4vt jZu^éï /*** / Ÿy$~ — y^ • c^/£^L^ cJ^*&€***^£ <*déïc4é*t+i- £*>4 éf SÏTTtt/^ &$7P^lZ^ -z&£ e&*7& ttÆ&ZA-éZ /£. /Ÿ&/. MAMIIEL DE CONCHYLIOLOGIE PALÉONTOLOGIE CONCHYLIOLOGIQUE TOME PREMIER PARIS. - — TYPOGRAPHIE DE HENRI PLON, I M P R I M E U U I) E L ’ E M P li R E U R , 8 , rue Garancière MANUKL CONCHYLIOLOGIE PAR LE F J. G. CHENU TOME PREMIER CONUS A I) A MS OMI. PARIS LIltRAIRIE VICTOR MASSON PLACE DE L’ÉCOLE DE MÉDECINE M O C C C L I X Yt \&**'**^ MAR 13 1901 C/ CM- 103 CW |m C.ï'Q- L’accueil bienveillant fait aux Leçons élémentaires que j’ai publiées en 1847, l’assurance qu’on m’a donnée que ce livre a été utile aux voyageurs et aux étudiants, et qu’il a contribué à répandre le goût d’une étude aussi facile qu’attrayante, m’ont engagé à entreprendre la publi- cation de ce Manuel. Le titre de mon livre indique le but que je me propose : faciliter le classement des collections et faire connaître les genres vivants et fossiles proposés par les conchyliologistes et les paléon- tologistes de tous les pays, en donnant à l’appui d’une diagnose som- maire traduite ou textuellement reproduite , une ou plusieurs figures aussi soignées que possible et choisies parmi les types indiqués par l’auteur du genre, et toujours, quand il y a lieu, parmi les types de Lamarck. Ce livre, qui doit faire apprécier les travaux français et étrangers dis- séminés dans un grand nombre de journaux, de recueils périodiques, de traités spéciaux ou de monographies, ne pouvait être qu’une œuvre de compilation destinée surtout aux personnes qui n’ont pas à leur dis- position une bibliothèque assez riche, assez bien entretenue pour être au courant de la science. Il n’existe, comme travail d’ensemble comprenant les genres vivants et fossiles, et remplissant en partie les conditions de ce Manuel, que l’ouvrage de M. Philippi, publié en Allemagne, il y a cinq ans, TOME PREMIER. a Il sous Je titre de Handbucli der Conchyliologie und Malacologie ; et le traité élémentaire A rudimentary Treatise recent and fossil shells , de M. Woodward. Le premier de ces livres, écrit en allemand, est sans figures , si nécessaires cependant à l’intelligence du texte ; le second , écrit en anglais, mériterait d’être plus connu en France; il suffirait à beaucoup de collecteurs, et il donne un assez grand nombre de bonnes figures. J y Je ne parlerai pas des importantes publications de M. Sowerby, Thésaurus conchyliorum , et de M. Reeve, Conchologia iconica. Ces magnifiques ouvrages ne sont malheureusement pas à la portée de la plupart des collecteurs ; ils sont d’ailleurs loin d’être terminés et ne font connaître que les espèces des mers actuelles. Un traité qui ne laissait rien à désirer que sa complète exécution, a été commencé, il y a bientôt vingt ans, à Paris; il est à regretter que son savant auteur ait, depuis quelques années, suspendu une publication si utile et si importante à tous les points de vue. M. Gray, conservateur du Brilish Muséum, vient de faire paraître la première partie d’une classification nouvelle des mollusques vivants, et m’a fait l’amitié de m’adresser son livre; mais le mien, déjà sous presse, ne peut malheureusement profiter qu’en partie des découvertes et des innovations de mon honorable confrère , et je regrette de ne pouvoir parler de toutes les divisions et de tous les genres qu’il établit; c’eiàt été un complément d’un grand intérêt. Mais j’ai trouvé d’excellents enseignements dans le traité que vien- nent de terminer MM. Henri et Arthur Adams. Cet ouvrage est le plus important et le plus complet qui ait paru depuis longtemps sur les coquilles des mers actuelles. Les auteurs de ce livre présentent une classification nouvelle, peu différente cependant de celle de Cuvier, mais que la connaissance d’un grand nombre d’animaux leur a fait con- sidérablement modifier dans les détails. Ils établissent beaucoup de genres nouveaux, soit sur des types récemment découverts, soit en démembrant, souvent avec raison, quelques-uns des genres de Lamarck. Le nombre des espèces décrites autrefois par le célèbre professeur du Muséum de Paris représente le tiers à peine des espèces décrites aujourd’hui. Lamarck, enfin, ne connaissait que très-peu d’animaux III mollusques; et guidé seulement par des analogies de forme et de struc- ture qui, il faut bien le dire, ont rarement mis sa science en défaut, il a pu réunir dans un même groupe générique des coquilles que l’aug- mentation successive et considérable des espèces a permis de rapporter à des types jusque-là méconnus ou confondus avec d’autres. En effet, si l’on avait conservé, sans démembrement, un assez grand nombre des genres de Lamarck, ils se composeraient aujourd’hui de beaucoup d’espèces qui diffèrent assez du type générique établi, pour qu’à la simple vue on soit étonné de les trouver réunies. C’est ce progrès que MM. Adams mettent en pratique dans leur ouvrage. C’est une voie nou- velle qui, sagement modérée et exempte de ce qui peut tenir à l’en- traînement ou à l’exagération , doit conduire à un bon résultat. Malheu- reusement, il est à regretter que nos savants confrères n’aient pas complètement évité cet écueil, et qu’ils aient oublié que Lamarck est le vrai fondateur de la conchyliologie comme science ; que les noms génériques qu’il a toujours judicieusement choisis ont été universelle- ment adoptés, qu’ils appartiennent à la science, et que, consacrés par l’usage, ils doivent être conservés, si l’on ne veut jeter la confusion dans une étude déjà compliquée et que la création nécessaire de genres nouveaux tend à compliquer encore. La même observation est appli- cable aussi en partie au livre de M. Gray. Laissons à Lamarck le mérite qu’on n’ose pas lui contester, et ne débaptisons pas inutilement ses familles et ses genres pour remonter à une généalogie équivoque, peu sérieuse, et, le plus souvent, pour ne pas faire aussi bien que lui. Le principe de l’antériorité est très-respectable, mais est-il juste de l’appli- quer rigoureusement dans le cas présent, surtout pour des noms de genres? La plupart des auteurs dont on veut faire revivre les appella- tions génériques ne se sont occupés que d’un très-petit nombre d’espèces, et leurs observations étaient trop limitées pour que les noms employés par eux puissent présenter aujourd’hui d’autre importance que celle de l’intérêt historique. Les collections dont disposait Linné même étaient- elles en rapport avec la puissance de son génie, et est-il possible de supposer qu’il aurait méconnu les différences qui n’ont pas échappé à Lamarck, dont les sujets d’observation étaient plus que doublés, et qui l’ont conduit à diviser les grands genres proposés par le prince de la V science? C’est ainsi que Lamarck, plus favorisé que Linné, a pu poser les bases de la conchyliologie; il en a fait un corps de science, mais, donnant l’exemple, il a respecté les noms admis par ses devanciers, quand ils étaient généralement employés. En effet, si divisant un genre du naturaliste suédois par exemple, Lamarck en formait plusieurs, il conservait au groupe principal le nom donné par son illustre prédécesseur. Nous avons toujours pensé qu’il faut éviter tout ce qui peut rendre difficile l’accès d’une science, tout ce qui peut décourager les premiers pas. Aussi regrettons-nous de voir MM. Adams, pour se soumettre au principe de l’antériorité, reprendre des noms généralement ignorés ou complètement oubliés, pour des genres que tous ceux qui s’occu- pent de conchyliologie connaissent parfaitement sous d’autres noms depuis longtemps consacrés par l’usage. Citons quelques exemples qui prouveront que certains noms, qui n’ont pas été adoptés par un motif quelconque, ne peuvent pas être aujourd’hui préférés à ceux imposés depuis ou presque à la même époque par un savant dont te livre est encore le guide le plus sûr et le plus universellement adopté. Quel est le collecteur qui reviendra aujourd’hui aux noms donnés autre- fois par Bolten, Klein, Gronovius, Humphrey, Link et Denys de Mont- fort, à des genres qui n’existaient souvent pas, et dont Lamarck a le premier établi les caractères , les rapports et les limites ? Mettons en présence de quelques noms anciens, dont nous blâmons la résurrection impossible parce qu’elle est inutile, les noms employés par Lamarck , et la question sera jugée : Architectonica , Bolten, Bursa, — Angaria, — Harpago, Klein, Actinobolus , — Pentadactylus , — Dactylus, — Gladius, — Amphiperas, Gronovius, Eutropia, Humphrey, Isognomum Klein, Umbonium, Link, Solarium, Lamarck. Ranella , — Delphinula , — Pterocera, — Cardita, — Ricinula , — Oliva , — Roslellaria, — Ovula, — Phasianella, — Perna , — Rotella, — V J’apprécie beaucoup les travaux des savants étrangers et mon avis ne pourrait être suspect en ce moment, puisque chacune des pages de mon Manuel proclame l’impulsion qu’ils donnent à la conchyliologie; mais, tout en suivant assez scrupuleusement la méthode que proposent MM. Adams, et que je crois, sauf certaines réserves cependant, pré- férable à celles suivies jusqu’ici ; tout en faisant connaître les genres si nombreux de MM. Albers et Pfeiffer et une grande partie de ceux de M. Gray, ainsi que les genres fossiles dont le nombre, si l’on ne s’arrête aux limites du vrai, dépassera bientôt celui des genres des mers actuel- les , j’ai dû conserver toutes les dénominations génériques adoptées et depuis longtemps en usage. J’espère que l’immense majorité des con- chyliologistes approuvera le parti bien arrêté de ne pas reléguer à la synonymie générique les noms qu’ils connaissent, pour leur préférer ceux qui sont restés inconnus. S’il en était autrement, il faudrait com- mencer par oublier le langage scientifique qui n’est pas déjà si simple, mais avec lequel on est familiarisé depuis un demi-siècle, pour s’habi- tuer à un langage nouveau qui n’offre aucun avantage. J’admets l’emploi de dénominations nouvelles aussi largement que possible, quand il faut créer un genre ou lui faire subir des démem- brements ; mais, il faut bien le reconnaître, les divisions génériques et subgénériques des auteurs anglais , allemands et américains , sont en général exagérées, et les caractères différentiels qui les motivent n’ont pas toujours assez d’importance, témoin les divisions proposées pour les genres Hélice et Cône par exemple : je ne parlerai pas en ce moment du genre Hélice, cela nous conduirait trop loin; mais comme mon opinion personnelle peut n’avoir pas une grande valeur, j’ai cru devoir, dans l’intérêt de la cause, citer celle d’un conchyliologiste qui représente en ce moment le vœu du plus grand nombre, a Quoique le genre Cône soit des plus naturels et des mieux tranchés qui existent, dit M. Crosse dans un article de la Revue zoologique , il n’a pas échappé plus que les autres à la manie de divisions et de subdivisions à l’infini qui s’est em- parée de quelques naturalistes, surtout dans ces derniers temps, et qui menace de noyer la science dans un déluge de genres inutiles dont elle se passerait bien. Cette fâcheuse tendance, qui aboutit, en définitive, à faire des genres avec les espèces et des espèces avec les simples variétés, VI devrait être soigneusement évitée par tous les savants sérieux ; et cepen- dant elle a déjà été poussée si loin , que l’un des ouvrages les plus utiles à la science serait certainement celui de Fauteur qui analyserait avec soin les genres créés depuis le commencement du siècle, et supprime- rait les mauvais, après avoir prouvé qu’il n’y avait pas lieu de les établir. 55 Pour prendre une mesure radicale et opérer une semblable réforme, il faut pouvoir apprécier sûrement, et mon Manuel, qui serait mieux nommé Répertoire méthodique et systématique des familles , genres et sous-genres , etc. , en fournira peut-être l’occasion ; car loin d’avoir la prétention de poser en ce moment des bases définitives, je cherche uni- quement à réunir les moyens d’arriver à l’élimination des divisions inu- tiles, autant qu’à la formation des groupes nécessaires. Je mets toutes les gravures du Manuel (six mille environ) à la dispo- sition de ceux des conchyliologistes français ou étrangers qui voudraient entreprendre ce travail en tout ou en partie *. Malgré tous les soins que j’ai apportés à mon travail, je ne me dissi- mule pas l’imperfection de ce Manuel; il contiendra probablement quel- ques erreurs ; je n’ose promettre de n’avoir rien oublié : mais je fais un appel aux conchyliologistes de tous les pays ; je recevrai avec reconnaissance les observations, les communications qu’ils voudront bien m’adresser; et un supplément, qui ne se fera pas attendre, recti- fiera les erreurs en complétant le travail. Quelques pei'sonnes déjà m’ont fait remarquer que j’aurais dû donner des notes bibliographiques , et discuter la valeur des familles et des genres. L’ouvrage alors, déjà volumineux, ne répondrait plus à son titre, et dépasserait son but tout simple et tout modeste. Je termine en exprimant le désir que l’exécution matérielle de ce livre compense ses imperfections, et que l’on reconnaisse que les artistes auxquels j’ai confié les dessins originaux et les gravures ont rempli leur tâche avec habileté. MM. Mesnel et Prédhomme, qui ont fait, le premier * Je fais la même proposition aux personnes qui s’occupent des autres branches de l’histoire naturelle; je possède près de dix mille fort belles gravures sur bois (vertébrés ou invertébrés), 11’ayant pas encore servi pour. la plupart, et parmi lesquelles on peut trouver, à l’aide du clichage galvanoplastique , de précieux matériaux de publication. VII les dessins, le second les gravures, ont rendu aussi fidèlement et aussi heureusement que possible les modèles souvent ingrats qu’ils avaient à reproduire. Une innovation, une difficulté vaincue, dont je puis me féliciter puis- qu’elle m’a valu déjà l’approbation de quelques amis, donnera sans doute de l’intérêt à ce Manuel. Je veux parler de l’intercalation de figures coloriées dans le texte. Je tentais depuis longtemps la réalisation de ce progrès, et les premiers essais laissaient beaucoup à désirer : le trempage du papier, après l’impression typographique, altérait la lettre, qui perdait sur l’acier une partie de son encre. Ce dernier, difficile à repérer, écrasait la lettre et marquait désagréablement ses biseaux au milieu des pages. Cependant, M. Rémond, l’habile imprimeur en taille- douce, je dirai l’artiste, bien connu par de magnifiques travaux, m’a parfaitement compris, et, à l’aide de moyens ingénieux et de soins minutieux, il est arrivé aux meilleurs résultats. Il est probable que ce mode d’impression, utilement applicable, surtout aux ouvrages d’his- toire naturelle , se répandra bientôt et remplacera avantageusement les planches qu’il faut, dans les conditions actuelles, aller chercher à la fin du volume. MOLLUSQUES. MOLLUSCA. Linné , 1758. Malacozoaria. Blainvïlle, 182 4. Les mollusques sont des animaux mous , symétriques , surtout pour les organes du mouvement et des sens; sans squelette articulé, sans moelle épinière, revêtus d'une peau plus ou moins épaisse, plus ou moins ample, contractile, dans laquelle ou sur laquelle se développent, le plus souvent , une ou plusieurs parties calcaires ou cornées généralement connues sous le nom de coquilles et qui , par leur con- sistance, leur solidité ou leurs dimensions proportionnelles variables, offrent à ces animaux, ou au moins à leurs organes essentiels, une protection ou un abri. Fig. 1. Ommasireplies sagittata. Lamarck. Fig 2. Pullastra geographica. Lamarck. Fig. 3 Nassa coronata. Lamarck. Fig. 4. Cbiton priscus. Sou-erhj Fig. 5. Aplysia Tongana. Quoi/. Fig. G. Doris elegans Quoi/. Fig. 7. Cypræa moneta. Linné. Les mollusques forment le second des quatre embranchements établis par Cuvier pour le classement riiétbodique des animaux : Vertébrés, mollusques, annelés, RAYONNÉS. ■ Parmi les mollusques, les uns ont une tête plus ou moins distincte et sont dési- gnés sous le nom de Céphalés ; les autres, ou Acéphalés, n’ont point de tête. Cette différence importante dans l’organisation commande la division de l'embranchement en deux grandes sections ou sous-embranchements. TOME PREMIER. 1 <2 CÉPHALÉS. Ier SOUS-EMBRANCHEMENT. CÉPHALÉS. Lamarck , 1801. Céphalophores. Blciinville , 1816. Ce sous-embranchement comprend tous les mollusques ayant une tête plus ou moins distincte. Presque tous les cépbalés ont une coquille externe ou interne bien développée ou rudimentaire ; quelques-uns sont nus ou sans coquille soit externe , soit interne, et quelques autres ont un test composé de plusieurs pièces calcaires enchâssées dans le manteau. Parmi les mollusques cépbalés , les uns sont terrestres , les autres vivent dans les eaux douces et salées; le plus grand nombre et les types les plus variés se rencontrent dans les mers. L’organisation de ces animaux présente quatre types principaux et donne lieu à l’établissement de quatre groupes distincts ou classes, dont le caractère le plus saillant est tiré de la situation relative et de la forme de l’appareil locomoteur. lre classe. Céphalopodes. — Appareil locomoteur sous forme de bras ou de tentacules plus ou moins nombreux entourant la tête. Fig. 8. Octopus brevipes, d’Orbigny. 2e classe. Ptéropodes. — Appareil locomoteur sous forme d’ailes ou de nageoires membraneuses placées de chaque côté du corps. Fig. 9. Cleodora cuspidata, Bosc. 3e classe. Hétéropodes. — Appareil locomoteur de forme variable, consis- tant en un pied comprimé en forme de nageoire ou constitué seulement par une masse spongieuse ou spumescente destinée à soutenir l’animal. Fig. 10. Atlanta Quoyi , Eydoux et Souleyet. 4e classe. Gastéropodes. — Appareil locomoteur représentant un disque musculaire aplati, placé sous le ventre de l’animal et servant à ramper. Fig. Il . Cyclostoma Inca, d’Orbigny. CEPHALOPODES. lre Classe. CÉPHALOPODES. Cuvier , 1798. Antliobranchiophora. Gray, 1821. Les céphalopodes (xstpaXv], tête; ttoïïç, pied) sont des animaux nus sans coquille ou à coquille interne ou externe. Leur manteau forme un sac musculeux qui enveloppe tous les viscères et fournit quelquefois des appendices en forme de nageoires. Leur tête, plus ou moins distincte, large et arrondie, est séparée du corps par un étranglement ou cou ; elle ferme l’ouverture du sac et elle est cou- ronnée par un plus ou moins grand nombre d’appendices tentaculiformes ou par des bras, organes de locomotion et de préhension, flexibles en tous sens, quel- quefois très-longs et armés de ventouses et de crochets plus ou moins nombreux et diversement disposés. Fig. 12. 1. Bras et bouche du Loligo vulgaris. 2. Mandibules cornées de l’Argonauta argo. 3. Bouche de la Sepia vermiculata. 4. Langue de l’Argonauta argo. 5. Crochets de la langue du même. La bouche est au centre de la base des bras ou des tentacules; elle est munie de deux mandibules solides , cornées ou calcaires , représentant le bec d’un perro- quet, et d’une langue garnie de pointes cornées. Les yeux sont très-grands, sessiles ou pédonculés, et comparables à ceux des vertébrés. Un tube charnu, entonnoir ou tube locomoteur, placé à l’ouverture du sac, sous le cou, reçoit l’eau destinée à la respiration et sert en même temps de canal aux excrétions. Une ou deux paires de branchies symétriques, assez compliquées et cachées dans une poche dorsale. Système nerveux plus développé que celui des autres mollusques et repré- senté par un collier œsophagien protégé par une sorte de crâne rudimentaire et cartilagineux. De ce centre nerveux partent des nerfs qui établissent les commu- nications avec des ganglions assez nombreux qui appartiennent aux divers organes. Sexes séparés sur deux individus différents. Natation rétrograde. La coquille est interne ou externe , univalve , sans opercule et de forme très- variable. On la désigne quelquefois sous le nom d’osselet quand elle est interne. Elle est simple, à une seule loge, mince et très-fragile, ou bien elle est cloisonnée 1. CÉPHALOPODES. et alors munie d’un siphon qui traverse les cloisons, et l’animal est contenu en partie dans la dernière loge. Fig. 13. Argonauta gondola. A. Adams. Fig. 14. Fig. 15. Sepia rostrata. Crancliia scabra, D'Orbigny. D'Orbigny. Fig. 10. Nautilus Pompilius. Lamarck. Les céphalopodes présentent des formes très-variées , mais se rapportant à quelques types principaux. Le nombre des espèces fossiles est bien plus considé- rable que celui des espèces actuellement vivantes , et cependant il est très-probable qu’on ne connaît qu’une partie des céphalopodes qui ont vécu aux diverses époques géologiques, car on n’a rencontré jusqu’ici aucune trace des espèces sans coquilles qui ont dû habiter les mers anciennes , et dont la mollesse a favorisé la décompo- sition rapide; et l’on ne cite que quelques rares empreintes des espèces à osselet interne des memes époques. Il n’en est pas de même des espèces à coquille calcaire externe ou interne, qui, grâce à la dureté et à la solidité de leur test, ont pu se conserver sans trop d’altérations dans les dépôts successifs qui indiquent les tour- mentes des premiers âges du monde et tracent si bien l’histoire de la formation de la terre. Disons-le donc encore, ces céphalopodes si nombreux dans les mers anciennes sont à peine représentés dans la faune actuelle. Ainsi le genre nautile, qui ne compte plus que trois espèces vivantes, est le seul que les révolutions successives du globe aient constamment respecté , puisqu’on en trouve à tous les étages , tandis que la plupart des autres genres ont eu une existence limitée à une, deux ou quelques époques géologiques. En résumé, les mers actuelles comptent un grand nombre de genres et d’espèces de céphalopodes dont l’existence dans les faunes anciennes n’est pas prouvée, et trois espèces seulement d’un autre type autrefois très-riche en genres et en espèces. La classe des céphalopodes se divise en deux ordres : le premier comprend les espèces à huit ou dix bras armés de ventouses ou de crochets , ayant deux bran- chies, et dont la coquille, quand elle existe, est interne ou rudimentaire et parfois formée de loges superposées, ou externe, mais alors non cloisonnée. Ce sont les céphalopodes acétahulijeres . Le second se compose des espèces à bras tentaculaires, nombreux , courts , sans ventouses ni crochets , à quatre branchies et à coquille externe et cloisonnée. Ce sont les céphalopodes tentacidijères . ACÉTABULIFÈR K S. 1" Ordre. CÉPHALOPODES ACÉTABULIFÈRES. D’Orbùjnj, 1834. Acetabulum , coupe, suçoir, fera , je poric. Sepiacea. Lamarck, 18 09. Se pi o le. a. Lcunarck, 1812. Cryptodibranchi ata. Blainville, 18 14. Anosteophor a et Sepiaphora. Gray, 1821. I) IR RANCH IAT A. OlVCU , 18 38. Animaux libres, symétriques, présentant deux parties distinctes, lune posté- rieure, corps , l’autre antérieure, tète et bras. Le corps représente un sac ouvert en avant, plus ou moins gros, de forme variable, rond, allongé, cylindrique ou fusiforme, avec ou sans nageoires et renfermant deux branchies paires, les viscères, une poche à encre, etc., etc. La tète, ou pour mieux dire la partie céphalique, est plus ou moins distincte du corps auquel elle est réunie par des brides muscu- laires internes et la peau. Elle se compose 1° de huit ou dix bras de longueur variable, flexibles en tous sens, vigoureux, à l’aide desquels ces animaux nagent, marchent et se fixent avec beaucoup de force aux corps qu’ils embrassent. Ces bras sont garnis à leur face interne de cupules ou suçoirs ou de crochets sessiles ou pédonculés. 2° D’une bouche placée au centre de la base des bras et armée de mandibules cornées en forme de bec de perroquet et entre lesquelles on voit une langue hérissée de pointes cornées. 3° De deux yeux plus ou moins gros et saillants. 4° De l’entonnoir ou tube locomoteur. l'’ig. 17. Loligo Mcncgbini. Vérany. Fig, 18. Rossia dispar. Ruppell. Vtrany. L’animal contient le plus souvent dans la partie médiane de son corps un osselet corné, de forme et de consistance variables, ou une coquille formée de loges superposées, ou enfin il est contenu dans une coquille non cloisonnée. Les proportions relatives du corps et des bras, chez les céphalopodes acétalm- lifères, varient beaucoup, et il y a même dans quelques espèces exagération de l’une ou de l’autre de ces parties. Ces animaux présentent aussi de grandes diffé- rences quant à la consistance de leur corps. Les uns ont une peau épaisse, plus ou G CÉPHALOPODES. moins coriace, résistante , et des muscles vigoureux ; d’autres n’ont qu’une enveloppe membraneuse, d’une mollesse extrême, transparente et contenant un corps comme gélatineux. D’autres, enfin, tiennent le milieu entre ces deux extrêmes. M. d’Or- bigny, auquel on doit une grande partie de ce qu’on sait de l’histoire de ces animaux, explique ces différences par le mode de vie propre à chacun d’eux. Les uns , destinés à vivre sur les côtes accidentées des mers, sont organisés pour résister au contact des rochers, tandis que les autres sont pélagiens et moins exposés puisqu’ils ne quittent pas la haute mer. La peau des céphalopodes acétabulifères est lisse ou couverte d’aspérités ou de tubercules; variations qui se présentent non-seulement sur des espèces différentes, mais aussi sur les mêmes individus suivant les impressions qu’ils éprouvent. Ainsi quelques céphalopodes qui ont la peau très-lisse à l’état de calme ou de repos, se couvrent subitement de tubercules coniques et de cirrhes plus ou moins longs et saillants, dès qu’ils sont agités par la crainte ou la colère. Fig. 20. Eledone moscliaius calme. Fig. 21. Le même rampant sur le sable. Fig. 22. Le meme irrite. M. d’Orbigny fait remarquer que les tubercules et les cirrhes susceptibles d’une érection volontaire ne se voient que sur les céphalopodes acétabulifères côtiers, tandis que les tubercules invariables, constants, ne se trouvent que sur les espèces des hautes mers. Le savant voyageur fait encore observer que les tubercules con- stants sont placés aux parties inférieures du corps, tandis que ceux qui sont érectiles n’existent que sur les parties supérieures du corps et de la tête. La peau de ces animaux est souvent ornée des couleurs les plus vives et les plus éclatantes , mais quelques-unes de ces couleurs paraissent ou disparaissent à la volonté de l’animal ou suivant les impressions qu’il éprouve. Ces changements facultatifs sont dus à la présence de points chromophores sous-cutanés et présentant des tons divers. Ces points, très-petits en certains moments, constituent en quelque sorte autant de pupilles excessivement dilatables et contractiles à volonté. Complètement dilatées, elles forment de larges taches vivement colorées qui disparaissent par la contraction. Bras. — Les br^is sont de deux sortes , scssiles ou tentaculaires : les bras sessiles, armés de cupules ou ventouses dans toute la 'longueur de leur face interne, se ACÉTABULIFÈRES. 7 terminent en pointe aiguë et sont distingués par paires. La première paire est celle qui se trouve en-dessus , l’animal reposant sur le ventre ; les autres prennent par ordre de position les numéros deux, trois et quatre. Ils sont simples, cependant une exception se remarque chez l’argonaute, dont les deux premiers bras sont ter- minés par un large repli membraneux. Les bras tentaculaires ne se trouvent que chez les décapodes et sont toujours placés entre la troisième et la quatrième paire de bras sessiles. Ils sont allongés , rétractiles, terminés en massue spatuliforme , pourvue à sa face interne de cupules ou de crochets, organes de préhension qui se rencontrent très-rarement dans toute la longueur de ces bras. Beaucoup d’espèces présentent des membranes interbrachiales plus ou moins développées et formant l’ombrelle. Ces membranes, unissant les bras des trois premières paires surtout, favorisent la rapidité des mouvements et semblent en quelque sorte servir aussi , au besoin, de modérateurs de ces mouvements. Yeux. — Les yeux sont toujours proéminents , gros chez les espèces nocturnes , petits chez celles qui habitent les côtes et sont le plus exposées à l’action solaire. Leur position varie un peu suivant les habitudes propres à chaque espèce : ainsi les unes, vivant en pleine mer, ont les yeux latéraux; les autres, rampant souvent au fond de l’eau, les ont latéro-supérieurs. Celles qui se retirent dans des trous les ont latéro- antérieurs. Ces yeux sont ou couverts de paupières plus ou moins épaisses, ou seulement protégés par une expansion transparente de la peau, ou enfin ils sont libres et en contact avec l’eau. Nageoires. — Beaucoup de céphalopodes acétabulifères sont pourvus de nageoires latérales, latéro-dorsales ou terminales, et dans ce dernier cas réunies en une seule. Ces nageoires sont plus ou moins étendues et de formes diverses. A part une ou deux exceptions , toutes les espèces à nageoires sont décapodes. Tube locomoteur. — Les nageoires dont nous venons de parler sont des organes accessoires et peut-être seulement directeurs des mouvements qui s’exécutent principalement à l’aide du tube locomoteur. Ce tube, désigné aussi sous le nom d’entonnoir, est placé au-dessous et en arrière de la tête et des bras , il est libre , saillant, tronqué à son extrémité et adhérent à sa base. A l’intérieur et en arrière, il supporte l’appareil constricteur, reçoit l’orifice anal, et il est souvent muni d’une valvule à sa partie antérieure. Le tube locomoteur sert de conducteur à l’eau qui , après avoir été aspirée , est chassée avec force par la contraction du corps , auquel il donne un mouvement de recul ; il aide ainsi puissamment à la natation rétrograde. Il renvoie de même l’eau aspirée par les ouvertures branchiales lors- qu’elle a servi cà la respiration, et il sert de canal à toutes les excrétions. Appareil constricteur ou appareil de résistance. — La tête des céphalopodes acé- tabulifères est attachée au corps par des brides intérieures dorsales , médianes et latérales, et par d’autres brides de la peau qu’on pourrait considérer comme des muscles peaussiers. Quelques espèces, n’ayant que des brides peu solides ou seu- lement rudimentaires, ont un appareil particulier charnu ou cartilagineux, à l’aide duquel elles peuvent à volonté donner plus de solidité à l’union de la tête au corps et trouver ainsi ou une plus grande puissance musculaire, ou, suivant les besoins du moment , la faculté de laisser la liberté de mouvement aux deux parties. C’est 8 CÉPHALOPODES. cet appareil que M. d’Orbigny a décrit sous le nom d’appareil de résistance. 11 consiste en une espèce de bouton engagé dans une boutonnière ou en mamelons et en crêtes qui correspondent à des cavités ou à des rainures et dont le rapproche- ment empêche le corps de s’écarter, de la tête et s’oppose à tout mouvement de rotation de l’un ou de l’autre. M. Vérany considère l’appareil constricteur comme l’organe au moyen duquel l’animal fixe quand il le veut son corps à la base du tube locomoteur et consé- quemment à la tête. Par ce moyen, il ferme à volonté l’ouverture branchiale et oblige l’eau aspirée par cette grande ouverture à sortir par l’entonnoir. Ce natu- raliste n’admet pas-, comme le fait M. d’Orbigny, que la natation rétrograde des céphalopodes s’opère entièrement au moyen du refoulement de l’eau par le tube locomoteur. « J’ai acquis, dit-il, la certitude que pendant les grandes secousses ce refoulement est aidé par la pression des bras sessiles, surtout chez les octopodes. Quant au mouvement progressif des décapodes, il est opéré presque exclusivement par les bras sessiles munis de crêtes natatoires, et les nageoires y aident Tort peu. La seiche, par exemple, courbe ses bras sessiles perpendiculairement et avance autant quelle le veut, à l’aide des grandes expansions natatoires de la quatrième paire qui lui servent de rames. Quant à la navigation de l’argonaute , si prônée et si exagérée par les anciens, mais niée par les modernes, je suis obligé d’en constater la vérité, en ayant été deux fois, moi-même, témoin oculaire. Je m’empresse pourtant d’ajouter que les bras munis de membranes ne font pas l’office de voiles , mais de puissantes rames que le mollusque relève et replonge alternativement en les sortant fort peu de l’eau. » (Voyez fig. 44, page 17.) Osselet. — Sous le nom d’osselet , ou sepiostaria de quelques auteurs , on désigne un organe corné ou crétacé qui se trouve placé le long de la ligne médiane du corps et au centre des muscles dorsaux d’un grand nombre de céphalopodes. L’osselet est souvent d’une consistance cartilagineuse; ses dimensions relatives et sa forme varient beaucoup : chez les uns, il ressemble à une plume garnie de ses barbes ou à une spatule ; chez d’autres , il est allongé , conique , et il occupe toute la longueur ou une partie de la longueur du corps. La connaissance de cet organe devient surtout importante pour la détermination des espèces fossiles, car c’est à peu près la seule partie de l’animal qui ait résisté à la décomposition. Les octopodes n’ont pas cet osselet, on ne le trouve que chez les décapodes. Chez les spirilles, il constitue une jolie coquille spirale multicloisonnée et munie d’un siphon. Chez les seiches, il forme une plaque allongée et assez épaisse. L’osselet des bélemnites est droit, en partie creux, et il présente de nombreuses loges très-rapprochées l’une de l’autre. L’osselet peut donc être considéré comme un squelette rudimentaire puis- qu’il est destiné à soutenir les parties molles qui le couvrent; et, d’après M. d’Or- bigny, les loges qu’on trouve dans quelques-uns de ces osselets, chez les seiches, les spirilles et les bélemnites , ne seraient , par analogie aux vessies natatoires des poissons, qu’un moyen de soutenir ces animaux dans l’eau et d’aider leurs mouve- ments à toutes les hauteurs ; aussi voit-on le nombre de ces loges augmenter en raison proportionnelle de la pesanteur du corps de l’animal. Le savant voyageur résume ainsi qu’il suit ses observations sur les fonctions de l’osselet des céphalo- 9 ACÉTABUL1FËRES. podes : 1° Lorsque l’osselet est corné, il sert tout simplement à soutenir les chairs et remplit alors les fonctions des os des vertébrés. 2° Lorsque, étant corné ou crétacé, il contient des loges aériennes , non-seulement il soutient les chairs , mais il sert encore d1 allège en représentant chez les mollusques la vessie natatoire des poissons. 3° Lorsque, corné ou crétacé, pourvu ou non de loges aériennes, l’osselet s’arme postérieurement d’un rostre crétacé, il réunit aux fonctions indiquées celle de résister. aux chocs dans l’action de la nage rétrograde; il sert enfin d’arme défen- sive et constitue un organe protecteur. Ouvertures aquifères. — Ces ouvertures communiquent avec des cavités plus ou moins profondes et sans issues; on n’en a pas encore bien précisé les fonctions. On les remarque sur le milieu et au-dessous de la tête , à la base des bras , près de la bouche et près des yeux. Poche à encre. — Chez un grand nombre de céphalopodes et chez la seiche , par exemple, on trouve une poche qui sécrète une matière noire, liquide, connue généralement et employée sous le nom de sépia, matière que l’animal emploie pour altérer subitement la limpidité ou la saveur de l’eau et se dérober ainsi à la pour- suite d’un ennemi. Plusieurs animaux parmi les vertébrés et les annelés offrent des exemples d’une organisation ancdogue. La poche à encre de la seiche est située au fond du sac abdominal derrière les organes génitaux; son canal excréteur s’ouvre près de l’anus , et la liqueur s’échappe par l’entonnoir. Dans d’autres céphalopodes cette poche est quelquefois plus rapprochée du foie, et on la trouve* enchâssée dans une fossette de la face abdominale de cet organe. C’est à tort que plusieurs auteurs, et notamment Cuvier, pensaient que la bonne encre de Chine était fournie par cette sécrétion. M. Siebold, pendant son séjour au Japon, a recueilli des documents positifs sur la fabrication de l’encre de Chine, et il lui donne une tout autre origine. Les bonzes ou prêtres japonais, dit-il, par un raffinement d’in- dustrie.encore inconnu chez nous , tirent parti de la fumée des lumières qui brûlent dans leurs pagodes; et à l’aide de ventilateurs, ils recueillent la suie qui est la hase de cette encre si renommée. Les céphalopodes acétabulifères se meuvent avec une remarquable rapidité dans la mer par une natation rétrograde, en refoulant , à l’aide du tube locomoteur dont ils sont pourvus, l’eau qui a pénétré par les ouvertures du corps ; ils s’élèvent même souvent au-dessus de l’eau, et l’on en voit quelquefois dans ce cas tomber sur le pont des navires. C’est à l’aide de leurs bras armés de suçoirs qu’ils rampent sur le sol ou au fond de la mer, et la facilité de cette reptation est en rapport avec la longueur des bras et le poids du corps, de sorte que ce mode de progression doit être bien difficile, sinon impossible, pour les espèces dont les bras sont très-courts. M. d’Orbigny pense que le volume et la forme du corps sont toujours en rapport avec le plus ou moins d’exigences habituelles de la natation, et qu’ainsi ceux de ces animaux qui nagent peu et lentement ont le corps petit et élargi en arrière ; que le corps devient plus gros et se rétrécit en arrière chez ceux qui nagent davantage; qu’enfin il est très-volumineux, très-effilé en arrière et cylindrique chez les grands nageurs de l’ordre. D’après une observation de MM. Rang et Victor Rendu, les argonautes peuvent 10 CEPHALOPODES. nager sans se servir de leurs bras , soit comme moyen de propulsion , soit comme moyen de direction , et seulement à l’aide de l’eau rejetée par le tube locomoteur. Ils ont en effet vu des argonautes captifs se mouvoir assez rapidement, alors que les bras palmés enveloppaient la coquille et que les autres bras étaient complètement rentrés. M. Rang pense que les céphalopodes en général ne nagent poiut au moyen de leurs bras, mais seulement à l’aide du tube locomoteur. Cette opinion est cer- tainement trop exclusive, et nous supposons que le tube locomoteur est le principal organe du mouvement, mais que les bras et surtout les bras vélifères sont des agents accessoires très-utiles. Les membranes vélifères et interbrachiales ne sont certes pas çle simples ornements. M. Cantraine fait observer que les céphalopodes nus et qui manquent d’osselet corné interne sont beaucoup moins agiles que ceux qui en sont pourvus , et que ces derniers ont une chair généralement préférable. Les céphalopodes sont carnassiers , généralement nocturnes et très-voraces ; ils vivent de poissons , de mollusques et de crustacés qu’ils attaquent et déchirent , souvent même sans besoins, à l’aide de leurs mâchoires cornées. Les uns se lan- cent sur leur proie , la poursuivent et l’étreignent vigoureusement ; d’autres l’atten- dent, et quand elle se trouve près du trou qu’ils habitent, ils la saisissent et l’arrêtent facilement en se servant des ventouses dont leurs bras sont armés. Ils ont leurs ennemis, et souvent ils deviennent à leur tour la proie de quelques cétacés à dents, de quelques gros poissons, de plusieurs oiseaux de mer, et le moyen de défense qu’ils trouvent dans l’encre qu’ils peuvent répandre ne les sauve pas toujours. M. Cantraine a remarqué que lorsqu’un céphalopode a saisi un poisson à l’aide de ses bras , il peut enlever peu à peu tout ce qui appartient au système musculaire sans détériorer le squelette, ni même souvent la peau. Il a fréquemment trouvé dans les rochers qui bordent le port de Livourne des poissons ainsi traités par des poulpes, et qui paraissaient intacts, tandis que, examinés de plus près,, ils ne présentaient plus que les os et la peau . Les céphalopodes acétabulifères déposent leurs œufs par grappes gélatineuses plus ou moins longues qu’on trouve attachées par une base commune aux corps submer- gés. Ces œufs, petits d’abord, grossissent jusqu’au moment où les embryons rompent l’enve- loppe qui les retient. Dès ce moment ils cherchent leur nour- riture et sont en état de pourvoir à tous leurs besoins. Ils vivent en troupes plus ou moins nom- breuses, se développent assez vite d’abord , plus lentement ensuite, et probablement pendant une grande partie du temps fixé pour la durée de leur vie. Leur taille varie avec les espèces; on en connaît de très-petits et de (rès- Fig 23. OEufs de la Sepia Fig. 24. OEufs du Loligo officinalis. vulgaris. ACÉTABULIFÈRES. 11 gros ; mais on s’est plu à exagérer leurs dimensions ; c’est ainsi qu’on a supposé des individus assez gros et assez forts pour arrêter la marche d’un vaisseau et meme le renverser. La vérité est que le corps de certaines espèces peut atteindre la dimension déjà bien raisonnable d’un gros tonneau et les bras une longueur de deux à trois mètres. MM. Quoy et Gaimard estiment à cent kilogrammes le poids d’un calmar dont ils ont recueilli les débris dans l’océan Atlantique. On trouve des céphalopodes acétabulilcres dans toutes les mers; mais il en est qui voyagent et ne paraissent près des rivages qu’à certaines époques, qui corres- pondent aux moments où ils déposent leurs œufs. Cet ordre se divise en deux sous-ordres : le premier comprend les espèces à huit bras , ce sont les Octopodes ; dans le second se trouvent réunies toutes les espèces à dix bras ou Décapodes. 1er Sous-ordre. OCTOPODES. OC TOP ODA. Leach, 1817. Octopia. Rajinesque , I S I 5. Octopodidae. Gray, 1847. Mollusques nus, bursiformes, à corps arrondi ou ovoïde, ayant huit bras garnis de cupules non pédonculées et sans cercle corné. Sans osselet interne. Des yeux fixes, sans rotation et unis aux téguments. Pas de nageoires. Appareil de résistance charnu . Tube locomoteur sans valvule. Des ouvertures aquifères céphaliques seulement. Un seul des genres de ce sous-ordre présente par exception une coquille externe. Les octopodes sont des animaux des hautes mers , on les trouve cependant sur les cotes pendant la belle saison ; ils y viennent sans doute pour déposer leurs œufs, peut-être pour obéir à un instinct ou à des besoins particuliers, et il parait qu’ils s’en éloignent en hiver; c’est sur les bords garnis de rochers et peu couverts d’eau qu’on les trouve en plus grand nombre; en petites compagnies s’ils sont jeunes, solitaires s’ils sont vieux; les trous des rochers leur servent de repaires. C’est là 12 CÉPHALOPODES. qu’ils attendent, dans l'immobilité la plus perfide, la proie qu’ils surprennent au passage et qu’ils enlacent à l’aide de leurs bras armés de suçoirs. Leur présence est indiquée par les débris de leurs victimes, débris qu’ils rejettent de leurs trous avec un soin qu’on a peut-être à tort attribué à de la propreté instinctive. Sur le sol où on les place avec l’intention de les observer, ou bien sur les fonds baignés d’eau, les octopodes marchent par côté, la bouche à terre. Leurs bras s’étendent, s’accrochent et se contractent pour attirer le corps du côté où ils veulent se diriger; les bras du côté opposé se raccourcissent en se repliant pour aider par un effort contraire. Si la marche de ces animaux est lente, en compensation ils nagent très-vite, le corps en avant, les bras étendus en arrière; l’eau, vigoureusement chassée par le tube, les pousse par impulsions successives; ils s’aident de leurs bras, et les mouvements de ces organes sont plus puissants encore chez les espèces qui ont des membranes interbrachiales. Fig. 28. Octopus vulgaris. Lamarck. Fig. 29. Octopus macropus. Hissa. Selon l’impression qu’ils éprouvent, les octopodes changent non-seulement de couleur en passant par des tons divers , mais ils se couvrent aussi , à leur volonté , comme nous l’avons déjà dit, d’aspérités verruqueuses qui les rendent méconnais- sables. « Voyez, dit M. d’Orbigny, un poulpe dans une flaque d’eau se promenant autour de sa retraite, il est lisse et d’une teinte très-pàle. Voulez-vous le saisir? il se colore subitement de teintes foncées, et son corps se hérisse, au même instant, de verrues et de cirrhes qui persistent jusqu’à ce qu’il soit entièrement rassuré. « On dit que chez les poulpes les bras accidentellement coupés se reproduisent, mais que ces nouveaux bras n’atteignent jamais leur longueur primitive. A l’appui de cette assertion , on peut dire qu’ou trouve beaucoup de ces animaux avec un ou deux bras plus courts que ceux du côté opposé. On rencontre des octopodes dans toutes les mers. Il est probable qu’ils ont été représentés aussi dans les mers anciennes, mais on ne retrouve aucune de leurs traces fossiles ; ces animaux manquant de parties solides, leurs tissus mous et peu résistants se sont décomposés sans permettre à la fossilisation de conserver leurs A C Ë T A B U L I F F R E S. 13 empreintes. L’exception vient ici confirmer la règle : en effet, le seul genre (argo- nauta) présentant une coquille externe a laissé trace de cette coquille, et il y a seulement vingt ans qu’on en a fait la découverte. Ajoutons qu’on trouve aussi à l’état fossile des parties de mâchoires ou becs cornés ayant appartenu à des espèces éteintes, mais, comme nous le verrons plus loin, ces débris sont trop incomplets pour pouvoir servir à caractériser des espèces. Ce sous-ordre comprend trois familles. Octopidés, philonexidés , argonautidés. lre Famille. OCTOPIDÉS. OCTOPIDAE. D’Orbigny, 1837. O c t o c b r a. Blainville, 1818. Octopodina. Gray, 1847. Cette famille se compose de céphalopodes à huit bras subulés et armés d’une ou de deux rangées de cupules sessiles et sans cercle corné. Ces animaux ont les yeux fixes et unis aux téguments ; ils n’ont pas d’osselet médian, ou de lame cornée, mais seulement on remarque suivies côtés du dos un ou deux petits corps coniques de consistance cornée. L’appareil de résistance est charnu. On ne trouve pas chez eux d’ouvertures aquifères céphaliques. Les bras sont réunis, à leur base seulement ou dans toute leur étendue, par une membrane. Les uns n’ont pas d’appendices natatoires, les autres n’en ont que de rudimentaires. Cette famille comprend quatre genres : octopus, pinnoctopus, eledoxe, cirroteuthis. 'K 1er Genre. OCTOPUS. POULPE. Lamarck, 1799. ’0/.Tto7Touç , huit pieds. riîA’jTîo'j <;/ Aristole. Poi.ypus. Pline. Cistopûs. Gray, partim, 1849. Deux rangées de cupules à la face interne de chaque bras qui sont conico- subulés quelquefois et réunis à leur base par une membrane assez large. Corps arrondi-oblong. Fig. 30. Octopus Tehuelchus. Fig. 31. Octopus horridus. - Fig. 32. Octopus brevipes. D’Orbigny. D’Orbigny. D Orbigny. Les poulpes habitent presque toutes les mers ; on en trouve sur toutes les côtes de France, et c’est à ce genre que se rapportent les espèces gigantesques dont 14 CÉPHALOPODES. nous avons parlé. On en connaît un assez grand nombre. M. d’Orbigny forme dans ce genre trois groupes d’une importance secondaire et établis sur les diffé- rences que présente la longueur relative des paires de bras : ainsi, les uns ont les bras de la première paire plus longs que ceux des autres paires ; les bras latéraux sont plus développés chez d’autres ; et il en est enfin dont les bras de la quatrième paire sont les plus longs. Ex. : O. vulgaris, Lamarck, fig. 28, page 12. M. Gray a proposé l’établissement du genre Cistopus, type O. indicus de Ruppel, pour une espèce présentant des ouvertures aquifères entre les bases des bras ; et M. Troschel, le genre Scæurgus (cxaioupysto, je tourne à gauche) pour deux espèces seulement que nous n’avons pu encore examiner, mais dont l’une est connue sous le nom d’Octopus Coccoï, Vêrany. Fig. 33. Octopns Indiens. Ruppeïï. 2« Genre. P1NNOCTOP US. Corps oblong avec des expansions Fig. 35. Pinnoctopus cordiformis. D’Orbigny. D’Orbigny, 1845. Pinna, nageoire. aliformes encadrant les côtés du corps. Tête peu distincte , de même largeur que le corps. Yeux supralatéraux. Bras très- longs, égaux, avec deux rangées de cupules peu proéminentes, et réunis à leur base par une membrane assez large. Une seule espèce des mers de l’Inde : P. cordiformis, d’Orbigny. Cette espèce de la baie de Tasman , Nouvelle-Zélande, a été découverte par MM. Quoy etGaimard qui l’ont décrite et classée dans le genre Octopus. M. d’Orbi- gny en a fait le type d’un nouveau genre, caractérisé surtout par l’élargissement latéral du corps en deux nageoires. ACÉTABULIFÈRES. 15 3e Genre. ELEDONE. Leach, 1817. ’EXeSwvy], Aristote. Moschites. Schneider J 1784. Ozaena. Rafinesque 1815. Une seule rangée de cupules aux bras qui sont réunis à leur base par une mem- brane assez courte. Longtemps confondus avec les poulpes, les élédones se distinguent par leurs bras à un seul rang de cupules. On n’en connaît que deux ou trois espèces de la Méditerranée et de l’Océan. Ex. : E. moschatus, Lamarck. Celle que nous figu- rons est commune dans la Méditerranée; elle a une forte odeur de musc , qui se conserve longtemps après la mort. Par une exception à citer, et peut- être à cause de l’odeur quelle répand, cette espèce, pour se défendre, n’a pas recours à sa poche à encre. Elle est connue à Naples sous le nom de Mascariello ; à Livourne sous celui de Moscardino; à Nice sous celui de Nouscarin, et en Sardaigne sous celui de Purpu muscao. *e Genre. C IRROTEUTHIS. Eschricht, 1836. Cirrus, cirre, teuthis. Sciadephorus. Reinli et Prosch, '.846. Bostrychoteutjs. Aqassiz, 1847. Une seule rangée de cupules alternant avec des cirres. Des nageoires dorsales oblongues , transverses. Bras égaux, coniques, subulés, réunis jusqu’à leur extrémité par une mem- brane mince, très-large et formant une om- brelle au fond de laquelle se trouve la bouche. Corps rond ; tête petite ; ligament cervical oc- cupant la plus grande partie de sa circonférence ; yeux petits, sans paupières. Une seule espèce des mers du Nord. Ex. : C. Mulleri, Eschricht. 2e Famille. PHILONEXIDÉS. P HILOX EXIDAE . D’Orbigny , 1845. Les pbilonexidés sont des animaux essentiellement nageurs; leurs bras sont subulés, de longueur moyenne, les supérieurs toujours les plus longs. La réunion de la tête au corps est consolidée par la présence de deux saillies en boutons corres- pondant à deux rainures situées à la base de l’entonnoir. Ils habitent les hautes mers et vivent en troupes souvent nombreuses. Ils ont presque toujours des canaux aquifères supérieurs ou inférieurs, et leur corps est orné de vives couleurs for- mées par de nombreuses plaques chromophores ; les uns ont les bras libres ; chez les autres les paires supérieures sont réunies par de grandes membranes vélifères. Cette famille ne comprend que deux genres : philonexis et tremoctopus. Fig. 36. Eledonc moschatus. Lamarck, CEPHALOPODES. IC 5e Genre. PHILONEXIS. D’Orbigny, 1835. j’aime, vvjÇtç , natation. Bras de longueur moyenne, les supérieurs les plus longs, garnis à leur face interne de deux rangées de cupules pédonculées , souvent très-espacées et sur deux lignes alternes. Tète généralement plus petite que le corps. Yeux gros, saillants. Corps bursiformc, volumineux , comparativement aux autres parties ; presque tou- jours lisse, quelquefois acuminé postérieurement et présentant des couleurs très- vives. Quatre ou cinq espèces, de l’Océan et de la Méditerranée. Ex. : P. hyalinus, (POrbigny y catenulatus, Férussac. Fig. 38. Pliilonexis hyalinus. D'Orbigny. Férussac. G« Genre. TREMOCTOPUS. Belle Chiaje , 1830. Tp%a, trou. Bras assez longs ; les deux paires supérieures plus longues et réunies par des membranes qui s’étendent quelquefois jusqu’à leur extrémité. Deux rangs de cupules subcylindriques. Quatre ouvertures aquifères; deux à la partie supérieure entre les yeux et deux en dessous, quelquefois aussi de petites ouvertures latérales. Genre peu nombreux en espèces, de l’Océan et de la Méditerranée. Ex. : T. violaceus, Vérany. Fig. 41. Tremoctopus Quoyanus. D'Orbigny. Férussac. ACÉTABULIFÈRES. 17 .3* Famille. ARGONAUTIDÉS. ARGON AUTIDAE. Reeve, 1841. Céphalopodes uniloculaires. Lamavck , 1809, et Céphalopodes monothalames. LumarcTi , 1812. Ocythoidae. Graij, 1 8 49. Les argonautidés sont des poulpes à coquille très-développée et externe , mais non adhérente au corps de ranimai. Gomme dans la famille précédente, la réunion de la tête au corps est consolidée par deux saillies eu boutons correspondant à deux rainures situées à la base de l’entonnoir. Un seul genre : argoxauta. 7* Genre. ARGONAUTA. Linné, 1758. Nauplius. Pline. Ocythok. Rnfinesque , 1815. ’AxiOooç , mouvement rapide. Deux bras palmés à leur extrémité et six bras conico-subulés , tous avec deux rangs de cupules pédiculées. Deux ouvertures aquifères. Un appareil de résistance libre dont la partie concave est sur la base du tube locomoteur et le bouton dans l’intérieur du corps. L’argonaute est contenu dans une coquille univalve, unilocu- laire , plissée ou tuberculeuse ; mais il n’y est retenu par aucune attache musculaire. Cette coquille est très-mince, blanche, à sommet spiral bicaréné, et elle est aplatie sur les côtés, ce qui lui donne une forme analogue à celle de la coque d’un navire. L’argonaute pond des œufs qu’on trouve à certaines époques sous le sommet ou sur les bords de la coquille. Pendant le repos, les bras palmés embrassent et semblent protéger la frêle coquille , tandis que les autres bras se replient dans le test. On trouve ces mollusques dans la Méditerranée, l’Océan et les mers des Indes. On en connaît quatre espèces. Ex. : A. Argo , Linné. M. Sismonda a rencontré en 1837, près de Conegliano, Piémont, dans les marnes bleues du dépôt supercrétacé, la coquille de l’argonauta hians qui n’avait pas encore été trouvée à l’état fossile. L’argonaute est un mollusque nocturne, cependant il vient quelquefois à la sur- TOME PREMIER. 2 18 CEPHALOPODES. Fig. 47. Argonaute Argo , nageant à l’aide du tube locomoteur seulement. face de la mer pendant le jour et lorsque le temps est calme. La forme élégante et singulière de sa coquille , la disposition non moins singulière de ses bras vélifères et les anomalies que présente l’animal, ont facilement prêté au merveilleux. La prétendue navigation de l’argonaute est une fiction des anciens , répétée et propagée pendant longtemps. Ce poulpe ne navigue pas à l’aide de voiles; il nage comme les autres céphalopodes, et le mo- teur principal qu’il emploie est le tube locomoteur dont il est pourvu et qui lui sert à refouler l’eau. Ses bras palmés lui servent parfois de rames, comme l’a constaté M. Vé- rany, mais ils ne suffiraient pas à la rapidité des mouvements et ne constituent réellement que des accessoires utiles. Si l’on avait autrefois connu la navigation à l’aide de la vapeur, la disposition ana- tomique et les fonctions du tube locomoteur, on aurait pu, en continuant la fiction, dire aussi qu’indépendamment des voiles et des rames, l’argonaute employait encore , par le refoulement de l’eau , un moyen analogue à celui que présentent les navires à hélice, et la navigation mixte était trouvée. Le merveilleux ne s’est pas arrêté là, il a fallu expliquer encore pourquoi l’argo- naute n’a pas de moyens d’attache avec la coquille qu’il habite : quelques auteurs supposent que le poulpe qui se trouve dans la coquille connue sous le nom d’ar- gonaute , n’est qu’un parasite qui a dévoré ou expulsé le véritable constructeur et possesseur de cette coquille pour s’emparer de sa demeure. D’autres, remarquant que le poulpe de l’argonaute est toujours femelle, croient que la coquille n’est qu’un nid formé pour recevoir et protéger les œufs. Quelques-uns, disant avec raison qu’on trouve souvent des coquilles d’argonautes sans animal, pensent que le poulpe qu’on rencontre dans celles qui sont habitées ne s’en empare qu’au moment de la ponte et l’abandonne après l’éclosion. D’au- tres , enfin , prétendent , avec plus de raison sans doute, que l’argonaute forme lui-même sa coquille et qu’il en est par conséquent le légitime possesseur quoiqu’il ne soit pas ad- hérent à cette coquille. Cette opinion est assez justifiée d’ailleurs par le fait, constaté par plusieurs naturalistes, de la réparation de la coquille par le poulpe lui-même lors- qu’un accident quelconque l’a endommagée. Le parasitisme étant accepté par les uns , repoussé par les autres , pourrait rester douteux : la question est assez intéressante pour nous engager à ajouter quelques détails curieux. On dit à l’appui du parasitisme de l’argonaute que ce n’est pas le seul exemple qu’on puisse indiquer dans la classe qui nous occupe , et l’on cite à tort le pagure ou bernard l’hermite, qui vit dans la coquille de divers mollusques. Fig. 48. Argonaute Argo séparé de sa coquille. ACÉTÀBULIFÈRES. H) On prétend que la coquille de l’argonaute est si peu faite pour l’individu qui l’habite, quelle n’est pas complètement remplie par le corps du poulpe, ni moulée sur lui, et quelle est tellement indépendante de l’animal quelle contient, qu’aucune adhérence ou attache musculaire ne les relie l’une à l’autre ; qu’ enfin la coquille n’est maintenue en rapport avec le poulpe qu’à l’aide des bras membraneux. On dit encore que la peau du poulpe de l’argonaute est de même texture que celle des céphalopodes sans coquille. Les partisans nombreux du non-parasitisme opposent à ces raisons peu con- cluantes que personne n’a encore vu l’animal qui , dans la supposition du parisi- tisme, construirait la coquille. Ils disent qu’on a recueilli des coquilles d’argonautes de toutes les dimensions et de tous les âges , habitées sans exception par la même espèce et dont la taille est toujours en rapport avec celle du test. M. d’Orbigny, entre autres, en a pêché de très-jeunes, puisque la coquille était encore mem- braneuse. La dimension du test est toujours proportionnée à celle de l’animal, qui, s’il était un parasite, serait obligé de changer souvent de coquille pour en prendre une progressivement en rapport avec ses accroissements successifs. L’exemple du parasitisme du bernard l’hermite 11e prouve rien, c’est un crustacé qui s’empare violemment du test d’un animal incapable de se défendre et d’une classe différente. Il choisit d’ailleurs la coquille qui convient le mieux à sa taille et se loge indistinctement dans le test de mollusques d’espèces et de genres différents. Le poulpe de l’argonaute se trouve invariablement dans la même coquille, et ce n’est que par exception qu’on rencontre vivant l’animal séparé par accident de son test 1 . Le poulpe de l’argonaute et la coquille qu’il habite lussent- ils étrangers l’un à l’autre , il est extraordinaire d’avoir à constater qu’ils appartien- nent l’un et l’autre non-seulement à la même classe, mais encore au même ordre, et que, fût— il sans coquille, le poulpe de l’argonaute resterait dans un des genres de la famille des octopidés ; de même que la coquille sans l’animal trouverait sa place dans une famille du même sous-ordre. Le poulpe de l’argonaute diffère, comme espèce, de tous les autres poulpes. L’inégalité dans la longueur des deux faces de son corps et , comme le fait observer M. d’Orbigny, l’angle que forme la partie antérieure avec la postérieure prouvent que cet animal doit habiter une coquille. Son tube locomoteur est plus long que celui des autres poulpes, disposition commandée par la présence d’un test protecteur dont le bord 11c doit pas gêner le jeu de l’extrémité du tube. La membrane large et terminale des bras vélifères est évidemment destinée à envelopper une coquille et même à la sécréter, puisque M. Vérany a pu observer un argonaute ayant les bords de la palmure des bras engorgés et pleins de granules calcaires blanchâtres qu’on sentait sous la pression du doigt. L’argonaute 11e perd sa coquille qu’accidentelle- ment; il n’y peut plus rentrer, et meurt peu de temps après cette séparation toujours involontaire. Poli 11’a jamais pu trouver aucune adhérence entre l’argonaute et sa 1 Nous avons pu vérifier l’observation déjà faite par Grandi , que ces animaux retirés de leur coquille ne paraissent pas en être incommodés et continuent leurs mouvèments ; nous avons même recueilli, non loin du cap de Bonne-Espérance , un individu sans coquille, et nous l’avons conservé vivant pendant presque toute une journée. Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite. 20 CEPHALOPODES. coquille; mais il pense que cette adhérence existe temporairement, aux époques d’accroissement, entre cette coquille et l’organe sécréteur. Delle Chiaje dit avoir vu sur un individu vivant, qu’il eut à sa disposition, une membrane extrêmement mince qui unissait l’animal à sa coquille. Cette assertion nous paraît un peu hasardée, car cette membrane n’aurait pas échappé aux observations faites depuis. Il ajoute que lorsque le poulpe est prêt à mourir, il abandonne spontanément sa coquille que les suçoirs ne retiennent plus ; mais qu’il s’attache de nouveau à cette coquille, si, après en avoir été enlevé, il y est replacé (Bull. sc. nat. Férussac , t. XV, p. 312). Madame Power, dit le professeur Maravigno, connaissant les observations de Poli , et se trouvant près des lieux où les poulpes de l’argonaute abondent, eut l’idée de chercher sur la coquille quelques nouvelles preuves du non- parasitisme de cet animal. Sachant que les mollusques conchylifères jouissent de la faculté de reproduire ou de remplacer les morceaux de leur coquille qui ont été accidentellement enlevés, elle brisa en quelques endroits une coquille d’ar- gonaute contenant un poulpe, et elle eut la satisfaction de voir que les morceaux qui avaient été brisés et enlevés avec le plus grand soin furent reproduits. Cette expérience a été renouvelée à Alger par M. Rang, capitaine du port, et ce natura- liste distingué a reconnu qu’au bout de six jours les brèches laites aux coquilles étaient complètement bouchées et réparées. Mais il fait observer que, malgré son penchant à considérer le poulpe à bras palmés comme le véritable constructeur de la coquille qu’il habite, il ne peut, à l’exemple de madame Power, considérer cette découverte comme concluante. En effet, dit-il, la partie renouvelée n’est qu’une lame mince, transparente, qu’un véritable diaphragme qui n’a ni la texture, ni la solidité, ni la blancheur du reste de la coquille; cette partie renou- velée prend une forme irrégulière , connue si elle n’avait pas été produite par les memes moyens et les mêmes organes que la coquille. En un mot, suivant M. Rang, cela rappelle tout à fait ce qui se passe chez les limaçons lorsque leur enveloppe testacée est cassée, et l’on sait que dans ce cas le collier de l’animal, qui seul produit la coquille, n’est plus pour rien dans ce travail de réparation. La peau de l’argonaute est , il est vrai , de même texture que celle des céphalopodes nus , mais cette peau est toujours mince et lisse sur les parties contenues dans le fond de la coquille. L’absence d’empreinte musculaire sur la coquille, si tant est que le poulpe n’en est pas le constructeur, prouve que l’animal inconnu qui en aurait été chassé n’y était pas non plus adhérent et s’accorde parfaitement avec l’observation de M. Vérany, qui attribue la formation ou plutôt la sécrétion de la coquille aux bords des membranes vélifères , remplissant exactement des fonctions analogues à celles du manteau des autres mollusques testacés. Arrivons maintenant à des preuves plus concluantes : le professeur Duvernoy avait annoncé que les embryons contenus dans les œufs d’argonautes examinés au microscope présentaient une coquille distincte; sir Everard Home assurait le con- traire, et personne ne s’était trouvé dans les circonstances favorables pour arriver à une solution complète de la question , lorsque le roi de Naples en offrit l’occasion à Poli. Le roi Ferdinand fit pêcher des argonautes et mit gracieusement la piscine de Portici à la disposition du savant conchyliologiste. L’animal vivant et les particu- AC KTAB U LI F ÈRE S. 21 larités curieuses de sa reproduction ont pu être alors facilement observés. Poli a vu par quel mécanisme les œufs expulsés de l’utérus ont une coquille, et il s’est convaincu, en suivant jour par jour leur développement, que la coquille existe chez l’embryon et grandit avec lui. Il reste donc prouvé, mieux que par aucun raisonnement , que l’argonaute , comme les autres mollusques testacés , sécrète et forme la coquille qu’il habite; cependant il n’adhère par aucun point à cette coquille, et cette opinion ancienne émise par Aristote est parfaitement vraie. (Ann. sc. nat. , t. IV, p. 495.) Les observations faites jusque dans ces derniers temps laissaient supposer qu’il n’existait ou du moins que l’on ne trouvait que des individus femelles, et cette erreur, détruite aujourd’hui, comme nous allons le voir, fournissait un argument en faveur du parasitisme : M. Leach a le premier constaté le sexe mâle dans un des nombreux argonautes étudiés par lui. L’annonce de cette découverte a rencontré beaucoup d’incrédules, et, si tout d’abord elle n’a pas fait cesser les doutes, elle a certainement contribué à faire rechercher la cause de la si grande rareté des mâles, alors que les femelles se montraient si nombreuses. On admit que les mâles, plus pélagiens encore que les femelles , plus nocturnes quelles , ayant besoin de se tenir à de plus grandes profondeurs, avaient pu échapper à l’observation des naturalistes et des voyageurs; tandis que les femelles, obligées par les besoins de la ponte et les modifications que cet acte apporte à leurs habitudes , devaient être plus souvent à la surface des mers et beaucoup plus disposées à se rapprocher des côtes pour déposer leurs œufs. De nouvelles observations amenèrent les résultats suivants : on trouve parfois sur les argonautes et sur les tré- moctopes, qui, eux aussi, semblaient ne présenter que des individus femelles, un petit mollusque vermi- forme représentant parfai- tement un bras de poulpe et d’une organisation con- forme à celle des céphalo- podes. Cet animal, pris d’abord pour un ver para- site , avait été découvert à Nice et décrit sous le nom de tricocephalus acetabu- laris par Delle Chiaje , puis, quelques années après, sous celui plus convenable d’hectocotylus octo- podis par Cuvier. Depuis cette époque, M. Vérauy, en examinant un trémoctope (T. canrena), trouva qu’un des bras de la troisième paire était singulièrement développé et muni, à son extrémité libre, d’un renflement ovale et d’un appendice filiforme. M. de Filippi, ayant examiné ce bras anormal, reconnut l’hectocolylus octopodis de Cuvier, et M. Vérany en conclut que l’hectocotyle des argonautes et T> Fig. 49 et 50. Hcctocotylus octopodis. Cuviei Fig. 51. Hect. du Tremoctopus canrena. Vérany. 22 CÉPHALOPODES. des trémoctopes n’était autre chose qu’un bras caduc, transformé, porteur d’un organe mâle et se détachant pour servir à la fécondation. MM. Dujardin et Costa considéraient déjà l’hcctocotylc de l’argonaute comme le mâle de l’espèce ou comme un spennatophore de ce céphalopode '. Le docteur H. Muller eut aussi l’occasion d’examiner un argonaute mâle , et nous croyons devoir reproduire quelques passages de sa note insérée dans les Annales des sciences naturelles. « Ayant étudié les liecto- cotyles à Messine, je fis la découverte du véritable argonaute mâle, et j’eus la satisfaction de pouvoir suivre la connexion qui existe entre cet animal et l’hectocotylc. Ce dernier n’est autre chose qu’une partie de l’argonaute qui se développe dans un sac pigmenté qui tient lieu du bras gauche de ia troisième paire. Tous les individus de l’argonaute mâle que j’ai vus sont petits, ils n’ont pas au delà d’un pouce de longueur, ils sont sans coquille et leurs bras supérieurs effilés ne portent point de voiles. Le sac dont il vient d'ètre question renferme sans exception un seul hectocotyle dont la partie renflée est contenue dans le pédicule et attachée à sa base, tandis que le reste du corps est libre et enroulé du côté des ven- touses. Dès que l’on ouvre le sac, ou que celui-ci se fend par les mouvements de l’hcctocotylc , ce dernier se recourbe vers le dos et en même temps le sac lui-même se retourne et se transforme en la capsule pigmentée décrite par M. Koelliker, dans le dos de l’hectocotyle détaché. L’argonaute lui-même contient un testicule très-développé , dont la situation et la structure sont exactement les mêmes que chez les poulpes ordinaires et qui renferme des spermatozoaires à différents degrés de développe- ment. Le canal excréteur de ce testicule ne s’est pas laissé démontrer dans les individus conservés dans l’alcool, et qui, jusqu’à présent, ont seuls été examinés sous ce rapport. Pourtant on ne peut guère douter qu’il n’aboutisse dans l’heetoco- tyle, puisque celui-ci contient toujours dans le sac, décrit par M. Koelliker, des spermatozoaires , qui souvent remplissent aussi le canal qui en provient jusqu’au bout de l’appendice filiforme, qui très-probablement sert de pénis. 11 demeure donc prouvé que l’hectocotyle se forme sur un argonaute male et n’est autre chose qu’un 1 Dans les cas très-rares où j’ai rencontré ce corps (hectocotyius), dit le professeur Costa, c’était toujours sur un argonaute femelle qui commençait à pondre ses œufs qui s’attachent à la face de l’avant-dernier tour de spire. Le présumé parasite adhère à l’extrémité de la même carène avec tant de force qu’on doit faire des efforts pour l’en détacher. Il est très-mobile et très-con- tractile. Les mouvements de ses appendices sont d’une vivacité telle que ce n’est qu’avec peine que les yeux parviennent à les distinguer, et lorsqu’on a vaincu l’adhésion de son corps avec la surface interne de la coquille , ces mouvements ressemblent à ceux qui agitent la queue d’un lézard lorsqu’on l’a séparée du tronc. Ce corps, par son organisation, ne peut pas être consi- déré comme jouissant d’une existence indépendante ; car il n’est doué d’aucun organe spécial qui pourrait en prolonger la vie. L’extrémité inférieure semble être coupée de sorte qu’on pourrait soupçonner que ce prétendu ver était mutilé dans ce point, ou qu’il est une partie intégrale du mollusque auquel il appartient. Ann. nat. se., t. XVI, p. 184. A G É T A B U L I F È R E S. 23 bras métamorphosé d’une manière très-irrégulière. Ce bras se détache quand le sperme, formé dans un vrai testicule de l’argonaute lui-même, y a été déposé, et dès ce moment l’hectocotyle jouit d’une vie indépendante. Il se porte sur les argo- nautes femelles et les féconde à la suite d’un véritable accouplement. » Les heclo- cotyles se trouvent sur les bras, dans l’entonnoir et même dans la cavité respiratoire des femelles, et il est évident qu’ils s’y attachent à l’aide de leurs ventouses et rampent jusqu’à l’ouverture des organes génitaux. Depuis la publication de la note de M. Muller, MM. Vérany et Vogt ont fait de nouvelles recherches et sont arrivés aux conclusions suivantes : 1° Les argonautes et les trémoctopes (violaceus et canrena) ont des mâles conformés d’après le type commun aux céphalopodes. 2° Un des bras de ces mâles est conformé spécialement pour devenir un organe copulateur. 3° Les êtres connus jusqu’à présent sous le nom d’hectocotyles ne sont point des animaux à part, mais seulement des bras copulateurs détachés de ces mâles. 4° Les bras copulateurs détachés sont renouvelés périodiquement. 2e Sous-ordre. DÉCAPODES. DECAPODA. Leach , 1817. Decacera. Blainville, 1818. Sephinia. Gray, 1849. Mollusques nus, à corps ovoïde ou allongé, souvent cylindrique, ayant dix bras , dont huit sessiles , armés de cupules obliques, pédonculées et à cercle corné, garnis de crêtes natatoires et quelquefois de membranes interbrachiales ; les deux autres tentaculaires , plus ou moins rétractiles , souvent très-longs , terminés en massue et garnis de cupules ou de crochets seulement à l’extrémité libre. Tête Fig. 53. Sepia elegans. D’Orbigny. Fig. 54. Histioteuthis Ruppelli. Vérany. Fig. 55. Sepia Bertbeloti. D’Orbigny. parfaitement distincte du corps. Yeux libres, mobiles en tous sens dans les orbites; couverts d’une paupière immobile transparente (myopsidés d’Orbigny), ou décou- verts et en contact immédiat avec l’eau (oigopsidés d’Orbigny). Pas de coquille externe, mais le plus souvent un osselet dorsal médian interne, corné ou crétacé , M CÉPHALOPODES. ou une coquille interne cloisonnée. Appareil constricteur cartilagineux. Des na- geoires. Une membrane buccale très-développée. Pas d’ouvertures aquifères cépha- liques, mais des ouvertures brachiales, oculaires et buccales. Tube locomoteur presque toujours garni d’une valvule. Les décapodes vivent généralement dans les hautes mers, et ce n’est qu’acciden- tellement qu’ils s’approchent des côtes ; quelques-uns cependant , les Seiches par exemple, font exception. Ils se réunissent en bandes nombreuses, s’élancent sou- vent hors de l’eau et viennent parfois tomber sur le pont des navires, lorsqu’ils cherchent à échapper à l’ennemi qui les poursuit. Ils vivent de poissons et de mol- lusques , et quelques-uns , les calmars surtout , sont très-redoutés des pêcheurs , car ils déchirent souvent pendant la nuit les poissons pris aux hameçons de leurs lignes dormantes. Ce sous-ordre comprend huit familles : cranchiadés, loligopsidés , chiroteu- T1IIDÉS, LOLIGIDÉS, ONYCHOTEUTH1DÉS , SÉPIADÉS , BELEMMTIDÉS , SP1RULIDÉS. Les cinq premières familles forment la section des chondrophora de Gray ; les sépidés correspondent à celle des sepiophora , et les belemnitidés à celle des belemnophora du même auteur. Nous n’admettons pas ces sections au même titre que le savant naturaliste du British Muséum , qui en fait autant de sous-ordres ; ce sont pour nous des divisions basées sur les différences que présente l’osselet comme forme et solidité. lre Division. CHONDROPHORA . Gray, 1849. Teutomorpha, partiin , Broun, 1848. Les céphalopodes de cette division ont une coquille rudimentaire ou osselet interne , corné ou cartilagineux plus ou moins large , de forme allongée , lancéolée ou pennée, et garni dans sa longueur d’une côte dorsale, médiane. 4e Famille. CRANCHIADÉS. CRANCHIADAE. Gray, 1849. Les cranchiadés ont le corps ventru, membraneux, trés-rétréci en avant. Leur tête est petite. Ils ont des yeux gros, proéminents et couverts d’une membrane transparente ; leurs nageoires réunies sont terminales ; leurs bras sessiles sont courts et portent deux rangées de cupules; les bras tentaculaires plus longs, en massue, ont quatre rangs de cupules. L’osselet est gélatineux, aussi long que le corps, étroit et bilancéolé. L’entonnoir a une valvule. Un seul genre : cranchia. 8e Genre. CRANCHIA. Leacli, 1817. Granch, nom d’un naturaliste. Cran ch in A. Gray , 1847. Osselet occupant toute la longueur du corps. Nageoires terminales. Corps bursi- forme , membraneux , beaucoup plus volumineux que la tête , qui est très-petite et à laquelle il est réuni par une petite bride cervicale médiane. Yeux gros. Bras sessiles conico-subulés, courts, inégaux, sans crête natatoire et sans membrane protectrice des cupules, qui sont pédiculées et sur deux rangées. Bras tentaculaires ACÉTABUL1FÈRES. 25 assez longs et assez gros , rétractiles , avec deux crêtes natatoires , des cupules pédiculées et sur quatre rangées. Appareil constricteur formé par deux ligaments réunissant le corps à la base du tube locomoteur, qui est long et pourvu d’une valvule. Nageoires terminales unies entre elles et échancrées au milieu du bord postérieur. Osselet interne , gélatineux , étroit et acuminé à ses extrémités. Les cranchies sont encore peu connues, elles se trouvent dans l’océan Atlantique. Ex. : C. scabra. Leach. M. Proscb a proposé, en 1847, l’établissement d’un sous- genre sous le nom à'Oivenia, mais ce sou s -genre n’a pas été adopté. Le mode particulier de réunion du corps à la tête était le caractère invoqué, mais trop peu différentiel. Fig. 56. Cranchia scabra. Leach. 5e Famille. LOLIGOPSIDÉS. LOLIG O PS IDAE . Grcty , 1840. Les loligopsidés sont membraneux, semi-pellucides ; leur corps est allongé, rétréci en arrière. Le manteau est réuni à la tête par trois attaches musculaires, une médiane , dorsale , sous l’extrémité de l’osselet , et une de chaque côté de la face abdominale : les nageoires sont terminales. La tête est petite, sans crêtes auricu- laires; les yeux latéraux, sans sinus lacrymal; les ouvertures aquifères nulles. L’osselet est corné, allongé et penné. Le tube locomoteur est sans valvule et sans brides. Un seul genre : loligopsis. 9e Genre. CALMARET. LOLIGOPSIS. Lamarck, 1812. y(tyiç, aspect. Leaciiia. Lesueur. 1821. Perothis. Eschscholtz, 1827. Corps uni à la tête par trois attaches fixes. Point de membranes à l’ombrelle. Yeux pédonculés, gros, saillants, sans paupières distinctes. Point d’ouvertures aqui- fères buccales , brachiales ou anales. Cercle corné des cupules bombé en dehors. Corps allongé, conique et at- ténué postérieurement. Tête petite, large et déprimée. Bras sessiles arrondis , con- tractiles ; les inférieurs quel- quefois pourvus d’une crête natatoire. Deux rangées de cupules pédonculées et mu- nies de cercles cornés. Bras tentaculaires non rétractiles, grêles à leur base et placés en dehors. Appareil constricteur formé de trois brides, l’une cervicale, les deux autres latéro-inférieures. Tube locomoteur libre, gros, long et sans valvule. TOME PREMIER. 3 Fig. 57. L. vermicularis. Fig. 58. L. cyclura. Ruppell. Lesueur. Fig. 59. L. zygaena, Vérany. 26 CÉPHALOPODES. Nageoires terminales, subtriangulaires ou subarrondies. Osselet corné, très-allongé, caréné en dessus et lancéolé postérieurement. Le genre perothis n’est qu’un double emploi du genre Leachia. Ex. : L. zygœna, Vèrany ; L. vermicularis, Ruppell ; L. cyclura, Lesueur; cette dernière espèce est le type des genres Leachia et Perothis. 6e Famille. CHIROTEUTIDÉS. CHIROTEUTIDAE. Gray , 1849. Les chiroteuthidés ont le corps allongé, rétréci postérieurement et garni de nageoires terminales de chaque côté du dos. Les bras sessiles sont assez longs, libres ou réunis en partie par une membrane, et les bras tentaculaires ne sont pas rétractiles. Le manteau est soutenu par des cartilages oblongs correspondant à des rainures de la base de l’entonnoir et à une fossette dorsale. La tête est volumineuse, sans crêtes auriculaires. Les yeux sont sessiles, latéraux, nus, sans sinus lacrymal. Les ouvertures aquifères buccales distinctes. Osselet corné, allongé, grêle; l’en- tonnoir est libre supérieurement et sans valvule. Deux genres : chiroteuthis et HISTIOTEITHIS. 10e Genre. CHIROTEUTHIS. D’Orbigny, 1839. Xetp, main. Trois points d’attache très-compliqués à l’appareil constricteur. Yeux non pédon- culés, grands, saillants, à ouverture ovale, non contractile. Des ouvertures aqui- fères buccales; point d’ouvertures brachiales. Cercle corné des cupules bilobé en dehors. Corps allongé conique. Tête très-volumineuse, allongée. Bras sessiles longs, inégaux, à deux rangées de petites cupules pédiculées. Bras tentaculaires placés en dedans de la membrane de l’ombrelle , non rétractiles , très-grêles , cylin- driques, démesurémen allongés, pourvus de petites cupules distantes, terminés en massue à quatre rangées de cupules. Appareil constricteur mobile. Nageoires ter- minales, larges et subarrondies. Osselet très-allongé, très-grêle, corné, flexible et lancéolé aux extrémités. Ex. : C. Veranyi, Férassac. ACÉTABUL1FÈRES. 27 J le Genre. H1STI0TEUTH1S. D’Orbigny, 1839. Taxtov, voile. Trois points d’attache simples à l’appareil constricteur. Yeux non pédonculés, très -grands, non saillants, libres, sans paupières contractiles. Des ouvertures aquifères buccales et brachiales. Cercle corné des cupules convexe en dehors. Des membranes larges à l’ombrelle. Corps court, conique. Tète grosse, cylindrique, plus volumineuse que le corps. Bras sessiles gros, effilés, réunis, moins la paire inférieure, par une membrane très - étendue ; munis de deux rangées alternes de cupules petites et pédiculées. Bras tentaculaires très-longs, non rétractiles, ter- minés en massue lancéolée , pourvue d’une crête natatoire et de six rangées alternes de cupules. Appareil constricteur assez compliqué. Tube locomoteur court, libre et sans valvule. Nageoires terminales, larges, arrondies, échancrées en avant et en arrière. Osselet large, en forme de plume, corné, fiexible et caréné dans sa longueur. Deux espèces de la Méditerranée. Ex. : H. Ruppelli, Vérany, p. 23, fig. 54. H . Bonelliana , Férussac. 7e Famille. ONYCHOTEUTH1DÉS . ONYCHOTEUTHIDAE . Gray , 1847. Cette famille se compose de céphalopodes dont le corps est allongé, charnu. Les nageoires dorsales sont ou aussi longues que le corps ou elles n’occupent que l’extrémité postérieure ; elles sont anguleuses , et par leur réunion elles ont une forme rhomboïdale. L’appareil constricteur consiste en tubercules cartilagineux correspondants à des fossettes antérieures. Les ouvertures aquifères anales sont prononcées. La tête est cylindrique, de moyenne dimension, avec des crêtes auri- culaires longitudinales. Les yeux latéraux sont nus, et un sinus lacrymal se trouve à leur bord supérieur. La membrane buccale est large. Les bras sessiles et ten- taculaires souvent armés de griffes ou crochets ; les bras tentaculaires présentent à leur extrémité en massue de petites cupules sessiles. L’osselet interne est corné , lancéolé, sans cellules aériennes. L’entonnoir a des brides de chaque côté, et il est muni d’une valvule. Dix genres formant quatre groupes : 1er. Enoploteuthis , Ancistrocheirus , Arralia, Veranya* Acanthoteuthis. 2e. Onychoteuthis , Ancistroteuthis , Onychia. 3e. Ommastrephes. 4e. Thysanoteuthis. 1er Groupe, liras tentaculaires et sessiles armés de crochets en forme de griffes. 12e Genre. ENOPLOTEUTHIS. D’Orbigny, 1841. vEvo7tXoç, armé. Onychia, partira, Lesueur, 1821. Corps allongé, conique, couvert de petits tubercules réguliers en dessous. Tète volumineuse subcylindrique. Yeux assez gros et assez saillants. Bras sessiles armés de crochets cornés plus ou moins longs. Bras tentaculaires grêles et armés aussi de crochets. Tube locomoteur uni à la tête par deux brides. Nageoires trian- 28 CÉPHALOPODES. gulaires, subterminales, et que dépasse quelquefois un peu le prolongement de l’extrémité postérieure. Osselet en forme de plume et sans appendice à son extré- mité, mais avec des expansions latérales le plus souvent sinueuses. Ex. : E. Owenii, Vêrany ; E. leptura, Fèrussac ; E. subsagittata , Munster. Fossile. Fig. 62. E. Ovenii. Vérany. Fig. 63. subsagittata. Munster. Fig. 64. E. leptura. Fèrussac. 13e Genre. ANC1ST ROCHEIRIUS. Gray, 1849. ’ÀyxiVrpov , crochet, yei'p, main. Nageoires rhomboïda- les, couvrant tout le dos. Corps subcylindrique. Bras sessiles larges , allongés , arrondis en dehors et pré- sentant deux rangées al- ternes de crochets , sans cupules. Bras tentaculaires longs, avec de longs cro- chets. Osselet lancéolé, à nervure centrale large , un peu convexe, dilaté latéra- lement. Ex. : A. Lesueuri, Fèrussac. 14e Genre. ABRALIA. Gray, 1852. Nageoires terminales. Tète granuleuse. Bras sessiles avec des crochets à la base et un double rang de cupules à l’extrémité. Bras tentaculaires allongés, grêles, terminés en massue , avec quelques crochets aigus alternant avec des cupules , et ACÉTABULIFÈRES. 29 seulement deux rangs de cupules à l’extrémité. Osselet lancéolé, concave sur les bords. Ex. : A. armata, Quoy . 15e Genre. V ER AN Y A. Khron , 1846. Vérany, naturaliste. Octopodoteuthis. Ruppell et Krohn, 1844. Nageoires subarrondies sur la partie postérieure du dos. Bras tentaculaires et sessiles avec des griffes courbes. Bras sessiles de longueur inégale, les paires moyennes plus courtes que les latérales. Le bord interne des bras est muni de ventouses alternes , et placées sur deux rangées jusque vers l’extrémité où elles disparaissent. Ces ventouses ont une forme très-singulière; ce sont des organes cylindriques ressemblant aux os des phalanges des doigts; ils sont supportés par une tige mince et courte ; leur extrémité libre est creuse , et elle cache un petit crochet ou griffe. La partie creuse de la ventouse présente sur une de ses faces une ouverture en forme de fente étroite qui s’étend presque jusqu’à la base de l’organe. Souvent on voit la pointe du crochet corné saillir hors de cette ouverture, qui est ordinairement en arrière et un peu en dehors. Bras tentaculaires très-courts. Osselet en forme de plume avec une côte médiane. Ex. : V. sicula, Krohn. Le nom d’octopodoteuthis avait été donné par suite d’une erreur, qui laissait supposer l’absence de bras tentaculaires. Depuis, M. Krohn a pu étudier plusieurs individus, et il a reconnu la présence de ces bras, qui avaient été enlevés, par un accident quelconque, sur les premiers individus examinés. 16e Genre. AC AN T HO TE U T1S . Wagner , 1839. yAxav6a> épine. Kelaeno. Munster, 1839. Onychoteuthis , partim , Munster. Animal allongé , cylindrique , connu seulement par des empreintes qui permet- tent de le considérer comme voisin des calmars pour la forme du corps et des nageoires. Tète moyenne. Bras sessiles armés d’une double rangée de crochets. 30 CÉPHALOPODES. Bras tentaculaires...? Nageoires terminales, triangulaires et dorsales. Osselet corné, allongé, étroit, conique, effilé en arrière, renforcé par une côte médiane. Fossile des terrains jurassiques de T Allemagne. Ex. : A. Ferussaci, Munster. Cette espèce a reçu plusieurs noms : priscus, angustus, speciosus, tricarinatus , etc. 2e Groupe. Bras tentaculaires armés de crochets. Bras sessiles avec des cercles cornés. 17e Genre. ONYCHOTEUTHIS. Lichtenstein, 1818. V0vu5, griffe. Ancistrochirus. Leach, 1817. Onvchia, partim, Lesueur, 1821. Des crochets et des cupules. Corps lisse, subcylindrique, allongé, acuminé postérieurement, tronqué en avant. Tête moyenne, couverte de crêtes longitudi- nales. Yeux grands, latéraux, saillants. Bras sessiles quadrangulaires ou triangu- laires, inégaux, pourvus d’une crête natatoire et de deux rangées alternes de cupules à cercle corné. Bras tentaculaires vigoureux, en partie rétractiles, terminés en massue armée de cupules et de crochets ou de crochets seulement. Appareil ACÉTABULIFÈRES. 31 constricteur simple, formé d’une fossette oblongue, peu profonde et entourée d’un large bourrelet sur la base du tube locomoteur, et d’une crête linéaire très-longue , placée sur la paroi interne du corps. Nageoires terminales, très-larges, triangulaires, réunies sur le dos et formant une surface rhomboïdale. Osselet corné , flexible, aussi long que le corps et muni à son extrémité inférieure d’un appendice conique , plein. Ex. : O. Bartlingii, Lesueur ; O. Lessoni, Fèrussac ; O. Fleuryi, Reynaud. 18e Genre. ANC IS TROT EUTH1S. Gray, 4852. ’Ayxtaxpov, crochet. Corps lisse. Bras sessiles avec des cupules serrées et à cercle corné. Bras tenta- culaires avec des crochets et des cupules. Nageoires terminales. Osselet corné, droit, très-étroit, s’élargis- sant graduellement en avant et ayant une nervure cen- trale et deux marginales. Trois espèces de la Méditer- ranée et de l’océan Indien. Ex. : A. Lichtensteinii, Fé- russac ; A . Krolmii , Vérany ; A. Dussumieri , d* Orbigny . Fig. 76. A. Lichtensteinii. Fèrussac. 19e Genre. ONVCHIA. Lesueur, 1821. Massue des bras tentaculaires avec des cro- chets au centre et des rangs de petites cupules pédicellées et à cercle corné de chaque côté. Osselet lancéolé, penné, plus large en arrière qu’en avant, et avec une côte centrale. Ex. : O. platyptera, d’Oi'bigny. L’osselet est plus large chez les femelles que chez les mâles, et il présente à l’extrémité, en dedans, un appendice conique très -aigu, comprimé et placé en long. Fig. 78. 0. platyptera. D’ Orbigny. 3e Groupe. Cupules des bras sessiles et tentaculaires avec des cercles cornés. 20e Genre. OMMASTREPHES. D’Orbigny, 1835. vOp.txa, œil, GTpscpw, je tourne. Calmars-flèches. Blainville. Cycria. Leach , 1817, teste Gray, 1849. Hyaloteuthis. Gray, 1849. Corps allongé , cylindrique et acuminé postérieurement. Tète assez grosse et pourvue de trois crêtes longitudinales. Yeux très-grands, latéraux, mobiles. Bras sessiles inégaux, quadrangulaires ou triangulaires ; deux rangs de cupules pourvues d’un cercle corné et armé de dents à son bord supérieur. Membrane de l’ombrelle nulle, si ce n’est entre la troisième et la quatrième paire de bras. Bras tentacu- 32 CÉPHALOPODES. laires non rétractiles, un peu lancéolés à l’extrémité, toujours munis d’une crête natatoire et d’une membrane protectrice des cupules. Nageoires terminales, triangulaires. Osselet corné, flexible, aussi long que le corps, conique, déprimé, élargi en avant, rétréci graduellement jusqu’à l’ex- trémité , terminé par des expansions courtes qui se réunissent Fig. 81. 0. todarus. D’Orbigny. Fig. 82. Fig. 83. O. intermedia. O. sagittata. D'Orbigny. Lamarck. pour former un godet creux, sans loges aériennes. Deux bourrelets latéraux et un médian. Les ommastrèphés sont nocturnes et vivent en troupes nombreuses dans les hautes mers. Ex. ; 0. sagittata, Lamarck. M. Gray a proposé un sous-genre hyaloteutliis , pour les espèces à corps trans- parent , tuberculeux en dessous , avec une ou deux cupules plus larges que les autres sur la deuxième paire de bras sessiles. Type : 0. pelagicus, d’Orbigny. Un petit nombre d’espèces fossiles des schistes lithographiques de Bavière. 4 e Groupe. Pas de griffes ; bras sessiles frangés. 21e Genre. THYS AN OTEUT HIS. Troschel, 1857. 0u<7avoç, frange. Bras sessiles et tentaculaires garnis de cupules ; les premiers munis de franges, sans griffes. Nageoires de même longueur que le corps. Osselet sagitti- forme. Ex. : T. rhombus, Tro- schel, et T. elegans, Troschel, récemment découverts dans les eaux de Messine. Nous ne con- naissons ces espèces nouvelles que par le mémoire inséré dans les Archives de Wiegmann , 1857. A C É T A B U L 1 F È R E S. 33 8e Famille. LOLIGIDÉS. LOLIGIDAE. D’Orbigny , 1837. Les loligidés ont le corps subcylindrique , oblong ; la tête de même largeur que le corps et présentant une crête auriculaire transversale ; la membrane buccale est garnie de cupules ; les yeux , sans paupières , couverts seulement d’une membrane transparente , simple ; les nageoires terminales et réunies ; les bras sessiles avec deux ou quatre rangs de cupules ; les bras tentaculaires contractiles en partie seulement ; la coquille est cornée en forme de plume et spatuliforme sans cellules aériennes, sans godet, sans rostre terminal. Le tube locomoteur est pourvu d’une double bride supérieure. Huit genres : Gonatus, Loligo, Thuthis, Sepîoteuthis , Rossia, Sepiola, Sepioloïdea, Fidenas. 22e Genre. GONATUS. Gray , 1839. Corps cylindrique, en pointe postérieurement. Na- geoires terminales , rhomboïdes , réunies en arrière , séparées en avant. Tête de même largeur que le corps; membrane buccale sans cupules. Yeux sans paupières, couverts d’une peau transparente. Bras sessiles avec quatre rangs de cupules. Bras tenta- culaires cylindriques et granuleux sur les côtés avec plusieurs rangs de petites cupules, et une cupule à crochet à leur base. Osselet corné, mince, lancéolé, penné, étroit, aussi long que le corps. Tube locomo- teur court , conique , sans bride centrale supérieure , sans valvule. Une seule espèce, du Groenland. FiX. : G. amœna, Moller. Fig. 85. G. amœna. Moller. 23e Genre. CALMAR. LOLIGO. Lamarck, 1799. Ptep. oteuthis. Blainville , 1825. Nageoires sur le tiers ou la moitié de la longueur du corps. Corps allongé, cylindrique, lisse et acuminé en arrière. Tète courte, aussi large que le corps. TOME PREMIER. 34 CÉPHALOPODES Yeux libres,, gros , saillants , recouverts par une expansion transparente de la peau. Bras sessiles conico-subulés , triangulaires ou comprimés , inégaux , à deux rangées de cupules. Une crête natatoire aux bras de la troisième paire qui sont réunis à ceux de la quatrième par une membrane. Bras tentaculaires rétractiles en partie, longs, cylindriques, terminés en massue lancéolée, et présentant une crête nata- toire et quatre rangées de cupules. Appareil constricteur formé : 1° d’une fossette oblongue, entourée d’un bourrelet et placée à la base du tube locomoteur ; 2° d’une crête linéaire saillante sur le bord interne du corps. Tube locomoteur mé- diocre, fixé à la tête par deux brides assez fortes et muni d’une valvule. Nageoires triangulaires ou un peu arrondies, réunies, latérales et couvrant l’extrémité postérieure du corps, rliom- boïdales par leur réunion. Osselet corné, flexible, plus ou moins lancéolé, aussi long que le corps. Ex. : L. vulgaris, Lamarch. Les calmars sont des animaux nocturnes ; on les trouve en troupes plus ou moins nombreuses sur les côtes où ils viennent déposer leurs œufs dès la fin de l’hiver. cn r . On ne cite qu’une seule espèce fossile du lias de Ohrnden , Fig. 89. L. pyriformis. 1 1 7 D'Orbigny. Loligo pyriformis d’Orbigny. Fig. 90. T. subulata. Lamarch. 24e Genre. TEUTHIS. Schneider, 1784. Corps allongé, en pointe en arrière. Nageoires réunies sur le milieu de la partie postérieure du dos et effilées. Tête subcylindrique. Membrane labiale simple, sans cupules. Osselet lancéolé, étroit, aussi long que le sac, penné. Deux ou trois espèces des côtes de France et de l’Atlantique. Ex. : T. subulata, Lamarch (loligo parva) Rondelet. Le teutliis subulata est surtout remarquable par le prolon- gement de l’extrémité postérieure du corps diminuant gra- duellement de volume, de manière à former une queue arrondie terminée en pointe obtuse et beaucoup plus longue chez les mâles que chez les femelles. L’osselet s’amincit dans les mêmes proportions , et se replie sur les côtés pour entou- rer l’extrémité caudale du corps. Les bras sessiles et tenta- culaires sont pourvus de cupules dont le cercle corné est armé de dents obtuses. 25e Genre. SEPIOTEUTHIS. Fèrussac , 1825. Chondrosepja Leuckart, 1828. Loliolus. Steenstrup , 1856. Nageoires sur toute la longueur du corps. Corps ovalaire, subcylindrique, déprimé , garni de chaque côté et dans toute sa longueur de nageoires larges surtout au tiers moyen de leur étendue. Tête médiocre. Membrane buccale avec ou sans 35 ACÉTABULIFËRES. cupules. Yeux assez volumineux, sans paupières. Bras sessiles inégaux, assez courts, pourvus d’une crête natatoire et de deux rangées de cupules à cercle corné. Bras tentaculaires cylindriques , longs , terminés en massue , pourvus d’une crête natatoire et de quatre rangées de cupules. Appareil constricteur formé par une crête allongée et saillante, placée sur la face interne du corps, et d’une fossette bordée d’un bourrelet très-saillant à la base du tube locomoteur qui est fixé à la tète par deux brides. Osselet corné , aussi long que le dos , large au milieu , atténué à ses extrémités , convexe en dessus , concave en dessous et consolidé par une forte côte médiane. Ex. : S. bilineata, Quoy. Les sépioteuthes semblent tenir le milieu entre les seiches et les calmars; ils se trouvent dans le grand Océan; on en cite quelques espèces (douze), entre autres deux de la mer Rouge et une de la Méditerranée. Leuckart a proposé un sous- genre chondrosepia pour des espèces présentant de légères modifications de forme des nageoires. Ces dernières sont plus larges au tiers postérieur du corps. Nous supposons que le genre loliolus de Steenstrup peut être le même que le genre Chondrosepia, surtout si la figure du Loliolus typus est peu exacte comme limite antérieure des nageoires? — Archives de IViegmann, 1856. 26e Genre. ROSSIA. Gray, 1834. Heteroteethis. Gray , 1849. Point de brides cervicales ; trois points d’attache à l’appareil constricteur. Osselet occupant la moitié de la longueur du corps. Nageoires latéro-dorsales distinctes. Corps bien détaché de la tête, court, arrondi en arrière, tronqué en avant, à bord supérieur saillant vers la tête, f inférieur au contraire concave. Tète grosse, presque aussi large que le corps , mais rétrécie derrière les yeux. Yeux gros , recouverts par une expansion transparente de la peau. Bras sessiles conico-subulés , gros et iné- gaux, tous réunis par une membrane plus large entre ceux de la troisième et de la quatrième paires; pas de membrane protectrice des cupules, qui sont globuleuses, CEPHALOPODES. AG non pédiculées et à cercle corné. Bras tentaculaires longs, cylindriques, en massue, rétractiles en entier et pourvus à l’extrémité d’une crête natatoire. Appareil con- stricteur formé d’une crête oblongue , surmontée d’un sillon sur le bord interne du corps, et d’un autre sillon bordé d’un bourrelet sur la base du tube locomoteur, qui est libre à son extrémité et muni d’une valvule. Nageoires placées sur les côtés de la partie dorsale du corps, distantes et presque circulaires. Osselet interne petit, corné, flexible et spatulé. Ex. : K. subulata, Eydoux. M. Gray a proposé un sous-genre heteroteutbis pour les espèces ayant les cupules de trois paires de bras , très-larges, pédiculées et plus distantes, tandis que celles de l’autre paire sont petites, serrées et égales. Les espèces de ce sous-genre ont les bras tentaculaires effilés. Genre. SEPIOLA. Leach, 1817. Une bride cervicale unissant la tète au corps. Deux points d’attache à l’appareil constricteur. Osselet occupant la moitié de la longueur du corps. Nageoires latéro- dorsales. Une fossette allongée à la base du tube locomoteur et une crête du côté opposé à l’appareil constricteur. Corps ovalaire, court, tronqué en avant, arrondi en arrière, uni par une bride à la tète, qui est aussi large que le corps et un peu rétrécie postérieurement. Yeux gros, saillants, entièrement couverts par une expansion transparente de la peau, pédonculés et mobiles en tous sens. Bras ses- siles conico-subulés, inégaux, plus ou moins longs. Point de membrane protectrice des cupules, qui sont à peine pédiculées, à cercle corné et sur deux ou plusieurs rangées. Bras tentaculaires assez longs, rétractiles en entier, cylindriques à la base, assez larges à l’extré- mité, avec une crête natatoire , mais sans membrane protectrice des cupules, qui sont petites, bien pédi- culées et forment huit rangées. Appareil constricteur formé par une fossette profonde, bordée d’un bourrelet et placée de chaque côté à la base du tube locomo- teur, qui est libre à son extrémité et pourvu d’une valvule. Nageoires placées sur les côtés de la partie dorsale du corps, ovales, distantes et alifonnes. Osselet interne faible, corné, flexible, plus étroit en arrière qu’en avant, de moitié moins long que le corps dans la partie charnue duquel il est placé. Les sépioles vivent solitaires ou en troupes peu nombreuses sur les côtes de toutes les mers. Elles disparaissent pendant la saison froide pour chercher des eaux profondes. Leur chair est, dit-on, délicate et estimée. A Nice on désigne ces mollusques sous le nom de supieta ou de sepieta. Ex. : S. Kondeletii, Gesner. Fig. 96. S. Fondeletii. Gesner. Fig. 95. R. subulata. Eydoux, 27e ACÉTABULIFÈRES. 37 28e Genre. SEPIOLOIDEA. D’Orbigny, 1839. Ce genre a été établi pour les espèces à corps déprimé, très -large, cilié à son bord extérieur et à bride cervicale supérieure très-large; sans osselet in- terne ou avec un osselet cartilagineux , large et rétréci au milieu. Tous les bras, moins les inférieurs, réunis par une large membrane. Tandis que les sépioles pro- prement dites ont le corps oblong , arrondi , peu dé- primé , non cilié , à bride cervicale supérieure étroite et les bras des troisième et quatrième paires réunis par une membrane peu prononcée. Ex. : S. lineolata , Quoij et Gaimard. 29e Genre. FIDEN AS. Gray, 1849. Tète unie à la partie dorsale du corps par un large ligament cervical. Corps oblong, arrondi postérieu- rement. Nageoires courtes, sur le milieu des côtés du dos. Bras sessiles avec deux rangs de cupules pédon- culées. Osselet étroit avec une nervure centrale et deux marginales. Ce genre a été établi sur un mollusque conservé dans l’alcool et incomplet par la perte d’une partie des bras tentaculaires. Ex. : F. penares, Gray , de Singapour. 9e Famille. PALAEOTEUTHIDÉS. PALAEOTEUTHIDAE. Nous croyons pouvoir établir provisoirement cette famille pour réunir quelques genres fossiles encore peu connus et qu’il est assez difficile d’encadrer dans les familles adoptées. Les palæoteuthidés ont un osselet corné dont on ne retrouve le plus souvent que l’empreinte; nous plaçons aussi dans cette famille provisoire les genres conchorbynchus et rhynchotheutis, établis seulement sur des becs fossiles attribués à des céphalopodes acétabulifères , et enfin le genre aptychus, sur lequel les avis sont toujours partagés. 30e Genre. L EP TOTEUTHIS. Meyer, 1824. Ac7 ttoç, mince. Animal inconnu. Osselet interne corné, lancéolé, large et arrondi en avant et terminé en pointe en ar- rière. Nervure centrale un peu convexe et très-large. Ex. : L. gigas, Meyer, des schistes lithographiques de Solenhofen; c’est la seule espèce connue. Cet osselet très -grand, mince, peu concave en dessous et lisse , est composé de couches striées dans le sens de l’accroissement ; il présente quatre sillons peu profonds qui convergent vers l’extrémité inférieure. Fig. 99. l gigas. Meyer. 38 CÉPHALOPODES. 31e Genre. TEUTHOPSIS et TEUDOPS1S. Deslongchamps , 1835. Animal inconnu. Osselet interne, d’aspect corné, mince, allongé, plan ou légèrement concave en arrière et en dessous, ayant dans son milieu un pli lon- gitudinal parfois fendu à ses deux extrémités, accompagné ordinairement d’une bourse ou sac rempli d’une matière noirâtre presque pulvérulente. Ex. : Teuthopsis Bunelli, Deslongchamps . « Ce fossile vient du banc marneux à rognons calcaires fissiles de Curcy. 11 rappelle un peu la forme de la coquille des seiches, mais sans avoir rien de la structure compliquée de celle-ci ; et on ne peut l’éloigner de la section des calmars. Le pli médian, saillant en dessus, est très-pro- noncé ; cependant il n’existe que dans une certaine étendue de la région moyenne, car, aux deux extrémités, le côté droit et le côté gauche de la coquille sont séparés par un intervalle très-notable, comme si le pli eût été fendu dans l’étendue qui correspond à cet intervalle; cette disposition donne à cette coquille un aspect de bivalve. Cependant il est facile déjuger que cet écartement doit être l’effet de la pression éprouvée par le fossile lorsqu’il a été saisi et recouvert par la matière pierreuse. Cet écartement suppose moins de résistance dans le pli que partout ailleurs. Peut-être que les deux côtés de la coquille étaient susceptibles de légers mouvements latéraux, et leur pii médian flexible faisait l’office du ligament des bivalves. Cette opinion me semble d’autant plus probable, que la coquille de ce teudopside, concave à sa face inférieure, devait servir de corps protecteur à des viscères. Deslongchamps . « Les espèces sans poche à encre ont servi à l’établissement du genre heloteuthis qui suit. 32e Genre. BELOTEUTHIS. Munster, 1843. BeXo;, flèche. Sepijli Wes. Munster, 1843. Animal inconnu. Osselet corné, lancéolé, aplati, spatuliforme ou acuminé Fig. 100. Teudopsis Bunelli. Deslongchamps. Fig. 101. B. ampullaris. Fig. 102. B. Scliubleri. Fig. 103. B. substriatus. Fig. lOi. B. subcostatus. Munster. Quenstedt. Munster. Munster. ACÉTABULIFÈRES. 39 en avant, élargi et ailé en arrière avec une côte centrale convexe et deux autres latérales, divergentes et concaves en dessous. Ex. : B. subcostatus, Munster , fossile du lias supérieur du Wurtemberg. On n’en cite qu’un très-petit nombre d’espèces qui font probablement double emploi. Fig. 105. B. Bollensis. Schubler. Fig. 106. B. subcostatus. D’après Quenstedt. Fig. 107. B. subcostatus. D’après d’Orbigny. Si les figures produites par Quenstedt sont exactes, elles doivent représenter d’au- tres espèces. Il serait bien à désirer qu’on attachât généralement plus d’importance à l’exactitude des figures, surtout lorsque les types sont rares et peu connus. 33e Genre. APTYCHUS. Meyer, 1831. Trigoneixites. Parkinson , 1811. Munsteria. Deslongcliamps , 1835. Teudopsis , partira , Coquand, 1841. Le genre aptychus a été établi sur des. débris fossiles encore peu connus, quoique le nombre des espèces soit assez considérable ; nous ne pouvons faire mieux apprécier les doutes qui s’élèvent à l’égard de ces coquilles qu’en exposant som- mairement les principales hypothèses auxquelles elles ont donné lieu. 1° Les coquilles connues sous le nom d’ aptychus se composent de deux lames triangulaires un peu concaves réunies par une charnière suivant quelques auteurs , soudées d’après quelques autres et présentant une quille médiane. Fig. 108. A. latus. Broun. Fig. 109. A. rugulosus Voltz. Fig. 110. A. carinatus. 2° On a dit (Scheuchzer etKnorr) que c’étaient des valves d’anatifes ; que c’étaient des plaques de la mâchoire (région palatine) de certains poissons, G. B. Sowerby. £ ' / £££ fl < -cl’ e Z’ * J r7^f sy t-r'} 40 CEPHALOPODES. 3° Schlotheim les considère comme des tellinides ; H. de Meyer, comme des coquilles internes de mollusques indéterminés ; Eudes Deslongchamps , comme des solénides. 4° Ruppell et Voltz supposent que ce sont des opercules de diverses ammonites. 5° Van Bréda, que ce sont des parties solides de la bouche des ammonites. 6° M. Deshayes, Mèm. de la soc. géologique de France , t. III, p. 31, pense que les aptyclius ne sont pas des opercules, mais que ce sont des parties inté- rieures de l’animal des ammonites. Fig. 111. A. associés à des ammonites. Fig. 112. On les rencontre quelquefois dans la dernière loge de certaines ammonites, mais on les trouve aussi isolés de ces coquilles , et notamment dans la craie blanche du bassin de Paris, où l’on n’a pas encore trouvé d’ammonites. 7° M. Coquand fait remarquer que l’existence de deux valves dans les aptyclius est complètement imaginaire. Il arrive en effet souvent, dit-il, que par suite de la pression, l’arête médiane, qui est la partie la moins résistante, s’est déchirée dans le sens de sa longueur, et que les deux lobes ainsi divisés prennent l’apparence de deux valves symétriques. En outre, comme le fait observer judicieusement M. Voltz, et cette remarque n’avait pas échappé à M. Deslongchamps lui-même, la lame cornée ou l’épiderme existe dans l’intérieur des valves et le dépôt calcaire à l’extérieur, ce qui n’a jamais lieu dans les coquilles bivalves dont l’épiderme et le test sont dans une position inverse. Il est donc impossible de considérer les aptychus comme des coquilles bivalves externes , d’autant plus qu’on n’y aperçoit jamais d’impressions musculaires. D’après ces considérations, M. Coquand propose la réunion des aptychus au genre teudopsis de Deslongchamps, et pense que ces coquilles appartiennent à une famille éteinte de céphalopodes entièrement mous et pourvus d’un osselet intérieur dont l’organisation lui paraît dévoilée 1° par une poche à encre; 2° par le mode d’accroissement des tests calcaire et corné; 3° par l’absence complète de traces d’impressions musculaires. ACÉTABULIFÈRES. 41 34* Genre. BELEMN0SEP1A. Agassiz, 1835. Loligosepia. Quensledt, 1839. Belopeltis. Voltz , 1840. Geoteuthis. Munster > 1843. Palaeosepia. Tlieodori, 1844. Loliginites. Quenstedl , 1849. Animal inconnu. Osselet interne corné, mince, symétrique, tronqué en avant, terminé en arrière, en pointe garnie de deux expansions latérales, larges, oblon- gues et arrondies. La partie médiane est allongée, aplatie, conique, et sa surface présente une série de stries transversales séparées au milieu et sur les côtés par de petites côtes longitudinales. Les expansions latérales offrent des stries courbées dans le sens longitudinal. Quelques espèces fossiles du lias supérieur. Ex. : Belopeltis marginatus, Voltz. Geoteuthis lata , Munster. Loliginites sagittatus, Munster. Fig 113. Belemnosepia Agassizzi. Deslongchamps. Fig. 114. Belemnosepia Orbignyana. Munster. Fig. 115. Belemnosepia flexuosa. Munster. Fig. 116. Belopeltis marginatus. Voltz. Sous le nom générique de belopeltis (psXoç, javelot, tcsXt y], bouclier), M. Voltz réunit des débris fossiles , qu’il suppose être des expansions dorsales du test alvéolaire des bélemnites, et ce nouveau nom lui semble nécessaire parce qu’il Fig. 117. Fig. 118. Loliginites sagittatus. Geoteuthis lata. Munster. Munster. Fig. 119. Fig. 120. Geoteuthis lata. Munster. Belemnosepia flexuosa. Belemnosepia. D’Orbigny. D'Orbigny. 5 TOME PREMIER. 42 CÉPHALOPODES. sera presque toujours impossible de déterminer à quelles espèces de bélemnites les différentes espèces de belopeltis doivent être rapportées. « On pourrait supposer, dit M. Voltz , que les belopeltis appartenaient à un genre de céphalopodes différent des bélemnites, ainsi que tous les autres acétabulifères connus, et dont la coquille, bien que sans gaine , avait cependant beaucoup d’analogie avec le test alvéolaire des bélemnites ; mais on se demanderait alors pourquoi les belopeltis sont toujours incomplets au sommet, fait qui est bien expliqué et qui est pour ainsi dire une nécessité, quand on rapporte ces fossiles aux bélemnites. Il y aurait encore à expliquer pourquoi on ne trouve jamais de pièces fossiles qui puissent être rapportées au sommet des belopeltis , et pourquoi enfin on ne rencontre jamais de pièces fossiles appartenant au lobe dorsal du test alvéolaire des bélemnites ; lobe très-prolongé dont l’existence dans les bélemnites, lorsqu’elles étaient encore entières et intactes, ne saurait être révoquée en doute, une fois que l’on a bien examiné les stries d’accroissement du test alvéolaire des bélemnites. « Les schistes du lias supérieur, si riches en bélemnites, offrent quelquefois à Lyme-Régis en Angleterre , et dans les célèbres carrières à dalles d’Ohmden , près de Boll en Wurtemberg , des lames dorsales de coquilles de céphalopodes accom- pagnées d’un sac à encre, et qu’on ne peut rapporter qu’aux bélemnites. Jusqu’à ces derniers temps, elles avaient été confondues avec les lames cornées des calmariens , dont plusieurs espèces se trouvent également à l’état fossile dans ces schistes, ainsi que dans d’autres dépôts du terrain jurassique. Ces lames dorsales sont toujours incomplètes du côté de leur sommet, et se distinguent aisément des pennes de loligo, parce quelles sont composées de trois lames au moins, super- posées les unes aux autres , tandis que ces dernières ne sont composées que d’une seule lamé , et que les asymptotes , qu elles montrent en général avec une grande évidence , font entre elles un angle de dix degrés au moins , tandis que cet angle est beaucoup plus petit chez les calmariens. Voltz. Voici les caractères que M. Voltz donne à son genre belopeltis. Test mince , aplati , symétrique et composé de trois lames au moins , super- posées l’une à l’autre, jamais entier du côté du sommet, montrant deux ligues droites (asymptotes) placées symétriquement sur le fossile, et faisant entre elles un angle de plus de dix degrés; la région médiane (dorsale), comprise entre ces deux lignes droites , offre des stries transversales , légèrement convexes au milieu , et des stries longitudinales, qui sont plus ou moins bien prononcées; les deux régions latérales ( hyperbolaires ) montrent des stries partant obliquement et sou- vent tangentiellement des asymptotes, pour remonter vers le sommet du test. Voltz. Nous plaçons ici les genres Conchorhynchus et Rhynchoteuthis qui ne sont représentés que par des becs connus autrefois sous le nom de glossopètres , et que Blumenbach indiqua le premier comme des becs de seiches. D’autres becs fossiles appartiennent, comme lions le verrons plus loin, au genre nautile, et ils devien- nent pour quelques auteurs le type du genre Rhyncholithes, que nous ne séparons pas du genre nautile. ACÉTABULIFÈRES. 43 35e Genre. CONCHORHYNCHUS. Blainville , 1827. 'Puy/oç, bec. Bec solide , symétrique ou subsymétrique , triangulaire , élargi en avant , convexe en dessus, avec une bande médiane, relevée, également triangulaire, formant en arrière un sommet aigu, à peine incliné sur le bord, concave en dessous avec des cannelures obliques ou dentelures au bord postérieur et épais de l’ouverture. Ex. : C. avirostris, Broun, fossile du muschelkalk. Fig. 121. C. avirostris. Broun. Fig. 122. C. Owenii. 36* Genre. RHYNCHOTEUTH1S. D’Orbigny, 1847. Palaeoteuthis. D’Orbigny, 1847. Rhymcholithes. Faure-Biguet , 1819. Bec solide , calcaire , un peu allongé , subsymétrique , convexe en dessus , plat en dessous , et composé de deux parties continues : l’une antérieure triangulaire , convexe, un peu en forme de bec court; l’autre postérieure, plus étroite, formant une sorte de manche un peu élar- gie en arrière. Ex. : R. dupli- catus, Munster. R. sella. Le genre palæoteuthis de d’Or- bigny est établi sur un bec fossile voisin des rhynchoteuthes ; mais ce bec est plus étroit, très-pointu, lancéolé en avant , sans ailes la- térales, pourvu seulement d’un talon postérieur plus large que le reste. Tel est le R. honoratianus , i fOrbigny , trouvé dans le terrain kellowien , à Chaudon (Basses-Alpes). Fig. 123. R. sella. Dunker. R. duplicatus. Munster. R. Astieriana. D’Orbigny. 2e Division. SEPIAPHORA. Gray, 1849. Les sépiaphores ont un osselet calcaire, celluleux et assez épais. 10e Famille. SÉPIADÉS. SEPIADAE. D’Orbigny, 1835. Yeux avec une paupière inférieure. Corps réuni à la tête par une large bride cervicale. Nageoires aussi longues que le manteau, latérales. Tète large, sans crêtes auriculaires; membrane buccale sans cupules. Tube locomoteur avec une valvule interne, mais sans bride supérieure. Bras sessiles avec quatre rangs de cupules à cercle corné; bras tentaculaires complètement rétractiles. Osselet interne calcaire, épais, à surface dorsale compacte, formé de cellules nombreuses sans siphon. 44 CÉPHALOPODES. 37e Genre. SEICHE. SEPIA. Linné , 1740. Sepiolithes. Munster , 1843. Trachyteuthis. Meyer, 1846. Palaeoteutjiis. Roemer , 1856. Sepiella. Gray, 1849. Coccoteuthis. Owen, 1855. Point de brides cervicales ; trois points d’attache à l’appareil constricteur ; celui de la base du tube locomoteur ovale, concave. Nageoires longitudinales, latérales, étroites, presque circulaires. Corps comprimé, ovalaire, oblong, plus large que la tête, qui est grosse, déprimée, plus étendue en largeur qu’en longueur et ^ j y // Fig. 127. S. officinalis Fig. 128. S. vermiculala. Quoy. rétrécie en arrière. Yeux latéro-supérieurs, couverts par une expansion de la peau, qui devient transparente sur une surface égale au diamètre de l’iris, et garnis d’une paupière inférieure contractile. Bras sessiles de moyenne longueur, robustes, inégaux, réunis à leur base par une membrane , moins ceux de la quatrième paire; une crête natatoire au côté interne de ceux de la quatrième paire. Membrane protectrice des cupules courtes; quatre rangées de cupules mu- nies d’un cercle corné. Bras ten- taculaires complètement rétrac- tiles , longs et grêles , à cupules inégales et placées sur plusieurs rangées. Appareil constricteur formé d’une crête oblongue, co- nique, entourée sur la partie su- périeure d’une fossette circulaire assez profonde et placée sur la paroi interne du corps , et d’une fossette oblongue , profonde , bordée d’un bourrelet très-re- F,s 131 levé, et située sur la partie in- D férieure du tube locomoteur, qui Fig. 129. Bras tentaculaire de la S. tuberculata. Lamarck. Fig. 130. S. officinalis. Linné. 45 ACETABÏJLIFERES. est gros, court, libre et garni d’une valvule. Osselet aussi long que le corps, crétacé , solide , ovale , oblong , quelquefois pourvu en arrière d’un rostre légère- ment saillant; placé sous la peau de la face dorsale et formé de loges très-resser- rées, empilées, très-obliques. Les seiches se trouvent sur les côtes de toutes les mers tempérées et chaudes ; elles n’y séjournent cependant pas pendant toute l’année; les rigueurs de l’hiver les obligent à chercher une mer profonde ; elles reparaissent au printemps pour déposer leurs œufs. Ces mollusques sont particulièrement remarquables par la grande quantité d’encre qu’ils peuvent dépenser pour se défendre ou pour colorer l’enveloppe de leurs œufs. Ex. : S. ofticinalis, Linné. M. Gray a proposé le sous-genre Sepiella pour les espèces à osselet oblong, à extrémité postérieure élargie, avancée, cartilagineuse, sans rostre et convexe en dessous. Fig. 132. Fig. 133. Fig. 134. S. antiqua. Munster. S. ensiformis. Dunker. S. linguata. Munster. Fig. 135. S. caudata. Munster. Fig. 136. S. hastiformis. Ruppell. Nous croyons devoir réunir provisoirement aux seiches les empreintes fossiles de quelques espèces vaguement désignées sous les noms de sépiolithes et sépiostaires. Par leur forme , ces empreintes rappellent les béloteuthes , dont elles se distinguent par l’ épaisseur de l’osselet et sa nature calcaire. Le genre trachyteuthis a été pro- posé en 1846 par Meyer pour les espèces allongées, élargies en ar- Fig 137 rière, comme les sepia ensiformis, s. venusta. Munster. Meyei', et hastiformis , Ruppell, des schistes litho- graphiques de Solenhofen. Roëmer a aussi proposé en 1856 le genre palæoteutliis pour les osselets fos- siles présentant un bourrelet longitudinal sur leur p face dorsale, comme le sepia dunensis. s. sis. s. Lefebrei. D'Orbigmj. 46 CÉPHALOPODES. 38e Genre. BELOSEPIA. Voltz, 1830. BsXoç, flèche. M. Voltz a aussi proposé le genre belosepia (fisÀoç, flèche) pour des fragments Fig. 143. B. sepioïdea. Fig. 144. d’osselets dont le rostre seul et une partie de la base qui le supporte se trouvent dans le cal- caire grossier du bassin de Paris. Ces fragments présentent , il est vrai , des traces évidentes de cloisons transverses percées de petits trous, que M. Edwards suppose pouvoir être les analogues d’un siphon ; mais ce genre n’est pas encore généralement adopté. Ex. : B. sepioïdea et longispina. Les débris fossiles du genre sepia se trouvent dans les terrains jurassiques (étage oxfordien ) et tertiaire ( étage parisien ) . 3e Division. BE LEMNOP HORA. Gray , 1849. Les bélemnophores ont une coquille calcaire, interne, cloisonnée, droite. Les cloisons traversées par un siphon. 11e Famille. BELEMNITIDÉS. B E LE MNIDIDAE . Animaux inconnus , tous fossiles. Osselet interne corné , large en avant , étroit en arrière ; ailes latérales s’insérant au pourtour d’un rostre crétacé, conique, contenant dans son intérieur une série de loges superposées , percées inférieure- ment d’un siphon. Cette famille est composée de genres qui ont complètement disparu de la faune actuelle. 39e Genre. CONOTEUTHIS. D’Orbigny, 1842. Kwvoç, cône. Animal inconnu. Osselet corné, très - allongé , terminé postérieurement par un cône alvéolaire contenant une série de cloisons transverses aériennes percées d’un siphon ventral. D’après la forme allongée de l’osselet des conoteuthes et Fig. 145. C. Dupinianus. D’Orbigny. ACÉTABULIFÈRES. 47 l’absence de rostre protecteur, M. d’Orbigny pense que ce devaient être d’excellents nageurs, et qu’ils ne quittaient pas la haute mer. Cet osselet est en quelque sorte, par sa forme et ses cloisons, un intermédiaire qui rapproche les ommastrèpbes des bélemnites. 40* Genre. BELEMNOTEUTHIS. Pearce, 1842. Belemnosepia. Owen, 1843. Corps conique, pourvu vers son extrémité antérieure de deux larges nageoires semi-circulaires , comparables à celles des sépioles. Tête moyenne, munie de dix bras sessiles et tentaculaires, armés d’un double rang de crochets. Osselet semblable à celui des bélemnites, contenant dans une cavité conique une série de cloisons transverses concaves, percées d’un siphon ventral ; cette cavité se prolongeant en avant en un bord circulaire , mince et tranchant , dépourvu de prolon- gement dorsal. Fossile des argiles schistoïdes de l’oxford clay de Chip- penham . Fig. 146. B. antiquus. Pearce. 41e Genre. BELEMNITES. Lister , 1678. BeXe^vov , javelot /?r?. Coquille calcaire ou agatisée, droite, allongée, symétrique, formée de trois parties : l’une, antérieure, est un osselet corné en forme de demi-cylindre; la seconde, intermédiaire, est l’alvéole ou phragmocône ; la troisième est le rostre. L’osselet corné est comparable à l’osselet de la plupart des céphalo- podes. L’alvéole est un test conca- méré, mince, de forme conique, ou- vert à sa base et ayant ses stries d’accroissement à la surface exté- rieure. Son ouverture paraît être plus ou moins oblique. Les cloisons sont des pièces distinctes du test conique : elles sont très - nombreuses , presque perpendiculaires à l’axe du cône, de forme concave et unie , et garnies chacune d’un appendice creux en forme de queue ; la série de ces ap- pendices constitue un siphon articulé, continu et étroit , qui traverse toutes les concamérations. La gaine est un test conoïde ou claviforme ; il est ou- vert à la base et composé de couches Fig. 147. Bélemnite restaurée, d’après d’Orbigny. à texture fibreuse en travers , se recouvrant 48 CÉPHALOPODES. les unes- les autres. Une couche recouvrante dépasse toujours la précédente non- seulement au sommet, mais encore à l’ouverture, et de cette façon, ces couches forment de ce côté la cavité de l’alvéole. L’ouverture est plus ou moins oblique en remontant du ventre au dos. Elle a des sinus plus ou moins prononcés dans ces deux points ; celui du dos est ordinairement le plus profond. Voltz. Le rostre est la partie qu’on trouve le plus généralement , et toutes les collections en possèdent de nombreux échantillons. Fig. 148. B. D’après Owen. Fig. 149. B. digitalis. Fig. 150. Belerrmites Puzosianus. D’Orbigny. Fig. 151. B. Bessinus. D’Orbigny. Les bélemnites ont de tout temps attiré l’attention des naturalistes , qui leur ont donné différents noms : spectrorum candela, digiti diaboli , flèche d'incube , céraunites ou pierres de foudre, etc. Ces noms indiquent assez l’incertitude qui existait sur l’origine de ces corps. Avant Pline, on croyait que les bélemnites étaient le produit de la solidification de l’urine du lynx, de là le nom de lyncurium ; ou que c’étaient des pierres accidentellement formées en pointe de javelot. Mattioli (Commentaires sur Dioscoride, 1558) suppose que sont des morceaux de succin pétrifié. Cæsalpinus (Demetallis, 1602) pense que ce sont des portions d’un coquillage. Mercati (Metallotheca , 1717) les prend pour des dattes fossilisées. Imperato (Histor. natural. , 1599), Langius, 1708, et Grew-Nehemias, 1681, disent que ce sont des stalactites. Lister (Hist. anim. Angliæ, 1678) est le pre- mier qui reconnaisse les bélemnites comme corps organisés. Rumphius (Thésau- rus, 1711) les considérait comme des pierres de foudre, lapis fulmineus, tonitrui cuneus ; Klein, et plus tard Beudant, 1810, comme des pointes d’oursins; Deluc, enfin , reconnut que les bélemnites n’étaient autre chose qu’un osselet intérieur, analogue à celui de la seiche ; ce fut aussi la pensée de Faure Biguet, 1810. Depuis ce moment les opinions n’ont plus varié , et si l’on n’est pas complètement d’accord sur quelques questions de détail , on ne doute plus de la nature animale des bélem- nites et de la place quelles occupent dans la série des êtres organisés. Les bélemnites étaient sans doute des mollusques carnassiers, et d’après la ACÉTABULIFÈRES. 49 dimension considérable des rostres que nous retrouvons, on peut supposer que quelques-uns de ces animaux arrivaient à une taille d’un mètre et plus. Quelques exemplaires heureusement conservés permettent de reconnaître la poche à encre dont ils étaient aussi pourvus. La forme très-allongée et l’ensemble de l’osselet des bélemnites annoncent un céphalopode élancé et bon nageur. La présence du rostre indique en même temps un être dont les habitudes étaient côtières. D’Orbigny. Bull. soc. géolog., t. XIII, p. 398. M. d’Orbigny pense que le test complet des bélemnites se compose de quatre parties intimement liées entre elles. Ces parties sont : 1° antérieurement une lame cornée , spatuliforme , élargie en avant , rétrécie en arrière ; 2° un godet profond ou alvéole conique , contenant une série de loges aériennes ; 3° un siphon inférieur traversant toute la série des loges ; 4° un encroûtement calcaire plus ou moins allongé, recouvrant et protégeant l’alvéole et constituant un véritable rostre terminal. Les bélemnites ont paru avec les premières couches du lias ; elles se trouvent abondamment dans tous les étages jurassiques , ainsi que dans les terrains néoco- miens», pour disparaître dans les terrains crétacés supérieurs où elles sont rempla- cées dans la craie blanche par les bélemnitelles ; et , à chaque époque géologique , elles présentent une modification de forme. Fig. 152. Fig. 153. Fig. 154. Fig. 155. Fig. 156. B. unisulcatus. B. isoscelis. B. Emerici. B. urnula. B. unisulcatus. On a proposé plusieurs divisions dans le genre ; nous ne nous occuperons que de celles établies par M. d’Orbigny; elles ont l’avantage de correspondre à des divisions géologiques. 1° Acuari. Ce premier groupe comprend les espèces dont le rostre est plus ou moins conique, souvent sillonne ou ridé à l’extrémité postérieure, sans sillons ventral ni latéraux aux parties antérieures. Ces espèces se trouvent dans le lias, l’oolithe in- férieure, les couches oxfordiennes et portlandiennes. Ex. : B. unisulcatus, Blainville. 2° Canaliculati. Ce groupe se compose des espèces dont le rostre allongé, lan- céolé ou conique , est pourvu postérieurement d’un sillon ventral occupant presque toute la longueur. Point de sillons latéraux. Elles sont toutes de l’oolithe inférieure et de la grande oolithe. Ex. : B. bessinus, d’Orbigny. 3° Hastati. Dans ce groupe se trouvent rangées les espèces à rostre allongé, le TOME PREMIER. 6 50 CÉPHALOPODES. plus souvent lancéolé, pourvu de sillons latéraux sur une partie de la longueur et antérieurement d’un sillon ventral très -prononcé. Ces espèces sont du lias, des couches oxfordiennes et coralliennes, du terrain néocomien et du gault. Ex. : B. subfusiformis (actinocamax) . 4° Clavati. Ce groupe comprend les espèces à rostre allongé, souvent en massue, pourvu de sillons latéraux, sans sillon ventral en avant. Elles sont du lias. Ex. : B. clavatus, Blainville. 5° Dilatati. Ce groupe se compose des espèces à rostre comprimé, souvent très- élargi, pourvu de sillons latéraux et d’un profond sillon dorsal en avant. Elles sont des terrains néocomiens. Ex. : B. Emerici, Raspail. 42e Genre. B ELEMN1T ELLA. D’Orbigny, 1840. Fig. 157, B. quadrata. Fig. 158. B. mucronala. Une fente au bord antérieur du rostre. Deux impressions dorsales latérales. Une forte côte dorsale sur toute la longueur de l’alvéole. Ce sous -genre, établi dans le genre bélemnite , est surtout remarquable parce que les trois espèces qui en font partie ne se rencontrent qu’avec la craie blanche, après l’ extinction de toutes les bélemnites. Ce sont donc les derniers représentants du type , et l’on n’en trouve pas partout où il y a des bélemnites. Ex. : B. quadrata et mucronata, d’Orbigny. 43e Genre. ACTINOCAMAX. Miller, 1826. Axtiç, rayon; xap.a£, noyau. PsEUDOBELi'S. Blainville , 1827. Coquille droite , allongée , semblable Fig. 159. Fig. 160. Fig. 161. Fig. A. pistilliformis. A. subfusiformis. A. fusiformis. A. Mil x bélemnites , avec cette différence que la gaine compose toute la coquille et que le test cloisonné (alvéole) a dis- paru. Ainsi, d’après M. Voltz, les ac- tinocamax sont entièrement sembla- bles à la gaine des bélemnites , mais le cône alvéolaire leur manque. Pen- dant l’accroissement des bélemnites, les couches concentriques qui com- posent leur gaine se sont toujours dépassées les unes les autres du côté de l’ouverture pour former la cavité alvéolaire, tandis que dans les acti- nocamax, l’accroissement en lon- gueur ne se faisait que du côté du 51 ACÉTABULIFËRES. sommet, et, qu’à l’autre extrémité, les couches successives étaient toujours en retrait les unes sur les autres. HL d’Orbigny pense que ce genre doit être rejeté, et c’était aussi l’opinion de M. de Blainville, parce qu’il n’est établi que sur un caractère accidentel. Je crois, dit le savant paléontologiste , que ce caractère n’est produit dans les espèces fusi- formes que par une rupture du rostre près de son alvéole et dans l’état de vie de l’animal ; qu’il est resté ainsi ensuite sans s’être rejoint à l’alvéole, ces deux parties en contact croissant séparément. La rotation des points rompus par le mouvement de l’animal devait produire l’état qu’on remarque chez les bélemnites ainsi tron- quées. Ce genre de mutilation n’a été observé jusqu’à présent que sur trois espèces, toutes trois de forme lancéolée , et dès lors offrant plus de facilités à se rompre dans la partie faible qu’ailleurs, soit au-dessous, soit au commencement de l’al- véole. C’est en effet ce qu’on trouve. Les actinocamax ne seraient donc que des bélemnites rompues dans la partie la plus mince. Ex. : A. subfusiformis. 4e Division. LITUIPHORA. Les lituiphores ont une coquille interne, calcaire, cloisonnée, à loges bien distinctes, droite ou spirale et enroulée sur le même plan. 12e Famille. SPÏRULIDÉS. SPIRULIDAE. D’Orbigny , 1837. Yeux avec une paupière inférieure. Membrane buccale sans cupules. Tube loco- moteur conique avec une valvule apicale. Bras sessiles triangulaires avec six rangées de cupules subpédiculées. Bras tentaculaires allongés? Coquille subinterne située à la partie postérieure du corps calcaire, spirale, formée de cloisons percées d’un siphon. 44e Genre. RELOPTERA. Deshayes , 1826. BcOvoç, flèche; 7TT£pov, aile. Animal inconnu. Osselet composé de deux cônes réunis sommet à sommet, soutenus de chaque côté par un appendice aliforme , obliquement incliné ; surface dorsale convexe ; côté ventral concave. Cône postérieur terminé en rostre obtus, comparable à celui de l’os de la seiche; cône antérieur lisse, composé d’une substance fibreuse, rayonnante comme celle des bélemnites, creusé d’une cavité conique dont l’ouverture circulaire a les bords minces et tranchants. Cette cavité est rem- plie de cloisons transverses percées d’un siphon ventral. Ex. : B. belemnitoidea , Blainville. Fossile des terrains tertiaires inférieurs (couches supérieures de l’étage suessonien ou nummulitique) . FlS- 163- B belemnitoidea. 45e Genre. SPIRULIROSTRA. D’Orbigny, 1842. Spirille à rostre. Animal inconnu. Osselet interne, presque entièrement formé d’on gros rostre terminal , pourvu en avant de légères expansions latérales , et contenant dans son intérieur une coquille multiloculaire spirale, composée de tours disjoints, formé d’un ensemble cylindrique divisé par cloisons et percé au côté interne d’un 52 CEPHALOPODES. siphon continu. Le rostre ne paraît pas avoir d’autres fonctions que la protection de la coquille; en effet, il l’enveloppe en avant et en arrière dans la partie la plus exposée au choc ; ce rostre est composé , comme l’osselet des bélemnites, de couches concentriques. La coquille commence par une loge ronde, sur laquelle viennent suc- cessivement s’empiler d’autres loges percées d’un siphon continu sur le côté médian interne. Cette coquille est logée dans le rostre, de manière que le commencement de la spire corresponde à la saillie inférieure du rostre, tandis que le prolongement antérieur s Beiiardi. D'OrUgny. de la coquille s’étend en avant avec le prolongement du rostre. Ce fossile offre dans sa sectiQn une série de loges aériennes percées d’un siphon et en tout analogues à celles de la spirule, et M. d’Orbigny pense qu’il établit un passage entre les genres spirula et sépia , puisque ce corps réunit à la fois le rostre crétacé de la seiche et une coquille de spirule logée dans l’intérieur d’un rostre analogue à celui de la seiche. Bull. soc. géol., t. XIII, p. 397. Le spirulirostre , à en ju- ger d’après la forme raccourcie Fig. 165. S. Bellardi. de l’osselet, et par le volume d’air des loges, devait avoir des formes massives, lourdes ; il devait être mauvais nageur, tandis que la force de son rostre prouve que ce devait être un animal plus spécialement côtier que la seiche. D’Orbigny . 46e Genre. SPIRULA. Lamarck, 1799. Lituus. Brown , 1755. Ammonia. Gualtieri, 1742. 3 2— Animal oblong, un peu comprimé. Manteau libre tronqué en avant et présen- tant un petit appendice sur le bord dorsal , et deux replis sur le bord ventral , un de chaque côté du tube locomoteur qui est garni d’une valvule à son extrémité libre. Deux petites palmures dorsales à l’extrémité postérieure re- couvrent presque complètement la coquille. Tête médiocre, yeiix larges. Bras sessiles trian- gulaires, effilés, arrondis en dehors, garnis en dedans de six rangs de cupules équidistantes, très-petites, subpédiculées , à cercle denticulé. Bras de la troisième et de la quatrième paires réunis par une membrane, les autres libres. Bras tentaculaires allongés, cylindriques ? Coquille subinterne calcaire, blanche, mince, cylindrico-conique, effdée, enroulée sur le même 166. s austraiis. plan » a tours séparés et cloisonnés , et à ouver- TENTACULIFÈRES. 53 ture orbiculaire ; cloisons concaves, percées d’un siphon près de la petite courbure, la dernière, large, couvre probablement les organes génitaux. Recouverte par des lobes d’une peau mince et transparente, cette coquille est placée d’avant en arrière à l’ex- trémité du corps, où elle forme une légère saillie, et elle est retenue en place par le fdet tendineux qui pénètre dans le siphon. Ex. : S. australis, de l’Océan austral. L’animal des spirales n’est pas encore complètement connu , les rares individus observés étaient plus ou moins mutilés ; et l’on ne sait pas encore comment se terminent les bras tentaculaires. 47* Genre. BELEMNOSIS. Edwards, 1849. Aussi B ELEMNOPSIS. Animal inconnu. Osselet sans expansions aliformes, élargi antérieurement, un peu aminci en arrière. Rostre simple, cylin- drique. Alvéole cloisonné et garni d’un siphon, loges transverses, droites, apparentes en dessous. Ex. : B. anomala, Edwards. Fossile de l’argile de Londres, à Highgale et à Middlesex. Le genre Helicerus, établi par Dana en 1848, ne nous est connu que par la description de l’auteur; et il est ainsi caractérisé : Animal inconnu. Osselet épais, subcylindrique, présentant à l’intérieur une cavité tubulaire comparable à l’extrémité d’un alvéole et se terminant en une loge divisée par des cloisons spirales. Une seule espèce. H. fuegensis, Dana. Fossile trouvé près du cap Horn. 2e Ordre. CÉPHALOPODES TENTACULIFÈRES. D’Orbigny. 1834. CÉPHALOPODES MULTILOCULAIRES. Lamarck , 1807. CÉPHALOPODES POLYTHALAMES. Lamarck , 1812. Tetrabranchiata. Owen, 1838. Animaux à tête peu distincte du corps. Un appendice pédiforme servant à la reptation. Un grand nombre de tentacules cylindriques, rétractiles, annelés, sans cupules, entourant la bouche. Quatre branchies. Tube locomoteur fendu sur toute sa longueur. Animal contenu dans la loge supérieure d’une coquille symétrique ou non , formée d’un grand nombre de loges aériennes , droite , le plus souvent pla- norbiforme, enroulée sur le même plan ou turriculée. L’animal des céphalopodes tentaculifères n’est connu que depuis les recherches anatomiques faites par MM. Owen et Valenciennes sur le nautile. C’est le seul type actuellement vivant de l’or- dre; en effet, à l’exception de deux espèces vivantes que fournit le genre nautile dans les mers actuelles, tous les autres genres de l’ordre ne com- prennent que des espèces fossiles. On peut néanmoins supposer que tous les animaux des espèces fossiles ne pré- 54 CÉPHALOPODES. sentaient pas avec le type connu des différences plus essentielles qu’on n’en trouve dans les coquilles , seuls éléments de comparaison que nous possédions. Ainsi, à ne juger que par l’animal du nautile, on pense que les céphalopodes tentaculifères n’avaient pas de bras armés, à la différence des animaux de l’ordre précédent, que leur bouche, garnie de deux mandibules cornées, était entourée d’un grand nombre de tentacules coniques, rétractiles dans une gaine, simples et sans cupules ni crochets. Le tube locomoteur du nautile, fendu dans toute sa longueur, est situé contre le bord externe de la coquille. Les bords extérieurs du manteau sécrètent la coquille, et son extrémité postérieure façonne les cloisons qui indiquent les accroissements successifs de l’animal. Ces cloisons sont percées par un siphon qui reçoit et protège le ligament à l’aide duquel le céphalopode est retenu dans la der- nière loge de la coquille. Les branchies sont au nombre de quatre, deux de chaque côté, et l’on n’a pas constaté la présence d’une poche à encre. Le corps du nautile est subcylindrique et présente à peu près les mêmes dispositions que celui des cépha- lopodes acétabulifères, cependant une expansion du manteau s’étend sur le commen- cement du dernier tour de spire ; un autre appendice duunanteau sert de pied propre à ramper et remplit les fonctions d’un opercule. Les yeux sont gros et pédonculés. Les coquilles des céphalopodes tentaculifères présentent quelques différences de forme : les unes sont enroulées sur le même plan et les tours sont contigus ou distants et plus ou moins réguliers, quelques-unes sont turriculées, d’autres sont droites ou arquées, etc.; mais le caractère important du type, le siphon, est constant, et les variations qu’on observe ne portent que sur sa position plus ou moins centrale, interne ou externe. D’autres différences résultent des sinuosités plus ou moins compliquées des bords des cloisons à leur point de jonction avec la coquille. Ces sinuosités, très-simples chez les nautiles, se multiplient et se compli- quent beaucoup dans quelques genres. On ne les aperçoit pas toujours, notamment •sur les individus bien conservés ; mais le test a-t-il été détruit, s’est-il exfolié, toutes les sinuosités des cloisons paraissent; les cloisons se séparent, deviennent même mobiles, et ne sont maintenues en rapport que par les engrenages qu elles forment. Les céphalopodes tentaculifères se rencontrent dans les couches les plus anciennes, depuis l’étage silurien jusque dans les couches supérieures de la formation tertiaire; mais c’est dans les terrains silurien, dévonien et carboniférien qu’ils se montrent à . leur maximum de développement, et leur extinction se constate par la diminution irrégulièrement progressive des espèces dans les divers étages qui se sont successi- vement formés. C’est à peine si l’on en retrouve à l’étage falunien, et, comme nous l’avons déjà dit, nos mers actuelles n’en comptent plus que deux espèces du même genre, les nautilus Pompilius et umbilicatus des mers de l’Inde; le premier se trouve à l’état fossile à Grignon, à Dax et dans plusieurs autres localités de France. Nous avons dit qu’on pouvait supposer que les céphalopodes tentaculifères ne différaient pas plus entre eux quant à l’animal que quant à la coquille, et que l’on pouvait tous les rapporter à un type général commun ; cependant cet ordre com- prend plusieurs familles et un grand nombre de genres. Ces divisions sont justi- fiées par des différences assez sensibles. Pour compléter ces données générales, il resterait à parler de l’apparition et de l’extinction des genres : le tableau placé TENTACULIFÈRES. 55 à la suite de l’ordre et comprenant tous les céphalopodes fossiles en donnera une idée assez exacte. Le savant professeur de l’académie de Genève, M. Pictet, attachant peu d’im- portance au mode d’enroulement des coquilles des céphalopodes tentaculifères, et préférant avec raison les caractères fournis par la position du siphon, la forme des cloisons et celle de l’ouverture, établit cinq familles que nous croyons devoir adopter. Ce sont : 1° les nautilidés, à ouverture large, à cloisons simples, à siphon central ou subcentral; 2° les gomphocératidés , à ouverture étroite, à coquille fusiforme droite ou arquée; 3° les clyménidés, à ouverture large, à cloisons sim- ples, arrondies ou anguleuses, à siphon situé vers le retour de la spire; 4° les gyro- cératidés, à ouverture large, à cloisons simples, à siphon externe; 5° les ammoni- tidés, à ouverture large, à cloisons formant au moins un lobe et le plus souvent des sinuosités nombreuses, à siphon externe. lre Famille. NAUTILIDÉS. NA UTILIDAE. Owen, 1838. Les nautilidés ont une coquille spirale ou droite, à cloisons simples ou onduleuses, non découpées sur leurs bords. Siphon central ou subcentral. Bouche largement ouverte. Cette famille, d’après M. Pictet, comprend les espèces 1° à enroulement spiral régulier; 2° celles dont l’enroulement n’est régulier que dans le jeune âge, et dont les derniers tours forment une crosse ; 3° celles à coquille arquée et non enroulée ; 4° celles à coquille droite ; et 5° enfin celles enroulées suivant une forme turbinée. M. Pictet établit enfin sous la dénomination de Pleurosiphonidés un groupe provisoire que nous n’adoptons pas, pour trois genres que M. d’Orbigny classe parmi les nautilidés (g. Endoceras) et les clyménidés (g. Cameroceras et Melia). Fig. 169. Nautilus Requienanus. Fig. 170. Orthoeeras scalare. Fig. 171. Lituites Odini. D’Orbigny. Sandberger. Eichwald. 1er Groupe. Espèces à enroulement spiral régulier. 1er Genre. NAUTILUS. Linné, 1757. Angelites, Bisiphites, Occanus, Montfortj 1808. Ellipsolithes , parlim . Sowerby, 1814. Discites, Omphalia. De Haan. 1825. Disccs. King, 1844. Temmocheilus. M’Coy. 1844. Rhyncholithes , ■parlim. Animal bursiforme, logé en grande partie dans la dernière loge de la coquille; tête peu distincte du corps et pourvue d’yeux très-développés. Manteau ouvert 56 CÉPHALOPODES. obliquement et se prolongeant en une sorte de capuchon au-dessus de la tête. Un grand nombre de tentacules cylindriques simples ou divisés entourant l’ouverture de la bouche. Corps terminé par un appareil qui s’engage dans le siphon et tra- verse toutes les loges. Coquille discoïde multiloculaire, en spirale régulière enroulée sur le même plan, souvent ombiliquée, embrassante ou non, à tours contigus. Cloisons transverses, concaves en avant, droites ou sinueuses. Siphon continu, central, subcentral ou placé contre le retour de la spire. M. d’Orbigny établit dans ce genre trois groupes d’après les caractères exté- rieurs que présentent les especes adultes, et presque toujours ces caractères sont en rapport avec leur répartition géologique. 1er groupe. Striati. — Espèces striées en long. Terrains jurassiques. Ex. : N. striatus, Sowerby. 2e groupe. Radiati. — Espèces striées ou sillonnées en travers. Terrains crétacés. Ex. : N. requienanus, d’Orbigny. 3e groupe. Lævigati. — Espèces sans stries longitudinales ni plis transverses. Terrains jurassiques et crétacés. Ex. : N. lævigatus, d’Orbigny. Fig. 172. N. striatus. D’Orbigny. Fig. 173. N. imperialis. Sowerby. Fig. 174. N. laevigatus. D’Orbigny. Fig. 175. N. coronatus. Fig. 176. N. discus. Fig. 177. Ellipsolithes compressus. Sowerby. Soiverby. Sowerby. Les espèces des terrains anciens pourraient servir à l’établissement de groupes nombreux , puisque quelques auteurs ont cru pouvoir proposer des genres d’après les différences quelles présentent. Elles sont généralement plus aplaties ou plus globuleuses, et sur quelques-unes on remarque des carènes ou des tubercules. Le genre ellipsolithe de Sowerby ne repose que sur une déformation accidentelle que présentent beaucoup d’autres fossiles. TENTACULIFÈRES. 5 / Fig. 180. N. clitellarius. Sowerby. Fig. 181. N. striatus (coupe). Fig. 182. N. Tclieffkini. De Verneuil. Fig. 183. N. subsulcatus. De Koninck. Fig. 184. N. Leveillianus. Fig. 185. iV, Leveillianus. De Koninck. TOME PREMIER. 7 58 CEPHALOPODES. A3 vMl C Ûc\j j Wii. v:5) CUMJVit Lju Ce genre, très-nombreux en espèces fossiles de toutes les périodes géologiques, ne compte que trois espèces vivantes des mers équatoriales. Ex. : N. pompilius. Les nautiles se rencontrent dans tous les étages des époques primaire et secondaire; on les retrouve encore à l’époque tertiaire , et c’est à l’étage falunien que se pré- sentent les derniers. Ce genre est le seul qui se trouve si constamment représenté à toutes les époques géologiques. On supposait que l’étage silurien n’en fournissait aucune espèce, mais M. de Barrande en signale dans le terrain silurien supérieur du centre de la Bohême. On trouve dans les mêmes terrains que les nautiles des becs fossilisés qu’on ne peut rapporter avec certitude à aucune espèce, mais qui bien probablement appartiennent à des espèces du genre. L’un de ces becs, du terrain oxfordien de la Rochelle, a été dé- signé par d’Orbigny sous le nom de nautilus giganteus. ^ S-ojc. T jb, Ie Genre. NAUTILOCERAS. D’Orbigny , 1847. Animal inconnu. Coquille cloisonnée, spirale , enroulée régulièrement sur le même plan; à tours disjoints, distants, s’élargis- sant rapidement. Siphon subcentral. Trois ou quatre espèces seulement de l’époque carbonifère et une de l’époque triasique , ter- rain saliférien. Ex. : N. aigoceras, Munster. Fig. 190. x. aigoceras. Munster. Terrain carbonifère. Fig. 189. Rhyncholitlies giganteus. 2 e Groupe. Espèces à enroulement régulier dans le jeune âge et projetées en crosse dans Y âge adulte. 3e Genre. LITU1TES. Breynius , 1732. Lituus , bâton des augures. Animal inconnu. Coquille cloisonnée, spirale, enroulée sur le même plan, à tours distincts et contigus; le dernier de ces tours cessant d’être contigu et se projetant en ligne droite de manière à former avec les premiers une sorte de crosse. La dernière loge grande, destinée à contenir l’animal et terminée par une ouverture simple et circulaire. Siphon central ou subcentral. Les lituites ne présentent qu’un petit nombre d’espèces des couches de sédiment les plus anciennes. Terrains siluriens. Ex. : L. undosus, Sowerby. T E N T A C U L I F É R E S. 59 4e Genre. HORTO LUS. Denys de Montfort , 1808. Animal inconnu. Coquille cloisonnée, spirale, enroulée sur le même plan, à tours de spire non contigus; le dernier de ces tours se projetant en ligne droite et formant une crosse assez allongée. La dernière loge, grande, destinée à contenir l’animal, et terminée par une ouver- ture simple et circulaire. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces du terrain silurien. Ex. : H. perfectus, 1 Fig. 192. H. perfectus? cVOrbigny. 3e Groupe. Espèces à coquille arquée, non arquée. 5e Genre. APLOCERAS. D’Orbigny, 1847. Corniculina. Munster, 1843? Animal inconnu. Coquille en forme de corne, régulière- ment arquée. Siphon subcentral. Cinq espèces de l’époque carbonifère. Ex. : A. cinclum, Munster. Faut-il rapporter à ce genre le fossile de Munster, Corniculina Ehrenbergii , et l’Hortolus convolvans de Steininger? Fig. 193. Corniculiua Ehrenbergii. Fig. 194. Hortolus convolvans. Steininger. Fig. 195. A. cinctum. 4 e Groupe. Espèces à coquille droite. 6e Genre. ORTHOCERAS. Rreynius, 1732. ’OpÔoç, droit. Orthoceratites auctorum. Comlites. Lamarck , 1822. Hyolithes. Eichwald. 1840. C ycloceras. M'Coij, 1844. Animal inconnu. Co- quille droite, allongée, conique , cloisonnée dans la plus grande partie de sa longueur. Cloisons transverses simples , concaves en avant, plus ou moins nombreuses et distan- tes, percées d’un siphon central ou subcentral, mais jamais complète- ment marginal. Ouver- ture circulaire, simple ou quelquefois garnie d’un bourrelet. Fig. 196. Fig. 197. Cycl. lenui annulatum. O. pseudocalamiteui Fig. 198. Fig. 199. O. striolaris. Coupe intérieure. 60 CÉPHALOPODES. Les orthocères forment un genre très-nombreux en espèces , la plupart des terrains anciens, étages silurien, dévonien, carboniférien et saliférien. Il en est Fig. 200. O. Wissenbachi. De Verneuil. Fig. 201. O. anguliferus. De Verneuil. Fig. 202. Fig. 203. Tentaculites sulcatus. O. striatulum. Schlotheim. Phillips. Fig. 204. O. nodulosus. Schlotheim. Fig. 205. Fig. 206. Fig. 207. Fig. 208. Fig. 209. 0. regulare. 0. tenuilineatum. 0. triangulare. 0. Gesnerii. 0. annulatum. Schlotheim. Sandberger. Sandberger. Dunker. M’Coy. T E N T A G U L I F Ë R E S. 61 qui atteignent une longueur de 2 ou 3 mètres. M. de France en cite une qui est déposée au muséum d’histoire naturelle de Paris et qui mesure un peu plus de 1 mètre; on y remarque soixante-quatorze cloisons et elle n’est pas complète. M. de Verneuil a présenté à la Société géologique de France un autre exemplaire, incomplet aussi et trouvé en Amérique. Cette coquille mesure lm,85 et on y compte cent vingt-cinq cloisons , complète elle aurait au moins 3 mètres et deux cent cinquante cloisons. « De pareilles proportions ne semblent-elles pas inconci- liables avec l’idée que conservent encore certains paléontologistes , que les orthocératites ont été des coquilles internes? « De Verneuil, Bull. Soc. géologique, deuxième série, t. III, p. 131, et t. IV, p. 556. Parmi ces coquilles, les unes sont à surface lisse et ne présentent que quelques sillons transverses , indicateurs des cloisons ; d’autres ont des côtés transverses ou annulaires , ce sont celles qui ont servi à M’Coy pour l’établissement du genre cycloceras ; quelques-unes enfin sont sillonnées longitudinalement. Ex. : Le genre tentaculites établi par Schotheim en 1820 et ainsi caractérisé : Coquille allongée, conique, subtubuleuse, ornée d’anneaux réguliers, trans- verses. Ex. : T. sulcatus. N’est classé que provisoirement : quelques auteurs pensent que les tentacu- lites ne sont autre chose que des bras de crinoïdes; d’autres les classent parmi les orthocères. « Depuis Breyn , le genre orthocère a subi bien des démembrements : on a établi les genres actinoceras, cameroceras, Broun ; cyrtoceras , Goldfuss ; gyro- ceras, Meyer ; gomphoceras , Murchison ; apioceras, Fischer ; phragmoceras , Broderip; ormoceras, Stokes ; conotubularia , Troost, etc. 7e Genre. TISOA. Marcel de Serres, 1842. Corps ovalaire, généralement renflé dans sa partie moyenne et légèrement effilé à ses deux extrémités imitant assez bien la forme d’un concombre; à test mince finement strié, avec deux siphons, intérieurs, plus ou moins écartés l’un de l’autre et plus ou moins parallèles ; leurs ouvertures extérieures placées constamment vers l’extrémité la plus large. Ce corps se termine par un sommet assez grêle. Il existe aussi de faux siphons ou trous irréguliers plus ou moins nombreux qui ne traversent pas la totalité du corps. Il paraît constant que les tisoa n’ont que deux vrais siphons , dont un paraît traversé par une sorte de cavité étroite, latéralement disposée de chaque côté de cet organe. Ils sont remplis par du calcaire pseu- domorphique plus ou moins argileux ou fer- rugineux. Leur diamètre diminue insensible- ment depuis leur ouverture jusqu’à leurs extrémités qui se trouvent à la partie la plus étroite. Les siphons avaient peut- être pour usage de fixer par un appareil musculaire ou tendineux la partie supé- Fig. 210. T. siphonalis. Marcel de Serres. Fig. 211. T. siphonalis. 62 CÉPHALOPODES. rieure de l’animal à la portion testacée, renfermée en entier dans l’intérieur de son corps ou de son sac. Les tisoa présentent les plus grandes différences sous le rapport de leurs dimensions et de leurs formes ; ils atteignent souvent de 20 à 40 centimètres de longueur. La surface extérieure de ces corps singuliers est lisse et unie, à l’exception des portions du test qui s’y trouvent conservées et qui sont finement striées. On en trouve en grand nombre avec des bélemnites, des ammonites et des térébratules dans le calcaire et les marnes jurassiques , immédiatement supérieures au lias dans diverses localités du midi de la France. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. XII, p. 83. Ex. : T. siphonalis, Marcel de Serres. 8e Genre. KOLEOCERAS. Portlock, 1843. KoXsoç, gaine. Ce genre, proposé par M. Portlock pour les orthocères à extrémité extérieure Fig. 212. K. pseudoregulare. Fig. 213. K. Ballii. non cloisonnée , n’a généralement pas été admis. M. de Koninck a \ - ; pense que ce caractère n’est qu’apparent, ou qu’il peut être attri- ï W 9 bué aux circonstances \m dans lesquelles les in- dividus se sont trou- vés au moment de leur enfouissement , plutôt qu’à l’organisa- tion particulière des k ^ 1 ^ J animaux. Ex. : K. Fig. 214. 0. Beckii. pseudoregulare et K. Ballii, Portlock. 9e Genre. GONIOCERAS. Hall, 1847. Eco via , coin Animal inconnu. Co- quille droite, très-compri- mée, à coupe elliptique, carénée latéralement. Si- phon subcentral, un peu externe, cloisons sinueu- ses. Une seule espèce du terrain silurien inférieur des États-Unis. G. anceps, Hall, Fig. 215. G. anceps. Hall. TENTACU LIFERES. 63 10e Gemre^ AC TINOC ERAS. Bronn , 1835. ’Axt.iç , rayon. Hdbonia. 1824. Conoceras. BronnJ 1837. Conotubulari a. Troost , 1834. Ormoceras. Stokes , 1838. "Op^oç, chaîne. Animal inconnu. Coquille allongée, droite, conique. Siphon central formant Fig. 216. Fig. 217. Fig. 218. Fig. 219. Ormoceras tenuifilum. Ormo seras tennifilum. Hall. Ormoceras tenuifilum. Actinoceras Simmsii. Slokes. 64 CEPHALOPODES. un empilement de parties renflées plus ou moins discoïdales correspondant ou non à l'intervalle des cloisons. Quelquefois, suivant l’observation de M. Pictet, le siphon se conserve seul et semble former des fossiles dont l’origine est inconnue. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces des étages silurien et carboniférien. Ex. : A. Bigsbyi , Broun. A. Richardsoni, Stokes. A. Bayfîeldi, Stokes. A. ver- tebralis, Stokes. M. de Koninck n’admet pas ce genre, fondé, dit-il, d’après des dessins d’orthocères rapportés des bords du lac Huron par M. Bigsby; il ajoute que le genre huronia n’est formé que sur des fragments de coquilles que M. Stokes range dans le genre ormocère? Plus loin , le savant professeur de l’université de Liège dit encore : la création des genres melia , actinocère , conocère, conotubularia, ormocère et huronia, repose principalement sur la forme de siphon , caractère peu important et qui ne peut servir qu’à l’établissement de sections Lorsque le siphon est en forme de chapelet et composé de parties régulièrement bombées correspondant aux cavités intercloisonnaires , on a le genre melia, Fischer, identique avec les genres ac- tinoceras, Broun, et conotubularia, Troost. Lors- qu’au contraire la partie bombée ne correspond pas exactement à la cavité, mais éprouve un second étran- glement de la part de la cloison même, de manière qu’une partie se trouve dans une cavité ou cham- bre, et l’autre dans celle qui la suit immédiatement, on a les genres ormoceras et huronia, Stokes. Fig. 223. Actinoceras Bigsbyi. Stokes. (Mk. Fig. 224. Huronia vertebralis. Fig. 225. Ormoceras Bayfîeldi Bigsby - Stokes Stokes Fig. 226. Huronia Porflockii. TENTACULIFERES. Plusieurs des genres de ce groupe et des suivants devront être supprimés ; car la même espèce , comme il est facile de le voir, figure dans plusieurs genres sous des noms spécifiques différents. Fig. 227. Orinoceras Bayfîeldi. Fig. 228. Huronia vertebralis. Fig. 229. Fig. 230. Actinoceras Ricliardsoni. Siphon de l’actinoceras Bigsbyi. 11e Genre. THORACOCERAS. Fischer de IValdheim , 1844. 0i6poc£, bouclier; vi paç, corne. Animal inconnu. Coquille étroite, allongée, conique, à siphon simple, étroit, marginal. Test cloisonné, entouré d’une enveloppe solide. Les thoracocères sont donc composés de trois parties : 1° une enveloppe ou gaine de forme variable; i2° un corps ou test cloisonné dont les cloisons sont imbriquées et iie se ferment pas complètement, mais laissent le plus souvent l’espace libre pour le siphon; 3° un siphon très-variable pour la forme et la dimension, mais constamment placé sur un des bords. Mais la gaine étant le plus sou- vent oblitérée, ou manquant tout à fait lors- que le corps est tiré de la matrice, il faut fixer les différentes formes, soit du test, soit du siphon, pour distinguer un thora- coceras d’un orthoce- ras proprement dit. Les cloisons de l’orthoceras forment des anneaux com- plets , contigus et aplatis, et le siphon est toujours central ou subcentral, c’est- à-dire entre le centre et la périphérie. Les cloisons du thoracoceras sont bombées , imbriquées ou même distantes , n entourant point complètement le siphon. Le siphon est toujours marginal, quelquefois mince ou comme oblitéré à la jonction des cloisons, quelquefois dune épaisseur remarquable, et alors il est ou contourné en spirale, ou annelé, tome premier. . g Fig. 231. Thoracoceras distans. Fischer. Fig. 232. Thoracoceras restituai. Fischer. Fig. 233. Thoracoceras altenuatum. Fischer. 66 CEPHALOPODES. ou couvert d’écailles ou de feuilles. Ces différentes formes du test et du siphon servent à distinguer les espèces. Fischer de Waldheim. Fischer de Waldheim considère le thoracoceras vestitum comme le type du genre. Nous voyons, dit-il, une enveloppe profondément sillonnée, et dans les sillons des trous placés en série. Les trous sont imprimés oblique- ment , conséquemment les carènes du test étaient gar- nies de petites épines dont on ne voit plus de traces. Il existe pour les polythalames sans doute également un épiderme comme pour les coquilles simples ; mais dans les thoracocératites cet épiderme est solide et testàcé. M. de Koninck pense que ce genre a été établi sur des fragments usés d’orthocères. Quoi qu’il en soit, on cite en- viron vingt espèces répandues depuis l’époque silurienne jusqu’à l’époque saliférienne. Ex. : T. vestitum, Fischer. T. trochlearis, Hisinger. T. Steinhaueri, Sowerby, etc. Fig 234. Thoracoceras gracile. Fischer. Fig. 235. Th. Steinhaueri. Sowerby. Fig. 236. Thoracoceras trochlearis. Hisinger. 12e Genre. CAMEROCERAS. Conrad. 1842. Caméra, chambre. Animal inconnu. Coquille droite, allongée, conique, avec un siphon marginal très-large. Trois espèces de l’étage silurien. Ex. : C. vaginatus, Schlotheim, Fig. 237. Cameroceras (orthoc. ) vermicularis. D'Archiac. Fig 238. Cameroceras vaginatus. Schlothêim. Fig. 239. Gyroceras? Verneuillianus. De Koninck. 13e Genre. ASCOCERAS. Rarrande , 1847. ’Acrxoç, outre. CftYPTOCERAS? Animal inconnu. Cloisons non perpendiculaires à l’axe de la coquille, mais au contraire presque parallèles à sa direction, de manière à entourer en partie la dernière loge. Coquilles incomplètement connues. Quatre espèces environ du terrain silurien. TE N T A C U L I F È R E S. 67 14e Gemre. EN DOC ERAS. Hall, 1847. Andcceras. D’Orbigny. Hyolithes. Eicliwald , 1840. Diploceras. Conrad , 1844. Animal inconnu. Coquille droite, allongée, conique. Siphon marginal ou sub- marginal, large, composé de cônes allongés, renflés, qui s’emboîtent les uns dans les autres. Quelques espèces des terrain^ siluriens. Ex. : A. Duplex, Hall. Fig. 244. Fig. 245. Fig. 246. Fndoceras geinelliparuin. Hall. Endoceras multitubulatum. Hall. Diploceras? bisiphonatum. Sowerby. 68 CÉPHALOPODES. «* X K x 5 e Groupe. Espèces enroulées suivant une forme turbinêe. Fig. 247. Troclioceras serpe ns. Sandberger. 15e Genre. TROCHOCERAS. Barrande , 1847. Tpo^oç, roue; xepaç, corne. Animal inconnu. Coquille tà enroulement hélicoïdal. Position du siphon inconnue. Douze espèces de l’étage inférieur du terrain silurien de la Bohême. Ce genre ne nous est pas connu; aussi ne pouvons- nous même pas assurer que la figure que nous don- nons représente un véritable trochocère. M. Pictet fait observer que les trochocères rappellent, parmi les céphalopodes anciens et à cloisons simples, les Turrilites à cloisons ramifiées. 2e Famille. GOMPHOCÉRATIDÉS. GOMPHOCERATlDÆ . Pictet, 1855. Les gomphocératidés ont une coquille fusiforme, plus étroite en avant qu’au milieu, et à ouverture rétrécie. XX 16e Genre. GO MP HO CE RA S. Sowerby, 1839. Foixcpoç, coin. Roi.boceras et Apioceras. Fischer, 1844. Poterioceras. Mac Coy, 1844. Nelimenia. De Castelnau, 1843. Animal inconnu. Coquille droite, courte, formant en avant une dernière loge ovoïde. Cloisons transverses, nombreuses, simples. Ouverture rétrécie, comprimée. Siphon petit, central. Un petit nombre d’espèces depuis le terrain silurien jusqu’au terrain carbonifère. Ex. ; G. ellipticum, 'Coy, et G. olla, Bunker, type du genre apioceras. Fig. 248. Apioceras (bolboceras) olla. Dunker, Fig. 249. Poterioceras ellipticum. Mac Coy. Fig. 250. Gompboceras pyriforme. Sowerby. «’ig. 251. Gompboceras Naumanni. M. Sowerby a proposé ce genre pour les orthocères fusiformes. M. de Koninck en repousse l’adoption, parce qu’il pense qu’il n’est établi que sur des orthocères jeunes ou naines. /irff t a. TENTACLLIFÈRES. 69 M. Pictet a établi cette famille pour les espèces fusiformes et dont l’ouverture est rétrécie. Cette cir- constance, comme il le fait observer, se lie certai- nement avec une modification importante dans la forme du corps des animaux, et les genres qui pré- sentent ces caractères ne doivent pas être classés suivant la place de leur siphon dans les familles à coquille régulière. Fig. 252. Apioceras trochoïdes. Fahrenkohl. 17e Genre. S VC OC ER AS. Pictet, 1844. 2’Jxov, figue. Animal inconnu. Coquille droite, courte, oviforme; cloisons transverses, nombreu- ses, simples. Siphon marginal. Quelques espèces des terrains silurien et dévonien. Ex. : S. Eichwaldi , de Verneuil. Le caractère différentiel des sycocères, séparés des gomphocères par M. Pictet, se trouve dans la place du siphon mar- ginal chez les uns , central chez les autres . Sycoceras orthogasler. Sycoceras Eichwaldi. Sandberger. De Verneuil. 18e Genre. P H RA GM OCERAS. Broderip et Murchison, 1834. <]>payp.oç , cloison. Campulites, partim, Deshayes , 1830. Phra gmolithes. Conrad J 1838. Animal inconnu. Coquille comprimée latéralement, conique, régulièrement 70 CEPHALOPODES. arquée dans sa longueur, mais non en spirale. Cloisons transverses, simples, percées d’un très-grand siphon subventral. Dernière loge grande, engainante, ter- minée par une ouverture lon- gitudinale, contractée en fente dont l’extrémité postérieure est dilatée en un large sinus trans- verse; l’extrémité antérieure se prolongeant en un sinus plus petit, subcirculaire et formant une sorte de tube en avant. (Deshayes.) Un petit nombre d’espèces des terrains siluriens de l’Angleterre et de l’Allema- gne. Ex. : P. compressum , Sowerby. Fig. 258. Phragmoceras subventricosum. De Verneuil. Fig. 259. Phragmoceras telragonum. De Verneuil. 19e Genre. O NC OC E R AS. Hall , 1847. ’ Oyxo; , crochet. Animal inconnu. Coquille arquée, fusiforme, ventrue. Siphon longeant la grande courbure. Ouverture rétrécie. Deux ou trois espèces des terrains silurien et murchisonien. Ex. : O. tor- tuosus, (TOrbigny ; du terrain silurien supé- rieur (roches de Ludlow) , et O. dilatatus, d’Orbigny ; (O. constrictum, Hall. Du terrain silurien inférieur de l’Amérique du Nord) ? Fig. 260. Oncoceras constrictum. Hall. 3e Famille. CLYMÉNIDÉS. C LF ME NID Æ . Edwards, 1849. Les clyménidés ont des cloisons simples ou seulement sinueuses et un siphon interne, c’est-à-dire rapproché du bord sur lequel se fait l’enroulement. Ils varient depuis la forme tout à fait involute jusqu’à la forme presque droite. Pictet. ^ 20e Genre. T ROC HO LIT HES. Conrad, 1838. T fo/oç, roue. Animal inconnu. Coquille spirale, à tours contigus, régulièrement enroulés Fig. 261. Fig. 262. Fig. 263. Fig. 264. Trocholithes ammonius. Coupe du trocliol i thés ammonius. Trocholithes paradoxa. Trocholithes Dunkeri. Conrad. Munster. Munster. TENTA.GULIFERES. 71 sur le même plan, recouverts ou non. Cloisons simples, droites ou arquées, sans lobes latéraux ni lobe dorsal. Siphon situé contre le retour de la spire. Quelques espèces du terrain silurien et quel- ques autres de l’époque dé- vonienne. Ex. : T. Dunkeri, Munster, et T. paradoxa, Munster. rtliiilli] iis ■J! ;iiiiii lit1!!11 Fig. 265. 7’. Dunkeri. Fig. 266. Trocholilhes anguiformis. Conrad. 21e Genre. CLYMENIA. Munster, 1832. Planulites. Munster, 1832 / t O y f Ekdosiphomtes Ansledt, 1840. Animal inconnu. Coquille spirale, à tours contigus, enroulés sur le même plan, recouverts ou non. Cloisons formant sur les côtés un lobe distinct, arrondi, séparé par deux selles aiguës, et quelquefois deux lobes latéraux. Siphon étroit, , situé contre le retour de la spire. Espèces assez nombreuses de l’étage dévonien? Ex. : C. planorbiformis , Munster; C. striata, Munster, et C. Sedgwickii. 22e Genre. SUBCLYMENIA. D’Orbigny, 18 50. Animal inconnu. Coquille spirale enroulée sur le même pian, à tours contigus. Cloisons sinueuses, non anguleuses sur les côtés, mais pour- vues d’un lobe dorsal entier qui ne se rencontre dans aucun autre genre de la famille, line seule espèce de l’étage dévonien. Ex. : S. evoluta, Phillips. Terrain carbonifère d’An- gleterre. Fig. 270. Fig. 271. Subclymenia evoluta. Subclymenia evoluta. Phillips 72 CEPHALOPODES. 23e Genre. ATURIA. Broun, J838. Megasiphonia. D’Orbigny, 1847. Animal inconnu. Coquille spirale, en- roulée sur le même plan, à tours contigus. Cloisons formant sur les côtés un grand lobe latéral. Siphon très-large, à parois épaisses et en forme d’entonnoir, lin petit nombre d’espèces de l’époque tertiaire. Ex. : A. zigzag, Sowerby. Argile de Londres. Les aturies sont plus enroulées et à siphon plus large que la plupart des autres clyménidés qui ont disparu long- temps avant elles. Fig. 272. Aturia zigzag. Fk 273. Aturia zigzag. 4 e Famille. G\ ROCÉRATIDÉS. G Y ROCE RATIDÆ . Pictet , 1854. Les gyrocératidés ont des cloisons simples , un siphon externe et une ouverture large. Epoque primaire. ^ ^ d?. O. ■ 24e Genre. CR VP TOC ER AS. D’Orbigny, 18 47. ^ — ’dï^n. 7?. 'hr-^ictsÂTi. Animal inconnu. Coquille ' £0^ spirale, à tours contigus, em- brassants- enroulés sur le même Pla"' Cloisons sim- plement arquées, sans lobes et sans sinuosités. Siphon dorsal. Deux espèces des ter- rains dévonien et carboni- fère. Ex. : G. subtubercula- tus, (VOrbigny. Cryptoceras subtuberculatus. D’Orbigny. Fig. 275. Cryptoceras Uowerbankii. Soiverby. 25e Genre. GYROC ERAS. Meyer, 1829. Inachus. Hisinger, 1837. Animal inconnu. Coquille multiloculaire, discoïdale, à spire régulière, com- Fig. 277 Gyroceras ornalum w Fig 278. G ornatur Fig. 27G. G. ornatum. ex. oitdzjo , cn^ f TENTACUL1FÈRES. 73 posée de tours non contigus, mais enroulés sur le même plan. Cloisons régu- lières, à bords simples et symétriques. La dernière loge très-grande, occupant au moins le tiers du dernier tour. Siphon généralement mince, continu et ordinaire- ment subdorsal. Bouche souvent ovale, quelquefois anguleuse. Les gyrocères sont aux nautiles ce que les criocères sont aux ammonites. Quelques espèces des terrains silurien supérieur et dévonien. Ex. : G. ornatum, Goldfuss. 26e Genre. C YRTOC E RAS. Goldfuss, 1833. Kup toç, courbé. Campulites , ’pavtim , Desliaijes , 1830. C a m p y l o € e a a o -e v- T n i k o g e_r a-s. Mac -Goÿï— P&44 Animal inconnu. Coquille multiloculaire , non spirale , représentant une corne oblique plus ou moins arquée, sans l’être assez pour jamais former un tour de Fig. 282. Cyrt. corbulatum. Barrand'e, Fig. 284. Fig. 285. Cyrt. macrostomum. Hall. Cyrt. acuticostatum. Sandberger. spire complet. Cloisons transverses, obliques, à bords simples. Bouche ordi- nairement ovale et comprimée d’avant en arrière, rarement en sens inverse et souvent rétrécie au bord. Siphon continu, le plus souvent dorsal. Dernière loge beaucoup plus grande que les autres. De Koninck. Près de trente espèces des ter- rains silurien, dévonien et carboniférien. Ex. : C. acuticostatum, Sandberger. TOME PREMIER. * 9 CÉPHALOPODES. Fig. 288. Cyrt. depressum. Les cyrtocères, comme le fait remarquer M. Pictet, ne diffèrent des gyrocères que par leur courbure , qui ne forme généralement pas un tour complet , mais seulement un arc plus ou moins prononcé. Aussi, ajoute-t-il, les limites entre les deux genres ne sont pas toujours très-précises, car il y a des différences considérables de courbures dans chacun des types, et lorsqu’on ne possède que des fragments, même assez développés, on peut avoir quelque hésitation. TENTACULIFÈRES. 75 5e Famille. AMMONITIDÉS. AMMONÎTIDÆ. Owen, 1838. Coquille spirale, arquée ou droite, à cloisons découpées, anguleuses ou digi- tées, divisées sur leurs bords en lobes profonds. Siphon marginal longeant la grande courbure. Lignes d’accroissement concaves en avant. u Les ammonées, dit M. de Bucli, sont des coquilles cloisonnées, disposées en tube droit ou courbé, traversées par un siphon dorsal qui est attaché à la circon- férence des lobes. Les cloisons sont partagées dans leur pourtour en six lobes, qui s’enfoncent entre le bord de la cloison et le tube. Le premier de ces lobes, lobe dorsal, embrasse le siphon et se termine vers le fond en deux bras , dont la cloison s’attache au siphon même. Les deux lobes les plus voisins des deux côtés du lobe dorsal sont les lobes latéraux supérieurs ; ceux qui sont plus éloignés , les lobes latéraux inférieurs; enfin, celui qui se trouve opposé au lobe dorsal et au siphon est le lobe ventral. » C’est de la comparaison des rapports des lobes principaux entre eux ou avec l’espace qui les sépare et qu’il nomme la selle , de la présence des lobes auxiliaires et enfin de la combinaison des autres caractères généraux qui distinguent les ammonites entre elles, qu’il tire les caractères des groupes suivants qu’il propose : Les baculitesi à tube droit; Les hamites , à tube recourbé à l’extrémité inférieure ; Les ammonites, à tube tourné en spirale. Fig. 295. Hamites attenuatus. Fig. 296. Ammonites heterophyllus. Fig. 297. Baculites Lyelli. Ier Groupe. Ammonites à cloisons non ramifiées, à enroulement spiral. X 1er Genre. GOX1AT1TES. De Haan , 1825. Aganides. Montfort, 1808. Animal inconnu. Coquille spirale, régulièrement enroulée sur le même plan, à tours contigus, souvent embrassants. Cloisons transverses, profondément C 76 CEPHALOPODES. sinueuses, mais non dentelées, avec un lobe dorsal saillant. Siphon dorsal. Ce genre est très-riche en espèces , on en compte cent cinquante environ de l’étage dévonien à l’étage saliférien. Ex. : G. d’Orbignyanus , d’Archiac ; G. sagittarius, d’Archiac, et G. lamellosus, Sandberger. L. de Buch réunit les cératites aifx goniatites, qu’il ne sépare des ammonites qu’à titre de section d’un même genre. Fig. 298. Goniatites Hoeninghausi. Bronn. Fig. 299. Gon. Hoeninghausi. Fig. 300. (ioniatites rotatorius. De Koninck. Fig. 302. Gon. d’Orbignyanus. D Archiac. Fig. 303. Gon. lamellosus. Sandberger. Fig. 301. Gon. sagittarius. D'Archiac. X 2e Genre. CERATITES. De Haan, 1825. Animal inconnu. Coquille spirale , régulièrement enroulée sur le même plan; Fig. 304. Ceratites nodosus. De Haan. Fig. 305. Cer. nodosus. Fig. 306. Ceratites semipartitus. De Buch. 0UU_ , •- b a « « s -S s 1 1 1 1 § | | 1 ;§ i | “ CB a> © 73 .C • — O éâ’ cB 73 CÆQuPL,UC/cc/2Jr- 1788. Archoxta. Montfort, 1810. Caulixa? Poli. Coquille symétrique, vitrée, mince, fragile, translucide, globuleuse ou subglo- buleuse, ouverte en avant et sur les côtés. L’ouverture antérieure toujours plus étroite que la cavité antérieure de la coquille. Fentes latérales se prolongeant jus- qu’au bord antérieur et interrompues en avant. Fig. 455. Fig. 456. H. gibbosa. Rang. Fig. 457. H. angulata. Eydoux. Mollusque subglobuleux formé de deux parties distinctes : l’une céphalique, pourvue d’un pied musculeux dilaté de chaque côté en forme d’aile ou de nageoire, et présentant un petit lobe intermédiaire ; l’autre abdominale , enveloppée par le manteau, et contenue dans la coquille. Manteau ouvert en avant et muni latéra- lement d’appendices de forme variable et très-extensibles. Bouche antérieure et inférieure, bordée sur les côtés de deux replis labiaux qui se prolongent en diver- geant sous le pied. Orifice anal situé à gauche, près du bord antérieur du manteau. Orifices génitaux au côté droit, et séparés, entre le tentacule droit et le cou. Branchies contenues dans une cavité intérieure du manteau et décrivant autour de la masse viscérale une ellipse interrompue à la partie antérieure, constituées par des séries de lames feuilletées qui forment un peigne du côté droit, tandis que du côté gauche elles sont disposées suivant deux lignes longitudinales et parallèles. Rang et Souleyet. Espèces vivantes assez nombreuses dans toutes les mers; les espèces fossiles sont toutes des terrains tertiaires. 109 PTEKOPODES. /éEZS^. 2e Genre. DIACR1A. Gray, Coquille tricuspidée ; ouver- ture antérieure plus étroite que la cavité intérieure. Fentes laté- rales se continuant avec l’ouver- ture antérieure. Pointe terminale longue , quelquefois tronquée chez les adultes. Mollusque à peu près semblable à celui des hyales; appendices du manteau petits et frangés. Ex. : I). trispi— nosa, Lesueur. 18 40. Aiç , deux} axpa, sommet. Fig. 465. Fig. 466. Diacria trispinosa. Lesueur. 3* Genre. CLEQDORA. Pérou et Lesueur, 18 10. Clio. Browne , 1756. Linné, 1767. Pleuropus. Esclischoltz , 1825. Coquille triangulaire , mince , vitrée , fragile , symétrique , à angle dorsal pro- longé; largement ouverte en triangle, et à ouverture plus large que la cavité; sans fentes latérales. Mollusque allongé, présentant à peu près la même disposition que les hyales, mais sans appendices latéraux du manteau. Branchies membra- neuses, symétriques, disposées en fer à cheval en arrière et sur les côtés de la masse viscérale. Fig. 467. Cl. lanceolata. Lesueur. Fig. 468. Cleodora compressa. Eycloux et Souleyet. Fig. 469. Cl. cuspidata. Bosc. Les cléodores se trouvent dans toutes les mers. Les espèces fossiles datent au plus de l’époque miocène. Rang cite une espèce fossile des terrains subapennins du Piémont (Ann. sc. nat.} 1829). Ex. : C. lanceolata, Lesueur, et C. compressa, Eycloux et Souleyet. 110 PTÉROPODES. 4* Genre. BOURSE. RALA N TI U M. Lecich? 1833? BaXavxiov , bourse. Coquille en forme de gaine aplatie, à surface ondulée. Ouverture oblongue étroite, à bord festonné, sans fentes latérales. Mollusque semblable aux précédents. Ex. : B. inflation. ^ig. 473. 474. B. inflatum. Eydoux. 5e Genre. CRESE1S. Rang , 1828. Crisia. Menke , 1844. Styliola. Lesueur, 1826? Coquille très-effilée, très-mince, très-petite, en forme de cornet droit ou re- courbé, à ouverture large, sans appendices latéraux. Mollusque de forme allongée, très-effilé; nageoires généralement assez petites. Lobe intermédiaire assez prononcé. Ex. : C. subulata , Quoy et Gaymard. M. Rang divisait le genre cléodore en trois sous- genres : les cléodores, les créséis et les triptères. Les caractères des créséis étaient : coquille très-effilée, extrêmement mince, fragile et diaphane, en forme de cornet droit ou recourbé, à ouverture presque tou- jours aussi large quelle, et généralement sans canal. Point d’appendices latéraux. Elles se distinguaient des triptères, dont la coquille est arrondie postérieure- ment, présente une ouverture circulaire, horizontale et dentelée sur ses bords , et dont l’animal a le lobe intermédiaire aussi développé que les nageoires. 6e Genre, TRIPLERA. Quoy et Gaimard, 1824. Tpsfç, trois; Tttspov, aile. Coquille diaphane, vitrée, en forme de gaine cylindrique, arrondie postérieu- rement, à ouverture circulaire, horizontale et dentelée sur ses bords. Mollusque oblong , charnu , contractile , muni de deux petites nageoires latérales et surmontées d’un voile membraneux de même forme et de même dimension quelles. Ce voile membra- neux n’est probablement autre chose que le lobe intermédiaire commun h tous les ptéropodes de la famille. Ex. : T. rosea , Quoy et Gaymard. Fig. 476. T. rosea. Quoi/. PTEROPODES. I ! I 7e Genre. CUVIER1A. Rang, 1827. Vaginella. Daudin, 1802. Vaginula. Sowerby, 1824. Triptera. Pictet, 1855. Coquille en forme d’étui cylindrique, un peu aplatie près de l’ouverture, qui est cordiforme. Le côté opposé à l’ouverture fermé par un diaphragme convexe à l’extérieur, non terminal , étant débordé par les parois du cylindre. Mollusque allongé, assez semblable aux précédents, à lobe intermédiaire semi-circulaire. Branchies situées à la partie ventrale et à la base du lobe intermédiaire. Bouche munie de pièces dentiformes propres à la mastication. c. Fig. 477. astesana. Rang. Fig. 478. Fig. 479. C. columnella. Rang. Fig. 480. C. depressa. Daudin. Les cuviéries habitent les zones chaudes; on en trouve cependant jusqu’au cap Horn. Ex. : C. columnella, Rang ; C. depressa (vaginella), Daudin. Les espèces fossiles très-rares ne se trouvent que dans les terrains tertiaires ; la C. depressa (vaginella) appartient aux terrains miocènes des environs de Bordeaux et de Turin, et la C. astesana, Rang (triptera, Pictet) aux dépôts subapennins du Piémont. 8e Genre. CONULAR1A. Miller, 18 J 8 . Conulus. Coquille droite, allongée, quadrilatère. Les pans séparés par des sillons assez profonds. Sur les faces, de petites côtes ou stries transversales courbées et divisées au milieu par une petite ligne longitudinale très-fine. Ex. : C. deflexicosta, Sand- berger (terrain dévonien); C. pyramidata , Deslongchamps (silurien); C. quadri- sulcata, Phillips (lias supérieur). Fig. 481. Fig. 482. C. deflexicosta. C. quadrisulcata. Sandberger, Phillips. Fig. 483. C. pyramidata. Deslongchamps. Fig. 485. C. ornata. C. Gerolsteinensis. De Verneuil, De Verneuil. I \2 PTÉROPODES. Fig. 486. Fig. 487. C. convexa. Fischer de Waldheim. On est assez d’accord sur les caractères des conulaires; ce sont des coquilles épaisses, qua- drilatères, finement striées en travers, de forme conique; droites ou presque droites; à sommet obtus, solides dans la plus grande partie de leur base, creusées et partagées en un assez petit nombre de loges par des cloisons simples dans le reste de leur longueur : aussi l’espèce décrite par M. Fischer, sous le nom de C. con- vexa, si tant est que ce soit une conulaire, forcerait à modifier les caractères admis jus- qu’à ce jour. 9e Genre, CO LEO P RI ON. Scmdberger, 1850. KoXsoç, étui; Trpi'tov, scie. Theca. Morris ? 1845. Coquille tubuliforme, acuminée, ornée de côtes obliques. C. gracilis, Sand- berger. Du terrain dévonien. S ig. 488. C. gracilis. Scmdberger. 10 e Genre. PU GIU N C U LUS. Barrande , 1847. Pugio , poignard. Theca? Morris , 1845. Pterotheca. Saller. Coquille droite ou subarquée, allongée, pyramidée, triangulaire, équilatérale. Orifice oblique, fermé par un opercule triangulaire à stries parallèles. Des terrains siluriens de la Bohême. Le genre theca comprend des coquilles droites, coniques, effilées à l’extrémité, un peu aplaties, et à ouverture triangulaire. Des terrains siluriens d’Amérique. Le genre pterotheca a été établi pour des coquilles bilobées , transversalement ovales, et présentant une carène dorsale. PTEROPODES 1 13 2e Famille. SPIRIALIDÉS. SPIRIALIDAE ( Limacinés ). Cette famille comprend des mollusques à coquille spirale, héliciforme ou buli- miforme, mince, fragile, vitrée, transparente, munis ou non d’un opercule, et qui ont les mêmes habitudes que les hyalidés. 11e Genre. L1MAC1N A. Cuvier, 1817. Diminutif de limace. Spiratella. Blainvüle , 1825. Helicophora. Gray, 1840. Coquille enroulée en spirale, héliciforme, sénestre, non carénée, à ouverture circulaire, et à bords simples, sans opercule. Mollusque oblong, présentant à sa partie antérieure la même disposition que les cléodores; partie postérieure conique, contournée en spirale et couverte par un manteau ouvert en avant et formant une large cavité branchiale. Branchies membraneuses, internes. Tête pourvue de deux tentacules. Point d’yeux. Bouche et orifices de la génération situés comme dans les cléodores. Anus à droite, vers le bord antérieur du manteau. Les limacinés se trouvent en grand nombre dans les mers du Nord, et semblent préférer les régions froides, où elles se montrent en quantité si considérable, qu’on suppose quelles fournissent en majeure partie la nourriture des grands cétacés. Ex. : L. arctica, O. Fabricius. 12e Genre. SPÎRIAL1S. Souleyet. 1840. Heterofuses. Fleming , 1833. H EL i c ono ïd es. D’Orbigny, 1835. Scaea. Pliilippi, 1844. Peracle. Forbes, 1843. Caiupylonaus. Benson, 1835. Fig. 494. L. arctica. Fabricius. Coquille vitrée, mince, fragile, enroulée en spirale, héliciforme ou bulimiforme, sénestre, ombiliquée ou non; operculée. Mollusque oblong, contourné en spirale. Les appendices natatoires divisés en trois lobes; lobes latéraux allongés; lobe intermédiaire, postérieur, arrondi et muni supérieurement d’un opercule. Bran- chies situées dans une cavité formée par le manteau. Fig. 495. Fig. 496. Fig. 497. Fig. 498. Fig. 499. Spirialis australis. Spirialis clathrata. Spirialis ventricosa. Spirialis rostralis. Scæa stenogyra. Eydoux. Eydoux. Eydoux. Eydoux. Pliilippi. Ces petits ptéropodes sont assez communs dans tontes les mers, mais particu- lièrement dans les régions chaudes. Il en est dont la coquille est couverte de petites stries entrecroisées régulièrement et formant un réseau (heterofusus) ; une espèce encore vivante (scæa stenogyra, Pliilippi) se trouve aussi à l’état fossile dans les dépôts récents de la Sicile et dè la Calabre (peracle physoïdes, Forbes). Pietet. Ex. *. S. rostralis, S. ventricosa et S. clathrata, E y doux et Souleyet. TOME REMIER. 14 114 PTEROPODES. 3* Famille. CYMBULIDÉS. CYMBULIDAE. Cantraine, 1841. Cette famille a été établie pour de petits ptéropodes assez rares, à coquille interne, cartilagineuse, non enroulée et symétrique. 13e Genre. CYMBULIA. Pèron et Lesueur, 1810. Diminutif de cymba, coupe. Coquille interne, gélatinoso-cartilagineuse , très-transparente, en forme de na- celle, à ouverture inférieure et postérieure. Mollusque oblong, pourvu inférieurement d’un pied fort large, aliforme, et entouré supérieurement d’un manteau très-mince, transparent et contenant la coquille. Tête sessile. Point d’yeux. Deux ten- tacules situés en avant et au-dessous de la tête. Bouche inférieure et de forme circulaire. Bran- chies pectiniformes , situées latéralement dans la cavité du manteau. Orifice anal à gauche. Orifices génitaux séparés, du côté droit et sur le bord du manteau, l’un antérieur et médian, l’autre postérieur. Comme les autres ptéropodes, les cymbulies nagent dans une position renversée. On en trouve dans la Méditerranée. Ex. : C. proboscidea, Pérou et Lesueur. 14e Genre. TIEDEMANNIA. VanBeneden, 1839. Tiedemann, naturaliste. Coquille interne, gélatinoso-cartilagineuse, très-transparente, en forme de na- celle, à ouverture inférieure. Mollusque semblable à celui des cymbulies, dont il diffère cependant par une tête en forme de trompe terminée par une bouche , et par son pied plus large, arrondi et unilobé. Les tiedemannies n’ont été trouvées jusqu’ici que dans la T. Neapoiitana. Délié chiaje. Méditerranée. Ex. : T. Neapolitana, Belle Chiaje . 2 e Section. Ptéropodes nus. Branchies externes. Tête distincte. Gymnosoiuata. Gray . 1850. Pteropodia oligoptera. Rafinesque , 1815. Les mollusques de ce groupe n’ayant point de coquille, ou n’ayant qu’une coquille rudimentaire, ont en compensation le manteau plus épais, plus solide et d’une consistance presque fibro-cartilagineuse. Leurs branchies sont externes et placées à l’extrémité antérieure ou postérieure du corps, et cette disposition rend une ouverture antérieure du manteau inutile, aussi n’en existe-t-il pas. Leurs na- geoires sont latérales et séparées l’une de l’autre ; elles constituent de véritables ailes. Leur bouche, beaucoup plus développée que chez les ptéropodes testacés, est souvent prolongée en forme de trompe, munie d’organes de préhension, tapissée de plaques cornées, et garnie d’une langue grosse et couverte de crochets. Glandes salivaires considérables. L’estomac est simple, membraneux, et forme une large poche enveloppée par le foie, qui y verse la bile par un grand nombre d’orifices. Fig. 502. Fig. 500. C. quadripunctata. Fig. 501. C. proboscidea. Pérou. 115 PTÉROPODES. Orifice anal du côté droit. Le système nerveux se compose de huit ganglions : deux cérébraux susœsophagiens , deux locomoteurs subœsophagiens, et quatre viscéraux, par paires, placés plus en arrière; plus un petit ganglion buccal double. 4e Famille. EURYBIDÉS. EURVBIDAE. Cette famille est établie pour des ptéropodes dont le manteau rappelle par sa forme celui des céphalopodes , et dont les branchies sont extérieures et en forme de lanières. 15* Genre. EURYBIE. EURYBIA. Rang, 1827. Mythol. Mollusque globuleux, muni inférieurement d’un pied formant deux nageoires ciliées à leur extrémité et sur leur longueur, renfermé dans un manteau presque cartilagineux, ayant l’apparence d’une coquille. Tète distincte. Deux tentacules tout à fait antérieurs. Point d’yeux. Bouche terminale, pourvue de deux appendices subconiques. Branchies extérieures, en forme de lanières triangulaires , insérées à la partie antérieure du corps. Orifice anal situé en des- sous et en avant, à droite de la ligne médiane. Orifices génitaux séparés, situés du même côté, en avant. Les eurybies se trouvent surtout dans les zones chaudes et tempérées; M. Rang a trouvé cependant deux individus de l’eurybie globuleuse à Terre-Neuve. Ex. : E. Gaudichaudi, Eiydoux et Souleyet. 16e Genre. PSYCHE. Rang , 1825. âme. Mollusque globuleux, arrondi; manteau membraneux; deux nageoires aliformes, latérales, allongées, sans lobe intermédiaire. Coquille rudimentaire très-mince, membraneuse. Habite les mers du Nord; Terre-Neuve. Ex. : P. globulosa, Souleyet. 5e Famille. PNELMODERMIDÉS. PNE UMODE RMIDAE. Les pneumodermidés sont de petits ptéropodes mous, membraneux ou même gélatineux; à nageoires distantes, et séparées l’une de l’autre par toute l’épaisseur du corps. Leurs branchies sont postérieures ou antérieures, quelquefois circulaires et cutanées, de là le nom donné à la famille. 17e Genre. PNEUMODERMON. Cuvier, 1804. lTvEup.tov , poumon; Séppa, peau. Aegle. Oken, 1815. Mollusque mou, oblong, muni antérieurement d’un pied rudimentaire, et de nageoires insérées sur les côtés du cou. Tète distincte. Quatre tentacules rétractiles : deux supérieurs très-petits et comme bifides; les autres situés antérieurement, sur les côtés de la bouche, et de forme conique. Bouche terminale, munie de chaque côté d’un faisceau de petits suçoirs. Point d’yeux. Branchies en forme de lamelles Fig. 504. P. globulosa. Souleyet. Fig. 503. E. Gaudichaudi. Eydoux. 116 PTEROPODES. saillantes, pennées, à la partie postérieure du corps. Orifice anal situé en dessous, vers le milieu du corps et du côté droit. Orifices génitaux séparés et placés du même côté, l’organe mâle à la partie postérieure de la tête, l’autre un peu plus en arrière, sur la rainure de la nageoire corres- pondante. Les pneumodermes ne se trouvent que dans les zones chaudes et tempérées ; ils vivent en bandes nombreuses, nageant avec vitesse, mais dans la position naturelle, la face ventrale infé- rieurement. Ces mollusques peuvent se fixer aux corps sous-marins à l’aide des suçoirs qui tapissent leurs appendices buccaux. Ex. : P. Peronii, Lamarch . Fig. 505. Fig. 506. Fig. 507. P. Peronii. Lamarck. 18* Genre. S P O N G 1 0 B RA N C H I A . D’Orbigny, 1840. Spongia , éponge; branchia , branchie. Mollusque semblable aux pneumodermes, mais se distinguant par la nature et la forme de son appareil branchial , constitué par une partie spongieuse occupant l’extrémité postérieure du corps. M. Souleyet pense que ce genre doit être snp- primé, parce que l’anomalie que présentent en apparence les bran- chies est probablement due à l’é- tat de contraction de ces organes dans l’individu qui a servi de type, et qu’il convient d’attendre de nouvelles observations qui per- mettent de trancher la question. Fig. 510. ^ . Spongiobranchia australis. D’Orbigny. Ex. ; S. aiistralis , d Ol'bif/ny . 19e Genre. CLIO. Browne, 1756. Mylhol. Clio ne. P allas > 1774. Mollusque allongé, mou, rétréci et étranglé aux parties antérieure et postérieure du corps. Nageoires fixées sur l’étranglement antérieur. Tête munie sur les côtés de la bouche d’un nombre variable d’appendices coniques, recouverts de suçoirs extrêmement petits. Branchies formées par la peau. Les clios habitent toutes les mers; on les trouve en bandes nombreuses. « Ces mollusques, dit Bru- guières en parlant du clio austral, sont très-abondants sur la côte sud de Madagascar. Quoiqu’ils ne parais- sent que très-peu d’instants à la surface de l’eau, leur nombre est si considérable pendant les heures les plus chaudes de la journée, qu’il me suffisait de Fig. 511. Fig. 512. Clio longicaudatus. Eydoux. PTÉROPODES. 117 plonger un seau dans la mer pour en rapporter plusieurs du même coup. La manière dont ils nagent consiste à rapprocher les deux ailes pointe contre pointe, et à les écarter horizontalement sur une ligne droite avec la plus grande célérité. « Ex. : C. longicaudatus , Eiydoux et Souleyet. 20e Genre. CLIOD1TA. Quoy et Gaimard . 1824. Diminutif de Clio. Mollusque fusiforme, membraneux, rétractile. Tête sail- lante, sans tentacules, apparents , portée sur un cou gros et assez long , offrant deux petits points noirs , qui sont proba- blement des yeux. Deux nageoires subtriangulaires insérées de chaque côté du cou. Ex. : C. fusiformis, Quoy et Gaimard. 21e Genre. TR1CHOCYC LUS. Eschscholtz, 1825. Tpiy ou , en trois; xuxXoç, cercle. Corps allongé. Tête longue en forme de trompe, conique, avec deux tentacules latéraux. Deux nageoires latérales, et un lobe intermédiaire lancéolé. Branchies en anneau* ciliées, sur le milieu du corps. Deux anneaux ciliés semblables, l’un à la base de la tête, l’autre à l’extrémité postérieure du corps. Ex. : T. Dumerilii, Oken. Fig. 514. T. Dumerilii. Oken. Fig. 513. C. fusiformis. Quoy. 22e Genre. P EL AGI A. Quoy et Gaimard, 1832. ïlsXavoç, haute mer. Mollusque gélatineux, rugueux, transparent, à corps ovale allongé, un peu étranglé vers le milieu. Tête non distincte, avec deux petits tubercules. Bouche cachée. Deux nageoires latérales placées à la partie rétrécie du corps. Ex. ; P. alba, Quoy et Gaymard. Fig. 515. P. alba. Quoy. 23e Genre. CYMODOCEA. D’Orbigny, 1840. Mollusque gélatineux, allongé, à corps formé de deux parties distinctes, rime postérieure ou corps , contenant une partie des viscères , l’autre antérieure ou pied. Quatre nageoires aliformes, deux de chaque côté ; les deux supérieures larges, arrondies; les inférieures grêles, aussi longues que les premières, digitées ou tentaculiformes. Cou allongé, terminé par une bouche à quatre lobes. Ce genre, établi sur un petit mollusque en partie mutilé et trouvé dans l’océan Atlantique, est encore fort peu connu, et pour imiter la réserve de M. d’Orbignv, nous ne l’indi- , , J Fig. 516. quons quavec doute. Ex. : C. diaphana, d’Orbigny. c. diaphana. 118 HÉTÉROPODES. 3e Classe. HETEROPODES. HETEROPODA. Lamarck , 1812. ETepoç, différent; ttoDç, pied. IVucleobranchiata. Blainville , 1824. Les hétéropodes sont des animaux libres, pélagiens, nocturnes ou crépuscu- laires. Leur forme varie beaucoup, et leur consistance est le plus souvent gélati- neuse. Les uns ont une coquille transparente, vitrée, fragile, parfois colorée, simple ou spirale, les autres sont nus. Ils nagent à l’aide de nageoires latérales, abdominales ou caudales, ou bien ils flottent sur les eaux, soutenus par un appareil natatoire composé de vésicules , adhérent au pied , et que l’animal gonfle ou contracte à volonté. Les organes respiratoires sont composés de lobes coniques, ou en lanières, ou pectinés, et placés autour du cœur, sous le manteau; quelquefois ils forment une membrane spongieuse , et alors ils sont externes et font partie de l’enveloppe palléale. Les hétéropodes se trouvent dans toutes les mers chaudes et tempérées , et sou- vent en troupes si nombreuses , que dans certains parages la mer paraît en être couverte. Il est à supposer, comme le dit M. d’Orbigny, que quelques-uns de ces animaux peuvent se fixer aux corps étrangers à l’aide d’une petite ventouse que présentent les nageoires dans quelques espèces, ou à l’aide de leur bouche. lre Famille. IANTHINÉS. IANTHIN AE. Lamarck , 1812. Oxystomes. Blainville, 1825. Cette famille se compose de mollusques n’ayant pas d’opercule et présentant un appareil natatoire composé de vésicules réunies, et destiné à soutenir l’animal à la surface des eaux. 1er Genre. IANTHIN A. Bolten , 1798. ’lavôtvoç, violet. Iodes. Leacli, 1847. Amethystina. Sclrinz, 1825. Coquille très-mince, transparente, violacée, ventrue, globuleuse, à spire peu élevée; le dernier tour plus grand que tous les autres réunis. Ouverture grande, Fig. 517. Fig. 518. Fig. 519. 1. communis. Lamarck. I. communis. Lamarck. I. exigua. Lamarck. subtriangulaire. Columelle droite, allongée et formant tout le bord gauche. Bord droit tranchant et présentant souvent un sinus à son milieu. Animal subglobuleux, à tête grosse, prolongée en trompe, à l’extrémité de laquelle se trouve une fente buccale, garnie de plaques cornées et couverte de petits crochets. Deux tentacules coniques, peu contractiles et très -distants , portant chacun à leur base externe HÉTÉROPODES. 1 19 un pédoncule assez long et oculé au-dessous de son extrémité. Pied ovale, court, divisé en deux parties, l’antérieure concave et en forme de ventouse, la postérieure aplatie et charnue. Sous le pied se trouve un amas de vésicules natatrices qui se développent et servent à soutenir l’animal à la surface de l’eau. La coquille des janthines est très-légère et très-fragile, aussi ne peut-elle appar- tenir qu’à des animaux essentiellement pélagiens. En effet, les janthines habitent les hautes mers et forment souvent des bancs de plusieurs lieues. On les dit nocturnes et phosphorescentes. D’après les observations de MM. Quoy et Gaimard, la masse vésiculeuse, spuma cartilaginea de Fabius Columna, et qui adhère au pied des janthines, ne sert pas seulement à soutenir l’animal à la surface des flots, elle est encore destinée à supporter les enveloppes des œufs , qui , sous forme de petites graines de courges, se fixent en dessous de cette masse et forment une ou deux séries régulières. Ces œufs prennent une teinte rosée qui, selon leur état plus ou moins avancé, passe au rouge-brun et au violet. Il faut que l’animal ait la faculté de reproduire cette vésicule spumeuse lorsqu’un accident la lui enlève, car elle lui est fort utile ; « toutefois, disent MM. Quoy et Gaimard , nous croyons nous rappeler que nous prenions des individus qui en manquaient, et qui flottaient néanmoins comme les autres. Nous ne supposons pas que ce soit une sécrétion du pied, mais bien de quelque autre partie du mollusque qui l’y fixe ensuite, car elle ne semble que fortement collée. Cette vésicule gonflée donne prise au vent, qui pousse l’animal, en même temps que le courant entraîne ces légions errantes de janthines, parmi lesquelles il nous est arrivé de naviguer pendant plusieurs jours. » Les mouvements partiels s’opèrent à l’aide de toutes les parties du mufle et des tentacule’s , et la portion antérieure du pied se meut quelquefois comme une vraie sangsue. Le manteau est largement ouvert et la cavité branchiale très-ample. Deux peignes branchiaux occupent leur place ordinaire. L’un n’est qu’un filet tremblé et tellement rudimentaire , qu’il faut le chercher avec soin pour l’aperce- voir; l’autre, au contraire, fort grand, est formé par de longs feuillets pointus, plissés en travers, et libres dans leur tiers antérieur. Ils font quelquefois saillie au delà du manteau. » ( Voy . de V Astrolabe.) On trouve des janthines dans presque toutes les mers , mais elles semblent se plaire plus particulièrement dans certaines localités , quelles ne quittent que dis- persées par des phénomènes météorologiques ou hydrauliques. Ex. : I. com- munis, Lamarck. 2e Genre. RECLUZIA. Petit de la Saussaye , 1853. Recluz , conchyliologiste. Coquille ovale ou oblongue, mince, d’un blanc sale, et revêtue d’un épiderme brunâtre. Spire élevée, à tours ven- trus, le dernier plus grand que le reste de la spire. Ouver- ture ovale oblique, un peu évasée à la base, à bords désunis. Columelle oblique, légèrement sinueuse dans le centre. Bord droit tranchant, nullement échancré. Pas d’opercule. Animal pélagien, peu connu, mais très-voisin des janthines, et por- tant, adhérent au pied, un appendice vésiculeux. Fig. 520. R. Rollandia. Petit. 120 HETEROPODES. Les réeluzies se distinguent des janthines par leur forme plus allongée, leur spire plus élevée, par l’obliquité de leur columelle, par leur bord droit et non échancré , par leurs stries d’accroissement droites , obliquant d’avant en arrière , tandis que dans les jantliines ces stries sont disposées en chevrons dont l’angle est en arrière; d’un autre côté le test des janthines est toujours plus ou moins. violet, tandis que chez les réeluzies, la couleur est d’un blanc sale sous un épiderme brunâtre assez mince. Ex. : R. Rollandia, Petit. 2e Famille. M AGGILLI VR AYÉS. MAGGILLIVRA VAE. H. et A. Adams, 1853. Cette famille comprend des genres encore peu connus et qui sont en partie classés parmi les ptéropodes par quelques auteurs. On ne sait rien de bien certain sur l’organisation des rares espèces comprises dans cette famille, et la présence d’un opercule n’est constatée que dans un seul genre. Les espèces connues sont presque microscopiques. 3e Genre. CHELETROP1S. F orbes , 1851. \'t\kr\ , pince; Tpoiuç, carène. Coquille spirale, turbinée, dextre, imperforée. Ouverture ovale, canaliculée antérieurement. Lèvre externe, formant un pli médian et un pli antérieur. Une double carène sur la spire , qui est plissée transversalement. La coquille qui a servi à l’établissement de ce genre, que M. Forbes introduit avec doute parmi les ptéropodes, est encore peu connue , et l’on ne sait rien de l’animal qui l’ha- bite. Elle vient des mers de l’Australie. Ex. : C. Huxleyi, 59i Forbes. Nous croyons devoir classer provisoirement le genre c. Huxleyi. Forbes. cheletropis parmi les hétéropodes. 4e Genre. MAGGIL L1VRAYA. Forbes, 1851. Petite coquille spirale, dextre, globuleuse, imperforée, mince, cornée, transpa- rente. Spire obtuse. Ouverture oblongue, entière. Péristome mince, incomplet. Opercule mince, corné, concentrique. Nucléus subexterne. Animal présentant quatre tentacules. Manteau avec un appendice en siphon. Pied étalé, tronqué en avant, garni d’une partie flottante, comme chez les janthines. Ce n’est aussi qu’avec doute que ce genre a été classé provisoirement par quelques auteurs parmi les ptéropodes. M. pelagica. Forbes. Ex. : M. pelagica, Forbes. 5e Genre. CALCARELLA. Souleyet, 1850. Coquille subglobuleuse, cornée, transparente, forte- ment tricarénée ; à carènes séparées, dentées en crête, avec les dents triangulaires, aiguës et régulièrement espacées. Trois tours de spire, aplatis en dessus. Spire à deux carènes et à sommet mamelonné. Ouverture triangulaire, semi-lunaire et épaissie à l’intérieur. C. spinosa. Souleyet. HÉTÉROPODES. 121 Lèvre externe portail t trois épines triangulaires aiguës. Lèvre interne calleuse, formant un bourrelet saillant en dehors, sinueuse, avec le centre convexe en avant. Opercule? Animal inconnu. Les calcarelles se rapprochent beaucoup en apparence des trichotropis , mais elles en diffèrent essentiellement. Lue seule espèce des mers du Sud. Ex. : C. spi- nosa, Souleyet. 3e Famille. ATLANT1DÉS. A TLANTIDAE. Rang , 1829. La famille des atlantidés comprend des animaux presque microscopiques ayant des branchies pectinées placées sous le manteau et contenues en partie dans une coquille spirale. Ils ont une partie céphalique distincte, des yeux, des tentacules, une aile unique, munie d’une ventouse pédonculée; et ils ont un support oper- culairé postérieur. 6e Genre. ATLANTA. Lesueur, 1817. Coquille translucide, très-fragile, crétacée ou cornée, discoïde, comprimée ou arrondie, trochoïde ou meme turriculée, enroulée sur elle-même ou obliquement, alors spirale , souvent ombiliquée. Ouverture allongée , arrondie ou plus ou moins anguleuse, à bords tranchants. Spire plus ou moins visible, aplatie ou allongée. Animal comprimé , spiral , pourvu d’une nageoire ventrale , médiane , foliacée , assez grande, et portant une ventouse à son bord postérieur. Tète en forme de longue trompe. Deux tentacules cylindriques en avant d’yeux fort gros, comme- pédiculés à leur base. Bouche à l’extrémité de la trompe. Un opercule vitré à la partie postérieure. Les organes générateurs mâles au côté droit, implantés à la base d’un tube très-grand qui se termine en avant par l’orifice de l’anus. Branchies en forme de peigne au plafond de la cavité pulmonaire. Rang. M. Rang a reconnu que le genre atlante décrit et nommé par Lesueur avait été précédemment découvert, décrit avec soin, et très-bien figuré par Lamanon dans \ Atlas du voyage de la Pérouse. Seulement Lamanon avait cru reconnaître dans l’atlante de Péron une ammonite vivante. Les atlantes se trouvent dans toutes les mers, mais surtou dans les régions équatoriales : ce sont des mollusques pélagiens , nocturnes ou crépusculaires ; jamais ils n’approchent des côtes ; ils nagent avec une grande rapidité et dans une position renversée. On en connaît douze ou quinze espèces. TOME PREMIER. j5 I 22 HÉTÉROPODES. M. d’Orbigny établit trois divisions dans ce genre : 1er sou s- genre. Helicophlegma , d’Orbigny. Ladas, Canlraine, 1841. Oxy- gyrus, Benson, 1837. Brownia, d’Orbigny, 1841. — Coquille (jeune) globuleuse, enroulée sur son axe sur un même plan , à tours embrassants ; (adulte) contexture demi-membraneuse comprimée , enroulée ensuite de-manière à laisser paraître, dans l’ombilic, la moitié des tours de spire. Carène cartilagineuse au dernier tour. Ouverture triangulaire, cannelée en avant sur la ca- rène. Cette coquille, sauf la carène, présente, pour la forme extérieure , l’image d’un véritable nautile par son enroulement parfaitement horizontal ; elle est bien certainement le seul exemple de ce genre d’enroule- ment chez des coquilles autres que les céphalopodes. Ex. : Hel. Candeï, d’Orbigny. 2e sous-genre. Atlanta. — Coquille crétacée, commençant par une spire trochoïde, élevée, munie de plusieurs tours, dépourvue alors de carène, mais s’enroulant ensuite sur elle-même en un plan horizontal, toujours comprimé; montrant tous les tours de spire; ornée alors d’une large carène tranchante, quel- Fig. 529. Fig. 530. H. Candei. D’Orbigny. quelquefois interposée entre les tours. Ouverture ovale, fendue antérieurement. L’opercule suivant les changements de la coquille, spirale dans le jeune âge, et à accroissement concentrique dans l’Age adulte. Ex. : A. gibba, Eydoux et Soideyet; A. turriculata, d’Orbigny. 3e sous-genre. Heliconoïdes. — Coquille crétacée, non sujette à un chan- gement de forme, selon l’Age; toujours enroulée obliquement comme une hélice; sans carène. Bouche entière. Ce sous-genre est devenu le genre Spirialis de MM. Eydoux et Souleyet. ( Voyez page 113.) 4e Famille. FIR0L1DÉS. F IR OLIDAE. Nucleobranchidae. D'Orbigny , 1841. Pterotracheidae. H. et A. Adams, 18 53. Dans cette famille, M. d’Orbigny comprend des animaux qui ont tous le corps nu , allongé , et , au premier aperçu , des caractères d’intimité qui les rapprochent de telle manière , qu’il est impossible de les éloigner les uns des autres. Tous nagent vaguement dans la mer, et ne peuvent se soustraire aux attaques des autres animaux. Tous sont munis d’un nucléus pédonculé ou sessile, nu ou protégé par une coquille spirale contenant les viscères, et portant des branchies composées de lobes coniques, dont l’ensemble forme un peigne plus HÉTÉKOPODES. 123 ou moins régulier. La plupart sont munis d’une nageoire unique, verticale, portant une ventouse; les autres sont munis seulement de nageoires simples ou paires, latérales ou dorsales. 7 e Genre. FIROLA. Bruguières , 1792. Pt e r o t R a c h E A. Forskal , 1775. Hypterüs. Rafinesque, 1814. Corps allongé, cylindrique, fusiforme, transparent, gélatineux, manquant quel- quefois de partie céphalique distincte. Lorsqu’elle existe, elle se compose de véri- tables tentacules en avant des yeux, remplacés de temps à autre par des rudiments plus ou moins marqués de pointes cartilagineuses. Yeux sessiles, très-grands, protégés par une saillie ou cornée saillante. Bouche munie de lèvres épaisses, verticales, contractiles, à l’extrémité d’une trompe. Mâchoires verticales, composées de deux rangées latérales de dents longues , arquées , rapprochées de manière à représenter deux peignes latéraux. Nucléus nu, pyriforme, sessile, supérieur, plus ou moins postérieur, renfermant le cœur, les principaux viscères, et supportant des branchies composées de parties symétriques paires, coniques, pectinées. Sur l’abdomen se remarque une nageoire pédiforme, unique, très-comprimée, quel- quefois munie d’une ventouse vers les bords ; la queue terminée souvent par des appendices filiformes, ou par une nageoire comprimée ou bilobée. De la bouche part un œsophage toujours visible par la transparence de l’animal, et qui arrive à l’estomac , d’où part un intestin dirigé vers le milieu , et dont l’ouverture ou anus est assez près des branchies. Organe excitateur mâle, vermiforme, attaché au côté droit. D’Orbigny. M. d’Orbigny établit trois sous-genres. 1er sous-genre. Axops, 1835. — Pas de partie céphalique marquée, par conséquent point d’yeux, pas de tentacules. Une seule trompe contractile pour tout appareil buccal. Ex. : Firole d e Pérou; A. Peronii, d’Orbigny. Fig. 535. Anops Peronii. D’Orbigny. Fig. 536. Firola Quoyana D’Orbigny. Fig. 537. Cerophora Gaimardi. D’Orbigny. 2e sous-genre. Firola. — Une partie céphalique marquée extérieurement par des yeux. Point de tentacules proprement dits. Des appendices aigus, nom- breux, non contractiles, pairs, placés en avant des yeux, sur la partie médiane du corps. Ex. : F. Quoyana, d’Orbigny. 124 HÉTÉROPODES. 3e sous-genre. Cerothora, 1841; Firoloïdea, Lesueur, 1817. — Une partie céphalique marquée extérieurement par des yeux. Deux tentacules longs, coniques, placés latéralement en avant des yeux. Ex. : Firole de Gaimard ; G. Gaimardi, d’Orbigny. Peut-être faudra-t-il ajouter le genre firolella, Troschel, 1855, ex. : F. vigilans, Troschel, Arch. wiegman., 1855, pl. 11, fig. 3, si cette espèce ne doit pas être réunie aux cardiapodes. Les firoles vivent dans toutes les mers des zones chaudes et tempérées; elles approchent peu des rivages, et rien n’est plus élégant que leur manière de nager : elles sont alors renversées, la voile en haut et le nucléus en bas. 8 e Genre. FLECHE. S AGI TT A. Quoy et Gaimard, 1827. Animal libre, diaphane, allongé, fusiforme. Partie céphalique marquée seule- ment par l’appareil buccal , le plus souvent renflé , lorsqu’il est saillant , mais pouvant disparaître en entier et rentrer dans le cou de l’animal. Bouche contractile, placée à la partie antérieure, garnie de chaque côté d’une série d’énormes dents allongées, crochues, non ciliées, élargies à leur base, servant plutôt à la préhen- sion qu’à la mastication; toutes rétractiles dans l’intérieur de la bouche. Point d’yeux. Queue horizontale, aplatie, bilobée. Quelquefois des nageoires latérales paires, ou supérieures et uniques. Cœur placé, comme dans les firoles et les cari- naires, à la partie inférieure du corps, dans un renflement qui lui est destiné. Nous n’avons pas trouvé de branchies. De la bouche part un intestin long, renflé au milieu, qui aboutit près du cœur, et là sans doute est placé l’anus, car nous avons cru y remarquer plusieurs ouvertures ; c’est là sans doute aussi qu’est l’orifice des organes de la génération. Nous n’avons pu voir aucune trace de système ner- veux. D’Orbigny. Les flèches se trouvent dans presque toutes les mers, où elles paraissent vivre de petits animaux. Elles peuvent se fixer aux corps flottants à l’aide de leurs dents, et elles sont ainsi entraînées pendant quelles sucent leur nourriture. Le plus sou- vent elles sont libres, et alors rien de plus élégant que leur légère natation. Véritables poissons transparents, elles sont diaphanes, et on les perd au milieu de la transparence de l’eau. Les pêcheurs de Messine désignent ces animaux sous le nom de spadella, diminutif de spada, espadon. Krohn. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard , mais nous avons préféré la caractéristique plus complète de M. d’Orbigny. M. Krohn, qui a pu observer ces animaux à Messine, pense que MM. Quoy et Gaimard n’ont fait leurs observations que sur de jeunes individus. Les espèces du genre sagitta sont remarquables par la simplicité de leur structure et par leur abondance inouïe dans les mers intertro- picales et tempérées. Elles se meuvent avec une vivacité qui leur a valu le nom de HÉTÉROPODES. 1 25 flèche. M. Darwin dit que la queue de ces animaux sert non-seulement comme organe de locomotion, mais encore comme moyen d’attache. En effet, quand l’animal est placé dans une cuvette remplie d’eau , il se fixe quelquefois avec tant de force aux parois lisses du vase à l’aide de cette queue , qu’on ne peut pas l’en détacher en agitant fortement le liquide. Ex. : S. hexaptera, d’Orbigny ; S. hi- punctata, Krohn. 9e Genre. C ARIN ARIA. Lamarck , 1801. Corps libre, allongé, fusiforme, gélatineux, diaphane, acuminé postérieurement. Cne partie céphalique longue, occupant le plus souvent le tiers de la longueur de l’animal, composée d’yeux sans renflement extérieur et placés à l’extrémité anté- rieure du corps; de là, cette partie se rétrécit tout à coup et donne alors naissance à une ouverture buccale plus étroite, à la base de laquelle, vis-à-vis les yeux, sont deux tentacules longs, aigus, coniques. De cette bouche part une trompe bien plus étroite, fortement contractile, jamais rentrante, qui contient des dents à son extrémité. La tête diminue de diamètre par trois ressauts bien distincts, dont le ig. o44. Fis G. cymbium. Lamarck. premier se rattache au corps et représente véritablement la tète, tandis que le second est buccal , et que le troisième se compose seulement de la trompe. Une aile supérieure servant à la natation , de forme comprimée, portant une ventouse pédiforme à sa partie supérieure ou postérieure. Sur le dos, un nucléus pédonculé, composé du foie et des branchies, et contenu dans une coquille mince, vitrée, non symétrique dans le premier âge; alors contournée et formant une spirale oblique comme une hélice; mais dans l’àge adulte, ayant la forme d’un bonnet phrygien, recourbée en arrière, à ouverture ovale, aiguë en avant, le plus souvent carénée. Les branchies pectinées et symétriques sont composées de petites lanières ciliées, coniques, sortant au dehors, quoique protégées par la coquille. La partie postérieure de l’animal est terminée par une extrémité caudale souvent comprimée, aiguë et munie presque toujours, vers l’extrémité, de nageoires caudales. L’organe générateur mâle est saillant à droite, un peu au-dessous du nucléus. Les intestins, comme chez les firoles, commencent à la bouche, se renflent une seule fois en un estomac allongé après avoir traversé la partie céphalique, et se dirigent vers le nucléus. La bouche est munie de mâchoires garnies de nombreuses dents. Le système nerveux est compliqué. Le ganglion céphalique est entre les yeux; il se divise 126 HETEUOPODES. en plusieurs rameaux, les uns allant aux yeux, les autres à la trompe : la prin- cipale branche est médiane et va rejoindre un second ganglion placé un peu en avant de la nageoire ou aile; mais avant, il se divise en beaucoup de rameaux. D’Orbigny. Les carinaires se trouvent dans toutes les mers chaudes et tempérées. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces : la carinaire vitrée des mers de l’Inde, la carinaire fragile de la Méditerranée, la carinaire de Gaudichaud, la carinaire ponctuée du Chili, la carinaire australe du grand Océan. Quoy et Gaimard. Les carinaires nagent en tenant la coquille comme suspendue sous le corps et l’aile en dessus; elles agitent l’aile pour avancer, et se dirigent avec la queue. Elles sont crépusculaires. Ex. : C. vitrea ,. Lamarck; C. cymbium, Lamarck. 10e Genre. DITAXOPUS. Rafinesque , 1839. Ai';, deux; ta^i;, ordre; ttoïïç, pied. Coquille lisse, comprimée, semi-campanulée , oblique. Carène obtuse. Anté- nopes (bras palmés) plus longs que le corps, courbés, un peu en massue, très- inégaux, obtus, à un seul rang de ventouses verruciformes. Ce genre, découvert en Amérique, à Entit, dans les Knob-Hills (collines bossues), dans les psammites de transition faiblement inclinés, serait très-voisin des cari- naires. Je ne le cite que pour mémoire ; je ne le connais pas, et jusqu’à nouvel ordre il peut être considéré comme douteux. Ratinesque dit que l’exemplaire qu’il a observé présentait le moule et l’empreinte de la coquille , dont le test avait dis- paru ; le corps de l’animal paraissait, au contraire, conservé et pénétré de silice, surtout les bras palmés. Le corps devait être fort petit et avait été oblitéré, tandis que les bras palmés se trouvaient dans un bon état de conservation. L’animal était pourvu de deux rangées de bras courbés, inégaux; les deux derniers, plus longs, étaient pourvus de ventouses comme ceux des octopus. Ce fossile paraît être très-rare, et se trouve avec des orthocères et des ammonites (Bull, de la Soc. géo- logique de France , t. X, p. 378). 1 Ie Genre. CARDIAPODA. D’Orbigny , 1839. C a K i \ a i r o ï u e. Eydoux et Souleyet , 1840. Pterotrachea. Lesson , Firola auctorum. Corps allongé, subcylindrique, acuminé postérieurement, gros et tronqué en avant, transparent. Une partie céphalique grosse, occupant le cinquième de la longueur totale. Yeux saillants, munis extérieurement d’une cornée transparente, placés sur les côtés, un peu en dessus; munis, en avant, de deux longs tentacules coniques contractiles. Bouche aussi large que le corps, formée d’une large trompe comme tronquée, armée intérieurement de mâchoires analogues à celles des firoles. Lèvres épaisses. Nucléus arrondi, naviforme, supérieur, pédonculé, placé vers le tiers postérieur, renfermant le foie et l’oritice de l’anus. Branchies symétriques, composées de parties coniques, nombreuses, continues, sortant en partie d’une enveloppe cartilagineuse, ou fixées à nu sur le. nucléus. Sous l’abdomen est une aile ou nageoire pédiforme volumineuse , réticulée, comprimée, ferme, munie d’une ventouse plus ou moins apparente. Derrière le nucléus est une queue comprimée HETEROPODES. 127 ou arrondie, souvent assez longue et aiguë. Les organes de la génération ont leur orifice à droite, près du nucléus, sur l’abdomen. Souvent l’organe excitateur mâle est saillant; il est toujours bifide. La trompe intérieure est toujours colorée; elle se rétrécit à l’œsophage en traversant la partie céphalique, et se renfle ensuite en un volumineux estomac , qui , rétréci de nouveau , donne naissance à un intestin dirigé vers le nucléus après plusieurs indexions. Jï Orbigny . Fig. 546. Fig. 548. Fig. 549. C. placenta. Eydoux. C. placenta. Eydoux. C. pedunculata. D'Orbiyny. MM. Eydoux et Souleyet, après de nouvelles observations sur ces animaux, ont signalé un nouveau caractère qui rend encore plus intime leur rapproche- ment avec les carinaires : c’est l’existence d’une coquille située à la partie posté- rieure du nucléus, et qui paraît avoir échappé, par sa petitesse, aux recherches des naturalistes. Cette coquille a beaucoup d’analogie avec celle des carinaires , et en rappelle exactement la forme, considérée au sommet, c’est-à-dire quelle représente une petite coquille discoïde, enroulée sur la droite, munie de trois tours, et ombiliquée du côté gauche ; mais au lieu de se développer ensuite comme la coquille de la carinaire, qui s’élargit rapidement et d’une manière considérable pour donner lieu au dernier grand tour, qui la forme presque entièrement, la coquille que nous décrivons s’arrête brusquement dans son développement, se déjette un peu en dehors de chaque côté pour former deux petits prolongements anguleux, et se renverse sur elle-même en bas et en arrière de manière à venir embrasser la moitié inférieure de la spire. Cette coquille, extrêmement mince, fragile et diaphane, est remplie par un petit prolongement d'U foie enroulé en spirale. Ses dimensions, prises dans son plus grand diamètre, sont de 2 millimètres. Deux espèces de l’océan Pacifique (Sandwich) et de l’Atlantique. Ex. : C. pe- dunculata, d’Orbigny, et C. placenta, Eydoux et Souleyet. 5e Famille. PHYLLIROIDÉS. PHVLLIR O IDA E. D’Orbigny , 1841. Psilosomata. BlainviÏÏe , 182 4. Cette famille comprend des animaux nus, sans nucléus, à corps allongé, com- primé, sans coquille. Ils ont une partie céphalique peu distincte; point d’yeux; une trompe buccale; des tentacules coniques; point d’aile dorsale; une queue com- primée pour la natation ; des branchies extérieures constituées par de petites éminences dépendant de la peau du dos. 128 HETEROPODES. 12e Genre. PHYLLIROE. Pérou et Lesueur, 1810. Eurydice. Escliscliollz , 1825. Philyrine. Menke , 1844. Deux tentacules. Une trompe rétractile. Deux yeux. Une seule nageoire à l’ex- trémité de la queue. Les branchies en forme de cordons granuleux et intérieurs. Le corps très-comprimé, presque lamelleux, transparent. MM. Eydoux et Souleyet complètent ces caractères par les observations suivantes : « Les pbylliroés ont le corps allongé, très-comprimé latéralement, lamelliforme, terminé supérieurement et inférieurement par un bord mince et comme tranchant.. Assez élevé à sa partie moyenne , ce corps diminue graduellement de hauteur eu avant , ainsi qu’en arrière , où il se prolonge en une queue également très-com- primée, qui ressemble assez bien à la queue d’un poisson; antérieurement, il se termine par une tête subproboscidiforme , surmontée de deux longs tentacules lamelleux et rétrécis en pointe à leur sommet. Ces organes, qui paraissent assez peu contractiles, sont entourés d’un repli de la peau à leur origine. Par leur posi- tion et par la manière dont l’animal les porte souvent, ils donnent à la tête de ces mollusques un peu l’aspect de celle d’un taureau ou d’un bélier. » A l’extérieur et à droite se trouve l’orifice anal , en arrière d’un long appendice excitateur mâle, bifurqué, saillant, et souvent couvert d’aspérités. La transparence de la peau permet de voir parfaitement les organes internes. Le système nerveux est composé de deux ganglions sous-œsophagiens, qui donnent naissance à un grand nombre de ramifications : les antérieures se dirigent vers les tentacules et la bouche; les postérieures, vers les viscères. L’appareil de nutrition est peu com- posé : de la bouche part un œsophage qui s’élargit pour former un estomac oblong se terminant par quatre cæcums, deux supérieurs et deux inférieurs. L’orifice anal est au côté droit. Les organes de la génération sont réunis; on voit les ovaires en arrière de l’estomac, et vers le tiers antérieur du côté droit sort l’organe excitateur mâle, sans qu’on puisse distinguer comment ils communiquent entre eux. Les organes de la respiration paraissent exister dans cette suite de points élevés qu’on remarque sur les parties supérieures du corps. Le cœur est placé entre les deux cæcums supérieurs. D’Orbicjny . Ex. : P. bucephalum, Eydoux. Le genre phylliroé est peu nombreux en espèces. 11 se compose de mollusques pélagiens, crépusculaires et nocturnes, assez communs dans les mers chaudes. Ces petits animaux se meuvent très-lentement et dans la position normale. MM. Eydoux et Souleyet pensent que les pbylliroés doivent être rangés parmi les nudibranches , dont ils ont presque tous les caractères anatomiques. L’absence HÉTÉROPODES. 129 du pied, disent-ils, et la forme particulière de leur corps, en rapport avec leurs habitudes pélagiennes, les distinguent cependant d’une manière assez tranchée des mollusques de cet ordre pour qu’ils méritent de constituer, dans ce même ordre, une famille distincte de toutes celles qui le composent. 13e Genre. ACURA. H. et A. Adams, 1852. Tête terminée par un museau obtus, arrondi. Tentacules longs, filiformes, un peu aplatis. Point d’yeux. Bouche armée de deux mandibules cornées, transverses, demi-circulaires. Corps latéralement comprimé et terminé en arrière par un appendice en forme de queue longue et effilée. Ex. : A. pelagica, A. Adams. FiS- 552- A- Pela3ica- A Mams- 6e Famille. PTÉROSOMADÉES. P TEROSOMADAE. Rang , 1829. Cette famille ne comprend que le genre pterosoma. Elle a été établie par M. Rang pour un mollusque qui semble établir le passage des nucléobranches aux nudibranches. La seule espèce connue est très-aplatie , pourvue tout autour du corps d’une membrane natatoire horizontale; sans tentacules; branchies? 14« Genre. PTÉROSOME. PTEROSOMA. Lesson, 1827. ÜTepov, aile; awjxa, corps. Corps allongé, libre, cylindrique, renflé à son milieu, de consistance gélatineuse et d’une transparence hyaline, ayant une bouche petite, sans trompe à l’extrémité antérieure, et tout à fait au bout du corps. Deux yeux sessiles, oblongs, rappro- chés, à cornée transparente colorée. Queue cylindrique, pointue, médiocre, termi- nant le corps, qui est enveloppé en entier par deux larges nageoires latérales, horizontales, prenant naissance à la queue, se continuant en conservant une forme ovalaire, oblongue, au delà de la tête, où elles s’unissent au-devant de la bouche, et forment alors un large disque, un peu convexe en dessus et concave en dessous. Bord antérieur plus épais et comme tronqué; le postérieur rétréci et plus mince. Les ptérosomes se meuvent dans l’eau avec une grande vivacité; leurs mouvements sont brusques et rapides, et ils nagent horizontalement. Une espèce des mers des Moluques et de la Nouvelle- Guinée. P. plana, Lesson. TOME PREMIER. 130 GASTÉROPODES. 4e Classe. GASTEROPODA. Cuvier , 1798. IWry'p, ventre; ttoî);, pied. Paracephalophora. Blciinville, 1824. Gastraeopoda . Beck , 1837. Les gastéropodes présentent comme caractère principal un disque musculaire ou pied placé sous le ventre. Ce pied, généralement sous forme de semelle aplatie, sert à ramper sur le sol par une sorte de glissement produit, comme le fait observer M. de Blainville, par des ondulations extrêmement petites de tous les faisceaux musculaires longitudinaux dont il est formé, ondulations qui se succèdent et qui sont alternativement fixes et progressives. Quelquefois le pied est modifié pour saisir les feuilles des plantes marines , et alors il est canaliculé et forme une sorle de large pince par le rapprochement possible de ses bords opposés. Quelquefois encore le pied peut agir alors que l’animal se meut dans une position renversée dans l’eau ; dans ce cas, le point d’appui est pris sur la couche d’eau qui recouvre le pied. Enfin quelques gastéropodes, indépendamment du pied, ont aussi des appendices natatoires. La tête est plus ou moins distincte, suivant quelle est plus ou moins engagée sous le manteau. Le système nerveux est représenté par un collier œsophagien et des ganglions. Les sens paraissent peu localisés. Des tentacules par paires se trouvent quelquefois sur la partie antérieure de la tête; ils sont probablement des organes de tact et d’olfaction, et le plus souvent ils sont oculifères, soit à leur extrémité, soit à leur partie moyenne, soit enfin à leur base ou près de leur base. Le manteau des gastéropodes est plus ou moins étendu , et il affecte diverses formes qui déterminent celles de la coquille; ainsi les digitations, les canaux, les échancrures d’une coquille correspondent aux appendices du manteau du mol- lusque qui l’habite, et l’ouverture de la coquille est proportionnée aux dimensions du pied de l’animal. Les organes respiratoires sont ou branchiaux ou pulmonaires ; leur position et leur forme variable servent de base à la classification. Les gastéropodes ont généralement une coquille externe ou interne; quelques- uns cependant sont sans coquille : on désigne ces derniers sous le nom de gasté- ropodes nus. Les coquilles externes sont le plus souvent enroulées obliquement et forment une hélice ou spirale oblique. Il en est de simples, symétriques, non spirales, et d’autres qui sont intermédiaires à ces deux types ; on en voit enfin de composées de plusieurs pièces. La coquille loge ou couvre l’animal, et l’abrite le plus souvent en totalité, quelquefois en partie seulement. Les coquilles internes sont générale- ment rudimentaires, simples, minces, membraneuses même, et ne protègent que 554 ASTÉROPODES. Fig. 554. Bulimus linostomus. Fig. 555. Amphorina Alberti. Fig. 556. Trochus patagonicus. Fig. 557. Pelta coronata. Fig. 558. Rostellaria rectirostris. Fig. 559. Calliopea bellula. Fig. 560. Neritina pulligera, Fig. 561. Hélix aspersa Fig. 562. Auricula subrepta. Fig. 563. Calpurnus vcrrucosus. Fig. 564. Voluta undulata. Fig. 565. I'hasianella bulimoides. Fig. 566. Oliva elegans. Fig. 567. Mitra corrugata. Ir i g. 568 Limax rufus. 558 5âû 132 GASTÉROPODES. les organes les plus importants de l’animal. L’enroulement des coquilles est dû à un développement inégal des deux côtés de l’animal. Cet enroulement se produit sur le côté droit plutôt que sur le côté gauche, et le cœur est toujours du côté opposé à celui de la direction de la spire ; il est à gauche dans les mollusques à coquille normale ou dextre, et à droite dans les sénestres. Un grand nombre de gastéropodes ont, indépendamment de la coquille, une pièce cornée ou calcaire connue sous le nom d’opercule, attachée à la partie pos- térieure du pied, et destinée à fermer la coquille lorsque le mollusque y est rentré. Quelques gastéropodes terrestres ferment aussi leur coquille en hiver, à l’aide d’une membrane operculaire désignée sous le nom d’épiphragme : c’est un opercule temporaire produit par un dépôt de bave desséchée ou une sécrétion du pied. La méthode de classification que nous suivrons, à part quelques modifications peu importantes, est celle adoptée par MM. H. et A. Adams, dans l’ouvrage remar- quable qu’ils publient depuis quelques années. I- Sous-classe. PROSOBRANCHES. PjiOSOBRANCHIA TA. Mïlne Edwards j 1848. Branchies pectinées ou plumeuses situées dans une cavité palléale de la partie supérieure du cou et généralement en avant du cœur. Organes de la génération mâles et femelles, portés par des individus différents. Cette sous-classe comprend les pectinibranches , les scutihranches , les cyclo- branches et les tubulibranches de Cuvier, et se trouve divisée en deux ordres. 1er Ordre. PECTINIBRANCHES. P ECTINIBRANCHIATA. Cuvier , 1817. Les mollusques de cet ordre ont des branchies pectiniformes , c’est-à-dire com- posées de feuillets rangés comme les dents d’un peigne sur une ou deux lignes au plafond de la cavité respiratoire formée par le manteau, et s’ouvrant largement sur le côté gauche et supérieur du cou. Ils ont deux yeux sessiles ou pédiculés. Leur coquille, plus ou moins épaisse, généralement enroulée en spirale, présente des formes très-variées. Fig 569. Animal du fusus australis. GASTEROPODES. 133 1er Sous-ordre. PROBOSCIDIFÈRES. P ROBOSC IDIF ERA. H. et A. Adams > 1853. Les proboscidifères ont une tête petite et la bouche prolongée en. une trompe souvent très-longue et rétractile. Ils ont des tentacules séparés à leur base ou réunis par une membrane au-dessus de l’origine de la trompe ; des yeux sessiles situés à la base externe des tentacules. Les dents linguales sont placées près du sommet de la trompe. L’opercule est de forme et de consistance variables. Les proboscidifères sont carnivores et vivent de mollusques et d’autres animaux marins. Fig. 569 bis. Dolium peidix. Lamarck. Ire Famille. MURICIDÉS. MURICIDAE. Fleming, 1828. Chez les mollusques de cette famille , les bords du manteau produisent sur la coquille, à diverses époques du développement de l’animal, des varices, des tuber- cules ou des feuillets, et souvent de longues épines. Le manteau forme encore en avant, sur la coquille, un canal siphonal étroit et plus ou moins allongé. Le pied, simple en avant, supporte en arrière un opercule dont la forme est peu variable , mais dont le nucléus est apical ou subapical. La coquille est spirale , turriculée , ventrue , fusiforme et quelquefois en massue. Dents linguales : deux latérales al- longées et étroites , et une centrale large et courte. 134 GASTEROPODES. ire Sous-famille. MURICINÉS. MUR1CIN AE. H. et A. Adams , 1853. Cette sous-famille comprend des animaux à coquille assez épaisse, à surface couverte de nombreuses écailles spiniformes, d’épines ou de varices plus ou moins saillantes; l’opercule est ovale oblong, à nucléus apical. Elle se compose des genres murex, typhis et trophon. 1er Genre. ROCHER. MUREX. Linné , 1758. Aranea. Perry, 1811. Coquille ovale ou oblongue, quelquefois en massue, quelquefois ventrue, cana- liculée à sa base. Spire plus ou moins élevée, la surface extérieure toujours interrompue par des rangées (au moins trois) de varices en forme d’épines, de ramifications ou de tubercules , généralement dans un ordre régulier et constant. Ouverture généralement assez petite, arrondie ou un peu allongée, se prolongeant en un canal droit ou courbe plus ou moins long, plus ou moins tubuleux, souvent Fig- 571. M. elegans. Beck. Fig. 572. M. radix. Gmelin. Fig. 573. M. lingua-bovis. Foss. Basterot. très-développé. Bord droit souvent plissé , ridé ou variqueux; bord columellaire parfois calleux. Opercule corné. Animal à corps ovale, spiral en dessus, enveloppé dans un manteau dont le bord droit est garni de lobes ou de laciniures en nombre et de forme variables ; pourvu en dessous d’un pied ovale assez court. Tête avec les yeux situés à la base externe de tentacules longs, coniques, contractiles et rapprochés. Bouche pourvue d’une longue trompe extensible, armée de denticules crochus. Anus au côté droit, dans la cavité branchiale. Organes de la respiration formés de deux peignes branchiaux inégaux. Organes de la génération au côté droit du cou. On en connaît un assez grand nombre d’espèces vivantes de toutes les mers, et d’espèces fossiles des terrains tertiaires. Le murex lingua-bovis, Basterot, des environs de Bordeaux, semble former le passage des murex aux tritons. La pourpre ou la teinture pourpre la plus belle était fournie par une espèce de murex très-commune dans la Méditerranée, le murex brandaris, ou rocher droite 135 GASTÉROPODES. épine. M. Boblaye, qui faisait partie de l’expédition scientifique de Morée, a trouvé de nombreux dépôts de coquilles de cette espèce dans le voisinage de la mer et près de ruines qui lui ont permis de reconnaître les restes d’anciens établissements destinés à la teinture. Lamarck établissait deux divisions dans le genre : il comprenait, dans la pre- mière, les espèces à queue grêle, subite et toujours plus longue que l’ouverture; dans la seconde, les espèces à queue épaisse, non subite et plus ou moins longue. Cette seconde division formait deux sections, l’une pour les espèces à trois varices, l’autre pour les espèces à varices plus nombreuses. M. de Blainville a proposé un plus grand nombre de divisions, et il distribue ainsi les murex : Espèces 1° à tube grêle fort long et épineux; 2° à tube fort long et sans épines (g. bronte, Denys de Montfbrl ) ; 3° à tube long et subit , et à trois varices ; 4° multiépineuses et à tube long, droit et subit ; 5° à tube médiocre, non subit, et à trois varices ; 6° tà tube médiocre, non subit, et pourvues de plus de trois va- rices ou bourrelets. M. Gray, dans son Guide systématique de la collection du British Muséum , divise le genre murex en quatre genres : murex, chicoreus, tropbon et typhis, et admet dans la famille des muricidés les fuseaux, les nasses et quelques genres démem- brés des buccins. M. Pictet range, dans sa famille des muricidés, un grand nombre de gastéro- podes dont la bouche se prolonge en avant en un canal droit. Il réunit ainsi dans une même famille les murex , tritons , ranelles , fuseaux , pyrules , trichotropis , fasciolaires , turbinelles, cancellaires , pleurotomes, etc., etc. MM. H. et A*. Adams divisent les muricinés en trois genres, murex, typhis et trophon , et subdivisent le premier de ces genres en dix sous-genres, parmi les- quels un seul figure sous un nom nouveau , adoptant pour les autres les noms proposés par divers auteurs. Les sous-genres chicoreus, phyllonotus, liomalo- cantha, nous semblent devoir être réunis dans le même groupe, de même que les sous-genres pteronotus etmuricidea. Nous croyons devoir reproduire les caractères des sous-genres adoptés par MM. Adams, et donner une figure d’un des types indiqués par eux; mais nous ne considérons la plupart de ces divisions que comme des groupes qui peuvent faciliter les recherches , et nous ne pouvons les accepter toutes à titre de sous-genres. Ces divisions sont ainsi établies : 1er sous-genre. Murex, Linné, 1758. — Coquille à spire proéminente, garnie de varices continues, foliacées, tuberculeuses ou épineuses. Ouverture Fig. 574. M. brandaris. Linné. 136 GASTEROPODES. arrondie ou ovale, terminée en un canal long droit ou tubuleux, ou court et recourbé, souvent en partie fermé. Ex. : M. tenuispina, Lamarck. 2e sous-genre. Haustellum, Klein, 1753. Broxtes, Denysde Montfort, 1810. Haustellaria, Swainson, 1840. — Sans épines, varices tuberculeuses, canal très- long. Ex. : M. haustellum, Linné; H. elegans, Beck. ^ 3e sous-genre. Rhinocantha, H. et A. Adams, 1853. — Spire courte, varices nombreuses, très-épineuses; canal long et recourbé. Ex. : M. brandaris, Linné. 4e sous-genre. Chicoreus, Denys de Montfort, 1810. — Spire élevée varices foliacées, canal de longueur moyenne. Ex. : M. adustus, Lamarck. 5e sous-genre, Pteronotus, Swainson, 1840. — Trois varices comprimées , aliformes ; canal de longueur moyenne , fermé à la réunion antérieure des deux lèvres. Ex. : M. pinnatus, IVood. 6e sous-genre. Phyllonotus, Swainson, 1840; Muricaxthus, 1840; Cen- troxotus, 1835, Swainson, et Cerastoma, Conrad, 1837. — Varices nombreuses, foliacées. Canal de longueur moyenne. Bord droit généralement denté. Ex. : M. endivia, Lamarck ; P. radix, Gmelin. ^ 7e sous-genre. Vitularia, Swainson, 1840. — Varices simples, obtuses. Bord droit, simple, légèrement ridé à sa lèvre interne. Canal court. Ex. : M. vitu- lina, Lamarck. 8e sous-genre. Homalocantha , Morcb , Teste Adams, 1853. — Tours de spire séparés par des sutures profondes. Varices foliacées. Souvent des digitations palmées au bord droit. Canal long. Ex. : M. scorpio, Linné. 9G sous-genre. Ocexebra, Leacb, 1847. Tritoxalia, Fleming, 1848. — Spire assez élevée. Varices nombreuses, arrondies, quelquefois élevées. Canal généralement fermé. Ex. : M. erinaceus, Linné ; M. alveatus, Kiener ; M. torosus, Lamarck. 10e sous-genre. Muricidea, Swainson, 1840. — Spire élevée. Varices nom- breuses. Point de canal interne à la partie supérieure de Fouverture. Ex. : M. hexa- gonus , Lamarck. Fig. 575. M. pinnatus. Fig. 576. M. hexagonus. Fig. bld bis. M, bipinnatus. Fig. 576 ter. M. clavus. ûl fin GASTEROPODES. 137 sffc- 'tÿfi-cdjk i^^cA^yL o^. 'fa- /fc? / « W&fa. , / y $ 3 -^ët, / Çf'/#, / fa//? ^'^L^Jf-' /fà-faj ■^fa. tfS-faéfa, c. S-e-u-s—genre.^ Cvbtulus, Hinds, 1843; xupxoc-, courbé; gtuXoç, colonne; Clavella, Swainson, 1835; Ceavilithes , Swainson, 1840. — Ce sous-genre, établi aux dépens des genres fusus et buccinum , comprend des coquilles dont le dernier tour s’épaissit considérablement à la suture , et forme un canal postérieur qui semble couvert par un test composé de plusieurs feuillets superposés. On connaissait depuis longtemps le fusus longævus fossile, Lamarck; mais c’est seulement depuis 1843 que M. Hinds a proposé le genre cyrtulus pour une singu- lière coquille trouvée à Nukuhiva : le genre admis par les uns, rejeté par les autres, peut être considéré comme une division du genre fusus; on y comprendra les fusus Noë et scalaris, Lamarck. MM. Adams indiquent aussi comme faisant partie du genre cyrtulus les buccinum distortum et avellana de Gray. Ces coquilles ne présentent pas tous les caractères du genre ; leur canal postérieur est court et assez large; j’ajouterai que l’examen d’un grand nombre d’individus de l’espèce me ferait supposer que la difformité qui semble justifier le nom de distortum n’est qu’accidentelle , quoique fréquente. Nous avons sous les yeux vingt-deux exem- /f~3 y:r SÎ-J2- 144 GASTÉROPODES. plaires de l’espèce, depuis le type normal, dont nous donnons la figure, jusqu’aux types les plus irréguliers , et nous passons de l’un à Fautre sans remarquer d’autre différence que la déformation du dernier tour, et son épaississement, prononcé surtout près de la suture et à la partie du bord qui forme le canal postérieur. Nous croyons donc que les buccinum distortum et avellana de Gray ne doivent point être compris dans le genre cyrtulus, et que ce sont des buccins qui se déforment sous l’influence de causes accidentelles. Coquille fusiforme, couverte d’un épiderme mince, le dernier tour allongé, ventru , épais et arrondi près de la suture ; spire saillante ; ouverture assez étroite terminée par un canal long et étroit. Columelle excavée au milieu , calleuse supérieurement; bord droit aigu, sinueux. Ombilic petit. Ex. : C. serotinus, Hinds ; C. distortus, Linné ; C. avellana, Gray ; C. longævus, Lamarck . Fig. 629. Fig. 630. Fig. 631. Fig. 632. Fig. 633. C. serotinus. Fusus longævus. Euthria littorinoïdes. Fusus lignarius. Sous-genre. Eutiiria, Gray, 1850, établi aux dépens des fuseaux et des buccins. — Coquille fusiforme, lisse; ouverture ovale, prolongée en avant en un canal plus ou moins développé et recourbé. Bord columellaire excavé ; bord droit aigu, sinueux, formant un petit canal à sa réunion avec l’avant-dernier tour. Ex. : E. lignaria, Lamarck (fusus); E. littorinoides , Reeve (buccinum). GASTÉROPODES. 145 2e Famille. PLEUROTOMIDÉS. PLE UROTOMIDAE. H. et A. Adams. Les pleurotomidés ont à la partie postérieure droite du manteau une fente correspondant à celle de la coquille, et un siphon droit. Leur eoqiiille est fusi- forme, turriculée, prolongée en avant en un canal plus ou moins long; à spire saillante; elle présente sur le dernier tour, à la partie postérieure du bord droit, une échancrure plus ou moins large et plus ou moins profonde, mais bien carac- téristique. L’opercule est corné. Dents linguales : deux latérales seulement. Cette famille est divisée en deux sous-familles par MM. Adams : les pleuroto- minés et les defranciinés. lrc Sous-famille. PLEUROTOMIDES. PLEUROTO MIN AE. Swainson, 1840. Les pleurotominés ont un opercule ovale ou subovale plus ou moins aigu et à nucléus antérieur. /7fr ^^,4^ apj/J 5e Genre. PLEUROTOMA. Lamarck , 1799. IlXeupa, côté; tsulvw , je coupe. Turris, Bolten, 1798. — J Coquille turriculée, fusiforme, terminée antérieurement par un canal droit plus ou moins long. Ouverture ovale ; bord columellaire lisse, droit ou sinueux; bord droit plus ou moins sinueux , et muni à sa partie postérieure d’une échan- crure profonde ou d’un sinus. Ex. ; P. babylonia, Lamarck ; P. Woodii, Kiener ; P. grandis, Gray ; P. eataphracta, Broccliî. Le nombre des espèces fossiles est très-considérable; on en compte près de 300 de l’époque tertiaire. MM. Adams admettent onze genres ou sous-genres. Fig. 631 P. babylonia. Fig. 635. P. Woodii. Fig. 636. P. grandis. Fig. 637. P. eataphracta Fossile. TOME PREMIER. 18 146 GASTÉROPODES. Sous-genre. Surcula, H. et A. Adams, 1853. — Coquille turriculée ; lèvre interne obsolète; canal long, effilé, légèrement recourbé. Ex. : P. australis Chemnitz ; P. nodifera, Lamarck ; P. javana, Linné; P. cincta, Lamarck. Sous-genre. Genota, H. et A. Adams, 1853; Genot, d’Adanson. — Coquille mitriforme; tours finement cancellés ; ouverture allongée; canal court. Bord droit avec un sinus postérieur profond. Ex. : P. mitræformis, Kiener. Sous-genre. Brachytoma, Swainson, 1840; ppa^uç , court; teuvm , je coupe. — Coquille strombiforme. Bord columellaire assez épais; bord droit ascendant et formant un sinus ou canal étroit près de la suture. Ex. : B. strombe+4es-, Sowerby. Sous-genre. Conopleura, Hinds, 1844. — Coquille coniforme; spire coni- que, assez large. Ouverture étroite, sinueuse, bord columellaire calleux; canal très-court. Bord droit sinueux, avec un sinus latéral profond. Ex. : C. striata, Hinds. Sous-genre. Drillia, Gray, 1838. — Coquille turriculée; ouverture ovale, oblique; bord interne assez épais; bord externe épais en arrière, avec un sinus postérieur profond et un petit sinus en avant près du canal qui est court et recourbé. Animal : tentacules rapprochés ; yeux au côté externe de l’extrémité des tentacules. Ex. : P. gibbosa, Kiener. Sous-genre. Crassispira, Swainson, 1840. — Coquille un peu claviforme , tuberculeuse. Canal antérieur presque nul; bord interne avec un calus épais postérieurement; bord externe assez épais intérieurement. Ex. : P. pulchra, Gray. Sous-genre. Clavus, Montfort, 1810. — Coquille en massue; tours de spire tuberculeux ou épineux; ouverture assez large, bord interne lisse; bord droit, mince, feuilleté, élargi près du canal. Ex. : P. auriculifera, Lamarck; P. echinata, Lamarck. Sous-genre. Bêla, Gray, 1847. — Coquille ovale, fusiforme. Spire saillante; canal court; bord droit présentant un petit sinus près delà suture. Ex. : P. Molleri, Reeve; P. turriculus, Montagu. Sous-genre. Lachesis, Risso, 1826; Anna, Risso; Nesaea, Risso, 1826. — - Coquille turriculée, à tours convexes; suture étroite et profonde; ouverture obo- vale, prolongée en un canal très-court. Ex. : L. mamillata , Risso. Risso établissait à la même époque deux autres genres , sous les noms de Nesæa et d’Anna , pour de petites coquilles qui ne diffèrent pas génériquement des lachesis. Nous reproduisons les figures des Nesæa granulata et Anna massena, Risso, qui sont pour nous des lachesis. Sous-genre. Clavatula, Lamarck, 1801; Clavicantha, Swainson, 1840. — Coquille subfusiforme, à spire saillante, à tours couronnés. Ouverture ovale; canal court; columelle lisse, sinueuse. Bord droit présentant une échancrure assez profonde près de la couronne du dernier tour. Ex. : P. imperialis, Lamarck. Sous-genre. Perrona, Schumacher, 1817; Tomella, Swainson, 1840. — Coquille fusiforme, subclaviforme , à spire plus ou moins élevée, lisse ou carénée; ouverture assez étroite , canal assez allongé ; bord columellaire avec une callosité plus ou moins apparente près de la suture; bord droit, mince, largement échancré au milieu. Ex. : P. spirata, Lamarck; P. lineata, Lamarck. 147 GASTEROPODES. <*9/ y. ^7^,1. /Vr's rY t^c, 148 GASTÉROPODES. 2« Sous-famille. DEFRANCIINÉS. DEF RANCIIN AE. H. et A. Adams. Les defranciinés ont complètement la forme et l’aspect des pleurotomes , mais ils n’ont pas d’opercule. 6e Genre. DEFRANCIA. Millet , 1826. Coquille fusiforme ou turriculée, à ouverture ovàïe, recouverte en partie par le bord droit; terminée inférieurement par un canal court, plus ou moins droit. Bord droit tranchant, légèrement crénelé, recouvrant, sinué à sa partie supérieure, et muni extérieurement d’un bourrelet plus ou moins arqué et distant de l’ouverture. Bord gauche sans callosité, mais ayant une petite dent ou protubérance placée à la partie supérieure de l’ouverture, là où commence le sinus du bord droit. Ex. : D. d’Or- bignyi, Reeve. On en connaît quel- ques espèces fossiles du calcaire grossier du département de.Maine- et-Loire. Ex. : D. pagoda, Millet , et D. Milletii, Soc. linnèenne. Fig. 656. D. pagoda. ig. 657. D Millelii. Fossiles. Fig. 658. D. D’Orbignyi. 7e Genre. DAPHN ELLA. Hinds , 1844. Formé aux dépens des pleurotomes. Coquille fusiforme, mince, fragile, le plus souvent striée; le dernier tour aussi ou plus long que la spire. Ouverture ovale allongée, canal très- court. Bord droit avec une échancrure près de la suture. Ex. : D. ornata, Hinds ; D. auréola, Reeve ; D. Cumingii , Powis. Sous-genre. Cythara, Schumacher, 1817, formé aux dépens des mangélies. — Coquille fusiforme à côtes ou plis longitudinaux. Ouverture longue, étroite. Canal assez court. Bord columellaire sinueux , quelquefois avec des stries transversales et une callosité postérieure. Bord droit subéchancré postérieurement et à lèvre interne dentelée ou striée. Ex. : C. marginelloïdes, Reeve ; C. abyssicola, Reeve ; C. bicolor, Reeve ; C. stromboïdes, Reeve; C. pulchella, Reeve. Fig. 659. D. ornata. Fig. 660. Fig. 661. Fig. 662. Fig. 663. Fig. 664. Fig. 665. Fig. 666. D. auréola. D. Cumingii. C. bicolor. C. stromboïdes. C. pulchella. C. marginelloïdes. C. abyssicola. GASTEROPODES. 149 Sou-s-genre. Mangelia, Leach. teste Risso, 1826. — Coquille fusiforme, lisse, le plus souvent à côtes longitudinales; spire plus ou moins allongée, turri- culée, acuminée. Canal court, plus ou moins tronqué. Columelle lisse. Rord droit avec un sinus postérieur près de la suture. Ex. : M. tœniata, Deshayes ; M. obeliscus, Reeve; M. coniformis, Gray; M. sicula, Reeve ; M. ponderosa, Reeve . Fig. 067. M. tœniata. Fig. 668. M. obeliscus. Fig. 669. M. ponderosa. Fig. 670. M. sicula. Fig. 671. M. coniformis. •S-o-u-s-genre. . Raphitoma, Bellardi, 1846. — Coquille fusiforme, turriculée, avec un canal antérieur court et un très-petit sinus à la partie supérieure du bord droit. Ex. : R. liistrix, R. ringens, R. inerassata, R. sigmoïdea, Rellardi. Du terrain miocène de Turin. Deux genres ont été proposés il y a environ dix ans pour de petites coquilles fossiles que leur forme et le sinus du bord droit rattachent aux pleurotomes. Ces deux genres doivent être confondus en un seul , car la différence d’un ou deux plis à la columelle ne peut dans ce cas constituer un caractère générique ou meme subgénérique. Ces deux genres sont : Sous-genre. Rorsoxia , Rellardi, 1846. — Coquille fusiforme, présentant un pli au centre de la columelle. Ex. : B. prima , Rellardi. Du terrain miocène de Turin. -S'fHHr -genre. Cordiera , A. Rouault, 1848. — Coquille fusiforme, présentant un ou deux plis à la columelle. Ex. : C. biar- ritzina et C. pyrenaïca, Rouault. Du terrain Fig 676. Fig 677 Fig 678 eOCCne des environs de Pau, R. prima. C. biarritzina. C. pyrenaïca. 'À /S/ 150 GASTÉROPODES. 3e Famille. TRIT0N1IDÉS. TRITONIIDAE. H. et A. Adams. Les tritoniidés , très-voisins des muricidés , leur ressemblent beaucoup quant à la forme du corps de l’animal; cependant ils en diffèrent par une tête générale- ment plus large et un pied court, épais et tronqué en avant. Les dents linguales sont au nombre de sept, une centrale, et trois latérales de chaque côté. L’opercule est ovale-oblong et à nucléus subapical. La coquille ovale-allongée présente géné- ralement des tours garnis de varices ou bourrelets rares ou subsolitaires , et ne se correspondant pas toujours sur la même ligne, d’un tour de spire à l’autre. Quel- ques types présentent une dépression assez forte et des bourrelets souvent épineux et formant une seule rangée longitudinale de chaque côté. Comme le font observer MM. Deshayes et Pictet, les tritoniidés fossiles présen- tent des formes intermédiaires qui semblent relier entre elles les espèces vivantes des groupes de la famille et les rapprocher des muricidés. Les espèces fossiles n’ont été trouvées jusqu’ici que dans les terrains tertiaires et les terrains crétacés les plus supérieurs. Ex. : T. spinosum, Rouaull; T. argutum , Sowerby ; T. turri- culatum, Deshayes ; T. viperinum, Lamarck, et T. striatulum, ibid. Trois genres : Triton, Persona et Ranella. vt 8e Genre. TRITON. Lamarck, 1822. Coquille ovale - oblongue , présentant un canal antérieur généralement assez court, ouvert et recourbé, rarement droit et long. La spire assez élevée a ses tours garnis de varices ou bourrelets rares et alternes, ou solitaires et ne formant pas de rangées longitudinales. Ouverture oblongue. Columelle ridée ou lisse. Rord droit crénelé ou dentelé à sa lèvre interne, quelquefois très-épaisse. MM. H. et A. Adams proposent les sous-genres suivants : Sous-genre. Triton. — Coquille oblongue, à spire élevée, proéminente. GASTÉROPODES. 151 Columelle largement calleuse ou plissée. Canal court, largement ouvert et légère- ment recourbé. Ex. : T. variegatum, Lamarcli ; T. australe, ibid. ; T. subdis- tortum, ibid. Fig. 684. T. variegatum. Fig. 685. T. subdistortum. Fig. 686. T. australe. Sous-genre. Simpulum, Klein, 1753. Lampusia, Schumacher, 1817. — Co- quille fusiforme, à bourrelets tuberculeux. Bord droit épais, présentant des plis dentiformes à sa lèvre interne. Ex. : T. chlorostomum, Lamarck ; T. rubeculum, Linné ; T. tranquebaricum, ibid. Sous-genre. Cabestana, Bolten, 1798. — Coquille ombiliquée, ventrue, à bourrelets tuberculeux. Bord droit formant de gros plis dentiformes à sa 152 GASTÉROPODES. lèvre interne. Ex. : T. cutaceum, Linné ; T. doliarium, ibid.; T. Spengleri, Chemnitz. / ' ÿ y f. Fig. 090. T. cutaceum. Fig. 691. T. Spengleri. Fig. 692. T. doliarium. A X Sous-genre. Lotorium, Montfort, 1810. Cymatium, Bolten, 1798. — Coquille allongée, d’apparence difforme. Ouverture très-longue. Columelle très-calleuse. Bord droit très-épais, à lèvre interne armée de grosses dents. Ex. : T. lotorium, Linné ; T., grandimaculatum, Reeve ; T. tigrinum, Broderip. Fig. 693. T. grandimaculatum. Fig. 694. T. lotorium. Fig. 695 T. tigrinum. Sous-genre. Gutturnium, Klein, 1753. Ranularia, Schumacher, 1817. — Coquille à canal antérieur beaucoup plus long que dans les autres espèces du GASTEROPODES. 153 genre. Le nom donné par Klein exprime l’idée d’un vase à l’aide duquel on peut verser de l’eau par gouttes, et celui de ranularia indique les rapports des espèces avec les ranelles. Ex. : T. retusum, Lamarck; T. antillarum, d’Qrbigny ; T. exile, Reeve. Fig. 696. T. exile. Fig. 697. T. antillarum. Fig. 698. T. retusum. Sous-genre. EPF&ftOMtiST-dOoin , 1753. Colubraria, Schumacher, 1817. — Coquille à spire très-allongée. Lèvre interne du bord droit crénelée. Ex. : T. tor- tuosum, Reeve ; T. convolutum, Rroderip ; T. Sowerbyi, Reeve. cyfort Fig. 699. T. tortuosum. Fig. 700. T. convolutum. Fig. 701. T. Sowerbyi. Sous-genre. Lagfaa , Klein, 1753. — Coquille mince, ventrue, à tours arrondis, à varices obsolètes, et présentant un pli au sommet de la columelle. Ce groupe de MM. Adams ne nous paraît pas heureux; il réunit des coquilles dont les animaux doivent probablement différer beaucoup ; un coup d’œil jeté sur les deux types que nous figurons, T. cancellatum, Lamarck, et T. clandestinum, Chemnitz, 19 TOME PREMIER. 154 GASTEROPODES. Fig. 702. T. clandestinum cancellatum ■ cM- . permettra de remarquer que les caractères communs tirés de la coquille sont des varices obsolètes et un pli au sommet de la columelle. Le triton cancellatum de Lamarck nous représente plutôt un fuseau quun triton, tandis qu’il ne manque aucun caractère du genre, au T. clandestinum. Lamarck compare le triton can- cellatum à son murex magellani- cus, qui est un fuseau, et il établit la différence entre les deux types : le triton cancellatum est, dit-il, éminemment treillissé ; il a des varices rares et pas de lames. tS's-s- — Coquille solide, ventrue, à canal court. Varices rares. Lèvre interne du bord droit dentée in- térieurement. Ex. : T. scabrum, Ring; T. rude, Broderip. Ce groupe nous parait aussi peu heureux que le précédent : le triton scabrum a des plis dentiformes que n’a pas le triton rude, et les caractères ne sont pas suffisamment tranchés. La texture différente de ces deux coquilles permet de supposer qu’ elles ne peuvent appartenir au même groupe. Sous-genre. Argobuccixum , Klein, 1753. / Fig. 704. T. rude. Fig. 705. T. scaber 9e Genre. PERSON A. Montfort, 1810. Distorsio. Bolten, 1798. -cy. fŸ'oy. WH, Coquille épaisse, difforme, à tours irréguliers et comme tordus, à canal anté- rieur court et recourbé. Columelle largement calleuse (la callosité couvrant presque tout un côté de la coquille), profondément excavée, garnie de gros plis verruqueux et de plis dentiformes se prolongeant jusqu’à l’extrémité du canal. Bord droit épais, garni de dents à sa lèvre interne, disposition qui rend l’ouverture irrégulière et grimaçante. Les observations de MM. Quoy et Gaimard justifient l’adoption de ce genre, établi aux dépens des tritons. Ces savants voyageurs ont constaté que les mollusques de ce groupe ressemblent autant à ceux des casques qu’à ceux des tritons, mais ils les rapprochent plutôt de ces derniers à cause de leur coloration par lunules. Ex. : P. anus, Lamarck; P. ridens, Reeve ; P. cla- thrala, Lamarck. /il )*l~J GASTÉROPODES. Fig. 706. P. ridens. Fig. 707. P. clathrata. 155 fô&-6r-f J*,/// Fig. 708. P. ani 10e Genre. RANELLA. Lomarck , 1812. X B u rs a. Bolten, 1798. Bufo. Montfort, 1810. Bufonaria. Schumacher , 1817. . / ?" f y Coquille ovale ou oblongue, comprimée sur les faces inférieures et supérieures de manière à rendre les faces latérales anguleuses et saillantes; à canal antérieur plus ou moins long, droit ou légèrement infléchi; à bourrelets distiques, tubercu- leux ou épineux, et formant une rangée longitudinale de chaque côté. Ouverture allongée ou subarrondie. Ex. : R. emmena, Lamarck . Fig. 712. Fig. 713. R. rhodostoma. R. vexilla. Fig. 714. Fig. 715. R. ranina. R. hastula. Fig. 716. R. cruentata. 156 GASTÉROPODES. Les divisions adoptées par MM. Adams comme sous-genres, et que nous n ac- ceptons pas à ce titre , sont les suivantes : 1er sous-genre. Lampas, Schumacher, 1817. — Coquille à tours tuberculeux et à canal très-court et recourbé. Ex. : R. hitubercularis, Lamarck. 2e sous-genre. Aspa, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ventrue , lisse, à spire très-courte, à bourrelets latéraux. Ex. : R. lævigata, Lamarck. 3e sous-genre. Apollon, Montfort, 1810. Gvrina, Schumacher, 1817. — Coquille à spire élevée, à canal antérieur court et sans canal postérieur. Ex. : R. anceps, Lamarck. 4e sous-genre. Eupleura, H. et A. Adams, 1853. — Coquille à spire assez élevée, à canal antérieur long et presque fermé ; sans canal postérieur. Rourrelets épineux et frangés entre les épines. Ex. : R. nitida, Broderip ; R. pulchra, Gray ; R. pectinata, Hinds. Fig. 720. R. pectinata. Fig. 721. R. lævigata. Fig. 722. R. anceps. GASTÉROPODES. 157 11e Genre. SP IN IG ER A. D’Orbigny. Coquille turriculée, terminée en avant par un long canal droit. Spire bordée de chaque côté par des points d’arrêt réguliers , desquels partent de longues épines. Ouverture étroite, allon- gée. Ex. : S. longispina , Des- long champs , de l’oolitlie infé- rieure de Normandie, et S. spi- nosa, Munster. Fig. 724. S. spinosa. 4e Famille. BUCCINIDÉS. BUCCINIDAE. Les buccinidés ont une coquille ovale-oblongue, échancrée à la base, turriculée, de forme plus ou moins allongée, à ouverture ovale-oblongue, à columclle simple, arrondie ou fortement calleuse. L’animal a la tête aplatie, plus ou moins large, présentant deux tentacules cylindriques ou coniques, à la base externe desquels se trouve un petit renflement quelquefois pédiculé et oculifère. L’opercule est corné, mince, souvent très-petit, et dentelé sur les bords. Trois dents linguales, une centrale et deux latérales. Cette famille comprend les buccins, les nasses et les éburnes. Les espèces fossiles sont nombreuses, surtout dans les terrains tertiaires; les plus anciennes appartiennent à la seconde moitié de l’époque crétacée. Nous cite- rons les B. prismaticum, Brocchi , fossile du plaisantin et de l’astésan; B. fissu- ratum, Deshayes (sulcobuccinum fissuratum, cTOrbigny)\ B. tiara, Deshayes. Fig. 725. B. prismaticum. Fig. 726. B. tiara. Fig. 727. B. fissuratum. Fig. 728. B. obtusum. Deshayes. Fig. 729. Fig. 730. Fig. 731. Fig. 732. Fig. 733. Fig. 733 bis. B. decussatum. B. fusiforme. B. truncatum. B Andrei. B. intermedium. B. ambiguum. Lamarck. Deshayes. Deshayes. Baslerot. Deshayes. Deshayes. 158 GASTÉROPODES. 12e Genre. BUCC1NUM. Linné , 1767. Coquille ovale, conique, épidermée; à spire assez élevée; à canal antérieur largement ouvert et tronqué. Ouverture large-ovalé. Columelle lisse. Bord droit, mince, sans dents ni plis. Ex. : B. undatum, Linné ; B. glaciale, ibid.; B. acumi- Fig. 734. B. glaciale. Fig. 735. B. undatum. Fig. 736. B. acuminatum. Le genre buccin , si nombreux en espèces , a été subdivisé en plusieurs genres ou sous-genres. Les auteurs anglais ont établi , après la séparation des nasses, des coupes plus ou moins heureuses, et associé à quelques-unes de ces coupes des pourpres et des pleurotomes, ainsi qu’il suit : 1er sous-genre. Comixella, Gray, 1847, genre établi aux dépens des pour- pres et des buccins. — Coquille bucciniforme , épidermée. Spire assez courte, aiguë ; dernier tour large , ventru , canaliculé près de la suture , de manière à déprimer la partie postérieure du bord droit. Columelle arquée. Ex. : Purpura lagenaria, Lamarck ; P. limbosa, ibid. ; Buccinum alveolatum, Kiener. Fig. 737. Fig. 738. B. intinctum. P. lagenaria. Fig. 739. P. limbosa. Fig. 740. Fig. 741. B. alveolatum. B. corrugatum. 2e sous-genre. Amphissa, H. et A. Adams, 1853. — Ouverture élargie en avant. Dépression du bord droit presque nulle. Ex. : Buccinum corrugatum, Reeve ; B. intinctum, ibid. GASTÉROPODES. 3e sous-genre. Nokthia, Gray, 1847. — Coquille allongée, turriculée, luisante. Spire élevée, acuminée. Tours canaliculés à leur partie supérieure, obliques. Ouverture avec le bord droit en scie ; bord interne présentant une carène saillante oblique au-dessus du canal. Opercule ovale-allongé, à sommet légèrement courbé et écliancré au côté droit. Ex. : Bucci- num serratum, Dufresne ; Northia (pleurotoma) rissoïdes, Reeve. Fig. 742. B. serratum. 159 Fig. 74a. N. rissoïdes. 13e Genre. TRUN C ARIA. Adams et Reeve, 1848. Genre établi aux dépens des buccins. Coquille épaisse, oblongue, à spire saillante. Suture canaliculée. Ouverture élargie antérieu- rement, subéchanerée postérieurement. Colu- melle arquée, brusquement tronquée en avant, avec un seul pli près du canal. Ex. : T. Glosa, Adams et Reeve ; T. modesta, Powis (buccinum) . Fig. 744. Fig. 745. B. modestum. B. filosum. 14e Genre. BULLIA. Gray, 1835. Genre établi aux dépens des buccins. Coquille ovale ou turriculée. Tours lisses. Spire aiguë, à sutures prononcées, canaliculées ou calleuses. Columelle plus ou moins calleuse. Bord interne excavé dans le milieu. Ouverture élargie à la base, comprimée postérieurement près de la suture. Animal sans yeux? Pied large, bilobé en arrière, Gray. Ex. : B. annu- lata, Lamarck ; B. semiplicata, Gray ; B. cochlidium, Chemnilz. Fig. 746. B. annulata. Fig. 747. B. cochlidium. Sous-genre. Buccixavops, d’Orbigny, 1841. — MM. Adams, en adoptant le sous-genre de d’Orbigny, en complètent les caractères : Coquille lisse, à bord 160 GASTÉROPODES. simple, sans dents intérieures à la bouche, d’Orbiyny . Tours un peu anguleux; une bande arrondie ou nocfuleuse sous les sutures, Adams. Ex. : B. moniliferum, Valenciennes ; B. sradatum, Beshayes ; B.^callosum, IVood. Fig. 749. Fig. 750. Fig. 751. Fig. 752. Fig. 753. Fig. 754. B. callosum. B. moniliferum. B. gradatum. L. taheitensis. B. politum. A. truncatum. Sous-genre. Dorsaxum , Gray, 1847. Pseudostrombus , Klein, 1753. — Coquille allongée, lisse, couverte d’un épiderme. Spire aiguë. Ouverture ovale. Columelle arquée, lisse. Bord droit mince, aigu. Ex. : Buccinum politum, Lamarck. Sous-genre. Leiodomus, Swainson , 1840. Démembré des bullia de Gray et des buccins. — Coquille turriculée. Tours convexes, striés transversalement. Ex. • L. taheitensis, Gray (buccinum). Sous-genre. Adixus, H. et A. Adams, 1853. Démembré des bullia de Gray et des buccins. — Coquille subulée, striée en spirale. Columelle brusquement tronquée à la base. Bord interne calleux, avec une callosité saillante à la partie postérieure. Bord externe sillonné intérieurement et à lèvre externe bordée. Ex. : B. truncatum, Reeve. 15e Genre. PHOS. Mont fort , 1810. Rhinodomus. Swainson, 1840. Fig. 755. S. cancellalus. Fig. 756. P. senticosus. Coquille ovale-fusiforme. Spire aiguë. Tours garnis de côtes et cancellés. Columelle pré- sentant un pli vers sa base. Bord droit, un peu échancré à sa partie antérieure, et strié à l’intérieur. AnimaT? Tête petite. Tentacules rapprochés à leur base. Yeux au tiers supérieur et externe des tentacules. Pied dilaté, formant une sorte de bouclier élevé, auriculé, en pointe de chaque côté, s’amincissant en arrière, et se terminant en pointe filiforme. Opercule petit, allongé, étroit et corné. Ex. : P. senticosus, Linné (buccinum) . Sous-genre. Stroxgylocera, Morch, 1852. — MM. Adams adoptent ce sous- genre, mais les caractères qu’ils donnent (tours anguleux, concaves à la partie GASTÉROPODES. 161 supérieure; ouverture contractée) nous semblent peu applicables et sans impor- tance. Ex. : S. cancellata, Quoy et Gaimard (buccinum). 16e Genre. HINDS1A, H. et A. Adams, 1850. Coquille ovale-fusiforme. Spire aiguë. Tours sillonnés ou cancellés longitudi- nalement. Ouvertures présentant en avant un canal assez long et recourbé. Bord interne plissé ou ridé transversalement. Bord droit sillonné intérieurement. Ex. : H. nivea, Pfeiffer ; H. bitubercularis, Adams. Fig. 757. Fig. 758. C. lyratum. II. nivea. Fig. 759. C. lugubris. Fig. 760. H. bitubercularis. Fig. 761. C. pulchella. 17e Genre. CVLLENE. Gray, 1833. Etabli aux dépens des buccins. Coquille ovale, en forme de volute. Spire courte. Suture canaliculée. Ouverture ovale. Columelle munie à la base de petits sillons obliques. Bord 'droit épais extérieurement, avec un petit sinus à la partie antérieure; sillonné intérieurement. Ex. : C. lyratum, Lamarck ; C. lugubris, Adams ; C. pulchella, ibid. >C 18e Genre. DESMOULEA. Gray, 1847. Établi aux dépens des buccins. Coquille ovale, subglobuleuse, couverte d’un épiderme duveteux. Spire courte, conique, à sommet papilleux. Tours arrondis, le dernier ventru. Ouverture ovale, élargie en avant. Bord interne assez épais, calleux, canaliculé à la partie postérieure. Bord externe assez épais, plissé intérieurement. Canal court et recourbé. Opercule triangu- laire et tronqué. Ex. : D. abbreviata, IVood (buccinum); D. retusa, Lamarck (buccinum). Fig. 762. D. abbreviata. Fig. 763. D. retusa. 19e Genre. NASSA. Lamarck, 1799. Séparé des buccins. Coquille ovale ou oblongue, plus ou moins renflée ou allongée. Ouverture ovale-oblongue , parfois irrégulière. Columelle calleuse, la callosité recouvrant souvent une grande partie de la face inférieure de la coquille. Bord externe sou- vent crénelé intérieurement. TOME premier. 3, L f. ///$~, /£ ■ a. 20 162 GASTÉROPODES. Animal à tète large, aplatie, avec deux tentacules coniques, vers le milieu desquels sont les yeux, sur un renflement externe. Pied large, mince, arrondi en avant, et bifurqué en arrière. Opercule petit, mince, corné et dentelé sur les bords. Ex. : N. arcularia, Linné. Ce genre comprend un grand nombre d’espèces autrefois confondues avec les buccins. MM. Adams admettent quatorze genres ou sous-genres, ainsi caractérisés : 1er sous-genre. Niotha, H. et A. Adams, 1853. — Coquille cassidiforme, à spire courte, à tours granuleux ou Cancellés. Bord interne avec un calus étendu. Bord droit crénelé. Ex. : N. gemmulata, Lamarck. 2e sous-genre. Phrontis, H. et A. Adams, 1853. — Spire élevée, aiguë. Tours à côtes ou noduleux. Bord interne lisse, avec un calus assez épais et étendu. Ex. : N. tiarula, Kiener. 3e sous-genre. Arcularia, Linck, 1807. — Dernier tour gibbeux. Calus du bord interne très-étendu, couvrant une partie de la spire. Ex. : N. thersites, Bruguières, ^ d) // & J , A/ / . 4 e sous-genre. Navtia, H. et A. Adams, 1853. — Lisse. Ouverture avec un canal près de la suture. Ex. : N. grana, Lamarck. 5e sous-genre. Alectryon, Montfort, 1810. — Lisse ou papilleuse. Spire élevée. Bord droit denticulé. Ex. : N. glans, Linné. 6e sous-genre. Zeuxis, H. et A. Adams, 1853. — Spire élevée. Épiderme lisse ou plissé. Bord interne avec un calus prononcé. Bord externe garni d’un bourrelet, et présentant des plis dentiformes à la lèvre interne. Ex. : N. crenu- lata, Bruguières. 7e sous-genre. Telasco, H. et A. Adams, 1853. — Spire élevée. Tours lisses, polis. Bord interne large. Bord externe simple, aigu. Ex. : N. stolida, Adams. 8e sous-genre. Gaesia, H. et A. Adams, 1853. — Spire élevée. Tours rugueux ou cancellés. Bord interne avec un calus prononcé. Bord externe simple, mince. Ex. : N. perpinguis, Hinds. 9e sous-genre. Uzita, H. et A. Adams, 1853. — Spire aiguë. Tours striés, sillonnés longitudinalement ou plissés. Bord interne avec un calus prononcé et un seul pli antérieur. Bord externe simple, aigu. N. miga, Adanson. 10e sous-genre. Herra, H. et A. Adams, 1853. — Spire assez élevée. Tours épineux, muriqués ou tuberculeux. Bord interne avec un calus prononcé. Bord externe simple, sans dents. Ex. : N. muricala, Quoy et Gaimard. 11e sous-genre. Zaphon, H. et A. Adams, 1853. — Bucciniforme. Spire élevée. Tours rugueux. Bord interne avec un calus étendu et ridé. Bord externe intérieurement strié. Ex. : N. elegans, Kiener. 12e sous-genre. Aciculina, H. et A. Adams, 1853. — Turriculée, luisante, lisse ou plissée longitudinalement. Bord interne avec un calus aigu, prononcé. Bord externe dilaté au milieu, variqueux en dehors. Ex. : N. vittata, Adams. 13e sous-genre. Hima, Leach, Teste, H. et A. Adams. — Spire élevée. Tours cancellés. Bord interne avec un calus rugueux prononcé. Bord externe avec une varice marginale. Ex. : N. tritoniformis, Kiener. ^ ^ ^ . (yA^A-4 c APJdA' Pi féy/ K fl J - GASTEROPODES. 163 14e sous-génre. Tritia, Risso, 1826. — Spire élevée. Tours réticulés. Bord interne lisse, assez calleux. Bord externe simple, sans varice marginale ni dents. Ex. : N. reticulata, Linné. Fig. 764. N. arcularia. Fig. 765. N. gemmulata. Fig. 779. Fig. 780. Fig. 781. Fig. 782. Fig. 783. N. gibbosula. N. mutabilis. N. prismaticâ. N. obliquata. N. Desnoyersi. Brocchi. Brocchi. Brocchi. Brocchi. J Bas ter ot. 164 GASTÉROPODES. 20e Genre. Latrunculus. Gray, 1847. Coquille ovale ou allongée, lisse, profondément ombiliquée; l’ombilic bordé à gauche par un bourrelet; à spire aiguë, à sutures plus ou moins canaliculées , à tours convexes. Columelle arquée, calleuse postérieurement. Ouverture ovale- allongée. Bord droit simple, aigu. Animal à tête allongée et aplatie, garnie de tentacules longs, effilés. Yeux saillants à la base externe des tentacules. Pied ovale, arrondi en avant, plus étroit en arrière, et garni d’un opercule ovale-allongé, à nucléus apical. Ex. : E. areo- lata, Lamarck ; E. spirata, Linné ; E. valentiana, Swainson ; E. lutosa, Lamarck . Sous-genre. Zemira, H. et A. Adams, 1853. — Coquille à ombilic médiocre. Bord droit dentelé à la partie antérieure. Ex. : E. australis, Sowerby. A. Fig. 784. Fig. 785. Fig. 786. Fig. 787. Fig. 788. E. spirata. E. areolata. E. valentiana. E. lutosa. E. australis. 5e Famille. CYCLOPSIDÉS. CYCLOPSIDAE. Nous croyons devoir former une famille pour quelques espèces classées jus- qu’ici avec les nasses ou immédiatement après elles. Le mode d’enroulement de ces coquilles, et leur forme irrégulière, les éloignent assez des types qui précèdent pour justifier cette mesure, quels que soient d’ailleurs les rapprochements que puissent présenter les animaux. Cette famille comprend les genres cyclops et teinostoma. 2te Genre. CYCLOPS. Montfort , 1810. Neritula. Plancus , 1739. Cyclonassa. Agassiz, 1847. Nana. Schumacher, 1817. Coquille néritiniforme , orbiculaire, convexe-déprimée , oblique. Spire aplatie, à sommet quelquefois indiqué par une légère saillie ou épine. Columelle lisse. Un calus étalé sur toute la face inférieure du dernier tour. Ouverture subqua- drangulaire. Canal large et court. Bord droit réfléchi, lisse. Ex. : C. neriteus, Linné ; C. Kamiesch, Nobis. Nous avons trouvé cette petite espèce parmi des crevettes vivantes qui nous étaient envoyées, au grand quartier général en Crimée, par un de nos collègues, médecin en chef de notre hôpital de Kamiesch. Cette coquille, perdue au milieu des petits crustacés, et à peu près de même couleur qu’eux , est brune en dessus , avec un liséré blanc à la suture ; d’un brun-rosé en GASTEROPODES. 165 dessous, sur toute la callosité, qui est entourée aussi d’un liséré blanc. Le bord columellaire est blanchâtre. Le dernier tour enveloppe une partie de la spire, qui ne laisse voir qu’une portion de trois tours , dont le dernier forme une petite pointe très-aiguë. 22e Genre. TEINOSTOMA. H. et A. Adams, 1853. Coquille orbiculaire, déprimée, subspirale, polie. Le dernier tour évasé. Une large callosité couvrant la partie ombilicale. Ouverture allongée, transverse, ter- minée à son bord droit en pointe canaliculée. Bord interne calleux. Bord droit simple, ni bordé, ni réfléchi. Ex. : T. politum, Adams. Fig. 795. T. politum. Fig. 796. T. politum. Fig. 797. T. politum. 6e Famille. PURPURIDÉS. PURPURIDAE. Cette famille comprend les pourpres, les ricinules, les monoceros, les concho- lepas de Lamarck, et quelques genres ou sous -genres proposés pour des types découverts depuis quelques années, ou séparés des genres établis et généralement adoptés. Les purpuridés présentent des formes très-variées. Ces coquilles sont lisses, tuberculeuses ou spinuleuses. La columelle, généralement aplatie, finit en pointe. L’ouverture, large, est terminée en avant par une échancrure oblique et subcana- liculée. Les animaux ont une tête petite, garnie de deux tentacules coniques, souvent obtus à leur extrémité. Les yeux sont placés à la partie moyenne externe des tentacules. Le pied est court et elliptique. L’opercule est ovale-oblong , à nucléus latéral. Les espèces fossiles sont peu nombreuses. 166 GASTÉROPODES. 23e Genre. CHORUS. Gray, 1847. Séparé des monoceros. Coquille ovale-ventrue, en forme de toupie. Spire courte. Tours lisses et rapi- dement croissants. Ouverture ovale, large. Canal droit, large, assez long. Columelle lisse, excavée. Bord droit, lisse, assez épais, présentant une dent proémi- nente à la hauteur du canal. Opercule corné. Nucléus latéral. Ex. : C. giganteus, Lesson (monoceros). M. Gray place le genre chorus dans sa troisième famille des buccinidés, composée de genres répartis, selon nous, plus heureusement, par MM. Adams, dans d’autres familles. Ainsi la famille des buccinidés de M. Gray comprend les genres suivants : rapana, vitu- laria, chorus, cuma, nitidella, purpura, concholepas, acanthiza, sistrum magilus, buccinum et gastridia. 24^ Genre. PURPURA. Bruquières , 1789. Microtoma. Swainson, 1840. /S 7j /y J y. Coquille ovale-oblongue , mutique, tuberculeuse ou anguleuse, à spire courte, à tours rapidement croissants , le dernier ventru . Ouverture ovale , large , terminée inférieurement en une échancrure oblique, subcanaliculée. Columelle aplatie, finissant en pointe à sa base. Bord droit cré- nelé ou à crénelures dentiformes à la lèvre interne. Ex. : P. persica, Lamarck ; P. columcllaris, ibid. Parmi les espèces fossiles, nous citerons la P. ex- Fig. 799. p. exscuipta. sculpta , Dujardin, des faluns de la Touraine. 1er sous-genre. Tribulus, Klein, 1753. — Spire aplatie. Dernier tour ventru. Ouverture ample. Columelle arquée. Bord interne, ridé antérieurement. Ex. : P. planospira, Lamarck. 2e sous-genre. Thalessa, H. et A. Adams, 1853. — Spire élevée. Tours garnis de tubercules épineux. Ouverture allongée. Columelle arrondie. Bord externe crénelé à sa lèvre interne. Ex. : P. bitubercularis, Lamarck. ,3e sous-genre. Stramontia, Schumacher, 1817. — - Spire élevée. Tours sim- ples ou noduleux. Ouverture prolongée antérieurement. Columelle arrondie, simple, subombiliquée. Ex. : P. consul, Lamarck. 4e sous-genre. Trociiia, Swainson, 1840. — Spire moyenne. Tours garnis de côtes spirales saillantes, séparées par de larges sillons. Canal court. Columelle arrondie, subombiliquée. Ex. : P. cingulata, Linné, T, 5e sous-genre. Polytropa , Swainson , 1840.- — Spire acuminée. Tours ru- gueux, squammuleux ou tuberculeux. Canal assez court, un peu oblique. Ex. : P. lapillus, Linné. 6e sous-genre. Cronia, H. et A. Adams, 1853. — Ovale. Spire assez aiguë. Ouverture moyenne. Bord interne calleux, surtout en arrière. Columelle simple. Ex. : P. amygdala, Kiener. Fig. 798. C. giganteus. GASTÉROPODES. 167 7e sous-genre. Iopas, H. et A. Adams, 1853, établi aux dépens des pour- pres. — Coquille ovale-allongée. Dernier tour assez large. Spire élevée. Ouverture moyenne, allongée. Bord interne légèrement calleux et présentant un calus à la partie postérieure. Columelle arrondie, subtronquée en avant. Bord externe crénelé à sa lèvre interne. Ex. : P. sertum, Lamarck. 8e sous-genre. Vexii.la , Swainson , 1840. — Coquille purpuriforme, lisse, à spire courte. Ouverture allongée. Bord columellaire aplati, excavé. Bord droit assez épais, denticulé intérieurement. Ex. : P. vexillum, Lamarck. ûO Fig. 800. P. columellaris. Fig. 801. P. persica. Fig. 802. P. planospira. Fig. 803. P. bitubercularis. Fig. 804. P. consul. Fig. 805. P. cingulata. Fig. 806. P. lapiliiis. Fig. 807. P. amygdaîa. Fig. 808. P. vexillum. Fig. 809. P. sertum. X / ':0ÿ£>- 168 GASTÉROPODES. 25e Genre. P URP UROIDEA. Lycelt, 1848. Coquille turriculée, ventrue. Ouverture large. Sommet de la spire aigu. Tours convexes, garnis d’une rangée circu- laire de tubercules ou d’épines mousses. Columelle lisse, arrondie, excavée en avant. Échancrure siplionale large. Bord externe mince. Espèces fossiles de l’époque jurassique. Ex. : P. no- dulata, Lycett; P. Thorenti, d’Archiac. De la grande oolithe. Fig. 810. P. Thorenti. Fig. 811. P. nodulata. /y? <£"/ 3 ÿ< 26e Genre^ RICINULA. Lamarck, 1812. Pendactylus. Klein, 1753. / S' O Z Coquille ovale, épaisse, à spire courte, le plus souvent tuberculeuse ou épineuse en dehors. Ouverture oblongue, rétrécie par les callosités des bords, offrant en avant un demi-canal recourbé vers le dos et terminé par une échancrure oblique. Bord interne plissé ou denté. Bord externe épais, souvent digité et présentant des dents calleuses plus ou moins saillantes à sa lèvre interne. Ex. : R. horrida, Lamarck ; B. arachnoïdes, ibid. ; R. digitata, ibid. ; R. albolabris, Blainville ; R. clathrata, Lamarck. ^ ÿ • Fig. 812. R. albolabris. Fig. 813. R. arachnoïde? Fig. 814. R. horrida. Fig. 815. R. digitata. Fig. 816. R. clathrata. Fig. 817. R. tuberculata. Fig. 818. R. lineata. Fig. 819. R. rautica. Fig. 820. R. morus. Fig. 821. R. chrysostoma. Fig. 822. R. concatenata. Sous-genre. Sistrum, Montfort, 1810. Morula, Schumacher, 1817. Établi aux dépens des ricinules. — Coquille arrondie ou ovale. Tours rugueux, spinu- leux ou tuberculeux. Ouverture étroite. Bord columellaire présentant quelques plis tuberculeux à sa base. Bord droit épais, crénelé ou denté intérieurement. Ex. : R. tuberculata, Blainville ; B. mutica, Lamarck ; R. morus, ibid. ; R. chry- sostoma, Deshayes ; B. concatenata, Blainville; R. lineata, Beeve. X /yft *4 dp**. • y / GASTÉROPODES. 169 27e Genre. LICORNE , MONOCEROS. Lamarck , 1809. Unicornus. Montfort , 1810. Rudolpha. Schumacher, 1817. Acanthina. Fischer, teste Menke, 1832. Coquille ovale, lisse, squammeuse ou tuberculeuse, à spire généralement peu élevée. Dernier. tour renflé. Ouverture ovale-allongée, terminée en avant par une échancrure oblique. Une dent conique à la partie antérieure du bord droit, dont la lèvre interne est crénelée. Bord columellaire large et aplati. Ex. : M. cingulatum, Lamarck ; M. tuberculatum, Gray ; M. Grayi, Kiener ; M. imbricatum, Lamarck ; M. lugubris, Sowerby ; M. crassilabrum , Lamarck ; M. calcar, Deshayes, et M. monacanthos, Brocchi, cette dernière espèce des terrains tertiaires d'Italie. Fig. 823. M. imbricatum. Fig. 824. M. lugubris. Fig. 825. M. Grayi. Fig. 826. M. calcar. Fig. 827. M. crassilabrum. Fig. 828. M. muricatum. Fig. 829, M. monacanthos. TOME PREMIER. 21 170 GASTÉROPODES. Fig 833. P. plumbeum. 28e Genre. PSEUDÇLIVA. Swainson, 1840. Gastridium. Sowerby, 1832. ^ . / Ç-U/ÿ- Coquille solide, épaisse, subglobuleuse. Spire très-courte, aiguë. Tours arrondis, renflés, à suture légèrement cana- liculée. Ouverture oblongue. Canal très-court. Bord columellaire arqué, épais, calleux, surtout à la partie postérieure. Bord externe mince, aigu et présentant à la partie anté- rieure une dent calleuse peu proé- minente et quelquefois remplacée par une échancrure. Ex. : P. plum- beum , Martini. Sous-genre. Macrox, H. et A. Adams, 1853. — Spire élevée, à suture canaliculée. Bord columellaire calleux. Columelle oblique et plissée. Ex. : M. Kelletii , A. Adams, /P2> 7^ d~ Fig. 834. M. Kellelii. 29e Genre. CONCHOLEPAS. Lamarck, 1801. Conchopatell. Cliemnitz , 1788. Coquille ovale, bombée, en demi-spirale, à sommet incliné obliquement vers le bord gauche. Ouverture très-ample, un peu oblique, échancrée antérieurement. Deux dents à la base du bord droit. Opercule oblong, mince, corné. Ex. : C. pe- ruviana, Lamarck. . Fig. 835. C. peruviana. Fig. 836. C. peruviana. 30** Genre. P1NAX1A. H. et A. Adams , 1850. Fig. 837. P. coronata. Coquille cassidiforme , conique, à spire courte et aiguë. Ouverture ovale-oblongue, échancrée antérieu- rement. Bord columellaire aplati et présentant quel- ques plis transverses au milieu. Bord droit aigu et sillonné intérieurement. Ex. : P. coronata, A. Adams. Cette coquille a été trouvée aux Philippines par M. Cuming; elle a été décrite et figurée en 1850 dans les Proceedinq s de la société zoologique de Londres, et doit être fort rare ; elle ne se trouve à ma connais- sance dans aucune des collections de Paris. GASTEROPODES. 171 31e Genre. CUMA. Humphrey, 1797. Etabli aux dépens des pourpres. Coquille oblongue, conique; à spire élevée, aiguë. Tours angu- leux, spinuleux ou tuberculeux. Ouverture ovale-oblongue. Bord columellaire lisse , présentant quelquefois une forte dent au milieu. Bord droit aigu, sillonné intérieurement. Ex. : Purpura an- gulifera, Duelos ; P. kiosquifor- mis, ibid. 32e Genre. RAP AN A. Schumacher , 1817. Établi aux dépens des pourpres et des pyrules. Coquille ventrue, ombiliquée ou subombiliquée. Spire un peu déprimée. Ouver- ture ovale-allongée. Canal légèrement recourbé. Bord columellaire réfléchi et libre en avant. Saillie ombilicale fortement ridée. Ex. : R. coronata, Lamarck (purpura); R. bezoar, ibid. (pyrule) ; R. bulbosa, Solander. I /7fp Fig. 840. R. bezoar. Fig. 841. R. coronata. Fig. 842. R. bulbosa. 33e Genre. L ATI AXIS. Swainson, 1840. Etabli aux dépens des pyrules. Coquille à ombilic largement ouvert. Tours carénés, détachés, aplatis dessus. Ouverture trigone. Ex. : L. mawae, Gray ; L. purpurata, Nobis. en •xHH. HT y*' 3 3 o. Fig. 843. L. mawae. Fig. 844. L. purpurata. Fig. 845. L. mawae. 172 GASTEROPODES. 7e Famille. CORALLIOPHILIDES. G ORALLIO P HILIDAE . Nous croyons pouvoir proposer cette famille pour un groupe de coquilles dont la plupart ont une forme variable, irrégulière, et qui dépend de leur séjour dans les masses madréporiques , où elles se trouvent comprimées et déformées. Quel- ques-unes présentent même un canal tubuleux, à l’aide duquel elles suivent le développement incessant des madrépores qui leur donnent asile. Ces animaux encore peu connus sont très-voisins des purpuridés. 34* Genre. RHIZOCH1LUS. Steenstrup, 1850. Coquille pyruliforme, plus ou moins irrégulière, solide, variant de forme avec l’àge. Des appendices calcaires dépendant des deux bords de l’ouverture embrassent les corps étrangers, et particulièrement les branches de corail , auxquels adhère la coquille. L’ouverture est ainsi close, mais le canal antérieur se trouve transformé en un tube calcaire siphonal. Ex. : R. anti- pathicus, Steenstrup. Fig. 846. Ç. antipathicus. Fig. 847. 35e Genre. CORALLIOPHILA. H. et A. Adams , 1835. Formé aux dépens des pyrules et des pourpres. Coquille de forme irrégulière, variable. Bords de l’ouverture irréguliers, sans appendices, comme dans le genre précédent. Ex. : C. neritoidea, Lamarck (py- rula); C. madreporarum, Reeve (pourpre); C. squammulosa, ibid. Fig. 848. Fig. 849. Fig. 850. Fig. 851. Fig. 852. C. neritoidea. C. squammulosa. C. neritoidea. C. madreporarum. 36e Genre. S EP ARATIST A. Gray, 1847. Trichotropis , partim , Sowerby, 1829. Coquille orbiculaire , subdiscoïdale ; les premiers tours contigus , le dernier ample, plus ou moins séparé et distant des autres. Ouverture large, à bords évasés, à angle subcanaliculé. Ombilic large, in- fundibuliforme, jusqu’au sommet. Ex. : S. Blainvilleana, Petit (trichotropis) ; S. Chem- nitzii, Adams. Fig. 853. S. Blainvilleana. Fig. 854. S. Chcmnitzii. GASTEROPODES. 173 37e Genre. MELAP1UM. H. et A. Adams, 1853. Séparé des pyrules. Coquille pyriforme, ventrue, non ombili- quée, polie, luisante. Spire très - déprimée , à sommet papilleux. Dernier tour ventru. Ouver- ture ample, oblongue. Bord columellaire excavé et présentant un calus à la partie postérieure. Columelle tordue en avant et offrant un pli oblique. Canal large et recourbé. Ex. : M. li- neatum, Lamarck (pyrula). Fig. 855. M. lineatuui. 38e Genre. PAPA. Klein, 1753. Séparé-des^pyrtdes-, Uvlbvs. .HumpJwey, 1797. Rapella. Swainson, 1840. Pyrula , partim, Lamarck, 1799 Coquille pyriforme, mince, globuleuse, ombiliquée. Spire déprimée. Ouverture large, oblongue, quelquefois prolongée en un long canal antérieur droit ou re- courbé, ouvert ou fermé dans toute sa longueur. Bord interne calleux, libre en avant, et couvrant en partie l’ombilic . Bord externe simple ou crénelé par les côtes externes. Ex. : R. papyracea, Lamarck (pyrula); R. tubulosa, Nobis (pyrula). Fig. 856. R. tubulosa. rig. oD /. n. papyracea. c Fig. 858. R. papyracea. -=■ 39* Genre. LEP TOCONCHUS. Rappel, 1834. Corallioba. H. et A. Adams, 1853. Coquille subglobuleuse, mince, très-fragile, translucide, à spire basse, presque effacée par le recouvrement des lames du dernier tour. Ouverture grande, sub- ovale, les deux extrémités contournées en sens opposé, de sorte que l’ouverture a quelque ressemblance avec une S retournée. Bords non réunis, le droit mince à tout âge et un peu évasé antérieurement. Columelle nulle, sans ombilic, sa partie antérieure tronquée et contournée. Couleur d’un blanc de lait grisâtre. Fig. 859. l. Peronii. 174 GASTÉROPODES. Animal. Tête à trompe allongée, mais entièrement rétractile, la bouche sans armure apparente. Deux tentacules aplatis, triangulaires, courts, réunis à leur base interne, portant les yeux à la moitié de leur longueur sur leur côté externe. Pied médiocre , musculeux , sans opercule. Manteau à bord circulaire , sans ornement , avec un faible prolongement du côté gauche. Cavité branchiale, à ouverture assez large, la branchie composée d’un seul peigne formé de lames triangulaires serrées les unes contre les autres. Au fond de la cavité branchiale se trouve l’orifice des ovaires; au milieu de la même cavité, l’orifice anal. Sur le côté droit du cou, un peu en avant du tentacule droit, il y a un autre orifice, qui pourrait être en relation avec les organes males de la génération. Les leptoconques se trouvent enclavés dans les polypiers , et ne communiquent avec la mer que par une ouverture médiocre. Ex. : L. Peronii, Lamarck. 40e Genre. MAGILUS. Moiitfort, 1810. Campylotus. Guetlard , 1786. Coquille très-épaisse, à spire courte, formée seulement de trois ou quatre tours, le dernier abandonnant tout à coup la spire pour former un tube allongé, irrégu- lièrement sinueux^ comprimé latéralement, arrondi du côté de la base, caréné en dessus, se remplissant avec Page , et ne conservant que la place occupée par l’animal. Ouverture ovale, anguleuse, à bords continus. La surface extérieure est sillonnée dans le sens de la longueur des tours, et lamelleuse, dans le sens contraire, par le rapproche- ment des stries d’accroissement. Les magiles vivent dans les excavations des madré- pores, et seraient bientôt entièrement couverts et étouf- fés s’ils ne ménageaient une ouverture au dehors, en prolongeant leur tube de manière à se maintenir tou- jours, par de nouveaux accroissements, au niveau de la surface des madrépores. L’animal abandonne successi- vement la partie spirale et la portion tubuleuse pour se porter en avant; il ne laisse point de cloisons derrière lui , mais il dépose une matière calcaire qui remplit successivement la portion spirale ou tubuleuse qu’il laisse derrière lui. Ex. : M. antiquus, Montfort. 41e Genre. NISEA. Marcel de Serres , 1841. Coquille composée d’une portion discoïde et de deux tubes : portion discoïde , héliciforme, quelquefois aplatie ou ovalaire; le dernier tour se recourbant sur lui-même , à la mauière des anostomes , en deux tubes de longueur variable , mais dont l’étendue paraît avoir été généralement considérable. Ces tubes, le plus souvent assez droits, ont une direction moins sinueuse que le tube unique des magiles, le plus ordinairement contourné en spirale. Ex. : Nisea simplex, Marcel de Serres. Fossile de la craie compacte inférieure des environs de Nîmes. Fi,q. 8G1. N. simplex. , 0 * Deux especes. Fig. 860. M. antiquus. 175 GASTÉROPODES. 8e Famille. OLIVÏDÉS. OLIVIDAE. Cette famille se compose de coquilles polies, brillantes, de forme variable cylindrique ou cylindro-conique , à spire généralement courte mais parfois assez développée ; le dernier tour enveloppant souvent les autres. Ouverture droite, étroite, allongée et plus ou moins baillante en avant. Columelle calleuse, lisse, plissée antérieurement, ou ridée dans une partie de son étendue. L’animal a le pied développé, recouvrant en partie les flancs de la coquille, et formant deux lobes auriculés en avant. L’opercule est petit ou rudimentaire. M. Gray établit neuf genres dans la famille des olividés, plus le genre barpa que nous n’admettons pas dans ce groupe. Ces genres sont : strepbona, olivella, scaphula, agaronia, ancilla, sandella, eburna, sparella et anolacia. MM. Adams comprennent aussi le genre harpa dans leur famille des daetylidés, qu’ils divisent en trois sous-familles : barpinæ, olivinæ et ancillinæ. Les olivinés sont distribués en quatre genres et neuf sous-genres ; les ancillinés en deux genres et quatre sous- genres. Nous admettons les uns et nous considérons les autres comme de simples divisions, qu’il est difficile de bien limiter à cause du grand nombre d’intermé- diaires que fournissent les espèces, et aussi à cause du peu d’importance des caractères différentiels. 42e Genre. OLIV ANC1LLARIA. D’Orbigny, 1839. Séparé des olives. Coquille lisse, à spire courte, sans canal sur la spire, au delà du dernier tour, tout le reste étant encroûté constamment par le dépôt que laisse le lobe du man- teau. Columelle très-calleuse présentant un ou deux plis obliques à la partie antérieure. Animal volumineux, pouvant envelopper toute la coquille. Pied large, arrondi en arrière; manteau très-large, à lobes obtus, arrondis sur les côtés; donnant naissance, en arrière, à un lobe large, pouvant embrasser jusqu’à l’ex- trémité de la spire; tète recouverte par les lobes du pied; point d’opercule Ex..: O. brasiliensis, Chemnitz. Fig. 862. O. auricularia. Fig. 863. O. brasiliensis. Fig. 864. O. gibbosa. MM. Gray et Adams ont proposé les deux sous-genres suivants : 1er sous-genre. Utriculina, Gray, 1847. — Coquille à spire acuminée. Suture carialiculée jusqu’au sommet. Ex. : O. gibbosa, Rom. y 2e sous-genre. Lintricula, H. et A. Adams, 1853; Scaphlla, Swainson, 1840. — Coquille oblongue, ventrue; spire très-courte, obtuse, calleuse. Suture non canaliculée jusqu’au sommet. Ouverture très-large. Ex. : O. auricularia, Lamarck. a . <7? ; , ; ^ 32-2, ■c^/Lz. 176 GASTEROPODES. f B' <=3 2— , 43e Genre. AGARONIA. Gray, 1839. Hiatula. Swainson, 1840. Séparé des olives. Coquille allongée, mince, à spire aiguë; suture canaliculée. Ouverture large, bâillante; bord columellaire , très-mince en ar- rière, et garni de quelques plis obliques en avant. Ex. : A. tes- tacea, Lamarck ; A. hiatula, Lamarck ; A. steeriæ, Reeve. Fig. 865. A. steeriæ. Reeve. Fig. 866. A. testacea. Fig. 867. A. hiatula. 7 2- /???. 44e Genre. OLIVA. Bruguières, 17-8-th Baetylus. Klein, 17-53- -a. / W . / y $~ a Coquille subcylindrique, enroulée, polie; spire courte, à sutures canaliculées. Ouverture longitudinale, échancrée à sa base. Columelle plissée obliquement, calleuse; bord droit lisse. L’animal des olives est remarquable par un appendice filiforme que présente la partie postérieure du manteau, et qui se loge dans le canal de la spire. Le pied est long, étroit et effilé en arrière. Les tentacules sont larges et épais à la base; ils forment vers leur tiers inférieur une troncature sur laquelle se trouvent les yeux, et ils sont grêles à leur extrémité. Pas d’opercule. Ex. : O. undata, Lamarck. Le nombre des espèces est assez considérable ; on les trouve dans toutes les mers tropicales. MM. Adams établissent sept genres ou sous-genres d’olives : 1er sous-genre. Porphyria, Bolten, 1798; Strephona, Browne, 1756. — Coquille subcylindrique, polie; spire courte, aiguë; suture canaliculée jusqu’au sommet. Columelle plissée obliquement. Ex. : O. porphyria, Linné ; O. irisans, Lamarck ; O. peruviana, Lamarck ; O. splendidula, Sowerby. Fig. 868. O. undata. Fig. 869. Fig. 870. O. splendidula. Fig. 871. O. porphyria. Fig. 872. O. splendidula. Fig. 873. O. peruviana. GASTEROPODES. 177 2e sous-genre. Ispidula, Gray, 1847. — Spire élevée; suture canaliculée jusqu’au sommet. Columelle plissée transversalement jusqu’à la partie postérieure. Ex. : O. erythrostoma, Lamarck (genre strephona, Gray). 3e sous-genre. Cylixdrus, Breyn, 1732. — Spire entièrement couverte par un dépôt vitreux. Dernier tour cylindrique, canaliculé ; columelle plissée trans- versalement jusqu’à la partie postérieure. Ex. : O. tessellata, Lamarck. 4e sous-genre. Olivella, Swainson, 1835; Oeivina, d’Orbigny, 1839. — Spire saillante; suture canaliculée, ouverture étroite en arrière, élargie en avant. Bord columellaire plissé en avant, calleux postérieurement. Opercule corné, semi- ovale, nueléus subapical. Animal peu volumineux ne couvrant tout au plus que les deux tiers de la coquille; pied ovale transversalement tronqué ou arrondi en arrière. Manteau très-étroit, divisé latéralement en deux appendices lancéolés, acuminés. Tête toujours cachée sous les plis du pied. Ex. : O. undatella, Lamarck. Fig. 874. Fig. 875. Fig. 870. Fig. 877. Fig. 878. Fig. 879. Fig. 880. O. tessellata. O. undatella. O. columellaris. O. erythrostoma. O. biplicata. O. volutella. O. millepunctata. 5e sous-genre. Dactylidia, H. et A. Adams, 1853. — Spire obtuse, calleuse. Ouverture étroite, plissée, bord interne présentant une callosité prolongée en arrière et couvrant en partie la spire. Ex. : O. millepunctata, Duclos. 6e sous-genre. Callianax, H. et A. Adams, 1853. — Spire saillante, aiguë; suture canaliculée ; ouverture élargie en avant. Bord interne présentant un calus épais; columelle simple ou avec quelques plis en avant. Ex. : O. columellaris, Sowerby ; O. biplicata, Sowerby. 7e sous-genre. Lamprodoma, Swainson, 1840. — Spire saillante, acuminée, suture canaliculée; bord interne simple, calleux postérieure- ment, et présentant en avant huit ou neuf plis obliques. Ex. : O. volutella, Lamarck. 45e Genre. C LS. Klein, 1753. Eburna, partbn, Lamarck. Ancillaria, partim, Sowerby. Coquille fusiforme, solide, d’un poli très-brillant et profondé- ment ombiliquée. Spire saillante; sutures obsolètes. Ouverture ovale, allongée. Bord interne tordu, calleux en arrière; bord externe aigu et présentant en avant une légère saillie produite par le sillon du dernier tour. Ex. : D. glabratus, Lamarck. TOME PREMIER. 178 GASTÉROPODES. Fig. 882. A. marginata. Fig. 883. A. Tankervilliana. 44e Genre. AMALDA. H. et A. Adams, 1854. Séparé des ancillaires de Lamarck. Coquille non ombiliquée ; spire allongée; suture calleuse. Bord colu- mellaire légèrement calleux à sa partie postérieure. Ex. : A. marginata, La- marck ; A. Tankervilliana, Lamarck ( genre sandella, Gray ) . 46e Genre. ANC1LLARIA. Lamarck, 1811. Coquille oblongue, subcylindrique, à spire courte, non canaliculée aux sutures. Ouverture longitudinale, à peine échancrée à sa base, versante. Un bourrelet calleux et oblique au bas de la columelle. Ces caractères ne peuvent plus s’appli- quer à toutes les espèces découvertes depuis, et MM. Gray et Adams proposent des divisions utiles. Les espèces fossiles sont toutes des terrains tertiaires. Nous citerons : A. glandiformis , A. glandina, A. canalifera, A. olivula, Lamarck, et A. dubia, Deshayes. Fig. 884. A. glandiformis. Fig. 885. Fig. 886. A. dubia. A. canalifera. Fig. 887. Fig. 888. A. glandina. A. olivula. Fig. 889. Fig. 890. A. candida. A. ventricosa. Fig. 891. A. mauritiana. Fig. 892. A. rubiginosa. Fig. 893. Fig. 894. A. australis. A. exigua. 179 GASTÉROPODES. 1er sous-genre. Ancilla, Lamarck, 1799. — Coquille oblongue, subcylin- drique, polie. Spire courte, obtuse, suture masquée par l’émail. Ouverture , externe simple aigu. Ex. : A. mauritiana, Sowerby (genre anolacia , Gray) ; A. ventricosa, Lamarck; A. candida, Lamarck. 2e sous-genre. Anaulax, Roissy, 1805. — Coquille à spire pins ou moins allongée, à sutures calleuses. Rord columellaire avec un large calus prolongé sur la spire. Ex. : A. rubiginosa, Swainson ; A. australis, Sowerby. 3e sous-genre. Chilotygma, H. et A. Adams, 1853. — Coquille à sutures calleuses. Bord interne avec un calus formant en arrière un pli triangulaire qui obstrue en partie l’ouverture. Ex. : A. exigua, Sowerby. fasciolaire, pyrule et turbinelle de Lamarck, et distribuées par MM. Adams dans plusieurs genres et sous-genres; un nouveau genre (fastigiella) a été ajouté par M. Reeve. Les fasciolariidés ont une coquille fusiforme, lisse ou rugueuse, et un canal plus ou moins long ; la columelle , près de sa base , présente quelques petits plis obliques et peu saillants. longue, plus large en avant. Columelle calleuse antérieurement, tordue; bord 9e Famille. FASCIOLARIIDÉS. FASCIOLA1UIDAE. Cette famille comprend un grand nombre de coquilles prises dans les genres présentent quelquefois des bourrelets longitudinaux. La spire est plus ou moins longue ; l’ouverture subordonnée à la forme générale de la coquille se termine par L’animal diffère peu de celui des turbinellidés qui suivent; il a trois dents linguales, une centrale et deux latérales; l’opercule est ovale, aigu, à nucléus apical. Les espèces fossiles sont très-peu nombreuses. Fig. 895. F. tulipa Fig. 896. F. filamentosa. Fig. 897. F. distans. 180 GASTÉROPODES. s? 47e Genre. F ASC10LARIA. Lamarck, 1799. w**1* 'Ff/ J /ï?r. Coquille fusiforme, spire assez élevée, lisse ou tuberculeuse. Ouverture ovale oblongue, assez ample, terminée en avant par un canal plus ou moins long. Columelle plus ou moins arquée, et présentant sur une saillie de sa base deux ou trois plis très-obliques; bord droit strié intérieurement. Ex. : F. distans, Lamarck ; F. tulipa, Linné ; F. filamentosa, Lamarck; Y. salmo, Woocl ; F. persica, Reeve; F. aurantiaca, Lamarck. Fig. 898. F. persica. Fig. 899. F. salmo. Fig. 900. F. aurantiaca. 48e Genre. RUSYCON. Rolten, 1798. Grande figue. Séparé des pyrules. Dernier tour large noduleux ou épineux. Spire très-courte; ouverture large, subtriangulaire. Canal ouvert, long, entier; bord interne concave avec un pli antérieur. Bord externe strié intérieurement. Ex. : B. perversum, Linné ; B. cana- liculatum, Linné: B. aruanum, Linné, ✓ Fig. 901. B. aruanum. Fig. 902. B. perversum canaliculatum. u£^ fioéhl 77 V, C Iît* 7 «. i. / tr^Y y. Coquille turbinée, épaisse, pesante, couverte d’un épiderme fibreux; à spire plus ou moins développée; dernier tour ventru ; ouverture oblongue canaliculée à sa base ; columelle présentant à sa partie médiane trois ou cinq plis transverses , saillants, comprimés; bord droit simple, aigu. Ex. : T. pyrum, T. rapa, T. napus, T. scolymus, Lamarck ; T. fusus, Sowerby ; T. ovoïdea, Kiener. U i TL t-Jk Fig. 917. T. pyrum. Fig. 918. T. napus. Fig. 919. T. rapa. Fig. 920. T. scolymus. Fig. 922. T. fusus. Fig. 921. T. ovoïdea. /f 7^ ; jT, 53e Genre. SCOLYMUS. Swainson, 1835. Vasum. Rolten, 17 98. Cynodona. Schumacher , 1817. Séparé des turbinellcs. Coquille tuberculeuse ou épineuse, à spire assez courte; dernier tour ample; ouverture oblongue, terminée par un canal court; columelle présentant à sa partie médiane trois ou quatre plis transverses, saillants; bord droit irrégulier. Ex. : S. cornigerus, S. ceramicus, Linné ; S. cassidiformis, Reeve. -fc , ^ Sÿ’fŸ'. 7 /f-ay, /S-$y, Cette famille comprend des coquilles remarquables par la variété et l’élégance de leurs formes autant que par la beauté de leurs couleurs ; elles sont enroulées , plus ou moins allongées, plus ou moins amples. L’ouverture généralement large est échancrée en avant et ne se prolonge jamais en canal ; la columelle présente trois, quatre ou cinq plis dentiformes, obliques ; les antérieurs plus gros. L’animal a la tête large, distincte; des yeux sessiles placés un peu en arrière et près de la base externe des tentacules ; un siphon recourbé et auriculé latéralement à sa base ; un pied très-large , surtout en avant et débordant la coquille ; une seule dent linguale, centrale; pas d’opercule. Dans cette famille nous comprenons les volutes, les mitres, les marginelles et les volvaires de Lamarck. Les espèces fossiles ne se montrent pas avant l’époque crétacée, qui n’en compte qu’un très-petit nombre; elles deviennent plus abondantes dans les terrains tertiaires. Nous citerons les V. harpa, Lamarck; V. Branderi, Defrance ; V. La- brella , Lamarck ; V. torulosa , Deshayes ; V. muricina , Lamarck; V. lyra, Lamarck; V. ventricosa, Defrance ; V. crenulata, Lamarck ; V. musicalis, Lamarck; V. mitrata, Deshayes ; V. Requienana, ctOrbigny; V. Prevostii, Rouaull; V. rari- spina, Lamarck; V. Lamberti, Sowerby. Fig. 926. V. ventricosa 185 GASTÉROPODES. Fig. 931. Fig. 932. Fig. 933. Fig. 934. Fig. 935. V. torulosa. V. Prevosti. V. rarispina. V. mitrata. V. labrella. Fig. 936. V. Lamberti. Fig. 937. V. harpa. Fig. 938. V. muricina. Fig. 939. V. musicalis. 54* Genre. VOLUTA. Lamarck, 1802. Coquille ovale ou fusiforme, quelquefois ventrue, quelquefois conique, à spire courte ou allongée, rarement aiguè, plutôt obtuse et parfois mamelonnée; à tours lisses, rugueux ou cancellés par exception, quelquefois tuberculeux ou garnis de tubercules spiniformes postérieurement. L’ouverture est ample, terminée en avant par une échancrure assez profonde, sans canal. Le bord columellaire présente des plis denliformes , obliques, dont les plus gros sont antérieurs. Le bord externe est lisse, rarement crénelé à sa lèvre interne. M. Gray établit neuf genres pour les volutes de Lam rck, ainsi qu’il suit : Genre vêtus. Ex. : Voluta cymbium, olla, proboscidalis. — cymbium. Ex. : V. melo, æthiopica, Broderipii. — scapha. Ex. : V. pacifica, vespertilio. — FULGORARiA. Ex. : V. fulminata. — callipara. Ex. : V. bullata. — voluta. Ex. : V. musica. — lyria. Ex. : V. lyræformis, Delessertiana , harpa. — volutella. Ex. : angulata , scapha, imperialis. — amoria. Ex. : V. undulata. TOME PREMIER. 23 186 GASTEROPODES. MM. Adams divisent la famille des volutidés en trois sous-familles : la première , cymbiinæ, comprend les genres cymbium, melo (avec un sous-genre ausoba) et aulica; la seconde, zidoninæ, n’a qu’un genre zidona; la troisième enfin se com- pose des genres callipara, cymbiola, scaphella (avec un sous-genre alcitboé), voluta, harpula, fulguraria (avec un sous-genre aurinia), lyria (avec un sous- genre enæta) et volutilithes. Nous n’admettons pas les sous-familles établies par MM. Adams; les caractères qu’ils invoquent ont selon nous trop peu d’importance, mais nous adoptons les groupes qu’ils proposent comme des divisions ne présen- tant même pas toutes des différences subgénériques. 1er sous-genre. Cymbium, Klein, 1 753 ;^Cvmba, Broderip, 1826; Yetus, Adanson, 1757. — Coquille ovale oblongue , ventrue; spire courte à sommet obtus, caduc, à tours aplatis supérieurement. Ouverture oblongue, bâillante; bord columellaire calleux avec trois gros plis obliques; bord externe simple, aigu. Ex. : V. cymbium, Linné; V. mamilla , Gray ; V. porcina, Lamarck ; V. proboscidalis , Bi'oderip. Fig. 940. V. porcina. Fig. 941. V. cymbium. Fig. 942. V. mamilla. Fig. 943. V. proboscidalis. 2e sous-genre. Melo, Humphrey, 1797. — Coquille ovale oblongue, ventrue; spire courte à sommet obtus, persistant; tours souvent couronnés d’appendices spiniformes; ouverture oblongue, large. Columelle présentant trois ou quatre gros plis lamelliformes, obliques; bord externe simple, aigu. Ex. : V. æthiopica , Linné ; V. indica, Sowerby ; V. melo, Solander. 3e sous-genre. Ausoba, H. et A. Adams, 1853. — Coquille à spire courte, couronnée d’épines jusque sur le bord du dernier tour; sommet spiral. Ex. : V. cymbiola, Chemnitz ; V . coronata, Kiener. 4e sous-genre. Aulica, Gray, 1847. — Coquille solide, ovale oblongue, ventrue; spire moyenne, à sommet papilleux ; tours lisses ou garnis postérieurement de tubercules spiniformes. Ouverture longue, assez bâillante; bord columellaire le plus souvent calleux ; columelle avec quatre plis obliques ; bord droit simple , mince. Ex. : V. scapha, Gmelin ; V. vespertilio, Linné ; V. rutila, Broderip ; V. piperata, Sowerby. GAS T UROPODE S. 187 Fig. 947. V. corona. Fig. 948. V. coronata. Fig. 949. V. i nperiali?. Fig. 950. V. vespertilio. Fig. 951. V. pallida. Fig. 952. V. rutila. Fig. 953. V. scapha. Fig. 954. V. piperata. 188 GASTÉROPODES. 5e sous-genre. Volutella, d’Orbigny, 1839, Zidona, H. et A. Adams, 1853. — Coquille allongée, subcylindrique; spire effilée, comme usée, à sutures couvertes d’un dépôt vitreux. Tours lisses, anguleux. Ouverture longue, bâillante; bord columellaire calleux; columelle avec trois gros plis; bord droit aigu. Ex. : V. angulata, Solander. Les animaux des volutelles, dit M. d’Orbigny, présentent du côté gauche un tel développement des bords du manteau , que celui-ci vient recouvrir toute la coquille jusqu’à son extrémité. Il s’ensuit que la coquille, au lieu d’être rugueuse, se couvre d’un encroûtement semblable à celui des porcelaines, et conserve toujours sa surface polie et brillante. 6e sous-genre. Callipara, Gray, 1847. — Coquille oblongue ovale, mince; spire courte, obtuse, à sommet papilleux; dernier tour ventru; columelle avec trois gros plis antérieurs ; bord externe s’étendant jusqu’à la spire. Ex. : V. bullata, Swainson. Fig. 955. V. angulata. Fig. 956. V. bullata. Fig. 957. V. angulata. 7e sous-genre. Cy.vibiola, Swainson, 1853. — Coquille ovale oblongue, mince; spire plus ou moins saillante, à sommet papilleux. Ouverture plus ou moins bâillante ; bord columellaire calleux ; columelle avec trois ou quatre gros plis obliques. Bord externe mince, aigu. Ex. : V. magnifica, Chemnitz ; V . festiva, Lamarck ; V. ancilla, Solander ; V. Ferussaci, Donovan. 8e sous-genre. Scaphella , Swainson, 1832. — Coquille oblongue, subcy- lindrique; spire conique; tours lisses. Ouverture allongée, étroite; columelle avec quatre plis obliques; bord droit simple, aigu. Ex. V. Junonia, Chemnitz ; V. Tur- neri, Gray ; V. undulata, Lamarck ; V. reliculata, Reeve; V. zébra, Leach. 9e sous-genre. Alcithoe, H. et A. Adams, 1853. — Coquille fusiforme; spire saillante , sommet papilleux ; ouverture allongée assez bâillante ; bord colu- mellaire calleux; columelle avec quatre plis obliques; bord droit subréfléchi. Ex. : V. pacifica, Solander ; V. fulgetrum, Rroderip . GASTÉROPODES. 189 Fig. 961. V. zébra. Fig. 962. V. Ferussaci. Fig. 963. V. zébra. 190 GASTEROPODES. 10e sous-genre. Voluta, Linné, 1758. — Coquille solide, conique, à tours tuberculeux; sur le dernier tour les tubercules s’allongent et forment des côtes longitudinales. Ouverture oblongue, assez large. Bord columellaire calleux, et garni dans toute sa longueur de plis dont les plus gros sont antérieurs. Bord droit épais, subréfléchi. Ex. : V. musica, Linné. 11e sou s-genre. Harpula, Swainson, 1835. — Coquille solide, à tours lisses, à spire conique, à sommet papilleux. Ouverture oblongue, assez évasée, bord columellaire calleux; columelle avec sept ou huit plis obliques, les antérieurs plus gros. Bord droit assez épais. Ex. : V. vexillum, Chemnitz. 12e sous-genre. Fulgoraria , Schumacher, 1817. — Coquille allongée, fusi- forme ; spire assez saillante, à sommet papdleux, obtus. Tours garnis de côtes longi- tudinales, striés transversalement; le dernier rétréci en avant. Ouverture allongée; columelle avec huit ou dix plis obliques, ceux du centre plus gros; bord droit assez épais, légèrement crénelé. Ex. : V. fulminata, Lamarek (rupestris, Gmelin). 13e sous-genre. Aurinia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille très-allongée, fusiforme. Spire à sommet papilleux. Tours subplissés longitudinalement, et finement striés transversalement. Columelle à plis obsolètes; bord interne simple, mince. Ex. : V. dubia, Broderip. 14e sous-genre. Lyria, Gray, 1847. — Coquille fusiforme, assez épaisse; spire saillante; tours garnis de côtes longitudinales. Ouverture allongée; bord columel- laire calleux et présentant un grand nombre de plis transverses, avec trois plis prin- cipaux. Bord droit épais, aigu. Ex. : V. Delessertii, Petit ; V. lyræformis, Swainson. 15e sous-genre. Enæta, H. et A. Adams, 1853. — Coquille harpiforme, assez solide; spire saillante, aiguë. Tours couverts de petites côtes longitudinales. Ouverture allongée; bord columellaire calleux. Columelle avec quatre plis transverses. Bord droit épais, aigu, et présentant un tubercule à l’intérieur. Ex. : V. harpa, Barnes. 16e sous-genre. Volutilithes, Swainson, 1831. — Coquille fusiforme ; spire saillante, à sommet aigu; tours cancellés. Ouverture oblongue. Bord columellaire calleux; columelle avec des plis rudimentaires nombreux; bord droit mince. Ex. : V. abyssicola, Adams et Beeve. ^ f**? Fig. 967. Fig. 968. Fig. 969. Fig. ■ 970. \/. tessellata. V. diadema V. pulchra. V. Miltonig. GASTEROPODES. 191 Fig. 971. V. pacifica. Fig. 972. V. musica. Fig. 973. V. fulgetrum. Fig. 977. V. harpa. Fig. 980. V. abyssicola. 192 GASTÉROPODES. /yf y : /ïŸïr 55e Genre. MITRA. Lamarck, 1799. Tiarella. Swainson , 1840. ^ / y *7' S^. C^^£jT^^^~gT~^7~. Coquille turrieulée ou subfusiforme, à spire aiguë au sommet; à base échan- crée et sans canal. Columelle chargée de plis parallèles entre eux, transverses et dont les inférieurs sont les plus petits. Bord columellaire , mince et calleux. L’animal des mitres a la tête petite, assez élargie, munie de deux tentacules cylindriques , peu contractiles , suballongés , renflés à la base ; les yeux sont au côté externe du renflement. Bouche très-contractile, laissant presque constamment sortir une trompe cylindrique, flexible, très-extensible. Ex. : M. papalis, Linné ; M. episcopalis, Linné. Les espèces fossiles sont assez nombreuses. Ex. : M. raricosta, Lamarck ; M. monodonta, Lamarck ; M. subplicala, Deshayes ; M. Lajoyi, Deshayes ; M. Brongniartii , Deshayes ; M. parisiensis, Deshayes ; M. crebricosta, Lamarck ; M. labratula, Lamarck; M. scrobiculata , Brocchi ; M. elongata, Lamarck. Fig. 986. M. subplicata. Les auteurs anglais et MM. Adams en particulier admettent dix-neuf genres ou sous-genres, proposés dans le genre mitra de Lamarck. Plusieurs de ces divisions sont heureuses, et presque toutes sont utiles pour le classement des espèces connues jusqu’à ce jour. Ces divisions sont : GASTÉROPODES. 193 Le genre mitra, pour MM. Adams, est limité aux espèces fusiformes, épaisses; à spire élevée, aiguë; à ouverture petite, étroite, échancrée en avant; à columelle obliquement plissée; à bord droit assez épais et lisse intérieurement. Ex. : \I. epi- scopalis, M. papalis, Lamarck. 1er sous-genre. Nebularia, Swainson, 1840. — Sillons transverses; dernier tour rétréci en avant. Ouverture étroite postérieurement, baillante en avant; bord externe lisse intérieurement. Ex. : M. adusta , Martyn. 2e sous-genre. Scabricula , Swainson, 1840. — Rugueuse; petites côtes transverses, assez élevées, avec des stries longitudinales; sutures non couronnées; ouverture moyenne. Bord externe crénelé intérieurement. Ex. : M. granatina, Lamarck. 3e sous-genre. Cancilla, Swainson, 18-40. — Fusiforme grêle. Spire aiguë. Tours avec des côtes spirales assez élevées, linéaires. Ouverture médiocre. Bord externe mince. Ex. : M. filosa, Lamarck. 4e sous-genre. Chrvsame, H. et A. Adams, 1853. — Ovale; spire de même longueur queTouverture ; tours avec des côtes transverses. Bord externe crénelé. Ex. : M. coro- nata, Lamarck. 5e sous-genre. Isaba, H. et A. Adams, 1853. — Mince, snbulée, spire plus longue que l'ouverture. Tours simples. Ouverture dilatée. Bord interne avec un calus prononcé ; bord externe mince, lisse intérieurement. Ex. : M. buli- moïdes, Reeve. TOUR PREMIER. Fig. 997. M. bulimoïdes. 194 GASTÉROPODES. (3e sous-genre. Mutyca , H. et A. Adams, 1853. — Subulée, mince; spire beaucoup plus longue que l’ouverture; tours finement striés. Ouverture dilatée en avant; bord externe mince, simple. Ex. : M. ancillides, Swainson. 7e sous-genre. Aidone, H. et A. Adams, 1853. — Fusiforme, lisse, polie. Spire aiguë, aussi longue que l’ouverture; bord interne excavé, avec deux plis obtus dans le milieu. Bord externe mince, simple. Ex. : M. insignis, A. Adams . Nous ne connaissons pas cette espèce. 8e sous-genre. Volutomitra, Gray, 1847. — Ovale ou fusiforme, lisse, épi— dermée. Tours simples. Columelle avec des plis obliques. Bord externe mince, simple, arqué. Ex. : M. ebenus, Lamarck. 9e sous-genre. Strigatella, Swainson, 1840. — Solide, ovale ou fusiforme , généralement épidermée. Spire aiguë; tours lisses ou striés tranversalement. Ouverture étroite. Columelle plissée transversalement. Bord interne calleux posté- rieurement. Bord externe assez épais. Ex. : M. paupercula, Lamarck; M. lilterata, Lamarck. 10e sous-genre. Mitreola , Swainson, 1840. — Solide, fusiforme. Spire aiguë, sommet parfois papilleux. Tours lisses ou striés transversalement. Columelle avec des plis assez larges. Bord externe gibbeux intérieurement dans le milieu. Ex. : M. limbifera, Lamarck. 11e sous-genre. Zierliana, Gray, 1847. — Solide, ovale; spire courte, aiguë; dernier tour gonflé à la partie postérieure. Bord columellaire avec une forte callo- sité en arrière. Bord externe épais assez aplati, sinueux, canaliculé postérieure- ment, et garni de dents lamelleuses en dedans de la lèvre interne. Ex. : M. Zier- vogeliana, Chemnitz (cancellaria , Lamarck) ; M. virgata, Reeve; M. antliracina, Reeve ; M. robusla, Reeve; M. Woldemarii , Kiener. 12e sous-genre. Turricula, Klein, 1753, Vulpecula, Blainville , 1824. — Allongée, turriculée avec des côtes longitudinales ou des plis. Spire aiguë. Ouverture assez étroite , allongée ; columelle plissée ; bord columellaire calleux postérieurement. Bord externe strié intérieurement. Ex. : M. plicaria, Linné ; M. vulpecula, Linné ; M. tæniata, Lamarck; M. coccinea, Reeve; M. corrugata , Kiener; M. lyrata, Lamarck; M. regina, Chemnitz. 13e sous-genre. Costellaria, Swainson, 1840. — Dernier tour contracté en avant; tours garnis de côtes longitudinales; lèvre interne du bord droit striée. Ex. : M. torulosa, Lamarck; M. semifasciata , Lamarck; M. turriger, Reeve. 14e sous-genre. Pusia, Swainson, 1840. — Ovale, noduleuse ou à côtes longitudinales; spire souvent courte et obtuse. Bord externe épais, souvent réfléchi. Ex. : M. patriarchalis, Chemnitz; M. luculenta, Reeve ; M. Turben, Reeve. 15e sous-genre. Callithea, Swainson, 1840. — Côtes longitudinales, linéaires, croisées par des bandes et des stries transverses. Dernier tour étroit en avant et un peu contracté. Spire allongée. Ex. : M. subulata, Lamarck ; M. Stain- forlhii, Reeve; M. stigmataria, Lamarck. GASTÉROPODES. 195 Fig. 998. M. paupercula. Fig. 999. M. ancillides. Fig. 1000. M. litterata. Fig. 100 J. M. virgata. Fig. 1002. M. ebemis. Fig. 1003. M. limbifera. Fig. 1010. Fig. 1011. Fig. 1012. M. peculiaris. M. luculenta. M. semifasciata. Fig. 1013. M. plicaria. Fig. 101 i. Fig. 1015. Fig. 1016. M. torulosa. M. Turben. M. mirifica. 196 GASTEROPODES. 16e sous-genre. Thala, H. et A. Adams, 1853. — Fusiforme, cancellée. Spire aussi longue que l’ouverture. Dernier tour atténué, recourbé. Bord externe avec un petit sinus à la partie postérieure, sillonné intérieurement. Ex. : M. miri- fica, Reeve. 17e sous-genre. Ziba, H. et A. Adams, 1853. — Spire aiguë; tours lisses, subnoduleux ou carénés. Bord interne calleux; bord externe parfois assez épais au milieu. Ex. : M. peculiaris, Reeve. 18e sous-genre. Cylindra, Schumacher, 1817. — Subcylindrique, oliviforme; spire conique; ouverture étroite; lèvre externe du bord droit crénelée. Ex. : M. fe- nestrata , Lamarck ; M. dactylus, Reeve y M. punctata, Swainson ; 19e sous-genre. Sivaixsonia , H. et A. Adams, 1853; Mitrella, Swainson, 1835. — Oliviforme, lisse, polie; spire saillante, quelquefois épidermée ; dernier tour allongé. Ouverture moyenne assez étroite. Bord externe lisse. Ex. : M. fasciata, Marti/ n ; M. fissurata, Lamarck. ■ m ' - 1025 1026 Fig. 1023. M. Stainforthii. Reeve. Fig. 1024. 3\I. lyrala. Lamarck. Fig. 1025. M. corrugata. Lamarck. Fig. 1020. M. vulpecula. Lamarck. Fig. 1027. M. sligmataria. Lamarck. Fig. 1028 M. tæniata. Lamarck. Fig. 1029. M. regina. Sowerby. Fig. 1030. M. pontificalis. Lamarck. Fig. 1031. M. coceinea. Reeve. Fig. 1032. M. tæniata. Lamarck. GASTEROPODES. 197 56e Genre. CONO HELIX. Swainson, 1821. Imbricaria, Schumacher, 1817. Coquille en forme de cône, à spire déprimée, à sommet aigu. Ouverture droite, étroite; columelle avec six ou sept plis lamelleux presque transverses; bord droit assez épais, parfois crénelé. Ex. : C. conicus, Schumacher (marmorata, Quoy)\ C. citrinus, Reeve ; C. conus, Cliemnitz ; G. osseus, Reeve. 57e Genre. MARG1N ELLA. Lamarck , 1799. Porccllana. Adanson. 1757. Coquille subovale ou ovale-oblongue , lisse, brillante, polie, parfois costulée. Spire plus ou moins saillante, déprimée ou cachée. Ouverture étroite, allongée, tronquée, ou à peine échancrée en avant. Columelle garnie de plis plus ou moins obliques et presque égaux. Bord externe renflé et formant un bourrelet marginal. Fig. 1042. Fig. 1043. M. nodata. AI. glabella. Nous reproduisons les remarques de M. Petit de la Saussaye sur le genre mar- ginelle et sur les divisions proposées à diverses époques : En 1817, Schumacher jugea convenable d’établir des sections, et il proposa ; 1° de conserver le nom de margîneJla pour les espèces ayant une spire plus ou moins saillante; 2° de donner le nom générique de persicula aux espèces dont la 198 GASTÉROPODES. spire est déprimée; 3° de comprendre dans un genre hyalina les espèces à bord tranchant, rangées depuis dans le genre volvaria. En 1840, M. Swainson , prenant pour base d’une nouvelle classification quel- ques légères différences dans les formes générales des marginelles et s’appuyant sur des caractères vagues et peu importants, établit dans ce genre des divisions auxquelles il donna le nom de volutella , persicula , gibberula et glabella. En 1844, M. Hinds divisa en deux groupes les marginelles qu’il décrivit dans la partie zoologique du voyage du Sulphur; il désigna ces groupes sous les noms suivants : Phænospira. Espèces à spire élevée ou saillante. Cryptospira. Espèces à spire en quelque sorte cachée. Comme on le voit, ces deux groupes correspon- dent à ceux indiqués par Schumacher sous les noms de marginella et persicula. M. Petit propose de diviser le genre marginelle en trois sections : 1° Espèces à spire plus ou moins saillante. 2° Espèces à spire déprimée, cachée, parfois même ombiliquée. 3° Espèces colombelliformes rentrant dans le genre erato de Risso. M. Gray admet trois genres : porcellana (M. glabella), closia (M. sarda) et persicula (M. lineata). MM. Adams n’admettent que deux genres, marginella et persicula; mais ils divisent le premier en quatre sous-genres, glabella, prunum, volutella et crypto- spira, et ils établissent un sous-genre glabella pour le second. Il est peu de genres dans lesquels les coquilles soient aussi remarquables par l’élégance de la forme , la variété et le brillant des couleurs : elles sont petites , et quelques espèces sont rares, recherchées, et présentent des variétés séneslres. Petit. 1er sous-genre. Glabella, Swainson, 1840. — Coquille volutiforme, spire conique plus ou moins longue. Columelle avec quatre plis, le dernier terminal. Rord externe épais, denté ou crénelé, rarement lisse. Ex. : AI. faba, Linné ; AI. Adansonii , Kiener ; AI. Goodallii, Sowerby ; AI. Cleryi, relit; AI. bifasciata, La mardi. 2e sous-genre. Volutella, Swainson, 1840. — Coquille bulliforme, oblongue; spire déprimée, plus ou moins couverte. Quatre plis antérieurs, obliques. Rord droit assez épais. Ex. : Al. Bellangeri, Kiener ; AI. angustata, Sowerby. 3e sous-genre. Cryptospira, Hinds, 1844; Prunum, Alartini. — Coquille à spire très-courte; dernier tour gibbeux postérieurement. Columelle avec de gros plis. Bord interne non calleux. Bord externe assez épais, non crénelé intérieure- ment. Ex. : AI. elegans, Gmelin ; AI. undulata , Chemnitz ; AI. quinqueplicata , Lamarck; M. cincta, Kiener; Al. bivaricosa, Lamarck. 4e sous-genre. Persicula, Schumacher, 1817. — Coquille ovale; spire petite, déprimée. Ouverture échancrée postérieurement et en avant. Bord interne calleux, surtout en arrière. Columelle avec plusieurs plis, les antérieurs plus gros. Bord externe lisse ou crénelé à l’intérieur. Ex. : AI. lineata, Lamarck; Al. tessellata, Lamarck. GASTÉROPODES. 199 5e sous-genre. Gibberula , Swainson, 1840. — Spire peu proéminente, der- nier tour ventru, gibbeux près du bord externe. Columelle avec quelques petits plis antérieurs. Ex. : G. elandestina, Brocchi. Fig. 1002. M. persicula. Fig. 1063. M. lineata. Fig. 1064. M. tessellata. Fig. 1065. M. sarda. Fig. 1066. M. elandestina. * 200 GASTEROPODES. 58e Genre. ERATO. Risso, 1826. Séparé des raarginelles. Coquille cypréiforme, lisse ou tuberculeuse. Spire courte, conique; dernier tour assez volumineux. Ouverture étroite, droite. Bord columellaire lisse ou den- ticulé dans toute sa longueur, mais avec des plis distincts antérieurement. Bord externe assez épais, surtout au milieu, et denticulé intérieurement. Ex. : E. granum, Kiener ; E. lævis, Donovan ; E. cypræola, Brocchi (fossile subapenn.) . 59e Genre. VO LV ARIA. Lamarck , 1801. Hyalina. Schumacher, 1817. Coquille subcylindrique, semi-pellucide , à spire courte, déprimée ou cachée. Ouverture étroite, allongée, à peine éehancrée à la base. Columelle garnie anté- rieurement de plis égaux. Bord droit épais ou avec un bourrelet. Ex. : V. pallida, Lamarck ; V. bulloïdes, Lamarck (fossile); V. monilis, Lamarck. Sous-genre. Volaarina, Hinds, 1844; séparé des marginelles. — Subcylin- drique. Spire courte, obtuse. Columelle plissée antérieurement. Bord externe Fig. 1070. V. triticea. Fig. 1071. V. monilis. Fig. 107 2. V. bulloïdes. Fig 1073. V. pallida. Fig. 1074. V. avena. 12* Famille. COLOMBEL LINÉS. COLUMBE LLINAE. Les colombellinés ont une coquille ovale, épidermée, à spire plus ou moins développée, généralement courte. L’ouverture est allongée , assez étroite, faible- ment éehancrée et terminée par un canal très-court. Le bord columellaire présente quelquefois des plis ou des dentelures. Le bord droit, assez épais, est le plus souvent renflé et dentelé à sa lèvre interne de manière à rétrécir l’ouverture. M. Gray classe les colombelles dans la famille des muricidés et près des nasses; il admet les genres pisania, columbella, engina et triumphis. MM. Adams divisent les colombelles de Lamarck en cinq genres et huit sous- genres , en y comprenant quelques huceins et quelques ricinules , et ils les consi- dèrent comme une sous-famille qu’ils rangent, à ce titre, dans leur famille des mitridés. , GASTÉROPODES. 201 60e Genre. COLUMBELLA. Lamarck, 1799. Peristera. Bafmesque , 1815. Coquille ovale ou oblongue, à spire plus ou moins allongée, parfois turriculée. Ouverture allongée, étroite, souvent rétrécie au milieu par un renflement du bord droit, échancrée en avant et sans canal. Bord interne excavé, souvent crénelé ou denticulé en avant. Bord droit dentelé ou crénelé, présentant souvent un renfle- ment épais. L’animal des colombelles a la tête large et aplatie, le pied étroit, ovale, allongé et presque carré. Le siphon est étroit et dépasse peu le canal. Oper- cule corné. Ex. : C.fulgurans, Lamarck ; C. harpæformis, Sowerby; C. fasciata, Sowerby ; C. strombiformis , Lamarck ; C. pardalina, Lamarck ; C. mercatoria, Linné ; C. turturina, Lamarck ; C. Tyleri, Gray. Ce genre est subdivisé ainsi qu’il suit par MM. Adams : Fig. 1075. C. pardalina. Fig. 1080. C. turturina. Fig. 1081. Fig. 1082. C. fasciata. C. nitida. Fig. 1083. Fig. 1084. Fig. 1085. C. Tyleri. C. dichroa. C. unifasciata. 1er sous-genre. Nitidella, Swainson, 1840. — Coquille ovale, lisse. Deux petits plis antérieurs à la columelle. Bord externe assez épais. Ouverture allongée, élargie en avant. Ex. : C. nitida, Lamarck ; C. dichroa, Sowerby. 2e sous-genre. Alia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille mince, lisse, épider- mée. Spire moyenne. Ouverture ovale. Bord interne finement crénelé. Bord externe épais, non calleux dans le milieu, strié intérieurement. Ex. : C . unifasciata, Sowerby. 3e sous-genre. Mitrella, Risso, 1826. — Co- quille fusiforme, lisse. Spire élevée, aiguë. Columelle simple ou avec quelques rugosités antérieures. Bord externe simple ou crénelé intérieurement. Ex. : C. lactea, Diiclos. 4e sous-genre. Atilia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille fusiforme, longitudinalement plissée. Spire élevée, aiguë; dernier tour brusquement rétréci en avant. Ex. : C. suffusa, Sowerby . TOME PREMIER. Fig. 1086. Fig. 1087. C. lactea. C. suffusa. 25 202 GASTEROPODES. 5e sous-genre. Anachis, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale-fusiforme, à côtes longitudinales. Spire élevée. Ouverture étroite. Columelle droite. Bord externe presque droit, crénelé intérieurement. Ex. : C. lyrata, Duclos ; C. rugosa, Sowerby. X 6e sous-genre. Conidea, Swainson, 1840. Pvrene, Rolten, 1798. — Coquille fusiforme. Bord interne réfléchi en avant. Bord externe crénelé intérieurement. Ex. : C. semi-punctata, Lamarck ; C. tringa, Lamarck. 7e sous-genre. Conella, Swainson, 1840. — Coquille coniforme, lisse. Bord externe sans renflement dans le milieu et crénelé intérieurement. Ex. : C. Philippinarum, Reeve. 8e sous-genre. Strombina, Morch, 1852. — Coquille fusiforme , turriculée. Spire aiguë. Tours gibbeux, souvent noduleux. Bord interne avec un calus assez épais. Bord externe épais, quelquefois sinueux en arrière. Canal antérieur assez prononcé. Ex. : C. lanceolata, Sowerby ; C. bicanalifera , Sowerby ; C. gibberula, Sowerby ; C. elegans, Sowerby ; C. pulcherrima, Sowerby. 9e sous-genre. Amvcla, H. et A. Adams, 1853; établi aux dépens des buc- cins. — Coquille bucciniforme, lisse, solide. Ouverture ovale. Columelle simple, tronquée à la partie antérieure. Bord interne avec un calus assez prononcé. Bord externe arqué, crénelé intérieurement. Ex. : C. fasciolata (buccinum), Lamarck ; A. dermestoïdea (buccinum), Lamarck. 10e sous-genre. Astyris, H. et A. Adams, 1853; établi aux dépens des buccins. — Coquille ovale-fusiforme, lisse ou transversalement striée. Ouverture ovale. Bord interne simple, non calleux. Bord externe sinueux postérieurement, crénelé intérieurement. Ex. : A. clausiliforme (buccinum), Kiener ; A. lactea (columbella), Sowerby, non Duclos. 11e sous-genre. Engina , Gray, 1839; séparé des ricinules. — Coquille ovale-conique. Spire aiguë. Tours avec des bandes ou des côtes noduleuses trans- verses. Ouverture étroite, concave, avec plusieurs gros plis obliques en avant. Bord externe assez épais, denticulé intérieurement. Ex. : E. histrio (ricinula), Reeve ; E. trifasciata (ricinula), Reeve. 12e sous-genre. Pusiostoyia, Swainson, 1840; séparé des colombelles. — Coquille ovale. Bord interne granuleux. Bord externe très-épais au milieu et den- ticulé. Ex. : C. mendicaria, Lamarck ; C. chlorostoma, Sowerby. 6D Genre. COLUMBELL1N A. D’Orbigny, 1843. Coquille ovale, épaisse, ventrue. Ouverture étroite, flexueuse, souvent rétrécie au milieu. Partie antérieure échancrée, sans canal. Partie postérieure pourvue d’un canal prolongé extérieurement. Bord columellaire très-encroûté en dehors. Bord droit fortement épaissi en dedans, au milieu de sa longueur. Animal inconnu. Très-voisin des colombelles, ce genre s’en distingue par un canal postérieur qui devait servir au passage d’un organe spécial, manquant aux colombelles. D’Orbigny. Ce genre ne comprend que deux espèces fossiles : les C. monodactyla, Desbayes; C. ornata, d’Orbigny (des terrains crétacés). /t-1 /y. 46 £ . 44^66 < c/kKJ GASTËR OPODES. 203 Fig. i093. C. gibberula. Fig. 1094. C. laneeolata. Fig. 1096. C. laclea. Sow. Fig. 1097. C. elegans. Fig. 1098. C. pulcherrima. Fig. 1099. A. dermestoïdea. Fig. 1101. A. clausiliformis. Fig. 1102. E. histrio. Fig. 1103. C. fasciolata. 204 GASTÉROPODES. 13e Famille. HARPIDES. HARPIDAE. Cette famille ne comprend qu’un seul genre. Les harpes sont de jolies coquilles à côtes longitudinales nombreuses et parallèles ; à ouverture largement évasée et à columelle lisse. L’animal est très-grand. Son pied est énorme, épais, et se prolonge beaucoup hors de la coquille, sans l’envelopper ni la recouvrir. Il ne peut être entièrement contenu dans l’ouverture au-devant de laquelle il forme un bourrelet. Ce pied est comme divisé en deux parties. L’antérieure, plus large, arquée, auriculée, à sillon marginal, est jointe à la postérieure par une sorte de col rétréci. Celle-ci, infini- ment plus étendue, est ovalaire, pointue et un peu bombée en dessus, sans aucune trace d’opercule. La tète et les tentacules ont la forme d’une lyre. Ces derniers sont assez longs , épais , surtout vers leur base où ils portent les yeux sur un petit renflement. 7. 62e Genre. HARPA. Lamarck, 1799. Lyra. Griffith, 1834. Coquille ovale, ventrue, ornée de côtes longitudinales, parallèles, inclinées et tranchantes. Spire courte, à sommet aigu. Ouverture ample, éehancrée en avant et sans canal. Columelle lisse, couverte d’une callosité mince et brillante; terminée en pointe; bord droit, épaissi par la dernière côte longitudinale. Sans opercule. Ex. : H. imperialis, Lamarck (costata, Linné ); H. ventricosa, Lamarck ; H. arti- cularis, Lamarck. Fig. 1111. H. imperialis. Fig. 1112. H. articularis. 14l Famille. CASSIDÏDES. CASSID1DAE. Les cassididés ont une coquille solide, subglobuleuse ou triangulaire; la spire courte, les tours quelquefois variqueux; l’ouverture plus ou moins étroite, terminée en avant par un canal brusquement recourbé. La columelle calleuse, le plus sou- vent ridée ou plissée transversalement; le bord droit formant un gros bourrelet, denté à sa lèvre interne. L’animal a la tête large, épaisse, garnie de tentacules effilés, à la base externe GASTÉROPODES. 205 desquels se trouvent les yeux. Sa trompe est cylindrique, extensible, assez grosse et saillante. Le manteau est ample, et présente, entre les tentacules, un appendice en forme de chaperon. Le pied est large, ovale et débordant la coquille de toutes parts. L’opercule est corné, ovale ou oblong. Dents linguales, sept : une médiane et trois latérales de chaque côté. Le nombre des espèces fossiles est peu considérable; elles viennent toutes des terrains tertiaires. Nous citerons les Cassis mamillaris, Grateloup ; C. saburon, Lamarck ; C. barpæformis, ibid.; C. cancellatus, ibid.j C. tuberculosa et C. inter- media. Fig. 1116. C. tuberculosa. Fig. 1117. C. harpæformis. Fig. 1118. C. cancellata. Fig. 1119. C. intermedia. M. Gray comprend dans la famille des cassididés onze genres et deux sous-genres, ainsi qu’il suit : 1° Genre Cassis. Ouverture allongée, étroite. — Coquille subtri- gone, sous-genre Cassis. Ex. : C. cornutus, Lamarck. — Coquille oblongue, spire non variqueuse, sous-genre Cypraecassis. Ex. : C. rufus, Lamarck. 2° Genre Levenia. Ex. : C. coarctatus, Gray. 3° Genre Bezoardica. Ex. : C. glaucus, Lamarck. -4°GenreMoRio. Ex. : Cassidaria cchinopliora, Lamarck. 5° Genre Sconsia. Ex. : Cas- sidaria striata, Lamarck. 6° Genre Linatelea. Ex. : Cassidaria cingulata, Lamarck. 7° Genre Ranella. Ex. : C. crumena, Lamarck. 8° Genre Oniscia. Ex. : O. cancel- lata, Lamarck. 9° Genre Morum. Ex. : Cassidaria oniscus, Lamarck. 10° Genre Cithara. Ex. : C. marginelloïdes , Adams. 1 1° Genre Pachyratron. Ex. : P. cassi- diforme, Gaskoin. MM. Adams admettent à peu près les mêmes divisions, cependant ils placent le genre pachybatron dans leur famille des marginellidés. GASTÉROPODES. 206 63e Genre. CASSIS. Lamarck , 1799. Cassidea. Bruguières, 1789. Coquille solide, épaisse, bombée ; dernier tour très-ample, irrégulièrement vari- queux. Ouverture longitudinale étroite ou subovale, le plus souvent dentée, terminée à sa base par un canal court, recourbé brusquement vers le dos. Colu- melle calleuse, plissée ou ridée transversalement. Bord droit presque toujours muni d’un bourrelet extérieur et denté à sa lèvre interne. Opercule ovale, étroit, corné, à sommet médian. Ex. : C. madagascariensis , Lamarck ; C. tuberosa, Lamarck. . / F? ^ Fig. 1120. C. madagascariensis. Fig. 1121. C. madagascariensis. Fig. 1122. C. tuberosa. MM. Adams établissent les divisions suivantes à titre de genres ou de sous-genres. 1er sous-genre. Semicassis,( Klein, 1753 \) Cassidea , Swainson, 1840. — Coquille ovale, à côtes transversales. Spire moyenne, aiguë. Tours plus ou moins tuberculeux. Ouverture oblongue, échancrée antérieurement. Bord interne rugueux, obliquement plissé. Bord externe réfléchi, transversalement plissé. Opercule semi- ovale, médiocre. Nucléus sur le milieu du bord droit. Ex. : C. semigranosus , Lamarck; C. canaliculatus , Bruguières ; C. saburon, Adanson. Fig. 1123. C. canaliculatus. X ^ GASTEROPODES. 207 2e sous-genre. Phalium, Link, 1807; Rezoardiga, Schumacher, 1817. — Coquille transversalement striée. Spire aiguë. Tours anguleux, variqueux. Bord interne rugueux, plissé. Bord externe fortement denté antérieurement. Ex. . C. glaucus, Linné ; C. undatus, Martini ; C. bisulcatus, Schubert. Fig. 1126. C. glaucus. C Fig. 1127. G. undatus. Fig. 1128. C. bisulcatus. Fig. 1129. C vibex. Fig. 1130. C. pyrum. Fig. 1131. C. turgidus. Fig. 1132. G. rufus. Fig. 1133. C tenuis. Fig. 1134. C. testiculus. 3e sous-genre. Casmaria, H. et A. Adams, 1853. — Coquille lisse, à tours simples ou subplissés. Spire assez élevée. Bord interne calleux, lisse. Bord externe 208 GASTÉROPODES. généralement simple ou légèrement crénelé à l’intérieur. Ex. : C. pyrum, Lamarck; C. vibex, Linné ; C. turgidus, Reeve. 4e sous-genre. Cassidea, Link, 1807. — Coquille ovale; spire courte. Ouver- ture droite, étroite, canaliculée postérieurement. Columelle plissée. Bords du manteau réfléchis vers le bord de la coquille. Pas d’opercule. Ex. : C. testi- culus, Linné ; C. rufus, Linné ; C. tenuis, Gray. 5e sous-genre. Levenia, Gray, 1847. — Coquille ovale, subcylindrique; spire conique ; tours noduleux, le dernier irrégulier. Ouverture étroite, rétrécie dans le milieu. Bord columellaire plissé. Bord droit mince, non réfléchi, plissé intérieurement. Opercule étroit; nucléus sur le milieu du côté droit. Ex. : C. coarc- tatus, Gray. — 64e Genre. CASSID ARIA. Lamarck, 1812. Coquille ovoïde ou ovale-oblongue. Ouverture longitudinale, étroite, terminée à sa base par un canal courbé, subascendant. Bord droit muni d’un bourrelet ou d’un repli; bord gauche appliqué sur la columelle, le plus souvent rude, granu- leux, tuberculeux ou ridé. Opercule corné, à sommet marginal et médian. On ne cite qu’un petit nombre d’espèces fossiles des terrains tertiaires. Ce genre est divisé par MM. Gray et Adams en deux genres sous les noms de sconsia et galeoda. Eig. 1135. C. coarctatus. Eig. 113(>. C. tyrrhena. Fig. 1137. C. echinopliora. Fia. 1 1 38. C. striata. 1er «s-e-u-s-- genre. Sconsia, Gray, 1847. — Coquille ovale fusiforme , à sillons transverses et présentant une seule varice longitudinale. Spire aiguë; ouverture allongée; canal court, légèrement recourbé. Bord interne régulièrement plissé et à plis antérieurs plus prononcés. Bord externe assez épais subréfléchi, plissé inté- rieurement. Ex. : C. striata, Lamarck. GASTEROPODES. 209 2e sous-genre. Galeoda, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale, tubercu- leuse; dernier tour ventru. Ouverture étroite, terminée antérieurement par un canal assez long et recourbé. Bord interne couvert d’une callosité très-mince et étendue; bord externe réfléchi, crénelé intérieurement. Ex. : C. tyrrhena , Chemnitz ; C. echinophora, Linné. y 65e Genre. OJélSClA. Sowerby, 1825. Morum. Bolten, 1798. Coquille oblongue , subcylindrique , un peu conoïde , à spire courte , obtuse au sommet, rétrécie à la base; ouverture longitudinale, étroite, à bords parallèles, columelle droite, simple, revêtue d’un bord gauche assez large et granuleux; bord droit épaissi, dentelé, renflé dans le milieu; canal terminal court, étroit, à peine échancré. Ce genre démembré par MM. Gray et Adams donne trois sous-genres sous les noms suivants : oniscia, oniscidia et cithara, ce dernier compris déjà dans la famille des defranciinés. Ier sous-genre. Oniscia, Sowerby ; Ersina, Gray, 1840. — Coquille ovale, triangulaire , tuberculeuse ; spire très-courte , à sommet aigu ; ouverture linéaire , échancrée antérieurement. Columelle avec des stries papilleuses. Bord droit réfléchi, et plissé à l’intérieur. Ex. : O. oniscus , Lamarck. 2e sous-genre. Oniscidia, Swainson, 1840. — Coquille cancellée, à spire mé- diocrement élevée, aiguë ; bord interne appliqué sur la columelle et granuleux. Bord externe épais et dentelé intérieu- rement. Ex. : O. cancellata, Sowerby. 3e sous-genre. Cithara, Gray. — Coquille ovale , à spire conique ; tours à sillons concentriques. Ouverture li- néaire, légèrement canaliculée de cha- que côté; bord interne mince, avec des sillons croisés. Bord droit tranchant. Pas d’opercule. Ex. : C. marginelloïdes. Voyez genre daphnella, fîg. 669. Fig. 1139. O. oniscus. Fig. 1140. O. cancellata. 06e Genre. P AC HYB ATRON , Gaskoin. 1853. Coquille subcylindrique , longitudinalement striée ; spire aplatie , plus ou moins aiguë, à tours apparents. Ouverture étroite, allongée, peu arquée, non rostrée postérieurement. Bord columellaire largement calleux et couvert de plis transverses ; bord externe épais , denticulé intérieurement. Ex. : P. cassidiforme, Gaskoin ; P. marginelloïdeum, Gaskoin . Fig. 1141. P. marginelloïdeum. TOME PREMIER. Fig. 1142. P. cassidiforme. 26 si-? 210 GASTEROPODES. 15e Famille. DOLIIDES. DOLÏIDAE. Cette famille se compose de coquilles généralement cerclées de côtes plus ou moins saillantes; assez minces, ventrues, à spire courte, à ouverture large, quel- quefois rétrécie par les plis dentiformes des bords. L’animal est très-gros et peut à peine être contenu dans sa coquille; la tête est large, renflée en avant et porte deux tentacules allongés, obtus, distants et dilatés vers la base où se trouvent les yeux. La bouche est grande et rétractile; les dents linguales au nombre de sept, une centrale et trois latérales de chaque côté. La trompe est cylindrique, très-développée , extensible et flexible dans tous les sens. Le pied est ovale, très-grand, charnu, débordant la coquille de toutes parts. Il est arrondi, large, lobé et dilaté en avant, avec un sillon horizontal. Pas de trace d’opercule. Trois genres : dolium, malea et ficus. //•??. 67e Genre. TONNE. DOLIUM. Lamarck , 1801. /y Perdix. Monljort, 1810. Coquille mince, ventrue, bombée, le plus souvent subglobuleuse, rarement oblongue; tours à côtes transverses. Ouverture très-large, échancrée en avant, simple, parfois calleuse et denticulée au centre et en avant; columelle canaliculée. Bord droit crénelé et quelquefois dcnticulé dans toute sa longueur. Pas d’opercule. Ex. : D. maculatum, Lamarck; D. galea, Linné ; D. perdix, Linné. On ne connaît qu’un petit nombre d’espèces fossiles des terrains crétacés supé- ieurs et tertiaires Fia. 1143. D. maculatum. Fig. 1144. D. galea. Fig. 1145. D. perdix. M. Valenciennes, dans la partie zoologique du Voyage de M. de Humboldt, a établi un genre aux dépens des tonnes. 68e Genre. MALEA. Valenciennes , 1833. Cadium. h. et A. Adams, 1853. Coquille ovale, globuleuse, épaisse, ornée de côtes transverses. Ouverture gri- maçante, rétrécie par les dents du bord droit et -celles de la columelle; bord columellaire calleux avec deux séries de plis dentiformes plus obliques en avant GASTÉROPODES. 211 qu’au centre. Bord externe épais, plissé et denté. Ex. : M. pomum, Linné ; M. lali- labris, Valenciennes ; M. ringens, Swainson. Fig. 1146. M. pomum. Fig. 1147. M. Iatilabris. Fig. 1148. M. ringens. tyr v^yk /t. /yfy ; 69e Genre. FICUS. Rousseau , 1846. W? Pybüla , partira , Lamarck. Ficula. Swainson , 1835. Otus. Risso , 1826. Sycotypus. Browne 3 1746. A Coquille pyriforme, mince, ventrue, cancellée ou à côtes transversales. Spire très-courte. Ouverture large , rétrécie antérieurement et prolongée en un canal large, allongé, un peu courbé. Bord columellaire sinueux; bord droit mince, simple. Point d’opercule. Ex. : F. ficoïdes, Lamarck ; F. decussatus , IVood; F. clatbratus , Lamarck ; F. clavus, Basterot. Ces deux dernières espèces fossiles. Fig. 1149. F. clavus. Fig. 1150. F. ficoïdes. Fig. 1151. F. decussatus. Fig. 1152. F. clathratus. X 1G! Famille. VÉLFTINIDÉS. VELUTINIDAE. H. et A. Adams. Cette petite famille comprend des coquilles généralement minces, néritiformes , à ouverture large et à péristome presque continu. L’animal a un manteau très-large et recouvrant plus ou moins la coquille. La trompe est allongée et cylindrique. Sept dents linguales, une médiane et trois latérales superposées; le pied est ovale, oblong, sans opercule. Nous comprenons dans cette famille les genres velutina, lamellaria, cryptocella, marsenina et coriocella. JIH $>, /*//■ 212 GASTEROPODES. . 70e Genre. VELUTINA. Blainville, 1819. ^ N JU-* . X* U-cFFZ* z^J Coquille néritoïde, épidermée, extérieure, à spire petite, submarginale ; ouver- ture très-ample, arrondie, à péristome mince, presque continu ; columelle arquée, cachant en partie un très-petit ombilic. Animal ovale, assez bombé, à peine spiral; le bord du manteau simple en avant et double dans le reste de sa circonférence; la lèvre interne plus épaisse et tenta- culaire; pied petit, ovale, avec un sillon mar- ginal antérieur; tête épaisse; tentacules gros, obconiques, distants, avec un petit voile frontal entre eux; yeux noirs, sessiles au côté externe de la base de ces tentacules; bouche grande, à l’extrémité d’une sorte de mufle. Pas d’opercule. Ex. : V. capuloïdea, Blainville ; V . virgata, Woocl. Espèce fossile du crag corallien. MM. Adams établissent les deux sous-genres suivants : 1er sous-genre. Limneria, H. et A. Adams, 1853; Morvillia, Gray, 1857. — Coquille solide, semi-globuleuse, subspirale; ouverture large, étendue postérieurement au delà du sommet. Bord interne oblique et réfléchi postérieurement, droit et aigu antérieure- Fig. 1155. Fig. 1156. T l l 1 l. zonata. ment. Ex. : L. zonata, Goulet. Fig. 1153. V. capuloïdea. Fig. 1154. V. virgata. 2e sous-genre. Velutella, Gray, 1847. — Coquille mince, flexible, pellucide, lisse, membraneuse. Spire assez élevée. Ouverture oblongue; columelle flexueuse. Ex. : V. plicatilis, Muller. Nous ne connaissons pas cette espèce. 71e Genre. LAMELLARIA. Montagu, 1815. M A rs en i A. Leach, 1819. Coquille spirale , mince , pellucide ; dernier tour très- grand, déprimé. Ouverture très-large, oblique. Columelle oblique, spirale; bord droit mince, tranchant. Ex. : L. per- spicua, Linné. 72« Genre. CRYPTOCELLA . H. et A. Adams, 1853. Coquille mince, pellucide, calcaire. Spire petite. Ouverture très-large. Bord interne étroit, spiral. Ex. : C. tentaculata, Montagu. Fig. 1158. Fig. 1159. Fig. 1160. Fig. 116t. Cryptocella tentaculata. Coriocella nigra. Coriocella nigra. Marsenina depressa. Sous-genre. Marsenina, Gray, 1850. — Coquille opaque, allongée. Spire courte. Ex. : M. depressa, Sut/on. GASTÉROPODES. 213 Sous-genre. Coriocella , Blainville, 1824. Sigaretus , Cuvier, 1800. — Coqyille spirale , calcaire , mince, subopaque. Spire courte. Tours arrondis, le dernier très-ample. Ouverture très-large. Ce genre a été établi par Blainville sur l’animal privé accidentellement sans doute de sa coquille. Ex. : C. nigra, Blainville. 17e Famille. NATICIDÉS. NATICIDAE. Les naticidés ont une coquille globuleuse ou ovale*, ombiliquée, quelquefois déprimée, à spire plus ou moins courte. L’ouverture, généralement large, semi- circulaire, varie suivant la forme générale de la coquille. Le bord columellaire calleux se replie sur l’ombilic, qu’il recouvre ou obstrue en partie. Le bord droit est simple et lisse. L’animal est très-volumineux ; son pied est large , prolongé en avant , et le manteau recouvre une partie de la coquille. L’opercule est paucispiré , corné et. quelquefois doublé extérieurement d’une couche calcaire assez épaisse. Le nombre des espèces fossiles est assez considérable. Les natices, dit M. Pictet, ont vécu à toutes les époques géologiques, et, sauf le silurien inférieur, il n’est aucune division des terrains dans laquelle on n’en ait cité; elles paraissent cepen- dant avoir été moins nombreuses dans les terrains anciens. Cette famille comprend les genres natica et sigaretus. 73e Genre. NATICA. Adanson, 1757. Coquille subglobuleuse, ombiliquée. Ouverture entière, demi-ronde. Bord gauche oblique, non denté, calleux : la callosité modifiant l’ombilic et quelque- fois le recouvrant. Bord droit tranchant, toujours lisse à l’intérieur. Operculée. MM. Adams et Gray proposent de nombreuses subdivisions dans ce genre : ainsi MM. Adams admettent neuf genres et deux sous-genres, et ils limitent le genre natica d’après les caractères suivants : Coquille subglobuleuse, à spire assez élevée. Ouverture semi-lunaire. Colu- melle contournée en spirale dans l’ombilic. Sommet plus ou moins dilaté et tronqué, plus rarement convexe ou arrondi. Animal complètement rétractile dans l’intérieur de la coquille. Opercule corné, avec une couche extérieure calcaire. Ex. : N. ala papilionis, Chemnitz ; N. lineata, Chemnitz. Fig. II 62. Fig. 1163. Fig. 1164. Fig. 1165. \T. cancellata. N. ala papilionis. \ lineata. \. plumbea. 214 GASTÉROPODES. Les autres divisions du genre sont : Sous-genre. Stigmaülax, Morch, 1852. — Coquille solide, subglobuleuse, à tours arrondis, cancellés ou sillonnés. Ombilic avec un funicule spiral. Opercule calcaire présentant plusieurs côtes spirales à la face externe. Ex. : N. cancellata, Lamarck (sulcata, Born.). Sous-genre. Lunatia, Gray, 1847. — Coquille ovale, subglobuleuse. Spire assez élevée. Ouverture semi-lunaire. Bord interne calleux. Ombilic sans funicule. Opercule simple, cartilagineux. Ex. : N. plumbea, Lamarck. Sous-genre. Acrybia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille globuleuse, mince. Tours arrondis, striés en spirale. Columelle courbée dans le milieu. Ombilic cou- vert par un calus. Bord externe très-mince, flexible. Ex. : N. (lava, Goulcl. Fig. 1169. N. Petiveriana. Fig. 1170 N. conica. Fig. 1171. N. Cliemnilzii. Fig. 1172. N. Pbilippiana. Sous-genre. Meverita, Risso, 182G. Naticaria, Swainson, 1840. — Coquille orbiculaire déprimée. Spire conique ou aplatie. Ouverture large, semi-lunaire. Bord interne droit, calleux. Columelle contournée en spirale sur l’ombilic. Opercule simple, cartilagineux. Ex. : N. Chemnitzii, Recluz; N. Petiveriana, Recluz ; N. albu- Fig. 1173. N. maura. Fig. 1174. N. fluctuata. Fig. 1175. N. bifasciata. Sous-genre. Ampullina , Lamarck, 1813. — Coquille ventrue, non ombili- quée. Spire à sommet aigu. Tours lisses, sans épiderme. Ouverture très-large. Bord interne avec un calus large, lisse, étalé sur une partie du dernier tour. Ex. : N. fluctuata, Sowerby. GASTÉROPODES. 215 Sou s -genre. Ru ma , Chemnitz, Teste, H. Adams. — Coquille ovale aiguë, assez mince. Spire pointue. Tours souvent zones. Ouverture oblongue. Bord interne droit, étroit, réfléchi, généralement noir ou brun. Ombilic non funiculé. Opercule cartilagineux oblong , plus étroit que l’ouverture. Ex. : N. maura, Lamarck ; N. bifasciata, Gray. Sous-genre. Mamma, Klein, 1753. — Coquille ovale ou subovale, solide, lisse. Spire courte, aiguë. Tours simples. Ouverture semi-circulaire. Bord interne oblique, assez épais, calleux. Columelle adhérente à l’ombilic creusé en spirale. Sommet plus ou moins convexe et arrondi. Opercule large, corné, simple. Ex. : N. aurantia, Lamarck; N. straminea, Recluz ; N. mamilla, Linné ; N. perspicua, Recluz ; N. funiculata, Recluz ; N. pes elephantis, Chemnitz. Fig. 1176. N. straminea. Fig. 1177. N. perspicua. Fig. 1178. N. pes elephantis. Fig 1179. N. aurantia. 74e Genre. A M AURA. Mœller, 1842. Coquille ovale, lisse, imperforée, à spire élevée. Ouverture oblongue. Colu- melle courte, simple. Opercule corné, mince, paucispiré. Animal voisin des natices. Pied petit, com- pacte, sans lobe postérieur. Lobe antérieur profondément sinueux. Yeux à la base interne du lobe. Ex. : A. candida, Mœller; A. canali- culata, Gould. Fig. 1180. A. candida. Fig. 1181. A. canaliculata 7 5e Genre. S1GARETUS. Lamarck , 1801. Catinis. Klein , 1753. Stomatia. Patrick Broune , '756. Cryptostojia. Blainville, 1818. Coriocei.la. Blainville, 1825. Coquille ovale, oblongue, orbiculaire ou auriforme, déprimée, solide, épi- dermée, toujours sculptée de stries ou sillons étroits, spiraux, réguliers et plus ou moins onduleux. Spire peu ou point saillante, à tours croissant de plus en plus rapidement , à mesure que l’ouverture de la coquille tend à prendre une direction transversale. Ouverture entière très-évasée, plus longue que large, et à bords désunis postérieurement : l’interne le plus souvent concave, étroit, prolongé et étendu sur l’avant-dernier tour en une lèvre très-mince; l’externe tranchant et évasé. Impression musculaire unique, en fer à cheval très-ouvert, étendue sur le contour intérieur du bord interne , et remontant sur la lèvre columellaire : son extrémité postérieure pyriforme ou arrondie; l’antérieure en massue ou en spatule. Opercule rudimentaire, oblong, testacé, extrêmement petit relativement au dia- mètre de l’ouverture, ayant son tiers supérieur épaissi, calleux, solide, opaque, à 216 GASTÉROPODES. sommet courbé en hameçon, le plus souvent surmonté d’un appendice conique; l’autre portion graduellement amincie en lame flexible et pellucide; opercule que l’a- nimal porte constamment caché dans les replis supérieurs du lobe postérieur du pied. Animal spiral débordé par un pied très-grand , très-épais , arrondi postérieure- ment, rétréci et linguiforme en avant, offrant supérieurement, tout autour de la coquille, un rebord plus ou moins élevé qui la recouvre en partie, et qui est formé en avant par une sorte de bouclier charnu, doublant le pied dans ce sens, et dont la rainure marginale et profonde le sépare sur les côtés. Tète volumineuse, tou- jours cachée par le rebord supérieur du bouclier; surmontée d’un voile assez saillant qui porte les tentacules à ses extrémités, fort distants, aplatis, allongés, larges à la base, terminés en pointe à leur sommet, et ne présentant aucune trace d’yeux dans aucun point de leur étendue. Bouche située un peu au-dessous de la tête, dans la rainure profonde qui la sépare du pied; munie d’une trompe assez longue, de plaques cornées et d'un ruban lingual. Anus au côté droit, dans la cavité branchiale. Celle-ci assez grande, contenant deux peignes branchiaux d’inégale grandeur. Sexes séparés. Terminaison de l’oviducte à côté du rectum, dans la cavité branchiale; celle du canal déférent à côté d’un organe excitateur volumineux, situé au côté droit du cou. Recluz. Fig. 1183. S. clathraius. Fig. 1184. S. Lamarckianus. Fig. 1185. S. papillus. Fig. 1187. S. neritoïdeus. M. Recluz établit trois sections ou groupes dans le genre sigaretus : les papilli— formes, les cymbiformes et les auriformes. MM. Adams admettent deux genres et un sous-genre. Sous-genre. Naticina, Gray, 18-42. Sigaretus, partim, Lamarck. — Coquille ovale-oblongue, mince, ventrue. Spire aiguë. Tours transversalement striés ou sillonnés. Ouverture large, oblongue. Bord interne droit, mince antérieurement, avec une callosité médiane. Ombilic ouvert ou partiellement couvert. Ex. : S. pa- pillus, Gmelin ; S. Lamarckianus, Recluz. Sous-genre. Crvptostoma, Blainville, 1818. Catinus, Klein, 1753. Sigaretus, partim, Lamarck. — Coquille ovale, aplatie, en forme d’oreille, striée. Spire courte, déprimée. Ouverture très-ample, oblique. Pas d’ombilic. Bord interne calleux. Ex. : S. javanicus, Gray ; S. Delessertii, Chenu. Sous-genre. Sigaretus, Lamarck, 1799. — Coquille orbiculaire, conoïdale ou convexe. Ouverture arrondie. Ombilic ouvert ou couvert par un repli de la lèvre interne. Spire courte, oblique. Ex. : S. neritoïdeus, Linné ; S. clathratus, Gmelin. GASTÉROPODES. 217 18e Famille. SCALARIDÉS. SCALARIDAE. La famille des scalaridés se compose de coquilles turriculées, ornées de côtes longitudinales plus ou moins élevées, obtuses ou tranchantes. L’ouverture est arrondie ou subarrondie, à bords réunis et réfléchis, garnie d’un bourrelet d’épaisseur variable. Les côtes des tours repré- sentent les différents accroissements de la coquille. L’animal est cylindracé , à pied court et subquadrangulaire. La tète courte, obtuse, aplatie, a deux tentacules coniques, à la base externe desquels se trouvent les yeux. L’opercule est corné, mince, formé d’un tour ou d’un tour et demi, à nucléus central. Le nombre des espèces vivantes et fossiles est assez considérable; ces dernières sont fournies par les terrains crétacés et tertiaires. Fig. 1188. Fig. 1189. Fig. 1190. Fig. 1191. S. crispa. S. scaberrima. S. Rouliniana. S. Clementina. /?$'£ ; ’ , /?? y 76e Genre. SCALAR1A. Lamarck, 1801. Scala. Klein , 1753. Scalarus. Montfort, 1810. Coquille subturriculée, brillante, à tours nombreux, quelquefois désunis, ornés de côtes longitudinales assez saillantes, obtuses ou tranchantes. Ouverture circulaire à bords réfléchis. Opercule corné, mince, ovale-arrondi et paucispiré. Ex. : S. pre- tiosa, Lamarck ; S. alata, Sowerby ; S. lineata, Say y S. crispa, Lamarck (fossile). Ce genre est subdivisé ainsi qu’il suit par MM. Adams. Sous-genre. Clathrus, Oken, 1815. — Coquille assez épaisse, solide, à tours unis, à côtes longitudinales nombreuses. Ouverture subovale. Ombilic cou- vert par le bord gauche. Ex. : S. communis, Lamarck ; S. lamellosa, Lamarck ; pyramidalis, Sowerby. Fis. 1192. S. pretiosa. TOME PREMIER. Fig. 1194. S. lineata. Fig. 1196. S. lamellosa. Fig. 1197. S. pyramidalis. 27 ^ T y' ^ 7 . 218 GASTÉROPODES. Sous-genre. Opalia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille turriculée, imper- forée. Tours unis, le dernier avec une crête spirale à la base. Ex. : S. australis, Linné ; S. coronata, Lamarck. Sous-genre. Amæa, H. et A. Adams, 1853. — Coquille turriculée, mince, à tours unis, cancellés, avec quelques varices irrégulières, minces. Ouverture semi-lunaire. Bord interne gibbeux dans le milieu. Bord externe mince, simple. Ex. : S. magnifica, Sowerby. Sous-genre. Cirsotrema, Morch, Teste, Adams, 1853. — Coquille turriculée, solide. Tours cancellés, avec quelques varices irrégulières, épaisses. Ouverture circulaire. Bord externe avec un bourrelet marginal, épais, crénelé. Ex. : S. crenata, Linné ; S. varicosa, Lamarck ; S. decussata, Lamarck ; S. raricostata, Lamarck. Fig. 1198. S. australis. Fig. 1201. S. magnifica. Fig. 1203. S. coronata. Fig. 1202. S. varicosa, Fig. 1204. S. raricosta. 19e Famille. TÉRÉBRIDÉS. TEREBRIDAE. Les térébridés sont des coquilles allongées, très - effilées , turriculées, d’une grande élégance de forme, et représentant assez bien la disposition des pas de vis. La bouche est très-petite, et l’anim 1 a le pied arrondi en avant, allongé en arrière, portant un opercule ovale, onguiculé. La tête est large, les tentacules sont petits et courts. Entre les tentacules se présente une trompe assez longue, cylindrique, au fond de laquelle est la bouche. Cette famille ne comprend qu’un genre. 77e Genre. VIS. TEREBRA. Bruguières, 1789. Coquille allongée, turriculée, très-effilée, solide, à tours nombreux, assez rap- prochés, peu bombés, à sutures superficielles. Ouverture très-petite proportion- GASTÉROPODES. 219 nellement à la coquille, allongée, profondément échancrée à la base. Columelle oblique ou tordue à la base. Opercule ovale, corné, à éléments lamelleux et comme imbriqués. On compte plus de cent espèces vivantes, et un beaucoup plus petit nombre d’espèces fossiles des terrains tertiaires. MM. Adams partagent les vis en deux genres et quatre sous-genres, mais ils forment en partie l’un d’eux avec des espèces classées jusqu’ici parmi les buccins. Sous-genre. Subula, Schumacher, 1817. Acus, Humphrey, 1797. — Coquille subulée, à tours nombreux, simples. Ouverture allongée, échancrée antérieure- ment, non prolongée en canal. Columelle simple, courbée, non tortueuse. Bord externe simple, aigu, avec un sinus à la partie antérieure. Ex. : T. maculata, Linné ; T. tigrina, Gmelin; T. crenulata, Lamarck ; T. duplicata, Linné. Sous-genre. Abretia, H. et A. Adams, 1853. — Tours à côtes longitudinales. Columelle simple, droite, prolongée antérieurement. Bord interne parfois réfléchi. Bord externe simple, non sinueux à la partie antérieure. Ex. : T. cerithina, Lamarck. Fig. 1205. T. maculata. Fig. 1207. T. (igrina Fig. 1208. T. cerithina. Fig. 1209. T. lanceata. Fig. 1211. T. duplicata. 220 GASTÉROPODES. Sous-genre. Hastula, H. et A. Adams, 1853. — Tours lisses. Columelle simple, droite, un peu prolongée antérieurement. Bord externe simple, non sinueux à la partie antérieure. Ex. : T. lanceata, Lamarck ; T. strigillata, Linné ; T. cæru- lescens, Lamarck. Sous-genre. Euryta, H. et A. Adams, 1853. Etabli aux dépens des buccins. — Coquille turriculée , subfusiforme, lisse. Tours légèrement plissés , le dernier un peu ventru. Columelle prolongée antérieurement, tordue en spirale, formant un faux ombilic jusqu’au sommet de la spire. Ouverture assez large. Ex. : E. gra- nulosa, Lamarck ; E. aciculata, Lamarck. Fig. 1217. Fig. 1218. T. babylonia. T. cingulifera. Fig. 1220. T. pretiosa. Fig. 1222. Fig. 1223. T. pertusa. T. monilis Sous-genre. Terebra, Adanson, 1757. — Coquille très-allongée, subulée. Tours très-nombreux, présentant une bande spirale près de la suture. Ouverture petite, canaliculée. Columelle tortueuse. Bord externe sinueux antérieurement. Ex. : T. cingulifera, Lamarck ; T. babylonia, Lamarck. Sous-genre. Myurella, Hinds, 1844. — Coquille très-allongée, subulée. Tours nombreux séparés par une zone tuberculeuse, sculptés transversalement, rarement lisses. Ouverture petite, canaliculée. Columelle tortueuse, prolongée antérieurement. Ex. : T. cancellata, Quoy ; T. armillata, Hinds. GASTÉROPODES. 221 20e Famille. PUSIONELLIDÉS. P U S ION E LLIDAE . Gray, 1857. Cétte petite famille a été établie par M. Gray pour trois ou quatre espèces confondues jusqu’alors avec les buccins. Les pusionellidés ont une coquille lisse, brillante, fusiforme ou turriculée; une ouverture à bords simples et terminée par un canal assez large et peu allongé. L’opercule est allongé, à éléments concentri- ques; le nucléus est au milieu du bord interne. Un seul genre. 78e Genre. PUSIONELLA * Gray. 1850. Établi aux dépens des buccins et des fuseaux. Coquille fusiforme ou turriculée, oblongue-ovale, solide, lisse, brillante. Ouver- ture ovale-allongée, rétrécie antérieurement. Columelle carénée, tordue antérieu- rement, présentant un petit pli à la base. Canal légèrement recourbé, court. Bord droit simple, aigu. Ex. : P. buccinata, Lamarch; P. nifat, Adanson ; P. scalarina, Lamarck (variété du nifat); T. aculeiformis, Lamarch. Fig. 1224. Fig. 1225. Fig. 1226. Fig. 1227. P. buccinata. P. nifat. P. scalarina. P. aculeiformis. 21e Famille. P YRAMELLIDÉS. P Y R AME LLIDAE . Les pyramellidés ont une coquille turriculée, à spire plus ou moins saillante, développée ou très-courte , diversiforme ; la bouche est entière , sans canal anté- rieur, et varie de la forme ovale à la forme droite. La columelle présente à sa base trois ou quatre plis tordus, saillants; ou elle est simple, et alors légèrement calleuse. Opercule corné, subspiral. Cette famille comprend un grand nombre d’espèces vivantes et fossiles , qui ne se trouvent réunies qu’à titre provisoire et devront sans doute former plusieurs familles distinctes. ? 79e Genre. PYRAMIDELLA. Lamarck, 179& Coquille turriculée, à spire élevée, présentant des côtes longitudinales. Ouverture obliquement allongée et subcanaliculée en avant. Columelle avec trois plis antérieurs, obliques. Bord externe aigu, quelquefois plissé à sa lèvre interne. Ex. : P. plicata, Fig. 1228. Fig. 1229. Lamarck (auriscati , Chemnilz ) ; P . cor- p nodlcincta- p Pllcata- //ÿf /Y#/, Fig. 1230. P. corrugata. 222 GASTEROPODES. rugata, Lamarck ; P. nitida, A. Adams; P. subulata, A. Adams; P. cincta, Sowerby; P. gracilis, Adams; P. nodicincta, Adams; P. propinqua, Adams. Fig. 1231. P. nitida. Fig. 1232. P. subulata. Fig. 1233. P. cincta. Fig. 1234. P. gracilis. Fig. 1235. P. propinqua. -J° Genjie. OBJLL1SCUS. Humfrey, 1797. Séparé des pyramidelles. / S~/ a Coquille subulée, turriculée, lisse, à tours nombreux. Spire saillante, aiguë. Ouverture semi-ovale, entière, ar- rondie antérieurement. Columelle droite , avec des plis antérieurs plus ou moins nombreux. Bord externe aigu. Ex. : O. terebel- lum, Lamarck ; O. maculosus, La- marck; O. cinctus, Reeve ; O. ven- tricosus, Guérin ; O. teres, A. Adams ; O. pulchellus, A. Adams; O. terebelloïdes, A. Adams; O. zo- natus, Adams. Fig. 1236. O. teres. Fig. 1237. O. ventricosus. Fig. 1238. O. maculosus. Fig. 1239. O. pulchellus. Fig. 1240. Fig. 1241. Fig. 1242. Fig. 1243. O. zonatus. O. terebellum. O. terebelloïdes. O. cinctus. 81e Genre. RIN GICULA. Deshayes , 1838. Auricula, partim , Lamarck. Auriculina. Graleloup , 1838. Coquille petite, ovale, globuleuse, assez épaisse, à spire courte, subéchancrée à la base. Ouverture parallèle à l’axe longitudinal, étroite, calleuse, grimaçante, Fig. 1244. R. Grateloupi. Fig. 1245. R. Ronelli. Fig. 1246. R. parisiensis. Fig. 1247. R. buccinea. Fig. 1248. R. striata. GASTEROPODES. 223 échancrée en avant par un sinus assez profond. Columelle courte, arquée, ayant deux ou trois plis presque égaux et une dent saillante vers l’angle postérieur de l’ouverture. Bord droit très-épais, renversé en dehors, simple, sans dents. Ex. : R. Bonelli, Deshayes ; R. buccinea, Deshayes ; R. Grateloupi, d’Orbigny ; R. striata, Deshayes (philina); R. parisiensis, d’Orbigny (scaphander) . 82e Genre. RINGIN ELLA. D’Orbigny, 1842. Coquille ovale, oblongue, marquée transversalement de stries ou de sillons ponctués Spire assez allongée. Ou- verture oblongue, élargie en haut, non échancrée en avant ou en ar- rière. Labre fortement épaissi en un péristome large. Columelle épaissie, pourvue de plis seulement à sa partie antérieure. Quelques espèces de l’é- poque crétacée. Ex. : R. lacryma, R. inflata, R. clementina, d’Orbigny. Fig. 1249. Fig. 1250. Fig. 1251. R. clementina. R. lacryma. R. inflata. 83e Genre. AVELLAN A. D’Orbigny, 1842. Coquille globuleuse, ventrue, courte, ornée de stries ou de sillons ponctués transverses. Spire très-courte. Ouverture semi-lunaire, comprimée et arquée, sans échancrure antérieure. Labre très-épaissi , souvent réfléchi et saillant en dehors, presque toujours denté. Bord columellaire pourvu de dents, au nombre de deux à quatre. Quelques espèces fossiles de l’époque crétacée. Ex. : A. incrassata, A. glo- Fig. 1252. Fig. 1253. Fig. 1254. Fig. 1255. Fig. 1256. 3. Prevosti. A. Dupiniana. A. incrassata. A. globulosa. A. cassis. £ 84e Genre. NE RINEA. Defrance, 1825. Coquille plus ou moins allongée, turriculée, composée d’un grand nombre de tours ombiliqués ou non. Ouverture étroite, carrée, ovale, toujours pourvue, en avant et en arrière, d’un léger canal. Columelle creuse ou non, toujours encroûtée et pourvue de gros plis transverses qui se continuent sur toute la longueur. Labre souvent chargé de plis , ceux-ci correspondant alors à l’intervalle des plis colu- mellaires. C’est dans le calcaire oolithique et dans des terrains secondaires plus anciens que se trouvent les nérinées, dont il ne reste quelquefois que le moule intérieur. Ces i/ VT 224 GASTEROPODES. coquilles, empâtées dans des calcaires compactes et susceptibles de poli, montrent bien leur singulière structure quand elles sont sciées longitudinalement. Dujardin. Ex. : N. Pailletteana, N. trinodosa, N. Moreauana, N. salinensis , N. baccillus, N. canaliculata , N. pupoïdes, N. Cabanetiana, N. Renauxiana, d’Orbigny , et N. subpyramidalis , Munster. Fig. 1257. N. trinodosa. Fig. 1262. N. Moreauana. Fig. 1258. X. Cabanetiana. Fig. 1259. X. pupoïdes. t>L- . Fig. 1261. X. salinensis. Fig. 1263. X. baccillus. Fig. 1264. X. Renauxiana, Fig. 1265. X. canaliculata. Fig. 1266. X. Pailletteana. /Ci A . £kïz/z(l ‘ 'UZ. /V /6trtr nenauxiana. iv canancuiata. i\. ranieueana. ^ A? Ç~$J -s5! t4j<3 GASTEROPODES. 225 85e Genre. AC TEONELLA. D’Orbigny, 1842. Coquille raccourcie, ventrue ou bulliforme, lisse. Spire enveloppée ou non, toujours très-courte, composée de tours très-hauts par rapport à l’ensemble. Ouverture étroite , longitudinale , élargie en avant , fortement rétrécie en arrière , où elle forme un léger canal à tous les âges ; aussi les lignes d’accroissement extérieures sont-elles infléchies en arrière, comme dans les nérinées. Labre tran- chant, sans dents ni épaississement. Bord columellaire fortement encroûté, surtout en avant et en arrière , où il laisse un dépôt calcaire souvent très-marqué et très- prolongé. Columelle armée de trois gros plis, peu obliques, qui se continuent à l’intérieur. Fossiles des terrains crétacés, craie chloritée. Ex. : A. gigantea, A. lævis, A. crassa, A. Renauxiana, dfOrbigny. e. Fig. 1267. A. lævis. Fig. 1268. A. gigantea. Fig. 1269. A. Renauxiana. Fig. 1270. A. cra 86e Genre. ACTEONINA. D’Orbigny , 1847. Coquille ovale, allongée, conique ou fusiforme, marquée quelquefois transversales interrompues. Spire courte ou longue, composée de tours moins recouvrants, sans canal sur la suture. Ouverture allongée, étroite, élargie en avant, sans échancrure. Labre simple, tranchant. Bord columellaire épaissi, mais toujours sans plis. Ex. : A. Lorieriana, A. Dormoisiana, A. acuta, A. cadomensis, A. concava, dfOrbigny ; A. pyriformis, Morris. _ n ^ e • -v. de stries plus ou Fig. 1271. A. concava. Fig. 1272, A. acuta. Fig. 1273. A. Lorieriana. Fig. 1274. A. cadomensis. i’ig. 1275. A. pyriformis. Fig. 1276. A. Dormoisiana. TOME PREMIER. S 28 GASTEROPODES. 226 87e Genre. G LOB1CONCHA. D’Orbigny. Coquille très-globuleuse, presque sphérique. Spire très-courte ou même con- cave. Ouverture en croissant, arquée. Labre mince, sans dents. Columelle et bord columellaire sans dents ni plis. Un petit nombre d’espèces de la craie. Ex. : F. Fleu- riausa, G. marrotiana, cFOrbigny; G. coniformis, Rœmer Fig. 1277. G. coniformis. Fig. 1278. G. fleuriausa. Fig. 1279. G. marrotiana. 88e Genre. TYLOSTOMA. Sharpe , 1849. Varigera. D’Orbigmj, 1850. Coquille ovale ou globuleuse, épaisse et presque lisse. Spire plus ou moins élevée. Ouverture ovale. Bord interne calleux. Bord externe réfléchi; le dernier tour présentant des varices provenant des divers accroissements de la coquille. Fossiles de la craie. Ex. : T. Torrubiæ, Sharpe ; T. ovatum, Sharpe ; T. rochatiana, d’Orbigny. Cette dernière espèce, type du genre varigera. Fig. 1280. T. ovatum. Fig. 1282. T. torrubiæ. 1283. P. inflata 89^ Genre. PTERODONTA. D’Orbigny, 1851. Coquille ovale, oblongue, ventrue. Spire conique, allongée, régulière à tous les âges, formée de tours simples , unis , convexes ; le dernier pourvu d’un labre dilaté, entier, quelquefois bordé en dehors, sans sinus ni échancrure, quelquefois prolongé en arrière. Ou- verture ovale, peu rétrécie, pourvue en avant d’un canal court, oblique, ou d’une simple échancrure. On remarque toujours en dedans du labre, sur le bord interne de l’ouverture, une dent ou , pour mieux dire, une protubérance oblongue, longitudinale. Un petit nombre d’espèces fossiles de la craie. Ex. : P. inflata, d’Orbigny. 227 GASTEROPODES. 90e Genre. CYL1N DR1T ES. Morris et Lycett, 1850. Coquille subcylindrique, ovale, ^ à spire courte. Ouverture allongée. Columelle plissée à la base. Bord droit, mince, épaissi en avant. Ex. : C- acutus, C. cuspidatus , C. angu- latus, Morris et Lycett. Ce genre, d’après les auteurs, serait établi aux dépens des actéons ; nous le classons dans le voisinage des actéonelles. Fig. 1284. C. cuspidatus. Fig. 1285. C. angulatus. Fig. 1286. C. acutus. 91e Genre. CHEMNITZ IA. D’Orbigny, 1839. Turbonilla. Risso, 1826. £ Loxonema. Phillips , 1841. Coquille allongée, non ombiliquée, composée d’un grand nombre de tours, le plus souvent costulés. Ouverture ovale ou anguleuse, large en avant, rétrécie en arrière. Labre mince et tranchant. Columelle droite, légèrement encroûtée ou pourvue d’une dent. Sommet de la spire présentant un nucléus rudimentaire sénestre. Dans l’état embryonnaire, l’axe spiral est transversal à l’axe spiral des adultes. Il en résulte que la coquille du jeune âge est placée à l’extrémité de la spire de la coquille adulte, comme une partie que le hasard y aurait fixée. Fig. 1287 C. turris. Fig. 1288. C. Davidsoni. Fig. 1289. G. condensata. Fig. 1290. Fig. 1291. Fig. 1292. C. Lefebvrei. C. gracilis. C. spina. Les chemnitzia sont marines et se tien- nent à d’assez grandes profondeurs. On les rencontre à l’état fossile dans presque tous les terrains. Ex. : C. turris, d’Orbigny ; C. Davidsoni, Chapuis ; C. condensata, Deshayes ; C. gracilis, de Koninck ; C. Le- febvrei, de Koninck ; C. aliéna, Chapuis; C. spina, Deshayes. Le genre Loxonema, Phillips , composé d’espèces fossiles de l’époque primaire diffère des chemnitzia par un labre prolongé en avant et muni d’un sinus. Ex. L. costatum, Sandberger. Fig. 1293. C. aliéna. Fig. 1294. L. costatum. 228 GASTEROPODES. cAïrf~ (yZ/farU^^Zu/^ y^rf^'U.'U oÙa^UÆ . &U. itvi , lvZ Fig. 1305. A. cylindrica. Coquille ovale, mince, bulimiforme. Tours simples ou à stries concentriques. Columelle sans dents, sans plis. Ex. : A. cylindrica, Aider ; A. obliqua, Aider. Ce genre, que nous ne connaissons que par les figures que nous reproduisons, a été établi aux dépens du genre odostomia, et les coquilles qu’il comprend ont été successivement classées dans plusieurs genres voisins. N & GASTEKOPODES. 95e Genre. EULIMELLA. F orbes , 1846. Coquille allongée , turriculée , solide , lisse , polie , à tours nombreux. Sommet de la spire présentant un rudiment sé- nestre persistant. Ouverture subquadrangulaire. Péristome non continu. Columelle droite, sans plis ni dents. Ex. : E. stria- tula, Jeffrey s. 96e Genre. ACLIS. Loven, 1846. Ebala. Gray, 1847. 229 fi/ y . Fig. 1306. E. striatula. Coquille turriculée, à tours nombreux, lisses ou striés en spirale. Ouverture ovale ou arrondie. Bord interne simple, sans plis ni dents, souvent perforé à la Fig. 1307. A. nitidissima. 97e Genre. Fig. 1308. Fig. 1309. Fig. 1310. M. stylina. M. fulva. M. casta. /\Aovi-c>Ty6// 26e Famille. PLEUROTOMARIIDÉS. P LE URO TOMARIIDAE. Cette famille comprend une seule espèce vivante et un grand nombre d’espèces fossiles formant plusieurs genres. Les pleurotomariidés ont une coquille de forme très-variable, conique, trochoïde, turriculée, quelquefois déprimée, ombiliquée ou non ; remarquable surtout par une échancrure profonde que présente le bord droit : à chaque période d’accroissement, l’échancrure se remplit et forme une bande qui se montre sur tous les tours. La columclle est simple ou calleuse. Le bord droit est tranchant. *- 113e Genre. PLEUROTOMARIA. Defrance, 1825. Coquille conique ou déprimée, généralement trochoïde, composée de tours ombiliqués ou non. Ouverture arrondie, rhomboïdale, ovale ou déprimée, écban- crée par le retour de la spire ; à labre non bordé et à columclle simple, quelquefois encroûtée, mais jamais prolongée dans le fond de l’ombilic. Un sinus en fente, occupant une petite partie du dernier tour, vient inter- rompre le labre. Ce sinus, à mesure qu’il se ferme en arrière et se prolonge en avant dans l’accroissement de la coquille, laisse toujours apparente, à l’extérieur de la coquille, une bande désignée par d’Orbigny sous le nom de bande du sinus, qu’on aperçoit à tous les tours, et dont les lignes d’accroissement sont im- briquées, tandis que celles du labre s’infléchissent de chaque côté, vers le sinus. Ce genre est très-nombreux en espèces fossiles, qui ont commencé à vivre dès l’époquè silurienne ; on n’en connaît qu’une seule espèce vivante, récemment découverte, le P. Quoyana, Fischer g t Bernardi. Cette coquille, unique jusqu’ici, a été trouvée à Marie-Galante, et elle appartient à M. Rolland du Roquan, de Carcassonne. Parmi les espèces fossiles, nous citerons les P. pago- dus, Deslong champs ; P. actinomphala, Deslongchamps ; P. subelongata, d’Orbigny; P. ciathrata, d’Orbigny ;V . formosa, d’Orbigny; P. calix, d’Orbigny ; P. decussata, Sandberger ; P. alpina, Pictet ; P. Ressina, d’Orbigny ; P. concava, Deshayes ; P. bitorquata, Deslongchamps ; P. platyspira, d’Orbigny; P. Saussureana , Pictet. Fig. 1386. P. Quoyana. GASTÉROPODES. 237 Fig. 1390. P. actinomphala. Fig. 1391. P. platyspira. Fig. 1392. P. Sausurreana. Fig. 1393. P. decussata. Fig. 1394. P. formosa Fig. 1395. P. subelongata. Fig. 1396. P. concava. Fig. 1397. P. Bessina. vz- 114e Genre. D IT RE M ARIA. D’Orbigny, 1843. Rimulus. D’Orbigny, 1839. Trochotoma. Deslongchamps j 1841. Coquille conique ou déprimée, trochoïde, composée de tours ombiliqués en entonnoir, l’ouverture de la coquille se continuant jusqu’au fond de cette partie. Ouverture largement écliancrée, prolongée en dedans, dans le fond de l’ombilic, en une partie étroite. Labre non bordé, percé en dehors, à une assez grande distance d’un trou respiratoire ovale, simple, sans saillie. Fossiles de l’époque jurassique. Ex. : D. bicarinata et D. Humbertina, d’Or- bujny ; D. affinis, Deslongchamps (type du genre trocho- toma) . I’ig. 1399. D. Humbertina. Fig. 1402. Fin. 1403. D. affinis. 238 GASTÉROPODES. 1 1 5e fïKNTRE. PDL VT B F. MA T! IA. D’Orhianv. 116e Genre. MURCH1S0N1A. De Verneuil et d’Archiac, 1841. Coquille turriculée. Ouverture oblongue, oblique, terminée à sa base par un Au bord droit , une fente plus ou moins profonde , étroite , à bords parallèles , et dont la fermeture successive produit sur le milieu des tours une carène simple de la spire. Fossiles de la période primaire. Ex. : M. subsulcata, de Koninck ; M. intermedia, de Verneuil ; M. baltica, de Verneuil ; M. bilineata , Goldfuss ; M. coronata, id.; M. spirata , id. i'7e Genre. SCH1ZOSTOMA. Bronn, 1835. Jï $Sr y 'ïUH /f'-ŸS-. Coquille dextre ou sénestre, orbiculaire, planorbiforme. Tours aplatis ou con- vexes. Ouverture triangulaire ou transverse, à bords épais, sinueux, présentant deux échancrures. Ex. : S. Puzosii, de Verneuil et d’Archiac ; S. radiata, id.; S. catillus, Bronn. Fig. 1404. P. catenata. canal très-court ou tronqué. Columelle arquée et légèrement recourbée en dehors. ou double, ou bien une bandelette continue, nettement limitée sur toute la hauteur Fig. 1405. Fig. 1406. Fig. 1407. Fig. 1408. Fig. 1409. Fig. 1410. M subsulcata. M. spirata. M. coronata. M. bilineata. M. intermedia. M. baltica. i ï i>~ J . Fig. 1411. S. catillus. Fig. 1412. S. Puzosii. Fig. 1413. S. Puzosii. Fig. 1414. S. radiata. GASTEROPODES. 239 118e Genre. CATANTOSTOMA. Sandberger, 1842. Coquille conique, ovoïde, héliciforme, à tours peu nombreux, ornée d’une bande circulaire ; remarquable par l’en- roulement irrégulier du dernier tour, qui vers le tiers terminal change subi- tement de direction et dévie de manière que l’ouverture se trouve dans la direc- tion de l’axe de la coquille. Ex. : C. clathratum, Sandberger. Fossile de l’é- poque dévonienne. Fig. 1415. C. clathratum. Fig. 1416. C. clathratum. 119e Genre. MACLUREA. Emmons, 184/ Coquille discoïde, sénestre, aplatie en des- sus, arrondie en dessous. Ouverture générale- ment aussi longue que large. Surface lisse ou présentant quelques lignes transversales. Ex. : M. sordida, Hall ; M. Logani, S aller ; M. ma- cromphala, Mac Coy ; M. magna, Hall. Fig. 1417. M. magna. 120e Genre. SC ALITES. Conrad. 1844. Coquille turriculée , à tours forte- ment anguleux, aplatis en dessus. Spire conique. Ombilic nul ou très -petit. Fossiles de l’époque primaire. Ex. : S. angulatus, Conrad ; S., nova, Mur- chison. Fig. 1421. S. nova. Fig. 1422. S. angulatus. 2-3V . sf 240 GASTÉROPODES. 2e Sous-ordre. TOXIFÈRES. TOXIFERA. Gray. Les toxifères ont une coquille conique, brillante, à spire courte, à ouverture longitudinale et étroite, à columelle lisse et droite, sans aucun pli. L’animal a la K* tête assez petite , munie d’un mufle proboscidiforme , à la base duquel se trouvent deux tentacules grêles et coniques. Vers le milieu des tentacules et à leur face externe est placé le point oculaire. La bouche, s’ouvrant à l’extrémité du mufle, est garnie intérieurement de dents linguales nombreuses, assez grandes, cornées, et dont l’extrémité libre est armée d’un crochet en forme de pointe d’hameçon. M. Gray comprend trois familles dans ce sous -ordre : les conusidés, les acusidés et les pleurotomidés ; ces deux dernières classées déjà dans le premier sous-ordre. Il divise la famille des conusidés en trois genres : 1° conus, ex. : C. marmoreus; 2° tuliparia, ex. : C. tulipa; 3° rollus, ex. : C. geographicus. MM. Adams n’admettent parmi les toxifères qu’une seule famille, qu’ils divisent en sept genres et sept sous-genres , que nous ferons connaître en ne les acceptant pour la plupart que comme des groupes facilitant le classement des espèces. Fig 1423 Denis linguales. 27e Famille. CONIDÉS. CONIDAE. H. et A. Adams. Les conidés ont une coquille conique, rarement sfriée ou granuleuse, turbinée, allongée , quelquefois ventrue , quelquefois cylindrique ; le plus souvent lisse , brillante et ornée de couleurs remarquables. La spire, généralement peu élevée, parfois aplatie, est simple ou tuberculeuse. Les tours sont nombreux et peu dis- tants les uns des autres ; le dernier enveloppe les précédents et forme à lui seul presque toute la coquille. L’ouverture est droite, étroite, à bords parallèles, plus évasée dans les espèces ventrues. La columelle est droite et parfaitement lisse. Le bord droit est simple , mince , lisse , sans dents ni crénelures , et il est séparé de l’avant-dernier tour par une échancrure assez profonde qui rappelle celle des pleurotomes. L’opercule forme un carré long; il est très-petit et représente à peine le tiers de la longueur de l’ouverture; le nucléus est au sommet. Fig. 1424. C. pulicarius. Fig. 1426. C. hebræus. GASTÉROPODES. 241 121e Genre. CONUS. Linné, 1758. Rhombus. Montfort , 1810. /y y Ç e/Czc Zyy/L*. ^ ■ Coquille épaisse, solide, turbinée, conique, enroulée sur elle-même, à spire peu ou pas élevée, lisse ou tuberculeuse. Ouverture allongée, étroite, à bords parallèles, sans dents et versante à sa base. Ce genre est un des plus riches en espèces et l’un des plus beaux et des plus variés. Le nombre des espèces vivantes s’élève à près de cinq cents. Les espèces fossiles sont loin d’être aussi nombreuses ; on en compte environ cent. Les premières paraissent à l’époque crétacée, et c’est l’époque tertiaire qui en fournit le plus. Nous citerons les C. antediluvianus , C. ponderosus, C. turritus, C. deperditus, Lamarck ; C. raristriatus, Bellardi ; C. extensus, Homes ; C. vir- ginalis, Brocchi ; C. diversiformis , Deshayes ; C. fuscocingulatus , Naumann; C. tuberculatus , Dujardin. Fig. 1432. C. antediluvianus. Fig. 1433. C. ponderosus. Fig. 1434. C. virginalis. Fig. 1435. C. tuberculatus. Fig 1436. C. extensus. M. Kiener divise le genre cône en six groupes : 1° les couronnés; 2° les tur- binés ; 3° les turgidés ; 4° les cylindracés ; 5° les textilés ; 6° les 'bulles. Le premier de ces groupes ne peut être conservé, puisque les autres groupes pré- sentent des variétés tuberculeuses. TOME PREMIER. 30 242 GASTÉROPODES. Les divisions établies par MM. Adams, d’après M. Morch , sont les suivantes : 1er genre, conus, divisé en quatre sous - genres, stephanoconus, puncticulis, coronaxis et cylindrella. 2e genre, nubecula. 3e genre , dendroconus ; sons- genre, lithoconus. 4e genre, leptoconus ; sous-genres, rhizoconus, chelyconus. 5e genre, cylinder. 6e genre, hermes, 7e genre, dibaphus. Ils retranchent les genres pionoconus et phasmoconus de Morch, pour les confondre avec leur sous-genre chelyconus. Le genre cône, pour MM. Adams, est limité aux espèces à coquille régulière- ment conique, à spire courte ou déprimée, à tours nombreux et couronnés. Ouverture droite, étroite. Columelle droite, lisse et tronquée en avant. Bord externe mince, aigu, échancré à la suture. Ex. : C. imperialis, Linné ; C. marmo- reus, Linné; C. nocturnus, Bruguières ; C. zonatus, Lumarch . Fig. 1437. C. imperialis. Fig. 1438. C. zonatus. Fig. 1439. C. nocturnus. Fig. 1440. C. marmoreus. Sous-genre. Stephanoconus, Morch, 1850. — Coquille à spire élevée, à sutures concaves. Ex. : C. cedonulli , Linné . Sous-genre. Puncticulis, Suainson , 1840. — Coquille à spire peu élevée; dernier tour ventru et convexe près du bord. Ex. : C. fustigatus, Bruguières ; C. pulicarius, Bruguières ; C. arenatus, Bruguières. Fig. 1441. C. pulicarius. Fig. 1442. C. pulicarius. Fig. 1443. C. arenatus. Fig. 1444. C. fustigatus. GASTEROPODES. 243 Cône cedonulli et variétés. Lamarck a décrit neuf variétés du cône cedonulli : a Cedonulli amiralis , l'jii h C. mappa, c C. curassaviensis, d C. trinitarius, e C. martinicanus, / C. domi- nicanus, g C. surinamensis , h C. granadensis, i C. caracanus. 244 GASTÉROPODES. Sous-genre. Coronaxis, Swainson, 1840. — Coquille un peu turbinée, à spire élevée, épaisse, convexe. Ex. : C. hebræus, Linné ; C. vermiculatus, La mardi i; C. pontificalis , Lamarck ; C. sponsalis, Chemnitz ; C. minimus, Linné. Fig. 1457. Fig. 1458. Fig. 1459. Fig. 1460. Fig. 1461. C. vcrmiculalus. C. pontificalis. C. hebræus. C. minimus. C. sponsalis. Sous-genre. Cylindrella, Swainson, 1840. — Coquille cylindro-conique, géné- ralement à stries transversales. Spire élevée, concave. Ex. : C. sulcatus, Bruguières. Sous-genre. Nubecula, Klein, 1753. Rollus, Montfort, 1810. Tuliparia, Swainson, 1840. — Coquille subcylindrique, à spire courte, cependant aiguë au sommet. Tours un peu couronnés. Ouverture assez large, surtout en avant. Colu- melle lisse, légèrement sinueuse; ouverture évasée. Bord externe mince, aigu, un peu échancré à la suture. Ex. : C. tulipa, Linné ; C. geographus, Linné. Fig. 1462. C. geographus. Fig. 1463. C. sulcatus. Fig. 1464. C. tulipa. Sous-genre. Dendroconus, Swainson, 1840. — Coquille épaisse, conique ou turbinée. Spire tronquée. Tours nombreux. Ouverture droite. Columelle lisse. Bord externe échancré à la suture. Ex. : C. fîgulinus, Linné ; C. papilionaceus , Bruguières ; C. genuanus, Linné ; C. betulinus, Linné. Sous-genre. Lithoconus, Morch, 1850. — Coquille conique, carénée près de la suture. Ex. : C. millepunctatus , Lamarck ; C. litteratus , Linné ; C. ebur- neus, Bruguières ; C. tessellatus, Boni. Sous-genre. Leptoconus, Swainson, 1840. — Coquille conique, quelquefois striée. Spire aiguë, concave. Dernier tour profondément échancré à la suture. Ouverture étroite, un peu évasée en avant. Ex. : C. gradatus, Gray ; C. fusiformis, Lamarck; C. Delessertii, Becluz; C. cancellatus , Bruguières ; C. amiralis, Linné ; C. omaicus, Bruguières ; C. nobilis, Linné ; C. pagodus, Chenu. GASTÉROPODES. 245 246 GASTÉROPODES. Sous-genre. Rhizoconus, Morch, 1852. — Coquille conique, lisse. Spire courte, mais aiguë. Dernier tour caréné près de la suture. Ex. : C. generalis, Linné ; C. monde, Bruguières ; C. capitaneus, Linné ; C. mustelinus, Bruguières. Sous-genre. Chelyconus, Morch, 1852. — Coquille à spire élevée. Dernier tour convexe près de la suture. Ex. : C. bullatus, Linné ; C. aurisiacus, Linné ; C. Magdalenæ, Chenu ; C. mercator, Linné ; C. spectrum, Linné ; C. raphanus, Bruguières ; C. gubernator, Bruguières ; C. verulosus, Bruguières. GASTÉROPODES. 247 Sous-genre. Cvlixder , Montfort , 1810. Textilia , Swainson , 1840. — Coquille subconique, lisse. Spire élevée, aiguë. Tours nombreux ; le dernier ventru, échancré près de la suture. Ouverture évasée antérieurement. Ex. : C. textile, Linné ; C. gloria-maris , Cliemnilz ; C. aulicus, Linné ; C. auratus, Bruguières. Fig. 1494. C. auratus. Fig. 1495. C. aulicus. Fig. 1490. C. gloria-maris. Fig. 1497. C. textile. Sous-genre. Hermes, Montfort, 1810. Thelioonus , Swainson, 1840. — Coquille subcylindrique, à côtes transversales. Spire élevée, obtuse, convexe. Ouverture droite. Ex. : C. tendineus , Bruguières ; C. mitratus , Bruguières ; C. terebra, Boni; C. australis, Chemnitz ; C. solandri, Broderip (coccineus, Gmelin). Fig. 1498. Fig. 1499. C. mitratus. C. tendineus. Fig. 1500. C. australis. Fig. 1501. C. terebra. Fig. 1502. C. solandri. La plupart de ces divisions des cônes ne peuvent être admises à titre de genre ou de sous-genres ; ce sont des groupes plus ou moins heureux établis d’après la forme des coquilles et non d’après des caractères génériques ou subgénériques. Les figures qui précèdent, ainsi que celles qui vont suivre et que nous avons multipliées à dessein, ne laisseront aucun doute à ce sujet. 248 GASTÉROPODES. Fig. 1503. C. coronatus. Fig. 1504. C. bulbus. Fig. 1505. C. bulbus. Fig. 1506. C. exiguus. Fig. 1507. C. crenulatuf Fig. 1508. C. zebroïdes. Fig. 1509. C. solidus. Fig. 1510. C. tiaratus. Fig. 1511. C. inarcliionatus. Fig. 1512. Fig. 1513. Fig. 1514. C. thalassiarchus et variétés. Fig. 1515. Fig. 1516. C. thalassiarchus. Fig. 1517. C. augur. Fig. 1518. C. fuscatus. Fig. 1519. C. proteus. GASTÉROPODES 249 Fig. 1520-1521. Conus cedonulli , var. Fig. 1522-1523. C. Ceciliæ. Chenu. Fig. 1524. C. omaicus. Fig. 1525. C. gloria-maris. Fig. 1526. C. crocatus. Fig. 1527-1528. C. Adamsonii , var. Fig. 1529-1530. C. achatina, var. TOME PREMIER. 31 1 250 GASTÉROPODES. Fig. 1535. C. miles. Fig. 1536. C. siamensis. Fig. 1537. C. floccatus. Fig. 1538. C. vexillum. GASTEROPODES 251 Fig. 1543. C. arcuatus. Fig. 1544. C. suratensis. Fig. 1545. Fig. 1546. C. glaucus. C, legatus. Fig. 1551. C. abbas. Fig. 1552. C. proteus. Fig. 1553. C. achatinus, var. Fig. 1554. C. achatinus. 252 GASTÉROPODES. Fig. 1555. C. fustigatus. Fig. 1556. C. emarginatus. Fig. 1557. C. vicarius. Fig. 1558. C. lithoglyphus. Fig. 1559. Fig. 1560. Fig. 1561. C. artoptus. C. dux. C. nussatella. Fig. 1502. Fig. 1563. C. pyramidalis. C. Orbignyi. GASTEROPODES. 253 122e Genre. DIBAPHUS. Philippi, 1847. Séparé des cônes. Coquille subcylindrique, spirale. Spire aiguë. Ouverture droite, étroite, sans dents, échancrée à4 la base. Columelle courbée à la base. Bord externe droit , épais , raccourci et arrondi antérieure- ment. Ex. : D. edentulus, Philippi (D. Philippii, Crosse). Cette coquille, dit M. Crosse, tient à la fois des cônes, des mitres, des tarières et des strombes, et, par cela même, ne présente pas l’ensemble des caractères constitutifs de chacun de ces genres d’une manière assez prononcée pour qu’on puisse, avec sécurité, la compter au nombre des espèces de l’un d’eux. C’est ce qui a décidé M. Philippi à établir pour elle le genre Dibapbus , nom tiré de ses deux couleurs. Fig. 1569. C. edentulus. 3e Sous-ordre. ROSTRIFÈRES. ROSTRIFERA. Gray. Les rostrifères ont une tête de moyenne dimension avec un rostre ou trompe annelée, contractile et plus ou moins allongée. Les tentacules subulés sont à dis- tance et sur les côtés de la trompe. Les yeux sont ou à l’extrémité des tentacules ou en arrière de leur base; ils sont sessiles ou pédiculés. Les rostrifères sont phytophages. M. Gray divise ce sous-ordre en quatre groupes : 1° les platypodes, à pied déprimé et étendu , propre à la reptation ; 2° les protopodes , à pied arrondi , tronqué ou en massue; 3° les leptopodes, à pied comprimé et organisé pour sauter; 4° les hétéropodes, à pied comprimé, en forme de nageoire et garni d’une ventouse. Le premier de ces groupes est subdivisé en podophthalmes, édriophthalmes et opisophthalmes. Le temps nous manque pour pouvoir étudier les savantes divi- sions de M. Gray, et nous continuerons à suivre, pour ce sous-ordre, la méthode plus simple de MM. Adams. Fig. 1570. Stroinbus gigas. 254 GASTÉROPODES. 28e Famille. STROMBÏDÉS. STBOMBIDAE. D’OrUgny. La famille des strombidés (ailés de Lamarck) est nettement caractérisée par la forme de la coquille et celle de l’animal. Ce dernier a un manteau médiocre, un pied allongé et divisé en deux parties, l’une terminée par un opercule corné. La tête est allongée ; elle se compose d’une trompe contractile et de deux tentacules terminés par un œil assez volumineux et par un appendice tentaculiforme placé à la partie interne de la base de l’œil. La coquille est plus ou moins allongée, conique dans le jeune âge, et après avoir grandi plus ou moins longtemps sous la forme d’un cône ou d’un fuseau, elle s’arrête dans son accroissement; son bord se dilate, s’é- paissit, s’élargit de diverses manières ou s’arme de pointes allongées. La partie anté- rieure se termine alors en un canal, accompagné d’un sinus plus ou moins distinct. _ s? , 123e Genre. STBOMBUS. Linné, 174&. Lambis. Bolten, 1798. Coquille ovale, parfois ventrue, turriculée; à spire régulière, à tours plus ou moins nombreux ; le dernier, plus gibbeux , a son labre dilaté , mince ou épaissi , mais simple et sans digitation , pourvu d’un sinus en avant et en arrière , et en avant seulement d’un canal court, tronqué ou échancré à son extrémité. L’ouver- ture est allongée et assez étroite. L’opercule est corné et onguiculé. Ce genre, qui comprend un assez grand nombre d’espèces des mers actuelles, n’est représenté que par quelques espèces fossiles qui paraissent avec les terrains crétacés. Nous citerons les S. gigas, Linné ; S. latissimus, Linné ; S. thersites, Gray ; S. pugilis, Linné; et parmi les fossiles, les S. Dupinianus, dOrbigny ; S. inornatus, d’Orbigny ; S. callosus, Desh ay es. Fig. 1571. S. Bartonensis. Fig. 1572. S. cancellatus. Fig. 1573. S. Hellii. Fig. 1574. S. callosus. Fig. 1575. S. inornatus. Fig. 1576. S. Dupinianus. GASTEROPODES. 255 Fig. 1577. S. laciniatus. V^OA^i^-ù/ a Fig. 1578. S. laciniatus. Fig. 1579. S. latissimus. Fig. 1580. S. pugilis. rr Coquille fusiforme, turriculée, à spire plus ou moins élevée. Ouverture oblongue, terminée en avant par un canal de dimension variable souvent très-long, le plus souvent droit. Bord droit plus ou moins développé, dentelé ou digité, et présen- tant un sinus contigu au canal. Ex. : R. curtus, Sowerby ; R. rectirostris, Lamarck ; R. fusus, Linné ; R. Favanni, Pfeiffer ; R. curvirostris, Lamark ; R. Powisii, Petit. M. Agassiz a proposé la formation d’un genre pour quelques espèces strombi- formes : Rlmella, Agassiz, 1840. - — Tours cancellés, canal court. Ex. : R. crispatus , Sowerby; R. cancellatus, Lamarck ( strombus) . jj? / 797 '>s. Fig. 1634. R. rectirostris. Fig. 1635 R. cui-virostris <44 J, > Fig. 1637. R. fusus. Fig. 1642. R. Powisii. Fig. 1643. R. fissurella. Fig. 1644. R. labiata. Fig. 1645. R. crispata. ' /y// , 126e Genre. ANSÉRINE, CHENOPUS. Philippi, 1836. X-rçv, oie; ttoïïç , pied. Aporrhaïs, anciens auteurs. Coquille allongée, fusiforme, terminée à sa base en un appendice court, à peine canaliculé. Columelle droite, garnie d’une callosité plus ou moins épaisse. Bord droit dilaté, détaché postérieurement par un sinus large et peu profond, tantôt simple, tantôt découpé en digitations plus ou moins longues. Animal spiral, marchant sur un pied ovalaire, tronqué en avant, pointu en arrière, et portant vers son extrémité un très-petit opercule corné, oblong et subunguiforme. Tète très-grosse, proboscidiforme, subcylindracée, tronquée obli- quement en avant. La bouche longitudinale occupe toute la longueur de la tron- cature. Tentacules très-allongés, grêles et pointus, portant à la base, en dessous et un peu en dehors, un pédicule très-court dont le sommet est occupé par l’œil. Manteau mince , simple ou lobé , selon les espèces , le nombre des lobes corres- pondant à celui des digitations de la coquille. Organe de la génération mâle, cylindracé, sur le côté droit, très en arrière du tentacule. Ex. : C. pes pelecani, Lamarck ; C. occidentalis , Beck. On a proposé un genre pelecanus pour les espèces à digitations. Fig. 1648. C. pes carbonis. - cy-i^e- 4- GASTÉROPODES. 263 127e Genre. STRUTHWLARIA. Lamarck, 1812. Coquille ovale, à spire élevée. Ouverture ovale-sinueuse, terminée à sa base par un canal très-court, droit, non échancré. Bord gauche calleux, large. Bord droit sinueux et muni d’un bourrelet en dehors. Opercule onguiculé, à nucléus apicial. Ex. : S. no- dulosa, Lamarck ; S. crenulata, Lamarck (buccinum verrais, Martyn ) ; S. gigas, Sowerby ; S. scutulata, Deshayes ; S. papulosa, Deshayes (buccinum papulo- sum, Martyn). M. Gray propose l’établissement d’un genre Pklicaria pour la struthiolaria papulosa, dont la spire, chez les adultes, serait couverte d’un enduit brillant. Ex. : S. papulosa, Deshayes. Fig. 1649. S. papulosa. Fig. 1650. S. scutulata. Fig. 1651. Fig. 1652, S. gigas. S. nodulosa. Fig. 1653. S. crenulata. > 128e Genre. P RI A MUS. Reck, teste Deshayes, 1838. ■ a ma, Risso , 1826. Buli, a , partim, Brocchi , 1814. Coquille ovale-oblongue, ven- true, mince, polie. Spire élevée, à sommet obtus, papilleux. Co- lumelle arquée , tronquée anté- rieurement. Bord externe mince, simple, évasé, légèrement si- nueux en avant. Opercule corné. Ex. : P. stercus pulicum, Chem- nitz (achatina priamus, La- marck)-, P. heîicoïdes, Brocchi . Cette dernière espèce fossile. Fig. 1654. P. heîicoïdes. Fig. 1655. P. stercus pulicum. GASTEROPODES. 264 129e Genre. TARIÈRE, TERERELLUM. Lamarck, 1809. Seraphs. Montfort, 1810. Coquille enroulée, allongée, subcylindrique, lisse, à spire proéminente, obtuse au sommet. Ouverture longitudinale, étroite en arrière, élargie en avant et éclian- crée à sa base. Columelle lisse et tronquée. Ex. : T. subulatum , Lamarck. On connaît quelques espèces fossiles de l’époque tertiaire. Ex. : T. fusiforme, Lamarck. Le genre seraphs, Denys de Montfort , a été établi pour le T. convolutum, Lamarck, do-' 1 ‘ ' 11 11 ' • 1 1 130e Genre. TERER ELLOPSIS. Leymerie, 1844. Coquille enroulée, très-allongée, subcjlindrique , lisse, à spire proéminente, à tours très-obliques et à sutures profondes. Ouverture allongée , un peu évasée. Cette famille se compose de coquilles oblongues, arrondies en dessus, légère- ment aplaties en dessous, lisses, brillantes, de couleur variée, sans drap marin. La spire est, chez les adultes, complètement couverte par le dernier tour. Pendant le jeune âge, la coquille est mince, à ouverture latérale, sans dents, à bord droit tranchant et comparable à une tarière qui serait ventrue et à spire courte. Fig. 1656. Fig. 1657. Fig. 1658. T. subulatum et variétés. T. convolutum. T. fusiforme. Fig. 1659. Fig. 1660. T. Braunii. Fig. 1661. Columelle légèrement déprimée et tronquée en avant. Une seule espèce fossile du terrain nummulitique de l’Aude. Ex. : T. Braunii, Leymerie. 29e Famille. CYPRÆIDÉS. CYPRÆIDAE. Gray, 1824. Fig. 1662. C. Scottii jeune. Fig. 1663. C. tigris. Fig. 1664. C. exanthema jeune. Jûi (Lci t hy £ GASTÉROPODES. 205 L’animal est ovale, allongé, présentant de chaque côté un large lobe appendi- culaire, un peu inégal, du manteau, garni en dedans d’une bande de cirrhes tenta- culaires et pouvant se recourber sur la coquille et la cacher. La tête pourvue de deux tentacules fort longs ; les yeux à l’extrémité d’un renflement qui en fait partie. Le canal respiratoire du manteau fort court ou mieux nul et formé par le rapprochement de l’extrémité antérieure de ses deux lobes. Orifice buccal trans- verse à l’extrémité d’une espèce de cavité, dans le fond /le laquelle est la véritable bouche entre deux lèvres verticales et épaisses. Un ruban lingual hérissé de denti- cules et prolongé dans l’abdomen. Anus à l’extrémité d’un petit tube tout à fait en arrière de la cavité branchiale. Organe excitateur mâle linguiforme, communi- quant par un sillon avec l’orifice du canal déférent. Pas d’opercule. Cette famille comprend les porcelaines, les ovules et les pédiculaires. MM. Gray et Adams établissent trois familles distinctes que nous n’admettons pas : amphiperasidæ, cypræidæ et pediculariidæ. M. Gray divise la famille des cypræidés en sept genres : 1° cypræa, 2° aricia, 3° naria, 4° trivia, 5° luponia, 6° cypræovula, 7° erato. MM. Adams admettent les genres et sous-genres suivants : 1° cypræa, 2° aricia, 3° luponia, 4° cypræovula, 5° trivia divisé en deux sous-genres : pustularia et epona; mais toutes ces divisions ne reposent que sur des caractères peu essentiels. Les espèces fossiles de la famille des cypræidés sont loin d’être aussi nom- breuses que celles des mers actuelles ; elles sont aussi généralement plus petites. Elles se trouvent dans les terrains crétacés supérieurs et les terrains tertiaires, et ces derniers seuls fournissent des ovules. Fig. 1665. Ovula tuberculosa. Fig. 1666. Cypræa angystoma. Fig. 1667. Ovula tuberculosa. 266 GASTEROPODES. 131e Genre. CYPRAEA. Linné, 1740. Peribolus. Adanson, 1757. (Jeune âge.) Coquille ovale ou ovale-oblongue, convexe en dessus, à bords roulés en dedans. Ouverture longitudinale , étroite , dentée ou crénelée des deux côtés , versante aux deux extrémités. Spire très-courte, à peine apparente. Ex. : C. argus, Linné ; C. asellus, Linné ; C. testudinaria, Linné; C. teres, Gmelin ; C. cylindrica, Rom. Fig. 1673. C. argus. Fig. 1674. C. argus. Fig. 1675. C. exanthème Fig. 1679. Fig 1680 C. teres. Fig. 1681. Fig. 1682. C. cylindrica. Fig. 1683. Fig. 1684. C. asellus. GASTEROPODES. 267 K Sous-genre. Aricia, Gray, 1832. — Coquille gibbeuse en dessus, assez aplatie en dessous, polie, épaisse et dilatée sur les côtés. Spire couverte. Ouver- ture étroite, droite. Bord interne large, calleux, dentelé. Bord externe développé, aplati, calleux et dentelé. Ex. : C. Scottii, Broderip ; C. liistrio, Linné ; C. moneta, Linné; C. mus, Linné ; C. sulcidentata, Gray. 3 Fig. 1685. C. histrio. Fig. 1686. C. histrio. Fig. 1687. C. arabica. y 'LyQ . Fig. 1694. C. tessellata. Fig. 1697. C. arabicula. 268 GASTÉROPODES. Sous-genre. Luponia, Gray, 1832. Cyprædia, Swainson, 1840. — Coquille ovale-pyriforme , ventrue, lisse, polie. Spire couverte, souvent déprimée. Ouver- ture étroite, droite. Bord interne denticulé. Bord externe crénelé. Ex. : C. mappa, Linné ; C. tigris, Linné ; C. lynx, Linné ; C. cribraria, Lamarck ; C. esontropia, Duclos ; C. zigzag, Linné; C. undata, Lamarck ; C. stolida, Linné ; C. pulchella, Swainson ; C. eburnea, B âmes. Fig. 1699. C. pantherina. Fig. 1702. C. princeps. Fi JT. 1705 1706. C edentula. Fig. 1707. Fig. 1708. C. stolida. Fig. 1709. C. eburnea. 269 Fig. 1710. C. leucostoma. Fig. 1711. C. mappa. Fig. 1712. C. leucostoma. Fig. 171-3. Fig. 1714. C. pulchella. Fig 1715. C. spadicea. Fig. 1716. C. onyx. Fig. 1717. Fig. 1718. C. esontropia. Fig. 1719. C. ocellata. Fig. 1720. Fig. 1721. C. cribraria. 270 GASTÉROPODES. Sous-genre. Naria, Gray, 1856. — Coquille ovale, polie. Spire couverte. Lèvres dentelées. Partie antérieure de la columelle rétrécie, à dents tranchantes, présentant en avant un pli séparé des dents par un sillon. Ces caractères s’appliquent à plusieurs espèces du genre luponia. Sous-genre. Cypræovula, Gray, 1824. Cypræova, Snainson, 1840. Cypræovulum, Sowerby, 1842. — Coquille pyriforme, ovale, ventrue, à surface couverte de stries assez saillantes. Ouverture étroite, droite. Bord antérieur de la columelle présentant plusieurs sillons irréguliers. Bord externe crénelé et strié. Ex. : C. capensis, Gray . Fig. 1728. Fig. 1729. C. capensis. 132e Genre. TRIVIA. Gray, 1832. Coccinella. Leach , 1807. Trivea. Swainson, 1840. Coquille ovale, subglobuleuse ou un peu déprimée, tuberculeuse ou à côtes trans verses élevées. Spire couverte. Ouverture étroite. Bord interne sillonné. Bord externe denticulé. Ex. : C. coccinella, Lamarck ; C. Childreni, Gi'ay; C. australis, Lamarck ; C. suffusa, Gray ; C. madagascariensis, Gmelin ; C. oniscus, Lamarck ; C. ovulata, Lamarck ; C. pediculus, Linné ; C. pulex, Gray ; C. radians, Lamarck ; C. tremeza, Duclos ; C. costata, Gmelin. Fig. 1730. Fig. 1731. Fig. 1732. Fig. 1733. Fig. 1734. Fig. 1735. Fig. 1736. C. suffusa. C. coccinella. C. pediculus. C. australis. C. costata. Fig. 1743. Fig. 1744. Fig. 1745. Fig. 1746. Fig. 1747. Fig. 1748. G. radians. C. madagascariensis. C. oniscus. C. pulex. r GASTEROPODES. 271 Sous-gçnre. Pustularia, Swainson, 1840. — Coquille ovale déprimée, un peu allongée aux extrémités. Des tubercules élevés sur la face dorsale. Ouverture étroite. Bords complètement couverts de petites stries. Ex.: C. pustulata, Lamarck ; C. nucléus, Linné; C. limacina, Lamarck ; C. staphylea, Linné. Fig. 1749. Fig. 1750. C. staphylea. Fig. 1751. C. pustulata. Fig. 1752. Fig. 1753. C. pustulata. Fig. 1754. Fig. 1755. C. limacina. Fig. 1756. Fig. 1757. C. nucléus. Fig. 1758. Fig. 1759. C. Beckii. Sous-genre. Epona, H. et A. Adams, 1853. — Coquille globuleuse, allongée à ses extrémités. Face dorsale lisse ou tuberculeuse. Dents de l’ouverture conti- nuées sur les bords en forme de stries élevées. Ex. : C. annulata, Gray; C. cicer- cula, Linné: C. globulus, Linné. Fig. 1760. Fig. 1761. C. cicercula. Fig. 1762. Fig. 1763. C. globulus. Fig. 1764. Fig. 1765. C. annulata. Nous croyons bien compléter les illustrations du genre cypræa en donnant la figure de quelques espèces intéressantes et encore peu connues. Fig. 1769. C. gangrenosa. Fig. 1770. C. angustata. Fig. 1771. C. erythrœensis. 272 GASTEROPODES. 133e Genre. OVULA. Bruguières, 1789. Semiporcellana. Da Costa , 1776. Amphiperas. Gronovius , 1781. Coquille bombée, atténuée et subacuminée aux deux bouts; à bords roulés en dedans. Ouverture longitudinale, étroite, versante aux extrémités, non dentée sur le bord gauche. Ex. : O. lactea, Lamarck ; O. angulosa , Lamarck; O. carnea, Lamarck ; O. adriatica, Sowerby ; O. triticea, Lamarck ; O. liordacea, Lamarck. Fig. 1779. Fig. 17S0. Fig. 1781. Fig. 1782. Fig. 1783. Fig. 1784. Fig. 1785. 0. bulla. O. concinna. 0. nubeculata. 0. pyriformis. 0. pimctata. Nous adoptons avec MM. Adams quatre coupes génériques ou subgénériques dans le genre ovula de Bruguières. 134e Genre. C ÂLPURNUS. Montfort, 1810. Cyprælla. Swainson, 1840. Coquille cypræiforme, gibbeuse, présentant à chaque extrémité un tubercule circonscrit par une ligne circulaire creuse. Ouverture étroite, courbe. Bord interne lisse, échancré en avant. Bord externe crénelé. Ex. : C. verrucosus, Linné. Fig. 1786. Fig. 1787. Fig. 1788. C. verrucosus. 135e Genre. CYPHOMA. Bolten, 1798. Binovolula. Schlüt, 1838. Carinea. Swainson, 1840. Coquille oblongue, ovale, avec une côte dorsale transverse, obtuse. Extrémités arrondies. Ouverture assez étroite, subcentrale, un peu rétrécie en arrière. Bord interne simple, lisse. Bord externe très-légèrement crénelé. Ex. : C. gibbosa, Linné. GASTEROPODES. 273 Fig. 1789. C. marginata. Fig. 1790. C. gibbosa. Fig. 1791. C. intermedia. Fig. 1792. C. gibbosa. /tr/zP- /fty. 136e Genre. BIROSTRA. Swainson, 1840. Velva. Bolten, A768v Fig. 1793. C. marginata. Coquille ovale-allongée, ventrue, en forme de navette. Extrémités plus ou moins prolongées et formant des canaux. Bord interne lisse. Bord externe assez épais £t présentant un bourrelet marginal plus ou moins prononcé. Ex. : B. volva, Linné ; B. birostris, Lamarck; B. intermedia, Sowerby ; B. spelta, Lamarck; B. acicularis, Lamarck; B. recurvus, Sowerby ; B. gracilis, Sowerby ; B. lanceolatus, Sowerby. Fig. 1794. B. volva. Fig. 1795. î. acicularis. Fig. 1796. B. birostris. Fig. 1797. B. gracilis. Fig. 1798, B. lanceolata. Fig. 1799.. B. recurva. Fig. 1800. B. spelta. 137e Genre. SIMNIÀ. Bisso, 1826. Scymnia. Symnia. Syninia? Coquille mince, oblongue, fu- siforme, enveloppante. Ouverture large, rétrécie aux extrémités et formant un canal court. Bord in- terne droit, un peu tordu en avant. Bord externe simple, aigu, arqué. Ex. : S. patula, Leach; S. aperta, Sowerby ; S. uniplicata, Sowerby. TOME premier. £77z-^iy Fig. 1801. Sv aperta. Fig. 1802. S. uniplicata. Fig. 1803. S. patula. 34 274 GASTEROPODES. 138e Genre. P ED IC ULARIA. Swainson, 1840. Thyrcus. Philippi, 1844. Coquille ovale-oblongue, à surface irrégulière, à côtes rayonnantes dans le jeune âge. Spire petite. Ouverture large, un peu canaliculée en avant. Bord interne simple. Bord externe aigu, irrégulier. Pas d’opercule. Ex. : P. sicula, Swainson (paradoxa, Philippi). Ce mollusque a été découvert sur les côtes de Sicile par M. Swainson; il vit en parasite sur le corail et sur divers zoophytes. Fig. 1804. Fig. 1805. P. sicula. 30e Famille. CANCELLARIIDÉS. CANCELLARIIDAE. H. et A. Adams . Les avis sont bien partagés sur la place que cette famille doit occuper dans la méthode; quoi qu’il en soit, nous adopterons provisoirement les idées de MM. Adams et l’ordre de classification qu’ils proposent. L’animal des cancellariidés a des ten- tacules coniques, subulés, réunis à leur base; les yeux sont au côté externe de la base des tentacules. Le rostre est très-court; le pied est petit, simple et triangulaire, sans opercule. La coquille est ovale, à spire généralement courte, à tours convexes présentant des côtes ou des stries. La bouche est ovale, souvent anguleuse en avant ou creusée d’une échancrure siphonale. La columelle est le plus souvent garnie de plis antérieurs obliques quelquefois assez gros, et le bord droit est géné- ralement sillonné à l’intérieur. On connaît un assez bon nombre d’espèces vivantes des mers tropicales; les espèces fossiles, assez nombreuses aussi, appartiennent à l’époque tertiaire. Parmi ces dernières, nous citerons les G. turricula, C. trochlca- ris, G. acutangularis , C. costulata, C. volutella et C. ranelliformis , Lamarck ; C. varicosa, 'Brocchi; G. trinodosa et scalariformis. Fig. 1806. C. varicosa. Fig. 1810. C. ranelliformis. GASTEROPODES. 275 M. Gray établit deux genres, cancellaria et admete. MM. Adams subdivisent le genre cancellaire en six sous-genres et adoptent le genre admete. 139e Genre. CANCELLARIA . Lamarck, 1799. Coquille ovale ou turriculée. Ouverture subcanaliculée à sa base : le canal très-court ou presque nul. Columelle plicifère : les plis tantôt en petit nombre, tantôt nombreux, la plupart transverses. Bord droit sillonné à l’intérieur. Les caractères des vrais cancellaires , pour MM. Adams, sont : Coquille ovale, cancellée, réticulée ou à côtes; dernier tour ventru. Ouverture oblongue, cana- liculée en avant. Canal court, parfois recourbé. Columelle avec plusieurs gros plis obliques. Ex. : C. cancellata, Linné ; C. reticulata, Lamarck ; C. rugosa, Lamarck. Fig. 1815. C. spengleriana. Deshayes. Fig. 1816. C. obesa. Sowerby. $a. Fig. 1817. C. acuminata. Sotverby. Fig. 1818. C. macrospira. Adams. Fig. 1819* C. reticulata. Lamarck. Fig. 1820. G. deeussata. Sowerby. Fig. 1821. C. hæmastoma. Sowerby. Fig. 1822. C. cancellata. Linné. Fig. 1823. C. pulchra. Sowerby Fig. 1824. C. rugosa. Lamarck. Fig. 1825. C. lævigata. Sowerby. Fig. 1826. G. cbrysostoma. Sowerby. 276 GASTÉROPODES. Sous-genre. Trigonostoma, Blainville, 1825. — Coquille conique-ovale, lar- gement ombiliquée. Tours anguleux, à côtes longitudinales. Ouverture triangu- laire, anguleuse en avant. Ex. : C. trigonostoma, Deshayes ; C. obliquata, Lamarck ; C. scalarina, Lamarck ; C. crenifera, Sowerby; C. spirata, Lamarck ; C. brevis, Sowerby ; C. goniostoma, Sowerby ; C. tuberculosa, Sowerby ; C. crispata, Sowerby; C. rigida, Sowerby; C. antiquata, Hinds ; C. excavata, Sowerby ; C. funiculata, Hinds ; C. semidisjuncta , Sowerby. Fig. 1827. T. goniostoma. Fig. 1828. T. trigonostoma. Fig. 1829. T. tuberculosa. Fig. 1833. Fig. 1834. T. spirata. T brevis. Fig. 1835. Fig. 1836. Fig. 1837. Fig. 1838. Fig. 1839. Fig. 1840. T. antiquata. T. scalarina. T. rigida. T. excavata. T. semidisjuncta. T. funiculata. Sous-genre. Aphera, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale, non ombiliquée. Ouverture évasée en avant. Bord interne calleux et étendu sur le dernier tour. Bord externe assez épais. Ex. : C. tessellata, Sowerby. GASTÉROPODES. 277 Sous-genre. Euclia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille pyriforme, non ombiliquée. Spire très-courte. Tours lisses. Columelle avec de gros plis en avant. Ex. : C. solida, Sowerby ; C. cassidiformis, Sowerby; C. obtusa, Deshayes. Fig. 1842. E. solida. Sous-genre. Merica, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale. Spire aiguë. Tours treillissés ou réticulés. Ouverture oblongue, sans échancrure en avant. Colu- melle avec des plis obliques. Bord interne calleux. Bord externe aigu. Ex. : C. bifas- ciata, Deshayes; C . elegans, Sowerby; C. oblonga, Kiener ; C . melanostoma, Sowerby. Sous-genre. Narona, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale, fusiforme. Spire élevée, aiguë. Tours à côtes ou à crêtes aiguës. Ouverture oblongue , prolongée en canal en avant. Columelle plissée ; pli postérieur plus gros. Bord externe crénelé. Ex. : C. mitræformis, Sowerby ; C. indenlata , Sowerby ; C. cla- vatula, Sowerby. Fig. 1849. N. indentata. Fig. 1850. Fig. 1851. N. clavatula, N. mitræformis. 278 GASTÉROPODES. Fig. 1852. M. corrugata. Fig. 1853. A. viridula. Sous-genre. Massyla, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale, turbinée. Spire obtuse. Tours transversalement striés. Ouverture rétrécie et échancrée en avant. Columelle tronquée. Ex. : C. corrugata, Hinds. Sous-genre. Admkte , Moller, 1842. — Coquille ovale, mince, diaphane, fragile, épidermée. Spire aiguë; dernier tour ventru. Ouverture ovale, faiblement échancrée en avant. Colu- melle arquée, obliquement tronquée, avec des plis rudimen- taires. Bord externe mince, simple, aigu. Ex. : C. viridula, Gould. — 31e Famille. TRICHOTROP1DÉS. TRICHOTROF IDAE . Cette famille est établie pour quelques coquilles spirales , plus ou moins turbi- nées , sans plis à la columelle , ombiliquées ou non , couvertes d’un épiderme et présentant une ouverture subéchancrée en avant. L’opercule est ovale, corné, beaucoup plus petit que l’ouverture, composé de lames elliptiques, à nucléus sublatéral. L’animal a le pied de moyenne dimension, de forme subovale, arrondi en avant et muni dans ce sens d’un sillon marginal. La tête est assez grosse, ter- minée antérieurement par une espèce de mufle allongé, un peu recourbé en bas à son extrémité, et parcouru supérieurement, dans toute son étendue, par une rai- nure profonde qui vient aboutir à la bouche, placée en dessous et à sa base; sur les côtés de la tête , deux tentacules coniques , assez longs , portant les yeux en dehors vers leur partie moyenne. A la base du tentacule droit se trouve un organe excitateur mâle, assez volumineux, muni d’une rainure le long de son bord posté- rieur; le bord du manteau simple, sans tube branchial. Cavité branchiale tout à fait semblable à celle de la plupart des pectinibranches (pourpre, buccin), conte- nant deux branchies inégales. Mais par la forme singulière du mufle qui termine la tête, l’animal semble s’éloigner d’une manière tranchée de tous les genres connus. ( Journ . de Conch., 1851.) 140e Genre. TRICHOTROP1S. Sowerby et Broderip , 1826. 0pt£, poil; tpotciç, carène. Trichotropus. Lesson , 1832. Trichopodus. Swainson, 1840. Coquille turbinée, mince, carénée extérieurement. Ouverture large, dépassant la longueur de la spire. Base entière, bien qu’il y ait à la partie inférieure de la base , obliquement tronquée , une apparence de canal. L’ensemble de la coquille est mince et délicat, notam- ment le bord droit; l’épiderme corné, formant sur les bords de la carène une série de poils ou soies, et se déchirant par l’effet de la contraction en séchant. Fig. 1854. t. bicarinatus. Ex. : T. bicarinatus, Sowerby ; T. cancellatus, T. iner- GASTÉROPODES. 279 mis, Hinds ; T. dolium, Petit ; T. borealis, Gould. MM. Adams ont proposé un sous-genre Iphinoe pour les espèces à ouverture subtriangulaire et largement ombiliquée. Ex. : 1. unicarinatus, Sowerby. Fig. 1855. Fig. 1856. Fig. 1857. Fig. 1858. Fig.. 1859. T. inermis. T. unicarinatus T. dolium. T. borealis. T. cancellatus. 32e Famille. CÉRITHÏIDÉS. CERITHIIDAE. Les céritbiidés ont une coquille spirale , allongée , à tours nombreux ; une ouverture ovale ou subquadrangulaire plus ou moins canaliculée en avant, et à bord externe évasé. Le mollusque a un pied large, court et anguleux en avant. Les bords du manteau présentent un pli siphonal rudimentaire antérieur. Le rostre est large, court et plissé; les yeux placés à la base externe des tentacules, qui sont subulés et largement distants. L’opercule est corné, spiral ou subspiral. Cette famille comprend un grand nombre d’espèces vivantes et fossiles ; ces der- nières se rencontrent déjà dans les terrains jurassiques et se multiplient sans interruption jusque dans les terrains miocènes et pliocènes. Nous citerons les C. giganteum, C. serratum, C. hexagonum, C. tiara, C. cinctum, C. clavosum, C. convolutum, C. angulosum, C. spiratum , C. denticulatum, C. muricoïdes, C. subulatum, C. tricarinatum, C. pyramidalis, C. nudum, Lamarck ; C. aptiense, C. tectum, C. ataxense, C. Renauxianum, C. Requienanum, C. Matheroni, d’Or- bigny ; C. marginatum, C. turris, C. Geslini, C. labiosum, C. clathratum, C. rus- tic um , C. breviculum, C. Bonnardi , C. spinosum , Deshayes; C. gibbosum , Defrance. Fig. 1860. C. denticulatum. Fig. 1861. C. Bonnardi. Fig. 1862. Fig. 1863. C. rusticum. C. Requienanum. Fig. 1864. C. hexagonum. 280 GASTEROPODES. Le calcaire coquillier des environs de Paris fournit assez abondamment le cerithium giganteum, remarquable par des dimensions qui dépassent de beaucoup celles des espèces du même genre. Cette coquille a son analogue vivant dans les mers du Sud, et le seul exemplaire connu se trouve dans la collection de M. De- lessert. Il est accompagné d’une note manuscrite de Lamarck; nous la repro- duisons textuellement pour dissiper les doutes souvent manifestés à ce sujet : « Cerithium giganteum. - — Analogue vivant de la coquille fossile connue sous ce « nom. Cette coquille, qui paraît unique et la première observée vivante de cette » espèce, fut apportée à Dunkerque, en décembre 1810, par un Anglais nommé » Mathews Tristam, qui faisait partie de l’équipage d’un bâtiment anglais alors à 55 Dunkerque. Ce marin avait encore différents autres coquillages dont plusieurs 55 sont connus pour habiter les mers de la Nouvelle-Hollande, tels que des faisans, )5 le troclius Cookii, etc., etc. Interrogé sur la manière dont il s’était procuré la 55 belle cérite qu’il possédait, il répondit qu’étant embarqué sur la flûte le Swalow , 55 il avait navigué dans la mer du Sud, et qu’un jour ayant attaqué , la sonde h la 55 main, les bancs de rochers en avant de la Nouvelle-Hollande, et lui-même, 55 chargé d’une partie de ces opérations , se servant alors d’une sonde de nouvelle >5 invention qui rapporte avec elle ce quelle peut ramasser au fond des eaux, il 55 avait retiré cette coquille du fond de la mer avec des coraux blancs (des madré- )5 pores) et autres objets marins. Il ajouta qu’il n’avait eu que ce seul individu, et 55 que comme il était cassé, on n’en voulut point à son retour en Angleterre, ou du 55 moins on en fit assez peu de cas pour ne lui en point donner ce qu’il en deman- 55 dait. Denys de Montfort en fit l’emplette, ainsi que de quelques autres des 55 coquilles de cet Anglais , qui contenaient un sable conchylifère assez intéressant. 55 C’est de ce dernier que j’en fis l’acquisition, connaissant l’importance pour la 55 zoologie du nouveau fait que présente cette belle coquille. 7 janvier 1811. )5 Lamarck. 5) Fig. 1865. Fig. 1866. Fig. 1867. Fig. 1868. Fig. 1869. C. Matheroni. C. Renauxianum. C. clavosum. C. tricarinatum. C. serratum. GASTEROPODES. 281 Fig. 1883. C. breviculum. Fig. 1884. C. giganteam. I ig. 1885. C muricoïdes. TOME PREMIER. 35 Fig. 1886. C. Geslini. Fig. 1887. C. nudum. Fig. 1888. C. ataxense. Fig. 1889. C. spiratum. Fig. 1890. C. angulosum. M. Gray admet une famille de céritliiadés qu’il divise en cérithiinés et en tri- phorinés; la première division comprend neuf genres : rhinoclavis, cerithium, bittium, tympanotomus, telescopium, pyrazus, lampania, potamides et ceritliidea; la seconde ne comprend que le genre triphoris. MM. Adams admettent aussi deux divisions ou sous-familles : les cérithiinés et les potamidinés. Les cérithiinés ne comprennent que trois genres : cerithium, vertagus et colina; les potamidinés se composent des genres bittium, triphoris, lampania, potamides, tympanotomus, pyrazus, telescopium et ceritliidea. 141e Genre. CERITHIUM. Bruguières , 1789. Coquille turriculée. Ouverture oblongue, oblique, terminée à sa base par un canal court, tronqué ou recourbé, jamais échancré. Une gouttière à l’extrémité supérieure du bord droit. Opercule petit, orbiculaire, corné. Tels sont les carac- tères indiqués par Lamarck pour le genre si nombreux des cérites. Les divisions établies dans le genre par MM. Adams reposent sur la forme et le nombre des tours de l’opercule, sur l’absence ou la présence d’une couche épidermique, et sur la disposition de l’ouverture. Les caractères des subdivisions ôu coupes génériques ne sont pas moins importants. Ainsi le genre cerithium et les genres établis à ses dépens d’après ces auteurs sont limités d’après les caractères suivants : lre Division. CÉRITHIINÉS. CE B ITHIINAE . H. et A. Adams. Opercule ovale, ou semi-circulaire , à circonvolutions peu nombreuses , mais rapidement croissantes. Coquilles non épiderméês, à ouverture plus ou moins prolongée en avant. Sous-genre. Cerithium. — Coquille turriculée, à tours nombreux et vari- queux, à canal prolongé en avant et légèrement recourbé, à columelle assez épaisse et présentant en arrière une saillie calleuse. Ex. : C. nodulosum, Bru- guières; C. polygonum, Sowerby ; C. echinatum, Lamarck ; C. litteratum, Bru- guières; C. citrinum, Sowerby. GASTÉROPODES. 283 Fig. 1897. C. echinatum. Fig. 1898. C. nodulosum. Fig. 1899. C. polygonum. Fig. 1893. C. tessellatum. Fig. 1896. C. citrinum. Fig. 1891. Fig. 1892. C. litteratum. C. uncinatum. Sous-genre. Vertagus , Klein, 1753. Rhinoclavis , Swainson , 1840. — Coquille turriculée. Tours nombreux. Canal fortement recourbé sur le dernier tour. Columelle épaisse, calleuse, avec un pli oblique dans le milieu. Ex. : C. aluco, Linné ; C. lineatus, Lamarck ; C. fasciatus, Bruguières ; C.torulosus, Bruguières. Fig. 1903. C. lineatus. Fig. 1904. C. torulosus, var. Fig. 1900. C. lorulosus. Fig. 1901. C. aluco. Fig. 1902. G. fasciatus. 284 GASTEROPODES. Sous-genre. Colina, H. et A. Adams, 1858. — Coquille allongée, un peu fusiforme, à tours nombreux, arrondis, noduleux, à stries transversales, quelquefois avec des côtes longitudinales. Ouverture ovale, pro- longée en avant en un canal court et recourbé. Colu- melle simple, oblique. Bord externe évasé, réfléchi. Ex. : C. macrostoma, Hinds ; C. pingue, A. Adams. Fig. 1905. Fig. 1906. C. macrostoma. C. pingue. 2e Division. POTAM1D1NÉS. POTAMIDINAE. H. et A. Adams. Opercule circulaire, à tours nombreux. Coquilles généralement couvertes d’un épiderme brun. La partie antérieure de l’ouverture plus ou moins canaliculée. Sous-genre. Bittium, Leach. Teste Gray, 1847. — Coquille turriculée, à tours nombreux ; granuleuse, présentant souvent des varices irrégulières. Ouverture avec un petit canal antérieur, court et non recourbé. Bord interne simple. Bord externe aigu, non réfléchi. Opercule subcirculaire, à quatre tours. Ex. : B. gra- . Tr. Fin. 1907. B. aranarium. narium, mener. Sous-genre. Triphoris, Desbayes, 1830; Triforis, 1825. Tristoma, Blain- ville, 1825. Triphorus, Sivainson, 1840. — Coquille allongée, turriculée, rétrécie à ses extrémités, toujours sénestre. Ouverture arrondie, avec un canal court et entièrement clos. Une petite ouverture postérieure bordée, opposée à l’ouverture principale. Ex. : T. perversus, Linné ; T. plicatus, Deshayes (fossile valmondois); T. biplicatus, Deshayes ; T. turris Thomæ, d’Orbigny. Sous-genre. ïno, Hinds, 1844. — Coquille cylindro-subulée, al- longée, aiguë. Ex. : I. gigas, Hinds ; 1. corrugatus, Hinds. Sous-genre. Sychar, Hinds, 1844. — Coquille allongée, à tours arrondis. Ex. : S. vitreus, Hinds. GASTEROPODES. 285 Sous-genre. Mastonia , Hinds, 1844. — Coquille acuminée, renflée vers le milieu. Ex. : M. vulpinus, Hinds. Sous-genre. Lampania, Gray, 1840. — Coquille turriculée, à tours nom- breux, sans varices. Ouverture ovale avec une échancrure en avant. Bord interne calleux, tronqué et obtus antérieurement. Bord externe assez épais, sinueux. Ex. : C. zonale, Bruguières (fig. 1920). Sous-genre. Potamides, Brongniart, 1810. Potamis, Swainson, 1840. — Coquille turriculée, à tours anguleux et couronnés. Ouverture prolongée en avant en un canal presque droit. Bord externe mince, sinueux au milieu. Ex. : C. ebe- ninum, Bruguières [fig. 1922). ^ ^ [Jctua. eù Gn^JL /* fit 6^) Fig. 1920. C. zonale. Fig. 1922. C ebeninum. Fig. 1923. P. sulcatus. Fig. 1924. T. microptera. Sous-genre. Tvmpanotowï^, Klein, 1753. — Coquille turriculée, à tours spinuleux ou muriqués. Ouverture arrondie, avec un canal antérieur court. Colu- melle tordue. Bord externe mince, sinueux et dilaté en avant. Ex. : T. radula, Linné ; T. microptera, Kieneir {fig. 1921 et 1924). Sous-genre. Pvrazïîs, Montfort, 1810. Terebralia , Swainson, 1840. — Coquille turriculée, subulée, à tours nombreux, rugueux, sillonnés transversale- ment. Ouverture avec un canal antérieur court. Columelle présentant une callosité spirale oblique. Bord externe assez épais, dilaté en avant et recourbé jusqu’à jonction de la partie antérieure de la lèvre interne. Ex. : P. sulcatus, Bruguières (fig- 1923). Sous-genre. Pirenelea, Gray, 1847. — * Coquille turriculée, à tours granuleux, ou avec des côtes et des varices irrégulières. Ouverture arrondie. Canal antérieur court. Bord interne simple; l’externe mince, sinueux. Ex. : C. conica, Blainville ; C. undulata, Sowerby. Sous-genre. Telescopium, Montfort, 1810. — Coquille pyramidale, turri- jr JÊ. /// T> 4 Fig. 1925. C. conica. Fig. 1926. C. undulata. 286 GASTEROPODES. culée; dernier tour anguleux. Ouverture subquadrangulaire. Columelle tortueuse. Bord externe mince, sinueux. Ex. : T. telescopium, Bruguières ; T. læve, Quoy et Gaimard (. fiig . 1928 et 1930). Sous-genre. Cerithidea, Suainson , '1840. — Coquille turriculée, à tours nombreux, à côtes longitudinales. Sommet de la spire plus ou moins décollé. Ouverture arrondie, légèrement échancrée en avant. Bord externe évasé et à lèvre épaisse. Ex. : C. obtusum, Lamarck ; C. decollatum, Bruguières (fig. 1926, 1929 et 1931). Fig. 1927. C. obiusum. Fig. 1928. T. læve. a. Fig. 1929. C. obtusum. Fig. 1930. T. telescopium. Fig. 1931. C. decollatum. 33e Famille. MÉLANIIDÉS. MELANIIDAE. Les mélaniidés ont une coquille spirale, généralement allongée, peu épaisse, à tours plus ou moins nombreux, couverte d’un épiderme vert-brun ou noirâtre; l’ouverture est souvent canaliculée ou échancrée en avant, rétrécie en arrière; le bord droit est simple et tranchant; l’opercule est corné, ovale et subspiral. L’animal allongé a un pied court et peu épais ; sa tête proboscidiforme est subco- nique, tronquée et terminée par une fente buccale petite et longitudinale. Une paire de tentacules allongés , filiformes , portent les yeux au côté externe , tantôt près de la base, tantôt vers le quart de la longueur. Le mantearr est découvert et à bords découpés. Les mélaniidés sont des mollusques fluviatiles pres- que tous exotiques ; on en connaît un grand nombre d’espèces vivantes , et quelques espèces fossiles qui commencent à se montrer dans les couches inférieures de l’époque jurassique, deviennent plus nombreuses dans les terrains tertiaires. Parmi les espèces fossiles, nous citerons les M. costeliata, M. lactea, M. mar- ginata, Lamarck ; M. inquinata, Dejrance ; M. Cuvieri et M. decussata, Deshayes. Fig. 1932. Fig. 1933. M decussata. M. marginata. GASTEROPODES. 287 M. Gray admet une famille de mélaniadés comprenant douze genres : 1° me- lania, 2° melaniatria, 3° pachycheilus , 4° leptoxis, 5° ceriphasia, 6° gyrostoma, 7° hemisinus, 8° vibex, 9° faunus, 10° melanopsis , 11° clionella, et 12° io. MM. Adams divisent, ainsi qu’il suit, les mélaniidés en deux sous-familles, dans lesquelles se trouvent répartis les genres melania , pirena et melanopsis de Lamarck, ainsi que les nombreux nouveaux genres qu’ils forment : 1° les méla- niinés, dont la coquille est couverte d’un épiderme corné, noir, et dont l’ouverture, généralement simple en avant , ne présente aucune échancrure distincte ; et 2° les mélanopsinés, dont la coquille, couverte aussi d’un épiderme, a l’ouverture échan- crée en avant. Les mélaniinés, d’après ces auteurs, comprennent vingt-six genres ou sous-genres, et les mélanopsinés six genres ou sous-genres que nous allons faire connaître. K 142e Genre. MELANIA. Lamarck, 1799. kP sll / Y ÿ ^T Coquille turriculée. Ouverture entière, ovale ou oblongue, évasée à sa base. Col u ni elle lisse'/ arquée en dedans. Opercule corné. Sous-genre. Tiara, Bolten , 1798. Amarula, Sowerby, 1842. Mêlas, Mont- fort, 1810. Melacantha, Swainson, 1840. — Coquille ovale, à spire à peu près de même dimension que l’ouverture. Tours couronnés d’épines ou de tubercules. Ouverture ovale, entière en avant, rétrécie en arrière. Bord interne mince. Bord externe simple, aigu. Ex. : M. amarula, Linné ; M. setosa, Swainson ; M. acanthica, Lea ; M. tiarella, Lamarck. •I " . Fig. 1939. M. tiarella. Fig. 1940. M, setosa. Fig. 1941. M. amarula. Fig. 1942. M. acanthica. 0^6 288 GASTÉROPODES. Sous-genre. Plotia, Bolten, 1798. — Coquille ovale, fusiforme. Tours épi- neux avec des sillons transverses. Ouverture allongée, simple en avant. Ex. : M. spinulosa, Lamarck ; M. bellicosa, Hinds ; M. Winteri, V. deBusch; M. gra- nifera, Lamarck ; M. pugilis, Hinds. XXL Fig. 1943. Fig. 1944. Fig. 1945. Fig. 1946. Fig. 1947. M. spinulose. M. pugilis. M. Winteri. M. granifera. M. bellicosa. Sous-genre. Melanella, Swainson , 1840. — Coquille ovale, à spire de même longueur que l’ouverture. Tours lisses ou tuberculeux. Ouverture ovale, entière en avant, rétrécie en arrière. Bord interne assez épais. Bord externe simple, non prolongé en avant. Ex. : M. glans , V. de Busch ; M. zonata , V. de Busch. Sous-genre. Sermvla, H. et A. Adams, 1853. — Coquille mitriforme, à tours longitudinalement plissés; le dernier tour transversalement sillonné en avant. Bord externe sillonné au milieu. Ex. : S. tornatella, Lea. Sous-genre. Melanoïdes, Olivier, 1807. — Coquille subulée, assez épaisse, à tours souvent noduleux ou rugueux. Ouverture subcirculaire, prolongée en avant. Bord interne légèrement calleux. Bord externe sinueux, assez épais, dilaté et prolongé antérieurement. Opercule subcirculaire, à tours peu nombreux et rapi- dement croissants. Ex. : M. asperata, Lamarck ; M. dactylus, Lea; M. corrugata, Lamarck ; M. episcopalis, Lea ; M. virgulata, Férussac. Sous-genre. Ceriphasia, Swainson, 1840. Telescopella , Gray, 1847. — Coquille subfusiforme, à tours transversalement sillonnés, le dernier anguleux. Spire aiguë. Ouverture petite, prolongée en avant en un canal court. Bord externe mince, sinueux en arrière. Ex. : M. elongata, Lea; M. canaliculata, Say ; M. ele- vata, Say ; M. regularis, Lea ; M. sukosa, Lea. Sous-genre. Pachycheilus, Lea, 1850 (ira/u;, épais; yfCkoc,, lèvre). — Coquille conique, lisse. Ouverture ovale, entière en avant. Bord columellaire assez épais en arrière. Bord externe épais. Ex. : P. ïndorum, Morelet; P. corvinus, Morelet; P. nigritus, Morelet ; P. dubiosus, Say ; P. lævissimus, Sowerby. GASTEROPODES. 289 Fig. 1956. Fig. 1957. Fig. 1958. C. regularis. C. sulcosa. C. canaliculata. Fig. 1959. C. elongata. Fig. 1960. P. corvinus. Fig. 1955. M. asperata. Fig. 1961 C. elevata. Sous-genre. Aylacostoma, Spix, 1827. Aulacostoma, Agassiz, 1846. — Coquille allongée, fusiforme, épaisse, solide. Tours lisses, carénés ou noduleux près de la suture. Bord interne assez épais, calleux. Ouverture entière en avant. Bord externe assez épais intérieurement. Ex. : A. coarctata, Lamarck ; A. scalaris, Fig. 1962. P. nigritus. Fig. 1963. P. Indorum. Fig. 1964. P. lævissimus. Fig. 1965. Fig. 1966. P. dubiosus. A. scalaris Fig. 1967 A. coarctata 36 TOME PREMIER. 290 GASTEROPODES. Sous-genre. Potadoma, Swainson, 1840. — Coquille ovale, solide, à spire- courte, à tours lisses. Bord interne assez épais. Ouverture prolongée en avant. Bord externe simple, aigu. Ex. : P. ococensis, Lea ; P. gracilis,. Lea; P. sordida, Lea ; P. depygis, Say; P. Warderiana, Lea . Fig. 1968. Fig. 1969. Fig. 1970. Fig. 1971 Fig. 1972. P. gracilis. P. ococensis. P. -depygis.- P. sordida. P. Warderiana. y^t Sous1genre. Io, Lea, 1834. Melafusus, Swainson, 1840. Glotella, Gray, 1847. — Coquille fusiforme, à tours spinuleux. Ouverture large, ovale, prolongée antérieurement en un canal assez allongé. Bord externe simple, aigu. Ex. : I. fusi- formis, Say ; I. spinosa, Lea; I. plicata, Lea; I. robulina, Anthon ; 1. Dutto- niana, Lea. M. Haldeman pense que les I. fusiformis et spinosa ne sont que deux variétés de la même espèce. . Fig. 1973. Fig. 1974. Fig. 1975. Fig. 1976. Fig. 1977. I. spinosa. I. Duttoniana. I. plicata. I. robulina. I. fusiformis. Sous-genre. Elimia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille fusiforme, ovale, à tours réticulés ou noduleux, carénés dans le milieu. Ouverture prolongée anté- rieurement en un canal court et large. Bord externe mince, simple, aigu. Ex. : E. filum, Lea; E. catenoïdes, Lea; E. Boykiniana, Lea; E. holstonia, Lea; E. acuticarinata , Lea. Fig. 1978. Fig. 1979. Fig. 1980. Fig. 1981. Fig. 1982. E. Boykiniana. E. acuticarinata. E. filum. E. holstonia. E. catenoïdes. GASTEROPODES. 291 Sous-genre. Melania, Lamarck, 1799. Ellipstoma , Ralinesque, 1819. — Coquille subulée, allongée, à spire aiguë, à tours nombreux, lisses, sans épines. Ouverture ovale, aiguë, entière en arrière, arrondie en avant. Bord interne mince, non calleux. Bord externe simple, aigu. Ex. : M. funiculus, Quoi/; M. fulgurans, Hinds ; M. subulata, Lamarck ; M. tirouri, Férussac; M. fumosa, Hinds; M. trun- cata, Lamarck ; M. aspirans, Hinds ; M. plicaria, Bruguières ; M. punctata, La- marck; M. picta, Hinds ; M. hastula, Lea ; M. aculeus, Lea. Fig. 1985. M. plicaria. Fig. 1986. M. tirouri. Fig. 1987. M. punctata. Fig. 1988. M. subulata. Fig. 1989. M. truncata. Fig. 1990. Fig. 1991. M. aculeus. M. aspirans. Fig. 1992. M. picta. Fig. 1993. Fig. 1994. M. fulgurans. M. fumosa. Sous-genre. Hemisinus, Swainson, 1840. Tania, Gray, 1840. Basistoaia, Lea, 1845. — Coquille subulée. Tours lisses, simples, nombreux. Ouverture ovale, contractée, cana- liculée et échancrée en avant. Bord externe mince, crénelé sur les côtés. Ex. : H. guaya- quilensis, Petit; H. lineolatus, IVood. Fig. 1995. Fig. 1996. H. lineolatus. H. guayaquilensis. GASTÉROPODES. 292 Sous-genre. Melasma, H. et A. Adams, 1853. — Coquille solide, à spire élevée. Tours lisses, plissés longitudinalement. Ouverture prolongée en avant. Bord interne simple, mince. Bord externe simple, aigu. Ex. : M. costata, Quoy; M. Curreyana, Lea ; M. Lecontiana, Lea ; M. plicifera, Lea; M. plicatula, Lea ; M. crebricostata, Lea ; M. Edgariana, Lea. Fig. 1997. Fig. 1998. Fig. 1999. M. Edgariana. M. plicatula. M. crebricostata. Fig. 2000. Fig. 2001. Fig. 2002. M. costata. M. plicifera. M. Lecontiana. Fig. 2003. M. Curreyana. Sous-genre. Vibex, Oken, 1815. — Coquille turriculée, atours tuberculeux, à côtes spirales ou muriquées. Ouverture circulaire, prolongée en un large canal en avant. Bord externe mince, simple. Ex. : V. Owenii, Gray ; V. aurita, Lamarck ( pirena aurita ) ; V. tuberculosa, Rang ; V. Byronensis, Gray ; V. fusca, Gmelin. Fig. 2004. V. aurita. Fig. 2005. V. Owenii. Fig. 2006. V. Byronensis. Fig. 2007. Fig. 2008. V. tuberculosa V. fusca. Sous-genre. Doryssa, H. et A. Adams, 1853. — Coquille subulée, turriculée, à spire décollée. Tours longitudinalement plissés et treillissés avec des côtes transverses. Ouverture subcanaliculée en avant. Bord externe solide. Ex. : D. brevior, Troschel. Sous-genre. Tarebia, H. et A. Adams, 1853. — Coquille fusiforme. Tours granuleux ou noduleux. Bord externe sinueux en arrière. Ouverture présentant souvent des sillons spiraux à l’intérieur. Ex. : T. celebensis, Quoy ; T. lateritia, Lea; T. semigranosa, V. de Busch ; T. verrucosa, Hinds; T. quadriseriata, Gray. Fig. 2009. D. brevior. 293 Fig. 2010. T. verrucosa. GASTÉROPODES. ë'/iiZ'tsLÿg faùi-tA* J-Çrfr. Fig. 2011. T. quadriseriata. Fig. 2012. T. lateritia. Fig. 2013. T. semigranosa. Fig. 2014. T. celebensis. Sous-genre. Juga, H. et A. Adams , 1853. — Coquille mince, à tours arrondis, garnis de lignes transverses élevées. Ouverture prolongée en avant. Bord externe simple, aigu. Ex. : J. Troostiana, Lea ; J. virginica, Say ; J. circincta, Lea ; J. striata, Lea ; J. occata, Hinds. ig. 2016. . occata. Fig. 2017. Fig. 2018 J. Troostiana. J. striata. Fig. 2020. Fig. 2021. inica. G. pagoda. G. babylonica. Sous-genre. Gykotoma, Sluittleworth , 1845. Schizostoma, Lea, 1845. — Coquille ovale, turriculée. Tours avec des côtes transverses. Ouverture oblongue. Bord interne assez épais, calleux en arrière. Bord externe mince, avec une fissure postérieure profonde et étroite. Ex. : G. babylonica, Lea ; G pagoda, Lea. Fig. 2022. M. alveare. Fig. 2023. M. impressa. Fig. 2024. M. arctata. Fig. 2025. M. undulata. Fig. 2026. M. Haysiana. Fig. 2027. M. olivula. Sous-genre. Megara, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale, solide. Tours transversalement sillonnés. Ouverture ovale-oblongue, subcanaliculée anté- rieurement. Lèvre externe mince, simple, aiguë. Ex. : M. arctata, Lea; M. olivula, Conrad ; M. impressa, Lea ; M. alveare, Conrad; M. Haysiana, Lea; M. undu- lata, Say. 294 X «X Fig. 2028. T. montana. GASTEROPODES. Sous-genre. Tricula, Benson, 1843. — Coquille ovale, allongée. Spire assez élevée, à sommet plus ou moins tronqué. Dernier tour arrondi, légèrement ombiliqué. Ouverture ovale, entière en avant. Péritrème continu, subréfléchi. Ex. : T. mon- tana, Benson. Ja.w. 143e Genre. PYRGULA. De Cristofory 1832. Coquille turritée, à tours nombreux, carénés. Ouverture ovale, échancrée antérieurement. Bord externe mince, simple. ... r Fig. 2029. Ex. : P. helvetica, Michelin. p. heivetica. ^4- /Sr 3/. 144e Genre. LEPTOXIS. Rctjinesque, 1819. Séparé des mélanies. Anculosa. Say , 1821. Anculotus. Say, 1825. Ancylotus. Say, 1836. 'ApwXwtoç , courbé. Coquille subovale ou conoïde. Ouverture suborbiculaire ou ovale, arrondie antérieurement, où elle est plus large, et, généralement, rétrécie postérieurement par un calus sur le labium. Columelle habituellement épaisse. Opercule corné et subspiral. Fig. 2030. Fig. 2031 Fig. 2032. L. prærosa et variétés. Fig. 2033. Fig. 2034. L’opercule de quelques espèces est régulièrement subspiral, tandis que dans d’autres il est allongé par l’addition d’appendices sur un côté. Si dans ces dernières espèces on examine l’opercule d’un individu jeune, on le trouvera régulièrement subspiral; mais la dimension de l’opercule venant à augmenter avec l’àge, cette portion subspirale, qui est terminale, se perd par érosion en laissant les traces d’un caractère anormal en apparence. Mollusque avec une tête proboscidiforme, courte, marquée de bandes foncées, transversales, étroites et serrées. Tentacules subulés et annelés, portant les yeux au côté extérieur, sur un renflement qui s’étend de la base au milieu du tentacule. La bouche consiste en une fente longitudinale armée intérieurement de dents pec- tinées. Le pied forme un petit disque ovale, ne s’étendant que médiocrement en avant. Ovipare. La tête est généralement retenue sous la coquille , à tel point que les yeux et la moitié des tentacules sont cachés. Les coquilles sont ordinairement pesantes et ont le sommet excorié. Elles diffèrent des mélanies en ce quelles ont la partie antérieure de l’ouverture arrondie obtusément et une spire courte; on peut en même temps les distinguer des paludines par leur labium émaillé, leur opercule 295 GASTEROPODES. et la contraction de l’ouverture sur le côté postérieur : encore les conchyliologistes américains ne paraissent-ils pas d’accord sur ce qui devra constituer le caractère distinctif du genre. Le genre leptoxis paraît restreint aux rivières de l’Amérique du Nord et semble représenté en Europe par le genre melanopsis. Ces coquilles sont si abondantes dans quelques-unes des rivières méridionales des Etats-Unis, qui sont garnies de pierres calcaires, quelles couvrent littéralement la surface du lit de rochers et laissent quelquefois à peine un pouce d’espace libre. Elles s’étendent presque sans interruption depuis le golfe du Mexique jusqu’à la rivière Susquehanna, vers l’est, et jusqu’à l’Ohio, vers l’ouest des monts Alleghanys; partout on les trouve avec des mélanies, qui se montrent aussi en très-grand nombre. Les espèces du genre leptoxis vivent fixées aux pierres et aux rochers dans les eaux les plus rapides ; elles ont des mœurs sédentaires , et changent rarement de place, si ce n’est pour sortir de l’eau et grimper sur les parties mouillées des rochers, mais elles ne vont jamais hors de l’atteinte des petites vagues. Le mol- lusque ne s’étend que peu au delà de la coquille, parce que la rapidité du courant lui serait probablement funeste; le pied est très-petit, subdiscoïde, et organisé de manière à permettre à l’animal d’adhérer avec une grande ténacité. Elles sont ainsi distinguées des mélanies par leurs habitudes et leur structure. Une coquille courte leur est nécessaire pour quelles ne puissent pas être arrachées de leur position par le courant, qui aurait plus d’action sur une coquille longue. Pour les habitudes, les leptoxis se rapprochent de plusieurs genres marins et peuvent, en quelque sorte, être regardés comme les littorines des eaux douces. Pour la forme ils varient beaucoup , et la plupart des espèces offrent des variétés nom- breuses qu’il est souvent difficile de reconnaître , si l’on n’a pas soin de comparer un grand nombre d’individus pris dans diverses localités; et, même dans les cir- constances les plus favorables, il est parfois impossible d’arriver à un résultat satisfaisant. Une variété commune et frappante est celle qui est produite par la présence ou l’absence d’une ou de plusieurs carènes spirales, particularité qui existe jusqu’à un certain point dans les mélanies. Une autre différence est celle qui existe entre le jeune individu et l’adulte, dif- férence due à la nature friable de la spire et à l’épaississement du labium dans beaucoup d’espèces. Nous ne devons pas non plus négliger une anomalie qui rend la coquille courte ou longue, suivant l’angle que les tours forment avec l’axe. Dans le premier cas la différence peut être in- diquée par le mot oblata, et dans le dernier par le mot prolata. Ces variations ont eu pour effet d’accroître beaucoup le nombre des es- pèces nominales, résultat inévitable tant que les matériaux manquent pour l’étude de chaque espèce en particulier. MM. Adams et Lea établissent trois sous-genres : nitocris, verena et lithasia. Les vrais leptoxis sont limités aux espèces à coquille ovale ou globuleuse, solide, subperforée; à spire très-courte, à ouverture ovale. Le bord interne est calleux en Fig. 2035. L. rubiginosa. Fig. 2036. L. rubiginosa. 296 GASTEROPODES. arrière et souvent en avant, où il est quelquefois un peu prolongé. Le bord externe est mince, sinueux, avec un canal postérieur ascendant. Ex. : L. prærosa, Say ; L. rubiginosa, Lea ; L. subglobosa, Say ; L. variabilis, Lea. Fig. 2037 Fig. 2038. Fig. 2039. Fig. 2040. Fig. 2041. Fig. 2042. L. variabilis. L. subglobosa. Sous-genre. Mudalia, Haldeman, 1842. Nitocris, H. et A. Adams, 1853. — Coquille mince, subglobuleuse, à tours anguleux, souvent carénés. Bord interne subtronqué ou terminé par un tubercule, Ex. : N. dissimilis, Say; N. dila- tata, Conrad ; N. monodontoides, Conrad. Fig. 2043. Fig. 2044. Fig. 2045. Fig. 2046. Fig. 2047. Fig. 2048. 1 Fig. 2049. M. dilatata. Fig. 2050. . / O > M. monodontoides. Fig. 2051. Fig. 2052. Fig. 2053. Fig. 2054. M. dissimilis et variétés. Sous-genre. Verena, H. et A. Adams, 1853. — Coquille turbinée, à tours sillonnés transversalement et carénés en arrière. Ouverture non prolongée en avant. Bord interne sim- ple, sans calus postérieur. Columelle subtronquée antérieu- rement et formant une espèce de canal très-court. Ex. : V. crenocarina, Morelet. Fig. 2055. V. crenocarina. Sous-genre. L/thasia, Lea, -1-845^. — Coquille épaisse, solide, ovale. Tours gibbeux ou tuberculeux à la partie posté- rieure. Ouverture subcanaliculée et pro- longée en avant. Bord interne avec un calus postérieur et subtronqué en avant. Ex. : L. obovata, Say . Fig. 2058. iC cJ4~. ZD) GASTEROPODES. 297 145e Genre. M EL AN OP SIS. Fèrussac, Coquille allongée, fusiforme ou conico-cylindrique. Ouverture entière, ovale- oblongue. Columelle calleuse, tronquée à la base, séparée du bord droit par un sinus. Angle inférieur de l’ouverture présentant soit une gouttière, soit un sinus à la lèvre droite. Opercule corné. Coquilles fluviatiles. On en connaît un petit nombre d’espèces vivantes et fossiles ; ces dernières commencent à paraître avec les terrains tertiaires. Nous citerons les M. Martinii, Fèrussac ; M. fusiformis, Sowerby ; M. obtusus, Desliayes ; M. Bouei, Fèrussac ; M. nodosa, Fèrussac ; M. Lushami, de Verneuil ; M. Fritzii, Thomœ ; M. Dufresnei, Desliayes; M. sub- carinata, Desliayes ; M. buccinoïdea, Fèrussac. Fig. 2059. . Fig- 2060. M. buccinoidea. M. fusiformis. Fig. 2061. Fig. 2062. Fig. 2063. M. Martinii. I M. spirata. M. Bouei. Fig. 2065. M. obtusa. MM. Adams établissent trois divisions dans ce genre : Fig. 2064. M. fusiformis. ig. 2070. M. nodosa. Fig. 2071. Fig. 2072. Fig. 2073. Fig. 2074. M. costata. M.costata. M. Dufresnei. M. princeps. Fig. 2075. Fig. 2076. Fig. 2077. M. acicularis. M. lævigata. M. costata. Sous-genre. Melanopsis. — Coquille ovale; dernier tour allongé, lisse ou plissé longitudinalement. Spire courte, aiguë. Ouverture oblongue, échancrée en 37 T ouïe premier. 298 GASTEROPODES. avant. Bord interne épais, calleux en arrière; bord externe simple, aigu. Ex. : M. lævigata, Lamarck (prærosa, Linné) ; M. zelandica, Gould ; M. acieularis, Férussac ; M. princeps , Lea. Sous-genre. Canthidomus, Swainson, 1840. — Coquille à spire généralement courte. Tours couronnés ou présentant des côtes lon- gitudinales; le dernier obtus antérieurement. Ex. : C. costata, Férussac. Sons-genre. Lyrcea, H. et A. Adams, 1853. — Coquille ovale-fusiforme. Tours présentant des sillons transverses. Un large calus postérieur au bord interne. Columelle subtronquée en avant. Ouverture canali- culée postérieurement. Ex. : L. Dufourii, Férussac ; L. nodosa, Férussac. 146e Genre. P IRE N A. Lamarck, 1812. Faunus. Montfort, 1810. Ebena. Schumacher, 1817. Coquille turriculée. Ouverture plus longue que large. Bord droit tranchant, présentant un sinus à sa base et un autre au sommet. Base de la columelle courbée vers le bord droit. Un opercule corné. Quelques auteurs n’adoptent pas le genre pyrène de Lamarck et classent les espèces avec les mélanies et les mélanopsides. MM. Adams l’admettent et le sub- divisent ainsi qu’il suit : Sous-genre. Faunus, Montfort, 1810. — Coquille subulée. Spire allongée. Tours nombreux lisses, couverts d’un épiderme noirâtre. Ouverture échancrée en avant. Bord interne assez épais et présentant un calus en arrière. Bord externe évasé, sinueux postérieurement. Ex. : P. terebralis, Lamarck (atra, Linné). Fig. 2080. P. terebralis. Fig. 2081. P. granulosa. Fig. 2082. P. spinosa. Sous-genre. Melanatria, Bowdich, teste H. et A. Adams. — Coquille à tours subnoduleux. Une échancrure large ou peu apparente en avant. Bord externe sinueux. Ex. : P. spinosa, Lamarck (fluminea, Gmelin); P. granulosa, Lamarck. Fig. 2078. Fig. 2079. M. nodosa. M. Dufourii. GASTÉROPODES. 299 147e Genre. LIONELLA. Gray, 1847. Formé aux dépens des pleurotomes. Coquille fusiforme. Tours à côtes longitudinales; le dernier contracté en avant. Ouverture prolongée antérieurement en un canal assez large. Bord externe avec un sinus profond à la partie postérieure. Coquilles fluviatiles d’Afrique. Ex. : C. bucci- noïdes, Lamarck; C. sigillata, Reeve ; C. striata, Kiener; C. semicostata, Kiener. Fig. 2083. C. striata. Fig. 2084. C. semicostata. Fig. 2085. C. buccinoïdes. Fig. 2086. C. sigillata. 34e Famille. LITTORINIDÉS. LITTORINIDAE. Gray, 1840. Cette famille, établie par M. Gray, a été admise par plusieurs auteurs, mais on n’est pas parfaitement d’accord sur les genres qui la composent et par consé- quent sur les caractères qui la distinguent. Nous adopterons provisoirement la classification de MM. Adams. Les littorinidés ont une coquille spirale, turbinée ou déprimée. L’ouverture est simple en avant, et jamais elle n’est nacrée à l’intérieur. L’opercule est corné, spiral et paucispiré. L’animal est spiral. La tête, proboscidiforme, est assez déve- loppée. La bouche est terminale. Deux tentacules assez larges à la base, coniques et effilés, portent des yeux sessiles au côté externe de leur base. Fig. 2087. L. Lacordairiana. Fig. 2088. L. biserialis. Fig. 2089. Fig. 2090. L. Prevostina. L. tricostalis. F. 2091. L. solida. 148e Genre. L1TTORÎN A. Fèrussac, 1821. Trochus. Adanson , 1757. Turbo. Partiin, Swainson, 1840. Bacalia. Gray, 1840. Coquille turbinée, ovale ou globuleuse, épaisse, solide, non nacrée et non ombiliquée. Ouverture entière subcirculaire, anguleuse au sommet, un peu oblique. Columelle large, arquée dans sa longueur. Bord externe simple, aigu. Ex. : L. littorea, Linné ; L. rugosa, Menke ; L. rudis, Donovan ; L. Sieboldi , Philippi ; L. glabrata, Philippi ; L. albicans, Metcalfe. Fig. 2092. L. littorea. 300 GASTEROPODES. MM. Adams admettent deux sous-genres : 1° pour les espèces minces, à ouver- ture plus évasée; 2° pour un très-petit nombre d’espèces com- prises jusqu’ici dans le genre turbo. Sous-genre. Melaraphis, Muhlfeldt, 1828 (pe'Xaç, noir; tpacp'é , suture). — Coquille mince, non ombiliquée. Spire aiguë. Tours généralement striés transversalement et ornés de couleurs vives. Ouverture évasée. Columelle excavée. Ex. : L. pulchra, Swainson; L. zébra, Wood ; L. granocostata , Reeve ; L. angulifera, Lamarck ; L. undulata, d'Orbigny ; L. picta, Philippi. Fig. 2093. L. angulifera. Fig. 2094. Fig. 2095 L. glabrata. L. rudis Fig. 2096. L. Sieboldi. Fig. 2097. L. rugosa. Fig. 2098. L. albicans. Fig. 2099. L. zébra. Fig. 2100. L. lineata. Fig. 2101. L. pulchra Fig. 2102. L. lineata. Fig. 2103 L. picta Sous-genre. Neiutoïdes, Brown, 1827. — Coquille turbinée, solide, non ombiliquée. Spire très-courte, à sommet obtus. Bord externe épais. Ex. : N. obtusatus, Linné ; neritoï- des, Linné. Fig. 2109. Fig. 2110. Fig. 2111. N. neritoïdes N. obtusatus GASTÉROPODES. 301 149e Genre. TECTA RI US. Valenciennes, 1833. Monodonta. Partira , Lamarck , 1799. Pagodus. Gray , 1839. Pagodeua. Swainson, 1840. Coquille turbinée, subconique, tuberculeuse ou muriquée, non ombiliquée. Spire aiguë. Ouverture ovale entière. Bord interne calleux en avant. Bord externe mince, strié intérieurement. Opercule subcirculaire, paucispiré, membraneux sur le bord. Ex. : T. pagodus, Linné ; T. tectum persicum, Linné ; T. bicolor, La- marck; T. subnodosus, Philippi ; T. papillosus, Lamarck ; T. muricatus, Linné ; T. pyramidalis, Qnoij. Fig. 2117. Fig. 2118. Fig. 2119. Fig. 2120. T. pagodus. T. bicolor. E. coronarius. E. coronarius. 150e Genre. ECH1N ELLA. Swainson, 1840. Formé aux dépens des monodontes. Coquille conoïde, turbinée, en forme de toupie, plus ou moins distinctement subombiliquée. Tours granuleux ou mu- riqués. Ouverture ovale. Bord interne arqué, sans dent ou avec un calus dentiforme antérieur. Bord externe aigu. Oper- cule circulaire, multispiré. Ex. : E. coronaria,. Lamarck; E. Cumingii, Philippi. 151e Genre. MODULUS. Gray, 1840. Formé aux dépens des monodontes. Coquille turbinée, en forme de toupie, déprimée, ombiliquée. Ouverture ovale. Bord interne présentant une dent saillante à la partie antérieure. Bord externe simple, sinueux. Opercule circulaire, multispiré. Ex. : M. lenticularis, Chemnilz (modulus, Lamarck) ; M. tec- tum, Gmelin . Fig. 2122. U. lenticularis. 2124. M. tectum. GASTÉROPODES. 302 152e Genre. R1SELLA. Gray , 1840. Formé aux dépens des troques. Coquille trochiforme, non ombiliquée, à base aplatie ou concave. Tours aplatis; le dernier anguleux, caréné. Ouverture déprimée, oblique, rhomboïde, lisse à l’intérieur. Bord externe simple, aigu, tacheté ou d’une teinte foncée inté- rieurement. Ex. : R. nana, Lamarch ; R. melanostoma, Gmelin ; R. lutea, Quoy. Fig. 2127. R. melanostoma. Fig. 2128. L. pallidula. 153e Genre. LAC UN A. Turton, 1827. Temana. Leacli, 1847. Formé aux dépens du genre turbo. Coquille conique ou subglobuleuse, généralement mince, épidermée. Spire courte ou peu élevée. Ouverture semi-ovale. Bord columellaire assez aplati, avec une fissure ombilicale parallèle au bord. Bord externe aigu. M. Gray établit une famille de lacunidés pour ce genre, exclusivement composé de petites espèces. MM. Adams le subdivisent et admettent deux sous-genres. Ex. : L. pallidula, Turton. Ce genre se distingue des vrais turbos par une coquille mince et en général demi-transparente; par un épiderme mince; par le sillon qui s’étend le long de la columelle et se termine en une cavité profonde, caractère qui ne se retrouve que dans le genre dipsacus de Klein , eburna, Lamarch . Sous-genre. Epheria, Leach, 1847. — Coquille mince, à bandes colorées. Spire plutôt élevée. Bord interne mince, aigu. Fissure ombilicale assez dévelop- pée. Ex. : E. vincta, Turton ; E. divari- cata, Fahricius ; E. canalis, Turton. Sous-genre. Medoria, Leach, 1840. Péritrème dilaté et réfléchi antérieurement. Bord interne épais, aplati. Fissure ombilicale, obsolète. Ex. : M. crassior, IValker. Nous n’avons pas cette espèce. 154e Genre. F O SS A RUS. Philippi, 1841. Fossar d’Adanson. Naticella. Munster , 1841. Phasianema. Wood. 1842. Coquille subglobuleuse, ombiliquée, à tours cancellés ou garnis de côtes. Ou- verture subarrondie, entière. Bord interne droit, sans dents, jamais calleux. Bord externe aigu, lisse intérieurement. Opercule corné, ovale, subspiral. Ex. : F. sulcatus, IVood ; F. ambi- guus, Linné ; F. costatus, Brocchi. 155e Genre. ISAPIS. H. et A. Adams , 1854. Coquille ombiliquée, aspire assez élevée, atours arrondis, cancellés ou garnis de côtes transversales. Ouverture ovale. Columelle arquée, présentant une petite dent vers sa partie médiane. Bord externe simple, ^ ^ r dentelé et sillonné à l’intérieur. Ex. : 1. anomala, Adams. I. anomala Fig. 2129. E. vincta. Fig. 2130. E. divaricata. Fig. 2131. E. canalis. Coquille conique, solide. Spire élevée. Fig. 2132. F. sulcatus. Fig. 2133. F. ambiguus. Fig. 2134. F. costatus. y A S T Ë R 0 P 0 D F S . 308 /f'%' A tAyrT~ 156e Genre. P ALUDEST RINA. D’Orbigny, 1841. -&cj> $ Lithoglyphls. Mulilfeldt , 1821. Al9oç , pierre; y^ûçw , je scnlpte. Coquille semi-globuleuse, épaisse, solide; à spire courte, obtuse; à tours peu nombreux et lisses? Ouverture large, ovale, entière. Péristome continu. Bord interne calleux. Bord externe simple. Yeux à la base externe de tentacules subulés. Opercule ovale, paucispiré. Ce genre ne se compose que de petites espèces des eaux douces ou saumâtres. Ex. : P. lapidum, d’Orbigny ; P. piscium, d’Orbigny. ■ Fig. 2136. P. piscium. Fig. 2137. P. lapidum. Fig. 2138. P. lapidum. Fig. 2139. P. caudeana 35e Famille. PLANAXIDÉS. PLANAXIDAE. H . et A. Adams. Les planaxidés ont une coquille ovale-conique, parfois allongée, couverte de stries spirales. L’ouverture est ovale. La columellc est aplatie, tronquée et échan- crée à son extrémité. Le bord interne est calleux en arrière. Le bord externe est aigu, tranchant et sillonné à sa lèvre interne. Opercule corné, mince, ovale et paucispiré. L’ animal présente un rostre assez allongé, des tentacules subulés, por- tant des yeux sessiles sur un petit renflement de leur base externe. Le pied est simple, court ou garni de petits appendices tentaculaires. Les planaxidés sont des mollusques marins ; on n’en connaît encore qu’un petit nombre d’espèces vivantes, et l’on ne cite que deux ou trois espèces fossiles, parmi lesquelles nous ne citerons que le P. striatus, Grateloup. MM. Adams divisent les planaxidés en deux sous-familles : 1° les planaxinés, qui comprennent les genres ou sous-genres planaxis, hinea, Quoya et holcostoma, et les litiopinés, qui ne se composent que du genre litiopa. Nous n’adopterons pas ces divisions, tout en conservant les genres proposés par ces auteurs. 157e Genre. PLANAXIS. Lamarck , 1822. Coquille ovale-conique, solide. Spire assez aiguë. Ouverture ovale, un peu plus longue que large. Columelle aplatie et tronquée à sa base, séparée du bord droit par un sinus étroit. Face interne du bord droit sillonnée ou rayée, et une cal- losité courante sous son sommet. Ex. : P. sulcatus, Lamarck ; P. nucléus, Lamarck ; P. undulatus, Lamarck ; P. semisulcatus, Sowerby. Fig. 2140. Fig. 2141. Fig. 2142. Fig. 2143. Fi3. 2144. Fig. 2145 P. undulatus. P. semisulcatus. P. sulcatus. P. nucléus. P. striatus. P. brevis. 304 GASTEROPODES. Sous-genre. Hinea, Gray, 1847. — Coquille lisse, couverte d’un épiderme brun-jaunâtre. Tours aplatis. Bord externe épais, sillonné intérieurement. Ex. : H. braziliana, Lamarck (buccinum). / cP 3 & ■ '■S-e-H-s.- genre. Quoya, H.- et Ar-Aftams-rTSM.- — Coquille solide, allongée, conique. Spire assez élevée, à sommet souvent décollé. Tours aplatis, le dernier suban- guleux. Ouverture petite, semi-circulaire, légèrement échancrée en avant. Columelle lisse, arrondie, tronquée antérieurement, avec un calus aigu, spiral à la partie postérieure. Bord externe sillonné intérieurement. Ex. : Q. decollata, Quoy. Fig. 2146. H. braziliana. Fig. 2147. Q. decollata. 158e Genre. HOLCOSTOMA. H. et A. Adams, 1853. Coquille ovale, mince; à spire courte, aiguë; à suture canaliculée. Ouverture subpyriforme * canali- culée postérieurement , échancrée antérieurement. Columelle arquée, lisse, avec une callosité postérieure. Bord externe évasé, libre postérieurement et remon- tant sur le dernier tour. Ex. : H. piligerum, Philippi ; H. setigerum, Adams. Fig. 2148 H. piligerum. Fig. 2149. H. setigerum. 159e Genre. LITIOPA. Rang. 1829. Bombyxinus. Bélanger, 1834. Coquille mince, cornée, légèrement épidermée, un peu transparente, conoïde. Spire aiguë. Tours arrondis, le dernier plus grand que tous les autres réunis, quelquefois sillonné longitudinalement. Ouverture ovale plus large en avant qu’en arrière, à bords désunis; le droit simple, se réunissant au gauche sans former d’é- chancrure bien distincte, mais seulement un contour profond qui en tient lieu ; le bord gauche rentrant en dedans pour former une saillie avec l’extrémité anté- rieure de la columelle, qui est unie, arrondie, arquée, et un peu tronquée en avant. Opercule corné. Animal transparent, spiral, muni d’un pied assez court et étroit, et d’une tête portant deux tentacules coniques, allongés, oculés à leur base externe. Ex. : L. bombyx, Rang ; L. melanostoma, Eydoux et Souleyet. Fig. 2150. L. bombyx. Fig. 2151. L. melanosloma. 36e Famille. RISSOELLIDÉS. RISSOE LLIDAE. Gray , 1850. Cette famille a été établie par M. Gray pour quelques petites coquilles minces, transparentes , à spire élevée , cà ouverture simple ou légèrement échancrée en avant, à opercule subovale, présentant une, saillie vers le milieu du bord interne. L’animal a un rostre divisé en deux lobes tentaculaires , et les yeux sessiles sont placés sur la tête, à la base des tentacules. M. Gray range aussi dans cette famille le genre maggillivraya, que nous avons classé parmi les hétéropodes. MM. Adams admettent la famille de M. Gray, mais ils en retranchent le genre maggillivraya, et ils y ajoutent le genre hyala. GASTEROPODES. 305 160e Genre. RISSOELLA. Graij, 1847. Jeffreysia. Aider, 1849. Coquille mince, spirale, conique ou subglo- buleuse, transparente. Ouverture ovale, arron- die, simple en avant. Péristome mince, entier. Opercule semi-ovale. Nucléus près du bord interne et présentant une saillie interne cen- trale. L’animal a des tentacules simples. Ex. : R. cylindrica, Jeffrey s; R. diaphana, Forbes et Hanley. 161e Genre. HYALA. H. et A. Adams, 1853. Coquille mince, hyaline, spirale, subconique. Ouverture ovale, émarginée antérieurement. Lèvre externe mince, simple, droite. Opercule mince, corné, simple, subspiral. L’animal a le sommet des tentacules garni de petites soies. Ex. : H. vitrea, Forbes et Hanley . 37' Famille. RISSOIDÉS. RISSOIDAE. H. et A. Adams, t/ze J*. S//. Les rissoïdés sont de petites coquilles presque microscopiques, généralement blanches, transparentes ou cornées, spirales, élégantes, plus ou moins turri- culées et à ouverture le plus souvent simple en avant. L’opercule est corné et subspiral. Le mollusque a une tête proboscidiforme , portant deux tentacules subulés, à la base externe desquels se trouvent placés les yeux. Le pied est allongé, subtriangulaire , tronqué en avant et anguleux en arrière. M. Gray n’admet que trois genres dans cette famille, qu’il désigne sous le nom de rissoadæ; ce sont les genres rissoina, rissoa et skenea. MM. Adams, indépendamment de ces genres, établissent ou adoptent les genres ou sous-genres zebina, acme, alvania, onoba, barleia, ceratia, setia, cingula, bydrobia et amnicola. 162e Genre. RISSOINA. D’Orbigmj, 1840. Coquille turritée, à tours nombreux, garnis de côtes ou cancellés. Spire aiguë. Ouverture semi - lunaire , assez étroite, sinueuse, pourvue vers son milieu de bords projetés en avant et marqués, intérieurement et postérieurement, d’une dépression qui représente un indice de canal. Bord externe développé et évasé en avant, un peu épaissi intérieurement. Opercule corné, épais, subspiral, semi- lunaire, avec une saillie allongée. Il a un tour de spire lisse en dessus; en des- sous, il est marqué d’une dépression longitudinale près du bord de la partie qui s’accroît; au-dessus de la dépression est une callosité qui se continue vers le sommet, où elle forme cette saillie allongée, assez semblable à celle qu’on remarque dans les nérites. Ex. : R. inca, d’Orbiyny. TOME PREMIER. 38 l. Fig. 2227. Fig. 2228. Fig. 2229. Fig. 2230. V. piscinalis. V. multiformis. V. Leopoldi. V. pupoïdea. 312 GASTÉROPODES. Sous-genre. Gyrorbis, Fitzinger, 1833. — Coquille discoïde déprimée, largement ombiliquée, à tours arrondis. Ex. : G. cris- tatus, Millier. Sous-genre. Tropidina, H. et A. Adams, 1853. — Coquille turbinée, à spire assez élevée, à tours arrondis, carénés. Ex. : T. tricarinata, Lesueur. Fig. 2231. G. cristatus. Fig. 2232. T. tricarinata. 40e Famille. AMPULL ARIIDÉS. AMP ULLARI1DAE . D’Orbigny, J837. Cette famille se compose de coquilles fluviatiles globuleuses ou subglobuleuses, à spire courte et obtuse, quelquefois déprimée, parfois à spire assez prononcée, et couvertes d’un épiderme vert plus ou moins foncé. L’ouverture est simple en avant, et le plus souvent anguleuse en arrière. L’opercule est calcaire ou corné; il a la même forme que l’ouverture, qu’il ferme complètement; il est à stries con- centriques et à nucléus subcentral. Le mollusque a un rostre divisé en deux lobes tentaculaires; il a deux longs tentacules filiformes. Les yeux sont pédonculés et situés sur les côtés et en arrière des tentacules. Le manteau forme en avant un tube respiratoire plus ou moins allongé. Le pied est simple. Les ampullariidés sont fluviatiles. On connaît quelques ampullaires fossiles des terrains tertiaires, et l’on cite quelques rares espèces de la craie et des couches intermédiaires. Nous figurons les A. scalariformis , A. spirata, Deshayes ; A. acuminata, A. conica et A. pygmæa, Lamarck. Fig. 2233. A. insularium. Fig. 2236. A. acuminata. Fig. 2235. A. conica. Fig. 2237. A. pygmæa. Fig. 2238. A. scalariformis. M. d’Orbigny divise les ampullaires d’après leur forme globuleuse ou déprimée, et d’après la présence ou l’absence d’un long tube respiratoire au-dessus de la partie céphalique de l’animal. Il donne à la division des espèces déprimées le nom de ceratodes, réserve celui d’ampullaria aux espèces globuleuses, et désigne sous le nom d’asolene ou d’ampulloïde i les espèces dépourvues du long tube respira- toire. M. Gray admet dans sa famille des ampullariadæ les genres pachystoma , asolene, marisa, ampullaria, pomella, lanistes et meladomus. MM. Adams adop- tent à peu près les mêmes genres. GASTÉROPODES. 313 172e Genre. AMPULLAR1A. Lamarck, 1799. Ampullarius , Montfort , 1810. Poiiacea , Perry , 1811. Pachystohia. Guildiny, 1828. Pachylabra. Swainson , 1840. Coquille globuleuse , ventrue, ombiliquée; à spire courte. Ouverture oblongue entière. Péristome continu, légèrement réfléchi, avec un rebord assez épais. Oper- cule corné, avec une couche externe testacée. L’animal est pourvu d’un long tube respiratoire. Ex. : A. ampullacea, Linné ; A. sinamarina, Bruguières ; A. vitrea, Born ; A. Gliiesbrechtii , Beeve ; A. Swainsonii, Beeve ; A. auriformis, Reeve. Fig. 2239. A. ampullacea. Fig. 2240. A. auriformis. Fig. 2241. A. Giesbrechtii. Sous-genre. Pomus, Humphrey, 1797. — Coquille subglobuleuse, ombili- quée. Spire courte. Ouverture oblongue. Péristome simple, mince, parfois réfléchi. Ex. : A. insularum, A. scalaris, d’Orbigny; A. canaliculata, Lamarck. TOME PREMIER. 39 314 GASTÉROPODES. Sous-genre. Marisa, Gray, 1824. — Coquille discoïde, déprimée, largement ombiliquée. Ouverture suborbiculaire. Péristome simple. Ex. : A. cornu arietis, y ,, Linné ; A. cbiquitensis, d’Orbiqny; A. planorbula, Philippi. 1797 *■ 7??/' Fig. 2248. A. cornu arielis. Fig. 2249. A. planorbula. Fig. 2250. A. chiquitensis. Sous-genre. Pomella, Gray, 1845. — Coquille subovale, solide, non ombi- liquée; à tours striés, le dernier très-ample. Spire courte, déprimée. Ouverture très-large. Péristome simple, mince. Ex. : A. megastoma, Sowerby ; A. neritoïdes, d’ O rbigny. Sous-genre. Laxistes, Montfort, 1810. — Coquille sénestre, subdiscoïde, ombiliquée. Spire courte. Ouverture oblongue, entière. Péristome simple, aigu. Ex. : A. intorta, Lamarck ; A. bolteniana, Cliemnitz. Sous-genre. Meladomus, Swainson, 1840. — Coquille sénestre, ovale-conique, non ombiliquée, couverte d’un épiderme vert-noirâtre. Ouverture ovale, anguleuse postérieurement. Péristome mince, simple. Ex. : A. olivacea, Sowerby. Sous-genre. Ampulloïdea, d’Orbigny, 1837. Asolexe, d’Orbigny, 1835. Am- pullaroïdes, Gray, 1847. — Coquille subglobuleuse, à spire peu élevée. Ouverture ovale, entière. Lèvre interne assez épaisse. Péristome continu. Opercule corné, présentant une couche interne testacée. Animal sans tube respiratoire allongé. Ex. : A. platæ, d'Orbigny. GASTEROPODES. 315 41e Famille. TURRITELLIDÉS. TURRITE LLIDAE . Clarck, 1851. Les turritellidés sont des coquilles spirales , non ombiliquées ; à spire très- allongée; à tours nombreux, striés ou carénés transversalement. L’ouverture est arrondie ou ovale, parfois subquadrangulaire. L’opercule est corné, circulaire, multispiré, frangé au bord, et à nucléus central. L’animal a un pied subtriangu- laire, tronqué en avant; deux tentacules coniques oculés à leur base externe. Le manteau est frangé sur ses bords. Les turritellidés habitent les mers chaudes ; on en connaît un assez grand nombre d’espèces. Les turritellidés fossiles se montrent, dit-on, avec les terrains siluriens, dévoniens et carbonifères; mais les espèces signalées par les auteurs sont rapportées à d’autres genres ; quelques-unes appartiennent à l’époque tria- sique, un petit nombre aux terrains jurassiques et crétacés, et c’est à l’époque tertiaire quelles atteignent le maximum de leur développement numérique. Nous citerons, parmi les turritelles fossiles, les T. rotifera, T. imbricataria , T. vittata, T. multisulcata, T. sulcata et T. fasciata, Lamarch. Fig. 2257. Fig. 2258. Fig. 2259. Fig. 2260. Fig. 2261. Fig. 2262. T. rotifera. T. fasciata. T. sulcata. T. multisulcata. T. vittata. T imbricataria Cette famille comprend les genres turritella, Lamarch ; proto, Defrance, et cocblearia, Braun. Mais MM. Gray et Adams subdivisent le genre turritella ainsi que nous allons le dire. 1 -2 173e Genre. TURRITELLA. Lamarch, 1799. Turris. Humphreij, 1797. Coquille turriculée, non nacrée. Ouverture arrondie, entière, ayant les bords désunis en arrière. Bord droit muni d’un sinus. Opercule corné. MM. Gray et Adams limitent le genre turritella aux espèces turriculées, subu- lées, non ombiliquées; à tours nombreux, arrondis, striés ou carénés, et à sutures profondes; à ouverture arrondie et entière en avant; à bord droit simple, aigu. Ex. : T. terebra, Linné ; T. bicingulata, Lamarch; T. sanguinea, Reeve ; T. cingu^ lata, Sowerbij ; T. maculata, Reeve. 316 GASTÉROPODES. Sous-genre. Haustator, Montfort, 1810. — Coquille à ouverture subquadrangulaire. Tours légèrement déprimés. Bord externe sinueux. Ex. : T. imbricata, Linné ; T. Broderi- pianâ, d’Orbigny; T. leucostoma, Valenciennes ; T. goniostoma, Fig. 2268. Fig. 2269. T. imbricata. T. columnaris. Fig. 2270. T. leucostoma. Fig. 2271. T. gouiostoma. Fig. 2272. T. terebellata. Fig. 2267. T. bicingulata Fig. 2273. T. Broderipiana. Sous-genre. Torcula, Gray, 1847. — Coquille turriculée. Tours subangu- leux avec une excavation médiane profonde. Ouverture subquadrangulaire. Bord externe aigu et présentant un sinus à son milieu. Ex. : T. exoleta, Linné ; T. cari- nifera, Lamarck ; T. cochlea, Tieeve; T. declivis, Adams. Sous-genre. Zaria, Gray, 1847. — Coquille turriculée, à tours carénés. Ouverture subquadrangulaire. Bord droit simple. Ex. : T. duplicata, Linné ; T. fas- cialis, Menhe; T. fastigiata, Adams ; T. baccillum, Kiener ; T. replicata, Linné. GASTEROPODES. 317 Sous-genre. Mesalia, Gray, 1842. — Coquille turriculée, à tours nombreux, striés transversalement. Ouverture ovale, subcirculaire, formant en avant une sorte de canal à bord sinueux et réfléchi. Bord interne un peu tordu et aplati. Bord externe mince et sinueux en arrière. Ex. : T. brevialis, Lamarck ; T. melanoïdes, Reeve. Fig. 2274. T. declivis. Fig. 2279 T. replicata. Fig. 2275 T. constricta. Fig. 2280. T. fascialis. Fig. 2285. T. brevialis. ^ig. 2276. Ti cirinifera. Fig. 2281. T. duplicata. Fig. 2277, T. coclilea Fig. 2282 T. fastigiata. Fig. 2287. T. spirata. Fig 2278 T. exoleta Fig. 2283. T. baccillum. Fig. 2284. T. brevialis. 't i "L Fig. 2286. T. melanoïdes. Fig. 22S8. T. lanceolata. 318 GASTÉROPODES. Sous-genre. Eglisia, Gray, 1840. — Coquille turriculée, à tours nombreux, striés transversalement; à sutures profondes. Ouverture arrondie, assez petite. Bord interne aplati, calleux, anguleux et non réfléchi en avant. Bord externe assez épais intérieurement. Ex. : T. spirata, Sowerby ; T. lanceolata, Reeve. 174e Genre. P RO T O. Defrance , 1824. Réuni aux turritelles. Coquille turriculée, subulée, sans columelle apparente. Ouverture arrondie, presque inférieure et formée par la réunion du bord gauche, qui, passant circulairement au bord droit, va se terminer plus haut vers le milieu du dernier tour. Ex. : P. maraschini , Defrance . Fig. 2289. I*. maraschini 175e Genre. COCHLEARIA. Munster, 1841. Chilocyclus. Broun, 1851. ^ Coquille turriculée, épaisse. Ouverture arrondie. Péristome continu , largement évasé et formant un rebord autour de l’ouverture. Ex. : C. carinata, Braun. Fig. 2290. C. carinata. 42e Famille. CÉCIDÉS. CAECIDAE. Gray. Cette famille se compose de petites coquilles subcylindriques, arquées, à sommet subspiral , caduc , et à surface subspirale convexe , que nous classions provisoire- ment, en 1842, dans le voisinage des dentales. L’opercule est corné, circulaire et multispiré. Le mollusque a un rostre long, aplati, tronqué; des tentacules courts et en massue à l’extrémité; des yeux sessiles à la base postérieure des tentacules; un pied court, tronqué en avant, subtriangulaire en arrière. Cette petite famille, établie depuis peu, ne comprenait que le genre cæcum, que M. Carpenter subdi- vise en proposant les sous-genres elephantulum pour les espèces transversalement striées chez les adultes, et fartulum pour les espèces lisses; le même auteur pro- pose le genre meioceras.pour les espèces spirales, à tours désunis dans le jeune âge, et à ouverture oblique; enfin M. Gray y ajoute le sous-genre brochina pour les espèces lisses et à opercule convexe extérieurement. 176e Genre. CAECUM. Fleming, 1811. Brochus. Brown. 1827. Cornuoïdes. Brown, 1837. Dentaliopsis. Clarck, teste Gray, 1847. Coquille discoïde dans le jeune âge; tubuleuse, arquée et tronquée, dans l’âge adulte, par la chute du sommet spiral, dont la limite est indiquée par une cloison convexe. Opercule concave extérieure- ment. Ex. : T. trachea, Forbes ; C. cor- nuoïdes, Brown. On cite quelques espèces fossiles de l’époque tertiaire. Fig. 2291. C. cornuoïdes. Fig. 2292 C. trachæa. ^ ^4 Fig. 2293. C. pulchellum. G ASTEROPOD ES. 319 43e Famille. VERMÉTIDÉS. VERMETIDAE. D'Orbigny, 1840. M. d’Orbigny place dans cette famille les vermets et les siliquaires, c’est-à-dire tous les gastéropodes fixes, groupés, et qui néanmoins sont pourvus d’une tête munie de tentacules; ces mollusques ont un opercule corné, mais le pied ne sert pas à la locomotion. L’animal des vermétidés proprement dits est fixe par sa coquille ; sa forme est allongée, cylindrique, spirale; sa tête sort du manteau et se prolonge fortement au dehors; la partie céphalique est munie, en dessus, de deux tentacules allongés, coniques, portant les yeux à leur base, sans aucun renfle- ment. Rouche en trompe rétractile, pourvue de dents à la partie linguale. Aux côtés de l’orifice buccal sont deux autres tentacules ou appendices buccaux, égale- ment coniques. Pied longitudinal sous la partie céphalique, terminé en avant par un opercule circulaire pouvant fermer hermétiquement l’ouverture. Manteau en collerette circulaire. Branchies en peigne double sous le rebord supérieur du man- teau. La coquille est fixe, spirale, plus ou moins régulière ou contournée en tous sens. MM. Gray et Adams établissent ou admettent quelques genres formés aux dépens des vermets, et comprennent aussi dans cette famille les siliquaires, que nous croyons devoir fo Coquille tubuleuse en spirale régulière da âge, à tours irrégulier* dans l’âge adulte. Ou culaire. Péristome cor Opercule un peu conc spiré. Ex. : V. lumbric On rencontre quelqu dans les terrains créta tiaires. 177e Genre. VER^ Adanson , 175 V ermi cularia , partim , Fig. 2294. Fig. 2295. V. lumbricalis. V. costalis. Rousseau. l'ig. 2296. V. Royanus. D’Orbigny. Fig. 2297. Fig. 2298. V. indicus. Rousseau. V. turritella. Rousseau. 320 GASTEROPODES. y 178e Genre. S1PHONIUM. Browne , 1756. Coquille généralement adhérente , tubuleuse , irrégulièrement enroulée , et à tours souvent carénés. Ouverture arrondie. Péristome continu. Opercule concave. Ex. : S. ater, Rousseau. M. Carpenter propose un sous-genre aletes pour les espèces à opercule irrégulier. Fig. 2299. S. ater. Fig. 2300. S. angulatum. Fig. 2301. S. effusuni Sous-genre. Bivonia, Gray, enroulée, à opercule rudimen- taire. Ex. : B. decussata, Gmelin. Sous-genre. Cladopoda , Gray, 1821. — Coquille tubu- leuse, irrégulièrement enrou- lée, à tours désunis. Pas d’oper- cule. Ex. : C. arenaria, Quoy. 1842. — Coquille tubuleuse, irrégulièrement Fig. 2302. C. arenaria. Fig. 2303. B. decussata. Sous-genre. Serpulorbis, Sassi, 1827. Lementina, Gray, 1856. — Coquille tubuleuse, irrégulièrement enroulée, adhérente. Ouverture arrondie. Pas d’oper- Fig. 2304. S. gigas. Fig. 2306. S. sipho. Fig. 2307. S. dentiferus. Sous-genre. Spiroglvphus, Gray, 1832. — Coquille tubuleuse, adhérente, à sommet subspiral, et à tours plus ou moins désunis. Opercule circulaire, convexe extérieurement, noir et lisse. Ex. : S. spirorbis, Dillivyn. GASTEROPODES. 321 44e Famille. SILIQUARIÏDÉS. S ILIQ UARIIDAE . Les siliquariidés ont été classés par Lamarck avec les annélides sédentaires; depuis , on les a réunis aux vermets , dont ils diffèrent par une fente branchiale qui se montre sur la plus grande partie de la coquille. Cette famille ne comprend que le genre siliquaria. Les siliquaires sont enroulées comme les serpules, for- mant aussi quelquefois comme elles, des groupes plus ou moins nombreux ; mais, à leur différence, elles sont libres et jamais adhérentes à d’autres coquilles. Le sommet est bien fermé et toujours plus ou moins régulièrement spiré. Elles sont toujours légèrement épidermées et même un peu colorées en jaune-roussâtre ; ce qui n’a jamais lieu pour les serpules, dont le tube est une excrétion complète, et n’est pas , comme les coquilles proprement dites , contenu entre le derme et le pigmentum épidermé. La fente branchiale n’existe pas toujours dans toute la lon- gueur de la coquille; elle disparaît quelquefois dans les parties abandonnées par l’animal, et au-dessous de la dernière cloison. C’est le plus souvent une gouttière formée de petits trous qui correspondent aux franges du peigne branchial , ou c’est une simple division du tube, quelquefois même peu apparente dans certaines espèces. Denis de Montfort avait créé aux dépens du genre siliquaire celui d’aga- tirse pour une espèce qu’il nomma agafcirse furcelle ; c’est la siliquaire de Grignon de Faujas, siliquaria spinosa de Lamarck. On connaît quelques espèces fossiles des terrains tertiaires. 179e Genre, SILIQUARIA. Bruguières, 1789. Tenagoda. Guettard , 1760. Coquille tubuleuse, irrégulièrement contournée, atténuée postérieurement, quel- quefois en spirale au sommet, ouverte à son extrémité antérieure, ayant une fente longitudinale, subarticulée, qui règne dans toute sa longueur. Mollusque vermiforme; corps tourné en spirale, conservant cet enroulement lorsqu’on l’a retiré du tube , portant un opercule très-épais formé par l’empilement de lamelles cornées. Cet opercule est fixé sur un pied musculaire très-charnu qui présente supérieurement une sorte d’appendice très-comprimé , en arrière duquel s’élève une tête distincte munie de deux petits tentacules légèrement renflés au sommet, et pourvus chacun à leur base d’un œil assez saillant. Immédiatement après la tête on observe le manteau , qui est fendu supérieurement dans presque toute sa longueur; il présente deux lobes : celui du côté droit est réduit à une 40 TOME PREMIER. 322 GASTEROPODES. frange très-etroite, bordee en dedans par un petit sillon étendu de la tête à la nais- sance du tortillon ; le lobe gauche est beaucoup plus large dans toute son étendue ; il débute immédiatement en arrière de la tête par une sorte d’expansion, puis il devient tout d’un coup assez étroit, et se continue ainsi jusqu’à l’origine du tor- tillon. Les branchies n’existent que d’un seul côté ; elles consistent en des filaments simples, assez rigides, et qui sont fixés sur toute la longueur du lobe gauche du Fig. 2309. S. squammata. Fig. 2310. S. austraiis. manteau à la face interne (peigne bran- chial). Cette disposition curieuse ex- plique l’importance du sillon spiral et perforé qu’on observe sur le tube cal- caire, et qui était nécessaire pour que l’eau vînt incessamment baigner les or- ganes respiratoires. Le tortillon est assez court ; comme dans les autres mollus- ques, il renferme le foie et les organes générateurs ; ceux-ci se terminent sur le lobe gauche, et le point de terminaison est indiqué par une échancrure. Audouin. Ex. : S. anguina, Linné ; S. austraiis, Quoy ; S. squammata, de Blainville. 45e Famille. ONUSTIDÉS. ONUSTIDAE. H. et A. Adams. Phoridae. Graij. Cette famille, établie aux dépens des troques de Lamarck , se compose de coquilles coniques, déprimées, ombiliquées; à ouverture simple en avant; à oper- cule corné, large, subarrondi et à nucléus latéral. L’animal a un rostre conique assez allongé; des tentacules subulés et oculés à leur base externe; un pied étroit, dilaté en avant : deux genres : onustus et phorus. 180e Genre. ONUSTUS. Humphrey, 1797. Coquille conique, trocliiforme, déprimée, largement et profondément ombili- quée. Tours aplatis , à bords minces , frangés ou garnis d’épines tubuleuses régu- lièrement disposées. Ouverture large et fortement débordée par le bord droit. Opercule triangulaire, épais, à nucléus latéral et à sillons rayonnés. Ex. : O. Solaris, Linné; O. indicus, Gmelin. Fig. 2311, O. Solaris, Fig. 2312. O. Solaris. G A S T ÉROPODES. 323 Fig. 2313. O. Solaris. Fig. 2314. O. indicus. Fig. 2315. O. indicus. 181e Genre. FRIPIERE. P HO RUS. Montfort, 1810. Xenophorw. Fischer, 1807. Coquille conique, trochiforme, à tours aplatis, plus ou moins couverts de frag- ments de coquilles, de madrépores ou de pierres. Ouverture large, oblique et fortement débordée par le bord droit. Ombilic étroit, quelquefois couvert par le bord gauche. Opercule triangulaire, mince, à nucléus latéral. Ex. : P. conchylio- phorus, Born (T. agglutinans, Lamarck). Le nom de phorus agglutinans est réservé à l'espèce fossile du terrain tertiaire. Fig. 2316. P. conchyliophorus. Fig. 2317. P. conchyliophorus. 46e Famille. CALYPTRAEIDÉS. CALYPTRAEIDAE. Broderip, 1835. Les calyptræidés ont une coquille subspirale, subconique ou déprimée, garnie en dessous d’un appendice en cornet ou en demi-cornet, ou d’un diaphragme en spirale. Ils n’ont pas d’opercule. L’animal a la partie antérieure du corps déprimée et dilatée sur les côtés. La tête est garnie de tentacules médiocres, oculés à leur base externe, et le pied est large. Cette famille ne comprend que les calyptrées et les crépidules de Lamarck, aux dépens desquelles on a établi plusieurs genres ou sous-genres dont les caractères ne sont pas toujours parfaitement définis. On connaît quelques espèces fossiles des terrains tertiaires et de la fin de l’époque crétacée. Nous citerons les C. trochi- formis, Lamarck ; C. lamellosa, Lamarck, et le calypeopsis cretacea, d’Orbigny. 324 GASTÉROPODES. Fig. 2318, Fig. 2319. Fig. 2320. Fig. 2321. Calypeopsis cretacea. $4^-, Calyptræa trochiforrois. Calyptræa lamellosa. ù 182« Genre. CAL YPTRAEA. Lamarck, 1799.-= ~ / tr & / _ — t Coquille conique, "plus ou moins régulière, à sommet aigu, subcentral, posté- rieur. Ouverture très -large, souvent tourmentée, présentant, à la partie cor- respondant au sommet, une lame testacée, adhérente par sa partie supérieure, très-développée et roulée en demi-cornet, dont le côté ouvert correspond à la partie antérieure de la coquille. Ex. : C. equestris, Linné ; C. tectum sinense, Chemnitz ; C. corrugata, Broderip ; C. Martiniana, Beeve . /T'fY &/ , 'ù* / y f f • Fig. 2322. C. equestris. Fig. 2323. C. equestris. Fig. 2324. Fig. 2325. C. tectum sinense. GASTEROPODES. 325 183e Genre. CRUCIBULUM. Schumacher, 18J7. Bicatillus. Swainson , 1840. = /f'Z-X/ =- ^ / ^3 £> Coquille conique, assez régulière, à sommet aigu, subcentral, postérieur. Ouverture très-large , présentant, à la partie correspondant au sommet, une lame testacée, en cornet complet et adhérente par une ligne régnant sur toute l’étendue du côté droit. Ex. : C. tubifer, Sowerbij; C. trigonale, Reewe ; C. umbrella, Deshayes. Fig. 2332. C. trigonale. Fig. 2333. C. tubifer. Fig. 2334. Fig. 2335. C. trigonale. Fig. 2336 C. auritum. Fig. 2337. C. concameratum. Fig. 2338. C. umbrella. Fig. 2339. C. concameratum. Fig. 2340. C. sordidum. Sous-genre. Calypeopsis , Lesson, 1830. Dispotea, Say, 1824. — Coquille conique, arrondie, à onglet supérieur médian. Lame interne en cornet complet, adhérente par tout un côté. Ex. : D. striata, Say; D. costata, Conrad. Fossile. ig. 2341. C. costata. X Fig. 2342. C. striata. 184e Genre. T RO C HIT A. Schumacher, 1817. Infundibulum. D’Orbigny, 1835. Trochatolla. Lesson, 1829. Coquille conique, trochiforme, spirale, à sommet central, à tours convexes, plissés; non ombiliquée. Ouverture large et présentant une lame spirale, trans- 326 GASTEROPODES. verse, dilatée à l’insertion, partant de la spire et se soudant au bord du test, oblique. Ex. : T. radians, Lamarck; T. spirata, Forbes ; T. spinulosa, Chenu. Sous-genre. Haliotidea, Swainson, 1840. — Coquille conique, spirale, à spire excentrique, à tours convexes, lisses; ombiliquée. Ex. : H. dilatata, Sowerby. Fig. 2343. T. spirata. Fig. 2345. T. spinulosa. Fig. 2346. T. spirata. Fig. 2347. T. radians. - / • - g ^ / ' / -r . Fig. 2348. T. radians. Fig. 2349. T. dilatata. 185e Genre. GALERES. Kunphrey, 1797. /Pû/ . /h*rf-/ÿÿÿ . S X X 1. k't tytt /U/ Coquille subconique, déprimée, spirale, à sommet subcentral, à tours lisses , sillonnés ou épineux. Ouver- ture large avec une lame subspirale, latérale, transverse et adhérente au bord gauche, où elle forme un faux ombilic. Ex. : G. chinensis, Linné. ^ y- / Z Ÿ y 186e Genre. CREPIDULA. Lamarck, 3 3 Sandalinm. Schumacher, 1817. Fig. 2350. G. chinensis. /Pr^/ X 799. Crypta. Humplirey, 1797. fit* Jirï4'**^*^** £üujC- <• Fig. 2592 à 2603. l/ f 17e Genre. ROTELLA. Lamarck, 1822. Umbonium. Link, 1807 Coquille orbiculaire, déprimée, non ombiliquée, polie, luisante, sans épiderme; à spire très-basse, subconoïde; à face inférieure convexe et calleuse. Ouverture demi-ronde. Bord interne simple. Bord externe simple, aigu. Ex. : R. lineolata, Lamarck (vestiara, Linné) ; R. monilifera, Lamarck ; R. suturalis, Lamarck ; R. gigantea, Lesson ; R. zelandica, Chenu. Fig: 2604. Fig.. 2605. R. zelandica. Fig. 2606. Fig. 2607. Fig. 2608. R. monilifera. Fig. 2609. Fig. 2610. R. suturalis. Fig. 2611. R. gigantea. Fig. 2612. R. lineolata. Fig. 2613. R. guamense. Sous-genre. Ethalia, H. et A. Adams, 1854. — Coquille orbiculaire, déprimée; à tours convexes, lisses ou transversalement striés, le dernier arrondi. Ombilic couvert par une callosité. Bord columellaire terminé antérieurement par une callosité. Ex. : R. guamense, Quoi/ et Gaimard. TOME PREMIER. 44 f /// , f 3 -- — ' ^ J J & 354 GASTÉROPODES. 18e Genre. PITONELLUS. Montfort, 1810. Ptychomphalus. Agassiz , 1838. Coquille orbiculaire ou conique, à Fig. 2614. Fig. 2615. P. archiacianus. P. conicus. spire souvent élevée. Tours généralement arrondis. Base pourvue d’une forte callo- sité incolore, très-polie. Ouverture sub- arrondie. Bords minces, tranchants. Ce genre ne comprend que des espèces fos- - siles. De celles que nous citons, la pre- mière est de l’époque crétacée, la seconde est du lias. Ex. : P. archiacianus, dJOr- bigny; P. conicus, d’Orbigny . 19e Genre. 1SANDA. H. et A. Adams, 1854. Eudora. H. et A. Adams , 1854. Coquille polie, brillante, orbiculaire, subconoïde. Tours arrondis. Ouverture subquadrangulaire. Bord interne droit, formant un angle anté- rieur à sa réunion avec le bord externe. Ombilic ouvert, pro- fond et crénelé sur ses bords. Opercule orbiculaire, à tours r ’ Fig. 2616. nombreux. Ex. : I. coronata, A. Adams. i. coronata. 20e Genre. CAMITIA. Gray, 1847. Coquille déprimée, polie, non ombiliquée. Tours arrondis. Columelle tordue en spirale en avant. Ex. : C. pulcberrima, Gray. 21e Genre. CHRVSOSTOMA. Swainson, 1840. Liuona, partim, Gray, 1857. Formé aux dépens des turbos. Coquille globuleuse, turbinée, solide, polie, ombiliquée. Ombilic couvert par une forte callosité. Tours peu nombreux, arrondis. Columelle calleuse. Ex. : C. nicobarica, Gmelin. Fig. 2617. C. pulcherrima. Fig. 2618. C. nicobarica. 22e Genre. CROSSOSTOMA. Morris et Lycett, 1854. Coquille épaisse, turbinée, lisse, Fig. 2619. Fig. 2620. C. discoïdeum. C. Prattii. subdéprimée, non ombiliquée. Tours peu nombreux, peu convexes. Sommet obtus. Ouverture subarrondie entière. Columelle formant une dent obtuse. Bord externe lisse. Ex. : C. Prattii, Morris et Lycett ; C. discoïdeum, Morris et Lycett. 6e Tribu. TROCHIIIVÉS. Trochiiïvae. Cette tribu se compose de coquilles turbinées, parfois déprimées, plus souvent conoïdes ou pyramidales, et à dernier tour anguleux vers la base, qui est aplatie ou concave. L’ouverture est arrondie ou transverse et plus ou moins oblique. L’opercule corné, orbiculaire, multispiré et à nucléus central. GASTEROPODES. 355 i* — 23e^ Genre. DE LP H I N U L A ./Lamarck , 1803\Angaria. Bolten, 1798^) j>, /%&/ - fH*f~ /1r/Z <7/^ /ÿ°jL z, . ^fr/y^7 Coquille subdiscoïde ou conique, largement ombiliquée, solide; à tours de spire rudes, anguleux, garnis d’épines, souvent désunis. Ouverture entière, ronde, quel- quefois trigone; à bords réunis, le plus souvent frangés ou munis d’un bourrelet. Ex. : D. laciniata, Lamarck ; D. distorta, Linné ; D. laxa, Say ; D. sphærula, Kiener ; D. turbinopsis, Lamarck ; D. tyria, Reeve ; D. adamantina, Duclos. Les espèces fossiles ont commencé à paraître à l’époque triasique ; elles se montrent à peine aux époques jurassique et crétacée; mais c’est à l’époque tertiaire quelles atteignent leur maximum de développement. Nous citerons les D. calcar, Lamarck ; D. Regleyana, Deshayes ; D. lima, Lamarck’ D. conica, Lamarck ; D. reflexila- brum, i fOrbigny ; D. Warnii, Défiance ; D. Dupiniana, d’Orbigny. Fig. 2621. U. calcar. Fig. 2622. D. reflexilabrum. Fig. 2623. D. conica. Fig. 2624. D. lima. Fig. 2625. D. Regleyana. Fig- 2626. D. Warnii. Fig. 2627. Fig. 2628. D. Dupiniana. Fig. 2629. D. laciniata. Fig 2630 D. sphærula. Fig. 2631. D. laciniata. Fig. 2632. D. turbinopsis. v Fig. 2633. D. distorta. Fig. 2634. D. tyris. Z t «y >^x 356 GASTÉROPODES. Fig. 2635. D. laxa. Fig. 2636. D. meianacantha. Fig- 2637. D. adamantina. 24e Genre. LIVONA. Gray, 1842. Formé aux dépens des turbos. Coquille subglobuleuse, conoïde, solide, lisse, ombiliquée. Ombilic profond et présen- tant, à l’entrée, une assez forte callosité. Ouver- ture arrondie, un peu oblique. Bord externe simple, mince, aigu. Opercule corné, circu- laire, multispiré. Ex. : T. pica, Linné. Fig. 2638. T. pica. 25e Genre. TROCHUS. Linné, 1758. Coquille conique, à spire élevée, quelquefois surbaissée; à pourtour plus ou moins anguleux, souvent mince et tranchant. /V#' Ouverture déprimée transversalement, à bords désunis dans leur partie supérieure. Columelle ^ ' arquée, plus ou moins saillante à sa base. Opercule ? MM. Adams, modifiant complètement, par de nombreuses divisions, le genre trochus de Linné, donnent les caractères suivants à la division qu’ils conservent sous le nom de genre trochus : Coquille conique, présentant un faux ombilic ; dernier tour anguleux. Columelle tordue en spirale à sa partie supérieure et formant un canal ; simple , droite et terminée en pointe saillante. Ex. : T. niloticus, Linné. 26e Genre. CARDINALIA. Gray, 1847. Formé aux dépens des troques. Coquille conique, non ombiliquée; dernier tour anguleux. Columelle simple supérieure- ment, un peu tordue et terminée en pointe. Ex. : T. virgatus, Gmelin. Fig. 2640. t. virgati Fig. 2639. T. niloticus. 'V- GASTÉROPODES. 357 27d Genre. PYRAMIDE A. Swainson, 1840. Tc.ctns. Formé aux dépens des troques. Coquille conique, non ombi- liquée. Tours nombreux , lisses ou tuberculeux; le dernier an- guleux. Ouverture plus large que longue. Columelle courte, tordue en spirale et terminée en pointe. Ex. : T. triserialis, l.amarck. Fig. 2641. T. tubiferus. Montfort, 1810. Fig. 2642. T. triserialis. 28e Genre. P O LY DONT A. Schumacher, 1817. Coquille conoïde, non ombiliquée. Tours presque toujours granuleux, le dernier anguleux. Ouverture subrhomboïdale. Columelle tordue en spirale, formant un faux ombilie en forme d’entonnoir, et terminée en avant par une sorte de bourrelet multi- denté. Ex. : T. flammulatus, Lamarck; T. lineatus, Lamarck; T. maculatus, Linné. Fig. 2643. T. flammulatus. Fig. 2644. "T. maculatus. Sous-genre. Carinidea, Swainson, 1840. Infun- dibulum , Montfort, 1810. — Coquille conique, dé- primée. Tours simples, aplatis; le dernier anguleux, circonscrivant la base, qui est concave. Columelle sans dents ou à dents obsolètes. Ex. : T. concavus, Linné. Fig. 2645, T. lineatus. Fig. 2646. T. concavus. 29d Genre. CLANCULUS. Montfort, 1810. Coquille conoïde ou turbinée, non pmbiliquée. Tours presque toujours granu- leux. Ouverture étroite et grimaçante. Columelle tordue en spirale à la partie supérieure, formant un taux ombilic à bords crénelés, et terminée par un bourrelet multidenté. Bord externe souvent dentelé intérieurement. Ex. : T. pharaonis, Lamarck ; T. undatus, Lamarck; Y. nodulosus, Adams. Fig. 2647. T. pharaonis. Fig. 2648. T. undatus. Fig. 2649. T. nodulosus. 358 GASTÉROPODES. 30e Genre. CRASP EDO TUS. Philippi, 1847. Otavia. Gray, 1847. Coquille subconoïde, non ombiliquée. Tours convexes, cancellés. Columelle tordue, formant un faux ombilic et présentant une forte dent rétrécissant l’ouverture. Bord externe sillonné intérieurement et garni d’un bourrelet extérieurement. Ex. : C. otavianus, Fig. 2650. C. otavianus. C(MtV(lî7l6 . 31e Genre. MON O DONT A. Lamarck, 1799. Coquille ovale ou conoïde, non ombiliquée. Ouverture entière, arrondie; à bords désunis supérieurement. Columelle arquée, tronquée à sa base, et terminée par une dent dont la saillie forme une sorte de canal. Tours granuleux ou à stries transversales. Bord externe à lèvre interne comme formée de plusieurs couches, la médiane nacrée, l’interne élevée et crénelée. Ex. : M. labio, Lamarck; M. cana- lifera, Lamarck: M. articulata, Lamarck. Fig. 2651. Fig. 2652. Fig. 2653. Fig. 2654. Fig. 2655. M. canalifera. M. labio. M. tuberculata. M. australis, M. articulata. 32e Genre. EUCHELUS. Philippi, 1847. Aradasia. Gray, 1847. Formé aux dépens des monodontes. Coquille conoïde, turbinée, souvent ombiliquée; à tours arrondis, garnis de côtes transverses rugueuses ou granuleuses. Columelle aiguë, dentée à la partie antérieure. Ouverture arrondie. Bord externe épais et cré- nelé intérieurement. Opercule subarrondi , à tours peu nombreux et rapidement croissants Ex. : E. canaliculatus, Lamarck; E. denigratus, Chemnitz. Sous-genre. Perrima, H. et A. Adams, 1855. — Coquille trochiforme, à tours aplatis, cancellés. Ouverture quadrangulaire. Columelle presque droite, présentant quelques tubercules à la partie postérieure. Bord externe subcrénelé intérieurement. Ex. : P. angulifera, Adams. Nous ne connaissons pas cette espèce. Fig. 2656. E. canaliculatus. Fig. 2657. E. denigratus. 33e Genre. D1LOMA. Philippi, 1845. Coquille conoïde, lisse, non ombiliquée. Tours peu nom- breux, convexes. Ouverture subarrondie. Bord columellaire prolongé en avant et étendu sur la surface ombilicale. Ex. : D. nigerrima, Chemnitz. Fig. 2658. D. nigerrima. \ GASTÉROPODES. 359 34e Genre. THALOT1A. Gray, 1848. Formé aux dépens des troques. Coquille ovale, turriculée, assez épaisse, non ombiliquée. Tours aplatis, striés transversalement ou granuleux. Ouverture subarrondie. Columelle subtronquée en avant et tuberculeuse. Bord externe assez épais et crénelé intérieurement. Ex. : T. Lehmanni, Menke ; T. conica, Gray. Fig. 2659. T. Lehmanni. Fig. 2660. T. conicus. Fig. 2661. T. serpentinus. 35e Genre. Z1ZYPHINUS. Gray, 1840. Calliostoma. Swainson, 1840. Coquille trochiforme , conique, rarement ombiliquée; la région ombilicale couverte par une callosité. Dernier tour anguleux. Ouverture quadrangulaire. Columelle simple, terminée souvent par une dent. Ex. : T. zizyphinus, Linné; T. annulatus, Martyn ; T. ornatus, Lamarck ; T. javanicus, Lamarck ; T. juju- binus, Linné; T. conulus, Linné. Fig. 2665. T. jujubinus. Fig. 2666. T. annulatus. Fig. 2667. T. conulus. 36« Genre. TURC1CA. H. et A. Adams, 1854. Coquille conoïde, mince, subdiaphane , non ombiliquée. Tours garnis de côtes granuleuses, transverses; le dernier arrondi. Columelle épaisse, tordue en spirale postérieure- ment, terminée en avant en pointe obtuse, et présentant à son bord interne une ou deux dents. Ex. : T. monilifera, Adams. Fig. 2668. T. monilifera. 300 GASTÉROPODES. 37e Genre. CANTHAR1S. Fèrussac, 1821. Coquille mince, à spire assez élevée, non ombiliquée. Tours lisses, striés en travers ou rugueux. Ouverture sub- triangulaire , ornée à l’intérieur d’une couche de nacre irides- cente. Columelle presque droite, simple, subtronquée en avant. Bord externe mince, tranchant. Ex. : C. iris, Chemnitz . Fig. 2669. C. iris. 38e Genre. ELENCHUS. Humphrey, 1797. Formé aux dépens des troques. Coquille conoïde, non ombiliquée; à spire élevée, aiguë. Tours assez aplatis, lisses, polis. Ouverture ovale, subtriangulaire. Bord columellaire présentant une dent vers le milieu. Bord externe épaissi intérieurement. Ex. : T. lineatus, Lamarck ; T. bellulus, Dunker ; T. fulmineus, Kiener. 39e genre. BANKIVIA. Beck, 1848. Coquille conoïde, élancée, subulée, brillante. Spire élevée, aiguë. Tours lisses, aplatis, non épidermés. Ouverture subquadrangulaire, assez large, non nacrée intérieurement. Columelle tordue, tronquée en avant. Bord externe simple, aigu. Ex. : B. varians, Beck. Fig. 2674. Fig. 2675. B. varians. 40e Genre. TROC HOC OC HLE A. Klein, 1753. Coquille assez épaisse, co- lloïde, non ombiliquée. Spire peu élevée. Tours lisses ou à côtes transversales. Ouverture presque rhomboïdale. Colu- melle épaisse et arrondie, ter- minée en avant en un tubercule dentiforme. Ex. : T. tæniata, Quoi J ; T. constricta, Macleay . Fig. 2676. Fig. 2677. Fig. 2678. T. multicarinata. T. tæniata. T. constricta. GASTEROPODES. 36 J Sous-genre. Tegula, Lesson, 1832. — Coquille conique, à spire aiguë. Tours présentant des côtes transverses granuleuses. Columelle tordue en spirale et terminée en avant en un tubercule dentiforme large et obtus. Ex. : T. pellis serpentis, IVood. Fig. 2679. Oxystele mcrula. Fig. 2680. Tegula pellis serpentis. Fig. 2681. Photinula tæniata. 4Le Genre. OXYSTELE. Philippi, 1847. Formé aux dépens des troques. Coquille conoïde, lisse, non ombiliquée. Région ombilicale couverte par une expansion calleuse et brillante de la columelle, qui est aplatie, tranchante et se termine en se confondant avec le bord externe mince. Ex. : T. merula, Chemnitz. 42e Genre. PHOTINULA. H. et A. Adams , 1855. Margarita, partim. Coquille orbiculaire, héliciforme, subdéprimée, non ombiliquée. Spire assez aiguë. Tours lisses, polis, ornés de lignes transversales. Région ombilicale couverte par une surface calleuse. Ouverture large. Bord columellaire assez épais, terminé en pointe vers le bord externe. Ex. : P. tæniata, IVood. 43e Genre. CHLOROSTOMA , Swainson , 1840. Formé aux dépens des troques. Coquille conoïde, profondément ombiliquée ou à région ombilicale couverte par une callosité. Tours lisses ou plissés, le dernier souvent sub- caréné près de la base. Ouverture oblique. Bord columellaire tordu en spirale autour de l’ombilic. Bord externe anguleux à la base et présentant quelquefois un ou deux tubercules. Ex. : T. argyro- stomus, Chemnitz; T. ater, Lesson. 44e Genre. OMPHALIUS . Philippi, 1847. Formé aux dépens des troques. Coquille turbinée, ombiliquée; à spire peu élevée. Tours ornés de lignes trans- versales granuleuses, le dernier arrondi. Ombilic entouré d’une callosité circulaire. Bord columellaire terminé en avant par une dent au delà de laquelle se remarquent souvent plu- sieurs petits tubercules. Ex. : T. viridulus, Gmelin ; T. exca- vatus, Lamarck. TOME PREMIER. Fig. 2682. T. ater Fig. 2683. T. argyrostomus. 362 GASTEROPODES. Sous-genre. Anadema, H. et A. Adams, 1855. — Coquille conoïde, déprimée. Tours garnis de séries transverses, de granulosités. Ombilic avec un calus spiral qui va, grossissant, se confondre avec le bord externe. Columelle terminée en avant en un ou deux tubercules. Ex. : T. cælatus, Adams, que nous ne con- naissons pas. ^ 45* Genre. MONILEA. Swainson, 1840. Talopia. Gray, 1840. Coquille orbiculaire, déprimée, largement ombiliquée; à tours transversalement sillonnés, le dernier arrondi. Ombilic entouré d’une callosité striée. Columelle terminée en avant en un ou deux tubercules. Ex. : T. calliferus, Fig. 2685. T. calliferus. Lamarcli . Sous-genre. Solariella, S. Wood, 1842. — Coquille mince. Tours trans- versalement et finement striés. Ombilic profond, à bords crénelés, sans callosité striée. Ex. : T. solariiformis , Sowerby, que nous ne connaissons pas. 46e Genre. G IBB U LA. Risso , 1826. Sterompliala. Leacli, 1817. Formé aux dépens des troques. Coquille conoïde, généralement ombiliquée. Ombilic cylindrique ou infundibu- liforme. Tours souvent tuberculeux à leur partie supérieure. Ouverture sub- rhomboïdale, à angles arrondis. Columelle terminée quelquefois en une dent tuberculeuse. Ex. : T. magus, Linné ; T. cinerarius, Linné. Fig. 2686. Fig. 2687. Fig. 2688. Fig. 2689. Fig. 2690. T. cinerarius. T. Lessoni. T. magus. F. ægypliaca. F. elegans. Sous-genre. Forskalia, H. et A. Adams, 1855. — Coquille turbinée, à spire assez élevée. Tours tuberculeux ou plissés, et présentant un sillon médian sur chacun d’eux. Ex. : T. (monodonta) ægyptiaca, Lamarcli (turbo declivis , Gmelin). Fig. 2691. F. ægyptiaca. Fig. 2692. T. Norrissii. 47* Genre. TROCH1SCUS. Sowerby, 1838. Coquille épaisse, orbiculaire, subdiscoïde, épider- mée, lisse et largement ombiliquée. Ouverture presque circulaire. Péritrème non continu. Bord columellaire aplati et prolongé antérieurement. Bord externe assez mince, aigu. Ex. : T. Norrissii, Sowerby. A GASTEROPODES. 363 48e Genre. MARGARITA. Leach, 1819. Coquille mince, conoïde, globuleuse, ombiliquée. Tours arrondis, lisses ou transversalement striés. Ouverture presque circulaire, à bords disjoints. Bord externe simple, aigu. Ex. : M. acuminata, Sowerby ; M. umbilicalis, Broderip ; M. helicina, Fabricius ; M. striata, Leach. . J*. .» Fig. 2694. AI. umbilicalis. 49e Genre. VITRINE LL A. C. B. Adams , 1850. Coquille petite, vitreuse, turbiniforme, largement ombiliquée ou avec la région om- bilicale profondément dentelée. Ouverture large, subarrondie. Ex. : V. semistriata, cYOrbigny ; V. anomala, d’Orbigny. 7e Tribu. ST OM ATELLINES. Stomatellinae. Fig. 2696. AI. acuminata. Cette tribu comprend les coquilles paucispirées , auriformes , et dont le dernier tour, très-développé , élargit beaucoup l’ouverture, qui est toujours nacrée inté- rieurement. L’opercule, quand il existe, est rudimentaire, mince, corné et mul- tispiré. L’animal est ovale-obiong, déprimé, à pied large, quelquefois frangé sur les bords. La tête est large, aplatie et porte une paire de grands tentacules, à la base desquels se voient des pédicules oculifères qui sont séparés par deux appen- dices frangés. On n’a constaté l’existence d’ Cette tribu a des représentants fossiles dans les anciens terrains : nous citerons la stomatia carinata, Buvignier, du ter- rain corallien de Saint-Mibiel, et la scis- surella aspera, d’Orbiqny, du terrain cé- J ^ Fig. 2699. Fig. 2700. nom amen de Cognac. Sciss. aspera. Stom. carinata. 50« Genre. STOMATELLA. Lamarck , 1809. Coquille orbiculaire ou oblongue, auriforme, déprimée, imperforée. Ouverture entière, ample, plus longue que large. Bord droit évasé, dilaté, ouvert. Opercule orbiculaire, mince, corné. Ex. : S. imbricata, Lamarck ; S. sulcifera, Lamarck ; S. Baconi, Adams ; S. cancellata, Krauss; S. bicarinata, Adams. Fig. 2704. Fig. 2705. S. Baconi. S. cancellata. 51fc Genre. ST0MAT1A. Helbling, 1778. Coquille auriforme, imperforée; à spire proéminente. Ouverture entière, ample, dus longue que large. Bord droit aussi élevé que le bord columellaire. Tours plissés ou garnis de côtes transversales tuberculeuses. Ouverture plus large que longue et nacrée à l’intérieur. Pas d’opercule. Ex. : S. phymotis , Helbling ; S. rubra, Lamarck ; S. splen- Fig. 2706. s. rubra. didula, Adams ; S. Cumingii, Sowerby . Fig. 2707. S. papyracea. Fig. 2708 S. phymotis. Fig. 2709. S. Cumingii. Fig. 2710. S. splendidula. 52« Genre. MIC ROTIS. A. Adams , 1850. Coquille suborbiculaire, spirale, déprimée. Spire peu déve- loppée. Tours présentant deux petites côtes tuberculeuses. Bord columellaire tordu. Ouverture plus longue que large. Fig. 2711. m. tubercuiata. pas d’opercule. Ex. : M. tuberculata, Adams. 53e Genre. GENA. Gray, 1842. Coquille subspirale, oblongue, auri- forme, déprimée, lisse ou striée. Spire aplatie, presque obsolète. Ouverture très- développée et nacrée. Pas d’opercule. Ex. : G. planulata, Lamarck ; G. stria- Fig. 2712. G. planulata. Fig. 2713. G. striatula. J{gams 54e Genre. SCISSU RELLA. D’Orbigny, 1823. Anatomus. Montfort, 1810. Coquille spirale, béliciforme, ombiliquée ; à spire plus ou moins déprimée. Ouver- ture très-large, arrondie et présentant sur le bord externe une échancrure analogue à celle des pleurotomaires. Opercule mince, corné, subspiral. Ex. : S. Bertheloti, IVebb ; S. costata, d’Orbigny ; S. decussata, d’Orbigny ; S. dedans, d’Orbifj fa- éfalC Fig. 2714. S. Bertheloti. Fig. 2715. S. decussata. Fig 2716. S. costata. J|J|| 55e Genre. BRODERIPIA. Gray, 1847. Fig. 2717. S. elegans. Coquille non spirale, ancyliforme, aplatie, oblongue, ovale. Sommet postérieur, subspiral. Ouverture ovale, très-large, Fig. 2718. Fig. 2719. b. iridescens. fortement nacrée à l’intérieur . Ex. : B. iridescens, Broderip. GASTÉROPODES. 3G5 3e Famille. HALIOTIDÉS. HALIOTIDAE. Fleming , 1828. Cette famille comprend des coquilles ovales-oblongues, déprimées, légèrement spirales vers l’extrémité postérieure, et garnies d’une rangée de trous disposés sur une ligne courbe parallèle au bord gauche. L’ouverture est très-large et s’étend à presque toute la surface de la coquille. L’animal est ovale-oblong , déprimé, à pied très-large, débordant la coquille et orné de franges ou d’appendices char- nus. La tête, large et aplatie, porte une paire de grands tentacules pédiculés à leur base externe et oculés au sommet tronqué des pé- dicules. Ces coquilles sont remarquables par la richesse de la nacre de leur face interne. On en connaît deux espèces fossiles des ter- rains tertiaires; nous citerons l’haliotis tuber- Culata , SlSmonda. Fig 2720. H. tuberculata. 56e Genre. HALIOTIS. Linné , 1740. Ralia. Gray, 1842. Coquille auriforme, le plus souvent aplatie; à spire très-courte, quelquefois déprimée, presque latérale. Ouverture très-ample, plus longue que large, entière dans son état parfait. Disque percé de trous disposés sur une ligne parallèle au bord et qui en est voisine; le dernier commençant par une échancrure. Fig. 2721. H. tubifera. Fig. 2722. H. tubifera. Fig 2723. H. ovina. Fig. 2724. H. dubia. Fig. 2725. H. ovina. 366 GASTEROPODES. MM. Adams divisent ce genre et admettent trois genres et un sous-genre : ces auteurs limitent le genre haliotis proprement dit aux espèces ovales, déprimées, auriformes ; à spire courte , obtuse , sublatérale ; à surface externe rugueuse, plissée ou tuberculeuse; à ouverture très-ample, aussi large que longue; à surface interne nacrée et iridescente, et à bord gaucbe percé d’une série de trous. Ex. : H. gigantea, Chemnitz ; Fig. 2720. h. giabra. H. midæ, Linné. Fig. 2729. H. midæ. Fig. 2730. H. midæ. Fig. 2731. H. Sieboldi. Fig. 2732. H. Sieboldi. Fig. 2733. H. tuberculata. Fig. 2734. H. rugosoplicata. GASTEROPODES. / yy 4 . A67 Fig. 2737. H. californiensis. Fig. 2738. H. californiensis. 368 GASTEROPODES. 57° Genre. TEINOTIS. H. et A. Adams, 1854. Coquille déprimée, allongée, auriforme; à sommet subspiral postérieur, débor- dant le dernier tour. Ouverture beaucoup plus large que .longue, à surface interne nacrée et percée d’une série de trous. Ex. : H. asinina, Linné ; H. ele- gans, Koch . Fig. 2744. H. elegans. Fig. 2745. H. asinina. 58^ Genre. PADOLLUS. Montfort , 1810. Coquille déprimée, auriforme; à spire courte, sublatérale; à surface externe ridée ou tuberculeuse, et présentant une côte spirale médiane. Ouverture très- large , à surface interne nacrée , présentant un sillon spiral parallèle à la série de trous. Ex. : H. tricostalis, Chemnilz. Fig. 2748. P. canaliculatus. Sous-genre. Sulculus, H. et A. Adams, 1.854. — Coquille avec une côte dorsale élevée parallèle à la série de trous. Ouver- ture présentant un sillon correspondant à la côte dorsale. Sommet subspiral et subter- minal. Ex. : S. Janus, Reeve. Fig. 2747. P. tricostalis. Fig. 2749. P. canaliculatus. Fig. 2750. S. Janus. GASTEROPODES. 369 2e Sous-ordre. EDRIOFHTHALMES. E DRIOPH THALMA. Ce sous-ordre comprend des mollusques dont les yeux sont sessiles ou sous forme de petits tubercules à la base externe des tentacules. Les édriophthalmes ont une coquille conique, plus ou moins déprimée, non spirale et sans opercule. 4e Famille. FISSURELLIDÉS. FIS SURE LLIDAE . Les fissurellidés ont une coquille conique souvent déprimée , symétrique , pré- sentant au sommet une perforation plus ou moins large et de forme variable. L’ouverture est aussi large que la coquille , dont la surface interne est blanche , non nacrée et souvent calleuse sous le sommet. 59e Genre. FISSURELLA. Bruguières , 1789 J /ÿfÿ. Coquille non spirale, en bouclier ou en cône surbaissé, ovale, à surface externe lisse ou à côtes, rayonnée ou cancellée, percée d’un trou oblong subcentral, à face inférieure concave et formant l’ouverture. Ex. : F. crassa, Lamarck ; F. picta, Gmelin ; F. bella, Reeve ; F. biradiata, Frembly ; F. nimbosa, Linné; Y. lata, Sowerby. Fig. 2754. F. bella. Fig. 2755. F. nimbosa. Fig. 2756. F. biradiata. Fig. 2757. F. lata. MM. Adams limitent le genre fissurella aux espèces à face supérieure lisse ou cancellée, et établissent les sous-genres cremides et fissuridea. TOME PREMIER. 46 370 GASTÉROPODES. Sous-genre. Cremides, H. et A. Adams, 1854. — Coquille à surface rugueuse, muriquée ou caiicellée, et à bords dentelés. Ex. : F. alabastrites, Reeve ; F. peru- viana, Lamarck ; F. nodosa, Boni; F. coarctata, King ; F. rugosa, Sowerby ; F. nigropunctata , Sowerby. Fig. 2758. F. alabastrites. Fig. 2759. F. nodosa. Fig. 2760. F. peruviana. Sous-genre. Fissuridea r Swainson , 1840. — Coquille subconique, capuliforme, à sommet postérieur et présentant une perforation étroite. Ex. : F. pileus, Swainson. Fig. 2764. F. pileus. Sous-genre. Lucapina, Gray, 1840. — Coquille ovale-oblongue , conique, déprimée, à face supérieure cancellée, à sommet subcentral et présentant un trou ovale entouré d’une callosité. Ouverture évasée, à bords crénelés. Ex. : F. crenu- lata, Sowerby ; F. incei, Reeve ; F. Jukesii, Reeve ; F. funiculata, Reeve; F. Dysoni, Reeve ; F. cayennensis, Lamarck ; F. caliculata, Sowerby; F. panamensis, Sowerby. GASTEROPODES. 371 Sous-genre. Clypidella, Sivainson, 1840. — Coquille ovale, scutiforme, à face supérieure rugueuse; légèrement élevée, tronquée ou subéchancrée à son extrémité antérieure. Perforation large, subcentrale ou rapprochée de la partie antérieure de la coquille. Ex. : F. fascicularis, Lamarck; F. pustulata, Lamarck ; F. salebrosa, Reeve ; F. Baikeri. , Adams; F. scutella, Gray. jjfj § mm S . 81 Fig. 2773. Fig. 2774. Fig. 2775. Fig. 2776. Fig. 2777. F. scutella. F. Baikeri. F. salebrosa. F. fascicularis. F. pustulata. 60e Genre. F1SSURELLIDÆ A. D’Orbigny, 1840. Coquille petite relativement à ranimai, déprimée. Perforation ovale, large, centrale, bordée à la face interne, qui présente une callosité arrondie. Bord de l’ouverture lisse. L’animal, très-développé , n’est couvert par la coquille que dans une faible partie de sa longueur. Ex. : F. hiantula, Lamarck ; F. Chemnitzii , Sowerbij, et F. nigrita, Sowerby. Fig. 2778. F. hiantula. Fig. 2779. F. Chemnitzii. Fig. 2780. F. nigrita. Fig. 2781. M. maxima. 6P Genre. MACROS CH ISM A. Sivainson , 1840. Coquille en bouclier allongé, à face externe striée en rayons divergents. Bord antérieur subéchancré. Perforation très-ample antérieure, ovale ou triangulaire, allongée. Ex. : M. maxima, Adams. 372 GASTÉROPODES. 62« Genre. P U P IL LIA. Gray , 1840. Coquille interne, conique, déprimée, à surface presque lisse. Perforation subcentrale, large, oblongue. Ouverture large, à bords blancs. Ex. : P. apertura, Born. Z) t ad.# r&. /frZ Y 63e Genre. CEMORIA. (.Leach , 1820.J3 V&s) A v ' Coquille conique, assez élevée, ovale, à sommet sub- spiral et recourbé postérieurement, à surface supé^imire^ tée- 4u Fig. 2783. C. noachina. 64* Genre. RIMULA. Defrance, 1824. Coquille ovale, conique, patelliforme , mince, à sommet incliné vers le bord postérieur, à cavité simple, et présentant une perforation allongée et placée entre le sommet et le bord antérieur. Ex. : R. Blainvillei, Dejrance ; R. clathrata, Sowerby ; R. exquisita, Adams ; cette dernière espèce trouvée vivante aux îles Philippines. Fig. 2784. R. Blainvillei. Fig. 2785. R. clathrata. Fig. 2786. R. exquisita. 65e Genre. EMARGINULA. Lamarck, 1801. Coquille en bouclier conique , à sommet incliné , à cavité simple ; ayant à son bord antérieur une entaille ou une échancrure qui correspond à une callosité Fig. 2787. Fig. 2788. E. fissura. courant à fintérieur jusqu’au sommet, et à l’extérieur, à un canal strié en travers ou à une côte granuleuse. Ex. : E. fissura, Linné ; E. va- nikorensis, Quoy. Nous citerons, parmi les fossiles, les E. Mulleriana, Bosquet ; E. Muns- teri, Pictet;Yi. neocomiensis , d’Orbiyny. Fig. 2789. E. Mulleriana. Fig. 2793. E. Mulleriana. >< ^ 'z Coquille cachée dans l’épaisseur du manteau, au-dessus des branchies, et sans adhérence; mince, fragile, à peine enroulée, suborbiculaire ou ovale, sans colu- melle et sans spire, très-finement striée ou ponctuée, et à ouverture très-ample et très-évasée en avant. Ex. : B. aperta, Linné ; B. quadripartita , Adams ; B. corea- nica, Adams ; B. Schrœteri, Philippi. Fig. 2971. C. olivaceus. Fig. 2972. B. quadripartita. Fig. 2973. B. aperta. Fig. 2974. B. aperta. Fig. 2976. B. Schrœteri. 20e Genre. PHANEROPHTHALMUS. A. Adams, 1850. Xanthonella. Gray, 1850. Coquille cachée dans l’épaisseur du manteau, au-dessus des branchies; mince, fragile, ovale, sans spire, recourbée à son bord droit. Ouverture très-ample, occu- pant toute l’étendue de la co- quille, et terminée en pointe plus ou moins aiguë. Ex. : P. luteus, Quoy. Fig. 29 Fig. 2978. P. luteus. 21e Genre. CHEL1DONURA. A. Adams, 1850. Himndinella. Gray. ? Coquille cachée dans l’épaisseur du manteau, déprimée, mince, à peine enroulée, sans spire, sans columelle. Ouverture occupant toute l’é- tendue de la coquille. Bord externe terminé en arrière par un prolongement légèrement courbé. Ex. : C. hirundinina, Quoy. /?< 6$, Fig. 2980. Fig. 2981. C. hirundinina. 2 G* GASTÉROPODES. 393 22e Genre. ACERA. Lamarck, 1812. Aglaia. Renier, 1804. Lobaria. Rlainville, 1819. Bullula. Agassiz , 1847. Coquille interne, rudimentaire, très-mince, un peu recourbée et triangulaire, contenue dans un animal divisé su- périeurement en deux parties et pré- sentant en arrière une expansion aliforme du pied. Ex. : A. lineolata, Adams ; A. depicta, Renier. 23* Genre. P OST EROBRAN CHEA. D'Orbigny, 1835. Corps raccourci, épais. Pied divisé sur la moitié de sa longueur par une pro- onde rainure transversale, qui en forme deux parties séparées et distinctes : l’antérieure, courte, tronquée en avant et s’unissant de chaque côté à de petites expansions buccales; la postérieure, plus longue, se prolongeant en arrière et se relevant en deux lames épaisses, verticales, séparées par un sillon profond ; la partie droite, plus large, destinée à protéger les branchies. Manteau beaucoup plus large que le pied, dé- bordant celui-ci tout autour, excepté en arrière, et s’unissant à la partie céphalique, dont il n’est séparé que par un léger étranglement. Tête à peine distincte du manteau, formant latéralement un pli qui remplace les tentacules tout à fait nuis ou représentés seulement par quelques plis. Bouche charnue, munie d’une trompe très-large. Branchies libres, pédonculées, formant un cône aplati, divisé en feuillets attachés au côté gauche, tout à fait en arrière du corps, sur l’intervalle compris entre le pied et le manteau. Organes de la génération situés sur le côté gauche. Anus tout à fait postérieur en arrière et en dessus des branchies. Pas de coquille. Ex. : P. ma- culata, d’Orbigny. 24e Genre. GASTEROPTERON. Meckel , 1813. Sarcopterus. Rajinesgue, 1814. Corps ovale, bursiforme. Pied prolongé, de chaque côté, en lobes aliformes qui se replient sur le dos pendant le repos. Tête triangulaire. Yeux sessiles. Branchies plu- meuses sur le côté droit du corps. Ex. : Gr. Meckelii, Kosse. Fig. 2986. g. Meckeiii. 25e Genre. ATLAS. Lesueur, 1817. Animal partagé en deux parties réunies par une sorte de pédoncule : la postérieure ovalaire; l’anté- rieure dilatée circulairement, ciliée sur ses bords et pourvue d’un très-petit pied distinct en dessous et de deux petits tentacules auriformes en dessus ; l’orifice anal au milieu du côté droit de la masse postérieure. Ex. : A. Peronii, Rlainville. Fig. 2985. P. maculata. Fig. 2984. P. maculata. TONIE PREMIER. 394 GASTEROPODES. 6e Famille. LOPHOCERCIDÉS. LOP HOCERCIDAE. Les lophocercidés ont une coquille assez enroulée, mince, épidermée, située sur le dos de l’animal et recouverte sur ses bords par les plis du manteau. 26e Genre. LO P HO C E RUS. Krohn, 1847. Coquille bulliforme, ovale, mince, transparente, épidermée, enroulée. Ouver- ture large en avant, rétrécie en arrière, à bord externe désuni à la suture. Eu partie couverte par les bords latéraux du manteau. Ex. : L. Sieboldi, Krohn ; L. Cumingii, Adams. Fig. 2989. L. Sieboldi. Fig. 2990. L. Sieboldi. Fig. 2991. L. Cumingii. 27e Genre. CYLINDROBULLA. Fischer, 1857. Coquille cylindrique , bulliforme , mince , fragile ; spire très-courte ; suture fendue; bord columellaire réfléchi en arrière, prolongé et re- couvrant la spire; bord droit, recouvrant la columelle et clôturant l’ouverture excepté en avant. Ex. : C. Beauii. Fischer. Fig. 2992. C. Beauii. 28e Genre. LOB IG ER. Krohn, 1847. Coquille capuliforme, mince, transparente, épidermée; à spire rudimentaire et latérale gauche. Ouverture aussi large que la coquille, couvrant la partie anté- rieure d’un mollusque limaciforme dont les côtés du pied forment deux expansions en forme de lobes dilatés et arrondis. Ex. : L. Philippii, Krohn. Fig. 299-i. 7e Famille. APLYSIIDÉS. APLYSIIDAE. Parmi les aplysiidés, les uns ont une coquille rudimentaire, interne, testacée ou membraneuse, les autres n’ont pas de coquille. Le mollusque présente des formes assez singulières; et les lobes latéraux du pied, relevés sur le dos, forment une sorte de gouttière au milieu de laquelle se trouve le test, quand il existe. 29e Genre. DOLABELLA. Lamarck, 1801. Coquille interne, oblongue, un peu arquée, en forme de doloire; plus étroite, épaisse, calleuse et presque en spirale d’un côté ; de l’autre, plus large, plus aplatie et plus mince; à sommet calleux. Ex. : D. Rumphii, Cuvier ; D. gigas, Rang. GASTEROPODES. 395 30* Genre. DOLABRIFERA. Gray , 1847. Coquille interne, trapéziforme ou subquadrangulaire ; à sommet prolongé et irrégulier. Ex. : O. Cuvieri, Adams. Fig. 2999. Fig. 3000. D. Cuvieri. 31e Genre. AP LYS IA. Linné, 1767. Corps rampant, oblong, convexe, bordé de chaque côté d’un manteau large qui, dans l’inaction, recouvre le dos. Tête portée sur un cou; ayant quatre tentacules, dont deux postérieurs et auriformes, et deux antérieurs près de la bouche. Yeux sessiles en avant des tentacules auriformes. Coquille ou écusson dorsal, demi- circulaire, membraneux ou subcartilagineux; fixée par un côté, recouvrant la cavité branchiale. Ex. : A. depilans, Linné; A. inca d’Orbigny. 32e Genre. SYPHONOTA. H. et A. Adams, 1855. Coquille interne, mince, ovale, presque membraneuse , à sommet aigu; cou- vrant la partie médiane d’un mollusque allongé dont le pied forme des lobes latéraux ou nageoires. Ex. : S. lurida, d’Orbigny. Fig. 3004. S. lurida. . Fig. 3005. 396 GASTÉROPODES. 33e Genre. AC LES 1 A. Rang, 1828. Mollusque allongé, terminé en pointe postérieure- ment et couvert d’appendices filiformes. Quatre tenta- cules longs et coniques. Branchies contenues dans une cavité branchiale. Pas de coquille. Ex. : A. rufa, Quoij. Fig. 3006. A. rufa. 34e Genre. NOTARCHUS. Cuvier, 1817. Placobranchus. Van Hasselt, 1824. Mollusque ovale, subcylindrique. Quatre tenta- cules, les postérieurs plus développés et coniques. Branchies débordant la cavité branchiale. Pied étroit. Ex. : N. ocellatus, Rang. Fig. 3007. N. ocellalus. 35e Genre. BURSATELLA. Rlainville, 1817. Mollusque subglobuleux, offrant un espace ovalaire circonscrit par des lèvres épaisses indiquant le pied. Supérieurement une fente ovalaire, à bords épais, symétrique, formée par la réunion complète des ap- pendices natatoires du manteau, et communiquant dans une cavité où se trouve une grande branchie libre et l’anus. Quatre tentacules fendus, ramifiés, et deux appendices buccaux. Point de coquille. Ex. : B. Leachii. Fig. 3008. B. Leachii. 36e Genre. STYLOCHE1LUS. Gould, 1841. Mollusque limaciforme, terminé en pointe très-effilée. Manteau couvert de cir- rhes et développé sur les côtés. Quatre tenta- cules allongés papilleux, distants. Point de co- quille. Ex. : S. longicailda, QllOy. Fig- 3009. S. longicauda. 8e Famille. PLEUROBR ANCHIDÉS. P LEUROBRANCHIDAE. Parmi les mollusques de cette famille, les uns ont une coquille calcaire, externe; les autres, une coquille membraneuse, interne; d’autres enfin n’ont pas de coquille. lre Tribu. PLEÜROBMIVCHÏMS. Pleurobranchiiyae. Les pleurobranchinés ont une coquille rudimentaire, ovale, légèrement con- vexe, membraneuse, mince et interne, couverte par le manteau; quelques-uns cependant n’ont pas de coquille. 37e Genre. PLEUROBRANC H US. Cuvier, 1805. Berthella. Rlainville, 1825. Animal oblong , charnu, convexe en dessus, à manteau grand et débordant. Pied développé et débordant de manière à former un large canal autour du corps. GASTEROPODES. 397 Tète distincte, munie d’un voile s’unissant de chaque côté avec les bords du pied. Deux tentacules tubuleux et fendus antérieurement. Bouche à l’extrémité d’une trompe. Branchies composées d’une double série de lamelles formant un panache au côté droit extérieur, entre le manteau et le pied. Coquille interne, mince, ovale, membraneuse. Ex. : P. citrinus, Ruppell. Fig. 3010. Fig. 3011. P. citrinus. 38e Genre. OSCAXIUS. Leach, 1847? Coquille interne, large, mince, membraneuse, ovale, à sommet postérieur; placée à la partie dorsale d’un mollusque déprimé, subquadrangulaire, à manteau développé, échancré en avant et en arrière, et masquant en partie la tête. Ex. : O. Lesueuri, Blainville ; O. membranaceus, Montagu. 39e Genre. NEDA. H. et A. Adams , 1855. Tentacules dorsaux tronqués. Appendices labiaux réunis antérieurement et formant un large voile oral semi-lunaire. Manteau présentant à la surface dorsale postérieure un siphon anal tronqué. Pied très-large, débordant le manteau, arrondi postérieurement et tronqué en avant. Pas de coquille. Ex. : N. luniceps, Cuvier. 40e Genre. PLEUROBRANCHAEA. Meckel, 1813. Pleurobranchidium. Blainville, 1825. Animal ovale, allongé, aplati en dessous, convexe en dessus, terminé en pointe en arrière. Aucun indice de manteau, seulement une légère expansion de la peau, longue, étroite, au milieu du côté droit. Tête très-grosse et portant la bouche à l’extrémité d’une trompe. Deux paires de tentacules auriformes : les antérieurs à l’extrémité d’un bandeau musculaire transverse, frontal; les postérieurs distants. Pied grand, plus étendu en arrière qu’en avant. Une seule branchie au côté droit et entièrement à découvert. Ex. : P. Meckelii, Blainville. Fig. 3016. P. Meckelii. 398 GASTÉROPODES. 2e Tribu. ÏÎMBRELLINÉS. Uhbrellinae. Celte tribu se compose de mollusques ayant une coquille calcaire de forme aplatie, mais présentant un sommet peu élevé ou de forme plus conique, et alors à sommet saillant et aigu et couvrant seulement une partie du corps de l’animal. ,Fig. 3017. U. mediterranea. 41e Genre. UMBRELLA. Lamarck, 1812. Operculatum. Linné, 1753. Gastroplax. Blainville , 1819. Coquille externe, orbiculaire, un peu irrégulière, presque plane, légèrement convexe en dessus, blan- che, avec une petite pointe apicale vers son milieu; à bords tranchants. Face interne un peu concave et offrant un disque calleux, coloré, enfoncé au centre et entouré d’un limbe lisse. Ex. : U. indica, Lamarck ; U. mediterranea, Lamarck. Fig. 3018. U. mediterranea. 42e Genre. TYLODIN A. Rafinesque , 1814. Coquille externe, membraneuse, ovale, conique, avec un sommet calleux, subcentral et parfois recourbé. Ex. : T. punctulata, Rafinesque. Fig. 3022. T. punctulata. 9e Famille. RUNCINIDÉS. RUNCINIDAE . MM. Adams supposent que le genre pelta, classé dans l’ordre suivant (nudibran- ches), a été établi sur un mollusque non adulte, et ils admettent le genre runcina, que nous allons faire connaître, parmi les tectibranclies. 43 e Genre. RUNCINA. Forbes. Corps limaciforme, lisse, déprimé, sans tentacules. Yeux sessiles. Manteau distinct, oblong, coriace. Pas de coquille. Ex. : R. Hancocki, Forbes. Fig. 3023. R. Ilancocki. GASTEROPODES. 399 10e Famille. PLEUROPHYLLIDIIDÉS. P LE URO P HY LL1DIÎDAE. Mollusques limaciforrnes , à branchies placées dans un pli du bord postérieur du manteau. 44e Genre. PLEUROPHYLLIDIA. Meckel, 1810. Diphyllidia. Cuvier, 1817. Animal de forme ovale, très-déprimé; le manteau débordant le pied de toutes parts, excepté en avant, où la tête reste à découvert. Deux tentacules. Cordon branchial n’occupant que les deux tiers postérieurs du rebord inférieur du man- teau. Anus en arrière du côté droit. Organes de la génération en avant, sur le même côté. Ex. : P. Cuvieri, Mechel ; P. lineata, Ot/o. Fig. 3024. P. Cuvieri. Fig. 3025. P. Cuvieri. Fig. 3026. P. lineata. 11e Famille. PH YLLIDIÎDÉS. P HY LLIDIIDAE. Les phyllidiidés sont des mollusques limaciforrnes à peau coriace, généralement tuberculeuse. Branchies en feuillets, situées entre le manteau et le pied. Ils n’ont pas de coquille. 45e Genre. P HYLLIDIA. Cuvier , 1798. Animal ovale-oblong, un peu convexe en dessus; à peau dorsale coriace, vari- queuse ou tuberculeuse , formant un bord sail- lant autour du corps. Branchies disposées sous le rebord de la peau en une série de feuillets trans verses, occupant la circonférence du corps. Quatre tentacules : deux supérieurs sortant chacun d’une cavité particulière, et deux in- férieurs coniques et situés près de la bouche. Ex. : P. albonigra, Quoy ; T. trilineata, Cuvier. 46e Genre. FRYERIA. Gray, 1847. Animal ovale-oblong, un peu déprimé. Appendices labiaux petits, grêles, mais distincts. Manteau coriace, tuberculeux. Ou- verture branchiale au centre de la partie posté- rieure , dans une fossette entre le manteau et le pied. Ex. : F. pustulosa, Ruppell. 47e Genre. H YP O R RANCH1AEA. A. Adams, 1848. Animal ovale, déprimé. Tentacules dorsaux, non rétractiles. Manteau développé au delà du pied, à bords minces et flexueux. Bran- chies situées à la partie postérieure, sous le bord du manteau; ouvertes entre le manteau et le pied. Ex. : H. fusca, Adams. Fig. 3030. H. fusca. Fig. 3029. F. pustulosa. Fig. 3027. Fig. 3028. P. albonigra. P. trilineata. 400 GASTEROPODES. 2e Ordre. NUDIBRANCHES. Cuvier , 1817. Dermobranches. Duméril , 1807. Polybraaches cyclobranches. Blciinville, 1814. Gymnobranchia. Schweigger, 1820. Exotenobranchia. Deshayes , 1830. Les nudibranches sont des mollusques nus, limaciformes. Leurs branchies, comme leur nom l’indique, sont externes et souvent contractiles dans des cavités du manteau. Us n’ont point de coquille, soit externe, soit interne, à l’état adulte; une petite coquille les protège cependant à l’état embryonnaire. Leur pied est allongé, canaliculé et propre à une sorte de reptation. Leur corps est long et leur tête munie d’une ou deux paires de tentacules. Ils sont hermaphrodites. Ils vivent sur les rivages garnis de rochers ; quelques-uns cependant habitent la haute mer et se fixent aux algues et aux fucus. On pense qu’ils nagent le corps renversé, le pied à la surface de la mer, et que les bords du manteau, les appendices qui se remarquent chez quelques-uns et même les branchies leur servent de nageoires. M. Cantraine refuse cette faculté aux nudibranches, et il dit que si l’on voit quel- quefois ces animaux vaguant dans l’eau, on peut reconnaître qu’ils ne se trouvent pas dans leur situation normale, car ils se laissent ballotter par les vagues sans pouvoir se diriger eux-mêmes. Les branchies des nudibranches sont quelquefois de simples appendices revêtus de cils vibratiles, dans lesquels ne se fait pas une circulation régulière du sang, Dujardin. Dans plusieurs genres, ces branchies sont formées par des portions du manteau devenues branchiales. Les uns ont les branchies ramifiées sur la partie postérieure du dos, et elles sont rangées autour de l’orifice anal, comme les pétales d’une fleur (les doris). Les autres ont les branchies ramifiées ou en panaches et rangées des deux côtés du corps (les tritonies). Chez d’autres, elles sont repré- sentées par de nombreux appendices en forme de papilles qui couvrent la surface dorsale (les éolides). D’autres, enfin, ont de chaque côté trois branchies pédon- culées, formées chacune de longues lanières disposées en éventail et qui leur ser- vent aussi de rames. Les mœurs et les habitudes des nudibranches paraissent avoir beaucoup d’ana- logie avec celles des limaces ; leurs mouvements sont plutôt lents, et ils étendent leurs branchies et leurs tentacules toutes les fois qu’ils rampent sur les plantes et les cailloux, de même que ces organes se contractent à la volonté de l’animal. Quand ils veulent se fixer sur des fucus , ils pincent la feuille en rapprochant les bords latéraux du pied , et au moindre danger ils se laissent tomber au fond des eaux. Ils préfèrent pour séjour habituel les plantes marines peu éloignées de la surface de l’eau. Leur nourriture consiste en petits zoophytes , et ils cessent de vivre peu de temps après qu’on les a retirés de leur élément, Risso. lre Division. ANTHOBRANCHIATA. Férussac, 1819- 5/ A>Qoç, fleur; branchie. Branchies plumeuses, situées à la partie postérieure dorsale du manteau, et disposées en cercle ou en demi-cercle autour de l’orifice anal. GASTÉROPODES. 401 lre Famille. DORIDÉS. DORIDAE . D’Orbigny, 1837. Cette famille comprend les espèces déprimées ou comprimées et dont les bran- chies rayonnent autour de l’anus, sur la partie postérieure du manteau. lre Tribu. I) ORIIVÉS. Doriivae. Aider et Hancock, 18/15. Corps déprimé, convexe en dessus. Manteau convexe, large, simple, couvrant la tête et le pied. 1er Genre. GLOSSO DO RIS. Ehrenberg, 1831. TXwaaa, langue. Doris. Pterodoris. Ehrenberg, 1831. Doridigitata. D'Orbigny, 1841. Tentacules dorsaux. Rranchies contractiles dans une cavité spéciale, divisées en lobes branchiaux coniques ou en forme de lanières étroites, ramifiées à l’infini. Dos tuberculeux. Orifices des tentacules protégés par des cils ou par un appendice foliacé qui s’abaisse lors- que le tentacule est contracté. Corps épais, peu dé- primé. Ex. : G. Bertheloti, d’Orbigny. 2e Genre. ACT1NODOR1S. Ehrenberg, 1831. Tentacules dorsaux. Branchies en forme de lan- guettes laciniées ou bifurquées à leur extrémité, ré- tractiles dans une cavité commune. Dos simple. Ex. : A. sordida, Quoy. Fig. 3031. G. Bertheloti. Fig. 3032. A. sordida. 3e Genre. ASTERONOTUS. Ehrenberg, 1831. Tentacules dorsaux, rentrant dans une cavité en étoile. Ouverture branchiale à la partie postérieure du dos, en partie fermée par des lobes formant une étoile. Dos lisse, sans tuber- cules ou appendices. Manteau large et couvrant com- plètement la tête et le pied. Ex. : A. cruentus, Aider et Hancock. Fig. 3033. A. cruentus. 4e Genre. AC TIN O CYC LUS. Ehrenberg, 1831. Dendrodoris. Gray, 1842. Branchies en forme de disque rayonné, larges, lobées et pennées. Orifice anal non tubuleux, situé en arrière du disque branchial interrompu et ouvert postérieurement. Ex. : A. grand i- flora, Rapp. Fig. 3034. A. grandiflora. / 5e Genre. DORIS. Linné , 1758. Dendrodoris/ Ehrenberg, 1831. Argus. Bohadsch, 1761. Tentacules dorsaux en massue, rentrant chacun dans une fossette en calice. Branchies rétractiles, saillantes, frangées, en forme d’arbuscules réguliers entou- TOME PREMIER. ^ 50 GASTEROPODES. 402 rant l’orifice anal. La forme des doris est loin d’être élégante, mais leurs couleurs sont très-variées et très-vives. Ces animaux sont d’une fécondité prodigieuse, et, d’après les observations de M. Bouchard-Chantereaux, ils s’accouplent deux fois par an et chaque individu produit environ quatre-vingt mille œufs disposés en forme de lanière gélatineuse peu épaisse et tournée en cornet sur les varechs et les pierres. Une glande entrelacée avec le foie verse, par un trou percé près de l’anus, une liqueur laiteuse particulière, probablement défensive. L’observation de M. Bouchard-Chantereaux s’applique sans doute à presque tous les nudibranches. Ex. : D. venosa, Quoy. 6e Genre. C ER AT O DORIS. Gray. Teste Adams. Tentacules dorsaux, allongés, filiformes, non ré- tractiles. Branchies en étoile, rétractiles dans une cavité commune. Manteau couvert de longs appendices tentaculiformes, filamenteux. Ex. : C. eolida, Quoi/. Fig. 3036. c. eolida. Fig. 3035. D. venosa. 2e Tribu. GONIODORINÉS. Goiviodoriivae. Adams , 1853. Corps anguleux. Manteau distinct, simple, ne couvrant pas complètement la tête et le pied. 7® Genre. GONIODORIS. F orbes , 1841. Doriprismatica. D’Orbigny , 1840. Bra ch ychlani s. Ehrenberg , 1831. Tentacules dorsaux ou frontaux, en massue, laciniés, non rétractiles. Branchies lancéolées, pennées. Corps prismatique. Bord du manteau court. Ex. : G. magni- fica, Quoy ; G. Withei, Adams. s mMm/, Fig. 3037. G. Withei. Fig. 3038. G. magnifica. 3e Tribu. POLYCÉRINÉS. Polycerinae. Aider et Hancock, 1845. Corps allongé, subanguleux. Manteau non distinct du corps. 8e Genre. AEG IRES. Loven, 1844. Corps couvert de tubercules larges et nombreux. Tentacules linéaires, simples, rétractiles dans des gaines placées à leur base. Bord antérieur de la tête papilleux. Branchies arboriformes entourant l’orifice anal et pro- tégées par des tubercules assez développés. Ex. -, A. punctilucens, d’Orbigny. ^ 3039 A pnncti|ucens GASTÉROPODES. 403 9e Genre. POLYCERA. Cuvier, 1817. Thémisto. Oken, 1815. Animal lisse ou tuberculeux. Tentacules en massue pectinée, non rétractiles, sans gaines. Voile frontal consistant en une série d’appendices tentaculiformes, en nombre variable en avant de là tête et souvent sur les bords du manteau. Bran- chies n’occupant qu’une portion de cercle au- tour de l’anus et encadrées par des lames mem- braneuses qui les protègent. Les polycères recherchent les bords abrités des vagues et de la grande lumière. Ex. : P. Lessoni, d’Orbigny. 10e Genre. TREVE L Y AN A. Kelaart, 1858. Corps limaciforme, gonflé à sa partie moyenne. Tête simple, arrondie. Tentacules courts, coni- ques, non rétractiles, sans gaines. Branchies plumeuses, nombreuses, couvrant l’orifice anal. Pied assez long, terminé en pointe en arrière. Ex. : T. ceylonica, Kelaart. 11e Genre. TH EC AC E R A. Fleming, 1845. gaine. Animal lisse. Tète bilobée; voile frontal simple. Tentacules en massue, lamel- leuses, rétractiles dans des gaines grandes et largement ouvertes. Branchies pennées placées autour de l’orifice anal, avec deux ou plusieurs appendices tuberculeux. Ex. : T. pinnigera, Montagu. 12e Genre. PLOCAMOPHORUS. Leuckart , 1828. üXoxauoç, cirrhe. Plocamocère. Cuvier , Pi.ocamoceros. D’Orbigny, 1841. Animal allongé, lisse. Tentacules en massue, sans gaines. Voile frontal avec des appendices branchus nombreux. Branchies plumeuses ; l’orifice anal à leur base posté- rieure. Des tubercules dorsaux papilleux. Ou- vertures génitales au côté droit. Ex. : P. ocel- latus, Leuckart. 13e Genre. CERATOSOMA. Adams et Reeve , 1848. Animal allongé, lisse, étroit, effilé en arrière. Tentacules en massue, non rétractiles, sans gaines, bulbeux à leur base, lamelleux à leur extrémité. Tête grande, arrondie en avant, sans voile frontal. Branchies rameuses, divisées en cinq branches, rétractiles dans une cavité commune. Des ap- pendices dorsaux, en forme de bosses, en avant et en arrière des branchies. Ex. : C. cornigerum, Adams et Reeve. Fig. 3043. P. ocellatus. Fig. 3041. T. ceylonica. Fig. 3040. P. Lessoni. Fig. 3044. C. cornigerum. 404 GASTEROPODES. 14e Genre. ACANTHODORIS. Gray, 1850. vAxav6a, épine. Tentacules dorsaux , lamelleux , rétractiles dans des gaines denticulées. Branchies plumeuses, larges, développées, non rétractiles. Manteau couvert de petits tubercules spiniformes. Ex. : A. pilosa, Muller. 15e Genre. CASELLA. H. et A. Adams, 1854. Animal allongé, comprimé. Tentacules en massue, rétractiles dans des gaines. Bords du manteau formant des crêtes relevées, on- dulées et lobées sur les côtés du dos. Branchies com- posées de six branches en étoile, entourant l’orifice anal. Pied linéaire. Ex. : C. Gouldii, H. et A. Adams. Fig. 3046. c. Gouidii. 16e Genre. PELAGELLA. Gray, 1850. Animal allongé, lisse. Tentacules en massue, pectinés, non rétractiles. Man- teau formant un rebord simple encadrant les tenta- cules en avant et se prolongeant en arrière jusque auprès des branchies; ces dernières plumeuses, entou- rant l’orifice anal. Ex. : P. Paretii, Vèrany. Fi3- 3047- p- Paretii- « 4e Tribu. ONCHIDORINÉS. Onchidorinae. H. et A. Adams. Manteau simple, plus long que le pied. Branchies sur le milieu de la partie postérieure du dos, dans des cavités distinctes entourant l’orifice anal. 17e Genre. ONCHIDORIS. De Blainville , 1816. Onchidorus. Férussac, 1821. Onchidora. D’Orbigny. 1830. Tentacules dorsaux, rétractiles. Manteau épaissi par des spiculés. Palmures des branchies rétractiles, chacune dans une cavité spéciale. Animal ovalaire , convexe en dessus. Pied ovale, épais. Branchies formées par des arbuscules très-petits, disposés circulairement. Orifices des organes de la génération très -distants et réunis entre eux par un sillon extérieur occupant toute la longueur du côté droit. Ex. : O. Leachii, Blainville. 18e Genre. V ILLIE RSIA. D’Orbigny, 1837. M. Villiers du Terrage. Animal ovale déprimé, formé d’un manteau très-grand, débordant le pied et le recouvrant de toutes parts, renfermant un bouclier crétacé ovale, composé d’une multitude de petites pièces divergentes de la partie médiane vers les bords. Anté- rieurement, ce bouclier est percé pour laisser sortir deux tentacules en massue, Fig. 3048. O. Leachii. Fig. 3045. A. pilosa. GASTEROPODES. 405 et postérieurement par trois orifices donnant passage à l’anus et à deux lobes branchiaux rarneux. Bouche munie d’une trompe sur- montée par deux expansions tentaculiformes. Orifices des organes de la génération percés sur le côté droit, entre le manteau et le pied, qui est large. Ex. : V. scu- tigera, d Ovbiyny . Fig 3049. v. scutigera. 19e Genre. HEXABRANCHUS. Ehrenberg, 1831. Tentacules dorsaux en massue. Branchies arbori- formes, rangées en cercle autour de l’orifice anal, et chaque branche rétractile dans une cavité spéciale. Ex. : H. sanguineus, RuppeJl. Fig. 3050. H. sanguineus. 20® Genre. HEPTABRANCHUS. Adams, 1849. Tentacules dorsaux en massue. Branchies arbori- formes, rangées en demi-cercle et à distance autour de l’ouverture tubuleuse de l’anus ; chaque branche rétractile dans une cavité spéciale. Appendices labiaux dilatés en étoile et à lobes crénelés. Ex. : H. Bur- netti, Adams. Fig. 3051. H. Burneüi. 21e Genre. ATAGEMA. Gray. Teste Adams. Tentacules dorsaux en massue, tronqués à leur sommet et garnis de cirrhes. Manteau présentant une crête longitudinale élevée sur le milieu du dos. Branchies très-petites, tuber- culeuses, ciliées, autour de l’anus. Ex. : A. carinata, QllOy Fig. 3052. A. carinata. 5e Tribu. TRIOPINÉS. Triopinae. Manteau étroit, garni sur les côtés d’appendices tentaculiformes. Branchies sur le milieu de la partie postérieure du dos et rentrant dans une cavité commune. 22e Genre. T RIO P A. Johnston, 1838. Cladophora. Gray , 1840. Psyloceros. Menke , 1848. Tritoxia. Lamarck , 1801. Tentacules dorsaux en massue, pectinés, rétractiles dans une gaine simple. Partie antérieure de la tête et bords du man- teau garnis de papilles tentaculiformes plus ou moins longues. Branchies peu nombreuses, pennées et placées autour de la tête. Ex. : T. cla- vigera, Muller. Fig. 3053. T. clavigera. 406 GASTEROPODES. 23e Genre. IDA LIA. Leuckart , 1828. Eüplocamus. Philippi, 1836. Peplidia. Lowe , 1842. Tentacules dorsaux linéaires , lamelles , placés quelquefois derrière de longs appendices tentaculiformes, très-distincts. Partie antérieure de la tête arrondie, simple ou garnie d’appendices branchus qui se montrent aussi quelquefois sur les bords du manteau. Branchies plumeuses entourant l’ori- fice anal et entourées elles-mêmes par des ap- pendices tentaculiformes coniques et pointus. Orifice de la génération au côté droit du cou. Ex. : I. aspersa, Aider et Hancock. 24e Genre. MIRANDA. Aider et Hancock , 1845. An eu la. Loven, 1846. Tentacules en massue , feuilletés au sommet et garnis à la base d’appendices styliformes. Corps grêle ; dos garni d’appendices digitiformes entourant les branchies. Ex. : M. cristata, Aider et Hancock. 2e Division. AIOLOBRANCHIATA. H. et A. Adams, 1853. Branchies variables , n’étant plus disposées en cercle autour de l’orifice anal , mais généralement sur les côtés du dos. 2e Famille. TRITONIIDÉS. TRITONIIDAE. D’Orbitjny, 1841. Dicères. Blainville, 1824. Partie céphalique élargie. Tentacules supérieurs et rétractiles dans une sorte de gaine. Branchies disposées sur deux rangées longitudinales, une de chaque côté du dos. jre Tribti. TSUTOMXÉS. Tritonimk. Estomac simple. 25e Genre, T RIT ON I A. Cuvier, 1798. Sphaerostoma. Mac Gillivray, 1843. Tentacules dorsaux, rameux, rétractiles dans une gaine cylindrique. Voile frontal circulaire, digité. Branchies en forme de panaches ou d’arbuscules , rangées symé- triquement de chaque côté du corps. Bouche armée d’une paire de mâchoires latérales cornées, tranchantes et denticulées sur les bords. Corps granuleux. Orifices de la géné- ration et de l’anus percés sous le bord droit. Pied large et canaliculé. Ex. : T. rubra, Leuckart. Fig. 3056. t. ruina. GASTEROPODES. 407 26e Genre. T ET H Y S. Linné. 1740. Tethys. Cuvier, 1798. Fimbria. Bohatsch, 1761. Tète couverte par un large voile frontal semi-circulaire, à bords ciliés et séparée du corps par un étranglement prononcé. Tentacules déprimés, en cornets évasés, du bord desquels sort un petit tube conique, contractile. Branchies en forme de pana- ches, rangées sur deux lignes longitudinales. Bouche en forme de trompe, placée sous le voile et garnie de papilles charnues. Orifices de la génération et de l’anus percés sous le bord droit. Pied large et débordant de toutes parts le dos, qui est plus étroit que la tête. Ex. : T. leporina, Cuvier. 2e Tribu. MÉLIBÉI1VÉS. I Estomac ramifié. Fig. 3057. T. leporina. ELIBEINAE. 27e Genre. MEL1BE. Rang, 1829. Melibæa. E orbes , 1838. Tète distincte et comprenant un voile membraneux , contourné en forme d’en- tonnoir, garni intérieurement de cirrhes digités à l’extérieur, et du milieu duquel s’élève une petite trompe terminée par la bouche. Deux tentacules situés à la base du voile, très-allongés, coniques, rétractiles dans une gaine dont le sommet forme une petite capsule. Branchies formées de deux séries peu nombreuses de massues oblongues, arrondies à leur sommet, pédiculées à leur base et couvertes de petits tubercules. Orifices de la génération au côté droit anté- rieur, celui de l’anus plus en arrière. Pied aussi long que le corps, mais très-étroit et en forme de sillon. Ex. : M. rosea, Rang. 28e Genre. DENDRONOTUS. Aider et Hancock , 1845. AsvSpov, arbre; vorroç , dos. Tentacules en massue, lamelleux. Bord an- térieur de la tête garni d’appendices branchus. Branchies rameuses , rangées en séries simples sur les côtés du dos. Ex. : D. arborescens, Cuvier. Fig. 3059. D. arborescens. 29e Genre. SCYLLAEA. Linné, 1758. Tentacules en massue, rétractiles dans des gaines. Tête assez distincte et séparée du pied par une rainure transversale. Sur le dos, deux paires de crêtes membraneuses aliformes. Branchies en forme de pinceaux, éparses sur la partie interne des crêtes aliformes. Pied étroit, allongé, creusé en sillon. Bouche un peu en trompe. Orifices de la génération et de l’anus au côté droit. Ex. : S. Grayi, Adams. Fig. 3060. S. Grayi. 408 GASTÉROPODES. 30e Genre. NEREA. Lesson, 1830. Tentacules courts, épais, coniques, auriculiformes, ciliés, au-dessus d’un petit voile frontal. Tête courte, tronquée en avant. Branchies en petites touffes éparses sur les côtés des proéminences dorsales et consistant en festons arrondis, partant des flancs ; leur bord est garni de lamelles serrées formant une fine dentelure; elles s’abaissent et aident l’animal à saisir les tiges des fucus. Orifices de la généra- tion sur le côté droit. Ex. : N. punctata, Lesson. FiS- 306 L N- Punctala- 31e Genre. LOMANOTUS. Vêrany, 1844. Eumenis. Aider et Hancock , 1845. Àwuot, bord; vwtoç, dos. Corps allongé, cunéiforme. Tête aussi large que le corps, munie d’un voile frontal portant, de chaque côté, de petits prolongements tentaculiformes. Deux tentacules dorsaux, rétractiles, terminés en massue comme dans les doris, et logés chacun dans une espèce d’étui caliciforme. Organes de la respiration formés par deux membranes minces et frangées fixées, de chaque côté, entre la face dorsale de l’animal et les faces latérales. Orifices de l’anus et des organes génitaux sur le côté droit. Ex. ; L. Genei, Vêrany. Fig. 3062. l. Genei. 32e Genre. BORNELLA. Gray, 1849. Animal allongé, comprimé, semi-pellucide , acuminé postérieurement. Appen- dices tentaculiformes dorsaux, plus ou moins nombreux, simples ou digités, cylindriques, en séries simples. Tète avec deux appendices en étoile. Tentacules dorsaux rétrac- tiles dans des gaines rameuses. Branchies plu- meuses , situées à la base ou au sommet des appendices tentaculiformes. Pied linéaire, sil- lonné. Ex. : B. digitata, Adams. 3e Tribu. YÉMLIXÉS. Venilinae. Proctoiyotinae. H. et A. Adams. Branchies superficielles, fusiformes, sur les côtés du dos. Tentacules simples, sans gaines. 33e Genre. VENILIA. Aider et Hancock, 1844. Proctonotus. Aider et Hancock , 1844. Zephyrina. De Quatrefages , 1844. Quatre tentacules , linéaires , non rétractiles : deux dorsaux élevés et deux buc- caux plus petits, adhérents aux côtés du voile. Branchies très-nombreuses, sortant d’une manière irrégulière des côtés du corps et de la tête, quelles enveloppent comme dans du duvet, mais ne formant autour de la tête qu’une rangée de chaque GASTÉROPODES. 409 côté. Tête fort peu distincte : yeux placés à la base des tentacules postérieurs. Corps insensiblement atténué d’avant en arrière; pied épais plus long que le corps. Orifice des organes génitaux au côté droit. Anus postérieur sur la ligne médiane du dos. Ex. : V. pilosa, Quatrefaqes. ^s- 30(i4- v- Pilosa- 34e Genre. JANUS. Vérany, 1844. Aktiopa. Aider et Hancock . 1848. Corps limaciforme. Tête distincte, pourvue en avant et de chaque côté d’un prolongement tentaculiforme. Deux tentacules dorsaux, non rétractiles, coniques, implantés sur un gros pédicule leur servant de base commune. Yeux sessiles, peu apparents, situés en arrière de ce pédicule. Branchies formées, comme dans les éolides, par un grand nombre de cirrhes cylindroïdes, disposés par rangées longi- tudinales sur les côtés du dos, mais s’étendant jusqu’à la partie supérieure de la tête et se réunissant également en arrière de manière à former autour de la face dorsale de l’animal une série non interrompue. Anus dorsal, postérieur et médian : terminaison des organes de la génération dans un tubercule commun situé en avant et du côté droit. Ex. : J. Spinolæ, Vérany. Fig. 3065. J. Spinolæ. 4e Tribu. DOTONINÉS. Dotoninae. a Tentacules rétractiles chacun dans une gaine, à leur base. Branchies superfi- cielles, fusiformes sur les côtés du dos. 35e Genre. DOTO. Oken, 1812. Tentacules allongés, cylindriques, rétractiles dans de larges gaines en forme d’entonnoir. Branchies nombreuses , grosses , claviformes , tuberculeuses, formant deux rangées sur le dos. Un très-petit voile frontal. Ex. : D. coronata, Gmelin. Fia. 3066. D. coronala. 36e Genre. GELLIN A. Gray, 1850. -Tentacules allongés, cylindriques, rétractiles dans de larges gaînçs en forme d’entonnoir. Branchies lisses, simples, subglobuleuses, allongées, formant deux rangées symétriques sur le dos. Pas de voile frontal. Ex. : G. affinis, d’Orbigny. TOME PREMIER. Fig. 3067. G. affinis. 51 410 GASTEROPODES. 3e Famille. ÉOLÎDÉS. AEOLIDAE. Tentacules subulés, contractiles. Branchies superficielles, fusiformes ou rami- fiées, sur les côtés du dos. lre Tribu. GL Al CINÉ S. Branchies papilleuses en groupes. Pied rudimentaire. 37e Genre. GLAUCUS. Forster, 1800. FXauxoç, vert de mer. Pleuropus. Rafinesque , 1815. Eucharis. Péron , 1807. Filurus. De Kay , 1843. Corps allongé, subcylindrique, gélatineux, terminé postérieurement par une queue grêle et subulée. Tète distincte, munie de quatre tentacules coniques. Trois paires de branchies palmées, disposées symétriquement sur les côtés et servant de nageoires. Bouche terminale ovalaire, à ouverture verticale pourvue de deux pièces cornées échancrées en arrière et formant en avant une calotte demi-sphérique. Orifice de la génération à droite, près du premier appendice. Orifice anal à droite aussi et près de la base du dernier appendice. Les glauques nagent renversés sur le dos : aussi la face dorsale de leur corps est-elle toujours moins colorée que la face inférieure, par suite de l’exposition de celle-ci à la lumière. On les compare à de petits lézards nageant à la surface de la mer. Toutes les parties de leur corps servent à la locomotion; elles se contractent et se tortillent sur elles-mêmes avec une grande facilité, mais n’exécutent que des mouvements peu étendus. Ces animaux péla- giens sont remarquables par l’élégance de leurs formes et par la vivacité de leur couleur; ils vivent en troupes nombreuses dans les mers des climats chauds. On n’en connaît que deux espèces : le glau- que de Forster et le glauque distichoïque , d’Orbiqnij. MM. Souleyet, Quoy, Biainville et d’autres naturalistes pensent qu’il n’y a qu’une seule espèce et que les différences reconnues ne constituent que des variétés. Ex. : G. radia- tus, cVOrbigny. 38e Genre. LANIOGERÜS. De Biainville , 1816. Corps allongé, subcylindrique, épais et plus large en avant, plus étroit et plus mince en arrière; pourvu de chaque côté d’une série de lames molles finement pectinées, divisée en deux parties. Quatre ten- tacules coniques. Orifice de la génération et de l’anus au côté droit. Ex. : L. Elfortii , BlamVllle. Fig. 3069 L> Elfortii. GASTEROPODES. il 1 2e Tribu. ÉOILVÉS. Aeolinae, Pied grand. Branchies en rangées de chaque côté. 39e Genre. AEOLIS. Cuvier, 1798. Eubranchus. F orbes j 1838. Aeolidia. Cuvier , 1817. Animal allongé, mollasse. Pied épais, étroit, souvent acuminé postérieurement, tronqué en avant ou prolongé latéralement en deux appendices tentaculiformes. Tête peu distincte, portant antérieurement deux tentacules buccaux coniques, le plus souvent très-allongés; et, sur la partie supérieure, deux tentacules ordinai- rement en massue, divisés en feuillets ou entiers, et à la base postérieure desquels sont les yeux lorsqu’ils sont visibles. Branchies situées des deux côtés du dos, composées de lobes nombreux, cylindriques ou coniques, épars quelquefois, le plus souvent par lignes transversales ou par groupes pairs. Orifice des organes de la géné- ration et de l’anus ouvert sur un tubercule situé au côté droit, en avant ou au-dessous des pre- . Fig. 3070. A. Cuvieri. rniers lobes branchiaux. Les éolides sont presque toujours en mouvement. Leur consistance est d’une mollesse extrême : aussi ne peut-on bien les observer que dans l’eau, qui soutient toutes les parties de leur corps. Elles vivent sur les plantes marines. D’après MM. H. et A. Adams, les genres eolidina et amphorina, qui suivent, ont été établis par M. Quatrefages sur de jeunes individus du genre æolis. 40e Genre. EOLIDINA. Quatrefages , 1843. Quatre tentacules. Orifice anal postérieur, dorsal. Des yeux à la base des ten- tacules postérieurs. Cirrhes branchiaux disposés symétriquement en rangées trans- versales des deux côtés de la ligne médiane du corps. Orifice génital placé à droite et sur le côté, un peu en avant des tentacules postérieurs. Pied large, dépassant le corps en arrière, élargi en avant. Ex. : E. para- doxa, Quatrefages . 41e Genre. AMPHORINA , Quatrefages , 1844 Tête bien distincte, plus grosse que le corps, portant quatre tentacules. Corps plat, supporté par un pied qui le dépasse en arrière. Appendices branchiaux fusi- formes ou ovoïdes, peu nombreux, disposés sur deux lignes parallèles sur le dos. Orifice génital à droite en avant des appendices branchiaux. Deux yeux placés fort en arrière des tentacules postérieurs. Ex. : A. Alberti, Quatrefages. (Voyez page 131 , fig. 555. ) Fig. 3071. E. paradoxa. GASTÉROPODES. 412 42e Genre. FLABELLINA. Cuvier , 1830. P h yllodesmium. Ehrenberg , 1831. Tentacules en massue, annelés ou perfoliés. Branchies en touffes épaisses, demi-circulaires, placées à distance sur le dos. Ex. : F. coro- nata, Forbes. Fig. 3072. F. coronata. 43e Genre. CAVOLINA. Bruguières, 1792. Montagua. Fleming , 1828. Quatre tentacules subulés et deux appendices la- biaux. Branchies nombreuses, disposées par bandes transversales dans toute la longueur du dos. Tête distincte. Pied épais. Ex. : C. annulata, Quoy. Fig. 3073. C. annulata. 44e Genre. FAVOBINUS. Gray, 1850. Tentacules allongés , présentant près de bulbeux. Appendices palpiformes labiaux très-longs, linéaires. Branchies en touffes demi-circulaires de chaque côté. Bords antérieurs du pied saillants. Ex. : F. albus, Aider. leur extrémité un repli ou un anneau 45e Genre . CORYPHELL A. Gray, 1850. Tentacules subulés, lisses. Appendices palpiformes labiaux, allongés, subulés. Branchies en touffes ou en grappes. Pied subanguleux en avant. Ex. : C. Lands- burgi, Aider. 46e Genre. TEBGJPES. Cuvier, 1812. Tentacules subulés, lisses, simples. Branchies elaviformes formant deux rangées sur le dos et présentant à leur extrémité un petit suçoir. Cette disposition permet à l’animal de s’aider des branchies pour s’appliquer aux corps sur lesquels il mar- che. Pied rudimentaire. Ex. : T. despec- tus, Aider. Fig. 3076. T. despectus. GASTEROPODES. 41 R 47e Genre. P H 1 D AN IA. Gray , 1850. Gavolina. D'Orbigny, 1837. Tentacules en massue, divisés en feuillets. Palpes labiaux subulés. Branchies situées des deux côtés du dos, composées de lobes cylindriques, formant des lignes transversales sur toute la longueur du manteau. Orifice des organes de la généra- tion et de l'anus ouvert dans un tubercule situé au côté droit, en avant ou au-dessous des premiers lobes branchiaux. Ex. : P. inca, d’Orbigny. Fis- 3077- p inca- 48e Genre. CALLIOPAEA. D'Orbigny, 1837. Point de tentacules. Deux appendices buccaux très-longs. Yeux sur la partie supérieure moyenne et assez espacés l’un de l’autre. Bouche en fente transversale à l’extrémité antérieure du pied. Branchies formées par des corps pyriformes placés par lignes longitudinales de chaque côté du dos. Orifice des organes de la génération sur le côté droit, sous les premiers lobes branchiaux. Pied étroit, acuminé postérieurement, souvent muni d’expansions latérales antérieures. Point de manteau distinct. Tête peu distincte. Ex.: C. bellula, d’Orbigmj. (Voyez page 131, fig. 559.) 49e Genre. OIT HO N A. Aider et Hancock, 1851. F ion A. Aider et Hancock , 1851. Corps allongé, limaciforme. Quatre appendices tentaculiformes, linéaires, placés au-dessus de la tête; la paire antérieure correspondant aux palpes buccaux des éolides, quoique plus éloignés du bord. Bouche armée de mâchoires cornées. Branchies papilleuses couvrant irrégulièrement une expansion du manteau de chaque côté du dos. Pied à bords larges, mem- braneux. Orifices anal et génital séparés et situés entre les appendices tentaculiformes du côté droit. Ex. : O. nobilis, Aider et Hancock. Fig. 307 s. o. nobiiis. 3e Tribu. HEUMÉIIVÉS. Hermaeinae. Branchies papilleuses. Tentacules non rétractiles. 50e Genre. AIDE RI A. Allman, 1846. Stiliger. Loven, 1844. Pas de tentacules. Tète distincte avec deux petits lobes latéraux. Yeux sessiles sur l’étranglement qui sépare la tête du corps. Branchies papilleuses, styliformes, placées en rangées transverses sur les côtés du dos. Orifice anal sur le milieu du dos. Orifice génital près de la tête, sur le côté droit. Ex. : A. modesta, Loven. Fig. 3079. A. modesta. 414 GASTEROPODES. 51* Genre. HERMAEA. Loven, 1844. Deux appendices tentaculiformes , sillonnés longitudinalement en arrière. Branchies allon- gées, papilleuSes, lisses, éparses sur les côtés du dos. Ex. : H. dendritica, Aider et Hancock. Fig. 3080. H. dendritica 52e Genre. ST Y LIG ER. Ehrenberg, 1831. Deux tentacules subuîés , simples , contractiles, fusiformes, simples, lisses, couvrant les côtés du dos en séries longitudinales. Yeux situés derrière les tentacules. Orifices anal et géni- tal? sur le milieu du dos. Ex. : S. ornatus, Ehrenberg. Branchies styliformes ou Fig. 3081. S. ornatus. 53e Genre. C LO ELI A. Loven, 1840. Embletonia. Aider et Hancock , 1851. Pterochhds. Aider et Hancock , 1851. Deux tentacules sublatéraux, simples, contractiles, lin large voile labial for- mant de chaque côté un lobe aplati, oblong. Branchies simples, papilleuses, fusiformes, ne présentant qu’une série longitudinale de chaque côté du dos. Pied large. Ex. : C. pulchra, Aider et Hancock. 54e Genre. CHIORAERA Gould , 1855. Fig. 3082. C. pulchra. Animal limaciforme. Tète globuleuse, très-large, pédonculée. Bouche entourée d’une double série de cirrhes. Tentacules céphaliques, rétractiles, foliacés. Branchies flabelliformes , en séries latérales. Organes de la génération sur le côté droit. Ex. : C. leo- nina, Gould. Fig 3083. c. leonina. 4e Famille. ELYSïîDES. ELVSIIDAE. Corps limaciforme, couvert de petits cils très-rapprochés et très-courts. Tenta- cules subulés, plissés. Yeux sessiles à la base des tentacules. Branchies en forme de tresses ou de vaisseaux en rayons sur la surface du dos. 55e Genre. ELYSIA. Risso. 1812. Acteon. Oken, 1815. Aplïsiaptere. Delle Chiaje, 1829. Rhynchobranchus. Cantraine , 1827. Deux tentacules auriculiformes , non rétractiles. Côtés du corps garnis d’une expansion membraneuse se relevant sur le dos pour le couvrir en partie. Branchies constituées par une poche légèrement saillante, recourbée, convexe en arrière, concave en avant et située sur la partie antérieure du dos à la réunion de la por- tion cervicale avec le corps proprement dit. La cavité de cette poche communique GASTÉROPODES. 415 avec l’extérieur par un petit orifice arrondi, un peu proéminent, qui se trouve placé à sa partie antérieure droite. Yeux sessiles placés en arrière des tentacules. Orifice anal situé au centre d’un tubercule placé sur le côté droit du cou. Ex. : E. viridis, Itisso. Les élysies présentent dans leur forme une assez grande res- semblance avec les aplysies, et c’est cette ressemblance qui les a fait ranger parmi ces derniers mollusques par la plupart des zoologistes. Ainsi leur corps se dilate sur les côtés de manière à former deux expansions membraneuses, et, en avant, il se prolonge en une' espèce de cou que termine la tête. Celle-ci présente à sa partie supérieure deux tentacules auriformes, en arrière desquels se trouvent placés les yeux, qui sont sessiles. Mais les élysies diffèrent extérieurement des aplysies : 1° par l’absence des tentacules postérieurs, ce qui les avait déjà fait distinguer des aplysies véritables par tous les zoologistes, qui avaient cru devoir les rapporter à ce genre; 2° par la forme de leur corps qui est très-déprimé et non bombé supérieurement, comme dans les aplysies; 3° par l’absence de l’appareil operculaire qui recouvre les bran- chies dans ces derniers mollusques ; 4° enfin par d’autres caractères qui ne sont pas dans les aplysies. Fig 3084. C. viridis. 56e Genre. PLACOBRANCHUS. Van Hasselt, 1824. IlÀofi;, lamelle; Spay^ta , branchie. Deux tentacules coniques, allongés, et deux appendices tentaculiformes labiaux. Manteau dilaté de chaque côté en deux nageoires membraneuses, semi-circulaires, embrassant toute la longueur du corps depuis le cou jusqu’à l’extrémité postérieure, et pouvant se croiser sur le dos en for- mant un canal intérieur ouvert aux deux extrémités. Branchies tapissant toute la face supérieure des membranes et du dos en forme de lamelles minces, serrées, longitudinales et partant d’un centre commun situé à la partie antérieure. Yeux petits, rap- prochés, sur le milieu de la tête. Orifice anal au côté droit antérieur; orifice génital à la base du tentacule droit, séparé de l’ouverture de l’oviducte placé en avant de l’anus. Ex. : P. ocellatus, Quoy. 5e Famille. L1 MAP ONT II DÉ S. LIAI AP ON TIIDAE. Corps déprimé. Pas de tentacules ou des tentacules simples et contractiles. Pas de branchies externes. 57 e Genre. L IM AP ON TI A. F orbes , 1832. C h a l i d i s . Quatrejages . 1844. Pas de tentacules, mais, en remplacement de ces organes, deux larges crêtes qui se perdent en arrière. Yeux larges, sessiles. Pied arrivant à peine jusqu’à la bouche, et cessant d’être distinct un peu au delà de la moitié antérieure du corps. Ex. : L. cærulea, Quatrefages. Fig. 3086. L cærulea. 416 GASTÉROPODES. 58e Genre. PAVOIS. PELTA. Quatrefages , 1844. Pas de tentacules. Corps porté sur un pied qui le déborde sur les côtés et en arrière, mais n’arrive pas jusqu’à la bouche. Tête entourée sur les côtés par deux lobe^ foliacés en demi-cercle, qui se rejoignent en arrière sur la ligne médiane. Côtés et extrémité postérieure du corps bien distincts et séparés du corps par une gouttière. Tête large, échancrée en avant. Ex. : P. coronata, Quatrefages (voyez page 131, fig. 557); P. nigra, Aider et Hancock. FiS- 3087- p niSra- M. Quatrefages, sans parler ici des opinions émises sur le phlébentérisme , dit qu’il lui a été impossible de reconnaître la moindre trace de communication entre le sac intestinal de ces animaux et les téguments, et il ajoute qu’il est très-porté à croire que chez les pavois il n’existe pas d’anus. La figure du pelta nigra ( lirna- pontia), de Aider et Hancock, semble permettre de reconnaître chez ces animaux non-seulement un orifice anal au centre d’un tubercule proéminent, mais encore des branchies subdorsales. 59e Genre. ACTEONIA. Quatrefages , 1844. Tête distincte, comme élargie sur les côtés par deux crêtes épaisses qui laissent une échancrure en avant, et se prolongent en arrière pour former deux tentacules assez courts , derrière lesquels se trouvent les yeux. Corps à peine plus large que la tête. Anus dorsal placé à l’extrémité du corps. Lobes branchiaux épais, charnus, présentant sur les côtés un rebord arrondi, sans commissure apparente, et se confondant entièrement en arrière. Pied très-petit, arrivant à peine jusqu’à l’extrémité du corps. Ex. : A. senestra, Quati'efages. Fig. 3088. A. senestra. 60e Genre. CENIA. Aider et Hancock, 1848. Deux tentacules coniques sur la partie supérieure de la tête, qui est subangu- leuse. Yeux à la base externe des tentacules. Dos assez élevé, une petite crête de chaque côté en arrière. Orifice anal au milieu de la partie postérieure du dos. Ex. : C. Cocksii, Aider et Hancock. Fig. 3089. c. Coctsü. 61e Genre. FUCOLA. Quoy et Gaimard, 1832. Dermatobranchus. Van Hasselt, 1824. Animal limaciforme, allongé, subaplati, effilé en arrière. Tête assez renflée, présentant deux longs tentacules lancéolés, aigus. Un léger rétrécissement latéral sépare la tête du corps. Le manteau, qui ne se distin- gue pas du pied, ne paraît pas fendu. Aucune trace de branchies , à moins que les téguments n’en tiennent lieu. Ex. : F. rufa, Quoy. ,1S' 309°' F' rufa‘ GASTÉROPODES. 417 3e Sous-classe. PULMONÉS. P U LM ON A TA. Cuvier, 1817. Pulmobranchiat a. Gray, 1824. Pulmonifer a. Goidd , 1826. Cette sous-classe comprend un grand nombre de mollusques terrestres ou aqua- tiques respirant l’air atmosphérique à l’aide d’un appareil pulmonaire simple, et consistant en un réseau de vaisseaux tapissant les parois d’une cavité respiratoire dont l’orifice est placé sous le bord droit du manteau. Les uns sont nus ou sans coquille externe ou interne ; quelques-uns ont une coquille interne petite ou rudi- mentaire; d’autres enfin ont une coquille externe plus ou moins solide, plus ou moins développée, avec ou sans opercule. Sauf quelques légères modifications, nous admettons la classification proposée et publiée par MM. H. et A. Adams. 1er Ordre. INOPERCULÉS. INOP E RCUL ATA. Gray , 1850. Les mollusques de cet ordre n’ont pas d’opercule ; ils sont terrestres ou aquatiques. 1er Sous-ordre. GÉOPHILES. GEOPHILA. Mollusques terrestres. Le plus souvent quatre tentacules, les deux antérieurs oculifères à leur extrémité. Ire Famille. OLÉAC1NIDÉS. OLEACINIDAE. H. et A. Adams. Cette famille comprend des espèces à coquille spirale, plus ou moins allongée, mince, plus ou moins lisse et de couleur cornée, rarement tachetée, et à bord externe simple et tranchant. MM. H. et A. Adams établissent trois divisions ou tribus pour les espèces fusiformes , héliciformes ou trochiformes , et pour celles qui sont minces, transparentes et à ouverture très-large. ^ Pe Tribu. OLEACINIDAE. Coquille fusiforme, cornée, plus ou moins transparente; à ouverture longitu- dinale, étroite, plus ou moins allongée. Columelle tronquée ou tortueuse à sa base. 1er Genre. O LE AC IN A. Eolien, 1798. Olea, Olive. Cochlicopa. Férussac, 1819. Coquille ovale-oblongue , couverte d’un épiderme olivâtre, lisse. Six ou huit tours; le dernier plus large que le précédent, atténué à la base et plus long que la spire. Ouverture étroite , elliptique-oblongue, formant à peu près la moitié de la longueur de la coquille. Columelle mince, arquée à la base. Péristome simple, aigu; la lèvre externe généralement infléchie. Ex. : O. oleacea, Férussac. MM. Adams considèrent les groupes suivants comme formant des sous-genres distincts, surtout par leur distribution géographique. TOME PREMIER. Fig. 3091. O. oleacea. 52 -f, r//, j/îÿ • - 418 GASTÉROPODES. Sous-genre. Nothus, Albers, 1850. — Coquille imperforée , oblongue- conique, mince, diaphane. Six tours et demi , le dernier beaucoup plus court que la spire. Columelle courte, doublement tordue. Ouverture semi-ovale. Péri- stome droit, simple. Bord columellaire réfléchi. Ex. : N. salleana, Pfeiffer. Sous-genre. Spiraxis, C. B. Adams, 1850. — Coquille allongée, acuminée. Tours avec de petites côtes longitudinales très-fines. Columelle tortueuse, non tronquée. Ex. : S. aberrans, Pfeffer ; S. cumingiana, Pfeiffer. Sous-genre. Electra, Albers, 1850. — Coquille mince, diaphane, ovale- oblongue, pyramidale, à sommet obtus. Sept tours, le dernier ren fié. Columelle courte, arquée, brusquement tronquée. Ouverture large, semi-ovale. Péristome mince, aigu. Ex. : E. ceylanica, Pfeiffer. Fig. 3094. Fig. 3095. F. gronoviana. F. Vescoï. Fig. 3099. Fig. 3100. F. sciaphila. C. ovuliformis. Sous-genre. Ferussacia, Risso, 1826. Vediantius, Bisso, 1826. Cionella, Beck, 1837. Pegea, Bisso, 1826. Zua, Leach, 1820. — Coquille turriculée, lisse, polie. Columelle tordue, tronquée antérieurement. Ouverture allongée. Lèvre interne calleuse. Ex. : F. gronoviana, Risso ; F. sciaphila, Bourguignat ; F. Vescoï, Bourguignat. Sous-genre. Cyliciinidia, Lowe, 1852. Strobilus, Anton, 1839. — Coquille ovale-fusiforme. Columelle uniplissée. Lèvre externe simple, non labiée intérieu- rement. Ex. : C. ovuliformis, Lowe. Sous-genre. Azeca, Leach, 1818; inédit. Amphorella, Lowe, 1852. Fusilles, Lowe, 1852. — Coquille ovale-elliptique, cornée, lisse, polie; le dernier tour plus court que la spire. Columelle comprimée, calleuse, tronquée-dentée à la base. Ouverture ovale ou oblongue subédentule ou dentée. Péristome droit, obtus, labié intérieurement. Bords souvent réunis par un calus tuberculifère. Ex. : A. triticea, Lowe. 419 GASTÉROPODES. 2e Genre. C AEC1LIAN ELLA. Bourguignat , 1854. Coquille dextre, très-petite, toujours transparente, polie, unicolore, brillante, de forme cylindrique. Ouverture plus ou moins ovale, simple ou dentée; à pcristome toujours simple, droit et aigu. Colu- melle toujours tronquée à la base. Mollusque aveugle, nocturne, aimant l’humidité, vivant sous terre, dans les tombeaux, non car- nassier, mais se nourrissant de détritus de végétaux ou de petits cryptogames. Ex. : C. subsaxana, Bourguignat. Fig. 3101. C. subsaxaua. 3e Genre. GLANDINA. Schumacher, 1817. Polyphemus. Montfort, 1810. Coquille oblongue-ovale , fusiforme , plus ou moins turriculée , d’apparence cornée, et couverte d’un épiderme mince et fugace. Six ou huit tours de spire, le dernier un peu plus large que le précédent et atténué à la base. Columelle mince, arquée, tronquée ou torse. Ouverture étroite, longitudinale; à bords tranchants, non réfléchis. Animal carnivore, analogue à celui des bulimes, dont il diffère surtout par la bouche et le régime. Bouche en forme de museau court et rétrac- tile , sans mâchoires , mais à plaque linguale hérissée de petites aspérités crochues. Yeux près de l’extrémité des tentacules. Ex. : G. carminensis, Morelet ; G. hullata, Goulcl; G. Petitii, Deshayes ; G. truncata, Pfeiffer. G. inllata, Reuss , fossile. Fig. 3102. G. carminensip. Sous-genre. Me lia , Albers, 1850. — Coquille fusiforme, Fig. 3107. turriculée, striée longitudinalement. Sept à dix tours, le der- M fulminea nier représentant à peu près le tiers de la longueur. Columelle torse, obliquement Y- 420 GASTÉROPODES. tronquée. Ouverture étroite , semi-ovale. Péristome simple ou échancré extérieu- rement. Ex. : M. venusta, Pfeiffer; M. fulminea, Férussac. Sous-genre. Streptostyla, Shuttleworth, 1852. — Coquille ovale-oblongue, subcylindrique; le dernier tour très-grand. Ouverture assez étroite. Columelle tordue, à peine tronquée et présentant une lame calleuse. Lèvre externe souvent déprimée au milieu. Ex. : S. Lattrei, Pfeiffer ; S. peruviana, Lamarck. Sous-genre. Acicula, Risso, 1826. ‘Cionella , Jeffreys, 1829. — Coquille turriculée, subulée, mince. Six ou sept tours; le dernier arrondi à la base, for- mant à peu près le tiers de la longueur. Columelle subtor- tueuse, tronquée à la base. Ouverture ovale-aiguë. Péristome simple, droit. Ex. : A. arcuata, Pfeiffer . Fig. 3108. M. venusta. Fig. 3109. A. arcuata. Fig. 3110. S. Lattrei. Fig. 3111. S. peruviana. 4e Genre. SUBUL1NA. Beck, 1837. Établi aux dépens des achatines et des bulimes. Coquille diaphane, cylindrique, turriculée ou conique-allongée et à sommet obtus. Spire à tours nombreux, le dernier peu développé. Ouverture ovale, courte. Péristome droit et aigu. Columelle subarquée et obliquement tronquée. Ex. : S. sulcata, Gray. Sous-genre. Stenogyra, Shuttleworth, 1850. Obeliscus, Reck, 13 ° S. obeliscus. 1837. — Coquille allongée, turriculée, à tours nombreux, à sommet obtus. Ouverture ovale, courte. Columelle mince, droite. Ex. : S. obe- liscus, Moricand. Sous-genre. Opeas, Albers, 1850. — Coquille mince, ombiliquée ou non, GASTEROPODES. 421 plutôt petite, subulée, couverte de stries ou de petites côtes; le dernier tour peu développé. Ouverture ovale-oblongue. Péristome simple. Bord droit réfléchi. Ex. : O. mimosarum, d’Orbigny . Sous-genre. Rumina, Risso, 1826. — Coquille turriculée, naturellement tron- quée au sommet. Tours de spire plans. Suture modérément imprimée. Ouverture ovale, à bords épaissis et réunis par un calus. Ex. : R. decollata, Linné . Sous-genre. Pseudobalea , Shuttleworth , 1850. — Coquille glandiniforme , quelquefois sénestre. Ex. : P. dominicensis, Pfeiffer. 2e Tribu. HEL1CELLÜV AE. Coquille discoïde ou trochiforme, ombiliquée , généralement mince , à tours plus ou moins nombreux. Péristome droit et aigu. 5e Genre. SAGDA. Beck, 1837. Coquille non ombiliquée, globuleuse-conoïdale. Huit ou neuf tours; le dernier subanguleux, lamelleux intérieurement. Columelle courte, oblique, dilatée à la base. Ouverture déprimée, lunaire. Péristome simple, aigu. Ex. : S. alligans, Adams; S. cookiana, Gmelin; S. torrefacta, Adams. Sous-genre. Gastrodonta, Albers, 1850. — Coquille subperforée ou ombi- liquée, orbiculaire, convexe, légèrement striée. Cinq à sept tours. Ouverture lunaire, garnie à sa base de dents pliciformes. Péristome simple, aigu. Ex. : G. gularis, Say. Fig. 3117. S. cookiana. Fig. 3118. S. alligans. Fig. 3119. S. torrefacta. Fig. 3120. G. gularis. 6e Genre. P1TYS , Beck, 1837. Endodonta. Albers, 1850. H eli c o don ta , parlim, Férussac, 1819. Coquille ombiliquée, très-rarement subperforée, déprimée, dis- coïde ou orbiculaire, convexe. Cinq à huit tours. Ouverture lunaire, anguleuse, très-rarement arrondie , abords garnis de dents lamel- leuses. Péristome droit, aigu. M. Albers établit deux sections : l’une comprend les espèces à dents lamelleuses de chaque côté de la bouche ; l’autre, les espèces seulement lamelleuses, P. lamellosa , Férussac , et P. contorta, Férussac ; P. bilamellata, Pfeiffer. Fig. 3121. P. bilamellata. Fig. 3122. P. lamellosa. Fig. 3123. P contorta 422 GASTÉROPODES. 7e Genre. Z O NI TES. Montfort , 1810. Tragomma. HeldJ 1837. Mesomphix. Rafinesque 3 1819. Aegopis. Fitzinycr, 1833. Coquille subdéprimée , ombiliquée, très-minee, plus ou moins transparente. Spire courte; dernier tour plus ou moins grand. Ouverture semi-lunaire, sans dénis, généralement anguleuse. Columelle droite ou spirale. Péristome mince, tranchant, désuni. Épiphragme rudimentaire. Animal allongé, complètement contenu dans sa coquille. Quatre tentacules, cylindracés et renflés au sommet; les supérieurs plus longs. Mâchoire sans dents, à bord rostriforme. Orifice respiratoire au côté droit du collier, qui est assez épais. Orifice génital à la base du cou, du côté droit. Ex. : Z. algira, Linné. Plusieurs sous-genres ont été proposés. MM. Adams en admettent quatre : trochomorpha, rotula, videna et conulus. M. Moquin Tandon en propose quatre aussi : conulus, calcarina, aplostoma et verticillus. Sous-genre. Trochomorpha, Albers, 1850. — Coquille ombiliquée ou sub- imperforée, trochiforme, à sommet plus ou moins obtus. Six ou huit tours un peu aplatis, le dernier caréné. Ouverture déprimée, oblique, un peu irrégulière. Péristome simple, droit. Bord columellaire rarement épaissi ou denté. Ex. : T. solarium, Quoi/ et Gaimard. Fig. 3124. Z. algira. Fig. 3125. T. solarium. Fig. 3126. T. solarium. Fig. 3127. R. détecta. Sous-genre. Rotula, Albers, 1850. — Coquille perforée ou imperforée, lenticulaire ou trochiforme, bien carénée. Cinq ou six tours régulièrement crois- sants, le dernier convexe en dessous. Ouverture sublunaire, anguleuse. Péristome mince, droit et bordé. Ex. : R. détecta, Férussac. Sous-genre. Videna, H. et A. Adams, 1852. Discus, Coquille largement ombiliquée, mince, discoïde, carénée, aplatie ou peu élevée en dessus , à base convexe. Six tours légèrement croissants ; le dernier à peine défléchi près de l’ou- verture, qui est subtriangulaire. Péristome simple, aigu ou légèrement bordé. Ex. : V. acutimargo, Pfeiffer. Albers, 1850. — Fig. 3128. V. acutimargo. Sous-genre. Conulus, Fitzinger, 1833. Trochiscus, Held , 1837. Pktasia, Beck, 1837. — Coquille mince, perforée, globuloso-turbinée. Ouverture lunaire, oblique. Péristome labié intérieurement, subréfléchi, rarement simple. Bord infé- rieur souvent denté. Ex. : C. bidens, Chemnitz ; C. leucozona, Ziegler . t/ cXfzS shrff X. GASTEROPODES. 423 Le sous-genre conulus, de Moquin Tandon, est une subdivision du meme genre, de Fitzinger; il est ainsi caractérise : Coquille conique, à peine striée longitudi- nalement et en spirale, très-mince, demi-transparente, lisse, luisante. Ombilic nul. Epiphragme nul. Ex. : C. fulvus, Muller. Fig. 3129. C. bidens. Fig. 3130. C. leucozona. Fig. 3131. C. fulvus. Le sous-genre calcarina, du même auteur, est une section du genre leucochroa, de Beck ; il a les caractères suivants : Coquille globuleuse, à peine striée longitu- dinalement et non en spirale, très-épaisse, très-opaque, lisse, mate. Ombilic petit, oblique, souvent recouvert dans les adultes. Epiphragme épais, crétacé. Flagellum développé, grêle, libre. Vésicules muqueuses représentées par une glande globu- leuse. Ex. : C. candidissima, Draparnaud. Fig. 3132. A. olivetorum. Fig. 3133. Fig. 3134. Fig. 3135. C. candidissima. Sous-genre. Aplostoma, Moquin Tandon, 1855. Hvalinïa, Agassiz, 1837. Polita, partim, Held, 1837. — Coquille plus ou moins déprimée, plus ou moins striée longitudinalement et non en spirale, demi-transparente, très-lisse, ordinai- nairement très-luisante. Ombilic large, rarement petit ou nul. Epiphragme nul, rudimentaire ou vitreux. Flagellum nul ou court, épais et fixé par un muscle terminal. Vésicules muqueuses représentées par une couche glanduleuse. Ex. : Ex. : A. olivetorum, Gmelin. Sous-genre. Verticillus, Moquin Tandon, 1850. Helicella, Férussac, 1819. Tragomma, Held, 1837. — Coquille déprimée, striée longitudinalement et en spirale (guillochée), à peine transparente, peu luisante. Ombilic très-large. Epi- phragme membraneux. Ex. : V. algirus (hélix algira), Linné. 8e Genre. DISC US. Fitzinger, 1832. Patula. Held. 1837. Euryomphala. Beck. 1837. Acanthikula. Beck . 1837. Pyramidula. Fitzinger. 1833. GonyodiScus. Fitzinger, 1833. Lucilla. Lovce , 1852. Coquille largement ombiliquée , discoïde ou turbinée , déprimée , rugueuse ou striée. Tours graduellement croissants. Ouverture arrondie, échancrée par l’avant- 424 GASTÉROPODES. dernier tour. Péristome simple, droit, aigu. Ex. : D. rotundatus, Muller; D. dis- similis, d'Orbigny ; D. omalomorpha, d’Orbiqny . Fig. 3136. D. dissimilis. Fig. 3137. D. rotundatus. Fig. 1338. D. omalomorpha. 9e Genre. H EL 1CELLA. Lamarck, 1812. Coquille déprimée, transparente, luisante, ombiliquée. Tours régulièrement croissants. Ouverture arrondie, échancrée par le dernier tour. Péristome mince, droit. Animal à manteau épais, légèrement réfléchi. Extrémité postérieure obliquement tronquée. Tentacules courts. Ex. : H. trochilioneïdes , (T Orbigny . 3e Tribu. VITRININAE. Fig. 3139. II. trochilioneïdes. Coquille mince, le plus souvent cornée et transparente. Ouverture très-large. 10* Genre. PFEIFFERIA. Gray , 1853. Hélix species. Pfeiffer. Corasia species. Albers. Nanina species. Cray. Coquille globuleuse, imperforée, mince, fragile, blanche, pellucide. Spire peu proéminente, les deux derniers tours très -larges et formant presque toute la coquille. Bouche arrondie, à lèvres désunies par la saillie de l’avant-dernier tour. Columelle régulièrement arquée. Péristome mince, aigu. Animal large pour sa coquille. Bords du manteau réfléchis sur une partie de la surface de la coquille et formant un rebord sur le péristome. Pied médiocre, déprimé en arrière, effilé et sans glande mucipare. Ex. : P. micans, Gray. 11e Genre. VI T RI N A. Draparnaud , 1801. Hélix, partim> auctorum. Helicolimax. FérussaCj 1801. Cobresia. Hübnerj 1810. Testacella , parlim, Oken, 1815. Hyalina. Studer , 1820. Liiuacina. Hartmann , 1821. Coquille dextre, déprimée ou subglobuleuse, très-mince, pellucide, à spire courte et à dernier tour très-grand. Ombilic nul. Columelle spirale, à bord très- échancré, quelquefois aplati. Ouverture grande, assez oblique, semi-lunaire, sans dents. Péristome mince, tranchant, désuni. Épiphragme très-mince, membraneux, transparent. Animal allongé, limaciforme, ne pouvant pas ou pouvant à peine être contenu dans sa coquille. Demi-cuirasse avancée sur le cou et produisant, à droite, en arrière, un lobe spatuliforme ou balancier. Quatre tentacules cylin- driques : les supérieurs médiocres, les inférieurs très-courts. Mâchoire arquée, sans côtes ni dents, à bord rostriforme. Pied assez étroit. Orifice respiratoire à Fig. 3140. Fig. 3141. P. micans. GASTÉROPODES. 425 droite et en arrière, sur le bord de la demi-cuirasse, à l’origine du balancier. Orifice génital à droite, vers le milieu de la partie nue du cou. Ex. : V. inter- media, Reuss y V. Rillyensis, Saint- Ange, fossiles. M. Moquin Tandon établit deux sections dans ce genre : lre Section. Hijalina. Animal ne pouvant jamais s’enfermer entièrement dans sa coquille. Coquille à bord columellaire aplati. Épiphragme nul. Ex. : V. fasciata, Eycloux et Souleyet. Fig. 3142. Fig. 3143. V. fasciata. 2e Section. Helicolimcix. Animal pouvant s’enfermer entièrement dans sa coquille, surtout à l’approche de l’hiver. Coquille à bord columellaire non aplati, tranchant. Épiphragme vitreux. Ex. : V. tecta , Eycloux et Souleyet. Fig. 3144. V. Rillyensis. Fig. 3145. Fig. 3146. Fig. 3147. V. intermedia. V. tecta. 12e Genre. DAUDEBARDIA. Hartmann, 1821. Helicophanta. Férussac . 1S28. Hélix, parlim , auclorum. Coquille petite, diaphane, cornée, fragile comme une vitrine. Spire très- déprimée, ne possédant guère plus de trois tours, le dernier constituant à lui seul la presque totalité de la coquille. Rord intérieur du cône spiral, por- tant plus ou moins sur la convexité de l’avant- dernier tour, ce qui rend la coquille perforée ou ombiliquée. Ouverture très-ample, très-oblique par rapport à l’axe. Péristome toujours simple et tranchant. Animal limaciforme, allongé, rampant sur un pied étroit, pointu en arrière. Tête un peu dilatée en avant, possédant quatre tenta- cules : les deux supérieurs courts, épais, cylindracés et terminés par les yeux; les deux inférieurs très^courts, cylindriques et obtus en avant. La surface du corps, lisse ou très-peu rugueuse , ne possède point de manteau comme les limaces , mais offre quatre petits sillons, deux dorsaux et deux latéraux, qui partent des tentacules pour aller se perdre sons la petite coquille qui recouvre toujours la partie postérieure du corps et qui ne peut servir en aucune façon à abriter l’animal. Bourguignat. Ex. : D. Gaillardotii, Bourguignat. TOME PREMIER. Fig. 3148. Fig. 3149. D. Gaillardotii. 53 426 GASTÉROPODES. 13e Genre. P ARM AC ELLA. Cuvier , 1804. Coquille rudimentaire, oblongue, aplatie, avec trace de spire cachée sous la cuirasse.. Fig. 3150. P. Valenciennii. Fig. 3151. Animal allongé, subcylindriforme , à peau rugueuse. Cuirasse distincte placée plus en arrière que chez les limaces, grande, chagrinée et dépassant de beaucoup la coquille en avant. Tentacules conico-cylindriques. Pied à bords peu dilatés et peu distincts du corps. Mâchoire sans côtes ni dents. Orifice respiratoire au bord postérieur droit de la cuirasse. Orifice génital derrière le grand tentacule droit. Point de glande mucipare postérieure. Ex. : P. Valenciennii, Webb. Les parmacelles sont herbivores et ne sortent de leurs retraites qu après le coucher du soleil. « A leur naissance, ces mollusques ont une petite coquille spirale qui enferme complètement l’animal et qui est munie d’un opercule. Plus tard l’opercule tombe et la coquille s’arrête dans son développement. Bientôt elle devient insuffisante pour protéger l’animal, qui grossit toujours. Le manteau s’avance sur elle et la recouvre plus ou moins. Lne sécrétion calcaire se dépose sur son bord antérieur et se façonne en une lame solide analogue au test rudi- mentaire des limaces. De telle sorte que les parmacelles sont des gastéropodes testacés pendant leur jeune âge et des gastéropodes nus dans l’âge adulte. » Moquin Tandon. 14e Genre. CRVPTELLA. Webb et Berthelot. Animal allongé, semi-cylindrique, subtétragone antérieurement, triangulaire postérieurement , avec une carène supracaudale aiguë. Mâchoire supérieure uni- dentée, l’inférieure sans dents. Orifice respiratoire et anal au côté droit, vers la Fig. 3152. Fig. 3153. C. canariensis. partie postérieure de la cuirasse. Orifice génital au côté droit, derrière le petit tentacule. Cuirasse ovoïde, couvrant la moitié du corps, libre antérieurement, linguiforme, couvrant en arrière une coquille très-déprimée, peu fragile, blanche antérieurement, un peu étalée, verdâtre postérieurement, présentant une trace de spire rudimentaire, couvrant l’animal dans le jeune âge et alors operculée. Ex. C . canariensis , Webb et Berthelot. Les cryptelles sont herbivores et nocturnes Comme les limaces ; elles sortent de leurs retraites surtout après les pluies. Elles sont très-abondantes aux îles Canaries, où elles font de grands dégâts dans les jardins. 427 GASTÉROPODES. M. Fischer a établi en 1855 le genre parmarion qui devra trouver place après le genre cryptella, dont il diffère par une coquille mince, cornée, sans apparence de spire et légèrement convexe en dessus. Cette coquille est interne et homogène. L’animal est quadritentaculé. Le bouclier développé peut abriter la partie antérieure de l’animal. Le manteau est perforé à sa partie supérieure, au-dessus de la coquille, et forme une fente longitudinale. Ex. : P. extraneus, Férussac , pi. 8 F, fîg. 5 à 7. 15e Genre. PELTELLA. IVebb et Van Beneden , 1836. Coquille rudimentaire, aplatie, haliotidiforme, cachée sous la cuirasse. Animal allongé, subcylindriforme. Cuirasse distincte, placée en arrière et dépas- sant à peine la coquille en avant. Tentacules conico-cylindriques. Pied à bords étalés. Même disposition des organes que chez lesparmacelles. Ex. : P. palliolum, Férussac. Fig. 3154. P. palliolum. 2e Famille. TESTACELLIDÉS. TE S TAC F LLIDAE. Cette famille , peu nombreuse , se compose d’espèces à coquille presque rudi- mentaire et ne couvrant qu’une très-petite surface de la partie postérieure du corps. 16e Genre. TEST ACELLA. Cuvier, 1800. Helicoi. imax, pariim, Férussac, 1807. Coquille rudimentaire externe, univalve, unguiforme; à spire très-courte, munie en dedans d’une lamelle subcolumellaire. Bords de la bouche lisses, le gauche couvert, le droit échancré, formant une ouverture du diamètre du test. Animal limaciforme, allongé, cylindroïde ou déprimé; à manteau simple, géla- tineux, recouvert à l’extrémité postérieure d’un test rudimentaire; sans cuirasse; à pied large, terminé en pointe. Quatre tentacules courts, cylindracés, dont deux plus grands, oculés au sommet. Tète petite, à deux petits tentacules buccaux. Orifice respiratoire à la partie postérieure du corps, sous la coquille. Orifice génital sous le grand tentacule droit. Point de glande mucipare. Ex. : T. halio- tidea, Draparnaud ; T. Lartetii, Dapuy, cette dernière fossile. Fig. 3155. T. haliotidea. Fig. 3155 bis. T. Lartetii. 17c Genre. PLECTROPHORUS. Férussac, 1819. nXvjXTpocpopo;, portant un éperon. Animal allongé, subcylindrique, présentant une cuirasse développée à la partie antérieure , une seconde cuirasse postérieure allongée et étroite , et une coquille 428 GASTÉROPODES. rudimentaire près de l’extrémité postérieure. Quatre tentacules rétractiles, les deux supérieurs plus grands et oculés à leur sommet. Cavité pulmonaire située sous la cuirasse, ayant son orifice au bord droit et près de l’orifice anal. Coquille conique, non spirale, mais le bord intérieur replié en dedans et formant une sorte d’empreinte volutatoire. Ex. : P. Orbignyi, Férussac. Fig. 3156. P. Orbignyi. 3e Famille. HÉL1CIDÉS. HELICIDAE. Gray, 1824. Cette famille comprend un grand nombre d’espèces à coquille bien développée, spirale, plus ou moins solide, quelquefois très-allongée, turriculée, fusiforme ou cylindroïde, quelquefois arrondie ou ovoïde, parfois même à spire assez déprimée ou aplatie. L’animal est allongé, présente uu tortillon spiral et peut, le plus sou- vent, être contenu en entier dans sa coquille. Le pied est distinct du corps et ne sert qu’à la reptation. La tête est garnie de deux paires de tentacules, les supérieurs oculifères, les inférieurs plus petits, souvent rudimentaires. Les hélicidés sont terrestres et herbivores. On les divise en cinq tribus. lre Tribu. SUCCININAE. Les espèces de cette tribu sont minces, cornées, ovales, oblongues, à spire peu développée, à ouverture très-large, ovale. La columelle est simple, non tronquée en avant; le péristome aigu. 18e Genre. SIXIPULOPS1S. Beck , 1837. Simpulurtij vase. 'OAiç , apparence. Coquille semi-ovale, très-mince, membraneuse, paucispirée, le dernier tour ventru. Ouverture très-large, oblique, ovale- arrondie. Columelle arquée. Péristome simple, aigu. Ex. : S. rufovirens, Moncand. 19e Genre. A AIGRETTE. SUCC1NEA. Draparnaud, 1801. Amphibulima. Larnarck , 1805. Coquille ovale ou oblongue, très-fragile et transparente. Ouverture ample, entière, plus longue que large. Bord externe tranchant, non réfléchi, s’unissant inférieure- ment à une columelle évasée, lisse, amincie. Animal limaciforme, pouvant à peine être contenu dans sa coquille. Quatre tentacules courts, les deux postérieurs renflés à la base, plus grands, ocnlés au sommet; les antérieurs très-grêles, à peine visibles. Ex. : S. putris, Férussac ; S. Pfeifferi, Bossmasler. Fig. 3158. Fig. 3158&is. S. putris. S. Pfeifferi. Fig. 3157. S. rufovirens GASTEROPODES. 429 20« Genre. A M PH1BU L IM A . Blainville , 1825. Coquille ovale, ventrue, rugueuse, paucispirée; le dernier tour très-grand, anguleux. Ouverture très-large et oblique. Ex. : A. patula, Bruguières . 21e Genre. HELISIGA. Lesson , 1829. PELUCULA. Fischer, 1855. Coquille ovale, ventrue, à spire très-courte. Ouverture très-ample, plus longue que large. Péristome simple, aigu. Animal à tentacules oculés , cylindriques, courts, gros à la base; les autres tentacules rudimentaires. Ex. : H. tigrina, Eydoux et Souleyet ; H. depressa, Fischer. 22e Genre. OMALONYX. D’Orbigny, 1841. ’Op-aXoç, égal; ov u£, ongle. Coquille fortement déprimée, unguiforme, ovale, à spire à peine marquée. Animal beaucoup trop grand pour être contenu dans sa coquille. Manteau recou- vrant les bords du test. Orifice respiratoire à la partie moyenne du bord droit. Coquille assez solide, à spire plus ou moins allongée; le dernier tour généralement ventru. Ouverture large. Columelle le plus souvent tronquée à sa partie anté- rieure. Bord droit simple, aigu. ^ Ÿ 'Y'. 23e Genre. ACHATINA. Lamarck , 1799. Fig. 3159. Fig. 3160. Fig. 3161. Fig. 3162. A. palula. Fig. 3163. Fig. 3164. A. patula jeune. H. depressa. H. tigrina. O. unguis. 2e Tribu. ACHAT JNINAL Coquille oblongue, ovale, à spire conique, très- rarement turriculée. Six à neuf tours, le dernier plus ou moins ventru. Columelle tordue, arquée et tronquée en avant. Ouverture ovale, évasée en avant, aiguë en arrière. Péristome aigu. Bords réunis par une surface plus ou moins calleuse. Ex. ; A. zébra, Chemnitz. Cochlitoma. Femssac, 1819. Fig. 3165. A. zébra. 430 GASTÉROPODES. 24e Genre. HOMORUS. Allers , 1850. Coquille mince, turriculée, obtuse au sommet. Neuf tours, le dernier formant le tiers de la longueur. Columelle presque droite, obliquement tronquée. Ouverture ovale. Péristome mince, aigu. Ex. : H. marmoreus, Reeve. 25e Genre. C ARELL A. H. et A. Adams, 1853. Coquille allongée, turriculée. Tours nombreux, aplatis. Columelle fortement arquée et contournée. Ex. : C. cochlea, Reeve. Fig. 3166. II. marmoreus. Fig. 3167. C. cochlea. Fig. 3168. L. æquatoria. Fig. 3169. L. atomatus. 26e Genre. L1MICOLAR1A. Schumacher, 1817. Limicolarius. Beck, 1837. Coquille perforée, conique, oblongue, turriculée. Six à huit tours, le dernier plus court que la spire. Ouverture subovale. Columelle droite, légèrement ren- versée à la base de Touverture. Péristome simple, mince, droit. Bord columellaire un peu réfléchi. Ex. : L. æquatoria, Reeve. 27e Genre. LIPARUS. Allers, 1850. Coquille très-légèrement perforée, ovale, conique. Spire un peu obtuse. Six ou sept tours, le dernier plus long que la spire. Ouverture ovale. Péristome simple, aigu. Bord columellaire étroit, dilaté supérieurement et réfléchi. Ex. : L. ato- matus, Gray. 28p Genre. PSEUDACHATINA. Allers, 1850. Coquille solide, ovale, turriculée. Huit ou neuf tours, le dernier anguleux à la base et représentant presque le tiers de la longueur de la coquille. Columelle sub- tordue, tronquée, un peu arquée. Ouverture ovale, échancrée par le dernier tour. Péristome large. Bords réunis par une callosité. Ex. : P. Downesii, Gray . Fig. 3170. P. Downesii. GASTÉROPODES. 431 29e Genre. COLUMNA. Ferry, 1811. A ci cul a. Blainville , 1825. Coquille souvent sénestre, très-aiiongée , turri- culéc, à stries entrecroisées, à sommet obtus. Sept tours rétrécis à la suture. Columelle blanche, calleuse, tordue en spirale, présentant un canal ouvert dans la longueur de la spire, et tronqué près de la base. Ouverture allongée, auriculi forme et étroite supérieurement. Péristome simple, droit, aigu. Ex. : C. columnaris, Bruguières. Sous-genre. Rhodea , H. et A. Adams, 1853. — Coquille dextrc, mince, clausiliforme ; le der- nier tour concave à la base et caréné. Columelle arquée, épaisse, subtronquée. Ex. : R. californica, Pfeiffer. Fig. 3171. C. columnaris. Fig. 3172. II. californica 30e Genre. FSE U DOTROCHUS. Klein, 1753. Coquille solide, allongée; à sommet pointu, quelquefois sénestre. Sept ou huit tours graduellement croissants. Columelle courbée, courte et tronquée chez les adultes. Ouverture ovale, échancrée par le dernier tour, anguleuse supérieurement. Péristome droit, aigu. Ex. : P. virginea, Linné. Fig- 3173. I'. virginea. 31e Genre. ACHATINELLA. Swainson, 1828. Coquille conique, lisse, généralement petite, dcxtre ou sénestre, non ombili- quée. Six ou sept tours. Columelle courte, calleuse ou dentée à la base ou au milieu, et très-souvent tordue. Ouverture petite. Péristome simple, non réfléchi, mais épaissi intérieurement. Ex. : A. pulcherrima, Swainson. Fig. 3174. Fig. 3175. Fig. 3176. Fig. 3177. Fig. 3178. A. pulcherrima. A. tristis. P. perdix. B. bulimoïdes. L. picta. Sous-genre. Amastra, H. et A. Adams, 1853. — Coquille généralement dextre, striée ou rugueuse; le dernier tour ventru. Sommet souvent aigu. Ouver- ture étroite. Columelle avec un pli antérieur, spiral, lamelliforme. Lèvre externe épaisse. Ex. : A. tristis, Férussac. 432 GASTÉROPODES. Sous-genre. Partulina, Pfeiffer, 1852. — Coquille conique, généralement sénestre. Columelle tordue, non tronquée. Lèvre externe épaissie intérieurement. Péritrème réfléchi. Ex. : P. perdix, Reeve. Sous-genre. Bulimella, Pfeiffer, 1852. — Coquille conique, souvent sénestre. Columelle courte, non tronquée. Lèvre externe épaissie intérieurement. Péritrème simple, non réfléchi. Ex. B. hulimoïdes, Swainson. Sous-genre. Laminella , Pfeiffer, 1852. — Coquille conique, turriculée. Spire assez aiguë, le dernier tour ventru. Columelle tordue, formant un gros pli lamelleux. Lèvre externe aiguë, simple. Ex. : L. picta, Mighels. Fig. 3179. Fig. 3180. Fig. 3181. Fig. 3182. Fig. 3183. N. plicata. L. clara. L. dentata. A. auricula. F. amœna. Sous-genre. Newcombia , Pfeiffer, 1852. — Coquille conique, turriculée, sénestre. Tours ornés de petites côtes aiguës. Columelle assez droite, calleuse. Lèvre externe simple, aiguë. Ex. : N. plicata, Mighels. Sous-genre. Leptachatina , Gould , 1847. — Coquille conique, allongée, mince, translucide, lisse. Spire ohtuse. Ouverture arrondie, anguleuse supérieu- rement. Columelle simplement calleuse. Ex. : L. clara, Pfeiffer. Sous-genre. Labiella, Pfeiffer, 1852. — Coquille ovale, aiguë, à sommet ohtus. Lèvre interne calleuse. Lèvre externe épaisse, avec une callosité au milieu de son bord interne. Ex. : L. dentata, Pfeiffer. Sous-genre. Auriculeeea, Pfeiffer, 1855. — Coquille subombiliquée, oblongue, conique. Une dent lamclleuse, spirale, au bord interne de l’ouverture. Columelle avec un pli dentiforme. Ex. : A. auricula, Férussac. \ Sous-genre. Frickella, Pfeiffer, 1855. — Coquille subombiliquée, oblongue. Une dent lamelleuse spirale au bord interne de l’ouverture. Pli columellaire com- primé. Ex. : F. amœna, Pfeiffer. 32e Genre. TORNATELUNA. Beck , 1837. EL AS MA TIN A. Petit , 1837. Coquille ovale ou subtrocbiforme , fragile, pellucide. Columelle tortueuse, tronquée. Bord columellaire avec une ou plusieurs dents. Lèvre externe plissée. Ex. : T. globosa, Petit ; T. recluziana, Petit. Sous -genre. Leptixaria, Beck, 1837. — Coquille ovale ou allongée. Lèvre externe simple. Ex. : L. cumiu- giana, Pfeiffer. Fig. 3184. Fig. 3185. Fig. 31 80. T. globosa. T. recluziana. L. cumingiana. GASTEROPODES. 433 3e Tribu. BILIMINAE. Coquille oblongue ou ovoïde, quelquefois conoïde ou turriculée. Ouverture oblongue, arrondie en avant. Columelle arquée, non tronquée antérieurement. Bord droit souvent réfléchi. 33e Genre. C OC H LOS T YLA. Férussac , 1819. Ko^Xoç, coquille; cttuXoç, colonne. Orthostylus. Beckj 1837. Bulina. Lesson , 1831. Coquille non ombiliquée, ovale, conique, ventrue. Sommet un peu obtus. Ouverture large, légèrement échancrée par le dernier tour. Columelle droite, quelquefois légèrement arquée. Péristome simple, large et réfléchi. Ex. : C. daphnis, Broderip. Sous-genre. Helicobulinus, Broderip, 1840. — Coquille subglobuleuse, le dernier tour ventru et formant une grande partie du test. Sommet obtus. Ouverture arrondie, échancrée par le dernier tour. Columelle droite. Péristome simple, large et réfléchi. Ex. ; H. sarcinosus, Férussac. Sous-genre. Pithohelïx, Swainson, 1840 (tuôoç, tonne; ê'Xdj, hélice). — Coquille ovale-fusiforme, conique; le dernier tour développé et formant moitié de la coquille. Ouverture ovale, oblongue, légèrement échancrée par le dernier tour. Columelle droite. Péristome simple, large et réfléchi. Ex. : P. fulgetrum, Broderip. Sous-genre. Canistrum, Klein, 1753. Amphidromus, Albers, 1850. — Coquille superforée ou imperforée , souvent sénestre, ovale-oblongue ou subfusiforme. Cinq à sept tours. Columelle droite, dilatée, rarement arquée. Ouverture oblongue, anguleuse supérieurement. Péristome épais, plus ou moins large, très-rarement mince. Ex. ; C. luzonicum, Sowerby. Sous-genre. Chrvsallis, Albers, 1850. Phoenicobips , Morch, 1852. — Coquille perforée, conique ou ovale-cylindrique. Six ou sept tours convexes. Colu- melle droite, réfléchie. Ouverture oblongue, anguleuse supérieurement. Péristome non épaissi, largement réfléchi. Ex. : C. chrysalidiformis, Sowerby. TOME PREMIER. 54 434 GASTEROPODES. Sous-genre. Hapalus, Albers, 1850. — Coquille imperforée, allongée, très- mince, transparente. Six ou sept tours, le dernier plus court que la spire. Colu- melle calleuse, courbée en arrière. Ouverture ovale, anguleuse supérieurement. Péristome simple, aigu. Bord droit arqué antérieurement. Ex. : H. Grateloupi, Pfeiffer. Sous-genre. Eudoxus, Albers, 1850. — Coquille imperforée, ovale-oblongue ou conique-allongée. Six ou sept tours aplatis, le dernier souvent anguleux. Colu- melle droite, allongée, le plus souvent mince. Ouverture ovale-oblongue. Péristome simple, peu large et rarement épais. Ex. : E. calypso, Broderip. Fig. 3191. Fig. 3192. II. Grateloupi. E. calypso. Fig. 3193. P. evanescens. Fig. 3194. C. chrysalidiformis. Sous-genre. Phexgus, Albers, 1850. — Coquille mince, hyaline, imperforée, pyramidale. Six tours, le dernier anguleux. Ouverture subarrondie, anguleuse en arrière. Columelle arquée. Péristome sublabié. Bord columellaire dilaté, excavé. Ex. : P. evanescens, Broderip. 34e Genre. PARTULA. Fèrussac, 1819. Partulus. BeckJ 1837. Coquille ovale, pointue, dextre ou sénestre, solide. Spire conique. Cinq ou six tours, le dernier renflé et plus long que les autres réunis. Ouverture ovale- oblongue , droite dans la direction de l’axe , quelquefois dentée ou munie de lamelles. Péristome épais, très-réfléchi. Bord columellaire calleux à sa base. Animal allongé, demi-cylindrique, avec un tortillon assez grand. Un collier fermant la coquille et portant l’orifice de la cavité pulmonaire à droite et à l’angle extérieur de l’ouverture. Deux tenta- cules seulement, cylindriques et rétrac- tiles, oculés à leur sommet. Organes de la génération montrant leur orifice près du tentacule droit. Ovo-vivipares. Ex. : P. faba, Marty n; P. gibba, Fèrussac ; P. otaheilana, Bruguières. Fig. 3195. Fig. 3190. Fig. 3197. P. faba. P. gibba. P. otaheitana. GASTÉROPODES. 435 35e Genre. BULIMUS. Scopoli, 1786. BouXip.oç, Grande faim? Coquille ovale-oblongue ou turriculée, solide, subperforée, à tours peu nom- breux, le dernier ventru, de même longueur que la spire. Ouverture longitudinale, à bords inégaux , réunis par un calus. Bord columellaire réfléchi. Columelle droite, rarement plissée. Péristome épais, réfléchi. Ex. : B. pardalis, Férussac. B. complanatus, Reuss, fossile «Jfffue+z Fig. 3198. Fig. 3199. Fig. 3200. Fig. 3201. Fig. 3202. B. complanatus. S. Milleri. B. pardalis. P. auris Sileni. S. pudicus. Sous-genre. Strophocheilus , Spix, 1827 ( atpo'cpoç, zone; ysïXoç, lèvre). Conicus, Albers, 1850. — Coquille subperforée, ovale-oblongue. Cinq tours, le dernier un peu plus court que la spire. Ouverture ovale ou subauriculiforme. Columelle tortueuse, plissée en haut. Péristome large, réfléchi. Bords réunis par un calus mince. Bord columellaire dilaté, réfléchi. Ex. : S. Milleri, Sowerby ; S. pudicus, Millier. Fig. 3203. Fig. 3204. P. perdix. C. mallcatus. Fig. 3205. B Crichloni. Fig. 3206. Fig. 3207. B. bifulguratus. E. onça. Sous-genre. Plekocheilus, Guilding, 1828. Plecocheilus, Swainson, 1840. Auricela, Swainson, 1840. Caprella, Guilding, 1825. Carychium, Leach, 1814. — Coquille à peine ombiliquée, ovale, fusiforme. Ouverture ovale -allongée, anguleuse supérieurement. Columelle avec un gros pli. Péristome assez épais et large. Animal hermaphrodite, héliciforme. Tête bilobée. Quatre tentacules, les plus longs oculifères. Ex. : P. perdix, Pfeiffer ; P. auris Sileni, Boni. 436 GASTÉROPODES. Sous-genre. Charis, Albers, 1850. — Coquille perforée, oblongue, dia- phane. Spire courte, conique. Cinq tours, le dernier plus long que la spire. Ouverture oblongue, auriculiforme. Columelle tortueuse, présentant une dent calleuse triangulaire. Péristome large, réfléchi; les bords réunis par un calus. Ex. : C. malleatus, Jay. Sous-genre. Eurytus, Albers, 1850. — Coquille imperforée, mince, ovale- oblongue. Quatre ou cinq tours , le dernier plus long que la spire. Ouverture grande, oblongue-ovale. Columelle arquée. Péristome subréfléchi. Bords réunis par un calus mince, brillant. Ex. : E. onça, d’Orbigny. Sous-genre. Bords, Albers, 1850. — Coquille solide, subimperforée, ovale ou ovale-oblongue. Cinq ou six tours, le dernier ventru, presque aussi long que la spire. Ouverture oblongue-ovale. Columelle presque droite. Péristome épais, réfléchi. Bords réunis par un calus. Bord columellaire dilaté, réfléchi. Ex. : B. bifulguratus, Reewe, et B. Crichtoni, Broderip. Sous-genre. Orphnus, Albers, 1850. — Coquille imperforée, ovale-allongée, solide. Sept ou huit tours, le dernier presque aussi long que la spire. Suture bordée inférieurement. Ouverture oblongue-ovale. Columelle le plus souvent plissée, calleuse. Péristome épais. Bords réunis par un calus mince. Bord columellaire subdilaté. Ex. : O. inca, d’Orbigny. K Sous-genre. Auris, Spix, 1827. Chilo- nopsis, Fischer de Waldheim , 1848. Pachyo- tus, Beck, 1837. — Coquille perforée, ovale, subglobuleuse, à spire aiguë. Quatre ou cinq tours, le dernier ample; les tours supérieurs souvent plissés près de la suture. Ouverture auriculiforme. Columelle tortueuse. Péristome large, épais, réfléchi. Ex. : A. Swainsonii. Fig. 3208. Fig. 3209. 0. inca. A. Swainsonii. 36e Genre. OTOSTOMUS. Beck, 1837. Ouç, oreille; axop.a, bouche. Navicula. Spix, 1827. Stenostoma. Spix, 1827. Coquille perforée, pyramidale, conique, mince. Quatre ou cinq tours, le dernier caréné près de la base. Ouverture allongée, oblique. Péristome simple, réfléchi. Ex. : O. auris leporis, Bruguières ; O. navicula, Wagner. Fig. 3210. O. navicula. Fig. 3211. O. auris leporis. Fig. 3212. O. navicula. GASTÉROPODES. 437 Sous-genre. Anthinus Albers, 1850. — Coquille étroitement perforée, oblongue-conique. Spire subturriculée. Six ou sept tours, le dernier presque de même longueur que la spire. Ouverture ovale, oblongue , teintée de fauve-violet à l’intérieur. Columelle dentée ou plissée. Péristome large. Bord columellaire évasé. Ex. : A. Myersii, Sowerby. Sous-genre. Hamadrvas, Albers, 1850. — Coquille à perforation couverte, conique-allongée, mince, diaphane, brillante. Six tours. Ouverture grande, ovale- oblongue. Columelle tordue. Péristome mince, évasé. Bord columellaire réfléchi. Ex. : H. zoograpliicus, d’Orbigny. Fig. 3213. A. Myersii. Fig. 3214. H. zoograpliicus. Fig. 32 1 5. G. goniostomus. Fig. 3216. A. miltocheilus. Fig. 3217. D. xanthostomus. Fig. 3218. L. raexicanus. Sous-genre. Drymæus, Albers, 1850. — Coquille perforée ou ombiliquée, oblongue, légèrement striée ou rugueuse, à spire allongée et aiguë. Sept ou huit tours, le dernier plus court que la spire. Ouverture oblongue-ovale. Columelle subtortueuse. Péristome simple. Bord columellaire réfléchi. Ex. : D. xanthostomus, c rOrbigny . Sous-genre. Leiostracus, Albers, 1850. — Coquille mince, perforée, oblongue, conique, très-souvent brillante. Sept ou huit tours, le dernier plus court que la spire. Ouverture ovale ou oblongue-ovale. Péristome mince, plus ou moins évasé. Bord columellaire dilaté, réfléchi. Ex. : L. mexicanus. Sous-genre. Goniostomus, Beck, 1837. — Coquille perforée en fente, fusi- forme ou oblongue-conique, le dernier tour atténué à la base. Ouverture oblongue, anguleuse aux extrémités. Columelle arquée, subplissée. Péristome réfléchi. Ex. : G. goniostomus, Férussac. Sous-genre. Aspastus, Albers, 1850. — Coquille perforée, fusiforme, mince, diaphane, légèrement striée. Six tours rapidement croissants, le dernier plus long que la spire. Ouverture ovale-oblongue, arrondie à la base. Columelle subarquée. Péristome bordé, réfléchi. Bords réunis par un mince calus. Ex. : A. milto- cheilus, Reeve. 438 GASTÉROPODES. 37e Genre. ODONTOSTOMUS. Beck , 1837. ’Oôouç, dent; crdp. a, bouche. Macrodontes. Swainson, 1840. Cyclodontina. Beck , 1837. Coquille fusiforme, perforée, à spire allongée, turriculée ; le dernier tour rétréci à la base et pré- sentant souvent des fossettes irrégulières. Bouche ovale-allongée, irrégulièrement contractée et garnie intérieurement d’un plus ou moins grand nombre de dents. Péristome large, assez épais, réfléchi. Bords peu distants, réunis par un calus mince et garni d’une dent lamelleuse. Ex. : O. pantagruelinus, Moricand ; O. pupoïdes, Spix. Fig. 3219. Fig. 3220. O. pantagruelinus. O. pupoïdes. 38° Genre. TOMIGERUS. Spix , 1827. Coquille ombiliquée à la base, glo- buleuse. Dernier tour ventru. Ouverture arrondie ou triangulaire , relevée , verti- cale , grimaçante et garnie de petites lamelles. Ex. ; T. principalis, Sowerby ; T. clausus, Spix. Fig. 3221. T. principalis. Fig. 3222. T. clausus. :nre.^ P LAC OS T Y LUS. Beck , 1837. IlXalj, lame; cjtüXoç, colonne. Coquille imperforée, oblongue, conique, striée longitudinalement; le dernier tour plus long que la spire. Ouverture ovale-oblorigue , irrégulière, anguleuse supérieurement. Columelle un peu arquée, calleuse. Bord columellaire large. Péristome assez épais. Bords réunis par un calus large, luisant et garni souvent d’un tubercule. Ex. ; P. insignis, Petit. Sous-genre. Caryodes , Albers , 1850. — Coquille solide, imperforée, oblongue-ovale. Cinq tours régulièrement plissés à la suture; le dernier de même longueur que la spire. Ouverture ovale, anguleuse supérieurement. Columelle à peu près droite. Péristome simple, obtus. Bords réunis par un calus. Bord colu- mellaire épais, réfléchi. Ex. : C. Dufres- nii, Leach. GASTÉROPODES. 439 40e Genre. ORTHAL1CUS. Beck , 1837. Oxïstyla. Sclilut t 1838. Coquille imperforée, ovale, conique. Sept ou huit tours, le dernier de même longueur que la spire. Ouverture ovale-arrondie. Columelle presque droite, peu épaisse. Péristome simple. Bords réunis par un calus mince et s’étalant à l’inté- rieur. Ex. : O. Bensoni, Beeve. Fig. 3225. O. Bensoni. Fig. 3226. C. flammigera. Fig. 3227. C. Saulcydii. Fig. 3228. P. Broderipii. Sous-genre. Corona, Albers, 1850. — Coquille le plus souvent sénestre, ovale-oblongue. Spire allongée, subturritée , obtuse au sommet. Huit tours, le dernier formant presque un tiers de la longueur totale. Ouverture semi-ovale. Columelle tordue, plissée, calleuse supérieurement, grêle à la base, tronquée. Péristome simple, aigu. Bord externe réuni à angle aigu à la columelle. Ex. : C. flammigera, Fèrusscic ; C. Saulcydii, Joannis. Sous-genre. Plectostylus, Beck, 1837 (tcXsxtoç, tordu; axuXoç, colonne). — Coquille imperforée, mince, presque transparente, ovale-conique. Spire aiguë. Columelle très-grêle, droite, rentrante supérieurement. Péristome mince, aigu. Ex. : B, Broderipii, Sowerby. Sous-genre. Oxycheilus, Albers, 1850 (o£uç, aigu; lèvre). — Coquille mince, pellucide, brillante, subimperforée, subfusiforme, à sommet aigu. Six ou sept tours, le dernier plus court que la spire. Ouverture oblongue-ovale. Colu- melle presque droite, grêle. Péristome simple, droit. Bord columellaire réfléchi. Ex. : O. Hanleyi, Pfeiffer. Sous-genre. Leptomerus, Albers, 1850. — Coquille mince, subperforée, très- rarement imperforée, ovale ou oblongue-conique. Cinq à sept tours peu gonflés, le dernier plus court que la spire, qui est conique. Ouverture ovale ou oblongue. Columelle le plus souvent subarquée. Péristome simple, aigu, mince. Bord colu- mellaire un peu réfléchi. Ex. : L. meridanus, Pfeiffer. Sous-genre. Mesembrinus, Albers, 1850. — Coquille subimperforée ou à perforation couverte, ovale-conique, longitudinalement striée ou un peu rugueuse. Six ou sept tours, le dernier à peine plus court que la spire. Ouverture ovale- oblongue. Columelle subtortueuse. Péristome simple, droit, aigu. Bord columel- laire plus ou moins dilaté, réfléchi. Ex. : M. apodemetes, d’Orbigny. 440 GASTÉROPODES. Sous-genre. Scutalus, Albers, 1850. — Coquille perforée ou ombiliquée, ovale-conique, striée, granuleuse, présentant quelques poils. Quatre à sept tours, le dernier ventru, à peu près de meme longueur que la spire, rétréci près de l’ombilic. Ouverture oblongue-ovale. Péristome évasé, souvent réfléchi, un peu épaissi intérieurement. Ex. : S. thamnoicus, d’Orbigny. Sous-genre. Rabdotus, Albers, 1850. — Coquille perforée ou à perforation couverte, peu épaisse, ovale, convexe ou acuminée. Sommet de la spire corné. Cinq ou six tours, le dernier atténué à la base, à peu près de même longueur que la spire. Ouverture ovale. Columelle étroite. Péristome simple, aigu. Rord colu- mellaire libre, dilaté au-dessus de la perforation. Ex. : R. scalariformis, Broderip. 4D Genre. BULIMULUS. Leach, 1814. Peristoma. Krynicki, 1833. Zèbrika. Held , 1837. Coquille à perforation couverte, cylindrico-fusiforme, solide, à sommet corné, quelquefois obtus. Sept ou huit tours, le dernier à peu près de même longueur que la spire. Ouverture assez petite, ovale, anguleuse au sommet. Péristome droit, labié intérieurement, simple ou avec des dents. Rord columellaire réfléchi et évasé. Ex. : B. fasciolatus, Olivier. Fig. 3234. Fig. 3235. Fig. 3236. Fig. 3237. B. fasciolatus. B. tournefortianus. R. socotorensis. E gregaria. Sous-genre. Brephulus, Beck, 1837. — Coquille fusiforme-allongée, solide. Sept à onze tours. Ouverture étroite, obliquement ovale. Péristome droit, labié ou denté intérieurement. Bord columellaire réfléchi. Ex. : B. tournefortianus, Férussac. GASTEROPODES. 441 Sous-genre. Rachis, Albers, 1850. — Coquille perforée, ovale ou conique, turritée. Cinq à huit tours, le dernier quelquefois anguleux. Ouverture ovale. Péristome simple, aigu. Bord columcllaire dilaté, réfléchi. Ex. : R. socotorensis, Férussac. Sous-genre. Ena, Leacli , 1820. Merdigerus , Albers, 1850. — Coquille ovale-oblongue ou cylindrique. Sept à neuf tours, le dernier formant à peu près le tiers de la longueur totale. Ouverture ovale. Péristome labié intérieurement. Bord columcllaire dilaté. Ex. : E. gregaria, Iîeeve. Fig. 3238. Fig. 3239. Fig. 3240. Fig. 3241. O. rugifera. I*. fulvicans. N. badiosus. A. umbilicaris. Sous-genre. Omphalostila , Schlutter, 1838. Næsiotus , Albers, 1850. — Coquille superforée, ovale-conique ou oblongue-turritée, longitudinalement striée. Six à huit tours, le dernier formant à peu près le tiers de la longueur totale. Ouverture oblongue, anguleuse à la base. Columelle verticale. Péristome aigu, sublabié intérieurement. Bords subparallèles , réunis par un petit calus. Bord coluinellaire dilaté supérieurement. Ex. : O. rugifera, Sowerby. Sous-genre. Ataxus, Albers, 1850. — Coquille ombiliquée, ovale-conique. Six tours, le dernier comprimé et anguleux à la base, formant à peu près le tiers de la longueur totale. Ombilic très-large, ouvert jusqu’au sommet. Ouverture étroite, oblongue, subanguleuse à la base. Péristome simple. Bords très-rappro- chés ; le bord columellaire droit et assez large. Ex. : A. umbilicaris, SouJeyet. Sous-genre. Napæus, Albers, 1850. — Coquille perforée, ovale-oblongue, striée. Six à sept tours assez convexes, le dernier plus court que la spire. Ouverture ovale-arrondie. Péristome aigu, labié intérieurement, évasé. Bords réunis par un calus tuberculeux. Ex. : N. badiosus, Férussac. Sous-genre. Petrævs, Albers, 1850. — Coquille oblongue-conique ou cylin- drique. Six à huit tours. Ouverture ovale ou oblongue-ovale. Columelle plissée. Péristome large, parfois réfléchi. Bords rapprochés, le plus souvent réunis par un calus. Ex. : P. fulvicans, Pfeiffer. 42e Genre. COCHL1CELLA. Férussac , 1819. Elisma. Leacli, 1820. Longaeva. Muhlfeldt , 1830. Cochlicellus. Albers, 1850. Coquille conique ou turriculée, perforée. Tours de spire assez nombreux. Six à neuf tours, le dernier anguleux, moins long que les autres réunis. Ouverture ovale-arrondie. Péristome simple, aigu. Bords contigus. Ex. : C. acuta, Millier. 55 * TOME PREMIER. 442 GASTEROPODES. Sous-genre. Macrockramus , Guilding, 1828 (puxxpoç, long; xspajxoç, vase de terre). Leptospira, Swainson, 1840. Colobus, Albers, 1850. — Coquille ovale ou cylindrico-turritée. Neuf à onze tours, le dernier un peu anguleux. Ouverture subcirculaire. Péristome mince. Bords con- tigus. Bord columellaire dilaté, réfléchi. Ex. : M. formosus, Gray. Sous-genre. Pvrgus, Albers, 1850. — Coquille turritée. Neuf tours, le dernier formant le quart de la longueur totale. Ouver- ture ovale, anguleuse à la base. Columelle droite. Péristome mince, droit. Bord colu- mellaire réfléchi supérieurement. Ex. : P. tur- ritus, Broderip. 43e Genre. GRENAILLE. C HO N D RUS. Cuvier, 1817. Xovôpoç, grain. Jaminia. Leacli, teste Risso , 1826. Goxodon. Held, 1837. Chondrula. Beck , 1837. Coquille ovale-oblongue , acuminée au sommet. Sept à neuf tours, le dernier formant presque le tiers de la longueur totale. Ouverture semi-ovale, le plus souvent contractée intérieurement. Péristome labié ou garni de plusieurs dents, rarement simple, et alors unidenté à l’angle externe. Ex. : C. quinquedentatus , Mühlfeld. Fig. 3245. Fig. 3246. Fig. 3247. Fig. 3248. C. quinquedentatus. M. polygyratus. M. Cantori. P. montivagus. Sous-genre. Mastus, Beck, 1837 ( u.aW. 0 (# /fê. Fig. 3563. A. kermatoïdes. Fig. 3564. S. anatinus. Fig. 3565. N. deformis. Fig. 3566. N. deflectus. Sous-genre. Axisus, Studer, 1820. — Coquille très-déprimée, à tours nom- breux et carénés. Ouverture oblique. Ex. : A. kermatoïdes, d’Orbiqnn. Sous-genre. Spirorbis , Swainson , 1840. — Coquille déprimée, à tours nombreux, arrondis, non carénés. Ex. : S. anatinus, d’Orbiqny. I J* 4, 483 ASTEROPODES. Sous-genre. Nautilina, Stein, teste H. et A. Adams. — Coquille déprimée, aplatie en dessous; à tours peu nombreux, assez rapidement croissants; dernier tour quelquefois dévié en dessous. Ex. : N. deformis, Lamarck; N. deflectus, Say. 120e Genre. SEGMENTIN A. Fleming, 1817. Discus. Haldemann, 1840. Coquille orbiculaire, déprimée, garnie intérieurement de lamelles ou dents transversales. Ouverture oblique , transver- salement ovale ou circulaire. Ex. : S. lacustris, Liyhlfoot. Sous-genre. Planorbula, Haldemann, 1842. — Coquille avec l’ouverture garnie de lamelles dentiformes. Ex. : P. armigera, Gray. Fig. 356S-3569 S. lacustris. Fig. 3570. I*. armigera. 3e Tribu. ANCYLINAE. Coquilles non spirales, patelliformes. 121e Genre. ANCYLUS. Geoffroy, 1767. ’'AyxuXoç, non spire. Coquille mince, patelliforme , en cône oblique, à sommet dirigé en arrière. Ouverture formant la plus grande largeur de la coquille. Bords simples, continus. Ex. : A. concentricus, cTOrbigny. Fig. 3571. A. concentricus. 122e Genre. ACROLOXUS. Beck, 1837. vAxpa, sommet; Xo£oç, oblique Coquille mince, patelliforme, oblongue, à sommet dirigé latéralement. Ouverture longue. Bords simples, continus. Ex. : A. lacustris, Linné. 123e Genre. LATIA. Gray, 1849. yC Fig. 3572. A. lacustris. Coquille recouvrant entièrement l’animal, épidermée, de forme patelloïde ou ancyloïde, à sommet spiral postérieur et rejeté à droite. Ouverture très-grande, formant la totalité de la coquille, et offrant un peu en dedans de son bord postérieur une plaque crétacée mince, horizontale, qui s’étend sur toute cette partie du test. Le côté gauche de cette plaque crétacée s’adapte simplement à la paroi intérieure de la coquille, tandis que son côté droit se prolonge en avant, tout en se contournant sur lui-même, pour former une lamelle d’un millimètre et plus de longueur; en sorte qu’un espace assez grand reste libre entre cette lamelle et la paroi dextre intérieure. Animal fluviatile, plus ou moins conique en dessus, à extrémité spiriforme, aplati en dessous, marchant sur un pied allongé, arrondi et séparé de l’enveloppe palléale , qui recouvre tout l’animal comme une immense calotte. Tête assez Fig. 3573. L. neritoïdes. 484 GASTÉROPODES. grosse, courte et arrondie antérieurement, portant latéralement deux tentacules courts, contractiles, triangulaires, et offrant les yeux placés à leur base externe. Cavité respiratoire située à droite, à la partie postérieure, et protégée à l’intérieur de la coquille par la saillie de la lamelle. Bourguignat. Ex. : L. neritoïdes, Gray. 124e Genre. GUNDLACHIA. Pfeiffer, 1849. I)r Gundlaeh qui a découvert la coquille type. Coquille ragile, cornée ou d’une teinte jaunâtre peu foncée, recouverte ordi- nairement d’un encroûtement noirâtre. Sommet obtus, recourbé à droite et tota- lement rejeté en arrière; de son extrémité partent de fines stries rayonnantes qui descendent jusqu’au bord, qui, loin d’être dentelé, se réunit à angle aigu avec une petite lamelle intérieure. Cette lamelle horizontale, très-finement striée, à peine bombée et égalant à peu près les deux tiers de la longueur totale, se trouve presque tronquée à angle droit à sa partie antérieure ; l’ouverture qui est placée dans ce plan est demi-circulaire et offre à l’état jeune un péristome bordé intérieurement par un petit renflement étroit et blanchâtre; mais à l’état adulte, ce péristome s’agrandit et va en s’évasant d’une façon extraordinaire de tous les côtés, et laisse apercevoir l’ouverture comme au fond d’un vaste entonnoir. Bourguignat. Une seule espèce de Cuba, vivant sous la partie inférieure des feuilles et des bois qui plongent dans l’eau. La couleur de ces animaux est d’un blanc sale, avec des yeux noirs. Ils se meuvent par une simple ondulation d’arrière en avant. Ex. : G. ancyliformis , Pfeiffer. 3e Sous-ordre. THALASSOPHILES. THALASSOPHILA. Fig. 3574. G. ancyliformis. * Ce sous-ordre comprend des mollusques marins respirant l’air libre à l’aide d’un système pulmonaire généralement peu développé et différent de celui des autres pulmonés. 13e Famille. AMPULLACÉR1DÉS. AMP U LL A CEBIDAE. Cette petite famille comprend quelques mollusques à coquille spirale, globu- leuse et ombiliquée, et à opercule corné, subarrondi et subspiral. 125e Genre. AMP U LL AC ER A. Quoy, 1832. Ampullaria auct.; axepoç, sans corne. Amphibola. Schumacher , 1817. Thallocera. Swainton , 1840. Coquille assez épaisse, rugueuse, globuleuse, om- biliquée. Spire courte. Tours anguleux. Ouverture subcirculaire. Bord columellaire calleux. Columelle aplatie et réfléchie. Bord externe sinueux postérieu- rement. Ex. : A. nux avellana, Chemnitz. Sous-genre. Ampullarina, Sowerby, 1842. — Coquille mince, globuleuse, ombiliquée. Spire courte. Tours arrondis. Bord interne simple. Bord externe sinueux au milieu. Ex. : A. fragilis, Quoy. A '90. Fig. 3575. A. nux avellana. Fig. 3576. A. fragilis. GASTÉROPODES. 485 14e Famille. SIPHONARIIDÉS. S IP HONAIÎIIDA E. Gray, 1840. Les siphonariidés ont une coquille conique, patelliforme, sans opercule et pré- sentant un canal creusé sur le côté droit. Ces mollusques ont été longtemps confondus avec les patelles. 126e Genre. S1PHONARIA. Sowerby, 1824. Liria. Gray , 1824. Trimusculus. Schmidt, 1832. Coquille patelliforme, suborbiculaire , déprimée, conique, non symétrique, à sommet bien marqué, un peu sénestre et postérieur, à côtes rayonnantes. Ouverture très-large. Rords irréguliers, crénelés. Rord droit présentant une gouttière qui se traduit cà l’extérieur par une côte plus sail- lante. Ex. : S. albicans, Quoy et Gaimard. s. aibicans. 2e Ordre. OPERCULÉS. OPERCULATA. Wiegmann. Fig. 3577. mm Fig. 3578. 1832. Les mollusques de cet ordre sont operculés et le plus généralement terrestres. 1er Sous-ordre. ECTOPHTHALMES. ECTOPHTHALMA. Pfeiffer , 1852. Yeux sur les parties latérales de la tête, à la base externe des tentacules. Opercule corné ou calcaire, spiral ou annelé et non spiral. lre Famille. C YCLOPH ORIDÉS. C Y C LO P HORIDAE . Gray, 1847. Les cyclophoridés ont une coquille spirale généralement héliciforme, épidermée et à ouverture le plus souvent circulaire. L’opercule est calcaire ou corné, spiral, à tours plus ou moins nombreux. Pe Tribu. CYCLOTINAE. Les cyclotinés ont un opercule orbiculaire plus ou moins épais , formé de deux lames séparées par une gorge ou simulant un pas de vis, à nucléus central ou subcentral. La lame interne est cornée, l’externe est calcaire. 1er Genre. C YC LOTUS. Guilding, 1840. KuxXoitoç, arrondi. P o TE RI A. Gray , 1840. Coquille discoïde, déprimée, très-largement ombiliquée. Ouverture circulaire entière. Péristome droit, quelquefois réfléchi. Opercule orbiculaire, calcaire, un peu concave extérieurement. Nucléus subcentral. Ex. : C. orbellus , Lamarck; C. planorbulus, Lamarck. Fig. 3579. C. orbellus. Fig. 3580. C. planorbulus. 486 GASTÉROPODES. Sous-genre. Aperostoma , Troschel, 1847. — Bords réunis sur l’avant- dernier tour en formant un angle mousse. Péristome simple, aigu. Opercule présentant une lamelle relevée au bord des tours. Ex. : A. asperula , Sowerby; A. inca, d'Orbigny. Sous-genre. Cyrtotoma, Morch, teste H. Adams, 1853. — Coquille à der- nier tour libre, cylindrique. Ouverture arrondie, anguleuse et émarginée à la réunion de ses bords sur F avant-dernier tour. Bord gauche dilaté. Ex. : G. mexi- cana, Menke. 2e Genre. OP1STHOPORUS. Benson, 1855. Coquille déprimée, orbiculaire, largement ombiliquée. Suture derrière l’ou- verture et garnie d’un petit tube ouvert. Péristome double, la partie externe épanouie, l’interne émarginée. Opercule calcaire, circulaire, assez épais, multispiré, double, légèrement concave de chaque côté. Disque interne couvert d’un épiderme corné; l’externe p. 35g4 calcaire, rude. Bord columellaire concave. Ex. : O. biciliatus, o. biciliatus. Mousson . 3e Genre. PTEROCYCLOS. Benson, 1832. ITrspay, aile; xuxXoç, cercle. Steganostoma. Troschel, 1837. Coquille subdiscoïde, largement ombiliquée. Ouverture circulaire. Péristome double; la couche externe dilatée postérieurement, l’interne plus courte et un peu échancrée à la réunion des bords. Opercule épais, composé de plusieurs lames spirales calcaires, concave et couvert d’une couche cornée. Ex. : P. Blandi, Benson ; P. anguliferus, Souleyet. Fig. 3585-3580. P. anguliferus. Fig. 3588-3589. S. hispidum. Sous-genre. Spiraculum, Pearson, teste Sowerby. — Ne diffère des pterocy- clos que par une sorte de canal formé par la couche externe du péristome à la partie postérieure de l’ouverture et à la réunion des bords sur l’avant-dernier tour. Ex. : S. hispidum, Benson. GASTEROPODES. 487 4e Genre. ALYCAEUS. Gray , 1850. Coquille conique ou déprimée. Spire à sutures profondes; dernier tour ventru, étranglé et tordu près de l’ouverture, qui est circulaire. Péristome double, la couche externe réfléchie. Opercule mince, circulaire, calcaire, à tours nombreux. Ex'. : A. gibbus, Férussac. 2e Tribu. CYCLOPHORINAE. Fig. 3590. A. gibbus. Les cyclophorinés ont un opercule orbiculaire, mince, corné, à tours nombreux et à nucléus central. 5e Genre. CYCLOPHORUS. Monlfort, 1810. KuxXoç, cercle; cpe'p oj, je porte. Coquille globuleuse, turbinée, quelquefois déprimée ou discoïde, bien ombili- quée. Spire à tours arrondis ou carénés. Ouverture circulaire. Péristome continu, épais, double et réfléchi. Opercule orbiculaire, corné, mince, multispiré. Ex. : C. volvulus, Millier ; C. tigrinus, Sowerby ; C. linguiferus, Sowerby ; C. semi- sulcatus, Sowerby ; C. Cumingii, Sowerby. Fig. 3594. C. semisulcatus. Fig. 3595. M. Troscheli. Fig. 3596. C. Cumingii. Sous-genre. Myxostoma, Troschel, 1847 (p.u£a, morve; JX / GASTÉROPODES. 497 31e Genre. SC HASIC HEILA. Shutlleworth. Teste H . et A. Adams. Coquille globuleuse-conique, couverte d’un épiderme frangé et disposé en lignes spirales; le dernier tour plutôt aplati à la base. Région ombilicale calleuse et profondément imprimée. Ouverture semi-circulaire. Péristome continu, profondément incisé en arrière. Rord supérieur déve- loppé en aile. Opercule mince, testacé, avec une côte intra- marginale. Bord interne droit, avec une lamelle épaisse terminée en pointe inférieurement. Ex. : S. alata, Menke. Fig. 3692, 3693. S. alata. 32e Genre. ALCAD1A. Gray , 1842. Coquille héliciforme, turbinée- subglobuleuse ou un peu déprimée, le plus souvent pileuse, calleuse à la base près de la columelle, qui est étroite. Ouverture semi-ovale, triangulaire. Péristome plus ou moins épanoui et séparé de la columelle par une échancrure profonde et généralement incurvée. Opercule non spiré, assez solide, semi- ovale, garni à sa base d’un feuillet dentelé. Ex. : A. Brownii, Gray. 33e Genre. LUCID ELLA. Swainson, 1840. Coquille héliciforme-déprimée -, très-légèrement calleuse à la base. Ouverture triangulaire, sinueuse. Péristome épais, garni de lamelles dentiformes. Opercule membraneux. Ex. : L. auréola, Férussac. 34e Genre. STOASTOMA. Adams , 1849. ürooc, portique; (rropa, bouche. Fig. 3694. A. Brownii. Fig. 3695. L. auréola. Coquille globuleuse-conique , déprimée ou discoïde ; à ouver- ture exactement semi-circulaire, anguleuse en arrière et à la base. Péristome continu, épais. Bord droit arrondi. Bord gauche recti- ligne, étroit. Opercule calcaire, très-concave, mince, portant des lamelles irrégulières. Ex. : S. pisum, Adams. Sous-genre. Eiæctrina, Gray, 1850. — Coquille lisse, coni- que, couverte d’un épiderme mince. Ouverture circulaire. Péristome continu, simple. Opercule orbiculaire, corné. Ex. : E. succinea, Sowerby. Fig. 3696. S. pisum. Fig. 3697. E. succinea. 35e Genre. PROSERP1NA. Guilding. Teste Gray, 1840. Odontostoma. D’Orbigny . 1841. Coquille orbiculaire, déprimée ou subglobuleuse, polie, plus ou moins héliciniforme , couverte à la base d’un calus brillant. Ouver- ^ ture semi- ovale. Bord columellaire garni de lamelles (C JH dentiformes. Bord droit, simple, aigu. Ex. : P. depressa, d’Orbiyny. TOME PREMIER. Fig. 3698. P. depressa 62 498 GASTÉROPODES. 86e Genre. CERES. Gray, 1857. Coquille héliciniforme , carénée, rugueuse en dessus, épidermée, calleuse à la base. Ouverture lamelleuse. Péristome droit. Ex. : C. eolina, Duclos. 2e Sous-ordre. OPISOPHTHALMES. OP ISOPHTH ALMA. Pfeiffer, 1852. Yeux placés à la partie postérieure de la base des tentacules. Opercule corné, subspiral. 3e Famille. TRONCATELL1DÉS. TRUNCATELLIDAE. Fig. 3699. C. eolina. Les troncatellidés ont un mufle bilobé et prononcé ; des tentacules aplatis , subtriangulaires; un opercule corné et subspiral. 37e Genre. TRUNCATELLA. Risso , 1826. Fidelis. Risso , 1826. Coquille subcylindrique, turriculée, dans le jeune âge; à sommet tronqué dans les adultes. Tours de spire arrondis. Ouverture ovale, un peu évasée. Péristome complet et réfléchi. Opercule corné, mince, à sommet submar- ginal. Animal muni d’un museau rétractile, proboscidiforme , large à l’extrémité, où se trouve la bouche au milieu de deux lèvres formées par une fente verticale. Deux tentacules assez courts, conico-cylindriques oudactyliformes, distants, très-renflés à leur base, où se trouve un œil noir, en croissant. Pied petit, rond, marginé. Ex. : T. truncatula, Draparnaud. 38e Genre. GEOMELIANA. Pfeiffer, 1845. Coquille imperforée, turritée. Ouverture entière, évasée. Péristome simple. Un appendice linguiforme à sa partie antérieure. Opercule membraneux, pellucide, ovale. Tours peu rapidement croissants. Nucléus excentrique. Ex. : 37Qi ^ 3„Q9 G. jamaïcensis, Pfeiffer ; G. minor, Pfeiffer. g. jamaïcensis. g. minor. Fig. 3700. T. truncatula. 39e Genre. ACICULA. Hartmann, 1821. Acmea. Hartmann, 1821. Pupula. Agassiz, 1837. Auricella. J urine , 1817. Coquille subimperforée, subcylindrique. Ouver- ture semi-ovale. Péristome légèrement bordé. Bords subparallèles, réunis par un calus mince. Opercule très-mince, transparent, paucispiré. Ex. : A. spec- tabilis, Rossmasler ; A. costellata, fossile, Reuss. Fig. 3703. Fig. 3704. A. costellata. A. spectabilis. 40e Genre. TOM1CHJA. Benson, 1851. Coquille perforée, à spire allongée, à sommet généralement tronqué. Ouverture oblique, elliptique - ovale , verticale. Péristome continu, double ou triple. Bord gauche étalé, réfléchi, légèrement échancré. Épiderme olivacé. Opercule corné , GASTÉROPODES. 499 subspiral, à tours très -rapidement croissants. Nucléus subbasal près du bord gauche. Animal. Trompe allongée. Deux tentacules filiformes, obtus au sommet. Yeux placés en arrière de la base des tentacules. Pied court, ovale, lobé antérieurement de chaque côté; postérieure- - ment, un lobe dorsal garni d’un opercule. Ex. : T. ventricosa, ^ SowerblJ. T. ventricosa. 3e Sous-ordre. PROSOPHTHALMES. PROSOP HTHALMA. Yeux placés vers le milieu ou l’extrémité des tentacules. Opercule corné, subspiral. 4e Famille. ASSÏMINIIDÉS. AS SIMINÎIDAE. Les mollusques de cette petite famille ont une coquille ovale -conique ou subglobuleuse, couverte d’un épiderme corné. 41e Genre. ASSIM1NIA. Leach, 1816. As si mine a. Fleming , 1828. Coquille non perforée ou légèrement fendue, ovale-conique, à spire plus ou moins allongée. Tours assez peu convexes, le dernier assez ample. Ouverture ovale entière. Bord columellaire assez épais. Bord droit aigu. Opercule à tours peu nombreux et rapidement croissants. Animal. Tentacules courts, oculés près de leur extrémité. Ex. : 370g A. grayana, Leach. a. grayana. 42e Genre. PALUDINELLA. Pfeiffer , 1841. Coquille turbinée, ovale ou déprimée, ombiliquée, à tours arrondis et couverts d’un épiderme.. Ouverture subcirculaire. Péri- stome simple, parfois continu. Ex. : P. littorea, Dellechiaje. Fig. 3707. P. littorea. FIN DU TOME PREMIER TABLE METHODIQUE Nota. — La table alphabétique générale paraîtra à la fin du tome second. Embranchement. MOLLUSQUES 1 4> 1er sous-embranchement. Céphalés 2 lre classe. Céphalopodes 3 1er ordre. Céphalopodes acétabulifères. . 5 1er sous-ordre. Octopodes 11 lre famille. Octopidés 13 1er genre. Octopus 13 2e genre. Pinnoctopus 14 3e genre. Eleclone 15 4e genre. Cirroteuthis 15 2e famille. Philonexidés 15 5e genre. Philonexis 16 6e genre. Tremoctopus 16 3e famille. Argonaütidés 17 7e genre. Argonauta 17 2e sous-ordre. Décapodes. , 23 lre division. Choxdrophora 24 4e famille. Cranchiadés 24 8® genre. Cranchia 24 5e famille. Loligopsidés 25 9e genre. Loligopsis '. 25 6e famille. Chiroteuthidés 26 10e genre. Chiroteuthis 26 11e genre. Histioteutliis 27 7e famille. Onychoteuthjdés 27 12e genre. Enoploteulhis 27 13e genre. Ancistrocheirus 28 14e genre. Abralia 28 15e genre. Veranya 29 16e genre. Acanthoteuthis 29 17e genre. Onychoteuthis 30 18e genre. Ancistroteuthis 31 19e genre. Onychia 31 20e genre. Ommastrephes. 31 21e genre. Thysanoteutliis 32 8e famille. Loligidés 33 22e genre. Gonatus 33 23e genre. Loligo 33 24e genre. Teuthis 34 25e genre. Sepioteuthis 34 26e genre. Bossia 35 27e genre. Sepiola 36 28e genre. Sepioloidea 37 29e genre. Fidenas 37 9e famille. Palæoteuthidés ........... 37 ^ 30e genre. Leptoteutkis 37 31e genre. Teuthojjsis 38 32e genre. Beloteuthis 38 33e genre. Aptychus 39 34e genre. Belemnoscpia 41 35e genre. Conchorhynchus 43 36e genre. Bliynchotculhis 43 2e division. Sepiaphora .. 43 10e famille. Sepiadés 43 37e genre. Sepia 44 38e genre. Belosepia 46 3e division. Belemxopiiora 46 11e famille. Bélemxitidés 46 39e genre. Cono teuthis 46 40e genre. BelemnoteiUhis 47 41e genre. Belemniles 47 42e genre. Belemnitella 50 43e genre. Aclinocamax 50 4e division. Lituiphora 51 12e famille. Spirulidés 51 44e genre. Beloptera 51 45e genre. Sgnrulirostra 51 46e genre. Spirula 52 47e genre. Belemnosis 53 2e ordre. Céphalopodes tentaculifères. . 53 l re famille. Nautilidés 55 1er genre. Naulilus 55 2e genre. Nautiloceras 58 3e genre. Lituites 58 4e genre. Hortolus 59 5e genre. Aploceras 59 6e genre. Orthoceras 59 7e genre. Tisoa 61 8e genre. Koleoceras 62 9e genre. Gonioceras 62 10e genre. Actinoceras 63 11e genre. Thoracoceras 65 12e genre. Cameroceras 66 13e genre. Ascoceras 66 14e genre. Endoceras 67 15e genre. Trochoceras 68 2e famille. Gomphocératidés 68 16e genre. Gomphoceras 68 17e genre. Sycoceras 69 18e genre. Phragmoceras . ............. 6Q 502 TABLE METHODIQUE. 19e genre. Oncoceras 70 <&■ 3e famille. Clyménidés 70 20e genre. Trocliolithes 70 21e genre. Clymenia 71 22e genre. Subclymenia 71 23e genre. Aturia 72 4e famille. Gyrocératidés 72 24e genre. Cryptoceras 72 25e genre. Gyroceras 72 26e genre. Cyrtoceras 73 5e famille. Amaionitidés 75 27e genre. Goniatites 75 28e genre. Ceratites, 76 29e genre. Bactrites 77 30e genre. Baculina 77 31e genre. Ammonites 77 32e genre. Ammonoceras 90 33e genre. Crioceras 91 34e genre. Scaphites 91 35e genre. Ancyloceras 92 36e genre. Anisoceras 93 37e genre. Toxoccras 93 38e genre. Hamitcs 93 39e genre. Hamulina. ... 94 40e genre. Ptychoceras 94 41e genre. B acidités 95 42e genre. Turrilites 95 43e genre. Helicoceras 96 44e genre. Heteroceras 96 Bellérophontidés 97 1er genre. Bellerophon 99 2e genre. Bucania 100 3e genre. Porcellia 100 4e genre. Bellerophina ] 01 2e classe. Ptéropodes 103 lre famille. Hvalidés 107 1er genre. Hyalea 108 2e genre. Diacria 109 3 e genre. Cleo dora 109 4e genre. Balantium 110 5e genre. Creseis 110 6e genre. Triptera 110 7e genre. Cuvieria 111 8° genre. Conularia 111 9e genre. Coleoprion 112 10e genre. Pugiunculus 112 2e famille. Spirialidés . 113 11e genre. Limacina 113 12e genre. Spirialis 113 3e famille. Cymbulidés 114 13e genre. Cymbulia 114 14e genre. Tiedemannia 114 4° famille. Eurybidés 115 15e genre. Eurybia ; 115 16e genre. Psyché 115 5e famille. Pneumodermidés 115 17e genre. Pneumodermon 115 18e genre. Spongiobranchia 116 19e genre. Clio 116 20e genre. Cliodita 117 21e genre. Tricliocyclus 117 22e genre. Pelagia 117 23e genre. Cymodocea 117 3e classe. Hétéropodes 118 ' lrP famille. Ianthi.vés 118 1er genre. Ianthina 118 2e genre. Becluzia 119 2e famille. Maggillivrayés 120 3e genre. Clieletropis 120 4e genre. Maggillivraya 120 5e genre. Calcarella 120 3e famille. Atlantidés 121 6e genre. Atlanta 121 4e famille. Firolidés 122 7e genre. Firola 123 8e genre. Sagitta 124 9e genre. Carinaria 125 10e gerne. Ditaxopus 7 126 11e genre. Cardiapoda. 126 5e famille. Phylliroidés 127 12e genre. Pliylliroe 128 13e genre. Acura 129 6e famille. Ptérosomadés 129 14e genre. Pterosoma 129 4e classe. Gastéropodes 130 1 re sous-classe. Prosobranches 132 1er ordre. Pectinibranches 132 1 er sous-ordre. Proboscidifères 133 lre famille. Müricidés 133 lre sous-famille. Muricinés. 134 1er genre. Murex . 134 2e genre. Typhis 138 3e genre. Trophon 138 2e sous-famille. Fusinés 138 4e genre. Fusus 139 2e famille. Pleurotomidés 145 lre sous-famille. Plkurotominés 145 5e genre. Pleur otoma 145 2e sous-famille. Defranciinés 148 6e genre. Defrancia 148 7e genre. Daphnella 148 3e famille. Tritoniidés 150 8e genre. Triton 150 9e genre. Persona 154 10e genre. Banella 155 11e genre. Spinigera . 157 4e famille. Bugcinidés 157 12e genre. Buccinum 158 13e genre. Truncaria 159 14e genre. Bullia 159 15e genre. Phos 160 16e genre. Hindsia 161 17e genre. Cyllene 161 18e genre. Desmoulea 161 19e genre. Massa 161 20p genre. Eburna 164 5e famille. Cyclopsidés 164 21e genre. Cyclops 164 503 TABLE METHODIQUE. 22° genre. Teinosloma 165 6° famille. Purpuridés 165 23e genre. Chorus 166 24e genre. Purpura . . 167 25e genre. Purpuroidea 168 26e genre. Ricimda 168 27e genre. Monoceros 169 28e genre. Pseudoliva . 170 29e genre. Concholepas 170 30® genre. Pinaxia 170 31e genre. Cuma 171 32e genre. Rapana 171 33e genre. Latiaxis 171 7e famille. Coralliophilidés 172 34e genre. Rhizochilus 172 35e genre. Coralliophila 172 36e genre. Separatista 172 37e genre. Melapium 173 38® genre. Rapa.-. 173 39e genre. Leploconchus 173 40e genre. Magilus 174 41e genre. Nisea 174 8e famille. Oeividés. . 175 42e genre. Olivancillaria 175 43e genre. Agaronia 176 44e genre. O lira 176 45e genre. Dipsacus 177 46e genre. Ancillaria 178 9® famille. Fasciolariidés 179 47e genre. Fasciolaria 180 48e genre. Busycon 180 49e genre. Tudicla 181 50e genre. Latirus 181 51e genre. Fastigiella 182 10e famille. Turbinellidés 182 52® genre. Turhinella 183 53e genre. Scolymus 183 11e famille. Volutidés. . 184 54e genre. Volula 185 55e genre. Mitra 192 56e genre. Conohelix 197 57e genre. Marginella 197 58e genre. Erato 200 59e genre. Volvaria 200 12e famille. Colombkllinés 200 60e genre. Columbella 201 61e genre. Columbellina . 202 13e famille. Harpidés 204 62e genre. Harpa 204 14® famille. Cassididés 204 63® genre. Cassis 206 64e genre. Cassidaria 208 65e genre. Oniscia . 209 66e genre. Pachybalron . . 209 15® famille. Doliidés 210 67' genre. Dolium 210 68e genre. Malea 210 69® genre. Ficus 211 16® famille. Vélutinidés 211 70e genre. Velulina 212 71® genre. Lamellaria. 212 72® genre. Cryptocella 212 17® famille. Na ticidés 213 73e genre. Nalica 213 74e genre. A inaura 215 75e genre. Sigaretus 215 18e famille. Scalaridés 217 76® genre. Scalaria 217 19e famille Térébridés 218 77e genre Terebra 219 20' famille. Pusionellidés 221 78® genre. Pusionella 221 21® famille. Pvramellidés 221 79e genre. Pyramidella 221 80e genre. Obeliscus 222 81e genre. Ringicula 222 82e genre. Ringinella 223 83e genre. Avellana 223 84e genre. Nerinea ; 223 85e genre. Acteonella 225 86e genre. Acteonina 225 87® genre. Globiconcka 226 88® genre. Tylosloma 226 89e genre. Pterodonta 226 90® genre. Cylindriles 227 91e genre. Chemnitzia 227 92e genre. Macrocheilus 228 93® genre. Odostomia 228 94' genre. Auricidina 228 95e genre. Eulimella 229 96e genre. Aclis 229 97® genre. Monoptygma 229 22e famille. Eulimidés 229 98® genre. Eidima 230 99® genre. Niso 230 100e genre. Leiostraca 230 23e famille. Styliféridés 231 101® genre. Stylifer 231 24e famille. Cérithiopsidés 231 102e genre. Cerithiopsis 231 25e famille. Solariidés 232 103e genre. Solarium 232 104e genre. Bifrontia 233 105e genre. Eccyliomphalus 233 106e genre. Ophileta 233 107e genre. Discohelix 234 108e genre. Helicocryptus 234 109® genre. Cirrus 234 110e genre. Euomphalus 234 111e genre. Platyschisma 235 112® genre, Baphistoma 235 26® famille. Pleurotomariidés 236 113e genre. Pleurotomaria 236 114e genr e. Ditremaria 237 115e genre. Polytremaria 238 116e genre. Murchisonia 238 117e genre. Schizostoma 238 118e genre. Catantostoma 239 504 TABLE MÉTHODIQUE. 119e genre. Maclurea 239 120e genre. Scalites 239 2e sous-ordre. Toxifères. . . 240 27e famille. Conidés 240 121e genre. Conus 241 122e genre. Dibaphus 253 3e sous-ordre. Rostrifères 253 28e famille. Strombidés 254 123e genre. Strombus 254 124e genre. Pterocera 258 125e genre. Rostellaria 261 126e genre. Chenopus 262 127e genre. Struthiolaria 263 128e genre. Priamus 263 129e genre. Terebellum 264 130e genre. Terebellopsis 264 29e famille Cvpréidés.. 264 131e genre. Cyprœa 266 132e genre. Trivia 270 133e genre. Ovula 272 134e genre. Calpurnus 272 135e genre. Cyphoma 272 136e genre. Birostra 273 137e genre. Simnia 273 138e genre. P edicularia 274 30e famille. Cangellariidés 274 139e genre. Cancellaria 275 31e famille. Trichotropidés . 278 140e genre. Tricliolropis 278 32e famille. Cerithiidés 279 141e genre. Ceritliium 282 33e famille. Mélaniidés 286 142e genre. Melania 287 143e genre. Pyrgula 294 144e genre. Leptoxis 294 145e genre. Melanopsis 297 146e genre. Pirena 298 147e genre. Clionella.. . . 299 34e famille. Littorinidés 299 148e genre. Litlorina . . 299 149e genre. Tectarius 301 150e genre. Echinella 301 151e genre. Modulus 301 152e genre. Risella 302 153e genre. Lacuna 302 154e genre. Fossarus. . . . 302 155e genre. Jsapis 302 156e genre. P aludestrin a 303 35e famille. Plaxaxidés 303 157e genre. Planaxis 303 158e genre. Holcostoma 304 159e genre. Litiopa 304 36e famille. Rjssoellidés 304 1 60e genre. Rissœlla 305 161e genre. Hyala 305 37e famille. Rissoidés 305 162e genre. Rissoina 305 163e genre. Rissoa 306 164e genre. Skenea . . 308 165e genre. Hydrobia 308 166e genre. Amnicola 308 38e famille. Paludinidés 309 167e genre Paludina 309 168e genre. Paludomus 310 169e genre. Rithynia 311 170e genre. Nematura 311 39e famille. Valvatidés 311 171e genre. Valvata 311 40e famille. Ampullariidès 312 172e genre. Ampullaria 313 41e famille. Turritellidés 315 173e genre. Turritella 315 174e genre. Proto 318 175e genre. Cochlearia 318 42e famille. Cécidès 318 176e genre. Cæcum 318 43e famille. Vermétidés 319 177e genre. Vermetus 319 178e genre. Siphonium 320 44e famille. Siliquariidés. 321 179e genre. Siliquaria 321 45e famille. Onustidés 322 180e genre. Onustus 322 181e genre. Phorus 323 46e famille. Calyptréidés 323 182e genre. Calijptrcea 324 183e genre. Crucibulum 325 184e genre. Trochita 325 185e genre. Galerus 326 186e genre. Crepidula 326 47e famille. Pileopsidés 328 187e genre. Pileopsis 328 188e genre. Rroccliia 329 189e genre. Spiricella 329 190e genre. Amatliina 329 191e genre. Hipponyx 330 48e famille. Néritopsidés 330 192e genre. Narica 331 193e genre Neritopsis 332 2e ordre. Scutibraxches 332 1er sous-ordre. Podophthalmes 332 lre famille. Néritidés 332 1er genre. Nerita 333 2e genre. Desliaysia 334 3e genre. Neritoma,.. 334 4e genre. Neritina 335 5e genre. Velates 337 6e genre. Navicella 338 7e genre. Pileolus 338 2e famille. Trochidés 339 8e genre. Phasianella 342 9e genre. Turbo 343 10e genre. Astralium 348 11e genre. Guilfordia.. 349 12e genre. Uvanilla. 349 13- genre. Pachypoma 350 14e genre. Liotia 351 15e genre, Cyclostrema 352 TABLE MÉTHODIQUE. * 505 16e genre. Acleorbis . ... 352 i 70e genre. Scurria 17e genre. Rotella . ... 353 71e genre. Helcion 18p genre. Pitonellus . ... 354 72e genre. Scutellina ... 375 19e genre. Isanda . ... 354 7e famille. Gadiniidés 20e genre. Camitia . ... 354 73e genre. Gadiniu 21e genre. Chrxysostoma . ... 354 74e genre. Deslong diampsia . .. 376 22e genre. Crossostoma . ... 354 8fi famille. Patellidés . ... 376 23R genre. Delpkinula . ... 355 75e genre. Patella . .. 376 24e genre. Livona . ... 356 76e genre. Nacella 25e genre. Trochiis 9fi famille. Chitomdés ... 379 26e genre. Cardinalia 77e genre, Chiton ... 379 27e genre. Pyramidea 357 2” sous-classe. Opisthobranches . . . . ... 385 28e genre. Polijdonta 357 1er ordre. Tectibranches , ... 385 29“ genre. Clanculus 357 lrc famille. Tornatellidés . . . . 385 30e genre. Craspedotus .... 358 1er genre. Tornatella , ... 385 31e genre. Monodonta .... 358 2e genre. Buccinulus , ... 386 32e genre. Eachelus .... 358 2e famille. Aplustridés , ... 386 33e genre. Diloma 358 3e genre. Aplustrum .... 386 34e genre. Thalotia 359 4e genre. Hydatina . ... 386 35e genre. Zizyphïnus .... 359 5e genre. Bullina 387 36e genre. Turcica 359 3e famille. Cyliohnidés 37e genre. Cantharis 3G0 6e genre. Cylichna 387 38e genre. Elenchus . . . . 360 7e genre. Utrvculus . ... 388 398 genre. Banlcivia. 360 8e genre. Diaphana . ... 388 40e genre. Trocliocochlea .... 360 9e genre. Tornatina 41e genre. Oxystele 361 10e genre. Volvula . ... 389 42e genre. Photinula .... 361 4e famille. Bullidés 389 43e genre. Clilorostoma .... 364 11e genre. Bulla 389 44e genre. Omphalhis .... 361 12e genre. Haminea . ... 390 45e genre. Monilea 362 13“ genre. Altéra 390 46e genre. Gibbula .... 362 14e genre. Scaphander . . . . 390 47e genre. Trodiiscus .... 362 15e genre. Atys 48e genre. Margarita .... 363 16e genre. Physema 391 49e genre. Vitrindla 363 17e genre. Smaragdinella . ..391 50e genre. Stomatella 363 18e genre. Cryptoplithalmus . ... 392 51e genre. Stomatia .... 364 5e famille. Biilléidés 392 52e genre. Microtis 364 1 9e genre. Bullœa 392 53e genre. Gêna .... 364 20e genre. Plianerophthalmus 392 54e genre. Scissurella .... 364 21e genre. Chelidonura 392 55e genre. Broderipia 364 22e genre. Acer a . ... 393 3e famille. Haliotidiîs 23B genre. Posterobranchea . ... 393 56e genre. Haliotis 2 4e genre. Gasteropteron 393 57e genre. Teinolis 368 25 <: genre. Atlas 393 58e genre. Padollus 368 6e famille. Lophocercidés 394 2e sous-ordre. Edriophthaliua . . . . . 369 26e genre. Lopliocerus . ... 394 4e famille. FissurellidéS. .... 369 27e genre. Cylindrobulla 59e genre. Fissurella 369 28e genre. Lobiger 394 60e genre. Fissurellidœa 371 7e famille. Aplysiidés 394 61fi genre. Macroschisma 371 29e genre. Dolabella . ... 394 62e genre. Pupillia 372 30e genre. Dolabrifera 395 63e genre. Cemoria 372 31e genre. Aplysia 395 64e genre. Bimula 372 32' genre. Syplionota 395 65e genre. Emarginula 372 33e genre. Aclesia . ... 396 66e genre. Parmophorus 373 34e genre. Notarchus 396 5e famille. Dentaliidés 373 35e genre. Bursalella 396 67e genre. Dentalium 374 36e genre. Stylocheilus 396 68° genre. Entalis 374 8e famille. Pleurobranchidés 396 6e famille. Scutelliidés 374 37e genre. Pleurobrandms . ... 396 693 genre. Patelloidea .... 374 Ÿ 38e genre. Oscanius 397 TOME PREMIER. 63 506 TABLE METHODIQUE. 39e genre. Meda 397 •A> 42e genre. Flabellina. . . 412 •40e genre. Pleurobranchœa . . . . 397 43e genre. Cavolina 412 41e genre. Umbrella 44e genre. Favorinus 4l!2 42e genre. Tylodina 398 45e genre. Coryphella 412 98 famille. Runcixidés 398 46e genre. Tergipes ; 412 43e genre. Runcina ........ 398 47e genre. Phidania 41 a 10e famille. Pleurophyllidiidés. 399 48e genre. Calliopœa , 44e genre. Pleurophyllidia 399 49e genre. Oithona 413 11e famille. Phyllidiidés . . . . . 399 50e genre. Alderia 413 45e genre. Phyllidia 399 51e genre. Hermœa 414 46e genre. Fryeria 399 52e genre. Slyliger 414' 47e genre. Hxjpobrancliieea 399 53e genre. Clœlia 414 2” ordre. Nudibrangaes 400 54e genre. Chioræra 414 Indivision. Anthobranchiata. 400 4e famille. Elysiidés 414 lr“ famille. Doridés 401 55e genre. Elysia 414 1er genre. Glossodoris 401 56e genre. Placobranchus 2e genre. Actinodoris 5e famille. Limapoytiidés 415 3e genre. Asteronotus « 401 57e genre. Limapontia. . , 415 4e genre. Actinocyclus 401 58e genre. Pelta 416 5e genre. Boris 401 59e genre. Acteonia 416 6e genre. Ceratodoris 402 60e genre. Cenia 416 7e genre. Goniodoris 61e genre. Fucola 416 8e genre. Æ g ires 3e sous-classe. Pulmonés 417 9e genre. Polycera 1er ordre. Iyoperculés 417 10e genre. Trevelyana 1er sous -ordre. Géophiles . 417 11e genre. Thecacera lre famille. Olhacinidés 417 12e genre. Plocamophorus 403 lre tribu. Oleacixidæ 417 13e genre. Ceratosoma 1er genre. Oleacina 417 14e genre. Acanthodoris 404 2S genre. Cœcilianella 419 15e genre. Casella 3e genre. Glandina 419 16e genre. Pelagclla 4e genre. Subiilina 420 17e genre. Onchidoris 2e tribu. Helicininæ 421 18e genre. Villiersia 5e genre. Sagda 421 19e genre. Hexabranchus 6e genre. Pitys 421 20e genre. Heptabranchus .... 405 7e genre. Zonites 422 21e genre. Ataqema 405 8e genre. Disais 423 22e genre. Triopa 9e genre. Helicella 424 23e genre. Idalia 3e tribu. Vitri.yi.væ 424 24e genre. Miranda 10e genre. Pfeifferia 424 2e division. Aiolobranchiata . 406 11e genre. Vitrina 424 23 famille. Tritoniidés 406 12e genre. Dandebardia 425 25e genre. Tritonia 13e genre. Parmacella . . . 426 26e genre. Tetliys 14e genre. Cryptella 426 27e genre. Melibe 407 15e genre. Pellella 427 28e genre. Dendronotus 407 2e famille. Testacellidés 427 29e genre. Scyllœa 16e genre. Testacella. 427 30e genre. Merea 17e genre. Plectrophorus 427 31e genre. Lomanotus ......... 408 3e famille. Héligidés 428 32e genre. Bornella ]re tribu. Succininæ 428 33e genre. Venilia 18e genre. Simpulopsis ....... 428 34e genre. Janus 19e genre. Succinea 428 35e genre. Doto 409 20e genre. Amphibulima 429 36e genre. Gellina 21e genre. Helisiga 429 3e famille- Eolidés 22e genre. Omalonyx 429 37e genre. Glanais 2e tribu. Achatininæ 429 38e genre. Laniogerus 23e genre. Achatina 429 39B genre. Æolis 24e genre. Homorus 430 40e genre. Eolidina 411 25e genre. Carella 430 41e genre. Amphorina 411 jl 26e genre. Limicoluria 430 507 TABLE METHODIQUE. 27® genre. Liparus 430 28e genre. Pseudachatina . . 430 29e genre. Columna 431 30e genre. Pseudotroclnis 431 31e genre. A chatinella 431 32e genre. Tornatellina 432 3e tribu. Buliminæ 433 33e genre. Cochloslyla 433 34e genre. Partula 434 35e genre. Bulimus 435 36e genre. Otostomus 436 37e genre. Odontostomus 438 38e genre. Tomigerus 438 39® genre. Placostylus 438 40e genre. Orthalicus 439 41e genre. Bulimulus 440 42e genre. Cochlicella 441 43e genre. Chondrus 442 44e genre. Bostryx 443 4e tribu. Pupinæ 443 45e genre. Gibbus 443 46e genre. Boy sia 443 47e genre. Pupa 443 48e genre. Verligo 445 49e genre. Megaspira 446 50e genre. Balea 446 51e genre. Cylindrella 446 52' genre. Leia 448 53e genre. Clausilia ’. . 448 5e tribu. Helicinæ 450 54e genre. Streptaxis 450 55e genre. Slylodonta 451 56e genre. Hélix 452 57e genre. Eurycratera 455 58e genre. Helicostijla 456 59® genre. Acavus 457 60e genre. Cochlea 458 61e genre. Anostoma 459 62e genre. Lucerna 459 63e genre. Macrocyclis 461 64e genre. Solaropsis 462 65e genre. Anchistoma 462 66e genre, lberus 464 67e genre. Ochthephila 465 68e genre. Hygromia 466 69e genre. Theba 466 4e famille. L diacides 466 70e genre. Limax 466 71e genre. Limacella 467 723 genre. Megimathium 467 73e genre. Hyalimax 468 74® genre. Viquesnelia 468 75e genre. Eamelus 468 76e genre. Phospliorax 468 77e genre. Pliilomycus 468 5e famille, Sténopidés 469 78® genre. Stenopus 469 79e genre. N anima 469 80e genre, Hemiplecta 470 81e genre. Byssota 470 82® genr e. Microcystis 470 83e genre. Macrochlamys 470 84® genre. Pachyslyla 470 85® genre. Cysticopsis 470 86e genre. Ariophanta 470 87e genre. P aryphanta . 47 | 88e genre. Ampliidoxa. 471 89 3 genre. Helicarion. . 471 6e famille. Arionidés , 472 90e genre. Arion 472 91e genre. Geomalacus 472 7e famille. Janellidés. . ... 473 92® genre. Janella 473 8e famille. Véronucellidés 473 93° genre. Veronicella 473 9e famille. Qkchidiidés 474 94e genre. Onchidium 474 95e genre. Onchidella 474 96® genre. Peronia 474 97e genre. Bnchaniana 474 2e sous-ordre. Lduvophiles 475 10® famille. Auriculidés 475 lre tribu. Auriculinæ 475 98® genre. Auricida. . , 475 99e genre. Cassidula 475 100® genre. Scarabus 476 101e genre. Plecolrema . . 476 102® genre. Alexia , 476 103® genre. Carychium 476 2e tribu. Melahipinæ 477 104e genre. Melampus 477 105e genre. Tralia 477 106® genre. Opliicardelus 478 107e genre. Laimodonta 478 108e genre. Marinula 478 109e genre. Leuconia 478 110e genre. Pedipes 478 11® famille. Otinidés. 479 111e genre. Otina 479 12e famille. Lïmnéidés 479 lre tribu. Ldüvæixæ 479 112e genre. Chilina 479 113e genre. Limncea 479 114e genre. Amphipeplea 480 115e genre. Physa 480 116e genre. Physopsis 481 117e genre. Camptoceras 481 118e genre . Aplexus 481 2e tribu. Planorbi.væ 482 119® genre. Planorbis 482 120® genre. Segmenlina. 483 3e tribu. Ancylinæ 483 121e genre. Anciylus 483 122e genre. Acroloxus. . > 483 123e genre. Lalia 483 124e genre. Gundlachia 484 3e sous-ordre. Thalassophiles 484 13e famille. Aaipullacéridés 484 508 TABLE MÉTHODIQUE. 125e genre. Ampullacera 484 <$> 14e famille. Siphonariidés 485 126e genre. Siphonaria 485 2e ordre. Operculés 485 1er sous-ordre. Ectophthalmes 485 lre famille. Cyclophoridés 485 lre tribu. Cyclotev/e 485 1er genre. Cyclotus 485 2e genre. Opistliophorus . 486 3e genre. Pterocyclos 486 4e genre. Alycœus 487 2e tribu. Cyclophori.yæ 487 5e genre. Cyclophorus 487 6e genre. Leplopoma 487 7e genre. Dermatocera 488 8e genre. Aulopoma 488 9e genre. Craspedopoma 488 3e tribu. Pupinijvæ 488 10e genre. Megalostoma 489 11e genre. Torlulosa . . 489 12e genre. Anaulus 489 13e genre. Pupinella 489 14e genre. Diplommalina 490 15e genre. Pupina 490 16e genre. Registoma 490 17e genre. C allia 490 4e tribu. Cyclostomjnæ 491 18° genre. Cyclostoma 491 19e genre. Tropidophora 491 20e genre. Cistula 492 21e genre. Cliondropoma 492 22e genre. Choanopoma 493 23e genre. Àdamsié.Ua 494 5e tribu. Pouiatiasinæ 494 24e genre. Pomatias 494 25e genre. Hydrocena 494 26e genre. Bourciera 494 27e genre. Strophostoma 495 28e genre. Scoliostoma 495 2e famille. Hélicinjdés 495 29e genre. Helicina 495 30e genre. Trochatella 496 31e genre. Schasicheila 497 32e genre Alcadia 497 33e genre. Lucidella 497 34e genre. Stoastoma 497 35e genre. Proserpina 497 36e genre. Ceres 498 2e sous-ordre. Opisophthalmes 498 3e famille. Troncatellidés 498 37e genre. Truncatella 498 38e genre. Geomelania 498 39e genre. Acicula 498 40e genre. Tomichia 498 3e sous-ordre. Prosophthalmes 499 4e famille. Assiminiidés 499 41e genre. Assiminia 499 42e genre. Paludinella 499 FIN DE LA TABLE. MANUEL CONCHYLIOLOGIE E T D E PALÉONTOLOGIE CONCHYLIOLOGIQUE TOME SECOND TARIS. — — a2KS>@£Z2*> TYPOGRAPHIE DE HENRI PLON, IMPRIMEUR DE L* EMPEREUR, 8 , rue Garancière MANUEL CONCHYLIOLOGIE ET DE PALÉONTOLOGIE CONCHYLIOLOGIQUE PAR LE DB J. G. CHENU TOME SECOND SPONDVLUS REGIUS PARIS LIBRAIRIE VICTOR MASSON PLAGE DE L’ÉCOLE DE MEDECINE MDCCCLXII Le Manuel de Conchyliologie devait paraître en quatre parties, comme nous l’avions annoncé ; mais pour rendre ces quatre livraisons à peu près égales il aurait fallu composer la troisième des dernières familles de Céphalés et des premières d’Acéphalés. Pour ne pas séparer ainsi dans le cours de la publication les mollusques du premier sous-embranche- ment, beaucoup plus nombreux en genres et en espèces que ceux du second, nous avons préféré, malgré la différence dans le nombre des pages, faire deux volumes (un pour chaque sous-embranchement), qu’on peut au besoin réunir en un seul. A la demande de plusieurs souscripteurs, nous avons fait imprimer la table alphabétique générale sur deux colonnes, l’une d’elles blanche, pour permettre les additions à la main, les rectifications et les notes. Nous ne nous dissimulons pas les imperfections de ce Manuel, mais nous croirons avoir atteint le but que nous nous proposons , si ce livre peut servir de guide pour le classement des collections, et si l’exposé, incomplet il est vrai, mais impartial, des nombreux genres et sous-genres proposés par les conchyliologistes de tous les pays, peut fournir l’occasion d’établir enfin une classification méthodique épurée de tous les genres inutiles. ■ MOLLUSQUES. MOLLUSCA. Linné, 17 58. 2' SOUS-EMBRANCHEMENT. ACÉPHALÉS. Cuvier, 1789. Conchifères. Lamarch , 1818. Orthoconques et Pleuroconques. D’Orbigny, 1845. Les mollusques acéphales sont sans tête et sans yeux; ils ont une bouche dépourvue de parties dures, cachée dans le fond ou entre les replis du manteau. Celui-ci est presque toujours ployé en deux et renferme le corps, comme un livre est contenu dans sa couverture; mais souvent aussi les deux lobes se réunissent par-devant, et le manteau forme alors un tube. Entre les lames du manteau et en avant sont quatre feuillets branchiaux striés régulièrement en travers par les vaisseaux. Les organes les plus apparents du corps sont le foie et les viscères. Au-dessus de la bouche se trouve le ganglion cérébral qui communique avec d’autres ganglions voisins ou distants. La bouche est à une extrémité, l’anus à l’autre; le cœur est à la région dorsale, il n’a qu’un ventricule et la circulation est simple. Aux côtés de la bouche sont quatre petits feuillets triangulaires, qui constituent les extrémités des deux lèvres et servent de tentacules. Le pied n’est qu’une masse charnue , dont les mouvements se font par un mécanisme analogue à celui de la langue des mammifères ; il a ses muscles attachés dans le fond des valves de la coquille. D’autres muscles qui forment tantôt une, tantôt deux masses, se rendent transversalement d’une valve à l’autre et servent à les rapprocher l’une de l’autre ; mais quand l’animal relâche ces muscles , un ligament élastique placé en arrière de la charnière, et alors sans antagonisme, ouvre les valves. Quelques acéphalés ont un byssus, c’est-à-dire un faisceau de poils plus ou moins déliés, sortant de la base du pied, et à l’aide desquels ils se fixent aux corps sous -marins; ces mollusques emploient leur pied pour diriger ces fils et en coller les extrémités. Ils reproduisent même ces fils quand ils ont été accidentel- lement coupés ou détachés. Génération ovo-vivipare ; point d’accouplement. La coquille se compose de deux valves, auxquels s’ajoutent dans quelques genres des pièces surnuméraires. La charnière est simple ou composée d’un plus TOME SECOND. 1 2 ACÉPHALES. ou moins grand nombre de dents et de lames qui entrent dans des fossettes cor- respondantes, quand l’animal ferme sa coquille. Quelques coquilles ne peuvent pas être hermétiquement fermées, parce quelles ne se rejoignent pas dans toute l’étendue des bords et présentent une ou plusieurs parties bâillantes, soit en avant, soit aux extrémités. Cuvier et Lamarck. 1er Ordre. PHOLADACÉS. PHOLADACEA. Blainville , 1818. Ces mollusques ont le manteau fermé, mais il laisse passer deux tubes ou siphons plus ou moins allongés et contigus à la base; l’inférieur ou branchial protège deux paires de branchies. Le passage du pied est étroit. Le pied est plus ou moins allongé et terminé en massue. lre Famille. PHOLAD1DÉS. PHOLADIDAE. Leach, 1819. Animal symétrique, en massue ou vermiforme. Manteau en partie découvert, fermé en avant, si ce n’est pour le passage du pied. Siphons larges, allongés, réunis jusque près de leur extrémité, frangés aux orifices. Branchies étroites, adhérentes dans toute leur longueur à l’intérieur du siphon branchial. Pied court et tronqué. Coquille libre, tubuleuse, équivalve, bâillante aux deux extrémités, mince, fragile, blanche, en forme de râpe; sans dents cardinales, mais consolidée exté- rieurement par des pièces accessoires. Bords cardinaux réfléchis sur les crochets et présentant de chaque côté et intérieurement une longue saillie calcaire , servant à l’insertion musculaire. Impression musculaire antérieure sur la surface cardinale. Sinus palléal très-profond. Les pholadidés sont térébrants ; ils percent la vase , le bois et même le roc , et ils vivent stationnaires dans les conduits qu’ils se sont pratiqués. Cette famille présente deux types distincts : certaines espèces vivent à l’intérieur d’un tube calcaire qu’ elles sécrètent , ou d’un trou tubuleux dont elles tapissent les parois de matière calcaire (térédinés), elles n’ont pas de pièces testacées acces- soires qui protègent les bords cardinaux; les autres vivent dans les trous quelles creusent (pholadinés) . ire Sous-famille. PHOLADINÉS. PHOLADINAE. H. et A. Adams , 1855. Animal en massue. Siphons sans palettes calcaires. Bords cardinaux couverts par une ou plusieurs pièces calcaires accessoires, sans tube calcaire sécrété. 1er Genre. PHOLADE. P HO LAS. Linné , 1757. Coquille assez mince, obronde, ovale ou allongée, ventrue, très -bâillante en avant et en arrière, à crochets couverts de callosités soutenues par des lamelles transversales; sans charnière articulée, à ligament nul ou rudimentaire. A l’inté- rieur des valves, en dessous des crochets, se trouve une forte dent en cuilleron. ACÉPHALES. 3 Pièces accessoires en écusson placées en dessus ou en avant du point de contact des valves. Impression palléale très-écliancrée. Deux impressions musculaires sur chaque valve, l’une d’elles sur les callosités des crochets, l’autre anale. Animal allongé, conique; manteau fermé dans une partie de sa longueur, lar- gement ouvert en avant pour le passage d’un pied large, court et tronqué. Deux siphons réunis dans toute leur longueur contenus par un tube très-extensible. Fig. 3. P. costata. Fig. 4. P. latissima. Fig. 5 P. crucifera. Fig. 6. P. latissima. Les espèces fossiles se rencontrent dans les terrains jurassiques, crétacés, ter- tiaires, miocènes et pliocènes. Nous citerons les P. tripartita, Deshayes , fossile des sables inférieurs. P. Levesquei, Watelet, P. Dutemplei, Deshayes , fossiles du calcaire grossier. Quelques espèces de ce genre , ainsi limité par Lamarck , présentent des diffé- rences assez grandes pour donner lieu à de nouvelles coupes génériques proposées par quelques auteurs et admises par MM. H. et A. Adams. Ces naturalistes ne comprennent dans le genre pholas que les espèces réunissant les caractères suivants : 4 ACÉPHALÉS. Siphons simples à la base. Coquille allongée, cylindrique, toujours baillante en avant; deux pièces dorsales, l’antérieure simple centrale et lancéolée, la pos- térieure étroite et transverse. Bord cardinal large, réfléchi et recouvrant les cro- chets. Sinus palléal long et profond. Ex. : P. costata, Linné ; P. latissima, Sowerby ; P. crucifera, Sowerby. /7 2e Genre. D ACTY LIN A. Gray, 1847. Thovana, Leach , teste Gray. /774 . /fÿÿ ('UvY-Zte/J Siphons nus à la base. Des cirrhes à l’orifice du siphon branchial; le siphon anal simple ou crénelé sur les bords. Coquille oblongue-ovale. L’ouverture anté- rieure des valves toujours baillante. Deux pièces dorsales lancéolées et placées / >9 9/ m. -^r /7r9Ç-> . Fig. 10. P. dactylus. Fig. 1 l P. dactylus. Fig. 12. P. candeana. Fig. 13. P. dactylus. l’une à côté de l’autre. Bord cardinal réfléchi sur les crochets et formant des alvéoles. Ex. : D. dactylus, Linné ; D. chiloensis, King ; D. orientalis, Gmelin ; D. candeana, d’Orbigny. ACÉPHALÉS. 5 Fig. 14. P. chiloensis. Fig. 16. P. orientalis. * 3e Genre. B ARN E A. Leach, teste Risso , 1826. Siphons nus à la base et à orifices cirrheux. Coquille ovale-oblongue. L’ouver- ture antérieure des valves toujours bâillante. Une seule pièce dorsale, lancéolée; bord cardinal réfléchi sur les crochets. Ex. : B. candida, Linné; B. parva, Linné. Fig. 17. P. candida. Fig. 18. P. candida. , Fig. 19. B. parva. 4^ Genre. XYLOPHAGA. Turton, 1822. Siphons simples à la base, grêles, sillonnés et divisés à l’extrémité. Coquille globuleuse, très-ouverte en avant, close en arrière. Valves coupées par un sillon transverse. Deux pièces dorsales semi-ovales, étroites, divergentes. Ex. : X. dor- salis, Turton ; X. globosa, Sowerby. Fig. 20. X. dorsalis. Fig. 21. Fig. 22 X. globosa. Fig. 23. 6 ACÉPHALES. 5e Genre. Z 1RPHAEA. Leach , teste Gray, 1840. Zirfæa, Gray. Coquille ovale , bord cardinal à peine réfléchi , couverte d’un épiderme corné et sans pièces dorsales. Ouverture antérieure très-bâillante. Ex. : Z. crispata, Linné ; Z. callosa, Lamarck. Fig. 24. Z. callosa. Fig. 26. Z. crispata. Fig. 27. Z. crispata. 6e Genre. N AVE A. Gray, 1851. Coquille ovale, très-bâillante en avant, close en arrière. Valves divisées par un sillon subcentral. Bord dorsal couvert d’un épiderme coriace en arrière des cro- chets. Ex. : N. subglobosa, Gray. 7e Genre. PHOLADIDEA. Turton , 1819. Hatasia et Talonella, Gray, 1851. Siphons avec des pièces cornées ou calcaires à leur base. Siphon branchial cirrheux, siphon anal simple à l’extrémité. Coquille ovale, largement ouverte en avant, mais close par une plaque calleuse. Deux pièces dorsales, étroites. Ex. : P. papyracea, Solander ; P. melanoura, Sowerby. Fig. 30. P. papyracea. Fig. 31 Fig. 32. P melanoura. Fig. 33 ACÉPHALES. 7 8e Genre. TALON A. Gray, 1847. Siphons avec des pièces cornées ou calcaires à leur base. Coquille à ouverture antérieure étroite. Deux pièces dorsales moyennes, latérales et divergentes. Ex. : T. clausa, Gray. Fig. 34. T. clausa. Fig. 35. 9e Genre. J OU ANNET1A. Desmoulins, 1828. Pholadopsis, Conrad, 1849. Triumphalia, Sowerby, 1849. Siphons nus. Coquille sphérique, cunéiforme, inéquivalve, inéquilatérale, à peine bâillante en arrière, largement bâillante en avant, à valves solides, courtes, anguleuses inférieurement, striées obliquement, les stries convergentes vers un sillon médian ; crochets peu distincts , étant recouverts de pièces accessoires sou- dées; un écusson très -large , lisse, mince, fragile, enveloppant arec l’âge toute Fig. 36. J. globosa. Fig. 37. J. pulcherrima. Fig. 38. J. Curaingii. la partie antérieure , formé de deux moitiés un peu inégales , s’emboîtant l’une dans l’autre , soudées chacune par un de leurs bords à l’une des valves et resser- rant de cette manière le bâillement antérieur de la coquille. Ligament nul; char- nière sans dent. A l’intérieur de chaque valve, un appendice septiforme, vertical, 8 ACÉPHALÉS. soudé par sa base au disque , procédant du crochet et occupant le tiers de la hauteur de la valve. Impression palléale très -forte, profondément échancrée. Impressions musculaires. Ex. : J. globosa, Quoi); J. Cumingii, Sowerbij; J. Dar- winii, Sowerbij; J. pulcherrima, Sowerby. M. Jouannet a décrit une espèce fossile, P. semicaudata (P. Jouanneti, Deshaijes ), des faluns de Mérignac, près Bordeaux. Fig. 39 J. Darwin ii. Fig. 40. 10e Genre. PARAPHOLAS. Conrad, 1848. Siphons nus. Coquille ovale - oblongue ; ouverture antérieure fermée par une plaque calleuse et globuleuse. Valves égales , divisées par un sillon oblique par- tant des crochets et s’étendant jusqu’au bord de la coquille. Deux pièces dorsales. Ex. : P. Janelli , Deshayes ; P. concamerata, Deshayes. Fig. 43 P. concamerata. Fig. 44. V ACEPHALES. 9 11e Genre. MARTESIA. Leach, 1847. Penifella, Conrad, 1849. Siphons nus. Coquille ovale -oblongue. Ouverture antérieure fermée par une plaque calleuse et globuleuse. Valves égales, divisées en avant par un sillon étendu des crochets aux bords de la coquille. Une seule pièce dorsale, lancéolée. Ex. : M. calva, Sowerby ; M. striata, Linné ; M. curta, Sowerby ; M. californica, Conrad; M. acuminata, Soverby; M. teredinæformis , Sowerby . Fig. 45. M. calva. Fig. 46. M. calva Fig. 48. M. striata. Fig. 53. M. californica. Fig. 47. M. calva. Fig. 50. M. striata. Fig. 56. M. acuminata. TOME SECOND. 2 10 ACÉPHALES. 2* Sous-famille. TÉRÉDININÉS. TEREDININAE. H. et A. Adams. 1855. Animal vermiforme. Siphons munis à leur extrémité de deux palettes calcaires. Bords cardinaux couverts par une plaque cornée, sans pièces calcaires accessoires. Les térédininés vivent à l’extrémité d’un trou tubuleux tapissé de matière cal- caire sécrétée. 12e Genre. TEREDINA. Lamarck, 1818. Coquille globuleuse, régulière, équivalve, à crochets saillants couverts par uu écusson extérieur dorsal, ovale; charnière simple, sans liga- ment; des cuillerons épais sous les crochets. Elle est fixée à l’extrémité d’un tube conique, assez court et ouvert à son extrémité postérieure. Animal inconnu. Ex. : T. personata, Lamarck , fossile des terrains tertiaires. L’écusson dorsal des térédines les rapproche des pholades, et elles se confondent avec les tarets par le tube qui contient la coquille. Espèces peu nombreuses, fossiles des terrains crétacés et tertiaires. Vi g. 57. T. personata. 'JL y tsrj te. * Fig. 58. T personata. 13e Genre. TARE T. TE RE DO. Linné , 1757. Xylophagus. Pline. Xylotrya. Leach. Fistulaxa, partira , Lamarck. Coquille assez épaisse, équivalve, courte, formant un anneau par le rappro- chement de ses valves; largement bâillante de chaque côté, sans ligament ni charnière. Les valves sont fortement échancrées en dessus et en dessous et pré- sentent un cuilleron plus ou moins allongé sous les crochets. Cette coquille est placée à l’extrémité d’un tube calcaire conique, droit ou flexueux, quelquefois bifurqué ou seulement divisé par une cloison à sa partie postérieure , pour le pas- sage de deux siphons, qui sont protégés chacun par une palette calcaire simple ou dentelée qui sert d’opercule. La partie antérieure ou buccale se trouve fermée ACÉPHALES. II L’animal est allongé , vermiforme ; le manteau est tubuleux , ouvert pour la sortie d’un pied court et des siphons. A la base de ces derniers se trouve un anneau musculaire destiné à fixer l’animal au tube et à maintenir les palettes. Les tarets sont des animaux extrêmement nuisibles; ils percent les pièces de bois et même les pierres submergées ; ils vivent en famille et leur fécondité est prodigieuse; ce sont des ennemis redoutables pour les navigateurs, et l’on ne met les navires à l’abri de leur invasion qu’en les doublant de cuivre jusqu’à la ligne de flottaison. Les pierres des digues sont facilement perforées par ces animaux, qu’on trouve dans toutes les mers. Il existe plusieurs espèces vivantes et une douzaine environ d’espèces fossiles des terrains jurassiques , crétacés et tertiaires. Nous citerons les T. norvegica, Spengler ; T. navalis, Linné , et T. cincta, ce dernier fossile du calcaire grossier de Houdan , Deshayes. Fig. 61. T. norvegica. Fig. 62. T. cincta. M. de Quatrefages divise le genre taret en deux sections : dans la première, il place les espèces à palmules simples, et dans la seconde, celles à palmules arti- culées (xylotryes de Leach). MM. H.^t Arthur Adams suppriment le genre septaria de Lamarck, et consi- dèrent le septaria gigantea comme un taret d’une grande dimension. Mais ils pro- posent dans le genre teredo, deux sous-genres ainsi caractérisés. Sous-genre. Xylotria, Leach. — Palettes allongées, penniformes. Ex. : X. palmulata, Lamarck. Sous-genre. Uperotis , Guettard . — Palettes ovales , dentelées ; tube en forme de massue droite ou contournée. Ex. • U. corniformis (teredo). Lamarck. Nous sommes disposés à admettre la suppression du genre septaria , mais nous croyons devoir encore l’indiquer dans ce manuel. 12 ACÉPHALÉS. Tous les auteurs anciens et modernes gardent prudemment le silence au sujet de la sexualité des tarets, ou les considèrent comme étant hermaphrodites et n’ ayant pas besoin de s’accoupler; tous aussi s’accordent à dire que les tarets sont ovipares. Tous s’accordent également à parler des ravages qu’ils produisent dans les bois au moyen de leur tarière ou coquille (Adanson) ou d’un suc acide (Turton , Deshayes ) . Voici quels sont les résultats de nos observations sur ce sujet : Les tarets jeunes ou adultes extraits des bois dans lesquels ils ont établi leur habitat, placés dans un vase rempli d’eau de mer très-propre, et près des- quels on met des morceaux de bois , ne peuvent plus y rentrer en perforant de nouveau le bois. La térébration leur est impossible, en raison de ce qu’ils man- quent d’un point d’appui et de ce qu’ils ne peuvent exercer une pression suffisante pour faire agir leur tarière ou coquille en forme de râpe, ou leur suc acide. Mais lorsque les individus extraits des bois sont très -vigoureux , ils peuvent reproduire complètement leur tube calcaire complet et même s’y renfermer du côté de la tête, en bouchant l’orifice correspondant au moyen d’une cloison transversale , convexe en avant. M. Eydoux, médecin de la marine, a fait plusieurs expériences à ce sujet, et il a obtenu sur plusieurs individus la reproduction du tube calcaire. Des observations nombreuses me portent à admettre l’action térébrante, au moyen des deux valves de la coquille agissant chacune comme une râpe très-fine et demi- circulaire, sur les parois et le fond du canal ligneux du taret. Cette manière de râper et de limer le bois, sans cesse ramolli par l’eau, coïncide-t-elle avec l’action dissolvante d’un suc acide? Je n’ai d’autre raison de nier son concours, que l’im- possibilité de recueillir ce suc et d’en démontrer l’acidité au moyen du papier de tournesol. Quel que soit le mécanisme de la perforation, ou plutôt de l’agrandissement et de la prolongation du canal ligneux qui sert d’habitat aux tarets , il nous a été bien démontré que les adultes et les jeunes, extraits de leur loge ligneuse, n’y peuvent plus rentrer. Nous n’avons jamais vu d’œufs non embryonnés, ni isolés, ni sous forme d’amas, ni sous forme d’une nappe glaireuse, sur la surface des bois; et nous avons pris tant de soin pour tâcher de confirmer à cet égard l’opinion des anciens naturalistes et celle professée par Duhamel du Monceau , que nous aurions dû parvenir à découvrir ces œufs et la liqueur prolifique des mâles , si , comme M. de Quatrefages l’a avancé et soutenu, ces deux produits de la génération de ces animaux étaient expulsés par des femelles et par des mâles, ce qui d’après nos observations, très -nombreuses à cet égard, ne nous paraît nullement probable . Je me crois autorisé à considérer la majorité des espèces de tarets comme étant ovo-vivipares et hermaphrodites suffisants , et il ne me reste de doute qu’à l’égard du taret d’Adanson (Sénégal), dont j’ai trouvé l’ovaire rempli d’ovules bivésicu- laires dans tous les individus que j’ai ouverts. Le jeune taret, qu’on a considéré avec quelque raison comme la larve de ce ACÉPHALES. 13 mollusque, n’est autre chose que l’embryon parvenu à son état parfait comme tel, ou au dernier âge de la vie embryonnaire. Au moment de son expulsion ou de son apparition au dehors, il se présente sous forme d’un globule jaunâtre qui se meut de suite et ne tarde pas à nager au moyen d’une collerette de cils vibratiles. Lorsque cette larve cesse de nager et se promène sur les corps solides , on la voit entr’ou- vrir et fermer, de temps en temps, les deux valves hémisphériques de sa coquille, et exécuter ce deuxième mode de locomotion au moyen d’un très-long pied lingui- forme qui est développé de très-bonne heure chez les embryons longtemps avant leur expulsion. Après s’être promené sur le bois, le jeune taret choisit le point où il doit se fixer, et s’y arrête. C’est ordinairement une partie poreuse et ramollie. Si alors la larve des tarets peut déjà employer des moyens chimiques ou mécaniques pour former la première dépression, qui est l’origine du trou de perforation, il est certain qu’en raison de l’extrême petitesse de ces animaux , les moyens chimiques seraient insaisissables et inappréciables; mais les moyens mécaniques, quelque faibles qu’ils puissent paraître, peuvent tomber sous le sens et sont visibles et appré- ciables . En effet, le jeune taret, dont la coquille embryonnaire est bivalve, sphéroïde, très-lisse et jaunâtre, se niche sans peine dans l’un des perluis du bois, et par la pression qu’il exerce en se mouvant de droite à gauche, et vice versa, produit facilement sur ce point de la surface du bois , plus ou moins ramolli par l’eau , un petit godet pour y loger la moitié de son corps. 11 éprouve moins de difficulté lorsque les bois sont encore recouverts de leur écorce et de leur aubier. Le godet est le point de départ, le commencement du trou et du canal qu’il doit creuser dans l’épaisseur du bois. Aussitôt niché dans ce godet, le jeune taret se recouvre d’une couche de substance muqueuse qui se condense, brunit un peu et offre au centre un et quelquefois deux trous pour le passage des deux siphons: Cette pre- mière couche muqueuse qui , le lendemain et surtout le troisième jour, devient calcaire, est le commencement du tube calcaire de l’animal. On ne peut voir alors les manœuvres de l’animal, à cause de l’opacité de la surface; mais en sacrifiant et détachant des bois les jeunes tarets, le deuxième, le troisième et les jours sui- vants, on reconnaît qu’il sécrète, très -promptement , une coquille blanche, sem- blable pour la forme à celle de l’adulte. Son accroissement est si rapide quelle déborde dans tous les sens, excepté en haut, la coquille embryonnaire. L’appari- tion de cette coquille coïncide si exactement avec la térébration du bois et la for- mation du trou , quelle doit être considérée comme un des instruments actifs ou passifs de perforation. D’ailleurs le jeune taret se nourrit de bois râpé. Les jeunes tarets, une fois en possession d’une loge, s’accroissent rapidement et passent de la forme sphéroïde à la forme conique de plus en plus allongée , ce qui fait que le corps, ne pouvant plus être contenu dans la coquille, serait à nu, s’il n’était recouvert et protégé par le tube calcaire adhérent à la paroi du canal ligneux qui sert d’habitat à l’animal. Jonrn. de conch. (M. Laurent), 1850. 14 ACÉPHALÉS. 14* Genre. CLOISONNAIRE. SEPTARIA. Lamarck, 1818. Furcella. Lamarck , 1801. Kuphus. Gray, 1840. ~ J jj. Coquille très-courte, subglobuleuse, bâillante de chaque côté. Les valves sont seulement appuyées l’une contre l’autre et non réunies par une charnière ou un ligament. A l’intérieur, elle présente des cuillerons allongés, étroits et aplatis. Cette coquille est enfermée dans un tube testacé souvent très -long (quelquefois près de deux mètres) , droit ou courbé, très -épais, le plus souvent incomplet et divisé intérieurement par des cloisons irrégulières, transversales, en forme de valvules. Le diamètre de ce tube diminue insensiblement de l’extrémité antérieure à la postérieure, où il se bifurque et présente deux tubes plus petits destinés à protéger les siphons de l’animal. La surface extérieure est couverte de nombreuses stries transverses d’accroissement. L’extrémité antérieure, dans les individus com- plets, est fermée par une calotte convexe en dehors. L’animal est allongé et cylindrique. Le manteau forme une gaine charnue percée à l’extrémité postérieure pour le passage des siphons qui sont grêles et assez allongés. C’est à l’extrémité la plus large que la coquille se trouve logée. Ce genre, très-voisin des tarets, n’est pas encore parfaitement connu. On n’en cite que deux espèces des mers des grandes Indes et de la Méditerranée. Les fos- siles peu nombreux rapportés à ce genre sont des tarets. Ex. : S. arenaria, Lamarck. 2e Famille. GASTROCHÉNIDÉS. GASTROCHAENIDAE. Gray, 1840. Les gastrochénidés ont une coquille équivalve, extrêmement bâillante, à valves minces, assez fragiles; à dents cardinales rudimentaires. Le ligament est externe, marginal, étroit et faible. Impression palléale sinueuse. $ f & £ . Ch 15e Genre. FISTULANA. Bruquières , 1789. /rrr a ENA. Retzius ., Gray, 1847. Gastrochaena. Spengler, 1783 Coquille équivalve très-allongée, cunéiforme, très-bâillante, à charnière simple et linéaire, à ligament extérieur droit, sans cuillerons sous les crochets et contenue dans un tube ou fourreau calcaire mince, fragile, en forme de massue; fermé et renflé à l’une de ses extrémités , atténué régulièrement vers l’autre qui présente une ou deux ouvertures terminales ; les deux valves sont libres et sans adhérence dans le tube qui présente à l’intérieur une cloison calcaire servant à enfermer la 15 ACÉPHALES. coquille dans la partie la plus renflée du tube. Cette cloison est percée d’une ouverture en forme de qui donne passage au corps de l’animal. Animal allongé, arrondi, renflé à son extrémité céphalique, terminé à l’autre par deux siphons allongés et réunis. Ex. : F. clava, Lamarck ; F. Royanensis, cette dernière fossile de la craie, d’Orbiqny. . J , Fig. 68. F. clava. Fig. 69. F. clava. Fig. 70. F. Royanensis. /yqf. Fig. 71. F. clava. Les fistulanes vivent isolées dans le sable. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces vivantes ou fossiles. 16e Genre. GASTROCHAEN A. Lamarck, 1818. Rocellaria. Fleuriau de Bellevue , 1802. Roxellaria. Menlte, 1830. Coquille libre allongée, bivalve, équivalve, cunéiforme, très -bâillante posté- rieurement, à charnière simple et à ligament droit et extérieur, contenue dans des loges creusées par l’animal dans des pierres calcaires ou des madrépores. Fig. 72. G. mytiloïdes. Fig. 73. G. cuneïformis. Fig. 74. G, modiolina. Animal perforant , claviforme , tronqué postérieurement ; les bords du manteau réunis; ne présentant qu’une très-petite ouverture pour le passage du pied, au 16 ACÉPHALES. centre de la partie tronquée ; deux siphons réunis , très-allongés et se contractant en entier sous la coquille; branchies étroites, prolongées au delà des siphons. Fig. 75. G. Chemnitziana. Fig. 76. Fig. 77. G. dubia. Les gastrochènes se creusent des tubes dans les pierres et dans les madrépores ; on en connaît un petit nombre d’espèces vivantes de la Méditerranée, des mers des Antilles et de File de France; les espèces fossiles plus nombreuses se rencon- trent dans les terrains jurassiques, crétacés et tertiaires. Ex. : G. cuneiformis, G. modiolina, G. mytiloïdes, Lamcirck ; G. dubia, Fermant ; G. Chemnitziana, d’Orbigny . On en connaît plusieurs espèces fossiles des terrains jurassiques, cré- tacés et tertiaires. 17e Genre. CL AV AG ELLA. Lamarek, 1807. Buccodus. Guettard. Coquille peu épaisse, quelquefois transparente; formant l’extrémité inférieure (F un tube calcaire : l’une des valves est enchâssée et soudée dans la paroi du tube, tandis que l’autre est libre. Impressions musculaires très - distinctes , écartées, ovales et réunies par une ligule palléale excavée en arrière. Le tube est épais, droit ou sinueux, subcylindrique, plus ou moins allongé, dilaté en massue infé- rieure, avec une ouverture supérieure irrégulièrement circulaire ou oblongue, simple ou garnie de collerettes. Son extrémité inférieure est souvent terminée par un disque percé d’une rimule centrale et entouré ou hérissé d’une couronne de petits tubes spiniformes plus ou moins nombreux. Fig. 78. C. coronata. Animal perforant, allongé, claviforme, ayant les lobes du manteau réunis, très-épais , prolongés postérieurement en deux siphons réunis dans toute leur lon- gueur. Corps demi-cylindrique, pourvu de chaque côté d’une paire de branchies étroites, dont l’extrémité postérieure, libre, flotte dans le siphon branchial; palpes 17 ACÉPHALÉS. labiales longues et étroites ; un très-petit pied rudimentaire antérieur placé en face d’une très-petite fente du manteau. Fig. 79. C. aperta. Fig. 80. C. cristata. Fig. 81. C. Caillati. Les clavagelles diffèrent des arrosoirs par la disposition et le développement plus considérable des valves, dont une seule pièce est soudée au tube. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces vivantes de la Méditerranée et de l’océan Pacifique. Ex. : G. aperta, Sowerby. Les espèces fossiles ne sont guère plus nombreuses; elles viennent des terrains crétacés et tertiaires. Ex. : C. coronata, C. Caillati, Deshayes ; G. cristata, Lamarclî. 18e Genre. ARROSOIR. A S P E RG IL LU M , Lamarck, 1809. / jrt} g- ^ Phallus marinus. Lister. Tueulus marinus. Gualtieri. Brechites. Guettardj 1774. Arytaeka. Oketij 1815. Clepsydra. Schumacher, 1717. Adspergillum. Menke. Fourreau tubuleux, testacé, se rétrécissant insensiblement vers sa partie anté- rieure où il est ouvert, et grossissant en massue vers l’autre extrémité; la massue ayant, d’un côté, deux valves incrustées dans sa paroi; disque terminal de la massue , convexe , percé de trous épars , subtubuleux en pomme d’arrosoir et ayant une fissure au centre et une collerette plus ou moins développée et formée par une série de petits tubes soudés ensemble; coquille bivalve, subéquilatérale. L’extré- mité opposée présentant quelquefois un ou plusieurs rebords foliacés en forme de manchettes. Fig. 82. A. vaginiferum. Animal allongé, claviforme, subcylindracé , enveloppé d’un manteau épais, ayant les deux lobes soudés dans tout leur contour, terminé antérieurement en TOME SECOND. 3 18 ACÉPHALÉS. un disque ayant au centre une fente longitudinale courte et étroite , et postérieu- rement en deux siphons réunis; palpes labiales, longues et étroites; branchies allongées , étroites , se prolongeant dans le siphon branchial ; un pied rudimentaire porté en avant. Deshayes. I/animal de l’arrosoir est attaché à son tube à l’endroit même où la petite coquille bivalve est insérée. Il est fixé par des muscles qui sont les analogues des muscles adducteurs des autres mollusques acéphalés ; on comprend qu’ils doivent avoir une forme et des rapports particuliers dans un animal dont toute l’organi- sation est assez singulièrement modifiée. Ex. : A. vaginiferum, Lamarck . Les arrosoirs vivent sur les plages sablonneuses, s’enfoncent perpendiculaire- ment dans le sable à une assez grande profondeur. Lorsqu’ils remontent, ils font saillir à la surface l’espèce de pavillon qui termine le tube. C’est dans ce pavillon que l’animal dilate largement l’ouverture de ses siphons, pour établir, par leur moyen et par les ouvertures antérieures du manteau , un courant d’eau destiné à la respiration et à porter vers la bouche les particules alimentaires dont il se nourrit. Le nombre des espèces vivantes est de dix-huit à peu près , particulièrement de la mer Rouge et de l’Océanie; on n’en connaît qu’une seule fossile des environs de Bordeaux, Asp. Leognanum-Hœninghaus. M. Adams vient de décrire tout récem- ment une espèce fort curieuse des mers de l’Australie, Asp. Strangei, dont nous donnons la figure. Fig. 83. A. Strangei En général, les arrosoirs sont formés d’un tube testacé plus ou moins long, cylindrique , quelquefois conique , atténué à son extrémité , droit ou diversement courbé , mince et le plus souvent couvert dans presque toute son étendue d’une couche plus ou moins serrée de grains de sable, de pierres ou de débris de coquilles. L’extrémité supérieure du tube est terminée par un disque convexe ou aplati , percé de petits trous formant souvent autant de petits tubes plus prononcés à la circonférence du disque qu’à son centre, où l’on aperçoit une fissure droite ou en S. Au point de jonction du disque avec la circonférence, on remarque dans plusieurs espèces une fraise ou collerette formée par une série d’autres petits tubes soudés ensemble et plus ou moins allongés et réguliers. C’est un peu au-dessous de cette collerette que se trouvent les petites valves largement ouvertes et encadrées dans le tube. Le reste du fourreau tubuleux ne présente rien de remarquable , il est souvent grêle et offre dans quelques espèces , à son extrémité libre, une ou plusieurs cou- ronnes d’appendices foliacés ou manchettes. ACEPHALES. 19 On suppose que les tubes spiniformes du disque et de la collerette sont destinés au passage des organes de la respiration, et M. de Blainville pense que ces tubes sont les canaux protecteurs d’autant de filets musculaires servant à fixer l’animal au corps sur lequel il doit vivre , et de manière à lui permettre des mouvements autour de ce^oint fixe. Sous-genre. Foegia , Gray, 1842. — M. Gray a établi ce sous-genre pour les espèces à tube nu , en massue postérieurement et dont le disque terminal est étroit et sans franges. Ex. : F. Strangei, Adams. 3e Famille. SOLÉNIDÉS. SOLENIDAE. Latveille, 1825. Les solénidés ont les lobes du manteau réunis , si ce n’est en avant pour le passage du pied, qui est large, assez allongé, épais et en massue tronquée anté- rieurement. Les siphons, à orifices frangés, sont courts et réunis, ou longs et en partie désunis. Les branchies sont étroites et prolongées dans le siphon branchial. Les palpes sont triangulaires et développées. La coquille est équivalve, transverse, allongée , subcylindrique ou oblongue , bâillante aux deux extrémités. La char- nière est composée , dans chaque valve , de deux ou trois dents comprimées , la postérieure bifide. Le ligament est externe, marginal, large, droit et adhérent à un large bourrelet. Les crochets sont en général petits, peu saillants ou peu apparents . Les solénidés vivent solitairement dans le sable des bords de la mer, où ils se creusent des trous verticaux souvent assez profonds. Ainsi, lorsque l’animal est vivant, la coquille est perpendiculaire et le côté supérieur est celui qui donne passage aux siphons. Ces animaux remontent du fond de leur trou jusqu’au niveau du sol , et rentrent à l’aide d’extensions et de contractions alternatives du pied musculeux qui se trouve placé à la partie inférieure de la coquille. Cette famille comprend un grand nombre d’espèces vivantes de toutes les mers et un nombre assez considérable d’espèces fossiles de diverses époques géologiques, mais particulièrement des terrains crétacés et tertiaires. Elle représente le grand genre solen de Lamarck, subdivisé. MM. H. et A. Adams établissent deux so us- familles ; dans la première ils réunissent les espèces à siphons courts et unis , et dans la seconde se groupent les espèces à siphons allongés et désunis. ire Sous-famille. SOLÉNINÉS. SOLENIN AE. H. et A. Adams. Les soléninés ont des siphons courts et réunis , et le pied plus ou moins cylin- drique et obtus. La coquille est transverse , allongée , bâillante , et tronquée aux deux extrémités. Sa charnière ne présente généralement qu’une seule dent à chaque valve. L’impression palléale forme un sinus profond et tronqué. 20 ACEPHALES. 19e Genre. SOLEN. Linné, 1757. p Iïypogaea, Hypogaeoderma. Poli, 1791. Les espèces du genre solen ont les siphons très-courts , réunis et frangés à leurs orifices. La coquille est transverse, allongée, presque droite, subcylindrique, à bords parallèles. Les extrémités sont baillantes et les sommets sont près du bord antérieur. La charnière se compose d’une dent à l’extrémité de chaque valve. Le ligament est externe et long; l’impression musculaire est allongée, et l’impression palléale présente un sinus court et tronqué. Ex. : S. vagina, Linné. * w?- /ïf f Fig. 84. S. vagina. Fig. 85. S. vagina. Sous-genre. Solena, Browne, 1756. — Coquille arrondie de chaque côté. Sommets près du bord antérieur; impression musculaire antérieure arrondie. Ex. : S. ambiguus, Lamarck. Fig. 86. S. ambiguus. 20e Genre. ENSIS. Schumacher, 1817. Ensatella. Swainson, 1840. t /y^'tT Coquille transverse, allongée, bâillante et arrondie aux deux extrémités. Som- mets antérieurs. Charnière composée de deux dents sur une valve et de trois sur l’autre. Impression musculaire antérieure allongée, horizontale. Impression pal- léale avec un petit sinus tronqué. Siphons courts et divisés. Ex. : E. ensis, Linné ; E. ensis major, Linné; E. siliqua, Linné; E. Gaudichaudi, Chenu ; E. costatus, Sandberger ; ce dernier, fossile du duché de Nassau. X ACÉPHALES. 21 Fig. 87. S. ensis. Fig. 89 S. siliqua Fig. 90. S. siliqua. Fig. 94. S. costatus. 22 ACÉPHALÉS. 2e Sous-famille. PHARINÉS. PHAR1NAE. H. et A. Adams . Les pharinés ont les siphons allongés et désunis dans la moitié de leur longueur. La coquille est transverse, allongée, baillante et arrondie aux extrémités. La charnière se compose de deux dents recourbées dans une valve et de trois dents dans l’autre. L’impression palléale a un sinus profond et arrondi. 21e Genre. PHARUS. Leacli, teste Gray, 1840. Coquille mince, comprimée, subéquilatérale, couverte d’un épiderme verdâtre. Sommets subcentraux. A l’intérieur et sous la charnière, une callosité en forme de côte, assez épaisse et oblique, consolide cette partie de la coquille. La char- nière se compose de trois dents, la médiane bifurquée, sur la valve droite; et sur la valve gauche d’une dent unique, comprimée, bifide et sublatérale. Impression musculaire antérieure, allongée et horizontale. Impression palléale courte, sinus large. Siphons divisés et à orifices frangés. Ex. : P. legumen, Linné. Fig. 95. P legumen. 22e Genre. PHARELLA. Gray, 1854. Coquille subcylindrique, transverse, allongée, arrondie et baillante aux deux extrémités. Sommets subantérieurs. Charnière composée de deux dents sur une valve et de trois dents sur l’autre. Impression musculaire allongée , subtrigone. * Impression palléale présentant un petit sinus. Ex. : P. acutidens, Broderip ; P. javanica, Lamarck. Fig. 96. P. acutidens. Fig. 97. P. javanica. 23e Genre. CULTELLUS. Schumacher, 1817. Coquille allongée, transverse, comprimée latéralement , baillante à ses extré- mités, courbée dans sa longueur; charnière subterminale, composée de deux dents rapprochées sur une valve et d’une seule sur la valve opposée ; impression ACÉPHALÉS. 23 musculaire antérieure subcirculaire; la postérieure ovale, oblongue; impression palléale offrant en arrière un sinus large et peu profond , subquadrangulaire ou obtus en avant. Ex. : C. cultellus, Linné ; C. planus (maximus, Gmelin ), Lamardi; C. grignonensis , ce dernier fossile , Deshayes. Fig. 98 C. cultellus. Fig. 99. C. cultellus. . J <3 C^CY, £ ci . (y fi. S i li Q u a. Muhlfeld, 1811. Leguminaria. Schumacher, 1817. Solen, partim, Lamarck. 24e Genre. MAC H AERA. Gould , 1841. Coquille oblongue, ovale, transverse, comprimée, inéquilatérale, un peu bâillante; crochets peu proéminents. Charnière composée sur une valve de deux dents droites et quelquefois d’une troisième mince, comprimée et placée dans la direction du bord ; sur l’autre valve , de deux dents seulement s’emboîtant dans Fig. 102. M. radiata. Fig. 103. M. splendens. Fig. 104. M. siliqua. les interstices de la valve opposée. A l’intérieur, on remarque une côte saillante partant de la charnière et se dirigeant en s’élargissant et s’affaissant vers le bord de la coquille. Ligament extérieur, proéminent. Siphons allongés, larges, unis et couverts d’un épiderme assez épais. Parmi les espèces de ce genre, les 24 ACÉPHALES. unes ont une coquille épaisse, les autres au contraire ont les valves minces et transparentes; elles sont toutes couvertes d’un épiderme brillant. Ce genre, formé aux dépens du genre solen, comprend quelques espèces vivantes et un petit nombre d’espèces fossiles des terrains crétacés et tertiaires. Ex. : M. radiata, Linné ; M. splendens, Chenu; M. Lamarckii, (siliqua) Muhlfeld. 25e Genre. SOLECURTUS . Blainville, 1824. Macha. Oken. 1815. Solenocurtus. Sowerby , 1839. Coquille ovale, allongée, équivalve, subéquilatérale, très -bâillante aux deux extrémités , couverte de stries onduleuses , à bords presque droits et parallèles ; les extrémités également arrondies et comme tronquées; les crochets très-peu marqués. Charnière édentule ou formée par quelques petites dents cardinales rudimentaires; ligament saillant, bombé, porté sur des callosités nymphales épaisses ; deux impressions musculaires distantes , arrondies ; impression palléale étroite, profondément sinueuse en arrière et se prolongeant bien au delà de la sinuosité. Animal très-grand relativement à sa coquille. Les lobes du manteau épais en avant, soudés dans leur moitié postérieure et prolongés en deux siphons inégaux réunis jusque près de leur sommet. Pied linguiforme , gros et épais. Fig. 105. S. strigillatus. Fig. 106. A. coarctata. Fig. 107. A. coarctata. Ce genre, formé aux dépens du genre solen, est peu nombreux en espèces vivantes ; on en cite un assez bon nombre de fossiles des terrains crétacés et ter- tiaires. Ex. : S. strigillatus, Linné. Sous-genre. Azor, Gray, 1847. — Coquille à valves lisses et couvertes d’un épiderme. Ex. : A. coarctatus, Gmelin. y — ■ 2> 2-/ L 26e Genre. TAGELUS. Gray, 1847. Siliquaria. Schumacher , 1817. Coquille transverse et allongée, couverte d’un épiderme assez épais, bâillante et arrondie aux deux extrémités. Sommets submédians. Deux ou trois dents à la charnière. Sinus de l’impression palléale très-profond et s’étendant sous les cro- chets. Siphons allongés et cylindriques. Ex. : T. Dombeyi, Lamarch. Fig. 108. T. Dombeyi. ACÉPHALES. 25 27e Genre. N OV ACULIN A. Benson, 1830. Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse allongée, bâillante aux extré- mités. Ligament externe communiquant avec l’intérieur de La coquille par un canal oblique. Crochets proéminents; charnière à peu près droite, avec une dent car- dinale courbée, étroite, dans une valve s’enclavant dans deux dents semblables de l’autre valve. Sinus palléal profond. Les novaculines ont été trouvées dans le Gange ; elles sont encore peu connues. Ex. : N. gangetica, Benson ; N. constricta, Lamarck. Fig. 109. N. constricta. Fig. 110. N. gangetica. 4e Famille. GL YCIMÉRIDÉS. GLVCIMERIDAE. Deshayes , 1839. Les glyciméridés ont une coquille équivalve, épaisse, bâillante aux deux extré- mités. La charnière est composée d’une dent cardinale rudimentaire. Le ligament est externe, solide et proéminent, inséré sur une callosité nymphale plus ou moins forte. L’impression palléale est irrégulière et sinueuse en arrière. L’animal est allongé et symétrique. Les lobes du manteau sont unis et ne présentent qu’une ouverture petite et proportionnée au volume du pied , qui est digitiforme. Les siphons sont gros , très-allongés et couverts d’un épiderme épais , à orifices frangés. Les glyciméridés vivent dans le sable ou la vase, où ils se creusent des trous sou- vent très-profonds. On en connaît un petit nombre d’espèces vivantes et un nombre beaucoup plus considérable d’espèces fossiles. 28e Genre. SÂXICÂVA. Fleuriciu de Bellevue , 1802. Hiatella. Daudin , 1799. Byssomya. Cuvier , 1817. Clotho. Faujas Saint-Fond , 1807. Coquille transverse, étroite, irrégulière, souvent inéquivalve, inéquilatérale, un peu bâillante en arrière et en avant, couverte d’un épiderme débordant. Char- nière calleuse , linéaire , sans dents , ou présentant une dent rudimentaire sur chaque valve. Crochets peu saillants; ligament externe, allongé, assez épais. Bords Fig. 111. S. rugosa. Fig. 112. S. rubra. Fig. 113. S. hiatella. souvent irréguliers. Impressions musculaires écartées, l’antérieure oblongue, la postérieure subcirculaire. Impression palléale formant un sinus étroit et profond. 4 TOME SECOND. 26 ACÉPHALES. Animal trans verse. Lobes du manteau réunis dans toute leur étendue, présentant seulement en* avant et en bas une petite ouverture pour le passage du pied ; pro- longés en arrière , en deux siphons gros , inégaux , séparés à leur extrémité et dont l’ouverture est garnie d’une rangée de petits tentacules ; le branchial plus long. Bouche grande. Lèvres membraneuses, palpes labiales courtes et épaisses. Branchies doubles, étroites et prolongées dans le siphon branchial. Pied allongé, vermiforme et fendu inférieurement. Ex. : S. rubra, Deshayes ; S. rugosa, Linné ; S. arctica, Lamarck . On en connaît plusieurs espèces fossiles des terrains juras- siques et tertiaires. 'Wrt 7T_ 29e Genre. P AN OP AE A. Ménard de la Groye , 1807. H-eHtf-o.ui Y il-, purtimr7~~faiassizr- Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse, inégalement bâillante sur les côtés. Une dent cardinale conique, avec une fossette opposée sur chaque valve. Nymphe calleuse, comprimée, ascendante, non saillante au dehors. Ligament extérieur fixé sur les callosités. Impressions palléales très-marquées, larges, allon- gées, avec un sinus triangulaire plus ou moins profond. Impressions musculaires bien marquées. Animal très-allongé; manteau fermé dans presque toute sa lon- gueur, épais et ouvert seulement au milieu pour le passage d’un pied court, large, comprimé et placé sur une masse abdominale considérable. Deux siphons réunis dans un très-long tube extensible. Les panopées vivent sur les côtes sablonneuses ; elles s’enfoncent dans le sable ou la vase. On en connaît quelques-unes vivantes et un grand nombre de fossiles. Ex. : P. australis, Sowerby ; P. Faujasii, Ménard de la Groye; P. Spengleri , Fig. 114. P. australis. MM. H. et A. Adams établissent deux genres aux dépens du genre panopée : le premier, sous le nom de glycimeris, comprend les espèces qui n’ont sur une ACÉPHALES. 27 valve quune dent correspondant à une fossette de l’autre valve sans dents. Le second, sous le nom de panopée, comprend les espèces ayant une dent et une Fig. 116. P. Faujasi. Fig. 117. P. Faujasi. fossette à chaque valve, comme dans la panopée de Spengler. Nous n’admettons ces divisions qu’à titre de sous -genre, et nous conservons le nom générique de glycimère au genre suivant, que les mêmes auteurs adoptent , mais sous le nom beau- coup moins connu de cyrtodaria. Fig. 118. P. Spengleri. JltAA#. 3 /«T dglviJF 2" a A^h H J^uy, cJu^k- "L^ 28 y&JM'T }æ^* A C E P H A LES^^ _&dits>-genre. Myopsis, Agassiz, 184 — Coquille mince, ornée de petits points linéaires formant des lignes rayonnantes, grande ou de moyenne dimension, plus ou moins bâillante aux deux extrémités ; une dent cardinale à chaque valve. Crochets plus ou moins rapprochés du bord antérieur, quelquefois même mar- ginaux. Impression palléale profondément échancrée; impressions musculaires indistinctes. Sur presque toutes les espèces, une dépression plus ou moins sen- sible part des crochets et gagne en s’évasant le bord antéro-inférieur. M. Agassiz reconnaît vingt- cinq espèces des terrains jurassiques et crétacés ; le genre myopsis est réuni par quelques auteurs au genre panopée, et par d’autres au genre phola- domye. Ex. : M. lata, Agassiz , fossile du terrain néocomien. S-e-its- genre. Pleuromia, Agassiz , ^1842. — Coquille allongée ou ovoïde, de petite et de moyenne dimension , renflée sous les crochets , graduellement amincie en arrière et plus ou moins relevée au bord postérieur, un peu bâillante aux deux extrémité^ Test fort mince , presque papyracé , avec quelques rides concentriques assez régulières. Crochets plus ou moins rapprochés du bord antérieur, assez gros, recourbés en avant et contigus. Impression palléale avec un sinus large et Fig. 119. M. lata. Fig. 120. P. donacina. Fig. 121. P. alta. profond, mais rarement distinct. M. d’Orbigny pense que ce genre doit être con- fondu avec le genre panopée; des exemplaires bien conservés lui ont permis de re- connaître sur quelques espèces la présence de dents cardinales qui ne lui laissent aucun doute. Quoi qu’il en soit, M. Agassiz cite un assez grand nombre d’espèces du grès bigarré, du muschelkalk, du lias et du Jura inférieur, moyen et supérieur. Ex. : P. donacina, Roemer ; P. alta, Agassiz , fossiles de l’oolithe inférieur. Sous-genre. Homomya, Agassiz, 1842. — Coquille très-mince, transverse, ovale, ventrue, inéquilatérale, bâillante aux deux extrémités, sans dents à la charnière; semblable à celle des pholadomyes, moins les côtes transverses. Crochets épais, arrondis, un peu enroulés, munis de pointes acérées, contigus, mais non perforés. Ce genre, réuni par la plupart des auteurs au genre pbo- ladomye, comprend quelques espèces du Jura supérieur et inférieur. Ex. : H. hortulana, Agassiz, fossile du Jura supérieur. Fig. 122. H. hortulana. AGÉPHALÉS. 29 te JW/ Sous-genre. Arcomya, Agassiz, 1842. — Coquille très-mince, très-allongée, « / tantôt comprimée, tantôt plus ou moins cylindracée, bâillante aux deux extrémités, f '* y mais surtout à la postérieure. Crochets petits, étroits, pointus, peu courbés et ne y 1 s’élevant que peu au-dessus du bord dorsal, très -rapprochés. Impressions musculaires antérieures ovales ou pyriformes , les posté- rieures arrondies. Impression palléale indis- tincte. Douze espèces environ des terrains jurassiques. Ex. : A. oblonga, Agassiz, fossile des marnes basiques moyennes de Mulhouse. Fig. 123. A. oblonga. ■£~ ■OCeru*. T * / Lf Fig. 124. P. dilatata. Sous-genre. Platymya, Agassiz, 1838. — M. Agassiz comprend dans ce genre quelques espèces voisines des arcomyes par leur forme et leur physionomie générale, mais qui en diffèrent par l’aplatissement de leur coquille, par la posi- tion plus médiane de leurs crochets, qui sont le plus souvent très - déprimés , et par leurs extrémités très-développées et fort larges. Les deux extrémités sont bâil- lantes, mais plus particulièrement la postérieure. L’aire cardinale est bien moins caractérisée que dans les arcomyes; aussi n’est- elle que d’un bien faible secours pour la détermination des es- pèces. La carène marginale qui la sépare des flancs est surtout moins accusée. Les rides des flancs sont d’or- dinaire très-distinctes, longitudinales, concentriques, et surtout marquées sur la partie antérieure; elles sont plus confuses du côté postérieur et n’y forment ordinairement que des ondulations irrégulières. Les stries d’accroissement ne s’observent que difficilement sur les moules extérieurs; on ne les remarque pas du tout sur les moules intérieurs. Les impressions musculaires et palléale sont en général tout aussi peu reconnaissables que chez les arcomyes. Cependant M. Agassiz a pu reconnaître l’impression musculaire postérieure et l’impression palléale sur l’espèce que nous citons. Ex. : P. dilatata , Agassiz, fossile du terrain néocomien. Sous-genre. Mactromya, Agassiz, 1842. — Coquille gonflée, voire même globuleuse, très-mince, ornée de rides longitudinales tranchantes ou au moins de fines stries d’accroissement; quelques-unes allongées et plus ou moins comprimées. Charnière sans dents; au moins n’en aperçoit-on aucune trace sur les moules intérieurs. Mais on remar- que sur chaque valve un sillon particulier qui commence en avant des crochets , se dirige obli- quement en bas et en avant derrière l’impression musculaire antérieure. Ce sillon est le résultat 1 3 125' M‘ rus°sa' d’une arête qui existe à la face interne du test. Ce genre, rejeté par les uns * 30 ACÉPHALES. complètement démembré par les autres, est peu nombreux en espèces des terrains crétacés et jurassiques. Ex. : M. rugosa, Agctssiz, fossile du Jura supérieur. /y 2 , “tun /ÿg-^ 30e Genre. GLYCIMERIS. Lamarck, 1801. c &&- Cyrtodaria. Daudin, 1799. Coquille oblongue, transverse, fortement épidermée, bâillante aux deux extré- mités , équivalve , très-inéquilatérale ; crochets peu saillants , le plus souvent cor- rodés. Charnière sans dents, présentant une callosité épaisse, allongée. Ligament extérieur porté par des nymphes saillantes au dehors. Impressions musculaires distinctes et très-écartées ; impression palléale bien marquée. Valves épaissies par des callosités sur la plus grande partie de la surface intérieure. Epiderme épais, , cylindracé, noir. Manteau épais et ridé, Fig. 126. G. siliqua. Fig. 127. G. angusta. fermé dans toute sa longueur, ouvert seulement en avant pour le passage d’un pied petit et épais. Deux siphons réunis en une seule masse charnue ne pouvant jamais entrer dans la coquille. Bouche petite, pourvue, de chaque côté, de deux appendices buccaux triangulaires. Branchies doubles, longues et épaisses. Ex. : G. siliqua, Lamarck ; G. angusta, Nyst. Cette dernière fossile du cray des envi- rons d’Anvers. 5e Famille. MYIDÉS. MYIDAE. Gray, 1839. Les myidés ont une coquille assez épaisse, solide, bâillante postérieurement, couverte d’un épiderme brun ou grisâtre. Charnière sans dents, mais munie d’un cuilleron qui en tient lieu. Ligament interne. Le manteau de l’animal est complè- tement fermé, si ce n’est pour le passage d’un pied étroit. Les siphons allongés sont réunis jusqu’à leur extrémité, couverts par un épiderme mince et à orifices frangés. Ils vivent dans des trous plus ou moins profonds qu’ils creusent dans le sable ou la vase des bords de la mer. x , .. .. 31e Genre. MYA. Linné, 1747. L /y y fr,'/ 0 , ACÉPHALÉS. 3 J taie de la valve droite. Ligament interne, s’insérant entre le cuilleron et la fossette. Crochets peu saillants. Impressions musculaires distantes. Impression palléale profondément échancrée en arrière. Animal oblong; manteau fermé sur presque toute sa longueur, n’offrant qu’une petite ouverture pour le passage d’un pied petit court et conique. Les tubes allongés, réunis dans toute leur longueur, divisés seulement à l’extrémité et frangés à leur orifice. Branchies assez courtes, en feuillets de chaque côté du corps. Ce genre ne comprend que quatre espèces vivantes et huit espèces fossiles des terrains tertiaires supérieurs. Parmi ces der- nières, trois sont les analogues des espèces vivantes. Ex. : M. arenaria, Linné. Fig. 128. M. arenaria. Fig. 129. M. arenaria. Sous-genre. Platyodon, Conrad, 1837. — MM. H. et A. Adams adoptent ce sous-genre ainsi caractérisé. Coquille ventrue, à stries onduleuses, concen- triques, et présentant un petit sillon s’étendant du sommet au bord de la coquille. Côté postérieur court, avec des stries rayonnantes; dent cardinale droite, dilatée et biémarginée. Ex. : P. cancellata, Conrad ; nous ne connaissons pas cette espèce. Genre. TUGONIA. Recluz, 1846. / - s? r . Type : le Tugon, d ’Adanson. & t t Coquille bivalve, équivalve, globuleuse ou subovale , très-inéquilatérale , bâil- lant largement et seulement en arrière. Crochets petits, postérieurs. Charnière ayant sur chaque valve un cuilleron petit , arrondi , concave , saillant obliquement et différemment en avant, selon la valve, accompagné postérieurement d’une petite dent cardinale indépendante du cuilleron. Ligament double; l’externe placé sur le bord cardinal, en travers des crochets ; l’interne fixé dans les cuil- lerons. Impressions musculaires : l’an- térieure ovale, placée sous le bord car- dinal, tout près du cuilleron, et la postérieure plus petite, circulaire, sous la dent subapiciale. Impression palléale très-courte et continuant sans interruption sur le pourtour interne des valves. Animal ayant le côté postérieur rétréci et terminé par un tube très-court , tron- qué, à peine saillant au delà des valves. Manteau bilobé, très-mince, membra- neux, à surface unie, bordé à sa circonférence par deux muscles rubannés, épaissis, Fig. 130. T. tugoù. Fig. 131. simplement arquée, se 32 ACÉPHALÉS. larges de deux millimètres au plus , finement denticulés à la marge extérieure et soudés dans tout leur contour. Les tugonies sont des coquilles vivant dans l’argile durcie , à l’embouchure des fleuves. Une seule espèce, le type du genre, habite le Sénégal; les autres sont fossiles. Toutes portent des stries rayonnantes sur la surface entière des valves ou seulement sur la partie postérieure de celles-ci. Recluz. Ex. : T. tugon, Recluz. On en connaît deux espèces fossiles. 6e Famille. CORBULIDÉS. CORRULIDAE. Broderip , 1839. Les corbulidés ont une coquille inéquivalve, épaisse, solide, ouverte seulement en avant. La charnière se compose d’une dent conique, saillante, recourbée, reçue dans une fossette ou une échancrure de la valve opposée. L’animal n’est pas symé- trique. Le manteau n’est ouvert qu’en avant. L’ouverture du pied est étroite et a les bords dentelés. Les siphons sont réunis, courts et frangés. Les corbulidés vivent dans le sable ou la vase des bords de la mer. 33e Genre. CORBULA. Bruguières , 1792. Coquille inéquivalve, inéquilatérale, plus ou moins épaisse, bombée, fermée, arrondie en avant, atténuée et prolongée en arrière. Charnière formée sur chaque valve d’une dent conique recourbée et d’une fossette correspondante. Ligament interne et court inséré sur la dent de la valve gauche et la fossette de la droite. Impressions musculaires peu distantes. Impression palléale faiblement excavée. Animal ovale, assez épais, manteau fermé seulement à l’extrémité postérieure pour couvrir deux siphons réunis et peu saillants. Pied comprimé, très -court et arr0n!l '/*£-# , Fig. 132. C. sulcata. Fig. 133. C. suicata. Fig. 135. . elegans. Fig. 136. C. regulbiensis. Fig. 137. C. cubaniana. ACÉPHALÉS. 33 Ce genre ne se compose que d’un petit nombre d’espèces vivantes et de quelques espèces fossiles des terrains crétacés et tertiaires. Ex. : C. sulcata, Bruguières ; C. mediterranea , Philippi ; C. cubaniana, d’Oi'bigny ; C. Regulbiensis, Morris ; C. elegans, Sowerbig ; C. biangula, Deshayes ; C. radiata, Deshayes, ces quatre dernières fossiles. Fig. 138. C. radiata. Fig. 139. C. biangula. - 34* Genre. AZABA. D’Orbigny, 1839. Coquille régulière, ovale ou allongée, inéquivalve, inéquilatérale, entièrement fermée, épaisse. Charnière pourvue sur la valve bombée de deux dents cardinales divergentes, séparées par une fossette. La petite valve a une dent cardinale large, creusée en cuilleron. Le ligament qui est interne s’insère d’une part sur le cuilleron de la petite valve et la fossette de la grande. Impressions musculaires au nombre de trois sur chaque valve : une anale allongée , ovale ; une buccale transverse , et Fig. 140. A. erodona. Fig. 141. A. erodona. une troisième petite, distincte, entre celle-ci et la charnière. Animal ovale, un peu comprimé, pourvu d’un manteau fermé sur les deux tiers de sa longueur, ayant à la région buccale une ouverture pour le passage d’un pied extensible, comprimé, triangulaire, tranchant; en avant, le manteau réuni donne naissance à deux siphons très-extensibles accolés sur une partie de leur longueur et ciliés à leur extrémité libre. Ex. : A. erodona, Lamarck (mya) . 35e Genre. CORBULOMY A. Nyst , 1846. Coquille ovale - transverse , déprimée, parfaitement close, inéquivalve, sub- équilatérale, la valve droite étant la plus grande. Sur la valve droite une seule dent triangulaire, pyramidale, redressée, et à côté une fossette étroite et profonde le plus souvent entaillée dans le bord ; sur la valve gauche deux dents inégales TOVE SECOND. 34 AGÉPHALÉS. séparées par une grande fossette : la dent la plus grande trigone et redressée, profondément sillonnée dans sa longueur. Ligament interne fixé dans la fossette de la valve droite et dans le sillon de la grande dent de la valve gauche. Impres- sion palléale simple, à peine infléchie en dedans du côté postérieur. Fig. 142. C. Nystii. Fig. 143. C. triangula. Fig. 144. C. Chevalieri. Fig. 145. C. antiqua. Le mollusque a les lobes du manteau réunis dans le tiers postérieur de leur longueur ; la fente antérieure donne passage à un pied comprimé , triangulaire ; le pourtour du manteau est garni d’une duplicature foliacée tentaculifère ; en arrière , cet organe se termine par deux siphons courts , réunis à la base ; le bran- chial un peu plus gros, un peu plus allongé, a l’ouverture garnie de tentacules arborescents d’une grande élégance. Deshayes . Ex. : C. Nystii, C. triangula, C. Chevalieri, et C. antiqua, Deshayes . 36e Genre. PALAEOMYA. Zittel et Goubert, 1861. Coquille triangulaire, allongée, déprimée, bâillante sur le côté postérieur, presque équivalve, inéquilatérale. Sur la valve droite , deux dents cardinales, séparées par une fossette destinée à recevoir la dent cardinale de l’autre valve. La -dent postérieure, qui est la plus grande, est proéminente, épaisse, et porte der- rière elle une fossette qui semble destinée au ligament; dent latérale postérieure allongée et très -saillante. Sur la valve gauche , une seule dent cardinale et une fossette grande et profonde, dans laquelle entrent la grosse dent et le ligament de l’autre valve. Dent latérale postérieure moins prononcée que sur l’autre valve. Impressions muscu- laires et palléales extrêmement faibles. Ex. : P. Dcshaysii, Fig. 146. p Dcshaysii. fossile du coral-rag de glos. ACÉPHALÉS. 35 37e Genre. SPHENIA. Turton, 1822. Coquille mince, subrégulière, allongée, subrostrée, comprimée, inéquivalve, gauche d’une sorte de dent aplatie élargie horizontale , se plaçant dans une exca- vation correspondante de la valve droite, et qui échancre évidemment son rebord ; deux impressions musculaires assez peu distantes. Impression palléale arrondie en arrière. Ligament interne fixé sur la dent de la valve gauche et dans la fossette de la valve droite; siphons allongés et unis. Les sphénies sont plus allongées et plus transverses que les corbules ; on en connaît quelques espèces vivantes et un plus grand nombre de fossiles. Ex. : S. Benghami, Turton ; S. ornatissima et S. alternata, cPOrbigny. Parmi les fos- siles, nous citerons les S. angulata, S. Terquemii et S. donaciformis , Deshayes. très -inéquilatérale : les sommets peu marqués; charnière formée sur la valve Fig. 147. S. ornatissima Fig. 148. S. ornatissima. Fig. 149. S. Benghami. Fig. 150. S. alternata. Fig. 151. S. alternata. Fig. 152. S. angulata. Fig. 153. S. Terquemii. Fig. 154 S. donaciformis. 38e Genre. CRYPTOMIA. Conrad, 1848. Coquille inéquilatérale, transverse, oblongue, baillante en arrière; valves présentant des stries rayonnantes, croisées quelquefois avec des stries concentriques. Char- nière présentant sur la valve droite une dent lamelleuse correspondant à une fossette de l’autre valve. Ligament interne. Impression palléale avec un petit sinus postérieur. Ex. : C. Philippinarum , A. Adams. Fig 155 C. Philippinarum. 36 ACÉPHALES. 7e Famille. ANATINIDÉS. AN ATINIDAE . D’Orbigny, 1845. Les anatinidés ont une coquille mince, fragile, nacrée, généralement inéqui- valve, et plus ou moins baillante aux deux extrémités. Les crochets présentent souvent une fissure fermée par une membrane très-mince. La charnière se com- pose d’un cuilleron sur chaque valve et d’un ligament interne qui contient un osselet. Souvent les valves sont fortifiées à l’intérieur par une côte oblique et lamelleuse. Les impressions musculaires sont peu apparentes, l’extérieure est oblongue, et l’impression palléale est le plus souvent sinueuse. L’animal a les bords du manteau réunis sur la plus grande partie de son étendue, et ouverts seulement pour le passage du pied. Les siphons, plus ou moins divisés, ont les orifices frangés. Cette- famille comprend un assez grand nombre de genres. 39e Genre. ANATINA. Lcimarck, 1809. Aurisc alpium. Meqerle, 1811. Laternula . Bolten, 1798. A Coquille très-mince, fragile, nacrée, particulièrement sur les crochets, le plus souvent transparente, transverse, subéquivalve , baillante surtout en arrière. Fig. 156. A. subrostrata. Fig. 157. A. subrostrata. - Fig. 158. A. subrostrata. Fig. 161. A. Cornueliana. Fig. 162. A. rugosa. ACEPHALES. 37 Crochets fendus. Charnière composée d’une dent horizontale, élargie en cuilleron et soutenue par une lame verticale saillante qui se prolonge jusqu’à l’empreinte musculaire postérieure. Un osselet calcaire, tricuspide, non adhérent, et maintenu en avant des cuillerons par une expansion du ligament. Ligament interne fixé dans les cuillerons. Animal ovale, transverse; lobes du manteau réunis, excepté en avant et en bas où se trouve une ouverture étroite pour le passage du pied , qui est petit et conique. Deux siphons allongés et réunis dans toute leur longueur. Les anatines vivent enfoncées perpendiculairement à peu de profondeur dans le sable ou la vase. On les trouve particulièrement sur les rivages des mers chaudes. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces de l’Inde et de l’Amérique, et quelques espèces fossiles de la plupart des terrains. Ex. : A. lanterna, Born y A. subrostrata, Lamarck ; A. rugosa, Lamarck ; A. Cornueliana, d’Orbigny ; cette dernière espèce fossile de Bettancourt. 4(U Genre. CERCOMYA. Agassiz, 1842. Coquille allongée et comprimée, élargie en avant des crochets, effilée et grêle en arrière, bâillante aux deux extrémités. Les cercomyes n’ont pas de lunule en avant des crochets ; mais toute cette partie du bord supérieur est saillante et tran- chante, comme le bord inférieur. La partie postérieure du bord supérieur ou cardinal, en arrière des crochets, est occupée par une grande aire cardinale, dont la forme et les détails constituent le caractère saillant de plusieurs espèces. Cette aire est séparée des flancs par une carène plus ou moins accusée , que j’appelle la carène marginale de l’aire cardinale; elle est ordinairement accompagnée d’un sillon parallèle , et tous deux partent du sommet des crochets et se dirigent obli- quement vers le bord postérieur. Les bords des valves réunies s’élèvent du milieu Fig. 165. C. Robinaldina. Fig. 166. C. Robinaldina. de l’aire cardinale sous la forme d’une arête impaire, qui, dans les espèces très- comprimées latéralement , acquiert une prépondérance marquée , tandis quelle est à peine sensible dans les espèces enflées. Les crochets sont petits et contigus, plus ou moins médians, suivant les espèces. Les flancs sont couverts de rides ou plis longitudinaux, concentriques et d’une grande régularité. Ces plis sont larges, épais et souvent saillants en avant, plus serrés, plus fins, et en général moins distincts en arrière; tous vont se perdre dans l’aire cardinale, où ils affectent la forme de stries transversales. Ex. : C. striata et C. gibbosa, Agassiz, fossiles du Jura supérieur; C. Robinaldina, d'Orbigny, fossiles des terrains crétacés. g V- f ACÉPHALES. 38 41e Genre. PERIFLOMA. Schumacher , 1817. An A tin a, partim, Lamarck. Bontia. Lench , teste Brown, 1844. Coquille ovalaire très-inéquivalve et très-inéquilatérale, assez solide, légère- ment nacrée. Côté postérieur court, subtronqué et à peine baillant. Crochets fendus. Charnière présentant sur chaque valve un cuilleron étroit, oblique, for- mant avec le bord supérieur une profonde échancrure dans laquelle se place un petit osselet triangulaire maintenu par une partie du ligament qui est interne et fixé dans les cuillerons. Sous le cuilleron, une côte assez épaisse se dirigeant vers le bord postérieur. Impressions musculaires inégales : l’antérieure longue et étroite, la postérieure petite et semilunaire ; impression palléale marginale. Ex. : P. tra- pezoïdes, Lamarck (anatina). Fig. 167. P. trapezoïdes. Fig. 168. P. trapezoïdes. Fig. 169. P. trapezoïdes. Sous-genre. Cochlodesma. Coutliouy. — Coquille transverse, inéquivalve, subéquilatérale, bâillante antérieurement, mince, fragile, subpellucide, à crochets fendus légèrement et peu saillants. Charnière pourvue d’un cuilleron vertical, semblable sur chaque valve, adhérant à une callosité qui borde la marge cardi- nale postérieure, et soutenu par une côte obtuse, forte, courant obliquement du côté postérieur. Une costule linéaire antérieure subverticale part des crochets, Fig. 170. C. leana. Fig. 171. C. leana. passe sous les cuillerons, et se prolonge en obliquant un peu postérieurement vers le centre des valves. Ligament double : l’interne cartilagineux, adhérant aux cuillerons; l’externe très-mince et fibreux; aucune trace d’osselet. Impressions musculaires dissimilaires : l’antérieure très-oblique, oblongue, réniforme; la pos- térieure subtrigone , tronquée antérieurement. Excavation palléale, oblongue, arrondie en avant; angle du manteau oblong, triangulaire. Recluz. Ex. : C. leana, Coutliouy.. 42e Genre. LYONSIA. Turton, 1822. AIya, partim, Chemnitz. Amphidesma, partira , Lamarck. Periploma. Rang. Corbula. Bruguières. Osteodesma, partim , Desliayes. Magdala. Leach, teste Brown, 1827. Pandorina. Scacclii, 1833. Coquille oblongue, étroite, transverse, inéquivalve, la valve gauche plus grande, rostrée, légèrement bâillant postérieurement, inéquilatérale, mince, subnacrée; charnière formée d’un petit cuilleron linéaire étroit, oblique, subcalleux, appliqué ACEPHALES. 39 sur le bord dorsal, et d’un petit osselet subquadrangulaire. Ligament interne et large. Impressions musculaires inégales : l’antérieure ovale-obronde près du bord inférieur; la postérieure circulaire près du bord dorsal. Impression palléale un peu sinueuse en arrière. Fig. 172. L. norvegica. Fig. 173. L. carinifera. Animal oblong; bords du manteau réunis dans presque toute leur étendue, ouverts seulement en avant et en dessous pour le passage d’un pied petit et por- tant un byssus à la base. Siphons courts, ciliés au sommet, et réunis presque jusqu’à l’extrémité. Ex. : L. norvegica, Chemnitz ; L. carinifera, d’Orbigny . Cette dernière espèce fossile des terrains crétacés. Sous-genre. Entodesma. Philippi, 1847. — Coquille mince , irrégulière , inéquivalve , bâillante et couverte d’un épiderme mince. Charnière formée seulement par un petit rebord circulaire dans chaque valve, pour recevoir le ligament. Ex. : E. chilensis, Philippi. Fig. 174. E. chilensis. 43e Genre. MYT1LIMERIA. Conrad, 1837. Coquille subarrondie, plus ou moins ventrue, équivalve, fragile, couverte d’un épiderme mince et caduc. Crochets subspiraux. Charnière sans dents, mais formée seulement de petites excavations linéaires sous les crochets , pour recevoir le liga- ment, qui contient un petit osselet. Impressions musculaires petites; impression palléale avec un sinus obtus. Ex. : M. Nuttalii, Conrad; M. Guerini, Pmjrandeau . Fig. 175. M. Nuttalii. 44e Genre. TH R AC IA. Leach , 1824. Mya, partim , Donavan. An A T in A, partim , Lamarch. Coquille transverse, ovale, irrégulière, inéquilatérale, très-inéquivalve, la valve droite plus profonde, un peu bâillante à ses extrémités. Charnière formée par un cuilleron calleux, épais, saillant en dedans, oblique, et un petit osselet de forme 40 ACÉPHALÉS. variable, généralement subannulaire, maintenu dans une rainure du bord anté- rieur du cuilleron. Deux ligaments : l’un solide et interne entre les cuillerons; l’autre plus faible et externe. Impressions musculaires : l’antérieure étroite, réunie à la postérieure, petite et arrondie par une impression palléale assez échancrée postérieurement. Animal ovoïde, épais; manteau très-mince et transparent, à bords réunis dans presque toute son étendue, ouvert seulement au tiers antérieur pour le passage du pied, qui est petit et comprimé. Deux siphons courts, non réunis et frangés. Ex. : T. magnifîca, Jonas; T. plicafa, Deshayes ; T. corbuloïdes, Deshayes. Fig. 177. T. magnifîca. Fig. 178. T. plicata. X Sous-genre. Rupicola. Fleuriau de Bellevue, 1802. — Coquille irrégulière. Orifices des siphons simples. Impression palléale avec un sinus triangulaire. Ex. : R. concentrica, Fleuriau de Bellevue. x Sous-genre? Ligula. Recluz. — Coquille libre, équivalve, ordinairement inéquilatérale, transversale, ovale-oblongue , plus grande et arrondie en avant, atténuée en arrière, peu bâillante. Crochets petits et entiers. Charnière formée sur chaque valve d’une dent ou cuilleron ovale ou oblong , égal , obliquant forte- ment à l’intérieur des valves. Ligament double : l’interne cartilagineux, fixé dans les cuillerons; l’externe linéaire et fibreux. Deux impressions musculaires : l’antérieure obîon- gue, un peu oblique, étroite, arquée; la postérieure petite et arrondie. Excavation palléale profonde, oblongue, obtu- sément arrondie antérieurement avec l’angle du manteau Fig. 181. l. declivis. allongé, triangulaire et aigu postérieurement. Ex. : L. declivis, Recluz. Les ligules connues jusqu’à présent sont toutes transversalement oblongues, très-déprimées, dilatées en avant, rétrécies en arrière, très-minces, fragiles, d’une AJ ACÉPHALÉS. 41 taille au-dessous de la moyenne, à peine bâillantes soit en avant, soit en arrière, et recouvertes d’un épiderme très-mince. La surface des valves est chagrinée de petites rugosités, qui les rendent rudes au toucher. Ces coquilles vivent dans les régions profondes , et ne sont apportées sur la côte qu’à la suite des tempêtes. Elles sont communes sur les côtes d’Angleterre et d’Ecosse, et plus rares sur celles de France. 45e Genre. CORIMYA. Agassiz. Les coquilles que je range dans ce genre, dit M. Agassiz, ont une physionomie bien différente de toutes celles que nous avons passées en revue jusqu’ici. Elles ressemblent extérieurement aux tellines, et c’est effectivement dans ce genre que la plupart des espèces connues jusqu’à ce jour ont été classées par les auteurs. Cependant il est probable quelles manquent de dents à la charnière, au moins n’en signale-t-on pas. Or, cette absence de dents, jointe à la minceur extrême du test, me fait croire que c’est plutôt dans le groupe des myes que dans la-famille des tellinidés quelles doivent trouver leur place. Les deux valves ne sont pas exactement semblables, ni d’égale épaisseur; l’un des crochets est aussi ordinai- rement plus haut que l’autre, d’où il résulte une sorte d’asymétrie peu sensible, il est vrai, mais qui n’en est pas moins digne de remarque. Les valves sont en général aplaties, à bord tranchant, rarement bâillantes. Les flancs sont lisses, ou bien garnis de larges sillons entre lesquels on aperçoit les lignes d’accroissement, qui sont très-fines. Le tes^t très-mince est rarement conservé, si ce n’est dans les espèces du lias. Je n’ai pu y découvrir d’autres ornements que les rides et les stries concentriques. Le plus grand nombre des espèces appartient aux terrains jurassiques ; quelques-uns seulement proviennent des terrains inférieurs de la formation crétacée. Ex. : C. pinguis, Agassiz, fossile du Jura moyen, et C. lata, Agassiz, fossile du Jura supérieur. ÛW. J (XtAsl . 3 ,, $- 3 'Zhyf- / f Fig. 183. C. lata. Fig. 184. C. pinguis. 46e Genre. PHOLADOMYA. Sowerby, 1823. Fig. 182. C. lata. Coquille mince, transparente, généralement transverse ou triangulaire, renflée, équivalve, inéquilatérale, bâillante aux extrémités, mais surtout à la postérieure. Côté antérieur court, arrondi ou tronqué; côté postérieur plus ou moins dilaté. Charnière simple sans dents , ayant sur chaque valve une nymphe marginale don- TOME SECOND. u 4 2 ACÉPHALÉS. nant insertion à un ligament externe court. Crochets saillants, très -rapprochés. Impressions musculaires rarement bien marquées. Impression palléale avec un sinus anal très-profond. Animal ayant les siphons réunis; un appendice bifurqué Fig. 187. P. candida. Fig. 188. P. caspica. Ce genre, très-nombreux en espèces fossiles, n’en compte que deux vivantes. Ces dernières sont fort rares , à ce point que l’une d’elles , déjà connue depuis longtemps, ne se trouve que dans deux ou trois collections. Le nombre des espèces fossiles est très - considérable , on en compte trois ou quatre des terrains tertiaires, quinze environ des terrains crétacés, et un bien plus grand nombre des terrains jurassiques. M. Agassiz établit pour les pholadomyes les divisions et les sections suivantes : lre Division. Pholadomyes sans aire cardinale circonscrite. Cette division se compose de trois sections particulières qui se distinguent toutes par un caractère propre, emprunté à l’aire cardinale, qui est en général très-rudi- mentaire, courte et peu distincte. Il n’y a pas de carène qui sépare l’aire cardi- nale d’une manière tranchée, des flancs de la coquille. L’ouverture postérieure se prolonge chez la plupart des espèces jusqu’aux crochets; les bords supérieurs de la coquille se réfléchissent en dehors, de manière à déterminer de chaque côté une fossette concave plus ou moins profonde. Toutes les espèces de pholadomyes qui appartiennent à cette division sont presque exclusivement littorales ou ne se rencontrent qu’accidentellement dans les dépôts pélagiques ou subpélagiques. 43 ACÉPHALES. lre section. Multicostées. — Espèces allongées, à côtes nombreuses, le plus souvent tranchantes, tantôt rayonnantes et réparties sur toute la surface, tantôt laissant un espace libre en avant et au-dessous des crochets. Cette section com- prend environ douze espèces , dont deux vivantes de la mer Caspienne et les autres fossiles de la craie et du Jura. Ex. : P. caspica, Agassiz ; P. elongata, Agassiz. Fig. 189. P. elongata. 2e section. Trigonées. — Par leurs contours généraux et par leurs ornements, ces espèces rappellent certaines trigonées de la section des scabres, si bien que Lamarck rapportait à ce genre les deux espèces qu’il a connues. Elles sont plus ou moins tronquées et épaisses en avant, mais comprimées vers l’extrémité posté- rieure. Les crochets sont fort saillants et paraissent avoir été perforés, soit d’un côté, soit de l’autre, comme chez la pholadomya candida. Les bords cardinaux se touchent et ferment la coquille par le haut jusqu’au tiers postérieur. Le bord Fig. 190. P. arcuata. Fig. 191. P. nuda. inférieur est également fermé sur une grande partie de sa longueur. En revanche, toutes les espèces baillent fortement en arrière, tandis qu’elles sont plus ou moins fermées en avant. L’aire cardinale est assez distincte, élargie en avant et effilée en arrière; mais elle ne.se prolonge pas jusqu’à l’ouverture postérieure, et sur- tout elle n’est pas circonscrite par des arêtes saillantes, comme c’est le cas des espèces cardistoïdes , auxquelles celles de cette section ressemblent souvent beau- coup par leur forme. Un des caractères les plus saillants consiste dans la structure particulière des côtes transversales et des rides et sillons longitudinaux : les pre- mières sont ordinairement étroites, onduleuses et composées de tubercules disposés en séries plus ou moins apparentes. Les rides concentriques et les sillons longitu- dinaux sont toujours très -apparents et souvent même plus saillants que les côtes. 44 ACÉPHALES. On les remarque surtout aux deux extrémités de la coquille. Les impressions musculaires et palléale ne sont pas assez marquées pour pouvoir être distinguées; l’on n’en remarque même que quelques traces équivoques. Le test, quoiqu’il paraisse avoir été fort mince, a cependant laissé fréquemment sur les moules des traces plus ou moins notables de la couche nacrée interne, qui est transformée, dans quelques exemplaires , en un enduit farineux d’un éclat assez brillant. E. : P. candida, Sowerby , des Antilles; P. arcuata, Agassiz , fossiie de la molasse; P. nuda, Agassiz , fossile du grès vert du Dauphiné. 3e section. Bucardiennes. — Cette section comprend un grand nombre d’es- pèces , caractérisées par leur forme en général fort gonflée et ramassée et par leurs ornements très -prononcés : elles sont tronquées et aplaties en avant; les flancs portent des côtes saillantes , tantôt tuberculeuses , tantôt simples et tranchantes ; les crochets sont ordinairement épais, très - développés , opposés, perforés et comme soudés. La coquille est fortement baillante en arrière et plus ou moins en avant; l’écartement des valves est même si considérable au bord supérieur, que l’aire cardinale en est oblitérée. Les bords de la coquille sont en même temps réfléchis en dehors, de manière à déterminer deux gouttières parallèles plus ou moins arquées, semblables à celles de la section précédente. Quelques espèces Fig. 194. P. glabra. Fig. 195. P. foliacea. montrent, lorsque le test est conservé, à côté de ces gputtières, des arêtes plus ou moins saillantes, qui ne se reproduisent pas sur les moules. Les impressions musculaires et palléale sont surtout marquées dans les individus adultes. Le test, lorsqu’il existe, est ordinairement à l’état de spath corné ou calcaréo-siliceux. Il ACÉPHALÉS. 45 est généralement peu épais et à bords tranchants. Cette section n’a aucun repré- sentant dans l’époque actuelle. La plus grande partie des espèces se trouve dans la formation jurassique, depuis le lias jusqu’au terrain portlandien inclusivement. Deux espèces proviennent de la formation crétacée , et une seule des terrains ter- tiaires inférieurs. On pourrait subdiviser cette grande section , d’après la structure des côtes , en trois sous-sections : lre sous-section. Aigues. — Ces espèces ont les côtes étroites, simples ou subtuberculeuses , plus ou moins tranchantes , les crochets renflés , peu saillants ; ^ elles sont de forme oblongue , assez renflées et plus fermées que celles des autres sections. Ex. : P. glabra, Agassiz, fossile du lias. 2e sous-section. Réticulées. — Elles ont des côtes à tubercules nombreux, plus ou moins gros , qui , entre-croisés avec les sillons longitudinaux , forment un dessin rétiforme très-caractéristique; elles sont très-épaisses et généralement apla- ties à la face antérieure. Ex. : P. exaltata, Agassiz , fossile du terrain à chailles. 3e sous-section. Parcicostées. — Elles ont des côtes moins nombreuses, mais souvent très-fortes et en général tranchantes ou rugueuses ; leurs flancs n’ont pas cette apparence réticulée des précédentes, auxquelles elles ressemblent cependant quelquefois par la forme. Ex. : P. foliacea, Agassiz, fossile de l’oolithe inférieur; P. parcicosta, Agassiz, fossile du terrain à chailles. 2e Division. Pholadomyes à aire cardinale circonscrite. Cette seconde division comprend des espèces de forme et de taille diverses, allongées, ovalaires, courtes, gonflées ou cordifo raies. Malgré ces variations, ces espèces se distinguent par un caractère commun très-important, c’e.st d’avoir une aire cardinale fort développée , formée de deux lames aplaties et circonscrite par deux arêtes plus ou moins fortes. La coquille est fort peu bâillante. Le bord car- dinal est fermé. L’ouverture antérieure se réduit le plus souvent à un léger écar- tement de valves et paraît même quelquefois manquer tout à fait. L’ouverture postérieure est également peu développée et fort étroite, proportionnellement aux dimensions des coquilles; elle ne s’avance que peu sur le bord supérieur. Les ornements sont beaucoup plus simples que chez les espèces de la première divi- sion. Ce sont des côtes uniformes, rarement tuberculeuses, tantôt linéaires et à peine visibles, tantôt très-saillantes et tranchantes, mais toujours peu nombreuses et limitées à la partie antérieure et moyenne du test. En général, les rides longi- tudinales sont plus développées que les côtes elles -mêmes; souvent elles prédo- minent même de beaucoup , et se font remarquer par leur netteté et leur grande régularité. Les impressions musculaires et palléale sont trop rarement conservées pour offrir des caractères importants. Le test a généralement disparu, ou bien il 46 ACÉPHALES. n’existe que sous la forme d’une lame de spath corné très-mince , à peine papy- racée, ayant rarement l’épaisseur d’une carte à jouer. Les espèces de cette division sont à peu près aussi nombreuses que celles de la division précédente; il est facile de les classer, d’après leur forme, en trois sec- tions, à la suite des autres. ès - allongées , à côtes saillantes et tranchantes dans la plupart des cas : elles habitent toutes les vases pélagiques et les dépôts qui s’y rat- tachent. Elles correspondent par leur forme aux multicostées, mais elles en diffèrent essen- tiellement par leur aire cardinale. Ex. : P. tumida, Agassiz, fossile du terrain port- landien. 4e section. Flabellées. — Fig. 196. P. tumida. 5e section. Ovalaires. — Les espèces de cette section rappellent un peu les trigonées de la première division; elles sont de forme ovoïde et plus ou moins comprimées ; leur aire cardinale est souvent peu marquée et évasée en arrière ; leurs côtes sont linéaires et pectinées, rarement saillantes. Elles bâillent plus que les flabellées, tant en avant qu’en arrière, et leur test est plus épais. Elles habitent surtout les bandes de vases graveleuses de régions lit- torales, mais s’étendent aussi plus ou moins fréquemment dans les régions subpélagiques et même dans les régions pélagiques. Ex. : P. pec- Fig. 197. p. pectinatd. tinata , Agassiz, fossile du terrain portlandien. 6e section. Cardissoïdes. — Elles rappellent par leur forme ramassée et plus ou moins aplatie sur la face antérieure, les pholadomyes bucardiennes ; mais elles en diffèrent par leur aire cardinale très-développée et circonscrite , et par le peu d’ornements quelles offrent dans la plupart des cas. Elles habitent avec les flabel- lées, les régions pélagiques et subpélagiques très -vaseuses , et ne se montrent jamais dans les dépôts littoraux, à l’exception de quelques espèces douteuses. Ex. : P. cardissoïdes et P. cingulata, Agassiz , fossiles du terrain à chailles. Fig. 198. P. cardissoïdes. Fig. 199. P. cingulata. ACÈPHALÉS. 47 ! 47e\GENRE. C ARD10M0RPHA. De Koninck, 1842. Cekomïa. Agassiz, 1842. ///. Coquille équivalve, inéquilatérale, mince, presque toujours transverse ou obliquement allongée. Charnière linéaire sans dent. Une lame cardinale glabre occupe tout le bord supérieur depuis les crochets jusqu’à son extrémité postérieure. Ligament linéaire, externe. Crochets recourbés en avant. Deux impressions mus- culaires superficielles et réunies par une impression palléale simple. Le test des hruPtl laJUœZti 8 ACÉPHALÉS. Sous-genre. Arcopagia, Leacli (1827?). — Coquille ovale ou orbiculaire. Deux dents latérales sur une valve. Ex. : A. discus, Hanley ; A. concentrica, Gould; A. scobinata, Linné ; A. bimaculata, d’Orbigny ; A. craticulata, Edwards ; A. ni- tidula, Deshayes ; ces deux dernières fossiles. Fig. 284. A. concentrica. Fig. 285. A. scobinata. Fig. 286. A. bimaculata. Fig. 287. A. craticulata. Sous-genre. Ppivlloda, Scbumacber, 1817. — Coquille oblongue, forte- ment comprimée; bord postérieur anguleux et caréné. Dents cardinales diver- gentes, sublamelleuses. Ex. : P. foliacea, Linné. Fig. 290. T. exilis. Sous-genre.A Tellinüla, Chemnitz; Fabulina, Gray, 1851. — Coquille oblongue , comprimée ; côté antérieur arrondi ; côté postérieur plus ou moins anguleux; une dent latérale dans une valve. Ex. : T. exilis, Lamarck. 69 A G E P B ALÉS. Sous-genre. Tellinides, Lamarck, 1818. — Coquille ovale, comprimée. Pli obsolète. Une dent latérale contiguë à la charnière. Ex. : T. timorensis, Lamarck. Sous-genre. Omala, Morch, teste Adams. — Coquille oblongue, com- primée, inéquivalve, inéquilatérale. Côté antérieur court et arrondi; côté posté- rieur plus allongé et arrondi ; pli obsolète. Une dent latérale contiguë à la char- nière. Ex. : O. triangularis , Chemnitz. Fig. 291. T. timorensis. Fig. 292. O. triangularis. Fig. 293. P. planata. Sous-genre. Peronaea, Poli, 1791; Psammotella, Blainville, 1826; Gmala, Schumacher, 1817. — Coquille oblongue, ovale; côté antérieur un peu plus court; côté postérieur assez aigu. Dents latérales obsolètes. Ex. : P. planata, Linné. Sous-genre. Métis, H. et A. Adams. — Coquille suborbiculaire, comprimée. Surface des valves sillonnée. Flexuosité postérieure submédiane. Pas de dents latérales. Ex. : M. Meyeri, Philippi. Nous ne connaissons pas cette espèce. 87e Genre. STRIGILLA. Turton . 1822. Coquille orbiculaire, légèrement convexe. Stries des valves divergentes. Pli postérieur obsolète. Charnière présentant sur la valve droite une dent cardinale large et bifide, et sur la valve gauche une dent cardinale simple. Deux dents laté- rales dans chaque valve. Impression palléale avec un sinus anguleux et profond. Ex. : S. carnaria. Linné. Fig. 294. S. carnaria. Fig. 295. S. carnaria. 88e Genre. MACOMA. Leach, 1819. Coquille ovale, convexe, subventrue. Dents cardinales étroites. Dents latérales nulles. Ligament externe; impression palléale présentant un sinus profond. Animal c avec une lamelle branchiale simple de chaque côté. Ex. : M. umbonella, Lamarck. a- ÆX, X, JX-l, . Wc ’ Lamarck. Amphidesma. Turton. Coquille libre, équivalve, inéquilatérale, transverse, épidermée, ovale, oblongue ou sub triangulaire , mince, arrondie, antérieurement anguleuse, flexueuse et plus bâillante sur le côté postérieur qui est le plus court. Crochets petits, peu saillants, légèrement réfléchis en dedans ou en arrière. Charnière ayant deux dents cardi- nales petites, minces, presque parallèles sur la valve droite, et une seule sur la valve gauche s’articulant avec les deux autres; un cuilleron ovale ou subtrigone, très-court, juxtaposé sur le bord interne supérieur et postérieur des deux valves Fig. "332. S. elegans. Fig. 333. S. segmentina. Fig. 334-. S. brebis. pour le ligament. Deux dents latérales lamelleuses, sur la valve droite, très-rare- ment sur la gauche. Ligament double, l’un externe, court, mince, étroit et fibreux, l’autre interne, plus fort, cartilagineux, fixé dans les fossettes cardinales. Impres- sions musculaires oblongues, recourbées et aiguës au sommet. Excavation du manteau transverse, très-profonde, ovale -triangulaire , à angles arrondis. Angle du manteau aigu. ACÉPHALES. 77 Animal ovale ou oblong, épais et comprimé. Manteau ouvert dans presque toute son étendue, les lobes réunis seulement en arrière en un tube court pour le passage des siphons, avec les bords épaissis et garnis de trois rangées de petites papilles. Siphons allongés, séparés dans toute leur étendue et inégaux, l’anal, supérieur, court, cylindrique, le branchial très-long et un peu comprimé. Branchies inégales, à folioles égales , très-petites , triangulaires , prenant naissance au tiers postérieur de la base du pied, adhérentes et réunies avec celles du côté opposé. Bouche très-grande, ayant les appendices labiaux au moins aussi longs que les branchies. Pied allongé, comprimé, recourbé, obtus en avant et granuleux à son extrémité antérieure. Les syndosmies sont de petites coquilles de 15 à 20 millimètres environ, minces, ordinairement brillantes et transparentes, d’un blanc vitré, lacté ou jaunâtre, quelques-unes sont rosées. Elles vivent dans le sable près des côtes. M. Recluz en décrit neuf espèces. E?:. : S. segmentina, Recluz; S. brevis, Deshayes; S. ele- gans, Deshayes ; ces deux dernières espèces, fossiles du bassin de Paris. 99e Genre. AMPHIDESMA. Lamarck, 1818. Semelé. Schumacher , 1817. Coquille suborbiculaire , assez mince, subéquivalve , subéquilatérale, un peu bâillante en avant et en arrière, couverte d’un épiderme débordant. Le côté pos- térieur un peu infléchi. Charnière composée, sur chaque valve, de deux dents cardinales petites, l’une d’elles plus ou moins rudimentaire ; de deux dents latérales assez grosses et d’une fossette profonde et allongée le long du bord dorsal postérieur, pour l’inser- tion d’un ligament interne. Crochets petits, peu saillants, un peu obliques en avant. Ligament interne. Un petit ligament externe fibreux, sur une nymphe étroite. Bords simples. Impressions musculaires assez grandes ; l’antérieure ovale , la postérieure circulaire. Impression palléale formant en arrière un sinus profond et relevé vers la cavité omboniale. Ex. : A. solida, Gray. * 100e Genre. CUMIN G IA. Sowerbij, 1833. Coquille ovale -transverse , équivalve, arrondie en avant, subrostrée et très faiblement bâillante en arrière, généralement petite, peu épaisse, souvent irrégu- lière. Charnière composée , dans chaque valve : 1° d’un cuilleron médian, un peu oblique en arrière, triangulaire, saillant sous les crochets, pour l’inser- tion du ligament; 2° d’une dent cardinale petite, con- tiguë à fa base antérieure du cuilleron, et 3° sur la valve droite seulement, de deux dents latérales allongées et également distantes de la charnière. Crochets petits, peu proéminents. Ligament interne. I 78 ACÉPHALES. Bords simples. Impressions musculaires écartées ; l’antérieure ovale-oblongue , la postérieure plus grande circulaire ; impression palléale formant un sinus profond en arrière. Animal inconnu. Vit dans les fentes des rochers des mers chaudes, ce qui explique l’irrégularité que présentent certains individus. Ex. : C. mutica, Sowerby. 4e Sous— famille. PAPHIINÉS. PA P Iï II N A E. H. et A. Adams. Les paphiinés ont une coquille équivalve , close ; une fossette cardinale inté- rieure reçoit le ligament. Les dents cardinales sont simples, comprimées; les laté- rales rudimentaires. Les siphons sont séparés et divergents. 101e Genre. PAPHIA. Lamarck , 1799. Aux dépens du genre Crassatella. Coquille ovale subtrigone, tronquée et légèrement carénée en arrière. Char- nière avec des dents latérales étroites, subégales, lisses. Inflexion siplionale distincte. Ex. : P. glabrata, Lamarck. Sous-genre. Taria, Gray. — Coquille oblongue, subéquilatérale, atténuée en arrière; bord postérieur caréné. Dents latérales très -étroites. Ex. : T. lata, Deshayes. 102e Genre. MESODESMA. Deshayes, 1830. Coquille transverse, ovale ou triangulaire, épaisse, équivalve, inéquilatérale, le côté postérieur plus court que l’antérieur? close, un peu bâillante au côté pos- térieur; couverte d’un épiderme corné et un peu débordant. Charnière composée, sur chaque valve, de deux dents oblongues simples, l’antérieure plus constante, la postérieure quelquefois nulle ou rudimentaire , séparées par un cuilleron étroit, profond et saillant dans l’intérieur des valves , pour l’insertion du ligament. Cro- chets peu saillants, à peine inclinés en avant. Ligament interne, étroit, solide. Bords simples et tranchants. Impressions musculaires assez grandes, creuses, subégales, subdorsales. Impression pallélale formant un petit sinus postérieur plus ou moins prononcé. Animal aplati, ovale ou subtrigone. Manteau à lobes réunis dans les deux tiers postérieurs de leur longueur et prolongés en deux siphons disjoints, courts et terminés à leur ouverture par une couronne de petits tenta- cules. Branchies doubles, courtes, à feuillets inégaux. Pied lancéolé et très-aplati. AC ÉP HALÉ S. 79 Ce genre , peu nombreux en espèces vivantes , ne comprend que quelques espèces fossiles des terrains récents. Le genre rrïésodesme a été subdivisé par MM. H. et A. Adams, et ils établissent les genres suivants • 102e Genre bis. MESODESMA. Deshayes , 1830. Coquille ovale, subéquilatérale. Dents latérales courtes, lisses, subégales. Inflexion siphonale distincte. Ex. : M. erycina, Lamarck. Fig. 339 M. erycina. 103e Genre. CERONIA. Gray , 1849. Coquille ovale, cunéiforme, tronquée en arrière. Dents latérales subégales, comprimées, sillonnées. Inflexion siphonale, distincte. Ex. : C. donacia, Lamarck ; C. arctata, Conrad ; C. Jauresii, Joannis. Fig. 340. C. arctata. Fig. 341. C. donacia. Fig. 342. C. Jauresii. 104e Genre. DON ACILLA. Lamarck, 1812. Coquille allongée, cunéiforme; bord postérieur tronqué. Dents latérales antérieures allongées, les postérieures courtes. Inflexion siphonale distincte. Ex. : D. donacilla , Lamarck. 105e Genre. AN AP A. Gray , 1849. Coquille subtrigone, ventrue, tronquée en arrière. Dents latérales subégales, comprimées, lisses. Inflexion siphonale non apparente. Ex. : A. cuneata, Lamarck. Fig. 344. A. cuneata. 80 AGÉPHALÉS. 106e Genre. DAVILA. Gray, 1849. Coquille suborbiculaire , cunéiforme, tronquée en arrière. Dents latérales iné- gales, l’antérieure étroite et perpendiculaire. Inflexion siphonale non apparente. Ex. : D. crassula, Deshayes ; D. variegata, Lctmarck. Fig. 345. D. crassula. Fig. 346. D. variegata. 107e Genre. ERV IL IA. Turton , 1822. Coquille oblongue, transversale, équivalve, inéquilatérale, déprimée, entière- ment close. Crochets petits, à peine recourbés en arrière, entiers ou faiblement échancrés au sommet. Charnière formée sur la valve droite de deux dents cardi- nales peu divergentes; l’antérieure prolongée en avant et comprimée de chaque côté, la postérieure étroite et courte, séparées par un cuilleron trigone ligamentaire , ayant sur le côté postérieur une fossette oblongue pour la dent correspondante. Valve gauche munie de trois dents cardinales; deux divergentes triangulaires, submar- ginales , comprimées , à l’extérieur séparées par un cuilleron F’s' 347' E' castanea que divise en deux parties inégales une dent étroite, courte, oblique : la partie centrale grande, trigone, ligamentaire; la latérale, oblongue, étroite et antérieure pour la dent allongée de l’autre valve. Dents latérales nulles. Ligament interne. Impressions musculaires transversales, ovalaires, tronquées en dedans. Excavation du manteau profonde, ovale, arrondie en avant. Angle palléal court, aigu, pro- longé en arrière par une ligne allongée. Animal inconnu. Recluz. Ex. : E. castanea, Montagu. 10e Famille. VÉNÉRIDÉS. VENERIDAE . H. et A. Adams, Les vénéridés ont une coquille régulière, libre, quelquefois perforante, close, parfois bâillante. Leur charnière se compose généralement de trois dents cardinales divergentes dans chaque valve. Le ligament est externe et marginal. Les impressions musculaires sont ovales et lisses; l’impression palléale plus ou moins sinueuse. Le manteau présente une large ouverture pour le passage du pied. Les siphons, courts, inégaux, sont le plus souvent réunis dans une grande partie de leur longueur. Le pied est large, comprimé, linguiforme et muni quelquefois d’un sillon byssifère. Sous-famille. VÉNÉRINÉS. VENERINAE. H. et A. Adams. Cette sous-famille comprend des mollusques à siphons libres à leur extrémité et à pied lancéolé sans sillon byssifère. Les coquilles sont ovales ou subtrigones. 81 AC É PHALES. 108e Genre. VENUS. Linné, 1758. Coquille régulière, transverse, ovale ou subtrigone, épaisse, inéquilatérale, plus ou moins ventrue, complètement close. Charnière assez épaisse, couvrant la cavité omboniale; composée de trois dents cardinales simples ou bifides, rappro- chées et divergentes sur chaque valve. Quelques-unes n’ont réellement que deux dents et quelquefois une dent postérieure rudimentaire. Crochets saillants, obli- ques. Bords plus ou moins épais, simples ou crénelés. Ligament épais, saillant sur le corselet, qui est lancéolé et plus ou moins allongé sur le bord postérieur. Impressions musculaires grandes, ovalaires, écartées. Impression palléale distante du bord, formant en arrière un sinus triangulaire plus ou moins prononcé. Animal transverse, ovale ou subarrondi. Manteau à lobes égaux, disjoints, plissés à leurs bords et réunis seulement en arrière. Siphons larges à la base, comprimés, courts , inégaux , réunis quelquefois dans presque toute leur longueur et garnis de petits tentacules à leur extrémité. Pied triangulaire, comprimé et un peu étranglé à sa base. Branchies très-larges, inégales, réunies postérieurement et plissées. Bouche petite, ovale-transverse ; lèvres membraneuses et transverses. ï'ig. 348. V. verrucosa. Fig. 349. V. verrucosa. Fig. 350. V. verrucosa. Le grand genre vénus de Linné , adopté , sauf quelques modifications , par Lamarck et les auteurs modernes , se compose d’un très-grarjd nombre d’espèces vivantes de toutes les mers et d’espèces fossiles qui commencent à se montrer à la fin de l’époque jurassique et se continuent dans la craie et les couches qui lui succèdent. MM. H. et A. Adams font revivre des noms qui semblaient devoir être aban- donnés , modifient la classification et proposent plusieurs genres ou sous-genres , ainsi qu’il suit : 108e Genre &«. VENUS. Linné. Antigona. Schumacher, 1817. Coquille épaisse, ovale, gonflée; valves transversalement sillonnées ou lamel- leuses, à bords finement crénelés. Lunule distincte. Charnière épaisse, tridentée sur chaque valve; dents cardinales presque égales, divergentes, à sommet parfois bifide. Sinus palléal court et sinueux. L’animal a les bords du manteau frangés 11 TOME second. 82 ACËPHALÉS. ou plissés; les siphons inégaux, séparés, divergents; le siphon branchial avec un double rang de cirrhes. Ex. : V. verrucosa, Linné ; V. puerpera, Linné ; V. reticulata, Linné. Fig. 354. V. puerpera. Fig. 355. V. reticulata. 109e Genre. MERCENARIA. Schumacher, 1817. Coquille ventrue, subglobuleuse, triangulaire, cordiforme. Bord des valves finement crénelé. Charnière composée dans chaque valve de trois dents droites, Fig. 356. M. mercenaria. Fig. 358. M. mercenaria. comprimées et divergentes , l’antérieure dans la valve gauche , la postérieure dans la valve droite, fortes et légèrement bifides, les autres lamelleuses. Sinus palléal subtriangulaire. Ex. : M. mercenaria, Linné. ACÉFHALÉS. 83 110e Genre. GEMMA. Deshayes ? Coquille arrondie, triangulaire, subéquilatérale, lisse, à Charnière courte , étroite ; trois dents à la valve gauche , la médiane conique, arquée; deux dents divergentes et une fossette intermédiaire à la valve droite. Ligament externe. Impression palléale marginale, avec, un sinus étroit, profond et ascendant. Ex. : G. gemma, Totten. bords crénelés . Fig. 359. G. gemma. 111e Genre. CRYPTOGRAMMA. Morch. Anomalocardia. Schumacher, 1817. Triquetra. Rlainville , 1818. Cytherea, partim , Lamarck. Coquille ventrue, triangulaire, prolongée et atténuée postérieurement. Char- * nière présentant dans la valve gauche deux dents cardinales, l’antérieure conique, aiguë, recourbée; dans la valve droite deux dents aussi, mais l’antérieure droite, comprimée, obtuse, la postérieure triangulaire. Ex. : C. flexuosa, Linné ; C. squa- mosa, Linné. Fig. 360. C. flexuosa. Fig. 361. G. squamosa. 112e Genre. CHIONE. Megerle , 1811.^^^ Coquille ovale, triangulaire et subcordiforme. Bord des valves finement crénelé. Charnière étroite , solide , à trois dents sur la valve droite , deux seulement sur la Fig. 362. V. gnidia. Fig. 363. V. gnidia. Fig. 364. V. gnidia. valve gauche. Les dents inégales, divergentes, l’antérieure un peu plus longue. Ligament externe, étroit. Sinus palléal peu profond. Bords du manteau plissés et 84 ACÉPHALÉS. dentelés. Siphons courts, inégaux et unis à la base. Le branchial garni de deux rangs de cirrhes, l’anal cilié. Ex. : C. gnidia, Broderip. Sous-genre. Circumphalus , Klein, 1753. — Surface des valves lamelleuse. Ex. : G. lamellata, Lamarck ; C. plicata, Gmelin; G. paphia, Linné. Fig. 367. V. plicata. Fig. 368. V. lamellata. Fig. 369. V. paphia. Fig. 370. C. aphrodinoïdes. Sous-genre. Timoclea, Leach, teste Brown, 1827. — Surface des valves à stries croisées. Ex. : T. cardioïdes, Lamarck. Sous-genre. Chamelea, Klein, 1753. — Surface des valves à stries transver- sales. Ex. : C. aphrodinoïdes, Lamarck. Sous-genre. Marcia, H. et A. Adams, 1854. — Surface des valves lisse. Ex. : M. undulosa, Lamarck. ACÉPHALÉS. 85 113e Genre. CYTHEREA. Lamarck , 1805. /?f&> Venus , partira , Linné. Meretrix. Lamarck , 1799. Callistoderma. Polij 1791. Antigona et Circé. Schumacher , 1817. Corbicula. Benson. Dione. Gray , 1847. Coquille de forme variable, ovale, trans^verse, trigone ou subarrondie, équi- valve, inéquilatérale, plus ou moins bombée ou aplatie, épaisse, couverte d’un épiderme corné , transparent , très-fin , brillante , ornée de couleurs variées , lisse , polie ou couverte de sillons, de stries, de lamelles ou de côtes concentriques; quelques-unes avec des stries ou des côtes longitudinales divergentes ou des épines. Charnière composée sur chaque valve de trois dents cardinales inégales, diver- gentes , et d’une dent latérale antérieure plus ou moins longue , distante et forfe suivant les espèces. Crochets plus ou moins proéminents, suivant que la coquille est bombée ou aplatie, et inclinés en avant. Lunule cordiforme ou allongée. Bords le plus souvent lisses, quelquefois crénelés. Impressions musculaires grandes, ovales. Impression paîléale formant en arrière un sinus peu profond et plus ou Fig- 375. C. iu/oria. Fig. 376. C. petechialis. moins prononcé. Animal ovale, transverse. Manteau à lobes séparés, plissés au bord inférieur et garnis de tentacules au bord postérieur. Deux siphons inégaux, réunis dans presque toute leur étendue et bordés à leur ouverture d’une rangée de petits tentacules simples; le siphon branchial généralement plus long et plus gros. Pied épais, triangulaire, un peu comprimé sur les côtés. Branchies larges, inégales, pîissées et réunies en arrière. Bouche transverse, petite. Tels sont les caractères du genre cytherea; cependant il est bien difficile d’établir la limite entre ce genre et le genre vénus. MM. H. et A. Adams, sans trancher la difficulté d’une manière bien positive, établissent plusieurs genres ou sous-genres qui facilitent 86 ACÉPHALES. le classement des espèces ; ces auteurs transforment inutilement le nom générique cytherea Lamarck pour reprendre l’ancien nom générique , moins connu et pro- posé antérieurement aussi par Lamarck; et tout en faisant connaître les divisions adoptées par les auteurs anglais , nous conserverons à la division principale le nom donné par le célèbre conchyliologiste français et adopté par tous les auteurs. lige bis Genre. CYTHEREA. Lamarck. Meretrix. Lamarck. Coquille ventrue, subtriangulaire, assez épaisse, lisse, à bords simples. Char- nière à trois dents. La dent latérale antérieure rapprochée de la lunule , la posté- rieure crénelée. Impression palléale simple ou un peu sinueuse en arrière. Bords du manteau simples ; siphons réunis dans la moitié de leur longueur. Ex. : C. luzo- ria, Lamarck ; C. zonaria, Lamarck ; C. petechialis, Lamarck. Sous-genre. Gomphina, Morch? — Coquille subtriangulaire, subéquilatérale; bords supérieurs presque droits , bord inférieur légè- rement arqué. Trois dents cardinales rapprochées dans une valve, deux dents rudimentaires dans l’autre valve; pas de dents latérales. Ex. : G. donacina, Chemnitz. p| Fig. 377. G. donacina. 114e Genre. CALL1STA. Poli, 1791. Dione. Gray, 1847. Coquille ovale, transverse, inéquilatérale, close. Bords des valves simples. Trois dents cardinales à la valve gauche ; la dent latérale antérieure contiguë à la Fig. 378. C. dione ione. , Fig. 380. C. rosea. Fig. 381. C. guineensis. charnière. Sinus palléal subovale, profond. Bords du manteau plissés et cirrheux au-dessus des siphons, qui sont réunis dans toute leur longueur et garnis de ^7 ACÉPHALÉS. 87 cirrhes à leur extrémité. Ex. : C. dione, Linné ; G. erycina, Linné ; C. guineensis, Linné; C. maculata, Linné ; C. rosea, Broderip; C. gigantea, Chemnitz. Fig. 382. C. gigantea. Fig. 383. C. erycina. Fig. 384. C. maculata. 115e Genre. T IV EL A. Link, 1807. Trigona. Mulilfeldt, 1811. /S' 2 y ' =r Coquille triangulaire, subéquilatérale, cunéiforme, tranchante au bord infé- rieur. Bords des valves simples. Charnière composée de trois à cinq dents sur une Fig. 385. T. corbicula. Fig. 386. T. corbicula. Fig. 387. T. corbicula. valve et de quatre à six sur l’autre. Dent latérale antérieure étroite, allongée et 88 ACÉPHALÉS. comprimée. Impression palléale sinueuse en arrière. Sinus court, oblique, souvent horizontal. Ex. : T. corbicula, Lamarck; T. radiata, Sowerby ; T. tripla, Linné. Fig. 388. T. radiata, Fig.#389. T. tripla. 116e Genre. S UN ET T A. Link , 1807. Meroë. Schumacher, 1817. Coquille ovale, transverse, comprimée, inéquilatérale. Lunule lancéolée, enfoncée ; bords des valves denticulés. Charnière étroite ; deux dents sur une valve, trois sur l’autre. Dent latérale antérieure étroite , marginale. Ex. : S. Meroë, Linné. Fig. 391. S. Meroë. Fig. 390. S. Meroë. Fig. 392. S. Meroë. t 117e Genre. CIRCÈ. Schumacher, 1817. Coquille arrondie ou ovale, subtrigone, à sommets comprimés. Bords des valves simples, parfois crénelés. Charnière tridentée ; dents inégales, divergentes. Impres- Fig. 393. C. divaricata. Fig. 394. C. divaricata. sion palléale simple. Ex. : C. divaricata, Chemnitz ; C. testitudinalis , Lamarck C. plicatina, Lamarck ; C. sulcatina, Lamarck. ACÉPHALES. 89 Fig. 402. L. picta. Fig. 403. L. picta. Fig. 404. L. picta. Sous-genre. Lioconcha, Morch. — Coquille subtrigone, gonflée, lisse, bril- lante. Ex. : L. castrensis , Linné ; L. ornata, Lamarck ; L. tigrina, Lamarck ; L. picta, Lamarck. TOME SECOND. 12 90 ACÉPHALÉS. 118e Genre. THET1S. Sowerly, 1826. Coquille mince, ovale, subtrigone, subglobuleuse, subcordiforme , complète- ment close, lisse ou marquée seulement de stries d’accroissement. Charnière formée de trois dents cardinales inégales, étroites, parallèles, sur chaque valve; la postérieure plus longue, lamelliforme sur la valve droite; plus longue aussi et épaisse sur la valve gauche. Crochets assez grands, inclinés en avant. Bords simples, minces et entiers. Ligament externe étroit et bombé. Impressions muscu- laires submarginales , l’antérieure petite , ovalaire ; la postérieure obronde superficielle. Impression palléale peu apparente et courte en avant, formant une pro- fonde sinuosité double, rétrécie au sommet et relevée jusque dans la cavité omboniale ? Ex. : T. major, Sowerby ; fossile de Blackdown et des environs de Devins (Angleterre). Fig. 405. T. major. 2,! Sous-famille. DOSINIINÉS. DOS1N1INAE. Cette sous-famille se compose de mollusques à siphons unis, à pied subqua- drangulaire sans sillon byssifère. La coquille est orbiculaire. Le sinus palléal est oblique et triangulaire. 119e Genre. DOSINIA. Scopoli, 1777. Venus. Linné. Artémis. Poli , 1791. Cytherea , partim , Lamarck, Orbiculus. MecjerleJ 1811. A Coquille assez épaisse, arrondie, très-comprimée sur les côtés et surtout vers les bords, complètement close et ornée de stries ou de sillons concentriques régu- liers, couverte d’un épiderme transparent, brillant, qui déborde un peu les bords. Charnière large , composée sur chaque valve de trois dents cardinales divergentes , inégales, et d’une dent latérale antérieure. Les dents cardinales antérieure et médiane de la valve droite rapprochées et parallèles ; la postérieure grande , oblique , souvent bifide ; la dent latérale souvent rudimentaire. Sur la valve gauche, la dent cardinale antérieure est lamelliforme et pointue à son sommet. ACÉPHALÉS. 91 Crochets peu saillants et obliques en avant. Lunule assez profonde. Bords simples. Ligament externe, logé dans une gouttière du corselet. Impressions musculaires grandes, longues, verticales, très-écartées ; l’antérieure semi-lunaire, la posté- rieure subcirculaire. Impression palléale courte, distante du bord inférieur et formant un sinus triangulaire profond généralement pointu au sommet. Animal arrondi, comprimé sur les côtés. Manteau à lobes désunis à leur bord inférieur, Fig. 407. D. juvenilis. Fig. 408. D. orbicularis. qui est membraneux et légèrement plissé. Siphons égaux, réunis, un peu com- primés sur les côtés , séparés à la surface par une dépression longitudinale et terminés par une ouverture simple, ovalaire. Pied grand, sécuriforme, comme étranglé à sa base et aplati latéralement. Bouche petite, ovalaire; palpes labiales longues, triangulaires. Branchies très -inégales , les feuillets externes beaucoup plus petits, réunis en arrière de la masse abdominale, au pourtour du siphon anal. Ex. : D. discus, Reeve ; D. juvenilis, Lamarck ; D. orbicularis, Edwards ; cette dernière fossile du bassin de Paris. 120e Genre. CYCLIN A. Deshayes. Venus. Chemnitz. Cyprin A, partira , Lamarck. Felanis. Recluz? Coquille orbiculaire, plus ou moins convexe, peu épaisse, parfaitement close, à bords simples ou finement crénelés. Crochets assez grands, obliques, inclinés en avant; point de lunule. Bord cardinal large, portant trois petites dents cardinales étroites, divergentes, inégales, dont la postérieure est canaliculée ; point de dents latérales. Deux grandes impressions musculaires, l’antérieure ovale, la postérieure semi-lunaire; impression palléale courte, formant en arrière une sinuosité triangulaire à sommet aigu et oblique de haut en bas et d’avant en arrière. Ligament étroit, très-allongé et en partie caché sous le bord du corselet. Ex. : C. chinensis, Chemnitz. Fig. 409. C. chinensis. 121e Genre. CLE MENT IA. Gray, 1840. Coquille ovale-transverse , subtrigone , équivalve , inéquilatérale , blanche , mince. Charnière avec une dent antérieure, simple, droite, et deux dents posté- 92 ACEPHALES rieures lamelleuses , obliques sur la valve gauche ; deux dents antérieures droites et une dent postérieure lamelleuse, bifide sur la valve droite. Sinus palléal pro- fond, ascendant. Ex. : C. papyracea, Gray. Fig. 410. C. papyracea. 3* Sous-famille. TAPÉSINÉS. T IP ES IN AK. Les mollusques de cette sous-famille ont les siphons libres à leur extrémité. Leur pied est lancéolé et byssifère. Les coquilles sont oblongues, transverses. Les dents cardinales sont comprimées, et les dents latérales, quand elles existent, sont simples. 122e Genre. PULLASTRA. Sowerby, 1827. Vends, partira, Linné, Lamarck. Coquille transverse , oblongue , ovale et quelquefois subtrigone , régulière , équivalve, inéquilatérale, assez mince, assez aplatie, complètement close. Char- nière composée de trois dents cardinales moyennes , rapprochées , plus ou moins divergentes, souvent bifides ou simplement canaliculées au sommet. Crochets peu saillants, un peu obliques en avant. Bords simples. Impressions musculaires, l’antérieure ovale, la postérieure plus grande, subarrondie. Impression palléale assez distante du bord, formant en arrière un sinus ovalaire, peu profond. Animal ovale, transverse. Manteau membraneux, transparent, à bords simples, ouverts inférieurement ; prolongé en arrière en deux siphons séparés seulement dans une partie de leur longueur, inégaux, garnis de petits tentacules à leur extrémité; le siphon branchial plus gros et plus long. Pied allongé, comprimé, triangulaire, fendu au bord inférieur et souvent? garni d’un byssus filamenteux. Branchies inégales et réunies en arrière du pied au pourtour du siphon anal. Bouche ovale, petite. Ex. : P. inflata, Deshayes ; P. malabarica, C/iemnilz; P. perovalis, Wood, ACÉPHALÉS. 93 123e Genre. TAPES. Megerle, 1811. Venus, partim, Lamcirck. Coquille ovale, transverse, inéquilatérale, mince, ayant les bords simples, entiers, parfaitement clos. Sur chaque valve, trois dents subparallèles ou diver- gentes , souvent bifides ou canaliculées au sommet. Impressions musculaires ovales ; impression palléale terminée en arrière par une «inuosité horizontale ova- laire et peu profonde. Siphons réunis dans la moitié de leur longueur et divergents dans le reste de leur étendue. Bords du manteau simples. Ex. : T. litterata, Linné ; T. punctifera, Lamarck; T. papilionacea , Lamarck. Fig. 414. T. papilionacea. Fig. 417. T. litterata. Fig. 418. T. punctifera. Sous-genre. Cuneus, da Costa. — Surface des valves, striée longitudinale- ment ou à stries croisées. Ex. : C. geographica, Chemnitz ; C. decussata, Linné. Sous-genre. Métis, H. et A. Adams, 1854. — Surface des valves ridée. Ex. : M. corrugata, Deshayes. 94 ACÉPHALES. Fig. 419. C. decussata. Fig. 420. C. geographica. Fig. 421. M. corrugata. 124e Genre. SAXIDOMUS. Conrad, 1837. Coquille ovale-transverse , subéquilatérale , solide, ventrue, sans lunule [appa- rente. Charnière épaisse. Trois ou quatre dents inégales, étroites dans chaque valve; les deux antérieures proéminentes, les autres bifides. Ligament externe, très-épais, allongé. Impressions musculaires ovales ou arrondies, presque égales. Sinuspalléal large, allongé, horizontal. Ex. : S.Nuttalii, Conrad- S. opacus, Sowerby. Fig. 422. S. Nuttalii. Fig. 423. S. opacus. 125e Genre. VEN ERU P IS. Lamarck , 1818. Petricola, partira. Cuvier. Rupellaria. Fleuriau de Bellevue, 1802. Coquille quelquefois irrégulière, perforante ou se logeant dans des fentes de rochers, transverse, inéquilatérale, à côté antérieur court et arrondi, le posté- rieur plus long, un peu bâillant. Charnière étroite, formée sur la valve droite de deux dents petites, parallèles, rapprochées et peu ou pas divergentes; de trois ACÉPHALÉS. 95 dents sur la valve gauche et quelquefois sur les deux valves. Lame cardinale large et épaisse. Crochets plus ou moins saillants et inclinés en avant. Bords épais, souvent crénelés. Ligament extérieur, fixé sur des nymphes enfoncées sous le bord saillant du corselet. Impressions musculaires, grandes, écartées; la postérieure plus grande, arrondie; l'antérieure ovale en larme. Impression palléale formant Fig. 424. S. foliacea. Fig. 426. V. oblonga. un sinus triangulaire en arrière. Animal transverse. Manteau membraneux, à lobes réunis en dessous et en arrière et prolongés en deux siphons inégaux, désunis dans la moitié de leur longueur, le branchial plus court et plus gros que l’anal, tous deux terminés par de petits tentacules. Pied conique, linguiforme, terminé par un byssus dans les espèces non perforantes , fendu à son bord posté- rieur et un peu byssifère dans les espèces perforantes. Branchies doubles, inégales, l’externe plus petite, réunies en arrière. Bouche moyenne, palpes labiales petites, triangulaires, assez épaisses et plissées. Fig. 428. V. carditoïdes. Fig. 429. V. carditoïdes. Les vénérupes pourraient être divisées en deux sections : les unes perforent les pierres, les autres se logent dans les crevasses des rochers, où elles se soutien- nent à l’aide d’un byssus. Les premières sont plus régulières, plus épaisses et ornées de sillons transverses et de stries longitudinales ; les secondes , gênées dans leur développement, sont souvent déformées. Ex. : V. iras, Linné ; V. carditoïdes, Lamarck ; V. foliacea, Deshayes ; V. oblonga, Sowerby. 126e Genre. CYPRICARD1A. Lamarck , 1819. Libitina. Schumacher s 1817. Coquille équivalve, très-inéquilatérale, allongée obliquement ou transversale- ment, assez épaisse, quelquefois un peu bâillante au côté postérieur; le côté antérieur toujours très-court. Charnière formée de deux ou trois dents cardinales obliques sous les crochets et d’une dent latérale se prolongeant sous le corselet. 96 ACÉPHALÉS. Crochets subterminaux, assez protubérants. Impressions musculaires développées, arrondies, la postérieure plus grande. Impression palléale simple, non marginale. Ligament externe, allongé, étroit. Animal oblong-transverse , plus ou moins épais. Lobes du manteau simples , distincts au bord inférieur, réunis en arrière et pro- longés en deux siphons très -courts, coniques, inégaux et à ouverture petite, circulaire, simple ou ciliée. Pied linguiforme, assez petit, aplati et coudé. Bran- chies lamelliformes , étroites , à feuillets inégaux et réunis en arrière. Fig. 430. C. rostraia. Fig. 431. C. rostrata. Fig. 432. C. angulata. Fig. 433. C. pulchra. Les cypricardes sont des mollusques marins s’enfonçant dans le sable, la vase durcie, et perforant même les pierres tendres et les madrépores, ou se logeant dans les fentes des rochers. Jamais les cypricardes ne présentent de côtes longitudi- nales , mais plusieurs espèces ont une côte saillante partant des crochets et se portant à la jonction des bords inférieur et postérieur. On en connaît environ douze ou quinze espèces vivantes et près de cent espèces fossiles de tous les ter- rains, depuis les plus anciens. Ex. : C. rostrata, Lamarck ; C. angulata, Lamarck ; C. pulchra, Deshayes; cette dernière espèce fossile. 127e Genre. A NI S 0 1) O N TA. Deshayes. Coquille allongée, transverse, ovale, comprimée, inéquilatérale. Charnière épaisse, portant sur chaque valve une grosse dent conique, à laquelle est ajoutée une fossette trian- gulaire. Nymphe courte et épaisse. Impressions mus- culaires très - inégales ; l’antérieure très -petite, cir- conscrite entre deux côtes saillantes ; impression palléale" simple. Ligament extérieur. Ex. : A. com- planatum, Deshayes ; fossile des sables inférieurs de Kg. 434. A. complanatum. ChâlonS-SUr-Mame. ACÉPHALES. 97 128e Genre. CLOTHO. Faujas, 1808. Coquille ovale, subrégulière, striée longitudinalement, équivalve, subéquilatérale. Charnière formée par une dent bifide, recourbée en crochet, un peu plus grande sur une valve que sur l’autre. Ligament externe. Ex. : C. Faujasii; fossile des bancs calcaires de la Drôme. 129e Genre. GRAMMYSIA. De Verneuil , 1847. Coquille équivalve, inéquilatérale, non bâillante, munie de deux impressions musculaires très-inégales; impression palléale arrondie postérieurement et venant aboutir à la grande impression musculaire, de manière à en laisser les deux tiers en dehors. Ligament extérieur, assez prolongé dans la dépression du corselet; surface traversée par une côte oblique, qui se rend du crochet au milieu du bord inférieur, et par quelques plis concentriques arrondis. Ex. : G. ovata, Sandbergei y G. pes- anseris, Sandberger ; fossiles du duché de Nassau. Par l’inégalité de ses impressions musculaires et par la forme de l’impression palléale , cette coquille semble devoir être placée près des cypricardes ou des cyprines de Verneuil. Fig. 435. C. Faujasii. Fig. 436. G. pes anseris. Fig. 437. G. ovata. 130e Genre. PSÂTHURA. Deshayes. Coquille ovale - transverse , inéquilatérale, très-mince, transparente, fragile, subanguleuse du côté postérieur. Charnière étroite, mince, ayant deux dents égales et profondément bifides sur la valve droite, et sur la valve gauche deux dents inégales, dont la postérieure est simple. Nymphe étroite, à peine proéminente, Fig 438. P. fragilis. Fig. 439. P. fragilis. Fig. 440. P. fragilis. portant un ligament extérieur. Impression musculaire antérieure marginale, étroite, claviforme, la postérieure subquadrangulaire. Impression palléale simple, entière. Ex. : P. fragilis, Deshayes ; fossile du calcaire grossier, sables moyens, Grignon. 13 TOME second. 98 ACÉPHALÉS. 131e Genre. ISO DOM A. Deshciyes. Coquille ovale-transverse , inéquilatérale, très-mince, fragile. Charnière étroite, peu épaisse , portant deux dents inégales , divergentes , profondément bifurquées ; une dent latérale oblongue, étroite de chaque côté. Nymphes petites, étroites. Impressions musculaires écartées, submarginales, très-petites. Impression palléaîe sinueuse en arrière. Ligament externe. Ex. : I. cyrenoïdes, Deshayes ; fossile du calcaire grossier supérieur, Liancourt. 132e Genre. G RAT E LO UP IA. Desmoulins, 1828. D o n A x , partim , Basterot. Coquille transverse, subtrigone, équivalve, presque équilatérale. Côté posté- rieur (Blainville) un peu atténué en coin et marqué d’un léger pli tlexueux ana- logue à celui des tellines. Dents cardinales au nombre de trois principales, à la manière de celles des cythérées, sur chaque valve, accompagnées, aussi sur chaque valve , de 3-6 dents cardini-sériales , lamelleuses , parallèles , conver- gentes-vers le crochet, obliquement rugueuses et dentelées en leur bord. Ces dents sont situées au côté postérieur de la coquille, sous le ligament. Une seule dent latérale , antérieure , placée sous la lunule , analogue à celle des cythérées , sur la valve gauche; une fossette correspondante sur la, valve droite. Ligament extérieur, bombé, très-long, dépassant les dents cardini-sériales. Crochets très- petits, peu saillants, à peine inclinés vers la lunule. Impressions musculaires subégales, arrondies. Impression palléaîe fortement échancrée postérieurement, l’échancrure se prolongeant jusque vis-à-vis la dent lunulaire. Animal inconnu, mais probablement analogue à celui des donaces vénériformes. Ex. : G. donaci- formis, Desmoulins ; fossile des faluns de Dax, Mérignac et Saucats, près de Bordeaux. ACÉPHALÉS. 99 133e Genre. CORA LL10PHAGA. Blainville, 1824. Lilhophagella. Gray, 1847. Coquille ovale, allongée, finement radiée du sommet à la base, cylindrique, équivalve, très-inéquilatérale; les sommets très-antérieurs et peu marqués; char- nière subsimilaire; deux petites dents cardinales, dont une est subbifide, au-devant d’une sorte de dent lamelleuse, sous un ligament extérieur assez faible. Impres- sions musculaires petites, arrondies, distantes, réunies par une impression pal- léale étroite et assez excavée en arrière. Ex. : C. coralliophaga, Gmelin. F'ig. 444. C. coralliophaga. Fig. 445. C. coralliophaga. 11e Famille. PÉTRICOLIDÉS. PE TIÎÎGOLIDAE. Les pétricolidés ont une coquille baillante, libre, mais souvent logée dans des crevasses, ou même perforante, et par cela même très-fréquemment irrégulière. Elles sont ordinairement blanches et couvertes d’un épiderme mince. La charnière est étroite et bidentée dans chaque valve. L’impression palléale est profondément sinueuse. Le manteau est fermé et un peu réfléchi sur les bords des valves. Les siphons sont de longueur moyenne, inégaux et divisés dès la base. Le siphon branchial est large, cylindrique et à orifice frangé; l’anal est terminé par des membranes obturatrices et garni d’une série de cirrhes. Le pied est étroit, com- primé, allongé, conique et muni d’un sillon byssifère. Cette famille comprend une trentaine d’espèces vivantes et quelques espèces fossiles des terrains tertiaires. 134e Genre. P ETRICOLA. Lamarck, 1801. Coquille frans verse , subtrigone , irrégulière , subcunéiforme , peu épaisse , inéquilatérale, arrondie en avant, atténuée en arrière et un peu bâillante des deux côtés. Charnière composée sur chaque valve de deux dents cardinales recourbées en crochets; l’antérieure de la valve gauche et la postérieure de la valve droite bifides au sommet. (Quelques individus cependant n’ont de dents que sur une valve.) Crochets assez proéminents. Ligament externe, allongé sur le bord dorsal postérieur. Bords simples ou crénelés. Impressions musculaires subdorsales, peu écartées; l’antérieure oblongue, la postérieure subcirculaire. Impression palléale distante du bord et formant un grand sinus largement ouvert en arrière. Animal ovale ou subtrigone, épais. Manteau assez épais, débordant et renversé sur une partie du bord antérieur et inférieur; à lobes réunis, présentant en avant et en bas une petite fente pour le passage du pied , et en arrière deux siphons inégaux , unis seulement à la base ; le branchial plus long, avec une ouverture garnie de tenta cules branchus ; l’anal moins gros, avec une ouverture garnie de tentacules simples. Branchies courtes, doubles, à feuillets inégaux. Bouche petite; lèvres membraneuses, courtes; palpes labiales égales, petites, triangulaires. Pied allongé, étroit. 100 ACÉPHALES. 134e Genre Ms. PETR1COLA. Lamarck. Coquille ovale, transverse, blanche, gonflée, couverte d’un épiderme mince, à sommets subantérieurs , à côté postérieur bâillant. Deux dents cardinales à chaque valve, l’une d’elles quelquefois rudimentaire. Dents latérales nulles. Liga- ment court, externe. Sinus palléal profond et arrondi. Ex. : P. pboladiformis , Lamarck; P. cultellus, Deshayes; P. patagonica, d’Orbigny; P. striata , Lamarck; P. litbophaga, Retzius. Fig. 448. P. striata. Fig. 449. P. litbophaga. Fig. 450. P. striata. 135e Genre. CHORISTODON. Jonas, 1844. Coquille ovale , rugueuse ou tuberculeuse , gonflée , à sommets antérieurs. Deux dents cardinales à chaque valve; la supérieure de la valve droite comprimée et allongée, celle de la valve gauche oblique et bifide. Dents latérales nulles. Ligament court, exjerne, dans un sillon profond. Impression musculaire antérieure oblongue, la pos- térieure large, arrondie. Sinus palléal profond et Fig. 453. c. divaricatum. arrondi. Ex. : C. divaricatum , Cliemnitz. 12e Famille. GL AUCONOMYIDÉS. GLA UC O N OMYÏDAE . Cette famille ne comprend que deux genres peu nombreux en espèces. Les mollusques qui la composent ont des siphons très-longs , comprimés , unis presque ACÉPHALÉS. 101 jusqu’aux extrémités et à orifices frangés. Le pied est assez large, linguiforme, comprimé et subcaréné. La coquille, un peu baillante aux deux extrémités, est couverte d’un épiderme verdâtre. 136* Genre. GLAUCONOMA. Gray , 1828? Glaoconoma. Potier et Michaud. Coquille mince, allongée, transverse, équivalve, inéquilatérale, un peu bâil- lante surtout postérieurement, obtuse en avant, atténuée en arrière et couverte d’un épiderme vert-clair, mince et un peu débordant. Charnière étroite, composée de trois dents cardinales divergentes , petites , comprimées , les postérieures plus allongées ; la dent médiane de la valve droite et la postérieure de la valve gauche bifides. Crochets souvent excoriés, peu proéminents. Ligament allongé, étroit. Bords minces, simples et tranchants. Impressions musculaires subcirculaires, petites, écartées, submarginales. Impression palléale submarginale, formant un sinus profond, étroit et à bords parallèles. Animal allongé, transverse. Manteau à lobes désunis seulement en avant et en bas pour le passage du pied , qui est petit et aplati; prolongé en arrière en deux siphons séparés seulement vers l’extrémité, mais distincts dans toute leur longueur. Branchies réunies en arrière. On en con- naît dix ou onze espèces vivantes et quelques espèces fossiles, dont deux du bassin de Paris. Ex. : G. rugosa, Reeve. 137e Genre. TANYS1PHON. Benson, 1855. Coquille transversalement oblongue , inéquilatérale , arrondie aux extrémités et légèrement bâillante. Sommets obtus, assez proéminents. La charnière présente trois dents à la valve droite et deux à la valve gauche. Sinus palléal très-profond. Ex. : T. rivalis, Benson. Fig. 456. T. rivalis. Fig. 457. T. rivalis. 13e Famille. CYPRINIDÉS. CFPRINIDAE. Les cyprinidés ont une coquille équivalve, subcordiforme, fortement épidermée, à charnière solide composée de trois dents cardinales un peu divergentes et d’une dent latérale postérieure distante sur chaque valve. Le ligament est externe, épais, bombé, et s’insère sur des nymphes saillantes. Les siphons sont très-courts et à orifices ciliés. Le pied est épais et linguiforme. 102 ACÉPHALES. 138e Genre. CYPRIN A. Lamarck, 1812. Venus, partira , Linné. Arctica. Schumacher , 1817. Coquille bombée, grande, épaisse, équivalve, inéquilatérale, subcordiforme , close et couverte d’un épiderme assez épais et d’un brun verdâtre. Charnière épaisse, composée sur chaque valve de trois dents cardinales inégales, diver- gentes ; d’une dent latérale postérieure distante , allongée , plus ou moins déve- loppée, et de fossettes correspondantes. Crochets grands, rapprochés et un peu obliques en avant. Ligament externe, épais, bombé, allongé sur des nymphes grandes et épaisses, enfoncé en partie sous les crochets. Bords simples et tran- chants. Impressions musculaires grandes, arrondies, écartées, submarginales. Fig. 460. C. is'andica. Impression palléale simple, parallèle au bord. Animal subcircuîaire, épais; man- teau mince , à lobes égaux , simples , séparés en avant et en bas et réunis en arrière , où ils se prolongent en deux siphons courts , inégaux et ciliés ; le bran- chial plus long et plus gros. Pied grand, linguiforme, mince et dentelé à son bord inférieur. Branchies grandes, inégales et réunies en arrière. On ne connaît qu’une seule espèce vivante des mers du Nord , mais les espèces fossiles sont assez nombreuses. Ex. : C. islandica, Lamarck. 14e Famille. CYRÉNIDÉS. CYRENIDAE. Les cyrénidés ont une coquille suborbiculaire , close, épidermée et plus ou moins gonflée. Les sommets, assez saillants, sont souvent corrodés. La charnière se compose de trois , quelquefois de deux dents cardinales divergentes et de dents latérales comprimées. Le ligament est externe et l’impression palléale est peu sinueuse. ^ 139e Genre. CYREN A. Lamarck, 1806. Cvclas, partim, Bruguières , 1792. Corbul’ca. Megerle, 1811. Geloina. Gray, 1844. Velorita. Gray, 1840. Pseudocyrena. Bourguignut , 1856. Cyanocyclas. Férussac, 1818. Cyrenocyclas. Agassiz, 1847. Polymesoda. Rafinesque , 1820. Coquille assez épaisse, bombée ou un peu comprimée, arrondie ou subtrigone, subinéquilatérale, close et couverte d’un épiderme assez épais et verdâtre. Char- nière composée sur chaque valve de trois dents cardinales subégales et divergentes, de deux dents latérales lisses ou striées; l’antérieure assez épaisse, courte et rap- ACÉPHALÉS. 103 prochée; la postérieure distante, sublamelleuse. Crochets peu saillants, rappro- chés et excoriés. Ligament externe, saillant, bombé et allongé. Bords simples et tranchants. Impressions musculaires assez petites, oblongues, écartées. Impression palléale simple. Animal subarrondi. Manteau membraneux, à lobes simples ou frangés , réunis en arrière et se prolongeant en deux siphons courts , aplatis laté- ralement, réunis seulement à la base et terminés par une couronne de tentacules simples. Bouche grande, subcirculaire, transverse. Pied comprimé, triangulaire. Branchies à deux feuillets, les internes plus grands. Ce genre comprend un assez bon nombre d’espèces vivantes et fossiles. Ex. : C. ceyîanica, Cliemnitz ; C. dis— tincta, Deshayes ; C. nobilis, Deshayes ; C. semistriata, Deshayes; C. heterodonta, Deshayes ; ces quatre dernières espèces fossiles du bassin de Paris. Fig. 461. C. distincta. Fig. 462. C. ceyîanica. Fig. 463. C. nobilis. Sous-genre. Egeta, H. et A. Adams, 1857. — Coquille ventrue, mince, à côté antérieur court, à côté postérieur allongé et subrostré. Ex. : C. angulata, Deshayes. Fig. 464. C. heterodonta. Fig. 465. C. semistriata. Fig. 466. C. maritima. 140e Genre. CORBICULA. Megerle, 1811. Coquille subcordiforme , solide, close, couverte d’un épiderme lisse et à stries concentriques. Charnière formée de trois dents cardinales sur chaque valve, l’antérieure sur la valve droite et la postérieure sur la gauche assez petites. Dents latérales allongées , comprimées et striées transversalement. Ligament épais et proéminent. Impression palléale légèrement sinueuse. Ex. : C. cor, Lamarck. 104 ACÉPHALES. 141e Genre. BAT1SSA. Gray , 1847. Coquille subcordiforme , solide, couverte d’un épiderme corné verdâtre. Trois dents cardinales à chaque valve ; l’antérieure de la valve droite , la postérieure de la valve gauche assez petites. Dents latérales comprimées, striées, l’antérieure très-courte, la postérieure allongée. Ex. : B. violacea, Lamarck. Fig. 472. B. violacea. 142e Genre. VE LO RIT A. Gray , 1847. Coquille cordiforme , triangulaire , épaisse , solide , épidermée. Trois dents cardinales à chaque valve; l’antérieure de la valve droite, la postérieure de la valve gauche assez petites. Dents latérales larges, très-finement striées; l’anté- rieure très-large, anguleuse; la postérieure comprimée et allongée. Ex. : V. cypri- noïdes, Gray. 143e Genre. CVCLAS. Bruguières, 1792. Sphærium. Scopoli, 1777. Cornea, , Megerle, 1811. Corneocyclas. Férussac, 1818. Coquille mince, ovale ou suborbiculaire , bombée, équivalve, subinéquilaté- rale, couverte d’un épiderme verdâtre. Charnière composée de dents cardinales très-petites ou rudimentaires : une seule plus ou moins bifurquée sur la valve droite et deux obliques sur la valve gauche, et de deux dents latérales longitudi- nales, comprimées, lamelliformes, subbidentées ; l’antérieure plus courte que la postérieure. Crochets obtus et peu proéminents. Ligament externe, court, posté- rieur. Bords simples. Impressions musculaires peu apparentes, submarginales. Impression palléale simple, parallèle au bord. Animal ovale, subglobuleux. Lobes ACÉPHALES. 105 du manteau à bords simples , réunis en arrière et prolongés en deux siphons inégaux, non ciliés, courts et réunis seulement à la base; le branchial plus long et plus large. Bouche ovale, petite, transverse. Branchies doubles, larges, iné- gales, réunies en arrière; les internes plus grandes. Pied linguiforine, triangu- laire, aplati, très-extensible et disposé de manière à, ramper en creusant un sillon. /V/r Fig. 475. C. rivicola. Fig. 476. C. rivicola. Fig. 477. C. rivicola. Ex. : C. rivicola, Lamarck. On en trouve un assez grand nombre d’espèces fossiles dans les couches d’eau douce des terrains tertiaires. 144e Genre. PISIDIUM. Pfeiffer, 1821 . cf^ ^ Pera. Leacli ? Musculium. Link,) 1807. -ïH Coquille épidermée, subovale, inéquilatérale. Dents cardinales très-petites; une seule plus ou moins bifurquée sur la valve droite , le plus souvent deux sur la valve gauche. Dents latérales longitudinales , comprimées , lamelliformes , doubles sur la valve droite. Ligament extérieur, postérieur. Manteau ouvert anté- rieurement pour le passage d’un pied propre à ramper en creusant un sillon. Les deux lobes du manteau , réunis postérieurement , forment un siphon court , simple Fig. 478. P. dubium. Fig. 479. P. Denainvillersii. Fig. 480. P. altile. Fig. 481. P. zonatum. et contractile. Le pied est lingüiforme, aplati et très-extensible. Ex. : P. dubium, Gould; P. zonatum et P. altile, Antliouy ; P. Denainvillersii, Boissy. 15e Famille. CYRÉNELLIDÉS. C Y RE NE LLIDAE . Les cyrénellidés ont une coquille suborbiculaire , ventrue, mince, épidermée, à sommets le plus souvent corrodés. Cette famille ne se compose que d’un seul genre, qui compte seulement deux ou trois espèces. 145e Genre. CYRENELLA. Deshayes , 1833. Cyrenoïda. Joannis, 1835. Cyrekoïdes. Sowerby, 1842. Coquille ovale ou obronde, subglobuleuse, mince, lisse, couverte d’un épi- derme brunâtre ou jaunâtre, subéquilatérale, parfaitement close , à bords minces, 14 TOME SECOND. 106 ACÉPHALÉS. simples et tranchants ; bord cardinal étroit , portant au-dessous des crochets deux petites dents obliques sur la valve droite et une seule sur la gauche. Ligament externe, appuyé sur des nymphes très-aplaties et obliques. Impressions muscu- laires grandes et écartées, ovalaires; impression palléale simple. Animal ovale ou obrond , épais , convexe , enveloppé d’un manteau à bord simple , fendu dans toute la longueur du bord ventral, terminé en arrière par deux siphons courts, réunis dans toute leur lon- gueur. Bouche petite , transverse , accompagnée de quatre palpes labiales médiocres et étroites. Pied cylindrique, allongé, vermiforme ; quatre feuillets branchiaux très -inégaux, réunis en arrière de la masse abdominale , allongés , étroits ; les externes beaucoup plus petits que les internes. Ex. : G. Du- pontia, Joannis. Fig. 482, C. Dupontia. 16e Famille. CARDI1DÉS. CARDIIDAE. Cette famille se compose de coquilles régulières, généralement cordiformes, renflées, équivalves, clorses ou plus ou moins baillantes en arrière et couvertes d’un épiderme mince. La charnière présente des dents cardinales assez irrégulières comme forme et comme développement , quelquefois peu distinctes ou même presque nulles, et des dents latérales écartées, quand elles existent. L’impression palléale est simple, sans échancrure ni sinus, et le ligament est externe. La sur- face des valves offre généralement des côtes rayonnantes plus ou moins pronon- cées; elle est rarement lisse. Les bords sont le plus souvent crénelés. L’animal est pourvu d’un manteau largement ouvert en avant et inférieurement pour le passage d’un pied long et coudé. Les siphons sont courts, non extensibles et ciliés. 146e Genre. C ARD 1UM. Linné, 1758. Coquille équivalve, subcordiforme , close ou bâillante. Charnière composée sur chaque valve de quatre dents : deux cardinales , quelquefois courbées en cro- chets , rapprochées et obliques , s’articulant en croix avec celles de l’autre valve et séparées par une fossette médiane; deux latérales, étroites, saillantes, écartées, intrantes et simples sur la valve gauche. Crochets très-saillants, bord cardinal étroit. Ligament extérieur, très-court, bombé. Impressions musculaires peu appa- rentes , marginales , grandes et arrondies , l’antérieure quelquefois plus profonde. Impression palléale simple, non marginale. Animal globuleux; lobes du manteau distincts inférieurement et en avant, soudés postérieurement et prolongés en deux siphons inégaux, courts, coniques : l’un anal, simple; l’autre branchial, garni d’une rangée de petits tentacules. Pied cylindrique, allongé et coudé. Branchies épaisses, inégales. Les bucardes sont des mollusques marins, cependant on en trouve dans les ACÉPHALÉS. 107 eaux, saumâtres. Ces animaux vivent enfoncés dans le sable des rivages; quelques- uns recherchent les eaux profondes. Leur coquille est ornée de côtes ou de stries longitudinales saillantes formant des dentelures marginales plus ou moins pro- noncées, ou seulement, pour les espèces lisses, de simples crénelures. On en connaît un assez grand nombre d’espèces vivantes et un plus grand nombre de fossiles. MM. H. et A. Adams subdivisent ce grand genre linnéen ainsi qu’il suit : 146e Genre CARDIUM. Linné, 1758. Coquille globuleuse , épaisse ou mince , ventrue , subéquilatérale , plus ou moins bâillante en arrière, à bords souvent dentelés, valves couvertes de côtes rayonnantes, saillantes et quelquefois carénées. Ex. : C. costatum , Linné ; C. hians , Bioccïn. Fig. 483. C. costatum. Fig. 484. C. costatum. Fig. 485. C. hians. Sous-genre. Bucardium, Gray, teste H. et A. Adams. — Coquille globuleuse, solide, ornée de côtes ; à entre-bâillement postérieur étroit et garni de fortes dents. Ex. : B. ringens, Chemnilz. Fig. 486. B. ringens. 108 ACEPHALES. Sous-genre. Trachycardium , Môrch. — Coquille oblongue, subglobuleuse, un peu oblique, couverte de côtes rayonnantes et garnies de petites écailles. Entre- bâillement postérieur étroit et garni de petites dents. Ex. : T. muricatum , Linné; T. interruptum , S. Wood ; cette dernière espèce fossile. Fig. 4S7. T. muricatum. Fig. 4S8. T. muricatum. Fig. 489. T. muricatum. Fig. 491. A. aculeatum. Fig. 492. A. rusticum. Sous-genre. Acanthocardia , Gray, 1847. — Coquille subglobuleuse, ven- true, couverte de côtes rayonnantes garnies de fortes épines. Entre-bâillement pos- térieur très-rétréci. Ex. : A. aculeatum, Linné ; A. rusticum, Linné. Fig. 493. C. edule. Fig. 494. C. edule. Fig. 495. C. edule. Sous-genre. Cerastoderma , Poli, 1791. — Coquille subcordiforme , arrondie en arrière; lunule simple. Valves closes, lisses ou presque lisses en arrière. Dents cardinales très-dé veloppées. Ex. : C. edule, Linné. ..ACEPHALES. , f Ç'Z ^ 109 -g-o-u s-genre. Serripes, Beck, 1844. — Coquille subcordiforme , comprimée, plutôt mince, subéquilatérale. Valves lisses ou légèrement rayonnées, à peine bâillantes; sommets assez proéminents. Dents cardinales, obtuses. Ex. : S. groen- landicum , Cliemnitz. 147e Genre. PAPVRIDEA. Swainson , 1840. Coquille ovale, oblongue ou transverse, mince. Entre-bâillement des valves assez étroit et formé par des bords dentelés en scie. Ex. : P. liiuîca, Reeve. Fig. 499. P. hiulca. Sous-genre. Fulvia, Gray, 1847. — Coquille subglobuleuse, très-inéquila- térale, à côté postérieur prolongé. Ex. : F. bullata, Linné. 148e Genre. LAEVICARDIUM. Swainson, 1840. Coquille ovale, allongée, inéquilatérale. Surface des valves sans côtes, sans épines. Entre-bâillement postérieur étroit. Ex. : L. oblongum, Chemnilz; L. lyra- tum, Sowerby ; L. eolicum , Lamarch. no ACÊPHALÉS. fuû--'L&£v' ^[a^*-. i/~Xa. tyji L IA v Fig. 503. L. oblongum. Fig. 505. L. oblongum. /®»V ç_ y^Ç/LA ^***£T. jhs6r}'^ /^T^Ï^--£ c/w. Tkata^i A'^è^ia^. Fig. 504. L. oblongum. ^f. Fig. 506 L. eolicum. /^n^%.t Fig. 507. L. lyratum. - AA-CA--Î- , 149e Genre. CON OC ARD1UM. Broyôn , 1837. Coquille oblongue, transverse, subtriangulaire, à côté postérieur prolongé en rostre et un peu baillant . Charnièrejinéaire. Ce genre n’est représenté que par des -9^/ Fig. 508. C. hibernicum Fig. 509. C. aviculare. Fig. 510. C. bibernicum. Fig. 511. C. wilmarense. Fig. 512. C. ouralicum. Fig. 513. C. harpa. ACÉPHALES. 111 espèces fossiles des terrains dévonien et carbonifère. Ex. : C. hibernicum, Sowerby ; C. ouralicum, de Verneuil ; C. wilmarense, d’Archiac; C. harpa, Goldfuss. 150e Genre. CARDIOMORPHA. DeKoninck, 1842. Coquille équivalve, inéquilatérale, mince, presque toujours transverse ou obli- superlicielles et réunies par une impression palléale simple. Ex. : C. oblonga, Sowerby. Ce genre, voisin, par la forme extérieure, du genre isocardia, n’est représenté que par des espèces fossiles de l’époque primaire. y tt. 151e Genre. CARDIOLA. Broderip et Sowerby, 1834. Coquille ovale ou suborbiculaire , renflée, à crochets proéminents infléchis obliquement. Ligament externe ? sans dents? Ex. : C. cornucopiæ, Goldfuss. Ce genre n est représenté que par des espèces fossiles de l’époque primaire. carénées. Lunule simple. Dents cardinales distinctes et plus ou moins tordues. Ex. : H. cardissa, Linné; H. inversum ,' Lamarck. Sous-genre. Fragum, Bolten, 1798. — Coquille à côté antérieur court et tronqué, à sommets carénés, à côtes lisses ou tuberculeuses. Ex. : F. hemicar- dium, Linné ; F. unëdo, Linné. quement allongée. Charnière linéaire, sans dent. Une lame cardinale glabre occupe tout le bord supérieur, depuis les crochets jusqu’à son extrémité postérieure. Liga- ment linéaire externe. Crochets recourbés en avant. Deux impressions musculaires Fig. 514. C. oblonga. Fig. 515. C. oblonga. />f ? Fi8' 516' c' “«p- 152e Genre. HEMICARDIUM. Cuvier, 1817. Coquille cordiforme, à côté postérieur court ou fortement déprimé, à valves Fig. 517. H. inversum. Fig. 518. II. cardissa. Fig. 519. F. hemicardium. Fig. 520. F. hemicardium. Fig. 521. F. hemicardium. Fig. 522. F. unedo. Sous-genre. Ctenocardia, H. et A. Adams, 1855. — Coquille à côté anté- rieur tronqué, à sommets carénés, à côtes épineuses. Ex. : C. liystrix, Broderip. Fig. 523. C. hystrix. Fig. 524. L. retusa. Fig. 525. L. retusa. Fig. 526. C. hystrix. Sous-genre. Lunulicardia , Gray, 1847. — Coquille close, lisse ou presque lisse en arrière, cordiforme, carénée; lunule déprimée. Ex. : L. retusa, Linné. ^ 153^ Genre. ADACNA. Eichwald, 1838. Coquille mince , comprimée , à côtes aplaties et rayonnantes , bâillante en arrière. Charnière presque sans dents. Impression palléale sinueuse. Siphons allongés, unis presque jusqu’à leurs extrémités, à orifices simples. Pied com- primé. Ex. : A. læviuscula, Eichwald. Sous-genre. Moxodacxa , Eichwald, 1838. — Coquille ovale, transverse, baillante en arrière, à sillons rayonnants, lisse. Charnière avec une seule dent. Ex. : M. caspium, Eichwald. Sous-genre. Didacna, Eichwald, 1838. — Coquille transverse, triangulaire, à sillons rayonnants. Sommets élevés et carénés en arrière. Charnière avec deux dents. Ex. : D. donaciformis , Schrœter. Fig. 527. A. læviuscula. ACÉPHALES. 113 17e Famille. ISOCARDIIDÉS. ISOCARDIIDAE. Cette famille se compose de coquilles cordiformes, ventrues, parfois carénées à sommets subspiraux. La charnière se compose de deux dents cardinales et de deux dents latérales à chaque valve ; la dent latérale antérieure parfois nulle ou rudimentaire. Les impressions musculaires sont étroites , l’impression palléale est simple. /ïfS' 154e Genre. ISOCARDIA. Ldrnarck , 1799. K Glossoderiua. Poli, 1791. Coquille globuleuse, cordiforme, peu épaisse, équivalve, à crochets distants et formant une spire régulière. Charnière étroite, allongée, composée de deux dents cardinales lamelliformes , aplaties , intrantes , dont l’une se courbe et s’enfonce sous le crochet, et d’une dent latérale allongée et située sous le corselet. Ligament extérieur, étroit et bifurqué antérieurement. Impressions musculaires grandes, arrondies, inégales et superficielles; l’antérieure plus petite et plus pro- fonde. Impression palléale simple. Animal épais, globuleux. Lobes du manteau ouverts en avant et inférieurement, réunis en arrière et présentant sur une large commissure deux siphons très-courts, inégaux et finement ciliés au bord terminal. Fig. 533. M. moltkiana. Fig. 534. M. pyrenaïca. Fig. 535. M. Guerangeri. Pied court, gros, linguiforme, triangulaire, comprimé, extensible et coudé. Branchies subégales, oblongues et réunies postérieurement. Les isocardes sont couvertes d’un épiderme mince; elles vivent enfoncées dans le sable. On en connaît cinq ou six espèces des mers d’Europe et de l’ïnde et un grand nombre d’espèces fossiles (quatre-vingts environ) depuis le terrain dévonien. Ex. : !. cor, Lamarch. 15 TOME SECOND. 114 ACÉPHALÉS. Sous-genre. Meiocardia, H. et A. Adams, 1856. — Coquille non épider- mée, carénée et ornée de sillons concentriques. Ex. : M. moltkiana, Chemnitz ; M. Guerangeri et M. pyrenaïca, d’Orbigny ; ces deux dernières espèces fossiles des terrains crétacés. ,W- -U. 155e Genre. CARDILIA. Deshayes , 1835. Coquille ovale-oblongue , longitudinale, cordiforme, ventrue, mince, fragile et sillonnée régulièrement sur le côté postérieur. Charnière présentant un cuilleron profond dans lequel s’insère un ligament intérieur. Sur le bord antérieur du cuil- leron de la valve gauche, deux dents courbées, saillantes et séparées par une fente profond®; une dent courbée, étroite, bifide sur la valve droite. Sous le bord cardinal postérieur, une lame saillante et horizontale. Sommets développés, saillants, tournés en spirale et obliques en avant. Bords simples ou crénelés seule- ment sur l’étendue correspondante à la surface exté-. Fig. 536. c. mermis. rieure sillonnée. Ligament intérieur. Impressions mus- culaires : l’antérieure peu apparente, ovale, obronde; la postérieure sur la lame horizontale du bord postérieur. Impression palléale simple. On en connaît trois espèces vivantes du détroit de Malacca et deux ou trois espèces fossiles du bassin de Paris et des terrains tertiaires supérieurs de l’Italie. Ex. : C. inermis, Deshayes ; C. Martinii, Deshayes ; C. Michelini, Deshayes ; cette dernière espèce fossile. Coquille renflée, équivalve , inéquilatérale, transverse, subovale ou arrondie, couverte de stries nombreuses, transverses et concentriques; lunule échancrée; charnière dépourvue de dents, ces dernières remplacées par une lamelle transverse, étroite, profondément située, en partie recouverte par le crochet et ayant probablement servi à supporter un ligament interne d’une forme à peu près analogue. La disposition de la charnière, la proéminence des crochets et l’échancrure de la lunule rendent très -probable la présence de deux ligaments, comme chez les amphi- desmes. Les espèces de ce genre présentent quelque res- semblance de forme extérieure avec les isocardes; M. de Koninck a décrit l’E. unioniformis , Phillips, et l’E. Josepha, fossiles du calcaire deVisé (Belgique) et de Bolland (Angleterre). Nous figurons la première de ces espèces. Fig. 541. E. unioniformis. ACÉPHALÉS. 115 157e Genre. UNICARD1UM. D’Orbigny, 1852. Coquille ovale, transverse, lisse ou ornée de stries concentriques. Charnière formée dans chaque valve d’une seule petite dent cardinale. Dents latérales milles. Ex. : U. inornatum, d’Orbigny ; U. impressum, Morris et Lycelt. Ce genre n’est représenté que par des espèces fossiles. des terrains jurassiques et crétacés. ■■7ZZT/S Z rï, . s. 4. £ Fig. 542. U. inornatum. Fig. 543. U. impressum. Fig. 544. U. inornatum. 158e Genre. LUNULICARDIUM. Munster , 1840. -Tancredia. Morris-^ 1-yyeeth A- 85£r Coquille cordiforme ou aplatie , équivalve , subinéquila- térale, échancrée ou déprimée à la lunule. Ex. : L. excres- cens , Munster. Ce genre n’est représenté que par des espèces fossiles de l’époque dévonienne. yt ^ 0 _ y y Fig. 545. L. excrescens. 4 Hayj- fy- fâz 159e Genre. HETTANGIA. Terquem , 1853. Tancredia. Morris et Lycett, 1852. Coquille transverse, équivalve, inéquilatérale, subtronquée, close ou bâillante ** du côté postérieur; ouverture ovale, lancéolée, bordée et carénée; charnière à deux dents épaisses, inégales sur chaque valve; une callosité ou une dent latérale postérieure ; impression palléale simple; ligament externe, court. s. Ex. : H. dionvillensis, Terquem ; \ ) H. curtansata, Morris et Lycett ; type du genre tancredia. Ce genre n’est représenté que par des es- pèces fossiles du lias. Fig. 546. H. dionvillensis. 160^ ,du'UL.-c~. Genre. VENERICARDIA. Lamarck , 1801. I ig. 547. H. curtansata. Coquille équivalve, inéquila- térale, suborbiculaire, le plus souvent à côtes longitudinales rayonnantes. Deux dents cardi- nales obliques, dirigées du même côté. Ex. : V. planicosta, La- marck; V. neocomiensis , d’ Or- bigny. ^ du y y s 3 Fig. 548. V. planicosta. Fig. 549. V. neocomiensis. ( yyujy -z/ ^ L- £-<2 116 ACÉPHALÉS. 18e Famille. CHAMIDÉS. CHAMIDAE. Cette famille, bien caractérisée, ne comprend que deux genres. Elle se com- pose de coquilles très-inéquivalves , adhérentes et irrégulières. Les sommets sont inégaux et subspiraux. La charnière se compose de deux dents séparées par un sillon sur une valve et d’une seule dent sur l’autre value. Le ligament est externe. Les impressions musculaires sont larges et l’impression palléale est simple. Beau- coup d’espèces de cette famille sont rugueuses , lamelleuses ou épineuses. X — m ^ble Genre. CAME. CH AM A. Bruguières, 1789. Coquille très-épaisse, très-irrégulière, très-inéquivalve et adhérente. Charnière composée d’une dent épaisse plus ou moins étalée, oblique, subcrénelée et s’em- boîtant dans une fossette correspondante de la valve opposée. Crochets recourbés, plus ou moins enroulés en spirale, et inégaux; celui de la valve adhérente plus grand que l’autre. Bords simples ou crénelés. Ligament extérieur bombé et enfoncé sous les crochets. Impressions musculaires, proportionnellement très-grandes , à Fig. 550. C. damæcornis. Fig. 551. C. damæcornis. Fig. 552. C. Iobata. peu près égales, allongées, ovales et submarginales. Impression palléale simple, marginale. Animal arrondi, irrégulier. Manteau épais, à lobes réunis et présentant trois ouvertures inégales : l’une antérieure, plus grande et étroite pour le passage d’un pied petit et comprimé; les deux autres postérieures, distantes; l’une branchiale, l’autre anale. Les cames sont rugueuses et couvertes de lamelles ou d’épines plus ou moins prononcées. Elles vivent dans la mer, à une petite profondeur. On les trouve attachées en groupes souvent considérables sur les rochers et les madrépores. Leurs formes acci- dentées s’expliquent assez par la gêne qu’ elles éprou- vent dans leur développement. Ex. : C. damæcornis, Lamarck ; C. Iobata, Broderip ; C. distans, Deshayes ; Fig 553. c. iobata. cette dernière espèce fossile des sables inférieurs. "r^Ths-- genre. Arcinella, Schumacher, 1817. — Coquille presque régulière, équivalve, couverte d’épines. Lunule distincte. Ex. : A. arcinella, Linné. ACÉPHALES. 117 Fig. 554. C. distans. Fig. 555. A. arcinella. Fig. 556. C. distans. 162e Genre. D ICERA S. Lamarck, 1804. Coquille très-épaisse, irrégulière, cordiforme, inéquivalve, à crochets saillants et contournés en spirale irrégulière. Charnière puissante, très-large, composée d’une ou deux dents sur chaque valve et d’une fossette large et profonde. L’une des dents est saillante, surtout sur la valve inférieure. Test formé de trois cou- ches. Ligament extérieur. On connaît quelques espèces fossiles de l’époque juras- sique. Ex. : D. Lucii, Defrance. Fig. 560. D. Lucii. Sous-genre. Pecchiolia, Meneghini , 1852. — Coquille épaisse, lamel- leuse , subéquivalve , subnacrée intérieurement. Valves con- tournées en spirale , creusées latéralement d’un sillon lon- gitudinal; l’inférieure creusée d’une petite fossette conique, submarginale; la supérieure garnie d’une grande dent obli- que. Ex. : P. argentea, Meneghini ; fossile des terrains sub- apennins. Fig. 561. P. argentea. 19e Famille. TR1DACNIDÉS. TRIDACNIBAE. Les tridacnidés ont une coquille épaisse, solide, équivalve, transverse, inéqui- latérale, à surface ornée souvent de grandes écailles plus ou moins régulières. La charnière est formée par une dent cardinale saillante et comprimée dans chaque valve, et deux dents latérales postérieures dans une valve, et une seule dent sur l’autre valve. Le ligament est externe, marginal. Les impressions musculaires sont réunies sur la ligne palléale. L’animal a un manteau ample, à trois ouvertures; le pied est court et entouré de faisceaux de fibres byssoïdes. 163e Genre. TRIDACNA. Rruguières , 1789. Chametrachæa. Klein, 1753. Coquille régulière, équivalve, inéquilatérale, transverse, à lunule baillante. Charnière à deux dents comprimées, inégales, anticales et intrantes. Ligament 118 ACÉPHALES. marginal, extérieur. Animal ovale, cordiforme, ayant les lobes du manteau réunis dans presque toute la circonférence ; trois ouvertures : deux postérieures et infé- rieures pour l’anus et les branchies, la troisième antérieure, correspondant au bâillement de la lunule et donnant passage à un pied épais , cylindrique et byssi- fère dans presque toutes les espèces. Bouche ovale, pourvue de grandes lèvres étroites, à l’extrémité desquelles sont deux paires de palpes labiales étroites et pointues. Ex. : T. squamosa, Lamarck. Fig. 562. T. squamosa. Fig. 563. T. squamosa. 164e Genre. HIPPOPUS. Lamarck, 1799. Coquille équivalve, régulière, inéquilatérale, transverse, à lunule close. Char- nière à deux dents comprimées, inégales, antérieures et intrantes. Ligament mar- ginal, extérieur. Ex. : H. maculatus, Lamarck. 3e Ordre. LUCINACÉS. LUCINACEA. Dans cet ordre, le manteau a ses lobes libres en dessous, réunis postérieure- ment et ne présentant que l’ouverture siplionale. Le pied est placé en dessous, allongé et généralement cylindrique. 20e Famille. LUCINIDÉS. LUCINIDAE. Cette famille se compose de coquilles libres, équivalves, régulières, plus ou moins orbiculaires et complètement closes. Le ligament est externe ou submar- ginal. Les impressions musculaires sont distantes, inégales, larges et étendues; l’impression palléale est simple. Les lobes du manteau sont libres en dessous et présentent en arrière une ou deux ouvertures siphonales. ACÉPHALÉS. 119 165e Genre. LUC INA. Bruguières , 1792. Coquille suborbiculaire , équivalve, inéquilatérale, plus ou moins aplatie, cou- verte d’un épiderme mince, transparent et légèrement débordant. Charnière com- posée sur chaque valve de deux dents cardinales divergentes , obliques en arrière , l’une bifide, et de deux dents latérales, l’antérieure rapprochée, la postérieure distante. Crochets petits, peu saillants, rapprochés, obliques en avant. Ligament extérieur, allongé, recouvert par les bords du corselet. Nymphes aplaties. Bords simples généralement. Impressions musculaires inégales, séparées, l’antérieure longue et étroite. Impression palléale simple, parallèle au bord inférieur et sub- marginale. Animal suborbiculaire, plus ou moins aplati. Manteau mince, très- adhérent , à lobes réunis postérieurement , à peu près dans le tiers de leur lon- gueur, et se prolongeant en un siphon anal court, rétractile et non cilié; le siphon branchial représenté par une ouverture simple. Bouche petite, lèvres étroites, palpes tuberculiformes. Branchies grandes et assez épaisses. Pied long, vermi- forme et formant un talon à sa base. Fig. 566. L. jamaïcensis. Fig. 567. L. gemma. Fig. 568. L. dentifera. MM. H. et A. Adams subdivisent le genre lucina ainsi qu’il suit : 165e Genre his. LUCINA. Bruguières. Coquille orbiculaire , comprimée , à lunule distincte. Surface des valves variable. Charnière généralement composée dans chaque valve de deux dents car- Fig. 569. L. tabulata. Fig. 570. L. pensylvanica. Fig. 571. L. sculpta. dinales divergentes et de deux dents latérales. Ligament externe. Ex. : L. jamaï- censis, Lamarck; L. pensylvanica, Linné ; L. gemma, Reeve ; L. dentifera, Jonas ; L. tabulata, Deshayes ; L. sculpta, cCOrbigny ; ces deux dernières espèces fossiles. 120 ACÉPHALÉS. Sous-genre. Cyclas, Klein, 1753. — Surface des valves slriée oblique- ment, circulairement ou à double inflexion. Ex. : C. divaricata, Linné ; C. rigaul- tiana, Desliayes ; cette dernière espèce fossile du bassin de Paris. Sous-genre. Codakia, Scopoli, 1777. — Coquille comprimée; surface des valves couverte de sillons rayonnants ou à stries concentriques. Ligament caché entre les valves. Ex. : C. exasperata, Reeve; L. Barbiéri, Desliayes ; cette dernière fossile. Fig. 572. C. divaricata. Fig. 575. M. scabra. Fig. 573. C. rigaultiana. Fig. 570. M. scabra. Fig. 574. C. Barbiéri. Fig. 577. M. scabra. Sous-genre. Miltha, H. et A. Adams, 1856. — Coquille inéquivalve, à surface des valves presque lisse. Dents latérales obsolètes. Ex. : M. Childreni, Gray. Sous-genre. Myrtea, Turton, 1822. — Coquille un peu comprimée, sur- face des valves lamelleuse. Une dent cardinale dans une valve et deux dans l’autre. Ex. : M. scabra, Lamarck. ACÊPHALÉS. 121 166e Genre. LO RIP ES. Poli, 1791. / Sfr? Y — ' f Coquille mince, orbiculaire. Valves ornées de stries ou de lamelles concen- triques. Sommets peu proéminents, infléchis. Lunule courte. Une seule dent cardinale sur la valve droite et deux dents étroites sur la valve gauche. Dents latérales nulles ou rudimentaires. Ligament logé dans un sillon oblique du bord cardinal. Ex. : L. edentula, Linné. /y ÿ y Fig. 5S1. L. edentula. s .J / & / y r~~ < (f'/f ‘eyc^y s, s . 167e Genre. CRYPTODON. Turton, 1822. J^>./sr%3. Coquille inéquilatérale, suborbiculaire, mince, lisse. Surface des valves pré- /Y sentant à la partie postérieure une dépression qui s’étend des crochets aux bords de la coquille. Sommets petits, aigus; lunule large, subovale. Une dent cardinale ? / s ,. sur la valve droite; ligament logé en partie dans le bord supérieur. Impression musculaire antérieure double. Ex. : C. flexuosus, Monlagu ; C. sinuosus, S. IVood ; cette dernière espèce fossile de la craie. jy m, /f/fr. Fig. 582. C. sinuosus. X 168e Genre. CORBIS. Cuvier, 1817. Gafrarium. Rolten, 1798. Fimbria. Megerle , 1811. Idothea. Schumacher, 1817. Coquille épaisse, ovale, transverse, équivalve, subéquilatérale, bombée, close non épidermée. Charnière composée sur chaque valve de deux dents cardinales courtes, épaisses, inégales, et de deux dents latérales ; l’antérieure assez grosse, rapprochée; la postérieure très- allongée. Crochets saillants, rapprochés. Liga- ment extérieur et engagé entre les bords du corselet. Bords crénelés. Impressions muscu- laires inégales, écartées; l’antérieure oblongue, la postérieure plus courte, subarrondie. Impres- sion palléale simple, profonde. Animal ovale, TOME SECOND. cyyè^c/' y^y/r /y^. Fig. 584. C. fimbriata. 16 d&e ~7ar . ' fr' g- y/ y- ~ 122 ACÉPHALÉS. transverse, épais. Manteau à lobes désunis dans toute la longueur du bord infé- rieur, divisés en feuillets marginaux. Deux ouvertures postérieures, étroites, Tune branchiale, l’autre anale, Bouche petite, lèvres étroites, palpes rudimentaires. Branchies simples et épaisses. Pied assez petit, aplati, triangulaire et extensible. Ex. : C. fimbriata, Linné. 169e Genre. SPORTELLA. Beshayes, 1852. Coquille oblongue, transverse, lisse, aplatie, subéquilatérale, close, à bords simples et tranchants. Charnière étroite, portant deux dents inégales et divergentes sur la valve gauche , une seule, simple, sur la valve droite, impressions mus- culaires grandes, ovalaires, presque égales. Impres- sion palléale simple. Ligament externe. Ex. : S. Cail- lati, Beshayes ; fossile du calcaire grossier; Grignon, Fig. 585. S. Caillati. Mouchy. 21e Famille. UNGULINIDÉS. UNGULINIDAE. Les ungulinidés ont une coquille quelquefois un peu irrégulière , suborbiculaire et non bâillante. La charnière se compose de deux dents cardinales divergentes et bifides, sans dents latérales. Le ligament 'est marginal. Les bords du manteau sont réunis et ne présentent qu’une ouverture inférieure et assez large pour le passage d’un pied vermiforme, ainsi qu’une petite ouverture anale. 170e Genre. UNGULINA. Baudin, 1802. Clôt h o. Basterotj non Faujas. Coquille suborbiculaire ou oblongue, longitudinale, équivalve, subéquilatérale, close, irrégulière, perforante, épidermée. Charnière composée sur la valve droite de deux dents cardinales, petites, inégales, divergentes, et sur la gauche, d’une seule dent bifide. Crochets petits, excoriés? Ligament externe. Bords simples. Impressions musculaires grandes, subégales, écartées. Impression palléale simple, submarginale. Animal suborbiculaire, plus ou moins aplati. Manteau mince, ouvert seulement au bord inférieur et présentant en avant et en arrière une petite ouverture simple en forme de boutonnière. Bouche petite, lèvres mem- braneuses, palpes labiales petites. Branchies doubles, à feuillets inégaux, l’externe plus court. Pied verifii- forme. Ex. : U. oblonga, Lamarch. 171e Genre. SGACCH1A. Philippi, 1844. Coquille transverse, mince, légère, équivalve, inéquilatérale, légèrement tron- quée au côté postérieur, et une ou deux petites dents cardinales sur chaque valve. Dents latérales, obsolètes en forme de plis. Ligament double, l’externe plus petit, l’interne inséré dans une fossette oblongue. Impressions musculaires petites, sub- Fig. 586. U. oblonga. ACÉPHALES. 123 égales, arrondies; impression palléale simple sans sinuosité. Animal enveloppé d’un manteau à bords entiers , finement ciselés , et dont les lobes , largement désunis en bas, offrent en arrière une seule perforation anale? Pied comprimé, linguiforme , séparé par un étranglement de la masse viscérale; deux feuillets branchiaux de chaque côté; bouche munie de quatre appendices labiaux. Les scacchies se rapprochent donc des dipîodontes et des ungulines par l’organisation Fig. 587. S. elliptica. Fig. 588. S. elliptica. des animaux et par quelques caractères essentiels de la coquille; les branchies, les palpes labiales, les ouvertures du manteau d’un côté; de l’autre, les impres- sions musculaires égales, arrondies, et l’impression palléale simple, sans sinuo- sité. Les scacchies vivent dans le sable , à la manière des vénus et des nymphacées ; et rien n’indique d’ailleurs , dans l’organisation de ces mollusques , qu’ils vivent comme les ungulines et qu’ils se logent dans les pierres et les masses madrépo- riques. Mittre. Ex. : S. elliptica, Philippi. 172e Genre. DIPLODONTA. Bronn, 1831. Mysia. Leach,^ 1819. /ÿl J — Sf&J- Coquille suborbiculaire , équivaîve , parfaitement close. Charnière ayant sur chaque valve deux dents cardinales régulières, inégales; l’antérieure de la valve gauche et la postérieure de la valve droite sont bifides. Ligament externe. Deux impressions musculaires grandes et presque égales. Impression palléale simple. Animal enveloppé d’un manteau fermé de toutes parts, percé seulement de deux Fig. 589. D. bidens. Fig. 590. D. brasiliensis. Fig. 591. D. rotundata. ouvertures : l’une inférieure , grande , pour l’organe locomoteur ; l’autre posté- rieure, petite, pour les déjections excrémentielles, et sans siphon. Branchies composées de deux feuillets de chaque côté. Bouche entourée de quatre palpes membraneux, foliacés, de médiocre étendue. Pied vermiforme, terminé par un gland érectile et canaliculé dans toute sa longueur. Muscles adducteurs des valves presque égaux et insérés très-près du rebord de la coquille. H. Mittre. Ex. : D. bra- siliensis, Philippi ; D. rotundata, Turton ; D. bidens, Deshayes ; cette dernière espèce fossile du bassin de Paris. 124 ACÉPHALES. 173e Genre. FELANIA. Recluz, 1851. F élan. Adanson. Coquille sublenticulaire, légèrement transverse, libre, équivalve, équilatérale, épidermée, mince, à sommets petits, avec une petite lunule. Charnière constante, formée de deux dents sous-apicales , divergentes , la postérieure sur la valve droite et F antérieure sur la valve gauche, canaliculées et bifides. Dents latérales milles, et à leur place une rainure profonde et longue sur chaque côté de la lame cardi- nale. Ligament unique, cartilagineux, très-allongé, fixé dans des chondrophores Fig. 592. F. rosea. Fig. 593. F. rosea. creux, fusiformes, planes dans le fond, horizontaux, sans lacune postérieure. Impressions musculaires ovale-oblongues , subsimilaires , la postérieure plus éten- due que l’antérieure, toutes les deux prolongées en une ligne sinueuse vers les sommets , liées l’une à l’autre par une ligule palléale formant une courte sinuosité trigone tout près de l’impression musculaire postérieure. Ex. : F. rosea, Recluz. 22e Famille. ÉRYCINIDÉS. ERYCINIDAE. Cette famille ne se compose que de très-petites coquilles marines, minces, fragiles, souvent transparentes et quelquefois bâillantes. La forme de ces coquilles est très - variable ; elles sont généralement arrondies ou transverses, déprimées latéralement. La charnière est étroite; elle se compose d’une ou de deux dents cardinales et de dents latérales plus ou moins allongées , comprimées , quelquefois nulles. Les impressions musculaires sont petites et peu apparentes; l’impression palléale est simple. 174e Genre. ERYCIN A. Lamarck, 1804. Coquille équivalve, subinéquilatérale, souvent transverse, non bâillante. Une ou deux dents cardinales inégales, divergentes, séparées par une large fossette. Fig. 594. E. Geoffroyi. Fig. 594 bis. E. Geoffroyi. Fig. 595. E. nitidula. Deux dents latérales oblongues , comprimées, courtes, filtrantes. Un ligament interne et externe. Impressions musculaires arrondies, impression palléale simple. Ex. : E. Geoffroyi, Payraudeau ; E. nitidula, Deshayes ; cette dernière espèce fossile du bassin de Paris. ACÉPHALES. 125 175e Genre. PORONIA. Recluz, 1843. Lasea. Leach? Coquille ovale ou subarrondie, régulière, transverse, équivalve, inéquilatérale, close. Sommets petits, recourbés antérieurement. Charnière ayant sur la valve gauche deux dents cardinales , l’apicale très-petite , saillante en avant ; l’antérieure rapprochée de la première , transverse , concave , plus grande , comprimée , courbée sensiblement vers la marge supérieure ; un cuilleron pour le ligament , allongé, obliquant vers l’intérieur de la valve, naissant au-dessous du crochet, courant et bordant toute l’étendue de la face interne de la dent latérale. Une dent latérale sur le côté postérieur seulement, triangulaire, écartée. Valve droite por- tant une dent apicale plus petite , souvent obsolète ; une autre dent cardinale grande, comme sur l’autre valve, mais intranle. Un cuilleron semblable à celui de la valve gauche et une dent latérale intrante , postérieure , également un peu oblique. Ligament interne, fort, cartilagineux, placé dans les cuillerons. Impres- sions musculaires ovales, liées par une impression palléale simple. Animal peu Fig. 596. P. rubra. Fig. 597. P. antiqua. connu, à manteau divisé postérieurement en deux lobes; deux siphons séparés, distincts; pied aplati, tranchant. Les poronies sont de petites coquilles minces, légèrement translucides à l’état adulte , plus ou moins teintes de rouge , de rose ou de pourpre, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, à surface faiblement striée en travers, à crochets peu saillants et courbés sur le côté antérieur. Ex. : P. rubra, Recluz ; P. antiqua, Deshayes ; cette dernière espèce fossile du bassin de Paris. 176e Genre. KELL1A. Turton, 1822. Bornia. Philippi, 1836. Coquille suborbiculaire , subéquilatérale, équivalve, mince, renflée ou com- primée, close, lisse ou à stries concentriques. Charnière composée sur une valve Fig. 598. K. suborbicularis. Fig. 599. K. seminulum. Fig. 599 bis. K. seminulum. de deux dents cardinales rapprochées et d’une dent latérale distante , et sur l’autre valve , d’une dent cardinale concave et d’une dent latérale distante. Ligament interne ou submarginal. Ex. : K. suborbicularis, Montagu ; K. seminulum, Philippi , représentant du genre bornia. 126 ACÉPHALÉS. 177e Genre, C HIRONIA. Desliayes, 1839. Chiron , offic. de marine. Coquille bivalve, régulière, équivalve, mince, épidermée. Charnière étroite, ayant sur la valve droite , immédiatement au-dessous du crochet , une dent assez grosse et comprimée, courbée sur elle-même; une dent latérale postérieure, oblique. Sur la valve gauche, deux dents semblables à celles de la valve droite, mais plus petites; un ligament intérieur court, très-large, enfoncé entre les deux dents de la charnière et s’appuyant sur des petits cuillerons obliques , cachés presque entièrement sous le bord cardinal. Impression musculaire écartée, super- ficielle; impression palléale simple. Animal inconnu. Ex. : C. Laperousii, Desliayes. Fig. 600. C. Laperousii, Fig. 601. C. Laperousii. 178e Genre. P YTHIN A. Linds , 1844. Myllita. D’ Orbigny et Recluz , 1850. Coquille équivalve, équilatérale, libre, presque orbiculaire, solide, à sommets très-petits et opposés. Charnière formée sur la valve gauche de deux petites dents courtes , inégales , parallèles , et deux dents latérales fortes , obliques , simples et triangulaires; sur la valve droite, d’une petite dent centrale et de deux latérales Fig. 602. P. Deshaysii. Fig. 603. P. Deshaysiana. bifides pour recevoir les deux dents simples de l’autre valve. Deux ligaments : l’un externe, fibreux, très-étroit, filiforme, partagé par les sommets; l’autre cartila- gineux, fixé dans une fossette linéaire, courant obliquement des crochets jusqu’à la base et en dessous de la dent latérale postérieure. Impressions musculaires similaires, arrondies. Impression palléale excavée en triangle, au côté postérieur des valves, avec l’angle palléal de même forme. Animal inconnu. Ex. : P. Deshaysii, d’Orbigmj ; P. Deshaysiana, Hinds. 179e Genre. MONT ACUTA. Turton, 1819. Coquille petite , mince , équivalve , inéquilatérale , transverse , quelquefois oblique. Surface des valves couverte de stries rayonnantes très-fines. Bord marginal ‘présentant une échancrure pour le ligament et des dents lamelleuses divergentes dans chaque valve. Ligament interne. Impression palléale simple. Ex. : M. sub- Fig. 604. m. substriata, striata, Forbes. 180e Genre. CYAMIUM. Philippi, 1845. Coquille mince, équivalve, transverse, très-inéquilatérale , un peu bâillante. Surface des valves couverte de stries concentriques. Deux dents cardinales dans chaque valve , l'antérieure lamelleuse. Ligament externe. Cartilage interne logé dans une fossette car- dinale triangulaire. Impression palléale simple. Ex. : C. antarc- ticum, Philippi. Fig. 605. C. antarcticum. 181e Genre. LEP TON. Turton, 1822. Coquille suborbiculaire , équi valve, équilatérale, comprimée, un peu bâillante aux extrémités. Charnière de la valve droite ayant une seule dent cardinale et une grande dent latérale transverse de chaque côté ; sur la gauche , de chaque côté de la fossette cardinale, une grande dent latérale bifide, divergente depuis le sommet. Ligament interne fixé dans les fossettes cardinales. Impressions musculaires très- v petites, ovales, subégales et divergentes. Impression palléale simple. Ex. : L. squa- mosum, Montagu ; L. textile, Deshayes ; cette dernière espèce fossile du bassin de Paris. Fig. 606. L. textile. Fig. 607. L. squamosum. 182e Genre. HINDSIA. Deshayes. Petite coquille subtriangulaire, transverse, équivalve, inéquilatérale, close, arquée et sinueuse dans le milieu. Une ou deux dents cardinales inégales sur chaque valve, obtuses, très-petites. Ligament externe fixé sur des nymphes étroites et aplaties. Impression palléale simple. Ex. : H. arcuata , Deshayes ; H. lobata, Deshayes ; fossiles du calcaire grossier de Grignon et d’Aizy. 183e Genre. TELLIMY A. Brown, 1827. Coquille ovale; surface des valves un peu rugueuse. Sommets proéminents, aigus. Charnière formée dans chaque valve par une fossette destinée au ligament qui contient un petit osselet , et de chaque côté une dent cardinale triangulaire sur la valve droite et deux dents latérales distantes rudimentaires sur la valve gauche. Ex. : T. bidentata, Montagu. Fig. 6io. t. bidentata. 128 ACÉPHALÉS. 184e Genre. GALEOMMA. Turton , 1825. Hiatella. Costa . 1828. Parthenope. Scacchi, 1833. Coquille très-petite, mince, fragile, oblongue, transverse, équi valve, subéqui- latérale, bâillante dans toute la longueur du bord inférieur. Charnière simple, indiquée par une petite fossette triangulaire sous les crochets et servant à l’inser- tion d’un petit ligament. Crochets petits. Ligament interne et cependant visible en dehors, entre les crochets. Bords simples ou finement striés. Impressions musculaires petites, inégales, l’antérieure arrondie, la postérieure ovale. Impression palléale simple, peu apparente. Animal transverse ; manteau large , débordant la coquille et cou- vrant l’espace ouvert du bord inférieur; à lobes réunis, mais présentant trois petites ouvertures, l’une antérieure, les deux autres postérieures, en remplacement des siphons. Pied allongé, subvermiforme , fendu à son bord inférieur et présentant un byssus soyeux. Branchies très-grandes, doubles, iné- gales, minces, réunies en arrière, finement striées; les feuillets internes plus longs et plus larges. Ex. : G. Turtoni, Sowerby. Fig. 611. G. Turtoni. 185e Genre. P AS SY/A. Deshayes , 1852. ^ Coquille régulière, triangulaire, équivalve, déprimée, très-bâillante de chaque côté. Charnière courte, étroite, portant une seule dent tuberculiforme. Ligament interne? impressions musculaires petites, écartées, submarginales. Impression palléale simple. Ex. : P. Chevalieri, Deshayes ; fossile des sables moyens du Fayel. Fig. 612. P. Chevalieri. 186e Genre. SCINTILLA. Deshayes. Coquille ovale-transverse , obtuse à ses extrémités, mince, brillante, équila- térale, quelquefois un peu bâillante. Charnière étroite, non échancrée dans le milieu. Une seule dent cardinale redressée, un peu courbée sur la valve droite; deux dents rapprochées , divergentes , inégales , sur la valve gauche ; dent latérale Fig. 613. S. philippinensis. Fig. 614. S. parisiensis. postérieure, courte, conique, reçue dans la fossette d’une dent bifide de l’autre valve. Ligament interne, court, large, fixé sous le crochet dans un petit sillon oblique de chaque valve. Impression palléale simple et entière. Ex. : S. philip- pinensis, Deshayes ; S. parisiensis, Deshayes ; cette dernière espèce fossile des sables moyens d’Anvers. ACÉPHALES. 129 23e Famille. SOLEMYADÉS. SOLEMVADAE. Deshayes. Cette famille ne comprend que le genre solemya. Les solemyadés ont une coquille allongée, transverse, équivalve, régulière, très-inéquilatérale, bâillante, à test mince, revêtu d’un épiderme épais, largement débordant et découpé en larges lanières. La charnière est sans dents et terminale à l’extrémité postérieure. Le ligament est externe, inséré sur une nymphe oblique, calleuse, subintérieure, en partie recouverte par le bord du corselet. L’impression palléale est large et simple. 187e Genrk. SOLEMYA. Lamarck, 1818. Solenomya. Menke , 1828. Solenymia. Swainson, 1840. Coquille oblongue, transverse, équivalve, inéquilatérale, obtuse aux extrémités; à épiderme épais, luisant, débordant. Crochets à peine distincts; charnière ter- minale. Sur chaque valve une dent cardinale très-oblique, comprimée, formant en dessus une cavité pour l’insertion du ligament , qui est en partie intérieur et en partie extérieur. A la base de cette dent une côte transversale saillante seulement Fig. 615. S. australis. chez les individus adultes et rappelant celle qu’on observe sur les espèces du genr-e macliæra. Animal ovale, transverse; lobes du manteau réunis dans leur moitié postérieure, terminés par deux siphons courts et inégaux. Pied probosci- diforme; tronqué antérieurement par un disque dont les bords sont frangés. Une seule branchie de chaque côté en forme de plumule dont les barbes sont isolées jusqu’à la base. Les solémyes sont de petites coquilles et couvertes d’un épiderme brillant, d’un brun olivâtre, qui déborde les valves et se fendille en se desséchant. On n’en connaît que trois ou quatre espèces vivantes, l’une d’elles de la Médi- terranée. Ex. : S. australis, Lamarck. M. de Saulcy, qui a pu faire des obser- vations suivies sur les solémyes vivantes , dit que le pied , qui est fendu à son extrémité, mais dans le plan diamétral de la coquille, peut à volonté s’allonger en pointe extrêmement aiguë, et s’épanouir en un disque étoilé et en une infinité de pointes. Pour s’enfoncer dans le sable, elles commencent par fouiller la surface en enfonçant leur pied aussi profondément que possible , et lorsqu’il a pénétré de toute sa longueur, elles l’épanouissent en un disque dont le diamètre est presque aussi grand que celui de la coquille. Elles laissent alors au sable le temps néces- saire pour se tasser au-dessus , et quand par son poids il leur présente un point d’appui convenable, elles ramènent brusquement à elles leur pied ainsi dilaté; trois ou quatre contractions semblables leur suffisent pour que la coquille, d’abord couchée sur le sable, puisse prendre une position verticale. Chaque mouvement les fait enfoncer très-sensiblement, et elles pénètrent ainsi jusqu’à une profondeur d’environ cinquante centimètres. TOME SECOND. 17 130 ACÉPHALÉS. 24e Famille. GRASSATELLÏDÉS. CRAS S ATE LLIDAE . Gray . Cette famille se compose de coquilles épaisses, triangulaires ou cordiformes, oblongues ou transverses, généralement couvertes d’un épiderme brun, et souvent ornées de stries concentriques. La charnière est épaisse, large et solide. 188e Genre. CRASSINA. Lamarck, 1818. Ve^cus, partim, Linné. Astarte. Soucerby, 1816. Tridonta. Schumacher > 1817. Coquille transverse, aplatie, subtrigone ou suborbiculaire, inéquilatérale, close, épaisse, solide. Charnière large, formée de deux dents fortes, très-inégales sur la valve droite, divergentes sur la gauche. Crochets grands, obliques et rapprochés. Bords épais, crénelés ou simples. Lunule profonde, cordiforme ou lancéolée. Ligament externe, épais et allongé. Impressions musculaires distantes, subcircu- laires, profondes. Impression palléale simple. Animal suborbiculaire, subtrans- verse, aplati. Manteau mince, transparent, à lobes distincts, non réunis, si ce n’est au bord postérieur, où l’on remarque une bride au-dessus de l’ouverture anale. Pied assez gros, aplati, triangulaire et fendu à son bord inférieur. Ex. : C. danmoniensis, Lamarck ; C. longirostra, d’Orbigny ; C. carinata, d’Orbigny; C. disparilis, d’Orbigny; ces deux der- nières espèces fossiles de la craie. Les crassines sont des coqoilles des mers du Nord ; quelques espèces se trouvent cependant dans la Méditerranée. Elles ont généralement des côtes ou stries concentriques ; quelques-unes cependant sont lisses. On en compte environ trente espèces vivantes et un plus grand nombre de fossiles. Fig. 616. C. danmoniensis. 189e Genre. G OU LD IA. C. B. Adams , 1851. Coquille équivalve, trigone ou Fig. 620. Fig. 621. G. pacifica. G. martinicensis. subtrigone; à valves ornées de stries ou de lamelles concentriques. Lunule distincte. Deux dents cardinales sur une valve et une seule sur l’autre; deux dents latérales antérieures sur chaque valve. Impression palléale simple ou très-légèrement sinueuse. Ex. : G. martinicen- sis, d’Orbigny; G. pacifica, Adams. ACÉPHALES. 131 190e Genre. C RAS S AT ELLA. Lamarck, 1799. Paphia. Lamarck. Roissy. Lesson. Coquille épaisse, subtrigone ou ovalaire, transverse, subinéquilatérale, obtuse en avant, quelquefois rostrée en arrière, mais non bâillante. Charnière très-large, triangulaire, composée sur chaque valve de deux dents cardinales solides, subdi- vergentes, obliques antérieurement, et d’une large fossette triangulaire peu pro- fonde, pour l’insertion d’un ligament interne puissant. Crochets assez proéminents et rapprochés. Lunule profonde, ovale, lancéolée. Bords simples ou crénelés. Impressions musculaires grandes et profondes ; l’antérieure ovalaire, la postérieure surcirculaire. Impression palléale simple distante du bord. Animal comprimé sur Fig. 622. C. Robinaldina. Fig. 623. C. Antiilaruin. Fig. 624. C. contraria. les côtés, oblong. Manteau ouvert dans toute son étendue, sans siphons distincts. Ouverture branchiale ciliée. Ouverture anale peu distante. Pied court, comprimé, triangulaire et pourvu d’une rainure prononcée. Les crassatelles sont lisses ou sillonnées transversalement, généralement couvertes d’un épiderme brun, quel- quefois tacheté. Elles sont blanches ou teintées de brun rouge à l’intérieur. Ex. : C. Antillarum, Reeve ; C. contraria, Lamarck; C. Robinaldina, d’Orbigny ; cette dernière fossile de la craie. 191e Genre. PACHYRIS MA. Morris et Lycett. , Coquille obronde, aussi haute que large, épaisse, cordiforme, équivalve, très- inéquilatérale. Crochets très-grands, fortement inclinés et contournés sur le côté antérieur ; une carène partant du sommet règne sur le côté postérieur. Corselet très-profond; point de lunule sur le côté antérieur. Charnière très-épaisse, offrant sur chaque valve une grande et forte dent conique un peu com- primée, et à côté une fossette profonde de la même forme ; sur la valve droite, la fossette est en avant de la dent ; sur la valve gauche, elle est en arrière ; un rudiment de dent latérale an- térieure au-dessus de l’impres- 132 ACÉPHALÉS. sion musculaire de ce côté. Deux impressions musculaires : l’antérieure ovale, subtransverse ; la postérieure arrondie ; toutes deux creuses dans l’épaisseur du test. Impression palléale simple? Deshayes. Animal inconnu. Cette coquille, récemment découverte à Minchinhampton (Angleterre) dans le grand oolithe, a nécessité l’établissement d’un genre nouveau dont les caractères donnés par MM. Morris et Lycett dans les Proceedings de la Société géologique de Londres, ont été modifiés par M. Deshayes. Une seule espèce : P. grande, Morris et Lycett. 192e Genre. MEGÂLODON. Sowerby, 1827. = / y 2> y. Coquille équivalve, déformé variable, à sommets saillants, anguleux. Charnière épaisse , composée d’une large dent bifide sur la valve droite , et d’une dent sail- lante, irrégulière, sur la valve gauche. Ligament logé dans la fossette située à la base des dents. Ex. . M. concentricus, dArchiac ; M. carinatus, Goldfuss. Ce genre ne comprend qu’un petit nombre d’espèces fossiles. y Fig. 630. P. costatus. 193e Genre. PLEUROPHORUS. King, 1848. A rca. Brown. Cypri cardia. Geinitz. Coquille inéquilatérale. Ligament externe. Deux dents cardinales à chaque valve, divergentes inté- rieurement. Ex. : P. costatus, King ; fossile du terrain premier d’Angleterre, 194e Genre. OPIS. Defrance, 1825. ^ H ' (û Tri g onia, partira, Laraarck. Cardi ta , partira, Sowerby. Coquille cordiforme, allongée, plus haute que large, close, comprimée d’avant en arrière, renflée, étroite et carénée sur les côtés, aplatie en arrière, convexe en avant. Charnière formée sur la valve droite d’une dent épaisse, aplatie, triangu- laire , correspondant à une fossette de la valve opposée , et de deux fossettes car- dinales étroites et assez profondes ; sur la valve gauche , de deux dents cardinales petites, divergentes, formant entre elles une fossette triangulaire, profonde et ACEPHALES. 133 étroite, et de deux dents latérales lamelliformes. Bords simples ou dentelés. Crochets grands, proéminents, plus ou moins recourbés au-dessus de la lunule, qui est enfoncée, souvent très- grande et limitée par un bord tranchant. Ligament externe court et peu puissant. Impressions musculaires superficielles, subcirculaires et marginales. Impression palléale simple. Animal inconnu. Ex. : O. neocomiensis , d’Orbigny. Fig. 631. O. neocomiensis. 195e Genre. CARDINIA. Agassiz, 1841. Coquille généralement mince, transverse, équivalve, inéquilatérale, à sillons transverses. Valves closes. Une seule dent cardinale et une petite fossette oblique pour le ligament btefM; deux dents latérales éloignées, dont l’antérieure de la valve droite et la postérieure de la valve gauche sont intrantes. Impressions mus- culaires simples; l’antérieure ovalaire, la postérieure irrégulièrement arrondie, Fig. 632. C. hybrida. , 1840. Coquille avec les valves généralement ailées et comme soudées. Une simple dent linéaire étendue sur le bord dorsal. Ex. : B. bialata, Lea; B. discoïdea, Lea. Fig. 716. B. discoïdea. Fig. 717. B. bialata. 209e Genre. ANODONTA. Cuvier, 1798.^^^. /fyf /^/) Limkaeoderma. Polis 1795. Heiuiodon. Swainson 3 1840. se ud o d o^. Gould, 1844= — Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse. Charnière linéaire, sans dent. Une lame cardinale , glabre , adnée , tronquée ou formant un sinus à son extrémité Fig. 718. A. cygnea. antérieure, termine la base de la coquille. Deux impressions musculaires écartées , latérales, subgéminées. Ligament linéaire extérieur, s’enfonçant, à son extrémité antérieure, dans le sinus de la lame cardinale. Le genre anodonta est divisé en plusieurs sous-genres par MM. H. et A. Adams ainsi que par la plupart des auteurs. tome second. 19 146 ACÉPHALÉS. 209e Genre bis. ANODONTA. Cuvier. Coquille équivalve , ovale , généralement mince , inéquilatérale , auriculée et close. Sommets peu étendus. Charnière sans dent, mais présentant une lamelle. Ligament externe, linéaire. Impression palléale simple. Ex. : A. cygnea, Linné. Sous-genre. Symphynota, Lea, 1829, — Coquille trigone ou ovale, à bords auriculés. Surface des valves lisse ou plissée. Ex. : S. magnifica, Lea. Fig. 7 19. "ST magnifica. Fig. 720. L. tenebricosa. Fig. 721. L. ensifonnis. Fig. 722. P. angulata. Fig. 723. P. anserina. Fig. 724. P. latomarginata. * -h Sous -genre. Lamproscapha , Swainson, 1840. — Coquille allongée, étroite, en forme de gousse; sommets subantérieurs. Charnière sans dents. Ex. : L. ensi- formis, Spix; L. tenebricosa, Lea. & * Sous-genre. Patularia, Swainson, 1840. — Coquille cordiforme ou arron- die. Charnière sans dents. Ex. : P. anserina, Spix ; P. angulata, Lea; P. lato- marginata, Lea. 2e Sous-famille. MYCÉTOPINÉS. MYCETOF1NAE. Cette sous -famille ne comprend que deux ou trois espèces dont le pied est très-développé et terminé par un renflement en forme de bouton. La coquille est mince, bâillante aux deux extrémités; les sommets sont submédians et la char- nière, droite, linéaire, est sans dents. ACÉPHALES. 147 210^ Genre. MYCETOP US. D’Orbigny, 1835. Coquille équivalve, inéquilatérale , oblongue ou très-allongée, mince, presque close à la région anale, mais fortement baillante à la région buccale. Impression palléale entière, très-marquée. Impressions musculaires très - prononcées ; une anale oblongue, longitudinale ou peu oblique, et deux autres anales très-singu- lières, dont une, allongée, est très-grande, bilobée ou trilobée, et l’autre petite, latérale, placée à peu de distance du côté palléal de la grande. Ligament linéaire, extérieur occupant toute la longueur de la coquille. Charnière sans aucune dent Fig. 725. M. soleniformis. ni saillie. Animal très-allongé, pourvu d’un manteau largement ouvert sur toute sa longueur, ne laissant pas de siphon branchial distinct. Le tube anal seul est indiqué par une ouverture ovale à bords non saillants, séparé du reste par une petite bride. Branchies très-grandes, en deux larges feuillets latéraux presque égaux; appendices buccaux arrondis, lisses en dessus, striés en dessous. Pied énorme, très-long, cylindrique, terminé inférieurement par une partie large, dilatée en boulon. Ex. : M. soleniformis, cPOrbigny. 3e Sous-famille. IRIDINES. IRIDINAE. Cette sous-famille se compose de toutes les espèces ayant un pied large, épais, comprimé, linguiforme et anguleux en avant. La charnière de la coquille présente des dents, ou des crénelures, ou de petits tubercules, ou enfin elle est édentule. 211e Genre. IRIDINA. Lamarck , 1819. Mutela. Scopoli, 1777. Scapha. Humphrey, 1797. Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse, nacrée intérieurement, à cro- chets petits , recourbés , presque droits. Charnière longue, linéaire, atténuée vers 148 ACÉPHALES. le milieu, tuberculeuse dans sa longueur, à tubercules inégaux, fréquents. Ligament extérieur, marginal. Impression musculaire simple. Ex. : I. dubia, Gmelin. Sous-genre. Calliscapha, Swainson, 1840. — Coquille ayant le bord car- dinal crénelé près des crochets. Ex. : C. nilotica, Férussac . fi. Fig. 727. C. nilotica. 212e Genre. PLEIODON. Conrad , 1835. Coquille ovale, allongée, solide, convexe, arquée, à extrémités arrondies, couverte d’un épiderme épais; à sommets érodés. Bord cardinal subarqué et lar- gement et profondément crénelé. Ex. : P. ovatus, Swainson. Fig. 728. P. ovatus. 213e Genre. SPATH A. Lea, 1838. Coquille arrondie, ovale, épaisse, couverte d’un épiderme épais. Bord cardinal arqué et presque lisse. Ex. : S. rubens, Lea. Fig. 729. S. rubens. Fig. 730. L. blainvilleana. 214e Genre. LE1LA. Gray, 1842. Coquille ovale, gonflée, très-inéquilatérale, nacrée intérieurement, bâillante. Sommets proéminents. Bord cardinal droit, simple. Ex. : L. blainvilleana, Lea. ACÉPHALÉS. 149 215e Genre. HYRIA. Lamarck, 1819. Paxyodon et Prisodon. Schumacher , 1817. Triquetra. Klein, 1753. Triploron. Spix, 1827. Coquille équivalve, obliquement trigone, auriculée, à base tronquée et droite. Charnière à deux dents rampantes : l’une postérieure ou cardinale , divisée en parties nombreuses, divergentes, les intérieures étant les plus petites; l’autre antérieure ou latérale, fort longue et lamellaire. Ligament extérieur et linéaire. Ex. : H. avicularis, Lamarck ; H. corrugata, Lamarck. Fig. 731. II. avicularis. Fig. 732. Il avicularis. Fig. 733. H. corrugata. Fig. 734. H. avicularis. >< 216e Genre. C ASTALIA. Lamarck, 1819. Tetraplodon. Spix, 1827. Coquille équivalve , inéquilatérale , trigone ; à crochets écorchés , recourbés postérieurement. Charnière à deux dents lamelleuses, striées transversalement : l’une postérieure, écartée, raccourcie, subtrilamellée ; l’autre antérieure, allongée, latérale. Ligament extérieur. Ex. : C. ambigua, Lamarck ; C. Duprei, Recluz. 150 ACÉPHALÉS. 26e Famille. ÆTHÉRIIDÉS. AETHERIIDAE. Les æthériidés n’ont pas de pied, et la coquille, adhérente et irrégulière dans l’àge adulte, est libre et régulière dans le jeune âge. 217e Genre. AET HER1A. Lamarck, 1808. Coquille très-irrégulière, inéquivalve, foliacée, couverte d’un épiderme épais, adhérente par l’une ou l’autre valve. Charnière sans dents, subsinueuse et repré- sentée par une gouttière peu profonde et un sillon étroit pour le ligament. Cro- chets excoriés, courts et comme enfoncés dans le bord cardinal. Ligament externe engagé dans le talon des valves. Impressions musculaires écartées, latérales, oblongues. Impression palléale courte, simple, irrégulière et suivant les ondula- tions des boursouflures intérieures de la coquille. Animal de forme irrégulière, transverse. Manteau très-ample, adhérent, ayant les bords désunis dans tout son contour, à l’exception du milieu du dos; deux ou- vertures seulement : l’une pour la cavité branchiale et le pied , s’étendant inférieurement d’un muscle à l’autre; l’autre correspondant à l’anus, subdorsale, petite et sans communication avec la première. Deux feuillets branchiaux de chaque côté , inégaux et striés-. Appendices buccaux grands, semi-circulaires, fixés par toute l’étendue du bord supérieur et fine- ment striés à une seule de leurs faces. Bouche assez grande; pied grand, épais, oblong, oblique. Anus à l’extrémité d’un petit tube. Ex. : A. Caillaudi, Férussac. 218e Genre. MULLERIA. Férussac, 1823. Acostaea. D'Orlngny , 1851. Coquille (dans le jeune âge) libre, équivalve, inéquilatérale, mince, close. Ligament externe allongé, saillant, intérieur comme chez les anodontes, pourvu de deux attaches musculaires, caractère déterminé par la forme allongée de l’ensemble. Coquille (âge intermédiaire), en grandissant, laisse subitement sa forme régu- lière libre. Elle se couche sur le côté , la valve droite en dessous. De suite la valve droite , devenue inférieure , se moule sur les corps qui l’avoisinent , s’étend sur le sol et s’y fixe. Le ligament continue à occuper le côté des valves. La valve gauche, devenue supérieure, commence par s’ouvrir à la région anale; elle suit ainsi, légèrement entre-bâillée , pendant quelque temps , puis elle se sépare entièrement de tout ce qui la caractérisait dans son jeune âge, pour devenir irrégulière comme la valve opposée , en se détachant entièrement de son âge embryonnaire , puisqu’à la valve inférieure seule appartiennent alors les deux valves de la première période d’existence. Fig. 739. A. Caillaudi. ACÉPHALES. 151 Coquille (âge adulte) irrégulière, très-variable dans sa forme et très-inéqni- valve. Valve inférieure fixée au moyen de sa substance, ou, mieux, remplissant et nivelant toutes les inégalités du sol comme pour sy cramponner, sans néanmoins perdre sur aucun point sa couche épidermique externe. Sa forme est généralement oblongue , épaisse , arrondie sur la région anale , terminée sur la région buccale par un talon plus ou moins long, irrégulier, à l’extrémité duquel se trouvent, toujours enchâssées dans les excroissances plus ou moins rugueuses les deux valves anodontiformes du jeune âge, qui y forment toujours une saillie spéciale. Sur ce talon, on voit extérieurement, à la région palléale, des traces de la jonc- tion des deux valves, et, à la région cardinale, la continuité du ligament, qui devient très-irrégulier, mais reste saillant et allongé comme chez les anodontes. Fig. 740. M. lobata. Fig. 741. M. guaduasiana. A l’intérieur, cette valve offre beaucoup d’inégalités; on y voit, vers le tiers de sa longueur, à la région anale, mais plus du côté cardinal que de l’autre, une attache musculaire unique , ovale et oblique. De l’attache musculaire unique, sans former de sinus, part une empreinte palléale très-prononcée qui s’élève d’abord au-dessus du muscle , forme en avant une partie arrondie , et occupe ensuite toute la longueur de la coquille. Sous le crochet, se remarque une cavité plus ou moins profonde, dirigée vers l’extrémité du talon correspondant à l’état embryonnaire, mais sans atteindre les deux valves de ce premier âge , alors remplies de la matière calcaire nacrée qui revêt tout l’intérieur. Valve supérieure irrégulière, plus ou moins bombée, à bords diversement ondulés, suivant les inégalités du sol sur lesquelles la coquille est fixée. Cette valve n’a jamais de talon et sa région buccale est souvent comme tronquée. Elle est, comme l’autre , munie à son intérieur d’une seule attache musculaire et d’une empreinte palléale prolongée. Animal inconnu, mais probablement semblable à celui des anodontes? M. d’Orbigny, à qui nous empruntons tous les détails ci-dessus, pense que ce genre doit être classé entre les anodontes et les éthiries , dans la famille des unio- nidés. Une seule espèce des eaux douces de la Quebrada de San-Juan de Rio-Seco Nouvelle-Grenade). M. bobata, Férussac (Acostæa guaduasiana, d’Orbigny). 152 ACÉPHALES. 27e Famille. MYTILIDÉS. MYTILIDAE. Les mytilidés ont une coquille régulière, allongée et close. Les valves sont couvertes d’un épiderme qui s’exfolie assez facilement. La charnière est sans dents ou à dents rudimentaires. Le ligament est latéral, marginal, linéaire. Cette famille se compose d’espèces marines, byssifères. 219e Genre. MYT1LU S. Linné , 1758. Coquille longitudinale, équivalve, régulière, très-anguleuse au côté cardinal, se fixant à l’aide d’un byssus. Les crochets presque droits, terminaux, pointus. Charnière latérale, le plus souvent édentée. Ligament marginal, subintérieur. Une impression musculaire allongée , en massue , sublatérale. Animal ovale allongé ; les lobes du manteau simples ou frangés , réunis postérieurement en un seul point pour former un siphon anal. Bouche assez grande, munie de deux paires de palpes molles, pointues, fixées par leur sommet seulement. Pied grêle, cylindracé, portant à sa base et postérieurement un byssus soyeux; masse abdo- minale médiocre, et de chaque côté une paire de branchies presque égales ; deux muscles adducteurs : l’un antérieur, très-petit; l’autre postérieur, grand et arrondi. MM. H. et A. Adams subdivisent ainsi le genre mytilus : Fig. 742. S. torta. Genre bis, MYTILUS. Linné. Coquille équivalve, très-inéquilatérale, subtrian- gulaire, plus ou moins renflée, arrondie postérieu- rement, couverte d’un épiderme quelquefois transpa- rent. Sommets droits, terminaux, pointus. Charnière sans denfs. Ligament linéaire, marginal, subintérieur. Deux impressions musculaires inégales. Impression palléale obscure, simple. Byssus fort et assez volu- mineux. Ex. : M. afer, Gmelin. Sous-genre. Aulacomya, Morch? — Coquille avec la surface des valves ornée de côtes rayonnantes. Ex. : A. decussata, Lamarck ; A. crenata, Lamarck ; A. magellanica, Chemnitz. Fig. 743. M. afer. Fig. 744. A. crenala. Fig. 745. A. decussata. Fig. 746. A. magellanica. /s-srs > *5^ U-, 153 ACEPHALES. Sous-genre. Stavelia, Gray, 18^. — Coquille inéquivalve, à côté inférieur sinueux. Ex. : S. torta, Duriker. /fe'fïr f 4. 220e Genre. MYR1N A. H. et A. Adams , 1857. Coquille transverse , oblongue , subéquilatérale. Valves closes, couverte d’un épiderme corné, et nacrée à l’intérieur. Sommets subcentraux. Charnière sans dents. Ligament interne, linéaire. Byssifère. Ex. : M. pelagica, Forbes. Fig. 747. M. pelagica. 221e Genre. CREN ELLA. Brown , 1827. Myoparo. Lea, 1833. Stalagmium. Conrad, 1834. Coquille équivalve, inéquilatérale, plus ou moins globuleuse, couverte d’un épiderme et le plus souvent treillissée par des costules longitudinales et des stries transverses. Charnière sans dents, mais finement crénelée. Ligament linéaire, large, intérieur. Deux impressions musculaires presque égales, opposées. Impres- sion palléale obscure, simple. Ex. : C. decussata, Montagu ; C. elegans, Deshayes ; C. Pihetei, Deshayes ; C. Nystii, Galeotti; ces trois dernières espèces fossiles du bassin de Paris. Fig. 748. C. elegans. Fig. 749. C. Nystii. Fig. 750. C. decussata. Fig. 751. C. Pihetei. Sous-genre. Modiolaria, Beck, 1845. — Coquille oblongue, à stries rayon- nantes aux côtés antérieur et postérieur seulement. Ex. : M. discors , Linné ; M. alternata, d’Orbigny ; celte dernière espèce fossile. 154 ACÉPHALES. 222e Genre. NUCULOCARDIA. D’Orbigny, 1843. Coquille équivalve, inéquilatérale, obronde, globuleuse. Ligament externe. Charnière composée de dents intrantes semblables à celles des nucules au côté anal , et à celles des bucardes au côté buccal. Ex. : A. divaricata, d’Orbigny ; N. crenella, Deshayes ; cette dernière espèce fossile du bassin de Paris. zïjy. 223e Genre. MO D 10 LA. Lcimarck, 1799. Coquille subtransverse, équivalve, régulière, à côté postérieur très-court. Cro- chets presque latéraux, abaissés sur le côté court. Charnière sans dents, latérale, linéaire. Ligament cardinal presque intérieur, reçu dans une gouttière marginale. Une impression musculaire sublatérale, allongée et en hache. Ex. : M. barbata, Linné ; M. picta, Dunker ; M. albicosta, Lamarck; M. Dufresnoyi, d’Orbigny ; cette dernière espèce fossile. Sous-genre. Brachydontes, Swainson, 1840> — Coquille couverte de sillons en rayons. Bord cardinal anguleux et quelquefois crénelé. Ex. : B. plicatula , Lamarck ; B. subrostrata, Deshayes ; B. Guerangeri, d’Orbigny ; B. divaricatus, d’Orbigny ; ces trois dernières espèces fossiles. ACÉPHALES. 155 Sous-genre. Adula, H. et A. Adams, 1855. — Coquille allongée, cylindrique, à côté pos- térieur obliquement tronqué. Sommets sub- médians. Ex. : A. soleniformis, d’Orbigny. Fig. 764. A. soleniformis. 224e Genre. MFOCONCHA. Sowerby, 1824. Coquille allongée, oblongue, comprimée, équivalve, très - inéquilatérale , épaisse, presque fermée. Impressions palléales entières, sans sinus anal. Impres- sions musculaires au nombre de trois à chaque valve : une anale , grande , et deux buccales, dont une est large, triangulaire, profonde, séparée de la seconde par une forte saillie. La seconde s’enfonce sous ce diaphragme dans la cavité du cro- chet. Ligament longitudinal, extérieur. Charnière composée d’une fossette immé- diatement en dedans du ligament et d’une dent allongée qui entre dedans. Genre exclusivement fossile. Ex. : M. angulata et M. cretacea, d’Oî'bigny. Fig. 765. M. angulata.. Fig. 766. M. cretacea. ■ f ^9 ■ 225e Genre. LITHODOMUS. Cuvier, 1817. Coquille transverse, oblongue, cylindrique, équivalve, à extrémités arrondies, couverte d’un épiderme corné. Sommets peu saillants. Charnière linéaire, sans /. dp . 156 ACÉPHALES. dents. Ligament marginal, interne. Ex. : L. attenuatus, Deshayes ; L. caudigerus, LamarcTt ; L. cumingianus, Dunker; L. Gruneri, Philippi ; L. lithophagus, Linné; L. bisuicatus, L. rostratus, d’Orbigny ; L. intermedius, d’Orbigny ; ces deux der- Fig. 772. L. bisuicatus. Fig. 775. B. splendida. Fig. 776. L. bisuicatus. Sous-genre. Botula, Môrch. — Coquille oblongue, subrhomboïdale , sub- cylindrique. Sommets distants, subterminaux. Ex. : B. splendida. ÿfc . 226e Genre^ MODIOLARCA. Gray. 1840. Coquille ovale, trapézoïdale, ventrue, mince, fragile, couverte d’un épiderme mince. Sommets antérieurs, proéminents, conligus. Bord antérieur comprimé, presque droit ; bord postérieur arrondi ; bord ventral parfois sinueux et bâillant en avant. Charnière composée de deux petites dents obliques sur chaque valve. Impressions musculaires distinctes. Ex. : M. trapezina, Lamarck. Fig. 777. M. trapezina. Fig. 778. M. trapezina. Fig. 779. M. trapezina. ACÉPHALES. 157 Genre. PHASE0L1CAMA. Valenciennes. Voy. au pôle sud. Coquille bombée, lisse, luisante, ressemblant parfaitement à une modiole très- courte. Ses crochets sont placés à une des extrémités, et l’on ne voit pas trace de dents. Les impressions musculaires sont longues et fortes; l’impression palléale complète. L’animal a trois ouvertures au manteau, deux branchies très- fortes de chaque côté et un pied passant par la première de ces ouvertures. Les palpes labiales sont aussi très -étendues. Ex. : P. magellanica, Valen- ciennes. ^ 228e Genre. DREISSENA. Van Beneden, 183^. Fig. 780. P. magellanica. f- 7 Tichogonia. Rossmaler , 1835. Mytilina et Mytolomia. Cantraine , 1847. Dythalïiia. Jay, 1836. Congenia. Partsch , 1835. Enocephalus. Munster , 183^ ^ / & 2 3 . Coquille myliliforme, de forme variable, triangulaire, longitudinale, plus ou moins bombée et carénée, couverte d’un épiderme assez mince, non débordant, un peu baillante et byssifère. Charnière sans dents; une cloison dans la cavité des crochets, qui sont aigus, terminaux et rapprochés. Bords simples, minces et tranchants. Ligament externe, dans une dépression formée par la saillie des bords du corselet. Impressions musculaires arrondies, écartées; l’antérieure sur la lame transverse de la cavité des crochets; la postérieure submarginale. Impression pal- léale simple, submarginale. Animal trigone, mytiliforme, byssifère. Manteau à lobes simples , réunis , mais présentant trois petites ouvertures , l’une en avant pour le passage du pied et du byssus , les deux autres postérieures pour les siphons , qui sont courts , inégaux , et présentent à leur extrémité une couronne de petits tentacules ; le branchial plus long et dilaté à l’extrémité , l’anal plus gros à sa base. Pied étroit, allongé, cylindriforme , fendu à son bord inférieur et portant un byssus filamenteux. Bouche petite. Branchies doubles, assez épaisses, inégales; les externes plus petites. Ex. : D. polymorpha, Pallas. . Fig. 781. D. polymorpha. Fig. 782. P. Sallei. Coquille avec une lamelle Sous-genre. Praxis, H. et A. Adams, 1856. fixée à la cloison. Ex. : P. Sallei, Recluz. y . . . î'Cér7~ Coquille orbiculaire, très-épaisse, quelquefois comprimée latéralement, cordi- forme, équivalve, équilatérale, close, épidermée. Charnière multidentée , en ligne courbe, suivant la direction du bord dorsal, formée d’une série de petites dents obliques et intrantes, plus développées aux extrémités que sous les crochets et moins nombreuses du côté antérieur que du côté postérieur. Bord dorsal formant une ligne droite à sa partie cardinale. Crochets opposés, grands, saillants, séparés par une facette plane , subtriangulaire et couverte de sillons obliques ou en che- vrons pour l’insertion du ligament , qui est extérieur et aplati. Impressions mus- culaires grandes, écartées, superficielles, mais à bord interne saillant. Impression palléale simple, parallèle au bord. Animal arrondi, comprimé. Manteau simple, à lobes égaux, désunis, simples, sans prolongement postérieur. Bouche grande, ovale, transverse; lèvres épaisses; palpes labiales allongées. Pied comprimé, sécuriforme, . bilobé, fendu à son bord inférieur. Branchies doubles, larges, allongées et libres. Ex. P. scriptus, Born ; P. Delessertii, Reeve ; P. auriflua, Reeve ; P. pectiniformis, Lamarck; P. subconcentricus , Lamarck ; cette dernière espèce fossile. 'm- Fig. 876. P. auriflua. Fig. 877. P. Delessertii. Fig. 878. P. pectiniformis. * Fig. 879. P. scriptus ^ Fig. 880. P. subconcentricus. Cr. 25* Genre. PECTUNCULINA . D'Orbiçjny, 1844. Coquille orbiculaire, oblongue ou anguleuse, comprimée, équivalve, presque inéquilatérale, entièrement close. Charnière pourvue au milieu, en dehors des dents, d’une fossette triangulaire pour le ligament, et en dedans et de chaque côté, de dents transverses ou obliques, arquées, formant dans leur ensemble un ACÉPHALES. 177 arc de cercle ou une ligne. Deux impressions musculaires très-inégales à chaque extrémité : l’une anale, oblique, oblongue, grande; l’autre buccale, plus étroite et allongée. Ligament externe, placé sous les crochets, dans une fossette triangu- laire située en dehors de la charnière. Ex. : P. complanata, d’Orbigny ; fossile des grès inférieurs de la Sarthe. Fig. 881. L. multistriata. Fig. 884. L. lentiformis. Fig. 885. L. aurita. Fig. 886. L. alter. Sous-genre. Trigonocaelia , Nyst, 1S36. — Coquille triangulaire, compri- mée, équivalve, subéquilatérale, close. Charnière arquée, garnie de dents sériales, obliques, intrantes; point de surface plane sous les crochets. Ex. : T. inæ- quivalvis , d’Orbigny ; fossile des sables inférieurs , calcaire grossier supérieur de Cuise-Lamotte. •S-ou-s-genre. Limopsis, Sassy, 1827. — Coquille orbiculaire ou ovale, équi- valve, subéquilatérale, close. Crochets petits, aigus, opposés ou à peine inclinés en avant. Charnière étroite , courbée ou anguleuse , portant des dents sériales interrompues au milieu. Surface cardinale partagée par une fossette triangulaire. Ligament externe, fixé dans la fossette. Impressions musculaires presque égales, suborbiculaires. Impression palléale simple. Ex. : L. multistriata, Forskal , L. alter, Deshayes ; L. lentiformis, Deshayes ; L. aurita, Searles Wood ; ces trois/ dernières espèces fossiles. 26e Genre. ISO ARC A. Munster, 1842. Coquille bombée, treillissée extérieurement, à crochets contournés. Charnière droite ou presque droite, à dents , . . cLxA^te seriales intrantes. Ligament ex terne, ^-gares area. Ex. : 1. texata, Munster ; fossile du terrain corallien d’Alle- magne. c-<- , TOME SECOND. 178 * Fig. 888. C. Apjohni. ng. oozi. u. uvaia.>?t ~ ^ ~ ~ ^ fa>n Ct^c JU^^T; ACEPHALES. ^Zr^U)tJ' /Ç^// =- 27e Genre. CUCULLELLA. M’Coy? /0T7, Coquille mince, à bords non crénelés, à charnière droite ou un peu arquée, mais jamais coudée. Ex. : C. ovata, Sowerby ; C. Apjolmi, Porllock ; fossiles du terrain silurien supérieur d’Angleterre. Fig. 889. C. ovata, 3e Famille. NUCULIDES. NUCULIDAE. Les nuculidés ont une coquille nacrée intérieurement. La charnière est com- posée d’un grand nombre de petites dents rangées comme celles d’un peigne et dont la série est interrompue sous les crochets par une fossette pour l’insertion du ligament, qui est interne ou externe. HutiUa. . 28e Genre. NUCULA. Lcimarck, 1799. Polyodonta. Muhlfdd j 1811. Arca. Linné et anciens auteurs. Coquille trigone , transverse , ovale ou oblongue , très-inéquilatérale , quelque- fois un peu aplatie, plus souvent bombée, lisse ou ornée de petites côtes rayon- nantes ou de stries transverses, couverte d’un épiderme lisse et brillant, toujours nacrée à l’intérieur. Charnière multidentée, linéaire, brisée à angle plus ou moins large , composée de petites dents fines , serrées , triangulaires , pointues , s’emboî- tant dans les intervalles des dents de chaque valve-, rangées en série interrompue sous le crochet par un petit cuilleron oblique pour l’insertion du ligament, qui est interne et marginal. Crochets contigus et un peu obliques d’avant en arrière. Bords simples ou crénelés. Impressions musculaires petites, circulaires. Impres- sion palléale simple et courte. Animal de forme variable, court et tronqué en Fig. 891. N. mixta. Fig. 893. N. emarginata. Fig. 894. N. Hæsendonckii. Fig. 895. N. Hæsendonckii. arrière. Manteau mince, transparent, à lobes ouverts dans toute la longueur des bords antérieur et inférieur, sans prolongement postérieur. Pied grand , comprimé , pédiculé, fendu sur son bord inférieur et garni de petites digitations tentaculaires. Branchies composées de filaments adossés comme les barbes d’une plume. MM. H. et A. Adams établissent dans le genre nucula plusieurs genres et sous- genres et même des familles ou sous-familles. ACÉPHALES. 179 28* Genre w*. NUCULA. Lamarck. // Coquille trigone ou ovale-oblique , close , à côté antérieur court , nacrée inté- rieurement. Surface des valves lisse ou ornée de stries concentriques, couverte d’un épiderme lisse et verdâtre. Sommets rapprochés, courbés. Bords des valves lisses ou denticulés. Ligne cardinale formant un angle et présentant une fossette ou cuilleron pour le ligament, qui est interne. De chaque côté du cuilleron, une rangée de petites dents lamelleuses. Impression palléale simple. Ex. : N. obliqua, Lamarck ; N. mixta, Deshayes ; N. Cobboldiæ, S. IVood ; ces deux dernières espèces fossiles. Fig. 896. N. Cobboldiae. Fig. 897. N. obliqua. Fig. 898. A. ornatissima. Sous-genre. Acila, H. et A. Adams. ^ — Coquille présentant à la surface des valves des sillons divergents. Ex. : A. divaricata, Hinds ; A. ornatissima, d’Orbigny ; cette dernière espèce fossile de la Craie. Fig. 899. A. divaricata. 29e Genre. LE DA. Schumacher, 1817. Coquille oblongue, transverse, arrondie en avant, rostrée et quelquefois un peu bâillante en arrière. Epiderme quelquefois excorié sur les crochets. Charnière linéaire, étroite, composée d’un assez grand nombre de petites dents pointues, rangées en série brisée à angle large et interrompue sous le crochet par un petit cuilleron creusé dans le bord cardinal. Crochets assez proéminents. Bords simples. Ligament interne, inséré dans les cuillerons. Impressions musculaires inégales, Fig. 900. L. emarginata. Fig. 901. L. jamaicensis. Fig. 902. L. gracilis. Fig. 903. L. jamaicensis. l’antérieure plus grande. Impression palléale simple, formant un petit sinus en arrière. Animal ovale. Manteau mince, ouvert dans toute son étendue, à lobes simples. Pied grand, comprimé, fendu et dilatable en disque à son bord inférieur. Siphon branchial simulé par la réunion de deux gouttières du manteau ; siphon anal formé par une soudure du manteau. Ex. : L. emarginata, Lamarck ; L. jamai- censis, d’Orbigny ; L. gracilis, Deshayes ; cette dernière espèce fossile. 180 ACÉPHALES. Sous-genre. Adrana, H. et A. Adams. — Coquille mince et bâillante aux extrémités. Ex. : A. lanceolata, Lamarck. « Fig. 904. A. lanceolata. 30^ Genre. YOLD1A. Môller, 1832. Coquille oblongue, transverse, comprimée, rostrée ou plus étroite en arrière. Surface des valves lisse ou ornée de sillons concentriques, parfois obliques, et couverte d’un épiderme lisse et olivâtre, légèrement nacrée à l’intérieur. Charnière formée de deux séries de dents triangulaires, séparées par un cuilleron médian pour le ligament, qui est interne. Impression palléale légèrement sinueuse. Ex. : Y. limatula, Say ; Y. rostrata, S. IVood (lanceolata) ; cette dernière espèce fossile. Fig. 905, Y. limatula. 9 Sous-genre. Portlandia, Morcb. — Coquille trapéziforme, tronquée en arrière. Surface des valves ornée de stries ou de sillons concentriques. Ex. : Y. Hæsendonckii , Nyst ; fossile des terrains tertiaires de la Belgique; P. pectinata, Sowerby ; fossile d’An- gleterre. Fig. 906. Y. rostrata. aun- Cp-cü Fig. 907. P. pectinata. 31e Genre. NUCINELLA. Searles Wood, 1848. Nuculina. D’Orbigny, 1844. Pleurodon? Wood. 1840. Coquille ovale ou subtrigone, équivalve, parfaitement close, inéquilatérale. Le côté antérieur étant allongé , et le postérieur extrêmement court et tronqué. Charnière large, courbée, formée d’une seule série, non interrompue sous le sommet , de dents éparses ; une grande dent latérale allongée sur le bord supérieur et antérieur. Impressions musculaires inégales; l’antérieure ovale. Im- pression palléale simple. Ligament externe, contenu dans une fossette extrêmement petite. Ex. : N. miliaris, d'Or- Fig. 908. N. miliaris. AGÉPHALÉS. 181 n 77 32e Genre. NUCU/ELLA . D’Orbigny, 1844. Coquille ovale ou subquadrangulaire. Charnière courbe, non interrompue par un cuilleron , mais présentant sous les crochets une fossette treillissée pour le ligament. Ex. : N. aviculoïdes, d’ Arcliiac ; N. Nystii, d’Orbigmj ; espèces fossiles. /// Fig. 909. N. aviculoides. Fig. 910. N. Nystii. 33® Genre. ORTHONOTA. Conrad , 182?. Coquille à forme d’arche. Crochets séparés par un espace aplati sur lequel sont tracées des lignes disposées en chevrons et dont l’angle est dirigé du côté buccal. Ex. : O. contracta, Conrad ; fossile du terrain silurien inférieur d’Amérique. Fig. 911. O. contracta. Fig. 912. O. contracta. 34e Genre. MALLETIA. Desmoulins , 1832. Solenella. Sowerby, 1832. Ctexoconcha. Gray , 1840. Coquille mince, fragile, oblongue, transverse, subéquilatérale, un peu bâil- lante à ses extrémités , lisse et couverte d’un épiderme mince , luisant et débordant un peu les bords. Charnière pectiniforme , très-étroite, composée d’une série de petites dents serrées, fines, inégalement distribuées de chaque côté du crochet, plus nombreuses en avant ; la série séparée sous le crochet par un petit espace libre. Crochets petits, à peine saillants; bords simples et très -minces. Liga- ment externe, étroit et un peu bombé. Impressions musculaires petites, écartées, dorsales. Impression palléale superficielle, formant en arrière un sinus pro- fond. Animal inconnu. Ex. : M. chilensis, Desmoulins. Fig. 913. M. chilensis. 35e Genre. NEILO. H. et A. Adams, 1855. Coquille transverse, bâillante et subtronquée en arrière. Surface des valves ornée de stries concentriques et couverte d’un épiderme vert brunâtre, non nacrée intérieurement. Ligne cardinale presque droite et couverte de petites dents aiguës , en forme de peigne. Ligament externe. Ex. : N. Cumingii, A. Adams, Fig. 9 1 4. N. Cumingii. 182 ACÉPHALÉS. 4e Famille. PECTINIDÉS. PECTINIDAE. Les pectinidés ont une coquille libre ou adhérente , inéquivalve , régulière ou irrégulière, aurieulée. Le ligament interne est inséré dans une fossette cardinale assez étroite et située sous les crochets ; il se prolonge parfois au dehors dans une entaille entre les crochets chez les espèces adhérentes. Le pied est petit et cylindri- que. Les animaux ont un pied généralement peu développé ; ils n’ont pas de siphons. Les lobes du manteau , complètement désunis , sont souvent garnis de franges ou tentacules. 36e Genre. PEIGNE. PECTEJV. Bruguières, 1789. Coquille libre, régulière, inéquivalve, aurieulée, à bord inférieur transverse, droit; à crochets contigus. Charnière sans dents, à fossette cardinale tout à fait inférieure, trigone, recevant le ligament. Animal obrond, peu épais; les lobes du manteau très-minces , désunis dans tout leur contour, épaissis sur les bords et garnis dans toute cette partie de plusieurs rangs de cils charnus, entre lesquels se trouvent disposés régulièrement une rangée de tubercules lisses, oculiformes. Branchies grandes, décomposées en filaments détachés. Pied petit, dilaté en pavillon à son extrémité. Bouche assez grande, ovale, entourée de lèvres saillantes et profondément découpées, et accompagnées de chaque côté d’une paire de palpes triangulaires, tronquées à leur extrémité. Ex. : P. asper, Lamarck; P. coquan- dianus, d'Orbigny ; P. Leymerii, d’Orbigny ; ces trois espèces fossiles de la craie. Fig. 915. P. asper. Fig. 916. P. Leymerii. Fig. 917. P. coquandianus Ce genre est divisé ainsi qu’il suit par MM. H. et A. Adams : 36e Genre bis. P ECTÈN. Bruguières , 1789. Coquille oblongue ou suborbiculaire , régulière, équi valve, close. Surface des valves généralement couverte de rayons ornés d’écailles. Sommets rappro- chés. Oreilles inégales, la postérieure présentant un sinus pour le hyssus. Ligament central, inséré dans une fossette triangulaire. Impression musculaire large, subcentrale. Impression palléale entière. Ex. : P. pal- lium, Linné ; P. nodosus, Linné ; P. tigris, Lamarck; P. purpuratus, Lamarck; P . foliaceus, Quoy ; P. tegula, Wood ; P. pes felis, Linné. Fig. 918 P. tegula. ACÉPHALES. 183 Fig. 919. P. pallium Fig. 920. P. purpuratus. Fig. 923. P. foliaceus. i; —1 • • Fig. 924. P. tigris. Sous-genre. Chlamys, Bolten, 1798. — Coquille subéquivalve ; valves cou- vertes de stries en rayons ou de côtes. Ex. : C. bifrons, Lamarckj C. islandicus, Cliemnitz. ^ : a*' tD « (X^UC ’t'Xl l! 184 ACÉPHALÉS. Sons-genre. Dextipecten, Ruppell, 1835; Pallium, Martini, 1773; Deca- dopectex, Sowerby, 1839. — Coquille équivalve; valves avec des plis longitudinaux. Ligne cardinale présentant des traces obscures de dents. Ex. : D. plica, Linné. Fig. 930. P. pseudamussium. Fig. 931. P. glaber Fig. 932- P. pseudamussium. Sous-genre. Pseudamussium, Klein, 1753. — Coquille en forme d’éventail, mince, subéquivalve ; valves lisses ou ornées de plis longitudinaux, ou enfin finement striées. Ex. : P. dispar, Lamarck ; P. pseudamussium /Lamarck ; P. glaber, Linné 0 . y, /£. 185 ACÉPHALÉS. / 7/ * SJ ^ y 37* Genre. VOLA. Klein, 1753. ôàUt^, J7&Ÿ / /y /' Coquille longitudinale, subéquivalve, auriculée, un peu baillante d’un côté, à sommets écartés; leur facette interne inclinée en dehors. Charnière sans dent. Fossette cardinale en partie extérieure, recevant le ligament. Animal ovale, ayant les lobes du manteau séparés dans presque toute leur étendue, plus grands que les valves de la coquille et se renversant en dedans. Cette partie du bord est large et garnie dans toute son étendue de nombreux cirrhes tentaculaires, allongés et annelés. Branchies assez grandes, égales, écartées. Pied cylindracé, vermiforme, un peu en massue et se terminant en une petite ventouse, à l’aide de laquelle l’animal, sans byssus, peut se fixer aux corps sous-marins. Ouverture buccale ovale , garnie de larges lèvres foliacées , terminées de chaque côté par des palpes labiales triangulaires et obliquement tronquées. Ex. : L. lima, Linné (squamosa, Lamarck) ; L. simplex, d’Orbigny ; L. clypeiformis , d’Orbigny; L. Galliennei , d’Orbigny; L. Dujardinii, Deshayes ; ces quatre dernières espèces fossiles. /few - Fig. 949. L. squamosa. Fig. 950. L. simplex. Fig. 951. L. Galliennei. J Fig. 952. L. clypeiformis. Sous-genre. Ctenoides, Klein, 1753* — Coquille mince, subéquilatérale, à peine bâillante en avant. Crêtes de la surface des valves rayonnantes sur les côtés, mais réunies au centre sur toute la longueur de la coquille. Bord cardinal presque droit. Ex. : C. scabra, Born, et variété. X ACÉPHALÉS. 189 Sous-genre. Mantellum, Bolten, 1798. — Coquille mince , ventrue, oblique, fortement bâillante au côté antérieur. Bord cardinal oblique. Fossette du ligament centrale. Ex. : M. inflatum, Chemnitz. Sous-genre. .Acesta, H. et A. Adams, 1855. Coquille mince, inéquila- térale, ventrue, un peu bâillante. Surface des valves couverte de stries rayon- nantes et de lignes concentriques. Fossette du ligament oblongue , latérale. Ex. : A. excavata, Chemnitz. Sous-genre. Limatula, Searles IVood, 1839. — Coquille presque équilaté- rale, légèrement bâillante, à oreillettes presque égales. Bord cardinal épais. Fos- sette du ligament large, centrale, triangulaire. Ex. : L. bullata, Born. Fig. 956. M. inflatum. Fig. 957. A. excavata. Fig. 958. L. bullata. 44e Genre. LIME A. Broun, 1831. Coquille subglobuleuse, ovale-arrondie, subéquilatérale, close. Surface des valves couverte de rayons et squameuse. Sommets proéminents. Bords crénelés. Bord cardinal un peu oblique et présentant de chaque côté de la fossette cardinale six ou sept petites dents. Ex. : L. Sarsii, Loven ; L. duplicata, Munster ; cette dernière espèce fossile de l’oolitlie ferrugineuse de Thurnau. Fig. 959. L. duplicata. Fig. 960. L. Sarsii. Fig. 961. F. spondyloïdeum. //^ y ' * ' . 45e Genre. HOULETTE. PEDUM. Bruguières, 1792. . /y fi i — Coquille inéquivalve, un peu auriculée, bâillante par sa valve inférieure. Cro- chets inégaux, écartés. Charnière sans dents. Ligament en partie extérieur, inséré dans une fossette allongée et canaliforme, creusée dans la paroi interne des cro- yt X yy 190 ACÉPHALÉS. chets. Valve inférieure échancrée près de sa base postérieure. Animal ovale, oblong, aplati, ayant les lobes du manteau ouverts dans toute la circonférence, épaissis sur les bords et chargés sur cette partie de plusieurs rangs de cirrhes tentaculaires, et, à des distances régulières, des tubercules à surface lisse. Une paire de grandes branchies de chaque côté, descendant au niveau du bord inférieur du manteau. Masse abdominale petite, portant en avant et en haut un petit pied vermiforme, et à sa base un byssus assez gros et soyeux. Bouche ovale, ayant de chaque côté une paire de palpes labiales triangulaires. Ex. : P. spondyloïdeum , Lamarck. 46^ Genre. SPONDVLUS. Lamarck , 1809. y Dianchora. Sowerby , 3814. Podopsis. Lamarck, 1819. Pachytes. DeJ'rance , 1825. s SC //f/. Coquille inéquivulve , adhérente, auriculée, hérissée ou rude, à crochets iné- gaux. La valve inférieure offrant une facette cardinale externe, aplatie, divisée par un sillon et qui grandit avec l’àge. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve et une fossette intermédiaire pour le ligament , communiquant par sa base avec le sillon externe. Ligament intérieur, dont les restes anciens se montrent au dehors dans le sillon. Animal ovale-oblong ; les bords du manteau désunis, épaissis Fig. 964. S. radians. Fig. 965. S. avicularis. 191 ACÉPHALES. et garnis de plusieurs rangs de cirrhes tentaculaires, dont plusieurs sont tronqués et terminés par une surface lisse et convexe. Bouche ovale , garnie de grandes lèvres découpées, et de chaque côté, d’une paire de palpes labiales oblongues et pointues. Branchies en croissant et formées de filaments détachés. Pied rudimen- taire, au disque duquel s’élève un pédicule en massue. Anus flottant derrière le muscle adducteur des valves. Ex. : S. americanus, Lamarch ; S. regius, Linné ; Fig. 966. S. regius. Fig. t,67. S. imperialis. Fig. 968. S. crassisquama. Fig. 970. S. coquandianus. /h. 72S'l Fig. 969. S. gæderopus. Fig. 971. S. santonensis. 192 ACÉPHALÉS. S. gæderopus, Linné; S. ducalis, Chemnitz, et variété; S. avicularis, Lamarck; S. crassisquama , Lamarck ; S. longitudinale, Lamarck ; S. radians, Lamarck ; Coquille inéquivalve, non aunculée, rétrécie vers sa base, à bord supérieur arrondi, subplissé; à crochets inégaux et sans facettes externes. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve. Une fossette entre les dents cardinales, rece- vant le ligament, qui est tout à fait intérieur. Ex. : P. ramosa, Lamarck ; P. aspera et P. carteroniana, d’Orbigny ; ces deux dernières espèces fossiles. Fig. 974. P. aspera. Fig. 975. P. ramosa. Fig. 976. P. carteroniana. ouverture de forme diverse pour le passage du muscle adducteur inséré à la facette operculaire ou lame calcaire adhérente aux corps étrangers sur lesquels se rente par son opercule. Valve percée, ordinairement aplatie, ayant un trou ou S. coquandianus , cl’Qrbicjny; S. santonensis , d’Orbigmj ; ces deux dernières espèces fossiles. Fig. 972. S. ducalis. Fig. 973. S. ducalis. Var. 47e Genre. PLICATULA. Lamarck, 1801. 5e Famille. ANOMIIDÉS. ANOMIIDAE. Cette famille, établie aux dépens des ostréidés, comprend des coquilles large- ment échancrées ou présentant sur la valve inférieure et près du sommet une Coquille irrégulière, inéquivalve, orhiculaire ou oblongue, operculée, adhé- ACÉPHALÉS. 193 une échancrure à son crochet ; l’autre valve un peu plus grande , concave , entière. Opercule petit, elliptique, osseux, fixé sur des corps étrangers et auquel s’attache le muscle intérieur de l’animal. Ex. : A. ephippium, Linné. (yjCt. Fig. 977. A. ephippium. Fig. 978. Æ. ænigmatica. Fig. 979. P. elyros. Sous-genre. Æxigma , Koch, 1845. — Coquille oblongue , transverse. Ex. : Æ. ænigmatica, Cliemnitz. Sous-genre. Patro, Gray, 1849. — Coquille suborbiculaire. Ex. : P. elyros, Gray. 49e Genre. P LAC UNANOMIA. Broderip , 1832. Coquille adhérente, subéquivalve , irrégulière, aplatie. Charnière composée de deux dents allongées , épaisses , un peu courbées , divergentes ci la valve inférieure, correspondant à deux sillons de la valve supérieure. Ex. : P. macrochisma, Deshayes ; P. Cumingii, Broderip. Fig. 980. P. macrochisma. Fig. 981. P. macrochisma. Fig. 982. P. Cumingii. Sous-genre. Pododesmus, Philippi, 1849. — Surface des valves couverte de Fig. 983. P. rudis. . Fig. 984. M. zealandica. TOME SECOND. 25 194 ACEPHALES. sillons en rayons. Ouverture de la valve inférieure assez étroite, enveloppant l’opercule. Ex. : P. rudis , Broderip. Sous-genre. Monia, Gray, 1849. — Surface des ralves couverte de sillons en rayons. Ouverture de la valve inférieure large, enveloppant l’opercule, qui est large et mince. Ex. : M. zealandica, Gray. Æwr /ïtr-. ^ xc. 50e Genre. PLACUNA. Lamarck , 1799. . /'>'/ / y Çy. (y/z, /y# y Coquille libre, irrégulière, aplatie, subéquivalve. Charnière intérieure offrant sur une valve deux côtes longitudinales , tranchantes , rapprochées à leur base et divergentes en forme de V, et sur l’autre valve, deux impressions qui correspon- dent aux côtes cardinales et donnent attache au ligament. Ex. : P. sella, Gmelin. «dc-id-c. ' *LsC&~;7 t JTZe . 5. £: -f. *Y. €r /£, ^ 2 £ z-7, J1 /• Fig. 985. P. sella. S-z jl'I&lÆï /y y £ 51e Genre. PLACENT A.^Retzius , 1788. ^/y4f '7/2>Y Jy Coquille mince, suborbiculaire , semi-transparente. Charnière formée de deux dents divergentes, la postérieure plus longue. Ex. : P. orbicularis, Retzius. 6e Famille. OSTRÉIDÉS. OSTREIDAE . Les ostréidés ont une coquille inéquivalve, inéquilatérale, diversiforme et plus ou moins régulière, close et fixée par la valve inférieure, qui est la plus grande. ACÉPHALÉS. 195 Les sommets sont droits, recourbés ou contournés latéralement. L’animal est déprimé ; le manteau est ouvert dans toute sa longueur et les branchies sont volu- mineuses. Le pied est nul ou rudimentaire. 52e Genre. V U L S E L LA^l^marck , 1799Mleniella. Swainson, 1840 A Coquille longitudinale, subéquivalve , irrégulière, libre, à crochets égaux. Charnière ayant sur chaque valve une callosité saillante, déprimée en dessus et offrant l’impression d’une fossette conique et obliquement arquée pour le ligament. Ex. : V. rugosa, Lamarck. Fig. 987. V. rugosa. 53e Genre. HUITRE. OSTREA . Linné, 1758. ^ iX0^Say>!819- Coquille adhérente, inéquivalve, irrégulière, à crochets écartés, devenant très- inégaux avec l’âge, et à valve supérieure se déplaçant pendant la vie de l’animal. Charnière sans dents. Ligament demi-intérieur, s’insérant dans une fossette cardi- nale des valves; la fossette de la valve inférieure croissant avec l’âge, comme son crochet, et acquérant quelquefois une grande longueur. Animal ovale, oblong, y*. ÿvyAJ. ^ Fig. 988. 0. vesicularis, Fig. 989. O. cristata. Fig. 990. O. normaniaua. aplati, souvent irrégulier; les lobes du manteau épais et frangés sur les bords et séparés dans toute leur étendue; point de pied; bouche médiocre, garnie de deux paires de palpes allongées, lancéolées. Branchies grandes, courbées, presque égales. Le cœur, non symétrique, ne prend pas son point d’appui sur l’intestin, celui-ci se terminant derrière le muscle adducteur par un anus flottant entre les 196 ACEPHALES. lobes du manteau. Ex. : 0. cristata, Boni; 0. plicata, Chemnitz ; 0. normaniana, d’Orbigny ; 0. biauriculata, d’Orbigny ; 0. coniea, d'Orbigny ; 0. Coulonii, d’Orbi- gny ; 0. Boussingaultii , d’Orbigny ; 0. vesicularis, Lamarck ;• ces six dernières espèces fossiles. Fig. 994. 0. plicata. Fig. 994 lis. 0. macroptera. Fig. 995. 0. Boussingaultii. X 54e Genre. AMPHIDONTA. Fischer, 1829. O-e k d h o s t r-etst Swainsony 1849. Coquille libre, inéquilatérale, très-inéquivalve ; la valve inférieure très-concave, à sommet très-recourbé en crochet; la supérieure operculiforme , plus petite, Fig. 996. A. Blainvillei. Fig. 997. A. Humboldtii. Fig. 99S. A. denticulata. contournée en spirale. Charnière et bords dentés de deux côtés; ligament inséré dans une fossette allongée et transverse; deux impressions musculaires, l’une pi ■ ACEPHALES. 197 fonde et conique immédiatement au-dessous de la charnière, l’autre ovale, moins profonde sur le côté du milieu des valves. Le nom d’ampliidonte a été choisi à cause de la dentelure qui se trouve sur les bords des deux valves des deux côtés de la charnière. M. Fischer décrit deux espèces du calcaire de Briansk, gouver- nement d’Orel (Russie). Ex. : A. Humboldtii et A. Blainvillei, Fischer ; auxquelles nous ajouterons l’Ostreâ denticulata , Boni. 55e Genre. ALECTRYONIA. Fischer de IValdheim , 482Ô. Lopha. Bolten, 1798. Coquille adhérente, inéquivalve, à bords fortement plissés, mais d’égale lon- gueur. Charnière sans dents. Une fossette cardinale triangulaire, sillonnée en travers, donne attache au ligament. Ex. : A. crista-galli , Linné ; A. cucullata, Boni ; A. limacella, Lamarck ; A. milletiana, d’Orbigny ; A. macroptera, d’Orbi- gny; A. semiplana, d'Orbigny ; A. santonensis, d’Orbigny; ces quatre dernières espèces fossiles. ■Hp Fig. 1005. A. limacella. Fig. 1006. A. macroptera. Fig. 1007. A. macroptera. 198 ACEPHALES. 56e Genre. GRYP HAEA. Lamarck, 1801. Stomodonta. Mermet. . . I 448 Stramontia. Schumacher. . I 166 Straparollus. Montfort. . . I 234 Strepliona. Brou ne. . . . I 176 Streptaxis. Gray I 450 Slreptostyîa. Shuttleworth. I 420 Strigatella. Swainson . . . I 194 Strigilla. Turton II 66 Strigula. Perry I 476 Strobilus. Anton I 418 Strombidea. Swainson. . . I 257 Strombidés I 254 I Strombina. Môrch I 202 S Irom bus. Linné I 254 Strongylocera. Môrch. . . I 160 Strophalosia. King II 228 S tropilia. Albers I 443 Strophina. Môrch I 447 Strophocheilus. Spix. . . . I 435 Strophomena. Rafincsque . II 224 Strophoménidés. King. . . II 221 Strophostoma. Deshayes. . I 495 Struthiolaria. Lamarck. . . I 263 Strygocephalus. Defrance. . II 210 Stryngocepbalus. Defrance. II 210 Stylifer. Broderip I 231 Styliféridés I 231 Styliger. Ehrenberg. . . . I 404 Stylina. Gray I 231 Styliola. Lesueur I 110 Stylocheilus. Gould. . . . I 396 Stylodonta. Cristofori. . . I 451 Subclymenia. DOrbigny. . I 71 Subemarginula. Blainviile. I 373 Subula. Schumacher. . . . I 219 Subulina. Beck I 420 Succinea. Draparnaud. . . I 428 Succininés I 428 TABLE GÉNÉRALE 318 Suessia. E. Deslongcliamps. ÏI 215 Sulculus. H. et A. Adams. I 368 Sunelta. Link 11 88 Surcola. H. et A. Adams. . I 146 Swainsonia. H. et A. Adams. I 196 Sychar. Hinds I 284 Sycoceras. Pictet I 69 Sycotypus. Browne. . . . I 211 Symmetrogephyrus. Mid- dendorf 1 383 Symnia. Risso I 273 Sympliynota. Ralinesquc . n 145 Syninia. Risso ï 273 Syndosmya. Recluz. . . . ii 76 Syntoxia. Rafinesque . . . iï 140 Syphooota. H. et A. Adams. i 395 T Tachea. Leacli 1 457 Tagelus. Gray II 24 Talona. Gray II 7 Talonella. Gray II 6 Talopia. Gray I 362 Tanalia. Gray I 310 Tancredia. Morris II 115 Tania. Gray I 291 Tanyclilamys. Benson. . . I 470 Tanysiplion. Benson. . . . II 101 Tapes. Megerle II 93 Tapésinés II 92 Taphius. H. et A. Adams. I 482 Taphon. H. et A. Adams. . I 181 Tarebia. H. et A. Adams. . I 292 Taret. Lamarck II 10 Taria. Gray II 78 Tarière. Lamarck I 264 Telia. Leaeh I 466 PAR ORDRE ALPHABETIQUE. 319 Tebennophorus. Binney. . I 468 * Tectarius. Valenciennes . . I 301 Tectibranchiata. I 385 Tectura. Audouin I 374 Tectus. Montfort I 357 Tegula. Lesson I 361 Teinostoma. H. et A. Adams I 165 Teinotis. H. et A. Adams. I 368 Telasco. H. et A. Adams. . I 162 Telescopella. Gray I 288 Telescopium. Montfort. . . I 285 Tellidora. Môrch II 70 Tellimya. Brown II 127 Tellina. Linné II 66 Tellinella. Gray. II 67 Tellinidés II 63 Tellinides. Lamarck. . . . II 66 Tellininés II 63 Tellinula. Cbemnitz. . . . II 68 Temana. Leach I 302 Temesa. H. et A. Adams. . I 446 Temnocheilus. M’Coy. . . I 55 Tenagoda. Guettard. . . . I 321 Tentaculites. Schlotheim. . I 61 Terebellopsis. Leymerie. . I 264 Terebellum. Lamarck. . . I 264 Terebra. Adanson I 220 Terebra. Bruguières. . . . I 218 Terebralia. Swainson. . . I 285 Terebratella . D’Orbigny. . II 303 Terebratula. Lwyd II 200 Térébratulidés ...... II 199 Terebratulina. D’Orbigny. . II 201 Térébridés I 218 ' • Terebrirostra. D’Orbigny. . II 205 Teredina. Lamarck. . . . II 10 Térédinés II 10 Tercdo. Linné II 10 320 TABLE GÉNÉRALE Tergipes. Cuvier I 412 Testacella. Cuvier I 427 Testacellidés I 427 Tethys. Linné I 407 Tetrabranchiata. Owen . . I 53 Tetraplodon. Spix !I 149 Teudopsis. Coquand. , . . I 39 Teudopsis. E. Deslong- champs I 38 Teuthis. Schneider. . . . I 34 Teuthopsis. E. Deslong- champs I 38 Teutomorpha. Bronn . . . I 24 Textilia. Swainson I 247 Thalassophiles I 484 Thalessa. H. et A. Adams. I 166 Thalia. H. et A. Adams. . î 196 Thallocera. Swainson. . . I 484 Thalotia. Gray 1 359 Thaumasia. Albers .... I 446 Thea. Albers I 465 Theba. Risso I 466 Theca. Morris I 112 Thecacera. Fleming. . . . I 403 Thecalia. H. et A. Adams. II 136 Thecidea. Defrance. . . . II 211 Thecidium. E. Deslong- champs II 211 Thecosomata. Gray. . . . I 107 Theliconus. Swainson. . . I 247 Theliderma. Swainson. . . II 142 Thelidomus. Swainson. . . I 458 Theliostyla. Môrch .... I 334 Themisto. Oken I 403 Theodoxus. Montfort . . . I 336 Theora. H. et A. Adams. . II 50 Thetis. Sowerby II 90 Thoracoceras. Fischer. . . I 65 Thovana. Leach II 4 PAR ORD Thracia. Leach II Thyca. H. et A. Adams. . I Thyreus . Philippi I Thysanoteuthis. Troschel . I Tiara. Rolten I Tiarella. Swainson .... I Tichogonia. Rossmaler . . II Tiedmannia. Van Reneden. I Tifata. H. et A. Adams. . I Timoclea. Leach II Tisoa. Marcel de Serres. . I Tivela. Link II Tomella. Swainson. ... I Tomichia. Renson I Tomigerus. Spix I Tomogerus. Montfort. . . I Tonicia. Gray I Tonne. Lamarck I Tore nia. Gray I Torinia. Gray I Tornatella. Lamarck. ... I Tornatellidés I Tornatellina. Reck. .... I Tornatina. A. Adams. . . I Torquilla. Faure-Biguet. . I Tortulosa. Gray I Toxifera. Gray I Toxoceras. D’Orbigny. . . I Trachelia. Pfeiffer. .... I Trachycardium. Môrch. . . II Trachyteuthis. Meyer. . . I Tragomma. Held I Tralia. Gray. I Trematis. Sharpe. .... II Tremoctopus. Delle Chiaje. I Tresus. Gray II Trevelyana. Kelaart. ... I Tribulus. Klein I Trichia. Hartmann .... I LPHARÉTIQIJE. 321 RE A 39 329 274 32 287 192 157 114 477 84 61 87 146 498 438 459 381 210 316 232 385 385 432 388 444 489 240 93 447 108 44 422 477 232 16 59 403 166 466 TOME SECOND. 41 322 TABLE GÉNÉRALE Trichites. Lycett . . . . . II 165 Trichocyclus. Eschscholtz. I 117 Trichopodidés I 278 Trichopodus. Swainson. . I 278 Tricholropis. Soiverby. . . I 278 Trichotropus. Lesson. . . I 278 Tricla. Retzius I 108 Tricolia. Risso I 343 Tricula. Benson I 294 Tridacna. Bruguières. . . II 117 Tridacnidés II 117 Tridonta. Schumacher. . . II 130 Triforis. Deshayes I 284 Trigona. Muhlfeldt. . . . II 87 Trigonellites. Parkinson. . I 39 Trigonia. Bruguières. . . . II 166 Trigoniidés II 165 Trigoniluna. D’Orbigny. . 11 169 Trigonocœlia. Nyst. . . . II 177 Trigonoceras. M’Coy. . . . I 73 Trigonosemus. Kœnig. . . II 204 Trigonostoma. Fitzinger. . I 463 Trigonostoma. Blainville. . I 276 Trigonotreta. Kœnig. . . . II 213 Trimusculus. Schmidt. . . I 485 Triodopsis. Rafînesque. . . I 462 Triopa. Johnston I 405 Triopinés I 405 Triphoris. Deshayes. . . . I 284 Triphorus. Swainson . . . I 284 Triplodon. Spix 11 149 Triptera. Quoy I 110 Triplera. Pictet I 111 Triquetra. Blainville. . . . II 83 Triquetra. Klein II 149 Trisis. Oken II 174 Tristoma. Blainville. . . . I 284 Tritia. Bisso I 163 Triton. Lamarck I 150 „ PAR ORDRE ALPHARÉTIQUE. Tritonalia. Fleming. . . . Tritonia. Cuvier Tritonia. Lamarck Tritonidea. Swainson. . . Tritoniidés Tritoniidés Triton iinés Tritonofusus. Beck. . . . Triumpkala. Sowerby. . . Trivea. Swainson Trivia. Gray Trochatella. Lesson. . . . Trochatella. Swainson. . . Trochia. Swainson. . . . Trochidés Trocbiinés Trochiscus. Sowerby. . . . Trochiscus. Held Trochita. Schumacher. . . Trochoceras. Barrande. . . Trochocochlea. Klein. . . Trocholites. Conrad. . . . Trochomorpha. Albers. . . Trochomorplia. Albers. . . Trochotoma. E. Deslong- champs Trochus. Linné Tropæum. Sowerby. . . . Trophon. Montfort. . . . Tropidina. H. et A. Adams. Tropidophora . Troschel . . Truncaria. Adams Truncatella. Risso Truncatellidés Truncatellina. Lowe. . . . Truncilla. Rafinesque. . . Tubicanthus. Swainson. . Tubicanthus. Swainson. . Tudicla. Bolten I 136 ■A* I 406 I ‘405 1 143 I 150 I 406 I 406 I 140 II 7 I 270 1 270 I 325 I 496 I 166 I 339 ï 354 i 362 I 422 . 1 325 1 68 I 360 I 70 I 422 I 470 I 237 I 356 I 90 I 138 I 312 I 491 I 159 I 498 1 498 I 445 [I 140 I 351 I 348 I 181 a, 324 TABLE GÉNÉRALE Tu dora. Gray I 492 Tugali. Gray I 373 Tugonia. Recluz II 31 Turbinella. Lamarck. . . . I 183 Turbinellidés I 182 Turbininés I 343 Turbo. Linné I 343 Turbonilla. Risso I 227 Turbonilla. Leach I 307 Turcica. H. et A. Adams. . I 359 Turricula. Klein I 194 Turrilites. Lamarck. . . . I 95 Turris. Rolten I 145 Turris. Humphrey I 315 TurriteRa. Lamarck. . . . I 315 Turritellidés I 315 Tyleria. H. et A. Adams. . II 49 Tylodina. Rafinesque. . . I 398 Tylostoma. Sharpe. . . . I 226 Tympan otomus. Klein. . . I 285 Typhis. Montfort I 138 u Ulostoma. Albers I 462 Umbonium. Link I 353 Umbrella. Lamarck. . . . I 398 Umbrellinés I 398 Uncites. Defrance II 217 Ungulina. Daudin. . . . . II 122 Lngulinidés II 122 Lnicardium. D’Orbigny. . II 115 Lnicornus. Montfort. . . . I 169 Unio. Retzius II 137 Unionidés II 136 Unioninés 11 136 Uniopsis. Swainson. . . . II 144 llperotis. Guettard II 11 PAR ORDRE ALPHARÉTIQUE. A25 Urocoptis. Beck I 446 * Utriculina. Gray I 175 Utriculus. Brown I 388 Uvanilla. Gray I 349 Uzita. H. et A. Adams. . . I 162 * V Vaginella. Daudin 1 111 * Vaginula. Sowerby. . . . 1 111 Vaginulus. Férussac. . . . I 473 Vallonia. Risso I 462 Valvata. Müller I 311 Valvatidés. Gray 1 311 Vanganella. Gray 11 61 Vanikoro. Quoy I 331 Varigera. D’Orbigny. . . . I 226 Vasum. Bolten. ..... I 183 Vediantius. Risso I 418 Velates. Montfort. .... I 337 Velorita. Gray II 102 Velutella. Gray I 212 Velutina. Blainv/ille. . . . I 212 Vélutinidés. H. et A. Adams. I 211 Veneracea. Menke 11 53 Venericardia. Lamarck. . . II 115 Vénéridés II 80 Vénérinés II 80 Venerupis. Lamarck. . . . II 94 Venilia. Aider et Hancock. I 408 Vénilinés I 408 Venus. Linné II 81 Veranya. Krohn I 29 Verena. H. et A. Adams. . I 296 Vermétidés. D’Orbigny. . . I 319 Vermetus. Adanson. . . . I 319 Veronicella. Blainville. . . I 473 Véronicellidés i I 473 ÿ 326 TABLE GÉNÉRALE Vertagus. Klein I 283 * Verticillus. Moquin -Tan- don I 423 Verticordia. S. Wood. . . II 168 Vertigo. Millier I 445 Vexilla. Swainson I 167 Viana. H. et A. Adams. . I 496 Vibex. Oken I 292 Videna. H. et A. Adams. . I 422 Villiersia. D’Orbigny. . . . I 404 Viquesnelia. Deshayes. . . 1 468 Vis. Bruguières I 218 Vitrina. Draparnaud. . . . I 424 Vitrinella. C. Adams . . I 363 Vitrininés I 424 Vitta. Klein I 336 Vitularia. Swainson. . . . I 136 Vivipara. Lamarck I 309 Viviparella. Rafinesque. . . I 309 Viviparidcs. H. et A. Adams. I 309 Vola. Klein II 185 Volema. Bolten 1 141 Voluta. Linné I 190 Voluta. Lamarck I 185 Volutella. D’Orbigny. . . I 188 Volutella. Swainson. . . . I 198 Volutidés I 184 Volutilithes Swainson. . . I 190 Volutomitra. Gray I 194 Volva. Bolten I 273 Volvaria. Lamarck I 200 Volvarina. Hinds I 200 Volvula. A. Adams. . . . I 389 Vortex. Beck I 463 Vulpecula. Blain ville. . . . I 194 Vulsella. Lamarck 11 195 Woodia. Deshayes. . . . II 134 f PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. X Xantlionella. Gray I 392 b Xenophorus. Fischer. . . . I 323 Xeropliila. Held I 466 Xesta. Albers I 469 Xylophaga.Turton II 5 Xylophagus. Pline II 10 Xylotria. Leach II 10 ^ Yetus. Adanson Yoldia. Moller. 186 180 1 Z Zaplion. H. et A. Adams. . I 162 ^ Zaria. Gray I 316 Zebina. H. et A. Adams. . 1 306 Zebrina. Held I 440 Zellania. Moore II 210 Zemira. H. et A. Adams. . I 164 Zenatia. Gray II 61 Zenobia.Gray I 466 Zephyrina. Quatrefages. . I 408 Zerliana. Gray I 194 Zeuxis. H. et A. Adams. . 1 162 Ziba. H. et A. Adams. . . I 196 Zidona. H. et A. Adams. . 1 188 Zirfæa. Gray II 6 Zirphæa. Leach II 6 Zizyphinus. Gray I 359 Zonites. Montfort I 422 Zua. Leach I 418 FIN DE LA TABLE GÉNÉRALE ; J>> 3> >:■-> Z 3Z> Z * j' ':> C >D" ► 3«a'5~