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AR Me = LH AA Li L Fe Pr v LÉ PNEUS HAE ou Sent 1. ie PAT Po J En À | 1 1/BR PEN PEN OA, Te RENE gt * aces AAA EE He mr TRE NN VENTE PPT EEER CETTE SE ER NE EEE RU, D UNI sl 1 mn it nr ap on is AE ; l ge" " LE eu ÿ ET ST N nr eq" Î LAC IRRAN PNE M NE MERS RE RARE OU SEP Se vi it, ù ii bu ve: à AE RS PE Pl date es de ISA is v'Vvbr ON 4 _ vévyi MAT ASE CE PEN WW SH à re LUS NRA SET UT RE À MANUEL D'ORNITHOLOGIE. E MÉDECI ETAT hu PE DT a L manur Pris D'ORNITHOLOGIE, OU TABLEAU SYSTÉMATIQUE DES OISEAUX QUI SE TROUVENT EN EUROPE ; PRÉCÉDÉ D'UNE ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL D’ORNITHOLOGIE L ET SUIVI D'UNE TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ; PAR C.-J. TEMMINECK, MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES. SECONDE ÉDITION, CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE ET MISE AU NIVEAU DES DÉCOUVERTES NOUVELLES. SECONDE PARTIE. PTE A C0) À PARIS, CHEZ H. COUSIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE JACOB, N°. 29. 1820-1840. pue MANUEL D'ORNITHOLOGIE. . AAA AU UV A VU UV AU UV UV LU LU VU AU VU VUV VU VU VU VU MUR VU UV UV VUV VU VU ORDRE NEUVIÈME. PIGEONS. —. COLUMB Æ. Bec médiocre, comprimé , base de la man- dibule supérieure couverte d’une peau molle ans laquelle les narines sont percées , pointe dans laquelle 1 es sont percées , point plus ou moins courbée. Pieps, trois doigts devant, entièrement divisées, un doist der- rière. Ce sont des oiseaux qui, par leurs mœurs douces et fami- lières, ont beaucoup de rapport avec les Gallinacés ; leur nourriture , qui consiste en graines et semences, rarement en fruits , obtient préalablement une espèce de macération dans le jabot ou gésier, avant de passer dans l’estomac ; ce sont ces alimens macérés qu’ils dégorgent dans le bec de leurs petits. Les jeunes ne quittent le nid que lorsqu'ils sont en état de voler, et reçoivent jusqu’à celte époque les alimens plus ou moins macérés que les vieux dégorgent dans leur œsophage. Tous les pigeons ont l’habitude de boire d’un trait, en plongeant leur bec dans le fluide. L'acte de la reproduction est précéde de caresses et de rou- coulemens, uniquement propres aux oiseaux de cet ordre Partie [l°. 29 44e MANUEL qu’on peut diviser en deux genres. Dans quelques pays de l’Europe ce sont des oiseaux de passagg; dans d’autres ils sont sédentaires. RAR AAAMUINRAN AAA ANNUR GENRE QUARANTE ET UNIÈME: PIGEON. — COLUMB A. (LiNN.) Bec médiocre, droit, comprimé, voûté, pointe courbée ; base de la mandibule supérieure couverte d'uné peau molle plus ou moins renflée. Narines au milieu du bec, percées en fente longitudinale dans la peau molle qui les recouvre. Preps le plus souvent rouges, à trois doigts devant, entièrement divisés, un doigt postérieur s’articulant à niveau de ceux de devant. Aires médiocres ou courtes; chez toutes les espèces européennes, la 1°, rémige un peu plus courte que la 2°., qui est la plus longue. Les Pigeons vivent par couples, les deux époux une. fois unis, il est rare qu’ils se séparent ; les bois et les buis sons sont leurs demeures habituelles; ils font le plus sou- vent deux pontes par an, composées de deux œufs ; le mâle et la femelle convent alternativement. La mue est simple ; les sexes, dans les trois espèces d'Europe, ne dif- fèrent point à l'extérieur, et c’est aussi le cas chez Île plus grand nombre des espèces étrangères, parmi lesquelles on en trouve un petit nombre dont les femelles ont des cou- Jeurs différentes : les jeunes de l’année se distinguent des adultes, seulement jusqu'à leur première mue. Quelques espèces de ce genre, réduites à une sorte de domesticité, sont devenues tribuiaires, æt vivent autour de nos de- meures en. captifs volontaires; d’autres sont asservies sans s on A. Î D'ORNITHOLOGIE. 443 retour et vivent par les soins de l’homme, qui perpétue leurs races et en crée de nouvelles, suivant ses caprices. Le genre du pigcon se divise en deux sections , dont on trouve en Europe seulement les espèces qui appartiennent à la 1r° division, sous le nom de Colombes. Remarque. Dans la monographie que j’ai publiée des pigeons, celte grande tribu se trouve divisée en trois sec- tions. M. Cuvier a désigné mes colombars par le nom gé- nérique de Enas ; ce genre est fondé sur des caractères assez faciles à saisir et propres à toutes les espèces dont il se compose, parmi lesquelles il s’en trouve une qui marque le passage de ce genre à celui de Columba. Ce derniers genre continuera d’être composé des sections Colombes ct Columbi-gallines, divisions dont les limites ne sont point précises, et qui passent par gradations presque impercep= tibles de l’une à l’autre; la seule différence extérieure qui peut servir à séparer les Colombes des Columbi-gallines, se trouve dans Îà forme des ailes; une division géogra- phique faite dans cette grande famille, serait peut-être en- core ce qu'il y aurait de mieux vu pour servir à sectionner ce genre, ainsi que tous ceux très-nombreux en espèces, Plusieurs espèces , très-récemment découvertes, m’ont en- core déterminé à suivre de préférence ce mode de classifi- cation. On ne trouve en Europe que des Colombes de ma 1€, section, car il n’existe dans le fait aucune différence dans les formes ou dans les mœurs entre nos Soi--disant Ramiers et nos Zourterelles; on a depuis long-temps supprimé ce mode de division, qui n’est fondé que sur la taille des espèces. Ceux qui veulent former des Columbi- gallines de M. Vaillant et des miennes un genre distinct, devraient, en suivant leur manière de voir, multiplier ces genres presque pour toutes les espèces connues ; car les nuances et les petites différences qu’on observe dans les formes et dans les mœurs du plus grand nombre, sont d’une valeur égale aux différences qui existent cuire cer jaines Colombes et entre quelques Columbi-gallines ; on AA MANUEL pourrait multiplier aussi les genres nouveaux chez les Co- lombes; et je doute qu’en suivant la méthode du jour, trente noms grecs ou latins introduits dans le vocabulaire des langues modernes, surtout de la langue française , puis- sent suffire pour classer rigoureusement et dans le prin- cipe adopté toutes les espèces de pigeons connus, COLOMBE RAMIER. COLUMBA PALUMBUS.(T1ixN.) Sur les côtés du cou et sur les bords des ailes ‘un grand espace blanc; tête, tempes, gorge, crou- pion et partie supérieure de la queue d’un cendré bleuâtre ; poitrine et haut du ventre d’une belle couleur vineuse, mais à reflets chatoyans sur les parties latérales du cou; dos et ailes d’un cendré brun ; rémiges noires bordées de blanc ; pennes de la queue terminées par un grand espace noir; ven- tre et abdomen d’un cendré blanchâtre; pieds rouges; peau molle du bec comme saupoudrée de blanc; iris d’un jaune blanchätre. Longueur, 17 pouces 6 lignes. La femelle, diffère en ce que l’espace blanc des côtés du cou est moins grand; les bords blancs des rémiges sont moins larges, et toutes les couleurs sont plus pâles. Les jeunes, avant leur mue , n’ont point encore Pespace blanc sur les côtés du cou, ni les couleurs chatoyantes; les teintes de leur plumage sont en général moins pures. Corumsa rArumeus, Gmel. Syst. 1, D. 776. Sp. 19. — D'ORNITHOLOGIE. 445 .Lath. Ind. v. 2. p. Gor. sp. 32. — Lr PiGron rauter. Buff. Ois. v. 2. p. 531.4. 24. — Ad. pl. ent. 316. — Gérard. Tab. élém. ©. 2. p. 54. — Temm. Pig. et Gall. v. 1. D. 78. — Id. édit. fol. pl. 2. — Rinc r1GEoN. Lath. Syn. v. 4. p.635. — Id. supp. v. 1. p. 198. — Rixcecrause. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 94o. — Meyer, Tasschenb. y. 1. p. 286. — Frisch. Vôg. £. 038. — Naum. f. 14. f. 35. —CoLomsaccro. Stor. degli ucc. ©. 3. pl. 272.—Rincnuir. Sepp. Nederl. Vog. v. 1.1. p. 0. Habite : jusque vers le nord; lespèce est cependant plus abondante dans les contrées méridionales; vit dans les bois et dans les forêts, de passage dans les pays froids et tempérés ; sédentaire dans les pays chauds. Nourriture : toutes sortes de graines et de semences, mais particulièrement les noix de hêtre et de faine ; aussi des pousses de diverses plantes. Propagation : niche sur les arbres; pond deux œufs blancs. COLOMBE COLOMBIN. COLUMBA OENAS.(LINN.) Tête, gorge, ailes et parties inférieures d’un bleu cendré; côtés du cou d’un vert chatoyant; poitrine de couleur lie de vin ; haut du dos d’un cendré brun; sur les deux dernières pennes secon- daires des ailes, et sur quelques couvertures, une tache noire, croupion d’un cendré bleuâtre; pen- nes des ailes et de la queue de cette couleur et terminées de noir; du blanc sur la barbe exté- rieure de la penne latérale de la queue; pieds rouges ; iris d’un rouge brun. Longueur, 13 pou- ces, ceux du nord de l'Afrique en ont souvent 14. 446 MANUEL Les jeunes de l'année, n’ont point, avant leur. premiere mue, ni les couleurs chatoyantes sur les côtés du cou, ni les deux taches noires sur les ailes; ils se distinguent dans cet age des jeunes de l'espèce suivante, par le seul caractère d’avoir le croupion d’un bleu cendré, tandis que cette par- tie, chez les jeunes Bisets, est d’un blanc pur. Cocumsa oexas. Gmel. Syst. 1. p. 769. sp 1. — Lath. nd. v. 2. p. 589. sp. 1. — Briss. Orn. v. 1. p. 86. sp. 5. — CoLomsE coLomsin. Temm. Pig. et Gall. v. 1. p. 119. —Td. édit. fol. pl. 11. — $rocrk riceon. Lath. Syn, v. A. p. 6o4. — Id. supp. vd. 1. p. 197. — CoromsELra. Sfor. deg. ucc.:v. 5. pl. 271. — Hozrz rause. Bechst. Nafurg. Deut. v: 3: p. 957. — Meyer, Tasschenb. vd. 1. p. 287. — Frisch. Vog. . 139.—Naum. £. 15. f. 34. — DEnvoscnbuir. Scpp. Nedert. Vog. v. 5. t. p. 4o7. Habite : comme FPespèce précédente dans les bois, mais se trouve en bien plus grand nombre dans les con- trées méridionales ; de passage régulier en Allemagne et dans quelques parties de la France. Ne vit point en Afri- que, au delà du iropique. Nourriture : toutes sortes de graines et de semences ; quelquefois des baies. Propagation : niche toujours dans les trous des arbres; pond deux œufs blancs. COLOMBE BISET. COLUMBA LIVIA.(Briss.) Parties supérieures et inférieures d’un bleu cen- dré; côtés du cou d’un vert chatoyant; croupion d’un blanc pur; deux bandes transversales noires sur les ailes; pennes de celle-ci et de la queue :D'ORNITHOLOGIE. 447 terminées de noir ; du blanc sur la barbe extérieure de la ,penne (iéralé de la queue ; pieds rouges ; iris d'un rouge jaunâtre. Longueur, 12 pouces; ceux des colombiers ont souvent une plus forte taille. Les jeunes, se disinguent de ceux de l'espèce précédente, par leur croupion blanc. Cozumsa Livia. Briss. Orn. v. 1. 5. 82. Sp. 8.—Td. in-80e p. 18. — Lath. Ind. v. 2. p. 590. sp. 2. var. B. — Cocouse BiseT. Buff. Ois. v. 22p. 498. — Id. pl. ent. 10. — Gérard. Tab. élém. ». 2.p. 31. —Temm. Pig. et Gall. ve 1. p. 120. — Id. édit. fol. pl. 12. — BisET AND Wwuire RUMPED PIGEON. Lath. Syn. vw. 4. p. 605. — Hausraure, Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 971. — Meyer, Tasschenb. V. 1. p. 288. Remarque. À la suite de cette espèce viennent se ran= ger, comme ses descendans, les pigeons de colombier et quelques races de pigeons de volière. _ Habite : rarement en état de sauvage dans les contrées les plus peuplées de l’Europe; elle vit parmi nous en une sorte de captivité volontaire, et s’accommode des gîtes que l’homme lui prépare et qu’on nomme colombiers, On trouve encore l’espèce vivant dans une entière indépen— dance, dans quelques contrées rocailleuses et montueuses, telles que dans quelques îles de la Méditerranée ; elle est très-abondante dans le nord de l’Afrique, surtout à Ténériffe, N’émigre point au delà du tropique. Nourriture : toutes sortes de graines ct des semences, Propagation : niche en état de sauvage dans les fentes et'dans les trous des rochers ; souvent en Europe dans Îles trous des masures ou des tours isolées; pond deux œufs blancs. 448 MANUEL COLOMBE TOURT ERELLE, COLUMBA TURTUR. ns Tête et nuque d’un cendré vineux; sur les cô- : tés du cou un espace composé de plumes noires, terminées de blanc; devant du cou, poitrine et haut du ventre d’un vineux clair; dos d’un brun cendré; bord des ailes d’un cendré bleuâtre, les autres couvertures d’un roux de rouille avec une tache noire au centre des plumes ; abdomen, cou- vertures inférieures de la queue d’un blanc pur ; pennes de la queue d’un cendré noirâtre, toutes, à l'exception des deux intermédiaires terminées de blanc, la latérale blanche en dehors ; tour des yeux et pieds rouges; iris d’un rouge jaunâtre. Lon- gueur, 11 pouces. La femelle, n’a point le front blanc, ni le roux des couvertures aussi vifs; ses remiges sont bru- nâtres, tandis qu’elles sont noirâtres chez lesznéles. CoLumsA rurrur. Gmel. Syst. 1. p. 786. sp. 52. — Lath. Ind. v. 1. p. 605. sp. 47. — La TourterEeLe. Buff. Ois. v. 2. p. 545.1,25. — Id. pl. ent. 394. — Gérard. Tab. élém. v: 2. p. 35. — Temm. Pig. et Gall. v. 1. p. 305. — Id. édit. for. pr. 42. — Common rurre. Lath. Syn. ve 4. p.644. — Id. supp. v. 1. p.199. — Penn. Brit. Zool. t. 88. — Torrerrause. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. D- 1076. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 289. — Frisch. t. 14o.] la femelle. —Naum. Vôg. t. 16. f. 35. le mâle. — Torrecnuir. Sepp. Nederl. Vog. v. 1. t. p. 11. — Tonrora commune. Slor. deg. ucc. v. 3. pl. 280. Habite : jusques assez avant dans le nord, mais point D'ORNITHOLOGIE. 449 dans les régions du cercle arctique; en plus grand nom bre vefs le midi; vit dans les bois, les taillis et les jardins; sédentaire dans quelques pays; émigre périodiquement dans la plupart. Nourriture : toutes sortes de’ graines et de semences. Propagation : niche sur les arbres ou dans les buis- sons; pond deux œufs blancs. 480 MANUEL TR + 4 .. à r AAA VU AV AAA UV AA AV A VU A US UV VU A AAA AU AA AU UV UUU VU * ; : | A TOLI A ORDRE DIXIEME. GALLINACÉS. —GALLIN Æ. Bse court, convexe; dans le plus petit nombre des genres couvert d’une cire; man- dibule supérieure voûtée, courbée depuis sa base, ou seulement à la pointe. NAR1NES 2 latérales, recouvertes d’une membrane voû- tée, nue, ou bien garnie de plumes. P1Eps, à tarse long ; trois doigts devant, réunis par une membrane ; le doist de derrière s'articulant plus hautsur les tarses , au-des- sus des articulations des doigts de devant ; rarement trois doigts. divisés ou réunis ; sans doist postérieur, ou celui-ci très- petit. | Les oiseaux de différens genres qui composent cet ordre, sont lourds et ont le corps très-charnu ; lesplus grand nom- bre a les ailes courtes ; tous grattent la ‘terre et se vautrent dans la poussière; ils se nourrissent principalement de graines et de semences; un petit nombre d’espèces ajou- tent à cet aliment celle des baies et des bourgeons; la plupart mangent aussi des insectes ; les alimens subissent dans le gésier une première macération. Ils construisent à terre, sans aucun apprêt, un nid caché dans les buissons; __ D'ORNITHOLOGIE. 45: font plusieurs pontes par an, et toutes très-nombreuses; les petits courent el mangent au sortir de l’œuf; la-mère les conduit , et ils continuent à vivre en famille, jusqu’au ‘ renouvellement de la saison des amours; les mâles ne couvent point. Remarque. J’ai cru ne devoir indiquer, dans ce Manuel, que les espèces de pigeons et de gallinacés qui se repro- duisent en Europe dans l’état de sauvages, sans faire men- tion de celles que les soins des hommes nous ont rendus tributaires. Pour ceux qui désirent connaître l’histoire de ces oiseaux , la Monographie des pigeons et des gallinacés que je viens de publier en trois volumes et sous deux dif- férens formats, pourra leur fournir les détails qu’ils dé- sirent; l’édition en in-folio est accompagnée de planches coloriées *. Les gallinacés paraissent former, en les examinant superfñciellement, une coupe entièrement séparée des autres oiseaux; mais vus avec plus d’exactitude, on trouve aussi parmieux des genres qui établissent le chaînon ou la série de ces êtres : d’une part, les gallinacés tiennent aux Pi- geons par les genres Ganga, Penelope ct Crax; et de l’autre elles viennent se grouper tout près des Outardes, des Casoars et des Autruches par les genres Tinamus et Hemipodius. 2 e ee * Les frais que demandent des ouvgages de luxe tel que celui dont il est fait mention, sont causes que seulement le premier volume contenant la monographie des pigeons a paru. Les galli- nacés nouveaux paraitront dans les planches additionnelles de Buffon. RAA AAA RANARA VU AAA AAA 459 MANUEL (fo ®GENRE QUARANTE-DEUXIÈME. FAISAN. — PHASTANUS. (Lin. Bec médiocre, fort; base nue; mandibule su- périeure voütée, convexe, courbée vers la pointe. Narines basales, latérales, recouvertes par une membrane voütée. Joues nues, verruqueuses. Pros , ‘trois doigts devant réunis jusqu’à la pre- miére articulation, un doist derrière; chez les mâles, un éperon en forme de cône. QuEuE très- étagée, conique, composée de 18 pennes. AILES courtes, les 3 rémiges extérieures également éta- sées , plus courtes que les 4°. et 5°, qui sont les plus longues. La seule espèce dans,ce genre, qui vit en état de sauvage, habite jusque fort avant dans le nord de l’Europe; elle s’y est répandue et naturalisée. Les Grecs en firent hommage à leur patrie au retour de la conquête de la Toison d’or : de- puis ce temps, l’espèce s’est répandue de proche en proche; aujourd’hui on peut considérer ces oiseaux comme séden— taires en Europe. Ils sont polygames et construisent sans art des nids, cachés dans les herbes et dans les brous- sailles, La mue chez toutes les espèces connues est simple et ordinaire; Îles sexes diffèrent considérablement; les mâles, parés des couleurs les plus riches et les plus bril- lantes , portent encore le plus souvent des huppes et d’au- tres accessoires d’ornemens ; le plumage des femelles est sombre et plus modeste, quoique assez varié; elles n’ont point de huppes , et leur queue est plus courte que celle des males. D'ORNITHOLOGIE. 453 FAISAN VULGAIRE. PHASITIANUS COLCHICUS. (LINnx.) Tête et cou d’un vert doré, changeant en bleu et en violet ; des côtés de l’occiput partent deux bouquets de plumes d’un vert doré; joues garnies de papilles rouges; bas du cou, poitrine, ventre et flancs d’un marron pourpré très-brillant , toutes les plumes de ces parties bordées et terminées de violet noirâtre; plumes scapulaires et celles du dos brunes dans leur milieu, bordées de marron pourpre avec une bande blanchâtre ; pennes de la queue d’un gris olivâtre varié de bandes transver- sales noires; ces pennes sont frangées de marron pourpré ; iris jaune, bec couleur de corne, pieds et éperons d’un gris brun. Longueur, 2 pieds 1: pouces. Le mâle. La femelle, est plus petite; la couleur générale de son plumage n’est qu'un mélange de brun, de oris, de roussâtre et de noirâtre. Varie accidentellement, d'un blanc parfait; quelquefois ce blanc parsemé de plumes colorées ; plus souvent à plumage coloré et varié irréguliè- rement de plumes blanches. Remarque. Les variétés hybrides ou les races , fruits du mélange du Faisan vulgaire avec les différentes es- pèces exotiques at avec nos coqs de basse-cour, portent des caractères propres aux espèces qui ont concouru à ces productions, La race bâtarde la plus répandue est celle du Fuisan à cellier , qui est le produit mixte de l’espèce 454 MANUEL Vulgaire avec celle du Faisan à ‘collier de la Chine (Phasianus lorquatus, Temm.). Cette race, qu’on ren- contre fréquemment dans les parcs de quelques grands sei- gneurs en Allemagne, a les couleurs du plumage sem- blables à celles de l'espèce Z’ulgaire, mais la partie infé- rieure du cou est entourée d’un collier blanc. On doit observer de ne pas confondre (comme l’ont fait tant de naturalistes) , cette race bâtarde avec la véritable espèce du Faisan à collier de la Chine, dont les couleurs du plu- mages sont très-disparates. PHasranus coLcHicus. Gmel. Syst. 1. p. q4r. Sp. 3. — Lath. Znd. 0. 2. p.620. sp. 4. — Le Farsan vureame. Buf. Ois. 0.2. p. 328, — Id. pi. enl. 121 ét 122. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 91. — Temm. Pig. et Gall. v. 2. p. 289. Der GEMEINE rasan. Bechst. Naéurg. Deut.v. 3. P: 1160. — Meÿer, Tasschenb. v. 1. p. 291. — Frich. 4. 123. — Naum, é. 21. f. 4o et A1. —- COMMON PHEASANT. Lath, Syn. v. 4. p. q12. — Facrano commune. Sor. deg. ucc. v. 3. pl. 258. le mâle, et pl. 259. variété blanche. Fasanr. Sepp. Nederl. Fog. t. p. 159. Habite : en grand nombre dans les provinces méridio- nales situées aux confins de l’Asie ; très-abondant sur toute l'étendue de cette vaste partie du globe; se trouve ‘égale- ment dans plusieurs contrées boisées de l'Allemagne, de la France, de l'Angleterre et jusqu’en Hollande. Nourriture : toutes sortes de graines, de semences, des baies et des bourgeons; habituellement des limacons ét de gros insectes, à. Propagation : niche à terre dans les buissons fourrés, pond depuis douze jusqu'à vingt-quatre œufs , d’un olivâire clair, ANR AAA AAA VAS # D'ORNITHOLOGIE. 455 GENRE QUARANTE-TROISIÈME. TÉTRAS. — TE TR AO. (Linw.) Bec court, fort, base nue; mandibule supé- rieure voütée, convexe, courbée depuis son ori- gine. Naries basales, à moitié fermées par une membrane voûtée, cachées par les plumes avan- cées du front. Sourcizs nus, garnis de papilles rouges. Preps, trois doigts devant, réunis jusqu’à la première articulation; un doigt derrière, tous oarnis sur les bords d’aspérités; tarse emplumée jusqu'aux doigts, et souvent jusqu'aux onpgles. QueuE composée de 18 ou de 16 pennes. Axes courtes, la 1°°.rémige courte, la 2°. moins longue que les 5°. et 4°., qui sont les plus longues. Ces oiseaux vivent en polygamie, habitent les grandes forêts, particulièrement dans celles en montagnes, quoi- que les Gélinoites fréquentent également les forêts en plaines , et que les Lagopèdes, plus spécialement confinés dans les régions glaciales ou sur les hautes montagnes du centre de l’Europe, se tiennent habituellement dans les broussailles, dans les halliers ou dans les amas de bou— leaux et de saules. Leur nourriture consiste presque uni- quement en feuilles ou en baies ; les graines sont pour eux des accessoires, dont ils ne font usage que daos la plus grande disette. Dès que les femelles sont fécondées, le mâle s’en éloigne pour vivre solitairement; les jeunes res— tent avec la mère jusqu’au renouvellement de la saison des amours, Les seuls Lagopèdes vivent en bandes irès-nom- breuses, Ce sont de gros oiseaux, pesans et lourds, dont le corps est trés=charnu ; ils annonceut l'acte de Ja repro= 456 MANUEL duction par des mouvemens et des cris particuliers; leur voix est très-sonore. La mue paraît n’avoir lieu qu’une fois l’année , quoique certaines espèces muent deux fois, et que celles-ci changent périodiquement de couleurs ; peut-être que toutes les espèces sont sujettes à une double mue? Les mâles chez les très-grandes espèces ont un plumage diffé- rent des femelles : des couleurs foncées et lustrées distin— guent les premiers; les femelles ont le plumage varié de roux et de noir; chez les petites espèces à plumage bi- garré, les sexes diffèrent peu, quoiqu'il soit facile de les distinguer ; les jeunes mâles de l’année jusqu’à l’époque de leur première mue, ressemblent aux femelles ; ils se dis- tinguent encore des adultes pendant leur première année. Remarque. Il me paraît qu’on a tort de former des La- gopèdes un genre distinct du Tetrao de Linnée ; ces oi- seaux ont, il est vrai, sous quelques rapports des mœurs un peu différentes , mais les caractères extérieurs, à l’ex- ception des doigts emplumés, sont absolument les mêmes que celles propres aux autres tétras de petite taille ; dans les mœurs il n’y a de différences que celles qui dépendent de la localité et qui sont en rapport, dans chaque espèce, avec les lieux plus ou moins élevés où elle habite. Pour les caractères extérieurs, on trouve un passage gradué , car le vrai Tetrao scoticus semble piacé sur la limite des vrais Lagopèdes et des Tétras proprement dits ; ses doigts sont emplumés plus ou moins suivant la saison; et la mue ne change point les couleurs du plumage ; son bec est absolu— ment semblable à celui du Tetrao saliceti, et ses mœurs tiennent le milieu entre les Lagopèdes et les Tétras pro- prement dits ; la température où cette espèce habite est aussi mitoyenne. Ÿ’oyez encore ce que j'ai dit à ce sujet dans mes observations sur la classification méthodique des oiseaux , dont j'ai fait mention ailleurs. D'ORNITHOLOGIE. 459 TÉTRAS AUERHAN. TETRAO UROGALLUS. (LInw.) Plumes de la gorge allongées ; poitrine d'un vert à reflets ; queue arrondie ; bec blanc. Les plumes allongées de la gorge noires; le reste de la tête et du cou d’un noir cendré; sour- cils rouges ; ailes et scapulaires d’un brun parsemé de petits points noirs ; poitrine d’un vert à reflets ; ventre etabdomen noirs avec des taches blanches ; croupion et flancs parsemés de zigzags nel 3 sur un fond noir ; pennes de la queue ns avec quelques petites taches blanches, disposées à deux pouces de leur extrémité; bec de couleur de corne blanchâtre ; iris d'un brun clair. Longueur, 2 pieds 10 pouces. Le mâle. La femelle, d'un tiers plus petite, est rayée et tachetée de roux, de noir et de blanc; les plumes de la barbe sont d’un roux clair, et celles de la poitrine d'un roux foncé ; la queue est rousse, rayée de noir ; bec d’un brun noirûâtre. Les jeunes mâles, après leur première mue, ont la poitrine d’un vert moins lustré, et le cendré do- mine sur le noir; on voit souvent encore quelques plumes rousses tachées de noir, semées irréguliè- rement sur ce plumage. Avant la première mue, les sexes n’offrent que peu de différences; les jeunes mâles ressemblent alors aux fernelles. Terrao uroGazLus. Gmel., Sysf. 1. p. 746. sp. 1. — Lath. nd. v. 2. p. 634. sp. 1. — Retz. Faun. Suec. Partie JE. 30 458 MANUEL p. 207. N° 193. — CoQ DE sRuYÈRE où TÉTrAS. Buif, Ois. D. 2. D. 191. d. 5. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 52. — TÉrTras AUERHAN. Temm. Pig. et Gall. v, 3. p. 114. — Auerwazpaugn. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1298. — Frisch. #. 107. le mâle, el supp. n°. 107. femelle. — Meyer. Tasschenb. Deut. v. 1. p. 203—Naum. #, 19. f. 36. le mâle. — Wooperovs. Lath. Syn. à. 4. p.729. — Penn. Brit. Zool. t. M. le mâle et t. M. jénelle. — Garro nr MONTE D’UROGALLO. S{or. deg. uce. v. 2. pl. 236 et 237. méûle et femelle. Habite : en grand nombre dans le nord de l'Asie; en Russie jusque vers la Sibérie; commun en Livonie; assez abondant en Allemaoue , en Hongrie et dans certaines parties de VArchipel; plus rare en France, et jamais en Hollande. Vit dans les plus grandes forêis en montagnes; jamais dans les plaines ni daus les Lbruyères ; n’émigre point. ourriture : plusieurs sortes de baies; les bourgeons N ture l tes de baies; les bourge et les jeunes pousses des feuilles d'arbres et d’arbustes ‘alpestres, aussi des insectes, mais rarement des graines. Propagation : niche à terre dans les hautes herbes, et sous les broussailles ; pond de six jusqu’à seize œufs obtus, d’un blanc sale marqué de taches jaunâtres. Anatomie. La trachée-artère du 2n4le forme une cir- convolution à peu près vers les trois quarts de sa longueur, entre les os de la fourchette: la courbure du tube remonte environ un pouce et demi ; puis, se courbant de nouveau, elle descend à gauche du gosier jusque sur Îles muscles du cou d’où elle se dirige dans les poumens. Deux muscles larges d’une ligne sont attachés de chaque côté du larynx supérieur ; ces deux muscles suivent latéralement la direc- tion du tube auquel ils adhèrent par des fibres très-déliées, passent sur lé gésier , et réunissent leurs fibres sur la crête du sternum, La trachée de la femelle se rend en ligne droite aux poumons, et les deux muscles en ruban n’exis- tent point, D'ORNITHOLOGIE. 459 TÉTRAS RAKKELHAN. TETRAOMEDIUS. (MEYER.) Plumes de la gorge un peu allongées; poitrine et cou à reflets pourprés ; queue légèrement four- chue ; bec noir ; aspérités des doicts très-longues. _ Tête, cou et poitrine d’un noir à reflets bronzés et pourprés; sourcils rouges ; ventre d’an noir mat; dos et croupion d’un noir lustré, parsemé de très- petits points cendrés; ailes noirâtres , parsemées de petits points et de zigzags cendrés et bruns; base des pennes secondaires d’un blanc pur; ab- domen et flancs variés de grandes taches blanches; queue d’un noir profond ; bec noir. Longueur, 2 pieds 3 ou 4 pouces. Le vieux mâle. Remarque. La femelle n’est point encore décrite ; il est probable que les couleurs de son plumage ressemblent et sont distribuées à peu près comme chez les femelles - des espèces de tétras dont les mâles sont noirs. Quelques naturalistes , et encore récemment M. Nilsson, sont d’opi- nion, que cette espèce est un bâtard, fruit de l’accouple- ment de Totrao wrogallus et Tetrao tetrix; mais ilé sont dars l’erreur. Terrao Hysripus. Sparm. ÂMus. Carls. fase. à. €. 15. figure très-exacte du vieux müûle. — Retz. Faun. Suec. p. 208. n°. 104. var. V. — UROGALLUS MINOR PUNCTATUS. Briss. Orn. 0. 1. p. 191. 59. 2. A.—TErrao TETRIX. var. Ye Gmel. Syst. 1. p. 748. — Lath. Jnd. v. 2:95. 636. — Té- TRAS BARRELHAN. Temm. Pig. ef Gall. v. 3.p. 129. — Rarrkecanar. Beseke. Vôg. Kurlands. p. 60. — Basrarn WALDEUEN, Bechst. Nalurg. Deut. v. 3. p, 1555. Les jeunes mâles, après leur première mue, ves= 460 MANUEL semblent aux vieux, hormis que les reflets du cou et de la poitrine sont moins vifs, que la queue est alors moins fourchue et terminée de blanc, enfin que toutes les parties inférieures portent un plus grand nombre de taches blanches, et que le blanc qui termine les pennes secondaires des ailes est plus étendu: Das miTrriere wazpaun. Leisier , Vacht. zu. Bechst. Nature. Deut. 2°. livraison, avec une bonne figure du jeune mâle après sa première IC» 7 Habite : le nord de la Russie, de la Suède, la Laponie ; rarement en Livonie, en Fionie et dans le nord de l’Alle- magne ; très-accidentellement dans les provinces du centre de l’Europe; nulle part aussi commun qu’en Russie. Vit toujours dans les grands déserts couverts de hautes bruyères ; se montre très-rarement dans les bois. Nourriture : inconnue. Propagation : pond des œufs plus petits et plus oblongs _ que ceux de l’espèce précédente, d’un jaunâtre clair , avec des taches ferrugineuses plus foncées et plus distinctes. Anatomie. La trachée, dans le mâle. se rend en droi- ure aux poumons , et les deux grands muscles dont il a été fait mention dans l’espèce précédente ne se trouvent point dans celle-ci. TÉTRAS BIRKHAN. TEÉTRAO TETRIX (Linx.) Point de plumes longues sous la gorge, tout le plumage d’un noir & reflets violets ; queue très- Jourchue , les deux pennes extérieures contour nées; couvertures infcrieures de la queue blanches. Tete, cou, poitrine, dos et croupion d’un noir D’'ORNITHOLOGIE. 461 à reflets violets ; sourcils rouges ; ventre, couver… tures des ailes et pennes de la queue d’un noir profond ; une large bande blanche sur les ailes; les pennes secondaires terminées de cette couleur; couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur ; bec noir; iris bleuâtre. Longueur, 1 pied 10 pouces. Le vieux mâle. Les jeunes mâles, ressemblent, avant leur pre- mière mue, aux femelles; âgés d’un an, ils ont le plus souvent quelques plumes tachées de roux, mélées avec les plumes noires. La femelle, est moins grande; sa queue est très- peu fourchue; tête et cou roux avec des raies noi- res; dos, croupion et pennes de la queue noirs, avec des bandes rousses; poitrine et croupion rayés de roux et de noir; ventre d’un brun noirâtre avec quelques raies rousses et blanchâtres. Varie accidentellement, à plumage entièrement blanchâtre; l’une ou l’autre partie du corps d’un blanc pur, souvent tapiré de roux et de blanc. Une femelle blanchâtre est figurée par srenn Mus. Carls. JascA D 1400! Loceau tapiré de blanc et de noir fisuré dans le même ouvrage . 65, est un râle: on doit cependant remarquer qu'il porte des plumes sur les doigts, ce qui me fait soupconner quelque méprise de la part du dessi- nateur, ou bien que l'individu qui a servi de mo- dèle, ayant été mutilé, on lui a substitué des pieds du Lagopède panne san, aont ces parties portent tous les caractères; cette supercherie est d'au- 462 MANUEL tant plus probable, que d’autres espèces d'oiseaux qui composent cette collection , portent de sem- blables marques ostensibles d'un manque de bonne foi si contraire aux progrès de l’étude de la nature. Terrao verrix. Gmel. Syst. 1. p. 749. sp. 2.— Lath. Ind. v. 2. p. 635. sp. 3. — Retz. Faun. Suec. p. 208. n°. 184. — Perir TÉrRAS ou COQ DE BRUYÈRE A QUEUE FOUR- cuve“. Buff. Ois. v. 2. p. 210. €. 6. — Id, p/. ent. 172 et 173.—Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 57.—TETRAS prRkHAN. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 140. — Bracxcrous. Lath. Syn.v. 4. p.733. — Id: supp. p. 2138. — Penn. Brit. Zool. p. 85. t. M. f. x et 2.—GABEL SCHWANZIGES WALDHUNN. Bechst. Naturg. Deut. v. 3, p. 1319. — Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 295. — Frisch. £. 109. le mâle, supp. n°. 109. la femelle. —Naum. 6g. t. 18. f. 37 et 38. Gazzo Dr Monte. Sfor. deg. uce. v. 2. pl. 235. — Kor or BERKHOEN. Sepp. {Vederl. Vog. v. 2,1. p. 165. mûle et Jemelle. Habite : plus répandu dans les provinces du centre de l’Europe que les espèces précédentes ; se trouve en assez grand nombre en Allemagne , en France, et jusqu’en Hollande : vit dans les bois situés dans le voisinage des bruyères et des champs. Nourriture : boutons et bourgeons du hêtre, du bou- leau , du pin, du sapin ; du noisetier et d’autres arbustes alpestres : du sarrasin , de la vesce et autres graines, ainsi. que plusieurs espèces d'insectes. Propagation : niche dans les bruyères ou dans les buis- sons ; pond depuis huit jusqu'à douze œufs, d’un jaunâtre terne, parsemé de grandes et petites taches rousses. * Je me suis vu dans la nécessité de substituer à cette phrase un nom plus court; l'espèce précédente portant également une queue fourchue, il s'ensuit que ce caractère ne peut plus servir à distinguer exclusivement celle de cet article. D'ORNITHOLOGIE. 463 TÉTRAS GÉLINOTTE, TETRAOBONASIA.(LiNN.) Plumes de la tête un peu allongées ; une bande ° noire vers l'extrémité des pennes latérales deula queue ; partie inférieure du tarse et doigts nus. | Sous la gorge un grand espace noir entouré d’une bande blanche, cette bande prend'son ori- #ine entre le bec et l’œil; un petit espace rouge au-dessus des yeux; toutes. les plumes des parties inférieures noires , mais rousses dans leur milieu et bordées de blanc; parties supérieures variées de taches rousses, noires et blanches; une bande blanche sur les scapulaires ; croupion et pennesde la queue cendrés avec des zigzags noirs; vers le bout des pennes de la queue est une large bande noire; toutes , excepté les deux du milieu, ter- minées de cendré; iris et pieds d’unbrun clair; bec d’un brun noirâtre. Longueur, 13 pouces. Le mêle. La femelle, est moins grande; elle n’a point de noir sous la sorse; l’espace entre l'œil et le bec roux ; la poitrine rousse avec des taches noires ; un plus grand nombre de taches noires sur les par- ties supérieures, particulierement sur les plumes du croupion; là bande longitudinale des scapulaires d’un jaune couleur d’ocre, Terrao BoNasiA. Gmel. Sysi. 1, p. 7b3..5p. 9. — Laih. Syn..v. 2. p. 54o. sp. 14. — Retz. Linn. Faun. Suec. Ps 213. N°, 197.--LA GÉLINOTTE. Buff. Ois, v.,2. p. 233. 464 MANUEL & 7. — I. pl. ent. 454 et 475. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 60. — Temm. Pig. et Gall. v. p. 174. — Haser Grous. Lath. Syn. vw. 4. p. 744. — Das scawanzkenLicE WALDHUBN. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1338. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 297. — Frisch. {. 112. [a femelle. — Naum. V6g. t. 20. f. 39. le mûâle. — Francouno nt MONTE. S'07. deg. ucc. v. 2. pl. 236. le mâle. Varie accidentellement, d’un blanc pur avec quelques plumes de couleur ordinaire ; souvent l’une ou l’autre partie du corps blanc , souvent d'un cendré clair avec les couleurs ordinaires fai- blement ébauchées ; c'est alors TerrAo canus. Sparm. Mus. Carls. fase. 1. t. 16. — Gmel. Syst. 1. p. 753. — Lath. Ind. v. 2. p. 6Ao. sp. 13. — Hezsineran erous. Id. Syn. supp. v. 1. p. 219. Remarque. Les indications suivantes doivent être rayées de la liste nominale ; la première est prise d’après un fe- trasi gélinotte extraordinairement allongé par le peu de soins mis à monter cet oiseau, et la seconde appartient à un jeune tétras gélinotte ; c’est alors TETRAO NEMESIANUS ET BETULINUS. Scopoli. Ann. p. 118 et 119. — Gmel. Syst. 1. sp. 21 et 22. — Lath. Znd. v. 2. D. 637. sp. 4 et 5. Habite : les bois en montagnes où croissent des pins, des sapins, des bouleaux et des coudriers ; assez abon- dant en France et en Allemagne; jamais en Hollande. Nourriture : comme l'espèce précédente, mais plus de baies que de bourgeons. Propagation : niche dans les broussailles, ou dans les touffes de fougère ; pond jusqu’à seize œufs, d’un roux clair parsemé d’un grand nombre de taches plus foncées, D'ORNITHOLOGIE. - 465 TÉTRAS ROUGE. TETRAO SCOTICUS.(LATRE.) Plumageconstamment d'unrouge marron;sour- cils denteles très-élevés ; tarses et doigts couverts de poils gris ; 16 pennes à la queue, les latérales noirâtres terminées de marron. Tout le plumage d’une belle couleur marron plus ou moins foncée, pure et sans taches à la tête et au cou, mais variée sur les parties inférieures par de nombreux zigzags noirs, et sur les parties supérieures par de srandes et de petites taches d’un noir profond; un cercle de petites plumes blanches entoure l'orbite des yeux, et une petite tache également blanche se dessine à la mandibule inférieure ; quelques plumes de l'abdomen termi- nées de blanc ; rémiges et pennes secondaires brunes ; les ur pennes du milieu de la queue de couleur marron avec des raies noires ; les laté- rales noirâtres, toutes terminées de marron; es- pace au-dessus des yeux nu, la peau de cette ‘par- tie forme une crète dentelée, apparente et très- élevée en été, d'un rouge vermillon; le petit bec caché plus de moitié par les plumes qui recouvrent les narines; iris d’un brun clair; tarses et doigts entierement couverts de poils gris; ongles cendrés. Longueur, 16 pouces. Le vieux mâle. La femelle, se distingue par des nuances moms pures et moins foncées ; la couleur marron est sou- vent variée de roussâtre, elle porte un plus grand 466 MANUEL nombre de zigzags et de taches noires: les sourcils rouges sont très-peu visibles, et les plumes de la tête et du cou ont un grand nombre de zigzags noiratres. Les jeunes, se distinguent facilement par leur plumage roussâtre clair, varié de taches et.de raies irréoulières noirâtres, Poure DE marais. Grous. Cuv. Règ. anim v. 1./p. 450. — Terrao sconcus. Lath. Znd. Orn. w.2. p. 64a. sp. 15. — Terrao sauce. Æstate. Temm. Manuel , 1°. édition seulement. p. 296. le plumage complet d'été. — Rep GAME MOorcock. Alb. Ois. v. 1. #. 23 et 24. Rep crous. Penn. Brit. Zool.‘n°. 94. &. 43. — Id. Fol. 85. 1. M. 3. Jigure exacte. — TLath. Syn. v. 4. p. 746. — T. Supp. D. 216. — Tévras nes sauLEs. Temm. Pig. et Gall. v. 3. Pl.9- f. 5. la téte, seulement à la page 217, ‘et la livrée d’élé; et le reste du texte se rapporte au tétras .des saules. | Remarque. J'ai commis une méprise grave dans la pre- mière édition ainsi que dans mon Hat des pigeons et des gallinacés, où l'espèce très-distincte du Tefrao scoli- cus de'Lath. se trouve indiquée comme livrée d’été de mon Tetrao saliceti, quiest le véritable Tetrao albus des au- teurs, espèce qui est sujette à une double mue , et dont le plumage est blanc en hiver ; tandis que le re rouge de cet article ne mue qu’ une fois, et que son plumage est toujours et presque Gent d’un roux ‘marron. La livrée d'été du Tetrao saliceti a approchant les mêmes couleurs; mais on distingue facilement les individus de cette dernière espèce , à leurs ailes et à toutes les parties inférieures de leur corps, qui sont constamment blanches ; leur queue est composée de 18 pennes, et‘les latérales sont toujours terminées de blanc. Cette erreur doit en partie son oïsine au peu de moyens de comparaison ; depuis, j'ai vu D'ORNITIOLOGIE. 467 plusieurs centaines d'individus du Tefrao scoticus, et M. Boié m’en a envoyé quelques-uns du Tefrao saliceti en plumage parfait d’été. Curieux de voir ce que mon cri- tique, M. Vieillot, en dit dans le Dictionnaire , articie la- gopède, j’ai trouvé que toutes ses raisons sont itrès-justes. On doit aussi m’attribuer l’erreur commise sur les éli- quettes de deux individus du Téfras des saules qui sont sous de fausses indications au Muséum de Paris. Petite mi- nutie que M. Vieillot se serait bien gardé de passer sous silence, On conçoit de quel intérêt est un tel article dans les annales des sciences naturelles ; M. Vieillot n’y consacre pas moins de 19 lignes : M. Cuvier y trouve aussi sa parl”. Habite : on la trouve en Écosse, où l'espèce est exces— sivement abondante; elle se voit en moins grand nombre en Angleterre et en Irlande ; vit sur surles hautes montagues dans les amas de bouleaux nains , toujours en des lieux dé- serts; l’hiver elle descend dans les plus hautes vallées, mais ne se montre point en plaine. Nourriture : bourgeons, haies et feuilles des arbustes qui croissent dans les plus hautes régions des Alpes du nord. Propagation : niche dans les broussailles les plus four- rées et les plus inaccessibles, toujours dans les régions les plus élevées; pond à terre, de six jusqu’à dix œufs d’un cendré rougeâtre, presque entièrement couverts de grandes taches d’un rouge foncé. Ilsmuent deux fois dans l’année: la couleur prin- cipale de leur plumage d'hiver est d’un blanc pur. * Les étiqueties étant heureusement amovibles, j'ai l’honneur de prévenir les naturalistes qu’elles ont été changées. Les deux oiseaux mentionnés portent aujourd'hui des noms exacts -dans les galeries du Muséum de Paris. 468 ‘ MANUEL TÉTRAS PTARMIGAN. TETRAO LAGOPUS.(LINN.)! Bec faible, comprime vers la pointe; ongles su- bulés, arqués et noirs; le mâle porte toujours une balafre noire sur les yeux ; 18 pennes à la queue. Plumage d'hiver. D'un blanc pur ; une bande noire va de l’angle du bec et traverse les yeux; pennes latérales de la queue noires, terminées par un liséré blanc; pieds et doigts très-warnis de plumes laineuses : au-dessus des yeux un espace nu qui se termine par une petite membrane dentelée } ces parties nues sont rouges; les ongles crochus, subulés et noirs ; bec noir, iris cendré. Longueur, 14 pouces. Le mâle. La femelle en plumage d'hiver, se distingue du mâle, en ce que l’espace nu au-dessus des yeux est moins grand, et qu’elle n’a jamais la bande noire qui passe sur les yeux; dans cet état de plumase, on distingue la femelle de cette es- pèce des individus des deux sexes de l'espèce sui- vante ; 1°. à la taille; 2°. à la forme du bec; 3°. à la plus grande longueur du tarse chez le tétras des saules; 4°. à la forme très-différente des ongles. Plumage parfait d'été. Sommet de la tête, cou, dos, scapulaires et les deux pennes du milieu de la queue, ainsi que ses D'ORNITHOLOGIE. 469 couvertures supérieures, d’un cendré roux coupé par de nombreux zigzags d’un noir profond; poi- trine et flancs variés de plumes de la même couleur, parmi lesquelles se trouvent toujours un grand nombre de plumes d’un noir profond varié de quel- ques ziszags épars, d’un roux clair; la bande noire sur les yeux toujours distinctement marquée ; la sorge le plus souvent blanche, mais souvent ta- pirée de noirâtre; tout le ventre, l'abdomen, les couvertures inférieures de la queue, les ailes, ainsi que leurs couvertures et les pieds d'un blanc par- fait; les sourcils larges, d’un rouge très-vif. Le vieux male. La femelle, se distingue toujours par le manque total de la bande noire sur les yeux; elle se re- connaît aussi à son plumage, qui a moins de blanc; la tête, toutes les parties supérieures du corps, le cou, la poitrine, les flancs et l’abdomen sont rayés assez résulièrement de bandes transversales, d’un roux clair et de noir; seulement le milieu du ven- tre, les pieds et les ailes sont d’un blanc parfait. Les jeunes ont des raies très-fines, cendrées, noires et roussâtres. Remarque. Des observations faites en Suisse , sur plus de deux cents individus du ptarmigan , m’ont donné la certitude que cet oiseau, ainsi que le Tétras des saules, ont toujours, en été, les ailes, le ventre et les tarses cou— verts de plumes d’un blanc parfait. Au printemps et en automne on trouve des individus plus ou moins bigarrés de plumes blanches, distribuées irrégulièrement sur les différentes parties du corps; ces individus, beaucoup plus répandus dans les cabinets que ceux revêtus du plumage complet d'été, sont ordinairement dans le passage d’une livrée à l’autre. En été les tarses et les doigts sont toujours moins abondamment couverts de plumes laineuses qu’en hiver. Le Ptarmigan est très-commun en Suisse, le Té- tras des saules ne s’y trouve jamais. Terrao sacorus. Gmel. Syst. 1. p. 749. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 639. sp. 9.—Terrao ruPEsTRIS. Gmel. Syst. 1. p. 751. 5p. 24. — Lath. Ind. v. 2.p. 64o. sp. 1. — Terrao ALrInus. Nils. Orn. Suec. v. 1. p. 311. sp. 140. — Le La— GoPÈDE. Buff. Ois. v. 2. p. 264. 1. 9. — Id. p{. ent. 129. la femelle, plumage d'hiver; et pl. 494. la femelle, pre- nant le plumage d’été. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 66. — L’ArraGas BLANC. Buff. Ois. v. 2. p. 262. — PERDRIx DE rocues. Hearne. 7’oy. à l'Océan du nord. p. 393. édit. in-4®. — TÉrRAS PTARMIGAN. Temm. Pig. ef Gall. w. 3. p. 195. €. Anat. 10..f. 1, 2 €l 3. — PrARMIGAN and RocK- crous. Lath. Syn. vd. 4. p. Ar, el supp. v. 1. p. 217. — Penn. Brit. Zool. p. 86. t. M. 3. plumage d'été, et M. 4. le mâle, plumage d'hiver. —HAASENFüssIGE WALDHUN. Bechts. Natlurg. Dout. v. 3. p. 1347. — Meyer, Tas- schenb. v. 1. p. 298. — Id. Vôg. Deut. v. 2. {. Heft. 19. en plumage incomplet d'été, et en hiver. — Naum. 64. Nachtr. t. 6x. f. 115. le müûle en hiver, et f. 110. Le mûle en plumage parfait d’élé. — PERNICE ALPESTRE. Stor.. degl. ucce. v. pl. 239. plumage presque com- plet en été. — Licoro sranco, Id. pl. 240, la femelle en hiver. Habite : Vété dans les régions les plus élevées des Alpes, de la Suisse, et des plus hautes montagnes du centre de l’'Eu- rope; en hiver, très-abondant dans les régions moyennes de ces mêmes montagnes; très-commun sur les Alpes cou- verles de neiges; en Suède, en Laponie, en Écosse et dans le nord de la Russie. it également en Amérique, où l'espèce ne diffère en rien de celle propre aux Alpes Suisses et aux Alpes du nord, D'ORNITHOLOGIE. TT Nourriture : toutes sortes de baies et de feuilles des plantes alpestres; les boutons de la rose dés Alpes, et du mirtille , très-rarement des insectes. Propagation : niche dans les lieux ouverts où croît beaucoup de mousse, ou sous des buissons rampans ; pond depuis sept jusqu’à quinze œufs , oblongs, d’un jaune rou- geñtre , qui paraît entre le grand nombre de grandes et de pétites taches noires ou d’un noir rougeâtre dont ces œufs sont couverts. TÉTRAS DES SAULES. TETRAOSALICETI?. (Maur) Bec fort, court, déprimé vers la pointe, obtus; ongles longs, blæncs, très-peu courbés ; en hiver aucune différence entre les sexes ; 18 pennes à la queue. Plurmage d'hiver. Tout le plumage d’un blanc pur; sourcils petits, rouges et point surmontés de crêtes; les pennes 1à- térales de la queue noires, terminées de blanc; les tarses et les doigts plus forts, plus longs et plus amplement garnis de duvet, que dans l’espèce pré- po ongles longs, larges, taillés é pioche et d’un blanc pur; le gros bec obtus, noir, sortant de très-peu des plumes du front ; iris d’un cendré blanchôtre. Longueur, 16 pouces. Ze mâle et la femelle. | * Je me suis vu obligé de substituer un autre nom latin à cette espèce, vu que la dénomination de Teérao albus, employée par Gmelin et par Latham, est également applicable aux deux diffé- rentes espèces de tétras qui ont le plumage blanc 6n hiver, 472 MANUEL Terrao ALBUS. Gmel. Syst. 1. p. 150. sp. 23.— Lath. Ind, v. 2. p. 639. sp. 10.— Terrao Lacopus. Retz. Faun. Suec. p. 211. n°. 186. — Térrao murus. Montin. Acé. soc. Lund. v. 3. p. 55. — Montin. Phys. Handl. 1. p. 155. — Terrao susarpinus. Nils, Orn. Suec. vd. 1. p. 307. Sp. 139.— LAGOPÈDE DE LA BAIE DE Hupson. Buff, Os. ». 2. p. 276. — Perprix Des sauces. Hearne. Woy. à l’Océan du nord. p. 338. édit. in-4°. — TÉTRAS DES SAULES ou MuET. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 208. {. Anat. 15. J.3,2 015. — Ware crous. Lath. Syn. v. 4.p. 743. — Weisse waLoauxn. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1353. — Frisch. {. 110 ef 111. en plumage d'hiver et au com- mencement de la mue. Plumage complet d'été. Tête, cou, dos, scapulaires, pennes du milieu de la queue et leurs couvertures, d’un rouge mar- ron plus ou moins foncé, pur et sans taches sur le devant du cou, mais avec des ziszags noirs sur les autres parties et des taches noires sur le haut du dos; partie inférieure de la poitrine, ventre, abdo- men etla plussrande partie des couverturesalaires, ainsi que toutes les pennes, d’un blanc pur; pennes latérales de la queue noires, terminées de blan- châtres tarses et doigts garnis à claire-voie de poils laineux ; espace nu au-dessus des yeux, et une petite membrane dentelée qui s’élève perpen- diculairement, d’un rouge vif. Les femelles et les jeunes, sont d’un roux orange avec des taches noires plus grandes; les sourcils ne sont point élevés en crête. Varie périodiquement , plus ou moins de blanc D'ORNITHOLOGIE. 473 répandu sur les différentes parties du corps, ceci variant suivant les époques plus ou moins rappro- chées des deux mues périodiques. C’est alors, Wante PARTRIDGE. Edw. Glan. t. 72. un individu mâle, en mue. ; Il arrive souvent, qu’au milieu de l’élé, on trouve des individus qui ont tout le ventre, jusqu'aux cuisses, varié de plumes coloriées comme celles du dos et de quel- ques plumes blanches ; les sourcils rouges très-élevés; seulement les tarses garnis à claire-voie de plumes laineuses, mais les doigts ou totalement ou en partie nus ; les ongles cendrés et plus courts qu’en hiver. Le mâle a du noir à l’entour de la base du bec et sur la poitrine. C’est alors, Tetrao Laronicus. Gmel, Sysf. 1. p. 751. sp. 25. — Lath. Znd. v. 2. p. Gfo. sp. 12. — Bonasa scorrica. Briss. Orn. v. 1. p. 190. é. 22. f. 1. — Terrao Lacopus. Montin. Phys. Sallsk. Hanal. 1. p. 155. — TErTRAO caAcHINNANS. Retz. Faun. Suec. p. 210. n°. 185. — Terras REHUSAK. Temm. Pig. et Gall. v. 5. p. 225.—Rruusak. crous. Lath. Syn. Supp. V. 1. P. 216. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p.316. Remarque. Dans la première édition, je me suis étran- gement abusé par rapport à la livrée d’été de cette espèce, pour laquelle jai donné le véritable T'etrao scoticus des auteurs anglais, espèce qui paraît se trouver uniquement en Écosse; elle diffère du Tétras des saules par un bec plus petit, par un plumage constamment colorié de rou— geâtre marron , sans aucun indice de blanc; par les ré- miges d’un brun uniforme , par la couleur cendrée des plumes laineuses aux tarses et aux doigts, et par la cou- leur marron qui termine les pennes caudales ; jai décrit cetie espèce sous le nom de Téfras rouge. Le Tetrao la- ponicus de Linnée a aussi été indiqué dans cette première édition comme espèce distincte; mais des observations Partie Île, 31 474 ., (MANUEL multipliées faites sur la nature, prouvent que cette espèce nominale a été établie d’après un individu méle du Te- tras des saules en plumage parfait d'été. M. Nilsson est aussi de cet avis. Habite, : le nord de l’Europe et de l’Amérique ; vit jus- que sous les glaces du pôle; se montre très-rarement sur les hautes montagnes du centre de l’Europe : vit en Lapo- nie , en Suède, au Groënland, au Kamchatka et en Islande; toujours dans les forêts des vallées hautes ou sur le pen- chant des Alpes ; ne se montre guère plus vers le midi, que dans la Livonie et l’Estionie; très-rare en Prusse, ja- mais en Allemagne ni en Suisse. © Nourriture : toutes sortes de baies, de bourgeons ét de feuilles ; de la bruyère ; des semences du bouleau Li du saule nain. Propagation : niche à terre, dans les hautes touffes de bruyère et dans les amas de bouleaux et de saules nains, pond j jusqu’à dix ou douze œufs, plus grands que ceux de l'espèce précédente, d’un blanc terne, ou de couleur rou- geûtre claire, couverte par un grand nombre de taches et de marbrures couleur de sang ne GENRE QUARANTE-QUATRIÈME. GANGA. — PTEROCLES* (Mini) Bec médiocre, comprimé, gréle dans quelques espèces, mandibule supérieure droite, courbée A vers la pointe. Nanines basales, à moitié fermées * En 4809. j'ai publié l’histoire de ces oiseaux sous ie nom gé- nérique Pterocles, et en 1517 M, Vieillot forme de ce même groupe son genre DEnas.. PRAIRIES e D'ORNITHOLOGIE. 475 par une membrane couverte par les plumes du front, ouvertes en-dessous. Preps à doigts courts, celui de derrière presque nul, s’articulant très-haut sur le tarse; les trois doigts de devant réunis jus- qu’à la première articulation, et bordés de mem- branes; le devant du tarse couvert de petites plu- mes très-courtes, le reste nu. Onexes très-courts, celui de derrière acéré, ceux de devant obtus. QuEuE conique; dans quelques espèces les deux plumes du milieu allongées en fils. Arces longues, acuminées, la 1°. rémige la plus longue. Ces oiseaux, confondus avec les Tétras , l'ont été éga- lement avec les Perdrix ; Latham range quelques espèces dans son genre Tefrao, tandis que d’autres figurent dans le genre Perdrix; ils ne sont à leur place dans aucun des deux genres. Les Gangas vivent dans les plaines et dans les déserts sablonneux des contrées chaudes ; on ne les rer- contre point en grand nombre en Europe, ils me fréquen- tent que le pays les plus méridionaux. Oiseaux, voyageurs et aimant à se déplacer, ils parcourent d’un vol soutenu les vastes solitudes ; quelques espèces se réunissent en bandes de plusieurs centaines , d’autres vivent en famille; ils nichent à terre dans les herbes et dans les bruyères. Nous ne pouvons rien dire de positif eu égard à la mue de ces oiseaux dont plusieurs espèces habitent en Afrique ; les mâles diffèrent toujours des femelles, principalement par des colliers ou des ceinturons noirs et blanes, dont les fe- melles sont le plus souveut privées. On trouve en Afrique, comme en Europe et en Asie, des especes qui ont deux longs filets à la queue et d’autres qui en sont privées. Remarque. On ne peut guère déterminer une mesure exacte pour les espèces d'oiseaux qui vivent dans les lieux arides ; leur taille est plus forte ou moindre, suivant l’abon- 496 MANUEL dance ou la diseite en substances alimentaires que produit la contrée ; et ces différences, qui tiennent à des causes purement locales , influent même jusque sur les couleurs du plumage, qui sont alors ternes, ou plus vives. J'ai également vérifié ce que j’avance ici, non-seulement sur plusieurs espèces d'Europe, mais aussi sur nn grand nombre d'oiseaux étrangers, particulièrement sur des individus tués dans les terres incultes du midi de l'Afrique , comparés avec des individus nourris dans les contrées fertiles de cette même partie du globe, mais arrosées par les eaux de la Gambie et du Niger. Le hasard fait que j'ouvre dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, l’article Ganga par M. Vieillot ; on y trouve ces élégantes phrases : Cet Hollandais se trompe fort, puis, j’écarte comme apocryphe tout ce que M. Temiminck a publié sur les Gangas ; et ailleurs, ce Temminck donne aux animaux des mœurs de sa fa- con. Je me trompe fort, ou chacun saura apprécier à sa juste valeur des formes pareilles. Me vouant par goût à l’étude de l'histoire naturelle, et employant mes loisirs ainsi que les moyens dont ja fortune me permet de jouir, à étendre le domaine de cette science, on se persuadera facilement que ce n’est point dans le but de débiter des fables que je visite les différentes contrées de l’Europe et que j'étudie les richesses rassemblées dans les principaux cabinets. Le peu de faits réunis sur l’histoire des Gangas dans mon histoire naturelle des gallinacées et dans le pré- sent ouvrage étant exacts, M. Vieillot aurait pu s’épargner toutes ces sorties, comme tant d’autres, qui ne prouvent rien, GANGA UNIBANDE. PTEROCLES ARENARIUS. (Miur.) Sur la gorse une tache triangulaire noire ; base de la mandibule inférieure et région des oreilles D'ORNITHOLOGIE. 477 d’un roux marron ; tête, cou et poitrine d’un cen- dré couleur de chair ; un ceinturon noir s'étend sur le bas de la poitrine et va d’une aile à Pautre; plumes des parties supérieures d’un cendré jau- nâtre, irrésgulièrement tachetées de cendré bleuâtre et terminées de jaune; rémiges d’un cendré noi- râtre ; ventre, flancs, cuisses et abdomen d’un noir profond; couvertures inférieures et le dessous des pennes caudales également d’un noir profond, mais terminées par une grande tache blanche; les pennes de la queue en-dessus rayées de cendré foncé, de roux et de jaunâtre. Longueur de 12 à 14 pouces. Le mâle. La femelle diffèresbeaucoup du mâle. Elle n’a point la tache noire à la gorge, ni la belle couleur cendrée sur la tête et sur la poitrine ; ces parties sont jaunâtres avec de nombreuses taches noires : sur la partie supérieure du devant du cou se trouve une étroite bande cendrée, surmontée par une fine raie noire ; le sommet de la tête et toutes les par- ties supérieures sont ainsi que la poitrine d’une seule nuance jaune d’ocre clair, varié de nom- breuses taches et raies en zigzas d'un noir pro- fond ; le ceinturon noir dela poitrine est plus étroit que chez le mâle, mais toutes les autres partiesin- férieures sont absolument les mêmes *. TErrao arenarius. Pall. Nov. Com. Petrop.t. 19: p. 418. t. 8. — Id. Voy. App. p. 53. n°. 51. — Gmel. Sysé. 1. * La description de la femelle, dans la première édition, man- que d’exactitude. 478 MANUEL | p. 955. sp. 29. — Lath. Ind. v. 2. p. 642. sp. 18, —Te- TRAO SUBTRIDACTYLA. Hasselq. /{. p. 250. — Perprix ARAGo- mica. Lath. Jnd. v. 2. p. 645. sp. 7. — GANGA UNIBANDE. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 240. — Saxn erous. Latb. Syn. v. 4. p.791. — ARAGONIAN PARTRIDGE Id. 15yn. supp. D. 1.p. 223. — Rincez waroauun. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 301. — Naum. Vüg. Deut. Nachtr. t. 6: J. 15. Habite : les lieux arides des contrées méridionales; em Espagne, dans la Grenade , l’Andalousie et autres pro- vinces ; en Sicile et en Turquie ; très-abondant dans l’Asie méridionale et dans les déserts de l'Afrique ; jamais CEST en France ni en ltalie. Nourriture : graine d’astragale et autres. Propagation : niche à terre ; pond , suivant l’auteur de la Faune aragonienne | quatre ouscinq œufs, marqués de taches brunes, et suivant Pallas, des œufs blancs. Remarque. Les individus que j'ai recus d’Espagne , ainsi qu’un mâle tué dans les déserts de Barbarie, ne diffèrent point de ceux d’Asie. GANGA CATA,. PTEROCLES SETARIUS., (Mrur) Gorge noire; côtés de la tête et devant du cou d’un cendré jaunâtre: sur la poitrine un ceinturon large d'environ deux pouces, d’un roux orange; cette couleur est bordée en dessus comme en des- sous d’une étroite bande noire: tête, nuque, crou- pion et couverture de la queue rayés de noir et de jaunâtre, dos et scapulaires rayés de même, mais vers le bout de chaque plume est une large bande d’un cendre bleuâtre, suivie d’une autre de couleur D'ORNITHOLOGIE. 419 jaünâtre ; petites et moyennes couvertures des ailes marquées obliquement d’un rouge marron, et ter- minées par un croissant blanc ; srandes couvertures d’un cendré olivâtre terminé pardes croissansnoirs; ventre, flancs, abdomen, cuisses et extrémité des couvertures inférieurs dé la queue d’un blanc pur; pénnes de la queue terminées de blanc, l’extérieure bordée de cette couleur. Les deux pennes du milieu irès- longues et efilées, dépassent les autres de trois pouces. Longueur tale, suuc compter l’excédant des filets, 10 pouces 6 lignes. Le vieux mâle. La femelle diffère beaucoup du méle; la sorge blanche; au-dessous de cette partie un large démi- collier noir, qui ne s'étend que jusqu'aux côtés du cou; elle a le ceinturon large et de couleur orange, comme dans le mâle ; les parties supérieures à peu près les mêmes: petites, moyennes et grandes cou- vertures des ailes d’un cendré bleuâtre, ensuite une bande oblique roussâtre et toutes les plumes termi- nées par des croissans noirs; les filets dépassent la queue d’un pouce dix lignes. Les jeunes avant la première mue, ont un plu- mage moins bigarré; les parties supérieures sont d’un olivâtre nuancé de cendre ; le blanc des flancs, des cuisses et de l’abdomen est coupé de ziszags jaunâtres et bruns. Tetrao ALcHATA, Gmel. Sysé. 1. p.754. sp. 11. — Lath. Ind. v.2. p. G4x. sp. 16. — Hasselq. 16. p.281. — Trrrao cAUDACUTUS, Gmel. Reise, v. 3, p. 03. {. 18. — LE GANG. Buff, Ois. v. 2. p, 244. 4, 8, — Id. pl, ent. 105 et 106. 480 MANUEL très-mauvaises représentations. — Gérard. Tab: élém. v. 2. ps 62. — GanGa cata. Temm. Pig.-et Gall. v. 3. p.256. — Pinrarcen. erous. Lath. Syn. v. 4. p. 748. — Edw. Glan. t. 249. la femelle. Habite : les pays incultes et pierreux ; pas très-nom- breux en France , dans les landes stériles du côté des Py- rénées et le long des bords de la Méditerranée; moins ha- bituellement en Provence et en Dauphiné, où on les voit arriver de temps à autres, point régulièrement ; on les dit trèés-communs en Espagne, Sicile, Naples et dans tout le Levant : très-nombreux en Perse. Nourriture : semences et insectes? Propagation : vit et niche à terre parmi les pierres et les touffes de buissons ; pond quatre ou cinq œufs dont je n'ai pu vérifier la couleur par mes propres observations. AV VUS LULU VUVUVY GENRE QUARANTE-CINQUIÈME. PERDRIX. — PERDIX. (Laru.) Bec court, comprimé, fort, base nue ; mandibule supérieure voutée, convexe, fortement courbée vers la pointe! Narnwes basales, latérales, à moitié fer- mées par une membrane voûtée et nue. Preps, trois doigts devant et un derrière, ceux de devant réunis pardesmembranes jusqu’à la premièrearticulation. QuEur, composée de 18 ou de 14 pennes, courte, arrondie, penchée vers la terre. Ares courtes, les 3 premières rémiges les plus courtes, également étagées, la 4°. et la 5°. les plus longues ; ou bien la 5°. rémige la plus longue. D'ORNITHOLOGIE. 481 Ces oiseaux sédentaires dans quelques contrées, émi- grent dans d’autres ; ils sont très-multipliés dans les climats tempérés et chauds ; ils vivent par couple ; une fois unis, il est rare qu’un autre accident que la mort les sépare : le mâle ne quite point sa femelle; lorsque les jeunes sont éclos le mâle les conduit , les avertit par ses cris des dan- gers qui les menacent , il les rappelle quand ils se sont sé- parés ; ils restent ainsi réunis en famille jusqu’au prin- temps. Les Cailles, qui composent la quatrième section où petite famille de ce genre, sont polygames et changent plus souvent le lieu de demeure , les voyages qu’elles opèrent comme les autres espèces diffèrent seulement en ce qu'ils sont plus longs et plus réguliers. Le plus grand nombre des espèces réunies dans ce genre vit dans les champs et dans les lieux à découvert, les Francolins seuls exceptés . qui donnent la préférence aux lisières des bois dans le voisinage des eaux; toutes se nourrissent de semences, de graines, de plantes bulbeuses, d’insectes et de vers. La mue, chez toutes les espèces connues, est simple et ordinaire ; les sexes sont toujours faciles à distin- guer par les couleurs du plumage : les vieux mâles des Francolins se reconnaissent encore à leurs tarses éperon- nés, et ceux des Perdrix proprement dites à leurs tarses tuberculés ; les jeunes de l’année différent jusqu’à leur pre- mière mue, sans qu’on puisse alors distinguer les sexes. Remarque : Les compilateurs qui se plaisent à former des genres de chaque section qu’ils trouvent dans les ou- vrages, ne se sont point aperçus qu’en formant des fran- colins un genre distinct dont le principal caractère se: fonde sur l’existence d’un ou de deux éperons, ils ne peuvent à la rigueur y introduire les femelles , qui pour eux seront de vraies perdrix : la 3°. section du genre Perdix qui com- prend les Colins , est basée sur une division géographique : ce genre me paraît bien divisé en quatre sections ; quelques espèces de Ja 2°. section habitent l’Europe. On n’y voit qu’une seule espèce de la 1e. et un représentant de la 4°.; _ 482 MANUEL toutes celles qui composent la 3°. section vivent dans le nouveau monde, où les espèces des trois autres sections n’ont point éncore été trouvées. Jr. SECTION. — FRANCOLIN. Les tarses des mâles, armés d’un éperon (sou- vent de deux éperons che plusieurs espèces étran- pères) : les femelles à tarses lisses. Ils vivent dans les lieux humides et se perchent sur les arbres. L’espèce qui habite l’Europe se nourrit des mêmes substances auxquelles nos perdrix donnent la préférence ; mais celles qui habitent l’Afrique sont destinées, sous Îles chimats brülans , à se nourrir de plantes bulbéuses et d’o- gnons qu’elles déterrent au moyen de leur bec plus allongé , dont la mandibule supérieure très-longue dépasse l’infé- rieure et forme par ce prolongement un instrument en pio- che, par le moyen duquel elles labourent lé terrain qui re- couvre les plantes bulbeuses ; notre Francolin et un petit nombre d’autres, ne se nourrissant point de semblables substances , leur bec n’est point aussi long ét ne diffère point de celui des Perdrix proprement dites. FRANCOLIN A COLLIER ROUX. PERDIX FRANCOLINUS. (LATH.) Plumes du haut de la tête et de la nuque noires, bordées de brun jaunätre ; au-dessous des yeux une bande blanche qui va couvrir l'orifice des oreilles ; un large collier marron entoure le cou; côtés de la tête, front, une bande au-dessus des yeux, gorgeet toutes les parties inférieures d’un noir profond; sur les flancs de grandes taches blanches: couver- D'ORNITHOLOGIE. 483 tures inférieures de la queue d’un marron foncé ; ailes brunes avec des raies et des taches rousses : dos et croupion rayés de noir et de blanc ; base des pennes de la queue rayée de même, le te d’un noir profond : bec noir; pieds rougeätres ; éperons bruns. Longueur, 12 ou 15 pouces. Le mâle. La femelle, a le fond du plumage de couleur café au lait; sur le cou et sur la poitrine de petites taches Lines: les taches brunes se présentent en larges RARES sur les autres parties inférieures : pennes secondaires rayées de roux et de brun ; dos et croupion d’un gris brun, coupé par des raies d’une couleur plus claire. PEnnix FRANCOLINUS. Lath. /nd. v. 2. p. 644. D 6. — TErrAO FRANGOLINUS. Gmel. Syst. r1.p. 756. sp. 10. — LE FrancouN. Buff. Ois. v. 2. p. 458. — Ed. pl. ent. 147 et 148. — Francouin a couuier roux. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 340. — FraNcouiNo PARTRIDGE. . Lath. Syn. v. 4. p. 759.— Edw. Glan. t. 246. — Francorino. Sor. degl. uce. v. 3. pl, 241 et 242. Habite : les parties les plus méridionales, en Sicile, Malte, Sardaigne, le royaume de Naples, les îles de l’Ar- chipel et la Turquie. L'espèce est la même dans toute l'Asie et dans le nord de l’Afrique : on la irouve dans les marais et dans les prairies. - Nourriture : insectes et semences, Propagation : niche dans le midi. 484 MANUEL Ile. SECTION.— PERDRIX PROPREMENT DITES. Les tarses munis d’une callosité, ou entierement lisses. w Is vivent dans les champs et ne se perchent point sur les arbres. PERDRIX BARTAVELLE. _PERDRIX SAXATILIS. (MEeyer.) : Gorge, joues et devant du cou d’un blanc pur, entouré par une bande noire qui ne se dilate point en taches sur la poitrine : front et espace entre l'œil et le bec noirs: parties supérieures et poitrine d’un cendré bleuâtre : sur les plumes cendrées des flancs une large bande transversale blanche, bordée paral- lèlement sur les deux côtés d'une étroite bande noire, quelques-unes terminées d’une étroite bande marron: bec, tour des yeux et pieds sus :16pen- nes à la queue. Longueur, de 13 à 14, et rarement 195 pouces. Les femelles, mesurent un pouce de moins; le cendré du plumage est moins pur ; la bande qui en- toure Îe blanc du cou est moins large. Varie accidentellement, d’un blanc pur ; souvent tapiré de plumes blanches ; quelquefois toutes les couleurs faiblement bauchees sur un fond blan- châtre. Perprix saxaTiLIS. Meyer, Tasschenb. Deut. v. x. p. 305. Pernix GRÆCA. Briss. Orn. ©. 1. p. 241. Sp. 12. €. 23, f. 1. La PERDRIX BARTAVELLE. Buff. Ois. ©. 2. p. 420. — Id. pl. ent. 231. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p.-79. — Temm. D'ORNITHOLOGIE. 4 Pig. et Gall. v. 3. p. 348. — GREEK Or RED PARTRIDCE. Lath. Syn. v. 4. p. 767. — Das sreinrezr HuaN Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1308. €. 43. f. 2. — Frisch. £. 116. Meyer, Vüg. Deut. v. 1. t. Heft. 8. le mâle. — Pernice MAGG10RE. 19407. degl. uce. v. 3. pl. 256. Remarque. Pour éviter que l’on ne confonde les trois espèces distinctes de perdrix à bec et pieds rouges, qui vivent en Europe, on devra se résoudre de rayer de la liste des oiseaux, l’espèce nominale de la Perdrix rufa de Latham, et du Tetrao rufus de Linné. Ces phrases latines où les trois espèces sont confusément réparties, peuvent être remplacées par celles plus exactes , indiquées par les trois auleurs que je signale ici. Je crois n’avoir rien laissé à désirer relativement à l’histoire de ces oiseaux dans le troisième volume des Pig. et Gall. Habite : les Alpes des parties méridionales de l’Alle- magne, le Tirol, la Suisse, l'Italie, l’Archipel, la Tur- quie; rare‘sur les hautes montagnes du Jura ct des Pyré- nées; descend en hiver dans les régions moyennes des montagnes. Nourriture : herbes, semences, insectes et particu- Jlièrement des œufs de fourmis; en hiver, des bourgeons et des baies. Propagation : niche entre les racines des grands arbres, sous des amas de rocs roulés, ou dans la mousse qui re- couvre les rocs : pond jusqu’à quinze ou vingt œufs, d’un blane jaunâtre, avec des taches très-peu distinctes d’un jaune roussâtre. PERDRIX ROUGE. PERDRIX RUBRA.(BRrIsSs.) Gorge et joue d’un blanc pur, ce blanc entouré d’une bande noire, qui se dilate sur la poitrine et sur les côtés du cou en un grand nombre de taches 486 MANUEL el de raies de la même couleur : une large bande blanche au-dessus des yeux; toutes les parties su- périeures, ainsi que le haut de la poitrine, d’un cendré roussâtre : sur la partie inférieure de la poi- trine se dessine un large es pace cendré : ventre et abdomen d’un roux clair; ‘sur les plumes cendrées des flancs sont des bandes blanches bordées seule- ment à leur partie extérieure par une étroite bande noire, toutes terminées par un large croissant roux; bec, tour des yeux'et pieds rouges ; 18 pennes à la queue. Longueur, 12 pouces 6 ou 9 lignes. La femelle, a les teintes moins vives. Varie accidentellement, comme l'espèce précé- dente. Peroix rusra. Briss. Orn. v. 1. p. 236. sp. 10. — La Perprix rouGE. Buff. Ois. d. 2. p. 452. 4. 15. — Id. pl. ent. 150. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 77. — Temm. Pig. et Gall.v. 3. p. 361. — Gurrnsey rataince. Lath. S'yn. v. 4. p.768. — Id. supp. v. 1. p. 220. — Alb. Birds. D. 1. L, 29. — Das ROTHE FELDHUEN. Bechst, Naturg. Deut. D..3. p. 1309. — PERNICE commune. Slor. degl. uce. v. 3. pl. 253. tapiré de blane, et pl. 255. d’un blanc pur. Remarque. Les Perdix kakelik et caspia des mé- thodistes, sont des indications très-défectueuses , elles ont cependant rapport à l’espèce de cet article, mais doivent être rayées de la liste nominale comme espèces distinctes. Habite : les plaines de la France méridionale et de l’Ita- lie; très-rare en Suisse; jamais en Allemagne ; ne fréquente point le nord de la France, ni la Hollande. Nourriture : semences, graines et insectes, : Propagation : niche dans les champs et dans les buis= D'ORNITHOLOGIE. 487 sons; pond jusqu’à quinze ou dix-huit œufs, d’un jaune sale parsemé d’un grand nombre de taches rousses et de petits points cendrés. PERDRIX GAMBRA. PERDIX PETROSA.(Laru.) LL Front, haut de la tête et nuque d’un marron fon- cé ; le marron se dilate sur les côtés du cou en un large collier, qui devient plus étroit par devant ; sur ce collier sont des taches blanches; plumes des oreilles rousses ; gorge, tempes et une large bande au-dessus des yeux d’un cendré bleuâtre; parties su- périeures d’un céndré roux; sur l'aile huit ou dix taches d’un bleu de turquoise bordé d’ orange ; poi- trine cendrée ; ventre roux ; sur les plumes cendrées des flancs est une large bande transversale, mi-par- tie blanche et rousse, bordée parallelement sur les deux côtés par une étroite bande noire; toutes sont terminées de roux ; 18 pennes à la queue; bec, tour des yeux et pieds rouges. Longueur, de 12 à 13 pouces. La femelle, moins srande, a le collier plus étroit et les couleurs moins vives. Varie accidentellement, comme l'espèce précé- dente. Perprix petrosA. Lath. /nd. v. 2, p. 648. sp. 14. — TE- TRAO PETROSUS. Gmel, Sysf. 1. p. 758. sp. 35. — Pernix RUBRA BARBARICA. Briss. Orn. v. 1. p. 239. — La PErprix ROUGE DE BARBARIE. Buff, Ois. v. 2. p. 445. — PERDRIx DE ROCHE ou GaugrA, Id, p, 440, — Temm, Pig. et Gall, 488 MANUEL v. 3. p. 368. — Rurous BREASTED and BARBARY PARTRIDCE. Lath. Znd. ». 4. p. 70. et 771. — Edw. Glan. t. go. — FerpHuun aus Barsarer. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. D. 1401. — Cetti. Naturg. Sard. Ubers. v. 2. p. 111, — Stor. degl. ucce. v. 3. pl. 257. Habite : les montagnes rocailleuses de l'Espagne ; dans les îles de Mayorque et de Minorque; em Sardaigne , la Corse, Maïte, la Sicile et la Calabre ; très-rare et acciden- tellement en France le long de la Méditerranée. Nourriture : semences et insectes. Propagation : Niche dans les champs, mais plus sou- vent dans de petits buissons en des lieux déserts et mon- lueux ; pond quinze œufs d’un jaune sale , tout couverts de petits points d’un jaune verdâtre. | PERDRIX GRISE. PERDIX CINEREA.(Latu.) Face, sourcils et gorge d’un roux clair; cou, poitrine et flancs cendrés avec des zigzags noirs ; sur les plumes des flancs de grandes taches d’un roux rougeâtre; une large plaque marron et en forme de fer à cheval sur le haut du ventre; dos, croupion et ailes d’un cendré brun avec des zigzags et des taches noires; sur les scapulaires et les cou- vertures alaires une étroite raie blanche, qui suit la direction de la baguette ; rémiges brunes avec des bandes en zigzags d’un roux jaunâtre : 18 pen- nes à la queue, dont les latérales sont rousses ; un espace nu derrière les yeux; bec d’un brunolivâtre, pieds gris. Longueur, 12 pouces. Le mâle. La femelle, n’a point le roux de la face aussi D'ORNITHOLOGIE. 489 étendu ; toutes les couleurs du plumage sont plus foncées ; sur le haut de la tête des petites taches blanches ; beaucoup plus de srandes taches noires sur les parties supérieures ; tout le ventre blancou seulement quelques taches de couleur marron sur cette partie ;les grandes taches sur les plumes des flancs d’un roux Fe Les jeunes, avant leur première mue, onttout le plumage d’un brun jaunâtre, coupé de bandes et de raies d’un brun noirâtre ; les pieds jaunâtres, point de rouge derrière les yeux. Varie accidentellement, d'un blanc pur; l’une ou l’autre partie du corps de ceite couleur : souvent tapiré de plumes blanches : quelquefois toutes les couleurs faiblement ébauchées sur un fond jaunâtre. Varie aussi : d’un roux marron, plus ou moins foncé, avec des taches irrégulières jaunâtres , de petites raies de cette couleur le long des baguettes. accompagnées de quelques petits zigzags noirs; tête, cou et haut de la poitrine d’un jaune roussâtre ; quelques taches d’un roux marron sur la poitrine ou sur la tête. On reconnaît dans cette dernière variété la prétendue espèce de PERDIX MONTANA. Lath. Znd. v. 2.p. 646 sp. 1 1. — TEerrAo moNTANUS. — Gmel. p. 988. sp. 55.—Frisch. #. 114. 8. —La PerDRix DE MONTAGNE. Buff. Ois. v. 2. p. 410. — Id. p/. 136.— Dont les auteurs ont fait une espèce distincte. Ÿ’oyezmon Hist.natur. Pig. et Gall. v.3. P: 396. Variété locale. La perdrix de passage , Perprix Da- Partie Hle. 32 à 490 MANUEL MAscENA. Lath. /nd.v. 2. p.616. sp. 10.—TETRAODAMASCENA. Gmel. p.758. — La Pcrrre perDRIx, Buff. Ois. v. 2. p. 417. — Est le même oiseau que la Perdrix grise ordinaire. Voyez à l’article Perdrix l’hist. des Gall. d. 3. p. 302. — Les espèces nominales ci-dessus désignées doivent être rayées de la liste des perdnix. Peroix ciNEREA. Lath. nd v. 2. p. 645. sp. 9. — Tr- TRAo PERDIxX. Gmel. Sysé. 1, p. 757. sp. 13. — La PErDrix crise. Buff. Os, v. 2. p. 4o1. — Id. pl. ent. 27. la fe- melle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 69. — Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 378. — Common ParrrinGE. Lath. Syn. v. 4.p.762. — Penn. Brit, Zool. p. 86. t. M. mâle et femelle. — Gemeines onEr Graues reLpauan. Bechst. Nafurg- Deut. v. 3. p. 1361. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 303. — Frisch. #. 414. le mâle. t. 114. B. la variélé marron, et t 115. variété blanchätre. — Naum. f, 3. f. 3. le mâle. — Srarna. Stor. degl. ucc. v. 3. pl. 249 et 250; pl. 251. variété jaunûtre ; el pl. 252. un jeune individu blanchätre. Habite : jusque fort avant dans le nord; visite l'Égypte et les côtes de Barbarie; de passage dans quelques pays, sédentaire dans d’autres : vit dans les champs et les lieux découverts, souvent à la lisière des bois et dans les buissons. Nourriture : semences, graines, insectes, particulière ment des larves de fourmus ; baies et herbes. Propagation : niche dans les champs, dans les blés, dans les maïs, sous les buissons , sous la mousse, dans les bruyères : pond depuis douze jusqu’à dix-huit et vingt œufs, d’un cendré verdâtlre, Lérne. D'ORNITHOLOGIE. hot III, SECTION. —CAILLE:. Queue très-courte , penchée vers la terre et ca- chée par les plumes du croupion ; la 1°. rémige des ailes la plus longue. Les Cailles diffèrent plus des Perdrix et des Franco- lins par leurs habitudes que par les caractères extérieurs ; le bec et les pieds des grandes espèces étrangères ressem- - blent parfaitement à ces mêmes parties chez les perdrix ; une d’elles a la mandibule supérieure longue comme dans quel- ques francolins ; on ne saurait par tant de rappports se per- mettre d’en faire un genre distinct. Notre Cuille (car les mœurs des espèces étrangères nous sont trop peu connues) est polygame et nomade, elle se réunit en grandes bandes pour opérer son long voyage; dans tout autre temps de l’année elle est solitaire dans les champs. Remarque. Une anomalie dont aucun auteur n’a fait mention, se trouve dans deux espèces de cailles étrangères. Chez celles-ci il existe un tuberculeux caleux aux tarses des mâles absolument comme dans les perdrix. LA CAILLE. PERDIX COTURNIX. (LATH.) Sommet de la tête varié de noir et de roussâtre, portant trois bandes longitudinales, dont deux au- dessus des veux et une au milieu de la tête : parties supérieures d' un cendré brun avec des tachesnoires et des bandes jaunâtres ; sur les scapulaires et sur les plumes du dos se dessine une large bande d’un blanc jaunâtre, qui suit la direction de la baguette : du roux sur la sorse, entouré de deux bandes d’un brun noirâtre : partie inférieure du cou, poitrine et 492 MANUEL flancs d’un roux clair avec des raies longitudinales blanches, qui suivent la direction de la baguette ; ventre blanchâtre; rémiges d’un cendré brun avec de petites raies jaunâtres sur leurs barbes exté- rieures : 14 pennes à la queue : bec et pieds cou- leur de chair. Longueur, 7 pouces 3 ou À lignes. Le vieux mâle. La femelle, a la gorge blanche, sans tache brune au milieu, et sans les deux bandes qui l'entourent; les teintes du dossont plus foncées; la poitrine d’un blanc jaunatre avec de petites taches noires; les plumes des flancs d’un roux plus clair, et leurs bandes longitudinales du centre moins prononcées. Varie constamment suivant les âges, avec une tache brune sur la gorge qui n’est point entourée de deux bandes : le plumage fortement coloré et la tète, les joues et la gorge d’un brun noirâtre. Ce sont de tres-vieux mâles. Souvent et suivant la lo- calité, d’une taille plus forte, Corurnix masor. Brisson. Varie accidentellement , d'un blanc pur ; d’un blanc jaunâtre ou cendré à couleurs faiblement prononcées; tapiré de blanc, ou avec les ailes blan- ches ; quelquefois tout le plumage d’un brun foncé ou noirâtre. Cette dernière variété se produit en captivité, par la graine de chanvre prodiguée comme nourriture. Corurnix. Briss. Orn. v. 1. p. 247. — Perpix cOTURNIx. Lath. Zad. v. 2. p. 651. sp. 28. — Terrao corurnix. Gmel. Syst. 1. p. 765. 5p. 20. —= Corurnix Mason. Briss, Orn. D'ORNITHOLOGIE. 493 v. 1.D. 251. — La Canve. Buff. Ois. v. 2. p. 449. t. 16 — Id. pl. enl. 170. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 82. — Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 478. — Le Crokiez. Buff. Ois. v. 2. p. 251. — Rzacyn. Hist. Polon. p. 277. — Common quail. Lath. /nd. v. 4. p. 779. — Id. supp. v. à. D. 222. — Penn. Brit. Zool.t. M. 6. — Wacutez rELDHunN. Bechst. Naturqg. Deut. v. 3. p. 1402. — Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1.p. 306. — Frisch. f. 117. mâle et fe- melle. — Naum. €. 4 f. 4. le mâle. — Corurnice. Stor. degl. uce. v. 3. pl. 245, 244 et 245. — DE wacurec. Sepp. Nederl. Vog. t. p. 143. Habite : les champs et les campagnes , jamais les bois; émigre à des époques fixes; voyage le plus souvent au crépuscule ou pendant le clair de lune. Nourriture : semences, graines et toutes sortes d’in— sectes. UN Propagation : niche dans un petit creux à terre, le plus souvent dans les blés : pond depuis huit jusqu’à quatorze œufs , obtus, d’un verdâtre clair marqué de très-petits points, ou de grandes taches brunes et noirâtres. AAA GENRE QUARANTE-SIXIÈME. TÜRNIX. — HE MIPODIUS. (Miur.) Becmédiocre, grêle, droit, très-comprimé; arête élevée, courbée vers la pointe. Narines latérales, linéaires, longitudinalement fendues jusque vers le milieu du bec, en partie fermées par une membrane nue. Preps, à tarse long ; seulement trois doigts de- vant, entièrement divisés, point de doigt posté- rieur. Queue à pennes faibles, celles-ci rassemblées ho4 MANUEL en faisceau, cachées par les couverturessupérieures. ArLEs médiocres , la 1°. rémige la plus longue. © Ces oïseaux, les pygmées de l'Ordre des Gallinacées » sont polygames ; ils vivent dans les landes stériles, dans les sables et sur les confins des grands déserts ; ils courent plus qu’ils ne volent et avec une vitesse surprenante : les jeunes et les vieux vivent solitaires et ne se réunissent point en bandes. On ignore s'ils entreprennent un long voyage. Leur nourriture consiste principalement en in- sectes ; les menues semences sont des accessoires. Leur mue paraît n’avoir lieu qu’une fois l’année; les sexes dif- fèrent si peu qu'il est difficile de les reconnaître par le plumage; nous savons trop peu de l’histoire de ces oiseaux du midi de l’Europe pour indiquer les différences ou les rapports des vieux et des jeunes. Ils ont été placés par Linnée dans le genre Tétrao ; Latham les place dans son nouveau genre Perdix; mais les Turnix doivent former un genre distinct. TURNIX TACHYDROME. HEMIPODIUS TACHYDROMUS. (Miur.) Sommet de la tête d’un brun noirâtre, marqué de trois bandes longitudinales d'un jaune roussâtre : gorge blanche; devant du cou et poitrine d’un roux pur, bordé parallèlement de plumes jaunûtres, qui ont une tache noire à quelque distance de leur extrémité; elles sont terminées de blanc jaunâtre : flancs roux avec quelques taches rares ; ventre et abdomen d’un blanc pur ; dos noir avec des zigzags roux; scapulaires rayés de zigzags noirs et roux, chaque plume étant encadrée par une étroite bande blanche ; couvertures des ailes jaunâtres ayec une La D'ORNITHOLOGIE. 495 tache rousse sur les barbes intérieures, et une noire sur les barbes extérieures; rémiges cendrées, l’extérieure bordée de blanc. Longueur, 6 pouces. Tüurnix arricanus. Desfont. Mésn. de l’Acad, des Scienc. ann. 1787. p. Boo. — TerRAo ANDALUSICUS. Gmel. S'ysé.. 1. p. 766. sp. 59. — Pernix anpazusicus. Lath. nd. v. 2, p. 656. sp. 46. — Turnix rAcuyprome. Temm. Pig. ef Gall. v. 3. p. 626. — Anparusian QuaIL. Lath. Syn. v. 4. p. go. ; et €. frontisp. du vol. 4. Habite : le midi de l'Espagne , la Grenade, l’Andalousie et l’Aragon ; vit dans les herbes et dans les taillis. 5. e . e . Remarque. J'ai reçu un individu, tué dans les parties : septentrionales de l’Afrique: il ne diffère point de celui tué. en Espagne, ce qui me fait soupconner que ces oiseaux émigrent comme les Cailles. Des espèces étrangères sem- blent encore venir à l’appui de cette supposition, puisque j'en ai recu les individus des îles de la mer du Sudet des Moluques. Nourriture : petits insectes et menues semences. Propagation : inconnue. TÜURNIX A CROISSANS. HEMIPODIUS LUNATUS.(Miui.) Dos brun, rayé transversalement de noir; cou- vertures alaires d’un roux clair, bordé de blanc; au milieu de chaque plume , une tache noire en- tourée d’un cercle blanc; sorge noire, rayée de blanc; les plumes de la poitrine blanches vers leurs bords, ferrugineuses au milieu et entourées de noir ; rémiges noires; pennes de la queue bordées de blanc et rayées de noir et de blanchätre ; pieds et bec jaunâtres. Longueur, 6 pouces 2 ou 3 lignes. 496 MANUEL T£rrao Gisrazraricus. Gmel. Syst. 1. p. 766. sp. 58. — PerDix GIBRALTARICA. Lath. /nd. v. 2. p. 656. sp. 45. — La Carce DE Gisrazrar. Son. nouv. édit. de Buff. Ois. n. 7e p. 152. — Turnix 4 croissans. Temm, Pig. et Gall. 0. 3. p. 629. — GisrarTar QuAIL. Lath. Syn. v. 4. 790. Habite : les mêmes provinces que l’espèce précédente, où elle est de passage; vit dans les herbes et dans les taillis. Nourriture et Propagation : inconnues. D'ORNITHOLOGIE,. 497 AR AU VU LU MU A UV MU VU UV LUE UT AV VV UUL VU UE VEL VUL UU AA VU LA MY ORDRE ONZIÈME. ALECTORIDES. — 4LEÆECTO- RIDES. Brc plus court que la tête ou de la même longueur, robuste, fort, dur ; mandibule su- périeure courbée, convexe, voütée, souvent crochue à la pointe. PIEps à tarse long, srêle ; trois doigts devant et un derrière, le doigt postérieur articulé plus haut sur le tarse que ceux de devant. On peut diviser ce nouvel ordre (composé, à l'exception d’une espèce, tous d'oiseaux étrangers à l'Europe), en Campestres et Riverains. Les alec- torides campestres habitent les déserts , où ils sont continuellement occupés à la poursuite des reptiles, des lézards et des autres animaux amphibies ; les alectorides riverains se nourrissent d'insectes ou de vers, et rarement de poissons; quelques-uns ont les ailes armées de tubercules osseux par le moyen desquels ils terrassent leur proie; dans le vol ils étendent les jambes en arrière. Les genres dont cet ordre est composé doivent y prendre place comme il suit : les Campestres, comprennent les genres Psophia,; de Linnée; Dicholopus et Gypoge- 408 MANUEL ranus , d’Illiger ; les Riverains ont pour genres, Gla- reola, de Brisson ; Palamedea, de Linnée, et Chauna ; d’Illiger ; ce dernier genre est douteux. Une seule espèce du genre Glareola se trouve en Europe ; l’Asie et l’Afri- que en nourrissent d’autres du même groupe. Remarque. Ce nouvel ordre que je forme de quelques genres de la famille des Alectorides, d’Iliger, et de deux autres familles de Vieillot, me paraît d’absolue nécessité dans le système ; il se lie à l’ordre des Cowreurs par le genre Court-vile , tandis qu’il conduit aux groupes nom- breux qui forment l’ordre des vrais Gralles, par les genres Kamichi et Chavaria ; le plus grand nombre se lie par la forme du bec, à la nombreuse peuplade d’oiseaux com- pris dans les ordres des Rapaces et des Gallinacés ; enfin toutes les espèces dont cet ordre est composé ont des traits de famille irès-caraclérisés qui semblent lécitimer une telle réunion. Dans son Prodromus, M. Iliger réunit encore aux Alectorides les genres Chionis et Cereopsis ; mais ces oiseaux ne doivent point être séparés des palmi- pèdes, vu leur analogie dans les mœurs et dans les formes extérieures ; ces espèces ont autant et plus de rapports avec les vrais palmipèdes que le genre Rhynchops, qui de tout temps en a fait parlie. AU UN UV GENRE QUARANTE-SEPTIÈME. GLARÉOLE. — GLAREOLA. (Bniss.) Bec court, convexe, comprimé vers la pointe ; mandibule supérieure courbée depuis la moitié de sa longueur, sans échancrure. Narines basales, latérale, obliquement fendues. Pres emplumés jusqu’au genou ; tarses longs, grêles; quatre doigts, D'ORNITHOLOGIE. 499 trois devant et un-derrière, celui du milieu réuni à l'extérieur par une courte membrane, l'intérieur divisé; doigt postérieur articulé sur le tarse. OnGLes longs et subulés. Arces très-longues; la 1°. rémige dépassant de beaucoup toutes les autres. Les Glaréoles* vivent dans les climats tempérés et chauds ; ils fréquentent les bords des eaux douces et lim- pides ; leur apparition sur les bords de la mer est très-rare ; ils se nourrissent de très-pelits insectes et de vers aqua- tiques ; ils courent avec une grande agilité ; leur vol est soutenu et très-rapide, la mue est double, mais le plu- mage d’hiver diffère si peu de celui d’été que celui-ci se distingue à peine ; cette différence ne consiste qu’en des teintes un peu rembrunies et en ce que le collier est moins régulièrement dessiné en hiver qu’en été; dans cette saison tout le plumage des ailes et du dos se couvre d’une légère nuance lustrée ou à reflets verdâtres ; les pieds sont plus sombres en hiver qu’en été, et la tache noire entre le bec et l’œil est remplacée en hiver par du brun rous- sâtre. Remarque. W paraît que la même espèce habite sur toute la vaste étendue de l’ancien continent, ce qui paraît d'autant plus vraisemblable, vu la célérité et la force des moyens de vol dont cet oiseau est doué ; il passe et dispa- raît aux yeux comme un trait lancé dans l'air, Toutes les espèces et les variétés énumérées par Gmelin, Buffon, Sonnerat et Latham, se rapportent à cette seule espèce; en observant cependant qu’à l’article de Glareola senegalen- sis qui ne diffère point de la nôtre, le misérable compila- teur Gmelin, 15°. édit. de Linnée, a joint le Tringa fusca * Le genre Glaréole, dont nous connoiïssons seulement une es- pèce en Europe, a été improprement désigné sous le nom de Per- driz-de-mer. - 5oo MANUEL de Falck. Joy. {. 26, qui est le même oiseau que notre Chevalier arlequin. Il existe cependant dans les climats étrangers deux espèces distinctes qui sont nouvelles. GLARÉOLE A COLLIER. GLAREOLA TORQUAT,A. (MeyEr.) Sommet de la tête, nuque, dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris brun; gorge et de- vant du cou d’un blanc lésèrement teint de rous- sâtre; cette couleur est comme encadrée par une très-étroite bande noire, qui remonte vers les coins du bec; espace entre l'œil et le bec noir; poitrine d’un brun blanchâtre ; couvertures du dessous des ailes d’un roux marron; parties inférieures d’un blanc nuancé de roussâtre; couvertures de la queue et origine des pennes caudales d’un blanc pur, le reste vers leur bout noirâtre; bec noir, rouge à sa base, iris d’un brun rougeâtre; cercle nu des yeux d’un rouge vif; pieds d’un rougeûtre cendré ; queue très-fourchue. Longueur, 9 pouces 3 ou 6 lignes. Les vieux, mâle et femelle. GLAREOLA TORQUATA, Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 4o4. — Hinunpo parriNcoca. Linn. Syst. nat. edit. in-12. p. 345. sp. 12. — Bulloch. in the Transact. of the Linn. sociely. v. 11. p. 177. description exacte. — La Perprix DE MER. Briss. Orn. ©. 5. p. 141. 6. 12. f. 1. fiqure très- exacte: — Bull. Ojs. v. 7. p. 544. mais surtout sa pl. enl. 882. figure très-exacte. — Id. édit. de Sonn. v. 22. P. 146. pl. 199. f. 2. PErDRIX DE MER ORDINAIRE ET A COLLIER. Gérard, Tab, élém. v. 2. p. 242. n°. 1, 2 el 3. — AUSTRIAN PATRINCOLE. Lath. Syn. ». 5. p. 222. {. 85. fiqure assez exacte. — Das ROTHFUSSIGE SANDHUHN. Bechst. Na- D’ORNITHOLOGIE. 5ot turg. Deut. v. 4. p. 457. €. 13. — Naum. Vôg. Nachtr. {. 20. J. 58. fiqure très-exacte du vieux mâle. — Gzra- REOLA. Séor. degl. ucc. v. 5. pl. 547. fiqure très-exacte. Varie habituellement, d’un gris brun, plus clair, ou plus foncé; le blanc de la gorge plus ou moins nuancé de rougeâtre ou de roussâtre clair; la fine bande noire qui en trace le contour d’un noir plus ou moins profond, et souvent accompagnée d’une très-petite ligne blanche ; souvent aussi la bande seulement indiquée par de petites taches noires. Les jeunes, ont les parties supérieures d’un cendré brun, nuancé par des ondes plus foncées, et des bordures blanchâtres ; la gorge d’un blanc terne, entouré de taches brunes, disposées de manière à remplacer la bande qui entoure cette partie chez les vieux , poitrine et ventre d’un gris foncé avec des taches brunes, quelquefois sans taches; la queue est moins fourchue et la penne latérale beaucoup plus courte que chez les vieux. Les indications sui- vantes s’y rapportent alors. GLAREOLA AUSTRIACA , SENEGALENSIS ET NÆVIA. Gmel. Sysf. 1. 2. 605. sp. 1, 2 et 3. — Lath. Ind. v. 2.p. 753. sp. +, 2 et 3. — GLAREOLA TORQUATA. Briss. Orn. v. 5. p. 145. — La PERDRIX DE MER A COLLIER , LA GRISE, LA BRUNE ET LA craroLe. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 150 et suiv. — La PERDRIX DE MER DES MALDIVES , DE COROMANDEL ET DE, MApras. Sonnerat. Woy. aux Indes. v. 2. p. 216. — Das BRAUNRINGIGE SANDHUHN und CEFLECKTE SANDHUHN. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 461. var. À. et B. — Naum. V’6g. Nacht. t. 29. f. 5. le jeune de l’année. — CocrareD and further varietes of PatriNcoLEs. Lath. Syn. v. 5. p. 223. 5oz MANUEL Remarque. Il est facile de concevoir comment des mé- thodistes et des compilateurs ont pu créer une multitude d’especes différentes, des seules variétés et des jeunes in- dividus des oiseaux qui appartiennent à une même espèce ; mais il est inconcevable que des naturalistes, qui disent avoir pris la nature pour guide, soient tombés dans les mêmes erreurs, et qu'ils aient pu s’abuser au point de multiplier les espèces nominales, des seules différences qui sont dues à l’âge, à l’époque de l’année où les individus ont été tués, ou simplement à des causes accidentelles. Le continuateur de la Zoologie de Shaw, dit, vol. 10, pag. 135, que les patrincoles ou glaréoles n’ont pas la plus légère afinité avec les oiseaux d’eau ou riverains, mais qu’elles ont plus de rapports avec les hirondelles ; parce que, dit-il , elles en ont les ailes et la queue ; argument digne d’un compilateur. Il est inutile de réfuter au long cette erreur; je me suis trouvé en Hongrie dans les immenses marais des lacs Neusidel et Balaton , environné de plusieurs centaines de ces oiseaux, et je puis assurer qu'ils n’ont des hirondelles que la célérité du vol , dont le Bec en ciseaux, les Hirondelles de mer, les Stercoraires, et les Pétrels sont aussi doués au plus haut degré. Habite : les bords des fleuves , des mers de l’intérieur et des lacs, dont les eaux forment de grands marais en jonchaies ; vit dans les provinces qui touchent aux confins de l’Asie et dans les pays méridionaux de ce vaste conti- nent; commun sur les lacs salés et dans les vastes marais de Hongrie; de passage régulier ou accidentel dans quel- ques provinces de l’Allemagne et de la France , en Suisse et en litalie ; très-rare en Hollande et en Angleterre. Nourriture : particulièrement des mouches et autres insectes ailés qui vivent parmi les jones et les roseaux ; il se lance sur ces insectes avec une rapidité étonnante et les saisit au vol ou à la course, Propagation : niche parmi les roseaux les plus touffus et dans les hautes herbes ; pond trois ou quatre œuls.. D'ORNITHOLOGIE. 503 Pour compléter l’histoire de ce genre nous indiquerons la suite de l’espèce connue deux autres espèces étran- GLARÉOLE ÉCHASSE. GLAREOLA GRALLARIA., (TEMM.) Queue presque carrée , dépassée par les ailes d'environ 3 pouces ; Ha en grande partie nu ; tarse très-long; plumage supérieur et poitrine d’un roux clair ; sorse, abdomen et couvertures du des- sus de la queue d’un blanc pur; ventre et abdomen d’un marron vif; rémiges et couvertures du des- sous des ailes d’un noir profond; base du bec rouge, pointe noire; pieds d’un jaune roussâtre. Se trouve dans les contrées de l’Austral-Asie, GLARÉOLE LACTÉ. GLAREOLA LACTEAÀ: (TENM.) Queue très-peu fourchue. Toutes les parties su- périeures du corps et des ailes d’un cendré blan- châtre très-pur ; rémiges et partie intérieure des ailes d’un noir profond ; toutes les parties du des- sous du corps d’un blanc pur; les pennes de la queue, l’extérieure exceptée, ont une tache noire dont la réunion forme un grand espace angulaire sur cette partie; bec rougeâtre à ses bords, noir sur le reste; pieds bruns. Longueur, 5 pouces 9 lignes, Les deux individus du Musée de Paris ont été envoyés du Bengale, 5oñ à MANUEL AAA A AN AAA LR AA VUE A VV VU UV AU VUU VU RAA UV AA AAA AU ORDRE DOUZLIEÈME. COUREURS. — CURSORES. Bec médiocre ou court, Pieps longs, nus au-dessus du genou, seulement deux ou trois doigts dirigés en avant. Les oiseaux qui composent cet ordre vivent toujours dans les champs, le plus souvent en des lieux déserts, éloignés des bois et des buissons; ils sont polygames ; se neurrissent d'herbes , de graines et d’insectes ; quelques espèces ont les ailes impropres au vol, les autres volent peu et près de terre. [ls courent avec une grande célérité, non=seulement lorsqu'ils sont poursuivis, mais aussi ha- bituellement , et different en cela du plus grand nombre des oiseaux de l’ordre des Gralles, qui marchent habituel- lement à pas comptés : ils ont aussi un régime différent et habitent d’autres lieux. Tous les coureurs doués de la faculté de s’élever de terre, étendent leurs jambes en arrière lors- qu'ils volent ; ils sont très-farouches , rusés pour se soustraire aux poursuites des hommes , et par-là difficiles à observer. Remarque. Les genres Séruthio , Rhea et Casuarius doivent être placés à la tête de cet ordre; tandis que les genres Gypogeranus, Dicholopus psophia, Glareola Palamedea et Chauna , paraissent former un ordre dis- tinct, que nous avons nommé Alectorides. Les genres Hœmatopus , Himantopus , OEdicnemus , Charadrius et Calidris, qui ont fait partie de l’ordre Cowreurs dans la première édition, paraissent mieux à leur place dans D'ORNITHOLOGIE. * bo l’ordre Gralles. Je les réunis dans la première section de cet ordre, toute composée de tridactyles; les formes du bec serviront pour les rapprocher des genres de la seconde section des Gralles avec lesquels ils ont le plus de rap- ports. J’évite par ce moyen de confondre indistinctement toutes les formes de pieds en un même groupe d’ordre. GENRE QUARANTE-HUITIÈME. OUTARDE. — OTIS. (Linn.) Bec de la longueur de la tête ou plus court, droit, conique, comprimé, ou léserement déprimé à la base; pointe de la mandibule supérieure un peu voûtée. Narines ovales, ouvertes, rapprochées, éloignées de la base. Pres longs, nus au-dessus du genou, trois doigts devant, courts, réunis à leur base, bordés par des membranes. Aires médiocres, la 1%. rémige de moyenne lonoueur, la 2°. de très- peu moins longue que la 5°., qui est la plus longue, Les Outardes et les autres genres d’oiseaux qu’il con- vient de elasser avant celles-ci ont, avec le port massif des gallinacés, plusieurs caractères en commun avec les Gralles proprement dits ; ils forment le passage gradué des gallinacés tridactyles aux petites espèces de coureurs qui vivent le long des plages maritimes. Toutes les espèces qui composent ce genre sont des oiseaux pesans, qui volent très-peu ; ils sont très-farouches ; lorsque par la course ils ne trouvent plus moyen de se soustraire aux poursuites, on les voit raser la terre d’un vol rapide et soutenu. Ils vivent dans les blés ou dans les campagnes couvertes de broussailles ; se nourrissent d’herbes, d’insectes, de graines Partie Il. 33 506 MANUEL et de semences ; un mâle suflit à plusieurs femelles, qu vivent solitaires après avoir été fécondées. La mue paraît avoir lieu deux fois dans l’année ; les mâles, chez le plus grand nombre des espèces, différent des femelles par des ornemens extraordinaires et par un plumage plus bigarré ; les jeunes mâles âgés d’un ou de deux ans ont le plumage des femelles ; je soupconne aussi, mais je n’ai pu m’en as- surer, que les mâles ont en hiver le même plumage que les femelles. PREMIÈRE SECTION. Les mandibules comprimées à la base. OUTARDE BARBUE. OTIS TARDA. (Linw.) À la mandibule inférieure du bec une touffe de plumes longues, à barbes déliées et effilées ; tête, cou, poitrine et bord de l'aile cendrés; sur le mi- lieu du crâne une bande lonsitudinale ; parties su- périeur es d’un roux jaunâtre Tayé de not ; parties inférieures blanches; queue blanche, ayant du roussâtre vers les trois quarts de sa longueur, et coupée par deux bandes noires ; pieds noirs; bec bleuâtre. Longueur, 3 pieds 3 pouces, ou d’une taille plus petite suivant la localité. Ze mâle. . La femelle., n’a point à la mandibule inférieure ces plumes longues et eflilées; la bande sur le haat: du crâne est moins apparente, et le cendré du cou est plus foncé; elle est aussi plus petite. Oris ranna. Gmel. Syst. 1. p. 722. Sp. 1. —Lath. Ind. v.,2. De 658. Sp. 1. — L'OurTarne, Buff, Ois, vw. 2, p. x. 1, — Id. pl, ent. 245. le mdle, — Gérard. Tab. eélém. ®. 2, p. 100. — Great susrann, Lath, Sy. v. 4, p. 706, POTERIE MATE Nr & , LA 00 DM 3 D'ORNITHOLOGIE. Boy — Penn. Brit. Zool. p. 87. &. N. — Edw. Glan.t. 79 ei 80. — Der Grosse ‘rrarre. Bechst. Nalurg. Deut. p. 3. p. 1432. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 308. — Frisch. og. t. 106. la femelle ; et n°. 106. supp. le mâle. — Naum. £. 1. f. 1. le mâle. — Srarpa COMMUNE. Sior. deg. ucc. v. 3. pl. Do le mâle. Habite :: dans quelques départemens de la France, de l'Italie et de PAllemagne ; moins abondant vers le nord que dans le midi; irès-rarement et accidentellement en Hollande. Vit ie les seigles , les maïs et les blés, aussi dans les champs découverts. Nourriture : graines, semences, herbes, choux, in- sectes et vers. ; Propagation : niche dans les seigles ou dans d’autres blés, qui approchent de leur maturité; pond deux ou trois œufs, d’un brun clair olivâtre, parsemé de taches irrégu- lières d’un roux sale et d’un brun foncé. OUTARDE CANEPETIÈRE., OTIS TETRA X: (Linn.) Sommet de la tête et occiput d’un jaunâtre clair avec des taches brunes ; côtés de la tête et devant du cou d’un cendré La cette couleur est en- tourée par un collier en sautoir d’un blanc pur; tout le bas du .cou couvert de plumes d’un noir profond, qui sont un peu plus longues sur la nuque, la poitrine entourée par un large collier blanc, suivi d'un autre plus étroit qui estnoir ; le reste des parties inférieures , le bord de l'aile et les couver- tures supérieures de la queue d’un blanc pur ; toutes les parties supérieures d’un jaunâtre clair avec un grand nombre de zigzags noirâtres, qui A. 5o8 MANUEL suivent le contour de la plume, et quelques grandes taches noires clair-semées : pieds et bec gris; 1ris orange. Lonoueur, 18 pouces. Le vieux mâle. La femelle ei le jeune mâle de l’année, ont la gorge blanche; les côtés de la tête, le cou etla partie supérieure de la poitrine d’un jaunâtre clair, coupé de raies brunes ; une large bande longitudi- nale occupe le centre de ces plumes ; sur le blanc de la poitrine, des flancs, des bords de l'aile, comme des couvertures supérieures et inférieures de la queue, sont quelques raies noires transver- sales, les parties supérieures plus variées de noir. Remarque. Il est difficile de concevoir les motifs qui ont pu déterminer les continuateurs de la Zoologie de Shaw à former un genre Tetrax. Voyez vol, 11. p. 454, où la seule petite outarde ou cannepetière se trouve com- prise. Cet oïseau ne diffère des autres outardes par aucun caractère marqué; ses mœurs et ses habitudes sont abso- lument les mêmes que celles de la grande outarde. Le Houbara et d’autres outardes étrangères diffèrent un peu par leur bec plus long et plus déprimé à la base; mais ce n’est point encore un motif pour en faire des genres dis- ünets ; le plus grand nombre des espèces d’oiseaux connus différent ainsi les uns des autres ; il faudrait par conséquent changer l’idée qu’on se forme du genre et adopter des di- visions sans nombre, ce qui conduirait à des différences spécifiques , auxquelles il faudrait joindre une description détaillée des formes générales et souvent des couleurs du plumage afin de se faire comprendre. Oris TErrax. Gmel. Sysé. 1. p. 723. sp. 3.—Lath. Znd. D. 2. D. 659. sp. 5.—[La PETITE OUTARDE ou CANNEPETIÈRE. Buff. Ois. v. 2. p. 4o. — Id. pl. enl. 25. le vieux mâle; et pl. 10. la femelle. — Gérard. Tab. élém. v, 2. p. 115. D'ORNITHOLOGIE. 509 — Livrce susrarD. Lath. Syn. v. 4. p. 959. —= Id. supp. y. 1. p. 226. — Edw. Glan. t. 251. femelle.—Der Kcrie rrappe. Bechst. Natfurg. Deut. v. 3. p. 1446. 1. 45. la fe- melle. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 309. — Gar- . LINA PRATAROLA. SŸ0r. deg. ucc. pl. v. 3. pl. 264. le jeune de l’année. Habite : les licux arides et découverts ; en Espagne, en Italie ct en Turquie; moins abondant dans le midi de la France ; rare en Suisse et en Allemagne : jamais vers le nord. Nourriture : beaucoup d’insectes et de vers; des graines et des semences. Propagation : niche dans les herbes et dans les champs ; pond trois ou cinq œufs, d’un vert uniforme et lustré. DEUXIÈME SECTION. Les mandibules déprimées à la base. OUTARDE HOUBARA. OTIS HOUBARA. (LAN) Bec long, déprimé à la base; une grande huppe de plumes effilées sur latte ; de semblables plumes ( dont les plus longues ont 4 pouces que l'oiseau peut étaler), sur les côtés du cou; queue longue de 8 pouces. Les vieux. Front et côte de la tête d’un cendré roux avec de petits points bruns; occiput, joues et haut du cou d’un blanchätre parsemé de lignes brunes et cen- drées ; sur la tête de longues plumes effilées d’un blanc pur; sur la partie latérale du cou une rangée de longues plumes noires, qui sont suivies de quel- ques plumes blanches, toutes à barbes décomposées: ro MANUEL poitrine et parties inférieures d’un blanc pur : cou postérieur, dos et ailes d’un jaune d’ocre parsemé de . fines raies noires, tres-rapprochées, mais laissant sur le centre de chaque plume un grand espace sans taches ou raies : rémiges blanches, noires vers la pointe et terminées de blanc: sur les pennes de la queue, d’un roux couleur d’ocre, sont trois larges bandestransversales d’uncendré noïrâtre; toutes ces pennes excepté les deux du milieu, terminées de blanc : bec d’un brunnoiïrâtre; pieds verdâtres. Lon- sueur, 2/4 ou 25 pouces. Le très-vieux mâle, Les jeunes mâles , ont plus de raies en ziozass sur les côtés de la tête; les plumes blanches de la huppe sont plus courtes et coupées vers la pointe par de fines raies cendrées et rousses ; devant du cou rous- sâtre, varié de zigzags bruns ; plumes du dos et des ailes de couleur isabelle variée de zigzags bruns et marquée de taches noires qui occupent le centre des plumes ; les longues plumes noires et blanches de la partie latérale du cou moins longues que chez les vieux, souvent variées de brun foncé et de blanchà- tre; parties inférieures d’un blanc cendré. La femelle de cet oiseau , qui se montre trés-acci- dentellement en Espagne eten Turquie, n’est point encore connue; on isnore si elle a les mêmes pa- rures que le n4le ; à en juger par analogie, elle ne doit point avoir d’ornemens extraordinaires, puis- . à Là A que les femelles de toutes les espèces étrangères connues différent beaucoup des res, et n’ont point de plumes de parade. D'ORNITHOLOGIE. Bit Oris nourara. Gmel. Sysé. 1. p. 725. sp. 6. — Lath, And. v. 2. p. 660. sp. 8. — Ons RAHAAD. Gmel. 59. 7. — Lath. p. 660. sp. g. — PsoPmia unpuLara. Jacq. Beytr. p.24. t. 9. figure très-exacte du mâle. — Lath. nd. ». 2. p. 657. sp. 2. — Le HoupaRA où OUTARDE HUPPÉE D'AFRIQUE. Buff. Ois. v. 2. p. 59. — Le Ruaan. Id. p. 61. — Shaw Pom 03295. 1 2 — L’Acamr D’ArriQuE. Sonn. édit. de Buff. Ois. ». 14. p. 26. — RurrEb and RHAAD BUSTARD. Lath. Syn. v. 4. p. 805. sp. 7 et 8. — UNDULATED TRUMPE- rer. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 225. — KRAGENTRAPP»E. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1451. — Id. Tasschenb.. p. 247. — Naum. Yüg. Nachtr. t. 21. le jeune mâle, une figure très-exacte. ”* Remarque. Bechstein décrit et donne très-exactement les mesures des parties de cet oiseau, prises sur un individu : tué en Sjlésie ; deux autres que j'ai reçus ont été tués en Espagne ; un mâle prenant ses parures est dans le cabinet de M. Minkewits; un jeune mâle se trouve dans le cabinet du grand-duc de Bade ; tous ont été tués en Europe. Habite : en Barbarie et en Arabie ; seulement de pas- sage accidentel dans le midi de l'Espagne; se montre plus souvent en Turquie ; vit dans les lieux arides. Nourriture et Propagation : inconnues. VUUV UV VU UUUUUU VU UUUE GENRE QUARANTE-NEUVIÈME. COURT-VITE. — CURSORIUS. (LATH.) Bec plus court que la tète, deprimé à la base, un peu voüté à la pointe , faiblement courbé, pointu. NaRINEs ovales ; surmontées par une petite protubé- rance. Preps longs, srêles, trois doigts trés-courts, 512 MANUEL presque entiérement divisés, doigt intérieur de moitié plus court que celui du milieu. Oneues tres- petits. ÂAizes médiocres; la 1". rémige presque aussi longue que la 2°., qui est la plus longue; srandes couvertures aussi longues que les rémiges. Les espèces qui composent le genre du Cowrt-vite, semblent propres aux contrées chaudes de l’Afrique et de VAsie; ce n’est qu’accidentellement que des individus égarés de l’une de ces espèces se montrent dans les pays les plus méridionaux de l’Europe; leur apparition dans nos contrées est extraordinairement rare; on n’en peut citer que quatre exemples positifs. Elles vivent, suivant les rapports qui m’en ont été faits, dans les lieux sablon- neux et stériles , le plus souvent éloignés des eaux. J’ignore si la mue est double ou simple. La différence qui peut exister chez les sexes m’est aussi inconnue ; il est certain que les jeunes diffèrent peu des adultes. Remarque. Nous ne connaissons presque rien des mœurs et de la manière de vivre des trois espèces différentes qui composent ce genre ; la forme du bec et celle des pieds ont infiniment de rapports avec ces parties dans les petites es- pèces d’outardes étrangères et dans le Houbara (Otis houbara) d'Europe. Lorsque de nouvelles découvertes au- ront encore ajouté quelques espèces au catalogue des oiseaux , il serait possible que parmi celles-ci on trouvât le passage du genre Ofis au genre Cursorius. En un pareil cas, il sera probablement assez embarrassant dans lequel des deux genres placer une très-petite Outarde ou un grand Court-vile. D'ORNITHOLOGIE. 513 COURT-VITE ISABELLE. CURSORIUS ISABELLINUS. (Meyer) Front, parties inférieures, cou, dos, queue et couvertures alaires d’un roux isabelle; ces der- nières bordées de cendré; gorge blanchâtre ; der- rière les yeux une double raie noire; toutes les pennes latérales de la queue noires vers le bout, mais avec une petite tache blanche au centre de ce noir; abdomen blanchâtre. Longueur, à peu près 9 pouces. Cursorius 1sABELLINUS. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 2. p. 328. — Cursorius EuroPæus. Lath. /nd. v. 2. p. 751. Sp. 1. — Cnaraprius GALuCus. Gmel. Sysf. 1. p. 692. sp. 27. — Le Court-vire. Buff. Ois. v. 8. p. 128. — Id. pl. enl. 795. — Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 23. D. 66. pl. 209. f. 1 ; et la variété. p.69. — CrEAu-corou- RED PLOVER. Lath. Syn. v. 5. p. 219; e£ Lath. Syn. supp. D. 1. p. 254. €. 116. — CorrioNE sionDo. Sfor. degl. ucc. 0.5. pl. 4o4. Les jeunes de l'année , ontles parties supérieures d’un isabelle beaucoup plus clair que les vieux ; cette couleur est variée sur les scapulaires et sur les couvertures des ailes par de nombreux ziszass d’une teinte plus foncée ; la double raie noire der- * Je conserve ici pour l'espèce , le nom qui lui a été donné ré- cemment par Meyer; Latham l’a désigné par celui de Cursorius europæus, mais on ne peut adopter cette dénomination pour un oiseau dont l'apparition en Europe est si rare. C’est bien gra- tuitement que M. Illiger, dans son Prodromus, donne un nou- veau nom à ce genre, qu'il nomme T'achydromus. ee 514 MANUEL rière les yeux n’est que faiblement indiquée par du brun clair. Un individu dans cet état se trouve à Darmstadt, dans le cabinet d’histoire naturelle. De passage accidentel , dans les provinces les plus mé- ridionales de l’Europe. Habite : en Afrique, particulièrement en Abissinie, où l’espèce est très-nombreuse; on la dit aussi propre à PA- frique méridionale , où il existe également une nouvelle espèce de ce genre, découverte par mon ami Le Vaillant qui à déposé l'individu dans mon cabinet; sa description suit. Nourriture et Propagation : inconnues. Pour compléter la monographie de ce “petit genre, je vais indiquer succinctement les deux autres espèces qui sont connues. COURT-VITE DE COROMANDEL. CURSORIUS ASTATICUS. (LATEH.) Sommet de la tête roux; cou et poitrine d’un roux marron; nuque des ailes et queue brunes ; haut du ventre noir, le bas du ventre, le croupion, les couvertures et l'extrémité des pennes de la queue blancs ; bec noir, pieds jaunâtres. Longueur, 8 pouces. Connu par une bonne figure de Buff., pl. enl. 892. Habite : Afrique et l'Inde; envoyé du Sénégal'et de Pondichéry. D'ORNITHOLOGIE. 515 COURT-VITE À DOUBLE COLLIER. CURSORIUS BICINCTUS. (Temw.) Sommet de la”iête brun, varié de roussâtre : joues, cou et nuque de couleur isabelle, marquée de raies longitudinales brunes; au bas du cou se dessine un collier noir peu larve, et au-dessous un second de même couleur, mais du double plus large; ces colliers remontent sur le dos; parties inférieures de couleur isabelle ; dos, ailes et pennes de la queue brunes; toutes les plumes entourées par un largebord d'un roux clair; pennes secon- daires des ailes d’un roux vif; rémiges noirâtres ; bec court noir; pieds tres-longs à doigt intérieur excessivement court, d’un jaune orange. Longueur, 10 pouces. Tué par Le Vaillant dans l’intérieur de PAfrique; vit en des lieux stériles loin des eaux ; court avec une vitesse élonnante. b16 MANUEL RAA EAU AU UV A UV UV AAA VU VU UV AU VAN AU A AAA AU AA AAA ORDRE TREIZIÈME. GRALLES. — GR ALLATORES. Brc de forme variée ; le plus souvent droit, en cône tréès-allongé, comprimé; rarement déprimé ou plat. Pips grêles, longs, plus ou moins nus au-dessus du genou; trois doists devant et un derrière, le doigt postérieur articulé à niveau de ceux de devant ou plus élevé. Ces oiseaux sont presque tous demi-nocturnes ; ils ar- pentent les bords de la mer, des lacs où des rivières ; se nourrissent indistinctement de poissons, de frai, de rep- *; ceux qui ont tiles on d'insectes aquatiques et de terre un bec fort et dur vivent de poissons ou de reptiles ; ceux qui l’ont mou et plus ou moins flexible, de Yersset d’in- sectes ; tous ont les ailes longues et propres à fournir au voyage lointain qu'ils exécutent périodiquement, et pour lequel ils se réunissent en bandes ; les jeunes et les vieux voyagent toujours séparément; en automne ils se rendent dans les contrées méridionales de l’Europe ou au delà de la Méditerranée ; ils étendent leurs jambes en arrière quand ils volent; leur démarche est ou lente et à pas comptés; ou bien ils courent avec une grande célérité , et ces facultés sont en rapport avec la forme plus ou moins compliquée . * Les oiseaux qui composent le genre Grue ( Grus) ; se nourris- sent aussi de graines. D'ORNITHOLOGIE. 57 des doigts et avec la longueur du tarse. Dans quelques genres, et souvent seulement dans quelques espèces , la mue est double, dans ce cas elle change périodiquement Îles couleurs du plumage; dans certains genres la mue n’a lieu qu’une fois l’année, alors le- jeune oiseau met plusieurs années à se revêtir de la livrée permanente propre aux adultes ; on n’observe dans l’un ni dans l’autre cas des dif- férences marquées entre les mâles et les femelles. Ce sont des oiseaux rusés , très-farouches. Remarque. Les genres tous composés de fissipèdes tridac- tyles ont fait partie , dans la première édition du Manuel, de l’ordre des Coureurs, où ils formaient une section; ils me paraissent mieux à leur place dans l’ordre des Gralles , tous réunis dans la 1'°. section , qui comprend les gralles tridac- tyles : cette réunion me aa plus naturelle que celle faite par le moyen des caractères que présentent les formes du bec, variées presque sans caractère rigoureux, propres à servir d'indices pour toutes les espèces d’un même groupe ; ceux qui ont fait usage seulement des anomalies dans la forme des becs des oiseaux ne se sont point aperçu qu’ils réunis- sent souvent des êtres dont les mœurs n’ont aucun rapport; tandis qu’ils séparent par ce moyen des espèces qui ont le le même genre de vie, les mêmes mœurs et lès mêmes habitudes. Les espèces comprises dans le plus grand nom- bre des genres de cet ordre, entrent dans l’eau, sans se mettre à la nage; plusieurs parcourent les terrains fangeux et vaseux ; d’autres quoique munis de doigts entièrement divisés, souvent très-longs, et de tarses longs et gréles * nagent et plongent avec plus de facilité que ne le font plu- sieurs espèces comprises dans l’ordre des Palmipèdes ; un petit nombre qui fait également partie des Gralles a les * Tels que les genres Parra, Ballus et Gallinula , en exceptant toutefois l’espèce désignée sous le nom de Gallinula-crex, qui porte tous les caractères des Poules-d’eau, ses congénères, mais dont les mœurs sont si disparates. b18 MANUEHR doigts palmés, d’autres les ont semi-palmés * ; cependant ils ne nagent point habituellement ; mais étant destinés à chercher leur nourriture très-avant sur les plages vaseuses , baignées par les eaux de la mer ou des fleuves’, üls sont pourvus de tarses très-longs , et les doigts palmés servent de soutien pour les empêcher d’enfoncer dans le limon vaseux ; quelques espèces , qui ne nagent point habituel- lement, sont cependant douées de cette faculté *, mais ils ne s’en servent le plus souvent que pour se soustraire à la poursuite de leurs ennemis. Dans le fait, et à la rigueur, on pourrait isoler des gralles, et les Phœnicopières et les Avocettes ; mais je demande alors:ce qu’on prétendra faire des wrais Tantales, dés Spatules, des Chevaliers sémi- palmés, de la Barge semi-palmée y du Bécasseau sem i- palmé, et des Chevaliers qui ont un doigt semi-palmé et l’autre divisé, espèces mitêyennes qui lient.étroitement les vrais gralles aux gralles à pieds palmés. Il est absolument im= possible de fixer par des mots la démarcation facile à saisir pour classer rigoureusement en de nombreux genres toutes ces anomalies dans les formes. J’ai déjà prouvé, dans plus d’un endroit, que les divisions rigoureuses et strictement mé- thodiques , ne peuvent être employées avec avantage dans la classification des oiseaux, où une série naturelle doit remplacer les groupes plus rigoureusement divisés dans les autres classes du règne animal. On doit observer que, dans cet ordre d’oiseaux, les mâles sont toujours un peu moins grands que les femelles ; cette différence est surtout remarquable dans les genres Calidris, Tringa, Limosa et Scolopax; on ne doit point s’en rapporter trop strictement à la longueur du bec * Tels que les genres Phænicopterus, Recurvirostra, Tantalus et Plantalea, ainsi que les espèces des genres T'otanus, Prinsa et L'mosa. Qu ** Tels sont quelques espèces des genres Z'ringa, Totanus, Limos . sa, 1’, Charadrius et surtout Æ/œmatopus, : D'ORNITHOLOGIE. b19 et des pieds chez ces oiseaux, * vu que ses membres varient souvent beaucoup d’individu à individu, et que l’âge y opère des changemens assez marqués. Chez les Palmipè- des, au contraire, les caractères pris du bec, sont les meilleurs moyens pour distinguer des espèces. PREMIÈRE DIVISION. Ïls manquent toujours de doigt postérieur. GRALLES A TROIS DOIGTS. Remarque. On dit quäal existe dans l’Inde un petit gralle de la taille du sanderling, qui a seulement deux doigts dirigés en avant comme ceux de l’autruche. ARAARARARANNANS NAN ANR GENRE CINQUANTIÈME. OEDICNÈME. — OZ DICNLMUS. (Mini) Bec plus lons que la tête, droit, fort, un peu déprimé à la base, comprimé vers le bout ; arête de la mandibule supérieure élevée; mandibule in- férieure formant l'angle. Narines placées au mi- lieu du bec, longitudinalement fendues jusqu’à la * Les oiseaux qui ont un bec mou et flexible ne peuvent être bien. classés sur des sujets déposés dans les cabinets; il faut né- cessairement les avoir vus dans leur état naturel, et examiné les formes différentes sous lesquelles ces becs se présentent depuis le jeune âge jusqu’à l’adulte ; le bec change un peu de forme et semble s’allonger encore , même lorsque l'oiseau a acquis tout son développement; ces différences sont toujours en rapport avec celles du sol sur lequel ces oiseaux cherchent leur nourriture, et dés pendent des causes locales, 520 MANUEL partie cornée du bec, ouvertes par devant, percées de part en part. Preps longs, grèles; trois doigts dirigés en avant, réunis jusqu'à la seconde articu- lation par une une qui se prolonge le long des doigts. Queue fortement étagée. AïLes mé- diocres ; la 1°. rémise un peu plus courte que, la 2°. qui est la plus Dose La seule espèce de ce genre, que l’on trouve en Europe, vit par couple dans les terres incultes et sablonneuses ; dépose ses œufs dans les dunes de sables, dans quelque petit enfoncement ou cavité , qu’elle gratte avec les pieds ; sa nourriture consiste en petits quadrupèdes, tels que musareignes, souris et campagnols , en vers de terre, en limacons et en petits reptiles. La voix de cet oiseau est très- forte et retentit au loin. La mue n’a lieu qu’une fois dans l’année ; les sexes ne diffèrent presque point, mais les jeunes sont plusieurs années avant de se couvrir des cou- leurs permanentes ; le bec et les pieds croissent_très-len- tement. Remarque. Ce genre, qui forme le passage des Oufar- des aux Pluviers , a toujours été confondu avec ces der- niers, excepté par Latham qui en fait une Owtarde. La Nouvelle-Hollande et l'Asie méridionale nourrissent des espèces différentes, qui portent les mêmes caractères; ces espèces, qui n’ont point encore été décrites, portent des dimensions du double plus fortes que l’espèce européenne. L'OËdienème du Sénégal varie un peu de celui d'Europe; même pour la longueur des pieds; c’esl peut-être une race ou variété constante, propre à l’Afrique. D'ORNITHOLOGIE. 527 OEDICNÈME CRIARD. OEDICNEMUS CREPITANS. (Minr.) Toutes les parties supérieures, d’un roussâtre cendré, avec une tache longitudinale sur le milieu de chaque plume; espace entre l'œil et le bec , gorge, ventre et cuisses d’un blanc pur ; cou et poi- trine lévèrement colorés de roussâtre, et parsemés de raies longitudinales, brunes; sur l’aile une bande longitudinale blanche ; la 1°. rémige porte vers le milieu une grande tache blanche, et la 2°. en porte une très-petite sur la barbe intérieure ; couvertures du dessous de la queue rousses; les pennes, ex- cepté celles du milieu, terminées de noir ; base du bec d’un jaunâtre clair, le reste noir ; tour des yeux, iris, et pieds d’un jaune pur. Longueur du bec aux pieds, 16 pouces deux lignes. Mäle et femelle. Les jeunes, ont les couleurs moins bien pro- noncées; il se distinguent, au premier coup d'oeil, par la forme très-dilatée du haut du tarse, et par la grosseur de l'articulation qui répond au genou dans les mammifères. Cette forme du tarse est propre aux jeunes de l’année, de toutes les espèces d'oiseaux à longues jambes orèles; mais elle est parti- culièérementremarquablechezlesjeunesodicnèmes. Oris onienemus. Lath. /nd. v. 2. p. 661. sp. 11. — CHARADRIUS OEDICNEMUS. Gmel. Syst. 1. p. 689. sp. 10. — GRAND PLUVIER OU COURLIS DE TERRE. Buff. Ois. 0. 8. p. 105. 4. 7. — Id. pl. enl. 919. — Gérard. Tab. élém. v. 2. D. 193. — Ticx NEED susrarD. Eath. Syn. v. 4. p. 806. — PARTIE Île. 34 522 MANUEL Stone corcew. Alb. Birds. v. 1. 1. Go. — LErCHENGRAUE REGENPrEIFER. Bechst. Naturg. Peut. v. 4. p. 387. — Meyer, Tasschenb. Deut.v.2.p.317. — GrossEr BRACHV6- ce. Naum. Vôg. Deut. t. 9. f. 15. — Frisch. V6g. t. 215. — IL cran miviere. Slor. deg. ucc. v. 5. pl. 472. Habite : les terres et les landes incultes, élevées et sablonneuses , et les bruyères éloignées des eaux; abon- dant dans le midi de la France, en Italie, en Sardaigne, dans l’Archipel et en Turquie; peu commun dans les par— ties orientales ; de passage en Allemagne , très-accidentel- lement en Hollande. Nourriture : particulièrement des scarabés , petits mammifères et reptiles, limaçons et autres insectes. Propagation: niche dans un petit enfoncement sur la terre ou sur le sable ; pond deux œufs, d’un brun jaunâtre nuoucé de verdâtre, et PATAnÉ de taches noirâtres et oli- vâtres, souvent aussi jaunâtres, avec de grandes mare brures olivâtres et brunes. PAR RAI RAA RAA AAA ANS GENRE CINQUANTE ET UNIÈME. SANDERLING. — CALIDRIS. s (arc) “Bec médiocre, srèle, droit, moux, flexible dans toute sa longueur, comprimé depuis sa base ; à la *.Dans Ja première édition j’ai indiqué ce genre sous le nom Arenaria, Bechstein, comme élaut plus ancien que le nouveau nom de Calidris; Illiger, mais le genre Arenaria se trouvant employé en hotanique. on peui en faire usage, À D'ORNITHOLOGIE. 523 pointe déprimé, aplati, plus large que dans le milieu ; sillon nasal très-prolongé vers la pointe. Narines latérales , lonsitudinalement fendues. Prens srêles ; trois doigts dirigés en avant, presque entièrement divisés. ÂiLEs médiocres; la 1°°. rémige la plus longue. Le genre Sanderling, qui ne compte qu’une seule espèce, a toujours été confondu avec le genre Bécasseau , celui du Tringa de Linné; des caractères extérieurs très- marqués le distinguent ; les mœurs offrent également des disparités. Le Sanderling, que je désigne par le nom de Variable, semble répandu sur une grande portion du globe, qu'il parcourt dans ses migrations périodiques. Cet oiseau qui fait sa ponte dans le nord, émigre en pe— tites compagnies le long des bords de la mer; il couvre souvent le rivage de ses volées nombreuses ; il vit de très- petits vermisseaux et de petits scarabées marins; on ne le voit qu’accidentellement le long des fleuves, ce qui fait présumer que sa nourriture se compose uniquement d’in- sectes marins. La mue est double et les couleurs du plu- mage diffèrent beaucoup dans les deux saisons; les sexes ne se distinguent point, mais les jeunes de l’année ont le plumage différent des adultes en livrée d'été, comme de ceux en livrée d'hiver. Remarque. Tant que la forme des pieds servira de premier moyen pour une classification méthodique des oiseaux , On De pourra ranger convenablement le Sander- ling dans le genre Tringa dont cet oiseau a le bec. Les mêmes motifs qui m'ont déterminé à former du genre Charadrius un groupe distinct de celui du genre Wa- nellus , me servent aussi de base ici. C’est à juste titre que cette espèce porte le nom de Variable, puisqu’à l'exception de deux espèces de PAalaropes ( phalaropus plathyrhinchus et byperboreus), du Bécasseau cocorti 524 MANUEL ( tringa subarquata)}*, du Bécasseau brunette, ( tringa variabilis) **, et du Bécasseau maubêche. (iringa ca- nutus }***, aucune espèce, ni de la classe des Riverains , ni de celle des Nageurs, n’offre autant de variétés dans le plumage; la livrée de ces oiseaux varie singulièrement dans le jeune âge, comme aussi dans les deux mues pé- riodiques. SANDERLING VARIABLE. CALIDRIS ARENARTIA.(ILz1c.) Toutes les parties supérieures, et les côtés du cou d’un cendré blanchâtre, mais avec un petit trait plus foncé sur le centre de chaque plume ; face, gorge, devant du cou, et toutes les parties iuférieures, d’un blanc pur ; poignet et bord des ailes ainsi que les rémiges noirs ; couvertures bordées de blanc : origine des rémiges et baguettes d’un blanc pur; pennes de la queue cendrées, bordées de blanc; bec, iris et pieds noirs. Lon- gueur, 7 pouces 3 lignes. Le mâle et lu femelle après la mue d'automne eten hiver. TRINGA aRENARIA. Gmel. Syst. 1. p. 680. sp. 16. — CHa- RADRIUS CALIDRIS. Wils. Amnéric. Ornit. v. 7. p. 68. pl. 5o. fig. 4, figure exacte du plumage d'hiver. — ARENARIA cazioris. Meyer, Orn. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 526. — Les SanpErLiNes. Cuv. Rèy. anim. v. 1. p. 4gr. — Cazr- pris GRISEA. Meyer, Wôg. Liv. und. Esthl. p. 197. — Le SANDERLING. Buff. ©. 7. p. 532. — GRIJZE ZANDPLEVIER. Sepp. Nederl. Vog. v.3.t. f. 1. p. 285. — La perte MausèCHE * Voyez plus haut dans ce Manuel sous le genre TZ'ringa. * Voyez idem. ë #* Voyez idem. D’ORNITHOLOGIE. 525 crise. Briss. Orn. v. 5. p. 276. sp. 17. pl. 20. f. 2.—Tue SANDERLING. Penn. Arct. Zool. fol. p. 129. €. F. 1.—Der GEMEINE sANDLAGrER. Leisler. Nacht. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 30 et 39 no. 2. — SANDERLING PLOVER. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 486. n°. {03.—Willigb. Orn. p. 225. description très-exacte.—DEr GRAUER SONDERLING. Meyer, 7’6g. Deut. v. 2. Hefl. 22. f. 2. Plumage d’été ou des noces. Face et sommet de la tête marqués de grandes taches noires, bordées de roux et lisérées de blanc ; cou, poitrine et le haut des flancs d’un roux cendré avec des taches noires, disposées sur le cendre de chaque plume, dont l'extrémité estblanchâtre, dos et scapulaires d'un roux foncé avec de grandes taches noires; toutes ces plumes bordées et terminées de blanchâtre ; couvertures des ailes d’un brun noi- râtre avec des zigzags roux; les deux pennes du milieu de la queue noires, bordées de roux cendré ; le ventre et les autres parties inférieures d’un blanc pur. Le mâle et la femelle en plumage des noces. Craranrius RUBIDUS. Gmel. Syst. 1. p. 688. sp. 21. — Lath. Znd. v. 2. p. ho. sp. 2 — Wills. Americ. Ornit. D. 7+ p. 120. pl. 63. f. 3. — DER GEMEINE SANDLAGFER. 99% hochzeïtlichen kleide. Leisler. Nacht. zu Bechst. Na- turg. Deut. Heft. 1. p. {o. n°. 3. un individu prenant sa livrée de printemps. — Variétés Du SANDERLING. Soon. nouv. édit. de Buff. Ois: v. 22. p. 126. individus en mue. — SaNDERLING. Var. A. Lath. Syn. v. 5. p. 197. — Tue sanDERLING. or CURWILET. Alb. Birds. v. 2. p. 68. t. 74. prenant sa livrée. — Ruppy PLOVER. Penn. Arct. Zool. v. 2, p. 486. n°. 404. — Lath. Syn. v. 5. p. 105. — GRAAUWE PLEVIER. Sepp. Nederl. Vog.v. 3. 1. f. 2. p.385. individu en mue. 526 MANUEL Les jeunes avant la mue. Sommet de la tête, dos, scapulaires et couver- tures des ailes noirs, Hot de Jaunâtre, et variés de petites taches de cette couleur; raïeentre le bec et l'oeil d’un brun cendré : ; nuque, côtés du cou, et côtés de la poitrine, d’un gris clair avec de fines raies ondées ; front, sorge, devant du cou, et toutes les parties inférieures, d’un blanc pur; le bord des ailes, les rémiges et les pennes de la queue sont comme chez les adultes. C’est alors, CuaraDeius cazipris. Gmel. Syst. 1. p. 689. sp. 9. — Lath. Ind. v. 2. p. qhr. sp. 4. — ARENARIA VULGARIS. Bechst. Tasschenb. Deut. ». 2. p. 462. A. — ARENARIA enisEa. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 368. — La Mau- BÊCHE GRISE. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 214. un indivi- du en mue. — Juncr GRAUE sanpraürer. Leisler. Nacht. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1.:p. 58. n°. 1.— GRAUER SONDERLING. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2..p..326..f- qure très-exacte de la téte.—Id. F’üg. Deut.v. 2. Heft. 22. J. x. figure très-exacte. — Sanneruine. Lath. Syn. v. 5. p. 197. sp. 4. — Naum. Vôg. Deut. Nachtr.t. 1. 23, représentation trèsexacte du jeune. Remarque. On comprent que, dans une éspèce où la mue périodique et la différence d’âge varient tant les cou- leurs du pluniage, il se trouve des individus en pleine mue, qui portent en partie l’une et l’autre livrées. Au commencement de la mue de printemps , on voit des indi- vidus à plumage cendré, ceux-ci portent de grandes taches noires sur le’ dos âvec un peu de roux; d'autres, en au- tomne, ont encore quelques plumes du jeune âge. Cette espèce est égalément, propre aux contrées de 1 ie mérique septentrionale et de l'Asie; il n'existe aucune différence dans les individus de ces trois parties du globe. D'ORNITHOLOGIE. 529 Habite : le long des bords de la mer, sur toute l’éten= due de l’Europe; très-abondant au printemps et en au- tomne sur les côtes de Hollande et d'Angleterre; acciden- tellement , ou très-peu nombreux , dans les contrées éloignées de la mer; on voit les jéunes , à leur passage, sur quelques grandes rivières. Nourriture : petits scarabées et autres insectes marins. Propagation : niche et pond dans les régions du cercle arctique. AAARAN RAN ANA ANA AAAAAA & GENRE CINQUANTE-DEUXIÈME. ÉCHASSE.— AIM ANTOPUS. (Briss.) Bec long, mince, cylindrique, effilé, aplati à sa base, comprimé à la pointe; mandibules can- nelées latéralement, jusqu’à la moitié de leur lon- sueur. Naries latérales, linéaires, longues. Piëps très-lonss, grèles ; trois doigts dirigés en avant; le doigt du milieu réuni au. doist extérieur par'une large membrane, et au doigt intérieur par un très- petit rudiment. D. très-petits, plats. AlLES très longues, la 1°. rémige dépassant de beaucoup toutes les autres. “L'Échasse fréquente plus les bords de la mer et les bords des lacs salins, que les rivières et les lacs d’eau douce ; l’espèce est répandue en Asie et en Amérique, maïs elle est peu nombreuse partout où elle vit; je ne l'ai jamaïs vu , pas même de passage accidentel, sur les côtes de Hollande. Sa nourriture consiste, dit-on, en petits Vermisseaux et en petites mouches ; elle vole avec une 528 MANUEL étonnante rapidité, mais dans la course elle paraït chan- celer sur ses longues jambes : j’ignore si la mue est double ou simple, mais je présume qu’elle doit être double. ÉCHASSE A MANTEAU NOIR. HIMANTOPUS MELANOPTERUS. (Meyezr.) Face, cou, poitrine et toutes les parties infé- rieures d’un blanc pur; ce blanc pur prend ‘une légère teinte rose sur la poitrine et sur le ventre ; occiput et nuque noirs, ou noiraires . avec des taches blanches ; dos et ailes d’un noir à reflets verdâtres; queue cendrée; bec noir ; iris cramoisi ; pieds d’un rouge vermillon. Longueur , depuis la pointe du bec, jusqu’à l'extrémité de la queue, 1/ pouces, et jusqu'aux ongles à peu près 19 pouces. Le très-vieux mâle, a toute la nuque, et même quelquefois l’occiput, d’un blanc parfait. La femelle, esi moins grande; le noir du man- teau et des ailes n’a point ces reflets verdâtres; la teinte en est plus brune. Les jeunes, ont les pieds de couleur orange; manteau et ailes bruns, avec des bords blanchâtres: plumes du haut de la tête, de l'occiput et de la nuque d’un cendré noirâtre, avec des bordures blanchâtres. Himanropus mexicanus. Briss. Orn. v. 5. p. 36. sp. 2. Himanropus rurirEs. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 446. €. 25.f. 1. — Himantopus ATRoPTERUS. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 315.—Craraneius awmanropus. Gmel. Syst. 1. D. 960. sp. 11. — Lath. Ind. v. 1. p. 741. sp. 3. — D'ORNITHOLOGTIE. 529 Gmel. Reis. v. 1. p. 152. 4. 32. — L'Écuasse. Buff. Ois. . 8. p. 114. 1. 8. — Id. pl. enl. 878. le mâle. — Gérard, Tab. élém. v. 2. p. 198. — THE LONG-LEGGED PLOvER. Lath. Syn. v. 5. p. 1095. — Id. supp. v. 1. p. 252. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 487. n°. 405. le jeune. — Brit. Zool. p.128. t. Adenda. Un jeune de l’année. — Naum. W6q. &. 12. f. 12. le jeune de l’année. Borkbausen. Deut. Orn. Hejt. 4. t. 5. jeune mâle. et Heft. 15.1. 5. vieux mâle. CAVALIERE GRANDE ITALIANA. SÉ0r. deg. uCC. v. 5. pl. 470. SCHWARZFLÜGELIGE STRANDREUTER. Meyer, Ÿ’6g. Deutschl. v. 2. Heft. 21. figures exactes du vieux et du jeune de l’année. , Habite : le long des bords des fleuves et des lacs salins ; assez abondant dans les contrées orientales de l’Europe, émigre en troupes et visite les lacs dé la Hongrie ; com- mun en Asie sur les mers et les lacs ; de passage en Alle- magne, en France et dans le midi; jamais en Hollande. Les individus tués en Égypte ne différent point, ce que J'ai vérifié; ceux rapportés du Brésil par S. A. le prince Max de Wicd, ne diffèrent également point de ceux d'Europe; ces derniers et ceux d'Égypte sont seulement un peu plus grands. Nourriture : fraises et tétards de grenouilles, cousins , mouches et autres insectes aquatiques. Propagation : niche dans les vastes marais salins de la Hongrie et de la Russie. M. de la Motte d’Abbeville , natu- raliste très-zélé, m’a communiqué que des Échasses ont niché, en 1818, près de cette ville. J’ai reçu des indivi- dus d'Amérique, qui ne diffèrent point de ceux d'Europe. On assure que l’espèce est la même dans toute l’Inde, mais je n’ai point eu occasion de le vérifier. L'Échasse figurée dans l’excellent ouvrage de Wilson, pl. 58. f. 2., est une espèce distincte qui est nouvelle, RAAAAA AND ANA RAR AUTRE cn 1h 530 MANUEL GENRE CINQUANTE-TROISIÈ ME. HUITERIER. — HÆMATOPUS. (LINN.) Bec long, fort, droit, comprimé; pointe très- comprimée, taillée en ciseau. Naries latérales, lonsitudinälement fendues dans la ramure du bec: Preps forts, musculeux:; trois doiots dirigés en avant, le doigt du milieu réuni à l'extérieur , jusqu’à la premièraarticulation par une membrane, et à l’in- térieur par un petit rudiment ; doigts bordé d'un rudiment de membrane. AILES HRREree la 1°. rémige la plus longue. Ils vivent toujours le long des bords de la mer, sur le falaises ou sur la grève; suivent la lame pour saisir les insectes marins , qu’elle entraîne avec elle sur le rivage ; ÿ se rassemblent en grandes troupes pour leurs voyages, mais vivent ten eRe pendant le temps de la reproduction ; ils nichent dans les herbes et dans lés prairies märécageu- ses situés proche de la mer; ils courent et volent 'très- vite; leur cri est aïgu et retentissant. Ils muent deux fois, en automne et au printemps, mais les couleurs du plumage ne changent presque point à ces deux époques ; la seule différence marquée qu’on observe dans ce changement de livrée, existe dans l’absence ou dans la présence di hausse-col blanc*, Il n’existe point de dissemblances chez les sexes. D. * M. Kuhl , de Hanau , a fait observer. le premier ce changement opéré par la double mue ; je l’ai trouvé constant, D'ORNITHOLOGIE. 551 HUITERIER PIE, HÆMATOPUS OSTRALEGUS.(LINN.) Tête, nuque, haut de la poitrine, dos, ailes et extrémité de la queue, d’un noir profond; un haus- se-col très-marqué sous la gorge: le croupion, érigme des pennes caudales et des rémiges, bande transversale sur les ailes, ainsi que toutes les parties inférieures, d’un blanc pur: bec et cercle nu des yéux, d’un orange très-vif; iris cramoisi; pieds d’un rouge blafard. Longueur, 15 pouces 6 lignes. Le mâle et la femelle en hiver. Haemaropus OSTRALEGUS. Gmel. Syst. 1. p. Go. sp. x = Lath. Znd. v. 2. p. 752. — L'Horrerrer. Buff. Ois. v. 8. p. 119. €. 09. — Îd. pl. enl. 029. Sonn. nowv. édit. de Buff. Ois. v. 23. pl. 208. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 2. D. 180. Pren o1ster CATCHER or sEA-P1E, Lath, Syn. v. 5. D. 219. {. 84. — Penn. Brit. Zool. p. 127.4. D. 2. — — Catesb. Car. v. 1. {, 85. — GESCHACKTE AUSTERNFISCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 439. Les jeunes de l’année. Ont le noir du plumage nuancé de brun et bordé de cette couleur; le blanc est terne; bec et cercle nus; des yeux d’un brun noirâtre; iris brun; pieds d’un gris livide. Plumage d'été ou des noces. Toutes les parties supérieures du devant du cou du même noir que les ailes, et ce noir plus lustré et avec des reflets. C'est dois, Beccaccra nimare. Sfor. degl. ucc. v. 5. pl. 4qu. — SCHOLACKSTER. Sepp, Nederl. Vog. v. 1. f, p. 51, 539 MANUEL Remarque. Lors de la première édition, je n’avais point encore observé cette double race chez notre Hui- terier, vu qu’on ne le rencontre point en hiver sur les bords de l'Océan qui baignent les côtes de Hollande. Cette espèce vit également dans tonte l’Amérique septentrionale; mais celle du Brésil et de toute l’Amérique méridionale forme une race distincte ; l’Huiterier tout noir est une espèce particulière, propre aux contrées australes et à l’Afrique. Habite : les côtes maritimes, sur toute l'étendue de l’Europe ; très-abondant , en été et en automne, sur les côtes de Hollande et d'Angleterre; en hiver, dans l’inté- rieur des terres et dans le midi. Nourriture : petits insectes marins, qu’il saisit entre les fentes des rochers et des falaises , ou sur la grève parmi les coquillages, aussi de petits coquillages bivalves, et des mollusques. Propagation : niche dans les prairies marécageuses parmi les herbes, rarement sur la grève; pond deux œufs et rarement trois, d’un olivâtre clair, parsemé de nom- breuses taches noires. Voici les indications des deux espèces étrangères qui me sont connues. HUITERIER A MANTEAU. HÆMATOPUS PALLIATUS.(Tremm.) Différe de l'espèce d'Europe et de l'Amérique septentrionale, par la couleur brune cendrée du dos, des scapulaires et des ailes ; son bec est con- Stamment plus long et plus fort, et ses pieds plus D’'ORNITHOLOGIE. 533 robustes que ces parties dans l’espèce commune. C’est plutôt une race constante, propre à l'Amé- rique méridionale. HUITERIER NOIR. HÆMATOPUS NIGER. {(Cuv.) Tout le plumage, sans exception, d’un noir profond , et d’un noir brunâtre partout chez les : jeunes ; bec et pieds d’un rouye de corail ; tour des yeux rouge ; taille un peu plus forte que notre Huiterier. On le trouve dans l’Afrique méridionale 9 2 11 Ï 2) 0 » # ï et dans l’Austral-Asie. L'Huiterier du Sénésal ne diffère point de notre espèce d'Europe. GENRE CINQUANTE-QUATRIÈME. PLUVIER. — CHARADRIUS. (Linn.) Bec plus court que la tête grèle , droit, com- primé ; sillon nazal prolongé sur les deux tiers ; mandibules renflées vers le bout. Narines basales, entaillées, longitudmalement fendues au milieu d'une #rande membrane, qui recouvre la fosse na- zale. Preps longs, ou de moyenne longueur, grêles, trois doigts dirigés en avant; le doigt extérieur réuni à celui du milieu par une courte membrane; le doigt intérieur divisé. Queue faiblement ar- rondie, ou carrée, Arcs médiocres ; la 1°°. ré- 554 MANUEL mige un peu plus courte que la 2°. qui est la plus longue. Ils se nourrissent de petits vers et d’autres insectes d’eau. Les deux premières espèces fréquentent les marais et les bords fangeux des fleuves et des rivières, ils se rendent rarement à la mer; les autres vivent le plus habituelle ment sur les côtes maritimes et aux bords de l’embouchure des fleuves. Le plus grand nombre vit en petites troupes; toutes émigrent en compagnies plus ou moins nombreuses; les jeunes voyagent habituellement réunis, toujours en troupes séparées des vieux, dont lémigration précède toujours celle des jeunes. La mue est double chez le plus grand nombre; les sexes se distinguent très-peu à l’exté- rieur; on doit cependant excepter le Pluvier à collier interrompu, chez lequel la mue n’a lieu qu’une fois dans l’année, et la différence de sexe marquée. Quelques espè= ces de pluviers étrangers portent des épines, aux ailes, plusieurs ont des lambeaux charnus à la tête ou aux man- dibules. Remarque : On pourrait, presque sans inconvénient, réunir les Wanneaux au genre Pluvier, dont ils ont le bec; mais j'ai préféré d'isoler ces derniers, et de réunir en un groupe tous les échassiers tridactyles; /e tout est de s'entendre sur ce point. Le caractère de la nullité du pouce chez les oiseaux Échassiers est de plus de valeur que la même nullité, par exemple, dans les genres Picus , Gal- bula et Alcedo, puisque dans ces genres on trouve. des espèces à doigt presque nul, dépourvu d’ongle, et d’autres qui n’ont que l’ongle au lieu de doigt; dans le genre Cha- radrius.et dans celui de Calidris, que l’on pourrait réunir au genre Tringa par la forme du bec, on n’a point encore trouvé d’individus intermédiaires ; bien une espece à doigt plus court, mais chez laquelle ce doigt est entier et mon mutilé, comme chez certains Pics et Martin-pécheurs, Les échassiers tridactyles peuvent, sans inconvénient, éêlre D'ORNIFHOLOGIE. Bab rangés avec les oiseaux de l’ordre des Galles, mais les coureurs seront toujours déplacés dans l’ordre des Gralles, comme dans celui des Gallinacés. Ajoutez encore que la nullité du pouce paraît contribuer à la vitesse de la course , qui semble être plus accélérée en raison des for- mes moins compliquées des pieds ; plus les doigts et les ongles sont courts, plus la course est rapide ; l’Autruche , qui n’a que deux doigts, et les espèces du genre Gurso= rius, dont les doigts et les ongles sont excessivement courts , sont les us agiles à la course. Je juge, à tant d’égards, la classification adoptée ici préférable aux autres. E2 PLUVIER DORÉ. CHARADRIUS PLUVIALIS. (LiINnn.) Sommet de la tête, ainsi que toutes les parties supérieures du corps , des ailes et de la queue d’un noïr de suie, marqué de grandes taches d’un jaune doré, disposées sur les bords des barbes; côtés de la tête, cou et poitrine variés de taches cendrées, brunes et jaunâtres; gorge et parties inférieures blanches ; rémiges noires, baguettes de celles-ci blanches vers le bout: bec noirâtre; pieds d’un cendré fonc; iris brun. Longueur, 10 pouces 3 lig. Le vieux mâle en plumage d'hiver. La femelle, ne diffère presque en rien du mâle. Les j Jeunes de l’année, ont les parties supérieures d’un noir cendré avec des taches d’un cendré jaunâtre. CHaraprtus PLUvIALIS. Gmel. Sysé. 1. p. 688, sp. 7. — Lath. nd. v. 2. p. 740. sp. 1. Wilson. Amérie. Orn. De 7e Ps le Pl 59, f. 5e — CHARADRIUS AURATUS, SuCKOW 536 MANUEL Naturg. der. Thieren. v. 2. p. 1592. — LE PLUVIER DORÉ. Buff. Ois. v. 8. p. 81. — Id. p{. enl. 904. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 169. — GOLDEN or GREEN PLOvER. Lath. Syn. v. 5. p. 193. — Alb. Birds. 0. 1. €. 95. — Gornrecenrer- rer. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 395. — Meyer. Tas— schenb. Deut. v. 2. p. 318. — Frisch. f6g. €. 216. Naum. Vüg.t. 10. f. 14. — Piviere DoraTo. S'{or. deg. ucc. v. 5. pl. 473 — Goup rLEvIER. Sepp. Nederl. Vüg. 3.3. £. D. 249. Plumage d'été ou des noces. Parties supérieures d’un noir profond ; sur toutes ces plumes sont de pelites taches prets sur les bords des barbes, et d’un jaune doré trèes-vif; front etespace au-dessus des yeux d’un blanc pur; ne latérales du cou ésalement blanches, mais variées de grandes taches noires et jaunes; la gorge, le devant du cou , et toutes les autres parties infé- rieures , d’un noir profond. Les vieux , mâle et femelle. Varie périodiquement , suivant l’époque de la mue. On voit souvent sur les parties inférieures des plumes noires et blanches mélées. Cette livrée se voit toujours sur les jeunes oiseaux ,gnème après leur première mue périodique du printemps. CHaraDrius APRICARIUS. Gmel. Syst. 1. p. 687. sp. 6. — Lath. Znd. v. 2. p. 7942. sp. 5. — Wilson. Améric. Orn. ©. 7. p. 41. pl. 57. f. 4. — LE PLUVIER DORÉ A GORGE NOIRE. Buff. Ois. v. 8. p. 85. — ArLwarcriM PLovER. Lath. Syn. v. 5. p. 196. Id. S'upp. v. 1. p. 252. — Edw. Ois. é. 140, un individu de l'Amérique sept. — Naum. Vôg. t. 117. Î. 15. un vieux. Remarque. On distingue facilement la livrée d'hiver et D'ORNITHOLOGIE. 537 les jeunes de cette espèce de ceux du Vanneau-pluvier, 1, par le manque total de doigt postérieur, et 2°. par le blanc pur des longues plumes à l’intérieur des ailes proche du corps; le reste du plumage diffère si peu à ces épo— ques, qu’il serait facile de se tromper. Le continuateur de la zoologie de Shaw veut que le pluvier à parties inférieu— res noires, ou le Charadrius-apricarius des auteurs, soit une espèce distincte; mais je ne me suis point trompé, ainsi qu'il le croit , et je peux assurer, d’après des observa- tions nombreuses , que Charadrius-apricarius est le plumage parfait d'été de Charadrius-pluvialis. Le noir sans mélange de plumes blanches n’est propre qu'aux vieux , seulement pendant l’époque des pontes. L'espèce est la même en Amérique et en Asie. Habite : les terrains humides et fangeux, très-abon- dant aux deux époques de son passage en Hollande ; assez commun en ÂAilemagne , dans les bruyères où se trouvent des marres et des fanges; passe l’hiver dans le midi; très- commun alors en Sardaigne. Nourriture : vers, insectes et leurs larves. Propagation : niche dans le nord; pond trois ou cinq œufs, très-pointus, d’un vert olivâtre parsemé de taches noires. à PLUVIER GUIGNARD. CHARADRIUS MORINELLUS. (Lisn) Sommet de la tête et occiput d’un cendré noi- râtre ; de larges sourcils d’un blanc roussâtre se réu- nissent sur l'occiput; face blanche, pointillée de noir; parties supérieures d'un cendré noirâtre teint de verdâtre, toutes les plumes de ces parties comme encadrées de roux; poitrine et flancs d’un cendré roussâtre ; le large ceinturon sur la poitrine, Partie Ile. 35 C “NUS * £ 4 538 MANUEL ainsi que le-milieu du ventre d’un blanc pur; la ba- ouette de la première rémige d’un blanc pur, excepté . vers le bout, queue terminée de blanc; bec noir ; iris brun; pieds d’un cendré verdâtre. Longueur, 8 pouces 8 ou 10 lignes. P/umage parfuit d'hiver. Les jeunes, ont des teintes plus cendrées ; le sommet de la tête est roussâtre, varié de taches longitudinales ; le roux qui encadre les plumes des parties supérieures est moins vif, et la queue est terminée de roux clair. Plumage d'été ou des noces. Face et sourcils d’un blanc pur; le sommet de la tête et l’occiput noirâtres; nuque et côtés du cou cendres; plumes du manteau et des ailes encadrées de roux très-foncé; sur la poitrine une étroite bande brune, suivi d’un large ceinturon blanc: la partie au- ue de la poitrine et les flancs dun roux très-vif; milieu du ventre d’un noir profond ; abdomen d’un blanc roussâtre. Le très-vieux mâle, en plumage complet. Chez la femelle, le roux des flancs est souvent nuancé de cendré, et la tache noire du milieu est peu apparente ou variée de plumes blanches. L'é- poque où en est la mue, varie considérablement le plumage des difiér ens LU CHAR Da LS MoriNELLUSs. Ginel. Syst, 1. p. 686: sp. lux Lath. Pnd. 0. 2. p.746. sp. 17. — CBARADRIUS sIBIRICUS.) Gmel. Syst. 1. p. 090. Sp. 22, — Lepech, Reis. v, 2, p. 189. t, 6, an Ind, v. 2, p. 747. Sp. 19. == CHaray EE — — D'ORNITHOLOGIE. 004 DRIUS TATARICUS et AstATICUS. Pallas. Reis. v. 2. p.14 et 715. m: 32. — Lath. {nd. v. 2. p. 746. sp. 14 et x5. Le »Lu- vier GuicxarD. Buif. Ois. v. 8. p. 87. — Id. pl. ent. 832. le mûle au printemps. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 176. —Pruvier soLiTAIRE. Sonn. nowv. édit. de Buff. Ois. v. 23. p.24. — Dorrrezz. Laih. Syn. v. 5. p. 208: — Penn. Brit. Zool. p. 120. t. d. le vieux mâle. — Piviere DE cor- RIONE Séor. deg. ucc..v. 5. pl. 475. le jeune de l’année. — Der pümue recENPrEIrER. Bechst. Naturg. Deuf. v. 4. p. 406.—Naum. P’üg. t. 12. f. 16. le vieux mâle au prin- temps, et f. 17. le jeune en hiver. — MorRNEL REGENP- FEIrER. Meyer, T'asschenb. Deui. v. 2. p. 820. Habite : les lieux déserts et fangeux; plus abondant en Asie qu’en Europe ; se montre à son passage, en Alle- magne et en France ; en hiver assez commun dans le midi, en. Italie, dans. l’Archipel.et le, Levant ; très-accidentelle- ment de passage:en Hollande. Nourriture, : insectes et vers. Propagation : niche dans le nord de la Russie. GRAND PLUVIER À COLLIER. CHARADRIUS HIATICULA.(LINN.) Bec coloré d'orange et de noir; pieds oranges; un large ceinturon sur la poitrine. Front, espace entre l'œil et le bec, une large bande coronale, passant sur les yeux, et venant aboutir à l'occiput ; sur la poitrine un large plas- tron, dont les extrémités se joignent sur la nuque, le tout d’un noir profond : un blanc pur couvre la bande frontale, la gorge, un collier ainsi que toutes les partes inférieures ; occiput et toutes les parties supérieures d’un brun cendré ; la penneextérieure 840. MANUEL de la queue blanche, avec une petite tache brune sur la barbe intérieure; lesautres blanches en partie et terminées de blanc, excepté les deux du milieu ; toutes les baguettes Le rémises, proche du Ha d'un blanc pur ; une tache blanche sur les rémiges intérieures ; les trois quarts du bec de couleur orange et la pointe notre; cercle nu des yeux et pieds oranges. Longueur, 7 pouces. Le mâleen plu- mage d'été et d'hiver. La femelle diffère seulement par la bande co- ronale moins large, et le plastron de la poitrine noirâtre. Les jeunes de l'année avant la mue, ont alors toutes les parties qui sont destinées à devenir noires dans l'oiseau adulie, d’un cendré noirâtre ; le plastron qui doit se dilater sur la poitrine est in- diqué par du brun cendré; le brun cendré des parties supérieures est plus clair, et les plumes en sont bordées de jaunatre; la bande coronale man- que totalement ; le blanc du front est moins large, la penne extérieure de la queue entièrement blan- che; le bec noirâtre et les pieds jaunâtres. Remarque. J’invite les naturalistes à faire attention aux caractères que je signale des trois différentes espèces de petits pluviers, surtout de cette espèce et de la sui- vante, qu'il est très-facile de confondre. Le grand plu- vier à collier mue deux fois; le plumage complet d’été porte seulement des nuances plus pures, et le noir est plus profond qu’en hiver. Les individus tués dans lAmé- tique septentrionale ne différent en rien de ceux d'Europe Casraprius umraticuLa. Gmel, Syst. 1. p. 683. sp. r. — D’ORNITHOLOGIE. 54r Lath. Ind. ©, 2. p. 745. sp. 8. — Wils. Americ. Orn. y. 5. p. 30. pl. 3m f. 2. une description très-exacte , mais les synonymes sont de lespèce suivante et la f- gure est mauvaise; mais celle du v. 7. p. 65. pl. 5oe f. 3. est très-exacte. — Le PLuvier 4 coczter. Buff. Ois° v. 8. p. 90. de la soit- disant première race. — Id. pl° enl. 920. figure très-exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 172. — R:xcxo rrRover. Latb. Syn. v. 5. p. 201. — Penn. Brit. Zool. fol. t. p. 120. fiqure très-exacte. — Bonrscanascicer REGENPrEIrER. Bechst. Naturg. Deut. . 4. p. 4x4. HarsBaND REIGENPFEIFER. Meyer, T'asschenb. Deut. 0. 2. P. 322. — Frisch. {. 214. — Meyer. V6g. Deut. v. 1. Heft. 15. le mûle, la femelle et le jeune avant la mue. — DE PrEPERT. Sepp, Nederl. Vog. v. 3. t. p. 265. —Prvigre coL corare. Sfor. deg. ucc. v. 5. pl. 476. Habite : les fleuves et la mer, partout où leurs bords sont graveleux et unis; très-abondant en Hollande sur Jes bords de la mer; également commun le long de la Baltique , en France et en Italie; vit en Allemagne sur les bords des rivières. Nourriture : très-petits insectes marins; souvent, et @'" la localité, des insectes ‘et de petits vers de terre. Propagation : niche sur la grèvè, dans le sable nu, ou parmi les coquillages et le gravier, souvent aussi dans les prairies proche de la mer; pond trois trois et rarement cinq œufs , assez gros , de couleur d’olive jaunâtre , que par- courent dans tous les sens un grand nombre de petits traits noirs, qui se confondent vers le gros bout. 54a | MANUEL PETIT PLUVIER A COLLIER. CHARADRIUS MINOR: (MEyEn.) Bec entièrement noir, pieds jaunes ; un cein- turon noir sur la poitrine. : Front, espace entre l'œil et le bec, une large bande nntale passant sur les yeux , et venant aboutir en ligne droite au-dessous ; sur la poitrine, un plastron étroit, dont les Ce se joignent sur la nuque, le fout d’un noir profond : un blanc pur couvre la bande frontale , la sorge, un collier ainsi que toutes les parties inférieures; occiput et toutes les parties supérieures d’un brun cendre; les deux p ennes extérieures de la queue blanches ï mais portant une bande noire sur la barbe inté- rieure; la suivante blanche en partie, et les autres, celles du milieu exceptées, terminées de blanc; la seule rémige extérieure porte une baguette blanche; le bec entièrement noir; cercle nu des yeux d'u jaune vif; pieds couleur de chair. Longueur, 3 pouces : 8 ou 1olignes. Le mâle en plumage d’étéet d'hiver. La femelle, à la bande frontale moins large; la bande noire perpendiculaire qui passe sur les yeux, est plus étroite et moins prononcée. … Les jeunes avant la mue, ont du noirâtre sur les parties qui sont noires chez les adultes ; le brun cendré des parties supérieures plus foncé et les plumes bordées de roux; la base du bec d’un jau- nâtre clair. Remarque. Je ne suis pas bien sûr si l'espèce mue D'ORNITHOLOGIE. 543 deux fois, mais il est certain que les couleurs du plumage n’éprouvent point d'autre changement , dans. l'oiseau adulie , que ceux indiqués à l’article précédent. Caaraprius MINOR. Meyer , Tasschenb. Deut. v. 2. D. 324. — Caraprius FLuviATILis. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 422. — Caranrius curONicus. Beseke , Vüg. Curt. p. 66. n°. 134. — Lath. Znd. v. 2 p. 750. sp. 31. — Gmel. Syst. 1. p. 692. sp. 29. — LE PEnIT PLüviER 4 coLLIER. Buff. Ois. v. 8. p. ct {. 921. — Id. p/. enl.g2re figure très-exacte du mûle. — Curonran PLover. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 318. sp. 6. — KiriNER REGENPFEIFER. Meyer. Vog. Deut. v. 1. Heft. 15. t. f. 1 et 2. mâle et femelle. — Naum. Vôg.{. 15. f. 19. figure exacte du méle et de l'œuf. Remarques. Brisson, qui confond l’espèee précédente avec celle-ci, donne les caractères de l’une à l’autre; les méthodistes Linné et Latham confondent par contre dans leur CHARADRIUS ALEXANDRINUS , 5p. 2, celte espèce avec la suivante, ce dont il a résullé des citations embrouillées. Je propose conséquemment de rayer la prétendue espèce de CHaraDrius ALExXANDRINUS de Linné de la liste nominale des oiseaux. Il est incertain laquelle des deux espèces se trouve indiquée par M. Cuvier , sous le nom de Pluvier à collier. Reg. anim. v. 1. p. 466. L'article du Ringed plover de Montagu Transact. of the Linn. society. ©. 7. p. 281, ne fait aucune mention de formes , de taille ou de couleurs; on ne peut conséquemment dire au. juste à quelle espèce on. doit la rapporter; je présume cepen— dant que c’est au grand pluvier à collier, puisqu'il est fait mention d’un bec coloré à sa base et de pieds plus | ou moins jaunâtres. Les espèces d’Afrique et d’Améri- s que, rangées par Buffon comme identiques, sont diffé- rentes. Habite : plus volontiers les bords des fleuves que ceux de la mer; accidentellement ou de passage en Hollande. 544 MANUEL plus abondant en Allemagne et dans le midi, jusques en Italie. Nourriture : insectes d’eau , leurs larves et de petits vers. Propagation : niche comme l’espèce précédente ; pond de trois jusqu’à cinq œufs, oblongs, blanchâtres , mar- qués de grands points noirs et de taches indistinctes d’un cendré brun. ‘PLUVIER A COLLIER INTERROM PU. CHARADRIUSICANTIANUS. (Lau) Bec et pieds noirs, deux grands espaces notrs ou bruns sur les côtés de la poitrine. Front, de larges sourcils, une bande sur la nu- que et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; espace entre l’œil et le bec, un grand espace an- _gulaire sur la tête, et une large tache de chaque côté de la poitrine d’un noir profond ; une grande tache, d’un noiïr cendré derrière l'œil; tête et nuque d’un roux très-clair ; parties supérieures d’un cendré brun ; toutes les rémiges à baguettes blanches ; les deux pennes latérales de la queue blanches, la troisième blanchâtre et les autres brunes; bec, iriset piedsnoirs. Longueur, 6 pouces 4 ou 6 lisnes. Le mâle. : La femelle, n’a point cette tache angulaire, noire sur le sommet de la tête; elle est remplacée par une petite raie transversale; le blanc du front forme une bande plus étroite; les deux grandes taches sur les côtés de la poitrine, l’espace entre D'ORNITHOLOGIE. 545 l'oeil et le bec, et la tache derrière l’œil, sont d’un brun cendré ; le roux de la tête et de la nuque est teint de gris, Les jeunes avant la mue, n’ont point de noir ; le front, les sourcils et la bande de la nuque sont faiblement indiqués par un peu de blanc : la grande tache de la partie latérale de la poitrine est indi- quée par du brun clair, et toutes les plumes des parties supérieures sont d’un brun cendré clair. Remarque. Ghez cette espèce la mue :n’a lieu qu’en automne ; elle n’est point double, ce que j’ai souvent été dans l’occasion de vérifier. CHARADRIUS CANTIANUS. Lath. /nd. supp. v. 2. p. 66. f. 1. — CuarADRius ALBIFRONS. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 323. sp. 5. — Caaraprius Lirrorais. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 430. t. 23. f. 1 et 2 — Id. Tasschenb. 0.3. p. 578. sp. 5. — Kenrica PLOVER. Lewin. Brit Birds. £. 185. — Lath. Syn.supp. v. 2. p. 316. — WEïssTIRNIGER REGENPFEIFER. Meyer, /’6y. Deut. v. 1. Heft. 15. le mâle et le jeune de l’année donné pour une femelle. Habite : très-ahondant en Hollande, en Angleterre et dans le nord de l’Allemagne; plus accidentellement dans le midi; vit sur la grève des bords de la mer, très-rare- ment le long des fleuves. Nourriture : de très-petits scarabées marins, des in- sectes et des vers marins, souvent des coquillages bivalves. Propagation : niche sur la grève, entre les coquilla- ges, ou dans un enfoncement sur le sable nu; pond trois ou cinq œufs, d’un jaune olivâtre marqué de grands et de petits points irréguliers ; d’un brun noirâtre. 546 MANUEL SECONDE DIVISION. GRALLES À QUATRE DOIGTS. + Ils ont toujours un pouce distinct, soit qu'il apuie à terre dans toute sa longueur, ou qu’il s’ar- ticule sur le tarse, et ne porte à terre que sur l'ongle. GENRE CINQUANTE-CINQUIÈME. VANNEAU. — JANEZLLUS. (Briss.) Bsc court, gréle, droit, comprimé, pointe des deux mandibules renflées; base de la mandibule su- périeure trés-évasée par le prolonsement du sillon nazal. Narines latérales, longitudinalement fendues dans la membrane qui recouvre l’évasement. Preps orêles; trois doigts devant et un derrière; des doigts antérieurs, celui du milieu réuni à l’exte- rieur par une courte membrane; le doigt de der- rière presque nul ou très-court, articulé sur le tarse, ne touchant point la terre. ALES accuminées, ou amples; la 1*. rémige la plus longue, ou les 3 rémiges extérieures évalement étagées, plus courtes que la 4°. et 5°., qui sont les plus longues. Quelques espèces étrangères ont le poignet de l’aile armé d’un éperon long et acéré. Les Vanneaux sont, comme tous les oiseaux vermik vores de nos climats, de passage régulier à deux époques de l’année; ils voyagent en famille, ou se réunissent D'ORNITHOLOGIE. 54 plusieurs couvées ensemble; et voyagent en grandes ban- des ; ils habitent les bords des eaux saumâtres ou des eaux douces et des prairies humides ; c’est là qu’ils se nour— rissent de vers de terre et de larves; la mue a lieu deux fois l’année dans les deux espèces . indigènes ; nous igno- ro en est de même chez les vanneaux étrangers , mal est certain que la différence de sexe n’en produit point dans le plumage. Remarque. Voyez celle à Varticle du genre Chara- drius , page 534. Tre. SECTION. La première rémige de l'aile la plus longue. VANNEAU PLUVIER *. VANELLUS MELANOGASTER. (BEcusr.) Front, sorse, milieu du ventre, cuisse, abdo- men, et couvertures supérieures de la queue, d’un blanc pur; sourcils, devant du cou, côtés de la poitrine et flancs d’un blanc varié de taches cen- drées et brunes; parties supérieures d’un brun noi- râtre, varié de taches d’un jaune verdâtre , mais toutes les plumes terminées de cendré et de blan- châtre; longues plumes internes des ailes d’un noir profond ; couvertures inférieures de la queue mar- quées sur les barbes extérieures de petites bandes diagonales brunes ; queue blanche , mais roussätre vers le bout, rayée de bandes brunes, qui sont pâles et en petit nombre sur les pennes latérales ; bec noir; iris noirâtre : pieds d’un noir cendré. * Ce sônt les SquararoLA de Cuv. Aègn, anim, v, À. p. 467. Li 548 MANUEL Longueur, 10 pouces, 6 ou 7 lignes. Le mâleet la femelle en plumage d'hiver. EN sQuATUROLA. Gmel. Syst. 1. p. 682. sp. 23. — Lath. Ind. v. 2. p. 720. sp. 11. — Le VanneAu varié. Buff. Ois. pl. ent. 923. fiqure assez exacte. — pe” à Lath. Syn. v. 5. p. 169. seulement la variété Naum. Wôg. Nacht. t. 8. f. 17. Les jeunes avant la mue. Ressemblent plus ou moins aux vieux et aux jeunes en hiver ; le front, Îles sourcils, les côtés de la poitrme et les flancs sont variés de taches plus srandes, mais plus pâles; la couleur des parties supérieures est d'une seule nuance de oris clair varié de blanchâtre; il y à aussi un peu de blan- châtre à l'extrémité des rémiges ; les bandes trans- versales de la queue sont grises. Trinça squArTuroLA, varig. Gmel. Syst. 1.p. 682. sp. 23. var. — LE Vanneau PLuvIER. Puf. Ois. v. 8. p. 68. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 191. — Vanneau cris. Buff. pl. ent. 854. figure très-exacte. — GKrey sanpriPer. Lath. Syn. v. 5. p. 168. n°. 11. — Id. supp. v. 1. p. 248. — SCHWARZBAUCHIGER KIEBIZ , M herbstkleide. Meyer, Vüg. Deut. v. 2. Heft. 22. Plumage de printemps ou des noces. Espace entre l'œil et le bec, gorge, côtés et de- vant du cou , milieu de la poitrine, ventre et flancs : d’un noir profond ; le front, une large bande au- dessus des yeux , parties latérales du cou , côté de la poitrme, cuisses et abdomen d’un blanc pur : nuque variée de brun, de noir et de blanc; occ- 2 D'ORNITHOLOGIE. 59 put, dos, scapulaire et couvertures des ailes d’un noir profond, toutes les plumes de ces parties ter- minées par un grand espace d’un blanc pur; sur les plus grandes des couvertures et sur les scapulaires sont de srandes taches blanches; sur les couver- tures inférieures de la queue sont des bandes noires obliques ; pennes du milieu de la queue rayées de blanc et de noir. Les vieux en plumage parfait ; mâle et femelle. VanNELLUS MELANOGASTER. Bechst, Naturg. Deut. v. À. p. 356. — TrincA neLverca. Gmel. Syst. 1. p. 676. sp. 12, — Lath. [nd. v. 2. p. 728. sp. 10. — CHaRapkius APRicaRius. Wils. Amer. Orn. v. 9. pl. 57. f. 4., qui, sous ce nom propre, a la livrée d’été du pluvier doré, indique très-exactement notre oiseau de cet article. — Le Vanneau suisse. Buff. Ois. v. 8. p..60., mais surtout sa pl. enl. 853. fiqure très-exacte. — Swiss sANDPIPER Lath. Syn. v. 5. p. 167. — Id. supp. v. 1. p. 248. — ScHwaARz BAÜCHIGER KIEBITZ. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 2. p. 4o1. — Id. Vôg. Deut. vw. 2. Heft. 22. fiqures très-exactes. — Naum. V9. Nacht. t. 62. f. 117. fiqure très-exacte du vieux mâle en plumage parfait d’éte. Remarque. Aux deux époques de la mue, on trouve des individus dont le noir profond des parties inférieures est parsemé de quelques plumes blanches’, ou lorsque le blanc domine, il se trouve varié de quelques plumes noires; ce ne sont aussi que les vieux dont le ventre est d’un noir profond. On distingue facilement la livrée d’hiver et les jeunes de cette espèce de ceux du Pluvier doré, 10. par la présence du doigt postérieur ; et 2°. par les lon- gues plumes noires qui se trouvent à l’intérieur des ailes proche du corps ; le reste du plumage diffère si peu à ces époques, qu'il serait facile de se tromper. L'espèce se 560 : MANUEL trouve également dans l’Amérique septentrionale; elle n’ÿ a éprouvé aucune altération dans les couleurs du plumage. Habite : les bords de la mer à l'embouchure des rivières , et les bords fangeux des lacs salins ; de passage plus où moins accidentel dans tous les pays tempérés de l’Eu- rope ; plus abondant en France qu’en Allemagne, rare en Suisse, assez commun dans les îles et sur les côtes de Hollande. Nourriture : vers de terre et d’eau, insectes ailés et scarabées. Propagation : niche, quoique en petit nombre, dans les îles au nord de la Hollande, plus commun dans les régions du cercle arctique et sur les confins de l’Asie; pond quatre œufs d’un olive trèes-clair à taches noires. “ Ile SECTION. Les trois rémiges extérieures évalement étagées, la 4°. et la 5°. les plus longues, VANNEAU HUPPÉ. FANELLUS CRISTATUS: Meyer.) Plumes as trés-longues, efhilées et re- courbées en haut. Sommet de T tête, huppe, de- vant du cou et poitrine d’un noir à re ; parties supérieures d’un vert foncé à reflets écbtarS côtés du cou, ventre , abdomen et base de la queue d’ un blanc pur; les pennes de la queue terminées part un oran espace noir, excepté la penne extérieure ; ; couvertures inférieures rousses, bec noirâtre; pieds d’un rouge brun. Longueur, 12 pouces 6 lignes: Plumage d'hiver. La femelle, a le noir de la gorge et de Ia pois trine moins fonce, | | D'ORNITHOLOGIE. 55t ’arie accidentellement, d'un blanc pur; d’un blanc jaunâtre avec toutes les couleurs faiblement indiquées ; souvent l’une ou l’autre partie du corps variée de plumes blanches. Les jeunes, avant la mue, ont une huppe occi- pitale plus courte ; du noirâtre au-dessous des yeux ; la gorge variée de blanc et de brun cendré ; toutes les plumes des parties supérieures ét ne rieures terminées de jaune d’ocre ; pieds d’un oli- vâtre cendre. Le plumage de printemps ou des noces, se dis- üngue à peine par des reflets plus brillans sur le dos et sur les ailes, ét par le noir de la gorge et de la poitrine qui est alors plus profond; la huppe est plus longue; la couleur: des pieds est d’un rougeâtre ete ; c'est dans l’une ou l’autre livrée. Vanerzus crisratus. Meyer, Vôg. Deut. v. 1. Heft. 10, — TRiNGA vanELLUs. Gmel. Syst. 1. p. 760. ni de — Lath. Ind. v. 2.p. 726. — Lx Vanneau, Buff. Ois. v. 8. p. 48.6. 4. — Id. pl. ent. 242. — Gérard. Tab. élém. É 2, p. 183. — Larwinc. Lath. Syn. v. 5. p. 161. — Penn. Brit. Zool. p. 122. €. OC. — GEHAÜBTE KIEBITZ. Bechst. Maturg. Deut. v. 4. p. 346. — Meyer, Tassch. D. 2. p. Goo. — Frisch. V6g. 6. 213. — Naum, 76g. &. ,14. f. 38. — De mevir. Sepp. Nederl. Vog. v. x. t. p. 65. ef v. 4. €. p. 371. variété blanche, — Paoncerta COMMUNE. Séor. degl. ucc. v. 5. pl. 479: un jeune de. l'année. Habite: les lacs et les rivières dont les bords ‘sont environnés de marais; les prairies MArÉCAEeUSeS et les prairies bumides ; AE part aussi abondant qu'en Hol- lande, 552 MANUEL Nourriture: insectes, araignées, vers et petits li- maçons. Propagation : niche sur une petite élévation dans les prairies, daus les herbes on dans les joncs peu élevés; pond trois ou quatre œufs olivâtres, marqués de grandes et de petites taches noires, qui souvent se confondent, vers le gros bout, en une seule masse, GENRE CINQUANTE-SIXIÈME. TOURNE-PIERRE. — STRE PSIL AS. (ÎLLIG.) | Bec médiocre, dur à la pointe, fort, droit, en cône allongé, léserement courbé en haut; arête aplatie ; pointe droite, tronquée. Narines basales, latérales , longues , à moitié fermées par une mem- brane, percées de part en part. Prers médiocres, nudité au-dessus du genou petite; trois doigts de- vant et un derrière; les trois doigts antérieurs unis à la base par une très-courte membrane ; le postérieur articulé sur le tarse. Aizes acuminées ; la 1°. rémige la plus longue. Le genre du Tourne-pierre comprend une seule es- pèce propre aux deux mondes; dans le court espace de temps qu’elle séjourne dans les pays tempérés de l’Europe, il est rare de la rencontrer en troupe ou par paire; c’est toujours isolément que les adultes et les vieux individus opérent leur émigration; on le voit courir sur la grève de la mer à la manière des Pluviers et du Sanderling , dont il paraît avoir toutes les habitudes; sa nourriture D'ORNITHOLOGIE. 553 consiste en scarabées marins et en tres-pelits coquillages bivalves, souvent aussi en insectes mous. Je crois que la mue n’a lieu qu’une fois ans l’année , et que le jeune oiseau doit avoir accompli sa seconde, et peut-être même sa troisième mue, avant que le plumage ait acquis sa couleur permanente ; il n’existe point de différence mar— quée dans les sexes. L’habitude propre à cet oiseau de chercher sa nourri- ture sous chaque pierre, qu’il tourne avec beaucoup de dextérité par le moyen de son bec, dur, court et com— primé vers le bout, lui a valu le nom qu il porte; plus sé- dentaire et moins remuant que les oiseaux du genre Tringa , on le voit souvent examiner soigneusement un’ petit emplacement et retourner chaque pierre. Il est in- concevable que cet oiseau ait été si long-temps confondu avec les Bécasseaux , le genre Zringa de Linné, dont il n’a ni les mœurs ni les us du bec. TOURNE-PIERRE A COLLIER. STREPSILAS COLLARIS.(Miur.) Front, espace entre le bec et l’œil, un large collier sur la nuque , une partie du dos, une bande longitudinale et une autre transversale sur l’aile, couvertures supérieures de la queue, milieu de la poitrine, ainsi que les autres parties inférieures, le tout d’un blanc pur ; du noir profond se dessine en une étroite bande frontale qui, passant devan* les yeux , se dilate au-dessous, où d’une part elle se dirige sur la mandibule inférieure, et de l’autre se dilatant de nouveau sur les côtés du cou, entoure la gorge, et forme un large plastron sur le devant du cou et sur les côtés de la poitrine; sommet de la tête d’un bianc roussätrerayé longitudinalement de ParTie Ile, 36 554 MANUEL noir; haut du dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un roux marron vif, parsemé irréoulière- ment de grandes taches nôires; une large bande brune sur Le croupion ; la penne latérale de la queue d’un blanc pur; bec et iris noirs ; pieds d’un jaune orange. Longueur, 8 pouces 2 ou 3 ligues. Le très- vieux mâle. La femelle, diffère seulement par les nuances moins pures, et par Île noir,qui est moins profond. TRiINGA invtERPRES. Gmel. Syst. 1.p. 671. sp. 4. — Lath. “Ind. v. 2. p. 738. sp. 45, — Wils. Americ. Orn. 0. 7. p. 52. pl. 57. f. 2. — Monivezra corraris. Meyer, Vog. Lis-und Ecthl. p. 210. — LE Tourne-pierre. Buff. Ois. D. 8. p. 150. {. 10. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 193. — Le Couronp-crauD. Buff, pl. ent. 656. figure assez exacte.—TurNsTONE or SEA-DOTTEREL. Edw. Glean. t. 141. figure très-exacte. — Lath. Syn. v. 5. p. 188. — Id. SUpp. V. 1. D. 249.—STEINDREBENDE STRANDLAUFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 335. — Meyer, Tasschenb. v. 2. D. 382. — Naum. Nacht. t. 62. f. 116. le mâle en plu- mage parfait d'été. L Ch » Les jeunes de l'année. N’ont aucune trace de noir ni de roux marron, Tête et nuque d’un brun cendré rayé de brun foncé; des taches blanches sur les côtés de la tête et du cou; sorge et devant du cou blanchâtres; plumes des côtés de la poitrine d’un brun foncé, terminées de blanchâtre ; les autres parties infé- rieures et le dos d’un blanc pur; haut du.dos, sca- pulaires et couvertures des ailes d’un brun foncé, toutes les plumes entourées par une large bordure EE — D'ORNITHOLOGIE. 555 jaunâtre; bande transversale du croupion d’un brun foncé, bordé de roux ; les pieds d’un rouge jaunâtre. Le noir et le blanc se dessinent plus ré- sulièrement , à mesure que l'oiseau avance en âge. TriNGa morINELLA, Linn. Syst. Natur. édit. 12. p. 249, sp. 5. — TRINGA INTERPRES, MORINELLA. Gmel. Syst. 1. p. O1. VAT. —= ARENARIA CINEREA. Drisse Orn. v. 5. p. 137. N°. 2. 4. 11. f. 2. — TurnsionE. Penn. Brit. Zool. p. 125.1. E. 2. f. 2. — CouroND-cHAUD DE CAYENNE, et coULOND-CHAUD Gris. Buff. Ois. pl. ent. 340 et 857. deux jeunes de l’année, mais dessinés d’après des individus différemment montés; le dernier, d’après un individu allongé outre mesure. — Die morinezze. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 341. — NrakkicE srranpcooPer. Sepp. Ne- dert. Fog. v. 3. €. p. 291. jeune de l’année. Les jeunes à l’âge d'un an. Le large plastron , ou collier sur le devant du cou et sur les côtés de la poitrine, se dessine par des plumes noires, terminées par une étroite bor- dure blanchâtre; joues et front pointillés de noir sur un fond blanchâtres sommet de la tête et nu- que brunes, tachés de brun noirâtre ; dos, scapu- laires et couvertures des aïles noirs, toutes les plumes entourées par une bordure rousse ; une grande tache noire sur la penne latérale de la queue; le reste comme chez les adultes. C’est alors, Naum. Wôg. Nacht. €. 8. f. 18. une figure exacte. Habite : le long des bords de la mer, des lacs et des rivières qui sont couverts de gravier; très-commun sur les îles de la mer Baltique et en Norvège; de passage acci- dentel le long de toutes nos côtes maritimes; plus rare ee MANUEL sur les rivières du centre de l’Europe: quelquefois sur les lacs de la Suisse et de l'Italie. Vit également dans lAmé- rique septentrionale et méridionale; l’espèce y est la même, * Les individus envoyés du Sénégal et du cap de Bonne-Espérance | ressemblent, presque en tout point, à ceux d'Europe ei d'Amérique. Nourriture : insectes à élitres, petits scarabées marins, vers et petits coquillages bivalves. . Propagation : niche dans le nord; pond en un petit enfoncement dans le sable des rives; dépose trois où quatre œufs , d’un olivâtre cendré ou verdâtre, marqué de taches brunes. RARAAANRANNANAA AAA GENRE CINQUANTE-SEPTIEME. GRÜUE. — GRUS. (PALLAS.) Bec de la longueur ou plus long que la tête, fort, droit, comprimé, pointe en cône allonsé, obtus vers le bout; base latérale de la mandibule profondément cannelée; arête élevée. Narines au milieu du bec, percées de part en part dans la raï- nure, fermées par derrière par une membrane. Ré- gion des yeux et base du bec souvent nues, ou couvertes de mamelons. Pres longs, forts, un grand espace nu au-dessus du genou; des trois doigts de devant, celui du milieu réuni à l’exté- rieur par un rudiment de membrane, l'intérieur * M. Cuvier n’a certainement point fait attention à ce que j'ai dit ici sur l'existence de lespèce dans lAmérique septentrionale et sur l'identité de la pl. ent. 857 et 340 , come jeunes de l’année. D'ORNITHOLOGIE. 557 divisé; le doigt postérieur s’articulant plus haut sur le tarse. Aires médiocres ; la 1°. rémige plus courte que la 2°., et celle-ci presque aussi longue que la 3°. qui est la plus longue ; pennes secon- daires les plus proches du corps arquées, ou très- lonoues et subulées chez quelques espèces étran- oeres. Ces oiseaux voyageurs, dont on ne connaît qu’une seule espèce en Europe, recherchent en hiver les climats doux et tempérés ; ils sont de passige périodique. Notre Grue niche dans le nord, en automne elle se répand plus verséle midi; alors on la voit dans les champs nouvelle- ment ensemencés , et plus rarement sur le rivage de la mer; mais le plus souvent les volées ne font que passer rapide- ment en se rappelant par un cri très-sonore, qu’on en— tend lors même que la bande est élevée à perte de vue. Ils se nourrissent d'herbes, de grains, de vermisseaux, de rainettes et de coquillages. Dans la plupart des espèces , la trachée du méle forme, des circonvolutions sur elle- même; dans d’autres on voit de semblables sinuosités dans les deux sexes. La mue a lieu une fois l’année ; les sexes ue différent point à l'extérieur. GRUE CENDRÉE, GRUS CINEREA, (BEcusr.) Sur toutes les parties du corps d’un gris cendré ; sorse, devant du cou et occiput d’un gris noirâtre très-foncé; front et espace entre l’œil et le bec sarnis de poils noirs; sommet de la tête nu et rou- se ; quelques-unes des pennes secondaires arquées, longues et à barbes décomposées, bec d’un noir verdâtre, mais de couleur de corne vers la pointe 558 MANUEL et rougeätre à sa base ; iris d’un rouge brun, pieds noirs. Longueur, dou le bec jusqu’au bout de la queue, 5 pieds Sou 10 pouces. Les jeunes avant leur seconde mue d'automne n'ont point de nudité sur le sommet de la tête, ou bien cet espace est à peine visible ; la couleur cendrée noirâtre du devant du cou et de l’occiput n'existe point, ou bien elle est seulement indiquée par des taches longitudinales. Les vieux, ont derrière les yeux et le long de la , pârtie latérale du haut du cou, un grand espace blanchâtre. Grus ciNEREA. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 103. — ArDea crus. Gmel. Syst. 1. p. 620. sp. 4.— Lath. Ind. v. 2. p. 674. sp. 5. — La Grue. Buff. Ois. ©. 7. p. 2817. 4. 14. — Id. pl. ent. 560. le vieux mâle. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 153. — Common crANE, Lath. Syn. ». 5. p. 5o. = Grue comune. Sior. degli. ucc. ». 4. pl. 415. — Ascacrauer KRANiCH. Meyer, Tasschenb. Deut. ©. 2. p. 350. — Frisch. 7/6gq. £. 194. — Naum. V6g. t. 2. f. 2, vieille femelle. Anatomie. Le tube de la trachée artère, après avoir suivi l’œsophage jusqu’au sternum , s’introduit dans la capacité de cet os, parcourt intérieurement et à sa partie supérieure toute la longueur du sternum, revient à sa. partie inférieure vers la poitrine , y fait une nouvelle cour= bure , qui s’étend au centre et jusqu’à la moitié de la lon= gueur de los; revient alors vers la poitrine par une cour- bure qui se dirige en haut ; le tube passant ensuite au des- sous de Pos de la fourchette, se dirige sur k clavicule gauche et entre dans le thoraa , pour se diviser dans les 1obes des poumons. 4 D'ORNITHOLOGIE. 559 Habite : les plaines marécageuses des contrées orien- tales ; commun dans le nord ; émigre régulièrement au printemps et en automne, rare à son passage en Hollande, et seulement dans les hivers très-froids. Nourriture : graines et herbes qui croissent dans les marais et dans les champs , vers, grenouilles et coquillages, Propagation : niche dans les joncs et dans les buissons d’aunes , quelquefois sur les toits des maisons isolées ; pond deux œufs, d’un cendré verdâtre avec des taches brunes, # Do EU GENRE CINQUANTE-HUITIÈME. CIGOGNE. — CICONT A. (Briss.) Bec long, droit, fort, uni, cylindrique, en cône allongé, aigu, tranchant, arête arrondie, d’égale hau- teur avec la tête; mandibule inférieure , se recour- bant un peu en haut. Nares longitudinalement fendues dans la substance cornée, placées près de la base à l’arête supérieure. Yeux entourés d'une nudité qui ne communique point avec le bec; (sou- vent la face, le tour des yeux, ou une partie du cou nus. ) Preps longs; trois doigts devant, réunis par une membrane jusqu’à la première articulation, le doigt postérieur s'articulant à niveau des autres. Onezes courts, déprimés , sans dentelures. Aies médiocres ; la 1°. rémige plus courte que la :°., et celle-ci un peu moins longue que les 3°., 4°. et 5°., qui sont les plus longues. Ils vivent dans les marais, se nourrissent principale- + dé LE: vw 560 MANUEL ment de reptiles , de rainettes et de ieur feras, aussi de poissons, de petits marmmifères et de jeunes oiseaux. Is sont dans tous les pays du monde des espèces privilégiées qu'on s’abstient de poursuivre, par la raison de leur utilité et du dégat qu'ils font dans les classes nuisibles des ani- maux. Ils émigrent en grandes bandes. On les apprivoise facilement. La mue a lieu en automne; les jeunes de l'an- née, de l’espèce vulgaire , different irés-peu des vieux ; on peut les distinguer encore, à leur retour au printemps, au blanc et au noir mat de leur plumage; les sexes ne diffèrent point. Remarque. Toutes ces irès-grandes espèces de Cigo- qnes étrangères, rangées par les méthodistes dans le genre Mycteria , portent les mêmes caractères extérieurs que nos Cigognes ; ils ont aussi les mêmes mœurs et les mé- mes habitudes. M. Illiger, dans son prodromus , a égale- ment remarqué que les espèces des genres Mycteria, et Ciconia des méthodistes, doivent être réunies en un même genre. Plusieurs espèces de Cigognes ont été réu- nies avec les Hérons. CIGOGNE BLANCHE. CICONIA ALBA.(BELLoN.) Bec parfaitement droit ; nudité lisse des joues très-pelite, ne communiquant point avec le bec ; plumage blanc *. La tête, le cou et toutes les parties du corps d'un blanc pur; scapulaires et ailes noires : bec et pieds rouges; peau nue autour des yeux noire; iris brun. Lonoueur., 5 pieds 5 ou 5 pouces. © 1 P ni # * J'ai mis cette indication en tête de notre espèce commune, pour qu’on pût, du premier coup d'œil, la distinguer du Muguart, dont les distributions du plumage sont les mêmes. D'ORNITHOLOGIE. 561 Les jeunes, ont le noir des ailes mal teint de brun, le bec d’un noir rouseâtre. Ciconra aLBa. Briss. Orn. v. 5, p. 365. sp. 2. 1. 52. — Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 82. — ARDEA CICONIA. Gmel. Syst. 1. p. 622, sp. 7. — Lath. Ind. v. 2. p. 676. sp. 9. — La Cicoëxe blanche. Buff. Ois. v. 7. p. 253. £. 12. — Id. pl. ent. 866. — Gérard. Tab. élém. ». 2. p. 149. — Waeisser srorcu. Meyer, Tasschenb. Deut. D. 2. p. 345.—Frisch. 6q. £. 106. — Naum. og. €. 22. f. 31. — Ware srork. Lath. Syn. v. 5. p. 45. — la. SUPP. V. 1. p. 234. — Crcocna srancA. Sfor. deql. ucc. v. 4. pl. 354. Habite : dans les villes et dans les villages, sur Îles maisons , sur les tours, sur des pieux construits à celte fin, ou sur des arbres morts. Émigre annuellement ct périodiquement. Nourriture : grenouilles, lézards, couleuvres, an- guilles , souris, taupes, insectes , vers, jeunes canards et perdrix. Propagation : niche sur quelque lieu élevé , même sur les cheminées dans les villes; pond le plus souvent trois œufs, d’un blanc légèrement teint de couleur d’ocre. CIGOGNE NOIRE. CICONIA NIGRA: (BELLON.) Bec droit ; nudité lisse des joues très-petite, ne communiquant point avec le bec ; plumage d'un brun lustré. Tête, cou, toutes les parties supérieures du corps, les ailes et la queue noirâtres avec des reflets pour- prés et verdâtres; partie inférieure de la poitrine, et ventre d’un blancæur : bec, peau nue des yeux 562 MANUEL et celle de la gorge d’un rouge eramoisi; iris brun ; pieds d'un rouge très-foncé. Longueur, à peu près 3 pieds. Ciconra niera. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 06. — ARDEA NiIGRA. Gmel. Syst. 1. p. 623. sp. 8. — Lath. Ind. o. 2. p. 677. Sp. 11. —@Cicowra FuscA. Briss. On. v. 5. p. 365. t. 31. — Cicoene Noire. Buff. Ois. ©. 7. p. 270. — Id. pl. enl. 309. — Gérard. Tab. élém. v. 2. y 153. — Bracx srork. Lath. Syn. v. 5. p. 50. — SchwaARzER srorcx. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 548. = Cicoena ner. Séor. degl. uce.v. 4. pl. 33. Les jeunes, ont le bec, la peau nue des yeux, celle de la gorge , ainsi que les pieds d’un vert oli- vâtre, tête et cou d’un roux brun, avecdes bordures roussâtres ; corps, ailes et queue d’un brun noirâtre avec de lésers reflets bleuâtres et verdâtres ; c’est alors. Frich. F6g. deut. t. 197. Nauman Y’6g. Dent. it. 23/1:.92. Habite : dans les marais boisés, souvent dans les grandes forêts noires ; assez abondant en Hongrie, en Pologne , en Turquie et en Suisse ; plus rare en Allemagne et en France ; jamais en Hollande, Nourriture : petits poissons, grenouilles, sauterelles , scarabées et autres insectes. Propagation : niche dans les forêts, sur les pins et sur les sapins les plus élevés ; pond deux ou trois œufs, d’un blanc sale nuancé de verdâtre , et quelquefois mar- qué d’un petit nombre de taches brunes. D'ORNITHOLOGIE. 563 CIGOGNE MAGUARÏI. CICONIA MAGUARI.\(Mrur.) Bec faiblement recourbé en haut ; nudité verru- queuse des joues, très-grande, communiquant di- rectement au bec. Tête, cou, dos, queue, et toutes leS parties inférieures d’un blanc pur; les plumes du bas du cou longues et pendantes ; ailes et couvertures supérieures de la queue noirâtres, avec des reflets verdâtres ; un grand espace nu et capable de dila- tation au-dessous de la gorge ; cetle nudité, amsi que la peau mamelonée, qui entoure les yeux, d'un rouge vermillon ; bec d’un vert jaunâtre à sa base, cendré bleuâtre vers le bout; pieds rouges ; onples bruns ; iris blanc. Longueur, 5 pieds. Ciconia amERICANA. Briss. Orn. v. 5. p. 369. sp 3. — ARDEA maGuari. Gmel. Syst. 1. p. 623. sp. 22: — Lath. Ind. v. 2. p. 677. sp. 10. — Le Macuari. Sonn, now. édit. de Buff. Ois. v. 20. p. 282. — Gérard. Tab. élém. v. 2. D. 155. n°. 3. — AMERICAN srork. Lath. Syn. o. 5. p. 5o. Remarque. Cette cigogne offre la preuve la plus cer- täine pour la réunion des genres Ciconia et Mycteria ; son bec, lésèrement courbé en haut, indique le passage gradué des uns aux autres ; ajoutez à ceci des mœurs abso- lument semblables et les mêmes appétlits De passage très=accidentel en Europe; quelques individus ont été tués en France. Habite : en Amérique. Nourriture et Propagation : inconnues. AAA AAA 564 " MANUEL GENRE CINQUANTE-NEUVIÈME. HÉRON. — ZRDE A4. (Linn.) Bec long, ou de la longueur de la tête, fort, droit, comprimé, en cône allonge "an be mandibule supérieure, Eblement cannelée ; arête: arrondie. Narines latérales, presque > la ne du bec, longitudinalement fetes dans la rainure, à moitié fermées par une membrane. Yeux en- tourés par une nudité, qui communique avec le bec. Pieps longs, prèles ; espace nu au-dessus du genou plus ou moins grand; des trois doigts de devant , celui du milieu réuni à l’extérieur par une courte membrane ; l’intérieur divisé; le doigt pos- térieur s’articulant intérieurement et à niveau des autres. OnGzes longs, comprimés, aigus , celui du milieu dentelé intérieurement. Ârces médiocres, la °°. rémige un peu plus courte que les 2°. et 3°. qui sont les plus longues. Ils vivent sur les bords des lacs et des rivières, ou dans les marais. Leur nourriture consiste en poissons et leur frai, en grenouilles , moules d’eau douce, campagno- les, musaraignes , ainsi que toutes sortes d'insectes, de limaçons et de vers. Ils nichent en grandes troupes dans un même lieu, dans le vol le cou se replie et la tête s’ap- puie contre le haut du dos. Ils émigrent en grandes trou- pes et sont de passage périodique. Dans toutes les espèces ‘indigènes et exotiques connues, on observe quatre espaces garnis d’un duvet cotonneux. La mue a lieu une fois l’an- née ; quelques espèces sont ornées sur le dos de longues plumes à barbes décomposées : celles-ci ne reparaissent D'ORNITHOLOGIE. _ 565 point aussi promptement que les autres plames ‘du corps, l'oiseau en est dépourvu pendant une partie de l’hiver ; les huppes et les ornemens accessoires poussent aussi très-tard chez les jeunes ; les sexes n’offrent aucune diffé- rence caractérisée daos le plumage. Remarque. Je ne place point parmi les oïseaux d’Eu- rope Ardea æquinoctialis de Latham , quoique M. Mon- tagu-le comprenne dans la notice qu’il donne du genre héron ; l'individu tué dans le Dévonshire en Angleterre , se trouve maintenant placé dans le muséum britannique , où je l’ai vu et reconnu pour être de cette espèce nominale. Mais l’oiseau en question est , comme M. Montagu le présu- mait, échappé d’une ménagerie ; il est certain qu'on n’en vit jamais d’autre nulle part. On peut diviser ce genre en deux sections ; la première qui comprend les Hérons proprement dits, où viennent se réunir tous ces oiseaux à cou grêle garni vers sa partie inférieure de longues plumes pendantes; la seconde sec tion se compose de tous ces oiseaux décrits sous les noms de Crabier, Butor, Blongios et Bihogreau ; is ont le eou plus court à proportion ; celui-ci paraît plus gros à cause des plumes larges , à barbes décomposces, qui sont implantées aux côtés, tandis que la partie postérieure du cou cst garnic d’un simple duvet. * Le Cowrlan ou Cour- liri, décrit dans les systèmes sous les nom d’ARDER scoLo- PACEA , Gmel. Syst. 2. p. 6f47., forme seul un genre distinct. Il faut encore séparer du genre Ardea, tel qu'il a étè composé par Linné et par Latham , les Grues (Grus Pall.), * Dans la première édition je mai point indiqué d’une manière exacte lies caractères principaux de ces deux sections, et j’ai asso- cié aux Hérons proprement dits les espèces du Crabier et du Blongios, qui ont le port et les caractères des Butors. Dans l’article du Z1é- Ton garzete se trouvait compris une espèce distincte d'Amérique. Ces erreurs sont redressées dans cette édition. 666 MANUEL les Cigognes (Ciconia Briss.), parmi lesquelles les Ja- birus, qui sont de grandes cigognes, doivent être ran- gées ; les Courliris (Aramus Vieill.), les Curales (Eu- rypyga Illig.) et les Bec-ouverts (Anaslomus Eneyc.). _ Les emplois répétés de la même espèce et les réunions d’espèces distinctes se trouvent en assez grand nombre dans ce genre; il peut servir de modèle du désordre qui règne dans presque tous les autres. Les emplois répétés des espèces européennes étant indiqués dans les synony- mes de ce cet ouvrage , il est inutile de les signaler une se- conde fois; nous n’indiquerons ici que les erreurs parmi les espèces étrangères, en suivant, pour cette énuméra- tion, l’ordre de série établi par Latham. A. Bononiensis, sp. 12. est un monstre. À. Jamaïcen- sis, sp. 14. est le jeune de À. Cayanensis, sp. 17. et de A. violacea, sp. 5o. qui sont de double emploi. La va- riété de À. stellaris forme une espèce distincte; À. wn- dulata, sp. 22. est le jeune de A. Philippensis sp. 35. A. Brasiliensis. sp. 23. est le jeune de A. flava , sp. 26. A. ligrina. sp. 24. est le jeune de l’année de 4. lineata sp. 25. 4. Senefulensis, sp. 30 , est un double emploi de A. Malaccensis, sp. 47. A. cyanopus; sp. 38. est le jeune de 4. cœrulea, sp. 48 ; l'individu est dans le passage d’une livrée à l’autre. 4. virescens, sp. 31, est synonyme de 4. Ludoviciana, sp. 51. Sous 4: comata, sp. 39 ; on a compris dans la variété 6 une espèce distincte, voyez le jeune, pl. enl. 912; cette espece pertera le nom d’Aigrette dorée (Ardea russata Temm.). Sous À. cœrulea on a placé, variété B, une espèce distincte figurée dans ‘les dessins de Forster sous le nom de 4rdea jugularis ; la même espèce est décrite par Bose, soc. d’hist. nat. de Paris, sous le nom de À, qularis, voyez la pl. 2. 4. hud- sonias , sp. 57, est le jeune de 4. herodias, sp. 56. 4r. æquinoctialis , lorsqu'il a le bec rougeâtre ou jaune, est le jeune de l’année de mon Ardea roussata ; le front est alors légèrement nuancé de roussâtre. D’autres hérons n D'ORNITHOLOGIE. 567 blancs à bec verdâtre ou brun, sont des jeunes de l’année des À. cœærulea ou cœrulescens, dont les individus re— vêtus de leur première livréé sont d’un blanc parfait; il est facile de les confondre, en cet état, aver les jeunes des À. garzetta et nivea ou candissima. À. alra, sp. 71, est une espèce douteuse. À. Leucocephala, sp. 78, est une cigogne. À. fusca, sp. 83, est la femelle ou le jeune de A. agami, sp. 79. À. Pondiceriana, sp. go, est le jeune de A. Coromandelica, sp. g1.; c’est l’unique du genre Anas- tomus. Je n’ai pu constater encore l’existence des dix-sept espèces nominales, savoir: Obscura, sp. 16. — Ferrugi- nea, sp. 41. — Torquata, sp. 42. — Erythrocephala et Thula, sp. 43. et 44. — Cyanocephala, sp. 45. — Rubiginosa, sp. 58. — Cana, sp. 59. — Firgata, sp. 60. — Galatea, sp. 68.— Spadicea, sp. 76. — Cracra, sp. 77. — Johannæ, sp. 82, qui repose sur un dessin chinois. — Houetei, sp. 84. — | me sp. 85. — Indica, sp. 86; et Flavicollis, sp. 87. On peut juger, par cette indication irès-succincie, des erreurs dont les systèmes sont encombrés ; chaque nouveile compilation augmente leur nombre. 1e, SECTION.— HÉRON PROPREMENT DIT. Bec beaucoup plus long que la tête , à sa base aussi large, ou plus large que laut; mandibule supérieure à peu près droite ; une grande portion du tibia nu. Leur nourriture principale consiste en poissons. HÉRON CENDRÉ. ARDEA CINEREA. (Larwu.) Pilumage d’un cendré bleuâtre; le doigt du mi- lieu, y compris l’ongle, beaucoup plus court que le tarse, De longues plumes effilées, noires, sur le der- 1 568 MANUEL rière de la tête ; de semblables d'un blanc lustré, pendent du bas du cou; celles également allongées et subulées des scapulaires, sont d’un cendré ar: gentin; front, cou, milieu du ventre, bord des ailes et cuisses d’un blanc pur; occiput , côtés de ja poitrine et flancs d’un noir profond; sur le devant du cou, de grandes taches longitudmales noires et cendrées; dos et ailes d’un cendré bleuâtre très- pur ; bec d’un jaune foncé; iris jaune ; peau nue des yeux d’un pourpre bleuätre ; pieds bruns, mais d’un rouge vif vers la partie emplumée. Longeur, 3 pieds et davantage. Le mâle et la femelle, passé l’âge de trois ans. ÂRDEA CINEREA. Mas. Lath nd. 0. 2. p. 691. sp. 54. — Bechst. WNaturg. Deut. v. 4. D. 10. — ArDEA masor. Gmel. Syst. 1. p.627. sp. 12. — LE Héron HuPré. Buff. Ois. v. 7. p. 342. — Id. pl. ent. 755. — Héron commun. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 121. un individu prenant sa livrée parfaite. — Common HEroN. (mdle.) Lath. Syn. v. 5. p.83. — Penn. Brit. Zool. p. 116.1. 4. — Alb. Birds. v. 1. €. 67. — AscHGRauEr RHEIER. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 332. — Naum. V’6g. Deut. t. 25. f. 34. — Frisch. f’üg. i. 199. — SGarza CENERINO. Sor. degl. UCC: V. 4. pl. 427. Les jeunes, jusqu'à l’âge de trois ans. Point de huppe, ou bien les plumes qui la com- \ Q 4 posenttrès-courtes; point de longues plumes efhlées au bas du cou, ni sur le haut des ailes ; front et haut de la tête cendrés; gorge blanche; cou d'un cendré clair avec de nombreuses tachesplusfoncées; dos et ailes d’un cendré bleuâtre mélé de brun et. D'ORNITHOLOGIE. _ 569 de blanchâtre; poitrine marquée de taches longi- tudinales : mandibule supérieure du bec d’un brun noirâtre avec des taches jaunâtres ; mandibule in- férieure jaune ; iris jaune ; tour des yeux d’un jaune verdâtre ; pieds d’un cendré noirâtre, mais jau- natres vers la partie emplumée. ARDFA CINEREA. Femina. Lath. [nd. ». 2.p. 691. — Gmet. Sys£. 1. p. 627. sp. 12. B.— ARDEA RHENANA. San- der. Natfurg. 13. p. 195. — Le Héron. Buff. Ois. ». ». p. 342. &. 19. — Id. pl. enl. 787. — Comuon HERON. (fem.) Lath. Syn. ©. 5.p. 83. — Alb. birds. ». 3. t. 78. — Frisch. Vog. €. 198. — Naum. £. 24. f. 33. — Scarza MARINA. 1907. deg. ucc. v. 4. pl. 429. — DE BLAAUWE REIGER, Sepp. MNederl. vog. v. 3. {. p. 289. jeune de l'année. Se PR ; « Varie très-rarement *, d’un blanchâtre pres- queparfait. Frisch. 768. £. 204. N. B. Cette variété accidentelle se distingue facilement du Héron ai- grette (dans le jeune âge), par la nudité au-dessus du genou, très-grande chez ce dernier. Habite : les forêts de haute futaie dans le voisinage des lacs, des rivières ou des terrains entrecoupés d’eau’; dans quelques contrées il émigre, dans d’autres il est sé- dentaire ; très-abondant en Hollande, vit jusque dans les régions du cercle arctique. : Nourriture. : poissons, rainettes, jeunes oiseaux et petits mammifères. * Il est également à remarquer que les oïseaux de rivage et ceux de mer ne varient point accidentellement comme quelques espèces d'oiseaux terresires; les albinos et les variétés tapirées de blane ou avec l’une ou Pautre partie du corps accidentellement teint de blanc ou blanchâtre, sont extraordinairement rares. PARTIE JIe. 37 5no MANUEL Propagation : niche sur de hauts arbres, rarement sur les buissons en taillis ; pond trois ou quatre œufs, d’un beau vert de mer. HÉRON POURPRÉ. ARDEA PURPUREA. (LINN.) Plumage d'un roux clair ou cendré roussätre ; le doigt du milieu, y compris l’ongle, de la longueur ou plus long que le tarse. De longues plumes effilées d’un noir verdâtre sur le derrière de la tête ; de semblables d’un blanc ourpré au bas du cou; celles évalement allongées et subulées des scapulaires, sont d’un roux pourpré trés-brillant ; sommet de la tête et occiput d’un noir à reflets verdâtres; sorge blanche; parties la- térales du cou d’un beau roux ; trois bandes lon- gitudinales, tres-étroites, s'étendent sur cette couleur ; sur le devant du cou des taches lonsitu- dinales rousses, noires et pourprées; dos, ailes et queue d’un cendré roussâtre à reflets verdâtres ; cuisses et abdomen roux ; flancs et poitrine d’un pourpre éclatant, le bec et la nudité qui entoure des yeux d'un beau jaune ; iris d’un jaune orange ; plante des pieds, partie postérieure du tarse et la nudité au-dessus du genou jaunes ; le devant du tarse et les écailles des doigts d’un brun verditre. Longueur, 2 pieds 9 pouces. Le très-vieux mâle, et femelle. ARDEA PURPUREA. Gmel. Sysé. a p. 626. sp, 10. — Lath. Znd. 0. 2, p. Go7. sp. 72. — AnDEA sorauRus. Gmel, D'ORNITHOLOGIE. 5x Syst. à. p. 636. sp. 5o. — Lath. Znd. v. 2. p. 698. sp. 74. — Boraurus mayor. Briss. Orn. v. 5. pl. 455. — Arbra RuFA. Scopoli. Ann. 1. n. 119. — Lath. Ind. v. 2. p. 692. sp. 55. — LE néroN rourPRÉ nuPré, Bufl. PJ, Enl. 7188. figure très-exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 128., un individu prenant la livrée des adultes. — Gran» guror. Buff. Os. v. 7. p. 422. — CRESTÉD PURPLE HERON and RUFOUS HERON. Lath. Syn. v. 5. p. 05 ef gg. — Porrer REIHER. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 27.1. 2. — Meyer. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 334. — Naum. Vôg. Nacht. 1. 45. f. 89. le vieux. — SGaARzA GRANOCCHIA. Stor. deg. ucc. v. 4. p. 430: — PuRPERE REIGER. Sepp. Nederl. vog. v. 4.t. p. 353. — GREATER 8ritERN. Lath. Syn. v. 5. p. 56. n. 16. Les jeunes avant l'âge de trois ans. Point de huppe, ou seulement les indices mar- qués par des plumes rousses un peu allongées ; point de plumes longues et effilées au bas du cou ni aux scapulaires ; front noir ; nuque et joues d’un roux clair; gorse blanche; devant du cou d’un blanc jaunâtre avec de nombreuses taches longitu- dinales, noires; plumes du dos, des scapulaires, des ailes et de la queue, d’un cendré noirâtre, bor- dées de roux clair ; ventre et cuisses blanchâtres ; une grande portion de la mandibule supérieure noirâtre ; l’inférieure , le tour des yeux et l'iris, d’un jaune très-clair. Area purpunaTa. Gmel. Sysf. 1, p. 541. sp. 63. — Eath. {nd. v. 2. p. 698. sp. 75. — ARDEA VARIEGATA. Sco- poli. ». 120. — Lath. sp. 56. — ArDra caspica. Gmel. Reis. w. 2. p. 193. €. 24. — Lath. Jnd. sp. 73. — AnDEA MonricoLa. La Peyrouse, Tab, méth. des ois. p. 44. des- "4 52 MANUEL cription très-exacte du jeune de l’année. — Héron rourrré. Buff. v. 7. p. 569. — Briss. Orn.v.5. p. 420. sp. 12. — Héron monracnarn. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 21. p. 171. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 127. — Purece nero. Lath. Syn. 5. p. 96. — AFRICAN HERON. Id. Syn. Supp. v. 1.p. 237. — SGARZA GRANOCCHIA, (Jem.) Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 431. — Naum. v0g. Nacht. t. 45. f. 90. Fiqure très-exacle du jeune au sortir du nid et jusqu’à sa première mue. Habite : moins abondant en Hollande que l'espèce précédente ; vit dans les roseaux sur les bords des laes, ou dans les taillis et dans les buissons des terrains maréca- geux; très—rare et accidentellement dans le nord; plus abondant dans le midi, vers les confins de lPAsie, où l'espèce est très-nombreuse. Nourriture : comme la précédente. Propagation : niche dans les roseaux, ou sur les bois en taillis , rarement sur les arbres : pond trois œufs d’un cendré verdâtre. : HÉRON AIGRETTE. ARDEA EGRETTA, (Lin) Jambes longues, gréles, un très-grand espace nu au-dessus du genou ; doigts très-longs. Tout le plumage d’un blanc pur ; sur la tête une petite huppe pendante; quelques plumes du dos longues d’un pied et demi, à baguettes fortes et droites, celles-ci portent de longues barbes rares et effilées *; bec d’un jaune verdâtre, souvent noir * Ce sont ces plumes qui servent d’ornemens et de panaches, et quise vendent très-cher. Ces plumes poussent au printemps et tombent en automne. Les individus qui n’en sont point pourvus paraissent des adultes tués en hiver , ou sont des jeunes, D'ORNITHOLOGIE. 573 vers la pointe; peau nue des yeux verdâtre; iris d’un jaune brillant ; pieds verts ou d’un brun verdäâtre. Longueur, 5 pieds 2 pouces, etquelquefois { pouces; les longues plumes du dos, que l'oiseau relève quand il est agité , ont jusqu'à 18 pouces de long. Les très-vieux , mâle et femelle. ÂrDEA EGRETTA. Gmel. Syst. 1. p. 629. sp. 34. — Lath. Ind. v. 2. p. 694. sp. 63. — Wilson. Aimeric. ornit. v. 7. p. 106. pl. 61. f. 4. — La GRANDE a1GreTTE. Buff. Ois. v. 7. p. 377. — Id. pl. ent. 925. fiqure très- exacte. — GROSSE SILBERREIHER , Odér FEDERBUSCH REIHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 38. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 835. — Naum. Vôg. Nacht. t. 46. f. 91. — Te GREAT EGRET. Lath. Syn. v. 5. p. 89. 5p. 58. — Penn. Arct. Zool. ». 2. p. 446. n. 346. Les jeunes avant l’âge de trois ans, et les vieux en mue. D'un blanc pur, mais plus terne avant la pre- mière mue; point de huppe pendante, ni de longues plumes droites et à barbes rares sur le dos. Dans les jeunes, la mandibule supérieure du bec noire à sa pointe et le long de l’arête ; entière- ment d’un noir jaunäâtre dans la première année ; pieds verdâtres ; iris d’un jaune clair. On reconnait alors, ARDEA ALBA. Gmel. Syst. 1. p. 659. sp. 24. —Lath. Ind. v. 2. p. 695. sp. 65. — Arpra canpipa. Briss. Orn. D. 5. p. 428. sp. 15. — ARDEA EGRETTOIDES, Gmel. Reis. D. 2. p. 103. {. 24. un individu prenant la livrée des adultes. — Lx Héron BLanc. Buff. Ois. w. 7. p. 365. — Id. pl. ent, 886. une grande aigrette dépouillée de ses 514 MANUEL plumes dorsales, et telle que sont tous les jeunes et Îles in= dividus en mue. — Gérard. Tab. élém. &. 9 p. 126. n°. 2. — Grear wire meroN. Lath. Syn. v. 5. p. 91. — Der weisse rermer. Bechst, Naturg. Deut. v. 4. p. 35. (mo. 3. — Scarza mana, Sior. degl. ucc. vw. 4. pl. 425 et 426. Remarque. L'espèce est, dit-on, très-eommune en Asie et dans le nord de l’Afrique. Il est certain que les individus tués dans l’Amérique septentrionale ne diffèrent point de ceux d'Europe. On veut trouver en Europe un héron blanc (Ardea alba Gmel.), qui est différent de l’aigrette ; tous ceux que l’on m’a fait voir, et qui existent dans les cabinets où j'ai été, sont des jeunes ou des vieux en plumage d’hiver de notre grande Aigreite. Habite : en Hongrie, en Pologne, en Russie, en Turquie, dans l’Archipel et en Sardaigne; de passage accidentel dans quelques parties de l’Allemagne; jamais daus les contrées occidentales. Nourriture : grenouilles, lézards, petits poissons, limacçons et insectes d’eau. Propagation : niche sur les arbres; pond quatre ou six œufs, d’un bleu pâle. HÉRON GARZETTE. ARDEA GARZETTA. (LiNN) Tout le plumage d’un blanc pur; à l’occiput une huppe pendante, formée de deux ou de trois plu- mes longues et étroites; un grand bouquet de semblables plumes au bas du cou, celles-ci sont tres-étroites et lustrées; sur le haut du dos nais- sent trois rangées de plumes, longues de six ou de huit pouces à baguettes faibles, contournées et re- levées vers la pointe; celles-ci portent des barbes | | D’ORNITHOLOGIE. 575 rares, soyeuses et effilées; bec noir; peau nue des yeux verdâtre ; iris d’un jaune brillant ; pieds d'un noir yerdâtre; partie inférieure du tarse, et doigts d’un jaune verdâtre. Longueur 1 pied, 10 ou 11 pouces. Les très-vieux, mâle et femelle. ARDEA GARzETTA. Gmel, Sys{. 1. p. 628. sp. 13. — Lath, Ind. v. 2. p. 694. sp. 64. — ARDEA CANDISSIMA. Gmel. Syst. 1. p. 633. sp. 45. — Jacquin. Beyt. p. 18. n°. 13. — ARDEA NIVEA. ÎVov. com. petr. v. 15. p. 458. . 17. — Gmel, syst. 1. p. Gfo. — L’AicrerTe. Buff. Ois. vw. 7. p. 392. £, 20, mais point la p/. exil. go1 de Buffon, celle-ci re- présente l’Aigreite d'Amérique, dont je fais mention plus loin dans la remarque. — Gérard. Tab. élém, v. 2. p. 133. Atlas. €. 12. — Lirrce ecret. Lath. Syn. v. 5. p. go. n°. 59.— Penn. Arct. Zool. n°. 347. — SrrauEss REIHER oder KLEINER SILBERREIHER. Bechst, Naturg. Deut. v. 4. p. 44. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 337. — Naum. Vog. Nachtr. t. 47. f. 92. la vieille femelle. — La PETITE AierETTE. Cuv. Reg. anim. v. 1. p. 476. Il commet la même erreur en citant la pl, enl. oo1 de Buffon comme synonyme. — SGARZA MINORE BIANCO. 49%0r. deql. ucc. v. 4. pl. 423 et 424. Les jeunes avant l’âge de trois ans et les vieux en mue. … Point de plumes longues, eflilées ou subulées au bas du cou, ni sur le dos. Dans le premier âge, d’un blanc terne; le bec, la peau des yeux, l'iris et les pieds noirs. La GARZETTE BLANCHE. Buff, Ois. v, 7, p. 371. — Gérard. Tab. élém. v. 2: p. 131. n°. 5, + Remarque. On pourrait encore énumérer ici quelques indications qui ont rapport à la Garzelte, avant que Îe | 576 MANUEL plumage de cet oiseau soit parvenu à son élat parfait; mais ces descriplions , comme presque toules celles apr plicables à l’espèce précédente, sont à tel point confon- dues les unes avec les autres, qu’on doit les proscrire de la liste nominale. Quelques auteurs ont confondu les deux espèces distinctes de hérons blancs de nos climats, qui sont ornés de plumes soyeuses et déliées ; d’autres en ont formé quatre espèces séparées , qui, dans le fait, ne sont que des différences d’âge ou de l’Aigretie, ou de Ja Garzette. Le héron décrit dans le systeme de Latham , sous le nom de ARDEA ÆQuiNoxraLis. D. 606. sp. 70 , est le jeune de l’année d’une espèce bien caractérisée et distincte. * On doit également observer de ne point confondre notre Æéron garzelle avec une espèce voisine , très-sem- blable, qui vit dans les climats d'Amérique et d'Asie. Cette espèce élrangère se distingue par une huppe très- touffue et par un grand bouquet à la partie inférieure du cou; doutes ces plumes ont les baguettes faibles, à barbes soyeuses ct .décomposées , semblables à celles | du dos. Buffon donne une figure passable de cet oiseau, pl. ent. got, mais la description n’appartient point à la | figure. Cette Aigrette est désignée par Latham dans sa diagnose de l’Ardea nivea. Ind. Orn. v. 2. p. Got. sp. 67 ; mais plusieurs des synonymes ont rapport à no- tre Garzetle. Je désigne cette espèce de Buffon par le nom de Héron panaché; on ïirouve une description exacte dans Latham , Syn. supp. v. 1. p. 236; c’est encore Ar- dea candissima Wilson, American ornithology , v. q. p. 120. pl. Go. f. 4. J'ai vu dans plusieurs cabinets pu- blics et de particuliers ce Héron panaché d'Amérique, classé parmi les oiseaux indigènes, toujours sous le faux nom de garzette d'Europe. Habite : les coufins de l’Asie; assez abondant en Tur- quie, dans l'Archipel, en Sicile, en Sardaigne et dans quelques parties de l'Italie; périodiquement de passage D'ORNITHOLOGIE. 557 dans le midi de la France et en Suisse; plus accidentelle- ment en Allemagne. Nourriture : Er abetot comme les précédentes, Propagation : niche dans les marais; pond quatre ou cinq œufs blancs. Il, SECTION.—BIHOREAU Er BUTOR-. Bec aussi long que la tête ou un peu plus long , plus haut que large, très-comprimé ; mandibule supérieure lévèrement courbée; une très-petite portion du tibia nu, le reste emplumé jusques près du genou. bes Sih6reaux ont à l’occiput deux ou trois plumes droites , longues et subulées. Les Bu- tors ont le plus souvent le cou très-sros, abondam- ment couvert de longues plumes capables d’érec- tion, et tout Îe derrière du cou garni seulement par un duvet trés-épais : leur nourriture se compose principalement d'insectes, de vers ou de frai, ra- rement de poissons. BIHOREAU A MANTEAU NOIR. ARDEA NY CTICORAX.(LINN.) Tête, occiput, dos et scapulaires d’un noir à reflets bleuâtres et verdâtres; trois plumes blanches très-étroites, longues de 6 ou de 7 pouces, sont implantées au haut de la nuque; partie inférieure du dos, ailes et queue d’un cendré pur; front, espace au-dessus des yeux, gorge, devant du cou et parties inférieures d’un blanc pur ; bec noir, jaunâtre à sa base ; iris rouge ; pieds d’un vert jaunâtre. Lon- gueur , 1 pied 8 pouces. Les vieux. 578 . MANUEL Aucune différence entre /e mâle et la femelle. ARDEA nycricorax. Gmel. 19ysf. 1 p. 624. sp. 9. — Lath. Gmel, Znd. v. 2. p. 678. sp. 13. — Wils. Americ. -Orn. v. 7. p. 101. pl. 61. f. 2. — Le Binortau. Buff, Oùs, v. 7. p. 435. €. 22. — Id. pl. enl. 758. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 145. — Niçar nEron. Lath. Syn. v. 5. p. 52. — Id. supp. v. 1. p.284. — Alb. Birds. v. 2. {.67. — Der nacar-rmermer, Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 54. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 339. — Scarza NiTTicoRaA. Stor. degl.ucc. v. 4. pl. 422. — Brasuwexwax. Sepp. Nederl. Vog. v. 2.1. p. 151, — Naum. Wüg. Deut. t. 26. f. 35. — Frisch. Id. £. 203. Ê + Les jeunes de l'année. N'ont point les trois plumes longues et effilées à la nuque; haut de la tête, nuque, dos et sca- pulaires d’un brun terne, avec des traits longitu- dinaux d’un roux clair , disposées sur le centre de chaque plume; sorge blanche avec de petites taches brunes ; plumes des côtés et du devant du cou jau- nâtres, avec de larges bordures brunes; couver- tures des ailes et rémiges d’un brun cendré, mar- quées de grandes taches pisciformes, d’un blanc jaunâtre; ces taches sont placées à l'extrémité de chaque plume; parties inférieures nuancées de brun, de blanc et de cendré; milieu du ventre blan- châtre; arête et pointe du bec brunes, le reste d’un jaune verdâtre; iris brun; pieds d’un brun olivâtre *. * Les méthodistes ont indiqué ce jeune oiseau comme formant une espèce distincte, et c'est par erreur ou par faute d'impression D'ORNITHOLOGIE. 579 AnDEa MACULATA. Gmel. 9ÿsf. 1. p. 645. sp. 80. — AnDEA GaRDENI. Gmel. Sysf. 1. p. 645. sp. 81. — Lath. Ind. v. 2. p. 685. sp. 32. — LE Pouacre, et LE PouACRE DE Cayenne. Buff. Ois. v. 7. p. 429. ef pl. ent: 930. — SPOTTED and GARDENIAN HERON. Lath. Syn. v. 5. p. 7o et qu. n%A31 ef 32. — Frisch. Vôg. &. 202. — Naum. #6g. Nacht. t. 48. f. 94. — Wils. Americ. Orn. pl. 61. f. 3. — Scarza CENERINO, Sor. degl. ucc. v. 4. pl. 4ar. Les jeunes âgés de deux ans. Diffèrent de ceux de l’année, en ce que les couleurs de la tête et du dos ont des teintes brunes, que les taches longitudinales du cou sont en plus petit nombre ; que les taches au bout des couver- tures alaires sont moins grandes, que souvent on aperçoit sur ces parties quelques plumes cendrées, que les scapulaires ont souvent une teinte verdatre, et que les parties inférieures ont plus de blanc : le le bec est alors d’un brun noirâtre, l'iris est d’un rouse brun, et les pieds ont une teinte verdâtre. ARDEA Bapra. Gmel. Sysf. 1. p. 644. sp. 75. LL Late Ind. v. 2. p. 680. sp. 37. — ArDra GrisEa. Gmel. Sys£, 1. p. 625. sp. 9. B. — Le Binoreau (femelle). Buf. Ois. 0. 7. p. 435. — 1. pl. ent. 759. — Le CraBier Roux. Buff. Ois. v. 7. p. 390. — Cesnur meron. Lath. Syn. y. 5. p. 73. — Naum. Vôg. Nachtr. 4. 48. f. 93. Habite: les bords des fleuves et des lacs, qui sont couverts de buissons et de jones; assez abondant dans la plupart des contrées méridionales, mais plus rare vers 2 e gw’ils lui donnent jusqu’à 22 ponces en longueur totale; les indi- vidus d'Europe et ceux d'Amérique que j'ai comparés, ne portaient que 48 pouces. 580 MANUEL le nord; peu nombreux en Hollande. Se trouve égale- ment dans l’Amérique septentrionale, où lespèce est /la même. Nourriture : poissons, raineltes, moules et vers. Propagation: niche à terre, dans les buissons, plus rarement dans Îles jonchaïies; pond trois ou quatre œufs. d’un vert terne. HÉRON GRAND BUTOR. ARDEA STELLARIS. (Lrnx.) De larges moustaches et le haut de la tête noirs; tout le fond du plumage d’un roux jaunâtre très- clair , marqué sur les côtés du cou par des zigzags bruns, et sur le devant du cou par des taches brunes et rousses; sur les parties inférieures de grands traits noirs et longitudinaux; sur le haut du dos beaucoup de noir au centre des plumes ; sur les couvertures des ailes des zigzags noirs et bruns; rémigesrayées alternativement de roux clair et de cendré noirâtre; mandibule supérieure brune, à bords jaunâtres ; la mandibule inférieure, letour des yeux et les piedsd'un jaune verdâtre; iris jaune. Longueur , 2 pieds { ou 5 pouces. La femelle ne diffère point, chez les jeunes de l’année , il ne se présente point de différences bien marquées dans les couleurs du plumage. ARDEA srELLARIS, Gmel.Sysé. 1. p. 635. sp. 21. — La h. Ind. v. 2. p. 680. sp. 18. — Le Buror. Buff. Ois. v. 4ra. t. 21. — Id. pl. ent. 789. — Gérard. Tab. élém. v. 2. D. 140. — Brrrerx. Lath. Syn. v. 5. p. 56. — Id. supp. d. 1° p. 284. — Penn. Brif. Zool. p. qui. td. À. 1. — D'ORNITHOLOGIE. 58 Grosse RnorpromMEL. Bechst. Nuturg. Deut. t. 4. p. 6o. — Meyer, Tasschenb. ». 2. p. 336. — Frisch, £. 205. — Naum. #. 27. J. 36. — Roove rorrpomr. Sepp. Vederl. Vog. v. 4. t.p.34x1. — Scarza stezcare. Sor. degl. ucc. v. 4. p. 432. Remarque. Les méthodistes ont eu tort d’énumérer comme variété de Butor vulgaire, celui indiqué par Brisson sous le nom de Butor de la baie de Hudson. #. 5, p. 449. Get oiseau forme une espèce distincte; il en est de même de l’Arpka gBotaurus Gmel. Syst. 1. p. 636: Sp. 50. qui est un vieux {léron pourpré. L'espèce qui a deux taches noires à la partie supérieure du cou, mais ressemblant pour le reste beaucoup à notre butor, est dif- férente, elle vit dans l'Amérique septentrionale ; une au tre espèce, également distincte, est propre à la Nouvelle- Hollande ; elles sont toutes deux faciles à confondre avec notre espèce européenne, surtout lorsqu'on n’est pas à même de les comparer ; la description la mieux faite ne saurait y réponûre. } Habite : les jones et les roseaux sur les bords des rivières et des lacs; très-abondant dans tous les pays en- trecoupés d’eau. Nourriture : poissons , rainettes, moules, sangsues et inectes d’eau. Propagation : niche dans les roseaux ; pond de trois jusqu'à cinq œufs, d’un verdâtre clair paraissant sali. HÉRON CRABIER. ARDEA RALLOIDES. (Scorozt.) Sur le front et sur le haut de la tête de longues plumes jaunâtres, marquées de raies longitudinales noires; huit ou dix plumes étroites et très-longues partent de Pocciput; elles sont blanches , lisérées 582 MANUEL d'un bord noir; gorge blanche, cou, haut du dos et scapulaires d’un roux clair ; plumes du dos longues, effilées et d’un marron clair; tout le reste du plumage d’un blanc pur ; bec d’un bleu d'azur à sa base, et noir à la pointe; peau nue des yeux d’un gris verdâtre ; iris jaune ; pieds jaunes avec une nuance verdâtre; la partie nue au-dessus du enou petite. Longueur, 16 pouces, et quelquefois davantage. Le mâle et la femelle, passé l’âge de deux et de trois ans. ARDEA RALLOIDES. Scopoli. Ann. 0. 1. n°. 121. — ARDEA comaTA. Pallas. Reis, v. 2. p. 715. n°. 31. Gmel. Syst. 1. p. 632. sp. 41. — Lath. Ind. v. 2. p. 687. sp. 39. — ARDEA SQUAIOTTA et CASTANEA. Gmel. Sysé. 1.0. 634 ef 635. sp. 46 et 47. — Lath. Ind. v. 2. p. 686 et 685. sp. 36 et 4o. — ArnEa AUDAx, La Peyrouse; Neue Schwed. abh. 3. p. 106. Li Cragrer DE Maxon, et CraBiEr caior. Buff. Ois. v. 7. p. 303 et p. 389. — I. pl. ent. 348. figure très-exacte du vieux. — Le CragBter GENTIL. Gérard. Tab. élém. v. 2, p. 137. n°. 8 et {. 22. f. 4. — SQUACCO HERON, SQUAIOTTA HERON and CAsTANEOUS HERON. Lath. Sy». o. 5. D. 72, 74 et 75. n°. 36, 39 et Ko. — RALLEN REIMER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 47. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 84r. Mais les fiqures de la tête et du pied ap- partiennent au jeune de l’année. — SGarzA crurerto. Stor. degl. ucc. v. 4. p. 419 et 420. individus qui con- servent quelques plumes du jeune äge. — Naum. V6g. Nacht. t. 22. f. 44. le mâle adulte. Remarque. LE CRABIER DE COROMANDEL de Bufñf. pl. enl. 912. est une espèce très-distincte ; elle est de la classe des Hérons à aïgrettes. L’ARDEA MALLACCENSIS, dont Senegalensis est le double emploi, forme également une espèce bien caractérisée différente de celle-ci. ‘D'ORNITHOLOGIE. 583 Les jeunes avant l’äge de deux ans. N’ont point ces longues plumes occipitales; toute la tête, le cou et les couvertures des ailes d’un brun roux, avec de grandes taches longitudinales et plus foncées ; sorse, croupion et queue d’un blanc pur; plumes des ailes blanches sur leurs barbes intérieures , mais cendrées extérieurement et vers le bout; haut du dos et scapulaires d’un brun plus ou moins foncé ; mandibule supé- rieure du bec brune et verdâtre , inférieure d’un jaune verdûtre ; peau nue des yeux verte ; pieds d’un cendré verdâtre; iris d’un jaune très-clair. ARDEA ERYTHROPUS. Gmel. Syst. 1. p. 634. sp. 88. — Lath. Ind. v. 2. p. 686. sp. 38. un individu prenant la livrée de l'adulte. — ARDEA coMATEA. Simillima. fer. Possegan. p. 24. — ARDEA MARSIGLI et PumiLA. Nov. Com. Petr. 14. p. 502. €. 14. f. 1. — Gmel. Syst. 1. p. 637 et 644. sp. 52 et 74. — Lath, Ind. v. 2. p. 681 et 683. sp. 20 et 28. — Le perir Butor. Briss. Orn. v. 5. p. 452. — Buff. Ois. v. 7. p. 524. — SwaBiAN BITTERN and DWARF HERON. Lath. Syn. v. 3. p. 60 ef 97. — Naum. 7’6g. Nachtr. t. 22. f. 45. Habite : les bords des eaux et les marais; très-abon- dant aux confins de l’Asie ; assez commun en Turquie, dans l’Archipel, en Sicile et en Italie; accidentellement de passage dans quelques parties méridionales de l’Alle- magne ; plus fréquent à son passage en Suisse el dans le midi de la France ; jamais dans le nord. Nourriture : petits poissons, insectes et coquillages. Propagation : niche sur les arbres; ponte inconnue, 584 MANUEL HÉRON BLONGIOS. ARD£ZA MINUTA. (LIiNN. Point de partie nue au-dessus du genou ; la membrane qui réunit le doigt du milieu à l’exté- rieure, très-courte. Haut de la tête, occiput , dos , scapulaires, pennes secondaires des ailes , et queue d’un beau noir à reflets verdâtres ; côtés de la tête, cou, cou- vertures des ailes, et toutes les parties inférieures d’un jaune roussâtre ; rémiges d’un noir cendré : bec brun à la pointe , jaune dans le reste ; tour des yeux et iris jaunes ; pieds d’un jaune verdâtre. Longueur, 13 pouces 6 ou 8 lignes. Le mâle et la femelle adultes. ARDEA MINUTA. Gmel. Syst. 1 p. 646. sp. 26. — Lath. Ind.v. 2. p. 683, sp. 27. — Boraurus rurus. Briss. Orn. v. 5. p. 458. — BLoncios DE Suisse. Buff. Ois. v. 7. p. 393. — Id. pl. ent. 323. — Le Buror roux. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 145. n°. 10. un individu prenant la li- vrée de l’adulte. — LirTLe BITTEREN and RUFOUS BITTEREN , Lath. Syn. v. 5. p. 60 et 65. — Id. supp. v. 1. p. 235. — KLeiner RerHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 71. — Meyer, Deut. v. 2. p. 343. — Frisch. Vog. €. 207. — Naum. 7’6g. €. 28. f. 37. — Soarza quacco. Stor. degl. ucc. v. pl. 418. — Woupuorse. Sepp. Nederl. Vog. v. 1. p. 97. 1. f. 1. le vieux, et f. 2. le jeune. Les jeunes de l'année. Ont le bec brun et les pieds verts; haut de la tête brun; devant du cou blanchâtre avec de nom- breuses taches longitudinales ; côtés de la tête, D'ORNITHOLOGIE. 585 nuque , poitrine, dos et couvertures des ailes d’un brun roux, plus ou moins foncé, et parsemé de nombreuses taches longitudinales brunes, rémiges et pennes de la queue d’un brun foncé. Dans la seconde mue, les taches longitudinales commen- cent à disparaître; les plumes du manteau sont alors bordées de roux; les rémiges et les pennes de la queue prennent du noir. C’est alors, ARDEA DANUBIALIS. Gmel. Sysf. 1. p. 637. sp. 53. — Lath. Znd. v. 2. p. 681. sp. 21. — ARDEA SOLONTENSIS. Gmel. Syst. 1. p. 637. sp. 51. — Lath. Ind. v. 2. p. 681. sp. 19. — Lx Butor RUN raYÉ et LE Buror roux. Buff. Ois. v. 7. p. 424 ef 425. — Rurous and RAYED 8rTTEREN. Lath. Syn. v. 5. p. 60 et Gi. — DER SCHWABISCHE und GESTRI- GELDE REIHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 56 et 78. n&. 11 66 12. — Naum. f’ôg. Nacht. t. 12. f. 25 et f. 26. le jeune de l’année. Habite : les bois et les buissons, les jonchaies et les marais; très-abondant vers le midi; assez commun en Hollande ; de passage en Allemagne et en Angleterre. Nourriture : très-petits poissons, petites rainettes et leur frai, insectes et vers. Propagation : niche sur les buissons ou dans les joncs ; pond cinq ou six œufs, blancs. VU VV VU EU VUV UV PARTIE ÎLE. 38 586 :. MANUEL GENRE SOIXANTIÈME,. FLAMMANT.—PHOE NICOPTE- RUS. (LiINn.) Bec gros, fort, plus haut que large, dentelé, conique vers la pointe, nu à sa base; mandibule supérieure fléchie subitement, courbée à la pointe sur la mändibule inférieure; mandibule inférieure plus large que la supérieure. Narines longitudi- nales, au milieu du bec, percées de part en part, près du dôme de l’arète supérieure, couvertes en- dessus par une membrane. Preps très-longs; trois doigts devant, celui de derrière très-court, s’ar- ticulant trés-haut sur le tarse; les doigts de devant réunis jusqu'aux ongles, par une membrane dé- coupée. Onczes courts, plats. Ârces médiocres ; la 1%. et la 2°. rémiges les plus longues. Ces oiseaux (dont l’espèce européenne est répandue également dans les trois autres parties du monde) vivent sur les bords de la mer, où ils se nourrissent de coquilla- ges, d'insectes, ct de frai de poissons, qu'ils pêchent au moyen de leur long cou et en retournant leur tête pour employer avec avantage le crochet de leur bec; ils se réunissent en grandes bandes et nichent en société, ils font, dans les marais, un nid de terre élevé où ils se met- tent à cheval pour couver leurs œufs, parce que leurs lon- gues jambes les empêchent de s’y prendre autrement *; * Voyez Cuvier, Aèg. animal. v. 1. p. 505. J'ai omis d'indiquer cette particularité dans la 4re. édition. pneus D'ORNITHOLOGIE. 587 leur mue paraît simple et ordinaire, mais il leur faut plu- sieurs années avant que les couleurs du plumage soient stables. Les femeiles sont plus petites que les mâles , leurs couleurs sont plus pâles ; les jeunes sont blancs au sortir du nid; deux petites espèces, de moitié moindres que celle d'Europe, vivent en Afrique et en Asie; le plumage des jeunes éprouve les mêmes changemens. Leur corps n’est guère plus couvert de duvet que ne l’est celui de tous les autres échassiers; aussi ne nagent-ils point habi- tuellement, quoique étant pourvus de pieds à doigts en- tièrement palmés. Ils se réunissent en grandes bandes dans les marais, où on les approche très-diflicilement, vu leur extrême défiance. En volant par bandes, ils ont l’ha- bitude de former un. angle, comme les Oies; en mar- chant, ils appuient souvent la partie plate de leur mandi- bule supérieure à terre, et s’en servent comme d’un soutien. Remarque: Il me paraît encore très-douteux si on doit considérer le Fflammant d'Amérique, comme étant de la même espèce que le Flammant d'Europe et d'Afrique; je n'ai pu parvenir à des données certaines à cet égard, mais les recherches faites me font présumer que ce sont deux espèces distinctes; lorsque les différences seront établies, on pourra donner au Flammant d'Europe et d’Afrique le nom de Phœnicopterus antiquorum, et laisser à celui d'Amérique celui de Phœænicopterus ruber. FLAMMANT ROUGE. PHOENICOPTERUS RUBER. (Linw.) Tête, cou, queue et les parties inférieures d’un beau rose; ailes d’un rouge vif; dos et scapulaires d'un rouge rose; rémiges d’un noir profond; les longues plumes rouges des pennes secondaires des ailes dépassant les rémiges de plusieurs pouces : 588 MANUEL pieds roses; base du bec et tour des yeux blan- châtres; depuis la base jusqu’à la courbure d’un rouge de sang, le reste vers la pointe noir. Lon- sueur, depuis la pointe du bec jusqu’à celle de la queue, 4 pieds 4 pouces. Les très-vieux mâles âgés de l ans accomplis. Les vieilles femelles, ägées de plus de quatre ans, ont aussi tout le plumage rouge, mais il est plus pâle et plus tivant au blanc ; elles ont toujours des dimensions fortes. PaosnicoptErus RuBER. Gmel. Syst. 1. p. 612. sp. 1. — Lath. /nd. v. 2. p. 788. sp. 1. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 45. pl. 66. f. 4. un vieux d'Amérique. — LE Frammanr. Buff. Ois. v. 8. p. 475.6. 39. — Id. pl. enl. 63. un individu d'Europe. — Ren FLAMINGo. Lath. Syn. V. 5. p. 209. € 03. un vieux mâle d'Amérique. — Id. SUpp. v. 1. p. 263. — Alb. Birds. 0. 2. &. 77. Les jeunes, avant la mue, ont tout le plumage cendré ; beaucoup denoir sur les pennessecondaires des ailes et de la queue. 4 l’ége d’un an révolu ,ils sont d'un blanc sale; les pennes secondaires des ailes sont d’un brun noirâtre, bordées de blanc ; les couvertures des ailes à leur origine d’un blanc trés-léverement nuancé de rose , maïs terminées de noir ; les pennes blanches de la queue irrégulière- ment maculées de brun noirâtre; la base du bec livide; leur longueur totale n’excède guëre 3 pieds. A V'äge de deux ans, le rose prend plus d'éclat sur les ailes; ces parties sont déjà rouges, lors même que le cou et le corps sont encore revétus D'ORNITHOLOGIE. 580 de plumes blanches. Buffon a représenté un tel in- dividu dans sa pl. enl. 63. Habite : plus particulièrement les climats chauds de l’Afrique et de l'Asie; assez abondant en Sicile et en Ca- labre ; très-commun et par grandes bandes en Sardaigne , particulièrement non loin de Cagliari, dans les marais et dans les lagunes; se trouve aussi sur les côtes méridio- pales de la Provence; très-accidentellement sur les fleuves dans l’intérieur des terres ; très-rarement sur le Rhin. Nourriture : coquillages , frai de poisson et insectes. Propagation : niche sur les plages, ou dans les marais baignés par la mer ; construit un nid de forme pyramidale et assez élevé de terre pour que la mer, dans sa plus haute crue, ne puisse parvenir à la surface creuse où les œufs sont déposés ; pond deux œufs oblongs, d’un blanc pur. RAAARAAAAARANAU ANA GENRE SOIXANTE ET UNIÈÉME. AVOCETTE. — RECURVTIROSTR 4. (Lin n.) Bec tres-long, srèle , faible, déprimé dans toute sa longueur, la pointe flexible, se recourbant en haut ; mandibule supérieure , sillonnée à sa surface ; mandibule inférieure , sillonnée latéralement. Na- RINES à la surface du bec, linéaires, longues. Piens sréles , longs ; trois doigts devant, doigt de derrière presque nul, s’articulant très-haut sur le tarse, les doigts antérieurs réunis jusqu’à la seconde articu- lation par une membrane découpée. Aires acu- minées , la 1°°. rémige la plus longue, 590 MANUEL Ces oïséaux ( dont une seule espèce habite en Europe E fréquentent le plus habituellement les eaux salées; ils vi vent sur les plages baignées par le flux de la mer, ou à l'embouchure des rivières, toujours dans les lieux vaseux ou couverts de limon, et où l’eau est à une.hauteur pro- portionnée à la longueur de leurs jambes; les nids ne sont point élevés de terre comme ceux des Flammants, mais à l’ordinaire dans un creux formé en terre et recou- vert de quelques brins d'herbe; en couvant ils ploient leurs longues jambes contre les flancs ; ils émigrent et vivent par paires; leur vol est rapide et soutenu; leur nourriture consiste en insectes presque imperceptibles , qu’ils enlèvent dans l’eau de dessus la vase; en les voyant prendre leur nourriture, on dirait qu'ils frappent l’eau ; leur mue est simple et ordinaire ; les jeunes de l’année diffèrent très-peu des vieux , et les sexes ne diffèrent point, Ils ne nagent point habituellement , quoique pourvus de pieds à dois presque entièrement Trois espèces distinctes habitent les climats étrangers. _AVOCETTE À NUQUE NOIRE*, RECURVIROSTRA AVOCETT A. (Lixn.) Tout le plumage d’un blanc parfait, à l'exception cependant du haut de la tête, de la partie posté- rieure du cou, des plus petites et des plus srandes scapulaires , des couvertures alaires et des rémiges, toutes ces parties sont d’un noir profond ; bec noir; iris d’un brun rougeâtre; pieds d’un cendré bleui- * Cette dénomination sert parfaitement pour distinguer l’avo- cette d'Europe des trois autres espèces étrangères. L’avocette de la Nouvelle-Hollande à cou d’un roux bai est une espèce nouvelle que plusieurs naturalistes confondent avec Æ. americana. Lath. D'ORNITHOLOGIE. 5ot tre. Longueur, 17 pouces 6 lignes. Le mâle, et la femelle adultes. Les jeunes avant la mue, ont déjà le plumage d’un blanc pur, mais les ds noires sont nuan- cées de brun; le brun noir de la tête ne s'étend point au delà de l’occiput; celui des scapulaires est bordé de roux, et toutes les plumes de'ces parties sont terminées par un petit bord d’un roux cendré; les pieds sont cendrés ; les tarses sont gros et cannelés par devant. Après la première mue d'automne , il règne encore, pendant la première année, un peu de roussâtre sur les bords extérieurs des plumes scapulaires. RecurvirostRa AVOGErTA. Gmel. Syst. 1. p. 693. sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. p. 986. sp. 1. — L’'Avocerte. Buff. Ois. v. 8 p. 466. €. 38. — Id. pl. ent. 353. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 166. — Scorine AvocET. Lath. Syn. v. 5, p. 203. — Penn. Brit. Zool. p. 134. €. GC. — Der BLAUFÜSSIGE WASSER SABLER. Bechst, Naturg. Deut. ©. 4. p. 45o. t. 25. f. 2. — Borkh. Deut. Orn. Hejt. 3. f. 3. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 415. — ÂvoceTrA o BECco sToRTO. Sfor. degl. uce. v. 5. pl. 595. — De rruir. Sepp. Nederl. Vôüg. v. 1- p. 65. Remarque. Les individus tués en Égypte, et ceux qui m'ont été envoyés du cap de Bonne-Espérance, ne dif- fèrent en rien de ceux d'Europe; l’avocette de l’Amérique méridionale et celles de l’Inde , et de l’Australe-Asie , for- ment trois espèces distinctes , bien caractérisées, indiquées dans le présent article. Habite : les prairies et les plages inondées par les caux de la mer; très-abondant dans la Nord-Hollande ; plus rare le long des côtes , très-accidentellement dans l’inté- rieur des terres ; répandue presque partout. 592 MANUEL Nourriture : très-petits insectes, frai de crustacés ma- rins ; aussi des plantes marines. . Propagation : niche dans un petit trou, pratiqué dans l'herbe ou dans le sable; pond deux œufs, et rarement trois, d’un cendré olivâtre parsemé de nombreuses taches noirâtres. Voici les indications qui servent à reconnaitre les autres espèces de ce genre peu nombreux. AVOCETTE ISABELLE. RECURVIROSTRA AMERICANA: (LATu.) La tête , tout le cou , le haut du dos et la poitrine, d’un roussâtre clair ou isabelle ; la face blanchâtre; le milieu du dos et une partie des plumes des scapulaires noirs ; les pennes des ailes les plus proches du corps, cendrées ainsi que la queue. Longueur, 17 pouces 6 ou 8 lignes, de l'Amérique septentrionale. Voyez les synonymes sous Recurvirostra americana , Lath. Ind. v. 2. p. 787., et ajoutez, Wils. Americ. Orn. v. 7. pl. 63, f. 2. AVOCETTE A COU MARRON. RECURVIROSTRA RUBRICOLLIS. (Miur.) Face, tête et la partie supérieure du cou, d’un roux marron ; partie inférieure du cou, dos, scapulaires , tou- jours les parties inférieures et la queue, d’un blanc pur ; sur les scapulaires une large bande noire qui s’étend , de chaque côté, le long du dos; pennes des ailes les plus proches du corps, noires. Longueur, 15 pouces 6 ou 8 lignes. Des plages de l’Australe-Asie. Elle se trouve dans plusieurs cabinets , sous le nom de À. americana. D'ORNITHOLOGIE. 593 AVOCETTE ORIENTALE. RECURVIROSTRA ORIENTALIS. (Cuv.) D'un blanc très-pur; seulement less ailes et les scapu- Jaires noires; queue cendrée, bec noir, pieds jaunes. Taille de notre avocette. Le seul individu que j'ai vu, ayant le bec cassé , on ne peut déterminer au juste la lon— gueur totale de l'oiseau. Il est dans les galeries du jardin du roi à Paris, et a été indiqué par M. Cuvier , Règ. anim, 0. 1. pe 496. Remarquez encore que Recurvirostra alba de Gmel. et de Lath. fnd. v. 2. sp. 3, n’est point une-avocette, mais une barge très-bien caractérisée et déja signalée comme telle par Brisson et par Buflon, mais placte par Gmelin dans ce genre, probablement par rapport à la forme recourbée du bec qu’on observe aussi dans d’autres genres que celui de l’avocette ; l’avocette terek de Pallas, est aussi une petite barge semi-palmée. AAA RAAAAA AAARAARAN AAA GENRE SOIXANTE-DEUXIÈME. SPATULE.—PLATALE À. (nn. Bec très-long , fort, tres-aplati, pointe dilatée, arrondie enforme despatule; mandibule supérieure cannelée, transversalement sillonnée à sa base. Narines à la surface du bec, rapprochées, oblon- gues, ouvertes, bordées par une membrane. Face et TÊTE , en partie ou entièrement nues. Pieps longs, forts; trois doigts devant, réunis jusqu’à la 504 MANUEL seconde articulation par des membranes profonde- ment découpées ; doigt postérieur longs, portant à terre. ÂAices médiocres, amples; la 1'€. rémige à peu près de la longueur de la 2°., qui est la plus longue. Les Spatules vivent en société dans les marais boisés; non loin de l'embouchure des fleuves ; on les voit rare- ment sur les bords de la mer; ils se nourrissent de très- petits poissons, de frai et de petits coquillages fluviati= les, ainsi que de petits reptiles et d’insectes aquatiques. Ils nichent , suivant la localité, sur des arbres de haute- futaie, sur les buissons ou dans les jones; leur mue est simple et ordinaire, mais le jeune oiseau ne prend la livrée stable de l’adulte qu’à la troisième année ; le bec se développe lentement et paraît couvert d’une membrane dans le jeune âge; la huppe paraît à la seconde année ; les sexes se distinguent à l'extérieur ; mais par des carac- tères peu marqués. Remarque. La Spatule rose d'Amérique, est presque totalement blanche dans le jeune âge; elle se distingue facilement en cet état par le bec plus court, jaunâtre, par la nudité de toute la face et par ses pieds bruns ; le jeune de cette espèce se revêt de la livrée rose à peu près de la même manière que le jeune Flammant , le rouge parais- sant en premier sur les aîles. La Spatule huppée et la Spatule blanche de Lucon, voyez Sonnerat, voyag. t. 52 et 51, dont l’une adulte et l’autre jeune ,- forment une troisième espèce distincte et bien caractérisée dans ce genre; la Platalea pyymea des systèmes, forme un genre distinct voisin du genre Zringa. M. Nilson, qui a vu l'oiseau qui a servi de type à Linné, lui a donné le nom de ÆEwrynorhynchus griseus. Je n’ai jamais eu occasion de voir cette espèce, qui n’est point un oïseau d'Europe. D'ORNITHOLOGIE. 505 SPABULE BLANCHE. L d PLATALEA LEUCORODIA.(LINN.) Une huppe très-touffue, très-longue, à plumes déliées et subulées orne l’occiput *. Tout le plumage d’un blanc pur, à l'exception de celui de la poitrine, où se dessine un large plastron d’un jaune roussätre; les extrémités de ce plastron remontent en une bande sur le haut du dos et s’y réunissent ; nudité des yeux et de la gorge «d’un jaune pâle , mais faiblement teint de rouge sur le bas de la gorge; bec noir, mais bleuâtre dans le creux des sillons, pointe d’un jaune, d’ocre ; iris rouge; pieds noirs.Longueurtotale,2pieds6 pouces. Lonoueur du bec, 8 pouces 6 lignes. Les trés-vieux mâles. Les vieilles femelles, ont des dimensions moins fortes ; la huppe est moins ample et moins longue; le plastron jauneroussâtre n’est que très-faiblement indiqué. PLrarazea LEUcORODIA. Gmel. Syst. 1. p. 613. sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. p. 667. sp. 1. — La SParTuLE. Buff. Ois. 9. 7. p. 44S. — Id. p{. ent. 4ob. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 161. — WauTE spoonkizs. Lath. Syn. v.5. p. 13. — Id. supp. v. 1. p. 66. — Pezricano voLcarm. Stor. degli. ucc. v. 4. pl. 437. — W eisser Lorrcer. Bechst, Na- turg. Deut. v. 4. p. 4. €. 179. — Meyer, Tasschenb. v. * M. Cuvier donne une petite huppe occipitale à la spatule, ce ce qui fait présumer que ce savant n’a jamais vu des individus adultes. 596 MANUEL 2. p. 330. — Naum. Vog. Nacht. t. 44. f. 87. le vieux mâle, mais représenté avec des comleurs trop vives; la couleur du bec et de l'iris sont inexactes, — DE LEPELAAR. Sepp. MNedert. Vog. v. 2. t. p. 172. Les jeunes de l’année, sont déjà blancs au sortir du nid, en exceptant les rémiges extérieures, qui sont noires le long des baguettes et à leur bout ; toutes les baguettes sont aussi d’un noir profond. La tête est couverte de plumes courtes, arrondies; le bec tout au plus long de 4 pouces 6 lignes, est d’un cendré foncé , mou, très-flexible, et recou- vert par une peau lisse; l'iris est cendre ; les parties nues sont d’un blanc terne. Le plastron jaune de la poitrine ne commence à paraître qu’à la seconde ou à la troisième année. C’est alors , PLaTaLeA NIVEA. Cuv. Règ, anim. v. 1. p. 482*. — La SPATULE BLANCHE. Buff. Ois. €. 24. la pl. enl. de Buff. représente une vieille spatule. — Frisch. W6g. Deut. t. 200 et 201. — Naum. Vog. Nacht. t. 44. f. 88. figure très-exacte. Anatomie. Dans les mâles, la trachée artère, après avoir suivi l’œsophage jusques entre les os de la four- chette, y fait une courbure en remontant environ de la longueur d’un pouce et demi, se replie de nouveau, et passe en se divisant, par les bronches, dans les poumons. Les femelles n’ont point de circonvolution dans le tube de la trachée. Habite : les bords des fleuves à leur embouchure ; nulle part en aussi grand nombre qu’en Hollande ; deux “M. Cuvier fait ici du jeune de l’année une nouvelle espèce distincte. D'ORNITHOLOGIE. 697 fois de passage périodique le long des côtes maritimes, voyage avec les cigognes. Nourriture : très-petits poissons , frai, coquillages , insectes et vers fluviatiles. Propagation : niche sur les arbres, sur les buissons ; ou dans les joncs qui avoisinent les côtes maritimes ou les grands lacs ; rarement très-avant dans les terres ; pond deux ou trois œufs blancs, marqués de taches très-rares comme effacées et d’un roux de rouille; quelques œufs sont d’un blanc parfait. AAA NAS VU VA MAR GENRE SOIXANTE-TROISIÈME. . IBIS — 7ZBIS. (Lacer.) Bec long, grêle, arqué, large à sa base; pointe déprimée, obtuse, arrondie; mandibule supérieure profondément sillonnée dans toute sa longueur. Narines près de la base, à la partie supérieure du bec, oblongues, étroites, entourées par une mem- brane, percées dans la membrane qui recouvre le sillon. Face nue, point de plumes entre le bec etles yeux, souvent une partie de la tête et du cou nus. Prens médiocres ou grèles, nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière, les doigts anté- rieurs réunis jusqu’à la première articulation ; le doigt de derrière long et posant à terre. Arzes mé- diocres, la 1°°. rémige un peu plus courte, ou beaucoup plus courte que les 2°. et 3°., qui sont les plus longues, 598 MANUEL Les Ibis, que quelques auteurs confondent avec les Courlis, fréquentent les bords des fleuves et des lacs, où ils se nourrissent d'insectes, de vers, de coquillages et souvent aussi de végétaux; mais l’on doit mettre au rang des fables populaires la réputation qu’ils ont d’être grands destructeurs de serpens et de’reptiles venimeux ;, auxquels ils ne touchent jamais. Ces oiseaux entrepren— nent de longs voyages ; ils émigrent à des époques pério- diques; la mue est simple et ordinaire ; le plumage des jeunes differe à plusieurs égards des vieux, particulière ment dans quelques espèces étrangères ; les sexes ne dif- fèrent presque que dans les dimensions. Remarque. Le genre Tantalus de Linné , ne peut com- prendre, sous la dénomination générique de Tantale, .que les seules espèces exotiques du TANTALUS LOCULATAOR. Gmel. Syst. 1. p. 647. sp. 1. du Tranrazus 1815. Gmel. p. 650. sp. #. et du raNTALUS LEUCOCEPHALUS. Gmel. p. 6/9. sp. 10. Tous les autres oiseaux compris dans le genre Tantalus de Linné et de Latham, appartiennent au genre Ibis de Lacépède , d’'Illiger, et de celui qui fait le sujet de cet article. IBIS FALCINELLE*. IBIS FALCINELLUS(Mrar.) Tête d’un marron noirâtre; cou, poitrine, haut du dos, poignet de l’aile et toutes les parties infé- * Dans la première édition, j'ai donné à cet oiseau le nom . d’Igis s1crÉ. Depuis peu M Cuvier, Rëg. an. v. 4. p. 48S3., a aussi formé une espèce d’ibis sacré; celle-ci est le Tantalus œthiopicus de Lath. ou l’Abouhannes de Bruce, dont je fais mention dans la note suivante. Il y aurait conséquemment deux ibis portant le même nom, quoique dans le fait ces deux espèces aient été éga- lement révérées en Égypte, puisqu'on trouve des momies de l’une et de lautre. Nonobstant, deux indications sous le nom D'ORNITHOLOGIE. 590 rieures d’un roux marron vif; dos, croupion, cou- vertures des ailes, rémiges et pennes de la queue d'un vert noirâtre à reflets bronzés et pourprés; bec d’un noir verdâtre, mais brun vers la pointe; nudité des yeux verte, encadrée par une bande orisâtre; iris brun; pieds d’un brun verdâtre. Lon- sueur, 1 pied 10 ou 11 pouces. * Les vieux. La femelle , diffère seulement par sa plus petite taille. TanTaLus FALGINELLUS. Gmel. Sysé. 1. p. 648. sp. 2. — Lath. Ind. v. 2. p. 707. sp 14. — Tanrarus 1eNeus. S. G. Gmel. Reis. v. 1. p. 166. — Gmel. Syst. 1. p. 649. sp. 9. — Lath. Jnd. v. 2.p. 708. sp. 16. — Le Covurris VERT. Buff. Ois. v. 8. p 29. — Courir D’Iraure. Id. pl. enl. 810. le vieux mâle. — Le Courir Marron. Briss. Orn. v. 5. p. 529. n°. 5. le vieux. — L’Tsis noir. Savigny. Hist. natur. et mytholog. de VIbis, p. 36. pl. 4 — Le Courts BriLLaNT. Sonn. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 238. une vieille femelle. — Bay and cLossy 1815. Lath. Syn. v. 5. p. 114. — Id. p. 115. var. À. et p. 115. n°. 14. d’Ibis sacré, ne peuvent continuer d'exister dans le système ; le culte rendu par les Égyptiens à l’ibis de cet article, paraissant encore douteux aux yeux de M. Cuvier, il convient de laisser le nom de Rererosa Cuv. à l’Abouhannes, tandis que je propose pour l’espèce du présent article celui de FarcrnezLus; dénomina- tion connue , déjà adoptée dans le genre Z'antalus, groupe où les vrais Ibis se trouvaient confondus , ainsi que je l'ai dit dans la re- marque précédente. * Cet ibis, concu par les Arabes sous le nom de Æ! hareiz, ainsi que l’espèce décrite par Bruce sous celui de Abouhannes, ou le Tanrazus zærmioricus de Latham, sont les deux sortes d’oi- seaux si célèbres par le culte qu’ils reçurent des anciens Égyp- tiens : ‘les momies de ces deux espèces d’ibis se trouvent en grand nombre dans les vastes catacombes de l’ancienne Memphis, GUEST, LÉr . k d Goo 4 MANUEL — SicHELSCHNABLIGER Nimmersar. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1197. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2: p. 352. — Naum. V6g. Nacht. t. 28. le mâle adulte. Cniurco. Stor. degl. ucc. v. 4. p. 459. vieux mâle. Les jeunes avant l’âge de trois ans. Plumes de la tête, de la gorge et du cou, raycées longitudinalement de brun noirâtre et bordées de blanchâtre ; partie inférieure du cou, poitrine, ventre et cuisses d’un noir cendré; haut. du dos et scapulaires d’un cendré brun; les reflets de vert des ailes et de la queue moins vifs. Dans les individus de l'année, le plumage porte encore plus de teintes de cendré noirâtre, et les bords blancs des plumes de la tête et du cou sont plus larges. Tanrazus vrrinis. Gmel. Syst. 1. p. 648. $p. 8. — Laih. Ind. v. 2. p. 707. sp. 15. — Montagu, in the Transact of the Linn. society. v. Q. p. 198. — Numenius viriprs. S. G. Gmel. Reis v. 1. p. 167. — LE Courcy vert. Briss. Orn. v. 5. p. 326. no. 4. pl. 27 f. 2. — GRBENE 1BIS. EE Syn.v. 5. p. 114. n°. 13. Habite : les bords des fleuves et des lacs ; assez abon=- dant à son passage en Pologne , en Hongrie, en Turquie et dans l’Archipel; visite aussi les bords du Danube, se trouve quelquefois en Suisse, en Italie, et très-acciden- tellement en Hollande et en Angleterre ; se rend périodi- quement en Égypte ; niche en ie, Nourriture : insectes , vers, coquillages fluviatiles et végétaux. Propagation : inconnue. Remarque. En l’année 1812, je tuai, sur les bords D'ORNITHOLOGIE. Goi d’une mare de ce département, deux mâles adultes de cette espèce ; ils ne diffèrent point des individus que j'ai recus de l'Allemagne , et sont absolument pareils à ceux qui m'ont été envoyés d'Égypte, et qui ont été tués pen- dant les campagnes des Français dans eette partie de l’A- frique. RAAAAANRAM VIA AAA GENRE SOIXANTE-QUATRIÈME. COURLIS. — NUMESIUS. (Briss.) Bec long, gréle, arqué, comprimé ; pointe dure, faiblement obtus ; mandibulesupérieure, dépassant l’inférieure , arrondie vers le bout, cannelée jus- qu'aux trois quarts de sa longueur. Narines laté- rales , linéaires, percées dans la cannelure. Face emplumée , espace entre l’œil et le bec couvert de plumes. Prens grèles, nus au-dessus du genou ; trois doists devant et un derrière , les doigts anté- rieurs réunis jusqu’à la première articulation ; celui de derrière articulé sur le tarse et touchant la terre. Aires médiocres; la 1°°. rémige la plus longue. Ces oiseaux, qu’on a improprement réunis avec les Jbis, et que certains méthodistes ont placés avec les Bécasses, forment un petit genre, dont les caractères sont ires-mar- qués dans toutes les espèces qui le compose. [ls vivent dans les lieux arides et couverts de sable, mais toujours dans le voisinage des eaux et des marais; leur nourriture consiste principalement en vers de terre, en insectes terrestres et aquatiques, en limacons et en coquillages : leur vol est sou- tenu et très-élevé; ils émigrent en grandes troupes, mais vivent isolés pendant le temps de la reproduction. Leur mue Partie Ie. 39 Go2 MANUEL n’a lieu qu’une fois dans l’année; les jeunes de l’année diffè- rent très-peu des vieux , on les distingue à la foible courbure du bec, qui est plus court ; les sexes ne diffèrent point ; ce sont des oiseaux très-farouches. Remurque. Les petites espèces d’oiseaux à bec mou fai- blement arqué , tels que ceux indiqués par Gmelin, édit. 13°. de Linné, sous les noms de Scoropax ArquATA. p.658. sp. 25. de ScoLopax PYGMEA. p. 655. sp. 20. de TRINGA INCLUS et ALPINA, p. 680. sp. 18 et 11, de même que quelques au- autres, ne peuvent sous aucun rapport obtenir une place dans le genre Numenius , ainsi que j’en at défini les éäractères dans cet article. Latham et les auteurs allemands, qui les, ont introduits dans ce genre, n’ont sans doute point fait at- tention aux disparités très-marquées qui distinguent ces oi- seaux des vrais Courlis ou Numenius ; telles que la diffé- rence dans la forme du bec et des narines, les doigts qui sont entièrement divisés, et la mue qui s’opère chez eux deux fois dans l’année, et change totalement les couleurs de leur plumage ; leur manière de vivre et leurs habitudes différent également. On doit ranger ces oiseaux dans le genre Bécasseau ou le Tringa de ce Manuel ; l'identité dans les formes , dans les mœurs et dans la double mue sont autant de motifs qui rendent cette réunion nécessaire. Linnée a confondu dans ses groupes Scolop ax e Tringa plusieurs genres très-distincts; Latham en a séparé les Courlis , ou Numenius de Brisson ; Bechstein a distingué les genres Totanus et Vanellus; en dernier lieu, nous devons à Leisler la réintégration du genre Limosa, tous les trois désignés par Brisson. Je suis , dans cet ouvrage, la subdi- vision ci-dessus mentionnée , parce qu’elle me paraît conforme à la nature. Mes espèces, à commencer du genre Numenius, sont rangées suivant la courbure du bec; arqué dans le premier, fléchi et incliné dans le genre Tringa, passant à la forme horizontale dans la dernière section de ce genre; droit et seulement courbé en bas à la pointe dans le genre Tofanus , passant dans la der- D'ORNITHOLOGIE. 603 nière section de ce genre en une forme courbée en haut, qui est celle du plus grand nombre des espèces du genre Limosa, et finissant, chez quelques espèces étrangères de ce dernier genre , en un bec à pointe très-retroussée, Les vrais Scolopaæ sont assez connus. GRAND COURLIS CENDRÉ. NUMENIUS ARQUATA. (LaTu.) Tout le plumage d’un cendré clair ; des taches brunes, longitudinales sur le cou et sur la poitrine, quelques plumes de ces parties nuancées de roux ; ventre blanc avec des taches longitudinales; plumes du dos et des scapulaires noires dans le milieu et bordées de roux ; queue d’un cendré blanchätre, rayée de bandes brunes disposées transversalement.: mandibule supérieure d’un brun noirâtre : infé- rieure couleur de chair; iris brun; pieds d’un cendré foncé. Longueur, 2 pieds, et quelquefois davantage. La femelle a des teintes plus cendrées ; le roux qui borde les plumes du dos et des scapulaires est moins pur. Les jeunes de l’année, ont le bec court, à peine lons de { pouces et presque droit, il se courbe à mesure que l'oiseau grandit; dans les vieux indi- vidus il mesure quelquefois jusqu’à 6 pouces. Numenius arquATA. Lath. Jnd. v. 2. p. io. sp. 1. — Scoropax arquara. Gmel. 1Sysf. 1, p. 655. sp. 3. — Le couruis. Buff. Ois. v. 8. p. 19. — Id. pl. enl. 818. — Gé- rard. Tub. élém. v. 2. p. 238.— Common curLew. Lath. Syn. v, 5. p. 119. — Id. supp. w. 1: p. 242. — GROSSE 604 MANUEL BRACHVOGEL. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 121. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 354. — Frisch, {. 224. — Naum. £. 5. f. 5.— Cmiurco macciore. Stor. degli. ucc. v. 4. pl. 480. — Graauwe wuzr. Sepp. Nederl. Vog. V. 2. D. 109. Remarque. Ce courlis est, dit-on , très-commun en Asie ; les individus envoyés de Pondichéry ne diffèrent presque en rien de ceux d'Europe. L'espèce propre aux climats de l’Amérique septentrionale est différente, non- seulement par les couleurs, mais aussi par l’excessive lon- gueur du bec. Habite : les bords des rivières et des lacs couverts de limon, les prairies, les champs et les lieux sablonneux proche des eaux ; de passage régulier le long des côtes de Hollände et de France; abondant dans plusieurs contrées de l’Europe. Nourriture : vers de .terre , limacons , très-petits coquillages et insectes. Propagation : niche dans les lieux secs, le plus sou- vent dans les herbes qui croissent dans les bruyères et dans les sables, souvent aussi dans Îles dunes qui bordent la mer; pond quatre ou cinq œufs, olivâtres avec des taches et des ondes noirâtres et brunes. COURLIS COR LIEU *. NUMENIUS PHÆOPUS (Laru.) Tout le plumage d'un cendré clair; des taches brunes longitudinales sur le cou et sur la poitrine; sur le milieu de la tête une bande lonpitudinale * M. Cuvier forme de cette espèce le sous-genre Phæopus, mais cette division n’a rien d’authentique; le caractère unique sur Îe- quel elle est basée n'existe point. D’'ORNITHOLOGIE. 605 d'un blanc jaunâtre, accompagnée de chaque côté d’un autre, du double plus large et brune; ventre etabdomen blancs; plumes du dos et des scapulaires d'unbruntrès-foncé dans leur milieu, et bordées de brun plus clair; queue d’un brun cerdré, rayée de bandes brunes disposéesobliquement; becnoirâtre, mais rougeâtre à sa base; iris brun; pieds couleur de plomb. Longueur 16 pouces et quelquefois moins. Les jeunes de l’année, ont le bec court, à peine lons d’un pouce et demi; il se courbe à mesure que l'oiseau grandit; dans les vieux individus 1l mesure quelquefois plus de 5 pouces. Nomenivs PHæopus. Lath. /nd. v. 2. p. 711. sp. 6. — ScoLopax PHæopus. Gmel. Syst. 1. p. 657. sp. 4. — NumE- Nius HuDsonicus. Lath. fnd. v. 2. p. 712. sp. 7. — Scoro- pAx BOREALIS. Gmel. 19ysé. 1. p. 654. sp. 179*. — LE PET COURLIS OU LE CORLIEU. Buff. Ois. v. 8. p. 27. — Id. pl. ent. 842. — PREMIER COURLIS DE LA BAIE DE HUDSON. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 276. — WVuImBREL. Lath. Syn. v. 5. p. 123. — Edw. Ois. {. 307. — Esrimaux curLEwW. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 461. n. 364**. — Hupsontan curLEW. Lath. Syn. Supp. v. 1. p. 243. — REGEN BRACHVOGEL. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 355. — Frisch. #6g. t..225. — Naum. Wôg. t. 10. 10. — CuiurLo miNoRE. Sor. degli. ucc. v. 4. pl. 44. — DE KLEINE or recENwuLe. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. t p. 305. * Mais point le Numentus borealis de Latham, sp. 9., le même que celui décrit dans les transactions philosophiques LXITI. p. 411., et qui forme, comme on l’assure, une espèce distincte propre à l'Amérique. Ne serait-ce pas une variété constante ou race ? ** Mais point l’Eskimauz curlew de Lath. Syn. v. 5. p. 125, qui est synonyme avec son Numenius borealis. b | 6o6 MANUEL Habite : de passage régulier le long des côtes, dans plu- sieurs pays tempérés et méridionaux de l’Europe; peu abondant en France et en Allemagne; plus commun à son passage en Hollande. Remarque. Les individus que j'ai reçus de l'Amérique septentrionale ne différent point de ceux tués en Europe : ‘ceux Lués au Bengale sont absolument les mêmes ; et ceux rapportés de la Nouvelle-Tollande n’ont aucun caractère bien prononcé ; ils se ressemblent aussi pour les couleurs du plumaze. Nourriture : insectes et vers. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique, et en Asie. ARAARAA ANA AN ARR AVS GENRE SOIXANTE-CINQUIE ME. BÉCASSEAU* — TRING 1. (Briss.) Bec médiocre où long, très-faiblement arqué, fléchi à la pointe ou droit, mou.et flexible dans toute sa longueur, comprimé à sa base, déprimé , dilaté et obtus à la pointe; les deux anditiule sillonnées jusques pres de la pointe. Narines laté- = * Buffon est les auteurs français donnent indistinctement les noms de Bécasseau , de Chevalier et de Barge à des oiseaux de ma- rais de genres différens; quelquefois il leur est aussi arrivé de dé- signer différemmenteles individus d’une même espèce. Je con- serve dans ce Manuel les mêmes noms pour les trois genres dis- tincts, mais en leur donnant une acception plus régulière et plus systématique. Illiger réunit dans son genre Acéilis tous ces oi- seaux que je divise en trois genres, | | dE D'ORNITHOLOGIE. 607 rales, coniques, percées dans la membrane qui recouvre le sillon nasal dans toute sa longueur. Preps grêles, nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière; les doigts antérieurs entière- ment divisés, dans le plus petit nombre, le doigt du milieu et l'extérieur réunis par une membrane; le doigt de derrière articulé sur le tarse. AïLEs mé- diocres; la 1°°. rémige la plus longue. Ces oiseaux, qui voyagent'en petiles troupes, se réunis- sent plusieurs dans un même lieu pour nicher; ils habitent toujours les marais voisins des rivières , des lacs, et surtout de la mer; ils fouillent indistinctement dans les limons, dans la boue, dans le sable mouvant des rives, ou parmi les grands amas de fucus, où ils trouvent leur nourriture, qui se compose d'insectes à élitres, de larves, de vers mous , de mollusques et de très-petits coquillages bivalves; le plus grand nombre émigre le long des «bords de la mer, les autres suivent le cours des rivières. Leur mue a lieu à deux époques fixes de l’année; leur plumage d’hiver est très-différent de celui d’été ; les couleurs principales varient ordinairement du blanc au roux, et du cendré au noir; les jeunes, avant leur première mue, diffèrent beaucoup des adultes ; les sexes ne se distinguent à l’extérieur que par la taille, les femelles étant plus grandes que les mâles. Favorisé par le lieu de ma demeure, je suis mieux à même que les naturalistes, mes prédécesseurs, de fixer les caractères qui sont propres à ces genres, et d’en classer les différentes espèces ; c’est en m’appliquant, depuis plu- sieurs années, à l’étude des oiseaux de marais et des oiseaux nageurs, qui abondent dans ce pays, que je suis parvenu à débrouiller la confusion qui a régné jusqu'ici dans leur classification méthodique; je suis peut-être Île premier qui ait rendu les naturalistes attentifs aux change- mens extraordinaires quela double mue opère sur cette Goë MANUEL classe d'oiseaux. Cette particularité est probablement aussi la cause à laquelle on doit attribuer l’usage fréquent que Linné, Latham, Buffon et la plupart des naturalistes de nos jours, font de ces espèces, qui varient si singulière ment dans leur plumage, tant aux différentes époques de l’âge, qu’à celles de l’année. Il résulte de ces usages fré- quens, combinés avec le peu de connaissances qu’on a pu rassembler par rapport à l’histoire de ces oiseaux, que les descriptions des auteurs ne s’accordent souvent point avec les figures qu’ils en donnent. Je n’indiquerai par consé- quent, dans mes synonymes + que les seules figures et les descriptions qui me paraissent exactes. Ayant tué, à di- verses époques de l’année, et comparé une grande multi tude d'individus de la plupart des espèces que je signale, J'ai pu déterminer au plus juste lidentité ou Îa différence des espèces nominales. Il m’a paru nécessaire de placer ici, à la tête des descriplions, une courte phrase qui ren- ferme les caractères propres aux espèces, et feront recon- naître celles-ci aux différentes époques de l’âge et de la mue”. 1 * Avant de publier cette seconde édition, j'ai encore mis tous mes soins à la recherche de ces oiseaux difficiles à se procurer; une grande partie des côtes de l'Océan et de la Méditerrannée, ont été visitées de nouveau ; les espèces connues ont été soigneu= sement examinées. J’en ai tué un grand nombre dans leurs di- vers étais, ce qui m’a mis à même de remplir les lacunes qui se trouvaient dans la première édition, d’ajouter quelques espèces peu connues et des espèces nouvelles à plusieurs dc ces genres ; la classification est la même, Ÿ D'ORNITHOLOGIE. 6og Ie, SECTION. — BÉCASSEAU PROPREMENT DIT. Les doists antérieurs entièrement divisées. BÉCASSEAU COCORLI*. TRINGA SUBARQUATA.(Miur.) Bec arqué, beaucoup plus long que latéte; les deux pennes du milieu de la queue plus longuesque les latérales; longueur du tarse, 14 lignes. Face, sourcils, gorge, couverture du dessus de la queue, ventre et toutelesautres parties inférieures d’un blanc pur ; une raie brune entre le bec etl’œil ; haut de la tête, dos , scapulaires et couvertures des ailes d’un brun cendré, avec un petittrait plus fon- cé le long des baguettes; plumesde la nuque rayées lonsitudinalement debrunetbordéesdeblanchâtre; devant du cou et poitrine de même, mais d’une teinte plus claire ; queue cendrée, bordée de blanc ; les pennes extérieures blanches en dedans; bec noir; iris brun; pieds d’un brun ou d’un cendré noirà- tre. Longueur, 7 pouces 6 ou 8 lignes. Ze mûle et la femelle en plumage parfait d'hiver. ScoLopax AFRICANA. Gmel. Syst. 1. p. 655. sp. 19. — * M. Cuvier forme de cette espèce et la suivante son nou- veau genre Peldina ou Alouette de mer, Règ. animal. v. 1. p. 490; mais cette division n’est basée sur aucun caractère précis, Je suis persuadé que si M. Cuvier avait été dans le cas d'observer les mœurs, et de voir vivant ou fraîchement tués plusieurs fissipi- pèdes dont il forme des genres nouveaux, ce savant aurait cer- tainement abandonné cette idée. Gio MANUEL Numenius Arricanus. Lath. /nd. v. 2. p. 712. sp. 10. — Care curLEW. Id. Syn. v. 5. p. 126.— L’ALOUETTE DE MER. Buff. Ois. seulement * sa p{. ent. 851., une fiqure très- exacte du Cocorli en mue, ou dans le passage de sa li- vrée d'été à celle d'hiver. Les jeunes avant la première mue. Couleurs à peu pres comme dans les adultes en hiver, mais le milieu des plumes du dos , des sca- pulaires et des couvertures alaires d’un cendré noï- râtre, toutes liserées et terminées par une large bande d’un blanc jaunâtre ; les rémiges terminées à l’intérieur par un petit bord blanc; point de ta- ches distinctes sur la poitrine, qui est lésèrement nuancée de jaunâtre, de blanc et de brun clair ; le bec déjà faiblement arqué et long d’un pouce cinq lignes; pieds bruns. Numenius Premæus. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 148. n. 5., indiquée par erreur comme espèce dis- tincte. — Naum. V6g. Deut. t. ar. f. 28, une figure très-exacte. — Meyer, Wôg. Deut. v. «2. €. f. 2, fiqure très-exacte, Plumage d'été ou des noces. Face, sourcils et gorge blancs, pointillés de bruns ; sommet de la tête noir, à bordures rousses ; nuque rousse avec de petits traits noirs, longitu- dinaux ; cou, poitrine, ventre et abdomen d’unxoux * La description de Buffon ne fait point connaitre les couleurs du plumage, ni les formes ; elle a été employée comme synonyme de plusieurs espèces différentes. D'ORNITHOLOGIE. Gir marron, souvent , et suivant l’époque de l’année, marqué de petites taches brunes, ou bien varié par quelques plumes blanches, couvertures infé- rieures et supérieures de la queue blanches, rayées transversalement de noir et de roux; dos, scapu- laires et grandes couvertures d’un noir profond; sur les bords des plumes est une rangée de taches angulaires d’un roux vif, la plupart sont terminées de cendré clair ; couvertures des ailes noirâtres, bor- dées de roux jaunätre*; queue d’un cendré noi- râtre liséré de blanc. Le rnâle et la femelle. Remarque. Les couleurs des deux époques sont plus ou moins confondues ou pures , suivant que la mue de prin- temps ou celle d'automne est plus ou moins avancée. Les femelles ont toujours le bec plus long que les mâles , et leur taille est plus forte; l’un et l’autre dépendent aussi beaucoup de causes locales; les individus de certains cantons stériles sont plus petits que ceux tués dans les pays plus fertiles. ScoLorax suparquaTa, Gmel, Syst. 1. p. 658. sp. 25. — Numenivs susarquaTA, Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 135. n. 3. t. Ô. — Id. Tasschenb. v. 2. p. 276. n. 3. — Re» saxppiPEr. Penn. Arci. Zool. v. 2. p. 496. n. 392. — Lath. Syn. v. 5. p. 186. descriptions très-exactes *. — Rorasaucaicer 8RACHVOGEL. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. * Les couvertures alaires ne prennent cette couleur que dans le temps de l’incubation ; dans tout autre temps, elles sont d’un brun foncé bordé de blanchâtre; l’âge y contribue aussi-pour beaucoup. * Mais point le Trinca 1s1anpicA de Gmel. p. 682. sp. 24. et celui de Lath. Znd. v, 2, p. 731. sp. 39, — Ces indications latines appartiennent comme synonymes à l'espèce du Bécasseau mau- béche de ce Manuel. G12 MANUEL p. 356. — Naum. 7’6g. {. 20. f. 27. un individu dans son plumage d'été presque complet. — Meyer , Fôg. Deut. Do Te ile Habite : le long des bords de la mer et des lacs , rare- ment dans l’intérieur des terres; de passage régulier en automne et au printemps , le long des rivières et de la mer. J'ai reçu un individu du Sénégal , un autre du cap de Bonne- Espérance, et un troisième de l’Amérique septentrionale, qui ne diffèrent point de ceux tués en Suisse et dans ce pays. Nourriture : petits insectes et vers, aussi des fucus. Propagation : niche rarement en Hollande sur les bords des eaux ; pond quatre ou cinq œufs, jaunäâtres avec des taches brunes. BÉCASSEAU BRUNETTE ou VARIABLE *. TRINGA VARIABILIS. (MEyer.) Bec presque droit, noir, faiblement incliné a la pointe, un peu plus long que la tête ; les deux pen- nes du milleu de la queue plus longues que les laté- rales, et terminées en pointe; longueur du tarse, à peu près 12 lignes. Gorge, un trait depuis le bec supérieur jusqu’à l'œil, toutes les parties inférieures et seulement les trois plumes extérieures des couvertures du dessus de la queue d’un blanc pur; poitrine d’un cendré blanchâtre ; une raie entre le bec et l'œil, ainsi que toutes les parties supérieures d’un cendré brun avec un trait plus foncé le long des baguettes ; croupion, les plumes intermédiaires des couver- * M. Cuvier range cette espèce dans son genre Peldina. D'ORNITHOLOGIE. 6:13 ® tures du dessus de la queue et les deux pennes du milieu d’un brun noirâtre; pennes latérales de la ueue cendrées , bordées de blanc ; bec noir ; iris et pieds d’un brun noirâtre. Longueur, 7 pouces r ou 2 lignes. Le mâle et la femelle en plumage par- fait d'hiver. Cinczus et cinczus minor. Briss. Orn. v. 5. p. 211.n. 10. &. 19. f. de grandeur naturelle, et var. À. p. 215. __ L'ALOUETTE DE MER ORDINAIRE. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 208. n. 6. une description très-exacte de la livrée d'hiver. Plumage d'été ou des noces. Gorge blanche, face, côtés et devant du cou, côtés de la tête et poitrine d’un blanc légérement teint de roux; sur toutes les plumes de ces parties est une raie longitudinale d’un noir profond ; ven- tre et abdomen d’un noir profond*, souvent, et suivant l’époque de l’année, varié par quelques plu- mes blanches ; plumes du haut de la tête noires dans leur milieu, bordées de roux vif; dos, scapu- laires et grandes couvertures d’un noir profond, ce noir entouré par un large bord d’un roux vif et ter- miné par du cendré blanchatre; les trois plumes latérales des couvertures du dessus de la queue, seulement blanches sur leurs barbes extérieures ; pennes de la queue d'un cendré noirâtre liséré de blanc. ——— * Le ventre n’est d’un noir profond et sans mélange, que pen- dant le court espace de temps que dure la ponte et l’incubation ; les jeunes ont le ventre blanc varié de taches noirâtres, et les vieux en hiver l’ont d’un blanc parfait, G14 MANUEL Trinça ALrINA. Gniel. Syst. 1. p. 676. sp. 11. — Lath. Ind. v. 2. p. 736. sp. 37. Wilson. Americ. Orn. v. 7. p. 25. pl. 56. f. 2. figure très-exacte. — Transact. of the Linn. Society. mem. birds of greent. — Trinca va- rragris. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 397. — Nu- Menus varraBizis. Bechst. Naturg. Douf. v. 4. p. x41. et les variétés n°. 2, 3 et 4. ainsi que la €. 28. f. à. — VE- RANDERLICHE STRANDLAUFER. Meyer, #’üg. Deut. v. 2. t.f. 1. en plumage parfait d'été. — Naum. Vôg. Nacht. & 10. f. 21. en plumage parfait d'été. La livrée la plus commune, dans laquelle on le voit aux temps des deux mues périodiques, et sur- tout les jeunes en automne, est la suivante. Gorge, trait du bec supérieur à l'œil , abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur; raie brune entre l’œil et le bec ; cou et poi- trie d'un jaune roussâtre avec des taches longitu- dinales brunes ; sur le ventre quelques taches d’un brun noirâtre, isolées ou en plus grand nombre; plumes du dos et scapulaires d’un noir bordé de roux clair et de jaunâtre ; parmi cellesainsi colorées se trouvent quelques plumes cendrées , dont lap- parition indique le passage à la livrée d'hiver ; cou- vertures des ailes brunes , bordées de roux jaunà- tre. C’est alors, Cinczus Torquarus. Briss. Orn. 0. 5. p. 216. m. 11. 4. 19. ./. 2. — Carcinaco anezicana. Id. p. 309. n. 5. — La sruNETTE. Buff. Ois. v. 9. p. 403. — LE cancer. Buff. p. 555. et sa pl. ent. 852. — L'ALOUETTE DE MER A COLLIER ou LE CINCLE. Gérard. Tab. élém. v. 2.p. 210. n°. 5. — Donun Lath. Syn. v. 5. p. 185. — Penn. Brit. Zool. p. 196. €, E, à. f. 2. — ALpeN stranDraurer. Bechst, Na- | l D'ORNITHOLOGIE. 615 turg. Deut. v. 4. p. 322, {. 28. f. 2. —Naum. V6gq. £. 21. f. 29. un individu en mue, figure exacte. — Meyer, Vôg. v. 2. 4. f. 2. un jeune de l’année. Remarque: Les indications suivantes appartiennent évidemment, comme variétés de plumage, au bécasseau variable. . Trinca cincius. War. B*. Gmel. Syst. 1. p.680. sp. 18. — Lath. /nd. v. 2. p. 735. sp. 55. — Trinca RUFFICOLLIS. Gmel. Syst. 1. p: 680. sp. 22. — Lath. nd. v. 2. p. 736. sp. 36. — Scoropax pusicra. Gmel. Syst. tv. p. 663. sp. Go. — Tue pure Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 476. n 390. — Lath. Syn. v. 5. p.182. — Penn. Brit. Zool. p. 126. — Rep necken pure. Lath. Syn. v. 5. p. 183. no. 31. LE CINCLE À COLLIER Roux. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 174. et L’ALOUETTE DE MER ET LE CINCLE,. Id. #. 200 f. 1 et 2. deux individus en mue. — La sru- nerte. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 228. n°. 4. ï Les jeunes, ont le bec droit. Dans /es vieux, la longueur du bec varie souvent; mais ces disparités sont dues en partie au sexe, les femelles étant plus grandes que les mâles: et partie à des causes pu- rement locales , qui sont en rapport avec l’abon- dance ou la disette en substances alimentaires dans laquelle ces individus ou des compagnies entières ont vécu. * Plusieurs des synonymes qui font partie du Zrènga cinclus des auteurs sont inexacts; une partie a rapport au bécasseau de cet article, tandis qu’une autre partie doit être rangée avec le Che- valier guignette (Totanus hypoleucos). M. Cuvier met le Zringa cinclus de Linnée comme synonyme avec notre espèce du Bécasseau cocoli (Soel. subarcuaia, Gmel.) ; dans le fait on peut le placer à bon plaisir, il n’a rien d’authentique. Le Zringa cinclus de Nilsson est un bécasseau variable en mue, prenant la livrée d’hiver; la figure est détestable ainsi que toutes celles de cet ouvrage. 616 MANUEL Habite: les marais et les bords des rivières et des étangs ; au printemps, le long des bords de la mer. Dans quelques pays, régulièrement deux fois de passage, dans d’autres seulement en automne; commun en Hollande et le long des côtes de France ; moins abondant au centre de l’Europe, et seulement au passage d’automne. Nourriture : très-petits insectes et vers. Propagation : niche dans les herbes: pond trois ou quatre œufs très-gros, d’un vert blanchâtre avec de gran- des et de petites taches brunes. BÉCASSEAU PLATYRHINQUE. TRINGAPLATYRHINCHA. (Miur.)* Bec faiblement courbé à la pointe, plus long A A , e TS ] , que la tête, très-déprimé à la base; pennes laté- rales de la queue égales, les deux du milieu plus longues que les latérales ; longueur du tarse, 10 ou 11 lignes. Les jeunes avant la première mue **. Deux bandes longitudinales d’un blanc roussâtre ÿ * Les auteurs allemands et Latham, qui ont décrit cet oiseau avant moi, le placent parmi les Courlis sous le nom de Numenius pusillus ou pigmæus ; je n'ai point suivi l’opinion de ces natura- listes, n'ayant pu trouver dans le bécasseau de cet article (hormis la faible courbure qui a lieu à la pointe du bec seulement) au- cun autre des caractères propres aux Courlis, tandis que cette espèce réunit tous les caractères que j'ai établis pour le genre Bécasseau. Ses mœurs et son genre de nourriture ne différent point de ceux de tous les autres oiseaux qni sont classés dans ce genre. Pour le nom de l'espèce, je n’ai pu conserver ni celui de Pygmea ni celui de Pusillus , parce que l'espèce n’est point une des plus petites du genre. * Je commence ici par la description de J’oiseau de l’année, les D'ORNITHOLOGIE. Gi9 au-dessus des yeux; une raie brune entre le bec et l'oeil ; sommet de la tête, dos, scapulaires, cou- vertures des ailes, croupion et les deux pennes du milieu de la queue noirs, chaque plume étant bordée de roux, pennes latérales de la queue d’un cendré brun ; face, nuque, côtés du cou, poitrine, flancs etcouverturesdu dessousdelaqueued’unblanc roussâtre marqué d’un grand nombre de raies lon- situdinales noires; gorge, milieu du ventre et ab- domen blancs; base déprimée du bec d’un cendré rougeâtre, pointe noire;pieds d’un cendréverdatre. Longueur, 6 pouces 4 ou 5 lignes. Nomenivs Pyemeus. Lath. nd. v. 2. p. 713. sp. 11. — Le PLus PETIT DES courLis. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22, D. 245. — Pyemx curcew. Lath, Syn. v. 5. p. 127. — Penn. Gen. of birds. p. 64. €. 11. Remarque : Je ne puis citer ici, comme synonyme, le Scocopax PYGMEA de Gmel. Sysé. 1. p. 655. sp. 20. ; c’est une description de double emploi; on doit la rayer de la liste nominale, ou bien la placer avec la livrée d’hiver du Bécasseau variable, ( Fringa variabilis. Meyer). M. Cuvier, Règ. anim. , place Scolopax pygmea Linv. , comme synonyme du nouveau genre et de l'espèce nou- velle , indiquée sous Falcinellus, page 486 ; mais il n’est dit nulle part que le Scolopax pygmea n’a que trois doigts sans pouce, caractère propre aux Falcinelles de M. Cu- vier. L’individu du Musée de Paris paraît, d’après son plu- mage et ses couléurs, un jeune de l’année; cet individu est l’unique sujet connu de cette espèce ; on nIT qu'il a été couleurs de son plumage pendant l’hiver, n'étant point encore connues; c’est la seule espèce de Bécasseau dont je ne connais point encore la livrée parfaite d'hiver. PARTIE JIe. 40 G18 MANUEL tué en Europe; mais j’en doute. M. Vicillot prétend que mon Bécasseau plaltyrhinque ne doit point porter ce nom, mais que celui de Trinyo éleriode, qu’il lui donne, est meilleur ! Le Numenius Pyemeus de Bechstein , Naturg. v. 4. p. 148, n’est point une espèce distincte ; cette des- cription a été prise sur un jeune de l’année du Bécasseau cocorli, de ce manuel, Plumage d'été ou des noces. Tête et occiput d’un brun noirâtre, coupé par deux étroites bandes longitudinales rousses: sourcils blancsmarqués de points bruns: : la raie catre le becet l'œil d’un brun noirâtre ; côtés de la tête blanchi- tres, rayés de brun ; nuque cendrée, rayée longitu- dinalement de Donne plumes du dos et des scapu- laires d'un noir profonds toutes finement lisérées de roux ; les scapulaires portent encore sur les barbes extérieures un petit trait longitudinal blanchâtre ;: couvertures des ailes noirâtres vers le bout, ter- minées de blanc roussâtre ; sorge, ventre et abdo- men d’un blanc pur; devant et côtés du cou d’un blanc roussâtre, varié de petites raies longitudinales brunes : toutes les plumes terminées de blanc; sur les flancs sont quelques srandes taches brunes, et sur les plumes blanches des couvertures latérales de la queue sont quelques taches lancéolées; pennes du milieu de fa queue noires, bordées de roux, les latérales et les rémiges liées de cendré clair ; bec moir, mais cendré rougeâtre à sa base ; ; pieds d un Conde verdâtre. C'est alors : Numenius Pusizcus. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p, 152: D'ORNITHOLOGIE. G:9 — Nomeniuos ryGemEus. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 559. — Naum, Ÿ6g. Nachtr. t. 10../f. 22. HEÉentar tion très-exacte. Habite : les marais du nord de l’Europe et de l’Améri- que ; de passage sur les fleuves des contrées orientales ; jamais observé en Hollande, * quoique les naturalistes, en se copiant, assurent qu’on le trouve sur nos côtes mariti- mes; assez commun sur les lacs de Suisse, particulière- ment au printemps. Nourriture : petits insectes et vers. Propagation : niche probablement dans les régions du cerele arctique. BÉCASSEAU VIOLET. TRINGA MARITIMA. (BRUNN:) Bec très-faiblement incliné à la pointe, plus long que la téte ; espace nu au-dessus du genou presque nul; pieds et base du bec colorés. Sommet de la tête, joues, côtés et devant du cou d’un cendre noirâtre, plus obscur sur le som- met de la tête; gorge, tour des yeux et une petite tache entre l’œilet le bec d’un gris blanchâtre; poi- trine grise, toutes les plumes terminées de croissans blancs ; dos et scapulaires d’un noir violet à reflets pourprés , toutes les plumes terminées de cendré foncé; couvertures des ailes noirâtres, lisérées de * Le Bécasseau variable en plumage parfait d'hiver a souvent été donné pour le Bécasseau platyrhinque (Scolopax pygmea Gmel.), ce dont j'ai eu plus d'une preuve; le premier est très-commun sur nos côtes , particulièrement en hiver; le second ne s’y trouve point. 620 MANUEL cendré clair; partiesinférieures blanches; cette cou- leur est pure sur le milieu du ventre, one que les flancs sont marqués de grandes Hoi d’un cendré foncé, et queles couvertures inférieures de la queue portentdestachesnoirâtres, lancéolées; croupion et les deux pennes caudales intermédiaires d’un noir profond, toutes les autres cendrées, lisérées de blanc pur; bec à la base rougeûtre, le reste noïrä- tre; pieds d’un jaune d’ocre; iris noirâtre : Lon- sueur du tarse, 10 lignes; longueur totale, 7 pouces 7 ou 8 lignes. Le mâle et la femelle en plumage parfait d'hiver. — De très-vieux individus ont les reflets violets et pourprés plus vifs Ique ceux âgés d’une année, ct que les jeunes après la première mue. TRINGA MARITIMA. Brunn. Orn. Borealis. n°. 182. — Gmel. Syst. 1. p. 68, — Lath. fnd. Orn. v. 2. p. 731. sp. 18.— TRrINGA NIGRICANS. Montagu, Transact. of the Linu. Society. ve 4. p. 4o. L.'2. f. 2. fiqure et description exactes. — TRINGA MariTiMa. Marckw. Transact. Linn. Societ. v. 4. p. 22. n°. 120. Tab. 1. une très-mauvaise figure, sous tous les rapports défectueuse. — Purpze ANDpipEr. Walcots. Syn. Brit. Birds. v. 2. 155. — Srr- NINGER SANDPIPER. Lath. Syn. v. 5. p. 175. — Id. Syn. SUPPe Ve De De D12. Les jeunes de l'année. Ont les plumes du sommet de la tête, celles du dos, les scapulaires, les pennes secondaires des ailes et celles du milieu de la queue, d’un noir mat, toutes bordées et terminées de roux clair: toutes les couvertures des ailes terminées par de | D'ORNITHOLOGTIE. _G2r larges bords blancs; devant et côtés du cou rayés RE dleuent Chaque plume étant bordée de cendré ; de grandes taches longitudinales sur les flancs et sur l’abdomen; base du bec et pieds d’un jaunâtre clair. C’est alors, Tue «nor. Penn. Brit. Zool. p. 123. t. C. 2. f. 1., mais tous les synonymes, à l’exception de Brunich, appartien- nent au vrai Bécasseau canut ou Maubèche de ce ma- nuel. On doit aussi placer ici TriINGA srriATA de Retz. Faun. Suec. p. 182. sp. 151., dont Gmelin et Latham ont formé le composé bisarre de leur T. Striata, article où se trouvent confondus notre oiseau de cet article avec le Totanus calidris de ce manuel, qui est un chevalier à longues jambes. Les systèmes indiqués fourmillent de semblables erreurs. Plumage d'été ou des noces. Sommet de la tête, dos, manteau et scapulaires d’un noir violet, chaque plume étant bordée et terminée par une large bande d’un blanc pur où se dessine latéralement un peu de roux ; devant du cou, poitrine et ventre marqués de taches noirä- tres, de forme lancéolée, placées sur un fond blanc cendré ; ces taches ont une forme ovale sur les cotés du cou et sur les flancs, et se présentent en bandes longitudinales sur les couvertures de la queue ; milieu du ventre d’un blanc pur. C’est alors, TriNGa maririMa. Transact. of the Linn. Society. mem. on the birds of Greenland. Habite : les bords rocailleux et les rochers baignés par la mer; assez abondant en Angleterre ; très-commun en 622 MANUEL Hollande, partout où on a établi des jetées de pierre qui s’avancent dans la mer, jamais dans d’autres lieux; se trouve aussi en Norwège, sur les bords de la Baltique et sur ceux de la Méditerranée ; accidentellement sur les rivières. Se trouve aussi à la baie de Hudson , où l’espèce est absolument la même. Je n’ai point fait mention de cette espèce. dans la première édition, le hasard ayant voulu que je n’aie trouvé cet oiseau, si commun à certains endroits de nos côtes, que depuis environ trois ans. Nourriture : irès-petits insectes marins qui vivent parmi les fucus et les algues ; plus habituellement de très- petits coquillages bivalves que la lame détache des rochers. Propagation : inconnue. BÉCASSEAU TEMMIA. TRINGA TEMMINCKII. (LetïsLeRr.)* Bec très-faiblement incliné à la pointe**, plus court que la téte;pennes latérales de la queue éta- gées, l'extérieure d’un blanc pur ; tarse long de 8 lignes. Toutes les parties supérieures d’un brun foncé * La phrase descriptive du Z'ringa pusilla dé Linnée, voyez Gmel. Syst. 4. p. 681. sp. 20 , dont les naturalistes allemands ont fait usage comme synonyme de cette espèce, mais plus souvent encore de la suivante (et qui toujours ont été confondues}, ne convient pour aucune des deux espèces de très-petits bécasseaux qui vivent en Europe; elle est seule propre à une espèce exotique dont les parties inférieures sont roussâtres, Corpore subtus ru- fescente , Linnée. Mon digne ami, le D. Leisler, de Hanau, que les sciences ont perdu depuis, fit le premier cette juste re- marque. ** On ne peut guère bien distinguer cette légère courbure du bec, que dans l'oiseau vivant ou fraîchement tué; étant séché et dressé , le bec paraît droit. D'ORNITHOLOGIE,. 623 avec du brun noirâtre le long des baguettes ; poi- trine et devant du cou d’un cendréroussâtre; sorge, toutes les parties inférieures et les couvertures latérales de la queue d’un blanc pur; couvertures intermédiaires de la queue noirâtres ; les quatre pennes du milieu d'un brun cendré, les autres blanchâtres, et l’extérieure ou les deux extérieures d’un blanc pur ; bec et pieds bruns. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Le mâle et lu femelle en plumage d'hiver. TriNGa TEMmivcrur, Leisler. Nachtr. zu Bechsteins. Na- turg. Deut. Heft. x. p. 65. artic. g. el p. mo. m°. 3. — TEMMINCKISCHER STRANDLAUFER. Meyer, Wog. Liv-und. esthl. p. 205 sp. 6. Les jeunes avant la première mue. Toutes les parties supérieures d’un cendré noi- râtre, mais plus clair sur la nuque; toutes les plu- mes (hormis celles de la nuque), bordées par une fine bande jaunâtre; les scapulaires ont encore vers le bout une fine bande noire ; poitrine et côté du cou d’un cendré légerement teint de roussâtre ; sorse, sourcils et parties inférieures d’un blanc pur; les pennes de la queue , l’extérieure seule exceptée, terminées de roussatre; pieds d’un brun verdâtre. DER TEMMINCKSCHE STRANDLAUFER IN DER SUGEND. Leisl. /0- co citato. n°. 2. — Meyer a décrit le jeune Tasschenb. Deut. v. 2. p. 591. dans l'article variété. Cest aussi Tainca pusicza Bechst, Naturg. Deut. 2°. édit, v. 4. P. 308. n°. 8. 624 MANUEL Plumage d'été ou des noces. Toutes les plumes des parties supérieures d’un noir profond dans le milieu, entourées d’une large bande d’un roux foncé; front, devant du cou et poitrine d’un cendré roux avec de très-petites taches longitudinales noires; sorge , parties infé- rieures et pennes latérales de la queue d’un blanc pur ; les deux pennes du milieu de la queue d’un brun noirâtre , bordé de roux foncé. DER TEMMINCKSCHE STRANDLAUFER IM HOCHZEITLICITEN KLEIDEe Leisl. loco citato. n°. r. Habite : les régions du cercle arctique; de passage à deux époques de l’année dans différentes parties de l’Al- lemagne, sur les bords des lacs et des rivières ; probable- ment aussi dans l’intérieur de la France; jamais le long des côtes maritimes de Hollande ; émigre le long des fleu- ves ; très-rare sur le lac de Genève. Nourriture : petits insectes. Propagation : niche probablement très-avant dans le nord. BÉCASSEAU ÉCHASSES. TRINGA MINUT A. (LE:SLER.) Bec droit, plus court que la tête ; queue dou- blement fourchue *; pennes latérales d'un cendré brun, toutes lisérées de blanc; tarse long de 10 lignes. Toutes les parties supérieures cendrées, avec du * J'entends par une queue doublement fourchue , que les deux pennes du milieu et la penne extérieure de chaque côté étant les D’ORNITHOLOGIE. 625 brun noirûtre le long des bagucttes; côtés de la poitrine d’un roux cendré; une raie brune entre l'œil et lebec; milieu de la poitrine, gorge, sour- cils, devant du cou, toutes les parties inférieures et seulement les plumes latérales des couvertures du dessus de la queue d’un blanc pur ; les pennes latérales de la queue d’un cendré brun, toutes li- sérées de blanc; les deux du milieu brunes; bectet pieds noirs. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Ze rnûle et la femelle en plumage d'hiver. Trinca minura. Leisler. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 74. Art. 10. Les jeunes avant la première mue. Plumes du sommet de la tête noirâtres, bordées .de roux jaunâtre ; front, sourcils, gorge , devant du cou, milieu de la poitrine et les autres parties inférieures d’un blanc pur; une raie brune entre l'œil et le bec; côtés de la poitrine roussâtres variés de brun cendré ; nuque et côtés du cou d’un cendré varié de brun; plumes du dos, scapulaires et cou- vertures alaires d’un brun noirâtre, celles du haut du dos entourées par une larse bordure rousse, celles des scapulaires par une large bordure d’un blanc jaunûtre, et celles des couvertures alaires par plus longues, et les autres diminuant graduellement de chaque côté, leur distribution produit ce que formerait, sur une plus grande mesure deux queues d’hirondelle de fenêtre accolées : j'in- dique ce caracière comme un signe de plus pour distinguer les deux espèces trés-distintes de petits bécasseaux, qu'il est si facite de confondre. " 626 MANUEL une étroite bande d’un roux jaunâtre; les deux pen- nes du milieu de la queue noirâtres, bordées de cendré roux; les autres lisérées de blanc. KLEINER STRANDLAUrER. Junge, Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2.p. 391. ligne 17}, mais point l’article varieté, qui contient la description du jeune Bécasseau temmia de l’article précédent. — DER KOCHBEINIGE STRANDLAUFER. Leisl. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. 0. 76. n°. 2. — Naum. Vüg. €. 21. f. 30. figure assez exacte. — Gamseccuio 0 cuzETTo. Stor. degl. uce, v. 4. pl. Âba. SrTint or ZzEr- LEEURIK. Sepp. Nederl. Vog. v. 5. t. p. 271. Plumage d'été ou des noces. Sommet de la tête noir avec des taches d’un roux vif. Joues, côtés du cou et côtés de la poitrine d’un roussâtre clair, parsemé de petites taches brunes, . de forme angulaire; sourcils , gorge, milieu de la poitrine et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; plumes du dos, scapulaires, couvertures des ailes, croupion et les deux pennes du milieu de la queue d’un noir profond ; toutes portent une large bordure et sont terminées de roux vif; seulement les plumes latérales des couvertures supérieures de la queue blanches, avec des taches isolées; toutes les pennes latérales de la queue d’un brun cendré, mais lisérées de blanc pur. Habite : ainsi qu’il a été dit pour l’espèce précédente ; de passage sur les bords des rivières, en Allemagne et en France ; souvent en automne dans les grands marais de la Hollande; rarement le long des côles maritimes ; très- commun sur le lac de Genève. Des individus envoyés du D'ORNITHOLOGIE. 627 Bengale servent de preuve que l'espèce y est absolument la même. Nourriture : trés-petits vers et insectes fluviatiles ou de marais. Propagation : niche probablement dans le nord. BÉCASSEAU CANUT où MAUBÈCHE*. TRINGA CINEREA, (Linnw.) Bec droit, un peu plus long que la téte, très-ren- fté et dilaté vers le bout; toutes les pennes de la queue d'égale longueur. Gorge, milieu du ventre et abdomen d’un blanc pur ; front, sourcils, côtés et devant du cou, poi- trine et flancs également blancs, mais variés de petits traits bruns longitudinaux et de bandes transver- sales et en zigzag d’un brun cendré ; tête, cou, dos et scapulaires d’un cendré clair avec les baguettes brunes; croupion et couvertures supérieures de la queue blancs avec des croissans noirs et en zigzag ; couvertures des ailes cendrées, bordées de blanc et à baguettes brunes ; pennes de la queue cendrées, 20 * M. Cuvier en fait son sous-genre Calidris, Règ. anim. v. 4. p. 489. Ce nom avait déjà servi à M. Illiger pour dé- signer le genre Sanderling; au reste, cet oiseau ne diffère point des autres bécasseaux. Sur cette même page se trouve l’indication de petite maubèche grise , qui n’est que la livrée complète d’hiver de mon Bécasseau variable, auquel M. Cuvier a joint pour syno- nymes Tringa arenaria qui est un Sanderling en hiver, et le Canut de la Zoo!. Brit. pl. C. 2. f. À, qui est une figure très-exacte de mon Bécasseau violet ( Tringa maritima ) de Brunnich ; ce que le carac- tère du tibia emplumé indique assez évidemment, 628 MANUEL lisérées de blanc ; bec et pieds d'un noir verdâtre: iris brun. Longueur, 9 pouces 6 lignes. Le mâle et la femelle, en hiver. TRINGA CINERFA , GRISEA. et CANUTUS. Gmel. Sysé. 1. p. 673. sp. 25, 41 ef 15. — Lath. Znd. v. 2. p. 733. sp. 25, 23 et 44. — Transact. of the Linn. Society. * mem. birds of greent. — La mauskoue Grise. Buff. Ois. v. 7. p. 551. — Id. Pl. ent. 366. figure très-exacte. — Le ca- nur. Buff. Ois v. 8. p. 142. — Edw. Ois. t. 276. figure très-exacte. — GRISLED ASCH-COLOURED and KNOT SANDPIPER. Lath. Syn. v. 5. n°. 90, 21 ef 36. — Penn. Brit. Zool. p. 124. €. E. 1. f. 1. — DER ASCHGRAUE STRANDLAUFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 318. — Leisler, Nachtr. Heft. 1. p. 53. — Meyer, Taschenb. v. 2. p. 392. V’6g. Liv-und. Esthl. p. 207. n°. ». — Cmiurro. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 456. Les jeunes de l’année avant la première mue. Le cendré du dos et des scapulaires très-foncé, toutes ces plumes terminées par deux croissans irès-étroits dont le supérieur est noir et l’inférieur blanc; une multitude de #randes taches brunes sont disposées longitudinalement sur le sommet dela tête et sur la nuque dont le fond est cendré; une lésère teinte de gris roussâtre sur la poitrine; une raie brune entre l'œil et le bec; bec d’un cendré ver- dâtre; pieds d’un jaune verdätre , le reste comme chez les adultes en plumage d’hiver. C’est alors, TRINGA CiNEREA. Meins. et Schinz. 7’6gq. des Schweïitz. p. 228. description très-exacte. Naum. W6g. Nachtr. to. f. 20. fiqure très-exacte. — Wilson Americ. Orn. vd. 7. pl. 57. j. 2. ne différant en rien des jeunes tués en Europe. D'ORNITHOLOGIE. 620 Plumage d'été ou des noces. De larges sourcils, gorge, côtés et devant du cou, poitrine, ventre et flancs d’un roux de rouille . ou de cuivre ; nuque rousse avec de petits traits longitudinaux ; sommet de la tête, dos et scapulai- res d’un noir profond ; toutes ces plumes bordées de roux vif; sur les scapulaires de grandes taches ovales du même roux ; abdomen blanc, maculé de roux et taché de noir ; couvertures supérieures de la queue {blanches avec des croissans noirs et des tachesrousses; pennes de la queue d’un cendré noi- râtre, lisérées de blanchâtre. Les vieux en pluma- ges parfait. TrINGA 1sLANDA. Gmel. Syst. 1. p. 682. sp. 24. Laih. Ind. ». 2. p. 737. sp. 39. (mais point sa description en Anglais Syn. v. 5. p. 186. qui est synonyme avec mon Bé- casseau cocorli. ) — TRiNGa FERRUGINEA. Meyer , Tas- schenb. Deut. v. 2. p. 305. un individu prenant sa li- vrée complète. — Naum. Vog. Nachtr. {. 9. f. 19. un individu complet en dessous, mais en mue sur les par- lies supérieures. — Trinca rura. Wilson. Americ. Orn. v. 7. p. 43. pl. 57. f. 5. les teintes rousses sont plus claires que chez les individus d'Europe. — KRorn-- BRAUNE STRANDLAUrER. Meyer, Wüg. Deut. v. 2. 4. f. 1. en état parfait. Les jeunes a leur première mue de printemps. Tout ce qui est d’un roux de cuivre dans les vieux est d'un roux clair chez les jeunes âgés de neuf mois ; nuque et sommet de la tète d’un cendré jau- nâtre, avec des traits bruns longitudinaux ; le roux 630 MANUEL clair et le noirâtre sont mélés sur le haut du dos, les taches ovales des scapulaires d’un roux très-clair; milieu du ventre, et quelquefois la poitrine variés de plumes blanches, qui sont tachées de brun. Plus de plumes cendrées sur les parties supérieures, et plus de plumes blanches sur les parties inférieures ; le tout, suivant l’époque où en est la mue. Cazipris. Briss. Orn. v. 5. p. 226. sp. 14. £. 20. f. à. mais observez que la description de Brisson est prise sur un combattant , tandis qu’il figure très-exactement notre oiseau de cet article. TRINGA NAEVIA et austTrauIs. Gmel. Syst. 1. p. 681. et 679. sp. 4o et 39. — Laih. /nd. v. 2. p. 732. et 737. sp. 22. el ho. — Mausècue TacnetÉE. Bufl. Ois. v. 7. p. 531. — Id. PI. ent. 365. — MavusëcHE com- MUNE ET TACHETÉE. Gérard. Tab. élém.v. 2. p.21x. n°. 8 el 9. — La mauBÈcue. Buñfl, Ois. à. 7. p. 529. €. 31. — Dusky , sPECKLED and SOUTHERN sANDPIPER. Lath. Syn. 0. 5. n°. 18, 19 ef 35. — Id. supp. v. 1. p. 249. — Sa- GINELLA MAGGIORE. Sfor. deg. ucc. v. 4. pl. 455. : Comme citations imparfaites et à proscrire. TrINGA ca- LiDRIs. * Gmel. p. 68r. sp. 19. — Lath. Znd. v. 2. p. 732. Sp. 31. , ainsi que OLIVEN FARBIGE STRANDLAUFER. Meyer et Bechstein. Remarque. Cette espèce qui, dans les systèmes, se trouve reproduite sous sept noms différens , est répandue en Amérique comme en Europe; des individus que j'ai recus du nord de l’Amérique , diffèrent très-peu de ceux que j'ai tués, à leur double passage, dans les vastes marais de la Hollande. * M. Cuvier veut placer cette indication du 7'ringa calidris de Gmel. et Lath. avec les autres synonymes du Pecasseau combat- tant, jeune âge. Maisil est dit, roséro pédibusque nigricantibus : a-t-on jamais vu un combattant à bec et pieds noirs? sx D'ORNITHOLOGIE. 631 Habite : les régions du cercle arctique ; vit en été dans les marais, au printemps et en automne sur les bords de la mer; de passage deux fois dans l’année ; plus abondant en Hollande , à son passage de printemps qu’à celui d’au- iomne ; rare en Allemagne et en France. Nourriture : principalement des vers; plus rarement des petits scarabées marins, fluviatiles et de marais; sou- vent de très-petits coquillages bivalves. Propagation : niche dans le nord. Il. SECTION.—BÉCASSEAU COMBATTANT. Le doist du milieu et l'extérieur unis jusqu’à la premiére articulation. Les mâles ornés pendant le temps des noces. Cette section, dont M. Cuvier, Règ. anim. v. 1. p. 490 , forme le sous-genre Machetes, diffère de mes au- tres Bécasseaux par le seul caractère des jambes , plus lon- gues à raison du corps, et par la demi-palmure au doigt externe. Le combattant semble placé sur la limite du genre Tringa et Totanus, et forme le passage des uns aux autres. Si, en ornithologie, on veut isoler toutes les espèces qui indiquent le passage d’un groupe à un autre groupe, quelle multitude de genres nouveaux ne devra- t-on point encore former! Les genres Totanus et Tringa , dont nous nous occupons , formeraient , en y comprenant le petit nombre d’espèeces étrangères , six ou sept nouveaux greupes , sous des noms qui ne serviront qu’à surcharger la mémoire, BÉCASSEAU COMBATTANT: TRINGA PUGNAX: (LIN) Bectrès.faiblementincliné etrentré vers la pointe; pieds longs;queue arrondie, les 2 pennes du milieu rayées, les trois latérales toujours unicolores;cou- 652 MANUEL leurs si variables, qu’on ne saurait trouver deux individus qui se ressemblent parfaitement. Plumage d'automne et d'hiver. Face couverte des plumes ; occiput et cou gar- nis de plumes courtes; sorsge, devant du cou, ventre et les autres parties inférieures d’un blane pur; poitrine roussätre avec des taches brunes ; plumage des parties supérieures le plus souvent d'un brun semé de taches noires et bordé de rous- sètre; les plus longues couvertures des rémiges et les pennes du milieu de la queue rayées de brun, de noir et de roux; bec brunâtre; pieds d’un jau- nâtre teint de verdâtre , de brun ou de rougeûtre; iris brun. Longueur , 11 pouces 4 ou 6 lignes. Le mâle. La femelle estd'un tiers plus petite; son plumage est plus cendré, et le devant du cou est rarement d’un blanc pur; becnoir; pieds plus foncés. Lon- sueur, O pouces 1 ou 2 lignes. TrincA vameGaATA. Brunn. Orn. Boreal. p. 54. n°. 181. un mâle en plumage d'hiver. Plumage d'été ou des noces. Face nue, couverte de verrues; de longues plu- mes ornent l’occiput; une large fraise composée d’une rangée de belles plumes orne la gorge; ces plumes et celles de l’occiput contrastent d'ordinaire avec les couleurs répandues sur les plumes du corps; celles-ci sont le plus habituellement variées D'ORNITHOLOGIE. 633 par des couleurs rousses, cendrées, noires, brunes, blanches et jaunâtres ; les plumes de la fraise et celles de l’occiput varient également à à l'infini; bec d’un orange jaunâtre ; verrues jaunes ou rougeñtres. Les plumes de la fraise sont plus ou moins longues suivant les âges des males. La femelle est plus petite; elle n’a jamais des plumes de parade. Parties supérieures d’un brun cendré mêlé de quelques plumes d’un noir à reflets d'acier poli; cou et poitrine de même, mais plus clair; ventre et abdomen blancs : bec noir ; pieds jaunâtres ou verdâtres. Trinca PueNax. Gmel. Syst. 8. p. 669. Lath. Ind. v. 2. p. 725. — Le comsarranr. Buff. Ois. v. 7. p. Bar. €. 29. — Id. PI. ent. 505 et 306. — ‘Gérard. Tab. ‘élém. v. 2. p. 105. — Tue rur. Eath. Syn. v. 5. p. 459. — Penn. Brit. Zool. p.123. t. E. le mâle. — STREITSTRANDLAUFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 266. — Meyer, T'asschenb. D. 2.p. 397. — Frisch. f. 232 ef 235. mâles et 1. 238. femelle ou mâle en hiver. — Naum. €. 13, 14 ét15 et de la t. 16. f. 19. mâles en habit des noces. — La t. 16. f. 20. une femelle en habit des noces, et la €. 17. f. 22. le mûle en automne. — GAMBETTA sCHERZOsA. Sfor. degli ucc. v. 5. pl. 466 et 467. mâles qui ont perdu leurs plumes de parade. — ComBattenTE. Sfor. deg. ucc. v. 5. pl. 488. le mâle en habit des noces. Les jeunes de l’année, ressemblent beaucoup aux femelles en plumage d'hiver, mais les teintes du devant du cou et de la poitrine sont d’un cendré roussâtre mat ; les plumes de la tête, celles du dos, les scapulaires et les srandes couvertures des ailes sont d’un brun noirâtre ; elles portent de larges ParTIE Ile. 41 9 654 MANUEL bordures rousses et jaunâtres; petites couvertures des aïles bordées de blanc roussâtre; gorge , ventre et abdomen d’un blanc pur; bec noir: Dee verdà- tres. C’est alors, Trinça LirrorEA*. Gmel. Syst. 1. p. 677. — Lath. /nd. Orn. v. 2. p.731. sp. 15. — TrivcA crENovICENSIS. Lath. Ind. sp. 16. — Toranus anereus. Briss. Orn. v. 5. p. 203. €. 19../. 2. — LE CHEVALIER varié. Bufl. Oùs. ». 7. p. 5o7. et surlout sa PT. ent. 300. une figure très-exacte du jeune combaitant, tels que sont tous les individus à l’époque où ils commencent à voler. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 207. — Suore sanpriPer. Lath. Syn. v. 5. D. 191. — GREENWICH sanppiper. Lath. Syn. supp. w. 1. p. 249. — EnGziscHen stranpLaürer. Bechst. Taschenb. Deut. p. 298. n°. 4, — Naum. Vôg. Deut. t. 17. f. 21. — Gamsetra TALE. Slor. deg. uce. v. 5. pl. 465. La femelle adulte et les jeunes après la mue d'automne. Trinça Equestris. Lath. Ind. v. 2. p. 730. sp. 14. — LE CHEVALIER cOMMUN. Buff. Ois. vw. 7. p. 511, et surtout sa PI. enl. 844. figure très-exacte. — Le GHEVALIER oRDI- NAIRE. Gérard. ab. élém. v. 2. p. 203. — Equestrran sanDriper. Lath. Syn. Supp.v. 2. p. 311. sp. 2. descrip- lion très-eæacte. Habite : les prairies humides et marécageuses; rare- ment au printemps sur les bords de la mer; quelques com- * Si on ne place point le 7'r. littorea, Gmel., comme le jeune du combattant, on doit le supprimer. M. Meyer en a fait usage dans le Tasschenb. Deut,, à l’article du Tourne-pierre, et dans l’ouvrage Vôg, Liv-und, Esthl, à celui de notre Chevalier cul-blanc(Tr. ochro- pus. Gmel.) D'ORNITHOLOGIE. 635 pagnies émigrent en automne le long des côtes maritimes. Nulle part aussi abondant qu’en Hollande. 6 Nourriture : vers et insectes de marais. Propagation : niche dans les herbes; pond quatre ou cinq œufs pointus, d’un verdâtre clair, avec un grand nombre de petites taches et de points bruns, ou bien oli- vâtres avec de grandes taches brunes. UV AR VU VAR UV VU GENRE SOIXANTE-SIXIÈME. CHEVALIER. — TOT ANUS. (Becusr.) Bec médiocre ou long, droit, rarement courbé en haut, mou à la base, dur, solide et tranchant à la pointe, comprimé dans toute sa longueur, terminé en pointe aigue ; les deux mandibules sillonnées seu- lement à leur base; extrémité de la mandibule supé- rieure légèrement courbée sur linférieure. Nari- NES latérales , linéaires, longitudinalement fendues dans le sillon. Preps longs, gréles, nus au-dessus du genou ; trois doigts devant.et un derrière ; des doigts antérieurs, celui du milieu réuni à l'extérieur jusqu’à la première articulation par une membrane qui se prolonge quelquefois jusqu’à la seconde arti- culation. Souvent un rudiment au doist interne, rarement une demi-palmure. Arcs médiocres, la 1°. rémige la plus longue. Ces oiseaux, qui voyagent en petites troupes, vivent indistinctement sur les bords des lacs et des rivières, comme dans les prairies qui avoisinent les eaux douces: 636 MANUEL ils ne fréquentent point habituellement les bords de la mer, ni les rives limoneuses et vaseuses des fleuves ; ils saisissent leur nourriture, qui se compose d’insectes, de vers , de coquillages, et très-rarement de poissons, par le moyen de la pointe dure de leur bec. Leur mue a lieu à deux époques fixes de l’année; leur plumage d’hiver ne diffère le plus souvent de celui d'été, que par des distri- butions différentes dans les taches et dans les raies dont il est varié, souvent uniquement dans des nuances plus pures en été qu’en hiver; les jeunes diffèrent peu des adultes en plumage d’hiver; les sexes se distinguent par les dimensions un peu plus fortes des femelles. Remarque. Les Chevaliers diffèrent des oiseaux com- pris dans mon genre Bécasseaw, par leur bec, dont toute la pointe est d’une substance solide et propre à saisir leur proie à la surface d’un terrain dur, entre les fentes des pierres , ou sur la grève, propre aussi à enfoncer dans un terrain solide, tel que celui des prairies, Le bec des Bé- casseaux. et des Barges a la fosse nasale très-prolongée, méme jusques au delà des trois quarts de sa longueur, ce qui le rend mou et flexible à la pointe, parce qu’étant destiné à fouiller dans les terrains moux, fangeux , va- seux ou de sable mouvant, la substance molle de ce bee, pourvu latéralement de muscles, concourt à le rendre propre pour saisir au toucher le genre de nourriture qui est destiné à ces oiseaux. Mon savant ami, feu le Dr. Leis- ler, m’a rendu le premier attentif à cette conformation disparate. Je suis cependant d’opinion différente sur la classification des espèces, et je dois attribuer celle que le savant continuateur de l’ornithologie d’Allemagne nous offre, à l'impossibilité où il se trouvait de pouvoir observer les mœurs de toutes les espèces que j'ai réunies dans mon genre T'ofanus ; particulièrement aussi au défaut de com- paraisons avec les espèces exotiques; compäraisons que j'ai trouvées constantes dans.les espèces étrangères des gen- res Tringa, Totanus et Limosa. D'ORNITHOLOGIE. 637 re. SECTION.— CHEVALIERS PROPREMENT DITS. Mandibules droites, pointe de la supérieure cour- bée sur l’inférieure ; le doigt du milieu et l’exté- rieur unis, ou les trois doigts plus ou moins réunis. : 4 Leur nourriture consiste en vers, insectes à élitres et très-petits coquillages ; ils habitent les eaux douces et les prairies humides. CHEVALIER SEMI-PALMÉ. TOTANUS SEMIPALMATUS. (Mrur.) Becgros, très-fort; un miroir blancvers les trois quarts de la longueur des rémiges; les doigts à moitié palmés *. Piumage supérieur d’un brun clair uniforme, chaque plume étant d’un brun plus foncé le long des baguettes; devant du cou et poitrine d’uneteinte cendrée marquée de petites stries brunes; gorye, ventre et abdomen d’un blanc pur; ailes d’un cen- dré brun foncé qui devient plus clair et se nuance en cendré blanchâtre sur le bord de l’aile; rémiges noires; un grand espace sur celles-ci; le croupion et les couvertures supérieures de la queue d’un * On distingue facilement cette espèce d’une autre plus grande de l'Amérique septentrionale, par la double palmure des doigts ; elle lui ressemble par le bec et par le miroir blanc sur les rémiges ; mais un doigt est demi-palmé, et l’autre est uni par un rudiment de membrane. 638 MANUEL blanc pur; les deux pennes du milieu de la queue brunes, lesautres blanchâtres marquées de zigzags brunstrès-fins; bec, pieds, doigts et membranes d’un cendré plombé;irisnoiratre., Longueur, 15 pouces. Le mâle et la femelle en plumage d'hiver. Remarque. L'espèce n’a janais été décrite dans cette livrée. La femelle est un peu plus grande que le mâle. Les jeunes de l'année, ont le sommet de la tète brun varié de brun plus foncé ; la nuque cendrée sans taches; le dos et les scapulaires bruns et cha- que plume lisérée de roussâtre terne; toutes les pennes de la queue brunes , les deux du milieu blanches à leur origine, brunes sur le dernier tiers de leur longueur ; les latérales ont des zigzags vers leur extrémité seulement; côtés du cou marqués de petites stries cendrées ; le devant du cou et toutes les parties inférieures d’un blanc sale. Plumage d'été ou des noces. Tête, joues, cou et poitrine rayés longitudinale- ment de brun et de blanchâtre; les taches brunes de la poitrine et des flancs sont en forme d’angle ouvert et souvent transversales : dos , manteau et et ailes rayés de larges bandes brunes et cendrées ; sur la partie cendrée, toujours plus large, sont quel- ques taches rousses ; sorge, ventre , croupion et un large espace sur les rémiges, d’un blanc pur ; les deux pennes du milieu de la queue rayées de bandes noires; les autres comme dans le plumage d'hiver. C’est alors, D'ORNITHOLOGIE. 639 Scoropax semipazmaTa, Gmel. Sysé. 1. p. 659. — Lath. Ind: Orn. v. 2.p. 724. sp: 27. — Wilson. Americ. Orn. v. 7. pl. 56. f. 3. — Grorris semipazmarA, Nils. Orn. Suec. v. 2. p. 55. —*SEMI-PALMATED SNIPE. A7Cl. Z ot. v. 2. n°. 380. —Lath. Syn. 0. 5. p. 152. Habite: se montre accidentellement dans le nord de l’Europe, apparemmeñt des individus égarés. Très-com- mun dans l’Amérique septentrionale, particulièrement aux États-Unis: vit dans le voisinage des marais salés ; le plus grand nombre de nos Are choisissent de PP lables lieux. Nourriture : suivant Wilson , des coquillages bivalves auxquels il donne la préférence ; aussi des vers marins et d’autres insectes aquatiques. Propagation : suivant le même auteur, place son nid parmi les herbes qui croissent dans le voisinage des ma- rais salins, non loin des champs; pond quatre œufs irès- gros à l’un des bouts et pointus à l’autre, d’un olivâtre foncé marqué de grandes taches d’un brun noirâtre, qui sont plus nombreuses vers le gros bout.. CHEVALIER ARLEQUIN. TOTANUS FUSCUS. (LeisLEn.) Base de la mandibule inférieure du becrouge; croupion d’un blanc pur; couvertures supérieures de la queue rayées de blanc et de noirûtre. Sommet de la tête, nuque, dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris cendré avec Les ba- suettes noirâtres ; une raie qui ya du haut du bec à l'œil ; la orge, la poitrine, le ventre, l’abdomen et le croupion d’un blanc parfait ; flancs d’un cen- dré blanchâtre; une bande noirâtre entre le bec et 64o MANUEL l'œil; joues, côtés et devant du cou nuancés de cendré et de blanc; couvertures supérieures et pen- nes de la queue rayées transversalement de brun noirâtre et de blanc ; bec noir, mais la mandibule inférieure rouge à sa base; pieds d’un rouge vif. Longueur, 11 pouces, ou 11 pouces 6 lignes. Le mâle et la femelle en plumage parfait d'hiver. Toganus rFuscus. Leisl. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. Hef. x. p. 47. n°. 2. — Meyer, Taschenb. Deut. v. 2. p. 366. sp. 1. — Toranus narans. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 227. me. 4. — Id. Tasschenb. v. 2. p. 286. n°. 4. avec une mauvaise fiqure du jeune de l’année, prenant sa première livrée d’hiver. — TRiNGA ToTANnus. Meyer, Vüq. Liv-und. Esthl. p. 200. sp. 1. — TRriNGa rusca *. Linn. édit. 12. p. 252. — ScororAx curonica. Gmel. Syst. 1. p. 669. sp. 46. — Lath. Ind. v. 2. p. 724. sp. 37. — ScoLopax CaANTABRIGENSIS. Gmel. p. 668. sp. 45. — Tath. Ind. p. 721. Sp. 23. — Cnevarier DE CourLanDe. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 102. d’après Beseke. Naturf. Ges. v. 7. p. 462. un individu en mue. — CourLanD sNIPE. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 310. — Dun- KEL. BRAUNER. WASSERLAUFER. der einjariger vog. Meyer, Tasschenb. ». 2. p. 366. — WirrE sTraNDLooPEr. Sepp. Nederl. Vog. v. 2.1. p. 267. un jeune de l’année pre- nant le plumage d'hiver. — La BARGE AUX PIEDS ROUGES. Gérard **. Tab. élèm. v. 2. p. 236. description très- exacte. * Par suite des misérables compilations de Gmelin, nous retrou- vons cette indication parmi les synonymes du Glareola Senegalen- sis, qui n’est rien autre que notre Glaréole à collier d'Europe. ** Gérardin cite à cet article le Scopolaz obscura Gmel. Syst. 1. p. 663. sp. 41. — S. G. Gmel. Reise. v. 3. p. 90. £, 47. sans faire attention que cet oiseau est un Æalle, et des mieux caractérisés. D'ORNITHOLOGIE. 641 Les jeunes avant la première mue. Différent seulement des jeunes et des vieux dans leur plumage parfait d'hiver, en ce que Îes parties supérieures ont une teinte de brun olivâtre ; que les plumes du dos sont bordées latéralement d’un petit trait blanc; que les couvertures alaires et les scapulaires portent quelques petites taches blanches de forme triangulaire sur les bords des barbes, et que toutes les parties inférieures sont blanchâtres, variées de nombreux ziszags et de taches peu dis- ünctes d’un cendré brun; les pieds sont d’un rouge orange. C’est alors, SCOLOPAX TOTANUS *. (mel, Ssfy. 1. p. 655. sp. 12. — Lath. End. Orn. v. 2. p. or. sp. 24. une indication très-exmacte. — Totranus macurarus. Bechst. Naturq. Deut. v. 4. p. 203. — Srorren sie. Lath. Syn. v. 5. p. 149. sp. 19. var. À. — Penn. Arct, Zool. v. 2. p. 467. n°. 374. — DuNKELBRAUNER WASSERLAUFER. der ZWeijari- ger vogel. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 367. — Naum. Vôg. €. 8. f. 8. figure très-exacte. — Mcyer, Vôg. Deut. Heft. 18. €. 5. fiqure très-exacte. Plurmage d'été ou des noces. Toutes les parties supérieures et la face noirâtres; les plumes du dos, des couvertures et des scapu- * Mais point le Scolopax totanus , Linn. Syst. Natur. édit. 12, qui doit être rapporté à notre espèce décrite sous le nom Z'otanus stagnatilis. M. Cuvier a très-exactement indiqué cet article comme synonyme à son pefit Chevalier à pieds verts, qui est notre Stagna- tile; la citation de la pZ. ent. 876 est également juste : je me suis trompé dans la première édition. "7 642 MANUEL laires marquées sur les bords des barbes de petites taches blanches et terminées par un croïssantblanc; les parties inférieures d'un cendré noirâtre , sans taches sur le cou, mais toutes les plumes de la poi- trine et du ventre terminées par un croissant blanc très-étroit, abdomen et couvertures caudales rayés transversalement de cendré noir et de blanc; pennes de la queue d’un cendré noirâtre, marquées sur le bord des barbes de petites raies blanches, qui ne se prolongent point jusqu'aux baguettes ; base de la mandibule inférieure rouge ; pieds d’un brun lége- rement teint de rougeûtre. Remarque. Aux deux époques périodiques de la mue, on voit des individus qui portent quelques plumes de la livrée d’été et d'hiver mélées ; dans ce cas, les parties in- férieures paraissent tapirées de plumes blanches et d’un cendré noirâtre; les parties supérieures le sont de plumes d’un cendré sans taches mélées avec celles qui sont noi- râtres à taches et bordures blanches. Toranus ruscus. Bechst. Naturg. Deut. ©. 4. p. 212. — ScoLopax Fusca. Gmel. Syst. 1. p. 657. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 754. sp. 35. — Trinca aATRA. Gmel. Syst. 1. p. 675. sp. 26. — Lath. Ind. v. 2. p. 738. sp. 43. l’oi- seau en mue. — Trinca rusca. Falck. Reis. v. 3. p. 376. l. 26. en plumage parfait. -— Cuevarrer Noir *. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 493. — Barce 8ruNE. Buff. Ois. v. 7. * À l’article cité, M. Cuvier dit que les pieds sont jaunätres, mais il se trompe : sur plus de cinquante individus que j'ai vus et tués, il ne s’en est point encore presenté un seul à pieds jaunâtres; ces parties sont d’un brun rougeâtre foncé en été, et du plus beau rouge vermillon en hiver ; ils sont oranges chez les jeunes de l’année. D'ORNITHOLOGIE. 643 p. 508. — Id. pl. enl. 875. en plumage parfait. — Dusky sue. Lath. Syn. v. à. p. 155. — BLacx mEapen see. Id. Syn. supp. v. 2. p. 313. — DunkEL BRAUNER wassErLaAürEr, Meyer, Vüg. Deut. v. 2. Hefl. 16. {. 4. — Frisch. Vôg. t. 256. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 37. f. 74. figure très-exacte du plumage parfait d'été. — PanTana. Séor. degl. ucc. v. 5. pl. 460. — SwatE RuI- rer. Sepp. Nederl Vog. v. 3, t. p. 257. plmage par- fait d'été. Habite : les bords des fleuves, des lacs et des Marais ; de passage deux fois dans l’année; vit et se propage dans les régions du cercle arctique. L’espèce est absolument la même dans l’Amérique septentrionale ; les individus en- voyés du Bengale ne diffèrent aussi en aucune manière. Nourriture : coquillages fluviatiles ; plus rarement des insectes et des vers. Propagation : niche dans le nord. Il ne séjourne pas long-temps en Hollande. CHEVALIER GAMBETTE. TOTANUS CALIDRIS.(BEcusrT.) La moitié des deux mandibules rouge; un rudi- ment demembrane réunit le doigt intérieur à celui du milieu; pennes secondaires des ailes blanches depuis la moitié de leur longueur. Latète, le derrière ducou,le haut du dos, les scapu- laires et les couvertures alaires d’une seule teinte de brun cendré , seulement varié par un trait plus foncé le long des baguettes; sorge, côtés de la tête, devant du cou et poitrine d’un blanc srisâtre, avec une fine raie brune sur les baguettes; croupion, ventre et abdomen d’un blanc pur; pennes de la 644 MANUEL queue rayées transversalement de blanc et de lar- ges zigzass noirs; pieds d'un rouge pâle ; iris brun ; moitié du bec rouge, la pointe noire. Longueur, 10 pouces 1 ou 2 lignes; rarement 10 pouces 9 ou 10 lignes. Le mâle et la femelle en hiver. Remarque. Dans cet état il revient au mois de mars en Hollande. CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES. Gérard. Tab. éléem. v. 2. p. 205. un individu en mue prenant sa livrée d'hiver. Les jeunes avant la première mue. Un trait blanc va de la mandibule supérieure à l'œil ; espace entre l’œil et le bec brun ; plumes du haut de la tête d’un brun finement liséré de jaunä- tre ; nuque cendrée; dos etscapulaires bruns, toutes les plumes bordées latéralement par une bande jau- nâtre qui forme des taches angulaires sur le bord des barbes ; couvertures des ailes d’un brun noirà- tre, bordées et terminées de blanc jaunâtre ; gorge blanchätre , parsemée de petits points bruns; côtés du cou et poitrine cendrés avec des raies longitu- dinales tres-étroites, brunes; ventre, flancs et abdo- men blancs; sur les flancs, sur l’abdomen et sur les couvertures de la queue sont des taches brunes ; extrémité des pennes de la queue roussâtre ; bec livide à sa base, brun vers la pointe; pieds d’un jaune orange. LÉ F D'ORNITHOLOGIE. 645 Les jeunes en mue prenant la livrée d'hiver. Trinca stTrtATA. Gmel. Syst. 1. p. 672. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 733. sp. 24 *. — Toranus srrraros. Briss. Orn. v. 5. p. 196. sp. 5. €. 16. f. 1. — Le CHEVALIER RAYÉ. Buff. Ois. v. 7. p. 516. — Id. pl. ent. 827. un jeune en mue d'automne. — STRIATED sanbPiPeR, Lath. Syn. D. 5. p. 176. — GAMBETTA , femina. Séor. degli. uce. v. 5. pl. 464. Plumage d'été ou des noces. Un trait blanc va de la mandibule supérieure du bec à l'œil ; tête, nuque, haut du dos, scapulaires et couvertures d’un brun cendré olivâtre ; sur cha- que plume est une large raie noire longitudinale ; sur celles des scapulaires et des plus grandes cou- vertures des ailes sont quelques petites raies noires transversales; croupion blanc; côtés de la tête, sor- se et toutes les autres parties inférieures blanches ; mais sur le centre de chaque plume est une grande tache longitudinale d’un brun noirâtre ; ces taches deviennent obliques sur l'abdomen et sur les cou- vertures inférieures de la queue; pennes de la queue rayées de blanc et de noir, et terminées de blanc pur; le blanc est cendré sur les quatre pennes du milieu ; moitié du bec et pieds d’un rouge vermil- lon très-vif. Toranus cazipris. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 216. * Remarquez que sous Z'ringa striata se trouve aussi confondu une description assez exacte du 7Zringa maritima de ce Manuel, et qu'on ferait mieux de supprimer totalement cette indicalion qui est un composé bizarre, fruit d’une misérable compilation, + EN 646 MANUEL d. 20. — ScoLopax cAzipris. Gmel. Syst. 1. p. 664. sp. xv. — Lath. Ind. v. 2. p. 722. sp. 25. — TriNGA GAMBETTA. Gmel. Syst. 1. p.671. sp. 3.— Toranus nævius. Briss. Orn. v. 5.p. 200. n°. 6. €. 18. f. 2. — Lath. Ind. v. 2. D. 728. 5p. 9. — CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES, OU LA GAM- BETTE. Buff, Ois. v. 7.wp. 513. €. 28. mais surtout sa pl. ent. 845. individu en plumage parfait d'été. — Pemr CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES , Où GAMBETTE. Cuv. Reg. anim. D. 1. D. Â94. — RenscHANK and GAMBET sANDPIPER. [Lath. Syn. v. 5. p. 150 et 167. — RoTHFUSSIGER WASSERLAUFER. Meyer. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 368. — Frisch. 769. 4. 240. — Naum. Vôg. €. 9. f. 9. un individu en ‘mue entre les deux livrées. — De turzur. Sepp. Nederl. Vog. v. 3. p. 260. figure peu exacte. — GamsetrA. Séor. degl. ucc. v. 5. pl. 463. Remarque. Une seconde espèce, d’un tiers plus forte que la nôtre, vit dans l’Amérique septentrionale ; elle a presque les mêmes couleurs, mais diffère par le bec et par les pieds. Cette espèce nouvelle est indiquée par M. Cu- vier sous le nom de grand Chevalier à pieds rouges ; la pl. ent. 827 ne doit point être citée dans les synonymes ; ce n’est non plus le Sco/opax calidris de Linnée. Notre Chevalier gambette d'Europe semble placé sur la limite qui sépare les Chevaliers proprement dits des Cheva- diers semi-palmés par l'existence d’un très-petit ru— diment qui unit le doigt interne à celui du milieu; d’autres chevaliers d'Amérique ont la membrane un peu plus étendue ; il en est de ces oiseaux comme des Pics tri- dactyles et des Martins pécheurs tridactyles, dont on ne peut constituer des genres ; vu l’anomalie qui règne dans les espèees par l’existence de rudimens peu apparens, ou de doigts plus ou moins longs. Voyez mes articles des genres Picus et Alcyon. — Des individus de la Gam- belle envoyés du Bengale, servent de preuve que lespèce y est absolument la même qu’en Europe. Habite : au printemps les marais et les prairies ; émigre D — Habite : assez commun dans l’île de Saint-Kilda ; jamais vu ailleurs, excepté l'individu probablement égaré qui a été tué en Picardie; vit sur les lacs salés et sur les bords de’ la mer. Nourriture : petits insectes qu’il saisit à la surface des eaux sans jamais se plonger, et toujours tenant les ailes déployées lorsque des pieds il touche l’eau. Propagation : niche sur les bords des lacs et de la mer, dans les trous des rats ou dans les fentes des rochers, où ils sont en embuscade et presque toujours cachés de jour; pond seulement un œuf, presque rond et tout blanc. GENRE SOIXA NTE-DIX-NEUVIÈME. CANARD. — 4N AS. (LINN.) Bec médiocre, fort, droit, plus ou moins dépri- mé, recouvert d’une peau mince, souvent plus haut que large à sa base, qui est garnie d’une carno- sité ou totalement lisse ; toujours déprimé vers la pointe, quiest arrondie, obtuse, onguiculée ; bords des deux mandibules dentelées en lames coniques, 814 MANUEL ou de forme plate. Narnes presqu'à là surface du bec, à quelque distance de la base, ovoides, à moi- tié Pres par la membrane Le qui recouvre la fosse nasale. Preps courts, emplumés jusqu'aux ge- noux, retirés vers Padoue ; trois doigts devant, éntièrement palmés; doist de derrière libre, arti- culé plus haut sur le tarse, dépourvu de membra- ne, ou portant un rudiment. Aires médiocres, la 1°, rémige de la longueur de la 2°. ou un peu plus courte: Les oiseaux compris dans ce genre, aiment à vivre sur les eaux , où ils nagent avec grâce et facilité ; leur nourri- ture consiste en poissons, insectes, coquillages, végétaux et graines ; les uns font usage de leur long cou pour saisir, ayant la tête plongée, les alimens qui leur sont nécessaires ; d’autres plongent tout le corps et restent assez long-temps sous. l’eau; la plupart se submergent lorsqu'ils sont vive- ment poursuivis. Plusieurs espèces vivent sur les eaux douces ; d’autres (et ce sont particulièrement celles pour- vues d’un rudiment de membrane au doigt postérieur ) habitent les eaux salées et les bords de la mer; le plus grand nombre émigre le long des côtes maritimes. La dé- marche est vacillante et embarrassée; ceux à doigt posté- rieur lobé marchent plus mal, les jambes sont plus reti- rées dans l’abdomen; on les voit peu à terre, et toutes leurs habitudes semblent les rapprocher du dernier genre des Pinnatipèdes et des derniers de l’ordre Palmipè- des. Ces oiseaux fournissent un bon aliment; ils se lais- sent élever facilement en domesticité ; sous ces rapports ils sont à l’homme de la méme utilité que plusieurs espèces d'oiseaux qui composent les ordres Pigeon et Gallinacé. La mue, chez le plus grand nombre des espèces connues, a lieu deux fois l’année , en juin et en novembre; chez les seuls mâles la couleur du plumage change; ils se revétent D'ORNITHOLOGIE. 815 en juin d’une partie des couleurs propres aux femelles , et se présentent alors dans un plumage bigarré; au mois de no= vembre , on les voit se revêtir du plumage des noces, qu'als conservent jusqu'a l'époque de la couvaison ; les femelles muent plus tard que les mâles, et peut-être ne le font-elles qu’une fois; les jeunes mâles de l’année, avant leur pre- mière mue, ressemblent presque à s’y méprendre aux vieilles femelles. Remarque. Quelques méthodistes ont voulu former du genre Anas de TLinnée deux autres genres, notamment celui du Cygnus et Anser; mais les caractères distinc— tifs qu’ils donnent , sont fondés sur des bases aussi difficiles à saisir que peu stables ; le savant Bechstein , l’un'de ceux qui ont introduit les trois genres, vient de se raviser sur ce point, puisque, dans son troisième volume de {’Ornitho- logisches Tasschenbuch für Deutschland , il est d’avis que le genre Anas de Linnée ne peut être subdivisé qu’en trois sections principales, et non en trois genres distincts. Dans le système d’Illiger, on voit ce grand genre divisé en deux ; les Oies seules forment un genre, et les Cygnes et les Canards sont réunis ; M. Cuvier vient aussi de for- mer trois sous-genres et de nombreuses divisions, mais ce savant convient que les limites de ces trois sous-genres ne sont pas trop précis; la division des petits groupes d’a- près la forme du bec, est parfaitement bien vue pour au- tant qu’elle est destinée à former une série naturelle dans l’arrangement des espèces d’un même genre. Il en est du genre Ænas comme de celui du Falco et du Fringilla, dont les grandes familles ne peuvent être séparées, en genres, mais que nous divisons en sections pour en faciliter la classification méthodique. À partir de cette base, je divise le présent genre en Oüies, Cygnes et Canards propre- ment dits; ces derniers sont subdivisés en deux sections, caractérisées par l’absence ou par l'existence d’un rudi- ment de membrane au doigt postérieur. 816 MANUEL J'ai cru ne devoir indiquer dans ce Manuel que les seules espèces d’oies et de Canards qui se reproduisent en Europe dans l’état de sauvages , sans faire mention de ces espèces étrangères et des races domestiques que l’homme est parvenu à rendre tributaires à ses besoins ou à ses ca- prices. Le, SECTION.— @IE. Bec plus court que la tête, un peu conique; les dentelures des bords, coniques; coudemoyenne longueur. Ils vivent dans les prairies et dans les marais, nagent peu et ne plongent point: duns le vol les compagnies for- _ ment un angle. Il n’existe aucune différence extérieure dans les sexes. OIE HYPERBORÉE ou DE NEIGE. ANAS HYRERBORE A. (GMEL.) Front très-élevé ; partie latérale du bec coupée de chaque côté par des sillons longitudinaux et des dentelures. Front jaunâtre; tête, cou et corps d’un blanc pur ; rémiges blanches jusqu'à la moitié de leur longueur, le reste noir; mandibule supérieure du bec d’un beau rouge, inférieure blanchâtre, on- glets des deux mandibules bleus; iris d’un gris brun; cercle nu des yeux d’un beau rouge; pieds d’un rouge tres-foncé. Longueur, 2 pieds 5 ou 6 pouces. ANSER HYPERBOREUS. Pall. Spic. v. 6. p. 26. — Anas uy- PERBOREA. Gmel, Sysé. 1. p. 504. sp. 54. — Lath, Jnd. D'ORNITHOLOGIE. 817 v. 2. p, 14. — Wils. Americ. Ornit. v. 8. pl. 68. f. 5, vieux mâle ; et pl. 60. f. 5. le jeune. — L'Ore DE were. Briss. Orn. v. 6. p. 288. n°. 10. — L'Oir HYPERBORÉE. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 217, — Snow. coose. Lath. Syn. v. 6. p.445. — Penn. Arct. Zool. vw. 2. p. 549. — ScuneeGans. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 551. — Naum. Y6g. Nachtr. 1. 23. f. 46. fiqure très- exacte du vieux. Remarque. J'ai vu deux jeunes de cette espèce , tués en Europe, qui ressemblent exactement à la figure du jeune oiseau publiée par Wilson. Les jeunes de l’année, jusqu’à l'äge de quatre ans,diffèrentextraordinairement des vieux; d’abord tout le plumage d’un gris brun et bleuatre ; en- suite tête et une partie du cou blancs ; puis le ven- tre blanc et les ailes chamarrées. Les deux individus jeunes, tués en Europe, ont toute la tête et la par- tie supérieure du cou d’un blanc pur; partie infé- rieure du cou, poitrine et dos d’un brun cendré violet; toutes les plumes terminées de brun clair ; toutes les couvertures des ailes d’un cendré pur; ventre et abdomen blanchätres, tapirés de plumes brunes; angle du bec et bords de la mandibule noirs; pieds bruns. C'est alors, ANAs CÆRULESCENS. Gmel. Sysé. 1. p.513. — Lath. /nd. Orn. v. 2. p. 836. sp 13. — ANSER SYLVESTRISFRETI HUDSONIS, Briss. v. 6. p. 295. — L’Ore nes Esquimaux. Buff. Ois. ». 9. p. 80. — BLue wincen coose. Penn. Arct. Zool. v. 2. n°. 474. — Edw. 6, 152. figure exacte. — Lath. Syn. v. 6. p. 469. Habite : les régions du cercle arctique ; de passage régu- 818 MANUEL lier dans les contrées orientales de l’Europe; accidentelle= ment en Prusse et en Autriche ; jamais en Hollande. Nourriture : joncs , racines des herbes et insectes. Propagation : niche en Sibérie et dans les régions po- laires de l’Amérique. OIE CENDRÉE ov PREMIÉRE *,. ANAS ANSER FERUS, (LATu.) Les ailes pliées n'atteignent point a l'extrémité de la queue ; bec fortet gros; d’une seulecouleur**. Plumage d’un cendré clair ; haut du dos, scapu- laires, moyennes et grandes couvertures des ailes d’un cendré brun liséré de blanchâtre ; petites cou- vertures, tout le bord extérieur des ailes et la base des rémiges d’un cendré blanchâtre; croupion cendré , abdomen et dessous de la queue d’un blanc pur; tout le bec et la membrane des yeux d’un jaune orange ; onglet du bec blanchâtre; iris d’un brun foncé ; pieds couleur de chair jaunâtre. Lon- sueur, 2 pieds et 5 ou 10 pouces. La femelle, est toujours moins grande; le cou * Cette espèce distincte d’oie sauvage est la souche ou le type de toutes races d’oie que nous élevons en domesticité; elle est trés-différente de la suivante, que je désigne sous le nom d’Oie vulgaire ou sauvage. J'ai cru nécessaire de placer ici une courte indication des différences essentielles entre les deux espèces voi- sines. * M. Cuvier, ARèn. anim. v. À. p. 530., n’a sans doute point fait attention à cette phrase, vu qu’il donne précisément les ca- ractères du bec de l’espèce suivante à celle-ci. D'ORNITHOLOGIE. 819 est plus mince et d’un cendré plus clair. De très- vieux individus des deux sexes, ont sur le ventre et sur la poitrine quelques plumes d’un brun noi- râtre, qui sont irrégulièrement semées. Anas anser. Perus Gmel. Syst. 1. p. 510. sp. 9. — Lath. Ind. ». 2. p. 841. sp. 26. — Grex-LrG-co0se. Lath. Syn. y. 6. p. 459. n°. 21. description exacte. — Peun. Arct. Zool. v. 2. p}546. no. 473. — Alb. Birds. v..1. t. go. assez bonne figure. — Wine GEMEINE cas. Bechst. Na- turg. deut. v. 4.p. 842. — Grau cas. Meyer, Tasschenb. Deut. ©. 2. p. 562. — Naum. V6. t. 41. f. 60. fiqure très-exacte. — Oca PAGLAETANE. Sfor. degli ucc. 0. 5. pl. 559. Habite : les mers, les plages et les marais des contrées orientales ; avance rarement vers le nord au delà du 53°. de- gré ; abondant en Allemagne et vers le centre de l’Europe ; en très-petit nombre à son passage en Hollande et en France. Les races domestiques, toutes originaires de cette espèce, se multiplient dans tous les pays. Nourriture: végétaux aquatiques et toutes sortes de graines. Propagation : niche dans les bruyères, dans les marais, sur des tertres de joncs coupés et d’herbes sèches ; pond cinq, six ou huit œufs, très-rarement douze ou quatorze, d’un verdôtre sale. 80 MANUEL OIE VULGAIRE ou SAUVAGE. ANAS SEGETUM. (GmEr.) ILes ailes pliées dépassent l'extrémité de la queue; bec long et déprimé, coloré de noir ét d’orange. Tête et haut du cou d’un cendré brun; le bas du cou et les parties inférieures d’un cendré clair ; haut du dos, scapulaires et toutes les couvertures des ai- les d’un cendré brun liséré de blanchâtre, croupion d’un brun noirâtre ; abdomen et dessous de la queue d’un blanc pur, bec noir à sa base et sur l'onglet, d’un jaune orange dans le milieu ; membrane des yeux d’un gris noirâtre ; iris d’un brun foncé ; pieds d’un rouge orange. Longueur, 2 pieds 6 pouces. Les jeunes , ont la tête et le cou d’un roux jau- nâtre sale ; tout le plumage d’un cendré plus clair; le plus souvent trois petites taches blanches à la ra- cine du bec. Anas seGETuM. Gmel. Syst. 1 p. 512. sp. 68. — Lath. Ind. v. 2. p. 843. sp. 28. — Anser syLvestris Briss. Orn. v. 6. p. 265. no 2. — L'Orr sauvacs. Buff. Ois. vw. 9. p. 830. €. 2. — Id. pl. ent. 985. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 343. — L’Ore Des moissons. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 234. — Bran coose. Lath. Syn. v. 6. p. 464. — Penn. Arct. Zool. v, à. p. 546. n°. 472: — Saar Gans. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 883. — Meÿer, Tasschenb. v. 2. p. 554. — Frisch. Wôg. t. 155. — Naum, W6g. t. 42. f. 61. fiqure très-exacte. — Oca sAL- varica, Stor. degli ucc. v. 5. pl. 561. ga 102 x UNE DA le TA TR A U le 14 h 3 D'ORNITHOLOGIE, 854 Habite : les contrées arctiques ; émigre péricdiquement par nos climats; Wés-abondant à son double passage en Angleterre, en Allemagne, en France, mais surtout en Holtande ; rare dans les provinces du céntre de l’Europe ; jamais ou accidentellement dans le midi. Nourriture : végétaux aquatiques et terrestres ; Semen“ ces et graines. Propagation : niche dans les marais et dans les bruyères ; pond dix ou douze œufs blancs. Remarque. L'espèce précédente se reproduit dans les climats tempérés, iels qu’en Allemagne, en Russie, en Danemarck et en Angleterre; celle-ci niche dans les ré- gions du cercle arctique. OTE RIEUSE À FRONT BLANC. ANAS ALBIFRONS.(LiIn\.) Un grand espace d’un blanc pur sur le front ; gorgerette blanche ; autour de ce blanc une bande de plumes d’un brun noirâtre; tête et cou d’un brun cendré; plumes du dos, des scapulaires , des couvertures alaires et des flancs d’un brun terne, ioutes terminées par une bande d’un brun roussä- tre ; rémiges noires ; pennes secondaires terminées de blanc ; poitrine et ventre blanchätres, mais va- riés d’un grand nombre de plumes noires , ou bien celles-ci clair-semées * ; bec, tour des yeux et pieds * D’après l'inspection du plumage de cette oie, je soupçonne que l’espèce mue deux fois dans l’année , et qu’en été tout le ventre et la poitrine sont d’un noir profond, tandis que ces par- ties seront d’un blanc pur au milieu de l'hiver. Je dis seulement 822 MANUEL d’un jaune orange; onglet du bec blanchâtre; iris brun. Longueur, 26 ou 27 pouces. La femelle est moins grande ; l’espace blanc du front est moins étendu et toutes les couleurs sont plus claires. Anas ALBIFRONS. Gmel. Sysé. 1. p. og. sp. 64. — Lath. Ind. v. 2. p. 842. Sp. 27. — Anas casarca. S. G. Gmel, Reis. v. 2. p. 177. €. 13 *. — L’'OIE SAUVAGE DU Non. Briss, Orn. v. 6. p. 269. — L'Orr rieuse. Buff, Ois. v. 9. p. 51. — LavGniNG Goose, Edw. G{an. t. 153. fiqure très- exacte. — NVuixe FRONTED Goose. Lath. Syn. v. 6. p. 463. — Brassen cans. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 898. — Meyer, Taschenb. w. 2. p. 555. — Naum. Wôg. t. 43. f. 62. figure très-exacte. — Oca romsarDeLca. 1S{or. deg. ucc. v. 5. pl. 560. — Korcans. Sepp. Nederl. Vog. v. 3. . p. 207. Habite : les marais et les bruyères, dans les régions du cercle arctique; très-commun en Hollande à son passage d'automne ; plus rare en Allemagne et dans l’intérieur de la France. . Nourriture : comme l’espèce précédente, que le cas me paraît tel, car c’est par les naturalistes du nord, qui peuvent observer cette oie dans le temps de la ponte, que la chose devra être décidée. * Eu parlant de Anas casarca, Lath. et Gmel., qui est mon Canard kasarka. M. Vieillot dit : Z'emminck cite le Kasarka dans la synonymie de l’OxE nieuse. Un tel rapprochement n'est pas ad- missille. Il parail que le scrupuleux critique ignore que le voyage de S. G. Gmelin n’est pas le même ouvrage ni du même auteur que la 43° édit. de Linnée par Gmelin. Si je disais que le désir ne critiquer a fait commettre plusieurs erreurs à M. Vieillot, je de serais peut-être pas bien éloigné de la vérité, D'ORNITHOLOGIE. 825 Propagation : niche très-avant dans les régions du cer- cle arctique. OIE BERNACHE, ANAS LEUCOPSIS.(Minr.)* Front, côtés de la tête et gorge d’un blanc pur ; un petit trait entre l’ocil et le bec; occiput, nu- que, cou, haut de la poitrine , queue et rémiges d’un noir profond; plumes du dos, des scapulaires et des ailes d’un gris cendré depuis leur origine ; une large bande noire vers le bout et toutes termi- nées de gris blanchâtre ; toutes les parties infé- rieures d’un blanc pur, à l'exception desplumes des flancs qui ont une lésère teintecendrée; becet pieds noirs; iris d'un brun noirâtre. Longueur, 2 pieds 6 ou 12 lignes. Les vieux. Les jeunes de l'année, ont entre l’œil et le bec une large bande noirâtre, formée par de petites taches; quelques points noirâtres sur le front ; les plumes du dos et des ailes terminées par une bande d’un roux clair, sur les plumes des flancs beaucoup plus de teintes cendrées et celles-ci plus foncées ; pieds d’un brun noirâtre. Les femelles sont plus petites que les mâles. | * Je me suis vu dans la nécessité de faire usage pour cette es- pèce, du nouveau nom proposé par Bechstein, qui décrit cette oie sous la dénomination de Anser leucopsis. Il m'a fallu proscrire le nom de Anas erythropus, donné par Linnée et par Latham, vu que cette espèce n’a point les pieds rouges, mais qu'ils sont tou- jours noirs ou noirdtres, 854 MANUEL Ansèr trucorsis, Bechst. Natuwrg. Dent. ÿ. 4. p. ot ANAs EnYrHRopus. Linn, Syst. édit. 12°. p, 197. $p. 114 —— Gmel. S'ysé. 1.p. bia. sp. 11. — Retz, Faun. Suec, p. 116.99. 92. — Lath. Înd. v. 2. p. 843. sp. 31. — La BERNACHE. Briss. Orn. v. 6. p. 300, un jeune. — La pe- TITE BERNACHE. Briss. Orn. p. 302. n°. 15. une très-vieille femelle. — Buff. Ois. v. 9. p. 93. 6. 5. — Id. pl enl. 855. vieux mâle. — BErNicca OR cLaxis. Lath. Syn. v. 6. p. 466. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 552. n°. 479. — WEissWANGIGE Gans. Meyer. Tüusschenb. vd. 2. p. 557. — Frisch. -76g. €. 189. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 30... 77- — BranD Gas. Sepp. Nederl. Vog. v. 2. p. 197. Habite : les contrées du cercle arctique; de passage en automne et en hiver dans les pays tempérés ; assez abon- dant alors en Hollande ; moins souvent en Allemagne et en France. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche très-avant vers le pôle, dans Îles régions arctiques des deux mondes. OIE CRAVANT. ANAS BERNICLA: (LiIn\.) Tête, cou et haut de la poitrine d’un noir terne; sur la partie latérale du cou un espace formé de plumes noirâtres, mais quisont terminées de blanc; dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris très-foncé, terminé par une bande d’un brun clair, irès-peu distincte; milieu du ventre d’un cendré brun: plumes des flancs d’un cendré très-foncé, toutes terminées par une large bande bianchätre ; abdomen et couvertures de la queue d’un blanc pur; rémiges, pennes secondaires et caudales d’un noir D'ORNITHOLOGIE. 825 profond; bec et pieds noirs , ces derniers très-fai- blement nuancés de brun ; iris d’un brun noirâtre. Longueur, 22 ou 25 pouces. Les vieux. La femelle diffère seulement par sa plus petite taille. | Les jeunes de l’année, n’ont point l'espaceblanc sur la partie latérale du cou; cette partie, ainsi que la tête et le haut de la poitrine, sont alors d’un noir cendré , très-faiblement distingué de la cou- leur qui domine sur le dos; toutes les plumes du dos et de la poitrine sont terminées par une bande d’un brun roussätre, et du roussâtre termine éya- lement les plumes des flancs : les pieds sont d’un noir rougeâtre. ANas BERNICLA. Gmel, Syst. 1. p. 513. Sp. 13. — Lath. Ind. w. 2. p. 844. sp. 32. — Wilson. Americ. ornit. v. 8.p. 131. pl. 92. f. 1. — LE cravanr. Buff. Ois. ». o. p. 87. — Id. PI, enl. 542. fiqure peu exacte. — Gérard. Tab. élem. v. 2. p. 376. — BRENT OR BRAND G00sE. Lath. Syn. v. 6. p. 467. — Penn. Brit. Zool. p. 151. 6. Q. — Id. Arct. Zool. ». 2. p. 551. n°. 478. — RiNGEL ans. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. g11. — Meyÿer, Tas- schenb. v. 2. p. 558. — Frisch. #6g. €. 156. figure exacte du vieux. — Naum. V6g. Nachtr. t. 39. f. 78. le jeune après sa première mue. — RorGans. Sepp. Ne- rl. Vog. v. 2. t. p. 189. figure exacte du vieux — ANATRA CoLOMBAC&IO. S£or. deg. uce. v. 5. pl. 582. Habite : les marais et les bruyères, dans les régions arctiques ; très-abondant en hiver et au printemps à son passage en Hollande ; moins commun en France; très- rare dans l’intérieur des terres ; accidentellement en Alle- Partie Ile. 53 826 MANUEL magne. L'espèce est absolument la même dans l’Amérique septentrionale. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche très-avant vers le pôle , dans les régions du cercle arctique ; œufs blancs. Anatomie. Chez le mâle , les anneaux qui composent le tube de la trachée , deviennent subitement plus larges; ceci a lieu à quelque distance de la glotte; ils reprennent ensuite leur diamètre ordinaire , pour se dilater en un se- cond renflement , qui a lieu vers les os dé la fourchette ; à cet endroit les anneaux deviennent subitement très-étroits , A et donnent naissance à un tube cartilagineux très-étroit , d’où pendent les bronches ; celles-ci ont la forme d’enton- noirs et sont composées d’anneaux entiers et très-solides. OIE À COU ROUX. ANAS RUFFICOLLIS:(LINN.) Entre l’œil et le bec un espace blanc; du blanc derrière les yeux et sur les côtés du cou ; un cein- turon de cette couleur entoure toute la partie in- férieure de la poitrine et remonte sur le dos; som- met de la tête, gorge, ventre, queue et toutes les parties supérieures d’un noir profond ; abdomen, couvertures inférieures de la queue et croupion d'un blanc pur; devant du cou et poitrine d’un beau roux rougeâtre : une bande noire s’étend tout le long de la partie postérieure du cou; grandes couvertures des ailes terminées de blanc; bec brun, mais l'onglet noir ; iris d’un brun jaunâtre; pieds noirs. Longueur, 20 à 21 pouces. ANSER RUFFICOLES, Pallas, Spice, v, 6, p, 21, dé, 4, em D'ORNITHOLOGIE. 827 Lepechin, Reise. v. 2. p. 184.1. 5. — Anas RurrICoLLUIS. Gmel. Syst. 1. p. 511. sp. 67. — Lath. Ind. v. 2. p. 841. sp. 23. — Anas TORQUATA. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 181. t. 14. — Gmel. Syst. 1. p. 514. sp. 70. — L’Oe 4 cou roux. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 224. — Ren sreasten Goose. Lath. Syn. v. 6. p. 455. — Die roruazs Gans. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 916. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 561. — Frisch. ôg. t. 157. Habite : les contrées arctiques de l'Asie ; vit jusque sur les bords de la mer glaciale ; de passage périodique en Russie ; très-accidentellement en Allemagne, bien plus rare encore en Angleterre, jamais en Hollande. Nourriture : probablement comme les espèces précé- dentes. Propagation : niche dans les contrées du nord de la Russie, sur les bords de la mer glaciale et à l’embouchure des fleuves Ob et Lena. Remarque. Quelques naturalistes , notamment Gérar- din , Bechstein et Meyer, décrivent à la suite des espèces européennes, quelques autres Oÿies tuées dans nos con- trées; mais ces oiseaux d'Égypte, de la Chine et du Ben- gale, ne sont que des individus échappés des ménageries, où on est parvenu à faire propager plusieurs espèces de ces oiseaux. 838 MANUËL Il, SECTION.—CYGNE. Les narines percées vers Le milieu du bec; le cou tres-long. Ils ont les eaux en domaine, et y étalent par des mou- vemens gracieux et élégans l’empire qu’à juste titre on leur a reconnu, comme étant les plus beaux ornemens des plaines liquides. Remarque. Ceux qui voudront essayer de former un genre pour les Cygnes , ne réussiront jamais à leur donner des caractères rigoureux, distincts des Oies, mais surtout des Canards , auxquels ils ressemblent par toutes les for- mes extérieures ; ceux qui ne consultent que l’anatomie, et particulièrement l’ostéologie dans les cygnes et dans les canards, pourront former, si bon leur semble , presque au- tant de genres qu’il y a d’espèces ; les espèces de la Nou- velle-Hollande leur fourniront huit genres qui ne seront toujours que des Canards, pourvus des principaux carac- tères propres à ce grand genre. D’après les vues nouvelles de certains naturalistes, il n’est plus possible que le Cygne sauvage et le Cfgne domestique puissent être du même genre ; le mâle et la femelle d’une même espece forme- ront , suivant leur système, deux genres distincts. CYGNE A BEC JAUNE ov SAUVAGE. ANAS CFGNUS. (Lirnn.) Tout le plumage d’un blanc parfait, si on en ex- cepte la tête et la nuque, qui sont très-léyèrement nuancées de jaunâtre ; bec noir, couvert à sa base par une cire jaune, qui entoure également la région des yeux; iris brun; pieds noirs. Longueur, 4 pieds 5 ou 9 pouces. D'ORNITHOLOGIE: 829 La femelle ne diffère que par une plus pe- tite taille. Les jeunes, ont tout le plumage d’un gris clair; le devant du bec d’un noir mat, la cire et la peau nue des yeux de couleur de chair livide; les pieds d’un gris rougeûtre ; à la seconde mue, il paraît déjà des plumes blanchâtres. Anas cyanus. Gmel. Syst. 1. p. oi. sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. p. 893. sp. 1. — Le CyGNE sauvAGE. Buff. Ois. v. Q. D. 3. — Gérard. Tab. élém. ©. 2. p. 337. — WVmisriinc or win swAN. Lath. Syn. ». 6. p. 433. — Id. supp. v. 17 p. 272. — Penn. Brit. Zool. p. 149. t. Q. — Edw. Glan. £. 150. — Der sinescawan. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 330. — Meyer, Tasschenb. v. 2.p. 498. — Naum. Nachtr. €. 13. f. 27. — Cyeno sazvarico. Sfor. degl. ucc. v..5. pl. 554. Habite :.1es régions du cercle arctique ; de passage en hiver le long des côtes maritimes de la Hollande et de la France ; de passage en plus petit nombre dans l’intérieur des terres ; se montre aussi en Allemagne. Nourriture : plantes aquatiques et insectes. Propagation : niche à terre,’ dans les herbes proche des eaux ; pond cinq ou sept œufs, d’un vert olivâtre, pa- raissant enduit d’une couche blanchôtre. Anatomie. Le sternum est vaste et creux, le tube de la trachée artère s’y introduit et forme deux circon- volutions. Cette conformation est propre au mâle et à la femelle. 850 MANUEL CYGNE TUBERCULÉ ou DOMESTIQUE. ANAS OZLOR.(LINN.) Tout le plumage, sans exception, d’un blanc par- fait; une protubérance sur le front ; bec rouge, à l'exception des bords des mandibules, de l'onglet, des narines, de la protubérance et du tour des yeux, qui sont d’un noir profond; iris brun; pieds d'un noir lésérement nuancé de rougeâtre. Lon- gueur , 4 pieds 6 pouces et quelquefois davantage. La femelle est plus petite, la protubérance est moins grande et le cou plus mince. Les jeunes de l’année, sont d'un brun cendré ; le bec et les pieds ont une teinte plombée. Z {a se- conde année, le bec devient jaunâtre etle corps se couvre de plumes blanches et de plumes orises mé- lées. 4 la troisième année, toutle plumage est d’un blanc pur. Anas oLor. Gmel. Syst. 2.p. 5or. sp. 47. = Lath. Jnd. v. 2. p. 834. Sp. 2. — LE Crene. Buff. Ois. v. 9.p. 3. 4.1. — Id. pl. enl. 913.— Gérard. Tab. élém. v. 2:p.533. — TAME swWAN or MuTE swan. Lath. Syn. v. 6. p. 436. — Penn. Brit. Zool. p. 149. 4. Q. — Edw. Glan. t. 150.4a téte. — HMôcxer scHwan. Bechst, Naturg. Deut. v.4. p. 815. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. bot. —/Nauin. Füg. t. 39. . 57. le vieux mâle, et la figure 6, le jeune de l’année. —= Cicwo REALE. Sfor. deg. uccr. 5. pl. 553. Habite en état de sauvage : les grandes mers de l’in- térieur , surtout vers les contrées orientales de l’Europe : D'ORNITHOLOGIE. 831 viten domesticité dans la plupart des pays, très-abondant en Hollande. Nourriture : comme l’espèce précédente. Propagation : niche dans les roseaux ;' sur les bords des eaux; pond six où huit œufs, d’un verdätre clair, qui pa- raït enduit d’une couche blanchâtre , ou bien sans une pa- reille couche calcaire. Remarque. U n’existe rien de particulier dans la forme de la trachée, qui se rend en ligne droite dans les pou- mgns. IIIe, SECTION: — CANARD PROPREMENT DIT. Bec très-déprimé, large vers la pointe: les den- telures longues et aplaties ; doigt de derrière libre, sans membrane, ou avec un rudiment libre. Ils se plaisent sur les eaux,‘ où ils nagent et plongent avec une égale adresse; ceux de la première subdivision qui n’ont point de membrane lâche au pouce, se submer- gent rarement dans d’autres cas que lorsqu'ils sont pour- suivis ; ceux de la seconde , qui ont au pouce un large rudi- ment lobe plongent habituellement et Longterapss ces derniers vivent,sur. les grandes mers ; la charpente osseuse et toutes les formes intérieures des uns et des autres sont en rapport avec ces fonctions ; ce sont à mon avis, les seules subdivisions ShREDLS dans les vrais canards. Dans le temps de la mue , les vieux mâles ressemblent ; ‘au premier coup d'œil, plus ou moins aux vieilles femelles ; ces dernières muent plus tard que les vieux mâles; le seul mâle de l'espèce de Canard de miclon (Anas glacialis), dans le jeune âge, ressemble plus ou moins à la fe- melle. k Remarque. Mes descriptions font connaître les diffé- rentes espèces dans leur livrée parfaite, et telles qu’on les 832 MANUEL voiten hiver. J'ai indiqué la double mue d’Anas glacia- lis à l’article qui fait mention de cet oiseau. A. — LE DOIGT DE DERRIÈRE SANS MEMBRANE. Leur nourriture se compose indistinctement de végé- taux , de graines ou d’insectes et de poissons. CANARD KASARKA. ANAS RUTILA.(PALLAS.) Toute la tête et la moitié supérieure du cou d’un gris de souris; au-dessous de cette couleur un col- lier trés-étroit d’un brun noirâtre ; toutes les par- ties du corps d’un roux rougeâtre; croupion et queue d’un noir verdâtre; rémiges noires; moyen- nes couvertures alaires formant un miroir d’un blanc pur, les plus grandes forment un miroir d’un vert foncé ; pieds longs et d’un brun noïrâtre; bec noir ; iris d’un brun jaunâtre. Longueur , 20 pouces. Le mâle. La femelle, n’a point le collier noir ; une partie de la tête blanche ou blanchâtre ; front d’un brun roux; cou souvent varié de blanc et de brun cen- dré;; le roux du plumage plus clair et plus lavé ; le reste comme dans le mâle. Anas RUTILA. Pallas. Mouv. comm. Petrop. v. 14. p. 570. 4. 22. f. 1. — S. G. Gmel. Reis. v. 2: p.182. €. 15. — ANas casarKka. Gmel. Sysf. 1. p. 5rr. sp. 46. — Lath. Ind. v. 2. p. 841. sp. 24. — L’O:r xasarka. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 229. — Rupor coose. Lath. Syn. ». 6. p. 456. — Id. supp. vi. p. 273. — D'ORNITHOLOGIE. 833 Grey HeADED pucx. Forst. nd. Zool. p. 104. pl. 41. femelle el pl. 42. le vieux méle. — ANATRA FORASTIERO. Sfor. deg. ucc. v. 5. pl. 571. le mâle. Naum. ’6g. Nachtre L. 23. f. 47. un jeune. Remarque. Voyez à l’article Oie rieuse de ce Manuel la note concernant une critique de M. Vieillot, qui a rapport au Canard kasarka. Habite : les contrées orientales de l’Europe ; répandu jusqu’en Perse et dans l’Inde; de passage accidentel en Autriche, en Hongrie et en Allemagne ; jamais le long des côtes de l’Océan. On le trouve aussi en Afrique, où l’espèce est la même. Nourriture : plantes aquatiques et leurs semences, in- sectes et frai. Propagation : niche dans les irous des rochers qui bordent les grands fleuves de Russie, dans des arbres creux , ou dans des trous abandonnés par d’autres animaux le long des rives ; pond huit ou neuf œufs blancs. Anatomie. inconnue. CANARD TADORNE. ANAS TADORNA. (Linn.) Tête et cou d’un vert très-sombre ; partie infé- rieure du cou, couvertures des ailes, dos, flancs, croupion et base de la queue d’un blanc pur; scapu- laires, une large bande sur le milieu du ventre, ab- domen, rémiges et l'extrémité des pennes caudales d’un noir profond; un large ceinturon roux entoure la poitrine et remonte sur le haut du dos; miroir de l'aile d’un vertpourpré;couverturesinférieuresde la queue rousses ; le bec et la protubérance charnue 834 MANUEL du front , d’un rouge de sang ; pieds couleur de chair; iris brun. Longueur , 22 pouces. Le mäle. La femelle, est plus petite; elle n’a pas la protu- bérance charnuedu front, qui estremplacée parune petite tache blanchâtre; toutes les couleurs sont plus ternes; le ceinturon est moins large, et la bande noire qui s'étend sur le milieu du ventre est très-étroite, souvent marquée de grandes taches blanches. Anas Tanorna. Gmel. Syst. 1. p. 506. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 854. sp. 56. — Anas connura. S.G. Gmel. Reis. v. 2. p. 185. £. 19.— Le raporne. Buff. Ois. v. 9. p. 205. €. 14. — Id. pl. ent. 53. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 384. — SomtEerprane. Lath. Syn. v. 6. p. 5o4.— Id. supp. v. 1. p. 275. — Penn, Brié. Zool. p. 154. €. Q. — Brannenre. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 976. — Meyer , Tasschenb: v. 2. p. 534. — Frisch. /6g. t. 166. le mâle. — Naum. 76q. Nachitr. 4. 55. f. 103 ef 104. les vieux , mâle et femelle. — Brrc- genn. Sepp, DNederl. Vog. v. 2. p, 191. mûle et femelle. — Vorroca Taporna. Slor. degli. uce. v. 5. pl. 576. le mâle. Les jeunes de l'année , ont le front, la face le devant et la partie inférieure du cou, le dos’et les parties inférieures blancs; tête, joues et nuque d'un brun pointillé de blanchâtre; poitrine d'un roussâtre très-clair; scapulaires d’un cendré noi- râtre bordé de cendré clair; petites couvertures des ailes blanches bordées de cendré; la queue ter- minée de brun cendré ; bec d’un brun rougeâtre; pieds d’un cendré livide. Cest alors, D'ORNITHOLOGIE. 835 Naum. Vog. Nachtr. t. 55. f. 105. Habite : le nord et les contrées occidentales de l’Eu- rope, le long des bords de la mer; très-abondant en Hol- lande et sur les côtes de France; accidentellement de pas- sage en Allemagne et sur les rivières de l’intérieur. Nourriture :, coquillages bivalves , petits poissons ; frai , insectes et plantes marines. Propagation : niche dans les dunes de sable, le plus souvent dans les trous abandonnés des lapins; souvent aussi dans les fentes et dans les trous des rochers; pond dix ou douze œufs d’un blanc pur. Anatomie. Chez le mâle, le larynx inférieur se dilate en deux cavités, formées en totalité par une substance cartilagineuse dont la surface est inégale ; le renflement droit est toujours du double plus grand que celui de gauche. CANARD SAUVAGE. ANAS BOSCHAS: (Lixw.) Tête et cou d'un vert très-foncé; un collier blanc'au bas du cou; parties supérieures rayées de zigzags tres-fins , d’un brun cendré et de gris blan châtre; poitrine d’un marron foncé ; le reste des parties inférieures d'un gris blanc rayé de ziszags très-fins et d’un brun cendré; miroir de l'aile d’un vert violet, bordé en dessus comme en dessous par une Tande blanche ; les quatre pennes du milieu de la queue Lsconrbées en demi-cercle; bec d'un jaune verdäâtre; is d’un brun rOUpEAUE ; pieds oranges. Longueur, 1 pied. 9 ou 10 pouces. Lermäle. La femelle, est plus petite; tout son plumage 836 MANUEL est varié de brun sur un fond grisâtre ; sorse blan- che; une bande blanchâtre tachée de brun passe au- dessus des yeux, et une autre, mais noirâtre, tra- verse les yeux; le miroir sur l’aile est semblable à celui du mâle, mais cette tache est plus nuancée de violet; les quatre pennes du milieu de la queue sont droites; bec d’un gris verdâtre ; iris brun. Les jeunes mâles avant la première mue, res- semblent aux femelles. Varie accidentellement ; les couleurs principa- les faiblement ébauchées sur un fond d’un cendré roussâtre ; quelquefois le bec et les pieds bruns ou noirâtres. Dans l’état sauvage, les variétés tapirées de blanc, blanchâtres ou blanches, sont tres-rares. Remarque. Cette espèce est le type de la plupart des différentes races de canards que nous nourrissons en do- mesticité. On la trouve aussi dans l’Amérique septentrio- nale ; les individus ne diffèrent point de ceux d'Europe. Anas 8oscHas. Gmel. Syst. 1. p. 558. sp. 4o. — Lath. Ind. v. 2. p. 830. sp. 49. — Wils. Amer. Orn. v. 8. pe 112. pl. go. f. 7. le mâle. — Lx canarD sauvage. Buff. Ois. vw. 9. p. 115.47 et 8. — Id. pl. enl. 776 et 777: — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 358. — Wivo pucx. Lath. Syn- v. 6. p. 489. —— Gemene-ENTE. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 1046. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 538.— Naum. #. 44 f. 65 et 64. — Frisch. £. 158 et 159. — ANATRA SALVATICA REALE. Sfor. degli. uce. v. 5. pl: 570. le mâle. Habite : les pays du nord; de passage dans presque toutes les contrées de l’Europe, où il se trouve des ri- vières, des lacs ou des marais ; très-nombreux en Hol- lande. D'ORNITHOLOGIE. 83 Nourriture : poissons, frai, limacons, insectes d’eau, plantes aquatiques , leurs semences et toutes sortes de graines. Propagation : niche dans les roseaux, dans les herbes , dans les champs, dans les taillis et même, suivant la lo- calité, sur les arbres qui bordent les lacs ou les rivières. Anatomie. Chez le mâle, le larynx inférieur se dilate en avant, puis forme du côté gauche une protubérance osseuse, de la grosseur d’une cerise ; les anneaux du tube de la trachée sont d’égal diamètre. CANARD CHIPEAU ou RIDENNE, ANAS STREPER A. (LINN.) Tête et cou marqués depoints bruns sur un fond oris ; partie inférieure du cou, dos et poitrine mar- qués de croissans noirs ; scapulaires et flancs rayés de zigzags noirâtres et blancs; moyennes couver- tures des ailes d’un roux marron; grandes couver- tures, croupion et couvertures du dessous de la queue d’un noir profond ; miroir de l’aile d’un blanc pur; bec noir; iris d’un brun clair ; tarses et doigts oranges, membranes noirâtres. Longueur, 18 ou 19 pouces. Le mâle. La femelle, a les plumes du dos d’un brun noi- râtre , bordé de roux clair ; la poitrine d’un brun rougeâtre marqué de taches noires ; elle n’a point de raies en zigzags sur les flancs ; le croupion et les couvertures inférieures de la queue sont gri- sâtres. Anas sTREPERA, Gmel, Syst. 1, p, 520. sp. 20. — Lath. 838 MANUEL Ind. v. 2. p. 859. sp. Go. — Wils. Amerie. On. v. 8. p. 120. pl. 91. f. 1° — Le omiPrau où RIDENNE. Buff. Ois, v. 9. p. 187. €. la femelle. — à. pl, enl. 058. le mâle. — Ganwalz or Grey. Lath. Syn. va p. 515. — ScnyarTerENTE. Bech. Nafurg. Deut. v. 4-p. 1006. — Meyer, Tasschendb. v. 2. p. 533. — Naum. Vôg. Deut. 4. 45. f. 65. la femelle. &. 56. À. le müûle. — KrAr EEND. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. t. p. 515. mûle et femelle. — ANATRA CANAPIGLIA, Sor. degl. ucc. v. 5. pl. 574 et 575. Habite : les marais et les vastes jonchaies du nord de l’Europe; très-abondant en Hollande , où il vit dans les mêmes lieux que le canard sauvage ordinaire; commun en hiver sur les côtes maritimes de France ; plus rare dans l'intérieur. L'espèce est la même dans tu l'Amérique septentrionale. Nourriture : poissons, coquillages , insectes et plantes aquatiques. Propagation : niche dans les prairies et dans les jones ; pond huit ou neuf œufs d’un cendré verditre. Anatomie. Chez le mâle, le larynx inférieur se dilate un peu en avant, puis forme du côté gauche une protubé- rance osseuse ; de la même forme que dans le canard sau- vage ordinaire, mais moins grande; les anneaux du tube de la trachée sont plus étroits que chez le canard ordinaire, mais vers le bas de la trachée ils deviennent plus larges, pour reprendre un diamètre très-étroit à peu de distance du larynx inférieur. CANARD A LONGUE QUEUE ov PILET. ANAS ACUTA. (LiNN.) Sommet de la tête varié de brun et de noirâtre; joues, gorge et haut du cou d’un brun à nuances D'ORNITHOLOGIE. 839 violettes et pourprées ; sur la nuque une bande noire, bordée de deux bandes blanches ; devant du cou et dessous du corps d’un blanc pur; dos et flancs rayés de zigzags noirs et cendrés; sur les sca- pulaires de longues taches noires ; miroir de l'aile d’un vert pourpré, bordé en dessus par une bande rousse et en dessous par une bande blanche; les deux pennes du milieu de la queue allongées, d’un noir verdâtre ; bec d'un bleu noirâtre ; iris brun clair; pieds d’un cendré rougeâtre ou noirâtre, Lonsueur, de 23 à 24 pouces. Le mâle. La femelle, qui est plus petite, a la tête et le cou d’un roussâtre clair , parsemé de petits points noirs ; toutes les parties supérieures d’un brun noi- râtre marqué de croissans irréguliers et d’un jaune roussâtre; parties inférieures d’un jaune roussâtre maculé de brun clair; miroir d’un brun roussâtre ou jaunâtre, bordé en dessus par une bande jau- nâtre, et en dessous par une bande blanchâtre ; queue conique; mais les deux pennes du milieu point allongées ; bec noirâtre; pieds d’un noir rou- geûtre. Les jeunes mâles, ont la tête d’un brun roux taché de noir ; le ventre est jaunâtre et le miroir d’un vert olivätre sans reflets. Anas acuta, Gmel. Syst. 1. p. 528. sp. 28. — Lath. Ind, v. 2. p. 864 sp. 81. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pl. 68./f. 3. le mâle. — CanarD A LoNGuE QUEUE. Buff, Ois. 0.9. D. 199. £. 13. — Id. pl. ent. 054. le mâle. — Gé- rard, Tab. élem. v, 2. p, 382, — Sriessente. Becht, Das 846 MANUEL turg. Deut, v 4. p. 1116. — Meyer, Tasschenb. v. à. p. 536.— Frisch. Vüg. v. 160. vieux mâle, et t. 168. femelle. — Naum. Vüg. t. 51. f. 74 et 75. mâle et jfe- melle. — ANATBA DI ODA LONGUA. Séor. deg. uce. 0.5. pl. 581. le mâle. Habite : le nord de l’Europe et de l’Amérique; très nombreux à son double passage en Hollande et en France, également abondant en Allemagne ; en hiver dans le midi. Nourriture : comme la précédente. Propagation: niche comme la précédente; pond huit ou neufs œufs d’un bleu verdâtre. Anatomie. La longue trachée du mâle est formée d’an- neaux d’un égal diamètre ; le larynx inférieur se dilate du côté gauche en une petite protubérance osseuse. CANARD SIFFLEUR. ANASPENELOPE. (Linn.) Front d'un blanc jaunâtre ; tête et cou d’un roux marron; face pointillée de noir ; gorge noire; poi- trine de couleur lie de vin ; dos et flancs rayés de zigzags noirs et blancs; couvertures des ailes et parties inférieures blanches; miroir de l'aile com- posé de trois bandes, dont celle du milieu est verte et les latérales d'unnoir profond; scapulaires noires lisérées de blanc ; couvertures du dessous de la queue noires; bec bleu, mais noir à la pointe; iris brun; pieds cendrés. Longueur, 18 pouces. Ze mâle. La femelle, qui est plus petite, a la tête et le cou d’un roux parsemé de taches noires; plumes du D'ORNITHOLOGIÉ. B4i dos d’un brun noirâtre, bordées de roux; couver- tures des ailes brunes, bordées de blanchâtre; mi- roir d’un cendré blanchâtre; poitrine et flancs roux; mais toutes les plumes terminées de roux cendré; bec et pieds d’un cendré noiratre. Lesjeunes mâles, ressemblent aux femelles. Chez de très vieux mâles , le blanc jaunâtre du front ne s'étend point sur le sommet de la tête , ce qui a lieu chez les mâles d'un an; ce n'est aussi que chez les vieux mâles, que les couvertures alaires sont d’un blanc pur. AnNas PENELOPE, Gmel. Syst. 2, p. 527. sp. 27. — Lath, Ind. v. 2. p. 860. Sp. qu. — LE canarD strrceur. Buff, Ois. v. g. p- 169. {. 10 et 11. — Id. pl. enl. 825. le inâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 389. — Wicxon, WHEVER Or wuim. Lath. Syn. v. 6. p.518. — PrEIFENTE, Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1109. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 541. — Frisch. Vôg. £. 164. vieux mâle , et t. 169. jeune mâle. — Naum, {. 92 et 73. mâle et femelle. — ANatTRA MarIGrANA. Slor. deg. ucc. v. 5. pl. 585 et 586. deux mûles. — Sment , FLUIT-EEND. Sepp. Nedert. Vog. v. 3. €. p. 111. mâle et femelle. — Have BENDVOGEL. [d. v. 4.4. p. 349. jeune de l’année , proba- blement le mâle. Habite : le nord; niche cependant quoique en petit nombre, en Hollande; très-abondant à son double pas- sage dans ce pays, en France et en Allemagne. Nourriture : à peu près comme les espèces précé- dentes. Propagation : niche en grand nombre dans îes contrées orientales du nord de l’Europe; pond huit ou neuf œafs d’un cendré verdâtre sale. ParTIE IL. 54 84 MANUEL Anatomie. La trachée du mâle est un peu plus large vers la glotte, que dans le reste de sa longueur; le larynx inférieur se dilate en avant et de côté en une protubérance osseuse, plus large que haute. CANARD SOUCHET. ANAS CLYPEATA. (Linn.) Tête et cou d’un verdâtre foncé, à reflets; poi- trine d’un blanc pur; ventre et flancs d’un roux marron ; dos d’un brun noirâtre; couvertures des ailes d’un bleu clair; scapulaires d’un blanc marqué de points et detaches noiratres ; miroir de l’aile d'un vert foncé; le bec large, formé en spatule, est noir, mais jaunâtre en dessous ; pieds d’un orange jau- nâtre; iris jaune. Longueur, 18 pouces. Le mâle. . La femelle, a la tête d’un roux tres-clair » marqué de petits traits noirs ; : plumes des parties supérieu- res d’un brun noirâtre bordé de roux blanchâtre; parties inférieures d’un roux blanchâtre, marqué de grandes taches brunes ; petites couvertures des ailes d’un bleu sale ; miroir de l’aile d’un vert noi- râtre ; bec d'un on noirâtre , mais brun sur les bords et en dessous; iris d’un jaune clair. Les jeunes mâles en automne, et les vieux en mue, ont des plumes propres à la livrée du rnâle en hiver, et d’autres propres à /4 femelle ou au jeune mâle avant la mue; ces plumes sont indistinciement mélées. Anas crypeAtTA, Gmel, Syst. 1.p, 518, 5p, 19. — Lath, D'ORNITHOLOGIE. 843 Ind. v. 2. p. 856. sp. Go. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 65. pl. 67. .f. 7. le mûle. — Anas RUBENS. Gmel. Syst. 1. p. 519. sp. 81. variété du jeune müûle. — Lath. Ind. »v. 2. p. 857. sp. 62. idem. — CanarD soucuer ou LE ROUGE. Buff. Ois. ©. 9. p. 191. — Id. pl. ent. 971. et 972. mâle et femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 369. — Snovier. Lath. Syn.v. 6. p. 509. — Penn. Brit. Zool. p. 155. €. Q. 4. — ReD BrEasten saovrer. Lath. Syn. v. 6. p. 512. variété. — Lorrezenre. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. x1o1. — Meyer, Tasschenb. v. 2. D. 543. — Frisch. é. 161. ef 163. müle et femelle , ett. 162. variété accidentelle du mûle. — Naum. Vôg. €. 49. J. Jo. ef ma. ANATRA MESTOLONE. Sfor. deg. uec. ®. 5. pl. 572. le mâle. Habite : les marais, les lacs et les rivières; très-abon- dant en Hollande; de passage en France, en Angleterre et en Allemagne. L’espèce habite aussi l'Amérique septen- trionale. Nourriture : poissons et insectes, rarement des plantes et des graines. Propagation : niche sur les bords des lacs couverts de jones ou de taillis; pond douze et jusqu'à quatorze œufs d’un jaune verdâtre très-clair. Anatomie. La trachée du mâle d’un diamètre égal, s’élargit très-faiblement vers le larynx inférieur; il se forme du côté gauche une légère protubérance osseuse , qui se dilale un peu en-dessous; les bronches sont très- longues. 844 MANUEL CANARD SARCELLE D'ÉTÉ. ANAS QUERQUEDUL A, (LiNn.) Sur les côtés de la téte une bande blanche ; le petit miroir d’un vert cendré. Sommet de la tête noirâtre ; une bande blanche passe sur les yeux et se dirige sur la nuque; gorge d’un noir profond, tête et cou d’un brun rougeä- ire parsemé de petits points blancs ; bas du cou et poitrine écaillés de bandes noires; sur le milieu des scapulaires une bande blanche ; couvertures des ailes d’un cendré bleuâtre; miroir d’un vert cendré , bordé de deux bandes blanches; ventre blanc ou d’un blanc jaunätre; sur les flancs des zig- zags noirs; bec noirâtre; iris d’un brun clair; pieds cendrés. Longueur, 15 pouces. Le vieux mâle, C’est alors, Anas cirCiA. Gmel. Syst. 1. p. 533. sp. 34. — La sar- CELLE D'ÉTÉ. Buff. Ois. v. 9. p. 268. mais surtout sa p/. enl. 946. figure très-exacte. — Summer TEaL. Lath. Syn. v. 6. p. 552. — Penn. Brit. Zool. p. 158. €. Q. 9. — Sarcezue D'ÉTÉ. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 406. — SiRzZENTE. Bechst. Naturg. Deut. p. 4. p. 1100. La femelle, qui est plus petite, a une bande blanche marquée de taches brunes derrière et des- sous les yeux; gorge blanche ; plumage supérieur d’an brun noirâtre bordé de brun clair; parties in- férieures blanchâtres; miroirde l’aile d’un verdâtre terne; iris brun. D'ORNITHOLOGIE. 849 Les jeunes mâles avant la mue, ressemblent aux femelles ; on en voit souvent au commencement de l'hiver qui ont encore la gorge blanche ; beau- coup de plumes brunes mélées avec celles qui sont propres aux vieux mâles en plumage parfait; la bande blanche est alors tachée de brun, le brun rougeâtre de la tête est moins foncé, le ventre n'est point nuancé de jaunâtre, mais souvent varié de tâches brunes. Anas QUERQUEDULA. Gmel. Syst. 1. p. 531. sp. 32. — Anas crecca, varielas. Lath. Ind. v. 2. p. 873. var. a. — La SARCELLE COMMUNE ET LA SARCELLE D'ÉTÉ. Buff. Ois. v. 9. p. 260 el 268 *. — Gérard. Tab. élém., v. 2. p. {o2. — GarGaNEy. Lath. Syn. v. 6. p. 550. — Kwa- KentE. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 1135. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 345. — Frisch. 7/6gq. €. 176. le mâle. — Naum. Vôg. t. 47. f. 66 et 67. figures très- exactes du mâle et de la femelle. — ANaTRA CERCEDULA. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 595. très-mauvaise fiqure de la femelle. — Zomer rauwc. Sepp. Nederl. Vog. v. 2. l. p. 181. mâle et femelle ; fiqures assez exactes. Habite : les lacs, les rivères et les marais, partout où leurs bords sont couverts de roseaux ; plus répandu vers le midi que l’espèce suivante ; très-abondant en Hollande ; de passage en hiver , en Allemagne et dans quelques con= trées du midi. Nourriture : petits limacons, insectes, vers, plantes * Les auteurs qui n’ont point observé la nature, font de cette Sarcelle d'été une espèce distincte; d’autres, à l'exemple de La- tham : la réunissent avec l'espèce suivante. Des observations faites sur Ja nature, et constatées par l'anatomie, détruisent cette sup- position du vulgaire, | : ‘846 MANUEL aquatiques et leurs ; semences ; rarement de petits pois- sons. ÿ Porpagation : niche dans les climats tempérés ; con- struit son nid dans les herbes et dans les prairies maréca- geuses ; pond jusqu’à douze œufs d’un fauve verdâtre. Anatomie. La longue et forte trachée du mâle, assez large au larynx supérieur, devient subitement très-étroite , puis prenant un diamètre graduellement plus large jusque vers le larynx inférieur, elle y est composée d’anneaux du double plus larges que ceux du milieu du tube ; le la- rynx inférieur forme une grande protubérance osseuse , qui se dilate en-dessous. CANARD SARCELLE D'HIVER. ANAS CRECCA. (Linn.) Sur les côtés de la tête une large bande d'un vert à reflets, le grand miroir, moitié d'un vert foncé et d'un noir profond”. Sommet de la tête, joue ct cou d’un roux mar- ron; gorge noire; une large bande verte s'étend de- puis les yeux jusque sur la nuque; partie inférieure du cou, dos, scapulaires et flancs rayés alternati- vement de zigzags blancs et noirs; poitrine d’un blanc roussâtre varié de taches rondes ; ventre blanc , ou d’un blanc jaunâtre ; couvertures des ailes brunes; miroir vert et noir, bordé de deux bandes blanches; bec noirâtre ; pieds cendrés; iris brun. Longueur, 14 pouces. Le mâle. * La différence de couleur entre le miroir de l’aile de la Sar- celle d'été et de la Sarcelle d'hiver, sert à distinguer au premier coup d’œil les femelles et les jeunes de ces deux espèces voisines. D'ORNITHOLOGIE. 847 La femelle, qui est plus petite, a une bande d’un blanc roussâtre marquée de taches brunes, derrière et dessous les yeux ;.gorge blanche; plu- mage supérieur d’un brun noiratre bordé d’une large bande de brun clair ; parties inférieures blan- châtres ; bec marbré detbrun , et d’un brun jau- nâtre en dessous comme sur les bords. Les jeunes mâles avant la mue, ressemblent aux femelles ; on en voit souvent au commencement de l'hiver qui ont encore la gorge blanche, ou bien cette partie marquée de points noirs; le roux et le vert de la tête peu distincts, parsemés de points blancs et roussâtres ; beaucoup de plumes brunes mêlées avec celles qui sont propres aux vieux mâles en plumage parfait ; la bande supérieure qui borde le miroir de l'aile est alors souvent nuancée de roussâtre ; 11 y a enfin de petites taches noires sur les plumes blanches du ventre. ANAS cRECCA, Gmel. Syst. 1. p. 532. sp. 33. — Lath. TInd. v. 2. p. 872. sp. 100. — Wilson. Americ. Orn. D. 8. p.uot. pl. go. f. 4. le mâle. — La PETITE SARCELLE. Buff. Ois. v. 9. p. 265. t. 19 et 18. — Id. pl. ent. 947. le mûle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 404%. — Commun- TEAL, Lath. Syn. v. 6. p. 551. — Penn. Brit. Zool, t. Q. p. 158. — KaRiekentEe. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. D. 1143. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 547. — Frisch. Vog. t. 174 el 175. mâle et femelle. — Naun. V'üg. t. 48. f. 68. et Gg. figures très-exactes du mûle et de la femelle. — AnatTrA QuERQUEDULA MINORE. Sor. degl. ucc. v. 5. pl. 506. le vieux mâle, et pl. 596 et 597. - gures inexactes du jeune mâle. — NViNTER TALING. Sepp. Nederl. og. v. 2, t. p. 147. mâle et femelle. EL 548 MANUEL Habite : plus vers le nord que l'espèce précédente ; très-abondant à son double passage en Angleterre ; en Hol- lande, en Allemagne et en France. On la trouve aussi dans l'Amérique septentrionale. Nourriture : comme la précédente. Propagation : pond jusqu’à douze œufs d'un bline roussâtre, indistinctement maculés de taches brunes. Anatomie. La courte et étroite trachée du mâle , est dans presque toute sa longueur d’un égal diametre ; le petit larynx inférieur forme du côté gauche une protubé- rance osseuse , qui est globuleuse en-dessus et de la gros- seur d’un pois. B. — Au DoIGT DE DERRIÈRE UNE MEMBRANE LACHE. Leur principale nourriture consiste en coquillages bi- valves et en poissons. CANARD EIDER. ANAS MOLLISSIMA: (LINN.) La base du bec se prolonge latéralement sur le front en deux lammelles aplaties ; bec et pieds d’un cendré verdatre. Dechaque côté et au-dessusdes yeux une très-large bande d’un noir violet dont les extrémités se réu- nissent sur le front; joues, la bande du sommet de la tête et l’occiput d’un blanc verdâtre ; partie in- férieure du cou, dos, scapulaires et petites cou- vertures des ailes d’un blanc pur; poitrine d’un blanc rougeâtre ou couleur de chair; ventre, abdo- men et croupion d'un noir profond ; bec d’un vert D'ORNITHOLOGIE. 849 mat; iris brun; pieds d’un cendré verdâtre mat. Longueur, 23 ou 24 pouces. Le vieux mâle à l'äge de quatre ans. La vieille femelle, a tout le plumage d’un roux rayé transversalement de noir; couvertures des ailes noires dans le milieu, bordées de roux foncé ; sur l’aile deux bandes blnches *, ventre et ado men d'un brun, ou d’un cendré foncé avec des bandes noires. Longueur, de 21 à 22 pouces. Anas MoLuissima. Gmel. Syst. 1. p. 514. sp. 15. — Lath. nd. v. 2. p. 845. sp. 35. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 122. pl. o1. f. 2 et 3. mâle et femelle. — O1E À DuveT ou EIDER. Buff. Ois. v. 9. p. 103. 6. 6. — Id. pl. enl. 209 et 208. mâle et femelle. — GREAT BLACK AND WHITE DUCK. Edw. £. 98. méle et femelle. — Einer or cuTHBERT DUCK. Lath. Syn. v. 6. p. 47o. el supp. v. 1. p. 274. — Penn. Brit. Lool. p. 152. t. Q. figures exactes du mâle et de la femelle. — Die Eimrreans. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 926. — Errerente. Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 5o7. — Naum. V’6g. t. 54. f. 79 et 80. figures très-exactes du mâle et de la femelle. — Oca SETTENTRIONALE. Sfor. degli uce. v. 5. pl. 562. le mâle. Les jeunes mâles. Ceux de l'année , ont le sommet de la tête, les joues et les parties supérieures du cou garnis de plumes très-douces et duvetées, d’un brun cendré, taché de brun foncé ; depuis la racine du bec et au- * M. Meyer dit que ces bandes blanches n'existent point sur tous 185 individus femelles. 850 MANUEL dessus des yeux semontreune très-large bande blan- châtre, marquée de points noirs; partie inférieure du cou et poitrine rayés transversalement de bandes blanches et noires, mélées de roux cendré; plumes des parties supérieuresnoirâtres, bordées de brun; parties inférieures d’un brun noirâtre, toutes les plumes lisérées de blanchâtre ou de brun clair ; queue d’un brun cendré; pieds et bec d’un vert noirâtre; souvent les pieds d’un brun rougeâtre. A l'âge de deux ans, toutes ces couleurs se dé- veloppent; de srands espaces blancs se montrent sur le cou, sur la poitrine, sur le haut du dos et sur les ailes ; le noir devient profond et sans taches sur la plus grande partie du dos ; les parties infé- rieures sont variées de taches et de raies rousses ; blanchâtres et noires. C’est alors, Anas morxrs- simA. Sparman, Mus. Carls fasc. 1. t. 6. À l'âge de trois ans, le plumage se dessine plus régulière- ment ; le blanc devient pur ; les bandes du côté de la tête se dessinent ; l’occiput et les joues se colorent de verdâtre clair; le dos et quelques plumes sca- pulaires sont encore noires , eton voit souvent quel- ques plumes brunes et rayées, mélées avec les plumes blanches du cou. Il paraît, suivant le té- moignage de plusieurs voyageurs, que l’eider doit avoir atteint sa quatrième année ayant d’être revêtu de son plumage parfait. Habite : les mers glaciales du pôle; très-abondant en Islande, en Laponie, au Groenland et au Spitzberg ; assez abondant aux Hébrides et aux Orcades ; plus rare en Suède et D'OR NITHOLOGIE, 851 en Danemarck; de passage en Allemagne; on ne voit sur les côtes de l’Océan que les jeunes individus; les vieux ne s’y montrent jamais. Nourriture : poissons, coquillages, plantes marines et insectes. Propagation : niche sur des terres baignées par la mer, sur des taps et des promontoires; construit son nid de fucus et le recouvre de son duvet; pond cinq ou six œufs d’un cendré légèrement olivâtre. Anatomie. La trachée du mâle, d’égal diamètre ue toute sa longueur, est formée dates durs , entiers, cylindriques, liés par des membranes ; le larynx inférieur se dilate en avant, et forme du côté gauche une protubé- rance osseuse , demi-sphérique et peu élevée; le socle trian- gulaire du fond de la glotte est très-proéminent. . CANARD A TETE GRISE. ANAS SPECTABILIS. (Lin) La base du bec se prolonge latéralement sur le front en deux appendices qui:s ’élèvent en crêtes ; bec et pieds d’un beau vermillon. Une très-étroite bande d’un noir velouté suit tout le contour de la mandibule supérieure, et se divise vers la partie supérieure du bec en remon- tant entre les deux crêtes charnues ; une semblable double bande forme sur la sorge un angle en fer de lance; sommet de la tête, occiput et nuque d’un beau gris bleuâtre ; joues d’un vert de mer lustré; cou, partie supérieure du dos, couvertures des ailes et deux grands espaces de chaque côté du croupion , d’un blanc pur ; poitrine d’un blancrous- 852 MANUEL sâtre; scapulaires, partie inférieure du dos, ailes, queue et toutes les parties du dessous du corps d’un noir profond; bec, crêtes charnues et pieds d’un beau rouge vermillon. Longueur, de 22 à 24 pouces Le vieux mâle à l’âge de quatre ans. Remarque. Le mémoire de M. Sabine sur les oiseaux du Groenland, nous apprend que cet oiseau met quatre an- nées à se revêtir de son plumage parfait. La femelle, que je n'ai jamais vue, ressemble, dit- on , beaucoup à {a femelle de l’eider ; je préfère en omettre la description ne .pouvant la donner d’après nature ; il en est de même des jeunes. ANAS SPECTABILIS 2nas. Sparm. Mus. Carls. fase. 2. {. 36. — Gmel. Syst. 1. p. 5oy. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 845.sp. 36. — Le CanarD 4 TÊTE GRISE. Buff. Ois. v. Q. p. 253. — Grey ueane» pucx. Édw. Glan. &. 154. — Kinc pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 473. — Transact. of the Linn. society. v. p. 27. — Die srann-ENTE. Naum. Vôg. Deut. p. 215. t. 4o. f. 58 et 59. La f. 59. est une va- riélé albine du jeune mâle. Habite : les mers glaciales; commun aux Orcades et dans d’autres îles du nord de l'Écosse; mains nombreux le long des côtes de la Baltique et en Danemarck ; très-abon- dant au Groenland et au Spitzberg. Nourriture et Propagation : on n’en connaît que les œufs qui sont très-oblongs , d’un cendré olivâtre. Anatomie. Le mémoire de M. Sabine cité, nous ap- prend que la trachée du mâle d'Anas spectabilis ne dif- fère point de celle d’Anas mollissima. Je n’ai point exa- miné l’organe du premier. D'ORNITHOLOGIF: 853 CANARD MARCHAND. ANAS RERSPICILLATA. (Linw.) Deux renflemens ou protubérances osseuses à la partie latérale du bec; point de miroir aux ailes. Tout le corps, les ailes et la queue d’un noir profond ; sur la nuque un grand espace angulaire d’un blanc pur, et sur le front une large bande de cette couleur ; bec élevé à la base et fortement ren- flé sur les côtés, d’un jaune rougeâtre, marqué d’une grande tache noire sur chaque côté; en avant - de ce noir est un espace d’un gris blanchâtre; pieds et doigts rouges, membranes noires; iris blanc. Longueur, 28 ou 21 pouces, Les vieux mâles. La vieille femelle et les jeunes , sont d’un noir cendré brun partout où le mâle est d’un noir pro- fond; tête et cou plus clairs; bande frontale et grand espace angulaire sur la nuque indiqués par du cendré brun très-clair ; les renflemens à la par- tie latérale du bec peu marqués; tout le bec coloré de cendré jaunâtre; pieds et doigts bruns; mem- branes noires. Anas PERSPICILLATA. Gmel. Sysé. 1. p. 524. — Lath. Ind. v. 2. p. 847. sp. 42. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pl. 67. f. le mâle. — MacREUSE A LARGE BEC OU MAR- cHanD. Buff. Ois. v. 9. p. 244. — Id. pl. ent. 995. — Bracx oucx. Arct. Zool. v. 2. n°. 485. — Edw. é. 155. — Lath, Syn. ». 6, p. 47o. 854 MANÜUEË Habile : rare et accidentellement dans les Orcades et dans les plus hautes latitudes vers le pôle; extraordinaire ment rare dans les pays froids et tempérés baignés par l’O- céan; très-commun et nombreux en Amérique à la baie d'Hudson et des Bafins. Nourriture : suivant Wilson, petits coquillages bival- ves et autres productions marines qui vivent au fond et après lesquelles il plonge continuellement, Propagation : on n’en connaît que les œufs; qui sont blancs. Anatomie. Suivant Wilson , il existe une dilatation très-grande et dure au-dessous de la glotte, et une autre plus large à trois quarts de pouce de cet orifice, de forme convexe d’un côté et aplatie de l’autre ; la forme du larynx inférieur n’est point indiquée. CANARD DOUBLE MACREUSE. ANAS FUSCA, (LInn.)) Bec sans renflemens latéraux ; un miroir blanc sur les ailes; tarses et doigts rouges. Tout le plumage d’un noir profond et velouté ; au-dessous des yeux un croissant blanc; un petit miroir blanc sur les ailes; la base peu élevée du bec ; les narines et le bord extérieur des mandibules noirs, onglet du bec d’un rouge jaunâtre, le reste d’un jaune orange; iris, tarses et doigts rouges, membranes noires. Longueur, de 20 à 21 pouces. Le vieux mâle. La femelle, a tout le plumage supérieurd’un brun noirâtre oucouleurde suie; parties inférieures d’un gris blanchâtre rayé et taché debrunnoirûâtre; D'ORNITHOLOGIE. 855 entre les yeux et le bec et sur le méat auditif une tache blanche; bec d’un cendré noirâtre ; iris brun; tarses et doigts d’un rouge sale. Les jeunes mâles ressemblent pendant la pre- mière année aux #ceilles femelles, mais ils s’en dis- tinguent par le rouge rose du tarse et des doists, ainsi que par les taches blanches devant et derrière les yeux, qui sont plus petites. Anas Fusca. Gmel. Sysf. 1. sp. 507. p. 6.— Lath. Ind. v. 2. D. 848. sp. 44. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 137. Pl. 92. J. 3. mâle. — La nousce macrevse. Buff. Ois. v. 9. p. 242. — Id. pl. ent. 958. le vieux müle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 400. n°. 25. — La MacREUSE. Gérard. Id. p. 308. n°. 24. une description exacte de notre double Macreuse en plumage parfait. — VELVET pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 482. — Id. Supp. v. 1. p. 274. = Penn. Brit. Zool. p. 152. €. Q. le müle. — Samme- TENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 954. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 516. — RustraRBiGe ENTE. Bechst, p. 962. le jeune. — Frisch.f. 165. le vieux mâle. — Naum. 769. Nachtr. t. 15 la femelle; et €. 16. le mâle. — Brune Zee-rer. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. €. p. 337. la femelle , fiqure peu exacte. Habite : les mers arctiques des deux mondes; très- abondant aux Hébrides, aux Orcades ; en Norwèse et en Suede, de passage périodique sur les côtes d’Anglelerre, dé France et de Hollande; assez commun sur les lacs et dans les marais de l’intérieur. Nourriture : particulièrement des coquillages bivalves , qui gisent au fond de la mer, après lesquels il plonge con- tinuellement. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique 856 MANUEL sous des touffes d’herbes et d’arbustes; pond huit ou dix œufs blancs. Anatomie. La trachée du mâle a au-dessous de la glotte une boîte osseuse, de forme longitudinale et sillonnée dans le milieu ; à peu près vers le milieu du tube est une autre boîte osseuse, aplatie sur la partie qui touche les vertèbres du cou, et de forme demi-sphéroïde en dessus ; le larynx inférieur se dilate aussi un peu à droite et à gau- che, et forme deux petites protubérances aplaties, Les vieux mâles. Chez les jeunes mâles de l’année, toute la consistance de la trachée est de nature membraneuse et car— tilagineuse ; les boîtes ,: qui ont alors une forme irrégu- lière, sont composées d’anneaux en partie cartilagineux et en partie membraneux ; ceux-ci s’ossifient à mesure que l'oiseau avance en âge. CANARD MACREUSE. ANAS NIGRA. (Linn.) Point de miroir sur les ailes ; tarses et doigts d'un cendré brun; une protubérance sur le front; onglet très-déprimé et arrondi; queue très-conique. Tout le plumage , sans exception, d’un noir pro- fond et velouté ; sur la base du bec une protubé- rance sphérique ; tout le bec noir, à l'exception des narines qui sont de couleur orange, et d’une bande jaune , longitudinale sur le slobe du bec ; iris brun ; cercle nu de l'œil jaune; tarses et doigts d’un cen- dré brun ; membranesnoires. Longueur, 18 pouces. Le vieux mâle. La femelle , a le sommet de la tête , locciput et la nuque d'un brun presque noirâtre; joues et sorge D'ORNITHOLOGIE. 857 d’un cendré clair, taché de brun; dos, ailes et ven- tre d’un brun foncé ; toutes ces plumes terminées par un bord d'un brun blanchâtre ; plumes de la poitrine d’un brun cendré, toutes terminées par du brun blanchâtre : la base du bec élevée, mais point surmontée par une protubérance slobuleuse comme chez le mâle; narines et une tache vers la pointe du bec jaunâtres ; le reste noirâtre ; cercle nu de l'œil brun. Lonsueur, de 16 à 17 pouces. Anas niGrA. Gmel. Syst. 1. p. 508. sp. 5. — Lath. {nd. v. 2 p. 848. sp. 43. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 135. pl. 02. f. 2. — La macreuse *. Buff. Ois. v. 9. p. 234. €. 16. — Id. pl. enl. 978. figure peu exacte. — Scorer BLack DivER. Lath. Syn. v. 6. p. 480. — Penn. Brit. Zool. p. 153.1. Q. 6. fiqure très-exacte du mâle. — Die rraurR-ENTE. Bechst, Naturg. Deut. v. 4. p. 963. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 503. — Naum, Vôg. Nachtr. t. 14. f. 28 et 29. figures très-exactes du mâle et de la femelle. — Zwarte ZEE-#END. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. €. p. 335. le mûle. Les jeunes mâles dans la première année , ne différent presque point des femelles adultes, les couleurs sont seulement plus claires. Espace entre l’œil et le bec , sommet de la tête, occiput, nuque et poitrine d’un brun foncé ; espace au-dessous des yeux, côtés et devant du cou d’un blanc pur ; tout le reste du plumage d’un brun de suie; base du bec élevée; les deux mandibules d’un brun livide, * Mais point la Macreuse de Gérardin n°. 24; l’oiseau indiqué sous ce nom est une double Macreuse, ParTie Île, 55 858 MANUEL excepté les narines qui sont couleur de chair; iris d’un cendré brun ; pieds d’un vert jaunâtre sale, membranes noirâtres. Les jeunes femelles ont tou- jours les teintes plus claires. C’est alors, Anas cINERASCENS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1025. — Anas ciNEREA. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 184. €. 18. — AscuGrauE ENTE. Meyer , Vôg. Deut. v. 1.1. Heft. 10. — Id. Tasschenb. v. 2. p. 505. — Wersspacxenre. Naum. V'ôg. p. 374. t. 6o. f. g1 et 92:—CanARD GRISETTE. Temm. Manuel d’Orn. 1° édit. p. 555. Remarque. Dans la première édition , jai classé le jeune de l’année du canard macreuse comme eepèce distincte ; depuis j'ai reconnu mon erreur; l’anatomie m’a servi de guide dans cette recherche. Habite : les régions du cercle arctique; très-abondant à son double passage sur les côtes d'Angleterre, de Hol- lande et de France ; ses essaims nombreux , avec lesquels se mêlent les canards double macreuse, milouin et milouinan , couvrent en automne tout le rivage de la mer qui baigne les côtes de Hollande; également nombreux sur les eaux de l’intérieur. Nourriture : coquillages bivalves, insectes, vers et plantes marines. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique. Anatomie. La trachée du mâle, dont le tube est d’un diamètre très-étroit au-dessous de la gloite, se dilate gra- duellement jusque vers le milieu de sa longueur, où‘les anneaux sont du double plus larges ; vers le larynx infé- rieur ils ont de nouveau un diamètre très-étroit. Le larynx inférieur se dilate en deux sacs cartilagineux, qui sont réunis dans le milieu par une membrane transparente. Les anneaux des bronches se dilatent aussi et présentent un : D'ORNITHOLOGIE. 859 renflement considérable ; ce dernier caractère existe aussi dans les bronches des femelles CANARD COURONNÉ. ANAS LEUCOCEPHALA. (LATH.) Bec très-large , bleu , ailes très-courtes , queue très-longue , conique , à pennes formées en gout- tières. Sommet de la tête d’un noir profond ; front, joues, gorge et occiput d’un blanc pur ; parties m- Faure du cou et nuque noires ; poitrine, par- ties supérieures du corps et flancs d’un beau roux foncé, coupé par de fines lignes en zigzags, d’un brun noirâtre; croupion d’un roux pourpré; queue noire; parties inférieures d’un blanc roussâtre, coupé transversalement de fines raies en zigzags ; base du bec très-élevée, mais évasée dansle milieu ; tout le bec d’un bleu vif ; iris d’un jaune d’or; pieds d’un brun cendré. ns : de 15 à 16 pouces. Le vieux mâle. La vieille femelle, à toutes les couleurs rousses nuancées de brun cendré; les lignes en zigzags sont moins distinctes ; le sommet de la tête, l'occiput et la nuque d’ur brun foncé; une bande de cette cou- leur va de l'angle du bec jusqu’aux orifices des oreil- les; gorge, joues et devant du cou d’un blanc jau- nâtre ; croupion d’un brun roux rayé en zigzags de Hignes brunes ; la queue plus courte que celle du mâle: bec et pieds roussâtres; iris d’un jaune clair. Longueur » 14 pouces. 860 MANUEL Les jeunes mâles de l’année, vessemblent à la J'emelle, inais toutes les couleurs de la tête sont plus distinctes. ANAS LEUCOCEPHALA. Gmel. Sysé. 1. p. 516. sp. 72. — Lath. Ind. v. 2. p. 858. sp. 64. — Anas mErsA. Pallas, Reis. v, 2. p. 713. 4. IH. — Gmel. Syst. 1. p. 520. sp. 84. — Waire-HEADED Duck. Lath. Syn. v. 6. p. 478. -— Urar puck. Id. v. 6. p. 514. — WVæissxoprice ENTE. Bechst. Tas- schenb. Deut. v. 2. p. 444. no. 29. avec une petite ji- gure très-exacte du mâle. — Meyer, Tasschenb. v. 2. D. 506.—Naum. 76g. Nachtr. 1. 4o. f. 7a. ef 80. figures très exactes du mûle et de la femelle. — AnatrA D'IVERNoO. Stor. deg. ucc.v.5. pl. 577. figure exacte du mâle. Habite : les lacs salés des contrées orientales de l’Eu- rope; très-abondant en Russie, en Livonie ct en Fionie ; de passage en Hongrie et en Autriche, jamais en Hollande. Nourriture : coquillages et poissons. Propagation : niche sur les mers et sur les lacs de la Russie; construit en jonc un nid qui flotte sur les eaux ; pond huit œufs d’un blanc verdâtre. Anatomie. inconnue. CANARD DE MICLON. ANAS GLACIALIS. (LINN.) Bec très-court , noir , avec une bande transver- sale; une grande tache foncée sur les côtes du cou. Sommet de la tête, nuque, devant et partie in- férieures du cou, les longues scapulaires , ventre, abdomen et pennes latérales de la queue d’un blanc pur; joues et sorgerette cendrées ; un grand espace D'ORNITHOLOGIE. 861 d’unbrun marron sur les côtés du cou ; poitrine, dos, croupion, ailes et les deux tres-longues plumes du milieu de la queue, d’un brun couleur de suie; flancs cendrés ; le noir du bec coupé transversale- ment par une bande rouge ; tarses et doigts jaunes, membranes noirâtres; iris orange. Longueur, ycom- pris les filets qui dépassent la queue, de 20 à 21 pouces. Le très-vieux mâle en plumage parfait d'hiver. C’est alors, e ANas GLactaALIS, Gmel. Sysé. 1.p. 529. sp. 30. — Lath. Ind. v. 2. p. 864. sp. 82. — Wils. Americ. Orn. vd. 8. pl. mo. f. x et 2. mâle et femelle en hiver. — CanarD a LONGUE QUEUE OU CANARD DE MICLON. Buff. Ois. v. 9. p. 202. mais surtout sa pl. enl. 1008. — LonG TAILED pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 528. — Penn. Brit. Zool. p. 156. €. Q. 7. Jigure exacte. — Edw. Glan. t. 280. fiqure très- exacte. — Éisente winter EnTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1124. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 5rr. — Naum. Vôog. {. 52. f. 16. les pieds sont mal colorés. La vieille femelle diffère beaucoup du vieux mâle ; sa queue est courte, à pennes bordées de blanc, les deux du milieu ne sont point allongées : front, sorgerette et sourcils d’un cendré blanchà- tre ; nuque, devant et partie inférieure du cou, ainsi que le ventre et l'abdomen , d’un blanc pur; sommet de la tête et le srand espace des côtés du cou d’un cendré noirâtre; poitrine variée de cen- dré et de brun; plumes du dos, des scapulaires et couvertures alaires noires dans le milieu , bordées et terminées de roux cendré; le reste des parties supérieures d’un brun de suie ; le bleuâtre du bec 862 MANUEL coupé par uné bande: jaunûtre ; iris d’un brun clair; pieds couleur de plomb. taie 16 pouces. Les jeunes de l'année ne different pas beaucoup de la vieille femelle ; le blanchâtre de la face est varié de nombreuses taches brunes ou cendrées ; orge, devant du cou et nuque d’un brun cendré; partie inférieure du cou , une grande tache derrière les yeux, ventre et abdomen blancs ; poitrine et cuisses variées de taches brunes et Fc en ANas GLaciauIs. //ar. y. Lath. Ind. v. 5. p. 865. fe- mina. — Lonc Taizep Duck. Penn. Arct. Zool. v. 2. App. p. 76. — QuERquEDuLA rERRoENSIS. Briss, Orn. v. 6. p. 466. t. 4o.f. 2. — La SARCELLE DE FERRoÉ. Duff. Ofs. 0. 9. p. 278. — Id. pl. ent. 009. le jeune de l’année. — ANas, LEUCOCEPHALA. Voyez la petite figure dans Becbst. Tasschenb. en face de la p. 446. un jeune de l’année. — Naum. P’og. ti. 52. f. 16. B. Plumage d'été ou des noces. Le mâle à l'âge d’un et de deux ans, n’a point encore le sommet de la tête et la nuque d’un blanc pur; ces parties, la gorge et souvent le devant du cou sont d’un brun noirâtre , mais varié de taches blanches et cendrées ; les plumes scapulaires blan- ches ou d’un blanc cendré dans /e vieux mâle, sont alors d’un brun jaunâtre ou blanchâtre, variées de grandes taches plus foncées ; les pennes du mi- lieu de la queue excèdent déjà les autres d’un pouce, ou davantage. C’est alors, Anas yemaus. Gmel. Syst. 1. p. 529. sp. 29. — Falck. D'ORNITHOLOGIE. 863 Reis. v.3.p. 347. €. 22. — Anas LONGICAUDA ISLANDICA. Briss. Orn. v. 7. p. 379. n°. 17. — LoNG TAILED Duck. Lath. Syn. v. 6. p. 529. — Edw. Glan. t. 156. figure exacte Ajoutez encore ANAs psrAcHYrHYNCHos. Beseke. V’og. kurl. p. 50. 1. 6. et Mercus FuRGIFER. Gmel. Syst. 1. D. 548. sp. 5. Habite : les mers arctiques des deux mondes; de pas- sage accidentel sur les grands lacs d’Allemagne, et le long de la Baltique ; souvent, mais jamais en troupe, sur les côtes maritimes de Hollande, Nourriture : coquillages bivalves. Propagation : niche sur les bords de la mer glaciale, au Spizberg, en Islande et à la baie de Hudson ; pond cinq œufs d’un blanc taché de bleuâtre. Anatomie. La trachée du mâle, dont le tube est d’un égal diamètre, prend à un pouce de distance du larynx inférieur une forme très-aplatie; le côté gauche de cette portion comprimée du tube, est formé de cinq demi-an- neaux osseux , très-larges et soudés les uns aux autres; le côté droit , au contraire , est ouvert et coupé longitudinale- ment; il s’yforme une espèce de clavier, composé de quatre fines arêtes osseuses, dans les intervalles desquels sont cinq membranes tympaniformes. Le larynx inférieur se dilate des deux côtés et en dessous en plusieurs protu- bérances osseuses, dont celle de devant est fermée inté- rieurement par une cloison GUN ASe, et recouverte par une fine membrane. 864 MANUEL CANARD SIFFLEUR HUPPÉ. ANAS RUFINA. (Parras.) Sur la tête de longues plumes soyeuses, qui for- ment une large huppe ; bec long, déprimé vers la pointe: Tête, joues, gorge et partie supérieure du cou d’un brun rougeâtre ou bai; partie inférieure du cou, poitrine, ventre et abdomen d'un noir profond; dos, ailes et queue d’un brun clair ; flancs, poignet de l'aile, une grande tache sur les côtés du dos, miroir des aïles et base des rémiges blancs ; bec, tarses et doigts d’un beau rouge; onglet du bec blanc ; membranes des pieds noirs ; iris d’un rou- ge vif. Longueur, de 20 à 21 pouces. Le mâle. La femelle , a le sommet de la tête, l’occiput et la nuque d’un brun fonicé ; la huppe moins touffue ; joues, gorge et côtés du cou d’un brun cendré poitrine et flancs d’un brun jaunatre; ventre et abdomen gris; dos, ailes et queue d’un brun léve- rement nuancé de couleur d’ocre, point de tache blanche sur les côtés du dos; miroir de l'aile moi- tié d’un blanc srisâtre et moitié d’un brun clair ; base des rémiges d’un blanc nuancé de brun ; bec, tarse et doigts d’un brun rougeâtre. ANAS RUFINA. Pallas. Reis. v. 2. p. 513. — Gmel. Syst. 1. p. 541. p. 118. — Lath. nd. v. 2. p. 870. sp. 94. — LE canNARD sirrLeur HuPprE. Buff. Ois. v. o. p, 182, — Id. pl. ent. 928. le mâle. — Ren-cresren Duck. D'ORNITHOLOGIE. 865 Lath. Syn. v. 6. p. 544. — Korsen Enrr. Bechst, Naturg. Deut. v. 4. p. 1021. — Id. Tasschenb. v. 2. p. 452. n°. 34. avec une petite figure du mâle. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 518. — Id. Vüg. Deut. v. 1. t. Heft o. mâle et ‘femelle, figures très-exactes. — Naum. Vôg. Nachtr t. 32. f. 63 et 64. mâle et femelle — Fiscnione coz ciurro. or. degl. ucc. v. 5. pl. 587. figure exacte du mâle. Habite : les contrées orientales du nord de l’Europe ; de passage périodique sur la mer Caspienne, en Hongrie, en Autriche et en Turquie ; de passage moins régulier sur les grands lacs de la Suisse ; jamais sur les côtes de l’Océan. Nourriture : coquillages et végétaux aquatiques. Propagation : inconnue. Anatomie. La trachée du mâle, qui est large immédia- tement au-dessous du larynx supérieur, devient subite- ment très-étroite, puis prenant vers le milieu de sa lon- gueur un diamètre très-large, elle se termine en anneaux très-étroits ; le larynx inférieur est formé de deux dilatations ; celle de gauche, qui est la plus grande et la plus élevée, est formée de ramifications osseuses, recouvertes par une fine membrane. CANARD MILOUINAN. ANAS WMARIL A. (LiN\.) Bec large, un petit miroir sur les ailes. Toutcla tête et la partie supérieure du cou d’un noir à reflets verdatres; partie inférieure du cou, poitrine et croupion d'un noir profond ; haut du dos et scapulaires d’un blanchâtre rayé à grande distance par des zigzags noirs très-fins ; couver- tures alaires marbrées de blanc et de noir ; bande 866 MANUEL blanche sur l'aile; ventre et flancs d’un blanc pur; abdomen rayé de zigzags bruns; bec d’un bleu clair, mais les narines blanchâtres, l'onglet ainsi que les bords des mandibules noirs; iris d’un jaune brillant, tarse et doigts cendrés à membranes not- râtres. Longueur, de 17 à 18 pouces. Le vieux mâle. ANas MARILA. Gmel. Sysf. 1. p. 5og. sp. 8. — Lath. Ind. v. 2. p. 853. sp. 54. masc. et femina. — Wils. Americ. Oyn. v. 8. pl. Go. J. 3. — Le Micouinan. Buff. Ois D. 9. p. 221. mais suriout sa p{. enl. 1002. le vieux. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 380. — Scaur puce. Lath. S'yn. v. 6. p. 500. — Penn. Brit. Zool. p. 153. & Q. — Kacorxa. Lepechin, Reis. v. 3. p. 223.6. 10. — Frisch. Vüg. t. 170. une très-mauvaise fiqure. — Naum. Vôg. £. 59. f. go. figure exacte. — BErc-EnTe. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1016. — Meyer, T'asschenb. v. 2, p. 524. mûle et femelle. — Torper or vELT-puikEeR, Sepp. Nederl. Vog. v. 3. t. p. 260. La vieille femelle, qui est un peu moins grande, porte une large bande blanche alentour de la base du bec; le reste de la tête et le cou d’un brun noirâtre ; partie inférieure du cou, poitrine et croupion d’un brun foncé; dos et scapulaires rayés de zigzags blancs et noirs, qui sont très-rappro- chés ; flancs tachés de brun et rayés de Ligzags de cette couleur ; iris d’un jaune terne. C'est alors, ANas FRAENATA. Sparm. Mus. Carls. fasc. 2. t. 88. — — Naum. W6g. t. 50. f. 00. B. petit format. Les jeunes mâles, ressemblent plus ou moins à :; la vieille femelle; la base du bec entourée par D'ORNITHOLOGIE. 867 quelques plumes blanches; le noir de la tête et du cou sans reflets et mêlé de quelques plumes d’un brun noirâtre ; le blanc du dos varié de taches bru- nes, et les zigzags qui le parcourent plus rappro- chés que chez les vieux mâles ; ventre d’un blanc terne, maculé de gris, mais taché de brun noirâtre sur les flancs. Chez les jeunes femelles , les lignes en zigzags du dos sont peu distinctes, et elles se perdent dans la couleur brune qui en forme le fond. Habite: les contrées arctiques des deux mondes, très- nombreux à son passage de printemps sur les côtes mari- times d'Angleterre et surtout de Hollande ; en automne il couvre de ses volées nombreuses toutes les mers de l’inté- rieur de la Hollande; de passage moins régulier en Alle- magne, en France et jusqu'en Suisse. Nourriture : poissons, coquillages insectes et plantes marines. Propagation : niche dans les contrées polaires. Anatomie. La large itrachée du mâle est composée, pour les trois quarts de sa longueur, de ‘demi-anneaux qui al— ternent, el qui ne se réunissent point à sa partie supé— rieure , où le tube est d’une substance membraneuse ; à un pouce du larynx inférieur le tube se resserre et est déprimé ; les anneaux de cette portion sont entiers et liés par des membranes ; le larynx inférieur se dilate de côté et en dessous en des cavités osseuses ; du côté gauche il forme des ramifications osseuses, élevées et aplaties contre le tube; ces ramifications sont garnies par une membrane transparente. Chez les jeunes mâles, tout le tube est car- tilagineux et membraneux; les cavités osseuses sont indi- quées par des anneaux divisés par des membranes. 868 MANUEL CANARD-MILOUIN. ANAS FERINA.(Linn. Bec long , une bande transversale sur la man- dibule supérieure ; le miroir de la couleur de l'aile. Tête et cou d’un roux rougeâtre et brillant; par- tie supérieure du dos, poitrine et croupion d’un noir mat ; dos, scapulaires, couvertures des ailes, flancs, cuisses et abdomen d’un cendré blanchâtre, rayé de nombreux zigzags très-rapprochés et d’un cendré bleuâtre; ventre blanchâtre varié de zigzags cendrés presque imperceptibles ; rémiges et queue d’un cendré foncé; bec noir à sa base et à la pointe, la large bande transversale d’un bleu foncé; iris orange; tarses et doigts bleuâtres, membranes noires. Longueur, de 16 à 17 pouces. Les très- vieux mâles. La vieille femelle, qui est plus petite, a le som- met de la tête, les côtés et l’arrière-cou, le haut du dos et la poitrine d’un brun roussâtre, mais les lumes de cette dernière partie bordées et nuan- cées de blanc roussâtre ; espace entre le bec et l'œil , tour des veux, gorge et devant du cou d’un blanc maculé de roussâtre; de grandes taches brunes sur les flancs: ailes cendrées marquées de points blancs; les zigzags du dos moins distincts que dans le mâle; milieu du ventre blanchâtre; la bande transversale du bec très-étroite et d’un bleuâtre terne. D'ORNITHOLOGIE. 869 Les jeunes mâles de l’année ressemblent à Za femelle ; ceux d’un et de deux ans, ont le roux de la tête et du cou moins vif; le noir de la poitrine n’est point profond, mais le plus habituellement d’un brun noirâtre, même souvent nuancé de brun clair; quelquefois des taches sur le dos et sur les flancs. Avas FERINA. Gmel. Syst. 1. p. 530. sp. 31.— Eath. Ind. v. 2. 862. sp. 77. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 110. pl. 00. f. 6. mâle. — Anas RurA. Gmel. Syst. 1. D. 515. sp. qi.—Lath. Ind. v. 2. p. 863. sp. 78. masc.— LE CanarD mizouin. Buff. Ois. v. 9. p. 216. — Id. pf. ent. So3. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 378. — PocxarD or RED-HEADED WIGEON. Lath. Syn. v. 6. p. 523. — Penn. Brit. Zool. p. 156. {. Q. 5. mûle et femelle. — Die rarez-EnTe. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 1028. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 527. — Naum. Fog. 1. 58. Î. 87. le très-vieux mûle. f. 88. le mâle à l’âge d’un an, el t. 57. f. 57. le jeune de l’anné. — ANATRA PENELOPE, Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 583. le vieux mâle, et t. 584. le mêle à l’âge d’un an. Habite : le nord; assez abondant en Russie, en Dane- nemark et même dans le nord de l’Allemagne ; deux fois de passage sur les côtes d'Angleterre, de Hollande et de France; commun en automne sur les mers, les lacs et les rivières d'Allemagne, de Hollande et de France. Nourriture : comme l’espèce précédente. Propagation : niche dans les roseaux; pond jusqu’à douze et treize œufs d’un blanc verdûtre. Anatomie. La large trachée du mâle est composée dans presque toute sa longueur d’anneaux entiers et cylin- driques ; le tube se resserre subitement à l’endroit où se forme le larynx inférieur; celui-ci se dilate seulement en ERe) 870 MANUEL dessous en une cavité osseuse ; les ramifications qui s’élè- vent du côté gauche ont absolument les mêmes formes que chez l’espèce précédente; mais le côté intérieur qui est accolé contre le tube, est presque entièrement os- seux et seulement garni de trois petites membranes trans- parentes. : CANARD GARROT. ANAS CLANGULA. (Linw.) Bec très-court, base plus large que la pointe ; narines percées vers la pointe ; tarses et doigts jaunâtres ; beaucoup de blanc sur les ailes. Un grand espace blanc à la racine du bec; le reste de la tête et la partie supérieure du cou d’un vert pourpré, tres-foncé ; partie inférieure du cou, poitrine, ventre , abdomen, flancs, grandes cou- vertures des ailes et une partie des scapulaires d’un blanc pur; dos, croupion et une partie des scapu- laires d’un noir profond; cuisses et queue d’un noir cendré;bec noir; tarses et doigts d’un jaune orange, membranes noires ; iris d’un jaune brillant. Lon- sueur , de 17 à 18 pouces. Le vieux mâle. La femelle, a toute la tête et la partie supérieure du cou d’un brun très-foncé ; partie inférieure du cou, ventre et abdomen d’un blanc pur ; poitrine et flancs d’un cendré foncé bordé de blanchâtre ; plumes du dos et scapulaires noirâtres dans le mi- lieu, bordées et terminées de cendré très-foncé, couvertures des ailes en partie blanches et noires; pointe du bec jaunâtre; tarses et doigts d’un D'ORNITHOLOGTIE. 871 jaune clair ; iris jaunâtre. Longueur, de 15 à 16 pouces. Les jeunes mâles de l’année ressemblent aux vieilles femelles, le bec est d’un cendré noirûtre ; l'iris d'un jaune verdâtre; les doigts d’un brun jau- nâtre. 4 l’âge d’un an, V'espace blanc du côté du bec commence à paraître, et les plumes de la tête deviennent noires sans reflets. Anas ccaneuLA. Gmel. Syst. 1. p. 525. sp. 25. — Lath. Ind. v. 2. p. 867. sp. 87. — Wilss. Americ. Orn. v. 8. p. 62. pl. 67. f. 6. mas. — LE Garror. Buff. Ois. v. 0. p. 222. — Id. pl. enl. 802. fiqure très-exacte du mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 387. — GoLpen Ev pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 535. — Pen. Brit. Zool. p. 154. t. Q. mâle et femelle. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 573. F. description exacte du jeune de l’année — Dir scneLLe ENTE. Bechst, VNaturg. Deut. v. 4. p. 985. —, Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 521. — Frisch. #6g. é. 181 ef 182. mâle et femelle. — Naum. Vôg. t. 55. f. 81 et 82. fi- gures très-exactes du mâle et de la femelle. — Borkh. Deut. Orn. Heft. 12. €. 3 ef À. — SPATEL-ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1004. le jeune ou la femelle. — ANATRA CANONE DOMENICANO. SÉor. deql. ucc. v. 5. pl. 593. le vieux mâle. — Bez-purer or kwakEr. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. L. p. 337. figure exacte du vieux mâle. — Bruinrop ZEE-DuIKER. Id, w. 4. p. 311. une vieille femelle et un jeune mâle de l’année. Remarque. {1 est incontestable que les descriptions la- tines de L’Anas @LAucioN de Linné , voyez Gmel. Sysf. à. p. 525. sp. 26, et celles de Latham, nd. v. 2. p. 868. sp. 86 , indiquent très-exactement le plumage de la vieille femelle ou du jeune mâle du CanarD GarRoT; mais il est évident, que toutes les indications françaises et quelques 872 MANUEL indications anglaises , placées comme synonymes avec celte espèce nominale de L'ANAS GLAUCION, doivent être énumé- rées dans la nomenclature de L’ANAs FuLIGULA , et que ce sont des descriptions de double emploi, faites sur des fe- melles ou sur des jeunes mâles du CaxarD MoRILLON. Habite : les contrées arctiques des deux mondes ; quel- ques couples se propagent également dans les pays tem-— pérés ; de passage périodique le long des côtes de l’Océan ; en automne sur les mers de l’intérieur ; se répand jusque sur les grands lacs de la Suisse. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche sur les mers ct sur les lacs dont les bords ne sont point garnis de beaucoup de roseaux ; quelquefois, et suivant la localité, sur les arbres; pond jus- qu’à quatorze œufs d’un blanc pur. Anatomie. la trachée du mâle, depuis la glotte d’un diamètre trés-resserré , se dilate subitement vers les deux tiers de sa longueur en un assemblage de grands anneaux , couchés les uns sur les autres, et capables de s’étendre au point de former un vaste sac, dont le mécanisme répond à celui du soufflet à cylindre ; le tube reprend ensuite un diamètre moins large; puis, formant avec le larynx infé- rieur un tuyau qui s’élargit par le bas, il donne naissance à une dilatation osseuse qui, de la partie inférieure du la- rynx , remonte en ligne diagonale du côté gauche, d’où 5 sort la plus longue et la plus grande des deux bronches ; celle-ci est formée en entonnoir ; deux membranes 1ym-— paniformes garnissent le larynx inférieur. D'ORNITHOLOGTIE. 873 CANARD MORILLON. ANAS FULIGUL A. (LInn.) Pointe du bec plus large que la base ; narines percées vers la base ; tarses et doigts bleuâtres , un petit miroir blanc sur les ailes. Sur la téteunehuppe à plumes effilées et longues cette huppe, tête, cou et poitrine d’un noir à reflets violetset verdâtres; dos, ailes et croupion d’un brun noirâtre à reflets bronzés; ces parties sont parse- mées de points bruns ; ventre, flancs et la bande transversale sur l'aile d’un blanc pur ; abdomen d'un brun roirûtre ; bec d’un bleu clair, à on- glet noir; iris d’un jaune brillant; tarses et doigts, bleuâtres, membranes noires. Longueur, de 15 à 16 pouces. Le très-vieux mâle. La vieille femelle, porte aussi une huppe, mais les plumes en sont moins longues ; cette huppe, tête, cou, poitrine et haut du dos d’un noir mat, nuancé de brun foncé, dos et ailes d’un brun noi- râtre mat, parsemé de petits points bruns ; sur la poitrine et sur les flancs de grandes taches d’un brun roussâtre; ventre blanchâtre, nuancé de brun roussâtre; le miroir de l’aile plus petit que dans /e mâle; bec et pieds plus foncés; iris d’an jaune clair. Longueur, 1/4 à 15 pouces. ANas FULIGULA. Gmel. 1Sysé. 1. p. 543. sp. 45. — Lath. Ind. v. 2. p. 869. sp. 00. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 6o. pl. 67. f. 5. mas. — Avas GLaucion minus. Briss. PARTIE If. 56 ' 874 MANUEL Orn.‘v. 6. p. 411. €. 37. f 1. le vieux mâle, == LE MorIL- LON ET LE PETIT MORILLON*. Buff. Ois. v. 9. p. 227 et 231. 4. 15. — Id. pl. enl. 1oo1. fiqure très-exacte dù vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 393 et 306. — Tue rurren pucx. Lath. Syn. ». 6. p. 540.— Penn. Brit. Zool. p. 153. {. Q. 6. le müle en mue. — RuriER-ENTE. Bechst. Naturg: Deut. v. 4. p.997. — Meyer, Tasschenb: ©. 2. p. 519. — Frisch. Wôg. €. 171. la vieille femelle. — Naum. Vôg. t. 56. f. 83 et 84. figures très-exæactes des vieux. — ANATRA coL ciufro. or. degl. ucc..v. 5. Pl: 591 ef 592: — RoEPERTIE OF KAMDUIKER. Sepp. Nederl. Feg: v. 3. t. p. 277: mûle et femelle. à Les jeunes de l'année des deux sexes, n’ont avant la mue, aucun indice de huppe ; une grande tache blanchâtre sur les côtés du bec; du blanc sur le front et quelquefois derrière les yeux; tête, cou ét poitrine d’un brun mat, varié sur la poitrine de brun roussâtre ; plumes ie dos et des ailes d’un brun noirâtre, bordé de brun plus clair; flancs d’un brun roussâtre; la bande sur l'aile petite et blan- châtre ; MaUben varié de cendré et de brun ;airis d’un jaune sale. Les jeunes mâles ont le Ventre d’un blanc plus pur que les jeunes femelles. C'est alors, Le CavarD BRUN. Buff. Ois. v. 9. p. 253, mais surtout sa pl. enl. 1007. cette figure a toujours été placée dans les synonymes du Canard histrion ou à collier. — Naum: Vôg.t. 57. f. 85. figure très-exacte. — LAPMARCK. DUCK. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 576. M. * Les observations anatomiques m'ont servi de preuves poux garantir l’identité de ces deux espèces nominales, D'ORNITHOLOGIE. 895 Les Jeunes après la mue et à l'age d’un an, per- dent le blanc à la racine du bec, ou bien cette cou- leur n’est que faiblement indiquée; la huppe est apparente et le plumage devient plus foncé. Ce sont alors, ANAS scanpraca, Gmel, Syst. 1. 50. sp. 85. — Lath. Ind. v. 2. p. 859. sp:468. — Larmarcx nucx. Lath. Syn. 0. 6. p. 515. — Le Moriccon. Briss: Orn: v:16: p. 406. l. 56. f. le mâle à l’âge d'un-an, et f. 2, jeune femelle, — Tue sRowN pucx. Penn. Brit. Zool. {.. Q. supplémen- taire; la figure du fond est. un jeune mûle. — ANatRA CANONE DOMENICANO. Femina. 19{0r. deg. UCC. v. 5. pl. 59h. Habite : les régions arctiques des deux mondes ; au printemps, de passage sur les côtés maritimes ; en automne sur les lacs et les mers de l’intérieur ; très-commuüun ‘en: Allemagne, en Hollande, en France , ‘en Suisse: et! en) Italie. it dote so... mi Nourriture : comme les espèces précédentes.:;216l 1500 Propagation : niche dans les: régions: du ‘cerclé arcs tique ; un petit nombre se propage, dans les cipats tem- pérés ; ponte inconnue. Anatomie. La trachée du mâle a le tube peu Nbtees er d’un diamètre égal sur toute sa longueur; le larynx ne rieur forme en avant et du côté droit deux faibles dilatations osseuses , séparées par une rainure;dü côté gäuche x s'élève. des ramifcations osseuses, garmies de membranes cette partie du larynx a les mêmes es que dans Jese ca-. nards Milouinan et HUE 876 MANUEL CANARD A IRIS BLANC ou NYROGA. ANAS LEUCOPFHTHALMOS, (BEcHST.) Bec long; iris blanc, miroir de l'aile blanc, terminé de noir ; une tache blanche sous le bec. Tête, cou, poitrine et flancs d’un roux rougeâtre, très-vif ; alentour du cou un petit collier d’un brun foncé ; sous la mandibule inférieure une tache an- gulaire d’un blanc pur, dos et ailes d’un brun noï- râtre à reflets pourprés; ces parties sont parsémées de petits points roux; miroir de laile blanc, ter- miné par du noir ; ventre et couvertures du dessous de la queue d’un blanc pur; bec d’un bleu noirà- tre, onglet noir; iris blanc; tarses et doigts d’un cendré bleuâtre, membranes noires, Longueur, 15 pouces. Le vieux mâle. La femelle , a la tête, le cou, la poitrine et les flancs bruns, mais toutes Les plumes terminées de roussâtre clair ; elle n’a point de collier autour du cou ; les plumes des parties supérieures sont noi- râtres..et terminées de brun clair; le reste est comme chez le méle. Longueur, 14. pouces. Les jeunes de l'année, ont le sommet de la tête d’un brun noirâtre; toutes les plumes des parties supérieures bordées et terminées de brun roussä- “tre; le blanc du ventre nuancé de brun clair. ANAS LEUCOPHTHALMOS. Bechst. Naturg. - Deut. v. 4. P. 1009. — Anas nyYRoCAa. Gueld, Nov. Com. Petr, v. 14, D'ORNITHOLOGIE. 877 p. 403. — Gmel. Syst. 1. p. 542. sp. 119. — Lath. /nd. v. 2. p. 869. sp. 91. — Anas aFrICANA. Gmel. Syst. 1. p. 522. sp.*88. — Lath. Ind. v. 2. p. 895. sp. 104. — Transact. "of the Linn. society. v. 11. p. 178. — La Sar- cezce D'ÉcyrTE. Bufl. Ois. v. 9. p.273. mais surtout sa pl. enl. 1000. figure exacte du mâle. — Lx Nyroca. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 26. p. 153. — AFRICAN TEAL AND Nyroca DUCK. Lath. Syn. v. 6. p. 555. et 541. variety Jrom the tufted duck. — Dir wxrssaueree-ente. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 526. — Id. Füg. Deut. v. 2. Heft. 23. fiqures très-exactes du mâle et de’ la femelle. — Naum. Vôg. t. 59. f. 89. fiqure très-exacte du mâle. — AnaTra marina. for. deg. uce. v. 5. pl. 590. de mâle, et pl. 589. la femelle. — BRuINE DUIKER EEND. Sepp. Nederl. Vog. ». 4. €. p. 323. le jeune mâle âgé d’un an. Habite : les grands lacs et les rivières des contrées orientales de l’Europe ; de passage régulier en Allemagne ; accidentellement ou peu nombreux en Hollande , en France et en Angleterre. Nourriture : insectes, petites grenouilles, plantes aquatiques , leurs semences et graines; rarement de petits poissons. Propagation : niche dans les jones qui bordent les grandes rivières et les marais; pond neuf ou dix œufs, d’un blanc lésèrement verdâtre. Anatomie. La trachée du mâle est d’un diamètre très- étroit, surtout immédiatement en dessous de la glotie et vers le larynx inférieur ; dans le milieu elle est du double plus large ; le larynx inférieur forme du côté droit une pro- tubérance osseuse, et du côté gaucre un dôme composé de ramificalions osseuses et garnies de membranes du côté extérieur, tandis que le côté accolé contre le tube est en- tièrement osseux. 878 MANNEL CANARD A COLLIER ou HISTRION. ANAS HISTRIONICA. (LiNN ) Bec court, comprimé, onglet très-crochu ; na- rines à la base supérieure du bec, très-rapprochées. Tête et cou d’un violet noirâtre ; un grand es- pace entre le bec et l’œil, une tache derrière les yeux, la bande longitudinale sur les côtés du cou, le collier qui entoure cette partie, un large demi- croissant sur les côtés de la poitrine et une partie des scapulaires, le tout d’un blanc pur; partie in- férieure du cou et poitrine d’un bleu cendré ; flancs d’un roux rougeûtre; ventre brun; dos, ailes ue pion d'un noir à reflets violets et bleus; miroir de l'aile d’un violet très-foncé; bec noir; iris brun : pieds et membranes d’un bleu noirâtre. Longueur, 17 pouces. Lé vieux mâle. La femelle diffère Leahéortps tout son plumage supérieur est d'un brun foncé nuancé de cendré; vers le front et un peu en avant des yeux une pe- tite tache blanche; vers la racine du bec et sur la résion des Ts un g#rand espace de même cou- leur; gorge blanchâtre; poitrine et ventre d’un blanchâtre nuancé et taché de brun ; flancs d’un brun rougeâtre. Longueur, 16 pouces. Les jeunes de l’année sont variés de brun et de blanchâtre ; mais ils se distinguent par les taches blanches qui se dessinent sur les côtés de la tête, D'ORNITHOLOGIE. 879 Les méles ne prennent le collier blanc qu’à age de deux ans. Le mâle. ANAs HistTRIONICA. Gmel. Syst. 1. p. 534. sp. 35. — Lath. Znd. v. 2. p. 849. sp. 45. — Wilson. Americ. Orn. v. 8. p. 139. DL. 92. f. 4. mas. — LE CANARD À COLLIER DE Terre-Neuve. Buff. Ois. v. 9. p. 250. mais surtout sa pl. enl. 708. figure très-exacte. — CANARD ARLEQUIN. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 533. — Harcequin Duc. Lath, Syn. v. 6. p. 485. — Edw. Glan. £. gg. — Die KRAGEN-ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1037. — Meyer. Tas- schenb. v. 2. p. 530. — Naum. Vôg. t. 52. f. 77. fi- gure très-exacte du müûle. — ANATRA COL COLLARE. Stor. degl. uce. v. 5, pl. 580. La ce | Anas minurTa. Gmel. Syst. 1, p. 554. sp. 86. — La SaR- CELLE BRUNE ET BLANCHE *. Buff. Ois. vu. 9. p: 287. — Id. pl. enl. 199. — Larrze BRowN and wuite pucx. Edw. Glan. &. 157. figure très-exacte. — Lath. Syn. v. 6. p. 485. Habite : les contrées arctiques des deux mondes ; abon- dant dans les contrées orientales de l’Europe ; de passage accidentel en Allemagne; jamais le long des côtes de l'Océan. Nourriture : coquillages , frai et insectes. Propogation : niche sur les bords des eaux, dans les taillis et dans les herbes ; pond dix ou douze œufs d’un blanc pur. Anatomie : inconnue. * Mais point le Canard brun de Buff. Ois. v. 9. p. 252. et sa pl. enl. 4007 ; ceux-ci appartiennent comme synonymes au jeune de l’année du Canard morillon. RARAANAANRAARAAI MAN 980 MANUEL GENRE QUATRE-VINGTIÈME. HARLE. — MERGUS. (Linx.) Bec médiocre ou long, droit, grêle, en cône allongé et presque cylindrique, base large”; pointe de la mandibule supérieure très-courbée, ongui- culée, crochue ; bords des deux mandibules dente- lés en scie, ces dentelures dirigées en arrière. Na- RINEs latérales , vers le milieu du bec, élliptiques, longitudinales, percées de parten part. Pres courts, retirés dans l’abdomen:; trois doigts devant entière- ment palmés; doist de derrière libre, articule sur le tarse, portant un rudiment. Âizes médiocres, la 1°. rémige de la longueur de la 2°.ou un peu plus courte. Les AHarles ressemblent beaucoup aux Canards. Ils vivent sur les eaux, où ils nagent ayant le plus souvent tout le corps submergé, et seulement la téte hors de l’eau ; ils plongent facilement et souvent , nagent avec une extrême agilité entre deux eaux, et se servent des ailes pour s’aider dans cette natation; ils volent long-temps et très-vite ; leur démarche est très-vacillante et embarrassée; leurs pieds, ainsi que ceux des canards à doigt postérieur lobe, étant plus retirés dans l’abdomen que ceux des canards à doigt postérieur lisse. Leur nourriture consiste principale- ment en poissons et en amphibies ; ils font une grande des- truction des premiers. On ne les voit qu’en hiver dans les climats tempérés; leur demeure habituelle est dans les pays froids, où ils se reproduisent: beaucoup plus fa- rouches que les différentes espèces du genre canard, on ne parvient point à les élever en domesticité. Leur mue a lieu D'ORNITHOLOGTIE. 881 une fois l’année, mais les vieux mâles muent comme ceux des canards, au printemps, tandis que les vieilles femelles et les jeunes muent en automne; les jeunes mâles avant leur première ou seconde mue ne différent presque point des femelles. GRAND HARLE. MERGUS MERGANSER. (Liwnw.) Le miroir des ailes blanc, sans bandes trans- versales. Le vieux male porte une grosse huppe, courte et touffue. Tête et partie supérieure du cou d’un noir ver- dâtre à reflets ; partie inférieure du cou, poitrine, ventre, abdomen, couvertures des ailes et les sca- pulaires les plus éloignées du corps d’un blanc pur, mais nuancé d’un rose jaunâtre * sur les parties inférieures; haut du dos et les scapulaires les plus proches du corps d’un noir profond; poignet de l'aile noirâtre; srandes couvertures liséréesdenoir; dos et queue cendrés; bec d’un rouge foncé, mais noir en dessus et sur l’onglet ; iris d’un brun rou- gere, quelquefois rouge; pieds d’un rouge ver- millon. Longueur, de 26 à 28 pouces. Le très-vieux mâle. La femelle diffère beaucoup; sa huppe est lon- ue et effilée; tête et partie supérieure du cou d’un — * Cette belle couleur disparaît peu de temps après que l’oisean a été monté; la plupart des individus déposés dans les cabinets ont ces parties colorées d’un blanc jaunâtre ou d’un blanc pur, | : EN 882 MANUEL brun roussâtre; gorge d’un blanc pur; partie in- férieure du cou, poitrine, flancs.et cuisses d’un cendré blanchâte ; ventre et abdomen d’un blanc jaunâtre; toutes lés parties supérieures d’un cen- dré foncé; miroir de l’aile blanc, sans bande trans- versale ; bec d’un rouge terne; iris brun; pieds d’un rouge jaunâtre , les membranes d’un rouge cendré. Longueur, 24 ou 25 pouces. Les jeunes mâles de l'année, ne different pres- que point des jemelles ; à l'âge d’un an les jeunes mâles se distinguent par des taches noirâtres, dis- posées sur le blanc de la gorge ; le roux du cou est alors terminé par une couleur plus foncée ; des plumes noïrâtres se montrent sur le sommet de la tête , et des plumes blanches paraissent sur les couvertures des ailes. Remarque. Les femelles et les jeunes mâles de cette espèce et de la suivante, sont très-difficiles à distinguer, mais on ne pourra plus s’y méprendre en ayant toujours égar à la taille, et surtout à la nature du miroir des ailes, qui est d’une seule couleur chez les jeunes et chez les\ fe- melles de cette espèce; tandis qu’il est rayé transversale- ment de cendré chez les femelles, et de noirâtre chez es jeunes mâles de l’espèce suivante. Le vieux mâle. MerGus MERGANSER. Gmel. Syst. 1. p. A4. sp. n — Lath, Inde v. 2. p. 828. sp. 1. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p.68. pl. 68..f. 1. — Le Harce. Buff. Ois. v. .8 p.267. Sp. 23. — Id. pl. enl. 951. fiqure très-exacte. — HARLE PROPREMENT mit. Gérard. Tab. élém.v, 2° p. 410. D'ORNITHOLOGIE. 883 — GoosANDER, OR MERGANSER. Lath. Syn, v.6.p. 418. — Penn. Brit. Zool. p. 147.6. N.* — GANsEN-sAGER oder TauCHER-GANS. Bechst. Nafurg. Deut. v., 4. p. 781. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 565. — Frisch. Vog. t. 190. —Naum. Wôg. t. 61. f. 93. figure très-exacte. — Merco OCA MARINA Ë MERGO DOMINICANO, Sfor. degli ucc. v. 5. pl. 508 el 512. — Dusserne Z:4GB8EK. Sepp. Nederl. Fog. v. 4, tp. 325. figure très-exacte. La femelle et les jeunes. Merçus castor. Gmel. Syst. 1.p. 545. sp. 2. var. — Lath. Znd. v. 2. p. 820. sp. 2. — MEerGus RUBRICAPILLUS. Gmel. Syst. 1. p. 545. var. — Le Harce Femezce. Buff. Ois. v. 6. p. 236. — Id. pl. ent. 953. figure très-exacte. — Dun-Diver, spARtING FowL. Lath. Syn. v. 6. p. 420 ef 421. À, — Id. supp.v. 1. p. 270. — Frisch. 76g. & 191. — Naum Vèg. t, 61. f. 93. B. — Msrço-oca. 1S{or. 12: ucc. v: 5. pl. 510. figure exacte. Habite : les régions arctiques des deux mondes; de passage régulier en hiver dans les pays tempérés; assez abondant alors sur les côtes de Hollande et de France; plus abondant dans les très-fortes gelées sur les lacs de l’intérieur ; commun en Allemagne et jusque dans le midi. Nourriture : poissons et amphibies. Propagation : niche entre des pierres roulées sur le rivage des eaux, dans les buissons ou dans des arbres creux; pond douze ou quatorze œufs, presque également pointus aux deux bouts, blanchâtres. Anatomie. La très-longue trachée du male est compo- sée immédiatement au-dessous de la glotte, d’anneaux cy- lindriques ; deux pouces plus bas le tube s’élargit subite ment en une dilatation large et déprimée, composée d’an- neaux qui alternent ; ensuite la trachée se resserre et la forme des anneaux est cylindrique; puis ils s’élargissent et 884 MANUEL forment une seconde dilatation, mais moins grande que la première ; le tube à peu de distance du larynx inférieur, redevient tres-étroit ct cylindrique. Le très-grand larynx inférieur , d’une consistance osseuse trés solide se dilate en avant, du côté gauche et à sa partie postérieure; du côté droit il se forme une grande élévation formée par trois arêtes osseuses, réunies par le haut, et qui produi- sent trois surfaces planes tendues de membranes tympani- formes ; cette portion du larynx est séparée intérieurement de la portion osseuse de gauche, par une cloison membra- neuse, ouverte et lâche en-dessous. Les deux bronches sont très-distantes, celle de droite entre dans la capacité garnie de membranes, justement à l’endroit qui corres- pond à la membrane vibrante, qui forme la cloison inté- rieure . HARLE HUPPÉ. MERGUS SERRATOR. (LInw.) Miroir des ailes blanc, coupé par deux bandes transversales chez le mâle, et par une bande chez la femelle. Le vieux mâle porte une huppe longue et effilée. : Tête, huppe et partie supérieure du cou d’un noir verdâtre à reflets, un collier blanc entoure le cou; poitrine d’un brun roussitre marqué de taches noires ; à l’insertion des ailes sont cinq ou six gran- des taches blanches, bordées de noir ; miroir de l'aile blanc, mais coupé par deux bandes trans- versales noires; haut du dos et scapulaires d’un noir profond ; ventre blanc; cuisses et croupion rayés de zigzags cendrés ; bec et iris rouges; pieds oranges. Longueur, de 21 à 22 pouces. Le vieux mâle. D'ORNITHOLOGIE. 885 La vieille femelle, a la tête, la huppe et le cou d’un brun roussâtre ; sorge blanche ; devant du cou et poitrine variés de cendré et de blanc; par- ties supérieures et flancs d’un cendré foncé; miroir de l’aile blanc, mais coupé par une bande cendrée ; parties inférieures blanches; bec et pieds d’un orange terne ; iris brun. Longueur, de 19 à 20 pouces. Les jeunes mâles de l'année, ont le bec d’un rouge clair et l'iris jaunâtre; la tête d’un brun fon- cé; la‘gorse d’un blanc cendré. A l'âge d’un an, les jeunes mâles ont les par- ties supérieures variées de noirâtre; le cou et la tête ont encore des teintes roussâtres. Les vieux, mâles et femelles. Merçus serrator. Gmel. Syst. 1. p. 546. sp. 3. — Lath. Ind. v. 2. p. 829. sp. 4. — Wils. Americ. Orn. D. 8. pl. 69. f. 2. mas. — MERGUS SERRATOR LEUCOMELAS. Gmel. Syst. 1. p. 546. var. D. — Briss. Orn. v. 6. p. 250. sp. 4. — LE are nupré. Buff. Ois. v. 8. p. 273. — Id. pl. ent. 207. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 4153, — HAaRLE À ManTEAU Noir. Buff. Ois. v. 8. p. 277. — Ren-sreasteD mERGaNsER. Lath. Syn. 0.6. p. 423. — Edw. Glan. €. 95. figure très-exacte du mâle. — LancscaNa- BLIGER SAGER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 795. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 568. — Naum. VOg. €. 61. J- 94. le vieux mâle, et {. 62. f. 96. figure très-exacte de la vieille femelle. — MrEnco ocA pt LuNGo BECco. 1407. degli uec. pl. 509. le vieux mâle. 886 MANUEL Les jeunes mâles. Mercus serraTus. Gmel. Syst. 1. 9. 546. sp. 3. var. À. — Mercus nicer. Id. var. YŸ. — Le Harxe Noir. Briss. Orn. v. 6. Be 251. sp. 5. — Lath. Syn. v. 6. p. 426. var. B. — Naum. Vog.t. 62. f. 95. jigure très-exacter du jeune mâle. Habite : es mêmes lieux que l’espèce précédente ; très- abondant en hiver sur les côtes de Hollande et quelque- fois dans les marais de l’intérieur. Nourriture : comme la précédente. Do : niche sur les bords des eaux; pond de- puis huit jusqu’à treize œufs, d’un cendré blanchâtre. Anatomie. La trachée du mâle, de longueur moyenne, est conformée à sa partie supérieure, de la même manière que dans l’espèce précédente, mais la seconde dilatation du tube n’existe point ; à un “pouce et demi de distance du larynx inférieur , le tube est très-déprimé , formé de dix- neuf ou de vingt anneaux, qui sont tres-larges à la partie postériente du tube , mais qui par devant forment une es- pèce de clavier, composé d’étroites: arêtes osseuses, dans les intervalles desquelles sont vingt ou vingt- do mem= branes tympaniformes. Le grand Lryüx RATE se dilate en avant et en dessous, et forme deux protubérances os- seuses à sa partie postérieure, dont celle de droite est la plus grande ; toutes les deux sont sarnies latéralement par une membrane tympaniforme. Dans cette espèce, c’est dans la protubérance gauche qu’il existe une cloison mem- braneuse, de la même forme que celle que l’on observe chez l’espèce précédente, mais qui se trouve dans la grande élévation que forme la porHon Lenaile du larynx inférieur. D'ORNITHOLOGIE. 887 HARLE PIETTE. MERGUS ALBELLUS, (LINN.) Une grande tache d’un noir verdâtre de chaque côté du bec, une semblable, mais longitudinale , sur Foraiitte la huppe touffue, le cou, les scapu- laires , les petites couvertures des ailes et toutes les parties inférieures d’un blanc tres-pur ; le haut du dos, les deux croissans qui se dirigent sur les- côtés de la poitrine et les bords des scapulaires d’un noir profond; queue cendrée ; flancs et cuisses variés de zigzags cendrés; bec, tarses et doigts d’un cendré bleuâtre; membranes des doigts noires; iris brun. Lonoueur, de 15:à 16 DUNIES . Le vieux mâle. La femelle, a le sommet de la tête, les joues et l'occiput d’un brun roussâtre ; gorge, partie supé- rieure du cou, ventre et abdomen blancs; partie inférieure du cou, poitrine, flancs et eroupion d’un cendré clair ; parties supérieures et la queue d’un cendré très-foncé ; ailes variées de blanc, de cendré et de noir. Longueur, 15 pouces. Les jeunes, dans la première année,vesse mblent à la femelle. Les mâles à l'äge d'un anse distin- guent par de petites plumes noirâtres qui forment la grande tache à la partie latérale du bec; par quelques plumes blanchâtres et blanches dont la tête et l'occiput sont parsemés ; ; par la partie du haut du dos qui est variée de plumes noires et cen- 888 MANUEL drées, et par les indices des deux croissans noirs sur les côtés de la poitrine. Les jeunes des deux sexes ont les grandes couvertures des ailes termi- nées par un grand espace blanc, tandis que Les vieux n'ont du blanc qu’à la pointe. Le vieux mâle. Merçeus aLBELLUS. Gmel. Sysé. 1. p. 549. sp. 5.— Tath. Tnd. v. 2. p. 831. sp. 6. — Wils. Americ. Orn. v. S. p. 126. pl. où. f. 4. — Le Petit HARLE HuPbÉ où La Pierre. Buff. Ois. v. 8. p. 275. — Id. pl. ent. 449. fiqure très- exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 415. — Suew or WHITE NON. Lath. Syn. ©. 6. p. 428. — Id. supp. v 1. p. 271. — Penn. Brit. Zool.t. N. 1. — Wrisser sacer. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 804. — Meyer, Tasschenb. v. 2.p. 671.—Frisch. V6g. €. 172. — Naum. V6g. £. 63. f. 97.— MerGo oca miNore. Sfor.. degl. ucc. v. 5. €. 513. —Wirre-Non puixer. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. t. p. 363. figure exacte. La femelle et les jeunes de l'année. | Mereus mnurus. Linn. Syst. 1. édit. in-12. p. 200. sp. 6. —Myrrcus minurus. Linn. laun. Suec. p. 138. — Lath. Ind. v. 2. p. 832. Sp. 7. — Merçus asraricus. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 188. €. 20. — Mencus srecrarus. Brunn. Orn. Boreal. n°. 98. — Briss. Orn. v. 6. p. 252. — Mrsreus pannonicus. Scopoli. Ann. 1. no. 62. — La Pierre FEMELLE. Buff. Oùis. pl. enl. 45o. figure exacte. —Le HarzeÉroiré. Buff. Ois. v. 8. p. 276. le jeune mâle. — Minvre mencanser. Lath. Syn. v. 6. p. 429. — Re HEADED SMEW. Penn. Brit. Zool. p. 148. t. N. 2. le jeune mûle en mue. — Naum. V’6g. Deut. t. 63. f. 96. la fe- melle. — Mxrco oca minore. S{or. degl. .ucc. v. 5. pl. 514. la femelle. — Mærco oca ceneriNo. Id. pl, 5rr.le D'ORNITHOLOGIE. 88 jeune mûle d’un an. — De kLEINE zaac8Ek. Sepp. Nederl. V’og. v. 4. €. p. 295. deux jeunes de l’année. Habite : les contrées du cercle arctique des deux mondes ; de passage en automne, mais surtout en hiver, en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, en France et jusqu’en Italie ; assez abondant en Hollande sur les lacs et dans les marais , particulièrement dans les hivers peu ri- goureux. Nourriture : poissons. Propagation : niche sur les bords des lacs et des ri- vières; pond depuis huit jusqu’à douze œufs blanchâtres. Anatomie. La trachée du mâle, qui est très-étroite inmédiatement en-dessous de la glotte, prend graduelle- ment jusque vers le larynx inférieur, un diamètre beau- coup plus large; le tube est composé de demi-anneaux qui alternent. Le larynx inférieur se dilate par devant en une protubérance osseuse ; du côté gauche il se forme une dilatation osseuse, surmontée par une fine arête de même nature, et formant la moitié d’un cercle; cette partie est fermée des deux côtés par une membrane transparente. LVL AA VV LULU VU AU GENRE QUATRE-VINGTETUNIÉME. PÉLICAN. — PELECANUS. (LIN\.) ‘ Beclong, droit, large, tres-déprimé ; mandibule supérieure aplatie , terminée par un onglet ou croc très-fort , comprimé et très-crochu : mandibule in- férieure formée par deux branches osseuses, dépri- mées, flexibles, réunies à la pointe ; de ces deux Partie Ile. 57 890 MANUEL branches pendune peau nue, en forme desac. Face et GoRGE nues. Narines basales, en fentes longi- tudinales. Pres forts, courts ; trois doigts devant: le doist de derrière s’articule intérieurement, mais sur le même plan des autres, tous réunis par une seule membrane. ONGLES, celui du doigt du milieu sans dentelures. Aires melibuiens la 1*. rémige plus courte que la 2, qui est la plus longue ; grandes couvertures et pennes secondaires les plus proches du corps aussi longues que les rémiges. Les Pélicans sont de très-gros oiseaux qui vivent in- distinctement sur les fleuves, sur les lacs et le long des côtes maritimes; leur nourriture consiste en poissons, dont ils font une ample provision dans le vaste sac qui pend à la mandibule inférieure, et d’où la nourriture passe suc- cessivement dans l’œsophage à mesure que la digestion se fait. Ces oiseaux sont excellens nageurs, quoique tous les doigts se trouvent engagés dans une même membrane, ils sont doués d’un moyen de préhension très-extraordi= naire dans des oiseaux à pieds palmés, en ce qu'ils per- chent souvent sur les arbres, faculté qui est également propre à certaines espèces de Canurds, aux oiseaux qui composent le genre Cormoran, et au genre Anhinga tout composé d'oiseaux étrangers ; la faculté de se percher sur les arbres est, suivant des rapports, également propre aux Frégates et aux Paille en queue. On dit que le pé- lican de nos climats n’est point sujet à une double mue, mais il est certain que les jeunes différent beaucoup des vieux, et qu'il leur faut plusieurs années pour se revêtir du beau plumage stable des adultes; il est également cer- tain qu'il n'existe presque aucune différence. extérieure dans les sexes." D'ORNITHOLOGIE. 8ot PÉLICAN BLANC. PELECANUS ONOCROTALUS. (Linn.) Toutes les parties du plumage d’un beau blanc, légèrement nuancé de rose clair, si on en excepte les rémiges qui sont noires; partie supérieure du bec bleuâtre, dans le milieu jaunâtre , et les bords rougeâtres; onglet du bec, rouge ; la face nue est d’un blanc rose; la grande poche sutturale d'un jaune clair ; iris d’un brun rougeâtre très-vif; pieds d’une couleur de chair livide. A l’occiput un bou- quet de plumes longues et effilées ; la queue com- posée de 20 plumes. Longueur, depuis 5 jusqu’à 6 pieds, etquelquefois davantage. Lestrès-vieux in- dividus. Les jeunes de l'année et ceux d'un an, sont partout le corps d’un cendré blanchâtre ; ventre blanchâtre; ailes et dos d’un cendré très-foncé ; toutes les plumes bordées de cendré plus clair ; ré- miges d'un cendré noirâtre; bec et parties nues d’une couleur livide; iris brun. C’est au cou et sur le ventre que se montrent les premières plumes blanches. Les vieux. Perecanus onocrorTaLus. Gmel. 5Sysé. 1. p. 569. sp. 1° — Lath. And. ». 2. p. 882. — Le PéÉrcanx. Buff. Ois. D. 8. p. 282. t. 25. — Id. pl. enl. 87. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 306. — GREAT WHITE PELICAN. Lath. Syn. 0, 6. p, 579. — Edw. Glan. l, 92. — GROSSER PELERAN. 892 MANUEL Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 738. — Meyer, Tas- schendb. v. 2. p. 594. Id. #Wôg. Deut. v. 1. Heft. 17. — Frisch. üg. €. 186. — Onocrorao o PELLICANO. Sfor. degl. ucc: v. 5. pl. 499 et 5oo. — Selon l’opinion de M. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 524, il faut encore ajouter ici Perrcanus roseus. Gmel. p. 570. — Lath. p. 883. Sp. 2. mais point la p/. ent. 965. qui représente le jeune de notre Pélican. Les jeunes. PeLECANUS PHILIPPENSIS. Gmel. Sysé. 1. p. 571. sp. 10. — Laih. Znd. v. 2. p. 883. sp. 5. — Briss. Orn. v. 6. p. 529. €. 46. Le PéLican DEs PHILIPPINES. Buff. Ois. pl. ent. 965. figure très-exacte , à l’exception de la couleur des pieds. — LE PÉLican BRUN. Gérard. Tab. élém. w. 2. D. 311. — PuixiPrine PÉLICAN. Lath. Syn. v. 6. p. 583. — Naum. Vog. Nachtr. €. 63. f. 119. — Il faut encore, selon l’opinion de M. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 524. ajouter au jeune le composé du PELECANUS ruscus *. Gmel. et Lath. , ainsi que PELECANUS MANILENSIS, Gmel. et Lath. Habite : les contrées orientales de l’Europe ; commun sur les rivières et sur les lacs de la Hongrie et de la Rus- sie ; assez abondant sur le Danube; rare et accidentelle ment vers les côtes de l'Océan. Nourriture : poissons. Propagation : niche à terre dans un enfoncement, proche des eaux ; pond deux ou trois et rarement quatre œufs, d’égale grosseur vers les deux bouts et d’un blanc pur. Anatomie. La trachée artère, dans les deux sexes, est * Mais certainement point le Pélican brun de Buffon, pl. enl. 957. Cet oiseau est une espèce particulière très-distincte, propre aux climats d'Amérique. D'ORNITHOLOGIE. 803 presque entièrement membraneuse , les anneaux cylin- driques sont formés d’arêtes fixes cartilagineuses ; vers la glotte elle s’élargit en entonnoir; le socle du fond de la glotte est très-apparent. Les bronches se dilatent beau— coup dans le milieu, et forment des espèces de poches. Remarque. On n’a envoyé un pélican adulte, tué en Égypte; j'en ai reçu un autre du cap de Bonne-Espérance ; ces deux individus ne différent point de ceux qu’on trouve en Enrope ; leurs dimensions sont seulement beaucoup plus fortes. ARANAAR UV ARAAAS AU ANA GENRE QUATRE-VINGT-DEUXIÈME. CORMORAN. — C4RBO. (MExer.) Bec médiocre ou long, droit, comprimé, arête arrondie; mandibule supérieure très-courbée vers la pointe, crochue ; mandibule inférieure compri- mée; base engagée dans une petite membrane qui s'étend sur la gorge, Face et corce nues. Nares basales, linéaires, occultes. Prens forts, courts, très-retirés dans l'abdomen; trois doigts devant, le doigt de derrière s’articule intérieurement ; tous réunis par une seule membrane. Onezrs, celui du doigt du milieu dentelé en scie. Aires médiocres ; la 1°. rémige un peu plus courte que la 2°., qui est la plus longue. Les Cormorans se distinguent facilement des Pélicans et des Fous avec lesquels ils ont toujours été confondus dans un même genre. Ces oiseaux sont d’excellens plon- geurs , Qui poursuivent avec une vitesse étonnante et comme à tire d’aile, entre deux eaux, une proie très-agile ; 894 MANUEL quoique peu habiles à la course, ils marchent mieux que les harles, mais dans une position encore plus droite ou verticale ; ; leur longue queue pourvue de pennes fortes, à baguettes élastiques, leur sert de soutien dans la mar- che ; ils s’en servent comme d’un troisième point d’ap- pui. Leur nourriture consiste en poissons d’eaux douces , et particulièrement en anguilles ; ils nagent le plus souvent ayant seulement la tête hors de l’eau ; leur vol est accéléré et soutenu. Ils ont l’häbitude ; plus encore que les pélicans, de percher sur les arbres ; leurs nids , qu’ils placent suivant la localité, à terre, dans les creux des rochers ou sur les ar- bres , est composé de jones, d’herbes ou de fucus très-gros- sièrement entreläcés. La mue est en partie double chez toutes les espèces connues; celle de printemps fait paraître au cou el aux cuisses quelques plumes blanches , longues et déliées ; celles-ci, ainsi que les plumes qui forment des huppes, tom- bent les premières avant la mue d’automne ; les jeunes de l’année diffèrent beaucoup des adultes ; mais 1l n’existe aucune différence dans les sexes, ce que j'ai vérifié sur toutes les espèces de nos contrées; la livrée des jeunes a toujours été prise pour celle des femelles. Toutes les es- pèces européennes ont approchant un même plumage. (GRAND CORMORAN. CARBO CORMORANUS. (Meyer) \ Longueur du bec, 2 pouces 5 lignes plus lons que la tête ; la queue composée de 14 pennes *. Sous la gorge un large collier blanc ou blan- châtre, dont les extrémités vont jusques en dessous * NN. B. La longueur comparative du bec dans ce PRICE est tou- jours prise depuis la partie emplumée du front jusqu’à la pointe. D'ORNITHOLOGIE. 895 des yeux ; sommet dela tête, cou , poitrine , toutes les parties inférieures et le croupion d’un noir ver- dâtre et à reflets ; sur le cou de petits traits blan- châtres , qui sont presque imperceptibles ; plumes du haut du dos et des ailes d’un brun cendré ou couleur de bronze dans le milieu, bordées par une large bande d'un noir verdâtre et à reflets ; rémiges et pennes de la queue noires; bec d'un cendré noi- râtre; région nue des yeux d’un jaune verdâtre ; la petite poche gutturale jaunâtre ; iris vert; pieds noirs. Lonoueur, de 27 à 29 pouces. Zes vieux des deux sexes, en plumage d'hiver. Remarque. Les individus dans cet état ont le plus souvent été décrits comme les femelles de Pespèce. Les jeunes de l’année , ont le sommet de la tête , la nuque et le dos d’un brun foncé, avec de légers reflets verts; le large collier d’un gris blanchâtre; devant du cou et toutes les parties inférieures d’un gris brun, varié de blanchäâtre, particulièrement sur la poitrine et sur le milieu du ventre, où ces taches sont en grand nombre; plumes du haut du dos, scapulaires et couvertures des ailes d'un gris cendré dans le milieu , bordées par une bande d’un brun foncé ; bec d’un brun clair ; iris brun. Ce n’est qu'à l’âge d’un an que les jeunes prennent la livrée parfaite d'hiver. Plumage d'été ou des noces. Sur l’occiput et sur une partie de la nuque sont de longues plumes, qui forment une huppe d’un 806 MANUEL vert foncé à reflets ; le large collier de la gorge est d’un blanc pur; sur le sommet de la tête, sur une grande partie du cou et aux cuisses paraissent des plumes d’un blanc pur, très-longues, effilées et soyeuses *; le reste du plumage comme en hiver. Ces plumes sont plus ou moins longues suivant l’âge des individus. Pececanus cargo. Gmel, Syst. 1. p. 5973. sp. 3. — Lath. nd. v. 2. p. 886. sp. 14. — Le Cormoran. Buff. Ois. v. 8. p. 510. €. 26. — Id. pl. ent. 927. en plumage parfait des noces: — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 313. — Tue cormoranr. Lath. Syn. v. 6. p. 593. — Penn. Brit. Zool. p. 159. 1. L. 1. le jeune à l’âge d’un an. — Der scHWarzE PELKAN. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 750.— Kormoran scarse. Meyer, Tasschenb. v. 2. D. 576. — Frisch. 7’üg. €. 187. et 188..jeunce de l’année. — Naum. Ÿ6g. Nachtr. t. 64. f. 120. une mauvaise fi- gure d'un individu au printemps, et f. 121. le jeune de l’année. De aaLscHoLver of scnozcevaar. Sepp. Nederl. Vog. v. 1. {. p. 80. un individu prenant le plumage des noces. MARANGONE o coRvO AquarIco. 9407. deg. ucc. v. 5. pl. Soi et 5o2. mauvaises figures. — 1. pl. 513 et 514 des jeunes de l’année. * Ces plumes à barbes décomposées, ainsi que les longues plu- mes occipitales, paraissent au printemps dans les interstices des autres plumes du corps, que la seconde mue ne fait point tom- ber ; les deux sexes en sont ornés, et ces plumes accessoires tom- bent les premières, même avant l’époque de la mue d'automne, ce qui fait qu’on ne trouve des Cormorans dans cette livrée, que vers le temps des amours et celui de l’incubation. — M. Cuvier paraît ne point avoir fait attention à cette note, vu qu’il indique la huppe et le blanc du cou comme caractérisant les mâles, Ag. animal, v. À, p. 524. D'ORNITHOLOGIE. 897 Habite : les contrées septentrionales des deux mondes, très-abondant en Hollande, dans toutes les saisons de l’année ; assez commun en Angleterre et en France ; rare en Allemagne et dans le midi. Nourriture : toutes sortes de poissons , mais particu- lièrement des anguilles. Propagation : niche , suivant Ja localité , dans les fentes des rochers, sur les arbres ou dans les joncs ; pond trois ou quatre œufs, également gros des deux bouts, d’un blane verdâtre et recouverts par une couche calcaire dont la surface est rude et blanchâtre. Anatomie. La trachée dans les deux sexes, est cartila- gineuse ; le tube vers la glotte se dilate en forme d’enton- noir. Le larynx inférieur est formé par un seul anneau d’où pendent les bronches, qui sont tres-longues, mais d’un diamètre égal. CORMORAN NIGAUD. CARBO GRACULUS. (Meyer.) Longueur du bec, 1 pouce 10 lignes plus long que la tête ; queue très-longue, irès-étagée, coni- que, composée de 12 pennes. Tête, gorge, cou, dos et toutes les parties infé- rieures d’un noir verdâtre mat ; sur le cou de petits traits blanchätres, qui sont presque imperceptibles et rares; plumes du haut du dos et des ailes d’un cendré foncé dans le milieu, bordées par une large bande d’un noir profond ; région nue des yeux et la petite poche gutturale d’un jaune rougeûtre ; bec d’un cendrérougeâtre, mais noir en dessus : iris d’un 808 MANUEL brun rougeûtre ; pieds noirs. Longueur, de 23 à 24 pouces. Les vieux des deux sexes en plumage d'hiver. Pezecanus cracuLus. Gmel. Syst. 1.p. 54. sp. 4. — Latb. Jnd. v. 2. p. 887. sp. 15. — LE retir Cormoran ou NiGaAUD. Buff. Ois. v. 8. p. 319. — Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 525*. SHac or CRANE. Lath. Syn. v. 6. p. 598.—Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 581. n°. 508. — KRAHEN PELIKAN. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 162. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 578. Les jeunes de l’année, ont un peu de cendré clair sur la gorge; tête, cou et parties inférieures d’un brun foncé ; mais Lés plumes de la poitrine et du devant du cou bordées de brun cendré , plumes du haut du dos et des ailes d’un cendré brun , toutes bordées par une large bande d’un brun foncé ; crou- pion, abdomen, pennes des ailes et de la queue d’un brun noirâtre ; iris brun. C’est alors, Le rPerir Fou BRUN DE Cayenne. Buff. Ois. v. 8. p. 374. mais surtout sa pl. enl. 974. figure très-exacte du jeune de l’année. Plumage d'été ou des noces. Sur l’occiput sont de longues plumes qui forment une huppe d’un vert foncé à reflets; gorge noire; sur le sommet de la tête, sur une grande partie du cou et aux cuisses paraissent de très-petites plumes * Mais point , ainsi que M. Cuvier le présume : Pelecanus crista- us, Olaf. Voy. en Isl, pl. Ah, et Lath. sp. 46, espèce distincte que je décris sous le nom de Cormoran largup. D'ORNITHOLOGIE. 809 très-courtes , d’un blanc pur; parties supérieures du plumage d’un verdâtre lustré et à reflets , toutes les plumes du dos et des ailes bordées par un liséré très-étroit d’un noir velouté; le reste du plumage comme en hiver *. Remarque: J'ai reçu des individus d'Afrique et des indi- vidus tués dans l’Amérique septentrionale, qui ne diffèrent en rien de ceux que j'ai tués en Hollande ; ceux tués au Brésil, dont j'ai vu un grand nombre d'individus , ne dif- fèrent en rien de ceux pris sur nos côtes. Plusieurs cita- tions que Sonnini réunit dans l’article qui traite de cette espèce , et qu’il considère comme identiques , appartien- nent à des espèces étrangères distinctes , très-différentes de celle-ci. LE Prrrcanus arricanus de Latham, nd. 7. 2. p. 800. sp. 24. dont Sparman a donné une bonne figure, Mus. Carls. fase. 3. 1, Gr , est une espèce distincte beaucoup plus petite que le graculus qui se trouve aussi au Cap de Bonne-espérance. Habite : les contrées septentrionales et méridionales des deux mondes; de passage dans les contrées orientales de l’Europe ; moins nombreux à son passage dans les con- trées qui sont baignées par l’Océan ; très-abondant dans les régions du cercle arctique et antarctique. Nourriture : poissons. Propagation : niche dans les fentes des rochers et sur les arbres ; pond deux ou trois œufs blanchâtres , très-allon- gés, presque également gros aux deux bouts , couverts d’une couche calcaire à surface inégale. * La note de l’article précédent est également applicable ici, seulement avec cette différence, que les plumes blanches qui poussent au printemps sont peu visibles et paraissent comme de petits points blancs semés sur l’occiput, sur le cou et sur les CUISSESe 990 MANUEL CORMORAN LARGUP. CARBO CRISTATUS. (Mi1ur.) - Bectrès-effilé, gréle, long de 2 pouces! lignes, plus long que la tête ; queue très-courte composée de 12 pennes. Tout leplumage du'plus beau vert foncé, resplen- dissant et lustré; haut du dos, scapulaires et cou- vertures des ailes et pennes de celles-ci d’une belle couleur de bronze; chaque plume est comme enca- drée par une étroite bande d’un beau noir parais- sant velouté ; l'extrémité des ailes ne dépasse point l’origine de la queue, qui est courte, arrondie et d’un noir mat; base du bec et la très-petite poche gutturale d’un beau jaune ; bec brun, pieds noirs; iris vert. Longueur, 2 pieds.1 ou 2 pouces. Les vieux en plumage d'hiver. Les jeunes de l'année, se distinguent de tous ceux des autres espèces par le bec long et orêéle, par leur queue courte, et par les larges bords lus- trés qui entourent toutes les plumes du manteau. Les couleurs des parties supérieures sont d’un brun lésèrement nuancé de verdâtre; celle des parties inférieures d’un brun cendré plus ou moins blan- châtre. Plumage d'été ou des noces. Différe en ce que, dès le commencement du printemps, ils’élève sur le milieu du crâne, entre la distance des yeux , une belle touffe de plumes larges D'ORNITHOLOGIE. got et épanouies, hautes d'environ un pouce et demi, capables d’érection, et qui présentent en cet état un toupet ou large panache ; à l’occiput se trouvent aussi dix ou douze plumes un peu longues et su-- bulées. Il ne paraît jamais de plumes blanches au cou ni aux cuisses comme chez le grand cormoran. C’est en cet état qu’on reconnait, PELFCANUS CRISTATUS. Laith. Ind. Orn. v. 2. p. 888. sp. 16. — Fabrice. Fauna. Groenl. n°. 58. — Olafen, voyage en Islande. v. 2, et Atlas. tab. 44. figure très- exacte. — Gmel. Syst. p. 575. — CrEstED sHaG. Arct. Zool. p. 583. À. Habite : tout le nord de l’Europe; très-commun en Islande , aux Orcades , en Norwège et en Suède, dans le voisinage des grands lacs. M. Boié a tué plusieurs indi- vidus sous le Got. degré, iors de son dernier voyage. Nourriture : poissons. Propagation : niche dans les fentes des rochers; pond deux œufs longs , presque également gros aux deux bouts, de couleur blanchâtre, à surface rude et calcaire, CORMORAN PIGMÉE. CARBO PYGMÆUS. (Miur.) Longueur du bec, 1 pouce 2 lignes, plus court que la téte; queue longue, très-étagée, composée de 12 pennes ; plumes , scapulaires et couveriures des ailes longues ; pieds cendrés. Tout le plumage des parties supérieures du corps d’un noir cendré, chaque plume étant bordée d’une étroite bande noire qui semble passée au vernis, tête, cou et parties inférieures d’un noir verdâtre ; 902 MANUEL au-dessus des yeux de très-petits points blancs dis- posés en sourcil ; bec , tour des yeux et petite nu- dité sutturale d'un noir profond ; pieds d’un cen- dré notrâtre. Longueur, à peu près 21 POUSE Les vieux en plumage d'hiver. PeLecanus PYGMÆUS. Pallas, Reise, v. 2.p. 712. 4. G. — Gmel, Syst. x. p. 574. sp. 19. — Lath. Ind. v. 24 p. 890. sp. 25. — Le Cormoran PYGMÉE. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. ». 24. p.77 . — Woy. en Russ., édit franc. , v. 2. App. p. 52. n°. 9, et pl. 1.— Dwarr suaG. Lath. S'yn. v. 6. p. Go7. Remarque. Geite espèce qui porte très-improprement le nom de Pygmœus , n’est point la plus petite du genre; elle est seulement un peu moins grande que le Pele- canus graculus, dont elle diffère beaucoup par son bec très-court et par ses plumes dorsales longues ; plus ou moins subulées ; ce dernier caractère est aussi propre au Pelecanus africanus, mais ce dernier à le bec propor- tionnellement plus long. * Les jeunes de l’année, ont le sommet de la tête et toute la nuque d’un brun noïrâtre ; sorge blan- che; devant du cou d’un brun clair varié de blan- châtre; milieu du ventre et abdomen d’un blanc jaunâtre ; flancs et cuisses brunes; plumes du haut du dos et des ailes d’un brun cendré, toutes ter- minées par une très-srande tache d’un noir brillant et lustré ; rémiges et pennes de la queue d’un brun noirâtre, toutes terminées de brun clair; pieds bruns ; tour des yeux et la nudité gutturale jau- nâtres. C'est alors, Perecanus rréemeus, #4, 4, Lath. Znd, loco citalo. == Lier Posega, p. 25. = D'ORNITHOLOGIE. ÿ03 Plumage d'été ou des noces. Tout le plumage d’un noir lustré, verdâtre; la bande d’un noir brillant, qui entoure les plumes du dos et des ailes, semble passée au vernis; de très- fines tiges blanches paraissent au cou, à la tête et aux cuisses; ces fines baguettes n’ont de barbes qu’à leur bout, ce qui forme sur toutes les parties indiquées de tres-petits points blanchätres * ; les plumes occipitalesne sont pointallongées en huppes comme chez le Carbo cormoranus et graculus ; le reste du plumage comme en hiver. Remarque. Lors de la première édition de ce Manuel, je ne connaissais point encore les différens états de cette espèce, très-rare dans nos contrées ; le nombre des indi- vidus que j'ai vus en Hongrie et dans quelques cabinets en Autriche, m’ont mis à même de la mieux connaître et de la décrire d’une manière plus exacte, Habite : les contrées orientales ; très-commun en Hon- grie sur les bords du Danube; rarement en Autriche et très-accidentellement plus avant en Allemagne ; vit en grand nombre dans la Russie asiatique et probablement aussi en Turquie. Nourriture et Propagation : inconnues, * Ces plumes très-déliées à baguettes seulement barbues à la pointe, n'existent que dans le court espace de la reproduction; elle tombent avant l'époque de la mue d’automne, AMAR ss 064 MANUEL GENRE QUATRE-VINGT-TROISIÈME. FOU. — SULA. (Briss.) Bec fort, long, en cône allongé, très-sros à sa base, comprimé vers la pointe qui est faiblement courbée, fendu jusque derrière les yeux ; bords des deux mandibules dentelés. Face et GoRGE nues. Nariwes basales, linéaires, occultes. Preps courts, forts , très-retirés dans l'abdomen, trois doigts de- vant, Le doist de derrière s'articule intérieurement ; tous réunis par une seule membrane. Onczes, celui du doit du milieu dentelé en scie. Aires longues ; la 1°. rémige la plus longue, ou d’égale longueur avec la 2°. Queue en forme de cône composée de 12 pennes. Les Fous, un genre d’oiseaux confondu par les métho- distes dans le vaste cadre qu’ils assiguent au genre Pele- canus, se distinguent par des caractères faciles à saisir, non seulement des vrais Pé/icans , mais aussi des Cormo- rans *. Les Fous nagent très-rarement ; ils ne se submer- geut ni ne plongent jamais; habitans des rochers qui bordent la mer, ils volent continuellement au-dessus des vagues qui les baignent ; à terre, ils ont une attitude pres- que verticale, et se servent alors de même que les Cor- * L'oiseau désigné sous le nom de frégate, qui vit entre les tropiques , forme aussi un genre distinct; il a toujours été rangé par les méthodistes dans le genre Pelecanus , mais n’y est point à sa place. On ne peut deviner les motifs qui ont pu déterminer les naturalistes allemands à comprendre la Frégate parmi les oi- seaux d'Europe. D'ORNITHOLOGIE. 905 morans , de leur longue queue à baguettes fortes et élas— tiques comme d’un troisième point d'appui, les jambes étant également très retirées dans l’abdomen. Leur nour- riture consiste en poissons qui nagent à la surface des eaux ; ils se laissent tomber sur ceux-ci du haut des airs où ils planent ; leur vol est facile et long-temps soutenu. Ils ni- chent sur les espaces planes des rochers ou sur des mon- tagnes couvertes d'herbes, toujours réunis en grandes troupes; la ponte est ordinairement de deux ou de trois œufs. C’est peut-être improprement qu'on leur a donné le nom de fous, à cause de la prétendue stupidité avec la- quelle ils se laissent attaquer par les hommes et les oiseaux. L’espece d'Europe , seule assez bien connue parmi le petit nombre qui compose ce genre, varie singulièrement dans les différeus périodes de l’âge , au point que les jeunes ont des couleurs et une bigarrure de taches qui les feraient pren- dre très-facilement pour des espèces distinctes ; les sexes diffèrent seulement par la grandeur. La Remarque que j'ai faite pour le genre Sfercoraire , voyez à la page 700 , est également applicable ici. FOU BLANC ou DE BASSAN. SULA ALB A4. (MEYER.) Sommet de la tête et occiput d’un jaune d’ocre clair ; le reste du plumage d’un blanc de lait, à l'exception des rémiges et de l'aile bâtarde qui sont noires ; bec d’un bleu cendré à sa base, mais blanc à la pointe ; membrane nue qui entoure les yeux d’un bleuâtre clair; la membrane qui forme le pro- longement de l’ouverture du bec et celle qui s’é- tend sur le milieu de la gorge d’un bleu noirâtre ; iris jaune ; partie supérieure des doigts et devant Partie Il°. 58 >” HS | MANUEL du tarse rayés longitudinalement d’un vert clair ; membranes noirâtres; ongles bancs ; queue en ir allongé ; les deux rémiges extérieures ont Le bout des barbes tronqué. Longueur, 2 pieds 7, 8, et jus- qu’à 10 pouces. Les vieux Les deux sexes a l'âge de trois ans. La Jermetles est moins grande que le mâle. Les jeunes jusqu’à l’âge de trois ans. Quelques jours après leur sortie de l'œuf, ils sont couverts d'un duvet blanc et lustré. Pendant la prernière année, tout le plumage des parties su- périeures est d’un brun noirâtre, sans aucune tache; les parties inférieures sont d’un brun varié de cen- dré; bec, parties nues et iris bruns; la queue seu- lement arrondie. 4 leur seconde mue ou à l'âge d’un an, la tête, le cou et la poitrine sont d’un brun cendré, couvert de petites taches blanches en . forme de fer delanceettrès-rapprochées; les plumes du dos, du croupion et des ailes, colorées du même brun cendré, portent de grandes taches blanches, aussi en forme de fer de lance, mais plus distantes les unes des autres; parties inférieures blanchâtres, variées de brun cendré ; queue et rémiges brunes, la première conique et à baguettes blanches ; bec d’un cendré brun, mais blanchâtre vers la pointe ; parties nues d’un brun bleuûtre ; iris jaunâtre; de- vant du tarse et partie supérieure des doigts d’un | brun verdätre; les rayures sur le tarse et sur les doigts d’un gris blanc ; membranes d’un brun cen- D'ORNITHOLOGIE. 907 dré; ongles blanchâtres. 4 l’âge de deux ans et pendant l’époque de la mue, on trouve des indivi- dus qui ont déjà plusieurs parties couvertes de plu- mes blanches, tandis que les autres parties le sont de plumes brunes , tachées de blanc. Les vieux des deux sexes. PerEcanus Bassanus. Gmel. Syst. 1. p. 577. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 891. sp. 26. — Le Fou DE BassA. Buff. Ois. v. 8. p. 376. — Id. pl. ent. 2178. figure exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 317. — THE cAN- NET. Lath. Syn. v. 6. p. 608. — Penn. Brit. Zool. D. 160. €. L. — Der passaniscne PELIxaN. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p:765. — Borkh. Deut. Orn. Heft. 2. €. 2. — Wasser roc. Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 582 *. — Naum. Wüg. Nacht. 1. 56. f. 106. le vieux müle. — Jax van Gent. Sepp. Nedert. Vog.v. 5. t. p. oi. Les jeunes a l'âge d'un et de deux ans. SULA MAJOR. Briss. Oyn. v. 6. p. 407. — PErEcanus Ma- cuLaATUs. Gmel. Sysf. 1. p. 599. sp. 32. — LE cranD Fou. Buff, Ois. v. 8. p. 372. — Le Fov raceré Bufl. ». 8. p. 375. — Id. pl. ent. 086. figure exacte pour les cou- leurs du plumage **.— GrxaT and sportep 8oBy. Lath. Syn. v. 6. p. Gro. et 614. — Caisby. Car. vw. 1. t. 86. la téte. Habite : les contrées arctiques des deux mondes ; très- * M. Meyer commet une erreur très-grave en disant que la queue du Fou blanc est fourchue ; aucune espèce de ce genre n’a la queue fourchue , mais toutes l’ont plus ou moins conique. Cette erreur vient d'être redressée dans un article inséré dans les Annales de la socièté de Vétéravie. *#* Comme l'individu sur lequel cette figure a été faite se trou- vait en mue, les rémiges n’ont point leur longueur ordinaire. 968 MANUEL abondant aux Hébrides , en Écosse et en Norwège; de pas- sage en Angleterre et sur les côtes de Hollande , où il se montre isolément : et seulement dans les hivers les plus rigoureux. Nourriture : poissons de mer, et. particulièrement ha- rengs et sardelles. Propagation : niche en grandes bandes sur les rochers et sur les falaises baignées par la mer; les nids sont si rap- prochés , que les couveuses se touchent; pond deux œufs, également pointus des deux bouts, à surface rude et d’un blanc pur. Anatomie. La trachée, dans les deux sexes, est for- mée comme celle du Cormoran , mais le larynx inférieur est garni de côté par une fine membrane ‘tympaniforme. La peau n’est point adhérente aux muscles, mais capable de beaucoup d’extension ; elle ne tient au corps que par un tissu composé de quelques fibres placés à distances inégales. AAA AURA AD AAA MAIS AR GENRE QUATRE-VINGT-QUATRIÈME. PLONGEON. — COL YMBUS. (LATH.) Bec médiocre, fort,droit, très-pointu, comprimé. Narnes basales, latérales, concaves , oblongues, à moitié fermées par une membrane, percées de part en part. Preps retirés dans l’abdomen, hors l’équi- libre du corps, médiocres; tarses comprimés; trois doigts devant, tres-longs, entièrement palmés; le doigt de derrière court, articulésur le tarse, portant une petite membrane lâche. Onczes plats. Arzes D'ORNITHOLOGIE. 909 courtes , la 1e. rémige la plus longue. Queue très- courte, arrondie. Quoique le plus grand nombre des oiseaux à pieds pal- més plongent, même jusqu’au fond de l’eau, plusieurs ne le font que lorsqu'ils sont poursuivis ; mais les Plongeons et les espèces qui composent les genres suivans, ont pour ainsi dire, reçu le fluide élément pour demeure habituelle, Ils vivent continuellement sur les eaux, où ils sont le plus souvent cachés à nos regards, parce qu’ils ne sortent la tête hors de l’eau que pour respirer un instant, et se sub- mergent incontinent après ; la démarche de ces oiseaux est si embarrassée, qu'ils ne peuvent maintenir leur corps dans une direction presque verticale , qu’à l’aide des ailes dont ils font usage comme soutiens et comme des espèces de rames pour leur rendre la marche plus facile : ces sou- tiens venant à leur manquer , ils perdent totalement l’équi- libre, et se laissent tomber à plat ventre, position dans laquelle on les surprend souvent lorsqu’ils sont à terre, où ils se rendent rarement dans tout autre temps que celui des pontes ; ils nichent dans les îlots, sur les caps et sur des promontoires ; la ponte est de deux œufs. Leur nourri ture consiste en poissons, dont ils font une grande destruc- tion, en frai, insectes aquatiques, et souvent aussi en pro- ductions du règne végétal. Ils émigrent sur les eaux ; ils vo- lent très-bien, mais rarement. Les jeunes diffèrent beau- coup des adultes ; c’est à l’âge de deux ou trois ans que les couleurs du plumage sont stables ; la mue n’a lieu qu’une fois l’année, mais les jeunes sont trois années avant de prendre le plumage stable des vieux ; il n’existe point de différences extérieures dans les sexes, » 910 MANUEL PLONGEON IMBRIM*. COLYMBUS GLACIALIS. (Linw.) La mandibule supérieure presque droite ; l’in- férieure recourbée en haut, large dans lemilieu, sillonnée en dessous ; longueur du bec, 4 pouces 1 à | lignes **, suivant l’âge. Tête, gorge et cou d’un noir verdâtre à reflets verts et bleuâtres; en dessous de la gorge une pe- tite bande transversale , qui est rayée de blanc et de noir ; sur la partie postérieure du cou un large collier, rayé longitudinalement de noir et de blanc; ‘dos, ailes, flancs et croupion d’un noir profond ; sur toutes les plumes du dos et sur toutes celles des scapulaires sont, vers l'extrémité de chaque plume, deux taches carrées d’un blanc pur; couvertures des ailes, flancs et croupion parsemés de petites taches blanches ; poitrine et parties inférieures d’un * M. Cuvier, Regn. anim. v. 4. p. 508, réunit sous le nom de grand Plongeon les vieux et les jeunes des deux espèces distinctes, décrites dans ce Manuel sous les noms d’/mbrim et de Lumme. C’est probablement l'opinion de M. Meyer qui est cause de cette er- reur; car dans le Z'usschenb. Deut, v. 2. p. 449, nous voyons les deux espèces réunies, tandis que dans les Annales du Wetter. v. 3. p. 180. , la méprise a été corrigée, particularités dont j'ai déjà fait mention dans la première édition, comme on peut le voir dans Les synonymes et dans la note. * Pour distinguer les jeunes de cette espèce de ceux de la sui- vante, on ne peut être trop attentif aux caractères que je si- gnale, vu que dans cet âge le plumage ne présente aucune dis- parité marquante. D'ORNITHOLOGIE. ot blanc parfait; bec noir, mais cendré vers la pointe; iris brun; ie extérieurement d'un brun noirâtre, intérieurement ainsi quel lesmembr cblaochan, Longueur, de 27 jusqu'à 29 pouces et davantage. Les vieux. Corvmsus GLaciazis. Gmel. de 1. p. 588. sp. DÉTRS Lath. nd. v. 2. p. 790. sp. 1. Wilson. Amerie. “Orn. v. 9. pl. 74. F3. SEA TORQUATUS. Brunn, Orn. Boreal. p. 41. n°. 134. — L'Imsri ou GRAND PLO NGEON. Buff. Ois. v. 8. p. 258. t. 22. — Id. p. ent. ob2. figure très-exacte. — Nortuern DIVER. — Lath. Syn, 0. 6.p. 337. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 518. n°. 459. — Penn. Brit. Zool. p. 130. t. K. 2. figure exacte. — Scawar- ZHALSIGER SEETAUCHER. Meyer, dn die Ann. der Wetterau. ve 3. p. 180. n°. 1*. — Naum. Y6g. t. 66. f. 103. un vieux, figure très-exacte. — Eis raucner. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 595. — Merco mMaGGiore. Séor. degl. uce. v. 5. pl. 507. $ h Les jeunes de l’année. M Différent considérablement des vieux; tête, occi- put et toute la partie postérieure du cou d’un brun cendré; de petits points cendrés et blancs sur les joues ; gorge, devant du cou et Îes autres parties inférieures d’un blanc pur ; plumes du dos, des ailes, du croupion et des flancs d’un brun très-foncé dans le milieu, bordées et terminées par du cendré bleuâtre ; mandibule supérieure du bec d’un gris cendré , inférieure, blanchâtre ; iris brun ; pieds, * Dans son T'asschenbuch , v. 2. p. 449 , M. Meyer confond deux espèces distinctes de Plongeons. 913 MANUEL extérieurement d’un brun foncé, intérieurement ainsi que les membranes blanchâtres. C’est alors, Cozympus immer. Gmel. Sysé. 1. p. 588. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 800. sp. 2. — LE crAND PLoncEeon. Buff. Ois. v. 8. p. 251, mais point sa pl. enl. 914, qui repré- sente un-jeune de l’espèce suivante. — ImBer piver. Lath. Syn.v:.6. p. 340. — MERGO MAGGIORE O SMERGO, S/0r. deg. uce. v. 5. pl. 505. fiqure exacle. — 1MBER TAUCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 621. Probablement un jeune de la présente espèce, à cause de sa grande dimen- sion. Remarque. Sousele nom de CorymBus 1MMER, se trou- vent confondus les jeunes de cette espèce avec ceux de Ja suivante. A l’âge d’un an, les individus des deux sexes pren- nent vers le milieu du cou une bande transversale d’un brun noirâtre, d’environ un pouce en longuenr, et qui forme une espèce de collier ; les plumes du dos ont une teinte noirâtre, et les petites taches blanches commencent à paraître. C’est alors, LE GRAND PLonGron. Briss. Orn. v. 6. p. 105. pl. 10. f. 1. figure très-exacte. À l’âge de deux ans, le collier se dessine davantage; cette partie, la tête et le cou sont variés de plumes brunes et d’un noir verdâtre; les nombreuses taches du dos et des ailes do- minent, et la bande sous la gorge ainsi que le collier de la nuque, se dessinent par des traits longitudinaux, bruns ct blancs. 4 l’âge de trois ans, le plumage est parfait. Habite : les mers arctiques des deux mondes; très- abondant aux Hébrides , en Norwège, en Suède et en Russie; de pasage accidentel le long des côtes de l’Océan ; les jeunes sont en hiver très-rares sur les lacs de l’inté- rieur, en Allemagne, en France et en Suisse; on n’y voit jamais les vieux. D’ORNITHOLOGIE. 913 Nourriture : poissons, particulièrement le hareng , dont il poursuit les bandes qui émigrent ; aussi frai, in- sectes et végétaux marins, Propagation : niche dans de petites îles, sur le bord des eaux douces ; pond deux œufs d’un blanc isabelle mar- qué de très-grandes et de petites taches d’un cendré pourpré. PLONGEON LUMME ou A GORGE NOIRE COLYMBUS ARCTICUS. (LiINN.) Mandibule supérieure très-légèrement courbée; le milieu de la mandibule inférieure d’égale lar- geur avec la base, sans rainure en dessous; lon- gueur du bec, 3 pouces 3 ou 6 lignes. Tête et nuque d’un cendré brun, plus foncé sur le front, gorge et devant du cou d’un noir violet à reflets; en dessous de la sorge une étroite bande, rayée longitudinalement de blanc et de noir; de- puis l’orifice des oreilles et sur les côtés du cou s'étend une large bande , rayée longitudinalement de noir et de blanc ; partie imférieure du cou rayée de noir; poitrine et les autres parties inférieures d’un blanc parfait; dos, croupion et flancs d’un noir profond, sans taches ; sur les côtés de la par- tie supérieure du dos est un espace longitudinal dont les plumes sont terminées de blanc ; scapu- laires rayées transversalement de 1 2 ou de 15 bandes d’un blanc pur ; couvertures alaires noires, parse- mées de petites taches blanches; bec noirâtre ; iris brun ; pieds extérieurement bruns, intérieurement o14 MANUEL ainsi que les membranes blanchâtres. Longueur, de 24 à 26 pouces. Les vieux. Corvmsus arcricus. Gmel, Syst. 1. p. 587. sp. 4. — Lath. {nd. v. 2. p. 800. sp. {. — LE LuMME ou PETIT PLON- GEON DE LA MER DU NORD. Buff. Ois, v. 8. p. 261. — Brack TROATED DIVER. Lath. Syn. v. 6. p. 343. — Penn. Arct. Zool. v. 2.p. 520. no. 444. — Edw. Glan. t. 146. figure très-exacte. — Der poraR TaucreR. Bechst. Nafurg. Deut. 0. 4.p. 600. — Jacquin , Beytrage. p. 22. €: 7. figure très-exacte. SCHWARZKEHLIGER SEETAUCHER. Meyer, în die Ann. der Wetterau, v. 5. p.181. no. 2. — Naum. Vôg. Nachtr. {. 30. f. Go. figure très-exacte du vieux mâle. — Meyer, Vog. Liv-und Esthel. p. 225. sp. x. Les Jeunes. Ceux de l'année, ressemblent, pour les cou- leurs du plumage, presque à s’y méprendre aux jeunes du Plongeon imbrim; il est facile de les distinguer à l’aide de mes courtes indications et par la taille, qui n’excède jamais 23 ou 24 pouces pour lesjeunes Lummes, tandis que celle des jeunes Imbrims porte souvent en longueur totale jus- qu'à 25 ou 29 pouces. Les jeunes Lummes ont aussi le plus souvent une bande noirâtre qui s’é- tend en longueur sur les côtés du cou et qui man- que totalement chez les jeunes Znbrims. Buffon donne une bonne figure du jeune Plongeon lumme ; pl. ent. 914; mais la description appartient à un jeune de l’année du Plongeon imbrim. La t. 68 f, 105. des oiseaux de Nauman, représente aussi très-exactement un jeune de l’année du plongeon lumme. On trouve encore le jeune de cette espèce dans Cozrmsus renorus de Bechst, D'ORNITHOLOGIE. 915 Naturg. Deut. p. 782. sp. 4. de la 1°. édition , et sous le nom de Corymsus LEucorus. dans la 2°. édit. p. 625. sp. 6. Les jeunes à l’âge d’un an, ont la tête et la nuque d’un cendré clair ; gorge et devant du cou blancs, mais à la gorge et quelquefois sur le devant du cou, paraissent quelques plumes d’un noir vio- let mélées avec les plumes blanches; la bande lon- situdinale et rayée des côtés du cou commence à se former ; les raies de la partie inférieure du cou paraissent également , et quelques plumes noires, sans taches, paraissent sur le dos, sur le croupion et sur les flancs. }’oyez Naum. J’6g. Nachtr. t. 31. fig. 61. À l’âge de deux ans, le cendré de la tête et de la nuque devient plus foncé et prend une teinte noirâtre, mais seulement sur le front; le noir violet de la gorge et du devant du cou paraît, mais toujours varié par quelques plumes blanches ; les bandes longitudinales se dessinent ; les plumes des côtés de la partie supérieure du des, les scapulaires et les couvertures alaires prennent les bandes et les taches blanches ; la mandibule supérieure du bec devient noirâtre, mais sa base, ainsi qu’une partie de la mandibule inférieure sont encore de couleur cendrée. /’oyez les ciseaux de Frisch, £. 185. 4. figure exacte. — À l'äge de trois ans, le plumage est parfait; cependant il arrive encore à cet âge, que quelques individus ont le noir violet du cou parsemé de quelques plumes blanches. Remarque. Lx CoLxmsus 1eNoTus ou zeucopus de Bechs- 916 MANUEL tein , sont des descriptions de double usage, qui ont rap- port à de jeunes individus de ce plongeon; on doit les rayer de la liste nominale des oiseaux. Habite : les mers arctiques des deux inondes; très- abondant dans tous les pays du nord; commun en automne et en hiver à son passage en Angleterre, en Allemagne et en Hollande; plus rare sur les lacs de l’intérieur en France ; assez commun sur les grands lacs de la Suisse. Nourriture : poissons , grenouilles, insectes et plantes aquatiques. Propagation : niche dans les roseaux et dans les herbes , sur les bords des lacs et dans les marais GHHEC ONE de beaucoup d’eau; pond deux qui ; bruns, marqués de ta- ches noires isolées. PLONGEON CAT-MARIN ou A GORGE ROUGE. COLYMBUS SEPTENTRIONALIS.(LINN.) Bec droit, légèrement courbé en haut, bords des deux mandibulestrès-courbés en dedans: lon- gueur du bec, 2 pouces 10 lignes, ou 3 pouces. Côtés de la tête, gorge et côtés du cou d’un cen- dré velouté, ou couleur de souris; sommet de la tête marqué de taches noires ; occiput, partie pos- térieure et mférieure du cou marqués de raies lon- gitudinales , noires et blanches ; sur le devant du cou une longue bande d’un roux marron, très-vif; poitrine et parties inférieures d’un blanc parfait, flancs , dos et toutes les autres parties supérieures d’un brun noirâtre, sans taches sur de très-vieux individus, mais avec de très-petites taches blan- D'ORNITHOLOGIE. 017 châtres et peu distinctes sur les individus de trois ou de quatre ans ; bec noir; iris d’un brun orange; pieds extérieurement d’un noir verdâtre, intérieu- rement ainsi que les membranes d’un blanc livide. Longueur, de 21 à 24 pouces. Les vieux, mâle et femelle. CozymBus SEPTENTRIONALIS. Gmel. Sysé. 1. p. 586. sp. 3. — Lath. Ind. v. 2. p. 8o1. sp. 4. — Transact. of the Linn. society, mem. birds of greenl. — CorymBus LUMME. Brunn. Orn. Boreal. p. 39. n°. 132. — Le PronGEoN A GoRGE ROUGE. Buff. Ois. v. 8. p. 264. — Id. pl. enl. 308. figure’ très-exacte. — RxEp-raroaTeD niver. Lath. Syn. ». 6. p. 344. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 520. n°. 445. — Edw. Glan. €. 97. figure très-exacte. — RornkeuLr- GER TAUCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. Gog. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 453. — Naum. Vôg. Deut. t. 67. f. 104. figure très-exacte. Les jeunes de l’année. Au sortir du nid, sont d’un brun noirâtre assez uniforme sur les parties supérieures, et blanchâtres sur les parties inférieures. leur première mue, l’espace entre l'œil et le bec, toutes les parties laté- rales du cou, la gorge et les autres parties inférieu- res sont d'un blanc parfait; sommet de la tête et nuque d’un cendré noiratre, finement lisérés de blanc ; dos, scapulaires et croupion d’un brun noi- râtre, mais parsemé d’un grand nombre de petites taches blanches, disposées surles bords des barbes ; couvertures des ailes bordées, vers le bout, par du blanc; bec d’un cendré blanchätre, mais foncé en 918 MANUEL dessus; iris brun; pieds extérieurement bruns, in- térieurement ainsi qu'une partie des membranes d'un cendré blanchâtre. C’est alors, Corvmeus srEezLarus. Gmel. Syst. 1. p. 587. sp. 17. — Lath. 7nd. v. 2. p. 8ox. sp. 5. — LE PLONGEON cAT-MaRIN. Buff. Ois. v. 8. p. 256. — Le PEeriT Pronceon. Buff. ». 8. D. 254. {. 21. — Id. pl. enl. 992. figure assez exacte. — — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 4ar. n°. 2. — Srecxren DIVER. Lath. Syn. vw. 6. p. 54t. — Penn. Brit. Zool. D- 139. t. K. figure exacte. — Td. Arct. Zool. v. 2. D. 519. N°. 4Âr. — GEsPRENKELTE vAuCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 615. — Naum. Vôg. Nacht. t. 31. f. 62. Les jeunes à l'âge d’un an, ont déjà la gorge et les côtés du cou colorés du même cendré que chez les vieux’; la nuque est aussi rayée de même, mais il arrive souvent, qu'à cet âge, tout le devais du cou se trouve couvert de plumes blanches, parmi lesquelles on remarque quelques plumes d'un roux marron; les taches blanches des parties supérieures deviennent moins distinctes, plus petites et souvent de couleur jaunâtre. près la seconde mue, tout le devant du cou est d’un roux marron, mais sou- vent parsemé de quelques plumes blanches. Les taches blanches ou blanchâtres des parties supérieu- res disparaissent à mesure que les individus avan- cent en âge. C'est, dans l’un ou dans l’autre cas, Cocvweus srriatus. Gmel. Syst. 1. p. 586. sp. 16. — Lath. Znd. v. 2. p. 802. sp. 7. — STREtPED DEIVER. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 519. n°. 442. — Lath. Syn. v. 6. p.345. — Corvmsus sorEaLis. Brunn. Orn. Boreal. p. 39. n°. 131 Lath. Ind. v. 2. p. 801. sp, 6. D'ORNITHOLOGIE. 919 Habite : les mers arctiques des deux mondes; très- abondant en automne, mais surtout en hiver sur: les côtes d'Angleterre, de Hollande et de France; les jeunes sont très-communs sur les mers de l’intérieur de la Hollande, en Allemagne, même jusqu’en Suisse et en Italie. Nourriture : petits merlans, chevrettes et autres pois- sons , ainsi que leur frais grenouilles , insectes et végétaux aquatiquess Propagation : niche comme l’espèce précédente ; pond deux œufs, également gros par les deux bouts, ou très- oblongs, d’un brun olivâtre marqué de taches brunes peu nombreuses. AAARAANAN AAA AA GENRE QUATRE-VINGT-CINQUIÈME. GUILLEMOT. — URI 4. (Briss.) Bec médiocre ou court, fort, droit, pointu, com- primé; mandibule supérieure vers la pointe légère- ment courbée; inférieure formant un angle plus ou moins ouvert. Narines basales, latérales, concaves, longitudinalement fendues, à moitié fermées par une large membrane couverte de plumes, percées de part en part. Preps courts, retirés dans l’abdo- men, hors l’équilibre du corps, tarses gréles; seu- lement trois doigts devant, entièrement palmés. Onczes courbés. Arces courtes, la 1e, rémigela plus longue. Habitans des vastes mers qui baignent les arides bords des contrées polaires, {les Guillemots et les autres genres ÿ20 MANUEL d'oiseaux qui semblent former le dernier chaînon de la classe des volatiles , sont pour ainsi dire, relégués dans ces climats couverts de frimats éternels ; contraints par les gla- ces de quitter en hiver les contrées arctiques , ils émigrent dans cette saison le long des côtes maritimes, et visitent les pays froids de l’Europe. Leur apparition à terre, ex- cepté dans le temps des pontes, est le plus souvent due à des causes accidentelles , tels que les rafales, le roulis des vagues et les brisans qui les forcent d'abandonner leur élément favori, plusieurs s’égarent par les mêmes causes dans les rivières et dans les lacs, où on les voit souvent en hiver; leurs moyens de marche sont les mêmes que ceux dont il a été fait mention dans le genre Plongeon. Les Guillemots plongent facilement et long-temps, ainsi que le font la plupart des oiseaux plongeurs ; ils se servent de leurs ailes pour nager entre deux eaux, et pour atteindre une proie aussi agile que les poissons et les insectes marius , qui leur servent de nourriture ; leur vol est de très-courte durée et toujours en effleurant la surface des eaux. Toutes les espèces qui composent ces genres nichent par grandes bandes, dans les trous des rochers; ils pondent tous un seul œuf, qui d'ordinaire est très-grand par rapport à la taille de l’oiseau, pour atteindre à leurs nids, qu’ils pla- cent le long des rochers escarpés, à une très-haute éléva- tion , ils sautillent et voltigent d’une pointe à l’autre ; en tout autre temps, on ne les voit jamais à terre, que lors qu'ils y sont poussés par des causes accidentelles. La mue cst double pour toutes les espèces connues ; le plumage complet d’hiver, pour les deux sexes, est précisément celui que les auteurs signalent pour celui de la femelle et des jeunes ; ces derniers diffèrent irès-peu des adultes en plumage d'hiver, on ne peut même les distinguer qu’au bec, moins formé dans la première année ; il n’existe au- cucune différence extérieure dans les sexes. Je crois néces- saire de diviser ce genre en deux scetions, la première, com- posée des guillemots dont le bec est plus long que la tête, D'ORNITHOLOGIE. g21 et la seconce formée de ceux qui Pont plus court que la tête ; cette dernière ne compte qu’une espèce. Jr: SECTION. Le bec plus long que la tête. GUILLEMOT A CAPUCHON. URIA TROIÏLE. (LATu.) Bec très-comprimé dans toute sa longueur; plus long que latéte; ailes unicolores, moins les pennes secondaires terminées de blanc; pieds obscurs. Sommet de la tête, espace entre l'œil et le bec, une bande longitudinale derrière les veux et toutes les parties supérieures d’un noir velouté, légère- ment cendré; toutes les parties inférieureset l’extré- mité des pennes secondaires des ailes d’un blanc pur; le blancse trouve aussi entre la bande derrière les yeux et le noir de la nuque; il s'avance vers locciput, où il forme de chaque côté un angle ou- vert ; le cendré noirâtre de la partie latérale du cou semble former vers la poitrine un espèce de collier, faiblement indiqué par du cendré clair ; bec d’un noir cendré; intérieur.de la bouche d'un jaune li- vide; iris brun; piedset doigts d’un brun jaunâtre; partie postérieure du tarse et membranes noires. Longueur du bec aux ongles, 15 ou 16 pouces. Les vieux des deux sexes en plumage complet d'hiver. La femelle est seulement un peu plus petite que Je mâle. ParTiE Ile. 59 922 MANUEL Uria suarsAG et RINGuIA. Brunn. Orn. Boréal. p. 27. n°. 110 ef 111. — Corvmeus minor. Gmel. Syst. 1. p. 585. sp. 14. — Lesser Guicremor. Penn. Arct. Zool. supp. D. 69. — Lath. Syn. v. 6. p. 332. — DER DUMME LUMME. Bechst. Naturg. Deut. vw. 4. p. 574. — TRoILLUMME. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 445. Les jeunes de l'année. Se distinguent principalement des vieux en plu- mage d'hiver, par le bec qui est plus court, cendré etjaunâtre à sa base; le noir des parties supérieures est nuancé par du brun cendré; la raie ou bande longitudinale n’est point distincte, celle-ci se con- fond en taches cendrées avec le blanc des côtés de l’occiput; le brun cendré domine plus sur la partie inférieure du cou, et le blanc des parties inférieures n'est pas si pur ; les tarses et les doigts sont d’un jaunitrelivide et les membranes brunes. C’est alors, CoLyMBUS MACULA NIGRA PONE OCuLos. Sander. Naturf. 13. p. 192. — Gmel. Syst. 1. p. 584. var. B. — Naum. Vôg.t. 64. f. 99. — Meyer, Vog. Deut v. x. Heft. 13. l. 22. fiqure très-exacte. Plumage d'été ou des noces. Tête , région des yeux, gorge et toute la PES supérieure du cou d'un brun paraissant velouté ; intérieur de la bouche d’un jaune vif; le reste comme en hiver. C’est alors, UriA Lomvia. Brunn. Oyrn. Boreal. p. 27. n°. 108. — Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 596 sp. 1. — Corvmsus Troc. Gmel. Syst, 1. p. 585, ps. 2.-— Le Guizcemor, Buff, Ois, D'ORNITHOLOGIE. 923 v. 9. p. 350. — Id. pl. enl. 905 jfiqure exacte — Foo- uiscH GuiLLeMoT. Lath. Syn. v. 6. p. 329. — Id. supp. Ÿ. 1. p. 205. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 516. n°. 436. — Penn. Brit. Zool. p. 136. t. H. figure exacte. — Edw. Glan. &. 359. f. 1. — Meyer, Vüg. Deut. v. 1. Heft. 15.4.1. figure exacte. — Frisch. Vôg. t. 185. fi- gure très-peu exacte. — Unia mAccionr, Sior. degl. uce. 0. 3. pl. 549. Des variétés accidentelles, n’ont point de blanc äux pennes secondaires. J'ai tué un vieux guillémot au prm- temps , qui avait tout le dos et les pennes caudales tapirés de taches d’un cendré jaunâtre. Habite : les mers arctiques des deux mondes; émigre l’hiver en grandes bandes le long des côtes de Norwége et d'Angleterre ; très - commun alors le long des bords de la Baltique et des côtes maritimes de Hollande et de France ; plus rarement sur nos mers et nos grands lacs de l’inté— rieur. Nourriture : poissons, particulièrement des sardelles ; beaucoup d’insectes marins et de petits coquillages vbs ves ; irès-rarement des crustacés. Propagation : niche par grandes bandes ; ne fait aucun. apprêt pour le nid , mais dépose les œufs dans les trous des rochers qui bordent la mer dans les parages arctiques ; pond un œuf très-grand , oblong et pointu d’un fond ver- dâtre ou bleuâtre, toujours marqué de grandes taches et de raies irrégulières d’un noir profond. 924 MANUEL GUILLEMOT À GROS BEC. URIA BRUNNICHIT. (SABNE.) — URIA FRANCSII. (Lracn.) Bec dilaté et large à sa base, aussi long que la tête; ailes unicolores, mais les pennes secondaires terminées de blanc; pieds verdätres. Gorge et devant du cou d’un noir lésérement brunâtre, paraissant velouté; tête et toutes les par- ties supérieures d’un noir profond; parties inférieu- res d’un blanc pur; ce blanc se prolonge sur le devant du cou en forme de fer de lance; le bec large à sa base d’un bleu clair, le reste d’un bleu noi- râtre ; tarses et doigts verts, membranes d’un noir verdâtre; iris brun. Longueur, à peu pres 18 pou- ces. Les vieux en plumage parfait d'été ou des noces. Remarque. Nous ne connaissons point encore la livrée d'hiver ni le jeune de cette espèce confondue jusqu'ici avec le guillemot ordinaire ou à capuchon ; le seul Brun- nich les distingue et paraît les avoir reconnues pour deux * espèces, en indiquant le guillemot à capuchon sous le nom de UÜria lomvia. n°. 108., et celui à gros bec sous le nom de Uria troile. n°. 100., nom consacré par Linné et par tous les autres naturalistes à notre euillemot si commun partout sur nos côtes maritimes. L'oiseau de cet article ayant été rapporté en dernier licu par lexpédition au pôle, sous la conduite du capitaine Ross, il s'agissait par conséquent de lui donner un nouveau rom, vu que celui de Troile ne pouvait être employé, MM. Sabine et Leach s’emparèrent de cette tâche; le premier lui donna le nom de M. Brunnich, auteur de la Zoologie boréale, et le second celui de M. Francs , dont les travaux scienti- D’'ORNITHOLOGIE. 925 fiques me sont inconnus, mais qui fut de l’expédition men- tionnée. La description de l’oiseau de cet article a consé— quemment été publiée à Londres , presque à la même épo- guexeonr des noms différens, que je PIRse tous les deux à la tête de cet article, ne voulant point m’ériger. en arbitre dans le différent entre deux amis. Uria srünnicau. Transact. of the Linn. os mem. on the birds of Greenland. Habite : les mers glaciales du pôle arctique , elle a été peu observée en Europe comme espèce distincte, ayant presque toujours été confondue avec Uria troile. Très- commun dans le détroit de Davis, au Groënland, au Spitz- berg et dans la baie de Baffin. .. Nourriture et Propagation: inconnues. GUILLEMOT À MIROIR BLANC". URI À ISARELE. (LaTu.) -: Un grand espace blanc sur le milieu des HE pieds rouges. Sommet de la tête, nuque, toutes les autres par- ties supérieures, a exception du milieu des ailes, d’unnoir assez profond ; moyennes et grandes cou- vertures des ailes formant un giindééspace ou mi- roir blanc; joues et toutes les parties inférieures de- puis le bec jusqu’à la queue d’un blanc parfait; iris brun ; bec noir; intérieur de la bouche et pieds d’un rougeître clair. Longueur du bec aux ongles, * M. Cuvier, Aègn. anim. v. 4, p. 510, forme de ce guillemot le sous-genre Cephus. Je suppose qu'il y a erreur dans cet article ; les synonymes de Üria grille et de Uria Alle sont placés avec la description du premier et avec les caractères du second. 926 MANUEL 12 pouces. Le mâle et la femelle en plumage com- plet d'hiver. : Unra minor SrriATA. Briss, Orn. v. 6. p. 78. n°. 4. — Unia sazTICA et GRYLLOIDES. Brunn. Oyn. Boreal. p. 28. ‘mo. 114, 119 cé 116. individus en différens états de mue, passant de la livrée d'hiver à celle d'été: — Srorren GREENLAND DOVE. Edw. Glan. 6. 5o. figure très-exacte d'un individu en mue. — Srorren GuiiLemot. Brit. -Zool.v. 2. pl. 83. f. 2.— Lath. Syn. v. 6. p. 333 et 334. variélés ow états différens de. mue d'automne ow de BSPIERES. Les jeunes de l'année. Ont la gorge, la poitrine et toutes les parties in- férieures d’un blanc pur; sommet de la tête, nuque, partie inférieure du cou et côtés de la poitrine d’un noirâtre maculé de oris et de blanc ; dos et crou- pion d’un noir mat; quelques plumes des scapu- Jaires et du croupion terminées de cendré blan- châtre; les ailes noires, excepté le miroir, qurest blancymais marqué de taches cendrées ou noirâtres; intérieur de la bouche et pieds d’un rougeâtre li- vide ; axis d’un brun noirâtre. C’est alors, ; Prisch. Vüg: Deut. t. 185. B. figure très-exacte. — Aussi Naum. #Og. tab. 64. fig. 100. À. figure exacte. Plumage d'été ou des noces. Toutes les parties du plumage, le milieu de l'aile seul excepté, d’un noir assez profond ; moyennes et grandes couvertures des ailes formant un très- grand espace ou miroir d’un blanc pur; bec noir; l'intérieur du bec et les pieds d’un rouge vif. Ze mâle. D'ORNITHOLOGIE. 927 La femelle en plumage complet d'été estun peu plus petite; le noir de son plumage est moins pro- fond, le blanc du miroir moins étendu et moins pur. À l'époque des deux mues périodiques, on voit chez les deux sexes des plumes blanches en plus ou en moins grand nombre sur les parties infé- rieures. Unia GRyLLE. Lath, Znd. v. 2. p.707. sp. 2. — Corvm- Bus GRYLLE. Gmel. Syst. 1, — COoLUMBA GROENLANDICA, Briss. Orn. v. 9. p. 76. n°. 5. — LE PETIT GuILLEMOT Nore. Buff. Ois. v. 9. p. 354. description exacte. Maïs point sa pl, ent. g17 *. — Back quizzemor. Lath. Syn. v. 6. D. 332. — Benn. Brit. Zool. p. 135. t. H. 4. un indi- vidw conservant quelques plumes du jeune âge. — Penn. Arct. Zool. p. 516. n°. 437. — Edw. Glan. t. 50. la petite fiqure du fond. — Der scuwarze LuMME. Bechst. Noturg.Deut. v. 4. p. 586. — Meyer, Tasschenb. v. 2. D. 446. — Id. Wôg. Deutschl. vw. 1. Heft, 13. £, 3, et 4. — Naum. WGg. 1. 64. n°. 6, f. 100. le très-vieux mâle. Remarque. Les indications de la prétendue espèce du ———_—_——— * Cette planche 917 de Buffon , sous le nom de petit Guillemot femelle, est une figure très-exacte de la livrée d'hiver de mon Guillemot nain de l’article suivant. Une erreur grave, faite par tous les méthodistes, est celle d’avoir placé ce petit oiseau dans le genre Pingouin, sous le nom de Ælcatalle, tandis qu’il porte les caractères des oiseaux du genre Uria de Latham. Les métho- distes ont encore fait un double usage de la description du petit Guillemot de Buffon, v. 9. p. 354, en l’employant comme syno- nyme avec l'oiseau de cet article et avec celui de mon Guillemot nain. Nonobstant cette remarque faite dans la première édition, on voit la même erreur reproduite par M. Cuvier,, qui cite la pl. 917 de Buffon comme synonyme avec le guillemot de cet article. 928 MANUEL Crraus LACTEoOLUS , de Pallas Spicil. v. 5. p. 33, dont La- tham a fait son Uria LacreoLa. /n@, v. 2. p. 708. sp. 3. — Cozymgus LacreoLus. Gmel. Syst. 1. p. 583. sp. 13, ont rapport à un individu varié accidentellement de blanc, et se trouvant en plumage d’hiver ; cet individu albinos a été ramasse par Pallas sur les côtes maritimes de Hollande. Habite :\es mêmes contrées que l'espèce précédente; de passage en hiver, le long des bords de l'Océan; se montre plus rarement à terre que l’espèce précédente, et seulement par quelque accident; très-rare sur les mers et sur les lacs de l’intérieur. Nourriture : petits poissons, écrevisses et crabes marins. : Propagation : niche comme la. précédente; pond un œuf oblong d’un cendré clair ou à fond tout blanc marqué de grandes et de petites taches noires et cendrées, qui sont très-rapprochées vers l’un des bouts. Ile. SECTION. Le bec plus court que la tête. GUÜILLEMOT NAIN. URIA ALLE*, (Miux.) Bec irès-court, de moitié moins long que la tte, très-peu arqué. Sommet de la tête, région des yeux, nuque, côtés de la poitrine et toutes les parties supérieures * Ce petit Guillemot , que Brisson énumère très-exactement dans son genre Üria, a été rangé depuis, par les autres méthodistes, dans leur genre Æ4/ca ; mais ces derniers ont eu tort ; l'oiseau dont il est ici question appartient indubitablement dans le genre Uri , D'ORNITHOLOGIE. 929 d’un noir profond , excepté les pennes secondaires des ailes qui sont terminées de blanc, et trois ou quatre bandes longitudinales, d’un blanc pur sur les grandes couvertures les plus proches du corps; du blanc pur règne sur la gorge, sur le devant et les côtés du cou et sur toutes les parties inférieures; ce blanc, varié par quelques petits traits noirâtres, occupe aussi les côtés de la tête, et se dirige sur l’occiput en unebandetres-étroite et peu apparente: tarses et doigts d’un brun jaunâtre ; membranes d'un brun verdâtre; bec noir; iris d’un brun noi- ratre. Longueur, 8 pouces 6 lignes, ou 9 pouces au plus. Le mâle et la femelle en plumage d'hiver. ALca ALLE. Brunn. Orn. boreal. p. 26. n°. 106. — Le dont il porte tous les caractères. Depuis peu, M. Vieillot en a for- mé son genre Mergulus, il est vrai que si on veut avoir égard à toutes les légères nuances dans les formes du bec, cet oiseau pour- rait alors être considéré comme formant un genre distinct; mais il faudrait aussi en faire un pour le Guillemot de Brunnich , et dans ce cas il ne serait pas difficile de prouver que dans le plus grand nombre des genres adoptés de nos jours, on pourrait transformer presque toutes les espèce en genres, et encombrer le système de quelques centaines de noms de plus. Pour moi, le Guillemot nain sera un être placé sur la limite de deux genres bien distincts dont il forme le passage, mais en conservant dans ses formes et dans ses mœurs le plus d'analogie avec les Guillemots ; ce petit habitant des glaces du pôle forme en effet le passage au genre bien caractérisé par les formes du bec et par les mœurs que je désigne sous le nom de Paarxrms, dont la première espèce est 4lca cristatella, Lath. sp. 6.; Alca pygmea en est le jeune, la seconde espèce, du double plus grande , est Alca psittacula, Lath. sp. 5, dont Æ/ca tetracula. sp. 7, est le jeune; voyez les becs assez bien rendus de ces oiseaux, dans Latham , Tab, 95. 930 MANUEL PeTIT GUILLEMOT FEMELLE. Duff, Os. seulement sa p/. ent. 917 *. — Lirrce aux. Lath. Syn. v. 5. p. 527. — Penn. Arcl. Zool. v. 2. p. 312. n°. 429. — Penn. Brit. Zool. p.139. €. H. 4. f. 1. fiqure très-eæacte. — Der KLEINE aix. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 752. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 443. — Naum, Wôg. Deut. t. 65. f. 102. figure très-exacte. — Uria minore. iSéor. degl. uce. v. 5. pl. 550. fiqure très-peu exacte. Les jeunes de l’année se distinguent des vieux en plumage complet d'hiver, seulement par la forme moins allongé: du bec, et par la lépère nuance cendrée qui se trouve sur les joues. Plumage d'été ou des noces. La tête, les joues, la sorge et toute la partie su- périeure du cou est d’un noir profond; le reste du plumage ne diffère point de celui d'hiver. C'est alors , Uria minor. Briss. Orn. v. 6. p. 73. n°. 2. — Azca ALLE. Gmel. Syst. 1. p. 554. sp. 5. — Lath. Ind. Orn. D. 2. D. 705. SP. 10. — SMALL BLACK AN WHITE DEIVER. Edw. Glan. t. o1. la figure du fond représente un indi- vidu en plumage d'été; celle de devant esl un oiseau en plumage parfait d'hiver. Varie suivant les âges; plus ou moins de taches noires sur la gorge et sur la partie supérieure du cou ;-sans raies blanches longitudinales sur Îles grandes couvertures des ailes, ou bien ces raies * La description, voyez Buffon, Ois. v. 9. p. 354., appartient au Guillemot à miroir blanc; voyez la note à l’article précédent. ! D'ORNITHOLOGIE. 931 très-peu apparentes; très-rarement tout le plumage blanc. C'est alors, ALca canpina. Brunn. Orn. boreal. p. 26. n°. 107. Habite : jusque sous les glaces du pôle; plus abondant en Amérique qu’en Europe ; de passage accidentel dans Îles ouragans et les hivers rigoureux sur les côtes de Hollande et de France; assez abondant sur celles d'Angleterre; très- accidentellement sur les mers de l’intérieur. Nourriture : insectes marins, très-petits crabes, écre- visses et autres crustacées. Propagation : niche dans les trous et dans les fentes des rochers les plus escarpés , sans aucun apprêt pour le nid; pond un œuf d’un vert bleuâtre clair , le plus souvent sans aucune tache; quelquefois parsemé de petites taches noi- râtres. GENRE QUATRE-VINGT-SIXIÈME. MACAREUX. — MARMO N. Lx (ILLIG.). Bec plus court que la tête, plus haut que long, très-comprimé:; les deux mandibulesarquées, trans- versalement sillonnées, échancrées vers la pointe; aréte de la supérieure tranchant, élevé au-dessus du niveau du crâne. Narines latérales, margina- les , linéaires , nues, presque entièrement fermées par une grande membrane nue. Pres courts, reti- rés dans l'abdomen ; seulement trois doigts devant, entièrement palmés. Onezxes très-crochus. Aires 932 MANUEL courtes, la 1r°. rémige de la longueur de la 2°, ou un peu plus longue. Les Macareux sont des oiseaux du cercle arctique, dont les mœurs et les habitudes ont beaucoup de rapports avec ceux des espèces comprises dans les genres Guillemot et Pingouin ; ces genres forment avec ceux composés doi | seaux étrangers à l'Europe et désignés sous le nom de Manchot et de Gorfou , les derniers chaînons par laquelle la nature se prépare à terminer la grande famille des oi- seaux. Les oiseaux de ce genre volent moins que les guil- lemots ; cependant ils ne sont point privés de cette faculté , et efleurent assez rapidement la surface des mers; on ne les voit presque jamais à terre et très-accidentellement sur les eaux douces des parties tempérées de l'Europe. Les Macareux ont toujours été confondus avec les Pingouins , maisils doivent former un genre distinct. Remarque. Quoique lespèce propre à l’Europe qui compose ce genre ne soit point du nombre des oiseaux rares, qu’au contraire elle est assez commune en hiver sur les côtes d'Angleterre, de Hollande et même de France , je n’ai point encore pu obtenir des données certaines sur les différens états de cet oiseau, sur plus de cent individus que j'ai vus et dont quelques-uns ont été tués à leur pas- sage d'hiver, aucun ne m’a paru différer essentiellement ; jai fait la même remarque sur deux autres espèces pro- pres aux contrées glaciales d'Amérique et d’Asie; la légère différence qui existe dans le jeune âge m’est seule bien connue. Je suppose que la mue doit être double , mais ne puis l’assurer; s’il en est ainsi, il n’est pas moins certain que les couleurs du plumage ne changent point d’une ma- nière très-marquée. Il est inconcevable que les Macareux aient toujours été confondus avec les Pingouins dans le genre Alca ; car, non-seulement les caractères extérieurs de ces oiseaux sont différens, mais les squelettes offrent D’ORNITHOLOGIE. 933 des disparités marquées, particulièrement dans les formes de la tête. On doit observer de ne pas confondre notre Mar- mon fralercula avec une espèce propre aux côtes seplen— trionales d'Amérique, dont le plumage est absolument sem- blable, mais qui a le bec beaucoup plus haut, elle a sur- tout la mandibule inférieure très-arquée; cette espèce nouvelle est indiquée par le docteur Leach, sous le nom de Mormon glacialis. MACAREUX MOINE. MORMON FRATERCULA. (Miur.) Sommet de la tête, toutes les parties supérieures et un large collier qui entoure le cou, d’un noir profond et lustré ; rémiges d’un brun noirûtre ; joues une large bande au-dessus des yeux et la gorge d'un gris tres-clair; poitrine, ventre et les autres parties inférieures d'un blanc pur ; base du bec d’un cendré bleuâtre, jaunâtre dans le milieu, et d’un rouge vif à la pointe; mandibule supérieure marquée de trois sillons , l’inférieure marquée de deux sillons; iris blanchâtre ; bord nu des yeux rouge ; pieds d’un rouge ne Longueur, depuis la pointe du bec aux ongles, 12 pouces 6 lignes. Les vieux des deux sexes, en plumage d'hiver et d'été. Les jeunes de l'année, ont le bec beaucoup plus petit, lisse sur les côtés, dépourvu de sillons, d’un brun jaunâtre ; l’espace entre l’œil et le bec d'un cendré noirâtre; les joues et la gorge d’un cendre plus foncé que chez les vieux ; le large collier du 934 MANUEL cou nuancé, par devant, de cendré noirâtre; les pieds d’un rouge terne. C’est alors Azca DELEATA. Brunn. Orn. boreal. p. 25, n. 104. Arca ancrica. Gmel. Syst. 1. p. 549. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 592. sp. 3. — Brunn. Orn. Boreal. p. 23. n°. 103. — ALca LABrADORA. Gmel. Syst. 1. p. 550, sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 503. sp. 4. — Le Macareux. Buff, Ois. vw. 9. p. 358. €. 26. — Id. pl. ent. 295. — Purrnin AUK and LABRADOR AUK. Lath. Syn. v. 5. p. 314 et 318. — Penn. Brit. Zool. p. 135. t. H. fiqure très-exacte du vieux. — Edw. Glan. €. 358. f. 1. figure très-exacte du vieux mâle. — Arct. Zool. v. 2. p. bit. ne. 427 et 428. — Der ARKTISCHE ALK. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 723. — GRAUKEHLIGER ALK. Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 442. — Frisch. Wôg. {. 192. figure très-peu exacte. — Naum. Püg. t. 65. f. 101. fiqure très-exacte du jeune.i— Pare- GAAY DuIKER. Sepp. Vederl. Vog. &. 4. €. p. 359. Habite : les régions polaires des deux mondes: en hi- ver et au printemps de passage périodique sur les côtes de Norwège, d'Angleterre, de Hollande et de France; vit toujours en mer et ne se montre à terre qu’accidentelle- ment. Nourriture : très-petits poissons, insectes et végétaux marins. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique, rarement dans les pays plus tempérés ; construit des trous en terre, ou niche daus les creux et dans les fentes des rochers ; pond deux œufs, et, suivant quelques voyageurs, un seul œuf blanchâtre avec des taches cendrées, peu dis- tinctes. AAA AAA UV D'ORNITHOLOGIE. 935 GENRE QUATRE-VINGT-SE PTIÈME. PINGOUIN. — 4LC A. (Linx.) Bec droit, large, comprimé, très-courbé vers la pointe; les deux mandibules à moitié couvertes de plumes, sillonnées vers la pointe; la supérieure crochue, l’inférieure formant un angle saillant. Narnes latérales, marginales, linéaires, vers le milieu du bec, presque entièrement fermées par une membrane couverte de plumes. Pres courts, retirés dans l’abdomen; seulement trois doigts de- vant, entièrement palmés. Oxcres peu courbés. Axes courtes, la 1°. rémise de la longueur de la 2°. ou un peu plus longue. | Les Pingouins ont les mêmes habitudes que toutes les autres nombreuses peuplades qui fourmillent sur la vaste étendue des mers comprises dans les régions du cercle are- tique; ils quittent rarement les côtes, on ne les voit sur le rivage que pendant le temps des pontes; dans tout autre temps de l’année, leur apparition à terre ou sur les mers de l’intérieur, est due à des causes accidentelles. Il n’existe point de différence marquée dans les sexes. Les recherches que j'ai renouvelées très-récemment, m'ont fait décou- vrir que les espèces de ce genre muent deux fois dans l’an- née ; le plumage d’hiver des deux sexes est précisément celui qu’on a signalé jusqu’ici pour celui de la femelle ; les jeunes se distinguent facilement par un bec beaucoup plus petit, sans aucune trace de sillon. Ils nichent et vivent à peu près comme les Gwillemots, pondent comme ceux-ci un seul œuf très-gros, et habitent les mêmes lieux. Quel- 936 MANUEL ques espèces, parmi lesquelles on duit énumérer celle qui est la plus répandue en Europe, volent très-rapide- ment *, mais le plus souvent en effleurant la surface des eaux ; une seule espèce, propre aux mers glaciales, a les ailes totalement dépourvues de pennes, absolument sem— blables à celles des Manchots et des Gorfous, et c’est la seule espèce qui ne vole point **. PINGOUIN MACROPTÈRE. AICA TORDA. (LINN.) Ailes aboutissant au croupion; queue en forme de cône long ; taille de la sarcelle. Sommet de la tête, nuque, côtés du cou et toutes les autres parties supérieures d’un noir profond ; une bande longitudinale d’un blanc entrecoupé de taches brunes, va du milieu du bec jusqu'aux yeux ; rémiges d’un brun noirâtré; pennes secondaires terminées par un liseré blanc; sorge, devant du cou, poitrine et toutes les parties inférieures d’un blanc pur ; du blanc maculé de cendré occupe les côtés de l’occiput,et une étroite bande noirese des- sine derrière les yeux; bec noir marqué de trois ou de quatre sillons, dont celui du milieu forme une bande transversale d’un blanc pur ; intérieur du bec d’un jaune livide ; iris d’un brun vif : pieds * C'est une méprise lorsque M. Cuvier dit que les ailes de ces oiseaux sont décidément trop petites pour les soutenir,etqu'ils ne volent point du tout. Voyez Règne animal, v. 1, p. 511. ** Alca impennis. Linn, Eath. D'ORNITHOLOGIE. 037 d’un cendré noirâtre. Longueur, de 1/ pouces 3 ou 6 lignes. Les vieux en plumage d'hiver. ALcA BALTHICA. Brusen. Orn. Boreal. p. 25. Sp. 101. — Buff. Ois. seulement sa pl. ent. 1004. sous le faux nom de femelle. Les jeunes de l’année. Ressemblent beaucoup , parles couleurs du plu- mage, aux vieux en hiver, mais ils s'en distinguent facilement par la forme moins large du bec, qui n’est point sillonnée de blanc ; sommet de la tête et nuque d'un noir cendré; toutes les parties infé- rieures d’un blanc pur; ce blanc nuancé de cen- dré domine évalement sur les côtés du cou et vers l’occiput, où cette couleur s’avance et forme un angle ; le bec est petit, très-peu élevé, dépourvu de sillon et presque point crochu vers le bout ; iris noirâtre. C’est alors, Azca prca. Gmel. Syst. 1. p. 551. sp. 2. — Arca MINOR. Briss. Orn. v. 6. p. 02. {. 8. f. 2. figure très-exacte du jeune mûéle. — Arca unisuzcaTa. Brusen. Orn. Boreal. p. 25. m. 102. — LE PEtir PinGouin. Buñfl. Os. v. 0. D. 306. — Bracksiccen auk. Lath. Syn. v. 6. p. 320. — Penn. Arct. Zoo. v. 2. p. 51o. n°. 426. — Penn. Brit. Zool. p. 137. €. H. 1. fiqure très-exacte du jeune après la première mue. — DE 3ONGE PAPEGAAY-DUIKER. Sepp. Nederl. Vog. v. 5. t. p. Ao6. jeune de l’année. Plumage d'été ou des noces. La bande étroite qui va du bec aux yeux d'un blanc très-pur; joues, gorge et partie supérieure ParTie IT. 60 938 MANUEL du devant du cou d’un noir profond, paraissant nuancé d’une lésère teinte rougeâtre; intérieur du bec d’un jaune vif; le reste comme en hiver. C'est alors, Arca ronpa. Gmel. Sysf, 1. p. 551. sp. 1. — Lath, End. Orn, v. 2. p. 703. 5p. 5. — Brusen. Orn. Boreal. p. 25. Sp. 100. — LE Pincouin. Buff. Ois. v. 9: D. 390. t.27. — Id. pl. enl. 1005. fiqure exacte d’un mâle ou d’une femelle. — Rarzonsiz aur Lath. Syn. v. 6. p. 319. æ Id. supp. v. 1. p. 264. — Penn. Arct. Zool. v. 5. p. 5og. n°. 425. — Edw. Glan. t. 358. f. 2. fiqure exûäcte. — Tor Aix. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. qui. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 549. une figure éxacte dé la tête. Habite : les mers arctiques des deux mondes: de pas- éage en hiver sur les côtes d'Angleterre, de Norwège, de Hollande ét de France; accidentellement en Hollande sur les mers de l’intérieur. z Nourriture : poissons ; particulièrement de jeunes ha- rengs ; aussi des insectes et des crustacés marins. Propagation : niche par grandes bandes dans les trous et dans les fentes des rochers qui bordent la mer; pond un seul œuf, très-grand, oblong, d’un blanc pur ou jaunâtre, marbré de taches noires et brunes irrésulieres , et souvent marqué de très-petites taches cendrées, re + D'ORNITHOLOGIE. 939 PINGOUIN BRACHIPTÈRE. ALCA IMPENNIS. (LINN.) Ailes dépourvues de pennes propres au vol; queue courte ; taille de l’oie. Remarque. Comme on ne connaît point encore le plu- mage d'hiver ni les jeunes de cette espèce très-rare, je ne puis décrire que le Plumage d’été ou des noces. En ävant des yeux, de chaque côté de la base du bec,une grande tache blanche;tête, nuque, dos,ailes et queued’unnoir profond ; sorge, partie supérieure et côtés du cou d’un noir nuancé de brun sombre ; flancs d’un cendré foncé , toutes les autres parties inférieures du blanc le plus pur ; cette couleur blan- che est terminée en pointesur le devant du cou ; une étroite bande blanche à l'extrémité des courtes plu- mes quiremplacentles pennes secondaires;becnoir, large ; sur la base de la mandibule supérieure un sil- Jon tres-profond ; à la pointe six autres dont le fond est blanc; huit ou dix sillons à fond blanc sur la pointe dela mandibule inférieure ; pieds etiris noirs. Longueur, 2 pieds 1 ou 2 pouces. .AzcA 1mPENNis. Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 791: — Gmel. Syst. 1. p. 550. — Brusen. Orn. Boreal. no. 105. LE GRAND PinGouIN. Buff, Ois. v. 9. p. 303. {. 29. — Id. pl. ent. 367. — Edw. t. 147. — Great auk. Lath, Syn. ». 5. p. 311,— Penn, Arct, Zool, y. 2, n°, 424, 94o MANUEL Habite : les plus hautes latitudes du globe, toujours dans les régions couvertes de glaces ; vit et se trouve habi— tuellement sur les glaces flottantes du pôle arctique dont il ne s'éloigne qu’accidentellement ; ne vient jamais à terre que pour nicher ; on ne le trouve qu’en pleine mer; visite quoique rarement les côtes des îles Orcades et Saint-Kilda : commun au Groënland. Nourriture : suivant le rapport des voyageurs, de gros poissons , particulièrement € yclopierus lumpus et autres ; aussi des plantes marines. Propagation : niche sur les rochers escarpés, toujours dans le voisinage des glaces flottantes ; place son nid dans les cavernes , dans les fentes des rochers, ou se creuse des taniers profonds; pond un seul œuf de la grosseur de celui du cigne , d’un blanc isabelle , marqué de raies et de taches nombreuses, noires, qui présentent les formes singulières des caractères chinois. n per FIN DE LA SECONDE ET DERNIÈRE PARTIE. ADDITION. On peut ajouter aux articles du pluvier doré ( Chara- drius pluvialis), du héron cendré ( Ardea cinerea), du héron pourpré ( Ardea purpurea ) et de la poule d’eau ( Gal- linula chloropus ), que ces ‘espèces sont absolument les mêmes dans les îles de la Sonde qu’en Europe : les indivi- dus envoyés récemment de Java par M. le professeur Rein- wardt ne diffèrent point de ceux de nos contrées. ° RAA AA AAA VU AAA A AAA AU AV VS UV AA AU PR AA AA AAA AA A AAA TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES CONTENUES DANS CET OUVRAGE. À. Pages. 247 Accenteur.—Æccentor. . Accenteur pegot ou des Al- pes.—Æccentor alpinus. 248 Accenteur mouchet. —4c- centor modularis. ; . . 249 Accenteur montagnard — Accentor mantanellus. . 251 Aigle impérial — Falco im- re BE 36 Aigle royal. — Falco Dar vus. sheet 38 Aigle criard. — Falco nœ- DLL SARA ETS ES PSS 42 Aigle botté.— Falco penna- LS 44 Aigle Jean le blanc. eve co brachydactylus. . . . 46 Aigle balbuzard. — Falco RalTaelUS NAN EE 47 Aigle pygargue. — Falco ice: ACTUS 49 Aigle à tête blanche. Din co leucocephalus . . . . 5a Al:yons. — Alcyones. #. .- Guépiers , Martins - pé- cheurs. . 418 Alectorides. — Alectorides. J/NGlateolen 4100014097 Alouette. — Ælauda. . . . 274 Alouette nègre. — Alauda ONG ENS MEN NON 295 Alouette calandre.— {lau- datcalen dre EME 276 Alouette cochevis.— 4lau- Pages. da : cristata. 10207 Alouette à hausse.col noir. — Ailauda alpestris: . . . 279 Alouette des champs. — Alauda arvensis. . . . . 281 Alouette lulu.— 4/auda ar- BOreRs ir. MIRE RETNINIE 282 Alouette à doigts courts ou calandrelle, — Alauda brachy dactyla. . 284 Autour.— Falco palumba= HOANEE LME TES Avocettte. _ Recurvirostra. 589 Avocette à queue noire. — Recurvirostra avocetta. 5g9o Avocette isabelle. — Aecur- virositra americana. . Avocette orientale. —Recur- virostra orientalis. , . . 593 592 B. ss — Limôsa. . . . . . 662 Barge à queue noire. — Ei- mosa melänuras .:. . . 664 Bargerausse. — Limosa rufa. 668 Bécasseau. — Tringa. . . 606 Bécasseau cocorli.—Tringa subarquata. . -+ 609 Bécasseau brunette ou varia= ble.—Tringa variabilis. Bécasseau platyrhynque.— Tringa platyrhyncha. . 64 Bécasseau violet. — Tringa maritima. . . . . LP TO) 612 942 Pages. Bécasseau Temmia.—7in- ga Temminckui. . . . . 622 Bécasseau échasse. — 7rin- za minula. . 625 Bécasseau canut. Te ga cinerea. . « ù 627 Bee combattant: —Trin- Ba) PUBNAT. se let) OL Bécasse. Scolopar. 21672 Bécasse ordinaire. — Sco- lopax rusticola. . . . . 673 Bécassine (grande ou double). — Scolopar major. , . . 675 - Bécassine ordinaire. — Sco- lopax gallinago. . . . . 656 Bécassine sourde. — Scolo- pax gallinula. ENT Bécassine chevalier. . . . 639 Bécassine ponctuée. —Scolo- paz grise. . . . . . . ibid. Bec croisé. — £Lozxia. . . . 324 Bec croisé perroquet ou des sapins.— Loxia pytiopsit- 1ACUSe - le le ee ele Nd2S Bec croisé commun ou des pins.— Loxia curvirostra. 325 Bec-fin.— Sylvia. . . . . . 178 Bec-fin rousserolle. Syria turdoides. : 187 Bec-fin rubigineux. He lvia BulAclOlESe eee) A )ATRS2 Bec-fin riverain. — Sy dvia fluviarilis, . . . . 183 Bec-fin locustelle. Sylvia locuste ANNE NUR 184 Bec-fin trapu. —Sylvia cer- thtola te MRC NENE x86 Bec-fin aquatique.—Sylvia aquatica. . . EMA S) Bec-fin phragmite. Sylvia pRrA Sms Ne. + ee 109 Bec-fin des roseaux ou éfar- vatte.— Sylvia arundina- - Cet re . 191 Bec-fin verderolle. — Syloia palustris. » . : 192 Bec-fin bouscarle. Re CALAIS EN 194 Bec-fin rossignol. LG luscinin EE LS TO TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES Pages: Bec-fin philomèle. — Sylvia philomela. OO. Bec-fin soyeux.—Sylvza se- ricea. à . . 197 Bec-fin orphée. — rhin or. PAPAS EN ONNRE . 198 Bec-fin rayé.— Sylvia niso- LG 0 ON AE NES 0 0) Bec-fin à tête noire.—Sylvra atricapilla. . . : 201 Bec-fin mélanocéphale. e via melanocephala. 203 Bec-fin "9 tes sar- CEE . 204 Bec-fin fauvette. — Sylvia hortensis. . , . 206 Bec-fin grisette. — Srivia ct- nerea. . 207 Bec-fin babillard. — Sylvia CUTUCA:S MANN 219 Bec-fin à lunettes. us bia conspicillata. . , … . + + 210 Bec-fin pittechou. —Sylvia provincialis + « 211 Pec-fin passerinette. pr via passerina. V2 Bec-fin subalpin. — Sr suba/pina. 214 Bec-fin rouge gorge. —Syé via te Boo 215 Bec-fin gorge bleue. sp. DIANSUECLCA NN NS NES 216 Rec-fin ronge-queue.—Syl- via tithys. à 218 Bec-fin de murailles, Sp via phænicurus. . . . . 220 Bec-fin à poitrine jaune.— Sylvia hippolaïs. . . + . 222 Bec-fin siffleur. A SE- bilatrix. . 223 Bec-fin DOUTE — ‘Srlvia 1TOCRTUUS NS NE ë . 224 Bec-fin véloce. —S) via rue LÉ ONE SL TEA RARE Bec- fin ae — Sylvia natterert. . 227 Bec-fin cisticole. 2 Sylvia cuslicola. . + . . - + 228 Bergeronnette. —Motactlla 252 / CONTENUÉS DANS CET OUVRAGE. Bergeronnette lugubre. Motacilla lugubris.. . . 253 Bergeronnette grise. — AMo- tacilla alba. 21420 255 Bergeronnette jaune.— Mo- tacilla boarula. . , . . 257 Bergeronnette citrine.—/ÆMo- tacilla citreola. . , .. , 259 Bergeronnette printanière. or ll Jlava. . . 260 Bihoreau à manteau noir.— Ardeanycticorax.V_ Mé- ron,. . .-1.1977 Bouvreuil. —Pyrrhula. ne Do Bouvreuil dur-bec. —Pyr- rhula enucleator, 4 . . 333 Bouvreuil pallas. TA YTRUS laïrosea "ve . 339 Bouvreuil cramoisi. Ar ve rhula erythrina. 0330 Bouvreuil commun .—?yr- rhula vulgaris. . . , . . 538 Bouvreuil à longue queue.— Pyrrhula longicauda. , 340 Bruant.— Æmberiza. . . « 302 Bruantcrocote.— Æmberiza mélanocephala. . . . . . 303 Bruant jaune.—Æmberiza curinella. ‘304 Bruant proyer. —_Emberiaa ALLLATUT UE Le TR 000 Bruant roseau,— Æmberiza sSchæniculus. ........ . 507 Bruant à couronnelactée.— ÆEmberiza pythyornus. . 510 Bruantortolan.— Æmberiza Bontulana ee. PSI Bruant zizi ou de haie. — Æmberiza cirlus. . . . 313 Bruant fou ou de pré. —Æm- Dertzaicig: neo 315 Bruant mitilène. — ÆEmberiza EURE ONE . 317 Bruant de neige. = Fmberiza TT AUES tee Tite + 319 Bruant montain. Ma calcarata. EN 20 Busard harpaye ou de ma- rais,—/'alco rufus. . . . 69 943 Pages. Busard Saint-Martin.—Æul- snicyaneus.. tee 72 Busard montagu.— Falco ci- RENACELSEN Neue 76 Buse (la). — Falco bhiea, 63 Buse pattue.— Falco lagopus. 65 . Buse bondrée.—Falco apiv o- PUS AS ee D LP a (0e 07 C. Canard. — Anas. . « . . . 813 Canard proprement dit. . . 831 Canard kasarka.— nas ru= CAC TON CNONE 14832 Canardtadorne. SNA ta- dorna. salt rie te re Be Canard sauvage.— Anas bas= CROSS NN SNS Canard chipeau ouridenne. — Anas strepera. . . . + 837 Canard à longue queue ou pi- let. — Anas acuta. . . . 838 Canard siffleur.— 4nas pene- lopess PE ee 840 Canard the Anas fs peala. « . . . o Canard sarcelle d'été. — Anas quergiuedula. . . 844 Canard sarcelle d'hiver. — LARAS\CRECCA NU à 846 Canard eider.—_{nas PRE TISSU ANNEES 848 Canard à tête grise. S rar spectabilis. 857 Canard marchand. pe perspicillata. . 853 Canard double Doc ReU es _ Anasiflusca.. NS NS Canard macreuse. — Anas NLSRAN Ne otete 856 Canard couronné. — Se leucocephala. . .&. 359 Canard de miclon. ie glactalis MERE LE HEAR S 00 Canard sifileur huppé. — AnaS nanas ele lee 864 Canard milouinan. — Anas PART ETS a NA Ut . 865 Canard milouin. rate RO EMMA AN En AUS RATER) 944 Pages. Canard garrot.— Anas clan- AN ONE No A IR 870 Canard morillon. — nas Malieula sonne. 1 MES S Canard à iris blanc ou nyro- ca. — Anas leucophihal- ÉLUS RS EE Deere 878 Canard à collier ou histrion. — Anas histrioniea. F. Qie., Cygne. suit 878 Caille (la).— Perdrix cotur- CLR ARE D RO A ERP AE le LE D . 491 Casse-noix (le).— Vucifra- ga cariocatactas. . t17 Catharte. — Cathartes. . . 7 Catharte alimoche. — Ca- thartes percnopterus. . . 8 Chélidons.— Chelidones. . V. Hirondelle, Martinet, Engoulevent. , © + + + + Chevalier. —Totanus. 635 evalier semi-palmé. — C Totanus semipalmatus. . 637 hevalier arlequin. — 7'o- tanus fuscus. . . . - 639 Chevalier gambette. M tanus pe NU a 643 Chevalier stagnatile.—7o- tanus stagnatilis. . . . . 643 Chevalier à longue queue.— Totanus burtramia. . . . 650 Chevalier cul-blanc. —7T'o- tanus ochropus, . . 651 Chevalier sylvain. — T'ota- nues glaneotan. NN. AN 654 Chevalier perlé. —7'otanus macularia. à 656 Chevalier guignette. rie tanus hypoleucos. 657 Chevalier À bec retroussé. . 658 Chevalier aboyeur.— Tota- nus gloltrs. 659 Choucas.—Corvus mon ML Cr REA LS SNA ee SR EDR TII Chouette. — Strix. . . . 78 Chouettes proprement dites. 80 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES. Pages. Chouette lapone. — Strix lapponica. . . . . MO Chouette harfang. — Strix nyclea. Le NA ae 82 Chouette del'Oural.—Stréx DCS ae Nero e 84 Chouette caparacoch. — Strix -funerea. . . . 86 Choueitenébuleuse. ne nebulosa 83 Chouette hulotte. LS IG AIUCORC MER EI 89 Chouette che éches — Strix paperina. . . DONC Chouette tengmalm. — Surix LENSMAÎMT. à e 94 Chouette chevéchette à — Strix acadica. .… . 96 Chouette hibou —V. HE 98 Cicogne. — Ciconta. . . . Cicogne blanche.— Ciconia ba aie ARS AN EN) Cicognenoire. SE AE gra. 567 Cicogne maquari. — Ciconia MAQUATE. à + + + + + = 0 563 Cincle.— Cinclus. + . . . 176 Cincle plongeur. —Crnclus aquaticns Dal tale EUR Giub 7) Colombe ramier.— Columba palumbus.n 4e NE - 444 Colombe colombin-—Ce Than ba œnas. . 445 Colembe le re ne lit NN EME : 446 Colombe touterelle. — 6e lurmba turiur. . . - 448 Corbeau noir.—Corvus co- raz. { + 107 Coelle none One co- rone. . . 108 Cornell men de Lars CORRE N NE NN A0 Cormoran. — Carbo. : . . 893 Cormoran. (grand).—Car- bo cormoranus. . . : ."804 Cormoran nigaud.— Carbo graculus. 397 CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages. Cormoran largup.— Carbo cristalus. ... . . . + + + 900 Cormoran pygmée.—Carbo pPremœus. . . + +. + + OO Coucou. — Cuculus. . . . 380 Coucou gris.— Cuculus ca- norus. . . 381 Coureurs. — Cursores. F7, Outarde, Court-vite. . . 504 Courlis. — Numesius. . . . Goi Courlis (grand). cendré. — Numenius arquata. . . . 603 Courlis cor!ieu.— Numenius phæopus......,... 604 Court-vite.— Cursorius. . 511 Court-viteisabelle.— Curso- rius isabellinus. . . . . . 513 Court-vitedeCoromandel.— Cursorius astaticus. « « 514 Court-vite à double-colhier. Cursorius bicinetus. . . 515 Cygne à bec jaune ou sauva- ge. Anas cygnus. . . . . 828 Cygne tuberculé ou domesti- que. — Anas olor. . . . 830 E. Échasse. — Himantopus. . 327 Echasse à manteau noir.— Hiniantopus melanopterus. 528 Engoulevent (}°) ordinaire. — Caprimulgus europæus. 436 Engoulevent à collier roux. , —Caprimulgus ruficollis. 438 Épervier (l). — Falco ni- STI SEE ee elle ele Lie ADO Etourneau.— Sturnus. . . 130 Etourneau vulgaire. —Stur- MTUSVUISArISe Ve eee T2 EÉtourneau unicolore.-Stur- NUS UNICOICRE. NS ae 1133 F. Faisan. — Phasianus. . , . 452 Faisan vulgaire. — Phasia- TUSMCOICRIEUS NN UN 53 Faucon. — Falco. . . . . 13 Faucon gerfaut.— Falco 1s- lARTICUS NE CAN 945 Pages. Faucon lanier.— Falco La- narius. . Ne 20 Faucon pèlerin. — Falco PETESTINUS 4, + + + + + 22 Faucon hobereau. — Falco SULEUTCO EEE 05 Faucon émerillon. — Fulco CŒSGUON NRA 7 Faucon cresserelle. — Falco ÉtITUn CULS NE Faucon cresserellette. Falco tinnunculoïdes. . 31 Faucon à pieds rouges ou ko- bez. — Falcorufipes. . . 33 Flammant. — Phænicopte- LS ee MR DR EC Flammant rouge.— Phæni- copterus ruber. . . . .. Francolin à collier roux.— Perdix francolinus. . . Freux.— Corvus frugilegus. Fou. — Sula, . . . 4... Fou blanc ou de Bassan. — Sula alba. . : . . . . . go5 Foulque.— Fulica. . . . . 905 Foulque macroule.—Fulica GTA NN A ENT CG G. Ganga. — Pierocles. . . . 474 Gangaunibande.- Pterocles arenariUus D NSONENENE 476 Ganga cata.— Prerocles seta- TOUS SES IN RASE Geai.— Corvus glandarius. 114 Geaiimitateur.— Corvusin- fausse) AMENER Glaréole. — Glareola. . . 498 Glaréole à collier.=Glareola lorquala. 500 Glaréole échasse.- Glareola | Talent SEAT 603 Glaréole lacté. — Glareola lac tea NS Er br: Gobe-mouche.-Muscicapa. 150 Gobe-mouche gris.— Mus- cicapa grisolas : . . ba Gobe-mouche à coller. — Muscicapa albicollis. . 153 etis ile ee 29 — 587 482 110 904 046 Pages. Gobe-mouche bec-figue.— Muscicapa luctuosa. . . 155 Gobe-mouche rougeâtre — Muscicapa parva. . . . 158 Goëland burgermeister. — Larus glaucus. ... ... 157 Goëland à manteau noir.— Larus marinus. . . . . 760 Goéland à manteau bleu.— Larus argentatus. . . . 764 Goëland a pieds jaunes. — Larus fuseus. . 567 Grallés = Grallutores . . 516 Gralles à trois doigts. . . . Gralles à quatre doigts. . Grêbe. — Podiceps. Grèbe huppé. — Podiceps cristatus. ele Grêbe jou-gris. = Podiceps rubricollis, . . 720 Grêbe cornu. — Podiceps cornulus. Grèbe TE = Podiceps GRIS 2 De cle NE ee 725 Grêbe castagneux. — Podi- CEps TLUNOP, + = +. 0 727 Grimpereau. — Certhia. . 408 Grimpereau (le). — Cer- thia familiaris. . . . .. 410 Gros-bec.— fringilla. . . Gros bec.— l'ringilla cocco- TRAUUSTES. PAS ETeile ei lle 344 Gros-bec verdier. — Frin- gilla chloris. .. . . .. 346 Gros-bec soulcie. — Frin- gilla petronta. . . . . . 348 Gros-bec moineau.— Frin- gilla domestica. . . .. 350 Gros-bec cisalpin. — Frin- gilla cisalpina. . . ... 351 Gros-bec espagnol — Frin- gilla hispaniolensis. . . 353 Gros-bec friquet. — Frin- gilla montana. . . . .. 354 Gros-bec serin ou cini. — Fringilla serinus. 356 Gros-bec pinson. — Frin- gilla cælebs. . . . . .. 357 Gros - bec d’Ardennes. — Fréngilla Montefringilla, 360 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES s Pages. Gros-becniverolles.—Frin- gilla nivalis. . . . . 2.862 Gros-bec linotte. — Frin- gilla cannabina. . . . . 364 Gros-bec à gorge rousse ou de montagne. —Fringilla montilun. . 368 Gros-bec venturon.—Frin- gilla citrinella, . . . .. 330 Gros-bec tarin.—Fringilla Spinu SIN LEONE 371 Gros-bec sizerin. gtlla dinaria, . . . . «. Gros-bec chardonneret. — Fringilla carduelis. . . 356 Grue:==Grus MES EE Grue cendrée.— Grus cine- — Frin- red: |A DMUMIOE . 557 Guëpier vulgaire. Mer op apidstére + + aa ce 420 Guillemot. — Uria. . 919 Guillemot à capuchon. — Uria troile. . 921 Guillemot à gros bec. — Üria Brunnichir (sabine). —Uria Francsi (Leach). 024 Guillemot à miroir blanc. Uria grylle. . . . . . . 925 Guillemot nain.—Uria alle. 928 Gypaëte.— Gypaêtus. . . 10 Gypaëte barbu.—Gypaëtus barbaus. . ss. Harle. — Mergus. . . . . 880 Harle (grand harle)— Mer- gus mérganser. « + . 881 Harie hbuppé.—Mergus ser- ss ao MMAMOND: ANR ME DELSA NN à ee OO Héron. — Ardea. . . . . 564 Héron cendré.— Ardea ci- nerea. ie. AA Net 567 Héron pourpré. — Ardea purpurea. «+ + = e 570 Héron aigrette. — Ardea celine RME 572 Héron garzette. — Ardea garzelta. . se -@ + + 974 7 nil CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages, ë k 5 Héron, Bihoreau à man- teau noir. — 4rdea nÿcté- COOL M RUN ee 597 Héron grand butor. — 4r- dea stellaire NS 580 Héron crabier.— Ardea ral- ORES 2 A RE TS Héron blongios, — Ardea RÉRLOL NS ESSERE SE ANR 584 Hibou brachiote, — Strix BraChyo to RAC Hibou grand-duc — Strix bubo. . e > NN PNEN TN + 100 Hibou moyen duc. Strix OUUS EE 102 Hibou stops,—Strix scops. 103 Hirondelle de cheminée. — Hirundo rustica. . . , . 427 Hirondelle de fenêtre. — Hr- rundo urbica . . . ,, . 428 Hirondelle de village. —AÆi- rundo riparia, . . .. . 429 Hirondelle de rocher. — fe- rundo rupestris. . . . . 430 Hirondelle-de-mer— Sterna. 732 Hirondelle-de-mer Tsche- grava. — Sterna ‘caspia. Hirondelle-de-mer Caugek, — Sterna Cantiaca . . . . Hirondelle-de-mer Dougall. — Sterra Dougalli, : . Hirondelle-de-mer Pierre Garin.—Sierna hirundo. Hirondelle-de-mer arctique. — Sterna arctica. . . . Hirondelle-de-mer Hansel. — Sterna Anglica. . . . 744 Hirondelle-de-iner moustac. — Sterna leucopareia. . 746 Hirondelle-de-mer leucop- tère.—Sterna leucoptera. 747 Hirondelle-de-mer épouvan- tail. — Sterna nigra . . Hirondelle-de-mer (petite), 733 742 749 — Sterna minuta . . . . 752: Huiterier.— Hæmatopus. . 530 Huiterier pie.— Hæmatopus ostralegus. . . : 7. 531 Huiterier a marnteau.— Hœ- matopus palliatus, , x « 532 Huiterier noir. — Hæmato- PUS INSERM 0 LUS ENNR Hype UT Dapa. nd 4i 4 Hupe (la). — Upupa epops. 415 I. Ibis. — Jhis NN 2 Ibis falcinelle, — Jbis fulci- nellus. . …, . 597 PNG S J. Jaseur.— Pombycivora. . . Jaseur (grand) — Eomby- civora garrula . . . .. 124 L. Loriot — Oriolus . . . . . 128 Loriot. — Oriolus galbula. 129 M. Macareux. — Marmon. . . 031 Macareux moine. — Mor- mon fratercula. . . . . . 933 Martinet à ventre blanc. — Cypselus alpinus , . .. Martinet de muraille. — Cip- selus murarius. . . . . . Martin-pêcheur.— Ælcedo 42r Martin-pêchenr alcyon. — ÆAlcedo ispida. . . . . . Martin. — Pastor. . . . Martin Roselin. — Pastor TOSEUS re ee NET ANS Mauve. — Larus. . . . . . 754 Merle. —Turdus. . . . . . 160 Merle draine — T'urdus vis- CLVARLESRS LES NN ET Gr Merle litorne.— Turdus pi= Lars SEEN D RNA 163 433 CUS SRE PERL AE 165 Merle à plastron.— Turdus LOTQUALUSNS AS EN RE 166 Merle noir. — Turdus me- ATP D ONE A SRE: € 168 Merle à gorge noire.—Tur- dusastrogularis. . + . . 169 948 Pages. Merle Naumann.— Turdus Naumanni. . . 170 Merle de roche. — Turdus saxatilis, . . 172 Merle bleu. Trdus C Co TiLs Me een leNoene 174 Mésange.— FParus. . . - . . 286 Mésange charbonnière. — Parus major, NUM 287 Mésange petite charbon- nière.—larus ater . 288 Mésange bleue.— Purus cœ- TUIUS + 15000 289 Mésange huppée. — = Parus CrÉSÉAIUS. + à un. ie 290 Mésange nonnctte.—Parus palustris "5.1 . 291 Mésavce Jugubre. opens Lugubris. a MAN E 293 Mésange à ÉSntune blanche, — J'arus sibiricus. . 294 Mésange azurée. — Parus CH ANUS ARENA ENT 295 Mésange à longue queue. — Farus caudatus. . . . . 296 Mésange moustache. — Pa- rus biarmicus. . . 298 Mésange rémiz. — Parus pendulinus. 300 Milan royal — Falco mil DAS RANCE : MO Milan noir ou parasite. — Falco ater. . -.. .... 60 Mouette blanche ou séna- teur. — Lurus eburneus. 769 Mouette à pieds bleus. — Larus canus. _. . . . - 774 Mouette tridactyle.— Larus tridactylus. . . -. ... 774 Mouette à capuchon noir.— Larus melanocephalus. . 777 Mouette à capuchon plombé. —Larus atricilla . . . + 779 Mouette rieuse à capuchon brun—Larus ridibundus. 580 Mouette à masque brun. — Larus capistratus . . . . 785 Mouetse pygmée. — ZLarus minutus V. Goëland. . . 787 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES CE. Pages. OEdicnème.-—OÆdicnemus. 519 O dicnème criard.-— OEdic- nem'is Crepilans. + « + . O. Oie hyperborée ou de neige. — Anas hyperborea. . . 816 Oie cendrée ou première.— Anas anser ferus. . . . 818 Oie vulgaire ou sauvage. — Anas segetum. . ... . 820 Oie rieuse ou à front blanc. Anas albifrons. : Oie hernache. — nas rue COpsis. . Die crayant. me Pere nicla. k Oie à cou roux. ne rfi collis. V. Cygne. . . . . Outarde. — Otis. . . . « . Qutarde barbue. — Ous tarda. . Outarde canepetière.—Otrs tetrazx. , Outarde houbara. — Os hubara ANR MER P. Palmipèdes. — Palmipedes. . V. Hirondelle-dc- mer, Mauve, Oie, Cygne, Ca- MAT CCC REUTERS Pélican. — Pelecanus. . . Pélican blanc. — Peélecanus onocrotalus. Perdrix. Perdre ee Perdrix bartavelle.- Perdix SALAUEILS Me Ne EN NON TE Perdrix rouge. — Perdix TUbra. "MENU EE 485 Perduix at — Perdix petrosa. . 487 Perdrix grise. — 7771 ct- nered. . . . 488 Pétrel. — Procellare . + 800 Pétrel fulmar.—/rocellaria glacialis. + .icte AITEAMO 02 521 CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages. Pétrel puflin.— Procel/aria PULNUS NA AUS Er UE Pétrelmanks.—Pr GLellar ts anSlOnUreN A NU Pétrel obscur.—Procellaria 805 DUSCLITTS EME NN 808 Pétrel birondelle . . . . . 309 Pétrel tempête. — Procel- lanapelasica NN IeTe 810 Pétrel de Hesch — Procel- Lara Leac here ENENENSr 2 Phalarope. croate . 708 Phalarope hyperborée. — Phalaropus hyperboreus. 709 Phalarope platyrhynque.— Phalaropus platyrhinchus. 712 Pic.— Picus. . . … . . . . 388 Pic noir. — Picus martius. 390 Pic vert. — Picus viridis. . 391 Pic cendré. — Picus canus. 393 Pic épeiche. — Picus major. 395 Pic leuconote. — Prcus leu- CONOLUS NES TM + + 396 Pic mar.— Picus medius. . 308 Pie de eus mi- LOT MEN . 399 Pic tridactyle | ou picoide. — Picus tridactyius. . 4ot Pie. — Corvus pica. . . . 113 Pie grièche. — Lanius. . . 140 Pie-grièche grise. — Lanius excubitor. . . 142 Pie-grièche méridionale. — . + + + » Lanius meridionalis. . . 143 Pie-grièche à poitrine rose. — Lanius minor. . . . . . 144 Pie-erièche rousse — Lanius rufus. ob 910 0 ao ibre 146 Pie-grièche écorcheur.—La- PUUSICOULTLO NME 147 Pigeons. — Columbæ. AR Pingouin.— 4/ca. 035 Pingouin macroptère.— 4l- AD) CORCITENE Oo one . 936 Pingouin brachiptère. Ta CONPETNLS NE Ne Ne 938 Pinnatipèdes. — Pinnatipe- des.F. Foulque, Phalaro- Der GHÉbe IEC NE 07 Pipit. — Anrihus. , , , , , 261 949 Pages. Pipit Richard.— Ænthus ri- CANON. ANA UE 263 Pipit spion celle.— Anthus. aquaticuS Mel... . 265 Pipitrousséline. — Anthus. TUJESCENS N/D 267 Pipitfarlouse.—Anihuspra- ten siS NM ANNEE 269 Pipit des Dico — Anthus arboreus . . . . . « . « 271 Plongeon.— Colymbus. 908 Plongeon imbrim.— Colym- bus glactalis . . . . . + 910 Plongeon lurime ou à gorge noire. —Colymbus arcticus. 913 Plongeon cat-marin ou à gor- ge rouge.—Colymbus sep- OA Pluvier.— Charadrius. . . Pluvier doré.—Charadrius. pluviales . . Pluvier guignard.—Chara- drius morinellus. . . . «+ 537 Pluvier (grand) à collier. — Charadrius hiaticula. . 539 Pluvier ( petit) à collier. — Charadrius minor. . . . 542 Pluvier à collier interrompu. Charadrius cantianus. . 545 Pouie-d’eau. — Gallinula. 685 Poule-d’eau de genêt.— Gal- linulaMcerec- ACC . 686 Poule-d’eau marouette. — Gallinula porzana . . . 688 Poule d’eau poussin.— Gal- 916 lénula pusilla . . . . .. 6go Poule-d’eau Baillon.— Galli- nula Baillonii . . . .. 692 Poule-d'eau ordinaire — Gal- linula chloropus.. . . » 693 Pyrrhocorax choquard. — Pyrrhocorazx py rrhocorax. 121 Pyrrochorax Coracias. —Pyr- rhocorgx graculus . . + 122 R. Rûle. — Æallus. . . . . , . 682 Rûle d'eiu,— Rullus ag'uui- CUS RUN ES Es 950 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈGÉS, ete. Pages. Roitelct ordinaire. —Sy{via . légulus. . . + 229 Roitelet triple bandeau ee Sylvia ignicapilla. . , . Rollièr. — Coracias. . . . Rollier vulgaire.— Coracias garrula. + . 231 126 a © e wæ © »o Se Sanderling. — Calidris. . Sanderling variable. — Ca= lidris arenaria. . . . . Sitelle. — Sitta . . . . ., Sitelle torchepot.—Siéra eu- HODÉUE Peu ee te 07 Spatule. 5 Pistèlea. 21100 Spatule blanche.— Platalea lEdcorbAR Ne. 000 Stércoraire. — Lestris. . . 790 Stercoraire cataracte.—Les- ITISNCATANACLES ee ete Stercoraire pomarin.—Les- tris pomärinus. Stercoraire parasite ou lab- be.— Lestris parasiticus. 796 T. 127 522 524 406 792 793 Talève, — Porvhyrio. . . 606 Talève porphyrion. — Por- phyrio hyacinthinus . . 698 Talève à manteau vert. — Porphyrio smaragnotus.. 700 Talève à manteau noir. —- Porphyrio melanotus . . 701 Métrass = 7Zetrao: à see Kb Tétras. auerhan. — 7étrao urogallus. . . + + + +. 457 Tétras rakkelhan.—7T'etrao TILEUIUS US ae = ete 459 Tétras birkhan. — 7'etrao teirix. RE RE 00 Tétras gélinotte. — Tetrao Bonasia. 0 S à v: + 463 Tetrasrouge.—Tetrao sco= - CUS UN ARS + ete Ée Tétras ptarmigan.—Terrao lagopus, ..., . ... . . 468 Tétras des saules.—Tetrao saliceti. 00 Tichodrome.-Tichodroma. 4x T'ichodrome échelette. — Tichodroma phœnicop- tera. Mlesnire VS AITD T'orcel. — Funx . . . . 4o3 T'orcol ordinaire. — Furix torquilla . . 14% s Mo3 Tourne-pierre.—Strepsilas. 552 Traquet. — Saxicola. . . 235 Traquet rieur. — Saxicola. cachinnans, + . . . . . 236 Traquet moteux. —Saxicola ænanthe, à + CEE . Traquet stapazin. — Saxi- cola siapazina . . . . . 239 Traquet oreillard. — Saxi- COJAN QUE CON EN UNENREE 241 Traquet leucomèle.—Saxr- cola leucomela. . . , . 243 Traquet tarier. — Saxicola TUDELT ADO EDEE 244. Traquet pâtre. — dela rubicola. . 12/6 Troglodyte ordinaire.—Syl- via troglodytes A Turnix. — femipodius . . 493 Turnix tachydrome. Du peE mipodius tachydromus. 94 Turnix à croissans,—Hemi- podius lunatus . . . . . 49b V. Vanneau. — V’anellus. . . 546 Vanneau pluvier.—#anel- lus melanogaster .…. . « 547 Vanneauhuppé.—Vanellus CrEstalus. « Vautour. — Zultur. . .. 2 Vautour arrian.—Vultur ci- reneus . Vautour griflon. — Pulur Julvus. . œ-o à e eicr ONE e + © + + « e © © ee © «© Ce] ® © + + «+ »e FIN. 1 V AL Lu PT a É AA | 7 PAnîn. Pas À. .ABPPER - PARA RER Ar ce PPA y AA ay a pa 1 à AN de Cor f a PT PA a À AAA AA RARAA AA AA Fe | Va ar Dre! AiAAl AP En AAA Paru UN we, e sit | Ce AA F, B A FE Rpa pl CRYT Le | Aa PAL ve een FR ut FPT Le Aa MRBRA A TE PRO aan a AT ru VA 2 pp 4 fe f Fa ” : SaAP' = ME En , Se AAËrS: F rlr AA 4: »" pl AA IS PC AA BE ET 7 D AA A ere A Lee net OETEE AR PT pr aan Ron ut pret ie Pl BA à A AË | é APE 27 a FAN © | mt AAA ” PSP AAN fr RAR a ii LL Ti EPP nrf ace A AAA HAT Y INC ME ER 4 Fr VITE TUTO NT ER re REFFRR arr AFPe F4 0 CT | If NS Pen e f Dune ï MES tes RE RS AND? A NA n7 RAR GARE. AA are je CS A PR Bet | " nt: DT su, + AA ge Vie eat Pr En PA PAL Te gratte AAA arf al Ë APR 1 Fe fe t LA AAA PR MA ARE UE" HSE LR) DA DS 2 7 LE'œù TPE CERCLE NT F CP MK ne 2 < AP À PA le pet MAMA x A F| nn WA A jh Fa ! ER LA Es | RAA RAA ARS RAR A e LEE “rt e MMAAA AA En