et imite les ^ Parme, et dans plusieurs grande.f villes , jusqu'en 1710, qu'il revint i Paris, et entra a I'opera comique , ou il brilla beaucoup. II d^buta , en 1<717, sur le theatre des notiveaux comediens italiens , diriges alors par Lelio , avec un ordre du due d'Orleans , regent. II avoit ete obliga de quitter pour cela le role d'ArlequIn que Thomassin reniplissolt avec le plus grand succes , et il joua le Pierrot dans une piece inlllulee la Force du naturel. Ce role ne lui convenolt pas ; aussi oe fut - il pas goiite. II pril alors I'hablt de Trivelln dont il gaida I'emplol, et qu'il reitiplit avec succes. 11 inourut en avril 1734, age de 65 aus , d'une conlractlon de vessie i laquelle on ne pul trouver de remede. Sans compter les pieces qu'il fir en province , et pour I'opera ronii- qUe , II en composa, pour le nouveau theatre itallen , une solx.inidine dont la plupatt eut da succes. 11 travalila souvent en soclelo aver Le- grand, et surlout avec Pwmagnesi. Parmi ses parodies, dont ]) a fi.it uii grand nombre, son ^gnis de Choiltot est celle qui a eu le plus de succes , et c'est «n eil«( fine dcs aieiUeures parodies. i Nonvelles litteraires. ayt moDvemens et Ics ges(cs de ses pellfs cliafs. II ne peuf pas croire que ce soil la i'liomne a»(aqu6 de melancolie, il le croit foil. Cependant il engage son malade, lorsqu'il i'a examine et qucstioiin^, d. aller voir Dominicjue. II I'assure que cVst le seul nioyen de se distraire et de s'^gayer. On conceit les motifs qui empf client le malade de suivre cetle or- donnance; la scene est fort comique. La conversa- tion s'engage sur Dominique, et M. Dietis se plaint de ce que eet acteur a une niece dont son fils est amoureux ; ce qui le chagiine beaucoup. Biancolelii luiofFie de lui mender son porhait 5 il sort, rentre en Arlequin, et se fait reconnoitre. II engage M. Dietis a revwiir dans une heure , et lui proraet de rendre son fils rai^onnable. Lorsqu'il revient , Marivaux est present, et on parle de la piece nouvelle ; Theodore , par une indis- cretion , laisse voir qu'il en est I'auteur; tnais, conime a I'ordinaire, tout s'arrange au denouement, par I'in- dulgence du perc. La jalousie et la curiosile de M.'"'' Dominique ferment un Episode qui contribue a d^neuer I'in- trigue. EUe frouve des letlres de Theodore a sa niece , que Dominique a serrt^es dans ses papiers, et qu'el'e croit etie de Sylvia, ancienne amie de son mari. On a cTpplaudi a la lecture d'une let^re de Lelio a Doaiini. l,et oin lage nitrite d eire lu et m^dite pour la clart^ c'j-; aigumens et i'excellence des principes ; et nous ie recornniandons a tons ceux qui veulent se lormer des ideas justes sur cette raatiere. Morale. De Vetervm Poelarum sapienlia gnomica He- hraoruni imprimis , ei Grcecorum , commentati's est Ulricus Andreas Rohde , doctor phUosopiiice. , (i) Les articles marques d'une * sont ceux dont nous donnerons ■n extralt. Tome 111, S 274 L'wres divers, A' A. L. L. maglsler , disci'p/inam sacram , morum doclrinam ^ Beb.ceamque lingiunn in scliolu calhe- drali Chrisliauiensi inter primas doctores tradeiis ; Havnife. 1800. Sumptihus J. H. Schubothe , eaxM- debat Clu Seidelin. /«-8.° de 847 pages. La premiere partie de cet oiivrage contlent une dissertation acad^niiqiie siir les Sentences des an- ciens en g^ii^ral. L'aufeur commence par des re- cherches siir les noms grec yva>fA>i et hebraique /Vt^ donues aux sentences , sur leur nature , leur diversite , leur origine , le rapport qui existe entre elles et les deux especes d'^nigmes , enfin , sur la rai:^on ponr laquelle les sentences ont souvent une forme (^nigmatique. II parle ensuite de I'usage qu'on a fait des sentences dans la haute antiquity et de celul qu'on en fait et qu'on pourroit en faire aujourd'liiii ; il demontre qu'on pourroit les em- ployer , d'une maniere utile, dans instruction dii J)euple, a cause de leur clart^ , de la facility avec aquelleon les retient dans la memoire , il indiquele parti important qu'on peut en tiier dans I'instructioa des jeunes gens, dans I'dtude de I'liistoiie du genre humain , pour inspirer des senlimen> d'humanil^, et pour orner le discours ; d'un auire cole , il ne se dissiuiule pas les inconv^niens qui peuvent en re- sulter. D'abord , dit-il, les sentences prechent le plus souvent des principes peu severes , ellts sont souvent vagues , tiennent trop a la facon de penser de leur auteur et du peuple parmi lequel elles ont conrs , et sont quelquefois tres obscures. Dans le troisieme et dernier cbapifre de cette premiere partie , il passe en revue les sentences des poetes et des sages paimi les H^breux , les Arabes , les Syriens , ies Persar.s , les Chinois , les Indiens, les Grecs, les Romains et les autres peuples du ISord. Dans la seconde partie (p. i3r -So ) , I'auteur parle des sentences des H^breux. D'abord il traite des quatre parlies des sentences ou provevbcs de Salomon , et il deiermine leur valeur. iJe-la il passe Litres dU'ers. 2.j5 aulivre de J(?sus Sirach , a I'ouvrage intitule Colie- leth[n /HP ou I'Eccl^siaste) et an Lihet' Supieuiia; et il expiime les difF^rentes opinions des phiiologues modeines. Dani la troisieme partie, I'aiiteur passe en revue, pldlot comnic liistorien que comtre critiacr^ aux poetes alexandiins modernes , Calllraachus , Riiianus , Eratosthenes , Mcnecrates le samien , Posidijipis le sicilien , Me- trodorus. Dans la qualrieme partie de I'ouvrage , I'auiiiir b'eloit propose de comparer les sentences des Htbreiix et dts Grecs; mais il a craint de trop grosiir le livre. Get ouvrage est utile surtout en ce que I'auteur y a recueilll ce qu'on trouve dispersd dai'i difiP(:rens autres ouvrages , et qu'il fait con- jiourc nlusieiirs livres publics dans sa patrie , et qui soat restcs presquc inconnus. 176 Livres divers. De la vevite ; ce que nous fumes ; ce que nous soinwes ; ce que nous devrions etre. Par ^Incird-Er- nest-Modesle Gntmr^ de I'lnslitul nalioual , de I' Academie des*pliilharnioniqueS de BouJogne ^ de V AcadSmie royale de musiqiie de SlocJdiolin , et de la Society d'dinukition de Liege. Paris. 3 vol. in-8 " , chez Vuuleur^ Boulevart des Italiens , et chez Pou- gens ^qyi&v Voltaire. Ce que nous fumes , on I'a oublie ; ce que Jious sommes , on le sait bien ; ce que nous devrions etre , on ne pent que le dcsirer. Ce (\\-\efut le C. Gretry , onne peut pas rignoier; ce quilesl encore ces volumes le d(^montrent. Lorsqu'il faisoit des aiietfes, il ^loit ^coute ; loisqu'il (^crivoit surson art, il eloit lu ; il est inconsequent, difFus, inintelligle, lorsqu'il veut nous faiie part de son erudllion des sensations , des acqui- sitions de sa mdmoire sentmienlale. On diroit que ces volumes ont 4\.€ Merits dans un long acces de delire , dans une de ces vioientes crises, pendant lesquelles le malade , livre a une deraison aliligeante , fait craindre a ceux qu'il int^resse, qu'il ne puisse retrouver son bon sens. Cependant le C. Gretry nous assure que ces ecrits sont le rdsultat de plus de qua- rante unndes de nflexions. « J'ai toute ma vie con- « centre les id^es, qu'il m'etoit difficile de coni- « muniquer. Je mettois en nuisique le peu d'esprit « quela nature m'avoit donn^, parceque je n'avois pas «- alors d'aulres luoyens de m'expliquer. •■ II faut con- venir qu'alors il s'expliquoit avec plus d'agr(;ment qu'il ne le fait dans ces volumes , et que les moyens qu'il emploie ne valent pas ceux qu'il abandonne. Si fai j)U purler en nuisique, continue-t-il , if fn'est plus aise cte parler en prose. L'aufeur se lionipe , et cette production en est la preuve; il est bien plus facile, quand on a le talent du C. Gr^lry , d'ar- ranger des notes que d'ecrire des chapides- de mo- rale, ei de savoir les regies de la composition mu- sicale que celles de la grammaire. Le niodcbie Gi^try , malgr^ la bonne id^e qu'il a I Livres clivers. 277 tie son nouvel ouvrage , craint bien qu'on ne vciiilie lul accoider , de son vivantj que la r(^|nila(i')n de nui- sicun ; tt il a recours a la posterhc' pour se consoler de I'irgratiUule de ses conieniporains. •• Eusse-je ■ bien ecrit , plus approfondi le cceur huniain que " nul autre, rendu plus claires les vc'iitf^s morales, « en les appuyant sur des v^rites physiques ; eiifin , •> les rapports de I'hoinnie fussent-ils niieux de've- <• lopp^s qu'ils ne le furent jamais. . . . je sais rju'on •< ne le saura, qu'on ne le dira qu'apres moi ; et •• j'ai pris la-dessus mon parti d'avance. M.ils^re mes » sucees dramatiques et les ennemis qu'ils donnent , "■ j'ai su vivre en paix, pendant soixante aiis; n)a >■ premiere reputation me suffii ( il eut eteadesiicr qu'il se flit content^ de cette jouissance ) ; je n'at- « tends plus lien des liomnies exisfans, et je sais ce <■ que penseront de moi les honimes a venir. » Les honimes existans pensent que le C. Greiry adroit bien mieux soigne sa rt^putalion , s'il avoit eontinuC? d'eniployer son esprit a les amuser par des accords agreables ; quant aiix honimes a venir, on pent as- surer qu'ils ne diront rien de son osuvre de morale. Quoique nous soyons de ces journalistes qui vivent duns le su'c'e des innnoraliles , nous ne pouvons etre accuses, par I'auteur de la P'erite , de partiality, ni de flagornerie , parce que nous ne dirons pas que soil lure est le rei-e d^uii honiiete liominj , n;uis diions seulement qu'il ne tait point augiirer Favo- rahlement de sa faeon de penser, de ses se.itiraens , ni de sou talent comme ^ciivain. II nous saura sans doute quelquegr^ de la mode'ralion de ce jugcment , qu'il ne peut regarder comme ces mensongcs dores (ju'on praliqiie duns la societe, A. J. D. B. Instkuction publique. De l'AdmijsistratioN des Etablisscniens d"//;- truclion publixjiie , et de la rt'organisation de fensci- giieineni; pur le C. AuNAULT, memhrede I'Fnstiiiii , tt chcfde Ludivision d' instruct ion pub l'u]ite . Broch. dc S 3 2^8 Lures divers. vingl-deux pages. Paris , del'imprim. d' ffacqiiart , rue Git-le-Coeiir , n." 16. L'auteur traite de la ne'cessite de doter Viuslnic- lion piibiUiiie. II n'y a pas de cloiite sur ce( article ; mais faut il cent vingt millions pour rempiir cette dettc publique ? Nous ne le croyons pas. Si on vouloit convenir de ce qui poiivoit y avoir de bon et d'utile dans I'ancien ordre decnoses , on verroit avec quelle simpiiciie, avec quels f'jibles moyens on <^toit par- venu a s'acquitter d'une charge, qui est pour I'ad- ininistration un devoii. Si on n'avoit pas tout d^- truit pour tout devorer, si on avoif laisse a tons les ^tablissemens d'ii)Striiction publique les biens qui lent avoicnt ^te remis par le souverain , ou accordesparla bienfaisance des particuliers, et donl les chefs de ces ^tablissemens avoient seals I'adaiinistration et I'em- ploi , on ne seroit pas oblige d'y consacrer le quart des jevenusde I'e'tat; on voit ais^ment quelle foulc d'ob- stacles, d'evenemens peuvcnt contrarier la stability de cette dotation. II faut done rcndre aux nouvelies creations enseignantes Ics fonds dont les anciennes jouissoient , ou i'^quivalent en biens invcndus ; mais il fauf aussi trouver une organisation difT"^rente de celle qui existe. Tous les Francais ne soni pas destines a etre legislateurs , matht'maticiens, chy- mistes , etc. Les localit(?s et les fortunes doivent decider de la distribution des licux d'instruclion et dela nature m^me de cette instruction ; dela la forma- tion d'^co I esgra duties d'apves la population , le genre d'industrie , la n^cessit^ de ne point enlever a des arts utiles, a des ^tablissemens vivifians, des jeunes gens qui ne deviendroient peut-elre que des hommes inu- tiles. Les regrets d'un minislre eclair(?, sur la des- truction des corporations uniquement destinies a I'enseigncmcnt , font esp^rer qu'il cherchera a reuuir dans les principales villes de la Lrance tous les hom- roes qui pourront concourir a r^pandre dans les villes inferieures , les especes d'ecolesqui pourroient leur conyenir. Le C. Arnault croit que des ^coies Livres divers. £79 gi'tr^rales, semblables aiix iiniversites perfeclionnees , iem|)liroient cet objct ; maia nous ne sommes pas du nicme avis que liii sui le noaihre et la nature des ecolcs qu'il propose d'y elahlir. LVtablissement des pensionnats sous les yeux du gouvernement est une institution n^cessaire; mais ce qui pouvoit conlrarier les avantaj^es qu'ori devoit en retirer ^toit la diveisite^ d'opinions po- litiques ct religieuses *, cet obstacle a d^ja disparu en partie , il va bientot di>paroitrc en totalite. L'organisa(ion d'un corps enseignant, c|ui est le r^sultat des paragiaphes qui precedent, nous a para. trop compliquee ; ju^qu'a piesent ce d^f.uit a eld reconnu dans tous les plans, et projets qui ont ^(d proposes ou essay^s. Nous soriinies encore elolgnes de cette simplicity, qui pent seule donner une so- lidile constanie a des (■tahlisseruens qui enibrassent la g^n^ralitd des habifans dun etat , et qui tiennent si esseutiellenient a I'exislence du corps social. A. J. D. B. Education. CoNSElLS siir VEducalion de la Jeunesse. A Paris , chez fiichs^ lii)raire , rue des Malburins. Broch. de 3o pages. Prix, 3o cent. Bien de si facile que de donner des conseils ; aussi n'y a-t-il pas un individu qui ne fasse part au gouvernement de ses reves. L'f^ducatioii est aujour- d'iiui la matiere a la mode , elle rivalise avec la vac- cine'; mais elle est d'une utiliteplus denionire'e. On a dejruit lout ce qui exitoit, en ce genre; et , de- puis dix ans, on cberche cequ'on niettra a la place. Le trouvera-t-on ? Il seioit difficile d'esp^rer que ce soil dans les avis^ les conseils j les brochures dont on est fatigue. En bon citoyen , I'auteur des Conseils avertit Ic gouvcrnemeni ciue la plus grande faute " quil pourioii commettie, seroit cellc d'a- » bandouner r^ducation aux pr^juges actijs ct fu- S4 z2o Livres divers. « rieiior qui restent encore. Le malheiir cle (ous Tes " goiiveineniens a ton jours t*(e d'acrorder a I'auda- <• cieuse intrigue plufot f[u'a la modcsie vertn Que • le node y preune j^arde. La premiere le d^truira, €. comme ja mite detruii insensiblement le drap. •• Quel remede , dira-i-il ? Ouvi ir iin concours aux " talens et a la probity, placer leurs dr4)its devant H iin sciiitin severe, et non dans le s(*joiir d'line " an'i-c hambre. •■ II y a im peu d'humeiir dans ce consfil ; il <*(oit d'ailleurs Inlitile. On ronnoit la srilllcitnde du iTiinistre , occupy essentiellenient du r^ialilissement de I'instMiotion publiqne , d'apres une ogaiiisaiion qui en coordonne toiites Ics parties. ^ous ne ponvons nous reluser a faire connoitre le style du con.seiller anonviue. :S5^pres avoir propose " dV'tahlir ces inspecienrs -g^neraux des Eludes pu- « blic|ues et pariicnlieres , il observe que le roi « payoif , a^grands frais , des inspecieiirs de haras, li et confioif Ja mod fmlion de st'sfidelles si/jets k '• son cl Dans la premiere partie, I'auteur pr<^senle le ta- bleau de I'anclen ordre colonial , qui est un extrait de i'ouvrage de I'abbe Raynal , puige dc toutes les erreurs , de toutes les d(^i lamalions , de toi.ies les licences dont il I'avoii infecle, dtbarrasse (It- tout le vernis philoso liiqie qui valoit de la c*')rbrile dans le iemi)s oil il vivoit , et dont i! a sent!, mais trop tard , ie danger el lueme le ridicule. Dans la seconde partie , M. de Pradt lecherche d'abord tout 2,82, Livres dh'ers. ' ce qui constltue I't^tat colonial en p;(*n^ral , ensiiite I'elat cle cliaque colonie en paiticulier. ■• La cjues- " (ion de I'esclavage, si impriulemment ^levee en '■ Europe, si cruellement transplaniee aiix colonies, « si opiniiitrement debattue dans les pays • C'est aux hommes d'etat a apprecier I'ouvrage de M. de Pradt , et a juger du merite et de I'avan- tage du plan qu'il propose. Ses connoissances en politique sont connues de ceux qui ont lu les autres ouvrages de ce genre qu'il a publics pendant le cours de la revolution , et doivent lui obtenir, dans une matlere bien autrement importante, I'atlention que commandent I'int^ret general de toutes les na- tions commercatites et I'int^ret particulier de la patrie. " A. J. D. B. Livres dh'ers. i83 H I s T O I R E. MnMOTiJES cle M. de Boville j sur la revolution frainaise ^ dcpiiis son origine jusqiiii la relratle dw due de Brunaivick^ iinprimes sur le manuscrit ori- ginal, revu et corrigd par Vauleur peu de temps avant sa inorL , et augmente de votes et de pieces essentielles qui ne se trouient point dans I'ddition anglaise , a¥ec le portrait de I'lruteur. 2 vol in-ii. Chez Gigiiet et compagnie^ imprimeurs-libraires, rue des Bons-Enfans , n". 6, prcs cclie Bailiir. 4 fr. ; et 5 fr. 5o c, parlaPoste. L'^diteiir prevlent que ces m^moires ne ressemblent point a ceux qui furent tracluils sur IVdilion an- g'aise, et qui circulerent en France en lygS. La familJe cle j'auleur , en lui confiant le manuscrit, J'a invite a prevenir le public que cette traduction est fautive , eivoii^e , incomplete , et d^savou^e par M. de Eom\\6. Parn;i les nombreux ouviages qu'on a publics , et qu'on ne cesse de publicr sur les divcrses ^poques de la revolution francaise , ces m^moircs doivent etre distinguc's de taot de volumes que I'avide inter^t a multiplies. L'auteur a eciit ces iiif moires dans un temps ou il n'avoit plus ricn a attendre des liommes, et ou il ne [louvoit avoir d'autre consideraiion que celle qij'il dcvoit a. sa memoire outrag^e. II a ecrit en acteur lidelle a ses principes et en observateur desintc'resse. Son ^crit ne plaira pas a tons les lec- teurs ; mais il ne pourra affbiblir I'cstimc que ses talens et les services qu'il avoit rendus a sa pa- trie Jui avoient obteuue. A. J. D, B. Htstoire de Russia , sous le rl'gnede Catherine II , et a la fin du 1 8." siecle ; par le rei'&rend M. TooJi E, membre de la Societe royule de Londres , de C Aca- demic imperiule des iciences , et de la SctJle' libre 284 Livres divers. d'^conomie de Saint-Petersbovrg ^ tiadait de I'lin- glais .lur la deuxicme edition ; pur M. S. . . , avec les corrections de M. IrmikoFF , aumbnier et secreluire de fambassade da R/issie a Londres. 6 vol, in-8.°, chez Mamdaa , libraire , rue Pav^e Saint-Andrd-des-Arcs, n.° 16. Ce tableau de I'^tat acdiel de I'empire de Russle, est I'ouvrage !e plus instiuctif qu'on ait pnblie snr cette vaste paitie de I'Euiope et de I'Asie. I-'au- leur a s^jouidc^ pendant plusieurs a.inc^es a Saint- Pelersbourg , et a ' im livie de cette es- " pece ; qui put servir de fundement au premier « enseignement des langues. •• Le traduclenr observe dans sa preface que I'auteur, jnstruit par M. Munter q-je Touvrage dcvoit etre traduit en danois , lui a communique diverses cor- rections et additions dont ii souhailolt que I'on fit usage dans la traduction , et que M. Miintcr lui en ayant fat part,il s'en estservi pour rendre I'edi- tion danoise pins exacte et en mCme temps plus complete. M. Nisseii s'cst ^loigne en quclques points du systeme de I'auteur , principalement en ce qui (i") les pi liicipes er- siones iutegras Jer. Marklandi et lo. M. Gesnerl suasque adjecit Frid. Aug Wolfius. Beroliui , iin- ■pensis F. T. La Gardii. 1801. 8 maj. Le but du savant dditeur est principalement d'examiner la question iraportante , si ces quatre oraisons , admir^es jusqu ici comme des chef d'oeu- vres d'^loquence , sont efFeclivement de Cic^ron , ou si elles ont ^ic compo-iees par qiielq 'e rh^teur qui s'est pard de ce nom c^lebre. L'opinion commune- ment etablie et forfement d^^fendue par le lexl o- graphe Gessner contre ies at taques de I'anglais Murk" land , ayant et^ adoptee depuis par les savans les plus versus dans la connoissance de la langue et de I'histoire romaine , tels que Dav. Ruluikemus , le president de Brosses , Ad. Ferguson , et aiitres, il ne peut qu'etre tres-int^ressant de voir le r^sultat des nouvelles recherches de I'illustre editeur,qui, dans I'examen qu'il fait de ces morceaux , en analyse tous les passages qui petivent r^pandre du jour sur «fe probleme litteraire. Livres divers, a 87 Ce qui ajotife encore a ]''n(^i^t de la dNcussioa et aiix difficiiltrs qu'elle oft'ie, c'est que plii ieurs anciens , teis que P'a'.ere yUiruue ^ Asconius , Quin- iiliea , Sen'iua , Hoiiorutus el les p^ineiryrisleiy la- tins ont en par(ie cii^ , en partie imile ces liarangues, comnie efant He Cir^ron \ de soi le que si elles sont supposees , elles lemonlent certaincaienl a line (^po- que qui touihe d'assez pies a cclle ou vivoit I'ora- teur romain. L'cdiifur ne s'adaclie point a l'int passe, pii-sf-iUet it veiiir ; par M. i^e Pradt. 2S1 Meraoires de M. S AVIS. l^Anniiaire de la Tuihrairie el des Prodm tivi:^ tilliraires de Paris, par Guillaume FleiscH£E, annonc^ pour paroitre en vend^mialre an 10, est retards de qiielques mois. L'utilite d'un tel oiivrage a sugg^r^ a I'auteur de lul donner toule la perfec- tion dont il est susceptible ; 11 espere que cette r^ison sufEt pour excuser ce retard, et qu'on lui saura gr^ de n'en pas avoir trop precipite la publication. Ceux qui desirent faire annoncer leurs o«vragrs A Haniboiirg , thcz Hoffuiann, A Leipsic,'chc? Wolf. A Le^dc , chez les frbres Muxiay. ' \ A LoikIics , chez de Boffc , Gerard Street,, A Slrasbomg, chez Levrault. ' A Vicjine, chez Degeu. A Wesel , {.hti Gcislcr, Dii'ccteur des Posie^ ,' j }\ fftut afFranchir les letUe§, .) H I S T O 1 R E. Memoirs sur I'ctat da Commerce en Provence J pendant le XV.' iieclej par F. S. V. jL'Etat du comiuerce en Provence, pendant le XV.' si^cle , nr\'a pani ^tre une partie int^ressante de notre histoire. Aussi al-Je fait sur cet objet toutes les recherches qui m'ont ^te possibles ; j'aurois de- sire qu'elles eussent abouli a pouvoir donner des details plus importans. Plusieurs des faits que j'ai recueillis , se sont passes dans les siecles qui ont prdced^ ; mais ils servent a faire mieux connoilre le sujet que j'ai a trailer. Les Marseillais avolent tou jours fait un grand commerce dans le Levant , et ce commerce n'y a Jamais ^te interrcmpu. Agathias (r) , historien grec du VL' si^cle , parle de Marseille , comme d'lftie ville qui , i^e son temps , n'avoit rien perdu desonaneienne splendeur. On lit , dans un historien de Lyon (2) , qu'au commencement du IX.'= siecle, c'est-a-dire , I'an 8i3 et les ann^es suivantes, les habitans de Lyon , unis aux Marseillais et a ceux d'Avignon , avoient cou- tume d'aller deux fois I'ann^e a Alexandrie , d'ou ils rapportolcnt les ^piceries de I'lnde et les par- (1) Hist., p. i"3. (2) POULLIS DE LUVIKA, p. 5l. Tome III. . E e 484 Histoire. fums de I'Arabie. Ces marchandises rcmontolent le Rhone et la Saone; on les enibarquoit ensiiite sur la Moselle qui les uistribiioit par le Rhin, le Mein et le Necker, jusqu'aux extr^mit^s de TAllemagne. Le grand nombre de vaisseaux que les Marselllais fournireiit , pendant les diverses croisades , pour le passage dts crois(?s en Orient , prouve et la puis- sance de leur marine et I'eiendue de leur commerce qui en etoit une suite necessaire. Cependant les V^- nitiens ont toujours fait de grands efforts , pour emp^cher les autres nations de faire le commerce du Levant ; et la prise de Constantinople par les croisds , au commencement du XIII.*' si^cle , leur en assura la possession presque exclusive. lis s'y niaintinrent pendant (out I'espace de temps que rcgnerent les empereurs latins; du moins les autres peuples etoient-ils alors rddults a se pourvoir des marchandises de I'lnde , par la voie de I'^gypte. Le r^tablissement des empereurs grecs porta un coup fatal aux V^ni(iens. Les Gdnols qui avoient contribu^ a I'expulsion des- Latins, s'emparerent de tout le commerce de Constanlinople. Les Paleolo- gues aceordevent a ceux-ci de grands privileges dont ils userent d'une maniere oppressive. Les historiens grecs du XIV.* sie'cle parlent avec detail de leurs vexations. Nic^phore Grcgoras qui ecrivoit en 1840, dit que les G^nois pousierent le delire jusqu'a for- mer le projet d'etablir une taxe sur tous les vais- seaux qui passeroient par le Bosphore. Get (^tat florissant et oppress! f des G^nois dura jusqu'a la decadence de Tempife de Cons'.antinople. Commerce de Marseille. 486 La prise de cette ville par les Turcs rulna entlere- ment leiir commerce qui ne s'est plus releve depuls. lis perdirent ni^me des possessions importantes qu'ils avoient en Crim^eetsur les bords de la mer Noire, que les armes victorieuses de Mahomet IE ieur enleverent. Alors les V^nitiens reprirent leur premier as endant, lis n'avoient cependant jamais cess^ de faire le commerce des marcliandises de I'lnde. lis alloient se pourvoir de ces marchandises a Alexandria, et ils les repandoient ensuite dans toute I'Europe. La sagesse de ceux qui presidoient aleur gouvernement , veilloit sans cesse a favoriser et a ^tendre cette ->.c- tivit^ pour le commerce. Pour prdvenir les scrupules que I'on avoit alors a former des liaisons avec les Infldeiles , ils avoient oblenu des papes une per- mission d'equiper, tous les ans, un certain nonibre de vaisseaux, pour aller commercer dans les ports de Syrie et d'^Egypte. Aussitot apies que les G^nois eurent perdu leur preponderance, les Veniliens redoublerent d'activit^ et miieut a profit les moyens multiplies qui s'ofFii- rent a eux , pour ettndre partout leur commerce. Ce fut pendant le XV.' siecle que ces sages rdpu- blicains acquirent des richesses immenses. Le com- merce les eleva a un tel degre de splendeur et de puiisance, que I'envie de tous les rois de I'Europe fut exciee contre eux : elle donna lieu a ia ligue de Cambrai qui falllit causer leur mine. Les autres peuples commercans de I'Europe firent des eflorts pour partagcr avec les Vf^nitiens ce com- £e 2 436 Tlistoire. merce avanlageux. C6me de Medicis acquit , par lavoie du commerce , dcsrichesses immenses. Celle* que Jacques Cceur gagna dans le nieme temps, fu- reiit peut-^tre mo'uis considerables ; elles paroijsent H^anmoins surprcnantes , lorsqu'on fait attention a la raret^ de I'argent a cette ^poqne. Jacques Coeur avoit en p'ropri^t^ un grand nombre de vaisseaux ; il donna sesgaleies a commander a Jean de Vil- lages , son parent , homme de nierite et de cou- rage , qui fut ensuite choisi par le roi Ren^ , pour ^tre capitaine general de la mer. On ignore le genre de commerce qui procura a Come de M<*dicis et a Jacques Coeur tant de ricliesses. Quoique Come de Medicis ait eu jilusieurs historiens , aucun d'eux ne nous a laisse des details sur cet objet. Ces his- toriens ^toient pourlant des auteurs du premier me- rite ; c'^toit Machiavel et Denina. On ne pensoit pas , dans ce si^cle , que le commerce fiit un objct assez important dans le rapport des nations , pour qu'un historien dut en suivre la nature et les efFets. Pour ce qui est des Marseillais , ils faisoient , dans le XV. ^ siecle , le commerce des marcbandises de I'Inde , par la voie d'Alexandrie; et il paroit qu'ils s'y adonnotent avec toule I'activit^ que les circon- stances facheuses ou ils se trouvoient alois , pou- voient leur permeftre. Je tvouve.dans divers auteurs de droit et dans cles recuclls d'auciennes consultations (3), que plusieurs n^gociaus marseillais du XV. " sl^cle avoient fait dts {j'j Concilia iienrnnai. Commerce de Marseille. 487 profits con3iclera!)les , dans la venfe des ^plceries. Au leste , ce genre de commerce avoit ^td de (out temps cultiv^ a Marseille. On voil, dans les statiits de cette ville, rediges vers le milieu du Xfll." sie- cle (4) , que les consuls etoient obliges de donner , tous les ans , aux communaut^s religieuscs , une certaine quantity de poivre qui se prenoit sur les droits d'entr^e. On ne doit pas ^(re etonnd de la grande ton- sommalion d'^piceries qui se falsoit dans ces si^cles et de I'usage qii'en faisoient meme lesreligicux ; elles servoient d'abord a relever le gout des viandes ; et des le XII.' si^cle , Pierre Daniien (5), parlaut du luxe de la table des cardinaux et des ev^ques , dit que leurs tables sent couvertes de pyramides de viandes relev^es de toutes les (^piceries de I'Inde. D'ailleurs , comme nos peres aimoient les aliraens forts , et que ceux qu'ils mangeoient ordinairement, Etoient d'une digestion difficile, ils croyolent que leurs estomacs avoient besoin d'glre aidds par des stimulans. S Thomas (6) dit que les conserves faites avec des ^piceries , ne rompent pas le jeune , lors- qu'on les preiid en petite quantity , parce qu'ils scrvent plutot a fa'rc faire la digestion qu'a nourrir. II appelle ces digestifs electuaria. Aussi nos peres faisoient- ils entrer beaucoup d'a- roinafes dans ieur noiirriture , et pour rendre ces (4) Stat, tie Mars. lib. I, cap. 45. (5; Petr. Damian. opusc. 3i, cap. &. {&) Thomcn summa secunda^ tecundce. qu. i47» 3<'(- 6, ad. 5< Ee 3 4^8 Hiilolie. aroniafes [.lus agr^ables aa gout ct plus forts , ils les enveloppoient bien souvent de sucie. Le Sucre «5toit un objet de commerce pour les Marseillais qui le tiroient d'Alexandrie ; on en fai- soit une grande consommalion dans le XV." sie- cle (7). 11 entioit dans les alimens et dans les re- medes. L'opinion la plus commune est que les anciens ne I'avoient connu que comme un sirop provenant des Cannes a sucre, et qu'ils ignoroient I'art de le blanchir et de le durcir par la cuite. Albert d'Aix , dans son Hisloire de la premiere croisade (8) , parle du sucre que les croises trou- verent aux environs de Tripoly. II I'appelle zucra. II rapporte avec detail la manicre dont les habitans du pays cullivent les Cannes a sucre et en expiiment le sue qu'ils mettent ensuite dans des vases , pour lui donner le temps de se durcir. Quousque coagw Jetur et indurescal sub specie nivis et salis albi queni rasum cum -pane miscentes aut cum aqua tercntss , "pro pulmeuto summit , et supra favuin mellis gii-'~ taiitibus dulce et salubre videtur. II ajoute qu'il (7) 'Nota. L'llisloire de Provence fait mention d'un fournoi que le roi Rene donna a Tarascon. L. de Eeauveau qui a fait la description de ce tournoi , dlt que Ton porta au.x dames une collation coniposce de vins et iVepices , c'esta-dire , de conserves ou confitures faitcs avec des epices et du sucre. Le Fere Tlioniassin , dans son Traij^ du ieune., p. 345, dit qu'avar.t la decouverte des Canaries , et que \t> sucre fut abondant, les epices dominoient dans les confitures, et qu'elles etoient designees par le mot species , mot latin du dernier age. Gerson dit qu'on peut manger a la collaiion des jours de jeine , species et sitniHa. (8) Gesta Dei per Francos , lib. V, cap. 5y. Commerce dc Marseille. 489 emit que c'est la le miel dont Jonathas , fils de Saiil , gouta. II y a apparence que les crois■ Cette bible est a double colonne , a 42 lignes siTr chaqiie page ( a I'exception des premieres 10 ou II pages qui en ont moins ); elle est imprim^e en caracteres de ^missel , dont j'appelle I'espece, ca- racih'es de Donatus. II en existe aussi un extmplaiie a Berlin, un autre a Leipsig, un autre a Paris , cnez Merlin de Thionville. Mayence en possedoit trols exemplaires avant la revolution , niais il n'en reste raallieureusement plus que le souvenir. Cetle bible est I'ouyrage Incontestable de Jean Culicnberg. Voici les raisons qui soutieuneai ce que je ylens d'avancer. Les caracteres de la bible en question sont pr^- cisement les memes que I'on trouve dans quelqucs Jragnicns de Donatus^ dont j'ai demerit unc edition 478 Bibllo^rapJue. dans le premier cahier de mon ouvrage , et dont je viens de dccouvrir une autre tout-a-fait difFerente de la premiere. La premiere edition de Donatus, imprim^e avec les memes caracteres , a 35 lignes sur la page, et des lettres initiales peintes. L'autre, nouvellement trouvee, a Sy ]ignes sur chaque page , et des lelires initiales imprimees. Ces initiates , dont je vois un P, un J, iin C , sur les deux feullles que je possede, et auxquelles je crois devoir attacher beaucoup de prix , non- seulement sont seniblables a celles qui se trouvent dans les psaiitiers de 1467 et 1459 , mais encore elles sont tres-^videmment imprimees avec les me- mes estampilles qui out servi a I'impression de ces lettres, dans les editions cities de psautiers et ae quelques missels perdus. J'en ai fait graver une ^preuve sur la planche qui accompagne mon 3/ cahier de Descriptions iy~ pographiqiies. Celte conformite des lettres majuscules et minus- cules dans la bible latine a 42 lignes dans la co- lonne et dans les deux editions de Donatus, cette correspondance des lettres initiales imprimees, que Ton retrouve dans les psautiers qui portent le nom des imprimeurs, ne permettent plus de doute sur I'imprimeur de iiotre bible en question. Si vous ajoutez encore le fait que ScJumrz nous a conserve , que la m^nie edition de la bible fut don- n^e aux Chartreux , pres de Mayence, par Jean Donat irnprim e pa r G iit ten berg. 479 Cullcnberg\\x\-va^ix\^ ^ 11 devient claii alors que F//sf s'empaia de ces beaux caractercs initlaux par le proces de 1455 , moment d^sastreiix pour lesentre- prises de notre Giittenberg. Les caracteres A^ Albert Pfistcr a Bamberg ne sont qu'une imilalion du meme caractere que Ton trouve dans les editions cilees de Donatus. Je n'ajouterai rien de plus a ce que je viens de vous annoncer 5 vous en trouverez une exposition plus ^tendue dans la 3/ livraison de mes Essais sur i'lmprimerie ^ que j'aurai I'honneur de vous en- voyer sous peu de temps. G. Fischer. HISTOIRE LITTERAIRE. O BSERFATI ONS de M. ERsch j siir les Siccles lltleraires de la France j on ISOUFEAU DiCTIONNAIRE hislOrl- qne , critique el hibliographique de lous les Ecrivains francais , morls et i?ivanSj Jusqu'a la Jill dii XVIII.' siecle j con te- nant : I." les principaux traits de la yie dcs autcurs morts avec des jiigernens siir leurs oiwrages ; 2.° des notices bibliogra- phicjues sur les auteurs 'vivans ) 3." Vindi- cation des differentes editions qui on t pant de talis les livres Jrancais _, de Vannee oil lis ont ete publics et dii lieu oii its ont etc imp rimes J par L. M. Besessarts , et plusieiirs Biographes. Paris, cbez I'Auleur, imprimeur- libraire, place de I'Odeon. An , Yiii (1800). XL et 423 pag-. L E but de I'auteur est siiffisamment Jndique par le titre , qui fait souvenir ties Ti oib sit-cLcs dc la lit- terature fraiicaise de Sabatier. Le C. Desc&sarts est remonle a des temps plus lecules ; il embtasse tous les sit'cles. II doiine I'cxtralt dts Dictioi;na:ics et ^ autics France litlcraire. 481 tiutres ouvrages litt^raires ; mais il y a aussi ties articles qui lui sont propres. Ce sont ceiix qu'il a extrails des notices et des ^loges des auteurs morts depiiis les dernieres ann^es ; d'autres , dont les au- teurs vivans ont enrichi I'ouvrage. Voici des notices fort precieiises pour I'histoire litt^raire de nos temps ! Mais il s'y trouve aussi beaucoup d'articles trop negliges, oil I'auteuv a manqu^ de parole. C'est ce que j'ai trouv^ en comparant les Sidcles litldraires' du C. D. a ma France Litleraire , et aux mat^riaux recueillis pour le supplement , qui corrigera les fautes commises dans les trois tomes qui en ont paru , et qui continuera I'ouvrage jusqu'en 1800, y compris les Merits publics pendant cette derniere aun^e du XVIII.' siecle. II est bien vrai qu'il y a plusieurs notices , dans les Slides Liitdrciires , qui corrigent et completent les miennes , principalement celles dont j'ai fait mention ci-dessus ; mais la phipart des autres ne sont que copiees mot pour mot de ma France liltdraire , et ne sont pas nieme cont inures jusqu'a I'au i8co , quoique I'auteur ait ete en ^tat de corriger mes fautes, deremplir mes lacunes , etc. D'ailleurs, il asouvent n^glig^ volontairement plusieurs points, qui ne sont pas indifferens pour les bibliographes. J'avois fait beaucoup de recherches pour s^parer les livres anonymes de ceux publics sous le nom des auteurs ; pour indiqucr les traductions et les prii des ouvrages , etc. Tous ces poinls lui ont paru trop minces. Quoi ,qu'il en soit, au moins I'auteur aurolt du s'acquilter des promesses elalees sur Je titre. II s'y engage a conduire ses notices jus- Tome in. H h 482 Ihsloire III I era ire. qu'a la fin du XVIII. " sie'cle ; mais (res - souvent il s'est arr^le au tcrme de Ja Fiance litteraire , et c'est en vain qu'on cherclie les derniers ouvrages des aiileurs, quelque c^lebrcs qu'ils soicnt , excepte les arlicles de cenx qui lui out foiirni leurs notices, poiirenipeclier leC. D- delcsoiiblicr comuie beaucoup d'autres j outre cela, I'indicalion des diffjientes edi- tions n'est que Imp incomplete, etc. — JVn donnerai .les pretivcs en suivant I'aulenr d'arlicle en article, lion pas dans (out If coins de son ouvrage, celaseroit ennuyeux ; mais dans deux des premieres Icttres. Get essai pourra faire juger du reste. AcHER, homme de letlres a Paris , I'auteur de YAbr^gti des Homines illiistres de Pliitarque , si ce n'est pas M. Desessaiis meme , v. t. II , p. 017, est omis. Sous d'AQL!iN(p. 10, col. 2, I. lij ), ij faut lire 1760 au lieu de 1769, ce qui est une faute d'impr. dans la Fr. lit. —Dans I'art. d'ADET , [ aj. ( P..-A.1) prof, de physique aux ccoles eenlrales.de Piiris ., etc.'\ I'auteur a omis quelques traductions de I'anglais de Kirwan et de Priei,lley. Le meme Ad£T , ex-ambas- sadeur dans I'Am^r. Sept., a trad, del'angl.un recueil d'Uisr.a rusaged'eujaus, 1798, in-i2. — Agier (J. -P.) a aussi publie le Jurisconsulle national en 179: — • L'article de d'AiGNAN ou Daignan est fort incom- plel ; V. la Fr. lit. sous D. — Sous celui d'AlLHAUD ( f. en 1800) on ne trouve pas le Traite de la vraie cause des Maladies , et de la maniere !a plus siire de les gudrir parunseulremede , 1776 , in 12. — Albisson , i'^diteur des Lois municip. de Langiicdoc , 1784-87, 4 vol., el Alibeut, n;ed., aufeur tie plusieurs ou- vrages , sont omis. — Sous Alletz le jeune, il auroit faliu indiquerque les Elrennes aux Parisicns pair, out ete donnees avec Bri.telle; la "meme omission se trouvc encore dans piusieurs articles ; par exemple, dans celui d'ANTHELMY, etc. — Aevon, acluellcment France 11 tic rat re, 488 officier de sant^ de rii6]>ilal mililaire du Vul-de- Grace , etc. , a encore pubJie des Essais sur les Pro- "pri^lcs vied, do Co.vxgene , etc. 1-2.* ^d. 1798, in-8.° La tiaduct. du Tiait^ du Diabele fiicie , etc. ; •par Rollo , 179H , in-8.° ; et line n. ^d, du Cours ^leni. de chymie , 1799 , ^ vol. in-8.° — ( Amiot , niort en 179:) — ANDRfi, Iiimime de Lett, a Pari; , qui estsepar^ de J.-F. ANnnfi, dans la Fr. lif- , som i(:^unis dans les Siecles liileraires ; vraiseniblablemcnt I'auCeur de ceux-ci s'y croyoit autorise par la conjecture que les deux auteurs (^toient la meme peibonne ; niais cette conjecture est f'ausse 5 le ])remier Andre est Andr^ de MtJRVlLLE de la Fr. lit. , t. II, ji. 441 ,et t. IH, p. 336 , oil ceiie erreur ^toit deja conI*t'e. Au reste, J.-F. ANDREa beaucoup traduit dei'angl. depuis 1796. — Andrieux (aj. Franc-Guill. Franc. -Stanis.) , est encore auleur d'une coiuedie : les Deuv senlL- iielles. 1791. JJEpilre au pope , ins^ree dans ses Contes , olc. , fut itnprimee separ(?ment , 1791, in-B.° — Andry , p. 5o , (non pas Andui ). i,a i.'" ed. des Recherchcs bur Li rage ., lot publi«?e en 1779. — An- QUETIL (L.-P.). VHisloire de la ville tie Rheims parut en 3 vol. i'/56-5j. On a encore plus d'ddhions f\e V Esprit de la Ligue ^ qu'on ne trouve pas citees ici. D'aiileurs, I'aufeur a omis : Fasies juifs , romains el fraucais , etc. , 1792. 2 vol. in 8.°; et Motijs des guerres et des Trailes de paiv de la France pendant les regnes de Louis XIV — XVI. 1978, in-8.° — An- QUETiL DU Perron a donn^ une nou. ed. de son ouvrage : Ulnde en rapport avec I'Europe. On a aiissi de lui : Rccherclies gfogr. et Histoi. sur rinde. 1786- 87, 2 vol. in-4.° — Antilly Bertin, I'e'diteurdu journal le The , sous le dirccloire, et tin Ccnseut (Hanibouru, 1799-1800), est omis. (.Je ne marque- rois pas ({!ie omission , si I'autenr n'avoit pas citd A.MALRJC conune redacteur de la Clef des cabinets des So ii't'iuuis ). — D'.' NTRAIGUES comte , a pu- blie encore plusieurs autres pieces politiques ; on r-heiche aussi en vain les derniers ^vcnemens de ces auteurs. Une cit, d'AWTR.-lLlGl'ES a dnnne: Erneala , Hh 2 4^4 Illstoirc UUeraire. nouvelle allem. , 1799, in-i2. — Les fieres ArboiS, auleiirs du Mem. sur les trois depurl. de Corcjre , d^ltaque et de la mer Egce , 1798 , in-8.°, soiit oaiis. — Sous \e nom cI'Aunauld (Fr.-Th. M. BucuUird) ^ on trotivc bien les MaiiiK^es , raais sans la date de 3799. On cheiche aussi en vain plusieurs editions rouvelles des livres pr^cedens. — AunaULD , in. de ■plus. Soc. lit. , I'auteur des Principes de lecture , 1796. 11. ^d., 179B, in- 12, est oniis. — D'arnex fst encore raufeur d'tine quantity d'antres traduc- tions. L'autetir I'auroitdu passer, puisqu'il est Suisse, tie menie que Bartex De Marmorieres. Sous le rom d'ARNOULD, tribnn, on est ^tonn^ de ne pas trouver son Sjslcme maritwie ^ etc., 1797, in-8."* , Iraduit en plusieurs langues. — AxHls etAxTHALlK sont omis. — ■ Sous AuBES ,on ne trouve pas un M^- luoirepublie en 1797. Aux auteurs du nom d'AuBERT, il faut ajoufer Aubert , d.' med. , trad, du Rapport de TVodville , sur le Cowpox. ^ 1799, in-8.° ( pfeut- etrele meme que I'auteur citiT', p. 89 ), et 1'Aubert, a Siunt~Germain-eii-Liije , dont on a Mon Ethun- iillon a. mon ami TT.^ 1799, in-S^" — AuBRY ( P.-C. ) , I'auteur du Petrarquc fraucais , 1799, in -8.°, est omis; AuBRY, le benedict in ^ a. encore publieplasieurs autres Merits, cepuis 1776. — Audainel (H.-A.), tfjui se trouve dans la Fr. lit. , Audebert ( J.-B.), : mort depuis pen, I'autenr de V Hist aire naturelle des Singes , dont ia i.''* livraison parut d^ja en J796; et AuDOUiN (Pierre-Jean), sont omis. — AuoREiK (Yves), le ineme qu'AuDREiN, dans la Fr. lit. , a publie plusieurs autres Merits. — Auffray a aussi donne des Considerations sur les Manufactures dans les villes maritimes et commercantes^ 1768, in-B." UJJistoire des Religions , etc. ^ de ( Francois-Henri- Stanislas DE l'Aulnoye,) parut dcja en 1791. — D'AUMONT ( Arn. )est mort , selon queiques notices, en 1782. ' — D'AuRiOL est omis. Je passe a la let I re C j parce que les erreurs cjmmises dans la leltrc B, f'croient un trop long article. France hi li} aire. 485 Cabanis (C- Pierre -Jean -Georges) a encore publie : Da Dcgrc- de Gerlitudc dans la M^decine , l7()o , in-8.° ; et QtieUjucs Conside'ra/iuns .'nn- l'Or~ gaiiisationsociule ^ efc, en I799 , io-ia. — CacaULT, ci-det'ant prqfesseur a Creole mililuire de Paris , puis employ^ conuns secretaire et chargd d'tij^liires , qui a donne une Traduction des Odes de RuiaL^r et de la Draniaturgie de Lessing , est omis , de mtme que Caignard qui publia le journal I'Aini de la Palrieet VHistoire d''iinefamiUe , par Donon , ^798. — Callet ( Aj- Jean -Francois ) est mort !e 14 novembre 1798. II donna encore en 171^8, un Sup- plement a la Trigonomctrie sp/ie'riipte et a la Na\d~ gation de Bezout , in - 4.° — Cai.ONNK a encore publii' : Des Finances publiijues de lu France , 1797 , in-S." ; et une Leifre a Pat/feur des Considerations sur I'etat des affaires publlqites , ou coiiuvencement de Van 1798. — Les deux CampmAS de la France litteraire sont omis. — L'abb^ Camus de N./ncy ^ aufeur d'un Voyage fail en Italic^ en 1791-1793, iniiirim^ en 1796, 4 vol. in- 12; et un autre Camus qui publia dernierement une piece sur In liberie de Ciniprinierie et du Commerce , sont omis. — Ca NOLLE adoane , dans les dernieres ann^es , outre une nou- velle relation de ses Delices de la Solitude (i799)» Vui-s gi'ncrales sur les tiioyens cCutiliser les Defen- seurs de lu patrie invalides , et une piece Des Sciences positives et de leur avplidition a l' Industrie (1798). — Cantwell a augmente le nom'jre de ses traduc- tions par celles des Voyages de Byron et de Rob. Tujvnson tt de plusieurs romans. — Cakles, I'au- leur du Code raisotine des Jurcs ^ 1791* in-8.°; et: Carette ( A. M. ) , officier de genie , traducteur de la Geometric du Compas de Mascheroni , 1798; in-S.", sont omis. — Dans I'article Carrot, oa chercbe en vain plusieurs Perils de cet auteur, et m^me son Apologic contre Bailleul , jias encore d^savou(^e par I'auteur ; .et dans celui de Caijon, chinirgien , quelques ouvrages nouveaux sur la Res- piration.— Carre , auteur de P.inoplie , ou Reunion Hb 3 486 Ulsloire Utterai de tout ce qui a droit a la guerre ^ etc., 1797, 2 vol. 10-4.° — Cauriere (de la), membrc du corps Idgislat'if , aiiteiir d'lin lM(^mo!re centre Rawel et Carnot. — Casana. qui so trouvc dans la France Utttfraire , et C^STEL , auteur dcs P Unites , poeme , 3797, et 2.' ^d. , 1799, in-12, occupe actiiellement d'une nouvelle edition de Bujfon , sont onils. — Cas- TILLON (J.) est mort le 7 Janvier 1799. — Cas- THALON COTURE C. CATHiVLANC UHistoire dii Qiiercy , citee sous son nom , porta sur le titre qa'elle est conlinu^e par M... Peiit-etre I'autenr e'toit d^ja mort avant la publication. — CatineaU, aufpur d'lin Divlionnaire de pnchc , compose sur le sy Sterne orthogra]>liii]ue de Voltaire , 1798, in-i6 ; Cousin, de Chalons, autcnr d'une Table de mulfi- ■plicatioii des fractions , 1797'; Cavaye qui piiblla iin uouvcl Emile y en A799 •, Cazalet, au(eur d'une ThJorie de la Nature , 1796 ; et le ct^lebre Cazotte sont omis.; de meme que Chabaub , auteur d'une Dissertation interessaute sur les Mathematicfues , 1799, i'l-S." ■ — L'arlicle de Chabert a besoiu de supplemens et de corrections. — Chairon , Chais- neau et DE LA Chalotais, qui se trouvent dans la France lit/e'raire^ sontomis ; de meme que Cham- EON , auteur d'un Manuclde feducaliondes Aheillfti , 1798, in-8.*", et ChaMBON , chef de la 4' dit-isio/i du deparlement de la guerre , qui publia ; en 1799: Tables des lots relatives a l\nJniinislration mili- iaire , etc. — Chambon-DK-MontauX a augmente le nombre de ses ouvrages d'uu traite des Maladies des Fnfans ., 1798, 2 vol. in-8.°; et il a reuni plusieurs des prec^dens dans : hcs Maladies des Filles , des Femnies , de la Grossesse, et Maladies chroniques a la suite des Couches, 1798 , 8 vol. in -8." — Les deux DE Cham BRAY de !a France litteraire et Cham- BRIERE-BlsSAC , qui a publie un Recueil de nou~ velles l.ois relatives a la forme de proceder par-deiaiif les trihunaux civils , e'c. , 1798, in-8.°, sont omis. — Chamoulard a publi^ encore , en 1799 et iBco, d'auties ouvra^fs. -^ Champagne, traductear de Fi an c c liilci aire . 4-7 laPoluiqiied'Aristolc, 1797, in-i^." , etc. ; el Cham- PIGNY , aiuciir df pliisieiirs (^ctils, 1764-1776, sont omis. — • ChaN'bukau, clont on iie Iroiive point de notices personneilcs 5 toninie dans beaiicoup d'aulies articles, oil la France litldrairc en donne pliisieuts, a encoie publie unc traduction des Tables chronn- logiqties de J. Blair , ct 11 11 Systeme a'laf.jlique de notions J pour connoilre cninplelcmeiit riiiaioire aune nation ^ etc. , 1799 , in- 12. — La Chai'EJ-LE , aii- teur des Considerations philosopliiques sitr la Rch-o- iiilionfrancaise, 1797, in-S.", est omis. - CuAl'S- de-Rastignac a publie encoie cpielffucs ('ciils en 1791-1792. — Dans les articles Chaptal et Chak- l.EMAGNE, les Perils des dernieres annc'cs sonl 011- bli^s; de menie que plusieurs pieces de Charrier- DE-LA-RocHE , en 1791. — Chauiviont-Quitry (Guy), auteiir de finelqiies pieces en 1799 ct 1800, et Chateaubriand, autenr d'un Esbai sur les Re- volutions^ 1797 , in-S." , sont omis. Le non)bre des ouvrages de Chaussier a beaucoup aiigment(^ de- f)uis 171J7. Deux Cheniers, qui se trouvent dans a France liUeraire , sont omis, — CheRIN , le ge- n^alogiste , paroit un autre que le general ; au nioins j'ai trouve que le gen^alogiste est mort en 1785. — Les articles de CheuRier et de Chivol ((>HIV0T ) sont nioius complets que dans la France liticraire , comnie beaucoup d'aunes. — Chompre (Kt. M. j e.st veritablement le meme que I'auteur des livies math^maliqiies s^-par^s sous un autre article de la France liUeraire. Les Sicclcs lit:^raires ont stipprinn* ces dernieis. — Les cour lui donner ^9^ Tlis/oire lillcralre. loute la pel feci ion dont cet Qbjet est digne. En tout cas , j'cspeie publier , en 1802, ce supple- ment, sinon aussi riche en notices manuscrifes que je le voudrois , au moins aussi parfait que I'emploi le plus scriipuleux de tous les journaux fran^ais le permettra. On y trouvera non-seulement tout ce que j'ai fait entrevolr id en pen de mots , mais beau- coup plus d'aulres notices, (ant d'aufeurs n^s fran- cais J que d'etrangers qui ont ^crit dans la langue francnise. II sera done en meme temps un supple- ment des Siceles lilteniires a deux egards ; i." , jmis- que I'auteur de cet ouvrage en est resle, pour la plupart , a I'annee 1796 5 2.° puisque beaucoup de Francais verront avec plaisir , dans mon ouvsage , tous les aufeurs qui ont ^crit dans leur langue ; de quelque nation qu'ils fussent. Auresfe, Je me flatte de I'esperance que, quoique je sois parlie interess^e a ce proces , personne ne trouvera d'amertume dans mes critiques. J'ai dit franchement ce que j'avois a dire, pour nieltre le public en etat de juger lui- meme de cetle affaire , et de montrer en meme temps le zele qui m'anime pour la litterature fran- caise , et qui me fait croire que je serai en etat de donner a ma France lilleraire un supplement qui complete et tcrmine toules les notices de cesiede , principalement si les autturs , trnt ceux de Paris que des provinces (i), ont la bienveillance de m'a- (!) Je me sers de cetie ocrasion pour prier le C. P-t., M. etCli. r. a C. en L. , de nie vouloir bicn (aire passer les supi^Iemeiis dont il. nie parle dans sa Icitre lies-oLiigeaiite du i uoveniLie iSoo. E. Fiance lit I era I re. ^91 dresser, par la voie de I'edileur du Magasin ency- clopddique , on directeraent, les notices qu'Ils crol- ront ne devoir pas m'elre conniies d'une autre ina- nicre. J. S. Ersch , Inbliothecaiie de Curiitersile de Jena. Jena , en di-cenibre iSoo (2). {2) P. S- Ell ft'vrier iSoo, elant sur le point d'envoyer ccs fpuille? k I'ediieui- du Magasin EncyclopiJitjue , je recois les tomes IIl-IV des Slides littiraires ; \c les tiouve pailoiit egaux at]x deux pre- miers. Mais ce soroit trop cniiuyer le public que de vouloir conliiiucr cell* crilitjue. E. LITTERATURE GREGQUE. Traite de la Chasse de XenopJion^ traduil en jrancais , d'apres deux, manuscrits col- laiionnes pour la premiere fois , occom- pagne de notes criliques et de dissertations sur le pardalis , le panlhere et autres ani- maux : j'aisant suite aux editions de BuJ- Jbn , imprimces parDetQr\i\\e et Saugrain ; par J. B. Gail y projesseur de litterature greccpie an college de France. Paris, cliez I'Auteur, an college de France, place Cam- hrai; JJe'tenn lie, libraiie, rue du Battoir, et Plassan, rue du Cimetiere Saint- Andre- des-Arcs. O A CH AN T que le C. Gai! dtoit charge de donner , aux frais da goiiverncment , dans rimprimerie de la R(?pub]ique , una edition complete des CEuvies de Xcnophon , en gi-ec , en latin et en fiancais , j'ai vu , avec plaisir , aononcer une traduction du Traill de la Cliasse , d'apres un texte revu sur deux Ma- nuscrits de la Biblioili^que nationale, qui n'avoient point ^te coUationnes ; j'ai pens^ qu'il avoit clioisi ce Traite , comme le plfls difficile, pour qu'on put juger par-la de ce qu'il pouvoit faire sur les autres. Je me suis done empress^ de lire cette traduction, csp^rant que les rechcrches du savant piofesseur luei XenopJion, 498 facllilerolent I'lntelligence cl'iin Traill, qui m'avoit toiijoiirs paru tres-obscur. Je n'ai pas (?te pcu surpris , loisque j'ai vu que, loin de m'expliq.ier les choscs qui me paroissoient un pen difBclIes, le C. Gail n'a- voit pas m^me compii^ celles qui ne sont pas ca- pables d'arreter quelqu'un qui a tant soif peu elu- di^ la langue grecquc. C'est ce qu'on va voir par I'exanien. Chap. I.", p. 2. En effet , quoique Jupiter et Chiron , eussent pour mere j Vuti Rhea , Cautre la nymphe Nai's. Nais n'est point le noni d'une nymphe, niais celui d'une classe de nymphe ; savoir, de celles qui pr^sidoient aux rivieres , aux fontaines , etc. ( Voyez , enlreautres,Homere, Iliad. 1. 6 , v. 22 ). Et si X^nophon ne I'a pas dt'signf-e par son nom , c'est que personne n'ignore qu'elle sc nommoit Phi- lyre. Chap. 2 , p. 8. Un ban chasseur cloil elre Grec , age d'euiiiron vingt ana , etc. Ou pent reprocher ici au C. Gail d'avoir adopts une mauvaise lecon, au lieu de la bonne qu'il a trouv^e dans pliisieurs edi- tions , et meme a la marge du Manuscrit A. Le bou sens devoit lui laire sentir que X^nophon , qui re- gardoit la chasse comnie un amusement, ne pou- voit pas determiner I'age de celui qui vouloit s'y livrer,'tandis qu'il ^toit toutnaturel qu'il d^terminat celui du gardien de lilets , qui e'loit toujours un es- clave : il exige qu'il soit grec, pour qu'il puisse en- tendre les ordres qu'on lui donne , et y r^pondre. II faut done lire dans le texte i^Kva^ov. Chap, 3 , p. 12. On compte deux e.^peces de chiens , 494 L'lUeraiurc grccqiie, les uns, Castor ides , les autres Alopccides Lcs Alop6cides ont did ainsi nofiiiiie's , parce cju'ds soiit lies de I'accouplement d'un chien el d'uii renard : aucc le temps , ces deux espcces se sont melees. Oa diroit, d'apres la traduclioii du C. Gail , que , chaque fois qu'on voiiloit se procurer un chien alop^cide, oil faisoit accoupler un chien tt un renard ; je ne crois cependant pas que ce soit la ce que Xc'nophon entend dire; inais bien que ces chiens alopecides sont provenus, dans I'orlgine, de I'accouplement d'un chien et d'un renard; et qu'avtc le tetnj)s , le naiurel de ces deux animaux s'est confondu. Chap. 3, p. 14. D^au/res ne reniuent point les creilles et se ballcnl Varnere - irain avec la tpieiie. Ici , le C. Gail a ^t^ trompd par sa confiance aveugle en Zeunius ; et il a , sur son autorite, laiss^ sub- sister une lecon qui n'offie aucuu sens, ixp* i\ 1^ Ivfu «i''"< 1 '^o^^j^^h'^^ovti Xe/iophon. 495 Tov AfltyS , signlfie , a ce que je crois : prennent les traces d^ain/nt en arriere , el s'cloignent du Uei>re ; c'est-a- dire , prennent les traces a coiilre-pied , ce qui arrive quelquefois , au moins a ce que j'al vu dans TEncyclop^die , qui est le seul livre oil I'on traite de la chasse , que j'aye sous la main. Je ne sais pas comment il a lu, pour traduire : Toutes les fois qii'ils le suivent , Us out Hair reveiir. II y a dans le texte : oa-xxi; ^' iTril^r^ovn ra. (^»i , Una^ouirt , ce qui signlfie, a ce que je crois, et toutes les fois , qitils CQurent siir la trace , ce n'est que par conjecture , c'csl-a-dire , sans en elre assur bnis J chacun separement , pour pouvoir les detacher plus facilemenl , il montera ses toiles et ses filets , connne je aliens de le dire, Chap. 7, p. 47. Vous les prSsenterez (les cbiennes en chaleur), bien rcposees , u des chiens de bonne crdance j afiiv qiielles concoivent plus lute. Je vou- drois bien que le C. Gail nous expliqiiat ce qu'il intend par des chiens de bonne creance, Je croyois d'abord que c'e'toit une faule d'impression , au lieu de chiens de bonne race. Mais la note, p. 178 , oil cette expression est rep^tt^e , ne me permet pas de t'outer qu'elle ne soit du C Gail. II a en outre mal Xcn oph on. 4 c) ^ rendu ce passage; il falloit traduiie : Voiis les pre- senlerez , bieii repasses , pour iju'elles concohent plus Vile , a des chiens de bonne race. Chap. 8 , p. 52. Est-elle enire-coup^e , ilfera plw SH'urs tours , allant , revenant sur ses pas ; car cet animal iracasse beaucoup , ne sachanl ou s'arreter. 11 falloit tradiiirc : Si les traces sont embrouille'es , revenant sur elles -mimes en differens sens , Le chas- seur fera un circuit et tournera tout aulour , pour chercher I'endroit ou elles aboutissent ; c'est-a-dire , par oil le lievre est sorti des endroits couverts de neige, pour entrer dans ceux oii il n'y en a pas; car c'est de la chasse dans la neige, qu'il s'agit dans tout ce chapitre. Ibidem, p. 33. Le temps suffit-il^ on fera ce qui se pratique dans les endroits couverts de neige ; on e^ifermera chaque lievre , quelque part quil soit , dans une enceinte de filets. II falloit (raduire : Le temps svffit-il , on tendra les filets , comme on a colt- inme de le fiaire , dans les endroits ou il n'y a point de neige. Chap. 9 ) p. 59. Sur les montagnes^ le chasseur ^ accompagne de ses chiens , pourra chasser toute la journee ; mais le point du jour est le moment le plus favorable. Dans les terres labourees , il com- mencera avant le jour : sur les montagnes , vu la solitude des lieux ^ on prend le cerf a la nuit ct en pie in jour : dans les terres labourees , c'est la niiitj le Jour , la presence d'un homme Veffraye. C'est a peine s'il y a un mot de tout cela , dans le passage que le C. Gail traduit. Xenophpn , apres avoir parl^ li % Soo Lillerafure greccfiie. de !a manierc de tendre les pii^ges , ajoute : « II font <« que le cJuisseur , accoinpagn^ de ses c/u'eiis , aille •• visiler ses pi^ges, savoir, ceiix qu'il a places dans la « niontagne , le matin smfout , mais aussi dans la « join nee; quant aceuxqu'il a places dans les terreg « labour^es , il doit les aller visiter a la pointe du <■ jour. I>ani les montagnes , en cfFet , le^ cerfs se " picnnent, non-seulement pendant la nuit, mais « encore pendant le Jour , vu la solitude des lieux ; pera, en prenuni garde d'etre rem'crstS d'lin coup de son arnie ; on seroit ine\>ilablemeul foule et niordu. 11 falloit tiaduire : On lafrappera , enprenanl garde quelle ne voiis renverse en vous clinquant , on seroit alors indvitablemenl foule et mordu. Ibidem, p. 72. On lui enleve difficilemcvt scs pe- ttts ;' il ne les ahandonne pas a eux-nieines (jn'i'/s lie soient grcjndis. Le C. Gail a suivi la Iccon du texte 'im «» ftctxpei ?j mais il est evident qu'il faiiC lire avec Leunclavius, 'ias an (M(xo« ? : Tcint quils sont petits. Q\iant ace que dit Zeunius, que saij «k ne s'eraploie pas dans ce sens; cela prouve qu'il n'a pas fait une grande attention au texle de Xe- nophon : on tiouve en efFet, dans le meme traits, c. "7 , §. II , qu'il faiit donner la nourriture aux cbiens , aupres des filets , ea? uv vui J«v, tant qu'iis sont feunes. Chap. i3 , p. 82. Je blunie encore Ics expressions recherch6cs dont fouimiU.ent Icurs ecrils^ tundisqu'ii's iioffrent pas un seu! principe capable de former Ls jeunes gens a Li vcrtu. II falloit traduire : Je les hUinie de ce quils s occupent beaucoup du choix dc.t mots , et nullement des moximes sages capablcs do former les jeunes gens a la verlu. Chap. i3, p. 87. Dans ce nonibre f on compreud , aussi des fenimes i]ibArl^mise rciidil chasseressei^. Je ne* saia pouiquoi le C. Gail a pr^f^ie le nom d'Art^nriise a celui de Diane, le seul en usage dans xiotrc langiie ; roaisdanice cas , il falloit ^criie Arte- mis, pour la distinguer d'Arti'mise , reine de Carie. li 3 002 LUiciaturc grecque. Je (ermine ici cet examen , dans lequel je n'ai pas J a bcaacoup pies, releve toutes les fautes du C. Gail. Lisant, pour la premiere fois , ce traits qui est I'un des plus ohscurs des ouvrages de Xf^nophon , et n'ayant pas le temps de faire les recheiches qu'il ^toit du devoir d'un ^drteur de faire , je n'ai pu indlquer que celles que le C. Gail auroit ^vitees avec un pen d'attetition et u)ie mediocre connoissance de la langue gpecque , et encore ne me suis-je attache qu'aux plus gros- sieres. Je mecrois, d'apres cela , dispense de parler de ses notes qui sont toutes, ou pu^riles, ou tiroes de celles de Zeunius. Quelques-unes , a la verite , contiennent des variantes tiroes des manuscrits de Ja biblioth^que nationale; mais ces variantes sont peu importantes. Je ne parlerai pas non plus du style qui est en g^n(?ral si obscur qu'il est difficile de savoir ce que le C. Gail a voulu faire dire a son auteur ; il est d'ailleurs h^risse d'une f'oule de mois grecs , pour lesquels >1 ^foil facile, avec quelques recherclies , de trouver des^quivalens dans la langue francaise. Le C. Gail en promet , a la v^rit(?, Fex- plication dans ses Melanges ; mais il me semble r|iie sa veritable place ^toit sous le fexte , et en la len- Voyant ainsi , il donne lieu de soupconner qu'il ignore encore lui-mfme la veritable signification de ces mots, car il auroit eu tout aussilot fait de les (x- pliquer tout de suite, sauf a donner, dans ses Me- langes, la raisnn de son explication. II e.^t bon anssi dc pvemunir les lecteurs confre une petite ruse du C.GaiJ:se defiant du succes de Xtuophon. 5o3 son ouvrage , il a.chcrch^ a le faire passer sous les auspices d'lin nom ct?lebre, et I'a annonce coninie faisaut suite a VHistoire nalurelle de Buff'on ; niais a quel propos ? X^nophon at-il examine les animaux en naturaliste ? Non sans doule; II s'est contcntd de dire ce qii'il imporloit a un chasseur de savoir, et il a negligd tout le resie : aussi n'y a-t-Ii prestjue rien a en tlrer pour I'histoife naturelle. C'est done a (ort que le C. Gail a repris Buflbn de ce qu'il n'avoit pas connu ce traits ; de ce qu'il ne I'a pas cite , ce n'est pas une preuve qu'il ne I'ait pas connu. Que pouvoit-il en elFet en tirer de si impoitant ? Que le rcnard s'accoupie avec la cliienne ! Mais X^nopiion ne dit point que cet accouplement avulfc lieu de son temps , comme on I'a vu uar nia ic- marcjue sur cet cndioit ; et puisqu'il n'ctoit point t^moin oculaire du fait , son aulorite eloit nulle pour Buffon. Quant a la panthere , Xenoplion donne t il quel jucs caracleies pour la faire recon- noitre ? Non J car il ne fait que la nomnier, et il ne la met point dans la classe des grands animaux, comme le dit le C. Gail, mais dans celle des ani- maux f^roces , ce qui n'est pas tout-a-fait la metne chose. Quant a I'observation dont le C. Gail s'ap- plaudit taut, savoir que panthere est du genre raas- culin, BufFon ne I'a cerfainenient pas ignoiee, roais il savoit que ce nom avoit toujours ^l^ employe au feminin , dans la langue latine et dans la notre , et qu'on devoit respecter I'usagc. A quel propos enfin le C. Gail vient-il nous dire qu'il a employ^ neuf ou dix matinees a la hi- li 4 5o4 Lillerature grecqiie. bliothdque nationale , a recliercber les Cynegetiqtics de S3m(^sius? Avoit-il quelqne laison pour en soiip- ^onner I'exisfence ? Non sans doute , pnisqu'auciin bibliographe n'en a parl^. II a done perdu son temjjs aiissi gratuitement que s'il I'avoit employ^ a chercher les comedies de M^nandre. Je lie puis m'empecher , en finissant cet article, de pjaindre le C. Gail de ce qu'il se croit dans la n^cessit^ de donner des editions et des traductions des auteurs classiques grecs : il n'a rien de ce qu'il faut pour ce genre de travail , qui , outre la connois- sance des langues, exige vine tres-grande connois- sance des choses , ct surlout une extreme attention a laquelle la vivacite du C. Gail ne me paroit pas pouvoir se plier. Ce n'est en effet qu'a ce d^faut d'attention que j'attribue ce grand nombre de fautes que le moindre ^colier auioit ^vitees. II a pens^ sans doute qu'en sa qualite de professeur de littt'rature gfecque , il devoit au public des preuves de son sa- voir } mais il a eu tort : le public est plus indulgent qull ne le pense, et il I'auroit cru sur parole , s'il s'en etoit tcnu a ses lecons , tandis qu'en se faisant impvimer, il met tons ceux qui se livrent a la lit- terature grecque , dans le eas de le jnger , et dans la n^cessitd de relever ses fautes , pour qu'un n'at- tribue pas aux anciens les sotlises qu'il leur fait dire , en les tiaduisaut nial. E. C. 1 VARIETfiS, NOUVELLES ET CORRESPONDANCE LITTERAIRES. SOCI^TfiS LITTl^RAIRES. PARIS. Inst I T u T n at i on a r. No/ice des travaiix de la classe des sciences morales ef politif/nes , pendant le dernier trimestre dc Van 9 } par le C. Lep'ESQUEj secretaire. Le C. Anquetil consacre ses loisirs a reciuillir ce que renferment de curieux les m(=moires qui ont €1^ pr^sentes a I'Acadcniie des inscriptions et belles- lettres pour des concours de prix. 11 a coninuinique a la classe I'analyse de tiois m^tuoires qui , en 1744, ont dispute la couronne acad^mique sur cette ques- tion : Qiiet a ^te Celat des sciences en Fniuce pen- dant les regnes de Cltarlcs FL el de Clutrles Vll? II r(^sulte des reclierc'ies qu'ont ras^enib!^ les coo- curicnt; , que , nj«lgie les troubles occaiioiint^s par la 5o6 Noiivclles Undraires. de'mence de Charles VI, et malgr^ les f^nei res qui tour- mentercnt le royauiiie sous Charles VII , les sciences prirent qiielque accroissement an milieu des d^saslres publics. Desunivei sites furent ^tablies dans quelques provinces , et le foyer des himieres naissantes ne fut pas concenlr^ dans la capitale ; les llvres, empri- sonnes jusque la dans I'enceinte des cathedrales ct des cloitres , oinerent les biblioth^ques des pnuces, et furent communiques aux particuliers studieux; des laics conimencerent a cuJtiver les lettres, et ap- porlerent a leurs (?tudes un esprit libre des pr^juges et des inteifts de professions ; la langue francaise s'introduisit dans le barreau et dans la discussion des affaires pnbllqnes : elle s'enrichit, parce qu'elle fut appliqude a un phjs grand nombre d'iddes , et elle devintplus r^guliere et plus nette , parce qu'elle fut obligee de les expr'mer d'une maniere intelli- gible. L'usage de la boussole, et I'invenlion de I'im- primerie preparoient Ics prcgres de I'esprit humain. La poudre a canon sembie n'etre qu'un fleau destruc- teur ; et ccpendant il faut reconnoitre qu'elle a con- tribud aux douceurs de la vie sociale et aux progies des lumieies et de la civilisation. Le d^veloppement de cette v^ril^ seroit le sujet d'un memoire parti- culier; mais ce memoire n'^toit pas au nombre de ceux dont leC. AnquetiJ nous a communique I'extrait. Le C. DuPONT (de Nemours) aenvoje, desEtats- Unis d'Amerique, a I'lnstitut , un memciie sur la ihdorie des venls. Le resultat de cetouvrage est qu'en raison mSme des regies tres-constantes qui dirigent leur course, leur nature est de varier toujonrs. iMais Noupelles liiteraires. Soy I'auteur ne vent point inf^rer cle la que les observa- tions met^orologiques soient.inutiles. Le C. Fleuiueu , qui a piibli(" clepuis pen la relalion du voyage fait aufour du nionde par le ca- pitaine Etienne Marcliand, I'a enrlcliie d'utiles et savantes remaiques sur les couians. Elles font de- 8irer I'ouvrage que le C. Rom me , associd, et pro- fesseur de math^nialiques a Pvochefort , a communi- que a la classe. G'est uu recueil de loules les ohsei\a- iiohs qui out tile faites jiisqii'a ce jnur sur les vents ct les courans que I'on rencontre dans les difFerentes mers du globe. Eparses dans un grand nombre de relations de voyages, ces observations lestoient inu- tiles a la plupart des navigaleurs, qui ne peuvent se charger que d'un petit nombre de llvres. On con- noit I'infiucnce des vents et des courans sur la Vi- tesse et la direction des vaisseaux , et le C.Romme, en rassemblant tout ce qu'en ont dit les plus'habiies marins , a blen merits du commerce et de la navi- gation. Son travail ne formera qu'un volume, qui pourra deveiiir le manuel de lous les navigatciirs. Cef asbocie a prhie de Kant ; la pliilosophie de Kant partage le public savant de rAllemagne; elle excite des haines nationales et des haines ^irangeres , et des Allemands insultent aux Francais , parce qu'ils n'ont pas grossi la secte du professenr de Koenisberg. Cependant les opinions de Kant ont excite la curiosil<5 de plusieurs Fran- cais ; ils auroient bien voulu , par exemple , ap- prendre de ce majtre comment, dans I'cipplicaiion gdii^rale -que nous faisons des notions de i'espace et du lemps a toutes les sensations qui nous affeclent , Noin'clles lll/craires. 5il on pent trouver una raison pour considdrer ccs deux notions conime les formes miturclles de Ventende- inent. Mais on ne peut laire cetle etude que clans ]a langue de I'auteur ; et m^me avec la connois- sance de cette langue, il reste encore l)ien des dlf- ficuUds a devoier. Elles n'ont pas effi'ay^ le C. De- GERANDO, associ^. Dans un nu-moire dont il a fait lectme a la classe , il a trac^ I'histoire de la nais- sance ct des progres de celte doctrine, et a saisi les points de vue principaux qui pouvoient en sinipli- fier I'examen. Nous ne.saiifions le suivre dans ce travail, pane qu'il faudroit employer les termes techniques de I'dcole , et cnsuitc les expliquer, avec I'incertitude de les avoir compris, et de nous faire entendre. Nous dirons seulenicnt que le C D(^g que celle du grand SaiiU-Bernard. 5i4 Noi/velles liuemires. La Doire , qui vient de Courmayeur, et de ces ^noi-mes glaciers qui , du cctd Vneme du midi , couvrent plus de la raoitie du Mont-B!anc, est une riviere forte et encaiss^e dans des rochers qu'il a fallu traverser. Mais alois, sans doute , 11 y dvoit des ponfs , puisque les Romains exploitoient les mines de Courmayeur. C'est probablement pres de Saint-Didjer , oil Ton rencontre des eaux ther- niales , des montagnes scliisteuses , des ardoisieres qui s'^boulent souvent , que le chemin s'^tant trouv^ rompu , Annibal se sera vu force de Je rendre pra- ticable pour ses ^l^pbans. ' Le grand et le petit Saints-Bernards ne sont qu'a deux niyriametres environ de distance. Le premier est en Suisse, dans le forid du VallaisJ le second , en Savoie , au fond de la Tarentaise. Le Mont- Blanc les separe, et forme le centre de la grande chaine des Alpes,qui, dans cet eudroit, se dirige vers le Sud-Oucst. - Je serois embarrass^, dit le C. Villars , pour " la pr^f^rence que merite I'un ou I'autre passage , ■• relativement a Annibal. J'ai prouve' qu'il a tra- " vers6 I'une des deux montagnes. Je laisse le <• choix a des hommes plus eclair^s , et je resume •• les preuves que j'ai donn^es : <■ I." Polybe , contemporaln d'Annibal , est venu •• sur les lieux ; sa narration m'a paru preferable c. a celle de Tite-Live ; •• 2.° L'opinion de Pline est la m^me ; il a ^crlt <. apres Tite-Live ; " 3.° Polybe dit po^itiveaient qu'Annibal a re- I Nouvclles litleralres, 5'^S « montd le Rhone, et qu'il a passe les Alpes au- " pits cJes sources de ce fleiive ; " 4.° Polybe ajoute qu'Annibal a employe cintj " journees de troupes ^ pour descendie des Alpes " dans les plaines du Pigment. La duree de sa « marche ne peut s'accorder qu'avec la distance >■- ou se trouvent les deux Saints - Bernards. Tous • les autres passages ne sont eloign^s des m#mes ■• plaines que de deux ou trois journt^es. » Dans iiies recherches , je me suis propose de " comparer les routes que deux grands capitaines .< out tenues sur les Alpes , et d'examiner s'ils " pourroient encore se rapprocher par I'endroit de .. leur passage , comme ils se ressembient par leur " g^nie et leur valeur. », Le parallele que nous avoit ofl'ert le C. Vlllars , a eL6 suivl de Ja lecture d'un M^moire du C. Gl- BELlN, sur Ic genre de pai^s nommes -par les an- ciens lithostrota , et mosaique -par les modeTues. C'est encore Touvrage d'un associ^ qui s'est livr^ depuis longtemps a I'^tude des monumcns antiques. Apres avoir r(?flc''cbi sur la perfection du gout qui , chez les peuples modernes , preside a la d(?coratioii des edifices les plus commuus ; apres avoir consi- d^r^ la ricbesse , I'industrie, la yari^t^ du travail qui unit la briqiiei pure ou vernissee et les marbres de toute espece, pour attirer nos regards, en leur presentant des formes regulieres ou bizarres ; enfin , apres avoir pes(? rarlifire ingenieux de nos par- quets , et I'cxtr^me somptuosite de ces tapis sur Ifsquels on marche daus nos palais, avec une sorle 5^6 Nuiu'ellcs liltcraires. de respect, I'auteur cheiche a proiiver qu'll exisle , dans ce genre , une plus nuble espece de magni- ficence , presque ignor^e de nos artistes , quoique Je hasard nous ait souvent appris a la connoitre. Jl paile de ces pav(^s de mosaique , dont I'usage fut introduit a Rome, sur la (in de la republique. II n'cst piesque aucun de ces pays , autrefois sou- itils a la domination des Remains , oii i'on n'eii ait de'couvert des resles plus ou moins iot^ressans. Le sol de la France en iecele encore quantity d'intacfs , qui , un jour peut-etre , serviront a compleler cet ensembJe qu'on ne se lasse point d'admlrer dans les salles du Mus^e central , si I'esprit bienfaisant qui a ranime les arts , leur continue le meme zele et les memes encourage- inens. L'assembl^e entendra la lecture du Memoire que le C. Gibelin nous a communique, Le C. SiCARD a fix^, comme lui , I'atlention de la classe , par una Theorie nnuvelle de la Coiijonc- tion. L'auteur , sans sVearter de la methode ob- serv^e jusqu'ici par tous les grammaiiit-ns , prouve qu'on peut rappeler loutes les conjojictions a une seule ; et celle-ci au verbe etre , qiCil considere comme le mot conjonctif -par excellence. De m^me que le verbe etre se trouve dans tous les verbes, la conjonction et se trouve aussi dans toutes les conjonctions. Cette doctrine nouvelle est appuy^e d'exemples qui ne laissent aucuu doute sur la ve- rit(? qui en fait la base. Le C. Sicard compare eiitre eux lous les eit'mens JXouvclIes li/U'raircs. 627 de la parole , destines a r^unir les idt'es , pour former la proposition , ct les propositions , pour former les p(5riodes. Le verbe est , selon lui , la voyelle des idees , dans la proposition; et la con- jonction est Ja voyeife des jiigemens on des pro- positions , dans la periode. II ^loit tout naturel qu'apres avoir considi'r^ , sous ce point de vue , le verbe et la conjonclion , il dlendit cette analo- gic jusqu'aux lettres voyelles , ft que, dans son systenie, la voyelle ful le verbe et la conionclio»\ des mots. Quand on etablit dans le langage dc si heiireuses analogies , on est bien sur d'avancer la science dont on tiaite , par la facility qu'on procure a I'esprit , de proct'der du plus connu au moins connu, et surtout de d^couvrir la nature d'un objet et ses proprietes eisentielles , par la comparaison qu'on pent en faire avec les proprietes d'un objet plus connu. Le C. Sicard ne pouvoit s'occuper de la nature de la conjonclion , sans en examiner la n^cessite, ct il a cru qn'il lui 6toit impossible de di;culer ce dernier point , sans entrer , en qaelque surte , dans le laborataire impenetrable oil bcngendre hi penb^e. 11 a montr^ que rien n'est plus contraite a la simplicity de celle-ci que cette succession qu'on lui donne, en I'^noncant. II a en soin de iioiis faire remarquer que la lone! ion particuliere de la conjonclion est de- lier tellement enfre eux les Siemens de la proposition , que la totalile de ces rafmes (I'lemens oous rc-pr^scnte le travail du 5^,8 Noiwellcs Ulttraires. modeleur qui , a I'aide de plusleurs pieces d^(a- ch^es , forme le nioule d'un buste. La liaison en est si parfaite , que le moule et la Minerve qui en sort tout armee , ne sont pas moins simples I'un que I'autre. En tiaitant de la conjonction , notre collegue n'a point oubli^ le que francais. Les anciens et les modernes ont toujours considdrd ce mot, les uns , comrae un pronom jrelalif, les autresj comme un article conjonctlfj d'autres, comme un pronom con- jonctif ; d'aulres enfin , comme une conjonction. " Le i]ue n'est rien de tout cela par lui-meme, • dit le C. Sicard. C'est un mot sans valeur dans " sa raclne. On doit le vegarder comme I'.r de la .« giammaire , et jamais comme un mot simple. ■' C'est pUilot un mot elliptique , dont la pre- " raiere partie renferme I'inconnue grnmmaticale , " et la seconde le pronom de la troisieme per- " Sonne, ou le verbe eire lul-meme. Le !!e de I'an 79 , est tel , que Stra- bon , au sit'cle d'Auguste , di.soit, en parlant du Vesuve , ilpaioU qii'autrefois cetlemonlagne a bride, Cependant on avoit conserve d'age en age une tra- dition qui supposoit que, dans dcs temps recul^s , plusieurs Eruptions de f'eux souJenains avoient caus^ des bouleversemens ^pouvantabies. De la les rites sacres de ce cuke de Vesfa, qui , de temps imme- morial , fut en vigueur a Laurenlhuni , et passa de cette deiniere rib'e a la capitale du monde , avec les dieux indigctes. Si nous p(^ne?lrons bien le sens des inscriptions qui portent ces mots pour dedicace : Jovi Vesmio sacrum ; Vulcano quiet o , et stata matri ; nous nous convaincrons de plus en plus de la m^- nioire quece pbenonicne volcauique avoit laissee dans la tradition de ccs pcuples. •« Ici , dit le C. Ameilhon , I'auteur va poser une " ba^e de chroiiologie physique. •• II s'arrefe aux villes les plus anciennes, telles que Gabies, Tusculum^ Rome, Alba-Longa , et plusieurs autres encoiequ'il a observces , sur le tciritoire volcanisd du Lalium antique. D'apses les monumens bislorlques sur les- cjuels il s'appuie , toutes ces villes ont ei^ fondees entre ,1'an 1170 et I'an 1289 avant I'ere vulgaire. Nous sonimes done forces de placer avant ces ^po- ques les grandes Eruptions qui ont fait couler I.1 lave des crateres , sur lesquels on a bati des villes de la plus haute antiquiti?. Aux environs de Rome., et mc'me de Naples, la ligne du territnire volcyTi- LI 4 536 Nonvelles Villeraires. que forme une demarcation constante, enfre I'ori- gine des villes qu'on a fondees sur le (errltolre vol- canique , et celle des villes qui couvrent le (eriifoire calcaire on les cretes de I'Apennin romain. Ce'lles-cl ont line construction de murs particnliere , qui doit les faire remonfer aux premieres colonies grecques , dont I'arrivde en Italic est ant^rieure de deux ou trois cents ans aux villes baties sur le sol volcanique. L'aufeur donne a cette construction le nom de poly- gone irrdgulier. II pense que ce genre d'architecture ancienne a ete un peu n^glig^ jusqu'a ce moment. Des ecrivains estimahles , d'habiles arcliitcctes , Piranesi lui-meme , I'ont , a son avis, confondu mal a propos avec celui que Vitruve nomme I'/Wcer/MW. Voici de quelle maniere il le caract^rise. ■• Ce " genre de construction, dit-il , est le plus admi- " rable qu'on puisse rencontrer dans les edifices •' antiques. Son merite consiste d'abord dans la « grandeur des masses. J'en ai mesurecs qui avoient .< depuis quatre jusqu'a dix pieds de diametre. On « pent imaginer quelles machines il a fallu , pour •• les clever a une certaine hauteur. La forme des •• pierres varie dcpuis la triangulaire Jusqu'a I'octo- <■ gone. Le carr^ parfait est la seule qui ne s'y ren- « contre jamais. Cliaque pierre a du etre laill^e ■< pour la place qu'ellc devoit occuper. Quoique sans « ciment , elles sont si adroitement unies ensemble , w qu'on pent appliquer a cet ouvrage ce que Procope " disoit de la voie Appia : Les pierres, y ont etd cn- « geiidrecs tciiles taiUces par la nature. En un mot , •< ies formes de cette construction sont lelles ^ que, Nouvelles Uticraires. 5oj " si une de ces pierres venoit a se tl , et I'en- chassure des angles qu'on y observe, semble avoir ^te imaglnee pour que la construction se pretat avec plus de facility aux ondulalions des trembiemens de terre. " Une observation qui n'esf point a n^gliger , parce «t qu'elle nous aide a connoitre la tactique niilitaire n des peuples dont nous parlons , c'est que les murs I. formoient deux et meme trois enceintes concen- " triques , presque toujours dispos) Malson de Bonne moniagnt. Nn a 564 Lii'/t'S (Jlvers. Grammaire , une Rli(^toriqup et un Dictionnaire. On n'a pas encore deciid^ s'il est sort! des presses de Giitfenberg, ou de ctlles de Faust et SchcefFer. De Cftie queslion , cependant, depend celle d'at- tribuer on de refuser a Guttenberg pUisieurs ou- vrages imprimes avec les caracteres du Catholicon. Gulf^euberg doit etre mort avant la fin de f^vrier 1498. Le C. Oberlin rapponie ses ^pitaphes. Son por- trait est dans la Bibliotk^que publlque de Stras- feoiirg. Tel est le pit'cis de cetle dissertation ; il faut lire, dans I'ouyrage m^ma , les savans developpe- jnens que I'auteur donne k chaque article. Melanges. VAlmanach dcs Prosaleurs , ou Recuril de pieces fugitives en prose , redig^^ par ies CC. Fr. /V et P. B. Lam ARE. i vol. in- 12 de 3oo pages, aveo une fignre. A Paris, ciiez Leger , libraire , cjuai des Aiigustlns, n.° 44. Prix, i fr. 5o cent, et I fr. 80 cent, pour les d^partemens. Ce T.*' volume de la collection est en quelq-.ic sortc un appel aux litl^rafeurs. Ici seront recueillis les morceaux de prose legere , qui, tombant de leur plnme, peuvent se perdre ou s'oublier dans leurs porie-feuilles. Ce i." volume contient 44 pieces nouvelles ou peu connues. Parmi les auteurs de ces agr.^ables bagatell.'s , on trouve les noms de JprancMin .) Saint-Lambert f Morellet , Laharpe , Liii- giiet , MitLin ^ Mcrcier , lierauit-di-StickeUes ^ etc. On y trouve di verses piiices de.s meilleurs auteurs anglais , aliemaiids et italiens. II jr a tout lieu de presiimer que cet essai reussira a exciter, parnil les hommes eclair^s et surlout parmi les fenimes, le gout de la prose le'gere. T-e goiit dont ies redacteurs ont fait preuve dans d'autres Merits , est un svir garant de celui qu ils ap^)orterojU dans leur choix. Jjii/res du'crs, 565 Comment ART I fincielatis ]\hit(>J'\'xica: LIpsiensis edi curMHt Cliistiaiiiis -Daniel Beck tus , vo/. /)r/w/ , jiarlicula prim.*. Lipsioe et Plaviae. 1801. ln-8.°tlc i85 pages. Nous avons deja eii occasion fie dire un mot sur ce nouveau Journal latin, dans lequci M. Beck ct les menibres de la Society pliiloiogiqne de Leipsic feront connoitre les ouvra<^es ,p!i!S ou nioins conside- rables, qui se lapportent a la phiU'op; e , a I'exemple des ,4cia Erudilonnn , de la Bihlidihcca Crilica de Ruhnken et de Wyttenbacli , e( d'antres ouvrages p^riodiques semblables. La raison qui a engag^ les au- tenrs a picferer la laflgue latim; , pour ce journal , est facile a deviuer ; c'est que, dc cctte maniere , les pliiloiogues de fous les pay-( ( parrai lesqueis le latin est encore la langue la jdi:,? univcrsclle) , pour- ront en tirer parti. Get ouvrage penodique contuMic'ra , i ." des observa- tions et des memoiies sur la philoio lie en general et ses difT^renles parties , ainsi que sur Ihisfoire, la %Co- grapbie ancienne , I'archaeologie, etc. ; sur la uia- aiere de lire et d'expliquer les auteurs anciens , et sur l'interpr(5tation des difF6 Table fics arlicles. 569 Recueil de (outcs les observations fjui ont 6ie faites josqu'i ce jour sur les Tents et les couians que I'on lenrontie dans les flifferentes meis du globe; par le C. Rommc , piolcjscur de malbeinaliques H Roche Fort. 607^ C H Y M I E. Nouveau moyen de blanclilr le liiigc. ic9 Nouveau moyen de blaiiclilr la pjle donl on ftit le papier. Jl/i'J. Sur le gaz obtenu de la r('-duction de I'ox jdc de Zinc , et sur la nature du charbon de bois. SgS Sur la Cxite qu'acquiert rantimoiiie par son alliage avec I'etain. 4^3 Phtsiologie. Principes de Physiologic ; par le C. Dumas. i45 Nouveaux Elemens de Physiologic ; par le C. Richerand. 3i8 Sur la quantite d'air oecessaire k la respiration d'un reitam nombre d'iiidiyidus , dans un espare oil il ne se renouvelle pas. 41 J M E D E C I N K. DiscourS sur le genie d'Hippocrate , prononce par Ic C. Danhe^. 203 Traite sur les Fiivres pernicieuscs; par le C. Alibert. 7 Vouvelles Experiences sur les Contre-poisons de I'Arsenic ; par Casimir Renault. 549 La dt-couverte de la Vaccine revendiquee au nicdecin Bonniol , k Bordeaux. 108 Rapport fail a la Socieic de medecine de Paris, sur la conlre-ipreuve Tariolique , pratiquee ]e 20 thermidor. laS Inoculation de la Vaccine en Souabe. 87 — En Espagne. 101 Inoculation du Virus vaccin, pour preserver les moutons du claveau. IL* livraison. 54 r Inoculation de la clavelee , par le C Marchelli , a Genes. t»5 Chirurgie. Archives de I'art des accouclieraens ; par le C. Schweighxuser. i55 ECONOMIE RURAL E. Mission oenologique dans le departeinent de la Seine , pour le per- fectionnement de I'arl de faire le vin. '2i Progres de ramllioiation des laines en France. 4^4 Pilx proposes par la Sociele d'agriculture du departem. de b Seine. 53^ 570 Table dcs articles. Sousciiptlon de celle Sotiele , pour tiiec U'£spagne riuade itiiile beles s laine fine. 54<> Prospectus de I'AgricuIteur Marseillais ; par le C. Sinety, 421 ECOMOMIE PUEI.IQUE. Les Loisirs de la campagne , ou Discussion libre sur quelqiies sujets populaires ; par M. Fablroni. 2~3 Politique. Les Irois ages des Colonies , ou De leur etat passe , present et h venir ; par M. dePradt. 2S1 Extrait d'uu memoire sur Tesprlt public ; par le C. I'uulongeon. 5oc) P H I L O S O r H I E. Extrait d'un memoire du C. Dtgerando , sur I'lii'^ioiie de la nais- sance et des progies de la philosophic de Kant. 5ii Morale. Rohde , de Veterum Poetarum sapientia gnomica. 275 De la Verite ; par le C. Gretry. 276 Education. Nouvelle methoded'enseignemeni pour la pre.niiere enfance; par madam* de Genii's. AM Conseils snr I'Educalion de la jeuiiesse. ' 279 Memoire sur cette question, proposee par I'lnstitut national : Simu- lation est-elle un bon may en d' education ? par le C. Brun. 4^6 Instruction publique. De I'Administralion des Etablissemens d'inslruction piiblJque , et de la leorganisation de I'enseignement; par le C. Arnaud. 277 Geographie. Eclaircissemens geographlqiics sur quelques parties de I'interieur de la Guiane , et specialenient sur le cours du Matoni ; par le C- Buaclie. So; Continuation de la grande carte de la France , sous la dlreclion du G. Tranchot. •<>4 Kemarques et Observations sur la plaine de Troie , faites en juin 1799, par ■\VilIiaMi Francklin. 42S Cours de Geograpliie , de Clirouologie et d'Histoire; par le C. Mew telle, 5'iO Table (les articles. Sji Voyages. Voyage dans I'EmpIre Otroman , lATLgypte ei la Peise , fait par le C. Olivier. 537 Voyage au Mont-Pcrdo , et dans la panic adjacente des Hautes-Pjre- n^es ; par le C. Ramond. -a Abiege de I'Histoiie genrrale ie% voyages , conlenant ce qu'il y a de plus aveie dans les pays oil les Toyageurs oat peneire , etc. loiii. XXX, XXXI, XXXII. 1 58 Voyage pittoresque de la Syrie, etc. par le C. Cossas. 20.' livr. iSg Voyage d'AEgypte et de Nubie , par Frederic-Louis Norden. Nou- velle edition pabliee par le C. Langlis. 4^9 Voyage de M. Hammer dans I'Asie mineure f)2 Observations faites pendant des voyages en Danemarck , en Suede et en France; par M. Lenz (en allemand ). 55o Depart du capilaine Bawlin de I 'He de France. 267 H I s T O I R IC. Sur I'endroit oil Annibal et Bonaparte ont passe les Alpcs; par le C. Villars , associ^ de I'lnstiiut national. 52o Observations du C. Dutlieil , siir I'epoque de i'cruplion du Vesuve , qui a d^lrait Herculanum ei Pompeji. 5i5 Sin- I'emploi que les anciens ont fail duclianvre; par le C. Mongez. 629 Histoire de Russie , sous le regne de Catherine II, et a la fin du 18.° siecle; par M. Tooke ; traduit de I'anglais par M. Irminoff. 285 Memoires de M. de Bcuille , sur la revolution francjise , depuis son origiiie jusqu'a la retraiie du due de Brunswick. 28.1 Memoire sur I'etat du commerce en Provence, pendant le i5' sje- cle ; par T. S. K. 43» Histoire gonerale des descenles failes , lant en France qn'en Angle- terre; par Poncet-ln-Grnve. ,2.' edit. i5S Vues , costumes, mreurs ct usages t'c la Cliine; par Alexandre ; gravt'S par le C Simon. %^^ Histoire iittbbaife. Inslilut national. Stance pablique du i5 vendemiaire an 10. O'j Prix decernes dans la mfeiae seance. ^74 Nonis des artistes |qiii , au juf,ement de I'lnslitut national des sciences et des arts , onl reinporie les grijids prix de peinluic, de sculpture ■-•t il'archi;cclure, dc Ian 9. ^7' Bt- Table cles arlicJes. Siijets de prix proposes par I'lnititut national, dans la seance ilii i5 vendtmiaire. 077 Notire des fravaux de la classe des sciences mathimatiques et phy- siques , pendant le deinier trimestre de I'au g. — Partie mathcms- liiiue ; par le C. Delambie. 079 Idem — Partie physique; par le C. Cuvier , secretaire. SgS K'Mi^e des travaiix de la classe des Sciences morales et poliiiqiies, pen- dant Ip dernier trimestre de I'an 9 , par le C. Levestjue. 5o5 Liste des onvrages publics pendant ce trimestre, par les niembres de reiie classe. 55S Noricp des travaux do la classe de lilterature et beaux-arts , pendant le dernier trimestre de I'an g ; par le C. Villar. 5 14 Nomination des CC. Rilioud , Boinvilliers et Masson, comme asso- cies non-residans de I'lnstitut national. 240 Les Sierles lilteraires de la France; par L. M. Desessarts. 480 Sur I'ctat des sciences en France pendent les regnes de Charles VI et de Chailes VII. 5o5 Exposllion publique des produits de I'industrie francalse , pendant les jours coniplementaires de I'an 9. a4i Etabllssement de Musies des arts dans les villes de Lyon , Bordeaux , Strasbourg; , Bru.vellcs , Marseille , Rouen , Dijon , Nantes , Tou- louse , Geneve , Caen , Lille , Mayence , Rennes et Nancy. 1 20 Sur I'art du C. Crussaire , d'executer , avec la plume, des inedaiilons, des tableaux , des paysages , des ornemens , et de restauier les gra- vures , les livres , les manuscrils gates , etc. 545 Concours general des icoles de Paris ; le jeune Ducros s'y distingue surtout. 125 Socic-te d'agriculture du departement de la Seine. Seance publique du 3o fructidor. laa Mi'dailles distribnees par elle a des cultivaleurs. i^tlt Societe d'encouragenieiit pour I'industrie n^ttionale forniee i Paris. 126 Programme du Lycee de Paris , rue du Hasard-RicLclieu , pour I'an 10 de la republique. 1 1 j Lycee des Arts. Seance du 20 fructidor. ii5 Sociite acadc-mique des sciences. Seance du 28 fructidor 415 Lycee d'.\Iencon. Seance publique du 5o messidor. 228 Piix propose par la Sociite de medecinc de Bordeaux* 35S Table des articles. 67' Piix proposes par la Societe d'agriculture du depaitemeiU de Ij Hdiilp- Garonne. lo6 Prix proposes par I'AtheiK^e de Lyon. aaS Prix proposes par la Sociel^ des sciences et arts de Montauban. io8 Societe des sciences et arts i Niort , departement des Deux-Sevves. 543 Prix de po^sie propose par le prefer du mrme depaiiement. 544 Lycee de Toulouse. Seance publique du ii fruciidor an g. io4 Acadi-mie des sciences et aris de Turin. Siijets de piix qu'elle t:o- pose. io3 Nomination du C. Legrand , comme membre de I'Acad. de Turin. Ibid. Retour du naturalisle Fontana a Florence. Ibid. Nomination de M. Hedwig 4 Leipzig, a la place de feu son pere. 88 Societe des sciences de la Haute-Lusace. M. de Gersdorl et M. Anton lui font des donations. 86 Sur la derniere foire de Leipzig. 5^4 Elbliotheque etablie a la Haye , i I'usagedes representans. gti Societe mineralogique de la Grande-Bretagne. 97 Cabinets de lecture dans la Grande-Bretasne. Ibid. Questions proposees par la Societe royalf de sciences a Copenh.igue. gS Academic pour la langue russe a Petersbouig. gti Examens a I'uiiiversite de Kasan. • gS Bibliotheque de Tippoo-Saib , transferee i. Calcutta. 98 Antiquites. Decouverte d'aniiquites a bens. aSS Notice de quelques objets daniiqultes trouves pres A' J zai-le-K ideau , sur la rive gauche de I'lndre ; par le C. Bieruourt. 5iS Antiquitz oriental e. Obs«>rvations sur quelques Medailles et Pierres gravees qui portent des legendes en carac:eres peblvi ou ancien per.'jan; par sir W . Ouseley ; trad, pat le C. Silvestre de Sacy. 354 Akchaeologie. Vn Repas des Satarnales , scene de carnaval do I'ancienne Unme. Dissertation traduite de I'allemand de M. Bceniger ; par M. £ast. 289 Archaeocbaphib. Figures d'Homere, dessinees d'apres I'anuque par M. Tischbein , avec les explicaiioni de M- Hcyne. 554 574 Table des articles: NUMISMATIQUB. Lcttre sur deux Monumens qui rappellent la niemoire ii'Antnnla Augusta; par le C. Viscomi ( en italien ). 207 Sur le Tresor numlsmatique Crouvi dans le canton d'Hornoy en Pi- cardie; par le C. Traulle. 45 1 Medaille gravee par M. Loos k Berlin, eii niemoire de la defense de Copenhague coniie les Anglais. 95 B I O G R A P H I E. Notice biographique et litteraire sur les Fenimes-Auleurs de la Grande- Bretagne ; par le C. Labaume. iSg Reflexion du C. Moli sur Le Kain. 55 1 Exirait de la vie du general Caffarelli Dufalga; par le C Degirando. Sit Monumens de Darcet et Borda , dans le d^parteraent des Landes. 543 Monument cleve a Olivier de Serres , dans le deparlement de I'Ar- declie. 543 Notice sur Mozart ; par le C. U^inckler. 29. 43o BlBLIOGRA.FHI£. Livres Irancals defendus a Vlenne au niois d'aviil i8oi. 88 Decouverie d'un Fragment de Donatus , de octi partibus , qui jette une grande luniiete sur la premiere bible de Jean Gutenberg ; par le C. Fischer. AyS Description des rareles lypograpliiques et de manuscrits remarquables ; par le meme (en allemand ). 56o Sur TAppendix de Jouvency; par le C. Herissant. 21 Exercice public de bibliographic \ Essai d'annales de la vie de Jean Gutteiiberg ; par le C. Oberlin. 562 Grammaire. Lettre de M. Rastide, sur les Etymologies. 173 Principcs de grammaire ginerale , mis a la portee des enfans , par par le C. Silvestre de Sacy , trad, en danois par M. Nissen. a85 Quelques Observations sur les accens grecs ; par Arthur Browne ( en anglais ). 43i> Theorle nouvelle de la Conjonction ; par le C. Sicard. 5^6 Le Maitre de la Langue allemande; par M. Gottsched. i4-° edit. 43o Nauvcaux principes de la Lingue allemande ; par M. further. 558 Tahle des articles. SyS Philologie. Observatlones critico - exegeticoe tjuihus Menior!am Crajlanam recolendam indicit Christianus- Daniel Becklus. 142 LiTTEBATURE. L'Indlcateur litieralre univeisel, journal alleiiuind , rcdige par M. Roch. 559 LiTTERATURE GRKCQOE. Musee attlqiie, public par M. IVieland (enallein.)- 3.* cahier du 5 • volume. 140 Traile de la Cliasse de Xenophon , frad. en franc, par le C. Gail. 4ga Lit T ERA TURK LATIN E. M. Tullii Ciceronis <^uie -vuIqo feruntur Orationes Cfuatuor , edidi$ F.id. Aug. Wel.ius. 286 THEATRES. Theatre Francois de la Repubuque. Defiance et Malice. «i8 La Maison donnee. 646 Theatre Lodvois. Une heure d'absence. 4' 7 Le Cafe de la petiie Ville. 547 Theatre du Vaudeville. Le Tableau en litige , ou K I'oeLivre on connoit I'ouvrier. 129 Le Mari, le Voleur, I'Araant couime on n'en voit plus. 468 Allez voir Dominique. 269 La Paix dans id Manche. , 4'3 Le Tonnerre. 54? La Ville et le Village. 648 Romans. Nouvelle Blbliollieque des Romans, tome 14. i45. 2S7. Le Peruvien k Paris; par Joseph Rosny. 14* Alala o Gli amori di due Selvaggi nel deserto , trasporlati in lingua itallana e dedicati & inadama Henri Simon da J. F. C. Blanviltain, tiaduttore di Paolo e Virginia. 43i 576 Table ilcs articles'. Beawx-Arts. Sur la situation des Beaux-Arts en Prance, ou Letties d'un Danois i son ami ; par T. C. Bruun-Neergaard. 140 Moulage de la tele d'Hippocrale , du Musee des arts. 267 Melanges. Voyage a Monlbar, contenant des details Ires-inleressans silr le carar- teie, la personne et les ecrils de Buffon ; par feu Herault-de- Sdchelles , etc. 144 OEuvres de Paiadis de Moncrif. Ibid. Reclamation contre la r^inipression du TraiU de la formation des langues et des principes physiques de I'itymologie; par le president de Brasses. 127 OEuvres de Plutarque , tradultes par J. jimyot; avec des notes et des observations , par MM. Brotier et Kauvilliers. Nouvelle edition , revue , corrigce et augmentee de la version de divers traites et fragmens ini'di s de Plutarque; par le C. Clavier. 45i Suite des Editions stereotypes , d'api6s le precede de Firmin JDidot. 432 I/Almanarh des Prosateurs ; par les CC. Noel et Lamarre, 564 Commentarii Societatis philologicte Lipsiensis ; edi curavie Christian, Dan. Beck. 565 Table des arlicles contenus dans ce num^o. H I s T O I R 2, Miinoire sur Tetat Aa Commerce «n Province , pendant le XV.* •iecle ; par F. S- K. 435 Le C. TraulU , Ae la Soci^le d'emn- lalioD d'AbbeviUe, au C. Mil tin, conservaleui du Museum des an- tiques , et associo coriespoiidant de ladile sociele , sur le ircsor nuniismalique troure dans le can ton d'Hornoy en Picardie. 462 M I » i K I, O O I E. Traile de Miniralogie ; par le C fiauy. 4(3; CIBI.IOCRA.rHlK. Decourrrle d'un Fragment de Do- natut , de octo partibus , qui j«lle une giaiide lumierc sur la question relative & la premiere t»ible de Jean Gutenberg , faite et coniniuniqu^e au C. Millin; par le C. Fischer y piofcssettr el biblioihecaire k Mayeuce, 476 IIlSTOIBE I,ITTEnAlRE. Observations de M. Ersch , sur ]es Siecles littt'raires de la Fran- ce , ou Nouveau Dictionnaire Listorique , critique et biblio- graphique Ab tout le« ^crivains franqais , morts et yiT^ps , jm- qu'4 la fin du XVllI.* siecle ; par L. M. Dusessarts, et plusieurs Biograpbes. 480 VARIETES.NOUVEtlESETCOP^ RESPONUANCE LITTERAIRES. SOCIETES &ITT]i8lIBES. Paris. Instilut national. Notice de« tra- vaux de la classe des sciences morales et politiques , pendant le dernier trimesire de I'au 9 ; par le C. L^vesqit^. 606 Notice des travaux de la classe de llllcraiure et beaux-arts , pendant le meme trimesire ', par le C. Villar. 5i4 Nomination h I'lnsiitut national de Irois associ^s non-rrsidans , pour la classe de litteraiure et beaux- arts. 533 Proposition par la Sorifii d'agri- culture de la Seine, dun Sujct de prix pour I'an 9. 539 LiTTI .TBBB CRECQtlE. Traitt- de la Chasse de Xi-noplion , Iraduit eu i'rancais, d'apre.t deux inanuscrils collationnes pour la pr«|iiieve (oiij par J. &. Qail. 493 Cours du C. Mentelle. Vaccine. 540 541 Monimieni KSSrONOAMCB. Leiire au C. Millin , relative & I'ex^culioB , avec la plume, des m^daillons , des tableaux , de< paysages , des trophees , des 01 - nemoiis, etc.; par le C. C>us- sairt. <>^5 Tbkaxkss. la Maison donhee. Le dU Ae la peiite Ville. Le Tonnerre. t«Villcetle Village. 546 547 Ibid. 548 LlVR£S DIVERS. M^decine. Nouvelles Expiriencea sur Ie» Con Ire -poisons 6c I'Arsenlc ; par Casimir Renault. 5.J9 Voyages. Obgerraiions fait€« ^^nittit dej Toyagea »« Danematck , en SuWe et en France , par C L. 2,«n« (•«» alleniandy. 55o Histoire. VuM , cosiomes , moeurt et usages 4e laCbine; T^m Alexandre. h53 Grammaiic. Nouveaux principes Ae la \.mmt alleiuande; par M. Junker. 558 L'liidicateur liiliiaire usiverael , ridigi par M. Roch. 559 Bibliograpbie. Description de Rarctes typogra- phimies et de Manascrils reniar- quables , avec des supplemens ^ riiistoire de la dtcouverle do ; I'imprimerie ; par Gotchelf Pi- tcher, Seconde livraison (en alle- ' mand). 56<* Elercice public de Bibliograpbie dans la isalle d'actes de I'ecole centrale du depart ^inem du Bas- , Rhin. Essai d Annales de la vie de Gutenberg; par le C. Oberlin. ArclKeologie. Figuve.i d'Homere, dessinies d'a- pies I'antique ; par H, G. Tisch- lain. 554 Melanges. L'Almanath des Prosateurs , redtpe par lesCC. Fr. iV. . . . .et P. B. hamarre. -64 Commtntarii Societatit philolo" eicce Lipsiensit edi curavit a D. Beckitw* 565 AVIS. On peut B'adiesset au Bureau