se NATURAL _HISTORY Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/manueldornitholo02temm , PA MANUEL D'ORNITHOLOGIE, OU TABLEAU SYSTÉMATIQUE DES OISEAUX QUI SE TROUVENT EN EUROP®: ; PRÉCÉDÉ r.| x , = , D UNE ANALYSE DU SYSTEME GENERAL D ORNITHOLOGIE , ET SUIVI D’UNE TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES; PAR C.-J: TEMMINCK, MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES. SECONDE ÉDITION, CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE ET MISE AU NIVEAU DES DÉCOUVERTES NOUVYELLES. PREMIÈRE PARTIE. A PARIS, :CHEZ GABRIEL DUFOUR, LIBRAIRE, QUAI VOLTAIRE, N°. 13. OCTOBRE 1920. \ L » * } CR LR LU RARE RD LABEL VE RUE LE ALLIE LLO ULB GAL LUI LEQULLETRRABALLLLAQ VALISES INTRODUCTION DE LA SECONDE ÉDITION. Lonsqu'ex l'année 1515, je publiai la pre- mière édition de ce Manuel, il ne me p2- raissait guère probable que, cinq années à peine écoulées, cette édition se trouverait épuisée, et qu'une occasion aussi favorable se présenterait pour ajouter à mes premiè= res tentatives les observations nombreuses recueillies en trois voyages, entrepris dans le but principal d'étudier les productions , des différentes classes du règne animal qui { se trouvent en Europe. Ces êtres qui nous environnent semblent : avoir été oubliés par les naturalistes; on va à chercher dans les régions de la zone torride et vers les glaces des pôles des sujets à ajou- \ ter aux nombreuses espèces déjà connues, \au moyen desquelles on augmente le a logue de nomenclature sans aucun but d’u- PARTIE I”. @ i] INTRODUCTION tilité scientifique : stériles acquisitions , que les amateurs de curiosités peuvent estimer, mais qui seront encore long-temps étran- gers pour le domaine de la science. Un au- tre but m'a guidé; j'ai cru rendre service en exploitant avec plus de détail le domaine qui nous environne ; et l'expérience in a prouvé que, sans parcourir les mers et les pays éloignés, on peut trouver dans notre Europe une riche moisson d'êtres mconnus, d'autant plus intéressans à faire connaître , qu'ils vivent près de nous sans que nos regards se soient encore portés vers eux. Les oiseaux, mais surtout les poissons et les différentes classes des animaux invertèbres, fournissent dans les différentes contrées de l'Europe , au sein des mers qui la baignent et dans les fleuves qui la parcourent, une quantité d'espèces dont l'existence paraît nouvelle à nos veux. Je me suis particuli- rement voué à l'étude de ces animaux, celle des oiseaux m’ayant déjà occupé précédem- ment ; j'ai cherché partout dans mes voya- ges l’occasion de comparer le premier tra- vail avec la nature , d’en corriger les erreurs de description ou de synonymie, surtout d'ajouter presqu'à chaque article un plus DE LA SECONDE ÉDITION. üÿ srand nombre d'observations et plus de cri- tiques dans ceux qui traitent des genres. Je me suis particulièrement appliqué à rassem- bler des individus de la même espèce dans différens pays, ce qui m'a prouvé que l’a- bondance ou la disette de nourriture influe plus sur tous les animaux, mais particuliè- rement sur les oiseaux, que la différence même très-marquée des climats et des con- trées. Toutes mes espèces ont été de nou- veau examinées sur un grand nombre d’in- dividus, dans chaque cabinet un peu mar- quant en Europe; elles l'ont été aussi avec le plus grand nombre de leurs espèces dans l'A- mérique septentrionale ; ce qui m'a procuré l'occasion de citer souvent l'excellent ouvrage de Wilson sur les oiseaux des Etats-Unis. Par- tout où cet observateur exact a été indiqué dans ce Manuel, on peut être certain que l'espèce est identique avec celle d'Amérique. Plusieurs exemples de cette identité parfaite entre certaines espèces d'oiseaux européens et américains , se trouvent déposés dans mon cabinet, où jai pris soin d'en réunir un grand nombre. Les diagnoses sont aussi plus nombreuses dans cette nouvelle édi- üon ; elles s’y trouvent toujours, lorsque la iv INTRODUCTION possibilité existe que deux espèces voisines peuvent être prises l’une pour l’autre. Ces courtes descriptions sont en lettres italiques ; quoique trouvant peu ou point à corriger aux synonymes, je puis assurer qu elles ont toutes été revues ; les ouvrages quiont été pu- bliés depuis ma première édition ont été cités en plusieurs endroits, toujours à ceux où nous différons d'opinion ou de manière de voir; les erreurs que jai cru trouver chez ces auteurs sont indiquées dans une note ou bien aux remarques générales, dans les- quelles on trouvera aussi un petit nombre d'observations sur l'arrangement méthodi- que de quelques genres et espèces d'oiseaux étrangers *; un supplément de cinquante- sept espèces européennes, dont trente sont inédites ou si l'on veut nouvelles, enrichit cette édition qui comprend environ quatre cents espèces distribuées en quatre-vingt- huit genres répartis en quinze ordres. L’ébauche du système proposé dans la première édition se retrouve dans celle-ci; * On trouvera dans Y’Index générat des oiseaux les développemens des motifs qui me font supprimer plu- sieurs genreset un grand nombre de sous-genres établis ré- cemment. DE LA SECONDE ÉDITION. Y je ne m'y suis permis d'autres changemens que l’ajouté de l'ordre des Alectorides *, qui suit après celui des Coureurs; il ne comprend en Europe qu'un seul genre et une seule espèce. J'ai supprimé totale- ment l’ordre indiqué sous la dénomination de Grimpeurs dont il m'a paru mieux vu de former deux ordres , sous les noms de Zygodactyles et Anisodactyles *. On pourra voir, aux articles mentionnés, les motfs qui mont guidé dans ce change- ment. Les genres qui ne font point partie du premier plan sont /Vucifraga de Brisson, composé du seul Corvus caryocatactes ainsi que Pyrrhocorax de Cuvier, composé de Corvus graculus et Pyrrhocorax, ainsi que de deux autres espèces exotiques, ces ol- seaux ne pouvant être classés dans le genre Corvus , tel que nous en avons défini les caractères : il m'a fallu adopter aussi le genre * Formé d’après Illiger de sa 29°. famille, mais dans la- quelle il se trouve des genres qui n’y sont point à leur place, et d’autres qui, devant en faire partie, s’en trouvent éloignés. Foyez les genres destinés à faire partie de cet ordre à l’article Alectorides.. ** Formés d’après les tribus sous ces dénominations dans l'analyse d’une nouvelle classification méthodique des oi- seaux, par M. Vieillot, en l’année 1816. v) INTRODUCTION $Sazxicola de Bechstein , pour y classer tous les oiseaux indiqués sous les noms de tra- queis, moteux et tarriers. Ces espèces, et particulièrement celles étrangères, ne pou- vant être rangées avec les becs-fins dont les caractères sont bien tranchées et les mœurs différentes. Le genre de Porphyrie de Bris- son ne se trouvait point dans mon premier plan, mais l'existence d'une espèce de ce genre dansle midi rend cet ajouté nécessaire. J'ai adopté dans le genre de Falco un autre arrangement des sections : les f'aucons pro: prement dits se trouvent en tête, et les Bu- sards terminent cette série d'espèces, plus convenablement liée par ces derniers aux chouettes diurnes et à longue queue, com- prises dans le genre $trix. J'ai retiré le genre Lanius du premier ordre ou des rapaces, où ils vont très-mal, pour les mettre à la tête des insectivores , troisième ordre, dont ils ne peuvent être séparés, vu tous les oi- seaux exotiques avec lesquels 1ls viennent se grouper. illiger l'avait déjà fait, et d'au- tres ont suivi son exemple : le genre Pyrrhu- la de Brisson a été adopté, et celui du Frin- gilla divisé en trois sections, d'après les trois formes principales, qui peuvent ser- DE LA SECONDE ÉDITION. vij vir de type pour classer ce grand nombre d'espèces qui le composent. Ce sont là les changemens que jai crus nécessaires, afin de mieux établir la concordance avec le système général des oiseaux, dont les genres qui se trouvent en Europe n'offrent qu'une partie de la série. On ne trouve pas, ni dans ma premiere édition, ni dans celle-ci, quelques espè- ces d'oiseaux, qui, pour avoir été tués en Angleterre ou ailleurs, et indiquées comme européenne, ne sont que des individus iso- les , d'espèces étrangères , fuyards des mé- nageries , OU qui ont pu séchapper de vaisseaux naufragés sur les côtes d'Angle- terre, ainsi que j aiété à mêmed'en recueillir deux exemples prouvés; celui d'un héron, Ardea æquinoctialis, et celuide l’agami Ps0- plua crepitans ,qui, après être échappés d un vaisseau d'Amérique, brisé sur les côtes d Angleterre, ont été vus en liberté dans les bois, et tués après un séjour de plusieurs mois; le premier de ces oiseaux est au Muséum britannique , et le second, dans le cabinet de lord Stanley. Dans les articles qui traitent du genre et des espèces, j'ai tâche d'indiquer, par le viij INTRODUCTION moins de mots possible, les différences principales qui caractérisent et les sexes et les jeunes des espèces groupées en un même genre; à chaque espèce, on trouvera in- diqués tous les changemens périodiques et successifs, que subit le plumage dans les sexes et chez les jeunes. Dans ce grand nombre d'espèces connues en Europe, on n'en trouvera que deux ou trois dont je n'ai pu réussir à compléter l'histoire sous ces rapports. On verra que les observa- tions fréquentes faites dans toutes les épo- ques de l'année n ont point été épargnées ; ; mais, indépendamment des peines que je me suis données et des courses qu'il m'a fallu faire , je n'aurais pu réussir à rassembler dans mes voyages un si grand nombre de faits, et me procurer , par mes seuls moyens, tant d'espèces et d'individus de toutes les contrées de l'Europe, si plu- sieurs naturalistes de mes amis n'avaient bien voulu me faire part de leurs obser- vations recueillies dans les différens pays de leur demeure ou qu'ils ont parcourus, dans le but de rassembler et d'étudier leurs productions. Je dois, sous ces rapports, des remercimens à MM. Mever, à Gffen- DE LA SECONDE ÉDITION. ix bach; Boyé, à Kiel, Nilsson, à Lund; le docteur Leach et M. Sabine, à Londres ; le professeur Bonelli , à Turin; le chevalier de la Marmora, à Gênes ; MM. Natterer, à Vienne ; Naumann, à Ziebick ; Kuhi, de Hanau;le professeur Fischer , à Mos- cou; MM. Baillon et de Lamotte, à Abbe- ville; Schintz, à Zurich, et Bonjour, à Lausanne: tous ont bien voulu mettre le plus grand empressement à me faciliter les moyens de recherches, ou à me faire part de leurs observations locales. Tou- iefois on peut être certain qu'aucune des espèces dont il a été fait mention dans ce Manuel, n’y a été introduite sur les seules indications de mes amis, ou d'après d’au- ires ouvrages; jai tué moi-même, Ou exa- miné dans les collections, plusieurs indi- vidus. Au reste, on peut voir dans mon cabinet, sans contredit pour l’ornithologie le plus complet et le plus riche de tous ceux qui existent en Europe, à l'exception seulement de neuf espèces et de quelques variétés d'âge ou de mue *, toutes celles * Les espèces qui manquent à ma collection , sont : Falco tinnunculoides, rûâle et femelle. — Strix acadica, x INTRODUCTION qui font partie de cette nouvelle édition. Je dois plusieurs espèces et des individus en mue, difficiles à se procurer, aux soins des amis mentionnés ; il m'est agréable de trouver l'occasion de les remercier publi- quement de l'empressement qu'il sont mis à me faciliter les moyens d'observer, et à me seconder de leurs lumières. | En parlant de l'obligation que j'ai à d’au- tres naturalistes, je ne dois point passer sous silence les productions de ceux qui, ayant fait la critique de ma premiére édi- uon, ont beaucoup contribué à rendre celle-ci plus parfaite. Les remarques de mes amis, le Vaillant et Mever, et la cri- tique faite par M. Boyé, de Heidelberg, sous l'écrit périodique portant pour titre: Heidelbergische Jahrbucher der littera- ur, année 1816, n%. 25 et 26, m'ont été très-utiles. D'une autre trempe est celle placée dans le nouveau Dictionnaire d'his- toire naturelle, vol. 24, art, Ornitholo- mâle et femelle. — Turdus atrogultaris, adulte et jeune. — Turdus Naumanni, adulte et jeune. — Sylvia sub- alpina. — Caprimulqus rufficollis. — Phalaropus platyrinchus , plumage d'été et d'hiver. — Sterna cas- pia, en plumage d'été, et Procelarlia Leachii. DE LA SECONDE ÉDITION. x) gie *, où M. Vieillot a pris la peine de parler longuement et avec amertume de cette première édition; et, quoiquil ny soit traité que des oiseaux d'Europe, l'au- teur de la critique a cependant associé mon nom à ceux des auteurs qui ont publié des systèmes complets. Îl est vrai quil se borne pour ceux-ci à quelques lignes d'ap- probation ou d'improbation également peu intéressantes ; mais 1l me consacre deux pages entières, outre la place qu'occupe et la revue de mon histoire des pigeons et celle des gallinacés, ainsi que quelques au- tres gentüllesses qui me sont directement adressées , et dont il serait difficile de con- cevoir l'utilité dans un Dictionnaire. Sans doute déjà quelques-uns de mes lecteurs ont rendu justice à la conduite de M. Vieillot, et peut-être on me bla- mera de répondre à des puérilités; mais attaqué, comme je le suis, par un censeur qui vise à la célébrité, non moins par les prétentions littéraires que par les travaux * Je ne fais mention ici que du 24°. volume; ceux qui voudraient s’amuser un instant à lire les observations de M. Vieillot au sujet de mes ouvrages, peuvent en trouver l’occasion dans d’autres volumes. xij INTRODUCTION scientifiques, je montrerai à mon tour de la suffisance en empruntant d’autres armes que les siennes. 1l trouve la dénomination de catharte * (deuxième genre de mes ra- paces ) dure et mal sonnante comme beau- coup d'autres que cet Hollandais a tâché d'introduire dans notre langue, qui paraît ne pas lux étre familière. Je me permet- trai d'abord de demander à M. Vieillot, sil y a moms de dissonnance dans les noms génériques de sa facon , comme, pour ne point nous écarter de l'ordredes Ra- paces, sesnoms génériques de Zopilote**, de Gallinaze***, de Circäte de S pizaële et * Catharie, formé du grec cathartes (purgator d’Illiger) , comprend le prétendu vautour de Norvége de Buffon (qui n'est point le Vuliur leucocephatus d’Illiger comme le prétend M. Vieillot), les Fautours uruba, aura, le roi des Vautours, le Condor et plusieurs autres ; ce nouveau genre se sous-divise en deux sections. ** Zopilote, fabriqué par M. Vieillot du nom mexicain, zopülote, employé par Hernandès et Jean de Laët, pour désigner un oiseau du genre autour. ** Gallinaze , fabriqué de Gatlinazo , nom espagnol, dont il est fait mention par don Ulloa dans le catalogue des oiseaux des environs de Carthagène. Les Zopilotes et les Galtinazes de M. Vieillot forment mon genre Catharte, dont Illiger ne connaissait que trois espèces ; car le Vut- tur leucocephatus de Linn. , Gmel. et Illig., est synonyme > DE LA SECONDE ÉDITION. xii de tant d’autres qu'il prétend avoir le droit exclusif de tirer, non du grec, mais de tous les idiomes; et je lui conseillerais ensuite de censurer avec la même ardeur tous les termes techniques de racine grecque, dont les nombreuses découvertes, dans toutes les sciences, ont enrichi le Vocabulaire fran- cais. Au reste, si la langue française, si douce et si sonore , mais malheureusement si pauvre en expressions rigoureuses , nest point aussi familière & cet Hollandais, qu'un puriste pourrait le désirer, j'espère que les naturalistes me sauront gré d’avoir fait le sacrifice de la langue de mon pays en faveur d'un but d’uulité plus général ; on trouvera même déplacée la censure de fautes typographiques qu'il est presque im- possible d'éviter, lorsque l'on est forcé d'employer les presses hollandaises , et on ne pardonnera peut-être pas à M. Vieillot l'ignorance absolue de la langue allemande, dont 1l fait preuve presque partout dans les citalions et indications placées dans le avec le Vautour Griffon; mais Latham avait réuni plu- sieurs des synonymes du Catharte alimoche dans l’article de son Leucocephatus. xiv INTRODUCTION Dicuonnaire *. Une autre remarque de M. Vieillot, au sujet du Manuel, n’a pu paraître que ridicule. Æyant rejeté, dit-il, le nom de pinnatipèdes imposé à cette division, il l’a remplacé par celui pinna- tipèdes , dénomination dont on attend l’é- tymologie. Ici, le censeur a voulu relever la transposition de lettres, commise par le prote ,en imprimant, pag. 452 du Manuel, pinantipèdes ; mais, par un hasard assez singulier, le prote du nouveau Dictionnaire a commis la faute inverse, qui devient plus marquante, en ce quelle a échappé à la correction de l'auteur francais. Le censeur termine son article par le reproche que je me suis approprié les recherches de M. Meyer **. Telest, dit-il, la compilation qu’il donne comme le fruit de ses travaux... N'est-ce pas rappeler * Je ne chercherai point long-temps pour en trouver un exemple : même volume 24, et même page 136. Land a waservogel, au lieu de Land und wasservôgel. ** Auteur desouvragessuivans : Tasschenbuchder deuts- chen V'ôgelkunde, en 2 vol. ; le 3°. paraîtra après la pu- blication de cette nouvelle édition; Kurze beschreibung der Vügel Liv-und esthtands, 1 vol. — Naturgechichte der Vôgel deutschlands, en grand format in-folio , avec de belles gravures. DE LA SECONDE ÉDITION. xv la Fable du Gear? Rassurez-vous , trop scrupuleux Vieillot! Je ne rappellerai point à mon tour d'autres allégories du bon La Fontaine... La citation seulement d’une quarantaine d'ouvrages sur les oiseaux, produite sous le titre pompeux de Brblios re orritholo- gique, fournit encore au censeur l’occasion d'épancher de nouveau sa bile contre moi ; il me fait la galanterie de reparler de mon Manuel, et d’en annoncer la deuxième édi- tion , ren laquelle 11 me souhaite plus de bonne for que dans la première. Mais avant 1l aurait dû examiner s'il se trou- vait lui-même à l'abri de tout reproche; or, M. Vieillot agit-il avec la meilleure foi du monde, lorsqu'il termine sa très-incom- plète Bibliographie à l’époque de 1815, dans un ouvrage publié sur la fin de 1818? Ne serait-ce point afin de pouvoir passer sous silence, et l'analyse d’une nouvelle or- nmithologie élémentaire qu'il a produite en 1016, et la brochure que j'ai publiée dans les premiers jours de 1817, ayant pour titre : Observations sur la classification méthodique des oiseaux, et remarques sur l'analyse d’une nouvelle ornithologie \ x\j INTRODUCTION élémentaire, etc. * Ceux qui ont lu cet opuscule de 60 pages, ont dü être moins étonnés de la colère de M. Vieillot, qui paraît ne pas tenir beaucoup à cette répu- tation de politesse qui, dans tous les pays, fait rechercher les écrits français. | L’essai de classification méthodique ou de système général d'ornithologie que je publie à la fin de cette édition, n’est point nouvelle ; les élémens en ont été composés depuis environ dix ans; les monographies des pigeons et des gallinacés en sont un démembrement **, cest l'analyse du grand tr ravail qui a été commencé depuis plusieur s années , et qui va être livré sous peu à l'im- pression. Mais la description la plus minu- tieuse ne pouvant rendre avec vérité toutes ces différences propres aux genres, et bien * Se vend à Amsterdam et à Paris, dans les librairies de G. Dufour; à Genève, chez Paschoud; et à Leipsig, chez Fleischer. * Le système des oiseaux d'Europe, tel qu'il est pré- senté dans cette édition , forme une partie de la série géné- rale ; mais, vu le but auquel cet ouvrage est destiné, il a été nécesssaire d'entrer dans plus de détails ; une simple diagnose ou une très-courte description n'aurait point suffi sans le renvoi aux ouvrages de planches, et sans donner les por- traits des espèces qui n’ont point encore été figurées. 4 DE LA SECONDE ÉDITION. xvij moins encore ces légères nuances dans les formes et les couleurs des espèces d'oiseaux; mes vœux tendaient constamment vers le but de voir figurer le grand nombre d’es- pèces dont les portraits n'ont point encore été donnés. Ces vues auraient probable- ment été bien long-temps avant de pouvoir se réaliser, si je n'avais trouvé, fort heu- reusement, dans un amateur zélé ce même goût et ces mêmes désirs, müris par un projet ébauché, tendant à publier une col- lection de planches enluminées comme suite à celles des oiseaux de Buffon. M. le baron Laugier, de Paris, que j'eus l'honneur de connaître, me fit part de ses projets : ses plans se rattachant naturellement à mes vœux et au but que je me proposais dans la publication d'un index général d’ornitho- logie, nous ne fümes pas long-temps à sti- puler les bases de cette grande entreprise, et à réunir nos vues, qui, s’unissant en un même corps d'ouvrage, fourniront aux na- turalistes le catalogue le plus complet des oiseaux , et rattacheront les portraits des es- pèces nouvelles et de celles non figurées à la collection la plus étendue et la plus ré- pandue qui existe. Continuer une partie des PanrTie I". . b xviij INTRODUCTION travaux du Pline français, nous paraît une tâche aussi honorable qu'utile. Secondés par les talens distingués de M. Huet, pein- tre d'histoire naturelle au muséum de Paris, et de M. Prêtre, déjà si avantageusement connu dans les grandes entreprises du même genre ,nous sommes persuadés d’une réussite complète dans la partie qui est du ressort de ces artistes, comme de celles qui dépendent de l'exécution des gravures, remises aux soins des premiers sujets de Pa- ris. Les professeurs du jardin du roi, et sur- tout MM. Cuvier et Geoffroi ont bien voulu concourir à protéger cette entreprise; les directeurs des principaux musées publics, et les possesseurs des cabmets d'histoire naturelle nous offrant aussi de seconder nos vues, nous espérons, aidés par le con- cours de si précieux moyens , former de ce grand ensemble un ouvrage sous tous les rapports cosmopolite. Je n'ai épargné ni travaux ni moyens pour mettre l’Index général au niveau des connaissances actuelles en ornithologie , c'est-à-dire, que je l'ai épuré , autant que pos- sible, des emplois doubles, triples et sou- vent quadruples dont Gmelin , Latham ainsi DE LA SECONDE ÉDITION. xix que plusieurs ouvrages, plus récens encore, sont encombrés. Tous les musées publics et presque tous les cabinets un peu marquans en Europe, excepté ceux qui peuvent exis- ter à Pétersbourg ou à Madrid , ont été uti- lisés, et le seront encore pour revoir tout mon Species. Ce travail, refait en entier d'après l'examen exact et des comparaisons souvent renouvelées sur une multitude d’in- dividus, n'offrira plus de doute sur l’exis- tence des espèces. La grande quantité d’oi- seaux non décrits ou mal classés de l'Aus- trale-Asie , dont le muséum de Paris, mon cabinet, celui de la société linnéenne à Lon- dres, et de lord Stanley près de Liverpool, offrent, réunis, la série la plus complète; les découvertes nouvelles faites au Brésil par S. À. S. le prince de Neuwied; celles faites au Paraguay par d’Azara; les objets envoyés par différens voyageurs au cabinet impérial de Vienne, à ceux de Paris et de Berlin; ceux de Java que le professeur Reinward vient de rassembler; les envois qui m'ont été faits des Moluques et d'Afrique; les fruits des travaux de MM. Natterer, Duvaucel, Diard, Leschenaut, Lalande et Freyreiss ; les espèces nouvelles découvertes æ INTRODUCTION par M. Burchel en Afrique, et par M. Hors- field dans les îles de la Sonde; enfin celles d'Europe, données dans la nouvelle édition du Manuel, formeront, de cet index géné- néral et des planches enluminées qui l'ac- compagnent, le catalogue le plus complet et la collecuon de figures la plus nombreuse qui existe. Chaque variété, chaque différence d'age ou de sexe bien constatée , seront rapportées à leur vrai type ; les espèces mien- tionnées ne seront plus douteuses, et les emplois doubles ne pourront se trouver dans cet ouvrage qu en très - petit nombre. La ferme résolution que j'ai prise de n'in- troduire dans l'index que les oiseaux vus et bien examinés , sans emprunter aucune description d'autres ouvrages, quand même elle serait accompagnée d’une figure, donne les plus sûres garanties que les bases de mon plan sont bien différentes de celles des autres ouvrages de ce genre. Les espèces décrites ou figurées dans les ouvrages sur l'ornithologie, mais dont on n’aura pu re- trouver les individus dans les collections, se- ront toujours indiquées séparément, comme suite et appendix de chaque genre , dont ils paraissent faire partie. Plusieurs de ces DE LA SECONDE ÉDITION. xx} espèces nominales quil est impossible de retrouver parmi les sujets déposés dans les cabinets d'Europe, ne doivent proba- blement l'existence qu à la manie des com- pilations, dont le galimatias a tellement embrouillé le système de la nature, qu'il m'a paru bien plus facile, et surtout moins ennuyeux, de recommencer l'immense be- sogne et de faire en entier le species des oiseaux, que de passer mon temps, sans espoir de succès, à rapprocher des descrip- ons altérées par les traductions, et par les copies ou extraits faits par des gens souvent peu versés dans l'étude de la na- ture. Je dois ajouter encore, à regret, que plusieurs descriptions et même quelques figures d'oiseaux ne reposent absolument que sur des individus fabriqués de parties hétérogènes, dont on voit malheureusement quelques possesseurs faire grand cas. Les beaux ouvrages de planches publiés par Buffon, Edwards, Lewin, Shaw, Gué- rin, Levaillant , Audebert, Desmarets , Vieillot , Wilson etautres, reposant sur des espèces qui existent dans les cabinets, il n'était pas difficile de retrouver ces êtres; ce sont les oiseaux de ia Nouvelle-Hollande , Li > 4 xxi) INTRODUCTION indiqués dans le supplément de Latham, et ceux du Paraguay par d'Azara , qui mont coûté le plus de peine, et laisse- ront encore le plus de lacunes dans mes comparaisons des descriptions avec la na- ture. Le premier a très-souvent multiplié les espèces des variétés et des différences d'état, d'âge ou des sexes; nous ne possédons malheureusement pas en Europe des échan- tillons de toutes celles trouvées au Paraguay par l'excellent observateur d’Azara. Il n’est également plus possible de retrouver dans les collections un nombre assez considérable d'espèces formées par Seba, ce collecteur sans gout et sans talent d'observer, de plus dessinateur peu exact. Le principal but de mes voyages a été d'examiner dans les cabinets publics et de particuliers , tous les individus originaux sur lesquels les au- teurs ont formé leur description; ce qui m'a souvent fait découvrir d’un coup d'œil les identités d'espèces, données comme dif- férentes ; faits à la recherche desquels la compilation ne m'aurait pu guider. En publiant, dans l'essai ou l'analyse du système général qui termine cet ouvrage, ious les noms nouveaux que j'ai donnés DE LA SECONDE ÉDITION. xxii) depuis long-itemps aux genres qui ne font point partie du Prodromus mamimalium et avium du savant liliger, dont l'ouvrage m'a servi de base et de modèle, je n'aurais fait que ce que font tant d'autres ; mais il m'a paru plus juste et plus uüle que mes noms fussent sacrifiés à ceux que M. Cuvier a proposés dans son règne animal. J’ai consé- quemment adopté une partie des noms de sous-genres établis par cet illustre savant, et jen ai fait usage pour les dénominations qui correspondent aux groupes ou genres que j'adopte suivant ma manière de voir. Quelques noms nouveaux de M. Vieillot, qui correspondent à mes indications, ont été également conservés, tels qu'ils se trou- vent dans l'analyse d’une nouvelle classifica- tion méthodique, publiée par cet auteur en 1810. Je dis quelques noms, parce que le plus grand nombre de ceux que M. Vieil- lot a publiés dans son analyse ne sont que des divisions empruntées du Prodromus d'Illger, de mes gallinacés, du Manuel et de quelques autres ouvrages présentés ou sous le même nom , sans indiquer l'auteur, ou sous un nom synonyme et moins COr- rect, ou bien sous un nom qui paraît nou- xxiY | INTRODUCTION veau, par la suppression de quelques lettres et une composition un peu différente * Je me suis déterminé à publier dans cet ouvrage mOn Sy stème général d'ornitholo- gie, en forme d'essai analysé, afin de ne plus me irouver dans la nécessité de chan- ger les indications adoptées avant et pen- dant l'impression de quatre gros volumes in-4°,dont l'index, quoique réduit au moins de phrases possibles, et seulement aux sy- nonymes les plus exacts, sera composé. Sans entrer ici dans des détails sur mes divisions d'ordres et de genres, qui sont renvoyés à l'index général, je dirai seule- ment que jai taché de rendre justice à chacun pour ses découvertes, en citant, comme dans mes ouvrages, (ous ceux re- cemment publiés sur les différentes parties de l'ornithologie. J'en excepte ceux en forme de Dictionnaire, que les auteurs pa- * M. Vieillot prétend qu’il n’a point connu louvrage d’Il- liger avant la publication du sien. Il voudra bien me per- mettre de lui rappeler qu’à sa demande , je lui remis, en 1812, l’exemplaire du Prodromus que j'avais à Paris ; conséquemment plus de trois années ayant que Panalyse de son ouvrage fût imprimé, mes dénominations données à quelques geures et aux espèces ont dû lui être connues. DE LA SECONDE ÉDITION. xxy raissent ne plus destiner à servir de guide à l'explication et à l'étymologie d’un nom adopté ou connu par d'autres ouvrages ; on en fait usage aujourd'hui pour publier les vues nouvelles sous des noms égale- ment nouveaux, tirés indifféremment de tous les idiomes : ainsi, pour obtenir la connaissance des qualités ou des propriétés d'un nom inconnu, une recherche exacte dans trente ou quarante gros volumes de- vient nécessaire. On ne peut aussi trouver ni rapporter à leur vrai type toutes ces es- pèces isolées, le plus souvent très-vague- ment décrites , sous des noms nouveaux , dans les volumineux ouvrages de diffé- rentes académies et de sociétés d'histoire naturelle ; mémoires que le hasard fait dé- couvrir, et qui ne sont presque Jamais ac- compagnés de figures. Je ne les citerai quautant quils forment la monographie d'un genre, et que les figures d’une ou de plusieurs espèces accompagnent ces écrits. Un dessin bien fait vaut toujours mieux que la plus minutieuse descripüon, surtout dans les classes d'animaux si nombreux en es- pèces , et dont les caractères sont si diffi- ciles à définir par des mots. Le nom XXY) INTRODUCTION spécifique donné par Linné ou par Latham a été conservé; Jai aussi adopté la plu- part de ceux donnés aux oiseaux dans les cabinets publics, même souvent en faisant le sacrifice de celui que je leur avais donné dans mon cabinet particulier, il y a plus de dix ans. J’ai surtout conservé les noms donnés par les voyageurs qui ont étendu le domaine des sciences par leurs décou- vertes : on leur doit ce tribut d'hommages; le leur ravir, ce serait porter les mains sur une propriété qui doit être sacrée. Si j'ai dû changer des noms, ce n’est que lorsque par erreur on a fait usage d'une dénomi- nation déja employée, pour désigner une autre espèce. Dans plusieurs cabinets pu- blics et parüculiers existent , sous des noms nouveaux, les différens états d'age, de sexe ou de mue, d'espèces décrites ou dont les iypes sont nouveaux ; dans ces cas, les noms ont été supprimés. En général, plus on voudra s'entendre réciproquement par rapport à la nomenclature des genres et des espèces, plus les sciences y gagne- ront, et moins on aura à s'occuper du tra- vail le plus ennuyeux et le plus stérile que je connaisse. DE LA SECONDE ÉDITION. xxVi) Quant au système proposé, dont le dé- veloppement se trouvera dans l'index gé- néral, chacun sur ce point peut avoir sa manière de voir; celui qui se sera éloigné le moins possible de l'idée que nous pou- vons nous former de la série naturelle des êtres créés, aura approché le plus près de la vérité. Je donne ce travail pour ce qu'il peut valoir aujourdhui, me per- mettant de faire observer que le natu- raliste qui n'aura vu qu'une seule collection d'oiseaux, ou seulement quelques espèces , sera toujours plus enclin à multiplier Île nombre des genres que celui qui a été à même d'observer la presque totalité des espèces connues; le travail du dernier, basé sur les rapports que ces êtres ont entre eux, doit naturellement le porter à diminuer les groupes , et le faire juger avec plus d'exactitude et de vérité de la série natu- relle dans laquelle cette classe du règne animal paraît être répartie. J'ai tâché, au- tant que possible, de metire mes vues gé- nérales en concordance avec celles propo- sées par M. Cuvier dans son règne animal, et n'ai nulle prétention à ce que mon Ma- nuel où mou système fasse autorité : leur xxviÿj INTRODUCTION, rc. contenu est basé sur l'examen le plus sévère de la’ nâture, sans aucune espèce de com- pilation; toutes les espèces ont été vues et souvent comparées entre elles dans tous les cabinets de l'Europe; voila peut - être les seuls mérites de mon ouvrage, et la seule différence qui le distinguera de ceux publiés par des naturalistes sédentaires et de bibliothéque. ÉLUS AT LA BE Là LULU LAB RAS ALAIN EMILE LR LAB LUBRE RALUEAN LATE ALL R AVANT-PROPOS DE LA PREMIÈRE ÉDITION, AUGMENTÉ DE NOUVELLES OBSERVATIONS. De ots nn ceftain nombre d'années, le goût pour l'étude des sciences naturelles a acquis un dévelop- pement considérable ; cette science s’est fait de toute part des partisans, dont les travaux et les observations ont beaucoup contribué à lui donner cet élan vers la perfection. Ce sont particulièrement les écrits éloquens de Buffon , qui, en sonnant l'éveil aux bouts de l’uni- vers, ont ajouté de nouveaux charmes à cette étude aimable; l’ordre et l'harmonie , que la classification doit au grand Linné, n’ont pas moins contribué à aug- menter le nombre de ses amateurs zélés; d’illustres savans , en prenant pour guides les écrits de ces hommes célèbres, se sont acquis la gloire de voir leurs noms inscrits au temple de mémoire. Une marche aussi rapide a dû nécessairement mul- plier le nombre et le genre des livres qui traitent de cette vaste partie ; les uns ayant pour but d'enseigner les principes, les autres étant plus particulièrement destinés à faciliter les recherches de ceux qui se livrent à cette étude, soit par vocation , soit par un gout dominant. XYXx AVANT-PROPOS Des ouvrages en tout genre ont paru dans les dif- férentes parties de l’histoire naturelle. Plusieurs de ceux-ci, destinés à l'étude de l’ornithologie, nous ont fait connaitre d’une manière plus exacte l’histoire des oiseaux qui peuplent les différentes parties de notre globe; mais aucun livre n'a jusqu'ici fourni un traité complet et en même temps peu volumineux, propre à nous faire connaitre tous les oiseaux qui sont habitans de l'Europe. Les seuls ornithologisies allemands ont publié des essais sur cette matière ; mais ils se sont res- treints dans l’encadrement de la Germanie , et n’ont décrit que les espèces d'oiseaux sédentaires, ou de pas- sage dans leur pays. Leur exemple m'a suggéré l’idée d’un travail plus général; j'ai envisagé l'utilité d’une semblable production; je la destine non - seulement à l'usage de ceux qui se livrent à l’étude de l’ornithologie, mais il m'a paru qu'elle pourrait être agréable à cette classe assez nombreuse d'amateurs , qui s'occupent de rassembler une collection d'oiseaux d'Europe. A cette fin, l'ouvrage que je leur offre donne une description concise et exacte, non -seulement de chaque espèce, mais aussi de ses variétés , tant de sexe que d’age, ou simplement de celles qui sont accidentelles. Dans les premiers ordres il m'a été facile de borner à quelques lignes la description des espèces; mais j'ai dù entrer dans de plus longs détails, pour bien faire distinguer, au premier coup d'œil, les oiseaux qui composent les trois derniers ordres , vu que la double mue change périodiquement le plumage du plus grand nombre des espèces classées dans ces grandes divisions. Ma demeure, située dans le voisinage des bords de la mer, et à la proximité des lacs et des embouchures de nos rivières, m'a donné la faculté d’observer très- DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xxx} soigneusement les oiseaux qui fréquentent les marais et ceux qui habitent les bords de l'Océan; les diffé- rentes livrées, dans lesquelles plusieurs de ces espèces se présentent dans leur double mue, sont, à un très- petit nombre près , toutes exactement indiquées. Je me suis particulièrement appliqué à réunir les citations et les dénominations différentes, données aux espèces, afin de pouvoir offrir aux méthodistes une synonymie exacte et complète. Les seuls oiseaux qui vivent et se propagent , ainsi que ceux qui sont de passage en Europe, font partie de ce traité ; tous les oiseaux exotiques en sont exclus ; sont également de ce nom- bre, ceux dont l’apparition dans la partie du globe que nous habitons , ne serait point clairement constatée. Tel est le plan que je me propose dans ce Manuel; les ornithologistes jugeront si j'ai bien rempli mon en- gagement. C’est avec franchise que je conviens que l'excellent ouvrage des oiseaux d'Allemagne, par M. Bechstein , et son Manuel portatif, de mème que celui de mon ami M. Meyer, m'ont été d’un grand secours ; mais ces ornithologistes se sont souvent trompés dans les rapprochemens d’espèces, dont une vérification plus scrupuleuse m'a fait reconnaître les erreurs. Le Manuel de M, Meyer formera la base de celui-ci pour la classification méthodique ; le Prodromus Mamma- lium et Avium du professeur Illiger m'a souvent servi de guide ; j'ai fait usage, moyennant quelques modi- fications et additions indispensables, des caractères essentiels, propres aux différens genres, signalés par ce savant. Dans les dénominations latines, j'ai suivi Ja 13°. édition du système de Linné, et particuliérement l'Index orniüthologicus de Latham ; le système de ce xxxi AVANT-PROPOS savant étant, de toutes les méthodes qui existent, la plus complète et la moins encombrée de citations à double emploi , fruits de la misérable compilation du pro- fesseur Gmelin, qui a eu le talent de former, de la 33°. édition de Linné, le livre le plus indigeste qui existe : aussi tous ceux qui s’obstinent encore à le suivre servilement, ne peuvent manquer de tomber dans les erreurs les plus grossières. Les observations d’une exactitude rare, publiées par le D". Leisler, dans la suite additionnelle à l’ouvrage de Bechstein , et celles insérées dans les Annales de la Société de la Vétéravie , m'ont été très-utiles *. Suivant mon opinion , les ornithologistes modernes ont trop souvent substitué des noms nouveaux aux anciennes dénominations reçues et accréditées ; je con- viens que celles qui tirent leur origine d’un pays ou simplement d’une contrée sont très-défectueuses ; que les dénominations de communis et de vulgaris le sont également ; mais, comme dans l'étude méthodique’, où les noms contribuent pour beaucoup à faciliter le dé- veloppement de la science naturelle, et partüculiè- rement dans un travail déjà si encombré de tant d'obstacles, il est de la plus grande uulité d’avoir un point central, on ne saurait prendre conséquemment , pour point de ralliement, une autorité plus générale- ment accréditée que celle de Linné , comme celle de * Ce paragraphe est exactement ainsi dans ma première édition, pages get 10. Si j’en fais la remarque, c’est afin qu’on puisse juger, à cet échantillon, du degré de confiance qui doit être ajou- té aux citations de M. Vieillot, concernant mes écrits; ses obser- vations dont le plus grand nombre sont dictées par une critique peu exacte et toujours amère, mériteraient que je me servissè ici de termes plus durs comme plus appropriés. DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xxxii Latham est recommandable, taüt pour les espèces nouvelles, que pour les nouvelles subdivisions des genres, dont la nécessité est généralement reconnue. Suivant ma manière de voir, il est préférable de con- server à une espèce, telle ancienne dénomination qui la fait reconnaître de tout le monde (la composition de ce nom fàt-elle même barbare au point de ne dé- river ni de racine grecque, ni de la langue latine), plutôt que d’en substituer une autre à la place, dont la composition mieux choisie et plus crammaticale serait susceprble d'occasioner la plus légère méprise; car rien n'est plus funeste au RARE de l'étude dés sciences naturelles, et particulièrement de celle qui comprend l’histoire des oiseaux, que ces difié- rentes opinions sur la dénomination des genres et des éspeces ; elles finiraient bientôt par dégoüter de cette stience aimable, vu qu'avant de parvenir au point de s'entendre sur les matières, il serait préalablement fécessaire de s LES fort au long dans une dispute stérile de mots * | J'ai fait mention ri BE la doubie mue qui a lieu dans un grand nombre d'espèces d'oiseaux, et qui les fait pa- raître au printemps, vers l’époque des amours, dans une livrée souvent très-diilérenie de celle dont elies sont révètues après la mue d'automne. Il est utile que je m'explique plus en détail sur ce phénomène; je termi- nérai par un Court aperçu de la classification des genres dans une méthode. - Tous les oiseaux muent régulièrement en automne, * J'ai donné un plus grand développement à ces idées dan une brochure portant pour titre : Observations sur la classification des oiseaux, etc. , qui se vend à Amstérdamn et à Paris, chez G. Dufour. Partis ]”°. C gars, AVANT-PROPOS tage durant le reste de la vie; ceci a lieu chez les Becs- Croisés , et chez quelques espèces de Gros-Becs. Dans certaines espèces erratiques , quoique la mue soit sim- pleet aitlieu en automne , on est surpris de voir, à leur retour au printemps, un plumage dont les couleurs ont pris un plus grand éclat; et ceci a lieu par l’action de l'air, du jour, et par les frottemens qu’éprouve le plu- mage dans les différens mouvemens de l'oiseau ; des couleurs, le plus souvent ternes ou sombres , bordent extérieurement les plumes de ces oïseaux, et cachent en automne les teintes brillantes ou claires de la partie supérieure de leurs barbes , dont le bout, en s’usant, fait paraître au printemps ces couleurs dans toute leur pureté, pour disparaitre chaque année par les mêmes causes ; telles sont quelques espèces exotiques , et entre autres indigènes , le plus grand nombre des espèces qui composent le genre fraquet , particulièrement celles qui habitent les climats méridionaux ; les Gros-Becs Linote et Arctique, le Pinson vulgaire, celui des Ær- dénnes ét de neige; les Eruants montain et de neïge , le Tarin, le Sizerin et le F'enturon ; V’ Alouette nègre et Hausse-Col noir , et plusieurs autres chez lesquelles les différences de couleurs sont moins apparentes *. Dans le nombre des-oiseaux qui muent une seule fois , les seules espèces dés genres Æirondelle et Martinet font exception dans l’époque où cette mue a lieu. Toutes lés Æfirondelles et tous les Martinets d'Eu- rope opèrent leur changemerit de plumage au mois de février ou de mars ; preuve sans réplique contre l’idée *Tous ces oiseaux muent ainsi à l'air libre; mais, tenus en cage, ou rénfermés dans des prisons étroites, la mue ne s'opère qu’en partie, ou bien elle ne change point les couleurs. - DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xxxvi ridicule de leur torpeur pendant l'hiver. 1] faut, à quel- ques espèces, dont la mue est double, plusieurs an- nées avant que les couleurs du plumage soient stables et non bigarrées; telles sont quelques-unes du genre Go- be-Mouche , particulièrement le Gobe-Mouche à collier etle Bec-Figue. Toutesles espèces connues, du genre Mauve sont de ce nombre. Les jeunes oiseaux opèrent toujours leur première mue plus tard que les vieux : on doit en assigner la cause, à cequeles oiseaux erratiques, surtout ceux des marais et d’eau, forment des compa- gnies toutes composées de vieux et de jeunes individus qui ne voyagent jamais ou très-rarement ensemble , mais dont les bandes se choisissent des routes différentes ; ce qui explique la cause singulière que , dans telle contrée ou district , on ne tue que des jeunes , tandis que , dans d’autres, les individus adultes sont seuls observés, et jamais les jeunes de ces espèces. Ajoutez à tous ces changemens périodiques ceux qu'éprouvent les plumes et les distributions des cou- leurs, depuis la première mue de l'oiseau jusqu'à ce qu'il soit parvenu à l’état d’adulte, puis toutes les mues accidentelles, et l’on aura un aperçu des difficultés à vaincre dans cette partie de l'Histoire naturelle; en même temps on sera convaincu de la nécessité de mettre beaucoup d'attention à lexamen d’une espèce, avant de l’introduire dans les systèmes comme réellement distincte de ses congénères ; ces considérations me con- duiront à mon second point. | À juger des travaux de quelques méthodistes mo- dernes , on dirait qu’ils ont formé le plan de renverser ‘édifice méthodique de Linné et de Latham. El est de fait , que des connaissances nouvelles , des découvertes de nouveaux genres et de nouvelles espèces d'oiseaux , xxx ii) AYVANT-PROPOS exigent des additions et quelques réformes dans les sys- 1èmes adoptés sous le rapport de l’ordre méthodique ; il est certain que la 13°. édition de Linné , par Gmelin, et le système de Latham , sont susceptibles d’étre per- fectionnés. Le professeur [lliger en a donné une preuve dans son Prodromus Mammalium et Ævium. Dans tou- tes les divisions des genres où ce savant a eu la nature sous les yeux , on voit naître une méthode perfection- née ; beaucoup de lacunes, et un nombre assez considé- rable de réunions forcées , existent encore dans cet essai du professeur berlinoïs ; mais, par le plan que M. Illiger a conçu, il est à espérer qu’on parviendra, avec Île temps, à créer nne méthode plus parfaite. Le seul moyen, pour atteindre ee but, est l'examen minu- tieux de la nature, la connaissance exacte de l’anatomie et des mœurs , joints à des observations souvent renou- velées sur un grand nombre d'individus ; aucun genre, aucune sous-division , pas même l'admission d’une es- pèce, ne doiventavoirlieu dans une semblable méthode, avant que préalablement les animaux vivans, ou bien leurs dépouilles non mutilées, aient été soigneusement examinées par des naturalistes dignes de confiance : on n'admettra plus, sur les seuls renscignemens des voya- geurs , et sur une indication vague , une mulütude d’a- nimaux que les compilateurs semblent avoir introduits dans les livres, dans le seul but d’augmenter le cata- logue de nomenclature. | Ces naturalistes, qui créent dans leurs nouveaux systèmes un si grand nombre de genres distincts, lors- qu'il ne s’agit que d’une légère disparité dans un seul des caractères adoptés , tandis que tous les autres con- viendraient également, ne semblent point calculer que l'étude etles recherches en zoclogie ne gagnent point par 4 DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xxxix un semblable moyen, mais que leur exemple en entrai- nera d’autres à suivre cette route plus facile, et que la classification des animaux comptera sous peu un nombre presque égal de genres quil y a d'espèces un peu disparates dans la nature. J’ajouterai encore ici quelques observations sur Îes voyages périodiques souvent très-longs qu'exécutent plusieurs espèces d'oiseaux erratiques, et sur les points de réunion et de départ que ceux-ci paraissent se choisir. J'ai dit plus haut, qu’il est très-rare de voir les jeunes de l’année et les vieux opérer, de concert et en commun, leur voyage plus ou moins long , selon que la nécessité de chercher une nouvelle abondance de nourriture dans d’autres climats les oblige à quitter des lieux qui discontinuent , suivant les saisons , à leur offrir les moyens de subsistance. Je crois avoir trouvé la cause de cette séparation des familles , et la réunion en bandes des âges, plus ou moins assortis ou égaux , dans une cause bien naturelle, produite par la difiérence de l’époque des mues des vieux et des jeunes; ce qui parait être aussi la cause, que les bandes composées des individus adultes, vont bien plus loin dans leur migration , soit en automne ou bien à leur retour au printemps, que les bandes composées des jeunes qui , soit dans l’une ou dans l’autre saison, ne poussent point leur voyage aussi loin; ces oiseaux dont le plumage n'a point encore pris tout son développement et ses couleurs stables, sont le plus souvent un ou deux ans avant d'être en état de se reproduire; ils se choisissent alors des lieux où les adultes de leurs espèces ne viennent point pour nicher, ceux-ci les ex- pulsant toujours des districts qui doivent donner naïs- sance à une nouvelle progéniture. Lorsque fes vicux L à xi AVANT-PROPOS poussent leur voyage jusque dans les régions du cercle arctique , on trouve le plus souvent les jeunes d’un ou de deux ans dans les contrées du centre de l’Europe ; et lorsque les vieux se choisissent les climats tempérés, Jes jeunes sont retenus dans le midi, ou bien ils pa- raissent ne point passer les mers qui séparent l'Europe de l’Afrique septentrionale, contrées que le plus grand nombre de nos grandes espèces d'oiseaux nomades, qui ne viennent point à l’état d’adulte, dès leur pre- muère année, se choisissent pour demeure hivernale. C’est de ces contrées ou bien des nombreuses îles de l’Archipel, et de celles de la Méditerranée et du golfe de Venise, qu'ils opèrent leur retour au prin- iemps ; on voit alors des rassemblemens nombreux sur toutes nos côtes méridionales , particulièrement dans celles où la mer forme de grands golfes , tels que lArchipel, le golfe Adriatique, ceux de Gènes et de Lyon : ces rassemblemens ‘durent huit , dix ou au plus quinze jours, temps où le passage est terminé pour ces contrées. Les routes que tiennent nos oiseaux de marais et d’eau dépendent absolument de celle du cours des rivières et du gisement des grands lacs : les eaux devant fournir à chaque espèce la nourriture qui lui convient, elles semblent se trouver déter- minées, par un instinct merveilleux, à choisir pour point de ralliement et de départ, les endroits où le passage de la grande mer aux lacs et aux fleuyes, est le moins long et le moins occupé par des terres. C'est ainsi que les bandes qui se réunissent dans les environs de Gênes et de Savonne , se rendent d’abord sur le P6 ; suivant ensuite les gorges des grandes vallées des Alpes pennines qui descendent dans le Piémont, elles s'élèvent au-dessus de ces montagnes, où on tue DE LA PREMIÈRE ÉDITION. x} annuellement diflérentes espèces de ces oiseaux. De ces points elles semblent diriger leur vol vers les grands lacs de la Suisse, particulièrement celui de Genève où presque tous les oiseaux d’eau et de marais d'Eu- rope vieunent faire un court séjour, ou passent plus ou moins régulièrement; de là elles semblent continuer leur voyage par les lacs de Morat, de Neuchätel et de Bienne pour se rendre au Rhin , dont elles suivent le cours , et parviennent ainsi à la Baltique, aux grandes mers de l’intérieur et à la mer du Nord.Ces compagnies, déjà moins nombreuses lorsqu'elles arrivent dans le Nord , se dispersent bientôt après leur arrivée, époque où les individus s’accouplent pour vaquer aux soins d’une nouvelle progéniture. La route la plus suivie pour tous les oiseaux d’eau est le long des bords de la mer; ceux qui viennent du golfe de Gascogne, d'Espagne et des côtes de Barbarie, paraissent ne suivre que celle-là ; plusieurs espèces de Grailes la suivent également, et c’est aussi la route que tiennent tous les oiseaux dépourvus des moyens puissans pour le vol. Les Plongeons, les Grèbes et autres oiseaux d’eau douce qui volent peu lorsqu'ils sont occupés dans le Nord des soins de la reproduction , sont cepen- dant doués de grands moyens pour ceite action ; leur vol est vigoureux et long-temps soutenu ; ils s'élèvent même au-dessus des hautes montagnes, car il n’est pas rare de trouver des individus de ces espèces sur les lacs des Alpes, où on tue souvent des ‘oiseaux Gralles et Palmipèdes.W parait que les grands rassem- blemens qui ont lieu dans les iles Joniennes et dans les vastes marais entre Venise et Trieste, suivent dans leur voyage le cours du Tagliamento , pour se rendre aux lacs des environs de Villach et de Klagenfurt; ils xlij AVANT-PROPOS visitent les immenses marais que forment les lacs Balaton et Neuzidel , où plusieurs espèces séjournent, ‘tandis que d’autres remontent le Danube, et poussent leur voyage jusqu’à la mer Baltique : on trouve sur les lacs de Hongrie, etsur le Danube, plusieurs espèces qui visitent aussi les côtes de l'Océan. Il me paraît que les espèces plus particulièrement propres aux contrées orientales se rassemblent dans l'Archipel et sur les bords de la mer Noire; ils remontent le Danube et se rendent, en suivant le cours de cefleuve, en Hon- grie et en Autriche, pays très-peuplé d’un grand nombre d’espèces d'oiseaux *. Je n’ai point été à même de parcourir toute l’étendue du pays que les oiseaux tra- versent dans cette dernière migration , ni celle qui peut avoir lieu du golfe de Lyon, par les bouches du Rhône le long de cette rivière, et par la Doubs, chemin par leqnel les compagnies vont gagner le Rhin: les bords de ce fleuve sont peuplés, au printemps et en automne, d’ün grand nombre d'oiseaux : on trouve, sur la partie qui sert de limites aux contrées occidentales de l’Alle- magne , toutes les espèces qui vivent le long des côtes de l'Océan et de la Baltique. 11 est cependant assez rare d’y voir passer des compagnies composées de vieux individus; ceux-ci semblent venir le plus souvent par accident et isolément ; les jeunes de l’année, de pres- que toutes les espèces, passent assez régulièrement dans ces parages; et ce sont aussi le plus souvent des * Un voyage dirigé vers les monts Carpacks, et aux bouches du Danube, nous fournirait une riche récolteen animaux encore in- connus ; nous avons quelques connaissances relatives à un petit nombre d’oiseaux propres aux îles de l’'Archipel, mais la presque totalité de ceux qui se trouvent en Grèce et en Turquie nous est inconnue. DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xliiÿ individus jeunes ou ceux d’un et de denx ans que l’on tue sur les grands lacs de la Suisse et de l'Italie. On comprend que les espèces qui ne poussent point leur voyage périodique jusqu'à la mer du Nord et à la Baltique, font exception ; ce ne sont chez celles-ci que les vieux qui s’égarent dans des climats du nord; il est extraordinairement rare d’y trouver les jeunes. RARE LRQ LAS A RQ ITA ALIAS LS A MAQUEISAT AS ELABAAATALAALAMANEL LISE ARS Gmel. Lath. Retz. Nils. Brunn. Buff, Sonn. AUTEURS CITÉS ET ABRÉVIATIONS DES TITRES. Syst. —C. Linxé, Systema naturæ editio 13 curà J.-F. Gueux. Ind.—J. Laraam, Index ornithologicus sive Syste- ma ornithologiæ. Faun. Suec. — C. Linxé, Fauna Suecica, editio 2°. curû À.-J. Rerzius. Orn. Suec. — Nixssox, Ornithologia suecica. Orn. Boréat. Borealis. M.-T. Brünnican, Ornithologia Oùs. et pl. ent. — Burrox, Histoire naturelle des oiseaux, édit. de Paris , in-quarto. Et les planches enluminées de cet ouvrage. édit. de Buff. — Histoire naturelle des oiseaux par Le Crerc DE Burrox , augmentée de notes, et ré- digée par C.-S. Sonxini. Orn.— A.-D. Brissox, Ornithologie ou méthode contenant la division des oiseaux. . Orn.—F.-M. Daunix, Traité élémentaire et com= plet d’ornithologie. Règ. anim.— Le chevalier Covrer, le Règne ani- mal distribué d’après son organisation, 1%. édit. AUTEURS CITÉS, ere. xiv Gérard. Tab. élém. — S. GÉnarDiN, Tableau élémentaire d’ornithologie, ou histoire naturelle des oiseaux que l’on rencontre communément en France. Vaill. Oùs. d’Afrig. —K. Le Varzranr, Histoire naturelle des oiseaux d’Afrique. Vieill. Os. d Amér. sept: — M.-L.-P. Vrencror, Histoire naturelle des oiséaux de l'Amérique septen- trionale. Temm. Pig. et Gall. — C.-3. Teuminck, Histoire naturelle générale des pigeons et des gallinacés, édition in-8°. ù Lath. Syn. — J. Larman, General synopsis of birds. Penn. Arct. Zoot. — F. Pexxanr, Arctic zoology ant British zoology. Edw. Glean.—G. Epwanps , Gleanings of natural history and natural history of rare birds. Tr. Linn. societ. — Transactions of the Linnean society. Wils. Americ. Orn. — Wirsonx, American ornithology or natural history of the birds of the United States. Bechst. Naturg. Deut. et Tasschenb.— J.-M. BECHSTEIN, Gemmeinnutzige naturgeschichte Deutschlands. Zweyte auflage. — und Ornithologisches Tas- schenbuch von und fur Deutschland. Meyer, Tasschenb. et Vôüq. Deutsch. — D". Mever, und D'. Wozr, Tasschenbuch der Deutschen Vogel- kunde. — Und Naturgeschichte der Vogel Deut- schlands. Meyer, Vôg. Liv. — D'. Meyer, Kurze beschreibung der Vogel Liv-und Esthlands. xlv) AUTEURS CITÉS, erc. Sepp. Med. Foy. — Nozexax et Serre, Nederlandsche Vo- gelen. s Frisch. V6g. — J.-L. Friscx, Vorstellung der Vôgel in Deutschland. Naum. V6g. —J.-A. Naumaxx, Beschreibung und Vorstel- lung aller wald feld un wasser Vôüglen in Anbalt. Stor. degli ucc. — Storia naturale degli uccelli, adornata di figure. Florentiæ 1767. RS AN AA RAA A AA AA RAA RAR US SR RELAIS URL TIR LUE RAR AA SATUULS ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL D'ORNITHOLOGIE MIS AU NIVEAU DES DÉCOUVERTES NOUVELLES, BASÉ SUR LES MOEURS ET SUR L'ORGANISATION. Ossenvarioxs. Les espèces indiquées sans nom d'auteur sont toutes de Latham , /ndex ornithologicus, ouvrage gé- néralement répandu dont on a fait choix dans cette ana- lyse pour le type des grouppes. Les espèces mal classées , et celles en double et triple emploi , ont toujours été préférées pour servir d'exemples. On trouvera dans l’?ndex général, dont cette analyse n’est que l’avant-coureur , tous les Tap- ports de mes genres avec ceux des autres ouvrages et tous les synonymes des espèces ; le nombre de celles-ci, déduc- tion faite des emplois multipliés, comprend aujourd’hui plus de cinq mille espèces distinctes et connues par des in- dividus qui existent dans les cabinets d'Europe, ou qui sont bien figurés. — On doit observer que la longueur compa- rative du tarse avec le doigt du milieu, dont il est fait mention dans les caracteres , est toujours prise sans l’ongle. ORDRE Ier. RAPACES, Rapaces. — Caractères. Voyez page 1. 1. Vaurour (1). Z’uliur. (Iliger). — Caracteres , p. 2. Espèces. V. Monachus.— Ponticerianus.— Auricularis. — Indicus. — Angélensis. (4) On ne les trouve que dans l'aneien eontinent. PanTie |”. d xlvij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL 2. CATHARTE (1), Cathartes. (Tllig.) — Caract. p. 7, tes 2 sections. Esp. V. Gryphus.— Papa. — Aura. — Californianus. — Atratus. ( Wilson.) — Percnopterus. (Temm.), et espèces nouvelles. 3. GyraeTE (2), Gypaetus. ( Storr.) — Caract. V. Ma- nuel, p. 10. | Esp. V. Barbatus. —F. vulturinus. ( Daud.) 4. Mrssacer (3), Gypogeranus. ( Ihg.)— Caract. Bec plus court que la tête, gros, fort, crochu, courbé à peu pres depuis son origine, garni d’une cire à sa base, un peu voûte , comprimé à la pointe. Narines un peu éloignées de la base, latérales, percées dans la cire , diagonales, oblongues , ouvertes. Pieds tres- longs, grèles ; tibia emplumeé , tarse long, plus grêle en bas qu’à sa partie supérieure; doigts courts, verru- queux en dessous, les antérieurs réunis à la base par une membrane; pouce articulé sur le tarse. Ailes longues, les cinq premueres rénuges les plus longues et presque égales; ailes armées d’éperons obtus. Esp. Valtur serpentarius, l'unique du genre, d'Afrique. 5. Faucox (4), Falco. (Linn.)—Caract. V. Manuel, p. 13, et ajoutez , outre les szx sections dont ce genre est (x) Us sont de l'ancien continent et du Nouveau-Monde , et diffèrent assez pour établir deux sections géographiques. (2) Les espèces n’ont été trouvées que dans l’ancien continent. (3) J'ai toujours été d'opinion que le Wessager ou Secrétaire d'Afrique devait être rangé dans le même ordre que le Cariama ou Saria de l'Amérique méri- dionale , et qu'il était convenablement placé dans mon ordre des Alectorides ; mais depuis que j'ai vu et obtenu des squelettes de cet oiseau, j'ai l’intime conviction qu'il ne peut être à sa place qu’avec les Rapaces, dont il doit former un genre. Toute la charpente osseuse indique ces rapports; le tronc surtout est formé absolument comme celui des grandes espèces d'’aigles. Par ses mœurs et par sa nourriture, il se rapproche également d2 cette grande famille des oiseaux de proie. (4) Dans tous les pays du globe. L. D'ORNITHOLOGIJE. xlix composé en Europe, deux autres sections pour des espèces de l'Amérique méridionale; ce sont les Cara caras. Esp. (V. Cheriway et F. brasiliensis.)—F, for- mosus.— F. degenor (Illig.), et espèces nouvelles. — Les Gymnnis. Esp. F. cayanensis.— Hamatus (Illig.) — Uncinnatus. (Illig.) 6. CnouerTE (1), Strix. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p- 79, 3 sections. Esp. Javanica. — Nudipes. — Ceylonensis. — ( Phale- noïdes ( Vieill.) ou Ferruginea (P.Max.), et un trés-grand nombre d’espèces nouvelles. ORDRE II. OMNIVORES, Omnivores. —Caract. Voyez p. 105. x. SAsaA, Opisthocomus. ( Ilig.)— Caract. Bec épais, ro- buste , court , convexe , fléchi à la pointe, base dilatée latéralement, pointe subitement comprimée ; mandi- bule inférieure, forte, terminée en angle. Narines au milieu à la surface du bec, percées de part en part, couvertes en dessus par une membrane. Preds robustes, musculeux , tarse plus court que le doigt du milieu, latéraux , longs , égaux, entièrement di- visés , plante épatée, doigts bordés de rudimens de membranes. Ailes médiocres, la 1'°. rémige tres- courte, les 4 suivantes étagées , et la 6°. la plus longue. Esp. Phasianus cristatus, l'unique du genre, qui se trouve rangée dans presque tous les systèmes, dans l’ordre des gal- linacés ou rapprochée de ces genres. 2. Cazao (1), Buceros. (Linn.)— Caract. Bec long, tres-gros, comprimé , plus ou moins arqué en faux, arête lisse et élevée ou bien surmontée par un casque ; (1) Dans tous Les pays du globe. (2) Tous ies calaos sont de l'ancien continent, d'Afrique et des meri de l'Iude, 1 ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL bords des mandibules lisses ou échancrés , pointe lisse ; mandibule supérieure et le casque plus ou moins cellulaires. Narines basales, à la surface du bec, dans un sillon, petites, rondes, ouvertes , percées dans la substance cornée , couvertes à la base par une mem— brane. Pieds courts , forts, musculeux , plante épatée, doigts latéraux égaux, l’externe uni jusqu’à la seconde articulation, l’interne soudé à la base. Æiles mé- diocres, amples, les 3 premieres rémiges étagées , la 4°. ou la 5°. la plus longue. 2 sections. ‘Esp. N.B. rhinoceros. —(B. monoceros. (Shaw.) ou malabaricus. (Lath.) var. B. (Vaill.) pl. 9, 10, 15 et 12.) — —(Panagensis vieux, manillensis jeune.) — Erythrorhynchos (Briss.) ou nasutus, var. B. (Lath.) Ceux de Vaillant et plu- sieurs nouvelles. 3. Mormor (1), Prionites (Illig.)— Caractere. Bec me- diocre , robuste, fort, dur, convexe en dessus, flechi vers la pointe qui est comprimée sans échancrure ; bords des deux mandibules dentelés en scie. Narines basales, latérales, obliques, ouvertes, en partie ca- chées par les plumes du front. Pieds médiocres, doigts latéraux inégaux, Finterne très-court, soudé à la base, l’externe réuni jusqu’à la seconde articu- lation. Ailes courtes, les 3 premieres rémiges éta— gées, la 4°. et la 5°. les plus longues. Esp. Momotus brasiliensis. — Motmot dombe. (Vaill.) — Oranroux. (Vaill.) 4. Corgeau (2), Corvus. (Linn.) — Caract. Voyez Manuel, p- 106, 3 sections. Esp. Aïbicollis. — Borealis. (Briss.) — Dauricus ou Buf. pl. 327.— Scapulatus. (Daud. ) = Sénégalensis. — Erythro- rynchos.— Caledonicus. (Lath. supp.) — Coracias sinensis. = Corvus cristatus. — Stelleri. — Canadensis. EEE (x) De l'Amérique Méridionale. (2) Se trouvent dans tous les pays et sous toutes les températures. D'ORNITHOLOGIE. F 5. Casse-xoix, Nucifraga. (Briss.) — Caract. Voyez Ma- nuel, p. 116. Esp. C. coryocatactes, l'unique du genre. 6. Pyrrnocorax (1), Pyrrhocorax. (Cuv.)—Caract. Voyez Manuel , p. 110. Esp. P. leucopterus. (Temm.)— Sicrin. (Vaill. p£. 82.) forment avec celles d'Europe toutes les espèces connues. Fr. Cassrcan (2), Barita. (Cuv.}—CGaract. Bec long, fort, dur, convexe en dessus, échancré à la pointe, sans fosse nasale. Narines latérales, un peu distantes de la base, fendues longitudinalement dans la masse cornée du bec, couvertes par dessus et à moitié fermées par la substance cornée. Preds robustes, tarse plus long que le doigt intermédiaire, latéraux inégaux, l’ex— terne réuni jusqu’à la premiere articulation , interne divisé , pouce long, tres-fort. iles médiocres ou longues , les 4 premières rémiges étagées, et la 6°. la plus longue; ou les 3 premières étagées, la 4°. la plus longue. 2 sections. Esp. Paradisea viridis. = Coracias varia, — Coracias tibi- cen. supp.—C. strepera, sont toutes les espèces connues de ce genre. 8. GLAUCOPE , Glaucopis. (Forst.)—Caract. Bec médiocre, fort, robuste, épais; mandibule supérieure, con- vexe, voûtée, courbée vers le bout, sans échancrure ; mandibule inférieure droite, cachée par les parois de la supérieure; base portant latéralement une mem- brane charnue. Narines basales, latérales, à moitie fermées par une grande membrane. Preds robustes , tarse plus long que le doigt du milieu , tous divisés, le (1) Seulement de l’ancien continent. (2) Des mers de l'Inde et de l'Océanique. Leur bec est formé comme celui des Corbeau , maïs avec une échancrure à la pointe; ils diffèrent de ces der- niers par la forme des narines , des ailes et des pieds, lij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL pouce fort, armé d’un ongle long et courbé. Queue conique. Arles médiocres étagées. Æsp. G. cinerea. (Gmel.) l'unique du genre. 9- MaiwarEe, Gracula. (Linn.) — Caract. Bec médiocre , fort, dur, très-comprimé, convexe en dessus, fléchi à la pointe qui est échancrée dans quelques indivi- dus (1); mandibule inférieure forte, de la hauteur de la supérieure. Narines latérales, vers le milieu du bec, ouvertes, cachées en partie par les plumes tres- avancées du froht. Pieds robustes, tarse de la lon- gueur du doigt du milieu , l’externe soudé à la base, l’interne divisé; pouce fort. Ailes médiocres , 1"°. ré- mige presque nulle, 2°. un peu plus courte que la 3°. Esp. G. religiosa. (Linn. Lath.), l'unique du genre. De l'Inde. 30. PiQuE-BoEUur, Buphaga. (Tinn.)— Caract. Bec fort, gros , obtus ; mandibule inférieure plus forte que la su- périeure , toutes deux renflées vers la pointe. Narines basales , à moitié fermées par une membrane voüûtée. Pieds médiocres, tarse plus long que le doigt du mi- lieu, latéraux égaux, l’externe soudé à la base, lin— terne divisé; ongles à crampons. Ailes médiocres , 1°. rémige tres-courte, la 2°. presque aussi longue que RC. Esp. B. africana , l’unique du genre. 17. Jaseur (2), Bombycivora. (Femme) — Caract. Voyez Manuel, p. 123. en (x) Le caractère de l’échancrure à la pointe du bec est très-accessoire ; l'exis- tence ou l'absence de cette dent ne peut servir de base pour une division généri- que ; on trouve des espèces d'un même genre qui ont une échancrure et d'autres qui en manquent ; elle n’est même pas toujours constante dans les individus de a même espèce, ou hien elle est plus ou moins forte et marquée daus les uns que dans les autres. Une réunion rigoureuse des Dentirostres est défectueuse. Les motifs seront développés dans l'index général, (2) Des contrées froides des deux mondes. D'ORNITHOLOGIE. li Esp. Ampelis garrulus.— Petit Jaseur. ( Vieill.), sont les deux espèces du genre. 12. Prrorz (1), Ptilonorhynchus. (Kuhl.) — Caract. Bec court, fort, dur, robuste, déprimé à la base, cour— bé , pointe échancrée; mandibule inférieure forte , renflée dans le milieu. Narines basales latérales, ou- vertes, rondes, entierement cachées par les plumes arrondies de la base. Pieds forts , robustes, tarse plus long que le doigt du milieu , qui est uni à l'extérieur jusqu’à la première articulation; doigts latéraux iné- gaux ; ongle postérieur fort ,courbé. Ailes médiocres, les 3 premières rémiges étagées, les 4°. et 5°. les plus longues. Deux espèces nouvelles, le mâle d’un violet bril- lant , la femelle olivâtre ; l’autre, les deux sexes d’un vert clair, tres-pur. 13. ROLLIER (2), Coracias. (Linn.) — Caract. Voyez Ma- nuel , p. 126. Esp. (Bengalensis et indica.)—(Senegalensis et abyssinica.) — Vivida ou Rollier vert. ( Vaill.) 14. Rozze (3), Colaris. (Cuv.)— Caract. Bec court, fort, déprimé, dilaté sur les côtés; beaucoup plus large que haut, arête arrondie, pointe un peu crochue, avec où sans échancrure ; mandibule inférieure en partie cachée par les parois avancées des bords de la supérieure. Narines basales , longues , diagonalement fendues , à moitié fermées par une membrane couverte de plumes. Pieds courts, tarse plus court que le doigt ARR RER (x) Le bec de ces oiseaux ressemble beaucoup à celui de tous les échenilleurs, mais il existe des différences dans les narines et dans les plumes de la base du bec; tout le plumage offre des différences marquées ; ils s’éloignent encore plus des échenilleurs par les pieds. Tis sont de l'Océanique; (2). De l’ancien continent. (3) De l’ancien continent. bv ANALYSE DU SYSTÈME GÉNERAL intermédiaire , les antérieurs soudés à leur base, la- téraux inégaux. Arles longues, la 1". rémige un peu plus courte que la 2°. qui est la plus longue. Æ£sp. Coracias orientalis. — Madagascariensis. — Afra. 15. Lorior (1), Oriolus. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p- 128. ÆEsp.O. melanocephalus. ( Linn.) — ©. chinensis. (Linn.) Gracula viridis. (Lath. supp.) — Paradisea anrea. (Lath.) Ceux de Vaillant et plusieurs espèces nouvelles. 16. TroupiaLes (2), Jcterus.' (Daud.)— Caract. Bec plus long ou comme la tête, droit, en cône allongé, poin— tu, un peu comprimé , sans arête distincte , base s’a- vançant entre les plumes du front, surface arrondie ou en angle, pointe du bec trés-acérée, sans échan- crure; bords des mandibules plus où moins fléchis en dedans. Narines basales , latérales, longitudinalement fendues dans la masse cornée du bec, couvertes en dessus par un rudiment corné. Pieds médiocres , tarse de la longueur ou plus long que le doigt du milieu , latéraux à peu près égaux, l’externe soudé à sa base, Jinterne divisé. Ailes longues, les 2 premières re— miges un peu moins longues que la 3°. et la 4°. qui sont les plus longues. 4 sections. Esp. Oriolus ceristatus, — Gracula quiscula. — Gracnlata barita.— ( Oriolus ferrugineus et niger ainsi que tardus la- bradorus, hudsonicus et noveboracensis.) — (0. americanus, Panne et viridis , aussi tanagra muilitaris.) — Fringilla pe- ‘coris , et plusieurs nouvelles. 17. : ete (3), Sturnus.(Linn.)—Caract. V. Manuel, p- 130. 2 sections. (x) Tous les loriots sont de l'ancien continent et de l'Océanique. (2) Toutes les espèces sont d'Amérique , on peut les sectionner en PR Quiscales, Troupiales et Emberisvoides. (3) Les espèces, quoiqu’en très-petit nombre, sont des deux fo dRE : les for- mes principales ne varient pas d’une manière marquante ; l’Amblyramphus D'ORNITHOLOGIE. lv Esp. Amblyramphus. { Leach.) Sturnus capensis, — Ludo- vicianus. — Militaris. — Carunculatus. 18. Marrin (1), Pastor. (Temm.) — Carac. V. Manuel, p. 135. 2 sections. Esp. Gracula calva. — (Pastor musicus (Temm.) Voyez cette espèce Dict. d’hist. nat. V. 19, pl. G. 4. sous Île _faux nom de mainate religieux.) — Gracula tristis. — Cris- tatolla. — Sturnus gallinaceus. — Turdus pagodarum. — (Turdus leucocephalus et Sturnus sericus.) 19. OISEAU DE PARADIS (2), Paradisea. (Linn.)— Carac. Bec médiocre, droit, quadrandulaire, pointu, un peu con- vexe en dessus, comprime ; arête s’avançant entre les plumes du front; pointe à échancrure à peine visibleou nulle; mandibule inférieure droite, pointue. Narines basales, marginales, ouvertes, entierement cachées par les plumes veloutées du front. Pieds forts; tarse plus long que le doigt du milieu; latéraux inégaux; linterne uni jusqu’à la seconde articulation ; lexterne soudé à sà base ; pouce plus long que les autres doigts, robuste. Ailes médiocres, les 5 premières rémiges étagées , la 6°. ou 7°. la plus longue. Esp. P. apoda. += Minor. ( Vaill.)— Sangninea. ( Shaw.) —(Magnifica et cirrhata.)— Regia.— (Suberba et furcata.)— Sexetacea, sont toutes les espèces qui appartiennent à ce genre. 20. STOURNE (3), Lamprotornis. (Temm.)— Caract. ec de M. Leach est un Étourneau par lé bec et un Troupiale par les couleurs géné- rales du plumage; il forme le passage des uns aux autres. En suivant un pareil système , les espèces deviendront des genres. (x) Toutes les espèces sont de l’ancien continent. (2) Toutes les espèces sont des îles les plus reculées des mers de l'Inde. Je re puis classer le Nébuleux des planches des oiseaux de paradis de M. Le Vaillant, n'ayant jamais vu un individu parfait et entier de cet oiseau, dont la véritable forme du bee m'est inconnue. (3) Toutes les espèces sont de l’ancien continent, le plus grand nombre d’A- frique. Ils ont un plumage très-éclatant, couvert de couleurs métalliques. Ils vivent comme les Étourneaux et les Martins, mais ressemblent plus ou moin: aux Merles par le bec et par les pieds. Ivj ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL médiocre, convexe en dessus, comprimé à la pointe qui est échancrée, base déprimée, arête s’avançant entre les plumes du front. Narines basales, latérales, ovoi- des à moitié fermées par une membrane voütée, sou— vent couverte de plumes ou cachée par les plumes du front , pas de poils au bec. Preds longs, tarse plus long que le doigt intermédiaire ; l’interne soudé à sa base, l'externe divisé. Ailes médiocres, la 1°. rémige tres courte, les 2°. et 3°. moins longues que la 4°. ou la 5°. qui sont les plus longues. 2 sections. | ÆLsp. Paradisea gularis. — Turdus aeneus. — Auratus. — Nitens. — Columbinus. — Leucogaster. — Tanagra atrala. Les espèces de Vaillant et plusieurs nouvelles. ORDRE IT. INSECTIVORES, /nsectivores. — Caract. V. Manuel, p. 130. 1. MERLE (1), Turdus. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p. 160. 4 sections. Esp. (T. polyglottus - orpheus et dominicensis.) — ( La- mius jocosus et emeria.) — Muscicapa hæmorhousa. — Me- rops cayanensis. — T. manillensis. = T. punctatus €Lath. supp. )= Tanypus australis. Oppel, qui a tous les carac- tères des merles, mais dont les tarses sont un peu plus longs, et une grande série d’espéces nouvelles. 2. Cincre, Cinclus. (Bechst.) — Caract. V. Manuel, p. 176. dt Æsp. Turdus cinelus. — Cinclus pallasii. 3. Lyre, Menura. (Shaw.) — Caract. Bec à sa base plus large que haut, droit, incliné à la pointe qui est échancrée, arête distincte, fosse nasale prolongée et grande. Narines au milieu du bec, ovales, grandes, couvertes d’une membrane. Pieds grêles ; tarse du double plus long que le doigt intermédiaire, celui-ci (1} On trouve des Merles et des Grives dans tous les pays et dans toutes les températures. D'ORNITHOLOGIE. Ivij et les latéraux à peu pres tous égaux; l’externe uni jusqu’à la premiere articulation ; l’interne divisé. On- Li L les aussi longs que les doigts, larges, convexes en 5 5 Ars dessus , obtus. Ailes courtes , concaves; les 5 premières rémiges étagées, les 6°., 7°., 8°., et 0°. égales, les plus longues. Queue à pennes très-longues, de di- verses formes. Esp. Menura Novæ-Hollandiæ. L’unique du genre. 4. BRÈVE (1), Pitta. (Vieïll.) — Caract. Bec médiocre, fort, dur, comprimé dans toute sa longueur , légere- ment incliné depuis la base, fléchi à la pointe; arête élevée à la base, pointe faiblement échancrée; bords des mandibules un peu comprimés en dedans, celles- ci à peu pres égales ; fosse nasale grande. Narines ba- sales , latérales, à moitié fermées par une grande membrane nue. Pieds longs, gréles;tarse souvent du double plus long que le doigt intermédiaire; l’interne réuni jusqu'a la premiere articulation ; l’externe soudé. Ailes courtes , arrondies, les 3 premières rémiges éga- lement étagées, la 4°. et 5°. les plus longues, Queue courte, égale ou arrondie. Esp. Turdus cyanurus. — Corvus brachyurus. — (Merle des Moluques et des Philippines , Buff., pl. 257 et 89.) — Pit- tathoracica. ( Temm. ) et quelques espèces nouvelles, toutes de l'Inde. 5. FourmiutEr (2), Myothera. (Xlig.) — Caract. Bec lou- ir À 5 gicorne, droit , un peu fort, convexe en dessus; arête un peu voutée, pointe subitement fléchie, échancrée, (1) Ce groupe est basé sur une division géographique; on pourrait réunir ces espèces, qui toutes sont de l'Inde au groupe suivant, composé d'espèces toutes de l'Amérique méridionale, mais il est préférable de les séparer ; la forme du bec diffère un peu. (2)-Toutes les espèces sont de l'Amérique méridionale. Les uns ont la querse très-courte, carrée , et les tarses très-longs , les autres ont la queue longue et ai- rondie, et les tarses de moyenne longueur. Iviij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL plus longue que la mandibule inférieure qui est droite, conique et un peu relevée à la pointe. Narrnes basales , latérales, à moitié fermées par une petite membrane. Pieds longs ou médiocres , grêles, doigts latéraux à peu près égaux ; l’interne uni jusqu’à la première ar- ticulation , l’externe soudé à la base. Ailes courtes , tres-arrondies , les 3 premieres rémiges également éta- gées, les 4°. et 5°. les plus longues. Queue courte égale, ou longue et étagée. 4 sections. Esp. Turdus grallarius. — Tinniens, = Auritus. = Colma. — Telma. — Pipra nævia. — Pipra albifrons. — Sitta nævia P P , et une multitude d’espèces nouvelles. G. Barara(r), Z'amnophilus.(Vieill.)—Caract. Bec court, fort, gros, un peu bombé , élargi à la base, dilaté sur les côtés, comprimé vers la pointe qui est obtuse, très-courbée et échancrée , dépassant la mandibule in- férieure qui est bombée en dessous, pointue. Narines latérales un peu distantes de la base, percées dans la masse cornée du bec, arrondies ou ovoides, totale- ment ouvertes. Pieds longs, grèles; tarse beaucoup plus long que le doigt intermédiaire; l’externe réuni jusqu’à la premierearticulation ; l’interne divisé. Ailes tres — courtes, arrondies , les 3 premieres rémiges éga- lement étagées, les 4°., 5°. et 6°. égales et les plus longues. 2 sections. | Esp. Grand batara. ( Azora. ) = Lanius doliatus. — Atri- capillus. — Nævius. — Tanagra guianensis, et une multi- tude d’espèces nouvelles. 7- Vanca(2), J'anga.(Vieill.)—Caract. Bec long, fort dur, longicone, seulement courbé à la pointe qui est tres- (1) Toutes mes espèces sont d'Amérique, le plus grand nombre de l'Améri- que méridionale, genre très-nombreux ; les méles noirâtres, les femelles rous- satres. (2) Toutes les espèces sont de l'ancien eontinent, des iles les plus reculées de l'Inde et de l'Océanique. D’'ORNITHOLOGIE. lix erochue et acérée; bords des mandibules droits, tran- chans; pointes échancrées. Narines latérales, un peu distantes de la base, lorgitudinalement fendues dans la masse cornée du bec, couvertes en dessus par un cartilage; base du bec garnie de soies raides. Pieds médiocres; tarse de la longueur ou plus long que le doigt intermédiaire, l’externe réuni jusqu’à la pre- muere articulation; l’interne soudé à la base, Ailes médiocres ; la 1°°.rémige de moyenne longueur, la 2°. moins longue que la 5°. qui est la plus longue. Esp. Lanius curcirostris. — Vanga destructor. (Temm. ) 8. Pir-criècne (1), Lanius. (Linn.) — Caract. V. Ma- nuel, p. 140. 3 sections. Esp. L. frontatus. — Turdus ceylonus. — Lanius anti- guanus. — Brubru. — Cubla. — Barbarus. 9. BÉcaRDE (2), Psaris. (Cuv.). — Caract. Bec gros, fort, dur, conique, rond , deéprimé à la base, comprimé à la pointe, qui est crochue et échancrée, arête en dôme, point de fosse nasale. Narines distantes de la base, latérales, rondes, percées dans la masse cornée du bec, ouvertes. Pieds forts, tarse court , de la lon- gueur du doigt intermédiaire ; l’externe uni jusqu’à la premiere articulation , l’interne soude à la base. Ailes médiocres , la 1"°. rémige un peu plus courte que les 2°., 3°. et 4°. qui sont les plus longues. Esp. Lanius cayanus , et une espèce nouvelle d'Amérique, 10. Brc-DE-rEeR, Sparactes. (Illig.) — Caract. Bec fort, dur , gros, un peu déprimé à la base, tres-dilaté sur les côtés , sans arête saillante, un peu courbé et com- primé à la pointe qui porte une légère échancrure; sans fosse nasale distincte ; mandibule inférieure forte, (x) De l’ancien continent et de l'Amérique septentrionale; point encore trou- vée dans l’A mérique méridionale. 2) De l’Amérique méridionale. x ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL large , évasée, à pointe obtuse. Narines basales, laté- rales, percées dans la masse cornée en un sillon qui s'étend un peu en avant du trou nasal. Pieds forts; tarse plus long que le doigt du milieu; doigts divisés, les latéraux inégaux. Ailes longues ; 1". rémige courte, la 2°. moins longue que les 3° et 4°. Esp. Le Bec-de-Fer de Vaillant, ou Lanius superbus. (Shaw. ) L’unique du genre. Patrie inconnue. 11. LANGRAYEN (1), Ocypterus. (Cuv.) — Caract. Bec mé- 125 diocre, un peu déprimé à la base, comprimé à la pointe quiest échancrée , arête déprimée voûtée; man- dibule supérieure convexe en dessus , fléchie à la pointe. Narines latérales , distantes de la base, petites, per- cées dans la masse cornée, ouvertes par-devant , ca- chées à claire-voie par les poils courts de la base du bec. Pieds et surtout les doigts courts, l’interne en- tièrement divisé , l’externe soudé à sa base. Ailes lon- gues , 1°°. rémige presque nulle , les 2°. et 3°. égales et les plus longues. Esp. Lanius viridis. — Leucorynchos , et deux espèces nouvelles , que M. Valenciennes publiera incessamment. Crivow, Criniger. ( Temm. ) — Caract. Bec court, fort , longicone , comprimé à la pointe, un peu élargi à la base ; mandibule supérieure fléchie vers la pointe qui est un peu échancrée; base du bec garnie de tres- fortes et longues soïes. Narines un peu distantes de la base ; ovoides , ouvertes. Preds courts ; tarse plus court que le doigt du milieu ; latéraux inégaux; l’externe uni jusqu’à la seconde articulation ; l’interne à sa base. Ailes médiocres; les 3 premières rémiges élagées , les 4°., 5°. et 6°. les plus longues. Formé de cinq espèces nouvelles qui n’ont point de type parmi celles connues; toutes sont des côtes occi- 2 (1 ) Toutes les espèces sont de l'Inde et de l'Océarique. D'ORNITHOLOGIE. lxj dentales d'Afrique; plusieurs ont un bouquet de crins à la nuque. x3. Drovco (1), Ædolius. {Cuv.) — Caract. Bec mé- diocre , dur, fort, déprimé à la base , un peu dilaté sur les côtés, comprimé à la pointe, qui est échancrée; mandibule supérieure convexe, courbée et un peu cro- chue à la pointe ; l’inférieure, droite, retroussée à la pointe ; base garnie de poils longs et forts. Narines basales, latérales, à moitié fermées par une mem brane, cachées ou couvertes à claire-voie par les poils du front. Pieds faibles , courts, doigt externe uni jus- qu’à la première articulation ; l’intérieur divisé. 4iles médiocres ; les 3 premieres rémiges étagées, la 4°., 5°. ou 6°. la plus longue. Queue presque toujours plus ou moins fourchue. Esp. Lanius forficatus. — Cærulescens. — Corvus balicas- sius. — Lanius malabaricus et cuculus paradiseus, — Les Drongos de Vaillant et plusieurs nouveaux. 14. Ecnenizreur (2), Ceblephyris. (Guv.) Caract. Bec gros, court, fort, élargi à la base, un peu bombé, comprimé à la pointe ; mandibule supérieure, convexe, courbée vers la pointe qui est échancrée; arète peu distincte ; mandibule inférieure droite, presque égale avec la supérieure. Narines basales, latérales; ovoides, ouvertes, cachées par les petits poils serrés du front. Pieds faibles , courts; doigts latéraux inégaux , réunis ou soudés à leur base. Æzles médiocres ; la 1°°. rémige (1) Toutes les espèces connues sont de l'ancien continent. (2) Toutes les espèces connues sont de l’ancien continent. La supposition est erronée que le caractère principal des échenilleurs doit consister dans les tiges raides et piquantes des plumes de leur croupion; quelques nouvelles Grives (Turdus) seraient alors des Échenilleurs , et plusieurs oiseaux qui ont les pieds, le bec, les formes totales et le plumage des trois échenilleurs de Le Vaillant, ne pourraient plus être admis dans ce genre, parce que les plumes également raides et fortes, ne sont pas terminées de pointes piquantes, Ixi) 15. 16. ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL courte , les deux suivantes étagées, la 4°. ou la 5°. la plus longue. Queue tres-large, croupion tres-garni de plumes à baguettes raides, souvent terminées de pointes aigues. Esp. Corvus papuensis, une femelle dont le mâle est le Rollier à masque noir. ( Vaill. pl. 30), ou Corvus mela- nops. (Lath. supp.) — Corvus novæ guineæ. — Muscicapa cana. — Les deux autres échenilleurs de Vaillant et un petit nombre d’espéces nouvelles. CoRACINE (1), Coracina. (Vieill. ) — Caract. Bec gros, fort, dur, anguleux, convexe en dessus, un peu dé- primé à la base, voûté, droit, fléchi à la pointe qui est comprimée, et tres-faiblement échancrée ou lisse ; mandibuleinférieure droite, aplatie en dessous ; base du bec garnie de poils raides et courts. Narines basales , ax rondies, ouvertes par-devant, fermées par-derrière par une membrane garnie de petites plumes ou lisse. Pieds forts , un peu robustes ; tarse plus court que le doigt du milieu; les trois doigts antérieurs à peu près égaux ; l’externe uni jusqu’à la premiere articulation ; l'interne soude à la base. Ziles assez longues ; les 2 pre- mieres rémiges moins longues queles 3°., 4°. et 5°. qui sont les plus longues. 2 sections. Esp. Cephalopterus ornatus. ( Geoff. Ann. Mus.) — V. 13. pl. 15. — Corvus calyvus. — (Coracias scutata ou grand piau- hau,) — (C. militaris ; Cotinga ponceau. ( Vaill. ) = Musci- capa rubricollis. — (Cotinga cendré. ( Vaill. ) pl. 44, mais point Amp. cinera. ( Lath.) qui est le jeune de Amp. pompadora. (Lath.\ — (Gracula nuda et fœtida.) CorTivGa (2), Ampelis. (Linn. ) Caract. Bec court, un peu déprime, plus haut que large, dur, solide, tri- gone à la base, comprimé et échancré à la pointe, un (1) Toutes les espèces connues sont de l'Amérique méridionale ; l'échancrure à la pointe du bec n'existe pas toujours sur tous les individus de la même es- pèce. (2) Toutes les espèces connues sont de l'Amérique méridionale. D'ORNITHOLOGHE. Ixiij peu convexe en dessus , subitement fléchi à la pointe. . Narines basales, latérales , arrondies, moitié fer mées par une membrane, et couvertes à claire- voie par les poils de la face. Pieds médiocres ; tarse de la longueur ou plus court que le doigt intermé- diaire, les latéraux unis jusqu’à la seconde articula- tion. Ailes médiocres ; la 1°. rémige moins longue à que la 2°. qui est la plus longue. Esp. À. Cotinga — (Pompadora, ét cinerca Le jeune.) — Hypopyrra. (Vieill. ) 15. AVERANO (1), Casmarhinchos. (Temm.)— Caract. Bec large, tres-déprimé, mou et flexible à la base, comt- prime et corué à la pointe, fosse nasale tres-ample ; pointe de la mandibule supérieure échancrée ; les bords de la mandibule inférieure minces, flexibles, seulement la pointe cornée. Narines grandes vers la pointe du bec, ovoïdes, ouvertes, membrane qui re- couvre la fosse nasale garnie de petites plumes rares. Pieds : tarse plus long que le doigt du milieu, doigts soudés à la base, latéraux égaux. Ailes : les 2 premieres _ rémiges étagées , la 3°. et la 4°. les plus longues. Esp. Ampelis variegata. — Carunculata. — (Araponga Poy. du prince Max. Casmarhinchos nudico!lis.) — Procnias melanocephalus. ( P. Aux.) 18. ProcxÉ (2), Procnias. (Ilig.)— Caract. Pec plus large que le front , dilaté sur les côtés, fort, dur, déprimé, mais tres-comprimé à l2 pointe qui est un peu échian- crée; arète un peu élevée à la base. Narines basales, pres du front à la partie supérieure du bec, un peu tubulaires, bordées par un cercle membraneux. Pieds : tarse plus long que le doigt du milieu ; doigts soudés (1) Les espèces connues sont de l'Amérique méridionale. (>) Tes deux espèces qui me sont connues vivent dans l'Amérique méridio. vale. re lanrie i Ixiv ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL à la base, latéraux égaux. Ailes: la 1°°, rémige presque aussi longue que la 2°. et la 3°. qui sont les plus longues. Esp. (Procnias ventralis. (Illig.) le Ale. — Hirundo viri- dis.(Temm. Catalog.) la femelle, aussi Procnias cyanotropeus (P. Max.) et une nouvelle. 19. Rupicore , Rupicola. (Cuv. )— Caract. Bec médiocre, 20: ——— robuste , légerement voûté , courbe à la pointe qui est échancrée ; l’inférieure droite , aiguë. Narines ba- sales , latérales, ovoides, ouvertes en partie ; ; cachées par les plumes de la huppe en demi-cercle qui ombrage le bec. Do robustes, forts; tarse en partie couvert de plumes, de la longueur du doigt intermédiaire ; l’externe uni plus loin que la seconde articulation, l’interne soude à la base; pouce tres-fort, armé d’un ongle tres-robuste. Ailes médiocres; 1°. rémige al- longée en fil, les 3 premières plus courtes que la 4°. et m9. Esp. Pipra rupicola. — Peruviana, Les deux espèces con- nues de l'Amérique méridionale. Tanmaxax (1), Phibalura. {Vieill. ) — Caract. Bec tres-court, un peu conique , convexe en dessus, dilaté sur les côtés, épais, fort; mandibule supérieure à dos arqué, échancré à la pointe; l’inférieure droite, un peu pointue ; fosse nasale ires-petite. Narines basales, latérales, peu distinctes, couvertes d’une membrane. Pieds médiocres ; les doigts externes et internes sou— dés à leur base. Ziles un peu longues, la 1°°. et la 2°. rémiges les plus longues de toutes. Queue longue, grêle , tres-fourchue. (1) La seule espèce connue que j'ai vue dans les Musées à Berlin et à-Paris, a été envoyée du Brésil. Si par la suite on apprend que cet oiseau se nourrit principalement de graines, on pourra placer le genre avant celui de Tangaras. Je le range avant celui des Manakins dont l'espèce unique approche le plus par le bec. Le nom français indique les rapports entre ces deux genres. D'ORNITHOLOGIE. Ixy Esp. Une nouvelle, du Brésil (Phibabura flavivostris. (usée de Paris.) ou pipra crisopogon., (Musée de Berlin. ) 21. Manauin (1), Pipra. (Linn.) — Caract. Bec trigone , court, un peu élargi à la base, comprimé dans le reste, convexe en dessus, très-comprimé à la pointe; man dibule supérieure courbée et échancrée à la pointe; Vinférieure pointue. Marines basales, latérales, ou vertes, à moitié fermées par une membrane couverte de plumes. Pieds médiocres, plus longs que le doigt intermédiaire ; latéraux inégaux; l’externe uni jusqu’à la seconde articulation , l’interne soudé à la base. Arles et queue courtes ; les 2 premières rémiges plus courtes que la 3°. ou la 4°. qui sont les plus longues. 2 sec- 1ions. Esp. (P. parcola et superbus.) — Manacus. — Caudata.— Militaris. (Shaw.) — Strigilata. (P. Max.) et nouvelles. 22. PARDALOTE (2), Pardaloitus. (Vieill.) — Caract. Bec tres-court , gros , dilaté à sa base, arête distincte; les deux mandibules presque également fortes et de même Jongueur , toutes deux convexes et un peu obtuses, la supérieure échancrée. Narines basales, latérales, pe- tites, couvertes d’une membrane. Pieds grêles; tarse plus long que le doigt du milieu ; l’externe réuni, l’in- terne soudé à la base. Ailes, la 1°. rémige presque aussi longue que la 2°., ou la plus longue de toutes. “ £sp. Pipra punctata. — Striala. — (Gularis, le même que sylvia hirundinacea. ) — Superciliosa. 23. ToniEr (3), Todus. ( Linn.)— Caract. Bec long , formé (1) Toutes les espèces sont de l'Amérique méridionale. (2) De l'ancien continent, particulièrement confinées dans la mer de l'Inde et dans celle de l'Océanique. ” (3) Seulement dans l'Amérique septentrionale. Les premières espèces du genre des moucherolles, sont liées de très-près au geure Todus ; ils forment le passage, mais ce ne sont point de vrais Todiers , ni par les caractères, ni par les mœurs. Ixvi ANALYSE DU SYSTEME GÉNÉRAL de deux lames minces, obtuses, plus large que haut ; arête distincte; pointe de la mandibule supérieure droite, se divisant au bout; inférieure obtuse tron- quée. Narines à la surface du bec, distantes de la base, ouvertes, arrondies ; base des mandibules garnie de longs poils. Pieds médiocres ; doigts latéraux ine- gaux , l’externe uni jusqu’à la troisième articulation et l’interne jusqu’à la seconde. Ailes courtes , les 2 pre- mieres rémiges plus courtes que la 3°.; la 4°. la plus longue. Esp. T. Viridis. L’unique du genre. 24. PLaTYRmINQUE (1), Platyrhinchos. (Desmar.) — Caract. Bec plus large quele front, dilaté sur les côtés, du double plus large qu'épais ; tres-déprimé jusqu’à la pointe, qui estcourbée etéchancrée ; arête déprimée, peu distincte ; base du bec garnie de longues soies. Narines vers le mi- lieu à la surface du bec, nas ouvertes , fermees en dessus par une petite membrane couverte de plumes. Pieds : tarse plus long que le doigt du milieu; les laté- raux inégaux , extérieur et celui du nulieu réunis jus- qu’à la première articulation; ongle du pouce le plus fort, courbé. Ailes : les 2 premières rémiges plus courtes que la 3°. et la 4°. qui sont les plus longues. Esp. Lanius pitangua.—(Todus rostratus ou platyrhinque. (Desm.)—Nasutus. — Plat. olivaceus. (Femm.) — Carcromus (Temm.) 25. MoucEroLLE (2), Muscipeta. (Cuv.) — Caract. Bec tres-déprimé , plus large que haut, souvent un peu dilaté sur les côtés ; mandibule supérieure à arête vive, crochue et courbée sur l’inférieure , le plus souvent . (1) Toutes les espèces qui me sont connues vivent dans l'Amérique méridio- nale. (2) Des parties les plus chaudes des deux mondes, jamais dans les contrécs boréales ; on peut les sectionner en divisions géographiques. D'ORNITHOLOCIE. Ixvij échancrée; mandibule inférieure tres-déprimée, poin- tue vers le bout; base garnie de longs poils qui dépas— sentsouvent le bec. Narines basales à la surface du bec, ouvertes, cachées à claire voie par les longs poils de la base. Pieds médiocres ou courts, failles; doigts latéraux inégaux ; l’externe uni jusqu’à la seconde ar- ticulation , l’interne soude à la base. iles médiocres ; les 3 premières rémiges étagées, la 4°. ou 5°. la plus longue. 2 ou 3 sections. Esp. Todus plambeus. — Maculatus. — Regius. = Upupa paradisea. — Muscicapa borbonica.—Flabellifera.—Paradisi. —Mutata.—Flavigaster, Une multitude d’autres , et beaucoup de nouvelles. 26. Gose-Moucre (1), Muscicapa. ( Linn.) — Caract. V. Manuel, p. 150. 4 ou 5 sections. Esp. (Corvus flavus ou lanius sulphuratus.)—(Todus cine- reus ou meloxantha.)—Sitta chloris. — Pipra papuensis. — Muscicapa olivacea.— Noveboracensis. =M. flammea. — Cu- cullata. Et une série des plus nombreuses en espèces nouvelles (2). 27. Mériox (3), Malurus. (Vieill.)— Caract. Bec un peu fort, plus haut que large, fléchi et un peu courbé à la pointe, comprimé dans toute sa longueur ; arête dis- tincte , s’ayvançant un peu entre les plumes du front; base du bec garnie de petits poils rudes, pointe faible- ment échancrée. Narines basales, latérales , à moitié fermées par une membrane. Preds longs, grèles ; doigt externe uni jusqu’à la 1°. articulation , l’interne divisé. Ailes tres-courtes , arrondies ; les 3 premières rémiges également étagées, souventencore la 4°. les 5°. 6°. et 7°. égales et les plus longues. Queue très- (r) Elles sont répandues dans tous les pays et sous presque toutes les latitudes. (2) Vu le très-grand nombre des espèces, on pourrait , indépendamment des sections établies, sous-diviser ce genre en sections géographiques. (3) Toutes les espèces sont de l'ancien continent , d'Afrique et de l'Océaaique. lxvij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL longue, conique, à pennes étroites, souvent à barbes rares et décomposées. 2 sections. Lsp. (Sylvia africana , ou merle flûteur. ( Vaill. pl. 112, f. 2.) —( Macroura ou le capocier. ( Vaill. p£. 129 et 130.) — Longicauda. = Turdus brachipterus. —Muscicapa malachura. —Sylvia cyanea.—Magnifica. (Temm.), et plusieurs espèces nouvelles. 28. Bec-rix (1), Sylvia. (Lath.)—Caract. V. Manuel, p. 178. G sections. | Esp. S. Cyanocephala. — Cayana. =S. Africana. —Cya- nura. — Sialis. — Blackburnia lateralis. — (Borbonica et mauritiana.)—Guira.— (Coronata, umbria, cincta et pinguis.} = Élata.— Pusilla. — Calendula.— Platensis. — Furva. Et une multitude d'espèces nouvelles. 29. ÉRAQUET (2), Saxrcola. (Bechst.) — Caract. V. Manuel, p.235. Lsp. (Sylvia sperata ou traquet familier de Vaillant.)—(Pi- leata ou T. imitateur. ( Vaill.) 30. AcCENTEUR (3), Accentor. (Bechst.) — Caract. V. Ma- nuel ; p. 247. r. Esp. (Turdus calliope F. du titre; Le méme que T. Camts. chatkensis (Gmel.) et motacilla calliope de Pallas.) Point d’autres espèces étrangères connues. 31. BERGERONNETTE (4), Motacilla. (Lath.)— Caract. V. Ma- nuel , p. 252. Esp. Motacilla aguimp. (Vaill.) et des nouvelles. 32. Prpit (5), Anthus. (Bechst. )— Caract. V. Manuel, p. 261. (x) Des sections géographiques sont indispensables dans ce genre; les espèces. sont répandues sous toutes les latitudes. Les Pit-pits de Buffon forment aussi ane section qui se lie aux Tangaras. (2) Les espèces qui me sont connues, viennent toutes de l’ancien continent. (3) Les quatre espèces connues sont de l’ancien continent. (4) Je n’en ai point encore vu de l'Amérique méridionale. Ge genre est cem- posé d’un très-petit nombre d’espèces. (5) Geure jeu nombreux, mais répandu sous toutes les températures. D'ORNITHOLOGIE. Ixix Esp. Alauda capensis, — Rufa. — Africana. et quelques nouvelles de l’Océanique. ORDRE IV. GRANIVORES, Granivores.—Caract, V. Manuel, p. 275. 1. ALOUETTE (1), Ælauda. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p- 274. Esp. À, cinerea, et les espèces de Vaill. 2. Mésance (2), Parus (Linn.)— Caract. V. Manuel, D 286. 2 sections. Esp. (P, atricapillus et hudsonicus.)—Capensis ; et les mesanges de Vaillant. 3. Bruant (3), Emberiza. (Linn.)— Caract. V. Manuel, p. 302. 3 sections. Esp. E. capensis (Lath.), sous laquelle on a confondu quatre espèces distinctes. — Aureola.— Hiemalis. — Spodocephala. 4. TaxGara (4), T'anagra. (Linn.)— Caract. Bec court, fort, dur, trigone à sabase , un peu déprime, plus ou moins conique, tres-comprimé à la pointe qui est fléchie, plus longue que l’inférieure et échancrée; bords des mandibules fléchis en dedans , arête élevée, fosse nasale petite; mandibule inférieure droite, un peu renflée vers le milieu. Narines basales, latérales, arrondies , ouvertes, en partie cachées par les plumes avancées du front. Pieds médiocres , tarse de la lon- gueur du doigt intermédiaire, l’externe soude à la (1) Répandu dans tous les climats. (2) Répandu dans tous les climats. (3) Les espèces qui portent les caractères du genre, sont toutes des climats tempérés de l’ancien continent et de l'Amérique septentrionale. (4) Tous les tangaras sont d'Amérique; ils passent par degrés aux formes ap prochant celles des Pies, des Pies-grièches et des Troupiales; en isolant encore trois sections, les Ramphocelle s (Desm.), {es Euphones ( Desm.), et terminaat la série parles Tangaras proprement dits, dont les dernières espèces indiquent le passage aux Becs-fins de la classe des Pit-pits de Buffon. Le Ixx ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL base, l’interne libre. iles médiocres, la 1°: rémige un peu plus courte que la 2°. et la 3°. qui sont les plus longues. 6. sections. Esp. Lanius picatus. — Tanagra atricapilla. — ( Rubra et loxia mexicana.) — (Mississipiensis æstiva et variegata.) =: Jacapa.—(Brasiliæ mas rudis femina.)= Magna. — Melanopis. —(T. ornata (Lath } le même que archiepiscopus (Desm.)—= Cristata enl. 5 — Martialis (Temm. enl. 307, f. 2.)—Gularis. —( Pipra musica et Tanagra flavifrons.) = Tanagra pileata. — Sylvia velia. 5. TissEerin (1), Ploceus. (Cuv.) — Caract. Bec robuste, dur, fort, longicone, convexe, un peu droit, aigu, arète s’avançant sur le front, fléchi et comprimé à la pointe, sans échancrure; bords des mandibules cour- bés en dedans. Narines basales, pres de la surface du bec, ovoides, ouvertes. Preds médiocres, tarse de la longueur du doigt intermédiaire ; les antérieurs soudés à la base. Arles médiocres, 1°*°. rémige médiocre où courte, la 2°. et la 3°. moins longues que la 4°. qui est plus longue. Esp. Loxia philippina. — Abyssinica. — Pensilis. — Socia. — Meralocephala. — Oriolus textor.—Le malimbe et espèces nouvelles. 6. BEc-CRoISÉ (2), Loxia. (Briss.)— Caract. V. Manuel, p- 324. Esp. Loxia falcirostra. . Psrrrasn, Psitiirosira. (Temm.)—Caract. Bec court 4 3 ; tres-crochu , un peu bombé à sa base ; mandibule su- périeure eourbée à la pointe sur l’inférieure ; celle-ci tres-évasée, arrondie et obtuse à la pointe. Narines basales, latérales, à moitié fermées par une mem brane couverte de plumes. Pieds: tarse plus long que (x; Les Tisserins sont tous de l’ancien continent, le plus grand nombre d’£&- frique. (2) Des contrées boréales des deux mondes. D'ORNITHOLOGIE. Ixxj le doigt du milieu; tous les doigts divisés, latéraux égaux. Ailes, 1° courte que la 3°. . rémige: nulle, 2°. un peu plus Esp. Loxia psittacea syn. 3. T. 42. La seule espèce qui me soit connue dans ce genre, se trouve à ja Nouv.-Hollande. Je possède le portrait d’une seconde espèce, toute verte à tête grise. , 8. Bouveeuz (1), Pyrrhula. (Briss.)—Caract. V. Manuel, p- 331. 2 sections. Esp. Loxia grossa. —Erythromelas. = Torrida angolensis. —Pyrrhula misya (Vieill.) — Loxia lineola.—Minuta ; et plu- sieurs nouvelles. 9. Gros-8ec (2), Fringilla. (Ilig.)— Caract. V. Manuel, p. 341. 4 sections. Esp. (Loxia oryzivora et javensis.) = L. erythrocephala et brasiliana.) —{L. madagascariensis et Tring. erythrocephala.) — Tring. arcuata.—(Emberiza serena vidua et principalis. ajoutez encore le méme en hiver, Ent. 291, f. 2, indiqué sous Fring. nitens.) — Emberiza oryzivora. — Leucophris. = (E. cianea et tanagra cærulea.)—E. cicris.=(Tring. elegans et melba.) — coccinea. 10. PHYTOTOME , Phytotoma. (Gmel.)— Caract. Bec court, fort , conique , tranchant, bords des mandibules fine- ment dentelés, égales. Narines basales , latérales , pe- tites, nues , ovoides. Pieds médiocres , trois ou quatre doigts. | £sp. P. rara.—Abyssinica, deux espèces dont l’une aurait quatre doigts et l’autre trois. N'ayant pu examiner des indi- vidus de’ces deux oiseaux, je préviens que ce genre est indiqué d’après les auteurs. 11. Coriou (3), Colius. (Gmel.) — Caract. Bec court, gros , fort, fléchi depuis la base, un peu comprime à (1) Le plus grand nombre sont des contrées tempérées des deux mondes. {2) Genre très-nombreux, sans caractère assignable pour une division géogra- phique. Le plus grand nombre de la zone torride. (3) Tous les colious sont de l'ancien continent. Je crois qu'on ne les trouve point dans l'Inde et que le genre est propre à l'Afrique. Ixxij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL la pointe, arqué, voûté, bords de la mandibule su- périeure couvrant celui de l’inférieure; celle-ci droite et moins longue. Narines basales, latérales, percées dans la masse cornée du bec, rondes, en parties ca- chées par les plumes du front. Pieds médiocres, tarse court, pouce articulé intérieurement, reversible; les doigts antérieurs divisés. Ongles tres-arqués, celui du pouce le plus court. Ærles courtes ; 1°°. rémige de moyenne longueur , 2°. un peu plus courte que la 3 qui est la plus longue. Queue tres-longue, conique. ÆEsp. Col. capensis. —( Senegalensis et indicus.) ORDRE V. ZYGODACTYLES, ASE CET Caract. V. Manuel, p. 576. | PREMIÈRE FAMILLE. Bec plus ou moins arqué, tres-courbé dans le genre per- roquet. Preds : deux doigts devant et le plus habituel- Jement deux derrière; quelquefois le doigt extérieur de derriere reversible. 1. Touraco, Musophaga. (Ysert.)— Caract. Bec court, fort , large; arête élevée , souvent tres-haute, toujours arquée, échancrée à la pointe; extrémité de la man- dibule inférieure formant un angle. Narines basales, pres de l’arête du bec, fermées en partie par la subs- tance cornée, souvent couvertes et cachées par les plumes du front. Pieds robustes; tarse de la longueur du doigt du milieu; latéraux égaux, l'extérieur re- versible , tous entourés d’un rudiment qui unit trois doigts à leur base. Ailes : les 3 premières rémiges éta- gées , les 4°. et 5°. les plus longues. Esp. Cuculus persicus. — Touracou. (Baff. Vaill. pl. 17.) — — T. pauline. ( Vieill.) — (Phasianus africanus.(Lath.) ou Touraco musophage. (Vaill. pl. 20.)—Musophaga violacea. — Touraco géant. ( Vaill. pl. 19.) sont toutes les espèces cen- nues de ce genre , qui est d'Afrique. D'ORNITHOLOGIE. Ixxiif 2. IxDICATEUR , {ndicator (Vaill.) — Caract. Bec court, deprimé , dilaté sur les côtés, presque droit, un peu fléchi et échancre à la pointe ; arête distincte; fosse na- sale grande. Narrines basales à la surface du bec, un peu tubulaires, ouvertes pres de l’arête, bordées par une membrane. Pieds courts; tarse plus court que le doigt externe ; les antérieurs réunis jusqu'a la pre- miere articulation. Ailes médiocres ; 1°° rémige nulle, la 2°. un peu plus courte que la 3°. qui est la plus longue. Esp. Cuculus indicator. — Petit indicateur. ( Vaill. ) Les deux espèces d’Afrique. 3. Coucou, Cuculus.(Linn.)— Caract. V. Manuel , p. 360. Esp. (C. Clamosus, le solitaire (de Vaillant) et Capensis.)— (Serratus et melanoleucos.) — Cupreus. — Coucou de Klaas, tous ceux (de Vaillant) et plusieurs espèces nouvelles. &. Coua (1), Coccyzus. ( Vieill.)—Caract. Bec fort, com- primé dans toute sa longueur, arète distincte, légere- ment courbé depuis la base, fléchi à la pointe; mandi- bule inférieure droite, fléchie à la pointe. Narines ba- sales , latérales , à moitie fermées par une membrane nue. Pieds grêles; tarse beaucoup plus long que le doigt extérieur; ongles courts, peu courbés. Ailes tres-courtes , arrondies ; les 5 premières rémiges éta- gées , les suivantes, aussi longues.ou un peu plus que les pennes secondaires. 2 sections. Esp. C. Vétula. = Guira. — (Cayanus , sous laquelle on a confondu trois espèces distinctes.) — Nœvius ( Lath.) et Ga- leritus ( Iig.) — Coccyzus geoffroyi ( Temm. ). Plusieurs es- pèces nouvelles et toutes celles de Vaillant. 5. CoucaL, (2), Centropus. (Illig.) — Caract. Bec gros, (1) On trouve les espèces de ce genre dans les parties chaudes des deux mondes, (2) Toutes les espèces sont de l’ancien continent, des mers de l'Inde, d'Afri- que et de l'Océanique. / Ixxiv + ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL fort, dur, comprime , plus haut que large, courbe de- puis la base, tres-fléchi et comprimé à la pointe ; arête élevée. Narines basales, latérales, diagonalement fen- dues, à moitié fermées par une membrane nue, voù-— ice. Pieds longs, robustes; tarse plus long que le doigt extérieur, les deux antérieurs soudés à la base. Ongles gros, courts, celui du doigt postérieur interne tres-long , subulé, presque droit. Ailes courtes; les 3 premieres rémiges également étagées, la 4°. presque aussi longue que la 5°. qui est la plus longne. Esp. (C. Ægyptius et Nigrorufus. (Cuv.) aussi Coucal noirou ( Vaill. pl. 220.) —( Ægyptius var. B. philippensis. (Cuv.) et Coucou des Philippines. (Buff. pl. 824. ) Les jeunes de cette espèce sont (Senegalensis. ( Vaill. pl. 219 et pl. enl. 332.) —Phasianius. (Lath. supp.) — Rufinus (Cuv.) — Æthio- picus (Cuv.) — Gigas (Cuv.) et un grand nombre d’espèces nouvelles. 6. Marcona , Phoenicophaus. ( Vieill.) — Caract. Bec plus long que la tête, fort, épais, arrondi ; tres-lisse, fléchi depuis la base, arqué vers le bout, sans échancrure, presque sans fosse nasale. Nurines latérales, margi- nales, linéaires , étoignées de la base; région ophthal- mique mamelonnée. Pieds : tarse plus long que le doigt externe ; ongles courts, peu courbés. Ailes très-courtes, les 3 premières rémiges étagées, la 4°. ou la 5°. la plus longue. Esp. Cuculus pyrrhocephalus.—Malcoha rouverdin (Vaill.) — Phœnicophaus superciliosus ( Cuv.) Les trois espèces du genre qui vivent dans l'Inde. 7. CouroL, Leptosomus. (Vieill.)— Caract. Bec presque triangulaire, déprimé à la base, mais comprimé à la pointe; arête tres-proéminente; mandibule supérieure un peu fléchie, l’inférieure droite. Narines au mi- lieu du bec, fendues diagonalement, un peu évasées, recouvertes et à moitié fermées par le prolongement de la matière cornée. Pieds : tarse déprimé, large, Cœ rai D'ORNITEHOLOGIE. Ixxr de la Jongueur du doigt externe, couvert d’écailles rudes. Ailes longues , les trois premieres rémiges étagées plus courtes que la 4°. qui est la plus longue. Queue longue, égale. Esp. Cuculus afer. L’unique de ce genre, d'Afrique. 8. Scyrmrors , Scythrops. (Lath.) Caract. Bec long, fort, dur, conico-convexe, tres-courbé àla pointe, plus haut que large, déprimé sur le front, dilaté sur les côtés, sillonné en dessus et latéralement; bords des mandi- dibules sans dentelures. Narines basales, latérales, percées derriere la masse cornée, s’ouvrant du côté des joues, à moitié fermées en dessus par une membrane nue, Preds courts, forts ; tarse plus court que le doigt du milieu ; les deux antérieurs soudes à la base. Zrles longues ; les deux premières rémiges étagées , la 3°. la plus longue. Queue tres-longue, arrondie. Esp. Scyt. Novæ-Hollandiæ. L’unique du genre, 9. ARACARI (1), Pteroglossus. (Ilig.) — Caract. Bec cel- lulaire, mince, plus long que la tête, de la largeur et de la hauteur du front , déprimé à sa base, voûté, sans arête, courbé en faucille, subitement fléchi à la pointe; bords des mandibules régulierement dentelés. Narines basales, à la partie supérieure du front, per cées dans deux échancrures profondes à la surface du bec , orbiculaires, ouvertes. Preds médiocres, tarse de la longueur du doigt externe , les deux antérieurs unis jusqu’à la seconde articulation. Ailes courtes , con- caves; les 4 premieres rémiges inégalement étagées , la 5°. où 6°. la plus longue. Queue longue, très-éta- gée. | Esp. Ramphastos aracari. — Viridis. — Piperivorus. — Baillonii. ( Vaill.) — ( Pteroglossus nigridens. ( Ilig.) — Ara- cari azara. (Vaill. pl. À , seulement le mâle.) — (Pter. ma- (1) Toutes les espèces connues sont de l’A mérique méridionale, Ixxrj ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL culirostris (Cuv.) ou Le Koulick du Brésil. ( Vaill, pl. 15.) — Pter. scriptus. (Temm.)— Sulcatus. ( Temm.) sont toutes les espèces de ce genre. 10. Toucax (1), Ramphastos. ( Linn.) — Caract. Bec cellulaire , mince, transparent , formidable , en four- . reau , plus large et plus haut que le front, arête vive et distincte, un peu droit, faiblement courbé à la pointe; bords des mandibules régulierement dentelés. Narines frontales, occultes, cachées derrière la masse cornée qui engaine le front, ouvertes, ovoides , entiè- rement entourées par une membrane. Preds forts, robustes; tarse de la longueur du doigt externe, les deux antérieurs unis jusqu’à la seconde articulation. Ailés médiocres, concaves. Esp. Ramp. toco. —( Vitellinus (Ilig. ou Vaill. pl. 5.) — {Chlororhynchus (Temm. ou Vaill. pl. 8.) . ANI, Crotophaga. (Linn.)—Caract. Bec court, gros, très-comprime , élevé, tranchant à sa partie supérieure, quis’elève plus ou moins en lame arquée , sans échan- crure. Narines basales , latérales, ovales, ouvertes. Pieds longs, forts ; tarse un peu plus long que le doigt externe. Arles courtes ; les 3 premières rémiges étagées, la 4°. et la 5°. les plus longues. Queue longue, arrondie, composée de huit pennes larges. Esp. Cr. ani.— Major; les deux seules espèces bien déter- minées dans ce geure, d'Amérique. 12. Couroucou(2), 7rogon. (Linn.) — Caract. Bec plus court que la tête, gros, voùté , convexe, plus large que haut, courbé à la pointe, dentelé sur les bords, base garnie de longs poils. Narines à la base du bec, ou- vertes , cachées par les poils de la face. Pieds courts, (1) Toutes les espèces sont de l'Amérique méridionale. (2) Des contrées chaudes des deux coutinens; aucune différence entre les es- pères de pays si éloigués. ‘ D'ORNITHOLOGIE. Ixxvij faibles, tarse plus court que le doigt externe , en partie couvert de plumes, l'extérieur de derriere ver- satile. Ailes médiocres ; les trois premières rémiges » étagées, la 4°. et la 5°. les plus longues. £sp. (T. viridis et violaceus un ois. décoloré. Ainsi que stri- gilatus le jeune ; aussi (Vaill. pl. 3, 4 et 5), le dernier un in- dividu décoloré.)—(Rufus (Lath.) et scalaris (Lichtens.) aussi (Vaill. pl. 7, 8, 9, et pl. 15. un individu décoloré ;) et tous les autres couroucous de Vaillant. 13. TamarTia (1), Capito. (Vieill. ) — Caract. Bec long, __ droit à la base, plus large que haut, sans arête proémi- nente, pointe du bec comprimée ; mandibule supé- rieure courbée à la pointe, dépassant l’inférieure qui se termine en pointe. Narines basales, latérales, per- cées dans la masse cornée , entièrement cachées par les poils courts et raides de la face. Pieds : tarse de la lon gueur du doigt extérieur ; les deux doigts antérieurs réunis jusqu’à la seconde articulation. Arles courtes; la 1°°. rémige tres-courte, la 2°. et la 3°. étagées, la 4°. ou la 5°. la plus longue. 2 Sections. Esp. Bucco macrorynchos. — (Collaris et fuccus le jeune (Vaill. pl. 42 et 43.)—(Alcedo maculata. Bucco somnolentus (Licht.) ou le tamajac (Vaill. f. T.) et des espèces nouvelles. —Cuculus tenebrosus.—Bucco calcaratus.—Leucops (Licht.) —Cayanensis (Gmel.) 1/4. Bareu (2), Bucco. (Linn.) — Caract. Lec dur, gros, fort , large, lisse, presque point arqué, déprimé dans toute sa longueur; mandibules presque égales à la pointe, à peu pres égales en hauteur. Narines basales, latérales , percées dans la masse cornée, recouvertes à claire—voie par des poils qui dépassent souvent la pointe du bec. Pieds : tarse plus court que le doigt extérieur , les deux doigts antérieurs réunis jusqu’à la (1) Toutes les espèces sont d'Amérique méridionale. 42) Toutes les espèces sont des pays chauds de l’ancien continent, Ixxviij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL seconde articulation. Ailes courtes; la 1°. remige très-courte , les 2°. et 3°. étagées, la 4°., 5°. ou 6°. les plus longues. Esp. B. Grandis.— (Atroflavus (Blumenb. T. 65.) ou éry- thronotos (Cuv.) aussi (Vaill. supp. pl. 53.) — Trogon macu- latus; et un grand nombre d’espèces nouvelles. 15. Banricax (1), Pogonras.({llig.)—Caract. Bec court, gros, fort, arête proéminente arquée, bord tranchant de la mandibule supérieure armé de deux ou d’une forte dent, sillonné ou lisse; la mandibule inférieure moins haute que la supérieure. Narines basales , la- térales, percées dans la masse cornée du bec, recou- vertes à claire-voie par des poils. Pieds : tarse de la longueur du doigt extérieur , les deux doigts antérieurs réunis jusqu’à la seconde articulation. Ailes : 1°. re- mige tres-courte, les 2°., 5°. et 4°. etagées, la 5°. la plus longue. Esp. (Bucco dubius pog.—Sulcirostris (Leach.)—(B. dubius var. B.— Pog. lacrirostris (Leach.) le jeune (Vaill. p£. Æ. le vieux pl. A. le jeune.) —Bucco niger. — Pog. Vieilloti (Leach.) — B. rubicon. (Vaill.) 16. PerroQUET (2), Psittacus. ( Linn.) — Caract. Bec court, gros, bombe, tres-fort et dur, comprimé, convexe en dessus et en dessous, fléchi depuis la base, tres-courbé et crochu à pointe qui est plus ou moins subulée; mandibuie inférieure, courte, obtuse, re— troussée à son extrémité, souventuséeet se présentant alors en deux pointes plus ou moins distinctes ; base du bec couverte d’une cire. Narines basales, orbicu- laires, percées dans la cire , ouvertes. Pzeds courts , robustes , forts, plante épatée ; tarse plus court que le {1) Les quatre espèces connues sont d'Afrique. (2) Un nombre considérable d'espèces qui se trouvent indistinctement dans tous les pays chauds du gloke, Aucun caractère marquant qui puisse servir de base à une division géogrsphique. D'ORNITHOLOGIE. Ixxix doigt externe, les antérieurs réunis à la base. Ailes un peu longues, fortes ; les 3 premieres rémiges à peu près égales ou faiblement étagées. Queue de forme variée. On peut sectionner les espèces d’apres les diffé- rentes formes sous lesquelles se présentent les pennes dont elle est composée. Esp.P.Macao.—(Ambiguus. (Bechst. Vaill.p£. 6.)—Hyacin- thinus.—(Gigas ara noir et gris à trompe. (Vaill. p/. 11, 12 et 13.) — Rosaceus. — Nasicus. ( Temm. ) trans. Linn. societ. = Banksii. — Cookiü. (Temm.) = Geleatus ( Lath. supp. ) — Accipitrinus.— (Le vaillanti (Lath, supp.) infuscatus (Shaw.) Flamipes ( Bechst.) et Caffer ( Licht.) ou Perroquet à franges souci (Vaill. 130 et 131.)—(Erithacus et Fuscus.)— (Grandis et Puniceus.) —Tabuensis (Lath.) —(Tabuensis var. Y. supp. Scapulatus (Bechst.) P. à collier et croupion bleu. (Vaill. p.55 et 56.) — Eximius.— (Formosus ou genre pezoporus (ig.) — (Flavigaster. (Temm. et Vaill. pl. 78.)—Brownü. (Temm.)— Bauerii. ( Temm.) — (Pulchellus et chrysogaster dont la per- ruche Edwards. ( Vaill. pZ. 68.) est la femelle.) —Vennitus. {Temm.)—Sosove tovi et tuipara, ou perruche à taches souci. (Vaill. pl. 58 et 59. = Philippensis. (Briss.) asiaticus et ver- nalis); et plusieurs espèces nouvelles. SECONDE FAMILLE. Bec long, droit, conique, tranchant. Pieds : toujours deux doigts devant et deux derrière, rarement un seul doigt postérieur. 17. Pic (1), Picus. (Lainn.) — Caract. V. Manuel, p. 385. 2 Sections. Æsp.P. principalis.—(Lineatus et Melanoleucos.)—{ Oliva - ceus. (Lath.) où Arator. (Cuv.) qui est le pic laboureur de Vaillant. )=Tridactylus.—Hirsutus. (Vieill.) et un très-grand nombre d'espèces nouvelles. (1) L'Océanique paraît être la seule partie du monde où on ue trouve point de Pics. On ne leur trouve point de caractère particulier pour une division géo- graphique. Pantie 1°. F Ïxxx ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL 18. JAcAMAR (1), Galbula. (Briss. ) — Caract. Bec long, droit ou tres-légerement fléchi à la pointe, quadran- gulaire dans toute sa longueur, pointu, grêle sans échancrure. Narines basales , latérales, ovoides , cou— vertes en partie par une membrane nue. Pieds tres- courts; doigts par paires ou seulement un doigt pos- térieur ; tarse plus court que l’externe, les deux de devant unis jusqu’à la troisieme articulation. Æiles médiocres; les 3 premieres rémiges étagées, moins longues que la 4°. et la 5°. Esp. (G. Grandis (Vaill. pl. 53.) — Paradisea.—Viridis. — Albirostris. = Le jacamar alcion de Vaillant. 19. Torcor (2}, Yunx. (Linn.) —Caract. V. Manuel , p. 403. 2 sections. Esp. Picus minutus, et une espèce nouvelle d'Amérique méridionale. ORDRE VI. ANISODACTYLES. Anisodactyli.— Caract. V. Manuel, p. 405. 4. OxXYRINQUE , Oxyruncus. (Temm.)—Caract. Bec court, droit, triangulaire à sa base , tres-effilé en alène à la pointe. Narines basales, latér ales comme les torcols. Pieds : tarse court à peu pres de la longueur du doigt du milieu ; quatre doigts, trois antérieurs, les latéraux égaux ; l’externe soudé à sa base; l’interne divisé. Ailes : 1°°. rémuge nulle, la 2°. et 3°. plus courtes que les 4°. et 5°. qui sont les plus longues. £sp. Une nouvelle. Verdâtre en dessus, tête un peu hupée; parties inférieures d’un blanc vert jaunâtre clair, tâché de noir, d’Amérique-méridionale. Ce serait un Torcol s’il avait les pieds de ces oiseaux d'Amérique méridionale. (1) Toutes les espèces sont de l'Amérique méridionale. (2) Des deux mondes. D'ORNITHOLOGIE. Ixxx; 2. TorcHEPOT (1), Sitta. ( Linn.) — Caract. V, Manuel , p- 406. Esp. S. caroliuensis. — Pusilla. — Chrysoptera. 3. Oxcuicuté, Orthonyx. ( Temm. ) — Caract. Bec tres- court, comprimé, presque droit, pointe échancrée, Narines latérales aû milieu du bec, ouvertes , percées de parten part, surmontées desoies. Pieds : tarse plus long que le doigt du milieu, celui-ci et lextérieur * égaux. Ongles plus longs que les doigts, forts, peu ar- qués, cannelés latéralement. Æiles tres-courtes: les 5 premières rémiges étagces, la 6°. la plus longue. Queue large, longue, pennes fortes, à pointe aiguë tres-longue. Esp. Une Nouvelle. Brun-sombre à taches noires en-dessus, le mâle à gorge rousse encadrée de noir ; la femelle à gorge blanche.— De l’Océanique. 4. PicucurE (2), Dendrocolaptes. (Herman. )— Caract. La forme du Bec difficile à indiquer par des caractères généraux ; déprimé et trigone à la base, comprimé ou grêle à la pointe, sans échancrure; droit ou plus ou moins courbé, presque sans fosse nasale. Narines ba- sales , latérales , ovoides ou rondes, ouvertes, percées dans la masse du bec. Langue courte, cartilagineuse. Queue conique à baguettes fortes, terminée par des piquans. Pieds médiocres; tarse de la longueur ou un peu plus court que le doigt externe et intermédiaire ; (1) On trouve des torchepots dans tous les pays froids et tempérés du globe; les espèces sont peu nombreuses, et n’offrent point de caractère pour une divi- sion géographique; leur queue est égale ou un peu arrondie. (2) Genre nombreux en espèces, toutes de l’Aniérique méridionale. Leur bec diffère considérablement , il paraît varier ainsi suivant la manière de prendre et de choisir leur nourriture; tous ces oiseaux, de quelque forme que puisse être ce bec, ont les pieds loujours conformés sur le même plan; la queue, le plumage et ses couleurs sont les mêmes dans toutes les espèces ‘onnues; leur genre de vie et les mœurs indiquent la place qu’elles doivent occuper; on peut lee sectionner d’après les formes du bee, Ixxxij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL J’externe uni jusqu’à la seconde articulation , celui-ci et l'intermédiaire toujours égaux; interne tres-court. Ongles très-arqués , sillonnés. 4iles médiocres; les 2 premieres rémiges plus courtes que les 3°. , 4°. et 5°. qui sont les plus longues. 4 sections. Esp. Gracula scandens. —Oriolus picus. = Dendrocolaptes procurvus. (Temm.)= (Dencrocolaptes xenops (Temm.) ou grimpar sitelle. (Vaill. pl. 31, fig. 1.)- 5, Sienne (1), Xenops. ( Illig.) — Caract. Bec court, grêle, tres-comprimé,subulé, pointu,retroussé ; pointe des mandibules recourbée en haut; la supérieure à peu près droite ; l’inférieure plus étroite, bombée en dessous , très-retroussée à la pointe. Narines basales , latérales, ovoides , couvertes d’une membrane. Pieds médiocres , les doigts latéraux à peu près égaux ; l’ex- terne uni jusqu’à la seconde articulation; l’interne jusqu’ala prenuère. Ongles forts, comprimés, arqués. Ailes médiocres ; la 1°°. rémige plus courte que la 2°. qui l’est un peu moins que la 3°. Queue conique, à baguettes faibles , sans piquans. Esp. (X. Genibarbis. (Ilig.) — Sitelle hoffmanseg. ( Vaill. pl. 31, fig. 2.) et une nouvelle. X. rutilus (Licht.) 6. Grimparr (2), Anabates. (Temm. ) — Caract. Bec droit, plus court ou de la longueur de la tête, comprime ; à sa base plus haut que large, un peu fléchi à la pointe, sans échancrure. Narines basales , latérales , ovoides , en partie fermées par une petite membrane couverte de plumes. Pieds : tarse plus long que le doigt du milieu; l'extérieur réuni jusqu’à la seconde articulation ; l’in- (x) Les deux espèces connues sont de l'Amérique méridionale. Celles-ci se distinguent de Dendrocolaptes xenops. (Temm.) par les pieds et par la queue, et conséquemment par leur genre de vie. (2) Genre composé d’un grand nombre d’espèces nouvelles, toutes de l'Ame- rique méridionale. On les distingue faciiement des Picucules par leur queue saus piquans, les doigts lateraux égaux et le plumage roussätre. D'ORNITHOLOGIE. Ixxxiif térieur soudé à sa base ; les latéraux toujours égaux. Ailes courtes ; les 2 premieres rémiges plus courtes que les 3°., 4°. et 5°. qui sont les plus longues. Queue à baguettes faibles , sans pointes aiguees. 2 sections. Esp. Motacilla guianensis, et plusieurs nouvelles, à plu- mage généralement roussâtre ; à queue rousse sans piquans. 7. OP (1), Opetiorynchos.(Temm.)— Caract. Bec plus long que la tête, grêle, tres-effilé, en alene , droit ou peu fléchi, déprimé à la base, comprimé à la pointe qui est subulée. Langue courte, cartilagineuse. Na- rines latérales, un peu éloignées de la base, ovoides, à moitié fermées par une membrane nue. Pieds longs ; tarse du double plus long que le doigt du milieu ; l’ex- térieur soudé à sa base; doigts latéraux égaux. Ailes courtes; les 3 premieres rémiges étagées, les 3°. et 4°. les plus longues. Queue courte , légerement étagée, sans piquans. Esp. Merops rufus, et plusieurs nouvelles, 8. GrimPpereAU (2), Certhia. ( Linn. ) — Caract. V. Ma- nuel, p. 408. Esp. C. cinnamomea. — Sylvia spinicauda. 9. Guir-cuir (3), Cæœreba. (Briss.) Caract. Bec faible- ment arqué, épais à la base; bords des mandibules fléchis en dedans, pointes aiguës ; mandibule supé- rieure finement échancrée à la pointe. Zangue longue, pas extensible, bifide , filamenteuse. Preds : tarse plus long que le doigt du milieu ; les latéraux égaux. Ailes : 1'°. rémige nulle, 2°., 3°. et 4°. à peu pres d’égale longueur, et les plus longues. Queue médiocre sans penne raides et aiguës. (x) Toutes les espèces sont de l'Amérique méridionale. (2) Geure peu nombreux en espèces, on trouve des représenlans dans les deus parlies du globe. 3 Toutes les espèces sont d'Amérique méridionale, Ixxxiv ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL Esp. (Certhia cyanea, cayana, cyanogastra et armillata.)— (C. spiza , turdus micas. (Hahn.) — C. cærulea. — Flaveola. 10. Court (1), Z'rochilus. (Lann.) — Caract. Bec long, droit ou arqué , tubulaire , tres-grêle ; base déprimée de la largeur du front, pointe acuminée ; arête dis- tincte vers la base; mandibule inférieure presque to— talement cachée par les bords de la supérieure. Lan- gue longue , extensible, bifide , tubulaire. Narines basales, marginales, couvertes par une large mem- brane voûtée, ouvertes par-devant. Preds tres-courts, les trois doigts antérieurs presque entierement divisés ; tarse plus court que le doigt du milieu. 4zles longues, la 1°. rémige la plus longue; toutes les pennes gra- duellement étagées vers le corps. 2 sections. Esp. T. pella. —(T. jugularis et certhia prasinoptera.)—= (T. moschitus et pella ; et grand nombre d’espèces nouvelles. 11. Soumaxca (2), Nectarinia. (T]lig.) — Caract. Bec long ou de la longueur de la tête, faible, en alene, plus ou moins Pb élargi et Fra à la base, irigone, comprimé et effilé à la pointe; mandibules égales ; l'inférieure à bords fléchis en dedans , et en partie cachée par ceux de la supérieure ; fosse nasale grande. Langue longue , extensible, tubulaire, bifide, Narines près de la base, latérales, fermées en dessus par une grande membrane nue. Pieds médiocres ; tarse plus long ou de la longueur du doigt intermédiaire, les latéraux unis à la base. Æ7les médiocres; la 1'°. rémige presque nulle ou tres-courte , 2°. longue, un peu plus courte que la 3°. et la 4°. qui sont les plus fongues. 2 sections. Esp. Upupa promerops. — (Certhia chalybea et capensis. mâle et fem.) —=(Certhia polita. (Edw. £. 265. Audeb. pl. 11. et 9 7 (1) Toutes les espèces sont d'Amérique et des îles du nouveau monde, (2) Toutes les espèces connues sont des climats chauds de l’ancien continent. a peut les séctionner géographiquement en Africains et en Indiens, ‘A2. pt D'ORNITHOLOGIE. Ixxxv Vaill. pZ. 297.) Toutes celles de Vaillant et d’Audebert et plu- sieurs nouvelles. ÉcuELer (1), Climacteris. (Temm.) — Caract. Bec court, faible, très-comprimé dans toute sa longeur , peu arqué, en alène; mandibules égales, pointues. Langue. Nurines basales , latérales, couvertes par une membrane nue. Pieds forts; tarse de la longueur du doigt du milieu, celui-ci et le pouce extraordinaire- ment longs; ongles tres-grands et courbés , sillonnés sur les côtés, subulés, très - crochus ; doigt extérieur réuni jusqu’à la seconde articulation ; l’intérieur jus- qu’à la première , latéraux tres inégaux. Ailes mé- diocres; 1°°. rémige courte, la 2°. moins longue que la 3°. , celle-ci et la 4°. les plus longues. Æsp. Certhia scandens, — Certhia picumnus. (Illig.) TicmopromE , T'ichodroma. (Hlig.) — Caract. V. Ma:- nuel ,p. 411. Æ£sp. On n’en connaît point d’autres que celles d'Europe, certhia murania. 14. Hupre (2), Upupa. (Linn.) — Caract. V. Manuel, LE p- 414. Æsp. (Celle d'Europe, ct celle d'Afrique qui en est une légére variété.) (Le promérops marcheur largup de Vaill., promér. pL.9.sous le nom de promérare femelle.) Sont les deux espèces du genre. Promerops (3), Æpimachus. ( Cuv. } — Caract. Bec beaucoup plus long que la tête, gréle, fendu jusque sous les yeux, plus ou moins arqué, comprime dans toute sa longueur ; mandibules pointues , la supérieure faiblement échancrée à la pointe , plus longue que l’in- férieure ; arête s’avancant entre les plumes du front. ——————_———————————————————————————————————————_—__—_—_—— (x) Les deux espèces connues sont de l'Océanique. (2) Les. deux espèces connues sont de l’ancien continent. (3) Toutes les espèces sont de l’ancien continent. Ixxxyj ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL Langue courte , cartilagineuse, Narines basales , laté- rales , ouvertes par-devant , à moitié fermées par une membrane couverte de plumes. Pieds courts ; tarse de la longueur du doigt du milieu ; l’externe réuni jusqu’à la première articulation ; l’interne soudé à sa base ; iné— gaux. Ailes médiocres; la 1°°. rémige tres-courte, les 2°.,3°. et 4°. étagées, la 4°. ou la 5°. la pluslongue. £sp. (Upupa superba et papuensis, mâle et femelle.)— Pa- radisea alba.— Erythrorynchos. — Indica ; et les promérops proprement dits de Vaillant. 16. HÉoroTAIRE (1), Drepanis. (Temm. } — Caract. Bec très-long , beaucoup plus que‘la tête , en quart de cer- cle, gros et triangulaire à sa base, subulé et tres- effilé à la pointe ; mandibule supérieure plus longue que l’inférieure, sans échancrure. Langue courte, cartilagineuse. Narines basales, latérales, à moitié fermées en dessus. Preds : tarse du double plus long que le doigt du milieu; latéraux égaux; l’extérieur soude à sa base. Ailes : la 1°°. rémige nulle, la 2°. presque aussi longue que les 3°. , 4°. et 5°. quisont les plus longues. Æsp. Certhia pacifica. — Obscura. —Vestiaria et probable- ment faïcata, que je n’ai pas vu. 17. Painenon (2), Meliphaga. (Lewin. ) — Caract. Bec (rt) Toutes espères de l'Océanique. (2) Fous les Philedons sont de l’'Océanique et des mers les plus reculées de l'Inde. Les espèces du genre Dicée de M. Cuvier, y tiennent de si près, tant par leur forme générale que par les caractères pris du bec, des pieds, des ailes, du plumage, et surtout de la langue ternnnée dans toutes en rudimens nombreux formant un pinceau, qu'il est impossible de les distinguer des Philedons du même auteur, On ue pourra sectionner ce genre très-uombreux en espèces, qu'a- près une connaissance exacte des mœurs et des habitudes , ainsi que du genre de nourriture. Îl suffit aujourd'hui de les avoir distraits des Promcrops , des Guépiers des Aainates , des Grimpereaux , des Merles et des Souimangas, parmi lesquels Gmelin, Latham et les auteurs ont confondu ces oiseaux. J'ai séparé en deux nou- veaux groupes quelques oiseaux également confondus dans le genre Certhia , ce sont les genres Climacteris et Drepanis. Le caractère pris de l’échancrure du Lez D'ORNITHOLOGIE. Ixxzvi) de la longeur ou plus court que la téte, médiocre , un peu convexe en dessus , flechi et aigu à la pointe où se forme une tres-légère échancrure, ou bien à pointe unie; base déprimée ; bords des mandibules fléchis en dedans ; l’arête deprimée s’avançant sur le front ; fosse nasale grande , prolongée. Narines latérales , dis- tantes de la base; ovoides, le plus souvent percées de part en part, couvertes par une membrane voütée , nue. Langue longue, un peu extensible, terminée par un bouquet de filamens cartilagineux. Pieds mé— diocres ; tarse de la longueur du doigt du milieu ; lex- terne uni jusqu’à la seconde articulation, l’interne jusqu’à la première; pouce tres-fort , long ; ongle pos-" térieur le plus fort. iles médiocres ; les 3 premieres inégalement étagées , la 3°. , 4°. ou 5°. la plus longue. Esp. (Meliphaga cyanops. (Lew.) ou gracula cyanotis. ( Lath. supp.) — ( Meliphaga phrygia. ( Lew.) Merops phry- gius. (Lath. supp.) ou le merle écaillé. (Vaiil. ois. d’Af.)—Me- rops cucullatus.— (Cincinnatus ou cravate frisée. (Vaill. ois. d’Af.) — Fasciculatus. — Moluccensis. — Corniculatus. — Ca- runculatus. — Certhia carunculata. — Turdus melanops. — Lunulatus. — Maxillaris. — Leucotis. — Certhia atricapilla. — Sanguinea. — Cardinalis. — Ignobilis. — Meliphaga ma- culata. ( Temm. ) — Reticulata. (Temm.) Encore plusieurs espèces des genres Mérops, Certhia et Turdus de Latham, quelques Héorotaires d’Audebert et un grand nombre d'es- péces nouvelles. ORDRE VII. ALCIONS. ÆAlciones. — Caract. V. Manuel, p. 418. 1. GUÉPIER (1), Mérops. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p- 418., 2 sections. ne peut servir pour distinguer rigoureusement un groupe; celte carrènure es sujette à trop d'anomalies. L'Océanique n’a point encore produit de vrais Sowr- mangas, tels que ceux qui forment le genre Nectarinia de ce système ; l'{ucie ni l'Afrique n’ont point encore produit de Philedons. (1) Toutes les espèces sont des parties chaudes de l'ancien continent | Ixxxvij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL LEsp. (M. cæruleocephalus et superbus ou Guépier de Nu- bie. ( Vaill. pl. 3.) — Ornatus. — Philippinus. — Gularis. Le Tawa, et autres guépiers de Vaillant. 2. MarTix-PÉCHEUR (1), Alcedo.' (Linn.)— Caract. V. Ma- nuel, p. 421; et ajoutez, que leur plumage est tou- jours lustré, lisse et les barbes serrées ; l’arête de la mandibule est vive. 2 sections. ÆEsp. (A. chlorocephala et collaris.) — (A. cæruleocephala, Todus cæruleus et alcedo ultramarina. ( Daud.) — (Cristata. et Bengalensis.) — Azurea.=— Alc. tribrachis. (Shaw.) — (Pur- purea et tridactyla.) — Madagascariensis. 3. Marrin-cHassEuR (2), Dacelo. (Leach.) — Caract. Bec. gros , fort, tranchant, dilaté sur les côtés, convexe en dessus , déprimé à la base , sans arête vive, subite- ment comprime et conrbé à la pointe , qui est tres-éva- sée ; mandibule inférieure large , concave, plus courte que la supérieure, terminée en pointe. Narines ba- sales, latérales, percées obliquement, à moitié fermées par une membrane couverte de plumes. Pieds : tarse plus court que le doigt du milieu, l’externe uni jus- qu’à la troisieme articulation , l’interne jusqu’à la se- conde; pouce large à sa base. Ailes médiocres, la 1°°. rémige plus courte que la 2°. , qui est un peu moins longue que la 5°. Plumage non lustré ni serré, à barbes faibles, décomposées. Esp. Alcedo gigantea. Le Martin-Chasseur de Vaillant. Ce dernier, placé sur la limite des deux genres, doit être rangé ici, vu ses mœurs et la nature du plumage ; son bec ne dit- fere presque pas de celui des Martins-Pécheurs. (1) De tous les pays du monde ; on ne leur trouve aucun caractère particulier pour une division géographique. Ils se nourrissent de poissons et d'insectes aqua- liques, et vivent dans le voisinag des eaux. (2) De l’ancien continent. Ils vivent dans les bois et y chassent aux ir- sectes. D'ORNITHOLOGIE. Ixxxig ORDRE VIII. CHELIDONS (1), Chelidones. — Caract. V. Manuel, p. 425. 1. HiRoNDELLE, Hérundo. (Linn.)— Caract. V. Manuel, p. 425. Esp. M. Senegalensis. — Leucoptera. 2. Marnwer, Cypselus. (Illig.) — Caract. V. Manuel, P. 432. Esp. Hirundo cayanensis. — Pelasgia. — Hirundo collaris. Voy. P. de Veuw., pl. 75. 3. Excourevent, Caprimulgus. (Linn.)— Caract. V. Ma- nuel, p. 435. 2 sections. Esp. C. Grandis. — Novæ-Hollandiæ. = Mégacephalus. — Podargus. ( Humboldt. ) ORDRE IX. PIGEONS (2), Columbæ. — Caract. V. Manuel, p. 441, 2°. partie. 1. Piceon, Columba. (Linn.) — Caract. V. Manuel, P- 442. Esp. C. aromatica. — Spadicea zcalandia et argetrea. ( Forst. icon. ) — (Picta. (Temm. et Dufresnii. (Leach.) —= Migratoria. — Phasianella. ( Temm.) = ( Cruenta et san- guinea) , ainsi que les nouvelles espèces de l'Océanique, dé- crites dans les Transactions linnécnnes , et celles inédites de l’Inde et de l'Amérique. ORDRE X. GALLINACÉS (3), Gallinæ.— Caract. V. Manuel, p. 450. 1. Paow (4), Pavo. (Linn.) — Caract. Zec médiocre, en (1) Les genres d'oiseaux qui composent cet ordre, sont répandus sur toute la surface du globe. (2) On trouve les oiseaux de cet ordre dans toutes les contrées du globe. (3) Consultez aussi mon {ndex des Gallinacés à la suite de l'ouvrage des pi- geons et des gallinacés , où les synonymes de presque toutes les espèces connues sont indiqués. (4) Les paons sont originaires de l'Inde xc ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL cone courbé, à base nue; mandibule supérieure deé- primée , convexe et voûtée. Narzines basales , late- rales , ouvertes. 7'éte couverte de plumes , portant une aigrette. Pieds : tarse plus long que le doigt du mi- lieu ; les doigts de devant réumis par une courte mem- brane; au tarse un éperon conique. Couvertures de la queue trèes-longues, celle-ci capable de se relever. co- nique , longue , composée de 15 pennes. Æiles courtes , les 5 premieres rémiges étagées , moins longues que la 6°. Esp. P. Cristatus primus. — Muticus. Les deux espèces du genre. 2. CoQ (1), Gallus. (Briss.)— Caract. Bec médiocre, fort, base nue; mandibule supérieure votée, convexe, courbée vers la pointe. ‘7te surmontée d’une crête ou d’un panache; des barbillons au bec, nudité des joues lisse. Pieds : trois doigts réunis jusqu’à la pre- mière articulation ; le pouce élevé de terre ; un éperon long et courbe. Queue le plus souvent formée de deux plans verticaux adossés ; pennes du milieu courbées er arc. Ailes courtes, étagées. 2 sections. Esp. G. Sonneratii. ( Temm.) — Furcatus. (Id.) = Ma- cartnyi. ( Id.) qui forme le passage aux espèces du genre phasianus. 3. Faisax (2), Phasianus. ( Linn.) — Caract. V. Manuel, p. 452. 3 sections. Esp. (Phasianus satyrus. ( Temm. ) Meleagri satyra. (Lath.) qui est sur la limite des genres gallus et phasianus.) —=P. nycthemerus. = Pictus. — (Veneratus. (Temm.) espèce nouvelle) et celles de l'Index. 4. Loproprore (3), Lophophorus. (Temm.)— Caract. Bec (1) Les espèces sauvages sont toutes de l'Inde et des îles de l’Océan indien. (2) Les espèces primitives sont toutes des parties chaudes de l'Asie, une est des contrées orientales du miai de l'Europe. (3) Les deux espèces connues sont de l'Inde. D'ORNITHOLOGIF. xci fort, long, tres-courbé, large à sa base; mandibule supérieure voûtée, tres-longue, dépassant de beau- coup linférieure , large et tranchante à son extrémité ; arête élevée, distincte; mandibule inférieure cachée. Narines basales , latérales, à moitié fermées par une membrane couverte de plumes rares. Pieds : tarse couvert de plumes à sa partie supérieure, un éperon long et acéré , les trois doigts de devant réunis par des membranes ; le pouce élevé; ongles longs , comprimés. Queue droite, arrondie. Ailes : les trois rémiges éga- lement étagées , plus courtes que la 4°. et la 5°. , qui sont les plus longues. Ÿ ÆEsp. (Lop. refulgens. ( Temm. ) Phas. impeyanus. ({ Lath. ) — ( Lop. Cuvieri. (Temm.) Phas. leucomelanos. ( Lath.) 5. ÉPERONNIER , Polyplectron. (Temm.} Bec médiocre, grêle, droit, comprimé, base couverte de plumes; mandibule supérieure courbée vers son extrémité. Na- rines latérales, au milieu du bec, à moitié couvertest par une membrane nue, ouvertes par-devant. Pieds : tarse long , grêle , armé de plusieurs éperons, tuber- culé chez la femelle ; doigts de devant unis par des membranes ; pouce élevé de terre. Ongles petits, ce- lui du pouce tres-court. Queue longue , arrondie. Ailes : les À rémiges étagées , plus courtes que la 5°. et la 6°. Esp. L’unique’du genre est (Pavo bicalcaratus et libetanus) de l'Inde. 6. Dinnon (1), Meleagris. (Linn.)— Caract. Bec court, fort; mandibule supérieure courbée, convexe, voû- tée, base couverte d’une peau nue; une caroncule lâche sur la partie supérieure du bec. Téte et col couverts de. mamelons ; une membrane flottante —_—_——— ——————_— ee 1) Les deux espèces primilives connues sont d'Amérique. xci} ANALYSE DU SYSTÈMÉ GÉNÉRAL sous la gorge. Queue composée de 18 pennes, qui se relèvent et s’étalent en partie de cercle. Preds robus- tes, tarse long, armé d’un éperon faible, obtus. Ailes, les 3 premières rémiges étagtes , la 4°. la plus longue. Esp. M. gallopavo. — Ocellata. (Cuv.) 7. ARGUS, Argus. (Temm.)— Caract. Bec de la longueur de la tête, comprimé , droit, base nue; mandibule supérieure voûtée, courbée vers son extrémité. Narines latérales, au milieu de la mandibule supérieure, à moitié fermées par une membrane. 7éte, joues et col nus. Pieds: tarse long, grêle, sans éperon ou tuber- cule; les doigts de devant réunis par des membranes, pouce articulé sur le tarse. Queue comprimée en deux plans verticaux, les deux pennes du milieu excessive- ment longues. Ailes à pennes secondaires beaucoup plus longues que les rémiges , chez les mâles du dou- ble plus longues, 1"°. rémige tres-courte. Esp. L’unique du genre est Phasianus argus. de Sumatra et de Malacca. O. PINTADE (1), Numida. (Linn.) — Caract. Bec court, fort , mandibule supérieure courbée, convexe, voûte, base couverte d’une peau nue. Téte nue ou emplu- mée, sur le front un casque osseux ou un panache. Narines latérales, placées dans la cire, divisées par un cartilage. Pieds : tarse lisse; les trois doigts de devant réunis par des membranes; pouce articulé sur le tarse. Queue courte, penchée vers la terre. Æzles courtes , les 3 premicres rémiges étagées, plus courtes que la 4°. Esp. N° meleagris. — Mitrata. — Cristata. 9. Pauxr, Pauxi. (Temm.)—Caract. Bec court, fort, com- (1) Toutes les espèces sont d'Afrique D'ORNITHOLOGIE. xciij primé, voute, convexe; la base de la mandibule su périeure se dilate en une substance cornée, dure, éle- vée. Narines basales , latérales percées près du front , derrière le globe corné du bec, cachées, ouvertes en dessous. Pieds : tarse long , lisse; les trois doigts de devant réunis par des membranes; le pouce articulé sur le tarse , mais portant en partie à terre. Ailes courtes, 4 rémiges étagées , la 6°. la plus longue. ÆEsp. (Crax pauxi et galeata.) — (Alector var. B. ( Lath.) ou mitu. (Linn. ) Les deux espèces d'Amérique. 10. Hocco, Crax. (Linn.)— Caract. Bec médiocre, long, comprimé , plus haut à la base que large; mandibule supérieure élevée, voütée ; courbée depuis son origine, base couverte d’une cire. Téte huppée , à plumes contournées. Narines latérales, longitudinales, per- cées dans la cire, à moitié recouvertes et fermées en dessus , ouvertes par-devant. Pieds et Ailes comme le genre précédent. Esp. C. globicera. — Rubra. (Temm. ) — Alector, — Ca- runculata. (Temm.) sont les quatre espèces d'Amérique. 31. PÉNÉLO?E (1), Penelope. (Linn.) — Caract. Bec mé- diocre, à sa base plus large que haut, presque droit, courbe à la pointe ; base du bec et région des yeux nues, souvent une peau nue sous la gorge. Narines laté— rales , placées dans la cire, vers le milieu du bec, à moitié. fermées, ouvertes par-devant. Pieds : tarse grêle, plus court ou de la longueur du doigt du mi- lieu ; le pouce articulé presque au niveau des doigts de devant , qui sont unis par des membranes. Ailes : les 4 rémiges étagées, la 5°. et la 6°. les plus longues. Esp. (P. Pipile et cumanensis.) — (Phasianus parrakna et motmot.) Celles de l'Index et deux nouvelles. A (1) Ils sont de l’Anvérique méridionale. xciv ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL 12. TÉTRAS (1), T'etrao. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p. 455. 2 sections. Esp. T. phasianellus. — Cupido. + Lagopus. 13. GanGa (2), Ptéroclès. (Temm. )— Caract. V. Ma- nuel , p. 474. Esp. Tetrao Senegalus. ( Lath. ) Une espèce distincte in- diquée par erreur dans les synonymes de mon Pteracles ta- chypetes , mais mal figurée par Buffon, pl. 130, et par-là méconnaissable. 14. HÉTÉROCLITE, Syrrhaptes. (Tlig.)—Caract. Bec court, grêle , conique ; mandibule supérieure faiblement courbée, une rainure ou sillon le long de l’arête. Na- rênes basales , latérales , couvertes par les plumes du front. Pieds : seulement trois doigts dirigés en avant, réunis jusqu'aux ongles ; tarses et doigts couverts de plumes laineuses. Queue conique , les deux pennes du milieu allongées en fils. Ailes : la 1°. rémige la plus longue, celle-ci et la 2°. allongées en fils. Esp. Tetrao paradoxus. L’unique du genre. 15. Perprix (3), Perdix. (Lath.); — Caract. V. Manuel, p- 480. 4 sections. Esp. (P. nudicollis. Capensis et rubricollis. } — Gularis (Temm. ) (4). =Gingica. — Oculea ( Temm.. ) = Guianensis. — (Virginiana. Marilanda et Mexicana.) = Striata. — Coro- mandelica. 16. Crypronyx, Cryptonyx.(Temm.)— Caract. Bec fort, gros, comprimé ; mandibules d’égale longueur , la su- périeure droite un peu courbée à la pointe. Marines (1) Seulement dans les contrées froides et tempérées des deux continens. (2) Des parties chaudes de l’ancien continent. (3) On trouve les oiseaux de ce genre dans presque tous les pays du monde; on peut les sectionner géographiquement. (4) Dans l'index des gallinacés, p. 73t , j'ai placé cette espèce avec les Perdrix proprement dites, vu que je n’en connaissais que la femelle ; mais le mâle portant uu éperop, on doit le ranger avec les Fr'ancolins. D'ORNITHOLOGIE. | kr fatérales , longitudinalement féndues vers le milieu du bec, couvertes en dessus par une large membrane nue. Pieds à tarse long , trois doigts devant , réunis à leur base par des membranes; pouce ne portant point à terre, dépourvu d’ongle. Ailes courtes ; les 3 rémiges exté- rieures les moins longues, la 1°. tres-courte, les 4°, 5°. et 6°. les plus longues. Esp. (Perdix coronata mâle ; perdix viridis femelle.) L’u- nique du genre ; des îles de la Sonde. 7. Tivamou (1), T'inamus. ( Lath. ) — Caract. Bec mé- diocre ou long, grêle, droit, déprimé, plus large que haut; pointe arrondie, obtuse; arète distincte formant une longue fosse nasale. Narines latérales , percées dans la fosse nasale, vers le milieu du bec , ovoides percées de part en part. Pieds : tarse long , souvent garni d’aspérités à la partie postérieure ; doigts courts entièrement divisés , le pouce très-court, élevé ou touchant la terre; ongles petits et déprimés. Queue nulle ou cachée. Ailes courtes, les quatre rémiges étagées , la 1°°. tres-courte, 2 sections. Esp. T. rufescens. ( Temm. ) — Maculosus. ( Id.) — T. brasiliensis. — Noctivagus. (P. Max. ) — Celles de mon Index et quelques espèces nouvelles. 18. Turnix (2), Hemipodius. (Temm. ) — Caract. V. Ma- nuel , p. 493. Esp. Perdix nigricollis. Toutes les espèces de mon Index et deux nouvelles, ORDRE XI. ALECTORIDES, Æ/ectorides.— Ca- ract. V. Manuel, p. 497. 1. Acamt, Psophia. (Linn.) — Caract. Bec court, voûte, conique, courbé, tres-fléchi à la pointe et plus long (1) Toutesl es espèces connues sont de l'Amérique méridionale (2) Toutes les espèces sont des pays chauds de l'ancien continent. Partie I", q xevi ANALYSE DU SYSTÈME GENERAL que la mandibule inférieure, comprimé, arête distincte à la base; fosse nasale très-étendue et large. Narines vers le milieu du bec, grandes, diagonales, ouvertes par-devant, fermées par derriere par une membrane nue. Preds longs, grêles, doigt du milieu et l’externe unis, l’interne divisé; pouce articulé inté- rieurement, de niveau avec les autres doigts. Ailes courtes, concaves ; les trois premieres rémiges étagées, les 4°, 5°. et G°. les plus longues. Queue tres -courte. Esp. Psophia crepitans. L’unique du genre ; d'Amérique méridionale. 2. Caziama , Dicholophus. ({lig.)— Caract. Bec plus long que la tête, gros, fort, voûte , fendu jusque sous les yeux , déprimé à la base , comprimé à la pointe qui est courbée, un peu crochue; fosse nasale grande. Narines au mulieu du bec, petites, ouvertes par-de— vant, couvertes d’une membrane. Pieds longs ,grêles, doigts tres-courts, gros, les antérieurs unis à la base par une membrane; le pouce articulé sur le tarse, ne touchant point la terre. Ongles courts, forts. Ailes médiocres; la 1°. rémige tres-courte, les 5°. 6°. et 7°. les plus longues; point d’éperons aux ailes. Esp. Palamedea crista. L’unique du genre, du Brésil. 3. GLaréoLe, Glareola. (Briss.)—Caract. V. Manuel, p. {98. Esp. G. torquata.— Graliaria. (Temm.) — Nævia. (Temm.) Les trois espèces connues ; de l’ancien continent. 4. Kamicni, Palamadea. (Linn.)— Caract. Bec court, conico-convexe , droit , tres-courbé à la pointe, com- primé dans toute sa longueur ; mandibule supérieure voûtée , l’inférieure plus courte , obtuse , fosse nasale grande; tête petite, couverte de duvet, armée d’une corne mince et flexible. Narines éloignées de la base, latérales, ovales, ouvertes. Pzeds courts, gros, nu- dité du tibia très-petite; doigts tres-longs, les laté- D'ORNITHOLGGIE. xCvi} raux unis à l’intermédiaire par une courte membrane. Ongles médiocres, pointus, celui du pouce long et presque droit. Ailes amples, les deux premières rémiges plus courtes que la 3°. et la 4°. qui sont les plus lon- gues ; des éperons aux ailes. Esp. P. cornuta. L’unique du genre ; d'Amérique. 5. Cnavaria, Chauna. (Xilig.)— Caract. Bec plas court que la tête, conico-convexe, un peu voûté, courbé à la pointe; base garnie de petites plumes; lorum nu. Narines oblongues , ouvertes, percées de part en part. Pieds grèles, longs; doigts longs, réunis par des membranes; pouce court; ongle postérieur presque droit. Ailes armées de deux éperons. Esp. (Parra chavaria et le chaza. ( Azara ). Genre établi par Îlliger, mais sans que l’espèce donnée comme type ait été examinée par les naturalistes. Jen fais mention sans ga- rantir l’exactitude des caractères indiqués. Le genre me pa- rait très-douteux ; s’il existe, on trouvera probablement que c’est un oiseau de l’ordre des gralles ; cependant, d’après la description que d’Azara donne du chaza , on est porté à en faire une seconde espèce dans le genre palamedea. ORDRE XII COUREURS ,, Cursores. — Caract. V. Manuel, p. 504. 5. AUTRUCHE, Struthio. (Linn.) — Caract. Bec médiocre, obtus, droit, déprimé à la pointe qui est arrondie et onguiculée ; mandibules égales , flexibles ; fosse nasale se prolongeant jusqu’au milieu du bec. Narines un peu à la surface et vers le milieu du bec, oblongues, ouvertes. Pieds tres-longs, tres—forts, musculeux, seulement deux doigts dirigés en avant, ceux-ci gros et robustes, l’interne beaucoup plus court que l’externe ; le premier pourvu d’un ongle large et obtus, le dernier sans ongle; tibia tres-charnu jusqu'au genou. Ailes impropres au vol , composées de longues plumes molles, flexibles, un double éperon. xeviÿ ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL £sp. St. camelus. L’unique du genre ; se trouve en Afri- que. / à 2. Rura, Rhea. (Briss.)— Caract. Bec droit, court, mou, dé- primé à la base, un peu comprimé à la pointe quiest obtuse etonguiculée ; mandibuleinférieure tres-dépri- mée, flexible, arrondie à la pointe ; fosse nasale grande, prolongée jusqu’au milieu du bec. Narines à la surface latérale du bec, grandes , longitudinalement fendues, ouvertes. Pieds longs, un peu robustes, forts; trois doigts dirigés tous en avant, latéraux égaux, ongles à peu près égaux, comprimés, arrondis, obtus; tibia emplumé ; nudité au-dessus du genou tres-petite. 4zles impropres au vol, phalanges garnies de plumes plus ou moins longues et terminées par un éperon. 2 Sections. Esp. Americana. — Casuaris Novæ-Holiandiæ. — Rhea. Les deux sections du genre. 3. Casoar , Casuartus.{Briss.)— Garact. Bec court, droit, comprimé , arrondi vers le bout, arête un peu élevée, de sa base naît un casque osseux, arrondi , obtus; bords des mandibules un peu élargis à la base; mandibule inférieure molle, flexible, anguleuse vers le bout ; fosse nasale tres-longue, prolongée jusque près de la pointe du bec. Narines à la partie latérale de la pointe du bec, rondes, ouvertes par-devant. Pieds forts, robustes , musculeux , trois doigts dirigés tous en avant; latéraux inégaux; linterne court, armé d’un ongle tres-long et fort, ceux des autres doigts courts; tibia presque entièrement couvert de plumes. Ailes im- propres au vol, les phalanges garnies de cinq baguettes rondes, pointues , sans barbes. Esp. Casuarius emeu , des Indes orientales. 4. Ourarpe (1), Otis. (Linn.)—Caract. V. Manuel, p. 505. 2 seciions. (1) Toutes les espèces sont des contrées les plus chaudes de l’ancien continent, car otis chilonsis n’est certainement point de ce genre. D'ORNITHOLOGIE. xcix Esp. O. arabs. — Afra.— (Psophia undulata. Otis houbara et rhaad.) — Bengalensis , et plusieurs espèces nouvelles. 5. Court-viTe , Cursorius. (Lath.)— Caract. V. Manuel, DILE. Esp. C. asiaticus. — Bicinetus. ( Temm.) sont avec C. eu- ropæus , les trois espèces connues de l’ancien continent. ORDRE XIII. GRALLES, Grallatores.—Caract. V. Manuel, p. 516. PREMIÈRE FAMILLE. Seulement trois doigts, dirigés en avant, manquant to- talement de pouce. 3. OEDICNÈME, Oedicnemus. (Temm. ) — Caract. V. Ma- nuel, p. 519. Esp. O. magnirostris. ( Cuv.) — Longipes. (Id.) — Grallarius. ( Temm. ), sont les trois espèces nouvelles de ce genre , qui est de l’ancien continent. 2. SANDERLING, Calidris. (Ilig.}—Caract. V. Manuel, p. 522. L'espèce unique du genre est répandue sur tout le globe. 3. FALCINELLE, Falcinellus. (Cuv.)— Caract. Bec arqué, mou, comprimé dans presque toute sa longueur , de- primé à la pointe; le sillon nasal prolongé jusqu’aux deux tiers du bec. Narines latérales, basales linéaires. Pieds à tarse plus long que le doigt du milieu; seule- ment trois doigts dirigés en avant. Ailes : la 1°°. ré- mige la plus longue. Esp. Falcinellus. ( Cuv.}). L’unique du genre, d'Afrique. 4. Écrasse. Himantopus. (Briss.) — Caract. V. Manuel, p. 527. Esp. Charadrius himantopus, des deux mondes, et Re- curvirostra himantopus ( Wilson, pl. 58), d'Amérique, 6. AuiTERER, Hœmatopus. (Linn.)— Caract. V. Manuel, p. 530. ci ANALYSE DU SYSTEME GÉNÉRAL surface du bec , linéaires , longues , à moitié fermées par une membrane. Pieds médiocres à quatre doigts, celui du milieu plus court que le tarse, pouce portant a terre; des palmures découpées jusqu’à la première phalange de tous les doigts. Ailes : 1°°. et 2°. rémiges plus courtes queles 3°. et 4°. qui sont les plus longues. Esp. Sc. umbrette , l’unique du genre , d'Afrique. 15. FLAMMANT, Phœnicopterus. ( Linn.)— Caract. V. M2- nuel , p. 566. Esp. Outre celle d'Europe, qui semble répandue partout, on en connaît une seconde. Phœn. parvus, de l’Inde. 16. AvocerTE (1), Recurvirostra. ( Linn.)—Caract. V. M2- nuel, p. 580. Esp. Outre celle d'Europe , qui est très-répandue , on connaît encore trois autres recurv. americana. ( Lath. ) — Rubricollis. (Temm. ) — Orientalis. ( Cuv. ) ”. Savacou , Cancroma. ( Linn. ) — Caract. Bec plus long que la tête, tres — déprimé , beaucoup plus large que haut, tranchant, dilaté vers le milieu de sa lou [22] gueur; arête proéminente, accompagnée de chaque côté et dans toute sa longueur par un sillon; mandi- bule supérieure en forme de cuiller renversée, avec un crochet à la pointe; linférieure terminée en pointe aiguë. Narines à la surface du bec, dans le silion , obliques , longitudinales , couvertes d’une membrane. Pieds médiocres, les trois doigts antérieurs unis à leur base par ane membrane large ; pouce articulé in- térieurement, à niveau des autres doigts. Ailes mé- diocres ; la 1'°. rémige plus courte que les2°., 3°., 4°. et 5°. qui sont les plus longues. Esp. Canc. cochlearia. ( Buff. , pl. enl. 38 la femeile’ (4) Dans les différentes contrées du globe, et sans caractères assignables poux une division geographique. D'ORNITHOLOGIE. ciij adulte. et pl. enl. 869, jeune mâle ,) l'unique du genre ; d'Amérique. 18. SPATULE (1), Platalea. ( Linn. ) — Caract. V. Ma- nuel, p. 595. Esp. Plat. tenuirostris. ( Temm. ) Voyez Sonnerat , Voyages ,t. 51 et 52. — Plat. azaza, avec celle d'Europe, les trois espèces du genre. 19. TANTALE (2), T'antalus. (Linn.) — Caract. Bec très- long , droit , sans fosse nasale , un peu fléchi à la pointe qui est courbée ; mandibule supérieure voûtée ; base lar- ge, dilatée sur les côtés, pointe comprimée, cylindrique; bords des deux mandibules tres -courbés en dedans, tranchans ; face nue. Narines basales , à la surface du bec, fendues longitudinalement dans la substance cor- née, qui les recouvre par-dessus. Pieds tres-longs ; tarse du double plus long que le doigt intermédiaire ; les latéraux réunis par de larges membranes décou- pées. Esp. T. loculator. — Leucocephalus. — Ibis , sont les trois espèces dont se compose ce genre. 20. Isis (3) , bis. ( Lacep.) —Caract. V. Manuel , p. 597. 2 sections. Esp. ( Tantalus ruber adulte ; fuscus jeune. ) = Cayanen- sis , et plusieurs espèces nouvelles. .21. Couruis (4), Numenius. (Briss. ) — Caract. V. Ma- nuel , p. 601. Esp. N. borealis. — Longirostris. { Wil. ) 22. Bécasseau (5), Tringa. (Linn.} — Caract. V. Ma- nuel , p. 606. 3 sections. (1) En Europe, dans l'Inde eten Amérique; sans aucune différence dans les caractères, (2) De l'Inde et de l'Amérique méridionale, sans différence dans les caractères (3) Les espèces nombreuses de ce genre sont répandues partout. On doit Les sectionner en Sylvains et Riverauns. (4) On les trouve sur presque toutle littoral du globe. (5) Nombreux en espèces répandues sur tout le littoral du ‘globe ; un petit civ ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL Esp. T. subarquata. = Pusilla. — Leucoptera. = Semi- palmata. ( Wil.) = (Platalea pygmea. curynorhynchus. ( Nils.) 23. CHEVALIER (1), Lotanus. ( Bechst. )} — Caract. V. Ma- nuel, p. 635. 3 sections. Esp. ( Scolapax melanoleuca. Scolopax vociferus. ( Wils. pi. 58, f. 5.) — Flavipes. — { Wils., f. 4.) = Semipal- mata , et plusieurs espèces nouvelles. 24. BARGE (2), Limosa. ( Briss. ) — Caract. V. Manuel, p- 662. 2 sections. Æsp. (Scolopax fedoa, marmorata, hudsonica. ) = Terck. 25. BÉcAssE (3) , Scolopax. ( Linn.) — Caract, V. Manue!, p. 672. 5 sections. Æ£sp. Scol. minor. = Paludosa. 26. RaywcréE (4), Rynchœa. (Cuv.)— Caract. Bec plus long que la tête, renflé vers le bout , tres-comprimeé , droit, fléchi1 vers le bout ; mandibules égales à la pointe, et légerement courbées; la supérieure sillonnée dans toute sa longueur , l’inférieure seulement à la pointe ; fosse nasale se prolongeant jusqu’au milieu du bec. Langue aussi longue que le bec, pointue. Narines la- térales , linéaires, percées de part en part. Pieds mé- diocres, tarse plus long que le doigt intermédiaire ; les antérieurs totalement divisés; le pouce articulé sur le tarse au-dessus des autres doigts. Ailes amples, pennes nombre des celles d'Europe se trouvent dans l'Amérique septentrionale et en Afrique. (1) Le plus grand nombre de nos espèces d'Europe, se retrouvent dans l’Amé- rique septentrionale et même vers les tropiques. (2) Ce genre peu nombreux en espèces, paraît seulement répandu dans les pays froids et tempérés. (3) On les trouve dans tous les pays et presque sous toutes les températures. (&) De l'ancien continent. Je possède tous les passages d'âge ou d'états diffé- rens qui prouvent les doubles emplois d'espèces créées par de misérables com - pilateurs. D'ORXITHOLOGIE. (4 secondaires aussi longues que les rémuiges ; les 1°., 2°. et 3°. rémiges presque égales. Esp. ( Scolopax capensis et pl. 270. l'adulte. S. sinensis et pl. 881 le jeune; aussi rallus bengalensis. ( Linn. ) La pl. 922 paraît aussi s’y rapporter, mais je n’ai point eu occa- sion de voir un individu dans ce plumage, 27. CuRALE , Eurypyga. (Ulig.)— Caract. Bec long , droit , fort, dur, comprimé, pointeun peu renflée ; sillon nasal tres-profond , occupant deux tiers de la longueur de la mandibule supérieure ; côtés de la mandibule infe- rieure sillonnés ; pointe du bec échancré. Narines ba- sales, linéaires , longues. Preds longs, grêles ; tarse plus long que le doigt du milieu ; l’externe réuni par une membrane; l'interne divisé, tous garnis d’un bord membraneux; pouce à niveau des autres doigts. Ailes amples ; les 2 premieres rémiges plus courtes que la 3°. qui est la plus longue. Queue tres-longue, égale. Esp. Ardea helias, l'unique du genre ; d'Amérique. 28. Rare (1), Rallus. (Linn. } — Caract. V. Manuel, p.. 682. Esp. R. Australis. — Capensis. — Longirostris , et plu- sieurs nouvelles. 29. PourE- D'EAU, Gallinula. (Briss.) — Caract. V. Ma- nuel, p. 685. 2. sections. Esp. Rallus cayanensis. — Jamaïcensis. — Gallmula fla- virostris. — Martinica , ét un grand nombre d'espèces nou- velles. 30. Jacaxa (2), Parra. ( Linn. ) — Caract. Bec de la lon- gueur de la tête, droit, grêle, comprimé, un pew renflé vers le bout; base déprimee se dilatant sur le (x) Ce genre et le suivant n'ont pour limite que la longueur du bec en rap- port de celle de la tête. On trouve les espèces de ces deux genres dans touskes pays, sans qu'il existe aucune différence dans les formes. (2) Des contrées chaudes des deux mondes. cv) 31. ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL front en plaque nue ou à crête élevée; mandibules iné= gales ; inférieure en angle tres-ouvert , pointue ; fosse nasalelongue. Narines latérales , vers le milieu du bec , ovales , ouvertes, percées de part en part. Pieds tres- longs , grêles', nudité du tibia tres-longue ; doigt très- longs, grêles, entièrement divisés ; ongles droits, celui du pouce plus long que ce doigt. Ailes amples ; la 1". rémige de très-peu moins longue que la 2°. et la 3°. Æsp. (P. jacana adulte, variabilis jeune. ) — ( Sinensis adulte, luzeoniensis jeune.) , et plusieurs nouvelles. TALÈvE , Porphyrio. (Briss.) — Caract. V. Manuel, p. 696. Esp. Voyez celles indiquées dans le manuel. ORDRE XIV. PINNATIPÉDES. Pinnatipedes. — Caract. V. Manuel, p. 703. Des espèces de tous les genres se trouvent dans les différentes parties des deux mondes. 1. Fouique, Fulica. (Linn.)—Caract. V. Manuel , p. 705. Esp. T. Cristata. 2. GRÈBE-FOULQUE (1), Podoa. (Hlig.) — Caract. Bec de la longueur de la tête, cylindrique, droit, pointu, in- cline vers le bout dont la pointe est échancrée, arête distincte, déprimée; bords de la mandibule supé- rieure un peu élargis, l’inférieure droite anguleuse vers le bout; fosse nasale, grande, longue. Narines latérales, vers le milieu du bec, longues ; percées de part en part. Pieds courts, retirés dans l’abdomen ; - tarse arrondi, les trois doigts antérieurs réumis par une membrane en festons ; pouce lisse. Ailes mé- diocres , pointues ; les 2 premières rémiges plus courtes que la 3°., celle-ci ou la 2°. la plus longue. Queue tres-large. (1) L’une des espèces dans l'Amérique méridionale, l'autre en Afrique D'ORNITHOLOGIE, cvij Esp. Plotus surinamensis. — Heliornis senegalensis. (Vieil.), sont les deux espèces connues du genre. 3. PaaLaRoPE, Phalaropus. (Briss.)— Caract. V. Manuel. p. 708. 2 sections. Esp. On ne connaît que les deux espèces qui se trouvent aussi en Europe. 4. Grèee , Podiceps. (Lath.)— Caract. V. Manuel}, p. 716. Esp. (P. philippensis. ( Temm., pl. enl. 945.) — ( Caro- linensis adulte ludovicianus jeune. ) ORDRE XV. PALMIPÉDES, Paimipedes. — Ca- ract. V. Manuel, p. 730. Exception faite des es- pèces qui composent les genres Cereopsis, Chio- Anis, qui sont de l’Océanique , de celles des genres Rhynchops, Diomedea, Tachypetes et Phaëton , qui sont confinés entre les tropiques, et des genres Haladroma, Pachyptila, Plotus, Aptenodytes et Sphemiscus qui vivent dans la zone torride des deux continens ; on trouve les autres genres sous toutes les températures et dans toutes les mers. 3. CÉRÉOPSE , Cereopsis. (Lath.)— Caract. Bec tres-court, fort, presque aussi élevé à sa base que long, couvert d’une cire qui se prolonge vers la pointe qui est vou tée et tronquée; mandibule inférieure évasée à la pointe. Narines tres-grandes, percées vers le milieu du bec, entierement ouvertes. Pieds à tarse plus long que le doigt du milieu; pouce articulé à la partie postérieure du tarse , long; doigts palmés, garnis de membranes profondément découpées. Ongles tres- gros et forts. Ailes : couvertures presque aussi longues que les rémiges, 1°°. penne un peu plus courte que les suivantes. Esp. C. Novæ-Hollandiæ , l'unique du genre cviij ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL 2. Bec-EN-FoURREAU , Chionis. (Forst.)—Caract. Bec fort, gros , dur, conico-convexe, comprimé, fléchi vers la pointe; base de la mandibule supérieure pres de moi- té recouverte par un fourreau de substance cornée, découpé par devant, garni de sillons longitudinaux ; mandibule inférieure lisse, formant un angle ouvert. Narines marginales, au milieu du bec, sur le bord de la substance cornée. Pieds médiocres , partie nue du tibia tres-petite; doigts bordés d’un rudiment; celui du milieu et l'extérieur demi-palmé, l’intérieur uni seulement à la base. Ailes médiocres; la 2°. ré- mige la plus longue; poignet de l’aile tuberculé. Esp. C. Novæ-Hollandiæ , l'unique du genre. 3. Bec-Ex-cisEau, Rhynchops. (Linn.)— Caract. Bec long, droit aplati en lame, tronqué vers le bout, mandi- bule supérieure beaucoup plus courte que l’inférieure, la premiere à bords tres-rapprochés formant deux la- mes distinctes qui se joignent vers le bout , la seconde seulement élargie à la base, le reste en lame simple. Narines latérales, marginales , éloignées de la base. Pieds assez longs, grèles ; tarse plus long que le doigt du milieu, les antérieurs unis par une membrane un peu découpée ; pouce articulé sur le tarse. Ailes tres- longues ; les 2 premières rémiges dépassant de beau- coup toutes les autres en longueur. Esp. À. nigra, et une espèce nouvelle. 4. HIRONDELLE-DE-MER , Séerna. (Linn.) — Caract. V. Ma- nuel, p. 731. 2 sections. Esp. S. cayana. — argentea. (P. Max.) = Stolida. — ( Panaya et Sonnerat, Voyages, t. 84 , un jeune. 5, Mauve, Larus. (Linn.)— Caract. V. Manuel, p. 754. 2 sections. ÆEsp. L. leucomelas. ( Vieil. }=Icthyætus. — (Lar. sabinut, ( Lion. trans. ) ou xema ross. Voyages, pl. 25.) D'ORNITHOLOGIE. çix G. SrercorAIRE, Lestris. ( Illig. ) — Caract. V. Manuel, p- 790. Esp. Je ne connais que les trois espèces d'Europe ; ma première se trouve aussi dans la zone torride, 7. PÉTREL, Procellaria. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p. 500. 3 sections. Esp. P. gigantea. — ( P. æquinoctialis et grisea. ) = (Oceanica ( Forst. et pl. enl. 963), ainsi qu’une grande série d’espèces inédites. 8. Prion, Pachyptila. (Nlig.) — Caract. Bec fort, gros, tres-déprimé, tres-large ; mandibule supérieure ren- flée sur les côtés; arête distincte terminée par um crochet comprimé; bord intérieur garni de lamelles cartilagineuses ; mandibule inférieure tres-déprimée, formée de deux arcs soudés à la pointe , formant dans leur intervalle une petite poche gutturale. Narines basales, à la surface du bec, s’ouvrant par deux trous distincts, dans un tube basal tres-court. Pieds mé diocres, trois doigts devant à palmures découpées ; un ongle tres-court tient lieu de pouce. Æzles: 1°. rémige la plus longue. Æsp. ( procellaria Forsteri ou p. vittata Gmel.) Je ne connais les autres espèces que par les figures de Forster , et _ ne puis les indiquer avant de les avoir vus. 9. PÉtÉcANoIDE , Haladroma. (Wig.)—Caract. Bec court, droit , comprimé , dur, tranchant, sillonné longitu— dinalement, pointe comprimée un peu courbée; à la mandibule inférieure une petite poche nue, dilatable. Narines à la surface du bec, distinctes, base cachée sous un tube. Pieds courts, seulement trois doigts di- rigés en avant, palmés ; pouce et ongle nuls. Æiles courtes. Remarque. Je n’ai pu voir tres-exactement la forme des ailes. cx - ANALYSE DU SYSTÈME GENÉRAL Esp. Procellaria urinatrix, jusqu'ici l'unique du genre. 0. ALBATROS , Diomedea. (Linn.)—Caract. Bec tres-long ; tres-fort, dur, tranchant, comprimé, droit, subitement courbé; mandibule supérieure sillonnée sur les côtés, tres-crochue à la pointe; l’inférieure lisse, tronquée au bout. Narines latérales, éloignées de la base , tubu- laires, couvertes sur les côtés, ouvertes par-devant , placées dans le sillon. Pieds courts; seulement trois doigts tres-longs, entierement palmés, les latéraux bordés par un rudiment. Ongles obtus, courts. Æiles tres-longues, tres-étroites, rémiges courtes, secon— daires longues. - Esp. ( D. exulans et spadicea. ) — ( Chinensis. ( Temm. et pl. enl. 963. ) — Chlororhynchos, — Fuliginosa , sont toutes les espèces connues du genre. 11. CaarD, Anas. (Linn.) — Caract. V. Manuel, p. 13. 4 sections. Esp. À. canadensis. = Atrata.— Moschata. = (Dominica mâle , spinosa femelle ), et un grand nembre d'espèces nou- velles. 12. Harce , Mergus. (Linn.) —Caract. V. Manuel, p. 880. Esp. M. cucullatus , et des nouvelles. 13. Péuican ; Pelecanus. ( Linn.) — Caract. V. Manuel, P- 859. Esp. P. trachyrhynchos , et quelques espèces nouvelles. 14. Cormoran, Carbo. (Meyer. )— Caract. V. Manuel, p- #95. _ Esp. (C. punctatus adulte, varias jeune ;) et un grand nombre de nouvelles. 15. FRÉGATE, T'achypetes. (Vieill.)—Caract. Bec long , ro- buste, fort, tranchant, déprimé à la base, élargi sur les côtés, suturé en dessus, pointes des deux mandi- bules fortement courbées, la supérieure terminée par un crochet tres-pointu; fosse nasale nulle. Nari- D'ORNITHOLOGIE. ct} nes plus ou moins ocultes , linéaires, dans un sillon. Pieds retirés dans l’abdomen, tres-courts, tarse plus court que les doigts, à demi emplumeé ; les trois d oigts antérieurs longs , demi-palmés ; le pouce articulé inté- rieurement et dirigé en avant.- #rles tres-longues, très- étroites ; les deux premieres rémiges excédant toutes les autres en longueur. Queue tres-fourchue. ÆEsp. (Pelecanus aquilus , leucocephalus, et palmerstroni.) Probablement différens états de la même espèce ; (pelecanus minor) forme peut-être üne seconde espèce, mais c’est en- core douteux. 16. Fou, Sula. (Briss.) — Caract. V. Manuel , p. 904. Esp. Pelecanus piscator. t7. Axmnéa, Plotus. (Linn.) — Caract. Bec long , parfaï: tement droit, grêle, en fuseau, tres-aigu à la pointe ; bords de la mandibule supérieure dilatés à la base, comprimés et fléchis en dedans sur le reste ; les deux mandibules finement dentelées. Narines occultes, li- néaires , cachées dans une rainure peu profonde, Pieds courts, gros, forts; tarse beaucoup plus court que le doigt intermédiaire et externe , qui sont égaux, re- trés dans l’abdomen ; pouce articulé intérieurement à niveau des autres doigts , tous engagés dans une seule membrane. Ailes longues; la 1°°. rémige moins longue que les 2°., 3°. et 4°., qui sont les plus longues. Queue tres-longue. ÆEsp. (P. anhinga et melanogaster.) — (P. Le Vaillantii. (Temm. et pl. enl. 105.) un jeune (et Vaill. voy. d'Afrique.) 18. PAILLE-EN-QUEUE , Phaeton. (Linn.) — Caract. Bec de la longueur de la tête, gros, fort, dur, tranchant, tres-comprimé, pointu , faiblement incliné depuis la base; bords des mandibules élargis à la base, compri- més et dentelés dans le reste de leur longueur. Na- rines basales, latérales, couvertes en dessus et pres de la base par une membrane nue, percées de part en part 4 ParTIE [”", f) cxi) ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL Pieds très-courts, retirés dans l'abdomen, les trois doigts antérieurs longs; pouce court, articulé in'térieu- rement , tous engagés dans la même membrane. Arles longues , la 1°. rémige la plus longue. Queue courte, les deux brins ou filets tres-longs. Esp. (P. phænicurus adulte , æthereus moyen âge , mela- norhynchos trés-jeune.) — Candidus, ( Briss. ) sont les seules espèces du genre qui existent dans les cabinets d'Europe. 19. GuiremorT, Uria. (Briss.) — Caract. V. Manuel, P. 919. 2 sections. Esp. U. marmorata, avec les trois espèces d'Europe, les seules connues du genre. 20. STARIQUE, Phaleris. (Temm.) — Caract. Bec plus court que la tête , déprimé, dilaté sur les côtés, pres- que quadrangulaire , échancré à la pointe; mandibule inférieure formant un angle saillant. Narènes margi- nales , au milieu du bec, linéaires , à moitié fermées par derrière et en dessus, percées de part en part. Pieds courts, retirés dans l’abdomen, tarse grêle, seulement trois doigts devant, ongles tres-courbés. Ailes médiocres , 1°. rémige la plus longue. Esp. (Alca psittacula adulte, et tetracula jeune.)—(Crista- tella adulte, et pygmea jeune.) les deux espèces connues du genre. 27. Macareux, Mormon. (Ilig.) — Caract. V. Manuel, P. 931. 2 sections. Esp. Alca cirrhata. — Glacialis. (Leach.) avec celle d’Eu- rope les seules du genre. 22. Pincoux, Ælca. (Linn. ) — Caract. V. Manuel, p- 939. 2 sections. Esp. On ne connaît que les deux d'Europe. 23. SPRÉNISQUE, Spheniscus (Briss.) — Caract. Bec plus court que la tête, comprimé, ters-gros, fort, dur, D’'ORNITHOLOGIE. cxii} droit , crochu à la pointe , sillonné obliquement ; bords des deux mandibules fléchis en dedans ; l’inférieure couverte de plumes à la base, tronquée ou obtuse à la pointe; fosse masale tres-petite. Narines petites , laté- rales , vers le milieu du bec, fendues dans le sillon. Pieds trèes-courts, gros , totalement retirés dans l’ab- domen ; quatre doigts dirigés en avant, trois réunis; pouce excessivement court , articulé sur le doigt in- terne. Ailes sans pennes, impropres au vol. Esp. Aptenodytes demersa. — Minor, — ( Chrysocome atdlulte , catarractes jeune.) 24. Maxcuot, Aptenodytes. ( Forster.) — Caract. Bec plus long que la tête, grêle, droit, fléchi à la pointe; les deux mandibules à pointes égales , un peu obtuses ; la supérieure sillonnée dans toute sa longueur ; l’infé- rieure plus large à la base, et couverte d’une peau nue et lisse ; fosse nasale tres-longue, couverte de plumes. Narines occultes , à la partie supérieure pres de l’arête du bec, cachées par les plumes avancées du front. Pieds très-courts, gros , totalement retirés dans l’ab- domen ; quatre doigts dirigés en avant, trois réunis, pouce très-court, articulé sur le doigt interne. Ailes impropres au vol, sans pennes. Æsp. À. patachonica. — Chiloensis. sont les deux espèces qui existent dans les cabinets d'Europe ; je n’aï jamais vu les autres. Le papua de Sonnerat, d’après la figure, doit être classé ici. ORDRE XVI. INERTES, Znertes. — Caract. Bec de forme différente, corps probablement trapu, couvert de duvet et de plumes, à barbes distantes. Pieds retirés dans l’abdomen, tarse court, trois doigts dirigés en avant, entièrement divisés jus- qu'à la base; le doigt postérieur court, articulé exiv ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL intérieurement. Ongles gros et acérés. Arles \m- propres au vol. Remarque. Je n'ai trouvé à placer plus convenablement deux genres qu’en les associant en quelque sorte avec les Sphenisques et les Aptenodytes, sans égards à leurs doigts divisés, par lesquels ils se rapprochent des Coureurs. v. APTERYX, Apieryx. (Shaw. }— Caract. Bec tres-long, droit, subulé, mou, sillonné dans toute sa longueur, seulement fléchi et renflé à la pointe, base couverte d’une ciremunie de poils ; mandibule inférieure droite, évasée latéralement, subulée à la pointe; de très- longues soies à la base du bec; fosse nasale prolongée jusqu’à la pointe du bec. Narines paraissant s’ouvrir à la pointe de la mandibule en deux petites ouvertures ou trous, qui semblent terminer deux tubes cachés dans la masse du bec. Pieds courts, emplumés jus- qu'aux genoux, doigt du milieu de la longueur du - tarse; trois doigts devant, entièrement divisés, doigt postérieur court, muni d’un ongle droit, court et gros. Arles impropres au vol, terminées par un ongle courbé. Queue nulle. # Esp. À. australis. (Shaw. t. 1057 et 1058.) l’unique du ( 7 q genre, qui a été établi sur un individu , le seul qui existe dans les collections. 2. Drowtr, Didus. ( Linn.) — Caract. Bec long, fort, large, comprimé ; mandibule supérieure courbée à la pointe, tranversalement sillonnée; mandibule infe- rieure étroite, renflée et courbée en haut à la pointe. Narines au milieu du bec, percées obliquement dans un sillon. Pieds à tarse court; trois doigts devant, divisées, le postérieur le plus court. Ongles courts, courbés. Ailes impropres au vol. D'ORNITHOLOGIE. CXV ÆEsp. Didas ineptus. Espèce qui semble avoir été l'unique du genre , et paraît ne plus exister. Remarque. Les caracteres du genre sont indiqués d’a- presles auteurs. On conserve encore en Angleterre le bec et le pied de cet oiseau , figurés tres-exactement dans Shaw Miscellan.; ces parcelles prouvent de la maniere la plus authentique l'existence d’un oiseau qui n’est nullement fabuleux , ainsi que quelques naturalistes l’assurent. nt 1e à 4 LI + \ ei . : j emr0 CE A . "à / = + re « L ” EE ÿ é x , A L ‘ = Z = [È 29 PRET à F ES 1) LA … n æ ‘ ( ! - , IE LS 1 a k te rs Ro DELCES re PA € \ ‘ Ce Es LE qe | AA te 517. de <# c 1 La RS LA LI "ri LE TR tes. 3 t < ‘ x “? d (% . LT! ë L] ‘ Fa “ À 2 à LE 0, st ‘À 7 d - : # CA LA ‘ Ya DE “ Lt a —— À LE LT LR TA . Lu et "pf,ve- fe2< ] Le “ 1 vs br K Lt u A tri *à sat: re er dust Au 4 ne Pts 2 à NS FA ET c 2 bits U. « SR TEE TE CNE à AT D PTE ri = dl E La A 2 . La , 2 | ‘ ss " ë 7 s "AT È dE + ‘hs LA de * € À. ‘ « bn, DE RENE SRSETEER À HE o ‘ 4 #1 t s = LE Le et LI Lé — mn 4 ROGERS D \ ; , “ : dét m Ê + ‘ LI 7. 3 É € L A! s æ « À < 6 : L J F 7 “ g | l'ats £ A 4 . d dun" 2 Che, ah te 2 } Jul et > 3 . K h æ k. - LL L o 4 CÉCRELSS k = ‘ è eine Ce Nu ea - " Gate % Le CA é “15. =, \ D: - ” Les r jen RUE, à Pi = $ - TE NE" da 0%} $ PE à Va sn Là Fa - né » L P “r Hi L LR, Lé 4 ON. s CNE ’ 7 k Ga ‘ ? ‘ 4 ' i (l à i : =. U L : . a 2 : ç + C2 … s ww" 2 * LE = * È À r . d d ps CPE # CAM ze A re MANUEL D'ORNITHOLOGIE. SALARIAL ALT LV SARL SARA LA AA RAM AUL LA MAMMA à S ORDRE PREMIER. RAPACES.-_ RAPACES. Bre court, fort; mandibule supérieure re- couverte à sa base par une cire; comprimé sur les côtés, courbé vers son extrémité, Narines ouvertes. Preps forts, nerveux, courts ou de moyenne longueur, emplumés jusqu'au genou ou jusqu'aux doigts. Dorers, trois en avant et un derrière, articulés sur le même plan, entièrement divisés, ou unis à la base par une membrane; rudes en des- sous, armés d'ongles puissans, acérés, ré- tractiles et arqués. Les oiseaux compris dans le premier ordre occupent , parmi cette classe du règne animal, la place des carnas- siers parmi les mammifères ; presque tous se nourrissent de chair; les uns purgent la terre des cadavres, les autres attaquent des animaux vivans, soit mammifères ou oiseaux; quelques-uns de ceux-ci ne font la chasse qu'aux poissous Panrie [°° 1 k MANUEL et aux reptiles; un pelit nombre (ce sont les espèces les moins grandes) n’attaquent et ne se nourrissent que d’in- sectes, particulièrement de ceux à élytres. Moins attachés à la terre que les autres oiseaux, ils parcourent d’un vol rapide les régions aériennes, et disparaissent souvent à nos regards dans l’immense espace d’où ils découvrent, par leur organe de vision très-parfait, l’animal qui doit leur servir de pâture. Doués en conséquence de moyens puissans de vol, munis d'armes redoutables, ils sont la terreur des autres oiseaux. Errans et vagabonds, ils vivent solitaires et seulement par couple ; ils nichent sur des rochers inaccessi- bles ou sur de très-hauts arbres : le nombre des œufsn’excède jamais celui de quatre. Leur nourriture consiste uniquement en proie vivante et rarement en proie morte, qu’ils avalent par morceaux enveloppés des poils ou des plumes; ces substances, de même que les os, se forment en pelotte dans l’estomac, et sont rejetées par le bec. Ils mangent copieusement quand l’occasion s'en présente, mais ils peuvent jeûner plusieurs jours. Le sang des victimes ne suffit pas toujours pour les abreuver, mais ils boivent ra- rement , et peuvent dans l’abondance se passer d’eau. Les uns ont la vue très-perçante pendant le jour, d’autres ne peuvent bien distinguer leur proie et chasser avec avan- tage qu’au crépuscule. Les femelles sont toujours plus grandes que les mâles ; chez quelques espèces la différence de taille est d’un tiers. GENRE PREMIER. VAUTOUR. — FVULTUR. (Iuuic.) Bec gros, fort, beaucoup plus haut que large; base couverte d’une cire; mandibule supérieure droite, seulement courbée vers la pointe; man- dibule inferieure droite , arrondie et inclinee D'ORNITHOLOGIE. 5 vers la pointe. TÊTE nue ou couverte d’un duvet très-court. Narines nues, laterales, percées diago- nalement vers les bords de la cire. Prgps forts, munis d'ongles faiblement arqués ; le doigt du mi- lieu très-long; celui-ci et l'extérieur unis à la base. Ares longues, la ire. rémige courte, n'égalant pas les 6e.; les 2e, et 3°. moins longues que la 4e., qui est la plus longue. Ces oiseaux, portés par leur appétit à purger la terre des cadavres privés de sépulture, rendent par leurs habi- tudes un service signalé aux êtres vivans. Ils sont lâches à l'excès ; leur figure ignoble et dégoûtante offre des ca- ractères tranchés par lesquels il est facile de les distinguer des oiseaux de rapine qui donnent la préférence aux ani- maux vivans dont ils savent s emparer, soit par ruse ou par violence. Les Vautours, Gypaëtes et Cathartes, par la conformation des pieds, des doigts et des ongles, se trou- vent dépourvus d’une arme redoutable qui seule est propre aux autres oiseaux rapaces : ils ne peuvent se servir de ces membres ni pour l’attaque, ni pour emporter des parties de leur proie, qu’ils consument sur les lieux; leur tête et le cou sont où nus ou garnis d’un duvet laineux; ils ont tou- jours la tête petite en raison du volume du corps ; leur cou est le plus souvent long et mince. Leur vol, quoique lent, permet cependant à ces oiseaux de s'élever à une prodi- gieuse hauteur ; leur ascension s'exécute en tournoyant, et ils redescendent de la même manière; leur vue estperçante ; l'organe de l’odorat est singulièrement perfectionné; leur attitude est embarrassée, et leur démarche lourde. Ils vivent en grandes troupes et se nourrissent uniquement de cha- rogne; ils nichent sur les rochers les plus inaccessibles, portent dans leur ample jabot la nourriture aux petits, et la vomissent devant eux. La mue n’a lieu qu’une fois dans l’année. La différence des dimensions totales forme presque FA MANUEL la seule dissemblance par laquelle-on distingue les sexes ; le plumage des jeunes est varié de nombreuses taches ; les vieux l'ont coloré par grandes masses. Ils n’attaquent ja- mais un animal vivant; et, lorsqu'ils ne sont point en troupe , le plus chétif ou le plus timide des êtres les met en fuite. VAUTOUR ARRIAN. VULTUR CINEREUS. (L1xx.) Partie postérieure de la tête et la nuque dégar- nies de plumes, la peau de couleur bleuâtre; sur le reste du cou un duvet fauve; côtés du cou gar- nis de plumes contourneées ; à l'insertion des ailes s'élève une ample touffe de longues plumes a barbes déliées. Couleurs générales du plumage, d’un brun tirant au noir et quelquefois au fauve; bec d’un brun noirâtre; cire couleur de chair bleuatre; iris d’un brun foncé; le tarse à moitié emplumé, sa partie nue ainsi que les doigts d’un blanc blafard; les ongles noirs. Longueur totale, 3 pieds 6 pouces. Le vieux male. La femelle, un peu plus grande, a les couleurs du plumage plus sombres. Les jeunes ont tout le cou garni de duvet; toutes les plumes des parties supérieures sont terminées par une couleur plus claire. Vozrur cinereus. Gmel. Syst. 1. p. 247. sp.6.—Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 1. sp. 2. (mais l'indication de pieds laineux est une erreur, copiée de Bélon, qui a confondu ce vautour avec le Gypaëte jeune de l’année, qui est le F. niger de Gmel.—Vuirce BeNGazENsis. Gmel. Syst. 1. p. 2/45.—Lath. Ind. Orn. p. 1. sp. 3. ( mais cité mal à propos dans l’ar- D'ORNITHOLOGIE. 5 ticle du vrai Catharte percnoptère.) —Vavrour où craxD Vaurous. Buff. Os. v. 1. p. 158. — Id. pl. ent. 425. Id, édit. de Sonnini. v. 2. p. 111. — Le Vaurour Noir D'Écyere. Savigny, Syst. des Ois. d'Égypte. p. 14. — L’'Annian. Gérard. Tab. élém. d'Orn. v. 1. p. 11. — Sonn. édit. de Buff. Os. v. 2. p. 128. — CiNEROUS Or ASCH COLOURED Vuzrur. Lath. Syn. v. 1. p. 14.— Bexcaz Vurrenr. Id. v. 1. p.19. t. 1. Un jeune. — Id. Supp. v. 1. p. 5. ( mais point le Chaugoun de le Vaillant, ni le Chincou, ou F. monachus qui forment des espèces distinctes). — Graver Gerr. Meyer et Wolis, Vogel. Deutschl. Heft. 18.— Id. Orntaschenb. v. 1. p. 4. — Naum. V6g. nacht. t. 49. f: 95. figure peu exacte. — AYOLTO1O LEPRAIOLO. Stor. degti ucc. v. 1. pt. 9. Remarque. I n’existe point de différences bien mar- quées entre les individus de l'Inde, ceux d'Égypte et ceux d'Europe ; celles dont les compilateurs font usage dans l’énumération des espèces nominales sont basées sur de légères disparités , dues le plus souvent à l’âge ou plus ra- rement au sexe. | Habite : seulement les-hautes montagnes et les vastes forêts de la Hongrie, du Tirol, de Ja Suisse des Pyré- nées, du midi de l’Espagne et de l'Italie; accidentelle- ment ailleurs. Nourriture : animaux morts et charogne , jamais des êtres vivans , pour lesquels il montre beaucoup de crainte : Je plus petit animal paraît lui faire peur. Propagation : inconnue. VAUTOUR GRIFFON. VULTUR FULVUS. (Linx.) La tête et le cou garnis d'un duvet blane, très- court; partie inférieure du cou entourée de plu- sieurs rangs de longues plumes effilées, d’un blanc 6 MANUEL roussâtre; au milieu de la poitrine est un espace garni d'un duvet blanc; tout le corps, les ailes et l'origine de la queue, d’un brun fauve ou couleur isabelle; rémiges et pennes de la queue d’un brun noirâtre; bec d’un jaune livide; cire couleur de chair; iris noïsette; pieds gris. Longueur totale, 4 pieds ; le male est plus petit. GTA Vurrur FuLvus. Gmel. Syst. 1. p. 249. sp. 11.—Vurur veucocerHALUs. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 7. — VurrTur PERCNOPTERUS. Daud. Orn. v. 2. p. 13. sp. 5. — La Pérouse, Neue Schwed. abh. 3. p. 99. — Vuzrur TRENCALOS. Bechst. Naturg. Deut. y. 2. p. 479. sp. 2. — Le PErcxOPTÈRE. Buff. Ois. v. 1. p. 149. surtout la pl. ent. 426. — Le Grirron. Buff. Ois. y. 1. p. 151. tab. 5. (sous le faux nom de grand V'auiour.) Savigny, Syst. d. ois. d’Eg. p. 11. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 7 et8. sp. 1. et2. — WeisrOPricEr Geter. Bescht. Naturg. Deut. v. 2. p. 479. —Wolfs et Meyer, Vôge. Deut. Heft. 18.— Naum. Vôget. Nachtr. t. 50. f. 96. figure peu exacte. — Borkh. Wôget. deut. pl. 1.-—:Avorroro pr cocon casri- 6x0. Stor. degli uce. v. 1. pl. 10. — Percroptenus Gus. Sepp, Nedert. V ôügel. v. 5. t. p. 395. Les jeunes, ont sur la tête et sur le cou un du- vet blanchätre, varié de brun; le reste du corps est d’un fauve très-clair, marqué de grandes taches et d’un gris blanchâtre ; quelquefois le plumage est plus ou moins varié de blanc pur. C’est alors Vurrur Koreur. Lath. Znd. Orn. Supp. v. 2. p. 1. — Le Vaurour cHAsse-Flente. Vaill. Oés. d’Afr. v. 1. pl. 10. un jeune individu du Griffon, figure peu exacte. — Sonnini, Nouv. édit. de Buf. v. 2. p. 160. Remarque. Le Chasse-fiente de Vaillant n’est qu’un jeune Vautour Griffon, mais le Chincou de cet auteur, D'ORNITHOLOGIE. 5 pl. 11, forme une espèce bien caractérisée; le Futur ginginianus Gmel., ou Fautour de Gingi de Sonnerat, forme également une espèce distincte; les Wultur ponti- cerianus et indicus Lath. sont un double emploi; mais le V. auricularis Lath. diffère beaucoup de l’espèce sous ces deux indications , et ne doit point être confondu avec elle. Habite : la Turquie , l’Archipel, la Silésie, le Tirol, les parties montueuses du nord de l’Europe, les Alpes et les Pyrénées ; très-abondant aux environs de Gibraltar; aussi dans toute l’Afrique. Nourriture : animaux morts, charognes, et, dans l’ex- trême disette, des voiries. Propagation : niche sur les rochers les plus inacees- sibles ; les œufs sont d’un gris blanc, marqués de quelques taches d’un blanc rougeâtre. GENRE DEUXIÈME. CATHARTE.—CATHARTES.(IrLr.) Bec long, délié, comprimé, droit, seulement courbé vers la pointe; cire nue, dépassant la moi- tié du bec; mandibule supérieure renflée vers la pointe. T£re oblongue , nue, de même que la partie supérieure du cou. Narivrs au milieu du bec, près de l’arête de la mandibule supérieure, longi- tudinalement fendues, larges, percées de part en part, quelquefois surmontées par des appendices charnus. Preps à tarse nu, plus ou moins grêles ; doigt du milieu long, celui-ci et l’extérieur unis à B) MANUEL la base. Arrxs légèrement accuminées, la rre, ré- mige assez courte, la 2€. moins longue que la 3e, qui est la plus longue. Ils vivent en troupe , se nourrissent de charogne, et plus particulièrement de voiries et d’immondices; ils atta- quent aussi de petits animaux vivans. Rewarque. Presque tous les ornithologistes réunissent les oiseaux ainsi conformés aux Vautours proprement dits, sans faire attention aux différences qui les distin- guent : plusieurs espèces étrangères ont été confondues avec ces derniers, quelques-unes d’entre elles ont le bec aussi grêle que notre Catharte d'Europe , d’autres tels que V.Grypus et Papa de Linnée, ainsi que d’autres espèces, forment le passage du genre Catharte au genre Fultur ; tandis que les espèces du W. ginginianus et angolensis Latb. sont placées sur les limites du genre Fultur; ce sont des Vautours proprement dits, mais ils indiquent le passage aux Cathartes de la seconde section. CATHARTE ALIMOCHE. CATHARTES PERCNOPTERUS. (Mrur.) La tête et seulement le devant du cou couverts par une peau nue, d’un jaunâtre livide; tout le plumage d’un blanc pur, excepté les grandes pennes des ailes qui sont noires; plumes de l’occi- pui Jongues et effilées; cire du bec orange; iris jaune; mandibules noirâtres; pieds d’un jaune li- vide; ongles noires; queue très-étagée. Longueur, 2 pieds 1 ou 3 pouces. Varie suivant l'âge : d’un brun foncé, maculé de roussâtre, ou d’un gris brun clair varié de à LPS D'ORNITHOLOGIE. 9 plumes blanches et fauves; dans cet état, a par- tie nue de la tête est de couleur hvide, la cire d’un blanc legèrement teint d'orange; liris brun et les pieds d’un blanc livide. Vuzrur PERCNOPTERUS. Gmel. Syst. 1. p. 249. sp. 7. — Lath. Znd. Orn. v.1.p.2,8p.3.—Gmel’s Reis. v.5. p.564. 4. 57.— Vurrur stercoranius. La Peyrouse. Neue. schwed. abh. —Vurrur seucoceraaLus. Lath. Ind. Orn. v. 1.p. 2. — Daudin, Orn. v. 2. p. 27. — NEOPHRON PERCNOPTERUS. Savig. Syst. d. ois. de l’Égypt. p. 16. — VAUTOUR DE NorvéGe ou Vaurour BLANC. Buff. Os. &. 1. p. 164. — Id. Pt. ent. 449. un individu adulte. — Vavrour ouriGou- rar. Vaill. Ois. d’Afrig. v. 1. pl. 14.—LE Racaauaca ou LA Poure DE PHaraox. Bruce. Foyag. trad. franc. v. 5. p. 191. pl. 55. fiqure très-cæacte. — Vauvrour D'Écyere. Sonn. Nouv. édit. de Buff. v. 2. p. 131.—LE PERCNOPTÈERE. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 507.—AscH coLOURED VULTURE. Lath. Syn. v. 1. p. 13.— Id. Supp. vo. 2. p. 4. — Le pEriT Vaurour. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 10. — Avor- zo10 AQUILINO. Stor. degli uccelli. v. 1. pl. 14. — Arrive Vuzrre. Lath. Syn. v. 1. p. 12. Les jeunes dans la première année, ont la par- tie nue de la tête de couleur hivide, couverte d'un duvet rare, de couleur grise; la cire et les pieds d'un gris cendre ; tout le plumage, d’un brun foncé, varié par des taches d’un brun jaunâtre; les gran- des pennes des ailes noires; l'iris brun. C’est alors Vuzrur ruscus. Gmel. Syst. 1. p. 248. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 5.— Le Vaurour DE Marre. Buff. Os. v. 1. p. 167. — Id. PL. ent. 427.— Mavrnrse Vozrure. Lath. Syn. v. 1. p. 15.— Avozroro aquiuxo. Stor, deg. ucc. @. 1. pl. 15. Habite : quoique très-rarement dans le nord de l'En- 10 MANUEL rope; en Suisse aux environs de Genève, dans les creux profonds du mont Salève ; très-commun en Espagne, sur les Pyrénées; particulièrement en Turquie et dans l’Archi- pel; nulle part aussi abondant qu’en Afrique, où l’espèce est la même. Nourriture : charognes, voiries et toutes sortes d’im- mondices; très-rarement de petits maminifères ou des oiseaux vivans. . Propagation : niche dans les crevasses et dans les antres des rochers, ordinairement en des lieux inaccessibles et taillés en pente verticale, RAR NUL VIE RAS LELAAAALE GENRE TROISIÈME. GYPAËTE.—GYPAËTUS. (Srorr.) Bec fort, long; mandibule supérieure exhaussée vers la pointe, qui se courbe en crochet. Dans l'espèce qui habite l'Europe, un bouquet de poils raides, formant une barbe à la mandibule infé- rieure. NARINES ovales, recouvertes de poils raides, dirigés en avant. Pirps courts, quatre doigts, les trois de devant réunis par une courte membrane; le doigt du milieu très-long. Oxcres faiblement cro- chus. Ares longues, la 1re. rémige un peu plus courte que la 2€. et la 3e. qui sont plus longues. Déjà plus rapprochés par leur conformation totale des Rapaces chasseurs, les Gypaëtes ont dans leur port plus de grâce et plus de souplesse dans leurs mouvemens que les \ Vautours et les Cathartes. Redoutables par leur force et principalement par l’impétuosité avec laquelle ils se ra- D’ORNITHOLOGIE. " battent, du haut des airs, sur leur proie qui consiste sou vent en grands animaux et bouquetins; aussi rusés que doués de force, ils savent épier l'instant qu’un de ces ani- Mayx: OU les jeunes, s’écartent de la troupe sur les bords: des précipices, tombant alors de leur masse, aidés de leurs puissans moyens de vol, sur leur proie, ils la précipitentet l’achèvent sur la place ; les jeunes et les animaux maladifs sont leur proie habituelle. Remarque. On a débité sur ces oiseaux les contes les plus absurdes ; entre autres qu’ils enlevaient des agneaux, des enfans et les portaient dans leur aire. Quelques espèces exotiques viennent se réunir à ce genre, particulièrement le Vautour cafre de Le Vaillant. Ois. d’Afrig. vw. 1. pl. 6.; mais Daudin y a compris des V’autours et des Aigles. Is ne vivent point en troupe, mais isolément par paires; se nourrissent le plus habituellement de proie vivante, qu'ils mangent sur la place , sans rien emporter dans leurs serres, qui ne sont point propres à saisir. GYPAËETE BARBU. GYPAETUS BARBATUS. (Cuvier.) Tête et haut du cou d’un blane sale; une raie noire s étend depuis la base du bec, et passe au- dessus des yeux ; une autre, prenant naissance der- rière les yeux, passe sur les oreilles ; cou inferieur, poitrine et ventre d’un roux orange; manteau, dos et couvertures alaires ; d’un gris brun foncé, mais sur le centre de chaque plume est une raie blanche longitudinale ; rémiges et pennes de la queue d'un gris cendre, les baguettes blanches ; queue longue, très-étagee : bec et ongles noirs; pieds bleus; iris 12 MANUEL orange ; œil entouré par une paupière rouge. Lon- gueur, 4 pieds 7 pouces. Les pieux. Varie suivant l’âge : plus ou moins de plümes brunes sur le haut de la tête; celles du bas du cou, de la poitrine et du ventre souvent terminées de noir : la raie blanche qui occupe le centre des plumes du dos et des couvertures alaires, plus ou moins prononcée ; souvent le ventre d’un gris brun, ou varié de blanc; l'iris d’un orange plus ou moins vif. VuLTUR BARBATUS et BARBARUS. Lath. Znd. Orn. v. 1. p. 5. sp. 6 et 5. — Vurrur LeucoceraaLus. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 1. p. 9.— Farco BarBarus. Gmel. p. 252. sp. 38. — Vorrur sarBarus. Gmel. Sys£. 1. p. 250. Sp. 13. — Farco maçnus. S. G. Gmel. Foy. v. 3. p. 565. £. 38. — Vucrur AUREUS. Brisson, Orn.—Vaurour Doré. Buff. Ots. v.1.—Edw. £. 106. figure exacte. —Lr GYPAËTE DES ALPES. Sonn. édit. de Bull. v. 2. p. 214. pl. 12. f. 2.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 12. — Bearpen Vucrure. Lath. Syn. Ÿ. 1. p. 11.— GOLDEN Vurrure. Lath. Syn. vw. 1, p. 18.— Le Nisser ou L’AiGce n°08. Bruce. Voy. trad. franc. v. 5. p. 182. pl. 51. Figure très-exacte. — DER WEISKOPFIGE Geter ADLER. Meyer, Wôgel. Deut. Heft. 14. — Avoxro1o BARBUTO. Stor. deg. ucc. v. 1. pl. 11.— Barrapcer. Bescht. Naturg. Deut. v. 2. p.502.—Blumenb. 40h. natur. hist. gegens. t. 85. Les jeunes, dans les deux premières années , ont la tête et le cou d’un noir brun; le dessous du corps gris brun avec des taches d’un blanc sale; sur le haut du dos sont de grandes taches blan- ches; le manteau et les couvertures alaires noi- râtres avec des taches plus claires; les rémiges D’ORNITHOLOGIE. 13 d’un brun noirâtre; l'iris brun; les pieds livides, C'est alors Vuzrur nice. Lath. nd. Orn.v.1. p. G. sp. 11.—Gmel. Syst. 1. p. 248. — GYPAËTUS MELANOCEPHALUS. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 15. et pl. du frontispice. — 1d. Vüget. Deut. Heft. 19 Figure très-exacte du jeune. — Steinmuller, Alpina. v. 1. p. 185. — Vavrour nor. Briss. Orn. v. 1. p. 457. sp. 4. — Bracx Vurrur. Lath. Syn. v. 1. p. 16. Habite : les Alpes suisses, très-rarement en Allemagne et sur les Pyrénées, plus abondant dans les montagnes du Tirol et de la Hongrie; commun en Egypte. Nourriture : chamois , bouquetins , jeunes cerfs , moutons et veaux; étaut pressé par le besoin, il se rabat sur des charognes. Propagation : niche sur les rochers les plus escarpés, presque toujours inaccessibles; pond deux œufs à surface rude, blanes, marqués de taches brunes. GENRE QUATRIEÈME. FAUCON.—/FALCO. (Lixx.) Tère couverte de plumes. Bec crochu, le plus souvent courbé depuis son origme; une cire colo- rée, plus ou moins poilue à sa base; mandibule in- férieure obliquement arrondie ; les mandibules quel- quefois échancrées. NariNES latérales, arrondies ou ovoides, percées dans la cire, ouvertes. Prrps à tarse couvert de plumes, ou lisse, dans le dernier cas , couvert d’ecailles; trois doigts devant , un der- 14 MANUEL rière, l'extérieur le plus souvent uni à sa base par une membrane au doigt du milieu. ONGLES acérés, très-crochus, mobiles, retractiles. Oiseaux de rapine noble ; leur port , l’ensemble de leurs formes et les mouvemens qu'ils exécutent portent les in- dices de leur manière différente de vivre et de se nourrir de celle propre aux Vautours, aux Cathartes et aux Gypaëtes. La force et la ruse forment les apanages de cette grande famille des Rapaces; ils sont tous pourvus d’armes offensives que les genres d’oiseaux de rapine ignoble n’ont point reçues en partage ; les moyens de vol, de préhension et de vision des uns et des autres sont aussi très-différens. La grandeur de leur tête est en propor- tion du corps, et elle est entièrement couverte de plumes, de même que le cou , qui est courtet gros; leur volest ra- pide et soutenu; ils peuvent s'élever à une prodigieuse hauteur; leur vue est très-perçante ; ils vivent solitaires et par couples ; leur nourriture consiste presque toujours, et de préférence, en proie vivante qu'ils saisissent avec et em- portent dans leurs serres ; les manières dilférentes de prendre cette proie et le courage qu’ils mettent à leur poursuite les distinguent les uns des autres. Les plus grandes espèces se nourrissent de mammifères et d'oiseaux , d’autres de poissons; quelques-unes n'’attaquent que des reptiles; le plus grand nombre des petites espèces sont purement insectivores , et se nourrissent principalement de scara- — bées *. Le plumage, dans les différens états d’âge, est très- > … * S'il était possible de trouver des caractères constans comme indices des appétits dans les oiseaux de proie, ainsi que par le moyen des dents chez les mammifères carnassiers, il serait ingé= nieux de diviser ce grand genre à l'instar des carnassiers du règne animal de M. Cuvier. Il me paraît que, dans cet ordre des mam- mifères carnassiers, les seuls Chéiroptères devraient former un ordre séparé, vd leur système cutané, la place qu’occupent les mauelles et la forme de leur verge. L a D'ORNITHOLOGIE. 15 différent ; les jeunes sont plusieurs ‘années avant de se re- vêtir de la livrée stable propre aux adultes , et ceci n’a lieu qu’à leur troisième, quatrième , et même dans quelques espèces, qu’à leur sixième année. Les jeunes se distinguent toujours des vieux par des raies et des taches nombreuses et variées, tandis que la livrée des adultes est le plus sou- vent colorée par grandes masses ; lorsque les couleurs du plumage des vieux sont disposées par raies et par bandes transversales, il est constant que celui des jeunes l’est par taches et par raies longitudinales, Les mâles sont toujours d’un tiers moins grands que les femelles; indépendamment de cette différence , ils se distinguent encore le plus sou- vent par les couleurs du plumage. Leur mue n’a lieu qu’une fois dans l’année. Remarque. Plusieurs naturalistes modernes ont essayé de former, du grand genre Falco de Linnée, un nombre assez considérable de genres nouveaux *; mais les carac- tères qu’ils donnent à ces genres ont si pen d'importance que ceux-ci deviennent nuls dans l'application **. Une ré- vision de tous ces nouveaux systèmes, que j’ai comparés à la nature, me fournit les mêmes obstacles qui s’étaient pré- sentés à mes observations lors de la publication de la première édition de cet ouvrage; je persiste conséquem- ment à ne faire aucun changement dans la classification méthodique du grand genre Falco, et à le présenter tel que je l’ai publié dans la première édition : j’ai seulement rapproché la division des Autours et celle des Aigles, vu que le passage des uns aux autres a lieu presque sans que * M. Vieilbot porte le nombre des genres à quinze, ct celui des sections à vingt. Voyez son Analyse d'une Nouvelle Ornithologie Élé- mentaire, On pourrait, par les mêmes moyens, former encore vingt autres genres: ** Je crois avoir prouvé ceci, ainsi que quelques autres faits de même nature, dans une brochure portant pour titre : Obser- vations sur la classification méthodique des oiseaux. 16 MANUEL l’on puisse établir un seul caractère précis, aucune diffé- rence constante dans toutes les espèces”. La division qui comprend les Faucons proprement dits, serait la seule dont les espèces offrent des différences bien déterminées dans les formes que presentent la mandibule supérieure du bec et la structure des ailes ; ils forment ma première section. PREMIÈRE DIVISION. FAUCONS PROPREMENT DITS. Bec court, courbé depuis sa base; à la mandi- bule supérieure une et rarement deux fortes dents, qui s’emboitent dans les échancrures de la mandi- bule inferieure. Prros robustes; doiots forts, longs, armés d'ongles courbés et acérés; tarses courts. Arces longues, la 1re. rémige longue, d'egale lon- gueur avec la 3e. ; la 2e. la plus longue. Ils se nourrissent habituellement de proie vivante , sans jamais se jeter sur les cadavres ; ils mettent beaucoup d'adresse, soit pour saisir leur proie, soit pour la surprendre ; poursuivent les oiseaux à tire d’ailes, ou tombent d’aplomb dessus. Ils nichent habituellement dans les crevasses des rochers et des masures. Le plus grand nombre des espèces qui composent cette division peut être employé avec succès pour la chasse au vol. Le nom d'oiseaux de proie nobles, qui leur a été donné, leur vient probableinent de la préroga- tive attachée autrefois au droit de fauconnerie, prérogative dont la seule noblesse était en pouvoir; c’est là Punique origine sur laquelle on peut se fixer, car il n’est guère à supposer que les méthodistes entendent, par cetie épithète , * Plusieurs espèces exotiques forment ce passage, qui est presque sans caractère assignable. D'ORNITHOLOGIE. 17 que les oiseaux de la famille des Faucons proprement dits, chassent avec plus de noblesse que les autres, ou qu’ils ont un choix plus distingué dans le genre de nourri- ture; car, à l'exception des quatre premières espèces de mes faucons , toutes les autres se nourr issent uniquement d’ insectes ; et u’attaquent que très- rarement un animal vertébré. Nous connaissons dans cette division une petite espèce propre à l’île dé Java et aux Moluques , qui n’est pas plus grande qu’une alouette ; elle se nourrit de petits insectes; c’est le Falco cœrulescens. Lath. sp. 120. Remarque. Il est essentiel d'observer que les espèces qui composent cette division sont trés-difficiles à distinguer les unes des autres ; lés jeunes de l’année des petites espèces se ressemblent beaucoup pour les couleurs du plumage. Les moyens les plus sûrs pour les distinguer sont le me surage en longueur totale , la longueur PE ailes en comparaison de là queue, et la. Ce des pieds, de la cire et des paupières. FAUCON GERFAUT. FALCO ISLANDICUS. (LaATH.) Tout lé fond du plumage blanc, rayé sur les parties Supérieures et sur la queue d’étroites bandes brunes ; partiés inférieures également blan- ches, marquées de petites taches brunes en forme de larmes ; ces taches plus nombreuses et plus grandes sur les flancs; bec jaunâtre; cire et tour des yeux d’un jaune livide; iris brun; pieds d’un beau jaune. Longueur du male, pied 9 ou 10 pouces; la femelle a 2 et 5 pouces de plus. Les très-vieux mles, Les males varient suivant les âges ; ‘ plus ils sont vieux, plus le blanc de leur plumage est Paewrre [°. 2 18 MANUEL pur, moins 41l y a de taches sur les parties infe- rieures , tandis que Îles raies A des par- ties supérieures ne présentent point autant de lar- geur. Les bandes à la queue varient de 12 à 14. La vieille femelle, qui est plus grande, diffère encore du veux mâle par un HAE HAE nombre de taches d’un brun foncé sur les parties inférieu- res; ces taches se présentent sur les flancs en bandes transversales; les raies des parties supé- rieurés sont plus larges et en plus grand nombre , ce qui fait que le blanc n'occupe point une aussi grande étendue que dans le mâle. Faxco isLanDicus CANDICANS. Lath. nd. Orn. v. 1. p. 32. sp. 69. — Gmel. Syst. 1. p. 255. sp. 101. — Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. sp. 65.— Farco rusricozus. Gmel. Syst. 1.p. 268. Sp. 7.—Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 28. sp. 60. — Faun. Suec. n°. 56. — Id. Rets: p. 64. sp. 8. un in- dividu adulte, mais pas très-vieux. — GERFAUT DE Nonwéce. Buff. Qés. v. 1. p. 259. mais surtout sa pl. ent. 462. — Faucon D’Israxpe. Sonnin. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 5. p. 151: — Ware JErrarcox. Lath. Syn. v. 1. p. 83. et 84. — Id. supp. p. 21.— SPARVIERE BIANCO pr Moscovra. Stor. degli ucc. v. 1. pl. 350. — Coxrore» Fazcox. Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 222.—Lath. Syn. v. 1. p. 56. sp. 57. — Der ascaxDiscne Faixe. Naum. Nacht. p. 409. t. 57. fig.,107. très-vicux mâle. Les jeunes de l’année et ceux d’un an, n'ont presque point de blanc; tout leur Sltlibe supé- rieur est d’un eeéndré EEut À uniforme, seulement varié par de très-petites taches blanchâtres au bout de toutes les plumes; les pennes de là queue, également d'un brun cendré, portent 12 petites E— 4 D’'ORNITHOLOGIE. 19 bandes interrompues d'un blanc isabelle ; sommet de la tête, nuque, cou et toutes les parties infé- rieures marquées de grandes et larges taches brunes, disposées longitudinalement et bordées sur chaque côté, par des espaces plus ou moins grands, d’un blanc pur; pieds d’un plombe legère- ment nuancé de jaunätre; cire et tour des yeux d'un bleuâtre clair. C’est alors Farco eyrrarco. Gmel. Syst. 1. p. 275.8p. 25. — Lath. Ind. v. 1. p. 52. sp. 68. — Farco sacer. Gmel. p. 253; Sp. 93.—Lath. Ind. v. 1. p. 54. sp. 55.—Bureo cinrreus. Daud. Orn. v. 2. p. 156. — Edwards. £. 53. figure exacte. — Farco ruscus. Fauna Groent. p. 50. n°. 54 b. — Le Genraur. Buff. Ois. v. 1. p. 259. t. 13. — Id. p. 241. — Id. pl. ent. 210 et 446. — Le Sacre. Buff. Ois. vw. 1. p. 246. €. 14. — Browx JER-FALCON and IcELAxD Farcox. Lath. Syn. v. 1. p. 71 et 82.— a et b.— SPARVIÈRE SACRO mono. Stor. degli uccelli, pl. 28. — Naum. Vüg. nacñt. 4. 57. fig. 108. jeune femelle de 2 ou 35 ans, et t. 58. f: 109. un jeune de l’année. — Farco ruscus. Faun. Groenland. p.56. sp. 54. b.—GreEnranp Farcos. Arct. Zoo. v. 2. p. 220. e.— Lath. Syn. Supp. p. 18. est en- core une espèce nominale qui appartient indubita- Llement au jeune de cette espèce. Remarque. Quelques naturalistes allemands prétendent que le Falco gyrfalco forme une éspèce distincte, propre aux contrées de la Norwége et de la Laponie; il est ce- pendant certain que tous les individus que l’on m'a désignés comme tels ne sont que des jeunes en differens états, et que tous ceux que j'ai eus sous les yeux appartiennent à l’espèce de cet article, dont le Falco candicans est l'état parfait. M. Cuvier veut former de cette seule espèce son sous-genre Hierofalco. Voyez Règ. anim. vw. 1. p. 512. Habite : plus particulièrement lIslande, d’où on le 20 MANUEL transporte en Danemarck pour la fauconnerie royale qui en fournissait jadis plusieurs autres fauconneries d'Allemagne ; il paraît cependant que l’espèce est également répandue dans tout le nord et même jusque dans le nord de l’Alle- magne, Où on ne voit habituellement que des jeunes ; les vieux y sont très-rares. Nourriture : grands oiseaux et petits quadrupèdes sur lesquels il s’élance avec une rapidité étonnante; le plus souvent en se faisant tomber en ligne presque perpendi- culaire. Propagation : niche dans le nord, presque toujours parmi les rochers les plus élevés et les plus inaccessibles ; ponte inconnue. FAUCON LANIER. FALCO LANARIUS. (Li1Nn.) Ailes aboutissant aux deux tiers de la queue ; doigt du milieu plus court que le ÉD une mous- tache très-étroite qui disparait presque totalement avec l’âge, pieds bleuätres ; les deux premières rémiges à barbes tronquées vers le bout. Sommet de la tête d’un roux clair, marqué de taches oblongues brunes; au-dessus des yeux un large sourcil blanc qui aboutit à l'occiput, et se trouve rayé de brun; toutes les autres parties su- périeures d’un brun cendré, toutes ces plumes étant frangées de roux clair; une très-étroite mous- tache, peu marquée, à la racine du bec; toutes les parties inférieures d’un blanc pur, marquées de petites taches lancéolées d’un brun clair; ces taches s’élargissent et deviennent plus longues en approchant des cuisses; couvertures du dessous de D'ORNITHOLOGIE. 21 la queue et gorge sans taches; sur les barbes intérieures des pennes caudales sont des taches ovoïdes d’un blanc roussâtre; tour des yeux, cireet iris jaunes; bec et pieds bleuâtres. Longueur du mâle , 1 pied 7 pouces 6 lignes; la femelle mesure 1 pied 8 ou 9 pouces. Les vieux. La vieille femelle, plus grande que le mâle, s’en distingue encore par le sommet de la tête qui est d’un brun foncé, par les franges plus étroites qui entourent toutes les plumes du man- teau et des ailes, par des taches lancéolées plus larges sur les parties inférieures, et par les stries très-étroites à la gorge et sur les couver- tures inférieures de la queue. Farco Lanarius. Lath. nd. Orn. v. 1. p. 38. sp. 92. — Gmel. Syst. 1. p. 276. — Retz. Faun. Suec. p. 72. sp. 19. mais point celui de Brunn. Orn. borea. — Nilson. Ornit. Suec. v. 1. p. 44. sp. 15 ? — LE vrar La- niER de Buff. Os. v. 1. p. 245. mais point sa pl. enl. 430 qui est un vieux mâle de l’espèce suivante.—Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 3. p. 87. mais point la figure donnée sous ce nom.— Lanxer, Lath. Syn, v. 1. p. 86. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 225. Les jeunes de l’année ressemblent tellement aux jeunes du Faucon pèlerin, qu'on ne saurait les distinguer facilement par une description ; les teintes et les legères differences dans les taches ne peuvent être bien rendues que par le pinceau. On les reconnaîtra très-aisément à leur plus forte taille et par le moyen des caractères indiqués en tête de mes articles. 23 MANUEL Farco srezranis. Gmel. Syst. 1. p. 254. sp. 05.—Lath, TInd. Orn. v. 1. p. 35. sp. 77. — Harry Farcon. Lath. Syn. v.1.p.579. Dans la première édition j’ai placé ces sy- nonymes à l’article du jeune Faucon pèlerin, mais alorsje ne connaissais point encore le vrai Lanaer. Il paraît que lé lanier de Nilson, Ornit. Suec. v. 1. p. 44. Sp. 19., S'il est véritablement de cette espèce, n’en est que le jeune. Quand au lanier de Gérardin, Orn. v. 1. p. 52., ce n’est que le jeune hobereau. flabite : plus particulièrement les contrées orientales et septentrionales de l'Europe; assez commun en Hongrie, en Pologne, en Russie; se montre souvent en Autriche et en Styrie ; très-rare en Allemagne, encore plus en France et dans le Midi. Nourriture : gros oiseaux , sur lesquels il se laisse tomber du haut des airs; rarement des petits mammifères, Propagation : niche toujours dans les lieux montueux parmi les rochers, souvent dans Îes buissons et dans les bois à de hautes élévations; ponte inconnue, FAUCON PÉLERIN. FALCO PEREGRINUS. (Lxrnx.) Ailes aboutissant à l'extrémité de. la queue ; doigt du milieu aussi long que le tarse; une très- arge moustache notre qui se dilate encore à rat- son de l’äge; pieds jaunes ; une seule remige à barbes tronquees vers le bout. Tête, partie supérieure du cou et une large raie latérale où moustache qui prend son origine à la hrs : ] = A Les racine du bec d'un bleu noirâtre, les autres par- ties supérieures d’un bleu cendre avec des bandes d'une temte plus foncée; queue à bandes étroites, D'ORNITHOLOGELE. 23 alternativement cendrées et noirâtres ; gorge et poitrine d’un blanc pur avec un petit nombre de fines raies longitudinales; les autres parties infe- rieures d'un blanc sale avec de fines bandes trans- versales brunes; un grand nombre de taches rous- sâtres ou blanchâtres , disposées régulièrement sur _les barbes intérieures des rémiges; bec bleu, arme d’une seule dent; tour des veux, iris et pieds d'un beau jaune. Longueur du mâle, 1 pied 2 ou 3 pouces; la femelle mesure 1 pied 4 ou 5 pouces. Les vieux. La vieille femelle, toujours plus grande que /e male, s’en distingue encore par le cendre bleuâtre moins pur et moins clair des parties supérieures, et par le blanc roussâtre des parties inférieures. Farco PEREGRINUS. Gmel. Syst. 1. p. 272. sp. 88. — Lath. Ind. v. 1. p. 35. sp. 52. — Le Favcox. Buff. pl. ent. 421. — Wanper Faire. Bescht. Naturg. Deutsehl. v. 2. p. 744. — Id. Taschenb. p. 33. — Meyer, Taschenb. Deutschl. v. 1. p. 55. — Le Laxier. Buff. Ois., surtout sa pl. ent. 450. figure exacte du très-vieux mûle*. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 52. —Farco asrennus. Bescht. Naturg. Deutschl. v. 2. p. 559. — Naum. Vôgq. t. 15. f: 21. figure très-exacte d'une vielle femelle. — Tre BLUE BLACK FaLccow. Penn. Brit. Zoôl. tab. 1. fig. 5. — SPARVIERE PELLEGRINO. SL0r. degti ucc. v. 1, pl. 23 et 24. Remarque. On doit encore ajouter à la liste des indica- tions du faucon pèlerin, FALco BARPARUS. Lath. Znd. Orn. EEE nee * Remarquez surtout que Foiseau indiqué par Buffon sous le nom de Lanier, n’est que l’état parfait du mâle Faucon pèlerin, et que le vrai Lanarius de Linnée, décrit à l’article précédent, est une espèce distincte, » 24 MANUEL D. 1. p. 93. sp. 71. — Gmel. Syst. 1. p. 272. — Bansary Farcon. Albin. Ois. v. 5. £. 2., avec une figure qui re- présente assez distinciement cet oiseau. —Lath. Syn. DL D. 7 Les jeunes de l’année, ont le front, la nuque et les joues d’un blanc jaunâtre, avec quelques ta- ches noirûtres ; la région des veux et la bande lon- gitudinale ou moustache des côtés du cou noi- râtres; les parties supérieures d'un noir cendre, toutes les plumes de ces parties bordées et termi- nées de brun clair; sur la queue des bandes 1rre- gulhères rousses, et toutes les pennes terminées de blanchätre ; la gorge blanchâtre; toutes les autres parties inférieures blanchätres, avec de très-grandes taches longitudinales, brunes; ces taches occupent le centre des plumes; iris brun ; bec bleuâtre et noir à sa pointe; cire et tour des yeux d’un bleu jaunâtre ou hvide ; pieds d’un jaune mat. C'est alors Faico norxonnus. Briss. Orn. v. 1. p. 524. À. — Lx Faucox sors. Buff. Os. p£. ent. 470. — Faucon commux. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 50.—Yrariine Farcon. Lath. Syn. v. 1.p. 65. 4.— Nauman, V'üg.t. 14. f. 22, ett. 12. f. 20. trés-jeunes individus. — Sior. deg. ucc. v. 1. pl. 25. — Faucon xoir passaGer. Duff. pl. ent. 469. — Frisch. £. 83. (un Faucon pèlerin à l’âge de deux ans.) Les variétés accidentelles, et celles qui sont dues à l’âge, diffèrent par des nuances plus ou moins foncees dans les parties supérieures du plumage; par les couleurs plus ou moins claires des parties inférieures ; par les taches plus ou moins étendues D’'ORNITHOLOGIE. 25 de ces parties, par la forme de ces taches dispo- sées transversalement ou longitudimalement ; ce dernier caractère appartient exclusivement à l’âge; les jeunes portent sur les parties inferieures de larges taches longitudinales, dont la forme se change dans un äge plus avance en bandes trans- versales. Le faucon pèlerin se distingue dans tous les âges par la large moustache où bande brune, placée à la partie latérale du haut du cou. Habite : dans toutes les contrées montueuses de l’'Eu- rope, particulièrement sur les rochers; très-rare dans les pays en plaines, jamais dans les contrées marécageuses ; abondant en Allemagne et en France, assez commun en Angleterre et en Hollande , rare en Suisse. Nourriture : tétras de toutes les espèces ; faisans, per- drix, oies, canards, pigeons et autres gros oiseaux. Propagation : niche dans les fentes des rochers, très- rarement sur des arbres; pond trois ou quatre œufs d’un jaune rougeâtre avec des taches brunes. FAUCON HOBERE AU, FALCO SUBBUTEO. (Larn.) Gorge blanche ; depuis les yeux s'étend sur Îa partie blanche des côtés du cou une large bande noire ; parties supérieures d’un noir bleuître, avec des bordures claires ; parties inférieures blan- châtres avec des taches longitudinales noires; crou- pion et cuisses d'un roux rougeätre; pennes late- rales de la queue, rayées en dessus de noirûtre, en dessous de blanchâtre avec des bandes brunes : bec bleuâtre ; cire, paupières et pieds jaunes; iris 26 MANUEL brun ; ailes plus longues que l'extrémité de la queue ; partie supérieure des rémiges rayée de roux sur les barbes intérieures; la 17e, rémige plus longue ou de la même longueur que la 3°. Longueur, 1 pied 2 pouces. Les vieux müûles. La femelle : a les parties supérieures d’un brun noirètre; le blanc des parties inférieures est moins pur, les taches sont plus brunes, et le roux du crouplion et des cuisses est moins vif. Longueur, 1 pied 4 pouces. Les jeunes de l'annee , ont plus de noir sur les parties supérieures et les plumes sont toutes bor- dées de jaune roussâtre; le sommet de la tête est fortement teint de cette couleur : deux grandes taches jaunâtres couvrent la nuque; gorge et cô- tés du cou d’un blanc jaunâtre; les autres parties inférieures d’un jaune roussätre, tachées longitudi- ralement de brun clair; pennes de la queue termi- nées d’une bande roussâtre ; cire d’un vert jaunâtre; pieds d’un jaune mat. Farco sussureo. Lath. Znd. Orn. v. 1. p. 47. — Gmel. Syst. 1. p. 283. — Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p. 59. —Le Hosereau. Buff. Ois. v. 1. p. 257.—1Id. pl. ent. 432. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 54. —Hossy Farcon. Lath. Syn. 0. 1. p. 103. — Id. supp. p. 28. — BAUMFALKE Bescht. Taschenb. Deut. v. 1. p. 36. — Borkh. Deut. Orn. Heft. 15, mûle et femelle. — Frisch. £. 86.— Farco BARLEITA E CIAMATO. S£or. degli ucc. pl. 45. — Naum. #'ôg. Deut. 1. 15. f. 23. le vieux mâtle.—Frisch. 4. 86. jeune femelle. Habite : les bois dans le voisinage des champs, commun D'ORNITHOLOGIE. 27 dans plusieurs parties de l’Europe qu’il quitte lhiver ; rare en Hollande. Nourriture : bouvreuils , pinsons , particulièrement des alouettes, quelquefois des cailles et de jeunes oiseaux riverains ; en été différentes espèces de scarabés. Propagation : niche sur de très-hauts arbres, ou dans les fentes des rochers; pond trois ou quatre œufs bleuâtres, arrondis, blancs , inégalement mouchetés de gris et de couleur olive. FAUCON ÉMÉRILLON. FALCO ÆSALON. (Miur.) Ailes aboutissant vers les deux tiers de la lon- gueur de la queue. Parties supérieures du éorps, ainsi que la queue d’un cendré’bleuâtre, marqué sur le centre de chaque plume de taches longitudinales noires; cinq raies irrégulières, formées de taches noires isolées sur là queue, qui a vers son extrémité une très- large bande de cette couleur, et est terminée de blanchâtre; gorge blanche; parties inférieures d'un jaune roussâtre avec des taches oblongues en forme de larmes; bec bleuâtre; cire, tour des yeux et pieds jaunes ; iris brun ; rémiges rayées intérieure- ment de blanc ; la 1re, rémige plus courte ou de la même longueur que la 4e. Longueur, 11 pouces. Le vieux male. La vieille femelle, est plus forte de taille; le cendré bleuâtre des parties supérieures est plus foncé; elle se distingue encore facilement du vieux mâle par les teintes des parties inférieures; tout 28 MANUEL ce qui est roussatre chez ce dernier est d'un blanc jaunâtre chez la femelle; les taches oblongues en forme de larmes sont plus grandes et plus nom- breuses. Farco cæsius. Meyer, Taschenb. Deut, v. 1. p. 60.— Fazco LiTHorarco. Gmel. Syst. 1. p. 278. sp. 105. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 47. Sp. 115.— Le Rocarer. Buff. Oùs. v. 1. p. 286. — Id. pt. ent. 447. — Gérard. Tab. élém. V. 1. p. 98. — STone Farcow. Lath. Syn. v. 1. p. 93. — Naumann, Wôg. Nachtr. t. 17. f. 32. figure très-exacte du vieux mâle. Les jeunes de l'année, ont le dessus du corps d'un brun foncé à bordures de plumes rousses; à l'ouverture du bec une étroite bande brune , se- mée de taches blanches ; queue noirâtre , portant cinq bandes étroites d’un brun roussâtre, et termi- née de la même couleur; rémiges rayées intérieu- rement et sur toute leur longueur de roux fonce; parties inférieures d’un blanc jaunâtre avec de grandes taches longitudinales, brunes. f’arie suivant l'âge; les parties supérieures plus ou moins nuancées de roussâtre; les taches du centre des plumes moins prononcées; parties in- férieures d’un roussâtre clair avec des taches d’un roux foncé; cire verdâtre; tour de l'œil hvide. Farco æsarox. Gmel. Syst. 1. p. 284. Sp. 118. — Lath, Ind. Orn. v. 1. p. 49.—L'Émémrrox. Buff. Ois. pl. ent. 468. le jeune mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 6o. — Frisch. £. 87. — SPARVIERE SMERIGLIO. Stor. deg. uce. p. 18 €£ 19.-— Nauman. Vôg. Deut. t. 15. f. 24. jeune inôte. | D’ORNITHOLOGIE. 29 Habite : les forêts en montagnes. Les auteurs allemands disent qu’on le rencontre le plus souvent en hiver ; rare en Hollande. Nourriture : alouettes et autres petits oiseaux. Propagation : niche sur les arbres ou dans les fentes des rochers; pond cinq ou six œufs, blanchâtres, marbrés à l’un des bouts de brun verdâtre. FAUCON CRESSERELLE. FALCO TINNUNCULUS. (Læxx.) Ailes aboutissant aux trois quarts de la lon- gueur de la queue; plumage supérieur du mâle, varié de nombreuses taches noires; rémiges rayées intérieurement ; ongies constamment noù’s *. Sommet de la tête d’un gris bleuâtre; parties supérieures d'un brun rougeûtre , régulièrement parsemé de taches angulaires, noires; parties infé- rieures d'un blanc légèrement teint de rougeûtre avec des taches oblongues, brunes ; queue cendrée, portant une large bande noire vers son extrémité, et terminée de blanc ; bec bleuâtre ; cire, tour des yeux, iriset pieds jaunes. Longueur, 14 pouces. La femelle, est plus grande; toutes les parties supérieures d’un rougeûtre plus clair, rayées trans- versalement de brun noirâtre ; les parties infe- rieures d’un roux jaunätre avec des taches oblon- gues noires ; la queue roussätre avec neuf ou dix * Cette courte indication est placée ici pour servir à distinguer du premier coup d'œil, le Falco tinnunculus du F. tinnunculoïdes, 30 MANUEL bandes étroites, noires; une large bande de cette couleur vers son extrémité, qui est terminée de blanc roussätre. 'arie, avec les parties supérieures d’un rous- sätre taché de noir; souvent le haut de la tête plus ou moins nuance de bleu clair; le plumage varié de blanc; quelquefois entièrement blanc. Farco rnnuncuLus. Gmel. Syst. 1. p. 258. sp. 16. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p.. 41. — Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p. 62.— nn TINNUNCULUS ALAUDARIUS. Gmel. p. 259. var. et la femelle. — La CRessERELLE. Buff. Os. v. 1. p. 579. — Id. pl. ent. {4o1. vieux mâle, et 471. de jeune de l’année. — L'ÉPerviER DES ALOUETTES. Briss, Orn, v. 1. p. 579. La femelle. — Frisch.£. 84. vicux mâte, t. 85. jeune mûle, et t. 88., femelle. — Nauman, Vôg. t. 20. f. 51. vieux mäûle, et f. 52. femelle. — TurmrFaixe. Bescht. Taschenb. Deut. v. 1. p.55. Meyer, V6g. Deut. Heft. >. mâle, femetle et jeune. — Kesrrir Farcox. Lath. Syn. v. 1. p. 94. — Ti. supp. p. 25.— FALCO ACERTELLO o pt rorr. AStor. deg. uccelli. pl. 49. 5o et 51. Les jeunes, ont le sommet de la tête, la nuque et le manteau d'un brun-roux, rayé de noir; ces raies forment des angles sur le dos; sur les pre- mières pennes des ailes sept taches roussätres et blanchâtres ; queue roussâtre, ondée de cris cendré et transversalement rayée comme dans la femelle; gorge d’un blane roussâtre ; à l’ouverture du bec une petite raie noire qui se prolonge sur le haut du cou; le reste des parties inférieures d’un roux blanchâtre avec des taches oblongues, noires; iris brun; cire d’un vert jaunâtre. D'ORNITHOLOGIE. 91 Farco pruNEus. Bechst. Taschenb. Deut. w. 1. p. 58. n°. 50. une Cresserelle à l’âge d’un an. —Farco rascra- rus. Retz. Faun. Suec. p. 50. sp. 15. Habite : les masures et les clochers, souvent aussi les bois ; assez commun dans toute l’Europe, très-abondant en Hollande. Nourriture : souris, mulots. petits oiseaux, grenouilles, lézards, hannetons et autres insectes. , Propagation : niche dans des crevasses de vieilles murailles , ou dans les vieilles tours ; souvent dans les trous de vieux chênes et d’autres arbres perforés; pond trois où quatre œufs, d’un jaune roussâtre, marqués de grandes et petites taches d’un brun rougeâtre, souvent totalement d'un rouge de brique avec des taches plus foncées. FAUCON CRESSERELLETTE. FALCO TINNUNCULOIDES. (N ATTERr.} Ailes aboutissant à l'extrémité de la queues plumage supérieur et rémiges du mäle sans aucune tache ; ongles constamment d'un blanc pur T. Sommet de la tête, cotés du cou et nuque d’un cendrée clair, sans taches; dos, scapulaires, et la plus grande partie des couvertures alaires , d’un roux rougeâtre , foncé, sans aucune tache; quel- ques-unes des grandes couvertures des ailes, les pennes secondaires , le croupion et presque toute la queue d’un cendre bleuâtre; une large bande noire à l'extrémité des pennes caudales, qui sont termi- * Cette indication sert à distinguer Je Falco tinnunculoïdes dn F. tinnunculus. 32 MANUEL ’ L . ; > . . r nées de blanc; gorge claire; les autres parties infe- rieures d'un roux rougeûtre clair, parsemé de pe: tites taches et de raies longitudinales, noires; pieds jaunes, ongles d’un blanc pur; bec bleuûtre; cire et tour des yeux jaunes. Longueur, 11 pouces. Le vieux mâle. La vieille femelle, est un peu plus grande; elle ressemble tellement, par les couleurs du plumage, à la femelle cresserelle, qu'il est impossible de les bien distinguer par une description; on les recon- nait cependant au premier coup d'œil; 1°. par la très-petite taille; 2°. par la longueur des rémiges qui aboutissent à l'extrémité de la queue; et 3°. par la blancheur parfaite des ongles; tous caractères propres à la présente espèce. Les jeunes mûäles de l'annee, diffèrent très-petü de la vierlle femelle ; les ongles sont toujours blancs. La seule indication que l’on trouve de cette es- pèce est FALco p1 TORRE piveRso. Stor. degl. ucc. v. 1. pt. 25. figure assez exacte du mâle. Habite : les contrées orientales et méridionales; de passage en Hongrie, en Autriche et dans les prôvinces illyriennes; très-commun dans le royaume de.Naples, en Sicile , en Sardaigne et dans le midi de LEspasne dans 3 hautes montagnes rocailleuses. Nourriture : particulièrement scarabés et autres grands insectes ; rarement de petits oiseaux. Propagation : niche dans les fentes des rochers, parti= culièrement en Sicile et près de Gibraltar D'ORNITHOLOGIE. 53 FAUCON A PIEDS ROUGES ou KOBEZ. FALCO RUFIPES. (Becusr.) Couleurs principales d'un bleuâtre plus ou moins fonce ; cire et pieds rouges ; ongles jaunes. La tête, le cou, la poitrine, le ventre et généra- lement toutes les parties supérieures d’un gris couleur de plomb, sans aucune tache; les cuisses, labdomen et les couvertures inferieures de la queue d’un beau roux fonce; la cire, le tour des yeux et les pieds d’un rouge cramoisi; les ongles jaunes, à pointes brunes ; les ailes aboutissant à l'extrémité de la queue. Longueur, 10 pouces 6 lignes. Le vieux mâle. La vieille femelle, est plus forte de taille; la _tète porte des raies longitudinales noires ; le der- rière du cou roussätre, à bordures noires; les au- tres parties supérieures sont d'un bleu noirâtre ; toutes les plumes, les remiges exceptées, bordees de noir bleuâtre; côtes de la tête et gorge d’un roux clair; cette couleur est plus foncée sur les autres parties inférieures , qui sont rayées de brun noirâtre; cuisses rousses ; queue d'un gris bleu, marquée de six ou sept bandes noirâtres et termi- née par une large bande de cette couleur; la cire, le tour des yeux et les pieds d’un rouge orange. Le mäle varie, suivant l’âge; les parties supé- rieures d'un bleu plus ou moins foncé. La femelle, quelquefois avec toutes les parties inferieures d'une seule nuance roussätre; une grande tache noire en PanTie J"°. 3 34 MANUEL avant des yeux; toute la tête et la nuque d’un cen- dre roux; gorge blanche; toutes les autres parties supérieures d’un plombé cendrée, marqué de larges bandes transversales noires. Ce sont alors les très- vieilles femelles. Les jeunes mâles ressemblent aux /émelles jus- qu'à leur seconde mue. Farco rurires. Beseke. Vôgel. Kurlands. p. 15. t. 3 et 4. mâle et femelle. —Bechst. Taschenb. Deut. v. 1. p. 39. t. — Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p. 64. — Id. Vôg. Liv-und. Esthl. p. 25. — Farco vespertINus. Gmel. Syst. 1. p. 282. sp. 23. — Lath. Ind. v: 1. p. 46. sp. 109. La femelle. —Der Kopez. Gmelin’s. Reise, v. 1. p. Gr. £. 13. — VARIÉTÉ SINGULERE pu HoBereau. Buff. pl. ent. 451. — Le Koser. Sonn. nouv. édit. de Buff. Oùs. v. 3. p. 201. da femelle. — Rorurussicer Fair. Meyer, Wôgel. Deut. Heft. 18. mâle et femelle. — Annal. der Wetterau. Heft. 1. p. 45. — Farco varcerra Piomsiva. Stor. degli uccelli. pl. 46 et 48. mas-femina. — IxcrIAN Farcon. Lath. Syn. v. 1. p. 102. — OraxcE Lecce» Hossy. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 46. — Naum. Vôg. Nacht. t. 18. f. 34 et 55. mâle et femelle, figures très-exactes. Les jeunes de l’année, ont le sommet de la tête brun avec des stries noirâtres ; gorge et joues blanches ; une tache noire au-dessus des yeux et une autre qui s'étend au-dessous; toutes les autres parties inférieures d’un blanc jaunâtre; sur la poi- trine des taches longitudinales brunes; ces taches prennent une forme carrée vers les cuisses , et manquent totalement sur l’abdomen; le dos et les autres parties supérieures d’un brun foncé, bordé de roux-brun; queue d’un roux blanchâtre, mar- D'ORNITHOLOGIE. 35 quée depuis dix jusqu’à douze bandes brunes, dont l'inferieure est la plus large ; paupières, cire et pieds d'un jaune rougeûtre; ongles d’un blanc jaunûtre. Nauman. Vog. Nacht. t. 17. f: 33. figure très-exacte. — Farco BARLETTA MISCHIA. Sior. degli ucc. pl. 47. jeune mé le. Habite : les bois et les broussailles ; commun en Russie, en Pologne, en Autriche, dans le Tirol, en Suisse et en-decà des Apennins; très-rare en France; jamais en Hollande. Nourriture : particulièrement scarabés et autres in- sectes. M. Meyer ne trouva dans l'estomac de ces oiseaux que des débris de scarabées. Propagation : inconnue. SECONDE DIVISION. AIGLES PROPREMENT DITS. Bec fort, assez long, ne se courbant point subite- ment dès sa base. PrEps forts, nerveux; tarses nus ou couverts de plumes; doigts robustes armés d'ongles puissans et très-courbés. Aires longues; les rre,, 2e. et 3e, rémiges les moins longues; la ire, courte, la 4e. et la 5e. les plus longues *. Ils chassent avec avantage, tant par rapport à * Quelques grandes espèces étrangères à ailes différemment conformées , qu’on peut nommer, d’après M. Cuvier, Aigles Har- pies où Aigles Autours, parmi lesquelles on trouve aussi des espèces à tarses lisses et à tarses emplumés, qui toutes sont du Nouveau- Monde, forment une petite section entre les Aigles proprement dits de l’ancien continent et les vrais Autours qui sont des deux mondes. Dans le fait, il n’existe point de ligue de démarcation entre les Aigles et les Autours, 36 MANUEL leurs moyens de vol que par leurs armes redou2 tables dans la force du bec et des moyens de pré- hension; ils sont les plus redoutables destructeurs des airs; 1ls poursuivent la proie à tire d’ailes, la saisissent avec les serres, l’apportent encore palpi- tante à leurs petits, et la déchirent devant eux pour les nourrir; ce n’est que dans l'extrême disette qu'ils se Jettent sur les cadavres ou sur les charognes. Quelques espèces se nourrissent de mammifères et d'oiseaux ; d’autres se rabattent sur les poissons; un petit nombre n'attaquent que les reptiles; d’au- tres que des insectes. AIGLE IMPÉRIAL. FALCO IMPERIALIS. (Mrur.) Ailes plus longues ou de la longueur de la gueue , qui est presque carrée; narines obliques à bord superieur échancré ; ouverture du bec fendue Jusqu'au-dessous du bord postérieur de lxil; surle dernière phalange du doigt du milieu 5 écailles ; sur les autres seulement 3 ou 4 écailles suivant l'âge. Le sommet de la tête et l'occiput garnis de plumes acuminées, roussâtres, bordées de roux vif; tout le dessous du corps d’un brun noir, très- fonce, l'abdomen excepté, qui est d’un roux jau- nâtre, parties supérieures d’un brun très-foncé et lustre; quelques jlumes sea, ulaires toujours d'un blanc pur , ce qui produit quelques grandes taches sur le manteau; queue d’un gris cendre très-foncé, avec des bandes noires irrégulières; toutes les D'ORNITHOLOGIF. 59 pennes ont une large bande noire vers leur bout, et elles sont terminées de jaunâtre ; iris d’un jaune blanchâtre; cire et doigts jaunes. Longueur, 2 pieds 6 pouces ; la femelle a 5 pieds. Les vieux. Facco imPertauis. Bechst. Taschenb. Deut. v. 3. p. 553. — Aquica carysaËros. Leisler. Ann. der Wetter. v. 2. pl.très-exacte. p. 170.— Aquisa necrACA. Savig. Syst. des ois. d'Egypte. liv. 1. p: 22. — Farco mocinix. S. G, Gmel. Nov. comm. petrop. 15. p. 445. t. 11. figure passable. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 17. sp. 28. —Gmel, Syst. 1. p. 259. — Koxincs ApLer. Bechst. —Gorn AD&ER. Koch. Baier. Zoûl. p. 111. sp. 56. — Naum, £. 10. f. 18. une figure peu exacte, mais corrigée dans la nouvelle édition de ses œuvres. Les jeunes d'un et de deux ans, ont les par- ties supérieures d’un brun roussâtre, varié de grandes taches d’un roux très-clair; sur les sca- pulaires sont quelques plumes à pointes blanches; queue d’un cendré unicolor, maculée de brun vers le bout, et terminée de roussâtre ; nuque et toutes les parties inférieures d’un jaune roussâtre ou cou- leur isabelle ; les plumes de la poitrine et du ventre étant bordées latéralement et terminées de roux vif; gorge, cuisses et abdomen d’un isabelle, sans taches ; bec cendré; iris brun; pieds d’un jaune li- vide, Les individus un peu plus avances en âge, ont des teintes plus foncées; le blanc sur quelques- unes des plumes scapulaires est plus marqué, et quelques plumes noirâtres et d’un brun foncé pa- raissent sur toutes les parties du corps. Naumann a donné une figure très-exacte du jeune dans ses planches de supplément. | 38 MANUEL Anatomie. La trachée-artère est composée d’anneaux très-solides et rapprochés; il se forme une ossification angulaire au larynx inférieur; les bronches ont des an- peaux larges. qui diminuent sensiblement de diamètre en approchant des poumons. Le cri de cet aigle est sonore. Habite : les grandes forêts en montagnes, rare dans celles en plaines ; plus commun dans les parties orientales et méridionales que partout ailleurs; répandu dans toute Ja Hongrie, en Dalmatie et en Turquie; très-commun en Égypte et sur les côtes de Barbarie ; rare dans le centre de l’Europe. Nourriture : mammifères, daims, chevreuils et re- pards, souvent de gros oiseaux. Propagation : niche toujours dans les forêts en mon- tagnes, ou sur des rochers très-élevés; trés-rarement dans les forêts en plaines; pond deux ou trois œufs d’un blanc sale. AIGLE ROYAL. FALCO FULPUS. (Lixn.) La queue, plus longue que les ailes, est très-ar- rondie ; les narines elliptiques, hautes de 4 lignes et larges de deux et demie, à bord anterieur émoussé ; l'ouverture du bec ne s'étend point au delà du bord antérieur de l'œil ; seulement 3 écailles sur la derniere phalange de tous les doigts. Sommet de la tête et nuque à plumes acumi- nées, d’un roux vif et doré; toutes les autres par- tes du corps d’un brun obscur, plus ou moins noi- râtre suivant l’âge; la partie intérieure des cuisses et les plumes du tarse d’un brun clair; Jamais de D'ORNITHOLOGIE. 59 plumes blanches aux scaÿ ulaires ; queue d’un gris foncé, rayée assez regulièrement de brun noirâtre, et terminée jusqu'à la pointe par une large bande de cette couleur; bec couleur de corne; iris £ou- jours brun; cire et pieds jaunes. Longueur, à peu près 3 pieds; les femelles ont jusqu'à 3 pieds 6 pouces. Les vieux. AqQuica FULVA. Meyer. V’ôq. div. und. esthl. p. 2. — Farco niGer. Gmel. p. 559. — Farco rurvus et Furvus CANADENSIS. Gmel. p. 250. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 10. — Farco carysaèros. Linn. Syst. 12. p. 125. sp. 12. — Lath. Ind. v. 1. p. 12. {a femelle. — L'Aiere ROYAL. Buff. pl. ent. 410. femelle. — LE cranD Aicce. Gérard. Tab. élem. v. 1. p. 17. — L’AicLE commun et L’AIGLE RoyaL. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 514. * — RiINGTAIL AND GOLDEN Eacze. Lath. Syn. v. 1. sp. 5 et 6.—AqQuira REALE DI COLOR LEONATO €t AQUILA RAPACE. 9407. deg. uce. v. 1. pl. 2. 4 et 5. Les jeunes d'un et de deux ans, se distinguent facilement des vieux; tout le plumage d’un brun ferrugineux ou roussätre assez clair et uniforme sur toutes les parties du corps; couvertures du * M. Cuvier forme deux espèces distinctes de notre aigle royal, mais n’établit d'autre différence essentielle que dans les bandes irrégulières cendrées sur les pennes caudales de son Aigle royal, tandis que la moitié supérieure de la queue est blanche chez son Aigle commun. Le fait est que, le premier est un vieux en état parfait, et que le second est un jeune d’un ou de deux ans; ce qui explique parfaitement la raison pourquoi l'individu qui est depuis plusieurs années au Jardin des Plantes à toujours conservé la queue barrée; ce caractère étant propre aux vieux. Foyez la note de M Cuvier au bas de la page 314 de l'ouvrage cité. 4a MANUEL dessous de la queue blanchâtres; partie intérieure des cuisses et plumes du tarse d’un blanc pur; la queue d’un blanc parfait depuis la base jusqu'aux trois quarts de sa longueur, mais après, brune jus- qu'à la pointe; barbes intérieures des remiges et des pennes caudaires d’un blanc pur; cette même couleur occupe aussi la plus grande partie de toutes les plumes du corps depuis leur base. 4 mesure que le jeune avance en âge, les couleurs du plu- mage rembrunissent; le blanc de la queue occupe moins d'espace , et il commence à s’y former des indices de barres transversales. C’est à la troisième année que le jeune se revêt du plumage de la- dulte. L’Aice comuux. Buff. Oùs. v. 1. p. 86. — Id. p{. ent. 4o9. da seule figure qui représente d’une manière exacte le plumage du jeune de l'année.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 25. sp. 2. — Edwards. Av. v. 1. £. 1. — Rixctaiz Eacze. Lath. Syn. v. 1. p. 32. sp. 6. — Aquira Fuzyva. Meyer, Taschenb. Deutschl. v. 1. p. 14.—Aquixa DE NIDO E DI COPA BIANCA. AStor. degli ucc. v. 1. pl. G et 5. — Naum. Wôg. Nacht. t. 24. f. 48. figure très-exacte d’un individu en mue. (mais point sa t. 10. f. 18, qui est un vieux de l’aigle impérial. } Remarque. J'ai observé ce changement de livrée sur deux aigles vivans, nourris chez moi depuis quelques an- nées; je reçus l’un très-jeune, l’autre était plus avancé en âge ; ce dernier est maintenant en état complet de plu- mage ; le plus jeune passe par les mêmes nuances que le plus âgé, et on aperçoit sur les pennes de la queue les in- dices des bandes transversales. Il sera facile de distinguer l’Aigle impérial del 4igle royat, par les caractères indi- qués , et surtout aussi par kes belles plumes d’un blanc pur, D'ORNITHOLOGIE. 41 disposées sur les scapulaires du vieux Aigle impérial, qui manquent toujours chez lAègle royal; les jeunes diffèrent tellement par les couleurs du plumage, qu’il est impossible de jamais les confondre. Varie accidentellement ; le plumage en partie ou totalement blanc. Ces individus sont très-rares, si toutefois ils existent. M. Gerardin en fait une espèce distincte qui se nourrit de poissons; tout ce qui a rapport à ces aigles blancs est encore très- problématique. C’est alors Farco aisus. Gmel. p. 237. sp. — Farco cyexeus. Lath. Ind. v. 2. p. 14. — L’Aicce Banc. Briss. Orn. v. 1. p. 129. sp. 3. LÉ Gérard. Tab. élem. (ES 1. ?:- 2% D) LE , Anatomie. Trachée à anneaux minces, distans, et liés par des membranes; point d’ossification apparente à l’en- droit de la bifurcation ; bronches à anneaux d'égal diamè- tre. Son cri est un son rauque et faible. Habite : les grandes forêts en plaines, et moins celles en montagnes du nord de l’Europe ; très-commun en Suède , en Écosse, dans le Tirol , la Franconie et la Suabe ; plus rare en Italie et en Suisse; assez commun en France, dans la forêt de Fontainebleau, dans les montagnes de l’Au- vergne et sur les Pyrénées; rare en Hollande ; moins com- mun dans les contrées orientales que la précédente espèce. Nourriture : agneaux, jeunes cerfs, etc., souvent de gros oiseaux; dans l’extrème disette il se rabat aussi sur des cadavres. Propagation : niche sur les rochers et sur les plus hauts arbres des forêts en plaines et des montagnes peu élevées ; pond deux œufs , rarement trois, d’un blanc sale mouchetà de roux ou de rougeütre. 4 MANUEL AIGLE CRIARD. FALCO NÆVIUS. (Liwn.) Tout le corps, la tête, les ailes et la queue d’un brun lustré, tantôt plus clair ou plus foncé, sui- vant les états différens d'âge ou de sexe; ce brun devient plus clair en approchant du croupion et vers la région des cuisses, qui, de même que les plumes des tarses et les couvertures inférieures de la queue, sont d’un brun clair ; la queue, qui est unicolore , est terminée de roux clair; dans les indi- vidus de moyen âge, on remarque encore quelques faibles taches presque effacées sur les ailes et sur les scapulaires, mais chez les vieux on n’en trouve plus aucune trace; le plumage est alors unicolore , bec noir; cire et doigts jaunes. Longueur, 22 pou- ces; la femelle mesure 2 pieds au plus. Les pieux mâle et femelle. Le perit Arcs. Buff. Ois. v. 1. p. 91. — Sonn. nouw. - édit. de Buff. Ois. v. 1. p. 250. mais point ta fiqure pl. 2. f. 1. qui représenteun jeune Orfraie(F.albicilla). Savig. Syst. des Ois. d’Égypt. p. 84. pl. 1. folio, figure très-exacte. Sont les seules indications de l'oiseau en plu- mage parfait. ; Les jeunes de l'annee et ceux d’un an, ont tout je plumage sans exception d’un brun foncé très- lustré, mais toutes les couvertures des ailes sont marquées vers le bout de grandes taches ovales d’un blanc grisâtre ; toutes celles du dessous de la queue, ainsi que les pennes secondaires des ailes, D'ORNITHOLOGIE. 45 sont terminées par de grandes taches de cette couleur ; on en voit encore en nombre plus ou moins considérable, en forme de gouttes, sur les flancs et sur les cuisses; plus les individus sont jeunes, plus ces taches sont nombreuses et distinctes; elles se fondent avec l’âge dans la couleur brune, et n'existent plus chez les vieux. Les jeunes sont in- diqués sous, Farco Nævius ET MacuLarus. Gmel. Syst. 1. p. 258. sp. 49 et 50. -- Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 14et 15. sp. 18 et 19. — Aquira xævi4. Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p. 19. — Id, Vog. Liv-und. Esthl. p. 6. —Roucn FOETED EAGLE. Lath, Syn. v. 1. p. 57.— Sporren Eacce. Lath. Syn. v. 1. p. 58. Sp. 15. — Scurev-apcer. Bechts. Taschenb. Ÿ. 1. p. 11. Sp. 6. — Savigny. Syst. des Oùs. d’ É- gypte. pl. 2. f. 1. folio, fiqure très-exacte du jeune de l’année. -— L'Aicce racueré cuvier. Reg. anim. v. 1. p. 514. —Naum. Vôg. Nacht. t. 52. f. 98. Un individu à l'âge de deux ans, dont les taches commencent à disparaître. Remarque. On doit observer de ne point comprendre dans la liste nominale de cet aigle, le Falco mogilnif de S. G. Gmel. Cette citation se rapporte à l’Aigle impérial. Habite : les lieux boisés et montueux de l’Allemagne ; très-rare en France; plus abonda t en Russie, dans les parties orientales de lEurope , sur les Pyrénées et en Suisse, commun dans le midi; jamais en Hollande ; com- mun en Afrique, surtout en Éc gypte où l'espèce est la même. * Remarque. Les individus adultes et ceux de deux ans sont très-abondans dans le nord et dans quelques parties du centre de l’Europe , mais les jeunes y sont rares. Depuis la Suisse jusque vers le midi on ne voit que des jeunes; les vieux s’y montrent accidentellement. 44 : MANUEL Nourriture : lièvres, lapins, mulots, chauve-souris, canards, pigeons et plongeons; le plus habituellement, surtout en été, de gros insectes. Propagation : niche sur de très-hauts arbres; pond deux œufs, marqués à distance de raies rougeûtres. AIGLE BOTTÉ. FALCO PENNATUS. (Li1xx.) Pieds emplumés jusqu'aux doigts ; un bouquet de lumes blanches à l'insertion des ailes ; queue en dessus toute brune. * Front blanchätre ; joues et synciput d’un brun trés-foncé; occiput et nuque d’un jaune roussâtre, marque de taches brunes ; dos, couvertures des ailes et scapulaires d’un brun sombre, bordé sou- vent de brun plus clair; à l’insertion des ailes se trouvent huit ou dix plumes d’un blanc pur, sans aucune tache ; pennes des ailes et de la queue d’un brun noir dans toute leur étendue; sur ces der- nières se distinguent faiblement quelques bandes transversales, très-étroites; toutes lés plumes des parties inférieures d’un blanc pur, marquées le long des baguettes par une étroite raie d’un brun foncé; les plumes des cuisses le sont par de pe- üites bandes transversales d'un roux peu distinct; pieds, cire et iris jaunes. Longueur du mâle, 17. pouces 6 lignes ; de la femelle, 18 pouces. Les VIEUX. * Cette courte phrase se trouve placée ici pour servir à bien distinguer cet Aigle de la Buse pattue, F. Lagopus. D'ORNITHOLOGIE. 45 La femelle, ne diffère presqu’en rien par les couleurs du plumage; la taille est seulement un peu plus forte. Les jeunes , ont en général plus de brun rous- sâtre sur la tête et sur le cou, et les parties infé- rieures sont totalement d’un roux clair, avec des raies noires très-marquées le long des baguettes; ils ont aussi les bandes à la queue mieux marquées, mais les plumes à l'insertion des ailes sont, dans tous les âges, d’un blanc pur. Farco pENNATUS. Gmel. Syst. 1. p. 272. Sp. 90.—Lath. Ind. Orn. p. 19. sp. 54. — Le Faucon parru. Briss. Orn. v. 6. Appendix. p. 22. t. 1.— Boorep Fazcon. Lath. Syn. v. 1. p. 55. Sp. 55. — Le Falco pennatus de Cu- vier, Règ. anim. v. 1. p. 323. n’est qu’une Buse pattue, F. Lagopus. Remarque. Cette jolie et très-petite espèce d’aigle, dont j'ai confondu lessynonymes avec ceux de ma Buse pattue, voyez Manuel, première édition, p. 22, forme une es- pèce distincte, très-caractérisée par sa petite taille, par la forme du bec, semblable à celui des vrais aigles ; par le bouquet de plumes blanches à l’insertion des ailes, et par la couleur régulièrement blanche ou rousse des parties in- férieures ; sa queue n’a point de grand espace blanc, mais elle est entièrement d’un brun foncé en dessus et grisâtre en dessous. À la première inspection il est si facile de con- fondre cet Aigle avec la Buse pattue, que j'ai cru ces dé- tails indispensables. Habite : les parties orientales; de passage régulier en Autriche et en Moravie, probablement aussi dans quelques provinces de la Russie et en Silésie. Nourriture : petits quadrupèdes et oiseaux, mais par- ticulièrement des insectes. 48 MANUEL Propagation : niche en Hongrie vers les monts Cra- pacs, et peut-être en plus grand nombre vers les confins de PAsie ; ponte inconnue, AIGLE JEAN LE BLANC. FALCO BRACHYDACTYLUS. (Wozx.) Tête très-grosse; au-dessous dés yeux un es- pace garni d'un duvet blanc; sommet de la tête, joues, gorge, poitrine et ventre blancs, mais va- riés de taches peu nombreuses et d’un brun clair; manteau et couvertures alaires brunes, origine de toutes ces plumes d’un blanc pur; queue carrée, d’un gris brun rayé de brun plus foncé , blanche en-dessous ; tarses longs, ceux-ci et les doigts d'un gris bleu; bec noir; cire bleuâtre ; iris jaune. Longueur, 2 pieds. Le vieux mâle. La femelle, amoins de blanc; la tête, le cou, la poitrine et le ventre sont marqués de nombreuses taches brunes, très-rapprochées. Les jeunes, ont les parties supérieures plus fon- cées, mais l’origine des plumes est d’un blanc pur; la gorge, la poitrine et le ventre sont d’un brun roux, peu ou point tache de blanc; les ban- des sur la queue presque imperceptibles ; le bec bleuätre ; les pieds d’un blanc grisâtre. AQUILA BRACHYDACTYLA. Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p- 21. — Farco cazricus. Gmel. p. 295. sp. 52. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 15. probablement un jeune.—Faico LEucopsis. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 552. — Aquira LEUCAMPHOMA. Borkb. Deut. Orn. Heft. 9. une femelle. D'ORNITHOLOGIE. 47 — Le Jean Le BLanc. Buff. Oùs. v. 1. p. 124. — Id. pt. ent. 413. figure douteuse. — Sonn. nouv. édit. de Bufr. Ois. v. 1. p. 507. pl. 4. f: 2. fiqure exacte, à la couleur des pieds près. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 27. — Farco zeucorsis. Bechst. Naturg. Deut. 2°. édit. vw. 2 PL] p. 572.— KurrzzemiGeR-ADLER. Meyer, Ann. der Wettcr. B. 1. Heft. 1. p. 45.— Naum. Vôg. Nachtr. t. 51. f: 97. figure exacte du mâle.—Farco TERZO D’AQUILA. Stor. deg. ucc. pl. 41, 42 et 43. Habite : les grandes forêts de sapins des parties orien- tales du nord de l'Europe ; peu commun en Allemagne et en Suisse ; rare en France ; jamais en Hollande. Nourriture : lézards et serpens auxquels il donne la préférence ; rarement des oiseaux et des volailles domes- tiques. Propagation : niche sur les arbres les plus élevés ; pond deux ou trois œufs d’un gris lustré sans taches. AIGLE BALBUZARD. FALCO HALIAËTUS. (Linn.) Sommet de la tête et nuque garnis de plumes effilées, noires dans le milieu, bordées de blanc jaunâtre ; celles de la nuque très-longues et subu- lées ; parties supérieures brunes ,souvent une bande blanche au-dessus des yeux; une longue bande d’un brun foncé sur les côtés du cou; parties inférieures blanches ; sur la poitrine de faibles indices d'une couleur fauve claire; cire et pieds bleus; les tarses à écailles très-rudes; plante des pieds chagrinée ; iris jaune; bec noir. Les ailes dépassent de plus de deux pouces l’extrémite de la queue. Longueur, y pied 9 ou 10 pouces. La femelle a 2 pieds. 48 MANUEL Varie suivant l'âge ; plus ou moins de taches fauves sur les parties inférieures, et celles-ci quel- quefois sans taches; la queue porte six bandes brunes; les plumes des parties supérieures termi- nées de jaune roussâtre; un large espace sur la poitrine d’un fauve clair taché de brun ; les pieds plus ou moins foncés. Les vieux, ont moins de taches à la poitrine, et les plumes de cette partie ont une bordure rous- sâtre; la couleur du tarse et des doigts est plus claire que chez les jeunes. Farco maziaËrus. Linn. Syst. 12. p. 129. sp. 26.— Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 17. — Aquira narraërus. Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p. 25. — FaucO ARUNDINACEUS. Gmel. Syst. 1. p. 263. var. B. une femelle en mue. Voyez aussi les variétés € et D. — Le Barvuzarn. Buff. Ois. v. 1. p. 105. t. 2. et p. 142. le même que Catesbi. Hist. de la Carol. v. 1. 1.2. ainsi que Buff. pl. ent. 414. — — Wilson. Americ. Ornit. v. 5. p. 13. pl. 57. f. à. Gérard. T'ab. élém. v. 1. p. 25. — Osprey Eaczs. Lath. Syn. v. 1. p. 45. sp. 26. — Penn. Brit. Zoôl. t. A. 1. p. 65. — Fiusanrer. Bechst. Taschenb. Deut. v. 1. p. 12. — Borkb. Deut. Orn. Heft. 9. mâle et femelle. — Meyer, Vôg. Deutschl. v. 2. Heft. 25. fiqure très-exacte du mûle. — Naum. Vôgel. t. 11. f: 19. le mâle. — Aquiza PESGATRICE. 19407. deg. ucc. v. 1. pl. 4o. Habite : la lisière des forêts ou sur les rochers proche des eaux douces, des lacs et des rivières; très-commun en Russie et en Allemagne, assez abondant en Bourgogne et dans les Vosges; on le trouve aussi en Suisse et en Hol- lande. Il émigre en hiver. Nourriture : des poissons , qu’il saisit avec ses serres à la surface de l’eau, souvent en se plongeant; rarement D'ORNITHOLOGIE. 49 des jeunes oiseaux d’eau. Cette espèce est décidément piscivore. Propagation : niche sur les arbres ou sur les rochers , suivant la localité; pond trois ou quatre œufs d’un blanc jaunâtre, marqués de très-grandes taches et de petits points rougeûtres. AIGLE PYGARGUE. FALCO ALBICILLA. (Laru.) Plumage d'un brun tres-clair, taché de brun foncé; bec et iris presque noirs dans le jeune âge ; plumage brun, cendre, uniforme, et tris brun très-clair dans l'âge adulte. Queue ne dépas- sant jamais les ailes. Tout le plumage du corps et des ailes d’un brun sale, ou brun cendré, sans aucune tache; tête et partie supérieure du cou d’un cendré brun, assez clair; la queue d'un blanc pur; bec presque blanc; cire et pieds d’un blanc jaunâtre très-clair; iris d’un brun clair. Longueur du mâle, 2 pieds 4 pouces au moins ; de la femelle, 2 pieds 16 pouces au plus. Les très-vieux, même de l'âge de dix ans. Vurrur AzBiciLLa. Linn. Syst. nat. édit. 12. p. 125. sp. 8. — Le Pycarçue et L'ORFRAIE. Cuv. Règ. anim. V. 1. p: 319. * — FALCO ALBICILLA. Gmel. p+ 293. sp. 59. — Lath. {nd. Orn. v. 1. p. 9. — Farco azsicaupus. Gmel. p. 258. sp. 51.— Le cranD Pycarcue. Buff. Oùs. v. 1. * Réunion très-exacte, basée sur de nombreuses observations faites à la ménagerie du Jardin des Plantes ; celles-ci s'accordent à tous égards avec les miennes, sur des individus tués en état de liberté. Panrig [°°  50 MANUEL p. 99. — Fiscu-Aprer. Bechst. Taschenb. Deut. v. x. p. 10. sp. 5. — Frisch. Vôgel. Deut. t. 50. — Cinerous Eacze. Lath. Syn. v. 1. p. 53. — Id. supp. p. 11. Les jeunes de l’année. Tête et cou d'un brun foncé; extrémité des plumes d'une teinte plus claire; dos et ailes couleur de cafe grillé; les plumes de ces parties plus claires vers leur ori- gine, portent une tache longitudinale à leur pointe; les rémiges noires ; le dessous du corps brun avec des taches plus foncées, souvent varié de plumes blanches; queue d’un gris blanchâtre à son ori- gine , avec des taches irrégulières brunes , dispo- sées sur les barbes extérieures des pennes, dont la pointe est d’un brun sans taches; bec noirâtre, base et cire jaunâtres; iris d’un brun très-fonce; pieds d’un jaune assez vif. C’est alors Fazco ossirracus. Gmel. Sysé. 1. p. 255. Sp. 4. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 12. — Farco MELANAËTOS. Gmel. p. 254. sp. 2. — L'ORFRAIE OU GRAND AIGLE DE MER. Buff. Os. ü. 1.p. 119. 4. 3. — Id. pl. ent. 112. l'oiseau de l’année, et pl. ent. 415. un individu à l’âge d’un ou de deux ans. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 25. — Sea Eacre. Lath. Syn. v. 1. p. 50.— AQUILA REALE COMMUNE. $£0r. deg. ucc. pl. 1 et 5.— Gornex Eacze. Penn. Brit. Zoôûl. p. 61. €. A. — Frisch. Vôgel. Deut. t. 69. — Naum. V'ügel. t. 9. f. 15. un jeune de l’année. — Wirkorricr AREND. Sepp. Nedert. Vôg. v. 5. p. 417. Remarque. Jamais, à quelque âge que parvient cette espèce, on ne voit des individus à tête et partie supérieure du cou, d’un blanc pur; j'ai vu plus de cinquante individuss aucun n'avait du blanc à la tête ; j’en ai nourri en captivité et vu plusieurs autres dans les ménageries, aucun n’a pris D'ORNITHOLOGIE. Æ du blanc; les deux individus de la ménagerie du jardin des Piantes, à Paris, y existent, l’un depuis six et l’autre de- puis dix ans; j’en ai vu un autre, dans une ménagerie en Al- lemagne, qu’on y nourrissait depuis neuf añs. Les très-vieux individus ont la tête et le cou d’un brun cendré ; jamais l'i- ris des yeux ne devient blanc jaunâtre , comime dans l'es- pèce suivante. S'il est facile de distinguer les vieux du F. atbicilla et du F. leucocephatus, in ‘en est point ainsi des jeunes, qui se ressemblent presqu’à s’y méprendre , la seule différence un peu marquée, réside dans la act de là queue qui l’est un peu plus dans F. leucocéphatis qué dans F. albicilla et ossifraqus; la première espèce se trouve en plus grand nombre en Amérique qu’en Europe ; la seconde paraît seule propre à nos contrées. Habite : les montagnes et les forêts; le plus souvent dans le voisinage de la mer ou des grands lacs; très-com- imun, surtout en hivér, le long des côtes maritimes d’An- gleterre , de Hollande et de France, rare däns le midi die: répand en hiver dans l’intérieur de nos provinces septentrio- nales de la Hollande où ils se réunissent plusieurs dans les environs des villages. - Nourriture : gros poissons de mer et de rivière, beau- coup d’oiseaux d’eau et de mammifères ; dans l’extrème disette il se jette sur des poissons morts, mais plus volon- tiers sur des charognes d’oiseaux ou de mammiféres. Propagation : niche sur les plus hauts arbres des fo- réls; suivant la localité sut des rochers escarpès le long des bords de la mer; pond deux œufs obtus, blancs , mar- qués de taches rougeâtres assez rares, NF ILL b2 MANUEL AIGLE A TÊTE BLANCHE. FALCO LEUCOCEPHALUS. (Liwn.) Plumage très-irrégulièrement tache et varie de brun clair et de brun fonce; bec noir, iris d’un brun clair dans le jeune âge. 4 plumage brun cho- cola , assez vif; bec, pieds et iris blanc jaunaätre dans l’âge adulte. Queue dépassant toujours un peu les ailes. Tout le plumage du corps et des ailes d’une seule nuance de brun foncé très-vif, ou couleur de chocolat ; la tête, la partie supérieure du cou, les couvertures de la queue et les pennes de la queue du blanc le plus pur; bec, cire et pieds d'un jaune blanchätre; iris presque blanc. Longueur du mâle, 2 pieds 6 ou 8 pouces , souvent moins; de la femelle, 2 pieds 10 pouces ou 3 pieds. Les vieux individus, dès l’âge de trois ans. Fazco zeucocrpraLus. Gmel. Syst. 1. p. 255. Sp. 5. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 11. — Wils. Am. Ofnit. v. 4. p. 89. pt. 56. — L’Aicce À TÈTE BLANCHE. Buff. Oùs. v. 1. p. 09. — Id. pl. ent. 411. —L’AiGLE À TÊTE BLANCHE. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 515. — L’Aïcre Pycarcue. Vieillot. Oùs. d’'Am. Sept. v. 1. pl. 5. très-vieux mâle. — Ba Face. Lath. Syn. v. 1. p. 22. — AQUILA DI TESTA E CHDA BLANCA. Stor. degli usc. p. 8. Dans le moyen äge , on voit dès la première année le blanc se mêler au brun cendré des plumes de la tête et du cou; ces parties sont va- rices des deux couleurs à la seconde année; à la D’'ORNITHOLOGIE. 53 troisième il ne reste presque plus de brun sur les plumes de ces parties; le plumage est parfait à la troisième ou à la quatrième mue. Les jeunes de l’année, sont très-difficiles à dis- tinguer des jeunes Pygargues ; leur plumage est moins régulièrement varié de couleurs brunes, et la queue est toujours un peu plus longue. A la se- conde mue, on peut distinguer facilement les in- dividus des deux espèces ; souvent même déjà , dès la première. La seule indication que nous puissions y rapporter alors, est Wilson. Æmeric. Ornit. v.7. PA. 55. ‘à. Remarque. On nourrit à Berlin, à Paris et à Londres, plusieurs individus de cette espèce ; j'ai observé les varia- tions indiquées sur les captifs de la ménagerie de Paris, où il en existe cinq de différens âges; ces observations sont parfaitement en rapport afec les états différens que je conserve dans mon cabinet. On trouve l’espèce dans les pays du cercle arctique ; nous n’avons encore que deux exemples de lPapparition de cet aigle dans le centre de l’Europe ; un vieux mâle a été tué dans le canton de Zurich en Suisse, et une très-vieille femelle dans le royaume de Wurtemberg ; ils ne diffèrent en rien de mes individus, dont l’un est du nord de l’Europe et l’autre des États-Unis. Habite : les régions du cercle arctique, dont il paraît ne point s'éloigner beaucoup; très-rare et accidentellement partout ailleurs. Nourriture : il paraît qu’elle se compose le plus habi- tuellement de poissons vivans ; captifs, ils mangent de la chair. Propagation : inconnue. - #4 MANUEL TROISIÈME DIVISION. AUTOURS. ÂILES courtes, aboutissant aux deux tiers de la longueur de la queue; tre. rémige de beaucoup plus courte que la 2e,; la 3e. presque égale avec la 4€, qui ést la plus longue. Preps, à tarses longs; doigts longs, l'intermédiaire dépassant de beaucoup les la- téraux; ongles très-courbés et très-acérés. Leur vol est rapide, sans que pour cela ils re- muent beaucoup les ailes; ce n'est que dans le temps des amours qu’ils décrivent des cercles en volant; ils sont rusés et malins, et sasissent leur proie à tire d'ailes; ils habitent le plus souvent dans les grands bois, particulièrement dans ceux qui avoisinent des rochers, Remarque. On peut, ilest vrai, établir des différences assez marquées , entre nos aigles proprement dits etnos au- tours d'Europe ; mais les lignes de démarcation, dans ces divisions, se réduisent presqu’à rien, lorsqu’on examine les formes de plusieurs grandes espèces exotiques, classées parmi les aigles , tels que l’Aigle destructeur et l’Aigle urutaurana, qui est le même que l’ Autour huppé de Le Vaillant. Par conséquent la division des aigles et des autours est presque sans intervalle assignable ; c’est cepen- dant de ce groupe qu’on s’est plu à former un grand nombre de genres, facile à multiplier encore. Ceux qui se bornent à former une vingtaine de genres dans le genre Falco de Linnée, pourraient en créer quarante par les mêmes moyens, Ex Qt D'ORNITHOLOGIE, L'AUTOUR. FALCO PALUMBARIUS. (Lrnnx.) Les parties supérieures d’un cendré bleuàtre; au-dessus des yeux un large sourcil blanc; les par- ties inférieures portent sur un fond blanc des raies transversales et des bandes étroites longitudina'es d’un brun foncé; queue cendrée, rayée de quatre ou de cinq bandes d’un brun noirâtre ; bec d'un noir bleuâtre; cire d’un vert jaunâtre; iris et pieds jaunes. Longueur de la femelle , 2 pieds; ie mâle a : de moins. La femelle a le dessus du corps moins nuancé de bleuâtre, mais plus coloré de brun; elle a un plus grand nombre de petites bandes brunes sous la gorge. Varie, avec la tête blanche, ou totalement blanc; souvent les parties supérieures variées de brun ou de blanc-jaunâtre; sur la queue, des bandes pres- que imperceptibles , ce qui la fait paraître unico- lore. Farco parumparius. Gmel. Syst. 1. p. 269. sp. 30. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 29. sp. 65.— Meyer, T'aschenb. Deut. v. 1. p. 49.—Id. Vôg. Liv-und. Estht. p. 16. — L’Avroun. Buff. Oùs. v. 1. p. 150. — Id. pt. ent. 418. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 50. — Gosnawx. Lath. Syn. V. 1. p. 98. — Id. supp. v. 1. p. 16. — Hunernanicur. Bechst. Taschenb. Deut. v. 1 .p. 28. — Meyer, Vüg. Deut. Heft. 3. vieux mâle et jeune femetle. — SrarviErE DA COLOMBI. S£or. deg. ucc. v. 1. pl. 21 et 22. — Fisch. $. 81 et 82. — Naum. Vôg. t. 15. f. 20. Le vieux mâle. 56 MANUEL Les jeunes de l'année, diffèrent considérable- ment; la cire et les pieds d’un jaune livide; l'iris d’un gris blanchâtre; la tête, les côtés et le cou roussâtres avec des taches longitudinales d’un brun foncé ; la nuque variée de larges taches de la même couleur; parties inferieures d’un roux blanchätre, varié de longues taches lancéolées d’un brun foncé ; queue d’un gris brun, avec quatre bandes très- larges, d’un brun plus foncé, et toutes les pennes terminées de blanc. Farco GazciNARIUS. Gmel. Syst. 1. p. 266. sp. 75. — Fazco cenrixis. Gmel. p. 270. sp. 13. — Lath. Ind. v. 1. p. 29. SP. 66. — L’Aurour sors. Buff. pl. ent. 461, et pl. 425. — Briss. OTN. V. 1. P. 114. — GrREATER Buzarn. Latb. Syn. v. 1. p. 49. — SPARVIERE TERZUOLO. Stor. deg. uoe. pt. 26.— Naum. Wôg. Deut. &. 16. f: 25. le jeune mêle. — Frisch. Vôg. t. 72. Habite : les bois de sapins, de préférence dans ceux en montagnes ; très-commun en France, en Allemagne, en *ussie et en Suisse ; plus rare en Hollande. Nourriture : jeunes lièvres, écureuils , souris, taupes, jeunes oies, pigeons et autres volailles. M. Meyer as- sure qu'il fait aussi sa proie de jeunes oïseaux de son espèce. Propagation : niche sur les plus hauts arbres ; sa ponte est de deux jusqu’à quatre œufs, d’un blanc bleuâtre, marqué de raies et de taches brunes, L’'ÉPERVIER. FALCO NISUS. (Li1xx.) Parties supérieures d’un cendré bleuâtre ; une tache blanche à la nuque; parties inférieures blan- » D'ORNITHOLOGIE. k> ches, avec des raies longitudinales sous la gorge, et des raies transversales sur les autres parties in- férieures; sur la queue, qui est d’un gris cendré, sont cinq bandes d’un cendré noirätre; bec noï- râtre ; cire d’un jaune verdâtre; pieds et iris jaunes. Longueur du mâle, 12 pouces ; de la femelle, 14 pouces. Varie beaucoup , suivant l'âge : la vieille femelle ressemble au mâle; elle a les sourcils blancs et la même couleur sur la nuque : d’autres ont le plu- mage supérieur d'un gris brun à bordures rousses, sur les épaules quelques taches blanches. On trouve des variétés entièrement blanches. Farco nisus. Gmel. Syst. 1. p. 280. sp. 51. — Lath. Ind. v. 1. p. 44. sp. 107. — dE Pt Le Deut. v. 1. p. 25. — L'Épenvier. Buff. Oùs. v. 1. p. 225. — Id. pl. ent. 467 et 412. — Gérard. Tab. bémn, V. 1. D. 52. un jeune mâle. — Sparrow Hawk. Lath. Sy. v. 1. p. 99- — Id. supp. v. 1. p. 26. — Dre sperser. Bechst. Taschenb, Deut. v. 1. p. 29. — Meyer, V6gq. Deut. Heft. 11. mâle. femelle et jeune. — Frisch. V6g. t. 90. La vieille femette. — Naum. &. 19. f. 5o. vieille femelle et t. 18. f: 28, vieux mêle. — SpaRvIERE DA FRiNGuEzLI. Stor. deg. uec. pl. 16 et 17.— Sepp, Nedert. Vogq. v. 5. t. p. 227. Les jeunes mâles, ont du blanc sur la nuque; tête et parties supérieures du cou roussätres, mais avec des taches brunes ; plumes du manteau et des ailes bordees de roussâtre ; les scapulaires variés par de grandes taches blanchâtres; parties infe- rieures d’un blanc jaunâtre, ravées transversale- ment de roussâtre ; la queue d’un brun cendré, la 56 MANUEL penne extérieure de chaque côté porte six bandes brunes, les autres n’en ont que cinq. Les Jeunes de l'année, ont les parties supérieu- res d’un brun roussâtre, et les parties inférieures d'un blanc jaunâtre avec des taches longitudinales el irrégulières ; la cire d’un jaune verdätre; l'iris d'un gris cendré; les pieds d’un jaune livide, C’est alors Frisch. Wôg. Deut. t. g1 et 92. — Naum. Vôg. t. 18. f. 27 et t. 19. — Accirirer MuscEru. S{or. deg. ucc. v. 1. pt. 20. Habite : les montagnes, les bois et les buissons qui avoisinent des champs et des prairies ;répandûü dans toute PEurope. Nourriture : taupes, souris, grives, alouettes, cailles, moineaux et autres petits oiseaux; aussi des lézards et des Himacons. Propagation : niche sur des arbres; la couvée est de irois jusqu’à six œufs, d’un blanc sale, marqué de taches rousses, plus ou moins angulaires. QUATRIÈME DIVISION, MILANS. NaRines obliques, leur bord extérieur marqué d'un pli. Pirps, à tarse court, emplumé un peu en-dessous du genou. Ares longues, la 1r€. ré- mige beaucoup plus courte que la 6€; la 2°. un peu plus courte que la 5°; la 3e. presque d’égale longueur avec la 4e., qui est la plus longue de toutes, Leur volest élégant; ils semblent nager dans les ais en décrivant des cercles; ils ne saisissent point D'ORNITHOLOGIE. 59 leur proie à tire-d’ailes, mais se rabattent dessus lorsqu'elle est posée à terre ou sur quelque élé- vation. MILAN ROYAL. FALCO MILPVUS. (Linnx.) La queue très-fourchue. Toutes les parties su- périeures d’un brun roux; les plumes bordées d'une couleur plus claire; parties inférieures d’un roux de rouille, varié de bandes longitudinales brunes ; les plumes de la tête et du cou longues et effilces, blanchâtres, rayées longitudinalement de brun ; la queue roussâtre, portant des bandes brunes peu distinctes : à la mandibule supérieure du bec un feston peu marqué. Longueur, de 2 pieds 2 pouces. Le male. La femelle, est en-dessus d’un brun plus fonce, avec l'extrémité des plumes plus claires; souvent toutes les plumes bordées de blanchätre ; la tête et le cou ont plus de blanc. Varie suivant l'âge, comme accidentellement ; plus ou moins de plumes blanches, ou totalement blanc. La tête et la gorge d’un roux brun. Souvent tout le plumage d'un roux plus ou moins fonce. Farco mirvus. Gmel. Syst. 1. p. 261. sp. 12. — Lath, Ind. Orn. v. 1. p. 20. — Meyer, Taschenb. Deut, v. 1. p- 25. — Le Miran ROYAL. Bu. Oùs. v. 1. p. 197. — Id, pl. ent. 422. — Gérard, Tab. élém. v. 1. p. 45.— Farco CON LA CODA BIFORCATA. A$£or. deg. ucc. pl. 59. — KEire- Farcox. Lath. Syn. v. 1. p. G1.—Rorner Musa. Bechst. Taschenb, Deut, v. 1. p. 13. — Borkh. Deut. Orn. Go MANUEL Heft. 5. — Naum. Vôg. 1. 28. f. 58. — Meyer, Vôg. Deutschl. v. 2. Heft. 20. Le vieux mâle. Les jeunes de l’année, ont les plumes de la tête moins allongées et plus arrondies, sans raies longitudinales; ces plumes sont d’un roux clair, terminées de blanc; les parties supérieures ont plus de roux que chez les adultes; le centre des plumes du dos et des ailes est noirâtre, et leur bord est d’un jaune roussâtre; sur le bas du cou sont de grandes taches blanches. Farco ausrriacus, Gmel. Syst. 1. p. 262. sp. 63.— Lath. Jnd. v. 1. p. 21. — Annat der Wetterau. v. à. Heft. 1. p. 144. Habite : les différentes contrées de la France, de l’Ita- lie, de la Suisse et de l'Allemagne ; moins abondant en Russie; plus rare en Hollande ; émigre en automne. Nourriture : mulots, taupes, rats, serpens, lézards et insectes ; quelquefois de jeunes canards et des poussins ; moins souvent des poissons morts, qui flottent à la surface des eaux, Propagation : niche sur les arbres; pond trois ou quatre œufs, le plus souvent blanchâtres; avec des taches isolées d’un roux jaunâtre, qui paraissent effacées, MILAN NOIR ov PARASITE. ALCO ATER (LiInn.) Tête et gorge rayées longitudinalement de blan- châtre et de brun; parties supérieures d'un gris brun très-foncé ; parties inférieures d’un brun roussâtre , avec des taches longitudinales sur le centre des plumes; cuisses d’un roux fonce ; les ré- - D'ORNITHOLOGIE. üi imiges d’un brun foncé; queue très-peu fourchue, d’un gris brun, transversalement rayée de neuf ou de dix bandes d’un brun plus clair; cire et pieds d’un jaune orange; iris d’un gris noirâtre; bee noir, sans feston. Longueur, 1 pied 10 pouces. Farco are. Gmel. Syst. 1. p. 262. sp. 62. — Lath. Ind. v. 1. p. 21. — Farco rusco are. Meyer, Taschenb. Deut. v. 1. p. 55. — Farcop ARasrriCUs. Lath. Tnd. supp. v. 2. p. 5. — Le Misax nom. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 48. — Le Mirax panasire. * Vaill, Ois. d’Af: v. 1. p. 22. — Sonn. nouv. édit. de Buff. v. 2. p. 58. — Brack KiTE. Lath. Syn. v. 1. p. 62. — Panrasire Faucon. Id. Syn. supp. v. 2 p. 90. — ScawartTszER Micax. Bechst. Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 14. — SCRWARTZGRAUNER MiLax. Meyer, Vôg. Deutscht. v. 2. Heft. 20. figure très- exacte. —Naum. Vüg. t. 24. f: 39. Les jeunes, sont d’un brun plus foncé, tirant au noirâtre , les plumes de la tête sont plus arrondies, leur extrémité est d’un blanc jaunâtre; celles du manteau ont des bordures rousses; la queue n'a que des bandes peu distinctes; la cire du bec et les pieds ne sont point aussi vivement colorés. C’est alors Farco æcyprius. Gmel. Syst. 1. p. 261. sp. 61. —Farco Forskagzur. Id. p. 265. Sp. 121. — Forsk. Faun. Arab. p.31. — Lath. Ind. v. 1. p. 20. — Le Mixax «kom. jeune âge. Expédit. d'Égypte, partie orn. pl. 5. [: 1.— Ana- EE ——————— oo * Le Milan parasite de M. Le Vaillant, dont j'ai recu un individu adulte, tué en Afrique , ne diffère en rien de ceux tués en Europe. Nilsson. Orn. Suec. p.25, range les synonymes de cette espèce dans l’article de Falco Milvus. 62 MANUEL ' BIEN mie. Lath. Syn. supp. p. 54. — Meyer, Vôg: Deutschl. v. 2. Heft. 20. fiqure très-exacte du jeune: — Leisler, Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deuischl: Heft. 1. p. Oo. et la fiqure. — Le Micax nom. Buff. Oùs. ©. 1: p. 203. surtout sa pl. ent: 452: n’est certainement que le jeune du Milan parasite. Habite : en Allemagne; peu commun en France et en Suisse ; très-rare dans le nord, plus habituellement dans le midi ; très-commun près de Gibraltar et en Afrique. Nourriture : M. Leisler de Hanau observe qu’il pré- fère le poisson à toute autre nourriture, Propagation : niche sur les arbres; pond trois ou quatre œufs, d’un blanc jaunâtre avec des taches brunes si nom- breuses et si rapprochées , que lacouleur du fond s'aperçoit à peine. CINQUIEME DIVISION. BUSES. Bec petit, se courbant subitement dès sa base; Preps, à tarses courts, cuisses culottées. AILEs de moyenne longueur ; les 4 premières remiges echan- crées, la re. très-courte , les 2e, et 3°. moins lon= gues que la 4€:, qui est la plus longue. Ils ont le vol lourd, aussi ne prennent-ils point leur proie à tire-d’ales ; ils la guêtent d'ordinaire placés eñ embuscade sur un arbre. Leur tête est grosse, le corps est massif; ils n’ont point cette force dans les serres, ni ce port fier et élaneé des aigles ; en captivité, ils se cachent habituellement, D’'ORNITHOLOGIE. 65 LA BUSE. FALCO BUTEO (Lisx.) Parties supérieures, cou et poitrine d’un brun foncé; gorge et ventre d’un gris brun, mais varie de taches d’un brun plus sombre; queue faible- ment arrondie, portant douze'bandes transversales; bec couleur de ploinb; cire, 1ris et pieds jaunes. Longueur, 1 pied 8 ou 10 pouces. Varie considerablement , de manière que bien peu d'individus se ressemblent ; is diffèrent parti- culièrement, dans les nuances brunes plus ou moins foncées des parties supérieures; tandis que les parties inférieures varient, pour le plus ou le moins de taches blanches, leur forme et la manière dont elles sont distribuées. Souvent tout le plumage d’un brun très-foncé ou couleur de chocolat; la gorge blanchâtre avec de petites raies longitudi- nales brunes; sur le milieu du ventre quelques bandes transversales blanches ; des bandes jaunà- tres vers l'abdomen. Tels sont les individus Les plus vieux. Les jeunes de l’année, ont le fond du plumage d’un brun clair, varié de blanchâtre et de jaunâtre la gorge blanche avec des taches longitudinales les plumes de la poitrine bordées de blanc; le mi heu du ventre blanchätre avec de grandes taches longitudinales 2 ? , ovales ou dans la forme d’un cœur. Farco ButTeo. Gmel. Syst. 1. p. 265. sp. 15. — Farco communis Fuscus. Id, p. 250. sp. 86. Lath. Znd. v. 1. 0 64 | MANUEL. . p. 25.— Farco vartEGATUs. Gel. Syst. 1. p. 267. sp. 58. — Lath. Ind. v. 1. p. 24. — Farco craucoris. Merrem. Beythr. 11. pl. 5. -— Gmel. Syst. 1. p. 255. sp. 42. — La Buse. Buff. Ois. v. 1. p. 206.— Id. pl. ent. 419. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 54. — L'Aïcze DE GorninçuE. Sonn. nouv. édit de Buff. Oos. v. 1. p. 577. — Common Buzanp. Lath. Syn. v. 1. p. 48. — Mause-Farx. Meyer, Vôg. Deut. Heft. 14. mâle, femelle, jeune et variété albine. -- Frisch. Vôg. Deut,. t. 54. — Naum. Wô6g. Deut: 4. 20 et 25. f. 4o et 41. vieux et jeune de l’année. Remarque. Parmi les variétés, on doit également énumérer le Buzardet des auteurs; je puis assurer que cette espèce prétendue n’est qu’une variété, plus ou moins blanche, de la Buse commune ; elle a le plus sou- vent le corps blanc , marqué de grandes taches brunes, et Ja queue de couleur obscure rayée et tachée de roux et de ” blanc. Tout ce que M. Vieillot a écrit en dernier lieu, dans un mémoire inséré dans les actes de l’académie de Turin, année 1816, tendant à prouver la différence de F. atbidus et de F. buteo, n’a-puint été confirmé par l’examen le plus exact fait sur la nature; les figures données par ce naturaliste représentent les formes différentes dans les plumes de la poitrine ; elles prouvent seulement que M. Vieïllot n’a point fait attention que l’époque plus ou moins éloignée du temps de la mue périodique opère ce. changement, et que la figure première représente une plume-d’un individu qui venait de muer, tandis que la plume, figure 2, a été prise d’un individu dont la mue avait eu lieu depuis long-temps. Farco argus. Gmel. Syst. 1. p. 265. sp. 49. —Bechst. Taschenb. Deut. v. 1. p. 15. — Fazco versicocor. Gmel. Syst. 1. p. 2657. sp. 79. — Weisszicuer Busarn. Borkh. Deut. Orn. Heft. 9. t. 1 et 1. — Naum. t. 25 et 96. f: Lo. et 43. Habite : les bois les plus touffus qui avoisinent des D'ORNITHOLOGIE. 63 champs; commun dans toutes les parties boisées de l’'Eu- rope; très-abondant en Hollande. Nourriture : souris, rats, mulots, taupes, serpens ; grenouilles, gros insectes; aussi jeunes lièvres, lapins et volailles. Propagation : niche sur de vieux chênes ou de vieux bouleaux ; pond trois ou quatre œufs, d’un blanc légère- ment ondé de verdâtre , marqué de taches rares, d’un brun jaunâtre. BUSE PATTUE,: TALCO LAGOPUS. (Lixx.) Pieds emplumes jusqu'aux doigts ; un large plastron brun sur le ventre ; une grande partie de la queue blanche depuis sa base. Tête , partie superieure du cou, gorge, poitrine et cuisses, d’un blanc jaunätre, varie de larges raies Oblongues, brunes; manteau, couvertures des ailes et du dos, d’un brun noirâtre, chaque plume étant bordée de jaune roussâtre; un grand espace d’un brun foncé ceint le bas-ventre ; abdo- men, croupion et couvertures inférieures de la queue , d’un blanc jaunâtre; queue blanchâtre de- puis sa base, le reste d’un brun uniforme, et toutes les pennes terminées de blanc terne; pieds emplu- mes jusqu'aux doigts; ceux-ci, ainsi qué l'iris brun; cire janne; bec noir. Le mäle mesure 19 pouces ; la femelle a 2 pieds 5 pouces. Les vieux. La femelle a plus de blanc à la tête, au cou et à la queue; sur les côtés et sur le ventre plus de brun; des bordures d'un jaune blanchätre aux plu- Pagrie [°°; eo 66 MANUEL mes du manteau: plus de blanc sur les cuisses eë sur les tarses. Farco racopus. Gmel. Syst. 1. p. 260. sp. 58. — Lath. Ind. Orn. v.1. p. 19, — Merey. Tasschenb. Deut. v. 1. p. 97. — Farco piumipes. Daud. Orn. v. 2. p. 165. — Farco scravonicus. Lath. Fnd. v. 1. p. 26. sp. 54. — Buse GantÉE. Vaill. Oùs. d’Afr. v. 1. pl. 18. — Rouen Lreccen Farcow. Lath. Syn. v. 1. p. 55. — Raunrussicer Busarp. Borkh. Deut. Orn. Heft. 2. la femelle. — Frisch. t. 55. le mâle. — Naum. t. 26. f: 44. le mâle. Varie suivant l'âge, souvent plus ou moins de taches brunes ; les parties supérieures plus ou moins variées de blanc, et avec une raie blanche au-dessus des yeux; du brun et du blanc irréguhie- rement dispose sur la poitrine; ventre souvent en erande partie blanchätre, et varié de quelques pe- tites taches brunes ; le ceinturon du bas-ventre in- diqué sur les côtés par de grandes taches brunes; plumes des cuisses rayées transversalement; queue portant vers le bout trois bandes, dont l'inférieure est la plus large; iris d’un brun jaunûtre. Remarque. Nilsson, Orn. Suec. v. 1. p. 9, place le F. sancti Johannis de Gmel. et de Lath. parmi les syno- uymes de la jeune Buse pattue ; mais le F. sancti Johan- ris forme une espèce distincte propre à l'Amérique. Le F. pennatus, Gmel. et Lath. est une espèce européenne bien caractérisée. La Buse pattue se trouve également dans Amérique septentrionale ; et, suivant le témoignage de te Vaiilant, elle doit être très-abondante dans lPAfrique mé- ridionale. Habite : les lisières des bois, qui sont dans le voisinage des marais et des eaux; fréquente en aulomne et en hiver D'ORNITHOLOGIE. 6% le nord de l’Europe ; et se montre quelquefois en Hol- lande. Nourriture : rats d’eau ; hamsters, taupes, jeunes la- pins, liévres et volailles, souvent des serpens et des gre- nouilles. Propagation : niche sur de grands arbres ; pond quatre mufs, nuancés de rougeûtre. BUSE BONDRÉE: FALCO APIVORUS. (Lixx.) Espace entre l'œil et lé bec couvert de petites plumes serrées. Sommet de la tête d’un bleu cen: dre, très-pur; parties supérieures du corps, d'un brun plus ou moins cendré; les pénnes secondaires des ailes rayéés alternativement de brun noirâtre et de gris bleu; queue portant trois bandes d’un brun noirâtre , placées à distances inégales; gorge d'un blanc jaunâtre avec des taches brunes; cou et ventre marqués de taches triangulaires brunes, sur un fond blanchätre; cire d’un cendré foncé; inté- rieur du bec, 1ris et pieds jaunes. Longueur , envi- ron 2 pieds, Le vieux mdle. La femelle et les jeunes, ont seulement du bleu cendrée sur le front; devant du cou marque 2 grandes taches d’un brun clair ; poitrine et ventre d’un roux jaunätre avec des taches d’un brun foncé; parties superieures d’un brun roussätre avec des taches plus foncées; souvent le dessous du Corps blanchâtre avec des taches d’un brun roussitre. Les jeunes de l'année, ont la cire jaune et l'iris ü8 MANUEL d’un brun clair; la tête tachée de blanc et de brun; le dessous du corps d’un blanc roussätre avec de grandes taches brunes; les plumes des parties supérieures bordées de roussâtre. Naum. f6g. 4. 27. f. 46. Le jeune mâle. Fazco apivorus. Gmel. Syst. 1. p. 265. Sp. 28. — Lath. And. v.p. 1.25. — Farco PoLioRINCHOS. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 1. p. 19. Le très-vieux mâle. — Farco pusrus. Sparman. Museum. Cartls. tab. 26. un jeune.— La Box- DRÉE. Buff. Ois. v. 1. p. 208. — Id. pl. ent. 420. un jeune de l’année. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 42. — Hoxex-Busarr. Lath. Syn. v. 1. p. 52: — WeEspex-Busanp. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 39. — Id. Fôg. Liv- und. Esthl. p. 12. — Naum. Vüg. Deut. t. 25. f. 45. le vieux mâle. Habite : les contrées orientales ; très-rare et acciden- tellement en Hollande ; plus abondant en France, dans les Vosges et dans le midi; un oiseau de passage. Nourriture : mulots, taupes, souris, hamsters, oi- seaux , reptiles, guëpes et autres insectes. Propagation : niche dans les forêts, sur des arbres élevés, pond de petits œufs, d’un blanc jaunâtre, marqué de grands espaces bruns rougeâtres ; souvent totalement de cette couleur ou avec des taches nombreuses et si rap- prochées que le blanc s’aperçoit à peine. SIXIÈME DIVISION. BUSARDS. Preps à tarses très-longs et minces. Corps svelte; la queue longue et arrondie. Aires longues; la 1°, remige très-courte, moins longue que la 5e.; la 2°, un peu plus courte que la 4°.; la 5°. ou la 4e. la plus longue. D’'ORNITHOLOGIE, 6g Ils sont plus agiles et plus rusés que les Buses, mais pas aussi audacieux que les Faucons ; ils sai- sissent leur proie à terre; on les trouve le plus ha- bituellement dans les joncs et dans les marais, où ils construisent leurs nids. Le plus grand nombre des espèces connues porte une sorte de collier formé par des plumes serrées. Remarque. Il a existé jusqu'ici une singulière confusion dans les descriptions et dans les synonymies des trois es- pèces distinctes de busards qui vivent dans nos climats. J'ai pris particulièrement à tâche de connaître exactement ces espèces dans tous leurs âges , et mes peines ont été cou- ronnées du plus heureux succès; les descriptions et les synonymes exacts de ces oiseaux me paraissent ne plus rien laisser à désirer. Les oiseaux de cette division se rapprochent, à plusieurs égards, de toutes ces espèces de chouettes qui chassent de jour. J'ai cru devoir les rappro- cher du genre Striæ, en les plaçant sur les limites du genre Falco. M. Nilsson, dans son Ornit. v. 1. p. 18, décrit et figure , sous le nom de Falco longipes, un oïseau qui pa- raît se rapprocher beaucoup de F. æpivorus, si ce n’est point une nouvelle espèce de busard. Toutefois me tenant strictement à la règle que je me suis faite dans cette seconde édition, de ne décrire que ce que j'ai vu et comparé soi- gneusement, je ne ferai aucune autre mention de cet oi- seau , et dirai seulement que la figure 1". des planches qui doit le représenter est très-mauvyaise, comme toutes celles de l'ouvrage cité. BUSARD HARPAYE ou DE MARAIS. FALCO RUFUS. (Lixnx.) Tête, cou et poitrine d’un blanc jaunâtre , avec de nombreuses taches longitudinales brunes, celles- 50 MANUEL ci occupent le centre de chaque plume ; les sea- pulaires et les couvertures des ailes d’un brun rous- . sâtre; rémiges blanches à leur origine, et noires sur le reste de leur longueur; pennes secondaires et pennes de la queue d’un gris cendre; partie in- terne des ailes-d’un blane pur ; ventre, flancs, euis- ses et abdomen d’un roux de rouille, marques de quelques taches jaunâtres ; bec noir; cire d’un jaune verdâtre; iris d’un jaune rougeâtre; pieds jaunes. Longueur, 1 pied 7 ou 8 pouces. Le mâle et la femelle. Les adultes ajrès leur troisième mue, ou le Falco rufus des auteurs. L'oiscau adulie et vieux. Farco Rurus. Lath. Ind. Orn, v. 1. p. 25. sp. 51. — Gmel. Syst. 1. p. 260, sp. 57. — Caincus Rurus. Briss, Ovn. v. 1. p. 404. — La Hanpaye, Buff. Oùs. v. 1. p. 217. surtout sa pl. ent. 460. figure très-eœacte. — Cu. Règ. anim. v. 1. p. 525.— Gérard. Tab. élém. v. 1. P. 43. — Brixpweiue. Bechst. Tasschenb Deut. p. 24. Sp, 19. — Wasserwetme, Id, Naturg. Deut. v. 1. p. 685. — Frisch, Vôg. 1. 58. — Naum, Vôg. 1. 22, f. 33. figure très-exacte. — FArcO ALBANELLA CON IL COLLARE. $0r. deg. ucc. v. 1, pl. 57. — Harry Farcow, Lath, Syn, v. 1, DL; Remarque. Cet oiseau, très-abondant dans tous les ma- rais de la Holiande , dont j’ai suivi le changement de livrée sur plusieurs individus élevés en captivité, éprouve, aux diverses époques de l’âge des différences très-marquées dans les couleurs du plumage; ces différences sont cause que l’espèce a été présentée, par les auteurs, sous plusieurs dénominations particulières. Il a plu tout récemment à D’'ORNITHOLOGIE. ri Al. Nilsson de donner les synonymes de l’oiseau adulte au jeune de l’année. Voyez son Orn. Suec. v. 1. p. 20. Les jeunes de l’année, ont un plumage d’un brun très-foncé ou couleur de chocolat ; les petites et les grandes couvertures des ailes, les remiges et les pennes caudaires terminées de brun jaunâtre ; le haut de la tête, l’occiput et la gorge d'un brun jaunâtre , plus ou moins clair, sans aucune tache; quelquefois de grandes taches rousses sur la poi- trine et sur le pli des ailes, souvent aussi sur le haut du dos ; iris d’un brun noiratre, Après la seconde mue, le haut de Îa tête, l'oc- ciput et le devant du cou se colorent d'un blanc jaunâtre ; parsemé de quelques taches longitudi- nales brunes; toutes les autres parties supérieures sont d’un brun cendré, plus clair sur les pennes caudaires ; la partie interne des ailes et l'origine des rémiges d’un brun grisâtre ; les parties inférieures du corps d’un brun roux, quelquefois avec des taches plus claires, disposées sur le cou et sur la poitrine, le tout suivant l’âge de l'individu ; inis d’un brun très-clair. C’est alors Farco æru@inosus. Lath. Ind. v. p. 25. sp. 53.— Gmel. Syst. 1. p. 267. Sp. 29.— Farco aruxpivaceus. Bechst. Naturg. Deut. v. 1. p. 681. sp. 19. — Farco Krauerr. Kram. Eleuch. p. 328. n°. 7. - Le BusarD px Mars. Buff. Ois. vw. 1. p. 2r8. — Id. pt. ent. 42% l'oiseau à l’âge d’un an. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 59. — More Buzzarp. Lath. Syn. v. 1. p. 105.— SumPrWEIRE. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 45. — Frisch. t. 75. le jeune au sortir du nid. — Naum. Fôg. t. 23. {: 55. c2 MANUEËL jeune de l'année; et ibid. t. 22. f. 56. après ta seconde. mue, mais varié accidentellement de blanc. — Faico CASTAGNOLO. \S{or. deg. uce. v. 1. pl. 52, 55 et 34. des individus après leur seconde mue. — Sepp, Nedert. Vog. v. 1. t. p. 15. jeune de l’année. des rivieres et des lacs ; répandu dans toutes les contrées où il y a des marais; très-abondant en Hollande; rare en Suisse et dans le midi; émigre en automne. Habite : les roseaux et les buissons proche des marais, Nourriture : jeunes oiseaux d’eau , srenouilles, souris, mulots, limaçons, quelquefois du poisson. Propagation : construit à terre un nid caché dans les roseaux, Où dans les buissons près des eaux; pond trois ou quatre œufs blancs, de lorine arrondie. BUSARD SAINT-MARTIN. FALCO CYANEUS. (MonTac uw.) Les ailes aboutissent aux trois quarts de la lon: gueur de la queue; la 3°. et 4e. remiges d'eégale {ongueur. Tête , cou , dos, ailes et croupion d'un gris bleuâtre ; rémiges blanches à leur origine et noires sur le reste de leur longueur ; partie interne de la base, des ailes, croupion, ventre, flancs, cuisses, abdomen et dessous de la queue d’un blanc pur, sans aucune tache; partie supérieure de la queue d'un gris cendre, avec le bout des pennes blanchâtres; iris et pieds jaunes. Longueur, 1 pied 6 ou 7 pouces. Le seul vieux male. La vieille femelle diffère beaucoup. Toutes les parties supérieures d’un brun terne; les plumes da D'ORNITHOLOGIE. 75 la tête, du cou et du haut du dos bordées de roux; toutes les parties inferieures d'un jaune roussâtre, avec de grandes taches longitudinales , brunes; les rémiges rayées exterieurement de brun fonce et de noir, mais interieurement de blanc et de noir; croupion blanc, avec des taches rousses; les deux pennes du milieu de la queue rayees de noirâtre et de cendre très-fonce ; les latérales rayées de roux jannâtre et de noirätre, Longueur, 1 pied 8 ou 9 pouces. Farco craxeus. Montagu, în the Transact.of the Linn. society. v. 9, p. 182. — Meyer, Orn. Tasschenb. Deut. v. 1, p. 45. Les seuls auteurs qui décrivent exactement le mâle et la femelle dans leur état parfait, — Nils. Orn, Suec. v. 1. p. 21, a certainement voulu ajouter sa part à la confusion en donnant le nouveau nom de Falco strigi- ceps à cette espèce, Les jeunes ressemblent beausoup à la veille fe- melle, et les males, jusqu'à l'âge de deux ans, portent également le même plumage. Les mâles varient suivant les äges ; le gris et le blanc de leur plumage est plus où moins bigarré de brun et de roux; sur la queue sont plus ou moins d'indices des bandes brunes ou noirâtres du Jeune âge. Remarque. Cette espèce se distingue toujours de la précédente, par les raies transversales disposées sur la partie interne des ailes, sur les pennes de la queue et sur les plumes du dos; on remarque encore des traces de ces raies, même chez quelques mâles adultes; seulement les très-vieux mâles perdent ce dernier caractère : le croupion est constamment blanc. Dans le Busard Harpaye , il n'y a jamais, même dans le jeune âge, des raies transversales sur les rémiges, ni sur les pennes caudales. Dans le Busard T4 MANUEL Montagu, qui forme le sujet de l’article suivant, on doit observer que les jeunes sont d’un roux de rouille sur toutes les parties inférieures ; que les vieux des deux sexes ont ioujours des taches longitudinales rousses sur les par- ties inférieures, et que dans les mâles il existe une large bande transversale de couleur foncée sur Paile; dans le Busard Saint-Martin, la queue dépasse le bout des ailes d'environ deux pouces; dans le Busard Montagu, la queue ne dépasse le bout des ailes que de quatre lignes ; chez le premier la 4°. penne de l'aile est la plus longue, chez le second c’est la 3°, Le vieux mâle. Faico BonEmIcus. Gmel. Syst. 1. p. 270. Sp. 107. — Fazco arBicans. Id. p. 276. sp. 102. — Briss. Orn. v. 1. p. 107. sp. 8.— L'oiseau SaixTr-Martin. Buff, Oîs. v. 1. p. 212. — Id. pl. ent. 459.— Edw. t. 225. très-vicux. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 45.— Hex Harrier. Lath. Syn. V. 1. p. 88. — Id. supp. p. 22. — Penn. Brit. Zool. p. 68. L. À. 6. — Farco ALBANELLA. Stor. deg. uce. v. 2.1. 55.— De Zweumer. Sepp, Nederl. Vog. v. 4. t. p.391.—Kore opErR Harsweyne. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 25. te 20. — Frisch. F6g. t. 59 et 80. Le jeune mâle passant à l’état d’adulie. Farco cyaxets. Gmel. Sys£. 1. p. 255. Sp. 10. —Farco EUROPHIGISTUS. Daud. Orn.— Lath. Ind. V. 1. P. 99. Sp. 94. — Farco criseus. Gmel, p. 275. sp. 100. — Lath. Ind. p. 37. Sp. 86. — Farco monranus. Gmel. Syst. 1. p. 258. Sp. 106. var. B. — Faucon pe New-Yorck. Penn. Arct. Zoo. v. 2. p. 209. — Edw. Oùs. t. 107. — BusarD À cROU- PION BLANC. Vieillot, Ous. d’ Am. sept. v. 1. pl. 8.— Busann YARIÉ, Id. p. 57. D'ORNITHOLOGIE, 75 La femelle et le jeune. Farco Pycarcus, Gmel. Syst, 1. p. 255. sp. 11. — Lath. And. v. 1. p. 359. sp. 94. var.— Farco pupsoxius et Bur- FONI. Gmel, Syst. 1. p. 2757. Sp 19 et 105. — FALcO Ru- BiGINOSUS. Lach. Ind. v. 1. p, 25. sp. 56.— Farco RANIVORUS, Lath. Ind. supp. v. 2. p. 5. — La Soususe. Buff. Ons, V. 1. p. 219. €. 9. -- Id. pl. ent. 445. la jeune femelle, et 480. de jeune mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 37. — Faucon À courtes. Briss. Orn. v. 1. p. 543. — Le Bu- san GBENOUILLARD. Vaill. Oùs. d’Afriq. v. 1. pl. 23. — Le Busarp roux. Vieill. Ois. d’Am.sept. v. 1. p. 56. pl. 9. — Farco cox 11 cocLarr. Stor. deg. ucc. v. 1. pl. 51. — Penn. Brit. Zoôl. p. 68.1. À. 7. Remarque. Les indivilus de différens âges que jai reçus d'Afrique, ainsi que ceux tués dans l'Amérique sep- tentrionale , sont en tout semblables à ceux tués en Europe. Habite : en France, en Allemagne , en Angleterre et en Hollande , dans les bois situés proche des rivières, des lacs ou des marais; rare en Suisse et dans tous les pays montueux, Nourriture : grenouilles, lézards, taupes, souris et autres petits quadrupèdes, petites espèces d'oiseaux et jeunes oiseaux d’eau, Propagution : niche à terre dans les bois marécageux ou dans les joncs; pond quatre ou cinq œufs d’un blanc bleuâtre terne, mais sans aucune tache. 78 MANUEL BUSARD MONTAGU. FALCO CINERACEUS..(Moxr.) Les ailes aboutissent a l'extrémité de la queue ; la 3e. remise excedant en longueur toutes les autres. Toutes les parties supérieures d’un cendré bleuâtre très-foncé ; deux bandes noires transver- sales sur les pennes secondaires des ailes *; partie in- terne de la base des rémiges noire; gorge et poi- trine d’un cendré bleuâtre, clair; ventre, flancs, cuisses et abdomen blancs; mais toutes ces parties variées de raies longitudinales d’un beau roux, qui suivent toute la direction des baguettes; queue cendrée, le plus souvent rayée de nombreuses ban- des roussâtres ; iris et pieds d’un beau jaune. Lon- gueur, 1 pied à pouces. Le vieux mâle. La vieille femelle, ressemble presqu'à s'y mé- prendre à la vieille femelle du Zusard Saint-Mar- lin; on ne peut les distinguer que par sa taille plus petite; par ses ailes plus longues dont la 3°. rémige excède toutes les autres; par le blanchâtre qui domine sur la région ophthalmique, et par les nombreuses taches longitudinales d’un roux vif sur le ventre et sur les cuisses; tous caractères qu’on n'observe point chez la femelle du Saint-Martin. Farco cineraceus. Mont. Transact. of lhe Linn. so- * Seulement une de ces bandes est visible lorsque l’aile est en état de repos. D’'ORNITHOLOGIE. #7 tiéty. v. 9. p. 188. le vieux mâle, description très- exacte. — Id. Orn,. dict. supp. avec une bonne figure de mâle. Les jeunes de l’année, diffèrent beaucoup des vieilles femelles. Sommet de la tète et toutes les parties supérieures d’un brun foncé ; chaque plume étant bordée et terminée de roux clair; sur l'occi- put un grand espace d’un roux jaunâtre, marqué de taches brunes; région des yeux et des oreilles d’un brun foncé; au milieu de cet espace une grande tache blanche; pennes de la queue rayées à égale distance de trois bandes brunes et de trois bandes rousses, et terminées de roux clair; toutes les parties inférieures, depuis la gorge jusqu'aux couvertures inférieures de la queue, d’une seule nuance de roux rougeñtre, sans aucune tache; iris brun C’est alors Dre Hirsweyne. Naum. VWôg. band. 4. p. 180. t. 21. f: 33. figure très-exacte du jeune de l’année. — Farco ALBANELLA ROssiCCIa. 907. degl. ucc. v. 1. pl. 56. unc très-mauvaise fiqure du jeune. Remarque. Je suppose que plusieurs des citations de l'article précédent, dont quelques-unes sont trop vague- ment indiquées par les auteurs, appartiennent à l’espèce très-distincte et très-caractérisée qui fait le sujet du present article ; mais il est impossible de démêler cette confusion : chaque état différant de mue a fourni à certains observa- teurs superficiels, qui ne visent qu'à créer des ‘espèces , l’occasion d’en produire une multitude qu’on sera obligé de proscrire totalement de la liste des oiseaux. Habite : plus particulièrement les contrées orientales et vers le midi; très-répandu en Hongrie, en Pologne, en / 78 MANUEL Silésie et en Autriche; également commun en Dalmatie et dans les provinces Hiliriennes , moins abondant en Iialie ; les jeunes se rencontrent souvent en Suisse ; rare en Angle- terre. Nourriture : petits oiseaux, et surtout des reptiles dont il fait une grande destruction. Propagation : niche dans les bois voisins des marais et des lacs couverts de joncs ; pond quatre ou cinq œufs d’un blanc pur. GENRE CINQUIFÈMEÉ. CHOUETTE.—STRIX, (Lrxx.) BEc comprimé, courbé depuis sa racine ; base entourée d’une cire, couvert en tout ou en partie par des poils rudes. TÊTE grande, très-emplumée. Nanines latérales, percees sur le bord anterieur de la cire, arrondies, ouvertes, cachées par des poils dirigés en avant. YEUx très-orands, placés dans des orbites larges, entourés de plumes raides; une membrane clignotante; iris brillant. Pirps am- plement couverts de plumes, souvent jusqu'aux ongles : trois doigts devant et un derrière, entiè- rement divisés; le doigt extérieur reversible. Artrs un peu pointues; les premières remiges dentelees sur leur bord extérieur; la 1". rémige la plus courte, la 2°. n'attergnant point l’extremite de la 3°, qui est la plus longue. D'ORNITHOLOGIE. 79 Le plus grand nombre des espèces de ce genre sont des oiseaux de proie nocturnes, qui chassent pendant le cré- puscule du soir ou du matin, et lorsque la lune répand sa clarté ; quelques-unes jouissent même en plein jour de toutes les facultés de la vue; celles-là poursuivent leur proie à tire-d’ailes , ou la guête dans l'épaisseur des forêts; telles sont toutes ces espèces à tête lisse, dont la queue, plus ou moins étagée, dépasse l’extrémité des ailes. L's espèces à tête lisse et celles à aigrettes, mais à queue courte , arron- die et ne dépassant point beaucoup les ailes, ont toutes une si grande pupille, qui laisse entrer tant de rayons, qu’elles sont éblouies par le jour ; mais, quoique retirées dans l’é- paisseur du feuillage ou cachées dans les masures, elles voient suffisamment pour s’enfuir à l’indice du danger. Tous les oiseaux qui composent ce genre ont des plumes à barbes douces au toucher, veloutées et finement duvetées; c’est ce qui est cause que leur vol est peu bruyant. Ils saisis- sent leur proie avec les serres, et ne s’accommodent d’ani- maux morts que dans l’extrème disette; les os, les poils et les plumes, après que les chairs en ont été digérées, sont rejetés en petites pelotes ; ils construisent leurs nids dans les vieilles tours et autres masures, quelquefois dans les trous des arbres. Leur mue n’a lieu qu’une fois; le plumage des jeunes n'offre point à beaucoup près autant de disparités que chez les différentes espèces du grand genre Falco : les jeunes de l’année, avant leur première mue, ont, chez la plupart des espèces, la face couverte d’une couleur foncée *. Passé Pépoque de la premitre mue il est diflicile de les distinguer des vieux. Remarque. Le genre strix, si bien caractérisé et facile à reconnaire par les formes et la nature du plumage de * loutes ces chouettes, désignées par Jes auteurs sous le nom de masquées, ne sont que jes jeunes de l’année d'espèces déjà con- nues; ainsi la Chouette à masque noir de Vaillant n'est que le jeune de sa Chouette à collier, 80 MANUEL tous les oiseaux de l’ordre des rapaces, à aussi dû êliré subdivisé récemment en un grand nombre de genres nou- veaux , qui par le fait n’offrent aucun caractère précis. Je ne saurais même indiquer une seule forme , constante ; ex- térieure, pour les trois sections dans lesquelles les chouettes d'Europe sont réparties dans ce Manuel ; les espèces étran- geres rendent ces divisions absolument nulles, elles pré- sentent un passage sans intervalle assignable, et n’offrent pour tout moyen de classification méthodique ; qu’une grande série d'espèces: PREMIÈRE DIVISION. CHOUETTES PROPREMENT DITES. Les chouettes vulgairement Chats-huants ot toute la tête arrondie, la face large , point de plumes longues capables d’érection sur la tête. On peut diviser les chouettes proprement dites en deux sections, dont la première se compose de toutes celles qui voient très-distinctement , et chas- sent en plein jour comme les busards ; je les nomme Chouettes accipitrines, parce qu'elles forment le passage naturel et gradué du genre faucon aux Chouettes nocturnes; elles ont Le plus souvent la queue longue, fortenient arrondie ou conique, toujours excédant l'extrémité des ailes. Les chouet- tes nocturnes ont /e plus souvent la queue courte; carrée ou légèrement arrondie, mais sans carac- tères bien déterminés à cet égard, D'OR NITHOLOGIE. 81 fe, SECTION.—ACCIPITRINES. £lles voient bien de jour et poursuivent leur proie: CHOUETTE LAPONE. STRIX LAPPONICA. (Rerz.) f Te A Face rayée ; queue presque égale ; beaucoup plus longue que les ailes; taille plus forte que celle du grand-duc. Tête très-grande, face large, toute couverte de longues plumes, d'un gris pur, rayées de bandes brunes ; un large cercle de plumes noi- râtres encadre la face; ces plumes contournées sont blanches et noires; toutes les parties supé- rieures , les ailes et la queue sont d’un gris pur, marqué de beaucoup ‘de taches et de nombreux zigzags d’un brun terné; les rémiges et les pennes de la queue portent de larges bandes d’un brun terne et d’un brun plus foncé en zigzag; les par- tes inférieures sont irrégulièrement marquées de mèches brunes sur un fond blanchätre; les-euisses: l’abdomen , les couvertures inférieures de la’ queve et les plumes des tarses et des doigts sont rayées transversalement de zigzags blancs et'brüns; bec jaune, presque entièrement caché dañs'les plumes de la face ; pieds très-emplumés jusqu'aux ongles. Longueur du mâle , 2 pieds ; de la femelle, 2 pieds 4, 6 ou 8 pouces. Srrix LArPpONIGA. Retz. Faun. Suec. p. 59. sp. 50. — Sparm. Mus. Carts. fas. 5. tab.— Nilsson. Orn. Suee: Panne 1°, 5 82 MANUEL v. 1. p. b8. — C'est aussi LA GRANDE CHOUETTE GRISE de M. Cuvier. Règ. anim. v. 1. p. 329 *. Remarque. C’est ici la plus grande de toutes les chouettes connues; C’est celle qui vit dans les climats les plus septentrionaux de notre Europe, et probablement aussi de l’Amérique. On ne connaît encore rien par rap- port aux mœurs de ce rare oiseau dont l’apparition dans les contrées civitisées du nord de l’Europe est extraordi- nairement rare. L’individu du cabinet de Vienne et celui qui fait partie de mes collections , paraissent deux fe- melles; celui du muséum de Paris, qui y fut déposé par M. Paikul, Suédois, semble être un mâle; ce dernier me- sure à peu près 20 pouces; mon individu porte 2 piedsS pou- ces; ilest plus grand que les femelles du Striæ bubo. Habite : seulement en Laponie. CHOUETTE HARFANG. STRIX NYCTE A. (L:1wx.) Tête petite; bec noir, entièrement caché par les poils de sa base; plumage d’un blanc de neige, mais plus ou moins bigarré de taches ou de raies transversales, brunes; plus l'oiseau est jeune ; plus ces taches et ces raies sont grandes et en grand nombre..Lies très-vieux individus sont d’un blanc pur, sans aucune tache brune ; iris d'un beau jaune orange ; pieds très-laineux jusqu'aux ongles ; queue arrondie, ne dépassant pas de beaucoup l’extré- mite. des ailes. ' Longueur, 2 pieds. Les-jeunées au sortir du nid, sont couverts d’un — M. Cris place dans cet article, comme synonyme, le Str. li turata de Retz. Mais cette indication doit faire partie des syno- nymes du Sr. uralersis Pall. Ma chouette des Monts Urals. Foye: pag. 92. | D'ORNITHOLOGIE. 83 duvet brun; les premières plumes sont aussi d’un brun clair. Smaix nycreae Gmel. Syst. 1. p. 291. sp. 6. — Lati. Ind. Orn. v. 1. p. 57. sp. 20. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 75. — Blumb. 46h. naturh. gegens. t. 75. Le jeune. — Wilson. Amerie. Ornit. v. 4. p. 53. pl. 52.f. à. Sraix CANDIDA., Lath. Jnd. v. 2. p. 14. sp. 3. — La Cnouerre mARFANG. Buff. Os. v. 1. p. 587. — Id. pl, Ené. 458. — Edw. Oùs. t. Gr. — Vieillot. Ois. d’Amér. sept. v. 1. Pl. 15: Un jeune. — CHOUETTE BLANCHE. Vaill. Os. d’ Afrique. v. 1. pl. 45. un vieux mâle. — Sonn. nouv. édit. de Buff. Oùis. v. 4. p. 173. — Arvcco prurno. Sior. deg. uec. pl. 93. — Enurre and sxowx Owr. Lath. Syn. V. 1. P. 192 €t SUpp. V. 2. —Transact. of the Linn. so- ctety. 11: p. 175.— Scuxeerauz. Bechst, Naturg. Deut. v. 2. p. 925. — SNEUWUIL. Sepp, Nederl. Vog. t. v. 4. p. 395. — Naum. Fôg. Nacht. t. 53. f. 65. Le jeune. — Meyer, Vôg. Liv-und. Esthl. p. 27. — Srrix niv. Daud: Orn. v. 2. p. 190. un vieux. Remarque. Le Strix scandiaca des méthodistes n’est basé que sur les mauvaises figures de Rudebeck, dont Lin- née ne s’est que trop servi dans les descriptions de ses espèces ; plusieurs en sont nominales et de double emploi. Retz croitque ce Strix scandiaca estune variété du grand- duc, et Nilsson ne sait qu’en dire. A juger d’après la des- cription, il me paraît que c’est un jeune Sirixæ nyctea qu’on aura affublé de deux aigrettes ou cornes. Habite : les régions du cercle arctique qu'il ne quitte guère que par quelque accident; commun en Islande, dans les îles Shetland, rare aux Orcades; il se montre quelquefois dans le nord de FAïlemagne , et paraît très- accidentellement en Hollande, où un jeune mâle fut tué dans l'hiver de 1802. Se trouve également dans l'Amérique septentrionale , où l’espèce est la même; très-commun à ka baie de Hudson, 84 MANUEL Nourriture : lièvres, rats, souris, les trois espèces de grands tétras, lagopèdes et autres oiseaux. Propagation : niche sur les rochers escarpés, ou sur les vieux pins des régions glaciales ; pond deux œufs blancs marqués de taches noires, suivant M. Vieillot, mais d’un blanc pur suivant tous les autres naturalistes. CHOUETTE DE L’'OURAL. STRIX URALENSIS. (Pazzras.) Face blanchätre ; queue très-etagée, beaucoup plus longue que les ailes; tout le plumage rayé de grandes taches longitudinales. Tête très-grande; face large, très-emplumée, d'un gris blanchätre, marqué de quelques poils noirs; un large cercle de plumes blanches tachées de noir, prend son origine au front et encadre toute la face; sommet de la tête, nuque, dos et couvertures des ailes marqués de grandes taches longitudinales , qui sont disposées sur un fond blanchâtre; gorge, devant du cou et toutes les autres parties inférieures blanchâtres ; marqués sur le milieu de chaque plume par une large raie longitudinale, brune; pennes des ailes et de la queue, rayées alternativement de bandes brunes et d’un blanc sale; on compte 7 de ces bandes sur la queue; bec jaune, entièrement caché dans les longs poils de la face; iris brun; tarses et doigts couverts de poils blancs, marqués de petits points bruns; ongles très-longs, jaunäâtres; queue très- étagee , longue de 10 pouces 6 lignes. Longueur totale , à peu près 2 pieds. Les vieux. D'ORNITHOLOGIE. 85 Srrix URALENSIS. Pallas. 1. v. 1. p. 455. —1d. Vog. app. p. 29. n°. 25. — Lepechin. Vog. v. 2. p.187. £. 3. figure grossière, mais très-exæacte — Gmel. Syst. 1.p. 295. sp. 55. mais remarquez que, parmi les synonymes donnés par Gmelin, est également citée la pt. ent. de Buff. 465, qui est une fiqure très-exacte de lespèce suivante. — Srrix LirurATA. Retz. Faun. Suec. p. 50. n°. 29. — Nilsson. Orn. Suec. v. 1. p. 59. sp. 25. — C’est aussi le Srrix MacrouRA. Natterer.— Uraz Owr. Lath. Syn. v. 1. p. 168. sp. 37. Les jeunes de l’année, ont tout le fond du plu- mage d’un gris brun clair : sur toutes les parties inférieures des taches et des raies longitudinales d'un brun cendrée; les parties supérieures irrégu- lièrement maculees de brun cendré et de roux clair, et variées par des taches blanches de forme ovoïde ; ailes et queue transversalement rayées de gris; sur les pennes de cette dernière sept bandes transversales d’un cendre blanchätre, Srrix MACROURA. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 84. Id. Vôg. Liv-und. Esthl. p. 29. description très-eæacte. La Caovuerre Des Monrs-Urars. Sonn. nouv. édit. de Buff. V. 1. p. 192. (mais point la figure pf. 50. f. 1. celle-ci appartient à l’espèce suivante). Daud. Orn. v. 2. p. 184. (une description peu exacte de notre oiseau).—Dre Urar- HABICHTSEULE. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 988. var. 2, W'etter. Ann. v. 1. p. 350.— Naum. Vôg. nachtr. t. 54. f: 66. figure peu exacte. Habite : les régions arctiques , dans la Laponie , le nord de la Suède et de la Russie; assez commun en Livonie et en Hongrie, rare dans les parties orientales de l’Alle- magne; très-accidentellement partout ailleurs. Nourriture: souris, mulots, lagopèdes et petits oiseaux. 86 MANUEL Propagation : niche dans les trous des arbres, sou- vent proche des habitations; pond trois ou quatre œufs d’un blanc pur. CHOUETTE CAPARACOCH. STRIX FUNERE 4. (Larwu.) Front pointille de blanc et de brun; une bande noire prend son origine derrière les yeux, encadre l'orifice des oreilles, et se termine sur les côtés du cou; parties supérieures marquées de taches de formes variées, brunes et blanches; sur le bord des ailes de semblables taches blanches disposées sur un fond brun; gorge blanchâtre; les autres parties inférieures blanches , rayées transversale: ment de brun cendré ; à l'insertion des ailes une grande tache d’un brun noirâtre ; pennes de la queue d'un brun cendrée, rayées à de grandes dis- lances de zigzags en bandes étroites transver- sales; bec jaune, varié de taches noires suivant l'âge ; iris jaune clair; pieds emplumés jusqu'aux ongles; queue longue de 6 pouces 6 lignes. Lon- gueur totale, 14 pouces 2 ou 3 lignes. La femelle , ne diffère que par des teintes moins pures et par des dimensions un peu plus fortes. STRIX FUNEREA. Gmel. Sysé. 1. p. 294. sp. 11.— Lath. Tnd. v. 1. p. 62. sp. 35. — Srrix canapewsis. et FRert Hupsonis. Briss. Orn. v. 1. p. 518 et 520. sp. Get 7. t. 57: f 2. — Srmix nupsonra. Gmel. Syst. 1. p. 205. sp. 54. — Wilson. 4meric. Ornit. v. 6. p. 64. pl. 50. f. 6. — Srrix ULULA. Linn. Syst. nat. 12. p. 153. n°. 10. — Nils. éaun. Suee. v. 1. p. G4. sp. 28.— Sraix nisontA. Meyer, , D'ORNITHOLOGIE. 8 Tasschenb. Deut. v. 1. p. 84. — Cuouerre pu Caxapa et CHOUETTE ÉPERVIÈRE, OU CAPARACOCH. Buff. Ois. v. 1. p. 591 et 385. — CHOUETTE A LONGUE QUEUE DE SiBÉRiE. Bufi. p{. ent. 463. fiqure très-exacte. — Id. édit, de Sonn. v. 4. pl. 50. f. 1. (représentation très-exacte du Caparacoch, sous le faux nom de Chouette des Monts-Urals).—Caouerre Épenviëre. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 4. p- 128. — Hawx-owz. Edw. Birds. &. 62. — Lath. Syn. vw. 1. p. 143. — SrersereuLE. Meyer, Wetterauische Ann. v. 1. p. 268.— Hapicarseuze. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. P. 984. — Naum. Vôg. Nacht. 5. t. 34. f. 67 figure très. exacte. — Meyer, Vôg. Liv-und Estht. p. 51. sp. 5. Remarque. Le Srnix Accirirrina de Pallas. App. p. 28. n°. 24, n'appartient point à cette espèce; la forme de sa queue plus courte que les aïles suffit pour l’en exclure. Cette citation de Pallas et de C. G. Gmélin. Reise. v. 2. p. 165. t. 9. ainsi que Gmel. Syst, Natur. p. 294, est du nombre . des emplois multipliés qu’on s’est permis de faire du véri- table Strix brachiotos de Lath., Meyer, et de ce Manuel. La chouette de cet article est encore une de celles qui a donné lieu à des emplois multipliés. Habite : les régions arctiques, se montre quelquefois comme oiseau de passage en Allemagne et plus rarement en France, mais jamais dans les provinces méridionales. Les individus tués dans les provinces de l’Amérique septen- trionale , ne différent point. Nourriture : on dit souris el insectes. Propagation : niche sur les arbres; pond, suivant Meyer, Vôg.Liv-und. Estht., deux œufs blancs. 58 MANUEL IT. SECTION.—NOCTURNES. Elles chassent au crépuscule et se cachent quand il fait jour. CHOUETTE NÉBULEUSE. STRIX NEBULOSA. (L:wx.) Face cendrée, rayée de brun ; parties supérieu- res du plumage, pennes des ailes et de la queue d'un brun cendré, rayé transversalement de blan- châtre et de jaunâtre ; un grand nombre de taches blanches sur les couvertures des ailes; devant du cou et poitrine blanchâtres, rayés ransversale- rent de brun clair; ventre, flancs, abdomen et couvertures inférieures de la queue également blanchätres, mais avec des bandes brunes, longt: édinales, qui suivent la direction de la baguette; tarses et partie supérieure des doigts couverts de plumes courtes ; extrémité des doigts couverts d'ecailles; bec jaune; iris brun. Longueur, 20 pouces. Le mäle. La femelle, mesure 22 pouces; les ailes ont plus de taches blanches; les scapulaires sont d’un brun foncé, et le bec est d’un jaune plus vif que chez le mäle. Les Jeunes, ont des teintes plus foncées; leur bec est couleur de corne. STRIX NEBULOSA. Gmel. Syst. 1. p. 291. sp. 25. — Lath. Ind. v. 1. p. 58. sp. 23.—Shaw. Zool. Miscel. v. 1.1. 25.— La CHouEtTE NÉBuLEUSE. Sonn. nouv. édit. de Buff. Oùs. D'ORNITHOLOGTIE. 89 ®. 4. p. 202. — Vicill. Ois. d’Am. sept. v. 1. pl. 17. — Caourrre pu Caxapa. Cuv. Règ. anim. p. 529. — Barren OwL. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 234. €. 11.—Lath. Syn. V: 1. p. 133, Remarque. M. Vieillot veut que le Chat-huant du Canada de Brissou soit le même oiseau que la Chouette nébuleuse. On n’aura besoin que de comparer les descrip- tions pour être convaincu que cet oiseau de Brisson n’a aucun rapport avec cette espèce, et que M. Vieillot a eu tort de ne point se conformer au sentiment de Gmelin , Latham. Pennant et Daudin. Habite : les régions du cercle arctique, dont il ne s’e- ÉS ; loigne pas beaucoup; se trouve en Suède et en Norwege, plus abondant dans l’Amérique septentrionale. - Nourriture : lièvres, rats et toutes les espèces de tétras. Propagation : niche sur les arbres; pond deux ou quatre œufs blancs très-arrondis. # CHOUETTE HULOTTE. STRIX ALUCO (MErxer) Tête grande, aplatie vers locciput; partes su- périeures marquées de grandes taches d'un brun foncé, et de plus petites taches rousses et blan- ches; sur les scapulaires de grandes taches blan- ches; parties inférieures d’un blanc roussätre avec des raies transversales brunes, celles-ci traversées par une étroite raie longitudinale d’un brun noi- râtre, qui suit la direction des baguettes; pennes des ailes et de la queue rayées alternativement de noirâtre et de roux cendré; iris d'un bleu noi: râtre; pieds emplumés jusqu'aux ongles. Longueur, de 14 à 15 pouces. Le vieux mdle. 90 MANUEL La femelle, a constamment le plumage composé de couleurs plus rousses, le plus souvent d’un roux ferrugineux ; les barres transversales des ailes et de la queue alternativement rousses et brunes. Les jeunes de l’année ressemblent à la fe- melle ; ils ont l'iris brun. Dans cet état on recon- nait le, Srrix sTRiIDULA. Gmel. Syst. 1. p. 133. Sp. 9.— Lath. Zruë. v. 1. p. 58. sp. 25. — Le Caar-nuanr. Buff. Ois. pt. ent. 457.— Briss. Orn. v. 1. p. 500. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 53. Tawxy Owc. Lath. Syn. v. 1. p. 158. — Penn. Brit. Zoot. 1. B. 5. Le vieux mâle. Srrix ALUCO. Gmel. Syst. 1. p. 292. sp. 7.— Lath. Ind, Orn. v. 1. p. 59.— Meyer, Taschené Deut. v. 1. p. 76. — Hd. Vôg. Liv-und. Esthl. p. 35. sp. .— La Huzorre. Buf, Oùs, v. 1. p. 558. — Id. pl. ent. 441. — Arvoo 0R BROUWN OwLi. Lath. Syn. v. 1. p. 154. — Penn. Brit. Zool, t. B. 1.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 70. — Nacu- TKAUTE, Borkh. Deut. orn. Heft. 5. mâle, femelle et va- riété. — Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 910. — Frisch. &. 94 et 95. deux mâles , et t. 96. la femelle. — Naum. 4. 50. f. 50. de mâle ;t. 51. f. 51. la femelle. — Srucez BAGGIORE. Stor. degli uccelli. pl. 94. f'arie accidentellement, d’un blanc pur, par- semé de mouchetures noires, nombreuses et trian- sulaires ; tour des yeux blanc avec une zone noire; duvet des pieds et des doigts blancs , avec des points noirs. Femarque. Les indications suivantes doivent probable- ment être rapportées à des variétés dans cette espèce. D'ORNITHOLOGIE. 91 STRIX SOLONIENSIS. — SYLYESTRIS. — ALBA, — NOCTUA ET aura. Gmel. Sysé, 1. p. 292. Sp. 29. 50. 51 et 52. — Lath. Ind. v. 1. p. 61. sp. 29. 3oet 31. Ces cinq espèces nomi- nales ont été créées par Scopoli; depuis lui, aucun natu- raliste n’en a fait mention. La chouette hulotte étant très- sujette à varier dans les couleurs du plumage, non seule- ment dans les différens âges, mais aussi par des causes ac- cidentelles , les auteurs l’ont désignée dans leurs méthodes sous autant de noms différens. — CHOUETTE DE SOLOGNE, Sonn, nouv. édit. de Buff. v. 4. p. 111. Le compilateur cité réunit aussi à sa chouette de Sologne toutes les indica- tions de Scopoli. Habite ; la plupart des grandes forêts, particulièrement dans celles qui sont très-touffues ; peu abondant en Hol-" lande. . Nourriture : taupes, rats, souris, mulots, oiseaux, renouilles, sauterelles et scarabées. [14 , Propagation : La femelle dépose ses œufs dans les nids abandonnés des buses , des corbeaux, des corneilles ou des pies; la ponte est de quatre ou de cinq œufs blanchâtres. CHOUETTE EFFRAIE. STRIX FLAMMEA. (Linn.) Parties supérieures d’un jaunâtre clair, variées de lignes grises et brunes en zigzag , et parsemces d’une multitude de petits points blanchätres ; face et gorge blanches; parties inférieures , dans quel- ques individus, d'un blanc roussâtre, parsemé de petits points bruns; dans d’autres d’un blanc écla- tant ,marqué de petits points brunätres ; dans d'au- tres enfin, sans la moindre apparence de taches : pieds et doigts couverts d’un duvet très-court, 92 MANUEL plus rare sur les doigts ; iris jaune. Longueur, 15 pouces. La femelle, a les teintes plus claires et mieux prononcées. Les variétes accidentelles sont ou blanchâtres ou totalement blanches. STRIX ALBA. Sepp. Vederl. Vog. v. 4. £. p. 375. SrRix FLAMMEA. Gmel. Syst. 1. p. 295. sp. 8. — Lath. Ind. v. 1. p. Go. — Wilson. Améric. Ornit. v. 6. p. 57. pl. 50. fig. 2. — L'Errrae ou Fresaie. Buff. Os. v. 1. p. 306. t. 26. — Id. pl. ent. 440. — Gérard. Tab. élém. v.. 1. p. 74.— Ware Owr. Lath. Syn. v. 1. p. 158. — AL- Z0CO COMUXE ET BIANCO. S£or. degli ucc. p. 91 et 92. — ScHLEYERKAUZ. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 947. — Meyer. Tasschenb. Deut.v. 1. p. 79.—Naum. Vôg. t. 31. f-52. — De Kerkuiz. Scpp., Nedert. Vogq. v. 3.t. p.299. Frisch. Vôg. t. 97. Habite : les masures, les tours d’églises et les vieux châteaux ; très-multipliée en Europe et en Asie; l’espèce est absolument la même dans toute l’Amérique septen- trionale. à = Nourriture: rats, souris, musaraignes, chauve-souris et scarabées. Propagation : niche avec très-peu d’apprêts dans les amas de mortier, entre les fentes de vieilles murailles , sous les toits des églises et des tours, quelquefois dans des creux d'arbres vermoulus ; pond trois ou cinq œufs blan- chätres. CHOUETTE CHEVÈÉCHE. STRIX PASSERINA. (Aucrorux.) Corps du geai; doigts couverts à claire-voie de quelques poils blancs. | Les parties supérieures d’un gris brun, marqué D'ORNITHOLOGIE. 95 ‘le grandes taches de forme irrégulière, blanches ; la poitrine d’un blanc pur; les autres parties infc- rieures d'un blanc roussätre avec des taches d’un brun cendre; bec d’un brun blanchâtre; cire d’un brun olivâtre ; narmes rondes ; iris très-petit, jaune. Longueur, G pouces. La femelle , ne diffère que par les teintes un peu moins vives; elle a des taches roussâtres sur le cou. STRIX PASSERINA. Gimel. Syst. 1. p. "296. sp. 12.— Lath. Ind. v. 1. p. 65.— Srx nocrua. Retz. Faun. Suec. p. 83, sp. 35.— Sraix NuDiPES *. Nilsson. Orn. Suec. v. 1. p. 68. Sp. 30. — La CuevêÊcue ou Perire Caouette. Bull. Oës. v. 1. p. 595. — Id. pl ent. 459.— Gérard. Tab. étém. v. 1. p. 78.— Kirinerkauz. Bechst. Naiurg. Deut. v. 2. p. 963. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 80. — Id. Vôg. Liv-und. Esthl. p. 56. — Frisch. &. 100.— Naum. Vôg. t. 52. f. 53.— Livre Owz. Lath. Sgn. v. 1. p. 150. — Civerra GraLLa. Stor. deg. ucc. pl. 85. Alba. 89. Remarque. I] n’est guère possible de donner raison des motifs qui ont pu déterminer quelques iméthodistes à comprendre le Striæ accipitrina de Pallas dans la no- menclature de cette espèce. Nous devons encore consigner ici la remarque, que le nom de Strixæ passerina parait avoir été donné par Linnée à la plus petite de nos chouettes * Voulant réformer des abus, M. Nilsson commet une méprise très-grave en faisant usage du nom de Strix nudipes pour désigner notre Chevéche de cet article. La dénomination citée a été donnée depuis plusieurs années par Daudin à une chouette de l'Amérique septentrionale, espèce qui a en effet les tarses nus garnis d'écatiles , ce qui n’est point le cas chez notre Chevéche. Indépendamment de celle-ci nous connaissons encore quatre espèces de chouettes nudipèdes, deux d'Amérique et deux de Java. 94 MANUEL d'Europe *, ou la chevêchette, espèce qui a aussi reçu de Linnée le nom de Strix accadica ; mais le nom de Sérix passerèina ayant depuis toujours servi pour désigner l’oi- seau de cet article, et tous les naturalistes le connaissant sous ce nom, nous croyons plus utile de ne point changer l'opinion généralement adoptée, et de laisser les choses telles qu’elles sont. Habite : dans presque toutes les contrées de l’Europe ; en des lieux où existent de vieilles masures ou des tours abandonnées ; commun en Hollande et en Allemagne, mais jamais dans le nord au delà du 55°. degré. Nourriture : souris, chauve-souris, petits oiseaux, grillons, sauterelles et autres insectes. Propagation : niche dans les trous de vieilles murailles, sous les toits des tours et des églises isolées, quelquefois dans des trous d’aïbres vermoulus; pond deux ou quatre œufs arrondis et blancs. CHOUETTE TENGMALM. STRIX TENGMALMI (LInn.) Corps du geaï; tarses et doigts garnis jusqu'aux ongles d'un duvet tres-abondant. La queue et les ailes plus longues en proportion que dans l’espèce précédente; parties supérieures d’un roux brun nuancé de noirâtre: sommet de | la tête et nuque marques de petites taches blan- q Ï P ches, arrondies; l'ouverture du bec, le palais et la * Il existe dans l'Amérique méridionale des espèces encore beaucoup plus petites que notre chevéchette; l’une d’elles n'excède guère la taille du moineau. D'ORNITHOLOGIE. LS langue rougeñtre ; bec jaune; iris d'un jause brit- lant. Longueur , 8 pouces 4 lignes. Le mule. La femelle, est plus forte de taille. Plumage su- périeur d’un brun grisätre; une multitude de pe- tites taches blanches, de forme arrondie sur la tête et sur les pennes des ailes; une tache noire entre l'œil et le bec; parties inférieures variées de blanc pur; le duvet des pieds et des doigts blanc. Sraix pasypus. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 952. — Meyer , Tasschenb. Deut. v. 1. p. 82. — Id. Vôg. Lix- und. Esthl. p. 55.-— Srrix xocrua. Tengm. ot. acad. P- 289.— Srrix FUNEREA. Linn. Faun. Suec. p. 25. sp. 55. — Nilss. Orn. Suec. p. 66. sp. 29. — STRIX TENGMALNL. Gmel. Syst. 1. p. 291. sp. 44. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 64. sp. 42. — Act. Stockh. ann. 1583. — Arct. Zoot. supp. p. 6o. — Perire Casvècee D'Urraxpe. Sonn. édit. de Bull. vu. 4. p. 183. — Raucarussicer Kacwz. Meyer, Vôg. Deut. Heft. 6. mâle et femelle. — Naum. Fôg. t. 52. {. 54. une fiqure peu exacte. — Tue urrie Owz. Penn. Brit. Zoot. fol. t. B. 5. La femelle. Habite : le nord, en Suède, en Norwége et en Russie; rare en Livonie ; se trouve aussi dans quelques parties de l'Allemagne dans les bois de sapins : se montre quelque- fois en France, dans les Vosges, dans le Jura et dans le nord de lItalie; jamais en Hollande. Nourriture : souris, phalènes, scarabées et autres in- sectes, quelquefois aussi de petits oiseaux. Propagation : niche dans les trous naturels des sapins: pond deux œufs d’un blanc pur. Y6 MANUEL CHOUETTE CHEVÉCHETTE. STRIX ACADIC 4. (Lixs.) Corps du merle ; tarses et doists garnis jus- qu'aux ongles d’un duvet très-abondant. Les parties superieures d’un gris brun foncé, parsemé de taches et de points blancs; parties in- férieures blanches avec des taches longitudinales brunes; sur les flancs des taches transversales de cette couleur; à la gorge et sur les cotés du cou de grands espaces blancs; la queue portant quatre bandes étroites , blanches ; les pieds très-emplumés jusqu'aux ongles; bec couleur plombée, orange à sa base et jaunätre à la pomte; iris d’un jaune brillant; paupières d’un jaune clair. Longueur, 6 pouces. La femelle, a des teintes plus foncées ; le brun qui règne dans le plumage est de couleur de cho- colat; les taches blanches des parties supérieures sont nuancées de jaunâtre. Srrix ACADICA. Gmel. Syst. 1. p. 206. sp. 45. — Srrix ACCADIENSIS. Lath. Znd. v. 1. p. 65. sp. 4%. — Srrix pas- sERINA. Retz. Faun. Suec. p. 86. n°. 56. — STRIX TENG- MaLMI. Var. Lath. Înd. Supp. v.2. p.16. — Srrix PuSIL LA. Daud. Orn. v.2.p. 305. — Sraix ryemEa. Bechst. Naturg. Deut. v.2. p. 978.—Meyer. Tasschenb. Deut. v. 1. p. 83, — Id. Vôg. Liv-und. Estht. p. 50. — Caoverte D’Acapir. Sonn. nouv. édit. de Buf. Ois. v. 4. p. 185. — La Cne- vÈCHETTE. Le Vaill. Oés. d’Af. v. 1. pl. 46.— Sonnini, édit. de Buff. v. 4. p. 187. — Zwercxauz. Meyer, Vôgel. Deut. D'ORNITHOLOGIE. 99 Heft. 20. la femelle. —Naum. Vôg. Nachtr. t. 25. f. 50 et 51.— Dwarr Owz. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 66.— Aca: pian Ow. Lath. Syn. v. p. 149. t. 5. f. 2. _ Remarque. M. Cuvier fait mention de deux petites chouettes sous le nom de C'hevéche commune ou pertée, p. 352, et de Chevéche rousse. p. 533. du Règ. anim. Elles n’ont aucun rapport avec la Chevéchette de Le Vail- lant, qui ne diffère en rien de notre espèce européenne. nous observons encore, que les Strèx passerina ettengmat- mi de Gmel., donnés comme synonymes, ne sont point à leur place; le Strix passerina de Gmel. est notre Chevéche ou petite Chouette de Buff. pl. enl. 439, et Strix teng- malmi est synonyme avec Strix dasypus de Bechstein , c’est ma Chouette tengmatm, de l’article précédent. La véritable Chevéchette d'Europe n’existant point au muséum de Paris, il est probable que celles indiquées par M. Cuvier sont étrangères. Sérix pygmea Bechts. est synonyme de la Chevéchette d'Europe et d'Afrique; Strix passerina de Meyer et Wolf fait partie des synonymes de la Chevéche ou petite Chouette, Buff. pl. enl. 459, la seule qui de nos jours est connue sous ce nom. Voyez aussi la remarque à l’article Strix passerina de cet ouvrage. Il existe au Brésil une nouvelle espèce très-voisine de la Chevéchette d'Europe; celle-ci se distingue par ses pieds, dont les doigts ne sont point laineux; mais seulement cou- verts de quelques poils rares, et par sa queue dont les pennes ont quatre rangées de taches blanches au lieu de quatre bandes de cette couleur. Je décrirai ceite espèce dans mon Index général, sous le nom de Strix infuseata. Deux autres petites espèces viennent aussi du Brésil: lune est décrite par Azara sous le nom de Cabouré, Strix pu- mila lis. , l’autre est nouvelle, elle est de la taille du moi- neau. Habite : les régions septentrionales; très-rare dans le nord de l’Allemagne, où il ne se montre que dans les grandes forêts et sur les hautes montagnes; jamais Partie 7 98 MANUEL dans les provinces plus méridionales; assez abondant en Livonie. Nourriture: souris, sauterelles , scarabées et phalènes. Propagation : niche dans les forêts de sapins, ou dans les fentes des rochers; pond deux œufs blancs. Remarque. Avant d'indiquer les espèces de chouettes à aigrettes qui se trouvent en Europe, je dois faire l’obser- sation que M. Meisner, directeur du cabinet d’histoire na- turelle à Berne, vient d’indiquer une espèce de chouette sous le nom de Strixæ macrocephala. Voyez Museum. Naturg. Helvet. Heft. 8. À juger d’après les détails don- nés par ce savant, il paraît que cette chouette qu’on trouve aux environs de Berne est nouvelle. Lors de mon dernier passage à Berne, M. Meisner ne possédait que le seul indi- vidu qui avait vécu plusieurs années en cage ; l’état de dé- gradation où il se trouve m’a empêché de le décrire et d’en faire un article; c’est une espèce sur laquelle on at- tend des observations prises sur un plus grand nombre d'individus. Puisqu’elle est, dit-on, assez commune en Suisse, nous pouvons espérer de voir son histoire bientôt mieux connue. DEUXIÈME DIVISION. CHOUETTE HIBOU. Tous les hibous connus sont des oiseaux de proie nocturne , qui chassent au crépuscule ou au clair de lune; leurs yeux sont éblouis par le grand jour. Ils ne diffèrent à lextérieur des chouettes proprement dites, que par deux petits bouquets de plumes placées plus ou moins avant sur le front, et qui sont capables d’érection. D'ORNITHOLOGIE, 99 HIBOU BRACHIÔTE*. STRIX BRACHYOTOS. (Laru.) Deux ou trois plumes très-courtes forment sur le front des cornes peu apparentes; tête petite ; face à l’entour des yeux noirâtres; plumes des parties supérieures d’un brun noirâtre, bordées de jaune d’ocre ; queue de cette couleur avec des bandes trans- versales, brunes; elle est terminée de blanc; par- ties inférieures de couleur isabelle avec des taches longitudinales d’un brun noirâtre; bec noir ; pieds et doigts emplumés; iris d’un beau jaune. Lon- gueur de 12 à 13 pouces. La femelle, a en général les teintes moins fon- cées. Les jeunes ont la face noirûtre. Srrix BRACHYOTOS. Lath. Jnd. Orn. v. 1. p. 55.— Gmel. p- 289. sp. 17. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p: 75. — Id. Vôg. Liv-und. Estht. p. 54. sp. 6. — Srrix acoi- PITRINA. Pall. Z£. à. 1. p. 455.—Gmel’s, Reise. v. 2. p. 165. t. 9- — Gmel. Syst. 1. p. 295. sp. 36. — Srrix uLuLA Gmel. Syst. 1. p. 294. — Lath. Ind. v. 1. p. Go. — Srrix stRIDULA. Nov. act. reg. acad. sc. Suec. 1585. p. 47. — STrix PALUSTRIS. Siemess. Vôg. Mefklenb. — Srrix arCrIcA. Sparm. Mus. Carts. pl. 51. — Srnix rripexnis. Schranks. Faun. boica. p. 112. n°. 64. — Srrix sracayura. Nilsson, * C’est à tort que les naturalistes ont placé cet oiseau parmi les chouettes de la première division; les petites plumes du front qu’il redresse en forme de cornes lui assignent sa place par- mi les hiboux. IL ne diffère point avec la grande chevêche de Buffon. 100 MANUEL Faun. Suec. v. 1. p. 62. sp. 27 *. — Duc À covnres- oReILes. Sonp. édit. de Buff. v. 4. p. 77. — Couette ou GRANDE CHEVÊCHE. Buff. Oùs. v. 1. p. 552. t. 27.— Id. pl. ent. 458. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 78. — Cuaoverre caspiEnne. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 4. p. 169. — Scnont-EARED Browx and. Caspran Owe. Lath. Syn. d. 1. p. 124, 140 et 147. — Penn. Brit. Zoo. fol. t. B. 4. — Kunzomnice Oureuxse. Bechis. Naturg. Deut. vw. 2. p. 909. —- Frisch. Vôgq. €. 98. — Naum. Vôg. t. 29 f-"49- Remarque. Il est étonnant qu’un oiseau si générale- ment répandu ait été indiqué par les naturalistes sous tant de noms différens. L’espèce est absolument la même dans toute l'Amérique septentrionale; Wilson dit qu’elle est de passage dans les États-Unis. Habite : répandu dans presque toutes les contrées de l’Europe jusqu’en Sibérie; très-commun en Hollande dans les mois de septembre et d'octobre. Nourriture : souris et mulots. Propagation : construit son nid à terre sur quelque éminence, ou bien dans les marais au milieu des hautes herbes. Pond dans le nord. HIBOU GRAND-DUC. STRIX BUBO (Lixx.) Le dessus du corps varié et ondé de noir et de jaune couleur d’ocre ; les parties inférieures de cette dernière couleur avec des taches longitudi- * T1 paraît que M. Nilsson, dont l’ouvrage cité a paru plus de deux ans après la publication de la première édition de ce Ma- nuel, n’a point encore été satisfait des sept dénominations diffé- rentes données à cette espèce si commune; il a voulu aussi avoir sa part au désordre par un huitième nom de sa fabrique, | D'ORNITHOLOGIE. 101 nales , noires; la gorge blanche ; les pieds couverts jusqu'aux ongles de plumes d’un roux jaunâtre: bec et ongles couleur de corne; iris orange vif. Longueur, 2 pieds. La femelle, constamment plus grande , a le plu- mage généralement d’une teinte plus claire; elle n'a pas la gorge blanche. Srrix Buso. Gmel. Syst. 1. p. 286. sp. 1.— Lath. Ind. Orn.u. 1. p. 51.—LE Duc ou GranD-Duc. Buff. Ois. v. 1. p-. 522. — Id. pt. ent. 455. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p: 64. — Vaill. Ois. d’Afrig. v. 1. p. 106. pl. 4o. te jeunede l’année. Grear-EareD Ows. Lath. Syn. v. 1. P. 116. — Grosse Onreuse un. Bechts. Naturg. Deut. . v. 2. p. 882.—Meyer. Tasschenb. Deui. v. 1. p. 70. Id. Vüg. Deut. Heft. 1. — Id. Vôg. Liv-und Est. p. 33. Sp. 4.—Naum. V6g.t. 28. f. 47.—Guro RE LE. Stor. degli ucc. pl. 81. V’arie accidentellement avec les teintes plus fon- Là . . . cées ; souvent moins grand dans ses dimensions totales. Srrix BUBO ATRENIENSIS. Gmel. Syst. 1.p. 286. var. B.— Edw. glan. t. 227. — M. Meyer présume que cette va- riété est un oiseau qui a vécu en domesticité; comme il est d'avis, que la variété à pieds non couverts de plumes est un individu en mue , ou bien dans un état maladif. Habite : dans les grandes forêts ; très-commun en Hon- grie, en Russie, en Allemagne et en Suisse; moins com- mun en France et en Angleterre ; jamais en Hollande. Se trouve aussi au cap de Bonne-Espérauce. Nourriture : jeuneschevreuils et cerfs, lièvres, taupes, rats, souris, têtras, grenouilles, lézards et scarabées. Propagation : niche dans les creux des rochers, daus 10% MANUEL les vieux châteaux et dans les fentes des masures ; pond deux ou trois, très-rarement quatre œufs, arrondiset blancs. HIBOU MOYEN DEC. STRIX OTUS. (Lrxnx.) Les parties supérieures d’un roux jaunâtre , ta- ché irrégulièrement de brun foncé et de gris cen- dré ; les cornes composées de dix plumes noires, bordées de couleur d’ocre et de blanchâtre; par- tes inférieures d’un jaune d’ocre clair avec des taches oblongues d’un brun noirâtre; bec noir ; iris rougeâtre. Longueur, 1 pied 13 pouces. La femelle, a la gorge blanche, la face de la même couleur, mais marquée sur les bords de taches brunes; tout son plumage a plus de gris blanc. Varie suivant l’âge : les jeunes qui n’ont point encore mué , sont d’un roux blanchâtre, marqué de lignes transversales noirâtres; la queue et les ailes grises avec un grand nombre de points bruns; sur la queue sept ou huit bandes transversales d’un brun fonce ; toute la face d’un brun noirätre; l'iris jaune, et la cire olivâtre. Srrix OTus. Gmel. Syst. 1. p. 288. sp. 4. — Lath. Ind. v. 1. p. 53. — Le moyex Duc ou Hmovw. Buff. Ois. v. 1. p. 542. — Id. pl. ent. 29. — Gérard. Tub. élém. v. 1. p. 66.— Vaill. Oùs. d’Af. v. 1. p. 107. — Guro MINORE. Stor. degti uccetli. pl. 82.—Lonc rarer Ow. Lath. Syn. v. 1. p. 121.— Penn. Brit. Zool. p. 50. t. B. 4. — Martin Onreuze. Bechts. Naturg. Deut. v. 2. p. 896. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 55.—Naum. Vôg. t. 29. f. 48. le mäle. — Frisch. Vôg. t. 09. — Hoorv-uir. Sepp. Nedert. Vôg. t. p. 503. at D'ORNITHOLOGTIE. 103 Habite : les bois en montagnes et ceux en plaines, très- commun en France, en Allemagne et dans tout le nord. Le même en Afrique. Nourriture : taupes, rats, souris, mulots et scarabées. Propagation : s’accommode des nids abandonnés de corbeaux , de pigeons , de pies et d’écureüils; pond quatre ou cinq œufs, blancs, arrondis par les extrémités. HIBOU SCOPS. STRIX SCOPS. (Linn.) Cornes formées de petites plumes réunies en touffe; celles-ci et les plumes de la tête brunes, marquées de petits points noirs; le reste du plu- mage supérieur d’un cendre roussâtre, marqué de raies ondées et de taches irrégulières, noires et brunes ; les parties inférieures d’une teinte moins foncée; toutes les raies transversales coupées par des raies longitudimales qui se dirigent sur le centre des plumes ; les doigts nus ; bec noir, iris jaune. Longueur , 7 pouces. Srrix scors. Gmel. Syst. 1. p. 290. sp. 5. —Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 56. — Srrix z0RCA et caRNIOLICA. Gmel. Syst. 1. P. 290. Sp. 21 et 22. — Srrix zoRCA et erv. Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 56. sp. 15 et 16.—Lx Scors ou Perit- Duc. Buff. Ois. v. 1. p. 553. t. 24. — Id. pl. ent. 4356. — Duc zorca. Sonn. édit. de Buff. v. 4. p. 80. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 68.— Vaill. Ois. d’Af. v. 1. p. 107. — Scors-EARED Owe. Lath. Syn. v. 1. p. 129.— AsroLo. Stor. deg. uec. pt. 85.— Kiene Onneure. Bechts. Naturg. Deut. v. 2. p. 912. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 74. — Naum. Vôg. Nachur. t. 25. f. 49. Habite : dans plusieurs contrées de l'Europe, où il est da 104 MANUEL passage, dans d’autres il est sédentaire ; très-rare en Hol- lande, dans les parties occidentales de la France et en Suisse ; assez commun sur les Vosges , sur le Jura et dans tout le nord de PEtalie. Des individus envoyés d’Afrique ne diffèrent que par de légères teintes dans les couleurs. Nourriture : mulots, souris, scarabées et phalènes. Propagation : niche dans les fentes des rochers ou dans les trous des arbres ; pond deux ou quatre œufs blancs. D'ORNITHOLOGTIE. 103 sr RAA RAR ARR BR RAR ARR ERA LR VAR LRRAR TA ET ARR RAA LE LR AA LS ORDRE DEUXIEME. OMNIVORES.—OMNIVORES. Bre médiocre, fort, robuste, tranchant sur ses bords; mandibule supérieure plus ou moins échancrée à la pointe. Prens, quaire doigts, trois devant et un derrière. Axes, médiocres, à pennes terminées en ponte. | Les oiseaux qui composent cet ordre vivent en bandes ; une seule femelle suffit à un mâle ; ils nichent sur les arbres, dans les trous des masures et des vieilles tours, quelques espèces le font dans les trous na- iurels des arbres; le mâle et la femelle cou- vent alternativement ; ils vivent d'insectes, de vers et de voieries, et ajoutent encore à cette nourriture les grains et les fruits; leur chair est dure , coriace et de mauvais goût. L'URL RDR LS 125512111115) 106 | MANUEËX GENRE SIXIÈME. CORBEAU.— CORFUS. (Lixx.) Bec droit à sa racine, gros, comprimé sur les côtés, courbé vers la pointe, tranchant sur ses bords. Narixes basales, ouvertes, cachées par des poils dirigés en avant. Pirps, trois doigts devant et un derrière, presque entièrement divisés; tarse plus long que le doigt du milieu. ArLEs acuminées ; la 1°e, rémige de moyenne longueur, les 2°. et 5°. plus courtes que la 4°., qui est la plus longue. Ces oiseaux ont l’odorat très-fin; défians à l'excès, ils savent éviter toutes sortes de piéges; leur ruse va même jusqu’à prendre et cacher des choses qui leur sont inutiles: cetinstinct perfectionné dont ils paraissent doués, les rend aussi propres à être élevés en domesticité; on parvient même à leur faire articuler des mots et à obéir à la voix de leur maître. Toute nourriture leur convient; aussi font- ils de grands dégâts, qui cependant sont compensés par les services qu’ils rendent aux cultivateurs en détruisant les larves des insectes : ils parviennent souvent à se rendre maîtres des petits oiseaux, et sont friands des œufs dont ils font un grand dégât. Tous les oiseaux de ce genre ne muent qu'une fois; les sexes ne différent presque point, et les jeunes, dèsleur première mue d'automne, prennent lalivrée des adultes ; ils voyagent et se réunissent toujours en bandes. Ils sont répandus dans tous les pays du globe. fre. SECTION.—CORBEAU PROPREMENT DIT. Leur queue est le plus souvent de médiocre lon- gueur , arrondie ou carrée ; bec gros et fort. D'ORNITHOLOGIE. 07 CORBEAU NOIR. CORVUS CORAX. (Liwx.) D'un beau noir lustré à reflets pourprés, sur le dessus du corps , queue fortement arrondie , noire ; bec fort, noir, ainsi que les pieds ; iris à deux cercles, gris blanc et cendrée brun. Lon- gueur, 2 pieds. La femelle est un peu moins grande. Corvus corax. Gmel. p. 564. sp. 2. — Lath. Ind. v. 1. p. 150. sp. 1. — Le Consrau. Buff. Ois. v. 5. p- 15. £. 2. — Id. pl. ent. 495.— Gérard. Tab. élém. v. 1- p- 12?- —Ravex. Lath. Syn. v. 1. p. 567. — KOLKRABE. Bechts. Naturg. Deut. v. 2. p. 1148.— Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 95. — Frisch. £. 65. — Naum. Wôg. t. 1. f: 1. — Corvo mmpertae. S4or. deg. uec. v. 2. pl. 145: Varie accidentellement , tout le plumage blanc ou d’un blanc jaunâtre. CoRvus CORAxX ALBUS- Gmel. Syst. 1. p. 364. var. y. De couleur isabelle ou roussätre ; quelques parties du corps blanches, d’autres noires et d’autres rousses. CORVUS CELE- rICUS. Mus. carls. fasc.1. pl. 2. Gmel. p. 36). Habite : dans les grandes forêts en montagnes; ne $€ montre que rarement dans les plaines , et seulement dans le cas où il s’y trouve attiré pour sa pâture. Nourriture : taupes, souris, jeunes lièvres et lapins ; jeunes poules, faisans, canards, oies, etc., œufs de toute espèce; poissons morts ; fruits mûrs ou pouris; grains ; charognes et voicries. Propagation : niche sur les arbres les plus élevés, sur les rochers escarpés, dans les masures et les vieux chä- 108 MANUEL teaux situés sur des hauteurs isolées; pond de trois à six œufs, d’un vert sale, avec des taches et de petites raies d’un brun noirûtre. CORNEILLE NOIRE. CORVUS CORONE. (Lixn.) Beaucoup plus petite que la précédente espèce, d'un noir foncé, à reflets violets ; la queue faible- ment arrondie; bec et pieds noirs; iris couleur de noisette. Longueur, 1 : pied. La femelle est moins grande et les reflets du plumage sont moins vifs. Varie accidentellement, d’un blane jaunâtre ou blanc grisâtre; quelquefois le plumage plus ou moins varié de plumes blanches. Souvent l’une ou l'autre partie du corps blanche ou d’un gris rOUS- satre. Convus cororxe. Gmel. Syst. 1. p. 565. sp. 5. — Lath. Ind. v. 1. p. 151. sp. 4. — Wilson. Amér. Orn. v. 4. P- 79. pl. 55. f. 5. — La Coneice Noire ou CORBINE. But. Oùs. v. 5. p. 45. t. 5. — Id. pt. ent. 485. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 196. — Carriox Crow. Lath. Syn. ©. 1. p. 570.— Kranex Rase. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p.117.—Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 94. —Frisch Vôg. t. 66. — Naum. Fôg. t. 1. f. 2. — Corvo MAGGIORE. Stor. deg. ucc. v. 2. pl. 140. Id. pl. 141 et 142. varüétés accidentetlles , blanches. Habite : en grand nombre sur toute l’étendue de l’Eu- rope occidentale, dans les bois en plaines et sur le rivage de la mer ; peu répandue dans les contrées orientales, même rare dans les provinces Illyriennes , en Hongrie et en Au- triche. On trouve aussi l’espèce dans quelques provinces de FAmérique septentrionale. D'ORNITHOLOGIE. 109 Remarque. La corneiile noire et la corneille mantelée s’allient quelquefois ; ils produisent des métis qui tiennent de l’une et de l’autre espèce ; ceci a lieu dans les contrées méridionales et orientales de l’Europe où la corneille noire est rare ; mais 6n n’en trouve point d'exemple dans les pays où les deux espèces sont communes. Nourriture : omnivore. Propagation : niche sur les arbres; pond quatre ou six œufs , d’un vert bleuâtre, marqués de grandes et de petites taches d’un gris cendré et de couleur olivâtre. CORNEILLE MANTELÉE. CORVUS CORNIX. (Linx.) Le cou et tout le corps d’un beau gris cendré ; tête , gorge, ailes et queue d’un noir à reflets bron- zés; queue arrondie; bec et pieds noirs ; iris brun. Longueur, 1 pied 7 pouces. La femelle, est moins grande; la couleur noire de la gorge s'étend moins en avant sur le devant du cou que chez le mâle; les reflets des ailes et de la queue sont moins vifs, etle gris du corps est nuance de plus de roussätre. Varie accidentellement, comme les espèces pré- cédentes ; souvent le plumage entièrement blane, ou presque totalement noirâtre. Voyez aussi la re- marque de l’article précédent. Convus connix. Gmel. Syst. 1. p. 566. sp. 5. — Lath. Ind.: v. 1. p. 155. sp. 7. — La ConNEILLE MANTELÉE. Buff, Oùs. v. 5. p. Gr. t. 4. — Id. pl. ent. 76.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 130. — Hoopen-Crow. Lath. Syn. v. 1. p. 574.—Penn. Brit. Zoot. t. D. 1.—Nrver-Rave. Meyer, 110 | MANUEL Tasschenb. Deut. v. 1. p. 95.—Frisch. Vôg. t. 65. — Naum. t. 2. f.4et f. 5. variété noirâtre. — Cornaccnra MUBACHIA NERA. S{0r. degl. ucc. v. 2. t. 146 et 147. Habite : les mêmes lieux que l'espèce précédente ; se montre toute l’année dans les pays montueux des contrées orientales, également sur toute l’étendue des Alpes où elle fait sa ponte; ne se montre qu’en septembre et en octobre dans les contrées occidentales; fréquente en Hollande les bords de la mer. Nourriture : omnivore. Propagation : niche comme l’espèce précédente; pond quatre ou six œufs, d’un vert clair avec des taches et des raies peu nombreuses, d’un brun foncé. FREUX. CORVUS FRUGILEGUS. (Liwx.) Base du bec, narines, gorge et devant de la tête dénués de plumes ; plumage coloré sur toutes les parties, d’un beau noir, à reflets éclatans de pourpre et de violet; bec plus droit et plus effilé que la corneille noire; mandibules et pieds noirs; iris d’un gris blanc. Longueur, 1 pied 6 : pouces. La femelle, est moins grande, et les reflets de son plumage sont moins éclatans. Varie : t\ÿs-rarement avec tout le plumage d’un blanc parfait ; l’iris rougeûtre , le bec ainsi que les pieds couleur de chair; plus souvent d’un blanc jaunâtre, ou bien varié irrégulièrement de plumes blanches. Corvus rrucireeus. Gmel. Syst. 1. p. 566. sp. 4.— Lath. Ind. Orn. ». p. 152. sp. 5. — Le FREux ou FRAYONNE. D'ORNITHOLOGIÏE. 1it Buff. Oùs. v. 3. p. 55. — Id. pl. ent. 484. un vieux. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 128. — Rook-Crow. Lath. Syn. v. 1. p. 572.— Saat-Raëe. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1199.—Naum. Vôg. t. 3. f. 5. un vieux et f. 6. un jeune oiseau ayant la base du bec garnie de plumes. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 95.—Frisch. Vüg. 4. 64. Le vieux. Habite : les lisières des bois voisins des champs ense= mencés et dans les jardins; il ne fréquente jamais en Hol- lande les bords de la mer. Nourriture : campagnols, vers, larves des scarabées, chenilles et semences qu’il déterre avec le bec. Propagation : niche en grandes troupes sur les arbres, à la lisière des bois ; la ponte est de trois jusqu’à cinq œufs oblongs, d’un vert pâle avec de grandes taches d’un cen- dré olivâtre et d’un brun foncé. Remarque. Les jeunes, au sortir du nid , ont le tour du bec et le front garnis de plumes; ce n’est que par l’habi- tude qu'ont ces oiseaux de plonger leur bec dans les ter- rains labourés, particulièrement ceux composés d'argile , que les plumes de ces parties se liment, et que la peau nue ne porte plus que les racines des baguettes. La même particularité, quoique due à des causes différentes, existe dans une espèce du grand genre Cotinga (le Corvus nudus des auteurs), et dans une espèce de perroquet (le Caica& barraban de Le Vaillant ). CHOUCAS. CORVUS MONEDULA. (Lixx.) Sommet de la tête d’un noir changeant en vio- let; occiput et partie supérieure du cou d’un gris cendré ; toutes les autres parties supérieures d’un noir lustre de violet; parties inférieures d’un noir 12 MANUEL profond; bec beaucoup plus court que dans les es- pèces précédentes, noir, ainsi que les pieds; iris blanc. Longueur, 13 : pouces. La femelle , a le dessous du corps d’un noir gri- sâtre; les reflets sont moins brillans et le gris du cou ne se prolonge pas tant en avant. Varie accidentellement ; le plumage totalement blanc , l’iris rougeûtre , le bec et les pieds livides; souvent le plumage entièrement noir ; d’autres fois noir, tapire de blanc. Corvus moxEepuLa. Gmel. Syst. 1. p. 556. sp. 6. — Lath. Ind. v. 1. p. 154. sp. 11. — Lx Croucas Buff. Oùs. v. 5. p. 69.— Id. pt. ent. 525.— Gérard. Tab. élém. v. 1. Pe 192. — CORNEILLE MANTELÉE DE Russie. Fischer. — Jack- paw Lath. Syn. v. 1. p. 578.— Die Done oder Turm-Rar. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1215.— Frisch. F6g. &. Gr. et t. 68. variété totalement noire. — Naum. £. 4. f. 9. — Convaccuia. Sfor. degl. ucc. v. 2. €. 144 et 145. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 99.— Id. Vüg. Deut. t. Heft. 2, et en France. Habite : les champs et les villes; très-répandu en Hollande. Nourriture : larves d’insectes, hannetons, vers, œufs de perdrix et d'alouettes, grains , légumes à gousses et fruits. Propagation : niche dans les fentes et dans les trous des vieux bâtimens ; très-abondant dans les tours d’églises gothiques, quelquefois aussi dans les trous de gros arbres; pond de quatre jusqu’à sept œufs, d’un vert bleuâtre avec des taches d’un brun foncé; ces taches sont isolées, mais plus rapprochées et foncées vers le gros bout de l’œuf. D'ORNITHOLOGIE. 115 II. SECTION.—PIES. Queue très-longue, le plus souvent conique. Remarque. La section qui comprend les Pies est assez bien caractérisée, par la forme de la queue, de celle des Cor- beaux proprement dits ; mais elle l’est si peu de la 3°. sec- tion qui se compose des oiseaux vulgairement connus sous le nom de Geais, que cette division devient presque con- ventionnelle, et ne peut être déterminée par des caractères rigoureux. Il faut presque n’avoir vu que la Pie et que le Geai d'Europe ; pour établir une différence générique ; inais, lorsqu'on observe toute la série de ces animaux ré- pandus sur la surface du globe, il est difficile, du moins d’après les espèces qui me sont connues, d’établir une ligne de démarcation. PIE. CORPUS PICA. (Linx.) Tête, gorge, cou, haut de la poitrine et dos d'un noir profond et velouté; pennes des ailes marquées de blanc du côté intérieur ; queue très- étagée, d’un noir verdätre à reflets bronzés; sca- pulaires, poitrine et ventre d’un blanc pur ; bee, iris et pieds noirs. Longueur, 18 pouces. Convus Pica. Gmel. Sysé. 1. p. 575. Sp. 15.—Lath. End. v. 1.p. 162. sp. 52.— Wilson. Améric. Orn. v. 4.p. 75. pl. 55. f. 2. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 104. — La Pre. Buff. Oùs. v. 5. p. 85.— Id. pl. ent. 488,— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 159. — Macriæ. Lath. Syn. v. 1. p. 592. — Garrexcrane. Bechst. Naturg. Deut. vw. 2. p. 1267. — Frisch. Füg. t. 58. — Naum. Fôg. 1. 4. f. 8. — GazzERA COMMUNE. S/or. degl. ucc. v. 2. pl. 155. Varie accidentellement, d'un blanc pur, avec les eds et le bec blanc, et l'iris rougeâtre ; souvent L D 2 Pause J°°, 8 114 MANUEL tout le plumage teint de roussâtre ou tapiré de blanc, de gris ou de noir. Pica canpipa. Briss. Orn. v. 2. p. 39. Sparm. Mus. Caris. t. 53. Stor. degli uce. v. 2.p. 156. Iabite : très-commun dans la plupart des contrées en plaines de l'Europe, plus rare dans les pays montueux. L'espèce est absolument la même dans plusieurs parties de l'Amérique septentrionale. Nourriture : omnivore. Propagation : niche sur de hauts arbres : moins sou- vent dans les buissons; pond de trois jusqu’à six œufs. de forme allongée, d’un vert blanchâtre moucheté de gris cendré et de brun olivâtre. 111. SECTION.—GEAIS. Queue égale ou légèrement arrondie. Remarque. Voyez ci-dessus à Particle de {a Pie. GEAT. CORVUS GLANDARIUS. (L1xx.) Tête huppée; au bec des moustaches noires ; fond du plumage d’un cendré rougeâtre; sur le pli antérieur de l’aile deux rangées de plumes bleues, transversalement rayées de noir; bec noir; iris bleu; pieds d’un brun livide. Longueur, 13 ? pouces. Varie accidentellement, d’un blanc pur avec les plumes du pli de laile bleues, les yeux rougeûtres et le bec ainsi que les pieds livides; souvent le plumage varié de jaune ou de gris blanc. Convus cLanparius. Gmel, Syst. 1. p. 586. sp. 5.— Lath. Ind. v. 1. p. 155. sp. 18.— Meyer, Tusschenb. Deut. D'ORNITHOLOGIE. 115 @. 1, p. 102.— LE GEar. Buff. Oùs. v. 3. p. 107. t. 8. — Id. pt. ent. 481. — Le Vaill. Ois. de Parad. et Geaïis. pl. 4o et 41. variété blanche.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 141. — Gear. Lath. Syn. v. 1. p. 584. — EicHELRAnE. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1243. —Frisch. Fôg. t. 55. — Naum. Wôg. t. 6. f: 0. — Guianpara comuune. Stor, degt. ucce. v. 2. pt. 161, et pl. 162. variété blanche. Remarque. On ne conçoit rien à la singulière manie de M. Nilsson. Ornith. Suec. p. 95. sp. 54, qui range notre Geai vulgaire parmi les Pies-Grièches , sous le nom de Lanius glandarius , tandis que le même auteur laisse le Geai èmitateur (Corvus infaustus. Linn.) parmi les cor- beaux , sans même en former une section. Habite : les bois et les buissons; répandu dans presque toutes les contrées de l’Europe. Nourriture : glands de toute espèce, noisettes, baies, fèves, pois, insectes et vers. Propagation : niche sur les arbres ou dans les buissons ; pond cinq ou sept œufs, d’un bleu verdâtre, parsemés de petits points d’un brun olivâtre. GE AI IMITATEUR. CORVUS INFAUSTUS. (Larx.) Tète huppée, noirâtre; plumes qui recouvrent les narines et celles de la base du bec, blanches; plumage supérieur d’un gris cendré; parties infé- rieures d’un gris roussâtre ; petites couvertures et partie interne des ailes, croupion, abdomen et toutes les pennes latérales de la queue d’un beau roux; les deux pennes du milieu de la queue d’un gris cendré; bec noir; pieds bruns. Longueur, 11 pouces. Convus ixrausrus. Lath. Ind. v. 1. p. 159. 5p. 22. — Sparm. Mus. Carls, fasc. 4. t. 56.—Retz. Faun. Suec. pe 99. N°. 47. — Corvus sisrricus. Gmel. Syst. 1. p. 575. __ Lanius mnrausrus. Gmel. Syst. 1. p. 310. — Convus 1N- rausrus. Gmel. Reise, v. 1. p. 50. t. 11. —GEai DE Si- pére. Buff. Ois. v. 5. p. 118. — Id. pl. ent. 608. — Simr- puax Jay. Lath. Syn. v. 1. p. 591.— Grar orancé. Le Vaill. Ois. de paradis et geais. v. 1. p. 131. pl. 47. Remarque. Le Geai imitateur ( Corvus infaustus } et le Geai du Canada (Corvus canadensis), son plus proche voisin, forment le passage par graduation des Corbeaux proprement dits aux Casse-noix , dont ces geais ont à peu près la forme droite du bec, qui cependant est plus court que celui du Casse-noix. Ce sont encore , pour les amateurs de genres nombreux, deux espèces bien propres à Jeur fournir les moyens de les multiplier ; au reste, ils trouveront dans les omnivores étrangers un vaste champ propre à satisfaire leurs vues nouvelles ; les geais et les pies étrangers pourront leur fournir un grand nombre de genres nouveaux. Habite : les bois et les buissons des parties septentrio- nales de l'Europe, en Norvége, Suède et le nord de la Russie ; ne se montre jamais dans les contrées plus tem- pérées, | Nourriture : comme l’espèce précédente. GENRE SEPTIÉÈME. CASSE-NOIX.—NUCIFRAGA.(Buis.) Bec en corne longs, droit, effilé à la pointe; 5 2 P ? mandibule supérieure arrondie, sans arête sail- lante, plus longue que l'inférieure , toutes deux D’ORNITHOLOGIE. 187 terminées en pointe obtuse et déprimée. Narives basales, rondes, ouvertes , cachées par des poils dirigés en avant. Preps, trois doigts devant et un derrière ; l'extérieur soudé à sa base ; tarse plus long que le doigt du milieu. ArLEs acuminées , ire, rémige, de moyenne longueur; les 2°. et 3°. plus courtes que la 4°., qui est la plus longue. Ce genre est composé de la seule espèce européenne qui paraît former le passage du genre Corvus à celui du Picus, non seulement par ses mœurs, que nous connais- sons depuis peu de temps, mais aussi par la forme du bec qui ressemble , sous plusieurs rapports, à celui de quelques pics étrangers; en observant que chez ceux-là les deux mandibules sont comprimées à la pointe, et que dans le Casse-noix, elles sont déprimées , à mandibule supérieure plus longue que Pinférieure. I le fallait ainsi, pour que l'oiseau pût avoir dans cette mandibule allongée un instru- ment qui remplace la langue pointue et extensible au de- hors dans fes pics. Le casse-noix escalade les arbres et en frappe l’écorce, qu’il perce à coups de bec ; sa nourriture consiste en larves perforeuses, mais aussi en fruits, noix, noyaux et même en voieries; il vit et émigre en grandes bandes ; niche dans les trous naturels des re sa mue est simple et ordinaire ; les sexes et les jeunes diffèrent peu à l’extérieur, LE CASSE-NOIX. NUCIFRAGA CARYOCATACTES. (Briss.) Tout le plumage d’un brun coukur de suie, sans tache sur le sommet de la tête, ins varié sur le dos de grandes taches en forme de gouites ; parties inférieures variées de beaucoup de blanc, disposé longitudinalement sur chaque plume ; =] 118 MANUEL pennes de la queue terminées par un grand es- pace blanc; bec et pieds couleur de corne; iris brun. La femelle, a le brun du plumage teint d’une nuance roussätre. Varie accidentellement , d'un blanc pur, ou d’un blanc jaunatre, avec des taches plus foncées; quelquefois avec les ailes ou la queue blanches. Convus caryocaractes. Gmel. Syst. 1. p. 570. sp. 10. — Lath. Ind. v. 1. p. 164. sp. 39.— CARYOCATACTES NUCIFRAGA. Nils. Orn. Suec. v. 1. p. 90. Sp. 42.—Lxe Casse-xoix. Buff. Ois. v. 3. p. 122. t. 9. — Id. pl. ent. 50. — Edwards. Oùs. t. 240. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 143. —Nor- CrAKER. Lath. 3Syn. v. 1: p. 400. — Nussrare. Meyer, Tasschenb.Deut. v. 1. p. 103.—1d. Vôg. Deut. Heft. 15. — GHIANDAIA NUCIFRAGA. Stor. degl. wcc. v. 2. pl. 163. Habite : les bois en montagnes ; régulièrement de pas- sase dans plusieurs contrées ; dans d’autres , à intervalles de quelques années. Nourriture : beaucoup d'insectes, mais plus habituel- lement des larves; aussi des noisettes, noyaux du hêtre, glands, semence du pin et du sapin et des baies ; quelque- fois des jeunes oiseaux et des œufs. Propagation : niche dans les trous -des arbres ; pond cinq ou six œufs, d’un gris fauve, avec des taches rares d'un gris brun clair. | RARAAAS A3 LAN ELVRRLA ER "a D'ORNITHOLOGIF. 119 GENRE HUITIEÈBE. PYRRHOCORAX.—PYRRHOCO- RAX. (Cuv.) Bec médiocre, un peu grêle, plus ou moins arqué tranchant; comprimé, un peu subulé à la pointe avec une très-faible échancrure, ou lisse. Narines basales, latérales, ovoïdes, ouvertes, en- tièrement cachées par des poils dirigés en avant. Preps forts, robustes; tarse plus long que le doigt du milieu, quatre doigts, presque totale- ment séparés; ongles forts et arqués. Ares, les trois premières rémiges élagées, la 4°. et la 5°. les plus longues. Ces oiseaux, dont nous possédons deux espèces en Eu- rope et encore deux autres dans les climats étrangers, ont absolument les mêmes mœurs que les corbeaux ; la forme des pieds, celle des narines, et, sous certains rapports, celle du bec, les rapprochent également; il vivent en grandes troupes, se mêlent entre eux, et se réunissent plusieurs en un même lieu; leurs cris, leurs mouvemens, leur vol et toutes leurs habitudes sont les mêmes que celles de notre Choucas, dont ils sont les représentans dans les régions élevées de nos plus hautes montagnes. Ils habitent les plus hautes vallées de nos Alpes , dans Le voisinage des régions couvertes de glaces perpétuelles, et ne descendent dans les plaines que lorsque toute nourriture vieut à leur manquer. Ils nichent dans les fentes des rochers les plus escarpés, ou dans les fentes des masures et des tours des villages si- tuées à de hautes élévations. Toute nourriture leur convient, comme semences , graines, baies , insectes, charognes et voieries. Leur mue est simple et ordinaire; les sexes ne 120 MANUEL se distinguent presque point à l'extérieur, et les jeunes de l’année se reconnaissent au bec et aux pieds noirâtres , les vieux ayant ces parties colorées de jaune ou de rouge vif. Remarque. Dans la première édition, j’ai rangé ces es- pèces , ainsi que le Casse-noix, dans le genre Corvus ; mais il est, je crois, mieux vu d’en faire un genre distinct. M. Cuvier place nos deux espèces, le Choquard et le Cora- cias, dans deux genres distincts, dont l’un estavecles Mertes dans la division des Dentirostres, et l’autre avec ia Huppe dans celle de Ténuirostres ; ce qui sépare ces deux es- pèces voisines et les éloigne l’une de l’autre à soixante- onze genres, quoique dans le fait elles ont les mêmes ca- rectères, une même charpente osseuse , la même forme de pieds, les mêmes mœurs, les mêmes habitudes, et que dans les Hautes-Alpes j’ai vu plus d’une fois les deux es- pèces réunies en troupes nombreuses ; enfin, elles ne dif- fèrent l’une de l’autre, qu’en ce que le Choquard a le bec plus court que la tête et muni d’une très-faible échancrure à la pointe, tandis que celui du Coracias est plus long que la tête, un peu plus subulé , efilé à Ha pointe et sans échancrure ; mais, pour le reste, absolument même forme de pieds, de narines, d'ailes et de queue; les pieds de ces oiseaux ne peuvent être comparés à ceux des vrais Ténuirostres, tels que les oiseaux du genre Upupa , Epimachus, Tichodroma, Nectarinia et. autres. M. Cuvier, d’après ses vues ; range le Sicrèn de M. le Vaillant avec notre Choquard, dont il a en effet tous les caractères ; mais où placer la nouvelle espèce de l’Austral-Asie , qui par le bec tient absolument le milieu entre le Choquard et le Coracias, dont elle a aussiles pieds et la forme des narines, mais diffère par sa queue longue et un peu conique, ce qui la rapproche des Pies. Notre Coracias parait former le passage naturel du genre Pyrrhocorax à celui de Nucifraga, qui a la mème forme de bec, mais en ligne droite ; notre Chogquard et le Sicrèn de Vaillant indiquent le passage qui lie les oiseaux du genre D'ORNITHOLOGIE. 121 Corvus à ceux des genres Oriolus et Coracias. Afin de compléter l'histoire du genre Pyrrhocoraæ , je donne ici une courte description de l’espèce de l’Austral-Asie ; le Pyr- rhocorax Sicrin est connu par la figure de Vaillant ; Ois. d'A friq. pt. 82, d’après l'individu , jusqu'ici unique, qui fait partie de mon cabinet. Pyrrhocoraz leucopterus. (Temm.) Tout noir; partie intérieure des grandes pennes des ailes d’un blanc pur; queue plus longue que les ailes, fortement arrondie; bec et pieds d’un noir profond. Longueur, 5 : pouces. De la Nou- velle-Hollande. PYRRHOCORAX CHOQUARD. PYRRHOCORAX PYRRHOCORAX. (Cuv.) Tout le plumage d’un noir brillant, avec des reflets d’un pourpré changeant en vert ; queue un peu arrondie ; ailes plus courtes que celle-ci; bec d’un jaune orangé ; iris brun; pieds d’un rouge vermillon ; plante des pieds noirs. Longueur, 14: pouces. Les adultes, mäle et femelle. Varie suivant les âges ; dans la première année d’un noir sans reflets; le bec noir, à base de la mandibule inférieure jaunâtre; les pieds d’un noir luisant; après la première mue, le bec devient jaunätre et les pieds passent du brun au rouge. Les femelles ont les pieds d’un rouge brun. Convus ryrnnoconax. Gmel. p. 576. sp. 17. — Lath. And. v. 1: p. 165. sp. 40. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 100.— LE Cuoquarn ou Cuoucas pes ALpes. Buff. Ois. v. 3. p. 76. 1. 6. — Id. pl. ent. 531. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 154.— Are Cnow. Lath. Syn. v. 1. p. 381. SCHNEERhAuE. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1931. — 122 MANUE AzPENRRARE. Id. T'asschenb. Deut. p. 92. tab. — Meyer, Vôg. Deut. t. Heft. 7. vieux mâle. — Corvo cokazziNo. Stor. degt. ucc. v. 2. pl. 149 et 150. un vicux mâle; et pl. 151. de jeune oiseau à bec et pieds noirs. Habite : le plus communément les Hautes-Alpes du nord et ceux de l’'Helvétie ; ne se montre qu’accidentelle- ment dans le Jura, les Apennins et les Vosges, pendant les hivers rigoureux ; s’éloigne rarement en été des plus hautes élévations des Alpes, vit toujours dans le voisinage des glaces perpétuelles. Nourriture : différentes espèces de baies et de fruits, des insectes, et même au besoin des voieries; aussi des semences, surtout du chénevis dont ils sont trés-friands. Propagation : niche sur les rochers les plus escarpés, quelquefois, mais plus rarement sur les arbres ; pond quatre œufs blancs tachés de jaune sale. PYRRHOCORAX CORACIAS. PYRRHOCORAX GRACULUS. (Mrui.) Tout le plumage noir, à reflets verts, violets et pourprés; ailes longues; queue carrée ; bec long, un peu effilé, pointu, arqué et de même que les pieds d’un rouge vermillon; iris brun; langue d'un jaune de A Longueur, 16 pouces. Les jeunes n’ont point de reflets dans le je mage; le bec et les pieds sont noirs avant la pre- mière mue. Corvus cracuzus. Gmel. p. 577. sp. 18. — Lath. Ind. V. 1. p. 165. sp. 41. — Corvus EREmIrA. Gmel. Sysé. 1. P- 377. sp. 19. — Lath. Ind. v. 1. p. 166. sp. 42. —FRe- cizus. Cuv. Règn. anim. v. 1. p. 406. — LE Coracras et LE Coracias nupré ou soxneun. Buff. Ois. v. 5. p. 1 ctg. D'ORNITHOLOGIE. 123 4. 1.— Id. pl. ent. 255.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p.156. sp. get 8. —Ren-1eccen Crow. Lath. Syn. v. 1. p. 4o1. — Penn. Brit. Zoo. t. L. — Srexranc. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1258.— Id. Tasschenb. Deut. p. 91. tab. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 101. — Id. Vôg. Deut. t. Heft. 15. le vieux.—Coracra pr MONTAGxA. S£07. degt. ucc. v. 2. pl. 152. le vieux. Remarque. La description du coracias huppé, Corvus eremita, à été faite d’après un coracias ordinaire , affu- blé de quelques plumes d’un autre oiseau, supercherie par laquelle Gesner a été induit en erreur. Le coracias huppé ; tel qu’on le décrit, n’existe point dans la nature. Habite : les Hautes-Alpes de la Suisse, de l'Italie , du Tyrol, de la Bavière et de la Carinthie, accidentelle- ment dans les hivers rigoureux, sur des montagnes moins élevées , telles que le Jura et les Vosges; toujours dans le voisinage des régions couvertes de frimats. Nourriture : toutes sortes de baies, d'insectes, de vers et de graines. Propagation : niche le plus habituellement dans les fentes des rochers, ou dans les tours de bâtimens situés à de hautes élévations; souvent dans les clochers des églises ou dans les trous des masures; pond de trois à quatre œufs d’un blanc sale avec des taches brunes. GENRE NEUVIÈME. JASEUR.—BOMBYCIVORA. {Mrur.) Bec court, droit, élevé; mandibule supérieure faiblement courbée vers son extrémité, avec une dent très-marquée. Narixes basales, ovoides , ou- 124 MANUEL vertes, cachées par des poils rudes dirigés en avant. Pirps , trois doigts en avant et un derrière, le doigt extérieur soudé à celui du milieu. Ares médiocres; les 1'e, et 2°, rémiges les plus longues. Remarque. Depuis Brisson on a toujours placé les deux espèces d'oiseaux connus dans ce genre , avec celles qui composent le genre Cotinga ( Ampelis) : mais les Ja- seurs ont des caractères particuliers qui s’opposent à une semblable réunion. Je ne connais point suffisamment les mœurs et les habitudes des jaseurs pour en faire mention. Ces oiseaux nous viennent très-irrégulièrement et à inter- valles souvent de plusieurs années. On dit qu'ils nichent dans le nord ; mais les naturalistes de ces pays n’en savent à leur sujet guère plus que nous. On n’eñ connaît qu’une espèce en Europe et une seconde dans l'Amérique septen- trionale , qui est beaucoup plus petite que la nôtre. GRAND-JASEUR. BOMBYCIVORA GARRUL A. (Mrur.} Plumes de la tête allongées en huppe: parties supérieures et inférieures du corps d’un cendré rougeätre le plus foncé en dessus : plumes des na- rines , bande au-dessus des yeux et gorge d’un noir profond; rémiges noires, terminées par une tache angulaire jaune et blanche; huit ou neuf des pen- nes secondaires terminées de blanc avec un pro- longement cartilagineux d’un rouge vif; cou- vertures inférieures de la queue marron; pennes noires terminées de jaune. Longueur, 7 pouces 6 lignes. La femelle, a Yespace noir de la gorge moins grand, et seulement quatre ou cinq des pennes se- D’'ORNITHOLOGIE. 125 condaires, terminées par le prolongement cartila- gimeux. Les jeunes, avant leur première mue, n’ont aucune espèce d’appendice aux pennes se- condaires. Bowsvcizca Bonemica. Briss. Orn. v. 2. p. 353. — Bou- BYCIPHORA POLIOCOŒLIA. Meyer , Vôg. Liv-und. Estht. p.104. — Amreris GarrüLus. Gmel. Syst. 1. p. 838. sp. 1. Lath. Ind. v. 1. p.363. — Le Jaseur. Buff. Os. v. 3. p. 420. t. 26. — Id. pl. ent. 261. — Le Vaill. Ois. de parad. Geais et Rolliers. v. 1. p. 137. pl. 49. — Bonemiax Cuart- TeRER. Lath. Syn. v. 3. p. 91. — Brit. Zool. t. 1. C. — ROTHLICHGRAUER SEIDENSCHWANTZ. Meyer, Tasschenb. Deut. U. 1. p. 204. — Frisch. £. 52. de mâle. — Naum. Vügel. 1. 52. f. 66. — Garruzo Dr Bonemra. Stor. deg. ucc. v. 2. pl. 160.— EuROPAISCHER SEIDENSCHWANTZ. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 410. t. 54. f. 1. Habite : pendant l’été dans les régions du cercle arcti- que; régulièrement de passage dans les contrées orientales, accidentellement dans les pays tempérés de l’Europe, où il ne se montre que depuis le mois de novembre, jus- qu’au commencement de janvier; mais irréguliérement. Nourriture : insectes, mais particulièrement toutes sortes de baies. Propagation : inconnue. On dit qu’il niche très-avant dans le nord, qu’il préfère les contrées montueuses et niche dans les fentes des rochers. RAR BE AA TT, 126 MANUEL GENRE DIXIÈME. ROLLIER.—CORACIAS. (Linx.) Brc médiocre, comprimé, plus haut que large, droit, tranchant ; mandibule supérieure courbée vers la pointe; Narines basales, latérales, linéaires, percées diagonalement , à moitié fermées par une membrane garnie de plumes. Preps, à tarse plus court quele doigt du milieu; trois doigts devant et un derrière entièrement divisés. ArLEs longues, la 1. rémige un peu plus courte que la 2°., qui est la plus longue. Ces oiseaux se nourrissent uniquement d'insectes ; ils sont farouches , peu sociables et se cachent-habituellement dans l’épaisseur des forêts. Leur plumage dans l’espèce d'Europe, comme chez presque toutesles espèces exotiques, est le plus souvent coloré de bleu foncé très-pur et bril- lant; le vert et le pourpre également pur brillent aussi dans leur livrée ; les jeunes ont des couleurs moins pures que les vieux, et les filets qui ornent souvent la queue dans les deux sexes sont peu apparens chez eux; les mâles ont toujours des couleurs plus vives que les femelles , et les filets, lorsque l’espèce en est pourvue, sont plus longs; leur mue est simple et ordinaire. Remarque. Toutes ces espèces étrangères décrites sous le nom de Rolle, dont le principal caractère réside dans la forme du bec, court, très-large à sa base, plus large que haut, doivent former un genre distinct des Rotliers. M. Vieillot propose pour nouveau nom de ce genre Eurys- tomus ; et M. Cuyier, Cotaris. D'ORNITHOLOGIE. vw NI ROLLIER VULGAIRE. CORACIAS GARRULA. (L1NN.) Dessus de la tête et haut du eou d’un bleu clair à reflets verts; dos et scapulaires fauves; petites couvertures supérieures des ailes d’un bleu violet très-éclatant ; parties inférieures d’un bleu d’ai- gue-marine plus ou moins foncé; penne latérale de chaque côté de la queue excédant les autres de trois lignes. Iris à double cercle brun et gris; pieds jaunâtres; bec d’un brun jaunätre à sa base, et noir sur le reste. Longueur, à peu près 13 pouces. La vieille femelle ne diffère point du #àle. Coracras GanruLa. Gmel. Syst. 1. p. 378. sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. p. 168.— Le Rozrier. Buff. Os. v. 3. P. 155.1. 50. — — Id. pl. ent. 486. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 146. — Rorzier. Lath. Syn. v. 1. p. 406. — Braur-Racke. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 106. —Naum. Wôg. t. 6. f. 11. — Erisch. Vôg. t. 55. Habite : les grandes forêts de chênes et de bouleaux : plus commun en Allemagne qu’en France ; ne se montre jamais en Hollande ; assez abondant en Suède, dans plu- sieurs forêts. Nourriture : taupes, grillons , hannetons , sauterelles, mille-pieds, vers, limaçons nus et autres insectes. Propagation : niche dans les trous des arbres; poud de quatre jusqu’à sept œufs , d’un blanc lustré. RAANTANLATLLES 1111512) 128 MANUEL GENRE ONZIÈME. LORIOT.— ORIOLUS. (Mirur.) Bec en cône allongé, comprimé horizontale- ment à sa base, tranchant; mandibule supérieure relevée par une arête, échancrée à la pointe. N4- RINES basales, latérales, nues, percées horizonta- lement dans une grande membrane. Preps, trois doigts devant et un derrière; tarse plus cab ou de la longueur du doigt hi milieu ; l'extérieur soudé à ce doigt. ALES, médiocres ; la 1e, rémige très-courte , la 2°. moins longue que la 3°., qui est la plus longue. ls vivent dans les bois et dans les broussailles, toujours par paire, et se réunissent en famille pour leur voyage d'automne; leur nid est artistement construit à l’extrémité des branches des plus hauts arbres ; ils vivent d’insectes, de différentes sortes de baïes et autres fruits mous. La couleur dominante du plumage des mâles est la jaune, et ce caractère est constant chez le plus grand nombre des espèces exotiques connues. Les femelles différent beau- coup des mâles; les couleurs du plumage ont des teintes verdâtres ou d’un jaune terne; les jeunes dans leur pre- mier âge ressemblent toujours aux femelles ; leur mue est simple ét ordinaire. Remarque. M. Vaillant a très-exactement observé que l'oiseau de paradis orange n’est point à sa place dans le genre Paradisea , c’est un vrai Oriolus. Les Loriots ne. peuvent sous aucun rapport figurer dans le même genre ayec un nombre très-considérable d’espèces américaines ; connues sous le nom de Troupiales. Daudin a proposé 2? D'ORNITHOLOGIE. 129 les genres Tcterus et Cassicus pour ces oiseaux améri- cains ; M. Vieïllot en ajoute encore d’autres, mais les limites de ces genres nombreux ne peuvent être fixées avec préci- sion ; le passage des uns aux autres a lieu par nuances pres- que imperceptibles. Je propose conséquemment de réunir tous ces oiseaux d'Amérique dans le seul genre Zcterus; chaque novateur pourra alors les sectionner à bon plaisir ; son caprice ne fera point tort à la science. Tous les Loriots (Oriolus), sont de l’ancien continent; les Troupiates ( Zcterus\ viennent tous du nouveau monde. LORIOT, ORIOLUS GALBUL A. (L:nn.) D'un jaune d’or; une tache entre l'œil et le béc, ailes et queue noires; cette dernière terminée de jaune ; bec d’un marron rougeâtre; iris d’un rouge vif; pieds d’un gris bleuâtre. Longueur, 10 pouces. La femelle , est d’un vert olivâtre sur la partie supérieure du corps, et d’un gris blanc, teint de jaunätre en dessous; sur ces parties sont des raies d’un gris brun qui suivent la direction des ba- guettes; ailes brunes bordées de gris olivâtre; queue d’un olivâtre teint de noirûtre. Les jeunes de l'annee, ressemblent à la femelle; mais les taches longitudinales sur les parties infé- rieures sont plus nombreuses et plus foncées; le bec est d’un gris noirâtre et l'iris brun. ’arie aussi accidentellement , avec des taches noires se- mées sur un fond d’un jaune brillant. OnioLus carsura. Gmel. p. 582. sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. p. 186. sp. 45. — Conracras Qniorus. Scop. Ann. Partie 9 150 MANUEL n°. 45. — Le Lonior. Buff. Oùs. v. 3. p. 254. t. 19. — Id. pl. ent. 26. le mäle.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 150. — Gornex Onioze. Lath. Syn. v. 2. p. 49.— Edw. Oùs. t. 185. — Ricocozo commune. Stor. deg. ucc. v. 3. t. 505. — Grise Racne. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. B. 1202.— Gezeer Piroc. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 108. —_ Frisch. t. 31. — Naum. £. 4o. f. 89 et 90. mâle et femetle. Habite : les bois; assez commun à son passage dans différentes parties du nord de l’Europe; assez abondant en Hollande, mais davantage en France et en Italie. Le plus habituellement dans les contrées boisées. Nourriture : cerises et différentes espèces de baies sau- vages ; également des insectes et leurs larves. Propagation : construit un nid artistement entrelacé , et le suspend à la cime des arbres : pond quatre ou cinq œufs, d’un blanc pur avec quelques taches brunes ou noires, toujours isolées. GENRE DOUZIÈME. ÉTOURNEAU. — STURNUS. (Lrnx.) Bec médiocre, droit, longicone , déprime, faible- ment obtus ; base dela mandibule supérieure s’avan- cant sur le front; pointe très-déprimée sans échan- crure. Narines basales , latérales, à moitié fermées par une membrane voûtée. Preps , trois doigts devant et un derrière; le doigt extérieur soudé à sa base à celui du milieu. Aicrs longues; la 1°. rémige presque nulle ; la 2e. et la 3°. les plus longues. D'ORNITHOLOGIE. 151 La nourriture des Étourneaux consiste principalement en insectes ; le nid est pratiqué dans les trous des arbres, sous les tuiles des maisons, et dans les trous des murailles. Ils vivent comme tous les oiseaux de l’ordre des omni- vores , se réunissent plusieurs dans un même lieu, et voya- gent en grandes troupes. Ils suivent le plus habituelle- ment le bétail , ettrouvent leur nourriture dans les prairies et dans les jardins. Les mâles et les femelles différent peu, même chez les espèces étrangères, mais Les jeunes de l’an- née diffèrent beaucoup des vieux des deux sexes. Le chan- gement double et périodique dans la couleur du bec et des pieds, ainsi que dans les teintes et les taches dont le plu- mage est décoré , a lieu sans le secours d’une double mue ; le plumage paraît changer par le frottement et par l’action de l’air et du jour, qui usent le bout des barbes, et font disparaître au printemps les nombreuses taches dont le plu- mage est couvert en automne. On les trouve dans toutes les parties du globe. Remarque. Plusieurs espèces, propres aux contrées de l'Afrique ont été rangées dans le genre Siurnus, mais ils n’en ont ni le bec ni les mœurs; ces espèces se trouvent classées dans l’Index générat , dans le genre Pampro- tornis; quelques-unes sont du genre Pastor. D’autres espèces, les Stournes d'Amérique, portent les carac- tères des vrais Étourneaux, et doivent prendre rang parmi eux. Il y a peu de genres des anciens passereaux, où il existe un si grand nombre d’espèces mal classées que dans ceux du Sturnus et du Turdus de Latham. 133 MANUEL ÉTOURNEAU VULGAÏRE. STURNUS FULGARIS, (LInx.) Plumage généralement noirâtre avec des reflets très-éclatans de pourpre et de vert doré; parties supérieures marquées de très-petits points triangu- laires d’un blanc roussätre; couvertures mférieures de la queue bordées de blanc; bec jaune; pieds d’un brun couleur de chair. Longueur, 8 pouces 6 lignes. Les vieux au printemps. La femelle , a beaucoup de points blancs sur les parties inférieures et le bec moins jaune. Les vieux et les jeunes après la mue d'automne, ont les mêmes reflets de pourpre et de vert doré que Les vieux en plumage de printemps ou des noces ; mais cette brillante livrée est variée sur toutes les parties supérieures de nombreuses 1a- ches lancéolées, d’un roux clair , et sur les parties inférieures, de taches blanches, également en forme de fer de lance; toutes les pennes des ailes et de la queue portent de larges bordures roussäâtres; bec d’un noir bleuâtre; pieds d’un brun rougeâtre fonce. Tous les individus mâles en plumage d'hiver. Les femelles ont en hiver plus de taches blan- ches sur les parties inférieures , et plus de taches rousses sur les parties supérieures; ces taches sont de forme demi-circulaire et très-rapprochées. Remarque. Les différences signalées pour les deux époques de l’année, sont produites chez cette espèce par les causes indiquées dans la préface et à la page 131. D'ORNITHOLOGIE. 133 Varie accidentellement ; tout le plumage blanc ou blanchätre, le bec, les pieds et l'iris rougeätres. Souvent certaines parties du plumage blanches ou irrégulièrement tapirées de blanc ou de roussâtre. Les jeunes de l'annee avant la mue d'automne, sont d’un cendrée brun sans taches, sur toutes les parties du corps; les ailes et la queue ont les pennes bordées de roussâtre cendré; la gorge est blanche et un peu de blanchâtre sur le ventre. Srurnus vuzcaris. Gmel. Syst. 1. p. Sox. sp. 1.—Lath. Ind. v. 1. p. 521. — Srunnus varius. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 208. — L’Érourneau ou Saxsonner. Buff. Oùs. v. 3. p. 176. 1. 15. — Id. pl. ent. 75. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 154. — Srare. Laih. Syn. v. 3. p. 2. — Gemenxer Star. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 816. — Naum. Wôg. t. 58. f. 84. le mâle. — Frisch. F6g. d. 219. Habite : presque toutes les contrées de l’Europe ; fré- quente les arbres situés dans le voisinage des prairies. Nourriture : larves de taupes-grillons , vers et autres insectes ; chenilles, limaçons et différentes espèces de se- mences, qu’il se plaît à chercher dans les fumiers et les crotins des animaux. Propagation : niche dans les creux et dans les trous des arbres, sous les tuiles ou dans des fentes, pond quatre ou sept œufs d’un gris nuancé de vert cendré. ÉTOURNEAU UNICOLORE. STURNUS UNICOLOR (Manm.) Tout le plumage du corps, les ailes et la queue d'un noir lustre, dont l’uniformité est relevée par 134 MANUEL de légers reflets pourprés peu éclatans , même as- sez mat sur les parties inférieures ; base du bec noi- râtre , pointe jaune; pieds d’un brun jaunâtre. Lon- gueur, 8 pouces. Les vieux en plumage parfait d’ete. Les femelles, ressemblent en tout aux mâles, mais les reflets sont encore moins brillans. : Les jeunes, avant la première mue, sont d’un oris brun, toujours beaucoup plus foncé qu'il ne l’est chez les jeunes de l’étourneau vulgaire; après leur première mue, et’ pendant l'hiver, s ont de très-petites taches blanchätres au bout des plumes qui disparaissent au printemps, sans qu’une double mue ait lieu. Remarque. C’est à M. le chevalier de la Marmora, na- turaliste aussi zélé qu’exact observateur, que nous devons la connaissance de { Étourneau unicolore et de plusieurs espèces du genre Bec- fin, dont il a bien voulu enrichir mes collections en me communiquant les observations qu’il a faites pendant son voyage ornithologique. M. Bo- nelli, directeur du cabinei de Turin, nr’a témoigné extrême complaisance de m'adresser les individus qui sont déposés dans le muséum de ceite vitie, afin de les décrire. La note communiquée par M. de fa Marmora au sujet de cet étourneau, porte que l’espèce n’émigre point de la Sar- daigne , qu’eile s'éloigne peu des lieux qui l'ont vue nai- ire , et qu’elle ne se mêle jamais avec l’étourneau vul- gaire, qui est également commun dans ce pays, mais dont l’émigration par bandes a lieu régulièrement comme dans nos contrées; les couleurs du plumage des jeunes et des vicux offrent constamment les mêmes différences. M. le chevalier de la Marmora a publié ses observations sur cette D'ORNITHOLOGÏTE. j 135 espèce et sur quelques fauvettes de Sardaigne, dans un mémoire lu à l’académie de Turin le 28 août 1819. Habite : la Sardaigne; on le trouve parmi les rochers dans les fentes desquels il place son nid; se rapproche, comme notre sansonnet, des habitations rustiques, et se pose sur les toits des maisons. Nourriture et Propagation : les mêmes que dans l’es- pèce précédente. 13:41:14: 2%:1:11431112 GENRE TREIZIÈME. MARTIN.—PASTOR. (Mrur.) Brc en cône allongé, tranchant, très-comprimé, légèrement arqué, pointe faiblement échancrée ; point de poils isolés à l'ouverture du bec. Narines basales, latérales, ovoïdes, à moitié fermées par une membrane garnie de petites plumes. Pres robustes, trois doigts devant et un derrière, le doigt extérieur soudé à sa base à celui du milieu; tarse beaucoup plus long que le doigt du milieu. AILES , la 17°. rémige presque nulle, la 2€. et la 5°. les plus longues. Ils voyagent comme les étourneaux en grandes bandes, vivent comme eux, mais suivent encore plus assidûment le bétail, se posent sur leur dos pour se nourrir des pous de bois et des taons attachés à leur peau; se rassemblent sur les fumiers et les crotins, et mangent aussi de grands insectes, tels que sauterelles et autres. La mue est simple et paraît ordinaire ; les sexes diffé- rent moins chez notre espèce européenne que dans les es- pèces étrangères, principalement par les ornemens acces- soires à la tête ou sous la gorge ; les jeunes diffèrent beau- 136 MANUEL coup des vieux par les couleurs du plumage. L'Amérique et la Nouvelle-Hollande n'en ont point encore fourni. Remarque. Tous ces oiseaux décrits par les auteurs sous le nom de Martin viennent se réunir dans ce nouveau genre ; il en est de même de quelques oiseaux placés dans les systèmes parmi les Etourneaux et les Mertes. Le plus grand nombre des espèces porte des ornemens accessoires à la tête, soit huppes ou caroncules; les jeunes en sont toujours dépourvus, leur tête étant couverte de plumes courtes et arrondies : ils sont de l’ancien continent. Tout le genre Gracula de M.Cuvier fait partie de celui-ci ; le Gracula retigiose où maïinate de Linn. , forme seul notre genre Gracula. M. Cuvier fait de ce dernier son nouveau genre Eulabes. MARTIN ROSELIN,. PASTOR ROSEUS. (Mrur.} Tête huppée; celle-ci, le cou et le haut de la poitrine d’un noir à reflets violets ; ventre , abdo- men et tout le dos d’un beau rose; ailes et queue d'un brun violet, à reflets; les couvertures des premières liserées de rose clair; couvertures du dessous de la queue et cuisses noires rayées de blanchâtre ; mandibule supérieure du bec ei pointe de l’inférieure d’un rosé jaunâtre, le reste noir; pieds jaunâtres ; iris d’un brun foncé. Longueur, 8 pouces. La femelle, n'a point les plumes de la huppe aussi longues, les couleurs sont moins vives, le rose est terne et quelquefois mélangé de brun. Les très-vieux males ont les plumes de la huppe fort longues et effilées, et le rosé du corps pur et fonce. D'ORNITIHOLOGIE. 157 Les jeunes de l'année, diffèrent beaucoup ; au- cune des couleurs de loiseau adulte ne se remarque sur leur plumage. Toutes les parties supérieures du corps d’une seule teinte de brun isabelle ; les ailes et la queue brunes, toutes les pennes frangées de blane et de cendré; gorge et milieu du ventre d'un blanc pur, le reste des parties inférieures d’un brun cendré; base du bec jaune, le reste brun; pieds bruns, aucun indice de huppe sur la tête. Dans cet état l'espèce n’a jamais encore été indi- quée. Nous en devons la connaissance à M. le profes- seur Bonelli , dont les travaux ont tant contribue à la formation du beau cabinet de zoologie de Turin. STURNUS ROSEUS. SCOP. An. 1. n°. 191.— TURDUS ROSEUS. Gmel. Syst. 1. p. 819. sp. 15.— Lath. Ind. v. 1. p. 544. sp. 59. — Tuorpussereucis. Gmel. Syst. 1. p. 837. Sp. 1 26. La femelle. — Le Rose. Le Vaill. Ois. d’Afriq. v. 2. p. 96. pl.— LE MERLE COULEUR DE ROSE.—Buff. Oùs. v. 5. p. 948. t. 22.—Td. pl. ent. 251.— Rose cocourer THRUSH. Lath. Syn. v. 3. p. 50. — Id. supp. p. 142. — Srorno ROsEO. Stor. degli ucc. v. 3. pl. 516. Le vieux mâle. — ROSENFARBIGE Drossez. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 201. — Id. Vôgel. Deut. Heft. 5. mâle et femelle. — Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 395. — Naum. W6g. Nacfitr. t. 27. f. 55. Habite : les parties chaudes de l'Asie et de l'Afrique ; de passage régulier dans les provinces méridionales de l'I- talie et de l'Espagne ; plus irrégulier dans son passage en Lombardie et en Piémont; extraordinairement rare par- tout ailleurs. Nourriture : sauterelles, poux de bois, sangsues et autres insectes ; aussi des semences qu’il aime à chercher 138 | MANUEL dans les fumiers ; on les voit souvent posés sur le dos ä& bétail pour se nourrir des larves et des taons qui s’engen- drent sur leur peau; ils se rassemblent et vivent avec les Étourneaux. Propagation : niche dans les trous des arbres et dans les fentes des masures; pond jusqu’à six œufs dont on ignore la couleur. Remarque. Les auteurs ont confondu cet oiseau , ainsi que plusieurs autres espèces étrangères , avec les merles ; M. le Vaillant est le premier qui a désigné la véritable place que doit occuper l'espèce. D'ORNITHOLOGIE. 139 ARTS AVIAIRE AR AA PAS AAA LAS ARR LUE A/R LAS RAR LUS 112212123113 21:125L23:h23) ORDRE TROISIÈME. INSECTIVORES.—-/ZNSE CTI- VORES. Bec médiocre ou court, droit, arrondi, fai- blement tranchant ou en alène ; mandibule supérieure courbée et échancrée vers la pointe, le plus souvent garnie à sa base de quelques poils rudes , dirigés en avant. Preps, à trois doigts devant et un derniére, articulés sur le même plan , l'extérieur sou- dé à la base ou uni jusqu’à la première ar- üculation au doigt du milieu. La voix de ces oiseaux est cadencée et harmonieuse ; tous se nourrissent principa- lement d'insectes, particulièrement durant le temps de la reproduction; les baies ser- vent aussi d'aliment à plusieurs espèces, mais ordinairement comme nourriture ac- cessoire. Îls font plusieurs pontes par an, et habitent les bois, les buissons ou les ro- seaux , où ils nichent solitairement,. 1221712: 2221212112111%21227 140 MANUEL GENRE QUATORZIEÈME. PIE-GRIÈCHE.— LANIUS. (Law) Brc médiocre, robuste, droit depuis son origine, très-comprimé ; mandibule supérieure fortement courbée vers la pointe, où se forme un crochet; base dépourvue de cire, garnie de poils rudes, di- rigés en avant. NARINES basales, latérales, pres- que rondes, à moitié fermées par une mem- brane voûtée , souvent en partie cachée par des poils. Preps à tarse plus long que le doigt du milieu ; trois doigts devant et un derrière, entiè- rement divisés. AILES , 1". rémige de moyenne longueur, 2°. un peu plus courte que les 3°. et 4e. qui sont les plus longues. Les cinq espèces de pies-grièches de nos climats, ainsi qu'un grand nombre d’espèces étrangères dont le bec est comprimé et plus ou moins crochu au bout, se distinguent par leur courage et par leur cruauté : petits oiseaux de ra- pine, elles ne le cèdent point en courage aux plus grands destructeurs des airs ; leur proie qu’elles saisissent et em- portent avec le bec, consiste principalement en gros in- sectes, mais elles attaquent aussi avec avantage les plus petites espèces d'oiseaux, et les déchirent en se servant de leurs doigts comme moyens de préhension ; toutefois leurs serres ne ressemblent point à celles des oiseaux de rapine noble, dont les ongles sont rétractiles et les doigts faits pour saisir. Les pies-grièches ont le plus de rapport avec les oiseaux chanteurs, non-seulement eu égard à leur voix cadencée , mais aussi par leur régime qui est essentielle ment insectivore , et par les lieux où elles ont coutume d’habiter. Elles volent précipitamment , mais d’une manière D'ORNITHOLOGIE. 14à irrégulière , le plus souvent en traçant des arcs-boutans; leur queue remue sans cesse ; elles demeurent et nichent habituellement dans les bois en plaines et dans les buissons. La mue de certaines espèces paraît double , une très- petite portion du plumage change deux fois de couleur ; chez le plus grand nombre elle est simple et ordinaire ; les sexes , dans toutes les espèces connues, différent plus ou moins pour les couleurs du plumage ; les jeunes , quoique faciles à distinguer , diffèrent le moins en cet état des vieilles femelles. L'Amérique méridionale seule paraît ne point avoir des Pies-grièches ; les Bataras, et les Bésar- des y semblent remplacer ce genre. Femarque. Dans la première édition , le genre Pie- grièche (Lanius), se trouve placé à la suite de l’ordre des Rapaces ; mais il est mieux vu de le comprendre dans l'ordre de mes Insectivores. Les Pie-grièches ont en ef- fet toutes les habitudes et les mœurs des oiseaux compris dans cet ordre ; elles forment avecles genres anga, Vreir..; Fourmailier (Myiotera, Izuc.); Langrayan ( Ocyp- terus, Cuv.); Bécarde ( Psaris, Cuv.) et Bec de fer (Sparactes, Izic. ) * ,une petite famille dont on ne peut les séparer convenablement , puisque ces groupes forment encore des passages par degrés insensibles aux genres Dron- go (Edotius, Cuv.); Échenilleur (Ceblephyris, Cux.); même aux Coracines (Coracina, Vreis.)**,et même aux Pardatotes ( Pardalotus, Viezx.): par les différentes es- pèces de ces genres , nos Pie-grièches viennent très-natu- * Le genre Betylus de M. Cuvier est établi pour la seule espèce de Lanius leverianus, qui est une petite pie du genre Corvus. Le genre Cassican ( Barita, Cu.) doit faire partie des Omnivores, et se rattache tout près du genre Corvus. Le genre Graucalus, Cuv. ou les Choucaris sont des Drongos ou des Échenilleurs, et doivent prendre rang dans ces genres dont ils portent les caractères. ** Ici viennent se réunir les Gyrmnocéphales et les Grmnodères de MM. Geoffroy et Cuvier. 142 MANUEL rellementse grouper avec nos Gobe-mouches, nos Mertes et nos Saæicoles d'Europe. MM. Illiger et Cuvier ont également éloigné le genré Lanius des oiseaux de proie : j’ai suivi leur édenielel PIE-GRIÈCHE GRISE. LANIUS EXCUBITOR. (Linnx.) La tête, la nuque et le dos d’un beau cendré clair; une large bande noire passe au-dessous des yeux, et recouvre l'orifice des oreilles ; parties in- rieures d’un blanc pur; ailes courtes, noires; ori- gine des rémiges et extrémité des pennes secon- daires d’un blanc pur ; les deux pennes extérieures de la queue blanches; la troisième noire vers le centre, la quatrième terminée par un grand es: pace blanc, la cinquième par un espace moins étendu , et les deux du milieu entièrement noires; bec et pieds d’un noir profond. Longueur, 4 pouces. Le vieux mâle. La femelle, a les parties supérieures d’un cen- dré plus terne ; parties inférieures blanchätres ; chaque plume de la poitrine terminée par un crois- sant d’un cendré clair; moins de blanc à lextre- mité des pennes secondaires des ailes, et plus de noir sur l’origine des pennes caudales. Varie, d'un blanc presque parfait, seulement les parties noires légèrement ébauchées par du cen- dré fonce. Souvent plus ou moins varié de blanc. Laxius excurrror. Gmel. Syst. 1. p. 500. sp. 11. — Lath, End. v. 1. p. 67. sp. 6. — Pix-cRIÈCHE CRISE. Buff. Os. &. 1. p. 206. t. 20. — Id. pl. ent. 445.— Gérard. Tab. … D'ORNITHOLOGIE. 143 élém. #. 1. p. 85. — GREAT CINEROUS SCHRIRE. Lath. Syn. v. 1. p. 160. — Penn. Brèt. Zool. t. ©. p. 75. — Verra cexenia. Stor. degli uccetli. v. 1. pl. 55.— Graver Wur- | cer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 85.—Frisch. £. 59. — Naum. £. 6.—BLaauwe Krauwier. Sepp, Nedert. V'og. ê, P. 121. Habite : les buissons, les lisières des bois et Les parcs ; sédentaire dans plusieurs contrées, de passage dans d’au- tres ; peu commun en Hollande. Nourriture: souris, mulots, grenouilles, petits oiseaux, lézards et scarabées. Propagation : nichesur les arbres et dans les buissons; pond cinq ou sept œufs blancs, marqués de taches d’un brun sale. PIE-GRIÈCHE MÉRIDIONALE. LANIUS MERIDIONALIS. (Mrur.) La tête, la nuque, le manteau et le dos d’un cendré très-foncé ; une large bande noire passe au- dessous des yeux, et couvre l'orifice des oreilles; gorge d'un blanc vineux, toutes les autres parties inférieures d’un vineux un peu cendré, dont les teintes se nuancent sur les flancs et sur les cuisses en un cendré pur et foncé; origine des rémiges et extrémité des pennes secondaires d’un blanc pur; les quatre pennes du milieu de la queue toutes noires , les autres comme dans l'espèce précédente. Longueur, 4 pouces. Le vieux male. La femelle, a les parties supérieures d’un cen- dré foncé, toujours moins pur que celui du mâle; les parties inférieures nuancées de plus de cendré, et variées par des croissans foncés qui terminent 144 MANUEL toutes les plumes; la bande qui s'étend sur l’orifice des oreilles n'est pas d’un noir aussi décidé. Remarque. Cette pie-grièche et celles indiquées sous les noms de Lanius excubitor et minor semblent for- mer trois races ou variétés constantes produites par le climat; celle-ci est propre aux contrées du midi, et ne visite jamais les provinces du centre et du nord de l’Eu- rope; ses habitudes sont à peu près les mêmes que celles de la pie-grièche grise , dont elle diffère constamment par le cendré beaucoup plus foncé des parties supérieures, et par la couleur de lie de vin distribuée en différentes nuan- ces, sur toutes les parties inférieures. Cette race, que Pon pourrait aussi nommer espèce , semble se reproduire avec les mêmes différences, au moyen desquelles il est très-fa- cile de la distinguer de notre Pie-grièche grise, sans of- frir par le plumage les indices d’une union mixte. Je sup- pose, d’après mes observations, que les races ne se mêlent point, ce qui cependant peut avoir lieu dans des dis- tricts où elles se trouvent toutes les deux, et où l’une d’elles est peu nombreuse. J’ai indiqué les exemples de sem- blables unions d’espèces voisines à l’article des corneilles noires et mantelées, et des bergeronettes lugubres et grises. Habite : le midi de l'Italie, la Dalmatie, le midi de la France , le long des bords de la Méditerranée et l'Espagne. Les individus envoyés d'Égypte ressemblent, sous tous les rapports, à ceux tués en Italie et en Provence. Nourriture et Propagation : inconnues. PIE-GRIÈCHE A POITRINE ROSE. LANIUS MINOR. (Lin x.) Front , région des yeux et des oreilles noirs; oc- ciput, nuque et dos cendrés; gorge blanche; poi- trine et flancs d’un rouge rose; ailes noires; sur les rémiges seulement un miroir blanc; 1r°. penne D'ORNITHOLOGIE. 145 de la queue blanche; sur la 2e. du noir le long de la baguette; sur la 3°. une grande tache noire ter- minée de blanc; sur la 4€. une plus grande tache noire à extrémité d'un blanc pur; les quatre pen- nes du milieu entièrement noires. Longueur, 8 pouces. La femelle, a la couleur rose plus terne, la bande noire du front et des oreilles moins large ; cette bande et le noir des ailes tirant plus au brun. Les jeunes de l'année et les deux sexes, après la mue d'automne, ne sont point parés du ban- deau noir au front; cette partie est en hiver d’un cendré terne; après la mue du printemps tous les individus ont le bandeau noir, et le rose de la poi- trine est plus vif. Les jeunes de l’année se distin- guent encore par le cendré sale des parties supé- rieures, dont toutes les plumes sont frangées, et par le blanc terne des parties inférieures. Laxrus mixor. Gmel. Syst. 1. p. 508. Sp. 49. — Laxrvs srALIQus. Lath. Ind. v. 1. p. 51. Sp. 15. — La Pir-Grièoue D’Iraue. Buff. Oùs. v. 1. p. 298. — Id. pl. ent: 52. f. 1. — Lesser GREY Scarire. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 54.— VELIA GENERIA MEZZANA. Slor. deg. ucc. v. 1. pl. 54. — Graver VunGer. Bechst. Tasschenb. p. 101.— Scawanrzs- TIRNIGER VurGEr. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 88.— Id. Vüg. Deutsch. vw. 2. Heft. 20. —Frisch. Fôg. t. Go. f. 1. — Naum. £. 5. f. 15. Habite : V'Archipel, la Turquie, l'Italie, l'Espagne, et visite quelquefois le nord de l’Europe, jusqu’en Russie ; se propage aussi dans quelques provinces de la France et de l’Allemagne , où l'espèce est peu répandue : très-rare en Hollande. À Panrie [". 10 16 MANUEL Nourriture : phalènes, scarabés, taupes, grillons et irès-pelits oiseaux. Propagation : niche sur les arbres de haute futaie ou dans les buissons; pond six œufs oblongs, d’un vert blan- châtre ; ils ont vers le centre une zone formée de petits points d’un gris olivâtre. PIE-GRIÈCHE ROUSSE. LANIUS RUFUS. (Briss.) Front, région des yeux et des oreilles noirs; oc- ciput et nuque d'un roux ardent; haut du dos et ailes noires ; scapulaire, miroir des rémiges, extré- mité et bords des pennes moyennes et des cou- verlures, d’un blanc pur; toutes les parties infé- rieures de cette couleur; 1re. penne de la queue blanche avec une tache noire carrée sur la barbe intérieure; la 2€. avec une tache plus grande sur les deux barbes; les autres blanches à leur origine et vers le bout; les deux du milieu noires; queue légèrement arrondie; la 2°. rémige d’égale lon- sueur avec la 5e. Longueur, 7 pouces. La femelle , a Yocciput et la nuque d’un roux moins vif rayé de brun; le blanc sur les scapulaires est moins grand et terne; le noir du plumage 5 rembruni; les couvertures des ailes bordées de roux; la poitrine d’un blanc terne avec de fines raies transversales brunes ; les plumes des flancs roussâtres terminees de brun. Les jeunes de l’année , sont en dessous d’un blanc sale avec des raies grises, et en dessus d’un D'ORNITHOLOGIE. Fe brun roux avec des croissans bruns; ailes et queue d’un brun noirûtre. Remarque. Les jeunes de cette espèce ressemblent beaucoup à la femelle de la pie-grièche écorcheur; pour les distinguer , il suffit d’avoir égard à la conformation de la queue et des ailes. Lanius Rurus. Briss. Orn. v. 2. p. 149. sp. 5.— Retz. Linn. Faun. Suec. p. 89. sp. 39. — Lanius rurius. Lath. Ind. v. 1. p. 70. Sp. 12. — Laxrus Pomeranus. Mus. Cars. fasc. 1. t. 1.— Gmel. Syst. 1. p. 302. sp. 53. — Lanius Corcurio RUFUS. Îd. p. 501. Sp. 12. var. y. — La P-Griècme ROUSSE. Buff. Oùs. v. 1. p. 501. — Id. pl. ent. 9. f: 1. le mâle. — Vaill. Ois. d’Afr. v. 2. pt. 63. f. 1. le vieux mâle. f: 2. jeune. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 87. — Woopcnat. Lath. Syn. v. 1. p. 169. — Penn. Brüt. Zoûl. t. c. 2.—VELIA MAGGIORE COL CAPO ROSS0. Stor. deg. ucc. v. 1. pl. 56. — RorakôPricer Vurcer. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 101.— Meyer, Id. p. 89. — Frisch. £. 61. f: 1. le vieux mäle. f. 2. le jeunc.— Naum. V'üg. t. 7. f. 14. vicux mâle. Habite : la Erance , l'Italie , la Suisse, l'Allemagne, jusque dans le nord ; très-rare et accidentellement en Hollande ; abondant en Afrique. Nourriture : comme l'espèce précédente. Propagation : niche dans les buissons, suspend le nid à l’enfourchure des branches; pond six œufs d’un vert blan- châtre , où se distinguent quelques grandes et beaucoup de petites taches cendrées. PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR. LANIUS COLLURIO. (Briss.) Sommet de la tête, nuque, haut du dos et crou- pion d’un cendré bleuâtre : du noir entre l'œil et 148 ... MANUEL le bec, immédiatement à l’entour des yeux et sur l’orifice des oreilles : manteau et couvertures des ailes d’un roux marron : gorge et abdomen d’un blanc pur : poitrine, flancs et ventre d’un roux rose : ailes noirâtres, bordées de roux foncé : deux pennes du milieu de la queue noires, les autres blanches jusqu'aux deux tiers de leur longueur, le reste noir; toutes sont terminées d’une petite tache blanèhe , les baguettes noires : queue carrée, seulement la penne extérieure de quelques lignes plus courte que les autres : la 2°. rémige plus lon- gue que la 5°. Longueur, 6 pouces. La femelle, a les parties supérieures d’un roux terne, nuque et croupion d’un roux cendré ; gorge, milieu du ventre et couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur ; plumes des côtés du cou, de la poitrine et des flancs entourées de fines raies brunes ; les deux pennes latérales de la queue en- tourées dans leur longueur de brun et de blanc jaunâtre , et terminées de cette couleur ; les quatre penses du milieu d’un brun roux uniforme ; entre le bec et l'œil et au-dessus des veux , du blanc jaunâtre. Briss. Or. v. 2. p. 150, décrit cette fe- melle comme étant la femelle de la pie-grièche rousse, ce qui est faux : Buffon commet la même erreur dans sa pl. enl. 51. Jig. 1. Lawrus Corrurio. Briss. Orn. v. 2. p. 151. sp. 4.—ketz. Linn. Faun. Suec. p. 88. sp. 58. — Gmel. Syst. 1. p. 500. Sp. 12. — Lanius spini rorquens. Bechst. Naturg. Deut. ©. 2. p. 1995.—La Pre-Griècue ÉcorcHeur. Buff. Oùs. . 1. p. 504. t. 21.— Id. pl. ent. 51. f. 2. le mâle, et f. 1. la D'ORNITHOLOGIE. 119 femelle , sous le faux nom de Pic-Grièche rousse fe- melle. — Le Vaill. Ois. d’Afr. v. 2. pl. 64. f. à et 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. go. — Rrp rackED SHniKE. Lath. Syn. v. 1. p. 167. —Penn. Brit. Zool. t. ce. 1. — VecraA Rossa minor. Stor. deg. ucc. v. 1. pl. 55. f. 1 et 2. — Rorurücxicer VorGer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 90.— Nauin. V’ôq. t. 8. f. 15 et 16.—Grauwe Krauwier. Sepp. Ned. Vogq. t. p. 125. Les jeunes: de cette espèce ressemblent beau- coup à la femelle; mais dans cet état le cendré de la nuque et du croupion est peu apparent; le crou- pion est roux avec de petites raies brunes.” Habite : les buissons ; très-abondant à la lisière des bois situés dans le voisinage des bruyères ; répandu dans toute l’Europe , jusqu’en Suède et en Russie; également com- mun dans l’Amérique méridionale , où l’espèce est la même. , Nourriture : hannetons, cigales , grosses mouches , araignées, jeunes souris, petits nds sauterelles , gre- nouilles, etc. Propagation : niche dans les différentes espèces de buissons à épines, dans les enfourchures des branches; pond cinq ou six œufs obtus qui sont ou roses avec des ta- ches rougeâtres, ou bien jaunâtres avec des taches d’un cendré verdâtre en forme de zone. ARR IRE 23:21 52125::11:) 190 MANUEL GENRE QUINZIÈME. GOBE-MOUCHE, — MUS CICAP A. (Linn.) Brc médiocre, robuste, angulaire, déprimé à la base, plus ou moins large ; comprimé vers la pointe qui est forte, dure, courbée et très-échancrée; base garnie de poils longs et raides. Narines ba- sales, latérales, ovoïdes, couvertes en partie et à claire voie par des poils dirigés en avant. Preps à tarse de la longueur ou un peu plus long que le doigt du milieu; les latéraux presque toujours égaux; trois doigts devant et un derrière, le doigt extérieur soudé à sa base au doigt du milieu. On- GLE postérieur très-arqué. AILES ; la 1°°. rémige très- courte ; la 2°. moins longue que les 3°. et 4°., qui sont les plus longues. Ce sont en Europe des oiseaux voyageurs , qui arrivent tard et partent tôt en automne. Ils se nourrissent unique- ment de mouches et d’autres insectes ailés , qu'ils attrapent au vol ; on ne les voit point chercher leur nourriture à terre, il est même rare qu’ils l’enlèvent de dessus les feuilles des arbres. Ils ne font en Europe qu’une ponte par an, se perchent à la sommité des arbres, et vivent solitairement dans les forêts. Chez quelques espèces la mue n’a lieu qu’une fois dans l’année; chez d’autres elle est double ; dans ce cas, ce sont seulement les mâles dont les couleurs du plumage changent périodiquement; ceux-ci ont en au- tomne la livrée des femelles et des jeunes; ils sont parés au printemps de couleurs plus tranchées ou plus vives; je n'ai point encore acquis la certitude d’une double mue chez les femelles, mais il est de fait, que, si elle a lieu, les couleurs du plumage ne changent point, Quelques espèces D'ORNITHOLOGIE. 151 étraugères sont aussi sujettes à une double mue. Les sexes se distinguent le plus souvent par des couleurs assez tran- chées, particulièrement chez les espèces étrangères, parmi lesquelles on en voit dont les mâles portent des ornemens extraordinaires. Les jeunes ne différent des adultes que dans la première année. Les espèces de ce genre très-nom- breux sont répandues dans tous les pays situés sous un cli- mat tempéré. Remarque. Ce genre est composé dans nos climats d’une seule section, mais les pays chauds nourrissent des espèces dont les formes du bec varient singulièrement; cette ano- malie semble être en rapport avec leur nourriture, et dé- pend des facultés et des mœurs des différentes espèces d'insectes qui leur servent de pâture. Les becs de ces oiseaux varient entre la forme propre à notre Musei- capa grisola , jusqu’à celle très-allongée et très-déprimée du genre Todus, dont le Todus viridis forme jusqu'ici | seule espèce connue ; tous les autres sont des Gobe-mou- ches. Ces différentes nuances dans le bec lie quelques es- pèces d’une part au genre Platyrynchus, et de l’autre, par la section des Tyrans, aux genres Lanius et Edolius ; d’autres marquent le passage par degrés presque insensible aux plus petites espèces du genre Sylvia, tandis que cer- tains rameaux prennent graduellement la forme de bec propre aux oiseaux des genres Tamnophilus et Myothe- ra; quelques-unes établissent des rapports bien marqués avec le genre Æmpelis , et d’autres même avec le genre Vanga. Les platyrinques { Platyrynchus, Drsuan. ), les moucherolles (Muscipetta, Cuv.), et mon nouveau groupe sous le nom de Climacteris ; semblent pouvoir former trois genres assez bien caractérisés , dont toutes les es- pèces sont faciles à distinguer par des caractères rigou- reux. Ceux qui voudront former un plus grand nombre de nouveaux genres pour classer toutes les légères nuances ct les anomalies dans les formes du bec de ces oiseaux , trou- yeront ici un vaste champ ouvert à leurs vues nouvelles : 152 MANUEL Je doute s’ils réussiront à nous rendre ces nuances faciles à saisir, et intelligibles par des phrases et des mots; c’est cependant le point capital qu’on exigera d’eux, afin de faire l’application du système à la nature. On a irès-récemment encore formé un nouveau genre Atecturus, pour l’oiseau décrit et figuré par d’Azara, sous le nom de Petit Coq; il s'ensuit que voilà un vrai gobe- mouche, dont le bec est absolument conformé comme dans les espèces d'Europe , séparé de tous ses congénères, dont cette espèce (suivant le témoignage du prince de Neuwied), a toutes les habitudes. GOBE-MOUCHE GRIS. MUSCICAPA GRISOLA. (Liwx.) Toutes les parties supérieures d’un brun cen- dre; front tirant au blanchätre; sur les plumes de la tête une raie longitudinale d’un brun foncé; gorge et milieu du ventre blancs; cotés du cou, poitrine et flancs parsemés de taches longitudinales d’un brun cendre. Longueur, 5 pouces 6 ou 7 lignes. Il n'existe aucune différence entre le mâle et la femelle. La mue n’a lieu qu’une fois dans l’année. MuscicaPa GRISOLA. Gmel. Sysé. 1. p. 949. sp. 20. — Lath. Ind. v. 1. p. 467. sp. 1. — Le Gosr-MoucHE PRO- REMENT Dir. Buff. Ois. v. 4. p. Bay. t. 25. f. 2. — Id. pt. ent. 565. f: 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 93. —Sror- TED FLYCATCHER. Lath. Syn. v. 5. p. 525.— Brit. Zoo. p. 2. f. 4. — GEELECKTER FLIEGENFANGER. Bechst.. Naturg. Deut. v. 5. p. 421.— Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 2a1. —Frisch. # 22. f. 2. 6. — Naum. £. 41. f. 92. Habite : les forêts et rarement les jardins ; répandu jusqu’en Suède et dans les provinces tempérées de Ha Russie ; rare en Hollande. D'ORNITHOLOGIE. 153 Nourriture : mouches et autres insectes diptères, plus rarement des chenilles et des fourimis. Propagation : niche sur les arbres et dans les buissons ; quelquefois dans les trous naturels des grosses branches ; plus rarement dans les fentes et les trous des masures ; pond jusqu’au nombre de cinq œufs , d’un blanc bleuître; couvert de taches rousses, ces taches sont plus foncées vers le bout obtus de l'œuf, GOBE-MOUCHE A COLLIER. MUSCICAPA ALBICOLLIS. (Mrui.) - Sommet de la tête, joues, dos, petites couver- tures des ailes et toutes les pennes de la queue d'un noir profond ; le front, un large collier sur la nu- que et toutes les parties inférieures d'un blanc pur; du blanc mêlé de noir sur le croupion; un miroir blanc sur l’origine des rémiges; moyennes et grandes couvertures des ailes blanches ; les der- nières terminées de noir sur les barbes intérieures. Longueur, à pouces. Le vieux male, dans sa lr- vrée parfaite d'été ou des noces. La vieille femelle, diffère beaucoup du vieux mâle du printemps; sur le front est un très-petit es- pace cendré blanchâtre ; toutes les autres partes supérieures sont d’un gris cendré, exception faite toutefois des grandes couvertures des ailes qui sont blanches extéricurement , et des deux pennes la- térales de la queue qui sont liserées de blanc; toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur; le collier blanc qui entoure la nuque du male en 154 MANUEL plumage de printemps, se trouve très-faiblement indiqué chez la femelle par du cendré plus clair que le reste des parties supérieures. Les jeunes de l’année, ressemblent aux femel- les ; ils en diffèrent en ce qu'il n'existe point du blanchätre au front; que les parties inférieures sont d'un blanc sale, maculé de cendré sur la poi- trine , et que les deux pennes latérales de la queue portent de larges bords blancs. À mesure que le de jeune mäle avance en âge, et dès sa première mue de printemps, il prend du noir partout où la femelle a du cendrée; les bords blancs, quoique moins larges, continuent encore à exister sur une ou sur les deux pennes latérales de sa queue, qui est alors noire; mais 1l ne reste plus de traces de ces bords blancs chez les vieux mâles, passé l’âge de deux ans. En hiver, il n'existe aucune diffe- rence entre les males et les femelles. Le vieux male au printemps. Muscicapa cocraris. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 158. sp. 5.*— Muscicapa arricapica. Jacquin. Beyt. p. 41. t. 19. — Gmel. Syst. 1. p. 955. sp. 9. var. 6. — Le Gove- MOTCRE 4 COLLIER DE Lorraine. Buff. Oùs. v. 4. p. 520. t. 25. f. 1. le vieux mâle. — I. pt. ent. 565. f. 2. un individu prenant sa livrée complète. — Gérard. Fab. élém. d. 1. p. 95. un individu adulte conservant encore du jeune âge le blane qui borde le penne extérieur de sa queue. — * Le nom de Collaris ne doit point être employé, puisque La- tham s’est déjà servi de cette dénomination pour désigner une espèce exotique. D'ORNITHOLOGIE. Re. Preo rLycaTCBER. Lath. Syn. v. 5. p. 525. var. B. — Der FLIEGENFANGER MIT DEM HALSBANDE. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 1. p. 212. var. C.: Remarque. Les jeunes oiseaux de cette espèce ont tou- jours été confondus avec les jeunes de l’espèce suivante; voyez la remarque plus détaillée à cet article. On ne doit point confondre avec notre espèce £E Muscicapa TORQUATA. Gmel. p. 945. sp. 17, comme l'ont fait quelques métho- distes; cette dernière forme une espèce distincte, seule- ment propre à l’Afrique. Habite : plus particulièrement les provinces du centre de l’Europe, moins abondant en Allemagne et dans le nord de la France ; jamais en Hollande, rare dans le midi de l'Italie. Nourriture : comme l’espèce précédente. Propagation : niche dans les trous des arbres ; pond cinq ou six œufs, d’un bleu verdâtre, pointillé au gros bout de fines taches brunes. Vit toujours dans l’intérieur des forêts les plus touflues et les plus vastes. GOBE-MOUCHE BEC-FIGUE. MUSCICAPA LUCTUOSA. (Mrur.) Toutes les parties supérieures du corps et les pennes de la queue, d’un noir profond : le front et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; les ailes noires ont les moyennes et les grandes cou- vertures blanches, ces dernières sont terminées de noir sur leurs barbes intérieures. Longueur totale, 5 pouces. Le vieux mäle dans sa livrée parfaite d’eté ou de noces. Avant que la livrée du mâle ait acquis son eoloris noir, on voit des plumes grises, semées sur un fond noir; les 196 MANUEL pennes des ailes et celles de la queue sont noirâtres; et seulement les deux pennes extérieures de cette dernière sont bordées de blanc; à la seconde année , le blanc ne borde que ia seule penne extérieure , et à la troisième mue du printemps ou passé l’âge de deux ans accomplis , le plu- mage de cette espèce ainsi que de l’espèce précédente est dans toute sa perfection. La vieille femelle, diffère de l'espèce précédente par le manque du miroir, par le cendré brun très- uniforme des parties supérieures, et par Jes #roës pennes latérales de la queue, dont les bords sont blancs ; ce sont aussi les seules différences Le ca- ractérisent les jeunes. Remarque. On ne saurait être trop attentif pour bien saisir les différences qui distinguent les deux espèces si voisines de Muscicapa albicotlis et tuctuosa. Les mâles en plumage de noces sont faciles à distinguer, mais seule- ment après leur seconde mue de printemps ; le premier est orné d’un collier blanc qui entoure toute la partie supé- rieure du cou, tandis que le second a toute la partie pos- iérieure du cou noire; dans la première mue de printemps le collier du Muscicapa albicotllis se dessine par une nuance grise cendrée. Les femelles des deux espèces , les mâles revêtus de leur plumage d’hiveret les jeunes, se res- semblent tous à s’y méprendre; on ne peut les distinguer facilement que, 1°. par le petit miroir blanc qui se dessine sur les rémiges dans M. albicollis, tandis que celles-ci sont unicolores chez M. luctuosa ; 2°. par les pennes la- icrales de la queue, dont les deux extérieures ont un bord blanc, plàs ou moins large suivant les âges, dans 7. al- #icotlis, tandis que, chez M. luctuosa , il y a trois pen- nes latérales marquées de bords blancs. La manière de vivre, le cri d’appel et le chant des mâles offrent des dif- férences très-marquées; la couleur des œufs diffère égale- D'ORNITHOLOGIE. 157 ment. C’est à M. Lotinguer qu’on doit la première obser- vation sur la double mue de Muscicapa albicotlis, seule espèce bien connue en France où elle est assez commune, On ne sera plus surpris depuis l'explication donnée , que les oiseaux connus en Italie et dans le midi, sous les noms de Beque-fique où Bec-fique , s’y trouvent en aussi grande quantité, surtout depuis les mois d'octobre et durant tout l'hiver, époque de leur émigration et en même temps de leur seconde mue périodique, qui fait paraître tous les in- dividus des deux espèces mentionnées dans une livrée dont les couleurs n’offrent, au premier coup d’œil, aucun in- dice de différence. Le vieux mâle et l'adulte au printemps. 7 EmBErizA Lucruosa. Scop. Ann. 1. n°. 215. — Gmel. Syst. 1. p. 854. sp. 46. — Muscrcapa ArRICAPILLA. Gmel. Syst. 1. p. 959. sp. 9. — Lath. Ind. v. 1. p. 467. sp. 2. — Ruserra ANGLICANA. Briss. Orn. v. 3. p. 456. sp. 27, — Le Traquer D’Anczeterre. Buff. Oùs. v. 5. p. 222. — Edw. t. 30. f. 1. le mâle prenant sa livrée parfaite, et f. 2. le jeune de l’année. — Pier rLevcatcmer. Lath. Syn. v. 3. p. 524.— Penn. Brit. Zool.t.S. f. 1.—ScnawanrzrücriGER FLIEGENFANGER. Bechst. Naturg. Deut. p. 451. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 212.— Frisch. £. 24. f. 2.— Naum. €. 41. fig. 95. Le vieux male, la femelle et les jeunes, en hiver. MoraCiLLA FICEDULA. Ginel. Syst. 1. p. 956. sp. 10. — SyLvIA FICEDULA. Lath. Ind. v. 2. p. 517. sp. 28.— Muscr- Capa MUSCIPETA. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 435. — MoraciLLa ATRICAPILLA. (femina. ) Gmel. Syst. 1. p. 955. sp. 9. — Le Becricue. Buff. Oùs. v. 5. p. 185. — Id. pt. ent. 668. f. 1.— Gérard. Tab. élem. +. 1. p. 260. et {a note au bas dela page; un jeune de cette espèce ou de ta 198 MANUEL précédente.— Ericurean warsLen. Lath. Syn. v. 4. p. 432. — Penn. Aret. Zoo. v. 2. p. 419. — ALxuzzA pi coLOR Bianco. Stor. degli uccelli. v. 4. pl. 581. f. 1 et 2. — SCHWARTZGRAUER FLIEGENFANGER. Meyer, T'asschenb. Deut. ©. 1.p. 219. — Frisch. Vôg. t. 22. f: 2. 4. —Naum. t. 41. f. 94- Habite : en grand nombre dans les provinces méridio- nales , le long de la Méditerranée ; se trouve aussi dans les provinces du centre de la France et de l’Allemagne; rare en Angleterre, et jamais en Hollande ; très-commun dans toute l’Italie. Nourriture : mouches et autres petits insectes qu’il en- lève de dessus la surface des fruits mous et des feuilles. Propagation : place son nid dans4les rameaux unis de deux arbres voisins, ou dans Îles trous naturels des bran- ches; pond jusqu’au nombre de six œufs, d’un bleu ver- dâtre très-clair. Vit le plus habituellement dans les bois en plaines, dans les parcs, et souvent dans les vergers; en Italie dans les bois d’oliviers et de figuiers. GOBE-MOUCHE ROUGEATRE. MUSCICAPA PARVA. (BECHST.) Toutes les parties supérieures d’une seule nuance de cendré rougeâtre, qui prend uue légère teinte bleuâtre au-dessus des oreilles; les pennes des ai- les d’un cendré brun; les quatre pennes du mi- lieu de la queue et l'extrémité des latérales noirà- tres, ces dernières sont d’un blanc pur depuis leur origine; gorge, devant du cou et poitrine d'un roux vif; flancs rougeâtres, le reste des parties in- férieures blanc; poils de la base du bec très-longs; bec et pieds bruns. Longueur, 4 pouces, 5 lignes. Le vieux male. D'ORNITHOLOGIE. 159 La vieille femelle, a le roux de la poitrine et du cou beaucoup plus clair, et toutes les autres couleurs moins foncées. On n’a bien connu jusqu'ici que les jeunes de à.‘ A \ . cetle espece. Ils ont du roussâtre très-clair sur la poitrine et sur les flancs; la gorge d’un blanc lé- gèrement roussâtre; toutes les parties supérieures cendrées; les plumes des ailes bordées et terminées de roux ; les pennes latérales de la queue blanches, terminées de brun cendré. C’est alors Muscicara parva. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 42. KzeiNEr FLIEGENFANGER. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 1. p. 215. Remarque. Cette espèce, que je dois aux soins obligeans de mes amis d'Allemagne, y est de passage annuel, mais très-difficile à se procurer. Je n’ai point appris que l’es- pèce ait été vue ailleurs ; peut-être ne fait-elle que passer en France. Je ne saurais dire si la double mue a lieu chez cette espèce, mais je le présume. Habite : les plus vastes forêts de l’Allemagne, seule- ment pendant le très-court espace de temps que dure la re- production ; assez commun dans les parties orientales, vers le midi. Nourriture : petits insectes et petites mouches. Propagation : place son nid dans les rameaux unis de deux arbres voisins, ou dans l’enfourchement des branches. L2222:52152h2:3::2:h215:, 160 | MANUEL GENRE SEIZIÉMÉ. MERLE.— TURDUS. (Linn.) Bec médiocre, tranchant : ; pointe comprimée et recourbée ; Part supérieure échancrée vers la pointe; des poils isolés à l'ouverture du bec. NaRiINEs basales, latérales, ovoides, à moitié fer- mées par une membrane. nue. Preps à tarse plus long que le doigt du milieu; le doigt extérieur ché à sa base à celui-ci. Arres, laÿ 1'°, rémige presque nulle ou de moyenne longueur ; dans quel- ques espèces la 3°. la plus longue, dans d’autres ] 1e à 4: La chair de ces oiseaux est très-bonne à manger; ils vivent isolés pendant le temps de la reproduction. Ils émi- grent en grandes troupes ,; ou sont sédentaires dans plu- sieurs contrées méridionales de l’Europe: ils font grand cas de toutes sortes de baies; mais les insectes forment leur principale nourriture, particulièrement dans le temps des couvées. Chez les Grèves les sexes offrent peu de dif- férence dans le plumage, mais il en existe souvent d’as- sez marquées dans les oiseaux qu’on est convenu d’appe- ler Merles ; les jeunes, jusqu’à leur première mue, res- semblent aux femelles ; la mue chez le plus grand nombre, je crois même chez toutes les espèces, est simple ; les ta- ches et les bandes éprouvent quelques changemens par le frottement, de facon qu’au printemps on observe de légè- res différences entre les individus tués immédiatement après leur mue d’automne. Remarque. Les Grives et les Merles ont été séparés par Buffon, mais ils ne différent point dans les parties ca- D'ORNITHOLOGIE. 161 ractéristiques ; les premiers ont le plumage plus ou moins marqué de petites taches foncées, les seconds ont les cou- leurs distribuées par grandes masses. Le genre Turdus est composé de deux sections naturelles, déterminées par les différences dans les habitudes ; la première comprend toutes les espèces qui habitent les bois et les bocages; la seconde celles qui vivent solitairement dans les contrées rocailleuses et montueuses. Dans la première édition j’a- vais formé une troisième section pour l’espèce européenne qui habite les roseaux, le long des fleuves et des lacs; mais ayant trouvé depuis que cette espèce et toutes celles étran- gères, ainsi conformées , ont beaucoup plus de rapports, dans leur manière de vivre et de se nourrir, avec les nom- breuses espèces du genre Sylvia qui habitent les bords des eaux, on les trouvera dans ce genre. MM. Meyer et Cuvier ont aussi fait ce changement depuis peu. Ce genre com- prend en espèces exotiques un très-grand nombre qui n’y sont point à leur place; plusieurs sont du genre Mellipha- ga * de Lewin, et un grand nombre forment mon nouveau genre Lamprotornis ; d’autres sont du genre Myothera d'Illiger. 1re. SECTION. — SILVAINS. Ils nichent et vivent toujours dans les bois, les buissons, les parcs ou lesjardins ; leur migration s’exécute en bande, et leur nourriture se compose presque uniquement de baies, hormis pendant l’éducation des jeunes : alors les in- sectes sont leur principal aliment. MERLE DRAINE. TURDUS VISCIVORUS (L1x«.) Parties supérieures d’un brun cendré; entre le bec et l'œil un espace d’un gris blanc; toutes les * Ce genre, formé par Lewin. (Birds of new Holland), corres- pond au nouveau genre Philedon de Cuvier. Partie 1". 11 is + MANUEL parties inférieures d'un blanc légèrement nuancé de jaune roussätre, varié sur la gorge et le devant du cou avec des taches brunes en forme de fer de lance, et sur les autres parties avec des taches ovales : couvertures des ailes bordées et termi- nées de blanc; les trois pennes extérieures de la queue terminées de gris blanc. Longueur, 11 pou- ces. La femelle, a les parties inférieures plus nuan- cées de roussätres. Varie considérablement ; d'un blanc plus ou moins parfait ou tapiré de cette couleur : souvent les ailes ou la queue blanches, seulement avec quel- ques taches brunes sur les parties inférieures; d’un gris cendré à queue blanche ; d’un roux cendrée ; d'un roux jaunâtre avec des taches angulaires ; sou- vent les ailes et la queue brunes. Turous viscivorus. Gmel. Syst. 1. p. 806. sp. 1. — Lath. nd. v: 1. p. 526. — La Drame. Buff. Os. v. 3. p. 295. &. 19. f: 1. — Id. pt. ent. 480. Fc Gérard, Tab. élém. v. 1. p.119. — MHsser Gars Lath. Syn. v. 3. p. 16. — Penn. Brit. Zoûl. pl. P. 1. f: 1. — Misrez DrosseL. Meyer, Tasschenb. v. 4. p:'191. —Bechst:: Tasschenb. Deut. v. 3 ee 524. — Id. Tasschenb. p. 145. — Frisch. t. 25.— Naum. t. 30. f: Ga. — Tonvo nacciorr. Stor. deg. ucc. v. 3. b me 4. Habite : de préférence les forêts noires situées en mon- tagnes , particulièrement dans celles où croissent des gené- vriers; de passage périodique dans quelques contrées de la France ; très-rare et isolément en Hollande ; sédentaire en Angleterre. D'ORNITHOLOGIE. C3 Nourriture : baies, sauterelles, chenilles, scarabées, vers et limaçons; très-friand de baies du genévrier et autres. Propagation : niche dans le nord, sur des pins et des sapins; pond trois ou cinq œuis , d’un vert blanchâtre, marqué de quelques grandes taches violettes et de points roux. MERLE LITORNE. TURDUS PILARIS (LINN.) Tête, nuque et partie inférieure du dos cendrées, haut du dos et couvertures des ailes châtains; les dernières terminées de cendré; espace entre l'œil et le bec noir; un trait blanc au-dessus des yeux; gorge et poitrine d’un roux clair avec des taches lancéolées noires; plumes des flancs tachées de noir et bordées de blanc; ventre d’un blanc pur ; queue noire, la penne extérieure terminee de gris foncé. Longueur, 10 pouces. La femelle, a le cendré de la tête nuancé de plus de brun ; la gorge blanchätre et les pieds bruns; le mâle a les pieds plus foncés. Turous piraris. Gimel. Syst. 1.,p. 807. Sp. 2. — Lath. Ind. v. 1: p. 550. sp. 11. — La Lrronne ou TouRDELLE. Buff. Ons. v. 5. p. 5o1.— Hd. pl. ent. 4)0.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 117. — Fircorare. Lath. Syn. v. 5. p. 24. — TonpeLzLa Gazzina. Stor. deg. uce. ©. 3. pl. 295. —W1- cunorpes-Drossec. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 1. p. 145. — Id. Naturg. Deut. v.5. p. 556. —Meÿer, Tasschenb. Deut. v. 1. p.195. — Frisch. £. 26.— Naum. #. 29. f. 59. Varie, à peu près comme l’espèce précédente : 1 Ï | : K ? , . A . - ’ d’un blanc Jaunätre ou plus ou moins tapire de 164 MANUEL cette couleur; avec plus ou moins de taches sur les parties inférieures, où celles-ci d’un roux plus ou moins foncé; c’est alors TuRDUS PILARIS NÆVIUS ET LEUCOCEPHALUS. Briss. Orn. v. 2. p. 217 ét 218. À. et B. variétés. Habite : de préférence les forêts noires du nord de l’Eu- rope, d’où il se répand en automne par troupes nombreuses dans les autres contrées , pour retourner vers le nord en mars ou ayril. Cet oiseau est très-commun dans les plus hautes vallées des Alpes Suisses , Cottiennes et Pennines, particulièrement au printemps ; ilest, en automne, le der- nier du genre qui effectue son passage dans les pays tem- pérés. Nourriture : insectes, vers de terre et baies, particu- lièrement celles du genévrier. Propagation : niche dans le nord sur de hauts arbres, pond quatre ou six œufs, d’un vert de mer pointillé de roux. MERLE GRIVE. TURDUS MUSICUS. (Lixx.) Toutes les parties supérieures d’un brun nuancé d’olivâtre ; les couvertures des ailes bordées et ter- minées de jaune roussâtre ; l’espace entre l’œil et le bec jaunâtre ; gorge blanche sans taches ; côtés du cou et poitrine d’un jaune roussâtre, avec des taches triangulaires brunes; ventre et flancs d’un blane pur, avec des taches ovoïdes brunes; pieds d'un gris brun. Longueur, 8 “ pouces. La jémelle, est plus petite; le jaunâtre de la poitrine est plus clair; et l’extrémité roussâtre des couvertures alaires est moins apparente. D'ORNITHOLOGIE. 165 Varie, comme les espèces précédentes ; du blanc parfait, au brun plus ou moins tapiré de blanc ; quelquefois tout le brun du plumage d’un roux ardent, ou d’un roux jaunâtre. Tonpus musicus. Gmel. Syst. 1. p. 809. — Lath. Ind. 0. 1. 327. — La Grive. Buff. Oùs. v. 5. p. 280. — Id. pl. ent. 406. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 108. — Soxc- Tarusca. Lath. Syn. v. 3. pl. 18.—Tonpo B *accio. S£or. deg. ucc. v. 3. pt. 290.— Sixcnnossez. Bechst. Tasschenb. Deut. p.144. — 14, Naturg. Deut. v.5. p. 549. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 195.— Frisch. Vôg. t. 27. f. 1. ett. 53. f. 2. variété. — Naum. t. 3o. f. 61. Habite : les bois en montagnes, à la lisière desquels elle se tient pour se répandre sur les terres labourées et sur les prairies ; abondant à son passage dans la plupart des pays de l’Europe; niche dans nos contrées. Nourriture : comme l'espèce précédente. Propagation : niche sur des arbres peu élevés, très- souvent sur @es pommiers et des poiriers; pond de trois jusqu’à six œufs , d’un bleu verdâtre avec dé grands et de petits points bruns. MERLE MAUV:S5. . TURDUS ILIACUS. (Lixx.) Toutes les parties supérieures d’un brun olive; l’espace entre le bec et l’œil noir et jaunätre; une large bande blanchätre au-dessus des yeux ; cou- vertures inférieures des ailes et les flancs d’un roux ardent ; côtés du cou, poitrine et côtés du ventre, parsemés de nombreuses taches longitudinales noi- râtres; ventre d’un blanc pur; pieds d’un gris clair, Longueur , 8 pouces. 166 MANUEL La femelle, a les teintes plus claires, le roux des ailes et des flanes est moins vif; les taches de la poitrine et des côtés du ventre sont plus éten- dues et d’un brun elair. Varie , comme les espèces précédentes. Tunapus itracus. Gmel. Sysé. 1. p. 808. sp. 5. — Lath. Ind. dv. 3. €: 329- sp. — Le Mavvis. Buff. Ois:'v." 53. p. 509. — a. pt. ent. D. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 119. — RED-WiNG Tanusn. Laib. Syn. v. 3. P. 22. — toraprossec. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 560. — Meyer, Tasschend. Deut. v. 1. p. 196. —Frisch. &. 28. f.1et 2.— Naum. t. 29. f. Go. Habite : le nord de l'Europe, où il donne la préférence aux buissons situés dans des lieux humides et marécageux ; c’est à la fin de septembre qu’il émigre vers le midi. Nourriture : insectes , vers et baies. Propagation : niche dans les touffes de sureau et de sorbier dont il mange les baies, souvent aussi dans les buissons de bouleau et d’aune; pond six œufs, d’un bleu verdâtre taché de noirûtre. MERLE A PLASTRON. TURDUS TORQUATUS. (Liwx.) Toutes les plumes noirätres, bordées de gris blanc; une large plaque ou denu-lune, d’un très- beau blanc, ceimt le haut de la poitrine; bec noi- râtre, palais et ouverture du bec jaunes; iris de couleur de noisette ; pieds d’un brun morrâtre. Longueur, 10 —- pouces. La femelle, a le noir du plumage nuance de plus de gris, les plumes des partes supérieures D'ORNITHOLOGIE. 167 bordées de gris cendré, et celles des parties infé- rieures de blanc; le plastron est moins large, moins apparent et teint de roux et de gris cendre. Chez les jeunes femelles, le plastron est peu ap- parent; chez les Jeunes males il est d’un blanc roussätre. Varie accidentellement, avec tout le plumage blanc , blanchâtre ou bien tapiré de blanc; tou- tes les parties inférieures bordées| de gris; une ta- che arrondie blanchätre sur les pennes de la queue, et du blanchätre le long des baguettes, c’est alors le GRAND MERLE DE MONTAGNE. Briss. Orn. v. 2, p.282. Gérard. Tab. élém. v. 1, p. 103. Cette variété n’est absolument qu'un jeune merle à eol- lier , et point une espèce particulière. Turpus TonquarTus. Gmel. Sysé. 1. p. 852. sp. 23. — Lath. Znd. v. 1. p. 343. sp. 56. — Le MERLE À PLASTRON BLANC. Buff. Ois. à. 5. p. 54o. £. Sa. — Id. pl. ent. 516. de mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 102. — Rixc- Onzec. Lath. Syn. v. 3. p. 46. — Id. supp. p. 141. — Rixcprosser. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 3609. &. 4. le mâle. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 198. — Frisch. 1:48, MEnRLA TORQUATA. Séor. deglè wcc. v. 3.pt. 304. — Naum. Vôg. Deut. t. 52. f. 65. jeune mäte. Habite : les contrées boisées el montueuses ; en Suède, en Ecosse, en France, sur les Vosges ; il niche en Allemagne; très-rare en Hollande. Nourriture : insectes et baies, Propagation : niche à terre aux pieds des buissons : pond depuis quatre jusqu’à six œufs, d’un vert blanchâire, marqué de points d’un brun roux ou rougeñtres, 168 MANUEL MERLE NOIR. TURDUS MERULA (Lirxx.) - e LL Tout le plumage d’un noir profond : bec, inté- rieur de la bouche et tour des yeux jaunes : iris et pieds noirs. Longueur, 9 — pouces. La femelle, est d’un brun noirâtre ou couleur de suie; sa gorge est irrégulièrement tachée de brun foncé et de brun clair; la poitrine est d’un brun roussätre, et le ventre d’un cendré foncé ; pieds bruns ; bec noirûtre. Tonpus MErvLA. Gmel. p. 851. sp. 99. — Lath. Ind. U. 1. p. 540. Sp. 5o. — Le Merce. Buff. Os. v. 3. p. 330. t. 20. — Id. pt. ent. 2. le mâle, et pl. 555. la femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 98.—BLacxsimo. Lath. Syn. 0. 5. p. 45. — Id. supp. p. 141. — MErLA COMMUNE. S{or. degti ucc. v. 5. pl. 299 et 300. — Scawarrz DRossEL. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 149. — Id. Naturg. Deut. v. 3. p. 556. — Meyer, Id. v. 1. p. 199. — Frisch. t. 29. Naum. 4. 31. f. 63. le mâle. f. 64. jeune mâle. Les jeunes mâles , ressemblent à la femelle; leur bec est brun. V’arie , du blanc pur au blanc jaunâtre; sou- vent d'un gris cendré, avec le bec de couleur li- vide ; l'iris rougeûtre , les pieds gris, souvent aussi plus ou moins tapirés de blanc. MERULA LEUCOCEPHALOS, VARIA ET CANDIDA. Briss. Orn. Ÿ. 2. p. 250, 251 et 232. — MERLO BIANCO 1 GRAN PARTE BaNCO. Stor. deg. uec. v. 3. t. 302et 305. Habite : les forêts et les buissons, préfère cependant D'ORNITHOLOGIF,. 169 les forêts noires; de passage ou sédentaire suivant les lo- calités; très-commun en Hollande en automne; plus rare en hiver. Nourriture : insectes et baies. Propagation : niche dans les bois et les buissons touf- - fus; pond quatre ou six œufs d’un gris verdâtre , marqué de taches d’un brun clair ou de couleur livide. MERLE A GORGE NOIRE. TURDUS ATROGULARIS. (Miui.) Face, joues, devant du cou et haut de la poi- trine d’un noir profond, qui se nuance en cendré sur le bout des plumes de cette dernière ; partie in- férieure de la poitrine et milieu du ventre d'un blanchätre qui se nuance sur les flancs en roussätre, où cette couleur est variée par de petites taches an- gulaires d’un brun foncé ; couvertures inférieures de la queue roussätres, toutes terminées de blanc; sur les parties supérieures règne une seule nuance de cendré olivätre, qui est plus foncée à la tête; les couvertures alaires sont finement liserées de cendré jaunâtre ; bec d’un brun noirâtre, mais la mandibule inférieure, jaune à sa base; 1ris et pieds bruns. Longueur, 10 pouces G lignes. Le vieux male. La femelle, est inconnue ; le vieux mâle n'a point encore été decrit. Les jeunes de l'année, ont la gorge et le de- vant du cou blanchâtres, mais encadrées latérale- ment par une rangée de taches longitudinales qui 1-0 MANUEL se réunissent sur la poitrine en un espace maculé de noir ou de brun suivant les âges ; toutes les au- tres parties inférieures sont blanchâtres, en excep- tant les flancs qui ont une teinte cendrée et des taches angulaires brunes; toutes les parties supé- rieures ainsi que les joues ont une seule teinte de cendré olivâtre. C’est alors TurDus pusius. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 147. sp. 5. — Id. Naturg. Deut. v. 3. p. 596. tab. 5. fig. : et 2. deux jeunes en différens étais. Habite : rarement en Autriche et en Silésie ; plus com- mun en Hongrie et en Russie; les jeunes paraissent assez accidentellement dans les parties orientales de l'Allemagne. Jamais observé ailleurs. Nourriture et Propagation : inconnues. Niche proba- blement en Russie et vers les confins de FAsie. MERLE NAUMANN. TURDUS NAUMANNI. (Mrur.) Sommet de la tête et plumes du méat auditif d'un brun foncé, toutes les autres parties supé- rieures d’un cendré roux passant par demi-teintes à un roux foncé qui est la couleur des côtés du cou, du croupion et des pennes latérales de la queue; ce même roux vif borde les scapulaires et forme sur la poitrine, sur les flanes et sur l'abdomen, de grandes taches qui occupent le centre de toutes les plumes, frangées par un large bord blanc; milieu du ventre et cuisses d’un blanc pur; rémiges et pennes du milieu de la queue d’un brun foncé, D’'ORNITHOLOGIE. 171 mais en dessous la queue est toute rousse, bec et pieds bruns. Longueur, 9 pouces. Ze male. | La femelle, diffère par des nuances plus claires et moins marquées. Remarque. Les vieux des deux sexes n’ont jamais été décrits. Les jeunes de l'annee, diffèrent en ce que les larges sourcils et toutes les parties mferieures ont un fond blanc, où se dessine un grand nombre de taches triangulaires d’un brun noirätre; sur la poi- trine et sur les flancs sont quelques plumes d’un roux vif dans le milieu, qui toutes sont frangées d’un large bord blanc; milieu du ventre et ab- domen toujours blancs. C’est alors Turous pusius. Naum. F6ç. Nacht. t. 4. f. 8. mais point le Turdus dubius de Bechstein, qui est un jeune de Pan- née de l’espèce précédente, ou Turdus atrogularis. Remarque. J'ai donné à cette espèce encore peu con- nue, le nom d’un observateur distingué dans les annales de l’Ornithologie. Elle est très-facile à reconnaître , dans tous les âges, par la teinte brune foncée qui colore les plumes de Porifice des oreilles; celle-ci est encore plus marquée par les couleurs claires des sourcils et des plumes de la gorge. Habite : les parties orientales; se montre en Silésie et en Autriche; plus commun en Hongrie, et probablement aussi dans la Russie méridionale ; l'espèce se trouve aussi en Dalmatie et dans le midi de Pitalie. Nourriture et Propagation : inconnues. 272 MANUEL 11e. SECTION.—SAXICOLES. Ils habitent toujours les rochers escarpés et les lieux rocailleux des plus hautes montagnes ; nichent dans les fentes des rocs et vivent solitaires ; leur nourriture se com- pose presque uniquement d'insectes, mais aussi de baies; ils diffèrent cependant des vrais T'raguets (le genre Saxi- cola), par leur bec absolument semblable à celui des Mer- Les proprement dits; le plus grand nombre tant indigènes qu’exotiques , se reconnaît assez facilement aux couleurs des pennes caudales , qui sont en grande partie rousses , et dont les deux du milieu sont noires, tandis que la queue des vrais traquets est le plus souvent colorée par grandes masses de blanc. Ces merles saxicoles et les traquets qui y tiennent de fort près, sont placés sur la limite qui sépare le grand genre Turdus du genre plus nombreux encore de Sylvia. MERLE DE ROCHE. TURDUS SAXATILIS. (Lar.) Toute la tête et le haut du cou d’un bleu cen- dré ou bleu de plomb; parties supérieures d’un brun noirâtre; sur le milieu du dos un large espace blanc; ailes et les deux pennes du milieu de la queue brunes, les autres pennes caudales et les parties inférieures d’un roux ardent ; couvertures infé- rieures de la queue terminées de blanc. Longueur, 7 pouces 6 lignes. Le male adulte. Les vieux males, ont le bleu cendré de la tête et du cou très-pur, et sans aucune tache rousse. La femelle, a toutes les parties supérieures d’un brun terne; sur le dos quelques grandes taches blanchâtres bordées de brun; la gorge et les cotés D'ORNITHOLOGIE. 173 du eou d’un blanc pur; mais le plus souvent le bord des plumes liseré de brun cendré; toutes les autres parties inférieures d’un blanc roussätre , avec de fmes raies transversales à l'extrémité de chaque plume ; queue d’un roux clair, les deux pennes du milieu d’un brun cendre. Les jeunes de l'année, diffèrent extraordinaire- ment. Toutes les parties supérieures d’un brun cendre clair, chaque plume terminée par une ta- che plus ou moins grande d’un blanc grisâtre ; ré- miges terminées de blanc ; couvertures des ailes bordées de gris, et terminées de blanc ; queue rousse, terminée de blanc; dessous du corps à peu près comme dans /4 vreille femelle , mais varié de beaucoup plus de blanc, qui se trouve efitre- coupé de lignes bruries. Le vieux male et la femelle. Torpus saxariuis. Lath. Jnd. v. 1. p. 556. sp. 33. — le mâle. —Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 586. le mâle. t. 5. A. 1, et la femelle. t. 5. f. 2. — Lanivs ixrausrus minor. Gmel. Syst. 1. p. 510. sp. 25. var. B. le vieux mâle. — Le Mrrce De ROCHE. But. pl. ent. 562. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 104.— Srernprossez. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 200. — Frisch. Vôget. t. 52. vieux mâle. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 55. f. 99 et 100. des vieux mûle et femetle. — Torco sassarie. Stor. degli uccel. v.3.t. 296. mâle , et 297 femelle. Femelle ou jeune. Turpus saxaricis. Gmel. Syst. 1. p. 833. sp. 114. — Tunpus ixraustus. Lath. Ind. vw. 1. p. 535. sp. 52. — 17/4 MANUEL Laxivs ixrausrus. Gmel. Syst. 1. p. 510. Sp. 25. — Mrrre DEROCHE. Briss. Or. v. 2. p. 258. Sp. 13.— Rock Turusa. Lath. Syn. v. 5. p. 54. sp. 57. — Alb. Oùis. v. 3. t. 55. A | \ » + # Jeune male passant à l'âge fait. Perir MrerLe DE ROCHE. Briss. Orn. v. 2. p. 240. sp. 14. — Rock-Crow. Penn. A4rct. Zoo. v. 2. p. 250. Remarque. LE MERLE RoCARD de Le Vaillant, Ois. d’Af. v. 9. pl. 101, est une espèce distincte de celle-ci, sans parler du MerLE EsPiONNEUR, qui diffère encore plus essen- tellement. Habite : les plus hautes montagnes rocaillenses ; en Suisse, en Tyrol, Hongrie, Turquie, dans l’Archipel, sur les Appenins, les Alpes et les Pyrénées; plus rafe sur les bords de la Méditerranée; isolément sur les Vosges et au- tresgautes montagnes de la France ; peu abondant en Al- lemagne ; commun dans le nord de l'Italie. Nourriture : scarabés , sauterelles et baies sauvages. Propagation : niche dans les fentes des rochers ou sous les débris amoncelés des rocs ; construit son nid de la mousse des arbres; pond quatre œufs d’un bleu verdâtre sans taches. MERLE BLEU. TURDUS CYANUS. (Gmer.) Toutes les parties supérieures, les ailes et la queue exceptées, d’un beau blen foncé; toutes les parties inférieures également bleues, mais d'une teinte plus claire; la gorge et le devant du cou sans aucune tache , mais sur toutes les autres par- ties inférieures se dessinent des croissans noirs très-étroits , disposés vers le bout des plumes, qui sont terminées par un second croissant blan- D’ORNITHOLOGIE. 175 châtre; ailes et queue d’un noir profond; les pen- nes de cette dernière et les couvertures alaires bor- dées de bleu foncé; bec et pieds noirs. Longueur, 8 — pouces. La femelle, a le bleu des parties supérieures mêlé de brun et de cendré; les ailes et la queue d’un brun noirâtre, toutes les pennes bordées d’un cendré bleuâtre ; sur la gorge et sur le devant du cou sont de grande taches roussätres ; les autres parties inférieures sont rayées et variées de bleuä- tre, de cendré et de brun. Les jeunes ont les par- ties supérieures et inférieures du corps d'un brun cendré, parsemé de petites taches blanchätres ; 1l règne une légère teinte de bleuâtre sur le dos et sur le cou; ailes et queue d'un brun noirtre. TURDUS CYANUS. Gmel. Syst. 1. p. 854. Sp. 24.—Lath. Ind. v. 1. p. 545. sp. 60. le mâle, —Tunpus sorrrarivs et MANILLENSIS. Lath. nd. v. 1. sp. 61 et Ga. femelle et jeune. — Le Merce sceu. Buff. Oùs. v. 5. p. 555. 4. 24.— Id. pl. ent. 250. vieux mâle. — Edw. Ois. &. 18. vieux mûle. — Soxiraime DE Manizee. Buff, Ois. pl. ent. 564. f: 2. jeune. — Mere sourate. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 106. jeune. — BiuE, sociTary and PEXSIVE Tarusa. Lath. Syn. v. 9. p. 91, 92 66 DD. — PASSERA SOHTARIA. 9107. deg. ucc. v. 3. t. 310. — Brauwe Daosser. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 205. Habite : le midi de la France, l'Espagne, la Sardaigne, le Levant et l'Italie ; très-abondant dans les hautes vallées du Piémont; moins commun dans le Tyrol; rare en Suisse, plus encore dans les Vosges ; très-commun au delà des Ap- penins. | Nourriture : sauterelles, hannetons et autres insectes ; aussi des baies sauvages. 176 MANUEL Propagation : niche dans les fentes des rochers, sur les faîtes des tours et des bâtimens antiques et isolés, quel- quefois dans les creux des arbres; pond cinq ou six œufs d’un blanc verdâtre , sans aucune tache. GENRE DIX-SEPTIÈME. CINCLE.— CINCLUS.(Becusr.) BEc médiocre, tranchant, droit, élevé, comprimé et arrondi par le bout; pointe de la mandibule supérieure recourbée sur l’inférieure. Narinrs ba- sales , latérales, concaves , longitudinalement fen- dues, recouvertes par une membrane. Tère petite, étroite par le haut; le front long et venant aboutir aux narines. PrEps , trois doigts devant et un der- rière , tarse plus long que le doigt du milieu; l'ex- térieur soudé à sa base, les latéraux égaux. AILES, la re. rémige très-courte, la 2°. moins longue que la 3e. et la 4e., qui sont les plus longues. Les cincles ou merles d’eau appartiennent indubitabie- ment à la classe des oiseaux terrestres ; l'habitude qu’ils ont de se submerger, et de marcher dans le lit même des ruis- seaux , n’est point une raison pour les admettre parmi les oiseaux qui vivent sur les grandes masses d’eau; la place qu’ils doivent occuper est parmi les oiseaux chauteurs. Ils vivent d'insectes aquatiques, se tiennent habituellement le long des petits ruisseaux dont l’eau est très-limpide, et pratiquent leurs nids sur les bords de ces ruisseaux. Les sexes ne présentent point de différence marquée ; les jeunes se distinguent par des teintes roussâtres; la mue n’a licu qu’une fois dans l’année. D'ORNITHOLOGIE. 177 Remarque. Le professeur Pallas a trouvé en Crimée un cincle absolument de la taille et des formes de notre es- pèce. Sa description succincte servira à compléter l’histoire de ce genre. Cinclus Pallasir : formés de notre cincle ; tout Je plu- mage, sans exception, d’une seule nuance brune, couleur de chocolat. D'un envoi fait par le professeur Pallas pen- dant son séjour en Crimée, ce qui fait conjecturer que l'espèce habite ce pays. CINCLE PLONGEUR. CINCLUS AQUATICUS. (Brcusr.} Parties supérieures d’un brun foncé, teint de cendré; gorge, devant du cou et poitrine d’un blanc pur; ventre roux; bec noirâtre ; iris gris de perle; pieds couleur de corne. Longueur, 7 pouces. La femelle, a le dessus de la tête et la partie postérieure du cou d’un cendré brun; moins de blanc sur la poitrine ; parties inférieures d’un roux jaunâtre. Les jeunes de l'année, se distinguent par des plumes grises qui couvrent la tête et la nuque; les plumes du dos et du croupion sont frangées de noirâtre , celles des ailes ont du blanc vers le bout ; la couleur blanche des parties inférieures s'étend jusque sur le milieu du ventre et vers l'abdomen ; mais toutes ces plumes blanches se trouvent fine- ment liserées de brun et de cendré. Cixcrus aquaricus. Bescht. Naturg. Deutscht. w. 3. p. 808. — Meyer, Tasschenb. Deutschl. v. 1. p. 207.— Paarie [°. 12 158 MANUEL Srurnus Cincius. Ginel. Syst. 1. p. 803. sp. 5. — Tunous Cinezus. Lath. {nd. v. 1. p. 543. sp. 57.— LE MERLE D’Eau. Le [r 4 t Puf. Oùs. v. Br ps 194. 4. 11, — Id. pl ent. 940. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 260. — Warer Ouzez. Lath. Syn. v. 5. p. 48. — Id. supp. p. 142.— Naum. Fôg. t. 72. f. 114. femelle. — Warenspreeuw. Sepp. Nedert. Vog. U. 1- LD; 29. | Habite: en Suède, en Angleterre, en France, en Al- lemagne , commun sur les Vosges, en Suisse, en Italie, le long des ruisseaux d’une eau très-limpide. Il est sédentaire. partout où il se trouve; mais accidentellement de passage en Hollande. Nourriture : insectes d’eau, demoiselles et leurs larves; souvent du frai de truite. ! Propagation : construit, dans quelque lieu à l'écart, un nid très-artistement entrelacé d'herbe et de mousse; ce nid est recouvert d’un dôme de même matière ; pond de quatre jusqu’à six œufs, d’un blanc pur. GENRE DIX-HUITIÈME. 2 BEC-FIN.—-SYZLVTIA. (Larr.) » Bec droit, grêle, en forme d’alène, base plus levée que large; ‘pointe -de la mandibule supé- rieuré souvent échancrée ; inférieure droite: Na- pines basales , latérales , ovoïdes , à moitié fermées par uné membrane. PiEps à taise plus long que le doigt du milieu; trois doigts devant et un derrière; l'extérieur soudé, à sa base, à celui du milieu l’ongle du doigt de derrière de moyenne longueur, D'ORNITHOLOGIE. 15d plus court que ce doigt et arqué. Atzes : la 17e ré- mige très-courte ou presque nulle, quelquefois nulle ; la ae. de très peu moins longue que la 3e. , ou aussi longue que celle-ci : grandes couvertures de beau coup plus courtes que les rémiges. Ce geure comprend les plus petites espèces d’oiseaux qui vivent en Europe; il est composé de celles qui égayent nos bocages par leur chant agréablement cadencé , souvent très-mélodieux'; moins privilégiées sous le rapport de la voix harmonieuse, sont celles qui vivent habituellement sur les bords des eaux, à l’ombre des roseaux et des jones, où ils se font remarquer par leur babil continuel qui égaye des lieux peu favorisés par la nature; les unes et les autres vivent le plus souvent cachées dans lépaisseur des jones ou des bois et des taillis; elles se nourrissent uni- quement de vers et d'insectes ailés qu’elles n’ont point l’ha- bitude de saisir au vol, mais dont elles s'emparent en sau- tillant de roseau en roseau ou de branche en branche, et en vwisitant chaque feuille. Le plus grand nombre sont oiseaux de passage qui viennent chez nous au printemps, quelques-uns assez tard, et nous quittent dès les premiers jours d'automne ; quelques-uns sont sédentaires dans les climats méridionaux, où ils font régulièrement deux pontes, ce qui a aussi lieu dans nos elimats, mais seulement chez quelques espèces. Les mâles se distinguent plus ou moins des femelles par des couleurs un peu vives, mais rarement par une distribution différente ; chez les becs-fins qui ha- bitent les bords des eaux, on ne voit presque aucune dif- férence dans Ja livrée des sexes. La mue n’a lieu qu’une fois l’année, et les couleurs du printemps diffèrent peu de celles que l'oiseau porte après la mue d'automne; Je jeune prend la livrée de l'adulte dès sa première mue d’automne ; il perd alors toutes ses plumes du jeune âge. Lorsque chez certaines espèces les couleurs du plumage sont plus vives et plus pures au printemps qu’en automne, 180 MANUEL après la mue, on ne doit attribuer qu’à l’action du jour et des autres agens qui usent le bout des plumes ; il a été fait mention, en d’autres endroits, de ces changemens, ainsi que des causes qui les opèrent. Remarque. Buffon, n’ayant point examiné soigneuse- ment et comparé entre elles les différentes espèces de ses fauvettes indigènes, a commis dans l’histoire de ces oi- seaux un grand nombre d'erreurs; les descriptions qu’il donne n’ont pas toujours rapport aux espèces qu'il a figu- rées sous les mêmes noms dans ses planches enlumi- nées; bien souvent il lui est arrivé d'attribuer quelques habitudes d’une espèce à L'autre. Gérardin, en s’en rappor- tant trop souvent au témoignage de Buffon, est tombé dans les mêmes erreurs. L'ouvrage des oiseaux d’Alle- lemagne de Bechstein est sous tous les rapports plus vrai et plus exact, mais on y voit à regret quelques descrip- tions à double emploi; de ce nombre sont Sylvia fruti- cet, Sylvia albifrans, Sylvia fasciata, et Sylvia ni- grifrons. Il n'a paru également que, dans beaucoup d'endroits, la synonymie est susceptible de plus de pré- cision. Dans la première édition j'ai placé la Rousse- rolle (Turdus arundinaceus , Gmel. et Lath.) avec les Mertes : des observations faites depuis sur la nature m'ont prouvé que cet oiseau vit absolument comme toutes les espèces de becs-fins qui fréquentent les bords des eaux. M. Meyer, Vôg. Liv-und. Esthel. et M. Cuvier, Règne anim. , paraissent aussi de cetie opinion, puisqu'ils ont fait la réunion avant moi. J’ai aussi formé des Saæicoles un genre distinct auquel ie conserve le nom déjà adopté par MM. Vaillant et Cuvier, en les désignant sous celui de Traquet. Le présent genre se compose et se divise très- nettement en becs-fins proprement dits, dont la première tribu habite les roseaux et vit le long des eaux; la se- conde, sous le nom de Syévains, les bois et les bocages; celle-ci se sous-divise en Roitelets et en Troglodytes. Je place les riverains en tête du genre , parce que les deux D’ORNITHOLOGIE. 181 premières espèces forment le passage aux oiseaux compris dans le genre Merle ; on peut sectionner en divisions géo- graphiques tous les autres sylvains étrangers. 7°. SECTION.—RIVERAINS. Sommet de la tête déprimé ; ailes courtes, très- arrondies; queue longue, toujours très - étagée, souvent conique. Ils fréquentent les eaux, sur les bords des fleuves et des marais, escaladent habi- tuellement les cannes des jones et vivent d'insectes qui se propagent dans les marais et parmi les jones. Le chant ou le cri d'appel des mäles n’est pas ca- dencé comme chez les bec-jins sylvains ; mais il consiste plutôt en une espèce de craquement non interrompu, peu mélodieux. Quelques espèces de cette section semblent placées sur la limite qui sé- pare les becs-fins, proprement dits, des vrais merles. Plusieurs espèces exotiques, à longue queue étagée et à ailes courtes, placées parmi les merles, doi- vent faire partie de cette section ; mais point les malures qui forment un genre. BEC-FIN ROUSSEROLLE. SYLVIA TURDOIDES. (Meyer.) Tout le plumage supérieur, y compris la queue, d’un brun roussätre ; parties inférieures d’un blanc jaunâtre qui devient plus foncé vers les parties postérieures; gorge blanchätre; une bande d’un blanc jaunâtre passe au-dessus des yeux : le bec est Jaune à sa racine, mais brun vers la pointe : 162 MANUEL iris brun, entouré d’un cercle aurore; queue ar- rondie. Longueur, 8 pouces. La femelle ne diffère presque point du male. SyLviA TuR9OÏDES. Meyer, Vüg. Liv-und Estland. P. 110. — Turpus arunnivaceus. Gmel. Syst. 1. p. 854. sp. 29.— Lath. Znd. v. à. P- 954. sp. 28.— Temm. Manuel d’'Ornith., 1". édition, p. 96. — La RousseroLLe. Buff. Oùs. v. 5. p. 295. 1. 18. — Id. pl. ent. 515. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 111. — Ren Tenusn. Latli. Sy22. V. 9. p. 52. — Rnorprossez. Bescht. Naturg. Deutscht. 0. 5. p. 402. — Id. Tasschenb. Deut. p. 152. Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 202. — Naum. Vôg. t. 46. f. 105. —— Gnoote Karaxivr. Sepp. Nedert. Vog. v. 2. t. p. 95. Habite : les lacs, les étangs et les rivières dont les hords sont couverts de roseaux et de jones; très-abondant en Hoilande, commun dans quelques départemens de la France et dans le Piémont ; plus rare en Allemagne. Nourriture : demoiselles, mouches, cousins et autres insectes aquatiques ; très-rarement des baies, et seulement quand Ia nourriture des insectes vient à manquer. Propagation : construit un nid artistement entrelacé dans les cannes des joncs ; pond de trois jusqu’à cinq œufs obtus, verdâtres , maculés de taches cendrées et noirâtres, BEC-FIN RUBIGINEUX. SYLVIA GALACTOTES. (Mrur.) Tout le plumage supérieur, y compris la queue, jusque près de son extrémité, d’un roux assez vif; toutes les pennes latérales de la queue portent vers le bout une grande tache d’un noir profond ; leur , extrémité est d’un blanc pur; ailes d’un brun clair D'ORNITHOLOGIE. 183 bordé de roussätre ; une bande brune va du bec à l'œil, et un sourcil blanc passe au-dessus; toutes les parties inférieures d’un blanc isabelle, qui se nuance en roussâtre sur les flancs; demi-bec in- férieur et pieds jaunâtres. Longueur , 6 pouces, 6 lignes. Le mâle. La femelle, ne diffère presque point du male. Remarque. Cette espèce, qui se rapproche beaucoup par lés formes de la Rousserolle, est nouvelle ; M. Natterer , commissaire du cabinet impérial de Vienne, voyageur et naturaliste distingué , en fit la découverte pendant son sé- jour à Gibraltar ; il en tua plusieurs couples à Algésiras. J'ignore si lespèce habite les roseaux et les bords des eaux, je la range provisoirement dans cette section; car seule- ment la connaissance des mœurs et des habitudes peut dé- terminer au juste la place qu’on doit lui assigner, dans la section des riverains ou bien des sylvains. Habite : les provinces méridionaies de l’Espagne. Nourriture et Propagation : inconnues. BEC-FIN RIVERAIN. SYLVIA FLUVIATILIS. (MEYER.) Mandibule supérieure et les pointes du bec brunes ; toutes les parties supérieures du plumage unicolores ; gorge fortement grivelee. Toutes les parties supérieures de couleur olivä- tre nuancées de brun, mais säns aucune tache ; gorge blanche , varié de nombréuses taches longi- tudinales de couleur olivâtre; poitrine et côtés du cou d’un blanc nuancé d'olivâtre; sur toutes les 184 MANUEL plumes de ces parties une tache plus foncée en fer de lance; flancs et abdomen d’un olivitre clair, sans taches ; milieu du ventre d’un blanc pur; couvertures inférieures de la queue d’un brun oli- vâtre, toutes terminées par un grand espace blanc; queue très-étagée; ongle de derrière le plus long et le plus arqué : pieds couleur de chair livide. Longueur, 5 pouces 4 lignes. SyLvra FLUvIATILIS. Meyer , Tasschenb. Deut. v. 1. p- 229. — Ïl paraît que la description de La FAUVErTE TA- carie de Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 315, appartient plutôt à cette espèce qu’à la suivante : celle de La FAUVETTE FACBETÉE de Brisson ne peut se rapporter à aucune des deux espèces. —Frussaxerr. Bechst. Tasschenb. Deut.v., 1. p. 262. sp. 22. Remarque. Cette espèce que M. Meyer a Le premier fait connaître , et dont il eut la complaisance de m'envoyer un individu, est fort rare en Allemagne. On ne connaît point jusqu'ici le nid ni les œufs de cet oiseau. il a plu dernièrement à M. Shintz de Zurich de citer le Bec-fin ri- verain dans l’article et sur la planche qu'il donne du Bec- fin verderotle (ou Sylvia palustris ); c’est sans doute par erreur. Habite : en Autriche et en Hongrie, le long des bords du Danube. BEC-FIN LOCUSTELLE. SYLYIA LOCUSTELLA (Larn.) Bec unicolor , fortement en aléne ; plumage su- périeur varié de nombreuses taches ; queue unico- lore jusqu'au bout; l’ongle postérieur plus court que le doigt. Toutes les parties supérieures d'une couleur oli- D'ORNITHOLOGIE. 183 vâtre nuancée de brun, et variée de taches ovoiï- des d’un brun noir; ces taches occupent le centre de chaque plume; gorge, devant du cou et milieu du ventre d’un blanc pur; sous la gorge une zone de très-petites taches ovoides d’un brun foncé ; couvertures inférieures de la queue d’un jaune roussâtre avec des taches brunes qui suivent la direction de la baguette; queue longue et très-éta- gée. Longueur, 5 pouces. Le male. La femelle, a les teintes moins vives, mais res- semble pour le reste au mâle. Syzvia Locusresca. Lath. Ind. v. 2. p. 515. sp. 25.— L’Arougrre Locusrezze. Buf. Oùs. v. 5. p. 42. — Briss. Orn. supp. t. 5. f. ».—Buff. pl. ent. 581. f. 3. Une re- présentation très-exacte de la Locustèlle sous le nom de Fauvette tachetée. N. B. (la description de cette Fau- veite. Buf. v. 5. p. 149, n'appartient point à notre es- pèce). — Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 567; mais les syno- nymes n'y appartiennent point *. — GrasoPPER War- BLER. Penn. 4ret. Zoot. v. 2. p. 419. — Penn. Brit. Zoo. fol. p. 95. t. 9. f: 5. — Lath. Syn. v. 4. p. 429. — HeuscnnecrEex Saxcer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 200.— Bechst. T'asschenb. Deut. v. 3. p. 502. sp. 23. Naum. Füg. Nacht. 1. 26. f. 51. Femarque. La pl. 46. f. 105. des oiseaux de Nauman, est trop inexacte pour me permettre de la désigner comme synonyme de cette espèce; la figure n’indique point ces taches foncées qui constituent le caractère le plus apparent * En effet la pl. d’Albin. v. 3. t. 266, que M. Cuvier cite en pre- mier lieu, estune espèce exotique à bee et pieds rouges ; et la planche de Noseman et Sepp. v. 2. t. 53 , représente très-exactement deux individus de Sylvia pharagmitis, jeune. 180 MANUEL dans ce bec-fin*. La Sylvia nævia de Latham et la Motà- cilla nœvia de Gmel. n’appartiennent point à cette es- pèce, quoiqu'on y ait placé comme synonyme la figure trés-exacte de la pl. ent. 581. f. 5. Gérardin a simplement copié la courte description de Brisson et de Buffon; tous confondent cette espèce avec la précédente, comme avec d’autres, qui ont la queue un peu fourchue. Il en résulte qu’on doit proscrire la Sylvia næœvia des auteurs, de la liste nominale des oiseaux. Habite : en Autriche, en Hongrie, en Italie, dans le midi de la France; rare en Angleterre et en Hollande. Vit le long des bords des fleuves. Nourriture : petits limacons, demoiselles, cousins, petites mouches et autres insectes qui vivent dans les ro- SEaux. Propagation : niche dans les roseaux et dans les gran- des touffes d’herbes. BEC-FIN TRAPU. SYLVIA CERTHIOLA. (Miur.) Bec fort; mandibule supérieure noire; plumage superieur varié de nombreuses taches; toutes les pennes de la queue terminées en dessous d'un grand espace cendré; ongle postérieur très-arque, plus long que le doigt. Toutes les parties supérieures d’une couleur oli- * Lorsque je fis cette remarque dans la 1re. édition, je trouvai que les méthodistes avaient eu tort de réunir la pl. 46. f. 105, précitée dans la syÿnonymie de la Locustelle; depuis J'ai été con- firmé dans mon opinion, puisque cette figure des oiseanx deNauman représente très-exactement une espèce encore peu connue que je décris sous le nom de Bec-fin verderolle, ou Sylvia palustris de Bechstein. D'ORNITHOLOGIE. 187 vâtre, nuancée de brun, et variée de taches ovoi- des d’un brun noir; ces taches occupent le centre de chaque plume ; gorge, devant du cou et milieu du ventre d’un blanc pur; sous la gorge une zone de très-petites taches ovoides d'un brun foncé; flancs, abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un roux clair, les dernières terminées de blanc pur ; queue longue, large et très-etagee ; les pennes sont en dessous noirâtres et toutes sont terminées par un grand espace d’un cendré blan- châtre; mais, en dessus, il n’y a que la fine pointe des pennes qui porte une petite tache cendrée. Longueur , à pouces. Le mäle. La femelle ne diffère que par des teintes moins prononcées et moins pures. Remarque. IX est si facile de confondre cette espèce avec la précédente, que j'ai cru utile de placer un signe précis de reconnaissance en tête de chaque espèce; les ca- ractéres du bec, des pieds, et de la queue différemment colorée , servent seuls de moyens, le plumage étant abso- lument coloré et distribué de la même manière ; le Bec- fin fluviatile sera toujours facile à reconnaître par son plumage supérieur, sans taches. Le Bec-fin trapu semble au premier abord plus ramassé par la largeur de sa queue, tandis que la Locustetle paraît plus svelte et plus élancée, Nous devons la première connaissance de cet oiseau au professeur Pallas, quile décrit dans sa F'auna rossica, sous le nom de Turdus cérihiota. A n'existe de louvrage mentionné qu’un seul exemplaire, celui que Pallas a lé- gué à M. le professeur Rudolphi à Berlin. Habite : la Russie méridionale. Nourriture et Propagation : inconnues. 188 MANUEL BEC-FIN AQUATIQUE. SYLVIA AQUATICA. (Laru. Une bande d’un blanc jaunâtre passe au-dessus des yeux; une semblable, mais plus large, va de la racine du bec sur le milieu du crane; les deux espaces entre ces trois bandes sont d’un brun noir : nuque, côtés du cou, scapulaires et haut du dos d'un gris légèrement teint de roussâätre avec de grandes taches longitudinales noirâtres; ces taches se trouvent seulement sur les scapulaires et sur le haut du dos; de très-petites taches sont disposées sur la nuque; croupion de couleur de pelure d’o- gnon avec une longue tache noirâtre le long de chaque baguette : pennes caudales acuminées , d’un brun foncé dans le milieu avec une large bordure grisâtre, la plus extérieure grisätre bor- dée de blanc. Queue fortement arrondie. Lon- gueur, 4 pouces 6 lignes. La femelle, à toutes les couleurs du plumage , e. d’une nuance plus claire. SyYLviA aquarica. Lath. Ind. v. 2. p. 510. sp. 11. — Moracirra AqQuarica. Gmel. Syst. 1. P. 993. sp. 98. — SYLYIA SCHOENOBANUS. Scop. Ann. 1. n°. 235. — SYLyIA SALICARIA. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 625. n°. 158.— FauvErtE AQuaTIQUE. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 15. P. 192. — Aquaric Warpzer. Lath. Syn. v. 4. p. 419. — Bixsex Saxcer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 232.— Raonsancer. Bechst. Tasschenb. p.185. sp. 19 —Naum. Vôg. t. 47. f. 106. D'ORNITHOLOGIE. 189 Habite : les roseaux les plus touffus le long des fleuves et dans les marais; très-abondant en Italie, dans le Pié- ment, quelquefois dans le midi de la France , moins abon- dant en Allemagne ; très-rare et accidentellement en Hol- lande. Nourriture : petits scarabées, mouches, cousins et au- tres insectes aquatiques. 1 BEC-FIN PHRAGMITE. SYLVIA PHRAGMITIS. (Becusr.) Sommet de la tête, dos et scapulaires d’un gris olivätre, marqué sur le centre de chaque plume de taches nuancées de brun; ces taches ont une teinte noirâtre sur le sommet de la tête : au des- sus des yeux une large bande d’un blanc jaunätre, suivie d’une autre couleur noire; grandes couver- tures des ailes noirâtres bordées de blanc jaunûtre; partie inférieure du dos, croupion et couvertures supérieures de la queue de couleur de pelure d’o- gnon, mais sans taches longitudinales; queue d’une seule couleur de brun cendre, les pennes arrondies; sorge blanche; le reste des parties inférieures d’un blanc jaunätre plus ou moins teint de roux clair; queue légèrement arrondie. Longueur, 4 pouces 6 lignes. Je n’ai jamais vu de différence bien marquée entre le mâle et la fermette. Les jeunes de l’année, se distinguent, en ce que les sourcils sont d’un roussätre clair, que le liséré qui borde les couvertures des ailes est également roussâtre; la gorge est d’un blanc roussâtre, et la 190 MANUEL poitrine est nuancée de cette couleur , mais variée de très-petites taches lancéolées d’un brun clair. Remarque. On ne peut être trop attentif à saisir les dissemblances entre cette espèce et la précédente; il est très-facile de les confondre; mes courtes descriptions ser- viront cependant à les bien distinguer. SyLvia Paracminis. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 635. —14. Tasschenb. Deut. p. 186. sp. 20.—SEDGE WaARBLER. Lath. Syn. v. 4. p. En Sp. 21. — Id. supp. p. 180. — Penn. Aret. Zoot. v. 2. p. va Sp. M.— SonirrsAxGrR. Meyer, Tasschenb. Pa V1. p.254 — Naum. F'ôg. L. "ie f. 107. — Exkere radiens Sepp. Nedert. VFog. EN RE Les jeunes, figure. exacte. ie E6 Il est très-douteux qu’on doive considérer la syzvia saricart de Lath. Ind. p.:516. sp. 26, comme appartenant au Bec-fin phragmite; mais’ il est certain que la Moracirra saricarrs de Linnée et de Gmelin , n’a au- cun rapport ayec notre oiseau. Cependant les descriptions très-exactes du Sedgebird de Pennant-et de Latham ap- partiennent indubitablement à l'espèce du Bec-/fin phrag- mile. Il faut rayer de la liste nominale l'indication latine de la Sylvia salicaria, ou bien la placer avec un signe de doute comme synonyme à la Sylvia arundinacea des auteurs. Habite : toutes les jonchaies et les vastes marais de la Hollande, quelquefois le long des rivières; commun en Angleterre; se trouve également en France et en Alle- magne. Noërpiiore : petits hannetons, limaçons, taons , cou- sins et demoiselles. Propagation : construit, en forme de panier, un nid artistement entrelacé dans les roseaux, quelquefois sous la racine des arbres ou dans ies saules sur le bord des eaux ; pond cinq œufs d’un blanchâtre sale ou d’un cendré fauve, D’ORNITHOLOGIE. 101 avec de petits points bruns qui sont le plus souvent réunis en zone ; un trait fin et délié se trouve sur l’une ou Pautre partie des œufs. BEC-FIN DES ROSEAUX ov ÉFARVATTE. SYLVIg ARUNDINACE A. (Laru.) . CA r Bec comprimé a la base ; plumage généralement teint de roussätre * Toutes les parties supérieures d’un brun roussä- tre, d’une seule nuance et sans taches; les ailes brunes bordées de brun olivâtre ; depuis la racine du bec jusqu’au-dessus des yeux s'étend une étroité bande d’un blanc jaunâtre; gorge d’un blanc pur ; les autres parties inférieures d'un blanc jaunâtre ou roussâtre , mais les flancs plus nuances de cette dernière couleur ; queue longue, très-arrondie; bec comprimé, plus haut que large dans toute sa longueur. Longueur totale, à pouces I ou 2 lignes. La femelle , ressemble en tout au 74e. Les jeu- nes de l’année, n’ont point le trait blanchätre au- dessus des yeux, les parties inférieures sont plus nuancées de roussâtre, et les pieds ne prennent leur teinte jaunâtre qu'avec la première mue. On trouve souvent des individus fortement nuances de roux assez foncé. \A _: SYLYIA ARUNDINACES. Lath. Jnd. v. 2. p. 510. sp. 12. — MOoTAGILLA ARUNDINACEA. Gmel. Syst. 1. p. 992. Sp. 167. * Cette diagnose est nécessaire pour distinguer Sylvia grundi- nacea de Sylvia palustris, qu’il est si facile de confondre. 192 MANUEL — Curnuca ARUNDINACES. Briss. Orn. v. 5. p. 558. sp. 5. FAUVETTE DE ROSEAUX. Buff. Oùs. v. 5. p. 142. mais point l'oiseau figuré par erreur sous ce nom, dans les pl. ent. 581. f. 2, qui représente Sylvia hippolais. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 507. — Ren-Wrex. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 184. — Rnaonsancer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 295. — Id. Vôg. Deut. v. 2. Heft. p. 23. figure très-exacte. —Naum. V6q. t. 46. f. 104. — Her Karra- KIETJE. Sepp. Vedert. Vog. v. 2. t. p. 101. Remarque. La BOUSCARLE DE PROVENCE, de Buffon, Os. v. 5. p. 154 ét s& pl. ent. 655. f: 2, forme une espèce dis- tincte. Habite : toutes les jonchaies de la Hoilande, où il est très-répandu ; également en France, en Allemagne et en Angleterre, le long des bords des eaux; très-rare dans le midi et dans les contrées orientales. On ne les trouve que parmi les joncs qui bordent les rivières et les lacs, dans l'épaisseur desquels il est toujours caché. Nourriture : comme l'espèce précédente. Propagation : construit un nid en forme de panier oblong, artistement entrelacé dans les roseaux; pond qua= tre ou cinq œufs d’un blanc verdâtre, avec des taches vertes et brunes, qui sont plus nombreuses et plus rappro- chées vers le gros bout. BEC-FIN VERDEROLLE. SYLVIA PALUSTRIS. (BEecusrt.) Bec plus large que haut à sa base; plumage gé- néralement teint d’olivatre. Toutés les parties supérieures d’un brun oliva- tre, un peu nuancé de verdâtre; les ailes brunes bordées de cendré; depuis la racine du bec jus- qu'au dessus des yeux s'étend une étroite bande D'ORNITHOLOGIE. 193 d'un blanc jaunâtre; toutes les parties inférieures et la queue absolument comme dans lespèce pré- cédente , mais les teintes constamment un peu plus claires; le bec large, deprimé à sa base, et généra- lement dans toute sa longueur; mandibule infé- : rieure déprimée , jaunâtre. Longueur, 5 pouce: 1 ou 2 lignes. Le male et la femelle. Remarque. Si je n’ayais la certitude des différences, dans les habitudes, dans les mœurs etdansle chant, quidistinguent ces deux espèces voisines, je n'aurais jamais , d’après la seule vue d'individus montés, pu soupcouner leur dissemblance ; il est très-diflicile de distinguer les espèces, sans avoir de toutes deux un individu sous les yeux; Les seuls caractères pris du bec sont des guides sûrs. Les synonymes sont : SyLyia PaLustTRis. Bechst, Naturg. Deut. v. 3. p. 659. t. 26.— Naum. Vôg. édit. èn-5°. &. 46. f. 105.— Sumprsax- cer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 257. — Schintz. Abbild. der cier. Heft. 1. pl. ret2. M. Schintz. est dans l'erreur en indiquant à cet article le Bec-fin riverain du Manuel, 1°. édition; l’oiseau que je désigne ici sous le nom de Verderolle ne m'était point encore connu lors de cette première édition. Habite : les lieux humides et les bords des eaux cou- verts de saules, jamais dans les roseaux; se pose le plus souvent à découvert, sur les plus hautes tiges des chan- vres Ou des buissons ; commun dans tout le-midi, le long du Pô, et dans les contrées orientales, le long du Danube; aussi en Suisse et dans quelques parties de l’Allemagne. Nourriture : insectes et petites baies. Propagation : construit avec art un nid de forme sphé- rique, placé à terre parmi les racines des saules ou d’au- tres buissons ; pond quatre ou cinq œufs, d’un cendré clair, couvert de taches foncées et plus claires, d’un cendré bleuâtre. Panrie 1°, 12 194 MANUËL BEC-FIN BOUSCARLE. SYLVFIA CETTI. (MARMORA.) Bec tres-faible à bords rentrés en dedans; plu- mage généralement d'un brun très-foncé; queue à pennes très-larges. Toutes les parties supérieures de la tête, du corps et des ailes, sont d'une seule teinte brune foncée, légèrement nuancée de roux; pennes des ailes et celles de la queue d’un brun noir; entre le bec et l'œil est un petit trait cendré ; côtés du cou, flancs, cuisses et abdomen d’un brun roux, moins foncé que celui du dos; gorge, devant du cou et milieu du ventre d’un blane pur; couvertures du dessus de la queue rousses, terminées de blan- châtre; queue large; le bout des pennes très -ar- rondi; bec et pieds d’un brun clair. Longueur, 5 pouces. Les vieux mdûles et femelles. Cetie espèce est figurée dans Buff. pf. ent. 655. f. 2. sous le nom de Bouscarre, mais il n’en est point fait mention dans le texte ni dans aucune citation. Voyez aussi Usrexvozo ni riumE. Cetti. Uce. di Sardegna. p. 210. Remarque. M. de la Marmora a rapporté cette espèce de son voyage en Sardaigne, et M. Bonelli a eu la bonté de me communiquer les individus. Habite : la Sardaigne et probablement aussi d’autres parties méridionales de l’Europe ; quelques individus ont aussi été tués en Angleterre, ce qui me fait présumer que l'espèce est plus répandue qu'on ne croit ; mais il est pro- bable qu’elle a toujours été confondue avec l’Efarvatte . (S. arundinacea), dont elle diffère cependant assez par D'ORNITHOLOGIE. 195 la forme du bec , par la queue et par les couleurs du plu- mage , pour la distinguer facilement. Elle habite toujours le long des rivières, dans les buissons épineux. M. de la Marmora dit qu’elle est sédentaire en Sardaigne, et n’e- migre jamais. Nourriture : très-petites mouches, cousins et autres petits insectes qui vivent dans le voisinage des eaux. 11, SECTION.—SYLVAINS. Ils fréquentent habituellement les bois, et se nourrissent d'insectes, de baies et de vers. Le corps est svelte; Ja queue qu’ils portent horizontalement est longue, large et à pennes égales. Ils ont le bec droit, grêle ; comprimé à la pointe. C’est parmi eux qu’on trouve les chantres mélo- dieux de nos bocages. BEC-FIN ROSSIGNOL. SYLVIA LUSCINIA. (Larn.) Toutes les parties supérieures d’un brun teint de roux ; queue d'un roux de rouille ; gorge et ventre blanchätres ; poitrine et flancs cendrés, La 1re, ré- mige courte, la 2€. plus courte de trois lignes que la 3°, et d’'égale longueur avec la 5e. Longueur totale, 6 pouces 2 lignes. Male et femelle. Varie, entièrement d’un blanc pur; d’un blane nd A “ e LA grisatre ou à plumage bigarré de quelques plumes blanches; souvent aussi la tête blanche. MoraciLLa LusCINIA. Gmel. Syst. 1. p.950.sp. 1.—Sycvyia gusciniA. Lath. nd. v. 2. p. 506. sp. 1. — Le Rossrenor. Buff, Ois. v. 5. p. 81. 1. 6. f. 1. — Id. pl. ent. 615. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 277. — Nicamiweazr. Lath. Syn.v. 4. p. 408.— Nacricaz. Meyer, T'asschenb. Deut. 196 MANUEL v. 10. 221. — Frisch. Fôg. t. 21. IDE A.— Naum. Vôg. 4 96: 77. \ Habite : les bois, les buissons et les jardins ; commun dans presque toutes les parties de l’Europe , jusqu’en Suède; émigre l'hiver en Égypte et en Syrie. Nourriture : mouches et petites phalènes; baies du groseillier, du sureau et autres. Propagation : niche dans les buissons touffus, quel- quefois à terre parmi des herbes ; pond quatre ou six œufs, d’un vert olivâtre. BEC-FIN PHILOMÉÈLE. SYLVIA PHILOMELA.(BEcusrt.) Parties supérieures d’un gris brun terne; sur la poitrine du gris clair teint de gris plus foncé; queue moins vivement colorée de roux que dans l'espèce précédente ; gorge blanche entourée de gris foncé. La 1rre. rémige presque nulle; la 2e. presque d’égale longueur avec la 5e. et plus longue que la 4e. Longueur totale, 6 pouces 6 lignes. Mâle et femelle. SyLviA PHILOMELA. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 507. t. 35. f. 1. — Luscinra maso. Briss. Orn. v. 3. p. 400. À. — MoraciLra LUSGINIA MasoR. Gmel. Sysé. 1. p. 950. sp. 1. B.— Grosse crasuüxe. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 222. — Frisch. Fôget. &. 21. f. 1. B. — Der Srnosser. Naum. Wôg. t. 26. f. 52. Habite : en Silésie, Bohème, Poméranie, Franconie et autres parties de l'Allemagne ; plus rare en France, et jamais en Hollande. On la trouve dans les bois situés sur des collines; dans les plaines, particulièrement le long des ruisseaux. D'ORNITHOLOGIE. 197 Nourriture : comme la précédeute. Propagation : niche comme la précédente, mais plus fréquemment dans des lieux bas et humides; pond des œufs plus grands que ceux du rossignol, et d’un bran olive teint de brun foncé. BEC-FIN SOYEUX. SYLVIA SERICEA. (NaTrERr.) Toutes les parties supérieures, y compris la queue et les ailes d’un gris brun terne; côtes du cou et poitrine d’un cendré pur, se nuançant sur les flancs en gris brun, et couvrant l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue de brun pur; sourcils, tour des yeux, gorge et milieu du ventre d’un blanc pur; queue un peu étagée ; la re, rémige assez longue, la 2e. et la 32. étagées, les 4e., 5e. et 6e. les plus longues. Longueur, 5 pouces 3 lignes. Male et femelle. Remarque. Cette espèce est du nombre des oiseaux nouvellement connus aux sciences naturelles;, M. Natte- rer, commissaire du musée de Vienne , en fit la découverte en Espagne , et lui donna le nom que nous adoptons , quoi- qu’à dire vrai, son plumage ne soit pas plus soyeux que celui du Rossignot et de la Philomèle ; cet oiseau, quoi- que portant à peu près les mêmes couleurs que les deux espèces précitées, se rapproche le plus , par les formes, du Bec-fin coryphée de Vaillant. Je crois utile de dire en- core qu’il est très-facile de distinguer les trois espèces mentionnées ici, non-seulement par la taille, mais surtout eu égard à la forme des ailes dont les pennes sont diffé- remment étagées. Habite : les provinces méridionales d'Espagne : com- 198 MANUEL mun dans les buissons. M. Natterer tua plusieurs indivi- dus sur la Brenta, lors de son séjour à Gibraltar. Nourriture et Propagation : inconnues. BEC-FIN ORPHÉE. SYLVIA ORPHEA (Miur.) La tête et les joues jusque derrière les yeux noi- râtres ; sur l'occiput le noir se nuance en gris cen- dre, et continue à dominer sur toutes les parties supérieures; ailes noirâtres bordées de cendré brun ; la penne extérieure de chaque côté de la queue blanche dans toute sa longueur, mais la baguette noire , avec l'extrémité des barbes intérieures cen- drée; les autres pennes de la queue noirâtres, tou- tes terminées de blanc; la gorge et le ventre d'un blanc pur; la poitrine et les flancs d’un rose très- clair ; l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue d’un roux clair ; quelques-unes des moyen- nes couvertures supérieures de la queue rousse; la mandibule inférieure du bec jaune à sa racine, la supérieure noire fortement échancrée ; quelques poils longs à la racine du bec , qui est fort, et long de 8 ia Longueur, 6 pouces 3 lignes. Le vieux male. La femelle, n'a point de noir sur la tête, cette couleur n'existe qu'entre l'œil et le bec; un petit irait blanc aboutit à l'œil. Les parties supérieures d’un cendré légèrement teint de roux; la penne ex- térieure de la queue comme dans le mâle, les au- ires d’un brun noirâtre; seulement la seconde de D'ORNITHOLOGIE. 134 chaque côté terminée de blanc sale; une très -1é- gère teinte de roux remplace sur la poitrine la couleur rosée du mâle. Les jeunes pendant la première annee , ressem- blent à la femelle; 1l est même probable que le vieux mäle perd en automne ses plumes noires, car il est certain que dans le midi on ne voit en automne aucun individu dont la tête est noirâtre ; ne prendrait-on alors que de jeunes oiseaux, et les vieux seraient-ils dejà émigrés à cette époque? Je le suppose. La Fauverre. Buñ. pl. ent. 559. f. 1. une femelle de mon Bec-fin Orphée : mais le signalement des habitudes , Buff. description v. 5. p. 117, appartient au Bec-fin Fauvette (Sylvia hortensis), si l’on en excepte cepen- dant à la page 119 depuis la ligne 5 jusqu’à la ligne 24 in- clusivement , où on trouve la description très-exacte d’une femelle du Bec-fin Orphée. — La FAUVETTE PROPREMENT Dire, Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 597. Remarque. Cette confusion est cause que les métho- distes et les eompilateurs n’ont jamais pu signaler exacte- ment leur Sylvia hortensis, et que toutes les indications avant celle de Bechstein doivent être rayées de la liste des synonymes. Habite: très-abondant en Italie, particulièrement en Piémont et en Lombardie, également commun dans quel- ques départemens méridionaux de la France et en Savoie; accidentellement en Suisse, sur les Vosges et dans les Ar- dennes; jamais dans le nord, Nourriture : mouches, petites phalènes et baies. Propagation : niche dans les buissons, souvent plu- sieurs en un même lieu ; souvent aussi dans les feates des 200 | MANUEL masures, dans des trous de murailles et sous les toits des habitations isolées; pond quatre ou cinq œufs, presque blancs marqués irrégulièrement de taches jaunâtres et de petits points bruns. BEC-FIN RAYÉ. SYLVIA NISORIA. (BEcusr.) Tête, joues, nuque et dos d’un cendré foncé, scapulaires et croupion de cette couleur, mais toutes les plumes terminées par une petite raie brune et une autre blanche; ailes d’un cendré plus clair ; queue d’un cendré foncé; la penne laté- rale terminée par une tache blanche qui s'étend sur la partie de la barbe intérieure ; sur la suivante une tache blanche moins grande; la troisième et quatrième seulement bordées et terminces intérieu- rement de blanc; gorge, devant du cou, poitrine, flancs et ahbdomen blanchâtres et rayés transversa- lement de gris cendre ; milieu du ventre d’un blanc pur; couvertures inférieures de la queue cendrées avec de larges bordures blanches ; bec brun; iris d’un jaune brillant. Longueur, G pouces 5 ou 6 hgnes. Le vieux mâle. La femelle, a le cendré des parties supérieures nuance de brun, point de fines raies transversales brunes et blanches sur les scapulaires et sur le croupion; les flancs légèrement nuancés de roussä- tre; les taches à l'extrémité des pennes caudales moins grandes et d’un blanchâtre terni. Femarquc. J'ai donné à cette nouvelle espèce le nom _D'ORNITHOLOGIE. 201 de Bec-fin rayé, parce qu'aucune autre espèce de ce genre nombreux ne porte, comme celle-ci ,une multitude de raies transversales sur les parties inférieures du corps. SyLvia nISORIA. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 547. — GESPERBTER GrAsmüCke. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 227. — Bechst. T'asschenb. Deut. p. 152. — Naum. Vôg. t. 55. f. 67. Le jeune mäte. Les jeunes avant leur mue, ont toutes les par- ties supérieures et inférieures du corps marquées . « LA de nombreuses raies transversales d’un cendrée brun; ils ont l'iris brun. J’oyez Naumax, loco Citato. Habite : les buissons et les taillis; plus particulièrement répandues dans le nord , en Suède, dans les provinces du nord de l'Allemagne et en Hongrie ; l'espèce est plus rare en Autriche; se trouve aussi en Lombardie. Nourriture : insectes. chenilles, vers et baies. Propagation : niche dans les buissons touffus d’aubé- pine; pond quatre où cinq œufs, d’un blanchätre marqué de taches d’un cendré pourpré ou d’un cendré pur. BEC-FIN A TÈTE NOIRE. SEE AT RICA PELT À: (LaTH.) Orbites des yeux eouverts de plumes ; le mâle, une calotte noire ; la femelle, une calotte rousse ; bec gros et fort. Front, sommet de la tête et occiput d’un noir profond; espace entre l'œil et le bec, cou et poi- trine d’un gris cendré ; les autres parties supérieu- res du corps, les ailes et la queue d’un cendré légè- rement nuancé d’olivâtre; ventre et gorge d’un 203 MANUEE cendré blanchätre; bec et pieds noirs. Longueur, 5 pouces à lignes. Le mâle. La calotte qui recouvre la tête de /a femelle, au lieu d'être noire comme celle dx méle, est d’une couleur rousse ; l’espace entre l’œil et le bec, ainsi que la gorge, est gris cendré ; toutes les par- ties sup-rieures sont nuancées d’olivâtre; poitrine et flancs d’un gris olivâtre; ventre d’un blanc lé- sèrement teint de roux. Moracirra arricapizra. Gmel. Syst. 1. p. 970. sp. 18. — SYLVIA ArRICAPILLA. Lath. Jnd. v. 2. p. 508. sp. 6. — Moracizra mosquira. Gmel. p. 970. sp. 104. {a femelle. — La Fauverre 4 TÊTE NoiRE. Buff. Ois. v. 5. p. 125. €. 8. f. 1. — Id. pl. ent. 580. f. 1 et 2. mâle et femetle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 296.— Brack-Car. Lath. Syn. v. 4. P- 415. — Aret. Zoo. v. 2. p. 418. — Brit. Zool. p. 101. 4. f: 5.— Carinera commuxe. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 598. f. 1 et 2. deux mâles. — ScawanzkôPrice Gras- MüCxE. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 225. — Frisch. t. 25. f. 1. À. et B. — Naum. t. 54. f. 71 et 72. mâle ef femelle. Remarque. La Sylvia melanocephala forme une es- péce distincte, qui ne se trouve point dans la 1°. édition, où j'ai énuméré les synonymes avec ceux de la Sylvia atricapilla. Habite : depuis le nord, même depuis la Laponie jus- que dans les provinces méridionales de la France et dans le nord de l'Italie; commun en Allemagne et dans les par- ties orientales ; très-rare au delà des Apennins et des Py- rénées. Nourrilure : mouches, cousins, chenilles, larves et cocons d'insectes; également les baies du sureau, du gro- seillier et autres. D’'ORNITHOLOGHE. 203 Propagation : niche dans les buissons ; le plus habi- tuellement dans ceux d’aubépine ; pond de quatre jusqu’à six œufs assez gros, obtus, d’un jaune blanchâtre, nuancé de roux et parsemé d’un petit nombre de taches plus foncées. BEC-FIN MÉLANOCÉPHALE. SYLVIA MELANOCEPHALA.(LaTu.) Orbites nus ; le mâle, un capuchon noir; la fe- melle, un capuchon cendre notratre ; bec assez gros et fort. Front, sommet de la tête, occiput, joues et ori- fice des oreilles d’un noir profond ; gorge , devant du cou et milieu du ventre blancs; nuque, dos, flancs, abdomen et couvertures des ailes d’un gris très-foncé ; ailes et queue noirâtres ; la penne exté- rieure blanche en dehors et au bout; sur la 2°. penne une petite tache blanche ; base de la mandi- bule inférieure du bec, blanche; le reste noir; pieds bruns ; nudité qui entoure les yeux d’un rougeâtre clair; iris brun. Longueur, à pouces. Le mâle. Le capuchon qui enveloppe aussi toute la tête chez la femelle, au lieu d’être d’un noir profond comme celui du male, est d’une couleur cendrée noirâtre ; le blanc des parties inférieures est moins pur ; le cendré des parties supérieures plus brunä- tre; et les ailes ainsi que les pennes caudales sont d’un brun foncé; la nudité qui entoure les yeux est la même que chez le mâle. Cette espèce a la gorge blanche dans les deux sexes, et diffère en- 204 MANUEL core de la suivante par le bec; il est cependant facile de les confondre. SYLvIA MELANOCEPHALA. Lath. nd. Orn. v. 2. p. 509. Sp. 7. — MoTAciLLA MELANOCEPHALA. Gmel. Syst. 1. p. 970. — Cetti, Uce. sard. p. 215. Habite : seulement les parties les plus méridionales, telles que le midi de l'Espagne, la Sardaigne et les états napolitains. Quelques couples ont été tués par M. Natterer à Algésiras, et près de Gibraltar. Nourriture : petites mouches, cousins et larves d’in- sectes; aussi de très-petites baies. Propagation : niche dans les petits buissons, loin des habitations; pond quatre ou cinq œufs, d’un blanc jau- nâtre, marqué, presque sur toute lasurface de l'œuf, par de très-petits points d’un jaunâtre plus foncé. BEC-FIN SARDE. SYLVIA SARDA. (Marmora.) Orbites nues ; le mâle, d'un cendré noträtre sur la gorge; la femelle, d’un cendre clair sur cette partie; bec faible et court. Front, sommet de la tête, joues et devant du cou d'un cendrée noirâtre , plus profond au front et près des yeux; manteau, dos et croupion d'un cendré noirâtre; nuque, côtés du cou, poi- trine et flancs d’une teinte plus claire, qui prend un ton roussaätre ou vineux à la région des cuis- ses; milieu du ventre d’un blanc légèrement teint de vineux; ailes et toutes les pennes de la queue noirâtres ; la seule penne caudale extérieure porte un liséré blanc très-étroit; orbites des yeux nus, D'ORNITHOLOGIE. 205 d’un beau vermillon; base de la mandibule infé- rieure jaunâtre; le reste noir; pieds jaunûtres. Longueur, 5 pouces. Le vieux mâle. La femelle, diffère beaucoup par les teintes gé- néralement plus claires ; il n’existe de couleur noire qu'entre le bec et les yeux; tout le reste est d’un ton cendré foncé; la seule penne extérieure de la queue a un liséré très-fin comme dans le mâle ; les parties inférieures ne diffèrent aussi que par des teintes plus claires; sous la mandibule inférieure du bec sont quelques petites plumes blanchätres. Remarque. Nous devons à M. le chevalier de la Mar- mora la connaissance de cette espèce nouvelle, décrite dans les Annales de l'académie de Turin, mémoire lu le 28 août 1819; elle se rapproche beaucoup par le plumage et par la nudité du cercle des yeux de la Sylvia mela- nocephala , dont elle se distingue par son bec, qui est fai- ble et grêle comme celui du Pittchou; on peut encore trouver les moyens de la distinguer par la queue dont la seule penne extérieure est lisérée , tandis que dans le Bec- fin melanocéphate toute la barbe extérieure et le bout des deux premières pennes sont blancs; la couleur de la gorge sert aussi de moyen pour ne point confondre ces deux espèces très-voisines. Habite : les petits buissons dans les lieux incultes et déserts; très-commun dans certains districts de la Sar- daigne ; ne se trouvant jamais dans d’autres; vit proba- blement aussi dans le royaume de Naples et en Sicile. Nourriture : très-petites mouches et autres insectes qui s’attachent aux feuilles. Propagation : inconnue. 200 MANUEL BEC-FIN FAUVETTE. SYLVIA HORTE NSIS. (Brcusr.) Toutes les parties supérieures d’un gris brun, très-légèrement teint d'olivâtre; tour de l'œil blanc ; sur la partie latérale du bas du cou un espace d’un brun cendré pur ; gorge blanchâtre ; poitrine et flancs d’un gris roussätre ; ventre blanc, et cette couleur très-légèrement nuancée de gris roussâtre sur les couvertures inférieures de la queue; besa brun très-peu échancré; base de la mandibule in- férieure jaunâtre; iris brun. Longueur, 5 pouces 5 lignes. Le mâle. La femelle, a les teintes de la poitrine et des flancs un peu moins foncées; du reste elle ressem- ble en tout au mâle, Varie accidentellement ; tout le plumage blan- châtre ou tapiré de blanc; quelques individus ont les parties supérieures plus nuancées d’olivatre ; d’autres les ont plus tirant sur le gris. Syzvyra nortewsis. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 524: sp. 4. — Id. Tasschenb. Deut. p. 169. — La perte Fau- verre. Buff. pl. ent. 550. f. 2. représentation très-cxacte denotre fauvette des jardins.— Grave Grasnuücre. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 1. p. 224. — Naum. Vôgq. €. 53. f 68. figuré peu exact. — Beccarico cExERINO. AS{or. degt. ucc. v. 4. pl: 595. f. 1 et 2. — BrarmsLuirer. Sepp. Nedert. Vog. v.2.4:p. 159.7 : Remarque. Comme indications de légères variétés dans le plumage de cet oiseau , on peut encore citer en tout ou en partie les suivantes : VARIÉTÉ DE LA FAUVETTE, SONuini;, D'ORNITHOLOGIE. 207 nouv. édit. de Buffon, v. 1. p. 295. — Nauman, V6g. Deut. t. 55. f: 168. Pour ce qui concerne l’indication de Motacilla hortensis, de Gmelin, ainsi que toutes celles placées comme synonymes avec cette espèce nominale ; je suis d'avis de les exclure de la nomenclature, afin de ne plus donner matière aux doubles emplois. Habite : plus particulièrement les contrées méridio- nales; se trouve également dans presque tous les pays tempérés de l’Europe; vit dans les buissons à la lisière des bois situés dans les plaines et dans les jardins; abondant en Hollande. Nourriture : insectes et leurs larves; baies du gené- vrier et autres. Propagation : niche dans les buissons et dans les haies; pond cinq ou six œufs blanchâtres ; parsemés de taches et de points verdätres et grisâtres. BEC-FIN GRISETTE. SYLVIA CINERE A. (Laru.) Sommet de la tête et espace entre l'œil et Île bec cendrés; les autres parties du corps, d’un gris fortement teint de roux; cette dernière cou- leur domine principalement sur le haut du dos ; ailes noirâtres, toutes leurs couvertures bordées d’un roux très- vif, rémiges lisérées de cette cou- leur, excepte l’extérieure qui est lisérée de blanc; gorge, et miheu du ventre d’un blanc pur; poitrine legèrement teinte de rose; flancs et abdomen d’un gris roussatre ; queue d'un brun foncé; les pennes d’égale longueur, excepté la plus extérieure qui est beaucoup plus courte; celle-ci a la barbe exte- rieure et le bout d'un blanc pur; la suivante est 205 MANUEL seulement terminée de blanchâtre. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Le male. La femelle, a les teintes moins pures et les par- ties supérieures plus nuancées de roux ; le blanc de la gorge et de la penne extérieure de la queue nuancée de roussâtre ; point de teinte rose sur la poitrine. Les Jeunes, ont encore plus de roux dans les parties supérieures ; l’espace entre loœil et le bec est blanc , et les bordures rousses des couvertures alaires sont plus larges; la rémige extérieure est lisérée de roussâtre au lieu de blanc. SyLyia CIREREA. Lath. Znd. w. 1. p. 514. — Moracirra SyLvua. Gmel. Syst. 1. p. 956. sp. 9. —Retz. Linn. Faun. Suec. p. 256. n°. 258.— FAUVETTE GRISE Où GRISEITE. Buff. Oùs. v. 5. p. 132. — Id. pl. ent. 559. f. 3. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 300. — Wuire Turoar. Lath. Syn. v. 4. p. 428. Sp. 19. — Brit. Zool. p. 104. €. S. f. 4 — Faure GramücKke. Bechst, Naturg. Deut. v. 3. p. 554. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 225. —1Id. Fôg. Deut. v. 1. Heft. 14. — Naum. Vôg. t. 55. f. 69. — Riervins. Sepp, Nederl. Vog. v. 5.1. p. 97. Remarque. Le jeune oiseau de l’année est très-exac- tement représenté dans Buffon, pt. ent. 581. f. 1. sous le faux nom de Fauvette rousse. N. B. la description qui accompagne cette planche appartient à la véritable petite Fauvette rousse ou véloce, notre Sylvia rufa. Habite : les haies et les taillis; en France, en Alle- imagne ; très-abondant en Hollande; vit très-avant dans le nord, etse trouve dans les parties Les plus chaudes du midi; commun en Sardaigne. Nourriture : mouches, petits scarabées , larves d’in- sectes et petites chenilles rases. ; D'ORNITHOLOGIE. 209 Propagation : niche dans les buissons d’aubépine et dans les taillis touffus ; pond cinq ou six œufs, d’un gris verdâtre moucheté de nombreuses taches roussâtres et oli- vâtres. BEC-FIN BABILLAR D. SYLVIA CURRUCA. (Laru.) Tout le haut de la tête d'un cendré pur ; espace entre l'œil et le bec et les plumes qui couvrent orifice des oreilles, d’un cendré plus foncé ; nuque, manteau et croupion d’un cendre brun; ailes brunes bordées de cendré brun; queue noirûtre, la penne exterieure cendrée, bordée et terminée de blanc, mais blanche sur toute la barbe extérieure; les deux suivantes seulement terminées par une petite tache blanche ; poitrine , flancs et abdomen d’un blanc très-légèrement teint de roussatre ; le reste des parties inférieures d’un blanc pur. Longueur , 5 pouces. La femelle ne se distingue point du male. SyLvia curRuCA. Lath. Znd. v. 2. p. 509. sp. 9. — Cur- RUCA GARRULA. Briss. Orn. v. 5. p. 584. Sp. 7. — SyLvIA GARRULA. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 540. t. 16. — Moracicca Dumerorum. Gmel. Syst. 1. p. 985. sp. 31. — SyLvia Dumeronum. Lath. Ind. v. 2. p. 522. sp. 45. — Moracizza GarruLAa. Retz. Linn. Faun. Suec. p. 254. n°. 255. — La FAUvETTE BABILLARDE. Buff, Ois. v. 5. p. 155. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 2099. — Baruine WansLer. Lath. Syn. v. 4. p. 417. — Karura. Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 422. U. — Wire BREAsTED Wanscer. Lath. Syn. v. 4. p. 447. sp. 41. — Kiarrer Gnasuücxe. Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 226. — Frisch. Vogel. Deut. t. ar. Pantie 1". 14 210 MANUEL f. 2. À. figure très-exacte. — Naum. t. 54. f. mo. figure. très-exacte. Remarque. Comme citations douteuses et très-défec- tueuses, on peut énumérer les suivantes. Moracizra cuRRUuCA. Gmel. Syst. 1. p. 054. sp. 6.— La FAUVENTE BABILLARDE. Buff. Ois. pl. ent. 580. f. 3. Habite : les provinces tempérées de l’Europe ; ne se répand guère plus avant dans le nord que la Suède ; égale- ment abondant en Asie. Nourriture : mouches, chenilles et autres insectes , leurs larves et leurs œufs. Propagation : niche dans les buissons épineux, dans les haies et les taillis; pond cinq œufs , d’un blanc verdâtre avec des taches bleuâtres et brunûtres. BEC-FIN A LUNETTES. SYLVIA CONSPICILLAT A. (MarMoRra.) Sommet de la tête et joues d’un cendrée pur ; es- ‘pace entre l'œil et le bec noir; cette couleur en- toure aussi le cercle blanc des yeux; manteau et dos d’un roux vineux; ailes noirâtres, toutes leurs couvertures bordées d’un roux vif; gorge d'un blanc pur, toutes les autres parties inférieures d’une teinte vineuse claire sur le milieu du ventre, mais roussâtre sur les flancs ; queue arrondie noiï- râtre ; la penne extérieure presque entièrement blanche ; la 2e. terminée par une grande tache blanche, et la 3°. par une très-petite; bec jaune à la base et noir à la pointe; pieds jaunâtres; 1ris brun. Longueur , 4 pouces 4 lignes. Le vieux mâle au printemps. D'ORNITHOLOGIE. 512 La femelle, difficile à distinguer du müûle , a les teintes un peu moins vives et le vineux de la poi- trine moins pur; l’espace entre le bec et les yeux ainsi qu'une partie de la région ophthalmique , sont aussi moins noires , mais toujours (l’un cendré noirâtre. Remarque. Nous devons encore la connaissance de cette nouvelle espèce à M. le chevalier de la Marmora, qui en a donné la description dans son mémoire lu à l’a- cadémie de Turin, le 28 août 1819. Cette belle espèce ressemble beaucoup au Bec-fin grisette (S. cinerea) ; mais elle s’en distingue par sa très-petite taille, par des couleurs plus vives et plus pures, et par les espèces de lu- nettes noires sur les yeux, aussi par la queue plus étagée et la couleur des pennes. Ses habitudes sont celles de la Grisetle qui vit également dans les lieux où habite celle-ci. Habite : elle n’a encore été trouvée qu'en Sardaigne, où on la voit presque dans tous les lieux couverts de buis- sons ou de bois; il est assez probable qu’elle habite aussi tout le midi de l’Italie ; point encore observée dans le nord de l'Italie, ni en France. Nourriture et Propagation : me sont inconnues. BEC-FIN PITTE-CHOU. SYLVIA PROVINCIALIS. (GmeL.) Toutes les parties supérieures, à l’exception de la queue d'un beau gris foncé; gorge, poitrine et flancs d’un rougeätre pourpre ou couleur lie de vin ; milieu du ventre blanc; queue très-longue, d'un brun noirâtre, la seule penne extérieure ter- minée de blanc; pennes des ailes cendrées extérieu- rement , mais noires sur les barbes intérieures; ailes 2; MANUEL très-courtes; pieds jaunâtres; bec noir, mais d'un blanc jaunâtre à sa base; iris brun. Longueur, 5 pouces. Le vieux mâle. La femelle, à généralement des teintes un peu plus päles et moins vives ; on remarque sur sa gorge un plus grand nombre de fines stries blan- châtres que chez le mâle, qui, étant très-vieux, n’en porte souvent plus aucune trace. Les jeunes de l’année, ont un plus grand nom- bre de petites raies à la gorge, et les parties infe- rieures sont tapirées de plumes blanchâtres. Moracizca Provincracis. Gmel. Syst. 1. p. 958. sp. Gr. Sycvia Darrrorpiensis. Lath. Ind. v. 2. p. 517. sp. 51.— Montag. Transac. of the Linn. society. v. 7. p. 880 et ©. 9. p. 191.—LE Prrre-caovu DE Provence. Buff. Ois. v. 5. p. 158.— Hd. pl. ent. 655. fig. 1. figure assez exacte.— Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 15. p. 155. — Dartronn Warszer. Lath. Syn. v. 4. p. 455. Habite : les contrées méridionales le long de la Médi- terranée ; abondant en Espagne et dans le midi de PIta- lie; plus rare au centre de la France et en Angletere ; ja- mais vu en Allemagne, ni en Hollande. Nourriture : irès-petites mouches et autres insectes qui s’attachent aux feuilles. Propagation : niche dans les buissons touffus à quel- que distance de terre et dans l’épaisseur du feuillage; pond quatre ou six œufs, d’un blanchâtre marqué d’un grand nombre de petits points bruns et cendrés dont la réunion forme souvent une zone vers le gros bout, D'ORNITHOLOGIE. 18 BEC-FIN PASSERINETTE. SYLVIA PASSERINA. (Lartu.) Sommet de la tête, joues, nuque et côtés du cou d’un cendré très-clair; parties supérieures du corps d’un cendré olivätre ; mais toutes les cou- vertures frangées de roussâtre; devant du cou, poitrine et flancs d’un roux très-clair; gorge, mi- lieu du ventre et abdomen d’un blanc pur; pennes de la queue d’un eendré clair, toutes, excepté les quatre du milieu, terminées de blanc pur; les deux extérieures ont un grand espace blanc vers le bout , et la barbe extérieure est entièrement de cette couleur; iris brun ; mandibule supérieure du bec brune, inférieure blanche; pieds bruns. Lon- gueur, 4 pouces 6 lignes. Le vieux mäle. I n'a jamais été décrit. La vieille femelle, a toutes les parties supérieu- res d’une seule nuance de cendre légèrement rous- sâtre; un peu de cendré pur se dessine sur les joues, la gorge et le milieu du ventre blancs; tou- tes les autres parties inférieures d’un roussätre très- clair; pennes de la queue roussâtres vers la pointe , les quatre du milieu exceptées, qui ont du blanc à Ja fine pointe ; la seule penne extérieure est comme chez le mâle. En cet état on reconnait SYLVIA PASSERINA. Gmel. Syst. 1. p. 954. — Lath. Ind. v. 2. p. 508. sp. 5. — Curauca minor. Briss. Orn. v. 5. p. 374. — La PAsseRINETTE. Bu. Oùs. v. 5. p. 123. — Xi. pl. ent. 559. f. 2. — Passerixe Warren. Lath. Sym. à. 4. p. 414. sp. 4. 214 MANUEL Les jeunes de l'annee , se distinguent en ce qu'ils ont plus de roussâtre sur le dos; toutes les plumes des ailes et de la queue sont frangées de roux. Remarque. Tous les auteurs donnent une mesure trop forte à cet oiseau ; ils le signalent pour avoir 5 pouces 3 li- gnes en longueur totale; mais ses plus fortes dimensions n’excèdent jamais 4 pouces 6 lignes ; la planche de Buffon est sous ce rapport très-défectueuse, quoiqu’elle repré- sente une figure assez exacte de la vieille femelle. Habite : les plaines cisalpines, le midi de PItalie, la Sardaigne et le midi de l'Espagne ; assez commun en Lom- bardie, dans les buissons proches du Pô; M. Natterer tua de ces oiseaux à Saint-Rocco, dans le royaume de Gre- nade ; ils sont aussi communs en Portugal. Nourriture : très-petites mouches et petits insectes qui s’attachent au feuillage. Propagation : inconnue. BEC-FIN SUBALPIN. SYLVIA SUBALPINA. (BonEezzr.) Sommet de la tête, joues, nuque, dos et sca- pulaires d’un joli cendré pur; côtés du cou nuan- cés de cendré et de vineux; gorge, devant du cou, poitrine, flancs et abdomen d’une belle cou- leur vineuse; milieu du ventre d’un blanc très-pur; ailes d’un cendré noir, toutes les pennes et les couvertures bordées par du cendré roux; queue à peu près noire, légèrement arrondie; la penne ex- térieure blanche en dehors et au bout, toutes les autres terminées de blanc pur; bec brun dessus, et noir en dessous; pieds bruns. Longueur , 4 pou- ces 6 lignes. La vieille femelle au printemps. D'ORNITHOLOGIE. 219 Remarque. Cette nouvelle espèce m'a été communi- quée par M. le professeur Bonelli, directeur du muséum d'histoire naturelle à Turin; je crois que l'individu déposé dans les galeries de ce cabinet est jusqu’à présent unique; il a été trouvé près de la ville de Turin ; d’autres on été vus dans les environs de Gênes. L’espèce paraît être rare, vu qu’on ne l’a point encore trouvée dans ces contrées où les recherches, grâces au zèle de M. Bonelli, ont été faites avec tant d’exactitude et de soins. On ne connaît point en- core la livrée du mâle; l'individu tué dans les environs de Turin est une femelle. M. Bonelli se propose de publier quelques notices sur cet oiseau dans les mémoires de la- cadémie de cette année. BEC-FIN ROUGE-GORGE. SYLVIA RUBECULA. (Laru.) Haut de la tête et parties supérieures d’un gris brun légèrement teint d’olivâtre; front, espace en- tre l’œil et le bec, devant du cou et poitrine d’un roux ardent; ce roux est entouré de chaque côté du cou de gris cendré; flancs d’un cendre olivätre ; ventre d’un blanc pur; iris d’un noir brillant. Lon- gueur, à pouces 9 lignes. Les vieux, ont souvent des taches rousses sur les grandes couvertures des ailes. La femelle , a toutes les parties supérieures d'un brun cendre; le roux de la poitrine est plus terne et le gris qui lentoure est moins apparent. Les jeunes avant leur première mue, ont les parties supérieures d’un gris olivâtre avec de petites raies et des taches triangulaires d’un roux sale, dispo- sées à l'extrémité de chaque plume; gorge et de- 216 MANUEL vant du cou légèrement nuancés de roussâtre, et variés de petites raies d’un brun olivâtre; ventre d’un blanc sale, onde de gris olivâtre. Varie accidentellement; d'un blanc pur ou gri- sâtre ; quelquefois à ventre blanc et ailes jaunä- tres; varié plus ou moins de blanc, ou la tête en- tièrement blanche; le plus souvent à ailes ou pen- nes de la queue blanches. ai Moracicra RuBECULA. Gmel. Sysf. 1. p. 993: sp. 45. — Syzvia RUBECULA. Lath. Ind. v. 2. p. 520. sp. 42.—Rowce- corGE. Buff. Ois. v. 5. p. 196. t. 11. — Id. pl. ent. 561. f. 1.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 251.— Rensreasr. Lath. Syn. v. 4. p. 442. — Brit. Zool. t. S. 2. — ROTHBRUSTI- cer Saxcer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 238. — Id. Vôg. Deut. v. 1. Heft. 5. — Frisch. Füg. t. 19. f. 1. — Naum. £. 55. f. 55. Habite : les forêts tant noires que vertes, jusque bien avant dans le nord; se rencontre souvent dans le voisi- nage des eaux; très-abondant en France et en Hollande. Nourriture :vermisseaux, mouches et baies. Propagation : niche à terre, dans la mousse ou dans les herbes ; très-souvent dans les trous des arbres ou entre les racines; pond de quatre jusqu’à sept œufs, d’un blanc jaunâtre avec des taches ondées et des raies brunes. BEC-FIN GORGE BLEUE. SYLVIA SUECICA. (Laru.) un Parties supérieures d’un cendré Brun; gorge et devant du cou d’un bleu d'azur; au centre de cette couleur un grand espace d’un blanc pur; au-des- sous de Ja couleur bleue s'étend une zone noire, puis une étroite bande blanche qui est suivie d’une D'ORNITHOLOGIE. 217 autre plus large de couleur rousse; ventre et ab- domen blancs; la moitié de la queue rousse, l’ex- trémité noire. Longueur, 5 pouces G lignes. Ze mâle adulte. Le trèsvieux mâle, a une raie blanche au-des- sus des yeux, suivie d’une autre noire; point d'es- pace blanc sur la gorge; du noir bleuâtre entre l’œil et le bec; la bande rousse de la poitrine beau- coup plus large; celle-ci et l’origine des pennes de la queue d’un roux plus vif. La femelle, ressemble au mâle dans les parties supérieures; le cou a de chaque coté une raie lon- gitudinale, noirâtre , qui se réunit sur le haut de la poitrine en un large espace noirätre teint de cendré; sur le milieu du cou est une grande tache d’un blanc pur; flancs nuancés d’olivâtre; le reste des parties mférieures blanchâtre. Les tres -vieilles Jemelles ont quelquefois Ta gorge d’un bleu très- clair. Les jeunes ont le plumage brun taché de blanchâtre; tous ont un grand espace blanc sur la gorge. MoraciLra suecica. Gmel. Syst. 1. p. 939. Sp. 57. — SyLvia suzcica. Lath. Ind. v. 2. p. 521. sp. 45. — SYLYIA CYANECULA. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 240. La GorGr-BLEUE. Buff. Oés. v. 5. p. 206. €. 12. — Id. pt. ent. G10. f. 1. très-vicux mâle. f. 2. variété acciden- telle; et f: 5. femelle, et pl. 561. f. 2. mûle. — Gérarû. Tab. élém. v. 1. p. 275. — Biev ruroaTeb Wanrvrer. Lath. Syn. v. 4. p. 444. — BEca-rico caramaro. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 597. Naum. t. 56. f. 78 et 79. — Frisch. £. 19. f. 5et 4. 215 MANUEL Habite : dans les mêmes contrées que l’espèce précé- dente, mais plus particulièrement le long des lisières des forêts ; plus rare en France et en Hollande que la précé- dente. Nourriture : mouches, larves d’insectes, vers de terre et autres. Propagation : niche dans les buissons et dans les trous des arbres ; pond six œufs d’un bleu verdûtre. BEC-FIN ROUGE-QUEUE. SYLVIA TITHYS. (Scopozr.) Parties supérieures d’un cendré bleuâtre ; espace entre le bec et l'œil, joues, gorge et poitrine d’un noir profond ; le noir se nuance en eendré bleuâtre sur le ventre, et ce bleu domine sur les flancs ; abdomen blanchâtre ; couvertures inférieures de la queue, croupion et pennes caudales d’un roux ardent ; les deux pennes du milieu brunes; grandes couvertures des ailes bordées de blanc pur ; la ré- mige extérieure courte; la 2e. de six lignes plus courte que la 4°. et la 5e., qui sont les plus lon- gues, et cette 2°. rémige d’égale longueur avec la 7°. Longueur totale , 5 pouces 3 lignes. Le vieux male. | La femelle, a les parties supérieures d’un cendre terne ; les parties inférieures d’un cendré plus clair et passant au blanchâtre vers l’anus; couver- tures et pennes des ailes noirâtres bordées de gris cendré; les couvertures inférieures de la queue d'un roux jaunâtre; le croupion et les pennes cau- dales d’un roux plus terne que chez le male. D'ORNITHOLOGTE 219 Les jeunes, ressemblent jusqu'au printemps aux femelles ; les sexes dans cet âge se distinguent en ce que la femelle a toujours les parties supérieures et inférieures du corps d’un cendré plus clair, et le croupion moins ardent que /e male. Moracicra arrara. Gmel. Syst. 1. p. 988. sp. 162. £e vieux mâle. — Mortacirca GIBRALTARIENSIS. Îd. p. 987. sp. 160. de vieux mâûle.— Sxivia rrrnys. Lath. Ind. v. 2. p. 512. sp. 16. — Syrvia GiBRALTARIENSIS et ATRATA. Id. sp. 17 et 21.— Syivia mrrays. Scopoli. Ann. hist. nat. 1. n°. 233. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 241. — Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 597. mâle et femelle. — Moracizza pHoeniCuRUSs. Gimel. Syst. 1. p. 987. sp. 54. var. D. — Moracizra mrrays. Retz. Linn. Faun. Suec. p. 262. sp. 246. da femelle. — Lx Roucr-queus. Buff. Oùs. v. 5. p. 180. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 285. jeunes ct p. 286. à la ligne 9. le vieux mâle. — Scawantze RorascawanTz. Naum. Vôg. t. 57. f. 82 et 85. — BLicr REDTAIL. Lath. Syn. v. 4. p. 426. sp. 16. Remarque. Moracirra Ertrnacus. Linn. Syst. 12. p.555; et Retz. Linn. Faun. Suec. n. 2/45, ainsi que MoracicLra OCHRURA. Gmel. p.978, sont des descriptions trop em- brouillées et confondues avec l’espèce de Particle suivant ; il en est de même du GREY REDSrART et du REDTAIL WABBLER de Pennant Aret. Zoot. et du ReD Trait wargrer, de Lath. Syn. p. 425. Il est préférable de proscrire de la liste no- minale des oiseaux toutes ces indications tronquées et à double emploi. Habite : jusque fort avant dans le nord ; se trouve dans les lieux rocailleux; plus rare dans les plaines; vit aux environs des masures et des vieux châteaux isolés; très-rare et accidentellement en Hollande. Nourriture : vers, insectes ct leurs larves, ainsi que différentes espèces de baies. 220 MANUEL Propagation : niche dans les fentes des rochers ou des masures, quelquefois sous les toits des maisons et des clo- chers; pond jusqu’à six œufs, d’un blanc pur et luisant. BEC-FIN DE MURAILLES. SYLVIA PHOENICURUS (Laru.) Front et sourcils d’un blanc pur; petite bande sur la racine du bec, espace entre celui-ci et l'œil; gorge et haut du cou d’un noir profond; tête et haut du dos d’un cendré bleuâtre; poitrine, flancs, croupion et pennes latérales de la queue d’un roux brillant; abdomen blanchôtre; couvertures inférieu- res de la queue d’un roux clair; les deux pennes du milieu brunes; la 1re. rémige courte, la 2e. de quatre lignes plus courte que la 3e. qui est la plus longue, et cette 2°. rémige d’égale longueur avec la 6e. Longueur totale, 5 pouces 3 lignes. Le vieux male. La femelle , est facile a confondre avec celle de l'espèce précédente. Parties supérieures d’un gris fortement nuancé de roussâtre, grandes couvertu- res des ailes bordées de jaune roussâtre ; gorge blanche ; poitrine et flan ces roussâtres; ventre blan- châtre; couvertures du dessous de la queue d’un roux pâle. Les très-vieilles , ont la gorge noirâtre tachetée de roussätre. Les jeunes mâles de l’année , n’ont point de blanc au front; le noir de la gorge maculé de lignes blanchâtres ; le roux de la poitrine varie de blanc ; D'ORNITHOLOCTE. parties supérieures d’un cendré roussätre ; couver- tures et pennes des ailes bordées de roux. 21 Les jeunes femelles, se distinguent du rossignol, Motacilla luscinia, par le bec et les pieds qui sont noirs, et les deux pennes du milieu de la queue qui sont toujours d’un brun noirätre. Remarque. L'on ne peut guère distinguer plus infailli- blement cette espèce, ainsi qu'un grand nombre d’autres qui se ressemblent, que par l’examen de la longueur res- pective entre les grandes pennes des ailes ou rémiges, ca- ractère que j'ai toujours soigneusement indiqué. Pour faire usage de cette marque distinctive , il est nécessaire que l'oiseau ait accompli sa mue. Moracicca PHognicurus. Gmel. Syst. 1. p. 987. sp. 54. — Svzvia pRoEnicuRUs. Lath. Ind. v. 2. p. 511. Sp. 15. — Retz. Linn. Faun. Suec. p. 261. n°. 245. —Lre Rossiexor DE MURAILLES. Buff. Ois. v. 5. p. 190. t. 6. f: 2. — Id. pt. end. 551. f. 1 et 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 282. — Repstarr Wangzes. Lath. Syn. v. 4. p. 421. sp. 11. — Brit. Zool.t.S. f. 6. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 416. — ScawarzKRELIGER SANGEr. Meyer, Tasschenb. Deut. ®. 1. p. 244. — Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. Go7. — Frisch. £. 19. f. 1. À. le mâle. —t. 20. f. à. A. et f. 2. A. la ft- melle. f: 2. B. Lejeune mûle.— Naum. t. 57. f: 80 et 81.— Paepse. Sepp, Nederl. Vog. v. 1. t. p. 83. — Beccarico voLGarAM. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 597. f. 2.—GERRAAGDE roopstaart. Sepp, Nedert. Vog. v. 4. t. p. 561. Habite : le long des lisières des bois, dans les buissons et dans les jardins ; vit jusque bien avant dans le nord ; très-abondant en Hollande. Nourriture : petites chenilles, vers, insectes, leurs larves et differentes sortes de baies. Propagation : niche dans les trous des arbres, dans 222 MANUEL ceux des vieilles tours et sous les toits des maisons isolées; pond jusqu’à huit œufs très-pointus, d’un bleu verdâtre clair. MUSCIVORES. Leur nourriture consiste principalement en mouches, qu’ils prennent au vol ou sur les feuilles. Les ailes sont longues et aboutissent au delà du milieu de la queue ; celle-ci est d’égale longueur ou très-lésèrement fourchue. BEC-FIN A POITRINE JAUNE. SYLVIA HIPPOLAIS. (Laru.) Parties supérieures d’un cendré légèrement nuancé de verdâtre; du jaune entre l'œil et le bec; un petit cercle très-étroit de cette couleur à l’entour des yeux; grandes couvertures des ailes d’un brun foncé, entourées de larges bordures blanchäâtres; grandes pennes des ailes et de la queue brunes et bordées de gris verdâtre ; depuis la gorge jusqu'aux couvertures inférieures de la queue d’un jaune päle ; mandibule inférieure du bec blanche. Longueur, 5 pouces 4 ou 5 lignes. Moracirza Hippozaïs. Gmel. Syst. 1. p. 954. sp. 5. — SyLvia Hipporaïs. Lath. Ind. v. 2. p. 505. sp. 4. — La FauvertE DE ROSEAUX. Buff. pl. ent. 581. f. 2. N. B. (La description de Buff. v. 5. p. 142. appartient à la véritable Fauvette des roseaux, Motacilla arundinacea. } — Pemire FAUVETTE A POITRINE JAUNE. Sonn. édit. de Buff. Ois. v. 15. p. 86.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 305. — Le Gran Pouiror. Cuvier, Rég. anèm. v. 1. p. 569.—GELEBAücuI- cer Sancer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 246. — Bechst. Tasschenb. Deut. v. 5. p. 175. sp. 10.— Lessen PETTYCHAMPS. Lath. Syn. v. 4. p. 415. D'ORNITHOLOGIE. 223 Habite : la France , l'Allemagne, l’Angleterre, la Suède et la Hollande ; dans les grands bois et plus rarement dans les jardins. Nourriture : hannetons, mouches et autres insectes volans, ainsi que leurs larves. Propagation : niche surles buissons de haute futaie ou sur des pins; pond cinq œufs, d’un blanc rougeâtre mou- cheté de petites taches rouges. BEC-FIN SIFFLEUR. SYLVIA SIBILATRIX. (Becusr.) Sommet de la tête et toutes les parties supé- rieures du corps d’un beau vert clair; sur le front et depuis l’origine du bec une large raie d’un jaune pur; cette raie passe sur les yeux, et aboutit aux tempes; côtés de la tête, gorge, devant du cou, insertion des ailes et des cuisses d’un jaune pur ; le reste des parties inférieures d’un blanc pur; pennes alaires et caudales noirâtres, bordées de vert clair. La queue, un peu fourchue, dépasse de sept lignes l'extrémité des ailes. La 1re. rémige presque nulle, la 2e, de la longueur de la qua- trième. Longueur totale, 4 pouces 6 lignes. SyLvia siBrcaTrix. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 561. — Id. Tasschenb. Deut. p. 176. — SyxLYIA SYLVICOLA. Lath. Ind. supp. v. 2. p. 53. sp. 1. — Woop-wrex. Tran- sact. of the Linn. societ. v. 4. p. 35.— Lath. Syn. supp. v. 2. p. 257.— Grüner Saxcer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 247. — Naum. Vôg. Nachtr. pl. 5. f. 12. un m à le. H abite : les bois touffus en plaines et en montagnes ; 224 MANUEL assez commun en France , en Allemagne et en Hollande; plus rare en Angleterre, Nourriture : mouches et autres petits insectes volans. Propagation : niche dans les troncs des vieux arbres coupés, entre les racines des grands arbres, ou à terre; pond jusqu’à six œufs, d’un blanc terne marqué de taches rougeâtres, dont la réunion forme un cercle vers le bout obtus. BEC-FIN POUILLOT. SYLVIA TROCHILUS. (Larx.) Sommet de la tête et parties supérieures du corps d’un olivâtre clair ; depuis la racine du bec jusqu'au-dessus des yeux est une raie d’un jaune terni; toutes les parties inférieures d’un jaunûtre qui se nuance en blanchâtre sur le milieu du ven- tre; pennes alaires et caudales d’un brun cendré, entouré d'olivâtre; la queue, dont les pennes du milieu sont un peu plus courtes que les latérales, dépasse de douze lignes l'extrémité des ailes; ré- mige extérieure de celle-ci courte, la 2€. un peu plus courte, où de la même longueur que la 6e. Longueur totale, {4 pouces 5 ou 6 lignes. La femelle, a les parties inférieures d’une teinte moins pure et moins jaunûtre. Moraciira Trocuicus. Gmel. Syst. 1. p. 995. sp. 491. — Syzvia Trocmivs. Lath. Ind. v. 2. p. 550. sp. 155. — Asizus. Briss. Orn. v. 5. p. 479. sp. 45.— SxLVIA FITIS. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 643.—MoTACILLA ACREDULA. Linn. Faun. Suec. n°. 263.— Moracizra Trocuicus. Retz. Lion. Faun. Suec. p. 266. n°. 252.— Le PouiLLOT ou LE Cuaxrre. Buff. Oùs. v. 5. p. 544. — Id. pt. ent. 651. f. 1. D'ORNITHOLOGIE. 2253 Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 526.—YeLiow wrex. Lath. Syn.v.:4. p. 512: Sp. 147. — Edw. Ois. pl. 298. f. à. — Wazcow wrex. Penn. Brit. Zoot. pl. S. 2. f. 1. — Firis sancer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 248.— Frisch. t. 24. f. 1. — Naum. £. 35. f. 95. — Id. Nachtr. &. 5. f: 10. le vieux mâle. Habite : les bois, les buissons, les jardins et les vergers, en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, en Hollande, et jusqu’en Suède. Les individus de l'Amérique septentrionale sont absolument semblables à ceux d’Eu- rope. | Nourriture : mouches, cousins, moucherons, et petites chenilles rases. Propagation : le nid est fait avec art en forme de sphère ; il repose à terre parmi la mousse et les feuilles , ou entre les racines des arbres; pond six œufs blancs, marqués de taches d’un rouge pourpré; les petites tache sont plus nombreuses vers le gros bout BEC-FIN VÉLOCE. SYLVIA RUFA. (Lartu.) Sommet de la tête et parties supérieures du corps d’un gris brun, plus ou moins nuancé d’olivi- tre; gorge blanche; au-dessus des yeux une étroite aie d’un blanc jaunâtre ; côté de la tête et inser- tion des ailes d’un brun très-clair; ailes et queue brunes ; ventre blanc nuancé de brun clair et de jaunâtre; couvertures inférieures des ailes d’un jauve clair ; la penne extérieure de la queue lisé- rée en dehors de gris blanc; les pennes de celle-ci d'égale longueur, dépassant les ailes de douze li- gnes; la remige extérieure courte, la 2e. plus Partie I". 19 326 MANUEL courte de trois lignes que la 3e., et de la même longueur que la 7°. Longueur totale, 4 pouces 4 ou à lignes. Sxzvia RuFA. Lath. Ind. v. 2. p. 516. sp. 27. — Curuca aura. Briss.. Orn. v. 5. p. 587. sp. 8. — Buflon. Os. p. 541. — Moracrcra rura. Gmel. Syst. 1. p. 955. sp. 63. — La penTe Fauverte ROUSSE. Buff. Oùs. v. 5. p. 146. N. B. (Mais point la pé. ent. 581. f: 1. qui représente un jeune individu du Bec-fin grisette.)— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 509. — Rurous warBLer. Lath. Syn. v. 4. p. 413. — Weinen sance. Bechts. Naturg. Deut. v. 3. p. 649. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 249. — Naum. Fôg. t. 55. f. 76; et Nachir. pl. 5. f: 11. Remarque. J'ai tout lieu de soupçonner que le eran» Pouircor, désigné sous ce nom par M. Gérardin, Tab. élém. v. 1. p. 325; n’est qu’une variété accidentelle du présent bec-fin ; il dit lui-même que la taille de ce pré- tendu Pouitlot n'excède pas d’un tiers celle du Roitetet. Le rrocHILUS LOTHARINGICUS de Gmelin, p. 996. var.y, n’est probablement qu’une variété de cette même espèce. TI est facile de confondre les individus de cette espèce avec ceux du Pouillot (S. trocthilus ). Habite : les grands bois, particulièrement dans ceux de pins et de sapins. Cette espèce paraît peu abondante, parce qu’il est difficile de la découvrir; elle se trouve en France, en Suisse, en Allemagne et en Hollande. Nourriture : mouches, petites araignées, et autres in- sectes des bois. Propagation : niche à terre parmi les ronces , les feuilles et les herbes, quelquefois dans les vieux trous des taupes, ou entre des racines; pond quatre ou cinq œufs d’un blanc pur, varié de taches noirâtres, très-nom- breuses sur le gros bout. D'OR NITHOLOGIE. Se =>: BEC-FIN NATTERER. SYLVIA NATTERERI. (Mrur.) Sommet de la tête et nuque d’un cendré brun, qui se nuance sur le dos et sur les petites couver- tures des ailes en brun olivâtre; depuis le bec jus- qu'au dessus des yeux s'étend un large sourcil d’un blanc pur; toutes les parties inférieures d’une seule teinte de blanc pur et lustré; pennes alaires et caudales d’un cendré noirâtre, toutes liséreés de verdâtre clair; mandibule inferieure du bec blan- che ; la supérieure d’un brun clair; pieds d’un cen- dré foncé. Longueur , 4 pouces 2 lignes. Le male. La femelle, a les parties supérieures d’une teinte plus claire. Remarque. Cette nouvelle espèce trouvée par M. Nat- terer , dans le district d’Algéziras, a beaucoup de rap- ports avec les deux espèces précédentes, qui cependant diffèrent encore moins entre elles par les couleurs du plu- mage. On distinguera facilement le Bec-fin natterer par le blanc pur de ses parties inférieures. Le faible hommage rendu ici au mérite distingué du naturaliste voyageur de Vienne , sera sans doute agréable à ceux qui ont été à même d'apprécier les nombreux travaux et le zèle de ce savant trop peu connu. Habite : probablement encore dans d’autres contrées méridionales que celles d’Espagne , puisque j'ai vu dans quelques cabinets de France des individus de cette espèce envoyés d'Italie; je n'y ai point trouvé l'espèce pendant mon dernier voyage. 228 MANUEL BEC-FIN CISTICOLE. SYLVIA CISTICOLA. (Mrur.) Sommet de la tête, nuque, dos et toutes les cou- vertures des ailes couleur de feuille morte, qui dessine le contour de chaque plume, dont le milieu est d’un brun noirâtre, ce qui produit une multi- tude de taches très-larges disposées longitudinale- ment; partie inférieure du dos et croupion couleur de feuille morte sans taches; toutes les parties infé- rieures d’un blanc roussätre, sans aucune tache, mais un peu plus foncé sur les flancs ; queue courte, très-étagée ; toutes les pennes d’un brun noirûtre, lisérées de roussâtre ; vers l’extrémité de toutes les pennes latérales est une grande tache d’un noir pro- fond. Leur bout est coloré de cendré pur; bec et pieds d'un brun très-clair. Longueur , à peu près 4 pouces. Le mâle. La femelle , diffère seulement par des teintes un peu plus claires. Remarque. Cette nouvelle espèce a été apportée de Portugal par MM. Linck et Hoffmannseggs ; M. Natterer en tua plusieurs individus à Algéziras, près de Gibraltar. Le port et les formes totales de cet oiseau en font une espèce très-voisine du Pinepine trouvé par Le Vaillant en Afrique ; Voyez Oùis. d’Af. v. 4. pl. 151; elle forme ce- pendant une espèce distincte, bien caractérisée; sa nidi- fication diffère aussi beaucoup de celle du Pincpine d’A- frique. Habite : quelques provinces du Portugal et de l’Es- pagne , probablement aussi en Sardaigne et en Sicile. D'ORNITHOLOGIE. 229 Nourriture : très-petites mouches, et autres insectes. Propagation : établit son nid dans les touffes d'herbes, et se choisit quelques brins qu’elle entrelace avec une ma- tière cotonneuse; ce nid a la forme d’un entonnoir fermé par le bas, et garui intérieurement de matières coton- neuses. | ROITELETS. Leur bec est très-grêle, très-comprime même à sa base ; les deux mandibules rentrent un peu en de- dans sur les côtés , et finissent en lames aiguës; les narines sont couvertes de petits poils dirigés en avant. Ce sont les plus petits oiseaux d'Europe; ils sonttrès- agiles, poursuivent les mouches et les petits insec- tes, et ne redoutent point la rigueur de nos hivers ; nous en connaissons maintenant deux espèces en Europe, dont l’une est inédite; l’Asie et l’Améri-- que septentrionale en produisent encore deux au- tres. Ces petits oiseaux semblent former le passage gradué des vrais Sylvains aux Mesanges. ROITELET ORDINAIRE. SYLVIA REGULUS. (Laru.) Joues d'un cendré pur, sans aucun indice de bandes blanches; la huppe du male d'un jaune orange ; bec très-faible et en alène. Parties supérieures du corps d’une couleur oli- vâtre teintée d’une faible nuance de jaunâtre; sur l’aile deux bandes transversales blanchätres ; plu- mes du sommet de la tête longues, un peu effilées, et d’une belle couleur d’un jaune vif légèrement 230 | MANUEL doré; de chaque eûte de la tête est une seule bande notre qui s étend jusqu’à l’occiput; plumes de la base du bec, toute la région des yeux, les côtés du cou et les parties inferieures sont d’un cendré légèrement nuance de roux olivätre; pennes des ailes et de la queue d’un gris brun, bordées extérieurement d’o- hvätre et intérieurement de blanchâtre; iris d’un brun fonce ; bec noir; pieds noirâtres. Longueur, 3 pouces 6 lignes. Le vieux mâle. Chez /a femelle, la huppe, au lieu d’être d’une belle couleur jaune orange comme celle du male, n'est que d’un jaune de citron ; la bande noire qui l’encadre latéralement est moins large et plus nuancée d'un cendré uniforme, et toutes les couleurs du plumage sont plus faibles. Les jeunes diffèrent, en ce que les plumes effi- Ices de la huppe sont d’un vert olivätre; ce n'est qu'après la première mue qu'on distingue les sexes Des variétés accidentelles ont le sommet de la tête d’un bleu azuré; d’autres moins rares ont la tête et une partie du plumage de couleur blanchä- tre ; souvent les plumes de la huppe sont d’un jaune livide. Moracrera rEcuLus. Gmel. Syst. 1. p. 995. sp. 48. — Syivia recutus. Lath. Ind. v. 2. p. 548. sp. 153. — Le RoireLer. Gérard. Tab. élém.v. 1. p. 318.— Go CRESTED wRex. Lath. Syn. v. 4. p. 508. — Penn. Brit. Zool. t. S. f. 5. — Recoro. Stor. degt. ucc. v. 4. pl. 390. — GEx- RONTER SANGER. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 250.— Frisch. €. 24. f. 4. — Naum. Vôg. t. 47. f. 110. la fe- mette. (Mais point la f: 109. qui représente un mâle de l'espèce suivante. } D'ORNITHOLOGIE. 251 Habite : le plus volontiers dans les forêts de pins et de sapins, aussi dans les bois en plaines ; assez commun dans presque toutes les contrées de l’Europe jusqu’au cercle arc- tique. Nourriture : petits insectes qu'il attrape au vol, et à leur défaut des larves. Propagation : niche sur les extrémités des rameaux du pin ou du sapin; construit un nid sphérique; pond jusqu’à onze œufs, d’un blanc rose. ROITELET TRIPLE BANDEAU. SYLVIA IGNICAPILLA. (BrEeu.) Sur les joues sont trois bandes longitudinales , deux blanches et une noire; la huppe du male d'un orange ‘très-vif; bec comprimé, assez ro- buste à sa base. Parties supérieures d'un vert olivatre, qui se nuance sur les cotés du cou en un grand espace jaunâtre; sur le haut de la tête et sur l’occiput des plumes longues et effilées de couleur de feu très-éclatant; celles-ci sont accompagnées de cha- que côté de plumes d’un noir profond qui vien- nent se réunir au front où elles forment une bande transversale; au - dessus des yeux comme au-des- sous se dessine une bande blanche , et l’œil est tra- versé par une étroite raie noirâtre; les plumes du front ont une teinte roussatre : ;: deux bandes sont disposées sur les ailes dont les pennes sont bordées comme chez l'espèce précédente; les teintes des parties inférieures, la couleur de l'iris, des pieds 232 MANUEL et du bec sont les mêmes. Longueur, 3 pouces 4 ou à lignes. Le vieux male. La fémelle , a les mêmes bandes que mäle, si ce n’est que le blanc est moins pur et le noir plus terne; les plumes de la huppe sont d’un orange paraissant termi ; la large bande noire qui est latérale à cette huppe est d'un noir profond, mais sans lustre; le grand espace sur les cotés du cou , qui est jaunâtre chez le mäle, est d'un vert olivatre dans la femelle. Remarque. C’est le mâle de cette espèce que j'ai décrit dans la première édition de ce Manuel sous l’ancien nom de roitelet ; personne ne semble avoir observé cette erreur que je m’empresse de réparer ici, en décrivant la seconde espèce qui vit dans nos climats, et qui a échappé jusqu'ici à l'observation des naturalistes. M. Brehm, Saxon, a le premier donné des notices sur cette espèce inédite, à la- quelle il donne le nom de S$. ignicapilla. L'espèce a tou- jours été confondue comme une simple variété du roitelet ordinaire, et a déjà été figurée, mais sans qu’on lait re- connue comme espèce distincte; Buffon Findique très-exac- tement, mais il en donne une figure mal dessinée. La pre- mière espèce vit et émigre presque toujours en petites troupes; elle se tient sur la cime des arbres; la seconde recherche plus les buissons et les branches basses des ar- bres; elle vovage ordinairement par paire. Le Rovrecer. Buif. Ois. v. 5. 7 565. t. 16. f. 2. — Id. pl. ent. 651. f. 3. — Id. édit. de Sonn. v. 16. p- 177. — Naum. Wôg. t. 4r. f: 1009. figure très-exacte du vieux mâle. — Rorrerer aurré. Vieill Os. d’Am. sept. v. 2. g. 50. pl. 106. figure exacte. — VARIETATE DER GOLDHAHN- cHens. Bechst. Deut. Orn. v. 5. p. 658. Habite : les bois de pins et de sapins; souvent aussi D'ORNITHOLOGIE. 273 dans les buissons et dans les jardins; se montre très-rare- ment en Allemagne et dans toutes les contrées orientales , tandis qu’il est très-commun en France et dans les pro- vinces belgiques. On le voit habituellement en hiver dans les pins et les sapins du Jardin du Roi, à Paris. Nourriture et Propagation : comme lespèce précé- dente. TROGLODFTES. Leur bec très-grèle est légèrement arqué; la queue et les ailes sont courtes; ils portent la pre- mière presque toujours relevée. Ils vivent le plus souvent cachés, et se montrent rarement à décou- vert sur les arbres. Leur plumage est toujours composé de couleurs sombres. Nous n'en avons qu'une seule espèce en Europe ; mais le Nouveau- Monde en produit plusieurs autres dont quelques- unes ont le bec très-arqué. Ces oiseaux semblent former le passage gradue des vrais sylvains à bee un peu courbe (tels que l'Afrique en nourrit) aux vrais grimpereaux ( Certhia.); aux tichodromes (ti- chodroma , Whig.); aux picucules ( Dendrocolap- tes, Ilig. ); et surtout à quelques espèces de Dec en alène. TROGLODYTE ORDINAIRE. SYLVIA TROGLODYTES (Larx.) Parties supérieures d’un brun terne, marqué de très-étroites raies transversales, qui sont dis- posées sur le haut du dos; rémiges marquées exté- rieurement de taches alternes, noires et roussä- tres; couvertures et pennes de la queue rayces 234 MANUEL transversalement de noir; au-dessus des yeux une étroite bande blanche : ; gorge et poitrine d’un blanc bleuitre ; toutes lies parties postérieures d’un brun marque de taches blanches et de raies transversa- les noires. Longueur, 3 - pouces. | La femelle, un peu plus petite, a les teintes plus rousses, et les raies transversales moins bien prononcées. Moracicia TROGLODYTES. Gmel. Syst. 1. p. 993. sp. 46. — SYLVIA TROGLOPYTES. Lath. {nd. v. 2. p. 545. sp. 148. — Le Troccopyre. Buff. Ois. v. 5. p. 352. £. 16. f. 1. — Id. pt. ent. 651. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 321. — Wrex. Lath. Syn. v. 4. p. 506. — Penn. Brit. Zoot. p. 102.— Zaux sacer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 215. A.— Scriccioo. Stor. deg. ucc. v. 4. p. 389. f. 2. Frisch. Vôg. t. 24. f. 5. —Naum. V'ôg. t. 47. f. 108. Habite : dans toute l’Europe jusqu’au cercle arctique ; plus abondant dans le nord que dans le midi. Nourriture : petits insectes, vermisseaux et larves d’in- sectes. Propagation : niche dans les trous ou dans les fentes des arbres, quelquefois à terre, souvent aussi sous les toits des chaumières isolées et dans les grandes forêts ; pond jusqu’à huit œufs, d’un blanc terne avec de petits points rougeâtres qui sont disposés en cercle vers le gros bout. BAIL SALIR IS IA VEVBRRE D'ORNITHOLOGIE. 253 GENRE DIX-NEUVIÈME. TRAQUET.—SAXICOL1. ( Becusr.) Bec droit, grêle; base un peu plus large que haute; arête saillante, s’avançant sur le front; pointe des deux mandibules en alène, la supérieure sensiblement courbée; à la base du bec des poils très-marqués. Narinrs basales, latérales, ovoïdes, à moitié fermées par une membrane. Preps, à tarse le plus souvent très-long; trois doigts devant et un derrière; l'extérieur soudé à sa base au doigt du milieu; ongle du pouce plus court que ce doigt, mais très-arqué. Aires. La 1re. rémige assez longue , la 2°. beaucoup plus courte que les 5°. et 4°. qui sont les plus larges ; grandes couvertures de beaucoup plus courtes que les rémiges: Le plus grand nombre de ces espèces vivent dans les lieux à découvert, dans les landes stériles ou sur les ro- chers , quelquefois à de hautes élévations ; on ne les trouve jamais dans les grands bois, et rarement dans les buissons ; ils sont vifs, méfians et difficiles à tuer, parce qu’ils vivent le plus souvent cachés par les pierres et les crevasses des rochers, où ils nichent dans des trous, souvent aussi à terre entre les racines des buissons ; leur nourriture se com- pose uniquement d’insectes, qu’ils saisissent le plus sou- vent en courant avec célérité ; leur tarse souvent très-long les rend assez agiles coureurs. Le plus grand nombre des espèces européennes et quelques espèces Cirangères se distinguent par la distribution du blanc et du noir sur les pennes caudales, dont le blanc occupe la plus grande par- D. tie, tandis que le noir profond règne à leur exirémité et 2356 MANUEL sur les deux pennes du milieu ; ils remuent sans cesse leur queue. Leur mue n’a lieu qu’une fois l’année, mais leur plumage change singulièrement par l’action de l'air et par les frottemens , de façon même que la livrée d'automne est très-différente de celle qu’on trouve au printemps , lorsque ?2s pointes des barbes sont usées et ont disparu. Les mâles et les femelles différent le plus souvent beaucoup, et les jeunes mâles de l’année ressémblent aux femelles. Ces oiseaux se Hent à l’une des sections des Gobes-mou- ches proprement dits , etils forment également le passage presque sans intervalle assignable aux Merles saxicotes. Toutes les espèces connues. sont de l’ancien continent ; le nouveau monde n’en a point encore fourni, quoiqu’un na- turaliste peu exercé y place une espèce d'Amérique , qui est un gobe-mouche. TRAQUET RIEUR. SAXICOEA CACHINNANS. (Mrur.) Toutes Les parties du corps d’un noir profond ; ailes d’un noir brunissant; croupion, couvertures supérieures et inférieures de la queue, et la pres- que totalité de celle-ci d’un blanc pur; seulement les deux pennes caudales du milieu noires jusqu’à un demi-pouce de leur origine ; toutes les autres ont une bande noire vers le bout, et sont terminées par une pointe blanche; bec et pieds d’un noir pro- fond. Longueur, 7 pouces. Le mâle. La femelle, diffère; mais les couleurs de son plumage ne sont point encore connues; la livrée du Jeune de l'année reste également à décrire. Tonpus 1Eucurus. Gmel. Syst. 1. p. 820.—Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 544. sp. 58. — Faun. Arrag. p. 72. — 1: - .D'ORNITHOLOGIE. 237 MERLE À QUEUE BLANCHE. Cuv. Règ. anim. v. 1. 351. — Ware raisep Tarusg. Lath. Syn. v. 3. p. 49. figure pas- sablement exacte pour les couleurs, mais le bec tota- lement défectueux. Remarque. Je n'ai vu que quatre mâles de cette rare espèce. C’est un vrai saxicole, tant par ses mœurs , qu’eu égard à ses caractères extérieurs. Je n’ai pu employer le nom de feucurus, vu que presque tous les traquets ont la queue bianche. Habite : les contrées rocailleuses et arides des parties les plus méridionales , telles que le midi de l'Espagne, la Sardaigne , la Sicile et les îles de lArchipel ,; commun aux environs de Gibraltar ; de passage accidentel sur les Apennins; rare aux environs de Nice et de Gênes; je ne la vis jamais dans le midi de la France , quoiqu’on l'y trouve. . Nourriture et Propagation : inconnues. TRAQUET MOTEUX. SAXICOLA ÆNANTHE. (Brcust.) Parties supérieures du corps d’un gris cendré ; front, bande au-dessus des yeux et gorge blanches; du noir depuis la racine du bec, passant au - des- sous de l’œil et recouvrant l'orifice des oreilles ; ai les noires ; queue blanche sur les deux tiers de sa longueur , le reste vers le bout noir, en exceptant les deux pennes du milieu qui sont entièrement noires; sur le devant du cou une légère teinte de blanc roussâtre, et le reste des parties inférieures blanches. Longueur, 5 pouces et plus. Le vieux male. 298 MANUEL La femelle, à les parties supérieures d’un brun cendré; le front gris roussâtre ; du brun foncé au- dessus de l'œil, et qui recouvre également l’orifice des oreilles; ailes d’un brun noirâtre bordé de brun car ; le blanc à l’origine de la queue moins étendu, et le noir occupant plus d'espace sur les pennes du milieu de la queue ; cou et poitrine roussätres; le reste blanc légèrement teint de roussâtre. Les jeunes de l'année , au sortir du nid , ont les parties supérieures variées de roussätre et de cen- dré, et maculées de brun; plumes du croupion blanches; gorge et dessous du corps roux pointillé, et finement rayé de brun noirätre; couvertures des ailes bordées de roussâtre ; rémiges et pennes de la queue terminées de roux. Les variétés sont, le Cut-blanc gris et le Cut-blanc cendré de Brisson ; la MorTaciLL£A OENANTHE Major, ne dif- fère que par sa grande taille. En effet, cette espèce, ainsi que toutes celles qui vivent habituellement dans les lieux arides, varie singulièrement sous ce rapport. Le mâle à sa première mue, prend alors la bande noire entre les yeux et le bec, mais lorifice des oreilles est encore de couleur brune : les parties supérieures se présentent va- riées de roux et de cendré ; les parties inférieures et la gorge sont nuancées de roussâtre ; du roux borde encore les couvertures des ailes ; les rémiges sont terminées de blanc roussâtre, et du blanc pur se remarque à la fine pointe des pennes de la queue. Moraciera onantse. Gmel. Syst. 1. p. 966. sp. 15.— Retz. Linn. Faun. Suec. p. 259. n°. 242. — SyLvia oŒNaxTRE. Lath. nd. v. 2. p. 529. Sp. 79. — Le Moreux ou Vireec. Buff. Oùs. v. 5. p. 257. — Id. pt. ent. 554. D'ORNITHOLOGIE. 239 f.1et 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 289. — Wnear:- rar. Lath. Syn. v. 4. p. 465.— Penn. Brit. Zoûl. pl. S. 1. f. 5 et 6. — GRAURÜCKIGER STEINSCHMATZER. Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 251. B. — Naum. #. 48. f. 115. vieux mâle, et f. 112. jeune mâle. — Curpraxco. Sior. deg. ucc. v. 4. pl. 585.— De raruir. Sepp, Ncdert. Vog. v. 2. p. 105. pl. ent. des jeunes. Remarque. Quelques naturalistes ont eu tort de réunir à cette espèce, celle décrite dans Brisson et autres , sous le nom de Moteux roussätre, Motacilla stapazina de Linnée. Habite : les lieux montueux, non loin des champs cultivés; répandu depuis le midi de l’Europe jusqu’au cercle arctique ; très-abondant en Hollande dans les dunes. Plus commun dans les parties tempérées de l'Europe que dans le nord ou le midi. Nourriture : mouches, hannetons, autres insectes et vermisseaux. Propagation : niche contre une motte de terre, dans les trous des lapins ou dans les fentes des rochers; pond six œufs très-obtus au gros bout et de couleur verdâtre clair. TRAQUET STAPAZIN. SAXICOLA STAPAZINA. (Mrur.) Espace entre l'œil et le bec, région des yeux et des oreilles, toute la gorge, les scapulaires et les ailes d’un noir profond; sommet de la tête, crou- pion et les parties inferieures, d’un blanc pur; nuque et haut du dos d’un blanc très-legèrement nuancé de roussâtre; queue blanche sur plus des trois quarts de sa longueur , seulement noire vers le bout, excepté la penne extérieure qui est en 240 . MANUEL grande partie noire, et les deux du milieu qui le sont sur toute leur longueur. Longueur, 5 pouces 7 ou 9 lignes. Le très-vieux mâle au printemps. La vieille femelle, a le sommet de la tête d’un brun roussâtre ; de larges sourcils blanchâtres se prolongent jusqu'à lorifice des oreilles; gorge et région des yeux, d'un brun noirâtre mélangé de cendré et souvent de roux; devant du cou et poi- trine d’un blanc roussatre; nuque et dos d’un roux sale ; scapulaires noires terminées de roussâtre ; ailes d’un brun noirätre; toutes les pennes fine- ment lisérées de roussâtre; les parties postérieures comme chez le male, excepté que le noir qui ter- mine les pennes caudales en occupe une plus grande partie dans /a femelle. Remarque. L'espèce n’a point encore été décrite dans cet état de plumage, qui est propre à tous les individus pris au printemps ; plus le-mâle approche de l'époque de la mue, plus le blanc de son plumage est pur, et moins il y reste de roussâtre. En comparant un vieux mâle tué immé- diatement après la mue d'automne et un autre tué en été, on ne peut se faire une idée que ce sont des oiseaux d’une même espèce ; le frottement et l’action du jour et de Pair lime à tel point le bout de toutes les plumes que le roux qui les borde toutes après la mue d’automne, disparaît to- talement aux approches du printemps, et laisse à décou- vert le blanc pur de la partie supérieure des plumes ; le noir profond et pur se forme de la même manière par le frottement qui lime le bout roussâtre des plumes. Le vieux male, après la mue d'automne, a le sommet de la nuque et le dos d’un cendre roux as- sez foncé; poitrine roussâtre, passant par demi- ! teintes au blanchâtre , qui est la couleur des autres parties inférieures ; croupion toujours d’un blanc pur; gorge , ailes et scapulaires d’un noir profond, mais presque toutes les plumes terminées par un peu de roux. Les jeunes mâles de l'année, diffe- rent très-peu des /emelles. L'espèce a seulement été indiquée en cet état de plumage; voyez, Movacicca srapazina. Gmel. Syst. p. 966. Sp. 14. — Vi- TIFLORA RUFA. Briss. Orn. v. 3. p. 459. Sp. 57. — SyLvia srapazixa. Lath. Znd. v. 2. p. 550. sp. 80. — Le Cuz-8raxc moux. Buff. Oùs. v. 5. p. 246. — Bec-FriN MoNracxann. Manuet d'Ornith. 1°. édit. p. 137. — Edw. £. 51. La figure de devant très-exacte. — Rousser WHEat-Ear. Lath. . Syn. v. 4. p. 468. Habite : les parties méridionales de l’Europe, sur les montagnes rocailleuses ; très-abondant sur les rochers qui bordent la Méditerranée; commun dans les parties méri- dionales de l’ltalie, en Dalmatie et dans l’Archipel; très- rare dans le nord de l’Italie; peu répandu sur les Pyré- nées ; jamais dans le centre de l’Europe. Nourriture et Propagation : inconnues. Remarque. M. le professeur Bonelli croit que ce tra- quet et le suivant sont de la même espèce , ce qui est con- traire à mes observations : je puis cependant m'être trompé. TRAQUET ORÉILLARD. SAXICOLA AURIT 14. (Miur.) Seulement l'espace entre l’œil et le bec, région des yeux et des oreilles, ainsi que les ailes, d’un noir profond; gorge, devant du cou, ainsi que toutes les parties inférieures, la tête et le croupion d’un blanc pur; nuque et haut du dos d’un blanc très- PanTiE J"°, 16 as MANUEL légèrement nuancé de roussâtre; queue blanche sur plus des trois quarts de sa longueur, noire vers le boat, excepté la penne extérieure qui est en grande parte noire, et les deux du milieu qui le sont sur toute leur longueur. Longueur, 5 pouces 6 ou 7 lignes. Le tres-vieux male au printemps. La vieille femelle, a seulement du brun noiri- tre, mêlé de roux, sur le méat auditif; tête , nuque et dos d’un brun roussätre, gorge d’un blanc sale ; poitrine roussâtre , et ce roux s'éclaircissant sur les autres parties inférieures; croupion blanc ; ailes d’un brun noirâtre, à pennes finement lisérees de roussâtre ; parties postérieures comme chez le male, excepté que le noir qui termine la penne caudale en occupe une plus grande partie dans /& femelle. Les jeunes de l’année, se distinguent peu des femelles adultes; is n’ont presque aucun mdice de couleur foncée à la région des oreilles ; leur plu- mage est plus roussâtre, et leur gorge d'un blanc légèrement roussâtre. Remarque. Celle faite à l’article du Traquet stapazin est en totalité la même pour le Traquet oreillard, qui se distingue toujours de la précédente espèce par la couleur blanche ou blanchâtre de sa gorge , tandis que {e Stapazin, dans ses différens états, a toujours la gorge et une portion du cou d’un noir profond ou noirâtre ; dans le reste du plu- mage , il existe tant de rapports, que, si je n’avais l’intime persuasion que ce sont deux espèces distanctes, j'aurais soupçonné leur identité. Le vieux male après la mue d'automne , ne dif- D'ORNITHOLOGIE. 243 fère du 7raquet stapazin, que par le devant du cou et par la gorge qui n’ont point de plumes noi- res lisérées de roux; cette partie est blanche dans toutes les saisons et dans les différens états de plu- mage. On reconnait alors, SyLvia srapazixa. Var. B. Lath. Ind. p. 531. — Viri- FLORA RUFESCENS. Briss. Orn. v. 3. p. 457. t. 25. f. 4. une bonne fiqure.— Le Cur-BLanc RoussATRE. Buff. Ois. v. 5. p. 245.— Edw. f. 51. da figure de derrière, qui est très- exacte, et dont on a fait assez mal à propos la femelle de l'espèce précédente. Habite : les parties méridionales sur les montagnes de moyenne hauteur; plus commun dans le nord de lItalie que l’espèce précédente; assez abondant sur les bords de la Méditerranée , sur les Apennins, dans les provinces illyriennes, en Sardaigne et dans les états napolitains; ja- mais vers le centre de l’Europe. Nourriture et Propagation : inconnues. TRAQUET LEUCOMÈLE. SAXICOLA LEUCOMEL 4. (Mtur.) Côtés de la tête, espace entre l'œil et le bec, gorge et devant du cou d’un noir profond; haut de la tête, occiput et derrière du cou d’un blane pur; dos et ailes d’un brun noirûtre ; flancs d’un cendré foncé; ventre et autres parties inférieures blanches: la queue blanche depuis son origine jusqu'aux deux tiers de sa longueur; le reste et les deux pennes du milieu noirs. La queue dépasse de quatre lignes l'extrémité des ailes. Longueur, 5 pouces 5 lignes. Le vieux male. 244 MANUEL La femelle, a les parties supérieures d’un brun cendré, qui est plus clair sur la tête et sur la nuque; gorge blanchâtre; parties inférieures cen- drées; gorge et devant du cou d’un cendré foncé teint de roussatre. Les jeunes males de l'année, ont la gorge et le devant du cou rayés de roussâtre et de noir; le blanc de la tête comme terni et chaque plume ter- minée de brun; les plumes du dos et les couver- tures des ailes bordées de roussâtre ; le ventre d’un blanc sale. Moraci£ra LEUCOMELA. Pall. Nov. com. Peter. 14. p. 584. t. 22. f. 5.—Falck. Vôg. v. 5. p. 406. t. 30. mâle et fe- melle. — MoraciLLA LEUCOMELA. Gmel. Sysé. 1. p. 974. sp. 117. — Mvuscicapa LEUCOMELA et MELANOLEUCA. Lath. Ind. v. 1. p. 469. sp. Get 7. — Id. Syn. v. 4 p. 456 et 457. sp. 08 el 59: Habite : le nord de l’Europe; on letrouve en Laponie, dans le nord de la Russie et sur les bords du Volga; jamais dans nos climats tempérés. Nourriture : vers, coléoptères et autres insectes. Propagation : niche dans les trous construits par les guêpes, le long des bords escarpés des fleuves, dans les fentes des rochers, et quelquefois sous le toit des églises ou des maisons. TRAQUET TARIER. SAXICOLA RUBETRA. (Becusrt.) Haut de la tête, côtés du cou et parties supé- rieures du corps d’un brun noirâtre; chaque plume portant une large bordure d’un jaune roussäâtre ; D'ORNITHOLOGIE. 245 au-dessus des yeux une large bande qui aboutit à l'occiput; gorge et trait longitudinal de chaque côté du cou d’un blanc pur; devant du cou et poi- trine d’un beau roux elair; une grande tache sur les ailes et la queue d’un blanc pur; extrémité de cette dernière, ainsi que les deux pennes du milieu et toutes les baguettes d’un brun noirâtre. Longueur , 4 pouces 8 ou ro lignes. Le vieux male. La femelle, à du blanc jaunâtre partout où le male a du blanc pur; l’espace blanc sur l'aile est moins grand, et toutes les plumes ont une petite tache brune; le roux de la poitrine est moins pur et les parties inférieures, ainsi que le haut de la queue sont d’un blanc roussatre. Les Jeunes ont des taches blanches et grises sur toutes les parties. Moracizza RuBErna. Gmel. Syst. 1. p. 967. sp. 16. — SyLviA RUBETRA. Lath. Ind. v. 2. p. 525. sp. 58. — Saxico- EA RUBETRA. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 252. B.— Graxn TraquEer où Tamer. Bu. Ois. v. 5. p. 224. — Ed. pl. ent. 658. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 288. — Wai-car. Lath. Syn. v. 4. p. 454. sp. 54.— Brit. Zoo. t. 12. f. 5 et 4. — BRrAUNKERLIGER srEINsCaMATGER. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 684 — Naum. t. 48. f: 113 et 114. — Frisch. £. 22. f. 1. B. Le mâle. Habite : jusque vers le nord de l’Europe ; partout dans les lieux montueux; également commun dans le midi. Nourriture : coléoptères, abeilles et autres insectes. Propagation : niche dans les herbes et dans les buis— sons : pond sept œufs verdâtres. 246 MANUEL TRAQUET PÂTRE. SAXICOLA RUBICOLA.(BECHsT.) Toute la tête, la gorge et la queue d’un noir profond; les côtés du cou, le haut des ailes et le croupion d’un blanc pur; dos et nuque d’un noir profond, mais les plumes de ces parties bordées de roux blanchâtre ; ailes noirâtres bordées de rous- sâtre; poitrine d’un roux foncé; le reste des par- ties inférieures d’un blanc roussatre. Longueur, 4 pouces 8 lignes. Le vieux maäle au printemps. La femelle a les parties supérieures d’un brun noirâtre à bordures d’un roux jaunâtre; ailes et pennes de la queue brunes bordées de roux jJau- nâtre; gorge noire avec de petites taches blan- châtres et roussâtres; l’espace blanc des côtés du cou et du haut de l'aile moins étendu; le roux de la poitrine moins vif. Les jeunes males avant leur seconde mue, ressemblent à la vrerlle femelle. Après la mue d'automne, tous les individus ont du cen- dré brun à la tête et au dos; cette couleur occu- pant seulement les fines pointes des barbes, il se fait, que par les agens souvent mentionnés , ces bouts en s’usant font paraître au printemps la cou- leur noire du milieu des plumes , temps où on voit les mâles dans les couleurs que j'ai indiquées plus haut. MoraciLLa RuBICOLA. Gmel. Syst. 1. p. 969. Sp. 17. — SyLyia RuBICOLA. Lath. Ind. v. 2. p. 525. sp. 49. —Saxr- COLA RUBICOLa. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 255. 4. — MovaciLza TSCHECANTSCHIA. Gmel. Syst. 1. p. 997. D'ORNITHOLOGTE. 245 sp. 179. — Le Traquer. Buff. Os. v. 5. p. 215. #. 13. — 19. pt. ent. 658. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 286. — Traquer PATRE. Le Vaill. Ois. d’Afriq. v. 4. pl. 180. f. 1et 2. le très-vieux mâle. — Srone-cmar. Lath. Syn. v. 4. p. 448. — Penn. Brit. Zool. t. S. 2. f. 5 et 6. jeune méle et femelle. — SwaRTzKERLIGER STEINSCHMATZER. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 694. t. 23. le vieux mâle. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 45. f. 85 et 86. figures très- exactes des vieux au printemps. — SALTINSELCE MORO. Stor. deg. uce. v. 4. pl. 5892. f: 1. le vieux mâle. Remarque. Les individus de cette espèce qui m'ont été envoyés d’Afrique, et ceux rapportés par M. Le Vaillant, ne diffèrent point de ceux rapportés de Russie par le pro- fesseur Pallas. En Afrique ce sont oiseaux sédentaires, en ” Europe ils sont de passage. Habite : dans presque tous les pays de l’Europe; moins abondant dans les contrées en plaines, et jamais dans les lieux humides et marécageux ; le plus habituellement dans les buissons aux confins des bruyères. Nourriture : scarabées, mouches, autres insectes et leurs larves. Propagation : niche dans les crevasses des rochers, sous des tas de pierres, et entre les racines des buissons ; pond six œufs, d’un vert blanchâtre avec quelques taches d’un roux jaunâtre. 1222255: 2:::25:5:4:222"] GENRE VINGTIÈME. ACCENTEUR.—4U4CCENTOR. (Becusr.) Bec de moyenne longueur, robuste, droit, taillé en pointe acérée; les bords des deux mandibules 248 MANUEL comprimées, la supérieure échancrée vers la pointe. Narines basales, nues, percées dans une grande membrane. Prrps robustes; trois doigts devant et un derrière ; l'extérieur soudé à sa base au doigt du milieu ; l’ongle du doigt postérieur le plus long et le plus arqué. ArLEs, 1re. rémige presque nulle, 2°. presque aussi longue que la 3e. qui est la plus longue. Moins sensibles aux intempéries de Pair que les oiseaux qui composent les genres précédens , il semble que les trois espèces réunies sous le nom d’Æccenteur, recher- chent une température plus froide et un genre de nour- riture différent; les insectes ne forment point leur unique aliment, mais les semences des plantes et les grains en font aussi partie; celles-ci forment même leur seule res- source pendant la saison hyvernale; l’été ils habitent les régions élevées des Alpes et des autres montagnes ; ils des- cendent l'hiver dans les vallées et dans tes plaines, et n°é- migrent point habituellement. Les mâles et les femelles ne différent presque point à l’extérieur; les jeunes leur res- semblent aussi, et ils ne muent qu’une fois dans l’année. Leur bec fort et assez gros sert à briser les enveloppes des semences dont ils se nourrissent en hiver. ACCENTEUR PEGCT ou DES AEPES. ACCENTOR ALPEINUS. (BEecusr.) Tête, poitrine, cou et dos d’un gris cendré mar- qué sur le haut du dos de grandes taches brunes ; 2 gorge blanche à écailles brunes; ventre et flancs d'un roussätre mêlé de blanc et de gris; ailes et queue d'un brun noirâtre; toutes ces plumes lisé- (® rées de cendré ; petites et moyennes couvertures. D’'ORNITHOLOGIE. 219 terminées par une tache blanche ; bec noir à la pointe et jaune à sa racine; pieds jaunätres ; on- ales bruns. Longueur , 6 pouces 8 lignes. La femelle , ne diffère du male que par les eouleurs un peu moins vives. Accexror azpinus. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 500. n°. 1. — Moracira azpixa. Gmel. Syst. 1. p. 957. sp. 65. Srurxus Morrranus. Gmel. p. 804. sp. 5. — Lath. Ind. v. 1. p. 925. sp. 11. — Srurxus cocraris. Gmel. p.805. $p. 16.— Lath. Ind. v. 1. p. 525. sp. D. — La FAUvETTE pes Arpes. Buff. Ois. v. 5. p. 156.1. 10. — Id. pt. ent. 668. — Gérard. Tab. élém. v. 1, p. 514. — ALPEN FLUEVOGEL. Meyer, Tasschen$. Deut. v. 1. p. 253. B. — 1. Vôg. Deut. Heft. 9. — Axrrixe WARBLER and COLLARED STARE. Latb. Syn. v. 4. p. 454, et v. 5. p. 8. > Habite : sur les Alpes, le long des rochers; dans la belle saison il gagne les plus grandes élévations des mon- tagnes, et descend dans les régions moyennes à l'approche de l’hiver ; très-commun sur le Saint-Bernard , dans les en- virons de l’hospice ; également abondant dans quelques parties montueuses de l’Allemagne et de la France. Nourriture : petits hannetons et autres insectes; en hiver uniquement des semences et des plantes alpestres. Propagation : niche dans les fentes des rochers , quel- quelois aussi sous les toits des maisons et dans les villages situés sur les montagnes ; pond cinq œufs verdâtres. ACCENTEUR MOUCHET. ACCENTOR MODULARIS. (Cuw.) Sommet de la tête cendré avec des taches bru- nes; côtés du cou, gorge et poitrine d’un cendre bleuâtre; des grandes taches d’un brun roux, sur 250 MANUEL 4 le centre des plumes du dos et des couvertures alaires ; grandes et petites couvertures et pennes des ailes noirâtres bordées de roussâtre ; à l’extré- mité des moyennes couvertures une petite tache d’un jaune blanchâtre; flancs et croupion d’un gris roussâtre ; couvertures inférieures de la queue brunes avec une large bordure blanche ; ventre blanc ; queue d’un brun terne. Longueur, 5 pouces 3 lignes. La femelle à plus de taches brunes sur le haut de la tête. MoracizLa Mopuranris. Gmel. p. 992. sp: 3. —— SYLVIA mMopuLaRis. Lath. ]nd. v. 2. p- 511. sp. 13.— SYLVIA SCHÆ- NOBANUS. Lath. Ind. v. °. p. 510. sp. 10. — Le Moucuer, TRAINE-BUISSON Où FAUVETTE D'HIVER. Buff. Oùs. v. 5. p. 151. — 1. pl. ent. 615. f. 1.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 310. — FAUvETTE DE Bois ou Rousserre. Buff. v. 5. p. 159. — Gérard. v. 1. p. 503. — Sonn. édit. de Buff. v. 15. p. 120. et Les notes. — Hepcen sparnow and Red Wareer. Lath. Syn. v. 4. p. 418 et 419. sp. 7 et 9. — Brit. Zoot. t. 5. 1. f: 5 et 4. —Scnierer prusricer Saxcer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 245. — Frisch. €. 21. f. 2. B. — Naum. t. 13. f. 52. — De Winter zancen. Sepp, Nederl. Vog. v. 4. t. p. 404. Remarque. M. Cuvier, Règ. anim. v. 1. p. 568, a fait la juste observation que la Sylvia modularis rangée jus- qu'ici avec les becs-fins, doit plutôt être placée avec les A ccenteurs , vu qu’elle a le même bec et la même ma- nière de vivre et de se nourrir. Cette novation est peut- être la seule bien vue de toutes celles faites par M. Koch, Zootogie de Bavière. Habite : dans presque toutes les parties tempérées de D'ORNITHOLOGIE. 291 l'Europe, même fort avant dans le nord; seulement pen- dant l'hiver dans quelques parties de la France. Nourriture : vers, insectes, chenilles et baies; en hi- ver toutes sortes de semences. Propagation : niche dans les taillis des forêts; pond cinq ou six œufs d’un bleu d’azur. ACCENTEUR MONTAGNARD. ACCENTOR MONTANELLUS. (Mirur.) Un capuchon d'un noir profond couvre la tête et l’occiput ; une très-large bande également noire passe au-dessous des yeux, et couvre l’orifice des oreilles ; un large sourcil jaunâtre prend son ori- gine à la racine du bec, et aboutit à la nuque; par- ties supérieures du corps et scapulaires d’un cen- dré rougeätre, marqué de grandes taches longitu- dinales d'un rouge de brique ; ailes d'un cendré brun bordé de cendré rougeûtre; deux rangées de petits points jaunâtres forment sur l'aile une dou- ble bande; queue d’une seule teinte brune , mais les baguettes d’un brun rougeûtre ; toutes les par- tes inférieures d'un isabelle jaunâtre, varié sur la poitrine de taches brunes et sur les flancs de taches longitudinales d’un cendré rougeâtre; base du bec jaune, pointe brune; pieds jaunätres. Longueur, 5 pouces 3 ou 4 lignes. Le vieux male. La femelle a du brun noirâtre sur la tête, sur locciput et à l’orifice des oreilles; pour le reste, elle ne diffère presque point du mâle. Habite : les parties orientales du midi de l'Europe, 252 MANUEL ainsi que sous la même latitude en Asie ; trouvé par Pallas dans la Sibérie orientale et en Crimée ; peu commun dans les états napolitains, en Dalmatie et dans le midi de la Hongrie. Remarque. L’individu envoyé par Pallas ne diffère en rien de ceux tués près de Naples. Vit toujours sur les mon- tagnes , et ne se montre que l'hiver dans les plaines. Nourriture : en été comme les précédentes ; probable- ment aussi en hiver de semences. Propagation : inconnue. GENRE VINGT ET UNIÈME. BERGERONNETTE.— MOT A- CILL À. ( Lars.) Bec droit, grêle, en forme d’alène, cylindrique, anguleux entre les narines; mandibule inférieure à bords comprimés. Narines , basales, latérales, ovoides, à moitié fermées par une membrane nue. Preps à tarse du double plus long que le doigt du ailieu; trois doigts devant et un derrière; l’exté- rieur soudé à la base à celui du milieu; l’ongle du. doigt de derrière plus long que ceux de devant, qui sont très-petits. QUEUE très-longue, égale , ho- rizontale. AILES, 11€, rémige nulle, 2°. la plus longue; l’une des grande couverture aboutit à l’ex- trémité des rémiges. Les Bergeronnettestavandières ou Hoche- queues, vi- yent habituellement dans les lieux à découvert, jamais , D'ORNITHOLOGIE. 253 dans les forêts ou dans les jonchaies; on les voit le plus souvent dans les prairies où elles accompagnent les bes- tiaux ; souvent aussi le long des bords graveleux des fleu- ves; elles remuent sans cesse la queue de haut en bas, et nichent dans les herbes, sous des tas de pierres ou dans des trous. Ces oiseaux que l’on a eu tort de confondre avec les Becs-fins, muent deux fois, au printemps et en au- tomne : ce n’est que durant la saison des amours que les mâles diffèrent des femelles; après la mue d’automne, il est difficile de distinguer les sexes, et les jeunes de l’année ressemblent alors aux vieux. La double mue ne change les couleurs du plumage qu’au cou et dans quelques es- pèces à la tête. Les oiseaux de ce genre paraissent n’ha- biter que l’ancien continent, car l’espèce de Motacilla fudsonica, Lath., semble ne point appartenir à ce genre, BERGERONNETTE LUGUBRE. MOTACILLA LUGUBRIS. (Parras.) Du noir très-profond règne depuis le milieu du crâne sur toutes les parties supérieures du corps et sur les 8 pennes du milieu de la queue; la poi- trine et la gorge sont aussi d’un noir profond; le front, la région des yeux et des oreilles, le ven- tre, l'abdomen et les deux pennes latérales de la queue, sont d’un blanc pur; les flancs sont d’un cendré noirâtre , et souvent d’un noir parfait; les ailes sont de cette couleur , mais leurs couvertures sont bordées extérieurement de blanc pur; bec, pieds et iris noirs. Longueur , à peu près 7 pouces. Le male et la femelle en plumage parfait d'été. Remarque. Les individus envoyés de Russie par le pro- fesseur Pallas, sont dans cet état de plumage; ils ne dif: 254 MANUEL fèrent en rien de ceux tués en France. Pallas a indiqué l'espèce sous le nom de Lugubris, dans son ouvrage pos- thume la Fauna rossica. J'ai comparé des individus tués en Égypte, en Crimée, en Hongrie et en France, et je n’ai pu trouver aucune différence entre ces oiseaux de pays si éloignés. J’ai acquis la certitude que , dans nos contrées occidentales, cette espèce s’accouple avec la Bergeronnette grise, et produit des individus tapirés de noir et de cen- dré clair; serait-ce à cause qu’elle ne trouve pas toujours à s’unir avec des individus de son espèce ? Quoi qu’il en soit, le fait est certain, il me semble produit par les mêmes causes qui paraissent influer sur l’accouplement de la Corneille noire avec la Corneille mantelée, dont on ne trouve des exemples que là où l’une de ces espèces est peu nombreuse ou se montre accidentellement. La Berge- ronnette à quimpe de Le Vaillant Ois. d’Af. v. 4. pl. 158. quoique voisine de notre Bergeronnette tugubre , forme une espèce distincte. Les jeunes de l’année, ont du cendré brun très- foncé, partout où les vieux en plumage d'hiver ont du noir profond; le large croissant de la poi- trine remonte jusqu'aux joues, qui de même que la gorge et le front sont d’un blanc sale, souvent marqué de petits points bruns; le ventre et l’ab- domen sont aussi d’un blanc sale; la tache noire, longitudinale sur les barbes intérieures des deux pennes blanches de la queue, est plus grande chez les Jeunes que dans les vieux. Plumage complet d'hiver. Gorge et devant du cou d’un blanc pur; sans aucune tache; sur la poitrine se dessine un large D'ORNITHOLOGIE. 255 hausse-col noir, dont les bords remontent vers l’o- rifice des oreilles ; le reste comme en été. Habite : le midi de l'Europe, les parties orientales et quelques provinces de France ; jamais encore observée en Suisse ni en Allemagne, où il semble qu’elle doit habiter ; paraît n’etendre ses voyages vers le nord que jusqu’au 5o*°. degré. On la voit comme l’espèce suivante, fréquen- ter les bords des eaux et les prairies. Nourriture : cousins, larves , insectes des marais et ceux qui vivent dans le voisinage des eaux. Propagation : inconuue. BERGERONNETTE GRISE. MOTACILLA ALBA (Lixnx.) Front, joues, côtés du cou et parties inférieures d'un blanc pur; occiput, nuque, gorge, poitrine, pennes du milieu de la queue et couvertures supé- rieures de celle-ci d’un noir profond ; dos et flancs cendres ; couvertures des ailes noirâtres bordées de blanc; les deux pennes extérieures de la queue blanches. Longueur, 7 pouces. La femelle, a le front et les joues d’un blanc plus terne; l’espace noir de l’occiput moins grand, et les bords des couvertures alaires tirant au gris. Le male et la femelle sont ainsi en plumage de printemps. Varie accidentellement, d'un blanc pur, Mora- CILLA ALBIDA. Gmel. Syst. 1. sp. 77. Jacq. Beyt. £. 6, une jeune Bergeronnette grise, toute blanche. Plus ou moins tapiré de blanc avec les ailes et la 256 | MANUEL queue d’un blanc pur, quelquefois avec les ailes noires ; le reste du plumage comme à l'ordinaire. Plumasge de printemps et d'été. Moracirra azba. Gmel. Syst 1. p. 960. sp. 11. — Lath. Ind. v. 2. p. 501. sp. 1. — La LavanniÈre. Buff. Os. v. 5. p. 254. 4. 14. f. 1. — Id. pl. ent. 652. f. 1. mâle en ha- bit de noces. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 528.— Waure waGraiz. Lath. Syn. v. 4. p. 595. — CuTRETTOLA CINEREA. Stor. deg. ucc. pl. 584. f. 2. — Wrisse sacHsTELzE. Meyer, Tasschenb. Deut.v.1.p. 216.—1d. Vôg. Deut. Heft. 3. mâle, femelle et jeune. — Frisch. £. 25. f. 2. 4.— Naum. Vôg. t. 39. f. 86. — Kwixsraarr. Sepp., Nederl. Vog. Ê. V. 2. P. 119. Plumasge complet d'hiver. Gorge et devant du cou d’un blanc pur, sans aucune tache ; sur la partieinférieure du cou, se dessine un hausse- col dont les parties latérales remontent vers la gorge ; ce hausse-col est d’un noir profond; tout le cendré des par- ties supérieures est moins foncé qu’en été; c’est alors, Buff. Ons. pl. ent. 652. f. 2, mais point la description. Les jeunes, ont les parties inférieures d’un blanc sale; sur la poitrme un croissant plus ou moins grand d'un brun cendré; toutes les par- tes d’un cendré terne. Les jeunes du printemps commencent à prendre en automne la livrée des adultes; ceux de la seconde couvée quittent nos climats dans la livrée du jeune âge, et reviennent mème quelquefois dans cet état au renouvellement du printemps ; ce sont alors Moracizra ciNEREA. Gmel. Syst. 1. p. 961. sp. 79. — D'ORNITHOLOGIE. 25% Sycvia cinerea. Lath. Ind. v. 2. p. 502. Sp. 3. — La Ber- GERONNETTE CRISE. Buff. Os. v. 4. p. 261; et pl. ent. 654. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 532. — Naum. Wôg. t. 59. [. 87. Habite : les prairies sur le bord des eaux , dans les vil- lages et dans les villes, sur les tours et les clochers. Vit jusque dans les régions du cercle arctique. Nourriture : mouches, cousins, phalènes, petits lima- cons, mille-pieds, et autres insectes et leurs larves. Propagation : niche dans les prairies , entre les fentes des rochers, sous les ponts, dans les tours et dans les trous des arbres; pond jusqu’à six œufs, d’un blanc bleuä- tre moucheté de noir. BERGERONNETTE JAUNE. MOTACILLA BOARULA. (Linn.) Parties supérieures cendrées ; croupion d’un jaune olivâtre ; au-dessus des yeux et sur les par- ties latérales de la gorge une bande blanche ; gorge d’un noir profond; les autres parties infe- rieures d’un jaune clair; ailes et les six pennes in- termédiaires de la queue noires, bordées de blanc et d'olivâtre ; des trois pennes latérales de la queue , l’extérieure est entièrement blanche ; les deux autres sont noires sur les barbes extérieures. Queue de 2 : pouces, plus longue que l'extrémité des ailes. Longueur, 7 pouces 3 lignes. Le vieux male en plumage de printemps. Les femelles et les males après leur mue d'au- tomne, n'ont point la gorge noire; cette partie est d’un blanc légèrement teint de rougeitre; le trait PasrTie 1°. 17 258 _. MANUEL au-dessus des yeux plus jaunâtre; les parties supé- rieures d'un cendrée teint d’olivâtre, et le dessous du corps d’un jaune plus pâle. Les males en mue, ont des plumes blanches mé- lées avec les plumes noires de la gorge. Remarque. Le mâle de cette espèce n’a la gorge noire que durant le temps des noces et de l’éducation des jeunes ; passé cette époque , le noir de la gorge disparaît peu à peu , et de mâle ne diffère alors guère de {a femelle. Moracicca BoARULA. Gmel. Syst. 1. p. 997. sp. 51. — Mortacizza MELANOPE. Pall. Z6. 3. p. 696. n°. 16. — Gmel. P. 997. SP- 174. — Lath. Ind. v. 2. p. 503. sp. 4 et 5. — La BERGERONNETTE JAUNE. Buff. Os. v. 5. p. 268.— Id. p£. ent. 28. f. 1. jeune femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 355. — Edw. Oùs. t. 259. le vieux mâle en habit de noces. — YELLOW WwAGTAIL. Alb. Oùs. v. 2. t. 58. femetle. Moracizra suzPHUREA. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 459. — CuTRETTOLA DA CODIZINZOLA. S10r. deg. ucc. v. 4. pl. 386. facto. mâle et femelle. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 6. f. 15 et 14. mâle et femelle en plumage de printemps ou de noces. Habite : moins habituellement les prairies que la pré- cédente; plus commune dans les lieux avoisinant à des ruisseaux limpides; répandue fort avant dans le nord. Nourriture : comme la précédente et insectes d’eau. Propagation : niche entre des pierres amoncelées, dans les trous du rivage et dans les trémies; pond six œufs très- pointus , larges vers le gros bout, d’un blanc sale taché de rougeâtre. D'ORNITHOLOGIE. 259 BERGERONNETTE CITRINE. MOTACILLA CITREOLA. (Pazr.) Sommet de la tête, joues et généralement toutes les parties inférieures d’un jaune citrin vif et pur, sur l'occiput une large bande noire, qui a la forme d’un croissant ; nuque, dos, petites couvertures, alaires, côtés de la poitrine et flancs d’un cendre plombé ; moyennes et grandes couvertures des ailes bordées et terminées de blanc pur; pennes des ailes et de la queue noirâtres, les deux latérales de chaque côté exceptées, qui sont d’un blanc pur; bec et pieds bruns ; ongle postérieur plus long que le doigt. Longueur, 7 pouces. Le vieux male en plumage de printemps. Les femelles et-les males après leur mue d'au- tomne ou en hiver, n'ont point à l’occiput cette large bande d'un noir profond; cette partie est alors du même jaune que le reste de la tête. Les vieilles femelles se distinguent dans tous les temps des mâles, par le jaune un peu moins vif des par- ties inférieures , et en ce que le manteau et les pe- tites couvertures des ailes sont d'un cendré oli- vâtre, au lieu de cendré plombé comme chez les males. MoraciLLa CITREOLA. Pall. Z£. v. 5. p. 696. — Falk. F'og. v. 3.1. 29. — Lath. Znd. v. 2. p. 504. sp. 9. — Gmel. Syst. 1. p. 962. — Moracicca scmELro8riusKA. Lepech. Vog. v. 2. p. 187. t. 8. f. 1. — YELLOW HEADED WAGTAIL. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 297. Habite : jusqu'ici cette espèce, très-rare , n’a été trou- 260 MANUEL vée que dans la Russie orientale et en Crimée ; il est pro- bable qu’on la trouvera aussi en Hongrie et dans l’Archi- pel. Nourriture et Propagation : inconnues. BERGERONNETTE PRINTANIÈRE. MOTACILLA FLAV A. (Lin. Tête et nuque d’un cendrée bleuûtre très-pur ; toutes les autres parties supérieures d’un vért oli- vâtre; une bande blanche va du bec supérieur au- dessus des yeux; une autre part de la mandibule inférieure, et se dirige au-dessous de l’orifice des oreilles; toutes les parties inférieures d'un jaune brillant ; ailes et pennes du milieu de la queue noi- râtres , bordées de blanc jaunâtre ; les deux pennes latérales de la queue blanches ; celle-c1 légère- ment arrondie et ne dépassant l'extrémité des ailes que de 1 pouce lignes; l’ongle de derrière très-long et peu arqué. Longueur , 6 pouces. Le vieux male. La femelle, a les parties supérieures plus nuan- cées de cendre; le jaune des parties inférieures est moins vif, et la gorge est blanche. Les jeunes, ressemblent plus ou moins à a fe- melle; ils sont en dessus d’un cendré terne, et les parties inférieures sont d’un blanc jaunître; ils ont quelquefois sur la poitrine des taches d’un brun roussâtre et des ondes sur le ventre. | Remarque. Je n’ai point encore pu observer si l’espèce de cet article est sujet comme les aûtres à une double mue ; mais il est certain que les distributions des couleurs ne D'ORNITHOLOGIE. 261 changent point ; si la double mue a lieu, comme je le pré- sume, elle n’opère aucun changement très-remarquable: Moracizra FLAvA. Gmel. Sysé. 1. p. 963. — Lath. Ind. ©. 2. p. 904. Sp. S. — Moracizca carysocasrrA. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 446. — BERGERONNETTE DE PRIN- TEMPS. Buff. Os. v. 5. p. 265. £. 14. f: 1.—1d. pt. ent.Gr4. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 334. — Yeirow waGraiL. Edw. Oùs. £. 258. — Lath. Syn. v. 4. p. 4oo. sp. 6. — Gerse sacusrezze. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 219. — Id. Vôg. Deut. Heft. 10. mâle et femelle. — Frisch. £. 23. f. 2. — Naum. t. 30. f. 88. Le mâle — Grece KWIKSTAART. Sepp, Nedert. Vog. v. 2. t. p. 103. — Cu- TRETTOLA DI PRIMAVERA. S£07. deg. ucc. v. 4. pl. 85. f. 2. Habite : les bords des eaux, les prairies et les bords graveleux des fleuves ; répandue très-avant dans le nord; commun dans le midi de l'Europe; plus abondante en Hollande que lespèce précédente. Nourriture : mouches, phalènes, autres insectes aqua- tiques et petites chenilles vertes. Propagation : niche dans les trous abandonnés des taupes, sous Îles racines des arbres, dans les blés et dans les prairies; pond six œufs arrondis, d’un vert olivâtre avec des taches très-claires couleur de chair. LR: 1R22111h15171h1:) GENRE VINGT-DEUXIÈME. PIPIT.— ANTHUS. ( Becusr.) Bec droit, grêle, cylindrique, vers la pointe en forme d’alêne , à bords fléchis en dedans vers le milieu; base de la mandibule supérieure en arête, pointe lésèrement échancrée. NariNes basales, la- 262 MANUEL térales, à moitié fermées par une membrane voü- tee. PrEps, trois doigts devant et un derrière, l’ex- térieur soudé à sa base au doigt du milieu; Séle de derrière plus ou moins dhirbé le plus ONE excédant la longueur du doigt AL AT ENS . AILES, la ire. réemige nulle, la 2°. un peu plus courte que les 3e. et 4€., qui sont les plus longues ; deux des grandes couvertures aboutissent à l'extrémité des rémiges. Ces oiseaux, que la plupart des ornithologistes ont réu- nis avec les véritables Alouettes, en diffèrent essentielle- ment, tant par leur manière de vivre que par les carac- tères particuliers ; ils ont tous la tête de forme longicone et la queue très-longue, caractères qu’on ne trouve dans aucune espèce d’alouette. Ils se rapprochent plus des Ber- geronnettes par leurs habitudes et par le genre de nourri- ture qui leur sont en commun; l’on serait même tenté de les ranger avec les Bergeronnettes, si la forme des ongles, celle des ailes, ainsi que la distribution des couleurs du piumage , n’offraient des rapports avec les véritables Atouettes. Il en est de même pour toutes les espèces exotiques qui peuvent être rapportées au genre Anthus. Iis se nourrissent uniquement d’insectes, vivent habi- tuellemient dans les lieux à découvert , tels que les champs et les bords graveleux des fleuves ou des eaux; se tiennent et nichent à terre. Quelques espèces se présen- tent sous des couleurs différentes, sans l’intervention d’une double mue ; dans ce cas, la livrée de printemps dont les seuls mâles paraissent revêtus , pendant le court espace * Exception dans la seule espèce du Pipit des buissons où Anthus arboreus, de Bechstein. Les espèces étrangères qu'il convient de classer dans ce genre ont toutes l’ongle plus long que le doist postérieur, œ! D'ORNITHOLOGIE. 263 du temps des amours, diffère plus ou moins de celle d’hi- ver; les jeunes ne différent pas beaucoup des vieux en plumage d'hiver. Lé Remarque. Les descriptions des oiseaux du genre pipit sont à tel point confondues les unes avec les autres, dans les écrits de Buffon et de Gérardin, qu’il est impossible de les bien reconnaître : le premier figure dans ses pl. enl. des espèces entièrement différentes de celles qu’il décrit, ce qui est cause que je m'en rapporterai pour les citations aux seules planches de cet ouvrage; elles sont d’une exac- titude rare. Je renvoie pour les mœurs et les habitudes de ces oiseaux, aux descriptions des naturalistes allemands, qui, sous ces rapports, ne laissent rien à désirer. Je me flatte que mes indications serviront à bien distinguer les espèces. PIPIT RICHARD. ANTHUS RICHARDI. (V1E1Lx.) Bec fort; tarses très-longs ; ongle postérieur beaucoup plus long que le doigt peu arque. Plumes du sommet de la tête , du dos et des scapulaires d’un brun très-foncé dans le milieu, toutes bordées et terminées de brun clair; au-des- sus des yeux de larges sourcils, qui, ainsi que les tempes, la gorge, le ventre et l'abdomen, sont d’un blanc pur; sur la poitrine, qui est légèrement roussâtre, se dessine un large ceinturon de taches Jancéolées; flancs roussätres; ailes et queue noi- râtres; toutes les pennes lisérées de larges bords d'un blanc jaunâtre; la penne extérieure de la queue est toute blanche, et sur la seconde se des- sine une grande tache conique de cette couleur; 264 MANUEL mandibule supérieure du bec brune, inférieure ainsi que les pieds jaunâtres ; iris brun : longueur du doigt postérieur avec l’ongle , un pouce. Lon- gueur totale, 6 pouces 7 lignes. Probablement un jeune de l'annee *. Remarque. Je ne connais cette espèce nouvelle, décou- verte par M. Richard, que d’après l’individu que M. de Lamotte d’Abbeville eut la bonté de me communiquer ; il me dit que ces oiseaux passent en Picardie, qu’ils vivent absolument comme toutes les autres espèces de ce genre , et qu’on les trouve toujours à terre, où ils remuent souvent la queue à le manière des bergeronnettes. Il pa- raît que ce pipit est un habitant des pays chauds de l'Eu- rope ,; puisqu'on Île trouve aussi vers les Pyrénées et probablement en Espagne; je ne le vis jamais dans les parties orientales du midi. Le Pipit Richard a le plus de rapports avec tes grandes espèces de ce genre qui ba- bitent l’Afrique; par la forme du bec, des pieds et de l’ongle postérieur , il se rapproche le plus de 4{auda ca- pensis , Lath., doni les synonymes sont la pl. ent. 504. f. 2. de Buffon , et {” Alouette sentinelle de Vaillant, Ois. d’'Af. v. 4. pl. 195. Il se pourrait que Atlauda tusita- nia des systèmes fût le même que notre Pipit Richard. L’alouette sentinelle d'Afrique doit aussi prendre rang dans le genre Anthus. Nourriture et Propagation : inconnues. * N'ayant pu observer qu'un jeune oiseau de cette espèce , .et voir très-superficiellement un second tué sur les Pyrénées, on me saura gré de ne pas compléter l’article du Pipit richard, dont on trouve une description détaillée dans le Dictionn, d'hist. nat. v. a0. P- 497. D'ORNITHOLOGIE. 269 PIPIT SPIONCELLE. ANTHUS AQUATICUS. (BEcHsT.) Parties supérieures d’un gris brun, sur le centre de chaque plume d’une nuance plus foncée; au-des- sus des yeux un trait blanc; petites couvertures des ailes bordées et terminées de gris blanc; toutes les parties inférieures blanches, mais variées, sur les côtés du cou, sur la poitrine et sur les flancs, de taches longitudinales peu distinctes, d'un brun cendré clair; les deux pennes du milieu de la queue d’un brun cendré, les latérales noires ; l’extérieure blanche en dehors avec une longue tache conique de cette couleur; sur la 2°., une tache conique moins longue , et sur la 5°. une tres- petite tache blanche”; ongle postérieur long de plus de 4 lignes, arqué; pieds d’un brun marron; man- dibule inférieure du bec livide. Longueur, 6 pou- ces 5 ou 6 lignes. Le vieux müle en plumage d’au- tomne. La femelle se distingue seulement par les taches des parties inferieures qui sont en plus grand nombre. Anruvs aquaricus. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 54. — Anraus RauPEsTRIS. Nilss. Orn. Suec. v. 1. p. 245. Sp. 145. _— ALAUDA CAMPESTRIS SPINOLETrA. Ginel. Syst. 1. p. 794 sp. 4. var. B. — Lath. Ind. v. 2. p. 495. sp. 12. var. E. — Buf. pl. ent. 661. f. 2. représentation exacte de lu La petite tache blanche sur la 3°. penne n'existe pas chez tous les individus. 266 MANUEL Spioncetle, sous le faux nom d’Alouette pipi. — Meavow LARK. Lath. Syn. v. 4. p. 558. var. A.— Wasser Piper. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 258.—PispoLaDa SP1ON- cELLA. Stor. deg. ucc. v. 4. p. 588. f. 2. Les jeunes de l'annee, ont le sommet de la tête, joues, nuque, bord des ailes et deux pennes de la queue d’un brun foncé, légèrement nuancé d'olivâtre; cette couleur domine également sur le dos, les ailes et les cuisses, mais elle y est variée par des taches d’un brun noirâtre; sourcils, tour des yeux et un croissant au-dessous des oreilles d’un jaune clair ; poitrine, flancs, ventre et abdo- men d'un jaunâtre clair ; les deux premières parties marquées de grandes taches d’un brun foncé et quelques fines raies sur les autres; tout le devant du cou blanc , mais encadré par une bande noi- râtre ; les deux bandes sur les ailes sont d’un cen- dré brun; sur la 1'e. penne une grande tache blan- che, et sur la 2€. une très-petite. C’est alors ALAUDA PETROSA. T'ransact. of the Linn. societ. v. 4. P. 41. — Araupa oBscura. Gmel. Syst. 1. p. 801. sp. 53. Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 494. sp. 7.—Dusxy Lark. Lewin. Brit. birds. v. 3. pl. 94. Les vieux mâles pendant le court espace de temps qu'ils vaquent à la reproduction, ont le de- vant du cou, la poitrine , la partie supérieure du ventre et les flancs colorés d’une teinte de roux rose, très-claire; le reste du plumage est comme en automne. C’est alors Axraus moxranus. Koch. Baterische Zoûl. p. 179, n’./102. D'ORNITHOLOGIE. 267 Remarque. On à eu tort de confondre cette espèce avec le Pipit des buissons ; l'erreur provient de Buffon. Habite : particulièrement le midi de l’Europe, où il niche ; seulement de passage dans les provinces tempé- rées , le long des bords des eaux et des fleuves, aux envi- rons de Paris. Depuis la publication de la première édition j'ai découvert que ce pipit habite aussi les côtes maritimes d'Angleterre et de Hollande ; dans le premier de ces pays on le trouve sur les rochers qui bordent la mer ; et dans le second , seulement dans le peu d’endroits des côtes où l'on a construit des jetées de grosses pierres destinées gà contenir et à briser le premier choc des vagues. Des indi- vidus, tués dans Amérique septentrionale, ne diffèrent point de ceux d'Europe. Nourriture : mouches, cousins, insectes aquatiques et leurs larves. Propagation : niche dans les pays en montagnes, même sur les plateaux stériles de celles qui sont très-éle- vées, comme les Pyrénées et autres; plus rarement sur les falaises et sur les rocs qui bordent la mer. Construit son nid entre Les fentes des pierres et des rochers; pond quatre ou cinq œufs, d’un blanc sale couvert de petits points bruns, qui sont très-rapprochés sur le gros bout. PIPIT ROUSSELINE. ANTHUS RUFESCENS*. (Mrur.) Parties supérieures du corps d’un gris isabelle ; sur le milieu de chaque plume une légère teinte * Si je me suis permis de substituer ce nom à la place de celui de campestris, donné par Bechstein, c’est que j'ai voulu éviter qu'on ne confondit l'oiseau de cet article avec notre Anthus pra- tensis, dont les synonymes très-incorrects sont Aiauda campestris qu'il conviendrait plutôt de rayer de la liste nominale, et Alauda sosellana qui ne vaut guère mieux. 268 MANUEL brune ; au-dessus des yeux une large bande blan- châtre; gorge de cette couleur ; toutes les autres parties inférieures d’un blanc isabelle; de chaque côté de la gorge un petit trait délié, et sur la poi- trine 8 ou 10 très-petits points peu apparens; couvertures et rémiges brunes , bordées de roux isabelle; pennes de la queue d’un brun noirâtre; les deux du milieu lisérées de roussâtre ; l’exté- rieure presque totalement blanche et à baguette luanche; la deuxième d’un blanc roussätre sur la barbe extérieure, ainsi que sur une partie de la pointe et à baguette brune; l'ongle du doigt pos- térieur plus court que ce doigt et très-faiblement arqué. Longueur, 6 pouces 5 ou 6 lignes. Les jeunes de l'annee, ont toutes les parties su- périeures d’un brun très-foncé, chaque plume étant lisérée de blanchâtre ou de roussâtre très-clair; les couvertures des ailes, les pennes secondaires et celles de la queue ont une large bordure rousse; des moustaches noires se dirigent sur les côtés du cou; de grandes taches noires forment des raies longitudinales sur la poitrine et sur les flancs ; la bande au-dessus des yeux est plus ou moins large. Anraus CampEsrRis. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. Pp. 257. — Bechst. Naturg. Deut. v. 5. t. 2. (N. B. la description, p. #24, est inexacte, ainsi que les citations. } — La Rovusseune. Buff. pl. ent. 661. f. 1. une figure très-eæacte. — PracarercHe. Frisch. f. 15. f. 2. A. figure très-exæacte. — Naum. p. 48. N. B. mais point la fiqure t. 8. f: 10, de L'édition in-folio.; celle-ci offre des D'ORNITHOLOGIE. 269 teintes verdätres qui n'existent point dans l'espèce *. — Bechst. Tasschenb. Deut. p. 200. très-exacté descrip- tion. — Wizcow zark. Penn. Brit. Zool. p. 95. t. Q. f. 4. Habite : en Allemagne et en France où l'espèce vient uicher ; commun en Lorraine; très-rare en Hollande, Vit le long des lisières des bois en montagnes , dans le voisi- nage des champs cultivés. Ifourriture : petits hannetons, sauterelles et autres in- sectes. Propagation : niche à terre, dans les herbes ou der- rière une motte de terre ; pond depuis quatre jusqu’à six œufs arrondis , d’un bleuâtre pâle entrecoupé de taches et de raies rousses et violettes. PIPIT FARLOUSE. ANTHUS PRATENSIS (BECHST.) L'ongle du pouce plus long que ce doigt, et fai blement arque. Parties supérieures d’un cendrée olivatre marqué de grandes taches noirâtres, qui sont disposées sur le centre des plumes; ces taches sont plus grandes sur le haut du dos que partout ailleurs; parties inférieures d’un blanc très-légèrement teint de jau- nälre, mais varié sur les côtés du cou, sur la poi- mine, sur le haut du ventre et tout le long des flancs par de grandes taches noires, qui sont très- longues et larges; couvertures inférieures de la queue marquées de brun le long des baguettes; M Nauman ayant publié une nouvelle édition in-8o, de ses plänidhés enluminéés, nous y voyons l'oiseau de cet article repré- -Senté de la manière la plus exacte sur la table 8, figure 10. 270 MANUEL pennes de la queue noirâtres; l'extérieure bordée de blanc et terminée par une grande tache blan- che, sur la seconde une petite tache blanche. Lon- gueur, » pouces 4 ou 5 lignes. Le mâle et la femelle. Le vieux mâle, pendant le court espace que dure la reproduction ; a la gorge d’un roux rose très- fonce. La femelle Va au contraire d’un blanc pur; tous les deux avec une fine raie longitudinale de chaque côté de la gorge. Je soupçonne que les mâles n’ont cette marque distinctive que dans le printemps ou durant le temps des amours; j'ai de- vant moi un mâle tué en Égypte, et trois autres in- dividus absolument semblables tués en Lorraine , qui ont la gorge d’un roux rose. Nauman, Vôgel. Deut. nacht. t. 8. f: 16, a très-exactement figuré ce mâle, que je soupçonne être revêtu de son plu- mage des noces. . L À Les jeunes, ont les bordures des plumes des par- ties supérieures plus nuancées de verdätre. Remarque. Il est si facile de confondre cette espèce avec la suivante, qu’on ne peut trop inviter à observer scrupuleusement les dissemblances que j’ai tracées. La pt. ent. de Buffon, n. 660 ,est, sous ce rapport, d’une exacti- tude rare ; mais on doit observer que les noms au bas de Ja planche sont mal indiqués. AnrTaus PRaTENsis. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 732. t. 36. f. 2. — Araupa prarensis. Lath. Ind. v. 2. p. 495. sp. 5. — ALaupa MosELLANA. Gmel. Syst. 1. p. 794. Sp. 16. — Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 495. sp. 11. — Le Gus. Buff. pl. ent. 660. f: 2. représentation très-exacte de la D'ORNITHOLOGIE. 271 femelle. — La FARLOUSE Ou L'ALOUETTE DES PRÉS. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 262. — Wiesen P1ErER. Meyer, T'as- schenb. Deut. v. 1. p. 255. — Frisch. t. 16. f. 2. À. — Naum. VWôg.t. 8. f. 11. la femelle, et supp. t. 8. f. 16. Le mâle. Le Trer EUWERIK. Sepp. Nedert. V'og. v. 3.t. p. 200. Habite : les bruyères humides et les lieux marécageux proche des lacs et des fleuves ; il semble que l'espèce passe l’hiver dans le nord de lAfrique. Niche, quoiqu’en petit nombre, en Hoïlande; très-commun dans ce pays en automne. Nourriture : très- petits scarabées, des insectes et leurs larves. Propagation : niche à terre dans les marais et dans les petits buissons proche des eaux ; pond jusqu'à six œufs rou- geâtres, marqués de taches pourprées. PIPIT DES BUISSONS. ANTHUS ARBOREUS. (BEcusrT.) L'ongle du pouce plus court que ce doigt, et ar- que de manière à former le quart de cercle. Parties supérieures d’un cendré lavé d’olivâtre avec du brun noirätre disposé longitudinalement sur le centre des plumes; cette couleur est pres- que imperceptble sur le croupion ; le blanc jau- nâtre de l'extrémité des petites et des moyennes couvertures forme une double bande transversale sur l'aile; gorgerette d’un blanc pur; le reste des côtés et du devant du cou, la poitrine et les flancs d’un beau roux jaunâtre ou couleur d’ocre ; sur la poitrine de grandes taches noires piciformes, et sur les flancs des traits longitudinaux très-étroits ; le milieu du ventre d’un blanc pur; les couvertures r 272 MANUEL inféricures de la queue légèrement nuancées de ; Le Î le) 11: Le jaunâtre et sans taches. Longueur, à pouces 5 ou 6 lignes. Remarque. C’est particulièrement au doigt de derrière et à sa longueur comparative avec l’ongle qu’on doit faire attention. En automne j'ai vu des individus dont le plumage supérieur était lavé de brun cendré; le jaune couleur d’ocre beaucoup plus terne, et les bordures des plumes moins larges. Ces bords cendrés disparaissent au printemps par l’action de l’air et du jour. Anraus aRBoreus. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 506. t. 56. f. 1. — ALaupa Triviauis. Gmel. Syst. 1. p. 796.— Lath. Ind. v. 2. p. 495. sp. 6. mais les synonymes in- corrects. — Buff. pl. ent. 660. f. 1. représentation très- exacte du pipit des buissons mâle, en habit de noces, mais sous le faux nom de farlouse. — L’Aroverre rPiP1. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 264.— Baumpierer. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 254. B.—Frisch. t. 16. f: 1. B. — Naum. t. 8. f. 12. figure très-exœacte du mâle. — Fiezp-Larx. Lath. Syn. v. 4. p. 555. sp. 6. Habite : les lieux montueux dans les buissons, sur la cime désquels il se perche souvent; plus rare en Hollande : que l'éspèce précédente ; il paraît ne point émigrer au delà de la Méditerranée. Nourriture : mouches, petits scarabées et autres in- sectes , ainsi que leurs larves. Propagation : niche. dans les touffes des herbes, sur ‘de petites éminences, ou sous les racines des taillis ; pond cinq œufs , d’un blanc rougeâtre totalement couvert de nombreuses taches d’un rouge foncé. D'ORNITHOLOGIE. 273 nn 1111::3111:114144111314011413441n441134114154h0401345:4%n44000400h0 40000000 GTUOU AUTO CUE ORDRE QUATRIEME. GRANIVORES. — GRANIVORES. Prec fort, court, gros, plus ou moins co- nique, arête plus ou moins aplatie; s’a- vançant sur le front; mandibules le plus souvent sans échancrures. Pieps , trois doigts devant et un derrière ; les doigts an- iérieurs divisés. Â1LEs médiocres. Ils vivent par couples, et se rassemblent pour les voyages en grandes bandes ; ce sont des oiseaux sédentaires ou de passage suivant les climats où ils habitent ; le plus grand nombre est de passage périodique ou accidentel dans les pays exposés aux frimas. Leur nourriture consiste princi- palement en grains et en semences dont ils écartent le plus souvent l’enveloppe ; les insectes leur servent d’aliment dans le temps destiné à élever leur progéniture ; tous peu- vent être nourris en captivité avec des grains. Ce sont de la nombreuse classe ailée ceux qui, après les pigeons et les gallinacées, se réunissent le plus près des hommes, et qui sont le plus susceptibles à être élevés en domesticité. La mue est double seulement dans un très-petit nombre d'espèces européennes, tandis que le plus grand nombre des espèces étrangères muent régulièrement deux fois dans l’année ; les mâles sont extraordinairement parés à l’époque Partie [”. 18 354 MANUEL des amours chez quelques-unes ; chez d’autres ils ont un plumage richement coloré; tous prennent, dans la saison hivernale, la livrée modeste des femelles. RAR RL VAR AA LUS AR GENRE FING T-TROISIÈME. ALOUETTE.—/4LAUD 4. (Linx.) Bec droit, court , longicone ; mandibule supé- rieure voûtée, légèrement courbée, d’égale lon- gueur avec l’inférieure, sans échancrure. NARINES à la base du bec, ovoïdes, couvertes par de petites plumes dirigées en avant. Preps , trois doigts de- vant et un derrière, entièrement divisés; ongle de derrière droit plus long que le doigt. AïLes , re. rémige nulle ou presque nulle , 2°. un peu plus courte que la 3°. qui est la plus longue; rémiges de quelques lignes plus longues que les grandes couvertures ; dans une seule espèce ( d'Europe), les couvertures aussi longues que les rémiges, Plumes de la tête plus où moins allongées et capa- bles d’érection. Ces oiseaux, très-faciles à distinguer des Pipits , n’ont aucune des habitudes des Bergeronnettes ; ils vivent dans les champs, ne remuent point la queue, et chantent en s’élevant perpendiculairenient dans Pair; ils sont grani- vores, pulvérateurs , $e tiennent ef nichent à terre ; on les élève facilement en captivité. On les reconnaît à leur tête petite et beaucoup plus arrondie que chez les Pipüts : leur D'ORNITHOLOGIE. 295 queue est aussi de longueur moyenne , presque toujours fourchue. Leur mue a seulement lieu une fois dans l’an- née ; les mâles ne différent presque point des femelles , et les jeunes ne se distinguent point de ces dernières. o ALOUETTE NÈGRE. ALAUD À TATARICA. (Paz x.) Tête, cou, parties mférieures, ailes et queue d’un noir profond; plumes du bas du cou, du croupion et des flancs noires dans le milieu, bor- dées et terminées de blanchâtre; bec jaunâtre et noirâtre vers la pointe; pieds et ongles noirs, ce- lui de derrière très-droit, plus long que le doigt; la queue un peu fourchue. Longueur , 7 pouces 6 lignes. Le vieux male. La femelle, a le front grisätre; toutes les plumes du cou, de la gorge et de la poitrine terminées par de fines bandes grises; le noir du plumage moins profond. Les jeunes, ressemblent à la femelle ; leur plu- mage est nuancé de plus de brun; les bordures des plumes sont plus larges et plus jaunâtres, et les pennes des ailes et de la queue sont aussi bordées et terminées de cette couleur. AraUDA rarTariCA. Pall. 14. v. 2. p. vos. t. C. — Gmel. Syst. 1. p. 795. Sp. 19.— ArAUDA Muraginis. Guuel. Syst. 1. P. 796. sp. 20. — Taxacra sisiica. Sparm. Mus. Carts. Lt. 19: — Gmel. Syst. 1. p. 899. $p. 42. — ALOUETTE DE Tarrarie. Sonn. édit. de Buff. v. 15. p. 18.— Bracx and MUTABLE LARK. Lath. Syn. v. 4. p. 580 et 581. sp. 15 et 14. Id. supp. v. 1: p. 197. 276 MANUEL S Habite et niche en Asie, mais se répand en automne dans quelques provinces de la Russie européenne, où elle vit en petites troupes, Nourriture et Propagation : inconnues. ALOUETTE CALANDRE. ALAUDA CALANDRA. (Lixnx.) Parties supérieures du corps d’un cendré rous- sätre avec du brun sur le milieu des plumes; ces taches brunes sont plus grandes sur le milieu du dos; gorge, ventre et abdomen d’un blanc pur ; une grande tache noire de chaque coté du cou; flancs et poitrine d'un blanc teint de couleur d'ocre, sur cette dernière partie des taches lan- céolées brunes; rémiges bordées et terminées de blanc; pennes moyennes terminées par un grand espace blanc ; penne latérale de la queue presque entièrement blanche, la suivante bordée extérieu- rement de blanc; toutes, hormis celles du milieu, terminées par un peu de blanc; bec gris, pointe brune. Longueur, 7 pouces. Le male. La femelle a Vespace noir sur les côtés du cou moins grand; les taches du plumage sont moins foncées. ArauDa caranpra. Gmel. Syst. 1. p. 509. sp. 9.—Lath. Ind. v. 2. p. 496. sp. 17. —ArauDa siirica. Pall. Z£. w. 2. p. 708. sp. 15. — Id. Voy. en Russ. trad. france. v. 5. P. 108, et App. p. 462. — Gmel. Syst. 1. p. 799. Sp. 51. — Grosse ALoueTTE où CaLanpre.Buff. Os. v. 5. p. 49. — Id. pt. ent. 565. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 253. — La Caraxpre DE Sisérie. Sonn. édit. de Bulï. v. 15. D'ORNITHOLOGTE. 977 p. 550. — Carañprs and moneoLran Lark. Lath. Syn. v. 4. p. 582 et 584. — Id. supp. v. 1. p. 177. — Edw. Os. t. 268.— Karaxper Lercue. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 1. p. 261. — Bechst. Tasschenb. Deut. v. 3. p. 566. Sp. 5. Les jeunes de l'année, au sortir du nid, ont toutes les plumes des parties supérieures d’un cen- dré brun, liseré par un bord noirätre, chaque plume étant frangée extérieurement par un large bord blanchâtre; rémiges et pennes de la queue frangées de blanc pur; la penne extérieure entiè- rement blanche; toutes les parties inférieures de quelques teintes plus claires que chez les vieux. Habite : le nord de l'Afrique et le midi de l'Europe, J'Italie , la Turquie , l'Espagne et la France; également dans les provinces méridionales de Asie ; seulement de passage accidentel dans quelques provinces du centre de la France ; beaucoup plus rare en Allemagne; jamais en Hollande. Nourriture : sauterelles, vermisseaux et graines. Propagation : niche dans les herbes; pond quatre ou cinq œufs d’un pourpré clair , marqué de grandes taches cendrées ; et de points d’un brun foncé. ALOUETTFTE COCHEVIS. ALAUDA CRISTATA. (LiNN.) Petite huppe coronale à plumes allongées et acuminées, noires dans le milieu et entourées de cendré ; parties supérieures du corps et des ailes d’un cendré gris, avec d’étroites taches brunes le long des baguettes ; pennes des ailes bordées et 278 MANUEL terminées de roussätre et de blanchätre; pennes du milieu de la queue roussâtres, les suivantes d'un brun noirâtre et termmées par un bord blan- châtre très-étroit; les deux pennes latérales exté- rieurement et à leur bout d’un roussâtre clair; tour des yeux, gorge, ventre et abdomen d’un blane légèrement teint de jaunâtre. Une étroite bande suit [a direction de la gorge et des taches longittdinales brunes couvrent la poitrine. Lon- gueur, 6 pouces 6 ou 7 lignes. Aravpa crisrara. Gmel. p. 796. sp. 6.— Lath. Ind. v. 2. P: 499. sp. 25. — L’Arourtre cocnevis. Buff. Oùs. v. 5. p. 66. — I. pt. end. 505. . 1. — Girard. Tab. élém. v. 1. p. 256. — Cnesren Larx. Lath. Syn. v. 4. p.389. — Hivsexiercur. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 197. — Meyer; Id. ». 1. p. 263.— Naum. Vôg. Deut. t. 7. f. 8. Remarque. La Coquitlade de Buffon, donnée par cet auteur comme espèce distincte, n’est qu’une variété eon- stante du Cochevis ordinaire ; ce sont des individus qui forment souvent de grandes bandes de passage dans cer- tains, cantons où l’abondance de nourriture et peut-être d’autres causes locales influent sur leur taille, qui est tou- jours un peu plus forte, et sur les teintes générales du plumage , qui sont plus nuancées de roussâtre *. Cette “Mon ami Le Vaillsnt m'a envoyé des individus de cette va- riété tués en Lorraine: je lui dois aussi ces observations qui cadrent avec celles consignées dans la première édition. Il en est de la Coquillade comme &es prétendues espèces dé grand et depetit bouvreuil, du grand et du petit chardonneret , des espèces du sizerin et du cabaret qui n’en font qu'une; du bécasseau variable, de la barge rousse et de la barge Meyer, et de tant d’autres soi- disant espèces, qui varient ou diffèrent par des causes purement Iocales. D'ORNITHOLOGTE. 270 yariélé est indiquée : ALauna unparTa. Ginel. S7ys/. 1. p. 797. sp. 22. — Lath. Ind. v. 2. p. 500. sp. 27. — A Coquir- Lape. Buff. Os. vw. 5. p. 77. — Id. pt. ent. 662. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 260. UxoareD TaRk. Lath. Syn. v. 4. p. 591. EST Habite : la France , l'Allemagne , la Suisse et toutes les parties méridionales de l'Europe ; voyage quelquefois plus avant dans le nord , mais jamais en grand nombre ; se:tient dans les buissons situés à la lisière des champs. Nourriture : insectes, mais plus communément des graines et des semences. Propagation : niche à terre, derrière quelque motte ou au pied des buissons ; pond quatre ou cinq œufs, d’un cendré clair marqué de taches d’un brun foncé. ALOUETTE À HAUSSE-COL NOIR. ALXUD A ALPESTRIS. (LIN) Gorge, sourcils et espace derrière les yeux d'un jaune clair; petit trait au-dessus des yeux, mous- taches et un large hausse-col sur le haut de la poi- trine d’un noir profond ; parties supérieures , haut de l’aile.et parties latérales de la poitrine d'un cen- dré rougeâtre; rémiges noirâtres, l'intérieure bor- dée de blanc; pennes latérales de la queue d'un noir profond , l’extérieure blanche en dehors; par- tie inférieure de la poitrine et flancs d'un fauve blanchâtre; ventre et abdomen d'un blane pur; bec et pieds noirs. Longueur, 6 pouces 10 lignes. Le male. , La femelle a le front jaunâtre; du noir et du | 280 MANUEL brun sur le haut de Ja tête; les parties noires va- riées par de petits traits jaunâtres ; le hausse-col de la poitrine moins grand et les pennes noires de la queue terminées par une étroite bande blan- châtre. Varie suivant l’âge , le noir des moustaches et du hausse-col plus ou moins étendu; le jaune des sourcils et de la gorge plus ou moins vif et les pennes latérales de la queue d’un noir plus ou moins profond. ArauDa ALPESTRIS. Gmel. Syst. 1. p. 800. sp. 10.—Lath. Ind. v.2.p. 498. sp. 21.— Wilson. Birds of the. U. States. v. 1. p. 85. pl. 5. f. 4. — Araupa FLAv4. Gmel. Syst. 1. p- 800. sp. 52.— Le Hausse-coL noir. Buff. Ois, v. 5. p. 55. — La CenTure DE PRÈTRE. Id. v. 5. p. 61; et pl. ent. 650. f. 2.— SnoRE rank. Penn. Arct. Zool. @. 2. p. 392. — Lath. Syn. v. 4. p. 585 et 587.— Bercrercue. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 801. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 269.—Frisch., £. 16. f. 1. À. Remarque. Les individus tués dans FAmérique septen- trionale , ne diffèrent point de ceux d'Europe. Habite et niche : dans le nord de Europe, de lAsieet de Amérique; seulement de passage dans quelques par- ties de PAllemagne; jamais plus avant dans le midi; fré- quente les plaines et les lieux humides. Nourriture : insectes et semences des plantes alpestres. Propagation : inconnue. D'ORNITIIOLOGEE. »8 : ALOUËETTE DES CHAMPS. ALAUDA ARVENSIS. (Lixx.) Parties supérieures d’un gris roussâtre, chaque plume : noirâtre dans Je milieu; ces taches noires plus g orandes sur le haut du dos et sur la tête; au- dessus des yeux une bande blanchätre ; joues F un brun gris; pennes secondaires des ailes échancrées et terminées de blanc; gorge blanche; cou, poi- trine et flancs, teints de roussâtre; sur le centre de chaque plume une tache brune lancéolée; sur les flancs, des lignes brunes qui suivent la direction de la eat - : milieu du ventre d’un blanc très-lé- gèrement sit de roussâtre ; pennes latérales de la queue d’un brun noirâtre, sur l’extérieure une longue tache blanche conique , la suivante blan- che sur une grande partie de la barbe extérieure. Longueur, 6 pouces 10 ou 11 lignes. La femelle, a sur les couleurs du fond du plu- mage un plus grand. nombre de taches, et celles-ci sont plus foncées sur le dos et sur la poitrine. Varie accidentellement, du blanc pur au blanc jaunâtre; plus ou moins tapiré de blanc ou bien toute une partie du plumage de cette couleur; sou- vent d’un brun sombre et rougeâtre, tirant plus ou moins sur le noir. ALAUDA ARVENSIS. Gimnel. Syst. 2. p. TO. Sp. ?. — Lath. Ind. ». sh far sp. 1.— 1” nb nn Buff. Oùs. . 5. p. a. 1.1. — Id. pl. ent. 565. f: 1. — Gérard. Tab. élém. V. 1. pP. 248. — Sky Larx. Lath. Syn. v. 4. p. 508. 282 MANUEL — Brit. Zool. p. 95. t. S. 2. f: 5. — Fervrencux. Bechst. F7 Naturg. Deut. v. 3. p. 755. — Meyer, Tassehenb. Deut. v. 1. p. 260.— Frisch. £. 15. f. 1. — Naum. £. 6. f: 6. Le mâle. Remarque La prétendue Girole des auteurs ne me semble qu’ une variété accidentelle, et peut être simple- ment un jeune oiseau varié dans l’espèce de l Alouette des champs ou du Lulu; toutes ces prétendués Giroles que Fon m'a fait voir, n'étaient que des variétés de notre Alouette commune, ou bien de l’A{ouette lulu. En at- tendant que le fait s’éclaircisse, je donne ici la synonymie de cette Gèrole. — Arauna rrarica. Gmel. Syst. 1. p. 793. Sp. 15. — La Giroze. Buff. Os. v. 5. p. 47. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 652. Habite : toutes les parties de l’Europe j jusqu’en Sibérie, également en Asie et dans les parties septentrionales de PA- frique , mais point dans les parties méridionales de ce vaste continent: Vit dans les champs. Nourriture : insectes et leurs larves, ainsi que plu- sieurs sortes de semences et de graines. Propagation : niche à terre; pond quatre ou cinq œufs grisâtres tachés de brun. ALOUETTE LULU. ALAUDA ARBORE A. (L1Nx.) Plumes de Ja tête plus longues que dans les au- tres espèces, mais point acuminées comme dans le Cochevis; queue plus courte: Parties supérieures d’un cendré roussätre avec du brun noirâtre sur le milieu des plumes; une bande blanchâtre passe au-dessus des veux et entoure l’occiput; sur les joues qui sont brunes, est une tache triangulaire blanchâtre; les parties inférieures d’un blanc très- = D'ORNITHOLOGIE. 283 légèrement teintes de jaunâtre , mais variées sur le devant du cou et sur la poitrine de taches longitu- dinales ; couvertures des rémiges terminées de blanc; pennes secondaires échancrées et terminées par un peu de blane ; penne extérieure de la queue grisâtre bordée de blane, les trois suivantes noires terminées de blanc pur; ongles jaunâtres. Lon- gueur, 6 pouces. La femelle, a toutle blanc des parties inférieures plus pur et sans nuance jaunâtre; le trait au-des- sus des yeux plus marqué, et les taches de la poi- trine en plus grand noinbre. Varie accidentellement, comme lalouette vul- SAIre. ALAUDA ArBOREA. Gmel. Syst. 1: p. 795. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 492. sp. 5.— ArauDa NEMOROSA. Gmel. Sys£. 1. P. 797. Sp. 21. — Araupa crisraTeLtA. Lath. Tnd. v. 2. p- 499. Sp. 26. — LE Luiu, L’ALOUETTE DES BOIS et LE Cu- JELIER. Buff, Ois. ». 5. 2 rh et 25, ainsique la pt. ent. 505. f. 2. — Gérard. Tab. éiém.v. à. p. 258. n°. 5, et p. 251. n°. 2.—W00D Lark and LESSER CRESTED LARK. Lath. Syn. v. 4. p. 571 ct 591. — Penn. Brit. Zoo. p. 94. t. Q. f. 3, et p. 95.— Baux zercue. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 781: = Warpzrmoms. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 262.-— Frisch.:#ôgi 4: 15.1f: 2. 4. — Naum. t. 6. f. 7 te mâle. Remarque. Les difféfentes indications de Buffon , que Gérardin a si soigneusement copiées, appartiennent indu- bitablement à € Alouctte lulu; on doit cependant obser- ver de ne point admettre comme synonyme la pl. ent. de Buff. n°. GGo. f: 2; l'oiseau représenté sous le nom de Cuje- tierest une figure très-exacte du Pipit farlouse, tandis que 284 MANUEL f- 1. de la même planche représente parfaitement bien mon Pipit des buissons , mais sous le faux nom de Far- louse. J'ai également relevé ces erreurs aux articles qui traitent de ces oiseaux. Il est assez singulier que cette re- marque et plusieurs autres de la même nature, n’ont point été mises à profit dans les ouvrages publiés depuis la pre- mière édition; c’est ainsi que les erreurs se perpétuent et se renouvellent sans cesse. Habite : une grande partie de l'Europe, répandue jus- qu’en Suède et en Russie; elle émigre dans les provinces septentrionales, et est sédentaire dans les départemens mé- ridionaux. Vit dans les champs , et se pose, quoique rare- ment, sur les arbres. Nourriture : insectes et différentes sortes de graines. buileuses. Propagation : niche sous quelque motte, dans les bruyères ou sous des taillis; pond quatre ou cinq œufs, d’un gris taché de brun. ALOUETTE A DOIGTS COURTS ou CALAN DRELL E, ALAUDA BRACHIDACTYLA. (Mrur.) Les grandes couvertures aussi longues que les rémiges ; doigts très-courts ; bec court , fort et rougeûtre. Toutes les parties supérieures d’un beau roux isabelle, plus cendre sur la nuque et le long des baguettes; les baguettes elles-mêmes d’un brun foncé; gorge et bande au‘dessus des yeux d’un blanc pur; deux ou trois petits points bruns sur la partie latérale du cou; poitrine et flancs d’un roux clair; ventre et abdomen d’un blanc très-lé- gèrement nuancé de roussâtre ; les deux pennes du: D'OR NITHOLOGIE. 285 milieu de la queue noires dans le milieu et cette couleur bordée d’un roux foncé; les trois suivantes noires, lisérées et terminées de roux clair; la qua- trième d’un blanc roussâtre sur la barbe extérieure, et la plus extérieure presque entièrement de cette couleur , mais plus roussätre vers la pointe. Lon- gueur , à pouces, 6 ou 7 lignes. Dre KURTZENIGE LERCHE. Leisl. Annal. der W'etter. v. 3. p. 555. t. 19. figure très-exacte. — La CALANDRELLE. Bonelli, Mém. de l'acad. de Turin. La femelle, a les parties inférieures et la bande au-dessus des yeux d’un blanc plus pur. Les jeunes au sortir du nid, ont les mêmes dis- tributions de couleur indiquées à l’arucle de la Calandre dans le méme état. Habite : très-abondant en Sicile, dans le royaume de Naples, en Espagne et en Italie ; se trouve également dans le midi de la France, le long de la Méditerranée ; jamais dans le nord de la France nien Hollande; émigre vers le continent de l’Afrique. Nourriture : insectes et graines. Propagation : niche à terre; pond quatre ou cinq œufs d’un roux isabelle ou couleur café au lait, sans taches. L1228:21313212:h11112),2) 280 MANUEL GENRE VINGT-QUATRIÈME. MÉSANGE.—PARUS. (Linx.) Bec court, droit , fort, conique, comprimé , tranchant, terminé en pointe, sans échancrure; base garnie de petits poils. Narines basales, ar- rondies, cachées par des plumes dirigées en avant. Preps forts, à trois doigts devant et un derrière, entièrement divises, l'ongle de derrière le plus fort et le plus courbé. Arrrs, re. rémige de moyenne longueur ou presque nulle, 2°. de beaucoup moins longue que la 3°. et plus courte que la 4e. et la 5e. , qui sont les plus longues. Elles escaladent, par de petits vols brusques et courts, les branches des arbres et les cannes des joncs, aussi leste- ment que les Pics et les Torche-pots, grimpent contre les troncs ; elles se suspendent dans toutes sortes d’attitudes aux menues branches des buissons et aux épanouissemens des roseaux : les espèces qui composent la première section , nichent dans les trous naturels des arbres ; celles qui font partie de la seconde , construisent avec art des nids en- trelacés dans les cannes des joncs ; toutes pondent un grand nombre d’œufs ; passé le temps de la reproduction , on les voit toujours en petites troupes. Ils se nourrissent d’in- sectes, mais aussi de semences et de fruits; les petits oi- seaux maladifs deviennent aussi leur proie, elles les achè- vent en leur ouvrant le crâne; elles ne broient point les graines , mais les percent et n’en mangent que l’intérieur ; elles ont même assez de force dans le bec pour trouer Îles noix et les amandes, dont la substance qui y est renfermée leur sert de nourriture. Ce sont des oiseaux hargneux , courageux et grands destructeurs d’insectes. D'ORNITHOLOGIE. 237 Je, SECTION.—SYLVAINS. La re. rémige de moyenne longueur, Elles vivent dans les bois et dans les buissons , et nichent dans les trous naturels des grands arbres. MÉSANGE CHARBONNIÈRE. PARUS MAJOR. (Lixn«.) Tête, gorge, devant du cou et une raie longi- nie sur le milieu du ventre, d’un noir à re- flets; tempes d’un blanc pur; manteau d’un vert olivätre; croupion et petites couvertures des ailes cendrés; parties latérales du ventre jaunes; cou- vertures inférieures de la queue d’un blanc pur; ailes bordées de cendrée; une bande transversale blanche sur les ailes ; queue d'un cendré noi- râtre; la penne Seb vb à mi-partie blanche; la RE terminée de blanc. Longueur, 5 pouces 7 ou 8 lignes. La femelle, a le noir du haut de la tête moins brillant et le jaune du ventre moins vif; la raie noire ne s'étend que jusque vers le milieu du ventre. V’arie accidentellement : toutes les couleurs prin- cipales légèrement ébauchées sur un fond blan- châtre ; souvent les ailes roussätres , plus ou moins tapirées de blanc. Panus Mason. Gimel. Syst. 1. p. 1006, sp. 3. — Lath. Ind. v. 2. p. 562. sp. 1.— La crosse MÉSANGE ou Cnar- BONNIÈRE. Buff. Os. vw. 5. p. 392. t. 19. — Id. pl. ent. 3. {:1.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 229.— Grear mrmouss. + 268 MANUEL Lath. Syn. v. 4. p. 556. — Penn. Brit. Zoo. p. 115. t. WW”. f. 4. — CiNcIALLEGRA MAGGIORE. S£or. deg. ucc. v. 4. pl. 575. f. 2. — Komrueise. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 854.— Meyer, Tasschenb. Deut. vd. 1. p. 267.—Frisch. t. 15. f. 1. — Naum. t. 25. f. 42. le mâte. Habite: plus volontiers les parties tempérées et froides que les contrées chaudes de l’Europe ; préfère les bois en montagnes; se répand dans les plaines vers la fin de l’au- tomne, Nourriture : chenilles rases, mouches et autres insec= tes diptères, leurs larves et leurs œufs ; en automne, des graines et des fruits. Propagation : niche dans les trous les plus profonds des arbres et dans les fentes des murailles ou des masures; pond de huit jusqu’à quatorze et même vingt œufs d’un blanc jaunâtre avec des points et des raies rouges. MÉSANGE PETITE CHARBONNIÈRE. PARUS ATER. (L1=nx.) Sommet de la tête, nuque, gorge et devant du cou d’un noir profond; une large bande blanche sur la partie latérale du cou, et un grand espace de cette couleur sur la nuque; parties supérieures cendrées; deux bandes transversales blanches sur les ailes ; flancs et abdomen grisâtres; ventre blanc; queue légèrement fourchue. Longueur, 4 pouces. La femelle, a espace blanc des parties latérales du cou moins étendu; elle a moins de noir sur la gorge. Varie accidentellement : blanchâtré ou quelques parties du corps de cette couleur; le plus souvent varie de blanc. D'ORNITHOLOGEE. 289 Parus atEr. Gmel. Syst. 1. p. 1009. Sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 564. sp. 8.— La PETITE CHARBONNIÈRE. Buff. Oùs. v. 5. p. 400. — Gérard. Tab. élém: v. 1. p. 232. — MÉsance ATÈTE NOIRE. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 258. sp. 5. —Briss. Orn. v. 5. p. 551. sp. 5.—Coremouse. Lath. Syn. ©. 4. p. 540. — Penn. Brit. Zool. p. 114. sp. 5. — Tanxe meise. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 853. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 268. — Frisch. Vüg. t. 13. f. 2. À. — Naum. t. 24. f. 46. le mâle. — Sepp. Nedert. Vog. v. 1. t. f. 1. mais point la description. — Cincrazze- GBA MINORE. £or. deg. ucc. v. 4. jl. 356. f. 2. Habite : les bois en montagnes, particulièrement ceux de pins et de sapins ; se répand dans les plaines vers le mi- lieu de l’automne. Nourriture : punaises et autres insectes , ainsi que leurs larves; également des semences des pins et des mélèses. Propagation : niche dans les arbres creux, dans les trous abandonnés des souris et des taupes, et dans les trous des masures; pond jusqu’à huit ou dix œufs, d’un blanc pur avec des taches pourprées, peu nombreuses. MÉSANGE BLEUE. PARUS COŒRULEUS. (Lixx.) Sommet de la tête d’un bleu clair; collier du bas du cou et raie transversale des tempes d’un bleu plus fonce; front , sourcils, couronne OCCIpI- tale et tempes d’un blanc pur; haut du dos d’un vert olivätre; ailes et queue bleuâtres, mais les grandes couvertures et les pennes moyennes ter- minées de blanc ; une bande transversale blanche sur les ailes; gorge et raie longitudinale du milieu du ventre d’un noir bleuâtre; poitrine, parties la- Panrie 1”. 19 290 MANUEL térales du ventre et abdomen d’un beau jaune; queue carrée. Longueur, 4 pouces 5 ou 6 lignes. La femelle, a la raie longitudinale du ventre peu apparente , et les couleurs bleues sont nuancées de cendre. Varie , comme l'espèce précédente. Parus coruLEus. Gmel. Syst. 1. p. 1008. Sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 566. sp. 12. — La MÉSANGE BLEUE. Buff. Os. v. 5.p. 415. — Id. pl. ent. 3. f. 2.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 253. — Breu virmouse. Lath. Syn. v. 4. p. 543.— Penn. Brit. Zool. p. 114. t. W. f. 5. — Braumæisr. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 860. — Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 269. — Frisch. £. 14. f. 1. 4. — Naum. Vôg. t. 25. f. 45. le mâle. — Piurezuees. Sepp, Nedert. Vog. v. 1. t. p. 45.— CiNcIALLEGRA PICOLA. Stor. degli ucc. v. 4. pl. 576. f. 1. Habite : les bois et les buissons, particulièrement dans ceux de hêtre, de chêne et autres ; beaucoup plus abondant en Hollande que l’espèce précédente. Nourriture : comme l’espèce précédente, mais en plus grande abondance des baies sauvages et des noix de hêtre. Propagation : niche dans des arbres creux; pond huit ou dix œufs, d’un blanc rougeûtre taché de petits points rouges et bruns. MESANGE HUPPÉE. PARUS CRISTATUS. (Linx.) Plumes frontales et coronales acuminées et ca- pables d’érection; plumes de la huppe noires, bor- dées de blanchâtre; joues et côtés du cou de cette couleur; gorge, haut du cou, petite raie transver- sale sur les tempes, et collier d’un noir profond; toutes les autres parties supérieures d’un brun D'ORNITHOLOGIE. 291 roussâtre ; parties inférieures d’un blanc légère- ment teint de roussätre. Longueur, 4 pouces 5 ou 6 lignes. ÿ s . La femelle, a l'espace noir de la gorge moins grand, la huppe est moins longue. Parus cRISTATUS. Gmel. Syst. 1. p. 1005. sp. 2. — Lath. Ind. v. 2. p. 567. sp. 14. — La Mésance Burrée. Buff. Oùis. v. 5. p. 447. — Id. pl. ent. 502. f. 2. — Gérard, Tab. élém. v. 1. p. 240. — Cnesren rrmouse. Lath. Syn, v. 4. p. 545.— Alb. Birds. t. 55.— Hausexurise, Bechst, Naturg. Deut. v. 5. p. 869.— Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1.p. 270. — Frisch. Wüg. t. 14. f. 1. B. — Naum. t. 24-45. Habite : plus particulièrement les forêts noires et dans les lieux où croissent des baies de genévrier ; commun partout ailleurs qu’en Hollande , où l’espèce est très-rare. Nourriture : insectes , araignées, petites chenilles ra- ses, baies et semence des arbres toujours verts. Propagation : niche dans les creux des arbres, dans les trous des murailles et des masures, dans les nids aban- donnés d’écureuils et de pies ; pond jusqu’à dix œufs blancs marqués sur le gros bout de taches d’un rouge de sang. MESANGE NONNETTE. PARUS PALUSTRIS. (Lixx.) Taille de la mésange bleie ;\le noir profond qui recowwre le sommet de la téte se dirige très- avant sur la nuque; le noirätre sur la gorge peu étendu *. Une calotte d’un noir profond engage toute Ja * Par le moÿen de cette courte indication on reconnaîtra faci- Jement la Vonnette de la Mésange lugubre, L4 292 MANUEL tête et se dirige sur la Dr gorge noiràtré ; toutes les parties supérieures d'un gris nuancé de brun; ailes brunes bordées de cendré clair; tem- pes blanchâtres à racines des plumes noires; le reste des parties inférieures d’un blanc très-légè- rement nuance de gris brun. Longueur, 4 pouces 3 ou 4 lignes. La femelle, a la calotte d’un noir moins profond ; cette couleur sur la gorge est très-peu apparente, et marquée de petites taches grisés. V’arie accidentellement, point de noir sous le bec ; tout le plumage plus ou moins tapiré de blanc. Remarque. Des individus qui m'ont été envoyés de l’A- mérique septentrionale, ont absolument les mêmes distri- butions dans les couleurs du plumage que ceux tués en Eu- rope; ces couleurs sont seulement plus pures chez les indi- vidus d'Amérique. Parus PALUSTRIS. Gmel. Sys£. 1. p. 1009. sp. 8. —Lath. And. v. 2. p. 565. Sp. 9. — Parus ATRICAPILLUS. Gmel. Syst. 1. p. 1008. Sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 566. sp. 10. — La NonnerTE CENDRÉE. Buff. Os. w. 5. p. 405. — Id. pl. ent. 3. f. 3.—Briss. Orn. v. 3. p. 555.— La Mésaxce A TÈTE NOIRE DU CanaDa. Briss. Orn. v. 3. p. 555. sp. 6. pl. 20. f. 1. — Buff. Os. v. 5. p. 408. — BLracx cap and Caxapa Timmouse. Lath. Syn. v. 4. p. 541 et 542. mais point de supp. v. 1. p. 189. sp. 8. — Penn. Brit. Zoo. p.114. t. W7. f. 3. —BLacx car. Alb. Birds. v. 3. t. 58. f: 1. — Suxrrumse. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 874. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 271.—Frisch. £. 15. f. 2. B.— Naum. £. 23. f. 44. le mâle. — Rieruees. Sepp. Vog. v. 1.t. f. 2. p. 47.—CiNCIALLEGRA CINEREA. S{or. deg. UELU. h. pl. 577. if. a. D'ORNITROLOGIL. 293 Habite > les buissons, les taillis et les jardins situés dans le voisinage des eaux stagnantes ou des marais; plus abondante en Hollande que dans les autres contrées de l'Europe; vit jusque très-avant dans le nord. Nourriture : insectes, petites chenilles rases , larves d'insectes, semences et graines. Propagation : niche dans les arbres creux , dans les pommiers et les poiriers ; pond dix ou douze œufs blancs, tachés de rouge pourpré. Remarque. Dans le cas où la Mésange cendrée de Bris- son, V. 9. p. 549. sp. 4., et celle décrite sous le même nom par Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 256. n°. 4, ne seraient point des variétés accidentelles de la Mésange nonnètte, ce qui est difficile à présumer, cette mésange cendrée constitue pour lors une espèce distincte, que je n’ai jamais eu occasion de voir en nature. MÉSANGE LUGUBRE. PARUS LUGUBEBIS. (Narr.) Taille de la mesange charbonnière ; le nor mat et rembruni ne s'étendant point au dela de l’occiput; le noir de la espace. gorge oceupe un grand Une calotte d’un noir brun couvre tout le som- met de la tête et se termine à l’occiput; gorge et une partie du devant et des côtés du cou noires; nuque , dos et scapulaires d’un brun cendre; ailes et queue cendrées, toutes les pennes étant lisérées de cendrée blanchäâtre ; tempes et toutes les parties inférieures d’un blanc légèrement nuancé de gris brun; iris brun; bec et pieds d’un gris foncé. Lon gueur , 6 pouces. Le male et la femelle. 294 MANUEL Remarque. Cette mésange , caractérisée par sa grande taille et par les distributions des couleurs, ressemble plus ou moins à la Nonnette avec laquelle il serait facile de la confondre, outre les caractères indiqués qui servent à la distinguer de la Nonnetite ; on peut encore ajouter que, proportion gardée , son bec est beaucoup plus fort et ses pieds plus robustes , à tarses plus longs ; la queue est aussi plus longue. Le professeur Pallas a décrit cette espèce dans sa Fauna rossica, ouvrage précieux qui n’a point encore été publié. J’ai trouvé cet oiseau dans le midi, en Dalma- tie et en Hongrie. M. Natterer, de Vienne, en a rapporté quelques individus de ses voyages dansles provinces méri- dionales de la Hongrie. Habite : les parties orientales du midi de l'Europe; jamais observé en Autriche, ni dans aucune autre partie de l'Allemagne ; il paraît qu’on n’a point eneore trouvé l’es- pèce en Italie, quoiqu’elle soit commune en Dalmatie. Nourriture et Propagation : inconnues. MÉSANGE A CEINTURE BLANCHE. PARUS SIBIRICUS. (GMEL.) Parties supérieures d’un cendré roussâtre, mais nuancé de brun sur la tête et sur la nuque ; gorge, devant du cou et haut de la poitrine d’un noir pro- fond ; tempes, côtés du cou et le ceinturon de la partie inférieure de la poitrine blancs; le blanc prend une teinte cendrée sur le ventre, et se nuance en roussâtre sur les flancs et sur l'abdomen; ailes et queue d'un brun cendré; les rémiges bordées de roussâtre; pennes extérieures de la queue (qui est longue et cunéiforme }, bordées de cendré rous- satre. Longueur, 5 pouces. D'ORNITHOLOGIE. 295 _ Parus simimicus. Gmel. Syst. 1. p. 1015. sp. 24.—Lath. Ind. v. 2. p. 571. 8p. 25.— La MÉSANGE 4 CEINTURE BLANCHE DE SÉRIE. Buff, Otis. v. 5. p. 446.— Id. pt. ent. 708. f. 3. — SiBirian TITMOUSE. Lath. Syn. v. 4. p. 556. Habite : les parties les plus septentrionales de l'Europe et de l’Asie; se répand en hiver dans quelques provinces de la Russie. Nourriture et Propagation : inconnues. MÉSANGE AZURÉE. PARUS CYANUS ( Pazz.) Front, tempes, grande tache sur la nuque et toutes les parties inférieures d’un blanc de neige; sommet de la tête d’un blanc nuancé de couleur azurée; une bande d’un bleu très-foncé va du bec sur les yeux, entoure toute la tête et s’élargit sur la nuque; dos, croupion et haut de l'aile d’un bleu d'azur ; grandes couvertures des ailes d’un bleu très-foncé, bordées de bleu plus clair et terminées de blanc pur; pennes du milieu de la queue d'un bleu d'azur, les latérales bordées et terminées de blanc; queue longue , cunéiforme. Longueur, 5 pouces 6 lignes. La femelle, à le haut de la tête d’un blanc cen- dré ; toutes les teintes bleues et azurées moins pures , et la bande bleue qui passe sur les yeux moins large sur la nuque. Panus cranus. Pall, Nov. comm. acad. Peterop. v. 1: D. 588. t. 25. f. 3. — Gmel. Syst. 1. p. 1007. sp. 16. — Retz. Linn, Faun. Suec. p. 267. n°. 253. — Panus CYANEUS 196 MANUEE Palck. Fôg. v. 5. p. 407. t. Gr.— Panus sæsyensis. Sparm. us. Cart. t. 25. — Gmel. Syst. 1. p. 1008. p. 15. — Parts KNIÆSCIK. Gmel. Syst. 1. p. 1013. sp. 25. — Lath. Ind. v. 2. p. 572. Sp. 50. — Lepech. Foy. v. 1. p. 180. Ib. p. 498. €. 153. f. 1. — La crosse MÉsANGE revue. Briss. Orn. v. 5. p. 548. — Buff. Ois. v. 5. p. 455. — Azvre TITMOUSE. Lath. Syn. v. 4. p. 558.— Lazur-meise. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 865. €. 55. — Id. Tasschenb. v. 3. p. 566. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 270. — Naum. Wôg. Nacht. t. 20. f. 42. le mâle. Habite : les parties les plus septentrionales de l’Europe et de l’Asie ; vers la fin de Pautomne plus répandue dans le centre de la Russie ; quelquefois , mais plus rarement en Pologne et jusque dans le nord de l’Allemagne. Nourritureet Propagation : inconnues. MÉSANGE À LONGUE QUEUE. PARUS CAUDATUS. (Lrxx.) Tête, cou, gorge et poitrine d’un blanc pur ; haut du dos, centre de cette partie, croupion et les six pennes du milieu de la queue d'an noir pro- fond ; scapulaires rougeâtres ; ventre , flancs et abdomen d’un blanc rougeâtre; rémiges noires; grandes couvertures cendrées, bordées de blanc pur ; pennes latérales de la queue blanches sur les barbes extérieures et à leur bout ; queue très- longue, cunéiforme. Longueur, 5 pouces 7 ou 8 lignes. La femelle, a une large bande noire au-dessus des yeux; cette bande se prolonge sur la nuque et va se réunir au noir du haut du dos, D'ORNITHOLOGIE. 297 Les jeunes ont de petites taches noires sur les joues et des taches brunes sur la poitrine; le noir du dos n’est point aussi décide. Parus caupatus. Gmel. Syst. 1. p. 1010. sp. 11.— Lath. Ind. v. 2. p. 569. sp. 20. — La MÉsANGE À LONGUR QUEUE. Buff. Oùs. v. 5. p. 4557. t. 19. — Id. pl. ent. 502. f. 5. la femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 245. — Loxerarcen mrrmouse, Lath. Syn. v. 4. p. 550. — Id. supp. V. 1. p. 190. — Penn. Brit. Zoot. p. 115.1. W. f. 6. la femetle. — Copiseexoco. Stor. deg. uce. v. 4. pt. 378. ScawanTzMEerzE. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 879. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 272. — Krisch. £. 14. f. 2. le mâle. — Naum. V6g. t. 24. f. 47 et 48. mâle et femetle.— Sraarruees. Sepp. Nedert. Vog. v. 1. t. p. 49. deux mäles. Habite : les bois, les buissons et les taillis en plaines ; se répand ailleurs vers la fin de l’automne; commun en hi- ver dans presque tous les pays de l’Europe ; très-abondant en Hollande. Nourriture : petits hannetons et autres scarabées , pu- naises , petites chenilles, araignées, larves et œufs d’in- sectes. Propagation : construit avec assez d'art un nid à quel- que distance de terre, posé sur l’enfourchement des branches; pond jusqu’à quinze œufs blanchâtres , entourés d'une zone de points rougeûtres, presque imperceptibles. 208 MANUEL Il. SECTION.—RIVERAINS. La 1e. rémige nulle ou presque nulle. Ils vivent dans les roseaux , dans les joncs et dans les buissons proche des eaux, où ils pratiquent des nids artis- tement construits. MÉSANGE MOUSTACHE. PARUS BIARMICUS. (Linn.) Du noir entre le bec et l’œil, et ces plumes noi- res très-longues et prolongées de chaque côté sur la partie latérale du cou; tête et occiput d’un cen- dré bleuâtre; gorge et devant du cou d’un blanc pur; ce blanc se nuance sur la poitrine et sur le milieu du ventre en couleur rose; nuque, dos, croupion, pennes du milieu de la queue et flancs d’un beau roux; grandes couvertures des ailes d’un noir profond , bordées de roux foncé sur la barbe extérieure, et d’un blanc roussâtre sur la barbe inte- rieure ; rémiges bordées de blanc; plumes du des- sous de la queue d’un noir profond; pennes laté- rales de celle-ci bordées et terminées de gris; queue longue, très-étagée; bec et iris d’un beau jaune. Longueur, 6 pouces 2 ou 3 lignes. La femelle n’a point les moustaches noires : la gorge et le devant du cou d’un blanc terne; par- ties supérieures de la tête et du corps d'un roux nuancé de brun; sur le milieu du dos quelques ta- ches longitudinales noires; les couvertures du des- sous de la queue d’un roux clair. Les jeunes, au sortir du nid et avant leur pre- D'ORNITHOLOGIE. 29 mière mue, ont presque tout le plumage d’un rous- sâtre très-clair ; beaucoup de noir sur les barbes extérieures des pennes des ailes et sur les pennes de la queue; sur le milieu du dos est un très-grand espace d’un noir profond; après la première mue il ne reste plus de ce noir profond sur le dos que quelques taches longitudinales. V’arie accidentellement , plus ou moins tapire de blanc ou de blanchâtre; souvent avec les couleurs du plumage faiblement ébauchées. i Panus B1aRmICUS. Ginel. Syst. 1. p. 1014. sp. 12.—Lath. Ind. v. 2. p. 570. sp. 25. — Retz. Linn. Faun. Suec. p. 272. n°. 260. — Panus RussICUS. Gmel. Reise, v. 2. p. 164. t. 10. — La MÉsaxce BarBuE où Mousracue. Buff. Ois. v. 5. p. 518. 4. 18. — Id. pl. ent. G18. f. 1 et 2. — Leasr surCHER rnb. Edw. Os. t. 55. mâle et femelle. — BearpeD mrMouse. Laih. Syn. v. 4. p. 552. — Id. supp. V. 1. p. 190. — Barrmeise. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 888. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 275. — Frisch. £. 8. f. 2. de mâle. — Naum. Vog. Nacht. t. 2. f.1et 2. mâle et femetle. — Baarruees. Sepp. Nedert. Vüg. v. 1. t. p. 85. de mâle et le jeune. È Habite : le nord de l’Europe, l'Angleterre, la Suède, également PAsie, sur les bords de la mer Caspienne ; nulle part aussi abondant qu’en Hollande; accidentelle- ment de passage dans quelques parties de la France. Nourrilure : petits insectes aquatiques, chenilles des roseaux, Cousins €t mottes, également les semences des joncs et des roseaux. Propagation : niche parmi les herbes, dans de petits îlots couverts de jones, ou dy: les vastes étendues des jonchaies, mais toujours au-dessus de la plus haute crue 500 MANUEL des eaux; pond jusqu’à six ou huit œufs rougeñtres, avec des taches brunes, qui sont très-nombreuses sur le gros bout. Dont le bec est un peu droit et pointu. MÉSANGE RÉMIZ. PARUS PENDULINUS. (L1xx.) Bec noir, droit, un peu allongé et pointu; queue courte; sommet de la tête et nuque d’un cendrée pur; front, espace entre l’œil et le bec, ré- gion des yeux et plumes des orifices des oreilles d’un noir profond; dos et scapulaires d’un gris roussätre ; croupion cendré; gorge blanche, les autres parties inférieures blanchâtres avec des teintes roses; couvertures des ailes marron, bor- dées et terminées de roux jaunätre et de blanc; ailes et queue noirâtres, bordées de roux blan- châtre; pennes caudales terminées de blanc; iris jaune. Longueur , 4 pouces 3 ou 4 lignes. La femelle adulte, est un peu moins grande que le mäle ; elle n’a point le noir du front aussi grand ni aussi pur ; la bande qui passe sur les yeux et qui aboutit aux oreilles d’un noir bleuâtre ; le cen- dré de la tête moins pur; les parties supérieures plus nuancées de roux; les parties inférieures d’un blanc roussâtre, mais teint de jaunâtre sur le mi- lieu du ventre. Les jeunes, ont jusqu’à leur pre- mière mue les couleurs plus claires ; ils n’ont point le front noir. . D'ORNITHOLOGIE. 501 Panus Penpuzixus. Gimel. Syst. 1. p. 1014. Sp. 13. — Lath. Znd. v. 2. p. 568. sp. 18. — Le Rémiz ou Mésaxce DE Poroens. Buff. Ois. v. 5. p. 423. — Id. pl. ent. 618. f. 5. — Pexpuuine mrmouse. Lath. Syn. v. 4. p. 547. — Alb. Ois. v. 5.1. 55. mâle et jeune. — BEUTEL MEtse. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 895. t. 58. f. 2. un jeune individu. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 274. — Id. Fog. Deut. Heft. 10. pl. ent. mäle, femelle et Le nid. — Naum. Vôg. Deut. Nachtr. t. 5. f. 5 et G. Le mâle, de jeune de l’année et te nid. Remarque. La Penduline de Buffon figurée dans sa pl. ent. 508. f. 1, sous la dénomination de Mésange dé Languedoc, et que cet auteur regarde comme une espèce différente de la Mésange rémiz, n’est qu’un jeune indi- vidu de cette espèce; la planche enluminée représente un oiseau très-jeune, à peine au sortir du nid. J’ai recu des in- dividus en cet état, et puis ässurer que ce sont des jeunes du rémiz, tels que sont tous les individus au sortir du nid : c’est par conséquent bien gratuitement que les compila- teurs en ont formé leur Parus NARBONENSIS. Gmel. Syst. 1. p. 1014. Sp. 59. — Lath. Ind. v. 2. p. 568. sp. 19. — La Penpuune. Buff. Oùs. v. 5. p. 433. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 246. sp. 10. — La Mésaxce pe Lancuenoc. Buff. pl. ent. 708. f: 1. — Lanceuspoc mruouse. Lath. Syn. v. 4. p. 549. Habite : en Pologne, en Russie, en Hongrie, dans quelques parties de l’Allemagne, en Italie et dans tout le midi de la France, le long des bords des étangs et des eaux couverts de rgseaux et de buissons de saules. Nourriture : insectes aquatiques, chenilles et semences des herbes et des roseaux qui croissent sur les bords des eaux. Propagation : construit en forme d’une bourse un nid très-artistement tissu de duvet de saule ou de peuplier ; suspend ce nid aux rameaux flexibles des arbres aquatiques. 302 MANUEL ou l’entrelace dans les cannes des joncs; pond jusqu’à six œufs, d’un blanc pur marqué de quelques taches rousses. RAA BR AA RAS BARASA AS GENRE VINGT-CINQUIÈME. BRUANT.— EMBERIZ A. (Lin N.) Bec court, fort, conique, comprimé, tranchant, sans échancrure; mandibules ayant leurs bords ren- trans en dedans, la supérieure moins large que l’inférieure, un peu distantes l’une de l’autre à leur base *. Nariwes basales, arrondies, surmontées par les plumes du front qui les couvrent en partie. Pisps , trois doigts devant et un derrière, les an- térieurs entièrement divisés, le postérieur porte un ongle court et courbé; chez un petit nombre d’es- pèces il est droit et long. AILES, 1r€. rémige un peu plus courte que les 2°. et 3e., qui sont les plus longues. QuEtE fourchue ou légèrement arrondie. Les bruants se nourrissent de semences farineuses ; ils ajoutent aussi des insectes à cet aliment : la plupart vi- vent dans les bois et dans les jardins, et nichent dans les broussailles; ceux dont l’ongle postérieur est long, vivent parmi les rochers ou dans les plaines, et ne fréquentent point les bois. Les sexes offrent dans presque toutes les es- pèces des différences très-caractérisées ; les mâles portent * Je crois devoir supprimer des caractères génériques celui qui signale la forme tuberculée et saillante au palais, puisque ce ca- ractère n’est point visible à l'extérieur. D’'ORNITHOLOGIE. 303 des couleurs vives et marquées ; les jeunes se distinguent des femelles, auxquelles elles ressemblent beaucoup , par des couleurs plus sombres et par un plus grand nombre de taches foncées. Aucune des espèces indigènes ne mue deux fois; mais la plupart des espèces exotiques le font régu- liërement; les couleurs du plumage des mâles changent alors considérablement dans ces deux mues; ceux-ci, parés l'été de couleurs brillantes , prennent en hiver la livrée mo- deste des femelles. Ie, SECTION.—BRUANTS PROPREMENT DITS. L’ongle postérieur court et courbé. Ils vivent dans les bois et dans les jardins. Leur mue paraît n’avoir lieu qu’une fois dans l’année ; certaines parties, colorées de teintes vives et marquées en été, sont cachées en hiver par des nuances cendrées dont les plumes sont terminées; ces couleurs, surtout le noir profond, est sans mélange au printemps, tandis qu’il paraît nuancé de roussâtre après la mue d’automne. BRUANT CROCOTE. EMBERIZ A MELANOCEPHALA. (Scorozi.) Tout le sommet de la tête, région des yeux et des oreilles d’un noir profond; côtés du cou et gé- néralement toutes les parties inférieures d’un jaune citron ; nuque, dos, scapulaires et croupion d'un roux clair ; ailes et queue d’un brun très- clair; toutes les plumes et les pennes bordées de blan- châtre; la penne extérieure de la queue lisérée de blanc; bec d’un cendré bleuâtre ; pieds d’un brun jaunâtre. Longueur , 6 pouces 6 lignes, Le male au printemps. 304 MANUEL La femelle a toutes les parties supérieures d’un cendré roussâtre ; gorge blanche; parties inférieu- res d’un roux blanchâtre, mêle de quelques légères teintes jaunâtres; couvertures du dessous de la queue jaunâtres; grandes couvertures des ailes et pennes les plus proches du corps bordées de roux cendré et noires dans le milieu. EMBERIZ4 MELANOCEPHALA. SCOP. ANN. 1. p. 142. n°. 208. — Gmel. Syst. 1. p. 875. sp. 4o. — Lath. Ind. v. 2. p. 410. sp. 46. — FRiNGILLE crocoTs. Vieill. Ois. chant. p. 51. pl. 27. fiquretrès-exacte du mâle.— BLacx HEADED Le 4 BuNTING. Lath. Syn. v. 5. p. 198. sp. 41. Habite : les provinces méridionales des contrées orien- tales de l’Europe ; très-abondant en Dalmatie et dans tout le Levant; assez commun en Istrie , aux environs de Trieste , dans les buissons et sur le penchant des collines qui bordent l’Adriatique. Chante très-agréablement , de préférence étant posé sur quelque pilier ou autre lieu à découvert. Jamais ou accidentellement en Lombardie et en-decà des Alpes. Nourriture : beaucoup de semences de plantes pota- gères et sauvages, des graines et des insectes. Propagation : niche dans les haies et dans les petits buissons , à une petite élévation de terre; pond quatre ou cinq œufs blancs, couverts à claire-voie par de très-petits points d’un cendré clair. BRUANT JAUNE. EMBERIZA CITRINELLA. (Linx.) Tête, joues, devant du cou, ventre et couver- tures inférieures de la queue d’un beau jaune; sur la poitrine et sur les flancs des taches rougeûtres, __ D'ORNITHOLOGIE. 305 qui sur ces dernières parties ont un trait noir à leur centre; plumes du haut du dos noirätres dans leur milieu, et roussätres sur les côtés; celles du croupion d’un marron clair, terminées de grisätre ; pennes de la queue noirätres ; les deux latérales portent une tache blanche de forme conique, sur les barbes intérieures. Iris brun foncé; pieds jau- nâtres. Longueur, 6 pouces 35 ou 4 lignes. La femelle, est plus petite ; le jaune de la tête, de la gorge et du cou est plus marqué par le nom- bre de taches brunes et olivätres dont ces parties sont parsemées ; sur le centre des plumes de la poi- trine , des flancs et des couvertures inférieures de la queue, est une tache longitudinale brune ; le jaune du ventre pâle. Varie accidentellement, quelques parties du corps parsemées de plumes blanches ; quelquefois totalement blanc ou d’un blanc jaunâtre ; souvent avec les ailes ou la queue d’un blanc pur. Frisch. Vogel, t.0./f. 2. 4. EmperizA CirRiNELLA. Gmel. Syst. 1. p. 850. sp. 5. — Lath. Ind. +. 1. p. 400. sn. 7.— Retz. Linn. Faun. Suec. p. 240.90. 217. — Le Bauaxr. Buff. Oùs. v. 4. p. 542. t. 8. — Id. pl. ent. 50. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. x. p. 210. — YELLOW BunrixG. Lath. Syn. v. 5. p. 170. — Alb. Oùs. v. 1. &. 66. — Gornammen. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 252. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 178. — Id. Fôg. Deut. Heft. 9. mâle et femelle, — Naum. Vôg. t. 11. f: 26 et 27. — Frisch. £. 5. f. À et B — De Geer-crrsr. Sepp, Nedert. Vog. v. 2.1. p: 115. Habite : les bois en plaines , les buissons, les haies et les jardins ; répandu jusque fort avant dans le nord. Partie 1". 20 606 | MANUEL Nourriture : toutes sortes de graines farineuses ; plus rarement des mouches et des chenilles. Propagation : niche dans les haies et dans les buissons; pond quatre ou cinq œufs blancs , tachés et rayés de diffé- rentes nuances de brun. BRUANT PROYER. EMBERIZ A MILIARIA. (Li1xx.) Parties supérieures d’un brun cendré marqué de nombreuses taches longitudinales noires; ces ta- ches sont disposées le long des baguettes; gorge blanche, marquée latéralement et au centre de petites taches noires ; milieu du ventre et abdo- men blancs; ailes et queue d’un noirâtre cendré ; toutes les couvertures de ces parties et les pennes lisérées de brun blanchâtre ; bec d’un cendré bleuâtre ; iris brun ; pieds d’un brun clair. Lon- gueur totale, 7 pouces 6 lignes. Le vieux male. La vieille femelle ; ne diffère presqu’en rien. Les jeunes de l’année, ont les parties supérieures d’un cendré roussâtre, marqué de grandes taches noires; couvertures des ailes bordées de roux; tou- tes les parties inférieures d’un blanc jaunätre; sur la gorge, le cou et la poitrine des taches angulaires d’un brun noirâtre; sur les flancs et les couver- tures inférieures de la queue des raies longitudi- pales. Varie accidentellement, d’un blanc pur. Lapey- rouse. Acta Stockh. 3 trad. Allem. p. 108, ou bien quelques parties du corps blanches ou parse- mées de plumes blanches. D'ORNITHOLOGIE. 307 Euseriza MiLtaR1A. Gmel. Syst. 1. p. 868. sp. 3. — Tath. End. v. 1. p. 402. sp. 12. — Retz. Linn. Faun. Suec. p. 259. n°. 215. — Le Pnoyer. Buff. Oùs. v. 4. p. 355. t. 16. — Id. pl. ent. 255. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 215. le jeune de l’année. — Cowmox suxrixc. Lath. Syn. v. 5. p. 171. — Der Grauamwer. Bechst, Naturg. Deut. v. 3. p. 262. — Id. Tasschenb. Deut. p. 153. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 1S0. le jeune de l’année. — Naum. Vôgq. t. 10. f: 25. — Frisch. F6g.t. G. f2: B. Habite : jusque fort avant dans le nord et dans le midi; se perche le plus souvent sur quelque arbre mort, sur des bornes ou des piliers. Jamais dans les pays mon- tueux et rocailleux ; assez commun en Hollande. Nourriture : semences; des insectes comme accessoires et comme nourriture des jeunes. Propagation : niche dans les herbes qui croïissent dans les buissons , dans les champs ensemencés et dans les prairies d’herbes hautes, mais Jamais à terre ; pond quatre ou six œufs obtus , d’un gris cendré avec des taches, des points ou des raies d’un rouge brun. BRUANT DE ROSEAU. EMBERIZ A SCHOENICULUS. (Lrxx.) Tête, occiput, joues, gorge et devant du cou d’un noir profond ; un petit trait blanc prenant naissance à quelque distance de l'angle du bec se prolonge sur les côtés du cou; nuque, partie infe- rieure du cou, parties latérales de la poitrine, ventre et abdomen d’un blanc pur; des taches lon- gitudinales noires sur les flancs; dos et ailes d’un beau roux; sur le milieu de chaque plume une large raie longitudinale d’un noir profond; queue x o8 | MANUEL noirâtre; sur la penne extérieure qui est pour Îa plus grande partie blanche, une petite tache co- nique brune; et sur la suiv Le qui est noire, une etite tache conique blanche ; bec noir; iris et pieds bruns. Longueur, 5 soirées 9 lignes. Le pieux male. La femelle, a le haut de la tête et les plumes des joues roux avec des taches noires ; un trait d’un roux clair passe au-dessus des yeux, et un autre depuis l’angle du bec va sur les côtés du cou; la gorge blanchätre est bordée de chaque côté par une bande noire; la poitrine et les flancs teints de roussâtre ont des taches noirâtres ; le reste des par- ties inférieures est blanchätre ; la nuque et les cô- tés du bas du cou d’un cendré brun; les autres par- ties supérieures d’un roux cendré avec des taches longitudinales noires. Les vieilles femelles , portent une livrée plus sombre; les parties supérieures du corps sont colorées de roux vif et de taches noires, comme les vieux mûles. Les jeunes mâles de l'année, avant la mue d’au- tomne , ont déjà le collier de la nuque faiblement indiqué par du cendré clair; le noir de lakgorge et du devant du cou distribué par taches et indi- qué par une bande longitudinale qui part des an- gles du bec; la partie PES du devant du cou est rousse, Macilée de taches noires; les couver- tures des ailes portent une large bordure rousse ; le sommet de la tête tache de noir. Les jeunes femelles à cette époque, ont sur le D'ORNITHOLOGIE. 509 sommet de la tête et sur le manteau des taches noires bordées de ronssâtre; gorge, poitrine , par- tie supérieure du ventre et les flancs d'un roux clair marqué de grandes taches longitudinales d’un noir profond; le reste comme chez les femelles. Euverniza scnognicuLus. Gmel. Syst. 1. p. 881. sp. 17.— Lath. Znd. v. 1. p. 402. sp. 15. — EmBenizA ARUNDINACEA. S.-G. Gmel. It. 2. p. 195. — Lath. JInd. v. 1. p. 403. var. Ÿ. — OnToLan DE ROSEAUx. Buff. Oùs. ». 4. p. 515. — Id. pl. ent. 245. f. 2. le mâle, et pl. 477. f. 2. la fe- melle. — La Coquerucre. Buff. Ois. v. 4. p. 320. le mâle. Rte suxnine. Lath. Syn. v. 3. p. 153. — Id. supp. p. 157. — Brût. Zoo, p. 112.4. I. f. x et 2.— Der RHORRAMMER. Bechst. Naturg. Deut.v.35.p. 269. — Meyer, Tasschenb. Deut. v.1. p. 181.—Frisch. £. 7. f. 1. À. et B.— Naum. t. 12. f. 28. Le mâle, et f. 29. la femetle.— De scootuusc. Sepp. Nedert. Vog.t. p. 81.— Monacio pt PADULE. S4or. deg. ucc. v. 5. pl. 556. f. 1 et 2. mâles. Indications du jeune male et de la vieille femelle. EmBEnizA passErINA. Gmel. Sysf. 1. p. 871. Sp. 27. — Lath. And. v. 1. p. 403. sp. 14. — Pall. Ié. v. 1. p. 456. — PASSERINE BUNTING. Lath. Syn. v. 5. p. 1906.— Mounraix. sPARROW. Alb. Oùs. v. 5. t. 66. — SPERLINGS AMMER. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 277. — I. Tasschenb. Deut. P: 141. Sp. O. Remarque. L'espèce ne mue qu’une fois ; j'en ai fait l'observation pendant plusieurs années. Il est certain que le Gavoué de Provence, Buf, P£ Ent. 656. f: 1, ainsi que le Mitilène de Provence , Buff. Ois. PL. 656. f. 2. sont deux espèces différentes du Bruant des roseaux Nous connaissons l’espèce indiquée sous le nom de Miti- {ène ; celle sous l'indication de Gavoué ne nous est con- 310 MANUEL nue que par la planche enluminée de Buffon. Voyez, pour plus de détails, notre article du Bruant mititène. Habite : depuis les provinces méridionales de l'Italie, jusque dans les régions froides de la Suède et de Ja Russie ; très-abondant en Hollande. Se trouve sur les bords des - Jacs , des rivières , et dans les marais où croissent des joncs ou des broussailles. Nourriture : semences des plantes qui croissent sur les bords des eaux ; en automne toutes sortes de graines ; pendant l’éducation des jeunes beaucoup d'insectes aqua- Uques. Propagation : niche dans les roseaux, près de terre ou entre les racines des arbustes qui eroissent près des eaux, souvent dans les hautes herbes ; pond quaire ou cinq œufs, d’un gris foncé avec des taches et des raies angu- laires brunes. BRUANT A COURONNE LACTÉE. EMBERIZ A PITHYOR NUS. (Paz 1.) Côtes du sommet de la tête et le front d’un noir profond ; au centre de ce noir se dessine une large plaque ovale d'un blanc très-éclatant ; région des yeux et gorge d’un roux très-vif; région des oreil- les, un grand espace sur le devant du cou, milieu du ventre et abdomen d’un blane pur; flanes et poitrine tachés de roux vif; parties supérieures du corps d’un roux vif, varié sur le haut du dos de taches longitudinales noires ; ailes et queue d’un brun noirâtre, toutes les plumes bordées de roux vif; sur les deux pennes latérales de la queue, une grande tache conique d’un blanc pur; bec et pieds jaunâtres. Longueur, 6 pouces 6 lignes. Le vieux mâle. D’ORNITHOZOGIE. Si La femelle, n’a qu’une faible indice de la cou- ronne blanche; elle n’a point de roux à la gorge, comme chez le mâle; les parties supérieures sont d’un brun roussâtre et les parties inférieures sont blanchitres ; les ailes et la queue sont comme chez le mâle. C’est FRINGILLA DALMATICA. Lath. /nd. 0. I. p. 437. sp. 11. — Mornrau p'ÉsCLAVONIE. Brisson. Orn. v. 3. p. 94. — DaArmATIC SPARROW. Lath. Syz. v. 3. p. 256. Le mâle est indiqué sous, Euperiza piruyonnus. Pall. J£. 2. p. 9710. n°. 22. — Lath. Ind. v. 2. p. 415. sp. 50. femina. — Gmel. Syst. 1. p. 8575. Mas.— EuBErizA LEUCOCEPHALA. S.-G. Gmel. Nov. comm. petr. 15. p. 480. t. 25. f. 5. — Lepech. Id. 15. p. 486. t. 25. f. 2. — Pine sunrisc. Lath. Syn. v. 3. p. 205. Habite : en Sibérie; commun dans le midi de la Tur- quie ; rare aux environs de la iner Caspienne ; souvent l'hiver en Hongrie et en Bohème; accidentellement en Autriche et dans les provinces Illyriennes. Nourriture : semences alpestres ; en hiver toutes sortes de graines. On dit aussi qu'il se nourrit de semences des plantes aquatiques. Propagation : niche probablement en Sibérie. BRUANT ORTOLAN. EMBERIZ A HORTULAN A. (Linx.) Gorge, cercle à lentour des yeux et une étroite bande partant de l'angle du bec, jaunes ; ces deux espaces jaunes séparés par un trait gris noiratre ; tête et cou d’un gris olivâtre avec de petites taches brunes ; plumes des parties supérieures d’un eris 6 | D 312 MANUEL roussâtre sur leurs bords et noires au milieu; poi- trine, ventre et abdomen d’un rouge bai, toutes les plumes de ces parties terminées de cendré ; queue noirâtre ; les deux pennes extérieures en grande partie blanches sur leurs barbes intérieu- res; bec et pieds couleur de chair; iris brun. Lon- gueur, 6 pouces 3 lignes. Le male. La femelle, est plus petite ; la bande au-dessus des yeux et la gorge d’un jaune pâle; la poitrine marquée de grandes taches brunes; les autres par- üues inférieures d’un roux blanchâtre; un grand nombre de taches brunes sur la tête et sur le cou ; toutes les parties supérieures moins foncées. Eugeriza HORTULANs. Gmel. Syst. 1. p. 860. sp. 4. — Lath. Ind. v. 1. p.599.sp. 5.—Reiz. Faun. Suec. p. 240. n°. 216. — L'orrorax. Buff. Ois. v. 4. p. 305. t. 14. — Id. pt. ent. 245. f. 1. lemäte.— Gérard. Tab. élém. v. +. P. 217. — Onrorax BunTine. Lath. Syn. v. 5. p. 166. — GantTex AmuEr. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 283. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 183. — Id. Fôg. Deut. t. Heft. 15. —Frisch. Vôgel. t. 5. f. 2. À et B. — Naum. Vôg. Nachtr. pl. Go. f. 115 et 114. — DE GERSTE KNEG. Sepp. Nedert. Vog. t. p. 245. Les jeunes, avant leur première mue, ont le jaune de la gorge peu apparent et temt de grisätre. Varie accidentellement, d’un blanc pur ; sou- vent l’une ou l’autre partie du corps blanc ou blan- châtre , ou simplement tapiré de blanc. ORTOoLAN BLANC. Buff. Ois. v. 4. p. 313. Comme variété ac- cidentelle plus ou moins blanchâtre, on doit éga- lement énumérer la suivante. re D'ORNITHOLOGIE. 513 Empeerza MazBEyENsis. Sparm. Mus. Carts. fase. x. t. 1. — Lath. Ind. v. x. p. 401. sp. 8. — Penn. Arct. Zool. supp. p. 64. — Bruant ve Mazey. Sonn. nouv. édit. de Buff. Oùs. v. 13. p. 110. Varie, aussi avec des couleurs plus foncées, quelquefois tout le plumage noir ou noirûtre; ap- paremment lorsque l'oiseau a été nourri de graine de chanvre. Habite : en plus grand nombre Je midi plutôt que dans les provinces du centre de l'Europe; se trouve cependant en Hollande et en Suède, dans les endroits boisés, ou couverts de broussailles ; commun en Italie. Nourriture : de préférence le millet et autres graines. farineuses ; aussi des insectes. Propagation : niche indifféremment , et suivant la loca- lité, dans les buissons, dans les haies, ou dans les blés ; pond quatre ou cinq œufs d’un gris rougeñtre avec des raies brunes. BRUANT ZIZI ov DE HATE. EMBERIZ A CIRLUS. (Lix«.) Gorge et haut du cou d'un beau noir; une bande de cette couleur commence aux angles du bec et passe sur les veux ; une autre d’un jaune brillant forme au-dessus des yeux un large sourcil qui aboutit à la nuque; une troisième de la même cou- leur passe au-dessus des yeux; sur le bas du cou une large plaque d’un beau jaune ; poitrine d’un cendré olivâtre; parties latérales de la poitrine et du ventre d’un beau roux marron; ventre et abdo- men d'un jaune clair; tête et nuque olivâtres avec Ga MANUEL de petites taches noires ; plumes du manteau d’un roux marron sur leurs bords et noires au milieu ; bec cendre ; pieds couleur de chair. Longueur, 6 pouces 1 ou 2 lignes. Le male en habit des noces. Le mâle en hiver et les jeunes males de l'an- nee, ont la gorge et les bandes latérales de la tête noiratres; les plumes de la gorge toutes bordées et terminées de jaune clair. La femelle à la tête, les joues et la nuque oli- vâtres avec de nombreuses taches noires ; plumes du manteau d’un roux clair avec des taches noires plus grandes que dans /e mâle ; toutes les parties inférieures d’un jaunâtre terne; sur la poitrine ma- culée de roussâtre, et chaque plume portant une fine tache lancéolée; les taches brunes des flancs et des couvertures inférieures de la queue sont longitudinales. Les jeunes avant la mue, ont les parties supé- rieures brunes tachées de noir; et les parties infe- rieures jaunâtres avec des teintes olivâtres et des taches noirâtres. LE BRUANT DE HAYE FEMELLE. Buff. pl. ent. 653. f. 2. EmBEriza cirLus. Gmel. Syst. 1. p. 879. sp. 12. — Lath. Ind. v. 1. p. 4or. Sp. 10. — EMBERIZA ELCATHORAX. Bechst. Tasschenb. Deut. p. 135. sp. 4. — Le Bruant DE BAIE où Zi. Buff. Os. v. 4. p. 547.— Pl. ent. 653. f. à. fe vieuæ mâle, et f. 2. le jeune, sous le faux nom de femetle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 212. La femelle et le jeune. — Cirs sunrinc. Lath. Syn. v. 3. p. 190. — Montag. Transact. of the Lynn. society. v. 7. p. 276.— D’'ORNITHOLOGIF. 315 Zavxawwer. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 292. — Meyer, Tasschenb. Deut. v: 1. p. 185. — Id. og. Deut. v. 1. . Heft. 18. le vicux mâle et femelle au printemps — Zivozo nero. Stor. deg. uce. v. 3. pl. 549. f. 2. le mâle. Habite : plus particulièrement les contrées méridiona- les ; très-abondant en Italie, en Suisse et surtout le long des bords de la Méditerranée ; dans les haies et les brous- sailles , près des champs , et dans le voisinage des ruis- seaux. Nourriture : plutôt des insectes que des semences. Propagation : niche dans les haies et dans les buissons près de terre ; pond quatre ou cinq œufs, grisätres avec des taches, des points et des raies cendrées et noires. BRUANT FOU ov DE PRÉ. EMBERIZ À CIA. (Lis. Devant du cou et poitrine d’un cendrée bleuâtre pur; une bande noire traverse les yeux, entoure la région des oreilles et vient se réunir à l'angle du bec ; un large sourcil blanchätre au-dessus des yeux, suivi d'une bande noire qui se prolonge sur la nuque; haut de la tête cendré avec de petites taches noires; plumes du dos et des ailes d’un roux cendré avec des taches longitudinales noires; ven- tre, flancs et abdomen d’un roux pur; mandibule supérieure noirâtre , inférieure grise; pieds bruns. Longueur, 6 pouces. Le vieux mâle. La femelle, a le cendré du cou et de la poitrine plus clair et parsemé de petites taches brunes, peu distinctes ; le roux des parties inférieures plus pâle, avec quelques taches longitudinales brunes ; 516 MANUEL la bande qui entoure la région des oreilles plus étroite et moins apparente; le haut de la tête et la nuque d’un cendré roussâtre avec de nombreuses taches noires. Euseriza ci. Gmel. Syst. 1. p. 878. sp. 11. — Lath. Ind. v. 1. p. 402. Sp. 11. — EmBERIZA LOTHARINGICA. Ginel. p. 882. sp, G2. — Lath. Ind. v. 1. p. 404. sp. 15. — Lx Bruant Fou Ou DE Pré. Buff. Ois. v. 4. p. 551. — Id. pt. ent. 50. f: 2. le mâle. — Onroran DE Lorraine. Buff. Ois. v. 4. p. 525. (la seule description du mâle.) — PL. ent. 511. f: 1. le jeune mâle. — Bruant rou ét OrrorAN DE LORRAINE. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 214 et 210. n°. 3 et 6. — Te Foriscæ and Lorrain sunrixé. Lath. Syn. v. 5. p. 19» et 197. — Zapanuer. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 298. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 186. — Zivoro Dex PRATI. SÉor. deg. ucc. v. 3. p. 540. f. 1. le mâle. Remarque. Outre le double emploi que Buffon fait de cette espèce, en la décrivant sous le nom de Bruant fou et d’Ortolan de Lorraine, il commet une seconde erreur en donnant dans ses descriptions un Ortotan de neige, pt. 511. f. », comme la femelle de {'Ortolan de Lorraine. Les auteurs allemands se trompent également en énumérant , dans la synonymie du Bruant fou, les oiseaux décrits et figurés par Buffon sous les noms de Gavoué et de Miti- tène de Provence ; ceux-ci forment deux espèces distinc- tes. Des naturalistes français placent f'Emberiza passe- rèna de GEL. Syst. 1. p. 871, sp. 27, dans la synonymie du Bruant fou ; tandis que la description de Guer. si- gnale très-exactement une vieille femelle du Bruant des roseaux. Voyez cet article page 307. Habite : les parties méridionales de l’Europe ; très- abondant en Italie, en Espagne, sur les bords de la Médi- terranée ; préfére les pays montueux ; plus rare dans les provinces du nord de la France; niche en Aïlemagne ;, D'ORNITHOLOGTE. 519 assez commun sur les bords du Rhin; jamais en Hollande , ni dans le nord. Nourriture : des insectes et différentes sortes de grai- nes farineuses. Propagation : niche dans les haies et dans les buis- sons, souvent aussi dans le millet ; vit proche des villes et des maisons de plaisance ; pond quatre ou cinq œufs blan- châtres, marqués de lignes et de raies noires peu nom- breuses. BRUANT MITILENE. EMBERIZ A LESBIA.(GmeL.) Parties supérieures d’un roussâtre cendre, va- rié de grandes taches noirätres disposées sur le milieu des plumes; front, sourcils et méat au- ditif d’un roux clair; trois petites bandes d’un brun noir sont disposées longitudimalement sur les côtés du cou ; gorge et parties inférieures blan- châtres, un peu mélangées de roux sur la poitrine et sur les flancs; queue un peu fourchue; les deux pennes latérales ont une bande blanche, disposée en longueur sur la baguette , elles sont bordées de brun; les autres pennes sont brunes lisérées de blanchâtre ; bec d’un brun clair ; pieds et ongles jaunâtres. Longueur, 4 pouces 9 ou 10 lignes. Les Vieux. Les jeunes de l’année, ont plus de taches sur les parties supérieures; leur poitrine est variée de mèches brunes, qui se trouvent aussi sur les flancs, mais en plus petit nombre. Eusrniza Lessia. Gmel. Syst. 1. p. 882. — Lath. Ind. Orn. v. 1. p. 404. sp. 16. — Le Minisèxe De PROVENCE. 318 MANUEL Buff. Ois. v. 6. p. 522. — Id. pt. ent. 656. f. 2. — Lesprax BuTiNG. Lath. Syn. v. 5. p. 156. Remarque. Le Mitilène et le Gavoué du midi de l'Europe sont deux espèces distinctes de petits bruants dont l'existence à été long-temps problématiqne; on a supposé que c’étaient des états différens de Emberiza schoeniculus ou emberiza cia. Elles sont bien connues sous ces noms dans les départemens de la France situés aux pieds des Alpes. L’une de ces espèces porte dans le pays le nom de Gavoué (montagnard ), et se trouve en effet toujours sur les montagnes les plus élevées des dé- partemens voisins des hautes Alpes *. Nous regrettons de n’avoir que ce peu de renseignemens à donner sur ce rare oiseau. Je n’ai pu le trouver dans aucun cabinet ; nous renvoyons à la planche enluminée , 656. f. 1, des oiseaux de Buffon, qui paraît bien faite. La description du Bruant Mitilène, dont Buffon donne aussi une figure exacte , pl. 656. f: 2. servira à reconnaitre cette espèce également rare. Habite : les contrées subalpines du midi de la France ; pas encore observé en Italie ni en Suisse ; il est cependant probable que l’espèce doit aussi se trouver dans ces deux pays. Nourriture et Propagation : inconnues. II. SECTION.—BRUANS ÉPERONNIERS *, L’ongle de derrière long, faiblement arqué. Les deux espèces qui composent cette section, n’ont * Note communiquée par mon ami M. le baron Meyfrein Lau- gier, qui possède un jeune Mitilène dans son riche cabinet d’oi- seaux. ** M. Meyer a fait de cette espèce et de la suivante le genre Plectrophanes ; mais les caractères donnés sont de trop peu de va- leur pour former une séparation générique; les mœurs seuls offrent des disparités un peu marquées. D'ORNITHOLOGTE. 519 point d’analogues parmi les espèces étrangères , elles vivent toujours à terre dans les lieux découverts. Leur mue est simple et ordinaire, mais les couleurs du plu- mage changent considérablement par le frottement et par l’action de Pair et du jour, de façon que la livrée d’été pa- raît très-différente de celle que ces oiseaux ont revêtus en automne. BRUANT DE NEIGE. EMBERIZ A NIVALIS. (Lixn.) Tête, cou, toutes les parties inférieures, grandes et petites couvertures des ailes et moitié supérieure des rémiges d’un blanc pur; haut du dos, les trois pennes secondaires des ailes les plus proches du corps, aile bätarde et la moitié inférieure des ré- miges noires; les trois pennes latérales de la queue blanches avec un trait noir vers le bout; la qua- trième blanche sur le haut de la barbe extérieure; les autres pennes noires ; bec jaune à sa base, noir vers la pointe ; pieds et ongles noirs; iris d’un brun très-foncé. Longueur , 6 pouces 5 ou 6 lignes. Le vieux male en habit d'été ou des noces. La femelle, a tout le blanc de la tête, du cou et de la région des oreilles, nuancé de roux de rouille ; un hausse-col de cette couleur ceint la poitrine ; les plumes noires du dos et des pennes secondaires des ailes les plus proches du corps, sont toutes terminées de blanc roussâtre; les ré- miges et les pennes du milieu de la queue sont li- sérées et terminées de blanchätre; le reste est blanc comme dans /e male, 320 MANUEL Euveriza nivauis. Gmel. Syst. 1. p. 866. sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. p. 597. — Retz. Faun. Suec. p. 255. n°. 214. — L'orrorax DE NEIGE. Bull. Ois. v. 4. p. 529. — Id. pt. ent. 497. f: 1. — Sxow BuxTiNG. Lath. Syn. v. 3. p. 161. — Edw. Os. t. 126. vieux mûle. — Scnxrammer. Bechts. Naturg. Deut. v. 5. p. 505. — Meyer, Tasschenb. Deut. ®. 1. p. 187. — Id. Vôg. Deut. v. 1. t. Heft. 12. f. x. Le vieux mâle. — Naum Vôg. Deut. Nachtr. t. 1. f. 2. vieille femelle ou mûle en hiver. — Orroraxo nivoLA. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 552. f: 1. En plumage d'hiver. Le vieux male, se revêt en automne de la livrée de {a femelle ; toutes les plumes noires du dos, des ailes et de la queue, ont alors une large bordure d’un cendré roussâtre; la tête, le cou, les tempes et la poitrine se colorent d’une légère teinte cou- leur de rouille ; sur les plumes du croupion et des couvertures de la queue, se répandent quelques taches brunes et rousses. La plus grande partie de ce roux et de ce cendré roussätre disparait par l’action de l'air et par le frottement , et fait pa- raître le mäle au printemps, tel qu'il est décrit plus haut. Remarque. La femelle n’ayant point de bianc pur ni de noir profond à la partie supérieure des barbes , il se fait que le frottement qui s’opère au bout des plumes ne pro- duit pas les mêmes effets que chez le mâle; les mêmes causes opèrent de semblables changemens dans l'espèce suivante. Les jeunes de l’année, tels qu’ils emigrent en automne, ont le haut de la tête couleur de cannelle; | D'ORNITHOLOGIE. ai la région des oreilles, la gorge et un large hausse- col sur la poitrine, d’un roux très-foncé; flancs d’un roux clair; sourcils, gorge et devant du cou d’un cendré blanchätre; nuque d’un roux cendré ; les plumes des parties supérieures noires dans le milieu, avec une large bordure d’un roux foncé ; seulement le milieu de l’aile et les parties infé- rieures d'un blanc pur ; les rémiges et les pennes du milieu de la queue noires et bordées de roux clair ; les trois pennes latérales de la queue ont une grande tache noire ; bec jaunûtre. EnBEnizA MUSTELINA ET MONTANA. Gmel. Syst. 1. p. 867. Sp. 7 €t 29. — ÉMBERIZA GLACIALIS ET MoNraNA. Lath. nd. U. 1. p. 398. sp. 2 et 5. — Bechst. Tasschenb. Deut. p. 198. 5p. 7. — HorTULANUS NiIvALIS Nævius. Briss. Orn. v. 5. p. 288. var. À. — ORTOLAN DE Passace. Buff. Oùs. v. 4. p. 523. (sous le nom de femelle de l’ortolan de Lor- raine.) — Id. p£. ent. 511. f 2. — Tawnyx AND Movunrain BuxTING. Lath. Syn. v. 3. p. 164 et 165. sp. 2 et 5. — Brit. Zoot. t. V. f. 6. — Alb. Oùs. v. 5. t. 71. — Drn seRGAMMER. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 3. p. 314. £. 10. Frisch. €. 6. f. 1. À et B. — Naum. t. 9. f. 9. jeune mûle à l’âge d’un an. — Meyer, Fôg. Deut. v. 1. t. f.2 et 5. Varie accidentellement, d'un blanc pur, d’un blanc jaunâtre , ou avec un plumage irrégulière- ment marque de brun ou de noir; tels sont, Hor- TULANUS , NIVALIS, NÆVIUS ET PECTORE NIGRO. Briss. v. 3; d'autres variétés et notamment celle d’Albin. Oùs. v. 2 £. 54, n'appartiennent point au Bruant de neige. Habite : les régions du cercle arctique; seulement de Partis À”. 21 522 MANUEL passage en automne et en hiver dans Île nord de l’Alle- magne et de la France : très-abondant en Hollande le long des bords de la mer, dans les mois de novembre et de décembre. Nourriture : graines des plantes alpestres et insectes, se tient à terre et vit habituellement de larves et d'insectes qu'il ramasse sur les crotins et parmi les voieries. Propagution : niche sur les rochers et sur les monta- gnes ; pond cinq œufs obtus , blanchâtres, avec de nom- breuses taches brunes et cendrées. BRUANT MONTAIN. EMBERIZ A CALCARATA. (Miur.) Sommet de la tête d’un noir mêlé de petites taches rousses; tour du bec d’un noir profond; re- gion des ouies en partie encadrées de noir; gorge blanchätre , parsemée de fines raies noires; poitrine noire , nuancée de gris blanchätre ; une bande blanchâtre part depuis la racine du bec, passe au- dessus des yeux et se dirige sur les côtés du cou; toutes les parties inférieures , les flancs exceptés, sont d’un blanc pur; ailes d’un brun marron, por- tant deux bandes transversales blanches ; la rémige extérieure bordee de blanc ; nuque, dos et scapu- laires d’un brun mélé de roux; queue un peu fourchue , d’un brun fonce ; toutes les pennes bordées de roux ; les deux latérales terminées par une tache blanche conique ; iris et pieds bruns; bec jaunâtre à sa base, brun à la pointé. Longueur, 6 pouces 5 ou 6 lignes ; ongle postérieur, 10 lignes. Le male en automne et en hiver. D'ORNITHOLOGIE. 523 La femelle , a le sommet de la tête, le cou, le manteau et le dos d’un cendrée roux avec des taches noires ; une bande d’un blanc roussätre suit la même direction comme chez le mäle; elle se réunit avec un trait blanc qui part de l’angle du bec: gorge blanche, bordée latéralement par une bande brune ; la poitrine marquée de nombreuses taches grises et noires; les autres parties inférieures blan- ches; des taches longitudinales sur les flancs. Les jeunes de l’année, ont la tête, la nuque et toutes les parties supérieures du corps de couleur isabelle, marquée de raies longitudinales et de ta- ches noirûtres ; le large espace de brun marron existe déja sur les ailes; toutes fes pennes des ailes et de la queue sont bordées de roux foncé; gorge blanche , marquée de petites taches longitudinales ; une petite tache noirâtre à l’orifice des oreilles ; parties inférieures d’un blanc roussâtre, plus foncé sur la poitrine et sur les flancs, qui ont des taches d'un brun noirâtre; une tache conique; rousse sur la penne extérieure de la queue , et une tache lon- gitudinale sur la deuxième. Remarque. Cette espèce a subi le sort d’avoir été bal- lottée d’un genre à l’autre. On er a fait une fringille seu- lement à cause de son bec un peu plus large et plus conique que celui des bruants proprement dits ; d’autres en ont fait un pinson ; quelques méthodistes en font une alouette , à cause de l’ongle postérieur : en dernier lieu, il a plu à M. Meyer d’en former un genre distinct ; mais je crois qu’eu égard à ses mœurs et à ses habitudes , on ne peut la séparer du Bruant de neige ; et que, par 224 MANUEL rapport à ses caractères extérieurs , elle ne peut être con- venablement classée que dans le genre Emberiza. Frixçira GaLcaraTA. Pall. 16. v. 2. p. 710. n°. 20. €. E. —1d. Foy. App. trad. franc. v. 8. p. 57. n°. 54. Atlas Tab.—FrinciLra LappONICA. Gimel. Sysé. 1. p. 900. sp. 1. — Retz. Faun. Suee. p. 242. n°. 219. —Lath. Ind. v. 1. p. 440. sp. 18.— Lx GRAND Monraun. Buff. Os. v. 4. p. 134. — Pisson pe MONTAGNE. Gérard. T'ab. élém. y. x. p. 186. — Laprano Fincn. Lath. Syn. v. 5. p. 263. — Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 377. n°. 259.— SPORNER ODER LERCAIN FINE. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 246.—Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 176. — Naum. Vôg. Nachir. t. 20. f. 41. Le mâle en automne. Habite : les régions boréales , d’où il émigre en hiver ; il visite quoique rarement les provinces du nord de l’Alle- magne ; commun dans les pays montueux des parties orientales de l’Europe ; les jeunes poussent leur émigration jusque dans la Suisse. Nourriture : semences des plantes alpestres , et des insectes. Propagation : niche à terre, dans les champs maréca- geux où se trouvent de petites éminences ; pond jusqu’à six œufs, d’un jaune rousâire avec des ondes brunes. GENRE VINGT-SIXIÈME. BEC-CROISÉ.—ZLOXIA. (Bnis.) Bec médiocre, fort , très - comprimé; les deux mandibules également courbées, crochues, leur bout allongé se croisant. Narines basales, laté- rales, arrondies, cachées par des poils dirigés en D'ORNITHOLOGIE. 925 avant. Pieps , trois doigts devant et un derrière, les doigts antérieurs divisés. Ares médiocres, la re, rémige la plus longue. Queue fourchue. Ces oiseaux habitent les contrées boréales ; ils vivent à peu près de la même manière que les espèces nombreuses qui composent le genre du Gros-bec. Ils se nourrissent de semences d'arbres et d’arbustes alpestres ; le bec, de forme très-extraordinaire, leur sert à arracher les semences de dessous les écailles des pommes de pin *. Ce qu'il y a de plus remarquable , c’est qu’ils nichent et se reproduisent dans nos climats, dans la saison rigoureuse de l'hiver ; ils émigrent en été vers les régions du cercle arctique. Le changement de livrée dans ces oiseaux est du nombre des phénomènes en histoire naturelle ; peut-être muent-ils deux fois l’année ? Mais j’en doute. Remarque. Les caractères donnés au genre Loxia de Brisson , sont avec exclusion de toutes fes autres espèces , seuls propres aux Becs-croisés. Le savant Illiger, dans son Prodromus mammalium et avium , est aussi de cet avis. BEC-CROISÉ PERROQUET ou DES SAPINS. LOXIA PYTIOPSITTACUS. (Becusrt.) Bec très-fort, très-courbé, large à sa base de 7 lignes, plus court que le doigt du milieu, la pointe croisée de la mandibule inférieure ne dé- passant point le bord supérieur du bec. Livree du mâle adulte et vieux. Couleurs principales du plumage d'un cendré ohvâtre; joues, gorge et côtés du cou cendrés ; sur * Voyez Cuvier, Règne animal, vol, 1, page 39r. 526 MANUEL la tête des taches brunes bordées de cendré ver- dâtre; croupion d'un jaune verdâtre ; poitrine et ventre de cette couleur, mais nuancés de grisâtre ; sur les flancs quelques taches longitudinales d’un cendré foncé; pennes des ailes et de la queue d’un brun noirâtre , lisérées de cendré olivâtre; couver- tures infcrieures de la queue brunes, avec une large bordure plus claire. Iris d’un brun foncé; bec couleur de corne noirätre; pieds bruns. Longueur, 7 pouces. 221 . s ; .\ : ° , s\ 3 2.1 Le male depuis sa première mue Jusqu'à l age d'un an. Toutes les parties inférieures et supérieures du corps d'un rouge ponceau, plus ou moins pur, sui- vant que les individus sont plus où moins éloignés du terme de leur seconde mue , qui a lieu en avril ou mai ; ailes et queue noirûtres, toutes les pennes lisérées de rougeñtre. Peu de temps après l’époque de la première mue, le rouge du plumage est nuancé de grisätre ; on remarque alors encore quel- ques taches grises sur la gorge et sur les joues; abdomen et couvertures inférieures de la queue d'un blanc rose; sur ces dernières une grande tache brune qui en occupe le centre. Les jeunes de l’année, sont d’un cendré brun sur les parties supérieures , mais avec des taches d’un brun foncé sur la tête et sur le dos; sur les parties inférieures d’un gris blanchâtre avec des taches longitudinales brunes; croupion et couver- D’ORNITHOLOGIE. 327 tures supérieures de la queue d’un cendré jau- nâtre. La femelle. Dans tous les âges, ne diffère pas beaucoup du Jeune de l’année ; les parties supérieures d'un cen- dré verdätre avec de grandes taches d’un brun cendré ; gorge et cou d’un grisätre nuancé de brun ; le reste des parties inférieures d’un cendré légèrement nuancé de jaune verdâtre; croupion jaunâtre; abdomen et couvertures inférieures de la queue blanchâtres; sur ces dernières une grande tache brune. Loxra Pyriorsrrracus. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 3. p.106. — Loxia CURVIROSTRA MAJOR. Gmel. Sysé. 1. p. 843. Sp. 1. var. Ÿ.—Latb. Ind. v. 1. p. 371. sp. 1. var. Ÿ. — Crucirostra pixerorum. Meyer, Fôg. Liv-und. Estht. p. 71. — Kiererx KREUzSCHNABEL. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 20. t. 52. f. 2 et 5. — Frisch. Vôgel. t. 11. f. 2. le mâle à l’âge d’un an et la femelle. — Brit. Zoo. p. 106. &. U. f. 2. mâle a l’âge d’un an. — Grosscaxa- BLIGER KERNBEISSER. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 137. — Id. Vüg. Deut. v. 1. 1. f: 1. le vieux mâle. —Naum. Fôg. Nachtr. t. 42. f. 85. le mâle à l'âge d'un an, et f. 84. la vicille femelle. — Tanvex parecar. Naturf. Geselc. v. 12. p. 97. B. Remarque. L'espèce habite également l'Amérique sep- tentrionale, elle n’y diffère point. Tenue en cage et dans une chambre , lors de l’époque de sa première mue, il arrive le plus souvent que le rouge ne paraît point sur le nouveau plumage ; mais à l’air libre , le mâle opère sa sin- guiière mue. Habite : les régions du cercle arctique, où le plus grand nombre séjourne pour nicher ; moins commun l'été en 528 MANUEL Pologne , en Prusse et en Allemagne ; se répand en hiver dans les grands bois de sapins , et retourne vers l’été dans. les contrées du nord; de passage accidentel en France et en Hollande. Nourriture : semences du sapin et de l’aune. Propagation : niche en hiver dans nos climats, sur les branches du sapin ; en Livonie l'espèce niche dès le mois de mai; pond dans un nid artistement construit quatre ou cinq œufs cendrés, marqués au gros bout de quelques grandes taches irrégulières d’un rouge de sang, et, sur le reste, de quelques points épars. BEC-CROISÉ COMMUN ou DES PINS. LOXIA CURVIROSTRA. (LINN\x.) Bec long, faiblement courbe, large à sa base de 5 lignes, de la longueur du doigt du milieu ; la pointe croisée de la mandibule inférieure dépas- sant le bord supérieur du bec. Livree du mäle adulte et vieux. Couleurs principales du plumage d'un cendré fortement teint de verdätre ; front, joues et sour- cils gris avec des taches jaunätres et blanchâtres; dos, petites couvertures des ailes et scapukures verdâtres ; croupion jaune; parties inférieures d’un vert jaunâtre; l’abdomen gris avec des taches plus foncées; pennes des ailes et de la queue noirûâtres, lisérées de verdätre, grandes et moyennes couver- tures bordées de blanc jaunâtre ; iris et pieds bruns ; bec d’un brun couleur de corne. Longueur, 6 pouces. D'ORNITFHOLOGIY. 329 Le mäle depuis sa première mue jusqu'a l'age d'un an. Toutes les parties supérieures et inférieures du corps d’un rouge de brique, plus ou moins teint de verdâtre et de jaunâtre ; pennes des aïles et de la queue noires , lisérées de vert rougeûtre; couver- tures inférieures de la queue blanches, avec une grande tache brune, qui en occupe le centre. Jeunes de l'annee. Parties supérieures d’un gris brun nuancé de verdâtre ; croupion jaunître; parties inférieures blanchâtres , avec des taches longitudinales brunes et noires. La femelle. Dans tous les âges, ne diffère pas beaucoup du Jeune ; son plumage se nuance de teintes verdâtres et jaunâtres ; ni celle de cette espèce, ni la femelle de l'espèce précédente, ne prennent jamais la li- vrée rouge, qui seule est propre au male, depuis sa première mue jusqu à l’âge d’un an. LoxraA cenvirosrRa. Gmel. Syst. 1. p. 845. Sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. p. 570. sp. 1.— Ret. Faun. Succ. p. 252. n°. 209.— Cuv. Règ. anim. v. 1.p. 591.— Le Bec-croIsÉ. Buff. Oùs. v. 3. p. 449. t. 25. f. 2. — Id. pl. ent. 216. méûle âgé d’un an. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 157. — Cross mic. Lath. Syn. v.3. p. 106.— Edw. Os. t. 505. mâle âgé d’un an et le vieux. — Alb. Ois. var. t. Gr. — Ficaren Kneuzscunaser. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. P: 4. €. 52. f. 1.— Meyer, Tasschend. Deus. v. 1. p. 10. pl 350 MANUEL — 11, Vôg. Deut. v. 1. t. les différens âges. — Naum. Vôg. t. 9. f. 21. le mâle. f. 22 et 25. femelles, et t. vo. f. 24 le mâle à l’âge L'un an. — Keuisvink. Sepp. Nederi. Vog. v. 5. t. p. 221. de mâle âgé d’un an et la femetle. — Crosicro. Sior. deg. ucc. v. 5. pl. 524. f. 2. mâle en mue. Habite : les mêmes contrées et a les mêmes mœurs que le précédent, dont il diffère par les caracières indiqués , par sa voix qui est différente , et parce qu’il ne se trouve que dans les bois de pins ; plus habituellement de passage en France et en Holjande. Nourriture : semences du pin, de l’aune et du cor- bier ; noyaux de fruits et bourgeons des arbres. Propagation : niche en hiver, dans Penfourchure des branches ; pond quatre ou cinq œufs d’un gris verdâtre , dont le gros bout est marqué d’un cercle de taches, de raies et de points d’un rouge brun; ces raies s'étendent souvent sur toute la surface de l’œuf. Remarque. Il existe dans l'Amérique septentrionale une troisième espèce de Bec-croisé , beaucoup plus petite , qui se distingue facilement par deux bandes transversales sur les ailes, et par sa queue très-fourchue; le mâle, iusqu’à Vâge de deux ans ,; porte un plumage d’un pourpre couleur de laque. Latham en fait mention sous le nom de LoxrA rALCIROSTRA. Înd. Orn. v. 1. p. 571. sp. 2. LAAALAS LULELELAN LSTRRT D'ORNITHOLOGHE. [eà (æ | on GENRE VINGT-SEPTIÈME. BOU VREUIL. — PYRRHULA. (Briss.) Bec court, dur, conico-convexe , épais, bombé sur les côtés, comprimé à la pointe et vers l’arète qui s’avance sur le front ; mandibule supérieure toujours courbée , l’inférieure plus ou moins. N4- RINES basales, latérales, arrondies, le plus souvent cachées par les plumes du front. Prps à tarse plus court que le doigt du milieu; les doigts de devant entièrement divisés. AILEs courtes, les 3 pre- mières rémiges étagées , la 4e. la plus longue. Queur un peu longue, légèrement arrondie ou carrée. Les Bouvreuits ont beaucoup de ressemblance dans leurs habitudes avec les Becs-croisés , leurs plus proches voisins ; les semences les plus dures leur servent de nourriture ; plusieurs espèces étrangères ont le bec excessivement gros et fort, capable de briser les enveloppes ligneuses les plus compactes; les petites espèces ne s’adressent qu'aux graines et aux semences qu’ils ouvrent et dont ils rejettent l’enve- loppe. Les climats froids et tempérés semblent produire le plus grand nombre des espèces. On les trouve en Europe et en Amérique ; le nord de l’Asie paraît être également leur berceau, mais ils ne sont point encore venus de la Nouvelle- Hollande, et en petit nombre d’Afrique. L'Amérique méri- dionale en fournit plusieurs qui sont de ce genre.Presque toutes les espèces connues sont sujettes à une double mue ; es mâles et les femelles différent, on peut les distinguer 332 MANUEL s facilement dans toutes les époques ; les jeunes de l’année diffèrent très-peu des vieux, et seulement jusqu'à leur mue d'automne. Remarque. Dans la première édition du Manuel, on trouve ce groupe des Bouvreuils indiqué comme divi- sion. Je crois cependant qu’il est mieux vu d’en faire un genre distinct de celui des Gros-becs. La courbure plus ou moins arquée des deux mandibules , et surtout de la su- périeure , qui forme souvent une arête assez saillante, dont la base s’avance entre les plumes du front, ainsi que la forme comprimée des mandibules à leur pointe , sont des caractères au moyen desquels 1l est facile de les distinguer des Gros-becs, dont les deux mandibules sont droites , et présentent dans tous les sens une forme conique. C’est dans le genre pyrrhula que viennent se ranger toutes les grandes espèces de l'Amérique méridionale , desquelles Loxia erythromelas et grossa de Latham servent de type ; ils ont le bec plus fort en raison de leur plus grande taille, mais les formes principales de ce bec sont tes mêmes que dans toutes les autres espèces à mandibules, plus ou moins convexes. J’ignore absolument à l’aide de quels ca- ractères faciles à saisir, on a pu isoler ma première espèce, ou le Bouvreuil dur-bec des autres espèces de ce groupe : M. Cuvier en fait son genre Corythus. Voy. Règ. anim. v. 1. p. 591; et M. Vieillot, le genre Stobilophaga. Voyez son analyse, page 29, genre 50; les caractères indiqués par ces deux méthodistes diffèrent, et cependant il est impossible de trouver dans leur réunion une forme exclu- sivement propre à Pespèce qu'ils donnent pour type: on pourrait multiplier ainsi le nombre des genres sans limite déterminable , et en faire presque pour chaque espèce con- nue. Dans le fait, il existe une anomalie non - interrompue de formes très-rapprochées, mais plus ou moins nuancées, depuis le bec gros bombé , et fortement conico-convexe des plus grandes espèces de Bouvreuils, aux becs très-longi- copes et à pointe droite et aiguë des Chardonnerets et des D'ORNITHOLOGIE. BE Tarins : quelles que puissent-être les différences très-mar- quées entre les espèces prises à chaque extrémité de cette grande série, il n’en est pas moins vrai que l’ensemble «forme un passage graduel presque sans intervalle ou démar-- cation assignable. En plaçant après les Tarins ou Char- donnerets , le genre tout composé d'espèces exotiques in- diqué sous le nom de T'isserin ( ploceus, Cuv. ), on par- vient, quoique par une ligne de démarcation plus rigou- reuse , de ces oiseaux au genre Troupiale ( Icterus de Daudin ). BOUVREUIL DUR-BEC. PYRRHULA ENUCLEATOR. (Miut.) Livree du mäle adulte et vieux. Tête, gorge et parties supérieures du cou d'un rouge orange, qui devient plus clair sur le devant du cou; la poitrine et le ventre d'une couleur orange jaunâtre ; plumes du dos, des scapulaires et du croupion d’un brun noiratre dans leur milieu, avec une large bordure d’un jaune orange ; ailes et queue noires ; sur les premières deux bandes transversales blanches ; toutes les pennes secon- daires bordées de blanc, les rémiges et les pennes caudales lisérées d'orange. Longueur, 7 pouces 4 ou 5 lignes. 7 PA à ne . 5 » Le male depuis sa première mue jusqu'à l'äge d'un an. Tête, cou, gorge, poitrine, une partie du ventre et le croupion d’un rouge cramoisi, d'autant plus foncé et brillant que l'individu approche de sa se- 354 MANUEL conde mue ; plumes du dos et des scapulaires noires dans leur milieu, avec une large bordure d’un rouge cramoisi ; flancs, abdomen et couvertures inférieu- res de la queue cendrés ; deux bandes roses sur les ailes, dont les pennes secondaires portent une large bordure de cette couleur; les rémiges et toutes les pennes de la queue lisérées de rouge clair. Femelle et jeune. Les femelles d'un an, ont seulement le haut de la tête et le croupion rougeâtres ; adultes, elles ont ces parties d'un brun fortement teint d'orange, la nuque et les joues nuancées de cette couleur; le dos et les scapulaires d’un cendré brun; les par- ties inférieures cendrées avec une très - légère nuance orangeée ; sur l’aile deux bandes d’un blanc grisätre ; toutes les pennes alaires lisérées d'orange verdâtre. Les jeunes ont des teintes plus cendrées. Varie accidentellement , d'un blanc pur, ou d’un rose clair avec les parties inférieures rouges. Une telle variété est figurée sous le nom de LOxIA FLA- MENGO. Sparman, Mus. Carls. £. 27. Loxra exucrEaTOR. Gmel. Syst. 1. p. 845. sp. 35.— Retz. Faun. Suec. p.234. n°. 211. — Lath. Ind. v. 1. p. 572. sp. 5. — Le Dur-sec pu Canana. Buff. Oùs. v. 3. p. 455. — Id. pt. ent. 155. f. 1. mâle âgé d’un an. — Edw. Ois. pl. 125. mâle âgé d’un an; et pl. 124. femelle adulte. — Pine GcRos-BEC. Lath. Syn. v. 35. p. 111. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 548. n°. 209. — Haaken KERNSEISSER. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 28. — Meyer, Tasschenb. Deut. #. 1. p. 142. — Id. Fôg. Deut. v. 1. t. f. 1. le mâle à D'ORNITHOLCGIK. 35 l’âge d’un an, jf. 2. la vieille femeile. — Naum. Vôy. Nachtr. t. 19. f. 56 et 55. figures exactes du mâle et de La femetle. Remarque. Cet oiseau , qui semble former le passage des Becs-croisés aux Gros-bees, vit à peu près de la même manière qne les premiers ; ilchange de plumage comme eux. QY Habite : les régions du cercle arctique; très-abondant dans le nord de l’Europe et de l’Amérique ; très-rare, et seulement de passage accidentel dans le nord de l’Alle- magne. Nourritire : semences d'arbres et de plantes alpestres, et plusieurs sortes de baies. Propagation, : niche sur les arbres à peu de distance de terre : pond quatre œufs blancs. BOUVREUIL PALLAS. PYRRHULA ROSE A. (Mrui.) Front et toute la gorge couvertes de plumes ar- gentces et lustrées ; tête, nuque, Croupion, épau- lettes et les parties inférieures d’un cramoisi très- vif, plumes du dos et scapulaires noires dans le milieu , mais bordées de cramoisi ; deux bandes d'un blanc rose sur les ailes, qui sont d’un brun cendre ; toutes les couveriures bordées de blane sale, pennes de la queue brunes , toutes liserées de cramoisi ; abdomen et ccuvertures inferieures de la queue d’un blanc rose; bec et pieds d’un brun clair, Longueur ; à pouces 5 lignes. Le vieux mate. FrixGira ROSE. Pall. 74. v. 5. p. 609.—Gmel. Syst. 1. p- 925. — Lath. ral: v. h. pi 44. sp. 53. Remarque. La femelle dé cette espèce n’est point en- 536 MAXNUEL core bien connue. Je n’ai appris à connaître le mâle que lors de mon voyage dans les parties orientales de l’Europe. Dans la premiere édition du Manuel , on a confondu les syno- nymes de cette espèce avec celles de la Loæia erytherina de Pallas, qui diffère beaucoup de sa Fringilla rosea. On reconnaît facilement cette dernière à ses teintes de cra- moisi vif dont tout le plumage est orné , et particulière- ment aux belles plumes lustrées et d’an blanc éclatant , qui couvrent la gorge et le front. M. Wilson, qui figure et décrit avec son exactitude ordinaire l’espèce indiquée chez les méthodistes sous le nom de Fringilla purpurea. v. 1. pl. 7. f. 4. Le mâle en été, et v. 5. p£. 42. f. 5. La femelle ou le mâle en habit d'hiver, se trompe en rangeant dans les synonymes la Fringilla rosea de cet article; M. Vieillot a figuré la Fringilla purpurea de Laiham et de Wilson , comme une espèce nouvelle sous le nom de Loæie rose , oiseaux chanteurs ; possédant lindividu qui a servi de type à M. Vieillot, ainsi qu’un individu mâle, tué dans l’Améri- que septentrionale , j'ai pu constater cette identité. Habite : les environs des fleuves, particulièrement en Sibérie, visite en hiver les parties orientales du midi de l’Europe , se montre accidentellement en Hongrie. L'in- dividu que j'ai rapporté de ce pays ne différe point de celui de Pallas que je possède également. Nourriture et propagation : inconnues. BOUVREUIL CRAMOISI. PYRRHULA ERYTHRINA (Miui.) er -, Petites plumes sur les narines et tour du bec d’un rose terne; tête, nuque et haut du dos d’un cramoisi vif ; base de toutes les plumes, ainsi qu’une étroite raie le long des baguettes d’un brun roux; croupion, côtés de la tête, gorge, devant D'ORNITHOLOGIE. 337 du cou et poitrine d’un cramoisi clair où rose; ventre et abdomen d’un blanc pur; dos et couver- tures des ailes d’un cendré brun, teint d’un peu de rougeâtre vers l'extrémité des plumes; pennes des ailés et de la queue d’un brun noirâtre, toutes lisé- rées de rougeätre ; queue fourchue ; bec et pieds bruns. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Le mäle au Printemps. La femelle , a toutes les parties supérieures d’un brun cendré , avec de grandes taches longitudi- nales d’un brun plus foncé ; gorge et joues tachées régulièrement de blanc et de brun; devant du cou et toutes les parties inférieures d’un blanc pur, marqué de grandes taches longitudinales d’un brun foncé ; milieu dù ventre sans taches. O2 assure que le mäle prend en hiver la livrée de la femelle. Fainçicra ERvrRiNA. Meyer , Vôg. Liv-und. Estht. p. 97. — Loxia carpinauis. Beseke. Füg. Curland. p. 55. n°. 106. — Loxria ERYTHRINA. Pall. Nou. Com. Petr. 14. p. 587. t. 25. f: 1. — Gmel. Syst. 1. p. 864. sp. 91. — FRINGILLA FLAMMEA. Retz. Faun. Suec. p. 245. n°. 225. — (Loxia osscura. Gmel. Syst. 1. p. 862. sp. 88. — Lath. Ind. v. 1. p. 559. sp. 27. la femelle.) — P£rir Carpinaz pu Vozca. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 11. p. 105. — CRIMSON HEADED FINCH. Lath. Syn. v. 5. p. 271. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 556.— Dussyx cRos-BEAK. Penn. 4rcé. Zool. v. 2. p. 351.—Lath. Syn. v. 5.p. 127. La femelle. — Branxprinx. Bechts. Naturg. Deut. v. 3. p. 104. t. 35. f: 2. le mâle. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 106. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 20. f. 4o. fighre assez exacte du mêle. — Meyer, V’ôg. Liv-und. Estht. Voyez la pt. du frontispice. Le mâle et La femette. Paie À". 22 598 MANUEL Remarque. On ignore les raisons qui ont pu déter- miner les auteurs allemands à créer , en Europe ; une espèce de Fringilla flammea, en indiquant la diagnose de Gmelin et de Latham dans la synonymie du Brand- fink. Cette Fringilla flammea des méthodistes est une citation à double usage de la Fringilla cristata des mêmes méthodistes , et synonyme avec le FRIQUET HuPPÉ de Buffon. Oùs. v. 5. p. 496; et de sa pl. ent. 181. f. 1. cet Vieillot. Ois. Chant. p. 53. pl. 29.; ainsi que du Crimson CROWNED FINCH. Lath. Syn. v. 3. p. 250. t. 4y. Toutes ces indications appartiennent à une espèce propre à l'Amérique méridionale, dont je possède le mâle et la femelle. Habite : les régions du cercle arctique; rare en Fionie et en Courlande ; accidentellement dans le nord de l’Alle- magne ; commun dans quelques provinces de la Russie, où il fréquente habituellement les jardins. Nourriture : semences. Propagation : niche dans les forêts, sur les arbres ; pond cinq ou six œufs verdâtres. BOUVREUIL COMMUN. PYRRHULA VULGARIS. (Briss.) Sommet de la tête, tour du bec, gorge, ailes et queue d’un noir lustré de violet ; nuque et man- teau cendrés; joues, cou, poitrine , flancs et ventre rouges ; croupion et abdomen d'un blanc pur ; une large bande transversale d'un blanc grisâtre sur l’aile ; pieds bruns; bec d’un brun noirâtre. Lon- oueur, 6 pouces 3 lignes. , La femelle, à toutes les parties inférieures d'un brun roussâtre; moins de blanc sur le croupion et sur l'abdomen. D'ORNITHOLOGIE. 339 Varie accidentellement, d'un blanc pur ou bian- châtre, avec quelques plumes colorées. ( Loxia pyrrhula candida ), ou le Bouvreuil blanc de Buf- fon. Quelquefois noir ou noirâtre, ce qui à souvent lieu chez les femelles tenues en cage et dans lob- seurité, et plus souvent encore lorsqu'on nourrit ces oiseaux de graine de chanvre. Varie encore plus ou moins en blanc ou en brun noirâtre; les ailes et la queue d’un blanc pur, et souvent des plumes blanches semées au hasard. Remarque. LE LoxiA FLAMENCO de Sparrman, Mus. Carts. t. 17, n’est point une variété albine du Bouvreuil commun ; mais ce prétendu Loxra FLAMENGO est une variété albine de mon Bouvreuil dur -bec. Les préten- dues espèces du grand et du petit Bouvreuil commun ne sont que des variétés dues à des causes qui dépendent de la localité, et du plus ou moins d’abondance dans laquelle ces oiseaux ont vécu. —LEe Loxia nausureic:. Gmel. p. 834. sp. 68 , ou le Hawsouvreux. Buff. Oùs. v. 4. p. 398; appartient au Moineau friquet : de semblables citations devraient être rayées de la liste nominale des oiseaux. Loxta PYRRHULA. Gmel. Syst. 1. p. 846. sp. 4. —Emse RizA COGCINEA. Sander, Naturf. Geselc. v. 13. p. 199. — Gmel. Syst. 1. p. 875. Sp. 42. — Lath. Ind. v. 1. p. 385. sp. 56.— Le BouvreuiL. Buff. Os. v. 4. p. 579. £. 17. — Id. pt. ent. 145. mûle et femelle. — Gérard. Tab. élém. v, 1. p. 167. — Lx Bruant ÉCARLATE. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 15. p. 114. descriptionexzacte du Bouvreuil méle. — Burzrixc. Lath. Syn. v. 3. p. 145.— Id. supp. p. 192. — Penn. Brit. Zoot. t. U. f. 5 et 4. — Ciurororro. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 521. — ROTHBURSTIGER GIMPEL. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 55.— Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 147. — Id. Vôg. Deut. v. 1. 4. Heft. 1. — 5/0 MANUEL Frisch. &. 2. f. à. À et B. — Naum. £. 8. f. 19 et 20. müle et femelle. — De Goupvixs. Sepp. Nedert. Vog. v. 2. L. p. 133. Habite : dans le nord , comme oiseau de passage jus- que vers les provinces méridionales de l'Europe; vit dans les bois en montagnes, et particulièrement dans les forêts noires ; de passage accidentel en Hollande. Nourriture : baies du cormier , de l’aubépine, du gé- névrier, du nerprun et autres; également différentes sortes de graines et des bourgeons. Propagation : niche dans les enfourchemens élevés et les moins accessibles des arbres ; pond de trois jusqu’à six œufs obtus, d’un blanc bleuâtre ; marqués à leur gros bout d’un cercle de iaches brunes et violettes. BOUVREUIL A LONGUE QUEUE. PYRRHULA LONGICAUDA (Mrur.) Un cercle de plumes d’un rouge ponceau à l’en- tour du bec ; plumes du haut de la tête, de la gorge et du devant du cou acuminées, d'un rose clair et comme lustrées ; poitrine et ventre d’un rouge cramoisi; abdomen d’un rouge rose ; plumes du dos et des scapulaires noires dans leur milieu, bordées et terminées de rouge cramoisi; petites couvertures des ailes blanches ; les moyennes termi- nées d’une grande tache blanche; pennes ataires noires bordées de blanc; les trois pennes latérales de la queue blanches, à baguettes noires; les autres noires bordées de rose clair; bec et pieds bruns. Queue carrée, longue de trois pouces. Longueur totale, 6 pouces 3 lignes. Le mâle au printemps. D'ORNITHOLOGIE. | 541 Le mâle après la mue d'automne, à toutes les plumes lisérées de blanchätre, ce qui fit que tout le plumage est alors d’un rose leger; les bords des plumes, en s’usant, font paraître au printemps le beau rouge et le rose foncé. La femelle, a la tête , le cou et tout le corps d'un olivatre clair ou d’un cendre verdâtre; les ailes et la queue sont colorées comme dans /e male. Loxia sigrica. Pall. Zé. v. 2. p. var. n°. 24. — Id. Append. p. 56. n°. 53. — Falk. Reis. Rust. Sibir. v. 3. P. 596. t. 28. f 1 et 2. figures cœacies du mâle et dela femelle. — Gmel. Syst. 1. p. 849. sp. 57. — Lath. Ind. V. 1. p. 378. sp. 23. — Le Canrpixar DE Sisérir. Sonn. nouv. édit. de Bu. Oùs. v. 11. p. 99.— SIBIRIAN GAOSBEARK. Lath. Syn. v. 3. p. 124. Habite : les contrées boréales, très-abondant en Sibé- rie , dans le, voisinage des torrens, dans {es vergers les plus touffus ; en hiver il émigre vers les provinces méri- dionales de la Russie , et passe en Hongrie. | Nourriture : semences de l’armoise bleue, de l’armoise à feuilles entières et autres graines, GENRE VINGT-HUITIÈME. GROS-BEC.— FRINGILLA. (Vire. Bec court, fort, bombé, droit et conique en tout sens; mandibule supérieure renflée , un peu incli- née à la pointe, sans arête, à partie supérieure dé- primée, souvent prolongée en angle entre les plumes 342 MANUEL 470 du front. Narives basales, rondes, placées près du front, derrière l'élévation cornée de la partie bombée du bec, en partie cachées par les plumes du front. Preps à tarse plus court que le-doigt du milieu; ceux de devant entièrement divisés, AILES courtes; les 2 ou les 3 premières rémiges étagées, - la 3e.-ou la 4e. les plus longues. QueuE de forme variée. Ces oiseaux se nourrissent de toutes sortes de semences et de graines , qu'ils ouvrent avec le bec en rejetant l’enve- loppe ; ce n’est que très-rarement qu'ils ajoutent les insectes à leur nourriture. Ils habitent dans tous les pays du,globe, mais particulièrement dans les régions de la zone torride et dans es pays chauds; ils font plusieurs pontes par an, s’atroupeat en nombre assez considérable, etémigrent par bandes. CG: sont de la classe aïilée ceux qui, après les pigeons et les gallinacées sont les plus faciles à subjuguer à l'état de domeïticité. Le plus grand nombre des espèces étrangères et quei'ques espèces européennes sont sujettes à uñe double mue; a'ans ce cas, le mâle prend en hiver la livrée de la femelle. Les jeunes de l’année diffèrent des vieux avant la mue de l’‘utomne ; mais, passé cette époque, il est impossible de les distinguer. Remarque. Les méthodiste®s ont essayé de classer ces oi- seaux en plusieurs genres, sous les indications : Sirobilo- phaga, Coccothraustes, Fringiv'a, Passer, Pyrgiia, Vu dua, Linaria et Carduelis. C’est vainement qu’on invente- rait encore double et triple de noms nœuveaux pour former des groupes strictement méthodiques. Les mœurs de tous ces oiseaux étant, à quelques légères nuances prés, abso- lument les inêmes, on n’a pu avoir recours à ce moyen pour sous-diviser ce grand genre. J’ai mis tous mes soins à comparer plus de cent espèces étrangères ,; aVEC n0$ éspeces indigènes ; le résultat de cet examen m'a confirmé dans D'ORNITHOLOGIE. 545 l'opinion qu’il existe un passage graduel, sans démarcation aucune , d’une espèce à l’autre; cette série naturelle a été reconnue par le professeur Illiger, qui réunit tous ces oiseaux à bec gros et conique dans un seul genre, sous le nom de Fringilla , ce savant ÿ comprenait aussi les Bou- vreuils (pyrrhuta ); mais je crois que ceux-ci doivent- être, classés dans un genre distinct par la forme du bec, par quelques habitudes et peut-être encore par rapport aux pays qu'ils habitent. Le genre * Loxia a été réintégré par Illiger , dans les limites assignées par Brisson. J’ai aussi isolé du genre Loæia de Linnée, une espèce singulièrement ca- ractérisée par la forme du bec; c’est celle désignée dans l'analyse du Système sous le nom de Psittirostra **. M. Cuvier, dans son Règne animal, a indiqué plutôt qu’é- tabli par des caractères, plusieurs genres et sous-genres ; il convient qu’il y a un passage graduet et sans inter- valleassignableles Linottes aux Gros-Becs. Les espèces de son genre Vidua ou les Veuves *** se distinguent, parce que quelques-unes des couvertures supérieures de leur queue, sont excessivement allongées dans Les mâles. Ce moyen, propre à reconnaître les seuls mâles, disparaît par la mue; car, en hiver, ils n’ont pas la queue autrement conformée que les femelles ; et il serait difficile alors de dire si ce sont des Linoties, des Moineaux où des Pinsons. Je conviens que, pour faciliter l’arrangement * On a vu que les seules espèces de Becs-croisés portent les ca- ractères indiqués dans le genre Loxia de Brisson. ** Cette espèce est indiquée par Latham dans son Zndex sous le non de Zoia psittacea , avec une mauvaise figure; elle a en effet le bec presque formé comme celui des perroquets : si ses doigts étaient disposés par paires, etneconnaissant point ses mœurs, on pourrait la classer avec les perroquets. Je désigne l'espèce sous le nom de Psittirostra icterocephala. | *** Linnée et Latham en font des Pruants; ils les classent dans le genre Emberiza. 544 MANUEL méthodique d'un si grand nombre d'espèces dont ce genre est composé , il faut avoir recours à une classification arti- ficielle, à laide de laquelle on puisse trouver facilement les espèces. Le moyen le plus simple me paraît, de former trois sections dans le genre Fringilla , sous les indica- tions plus ou moins en rapport avec les trois groupes dif- ferens de becs , que l’on peut classer en {aticones, brevi- cones et {ongicones. Dans la première section on pourra comprendre le plus grand nombre des prétendues Loæies des auteurs , quelques soi-disant Bengatis , les Moineaux qui ressemblent aux nôtres pour les couleurs du plumage; dans la 2°, section, quelques Moineaux des auteurs, les Pinsons , les Linottes et ceux indiqués comme Veuves, Benaalis et Sénégalis ; dans la 3°., ce seront les Tarins, guelques Sénégatis et les Chardonnerets. Ceux qui désire- ront un autre arrangement seront à même de varier leur ordre de série ; leurs idées ou leurs caprices ne changeront rien à la nommenclature , et ne produiront point une confusion de noms nouveaux, qni surchargent inutile- ment la mémoire , en augmentant toujours un peu plus les difficultés. Jr. SECTION.—LATICONES. À bec gros, bombé, plus ou moins renfle sur les côtes. LE GROS-BEC. FRINGILEA COCCOTHRAUSTES. (Mrur.) Croupion, tête et joues d’un brun roux, mais plus clair sur le front; tour du bec, espace entre celui-ci et l'œil, ainsi que la gorge d’un noir pro- fond; un large collier cendré sur la nuque ; man- teau d’un brun foncé ; sur l'aile une tache longitu- dinale blanche ; pennes secondaires coupées carré- D'ORNITHOLOGIE. 545 ment; pennes de la queue blanches intérieurement, d’un brun noirâtre sur les barbes extérieures; par- ties inférieures d’un roux vineux; iris d'un rouge pâle ; pieds et bec d’un brun grisätre. Longueur, 7 pouces. La femelle, a toutes les couleurs plus claires ; la tache longitudinale de laile d’un gris blanchâtre ; les parties inférieures cendrées; des teintes rousses et vineuses sur les flancs. Les jeunes de l'année avant la mue, diffèrent extraordinairement des adultes et des vieux. Gorge jaune ; face, joues et sommet de la tête d'un jau- nâtre sale; pdrties inférieures blanches ou blan- châtres ; les flancs marqués de petits traits bruns dont toutes les plumes sont terminées. Suivant l’âge , quelques plumes d’un roux vineux disposées irrégulièrement sur le ventre; parties supérieures d’un brun terne, maculé de jaunâtre sale; bec d'un brun blanchâtre, mais d’un brun foncé à la pointe. Varie accidentellement, d'un blanc pur, jau- nâtre ou grisâtre ; souvent avec les ailes ou la queue blanches ; le plumage tapiré de plumes blanches. Loxra coccormrausres. Gmel. Syst. 1. p. 844. sp. 2. — Retz. Faun. Suec. p. 255. n°. 210. em Lots IN. VE #8 6 4. — Lx Gros-vec. Buff. Oùs. v. 5. p. 444. t. HR 1. Lo pd pt. ent. 99 et 100.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 160. — Gnros-8Ear. Lath. Syn. v. 3. p. 109. — Id, supp. p. 148.— Penn. Brit. Zool. p. 105. t. U. f: 1. — Edw. Ois. 1. 288. — Kinscn KernBeisser. Bechst. Naturg. Deut. v. 35. p. 35. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 14 p. :45.— Id. Vôg. Deut. v. 1. €. Heft. 1. — Frisch. 546 - MANUEL t. 4. f. 2. À et B. — Naum. t. 7. f. 15 et 18. mâle et femelle. — Arrez-vixx. Sepp. Vog. v. 2. t. p. 155. — FROSONE COMMUNE. Stor. degl. ucc. v.5. pl. 525. le mâle; et pl. 526. variété jaunûtre. Habite : les bois de haute futaie, dans les vergers des pays montueux, même jusque dans les villages ; seule- ment de passage périodique dans quelques contrées de la P se P q France ; de passage accidentel en Hollande. 2 le] Nourriture : semences du platane, du hêtre, du char- me, du pin, du sapin , et les amandes du cerisier . Propagation : place son nid artistement construit, sur les plus hautes branches des arbres de la forêtet des ver- gers : pond de trois jusqu’à cinq œufs, d’un gris cendré nuancé de verdâtre avec des taches brunes et dés raies d’un noir bleuître. GROS-BEC VERDIER. FRINGILLA CHLORIS. (Mrur.) Toutes les parties supérieures et inférieures du corps, les scapulaires et les petites couvertures des ailes d’un vert jaunâtre ; moyennes couvertures et pennes secondaires des ailes cendrées avec de grandes taches noires; bord extérieur des ailes, le haut des rémiges et les trois quarts de la partie supérieure des pennes latérales de la queue d’un beau jaune ; l’extrémité de ces pennes et les deux du milieu noires; pieds et bec couleur de chair; iris brun ioncé ; queue un peu fourchue. Longueur, à peu près 6 pouces. La femelle, a les pattes supérieures d'un cen- dre légèrement nuancé de verdâtre; milieu du ventre et gorge légèrement nuancés de vert jau- D'ORNITHOLOGIF. 347 nâtre ; flancs cendrés; abdomen et coûvertures in- férieures de la queue, d’un blanc nuancé de jau- nâtre ; seulement la base des pennes de la queue, d'un jaunâtre clair, le reste noiratre et borde de cendré. Varie accidentellement, d’un blanc pur ou jau- nâtre, le plus souvent tapiré de plumes jaunes et blanches. Loxia caLonis. Gmel. Syst. 1. p. 853. sp. 27. — Lath. Ind. v. 1. p. 582. sp. 59. —Le Vernier. Buff. Oùs. v. 4: p. 492. t. 15. — Id. pl. ent. 265. f. 2. Le mäle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 163. — Gruxrive. Lath. Syn. v. 5. p. 154. — Id. supp. p. 152. — Alb. Oùs. v. 1. t. 58. — Penn. Brit. Zoo. t. U. f: 5. 4e mâle. —Gruxer KERNBEISSER. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 45. — Friscu. £. 2. f. 2. À et B.— Naumw. t. 4. f. 8 et à. — Verpowe. Stor. degl. ucc. v. 3. pl. 531. f. 1. le mâle; et f. 2. variété. — DE GROEN- unc. Sepp. Nedert. Vog. v. 1. €. p. 75. Habite : à la lisière des bois, dans les buissons, les parcs et les jardins ; moins souvent dans les forêts. Com- mun dans presque toutes les contrées de PEurope. Nourriture : linette, chanvre, navette, salade et autres graines ; baies du genévrier et autres. Propagation : niche sur les arbres, sur les buissons ou dans les haies ; pond de quatre jusqu’à six œufs, d’un blanc argentin avec des points isolés, bruns et violets. Remarque. M. Gérardin, dans son Tableau élém. v: 1. p. 165 , décrit uue seconde espèce de Ferdier sous le nom de Vernier DE nares. N'ayant jamais vu un semblable individu, je ne puis le classer comme espèce distincte dans la liste nominale des oiseaux; la citation de l'Embe- riza textriæ de Gmel., n'appartient point à cette préten- due espèce, comme M. Gcrardin semble le croire. Get 348 MANUEL Émeriza textrix est un bruant exotique , très-bien connu. Au reste, voici la description de ce Verdier de haies de Gérardin. Le dessus de son dos et de ses ailes est un mélange de brun foncé, de brun clair et de roux, à peu près comme dans le Moëneau friquet. Le dessus de la tête vert : joues noires : yeux surmontés d’une espèce de sourcil jaune, et accompagné d’une raie de même couleur , qui se dirige de chaque côté, d'avant en arrière : poitrine d’un brun noir de même que la queue; tout le reste du dessous du corps jaunûtre. GROS-BEC SOULCIE. FRINGILLA PETRONIA. (Linx.) Tout le fond du plumage d’un brun cendré ,\ mêlé de blanchâtre sur les parties inférieures ; au - des- sus des yeux un sourcil d’un blanc roussâtre , suivi d'une bande brune plus large , et qui aboutit à l’oc- ciput ; les parties supérieures, variées de brun foncé, ont toutes les plumes terminées de blanchâtre ; sur les barbes intérieures des pennes de la queue, et vers leur extrémité, est une tache arrondie d’un blanc pur; une grande tache d’un jaune vif sur le devant du cou; mandibule supérieure du bec brune, inférieure jaunâtre ; iris brun; pieds d’un brun cou- leur de chair. Longueur, 5 pouces 9 lignes. La femelle, ne diffère presque point du male. Chez les jeunes, la tache jaune de la gorge est peu apparente. Varie accidentellement , d'un blanc pur, et le plus souvent d’un jaune cendré avec les couleurs . ! , brunes du plumage faiblement prononcées. C'est D'ORNITHOLOGIE. 319 le FrinGr£La LEuCURA. Gmel. p. 919. 5p. 75. Lath. And. v. x. p. 436. sp. 9. ou le MoinNEAU à QUEUE BLANCHE. de Briss. p. 3. sp. 8. FRinGirea PETRONIA. Gmel. Syst. 1. p. 919. sp. 50. — Lath. Ind. v. 1. p. 455. sp. 6. — Frineizca srucra. Gmel. Syst. 1. p. 919. sp. 73. — Lath. Ind. v. 1. p. 456. sp. 7. —Frixçizra Bonoxiensis. Gmel. Syst. 1. p. 919. sp. 54.— Lath. p. 456. sp. 8.— Le Moineau DES BOIS où SouLcre. Buff. Oùs. v. 5. p. 498. 1. 50. f. 1. — Id. pl. ent. 225. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 157.— Moineau Fou et Moreau DE Borocwe. Briss. Orn. v. 5. p. 87. sp. 5; et p. 91. sp. 7. — Der GrauriNx. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 153. — Frisch. Fôg. t. 3. f. 1. — Naum. V6g. Nachtr. t. à. f. 1. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 160. — Rinc sPARROW. Lath. Syn. v. 5. p. 254.— Id. supp. p. 164. — Foouscn, SPECKLED and WHITE-TAILED SPARROW. Lath. Syn. v. 5. P. 255. Sp. 5, Get 7. Remarque. Latham a eu tort de citer comme variétés de la soulcie , les Passer CAMPESTRIS ET TorquATUS , de Briss. p. 85. sp. 5 et 4. Ces indications appartiennent au Moi- neau des champs ou Friquet. Habite : plus particulièrement le midi , l’Italie , la Suisse et les contrées méridionales de la France; séden- taire dans le midi, émigre dans les provinces du centre de l’Europe : jamais en Hollande. Vit toujours dans les forêts et dans les bois. | Nourriture : toutes sortes de semences. Propagation : niche dans les trous naturels des arbres. particulièrement dans ceux des arbres fruitiers. MANUEL C4 [A © GROS-BEC MOINEAU. FRINGILLA DOMESTICA. (LINN.) Sommet de la tête et occiput d’un cendré bleuñtre ; une bande d’un marron pur passe au-dessus des yeux, se dilate sur les côtés du cou; espace entre le bec et l'œil, gorge et devant du cou d’un noir profond ; les plumes noires de la poitrine sont lisé- rées de blanc; tempes et parties inferieures d’un blanc cendrée ; plumes du dos et des ailes noires dans leur milieu, bordées de marron; une seule bandè blanche sur l'aile; bec noir. Longueur, 5 pouces. Le mâle adulte et vieux. La femelle, est d’un cendré brun sur la tête et sur la nuque; une bande couleur d’ocre au-dessus et derrière les yeux, et une semblable sur les ailes; les parties supérieures d’un roux brun avec du noir sur le milieu des plumes; gorge et milieu du ventre blanchâtres ; le reste des parties inférieures d’un cendre roussâtre; bec brun. Varie accidentellement, d'un blanc pur, d’un blanc jaunâtre avec les couleurs faiblement indi- quées , d’un jaune roussâtre varié de blanc; l’une ou l’autre partie du corps blanc, de couleur cen- drée ou d’un noir brun, plus ou moins foncé; tels sont : FRINGILLA CANDIDA. Sparm. Mus. Carls.£. 20, Passer FLAVUS. Briss. Orn. 0. 3. p. 78. BLACK SPAR- ROW. Lath. Sy. p. 3. p. 251. FRinGiLLa pomesrica. Gmel. Sysé. 1. p. 925. sp. 36. — Latb. Znd. v. 1. p. 452. sp. t. — Lx Mouneau. Buff. Ois. D'ORNITHOLOGIEX. 551 v. 3. p. 474. t. 29. f. 1. — Id. pl. ent. 6. f. 1. le vieux mâle ; et f. 2. Le jeune mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 171- — House sparrow. Lath. Syn. v. 5. p. 248. — Id. supp. p. 163. — Haus srenuinc. Bechts. Naturg. Deut. v. 3. p. 107.—Frisch. £. 8. f. 1. À et B. — Naum. t. 1. f.1et 2. mâle ct femelle. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 156. — Id. Vôg. Deut. v. 1. t. Heft..8. — De Huis-xuscu. Sepp. Nederl. Vog. t. p. 55. Habite : depuis les provinces méridionales de la France, jusque dans les régions du cercle arctique ; très - abon- dant, même dans les villes ; extraordinairement rare en Italie , où on ne trouve que l’espèce suivante. Paraît avoir la grande chaîne des Alpes et celle des Pyrénées pour li- mites vers le midi. Nourriture : toutes sortes de semences, des fruits mous , des insectes , et particulièrement des chenilles. Propagation : niche partout où l’occasion s’en présente, jusque sous les tuiles des maisons ; pond cinq ou six œufs, quelquefois davantage, d’un vert blanchâtre, avec un grand nombre de points bruns et cendrés. GROS-BEC CISALPIN. FRINGILLA CISALPINA. (Mrur.) Sommet de la tête, nuque et une partie du haut du dos d’un marron pur , très-vif en été, mais 1m- médiatement après la mue d’un marron roussätre, toutes les plumes étant alors terminées de roux, qui disparait par le frottement et par les autres agens qui opèrent sur le plumage; toute la région des joues est d’un blanc pur : quant aux autres cou- leurs du plumage, elles ne diffèrent en rien du gros- bec moincau où moineau vulgaire. Le male. 559 MANUEL La femelle, diffère aussi constamment de celle de l'espèce précédente, mais par des nuances de couleurs si faibles et si peu apparentes, que, pour les saisir , il faut avoir les individus sous les yeux ; les différences consistent, en ce que la femelle du Hor- neau cisalpin a le sommet de la tête et la nuque d’un cendre brun beaucoup plus clair, que la bande au-dessus et derrière les yeux est d’un blanc rous- sâtre, et que la bande sur les ailes est blanchâtre ; toutes les autres couleurs sont aussi plus claires. Passer vorcare. Stor. degt. ucc. v. 3. pl. 540. f. 2. le inûle ; et f. 1. une variété blanchätre. Remarque. Dans la première édition du Manuel, j'ai donné ce gros-bec comme race constante ; mais les obser- vations minutieuses faites sur cet oiseau dans mon dernier voyage, me portent à le placer ici comme espèce qui se re- produit toujours sans varier autrement que par des causes accidentelles, et sans offrir d'exemples d’alliance avec le moineau vulgaire. L'espèce de cet oiseau ne se voit que dans les contrées méridionales au delà de la grande chaine des Alpes cottiennes et pennines ; jamais sur le revers sep- tentrional de ces montagnes. Je le vis avant d'arriver à Suze, en descendant les Alpes cottiennes, sur plusieurs montagnes peu élevées des Apennins, le long du golfe de Ligurie et dans toute l’Italie ; il se trouve encore dans les campagnes vénitiennes; mais, passé Trévise, dans toute listrie , et plus loin vers l’orient et le nôrd, on ne trouve plus cette race, qui est remplacée par celle que nous dési- gnons par le nom de vulgaire : même à Trieste et dans le nord de la Dalmatie, séparées seulement par l’Adriatique, de la vraie patrie du Moineau cisalpin, on ne trouve que l'espèce absolument semblable à celle qui vit parmi nous. Quant aux mœurs de ces deux espèces, je n’ai observé D'ORNITHOLOGILZ. 353 que cette seule différence ; que le Moineau vulgaire se plait plus dans les lieux habités, dans les villes et dans les villages ; au lieu que le Moineau cisalpin donne la préfé- rence aux champs, et qu’on le rencontre moins , même rarement, dans les villes; sa manière de vivre a plus de rapports avec la Fringilla montana, qu'avec la Frin- gilla domestica. GROS-BEC ESPAGNOL. FRINGILLA HISPANIOLE NSIS. (Mrur.) Sommet de la tète et nuque d’un marron vif et très-foncé; dos et manteau noir, mais toutes les plumes bordées latéralement de roux jaunûtre ; gorge, devant du cou et un ceinturon très-étroit sur la poitrine, d'un noir profond; ce noir profond est répandu en taches très-longues sur les flancs, de facon que seulement le milieu du ventre et l’abdo- men sont d’un blanc pur , couleur qui revêt éga- lement les joues, et forme au-dessus des yeux un sourcil qui aboutit vers l’occiput; bec plus fort et plus long que celui des deux espèces précédentes. Le mûle. Voyez la fiqure assez exacte de cet oiseau, dans Le système des oiseaux d'Egypte. pl. 3, fig. 5. La femelle de cette espèce ne m'est point encore con- nue. Remarque. La troisième espèce de moineau s'éloigne encore davantage du nôtre , par les couleurs du plumage ; sa demeure , plus méridionale que celle du moineau cisal- pin , paraît s'étendre depuis le 4o°. fusqu’au 35°. degré, puisqu'on le trouve en Sicile, dans l’Archipel, dans le midi de l'Espagne, et jusqu’en Égypte, Je ne connais Parti 1”. 23 554 MANUEL cette espèce que par les individus préparés que M. Nat- terer a envoyés de Gibraltar, au cabinet impérial , à. Vienne , et qu’il tua dans le territoire d’Algésiras. J’ai comparé ces oiseaux avec un moineau recu très-récem- ment de Batavia, et je n’ai pu trouver aucune différence entre ces deux oiseaux de pays et de climats si différens et si éloignés. Le moineau d'Égypte de M. Savigny ne diffère point de celui-ci. Il serait bien intéressant de sa- voir si cette espèce habite tout le midi de l'Espagne jus- qu'aux montagnes de la Sierra, et si le moineau que nous nommons cèsalpèn a établi sa demeure , à partir du revers de ces montagnes jusqu'aux pieds des Pyrénées ; je suppose qu’il en est ainsi, mais ces suppositions doivent être confir- mées par des observations faites sur les lieux. Nous n’ayons aucune notion qui concerne la nourriture et la propagation de cette espèce, encore très rare dans les collections d'histoire naturelle. GROS-BEC FRIQUET. FRINGILLA MONTANA. (Lin«x.) Sommet de la tête et occiput d’un rouge de eui- vre ou bai; espace entre l’œil et le bec, bande sur les yeux, plumes de l'orifice des oreilles, gorge et une partie du devant du cou, d'un noir profond ; tempes et un collier interrompu sur la nuque, d'un blanc pur; ailes et queue d’un brun foncé; plumes du dos et des scapulaires noires dans leur milieu, et bordées de marron; deux bandes blanches sur les ailes; poitrine d’un cendré pur; ventre et ab- domen blanchâtres; bec noir. Longueur, à peu près 5 pouces. Le mâle, adulte et vieux. La femelle, a les couleurs plus claires, particu- _ D'ORNITHOLOGIE. 355 lièrement sur la tête; la tache de lorifice des oreilles petite; le noir de la gorge moins étendu, et le collier blanc moins apparent. V’arie accidentellement, comme lespèce précé- dente. FRINGILLA MONTANA. Gunel. Syst. 1. p. 925. sp. 27. — Lath. Ind. v. 1. p. 435. sp. 2. — Retz. Linn. F'aun. Suec. p. 250.— Loxia namsoRGra. Gmel. Syst. 1. p. 854. sp. 68. — Passer camresrais. Briss. Orn. v. 5. p. 82. sp. 5. — Passer TORQUATUS. Id. p. 85. Sp. 4. — Le Friquer. Buff. Os. v. 5. p. 489. t. 29. f. 2. — Id. pt. ent. 267. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 195. —Lr Hawsouvreux. Buf. Oùs. v. 4. p. 598.— TREE SPARROW and HAMBURG GROSBEAK. Lath. Syn.v. 5. p. 252, et p. 149. — Id. supp. v. 1. p. 163. — Alb. Ois. v.3.t. 24. le mûte variété, et t. 65. le vieux mâle. — Edw. Glan. t. 269. mâle et jeune. — Der FELDSPERLING. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 124. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 158. — Frisch. Vôg. 4. 7. f.2. lemäle.—Naum. Vôq. t. x. f: 3. —Dr rincuusen. Sepp, Nedert. Vog. t. p. 79. Habite : les jardins, les buissons , les lisières des fo- rêts ; jamais dans les villes ni dans les villages ; fréquente souvent les champs; commun dans presque tous les pays, depuis lPftalie et l'Espagne , jusque dans les régions du cercle arctique ; vit en grandes bandes. Nourriture : en été plus particulièrement des insectes et surtout des chenilles; en automne, toutes sortes de graines , et en hiver , les pousses de graminées. Propagation : niche dans les trous des arbres ; pond de cinq jusqu’à sept œufs, d’un blanc cendré très-fine- ment pointillé et parsemé de taches rougcâtres et de cendrées, 35 MANUEL GROS-BEC SERIN ou CINI. FRINGILLA SERINUS. (Lin. Front , tour des yeux, joues et une bande au- dessus des yeux qui aboutit sur la nuque, d’un jaune verdâtre nuancé de grisâtre; depuis l'angle du bec se dirige sur les côtés du cou une bande olivâtre; parties supérieures olivätres avec des nuances cendrées et des taches noirâtrés; croupion et poitrine couleur de jonquille, cette dernière partie ondée de cendré; quelques traits foncés et longitudinaux sont disposés sur les côtés de la poi- trine et sur les flancs; sur l’aile deux bandes trans- versales, lune d’un jaune verdûtre , l’autre d’un brun jaunâtre ; queue un peu fourehue; ventre d’un blanc jaunâtre, avec des taches longitudinales noirâtres. Longueur, 4 pouces 4 ou 5 lignes. La femelle, en automne, a les teintes bien plus claires ; les parties supérieures nuancées de cendré ; les parties inférieures d’un blanc jaunâtre sale, avec un grand nombre de taches longitudinales. Au prin- temps, les deux sexes ont le jaune du plumage beaucoup plus pur. Remarque. On doit observer de ne point confondre cette espèce, ni avec le Tarn ( Fringilla spinus), dont elle diffère par la forme du bec; ni avec le Venturon, ( Fringilla citrinella ), dont elle diffère par la distribu- tion des couleurs. Le savant Bechsiein , dans la première édition de ses œuvres et de son manuel portatif, avait con- fondu le Cini avec le Venturon; ceite erreur a été re- dressée dans la seconde édition. M. Cuvier, Règ. anim... D'ORNITHOLOGIE. 357 place cè gros-bec avec les Linottes ; mais le Cini ne peut être compris dans cette famille, son bec fort et bombe l'en éloigne. Frivcica sERINUSs. Gmel. Syst. 1. p. 908. Sp. 17. — Lath. Ind. vw. 1. p. 454. sp. 69. — Loxra sErINus. Scop. Ann. 3. p. 205. trad. de Gunt. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 146.— Le Serix où Cinr. Bull. Oùs. v. 4. pl. ent. 658. f. 1. — Briss. Orn. v. 3. p. 179. — SERIN FINCH. Lath. Syn. v. 3. p. 296. — Girurrz. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 150, t. 55. f. 1. — Meyer, Wôg. Deut. v. 1. t. Liv. n. | Habite : les contrées méridionales ; plus rare dans les provinces du centre de la France et de l'Allemagne; très- abondant en Suisse, dans le midi de la France et de lAI- lemagne; très-rarement et seulement de passage accidentel en Hollande. Vit le long des bords des ruisseaux dans les saules et les aunes , souvent aussi sur les arbres fruitiers, sur les chênes et sur les hêtres. Nourriture : petites graines , telles que senecon, plantain , morgeline et autres. Propagation : niche sur les arbres fruitiers, les hêtres et les chênes; pond quatre ou cinq œufs blancs, marqués au gros bout d’un cercle de points et de taches brunes et rougeâtres. 11. SECTION.—BRÉVICONES. Le bec est en cône plus ou moins court, droit et cylindrique, souvent conique partout. GROS-BEC PINSON. FRINGILLA COELEBS. (Linnx.) Front noir; haut de la tête et nuque d’un bleu eendré pur; dos et scapulaires châtains, avec une 558 MANUEL légère nuance olivätre; croupion vert; toutes les parties inférieures d’une couleur lie de vin rous- sätre, qui devient plus claire sur le ventre, et blanchätre sur l'abdomen; ailes et queue noires; deux bandes transversales blanches sur les ailes ; sur’ les deux pennes latérales de la queue, une grande tache conique de cette couleur, souvent sur la troisième une tache plus petite; bec d'un bleuätre fonce; iris châtain; pieds bruns. Lon- oueur, 6 pouces 2 ou 3 lignes. Le vieux male, au printemps. La femelle, est plus petite; tête, nuque, dos et scapulaires d'un cendré brun nuancé d’ohvätre ; toutes les parties inférieures et les joues d’un cen- dré blanchâtre : les bandes sur l'aile moins pro- noncées , la supérieure moins large et l’inférieure d’un blanc jaunâtre; bec d’un gris blanc en hiver; au printemps d’un gris brun. Le male en automne. Après la mue, les couleurs du plumage sont plus claires qu'au printemps, parce que toutes les plumes des parties supérieures et inférieures sont alors terminées de cendré elair; ces bords des barbes en s’usant par les mêmes causes que j'ai alle- guées dans l’avant-propos , et à l’article de la Ze- notte , il s'ensuit que vers le temps des amours le plumage du mäle est revêtu de couleurs pures et brillantes, sans qu’une seconde mue ait opéré ce changement. En hiver le bec du mâle est blan- châtre. D’ORNITHOLOGIE. 359 l’arie accidentellement , d'un blanc pur, d'un blanc jaunâtre; quelques parties du corps blanches; un collier blanc, ou les ailes et la queue de cette couleur. FRixciza coœLess. Gmel. Syst. 1. p. 901. sp. 5. —Lath. Ind. v. 1. p. 457. sp. 12. — Retz. Faun. Suec. p. 245. n°. 220. Le Pixsox. Buff. Oùs. v. 4. p. 109. t. 4. — Id. pt. ent. 54. f. 1. le mâte en automne.— Gérard. Tab. élém. U. 1. D. 179. — Cuarrincu. Lath. Syn. v. 5. p. 257. — Id. supp. v. 1. p. 165.— Penn. Brit. Zoôl. t. 5. f. 2 et 5. — Alb. Ois. v. 1. 4. 65. de vieux mâle au printemps.— EDELFINK , GEMEINE FINK. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 55. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 150. — Id. Fôg. Deut. v. 1.1. f. 1 et 2. le mâle et la femelle au prin- temps.— Frisch. £. 1. f. 1. — Naum. 4. 2. f. 4 et 5. — Scain-ving. Sepp. Medert. Vog. t. p. 141. — Frixcitro comue. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 555. f. 1. de mâle, et [. 2. variété jaunâûtre. Habite : presque tous les pays de l'Europe; sédentaire dans les contrées méridionales ; de passage régulier dans le plus grand nombre ; vit dans les bois, les buissons et les jardins. Nourriture : semences de faîne, chanvre, navette, lin, salade , moutarde , millet et avoine ,; des semences du sa- pin , du pin , ainsi que de l'ail sauvage. Propagation : niche sur les arbres; pond quatre ou einq œufs , d’un bleu verditre clair-semé de taches et de petites bandes d’un brun couleur de café. 560 MANUEL GROS-BEC D’ARDENNES. FRINGILLA MONTIFRINGILLA. (Lrnx.) Tête, joues, nuque, côtés du cou et haut du dos couverts de plumes d’un noir brillant; gorge, devant du cou, poitrine, scapulaires et petites cou- vertures des ailes d’un beau roux orange ; une étroite bande transversale de cette couleur sur les ailes, qui ont un petit miroir blanc sur l’origine des rémiges ; les trois rémiges extérieures entièrement noires ; Croupion et parties inférieures d’un blanc pur ; flancs roussâtres avec des taches noires; queue noire, la penne extérieure bordée de blanc à sa ra- cine ; les deux du milieu entourées de roux cendré; bec d'un noir bleuâtre. Longueur, 6 pouces 5 ou 6 lignes. Le male au printemps. Remarque. Quoique le mâle de cette espèce, ainsi que le Pinson ordinaire (Fringilla cælebs), les Gros - becs Linotte et de montagne (Fringilla cannabina et montium), et le sizerin (Fringilla linaria), ne muent qu’une fois en automne , les mêmes changemens indiqués dans les articles cités ont lieu chez celle-ci. Le mâle , après la mue d’au- tomne, porte des bords assez larges et d’un cendrée rous- sâtre à l'extrémité de toutes les plumes noires des parties supérieures, et le roux orange des parties inférieures pa- raît également plus terne, par les bords cendrés dont les plumes sont terminées; en hiver, le bec est jaunâtre à pointe noire, ik devient bleuâtre au printemps. La femelle, a le sommet de la tête d’un roux grisätre ; une bande noire passe au-dessus des yeux; joues et haut du cou d’un gris cendré ; devant du D'ORNITHOLOGIE. 301 cou et poitrine d’un roux orange clair; plumes du dos d’un brun noirâtre, bordées et terminées d’un roux cendré; scapulaires d’un jaunâtre clair, ailes et queue d’un brun noirâtre. C'est alors, FRINGILLA FLAMMEA. Beseke. Yôg. Curl. p.70. n. 174. BRAm- BLING. par. À. Lath. Syn. v. 3. p. 262. Frincirza LULENSIS. Gmel. Sys. 1. p. 902. sp. 5. jeune: fe- melle.—VLath. Znd. v. 1. p. 452. sp. 63. Retz. Faun. Suec. p. 245. n. 222. frontispice. t. f. 2. CHARDON- NERET à QUATRE RAIES. Buff. Os. v. 4. p. 210. Lurran FINCH. Lath. $yx. v.5. p.278. Penn. 4rct. zool. v. 2. p. 380. B. Les jeunes de l’année, ont le plus souvent la gorge blanche; les autres couleurs du plumage sont peu différentes de celles des vieilles femelles. Varie accidentellement , d'an blanc pur, jau- nâtre ou blanchätre, avec les couleurs principales du plumage plus ou moins distinctement tracées, avec un collier blanc; la tête blanche, ou toute autre partie du plumage, variée et tapirée de blanc. Les variétés de /a femelle sont également très-dif- férentes , mais jamais tellement disparates qu'on ne puisse reconnaître l'espèce en faisant attention aux caractères indiqués qui distinguent l’un et l’autre sexe. Le male et la femelle. FrixGiLra MONTIFRINGILLA. Gmel. Syst. 1. p. 902. sp. 4. — Lath. {nd. v. 1. p. 439. sp. 15. — Retz. Faun. Suec. p. 244. n°. 221. — Le Pixson D’ARpexxes. Buff. Os. v. 4. p.124. — I. pl. ent. 54. [. 2. Le mâle. — Gérard. Tab. 362 MANUEL élém. v. 1. p. 183. — BRAMBLINX Or MOUNTAIN FINCH. Lath. Syn. v. 5. p. 261. — Penn. Brit. Zoo. t. v. f. 4. — Alb. Ois. t.64.— Bercris. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 97. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 151. — Frisch, £. 3. f: 2. mauvaise représentation. — Naum. t. 5. f. 6 et 5. — Frincizco Moxranino. Stor. degli. ucc. v. 5. pl. 358. f. 2. te mâle. Habite : de passage dans presque toutes les contrées de l'Europe ; sédentaire dans quelques-unes; demeure même pendant les rigueurs de l'hiver dans les pays du nord de l’Aliemagne , mais toujours accidentellement ; de passage régulier en Hollande. Nourriture : à peu près comme l’espèce précédente. Propagation : niche sur les pins et les sapins les plug garnis ; pond cinq œufs tachés de jaunâtre. GROS-BEC NIVEROLLE. FRINGILLA NIVALIS. (Lix«x.) Sommet de la tête, joues et nuque d’un cendré bleuâtre; dos , scapulaires et les deux pennes se- condaires des ailes les plus proches du corps d’un brun foncé, toutes ces plumes bordées de brun plus clair; les couvertures des ailes, les autres pennes secondaires et celles de la queue d’un blanc pur; toutes les pennes latérales de la queue ter- minées par du noir, les deux pennes du milieu, les grandes couvertures supérieures, et les rémiges d’un noir profond; parties inférieures blanches ou seu- lement blanchätres, suivant les âges; pieds noirs, bec d’un jaune plus ou moins pur ez hiver; en ele le bec est noir et les pieds sont bruns. Longueur, 7 pouces. Le vieux mâle. D'ORNITHOLOGIE. 503 La femelle , diffère du male en ce que le cen- dré de sa tête est nuancé de roussâtre , que les par- ties inférieures sont d’un blanc moins pur, et que les rémiges et les deux pennes du milieu de la queue sont d’un noir brunätre. Feixcicza nivazis. Gmel. Syst. 1. p. Q11. Sp. 21. — Lath. Ind. v. 1. p. 440. sp. 19.—Wils. Birds of the Un. States. v. 1. p. 56. pl. 21. f. 2. en plumage d'hiver. — Le PINSON DE NEIGE OU NIVEROLLE. Buff. Os. v. 4. p. 156. — Briss. Orn. v. 5. p. 162. t. 19. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 264. — Der scuxermx. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 156. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 161.— Havrezr. Gmel. Beyt. 4. p. 168. — Pall. New nord. Beyt. 4. p. 46. la femetle. — Naum. Fôg. Nachtr. t. 20. À. f. 58. Le vicux mât. Remarque. L'oiseau vndiqué par M. Koch, dans son système de la zoologie de Bavière , sous le nouveau nom de Fringila saxatilis , n’est qu’une de ces espèces créées à bon plaisir , fruit d’une stérile compilation , et non d’un examen préalable et de comparaisons faites sur la nature. Cet oiseau n’est qu’un état différent du pènson de neige , et tel qu’on voit tous les individus en hiver ; le bec est alors jaune , tandis qu’il est noir en été; l'espèce ne mue pas deux fois; elle est également sédentaire en Suisse. Cet oiseau et l’Æccenteur des Alpes (Accentor alpinus), sont les deux espèces qu’on rencontre sur les plus hautes éléva- tions, près de la région des glaces et des neiges perpé- tuelles. L'espèce est la mème dans l’Amérique septentrio- uale. Habite : les plus hautes montagnes de l'Kurope , tels que les Alpes suisses, les Pyrénées et les Alpes du nord; de passage en hiver dans les pays de montagnes ; rarement dans les plaines. 964 MANUEL Nourriture : toutes sortes d'insectes, ainsi que les se- mences du pin, du sapin et des plantes aquatiques. Propagation : niche sur les rochers, ou dans les cre- vasses des rocs ; pond de trois jusqu'a cinq œufs , d’un vert clair parsemé de taches irrégulières et de points cendrés, mélés avec des taches d’un vert foncé. GROS-BEC LINOTTE. FRINGILLA CANNABINA. (LiNN.) Bec fort, de la largeur du front, notratre ; gorge blanchatre, marquée dans le milieu par quelques taches brunes *. Les plumes du front, de la poitrine et des par- ties latérales de celle-ci, d’un rouge cramoisi ter- mine par un bord étroit de rouge rose; gorge et devant du cou blanchâtres, avec des taehes longi- tudinales brunes ; haut de la tête, nuque et côtés du cou d’un cendré pur; dos, scapulaires et cou- vertures des ailes d’un brun châtain; flancs d’un brun rougeûtre; milieu du ventre et abdomen blancs ; quelques-unes des rémiges noires, bordées extérieurement de blanc; queue fourchue, noire; les pennes lisérées extérieurement de blanc , et bor- dées intérieurement par un large espace blanc; 1ris * Comme la Fringeilla cannabina et la Fringilla montium ont sou- vent été confondues, j’ai taché de distinguer ces espèces par un petit nombre de caractères mis en tête des courtes descriptions et des synonymes ; les Fringilla linaria et montium, ayant aussi été confondues, j’ai également placé un signe précis de reconnaissance à J'article de ma F. linaria. D'ORNITHOLOGIE. _ 365 brun; bec d’un bleuätre foncé; pieds d’un brun rouge, plus ou moins pâle. Longueur, 3 pouces. Le vieux male, au printemps. Le mâle, après la mue d'automne, à l’âge d'un an accompli. Sur le haut de la tète de grandes ta- ches noires; le dos roussätre avec des taches d’un brun châtain , bordées de brun blanchätre ; la poi- trine d’un rouge cendre brun, ou d’un rouge brun avec des bords d’un rouge blanchätre; des taches brunes très-prononeces sur les flancs; couvertures supérieures de la queue noires, bordées intérieu- ‘rement de blanc et extérieuremeut de gris rous- sâtre. ( En soulevant les plumes du front et celles de la poitrine, on remarque les indices de couleurs rouges qui ornent l’oiseau au printemps. ) Ce sont : FRiINGILLA LiNoTA. Gmel. Syst. 1. p. 916. sp. Gr. — Lath. Ind. v. 1. p. 457. sp. 81. — La LixOTTE ORDINAIRE. Buff. Ois. v. 4. p. 58. €. 1.— Id. pt. ent. 151. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 188.— Comuon ziner. Lath. Syn. v. 3. p. 502. Femarque. Cet oiseau ne mue qu’une fois l’année , en automne ; cependant son plumage de printemps ou de noces se trouve paré, sur la tête et sur la poitrine , d’une belle teinte rouge ; ceci a lieu par le frottement et par l'action de l'air, qui usent les bords sombres et cendrés des plumes, et font paraître au printemps la couleur rouge, en partie cachée en hiver , sous les bords cendrés dont ces plumes sont terminées. On conçoit que l'âge , et l’époque plus ou moins éloignée du temps de la mue, varient ce plumage à l'infini. Varie accidentellement, d'un blanc pur, blan- châtre, avec les ailes et la queue comme à lordi- 366 MANUEL naire ; les couleurs du plumage faiblement tracées; une partie du corps blanche ou tapirée de plumes blanches. Tout le plumage noirâtre ou plus sombre qu'à l'ordinaire; souvent les pieds rouges. C’est alors, FRINGILLA ARGENTORATENSIS. Gmel. Sysé. 1.p. 918. sp. 69. — Lath. /ad. 6. 1. p. 460. sp. 87. Le Genryz pr SrrassoURG. Buff. Ois. p. 4. p. 73. Gérard. Tab. élém. v. x. p. 194. La femelle, qui ne change point de couleurs après l'état d’adulte, est plus petite que le mäle; toutes les parties supérieures d’un cendré jaunâtre, parsemées de taches d’un brun noirûtre ; les cou- vertures des ailes d’un brun roux terne; parties inférieures d’un roussäâtre clair, mais blanchatres sur le milieu du ventre, et parsemées sur la poitrine et sur les flancs de nombreuses taches d’un brun noirätre. - Les jeunes mâles jusqu'au printemps , ont Île sommet de la tête et le dos d’un brun roussatre, marqué de taches lancéolées d’un brun fonce; joues et nuque cendrées; toutes les parties inférieures d’un blanc légèrement roussätre, marquées sur le milieu de la gorge et sur la poitrine de taches lon- gitudinales d’un brun foncé; sur les flancs de larges taches d’un brun roussâtre, et sur les couvertures de la queue, de larges taches lancéolées, noirätres ; pieds couleur de chair; base du bec d’un bleu li- vide; c’est alors, Meyer. Vüg. Hefi. t. f. 3. et Frisch. fôg. Deutschl. £, 9. f. 4 et B. Remarque. Les varittés du jeune, décrites par Meyer, D'ORNITHOLOGIE. 367 sous la lettre e, et celle de la lettre e, doivent être rangées avec l'espèce suivante. Les vieux, male et femelle. FRiNGizLa caxnapina. Gmel. Syst. 1. p. 010. sp. 28. — Lath. Ind. v. 1. p.458. sp. 82.—Reir. Faun. Suec. p. 247. n°. 226. — La cranpe Lavowrz pe vienes. Buff. Oùs. v. 4. p. 58. — Id. pl. ent. 4S5. f. à. de mâle prenant sa pa- rure, et pl. ent. 151. f. 2. Le très-vieux mâle : (sous le faux nom de petite linotie de vignes*.— Id. pl. ent. 151. f. 1. une Linotte femelle, ou bien te mâle en automne. Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 190. — GREATER RED HEADED LINET OR REDPOLE. Lath. Sun. v. 3. p. 504. — Id. supp. p. 1976. — Brurnaxrime. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 141. — Id. Tasschenb. p. 121. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 163.— Id. V'ég. Deut. v. 1. t. f. 1 et 2. — Frisch, Vôg. t. 9. f. 1 et 2. — Naum. Vôg. t. 5. f. 10. vieux mâle, et f. 11. femelle. — Viasvixx. Sepp. Nedert. Vo. V. 2. . p. 157. — MonraNeLLO MAGG10RE. for. deg. ucc. U. 3: pl. 357. f. 1. Habite : dans les lieux montueux , dans les vignobles, les taillis et à la lisière des bois ; moins souvent dans les haies et dans les buissons ; très-abondant en Hollande. Nourriture : graines de plantain, de dent-de-lion, de navette, de choux, de lin et de chanvre; en hiver, l’in- térieur des boutons des chênes et des peupliers. Propagation : niche indifféremment, dans les vignes, dans les buissons, dans les charmilles et dans les haies ; pond de quatre à six œufs, d’un blanc bleuâtre avec des points et des petites raies couleur de chair. * La description du Sizerin, dans laquelle Buffon a cité sans doute par erreur cette pl. 251. f. 2, appartient au Fringilla linaria ; et il aurait dû citer, dans cette description du Sizerin, celle du Cabaret., pl. 485. f. 2. 568 MANUEL GROS-BEC A GORGE ROUSSE ou DE MONTAGNE. FRINGILLA MONTIUM. (GmEL.) Bec formant un triangle parfait; gorge rousse , sans aucune tache ; pieds noirs. Gorge, devant du cou, de larges sourcils et toute la région des yeux d’un roux clair; plumes du sommet de la tête, de la nuque et du dos d’un noir profond dans le milieu, et bordées de roux ; côtés du cou, poitrine et flancs d’un roux clair, mar- que de grandes taches noirâtres ; croupion d’un beau rose foncé ; milieu du ventre et abdomen blancs ; deux bandes d’un roux blanchâtre sur le milieu des ailes; iris brun; bec d’un jaune de cire; pieds noirs. Longueur, 4 pouces 6 ou 7 lignes. Le male au printemps. Les femelles et les jeunes de l’année, diffèrent en ce que le roussäâtre de toutes les parties est plus clair ; que les grandes taches longitudinales qui oc- cupent le centre des plumes des parties supérieures sont d’un brun très-foncé, au lieu de noir profond, comme chez les vieux mâles au printemps; que le croupion est rayé comme les autres parties supé- rieures sans aucune nuance rose; enfin que le bec est d’un jaune plus clair , et qu'il a une tache noire vers la pointe. Les vieux mâles, après la mue d'automne, ne se distinguent des jeunes que par de faibles nuan- ces plus foncées; chez eux le croupion conserve une teinte roussâtre rose, marquée de taches brunes. D'ORNITHOLOGIE. 369 FaincicLa Monrium. Gmel. Syst. 1. p. 907. sp. 68. — Lath. Ind. v. 1. p. 459. sp. 84. — La LiNOTTE DE MoN- TaAGnE. Vieill. Mém. de l’ Acad. de Turin, année 1816. p. 212. description très-exacte.—Anxriscme Finr. Bechst. Tasschenb. p. 125. sp. 9. — Id. Naturg. Deut. v. 3. P. 139. — GELBSCHNABLICHE FINK. Naum. W6g. t. 20. f. 59. figure très-exacte du vieux mâle. — Frisch. £. 10. f. à. les femelles ou Les jeunes.— Mouxraix Lier. Lath. Syn. U. 3. p. 307. Remarque. M. Vieillot, dansles Memories della R. 4 ca- demia di Torino , précités , a très-exactement observé , en parlant de la première édition du Manuel, que je ne connaissais point alors le gros - bec qui fait le sujet du présent article. J’en ai recu depuis par les soins de M. Boié, voyageur distingué, qui a parcouru une partie de la Suède et de la Norvége ; les chasses faites dans mon dernier voyage, m'en ont aussi fourni un bon nombre. Les observations de ce naturaliste français venant à l'appui des nôtres, il ne reste plus aucun doute sur l’existence de cette espèce , et sur la différence de F. flavirostris et F. montium ; le premier est simplement un S2zerèn, ainsi que Retz, Fauna Suecica le juge aussi, et comme je l’ardéjà indiqué dans ma première édition. Il n’en est pas de même du Fringilla flavirostris , indiqué très-récemment par Nilsson. Faun. Suec. v.1.p. 140.n°. 71. 1.4. figure reconnaissable ; sous ce nom , l’auteur cité décrit très-exactement notre oiseau. Je crois que Pallas et Linné Faun. Suec., ont aussi eu la même espèce en vue dans leur flavirostris; mais les indications de Retz, Gmelin et Lathars ont rapport au Sizerin. Il faudrait souvent des pages pour débrouiller le cha0s et indiquer les uombreuses erreurs de compilation. Habite : les contrées arctiques ; très-commun en été en Écosse , en Norvége et en Suède; rare en Russie et dans les contrées orientales de l'Allemagne; en automne, de passage périodique dans quelques contrées d’Allemagne, Panuis 1". 24 30 MANUEL de France et de Hollande; accidentellement en Suisse et dans le midi de la France , où l'on ne voit que des jeunes. Nourriture : exactement la même que celle de la linotte. F. cannabina , avec laquelle cette espèce voyage assez habituellement en bandes plus ou moins nombreu- ses, mais seulement en automne. C’est le Riska des Sué- dois. Propagation : niche probablement très-avant dans le nord. III. SECTION. —LONGICONES. Bec en cône droit, long et comprimé; pointe des deux mandibules aiguë. GROS-BEC VENTURON. FRINGILLA CITRINELLA. (Linx.) Front , sommet de la tête, tour des yeux , gorge, devant du cou, poitrine et milieu du ventre d’un vert jaunâtre ; occiput, nuque, côtés du cou et flancs cendrés; dos, scapulaires, couvertures des ailes et une bande transversale sur celles-cr, d’un vert jaunâtre foncé , nuancé de grisätre ; croupion d'un jaune verdâtre; ailes et queue noires, les pennes lisérées de cendré verdâtre. Longueur, 4 pouces 6 ou 7 lignes. La femelle, diffère en ce que les couleurs sont inoins vives; le cendré des côtés du cou s'étend plus sur le devant, et les nuances des plumes du dos sont plus cendrées; ces plumes ont un trait brun le long des baguettes. FRINGILLA CITRINELLA. Gmel. Syst. 1. p. 908. sp. 16. — D'ORNITHOLOGIE. 371 Lath. Ind. v. 1. p.454. Sp. 70.— EMBERIZA BRUMALIS. Scop. Ann. v. 1. p. 145. n°. 213. — Gmel. Syst. 1. p. 873. Sp. 41. — Lath. Ind. v. 1. p- 412. sp. 47 — FRINGILLA BRUMALIS. Bechts. Naturg. Deut. v. 5. p. 240. f. 3. — Le Venruron DE Provence. Buff. Ois. pl. ent. 658. f. 2.— Bruant pu Tyroc. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 13. p. 130. — Cirric-FiNcH. Lath. Syn. v. 3. p. 295. — Bru- MAL BUNTING. Lath. Id. p. 199. — Cirroxex-rinx. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 175. —JId. Fôg. Deut. v. à. t. f. 1 et 2. mâle et femelle. Habite : sur les montagnes, dans les taillis des pins et des sapins; très-commun dans les provinces méridio- pales de l’Europe, en Grèce, en Turquie, en Italie et le long de la Méditerranée ; abondant en Suisse et dans le Tyrol; de passage accidentel en Allemagne et en France ; jamais en Hollande. Nourriture : semences des arbres et des plantes al- pestres. Propagation : niche dans les fourrés des sapinières ; pond trois ou cinq œufs blanchâtres avec de grandes taches d’un rouge de brique, ou avec de nombreuses petites taches de cette couleur. GROS-BEC TARIN. FRINGILLA SPINUS. (Lrnx.) Sommet de la tête et gorge d’un noir profond; du noir varié de verdätre sur la nuque; une large bande jaune derrière les yeux; cou, poitrine, ventre, base des pennes de la queue et des rémi- ges jaunes ; dos et scapulaires d’un verdâtre nuancé de cendré, sur chaque plume de ces parties une pe- üte tache longitudinale noirâtre; deux bandes sur l'aile, lune noire, et l’autre d’un vert jaunître ; ailes et extrémité des pennes de la queue noires, toutes lisérées de vert jaunâtre ; flancs et abdomen blanchâtres avec des taches longitudinales noires. Longueur, 4 pouces 4 ou 5 lignes. Le mâle. La femelle, a toutes les parties supérieures, les joues et les côtés du cou cendrés avec des taches noires longitudinales; toutes les parties inférieures blanchâtres, mais variées par un grand nombre de taches longitudinales de couleur noire, disposées sur les flancs, sur les côtés du cou et sur les cou- vertures inférieures de la queue ; la bande trans- versale sur l'aile d’un blanc jaunâtre; les pennes secondaires bordées de jaune clair. Varie accidentellement, d’un blanc pur, tapiré de plumes blanches , d’un blanc jaunâtre avec les couleurs du plumage faiblement prononcées; rare- ment noirâtre ou varié de grandes taches noires. Frincicca spinus. Gmel. Syst. 1. p. 0914. sp. 25. — Lath. Ind. v. 1. p. 452. sp. 65. — Le Tarn. Buff. Oùs. ©. 4. p. 221. — Id. pt. ent. 485. f. 3. le mâte. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 207.—Sisxi. Lath. Syn. v. 3. p. 289. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 585.— Id. Brit. Zool. t. V. f. 5. — Alb. Ois. v. 3. t. 76. — Ensenzeisic. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 220.— Meyer, Tasschenb. Deut. @. 1. p. 170. — Frisch. £. 11. f. 1. À. et B. mâle et fe- melle. — Naum. t. 6. f. 15 et 14. mâle et femelle. — De sys. Sepp. Nederl. Vog. t. p. 155. f. 1 et 2. deux mâles. Habite : les pays du nord jusqu’en Suède, mais point en Sibérie,; fréquente les forêts noires et celles d’aunes : de passage périodique en France et en Hollande. Nourriture : semences de l’aune, du pin, de l’orme, de la bardane , du ronce , et autres. D'ORNITHOLOGIE. 373 Propagation : niche sur les rameaux les plus élévés du pin : pond cinq œufs d’un blanc grisâtre, parsemés de petits points d’un brun pourpré. GROS-BEC SIZERIN *. FRINGILLA LINARIA. (Liwx.) Bec en cone long, comprimé, effilé et tres- acéré à la pointe; gorge noire. Front , espace entre l'œil et le bee, et la gorge- rette noirs; haut de la tête d’un cramoisi foncé ;- parties latérales de la gorge, devant du cou, poi- trine , parties latérales du ventre et croupion d’un * Cet article, qui est mot à mot ainsi dans lapremière édition, a trouvé en M. Vieillot, voyez Memorie della R. Academia di:To- rino , année 1816, p. 193 et suivantes, des critiques peu exactes. Cet auteur dit, p.202, que je parle de Fespèce sans la connaître, expression pour le moins hasardée. Dans le Mémoire cité, l’au- teur dit, que je n'ai point fait mention du rouge sur le croupion de mon Sizerin mâle, et que ce rouge n'existe point. À quoi je me vois forcé de répondre que, si M. Vieillot veut bien se donner la peine de lire, il trouvera ici, comme dans la, première édition p. 226, qu'il est dit : Parties latérales du ventre ét éroupion d'un cramoisi clair. Je suppose que tous ceux qui ont vw un Sizerin autrement qu’en cage savent que le mâle en plumage parfait à du cramoisi clair ou du moins du rouge sur le croupion. Je nai point encore vu dans la nature les deux espèces distinctes que M. Vieillot assure exister ; car, indépendamment de mes observations dans le cours de mes différens voyages, j'ai encore informé plusieurs de mes correspondans naturalistes du fait avancé par M. Vicillot; tous ne connaissent que le seul $izerin dont le Cabaret n’est qu'un double emploi : au reste, j'ai vu à Turin les deux oiseaux envoyés par M. Vieillot au cabinet de cette ville; ce ne sont tous deux qüe de vrais Sizerins, pas tout-à-fait en livrée complète, mais le cramoisi clair est très-visible sur le croupion, 354 MANUEL cramoisi clair; ventre d’un blanc rose ; sur les flânes et sur les couvertures inférieures de la queue des taches longitudinales noirâtres ; parties supérieures d'un cendré roux avec des taches longitudinales noires; ailes et queue noires; les pennes bordées de cendre roux; sur l’aile deux bandes transver- sales ; bec jaune, à pointe noire; pieds bruns. Lon- gueur, à pouces. Le très-vieux mdle, au prin- temps. La vierlle femelle, a seulement une partie du haut de la tête cramoisie; point de rouge sur le croupion, ni sur les parties inférieures; la gorge noire; les parties latérales de la gorge, la poitrine et le mieu du ventre blanchâtres ; flancs et abdo- men roussätres, marqués de grandes taches longi- tudinales , noires. Les très-vieilles femelles ont souvent un peu de couleur rose sur la poitrine Les jeunes, après leur première mue, ont déjà un peu de rouge foncé sur la tête; tour du bec cendrée; gorgerette noirâtre ; les côtés de la gorge, le cou, la poitrine, les flancs et les parties supé- rieures d'un roux clair, mais avec des taches longi- tudinales brunes, disposées sur les parties supé- rieures et sur les flancs ; deux bandes rousses sur les ailes; celles-ci et les pennes de la queue d'un brun noirätre bordé de cendré roux; milieu du ventre et abdomen blancs. Faxçicra Linaria. Gmel. Syst. 1. p. 915. sp. 29. — Lath. v. 1. p. 458. sp. 85.— Retz. Faun. Suec. p. 248. sp. 227. — Wils. Birds of the Un. States. v. 4. p. 42. D'ORNITHOLOGIE. 375 pt. 30. f. 4. individu en plumage complet d'été. — x Sizenin. Buff. Ois. v. 4. p. 216. description du vieux mâle*. — Le Casarer. Buff. Os. 4. p. 76. et Id. pl. ent. 485. f. 2 de mâle. — Perte LiNOTTE DE Vicxes. Briss. Orn. v. 3. p. 158. {e vieux mâle. — Perte Li- NOTTE OU CABARET. Briss. Orn. v. 5. p. 142. le jeune mâle en hiver. — LEsSER RED POLE AD TWITE. Lath. Syn. v. 5. p. 305 et 507. — Id. supp. v. 1. p. 167. — Alb. Oës. v. 3. t. 5. deux mâles en hiver.— MonranezLo minore. Stor. deg. ucc. v. 3. pl. 556. f. 2. vieux mâle. — Berczrisic. Bechst. Naturg. Deut. v.3. p. 251. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 191. — Frisch. Vôgq. t. 10. f. 2. mâle et femelle. — Naum. Vôg. t. 6. f. 15 et 16. vieux mâle et femelle, fiqures exartes. Remarque. Il existe, dans cette espèce comme chez la Fringilla cannabina, Fringilla pyrrhula, Alauda cristata, perdix cinerea, et chez plusieurs espèces d’oi- seaux de marais, des individus , souvent des compagnies entières, dont les dimensions sont moins fortes ; nous avons observé que ces variétés plus ou moins constantes dépen- dent de causes purement accidentelles et locales. J1 me pa- raît qu’il en est ainsi du Sizerin et du prétendu Cabaret , qu’on veut faire passer comme deux espèces distinctes. Les individus que j'ai reçus de l’Amérique septentrionale ne différent point de ceux d'Europe. - Remarque. Comme synonyme appartenant à un jeune Siserin avant la seconde mue, on doit encore énu- mérer. FRinGiLLa rLavirosrris. Linn. Faun. Suec. édit. de Retz. 4. frontispice ; une jeune femelle.— Gwmel. Syst. 1. P. 915. sp. 27. — Lath. Ind. v. 1. p. 438. sp. 16. — * La pl. eni. 151. f. 2. que Buffon cite dans sa description du Siserin, n'appartient point ici; elle représente une Zinotte de vignes (Fripgiila cannabina,) 376 MANUEL ArCTiG FINCH. Penn. #ret. Zoo. v. 2, p. 559. — Lath. Syn. v. 5. p. 260. Mais on doit se garder d’y comprendre les citations de Brisson et de Buffon, du Pinson brun, et le Flavirostris de Pallas et de Nilsson qui ont voulu indiquer notre Fringilla montium. Habite : les contrées du cercle arctique et les pays tempérés de l'Europe ; vit jusque vers la Sibérie et le Kamtschatka; également abondant dans l'Amérique sep- tentrionale : de passage périodique dans certains cantons de la France : rarement en Hollande. Nourriture : semences de l’aune, du pin, ronce, lin, navette; et, en hiver , les bourgeons de l’aune. Propagation : niche dans les taillis d’aunes et sur les rameaux des pins : pond cinq œufs, d’un blanc bleuâtre varié de nombreuses taches rougeîtres, disposées seule- ment sur le gros bout. GROS-BEC CHARDONNERET. FRINGILLA CARDUELIS. (Li1n=.) Tour du bec, occiput et nuque d’un noir pro- fond; front et gorge cramoisi; joues, devant du cou et parties inferieures d’un blanc pur; dos, scapulaires et parties latérales de la poitrine d'un brun foncé; moitié supérieure des pennes de l'aile d'un jaune pur, le reste noir.avec des taches blan- ches yers le bout; queue noire, une longue tache blanche sur les barbes intérieures des pennes la- térales, les autres terminées de blanc; bec blan- châtre, à poimte noirûtre; iris châtain. Longueur ; 5 pouces 4 ou 5 lignes. Le male. La femelle, a le cramoisi du front et de la gorge moins Ctendu et moins pur; joues colorées de brun D'ORNITHOLOGIE. 5-7 clair; petites couvertures des ailes brunes ; parties inférieures plus nuancées de roussâtre ; le jaune et le noir des pennes alaires moins vif. Varie accidentellement, d’un blanc pur, blan- châtre avec les couleurs ordinaires faiblement mar- quées ; le rouge plus ou moins vif, et le reste blan- châtre; souvent tapiré irrégulièrement de plumes blanches. D'un brun noirâtre et quelquefois appro- chant du noir, lorsque l'individu a été nourri de graine de chanvre et tenu à l'obscurité. FRINGILLA CARDUELIS. Gmel. Syst. 1. p. 905. Sp. 7. — Lath. Ind. v. 1. p. 449. sp. 58. — Retz. Faun. Suec. p. 245. n°. 223. — Le Cnarronnerer. Bufñf. Ois. v. 4. p. 187. 4. 10.— Id. pl. ent. 4. f. 1. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 202. — Gorn-riNcu. Lath. Syn. v. 5. p. 281. — Penn. Arct. Zool. v. 2; p. 283. — Alb. Oùs. 1. 64. Le mâle. — Id. v. 5. t. 50. f. À. variété noirûtre, et f. B. le mäle.— Disrer zeisic. Bechst. Naturg: Deut. v. 5. p. 200.— Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 1657. — Frisch. £. 1. f. 2. 4..et, B. — Naum. t. 5. f. 12. le mâle. Habite : depuis les îles méridionales de l’Archipel jus- qu’en Sibérie ; commun dans plusieurs parties de la France et de l'Allemagne ; de passage en Hollande. Nourriture : toutes sortes de graines et de semences buileuses. Propagation : niche habituellement dans les vergers, sur les poiriers, les pommiers, les tilleuls et autres arbres: à la lisière des forêts : pond jusqu’à six œufs obtus, d’un vert clair, marqué de taches isolées rougeûtres, et vers le gros bout quelques traits d’un rouge noirâtre. 3-8 MANUEL ARS NA RUE RAA LES VITRAIL AR MAN AAA AA SALE LADA SAN BARS SIVIIARVAARATE ORDRE CINQUIÈME. ZYGODACTYLES.—Z Y G O- DACTYLTI. Bec de forme variée, plus ou moins arqué, ou très-crochu, souvent droit et angulaire. Pres, toujours deux doigts devant et deux derrière, le doigt extérieur de derrière sou- vent réversible. Cet ordre d’oiseaux se compose de quelques espèces dont le doigt externe peut à volonté se diriger en arrière ou en avant, et d’un grand nombre qui ont habituellement les doigts par paires : il résulte de cette conformation un appui plus solide, que quelques genres mettent à profit pour se cramponner et pour escalader le tronc et les branches des arbres *; tandfs que d’autres s’en servent encore avec avantage comme moyens de préhension **. Les genres de cet ordre qui vivent en Europe se nourrissent presque exclusivement de chenilles , de vers ou de larves d’insectes, ces alimens sont également propres aux espèces exotiques analogues; plusieurs genres étrangers, à bec gros et cour- bé, donnent la préférence aux fruits mous, d’autres à bec très-fort et crochu se nourrissent d’amandes et de noyaux. * Comme dans le plus grand nombre des espèces qui compo- sent jes genres Picus, Funx et Psittacus. 7* Comme toutes les espèces du genre Psittacus. D'ORNITHOLOGIE. 350 Le plus grand nombre de ces oiseaux, à doigts disposés par paires , nichent dans les trous naturels des vieux arbres; quelques espèces forment, à l’aide du bec tranchant, les trous qui leur servent de gîte. Get ordre se divise assez naturellement , suivant la forme du bec, en deux familles. Remarque. Dans la première édition, j’ai réuni, non sans quelques hésitations, sous le nom de Scansores ou Grimpeurs , tous-ces genres qui paraissent doués de l’ha- bitude de se cramponner ou de se suspendre au moyen des doigts et des ongles aux troncs et aux branches des arbres. Plusieurs remarques m'ont été faites contre cette réunion de formes de pieds si différentes, ainsi que contre le nom donné à cet ordre. En effet, plusieurs groupes d'oiseaux exotiques, ainsi que les Coucous d'Europe, ne sont en aucune manière doués d’une habitude que le nom de Grimpeur induit à supposer: la classification de M. Cu- vier pêche par le même défaut; mais celle de M. Vieillot* vient au-devant de cette incohérence; ses tribus, sous les noms de Zygodactyles et de Anisodactyles, sont par- faitemant bien imaginées ; j’en fis déià Pobsersation dans une brochure publiée contre cette nouvelle classification *”. Ici j'utilise la manière de voir de M. Vieillot, mais en faisant usage des noms qu’il donne à ses deux tribus des Sylvains, comme indications de deux ordres que je crois utile d'établir dans le système, et qui remplaceront plus convenablement l’ordre des Grimpeurs. * Analyse d’une nouvelle Ornithologie élémentaire. ** Observations sur la classification méthodique des oiseaux , etc, 380 MANUEL PREMIÈRE FAMILLE. Brc plus ou moins arqué. Pirps, deux doigts devant et le plus habituellement deux derrière ; . . TT LA : LE quelquefois le doigt extérieur de derrière réver- sible. GENRE FVFINGT-NEUVIÈME. COUCOU.—CUCULUS. (Linx.) Brc de la longueur de la tête, comprimé, fai- blement arqué; mandibules sans échancrures. Na- RINES. basales, percées dans les bords de la man- dibule, entourées d’une membrane nue et proémi- nente. Preps emplumés au-dessous du genou; deux doigts devant, soudés à leur base; deux doigts derrière, entièrement divisés, l'extérieur réver- sible. Queue longue , plus ou moins étagée. Arres médiocres; la re. rémige de moyenne longueur; la 2°. un peu plus courte que la 3e., qui est la plus longue. Ces oiseaux sont farouches ; ils vivent solitaires, ne construisent point de nids; la femelle transporte (on ne sait point encore positivement par quel moyen) les œufs qu’elle pond, dans le nid de différentes espèces de petits oiseaux, qui couvent l’œuf et élèvent le jeune; e’est le plus souvent dans les nids des espèces du genre Bec-fin, _ du Pipit, du Merle, et quelquefois de la Pie-grièche que les Coucous déposent un œuf. Ils vivent d'insectes , D'ORNITHOLOGIE. 381 particulièrement de chenilles velues, dont ils dégorgent la peau après la digestion ; ils mangent aussi les œufs des autres oiseaux. Leur mue n’a lieu qu'une fois l’année; dans le grand nombre des espèces exotiques il est rare de trouver des différences marquées entre le mâle et la femelle ; il n’en existe aucune chez l’espèce indigène; les jeunes diffèrent bien plus des adultes. Remarque. Les coucous étrangers, à ailes courtes et à rémiges étagées, forment sous le nom de Coua un genre distinct; ceux-ci construisent des nids et élèvent leurs pe- tits, les autres caractères essentiels de ces Coucas ne dif- fèrent presque point. D’autres coucous étrangers, tels que les Coucals qui ont un ongle postérieur très-long, les In- dicateurs , les Courots et les Malcohas forment autant de genres distincts, dont les espèces ont été réunies par Linnée dans son genre Coucou ; les Barbacous viennent se grou- per après les Tamatias, dont ils forment une section. Les Touracous sont du genre Musophaga ; mon ami Le Vail- lant a établi le premier tous ces groupes différens. COUCOU GRIS. CUCULUS CANORUS. (L:xx.) Toutes les parties supérieures, le cou et la poi- trine d’un cendré bleuâtre, mais plus foncé sur les ailes, et d’une teinte claire sur le cou et sur la poitrine; ventre, cuisses , abdomen et couvertures inférieures de la queue blanchätres, avec des raies transversales d’un brun noirâtre ; sur les barbes in- térieures des pennes alaires sont des grandes ta- ches blanches de forme ovoïde ; pennes de la queue noirâtres avec quelques petites taches blanches, disposées le long de la baguette, toutes terminées de blanc; bord membraneux du bec et tour des 382 MANUEL yeux d’un jaune orange; iris et pieds jaunes. Lon- gueur, 10 pouces 6 ou 8 lignes. La femelle adulte, est un peu moins grande, mais ne diffère du reste en aucune manière du male dans le même état. CucuLus canonus. Gmel. Syst. 1. p. 409. sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. p. 207. sp. 1. — Retz. Faun. Suer. p. 99. n°. 50. — Le Coucou cris. Buff. Os. v. 6. p. 305. — Id. pt. ent. 811. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 17. Le Vaill. Ois. d’Afriq. v. 5. pl. 202. le vieux d'Europe ; et pl. 200. de méme d'Afrique — Common cucrow. Lath. Syn. v. 2. 509. — Id. supp. v. 1. p. 98. — AscH-CRAUER oder GEMEÏNE KuKUK. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1120. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 110. — Id. Vôg. Deut. v. 1. t. Heft. 5. — Frisch. £. 40. l’oiseau adulte. Naum. Vôg. t. 45. f. 102. le vieux mâle.— Cucure CENE- Rio. Stor. deg. ucc. pl. v. 1. pl. 65. le vieux mâle. — Cucuce p1 coLor vario. Id. pl. G9. un oiseau avant sa seconde mue. — DE KoEroEx. Sepp, Nedert. Vog. v. 2. £. p. 117. Les Jeunes, au sortir du nid, ont toutes les parties supérieures d'un cendré brun; les plumes et les pennes terminées par une bande blanche; des taches rousses disposées sur les ailes, et celles de forme ovoïde sur les barbes intérieures des penues , également rousses; une grande tache blan- che sur l’occiput; devant du cou et poitrine rayés de bandes noirâtres très- rapprochées ; ventre , cuisses et abdomen blanchâtres avec des raies noires, comme chez les adultes; c’est alors, Cou- COU VULGAIRE JEUNE. Le Vaillant. Ois. d’Afriq. v. 5. pl. 203. fig. très-exacte. D'ORNITHOLOGTE. 583 Les jeunes tels qu'ils émigrent en automne , ont toutes les parties supérieures d’une seule nuance de cendré olivâtre très-foncé; sur la nuque sont quelques bandes roussâtres peu distinctes ; des bandes roussätres plus larges sont disposées sur les pennes secondaires des ailes; la gorge et la poitrine sont rayées transversalement de cendre roussâtre et de noir, mais tout le reste du plumage est absolument comme chez les individus adultes; c'est alors, CucuLus caxonvs Rurus. Gmel. Syst. 1. p. 409. sp. 1. var. B.—Le Coucou vucçaire premier Ace. Le Vaill. Ois. d'Afrig. v. 5. pl. 201. figure très-exæacte. — DE ROSSE KOEKOEK. Sepp. Vedert. Vog. v. 4. t. p. 527. — Cucure RossicI0, Stor. deg. ucc. v. 1. pl. 68. — Frisch. Füg. t. 41. Remarque. En Afrique le Coucou gris a le même pluma- ge qu’en Europe; la couleur cendrée est seulement plus pure, et les taches blanches et noires de la queue plus grandes. On le trouve également dans quelques parties de l’Asie. L'oiseau que les naturalistes signalent sous le nom de Coucou roux ne me paraît autre chose qu’un état différent du Coucou gris, probablement ce même oiseau âgé d’un an. Plusieurs naturalistes ont pris le jeune coucou pourle coucou roux; parce que la livrée du jeune âge offre toujours quelques légères traces de raies rousses; jai fait mention de ces au- teurs dans les synonymes au paragraphe où je décris la livrée du jeune âge. D'autres ont voulu faire passer le Coucou roux pour la femelle du grès; mais ceux-là se trompent également, car il n’existe aucune différence dans le plumage des sexes; plusieurs Coucous roux que j'ai disséqués étaient mâles. Habite : les bois et les buissons, dans le voisinage des 384 MANUEL prairies ; vit dans le midi comme dans le nord, où il est de passage régulier; beaucoup plus rare en Italie et dans les contrées orientales que le soi-disant coucou roux. A peu près le mème en Asie et en Afrique. Nourriture : chenilles rases et velues , sauterelles, li- macons, phalènes et hannetons. Après la digestion, la peau et les corps durs se forment en pelote, qu’il dégorge , comme le font les oiseaux de proie. Propagation : IL est à présumer, d’après les observa- tions de Le Vaillant, que la femelle coucou pond son œuf à terre, qu'elle le saisit avec le bec et le transporte dans sa gorge (à cette fin très-élargie), jusque dans le nid des petits oiseaux, auxquels la couvaison et léducation du jeune animal sont confiées; telles sont quelques espèces du genre Bec-fin et du genre Pipit. La ponte est de cinq ou six œufs arrondis, très-petits ,; d’un blanc verdâtre ou bleuâtre ; d’un blanc jaunâtre ou grisâtre, toujours ayec des taches olivâtres, ou avec des taches cendrées ; et ces couleurs varient d’une année à l’autre, et suivant la lo- calité. Le Coucou roux ou le Cuculus hæpaticus des methodes. N'est, selon mes observations, que le coucou gris vul- gaire dans sa seconde année. Les recherches que j’ai faites à cet égard sont peut-être assez intéressantes pour que j’entre dans quelques détails , quoique ce soit contre les règles que je me suis prescrites dans cet ouvrage. Il est certain que tous les oiseaux qui émigrent voyagent en troupe ou en famille; que les jeunes chez le plus grand nombre ne voyagent point avec les vieux, ou que, partant en famille, ils se séparent pour se réunir en troupes composées d’in- dividus du même âge; les jeunes reviennent rarement dans les mêmes lieux quiles ont vus naître, ce qu’il est très- facile de suivre chez toutes ces espèces où ceux-ci ont be- D'ORNITHOLOGIE. 383 soin de plusieurs années et l’accomplissement de plusieurs mues ayant de se revêtir de la livrée des vieux. Dans telle contrée on ne trouve que les jeunes âgés d’un ou de deux ans , dans telle autre que des individus adultes, et jamais ou très-accidentellement des individus dont Le plumage in- dique qu’il n’est point encore parvenu à l’état d’adulte, mêlés avec ceux dont le plumage a acquis son dernier de- gré de perfection ou de stabilité. Tous les oiseaux du genre Falco, Ardea, Podiceps, Colymbus, Larus, Lestris, Pelecanus , Carbo, et quelques espèces d’autres genres en fournissent de nombreuses preuves, qu’il serait trop long de détailler ici; voici cependant quelques faits. Dans le midi de l'Europe on ne voit que le Falco nævius mar- qué de nombreuses taches blanchâtres, ce qui indique un jeune oiseau ; dans le centre de l’Europe et de plus en plus vers le nord on ne voit que des individus sans taches, à plumage unicolor, livrée propre aux vieux: il en est de même des Falco palumbarius , rufus, cinerarius et cyanus. Larus marinus, argentatus et fuscus, en plumage parfait, sont extraordinairement rares sur les mers de l’intérieur et sur les rivières; les jeunes d’un ou de deux ans y sont par contre très-communs, tandis que, dans les lieux où des milliers de paires vaquent aux soins de la re- production de leur espèce, il ne s’en trouve que rarement dont le plumage n’est pas ou parfait ou du moins appro- chant cet état ; les jeunes sont poursuivis avec acharnement lorsqu'ils se montrent dans ces lieux. En voici assez pour servir de base à mon opinion, qui me porte à croire qu'il en est de même du véritable coucou roux indiqué sous Cuculus hepaticus , très-exactement figuré par Sparman, Mus. Carts. t. 55. Celui-ci me paraît le jeune âgé d’un au du Coucou vulgaire. Ce prétendu Coucou roux (non point les jeunes de l’année qui sont aussi roussâtres ), mais le Cuculus hepaticus, est très-commun dans le midi; on le voit déjà, quoique plus rarement, du côté des Alpes cottiennes ; mais passé les Alpes, dans toute l'Italie et dans PanTie I". 25 __. 386 MANUEL toutes les parties orientales de l’Europe, ilest très-commun, et le Coucou gr?s y est rare: j'ai souvent suivi, au com- mencement du printemps, pendant des heures, des couples de ces Coucous roux, et j'en ai vu dans les mois d’avril en grand nombre dans les marchés des villes d'Italie, in- difremment mâles et femelles, les gris très-rarement et le plus souvent point. Chacun sait qu’au printemps on ne trouve dans le nord que des Coucous gris ; parmi ceux-ci on voit quelquefois des individus qui ont une faible teinte roussâtre. Que notre coucou soit roux dans la première année de sa vie, cela doit paraître moins étrange lorsqu’on observe qu’il est déjà roussâtre dans le premier âge, et qu’il émigre dans ce premier plumage : au reste la couleur rousse est propre à plusieurs jeunes coucous étrangers; elle est rayée et variée de couleurs métalliques dans les espèces du Coucou dideric (Cuculus auratus.),Lath. et du Coucou velouté (Cuculus cujreus.), Lath. supp. Le Cucutus clamosus, Lath. supp., est roussâtre dans son jeune Âge; mais une espèce bien propre à servir de com- paraison, et qui paraît prouver, du moins par analogie, pour mon opinion, c’est le Cuçulus orientatis, Lath. , dont le Coucou noir des Indes, Bufion, pt. ent. 274. f.1. et le Coucou gros-bec de Vaillant, pl. 214, sont synonymes; espèce qui est très-commune en Afrique et aux Indes. Tout le plumage de cet oiseau est d’un noir à reflets pourprés et métalliques; tandis que les jeunes de cette espèce sont d’un brun verdâtre mêlé de blanc et de roux; ceux-ci se trouvent indiqués dans les systèmes sous le nom de Cuculus maculatus, Lath., ou le Coucou tacheté, Bull. pt. ent. 564, le même que le Tachirou de Vaill., Ois. d’Afrig. pl. 216. Ils paraissent être dans cet état à l’âge d’un an; car les jeunes de l’année se recon- naissent facilement au bec et à la nature du plumage ; voyez les jeunes de l’année sous Cuculus Mindanensis, Lath. , et le C. de Mindanao, Buff. , pl. ent. 257. Les espèces nominales du Coucou criard, Vail. pl. 204et 205, D'ORNITHOGLOGCIE. 58 ne diffèrent point autrement du Coucou solitaire du même auteur, pl. 206. Ce dernier est le passage du précédent ou du criard , dont Cucutus Capensis, Lath., ou le Cou- cou du Cap, Buff. pl. ent. 590, paraît l’oiseau à l’âge d’un an; et Cuculus clamosus, Lath. , en est le vieux ou l’état parfait. Il en est encore de même dans les emplois doubles , faits de lespèce du Cuculus punctatus, Lath., et pl. ent. 751, dont les jeunes sont décrits sous Cucutus Taïtensis et scolopaceus. Voyez Mus. Carts. fase. à. t. 52, et pl. ent. 586 : ces derniers ont aussi les carac- tères, non de jeunes oiseaux de l’année, mais de jeunes d’un au; tels que les Coucous roux du midi de l'Europe le sont aux yeux des observateurs *. Il n’existe aucune dif- férence dans le squelette ni dans les organes de ces soit- disant espèces différentes ; le cri ne m'a paru différer en rien. Voici la description de ce Coucou roux, bien dif- férent du jeune de l’année qui est aussi roussâtre, et dont les auteurs indiqués plus haut ont donné de bonnes figures. Le coucou à l’âge d'un an. Sommet de la tête, nuque , dos et toutes les couvertures des ailes rayés transversalement de roux foncé et de noir ; rémiges noirâtres, terminées par une petite tache blanche; * Quelque surprenantes que les réunions indiquées puissent pa- raître en examinant les planches des auteurs cités, et en lisant leurs descriptions, on se convaincra facilement de la vérité à la vue des différens états de plumage sur les nombreux sujets qui m'ont servi à constater cette réunion d'espèces nominales : elles font presque toutes partie de mon cabinet; le muséum de Paris offre également aux curieux une série intéressante des pas- sages d’un plumage à l’autre. Les observations présentées 1ci sont, il est vrai, étrangères au plan et au but de notre ouvrage; mais j'ai pensé que celles-ci et un petit nombre d’autres sont HOp intéressantes pour en différer la publication. 588 MANUEL les taches ovoïdes des barbes intérieures d’un blanc roussâtre ; sur les barbes extérieures des taches carrées, rousses ; pennes de la queue rousses, rayées de bandes noires diagonales ; une large bande trans- versale vers le bout, et toutes terminées de blanc ; sur les baguettes de petites taches blanches ; côtes et devant du cou d’un blanc roussâtre avec de nom- breuses raies noirâtres. Cucuzus meparious. Lath. Ind. %. 1. p. 215. sp, 25. — Sparm. Mus. Carts. t. 55.— Retz. Faun. Suec. p. 100. n°. 51. — Frisch. Vôg. €. 42. — Naumw. Fog. Nachitr. t. 4. f. 9. — Cucurus Rurus. Nils. Orn. Suec. v. 1. p. 119. sp. 58. Qui ne sait que faire de cet oiseau, étant persuadé que ce ne peut être le jeune de l’année. Remarque. Les individus du coucou gris que j'ai reçus du cap de Bonne-Espérance différent constamment un peu de ceux tués en Europe; ils ont le cendré plus foncé et les taches blanches un peu différentes : ceux d'Égypte ne dif- fèrent point des individus d'Europe. DEUXIÈME FAMILLE. Bec long, droit, conique, tranchant. Preps, tou- jours deux doigts devant et deux derrière. ONGLES très-crochus. GENRE TRENTIÈME. PIC. — PICUS. (Linn.) Bec long ou médiocre, droit, de forme pyrami- dale, comprimé, tranchant et en forme de eiseaux D'ORNITHOLOGIE. 589 vers la pointe; arête le plus souvent droite. NA4- RINES basales, ovales, ouvertes, cachées par des poils dirigés en avant. Pieps forts, grimpeurs; deux doigts devant et deux derrière; rarement un seul doigt derrière; les deux doigts de devant soudés à leur base, les deux de derrière entièrement divises. Queur composée de 12 pennes, dont la latérale est très-courte ; rarement 10 pennes, plus ou moins étagées, à baguettes fortes , raides et élastiques. Arzes médiocres, la 17e, rémige très-courte, la 2e. de moyenne longueur, la 3e ou la 4e. la plus longue. Ces oiseaux vivent solitaires danses forêts ; ils se cachent au moindre bruit : c’est à l’aide de leur bec taillé en coin que les plus grandes espèces entament l’écorce des arbres et pratiquent des trous pour nicher ; les petites espèces, à bec plus pointu, nichent dans les trous naturels des arbres. Ils s'élèvent perpendiculairement ou en spirale le iong des trones et des grosses branches des arbres, et se servent à cette fin des pieds et de la queue, qui leur forme un point d'appui. Leur nourriture consiste principalement en larves perforeuses, qu’ils dardent entre l'écorce ou dans les trous perforés, à l’aide de leur langue pointue, armée d’épines longues et capables de s’allonger beaucoup hors du bec. La mue est simple et ordinaire; les sexes se dis- tinguent le plus souvent par uné large bande ou mous- tache , ordinairement rouge , qui est propre aux mâles; les jeunes diffèrent des vieux seulement jusqu’à l’époque de leur première mue. Remarque. Quelques espèces exotiques, à bec légère- ment arqué, font à terre et contre les rochers ce que nos pics d'Europe font contre les troncs des arbres. Rien n’est moins, selon la nature, que de former un genre dis- tinct pour le pic à trois doigts d'Europe et pour un petit 500 MANUEL 5 nombre d’espèces étrangères également tridactyles, que par inadvertance , ou faute d'examen, on place parmi celles à quatre doigts; ces amis des genres nombreux n’ont cer- tsinement jamais vu quatre espèces de pics de l'Inde, par lesquels 2 nature semble a voir voulu passer graduellement des pics à quatre doigts aux espèces tridactyles; deux de celles-ci ont un doigt postérieur excessivement court, armé d’une t-es-petite ongle ; le troisième n'a qu’un moi- gnon, et le quatrième qu’une très-petite ongle au lieu de doigt. I ne faudra maintenant à ces novateurs rien moins de trois genres nouveaux pour classer rigoureusement ces quatre espèces, dont deux sont depuis long-temps connues et figurées, mais avec quatre doigts. PIC NOTR. PICUS MARTIUS. (LiN\.) Tout le plumage d’un noir profond, à Pexcep- üon que, chez le male, toute la partie supérieure de la tête est d’un rouge vif; la émelle, au con- traire, n'a qu'un petit espace de cette couleur sur l’occiput. Les rès-vieux males ont le ventre et l'abdomen teints de roussâtre ; une partie du tarse garni de plumes; iris d’un blanc jaunâtre; le cercle nu qui entoure Poil , ainsi que les pieds noirs ; bec d'un blane bleuatre , noir à la pointe. Longueur, 16 à 17 pouces. Les jeunes males, ont les parties supérieures de la tète marquées de taches rouges et noirâtres ; iris d’un cendré blanchâire. À mesure que le male vieil- ht, le rouge de la tête devient plus vif. Varie accidentellement, le plumage tapire de D'ORNITHOLOGIE. 391 blanc; rarement le haut de la tête d’un rouge orange. Prcus marrius. Gmel. Syst. 1. p. 424. sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. p. 224. Sp. 1.— Le Pic-xom. Buff. Oùs. v. 7. p. 41. f. 2. — Id. pt. ent. 596. le vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 4. — Great 8LACKk wooprecxer. Lath. Syn. v. 2. p. 552. —1d. supp. v. 1. p. 104. — Alb. Oùs. v. 2. t. 27. le vieux mâle. — Scnwarrzsrecur. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 994. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1.p. 1157. — Id. Vôg. Deut. v. 1. 1. Heft. G. le vieux mâle. — Frisch. € 54. mâle et tête de la fermette. — Naum. #. 25. f. 49. le mâle. — Swarre specutr. Sepp, Nedert. Vog. v. 4. t. p. 585. mâle et femelle. — Precaio corvo. Stor. deg. uce. v. 2. pl. 152. jeunc mâle. Habite : le nord de l’Europe jusqu’en Sibérie; moins abondant dans les grandes forêts en montagnes de l’Alle- magne et de la France : jamais en Hollande. Nourriture : larves perforeuses , abeilles , guèpes , fourmis et chenitles; dans des temps de disette, noix, se- mences et baies, Propagation : niche dans les trous qu'ils pratiquent comme dans les creux naturels des arbres; pond trois œufs, d’un blanc lustré. PIC VERT. PICUS VIRIDIS. (Linx.) Sommet de la tête, occiput et moustaches d'un rouge brillant ; face noire ; parties supérieures d’un beau vert; croupion teint de jaunâtre; parties in- férieures d’un cendré verdâtre; rémiges régulière- ment marquées de blanchätre sur leurs barbes exté- rieures ; queue nuançée de brun et rayée transver- ñ92 MANUEL salement; articulation du genou garni de plumes ; bec noirâtre, base de la RL dibulé inférieure } jau- nâtre; iris blanc; pieds d’un brun verdâtre. Lon- sueur, 12 pouces 6 lignes. Le male. La femelle, a moins de rouge sur la tête et moins de noir à l’entour des veux; les moustaches sont noires. Les jeunes, au sortir du nid, ont un peu de rouge sur la tête; le reste est d’un cendre jau- nätre ; toutes les couleurs vertes sont plus päles et marquées sur le dos de taches cendrées; quelques taches noires et blanchâtres forment les mous- taches; le reste des parties inférieures est d'un blanc verdâtre avec des bandes transversales bru- nes; iris d’un cendré noirâtre. Varie accidentellement, d’un blanc pur et la tête jaunâtre; le plumage blanchâtre avec les cou- leurs ordinaires faiblement prononcées ; souvent plus ou moins tapiré de blanc. Picus virinis. Gmel. Syst. 1. p. 4353. sp. 12. —- Lath. Ind. v. 1. p. 234. sp. 27. — Le Pic-verr. Buff. Os. v. 7. p. 25. t. 1. — Id. pl. ent. 571. figure mal cotorée; et pt. 859. le vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 6. _ — GREED WoopPrecker. Laih. Syn. v. 2. p. 577. — Iu. supp. V. 1. p. 110. — Penn. Brit. Zoo. t. E ps 78. — GrünspecarT. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1007. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 118. —Frisch. €. 55. {e mâle de l’année , et la téte de la femelle jeune âge. — Naum. €. 26. f. 50. le mâle. — GrosxsrEcar. Sepp. , Nedert. Vog. v._4. t. p. 555. le vieux mâle , et la variété blanche. — Picomo vrrve. Stor. deg. ucc. v. 2. pl. 165. le vieux mûte. D'ORNITHOLOGIE. ” 393 Habite : les forêts, les bois et les parcs sur toute l'é- tendue de l’Europe; peu abondant en Hollande. Nourriture : fourmis, chenilles, larves perforeuses ; abeilles et rarement des noix. Propagation : niche dans les trous d'arbres; pond de cinq jusqu’à huit œufs, blancs. PIC-CENDRÉ. PICUS CANUS. (GMeL.) Le front d’un rouge cramoisi; trait entre l'œil et le bec noir; deux bandes noires très-étroites se prolongent sur les côtés du cou et forment des moustaches ; sur le sommet de la tête sont quel- ques taches noires longitudinales; occiput , joues et cou d’un cendré clair; dos d’un vert clair ; crou- pion jaunâtre; ailes d’un vert olivätre; des taches blanches sur les barbes extérieures des rémiges ; parties inférieures cendrées avec une légère nuance de vert; seulement les deux pennes du milieu de la queue rayées transversalement , les autres d'un brun uniforme; articulation du genou emplumeé ; bec couleur de corne, iris d’un rouge clair. Lon- eueur, 11 pouces 8 ou 9 lignes. Le male. La fémelle , totalement dépourvue de rouge au front ; les traits noirs qui vont du bec aux yeux, et ceux des moustaches sont moins apparens; sur le front sont quelques petites taches noires; tout le reste est cendré, ainsi que les parties infé- rieures; dos et ailes d’un cendré olivâtre. Les jeunes mâles, se distinguent même avant Le 394 MANUEL leur sortie du nid des femelles, par le rouge du front et par les bandes noires ; la jeune femelle, à cet âge, n'a point le noir des moustaches visible ; le bord extérieur de l'iris d’un gris blanchätre, le reste rougeatre. Remarque. On à toujours confondu cette espèce avec le Pic-vert. — Cette remarque, faite dans la première édi- üon, parce que dans le plus grand nombre des cabinets on voit ce Pic sous l'indication de Pèc-vert variété, m’a attiré, de la part de M. Vieillot, une de ses élégantes phrases dont il est si prodigue lorsqu'il voit une chance pour me critiquer. Où Temminck a-t-il vu qu’on a toujours confondu cette espèce avec le Pic-vert? c’est encore une des assertions déplacées de cet Hollandais. S'il n’est pas encore bien prouvé que M. Vieillot est le premier des naturalistes, on ne peut lui refuser la palme comme homme de lettres; on chercherait en vain des phrases aussi élégantes et aussi correctes. Picus viripis NoRVEGICUS. Briss. Orn. v. 4. p. 18. sp. 4. — Picus canus. Gmel. Syst. 1. p. 454. sp. 45. — Picus NORVEGICUS. Lath. Znd. v. 1. p. 256. sp. 53. —Picus virini- caxus. Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 120.— Picus caxicers. — Nilss. Orn. Suec. v. 1. p. 105. sp. 50. — GREY-HEADED GREEN WOODPEKCER. Lath. Syn. vw. 2. p. 583. — Penn. Arct. Zool. v. 2. n°. 277. — Edw. Glan. t. 65. Le jeune mâle. Der GRAuKOPFIGE spEcaT. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1017. — Naum. Vôg. t. 26. f. 1. (représentation exacte de la femelle, donnée comme la femelle du Pic- vert). — Noonpscne spEecur. Sepp. Nedert. Vog. vd. 4. t. p. 589. la femelle. — Piccnio vERDE D1 NORVEGIA. 1/07. degl. ucc. v. 2. pl. 177. la femelle. — GRUNGRAUE SPECaT. Meyer, Vôg. Deut. v. 2. Heft. 22. fiqures exactes du mâle et de La femelle. — Naum. de og. Nachir. t. 55. f. 68. le mâle. D’ORNITHOLOGIE. 395 Habite : plus particulièrement le nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; abondant en Norwége, en Russie et en Allemagne; plus rare en France et en Suisse; jamais en Hollande. Nourriture : comme la précédente. Propagation : niche dans les trous des arbres ; pond quatre ou six œufs, blancs. PIC ÉPEICHE. PICUS MAJOR. (L1xx.) Sur le front une bande transversale blanchtre, sommet de la tête noir; un espace rouge sur l'oc- ciput; une large bande noire part de l'angle du bec, entoure les tempes, et vient se joindre d'une part sur la nuque, tandis que de l'autre elle s'avance en s’élargissant jusque sur la poitrine; dos et ailes d’un noir profond ; tempes , une tache sur la partie latérale du cou; scapulaires, moyennes couvertures et parties inférieures d’un blanc pur; des taches blanches sur les deux barbes des pennes alaires; abdomen et couvertures de la queue cramoisi; pennes latérales de celle-ci terminées de blanc avec quelques taches noires; les quatre du milieu noires ; iris rouge. Longueur, 9 pouces. Le male. La femelle, n’a point de rouge cramoisi sur l'oc- ciput. Les jeunes avant la mue, ont le front gris; tout le sommet de la tête d’un rouge mat; occiput noir; le noir du plumage teint de brun; le blanc des parties inférieures terne et parsemé de petits points noirâtres. 390 MANUEL Remarque. La couleur rouge du sommet de latête, dans des jeunes, disparaît après la première mue pour faire place à la couleur noire ; et l’occiput, qui est noir dans {es jeunes, devient rouge chez les mâles adultes. Cette par- üicularité, dans le changement de livrée sert encore à dis- tinguer infailliblement {es jeunes de cette espèce, de ceux des espèces suivantes. Picus Mason. Gmel. Syst. 1. p. 456. sp. 15.—Lath. Ind. V. 1. p. 295. sp. 13.— LE Pic vaRIÉ ou ÉPEICHE. Buff. Ois. v. 5. p. 57. — Id. pl. ent. 196 et 595. mâle et femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 10. — GREATER SPOTTED wooppECKkEr. Lath. Syn. v. 2. p. 564. — Penn. Brit. Zool. p. 59. t. E. le mâle. — Der sunr-srecur. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1022. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 191. — Id. Vôg. Deut. v. 1. t. mâte et femelle. — Frisch. £. 56. mâle. — Naum. Vôg. t. 27. f. 52 et 53. mâle et femelle. — Piccnro vario maccione. Stor. deg. ucc. v. 2. pl. 167 et 168. deux môäles. — BonTe sPECAT. Sepp. Nederl. Fog. v. 1. t. p. 41. le mâle et les jeunes. Haæbite : les bois et les parcs, souvent les buissons et les vergers ; assez commun, jusqu’en Hollande. Nourriture : hannetons , abeilles, sauterelles , fourmis, larves perforeuses et autres; souvent des semences et des noix de différentes espèces. Prepagation : niche dans les trous naturels des arbres; pond de quatre jusqu’à six œufs blancs. PIC LEUCONOTE. PICUS LEUCONOTUS. (B&cusr.) Bande du front d’un blanc jaunâtre; haut de la iête et occiput d’un rouge vif; joues, côtés et de- vant du cou, poitrine, milieu du ventre, dos et croupion d'un blanc pur; une bande déliée part de | D'ORNITHOLOGIE. 30% l'angle du bec, entoure les tempes et vient se join- dre d’une part sur la nuque, tandis que de l’autre elle s'avance en s’élargissant sur les côtés de Ja poitrine ; de larges bandes blanches sur les couver- tures des ailes ; une multitude de grandes taches blanches sur les pennes; flancs roses avec des taches noires longitudinales; abdomen et couver- tures inférieures de la queue cramoisis; pennes la- térales de celle-ci blanches avec quelques taches noires; les deux du milieu noires, 1ris orange. Longueur, 10 pouces 8 lignes. La femelle, n'a point de rouge cramoisi sur le haut de la tête et sur l'occiput; ces parties sont noires. Picus reucoxorus. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1034. 4. 25. f. 1 et 2. mâle et femelle.— Meyer, Vôg: Liv-und. Esthl. p.6o. sp. 4. —Beseke. n°. G1.— Picus LEucoNoTts. Bechst. Orn. Tasschenb. p. 66, ct la mauvaise figure de La femelle. — Picomio varto Massimo. Stor. degli uec. ü. 2. pl. 169. de vieux mâle. —WE1sSRÜCKIGER SPECHTELS- Ter. sPECHT. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 125. — Id. Vôg. Deut. v. 1. t. Heft. 11. mâle et femelle. — Naum. Vüg. Nacht. t. 55. f. 69. figure très-exacte du vieux mâle. Remarque. Ce pic, souvent confondu avec le précédent, forme une espèce distincte dont les caractères sont inva- riables. Habite : dans le nord, d’où ils émigrent accidentelle- ment dans les provinces septentrionales de l'Allemagne, où il ne se montre qu’en hiver; assez abondant en Silésie , en Curlande et en Livonie ; demeure dans les bois de haute fataie , mais jamais dans les forêts noires ; vit assez près des habitations rustiques. Nourriture : fourmis , abeilles, hannetons , et particu- lièrement des punaises de bois. Propagation : niche dans le nord, le plus souvent dans L 2, LH} A 1g * ï les trous naturels d'arbres pouris; pond quatre ou cinq œufs, d’un blanc lustré. PIC MAR. PICUS MEDIUS. (Linx.) Bec court, comprimé et pointu; plumes coro- nales et occipitales rouges, effilées et allongées. Bande du front cendrée; sommet de la tête et occiput à plumes allongées, d’un rouge cramoisi; joues, cou et poitrine blanchätres ; une bande brune, comme effacée, part de l'angle du bec; cette bande devient noire au-dessous des yeux, et : se dirige sur les parties latérales de la poitrine; dos et ailes d’un noir profond ; moyennes couver- tures, scapulaires et les taches sur les deux barbes des pennes alaires blancs ; flancs roses avec des taches longitudinales ; abdomen et couvertures in- férieures de la queue cramoisis; pennes latérales de celle-ci terminées de blanc avec des raies noires, les quatre du milieu noires; iris brun, mais entouré d’un cercle blanchätre. Longueur, 8 pouces 2 ou 3 lignes. Le vieux male. La femelle , un peu moins grande, a le rouge du sommet de la tête et de l’occiput moins vif, et les plumes de cette partie sont moins allongées; la bande brune de l'angle du bec semble plus effacée et est moins apparente. D'ORNITHOLOGIF. 599 Les jeunes, avant leur première mue, ont seu- lement un très-petit espace d’un rouge brun sur le haut de la tête; le blanc du plumage comme terni et parsemé sur les flancs d’un grand nombre de taches longitudinales; couvertures inférieures de la queue d’un rose clair. Remarque. Je me flatte que les courtes descriptions de ces trois pics serviront à bien distinguer ces espèces voi- sines; elles forment trois espèces distinctes, que les natu- ralistes ont souvent confondues. | Picus menius. Gmel. Syst. 1. p. 456. Sp. 18. — Lai. Ind. v. 1. p. 229. sp. 14. — Le Pic vARIÉ À TÊTE ROUGE. Buf. pl. ent. G11. le mâle — MinDLe SPOYTED WOODPECKER. Lath. Syn. v. 2. p. 565. — Id. supp. v. 1. p. 107. — Waspunr srecur. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1029. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 122. — Naum. Wôg. Nachtr. t. 4. f. 7. — DE MiIDDELSLAG BONT sPECHT. Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t. p. 545. le mâle. — Piccnio vaRIO sarto. Stor. deg. ucc. v. 2. pl. 166. Le mâle. Habite : la lisière des bois, les parcs et les jardins; plus abondant dans le midi que dans le nord; très-rare et acci- dentellement en Hollande. Nourriture : le plus souvent des fourmis et autres in- sectes, qu’il prend dans les fentes de l'écorce des arbres ; au besoin des noisettes , des noix de hêtre et des semences. Propagation : niche dans les trous naturels des arbres; pond trois ou quatre œufs d’un blanc lustré. PIC ÉPEICHETTE. PICUS MINOR. (Linx.) Tout le front, région des yeux, côtés du con et parties inférieures d’un blanc terni; de fines raies 400 MANUEL longitudinales sur la poitrine et sur les flancs ; som- met de la tête rouge; occiput, nuque, haut du dos et des ailes noirs; sur le reste des parties supé- rieures des bandes noires et blanches; une bande noire va de l’angle du bec sur les côtés du cou; pennes latérales de la queue terminées de blanc et rayées de noir ; iris rouge. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Le pieux male. La femelle, n’a point de rouge, le blanc du plu- mage est nuancé de brun, et porte un plus grand nénbre de taches et de raies noires que chez le mâle : le noir des parties supérieures est aussi plus terne. : Varie accidentellement, d’un blanc pur, d’un blanc jaunâtre avec le noir du plumage faiblement prononcé; quelquefois tapiré de plumes blanches. Picus mixor. Gmel. Syst. 1. p. 457. sp. 19. — Lath. ME v. 1, p. 220. sp. 15. — LE PEnT ÉPrcme. Buff. Os. . 7.p. G2. et Id. pt. ent. 598. f: 1 et 2. — Gérard. Tab. élém. V. 2. p. 12. — LESSER SPOTTED WOODPECKER. Lath. Syn. v. 2. p. 566. — Id. supp. v. 1. p. 107. — Penn. Brüt. Zoo. p. 59. t. E. mûle. — Grassrecar. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1039. —Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 124. — Frisch. Vôg. t. 37. mâle et femelle. — Naum. 1. 27. f. 54et 55. — Piccnio saRTO MINORE. for. deg. ucc. v. 2. p. 170. f. 1. lemäâle , et f. 2. variété blanche. — KieinsrE BONTE sPECHT. Sepp. Nederl. Vog. v. 4: t. p. 557. mâle et femelle. Habite : les bois en montagnes et les grandes forêts de sapins et de pins; quelquefois l’hiver dans les vergers; vit en grand nombre dans le nord; plus rare dans le midi; se D'ORNITHOLOGIE. 4oi trouve en Suisse, en France, sur les Vosges et en Alle- magne; très-rarement en Hollande. Nourriture : toutes sortes d’insectes et leurs larves, qu’il saisit dans les fentes de l’écorce des arbres. Propagation : niche dans les trous naturels des arbres; pond quatre ou cinq œufs d’un blanc verdâtre, Remarque. La nature semble avoir voulu passer des Pics à quatre doigts aux Pics à trois doigts, en obser- vant une certaine gradation ; il existe, dans les climats étrangers de l’ancien continent, des pics qui ont l’un des doigts postérieurs trèés-court; une espèce nouvelle de l'Inde a ce doigt si court, que longle s’apercoit à peine; un quatrième n’a de visible qu’un petit ongle : il netétn- vient par conséquent, en aucune manière , de formér un genre distinct pour ces Pics à trois doigts, comme cer- tains meéthodistes le veulent. PIC TRIDACTYLE ou PICOIDE. PICUS TRIDACTYLUS. (Liw«.) Front varié de noir et de blanc; sommet de la tête d’un jaune d'or; occiput et joues d’un noir lus- tré; une moustache noire qui se prolonge sur la poitrine ; une étroite raie blanche derrière les yeux et une plus large au-dessous; devant du cou et poitrine d’un blanc pur; haut du dos, côtés de la poitrine , flancs et abdomen rayés de noir et de blanc; ailes d’un noir terne, seulement quelques petites taches blanches sur les pennes ; une partie du haut du tarse couvert de plumes; mandibule supérieure du bec brune, inférieure blanchâtre jus- qu'à la pointe; iris bleu. Longueur, 9 pouces. Le male. Partie J°. 26 400 MANUEL La femelle, à le sommet de la tête d’un blane lustré ou argentin, varié de fines raies noires. Le vieux mâle, a le jaune de la tête plus vif; il a plus de blanc sur les parties inférieures, mais ce blanc toujours rayé transversalement de noir. Picus raipacryLus. Gmel. S'ysé. 1. p. 439. sp. 21.—Lath. Ind. v. 1. p. 245. sp. 56. — Picus mirsurus. Vieill. Os. d’'Am. sept. v. 2. p. 68. pl. 124. le très-vieux mâle.— NORTHER THREE-TOAD WOODPECKER. Edw. Glan. t. 114. le fmâle.— Lath. Syn. v. 2. p. Goo.— Id. supp. v. 1. p. 112. Drerzenicer sPEcHT. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. 1044. —Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 125.—Naum. F6g. Nacht. t. 41. f. 81. figure très -exacte. — PiGCHIO A TRE - DITA. Stor. deg. uce. v. 2. pl. 180. Remarque. L’Épeiche, ou Pic varié ondé de Buffon, v. 7. p. 78, est une description qu’on doit exclure de la liste des synonymes du pic de cet article ; sa pt. ent. n°. 555 , représente un pic à quatre doigts, et ne doit également point faire nombre des citations. Les individus rapportés de l’Amérique septentrionale, sont un peu plus forts de taille, et les couleurs sont plus vives. Habite : les vastes forêts en montagnes du nord de l’Eu- rope, de l’Asie et del’Amérique ; très-abondant en Sibérie ; assez commun sur les Alpes de la Suisse ; rare en France et en Allemagne, où il ne passe qu’accidentellement ; jamais en Hollande. Nourriture : larves de différentes espèces de charancons et des insectes ; aussi les baies de laubépine. Propagation : niche dans le nord et en Suisse dans les trous naturels des arbres ; pond quatre ou cinq œufs d’un blanc lustré. L1%1:4)11115:%125435 1h: D’ORNITHOLOGIE. 405 GENRE TRENTE ET UNIÈME. TORCOL.— YUNX. (Laixx.) Bec court, droit, en cône déprimé, effilé vers la pointe ;arête arrondie; mandibules sans échancrures. Narines basales, percées dans les bords concaves de larête, nues, en partie fermées par une mem- brane. Preps, deux doigts devant soudés à leur origine, deux derrière divisés. AtLEs médiocres, la 1re, rémige un peu moins longue que la 2€., qui est la plus longue. Ces oiseaux n’ont point, comme les pics, l'habitude de grimper en s’élevant contre les arbres; le peu de fermeté des pennes de Ja queue rend ce mouvement d’ascension impossible ; ils se contentent de se cramponner aux troncs des arbres pour saisir entre les fentes de l’écorce les fourmis et d’autres insectes dont ils se nourrissent; leur langue peut s'allonger comme chez les pics; on les voit le plus souvent à terre, grimpant sur les dômes des nids de fourmis. M. Cu- vier dit que le nom de notre torcol d'Europe vient de la singulière habitude qu'’ila, quand onle surprend, de tordre son cou et sa tête en différens sens. La mue n’a lieu qu’une fois ; les sexes et les jeunes se ressemblent au point qu'il est difficile de les distinguer. TORCOL ORDINAIRE. YUNX TORQUILLA, (L1n«.) Le fond du plumage des parties supérieures d’un cendre roux, tache irrégulièrement de brun et de noir; une large bande brune s'étend depuis locci- bof MANUEL put jusque sur le haut du dos; sur les barbes exté- rieures des pennes alaires sont des taches rousses, carrées ; pennes de la queue rayées de zigzags noirs; gorge et devant du cou roussâtres avec de petites raies transversales ; les autres parties inférieures blanchâtres, parsemées de taches triangulaires; bec et pieds d’un brun olivâtre; iris d’un brun jaunâtre. Longueur, 6 pouces 6 lignes. La femelle, a les teintes plus faibles; la bande du milieu de la nuque et celle du dos sont moins longues. Varie, d'un blanc pur ou d’un blanc jaunâtre. Yuxx Tonquicza. Gmel. Syst. 1. p. 425. — Lath. Ind. vw. 1. p. 225. — Le Torcor. Buff. Oùs. v. 7. p. 84. t. 5. — Id. pt. ent. 698. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 14. — Wavnecx. Lath. Syn. v. 2. p. 548. — Die WENDEHALS. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1048.—Neyer, Tasschenb. w. 1. p. 127. — Id. Vôg. Deut. v. 1. t. Heft. 9. — Frisch. t. 38.— Naum. t. 28. f. 56. — Torcicozco. S£or. deg. ucc. v. 2. pl. 186. figure mat colorée. — Draaïnais. Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t. p. 543. Habite : dans le nord, mais rarement plus avant que la Suède ; se trouve aussi dans le midi et dans les provinces du centre de l'Europe; très-rare en Hollande; vit dans les bois en montagnes, et souvent dans les plaines. Nourriture : fourmis et larves d'insectes. Propagation : niche dans les trous naturels des arbres ; pond de cinq jusqu’à dix œufs d’un blanc d'ivoire. D'ORNITHOLOGTIE. 40 — LAS MAMA AUS VAS HAE LUS LAS AAIAUE SAS LAS LUE LAS SAR ARS DURS REA LASAARENRALARLAAR LASALAGAS ORDRE SIXIÉÈME. ANISODACTYLES. — ANISO- PCT VIE Bec plus ou moins arqué, souvent droit, toujours subulé, effilé et grêle , moins large que le front. Prens, trois doigts devant et un derrière ; l'extérieur soudé à sa base au doigt du milieu, le postérieur le plus sou- 5 1 | vent long; tous pourvus d'ongles assez longs et courbés. Tous les genres d'oiseaux tant indigènes qu’exotiques, que j'ai cru devoir réunir dans cet ordre, participent plus ou moins des habitudes et des mœurs des Zigodactyles grimpeurs ; comme eux, la plupart escaladent les troncs et les branches des arbres ou les pans verticaux des rochers , ou bien ils se cramponnent fortement à ceux-ci; presque tous sont insectivores et se nourrissent , quoique avec d’autres moyens, à la manière des Pics ; leur langue, ter- minée en dard ou bien en pinceau à nombreux filamens*, est plus ou moins extensible, et leur sert à prendre les in- sectes entre les fentes des arbres et des rochers; celle de "quelques genres exotiques , qui l’ont également allongée, * Comme presque toutes les espèces d'oiseaux à langue er brosse qui vivent dans les climats de l'Austral-Asie, 406 MANUEL mais bifide et en tuyau, est propre à pomper le nectar des fleurs *, ou à saisir de petits animalcules imperceptibles qui y restent collés ; et dont ils composent leur nourriture prin- cipale **. Remarque. Celle que je fis pour Fordre Zigodactyte, est également applicable pour celui-ci. GENRE TRENTE-DEUXIÉÈME. SITELLE.—S/TTAÀ. (Linn.) Bec droit , médiocre, déprimé, cylindrique, co- nique, tranchant à la pointe. NariNEs basales, ar- rondies , recouvertes à claire-voie par des poils di- rigés en avant. Preps, trois doigts devant dont l'extérieur soudé à sa base au doigt du milieu; le doigt de derrière très-long , avec un ongle long et courbe. QUEUE composée de 12 pennes, carrées ou légèrement étagées, à baguettes faibles. AILEs mé- diocres, la ire. rémige très-courte, la 2€. moins longue que les 3e. et 4°., qui sont les plus longues. Ts s’attachent aux arbres, grimpent en montant comme en descendant le long des troncs des arbres , en quoi ils différent des Pics, qui ne grimpent qu’en montant. Ces oi- seaux se nourrissent d'insectes et de leurs larves; ils ni- chent dans les trous naturels des arbres. Leur manière de * Comme les oiseaux qui composent le genre souimanga { Wectarinia ). * Comme les deux divisions qui forment le genre oiseaux- mouches { Trockilus). D'ORNITHOLOGIE. 407 vivre a des rapports avec celle des Mésanges. Leur mue n’a lieu qu’une fois l’année; les sexes offrent des disparités _très-peu marquées; et les jeunes, jusqu’à leur première mue , diffèrent également très-peu des vieux. SITELLE TORCHEPOT. SITTA EUROPE A. (L1xn«\.) Toutes les parties supérieures d’un cendrée bleuà- tre; gorge blanche; une bande noire, partant de l'angle du bec, passe sur l'œil et se dirige sur lo- nifice auditif; devant du cou, poitrine et ventre d’un roux jaunätre ; flancs et cuisses d’un roux marron; pennes latérales de la queue noires; les quatre extérieures ont une tache blanche vers le bout , et sont terminées de cendre; les deux du milieu sont entièrement de cette couleur; bec d’un cendre bleuätre; pieds gris ; iris noisette. Longueur, 5 pouces 6 lignes. La femelle, est plus petite de taille; elle à en général les couleurs moins pures ; la bande noire est moins distincte. SiTTA EUROPEA. Gmel. Syst. 1. p. 440. — Lath. Ind. V. 1. p. 261. sp. 1. — Sirra cæsra. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 138. — Ea Sirerze ou rorcagpor. Buf. Oùs. v. 5. p. 460. t. 20. — Id. pl. ent. G23. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 560 et 363. n°. 1 et 2. — Nornatm. Laith. Syn. v. 2. p. 648. — Kirwrr. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1061. — Frisch. Fôg. t. 39. — Naum. £. 28. f. 57. lemdäle. — Piccuio cricro. Stor. deg. uCC. V. 2. pl. 193. Remarque. La prétendue petite Sitelle d'Europe des 408 MANUEL auteurs n’est point une espèce distincte ; c’est un jeune de année ou bien un individu dont la taille est plus petite. La Sitelle à tête noire est une espèce distincte, propre à PA- mérique septentrionale. Habile : jusque fort avant dans le nord et dans le midi; assez abondant au centre de Europe ; sédentaire dans tous les climats; vit dans les bois en futaie, dans les buissons, et l’hiver dans les jardins. Nourriture : insectes et leurs larves, souvent des noix de hêtres et des noisettes. Propagation : niche dans les trous naturels des arbres; pond cinq ou sepi œufs grisâtres, marqués de petites taches rouges. L21%22010%44:4544111522 GENRE TRENTE-TROISIÈME. GRIMPER EAU. — CERTHIA. JRAAIS Bec long où de moyenne longueur, plus ou moins arqué, triangulaire, comprimé, effilé. Na- rINEs basales, nues, percées horizontalement, à moitié fermées par une membrane voütée. Preps, trois doigts devant, l’extérieur soudé à sa base au doigt du milieu; un doigt derrière. ONGLES très- courbés, celui de derrière le plus long. QuEuE éta- gée, à baguettes raides et piquantes. AILES me- diocres, la 17e. rémige courte, les 2°. et 3e. étagees, moins longues que la 4e., qui est la plus longue. Ces oiseaux, dont une seule espèce vit en Europe, grim- pent conire les arbres à la manière des Pics , en s’ap- D'ORNITHOLOGIE. 499 puyant sur les pennes fortes et élastiques de leur queue. Ils nichent dans les fentes et dans les trous naturels des arbres; leur nourriture consiste en petits insectes et en se- mences : leur mue est simple et ordinaire; les sexes dif- fèrent très-peu dans les couleurs du plumage, et les jeunes se distinguent moins encore par leur livrée. M. Brebhm, Saxon, veut avoir trouvé en Europe une seconde espèce de grimpereau qu’il désigne sous le nom de Certhia bra- chidactyla, mais elle n’existe point comme telle; j'en ai recu deux individus; et, nonobstant les comparaisons les plus minutieuses avec le grimpereau ordinaire, il ne m'a pas été possible de trouver à ces individus, énvoyes par M. Brehm, aucun caractère bien marqué : j'ai bien vu que notre grimpereau varie comme tant d’autres oiseaux, dans les formes et dans les dimensions du bec et des pieds; inais ce sont des variétés accidentelles qui dépendent de causes locales. Remarque. Le genre Certhia ne comprend que deux ou trois espèces étrangères, conformées comme notre Grim- pereau ; toutes les autres , classées par Gmelin et par La- tham dans ce genre, n’y sont point à leur place. Tels sont les Souimangas(Nectarinia, Ilig.), où viennentse joindre certains Héorotaires à langue en trompe; d’autres Héoro- taires, à bec en faucille et à langue courte, forment un genre bien caractérisé ; encore d’autres Héorotaires, avec quelques espèces des genres Merops, Turdus, Certhia et Gra- cula de Latham, indiquées en partie dans la 1°. édition, page 251, viennent se réunir en deux sections dans le genre Melliphaga de Lewin, ou Philedon de Cuvier: ce genre, très-nombreux en espèces nouvelles, est composé d'oiseaux à langue en brosse ou en pinceau, qui toutes ont l’Austral- Asie pour patrie. Tout le genre Cæreba de Brisson, ou les Guit-quits de Buffon, se trouve encore confondu dans le genre Certhia, parmi lequel on voit aussi figurer le genre suivant. AT MANUEL LE GRIMPERE AU. CERTHIA FAMILIARIS. (Lrnwx.) Parties supérieures marquées de blanc, de roux et de noirâtre; ces couleurs sont disposées par traits allongés; croupion roux; au-dessus des yeux une bande blanchätre ; gorge , poitrine et ventre blancs; abdomen d’un blanc roussâtre ; pennes des ailes d’un brun foncé, terminées par une tache d’un jaune blanchätre ; une bande jaune roussätre oc- cupe le milieu des pennes alaires, à commencer de la 4e. ; les pennes de la queue d’un cendré rous- sâtre , terminées en piquans ; mandibule supé- rieure brune, inférieure jaunâtre; pieds gris; 1ris noisette. Longueur, à pouces, 3, 4 ou à lignes. La femelle, est moins grande; elle na pont de jaunâtre sur les parties supérieures ; la bande du milieu des pennes alaires est blanche ; les par- es imférieures sont d’un blanc moins pur. Les jeunes, ont le bec moins arque , même pres- que droit. Cerraia Famiriaris. Gmel. Syst. 1. p. 469. sp. 1. — Lath. Ind. v. 1. 280. — Le GrimPerEau. Buff. Oùs. v. 5. p. 581. t. 21. f. 1. — Id. pl. ent. 681. f. 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 565.— Commox creerer. Lath. Syn. v. 2. p. 701.— Id. Supp. v. 1. p. 126. — GEMEINE BAUM- raurer. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1085. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 150. — Frisch. Vôg. t. 39. f: 1 et 2. — Naum. £. 28. f. 58. le mâle. — Piccuio PassErIxO. S40r. deg. ucc. v. 2. pl. 195. D'ORNITHOLOGIE. Ai Habite : les différentes parties de l’Europe , de passage dans quelques-unes ; l’hiver très-commun en Hollande, rare en Sibérie; vit dans les bois, les parcs et les jardins, Nourriture : de petits insectes, qu'il saisit entre l’écorce des arbres, des larves et des cocons; particulièrement la punaise des pins. Propagation : niche dans les fentes et dans les trous des arbres; pond de six jusqu’à neuf œufs, d’un blanc pur par- semé de nombreuses taches claires et foncées d’un brun roussâtre. BAR RATAATBERBLLTEGIRLAR GENRE TRENTE-QUATRIÈME. TICHODROME.— TICHODROMNA. Frene.) Bec très-long, faiblement arqué, grêle, cylin- drique , base angulaire, pointe déprimée. NaRINES basales, nues, percées horizontalement, à moitié fermées par une membrane voütée. PIEDS, trois doigts devant, l’extérieur soudé à sa base au doigt du milieu ; un doigt derrière portant un ongle très- long. QuEuE arrondie, à baguettes faibles. AILES amples, la 1re. rémige courte, les 2°. et 3e. éta- gées , les 4e., be. et Ge. les plus longues. Ce que le Grimpereau fait sur les arbres, le Tichodrome le fait contre les pans verticaux des rochers, sur lesquels il se cramponne fortement, sans cependant monter et des- cendre en grimpant; il s’assujettit seulement le long des fentes et des crevasses des rochers et des murailles de vieux édifices isolés, quelquefois, mais plus rarement le long du ironc des arbres. Il se nourrit d'insectes et de larves, et 412 MANUEL niche dans les fentes des rochers. Il mue deux fois dans l’année; les mâles seuls prennent au printemps du noir à la gorge, et cet ornement disparaît le premier avant que les autres plumes tombent; les femelles muent aussi deux fois , mais les couleurs ne changent point, ce qui fait qu’on ne peut distinguer les sexes, après le temps des noces et de lincubation ; les jeunes se distinguent des vieux avant leur première mue ; mais en hiver on ne voit plus de diffé- rences. Le genre Tichodrome , dont on ne connaît jus- qu'ici que la seule espèce européenne, a été confondu par Linnée et par Latham dans le genre Certhia. TICHODROME ÉCHELETTE. TICHODROMA PHOCENICOPTER 4. (Mirur.) Sommet de la tête d’un cendré foncé; nuque, dos et scapulaires d’un cendré clair; gorge et de- vant du cou d’un noir profond; parties inférieures d'un cendré noirâtre; couvertures des ailes et par- üe superieure des barbes extérieures des pennes d’un rouge vif; extrémité des pennes alaires noire; ces pennes ont deux grandes taches blanches, dis- posées sur la barbe intérieure; queue noire , ter- minée de blanc et de cendrée; bec, iris et pieds noirs. Longueur, 6 pouces 6 lignes. Le mâle en habit de noces, au printemps. La femelle, a le sommet de la tête du même cendré clair que le dos, la gorge et le devant du cou d’un blanc très-légèrement teint de cendre; le reste comme dans /e male. Remarque. Cette espèce est sujette à une double mue. C’est seulement pendant le court espace de temps que dure la reproduction et l'éducation des jeunes, que l'on voit des D’ORNITHOLOGIE. 413 mnäles qui ont la gorge ainsi que Le devant du cou d’un noir profond et le haut de la tête d’un cendré foncé ; ils perdent ces plumes dès le commencement de la mue d'automne; à cette époque, comme aussi en hiver , {e mâle ne diffère point de {a femelle”. Cerrara murariA. Gmel. Syst. 1. p. 455. sp. 2. — Lath. Ind. v. 1. p. 294. sp. 40. — Blumenb. 44h. Naturhist. gegens. t. 76. — Le GRIMPEREAU DE MURAILLE. Buf. Oës. v. 5. p. 487. t. 22. — Id. pt. ent. 572. f. 1 et 2. (mâle au printemps, et femelle ou mâle en automne. }— Gérard. Tab. élém. ©. 1. p. 567. — Le Vaill. Otis. de Parad. etc. v. 3. pl. 20. de mâle en été, et pl. 21. La femelle ou te mâle en hiver. — Wazr creerer. Lath. Syn. v. 2. p. 550. — Id. supp. v. 1. p. 129. —Edw. Gt. &. 561. la femelle. Mauer sauxLaurer. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1095. Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 151.—Piccn10 MuRAIOLO. Stor. degt. ucc. v. 2. pl. 197. la femelle. —Naum. Fôg. Nachtr. t. 41. f. S2. une figure peu exacte de la femelle ou du mäûle en hiver. \ Habite : les contrées méridionales ; assez abondant sur les Alpes suisses, en Espagne et en Italie; toujours sur les rochers les plus élevés ; très-rare sur les montagnes d’une hauteur moyenne ; jamais dans le nord. Nourriture : insectes, leurs larves et leurs cocons, mais particulièrement des araignées et leurs œufs. Propagation : niche dans les fentes des rochers les plus escarpés et dans les crevasses des masures situées à une haute élévation. VAE ACER Ai TU MS * Ici M. Vieillot, qui peut-être n’a jamais observé l'espèce en état de liberté, dit : Si l’on en croyait Temminck, etc. Voyez le Dict. v. 26. p. 106. Je sollicite les naturalistes de ne pas me croire, mais d'examiner la nature, M. Vieillot ne ferait aussi pas mal de vérifier, par ses propres observations , si j'ai raison ou tort; sans cela ses critiques feront peu d'effet. ONE RE EE A 414 MANUEL GENRE TRENTE-CINQUIÈME. HUPPE.—UPUPA. (Lin. Bec très-long, faiblement arqué, grêle, trian- gulaire, comprimé. Narines basales, latérales, ovoïdes, ouvertes, surmontées par les plumes du front. Pres, trois doigts devant , l’extérieur soudé à celui du milieu jusqu'à la première articulation ; un doigt derrière. ONGLES courts et peu courbés, celui de derrière presque droit. QUEUE carrée, com- posée de 10 pennes. AiLEs médiocres, la 1re. ré- mige de moyenne longueur, les 2°. et 3°. moins longues que les 4e et 5e., qui sont les plus longues. Ce que le Grimpereau et le Tichodrome font sur les arbres et le long des murailles , la Huppe le fait à terre; c’est en courant sur le niveau du terrain , dans les prés et les autres lieux humides, que la Huppe déterre les larves et les insectes qui s’y engendrent ; elle se pose plus rare- ment sur les arbres, où cependant on la voit suspendue aux branches, en se balançant pour saisir les insectes qui s’attachent au-dessous des feuilles, et où le mâle se pose ordinairement lorsqu'il fait entendre son chant langoureux. La huppe niche de préférence dans les fentes et dans les crevasses des rochers ou des masures ; quelquefois, et se- lon la localité, dans les trous naturels des arbres; elle vit solitaire. La mue n’a lieu qu’une fois l’année ; les sexes dif- fèrent très-peu, et les jeunes de l’année ne se distinguent que par le bec qu’ils ont plus droit et plus court, et par la huppe qui est aussi moins touflue et moins longue. Remarque. Dans le genre Upupa de Linnée et de La- D'ORNITHOLOGIE. 15 tham se trouvent plusieurs oiseaux désignés vulgairemens sous les noms de Promérops ou de Promérupe ; ceux-ci forment un genre distinct que M. Cuvier propose de nom- mer Epimachus ; outre ceux-ci, on voit encore réunis dans le genre Upupa des oiseaux de mon genre Pastor, du genre Vectarinia d'Illiger, et même un du genre Musci- capa de Linnée. Le genre Huppe se borne jusqu'ici à deux espèces distinctes, dont rune est nouvelle et propre à l’A- frique. L’Upupa Capensis que des méthodistes laissent en- core avec les Huppes, est un vrai Martin de mon genre Pastor , dont il a les formes et toutle genre de vie. LA HUPPE. UPUPA EPOPS, (Lixnnx.) Deux rangées de longues plumes forment sur la tête une huppe arquée; ces plumes sont rousses, terminées de noir ; tête, cou et poitrine d’un vineux roussätre ; haut du dos gris vineux ; une large bande transversale sur le dos ; les ailes et la queue noires; les premières portent cinq bandes transversales d’un blanc jaunâtre, et la seconde une bande blanche, qui est très-large vers le milieu des pennes; vers les trois quarts de la longueur des rémiges est une large bande blanche ; abdomen blanc avec quel- ques taches longitudinales sur les cuisses ; bec cou- leur de chair à sa base et noir vers la pointe; pieds et 1ris bruns, Longueur, à peu près 11 pouces. Le vieux male. La femelle, est moins grande; sa huppe est plus courte , et les teintes du plumage sont moins pures. Urura Epops. Gmel, Syst. 1. p. 466.— Lath. Znd. v. 1. 410 MANUEL p. 277. —La Hurre. Buff. Oùs. v. 6. p. 439. £. 21. — Id. pl. ent. 52.— Gérard. Tab. élém. v. 1. p.553.— Le Vaill. Ois. de Parad. et Promér. v.5. pl. 22. fiqure peu exacte. Hoppor. Lath. Syn. v. 2. p. 687. Edw. Glan. t. 545. — Penn. Brit. Zoo. 1. L. p. 83. — GEBANDERTER WIEDEHOPF. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 114. — Frisch. V6g. t. 45. —Naum. £&. 38. f. 85. — Urura ruBBOrA. S£or. deg. uce. v. 2. pl. 205. Les jeunes de l’année, ont au sortir du nid, le bec court, presque droit, un peu cylindrique vers la pointe; les plumes de la huppe courtes et sou- vent terminées de noir, sans qu'il y ait du blanc au-dessous de cette couleur; la bande blanche de la queue plus rapprochée du croupion; le plu- mage lavé de cendrée; les bandes des ailes moins prononcées et plus jaunâtres; enfin, une plus grande quantité de taches longitudinales sur le ventre et sur les cuisses. La Huppe d'Afrique, dont les auteurs font une espèce distincte; diffère peu, dans l’état d’adulte, de celle d'Europe. Upupa arriCaNA. Bechst. Kurtze ubers. der V 6g- Nacht. — Lath. Ind. p. 152. Sp. 2. — La Hurre vagiété. Buff. Oùs. v. 6. — Hurre D'Arrique. Vieill. Hist. des Promér. p. 13. pl. 2. — De Horre. Sepp. Nedert. Vog. v: 2. t. P. 120. Remarque. Les individus que j’ai reçus à cap de Bonne- Espérance, diffèrent peu de ceux tués en Europe; ceux envoyés du Sénégal] ressemblent absolument aux individus du midi de l'Afrique. Habite : en Suède, en Allemagne , en Hollande et dans les autres contrées du nord; plus abondant dans le midi que vers le cercle arctique; de passage régulier et pério- D'ORNITHOLOGIE. 419 dique; vit dans les bois et les buissons , qui sont situés dans le voisinage des terres basses et humides. Nourriture : scarabées, taupes-grillons, fourmis , frai de grenouilles et divers insectes Propagation : niche dans les trous des arbres , et plus rarement dans les crevasses des rochers et des masures ; pond quatre ou cinq œufs d’un gris blanchâtre , nuancé de gris foncé. x 7: Paaxie 1°. 27 418 MANUEL AAA UE MARAIS LEUR A 114) ORDRE SEPTIÉME. ALCYONS.— ALCYONES. Brc médiocre ou long, pointu, presque quadrangulaire, faiblement arqué ou droit. Preps à tarse très- court; trois doigts de- vant, réunis; un doigt derrière. Ce nouvel ordre d’oiseaux que je crois nécessaire d’é- tablir, se rapproche beaucoup par ses caractères habituels des genres qui composent l’ordre suivant ou les Chéli- dons; comme eux, les A{cyons volent avec une grande cé- lérité; leurs mouvemens sont prompts et brusques; ils ne peuvent, par la forme de leurs pieds, nè marcher, ni grimper ; ils saisissent leur nourriture en plein vol, souvent à fleur d’eau; se posent rarement, et le moins souvent à terre; ils nichent dans dés trous pratiqués en terre le long des rives. La mue n’a lieu qu’une fois l’année; le plumage des mâles ne diffère presque point de celui des femelles ; les jeunes de l’année en diffèrent également très- peu. ( PBAAMARAMAMAALER Less GENRE TRENTE-SIXIÈME. GUÉPIER.— MEROPS. (Lixx.) Bec médiocre , tranchant, pointu , légèrement courbé , arête élevée, sans échancrure. NariNes D'ORNITHOLOGIE. AT basales, latérales, ovoiïdes, ouvertes, cachées à claire-voie par des poils dirigés en avant. Preps à tarse court ; des trois doigts de devant, l'extérieur soudé jusqu’à la seconde articulation au doigt du milieu, et celui-ci avec l'intérieur jusqu’à la pre- mière articulation; doigt de derrière large à sa base. ONGLES, celui de derrière le plus petit. ALES, la 17€, rémige presque nulle, la 2€, la plus longue. Remarque. Plusieurs espèces exotiques, à narines en- tièrement nues, dont les ailes ont la 1°. rémige de moyenne longueur, la 2°. moins longue que la 5°., qui est la plus longue , forment une section dans ce genre. Ces oiseaux vivent d’abeilles et de guêpes, qu'ils saisis- sent au vol ; leur nid est construit dans des coteaux de terre ou dans les bords escarpés des fleuves ; ils le creusent obliquement jusqu’à une profondeur assez considérable, se servent à cette fin des pieds et du bec; le fond du nid est garni de mousse. Ces oiseaux, confinés dans les parties chaudes de l’ancien continent , sont de passage périodique dans quelques contrées du midi. Il est difficile de savoir d'une manière positive, si la mue est double ou simple; mais il est très-probable qu’elle est simple et ordinaire ; les couleurs du plumage ne changent point. Les femelles ont les mêmes distributions de couleurs que les mâles, mais les teintes en sont plus faibles ; les jeunes ont aussi des nuances moins vives que les vieux. Remarque. Dans le genre Merops de Gmelin et surtout de Latham, se trouvent une multitude d’espèces propres au genre Metliphaga de Lewin dont j'ai fait mention à l’article Certhia. | 420 MANUEL GUÉPIER VULGAIRE. MEROPS APIASTER. (Lixx.) Front d’un blanc nuancé de verdâtre; occiput, nuque et haut du dos marrons; le reste du dos d’un roux jaunâtre; milieu de l’aile d’un roux foncé ; pennes de celles-ci et de la queue d’un vert oli- vâtre; une bande noire va de l’angle du bec sur les yeux et couvre l'orifice auditif; gorge d’un jaune d’or, terminée par un demi-collier noir, parties inférieures d’un vert bleuâtre; les deux pennes du milieu de la queue excèdent les autres d’un pouce; bec noir; iris rouge; pieds bruns. Longueur, 11 pouces. Le mäle. La femelle, a en général les couleurs plus ternes ; une bande jaunâtre au-dessus des yeux; le jaune de la gorge plus clair; le vert bleuâtre de la poitrine nuancé de roussâtre. Les jeunes, ont les parties supérieures d'un brun verdätre; au-dessus des yeux une bande rousse; la gorge d’un jaune mat, dépourvue du demi-collier noir; toutes les pennes de la queue d'égale longueur; le bec faible et moins long, l'iris rose. Menops ApasTeR. Gmel. Syst. 1. p. 460. — Lath. Ind. v. 1. p. 269. — Merors carysocepæaLus. Lath. Jnd. Orn. v. 1. p. 275. —Merors scHæcnaca. Forsk. Faun. Arab. p. 1 et 3.— Le Guérrer. Buff. Ois. v. 6. p. 480. t. 25. — Id. pt. ent. 938.—Gérard. Tab. élém. v. 1.p. 377.—Lc Vaill, Ois, de Parad. et Promér. v. 3. pl. 166 2.—Common D'ORNITHOLOGIE. 421 pex-EATER. Lath. Syn. v. 2. p. 667.—Id. supp. v. 1. p. 119. Alb. Oùs. v. 2. t. 44. — YELLOW-THROATED BEE-EATER. Lath. Syn. v. 2. p. 678. —Brexrressen. Bechst. Naturg. Deut. v. 2. p. 1099. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p: 132. —Id. Fôg. Deut. v. 1. t. Heft. 10. mâle et femelle. — Frisch. W üg. t. 221. la femelle , t. 222. le mâle. — Naum. Vôg. Nachir. t. 27. f. 56. le mâle. Habite : quoiqu’en petit nombre, les parties méridio- nales de l’Allemagne, en Suisse et en France, où il est plus abondant ; moins rare en Italie ; commun en Espagne, en Sicile, dans l’Archipel et en Turquie; jamais dans le nord ; émigre en automne vers l'Égypte. Les individus du cap de Bonne Espérance ne diffèrent en rien de ceux tués en Europe. Nourriture : abeilles, guêpes, bourdons, sauterelles, hannetons, cousins et autres insectes. Propagation : niche dans des trous profonds, pratiqués dans le sable des bords des rivières ; pond de cinq jusqu’à sept œufs, d’un blanc pur. 12121, ,212111411:11::111:) GENRE TRENTE-SEPTIEÈME. MARTIN-PÉCHEUR.— 4LCEDO. (Lrnn.) Bec long, droit, quadrangulaire, pointu, tran- chant, très-rarement déprimé, Narines basales, latérales, percées obliquement, presque entière- ment fermées par une membrane nue. Preps courts, nus au-dessus du genou; trois doigts devant, dont l'extérieur soudé au doigt du milieu 4 422 MANUEL jusqu'à la seconde articulation, et celui-er avec l'intérieur jusqu'à la première articulation ; doigt de derrière large à sa base. Onczes, celui de der- rière le plus petit. Aires , la 1re, rémige ainsi que Ja 2°., moins longues que la 3°., qui est la plus longue. Ces oiseaux, dont une espèce seulement vit en Europe , se nourrissent principalement de petits poissons , mais aussi de plusieurs espèces d’insectes aquatiques, de vers et de limaçons ; la digestion faite, les particules dures des corps sont vomies par petites pelotes. Ils sont défians et fa- rouches ; leur vol est prompt et véloce , mais ils n’ont point la faculté de grimper ou de marcher ; on les voit sou- vent posés sur des buttes de pierres ou de bois, également sur des branches au - dessus de l’eau, d’où ils s’élancent pour saisir leur proie ; ils nichent dans les trous en terre, le long des bords escarpés des fleuves. Leur mue n’4 lieu qu’une fois l’année ; le mâle et la femelle de l’espèce indi- gène, se distinguent au plumage, quoique les différences soient peu marquées; chez certaines espèces étrangères , les dissemblances sont très-faciles à saisir; les jeunes res- semblent aux femelles, mais on les reconnaît toujours à la couleur du bec et des pieds. Remarque. Le seul 4{cedo gigantea de Latham ou le Fusca de Gmelin, n’est point à sa place dans ce genre; M. Leach, naturaliste anglais très-distingué, en a formé le genre Dacelo, séparation très-bien vue d’après les mœurs et les formes extérieures. Le genre Ceiæ, formé pour deux espèces à trois doigts, n’est pas aussi bien vu; ceux qui veulent séparer par des caractères rigoureux les martins- pêcheurs à trois doigts de ceux à quatre doigts, ignorent probablement qu’il existe deux espèces dans les climats de linde , dont Fune n’a qu’un moignon dépourvu d’ongle et à peine visible , et l’autre qu’un ongle au lieu de doigt; ce D'ORNITHOLOGIE. 423 seront là encore deux nouveaux genres pour ceux qui mul- tiplient les noms. Il en est du genre Atcyon à cet égard comme du genre Picus. Alcedo tribrachys de Shaw a un rudiment du quatrième doigt, sans ongle. MARTIN-PÉCHEUR ALCYON. ALCEDO ISPIDA. (Lin) Parties supérieures d’un vert bleuätre, marqué sur la tête et sur les couvertures des ailes de pe- tites taches d’un bleu azur; cette couleur occupe le milieu du dos et couvre tout le croupion; un espace roux au-dessous des yeux, suivi d'un autre espace d’un blanc pur ; une bande d’un vert azur s’étend depuis l'angle du bec jusqu’à linsertion des ailes; gorge et devant du cou d'un blanc pur; le reste des parties inférieures d’un roux de rouille; pieds rouges en hiver, rougeätres en éte; du rouge à la base du bec, le reste brun. Longueur, 7 pouces. Le mäle. La femelle, a des teintes plus foncées et la cou- leur azurée du plumage se nuance en vert. Les jeunes, ont les parties supérieures d’un vert bleuâtre très-foncé ; les parties inferieures d’un roux jaunâtre; le bec noir; l'iris d’un brun très-foncé; les pieds couleur de chair nuancés de noirâtre. ALceno 1sprpa. Gmel. Syst. 1. p. 448. sp. 3. — Lath. Ind. v. 1. p. 252. sp. 20.— GracuLa armis. Gmel. Syst. 1. P. 398. sp. 8. — Lath. Ind. v. 1. p. 192. sp. 10. — Iseipa SenkeaLexs1s. Briss. Orn. v. 4. p. 485. Sp. 7. t. 39 424 MANUEL F1. — Le Mannin-récaeun. Buff. Os. v. 7. p. 164. &. 9: — Le Basoucarr. Id. v. 5. p. 195.— Id. pt. ent. 97. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 580. — Kaixcsricuer. Lath. Syn. v. 2. p. 626.—1d. supp. p. 115.— Penn. Brit. Zool. D. 82. t. H. I. K. — GEMEINE risvocEL. Bechts. Naturg. Deut. v. 2. p. 1106. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 134. — Frisch. £. 223. — Naum. £. 52. f. 113. Remarque. L'Ispipa SENEGALENSIS MA3OR de Brisson , ou ALCEDO SENEGALENSIS de Gmel. sp. 10., est une espèce dis- tincte à laquelle on doit rapporter, Lath. Syn. . 2. p. 618. var. À, citation placée par erreur dans {’Index de cet auteur, comme synonyme avec l’espèce de L’ALCEDO ISPIDA. Habite : en plus grand nombre dans le midi que dans le nord ; se trouve cependant en Angleterre et en Hollande où l’espèce n’est point très-répandue ; vit le long des eaux et des fleuves dont les bords sont boisés. Nourriture : petits poissons, frai, insectes aquatiques , vers, sangsues et limaçons. Propagation : niche dans les trous en terre, le plus souvent dans ceux abandonnés par les rats d'eaux; le long des bords escarpés des fleuves ; souvent sous Îles racines des arbres, dans les creux des arbres, et quelquefois dans les trous des rochers; pond depuis six jusqu’à huit œufs, d’un blanc lustré. D'ORNITHOLOGIE. 425 L* AAA AAA AAA RASA AAA LS AVR BAR LAS US SAR AAA I RAA AS AS AA RSA A/S ORDRE HUITIÈME. CHÉLIDONS.-CHELIDONES. Brse très-court, très-déprimé, très-large à sa base; mandibule supérieure courbée à sa pointe. Preps courts, trois doigts devant, entièrement divisés ou unis à la base par une courte membrane; le doigt de derrière souvent réversible; les ongles très-crochus. ÂrLEs longues. Le vol de ces oiseaux est rapide et brusque; leur vue est perçante, leur cou court, le gosier large, leur large bec, que le plus habituellement ils tiennent entr'ouvert ou bâillant, sert à engloutir les insectes qui se présentent à l’entour d’eux ; leur nourriture consiste purement en in- sectes, ils ne touchent à aucun autre aliment. GENRE TRENTE-HUITIÈME. HIRONDELLE.— HIRUNDO. (Linx.) Bec court, triangulaire, large à sa base, dé- primé , fendu jusque près des yeux; mandibule supérieure un peu crochue à sa pointe. NARINES 426 MANUEL basales, oblongues, en partie fermées par une mem- brane, surmontées par les plumes du front. Preps courts, à doigts et ongles grêles; des trois doigts de devant, l'extérieur uni jusqu’à la première arti- culation au doigt du milieu; un doigt derrière. Queur composée de 12 pennes. ArLes longues, la sre, rémige la plus longue. Les Hirondelles aiment à vivre dans des lieux arrosés d’eau, où les mouches et les autres insectes volans qu’ils saisissent avec une grande dextérité, sont les plus multi- pliés; leur vol est long-temps soutenu , très-rapide ; ils semblent nager dans le vague de l’air; leurs mouvemens sont brusques pour se rendre maîtres d’une proie égale. ment agile ; c’est en rasant la surface de l’eau qu’ils étan- chent leur soif, et c’est même en plein vol qu’on les voit se baigner. Les nids formés par toutes les espèces qui com- posent ce genre, ont à l’extérieur une construction solide formée de matières dures; mais l’intérieur des nids sur le- quel les œufs sont déposés est toujours composé de ma- tières molles. Je dois à M. Natterer de Vienne, l’observa- tion particulièrement intéressante , que les Hirondetles et les Martinets muent une fois l’année en février, par con- séquent dans le temps de leur séjour dans les climats chauds de l'Afrique et de l’Asie; un fait d’ailleurs qui prouve in- contestablement contre la prétendue torpeur ou sommeil hivernal de ces oiseaux. Les observations de M. Natiterer ont été faites sur des hirondelles élevées en cage, dont un petit nombre a vécu huit et neuf ans en domesticité. Les jeunes ne diffèrent des vieux que jusqu’à l’époque de leur prefière mue ; il est rare que les sexes diffèrent beaucoup ; ceci à lieu chez quelques espèces exotiques. D'ORNITHOLOGTE. RE [A be : HIRONDELLE DE CHEMINÉE. HIRUNDO RUSTICA. (L1xnx.) Front et gorge d’un brun marron; toutes les parties supérieures, les côtés du cou et une large bande sur la poitrine d’un noir à reflets violets ; une grande tache blanche sur les barbes intérieures des pennes de la queue, si on en excepte les deux du milieu ; penne extérieure de chaque côté très- longue et effilée; ventre et abdomen d’un blanc terne ou roussâtre. Longueur, 6 pouces 6 lignes. Le male. La fèmelle, a moins de roux sur le front; la bande noire de la poitrine n’est point aussi large; les parties inférieures sont plus blanches, et les pennes extérieures de la queue plus courtes. Varie accidentellement, d'un blanc pur, d’un blanc jaunâtre sur lequel les couleurs sont faible- ment ébauchées, souvent plus ou moins tapiré de blanc. Himuxpo Rusrica. Gmel. Syst. 1. p. 1015. —Lath. nd. 0. 2. p. 572. — HiRONDELLE DE CHEMINÉE OU DOMESTIQUE. Buff. Oùs. v. 6. p. 591. t. 25. f: à. — Id. pl. ent. 545. fe 1. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 540. — CHinxex swALLOW. Lath. Syn. v. 4. p. 561. — Id. supp. v. 1. p. 192. — Alb. Oùs. w. 1. 1. 45. — Die RAUCH-SCHWALBE. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 902.— Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 276.— Naum. £. 42. f: 96 et 97. — Huis zwaruw. Sept Nedert. Veg. v. 1. t. p. 51.—- RONDINE DOMESTICA, Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 409. 428 MANUEL Habite : en Europe, partout où l’homme est établi: émigre régulièrement, mais ne pousse point ses voyages au delà du tropique. Nourriture : mouches, cousins, mottes et autres in- sectes ailés. Propagation : construit son nid avec de la terre-glaise, et le place jusque dans les granges et les chambres ; pond depuis quatre jusqu’à six œufs blancs, marqués de petites taches brunes et violettes. HIRONDELLE DE FENÊTRE. HIRUNDO URBICA. (Lrnx.) Tête, nuque et haut du dos d’un noir à reflets violets ; ailes, queue et orandes couvertures de celle-ci d’un noir mat; cette dernière fourchue; toutes les parties inférieures et le croupion d’un blanc pur ; pieds et doigts couverts de plumes rares. Longueur, 5 pouces. La femelle, a la gorge d’un blanc sale. Varie accidentellement, comme l'espèce précé- dente. Hirvxpo wasica. Gmel. Syst. 1. p. 10197. sp. 3. —Lath. Ind. v. 2. p. 575. sp. 3.— HiRONDELLE A CUL-BLANC OU DE FENÊTRE. Bufl. Oùs. v. 6. p. 614. t. 25. f. 2. — Id. pt. ent. 542. f. 2. ( sous le faux nom de petit martinet). — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 544. — Manrix. Lath. Syn. v. 4. p. 564. — Id. supp. v. 1. p. 192. — Penn. Brit. Zoo. t. Q. f. 2. p. 96.— Havusscawazsr.. Bechst. Naturg. Deut. v.3. p. 915. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 277.— Frisch. £. 19. f. 2. — Naum. t. 43. f. 98. de mâle, et f. 99. variété blanche.—Bornex zwaLuw. Sepp. Nedert. D’'ORNITHOLOGIE. 429 Vog. v. 1. t. p. 353. — RonDiNE commuxe. Sfor. deg. ucc. v. 4. pl. 408. f. 3. | Habite : dans le voisinage des habitations rustiques; n’é- migre point au delà du tropique, Nourriture : comme l’espèce précédente. Propagation : niche à l'extérieur des maisons et des granges; pond six œufs, de forme arrondie, d’un blanc pur. HIRONDELLE DE RIVAGE. HIRUNDO RIPARIA. (Lirnx.) Toutes les parties supérieures, les joues et une large bande sur la poitrine d’un cendré brun ou P . gris de souris; ailes d’un brun noirâtre; sorge, devant du cou, ventre et couvertures du dessous de la queue d’un blanc pur ; queue fourchue, tarse 3 de A Ù et doigts nus, garnis seulement de quatre ou de : . / \ 3. = . cinq petites plumes placées à l'insertion du doigt postérieur ; 1r1s noisette. Longueur, 5 pouces. La femelle, a les couleurs plus ternes. Les jeunes , au sortir du nid , ont toutes les plumes bordées d’un peu de roux; les couvertures des ailes et les pennes les plus proches du corps ont ces bordures larges et très-prononcées; celles de la queue bordées de roux blanchâtre. Varie accidentellement, comme l'espèce précé- dente. Hiruxpo Ripanta. Gmel. Syst. 1. p. 1019. sp. 4. — Lath. Ind. v.2. p. 575. Sp. 10.— Wils. Amér. Orn. v. 5. p. 46. pl. 58. f. 4. — L'Hinoxperre DE RIVAGE. Buff. Ois. v. 6. p. 652. — Id. pt. ent. 545. f. 2. de jeune. — Gérard. Tab. 430 MANUEL élém. v. 1. p. 347.— SaxpmarTis. Lath. Syn. v. 4. p. 568. Urerscawasse. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 922. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 278.— Frisch. #: 18. f. 2. 4. — Naum. #. 42. f: 100.— RoNDinE riparia. S£or. deg. ucc. v. 4. pl. 408. f. 1. — OEver zwazuw. Sepp. Nedert. Vog. v. 1. t. p. 35. Remarque. L'oiseau décrit par M. Le Vaillant, Ois. d’Af. ©. 5. p. 121. pl. 246. f. 2., sous le nom d’Hirondelle de marais ou la brunette, est assez probablement la même espèce que notre Hirondelle de rivage. Habite : le long des bords des rivières et des digues; l’espèce paraît également propre à l’Afrique méridionale, où elle ne diffère point sensiblement de celle d'Europe. Nourriture : mouches et autres insectes ailés , qui vo- lent au-dessus des eaux et des marais. Propagation : niche dans les trous des berges et des lits des rivières, souvent dans les fentes des rochers qui en couvrent les bords, quelquefois dans les trous des arbres ; pond cinq ou six œufs oblongs, d’un blanc pur. HIRONDELLE DE ROCHER. HIRUNDO RUPESTRIS. (Linx.) Parties supérieures d’un brun clair, d’une seule nuance, les rémiges un peu plus foncées; toutes les parties inférieures d’un blanc sale légèrement teint de roussätre sur les flancs et à l’abdomen; couvertures inférieures de la queue d’un brun clair ; tarses garnis d’un duvet grisâätre ; queue à pennes presque d’égale longueur ; les deux pen- nes du milieu de la couleur du dos sans taches; sur toutes les autres pennes une grande tache ovale d'un blanc pur; ces taches paraissent lorsque l’oi- D'ORNITHOLOGIE. AT seau étale la queue, se trouvant placées sur les barbes intérieures près du bout des pennes; iris couleur aurore; bec et pieds bruns. Longueur, 5 pouces 2 lignes. Le vieux des deux sexes. Hinuxpo aupestris. Gmel. Syst. 1. p. 1019. Sp. 20. — Lath. Ind. v. 2. p. 576. sp. 11.— L’HiRONDELLE GRISE BE5 aocsers. Buff. Ois. v. 6. p. 641. — Gérard. Tab. élém. v. 1.p. 549. — Rock swazcow. Lath Syn. v. 4. p. 569. et probablement aussi Hinuspo moxraxa. Ginel. p. 1020. sp. 21. — Lath. Ind. v. 2. sp. 12. — Hiruxpo MonTaxi cauDA NON FuRCATA. St0r. deg. ucc. v. 4. pl. 409. f. 2.— Grac swaLLow and rocg swALLOW. Lath. Syn. v. 4. p. 55y et 570. Sp. 11. Les jeunes de l'annee, ont toutes les plumes du manteau et des ailes bordées de roussâtre clair; la gorge est blanchätre avec quelques petits points plus foncés; toutes les autres parties inférieures sont de couleur roussätre ou isabelle; le plus sou- vent quatre pennes du milieu de la queue sans taches; la tache blanche des pennes latérales beau- coup plus petite que chez les vieux. C'est alors, HmoNDELLE FAUVE. Vaill. Oùs. d’Afrig. v. 5. p. 120. pt. 246. f: 1. Habite : les rochers escarpés des contrées méridionales de l’Europe ; abondant le long des bords de la Méditerra- née ; commun en Savoie et dans le Piémont; moins nom- breux en Suisse , rare en Allemagne , de passage dans quel- ques départemens méridionaux de la France. Les individus d'Afrique et ceux de l’Amérique méridionale ne diffèrent presque point. Nourriture : mouches et autres insectes volans. 433 MANUEL Propagation : niche dans les fentes des rochers ; pond cinq ou six œufs blancs, marqués de petits points bruns. GENRE TRENTE-NEUVIÈME. MARTINET.—CYPSELUS. (Irrrc.) Bec très-court, triangulaire , large à sa base, peu apparent , déprimé , fendu jusqu’au-dessous des yeux; mandibule supérieure crochue à la pointe. Narives fendues longitudinalement au. haut du bec près de l’arête, ouvertes, les bords élevés gar- nis de petites plumes. Preps très-courts, les quatre doigts dirigés en avant , entièrement divisés ; doigts et ongles courts et gros. QUEUE composée de 10 pennes. Aies très-longues, la 17e. rémige un peu plus courte que la 2e. Les Martinets sont encore plus que les Hirondelles, con- tinuellement en mouvement dans les airs ; ils remuent peu les ailes , et semblent voguer dans cet élément en tour- noyant ; rarement les voit-on se poser sur des lieux élevés, mais jamais à terre ; ils nichent dans les fentes des rochers ou des masures, et choisissent à cette fin une surface plane où ils pratiquent les nids qui sont composés de toutes sortes de matières molles, que ces oiseaux enduisent d’une sub- stance visqueuse qui paraît leur être fournie par des glandes propres; toute la partie intérieure du nid est enduite de cette matière qui se durcit à l’air, et sur laquelle les œufs sont disposés. La mue a lieu comme chez les Hirondetles. Les jeunes ne différent des vieux que par des bordures rous- D'ORNITHOLOGLE. 455 sâtres aux plumes des parties supérieures; après la pre mière mue il n'existe plus de différences , elle est presque nulle chez les sexes. MARTINET A VENTRE BLANC. CYPSELUS ALPINUS. (Miur.) Un gris brun uniforme est répandu sur toutes les parties supérieures; cette couleur dessine une large bande sur là poitrine, s'étend le long des flancs sur l’abdomen et sur les couvertures infé- rieures de la queue; on remarque, suivant les izes, quelques bordures blanches sur les plumes des flancs; gorge et milieu du ventre d’un blanc pur ; pieds couverts de plumes brunes; iris noi- sette. Longueur, à peu près 9 pouces. Le male. La femelle, a le collier moins large et la cou- leur du plumage moins foncée, Hiruxpo mecsa. Gmel. Sysé. 1. p. 1015. sp. 11.— Lath. Ind. v. 2. p. 582. sp. 11.— HimuNpo ALPiNA. ScOp. Ann. 1. p. 166. n°. 2%. — Microrus ALrinus. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 282. — GraxD MARTINET A VENTRE BLANC. Buff. Ois. v. 6. p. 660. — Grearesr MARTIN. Edw. G/an. . 27. Le vieux mâle. — Wire seczien swirr. Lath. Syn. v. 4. p. 586. — Axrex scawarse. Bechst. Naturg. Deut. v. 9. p. 935. — Meyer, Vôg. Deut. v. 1. t. Heft. 8. te vieux mêle. — Ronpixe MAGci10RE. S{0r. deg. ucc. pt. 415. de vieux mûle. Remarque. Les,individus de cette espèce qui m'ont été envoyés de l’Afrique méridionale, ne différent de ceux tués en Europe, que par le brun de la poitrine, qui est plus étendu sur le bas du cou, et par cette même couleur Panvis 1°. 28 434 MANUEL qui occupe plus d'esnace sur les flancs. Ce sera CYPsELUs ’ALPINUS AFRICANUS EE LE MARTINET à GORGE BLANCHE. Le Vaill. Ois. d’Af. v. 5. p. 110. pl. 243. Habite : les Alpes du midi, en Suisse, dans le Tyrol, sur les côtés de la Méditerranée ; très-abondant sur les ro- chers de Gibraltar , de la Sardaigne, de Malte et dans tout l’Archipel. Nourriture : toutes sortes d’insectes, qui vivent dans ‘les régions élevées de Pair. Propagation : niche dans les fentes des rochers et des masures ; pond trois ou quatre œufs oblongs, d’un blane d'ivoire. | MARTINET DE MURAILLE. CYPSELUS MURARIUS. (Miur.) Gorge d’un blanc cendré; sur tout le reste du plumage d’un brun noirâtre ou couleur de suie; tarses garnis de petites plumes; iris d'un brun foncé. Longueur, 7 pouces 10 lignes. Aucune différence remarquable entre le mâle et la femelle. Les jeunes, ont la gorge et le tour du bec d’un blanc pur; les pennes des ailes et celles de la queue bordées d’un liséré très-fin, blanc; couvertures du dessous des ailes également bordées de blanc. Hiruxpo apus. Gmel. Syst. 1. p. 1020. sp. 6. — Lath. Ind. v. 1. p. 582. sp. 52. — Micropus murarius. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1.p. 281.—BrAcHiPus MURARIUS. Id. Vôg. Liv-und. Esthl. 143*.— Le MARTINET NOIR OU GRAND * Nous avons maintenant assez de noms différens pour dési- gner ce genre; M. Cuvier en fait son sous-genre Apus. D'OR NITHOLOGIE. 455 MARTINET. Buff. Oùs. v. 6. p. 645. — Id. pl. ent. 5/42. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 1. p. 550. — Swirr. Lath. Syn. v. 4. p. 584.— Alb. Oùs. v. 2. t. 55. — THurRM SCHWALBE. Becbst. Naturg. Deut. v. 5. p. 929.— Frisch. Füg. £. 17. f: 1. — Naum. Vôg. t. 42. f. 95. — Meyer, Vôgq. v. 1. t. Heft. 4. — Gien zwaruw. Sepp. Nedert. Vog. v. 1. 1. p- 37. — RONDINE MAGGIORE VOLGARM. S{0r. deg. ucc. PS. [. 1. Habite : dans les vieux édifices et dans les tours, même jusque dans les villes; souvent dans les vieux chênes creux; n'émigre point au delà du tropique. Nourriture : insectes de haut vol, souvent des mouches el des insectes qui vivent sur les eaux. Propagation : niche dans les trous et dans les crevasses des tours d’églises ; pond trois ou quatre œufs d’un blanc pur. GENRE QUARANTIÈME. ENGOULEVENT.—CAPRIMUL- GUS.(Lixx.) Bec très-court, flexible, déprimé , légèrement courbé, peu apparent, fendu jusqu'au delà des yeux; mandibule supérieure crochue à la pointe, garnie de poils raides dirigés en avant. Nantes ba- sales, larges, fermées par une membrane surmon- tée par les plumes du front. Preps, trois doigts de- vant et un derrière ; les doigts antérieurs réunis par une membrane jusqu'à la première articula- üon; le doigt de derrière réversible. Oxazres 436 MANUEL courts, celui du milieu long, lisse chez quelques espèces étrangères. QUEUE ar- rondie ou fourchue , composée de 10 pennes. AILES longues, la 17e. rémige plus courte que la 2°, qui est la plus longue. édenté en scie ou Ces oiseaux ont de grands yeux et grandes oreilles; comme les Chouettes, ils ont la vue offusquée par la clarté du soleil ; ils ne sortent de leur retraite que pendant le crépus- cule-du matin ou du soir ; ils chassent aussi les phalènes au clair de la lune; leur genre de vie a beaucoup de rapport avec celui des Martineis et des Hirondetlles ; ces derniers sont oiseaux diurnes, tandis que les Engoulevens sont nocturnes ; leurs plumes sont douces au toucher, et leur vol, quoique prompt et brusque , est peu bruyant; ils volent le bec ouvert pour saisir les papillons et les insectes de nuit; ceux-ci restent collés dans le gosier à une substance glueuse dont l’œsophage est enduit. La mue a lieu une fois l’année ; les mâles se distinguent le plus souvent des femelles par des taches blanches dont les pennes latérales de la queue sont terminées ; ces taches sont ou roussâtres , ou manquent totalement chez les femelles ; les jeunes, lorsqu'ils sont en état de voler, ne se distinguent presque point des vieux, Quelques espèces exotiques portent des ornemens exlraor- dinaires au bec, aux rémiges ou à la queue. L'ENGOULEVENT ORDINAIRE. CAPRIMULGUS EUROPÆUS. (L1wN\.) Tout le plumage est-un mélange de points, de taches et de lignes lorfgitudinales et transversales, cendrées, jaunâtres, rousses et noirâtres ; des traits longitudinaux, noirs, sont disposés sur le sommet de la tête et sur le dos; de grands espaces blanes D'ORNITHOLOGIE. 455 se dessinent sur la gorge et à la mandibule infe- rieure; une bande d’un jaune roussâtre traverse le haut de l'aile; des taches rousses, assez distantes les unes des autres sur les barbes extérieures des rémiges, dont les trois extérieures ont une grande tache blanche; les parties inférieures rayées trans- versalement ; la queue, qui est presque carrée, rayée de zigzags noirs, roux et cendrés; les deux pennes extérieures terminées de blanc pur; bée et iris noirs, pieds bruns. Longueur , 10 pouces 6 lignes. Le male. La femelle, a toutes les couleurs d’une nuance plus claire, les traits noirs sur le sommet de la tête et sur le dos sont moins apparens; elle n'a point de grandes taches blanches sur la barbe intérieure des remiges , ni sur les deux pennes latérales de la queue. Les jeunes, au sortir du nid, ont déjà tout le plumage coloré et varié comme les adultes ; on les distingue à leur petite taille et à leur queue plus courte. Carrimurcus EvROPÆrS. Gmel. Syst. 1. p: 1025. Sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. p. 584. sp. 5. — Retz. Faun. Suec. p. 275. n°. 265. — CarnimuLeus punCrarus. Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 284.— L'Excouzevenr. Bul. Ons. v. 6. p. 512. — Id. pl. ent. 193. (sous le faux nom de crapaud volant. ) — Gérard, Tab. élém. ©. 1. p. 556. — Tacscararer. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 940. — Frisch. 4. 100. — Naum. £. 44. f. 101. — GEITEMELKER. Sepp. Nedert. Vogq. v.1.t. p.5g.— EUROPEAN GOATSURKER. Lath. Syn. v. 4. p. 595. — Id. supp. p. v. 1. pe 194. — Svccgia GaPARE Ô NorrOLA. A$40r. deg. uce. v. pl. 99. 438 MANUEL Habite : les bois et les forêts qui avoisinent à des bruyères ou à des prairies ; plus commun dans le midi que dans le nord; peu abondant en Hollande ; plus commun en France et en Allemagne. Nourriture : hannetons, guêpes, toutes sortes de phalènes et de papillons. Propagation : niche à terre, dans les bruyères , au pied des arbres, souvent dans les trous des arbres ou des rochers; pond deux œufs oblongs , dont le fond est blanc , régulièrement marbré de taches brunes et cendrées. ENGOULEVENT À COLLIER ROUX. CAPRIMULGUS RUFICOLLIS. (Mrur.) Couleurs principales des plumes de la tête, du dos et des ailes, d’un gris clair varié de petits points et de zigzags noirs; sur le sommet de la tête sont deux bandes noires ; un large collier roux se dessine sur la nuque; les angles de ce collier vien- nent aboutir au blanc du devant du cou; parties inférieures absolument les mêmes que dans l'espèce d’engoulevent ordinaire , de laquelle celle-ci diffère encore par les dimensions totales, et par la parfaite ressemblance du plumage des mâles et des femelles; les deux sexes ont, comme dans le mâle de l’espèce commune, les grandes taches sur les barbes inté- rieures des trois premières rémiges, et les deux pen- nes latérales de la queue sont terminées parun grand espace:blanc. Longueur totale, 12 pouces. Remarque. Cette espèce est très-voisine d’un engoule- vent reçu nouvellement de Java ; elle paraît vivre aussi en D'ORNITHOLOGIE. 439 Afrique. Nous n’avons pu obtenir aucune espèce d’obser- vation relativement aux mœurs de cet engoulevent. Un mâle et une femelle, peut-être les seuls qui existent dans les cabinets, ont été envoyés au Muséum impérial de Vienne, par M. Natterer, qui a tué ces deux individus à Algésiras pendant le séjour qu’il a fait à Gibraltar; les sexes ont été constatés d’après la direction. Ce sont là tous les détails que je puis donner sur une espèce dont je n’ai vu que deux dépouilles. FIN DE LA PREMIÈRE PARTIF. TON s Te 2 LL TPE MANUEL D'ORNITHOLOGIE, OU TABLEAU SYSTÉMATIQUE DES OISEAUX QUI SE TROUVENT EN EUROPE; PRÉCÉDÉ D'UNE ANALYSE DU SYSTÈME GÉNÉRAL D'ORNITHOLOGIE , ET SUIVI D’UNE TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES; PAR C.-J. TEMMINCK, MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES, SECONDE ÉDITION, CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE ET MISE AU NIVEAU DES DÉCOUVERTES NOUVELLES. SECONDE PARTIE. À PARIS, CHEZ GABRIEL DUFOUR, LIBRAIRE, QUAI VOLTAIRE, N°. 13. OCTOBRE 1020. ls É F \?4E FAURE MANUEL | D'ORNITHOLOGIE. ORDRE NEUVILME. PIGEONS.— COLUMBZÆ. Bb ec médiocre, comprimé, base de la man- dibule supérieure couverte d'une peau molle dans laquelle les narines sont percées, pointe plus ou moins courbée. Preps, trois doigts devant, entièrement divisées, un doist der- riére. Ce sont des oiseaux qui, par leurs mœurs douces et fami- lières, ont beaucoup de rapport avec les Gatlinacés ; leur nourriture ,; qui consiste en graines et semences, rarement en fruits , obtient préalablement une espèce de macération dans le jabot ou gésier, avant de passer dans l’estomac ; ce sont ces alimens macérés qu’ils dégorgent dans le bec de leurs petits. Les jeunes ne quittent le nid que lorsqu'ils sont en état de voler, et recoivent jusqu’à cette époque les alimeus plus ou moins macérés que les vieux dégorgent dans leur œsophage. Tous les pigeons ont l'habitude de boire d’un trait, en plongeant leur bec dans le fluide. L'acte de la reproduction est précédé de caresses et de rou- coulemens, uniquement propres aux oiseaux de cet ordre Pants Il°. 30 442 MANURL | qu’on peut diviser en deux genres. Dans quelques pays de l’Europe ce sont des oiseaux de passage; dans d’autres ils sont sédentaires. RAA BAT VAL IEUAAR VE GENRE QUARANTE ET UNIÈME. PIGEON.—COLUMBA. (Linx.) Bec médiocre, droit, comprimé, voüté, pointe courbee; base de la mandibule superieure couverte d’une peau molle plus ou moins renflée. Narixes au mieu du bec, percées en fente longitudinale dans la peau molle qui les recouvre. Preps le plus souvent rouges , à trois doigts devant, entièrement divisés , un doigt postérieur s'articulant à niveau de ceux de devant. ÂïILEs médiocres ou courtes; chez toutes les espèces européennes, la T°. remige un peu plus courte que la 2°, , qui est la plus longue. Les Pigeons vivent par couples, les deux époux une fois unis, il estrare qu’ils se séparent; les bois et les buis- sons sont leurs demeures habituelies ; ils font le plus sou- vent deux pontes par an, composées de deux œufs; le mâle et la femelle couvent alternativement. La mue est simple; les sexes, dans les trois espèces d'Europe, ne dif- férent point à l’extérieur, et c’est aussi le cas chez le plus grand nombre des espèces étrangères, parmi lesquelles on en trouve un petit nombre dont les femelles ont des cou- leurs différentes : les jeunes de l’année se distinguent des adultes , seulement jusqu’à leur première mue. Quelques espèces de ce genre, réduites à une sorte de domesticité, sont devenues tributaires , et vivent autour de nos de- meures en captifs volontaires ; d’autres sont asservies sans D'ORNITHOLOGIE. 443 retour et vivent par les soins de l’homme, qui perpétue leurs races et en crée de nouvelles, suivant ses caprices. Le genre du pigeon se divise en deux sections, dont on trouve en Europe seulement les espèces qui appartiennent à la 1° division, sous le nom de Colombes. Remarque. Dans la monographie que j'ai publiée des pigeons, cette grande tribu se trouve divisée en trois sec- tions. M. Cuvier a désigné mes colombars par le nom gé- nérique de Enas ; ce genre est fondé sur des caractères assez faciles à saisir et propres à toutes les espèces dont il se compose, parmi lesquelles il s’en trouve une qui marque le passage de ce genre à celui de Columba. Ce dernier genre continuera d'être composé des sections Colombes ct Colombi-galtines, divisions dont les limites ne sont point précises, et qui passent par gradations presque impercep- tibles de l’une à l’autre ; la seule différence extérieure qui peut servir à séparer les Colombes des Columbi-gatlines, se trouve dans la forme des ailes; une division géogra- phique faite dans cette grande famille , serait peut-être en- core ce qu'il y aurait de mieux vu pour servir à sectionner ce genre, ainsi que tous ceux très-nombreux en espèces. Plusieurs espèces, très-récemment découvertes, m'ont en- core déterminé à suivre de préférence ce mode de classifi- cation. On ne trouve en Europe que des Colombes de ma 1". section, car il n’existe dans le fait aucune différence dans les formes ou dans les mœurs entre nos soi-disant Ramiers et nos Tourterelles ; on a depuis long-temps supprimé ce mode de division, qui n’est fondé que sur la taille des espèces. Ceux qui veulent former des Columbi- gallines de M. Vaillant et des miennes un genre distinct, devraient, en suivant leur manière de voir, multiplier ces genres presque pour toules les espèces connues; Car es nuances et les petites différences qu’on observe dans les formes et dans les mœurs du plus grand nombre, sont d’une valeur égale aux différences qui existent entre cer- taines Colombes etentre quelques Columtbi-gatlinez; on &h4 MANUEL pourrait multiplier aussi les genres nouveaux chez les Ce- dombes; et je doute qu’en suivant la méthode du jour, trente noms grecs où latins introduits dans le vocabulaire des langues modernes, surtout de la langue française, puis- sent suffire pour classer rigoureusement et dans le prin- cipes adopté toutes les espèces de pigeons connus. COLOMBE RAMIER. COLUMBA PALUMBUS. (LIxx.) Sur les côtés du cou et sur les bords des ailes un grand espace blanc; tête, tempes, gorge, crou- pion et partie supérieure de la queue d’un cendré bleuâtre ; poitrine et haut du ventre d’une belle couleur vineuse, mais à reflets chatoyans sur les parties latérales du cou; dos et ailes d’un cendré brun; rémiges noires bordées de blanc; pennes de la queue terminées par un grand espace noir; ven- tre et abdomen d’un cendré blanchätre ; pieds rouges; peau molle du bec comme saupoudrée de blanc ; iris d’un jaune blanchâtre. Longueur, 17 pouces 6 lignes. La femelle, diffère en ce que l’espace blanc des côtés du con est moins grand; les bords blancs des rémiges sont moins larges, et toutes les couleurs sont plus pâles. Les jeunes , avant leur mue, n’ont point encore l'espace blanc sur les côtés du cou , ni les couleurs chatoyantes; les teintes de leur plumage sont en général moins pures. Corumsa Pazumeus. Gmel. Syst. 1. p. 770. Sp. 19. — D'ORNITHOLOGIE. 433 Lath. Ind. v. 2. p. 601. sp. 52.— LE PIGEON RAMIER. Buff. Ois. v. 2. p. 531. t. 24. — Id. pl. ent. 316. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 34. — Temw. Pig. et Gall. v. 1. p- 58. — Id. édit. fol. pl. 2. — Rive riGEoN. Lath. Syn. u. 4. p. 655. — Id. supp. v. 1. p. 198. — Rixcerrausr. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p.949.—Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 286.— Frisch. P6g. t. 138. — Naum. £. 14. F0: — Corousacci0. Stor. degliuec. v.53. pl. 252.— Rixcovir. Sepp. Nederl. Vog. v. 1. t. p. 9. Habite : jusque vers le nord; l’espèce est cependant plus abondante dans les contrées méridionales ; vit dans les bois et dans les forêts, de passage dans les pays froids et tempérés ; sédentaire dans les pays chauds. Nourriture : toutes sortes de graines et de semences, mais particulièrement les noix de hêtre et de Ex aussi des pousses de diverses plantes. Propagation : niche sur les arbres ; pond deux œufs blancs. ' COLOMBE COLOMBIN. COLUMBA OENAS. (L1xx.) Tête, gorge, ailes et parties inférieures d’un bleu cendré ; côtés du cou d’un vert chatoyant ; poitrine de couleur lie de vin; haut du dos d'un cendré brun ; sur les deux dernières pennes secon- daires des ailes, et sur quelques couvertures , une tache noire, croupien d’un cendre bleuâtre ; pen- nes des ailes et de la queue de cette couleur et terminées de noir; du blanc sur la barbe exte- rieure de la penne latérale de la queue; pieds rouges ; iris d'un rouge brun. Longueur, 13 pou- ces, ceux du nord de l'Afrique en ont souvent 14. 646 MANUEL Les jeunes de l’année, n’ont point, avant leur première mue, ni les couleurs chatoyantes sur les côtés du cou, ni les deux taches noires sur les ailes ; ils se distinguent dans cet âge des jeunes de l’espèce suivante, par le seul caractère d’avoir le croupion d’un bleu cendré, tandis que cette par- tie, chez les jeunes Bisets, est d’un blanc pur. Cozumsa nas. Gmel. Syst. 1. p. 7609. sp. 1. —Lath. Ind. v. 2. p. 589. sp. 1. — Briss. Orn. v. 1. p. 86. sp. 5. — Corouse cocomBix. Temm. Pig. et Gall. v. 1. p. 118. — Id. édit. fot. pl. 11. — Srock riceox. Lath. Syn. v. 4. p. Go4. — Id. supp. v. 1. p. 197. — CoLonsecza. 1Stor. deg. ucc. v. 3. pl. 271. — Hozrz rause. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 957. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 287.— Frisch. W6g. t. 159.—Naum. £. 15. f. 34.—DERBOSCHDUIF. Sepp. Nedert. Vog. v. 5. t. p. 4oy. Habite : comme l'espèce précédente dans les bois, mais se trouve en bien plus grand nombre dans les con- trées méridionales; de passage régulier en Allemagne et dans quelques parties de la France. Ne vit point en Afri- que, au delà du tropique. Nourriture : toutes sortes de graines et de semences; quelquefois des baies. Propagation : niche toujours dans les trous des arbres; pond deux œufs blancs. COLOMBE BISET. COLUMBA LIVIA. (Briss.) Parties supérieures et inférieures d’un bleu cen- dré; côtés du cou d’un vert chatoyant; croupion d'un blanc pur; deux bandes transversales noires sur les ailes; pennes de celle-ci et de la queue D'ORNITHOLOGIK. kk terminées de noir; du blanc sur la barbe extérieure de la penne latérale de la queue ; pieds rouges ; iris d'un rouge jaunâtre. Longueur , 12 pouces ; ceux des colombiers ont souvent une plus forte taille. Les jeunes, se distinguent de ceux de l'espèce précédente, par leur croupion blanc. Cocumsa crvia. Briss. Orn. v. 1. p. 82. sp. 5.— Id. èn-8°. #. 18. — Lath. Ind. v. 2. p. 590. sp. 2. var. B. — Coromse miser. Buff. Ois: v. 2. p. 498. — Id. pt. ent. 510. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 51. — Temm. Pig. et Gall. v. 1. p. 129. — Id. édèt. fol. pl. 12. — Biser AND WmiTE RUMPED PIGEON. Lath. Syn. v. 4. p. 605. — Hausrause. Bechst. Naturg. Deut. v.3. p.971. —Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 288. Remarque. A la suite de cette espèce viennent se ran- ger, comme ses descendans , les pigeons de colombier et quelques races de pigeons de volière. Habite : rarement en état de sauvage dans les contrées les plus peuplées de l’Europe ; elle vit parmi nous en une sorte de captivité volontaire, et s’accommode des giîles que Phomme lui prépare et qu’on nomme colombiers. On trouve encore l’espèce vivant dans une entière indépen- dance , dans quelques contrées rocailleuses et montueuses, telles que dans quelques îles de la Méditerranée ; elle est très-abondante dans le nord de l’Afrique, surtout à Ténérife. N’émigre point au delà du tropique. Nourriture : toutes sortes de graines et des semences. Propagation : niche en état de sauvage dans les fentes et dans les trous des rochers; souvent en Europe dans les trous des masures ou des tours isolées; pond deux œufs blancs. 448 . MANUEL COLOMBE TOURTERELLE. COLUMBA TURTUR. (Lanx.) Tête et nuque d’un cendré vineux; sur les cô- tés du cou un espace compose de plumes noires, terminées de blane; devant du cou, poitrine et Aaut du ventre d’un vineux clair; dos d’un brun cendré; bord des ailes d'un cendre bleuâtre, les autres couvertures d’un roux de rouille avec une tache noire au centre des plumes; abdomen, cou vertures inférieures de la queue d’un blanc pur; pennes de la queue d’un cendré noirâtre, toutes, à l’exception des deux intermediaires terminées de blanc , la latérale blanche en dehors; tour des yeux et pieds rouges ; iris d’un rouge jaunâtre. Lon- gueur, 11 pouces. La femelle, n'a point le front blanc, ni le roux des couvertures aussi vif; ses rémiges sont bru- nâtres, tandis qu’elles sont noirâtres chez les males. Corvmsa Turrur. Gmel. Sysé. 1. p. 786. sp. 32. —Lath. Ind. v. 1. p. 605. sp. 47. — La TourTereLze. Buff. Ois. v. 2. p. 545. t. 25. — Id. pl. ent. 394. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 57. — Temm. Pig. et Gall. v. 1. p. 505. — Id. édit. fol. pl. 42. — Common rurtze. Lath. Syn. v. 4. p. 644. — Id. supp. v. 1. p. 199. — Penn. Brit. Zoot. t. 88.— Turrerrause. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1076. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 289. — Frisch. 4. 140. la femelle. — Naum. Vôg. t. 16. f. 35. le mâle. — Torrecvuir. Sepp. Mederl. Vog. v. 1. t. p. 11. — Tortora COMMUNE. Séor. deg. ucc. v. 3. pl. 289. Habite : jusques assez avant dans le nord, mais point D'ORNITHOLOGIE. 449 dans les régions du cercle arctique ; en plus grand nom- bre vers le midi; vit dans les bois, les taillis et les jardins ; sédentaire dans quelques pays; émigre périodiquement dans la plupart. Nourriture : toutes sortes de graines et de semences, Propagation : niche sur les arbres ou dans les buis- sons ; pond deux œufs blancs. 450 MANUEL SAIS VERRA UE À RSA EL RUE AE RAA LAIT AL ALÉ LENTALIAMALAAÎASAA GE ORDRE DIXIEME. GALLINACÉS. — GALLINÆ. Bzc court , convexe; dans le plus petit nombre des genres couvert d’une cire ; man- dibule supérieure voûtée , courbée depuis sa base, ou seulement à la pointe. Narines latérales, recouvertes d’une membrane voü- tée, nue, ou bien garnie de plumes. Preps, à tarse long ; trois doigts devant, réunis par une membrane; le doigt de derrière a s'articulant plus haut sur les tarses, au-des- sus des articulations des doigts de devant; rarement trois doigts divisés ou réunis, sans doigt postérieur, ou celui-ci très- petit. Les oiseaux de différens genres qui composent cet ordre, sont lourds et ont le corps très-charnu ; le plus grand nom- bre a les ailes courtes ; tous grattent la terre et se vautrent dans la poussière ; ils se nourrissent principalement de graines et de semences; un petit nombre d’espèces ajou- tent à cet aliment celle des baies et des bourgeons; la plupart mangent aussi des insectes ; les alimens subissent dans le gésier une première macération. Ils construisent à terre, sans aucun apprêt, un nid caché dans les buissons; D'ORNITHOLOGIE. 45 font plusieurs pontes par an, et toutes très-nombreuses ; les petits courent et mangent au sortir de l’œuf; la mère les conduit, et ils continuent à vivre en famille , jusqu’au renouvellement de la saison des amours; les mâles ne couvent point. Remarque. J'ai cru ne devoir indiquer, dans ce Manuel, que les espèces de pigeons et de gallinacés qui se repro- duisent en Europe dans l’état de sauvages, sans faire men- tion de celles que les soins des hommes nous ont rendus tributaires. Pour ceux qui désirent connaître l’histoire de ces oiseaux, la Monographie des pigeons et des gallinacés que je viens de publier en trois volumes et sous deux dit- férens formats , pourra leur fournir les détails qu’ils dé- sirent; l'édition en in-folio est accompagnée de planches coloriées*. Les gallinaces paraissent former, en lesexaminant superficiellement, une coupe entièrement séparée des autres oiseaux; mais vus avec plus d’exactitude , on trouve aussi parmi eux des genres qui établissent le chainon ou la série de ces êtres : d’une part, les gallinacés tiennent aux Pi- geons par les genres Ganga, Penelope et Crax; et de l’autre elles viennent se grouper tout près des Outardes, des Casoars et des Autruches par les genres Tinamus et Hemipodius. * Les frais que demandent des ouvrages de luxe tel que celui dont il est fait mention, sont causes que seulement le premier volume contenant la monographie des pigeons a paru. Les galli- nacés nouveaux paraîtront dans les planches additionnelles de Buffon. LA2RSLL:, 1211111022 452 MANUEL GENRE QUARANTE-DEUXIÈME. FAISAN.—PHASIANUS. (Lixx.) Brc médiocre, fort; base nue; mandibule su- périeure voûtée, convexe, courbée vers la pointe. NariNes basales, latérales, recouvertes par une membrane voütée. Jours nues , verruqueuses. Preps, trois doigts devant réunis jusqu'à la pre- mière articulation, un doigt derrière ; chez les mâles, un éperon en forme de cône. QUEUE très- étagée , conique, composée de 18 pennes. ÂILES courtes, les 3 rémiges extérieures également éta- gées, plus courtes que les 4e. et 5°, qui sont les plus longues. La seule espèce dans ce genre, qui vit en état de sauvage, habite jusque fort avant dans le nord de l’Europe ; elle s’y est répandue et naturalisée. Les Grecs en firent hommage à leur patrie au retour de la conquête de la Toison d’or : de- puis ce temps, l’espèce s’est répandue de proche en proche ; aujourd’hui on peut considérer ces oiseaux comme séden- taires en Europe. Ils sont polygames et construisent sans art des nids, cachés dans les herbes et dans les brous- sailles. La mue chez toutes les espèces connues est simple et ordinaire ; les sexes diffèrent considérablement ; les mâles, parés des couleurs les plus riches et les plus bril- lantes, portent encore le plus souvent des huppes et d’au- tres accessoires d’ornemens ; le plumage des femelles est sombre et plus modeste, quoique assez varié; elles n’ont point de huppes, et leur queue est plus courte que celle des- mâles. D’ORNITHOLOGTE. 435 ' FAISAN VULGAIRE. PHASIANUS COLCHICUS. (L1xx.) Tête et cou d’un vert doré, changeant en bleu et en violet; des côtes de l’occiput partent deux bouquets de plumes d’un vert dore; joues garnies de papilles rouges ; bas du cou, poitrine , ventre et flancs d’un marron pourpre très-brillant, toutes les plumes de ces parties bordees et terminées de violet noirâtre ; plumes scapulaires et celles du dos brunes dans leur milieu, bordées de marron pourpré avec une bande blanchäâtre; pennes de la queue d’un gris olivâtre varié de bandes transver- sales noires; ces pennes sont frangées de marron pourpré ; 1ris jaune, bec couleur de corne, pieds et éperous d’un gris brun. Longueur, 2 pieds 11 pouces. Le male. La femelle , est plus petite ; la couleur générale de son plumage n’est qu'un melange de brun, de gris , de roussätre et de noirätre. Varie accidentellement, d'un blanc parfait ; quelquefois ce blanc parseme de plumes colorees; plus souvent à plumage coloré et varie 1rreguliè- rement de plumes blanches. Remarque. Les variétés hybrides ou tes races , fruits du mélange du Faisan vulgaire avec les duférentes es- pèces exotiques et avec nos coqs de basse-cour, portent des caractères propres aux espèces qui ont concouru à ces productions. La race bâtarde la plus répandue est celle du Faisan à collier , qui est le produit mixte de l'espèce 454 MANUEL Vulgaire avec celle du Faisan à collier de la Chine (Phasianus torquatus, Temm.). Cette race, qu’on ren- contre fréquemment dans les parcs de quelques grands sei- gneurs el Allemagne, a les couleurs du plumage sem- blables à celles de l'espèce Vulgaire, mais la partie infé- rieure du cou est entourée d’un collier blanc. On doit observer de ne pas confondre (comme l'ont fait tant de naturalistes), cette race bâtarde avec la véritable espèce du Faisan à collier de la Chine, dont les couleurs du plu- mage sont très-disparates. Pæasianus coLcHiCus. Gmel. Syst. 1. p. 541. sp. 3. — Lath. Ind. v. 2. p. 629. sp. 4.—Le Faisan vureaire. Buff. Oùs. v. 2. p. 528. — Id. pl. ent. 121 et 122. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. g1. — Temm. Pig. et Gall. v. 2. P. 289. — DER GEMEINE Fasax. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. P- 1160. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 291. — Frisch. t. 125. — Naum. £. 21. f. 4o et 41. — COMMON PHEASANT. Lath. Syn. v. 4. p. 712. — Facraxo commune. S£or. deg. ucc. v. 5. pl. 258. le mâle, et pl. 259. variété blanche. Fasanr. Sepp. Nedert. Vog. t. p. 159. Habite : en grand nombre dans les provinces méridio- nales situées aux confins de l’Asie ; très-abondant sur toute l'étendue de cette vaste partie du globe; se trouve égale- ment dans plusieurs contrées boisées de l’Allemagne , de la France , de l’Angleterre et jusqu’en Hollande. Nourriture : toutes sortes de graines, de semences, des baies et des bourgeons ; habituellement des limaçons et de gros insectes. Propagation : niche à terre dans les buissons fourrés ; pond depuis douze jusqu’à vingt-quatre œufs, d’un olivâtre clair. ERA SIA VIABLE D'ORNITHOLOGIE. 453 GENRE QUARANTE-TROISIÈME. TÉTRAS.—TETRAO. (Lin) Bec court , fort, base nue; mandibule supé- rieure voütée, convexe, courbée depuis son ori- gine. NaRiNEs basales, à moitié fermées par une membrane voûtée, cachées par les plumes avan- cées du front. Sourcirs nus , garnis de papilles rouges. Preps, trois doigts devant, réunis jusqu’à la première articulation; un doigt derrière, tous garnis sur les bords d’aspérités ; tarse emplumée jusqu'aux doigts, et souvent jusqu'aux ongles. Queur composée de 18 ou de 16 pennes. Aires courtes, la 17€, rémige courte , la 2€. moins longue que les 5€. et 4°., qui sont les plus longues. Ces oiseaux vivent en polygamie, habitent les grandes forêts, particulièrement dans celies en montagnes, quoi- que les Gélinottes fréquentent également les forêts en plaines , et que les Lagopèdes, plus spécialement confinés dans les régions glaciales ou sur les hautes montagnes du centre de l’Europe, se tiennent habituellement dans les broussailles, dans les halliers ou dans les amas de bou- leaux et de saules. Leur nourriture consiste presque uni- quement en feuilles ou en baies; les graines sont pour eux des accessoires , dont ils ne font usage que daus la plus grande disette. Dès que les femelles sont fécondées, le mâle s’en éloigne pour vivre solitairement ; les jeunes res- tent avec la mère jusqu’au renouvellement de la saison des amours. Les seuls Lagopèdes vivent en bandes très-nom- breuses. Ce sont de gros oiseaux, pesans et lourds, dont le corps est très-charau ; ils annoncent l’acte de la repre- 456 MANUEL duction par des mouvemens et des cris particuliers; leur voix est très-sonore. La mue paraît n’avoir sieu qu’une fois l’année , quoique certaines espèces muent deux fois , et que celles-ei changent périodiquement de couleurs ; peut-être que toutes les espèces sont sujettes à une double mue ? Les mâles chez les très-grandes espèces ont un plumage diffé- rent des femelles ; des couleurs foncées et lustrées distin- guent les premiers ; les femelles ont le plumage varié de roux et de noir; chez les petites espèces à plumage bi- garré, les sexes diffèrent peu, quoiqu'il soit facile de les distinguer ; les jeunes mâles de l’année jusqu’à l’époque de leur première mue, ressemblent aux femelles ; its se dis- tinguent encore des adultes pendant leur première année. Remarque. Il me paraît qu’on a tort de former des La- gopèdes un genre distinct du Tetrao de Linnée; ces oi- seaux ont, il est vrai, sous quelques rapports des mœurs un peu différentes, mais les caractères extérieurs , à l’ex- ception des doigts emplumés , sont absolument les mêmes que celles propres aux autres tétras de petite taille; dans les mœurs il n’y a de différences que celles qui dépendent de la localité et qui sont en rapport, dans chaque espèce, avec les lieux plus ou moins élevés où elle habite. Pour les caractères extérieurs, on trouve un passage gradué, car le vrai Tetrao scoticus semble placé sur la limite des vrais Lagopèdes et des Tétras proprement dits ; ses doigts sont emplumés plus où moins suivant la saison; et la mue ne change point les couleurs du plumage; son bec est absolu- ment semblable à celui du Tetrao saliceti, et ses mœurs tiennent le milieu entre les Lagopèdes et les Tétras pro- prement dits ; la température où cette Canet habite est aussi mitoyenne. Voyez encore ce que j'ai dit à ce sujet dans mes observations sur la classification méthodique des oiseaux, dont j'ai fait mention ailleurs. … D'ORNITHOLOGIE. 457 TÉTRAS AUERHAN. TETRAO'UROGALLUS. (Linx.) Plumes de la gorge allongees ; poitrine d’un vert à reflets; queue arrondie; bec blanc. Les plumes allongées de la gorge noires; Île reste de la tête et du cou d’un noir cendre; sour- cils rouges ailes et scapulaires d’un brun parsemé de petits points noirs; poitrine d’un vert à reflets; ventre et abdomen noirs avec des taches blanches ; croupion et flancs parsemés de zigzags cendrés , sur un fond noir; pennes de la queue noires, avec quelques petites taches blanches, disposées à deux pouces de leur-extrémité; bec de couleur de corne blanchätre ; iris d’un brun clair. Longueur, 2 pieds 10 pouces. Le male. La femelle, d'un tiers plus petite, est rayée et tachetée de roux, de noir et de blanc; les plumes de la barbe sont d’un roux clair, et celles de la poitrine d’un roux foncé ; la queue est rousse, rayée de noir; bec d'un brun noirûtre. Les jeunes males, après leur première mue, ont la poitrine d’un vert moins lustré , et le cendre do- mine sur le noir; on voit souvent encore quelques plumes rousses tachées de noir, semées irréguliè- rement sur ce plumage. Avant la première mue, les sexes n’offrent que peu de différences ; les Jeunes mäles ressemblent alors aux /emelles. Terrao unocarius. Gimel. Syst. 1. p. 746. sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. ?: 634. 5P; 1: — Retz Faun. S'Uec. Psenis 1°. 3Q 458 MANUEL p. 207. n°. 183. — Co pe 5RuYÈRE ou rÉTras. Buf. Os. v. 2. p. 191. t. 5. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 52. — Térras AuEnHAN. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 114. — Aurewatppuax. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1298. — Frisch. € 107. le mâle, et supp. n°. 107. femelle. — Meyer, Tasschenb. Deut. v.1.p. 293.—Naum. t. 15. f. 56. Le mâle. — Woopcrous. Lath. Syn. v. 4. p. 529. — Penn. Brit. Zool. t. M. te mâle, et t. M. femelle. — Garro m1 MONTE n’uroCALLO. or. deg. ucc. v. 2. pl. 256 et 255. mäte et femetle. Hatite : en grand nombre dans le nord de l'Asie; en Russie jusque vers la Sibérie; commun en Livonie; assez abondant en Allemagne , en Hongrie et dans certaines parties de lArchipel; plus rare en France, et jamais en Hollande. Vit dans les plus grandes forêts en montagnes; jamais dans les plaines ni dans les bruyères; n’émigre point. Nourriture : plusieurs sortes de baies; les bourgeons et les jeunes pousses des feuilles d’arbres et d’arbustes alpesires, aussi des insectes, mais rarement des graines. Propagation : niche à terre dans les hautes herbes, et sous les broussailles ; pond de six jusqu’à seize œufs obtus. d’un blanc sale marqué de taches jaunûâtres. Anatomie. La trachée-artère du mâle forme une cir- convolution à peu près vers les trois quarts de sa longueur, entre les os de la fourchette; la courbure du tube remonte environ un pouce et demi; puis, se courbant de nouveau, elle descend à gauche du gésier jusque sur les muscles du cou, d’où elle se dirige dans les poumons. Deux muscles larges d’une ligne sont attachés de chaque côté du larynx supérieur; ces deux muscles suivent latéralement la direc- tion du tube auquel ils adhèrent par des fibres très-déliées, passent sur Je gésier, et réunissent leurs fibres sur la crête du siernum. La trachée de La femelle se rend en ligne droite aux poumons, et les deux muscles en ruban n’exis- ieut point, + D'ORNITHOLOGIE. 459 TÉTRAS RAKKELHAN. à TEE. : TETRAO MEDIUS. (MExER.) Plumes de la gorge un peu allongées ; poitrine : , LA \ et cou à reflets pourpres ; queue legèrement four- chue ; bec noir; asperités des doigts très-longues. Tête, cou et poitrine d’un noir à reflets bronzés et pourprés; sourcils rouges; ventre d’un noir mat; dos et croupion d'un noir lustre, parsemé de très- petits points cendrés ; ailes noirâtres, parsemées de petits points et de zigzags cendrés et bruns; base des pennes secondaires d’un blanc pur; ab- domen et flancs variés de grandes taches blanches ; queue d’un noir profond; bec noir. Longueur, 2 pieds 3 ou 4 pouces. Le vieux mäle. Remarque. La femelle n’est point encore décrite; il est probable que les couleurs de son plumage ressemblent et sont distribuées à peu près comme chez les femelles des espèces de tétras dont les mâles sont noirs. Quelques naturalistes, et encore récemment M. Nilsson, sont d’opi- nion, que cette espèce est un bâtard, fruit de l’accouple- ment de Tetrao urogatlus et Tetrao tetrix; mais ils sont dans lPerreur. Ternao nysmius. Sparm. Mus. Carts. fase. 1. t. 15. figure très-exacte du vieux mâle. — Retz. Faun. Suec. p. 208. n°. 184. var. Ÿ.— UROGALLUS MINOR PUNCTATUS. Briss. Orn. v. 1. p. 192. 8p. 2. A.—Tern4o TETRIx. var. Y. Gmel. Syst. 1. p. 748. — Lath. Ind. v. 2. p. 636.—Té- TRAS RAKKELHAN. Temmm. Pig. et Gall. v. 5. p. 129. — RargezHaxar. Beseke. Wôg. Kurlands. p. 69.— Basrar wazpaugx. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 1555. Les jeunes males, après leur première mue, res- 460 MANUEL semblent aux vieux, hormis que les reflets du cou et de la poitrine sont moins vifs, que la queue est alors moins fourcliue et terminée de blanc, enfin ue toutes les parties inférieures portent un plus grand nombre de taches blanches, et que le blanc qui termine les pennes secondaires des ailes est plus étendu : DAS MITTLERE WALDHUN. Leisler, Nacht. zu. Bechst. Vaturg. Deut. 2°. livraison, avec une bonne figure du jeune male après sa première mue. Habite : le nord de la Russie, de la Suède, la Laponie ; rarement en Livonie, en Fionie et dans le nord de l’Alle- magne ; très-accidentellement dans les provinces du centre de l’Europe; nulle part aussi commun qu’en Russie. Vit toujours dans les grands déserts couverts de hautes bruyères; se montre très-rarement dans les bois. Nourriture : inconnue. Propagation : pond des œufs plus petits et plus oblongs que ceux de l’espèce précédente, d’un jaunâtre clair, avec des taches ferrugineuses plus foncées et plus distinctes. Anatomie. Latrachée , dans {e mâle, se rend en droi- ture aux poumons, et les deux grands muscles dont il a été fait mention dans l’espèce précédente ne se trouvent point dans celle-ci. Là TETRAS BIRKHAN. TETRAO TETRIX. (Lin«.) Point de plumes longues sous la gorge ; tout le plumage d'un noir & reflets violets; queue très- fourchue, les deux pennes extérieures contour- nées ; couvertures inférieures de la queue blanches. Tête, cou, poitrine, dos et croupion d'un noir L] D’'ORNITHOLOGIE. 401 à reflets violets ; sourcils rouges ; ventre , couver- tures des ailes et pennes de la queue d’un noir profond ; une large bande blanche sur les ailes; les pennes secondaires terminées de cette couleur ; couvertures inferieures de la queue d’un blanc pur; bec noir; iris bleuâtre. Longueur, 1 pied 10 pouces. Le vieux mûle. Les jeunes mes, ressemblent, avant leur pre- mière mue, aux femelles; âgés d'un an, ils ont le plus souvent. quelques plumes tachées de roux, mélées avec les plumes noires. La femelle , est moins grande; sa queue est très- peu fourchue; tête et cou roux avec des raies noi- res; dos, croupion et pennes de la queue noirs, avec des bandes rousses ; poitrine et croupion rayés de roux et de noir; ventre d’un brun noirâtre avec quelques raies rousses et blanchâtres. Varie accidentellement, à plumage entièrement blanchâtre; l'une ou l’autre partie du corps d’un blanc pur, souvent tapiré de roux et de blanc. Une femelle blanchñtre est figurée par Sparm. Mus. Carts. fasc. 3. 1. 66; Voiseau tapiré de blanc et de noir figuré dans le même ouvrage 4. 65, est un #»ale : on doit cependant remarquer qu'il porte des plumes sur les doigts, ce qui me fait soupconner quelque méprise de la part du dessi- nateur, ou bien que l'individu qui a servi de mo- dèle , ayant été mutilé, on lui a substitue des pieds du Zagopede ptarmigan, dont ces parties portent tous les caractères ; celle supercherie est d'au- « 462 MANUEL tant plus probable, que d’autres espèces d'oiseaux qui composent cette collection , portent de sem- blables marques ostensibles d’un manque de bonne foi si contraire aux progrès de l’etude de la nature. Terrao Terrix. Gmel. Syst. 1. p. 548. sp. 2. — Läth. Ind. v. 2. p. 635. sp. 35. — Retz. Faun. Suec. p. 208. n°. 184. — Prrir TÉTRAS OU COQ DE BRUYÈRE À QUEUE FOUR- cauE *. Buff. Oùs. v. 2. p. 210. €. 6. = Id. pl. ent. 152 et 173.— Gérard. Tab. élém. v. 2. p59\"PETRAS BIRKHAN. Temm. Pig. et Galt. v. 5. p. 1402— BrAexcrous. Lath. Syn. v. 4. p. 755. — Id. supp. pala1%, — Penn. Brit. Zoo. p. 85. 1. M. f: à et 2. — GABEL SCRWANZIGES WALDHUEN. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 1519. — Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 295. — Frisch. &. 109. Le mâle, supp. n°. 109. la femclle.—Naum. F6q. t. 18. f. 57 et 58. Gazco Dr MONTE. Stor. deg. uce. v. 2. pl. 255. — Kor or BERKBOEN. Sepp. Mederl. Vog. v. 2. t. p. 165. mâle et femelie. 7 Habite : plus répandu dans les provinces du centre de l'Europe que les espèces précédentes; se trouve en assez grand nombre en Allemagne, en France , et jusqu’en Hollande : vit dans les bois situés dans le voisinage des bruyères et des champs. Nourriture : boutons et bourgeons du hêtre, du bou- Jeau, du pin, du sapin, du noïsetier et d’autres arbustes alpestres : du sarrasin, de la vesce et autres graines, ainsi que plusieurs espèces d’insectes. Propagation : niche dans les bruyères ou dans les buis- sons; pond depuis huit jusqu’à douze œufs, d’un jaunâtre terne , parsemé de grandes et petites taches rousses. * Je me suis vu dans la nécessité de substituer à cette phrase an nom plus court; l'espèce précédente portant également une queue fourchue, il s’ensuit que ce caractère ne peut plus servir à distinguer exclusivement celle de cet article, Li D'ORNITHOLOGIE. TÉTRAS GÉLINOTTE. TETRAO BONASIA. (L1x\.) Plumes de la tête un peu allongées; une bande notre vers l'extrémité des pennes latérales de la queue ; partie inférieure du tarse et doigts nus. Sous la gorge un grand espace noir entouré d'une bande blanche, cette bande prend son 6ri- gine entre le bec et l’œil; un petit espace rouge au-dessus des yeux; toutes les plumes des parties mférieures noires, mais rousses dans leur milieu et bordées de blanc; parties supérieures variées de taches rousses, noires et blanches; une bande blanche sur les scapulaires; croupion et pennes de la queuë cendrés avec des zigzags noirs; vers le bout des pennes de la queue est une large bande noire ; toutes , excepté les deux du milieu, ter- minées de cendré ; iris et pieds d’un brun clair; bec d’un brun noirâtre. Longueur, 13 pouces. Le male. La femelle, est moins grande; elle n’a point de uoir sous la gorge; l’espace entre l'œil et le bec roux; la poitrine rousse avec des taches noires ; un plus grand nombre de taches noires sur les par- ties supérieures, particulièrement sur les plumes du croupion; la bande longitudinale des scapulaires d’un jaune couleur d’ocre. TerRAO 8ONASI4. Gmet. Syst. 1. p. 5535. sp. 9. — Lath. Syn. v. 2. p. Go. sp. 14. — Retz. Einn. Faun. Suec. p. 219. n°. 187. — La Géuxorre. Bu. Cis. v. 2. p. 233. 464 MANUEL t. 9.— Id. pl. ent. 454 et 475. — Gérard. Tab. étém. © 2. p. 6o.—Temm. Pig. et Gall. v. 5. p.154. — Hasex crous. Lath. Syn. v. 4. p. 544. — Das scawarzkEHLICE wazpaugn. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1358. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 297. — Frisch. 4. 112. {a femetle. — Naum. Wüôg. t. 20. f. 59. te mâle. — Fraxcouno ps MONTE. AS£or. deg. uce. v. 2. pt. 258. de mâle. Varie accidentellement , d’un blanc pur avec quelques plumes de couleur ordinaire ; souvent l'une ou l'autre partie du corps blanc, souvent d'un cendre clair avec les couleurs ordinaires fai- blement ébauchees; c’est alors Terrao caxvs. Sparm. Mus. Carts. fase. à. t. 16. — Gmel. Syst. 1. p. #53. — Lath. Ind. v. 2. p. 64o. sp. 13. — Hezsixcrax crous. Id. Syn. supp. v. 1. p. 215. Remarque. Les indications suivantes doivent être rayées de la Jiste nominale; la première est prise d’après un £é- tras gélinotte extraordinairement allongé par le peu de soins mis à monter cet oiseau , et la seconde appartient à un jeune tétras gélinotte; c’est alors TETRAO NEMESIANUS ET BETULINUS. SCOpoli. Ann. p. 118 et 119. — Gmel. Syst. 1. sp. 21 et 22. — Lath. Ind. v. 2. 2. 655. sp. 4 et 5. Habite : les bois en montagnes où croissent des pins, des sapins, des bouleaux et des coudriers ; assez abon- dant en France et en Allemagne; jamais en Hollande. Nourriture : comme l’espèce PERF , mais plus de baies que de bourgeons. Propagation : niche dans les broussailles, ou dans les touffes de fougère; pond jusqu’à seize œufs, d’un roux clair parsemé d’un grand nombre de taches plus foncées. D'ORNITHOLOGIE. 465 TÉTRAS ROUGE. TETRAO SCOTICUS. (LarH.) Plumage constamment d'un rouge marron ; sour- cils denteles tres-éleves; tarses et doigts couverts de poils gris; 16 pennes à la queue, les latérales notrâtres terminées de marron. Tout le plumage d'une belle couleur marron plus où moins foncée, pure et sans taches à la tête et au cou, mais variée sur les parties inférieures par de nombreux zigzags noirs, et sur les parties supericures par de grandes et de petites taches d'un noir profond; un cercle de petites plumes blanches entoure l'orbite des yeux, et une petite tache également blanche se dessine à la mandibule interieure; quelques plumes de l'abdomen termi- nées de blanc; rémiges et pennes secondaires brunes; les quatre pennes du milieu de la queue de couleur marron avec des raies noires; les laté- rales noirâtres, toutes terminées de marron ; es- pace au-dessus des yeux nu, la peau de cette par- tie forme une crête dentelce, apparente et très- élevee en été, d’un rouge vermillon; le petit bec cache plus de moitié par les plumes qui recouvrent les narines; 1ris d’un brun clair; tarses et doigts entièrement couverts de poils gris; ongles cendres. Longueur, 16 pouces. Le vieux male. “La femelle, se distingue par des nuances moins pures et moins foncées; la couleur marron est sou- vent variée de roussâtre , elle porte un plus grand 466 MANUEL nombre de zigzags et de taches noires; les sourcils rouges sont très-peu visibles, et les plumes de la tête et du cou ont un grand nombre de zigzags noirâtres. Les jeunes, se distinguent facilement par leur plumage roussâtre clair, varié de taches et de raies irrégulières noirâtres. Pouce DE marais. éRous. Cuv. Règ. anèm. v. 1. p. 450. — Terrao scoricus. Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 641. sp. 15. — 'TErrAo sanicerr. Æstate. Termmm. Manuel, 1". édition seulement. p. 296. le plumage complet d'été. — Re» GAME MOORCOCK. Alh. Oùs. v. 1. 4. 25 et 24.— RED GcRoOus. Penn. Brit. Zool. n°. 94. t. 45. — Id. Fol. 85. t. M. 5. figure exacte. — Lath. Syn. v. 4. p. 746. — Id. Supp. P+ 216. — Térras pes sAuLEs. Temim. Pig. et Gall. v. 5 pl. 9. f. 5. la tête, seulement à la page 215, et la tivrée d'été; et le reste du texte se rapporte au tétras des saules. Remarque. J'ai commis une méprise grave dans la pre- mitre édition ainsi que dans mon Histoire des pigeons et des gallinacés, où l’espèce très-distincte du T'etrao scott- ous de Lath. se trouve indiquée comme livrée d’été de mon Tetrao Saliceti, qui est le véritable Tetrao albus des au- teurs, espèce qui est sujette à une double mue, et dont le plumage est blanc en hiver ; tandis que le Tétras rouge de cet article ne mue qu’une fois, et que son plumage est toujours et presque totalement d’un roux marron. La livrée d’été du Tetraosaliceti a approchant les mêmes couleurs; mais on distingue facilement les individus de cette dernière espèce, à leurs ailes et à toutes les parties inférieures de leur corps, qui sont constamment blanches ; leur queue est composée de 18 pennes , et les latérales sont toujours terminées de blanc. Ceite erreur doit en partie son origine au peu de moyens de comparaison; depuis, j'ai vu D'ORNITHOLOGIE. 467 plusieurs centaines d'individus du Tetrao scoticus , et M. Boié m'en a envoyé quelques-uns du Tetrao saliceti en plumage parfait d'été. Curieux de voir ce que mon cri- tique, M. Vieillot, en dit dans le Dictionnaire, article la- gopède, j'ai trouvé que toutes ses raisons sont très-justes. On doit aussi m'attribuer l’erreur commise sur les éti- quettes de deux individus du Tétras des saules qui sont sous de fausses indications au Muséum de Paris. Petite mi- nutie que M. Vieillot se serait bien gardé de passer sous silence. On conçoit de quel intérêt est un tel article dans les annales des sciences naturelles; M. Vieillot n’y consacre pas moins de 17 lignes : M. Cuvier y trouve aussi sa part”. Habite : on la trouve en Écosse, où l'espèce est exces- sivement abondante; elle se voit en moins grand nombre en Angleterre et en Irlande; vit sur les hautes montagnes dans les amas de bouleaux nains, toujours en des lieux dé- serts ; l'hiver elle descend dans les plus hautes vallées, mais ne se montre point en plaine. Nourriture : bourgeons, baies et feuilles des arbustes qui croissent dans les plus hautes régions des .Alpes du nord. | | Propagation : niche dans les broussailles les plus four- rées et les plus inaccessibles, toujours dans les régions les plus élevées ; pond à terre, de six jusqu’à dix œufs d’un cendré rougeâtre , présque entièrement couverts de grandes taches d’un rouge foncé. Ils muent deux fois dans l’année: la couleur prin- cipale de leur plumage d'hiver est d’un blanc pur. } . PRE ENTER SUR EN INT S RUN VERS USENURETE BR RUTSINTOI NIGER PRE CRE LL * Les étiquettes étant heureusement amovibles, j'ai l'honneur de prévenir les näturalistés qu'elles ont été changées. Les deux oiseaux mentionnés portent aujourd’hui des inoms exacts dans les galeries du Muséum de Paris. 468 MANUEL TÉTRAS PTARMIGAN. TETRAO LAGOPUS. (L1xx.) Bec Jaible, comprime vers la pointe ; ongles su- bules , argues et noirs ; le mäle porte toujours une balafre noire sur les yeux; 18 pennes à la queuc. Plumage d'hiver. D'un blanc pur; une bande noire va de l’angle du bec et traverse les yeux ; pennes latérales de la queue noires, terminées par un liséré blanc ; pieds et doigts très-garnis de plumes laineuses ; au-dessus des yeux un espace nu qui se termine par une petite membrane dentelée; ces parties nues sont rouges; les ongles crochus, subulés et noirs ; bec noir, iris cendre. Longueur, 14 pouces. Le male. La femelle en plumage d'hiver, se distingue du mäle, en ce que l’espace nu au-dessus des yeux est moins grand , et qu’elle n’a jamais la bande noire qui passe sur les yeux; dans cet état de plumage , on distingue {4 femelle de cette es- pèce des individus des deux sexes de l'espèce sui- vante; 10. à la taille; 20. à la forme du bec; 3°. à la plus grande longueur du tarse chez le tétras des saules; 4°. à la forme très-différente des ongles. Plumage parfait d'été. Sommet de la tête, cou, dos, scapulaires et les deux pennes du milieu de la queue, ainsi que ses D'ORNITHOLOGIE. 469 couvertures supérieures, d'un cendré roux coupé par de nombreux zigzags d’un noir profond; poi- trine et flancs variés de plumes de la même couleur, parmi lesquelles se trouvent toujours un grand nombre de plumes d’un noir profond varié de quel- ques zigzags épars, d'un roux clair; la bande noire sur les yeux toujours distinctement marquée ; la gorge le plus souvent blanche , mais souvent ta- piree de noirâtre; tout le ventre, l'abdomen, les couvertures inférieures de la queue , les ailes, ainsi que leurs couvertures et les pieds, d’un blanc par- fait, les sourcils larges, d’un rouge très-vif. Le eieux male. La femelle, se distingue toujours par le manque total de la bande noire sur les yeux; elle se re- connaît aussi à son plumage, qui a moins de blanc; la tête, toutes les parties supérieures du corps, le cou, la poitrine, les flancs et l'abdomen sont rayés assez régulièrement de bandes transversales, d’un roux clair et de noir; seulement le milieu du ven- tre, les pieds et les ailes sont d’un blanc parfait. Les jeunes ont des raies très-fines, cendrées, noires et roussàtres. Remarque. Des observations faites en Suisse, sur plus de deux cents individus du ptarmigan, m'ont donné la certitude que cet oiseau, ainsi que le Tétras des saules, ont toujours, en été, les ailes, le ventre et les tarses cou- verts de plumes d’un blanc parfait. Au printemps et en automne on trouve des individus plus ou moins bigarrés de plumes blanches, distribuées irrégulièrement sur les différentes parties du corps; ces individus , beaucoup plus 470 MANUEL répandus dans les cabinets que ceux revêtus du plumage complet d’été, sont ordinairement dans le passage d’une livrée à l’autre. En été les tarses et les doigts sont toujours moins abondamment couverts de plumes laineuses qu’en hiver. Le Ptarmigan est très-commun en Suisse, le Té- tras des sautes ne s’y trouve jamais. TerrAo LAGOPUS. Gmel. Sysé. 1. p. 749. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 659. sp. 9.— TErrAo RuPESTRIS. Gmel. Syst. 1. p. 751. Sp. 24.—Lath. Ind. v. 2. p. 640. sp. 1.—TErrao azpinus. Nils. Orn. Suec. v. 1. p. 511. Sp. 140.— Le La- coPÈpe. Buff. Oùs. v. 2. p. 264. t. 9. — Id. n£. ent. 129. da femelle, plumage d'hiver; et pl. 494. la femelle, pre- nant le plumage d'été. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 66. — L’'Arragas BLANC. Buff. Oùs. v. 2. p. 262.— PERDRIX DE RocHEs. Hearne. Woy. à l'Océan du nord. p. 395. édit. èn-4°. — TérRas PTARMIGAN, Temm. Pig. et Gall. v. 5. p. 185. t. Anat. 10. f. 1, 2 et 5. — PTARMIGAN and ROCK- cnous. Lath. Syn. v. 4. p. 741, et Supp. v. 1. p. 217.— Penn. Brit. Zool. p. 86. t. M. 5. plumage d'été, et M. 4. de mâle, plumage d'hiver. — HaasenFüssiGE warpaux. Bechts. Naturg. Deut. v. 5. p. 1547. — Meyer, Tas- schenb. v. 1. p. 298. — Id. Fôg. Deut. v. 2. t. Heft. 19. en plumageincomplet d'été, eten hiver.—Naum. F6g. Nachtr. t. 61. f. 115. Le mâle en hiver, et f. 116. de mâle en plumage parfuit d'été. — PERNICE ALPESTRE. Stor. degl. ucc. v. 2. pl. 239. plumage presque com- plet en été.— Lacopo Branco. Id. p£. 240. {a femelle en hiver. Habite : l'été dans les régions les plus élevées des Alpes de la Suisse , et des plus hautes montagnes du centre de l'Eu- rope; en hiver, très-abondant dans les régions moyennes de ces mêmes montagnes; très-commun sur les Alpes cou- vertes de neiges; en Suède, en Laponie, en Écosse et dans le nord de la Russie. Vit également en Amérique, où l'espèce ne diffère en rien de celle propre aux Alpes Suisses et aux Alpes du nord. D'ORNITHOLOGTE. 472 Nourriture : toutes sortes de baies et de feuilles des plantes alpestres; les boutons de la rose des Alpes, et du mirtille ; très-rarement des insectes. Propagation : niche dans les lieux ouverts où croît beaucoup de mousse, ou sous des buissons rampans ; pond depuis sept jusqu'à quinze œufs, oblongs, d’un jaune rou- geâtre, qui paraît entre le grand nombre de grandes et de petites taches noires ou d’un noir rougeâtre dont ces œufs sont couverts. TÉTRAS DES SAULES. TETRAO SALICETI*. (Miui.) Bec fort, court, dep prime vers la pointe, obtUs ; : ongles longs, blancs , très-peu courbes; en ss aucune différence entre les sexes ; 18 pennes à la queue. Plumage d'hiver. Tout le plumage d’un blanc pur; sourals petits, rouges et point surmontés de crêtes; les pennes la- térales de la queue noires , terminées de blanc ; les tarses et les doigts plus forts, plus longs et plus amplement garnis de duvet, que dans l'espèce pré- cédente; ongles longs, larges, tailles en pioche et d’un blanc pur; le gros bec obtus, noir, sortant de très-peu des plumes du front; iris d’un cendré blanchätre. Longueur, 16 pouces. Le male et la femelle. * Je me suis vu obligé de substituer un uutre nom latin à cette espèce, vu que la Léna de Tetrao albus, employée par Gmelin et par Latham, est également applicable aux deux diffé- rentes espèces de tétras qui ont le plumage blanc en hiver. 472 MANUEL Terrao asus. Gmel. Syst. 1. p. 550. sp. 25.— Läth. Ind, v. 2. p. 659. Sp. 10.— Terrao Lacopus. Retz. Faun. Suec. p. 211.n°. 186.—TErrao murus. Montin. Act. soc. Lund. v. 3. p. 55. —Montin. Phys. Handl. 1. p. 155. — Terrao susarpinus. Nils. Orn. Suec. v. 1. p. 5o7. Sp. 139.— LAGOPÈDE DE LA BAIE DE Hupsox. Buff. (ès. v. 2. p. 276. — PEerDrix DES sAULES. Hearne. Foy. à l'Océan du nord. p. 538. édit. in-/4°. — TértRas DES sAULES Où muet. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 208. t. Anat. 11. f.1, 2et5.— Ware crous. Lath. Syn. v. 4. p. 745. — Wersse warpsunx. Bechst. Naiurg. Deut. v. 3. p. 1353. — Frisch. £. 110 et 111. en plumage d'hiver et au com- mencement de la mue. Plumage complet d’ete. Tête, cou, dos, scapulaires, pennes du milieu de la queue et leurs couvertures, d’un rouge mar- ron plus ou moins fonce, pur et sans taches sur le devant du cou, mais avec des zigzags noirs sur les autres parties et des taches noires sur le haut du dos; partie inférieure de la poitrine, ventre, abdo- men et la plus grande partie des couverturesalaires, ainsi que toutes les pennes, d'un blanc pur; pennes latérales de la queue noires, terminées de blan- châtre ; tarses et doigts garnis à claire- voie de poils laineux; espace nu au-dessus des yeux, et une petite membrane dentelée qui s'élève perpen- diculairement, d’un rouge vif. Les femelles et les jeunes , sont d’un roux orange avec des taches noires plus grandes; les sourcils ne sont point élevés en crête. Varie périodiquement, plus ou moins de blanc D'ORNITHOLOGIE. LS répandu sur les différentes parties du corps, ceci variant suivant les époques plus ou moins rappro- chées des deux mues périodiques. C’est alors, WuiITE PARTRIDGE. Edw. G£an. t. 52. un individu mäle, en mue. Il arrive souvent, qu'au milieu de l'été, on trouve des individus qui ont tout le ventre, jusqu'aux cuisses, varié de plumes coloriées comme celles du doset de quel- ques plumes blanches ; les sourcils rouges très-élevés; seulement les tarses garnis à claire-voie de plumes laineuses, mais les doigts ou totalement ou en partie nus; les ongles cendrés et plus courts qu’en hiver. Le mâle à du noir à l’entour de la base du bec et sur la poitrine. C’est alors, Terrao Laponicus. Gmel. Syst. 1. p. 751. 8p. 25. — Lath. Ind. v. 2. p. 64o. sp. 12. — Boxasa scorrica. Briss. Orn. v. 1. p. 199. t. 22. f. 1. — Terrao Lacopus. Montin. Phys. Sallsk. Hanal. 1. p. 155. — Trerrao cacHinxaws. Retz. Faun. Suec. p. 210. n°. 185. — TETRAS REHUSAK. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 225.— Renusax crous. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 216. — Penn, Àrct. Zool. v. 2. p. 316. Remarque. Dans la premitre édition, je me suis étran- gement abusé par rapport à la livrée d’eté de cette espèce, pour laquelle j'ai donné le véritable Tetrao scoticus des auteurs anglais, espèce qui parait se trouver uniquement en Écosse; elle diffère du Tétras des sautes par un bec plus petit, par un plumage constamment colorié de rou- geâtre marron, sans aucuu indice de blanc; par les ré- miges d’un brun uniforme, par la couleur cendrée des plumes laineuses aux tarses et aux déigts, et par la cou- leur marron qui termine les pennes caudales; j'ai décrit cette espèce sous le nom de Tétras rouge. Le Tetrao la- ponicus de Linnée à aussi été indiqué dans cette première édition comme espèce distincte ; mais des observations Partie I. 31 454 - MANUEL multipliées faites sur la nature, prouvent que cette espèce nominale a été établie d’après un individu mêâte du Té- tras des saules en plumage parfait d'été. M. Nilsson est aussi de cet avis. Habite : le nord de l'Europe et de l'Amérique; vit jus- que sous les glaces du pôle; se montre très-rarement sur les hautes montagnes du centre de l’Europe : vit en Lapo- nie, en Suède, au Groënland, au Kamchatka et en Islande ; touiours dans les forêts des vallées hautes ou sur le pen- chant des Alpes; ne se montre guère plus vers le midi, que dans la Livonie et PEstionie ; très-rare en Prusse, ja- mais eu Allemagne ni en Suisse. Nourrilure : toutes sortes de baies, de bourgeons et de feuilles; de la bruyère; des semences du bouleau et du saule naïn. | Propagation : niche à terre, dans les hautes touffes de bruyère et dans les amas de bouleaux et de saules nains; pond jusqu’à dix ou douze œufs, plus grands que ceux de espèce précédente, d’un blanc terne, ou de couleur rou- geûtre claire, couverte par un grand nombre de taches et -de marbrures couleur de sang figé. (24000213: %282121131285:) GENRE QUARANTE-QUATRIÈME. GANGA.—PTEROCLES*:(Mrur.) Brc médiocre, comprimé , grêle dans quelques espèces, mandibule supérieure droite, courbée vers la pointe. NariNEs basales, à moitié fermées * En 1809, j'ai publié l'histoire de ces oiseaux sous le nom gé- nérique Pterocles, et en 1817 M. Vieillot forme de ce même groupe son genre O£nas. D'ORNITHOLOGIE. 475 par une membrane couverte par les plumes du front, ouvertes en-dessous. Preps à doigts courts, celui de derrière presque nul, s’articulant très-haut sur le tarse; les trois doigts de devant réunis jus- qu’à la première articulation, et bordés de mem- branes; le devant du tarse couvert de petites plu- mes très-courtes, le reste nu. ONGLES très-courts, celui de derrière acéré, ceux de devant obtus. QuEur conique; dans quelques espèces les deux plumes du milieu allongées en fils. Arces longues, acuminées , la ire. rémige la plus longue. Ces oiseaux, confondus avec les Tétras, l'ont été éga- lement avec les Perdrix; Lathaim range quelques espèces dans son genre T'etrao, tandis que d’autres figurent dans le genre Perdix; ils ne sont à leur place dans aucun des deux genres. Les Gangas vivent dans les plaines et dans les déserts sablonneux des contrées chaudes ; on ne les ren- contre point en grand nombre en Europe, ils ne fréquen- tent que les pays les plus méridionaux. Oiseaux voyageurs et aimant à se déplacer, ils parcourent d’un vol soutenu les vastes solitudes ; quelques espèces se réunissent en bandes de plusieurs centaines, d'autres vivent en famille ; ils nichent à terre dans les herbes et dans les bruyères. Nous ne pouvons rien dire de positif eu égard à la mue de ces oiseaux dont plusieurs espèces habitent en Afrique; les mâles diffèrent toujours des femelles, principalement par des colliers ou des ceinturons noirs et blancs, dont les fe- melles sont le plus souvent privées. On trouve en Afrique, comme en Europe et en Asie, des espèces qui ont deux longs filets à la queue et d’autres qui en sont prirées. Remarque. On re peut guère déterminer une mesure exacte pour les espèces d'oiseaux qui vivent dans les lieux arides ; leur taille est plus forte ou moindre, suivant l’abon- 456 MANUEL dance ou la disette en substances alimentaires que produit la contrée; et ces différences, qui tiennent à des causes purement locales, influent inême jusque sur les couleurs du plumage, qui sont alors ternes, ou plus vives. J'ai également vérifié ce que j’avance ici, non-seulement sur plusieurs espèces d'Europe, mais aussi sur un grand nombre d'oiseaux étrangers, particulièrement sur des individus tués dans les terres incultes du midi de lAfrique, comparés avec des individus nourris dans les contrées fertiles de celie même partie du globe, mais arrosées par les eaux de la Gambie et du Niger. Le hasard fait que j'ouvre dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, l’article Ganga par M. Vieillot; on y trouve ces élégantes phrases : Cet Hollandais se trompe fort, puis, j'écarte comme apocryphe tout ce que M. Temminch a publié sur Les Gangas; et ailleurs , ce Temiminck donne aux animaux des mœurs de sa fa- con. Je me trompe fort, ou chäcun saura apprécier à sa juste valeur des formes pareilles. Me vouant par goût à l'étude de Phistoire naturelle, et employant mes loisirs ainsi que les moyens dont la fortune me permet de jouir, à étendre le domaine de cette science, on se persuadera facilement que ce n’est point dans le but de débiter des fables que je visite les différentes contrées de l'Europe et que j'étudie les richesses rassemblées dans les principaux cabinets. Le peu de faits réunis sur l’histoire des Gangas dans mon histoire naturelle des gallinacées et dans le pré- sent ouvrage étant exacts, M. Vieillot aurait pu s’épargner toutes ces sorties , comme tant d’autres, qui ne prouvent ‘ GANGA UNIBANDE. rien, PTEROCLES ARENARIUS. (Mrurt.) Sur la gorge une tache triangulaire noire ; base de la mandibule inférieure et région des oreilles % D'ORNITHOLOGIE. 47 d’un roux marron; tête, cou et poitrine d’un cen- dré couleur de chair; un ceinturon noir s'étend sur le bas de la poitrine et va d'une aile à l'autre; plumes des parties supérieures d’un cendré jau- nâtre, irrégulièrement tachetées de cendre bleuñtre et terminées de jaune ; rémiges d’un cendré noi- râtre ; ventre, flancs, cuisses et abdomen d’un noir profond; couvertures inférieures et le dessous des pennes caudales également d’un noir profond , mais terminées par une grande tache blanche; les pennes de la queue en-dessus rayées de cendré foncé, de roux et de jaunâtre. Longueur de 12 à 1/ pouces. Le male. La femelle diffère beaucoup du mäle. Elle n’a point la tache noire à la gorge, ni la belle couleur cendrée sur la tête et sur la poitrine ; ces parties sont jaunâtres avec de nombreuses taches noires: sur la partie supérieure du devant du cou se trouve une étroite bande cendrée , surmontée par une fine raie noire; le sommet de la tête et toutes les par- ties supérieures sont ainsi que la poitrine d'une seule nuance jaune d’ocre clair, varié de nom- breuses taches et raies en zigzag d'un noir pro- fond ; le ceinturon noir de la poitrine est plus étroit que chez le mâle, mais toutes les autres parties in- férieures sont absolument les mêmes *, Terrao arexarivs. Pall. Nov. Com. Petrop. t. 19. p. 4x8. 1. 8. — Id. Foy. App. p. 53. n°. 51. — Gimel. Syst. 1. * La description de la femelle, dans la première édition, mane que d’exactitude. Pa + 478 MANUEL p. 755. sp. 29. — Lath. Jnd. v. 2. p. 642. sp. 18. —Tr- TRAO SUBTRIDACTYLA. Hasselq. 14. p. 250. — Perprix 4RAGO- nica. Lath. Ind. v. 2. p. 645. sp. 7. — Gaxca unisanve. Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 240. — San crous. Lath. Syn. v. 4. p. 751.— ARAGONIAN PARTRIDGE Id. Syn. supp. V. 1. p. 223. — RiINGEL waLoauan. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 301.— Naum. Vôg. Deut. Nachtr. t. 6. 1-6: Habite : les lieux arides des contrées méridionales ; en Espagne, dans la Grenade, l’Andalousie et autres pro- vinces; en Sicile et en Turquie ; très-abondant dans l’Asie méridionale et dans les déserts de l'Afrique ; jamais observé en France ni en Italie. Nourriture : graine d’astragale et autres. Propagation : niche à terre; pond, suivant l’auteur de la Faune aragonienne, quatre ou cinq œufs, marqués de taches brunes, et suivant Pallas, des œufs blancs. Remarque. Les individus que j’ai reçus d’Espagne, ainsi qu’un mâle tué dans les déserts de Barbarie , ne different point de ceux d’Asie. GANGA CATA, PTEROCLES SETARIUS. (Miui.) Gorge noire; côtés de la tête et devant du cou d'un cendré jaunâtre : sur la poitrine un ceinturon large d'environ deux pouces, d’un roux orange; cette couleur est bordée en dessus comme en des- sous d’une étroite bande noire : tête, nuque, crou- pion et couverture de la queue rayés de noir et de paunâtre, dos et scapulaires rayés de même, mais vers le bout de chaque plume est une large bande d’un cendré bleuâtre, suivie d’une autre de couleur D'ORNITHOLOGIE. 49 jaunâtre ; petites et moyennes couvertures des ailes marquées obliquement d’un rouge marron, et ter- minées par un croissant blanc ; grandes couvertures d'un cendre olivätre terminé par des croissans noirs; ventre, flancs, abdomen, cuisses et extrémité des couvertures inférieurs de la queue d’un blanc pur; pennes de la queue terminées de blanc, l’extérieure bordée de cette couleur. Les deux pennes du milieu très-longues et effilées, dépassent les autres de trois pouces. Longueur totale, sans compter l’excédant des filets, 10 pouces 6 lignes. Le vieux male. La femelle diffère beaucoup du mäle; la gorge blanche; au-dessous de cette partie un large demi- collier noir, qui ne s’étend que jusqu'aux côtés du cou ; elle a le ceinturon large et de couleur orange, comme dans le mâle; les parties supérieures à peu près les mêmes : petites, moyennes et grandes cou- vertures des ailes d’un cendré bleuâtre , ensuite une bande oblique roussâtre et toutes les plumes termi- nées par des croissans noirs; les filets dépassent la queue d’un pouce dix lignes. Les jeunes avant la première mue, ont un plu- mage moins bigarré ; les parties supérieures sont d’un olivâtre nuance de cendré ; le blanc des flancs, des cuisses et de l'abdomen est coupé de zigzags jaunâtres et bruns. Terrao accmaTa. Gmel. Syst. 1. p. 554. sp. 11. — Lath. Ind. v. 2. p. 641. sp. 16. — Hasselq. It. p. 281. —"Terrao cauDACUTUs. Gmel. Reise. v. 3. p. 05. t. 18.— LE Gança. Buff. Ois. v. 2. p. 244. t. 8. — Id. pt. ent. 105 et 106. 480 MANUEL très-mauvaises représentations. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 62. — Ganca cata. Temm. Pig. et Gall. v..3. p. 2596. — Pinraizen. crous. Lath. Syn. v. 4. p. 548. — Edw. Glan. t. 249. la femelte. Habite : les pays incultes et pierreux; pas très-nom- breux en France, dans les landes stériles du côté des Py- rénées et le long des bords de la Méditerranée; moins ha- bituellement en Provence et en Dauphiné, où on les voit arriver de temps à autres, point régulièrement ; on les dit irès-communs en Espagne, Sicile, Naples et dans tout le Levant : très-nombreux en Perse. Nourriture : semences et insectes. Propagation : vit et niche à terre parmi les pierres et les iouffes de buissons; pond quatre ou cinq œufs dont je n'ai pu vérifier la couleur par mes propres observations. GENRE QUARANTE-CINQUIÈME. PERDRIX.—PERDIX. (Lars) Bec court, comprimé, fort, base nue; mandibule supérieure voutée, convexe, fortement courbée vers la pointe. NariNes basales, latérales, à moitié fer- mées par une membrane voûtée et nue. Preps, trois doigts devant et un derrière , ceux de devant réunis par des membranes jusqu’à la première articulation. QUEUE, composée de 18 ou de 14 pennes, courte, arrondie, penchée vers la terre. Aires courtes, les 3 premières rémiges les plus courtes, également étagces , la 4°. et la 5e, les plus longues; ou bien la 5€, remige la plus longue. D'ORNITHOLOGIE. 481 Ces oiseaux sédentaires dans quelques contrées, émi- grent dans d’autres; ils sont très-multipliés dans les climats tempérés et chauds; ils vivent par couple; une fois unis, il est rare qu’un autre accident que la mort les sépare : le mâle ne quitte point sa femelle ; lorsque les jeunes sont éclos le mâle les conduit, les avertit par ses cris des dan- gers qui les menacent, il les rappelle quand ils se sont sé- parés; ils restent ainsi réunis en famille jusqu'au prin- temps. Les Cailles, qui composent la quatrième section ou petite famille de ce genre, sont polygames et changent plus souvent le lieu de demeure, les voyages qu’elles opèrent comme les autres espèces différent seulement en ce qu'ils sont plus longs et plus réguliers. Le plus grand nombre des espèces réunies dans ce genre vit dans les champs et dans les lieux à découvert, les Francotins seuls exceptés, qui donnent la préférence aux lisières des bois dans le voisinage des eaux; toutes se nourrissent de semences, de graines, de plantes bulbeuses, d’insectes et de vers. La mue, chez toutes les espèces connues, est simple et ordinaire ; les sexes sont toujours faciles à distin- guer par les couleurs du plumage : les vieux mâles des Francolins se reconnaissent encore à leurs tarses éperon- nés, et ceux des Perdrix proprement dites à leurs tarses tuberculés ; les jeunes de l’année différent jusqu’à leur pre- mière mue, sans qu’on puisse alors distinguer les sexes. Remarque : Les compilateurs qui se plaisent à former des genres de chaque section qu’ils trouvent dans les ou- vrages, ne se sont point aperçus qu’en formant des fran- colins un genre distinct dont le principal caractère se fonde sur l'existence d’un ou de deux éperons, ils ne peuvent à la rigueur y introduire les femelles, qui pour eux seront de vraies perdrix : la 3°, section du genre Perdiæ qui com- prend les Colins, est basée sur une division géographique : ce genre me paraît bien divisé en quatre sections: quelques espèces de la 2°. section habitent l'Europe. On n’y voit qu'une seule espèce de la 1°, et un représentant de la 4°.: 482 MANUEL toutes celles qui composent la 3°. section vivent dans le nouveau monde, où les espèces des trois autres sections n’ont point-encore été trouvées. Je. SECTION.—FRANCOLIN. Les tarses des mâles, armés d’un éperon ( sou- vent de deux éperons chez plusieurs espèces étran- gères ); les femelles à tarses lisses. Ils vivent dans les lieux humides et se perchent sur les arbres. L'espèce qui habite l’Europe se nourrit des mêmes substances auxquelles nos perdrix donnent la préférence ; mais celles qui habitent l'Afrique sont destinées, sous les climats brâlans, à se nourrir de plantes bulbeuses et d’o- gnon: qu’elles déterrent au moyen de leur bec plus allongé, dont la mandibule supérieure très-longue dépasse l’infé- rieure et forme par ce prolongement un instrument en pio- che, parle moyen duquel elles labourent le terrain qui re- couvre les plantes bulbeuses ; notre Francolin et un petit nombre d’autres, ne se nourrissant point de semblables substances, leur bec n’est point aussi long et ne diffère point de celui des Perdrix proprement dites. FRANCOLIN A COLLIER ROUX. PERDIX FRANCOLINUS., (Laru.) Plumes du haut de la tête et de la nuque noires, bordées de brun jaunâtre ; au-dessous des yeux une bande blanche qui va couvrir l’orifice des oreilles ; un large collier marron entoure le cou ; côtes de la tête, front, une bande au-dessus des yeux, gorge et toutes les parties inférieures d’un noir profond; sur les flancs de grandes taches blanches : couver- D’ORNITHOLOGIF. 483 tures inférieures de la queue d’un marron foncé ; ailes brunes avec des raies et des taches rousses : dos et croupion rayés de noir et de blanc; base des pennes de la queue rayée de même, le reste d’un noir profond : bec noir; pieds rougeätres ; éperons bruns. Longueur, 12 où 13 pouces. Le mâle. La femelle, a le fond du plumage de couleur café au lait; sur le cou et sur la poitrine de petites taches brunes; les taches brunes se présentent en larges bandes sur les autres parties inférieures : pennes secondaires rayées de roux et de brun; dos et croupion d'un gris brun, coupé par des raies d'une couleur plus claire. Penpix FranCOLINUS. Lath. Ind. v. 2. p. 644. sp. 6. — Terrao FRaNcoLINUS. Gmel. Syst. 1. p. 756. sp. 10. — Le Fraxcoun. Buff. Oùs. v. 2. p. 458. — Id. pl. ent. 147 et 148.— FRANCOLIN A COLLIER ROUX. Temm. Pig. et Gal. v. 3. p. 540. — FRANCOLINO PARTRIDGE. Lath. Syn. v. 4. p. 759. — Edw. Glan. t. 246. — Francouwo. Stor. degt. uec. v. 3. pl. 241 et 242. Habite : les parties les plus méridionales, en Sicile, Malte, Sardaigne, le royaume de Naples, les îles de lAr- chipel et la Turquie. L'espèce est la même dans toute lAsie et dans le nord de l’Afrique : on la trouve dans les marais et dans les prairies. Nourriture : insectes et semences. Propagation : niche dans le midi. 484 MANUËL II. SECTION.—PERDRIX PROPREMENT DITES. Les tarses munis d’une callosité, ou entièrement hsses. Ils vivent dans les champs et ne se perchent point sur les arbres. PERDRIX BARTAVELLE. PERDRIX SAXATILIS. (MEeyer.) Gorge, joues et devant du cou d’un blanc pur, entouré par une bande noire qui ne se dilate point en taches sur la poitrine : front et espace entre l'œil et le bec noirs : parties supérieures et poitrine d’un cendré bleuâtre : sur les plumes cendrées des flancs une large bande transversale blanche, bordée paral- lèlement sur les deux côtés d’une étroite bande noire , quelques-unes terminées d’une étroite bande marron : bec, tour des yeux et pieds rouges : 16 pen- nes à la queue. Longueur, de 13 à 14, et rarement 15 pouces. Les femelles, mesurent un pouce de moins; le cendré du plumage est moins pur; la bande qui en- toure le blanc du cou est moins large. Varie accidentellement, d'un blane pur; souvent tapiré de plumes blanches; quelquefois toutes les couleurs faiblement ébauchées, sur un fond blan- châtre. Perprix saxarius. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p.305. Perpix cRæCA. Briss. Orn. v. 1. p. 241. Sp. 12. t. 23. f. 1. La PERDRIX BARTAVELLE. Buff. Oùs. v. 2. p. 420. — Id. pt. ent. 251. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 79. — Temm. D’ORNITHOLOGIE. 485 Pig. et Gall. v. 3. p. 548. — GREEK Or RED PARTRIDCE. Lath. Syn. v. 4. p. 767. — Das srenrezn aunn Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1393. t. 43. f. 2. — Frisch. t. 116. Meyer, Vôg. Deut. v. 1. t. Heft. 8. Le mûle. — PErnicE MAGGIORE. S£or. deg. uec. v. 3. pl. 256. Remarque. Pour éviter que l’on ne confonde les trois espèces distinctes de perdrix à bec et pieds rouges, qui vivent en Europe, on devra se résoudre de rayer de la liste des oiseaux, l'espèce nominale de la Perdrix rufa de Latham, et du Tetrao rufus de Linné. Ces phrases latines où les trois espèces sont confusément réparties, peuvent être remplacées par celles plus exactes, indiquées par les trois auteurs que je signale ici. Je crois n'avoir rien laissé à désirer relativement à l’histoire de ces oiseaux dans le troisième volume des Pig. et Gall. Habite : les Alpes des parties méridionales de l’Alle- magne , le Tirol, la Suisse, l'Italie, l’Archipel, la Tur- quie ; rare sur les hautes montagnes du Jura et des Pyré- nées; descend en hiver dans les régions moyennes des montagnes. Nourriture : herbes, semences, insectes et particu- lièrement des œufs de fourmis; en hiver, des bourgeons et des baies. Propagation : niche entre les racines des grands arbres, sous des amas de rocs roulés, ou dans la mousse qui re- couvre les rocs : pond jusqu’à quinze ou vingt œufs, d’un blanc jaunâtre, avec des taches très-peu distinctes d’un jaune roussâtre. PERDRIX ROUGE. PERDRIX RUBRA. (Brrss.) Gorge et joue d’un blanc pur, ce blanc entouré d’une bande noire, qui se dilate sur la poitrine et sur les côtés du cou en un grand nombre de taches 486 MANUEL et de raies de la même couleur : une large bande blanche au-dessus des yeux; toutes les parties su- périeures, ainsi que le haut de la poitrine, d’un cendré roussâtre : sur la partie inférieure de la poi- trine se dessine un large espace cendré : ventre et abdomen d’un roux clair ; sur les plumes cendrées des flancs sont des bandes blanches bordées seule- ment à leur partie extérieure par une étroite bande noire, toutes terminées par un large croissant roux; bec, tour des yeux et pieds rouges; 18 pennes à ja queue. Longueur, 12 pouces 6 ou 9 lignes. La femelle, a les teintes moins vives. Varie accidentellement, comme l'espèce préce- dente. Perpix RUuBR4. Briss. Orn. v. 1. p. 256. sp. 10. — La PErprix ROUGE. Buff. Ois. v. 2. p. 431. €. 15. — Id. pf. end. 150. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 57. — Temm. Pig. et Gall. v. 5. p. 361. — Guennsex ParTaidGe. Lath. Syn. v. 4. p. 768. — Id. supp. v. 1. p. 220. — Aib. Brirds. v. 1.1. 29. — Das RoTHE recnauux. Bechst. Naturg. Deut. d. 5. p. 1999. — PERNICE COMMUNE. S£or. degl. ucc. v. 5. pl. 253. tapiré de blanc, et pl. 255. d’un blanc pur. Remarque. Les Perdix kalcelik et caspia des mé- thodistes, sont des indications très-défectueuses, elles ont cependant rapport à l'espèce de cet article, mais doivent être rayees de la liste nominale comme espèces distinctes. Habite : les plaines de la France méridionale et de Pta- lie ; très-rare en Suisse; jamais en Allemagne ; ne fréquente point le nord de la France, ni la Hollande. Nourriture : semences, graines et insectes. Propagation : niche dans les champs et dans les buis- D'ORNITHOLOGIE. 485; sons; pond jusqu’à quinze ou dix-huit œufs, d’un jaune sale parsemé d’un grand nombre de taches rousses et de petits points cendrés. PERDRIX GAMBRA. PERDIX PETROS A. (LATu.) Front , haut de la tête et nuque d’un marron fon- cé; le marron se dilate sur les cotés du cou en un large collier, qui devient plus étroit par devant; sur ce collier sont des taches blanches ; plumes des oreilles rousses; gorge, tempes et une large bande au-dessus des yeux d’un cendre bleuâtre; parties su- périeures d’un cendré roux; sur Paile huit ou dix taches d’un bleu de turquoise borde d'orange ; poi- trine cendrée; ventre roux; sur les plumes cendrées des flancs est une large bande transversale, mi-par- tie blanche et rousse, bordée parallèlement sur les deux côtés par une étroite bande noire ; toutes sont terminées de roux ; 18 pennes à la queue; bec, tour des yeux et pieds rouges. Longueur, de 12 à 13 pouces. La femelle, moins srande, a le collier plus étroit , Ss , et les couleurs moins vives. Varie accidentellement, comme l'espèce précé- dente. Perprix PETROSA. Lath. Ind. v. 2. p. 648. sp. 14. —Te- TRAO PETROSUS. Ginel. Syst. 1. p. 758. Sp. 55. — PErDix RUEBRA BARBARICA. Briss. Orn. v. 1. p. 259. — La Perprix ROUGE DE BARBARIE. Bufl. Oùs. v. 2. p. 445. — PEnDrix DE ROÇUF Ou Gayra. Id. p. 446. — Temm. Pig. et Gull. 488 MANUEL ep v. 3. p. 508. — iurous BREASTED and BARBARY PARTRIDGE. Lath. nd. v. 4. p. 770 et 571. — Edw. Glan. t. 70. — FELDAUHN AUS BARBAREY. Bechst. Natuwrg. Deut. v. 3. p. 1401. — Cetti. Naturg. Sard. Ubers. v. 2. .p. 111. — Stor. degt. uce. v. 3. pl. 255. Habite : les montagnes rocailleuses de l'Espagne ; dans les îles de Mayorque et de Minorque; en Sardaigne, la Corse, Malte, la Sicile et la Calabre ; très-rare et acciden- tellement en France le long de la Méditerranée. Nourriture : semences et insectes. Propagation : Niche dans les champs, mais plus sou- vent dans de petits buissons en des lieux déserts et mon- tueux; pond quinze œufs d’un jaune sale , tout couverts de petits points d’un jaune verdâtre. PERDRIX GRISE. PERDIX CINERE A. (Laru.) Face, sourcils et gorge d’un roux clair; cou, poitrine et flancs cendrés avec des zigzags noirs; sur les plumes des flancs de grandes taches d’un roux rougeûtre ; une large plaque marron et en forme de fer à cheval sur le haut du ventre; dos, croupion et ailes d’un cendré brun avec des zigzags et des taches noires; sur les scapulaires et les cou- vertures alaires une étroite raie blanche, qui suit la direction de la baguette; rémiges brunes avec des bandes en zigzags d’un roux jaunätre : 18 pen- nes à la queue, dont les latérales sont rousses; un espace nu derrière les yeux; bec d’un brun olivâtre, pieds gris. Longueur, 12 pouces. Le mâle. La femelle, n’a point le roux de la face aussi D'ORNITHOLOGIE. 189 étendu; toutes les couleurs du plumage sont plus foncées; sur le haut de la tête des petites taches blanches; beaucoup plus de grandes taches noires sur les parties supérieures; tout le ventre blanc ou seulement quelques taches de couleur marron sur cette partie; les grandes taches sur les plumes des flancs d’un roux noiratre. Les jeunes, avant leur première mue, ont tout le plumage d’un brun jaunâtre, coupé de bandes et de raies d’un brun noirâtre; les pieds jaunâtres, point de rouge derrière les yeux. Varie accidentellement, d'un blanc pur; l’une ou l’autre partie du corps de cette couleur : souvent tapiré de plumes blanches : quelquefois toutes les couleurs faiblement ébauchées sur un fond jaunûtre. Varie aussi : d’un roux marron, plus ou moins foncé, avec des taches irrégulières jaunâtres, de petites raies de cette couleur le long des baguettes, accompagnées de quelques petits zigzags noirs; tête, cou et haut de la poitrine d’un jaune roussâtre; quelques taches d’un roux marron sur la poitrine ou sur la tête. On reconnaît dans cette dernière variété la prétendue espèce de PrRDIX MONTANA. Lath. /nd. v.2.p.646. sp. 11.—TETRAO MONTANUS. — Gmel. p.788. sp. 33. — Frisch. £. 114. B.— La PERDRIX DE MONTAGNE. Buff. Oés. #. 2. p. 410. — Id. p{. 136.— Dont les auteurs ont fait une espèce distincte. Voyez mon Hist. natur. Pig. et Gail. v. 3, p:. 396. Variété locale. La perdrix de passage, Prrorx Da- PanrrTiE Jl°. 52 490 MANUEL mAsceNA. Lath. Znd. v.2. p.646. sp. 10.—TETRAODAMASCESA. Gmel. p. 758.— La PETITE rERDRIx. Buff. Ois. v. 2. p. 417. — Est le même oiseau que la Perdrix grise ordinaire. Voyez à l’article Perdrix L’hist. des Gatt. v. 3. p. 392. — Les espèces nominales ci-dessus désignées doivent être rayées de la liste des perdrix. PerDix GINEREA. Lath. Ind. v. 2. p. 645. sp. 9.— Tr- TRAO PERDIX. Gmel. Sysé. 1. p. 757. Sp. 15.— La PErprix crise. Bull. Oùs. v&. 2. p. 4o1. — Id. pl. ent. 25. da fe- mnelle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 69. —Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 578. — Common PArTRIDGE. Lath. Syn. v. 4. p. 702. — Penn. Brit. Zoot. p. 86. t. M. mâle ct femelle. — Gemeines opER crAUES FELpnuex. Bechts. Naturg. Deut. v. 5. p. 1361. — Meÿer , Tasschenb. v. 1. p. 503. —Frisch. 4 114. le mâle.t. 114. B. la variété marron, et t. 115. variété blanchätre. — Naum. t. 5. f. 5. Le mûle. — Srarna. Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 249 et 250; pl. 251. variété jaunûtre; ct pl. 252. un jeune individu &lanchätre. Habite : jusque fort avant dans le nord; visite l'Égypte et les côtes de Barbarie ; de passage dans quelques pays, sédentaire dans d’autres : vit dans les champs et les lieux découverts, souvent. à la lisière des bois et dans les buissons. Nourriture : semences, graines, insectes, particulière- ment des larves de fourmis; baies et herbes. Propagation : niche dans les champs, dans les blés, dans les maïs, sous les buissons , sous la mousse, dans les bruyères : pond depuis douze jusqu’à dix-huit et vingt œufs, d’un cendré verdâtre, terne. D'ORNITHOLOGIE. 4 III. SECTION.—CAILLE. Queue très-courte, penchée vers la terre et ca- chée par les plumes du croupion; la 17€, rémige des ailes la plus longue. Les Cailles diffèrent plus des Perdrix et des Franco- dèns par leurs habitudes que par les caractères extérieurs ; le bec et les pieds des grandes espèces étrangères ressem- blent parfaitement à ces mèmes parties chez les perdrix; une d’elles à lamandibule supérieure longue comme dans quel- ques francolins ; on ne saurait par tant de rapports se per- mettre d’en faire un genre distinct. Notre Caülle (car les mœurs des espèces étrangères nous sont trop peu connues) est polygame et nomade, elle se réunit en grandes bandes pour opérer son long voyage; dans tout autre temps de l'année elle est solitaire dans les champs. Remarque. Une anomalie dont aucun auteur n’a fait mention ,se trouve dans deux espèces de cailles étrangères. Chez celles-ci il existe un tuberculeux caleux aux tarses des mâles absolument comme dans les perdrix. LA CAILLE. PERDIX COTURNIX. (Laru.) Sommet de la tète varié de noir et de roussätre, portant trois bandes longitudinales, dont deux au- dessus des yeux et une au milieu de la tête : parties superieures d’un cendre brun avec des taches noires et des bandes Jaunäâtres; sur les scapulaires et sur les plumes du dos se dessine une large bande d’un blanc jaunätre, qui suit la direction de la baguette : du roux sur la gorge, entouré de deux bandes d’un brun noirätre : partie inférieure du cou, poitrine et 492 MANUEL flancs d’un roux clair avec des raies longitudinales blanches, qui suivent la direction de la baguette ; ventre blanchâtre ; rémiges d’un cendré brun avec de petites raies jaunâtres sur leurs barbes exté- rieures : 1/4 pennes à la queue : bec et pieds cou- leur de chair. Longueur, 7 pouces 3 ou 4 lignes. Le vieux male. La femelle, a la gorge blanche, sans tache brune au milieu, et sans les deux bandes qui l'entourent; les teintes du dos sont plus foncées; la poitrine d’un blanc jaunâtre avec de petites taches noires; les ! plumes des flancs d’un roux plus clair, et leurs bandes longitudinales du centre moins prononcées. Varie constamment suivant les äges, avec une tache brune sur la gorge qui n'est point entourée de deux bandes : le plumage fortement coloré et la tête, les joues et la gorge d’un brun noirâtre, Ce sont de très-vieux mäles. Souvent et suivant la lo- calite, d'une taille plus forte, COTURNIxX Mayor. Brisson. Varie accidentellement, d'un blanc pur; d’un blanc jaunâtre ou cendre à couleurs faiblement prononcées; tapiré de blanc, ou avec les ailes blan- ches ; quelquefois tout le plumage d’un brun foncé ou noirâtre. Cette dernière varieté se produit en captivité, par la graine de chanvre prodiguée comme nourriture. Corurxix. Briss. Orn. v. 1.9. 247. — PERDIX COTURNIX. Lath. Ind. v. 2. p. 651. sp. 28. —'TETRAO COTURNIX. Gmel. Syst. 1. p. 765. sp. 20. — Corurnix MasOR. Briss. Orn. D’ORNITHOLOGIE. ; 499 ©. 1. p. 251.— La Caisse. Buff. Ons. v. 2. p. 449. t. 16. — Id. pt. ent. 150.— Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 82.— Temm. Pig. et Gall. v. 3. p. 478. — Le Cromier. Buff. Oùs. v. 2. p. 251. — Rzacyn. Hist. Polon. p. 277. — Common quaic. Lath. Ind. v. 4. p. 579. — I. supp. v. 1. p. 222.— Penn. Brit. Zool. t. M. 6.—WACuTEL FELDHUHN. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1402. — Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 1. p. 506.—Frisch. t. 117. mâle et fe- melle. — Naum. £. 4. f. 4. le mâle. — Corurnice. Stor. degt. ucc. v. 3. pl. 245, 244 et 245.—De wacureL. Sepp. Nedert. Vog. t. p. 143. Habite : les champs et les campagnes, jamais les bois ; émigre à des époques fixes; voyage le plus souvent au crépuscule ou pendant le clair de lune. Nourriture : semences, graines et toutes sortes d’in- sectes. Propagation : niche dans un petit creux à terre, le plus souvent dans les blés : pond depuis huit jusqu’à quatorze œufs, obtus, d’un verdâtre clair marqué de très-petits points, ou de grandes taches brunes et noirâtres. LATRLL:R 511272112112: 122) GENRE QUARANTE-SIXIÈME. TÜRNIX.—/HEMIPODIUS. (Minr.) Bec médiocre, grêle, droit, très-comprime ; arête élevée, courbée vers la pointe. Narines latérales, linéaires, longitudinalement fendues jusque vers le milieu du bec, en partie fermées par une membrane nue. Pieps, à tarse long; seulement trois doigts de- vant, entièrement divisés, point de doigt poste- rieur, QUEUE à pennes faibles, celles-ci rassemblées 49% MANUEL en faisceau , cachées par les couvertures supérieures. Ares médiocres, la rre, rémige la plus longue. Ces oiseaux, les pygmées de l'Ordre des Gatlinacés, sont polygames ; ils vivent dans les landes stériles, dans les sables et sur les confins des grands déserts; ils courent plus qu'ils ne volent et avee une vitesse surprenante : les jeunes et les vieux vivent solitaires et ne se réunissent point en bandes. On ignore s'ils entreprennent un long voyage. Leur nourriture consiste principalement en in- sectes; les menues semences sont des accessoires. Leur mue paraît n'avoir lieu qu’une fois l’année; les sexes dif- férent si peu qu’il est difficile de les reconnaître par le plumage ; nous savons trop peu de l’histoire de ces oiseaux du midi de l’Europe pour indiquer les différences ou les rapports des vieux et des jeunes. Ils ont été placés par Linnée dans le genre Tetrao ; Latham les place dans son nouveau genre Perdix ; mais les Turnix doivent former un genre distinct. TURNIX TACHYDROME. HEMIPODIUS TACHYDROMUS. (Mirur.) Sommet de la tête d’un brun noirâtre, marqué * de trois bandes longitudinales d’un.jaune roussâtre: gorge blanche; devant du cou et poitrine d’un roux pur, bordé parallèlement de plumes jaunätres, qui ont une tache noire à quelque distance de leur extrémité ; elles sont terminées de blanc jaunâtre : flancs roux avec quelques taches rares; ventre et abdomen d’un blanc pur; dos noir avec des zigzags roux ; scapulaires rayés de zigzags noirs et roux, chaque plume étant encadrée par une étroite bande blanche; couvertures des ailes jaunâtres avec une D'ORNITHOLOGIE. 495 tache rousse sur les barbes intérieures, et une noire sur les barbes extérieures; rémiges cendrées, l'extérieure bordée de blanc. Longueur, 6 pouces. Turnix ArrICANUS. Desfont. Mém. de l À cad. des Scienc. ann. 1757. p. 500. — TErRAO AnpaLusicus. Gmel. Syst. 1. p. 766. sp. 59.— Prrpix anparusicus. Lath. Ind. v. 2. p. 656. sp. 46. — Turnix rAcHyYDrOME. Temm. Pig. et Gall. v. 5. p. 626. — Anparusrax quais. Lath. Syn. v. 4. p- 791.; ett. frontisp. du vol. 4. Habite : le midi de l'Espagne , là Grenade, l’Andalousie et lAragon; vit dans les herbes et dans les taillis. Remarque. J'ai reçu un individu, tué dans les parties septentrionales de Afrique ; il ne diffère point de celui tué en Espagne, ce qui me fait soupconner que ces oiseaux émigrent comme les Cailles. Des espèces étrangères sem- blent encore venir à l’appui de cette supposition, puisque j'en ai reçu les individus des îles de la mer du Sud et des Moluques. Nourriture : petits insectes et menues semences. Propagation : inconnue. TURNIX À CROISSANS. HEMIPODIUS LUNATUS. (Mrur.) Dos brun, rayé transversalement de noir; cou- vertures alaires d’un roux clair, bordé de blanc; au milieu de chaque plume , une tache noire en- - tourée d’un cercle blanc; gorge noire, rayée de blanc ; les plumes de la poitrine blanches vers leurs bords , ferrugineuses au milieu et entourées de noir; rémiges noires; pennes de la queue bordées de blanc et raycées de noir et de blanchätre; pieds et bec jaunätres. Longueur, 6 pouces 2 ou 5 lignes. 496 MANUEL Terrao cisracraricus. Gmnel. Syst. 1. p. 566. sp. 58.— Pcrpix GrBRALTARICA. Lath. Ind. v. 2. p. 656. sp. 45. — La Cairse DE Girarrar. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. V. 7. p. 192. — Turnix A cRoISSANS. Temm. Pig. et Gall. v. 5. p. 629. — GisrazTAR QuAIL. Lath. Syn. v. 4. 790. Habite : les mêmes provinces que l'espèce précédente , où elle est de passage; vit dans les herbes et dans le: taillis. Nourriture et Pronaaation : inconnues. ‘ e/ D'ORNITHOLOGIE. 197 RRRAN BAINS LULR UE VUT ANR RUAREELULEURERRITUATAREE AVES EIRE R RAR UERVESIELRERERL RER ES ORDRE ONZIÉÈME. ALECTORIDES. — 4LECT O- RIDES. B:: plus court que la tête ou de la même longueur, robuste, fort, dur; mandibule su- périeure courbée, convexe, voûtée , souvent crochue à la pointe. Preps à tarse long, grêle; trois doigts devant et un derrière; le doigt postérieur articulé plus haut sur le tarse que ceux de devant. On peut diviser ce nouvel ordre ( composé, à l'exception d'une espèce, tous d'oiseaux étrangers à l'Europe), en Campestres et Riverains. Les alec- torides campestres habitent les déserts, où ils sont continuellement occupés à la poursuite des reptiles, des lézards et des autres animaux amphibies; les alectorides riverains se nourrissent d'insectes ou de vers, et rarement de poissons; quelques-uns ont les ailes armées de tubercules osseux par le moyen desquels ils terrassent leur proie; dans le vol ils étendent les jambes en arrière. Les genres dont cet ordre est composé doivent y prendre place comme il suit : les Campestres, comprennent les senres Psopluia , de Linnte; Dicholopus et Gypage- 498 MANUEL ranus , d'Illiger ; les Riverains ont pour genres, Gla- reola, de Brisson ; Palamedea, de Linnée, et Chaunæ, d’Illiger; ce dernier genre est douteux. Une seule espèce du genre Glareola se trouve en Europe; l'Asie et l’Afri- que en nourrissent d’autres du même groupe. Remarque. Ce nouvel ordre que je forme de quelques genres de la famille des A4lectorides d'Illiger, et de deux autres familles de Vieillot, me paraît d’absolue nécessité dans le système; il se lie à l’ordre des Coureurs par le genre Court-vite, tandis qu'il conduit.aux groupes nom- breux qui forment l’ordre des vrais Gratles , par les genres Kamichi et Chavaria ; le plus grand nombre se lie par la forme du bec, à la nombreuse peuplade d’oiseaux com- pris dans les ordres des Rapaces et des Gallinacés ; enfin toutes les espèces dont cet ordre est composé ont des traits de famille très-caractérisés qui semblent légitimer une telie réunion. Dans son Prodromus, M. Illiger réunit encore aux Alectorides les genres Chionis et Cereopsis ; mais ces oiseaux ne doivent point être séparés des palmi- pèdes, vu leur analogie dans les mœurs et dans les formes extérieures ; ces espèces ont autant et plus de rapports avec les vrais palmipèdes que le genre Rhynchops, qui de tout temps en a fait partie. GENRE QUARANTE-SEPTIÈME. GLARÉOLE.— GLAREOLA. (Bniss.) Brc court, convexe, comprimé vers la pointe; mandibule supérieure courbée depuis la moitié de sa longueur , sans échancrure. Narines basales , latérales , obliquement fendues. Preps emplumes jusqu'au genou; tarses longs, grêles ; quatre doigts, D'ORNITHOLOGIE. 499 trois devant et un derrière, celui du milieu réuni à l'extérieur par une courte membrane, l'intérieur divisé; doigt postérieur articulé sur le tarse. ONGLES longs et subulés. Arts très-longues ; la re. rémige dépassant de beaucoup toutes les autres. Les Glaréotes * vivent dans les climats tempérés et chauds; ils fréquentent les bords des eaux douces et lim- pides ; leur apparition sur les bords de la mer est très-rare; ils se nourrissent de très-petits insectes et de vers aqua- tiques ; ils courent avec une grande agilité; leur vol est soutenu et très-rapide. La mue est double, mais le plu- mage d'hiver diffère si peu de celui d’été que celui-ci se distingue à peine; cette différence ne consiste qu’en des teintes un peu plus rembrunies et en ce que le collier est moins régulièrement dessiné en hiver qu’en été; dans cette saison tout le plumage des ailes et du dos se couvre d’une légère nuance lustrée ou à reflets verdâtres; les pieds sont plus sombres en hiver qu’en été, et la tache noire entre le bec et FPœil est remplacée en hiver par du brun rous- sâtre. Femarque. Xl paraît que la même espèce habite sur toute la vaste étendue de l’ancien continent, ce qui paraît d'autant plus vraisemblable, vu la célérité et la force des moyens de vol dont cet oiseau est doué ; il passe et dispa- raît aux yeux comme un trait lancé dans Pair. Toutes les espèces et les variétés énumérées par Gmelin, Buffon; Sonnerat et Latham, se rapportent à cette seule espèce; en observant cependant qu’à l’article de G{areola senegaten- sis qui ne diffère point de la nôtre, le misérable compila- teur Gmelin, 13°. édit. de Linnée, a jointle Trènga fusea * Le genre Glaréole, dont nous connoiïssons seulement une es- pèce en Europe, a été improprement désigné sous le nom de Per- drix-de-mer. « 500 MANUEL de Falck. Voy. t. 26, qui est le même oiseau que notre Chevalier arlequin. \ existe cependant dans les climats étrangers deux espèces distinctes qui sont nouvelles. GLARÉOLE À COLLIER. GCGLAREOLA TORQU ATA. (ME YER.) Sommet de la tête, nuque, dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris brun; gorge et de- vant du cou d’un blanc légèrement teint de rous- sâtre; cette couleur est comme encadrée par une très-étroite bande noire, qui remonte vers les coins du bec; espace entre l'œil et le bec noir; poitrine d’un brun blanchâtre; couvertures du dessous des ailes d’un roux marron ; parties inferieures d’un blanc nuancé de roussâtre ; couvertures de la queue et origine des pennes caudales d’un blane pur, le reste vers leur bout noirâtre; bec noir, rouge à sa base, iris d’un brun rougeâtre ; cercle nu des yeux d'un rouge vif; pieds d’un rougeâtre cendré ; queue très-fourchue. Longueur, 4 pouces 3 ou 6 lignes. Les vieux , male et femelle. GLAREOLA TORQUATA. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p.404. — HiruNDo PaTRINCOLA. Linn. Syst. nat. édit. in-12. P- 345. sp. 12. — Bulloch. èn the Transact. of the Linn. society. v. 11. p. 177. description exacte. — La PERDRIX DE MER. Briss. Orn. v. 5. p. 141. t. 12 f. 1. figure trés- exacte. — Buff. Ois. v. 7. p. 544. mais surtout sa pl. ent. 882. figure très-exacte. — 14. édit. de Sonn. v. 22. P+ 146. pl. 199. f. 2. — PERDRIX DE MER ORDINAIRE ET 4 COLLIER. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 242. n°. 1, 2 et 5.— AUSTRIAN PATRINCOLE. Lath. Syn. v. 5. p. 222. t. 85. fiqure assez exacte. — Das ROTHFUSSIGE SANDAUBN. Bechst. Na- FL D'ORNITHOLOGIE. Fan turg. Deut. v. 4. p. 457.1. 15. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 29. f. 98. figure très-exacte du vieux mâle. — Gri- REOLA. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 547. figure très-exacte. Varie habituellement, d'un gris brun, plus clair ou plus foncé ; le blanc de la gorge plus ou moins nuancé de rougeâtre ou de roussäâtre clair; la fine bande noire qui en trace le contour d’un noir plus ou moins profond, et souvent accompagnée d’une très-petite ligne blanche ; souvent aussi la bande seulement indiquée par de petites taches noires. Les Jeunes, ont les parties supérieures d’un cendre brun , nuancé par des ondes plus foncées , et des bordures blanchätres; la orge d’un blanc terne, entouré de taches brunes, disposées de manière à remplacer la bande qui entoure cette partie chez les vieux; poitrine et ventre d’un gris foncé avec des taches brunes , quelquefois sans taches ; la queue est moins fourchue et la penne latérale beaucoup plus courte que chez les vieux. Les indications sui- vantes s’y rapportent alors. GLAREOLA AUSTRIACA , SENEGALENSIS ET NÆVIA. Gmel. Syst. 1. p. 695. Sp. 1, 2 et 5. — Lath. Znd. v. 2. p. 755. sp. 1, 2 et 5.— GLAREOLA TORQUATA. Briss. Orn. v. 5. p. 145.— La PERDRIX DE MER A COLLIER, LA GRISE, LA BRUNE ET LA ciaROLE. Sonn. nouv. édèt. de Bufl. Oùs. v. 22. p. 150 et suiv.— LA PERDRIX DE MER DES MALDIVES , DE COROMANDEL ET DE MADras. Sonnerat. #oy. aux Liides. w. 2. p. 216. — Das BRAUNRINGIGE SANDHUHN und GEFLECKTE SANDUUHN. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 461. var. À. et B.— Naum. Vôg. Nacht. t. 20. f. 59. le jeune de l’année. — Corranen and further varietes Of Parricozes. Lath. Syn. Ÿ. 5. p: 235. 502 MANUEL Reinarque. Al est facile de concevoir comment des meé- thodistes et des compilateurs ont pu créer une multitude d’espèces différentes, des seules variétés et des jeunes in- dividus des oiseaux qui appartiennent à une même espèce; ais il est inconcevable que des naturalistes, qui disent avoir pris la nature pour guide, soient tombés dans les mêmes erreurs, et qu’ils aient pu s’abuser au point de multiplier les espèces nominales , des seules différences qui sont dues à l’âge, à l’époque de l’année où les individus ont été tués, ou simplement à des causes accidentelles. Le continuateur de la Zoologie de Shaw, dit, vol. 10, pag. 135, que les patrincoles ou glaréoles n’ont pas la plus légère affinité avec les oiseaux d’eau ou riverains, mais qu’elles ont plus de rapports avec les hirondelles ; parce que, dit-il, elles en ontles ailes et la queue ; argument digne d’un compilateur. Il est inutile de réfuter au long cette erreur; je me suis trouvé en Hongrie dans les immenses marais des lacs Neusidel et Balaton, environné de plusieurs centaines de ces oiseaux, et je puis assurer qu’ils n’ont des hirondelles que la célérité du vol, dont le Bec en ciseaux, les Hirondelles de mer, les Stercoraires, et les Pétrets sont aussi doués au plus haut degré. Habite : les bords des fleuves, des mers de Pintérieur et des lacs, dont les eaux forment de grands marais en jonchaies; vit dans les provinces qui touchent aux confins de l’Asie et dans les pays méridionaux de ce vaste conti- nent ; commun sur les lacs salés et dans les vastes marais de Hongrie; de passage régulier ou accidentel dans quel- ques provinces de l'Allemagne et de la France, en Suisse et en Italie ; trés-rare en Hollande et en Angleterre. Nourriture : particulièrement des mouches et autres insectes ailés qui vivent parmi les joncs et les roseaux; il se lance sur ces insectes avec une rapidité étonnante et les saisit au vol ou à la course. Propagation : niche parmi les roseaux les plus touffus et dans les hautes herbes; pond trois ou quatre œufs. D’ORNITHOLOGTIE. 503 Pour compléter l’histoire de ce genre nous indiquerons à la suite de l'espèce connue deux autres espèces étran- gères. É GLAREOLE ECHASSE. GLAREOLA GRALLARIA. (TEMm) Queue presque carrée , dépassée par les ailes d'environ 3 pouces ; tibia en grande partie nu; tarse très-long ; plumage supérieur et poitrine d’un roux clair; gorge, abdomen et couvertures du des- sus de la queue d'un blanc pur; ventre et abdomen d'un marron vif; rémiges et couvertures du des- sous des ailes d’un noir profond; base du bec rouge, pointe noire; pieds d’un jaune roussâtre. Se trouve dans les contrées de l'Austral-Asie. GLARÉOLE LACTÉ. GLAREOLA LACTE 4. (TEmm.) Queue très-peu fourchue. Toutes les parties su- périeures du corps et des ailes d’un cendre blan- châtre très-pur ; rémiges et partie intérieure des ailes d’un noir profond ; toutes les parties du des- sous du corps d’un blanc pur; les pennes de la queue , l’extérieure exceptée, ont une tache noire dont la réunion forme un grand espace angulaire sur cette partie; bec rougeätre à ses bords, noir sur le reste; pieds bruns. Longueur, 5 pouces 9 lignes. Les deux individus du Musée de Paris ont été envoyés du Bengale. ee Qt © LS MANUEL ANA RARE LE BURN LUE ER EUR ER RAR RE RUE LEE A LR LEA RNA ARE MURS ARUBA RETALLARIUAARARI- ORDRE DOULIÉÈME. COUREURS. — CURSORES. Brc médiocre ou court. Pres longs, nus au-dessus du genou, seulement deux ou trois doigts dirigés en avant. Les oiseaux qui composent cet ordre vivent toujours dans les champs, le plus souvent en des lieux déserts, éloignés des bois et des buissons; ils sont polygames; se nourrissent d’herbes, de graines et d'insectes; quelques espèces ont les ailes impropres au vol, les autres volent peu et près de terre. Ils courent avec une grande célérité , non-seulement lorsqu'ils sont poursuivis, mais aussi ha- bituellement, et différent en cela du plus grand nombre des oiseaux de l’ordre des Gratles ; qui marchent habituel- lement à pas comptés; ils ont aussi un régime différent et habitent d’autres lieux. Tous les coureurs doués de la faculté de s’élever de terre, étendent leurs jambes en arrière lors- qu’ils volent ; ils sonttrès-farouches, rusés pour se soustraire aux poursuites des hommes , et par-là difliciles à observer. Remarque. Les genres Struthio, Rhea et Casuarius doivent être placés à la tête de cet ordre; tandis que les genres Gypogeranus, Dicholopus psophia . Glareota Palamedea et Chauna, paraissent former un ordre dis- üunct, que nous avons nommé AÆfectorides. Les genres Hæmatopus , Himantopus, OEdienemus, Charadrius et Calidris , qui ont fait partie de l’ordre Coureurs dans la première édition, paraissent mieux à leur place dans D’'ORNITHOLOGIE. 505 l'ordre Gratles. Je les réunis dans la première section de cet ordre, toute composée de tridactyles; les formes du bec serviront pour les rapprocher des genres de la seconde section des Gralles avec lesquels ils ont le plus de rap- ports. J’évite par ce moyen de confondre indistinctement toutes les formes de pieds en un même groupe d’ordre. GENRE QUARANTE-HUITIÈME. OUTARDE.—OTTS. (Lrsx.) Bec de la longueur de la tête ou plus court, droit, conique, comprimé, ou légèrement déprimé à la base ; pointe de la mandibule supérieure un peu voûtée. NariNEs ovales, ouvertes, rapprochées, éloignées de la base. Preps longs , nus au-dessus du genou , trois doigts devant , courts, r£unis à leur base, bordés par des membranes. AILEs médiocres, la 17e, rémige de moyenne longueur, la 2e. de très- peu moins longue que la 3e. , qui est la plus longue. Les Outardes et les autres genres d'oiseaux qu'il con- vient de classer avant celles-ci ont, avec le port massif des gallinacés, plusieurs caractères en commun avec les Gralles proprement dits; is forment le passage gradué des gallinacés tridactyles aux petites espèces de coureurs qui vivent le long des plages maritimes. Toutes les espèces qui composent ce genre sont des oiseaux pesans , qui volent très-peu ; ils sont très-farouches ; lorsque par la course ils ne trouvent plus moyen de se soustraire aux poursuites , on les voit raser la terre d’un vol rapide et soutenu. Ils vivent dans les blés ou dans les campagnes couvertes de broussailles; se nourrissent d'herbes, d'insectes, de graines ParTiæ If°. 59 506 MANUEL et de semences; un mâle sufit à plusieurs femelles, qui vivent solitaires après avoir été fécondées. La mue paraît avoir lieu deux fois dans l’année; les mâles, chez le plus grand nombre des espèces, différent des femelles par des OrnEMENs extraordinaires et par un plumage plus bigarré ; les jeunes mâles âgés d’un ou de deux ans ont le plumage des femelles; je soupconne aussi, mais je n’ai pu m'en as- surer, que les mâles ont en hiver le même plumage que les femelles. PREMIERE SECTION. Les mandibules comprimées à la base. OUTARDE BARBUE. OTIS TARDA. (Linx.) À la mandibule inférieure du bec une touffe de plumes longues, à barbes deéhiées et effilees; tête, cou, poitrine et bord de l’aile cendrés ; sur le mi- lieu du crâne une bande longitudinale; parties su- périeures d’un roux jaunâtre rayé de ndir; parties inférieures blanches ; queue blanche, ayant du roussâtre vers les trois quarts de sa longueur, et coupée par deux bandes noires ; pieds noirs; bec bleuâtre. Longueur, 3 pieds 3 pouces, ou d’une taille plus petite suivant la localité. Le male. La femelle, n’a point à la mandibule inférieure ces plumes longues et effilées ; la bande sur le haut du crâne est moins apparente, et le cendré du cou est plus foncé; elle est aussi plus se Oris rarpa. Gmel. Syst. 1. p. 722. sp. 1.—Lath. Ind. 2. p. 658. sp. 1. — L'OvrarDe. Bai où VC" SHEU É 1.— Id. pl. ent. 245. le mâle: = Cérard. Tab. élém. v 2. p. 109.— Grear pusrann. Lath. Syn. v. 4. p. 796. D'ORNITHOLOGIE. 507 — Penn. Brit. Zool. p. 85. t. N.— Edw. Glan. t. 79 et 80. — Der Grosse Trarre. Bechst. Naturg. Deut. . 3. p. 1452. — Meyer, Tasschenb. v. 1. p. 508. — M Vôg. t. 106. La femelle; et n°. 106. supp. le mâle. — Naum. €. 1. f: 1. Le mâle. — Sranpa commuxe. Stor. deg. ucc. v. 3. pl. 255. le mâle. Habite : dans quelques départemens de la France, de l'Italie et de l’Allemagne; moins abondant vers le nord que dans le midi; très-rarement et accidentellement en Hollande. Vit dans les seigles, les maïs et les blés, aussi dans les champs découverts. Nourriture : graines, semences, herbes, choux, in- sectes el vers: Propagation : niche dans les seigles ou dans d’autres blés, qui approchent de leur maturité ; pond deux ou trois œufs, d’un brun clair olivâtre, parsemé de taches irrégu- lières d’un roux sale et d’un brun foncé. OUTARDE CANEPETIEÈERE. OTIS TETRAX. (Linx.) Sommet de la tête et occiput d’un jaunätre clair avec des taches brunes; côtes de la tête et devant du cou d’un cendré fonce; cette couleur est en- tourée par un collier en sautoir d'un blanc pur ; tout le bas du cou couvert de plumes d'un noir profond, qui sont un peu plus longues sur la nuque; la poitrine entourée par un large collier blanc, suivi d’un autre plus etroit qui est noir; le reste des parties inferieures, le bord de l'aile et les couver- tures supérieures de la queue d’un blanc pur ; toutes les parties superieures d’un jaunatre clair avec un grand nombre de zigzags noirâtres, qui 508 MANUEL suivent le contour de la plume, et quelques grandes taches noires clair-semées : pieds et bec gris; iris orange. Longueur, 15 pouces. Le vieux male. La femelle et le jeune mle de l'année, ont la gorge blanche; les côtés de la tête, le cou et la partie supérieure de la poitrine d’un jaunâtre clair, coupé de raies brunes; une large bande longitudi- nale occupe le centre de ces plumes; sur le blane de la poitrine, des flancs, des bords de Paile , comme des couvertures supérieures et inférieures de la queue, sont quelques raies noires transver- sales, les parties supérieures plus variées de noir. Remarque. Il est dificile de concevoir les motifs qui ont pu déterminer les continuateurs de la Zoologie de Shaw à former un genre Tetrax. Voyez vol. 11. p. 454% où la seule petite outarde ou cannepetiere se trouve com- prise. Cet oiseau ne diffère des autres outardes par aucun caractère marqué; ses mœurs et ses habitudes sont abso- lument les mêmes que celles de la grande outarde. Le Houbara et d’autres outardes étrangères diffèrent un peu par leur bec plus long et plus déprimé à la base; mais ce n’est point encore un motif pour en faire des genres dis- tincts ; le plus grand nombre des espèces d’oiseaux connus différent ainsi les uns des autres; il faudrait par conséquent changer l’idée qu’on se forme du genre et adopter des di- visions sans nombre, ce qui conduirait à des différences spécifiques, auxquelles il faudrait joindre une description détaillée des formes générales et souvent des couleurs du plumage afin de se faire comprendre. Onis TETRAx. Gmel. Syst. 1. p. 725. sp. 3.—Lath. Ind. v. 2. p. 659. sp. 5.—- La PETITE OUTARDE Où CANNEPETIÈRE. Buff. Ois. v. 2. p. 4o.— Id. pl. ent. 25. Le vieux mâle; ct pt. 10. la femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 115. D’'ORNITHOLOGIE. 509 — Lirrze susrarn. Lath. Syn. v. 4. p. 959. — Id. supp. v. 1. p. 226. — Edw. Glan. t. 251. femelle. — Der KLEINE TrAPre. Bechst. Naturg. Deut. v. 5. p. 1446. t. 45. la fe- melle. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 1. p. 309. —Gar- LINA PRATAROLA. S£or. deg. ucc. pt. v. 5. pl. 264. te jeune de l’année. Habite : les lieux arides et découverts; en Espagne, en Italie et en Turquie; moins abondant dans le midi de la France ; rare en Suisse et en Allemagne : jamais vers le nord. Nourriture : beaucoup d'insectes et de vers ; des graines et des semences. Propagation : niche dans les herbes et dans les champs; pond trois ou cinq œufs, d’un vert uniforme et lustré. DEUXIÈME SECTION. Les mandibules déprimées à la base. OUTARDE HOUBARA. OTIS HOUBARA. (Lanx.) Bec long, déprimé à la base ; une grande huppe de plumes effilees sur la téte ; de semblables plumes ‘dont les plus longues ont 4 pouces que l'oiseau peut étaler) , sur les cotés du cou; queue longue de 3 pouces. Les vieux. Front et coté de la tête d’un cendré roux avec de pets points bruns; occiput, joues et haut du cou d’un blanchätre parsemé de lignes brunes et cen- drées; sur la tête de longues plumes effilées d'un blanc pur; sur la partie latérale du cou une rangée de longues plumes noires, qui sont suivies de quel- ques plumes blanches, toutes à barbes décomposées: 510 MANUEL poitrine et parties inférieures d’un blanc pur : coù postérieur , dos et ailes d’un jaune d’ocre parsemé de fines raies noires, très-rapprochées , mais laissant sur le centre de chaque plume un grand espace sans taches ou raies: rémiges blanches, noires vers la pointe et terminées de blanc; sur les pennes de la queue, d’un roux couleur d’ocre, sont trois larges bandes transversales d’un cendré noirâtre; toutes ces pennes excepté les deux du milieu, terminées de blanc : bec d’un brun noirâtre; pieds verdâtres. Lon- gueur, 24 ou 25 pouces. Le très-vieux mâle. Les jeunes mâles, ont plus de raies en zigzags sur les côtes de la tête; les plumes blanches de la huppe sont plus courtes et coupées vers la pointe par de fines raies cendrées et rousses; devant du cou rous- sâtre, varié de zigzags bruns; plumes du dos et des ailes de couleur isabelle variée de zigzags bruns et marquée de taches noires qui occupent le centre des, plumes; les longues plumes noires et blanches de la partie latérale du cou moins longues que chèz les vieux, souvent variées de brun foncé et de blanchà- tre; parties inférieures d’un blanc cendré. La femelle de cet oiseau, quise montre très-acci- dentellement en Espagne et en Turquie, n'est point ncore connue; on ignore si elle a les mêmes pa- rures que le ndle; à en juger par analogie, elle ne doit point avoir d’ornemens extraordinaires, puis- que les /émelles de toutes les espèces étrangères connues diffèrent beaucoup des males, et n'ont point de plumes de parade, D'ORNITHOLOGIE. 511 Onis nousara. Gmel. Syst. 1. p. 525. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 660. sp. 8. — Oris Raman. Gmel. sp. 5. — Lath. p. 66o. Sp. 9. — Psopnia uNDuLATA. Jacq. Beytr. p. 24. t. 0. figure très-exacte du mâle. —Lath. Ind. v. 2. p. 655. sp. 2. — Le HousaRA OU OUTARDE HUPPÉE D'AFRIQUE. Buff. Oùs. v. 2. p. 59. — Le Raaav. Id. p. 61. — Shaw, Voy. p. 255. f. 2. — L’Acam: D'AFRIQUE. Sonn. édit. de Buff. Oùs. v. 14. p. 26. — Rurren and RHAAD BUSTARD. Lath. Syn. v. 4. p. 805. sp. 7 et 5. — UNDULATED TRUMPE- TER. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 225. — KRAGENTRAPPE. Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p. 1451. — Id. Tasschenb. p. 247. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 21. le jeune mâle, une fiqure très-cæacte. Remarque. Bechstein décrit et donne très-exactement les mesures des parties de cet oiseau , prises sur un individu tué en Silésie; deux autres que j'ai reçus ont été tués en Espagne ; un mâle prenant ses parures est dans le cabinet de M. Minkewits ; un jeune mâle se trouve dans le cabinet du grand-duc de Bade ; tous ont été tués en Europe. Habite : en Barbarie et en Arabie; seulement de pas- sage accidentel dans le midi de l'Espagne ; se montre plus souvent en Turquie; vit dans les lieux arides. Nourriture et Propagation : inconnues. L12h211111h::1h1:h21h12) GENRE QUARANTE-NEUVIÈME. COURT-VITE. — CURSORIUS. (Larn.) Bec plus court que la tête, déprimé à la base, un peu voüté à la pointe, faiblement courbe, pointu. NanieEs ovales ,surmontées par une petite protubé- rance. Preps longs, grêles , trois doigts très-courts, Aria MANUEL presque entièrement divisées, doigt intérieur de moitié plus court que celui du milieu. Oxaxes très- petits. AiLes médiocres; la re. rémige presque aussi longue que la 2e., qui est la plus longue; grandes couvertures aussi longues que les rémiges. Les espèces qui composent le genre du Court-vite, semblent propres aux contrées chaudes de l'Afrique et de l'Asie ce n’est qu’accidentellement que des individus égarés de l’une de ces espèces se montrent dans les pays les plus méridionaux de lEurope; leur apparition dans nos contrées est extraordinairement rare; on n’en peut citer que quatre exemples positifs. Elles vivent, suivant les rapports qui m’en ont été faits, dans des lieux sablon- neux et stériles , le plus souvent éloignés des eaux. J’ignore si la mue est double ou simple. La différence qui peut exister chez les sexes m'est aussi inconnue; il est certain que les jeunes diffèrent peu des adultes. Remarque. Nous ne connaissons presque rien des mœurs et de la manière de vivre des trois espèces différentes qui composent ce genre; la forme du bec et celle des pieds ont infiniment de rapports avec ces parties dans les petites es- pèces d’outardes étrangères et dans le Houbara (Otis houbara) d'Europe. Lorsque de nouvelles découvertes au- ront encore ajouté quelques espèces au catalogue des oiseaux, il serait possible que parmi celles-ci on trouvât le passage du genre Otis au genre Cursorius. En un pareil cas , il sera probablement assez embarrassant dans lequel des deux genres placer une très-petite Outarde où un grand Couri-vite. D'ORNITHOLOGIE Si Q1 COURT-VITE ISABELLE. CURSORIUS ISABELLINUS. (Mryre.*) Front, parties inférieures, cou, dos , queue et couvertures alaires d’un roux isabelle ; ces der- nières bordées de cendré; gorge blanchätre ; der- rière les yeux une double raie noiré; toutes les pennes latérales de la queue noires vers le bout, mais avec une petite tache blanche au centre de ce noir ; abdomen blanchätre. Longueur , à peu près o pouces. Cursorius 1SABELLINUS. Meyer, Tasschenb. Deut. v. ». p. 528. — Cunsorius EuroPæÆus. Lath. Ind. v. 2. p. 751. Sp. 1. — Cnaraprius GaLcious. Gmel. Syst. 1. p. 692. sp. 27. — Le Courr-vrre. Buff. Oùs. v. 8. p. 128. —Id. pl. ent. 595. — Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 66. pl. 200. f. 1 ; et La variété. p. 69. — CrEan-coLou- RED PLOVER. Lath. Syn. v. 5. p. 215; et Lath. Syn. supp. V. 1. p. 254. t. 116.— CoRRIONE BIONDO. S{or. degl. ucc. v. 5. pl. 474. Les Jeunes de l’année , ont les parties supérieures d’un isabelle beaucoup plus clair que £es vieux; cette couleur est variée sur les scapulaires et sur les couvertures des ailes par de nombreux zigzags d’une teinte plus foncée; la double raie noire der- * Je conserve ici pour l'espèce, le nom qui lui a été donné ré- cemment par Meyer; Latham l'a désigné par celui de Cursorius europæus , mais on ne peut adopter cette dénomination pour un oiseau dont l'apparition en Europe est si rare. C’est bien gra- tuitement que M. Iiliger, dans son Prodromus, donne un nou- veau nom à Ce genre, qu'il nomme Tachydromus. 514 MANUEL rière les yeux n'est que faiblement indiquée par du brun clair. Un individu dans cet état se trouve à Darmstadt , dans le cabinet d’histoire naturelle. De passage accidentel, dans les provinces les plus mé- ridionales de l'Europe. Habite : en Afrique, particulièrement en Abissinie, où l'espèce est très-nombreuse; on la dit aussi propre à l’A- frique méridionale , où il existe également une nouvelle espèce de ce genre, découverte par mon ami Le Vaillant qui a déposé l'individu dans mon cabinet ; sa description suit. Nourriture et Propagation : inconnues. Pour compléter la monographie de ce petit genre, je vais indiquer succinctement les deux autres espèces qui sont connues. COURT-VITE DE COROMANDEL. CURSORIUS ASIATICUS. (Laru.) Sommet de la tête roux; cou et poitrine d’un roux marron; nuque des ailes et queue brunes; haut du ventre noir, le bas du ventre, le croupion, les couvertures et l’extrémité des pennes de la queue blancs; bec noir, pieds jaunäâires. Longueur, 8 pouces. Connu par une bonne figure de Buff., pl. enl. 802. Habite : l'Afrique et l'Inde; envoyé du Sénégal et de Pondichéry. D'ORNITHOLOGIE. 515 COURT-VITE A DOUBLE COLLIER. CURSORIUS BICINCTUS. (Temm.) Sommet de la tête brun, varié de roussatre; joues, cou et nuque de couleur isabelle, marquée de raies longitudinales brunes ; au bas du cou se dessine un collier noir peu large, et au-dessous un second de même couleur, mais du double plus large ; ces colliers remontent sur le dos; parties inferieures de couleur isabelle ; dos, ailes et pennes de la queue brunes; toutes les plumes entourées par un large bord d’un roux clair ; pennes secon- daires des ailes d’un roux vif; rémiges noirâtres ; bec eourt noir; pieds très-longs à doigt intérieur excessivement court, d’un jaune orange. Longueur, 10 pouces. Tué par Le Vaillant dans l’intérieur de Afrique; vit en des lieux stériles loin des eaux ; court avec une vitesse étonnante. 5:16 MANUEL PARA RAS I AVR LEUR LEEDS SLR LAN SAN BATLLLALE ALI UT LUE SUMULUYULA RITES ORDRE TREIZIÈME. GRALLES.-GRALLATORES. Brc de forme variée ; le plus souvent droit, en cône très-allongé, comprimé; rarement déprimé ou plat. Preos grèles, longs, plus ou moins nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière, le doigt postérieur L2 r « L2 articulé à niveau de ceux de devant ou plus élevé. Ces oiseaux sont presque tous demi-nocturnes; ils ar- pentent les bords de la mer, des lacs ou des rivières; se: nourrissent indistinctement de poissons, de frai, de rep- tiles ou d’insectes aquatiques et de terre *; ceux qui ont un bec fort et dur vivent de poissons ou de reptiles; ceux qui l’ont mou et plus ou moins flexible, de vers et d’in- sectes ; tous ont les ailes longues et propres à fournir au voyage lointain qu’ils exécutent périodiquement, et pour lequel ils se réunissent en bandes; les jeunes et les vieux voyagent toujours séparément; en automne ils se rendent dans les contrées méridionales de l'Europe ou au delà de la Méditerranée ; ils étendent leurs jambes en arrière quand ils volent ; leur démarehe est ou lente et à pas comptés, ou bien ils courent avec une grande célérité , et ces facultés sont en rapport avec la forme plus ou moins compliquée * Les oiseaux qui composent le genre Grue ( Grus), se nourris- sent aussi de graines. D'ORNITHOLOGIE. 517 des doigts et avec la longueur du tarse. Dans quelques genres, et souvent seulement dans quelques espèces, la mue est double, dans ce cas elle change périodiquement les couleurs du plumage ; dans certains genres la mue n’a lieu qu'une fois l’année, alors le jeune oiseau met plusieurs annces à se revêtir de la livrée permanente propre aux adultes; on n’observe dans l’un ni dans l’autre cas des dif- férences marquées entre les mâles et les femelles. Ce sont des oiseaux rusés , très-farouches. Remarque. Les genres tous composés de fissipèdes tridac- tyles ont fait partie, dans la première édition du Manuel, de l’ordre des Coureurs, où ils formaient une section; ils me paraissent mieux à leur place dans l’ordre des Gralles, tous réunis dans la 1°, section, qui comprend les gralles tridac- tyles ; cette réunion me paraît plus naturelle que celle faite par le moyen des caraciéres que présentent les formes du bec, variées presque sans caractère rigoureux, propres à servir d'indices pour toutes les espèces d’un même groupe ; ceux qui ont fait usage seulement des anomalies dans la forme des becs des oïseaux ne se sont point aperçu qu'ils réunis- sent souvent des êtres dont les mœurs n’ont aucun rapport; tandis qu’ils séparent par ce moyen des espèces qui ont le le même genre de vie, les mêmes mœurs et les mêmes habitudes. Les espèces comprises dans le plus grand nom- bre des genres de cet ordre , entrent dans l’eau, sans se mettre à la nage; plusieurs parcourent les terrains fangeux et vaseux ; d’autres, quoique munis de doigts entièrement divisés, souvent très-longs , et de tarses longs et grêles *, nagent et plongent avec plus de facilité que ne le font plu- sieurs espèces comprises dans l’ordre des Patmipèdes ; un petit nombre qui fait également partie des Grattes a les hs motos (osiusil such ot: of SIP * Tels que les genres Parra, Rallus et Gallinula, en exceptant toutefois l'espèce désignée sous le nom de Gallinula-crex, qui porte tous les caractères des Poules-d'eau, ses congénères, mais dont les mœurs sont si disparates. 518 MANUEL doigts palmés, d’autres les ont semi-palmés *; cependant ils ne nagent point habituellement ; mais étant destinés à chercher leur nourriture très-avant sur les plages vaseuses, baignées par les eaux de la mer ou des fleuves , ils sont pourvus de tarses très-longs , et les doigts palmés servent de soutien pour les empêcher d’enfoncer dans le limon vaseux ; quelques espèces ; qui ne nagent point habituel- lement, sont cependant douées de cette faculté *, mais ils ne s’en servent le plus souvent que pour se soustraire à la poursuite de leurs ennemis. Dans le fait , et à la rigueur , on pourrait isoler des gralles, etles Phænicoptères et les Avocettes ; mais je demande alors ce qu’on prétendra faire des vrais Tantales, des Spatules, des Chevaliers sémi- palmés, de la Barge semi-palmée , du Bécasseau semi- palmé, et des Chevaliers qui ont un doigt semi-palné et l’autre divisé, espèces mitoyennes qui lient étroitement les vrais gralles aux gralles à pieds palmés. Il est absolument im- possible de fixer par des mots la démarcation facile à saisir pour classer rigoureusement en de nombreux genres toutes ces anomalies dans les formes. J’ai déjà prouvé, dans plus d’un endroit, que les divisions rigoureuses et strictement mé- thodiques, ne peuvent être employées avec avantage dans la classification des oiseaux , où une série naturelle doit remplacer les groupes plus rigoureusement divisés dans les autres classes du règne animal. On doit observer que , dans cet ordre d’oiseaux, les mâles sont toujours un peu moins grands que les femelles ; cette différence est surtout remarquable dans les genres Calidris , Tringa, Limosa et Scolopax; on ne doit point s’en rapporter trop strictement à la longueur du bec * Tels que les genres Fhænicopterus, Recurvirostra, Tantalus et Plantalea, ainsi que les espèces des genres Totanus, Tringa et Limosa. ** Tels sont quelques espèces des genres Tringa, Totanus , Limo- sa, T. Charadrius et surtout Hæmatopus. D'ORNITHOLOGIEF. 91g et des pieds chez ces oiseaux, * vu que ses membres varient souvent beaucoup d’individu à individu , et que l’âge y opère des changemens assez marqués. Chez les Palmipè- des , au contraire ; les caractères pris du bec , sont les meilleurs moyens pour distinguer les espèces. PREMIÈRE DIVISION, GRALLES A TROIS DOIGTS. Ils manquent toujours de doigt postérieur. Remarque. On dit qu’il existe dans l'Inde un petit gralle de la taille du sanderling, qui a seulement deux doigts dirigés en avant comme ceux de l’autruche. GENRE CINQUANTIÈME. OEDICNÈME.— CE DICNE MUS. (Mrar.) Bec plus long que la tête, droit, fort, un peu déprimé à la base, comprimé vers le bout; arète de la mandibule supérieure élevée; mandibule in- férieure formant l'angle. Narines placées au mi- lieu du bec, longitudinalement fendues jusqu'à la * Les oiseaux qui ont un bec mou et flexible ne peuvent être bien classés sur des sujets déposés dans les cabinets ; il faut né- cessairement les avoir vus dans leur état naturel, et examiné les formes différentes sous lesquelles ces becs se présentent depuis le jeune âge jusqu'à l’adulie; le bec change un peu de forme et semble s’allonger encore, même lorsque l'oiseau a acquis tout son développement; ces différences sont toujours en rapport avec celles du sol sur lequel ces oiseaux cherchent leur nourriture, et dé- pendent de causes locales. 520 MANUEL partie cornée du bec, ouvertes par devant, percées de part en part. Preps longs, grêles ; trois doigts dirigés en avant, réunis jusqu’à la seconde articu- lation par une membrane qui se prolonge le long des doigts. QuEur fortement étagée. ArLEs mé- diocres; la 1re. rémige un peu plus courte que la 2€. qui est la plus longue. La seule espèce de ce genre, que l’on trouve en Europe, vit par couple dans les terres incultes et sablonneuses ; dépose ses œufs dans les dunes de sable, dans quelque petit enfoncement ou cavité , qu'elle gratte avec les pieds; sa nourriture consiste en petits quadrupèdes ,; tels que musareignes , souris et campagnols, en vers de terre, en limacons et en petits reptiles. La voix de cet oiseau est très- forte et retentit au loin. La mue n’a lieu qu’une fois dans l’année ; les sexes ne différent presque point, mais les jeunes sont plusieurs années avant de se couvrir des cou- leurs permanentes ; le bec et les pieds croissent très-len- tement, Femarque. Ce genre, qui forme le passage des Outar- des aux Pluviers , a toujours été confondu avec ces der- niers , excepté par Latham qui en fait une Outarde. La Nouvelle-Hollande et l’Asie méridionale nourrissent des espèces différentes , qui portent les mêmes caractères ; ces espèces , qui n’ont point encore été décrites , portent des dimensions du double plus fortes que l'espèce européenne. L’OŒEdicnème du Sénégal varie un peu de celui d'Europe ; même pour la longueur des pieds; c’est peut-être une race ou variété constante, propre à l'Afrique. D'ORNITHOLOGIE. s 19 vi OŒDICNEME CRIAR D. OEDICNEMUS CREPITANS. (Miur.) Toutes les parties supérieures, d’un roussätre cendré, avec une tache longitudinale sur le milieu de chaque plume; espace entre l'œil et le bec, gorge, ventre et cuisses d’un blanc pur; cou et poi- trine légèrement colorés de roussâtre, et parsemés de raies longitudinales, brunes ; sur l'aile une bande longitudinale blanche; la 17°. rémige porte vers le milieu une grande tache blanche, et la 2°. en porte une très-petite sur la barbe intérieure ; couvertures du dessous de la queue rousses ; les pennes, ex * cepté celles du milieu, terminées de noir; base da bec d'un jaunâtre clair, le reste noir ; tour des yeux, iris, et pieds d’un jaune pur. Longueur du bec aux pieds, 16 pouces deux lignes. Mäle et femelle. Les jeunes, ont les couleurs moins bien pro- noncées ; 1l se distinguent, au premier coup d'œil , par la forme très-dilatée du haut du tarse, et par la grosseur de larticulation qui répond au genou dans les mammifères. Cette forme du tarse est propre aux Jeunes de l’année, de toutes les espèces d'oiseaux à longues jambes grêles ; mais elle est parti- culièrement remarquable chez les jeunes æœdicnèmes. Ons oepicxemus. Lath. Ind. v. 2. p. 661. sp. 11.— CHABADRIUS OEDICNEMUS. Gmel. Syst. 1. p. 689. Sp. 10. — GRAND PLUVIER OU COURLIS DE TERRE. Bu. Ois. v. 8. p. 105. 1. 7. — Id. pl. ent. 919. — Gérard. Tab. élém. vw. 2. P. 173. — Trick xesp susrann. Lath. Syn. v. 4. p. 806. — Pagrim If°, 54 522 MANUEL Sroxe cuncew. Alb. Birds. v. 1. &. Go. — LERCHENGRAUE recexrreirer. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 585. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 517.— GROSSER BRACHY 0- cez. Naum. Vôg. Deut. t. 9. f. 15. — Frisch. Wôg. &. 215. — IL GRAN PIVIERE. S1or. deg. ucc. v. 5. pl. 472. Habite : les terres et les landes incultes, élevées et sablonneuses , et les bruyères éloignées des eaux ; abon- dant dans le midi de la France, en Italie, en Sardaigne . dans l’Archipel et en Turquie ; peu commun dans les par- ties orientales ; de passage en Allemagne, très-accidentel- lement en Hollande. Nourriture : particulièrement des scarabés , petits mammifères et repüiles , limaçons et autres insectes. Propagation : niche dans un petit enfoncement sur la terre ou sur le sable ; pond deux œufs, d’un brun jaurâtre nuancé de verdâtre, et marqué de taches noirâtres et oli- vâtres, souvent aussi jaunâtres , avec de grandes mar- brures olivâtres et brunes. GENRE CINQUANTE ET UNIÈME. SANDERLING.— CALIDRIS. (Lixics) Bec médiocre, grêle, droit, moux, flexible dans toute sa longueur, comprimé depuis sa base; à la * Dans la première édition j'ai indiqué ce genre sous le nom Arenaria, Bechstein, comme étant plus ancien que le nouveau nom de Calidris, Illiger ; mais le genre Arenartaæ se trouvant employé en botanique, on ne peut en faire usage. D’'ORNITHOLOGIE. 523 pointe déprimé, aplati, plus large que dans le milieu; sillon nasal très - prolongé vers la pointe. Narines latérales , longitudinalement fendues. Preps grêles ; trois doigts dirigés en avant, presque entièrement divisés. Ales médiocres; la re, rémige la plus longue. Le genre Sanderlèng, qui ne compte qu’une seule espèce, a toujours été confondu avec le genre Bécasseau, celui du Tringa de Linné ; des caractères extérieurs très- marqués le distinguent ; les mœurs offrent également des disparités. Le Sanderling , que je désigne par le nom de Variable, semble répandu sur une grande portion du globe ; qu'il parcourt dans ses migrations périodiques. Cet oiseau qui fait sa ponte dans le nord, émigre en pe- tites compagnies le long des bords de la mer; il couvre souvent le rivage de ses volées nombreuses ; il vit de très- petits vermisseaux et de petits scarabées marins ; on ne le voit qu’accidentellement le long des fleuves, ce qui fait présumer que sa nourriture se compose uniquement d’in- sectes marins. La mue est double et les couleurs du plu- mage différent beaucoup dans les deux saisons ; les sexes ue se distinguent point , mais les jeunes de Pannée ont le plumage différent des adultes en livrée d’été , comme de ceux en livrée d'hiver, Remarque : Tant que la forme des pieds servira de premier moyen pour une classification méthodique des oiseaux , On ne pourra ranger convenablement le Sander- ding dans le genre Tringa dont cet oiseau a le bec. Les mêmes motifs qui m'ont déterminé à former du genre Charadrius un groupe distinct de celui du genre Fa- nellus , me servent aussi de base ici. C’est à juste titre que cette espèce porte le nom de Variable, puisqu’à l'exception des deux espèces de Phalaropes ( phalaropus plathyrhinchus et hyperboreus ), du Béçasseaw cocorti 524 MANUEL (tringa subarquata )*, du Bécasseau brunette , ( tringa variabilis) **, et du Bécasseau maubéche , ( tringa ca- nutus } ***, aucune espèce, ni de la classe des Riverains , ni de celle des Nageurs, n'offre autant de variétés dans le plumage ; la livrée de ces oïseaux varie singulièrement dans le jeune âge , comme aussi dans les deux mues pé- riodiques. SANDERLING VARIABLE. CALIDRIS ARE NARIA. (1rri1c.) Toutes les parties supérieures, et les cotés du cou d’un cendré blanchâtre, mais avec un petit trait plus foncé sur le centre de chaque plume; face, gorge, devant du cou, et toutes les parties inférieures, d'un blanc pur; poignet et bord des aîles ainsi que les rémiges noirs ; couvertures bordées de blanc: origine des rémiges et baguettes d'un blanc pur; pennes de la queue cendrées, bordées de blanc; bec, iris et pieds noirs. Lon- gueur, 7 pouces 3 lignes. Le male et la femelle après la mue d'automne et en hiver. Trinca ARENARIA. Gmel. Syst. 1. p. 680. sp. 16. — Cna- RADRIUS CALIDRIS. Wils. Améric. Ornit. v. 5. p. 68. pl. 59. fig. 4. figure exacte du plumage d’hiver.— ArExaria cazipris. Meyer, Orn. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 526. — Les Sanperuines. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 491. — Cazi- pris Crises. Meyer, Wôg. Liv. und. Esthl. p. 1957. — LE SANDERLING. Bull. Ü. 5. p. 552.— GRIIZE ZANDPLEVIER. Sepp. Nedertl. Vog. v. 3.1. f. 1. p. 283. — La remre MausÈcux * Voyez plus haut dans ce Manuel sous le genre Tringa. ** Voyez idem. *** Voyez idem, D’ORNITHOLOGIE. : 525 crise. Briss. Orn. v. 5. p. 276. sp. 15. pl. 20. f. 2. — Tue Sanperune. Penn. Arct. Zool. fol. p. 129. 1, F. 1.— Der GEMEINE sanprAürER. Leisler. Nacht. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 50 el 39. n°. 2. — SANDERLING PLOVER. Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 486. n°. 405. — Willigb. Or. p. 225. descriptiontrès-exacte.— Der GRAUER SONDERLING. Meyer, Vôg. Deut. v. 2. Heft. 22. f: 2. Plumage d’ete ou des noces. Face et sommet de la tête marqués de grandes taches noires, bordées de roux et lisérées de blanc ; cou, poitrine et le haut des flancs d’un roux cendré avec des tâches noires, disposées sur le centre de chaque plume, dont l'extrémité est blanchâtre, dos et scapulaires d’un roux foncé avec de grandes taches noires; toutes ces plumes bordées et terminées de blanchâtre ; couvertures des ailes d’un brun noi- ratre avec des zigzags roux; les deux pennes du milieu de la queue noires, bordées de roux cendre ; le ventre et les autres parties inférieures d’un blanc pur. Le mâle et la femelle en plumage des noces. Craranrius rovrnus. Gmel. Syst. 1. p. 688. sp. 21. — Lath. Ind. v. 2. p. 540. sp. 2. — Wills. Amerie. Ornit. 0. 7. p. 129: pl. 65. f. 5. — Der GEMEINE SANDLAÜFER. 270 hochzeitlichen fcteide. Leisler. Nacht. zu Bechst. Na- turg. Deut. Heft. 1. p. 4o. n°. 5. un individu prenant sa tivrée de printemps. —VaARIÉTÉS DU SANDERLING. SOnn. nouv. édit. de Bulï. Ois. v. 22. p. 126. individus en MUC. — SANDERLING. Var. A. Lath. Syn. v. 5. p. 197. — Tae sSANDERLING or cuawier, Alb. Birds. v. 2. p. 68. t. 54. prenant sa livrée. — Rupny PLOvER. Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 486. n°. 404. — Lath. Syn. v. 5. p. 1995. — Graauwe PLEVIER. Sepp. Nedert. Vog. v. 3. t. f: 2. p. 285. individu en mue. "d 526 MANUEL Les jeunes avant la mue. Sommet de la tête, dos , scapulaires et couver- tures des ailes noirs, bordes de jaunâtre, et variés de petites taches de cette couleur; raie entre le bec et l'œil d’un brun cendre; nuque, côtés du cou, et côtés de la poitrine, d’un gris clair avec de fines raies ondées; front, gorge, devant du cou, et toutes les parties inférieures, d’un blanc pur; le bord des ailes, les rémiges et les pennes de la queue sont comme chez les adultes. C’est alors, CHaraprius cazipris. Gmel. Syst. 1. p. 689. sp. 9.— Lath. And. v. 2. p. 541. Sp. 4. — ARENARIA VULGARIS. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 462. À. — ARENARIA crisea. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 568. — La Mau- DÊCHE CRISE. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 214. un indivi- du en mue. — Juñce eRAUE sanpraürer. Leisler. Nacht. zu Bechst, Naturg. Deut. Heft. 1. p. 58. n°. 1. — GRAUER sonperzixc. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 526. ft- guretrès-eœacte de latête.—14. Vôgq. Deut.v. 2. Heft. 22. f. 1. figure très-exacte. — Saxnerzinc. Lath. Syn. v. 5. p. 197. sp. 4. —Naum. Fôg. Deut. Nachir.t. 11. f. 25. représentation très-exæacte du jeune. Remarque. On comprend que, dans une espèce où la mue périorique et la différence d’âge varient tant les cou- leurs du plumage , il se trouve des individus en pleine mue , qui portent en partie l’une et l’autre livrées. Au commencement de la mue de printemps, on voit des indi- vidus à plumage cendré , ceux-ci portent de grandes taches noires sur le dos avec un peu de roux; d’autres, en au- tomne , ont encore quelques plumes du jeune âge. Cette espèce est également propre aux contrées de l’A- mérique septentrionale et de l’Asie ; il n'existe aucune différence dans les individus de ces trois parties du globe. D'ORNITHOLOGTE. 527 Habite : le long des bords de la mer, sur toute l’éten- due de l’Europe ; très-abondant au printemps et en an- tomne sur les côtes de Hollande et d'Angleterre ; acciden- tellement , ou très-peu nombreux ,; dans les contrées éloignées de la mer; on voit les jeunes , à leur passage, sur quelques grandes rivières. Nourriture : petits scarabées el autres insectes marins. Propagation : niche et pond dans les régions du cercle arctique, GENRE. CINQUANTE-DE UXIÉÈME. ÉCHASSE.— ZIMANTOPUS. (Bniss.) Bec long, mince, cylindrique, effilé, aplati à sa base, comprimé à la pointe; mandibules can- nelées latéralement, jusqu’à la moitié de leur lon- gueur. NARINES latérales, linéaires, longues. Pirps très-longs , grêles; trois doigts dirigés en avant; le doigt du milieu réuni au doigt extérieur par une large membrane, et au doigt intérieur par un très- petit rudiment. ONGLES très-petits, plats. AïLEs très longues, la 11°. rémige dépassant de beaucoup toutes les autres. L'Échasse fréquente plus les bords de la mer et les bords des lacs salins, que les rivières et les lacs d’eau douce ; l'espèce est répandue en Asie et en Amérique , mais elle est peu nombreuse partout où elle vit; je ne Pai jamais u , pas même de passage accidentel ; sur les côtes de Hollande. Sa nourriture consiste, dit-on, en petits vermisseaux et en petites mouches ; elle vole avec une 528 MANUEL étonnante rapidité ; mais dans la course elle paraît chas- celer sur ses longues jambes ; j'ignore si la mue est double ou simple, mais je présume qu’elle doit être double. ÉCHASSE A MANTEAU NOIR. HIMANTOPUS MELANOPTERUS. (Mexer.) Face, cou, poitrine et toutes les parties infe- rieures d’un blanc pur; ce blanc pur prend une légère teinte rose sur la poitrine et sur le ventre; occiput et nuque noirs, ou noirâtres, avec des taches blanches ; dos et ailes d’un noir à reflets verdâtres; queue cendrée : bec noir; 1ris cramoisi ; pieds d’un rouge vermillon. Longueur, depuis la pointe du bec, jusqu'à l'extrémité de la queue, 1/4 pouces, et jusqu'aux ongles à peu près 19 pouces. Le très-vieux mâle, a toute la nuque, et même quelquefois l’occiput, d’un blanc parfait. La femelle , est moins grande; le noir du man- teau et des ailes n’a point ces reflets verdatres; la temte en est plus brune. Les jeunes, ont les pieds de couleur orange ; manteau et ailesbruns, avec des bords blanchätres; plumes du haut de la tête, de l’occiput et de la nuque d’un cendré noirâtre, avec des bordures blanchâtres. Himanropus mExicanus. Briss. Orn. P, 5220.54 2. Hinaxropus RurIPES. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 440. 4. 25. f. 1.— Hivawropus Arnoprenus. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 515.— Craranrivs amanToPus. Gmel. Syst. 1. p. 690. sp. 11.— Lath. Ind. v. 1. p. 741. sp 35. — ? D'ORNITHOLOGIE. 529 Gmel. Reis. v. 1. p. 152. t. 52. — L'Écaasse. Buff. Ois. v. 8. p. 114. t. 8. — Id. pl. ent. 878. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 158. — Tne LONG-LEGGED PLOVER. Lath. Syn. v. 5. p. 199. — Id. supp. v. 1. p. 252. — Penn. Aret. Zoo. v. 2. p. 485. n. 405. le jeune. — Brit. Zoot. p- 128. t. Adenda. Un jeune de l’année. — Naum. Füg. t. 12, f. 12. le jeune de l’année. Borkhausen. Deut. Orn. Heft. 4. t. 5. jeune mâle. et Heft. 15. t. 5. vieux mâle. CAVALIERE GRANDE ITALIANO. $tor. deg. ucc. v. 5. pl. 470. SCHWARZFLÜGELIGE STRANDREUTER. Meyer, Wôg. Deutsch. >. Heft. 21. figures exactes du vieux et du jeune de l’année. Habite : le long des bords des fleuves et des lacs salins ; assez abondant dans les contrées orientales de l’Europe, émigre en troupes et visite les lacs de la Hongrie ; com- mun en Asie sur les mers et les lacs ; de passage en Alle: magne , en France et dans le midi ; jamais en Hollande. Les individus tués en Égypte ne diffèrent point, ce que j'ai vérifié ; Ceux rapportés du Brésil par S. A. le prince Max de Wied, ne diffèrent également point de ceux d'Europe ; ces derniers et ceux d'Égypte sont seulement un peu plus grands. Nourriture : fraises et tétards de grenouilles , cousins, mouches et autres insectes aquatiques. Propagation : niche dans les vastes marais salins de la Hongrie et de la Russie. M. de la Motte d’Abbeville , natu- raliste très-zélé, m'a communiqué que des Échasses ont niché , en 1818 , près de cette ville. J’ai reçu des indivi- dus d'Amérique, qui ne différent point de ceux d'Europe. On assure que l'espèce est Ja même dans toute l'Inde, mais je n’ai point eu occasion de le vérifier. L'Échasse figurée dans l’excellent ouvrage de Wilson , pf. 58. f. 2., est une espèce distincte qui est nouvelle. LALRISRAR NI S IT 11112) 530 MANUEL * GENRE CINQUANTE-TROISIÈME. HUITERIER. — ZÆMATO PUS. (Lixx.) Bec long, fort, droit, comprimé; pointe très- comprimée, taillée en ciseau. NaRrines latérales , longitudinalement fendues dans la rainure du bec. Preps forts, musculeux; trois doigts dirigés en avant, le doigt du milieu réuni à l'extérieur, jusqu’à la première articulation par une membrane, et à lin- térieur par un petit rudiment; doigts bordés d’un rudiment de membrane. Aires médiocres; la 1re. rémige la plus longue. Ils vivent toujours le long des bords de la mer , sur les falaises ou sur la grève ; suivent la lame pour saisir les insectes marins, qu’elle entraîne avec elle sur le rivage; se rassemblent en grandes troupes pour leurs voyages, mais vivent solitairement pendant le temps de la reproduction ; ils nichent dans les herbes et dans les prairies marécageu- ses situées proche de la mer ; ils courent et volent très- vite ; leur eri est aigu et retentissant. Ils muent deux fois, en automne et au printemps, mais les couleurs du plumage ne changent presque point à ces deux époques ; la seule différence marquée qu’on observe dans ce changement de livrée , existe dans l’absence ou dans la présence du bausse-col blanc *. II n’existe point de dissemblances chez les sexes. * M. Kuhl, de Hanau, a faitobserver le premier ce changement opéré par la double mue; je l'ai trouvé constant. D’'ORNITHOLOGIF. 551 HUITEÉRIER PIE. HÆMATOPUS OSTRALEGUS. (Lixx.) Tête, nuque, haut de la poitrine, dos, ailes et extrémité de la queue, d’un noir profond; un haus- se-col très-marqué sous la gorge; le croupion, origine des pennes caudales et des rémiges , bande tranversale sur les ailes , ainsi que toutes les parties inférieures, d’un blanc pur: bec et cercle nu des yeux, d'un orange très-vif; iris cramoisi; pieds d’un rouge blafard. Longueur, 15 pouces 6 lignes. Le male et la femelle en hiver. Harmaropus ostRALEGUS. Gmel. Syst. 1. p. 69%. sp. 1. Lath. Znd. v. 2. p. 552. — L'Horrerter. Bull. Ois. v. 8. P. 119. £. 9. — Id. pl. ent. 929. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. pt. 208. f. 2. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 180. PIED oiSTER CATCHER OR SEA-Pie. Lath. Syn. v. 5. p. 219. £. 84. — Penn. Brût. Zool. p. 127. t. D. 2. — — Catesb. Car. v. 1. t. 85. — GESCHACKTE AUSTERNFISCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 459. Les jeunes de l'annee. Ont le noir du plumage nuancé de brun et bordé de cette couleur ; le blanc est terne; bec et cercle nus ; des yeux d’un brun noirûtre; iris brun; pieds d'un gris livide. Plumage d’eté ou des noces. Toutes les parties supérieures du devant du cou du même noir que les ailes, et ce noir plus lustré et avec des reflets. C'est alors, Beccaccra pimare. Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 471. — Scnozacxsrer Sepp, Nedert. Vog. v. 1. t. p. 51. 232 MANUEL - Remarque. Lors de la première édition , je n'avais point encore observé cette double race chez notre Hui- terier, vu qu’on ne le rencontre point en hiver sur les bords de l’Océan qui baignent les côtes de Hollande. Cette espèce vit également dans toute l'Amérique septentrionale; mais celle du Brésil et de toute l'Amérique méridionale forme une race distincte ; lHuiterier tout noir est une espèce particulière , propre aux contrées australes et à l'Afrique. Habite : les côtes maritimes, sur toute l’étendue de l'Europe ; très-abondant, en été et en automne, sur les côtes de Hollande et d'Angleterre ; en hiver, dans l’inté- rieur des terres et dans le midi. Nourriture : petits insectes marins, qu’il saisit entre les fentes des rochers et des falaises, ou sur la grève parmi les coquillages , aussi de petits coquillages bivalves et des mollusques. Propagation : niche dans les prairies marécageuses parmi les herbes, rarement sur la grève; pond deux œufs et rarement trois, d’un olivâtre clair , parsemé de nom- breuses taches noires. Voici les indications des deux espèces étrangères qui me sont connues. HUITERIER A MANTEAU. HÆMATOPUS PALLIATUS. (TEmw) Diffère de l'espèce d'Europe et de l'Amérique septentrionale, par la couleur brune cendrée du dos, des scapulaires et des ailes; son bec est con- stamment plus long et plus fort, et ses pieds plus D’'ORNITHOLOGIE. 533 robustes que ‘ces parties dans l’espèce commune. C'est plutôt une race constante, propre à l'Amé- rique méridionale. HUITERIER NOIR. HÆMATOPUS NIGER. (Cuw.) Tout le plumage, sans exception, d’un noir profond, et d’un noir brunâtre partout chez les jeunes ; bec et pieds d’un rouge de corail; tour des yeux rouge ; taille un peu plus forte que notre Huiterier. On le trouve dans l'Afrique méridionale, et dans l’Austral-Asie. L'Huiterier du Sénégal ne diffère point de notre espèce d'Europe. RAA BAR ARR VAE EUR /R/R GENRE CINQUANTE-QUATRIÈME. PLU VIER.— CHARADRIUS. (Linn.) Bec plus court que la tête, grèle, droit, com- primé ; sillon nazal prolongé sur les deux tiers; mandibules renflées vers le bout. Narines basales, entaillées, longitudinalement fendues au milieu d'une grande membrane, qui recouvre la fosse na- zale. Pixps longs, ou de moyenne longueur, grêles, trois doigts dirigés en avant ; le doigt exterieur réuni à celui du milieu par une courte membrane ; le doigt intérieur divise. Queue faiblement ar- rondie , ou carree. AiLes médiocres; la ire, ré- 554 MANUEL mige un peu plus courte que la 2°. qui est la plus longue. Ils se nourrissent de petits vers et d’autres insectes d’eau. Les deux premières espèces fréquentent les marais et les bords fangeux des fleuves et des rivières , ils se rendent rarement à la mer ; les autres vivent le plus habituelle- ment sur les côtes maritimes et aux bords de l’embouchure des fleuves. Le plus grand nombre vit en petites troupes ; toutes émigrent en compagnies plus ou moins nombreuses ; les jeunes voyagent habituellement réunis , toujours en troupes séparées des vieux, dont lémigration précède ioujours celle des jeunes. La mue est double chez le plus grand nombre ; les sexes se distinguent très-peu à l’exté- rieur ; on doit cependant excepter le Pluvier à collier interrompu , chez lequel la mue n’a lieu qu’une fois dans . l’année , et la différence de sexe marquée. Queiques espè- ces de pluviers étrangers portent des épines aux ailes, plusieurs ont des lambeaux charnus à la tête ou aux man- dibules. Remarque : On pourrait, presque sans inconvénient , réunir les anneaux au genre Pluvier ,; dont ils ont le bec ; mais j'ai préféré d’isoler ces derniers , et de réunir en un groupe tous les échassiers tridactyles ; e tout est de s’entendre sur ce point. Le caractère de la nullité du pouce chez les oiseaux échassiers est de plus de valeur que la même nullité, par exemple, dans les genres Picus, Gal- bula et Alcedo , puisque dans ces genres on trouve des espèces à doigt presque nul, dépourvu d’ongle, et d’autres qui n’ont que longle au lieu de doigt; dans le genre Cha- radrius et dans celui de Calidris , que l’on pourrait réunir au genre Tringa par la forme du bec ,on n’a point encore trouvé d'individus intermédiaires ; bien une espèce à doigt plus court, mais chez laquelle ce doigt est entier et non mutilé , comme chez certains Pies et Martin-pécheurs. Les échassiers tridactyles peuvent; sans inconvénient, être D'ORNITHOLOGIE. 539 rangés avec les oiseaux de l’ordre des Gratles, mais les coureurs seront toujours déplacés dans l’ordre des Gratles, comme dans celui des Gallinacés. Ajoutez encore que la nullité du pouce paraît contribuer à la vitesse de la course , qui semble être plus accélérée en raison des for- mes moins compliquées des pieds ;.plus les doigts et les ongles sont courts, plus la course est rapide ; lAutruche , qui n’a que deux doigts , et les espèces du genre Curso- rius , dont les doigts et les ongles sont excessivement courts , sont les plus agiles à la course. Je juge , à tant d’égards, la classification adoptée ici préférable aux autres. PLUVIER DORÉ. . CHARADRIUS PLUVTIALIS. (Lixx.) Sommet de la tête , ainsi que toutes les parties supérieures du corps, des ailes et de la queue d’un noir de suie, marque de grandes taches d’un jaune dore, disposées sur les bords des barbes; côtés de la tête, cou et poitrine variés de taches cendrées, brunes et jaunätres ; gorge et parties inférieures blanches; rémiges noires, baguettes de celles-ci blanches vers le bout: bec noirâtre ; pieds d’un cendré foncé; iris brun. Longeur, 10 pouces 3 lig. Le vieux mâle en plumage d'hiver. La femelle, ne diffère presque en rien du male. Les jeunes de l'année, ont les parties supérieures d'un noir cendré avec des taches d’un cendré jaunâtre. CuaraDrius PLUvIALIS. Gmel. Syst. 1. p. 688. sp. 7. — ‘ Lath, Ind. v. 2. p. 540. sp. 1. — Wilson. Amérie. Orn. V. 5. p. 51. pl. 59. f: 5. — Cnanannius Auratus. Suckow. 536 MANUEL Naturg. der. Thieren. v. 2. p. 1592. — LE PLUVIER DORÉ. Buff. Oùs. v. 8. p. 81. — Id. pt. ent. 904. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 169. — GOLDEN or GREEN PLOYER. Lath. Syn. v. 5. p. 193. — Alb. Birds. v. 1.6. 75. — GoLpREGENPFEI- rer. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 595. — Meyer. Tas- chenb. Deut. v. 2. p. 318. — Frisch. Vôg. t. 216. Naum. V'üg. t. 10. f: 14. — Piviere porato. Stor. deg. ucc. v. 5. Pl. 473. — Goup r1EvIER. Sepp. Nedert. V'ôg. v. 3.t. p. 249. Plumage d’ète où des noces. Parties supérieures d’un noir profond; sur toutes ces plumes sont de petites taches disposées sur les bords des barbes, et d’un jaune doré très-vif; front et espace au-dessus des yeux d’un blanc pur; parties latérales du cou également blanches , mais variées de grandes taches noires et jaunes; la gorge, le devant du cou, et toutes les autres parties infé- rieures, d’un noir profond. Les vieux , mâle et femelle. Varie périodiquement , suivant l’époque de la mue. On voit souvent sur les parties inférieures des plumes noires et blanches mêlées. Cette livrée se voit toujours sur les Jeunes oiseaux , même après leur première mue périodique du printemps. CHARADRIUS APRICARIUS. Gmel. Syst. 1. p. 687. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 742. sp. 5. — Wilson. Améric. Orn. 0. 7. p. 41. pl. 57. f. 4. — LE PLUVIER DORE A GORGE NOIRE. Buff. Oùs. v. 8. p. 85. — Arwarcrim PLOvER. Lath. Syn. v. 5. p. 198. Id. Supp. v. 1. p. 252. — Edw. Os. t. 140, un individu de L Amérique sept. — Naum. Vôg. t. 11. [: 15. un vieux. Remarque. On distingue facilement la livrée d’hiver e4 D'ORNITHOLOGIE. 55 les jeunes de cette espèce de ceux du Vanneau-pluvier , 1°. par le manque total de doigt postérieur , et 2°. par le blane pur des longues plumes à l’intérieur des ailes proche du corps ; le reste du plumage diffère si peu à ces épo- ques, qu’il serait facile de se tromper. Le continuateur de la zoologie de Shaw veut que le pluvier à parties inférieu- res noires, ou le Charadrius-apriçarius des auteurs, soit une espèce distincte ; mais je ne me suis point trompé , ainsi qu’il le croit, et je peux assurer, d’après des observa- tions nombreuses , que Charadrius-apricarius est le plumage parlait d'été de Charadrius-pluviatis. Le noir sans mélange de plumes blanches n’est propre qu’aux vieux, seulement pendant l’époque des pontes. L'espèce est la même en Amérique et en Asie. Habite : les terrains humides et fangeux ; très-abon- dant aux deux époques de son passage en Hollande ; assez commun en Allemagne , dans les bruyères où se trouvent des marres et des fanges ; passe l’hiver dans le midi ; très- commun alors en Sardaigne. Nourriture : vers, insectes et leurs larves. Propagation : niche dans le nord; pond trois ou cinq œufs , très-pointus, d’un vert olivâtre parsemé de taches noires. PLUVIER GUIGNARD. CHARADRIUS MORINELLUS. (Lrxx.) Sommet de la tête et occiput d’un cendré noi- râtre ; de larges sourcils d’un blanc roussâtre se réu- nissent sur l'occiput; face blanche, pointillée de noir ; parties supérieures d’un cendré noirâtre teint de verdâtre, toutes les plumes de ces parties comme encadrées de roux; poitrine et flancs d’un cendre roussâtre ; le large ceinturon sur la poitrine, Pari 1°. 39 598 MANUEL ainsi que le milieu du ventre d’un blanc pur; la ba- guette de la première rémige d’un blanc pur, excepté vers le bout, queue terminée de blanc; bec noir; iris brun ; pieds d’un cendré verdâtre. Longueur, 8 pouces 8 ou 10 lignes. Plumage parfait d'hiver. Les jeunes , ont des teintes plus cendrées; le sommet de la tête est roussätre, varié de taches longitudinales; le roux qui encadre les plumes des parties supérieures est moins vif, et la queue est terminée de roux clair. Plumage d’ete ou des noces. Face et sourcils d’un blanc pur; le sommet de la tête et l’occiput noirâtres ; nuque et côtés du cou cendrés ; plumes du manteau et des ailes encadrées de roux très-foncé ; sur la poitrine une étroite bande brune, suivi d’un large ceinturon blanc; la partie au-dessous de la poitrine et les flancs d’un roux très-vif; milieu du ventre d’un noir profond ; abdomen d’un blanc roussâtre. Le très-vieux male, en plumage complet. Chez la femelle , le roux des flancs est souvent nuancé de cendré, et la tache noire du milieu est peu apparente ou variée de plumes blanches. L'e- poque où en est la mue, varie considérablement le plumage des différens individus. CHaRADRIUS MoRINELLUS. Gmel. Syst. 1. p. GS6. Sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 746. Sp. 15. — CHARADRIUS SIBIRICUS. Gmel. Syst. 1. p. 6ÿo. sp. 22. — Lepech. Reis. v. 2. p. 185. 4.6. — Lath. Ind. v. 2. p. 747. sp. 19. — Cnana- D'ORNITHOLOGIE, 539 baius rararrous et astaTICus. Pallas. Reës. v: 2. p. 514et 715. n.32. — Lath. Ind. v. 2. p. 546. sp. 14 et 15. — Le prv- viER GUIGNARD. Buff. Oùs. v.8. p. 85. — Id. pl. ent. 852. le mâle au printemps. —Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 156. —Pruvier sourraire. Sonn. #ouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 24. — Dortrecr. Lath. Syn. v. 5. p. 208. — Penn. Brit. Zoot. p. 129. t. d. le vieux mûle. — Piviere DE cor- RIONE Stor. deg. ucc. v. 5: pl. 455, le jeune de l’année. — Der DÜMME REGENPFEIFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 406.—Naum. F6g. t. 12. f: 16. le vieux mûle au prin- temps, et f. 15. le jeune en hiver. — Monnnez REGENP- reirer. Meyer, Taschenb. Deut. v. 2. p. 320. Habite : les lieux déserts ét fangeux ; plus abondant en Asie qu’en Europe ; se montre à son passage , en Alle magne et en France; en hiver assez commun dans le midi, en Italie , dans l’Archipel et le Levant ; très-accidentelle- ment de passage en Hollande. Nourriture : insectes et vers. Propagation : niche dans le nord de la Russie. GRAND PLUVIER À COLLIER. CHARADRIUS HIATICUL 4. (Linx.) Bec coloré d'orange et dé noir ; pieds oranges ; un large ceinturon sur la poitrine. Front, espace entre l'œil et le bec, une large bande coronale, passant sur les yeux, et venant aboutir à l'occiput ; sur la poitrine un large plas- tron, dont les extrémités se joignent sur la nuque, le tout d’un noir profond: un blanc pur couvre la bande frontale, la gorge, un collier ainsi que toutes les parties inférieures; occiput et toutes les parties supérieures d’un brun cendré ; la penne extérieure 540 MANUEL de la queue blanche, avec une petite tache brune sur la barbe intérieure ; les autres blanches en partie et terminées de blanc, excepté les deux du milieu ; toutes les baguettes des rémiges, proche du bout, d'un blanc pur; une tache blanche sur les rémiges” intérieures; les trois quarts du bec de couleur orange et la pointe noire ; cercle nu des yeux et pieds oranges. Longueur, 7 pouces. Le mâle en plu- mage d'été et d'hiver. La femelle diffère seulement par la bande co- ronale moins large, et le plastron de la poitrine noirâtre. : Les jeunes de l'année avant la mue, ont alors toutes les parties qui sont destinées à devenir noires dans l'oiseau adulte, d’un cendré noirûtre; le plastron qui doit se dilater sur la poitrine est in- diqué par du brun cendré ; le brun cendre des parties supérieures est plus clair, et les plumes en sont bordées de jaunâtre ; la bande coronale man- que totalement ; le blanc du front est moins large, la penne extérieure de la queue entièrement blan- che ; le bec noirâtre et les pieds jaunätres. Remarque. J’invite les naturalistes à faire attention aux caractères que je signale des trois différentes espèces de petits pluyiers, surtout de cette espèce et de la sui- vante, qu’il est très-facile de confondre. Le gran plu- vier à collier mue deux fois : le plumage complet d’été porte seulement des nuances plus pures, et le noir est plus profond qu’en hiver. Les individus tués dans PAmé- rique septentrionale ne diffèrent en rien de eeux d'Europe. Cnanaprits muarTicurs. Gmel. Syst, 1. p. 683. sp. 1. — D'ORNITHOLOGIE. 541 Latb. Ind. v. 2. p. 745. sp. 8. — Wils._ Americ. Orn. v. 5. p. 50. pl. 57. f. 2. une description très-exacte, mais les synonymes sont de l'espèce suivante et la fi- gure est mauvaise; mais celle du v. 5. p. 65. pl. 59. f. 5. est très-exacte. — Le Piuvrer À courte. Buff. Oùs. v. 8. p. 90. de la soit-disant première race. — Id. pt. ent. 920. fiqure très-exæacte. — Gérard. Tab. élém. . 2 p. 192. — Rixcen provEr. Lath. Syn. v. 5. p. 201. — Penn. Brit. Zoot. fol. t. p. 129. fiqure très-exacte. — Bunrscanasricer REGENPFEIFER. Bethst. Naturg. Deut. v. 4. p. 414. —Harsranb REGENPFEIFER. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 522. — Frisch. £. 214. — Meyer, Vôg. Deut. 1. Heft. 15. le mâle, la femelle et le jeune avant ta mue. — De prrErt. Sepp, Nederl. Vog. v. 5. t. p. 265. — Piviere cor cocare. Stor. deg. ucc. vd. 5. pl. 456. Habite : les fleuves et la mer, partout où leurs bords sont graveleux et unis; très-abondant en Hollande sur les bords de la mer; également commun le long de la Baltique , en France et en Italie ; vit en Allemagne sur les bords des rivières. Nourriture : très-petits insectes marins ; souvent, et suivant la localité , des insectes et de petits vers de terre. Propagation : niche sur la grève , dans le sable nu, ou parmi Îles coquillages et le gravier , souvent aussi dans les prairies proche de la mer ; pond trois et rarement cinq œufs, assez gros , de arr d'olive jaunâtre, que par- courent dans tous les sens un grand nombre de petits traits uoirs, qui se confandent vers le gros bout. 54 MANUEL PETIT PLUVIER A COLLIER. CHARADRIUS MINOR. (MEvER.) Bec entièrement noir, pieds jaunes ; un cein- turon noir sur la poitrine. Front , espace entre l'œil et le bec, une large bande coronale passant sur les yeux, et venant aboutir en ligne droite au-dessous; sur la poitrine, un plastron étroit, dont les extrémités se joignent sur la nuque, le tout d’un noir profond : un blanc pur couvre la bande frontale, la gorge, un collier ans! que toutes les parties inférieures; occiput et toutes les parties supérieures d’un brun cendré; les deux pennes extérieures de la queue blanches, mais portant une bande noire sur la barbe inté- rieure ; la suivante blanche en partie, et les autres, celles du milieu exceptées, terminées de blanc; la seule rémige extérieure porte une baguette blanche; le bec entierement noir ; cercle nu des veux d'un jaune vif; pieds couleur de chair. Longueur, 3 pouces 8 ou 10 lignes. Le mâleen plumage d'été et d'hiver. La femelle, à la bande frontale moins large ; la bande noire perpendiculaire qui passe sur les yeux, est plus étroite et moins prononcée. Les jeunes avant la mue , ont du noirâtre sur les parties qui sont noires chez les adultes; le brun cendré des parties supérieures plus foncé et les plumes bordees de roux; la base du bec d’un jau- nâtre clair. | Remarque. Je ne suis pas bien sûr si l'espèce mue D'ORNITHOLOGIE. 545 . deux fois, mais il est certain que les couleurs du plumage n’éprouvent point d’autre changement, dans loiseau adulte , que ceux indiqués à Particle précédent. Cnaraprits Minor. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p-. 524. — Caarnaprius rLuviarinis. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 422. — Cuaraprius curowicus. Beseke ; V’üg. Curt. p. 66. n°. 154. — Lath. Ind. v. 2. p. 550. sp. 51. — Gmel. Syst. 1. p. 692. sp. 29. — LE rErir PLUVIER 4 cozciEr. Buff. Ots. v. 8. p. et t. g21. — Id. pl. ent. 921. figure très-exacte du mâle. — Cunoxux prover. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 918. sp. 6. — KLEINER REGENPFEIFER. Meyer, F’ôg. Deut. v. 1. Heft. 15. t. f. 1 et 2. mâle et femette. — Naum. Vôg. t. 15. f. 19. figure exacte du mâle et de l'œuf. Remarques. Brisson , qui confond l'espèce précédente avec celle-ci, donne les caractères de l’une à l’autre; les méthodistes Linné et Latham confondent par contre dans leur CHARADRIUS ALEXANDRINUS , Sp. 2, Cette espèce avec la suivante , ce dont il a résulté des citations embrouillées. Je propose conséquemment de rayer la prétendue espèce de CnarADRIUS ALExANDRINUS de Linné de la liste nominale des oiseaux. Il est incertain laquelle des deux espèces se trouve indiquée par M. Cuvier, sous le nom de Pluvier à collier. Reg. anim. v. 1. p. 466. L'article du Ringed ptover de Montagu Transact. of the Linn. society. v.7. p. 281, ne fait aucune mention de formes, de taille ou de couleurs ; on ne peut conséquemment dire au juste à quelle espèce on doit la rapporter : je présume cepen- dant que c’est au grand pluvier à collier , puisqu'il est fait mention d’un bec coloré à sa base et de pieds plus ou moins jaunâtres. Les espèces d’Afrique et d’Améri- que , rangées par Buffon comme identiques, sont diffé- rentes. Habite : plus volontiers les bords des fleuves que ceux de la mer ; accidentellement ou de passage en Hollande, 544 MANUEL plus abondant en Allemagne et dans le midi, jusques en Italie. Nourriture : insectes d’eau , leurs larves et de petits vers. Propagation : niche comme l'espèce précédente; pond de trois jusqu’à cinq œufs, oblongs , blanchâtres, mar- qués de grands points noirs et de taches indistinctes d’un cendré brun. PLUVIER À COLLIER INTERROMPU. CHARADRIUS CANTIANUS. (Larn.) Bec et pieds noirs, deux grands espaces noirs ou bruns sur les côtés de la poitrine. Front, de larges sourcils , une bande sur la nu- que et toutes les parties PI NERE d’un blanc pur; espace entre l'œil et le bec, un grand espace an- gulaire sur la tête, et une ra tache de chaque côté de la poitrine d'un noir profond; une grande tache , d'un noir cendré derrière l'œil; tête et nuque d'un roux très-clair : parties supérieures d’un cendré brun; toutes les remiges à baguettes blanches; les deux pennes latérales de la queue blanches, la troisième blanchâtre et les autres brunes; bec, iris et pieds noirs. Longueur, 6 pouces 4 ou 6 lignes. Le mâle. La femelle, n’a point cette tache angulaire, noire sur le-sommet de la tête; elle est remplacée par une petite raie transversale; le blanc du front forme une bande plus étroite; les deux grandes taches sur les côtés de la poitrine, l’espace entre D'ORNITHOLOGIE. 545 l'œil et le bec, et la tache derrière l'œil, sont d’un brun cendré; le roux de la tête et de la nuque est teint de gris. Les jeunes avant la mue, n’ont point de noir ; le front, les sourcils et la bande de la nuque sont faiblement indiqués par un peu de blanc: la grande tache de la partie latérale de la poitrine est indi- quée par du brun clair, et toutes les plumes des parties supérieures sont d’un brun cendré clair. Remarque. Chez cette espèce la mue n’a lieu qu’en automne ; elle n’est point double , ce que j'ai souvent été dans l’occasion de vérifier. Craranrius caxrraxus. Lath. Ind. supp. v. 2. p. 66. f: 1. — CHanannivs arpirrons. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 325. sp. 5. — Craravaivs rirroriris. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 450. t. 25. f. 1 et 2. — 1. Tasschenb. v. 5. p. 578. sp. 5.— Kexrica rrover. Lewin. Brit. Birds. t. 185.— Lath. Syn. supp. v. 2. p. 516.— WE1SSTIRNIGER AFGENPYEIFER. Meyer, F6g. Deut. v. 1. Heft. 15. le mâte et Le jeune de l'année donné pour une femetle. Habite : très-abondant en Hollande , en Angleterre et dans le nord de l'Allemagne ; plus accidentellement dans le midi ; vit sur la grève des bords de la mer, très-rare- mént le long des fleuves. Nourriture : de très-petits scarabées marins, des in- sectes et des vers marins, souvent des coquillages bivalves. Propagation : niche sur la grève, entre les coquilla- ges , ou dans un enfoncement sur le sable nu; pond trois ou cinq œufs, d’un jaune olivâtre marqué de grands et de petits points irréguliers , d’un brun noirâtre. 46 MANUEL or SECONDE DIVISION. GRALLES A QUATRE DOIGTS. Ils ont toujours un pouce distinct , soit qu’il apuie à terre dans toute sa longueur, ou qu’il s’ar- ticule sur le tarse, et ne porte à terre que sur l’ongle. 121422: 121:132:14:1220312 GENRE CINQUANTE-CINQUIÈME. VANNEAU.—FANELLUS. (Briss.) Bec court, grêle, droit, comprimé, pointe des deux mandibules renflées : base de la mandibule su- périeure très- évasée par le prolongement du sillon nazal. NaRINES latérales , longitudinalement fendues dans la membrane qui recouvre l’évasement. Prens grêles ; trois doigts devant et un derrière ; des doigts antérieurs, celui du milieu réuni à l’exté- rieur par une courte membrane; le doigt de der- rière presque nul ou très-court, articulé sur le- tarse, ne touchant point la terre. AILES accuminées, ou amples ; la 1re. rémige la plus longue, ou les 3 rémiges extérieures également étagées, plus courtes que la 4e. et 5°., qui sont les plus longues. Quelques espèces étrangères ont le poignet de l'aile armé d’un éperon long et acéré. Les Vanneaux sont, comme tous les oiseaux vérmi- vores de nos climats , de passage régulier à deux époques de l’année ; ils voyagent en famille, ou se réunissent D'ORNITHOLOGIE. 547 plusieurs couvées ensemble , et voyagent en grandes ban- des ;‘ils habitent les bords des eaux saumâtres ou des eaux douces et des prairies humides ; c’est là qu’ils se nour- rissent de vers de terre et de larves; la mue a lieu deux fois l’année dans les deux espèces indigènes ; nous igno- rons s’il en est de même chez les vanneaux étrangers , mais il est certain que la différence de sexe n’en produit point dans le plumage. Remarque. Voyez celle à l’article du genre Chara- drius, page 534. Jre, SECTION. La première rémige de l'aile la plus longue. VANNEAU PLUVIER *. VANELLUS MELANOGASTER. (Brcousr.) Front, gorge, milieu du ventre, cuisse, abdo- men, et couvertures supérieures de la queue, d'un blanc pur; sourcils, devant du cou, côtés de la poitrine et flancs d’un blanc varié de taches cen- drées et brunes; parties supérieures d’un brun noï- râtre, varié de taches d’un jaune verdâtre, mais toutes les plumes terminées de cendre et de blan- châtre ; longues plumesinternes des ailes d’un noir profond ; couvertures inferieures de la queue mar- quées sur les barbes extérieures de petites bandes diagonales brunes; queue blanche, mais roussâtre vers le bout, rayée de bandes brunes, qui sont pâles et en petit nombre sur les pennes latérales ; bec noir; iris noirâtre : pieds d'un noir cendre. . , ‘ l ' « , r [2 Le SOL ieS SQUATAROLA AC Cu. / Con, anun., v, T. D: 40. 548 MANUEL Longueur, 6 pouces, 6 ou > lignes. Le müéle et la femelle en plumage d'hiver. TRiNGA sQuATUROLA. Gmel. Syst. 1. p. 682. sp. 25. — Lath. Znd. v. 2. p. 529. sp. 11. — Le Vanweav varié. Buff. Oùs. pl. ent. 925. figure assez exacte. — Greysanprrrer. Lath. Syn. v. 5. p. 169. seulement la variété A. — Naum. Fôg. Nacht. t. 8. f. 15. Les jeunes avant la mue. Ressemblent plus ou moins aux vieux et aux - jeunes en hiver; le front, les sourcils, les côtés de. la poitrine et les flancs sont variés de taches plus grandes, mais plus päles; la couleur des parties supérieures est d’une seule nuance de oris clair varié de blanchâtre; il ya aussi un peu de blan- _ Châtre à l’extrémité des rémiges; les bandes trans- versales de la queue sont grises. Trincasquarurora, varia. Gmel. Syst. 1. p. 682. sp. 25. Var. — Le Vanxeau pruvier. Buff. Ois. v. 8. p. 68. — Gérard. Tab. élém. U. 2. p. 191. — Vanneau cuis. Buff. pl. ent. 854. figure très-exacte. — Grey saxvereer. Lath. Syn. v. 5. p. 168. n°. 11. — Id. SUPp. V. 1. p. 248. — SCHWARZBAUCHIGER KIEp1Z , 2m herbstileide. Meyer, Vôg. Deut. v.2. Heft. 22. Plumage de printemps ou des noces. Espace entre l'œil et le bec, gorge, côtés et de- vant du cou, milieu de la poitrine, ventre et flancs d'un noir profond; le front, une large bande au- dessus des yeux, parties latérales du cou, côté de la poitrine , cuisses et abdomen d’un blane pur : nuque variée de brun, de noir et de blanc; occi- D'ORNITHOLOGIE. 549 put, dos, scapulaire et couvertures des ailes d’un noir profond , toutes les plumes de ces parties ter- minées par un grand espace d’un blanc pur; sur les plus grandes des couvertures et sur les scapulaires sont de grandes taches blanches; sur les couver- tures inférieures de la queue sont des bandes noires obliques ; pennes du milieu de la queue rayées de blanc et de noir. Les vieux en plumage RSI : mäle et femelle. VANELLUS MELANOGASTER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 956. — TRINGA HELVETICA. Gmel. Syst. 1. p. 676. sp. 12. — Lath. nd. v. 2. p. 728. Sp. 10. — Craranrivs aPRICARIUS. Wils. Æ{mer. a 0. 7. pl. 5.-f. 4. , qui, sous ce nom propre, à la livrée d’été du pluvier doré, indique très-exactement notre oiseau de cet article. — Le Vanxeau suisse. Buff. Oùs. v. 8. p. Go. , mais surtout sa pt. ent. 853. figure très-exacte. — Swiss saxpriper. Latb. Syn. v. 5. p. 167. — Id. supp. v. 1. p. 248. — Scuwarz BAÜCHIGER RIEBITZ. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 2. p. 4o1. — Id. Vôüg. Deut. v. 2. Heft. 22. fiqures très-exactes. — Nauw. Wôg. Nacht. t. Ga. f. 115. figure très-exacte du vieux mâle en plumage parfait d'été. Remarque. Aux deux époques de la mue, on trouve des individus dont le noir profond des parties inférieures est parsemé de quelques plumes blanches , ou lorsque le blanc domine , il se trouve varié de quelques plumes noires ; ce ne sont aussi que les vieux dont le ventre est d’un noir profond. On distingue facilement la livrée d'hiver et les jeunes de cette espèce de ceux du Pluvier doré, 1°. par la présence du doigt postérieur ; et 2°. par les lon- gues plumes noires qui se trouvent à l'intérieur des ailes proche du corps; le reste du pluinage diffère si peu à ces époques , qu'il serait facile de se tromper. L’éspèce se 330 MANUEL trouve également dans l’Amérique septentrionale ; elle n'# a éprouvé aucune altération dans les couleurs du plumage: Habite : les bords de la mer à l'embouchure des rivières , et les bords fangeux des lacs salins ; de passage plus où moins accidentel dans tous les pays tempérés de l’Eu- rope ; plus abondant en France qu’en Allemagne ; rare en Suisse, assez commun dans les îles et sur les côtes de Hollande. Nourriture : vers de terre et d’eau, insectes ailés et scarabées. Propagation : niche, quoique en petit nombre , dans les îles au nord de la Hollande , plus commun dans les régions du cercle arctique et sur les confins de l'Asie ; pond quatre œufs d’un olive très-clair à taches noires. Ile. SECTION. Les trois rémiges extérieures également étagées, Fe la 4e. et la 5°. les plus longues. VANNEAU HUPPÉ. VANELLUS CRISTATUS. (MEeyer.) Plumes occipitales très-longues, effilées et re- courbées en haut. Sommet de la tête, huppe , de- vant du cou et poitrine d’un noir à reflets; parties supérieures d’un vert foncé à reflets éclatans; côtés du eou, ventre, abdomen et base de la queue d’un blanc pur ; les pennes de la queue terminées par un grand espace noir, excepté la penne extérieure ; couvertures inférieures rousses, bec noirâtre; pieds d’un rouge brun. Longueur, 12 pouces 6 lignes. Plumage d'hiver. La femelle , à le noir de la gorge et de la poi- trine moins foncé. D'ORNITHOLOGIE. 551 Varie accidentellement, d’un blanc pur ; d’un blanc jaunâtre avec toutes les couleurs faiblement indiquées ; souvent l’une ou l’autre partie du corps variée de plumes blanches. Les jeunes avant la mue, ont une huppe occi- pitale plus courte; du noirâtre au-dessous des yeux ; la gorge variée de blanc et de brun cendré; toutes les plumes des parties supérieures et infe- rieures terminées de jaune d'ocre; pieds d’un oli- vaätre cendre. Le plumage de printemps ou des noces, se dis- tingue à peine par des reflets plus brillans sur le dos et sur les ailes, et par le noir de la gorge et de la poitrine qui est alors plus profond ; la huppe est plus longue; la couleur des pieds est d’un rougeâtre clair ; c’est dans l’une ou l'autre livrée. Vaxezcus crisratus. Meyer , Vüq. Deut. v. 1. Heft. 10. — TRiNGA vaxrecus. Gmel. Syst. 1. p. 760. sp. 2. — Lath. Ind. v. 2. p. 526. — Le Vaxneau. Buff. Os. v. p. 48. t. 4. — Id. pl. ent. 242. — Gérard. Tab, PR V. 2. Pp. 199. — Lapwinc. Lath. Syn. v. 5. p. 161. — Penn. Brit. Zoo. p. 122. t. C. — GERAÜBTE KiEnirz. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 546. — Meyer , T'assch. v. 2. p. 400. — Frisch. Wôg. t. 215. — Naum. Vôg. 1. 14. f. 18. — De muevir. Sepp. Nedert. Vog. v. 1. t. p. 65. et v. 4. t. p. 571. variété blanche. — Paoncerra commuxe. Stor. degl. ucc. vw. 5. pl. 479. un jeune de l’année. Habite : les lacs et les rivières dont les bords sont environnés de marais; les prairies marécageuses et les prairies humides ; nulle part aussi abondant qu'en Hol- lande. 552 MANUEL . Nourriture : insectes , araignées , vers et petits li- maçons. Propagation : niche sur une petite élévation dans les prairies, dans les herbes ou dans les jones peu élevés; pond trois ou quatre œufs olivâtres , marqués de grandes et de petites taches noires , qui souvent se confondent, vers le gros bout, en une seule masse. AAA MS RRUEAAA GENRE CINQUANTE-SIXIÈME. TOURNE-PIERRE.—STREPSILAS. (Izzrc. ) Bec médiocre, dur à la pointe, fort, droit, en cône allongé, légèrement courbe en haut; arèête aplatie; pointe droite, tronquée. NaRiINEs basales, latérales, longues, à moitié fermées par une mem- brane, percées de part en part. Prevs médiocres, nudité au-dessus du genou petite; trois doigts de- vant et un derrière; les trois doigts antérieurs unis à la base par une très-courie membrane; le postcrieur articulé sur le tarse. AILEs acuminées; la 1re, rémige la plus longue. | Le genre du Tourne-pierre comprend une seule es- pèce propre aux deux mondes ; dans le court espace de temps qu’elle séjourne dans les pays tempérés de l'Europe, il est rare de la rencontrer en troupe ou par paire ; c’est toujours isolément que les adultes et les vieux individus opèrent leur émigration ; on le voit courir sur la grève de la mer à la manière des Pluviers et du Sanderting, dont il paraît avoir toutes les habitudes ; sa nourriture + D'ORNITHOLOGIE. 553 consiste en scarabées marins et en très-petits coquillages bivalves, souvent aussi en insectes mous. Je crois que la mue n’a lieu qu’une fois dans l’année , et que le jeune oiseau doit avoir accompli sa seconde, et peut-être même sa troisième mue, avant que le plumage ait acquis sa couleur permanente ; il n’existe point dé différence mar- quée dans les sexes. L’habitude propre à cet oiseau de chercher sa nourri- ture sous chaque pierre, qu’il tourne avec beaucoup de dextérité par le moyen de son bec, dur, court et com- primé vers le bout, lui a valu le nom qu'il porte ; plus sé- dentaire et moins remuant que les oiseaux du genre Tringa , on le voit souvent examiner soigneusement un petit emplacement et retourner chaque pierre. I est in- conceyable que cet oiseau ait été si long-temps confondu avec les Bécasseaux , le genre Tringa de Linné, dont 1] n’a ni les mœurs ni les formes du bec. TOURNE-PIERRE A COLLIER. STREPSILAS COLLARIS. (Miur.) Front, espace entre le bec et l'œil, un large collier sur la nuque, une partie du dos, une bande longitudinale et une autre tranversale sur l’aile, couvertures supérieures de la queue, milieu de la poitrine , ainsi que les autres parties inférieures, le tout d’un blanc pur; du noir profond se dessine en une étroite bande frontale qui, passant devant les yeux, se dilate au-dessous, où d’une part elle se dirige sur la mandibule inférieure, et de l’autre se dilatant de nouveau sur les côtés du cou, entoure la gorge, et forme un large plastron sur le devant du cou et sur les côtés de la poitrine; sommet de la tête d’un blanc roussâtre rayé longitudinalement de Parme II°. 56 554 MANUEL noir; haut du dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un roux marron vif, parsemé irrrégulière- ment de grandes taches noires ; une large bande brune sur le croupion; la penne latérale de la queue d’un blanc pur; bec etiris noits; pieds d’un jaune orange. Longueur, 8 pouces 2 ou 3 lignes. Le très- vieux mile. La femelle, diffère seulement par les nuances moins pures, et par le noir qui est moins profond. Trinxça inter?REs. Gmel. Sysé. 1. p. 651. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 758. sp. 45. — Nils. Americ. Orn. ®. 5. p. 32. pl. 57. f. 2. — MorinELra co1ranis. Meyer, Wôg. Liv - und Ecthl. p. 210. — Le Tourne-pienre. Bull. Oës. v. 8. p. 150. &. 10. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 193.— Lx Couroxv-cHau. Buff. pl. ent. 856. figure assez exacte. — TURNSTONE OR SEA-DOTTEREL. Edw. Glean. €. 141. figure très-eæacte. — Lath. Syn. v. 5. p. 188. — Id. SUPP. V. 1. P. 249. — STEINDREHENDE STRANDLAUFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 5355. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 392. — Naum. Nacht. 1. Go. f. 118. le mâle en plu- mage parfait d'été. Les jeunes de l'année. N'ont aucune trace de noir ni de roux marron. Tête et nuque d'un brun cendré rayé de brun foncé ; des taches blanches sur les côtés de la tête et du cou; gorge et devant du cou bianchätres; plumes des côtés de la poitrine d’un brun fonce, terminées de blanchâtre; les autres parties infé- rieures et le dos d’un blanc pur; haut du dos, sca- pulaires et couvertures des ailes d’un brun foncé, toutes les plumes entourées par une large bordure ? | D'ORNITHOLOGIE. 555 jaunâtre; la bande transversale du croupion d'un brun foncé, bordé de roux; les pieds d’un rouge jaunâtre. Le noir et le blanc se dessinent plus ré- guhèrement, à mesure que loiseau avance en âge, Trixca momNELLA. Linn. Syst. Natur. édit. 12. p. 249. Sp. 9. — ‘ÉRINGA INTERPRES ; MORINELLA. Gmel. Syst. 1. p. O7. var. — ARENARIA GCINEREA. Briss. Orn: %. 5. p. 19p. n°, 2. 11. f. 2 — Turnsroxs, Penn. Brit. Zool. p- 125. €. E. 2, f. 2. — CouLOND- CHAUD DE CAYENNE, et COULOND-CHAUD GRIS. Buff. ,Oës. pl. ent. 5%0 et 855. deux jeunes de l’année , mais dessinés d'après des individus différemment montés; le dernier, d’après un individu allongé outre mesure. — Die Mominerzce. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 541. — VLarkiGE srranDLoOPER. Sepp. Ne- dert. Vog. v. 3. t. p. 291. jeune de l'année. Les jeunes à l’âge d’un an. Le large plastron, ou collier sur le devant du cou et sur les côtés de la poitrine, se dessine par des plumes noires, terminées par une étroite bor- dure blanchâtre; joues et front pointillés de noir sur un fond blanchätre; sommet de la tête et nu- que brunes, tachés de brun noirûtre; dos, scapu- laires et couvertures des ailes noirs, toutes les plumes entourées par une bordure rousse ; une grande tache noire sur la penne latérale de la queue; le reste comme chez les adultes. C'est alors, Naum. Vôg. Nacht. t. 8. f. 18, une fiqure exacte. Habite : le long des bords de la mer , des laes et des rivières qui sont couverts de gravier ; très-commun sur les îles de la mer Baltique et en Norvège ; de passage acci- dentel le long de toutes nos côtes marilimes; plus rare 556 MANUEL sur les rivières du centre de l'Europe ; quelquefois sur les lacs de la Suisse et de lItalie. Vit également dans l’Amé- rique septentrionale et méridionale ; l’espèce y est la même. * Les individus envoyés du Sénégal et du cap de Bonne-Espérance , ressemblent , presque en tout point , à ceux d'Europe et d'Amérique. Nourriture : insectes à élitres, petits scarabées marins, vers et petits coquillages bivalves. | Propagation : niche dans le nord ; pond en un petit enfoncement dans le sable des rives ; dépose trois ou quatre œufs, d’un olivâtre cendré ou verdâtre, marqué de taches brunes. PRE ARTE RARE LD EUR LA GENRE CINQUANTE-SEPTIÉÈME. GRUE.—GRUS. (Parzas.) Bec de la longueur ou plus long que la tête, fort, droit, comprimé, pointe en cône allongé, obtus vers le bout; base latérale de la mandibule profondément cannelée; arête élevée. NARINES au milieu du bec, percées de part en part dans la rai- nure, fermees par derrière par une membrane. Àe- gion des yeux et base du bec souvent nues, ou couvertes de mamelons. Preps longs, forts, un grand espace nu au-dessus du genou ; des trois doigts de devant, celui du milieu réuni à l’exté- rieur par un rudiment de membrane, l’intérieur * M. Cuvier n’a certainement point fait attention à ce que j'ai dit ici sur l’existence de l’espèce dans l'Amérique septentrionale et sur l’identité de la pl. enl. 857 et 340, comme jeunes de l’année. « D’ORNITHOLOGIE. 559 divisé ; le doigt postérieur s’articulant plus haut sur le tarse. Aizes médiocres; la 1'e, rémige plus courte que la 2°., et celle -ci presque aussi longue que la 3e. qui est la plus longue; pennes secon- daires les plus proches du corps arquées, ou très- longues et subulées chez quelques espèces étran- gères. Ces oiseaux voyageurs , dont on ne connaît qu'une seule espèce en Europe, recherchent en hiver les climats doux et tempérés ; ils sont de passage périodique. Notre Grue niche dans le nord, en automne elle se répand plus vers le midi ; alors on la voit dans les champs nouvelle- ment ensemencés , et plus rarement sur le rivage de la mer ; mais le plus souvent les volées ne font que passer rapide- ment en se rappelant par un cri très-sonore, qu’on en- tend lors même que la bande est élevée à perte de vue. Lis se nourrissent d’herbes , de grains, de vermisseaux , de rainettes et de coquillages. Dans la plupart des espèces , la trachée du mûle forme des circonvolutions sur elle- même ; dans d’autres on voit de semblables sinuosités dans les deux sexes. La mue a lieu une fois l’année ; les sexes ne diffèrent point à l’extérieur. GRUE CENDRÉE. GRUS CINEREA. (Becusr.) Sur toutes les parties du corps d’un gris cendre; gorge, devant du cou et occiput d’un gris noirätre très-foncé; front et espace entre l'œil et le bec garnis de poils noirs; sommet de la tête nu et rou- ge; quelques-unes des pennes secondaires arquées, longues et à barbes décomposées, bec d’un noir verdâtre, mais de couleur de corne vers la pointe * 558 MANUEL et rougeatre à sa base; 1ris d’un rouge brun, pieds noirs. Longueur, depuis le bec jusqu'au bout de la queue, 3 pieds 8 ou 10 pouces. Les jeunes avant leur seconde mue d'automne, nont point de nudité sur le sommet de la tête, ou bien cet espace est à peine visible; la couleur cendrée noirâtre du devant du cou et de l’occiput n'existe point , ou bien elle est seulement indiquée par des taches longitudinales. Les vieux, ont derrière les yeux et le long de la partie latérale du haut du cou , un grand espace blanchètre. Gaus cinerea. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 303. — AnDea enus. Gmel. Syst. 1. p. 620. sp. 4. — Eath. nd. v. 2. p. 674. sp. 5. — La Gaue. Buff. Oùs. v. 7. p. 287. ë&. 14. — Id. pl. ent. 560. le vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 153. — Common craxe. Lath. Syn. v. 5. p. 90. — Gaue comuxe. Stor. degl. uce. v. 4. pl. 415. — ASCAGRAUER KRANICH. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 350. — Frisch. Vôg. t. 194. — Naum. Vôg. t. 2. f: 2. vieille femelle. Anatomie. Le tube de la trachée artère, après avoir suivi l’œsophage jusqu’au sternum, s’introduit dans la capacité de cet os, parcourt intérieurement et à sa partie supérieure toute la longueur du sternum, revient à sa partie inférieure vers la poitrine, y fait une nouvelle cour- bure, qui s'étend au centre et jusqu’à la moitié de la lon- gueur de Pos ; revient alors vers la poitrine par une cour- bure qui se dirige en haut ; le tube passant ensuite au des- sous de l'os de la fourchette, se dirige sur la clavicule gauche et entre dans le thorax, pour se diviser dans les lebes des poumons. D'ORNITHOLOGIE. 559 Habite : les plaines marécageuses des contrées orien- tales; commun dans le nord ; émigre régulièrement au printemps et en automne ; rare à son passage en Hollande, et seulement dans les hivers très-froids. Nourriture : graines et herbes qui croissent dans les marais et dans les champs, vers, grenouilles et coquillages. Propagation : niche dans les joncs et dans les buissons d’aunes , quelquefois sur les toits des maisons isolées ; pond deux œufs, d’un cendré verdâtre avec des taches brunes. GENRE CINQUANTE-HUITIÈME. CIGOGNE.— CICONTA. (Briss.) Bec long, droit, fort, uni, cylindrique, en cône allongé, aigu, tranchant, arête arrondie, d’égale hau- teur avec la tête; mandibule inférieure, se recour- bant un peu en haut. Nanines Jongitudinalement fendues dans la substance cornée, placées près de la base à larète supérieure. YEux entourés d’une nudité qui ne communique point avec le bec ; (sou- vent la face, le tour des yeux, ou une partie du cou nus.) Preps longs; trois doigts devant, réunis par une membrane jusqu'à la première articulation, le doigt postérieur s'articulant à niveau des autres. OncLes courts, déprimés, sans dentelures. Aires médiocres; la 11°, rémige plus courte que la 2e., et celle-ci un peu moins longue que les 3°., 4€. et 5e.. qui sont les plus longues. Ils vivent dans les marais, se nourrissent principale- 560 MANUEL ment de reptiles, de rainettes et de leur frai, aussi de poissons , de petits mammifères et de jeunes oiseaux. Ils sont dans tous les pays du monde des espèces privilégiées qu’on s’abstient de poursuivre, par la raison de leur utilité et du dégat qu’ils font dans les classes nuisibles des ani- maux. Ils émigrent en grandes bandes. On les apprivoise facilement. La mue a lieu en automne ; les jeunes de l’an- née, de l’espèce vulgaire , diffèrent très-peu des vieux ; on peut les distinguer encore, à leur retour au printemps, au blanc et au noir mat de leur plumage ; les sexes ne diffèrent point. Remarque. Toutes ces très-grandes espèces de Cigo- gnes étrangères, rangées par les méthodistes dans le genre Mycteria . portent les mêmes caractères extérieurs que nos Cigognes ; ils ont aussi les mêmes mœurs et les mê- mes habitudes. M. Illiger, dans son prodromus, a égale- ment remarqué que les espèces des genres Mycteria et Ciconia des méthodistes, doivent être réunies en un même genre. Plusieurs espèces de Cigognes ont été réu- nies avec les Hérons. « ÆCIGOGNE BLANCHE. CICONIA ALBA. (BELLON.) Bec parfaitement droit ; nudité lisse des joues très-petite , ne communiquant point avec le bec; plumage blanc”. La tête, le cou et toutes les parties du corps d’un blanc pur; scapulaires et ailes noires : bec et pieds rouges ; peau nue autour des yeux noire; iris brun. Longueur , 3 pieds 5 ou 6 pouces. “J'ai mis cette indication en tête de notre espèce commune , pour qu'on püt, du premier coup d'œil, la distinguer du Maguari, dont les distributions du plumage sont les mêmes. D’'ORNITHOLOGIE, 561 Les jeunes, ont le noir des ailes mal teint de brun, le bec d’un noir rougeûtre. Ciconra aLBa. Briss. Orn. v. 5. p. 565. sp. 2. t. 32. — Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 82. — ARDEA ciconrA. Gmel. Syst. 1. p. G22. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 656. Sp. 9. — La ‘Cicocxe BLancue. Buff. Oùs. v. 5. p. 253. t. 12. — Id. pl. ent. 866. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 149. — Wasser sroncu. Meyer , Tasschenb. Deut. v. 2. p. 545.— Frisch. Füg. t. 196. — Naum. Vôg. t. 22. f. 51. — Wauxe srorg. Lath. Syn. v. 5. p. 47. — Id. SUpp. v. 1. p. 254. — CicOGNA BraNCA. Stor. degl. ucc. v. 4. pl. 534. Habite : dans les villes et dans les villages , sur les maisons , sur les tours, sur des pieux construits à cette fin, ou sur des arbres morts. Émigre annuellement et périodiquement. Nourriture : grenouilles , lézards , couleuvres, an guilles , souris , taupes, insectes , vers , jeunes canards et perdrix. Propagation : niche sur quelque lieu élevé , même sur les cheminées dans les villes ; poud le plus souvent trois œufs, d’un blanc légèrement teint de couleur d’ocre. CIGOGNE NOIRE. CICONIA NIGRA. (BELLON.) Bec droit; nudite lisse des joues très-petite, ne communiquant point avec le bec; plumage dur brun lustre. Tête, cou, toutes les parties supérieures du corps, les ailes et la queue noirâtres avec des reflets pour- prés et verdätres; partie inférieure de la poitrine, et ventre d’un blanc pur: bec, peau nue des yeux 562 MANUEL et celle de la gorge d’un rouge cramoisi; iris brun ; pieds d’un rouge très-foncé. Longueur, à peu près 3 pieds. Ciconra niera. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 96. — Anbea xiGra. Gmel. Syst. 1. p. 625. sp. 8. — Lath. Ind. v. 2. p. 677. Sp. 13. — Ciconia rusca. -Briss. Orn. v. 5. p. 362. t. 31. — Cicoexe voire. Bu. Ois. v. 7. p. 271. — Ad. pt. ent. 599. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 155. — Brack srork. Lath. Syn. v. 5. p. 50. — Scawanzer srorck. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 548. — Cicecna NERA. $40r. degl. ucc. v. 4. pl. 53. Les jeunes, ont le bec, la peau nue des yeux, celle de la gorge, ainsi que les pieds d’un vert oli- vâtre, têteet cou d’un roux brun, avec des bordures roussâtres ; corps, ailes et queue d'un brun noirûtre avec de légers reflets bleuâtres et verdätres; c’est alors. Frich. Fôg. deut. t. 197, et Nauman FGg. Degt. t. 23 [. 32. Habite : dans les marais boisés , souvent dans les grandes forêts noires; assez abondant en Hongrie , en Pologne , en Turquie et en Suisse; plus rare en Allemagne eten France ; jamais en Hollande. Nourriture : petits poissons, grenouilles, sauterelles, scarabées et autres insectes. Propagation : niche dans les forêts, sur les pins et sur les sapins les plus élevés ; pond deux ou trois œufs, d’un blanc sale nuancé de verdâtre , et quelquefois mar- qué d’un petit nombre de taches brunes. D'ORNITHOLOGIE. 565 CIGOGNE MAGUARI. CICONIA MAGUARI. (Mrur.) Bec faiblement recourbé en haut; nudité verru- queuse des joues , très-grande , communiquant di- rectement au bec. Tête, cou, dos, queué , et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; les plumes du bas du cou longues et pendantes; ailes et couvertures supérieures de la queue noirâtres, avec des reflets verdâtres; un grand espace nu et capable de dila- tation au-dessous de la gorge; cette nudité, amsi que la peau mamelonée , qui entoure les yeux, d’un rouge vermillon ; bec d'un vert jaunätre à sa base, cendrée bleuâtre vers le bout; pieds rouges; ongles bruns; iris blanc. Longueur, 3 pieds. CiconraA AMERICANA. Briss. Orn. v. 5. p. 569. sp. 3. — Anpea macuarni. Gmel. Syst. 1. p. 625. $p. 29. — Lath. Ind. v. 2. p. 657. sp. 10. — Lx Macwarr. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 20. p. 282. — Gérard. Tab. élém. V. 2. P. 159. N°. 3. — AMERICAN STORK. Lath. Syn. v. 5. p. 50. Remarque. Cette cigogne offre la preuve la plus cer- taine pour la réunion des genres Ciconia et Mycteria ; son bec , légèrement courbé en haut, indique le passage gradué des uns aux autres ; ajoutez à ceci des mœurs abso- lument semblables et les mêmes appétits. De passage très-accidentel en Europe ; quelques individus ont été tués en France. Habite : en Amérique. Nourriture et Propagation : inconnues. CARAUTANY LALARTENS Li 564 MANUEL GENRE CINQUANTE-NEUVIÈME. HÉRON.—A4RDEA. (Liwx.) Bec long, ou de la longueur de la tête, fort, droit, comprimé, en cône allonge, tranchant, aigu; mandibule superieure, faiblement cannelée; arête arrondie. Nariwes laterales, presque à la base du bec, longitudinalement fendues dans la rainure, à moitie fermées par une membrane. YEUx en- tourés par une nudité, qui communique avec le bec. Preps longs, grêles; espace nu au-dessus du genou plus ou moins grand; des trois doigis de devant, celui du milieu réuni à l'exterieur par une courte membrane; l’intérieur divise; le doigt pos- térieur s’articulant intérieurement et à niveau des autres. OncLes longs, comprimés, aigus, cel du milieu dentelé intérieurement. AILEs mediocres, la 1re, rémige un peu plus courte que les 2e. et 3e. qui sont les plus longues. Ils vivent sur les bords des lacs et des rivières, ou dans les marais. Leur nourriture consiste en poissons et leur frai, en grenouilles, moules d’eau douce, campagno- les, musaraignes , ainsi que toutes sortes d'insectes , de limacons et de vers. Ils nichent en grandes troupes dans un même lieu ; dans le vol le cou se replie et la tête s’ap- puie contre le haut du dos.Ils émigrent en grandes trou- pes et sont de passage périodique. Dans toutes les espèces indigènes et exotiques connues, on observe quatre espaces sarnis d’un duvet cotonneux. La mue a lieu une fois l’an- ace; quelques espèces sont ornées sur le dos de longues plumes à barbes décomposées : celles-ci ne reparaissent L. D'ORNITHOLOGIE. 565 point aussi promptement que les autres plumes du corps, l'oiseau en est dépourvu pendant une partie de lhiver ; les huppes et les ornemens accessoires poussent aussi très-tard chez les jeunes ; les sexes n’offrent aucune diffé- rence caractérisée dans le plumage. Remarque. Je ne place point parmi les oiseaux d’Eu- rope Ardea æquinoctialis de Latham , quoique M. Mon- tagu le comprenne dans la notice qu’il donne du genre héren ; l'individu tué dans le Dévonshire en Angleterre , se trouve maintenant placé dans le muséum britannique, où je l’ai vu etreconnu pour être de cette espèce nominale. Mais l’oiseau en question est , comme M. Montagu le présu- mait , échappé d’une ménagerie ; il est certain qu’on n’en vit jamais d’autre nulle part. On peut diviser ce genre en deux sections ; la premikre, qui comprend les Hérons proprement dits, où viennent se réunir tous ces oiseaux à cou grêle garni vers sa partie inférieure de longues plumes pendantes ; la seconde sec- tion se compose de tous ces oiseaux décrits sous les noms de Crabier , Butor, Blongios et Bihoreau ; ils ont le cou plus court à proportion; celui-ci paraît plus gros à cause des plumes larges , à barbes décomposées , qui sont implantées aux côtés, tandis que la partie postérieure du cou est garnie d’un simple duvet. * Le Courlan où Cour- diri, décrit dans les systèmes sous le nom d’ARDEA scoLo- paAcEA, Gmel. Syst. 1. p. 647., forme seul un genre distinct. Il faut encore séparer du genre Ardea, tel qu’il a été composé par Linné et par Latham , les Grues ( Grus Pall.), * Dans la première édition je n'ai point indiqué d’une manière exacte les caractères principaux de ces deux sections , et j'ai asso- _cié aux Hérons proprement dits les espèces du Crabier et du Blongios, qui ont le port et les caractères des Putors. Dans l’article du Hé- ron garzette se trouvait compris une espèce distincte d'Amérique, Ces erreurs sont redressées dans cette édition. 566 MANUEL les Cigognes ( Ciconia Briss. ), parmi lesquelles les Ja- birus, qui sont de grandes cigognes, doivent être ran- gées ; les Courtiris ( Aramus Vieill. }, les Curales (Eu- TYPYIA Illig.) et les Bec-ouverts ( Anastomus Encye.). Les emplois répétés de la même espèce et les réunions d'espèces distinctes se trouvent en assez grand nombre dans ce genre; il peut servir de modèle du désordre qui règne dans presque tous les autres. Les emplois répétés des espèces européennes étant indiqués dans les synouy- mes de cet ouvrage, il est inutile de les signaler une se- conde fois; nous n’indiquerons ici que les erreurs parmi les espèces étrangères, en suivant, pour cette énuméra- tion, l’ordre de série établi-par Latham. A. Bononiensis ,sp. 12. est un monstre. À. Jamaüicen- sis , Sp. 14. est le jeune de 4. Cayanensis, sp. 17. et de A. violacea , sp. 50. qui sont de double empioi. La va- riété de À. stellaris forme une espèce distincte ; 4. un- dulata , sp. 22. est le jeune de 4. Philippensis sp. 55. A. Brasiliensis. sp. 23. est le jeune de 4. flava, sp. 26. A. tigrina, sp. 24. est le jeune de l’année de 4. lineata sp. 20. À. Senegatensis, sp. 50, est un double emploi de A. Malaccensis , sp. 47. À. cyanopus, sp. 33. est le jeune de 4. cœrulea, sp. 48. ; l'individu est dans le passage d’une livrée à Pautre. 4. vèrescens , sp. 31, est synonyme de 4. Ludoviciana, sp. 51. Sous 4. comata, sp. 59; on a compris dans Ja varieté 6 une espèce distincte, voyez le Jeune, pl. enl. 9:2; cette espece portera le nom d’Aigrette dorée (Ardea russata TEux.). Sous 4. cærulea on a placé , varieté B, une espèce distincte figurée dans les dessins de Forster sous le nom de Ardea jugutaris : la même espèce est décrite par Bose, soc. d’hist. nat. de Paris ,sous lé nom de 4. gularis, voyez la pl. 2. 4. #ud- sonias, sp. 57, est le jeune de 4. herodias, sp. 56. Ar. æquinoctialis , lorsqu'il a le bec rougeâtre ou jaune, est le jeune de l’année de mon Ardea russata; le front est alors légèrement. auancé de roussâtre. D’autres hérons D'ORNITHOLOGIE. 567 blancs à bec verdâtre ou brun, sont des jeunes de l’année des À. cœrulea ou cærulescens, dont les individus re- vêtus de leur première livrée sont d’un blanc parfait ; il est facile de les confondre, en cet état, avec les jeunes des À. garzetta et nivea ou cañdissima. À. atræ, sp. 71; est une espèce douteuse. 4. Leucocephala, sp. 78, est une cigogne. À.fusca , sp. 83, est la femeile ou le jeune de 4. agamèi , sp. 79. À. Pondiceriana , sp. 90, est le jeune de A. Coromandetica, sp. 91.; c’est l’unique du genre Anas- tomus. Je w’ai pu constater encore l’existence des dix-sept espèces nominales, savoir : Obscura, sp. 16. — Ferrugi- nea , Sp. 41. — Torquata , sp. 42. — Erythrocephala et Thula, sp. 45. et 44. — Cyanocephala, sp. 45. — Rubiginosa, sp. 58.— Cana, sp. 59. —Firgata, sp. 60. — Galatea, sp. 68.—Spadicea , sp. 56.—Cracra, sp. 77. —Johannæ, sp. 82, qui repose sur un dessin chinois. — Hoaetei, sp. 84. — Houhou, sp. 85. — Indica, sp. 86 ; et Flavicotlis , sp. 87. On peut juger , par cette indication très-succincte , des erreurs dout les systèmes sont encombrés; chaque nouvelle compilation augmente leur nombre. Ze. SECTION —HÉRON PROPREMENT DIT. Bec beaucoup plus long que la tête, à sa base aussi largé# ou plus large que haut; mandibule supérieure à peu près droite; une grande portion du tibia nu. Leur nourriture principale consiste en poissons. PAS HERON CENDR E. ARDEA CINEREA. (Laru.) Plumage d'un cendre bleuatre; le doigt du mi- lieu, y compris l'ongle, beaucoup plus court que le tarse. De longues plumes effilées, noires, sur le der- 568 MANUEL rière de la tête; de semblables d’un blanc lustré , endent du bas du cou; celles également allongées et subulées des scapulaires, sont d’un cendré ar- gentin ; front, cou, milieu du ventre, bord des ailes et cuisses d’un blanc pur; occiput , côtés de la poitrine et flancs d’un noir profond ; surle devant du cou, de grandes taches longitudinales noires et cendreées; dos et ailes d’un cendré bleuûtre très- pur; bec d’un jaune foncé; iris jaune; peau nue des yeux d’un pourpre bleuûtre; pieds bruns, mais d’un rouge vif vers la partie emplumée. Longeur, 3 pieds et davantage. Le male et la femelle, passé l’âge de trois ans. ARDEA CINEREA. Mas. Lath. Ind. v. 2. p. Got. sp. 54. — Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 10. — ArDEA Mayor. Gmel. Syst. 1. p. G25. Sp. 12. — Le HÉRox auPré. Buff. Oos. v. 5. p. 542. — Id. pl. ent. 755. — Héron comuux. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 121. un individu prenant sa livrée parfaite. — Common Herox. ( mâle.) Lath. Syn. v. 5. p. 85. — Penn. Brit. Zool. p. 116.4. 4. — Alb. Birds. v. 1. &. 67. — AsCAGRAUER RHEIER. Meyer , Tasschenb. Deut. v. 2, p. 552. — Naum. Vôg. Deut.£e25. f. 54, — Frisch. V6g. t. 199. — Scanza GENERINOS Stor. deg. UCC. v. 4. pl. 427. Les jeunes jusqu'a l'age de trois ans. Point de huppe, ou bien les plumes qui la com- posent très-courtes; point de longues plumes effilées au bas du cou, ni sur le haut des ailes; front et haut de la tête cendrés; gorge blanche; eou d'un cendré clair avec de nombreuses taches plus foncées; dos et ailes d’un cendré bleuâtre mêlé de brun et D’ORNITHOLOGIE. 569 de blanchäâtre; poitrine marquée de taches longi- tudinales : mandibule superieure du bec d’un brun noirätre avec des taches jaunäâtres; mandibule in- férieure jaune; iris Jaune; tour des yeux d’un jaune verdâtre; pieds d'un cendré noirâtre, mais jau- nâtres vers la partie emplumée. ARDEA CINEREA. Femina. Lath. Ind. v. 2. p. Gg1. — Gmel. Syst. 1. p. 627. sp. 12. B. — AnDbEa RHENANA. San- der. Naturg. 15. p. 195. — Le Héron». Buff. Oùs. v. 5. p. 342. t. 19. — Id. pl. ent. 785. — Common RER9Y. (fem. ) Lath. Syn. ©. 5. p. 83. — Alb. birds. v. 5. t. 98. — Frisch. Vôg. t. 198. — Naum. £. 24. f. 55. — Scanza MARINA. 1$£0r. deg. ucc. v. 4. pl. 429. — DE 8LAAUWE REIGER. Sepp. Nederl. vog. v. 3. t. p. 289. jeune de l’année. Varie très-rarement *, d’un blanchätre pres- D P que parfait. Frisch. J’6g. £. 204. N.B. Cette variété accidentelle se distingue facilement du Héron ai: grette ( dans le jeune âge ), par la nudité au-dessus du genou, très-grande chez ce dernier. Habite : les forêts de haute futaie dans le voisinage des lacs, des rivières ou des terrains entrecoupés d’eau ; dans quelques contrées il émigre , dans d’autres il est sé- dentaire ; très-abondant en Hollande; vit jusque dans les régions du cercle arctique. Nourriture : poissons , rainettes, jeunes oiseaux et petits mammilères. 2 *“ Ilest également à remarquer que les oiseaux de riv. ge et ceux de mer ne varient point accidentellemeut comme quelques espèces d'oiseaux tert estres; les albinos et les variétés tapirées de blanc ou avec l’une où l’autre parte du corps accidentellement teint de blanc ou blanchâtre , sont extraordinairement rares. Panrie 11°. 37 570 MANUEL Propagation : niche sur de hauts arbres , rarement sur les buissons en taillis; pond trois ou quatre œufs, d’un beau vert de mer. HÉRON POURPRÉ. ARDEA PURPURE 4. (Linx.) Plumage d'un roux clair ou cendre roussätre ; le doigt du milieu, y compris l'ongle, de la longueur ou plus long que le tarse. De longues plumes effilées d’un noir verdâtre sur le derrière de la tête; de semblables d’un blane pourpré au bas du cou; celles également allongées et subulées des scapulaires, sont d’un roux pourpre rt ès-brillant ; sommet de la tête et occiput d’un noir à reflets verdâtres; gorge blanche; parties la- térales du cou d’un beau roux ; trois bandes lon- gitudinales , très-étroites , s'étendent sur cette couleur; sur le devant du cou des taches longitu- dinales rousses, noires et pourprées ; dos, ailes et queue d’un cendré roussâtre à reflets verdâtres; cuisses et abdomen roux; flancs et poitrine d'un pourpre éclatant, le bec et la nudité qui entoure des yeux d’un beau jaune; iris d’un jaune orange; plante des pieds, partie postérieure du tarse et la nudité au-dessus du genou jaunes; le devant du tarse et les écailles des doigts d’un brun verdâtre. Longueur, 2 pieds 9 pouces. Les très-vieux , mäle et femelle. ARDEA PORPUREA. Ginel. Sysé. 1. p. 626. sp. 10. — Lath. Ind, v. 2.p. 697. sp. 72. — ARDEA BOTAURUS. Gmel. D'ORNITHOLOGIE. Soi Syst. 1. p. 656. sp. 50. —Lath. Ind. v. 2. p.698. sp. 54. — Boraurus Mason. Briss. Orn. v. 5. pl. 453. — Anpea Rura. Scopoli. Ænn. 1. n. 119. — Lath. Ind. v. 2. p. 692. sp. 55. — Le nérON PouRPRE HUPPÉ. Bufl. P{. Ent. 788. figure très-eœacte. — Gérard. Tab. élém. +. 2. p. 128. , un individu prenant la livrée des adultes. — Graxb suror. Bull. Oùs. v. 7. p. 422. — CRESTED PURPLE HERON and RüUFOUS HERON. Lath. Syn. v. 5. ?. 95 et 90. — Porrer ReIBER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 27. t. à.— Meyer. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 554. — Naum. V6g. Nacht. t. 45. f. 89. le vieux. — ScarzA ceraNoccura. Stor. deg. ucc. v. 4. p. 450. — PuRPERE REIGER. Sepp. Nedert. vog. v. 4. t. p. 555. — GREATER BITTERN. Lath. Syn. v. 5. p. 58. n. 18. Les jeunes avant l’äge de trois ans. Point de huppe, ou seulement les indices mare qués par des plumes rousses un peu allongées; point de plumes longues et effilées au bas du cou ni aux scapulaires; front noir; nuque et joues d’un roux clair; gorge blanche ; devant du cou d’un blanc jaunâtre avec de nombreuses taches longitu- dinales, noires; plumes du dos, des scapulaires, des ailes et de la queue, d’un cendré noirâtre, bor- dées de roux clair; ventre et cuisses blanchâtres; une grande portion de la mandibule supérieure noirâtre ; l'inférieure, le tour des yeux et l'iris, d’un jaune très-claur. ARDEA PURPURATA. Gmel. Syst. 1. p. 541. sp. 63. — Lath. Znd. v. 2. p. 698. sp. 55.— ARDEA VARIEGATA. Sco- poli. n. 120. — Lath. sp. 56. — Anpra caspica. Gmel. Reis. v. 2. p. 103. t. 24. — Lath. Ind. sp. 75. — Anpra moxricora. La Peyrouse, Tab. mith. des ois. p. 44. des- 552 MANUEL cription très-exacie du jeune de l’année. — Hérox PoURPRÉ. Bu. v. 5. p. 569. — Briss. Orn. v. 5. p. 420. sp. 12. — HEroN Romus, Sonn. Nouv. édit. de Buff. Oùs. v. 21. p. 171. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 127. — PURPLE HERON. Lath. Syn. 5. P- 96. — AFRICAN HERON. Id. Syn. Supp. v. 1. p. 257. — Scarza cranoccsrna. (fem. ) Stor. deg. uec. v. 4. pl. 451. — Naum. vôg. Nacht. 1. 45. f: 90. Figure très-exacte du jeune au sortir du nid ct jusqu'à sa première mue. Habite : moins abcndant en Hollande que l’espèce précédente ; vit dans les roseaux sur les bords des lacs, ou dans les taillis et dans les buissons des terrains maréca- geux ; très-rare et accidentellement dans le nord ; plus abondant dans le midi, vers les confins de l'Asie, où espèce est très-nombreuse. Nourriture : comiue la précédente. Propagation : niche dans les roseaux, ou sur les bois en taillis, rarement sur les arbres : pond trois œufs d’un cendré verdâtre. HÉRON AIGRETTE. ARDEA EGRETTA. (Lin. Jambes longues , gréles, un RL espace nu au-dessus du genou; doigts HÈpees Tout le plumage d’un blanc pur: sur a tête une petite hiuppe pendante; quelques plumes du dos longues d’un pied et demi, à baguettes fortes et droites, celles-ci portent de longues barbes rares et effiices*; bec d’un jaune verdâtre, souvent noir * Ce sont ces plumes qui servent d’ornemens et de panaches, et qui se vendent très-cher. Ces plumes poussent au printemps et tombent en automne. Les individus qui n’en sont pomt pourvus paraissent des adultes tués en hiver, ou sont des jeunes. D'ORNITHOLOGIE. 573 vers la pointe; peau nue des yeux verdätre; iris d’un jaune brillant ; pieds verts ou d’un brun verdâtre. Longueur, 3 pieds 2 pouces, et quelquefois 4 pouces ; les longues plumes du dos, que l'oiseau relève quand 1l est agité, ont jusqu'à 18 pouces de long. Les très-vieux , mâle et femelle. ARDEA EGRETTA. Gmel. Syst. 1. p. 629. Sp. 54. — Tath. Ind. v. 2. p. 694. sp. 65. — Wilson. Americ. ornit. 0. 7. p. 106. pl. 61. f: 4: — La GRANDE atcRertE. Buff. Ois. v.. 7. p. 557. — Ad. pl. ent. 925. figure très- exacte. — GROSSE SILBERREIRER , Odér FEDERBUSCH RFIHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 58. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 555. — Naum. Vôg. Nacht. t. 46. f: 91. — Tune GREAT EGRET. Lath. Syn. v. 5. p. 89. sp. 58. — Penn. Aret. Zool. v. 2. p. 446. n.346. Les jeunes avant l’äge de trois ans, et les vieux elt nue. D'un blanc pur, mais plus terne avant la pre- mière mue ; point de huppe pendaute, ni de longues plumes droites et à barbes rares sur le dos. Dans les jeunes, Ya mandibule supérieure du bec noire à sa pointe et le long de l’arête; entière- ment d’un noir jaunätre dans la première année ; pieds verdâtres ; iris d’un jaune clair. On reconnaît alors, Annea ALBA. Gmel. Syst. 1. p. 659. sp. 24. — Lath. Ind. v. 2. p. 695. sp. 65. — Anpra canpina. Briss. Orne. V. 5. p. 428. sp. 19. —- ARDEA EGRETTOIDES. Gmel. Reis. v. 2. p. 199. t. 24. un individu prenant {a livrée des adultes. — LE Hénon BLANC. Bulf. Ois. v. 5. p. 565. — Id.’ pl. ent. 886. une grande aigrette dépouillée de ses 574 MANUEL plumes dorsales, et telle que sont tous les jeunes et les in- dividus en mue. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 125. n°. 2. — GREAT WBITE HERON. Lath. Syn. v. 5. p. 91 — Der waisse REIRER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p- 35. n°. 3. — Scarza BIANCA. Slor. degl. ucc. v. 4. pl. 425 ct 426. Remarque. L'espèce est, dit-on ,; très-commune en Asie et dans le nord de l’Afrique. Il est certain que les individus tués dans l'Amérique septentrionale ne diffèrent point de ceux d'Europe. On veut trouver en Europe un héron blanc ( 4rdea alba Gmel. ), qui est différent de l’aigrette ; tous ceux que l’on m'a fait voir, et qui existent dans les cabinets où j’ai été, sont des jeunes ou des vieux en plumage d’hiver de notre grande Aigrette. Habite : en Hongrie, en Pologne, en Russie, en Turquie , dans l’Archipel et en Sardaigne ; de passage accidentel dans quelques parties de l’Allemagne ; jamais dans les contrées occidentales. Nourriture : grenouilles, lézards , petits poissons, limaçons et insectes d’eau. Propagation : niche sur les arbres ; pond quatre ou six œufs, d’un bleu pâle. HÉRON GARZETTE. ARDE A GARZETTA. (Linn.) Tout le plumage d’un blanc pur; à l’occiput une huppe pendante, formée de deux ou de trois plu- mes longues et étroites ; un grand bouquet de semblables plumes au bas du cou, celles-ci sont très-étroites et lustrées ; sur le haut du dos nais- sent trois rangées de plumes, longues de six ou de huit pouces à baguettes faibles, contournées et re- levées vers la pointe; celles-ci portent des barbes D’ORNITHOLOGIE. 575 rares , soyeuses et effilées; bec noir; peau nue des yeux verdâtre; iris d’un jaune brillant; pieds d'un noir verdâtre; partie inférieure du tarse, et doigts d’un jaune verdätre. Longueur 1 pied, 10 ou 11 pouces. Les très-vieux, mäle et femelle. Anpea carzeTTA. Gmel. Syst. 1. p. 628. Sp. 13. — Lath. Ind. v. 2. p. 694. sp. 64. — Anpra CANDISSIMA. Gmel. Syst. 1..p. 6355. sp. 45. —Jacquin. Beyt. p. 18. n°. 13. — ARDEA NIVEA. Nov. com. petr. v. 15. p. 458. t. 17. — Gmel. syst. 1. p. G4o. — L’Aicrerte. Buff. Ois. v. 7. p. 372. t. 20, mais point la pl. ent. 901 de Buffon, celle-ci re- présente l’Aigrette d'Amérique , dont je fais mention plus loin dans la remarque. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 135. Atlas. t. 12. — Laure EGRET. Lath. Syn. v. 5. p. 90. n°. 59. — Penn. Arct. Zool. n°. 347. — STRAUES REIHER Oder KLETNER SILBERREIBER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 44. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 357. — Naury. Vôg. Nacthtr. t. 47. f. av. la vieille femelle. — La PETITE A1cReTte. Cuv. Reg. anim. v. 1. p. 476. Il commet la même erreur en citant la p{. ent. 901 de Buffon comme synonyme. — SGARZA MINORE BIANCO. S{0r. degl. uce. v. 4. pl. 423 et 424. Les jeunes avant l'âge de trois ans et les g'ieux en mue. Point de plumes longues, effilées ou subulées au bas du cou, ni sur le dos. Dans le premier age, d'un blanc terne; le bec, la peau des yeux, l'iris et les pieds noirs. (La canzerre ptaxcne. Bull. Oùs. v. 7. p. 371. — Gérard. Tab. élém. +. 2. p. 151. n°. 5. Remarque. On pourrait encore énumérer ici quelques indications qui ont rapport à la Garzette, avant que le 550 MANUEL plumage de cet oiseau soit parvenu à son état parfait ; mais ces descriptions , comme presque toutes celles ap- plicables à l’espèce précédente, sont à tel point confon- dues les unes avec les autres , qu'on doit les proscrire de la liste nominale. Quelques auteurs ont confondu les deux êspèces distinctes dé hérons blancs de nos climats , qui sont ornés de plumes soyeuses et déliées ; d’autres en ont formé quatre espèces séparées, qui, dans le fait , ne sont que des différences d’âge ou de lAigrette, ou de la Garzette. Le héron décrit dans le système de Latham , sous le nom de ARDE4A ÆQuINOxIALIS. D. 606. Sp. 50, est le jeune de l’année d’une espèce bien caractérisée et distincte. On doit également observer de ne point confondre notre Héron garzette avec une espèce voisine, très-sem- blable, qui vit dans les climats d'Amérique et d’Asie. Cette espèce étrangère se distingue par une huppe très- iouffue et par un grand bouquet à la partie inférieure du cou ; doutes ces plumes ont les baguettes faibles , à barbes soyeuses et décomposées , semblables à celles du dos. Buffon donne une figure passable de cet oiseau, pt. ent. go1, mais la description n’appartient point à la figure. Cette Aigrelte est désignée par Latham dans sa diagnose de lArdea nivea. Ind. Orn. v. 2. p. 696. sp. 67 ; mais plusieurs des synonymes ont rapport à no- ire Garzeite. Je désigne cette espèce de Buffon par le nom de Héron panaché ; on trouve une description exacte dans Latharmu, Syn. supp. v. 1. p. 256 ; c’est encore Ar- dea candissima Wilson, American ornithology , v. 7. p. 120. pi. Go. f. 4. J'ai vu dans plusieurs cabinets pu- blics et de particuliers ce Héron panaché d'Amérique, classé parmi les oiseaux indigènes , toujours sous le faux nom de garzette d'Europe. Habite : les confins de l'Asie ; assez abondant en Tur- quie, dans l’Archipel , en Sicile , en Sardaigne et dans quelques parties de l'Italie ; périodiquement de passage [#4 D'ORNITHOLOGIE. 5n7 dans le midi de la France et en Suisse ; plus accidentelle- ment en Allemagne. Nourriture : probablement comme les précédentes. Propagation : niche dans les marais ; pond quatre ou cinq œufs blancs. II. SECTION.—BIHOREAU Tr BUTOR. Bec aussi long que la tête ou un peu plus long, plus haut que large, très-comprimé ; mandibule supérieure légèrement courbée ; une très - petite portion du tibia nu, le reste emplumé jusques près du genou. Les Bihoreaux ont à l’'occiput deux ou trois plumes droites, longues et subulées. Les Zu- tors ont le plus souvent le cou très-gros, abondam- ment couvert de longues plumes capables d’érec- tion , et tout le derrière du cou garni seulement par un duvet très-épais : leur nourriture se compose principalement d'insectes, de vers ou de frai, ra- rement de poissons. BIHOREAU À MANTEAU NOIR. ARDEA NYCTICORAX. (Li1xx.) Tête, occiput , dos et scapulaires d’un noir à reflets bleuâtres et verdâtres ; trois plumes blanches très-étroites, longues de 6 ou de 7 pouces, sont implantées au haut de la nuque; partie inférieure du dos, ailes et queue d’un cendré pur; front , espace au-dessus des yeux, gorge, devant du cou et parties inférieures d’un blanc pur; bec noir, jaunâtre à sa base; iris rouge; pieds d’un vert jaunâtre. Lon- gueur, 1 pied 8 pouces. Les vieux. 5r8 MANUEL Aucune différence entre /e mäle et la femelle. ARDEA NYCTICORAX. Ginel. Syst. 1. p. G24. sp. 9. — Lath. Gmel. Ind. v. 2. p. 678. sp. 15. — Wils. Americ. OFR. v. 7. p. 101. pl. 61. f. 2. — Le Binorrau. Buff. Ots. V. 7: P. 455. t. 22. — Id. pl. ent. 558. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 145. — Nicar meron. Lath. Syn. v. 5. p. 52. —1d. supp. v. 1. p. 254. — Alb. Birds. v. 2.t. G7. — Der nacar-RneinEr, Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 54. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 539. — Scarza NiTricoRA. Sior. degl. ucc. v. 4. pl. 422. — Braauwerwag. Sepp. Nedert. Vog. v. 2. t. p. 151.— Naum. V6g. Deut. t. 26. f. 35. — Frisch. Id. #. 205. Les jeunes de l'année. N'ont point les trois plumes longues et effilées à la nuque; haut de la tête, nuque, dos et sca- pulaires d’un brun terne, avec des traits longitu- dinaux d’un roux clair, disposés sur le centre de chaque plume; gorge blanche avec de petites taches brunes ; plumes des côtés et du devant du cou jau- nâtres, avec de larges bordures brunes; couver- tures des ailes et rémiges d’un brun cendré, mar- quées de grandes taches pisciformes, d’un blanc jaunâtre; ces taches sont placées à l’extrémité de chaque plume ; parties inférieures nuancées dé brun, de blanc et de cendré; milieu du ventre blan- châtre ; arête et pointe du bec brunes, le reste d’un jaune verdâtre; iris brun; pieds d’un brun olivâtre *. * Les méthodistes ont indiqué ce jeune oiseau comme formant “ . e 3° . une espèce distincte, et c’est par erreur ou par faute d'impression D'ORNITHOLOGTIF. 579 AnDEa MacuLaTa. Gmel. Syst. 1. p. 645. sp. 80. — AnDea GaRDExI. Gmel. Syst. 1. p. 645. sp. 81. — Lath. Ind. v. 2. p. 685. sp. 52. — Le Pouacre , et LE Pouacre DE Cayenne. Buff. Oùs. v. 5. p. 425. et pl. ent. 939. — SPOTTED and GARDENIAN HERON. Lath. Syn. v. 5. p. 70 et 71. n°%. 31 et 52. — Frisch. F6g. t. 202. — Naum. F6gq. Nacht. t. 48. f. 94. — Wils. Americ. Orn. pl. 61. f. 53. — Scaza cENERINO. Stor. degl. ucc. v. 4. pl. 421. Les jeunes âges de deux ans. Diffèrent de ceux de l’année, en ce que les couleurs de la tête et du dos ont des teintes brunes, que les taches longitudinales du cou sont en plus petit nombre; que les taches au bout des couver- tures alaires sont moins grandes, que souvent on aperçoit sur ces parties quelques plumes cendrées, que les scapulaires ont souvent une teinte verdätre, et que les parties inférieures ont plus de blanc: le le bec est alors d’un brun noirâtre , l'iris est d’un rouge brun, et les pieds ont une teinte verdûtre. ArDra Bapra. Gmel. Syst. 1. p. 644. Sp. 55. — Jath. Ind. v. 2. p. 636. sp. 57. — Agpra cmsEA. Gmel. Syst. 1. p. 625 Sp. 9. B. — Le Brnorrau ( femelle). Buff. Oùs. v. 7. p.455. — Id. pt. ent. 559. — Le CRABIER ROUX. Bu”. Oùs. w. 7. p. 590. — Cnesnur mERON. Lath. Syn. v. 5. p. 79. — Naum. Vüg. Nachtr. t. 48. f: 95. Habite : les bords des fleuves et des lacs, qui sont couverts de buissons et de jones ; assez abondant dans la plupart des contrées méridionales |, mais plus rare vers qu'ils lui donnent jnsqu’à 22 pouces en longueur totale; les indi- vidus d'Europe et ceux d'Amérique que j'ai comparés, ne portaient que 16 pouces, 280 MANUEL le nord; peu nombreux en Hollande. Se trouve égale- ment dans l'Amérique septentrionale , où l'espèce est la même. | Nourriture : poissons , rainettes, moules et vers. Propagation : niche à terre, dans les buissons, plus rarement dans les jonchaies ;: pond trois ou quatre œufs d’un vert terne. HÉRON GRAND BUTOR. ARDEA STELLARIS. (Lin) De larges moustaches et le hautde la tête noirs; tout le fond du plumage d’un roux jaunâtre itrès- clair, marqué sur les côtés du cou par des zigzags bruns , et sur le devant du cou par des taches brunes et rousses ; sur les parties inferieures de grands traits noirs et longitudinaux; sur le haut du dos beaucoup de noir au centre des plumes; sur les couvertures des ailes ädes zigzags noirs et bruns; rémiges rayées alternativement de roux clair et de cendre noirâtre; mandibule superieure brune, à bords jaunâtres ; la mandibule inferieure, le tour des yeux et les pieds d’un jaune verdâtre; iris jaune. Longueur , 2 pieds 4 ou 5 pouces. La femelle ne diffère point ; chez Les jeunes de l'annee , À ne se presente point de differences bien marquées dans les couleurs du plumage. ARDEA STELLARIS. Gmel. Syst. 1. p. 655. sp. 21. —Lath. Ind. v. 2. p. 680. sp. 18. — Le Buror. Buff. Os. v. 411. t. 21. — Id. pl. ent. 589. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 140. — Brrrerx. Lath. Syn. v. 5. p. 56. — Id. supp. ®.3. p. 254. — Penn. Brit. Zool. p. jui. t. A. 1. — ‘4 #5 D'ORNITHOLOGIE. | 581 Grosse RHORDROMMEL. Bechst. Naturg. Deut. t. 4. p. 63. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 558. — Frisch. 4. 205. — Naum. €. 27. f. 56. — Roonz noernour. Sepp. Neudert. Vog. v. 4. t. p. 541. — Scarza sreLrare. Stor. degl. ucc. v. 4. p. 432. Remarque. Les méthodistes ont eu tort d’énumérer comme variété du Butor vulgaire, celui indiqué par Brisson sous le nom de Butor de la baie de Hudson. v. 5. p. 449. Cet oiseau forme une espèce distincte; il en est de même de l’Anpea Boraurus Gmel. Syst. 1. p. 656. sp. 50. qui est un vieux Héron pourpré. L'espèce qui à deux taches noires à la partie supérieure du cou ,; mais ressemblant pour le reste beaucoup à notre butor, est dif- férente , elle vit dans lAmnérique septentrionale ; une au- tre espèce, également distincte, est propre à la Nouvelle- Hollande ; elles sont toutes deux faciles à confondre avec notre espèce européenne , surtout lorsqu'on n’est pas à même de les comparer ; ia description la mieux faite ne saurait y répondre. Habite : les joncs et les roseaux sur les bords des rivières et des lacs; très-aboudant dans tous les pays en- trecoupés d’eau. Nourriture : poissons , rainettes, moules , sangsues el insectes d’eau. Propagation : niche dans les roseaux ; pond de trois jusqu’à cinq œufs, d’un verdâtre clair paraissant sali. HÉRON CRABIER. ARDE A RALLOIDES. (Scopozr.) Sur le front et sur le haut de la tête de longues plumes jaunûtres, marquees de raies longitudinales noires; huit ou dix plumes étroites et très-longues partent de l’occiput; elles sont blanches, liserces s 582 MANUEL d’un bord noir; gorge blanche, cou, haut du dos et scapulaires d’un roux clair ; plumes du dos longues, effilées et d’un marron clair; tout le reste du plumage d’un blanc pur : bec d’un bleu d'azur à sa base, et noir à la pointe; peau nue des yeux d'un gris verdâtre; iris jaune; pieds jaunes avec une nuance verdâtre; la partie nue au-dessus du genou petite. Longueur, 16 pouces, et quelquefois davantage. Le male et la femelle, passe l'age de deux et de trois ans. ARDEA RALLOIDES. SCOpOli. Ann. v. 1. n°. 121. — ARDE4 comATA. Pallas. Reis. v. 2. p. 515. n°. 351. — Gmel. Syst. 1. p. 652. Sp. 41. — Lath. Ind. v. 2. p. 685. sp. 59. — ARDEA SQUAIOTTA et CASTANEA. Gmel. Syst. 1. p. 634 et 635. sp. 46 et 47. — Lath. Ind. v. 2. p. 686 et 685. sp. 356 et 40. — ARDE4A AuDax. La Peyrouse, Neue Schwed. abh. 5. p. 106. — Li CRABIER DE MAHON , et CRABIER Ca1OT. Buff. Ois. v. 57. p. 393 et p. 589. — Id. pl. ent. 548. figure très-exacte du vieux. —LE CRABIER GENTIL. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 137. n°. 8. et t. 22. f. 4. —— SQUACCO HERON, SQUAIOTTA HERON and Casran£OUS HERON. Lath. Syn. v. 5. p.72, ghet 59. n*. 56, 39 et 40. — RALLEN REIHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 45. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 541. mais les fiqures de la tête et du pied ap- partiennent au jeune de l’année. — SGarzA CIUFETTO. Stor. degl. ucc. v. 4. p. 419 et 420. individus qui con- servent quelques plumes du jeune âge. — Naum. Wôg. Nacht. t. 22. f. 44. le mâle adulte. Remarque. LE CRABIER DE COROMANDEL de Buf. pl. ent. 912. est une espèce très-distincte ; elle est de la classe des Hérons à aigrettes. L’ARDEA MALLACCENSIS, dont Senegalensis est le double emploi, forme également une espèce bien caractérisée différente de celle-ci. D'ORNITHOLOGIE. 555 Les jeunes avant l’äge de deux ans. N’ont point ces longues plumes occipitales ; toute la tête, le cou et les couvertures des ailes d’un brun roux, avec de grandes taches longitudinales et plus foncées ; gorge, eroupion et queue d’un blanc pur ; plumes des ailes blanches sur leurs barbes intérieures, mais cendrées extérieurement et vers le bout; haut du dos et scapulaires d'un brun plus ou moins foncé ; mandibule supé- rieure du bec brune et verdätre, inférieure d’un jaune verdâtre; peau nue des yeux verte; pieds d’un cendré verdâtre; iris d’un jaune très-clair. ARDEA Eryraropus. Gmel. Syst. 1. p. 634. sp. 88. — Lath. Ind. v. 2. p. 686. sp. 58. un individu prenant da livrée de l'adulte. — Anbga comarea. Simillima. Jter. Possegan. p. 24. — ArbxA MARsiGL1 et pumiLa. Nov. Com. Petr. 14. p. 502. t. 14. f. 1. — Gmel. Syst. 1. p. 657 ct 644. sp. 52 et 54. — Lath. Ind. v. 2. p. 681 et GS5. sp. 20 et 28. — Le Pertr Buror. Briss. Orn. v. 5. p. 452. — Buff. Oùs. v. 7. p. 524. — SWABIAN BITTERN and DWARF HERON. Lath. Syn. v. 3. p. Go et 57. — Naum. Vüg. Wachtr. t. 22. f. 45. Habite : les bords des eaux et les marais ; très-abon- dant aux confins de l’Asie; assez commun en Turquie, dans l’Archipel , en Sicile et en Italie; accidentellement de passage dans quelques parties méridionales de l’Alle- magne ; plus fréquent à son passage en Suisse et dans le midi de la France ; jamais dans le nord, Nourriture : petits poissons , insectes et coquillages. Propagatien : niche sur les arbres; ponte inconnue, OX (#2) a MANUEL HÉRON BLONGIOS. ARDE A MINUTA. (Lixn.) Point de partie nue au-dessus du genou; la membrane qui reunit le doigt du milieu à l'exte- rieure, très-courte. Haut de la tête, occiput, dos, scapulaires, pennes secondaires des ailes, et queue d’un beau noir à reflets verdâtres ; côtés de la tête, cou, cou- vertures des ailes, et toutes les parties inférieures d’un jaune roussätre; rémiges d’un noir cendré: bec brun à la pointe, jaune dans le reste; tour des yeux et iris jaunes; pieds d’un jaune verdatre. Longueur, 13 pouces 6 ou 8 lignes. Le male et la femelle adultes. AnDEa minurA. Gmel. Syst. 1. p. 646. sp. 26. — Lath. Ind. v. 2. p. 685. sp. 27.— Boraurus rurus. Briss. Orn. v. D. p. 458. — BLoncios DE Suisse. Buff. Oùs. v. 5. p. 395. — Id. pl. ent. 525. — Le Buror Roux. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 145. n°. 10. un individu prenant la li- vrée de l'adulte. — LiTTLE BITTEREN and RUFOUS BITTEREN, Lath. Syn. v. 5. p. 6o et 65. — Id. supp. v. 1. p. 235. — Kzeier REIRER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 51. — Meyer, Deut. v. 2. p. 545. — Frisch. Wôg. t. 207. — Naum. Wôg. t. 28. f. 57. — Scarza quacco. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 418. — Woupnorsx. Sepp. Nedert. Vog. v. 1. p. 57.1. f. 1. le vieux, et f. 2. le jeune. Les jeunes de l'annee. Ont le bec brun et les pieds verts; haut de la tête brun; devant du cou blanchätre avec de nom- breuses taches longitudinales ; côtés de la tête, D'ORNITHOL®OGIE. 585 nuque, poitrine, dos et couvertures des ailes d’un brun roux, plus ou moins foncé, et parsemé de nombreuses taches longitudinales brunes; rémiges et pennes de la queue d’un brun foncé. Dans la seconde mue, les taches longitudinales commen- cent à disparaitre ; les plumes du manteau sont alors bordées de roux; les rémiges et les pennes de la queue prennent du nofr. C’est alors, AnDEA DANUBIALIS. Gmel. Syst. 1. p. 637. sp. 53. — Latb. Ind. v. 2. p. GB1. sp. 21. — ARDEA SOLONIENSIS. Gmel. Syst. 1. p. 655. sp. 51. — Lath. Ind. v. 2. p. 681. Sp. 19. — Le Butor Baux RAYÉ et LE Buror Roux. Bu. Ois. v. 7. p. 424 et 425. — Rurous and RAYED BITTEREN. Lath. Syn. v. 5. p. 60 et 61. — DER SCHWABISCHE und GEsrri- GELDE REIHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 56 et 58. n°. 11 et 12. — Naum. Vüg. Nacht. t. 12. f. 25 et f: 26. Le jeune de l’année. | Habite : les bois et les buissons ; les jonchaïes et les marais ; très-abondant vers le midi ; assez commun en Hollande ; de passage en Allemagne et en Angleterre, Nourriture : très-petits poissons , petites rainettes et leur frai , insectes et vers. Propagation : niche sur les buissons ou dans les joncs ; pond cinq ou six œufs, blancs. PA AE A Panris 1°. 58 586 MANUEL GENRE SOIXANTIÈME. FLAMMANT.— PHOENICOPTE- RUS. (Lixn.) | Bec gros, fort, plus haut que large, dentele, conique vers la pointe, nu à sa base; mandibule supérieure flechie subitement, courbée à la pointe sur la mandibule inférieure; mandibule inferieure plus large que la supérieure. NARINES longitudi- nales, au milieu du bec, percées de part en part, près du dome de larête supérieure, couvertes en- dessus par une membrane. Preps très-longs; trois doigts devant, celui de derrière très-court, sar- ticulant très-haut sur le tarse; les doigts de devant reunis jusqu'aux ongles, par une membrane dé- coupée. ONGLES courts, plats. AILEs médiocres; la ire, et la 2€. remiges les plus longues. Ces oiseaux (dont l'espèce européenne est répandue également dans les trois autres parties du monde) vivent sur les bords de la mer, où ils se nourrissent de coquilla- ges, d'insectes, et de frai de poissons, qu’ils pêchent au moyen de leur long cou et en retournant ieur tête pour employer avec avantage le crochet de leur bec; ils se réunissent en grandes bandes et nichent en société ; ils font, dans lies marais, un nid de terre élevé où ils se met- tent à cheval pour couver leurs œufs , parce que leurs lon- gues jambes les empêchent de s’y prendre autrement *; * Voyez Cuvier, Règ. animal. v. 1. p. 505, J’ai omis d'indiquer cette particularité dans la 1°. édition. Là D'ORNITHOLOGIE. 587 leur mue paraît simple et ordinaire, mais il leur faut plu- sieurs années avant que les couleurs du plumage soient stables. Les femelles sont plus petites que les mâles, leurs couleurs sont plus pâles ; les jeunes sont blancs au sortir du nid ; deux petites espèces, de moitié moindres que celle d'Europe, vivent en Afrique et en Asie ; le plumage des jeunes éprouve les mêmes changemens. Leur corps n’est guère plus couvert de duvet que ne l’est celui de tous les autres échassiers; aussi ne nagent-ils point habi- tuellement , quoique étant pourvus de pieds à doigts en- tièrement palmés. Ils se réunissent en grandes bandes dans les marais, où on les approche très-difficilement, vu leur extrême défiance. En volant par bandes , ils ont l’ha- bitude de former un angle, comme les Otes ; en mar- chant , ils appuient souvent la partie plate de leur mandi- bule supérieure à terre, et s’en servent comme d’un soutien. Remarque. I me paraît encore très-douteux si on doit considérer le Flammant d'Amérique , comme étant de la même espèce que le Flammant d'Europe et d'Afrique; je n’ai pu parvenir à des données certaines à cet égard , mais les recherches faites me font présumer que ce sont deux espèces distinctes ; lorsque les différences seront établies , on pourra donner au Flammant d'Europe et d’Afrique le nom de Phœnicopterus antiquorum , et laisser à celui d'Amérique celui de Phæœnicopterus ruber. FLAMMANT ROUGE. PHOENICOPTERUS RUBER, (Linx. Tête, cou, queue et les parties inférieures d’un beau rose; ailes d'un rouge vif; dos et scapulaires d’un rouge rose; ‘rémiges d’un noir profond ; les longues plumes rouges des pennes secondaires des ailes dépassant les rémiges de plusieurs pouces : 588 MANUEL pieds roses ; base du bec et tour des yeux blan- châtres; depuis la base jusqu'à la courbure d’un rouge de sang, le reste vers la pointe noir. Lon- sueur, depuis la pointe du bec jusqu’à celle de la queue, 4 pieds 4 pouces. Les très-vieux males, dgés de L ans accomplis. Les vieilles femelles, agées de plus de quatre ans, ont aussi tout le plumage rouge , mais il est plus pâle et plus tirant au blanc; elles ont toujours des dimensions moins fortes. Pnosnicoprerus RUBER. Gmel. Syst. 1. p. 612. Sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. p. 788. sp. 1. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 45. pl. 66. f. 4. un vieux d'Amérique. — Le MrammaNT. Buff. Oùs. v. 8. p. 455. t. 59. — Id. pt. ent. 65. un individu d'Europe. — Rev FLamixco. Lath. Syn. V. 5. p. 209. t. 93. un vieux mâle d'Amérique. — Id. supp. v. 1. p. 263. — Alb. Birds. v. 2. 1. 55. Les jeunes avant la mue, ont tout le plumage cendré ; beaucoup de noir sur les pennes secondaires des ailes et de la queue. 4 l’äge d’un an revolu, ils sont d’un blanc sale; les pennes secondaires des ailes sont d’un brun noirâtre, bordées de blanc; les couvertures des ailes à ‘leur origine d’un blanc très-légèrement nuancé de rose, mais terminées de noir; les pennes blanches de la queue irrégulière- ment maculées de brun noirâtre; la base du bec livide; leur longueur totale n’excède guère 3 pieds. A l’äge de deux ans , le rose prend plus d’éclat sur les ailes; ces parties sont déjà rouges, lors même que le cou et le corps sont encore revêtus D'ORNITHOLOGIE. 589 de plumes blanches. Buffon a représenté un tel in- dividu dans sa pl. enl. 63. Habite : plus particulièrement les climats chauds de l'Afrique et de l’Asie ; assez abondant en Sicile et en Ca- labre ; très-commun et par grandes bandes en Sardaigne, particulièrement non loin de Cagliari, dans les marais et dans les lagunes ; se trouve aussi sur les côtes méridio- nales de la Provence ; très-accidentellement sur les fleuves dans l’intérieur des terres; très-rarement sur le Rhin. Nourriture : coquillages , frai de poisson et insectes. Propagation : niche sur les plages, ou dans les marais baignés par la ner; construit un nid de forme pyramidale et assez élevé de terre pour que la mer, dans sa plus haute crue , ne puisse parvenir à la surface creuse où les œufs sont déposés ; pond deux œufs oblongs, d’un blanc pur. 2141121221 4152:52:22:22:2:::2) GENRE SOIXANTE ET UNIÈME. AVOCETTE. — RECURVIROSTRA. (Linx.) Bec très-long, grêle, faible, déprimé dans toute 5 9 , ; P sa longueur , la pointe flexible, se recourbant en haut ; mandibule supérieure, sillonnée à sa surface; mandibule inférieure, sillonnée latéralement. N4- RINES à la surface du bec, linéaires , longues. Preps grêles , longs; trois doigts devant, doigt de derrière presque nul, s’articulant très-haut sur le tarse, les doigts antérieurs réunis jusqu'à la seconde articu- lation par une membrane découpée. AILES acu- . e . minées, la 17e, rémige la plus longue. 590 MANUEL Ces oiseaux ( dont une seule espèce habite en Europe }, fréquentent le plus habituellement les eaux salées ; ils vi- vent sur les plages baignées par le flux de la mer, ou à l'embouchure des rivières, toujours dans des lieux vaseux ou couverts de limon , et où l’eau est à une hauteur pro- portionnée à la longueur de leurs jambes ; les nids ne sont point élevés de terre comme ceux des Flammants , mais à l’ordinaire dans un creux formé en terre et recou- vert de quelques brins d'herbe ; en couvant ils ploient leurs longues jambes contre les flancs ; ils émigrent et vivent par paires; leur vol est rapide et soutenu; leur nourriture consiste en insectes presque imperceptibles , qu’ils enlèvent dans l’eau de dessus la vase ; en les voyant prendre leur nourriture ; on dirait qu’ils frappent l'eau ; leur mue est simple et ordinaire ; les jeunes de l’année différent très-peu des vieux, et les sexes ne différent point. Ils ne nagent point habituellement , quoique pourvus de pieds à doigts presque entièrement palmés. Trois espèces distinctes habitent les climats étrangers. AVOCETTE A NUQUE NOIRE". RECURVIROSTRA AVOCETT A. (LIN\.) Tout le plumage d’un blanc parfait, à l'exception ccpendant du haut de la tête, de la partie posté- rieure du cou, des plus petites et des plus grandes scapulaires, des couvertures alaires et des rémiges, toutes ces parties sont d'un noir profond; bec noir; iris d’un brun rougeätre ; pieds d’un cendré bleuä- * Cette dénomination sert parfaitement pour distinguer l’avo- cette d'Europe des trois antres espèces étrangères. L’avocette de la Nouvelle-Hollande à cou d’un roux bai est une espèce nouvelle; que plusieurs naturalistes confondent avec À. americana. Latir. D'ORNITHOLOGIE. 5on tre. Longueur 17 pouces 6 lignes. Le male et la femelle AMESS Les jeunes avant la mue, ont déjà le plumage d’un blanc pur, mais les parties noires sont nuan- cées de brun; le brun noir de la tête ne s'étend point au delà de locciput; celui des scapulaires est bordé de roux, et toutes les plumes de ces parties sont terminées par un petit bord'd’un roux cendre ; les pieds sont cendres; les tarses sont gros et canneles par devant. Après la première mue d'automne, il règne encore, pendant la première année , un peu de roussâtre sur les bords extérieurs des plumes scapulaires. RECURVIROSTRA AVOCETTA. Gimel. Syst. 1. p. 695. sp. 1 — Lath. Ind. v. 2. p. 586. sp. 1. — L'Avocerre. Ruff. Ois. v: 8. p. 466. 1. 58. — Id. pl. ent. 553. — Gérard, Tab. élém. v. 2. p. 166. — Scopixc aAvocer. Lath. Syn. v. 5. p. 209. — Penn. Brèt. Zoo. p. 154. t. C. — Der BLAUFÜSSIGE WASSER SABIER. Bechet. Naturg. Deut. v. /. p. 450. t. 25. f. 2. — Borkh. Deut. Orn. Heft. 3. f. 3. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. ». 15. — Avocerra O BECCO srTorro. Stor. del. uce. v. 5. pl. 59. — De Kevir. Sepp. Nedert. Vôg. v. 1. t. p. 67. Remarque. Les individus tués en Égypte, et ceux qui m'ont été envoyés du cap de Bonne Espérance, ne dif- férent en rien de ceux d'Europe ; Pavocette de PAmérique méridionale et celles dé l'Inde, et de PAustrale-Asie, lor- ment trois espèces distinctes, bien caractérisées, indiquées dans le présent article. Habite : les prairies et les plages inondées par les eaux de la mer; très-ahondant dans la Nord-Hollande, plus rare le long des côtes ; très-accidentellement dans l’inté- rieur des terres ; répandue presque partout. 592 MANUEL Nourriture : tvès-petits insectes, frai de crustacés ma- rins ; aussi des plantes marines. Propagation : niche dans un petit trou, pratiqué dans l'herbe ou dans le sable ; pond deux œufs , et rarement trois, d’un cendré olivâtre parsemé de nombreuses taches noirâtres. Voici les indications qui servent à reconnaître les autres espèces de ce genre peu nombreux. AVOCETTE ISABELLE. RECURVIROSTRA AMERICANA. (Larn.) La tête, tout le cou, le haut du dos et la poitrine , d’un roussâtre clair ou isabelle ; la face blanchître ; le milieu da dos et une partie des plumes des scapulaires noirs ; les pennes des ailes les plus proches du corps, cendrées ainsi que la queue. Longueur, 17 pouces 6 ou 8 lignes, de l'Amérique septentrionale. Voyez les synonymes sous Recurvirostra americana , Lath. Ind. à. 2. p. 585., et ajoutez, Wils. Americ. Orn. V7. 20/63, 2. AVOCETTE À COU MARRON. RECURVIROSTRA RUBRICOLLIS. (Mrur.) Face, têle et la partie supérieure du cou, d’un roux marron ; partie inférieure du cou, dos , scapulaires , tou- tes les parties inférieures et la queue, d’un blanc pur; sur les scapulaires une large bande noire qui s’étend, de chaque côté , le long du dos ; pennes des aîles les plus proches du corps, noires. Longueur, 15 pouces 6 ou 8 lignes. Des plages de l’Australe-Asie. Elle se trouve dans plusieurs cabipets , sous Je nom de R. american. CA D'ORNITHOLOGIE. 5g AVOCETTE ORIENTALE. RECURVIROSTRA ORIENTALIS. (Cuv.) D'un blanc très-pur; seulement les ailes et les scapu- laires noires ; queue cendrée , bec noir, pieds jaunes. Taille de notre avocette. Le seul individu que j'ai vu, ayant le bec cassé, on ne peut déterminer au juste la lon- gueur totale de l'oiseau. 1l est dans les galeries du jardin du roi à Paris, et a été indiqué par M. Cuvier , Règ- anim. v. 1. p. 496. Remarquez encore que Recurvirostra alba de Gmel. et de Lath. Ind. v. 2. sp. 3, n’est point une avocette ; mais une barge très-bien caractérisée et déjà signalée comme telle par Brisson et par Buffon , mais placée par Gmelin dans ce genre, probablement par rapport à la forme recourbée du bec qu’on observe aussi dans d’autres genres que celui de l’avocette ; l’avocette terek de Pallas, est aussi une petite barge semi-palmée. AAA RAA AAA ARE RUE GENRE SOIXANTE-DEUXIÈME. SPATULE. — PLATALEA. (Laxx.) Bec très-long, fort, très-aplati, pointe dilatée, arrondie en forme de spatule ; mandibule supérieure cannelée , transversalement sillonnée à sa base. Nakines à la surface du bec , rapprochées , oblon- gues, ouvertes, bordées par une membrane. FACF et TÊTE, en partie ou entièrement nues. PrEps longs, forts; trois doigts devant, réunis jusqu'à la 594 MANUEL seconde articulation par des membranes profondé- ment decoupées ; doigt postérieur long, portant à terre. Aires médiocres, amples; la 1re, rémige à peu près de la longueur de la 2°., qui est la plus longue. Les Spatules vivent en société dans les marais boisés, non loin de l’embouchure des fleuves; on les voit rare- went sur les bords de la mer; ils se nourrissent de très- petits poissons , de frai et de petits coquillages fluviati- les ; ainsi que de petits reptiles et d’insectes aquatiques. Ils nichent, suivant la localité, sur des arbres de haute- futaie, sur les buissons ou dans les joncs ; leur mue est simple et ordinaire , mais le jeune oïseau ne prend la livrée stable de l'adulte qu’à la troisième année ; le bec se d'veloppe lentement et paraît couvert d’une membrane dans Île jeune âge; la huppe paraît à la secondé annéé ; les sexes se distinguent à l'extérieur, mais par des carac- ières peu marqués. | Bemarque. La Spatule rose d'Amérique, est presque totalement blanche dans le jeune âge ; elle se distingue facilement en cet état par le bec plus court, jaunâtre, par la nudité de toute la face et par ses pieds bruns ; le jeune de cette espèce se revêt de la livrée rose à peu près de Îa même manière que le jeune Ffammant . le rouge parais- sant en premier sur les aîles. La Syatule huppée et la Spatutle blarñche de Lucon, voyez Sonnerat, voyag. t. 52 et 51, dont l’une adulte et l’autre jeune , forment une troisième espèce distincte et bien caractérisée dans ce genre ; la Platalea pygmea des systèmes, forme ‘un genre distinct voisin du genre Trènga. M. Nilson, qui a vu Poiseau qui à servi de type à Linné , lui a donné le nom de Eurynorhynchus griseus. Je n’ai Jamais eu occasion de voir cette espèce , qui n’est point un oiseau d'Europe. D’ORNITHOLOGIE. 595 SPATULE BLANCHE. PLATALEA LEUCORODIA. (Lixx.) Une huppe très-touffue, très-longue, à plumes deliées et subulées orne l’occiput * Tout le plumage d’un blane pur, à l'exception de celui de la poitrine, où se dessine un large plastron d’un jaune roussâtre; les extrémités de ce plastron remontent en une bande sur le haut du dos et s’y réunissent ; nudité des yeux et de la gorge d’un jaune pâle, mais faiblement teint de rouge sur le bas de la gorge ; bec noir, mais Élématre dans le creux des sillons , pointe d’un jaune d’ocre ; iris rouge ; pieds noirs. Longueur totale, 2 pieds 6 pouces. Longueur du bec, 8 pouces 6 lignes. Les érès-vieux males. Les vieilles femelles, ont des dimensions moins fortes ; la huppe est moins ample et moins longue; le plastron jaune roussätre n’est que très-faiblement indiqué. PLATALEA LEUCORODIA. Gmel. LE 1. p. 613. Sp. 1 au Ind. v. 2. p. 667. sp. 1. — La Sratuse. Buff. Ois. . 7. p. 448. — Id. pt. ent. 405. — Gérard. Tab. élém. U. 2. p. 161. RAM SPOONBILL. Lath. Syn. v. 5. p. 15. — Id. supp. v. V4 66. — PELLICANO VOLGARM. 19/07. degt. uce. v. 4. pl. À 37. — WeEisser LOFFLER. Bechst, Na- turg. Deut. v. 4. p. 4. t. 17. — Meyer, Tasschenb. ? su * M. Cuvier donne une petite huppe occipitale à la spatule, ce ce qui fait présumer que ce savant n'a jamais vu des individus adultes, S 596 MANUEL 2. p. 330. — Naum. Vôg. Nacht. t. 44. f. 87. le vieux mâle , mais représenté avec des couleurs trop vives ; la couleur du bec et de l'iris sont inexactes. — DE LEPELAAR. Sepp. Nederl. Vog. ©. 2. t. p. 172. Les jeunes de l'annee, sont déjà blancs au sortir du nid, en exceptant les rémiges extérieures, qui sont noires le long des baguettes et à leur bout ; toutes les baguettes sont aussi d’un noir profond. La tête est couverte de plumes courtes, arrondies ; le bec tout au plus long de 4 pouces 6 lignes, est d'un cendré foncé, mou, très-flexible, et recou- vert par une peau lisse; l’iris est cendré; les parties nues sont d’un blanc terne. Le plastron jaune de la poitrine ne commence à paraître qu'à la seconde ou à la troisième année. C’est alors, Prararea nivea. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 482 *. —La SPATULE BLANCHE, Buff. Ois. t. 24. la pl. ent. de Buff. représente une vieille spatule. — Frisch. Wôg. Deut. t. 200 et 201. — Naum. Vôgq. Nacht. t. 44. f. 88. figure trés-exacte. Anatomie. Dans les mâles , [a trachée artère , après avoir suivi l’œsophage jusques entre les os de la four- chette, y fait une courbure en remontant environ de la longueur d’un pouce et demi, se replie de nouveau, et passe en se divisant, par les bronches , dans les poumons. Les femelles n’ont point de circonvolution dans le tube de la trachée. Habite : les bords des fleuves à leur embouchure ; nulle part en aussi grand nombre qu’en Hollande ; deux * M. Cuvier fait ici du jeune de l’année une nouvelle espèce distincte, D'ORNITHOLOGIE. 59 fois de passage périodique le long des côtes maritimes ; voyage avec les cigognes. 1 Nourriture : très-petits poissons, frai, coquillages , insectes et vers fluviatiles. Propagation : niche sur les arbres , sur les buissons, ou dans les jones qui avoisinent les côtes maritimes ou les grands lacs ; rarement très-avant dans les terres; pond deux ou trois œufs blancs , marqués de taches très-rares comme effacées et d’un roux de rouille ; quelques œufs sont d’un blanc parfait. 122142113411 111131111) GENRE SOIXANTE-TROISIÈME. IBIS. — ZBIS. (Lacer.) Bec long, grêle, arqué, large à sa base; pointe déprimée, obtuse, arrondie ; mandibule supérieure profondément sillonnée dans toute sa longueur. Nanines près de la base, à la partie supérieure du bec , oblongues, étroites, entourées par une mem- brane, percées dans la membrane qui recouvre le sillon. Face nue, point de plumes entre le bec et les yeux, souvent une partie de la tête et du cou nus. Preps médiocres ou grêles, nus au-dessus du genou ; trois doigts devant et un derrière, les doigts ante- rieurs réunis jusqu'à la première articulation ; le doigt de derrière long et posant à terre. ATLES mé- diocres, la ire. rémige un peu plus courte, ou beaucoup plus courte que les 2°. et 3e,, qui sont les plus longues. 598 MANUEL Les Ibis , que quelques auteurs confondent avec les Courtis, fréquentent les bords des fleuves et des lacs, où ils se nourrissent d'insectes , de vers, de coquillages et souvent aussi de végétaux; mais l’on doit mettre au rang des fables populaires la réputation qu’ils ont d’être srl destructeurs de serpens et de reptiles venimeux , auxquels ils ne touchent jamais. Ces oiseaux entrepren- nent de longs voyages ; ils émigrent à des époques pério- diques ; la mue est simple et ordinaire ; le plumage des jeunes diffère à plusieurs égards des vieux, particulière- ment dans quelques espèces étrangères ; les sexes ne dif- fèrent presque que dans les dimensions, Remarque. Le genre Tantalus de Linné, ne peut com- prendre , sous la dénomination générique de Tantate , que les seules espèces exotiques du TANTALUS LOCULATAOR. Gmel. Syst. 1. p. 647. sp. 1. du TanTarus Bis. Gmel. p. 650. sp. 4. et du ranNTALUS LEUCOCEPHALUS. Gmel. p. 649. sp. 10. Tous les autres oiseaux compris dans le genre Tantatus de Linné et de Latham, appartiennent au genre Ibis de Lacépède, d’Illiger, ei de celui qui fait le sujet de cet article. IBIS FALCINELLE *. IBIS FALCINELLUS. (Mrur.) Tête d’un marron noiratre; cou, poitrine, haut du dos, poignet de l'aile et toutes les parties infé- * Dans la première édition, j'ai donné à cet oiseau le nom d'Igrs sacré. Depuis peu M. Cuvier, Règ. an. v. 1. p. 483., a aussi formé une espèce d’ibis sacré; celle-ci est le Tantalus æthiopicus de Lath. ou l’Æbouhannes de Bruce, dont je fais mention dans la note suivante. Il y aurait conséquemment deux ibis portant le même nom, quoique dans le fait ces deux espèces aient été éga- lement révérées en Égypte, puisqu'on trouve des momies de Vune et de l’autre. Nonobstant, deux indications sous le nom D'ORNITHOLOGIE. 599 rieures d’un roux marron vif; dos, crouplon, cou- vertures des ailes, remiges et pennes de la queue d’un vert noirâtre à reflets bronzés et pourprés : bec d’un noir verdâtre, mais brun vers la pointe ; nudité des yeux verte, encadrée par une bande grisâtre : iris brun; pieds d'un brun verdâtre. Lon- gueur, 1 pied 10 ou 11 pouces. * Les vieux. La femelle, diffère seulement par sa plus petite taille. TanraLus FALCINELLUS. Gmel. Syst. 1. p. 648. sp. 2. — Latb. Ind. v. 2. p. 507. sp. 14. — Tanrarus 16xEus. S. G. Ginel. Reis. v. 1. p. 166. — Gmel. Syst. 1. p. 649. Sp. g- — Lath. Ind. v. 2. p. 508. sp. 15. — Le Covruis ver. Buff. Os. vw. 8. p. 99. — Counex v'Iraur. Id. pl. ent. 819. le vieux mâle. — Le Couriy Marrox. Briss. Orn. v. 5. p. 329. n°. 5. de vieux. — V'Inis Nom. Savigny. Hist. natur. et mythotog. de Ibis, p. 56. pl. 4. — Le Covruis BRILLANT. Sonn. édit. de Buñ. Oùs. v. 22. p. 238. une vieille femelle. — Bax and crossy 118. Eath. Syn. v. 5. p. 113. — Id. p. 114. var. À. eip. 115 n°. 14. “d’Ibis sacré, ne peuvent continuer d'exister dans le système; le culte rendu par les Égyptiens à l’ihis de cet article, paraissant encore douteux aux yeux de M. Cuvier, il convient de laisser le nom de REziGrosa Cuv. à l'Ahouhannes, tandis que je propose pour l'espèce du présent article celni de FarcrNæzLts ; dénomina- tion connue, déjà adoptée dans le genre Tantalus, groupe où les vrais Ibis se trouvaient confondus, ainsi que je l'ai dit dans la re- marque précédente. * Cet ibis, connu par les Arabes sous le nom de Æ/ hareiz, ainsi que l'espèce décrite par Bruce sous celui de Abouhannes, ou le Tanrazus æruropicus de Latham, sont les deux sortes d’oi- seaux si célèbres par le culte qu'ils recurent des anciens Egyp- üens : les momies de ces deux espèces d'ibis se trouvent en grand nombre dans les vastes catacombes de l’ancienne Memphis. 600 MANUEL — SICHELSCRNABLIGER NIMMERSAT. Bechst. Naturg. Deué. v. 4. p. 117. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 352. — Naum. Vôg. Nacht. 1.28. le mâle adulte. — Crivrco. Stor. degl. ucc. v. 4. p. 459. vieux mâle. Les jeunes avant l’äge de trois ans. Plumes de la tête, de la gorge et du cou, rayées longitudinalement de brun noiratre et bordées de blanchâtre ; partie inférieure du cou, poitrine, ventre et cuisses d'un noir cendré ; haut du dos et scapulaires d’un cendré brun; les reflets de vert des ailes et de la queue moins vifs. Dans les zndividus de l'année, le plumage porte encore plus de teintes de cendré noirâtre , et les bords blancs des plumes de la tête et du cou sont plus larges. Tanrarus vininis. Gmel. Syst. 1. p. 648. sp. 8. —Lath. Ind. v. 2. p. 507. sp. 15. — Montagu, in the Transact of the Linn. society. v. 9. p. 198. — NuMENIUS FIRIDIS. S. G. Gmel. Reis. v. 1. p. 167. — Le Couniy verr. Briss. Orn. v. 5. p. 326. n°. 4. pl. 27. f. 2.— GREENE 181s. Lath. Syn. v. 5. p. 114. n°. 15. Habite : les bords des fleuves et des lacs ; assez abon- dant à son passage en Pologne, en Hongrie, en Turquie et dans l’Archipel ; visite aussi les bords du Danube, se trouve quelquefois en Suisse, en Italie, et très-acciden- tellement en Hollande et en Angleterre; se rend périodi- quement en Égypte; niche en Asie. Nourriture : insectes, vers, coquillages fluviatiles et végétaux. Propagation : inconnue. Remarque. En l’année 1812, je tuai, sur les bords e D'ORNITHOLOGIE. 601 d’une mare de ce département, deux mâles adultes de cette espèce ; ils ne différent point des individus que j'ai reçus de l'Allemagne, et sont absolument pareils à ceux qui m'ont été envoyés d'Égypte, et qui ont été tués pen- dant les campagnes des Français dans cette partie de l'A- frique. ARIANE RER RAR RARE RS GENRE SOTXANTE-QUATRIÈME. COURLIS. —NUMESIUS. (Bnriss.) Bec long, grêle, arqué, comprimé; pointe dure, faiblement obtus ; mandibule supérieure, dépassant l’inférieure, arrondie vers le bout, cannelée jus- qu'aux trois quarts de sa longueur. Narives laté- rales , linéaires, percées dans la cannelure. FAcE emplumée, espace entre l'œil et le bec couvert de plumes. Preps grêles , nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière, les doigts anté- rieurs réunis jusqu’à la première articulation ; celui de derrière articulé sur le tarse et touchant la terre. Aires médiocres; la 1°. rémige la plus longue. Ces oiseaux , qu’on a improprement réunis avec les Zbis, et que certains méthodistes ont placés avec les Bécasses, forment un petit genre, dont les caractères sont très-mar- qués dans toutes les espèces qui le compose, Ils vivent dans les lieux arides et couverts de sable, mais toujours dans le voisinage des eaux et des marais; leur nourriture consiste principalement en vers de terre, en insectes terrestres et aquatiques , en limaçons et en coquillages : leur vol est sou- tenu et très-élevé ; ils émigrent en grandes troupes, mais vivent isolés pendant le temps de la reproduction. Leur mue Partie [f°. 99 L" Go2 MANUEL n’a lieu qu’une fois dans l’année; les jeunes de l’année diffe- rent très-peu des vieux, on les distingue à la foible courbure du bec, qui est plus court; les sexes ne diffèrent point; ce sont des oiseaux très-farouches. Remarque. Les petites espèces d'oiseaux à bec mou fai- blemert arqué , tels que ceux indiqués par Gmelin, édit. 15°. de Linné , sous les noms de SCOLOPAX ARQUATA. p. 658. sp. 25. de Scoropax PYGMEA. p. 655. sp. 20. de TRINGA INCLUS et ALPINA. p. 680. sp. 18 et 11, de même que quelques au- tres, ne peuvent sous aucun rapport obtenir une place dans le genre Numenius , ainsi que j’en ai défini les caractères dans cet article. Lathamet les auteurs allemands, qui les ont introduits dans ce genre , n’ont sans doute point fait at- tention aux disparités très-marquées qui distinguent ces oi- seaux des vrais Courlis ou Numenius ; telles que la diffc- rence dans la forme du bec et des narines , les doigts qui sont entièrement divisés, et la mue qui s’opère chez eux deux fois dans l’année, et change totalement les couleurs de leur plumage ; leur manière de vivre et leurs habitudes différent également. On doit ranger ces oiseaux dans le genre Bécasseau ou le Tringa de ce Manuel; lidentité dans les formes, dans les mœurs et dans la double mue sont autant de motifs qui rendent cette réunion nécessaire. Linnée a confondu dans ses groupes Scolopaæ et Tringa plusieurs genres très-distincts ; Latham en a séparé les Courlis, ou Numenius de Brisson ; Bechstein a distingué les genres Totanus et Vanelius ; en dernier lieu, nous devons à Leisler la réintégration du genre Limosa , tous les trois désignés par Brisson. Je suis, dans cet ouvrage, la subdi- vision ci-dessus mentionnée , parce qu’elle me paraît conforme à la nature. Mes espèces, à commencer du genre Numenius , sont rangées suivant la courbure du bec; arqué dans le premier , fléchi et incliné dans le genre Tringa , passant à la forme horizontale dans la dernière section de ce genre ; droit et seulement courbé en bas a la pointe dans le genre Totanus, passant dans la der- D'ORNITHOLOGHE. Go3 hière section de ce genre en une forme courbée en haut, qui est celle du plus grand nombre des espèces du genre Limosa , et finissant, chez quelques espèces étrangères de ce dernier genre , en un bec à pointe très-retroussée. Les vrais Scolopax sont assez connus. GRAND COURLIS CENDRÉ. NUMENIUS ARQUATA. (Laru.) Tout le plumage d’un cendré clair; des taches brunes, longitudinales sur le cou et sur la poitrine, quelques plumes de ces parties nuancées de roux ; ventre blanc avec des taches longitudinales ; plumes du dos et des scapulaires noires dans le milieu et bordées de roux; queue d’un cendré blanchâtre , rayée de bandes brunes disposées transversalement : mandibule supérieure d’un brun noirâtre; infé- rieure couleur de chair ; iris brun ; pieds d’un cendré foncé. Longueur, 2 pieds, et quelquefois davantage. La femelle à des teintes plus cendrées ; le roux qui borde les plumes du dos et des scapulaires est moins pur. Les Jeunes de l'année, ont le bec court, à peine long de {4 pouces et presque droit, il se courbe à mesure que l'oiseau grandit; dans les vieux indi- vidus il mesure quelquefois jusqu'à 6 pouces. Numexius AnquaTA. Lath. Jnd. v. 2. p. 710. Sp. 14 — ScoLopax ARQUATA. Gmel. Syst. 1. p. 655. sp. 5. — Le courLis. Buff. Ois. v. 8. p. 19. — Id. pl. ent. 818, — Gé- rard. Tab. élém. v. 2. p. 258. — Comuox cuazew. Lath. Syn. v. 5. p. 119. —— Id. supp. v. 1. p.249. — Grosse 604 MANUEL sracavocrL. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 191. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 554. — Frisch. &. 224. — Naum. £. 5. f: 5. — CrivRio macciore. Stor. degli. ucc. v. 4. pl. 480. — GrAAuUWE Wuzr. Sepp. Nedert. Vog. V. 2. P:- 109. Remarque. Ce courlis est, dit-on, très-commun en Asie ; les individus envoyés de Pondichéry ne diffèrent presque en rien de ceux d'Europe. L’espèce propre aux climats de l'Amérique septentrionale est différente , non- seulement par les couleurs , mais aussi par l’excessive lon- gueur du bec. | Habite : les bords des rivières et des lacs couverts de limon, les prairies , les champs et les lieux sablonneux proche des eaux ; de passage régulier le long des côtes de Hollande et de France ; abondant dans plusieurs contrées de l'Europe. Nourriture : vers de terre, limaçons, très - petits coquillages et insectes. Propagation : niche dans les lieux secs, le plus sou- vent dans les herbes qui croissent dans les bruyères et dans les sables , souvent aussi dans les dunes qui bordent la mer; pond quatre ou cinq œufs, olivâtres avec des taches et des ondes noirâtres et brunes. COURLIS CORLIEU *. NUMENIUS PHÆOPUS (Laru.) Tout le plumage d'un cendré clair; des taches brunes longitudinales sur le cou et sur la poitrine ; sur le milleu de la tête une bande longitudinale NON PRE ET "GR UE OR * M. Cuvier forme de cette espèce le sous-genre Phæopus , mais cette division n’a rien d’authentique; le caractère unique sur le- quel elle est basée n’existe point. D'ORNITHOLOGTIE. … 605 d’un blanc jaunâtre , accompagnée de chaque côté d’un autre, du double plus large et brune; ventre etabdomen blancs; plumes du dos et des scapulaires d’un brun très-fonce dans leur milieu, et bordées de brun plus clair; queue d’un brun cendrée, rayée de bandes brunes disposées obliquement ; bec noirâtre, mais rougeñtre à sa base ;1r1s brun ; pieds couleur de plomb. Longueur 16 pouces et quelquefois moins. Les jeunes de l'annee, ont le bec court, à peine long d’un pouce et demi, il se courbe à mesure que l'oiseau grandit; dans les vieux individus 1l mesure quelquefois plus de 3 pouces. Numenius pHæÆopus. Lath. nd. v. 2. p. 511. sp. 6. — Scocopax PRæOpus. Gmel. Syst. 1. p. 6557. sp. 4. — Nue- NIUS EUDSONICUS. Lath. [nd. v. 2. p. 712. Sp. 5. — Scoro- PAX BOREALIS. Gmel. Syst. 1. p. 654. Sp. 17 *. — Le Perir COURLIS Où LE CORLIEU. Buff. Oùs. v. 8. p. 27. — Id. pl. ent. 8/2. —— PREMIER COURLIS DE LA BAIE DE HUDSOY. SOnn- Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 276. — WmiuBrEL. Latb. Syn. v. 5. p. 125. — Edw. Oùs. t. 3507. — Esximaux cunLEWw. Penn. drct. Zoot. v. 2. p. 46a. n. 564**. — Hupsoxiux cuRcew. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 245. — REGEN BRACHVOGEL. Meyer , T'asschenb. Deut. v. Be p. 955. — Frisch. Fôg. t. 225. — Naum. Fôg. t. 10. f 10. — Crivrio mixore. Stor. degli. uce. v. 4. pl. 44x. — De &LEINE or ReGENwuLr. Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t p. 303. * Mais point le Numenius bo Su de Latham, sp. 9., le même que celuidécrit dans les transactions philosophiques LXEE p. 411., ét qui forme, comme on l’assure, une espèce distincte propre à l'Amérique. Ne serait-ce pas une variété constante ou race? ** Mais point l'Eskimaux curlew de Lath. Syn. v. 5. p, 125., qu est synonyme avec son Vumenius borealis. 606 MANUEL Habite : de passage régulier le long des côtes, dans plu- sieurs pays tempérés et méridionaux de l’Europe ; peu abondant en France et en Allemagne ; plus commun à son passage en Hollande. Remarque. Les individus que j'ai reçus de l’Amérique septentrionale ne différent point de ceux tués en Europe: ceux tués au Bengale sont absolument les mêmes; et ceux rapportés de la Nouvelle-Hollande n’ont aucun caractère bien prononcé ; ils se ressemblent aussi pour les couleurs du plumage. Nourriture : insectes et vers. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique, et en Asie. RAA SAR AA TAB ILAUIMIAS GENRE SOIXANTE-CINQUIÈME. BÉCASSEAU *.— TRINGA. (Briss.) BEc médiocre ou long, très-faiblement arqué, fléchi à la pointe ou droit, mou et flexible dans toute sa longueur, comprimé à sa base, déprimé , dilaté et obtus à la pointe; les deux mandibules sillonnées jusques près de la pointe. NaRiNes laté- * Buffon et les auteurs francais donnent indistinctement les noms de Bécasseau, de Chevalier et de Barge à des oiseaux de ma- rais de genres différens; quelquefois il leur est aussi arrivé de dé- signer différemment les individus d’une même espèce. Je con- serve dans ce Manuel les mêmes noms pour les trois genres dis- tincts, mais en leur donnant une acception plus régulière et plus systématique. Illiger réunit dans son genre Actitis tous ces Oi= seaux que je divise en trois genres. D'ORNITHOLOGIE. Co7 rales , coniques , percées dans la membrane qui recouvre le sillon nasal dans toute sa longueur. Preps grêles, nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière; les doigts antérieurs entière- ment divisés; dans le plus petit nombre, le doigt du milieu et l'extérieur réunis par une membrane ; Île doigt de derrière articulé sur le tarse, AILES mc- diocres ; la tre, rémige la plus longue. Ces oiseaux, qui voyagent en petites troupes , se réunis- sent plusieurs dans un même lieu pour nicher ; ils habitent toujours les marais voisins des rivières, des lacs, et surtout de la mer; ils fouillent indistinctement dans les limons, dans la boue , dans le sable mouvant des rives, ou parmi les grands amas de fucus, où ils trouvent leur nourriture, qui se compose d'insectes à élitres, de larves, de vers mous, de mollusques et de très-petits coquillages bivalves ; le plus grand nombre émigre le long des bords de la mer, les autres suivent le cours des rivières. Leur mue a lieu à deux époques fixes de l’année ; leur plumage d'hiver est très-différent de celui d’été ; les couleurs principales varient ordinairement du blanc au roux, et du cendré au noir ; les jeunes, avant leur première mue , diffèrent beaucoup des adultes ; les sexes ne se distinguent à l’extérieur que par la taille, les femelles étant plus grandes que les mâles. Favorisé par le lieu de ma demeure , je suis mieux à même que les naturalistes, mes prédécesseurs, de fixer les caractères qui sont propres à ces genres, el d'en classer les différentes espèces; c’est en m'appliquant, depuis plu- sieurs années, à l'étude des oiseaux de marais et des oiseaux nageurs, qui abondent dans ce pays , que je suis parvenu à débrouiller la confusion qui a régné jusqu'ici dans leur classification méthodique ; je suis peut-être le premier qui ait rendu les naturalistes attentifs aux change- mens extraordinaires que la double mue opère sur celte 508 MANUEL classe d'oiseaux. Cette particularité est probablement aussi la cause à laquelle on doit attribuer l’usage fréquent que Linné, Latham, Buffon et la plupart des naturalistes de nos jours, font de ces espèces, qui varient si singulière- ment dans leur plumage, tant aux différentes époques de l’âge , qu'à celles de l’année. IT résulte de ces usages fré- quens , combinés avec le peu de connaissances qu'on a pu rassembler par rapport à l’histoire de ces oiseaux , que les descriptions des auteurs ne s’accordent souvent point avec les figures qu'ils en donnent. Je n’indiquerai par consé- quent, dans mes synonymes, que les seules figures et les descriptions qui me paraissent exactes. Ayant tué, à di- verses époques de l’année, et comparé une grande multi- tude d'individus de la plupart des espèces que je signale, j'ai pu déterminer au plus juste l'identité ou la différenee des espèces nominales. Il m'a paru nécessaire de placer ici, à la tête des descriptions ,; une courte phrase qui ren- ferme les caractères propres aux espèces , et feront recon- naître celles-ci aux différentes époques de l’âge et de la mue *. * Avant de publier cette seconde édition, j'ai encore mis tous mes soins à la recherche de ces oiseaux difficiles à se procurer; une grande partie des côtes de l'Océan et de la Méditerrannée, ont été visitées de nouveau; les espèces connues ont été soigneu- sement examinées. J'en ai tué un grand nombre dans leurs di- vers états, ce qui m'a mis à même de remplir les lacnnes qui se trouvaient dans la première édition, d'ajouter quelques espèces peu connues et des espèces nouvelles à plusieurs de ces genres; la classification est la même. D'ORNITHOLOGIE. 609 Le. SECTION.— BÉCASSEAU PROPREMENT DIT. Les doigts antérieurs entièrement divisés. BÉCASSEAU COCORLI *. TRINGA SUBARQUATA. (Miut.) Bec arqué, beaucoup plus long que la tête; les deux pennes du milieu de la queue plus longues que les latérales ; longueur du tarse, 14 lignes. _ Face, sourcils, gorge, couverture du dessus de la queue, ventre et toute les autres parties mférieures d'un blanc pur; une raie brune entre le bec et l'œil; haut de la tête, dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un brun cendre, avec un petit trait plus fon- cé le long des baguettes ; plumes de la nuque rayées longitudinalement de brun et bordées de blanchätre; devant du cou et poitrine de même, mais d'une teinte plus claire; queue cendrée, bordée de blanc; les pennes extérieures blanches en dedans; bec noir; iris brun; pieds d’un brun ou d’un cendré noirä- tre. Longueur, 7 pouces 6 ou 8 lignes. Le mâle et la femelle en plumage parfait d'hiver. ScoLopax AFRICANA. Gmel. Syst. 1. p. 655. sp. 19. — * M. Cuvier forme de eette espèce et de la suivante son nou- veau genre Peldina on Alouette de mer, Règ. animal, v. x. :p. 490 ; mais cette division n’est basée sur aucun caractère précis. Je suis persuadé que si M. Cuvier avait été dans le cas d'observer les mœurs, et de voir vivant ou fraîchement tués plusieurs fissipi- pèdes dont il forme des genres nouveaux, ce savant aurait cer- tainement abandonné cette idée. 610 MANUEL NumEnius AFRICANUS. Lath. Ind. v. 2. p. 512. sp. 10. — Care curLEW. Id. Syn. v. 5. p. 126.—L’ALOUETTE DE MER. Buff. Os. seulement * sa p{. ent. 851., une fiqure très- exacte du Cocorti en mue, ou dans Le passage de sa {1- vrée d'été à celle d'hiver. Les jeunes avant la première mue. Couleurs à peu près comme dans les adultes en hiver, mais le milieu des plumes du dos, des sca- pulaires et des couvertures alaires d’un cendré noi- râtre, toutes liserées et terminées par une large bande d’un blanc jaunâtre; les rémiges terminées à l'intérieur par un petit bord blanc; point de ta- ches distinctes sur la poitrine, qui est légèrement nuancée de jaunâtre, de blanc et de brun clair; le bec déjà faiblement arqué et long d’un pouce cinq lignes; pieds bruns, Nomexius Pycemæus. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 148. n. 5., indiquée par erreur comme espèce dis- tincte. — Naum. Wôg. Deut. t. 21. f. 28, une figure très-exacte. — Meyer, Vôg. Deut. v. 2. t. f. 2, figure très-exacte. Plumage d’ete ou des noces. Face, sourcils et gorge blancs, pointillés de bruns; sommet de la tête noir, à bordures rousses ; nuque rousse avec de petits traits noirs, longitu- dinaux ; cou, poitrine, ventreet abdomen d’un roux * La description de Buffon ne fait point connaître les couleurs du plumage, ni les formes; elle a été employée comme synonyme de plusieurs espèces différentes, D'ORNITHOLOGIE. Gii marron, souvent, et suivant l’époque de l’année, marqué de petites taches brunes, ou bien varié par quelques plumes blanches; couvertures infe- rieures et supérieures de la queue blanches, rayées transversalement de noir et de roux; dos, scapu- laires et grandes couvertures d’un noir profond; sur les bords des plumes est une rangée de taches angulaires d’un roux vif, la plupart sont terminées de cendre clair ; couvertures des ailes noirâtres , bor- dées de roux jaunâtre *; queue d’un cendré noi- râtre liséré de blanc. Le male et la femelle. Femarque. Les couleurs des deux époques sont plus ou moins confondues ou pures, suivant que la mue de prin- temps ou celle d’automne est plus ou moins avancée. Les femelles ont toujours le bec plus long que les mâles , et leur taille est plus forte ; l’un et l’autre dépendent aussi beaucomp de causes locales ; les individus de certains cantons stériles sont plus petits que ceux tués dans les pays plus fertiles. SCOLOPAX SUBARQUATA. Gmel. Syst. 1. p. 658. sp. 25. — Numexius susarQuara. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 155. n. 3.1.6. — Id. Tasschenb. v. 2. p. 276. n. 5. — Rep SANDPIPER. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 476. n. 592. — Lath. Syn. v. 5. p. 186. descriptions très-exactes **.— ROTHBAUCHIGER BRACHVOGEL. Meyer, Tasschenb.Deut. v. 2. * Les couvertures alaires ne prennent cette couleur que dans le temps de lincubation; dans tout autre temps, elles sont d’un brun foncé bordé de blanchätre; l'âge y contribue aussi pour beaucoup. ** Mais point le TriNGA 1sLanDIcA de Gmel. p. 682. sp. 24. et celui de Lath. Znd. v. 2. p. 537. sp. 39.— Ces indications latines appartiennent comme synonymes à l'espèce du Bécasseau mar- béche de ce Manuel 612 MANUEL p. 556.— Naum. W6g. 4. 20. f. 25. un individu dans son plumage d’été presque complet. — Meyer, Fôg. Deut. vu. . fit: Habite : le long des bords de la mer et des lacs , rare- ment dans l’intérieur des terres ; de passage régulier en automne et au printemps , le long des rivières et de la mer. J'ai reçu un individu du Sénégal, un autre du cap de Bonne- Espérance. et un troisième de l'Amérique septentrionale , qui ne different point de ceux tués en Suisse et dans ce pays. Nourriture : petits insectes et vers, aussi des fucus. Propagation : niche rarement en Hollande sur les borés des eaux ; pond quatre ou cinq œufs , jaunâtres avec des taches brunes. BÉCASSEAU BRUNETTE ‘ou VARIABLE *. TRINGA VARIABILIS. (MEeyee.) Bec presque droit , noir, faiblement incline à la pointe , un peu plus long que la tete ; les deux pen- nes du milieu de la queue plus longues que les late- rales , et terminées en pointe ; longueur du tarse, à peu près 12 lignes. Gorge, un trait depuis le bec supérieur jusqu'à l'œil, toutes les parties inferieures et seulement les trois plumes extérieures des couvertures du dessus de la queue d’un blanc pur; poitrme d'un cendre blanchâtre; une raie entre le bec et l'œil, ainsi que toutes les parties supérieures d’un cendre brun avec un trait plus fonce le long des baguettes ; croupion, les plumes intermédiaires des couver- * M. Cuvier range cette espèce dans son genre Peldina. D'ORNITHOLOGIE. 613 tures du dessus de la queue et les deux pennes du milieu d’un brun noirâtre; pennes latérales de la f ! . - - queue cendrées, bordées de blanc; bec noir; iris et pieds d’un brun noirâtre. Longueur, 7 pouces 1 ou 2 lignes. Le male et la femelle en plumage par- Jait d'hiver. Cinczus et cnczus minor. Briss. Orn. v. 5. p.211. N. 10. 4. 19. f. 1. de grandeur naturelle, et var. A. p. 215. — L'ALOUETTE DE MER ORDINAIRE. Gérard, T'ab. élém. v. 2. p 208. n. 6. une description très-exacte de la livrée d'hiver. Plumage d'été ou des noces. Gorge blanche, face, côtés et devant du cou, côtés de la tète et poitrine d'un blanc légèrement teint de roux; sur toutes les plumes de ces parties est une raie longitudinale d’un noir profond; ven- tre et abdomen d’un noir profond *, souvent, et suivant l'epoque de l’année, varié par quelques plu- mes blanches; plumes du haut de la tête noires dans leur milieu, bordées de roux vif; dos, scapu- laires et grandes couvertures d’un noir profond, ce noir entouré par un large bord d’un roux vif et ter- miné par du cendrée blanchätre; les trois plumes latérales des couvertures du dessus de la queue, seulement blanches sur leurs barbes extérieures; pennes de la queue d’un cendre noirâtre liseré de blanc. * Le ventre n’est d’un noir profond et sans mélange , que pen- dant le court espace de temps que dure la pote et l’incubation ; les jeunes ont le ventre blanc varié de taches noirâtres, et les vieux en hiver l'ont d’un blanc parfait. 614 MANUEL Trixca acrina. Gmel. Syst. 1. p. 676. sp. 11. — Lath. Ind. v. 2. p. 556. sp. 57. Wilson. Americ. Orn. v. 7. p. 25. pl. 56. f. 2. figure très-exacte. — Transact. of the Linn. Society. mem. birds of greent. — Trinca va- rrapizis. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 597. — Nu- MENIUS vARIABILIS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 141. et des variétés n°. 2 , 3 et 4. ainsi que lat. 28. f. 1. — Ve- RANDERLICHE STRANDLAUFER. Meyer, Füg. Deut. v. 2. t. f. 1. en plumage parfait d'été. — Naum. Vôg. Nacht. t. 10. f. 21. en plumage parfait d'été. La livrée la plus commune, dans laquelle on le voit aux temps des deux mues périodiques , et sur- tout les jeunes en automne, est la suivante. Gorge, trait du bec supérieur à l’œil, abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur; raie brune entre l'œil et le bec; cou et poi- trine d’un jaune roussätre avec des taches longitu- dinales brunes; surle ventre quelques taches d’un brun noirâtre, isolées ou en plus grand nombre ; plumes du dos et scapulaires d’un noir bordé de roux clair etde jaunâtre ; parmi celles ainsi colorées se trouvent quelques plumes cendrées, dont l’ap- parition indique le passage à la livrée d'hiver; cou- vertures des ailes brunes, bordées de roux jaunä- tre. C’est alors, Cixcius ToRQuATUS. Briss. Orn. v. 5. p. 216. n°. 11. t. 19. f. 2. — GALLINAGO AnGLICANA. Id. p. 509. n. 5. — La sRüNETTE. Buff. Os. v. 7. p. 493. — Le cncce. Buff. p. 555. et sa pl. ent. 852. — L’ALOUETTE DE MER A COLLIER Ou LE CINCLE. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 210. n°. 7. — Duxuix Lath. Syn. v. 5. p. 185. — Penn. Brit. Zoot. p. 126. 1. E. 1. f. 2. — ALpEN srRANDLAUFER. Bechst. Na- D'ORNITHOLOGTIE. G15 turg. Deut. v. 4. p. 522. t. 28. f. 2. — Naum. Vôg. t. 21. f: 29. un individu en mue, fiqure exacte. — Meyer, V'üg. v. 2. t. f. 2. un jeune de l’année. Remarque. Les indications suivantes appartiennent évidemment , comme variétés de plumage, au bécasseau variable. Trinxça cncius. Var. B *. Gmel. Syst. 1. p. 680. sp. 18. — Lath. {nd. v. 2. p. 755. Sp. 55. — 'TRINGA RUFFICOLLIS. Gmel. Syst. 1. p. 680. sp. 22. — Latb. Ind. v. 2. p. 756. sp. 36. — Scocorax rusixra. Gmel. Syst. 1. p. 663. sp. 4o. — Tue pure Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 475. n°. 590. — Lath. Syn. v. 5. p. 182.— Penn. Brit. Zoot. p. 126. — Rep necxeD pure. Lath. Syn. v. 5. p. 185. n°. 31. Le cixCLE À cocrren Roux. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 154. et L’ALOUETTE DE MER ET LE CINCLE. Id. €. 200. f. 1et 2. deux individus en mue. — La 5ru- nETTE. Gérard. T'ab. élém. v. 2. p. 228. n°. 4. Les jeunes, ont le bec droit. Dans /es vieux, la longueur du bec varie souvent; mais ces disparités sont dues en partie au sexe , les femelles étant plus grandes que les mâles; et partie à des causes pu- rement locales, qui sont en rapport avec l’abon- dance ou la disette en substances alimentaires dans laquelle ces individus ou des compagnies entières ont vécu. * Plusieurs des synonymes qui font partie du Tringa cinclus des auteurs sont inexacts; une partie a rapport au bécasseau de cet article, tandis qu’une autre partie doit être rangée avec le Che- valier guignette (Totanus hypoleucos ). M. Cuvier met le Tringa cinclus de Linnée comme synonyme avec notre espèce du Bécasseau cocoli ( Soel. subarcuata. Gmel.); dans le fait on peut le placer à bon plaisir, il n’a rien d’authentique, Le Tringa cinelus de Nilsson est un bécasseau variable en mue, prenant la livrée d'hiver; la figure est détestable ainsi que toutes celles de cet ouvrage, 616 MANUEL Habite : les marais et les bords des rivières et des étangs ; au printemps, le long des bords de la mer. Dans quelques pays , régulièrement deux fois de passage , dans d’autres seulement en automne; commun en Hollande et le long des côtes de France ; moins abondant au centre de l'Europe, et seulement au passage d’automne. Nourriture : lrès-petits insectes et vers. Propagation : niche dans les herbes : pond trois ou quatre œufs très-gros, d’un vert blanchâtre avec de gran- des et de petites taches brunes. BÉCASSEAU PLATYRHINQUE. TRINGA PLATYRHINCHA. (Miur.)* e Bec faiblement courbé à la pointe, plus long que la tête, très-déprime à la base ; pennes late- rales de la queue égales, les deux du milieu plus longues que les latérales ; longueur du tarse, 10 ou 11 lignes. Les jeunes avant la première mue **. Deux bandes lonsitudinales d’un blanc roussatre * Les auteurs allémands et Latham, qui ont décrit cet oiseau avant moi, le placent parmi les Courlis, sous le nom de Numenius pusillus où pigmæus ; je n'ai point suivi l'opinion de ces natura- listes, n’ayant pu trouver dans le bécasseau de cet article (hormis la faible courbure qui a lieu à la pointe du bec seulement) au- cun autre des caractères propres aux Courlis, tandis que cette espèce réunit tous les caractères que j'ai établis pour le genre Bécasseau. Ses mœurs et son genre de nourriture ne diffèrent point de ceux de tous les autres oiseaux qui sont clastés dans ce genre. Pour le nom de l'espèce, je n'ai pu conserver ni celui de Pygmea ni celui de Pusillus, parce que l’espèce n’est point une des plus petites du genre. ** Je commence ici par la description de l'oiseau de l’année, les “. D'ORNITHOLOGIE. 617 au-dessus des yeux; une raie brune-entre le bec et l'œil; sommet de Ja tête, dos, scapulaires, cou- vértures des ailes, croupion et les deux pennes du milieu de la queue noirs, chaque plume étant bordée de roux, pennes latérales de la ‘queue d’un cendre brun; face, nuque, côtés du cou, poitrine, flancset couvertures du dessous dela queue d’un blanc roussâtre marqué d’un grand nombre de raies lon- gitudinales noires; gorge, milieu du ventre et ab- domen blancs; base deprimée du bec d’un cendré rougeûtre, pointe noire ; pieds d’un cendré verdäire. Longueur, 6 pouces 4 ou 5 lignes. Nomexrius PpreMEus. Lath. Ind. v. 2. p. 515. sp. 11. — Le PLUS PETIT DES CouRLIS. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 22. p. 245. — Prey curtew. Lath. Syn.u. 5. p. 125. — Penn. Gen. of birds. p. 64. t. 11. Remarque : Je ne puis citer ici, comme synonyme , le ScoLopax PYGMEA de Gmei. Syst. 1. p. 655. sp. 20. ; c’est une description de double emploi ; on doit la rayer de la liste nominale, ou bien la placer avec la livrée d’hiver du Bécasseau variable , ( Tringa variabilis. Meyer ). M. Cuvier, Règ. anim. , place Scolopaz pygmea Linn. . comme synonyine du nouveau genre ét de l'espèce nou- velle , indiquée sous Falcinellus, page 486 ; mais il n’est dit nulle part que le Scolopax pygmea n’a que trois doigts sans pouce , caractère propre aux Falcinelles de M. Cu- vier. L'individu du Musée de Paris parait, d’après son plu- mage et ses couleurs, un jeune de l’année; cet individu est l’unique sujet connu de cette espèce ; ox pr qu'il a été go couleurs de son plumage pendant l'hiver, n'étant point encore connues; c’est la seule espèce de Bécasseau dont je ne connais point encore la livrée parfaite d'hiver, Pause [1° 49 615 MANUEL tué en Europe ; mais jen doute. M. Veillot, prétend que mon Bécasseau platyrivinque ne doit point porter ce nôm , mais que celui de Tringo éleriode, qu’il lui donne , est meilleur ! Le Nuwexivs pyemEus de Bechstein , Naturg. ©. 4. p. 148, n’est point une espèce distincte ; cette des- cription a été prise sur un jeune de l’année du Bécasseau cocorli, de ce manuel. Plumage d'été ou des noces. Tête et occiput d’un brun noirâtre, coupé par deux étroites bandes longitudinales rousses ; sourcils blancs marqués de points bruns; la rate entre le bec et l'œil d’un brun noirâtre ; côtes de la tête blanchà- tres, rayés de brun; nuque cendrée, rayée longitu- dinalement de brun; plumes du dos et des scapu- laires d’un noir profond , toutes finement lisérées de roux; les scapulaires portent encore sur les barbes extérieures un petit trait longitudinal blanchätre; couvertures des ailes noirâtres vers le bout, ter- iminées de blanc roussâtre; gorge, ventre et abdo- men d’un blane pur; devant et côtés du cou d’un blanc roussâtre, varié de petites raies longitudinales brunes; toutes les plumes terminées de blanc; sur les flancs sont quelques grandes taches brunes, et sur les plumes blanches des couvertures latérales de la queue sont quelques taches lancéolées; pennes du milieu de la queue noires , bordées de roux, les latérales et les rémiges lisérées de cendré clair ; bec noir, mais cendré rougeâtre à sa base; pieds d’un cendré verdâtre. C'est alors: Numenius Pusizzus. Bechst. Naturg. Deut. vw. 4. p. 152. D'ORNITHOLOGIE. 619 — Nouwexius Pyemeus. Meyer, Taschenb. Deut. v. 2, p. 559. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 10. f. 22. représenta- tion très-ecxacte. Habite : les marais du nord de l’Europe et de l’'Améri- que ; de passage sur les fleuves des contrées orientales ; jamais observé en Hollande , * quoique les naturalistes , en se copiant , assurent qu’on le trouve sur nos côtes mariti- mes ; assez commun sur les lacs de Suisse , particulière- ment au printemps. Nourriture : petits insectes et vers. Propagation : niche probablement dans les régions du cercle arctique. BÉCASSEAU VIOLET. TRINGA MARITIMA. (BRUNN.) Bec très-fuiblement incliné à la pointe, plus long que la téte; espace nu au-dessus du genou presque nul; pieds et base du bec colorés. Sommet de la tête, joues, côtés et devant du cou d’un cendré noirâtre, plus obscur sur le som- met de la tête ; gorge, tour des yeux et une petite tache entre l'œil et le bec d’un gris blanchâtre; poi- trine grise, toutes les plumes terminées de croissans blancs ; dos et scapulaires d’un noir violet à reflets pourprés, toutes les plumes terminées de cendré fonce; couvertures des ailes noirâtres, lisérées de * Le Bécasseau variable en plumage parfait d’hiver a souvent été donné pour le Bécasseau platyrhinque (Scolopax prgmea. Gmel.), ce dont j'ai eu plus d’une preuve; le premier est très-commun sur nos côtes, particulièrement en hiver; le second ne s’y trouve point. ü20 MANUEL cendré clair ; parties inférieures blanches ; cette cou- leur est pure sur le milieu du ventre, tandis que les flancs sont marqués de grandes taches d’un cendre foncé , et que les couvertures inférieures de la queue portent des taches noirâtres, lancéolées; croupion et les deux pennes caudales intermédiaires d’un noir profond, toutes les autres cendrées, lisérées de blanc pur; bec à la base rougeûtre, le reste noirä- tre; pieds d’un jaune d'ocre; iris noirâtre : Lon- gueur du tarse, 10 lignes ; longueur totale, 7 pouces 7 ou 8 lignes. Le male et la femelle en plumage parfait d'hiver. De très-vieux individus ont les reflets violets et pourprés plus vifs que ceux âgés d'une année, et que les jeunes après la première mue. Trisca Mamirima. Brunn. Orn. Borealis. n°. 182. — Gmel. Syst. 1. p. 678. — Laih. Ind. Orn. v. 2. p. 751. sp. 18. — TRINGA NIGRICANS. Montagu, Transact. of the Lion. Society. v. 4. p. 4o. t. 2. f. 2. figure et description exactes. — TrixGA waniTima. Marckw. Transact. Linn. Societ. v. 4. p. 22. n°. 120. Tab. 1. une très-mauvaise figure, sous tous tes rapports défectueuse. — Porrre saxpriper. Walcots. Syn. Brit. Birds. v. 2. 155. — SEL- nixcer sanppirer, Lath. Syn. v. 5. p.193. — Id. Syn. supp. Ÿ. 2. p. 912. Les jeunes de l'année. Ont les plumes du sommet de la tête, célles du dos, les scapulaires, les pennes secondaires des ailes et celles du milieu de la queue, d’un noir mat, toutes bordées et terminées de roux clair; toutes les couvertures des ailes terminées par de D'ORNITHOLOGIE. 62: larges bords blancs; devant et cotés du cou rayés longitudinalement, chaque plume étant bordée de cendré; de grandes taches longitudinales sur les flancs et sur l'abdomen; base du bec et pieds d'un jaunâtre clair. C’est alors, Tue «nor. Penn. Brit. Zoo. p. 125. t. C. 2. f.1., mais tous les synonymes , à l’exception de Brunich, appartien- nent au vrai Bécasseau canut ou Maubèche de ce ma- nuel. On doit aussi placer ici Trixca srrrata de Retz. Faun. Suec. p. 182. sp. 151., dont Gmelin et Latham ont formé le composé bisarre de leur T. Striatæ, article où se trouvent confondus notre oiseau de cet article avec le Totanus calidris de ce manuel, qui est un chevalier à longues jambes. Les systèmes indiqués fourmillent de semblables erreurs. Plumage d'ete ou des noces. Sommet de la tête, dos, manteau et scapulaires 2 y d'un noir violet, chaque plume étant bordee et terminée par une large bande d’un blanc pur où se dessine fHatéralement un peu de roux; devant du cou, poitrine et ventre marqués de taches norrà- tres, de forme lancéolée , placées sur un fond blanc cendré; ces taches ont une forme ovale sur ? les côtes du cou et sur les flancs, et se présentent en bandes longitudinales sur les couvertures de la o où Le. 1 » 19 queue ; milieu du ventre d’un blanc pur. C’est alors, TriNcA martrimà. Transact. of the Linn. Society. mem. on the birds of Greentand. Habite : les bords rocailleux et les rochers baignés par la mer; assez abondant en Angleterre ; très-communn en G22 MANUEL Hollande , partout où on à établi des jetées de pierres qui s’avancent dans la mer, jamais dans d’autres lieux ; se trouve aussi en Norwège, sur les bords de la Baltique et sur ceux de la Méditerranée ; accidentellement sur les rivières. Se trouve aussi à la baie de Hudson, où l’espèce est absolument la même. Je n'ai point fait mention de cette espèce dans Ja première édition , le hasard ayant voulu que je n’aie trouvé cet oiseau, si commun à certains endroits de nos côtes, que depuis environ trois ans. Nourriture : très-petits insectes marins qui vivent parmi les fucus et les algues; plus habituellement de très- petits coquillages bivalyes que la lame détache des rochers. Propagation : inconnue. BÉCASSEAU TEMMIA. TRINGA TEMMINCKII. (Lersrer.)* Bec très-faiblement incliné à la pointe **, plus court que lu tête; pennes latérales de la queue éta- gees , l'extérieure d’un blanc pur; tarse long de 8 lignes. Toutes les parties supérieures d’un brun foncée * La phrase descriptive du Tringa pusilla de Linnée, voyez Gmel. Syst. 1. p. 6851. sp. 20, dont les nataralistes allemands ont fait usage comme synonyme de cette espèce, mais plus souvent encore de la suivante (et qui toujours ont été confondues), ne convient pour aucune des deux espèces de très-petits bécasseaux qui vivent en Europe; elle est seule propre à une espèce exotique dont les parties inférieures sont roussâtres, Corpore subtus ru- fescente, Linnée. Mon digne ami, le D. Leisler, de Hanau, que les sciences ont perdu depuis, jt le premier cette juste re- marque, ‘* On ne peut guère bien distinguer cette légère courbure du bec, que dans l'oiseau vivant ou fraîchement tué; étant séché et dressé, le bec paraît droit. D'ORNITHOLOGIE. … 623 avec du brun noirätre le long des baguettes; poi- trine et devant du cou d’un cendre roussâtre; gorge, toutes les parties inférieures et les couvertures latérales de la queue d'un blanc pur; couvertures intermédiaires de la queue noirätres; les quatre pennes du milieu d’un brun cendre, les autres blanchîtres, et l’extérieure ou les deux extérieures d’un blanc pur; bec et pieds bruns. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Le mâle et lu femelle en plumage d'hiver. Trinça Temmincku. Leisler. Nachtr. zu Bechsteins. Na- turg. Deut, Heft. 1. p. 65. artic. 9. et p. 50. n°. 5. — TEMMINCKRISCHER srRaNpLaurEer. Meyer, Vog. Liv-und. esthl. p. 205 sp. 6. Les jeunes avant la première mue. Toutes les parties supérieures d’un cendré noi- râtre, mais plus clair sur la nuque ; toutes les plu- mes ( hormis celles de la nuque }, bordees par une fine bande jaunûtre; les scapulaires ont encore vers le bout une fine bande noire; poitrine et côté du cou d’un cendré légèrement teint de roussûtre; gorge, sourcils et parties inférieures d'un blanc pur; les pennes de la queue, l'extérieure seule exceptée, terminées de roussätre; pieds d'un brun verdâtre. DER TEMMINCKSCHE STRANDLAUFER IN DER 20GEND. Leisl. {o- co citato. n°. 2. — Meyer a décrit le jeune T'aschenb. Deut. v. 2. p. 591. dans l'article variété. — C'est aussi Trinça pusizza Bechst, Naturg. Deut. 9. édit. v. 4. p. 508. n°. 8. 624 MANUEL Plumage d'été ou des noces. Toutes les plumes des parties supérieures d'un noir profond dans le milieu, entourées d’une large bande d’un roux foncé; front, devant du cou et poitrine d'un cendre roux avec de très- petites taches longitudinales noires; gorge, parties infé- rieures et pennes latérales de la queue d’un blanc pur; les deux pennes du milieu de la queue d'un brun noirâtre, bordé de roux foncé. DERTEMMINCKSCHE STRANDLAUFER IM HOCHZEITLICHEN KLEIDE. Leisl. {oco citato. n°. 1. Habite : les régions du cercle arctique ; de passage à deux époques de l'année dans différentes parties de l’AI- Temagne , sur les bords des lacs et des rivières ; probable- ment aussi dans l'intérieur de la France ; jamais le long des côtes maritimes de Hollande ; émigre le long des fleu- ves ; très-rare sur le lac de Genève. Nourriture : petits insectes. Propagation : niche probablement très-avant dans le nord. BÉCASSEAU ÉCHASSES. TRINGA MINUTA. (LeïrsLrer.) Bec droit, plus court que la téte; queue dou- blement fourchue * ; pennes latérales d'un cendre brun, toutes lisérées de blanc ; tarse long de a lignes. Toutes les parties supérieures cendrées, avec du a * J'entends par une queue doublement fourchue, que les deux pennes du milieu et la penne extérieure de chaque côté étant les D'ORNITHOLOGIE. 625 brun noirâtre le long des baguettes; côtés de Ja poitrine d’un roux cendrée; une raie brune entre l’œil et le bec; milieu de la poitrine, gorge, sour - cils, devant du cou, toutes les parties inférieures et seulement les plumes latérales des couvertures du dessus de la queue d’un blanc pur; les pennes latérales de la queue d'un cendré brun, toutes 11 sérées de bianc; les deux du milieu brunes; bec et pieds noirs. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Le mle et la femelle en plumage d'hiver. Taies mixura. Leisler. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 74. Art. 10. 4 \ Les jeunes avant la première mue. Plumes du sommet de la tête noirâtres, bordées de roux jaunâtre; front, sourcils, gorge, devant du cou, milieu de la poitrine et les autres parties inférieures d’un blanc pur; une raie brune entre l'œil et le bec; côtés de la poitrine roussâtres variés de brun cendré; nuque et côtés du cou d’un cendré varie de brun; »lumes du dos, scapulaires et cou- vertures alaires d’un brun noirâtre, celles du haut du dos entourées par une large bordure rousse, celles des scapulaires par une large bordure d'un blanc jaunâtre , et celles des couvertures alaires par plus longues, et les autres diminuant graduellement de chaque côté, leur distribution produit ce que formerait, sur une plus grande mesure deux queues d'hirondelle de fenétre accolées : j'in- dique ce caractère comme un signe de plus pour distinguer les deux espèces très-distinctes de petits bécasseaux, qu'il est si facile de confondre, 626 | MANUEL ’ e u = A une étroite bande d'un roux jaunatre ; les deux pen- nes du milieu de la queue noirâtres, bordées de cendré roux; les autres lisérées de blanc. KLEINER STRANDLAUFER. J'unge. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 591. ligne 17, mais point l’article variété, qui contient la description du jeune Bécasseau temmia de l’article précédent. — DEr ROCHBEINIGE siRANDLAUFER. Leisl. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. p. 56. n°. 2._— Naum. Vôg. t. 21. f. 30. figure assez exacte. — Gamsrcomio 0 curerro. Séor. degl. ucc. v. 4. pl. 452. — Srinr or ze- LEEURIK. Sepp. Nederl. Vog. v. 3. t. p. 271. Plumase d’eté ou des noces. S Sommet de la tête noir avec des taches d’un roux vif. Joues, côtés du cou et côtés de la poitrine d’un roussâtre clair, parsemé de petites taches brunes, de forme angulaire; sourcils, gorge, milieu de la poitrine et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; plumes du dos, scapulaires, couvertures des ailes, croupion et les deux pennes du milieu de la queue d’un noir profond; toutes portent une large bordure et sont terminées de roux vif; seulement les plumes latérales des couvertures supérieures de la queue blanches, avec des taches isolées; toutes les pennes latérales de la queue d’un brun cendré, mais lisérées de blanc pur. Habite : ainsi qu’il a été dit pour l’espèce précédente ; de passage sur les bords des rivières, en Allemagne et en France ; souvent en automne dans les grands marais de la Hollande ; rarement le long des côtes maritimes ; très- commun sur le lac de Genève. Des individus envoyés du D'ORNITHOLOGIE. | 62% Bengale servent de preuve que l'espèce y est absolument la même. Nourriture : très-petits verset insectes fluviatiles ou de marais. Propagation : niche probablement dans le nord. BÉCASSEAU CANUT ou MAUBÈCHE*. TRINGA CINEREA. (Linx.) Bec droit , un peu plus long que la tête, très-ren- flé et dilaté vers le bout; toutes les pennes de la À - Ve queue d'egale longueur. Gorge, milieu du ventre et abdomen d’un blanc pur; front , sourcils, côtés et devant du cou, poi- trine et flancs également blancs , mais variés de petits traits bruns longitudinaux et de bandes transver- sales et en zigzag d’un brun cendre; tête, cou, dos et scapulaires d’un cendré clair avec les baguettes brunes; croupion et couvertures supérieures de la queue blanes avec des croissans noirs et en z19zag; couvertures des ailes cendrées, bordées de blanc et à baguettes brunes; pennes de la queue cendrées, 2 ——— ————— * M. Cuvier en fait son sous-genre Calidris, Règn. anim. v. 1. p. 489. Ce nom avait déjà servi à M. Illiger pour dé- signer le genre Sanderling ; au reste, cet oiseau ne diffère point des autres bécasseaux. Sur cette même page se trouve l'indication de petite maubèche grise, qui n'est que la livrée complète d'hiver de mon Bécasseau variable, auquel M. Cuvier a joint pour syno- nymes Tringa arenaria qui est un Sanderling en hiver, et le Canut de la Zool, Brit. pl. C. 2. f. x, qui est une figure très-exacte de mon Bécasseau violet ( Tringa maritima) de Brunnich; ce que le carac- tère du tibia emplumé indique assez évidemment. 028 MANUEL lisérées de blanc; bec et pieds d’un noir verdätre; iris brun. Longueur, 9 pouces 6 lignes. Le male et la femelle en hiver. TRINGA CINEREA, GRISEA et Canurus. Gmel. Syst. 1. p. 673. sp. 25, 41 66 15. — Lath: Ind. ‘vi, p. 755. sp. 25. 25et 44. — Transact. of the Linn. Society. mem. birds of greent.—LAnausEcuE Grise. Buif. Oùs. v. 7. p. 531. — Id. PL ent. 366. figure très-exacte. — Le ca- NuT. Buff. Oùs. v. & p. 142. — Edw. Oùs. t. 256. figure très-eracte. — GRISLED ASCH-COLOURED and KNOT SANDPIPER. Lath. Syn. v. 5. n°. 20, 21 et 56. — Penn. Brit. Zoot. p. 124. €. ÆE. 1. f: 1. — DER ASCHGRAUE SYRANDLAUFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 518. — Leisler, Nachtr. Heft. 1. p. 55. — Meyer, Taschenb. v. 2. p. 592. Vôg. Liv-und. Estht. p. 207. n°. 7. — Cnivrco. Stor. deg: ucc. v. 4. pt. 456. Les jeunes de l’année avant la première mue. Le cendré du dos et des scapulaires très-fonce. toutes ces plumes terminées par deux croissans très-étroits dont le supérieur est noir et l’inferieur blanc; une multitude de grandes taches brunes sont disposées longitudinalement sur le sommet de la tête et sur la nuque dont le fond est cendré ; une légère teinte de gris roussätre sur la poitrine; une raie brune entre l'œil et le bec; bec d’un cendré ver- dâtre; pieds d’un jaune verdâtre; le reste comme chez les adultes en plumage d'hiver. C’est alors, TrRinea ciEREA. Meins. et Schinz. F6g. des Schweitz. p. 228. description très-exacte. — Naum. V6gq. Nachitr. L. 9. {. 20. fiaure très-exacte. — Wilson Americ. Orn. v. 7. pl. 57. f. 2. ne dif{érant en rien des jeunes tués en Europe. D'ORNITHOLOGIE. 629 * Plumage d'été ou des noces. De larges sourcils, gorge, côtés et devant du cou, poitrine, ventre et flancs d’un roux de rouille ou de cuivre ; nuque rousse avec de petits traits longitudinaux ; sommet de la tête, dos et scapulai- res d’un noir profond; toutes ces plumes bordées de roux vif; sur les scapulaires de grandes taches ovales du même roux; abdomen blanc, maculé de roux et tache de noir; couvertures supérieures de la queue blanches avec des croissans noirs et des taches rousses ; pennes de la queue d’un cendré noi- râtre, hsérées de blanchâtre. Les vieux en pluma- ges parfait. Trixça 1sLaNDICA. Gmel. Syst. 1. p. 685. sp. 24. Lath. Ind. v. 2. p. 757. sp. 59. (mais point sa description en Anglais Syn. v. 5.p. 186. qui est synonyme avec mon Bé- casseuu cocorli.) — TRiINGA FERRUGINEA. Meyer, Tas- chenb. Deut. v. 2. p. 595. un individu prenant sa li- vrée complète. — Naumw. Fôg. Nacñhtr. t. 9 f: 19. un individu complet en dessous, mais en mue sur les par- ties supérieures. — Trixca rura. Wilson. 4imeric. Orn. 0. 7. p. 49. pl, 57. f. 5. les teintes rousses sont plus claires que chez les individus d'Europe. — Rors- BRAUNE STRANDLAUFER. Meyer, Vôg. Deut. v. 2.t. f. 1. en état parfait. Les jeunes à leur première mue de printemps. Tout ce qui est d’un roux de cuivre dans les vieux est d’un roux clair chez les jeunes âges de neuf mois ; nuque et sommet de la tète d’un cendre jau- nâtre, avec des traits bruns longitudinaux; le roux 650 MANUEL clair et le noirâtre sont mêlés sur le haut du dos; les taches ovales des scapulaires d’un roux très-clair; milieu du ventre, et quelquefois la poitrine variés de plumes blanches , qui sont tachées de brun. Plus de plumes cendrées sur les parties supérieures , et plus de plumes blanches sur les parties inferieures ; le tout, suivant l'époque où en est la mue. Cazipris. Briss. Orn. v. 5. p. 226. sp. 14. t. 20. f. à. mais observez que la description de Brisson est prise sur un combattant , tandis qu’il figure très-exactement notre oiseau de cet article. TRINGA NAEvIA et AUSTRALIS. Gmel. Syst. 1. p. 681. et 679. sp. 4o et 59. — Lath. Ind. v. 2. p. 732. et 737. Sp. 22. et 40. — MauBÈcHE TACHETÉE. Buff. Oùs. v. 7. p. 531. — Id. Pt. ent. 365. — MAuvBECRE coM- MUNE ET TACHETÉE. Gérard. T'ab. élém. v. 2. p. 211. n°. 8 et 9. — La mausEcue. Buff. Otis. v. 7. p. 529. t. 31. — Dusxy, SPECKLED and SOUTHERN SANDPipEr. Lath. ,Syn. v. 5. n°. 18, 19 €é 55. — Id. supp. v. 1. p. 249. — Sa- GINELLA MAGGIORE. S£0r. deg. ucc. v. 4. pl. 435. Comme citations imparfaites et à proscrire. TRINGA CA- pris. * Gmel. p. 681. sp. 19. —Lath. Ind. v. 2. p. 752. Sp. 21., ainsi que OLIVEN FARBIGE STRANDLAUFER. Meyer et Bechstein. - Remarque. Cette espèce qui, dans les systèmes, se trouve reproduite sous sept noms diférens , est répandue en Amérique comme en Europe ; des individus que j’ai reçus du nord de l’Amérique, diffèrent très-peu de ceux que j’ai tués, à leur double passage, dans les vastes marais de la Hollande. * M. Cuvier veut placer cette indication du Tringa calidris de Gmel. et Lath. avec les autres synonymes du Becasseau combat- tant, jeune âge. Mais il est dit, rostro pédibusque nigricantibus : a-t-ou jamais vu un combattant à bec et pieds noirs? D’ORNITHOLOGIE. 631 Habite : les régions du cercle arctique ; vit en êté dans les marais , au printemps et en automne sur les bords de la mer; de passage deux fois dans l’année ; plus abondant en Hollande, à son passage de printemps qu’à celui d’au- iomne ; rare en Allemagne et en France. Nourriture: principalement des vers ; plus rarement de petits scarabées marins, fluviatiles et de marais ; sou- vent de très-petits coquillages bivalves. Propagation : niche dans le nord. 11, SECTION.—BÉCASSEAU COMBATTANT. Le doigt du milieu et l’extérieur unis jusqu’à la première articulation. Les mâles ornées pendant le temps des noces. Cette section, dont M. Cuvier, Règ. anim. v. 1. p. B90 , forme le sous-genre Machetes , äiffère de mes au- tres Bécasseauæ par le seul caractère des jambes, plus lon- gues à raison du corps, et par la demi-palmure au doigt . externe. Le combattant semble placé sur la limite du genre Tringa et Totanus , et forme le passage des uns aux autres. Si, en ornithologie, on veut isoler toutes les espèces qui indiquent le passage d’un groupe à un autre groupe , quelle multitude de genres nouveaux ne devra- t-on point encore former ! Les genres Totanus et Tringa, dont nous nous occupons, formeraient, en y comprenant le petit nombre d'espèces étrangères, six ou sept nouveaux groupes, sous des noms qui ne serviront qu’à surcharger la mémoire. BÉCASSEAU COMBATTANT. TRINGA PUGNAX. (Linx.) Bec très-faiblement incliné et renflé vers la pointe; pieds longs ; queue arrondie les 2 pennes du milieu rayées, les trois latérales toujours unicolores ; cou- 632 MANUEL leurs st variables, qu'on ne saurait trouver deux individus qui se ressemblent parfaitement. Plumage d'automne et d'hiver. Face couverte des plumes; occiput et cou gar- nis de plumes courtes ; gorge, devant du cou, ventre et les autres parties inférieures d’un blanc pur; poitrine roussâtre avec des taches brunes; plumage des parties supérieures Ze plus souvent d’un brun semé de taches noires et bordé de rous- sâtre; les plus longues couvertures des rémiges et les pennes du milieu de la queue rayées de brun, de noir et de roux; bec brunâtre; pieds d’un jau- nâtre teint de verdâtre, de brun ou de rougeätre; iris brun. Longueur, 11 pouces 4 ou 6 lignes. Le mule. * La femelle est d’un tiers plus petite ; son plumage est plus cendré, et le devant du cou est raremernit d’un blanc pur; bec noir; pieds plus foncées. Lon- gueur, Q pouces 1 ou 2 lignes. Trixca varieGarTa. Brunn. Orn. Boreal. p. 54-n°. 3185. un mâle en plumage d'hiver. Plumasge d’ete ou des noces. Face nue, couverte de verrues; de longues plu- mes ornent l’occiput; une large fraise composce d’une rangée de belles plumes orne la gorge ; ces plumes et celles de l’occiput contrastent d’ordmaire avec les couleurs répandues sur les plumes du corps; celles-ci sont le plus habituellement variées D’'ORNITHOLOGIE. 633 par des couleurs rousses, cendrées, noires, brunes, blanches et jaunâtres; les plumes de la fraise et celles de locciput varient également à linfimi; bec d'un orange jaunâtre; verrues jaunes ou rougeätres. Les plumes de la fraise sont plus ou moins longues suivant les äges des mâles. La femelle est plus petite; elle n’a jamais des KE: É plumes de parade. Parties supérieures d’un brun cendre mêle de quelques plumes d’un noir à reflets d'acier poli; cou et poitrine de même. mais plus pou; ) Î clair; ventre et abdomen blancs; bec noir; pieds jaunätres ou verdâtres. TrRixcA PuGNAx. Ginel. Syst. 8. p. 669. Lath. Ind. v. 2. p. 729. — Le comparant. Bull. Oùs. v. 7. p. 521. £. 29. — Hd. Pl ent. 505 et 306. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p- 199. — Tue Rür. Lath. Syn. v. 5. p. 159. — Penn. Brit. Zoot. p. 125. t. E. le mâle. — SrrerrstranDrauren. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 266. — Meyer, Taschenb. v. 2. p. 377. — Frisch. &. 232 et 255. mâles et t. 238. femetle ou mâle en hiver. — Naum. £. 15, 14 et 15 et de lat. 16. f. 19. mâles en habit des noces. — La t. 16. f- 20. une femelleen habit des noces, et la t. 17. f. 22. te méle en automne. — GAMBETTA SCRERZOSA. S40r. degti ucc. v. 5. pl. 466 et 467. mâles qui ont perdu teurs ptumes de parade. — Cousarrexre. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 488. de mâle en habit des noces. Les jeunes de l’année , ressemblent beaucou p aux Jemelles en plumage d'hiver, mais les teintes du devant du cou et de la poitrine sont d'un cendré roussätre mat; les plumes de la tête, celles du dos, les scapulaires et les grandes couvertures des ailes sont d’un brun noirâtre: elles portent de larges Panrig 1°. 41 654 MANUEL bordures rousses et jaunäâtres; petites couvertures des ailes bordées de blanc roussâtre ; gorge, ventre et abdomen d’un blanc pur; bec noir; pieds verdà- tres. C’est alors, Frinça Lirrogea *. Gmel. Syst. 1. p. 675. — Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 751. Sp. 15. — TRINGA GRENOVICENSIS. Lath. ind. Sp. 16. — ‘Toranus cixereus. Briss. Orn. v. 5. D. 209. Lt. 17. f. 2. — LE CHEVALIER VARIE. Buff. Os. v. ». p. or. et surtout sa PL. ent. 3500. une figure très-exacte du jeune combattant, tets que sont tous les individus à l'époque où ils commencent à voler. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 207. — Snore sanppiPer. Lath. Syn. v. 5. P. 171. —— GREENWICA SANDPIPER. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 249. — ENGuisCHEN STRANDLAÜFER. Bechst. Taschenb. Deut. p. 298. n°. 4. — Naum. Vôg. Deut. t. 15. f. 21. — Gaxserra TALE. S0r. deg. ucc. v. 5. pl. 465. La femelle adulte et les jeunes après la mue d'automne. Taixça equesrais. Lath. Ind. v. 2. p. 530. sp. 14. — LE CHEVALIER COMMUN. Buff. Oùs. v. 5. p. 511, et surtout sa PL ent. 834. figure très-exacte. — LE CHEVALIER ORDI- NaIRE. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 203. — Equesrrrax saxpriper. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 311. sp. 2. descrip- tion très-exacte. Habite: les prairies humides et marécageuses ; rare- inent au printemps sur les bords de la mer ; quelques com- * Si on ne place point le Tr. littorea , Gmel., comme le jeune du combattant, on doit le supprimer. M. Meyer en a fait usage dans je Tasschenb. Deut., à l’article du Tourne-pierre, et dans l'ouvrage Vüg. Liv-und, Esthl. à celui de notre Chevalier cul-blanc (Tr. ochro- pus. Gmél.) D'ORNITHOLOGIE, G35 pagnies émigrent en automne le long des côtes maritimes. Nulle part aussi abondant qu’en Hollande. Nourriture : vers et insectes de marais. - Propagation : niche dans les herbes ; pond quatre ou cinq œufs pointus, d’un verdâtre clair , avec un grand nombre de petites taches et de points bruns, ou bien oli- vâtres avec de grandes taches brunes. L222:%:1%114h:1111h3%) GENRE SOIXANTE-SIXIÈME. CHEVALIER.—TOTANUS. (Brcusr.) Bec médiocre ou long, droit, rarement courbe en haut, mou à la base, dur, solide et tranchant à la pointe, comprimé dans toute sa longueur, terminé en pointe aiguë ; les deux mandibules sillonnées seu- lement à leur base; extrémité de la mandibule supé- rieure légèrement courbée sur linférieure. Narr- Nes latérales, linéaires, longitudinalement fendues dans le sillon. Preps longs, grêles, nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière; des doigts antérieurs, celui du milieu réuni à l'extérieur jusqu’à la première articulation par une membrane qui se prolonge quelquefois jusqu'à la seconde arti- culation. Souvent un rudiment au doigt interne, rarement une demi-palmure. AtLrs médiocres, la ire, rémige la plus longue. Ces oiseaux, qui voyagent en petites troupes, vivent indistinctement sur les bords des lacs et des rivières, comme dans Îles prairies qui avoisinent les eaux douces ; 6030 MANUEL ils ne fréquentent point habituellement les bords de Ia mer, ni les rives limoneuses et vaseuses des fleuves ; ils saisissent leur nouiriture , qui se compose d'insectes , de vers , de coquillages , et irès-rarement de poissons, par le moyen de la pointe dure de leur bec. Leur mue a lieu à deux époques fixes de l’année ; leur plumage d'hiver ne diffère le plus souvent de celui d’été, que par des distri- butions différentes dans les taches et dans les raies dont il est varié , souvent uniquement dans des nuances plus pures en été qu’en hiver; les jeunes différent peu des adultes en plumage d’hiver; ies sexes se distinguent par les dimensions un peu plus fortes des femelles. Remarque. Les Chevaliers diffèrent des oiseaux com- pris dans mon genre Bécasseau , par leur bec , dont toute la pointe est d’une substance solide et propre à saisir leur proie à la surface d’un terrain dur, entre les fentes des pierres, ou sur la grève, propre aussi à enfoncer dans un terrain solide , tel que celui des prairies. Le bec des Bé- casseaux et des Barges a la fosse nasale très-prolongée , même jusques au delà des trois quarts de sa longueur, ce qui le rend mou et flexible à la pointe ; parce qu'étant destiné à fouilier dans ies terrains moux, fangeux , va- seux ou de sable mouvant, la substance molle de ce bec, pourvu latéralement de muscles, concourt à le rendre propre pour saisir au toucher le genre de nourriture qui est destiné à ces oiseaux. Mon savant ami, feu le D”. Leis- ler, m'a rendu le premier atientif à cette conformation disparate. Je suis cependant d'opinion différente sur la classification des espèces, et je dois attribuer celle que le savant continuateur de l’ornithologie d'Allemagne nous offre, à l'impossibilité où il se trouvait de pouvoir observer les mœurs de toutes les espèces que j'ai réunies dans mon genre Totanus ; particulierement aussi au défaut de com- paraisons avec les espèces exotiques ; comparaisons que j'ai trouvées constantes dans les espèces étrangères des gen- res Tringa, Totanus et Limosa. "2 D'CRNITHOLOGIE. 63 7 re, SECTION.—CHEVALIERS PROPREMENT DITS. Mandibules droites , pointe de la supérieure cour- bée sur l’inférieure; le doigt du milieu et l’exte- rieur unis, ou les trois doigts plus où moins réunis. Leur nourriture consiste en vers, insectes à élitres et très-peiits coquillages ; ils habitent les eaux douces et les prairies humides. CHEVALIER SEMI-PALMÉ. TOTANUS SEMIPALMATUS. (Mrui.) Bec gros, très-fort; un miroir blanc vers les trois quarts de la longueur des rémiges; les doigts à moitie palmes * Plumage supérieur d’un brun clair uniforme, chaque plume étant d’un brun plus fonce le long des baguettes ; devant du cou et poitrine d'une temte cendrée marquée de petites stries brunes; gorge, ventre et abdomen d’un blanc pur; ailes d’un cen- dré brun foncé qui devient plus clair et se nuance en cendré blanchâtre sur le bord de l'aile; rémiges noires; un grand espace sur celles-ci; le croupion et les couvertures supérieures de la queue d’un —————— rm * On distingue facilement cette espèce d’uue autre plus grande de l'Amérique septentrionale, par la double palmure des doigts; elle lui ressemble par le bec et par le miroir blanc sur les rémige:; mais un doigt est demi-palmé, et l’autre est uni par un rudiment de membrane. 6358 MANUEL blanc pur; les deux pennes du milieu de la queue brunes, les autres blanchâtres marqués de zigzags bruns très-fins; bec, pieds, doigts et membranes d’un cendrée plombé ; iris noiïrâtre. Longueur, 15 pouces. _ Le mâle et la femelle en plumage d'hiver. Remarque. L'espèce n’a jamais été décrite dans cette livrée. La femelle est un peu plus grande que le mâle. Les jeunes de l'annee, ont le sommet de la tête brun varié de brun plus fonce ; la nuque cendrée sans taches; le dos et les scapulaires bruns et cha- que plume lisérée de roussätre terne; toutes les pennes de la queue brunes, les deux du milieu blanches à leur origine, brunes sur le dernier tiers de leur longueur ; les latérales ont des zigzags vers leur extrémité seulement; côtés du cou marqués de petites stries cendrees; le devant du cou et toutes les parties inferieures d’un blanc sale. Plumasge d’ete ou des noces. Tête, joues, cou et poitrine rayés longitudinale- ment de brun et de blanchître; les taches brunes de la poitrine et des flancs sont en forme d'angle ouvert et souvent transversales; dos, manteau et et ailes rayés de larges bandes brunes et cendrees ; sur la partie cendrée, toujours plus large, sont quel- ques taches rousses; gorge, ventre, croupion et un large espace sur les rémiges, d’un blanc pur; les deux pennes du milieu de la queue rayées de bandes noires; les autres comme dans le plumage d'hiver. C’est alors, + | sf D’'ORNITHOLOGIE. 659 Scocopax seutpaLmata. Gmel. Sysé. 1. p. 659. — Lath. n Ind. Orn. v. 2. p. 724. Sp. 27. — Wilson. Americ. Orn. v. 7. pl. 56. f. 3. — Grornis semipazmara. Nils. Orn. Suec. v. 2. p. 55. — SEMI-PALMATED SNIPE. Act. Zoot. v. 2. n°. 580.— Lath. Syn. v. 5. p. 152. Habite : se montre accidentellement dans le nord de VEurope , apparemment des individus égarés. Très-com- mun dans l’Amérique septentrionale ,; particulièrement aux États-Unis; vit dans le voisinage des marais salés ; le plus grand nombre de nos chevaliers choisissent de semblables lieux. Nourriture : suivant Wilson, des coquillages bivalves auxquels il donne la préférence ; aussi des vers marins et d’autres insectes aquatiques. Propagation : suivant le même auteur, place son nid parmi les herbes qui croissent dans le voisinage des ma- vais salins, non loin des champs ; pond quatre œufs très- gros à l’un des bouts et pointus à Pautre, d’un olivâtre foncé marqué de grandes taches d’un brun noirûtre, qui sont plus nombreuses vers le gros bout. CHEVALIER ARLEQUIN. LA TOTANUS FUSCUS. (LEIsLeER.) Base de la mandibule inférieure du bec rouge ; croupion d'un blanc pur; couvertures supérieures de la queue rayees de blanc et de noëratre. Sommet de la tête, nuque, dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris cendré avec les ba- guettes noirâtres; une raie qui va du haut du bec à l’œil; la gorge, la poitrine, le ventre, l'abdomen et le croupion d’un blanc parfait; flancs d'un cen- dré blanchätre ; une bande noirâtre entre le bec et + * 640 MANUEL l'œil; joues, côtés et devant du cou nuancés de cendrée et de blanc; couvertures supérieures et pen- nes de la queue rayées transversalement de brun noirâtre et de blane ; bec noir, mais la mandibule inférieure rouge à sa base; pieds d’un rouge vif Longueur, 11 pouces, ou 11 pouces 6 lignes. Le male et la femelle en plumage parfait d'hiver. Toraxus ruscus. Leisl. Nachitr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 47. n°. 2. — Meyer, Taschenb. Deut. v. 2. p. 906. sp. 1. — Toranus naraxs. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 225. n°. 4. — Id. Taschenb. à. 2. p. 286. n°. G. avec une mauvaise figure du jeune de l’année. prenant sa première livrée d'hiver. — TRINGA TOTANUS. Meyer, Wôg. Liv-und. Esthl. 5. 200. sp. 13. — Trinca Fusca*. Linn. édié. 12. p. 252.— ScoLopax curonica. Gmel. Syst. 1. p. 669. sp. 46. — Lath. Ind. v. 2. p. 724. sp. 39. — $Scozopax Caxrasrierxsis. Gmel, p. 668. sp. 45. — Lath. End. p. mar. Sp. 25. — Cnevarier DE COURLANRDE. Sonn. nouv. édit. de Buff, Ors. v. 22. p. 102. d’après Beseke. Naturf. Ges. v. 5. p. 62. un individu en mue. — CourLanD sniper. Lath. Syn. supp. v. 2. p. 310. — Dux- KEL. ERAUNER. WASSERLAÜFER. der einjariger vèq. Meyer, Tasschend. v. 2. p. 566. — Wixre stRANDLOOPER. Sepp. Nedert. Vag. v. 2. t. p. 265. un jeune de l'année pre- nant le plumage d'hiver. — La BARGE AUX PIEDS ROUGES. Gérard **. Tab. élém. v. 2. p. 236. description très- exacte. * Par suite des misérables compilations de Gmelin, nous retrou- vons cette indication parmi les synonymes du Glareola Senegalen- sis, qui n’est rien autre que notre Glaréole à collier d'Europe. ** Gérardin cite à cet article le Scopoiazx obscura de Gmel. Sysr. 1. p- 663. sp. 41. —S. G. Gmel. Reise. . 3. p. 90. tr. 17. sans faire attention que cet oiseau est un Raële, et des mieux caractérisés. D'ORNITHOLOGIE. Ga Les jeunes avant la première mue. Diffèrent seulement des jeunes et des vieux dans leur plumage parfait d'hiver, en ce que les parties supérieures ont une teinte de brun olivâtre; que les plumes du dos sont bordées latéralement d’un petit trait blanc; que les couvertures alaires et les scapulaires portent quelques petites taches blanches de forme triangulaire sur les bords des barbes, et que toutes les parties inférieures sont blanchâtres, variées de nombreux zigzags et de taches peu dis- tinctes d’un cendré brun; les pieds sont d’un rouge orange. C’est alors, ScoLopax roranus *. Gmel. Syst. 1. p. 655. sp. 12. — Laih. {nd. Orn. v. 2. p. 721. sp. 24. une indication très - exacte. — Toranus MacuLarus. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 205. — Srortep sxpe. Lath. Syn. v. 5. P+ 149. 8p. 39. var. ÀA.— Penn. Aret. Zool. v. 2. p. 467. n°. 374. — DuNKELBRAUNER WASSERLAUFER. der 2Wetjari- ger vôgel. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 307. — Naum. Wôg. t. 8. f. 8. figure très-exacte. — Meyer, Vôg. Deut. Heft. 18.1. 5. fiqure très-exacte. Plumasge d'été ou des noces. l'ontes les parties supérieures et la face noirâtres ; ies plumes du dos, des couvertures et des scapu- * Mais point le Scopolaz totanus, Linn. Syst, Natur. édit. 12, qui doit être rapporté à motre espèce décrite sous le nom Totae: stagnatilis. M. Cuvier a très-exactement indiqué cet article comme synonyme à son petit Chevalier à pieds verts, qui est notre Stagna- tile ; la citation de la pl. enl. 876 est également juste : je me suis trompé dans la première édition, E4a MANUEL laires marquees sur les bords des barbes de petites taches blanches et terminées par un croissant blanc; les parties inférieures d’un cendré noirätre, sans taches sur le cou, mais toutes les plumes de la poi- trine et du ventre terminées par un croissant blanc très-étroit; abdomen et couvertures caudales rayés transversalement de cendre noir et de blanc; pennes de la queue d’un cendré noirâtre, marquées sur le bord des barbes de petites raies blanches, qui ne se prolongent point jusqu'aux baguettes; base de la mandibule inférieure rouge; pieds d’un brun légè- rement teint de rougeûtre. Remarque. Aux deux époques périodiques de la mue, on voit des individus qui portent quelques plumes de ja livrée d’eté et d’hiver mêlées; dans ce cas , les parties in- ferteures paraissent tapirées de plumes blanches et d’un cendré noirâtre ; les parties supérieures le sont de plumes d’un cendré sans taches mêlées avec celles qui sont noi- râtres à taches et bordures blanches. Toraxus ruscus. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 212. — Scoropax Fusca. Gmel. Syst. 1. p. 657. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 524. sp. 55. — TriNca aTRa. Gmel. Syst. 1. p. 673. sp. 26. — Lath. Ind. v. 2. p. 758. sp. 43. l’oi- seau en mue. — TrincA Fusca. Falck. Reis. v. 3. p. 576. t. 26. en plumage parfait. — Cnevazier Noir *. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 495. — Barce BRUNE. Bull. Ois. v. 5. * A l’article cité, M. Cuvier dit que Les pieds sont jaunâtres, mais il se trompe: sur plus de cinquante individus que j'ai vus et tués, il ne s’en est point encore présentéun seul à pieds jaunûtres; ces parties sont d’un brun rougeâtre foncé en été, et du plus beau rouge vermiilon en hiver: ils sont oranges chez les jeunes de l’année. D'ORNITHOLOGIE. 645 p. 508. — Id. pl. ent. 855. en plumage parfait. — Dusry sxire. Lath. Syn. v. 5. p. 155. — Brack HEADED sxiPe. Id. Syn. supp. v. 2. p. 515. — DunkEL BRAUNER WassERLAÜFER. Meyer, V’ôg. Deut. v. 2. Heft. 18. t. 4. — Frisch. Vüg. t. 256. — Naum. Voôg. Nachtr. t. 35. f. 7%. figure très-exacte du plumage parfait d'été. — Panraxa. Stor. degt. uce. v. 5. pl. 460. — ZWwaRTE RUI- TER. Sepp. Nedert. Vog. v. 3. t. p. 257. plumage par- fais d'été. Habite : les bords des fleuves, des lacs et des marais ; de passage deux fois dans l’année; vit et se propage dans les régions du cercle arctique. L'espèce est absolument la même dans l’Amérique septentrionale; les individus en- voyés du Bengale ne diffèrent aussi en aucune manière. Nourriture : coquillages fluviatiles ; plus rarement des insectes et des vers. Propagation : niche dans le nord. Il ne séjourne pas long-temps en Hollande. CHEVALIER GAMBETTE. TOTANUS CALIDRIS. (BEcusr.) La moitié des deux mandibules rouge; un rudi- ment de membrane réunit le doigt intérieur à celui du milieu ; pennes secondaires des ailes blanches depuis la moitie de leur longueur. La tête, le derrière du cou, le haut du dos, les scapu- laires et les couvertures alaires d’une seule teinte de brun cendré, seulement varié par un trait plus foncé le long des baguettes; gorge, côtés de la tête, devant du cou et poitrine d’un blanc grisâtre, avec une fine raie brune sur les baguettes; croupion, ventre çt abdomen d’un blanc pur; pennes de la 64% MANUEL queue rayées transversalement de blanc et de lar- ges zigzags noirs; pieds d'un rouge pâle; iris brun ; moitie du bec rouge, la pointe noire. Longueur, 10 pouces 1 ou 2 lignes; rarement 10 pouces 9 ou 10 lignes. Le male et la femelle en hiver. Remarque. Dans cet état il revient au mois de mars en Hollande. CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES. Gérard. T'ab. élém. v. 2. p- 205. un individu en mue prenant sa livrée d'hiver. Les jeunes avant la première mue. Un trait blanc va de la mandibule supérieure à l'œil; espace entre l'œil et le bec brun; plumes du haut de la tête d’un brun finement liséré de jaunä- tre; nuque cendrée; doset scapulaires bruns, toutes les plumes bordées latéralement par une bande jau- nâtre qui forme des taches angulaires sur le bord des barbes; couvertures des ailes d’un brun noirà- tre, bordées et terminées de blanc jaunâtre ; gorge blanchâtre, parsemée de petits points bruns; côtés du cou et poitrine cendrés avec des raies longitu- dinales très-étroites, brunes ; ventre, flancs et abdo- men blancs; sur les flancs, sur l'abdomen et sur les couvertures de la queue sont des taches brunes; extrémité des pennes de la queue roussätre; bec hivide à sa base, brun vers la pointe; pieds d’un jaune orange. D'ORNITHOLOGIE. 645 Les jeunes en mue prenant la livrée d'hiver. TRinça srRIATA. Gmel. Syst. 1. p. 672. sp. 5. — Laih. Ind. v. 2. p. 755. sp. 24 *. — Toraxus srmaTus. Briss. Orn. v. 5. p. 196. Sp. 5. t. 18. f.1. Le CnevariEr RAYÉ. Buff. Oùs. v. 5. p. 516. — Id. pt. ent. 825. un june en mue d'automne. — Srriaten sanpripir. Lath, Syn. d. 5. p. 170. — Gawgerta, femina. Stor. degli ucc. v. 5. pl. 404. Plumage d’eteé ou des noces. Un trait blanc va de la mandibule supérieure du bec à l'œil; tête, nuque, haut du dos, scapulaires et couvertures d’un brun cendré olivâtre ; sur cha- que plume est une large raie noire longiiudimale ; sur celles des scapulaires et des plus grandes cou- vertures des ailes sont quelques petites raies noires transversales; croupion blanc ; côtés de la tête, gor- ge el toutes les autres parties inferieures EE mais sur le centre de chaque plume est une grande tache longitudinale d’un brun noirätre; ces taches deviennent obliques sur l’abdomen et sur les cou- vertures inférieures de la queue; pennes de la queue rayées de blanc et de noir, et terminées de blanc pur; le blanc est cendre sur les quatre pennes du milieu; moitié du bec et pieds d'un rouge ver mil- lon très-vif. Toranus Caridris. Bechst. Nafurg. Deut. v. 4. p. 216. * Remarquez que sous Tringa striata se trouve aussi confondu une description assez exacte la Tringa maritima de ce Manuel, et qu’on ferait mieux de supprimer totalement cette indication qui est un composé bizarre, fruit d'une misérable compilation. 646 MANUEL t. 20. — Scoropax CALIDRIS. Gmel. Syst. 1. p. 664. sp. 11. — Lath. Ind. v. 2. p. 722. sp. 25. — 'TRINGA GAMBETTA. Gmel. Syst. 1. p. 671. sp. 3. — Toranus nævius. Briss. Orn. v. 5. p. 200. n°. 6. t. 18. f. 2. — Lath. Ind. v. 2. p. 728. Sp. 9. — CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES, OU LA GAM- Berre. Buff. Oùs. v. 7. p. 515. t. 28. mais surtout sa pl. ent. 845. individu en plumage parfait d'été. — Perir CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES, OU GAMBETTE. Cuv. Règn. anim. v. 1. p. 494. — REDsCHANK and GaAmBer sanpriper. Latb. Syn. v. 5. p. 150 et 167. — ROTRFUSSIGER WASSERLAÜFER. Meyer. T'asschenb. Deut. v. 2. p. 368. — Frisch. Wôg. t. 240. — Naum. V6q. t. 9. f. 9. un individu en mue entre Les deux livrées. — De ruriur. Sepp. Nedert. Vog. vw. 5. p. 260. figure peu exacte. — Gawserra. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 463. Remarque. Une seconde espèce, d’un tiers plus forte que la nôtre, vit dans l’Amérique septentrionale; elle a presque les mêmes couleurs, mais diffère par le bec et par les pieds. Ceite espèce nouvelle est indiquée par M. Cu- vier sous le nom de grand Chevalier à pieds rouges; la pl. ent. 827 ne doit point être citée dans les synonymes ; ce n’est non plus le Scolopax catidris de Linnée. Notre Chevalier gambeite d'Europe semble placé sur la limite qui sépare les Chevaliers proprement dits des Cheva- diers semi-palmés par l’existence d’un très-petit ru- diment qui unit le doigt interne à celui du milieu; d’autres chevaliers d'Amérique ont la membrane un peu plus étendue; il en est de ces oiseaux comme des Pics tri- dactyles et des Martins pécheurs tridactyles, dont on ne peut constituer des genres, vu l’anomalie qui règne dans les espèces par l'existence de rudimens peu apparens, ou de doigts plus ou moins longs. Voyez mes articles des genres Pieus et Alcyon. — Des individus de la Gam- bette envoyés du Bengale , servent de preuve que l'espèce est absolument la même qu’en Europe. Habite : au printemps les marais et les prairies ; émigre D'ORNITHOLOGIE. G43 en automne le long des côtes maritimes ; vit assez avant dans le nord; nulle part aussi abondant qu’en Hollande; en hiver dans les pays méridionaux. Nourriture : insectes sans élitres, vermisseaux , et ra- rement des petits coquillages. Propagation : niche dans le milieu des prairies; pond quatre œufs pointus d’un jaune verdâtre, marqué de taches brunes, qui se réunissent vers le gros bout en une seule masse. CHEVALIER STAGNATILE. TOTANUS STAGNATILIS. (Becusr.) Bec très-fuible, long et subule; sur les barbes extérieures des pennes caudales sont deux bandes en zigzag, disposées longitudinalement ; pieds très- longs, verdätres. Sourcils, face, gorge, milieu du dos, devant du cou et de la poitrine ainsi que toutes les autres par- es inférieures d’un blanc pur; nuque rayée lon- gitudinalement de brun et de blanc; haut de la tête, haut du dos, scapulaires et grandes couver- tures des ailes d’un cendré clair borde de blan- chätre; petites couvertures et poignet de l'aile d'un cendré noirâtre; côtés du cou et de la poitrime blanchätres avec de petites taches brunes ; queue blanche rayée diagonalement de bandes brunes , excepié sur les deux pennes extérieures, qui por- tent une bande longitudinale en zigzag; bec d’un noir cendré; pieds d’un vert olivätre; 1ris brun. Longueur, à peu près Q pouces. Le male et la fe- melle en plumage parfait d'hiver. 648 MANUEL Remarque. Dans cet état, l'espèce du Chevalier stag- natile n’a point été décrite. Les Jeunes avant la première mue, Diffèrent des adultes et des jeunes en hiver, er ce que les plumes du haut de la tête, celles du haut du dos, les scapulaires et les couvertures des ailes sont d’un brun noirâtre, toutes entourées par une large bordure jaunâtre; les plus grandes plumes qui s'étendent sur les rémiges ont de petites raies diagonales d’un brun très-foncé; sur la face et sur les côtes de la tête de très-petits points bruns; ex- trémité des rémiges blanchätre; pieds d’un cendré verdâtre. Toraxus sraenaTilis. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 261. — Scozopax roranus. Linn. Syst. nat. édit. èn-12. p. 245. sp. 12. Mais point le #. totanus de Gmel., et surtout celui de Laih, qui sont les jeunes de mon Chevalier arlequin. — Le perir CREVALIER AUX P1EDS VERTS *. Cuv. Règ. anim. 0. 1. p. 495. — La Barce crise. Buff. Oùs. seulemént sa pl. ent. 876.— Tricn wassercaürer. Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 576. — Bechst. Tasschenb. v. 2. p.592. t. n. 11. — Naum. Vôg. t. 18: f. 55. représentation très- exacte. * M. Cuvier a très-exactement observé que la pl. erl. 876 a été mal à propos citée dans la synonymie de la Sarge aboyeuse (Fota- nus glottis), J'avais commis cette erreur dans la première édition: en la réparant ici, je cite encore, à l'exemple de M. Cuvier, le Scof. Totanus, Linn. 12e. édit., comme synonyme avec mon Chevalier staznatile. Sous Scopolax glottis on a confondu l'oiseau de cet ar- ticle et le Totanus glottis de ce Manuel. D'ORNITHOLOGIE. 649 Plumage d’ete ou des noces. Du blanc depuis le haut du bec à l'œil; gorge, devant de la poitrine, ventre et abdomen d’un blanc pur; espace entre l’œil et le bec, tempes, côtés et devant du cou, flancs, côtés de la poitrine et couvertures inférieures de la queue également d'un blanc pur, mais sur chaque plume est une pe- tite tache longitudinale noire ; sommet de la tête et nuque rayés longitudinalement de noir sur un fond d’un blanc cendré; haut du dos, scapulaires et gran- des couvertures d’un cendré teint de rougeûtre, varié sur chaque plume par des bandes transver- sales noires, dont la plus large est vers le bout;les bandes noires sont diagonales sur les plus longues plumes des épaules; les deux pennes du milieu de la queue cendrées, rayées diagonalement; les autres rayées sur les barbes extérieures en zigzags longi- tudinaux; pieds verdätres; bec noir. Toranus sracnamizis. Leisler. Nacftr. zu Bechst. Na- turg. Deut. Heft. 2. p. 187. — ALBASTRELLA CENERINA. Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 458. fiqure très-exacte. Habite : le nord de l’Europe, sur les bords des fleuves ; émigre le long des provinces orientales de l'Europe, jus- que vers la Méditerranée ; jamais le long des côtes mari- times de l'Océan. Nourriture : insectes et vers. Propagation : niche dans les régions du cercle are- tique. Pare if. + t> 650 MANUEL CHEVALIER A LONGUE QUEUE. TOTANUS BARTRAMIA. (W1xs.) Bec court; queue très-longue, dépassant d’un pouce l'extrémité des ailes , étagée , arrondie. Sommet de la tête et haut du dos d’un brun noi- râtre, toutes les plumes lisérées de couleur isabelle; joues, cou et poitrine de cette couleur, et portant de fines raies longitudinales noires; flancs rayés transversalement de zigzags noirs; ventre, cuisses et abdomen blancs; couvertures du dessous de la queue d’un blanc roussâtre sans taches ; scapulaires et couvertures des ailes d’un isabelle roussâtre, qui prend une teinte brune vers le milieu de toutes les plumes, et se trouve rayée transversalement de fines bandes noires; pennes latérales de la queue d’un isabelle foncé, rayées diagonalement, et à grande distance, de bandes noires; les quatre pennes du milieu brunes à raies diagonales, très-rapprochées ; bec long, 1 pouce 4 lignes, d’un brun jaunätre; pieds couleurs de chair; iris d’un brun clair. Lon- gueur, 9 pouces 5 ou 6 ligness. Le male et la femelle. Remarque. Ce rare oiseau , dont je n’ai rencontré qu'une seule fois un individu sur nos côtes, a été tué en automne ; un autre dans le même état de plumage a été tué dns les parties orientales de l'Allemagne ; j’en ai vu encore cinq autres absolument semblables , qui ont fait partie d’un en- voi d’oiseaux de l'Amérique septentrionale. Les diiferens états de mue du plumage me sont inconnus; les individus d'Europe et ceux d’Amérique ne différent point. D'ORNITHOLOGIE. . 65: Les jeunes ont les parties supérieures, hors le dos, marquées de grandes taches brunes; sur le de- vant du cou, sur la poitrine et sur les flancs, des taches longitudinales qui se présentent dans la forme de fers de lance; les bandes en zigzag de la queue moins distinctes que dans les vieux. Trixca LonGicaupa. Bechst,. Wôg. Nachtr. ubers. von Lath. Ind. Orn. p. 455. n°. 46. — Der Lraxccrscu- WAN2TE SrRANDLAÜFER. Naum. Wôg. Nachtr. t. 58. f. 55. figure très-exacte. — Trinca Barrramra. Wils. {meric. Ornit. v. 5. p. 63. pl. 59. f. 2. fiqure très exacte. De passage, très-accidentellement en Allemagne et en Hollande. Habite : l'Amérique septentrionale, Nourriture et Propagation : inconnues. CHEVALIER CUL-BLANC. TOTANUS OCHROPUS. (Mrui.) Base de toutes les pennes caudales blanches jusqu'au tiers de leur longueur; les trois ou les deux pennes extérieures toutes blanches , ou por- tant une tache vers le bout. Toutes les parties supérieures d’un brun légère- ment nuance d'olivâtre et à reflets verdätres; les plumes du dos, les scapulaires et les couvertures alaires ont de très-petits points blanchätres qui occupent les bords des barbes; entre le bec et l'œil une bande blanche et une bande brune ; cou- vertures du dessus de la queue et toutes les parties inférieures d’un blanc pur, excepté sur le devant 092 MANUEL du cou et sur la poitrine où ce blanc est varié par un grand nombre de fines raies brunes longitudi- nales et très-rapprochées; queue d’un blanc pur; sur les deux pennes du milieu sont trois ou quatre larges bandes noires, qui vont en diminuant en nombre sur les pennes latérales ; base du bec d’un noir verdätre; iris d'un brun foncé; pieds d’un cen- dré verdätre. Longueur, 8 pouces 6 lignes. Les vieux en plumage d'hiver. Remarque. La livrée d’été diffère de celle d’hiver par les nuances des parties supérieures, qui sont plus foncées et ont plus de reflets verdâtres, parun plus grand nombre de petits points sur ces parties, et par les taches sur le devant du cou, qui sont plus distinctement marquées, et qui res- semblent alors à des gouttes , dont chaque plume est mar- quée le long des baguettes. Les jeunes de l’année diffèrent en ce qu'ils ont ioutes les parties supérieures d’une teinte plus claire; ils ont moins de petits points et ceux-ci ont une couleur jaunätre; la nuque est nuancée-de cendré; les côtés de la poitrine sont colorés comme les plumes du dos, et marqués de taches blanches ; iout le devant du cou et le milieu de la poitrine portent des taches brunes en forme de fer de lance; l'espace blanc du haut de la queue est moins grand, et les bandes noires des pennes intermédiaires sont plus larges. Varie trrégulierement d’individu à individu ; les uns ont le brun verdätre plus clair, d’autres l'ont d’un brun noirâtre. C’est dans l’une ou l’autre livrée, D'ORNITHOLOGIE. 633 Truc ocaropus. Ginel. Syst. 1. p. 676. sp. 13. — Lath. Ind. v.2.p. 729. Sp. 12. — Briss. Orn. v. 5. p. 175. t.16. f. 1. — Le Bécasseau ou cur-BLanc. Buff. Oùs. v. 5. p. 554. — Id. pl. ent. 845. un jeune de Fannée. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 199. — GREEN SANDPiPER. Lath. Syn. v. 5. p. 190. — Id. supp. v. 2 p. 311 *. — Penn. Brit. Zoot. p. 125. t. F. 2 f. — PuxkrierTE STRANDLAÜFER. Bechst. Naturg. deut. v. 4. p. 283. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 586. — Frisch. €. 257. un jeune. — Naum. Vôg. t. 19. f. 24. un jeune de l’année. — Cursraxco. Stor. degli ucc. v. 5. pl. 455. v 9 Habite : les bords des eaux douces, plus habituelle- ment les ruisseaux limpides, très -accidentellement les côtes maritimes, assez souvent dans les marais; répandu à son double passage dans presque toutes les parties de l'Eu- rope. Nourriture : petits vers, mouches et autres petits in- sectes sans élitres. Propagation : niche jusque dans les provinces du centre de l’Europe ; fait un nid dans le sable ou dans les herbes aux bords des eaux; pond de trois jusqu’à cinq œufs d’un vert blanchâtre marqué de taches brunes. * M. Latham réunit dans le suplément cité le Tringa ochropus et glareola ; cet auteur, qui a reproduit dans son Zndex ornithologicus, toutes les nombreuses erreurs, fruit de la misérable compilation de Gmelin, édit. 13e. de Linnée, tombe ici dans une méprise opposée par la réunion de deux espèces distinctes; les Transac- tions Linnéennes reproduisent la même faute. 654 MANUEL CHEVALIER SYLVAIN. TOTANUS GLAREOLA. (Mrui.) Toutes les pennes de la queue rayées transwer- salement de bandes brunes et blanches. Une étroite bande entre le bec et l’œil; sommet de la tête, dos et ailes d’un brun foncé; sur les bords des barbes des plumes dorsales et des scapu- lares sont trois petites taches d’un blanc roussätre, et sur celles des ailes un plus grand nombre de petites taches blanches ; nuque, joues, devant du cou, poitrine et flancs d’un blanc sale varié irreégu- lièrement de brun disposé par ondes et par raies; sourcils, gorge, milieu du ventre, couvertures su- périeures et inférieures de la queue d’un blanc pur; sur les couvertures caudales sont de fines raies bru- nes disposées sur les baguettes ; pennes de la queue rayées alternativement de bandes brunes et blan- ches; les deux ou les trois pennes latérales ont les barbes intérieures d’un blane pur; bec noir, mais verdâtre à la base; pieds verdâtres; cercle qui en- toure l'œil, blanc. Longueur, 7 pouces 6 lignes. Le mâle et la femelle en plumage d'hiver. Les jeunes de l'année, ont le brun foncé du plu- mage tout couvert de petites taches rousses très- rapprochées; toute la poitrine ondée de cendre, avec des taches irrégulières , brunes ; base du bec et pieds d’un vert jaunâtre sale; les pennes de la queue irrégulièrement rayées. D'ORNITHOLOGIE. 655 Plumage d'été ou des noces. Sommet de la tête et la nuque rayés longitudi- nalement de brun et de blanchâtre ; joues, devant du cou, poitrine et flancs d'un blanc à peu près pur, raye longitudinalement de brun foncé; toutes les plumes du dos ont alors une très-grande tache noire à leur centre, et de châque coté des barbes deux taches blanchâtres; en relevant les scapulaires, elles paroissent rayées de larges bandes noirâtres; le reste comme en hiver. C’est dans l’une ou l’autre hvree, TRiNGA CLAREOLA. Gmel. Sysé. 1. p. 677. sp. 21. — Lath. Ind. v. 2. p. 550. sp. 13. — Retz. Faun. Suec. p- 186. n°. 159. — Woon sanpriPer. Lath. Syn. v. 5. p. 172. — Penn. drct. Zool. v. 2. p. 422. q. — Wario STRANDLAUFER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. agr. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 587. — Naum. V6gq. t. 19. f. 25. un jeune de l'année. Habite : quelques provinces d’Allémagne; assez com- mun dans les parties orientales et au midi, aussi dans le nord ; peu répandu en France et en Hollande ; se trouve seulement dans les marais boisés. Vit aussi au Bengale. Trixça sozrrama de Wilson. v. 7. pl. 58. f. 5. qui vit dans les Etats-Unis diffère de notre 7 ’nga glareota, seule- ment par les deux peunes du milieu de la queue , qui dans Solitaria ont la couleur brune du dos, et sont rayées par bandes alternes brunes et blanches dans G{areola. Nourriture : insectes et vers. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique ; construit son nid dans les marais : on dit que la ponte est de quatre œufs, d’un jaune verdâtre taché de brun. 656 MANUEL CHEVALIER PERLÉ. TOTANUS MACULARIA. (Mrur.) Parties inférieures marquées de grandes taches arrondies. Parties supérieures d’un brun cendré, légèrement nuancé d'oliväire; sur les plumes de la têteet du cou est une raie longitudinale noirâtre; sur celles du dos, des scapulaires et des couvertures alaires sont encore des bandes noires transversales, dispo- sées en zigzags; une bande blanche va du bec au- dessus de l'œil; un trait brun entre le bec et l’œil; toutes les parties inférieures d’un blanc pur, mais vers le bout de chaque plume se dessiné une grande tache noire, plus ou moins ronde; ces taches sont longitudinales sur l’abdomen ; les quatre pennes du milieu de la queue sont de la couleur du dos et terminées de noir, les autres blanches et brunes et terminées de noir ;bec couleur de chair sur les trois quarts de sa longueur, brun à la pointe; pieds cou- ieur de chair claire ; iris brun. Longueur, 8 pouces. Remarque. N'ayant pu examiner, outre lindividu de mon cabinet, que deux autres absolument semblables, tuës au printemps, je ne puis rien dire du changement que le plumage éprouve par l’âge ou dans la mue; l’espèce.étant beaucoup plus commune en Amérique qu’en Europe. TRixca MacuLaria. Gmel. Syst. 1. p. Gy2. sp. 7. — Lath. Ind. v. 2. p. 754. sp. 29. — Wilson. Americ. Or- nait. V. 7. p- Go. pl. 59. f, 1. — Turpus AqQuATICUS. Briss. Orn. v. 5. p. 255. sp. 20, — La Grive D'Eav. Buff, Oùs. V: 8, p. 140, — SPOTTED TRINGA. Edw. Oùs. £. 277, f. 2.— D’ORNITHOLOGIE. 657 Lath. Syn. v. 5. p. 179. GEFLECKTE sTRANDLAÜFER. Bechst, Naturg.Deut. v. 4. p. 542. — Meyer, Tassehenb. Deut. v. 2. p. 585. — Naum. Vôg. Nachtr. 1. 58. f: 76. figure très-exacte. | De passage accidentel, sur les côtes de la Baltique et dans quelques provinces de l’Allemagne; très-accidentelle- ment en Angleterre, et jamais en Hollande. Hatite : l'Amérique septentrionale , ainsi que très- avant dans les régions boréales. Nourriture et Propagation : inconnues. CHEVALIER GUIGNETTE. TOTANUS HFPOLEUCOS. (Mruir.) Parties inferieures blanches ; sans taches. Toutes les parties supérieures d’un brun olivätre à reflets; une raie noirâtre le long des baguettes ; toutes Les plumes des ailes et du dos rayées trans- versalement de fines bandes en zigzags et d’un brun noirâtre; une petite raie blanche au-dessus. des yeux ; gorge, ventre et les autres parties inférieures d’un blanc pur; côtés du cou et poitrine rayés lon- situdinalement de brun sur un fond blanc; queue très-étagée ; les deux pennes du milieu de la cou- leur du dos, rayées diagonalement de noir, les au- tres blanches et brunes et terminées de blanc; bec cendré ; iris brun; pieds d’un cendré verdätre. Lon- gueur, 7 pouces 2 ou 3 lignes. Le mâle et lu fe- melle , en hiver et en été. Les jeunes de l’année, ont la gorge et le devani du cou d’un blanc pur, parsemé de taches seule- 658 MANUEL ment sur les côtés; la bande blanche au-dessus des yeux plus large et plus distincte; les couvertures des ailes plus foncées; les plumes du dos bordées de roux et de noirâtre, et celles des couvertures terminees de bandes rousses et noires. Trixca ByroLrucos. Gmel. Syst. 1. p. 678. sp. 14. — Lath. Ind. v. 2. p. 554. sp. 28. — La Guicnerre. Buff. Ois. V. 7. p. 540. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 201. — La PETITE ALOUEITE DE MER. BuË. pl. enlum. S50. en habit parfait d'été. — Common sanpripen. Lath. Syn. v. 5. P. 178. — TRisLenpEr srrañpLaürer. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 295. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 589. — Naum. Wôg. t. 20. f. 26. un jeune. — PiovaneLLo. Stor. degli ucc. v. 4. pl. 455. —— Bonre zanvcooper. Sepp. Nedert. V'og. v. 3.1. p. 291. jeune de l’année. Habite : les bords des eaux douces, très-rarement les côtes maritimes; assez répandu en Europe à son double passage. Nourriture : petits vers et petits insectes sans élitres. Propagation : niche jusque dans les provinces du cen- tre de l’Europe; construit son nid dans les herbes, aux bords des eaux; pond quatre ou cinq œufs, d’un jaune blanchôtre parsemé de taches brunes et cendrées, qui sont plus nombreuses vers le gros bout. II. SECTION. —CHEVALIER À BEC RETROUSSÉ. Mandibules un peu recourbées en haut, droites et presque égales à la pointe ; bec gros et fort; doigt du milieu et l'extérieur unis. | La nourriture de ces chevaliers se compose prin- cipalement de poissons et de petits coquillages bi- D'ORNITHOLOGIE. 659 valves; ils vivent le long des fleuves et des lacs d'eaux douces. Remarque. Ces oiseaux ne diffèrent pas assez des espèces de la 1". section, soit par les formes ou par les mœurs , pour en faire un genre distinct ; une espèce exotique forme le passage des uns aux autres. Quelques nouvelles espèces propres aux climats de l’Amérique septentrionale, doivent également être rangées dans cette section ; ils forment les nuances presque sans intervalle assignable des vrais cheva- liers aux chevaliers à bec retroussé. M. Leisler a le pre- mier essayé de les séparer des autres chevaliers ; il y a joint le Totanus stagnatilis qui est de la 1". section. En der- nier lieu M. Nilsson en a formé le genre Gtottis, où il comprend le Scolopaæ semi-palmata de Latham. Ce genre n’a rien qui le caractérise d’une manière distincte et tranchée; il faudrait , ainsi faisant, former encore deux ou trois nouveaux genres pour les espèces exotiques qui se trouvent placées sur les limites, et dans ce cas notre To- tanus calidris et le Totanus semi-palmata devraient for- mer aussi deux nouveaux genres. Je le répète et ne saurais le dire assez, que si on veut suivre la manie du jour, et continuer à former des genres pour chaque légère dispa- rité qu’on rencontre chez les oiseaux , douze cents genres se sufliront point pour les classer. CHEVALIER ABOYEUR. TOTANUS GLOTTIS. (Becusrt.) Bec fort, très-comprimé à sa base, plus haut que large ; couvertures du dessous des ailes rayees; pieds verdätres. Espace de la mandibule supérieure à l'œil, gorge, milieu de la poitrine , ventre, toutes les autres par- ties inférieures et le milieu du dos d’un blanc pur; 560 MANUEL tête, joues, côtés et devant du cou, et côtés de la poitrine rayés longitudinalement de brun cendré et de blanc; plumes du haut du dos, des scapulaires et des couvertures des ailes d’un brun noirûtre, toutes entourées par une large bordure d’un blanc jaunâtre; les plus grandes plumes qui s'étendent sur les rémiges ont de petites raies diagonales d’un brun foncé ; queue blanche, les pennes du milieu rayées transversalement de brun; les deux latérales le sont longitudinalement ; extrémité des rémiges blan- châtre; couvertures inférieures de l'aile rayées de brun; bec d’un brun cendré; pieds d’un vert jau- nâtre. Longueur, 12 pouces 6 lignes”. Male et fe- melle en hiver. Les jeunes de l’année, diffèrent très-peu des vieux après leur première mue; il est même diffi- cile de les distinguer, si ce n’est par la couleur des pieds , qui est cendrée chez les jeunes. Toranus ecornis**. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 249. * Les couleurs du plumage chez les Jeunes oiseaux de cette es- pèce sont absolument distribuées de la même manière que sur les jeunes du Chevalier stagnatile ; maïs les livrées d’été diffèrent beaucoup, sans parler ici des disparités dans les formes et dans la longueur totale. ** Mais point le Scolopax glottis, de Gmelin et de Latham, Ind. v. 2.p. 720. sp. 21. dont la phrase latine n’appartient point à la présente espèce, tandis que quelques citations et même celle de la Synopsis de Latham, sont des indications très-exactes de notre oiseau : dans l’article mentionné se trouvent confondues deux espèces, notre T. stagnatilis et notre T. glottis. On doit con- séquemment rayer le Scolopax glottis de Gmelin et de Latham de Ja liste nominale des ciseaux. D'ORNITHOLOGIE. 661 n°. 10, — Toranus risTuLaxs. Id. p. 241. n°. 8. — Tora- nus criseus. Bechst. Naturg. p. 251. n°. 5. — GLorris cacoropus. Nils. Orn. Suec. v. 2. p. 57. — La BARGE va- RIÉE el LA BARGE ABOYEUSE. Bull. Ois. v. 5. p. 505 et 505. — La Barce crise: Briss. Os. v. 5. p. 267. pl. 13. f: 1. un jeune de l’année. — La Banve asoyeuse. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 254. — GREEN LEGGED HORSEMAN. Alh. Birds. v. 2. t. 69. — Gneexsnanx. Penn. Brit. Zool. pr 1210 €. C. 1. figure exacte. — Lath. Syn. v. 5. D. 147. — Id. supp. v. 1. p. 245. — GRUNFUSSIGER WAS- seRLAÜFER. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 551. — Naum. Vôg. t. 7. f. 7. figure très-exacte. — Paxraxa VERDERELLO. \$£or. deg. uce. v. 5. pl. 461.— SrranD sNEPr, GROEN Poor. Sepp. Nederl. Voqg. v. 4. t. p. 519. figure cæacte. Plumage d'éte ou des noces. Sommet de la tête et nuque rayés longitudimale- ment de noir profond et de blanc; un cerele blanc autour des yeux; face, gorge, devant du cou, poi- trine, haut du ventre et flancs d’un blanc parfait, mais semé de taches ovales qui sont très-nombreuses au milieu de l'été; le reste des parties inférieures d'un blanc pur, excepté sur les couvertures infé- rieures, qui ont du noir le long des baguettes; haut du dos et scapulaires d’un noir très-profond, bordé sur les plumes du dos par du blanc et sur les scapu- laires par trois ou quatre taches d’un blanc rou- geâtre, qui sont disposées sur les bords des barbes; poignet de l'aile noir ; les grandes couvertures et les longues plumes qui s'étendent sur les rémiges, sont d’un cendré rougeñtre avec du noir le long des baguettes ; ces longues plumes ont de petits traits 662 MANUEL noirs interrompus, disposés sur les bords des barbes; les couvertures sont bordées par une bande blanche, qui est suivie dans le même sens par une bande brune ; les deux pennes caudales intermédiaires sont cendrées avec des raies transversales brunes en zigzags. C’est alors, Foraxus czornis. Leisler. Nacht. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 2. Arctic. 20. p. 185 et 184. Habite : les bords graveleux des fleuves, très-rarement ceux de la mer; peu nombreux et isolé à son double pas- sage sur les côtes de France et de Hollande ; assez commun sur les bords des lacs et des terrains inondés de la Nord- Hollande; rare en hiver en Angleterre; en petit nombre sur les grandes rivières d'Allemagne et sur les lacs de la Suisse. Des individus envoyés du Bengale servent à constater l'identité d’espèce dans des climats très-diffé- rens. Nourriture : petits poissons, coquillages et frai. Propagation : niche dans les régions du cercle arc- tique. AE ABB AA LE BL RA/S GENRE SOIXANTE-SEPTIÈME. BARGE.—ZLIMOS A. (Briss.) Bec très-long, plus ou moins recourbé en haut, mou et flexible dans toute sa longueur, déprimé, aplati vers la pointe; les deux mandibules sillon- nées dans toute leur longueur, pointe plate, dilatée, obtuse. NaARINES latérales, longitudinalement fen- dues dans le sillon, percées de part en part. PIEDS D'ORNITHOLOGIE. 663 longs, grêles, un grand espace nu au-dessus du ge- nou ; trois doigts devant et un derrière ; le doigt du milleu réuni à l'extérieur par une membrane qui s'étend jusqu’à la première articulation; le posté- rieur articulé sur le tarse. AiLrs médiocres; la ire, rémige la plus longue. Les Barges sont de grands oiseaux, très-haut montés el à bec trés-long ; ils sont destinés à vivre dans les marais et sur les bords fangeux des fleuves ; leur bec très- tendre et très-flexible ne peut servir ni à ramasser la nourrilure sur la surface d’un terrain dur et graveleux, ni à l’enfoncer dans la terre compacte de prairies; seule ment propre à fouiller dans les boues, dans les limons, ou dans le sable mouvant baigné par les vagues de la mer ; il est muni : cette lin de muscles, qui lui donnent le sens du toucher. Ces oiseaux vivent dans les prairies maréca- geuses; ils se rendent très-rarement sur les bords de la mer, mais habiuellement à PFembouchure des rivières où les limons et les boues sont très- profonds ; leur nourri- ture consiste en vers et en iarves ; leur passage est déter- miné aux mêmes époques que celui des Bécasseaux et des Chevaliers. La double mue a lieu chez toutes Les espèces connues ; elle change presque totalement les couleurs du plumage ; un fait rewmarquable , c’est que les femelles muent plus tard que les mâles : lorsque ces derniers ont re- vêtu le plumage de la saison, on voit encore les femelles dans la livrée complèie ou en partie de la saison passée ; celles-ci se distinguent toujours par leur livrée d’été moins vive et plus bigarrée, et par leurs dimensions toujours plus fortes que celles des mâles ; les jeunes, tres-faciles à distin- guer, diffèrent peu par le plumage des vieux en hiver. Remarque. La classification de ces oiseaux est aussi confuse que celle des Bécasseaux et des Chevaliers; les espèces étrangères sout déterminées avec plus de préci- 664 MANUEL sion. Dans la-première édition de ce Manuel, j'ai indiqué, d’après les données de feu le D'. Leisler, une espèce qu'il désigne sous le nom de Limosa Meyeri , mais elle n’existe point comme telle ; les prétendues Limosa Meyeri, soit en plumage d'hiver ou en livrée parfaite d'été (état dans lequel mon ami Leisler n’en vit jamais), ne sont que des individus plus grands et à dimensions du bec et des pieds plus longues que le Limosa rufa de Brisson, tel qu’on le voit ordinairement ; ce qui dépend uniquement de la loca- lité et du sexe, ainsi que je le fais remarquer à Particle Limosa rufa. Il en est de cet oiseau comme des individus très-grands à bec et pieds plus longs qu’à l'ordinaire qu’on remarque parmi ceux des espèces de Limosa melanura. de Tringa subarquata, variabilis maritima et mi- nuta. J'ai vérifié ceci sur une multitude d’individus tués dans les différentes parties de l'Europe; les individus des espèces étrangères varient de la même manière. BARGE À QUEUE NOIRE *. LIMOSA MELANURA. (LetsLer.) Bec droit; queue d’un noir uniforme, a base d’un blanc pur; ongle du doigt du milieu long et dentele ; sur les rémiges un miroir blanc. Toutes les parties supérieures d’un brun cendré uniforme, seulement varié par le brun plus foncé des baguettes ; gorge, devant du cou, poitrine et flancs d’un gris clair; croupion noirâtre; ventre, * Cette dénomination spécifique est préférable à celle de Grande Barge rousse, puisque nous connaissons en Amérique une espèce distincte de la barge qui a des dimensions beaucoup plus fortes que celle-ci, et dont le plumage est roux; mais notre oiseau de cet article se distingue de tous ses congénères, par le noir uni- forme du bout de sa queue. D'ORNITHOLOGIE. 605 abdomen, partie supérieure des rémiges et base des pennes caudales d'un blanc pur; sur toutes les pennes caudales un grand espace d’un noir profond ; celles du milieu terminées de blanc ; bec orange à sa base, et la pointe noire; pieds d’un brun noirâtre, Longueur, 15 pouces 2, 4 ou 6 lignes et davan- tage. Les vieux, miles et femelles, en plumage d'hiver. Limosa mevanura. Leisl. Nacht. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 2. p. 150 et p. 157. n°. 21. mosa. Linn. Syst. Nat. édit. 12. p. 244. n°. 15. — Id. Gmel. p. 666. sp. 15 *.— Toranus Limosa. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 241. La Barce ou Barce couuuxne. Buff. Ois.. v. 7. p. 500. t. 27. — Id. pi. en! 851. figure très: 2 f n° exacte. — Gérard. Tab. élém. v. p. 202. — Janrera sxipE. Lath. Syn. v. 5. p. 140. — Scnawazscawan/ice suMPFLAUFLR. Leisler. Nacht. — Panrana Prrrr:a. Sfor. deg. ucc. pl. 462. un vieux, conservant quelques plumes de sa tivrée d'été. Les jeunes avant leur première mue. Bande de la mandibule supérieure à l'œil, gorge base des pennes caudales, haut des rémiges, ventre et abdomen d’un blanc pur; plumes du haut de la tête brunes, bordées de roux clair; cou et poitrine d'un roux cendré clair; plumes du dos et scapu- laires noirâtres , entourées par une bande rousse; PR he En nes SU 7 at * Pour bien faire, il ne faudrait citer ici comme synonymes, ni Gmelin ni Latham, puisque ces méthodistes confondent dans leurs espèces nominales du Scopolax limosa, ægocephala et lapo- nica, non-seulement les différentes livrées, mais aussi les deux espèces distinctes de Barges d'Europe. Paruie Il°. 4a 560 MANUEL couvertures des ailes cendrées, bordées et termi- nées par un grand espace d’un blanc roussâtre; extrémité des pennes de la queue bordees de blanc ; pointe du bec brune. Toranus rurus. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 255. n°. 11. — Nauman. Vôg. Deut. t. 11. f. 13. gravure très- exacie du jeune de l’année. Plumage d’éte ou des noces. Bande de la mandibule supérieure à l’œil d’un roux blanchâtre; espace entre l'œil et le bec brun; plumes du sommet de la tête noires, bordées de roux vif; gorge et cou d’un roux vif parsemé de très-pe- üts points bruns; poitrine et flancs d’un roux vif raye transversalement de fines bandes noires en z1ig- zags; haut du dos et scapulaires d’un noir profond, toutes ces plumes terminées par une bande d’un roux vif et bordées par Ge petites taches de cette couleur, couvertures des ailes cendrées; partie in- férieure du dos et queue d’un noir profond; milieu du ventre, abdomen, base des pennes caudales et le haut des rémiges d'un blanc pur; base du bec d’un orange vif; pieds noirs. Seoropax BELGICA. Gmel. Syst. 1. p. 663. sp. 59. — Lath. Ind. v. 2. p. 516. sp. 9. — ScoLopax ÆGOCEPHALA. Gmel. Syst. 1. p. 667. sp. 16. — Lath. Ind. v. 2. p. 719. sp. 16. — Toraxus æcocermaLus Bechst. Naturg. Deut. 0. 4. p. 234. — La GRANDE BARGE ROUSSE, Buff. Oùs. v. 7. p. 505.— Id. pl. ent. 016. individu prenant sa livrée d'été. — Gérard, Tab. élém., v. 2. p. 235. — Ren-eon- wir. Latb. Syn. v. 5. p.-142. — Penn. Brit. Zool. T. D'ORNITHOLOGIE. 657 une figure très-exacte : mais point Îa description. ue DonkEL-FUSSIGER WASSERLAUFER. Meyer. T'asschenb. Deut. v. 2. p. 369. un individu en mue prenant sa livrée. — Naum. Vôg. Nachtr. t. 59. f: 95. un individu en plumage complet d'été. — De Grürro. Sepp. Nedert. Vog. 1. t. p. 55. prenant sa livrée d'été. — De Mare. Id. #. 4. €. p. 521. un individu au commencement de la mue du printemps. Remarque. La plupart des individus qu’on tue au prin- temps sont en pleine mue : ils portent encore , parmi les plumes de la livrée des noces, un plus ou moins graad nom- bre de celles qui ont formé la livrée d'hiver, ce qui est gause que le roux yif du cou est souvent varié de plumes cendrées, et que sur le dos le noir taché de roux l’est égale- ment par des plumes d’un brun cendré ; ilen est de même sur la poitrine et sur les flanes ; leur taille et les proportions du bec varient extraordinairement : ces différences dépen- dent principalement de causes locales et du genre de nour- riture ; elles sont aussi propres aux sexes. Habite : les marais, les prairies, les bords bourbeux des fossés et des mares d’eau ; trés-accidentellement sur les bords de la mer; de double passage dans les pays ma- récageux de l’Europe ; uuile part aussi abondant qu’en Hol- lande : les jeunes sont de passage en Allemagne et en Suisse. Ne niche point aussi avant dans le nord que l’es- pèce suivante. Nourriture : larves, insectes, vers et frais de gre- nouilles. Propagation : niche daus les prairies, parmiles hautes herbes , toujours dans le yoisinage des eaux; pond quatre œufs, d’un olivâtre foncé, marqué de grandes taches d’un brun pâle. 668 MANUEL at BARGE ROUSSE. LIMOSA RUFA. (Beriss.) Bec recourbe en haut ; toutes les pennes. de la queue rayées sur les deux barbes de 8 ou de e) bandes notratres ; ongles du doist du milieu court, sans dentelures. Sommet de la tête, espace entre l’œil'et le bec, joues et toutes les parties du cou d’un cendré clair, marquées de nombreuses stries longitudinales d’un brun foncé ; les larges sourcils , la gorge, la poitrine et toutes les parties inférieures du blanc le plus pur; partie supérieure du dos, scapulaires et les pennes les plus proches du corps d’un gris cendré ; toutes les baguettes noires sont encore bordées de brun noirâtre , Ce qui produit une raie longitudinale sur chaque plume; le reste du dos, le croupion et les couvertures inférieures de la queue blanches, mais variées de quelques taches noirâtres; ailes d’un brun cendré ; toutes les couvertures sont noires le long de la baguette et liserées de blanc pur; les. pennes de la queue rayées sur les barbes intérieures: de bandes noirâtres et blanches, sont presque entière- ment unicolores sur les barbes extérieurés; toutes ces pennes sont liserées et terminées de blanc pur; base du bec d’un pourpré livide , pointe noire; iris brun; pieds noirs. Longueur totale, 13 pouces 3 ou 4 lignes pour les mâles; les femelles mesurent D'GRNITHOLOGIE. 669 jusqu’à 15 pouces. Le male et la femelle en sg mage d'hiver *. _ Remarque. En cet état, l'espèce n’a jamais été exacle- ment indiquée. Les vieux mâles que j’aitués au commence- ment de l’hiver diffèrent en ce que toutes les parties supé- rieures et la poitrine ont des nuances plus cendrées et plus brunes, que les flancs ont des ondes cendrées, et que les taches aux couvertures de la queue sont en plus grand nom- bre. Au milieu de l’hiver toutes ces parties sont plus blan- ches, parce que les bords bruns et cendrés des barbes ont été usés; les femelles conservant plus long-temps leur plumage hivernal , elles sont toujours plus blanches sur les parties inférieures, et les parties supérieures sont plus claires. On connaît alors, LimMosA GRISEA MAsOR. Briss. Orn. v. 5. p. 272. t. 24. f. 2. — Comuox conwir. Penn. Brit. Zoo. folio. p. 12 t. B. — BanGE ABOYEUSE Ou À QUEUE RAYÉE. Cuv. R?g. anim. v. 1. p. 488. — La description de la livrée d'hiver des Limosa Meyeri dans Leisler, n’est point exacte. Les jeunes de l'année. Tête, nuque, dos, scapulaires et les plumes des ailes qui touchent le corps d'un brun foncé, borde par une bande irrégulière et comme découpée de couleur isabelle ; couvertures alaires entourées par une large bande blanche; cou, poitrine et flancs d’un cendré roussätre, marqué de petits traits bruns longitudinaux ; les larges sourcils, la gorge et le * Les femelles portent encore ce plumage, quelquefois bigarré de plumes roussâtres, lorsque les mâles sont déjà revétus de leur lumage complet d'été. 5 E 6-0 MANUEL ventre d’un blané pur; croupion ét chtiverturés in- férieures de la queue également blanches, mais marqués de grandes taches lancéolées noirâtres; queue rayée de larges zigzags bruns sur ün fond d'un blanc roussâtre, et terminée de blanc; pieds d’uh cendré noirâtre; base du béc d’ün cendré li- vide. | Scorobax LEuCOPH#A, Lath. nd. p. 510. 8p. 19. = To- fANus LEtcoPHæus. Bechst. Tasschent. Deut. v. %. p. 580. sp. 8. — Id. Naiurg. Deut. v. 4. p. 235. = Toranés évotris. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 392. = Cox- MON GODWIT. Lath. Syn. v. 5. p. 144. — Id. Supp. v. 1. p. 245. — DirsussiGer wWasserLAuUFER. Meyer. Wôg. Deut. folio. Heft. 8. figure assez eæacte. — Naum. F'6g. Heft. 6. f. 6: Plumage d’ete ou des noces des müles. Sommet de la tête et nuque d’un roux clair, rayé longiindimalement de brun; sourcils, gorge, côtés du cou et sans exception toutes les parties inférieu- res d’un roux rougeâtré très-vif et foncé , variés suf les côtes de la poitrine et sur les couvertures inferieures de la queue par des traits loñgitudinaux noirs; dos, scapulaires et les longues plumes qui s'étendent sur les rémiges d'un noir profond, toutes marquées sur les bords des barbes par des taches ovales d’un roux vif; couverturés dés ailes cen- drées et bordées de blanc pur : sur le blanc du crou- pion se trouvent quelques grandes taches brunes; rémiges noires, marbrées intérieurement de blanc; toutes les pennes de la queue rayées alternative- D'ORNITHOLOGIE. Osa , mént de bandes brunes et blanches, Les vieux méles. C’est alors, Liuosa Rura. Briss. Orn. v.5. p. 281. n°.5.1. 25. f. 1. — Leisler. Nacht. zu Bechst. Heft. 2. p. 162. — Sco- LOPAX LAPPONICA. Linn. Syst. natur. édit. 12. p. 246. sp. 15. — La Barce rocsse. Bu. Oùs. v. 5. p. 504. Mais sur- tout sa pl. ent. 900. une fiqure très-eæacte. — Rosr- BRAUNER WAssEnLaUrER. Meyer. Tasschénb. Dout. %. 2. p. 574. description exacte. Les femelles, ne sont jamais d’un roux aussi vif que les males, elles ont en été le sommet de Îa tête, la nuque, le dos et les seapulaires d'un brun -foncé, ondé de cendré et marque sur le bord des plumes de taches jaunâtres; les parties imférieures (à l'exception du milieu du ventre qui est d'un blanc pur), sont toutes d’un jaune roussâire clair, ét cette couleur variée sur les côtés de la poitrine, sur les flancs et sur les couvertures inferieures’ de la queue par des traits noirs; dimensions plus fortes que celles des mâles. Remarque. Dans cette, dernière livrée, prepre aux fe- melles en plumage d’été, on reconnaît Livosa Meyer; Leis- ler, Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 2. p. 1792, dont M. Leisler a formé sa nouvelle esoèce de Barge- Meyer, indiquée dans le Manuel, 1°. édition, p 454, d’après cet auteur, mais que j'ai trouvée depuis identique avec la Barge rousse, ou la femelle de cet oiseau. Je pos- sède l’un des individus qui ont servi de type à mon ami Leis- ler; c’est une femelle prenant sa livrée d'été, qui ne diffère en rien des autres femelles de cet oiseau, tuées sur nos cô- tes : les dimensions totales sont toujours plus fortes que dans le mâle ; ou la Barge-rousse de ce naturaliste. 67a MANUEL Habite : en grand nombre sur les bords de la Baltique , dans toute Angleterre, et dans plusieurs pays marécageux d'Allemagne; de double passage le long des côtes de Hol- lande et de France, et dans quelques marais de ce pays; très-rare dans les contrées méridionales. Nourriture: vers, larves, insectes , frais, et beaucoup de petits coqu'llages bivalves. Propagaticn : paraît nicher dans les régions du cercle arctique ; ponte inconnue. L:51:%12055:52%0R527, 2%) GENRE SOIXANTE-HUITIÈME. BÉCASSE.— SCOLOPAX. (Irrc.) Bec long, droit, comprimé, grêle, mou, pointe renflée ; les deux mandibules sillonées jusqu’à la moitié de leur longueur; pointe de la mandibule supérieure plus longue que l’inférieure, la partie renflée formant un crochet ; arête élevée à sa base, saillante. Narines latérales, basales ,; longitudi- nalement fendues près des bords de la mandibule, couvertes par une membrane. Preps médiocres, grêles, espace nu au-dessus du genou très-petit; trois doigts devant entièrement divisés, rarement l'extérieur et celui du milieu réunis; un doigt der- rière. AILES médiocres, la 1re. rémige un peu plus courte ou de la longueur de la 2e., qui est la plus 5 lon Que. Quelques espèces qui composent ce genre vivent dans les bois , d’autres dans les plaines marécageuses; leur nour- D'ORNITHOLOGIE. 673 riture consiste en petits limacons , en scarabées et en vers; ils sont sédentaires dans quelques contrées ; dans la plupart des pays ils sont deux fois de passage, mais plus nombreux dans le nord que vers le midi ; ils vivent solitaires et isolés; leur mue a lieu deux fois l’année ; mais les distributions des taches et les couleurs du plumage ne changent presque point ; les teintes sont plus brillantes en été * ; les jeunes de l’année se distinguent à peine des adultes, et les sexes ne différent point à l’extérieur. Femarque. M. Cuvier observe qu’un caractère particu- lier distingue ces oiseaux; c’est d’avoir la tète comprimée, et de gros yeux placés fort en arrière, ce qui leur donne un air singulièrement stupide, qu’ils ne démentent point par les mœurs, Règ. anim. , v. 1, p. 486. Le même au- teur sépare, à juste titre, les espèces comprises dans le Scot. capensis, Gmel.; ils doivent former un genre di- stinct : leur bec est très-différent. Je. SECTION.—BÉCASSE PROPREMENT DITE. Le tibia emplume ; usqu'au genou. Elles habitent les bois en plaines ou en montagnes. BÉCASSE ORDINAIRE. SCOLOPAX RUSTICOLA. (Lixs.) Occiput rayé transversalement : parties inferieu- æ 2 LA s . res rayées de Zig2Q9S NT, Parties supérieures varices de roussätre, de Jau- * J'ai dit dans la première édition qu: les oiseaux de ce genre ont une mue simple; mais je me suis trompé, elle est double. “* Ce dernier caractère ct des dimensions beaucoup moins fortes, servent de différences essentielles entre la Hécasse commune d'Europe, et la petite Bécasse d'Amérique, Scolopax minor de Gmelin et de Latham. 65% MANUEL nâtre et de cendré, et marquées de grandes taches noires ; parties inférieures d’un roux jaunâtre avec des zigzags bruns; rémiges rayées dé roux et de noir sur leurs barbes extérieures ; pennes de la queue terminées en dessus de gris, et en dessous de blanc; bec d'une couleur de chair cendrée; pieds livides. Longueur, 13 pouces. La femelle, est un peu plus forte de taille, ses couleurs sont plus ternes, et les couvertures alaires ont un grand nombre de taches blanches. Varie accidentellement : d'un blanc jaunâtre , ou d’un roux jaunâtre avec les taches du plumage d'une teinte pâle: souvent le plumage irrégulière- ment parsemé de taches blanches; quelquefois les ailes et la queue d’un blanc pur; plus rarement tout le plumage d’un blanc parfait. Varie suivant les climats ou leslieux qu’elle habite. SCOLOPAX RUSTICOLA, parva, est plus petite que les in- dividus ordinaires; toutes les couleurs du plumage plus foncées; un plus grand nombre de taches et de point noirs sur les parties supérieures; les parties inférieures nuancées de cendré; les pieds d’une teinte plombée. Sror. degl. ucc. v. 4. pl. 430. ScoLopax RUSTICOLA. Gmel. Syst. 1. p. 660. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 715. — La Bécasse. Buff. Os. v. 5. P. 462. t. 55. — Id. pt. ent. 885. — Gérard. Tab. élém. V. 2. p.217. — Wooncocx. Lath. Syn. v. 5. p. 129. — Wazp scanerre. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 158. — Meyer. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 361. — Beccaccna. Stor. degt. ucc. v. 4. pl. 44. et les variétés albines. pl. D'ORNITHOLOGIF. 675 448 et 449. — Hour sxer. Sepp. Nedertl. Voq. v: 3. t. p. 287: — Vrisch. #. 295 et 225. mâle, et 1. 230. variété albine. — Naum, Wôg. t. 1. f. 1. mâle. Habite : les bois, particulièrement ceux dont le terrain est noir et humide ; de passage dans la plupart des pays dé PEufope ; irès-abondant vers le nord; un grand nombre hiche sur les montagnes boisées du centre de l'Europe. Nourriture : vers, limaçons et petits scarabées. Propagation : niche à terre, dans un petit creux : pond trois ou quatre œufs, d’un jaune sale parsemé de petites taches d’un brun pâle. 11, SECTION. BÉCASSINE. Partie inférieure du tibia dénué de plumes. Elles vivent dans lés plaines marécageuses. GRANDE ou DOUBLE BÉCASSINE. SCOLOPAX MAJOR. (Linx.) La queue composée de seize pennes ; baguette de la première rémige blanchätre. Le noir du sommet de latête divisé par une bande d’un blanc jaunâtre ; sourcils de cette couleur; par- ties supérieures variées de noir et de roux clair; cette dernière couleur disposée longitudinalement ; . . ! . L] A parties inférieures d’un roux blanchäâtre; ventre et flancs rayés de bandes noires; bec rougeätre, brun \ mA s 2 ? A à la pointe; pieds d’un cendre verdâtre. Longueur, 1o pouces 2 ou 3 lignes. ScoLopax Mason. Gmel. Syst. 1. p. 661. sp. 36. — Lath. And. v. 2. p. 714. sp. 4. — Gnear sniper. Bath, Syn. p. 153. n°. 5. — Mrrrecscuntrre. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 180. — Meyer, T'assehenb. Deut. 676 MANUEL v. 2. p. 562. — Frisch. Wôg. t. 228. figure exacte. — Naum. Wôg. t. 2. f. 2. — Beccaciso macciore. Stor. deg. uce. v. 4. pl. 446. — Porrsner. Sepp, Nedert. Vog. v. 3. t. p. 247. la première figure, mais point celle du fond. Remarque. Un individu que j'ai reçu de l'Amérique septentrionale ne diffère point de ceux tués en Europe. Le Scoporax PALUDOS4. Lath. sp. 3. ou la BÉCASSINE DES Sa- VANES. Buff. p{. en. 895. forme une espèce distincte, bien caractérisée et facile à reconnaître par sa grande taille et par les couleurs du plumage. Les synonymes de cette es- pèce étrangère se trouvent dans la première édition par méprise, dans la liste des synonymes de celle-ci. Habite : les vastes marais etles prairies inondées du Nord; de passage régulier dans quelques pays, dans d’au- tres de passage accidentel ; peu abondant en Hollande ; ra- rement en France et dans le midi. Nourriture : comme la précédente ; aussi beaucoup de petits coquillages. Propagation : niche dans les marais, parmi les herbes et les joncs ; pond trois ou quatre œufs d’un verdâtre rem- bruni, parsemé de grandes taches d’un brun foncé. BÉCASSINE ORDINAIRE. SCOLOPAX GALLIN AGO. (Lin x.) La queue composée de quatorze pennes ; toutes les baguettes des rémiges brunes. Parties supérieures à peu près variées comme dans l'espèce précédente; cou et poitrine rayées longitudinalement ; flancs rayés transversalement de blanc et de noirâtre; milieu du ventre et abdomen d'un blanc pur, sans aucune tache; base du bec D'ORNITHOLOGIE. Ga cendrée, le reste brun; pieds d’un verdätre pâle. Longueur, 10 pouces. ScoLOPAx GALLINAGO. Gmel. Syst. 1. p. 662. sp. 7. — Lath. Ind. v. 2. p. 715. sp. 6. — La Bécassine. Buff. Oùs. v. 7. p. 483. t. 26. — Id. pl. ent. 883. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 223. — Sxire or site. Lath. Syn. v. 9. p. 154. — Herenscanerre. Bechst. Naturg. Deut. ®. 4. p. 185. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 363. — Frisch. V6g. t. 229. — Naum. Vôg. t. 3. f. 5. — Bec- caciNo REALE. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 445. — Warer- sxer. Sepp. Nedert. Vog. t. v. 3. f: 2. p. 235. fiqure peu exacte, et t. p. 247. La figure 2, ou du fond, assez exacte. Remarque. Un individu que j'ai recu de l'Amérique septentrionale , diffère seulement de ceux tués en Europe, par les couleurs du plumage, qui sont de quelques nuances plus claires. Voyez Wilson , Americ. ornit., v. 6, p.18. pl. 47. fig. 1. Varie accidentellement : d'un blanc pur, d'un blanc roussâtre : souvent tapiré de plumes blan- ches, ou bien quelques parties du plumage blanc; Frisch. Y6g. £. 230. Seulement la tête grise et les pieds jaunätres ; c’est alors, SCOLOPAX GALLINARIA. Gmel. Sysc. 1. p. 662. Sp. 38. — Lath. Zn2d. v. 2. P: 719. sp. 7. Remarque. Les couleurs du plumage, après la mue de printemps, sont toujours plus vives et plus brillantes de reflets bronzés qu'après la mue d'automne; le plumage est plus cendré en hiver. | Habite : les bords des marais et des prairies humides ; le plus souvent de double passage dans presque tous les pays de l’Europe. 678 MANUEL Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche à terre, dans un petit creux caché par les herbes ou par les jones ; pond quatre ou cinq œufs d’un verdâtre très-clair, marqué d’un petit nombre de taches cendrées et brunes, BÉCASSINE SOURDE. SCOLOPAX GALLINULA. (Linn.} La queue composée de douze pennes; depuis le front jusqu'à la nuque une large bande longi- tudinale. La bande, qui du front se prolonge jusque sur la nuque, est d’un noir taché de roux; de larges sourcils jaunâtres suivent la direction de cette bande; devant du cou d’un cendré blanchâtre mar- qué longitudinalement d'une couleur plus foncée ; plumes du dos et des scapulaires noires à reflets verts et pourprés, toutes marquées d’une bande roussâtre disposée longitudinalement ; bec bleuâtre à sa base et noir vers la pointe; pieds d’un ver- dâtre livide. Longueur, 7 pouces 6 lignes. Les vieux en éle. Remarque. Nous ne connaissons point encore la livrée d’hiver de cetie espèce. Les jeunes de l'annee, n’ont point de reflets sur les plumes du dos et des scapulaires, ou bien ces reflets sont peu éclatans. Scocopax caLrixuza. Gmel. Syst. 1. p. 662. sp. 8: — Lath. Ind. v. 2. p. 715."sp. 8. — La pErIre BÉCASSINE OU SOURDE. Bull. Os. v. 5. p. 490. — Id. pl. ent. 884. D’ORNITHOLOGIE. 679 figure exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p.226. — Jack sxire. Lath. Syn. v. 5. p. 156. -- Moonscanepre. Bechst. Naturg. Deut. v 4. p. 190. — Meyer. Tasschenb. v. 2. p. 504. — Frisch. t. 251. — Naum. V6g. t. 4. f. 4. — Beccacixo minorz. Stor. deg. ucc. v. 4. pl. 443. — Havrs- NEPJE, BOKJE. Sepp. Nederl. Vog. v. 3. pt 255 Remarque. Celle de l’article précedentest également ap- plicable ici. Habite : souvent de compagnie avec l'espèce précédente, les marais et les prairies humides, mais se montre en moins grand nombre que la première; elle ne séjourne jamais en Hollande pour nicher, tandis que la béçassine ordinaire niche dans ces contrées. Nourriture : comme les précédentes. Propagation : niche comme la précédente ; pond qua- tre ou cinq œufs, oblongs , blanchâtres, parsemés de taches roussâires. III. SECTION. — BÉCASSINE CHEVALIER. Doigt extérieur et celui du milieu reunis par une très-petite membrane. Remarque. Le caractère de la courte membrane qui unit le doigt extérieur distingue cette espèce des autres bécassmes , dont quelques-unes ont l'indice d’un rudiment ; elle forine le passage du genre scolopaæ au genre totanus. Le bec ne diffère en rien des autres bécasses. BÉCASSINE PONCTUÉE. SCOLOPAX GRISEA (GMEz.) Des bandes nombreuses , blanches et noträtres, sur les pennes caudales , qui sont au nombre de douze. Sommet de la tête, cou, poitrine et couvertures 680 | MANUEL des’ ailes d’un brun cendre sans taches ; une bande de cette couleur entre le bec et l'œil; sourcils, ventre, gorge et cuisses d’un blanc pur; flancs blanchâtres variés d'ondes de brun clair; dos et scapulaires d’un brun clair; toutes les plumes ter- minées de brun plus foncé; croupion et couver- tures inférieures de la queue blancs, marqués de larges croissans, noirätres, qui se présentent en bandes transversales sur les couvertures supérieures de la queue, dont toutes les pennes sont rayées de bandes noires et blanches, très-rapprochées; bec brun; pieds d’un jaune verdûtre. Longueur, 10 pouces 1 ou 2 lignes. Le vieux en plumage d'hiver. Scozopax GRisE4. Lath. Ind. orn. v. 2. p. 524. sp. 335. — Gmel. Syst. 1. p. 658. — C’est encore ScoLoPax PAY- rugit, dont M. Nilsson a formé une espèce nouvelle. Voyez Ornit. suec. v. 2. p. 106. avec une assez bonne figure. — Brown snire. Penn. 4rct. Zoo. v. 2. n°. 369. Lath. Syn. v. 5. p. 154. — Montag. Orn. Dict. avec une très-bonne fiqure placée dans le supplément. Remarque. M. Leach forme de cette espèce un nouveau genre, sous le nom de Macrorhamphus griseus, Cat. du Mus. brit., apparemment à cause de la petite membrane qui unit le doigt extérieur à celui du milieu ; car c’est l’uni- que différence qui distingue cet oiseau des autres bécassines d'Europe, dont il a les mœurs et toutes les habitudes. En isolant les êtres par le moyen de semblables caractères minutieux et anomaux, qui ne sont en rapport avec aucune de leurs fonctions animales , on fait naître des difficultés dans la classification artificielle ; la mémoire se trouve sur- chargée RE d’une série de noms, et la méthode finira par donner de fausses notions sur le naturel et les rapports des animaux. D'ORNITHOLOGIE. 681 Plumage d'été ou des noces. Se distingue par des nuances d’un brun rous- satre sur le sommet de la tête, sur la nuque, au dos et aux scapulaires, toutes ces parties étant variées irrégulièrement de noir et de jaunâtre; joues et sourcils d'un roussätre clair; devant du cou et poi- trine d'un brun roussâtre ; les couvertures des ailes cendrées, bordées de blanchâtre; ventre, croupion et queue comme en hiver. C’est alors, SCOLOPAX NOVEBORACENSIS. Lath. Ind. orn. v. 2. p. 525. sp. 32. — Gmel. Syst. à. p. 658. — Wilson. Americ. Orn. v. 7. p. 45. pt. 58. f. x. figure très-exacte de La divrée d'été. — M. Wilson a trouvé de légères différences dans le plumage de la femelle. — RED BREASTED sMPE. Penn. Arct. Zool. v. 2. n°. 568. — Lath. Syn. v. 5. P- 153. Remarque. On doit observer de ne point confondre cette espèce avec le Red breasted snipe de Montagu , qui est une Limosa rufa ou Barge- rousse en plumage d'été, à laquelle ce naturaliste à ajouté tous les synonymes ci- dessus. Les jeunes de l'année, ont toutes les parties supérieures noires, excepté la nuque qui est brune ; chaque plume est entourée par un large bord d’un roux vif; les sourcils et toutes les parties infé- rieures sont de couleur blanche sale tirant au roux ; le roux est plus decide sur la poitrine; toutes les plumes de cette partie, les flancs et les sourcils ont de très-petites taches brunes ; les pennes du milieu de la queue sont terminées de roux. Partie 1°. 44 682 MANUEL De passage accidentel : il n'existe que deux exemples d'individus tués en Europe , l’un en Angleterre et l’autre en Suède. Habite : par troupes nombreuses les États-Unis et les provinces septentrionales d'Amérique; ceux de ces pays ne diffèrent point de celui que j’ai vu à Londres , ni de la des- cription du Scolopax paytutlii de Nillson. Je possède l'espèce dans ses livrées différentes. # Nourriture : suivant Wilson, des coquillages bivalves qu’on trouve dans les marais salins des États-Unis. Propagation : inconnue. LAURE LLELLLES ES] GENRE SOIXANTE-NEUVIÈME. RALE.—RALLUS. (Linn.) Bec plus long que la tête, grêle, faiblement ar- qué ou droit, comprimé à sa base, cylindrique à la pointe; mandibule supérieure sillonnée. Nariwrs latérales, longitudinalement fendues dans le sillon, à moitié fermées par une membrane, percées de part en part. Preps longs, forts, un petit espace nu au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière, les doigts antérieurs divisés, le postérieur articulé sur le tarse. AILEs médiocres, arrondies, la 1re. rémige beaucoup plus courte que la 2e., 3e, et 4°., qui sont les plus longues. Le corps de ces oiseaux est comprimé et très-chargé de y graisse; ils courent plus qu’ils ne volent, et échappent également à la poursuite de leurs ennemis en traversant à D'ORNITHOLOGIE. 685 la nage des espaces d’eau peu larges ; ils aiment à vivre dans le voisinage et sur les bords des eaux douces qui sont bien couverts d'herbes, de joncs et d’arbustes. Leur nourriture consiste en vers, insectes sans élitres, en lima- cons, en végétaux ainsi que leurs semences. Ils muent en automne; le plumage des jeunes est assez différent des adultes pour qu’on puisse les distinguer facilement ; les- sexes ne diffèrent point. Si la mue est double, ce que j'i- gnore , il est certain que les couleurs du plumage ne chan- gent point, Remarque. Un grand nombre de râles étrangers ont été mal classés dans ce genre; ils doivent prendre place dans celui du Gatlinutla de Latham et de ce Manuel. Il existe un passage presque sans intervalle assignable des Râles aux Poules d'eau; ie seul moyen pour les distinguer arti- ficiellement consiste dans la longueur comparative du bec avec la tête; les Râles l’ont plus long que cette partie ex les Poules d’eau de cette longueur ou plus court. On peut distinguer nos espèces par des caractères en apparence ri- soureux et faciles à saisir, mais la classification devient impossible par les mêmes moyens dans le grand nombre des espèces étrangères de ces deux genres si voisins. RALE D’EAU. RALLUS AQUATICUS. (Lixx.) Gorge blanchâtre; côtés de la tête, cou, poi- trine et ventre d’un cendré couleur de plomb; toutes les plumes des parties supérieures d’un roux brun, marquées dans leur milieu de noir profond; flancs d’un noir profond rayé transversalement de bandes blanches; couvertures inférieures de la queue blanches; bec rouge, mais nuancé de brun à la pointe et sur l’arête supérieure ; pieds d’une 684 MANUEL couleur de chair brune; iris orange. Longueur, o pouces 3 lignes. Les jeunes de l'annee, ont le milieu du ventre d’un brun roux; l’abdomen est d’un cendré noi- râtre dépourvu de bandes blanches. Razzus AQuATICUS. Gmel. Syst. 1. p. 12. sp. 2. — Latb. Ind. v. 2. p. 755. sp. 1. — Scocopax oBscuRA. S. G. Gmel. Reis. v. 5. p. 92. t. 17. — Gmel. Syst. 1. p. 663. sp. 41. — Le Rae D’Eau. Bull. Oùs. v.8. p. 154. €. 15. — Id. pl. ent. 549. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 256. — Warer RAIL. Lath. Syn. v. 5. p. 227. — WVASsER RALLE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 464. — Meyer. Tasschenb. v. 2. p. 406. — GALLINELLA PALUSTRE. S{or. degl. ucc. v. 5. pl. 481. — Naum. Vôg. Deut. t. 20. f. 41. Le mâle. Femarque. Le RaLLus viRGININANUS de Linné , dont La- tham a jugé convenable de former une simple variété du RazLus AQUATICUS, est une espèce distincte , bien carac- térisée. Habite : les bords des eaux douces ou des marais, où croissent des roseaux et des arbustes; de passage ou séden- taire suivant la localité : très-abondant en Allemagne, en France et en Hollande. Nourriture: insectes, limaçons et végétaux. Propagation: place son nid, composé de quelques brins de plantes, dans les herbes ou dans les joncs , sur quelque petite élévation; pond depuis six jusqu’à dix œufs jaunâ- nâtres, marqués de taches d’un rouge brun. PLIVIARUREVLERRIBATR ER D'ORNITHOLOGIE. 683 GEÉNRE SOIXANTE-DIXIÈME. POULE-D'EAU.-—-GALLINUL,A. (Larx.) Bec plus court que la tête, comprimé, conique, à sa base beaucoup plus haut que large ; arète s’a- vançant sur le front et se dilatant ( dans quelques espèces) en une plaque nue; pointe des deux mandi- bules comprimées, d’égale longueur; la supérieure légèrement courbée, la fosse nasale très-grande, lin- férieure formant un angle. Narines latérales, au milieu du bec, longitudinalement fendues , à moitié fermées par la membrane qui recouvre la fosse nasale, percées de part en part. Preps longs, nus au-des: sus du genou; trois doigts devant et un derrière; les doigts antérieurs longs , divisés, munis d'une bordure très-étroite. AiLes médiocres, la 17e. re- mige plus courte que les 2°. et 3e., qui sont les plus longues. Dans quelques espèces étrangères, les 1re., 2e. et 3°. rémiges sont également étagees, plus courtes que la 4e., qui est la plus longue. Les Poules d'eau ont aussi le corps très-comprimé et aplati dans toute sa longueur; elles vivent à terre, mais ont comme les Räles les eaux douces en domaine; elles nagent avec assez de vitesse, plongent avec la même faci- lité, et courent très-vite à terre, même dans les fourrés les plus épais d'herbes et de joncs, souvent, ainsi que les Râles, sur les feuiiles et les herbes qui croissent à la surface des eaux. Leur nourriture Consiste, Comme celle des Räles, cuinsectes et en végétaux; leur mue peut-être double, müis 666 MANUEL les couleursne changent point ; les jeunes diffèrent beaucoup des adultes ; le plumage des premiers ne prend les couleurs stables qu’à l’âge d’un an révolu. Les mâles se distinguent des femelles , seulement par les nuances plus pures; les plaques frontales sont plus étendues chez les mâles. Il est très-diflicile de déterminer au juste la longueur totale de ces oiseaux, vu qu'ils varient beaucoup d’individu à in- dividu. Remarque. Les oiseaux qui composent ce genre ont été séparés par Linnée; les uns ont obtenu une place dans son genre Rallus, les autres ont été associés avec les vérita- bles Foulques dans son genre Futica. Latham s’est mieux avisé en les réunissant dans son genre Gallinula , déno- mination que je conserve à ces oiseaux. Quelques auteurs ont ensuite séparé le Gallinula creæ, vulgairement nom- mé Roi des Cailles, et en ont fait un genre distinct; ses habitudes, il est vrai, diffèrent à plusieurs égards de celles des autres espèces du genre; il convient de remarquer ici, ainsi que je le fais dans les notes à l’introduction des or- dres gralles et pinnatipèdes, que cet oiseau a des mœurs disparates, mais qu'il réunit à l’extérieur tous les carac- tères essentiels propres aux poules d’eau de la première section. Voyez aussi la remarque article Râle. Jre. SECTION. Arête de la mandibule supérieure se dirigeant entre les plumes du front, mais sans se dilater en une plaque nue. POULE-D’EAU DE GENET. GALLINULA CREX. (Lavu.) Un large sourcil cendré se prolonge jusque sur les cotés de la tête; toutes les plumes des parties D’'ORNITHOLOGIE. GB supéricures d’un brun noirâtre dans leur milieu , bordées latéralement de cendré, et terminées de roux ; les longues plumes qui s'étendent sur les ré- miges sont entièrement bordées par une large bande d’un roux olivâtre; couvertures des ailes d’un roux de rouille; rémiges rousses en dehors; gorge, ventre et abdomen blancs; poitrine d’un cendré olivâtre ; flancs d’un roux rayé de blanc ; mandibule supérieure brune, inférieure blanchâtre; iris brun clair; paupières couleur de chair; pieds d’un brun rougeâtre. Longueur, o pouces 6 lignes. Les Jeunes, ont les teintes moins vives.et plus claires , avec quelques taches blanches elair-semees. GALuiNuLA CRex. Lath. Înd. v. 2. p. 566. — Rarrus CREX. Gmel.- Syst: 1: p.711. Sp. 1. — CREx PRATENSIS. Becbst. Naturg. Deut. v. 4 p.450. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 408. — RALE DE GENET; OU ROI DES CAÏELES. Buff. Oùs. v. 8. p. 146.1. 12. — Id. pt. ent. 750. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 250. — CRARE GALLINULE. Lath. Syn. vw. 5. p. 250. — Wixsexxwarner. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 450. — Meyer, Vôg. Deut. v.1. t. Heft. 10. — Frisch. V6g. ?. 212. f. B. — Naum. F6g. t. 5. f. 5. — Kwanrec rkoniNG. Sepp. Nederl. Fog. . 3. L. p. 27 Remarque. La Fulica nœvie où Galtinula nœvia, semble se rapporter ici comme jeune , du moins la plan- che 73 d’Albin. la représente assez exactement ; mais l’en- ‘semble de cette misérable compilation n’est qu’un composé bisarre de G. creæ-chloropus et porzana : elle doit être rayée du système. 2. h. Habite : les bois taillis et Ics hautes herbes, situés dans le voisinage des eaux ou dans les marais; très-abondarit 688 MANUEL pendant quelques années, peu nombreux dans d° autres ; commun en Hollande, Nourriture : sauterelles , scarabées, vers, semences et végétaux. Propagation : niche à terre, dans un enfoncement grossièrement garni de mousse et d’herbes ; pond sept ou neuf, et rarement douze œufs, d’un HE jaunâtre par- semé de grandes et de petites taches d’un roux de rouille vif. POULE-D’EAU MAROUETTE. GALLINULA PORZ ANA. (Laru.) Front, sourcils et gorge d’un gris de plomb; cô- tés de la tête d’un cendré marqué de noir; les par- tes supérieures d’un brun olivâtre, mais toutes les plumes noires sur le centre et variées de petites ta- ches et de traits deliés d’un blanc pur; poitrine et parties inferieures d’un olivâtre nuance de cendré et marqué de taches blanches ; ces taches sont de for- me arrondie sur la poitrine , mais disposées sur les flancs en bandes transversales ; les pennes du milieu de la queue bordees de blanc; couvertures infé- rieures de la queue d'un blanc-pur; bec d’un jaune verdâtre, mais rouge à sa base; pieds d’un jaune verdätre; iris brun. Longueur, 7 pouces 6 lignes, et jusqu à 8 pouces. Le mâle adulte et vieux. La femelle adulte, a le cendré de la gorge et du cou moins étendu, les côtés de la tête portent des taches brunes, et la base du bec a moins de rouge. En automne, les deux sexes ont le bec d’un vert olivâtre ; la pointe en est brune. D’ORNITHOLOGIE. 659 GarrrnuLa poRZzANA. Lath. Ind. v. 2. p. 7972. sp. 19. — Rarzus porzana. Gmel. Syst. 1. p. 712. Sp. 3. — LE PETIF RALE D'EAU Ou La MAROUETTE. Buff. Ois. v. 8. p. 157. — Id. pt. ent. 551. de vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. ©. 2. p. 255. — Sporrep GALLINULE. Lath, Syn. v. 5. p. 264. — Penn. Brit. Zool. p. 130. t. L. 1. — PunkriERTES ROBRAUHN. Bechst, Naturg. Deut. v. 4. p. 478. — Meyer. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 412. — Frisch. Vôq. t. 211. — Nauman. £&. Gi. f. 42. le mâle. — GarrinezLa AQuA- sica surro. Stor. degli ucc. +. 5. pl. 484. Les jeunes avant la mue; ont la gorge et le milieu du ventre d’un cendré blanchätre, souvent aussi blanchâtre avec de petits traits bruns ; sourcils, face et joues pointillés de blanc et de brun; sur les parties inférieures un plus grand nombre de taches blanches que chez les adultes ; les couvertures in- férieures de la queue d’un roux clair; bec et pieds d’un brun verditre. La Gallinula nævia des auteurs n’est qu’un composé bizarre de Gallinula crex, Chloropus et Porzana; la planche d’Albin, v. 2, t. 73% est un jeune de Gallinula creæ. De telles compilations vicieuses doivent être rayées du système. Habite : les bords des rivières, des lacs et des étangs, là où les jones et les roseaux sont très-touffus : plus abondant dans les contrées méridionales que dans le nord; peu com- mun en Allemagne et en Hollande. Nourriture : insectes, petits limacons, végétaux aqua- tiques et leurs semences. Propagation : construit un nid composé d’herbes gros- sièrement entrelacées, qui flotte sur les eaux, ou qui est posé sur les cannes rompues des joncs ; pond jusqu’à douze 690 MANUEL œufs, d’un rouge jaunâtre marqué de taches et de points bruns et cendrés. POULE-D’EAU POUSSIN. GALLINULA PUSILLA. (Brcusr.) Ailes aboutissant à l'extremite de la queue; bec et pieds d’un beau vert clair; plumes du milieu du dos marquées de petits traits blancs, très-peu non- breux. La femelle différant beaucoup du mâle. Gorge, sourcils, côtés du cou, poitrine et ventre d'un gris bleuâtre, sans aucune tache; parties supé- rieures d’un olivâtre cendré, mais toutes les plumes noirâtres dans le milieu; sur le haut du dos un grand espace noir varié de quelques traits blancs, très-rares ; abdomen et flancs rayés de bandes peu distinctes, blanches et brunes ; couvertures infé- rieures de la queue noires, rayées de blanc; bec d’un beau ve t, rougeâtre à sa base: pieds d’un gris bleuâtre , sans aucune tache; iris rouge. Longueur, 6 pouces 9 lignes, rarêment -7 pouces. Le vieux male. ” La femelle adulte, a les sourcils et les côtés de la tête d’un cendré clair; gorge blanchätre; de- vant du cou, poitrine et ventre d’un cendré rous- satre ; cuisses et abdomen cendres; couvertures in- férieures de la queue terminées de blanc, parties supérieures d’un brun roussâtre; le grand espace noirâtre du haut du dos varié d'un petit nombre de taches blanches; couvertures des ailes d'un oli- Vâtre cendré, D'ORNITHOLOGIE. 6g1 Les jeunes, ont les teintes plus claires; presque la totalité de la gorge est blanchätre ; les traits blancs du haut du dos sont en très-petit nombre, et les plumes des flancs sont brunes avec des bandes blanches. GazrinuLa PusiLLa. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 484. — Razius PusicLus. Pall. Reis. v. 3. p. 500, n°. 50. — Gmel. Syst. 1. p. 719. sp. 50. — Lath. Znd. v. 2. p. 761. sp. 24. — Razzus Parvus. Scopoli. Ann. übers von Gün- ther. p. 126. n°. 157. — KLEINES RoBRHUBN. Meyer. Tas- schenb: Deut. v. 2. p. 414. — Naum. Vôg. t. 52. f. 43. le mâle et la femelle. — GALINELLA PALUSTRE PICCOLA. Stor. degli ucc. v. 5. pl. 482. de jeune mâle. Habite : les mêmes lieux que l'espèce précédente, mais plus habituellement les marais; visite souvent les champs. où on le trouve assez habituellement ; vit en grand nom- bre dans les contrées orientales de l'Europe ; assez com- mun en Allemagne, rare dans les provinces du nord de Ia France; plus abondant vers le midi; commun en Italie; accidentellement en Hollande. Nourriture : comme la précédente. Propagation : construit son nid dans les roseaux, sur les cannes rompues des jones et des herbes fluviatiles ; pond sept ou huit œufs jaunâtres, parsemés de taches longitudi- nales olivâtres. 692 MANUEL POULE-D’'EAU BAILLON. GALLINULA BAILLONII. (VrE1L1.) Ailes aboutissant à la moitie de la longueur de la queue ; bec d’un vert fonce; pieds couleur de chair ; un grand nombre de taches blanches sur le dos et sur les ailes. La femelle ne differant nr que point du male. Gorge, sourcils , côtés du cou, poitrine et ven- tre d'un gris bleuâtre, nuancé sur les côtés du corps d'olivâtre où se dessine une multitude de taches blanches; parties supérieures d’un roux oli- vâtre , varié sur le sommet de la tête de stries noires; sur le dos et sur toutes les couvertures des ailes se dessinent de nombreuses taches blanches de formes variées, et qui sont toutes entourées de noir profond: flancs, abdomen et couvertures in- férieures de la queue rayées transversalement de larges bandes d’un noir profond et d’étroites bandes d’un blanc pur; bec d’un vert très-foncé ; iris rougeâtre ; pieds couleur de chair. Longueur, 6 pouces 7 ou 8 lignes. Le male. La femelle, ne diffère du mäle que par des nuances moins vives et moins pures. Les jeunes ressemblent aux vieux pour les cou- leurs des parties supérieures; mais leur gorge et le milieu du ventre sont blancs, ondés de zigzags cendres et olivâtres; les flancs sont olivâtres nuan- cés de nombreuses taches d’un blanc pur; le bec est d’un brun verdâtre. D'ORNITHOLOGIE. 695 Remarque. Cette nouvelle espèce a toujours été con- fondue avec la précédente ; nous devons à #. Nauman les premières observations concernant sa dissemblance. J'ai comparé les individus rapportés par moi d’Tialie avec ceux tués en Allemagne, et j'ai trouvé les différences constantes dans les deux espèces ; toutes deux ont été soigneusement observées dans mes voyages. J'avais donné depuis long- temps à cette espèce le nom de Gaflinula stellaris ; mais à la demande qui me fut faite, je l’indique ici sous le nom de M. Baiïllon, en priant ceux à qui j’ai envoyé cet oiseau de changer le nom de Stellaris contre celui de Baillonti: on doit cet hommage, bien faible sans doute, à un natu- « raliste zélé, dont le père enrichit l’ouvrage de Buffon d’ob- servations intéressantes. Habite : les mêmes lieux que la précédente espèce, mais presque toujours dans les lagunes marécageuses: très-répandu dans les parties orientales, mais plus com mun vers le midi, aux environs de Gênes; on le irouve aussi dans plusieurs provinces de France, et dans toute l'Italie. Nourriture : comme la précédente. Propagation : niche toujours le plus près des eaux, sans jamais fréquenter les champs ; pond sept ou huit œufs de la forme des olives, eolorés de brun olivâire. Il. SECTION. Arête de la mandibule supérieure se dilatant sur le front en une plaque nue. POULE-D’EAU ORDINAIRE. GALLINULA CHEOROPUS. (Lartu.) Tête, gorge, cou et toutes les parties inférieures d'un bleu d'ardoise; parties supérieures d’un brun 694 © MANUEL olivätre foncé; le bord extérieur de l'aile, de gran- des taches longitudinales sur les flancs et les cou- vertures inférieures de la queue d’un blanc pur; du noir profond est répandu sur trois où quatre des plumes placées au centre de ces couvertures caudales ; base du bec et la large plaque frontale d'un rouge vif, pointe du bec jaune; iris rouge; pieds d’un vert jaunâtre ; au tibia un cercle nu, d’un beau rouge. Longueur, de 12 jusqu’à 14 pouces. Le vieux mâle. La vieille femelle, diffère seulement en ce que les nuances du plumage sont un peu plus claires. Gazuinura cacoropus. Lath. Jnd. v. 2. p. 70. sp. 15. — Furica cacoropus. Gmel. Syst. 1. p. 698. sp. 4. — La Pouze peau. Buff. Ois. v. 8. p. 171. t. 15. — Id. pl. enl. 875. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 278. n°. 1. — Conmox careinuse. Lath. Syn. v. 5. p. 258. — Albin. Ois. v. 2. t. 72. et v. 5. t. g1. — Penn. Brit. Zoot. p. 191. 1. L. 1. — GRUNFUSSiGES RORRHUAN. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 489. — Meyer. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 410. — Id. Vôüg. Deut. v. 1. Heft. 15. le vieux méle. — Frisch. £. 209. — Naum. £. 29. f. 58. le mâle. — WaTeruoŒnTIE. Sepp. Nedert. Vog. v. à. t. p. 51. — PuLio suLrano cimaxporco. Stor. degli ucc. v. 5. pl. 586. Les jeunes, jusquà leur seconde mue d'automne, diffèrent beaucoup des vieux. Haut de la tête, nu- que, dos et croupion d’un brun olivaätre; pennes des ailes d’un brun foncé, terminées par des bords d’un brun clair; queue d’un brun foncé; gorge, de- vant du cou et une tache au-dessous de l'œil blan- D'ORNITHOLOGIE. 695 châtres; le reste des parties inférieures d’un gris clair , nuancé d’olivâtre sur les flancs ; pointe du bec d’un vert olivâtre, qui se nuance en brun olivâtre à la base; la plaque frontale très-peu apparente, d’un olivâtre foncé; iris brun; pieds olivâtres, mais teint de jaunâtre au tibia. C’est alors, Gazinua rusca. Lath. Ind. v. 2. p. 971. sp. 15. — Furica Fusca. Gmel. Syst. 1. p. 697. sp. 1. — La Pou- LETTE D'EAU. Buff. Ois. v. 8. p. 157. — La PETITE Poue p’eau. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 282. n°. à. — Tue BROWN GALLINULE. Lath. Syn. v. 5. p. 260. — Das BRAUNE MEERBUHN. Vaturg. Deut. v. 4. p. 501. — Meyer. Fôg. Deut. v. 1. t. Heft. 13. — Naum. Vôg. t. 29. f. 39. un jeune de l’année. — Frisch. Pôg. t. 210. — PuzLo sur- TANO FEMMINA. Stor. degli ucc. v. 5. pl. 485. Les jeunes de l’année, ont plus de blanchâtre autour du bec, et les parties inférieures ont des teintes plus claires. On trouve des individus à lé- ‘poque du passage d’un âge à l’autre, qui ont la pla- que frontale plus ou moins grande , colorée de rouge ou de jaunâtre. On a fait de ces variétés les espèces suivantes. GALLINULA MACULATA, FLAVIPES et FISTU£ANS. Lath. Znd. V. 2. P. 772. SP. 20. 21 et 22. — FULICA MACULATA, FLAVI- PES et FISTULANS. Gmel. Syst. 1. p. 701. Sp. 17, 18 et 19. — La Suirine et La GLour. Bu. Oùs. v. 8. p. 180 et 181. — SPECKLED, YELLOW LEGGED and PIPING GALLINULE. Lath: Syn. v. 5. p. 266. n°". 19, 20 et 21. Ces indications, suivant M. Cuvier, reposent originairement sur de mau- vaises figures données par Gessner, d’après des dessins qui lui avaient été envoyés; elles doivent conséquemment être rayées de la liste des êtres connus. 696 MANUEL Remarque. LE carrinuca maso, Briss., Orn., v. 6 p. 9; et LA GRANDE POULE D'EAU, OU PORZANE, de Buf. , Oùis. , v. 8, p. 158 , sont des citations qui ont rapport à une race distincte propre aux contrées méridionales de l’Amé- rique, particulièrement au Brésil. M. Lichtenstein a don- né à celle-ci le nom de Gallinula gateata. Un indi- vidu adulte, reçu de l’Afrique méridionale, diffère seule- ment de ceux tués en Europe, par le bord extérieur de l'aile, et par les couvertures inférieures qui sont roussâtres dans l'individu d’Afrique. Dans les îles de la Sonde, on trouve absolument la même variété qu’en Afrique. Habite : les joncs et les roseaux qui croissent sur les bords des rivières, des étangs, et des mares ; très-abondant en France, en Italie, en Allemagne et dans tous les ma- rais de la Hollande; émigre dans quelques contrées, séden- taire dans quelques autres. Nourriture : insectes et vers aquatiques, semences et herbes des plantes qui croissent dans les eaux. Propagation : le nid, grossièrement entrelacé d’herbes et de joncs amoncelés, est caché dans les roseaux; pond de cinq jusqu’à huit œufs d’un blanc cendré, parsemé de pe- tites taches rougeâtres. RAS ELA VUIALIUA LARALS GENRE SOIXANTE-ONZIÈME. TALÈVE.—PORPHYRIO. (Brrss.) Bec fort, dur, épais, conique , presque aussi haut que long, plus court que la tête; arête de la mandibule supérieure déprimée, se dilatant jusque très-avant sur le crâne. NaR1wes latérales près de l'arête, percées dans la masse cornée du bec, à peu D'ORNITHOLOGIE. 697 4 près rondes, ouvertes de part en part. Preps longs, forts, doigts très-longs dans quelques espèces; les antérieurs entièrement divisés, tous garnis latérale- ment de petites membranes très-étroites. AILES mé- diocres; la 1°. rémige plus courte que les 2e., 3e. et 4°., qui sont étagées. Les Talèves vivent à peu près comme les Poules d’eau, leurs plus proches voisins ; comme elles, ils ont les eaux douces pour lieu habituel de demeure; mais les marais et les immenses rizières du Midi leur servent éoalement d’a- sile et de retraite. Plus enclins par leurs appétits à donner la préférence aux substances céréales en‘aux herbes des plantes aquatiques, les Tatèves fréquentent plus là terre que les Poules d’eau : ils se promènent avec élégance sur le liquide élément, et courent également avec vitesse et légèreté à terre, ou sur les plantes qui croissent dans les eaux. Leur corps n’est point aussi comprimé, ni aussi svelte que celui des Poules d’eau; leur formidabie bec, composé d’une substance très-dure et presque sans fosse nazale recouverte de membrane, leur sert d’instruiment pour casser l’enveloppe des graines, et à rompre les tiges les plus dures ; leurs pieds, dont ils se servent pour saisir et pour porter leurs alimens au bec, sont pourvus de doigts très-longs , facilement rétractiles, et d’ongles qui se replient aussi avec quelque facilité, ce qui leur donne ce pouvoir de préhension. Un plumage éclatant, où le bleu de turquoise domine, est propre au plus grand nembre des espèces connues, €t c’est parmi elles que notre espèce eu- ropéenne, tant estimée des anciens, se distingue par sa beauté, par ses doigts d’une longueur qui semble dispro- portionnée, et ne se retrouve que dans les genres Parra , Palamedea, et Chavaria; enfin, par son bec énorme , fort et dur, et par sa plaque frontale très-dilatée, L'espèce européenne est très-abondante dans ie idi, où elle n’a point été transportte d'Afrique , et acclimatée comme l’assurent Partie I]J°. 49 698 MANUEL ceux qui ne connaissent point la véritable espèce de nos contrées. On les voit en plusieurs villes de Sicile, dans les marchés et dans les rues, tant elles sont communes et fa- ciles à apprivoiser. Remarque. 1] est temps de réintégrer à sa place un oiseau déjà si fameux dans l’antiquité , puisque les Grecs et les Romains en faisaient un cas tout-à-fait extraordinaire , non comme objet de luxe extravagant de leurs tables somp- tueuses, mais comme un hôte digne d’être placé dans les temples et dans les autres sanctuaires de leurs divinités; enceintes qui renfermaient les premières collections d’his- toire naturelle. Le porphyrion , cet oiseau bien connu des Romains , ne l’est plus parmi nous, parce que tous les au- teurs méconnaissent la véritable espèce européenne, et Is confondent avec celles propres aux pays étrangers. TALÈVE PORPHYRION. PORPHYRIO HYACINTHINUS. (Mrmr.) Arête de la mandibule supérieure presque d'une venue avec le crâne; doigt du milieu sans l’ongle, plus long que le tarse; tout le plumage bleu; la vlaque frontale aboutissant derrière les yeux. Un beau bleu de turquoise couvre les joues, la gorge, tout le devant et les côtés du cou; occiput, nuque, cuisses et abdomen d'un bleu d’indigo très- foncé et peu vif; poitrine , dos , couvertures des ailes et grandes pennes de celles-ci, ainsi que la queue d’un bleu d'indigo éclatant; couvertures du des- sous de la queue d’un blanc pur; plaque frontale et coronale, ainsi que le bec d’un rouge vif; iris couleur de laque; pieds et doigts d’une couleur de D'ORNITHOLOGIÉ. 699 chair rougeâtre. Longueur du bout du bec à l’ex- trémité de la queue, 18 pouces; hauteur jusqu’au sommet de la tête, à peu près 16 pouces. . Remarque. Je ne puis indiquer ici comme synonymes que les seules indications des anciens ; c’est le Porrsyrro ALTER ; d’Aldrov. v. 5, p. 458, f: 44o; la variété indiquée dans Latham , dans l’article du Porphyrio moderne; enfin, Fauna Arag. p. 78 ; mais il est étonnant que, parmi cette confusion que la transposition d’un ancien nom d’une espèce propre à l'Afrique méridionale a fait naître, au- cun auteur ne se soit avisé de comparer les poules sulta- nes de nos ménageries, avec la planche des oiseaux d'Ed- wards, qui, sous le nom de Purple water hen, a donné, t. 87, le portrait exact du porphyrion des anciens. dont je fais mention dans cet article. La description , dans Edwards, est aussi parfaite; c’est la seule qu'on puisse citer iei. Habite : les bords marécageux des fleuves, et ceux des grands lacs ; très-abondant dans les rizières ; vit en grand nombre sur les bords des lacs et des champs inondés de Sicile, de la Calabre, dans les îles Joniennes, dans tout l’'Archipel et le Levant; en plus petit nombre en Dalmatie et dans les provinces méridionales de Hongrie ; plus rare en Sardaigne, Nourriture : suivant des rapports, beaucoup de plan- tes céréales, les graines des plantes aquatiques et leurs ra- cines; aussi des fruits et du poisson, dont ils sont très- friands. jus Propagation : niche loin des grandes eaux, mais dans les rizières inondées et dans les vastes marais couverts de hautes herbes et de joncs : elle y construit un nid avec des büchettes ou des débris des plantes; pond trois ou quatre œufs blancs, de forme presque ronde. Afin d'éviter à l’avenir toute méprise, et pour qu’on ne cenfonde plus notre talève d'Europe avec les espèces exo 700 MANUEL tiques, je vais indiquer succinctement toutes celles qui me sont bien connues, et tâcher de leur donner des caractères faciles à saisir. TALÈVE A MANTEAU VERT. : PORPHFRIO SMARAGNOTUS. (Miui.) Arête de la mandibule supérieure subitement flechie, moins élevée que le cräne; plaque fron- tale ne dépassant point le bord postérieur de l'œil; doigt du milieu, sans l'ongle, à peu près de la longueur du tarse. Joues, gorge et haut du cou d’un vert turquin; tête, nuque, côtés et devant du cou, poitrine, ventre, petites couvertures des ailes et les rémiges d’un bleu d’indigo brillant; grandes couvertures des ailes, dos et scapulaires d’un vert très-foncé; crou- pion et queue d’un noir verdâtre; couvertures du dessous de la queue blanches; bec, plaque frontale et pieds d’un rouge vermillon. Ici viennent se réunir, comme synonymes, le Fulica, ou Gallinula porphyrio des modernes, avec les indica- tions de tous les auteurs, en exceptant Edwards, t. 85. Peut-être, comme le jeune de cette espèce, tout le composé de Fulica, ou Gallinula melanocephatla ? Cette espèce habite l’Afrique méridionale, ainsi que Madagascar , et a été probablement transportée à l'Ile-de-France et en Amé- rique ; on la trouve dans nos ménageries ; sa longueur to- tale, et sa hautear, n’excèdent pas quatorze pouces six lignes. D’ORNITHOLOGIE. 70 TALÈVE À MANTEAU NOIR. PORPHYRIO MELANOTUS. (Miux1.) * Arête de la mandibule supérieure d'une venue avec la plaque frontale, qui dépasse beaucoup le bord postérieur de l'œil; doigt du milieu sans l'on- gle, plus court que le tarse. Dos, manteau, ailes, rémiges et queue d’un beau noir lustré; tête, joues, milieu du ventre et cuisses d’un noir moins profond; cou, poitrine et flancs d’une teinte d’indigo éclatant; bec, plaque frontale, pieds et doigts d’un rouge cramoist; cou- vertures inférieures de la queue blanches. Lon- gueur, à peu près 16 pouces. Cette nouvelle es- pèce se trouve à la Nouvelle-Hollande. La quatrième espèce de talève, Porphyrio albus, Lath., dont je ne puis déterminer les caractères avec précision, n'ayant vu qu’un individu, dans une cage de verre, paraît avoir été indiquée avec beaucoup d’exactitude dans Îe Voyage du gouverneur Philipp à Botany-Bay, p. 273: avec une planche bien faite. Cet oiseau, le plus grand du genre, mesure environ vingt pouces; son piumage est tout blanc; les jeunes sont d’un cendré bleuâtre; le bec, la membrane frontale , et les pieds sont rouges ; je n’ai point vu d’éperons aux ailes ; ii est cependant possible qu'ils exis- tent. On voitaux galeries du cabinet du roi, à Paris, trois in- dividus variétés de talève, envoyés du Bengale, de Java etde la Nouvelle-Hollande ; tous lestrois different plus ou moins les uns des autres; mais en les comparant aux trois es- pèces bien connues, ilest impossible de fixer à laquelie on doit les rapporter; ils ne ressemblent point aux ta- lèves d'Europe. Toutes les autres espèces reconnaissables 702 MANUEL données poùr des Poules sultanes ou des Porphyrions , sont du genre des Poules d’eau; on doit aussi rapporter à ce genre les Fulica martinica et Flavirostris, que M. Cuvier range parmi les Talèves; mais ils n’en ont ni le bec ni la forme des narines, qui sont longitudinalement fendues dans une grande membrane qui couvre la fosse nasale ; tandis que les narines des vrais talèves sont rondes, percées dans la masse dure du bec, et que le très-petit ru- diment de membrane, à peine visible à la partie postérieure de l’orifice. ne recouvre point une fosse nasale, qui se pro- longe vers la pointe du bec, comme c’est le cas des Poules d’eau , chez lesqrelles la partie cornée est aussi très-dif- férente. La Gatlinula porphyrio de Wils. Amer. Orn. ;, v. 9, pl. 75, f, 2, est la même que Gall. martinica, Linn. et Lath.; c’est une Pouled’eau qui se trouve placée ” sur lalimite de ce genre et du genre Porphyrio. D'ORNITHOLOGIE. r0% > RAR AAA AAA A AAA 6 BA 6 LS À 9 5 AE LR AAA ARE À 4 8 DE LA A 4 ÉLÈVE R AA LILAS — ORDRE QUATORZIEÈME. PINNATIPÉDES.— PINNATI- PEDES. Brc médiocre , droit; mandibule supé- rieure un peu courbée à la pointe. Prens médiocres, tarses grêles où comprimés; trois doigts devant et un derrière; des ru- dimens de membranes le long des doigts; le doigt postérieur articulé mtérieurement sur le tarse. Cet ordre est composé de quelques genres qui appar- tiennent presque autant aux oiseaux Fissipèdes où Gratles nageurs, qu'aux oiseaux Palmipèdes nageurs, et rien n’est plus difficile, en effet , que de mettre sur ce point la méthode en harmonie avec la nature ; car en supposant aux oiseaux nageurs des pieds à doigts palmés ou semi-pal- més , les espèces qui composentles genres Phœnicopterus, Recurvirostra, Platatea et Tantatus *, seraient pour lors destinés à en faire partie, et cependant ceux-cine na- gent point ; tandis que les oiseaux qui composent les gen- res Parra, Rallus et Gallinula, quoique ayant les * Notamment les vrais Tantales, qui ressemblent au Tantalus loculator ; les autres espèces sont du genre Zbis, voyez à la page 597 de ce Manuel. 704 MANUEL doigts longs et entièrement divisés, nagent et plongent * avec plus de facilité que ne le font une multitude d’oiseaux à pieds courts et palmés , tels que ceux des genres Rhyn- cops, Sterna, Larus, Lestris, Procetlaria, Diome- dea, Fregatta, Sutla et Phæton. Conséquemment les méthodistes qui admettent un ordre d'oiseaux Nageurs ou Natatores, commettent une grande erreur en éloignant de cet ordre les genres Parra, Rallus, Gallinuta, Fu- lica, Heliornis et Phalaropus, surtout ce dernier genre , composé de petits oiseaux qui ue redoutent point de vo- guer au large , même sur les vagues de la mer. Les oiseaux qui composent cet ordre ** vivent en mono- gamie ; mais ils se réunissent en grandes bandes pour leur voyage périodique, qu'ils exécutènt aussi bien par la faculté du vol, que par celle de fa natation ; ils nagent et plongent avec une égale facilité. On n’observe aucune différence bien marquée entre les mâles et les femelles. Leur nourri- ture consiste en insectes, en vers, en poissons , en frai eten végétaux. Le corps est couvert d’un duvet abondant; le plumage est serré et lustré, particulièrement dans le dernier genre : ils étendent les jambes en arrière quand ils volent; les jeunes ressem'#ént aux adultes, ou différent beaucoup par les couleurs du plumage. * En exceptant toutefois le Gallinula crex, dont tous les ca- ractères extérieurs conviennent si parfaitement avec ceux des autres oiseaux qui composent le genre Gallinula , mais dont les mœurs sont si disparates de celles de ses congénères. ** A l'exemple de Latham, j'ai réuni dans cet ordre tous les oi- seaux à doigts lobes. Ce mode de elassification me paraît préfé- rable à celui de les répartir dans les deux ordres voisins où ils figureront toujours très-mal, tant que l’on prendra la forme des pieds comme premier moyen de classification des ordres. Le plumage serré et lustré et le corps couvert d'un duvet abondant donnent assez à connaître qu'ils vivent habituellement sur les eaux et qu'ils diffèrent essentiellement des échassiers ou gralles.. PA AA IAA LA SAT PAAT/R D'ORNITHOLOGIE. F0 GENRE SOIXANTE-DOUZIÈME. FOULQUE.—FULICA. (Briss.) Bec médiocre, fort, conique, droit, comprimé, à sa base beaucoup plus haut que large; arête s’a- vançant sur le front et se dilatant en une plaque nue; pointes des deux mandibules comprimees, d’é- gale longueur; la supérieure légèrement courbée, évasée à sa base; l’inférieure formant un angle. Nanines latérales, au milieu du bec, longitudina- lement fendues, à moitié fermées par la membrane qui recouvre l’évasure, percées de part en part. Preps longs, grêles , nus au-dessus du genou; trois doigts devant et un derrière; tous les doigts très- longs, réunis à leur base, garnis latéralement de membranes en festons. ArLEs médiocres, la 1€. ré- mige plus courte que les 2€. et 3e. , qui sont les plus longues, Les Foulques ont encore plus que les Poutes d’eau les eaux en domaine; on les voit rarement à terre; elles vi- vent et voyagent sur l’élément liquide, nagent et plongent avec une égale facilité ; elles habitent les eaux douces, les golfes et les baies, mais ne fréquentent point les hautes mers. Leur nourriture consiste en insectes et en végétaux aquatiques ; leur mue paraît simple ; dans le cas où elle se- rait double, il est prouvé que les couleurs du plumage ne changent point. Les jeunes diffèrent très-peu des adultes, et les sexes se distinguent à peine. Comme les Rates et les Poules d’eau, les espèces varient beaucoup d’individu à individu dans la dimension totale, et eeci dépend proba- blement de çauses qui tiennent à la localité. MANUEL FOULQUE MACROULE. FULICA ATRA. (Lixs.) Tête et cou d’un noir profond ; parties supérieu- res d'un noir couleur d’ardoise; toutes les parties inférieures d’un cendré bleuñâtre ; la plaque frontale très-large, d’un blanc pur; bec d’un blanc légère- ment teint de couleur rose; iris rouge cramoisi, pieds cendrés, teints de verdâtre, mais d’un jaune ou d'un rouge verdâtre au-dessus du genou. Lon- gueur, de 15 à 16 pouces. Les vieux. Les femelles, ont la plaque frontale un peu moins étendue. Les jeunes après la mue d'automne, ont la plaque frontale plus petite, et le cendré des par- tes inférieures légèrement teint de rougeâtre. Fozica aTra. Gmel. Syst. 1. p. 502. sp. 2. —Lath. Ind. V. 2. P. 977. Sp. 1. — Fuxica ATERRIMA Gmel. Sysé. 1. P. 705. sp. 3. le vieux mâle. — Lath. Ind. v. 2. p. 758. Sp. 2.—La FouLQUE ou MORELLE. Buff. Otis. v. 8. p. 211. t. 18. — Id. pl. ent. 197. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p- 286. n°. 1.— Granne Fourque ou macrouce. Buff. Obs. v. 8. p. 220. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 290. n°. 2. un individu plus grand qu'à l’ordinaire, et le vieux mêle.— Coumon and crearEer coor. Lath. Syn. v. 5. p.275 et 277. — Penn. Brût. Zool. p. 132. t. F. — Scnwarzes WASSERHUEN. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 511. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 423.— Frisch. Füg. t. 208. — Naum. Wôg. t&. 30. f. 4o. — Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 52464 525. — Mur gozr. Sepp. Nederl. Vogq. v. 1. t. p. 61. D'ORNITHOLOGIE. 707 Avant la mue, les jeunes ont la plaque frontale très-peu apparente; celle-ci, de même que le bec et les pieds, sont d’un cendré olivâtre, toutes les par- ties inférieures sont d’un cendré blanchâtre. C’est alors, Foxica ærmiops. Sparm. Mus. Cartls. fase. 1. pl. 13. — Gmel. Syst. 1. p. 704. sp. 22. Varie accidentellement : très-rarement d’un blane pur, ou blanchâtre avec les couleurs faiblement pro- noncées. Les ailes blanches, tout le reste du plu- mage comme à l'ordinaire. C'est alors, Forica reucorix, Sparmg Mus. Cartls. fase. 1. pl. 12. — Gmel. Syst. 1. p. 705. sp. 21. Habite : les marais, les lacs et les golfes ; très-abondant en Hollande et sur les lacs de l’intérieur de la France ; moins nombreux sur les rivières en Allemagne et en Suisse; vit dans les roseaux, et se montre rarement à terre. Nourriture : plantes et insectes aquatiques. Propagation : niche sur les eaux , dans les roseaux et dans les joncs ; pond jusqu’à douze et quatorze, mais le plus souvent huit œufs, d’un blanc teint de brun, et marqué de petits points bruns et rougeâtres. SARA AAA ASS 708 MANUEL GENRE SOIXANTE-TREIZIÈME. PHALAROPE.—PHALAROPUS. (Briss.) Brc long, grêle, faible, droit, déprimé à sa base; les deux mandibules sillonnées jusqu’à la pointe; extrémité de la mandibule supérieure courbée sur l'inférieure, obtuse; pointe de la mandibule in- férieure en alène. Narines basales , latérales, ovales , proéminentes , entourées par une mem- brane. Preps médiocres, grêles, tarses compri- més; trois doigts devant et un derrière; les doigts antérieurs réunis jusqu’à la première articulation, le reste garni de membranes en festons et dente- lées sur les bords; doigt de derrière sans mem- brane, articulé du côté intérieur. ALES médiocres ; les rre. et 2e. rémiges les plus longues. Ces oiseaux , les vrais pygmées des nageurs, voguent sur l'élément liquide avec une vitesse et une grâce admirables: ils ne redoutent point les vagues, mais nagent avec une égale facilité, non-seulement sur les lacs, mais aussi en pleine mer; à terre ils ne courent point très-vite ; ils pré- férent les eaux saumâtres et salées aux eaux douces ; nichent le long des bords des lacs, dans les herbes et les prairies proches des eaux; on les voit nager en pleine mer et sur les lacs , à de très-grandes distances de terre : leur nourri- ture consiste en petits insectes et en vers marins, qu'ils saisissent à la surface des flots ou sur la rive. La double mue a lieu chez toutes les espèces de ce genre; les jeunes de l’année différent beauçoup des adultes ; le plumage offre D’ORNITHOLOGIE. 709 des dissemblances peu marquées dans les sexes ; le corps est garni de duvet et le plumage serré et lustré comme chez les oiseaux de mer. Ir. SE CTION. Bec grêle, déprimé seulement à la base, grêle et en alène jusqu’à la pointe. PHALAROPE HYPERBORÉ *. PHALAROPUS HYPERBOREUS. (LATH.) Sommet de la tête , nuque, côtés de la poitrine, espace entre l'œil et le bec, ainsi qu'un petit trait derrière les veux d’un cendré foncé; partiés laté- rales et devant du cou d’un roux vif; gorge, milieu de la poitrine et toutes les autres parties infé- rieures d’un blanc pur, à l'exception des flancs qui portent de grandes taches cendrées; dos, scapu- laires, couvertures des ailes et les deux pennes du milieu de la queue d’un noir profond; les plumes du haut du dos et les scapulaires bordées de larges bandes rousses, et les couvertures des ailes termi- nées par un liseré blanc; sur les ailes une bande transversale blanche ; pennes latérales de la queue cendrées, entourées par une étroite bande blan- che ; bec noir; iris brun; pieds, d'un cendré ver- dâtre. Longueur, 6 pouces 10 lignes. Le vieux mäle au printemps. La vieille femelle, diffère seulement, en ce qu'il * M. Cuvier forme de cette espèce son genre ZLobipes, kègn. anim, v. 1, p. 499. #10 MANUEL y a du roussätre mêlé avec le cendré qui entoure les yeux, que le roux du devant du cou est moins étendu et mêlé de plumes cendrées, et que les taches sur les flancs sont plus grandes et plus nom- breuses; les parties supérieures ont aussi plus de taches longitudinales. PHALAROPUS HYPERBOREUS. Lath. Jnd. v. 2. p. 575. sp. 1. —Transact. of the Linn. society. Mem. birds of greent. —Trinca HYPERBOREA, Gmel. Syst. 1. p. 675. sp. 9. — Retz. Faun. Suec. p. 1853. n°. 152. — PAALAROPUS WiL- Lans. Haworth. in the Transact. of the Linn. Society. v. 8. p. 26%. — Le PHALAROPE CENDRÉ OU PHALAROPE DE Siérie. Buff. Oùs. v. 8. p. 22%. — Id. pl. ent. 566. figure peu exacte du mäle. — Cocx coorrooren Trinca. Edw. Glan. t. 145. figure très-exacte de la femelle. — Rev PHALAROPE. Lath. Syn. v. 5. p. 250. et var. À. tab. du titre; figure mal colorée. — ROTHHALSIGER WASSERTRETER. Bechst. Naturg. Deui. v. 4. p. 575.— Meyer, Tasschenb. ©. 2. p. 415.*— Id. Vôg. Deut. v. 1. Heft. 15. f. à. fi- gure exacte du mäle. Les Jeunes avant la mue. Sommet de la tête, l’occiput, une tache der- rière les yeux et la nuque d’un brun noirâtre; dos, scapulaires et les deux pennes du milieu de la queue de cette couleur, mais toutes les plumes entourées par une large bordure d’un roux clair; rémiges et couvertures des ailes noirâtres, bordées et terminées de blanchäâtre ; la bande transversale * M. Meyer confond dans cet article les jeunes des deux espèces distinctes. D'ORNITHOLOGIE. qi sur l’aile peu large; front, gorge, devant du cou, poitrine et les autres parties inférieures blanches, mais sur les côtés de la poitrine et sur les flancs nuancés de cendré clair; une légère nuance jau- nâtre sur les côtés du cou; partie intérieure du tarse Jaune; partie extérieure et les doigts d’un vert jaunätre, C’est alors, Puararopus Fuscus. Lath. Ind. v. 2. p. 556. sp. 4. — Trinca rusca. Gmel. Syst. 1. p. 675. sp. 33. — TRiNCA Lo- BATA. Brunn. Ornit. Borea. p. 51. n°. 171 *. — Le Pna- LAROPE BRUN. Briss. Orn. v. 6. p. 18. — CoorTroorep TRINGA. Edw. Glan. pl. 46. fiqure très-exacte. — Browx PHALAROPE. Lath. Znd. v. 5. p. 274.— GEMEINE WASSERTRE- TER. Bechst. Tasschenb. Deut v.2. p. 515. t. fiqure pas- sable. — Meyer, Vog. Deut. v. 1. Heft. 15. t. f. 2 et 3. deux jeunes de différens âges. — Naum. Fôg. Nachtr. Co RE E Remarque. T1 paraît que le plumage d’hiver de cette espèce diffère très-peu de la livrée des jeunes oiseaux ; je n’en ai point fait mention, ne pouvant décrire lhabit d'hiver, d’après des individus adultes tués ou reçus dans cette époque de l’année. Il paraît que M. Sabine, auteur du Mémoire sur les oiseaux du Groenland, est aussi de cel avis. Habite : les plages qui bordent les lacs du cercle arcti- que ; aussi les lacs d’eaux douces; très-abondant au nord de l'Écosse, dans les Orcades et les Hébrides, commun en Laponie ; de passage sur les côtes de la Baltique ; acciden- tellement en Allemagne et en Hollande; très-rarement sur les grands lacs de la Suisse. * Mais point Tringa lobata de Gmelin, ni Phalaropus lobatus de Latham qui sont des synonymes de lespèce suivante. 712 MANUEL Nourriture : insectes ailés, ainsi que des vers et des insectes aquatiques qui vivent à la surface des eaux. Propagation : niche sur les rivages des lacs parmi les herbes; pond trois œufs d’un olivâtre très-foncé, parsemé de nombreuses taches noires si rapprochées, que la cou- leur du fond paraît à peine. Il. SECTION. L' Bec déprime dans toute sa longueur , seulement comprimé à la pointe. PHALAROPE PLATYRHINQUE *. PHALAROPUS PLATYRHINCHUS. (Minr.) Bec large, déprime, aplati à la base ; queue longue très-arrondie. Sommet de la tête, occiput et nuque d'un cen- dré pur; une large tache d’un noir cendrée occupe l'orifice des oreilles, deux bandes de cette couleur prennent leur origine vers les yeux, et passent sur locciput où elles se forment en une seule bande qui descend tout le long de la nuque; par- ties latérales de la poitrine , dos ,scapulaires et crou- pion d’un cendré bleuâtre très-pur **; du noirâtre occupe le centre de toutes ces plumes, et se dirige * M. Cuvier forme de cette seule espèce le genre Phalaropus ; les deux espèces distinctes dont cet auteur fait mention sont dif- férens états de mon Phalarope platyrhinque , qui ont déjà été indi- qués dans la rre. édition. ** Cette couleur cendrée bleuâtre est de la même nuance que celle dont les plumes dorsales de quelques espèces des genres Sterna et Larus sont colorées. D'ORNITHOLOGIE. 13 le long des baguettes; les plus longues des sca- pulaires terminées de blanc; une bande transver- sale blanche sur l'aile; pennes de la queue brunes, bordées de cendre; front, côtés du cou, milieu de la poitrine et toutes les autres parties inférieures d’un blanc pur; bec d’un roux jaunâtre à sa base, brun vers la pointe: iris d’un jaune rougeâtre ; pieds d'un cendré verdätre. Longueur, 8 pouces 6 ou 9 lignes. Le male et la femelle en plumage d'hiver *. Puararopus LOBATUS. Lath. Jnd. v. 2. p. 756. Sp. 2. — Trinca Losara. Gmel. Sysé. 1. p. 654. sp. 8. — PaararoPe A FESTONS DENTELES. Buff. Oës. v. 8. p. 226.— Le Prara- ROPE Gris. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 492. — Grey coor- FOOTED RINGA. Edw. Giun. 1. 508. figure passabtement exacte. Les jeunes avant la mue. Sur l'occiput une tache noirätre de la forme d’un fer à cheval ; une bande de cette couleur passe sur les yeux; nuque, dos, scapulaires, couvertures supé- rieures de la queue, et les pennes de celle-ci d’un brun cendré; les plumes du dos, des scapulaires, et les pennes du milieu de la queue portent de larges bor- dures jaunâtres; croupion blanc varié de brun; pennes secondaires des ailes et rémiges liserées de blanc; couvertures bordées et terminées de blanc jaunûtre; une bande transversale blanche sur l'aile; * Deux individus en cet état ont été tués sur les bords du lac de Genève. Depuis, j’en ai vu deux autres tués en automne sur ce lac; c’étaient des jeunes de l’année, Panrze IT. 46 r14 MANUEL front, gorge, côtés et devant du cou, poitrine et les autres parties inférieures d’un blanc pur; pieds d'un jaune verdûtre; bec d’un cendré brun. C’est alors, Trixca Lopara. Lepechin. Nov. comm. Petrop. 14. p. os. t. 15. f. 3. — Gmel. Syst. 1. p. 674. sp. 8. var. B. — Grey pHaLarOPE. Lath. Syn. v. 5. p. 272. un jeune individu prenant son plumage d'hiver. — Penn. Brit. zoot. p. 526.4. E. 1. f. 5. fiqure très-exacte du jeune en mue, prenant sa livrée d'hiver. Plumage d'été ou des noces. Tête, nuque, dos , scapulaires et couvertures su- périeures de la queue d’un brun noirâtre; toutes les plumes de ces parties sont entourées par une large bordure d’un roux orange; une bande jau- nâtre passe au-dessus des yeux; couvertures des ailes noirâtres terminées de blanc; une bande transversale blanche sur l’aile; croupion blanc ta- ché de noir; devant du cou, poitrine, ventre, ab- domen et couvertures inférieures de la queue d’un rouge de brique. Les vieux, mâle et femelle. Trixca FuLicariA. Brunn. Orn. Boreal. p. 51. n°. 172. — Prararopus aurus. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 381. — TRiNGA HYPERBOREA. Ginel. Syst. 1. p. 676. var. 6. — Le pHALAROPE ROUGE. Buff. Ois v. 8. p. 225. PHALAROPE ROUSSAIRE. Briss. Orn. v. 6. p. 20. n°. 4. LE PHALAROPE ROUGE. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 492. — RED CO0T-FO0TE» TRINGA. Edw. Glan. t. 142. figure très-exacte. — Rxev PHALAROPE. Lath. Syn. v. 5. p. 271. sous de faux nom de femelle du précédent. ROTHBAUCHIGER WASSERTRETER. D’'ORNITHOLOGIE. T19 Meyer, Tasschenb. Deutschl. v. 2. p. 419. sp. 2. Xl faut encore ajouter comme indications d’un individu en mue. PHararopus GLACIALIS. Lath. Znd. v. 2. p. 576. sp. 35. — TRinGA GLAacrALIS. Ginel. Syst. 1. p. 655. sp. 52. — Praix PHALAROPE. Lath. Syn. v. 5. p. 255. — PnaALaROPE À cou sauNE. Sonnini , édèt. de Buff. Ois. v. 25. p. 298. Les individus, ez plumage d’éte, qui n’ont point atteint l’âge de deux ou de trois ans, ont souvent encore le ventre plus ou moins varié de plumes blanches ; tel est l'individu rapporté en dernier lieu par le capitaine Sabine. Voyez Transact. Linn. Habite : les parties orientales du nord de l'Europe; abondant en Sibérie, sur les bords des grands lacs et des ri- vières ; de passage sur les grauds lacs d'Asie , et sur la mer Caspienne; nombreux en Amérique et dans nos régions arctiques ; accidentellement de passage en Angleterre et en Allemagne ; rare en Suisse , sur le lac de Genève. | Nourriture : poursuit à la nage les insectes qui vivent à la surface des eaux; on le voit très-rarement chercher sa nourriture sur la rive et à terre *. Propagation : niche dans les régions orientales de l’Eu- rope et en Asie; ponte inconnue. * Dans le mémoire de M. Sabine sur les oiseaux du Groenland, il est dit que le 10 juin, par la latitude de 68 degrés, à une dis- tance de quatre milles de terre et au milieu des montagnes de glace, on vit une compagnie de ces oiseaux nageant en pleine mer, Je ne vois pas comment on a voulu associer de telles mœurs et des formes si disparates avec les Bécasseaux et les Chevaliers. Li:1:2:81:511:112.::1111 -16 MANUEL GENRE SOIXANTE-QUATORZIÈME. GRÈÉBES—PODICEPS. (Larn.) Brc médiocre, droit, dur, comprimé, en cône allonge pointu; pointe de la mandibule supérieure légèrement inclinée, inférieure formant l'angle. Narines latérales, concaves, oblongues, fermées par derrière par une membrane, ouverte par de- vant, percées de part en part. Pirps longs, hors l'équilibre du corps, tarses très-comprimés; trois doigts devant et un derrière, les doigts antérieurs très-déprimés , réunis à leur base, entourés par une seule membrane en feston; doigt de derrière com- primé, s’articulant intérieurement sur le tarse, fes- tonné. ONGLES larges, très-déprimés. QUEUE nulle. Aires courtes, les 3 premières rémiges à peu près d’égale longueur et les plus longues. Ces oiseaux nagent avec une égale facilité à la surface des eaux, comme entre deux eaux; dans cette dernière natation, ils se servent des ailes, et semblent voler dans l'élément liquide; ils plongent long-temps, voyagent et émigrent sur les eaux. Leur nourriture consiste en pois- sons, en insectes à élitres, en ampbhibies, en frai et en végétaux; on trouve le plus souvent des plumes dans leur estomac. La démarche de ces oiseaux est gauche et em- barrassée; leur aititude à terre est droite, les jambes étant retirées daus l’abdomen, hors l'équilibre du corps. Es fré- quentent plus les rives des eaux douces que lès bords de la mer. Jls muent en automne, mais les jeunes ont besoin de deux et trois années avant de prendre le plumage stable D'ORNITHOLOGIE. 717 des vieux; cette circonstance a produit dans ce genre d’oi- seaux un grand nombre d’espèces nominales, qui ne sont en effet que des variétés d'âge de la même. La plupart des espèces de Grêbes portent à la tête des ornemens extraor- dinaires qui sont propres aux deux sexes, puisqu'on n’ob- serve aucune différence bien marquée entre les mâles et les femelles qui sont du même âge Le corps est garni de duvet et le plumage très-serré , soyeux et lustré. Il est possible que la mue de ces oiseaux soit aussi double, mais les couleurs du plumage ne changent point chez les adultes. GRÊÈBE HUPPÉ. PODICEPS CRISTATUS. (LaTru.) Bec plus long que lu tête, rougeätre, 4 pointe blanche; distance du bord anterieur des narines jusqu'à la pointe du bec, 17 ou 18 lignes”, Face blanche ; sommet de la tête , la huppe plate et occipitale, aimsi que la large fraise de chaque côté des joues d’un roir lustre; cette couleur se nuance en roussâtre sur les cotes de la tête; toutes les par- ües inferieures d'un blanc lustre et argenté; toutes les parties supérieures brunes et noirâtres; les pen- nes secondaires des ailes d'un blanc pur; un peu de roussâtre sur les cotes de la poitrine et à l'insertion des ailes : espace nu du coin du bec à œil, rouge; bec d'un rouge sale **, brun en dessus et blare à la Je signale à dessein cette distance, puisqu'il n’est guère pos- sible d'indiquer daus ce genre d'oiseaux d’autres caractères con- stans, propres aux différens âges. ** Le bec devient d’un rouge plus vif après la mort. 718 MANUEL pointe; iris d'un rouge cramoisi; pieds noirâtres. intérieurement d'un blanc jaunâtre. Longueur, de- puis la pointe du bec jusqu'au croupion, de 18 jus- qu’à 19 pouces. Les vieux après la troisième mue, male et femelle. | La vieille femelle, est un peu plus petite; les plu- mes de la huppe et de la fraise sont un peu plus courtes , et les couleurs un peu plus ternes; pour le reste elle ne diffère en rien du pieux male. Ponicers GRiSTATUS. Lath. Jnd. v. 2. p. 580. sp. 1. — Cozyxsus crisrarus. Gmel. Syst. 1. p. 589. sp. 7. — Co- Lymsus CORNUTUS. Briss. Orn. v. 6. p. 45. n°. 4.— Le crèse convt. Buff. Os. v. 8. p. 235. €. 19. — Id. pl. ent. Goo. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 299. le vieux. — Cresrep creBe. Lath. Syn. v. 5. p. 281. — Penn. Brit. zoo. p. 159. t. K. — Grnausrer sraissruss. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 533. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 426. Id. Vôg. Deuischtl. v. 1. Heft. 4. t. 2. vicux mête. — Frisch. Vôg. t. 185. Naum. Vôg. t. 69. f. 106. — Corimso cRESTATO. Stor. deg. uce. v.5. pt. 52. A l'age de deux ans et après la mue, les deux sexes ont une huppe occipitale très-courte, bordée de plumes blanches ; la face blanche ne se nuance point en roussâtre; les plumes de la fraise très- courtes; une bande noirätre de forme irréguhère va du bec au-dessous des yeux et aboutit à l’ocei- pui. Les jeunes, jusqu'à l’äge de deux ans, n’ont aucun indice de huppe ni de fraise; le front et la face sont blancs; sur ces parties ainsi que sur le haut du cou, sont des bandes d’un brun noirâtre, disposées dans tous les sens et formant des z1g- D'ORNITHOLOGIE. 719 5 , . . 1° À zags; l'iris d’un jaune clair; le bec d'un rougeitre livide. Les jeunes de l'annee avant la mue, ont la tête et le haut du cou d’un brun foncé. Dans ces différentes livrées, on reconnaît les imdications suivantes. Coryweus urinator. Gmel. Syst. 1. p. 593. sp. 9. — Cozcymeus et cocymBus crisratus. Briss. Orn. v. 6. p. 34. n.1.et2. pt. 5. f. 1. et pl. 4. — LE GRÈBE HUPPÉ ET LE cRÊBE. Buff. Oùs. v. 8. p. 255 et 227. — Id. pt. ent. 944 et 41. — GrèBE commun. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 292. — GRÈSE FuPPÉ. Id. p. 295. à l’âge de trois ans. — Edw. Glan. t. 56o. f. 2. — Tiprer GreBe. Lath. Sy. v. 5. p. 285. le jeune à l’âge d’un an. — Meyer, Vôg. Deut. v. 1. Hefi. 4. t. 3. le jeune à l’âge de deux ans, figure très-exacte. Habite : les bords de la mer, les lacs, les étangs et les rivières; émigre en nageant le long des bords de la mer; très-abondant en Allemagne, en Hollande, en Angleterre et en France ; moins commun dans l’intérieur, sur les lacs de la France et de la Suisse. Nourriture : poissons, frai, insectes à élitres, vers marins , et souvent des végétaux. Propagation : construit un nid de joncs, placé sur les cannes rompues, ou flottant et lié aux cannes des jones ; pond trois ou quatre œufs d’un vert blanchâtre ondé où comme sali de brun foncé. 720 MANUEL GRÈBE JOU-GRIS. PODICEPS RUBRICOLLIS. (Laru.) Bec de la longueur de la tête, noir, à base jaune ; huppe occipitale très-courte; point de fraise; distance du bord antérieur des narines jusqu'a la pointe du bec, 11 lignes. Front ,sommet de la tête et la courte huppe occi- pitale d’un noir lustré; joues et gorge d'un gris de souris; tout le long de la nuque s'étend une large bande noire; devant du cou, côtes et haut de la poitrine d’un roux de rouille vif; toutes les autres parties inferieures blanches, si on en excepte les flancs et les cuisses, qui portent des taches d'un brun noirâtre; pennes secondaires des ailes blan- ches; base du bec d’un jaune vif, le reste noir; ins d'un brun rougeñtre; pieds extérieurement noirs, intérieurement d'un vert jaunâtre. Longueur du bout du bec au croupion, depuis 15 jusqu'à 16 pouces 6 lignes. Les vieux, mäle et femelle. Ponicrrs ruBricouLIs. Lath. Ind. v. 2. p. 7835. sp. 6. — Popiceps suscrisTatus. Jacqe Wôg. p. 357. €. 18. fiqure très-exaete. — Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 546. — CoLyMBUS RUBRICOLLIS El SUBCRISTATUS Gmel. Sysé. 13. p. 592. Sp. 24, et p. 990. Sp. 18 — Le GRÈBE À JOUES GRISES Où LE Jou-GRis. Buff. Oùs. v. 8. p. 241. — Id. pl. ent. 931. figure très-eæacte — Ren nEckep GRere. Lath. Syn. v. 5. p. 288.— Id. supp. v. 1. p. 260. £. 118. figure très eœacte.—Crav KERLIGER sTEIssruss. Mever. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 429.— Naum. VWôq. t. vo. f. 107. Le vieux méle. D’'ORNIFHOLOGIE. r21 Les jeunes à l'âge de deux ans, ont la gorge et les joues blanclies; le haut du cou d’un blanc jau. nâtre; sur ces parties sont des bandes brunes et noirâtres disrosees en zigzags; le haut de la tête et l’occiput noirs, mais sans plumes allongées sur cette dernière partie; partie inférieure du cou et haut de la poitrine d’un roux terne et varié de brun; quelques plumes de la poitrine et du ventre terminées de cendre; base du bec d’un jaune l- vide; iris d’un jaune rougeûtre. C’est alors, Corymeus parotis. Sparm. Mus. Carts. fase. 1. 1. g. figure exacte. — Gmel. Syst. 1. p. 592. sp. 21.— Como GIOVANE DEL L'ANTIDETTA SPECIE. 9407. degl. ucc. v. 5. pt. 523. de jeune de l’année. Habite : les rivières, les lacs et les bords de la mer, mais en plus grand nombre sur les eaux douces ; assez commun dans les provinces orientales de l'Europe; sou- vent en Allemagne et en Suisse; rare en France, et acci- dentellement en Hollande. Nourriture : petits poissons, frai, amphibies , insectes à élitres et végétaux. Propagation : niche comme l'espèce précédente ; pond trois ou quatre œufs d’un vert blanchâtre, paraissant comme sali de jaunâtre ou de brun. GRÈBE CORNU ou ESCLAVON. PODICEPS CORNUTUS. (Lau) Bec fort, plus court que la tête, comprime dans toute sa lonsueur, noir a pointe l'OULE ; AUX YEUX Le le Ce un double iris; distance du bord antérieur des na- rines Jusqu'a la pointe du bec, 6 ou 7 lignes. 729 MANUEL Sommet de la tête, ainsi que la très-large ct ample fraise qui entoure le haut du cou d’un noir profond et ustré; les grandes touffes de plumes rousses placées au-dessus et dernière les yeux forment deux cornes; espace entre la mandibule supérieure et lœil, cou et poitrine d’un roux vif et brillant; parties inférieures d’un blanc pur, à l'exception des flancs qui sont nuancés de rous- sâtre ; nuque et parties supérieures noirâtres ; pen- nes secondaires des ailes blanches; base du bec et nudité qui va aux yeux de couleur rose, le reste du bec noir, à pointe rouge; cerele autour de la prunelle jaune, second cercle d'un rouge vif; pieds extérieurement noirs, interieurement gris. Lon- gueur, de 12 jusqu'à 13 pouces. Les vieux, male et femelle. Remarque. Quelques auteurs ont confondu cette es- pèce avec la suivante, sans doute à cause des plumes rous- ses de la tête; mais il est facile, en comparant mes courtes indications, de distinguer {es vieux de l’une et de l'autre; celle-ci porte des cornes rousses placées au-dessus et der- rière les yeux, tandis que la suivante porte des plumes rousses qui couvrent l’orifice des oreilles. Les jeunes des deux espèces sont plus difficiles à distinguer, vu qu'il n’y a entre eux de différences bien marquées que dans la forme du bec, et dans le double iris, que Les jeunes du Grébe à oreillon ont d’une seule couleur. Ponicers cornurus. Lath. nd. v. 2. p, 782. sp. 5. — Corymsus cornurus MINOR. Briss. Orn. v. 6. p. 50. —Co- Lympus Connurus. Gmel. Syst. 1. p. 591. sp. 19. — Le petit GRÈBE CORNU, Buff. Oùs. v. 8. p. 257. — LE GRÈBE D'EscravonIE. Id. pl. ent. 404. f. 2. représentation pas- D’ORNITHOLOGIE. 523 sablement exacte. — KonNED GREBE or DoBCuiCE. Edw. Glan. t. 145. figure peu exacte.—Lath. Ind. v. 5. p. 285. t. g1. mauvaise figure. — GERORNTER stelssruss. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 451.— Id. Vôg. Deut. v. 2. t. Heft. 18. fiqure très-exacte du vieux. — Naum. Vég. Nacht. t. 54. f: 101 et 102. deux fiqures peu exactes. Les jeunes de l'année et jusqu'à l'âge d'un an, n’ont aucune apparence de cornes ou de fraise; du blanchätre entre le bec et l'œil; tête, nuque et toutes les parties supérieures d’un cendré noirûtre; pennes secondaires des ailes blanches; le blanc pur de la gorge s'étend au-dessous des yeux en ligne horizontale, et se dirige jusque érès en arrière sur l'occiput ; milieu du devant du cou d’un blanc cendrée; côtés de la poitrine et flancs d’un cendré noiratre, le reste des parties inférieures d’un blanc pur; bec d’un cendré bleuâtre, mais sa base ainsi que la petite nudité est de couleur de chair; par- tie supérieure du bec couleur de corne, pote jaunâtre; cercle autour de la prunelle d’un blanc pur, second cercle d’un rouge clair; pieds exte- rieurement bruns, intérieurement d'un cenüre bleuâtre. C’est alors, Porrcers osscunus. Lath. Jn4. v. 2. p. 782: sp. 4. — Corxmsus minor. Briss. Orn. v. 2. p. 56. n°. 7*. — Co- * On ne peut guère se faire une idée des raisons qui ont pu déterminer M. Gérerdin à placer cette indication et celle du Co- lymbus obscurus de Gmelin, comme synonymes avec son petit \ . ’E. Grébe (Voyez vol.2, pag. 205); car cette espèce nominale de Gé- rardin n’est dans le fait qu'un Castagneux âgé de trois ans, et parvenu à l'époque où les deux sexes prennent la livrée parfaite qui distingue les vieux. 724 MANUEL LYMBUS OBSCURUS. Gmel. Syst. 1. p. 592. sp. 25. — Ponr- cers caspicus. Lath. Ind. v. 2. p. 582. sp. 7. — Coxvusus caspicus. S. G. Gmel. Reis. v. 4. p. 155. 4a note. — Ginel. Syst. 1. p. 595. sp. 257.—LE perrr Grèse. Buff. Oôs. v. 8. p. 252. et surtout sa pl. nl. 92. figure très- exacte. — BLACR AND WHITE DOBCHICK. Edw. G{an. t. 96. f. 1. — Dusey crée. Lath. Syn. v. 5. p. 286.-— Drr pux- RELBRAUNE sretssuss. Becbst. Naturg. Deut. v. 4. p. 559. — Naum. Wôg. Deutschl. t. v1. f. 109. figure assez exacte. Remarque. On doit encore énumérer, comme diffé- rence d'âge de celte espèce, les indications suivantes : Coryueus niGricaxs. Scop. Ann. 1. n°. 101. — Cory- BUS CMSTATUS MINOR. Briss. Orn. v. 6. p. 42. n°. 5. t. 3. f. 2. description et fiqure exactes. —Lx petir GRÈBE HUPPE. Buff, Ois, v. 8. p. 255. — Earen ces. Lath. Syn. v. 5. p. 286. var. À. description exacte de l'oiseau après la mue et à l’âge de deux ans. Habite : plus abondant dans les parties orientale et sep- tentrionale de l’Europe que partout ailleurs; assez com- mun-en Angleterre et dans le nord ; rare en Allemagne ; accidentellement en Hollande, en France et en Suisse; vit sur les eaux douces comme sur les côtes maritimes, Le méme en Amérique. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche dans les roseaux, ou construit un nid floitant composé d'herbes, et attaché aux cannes des jones; pond trois ou quatre œufs blancs, maculés de brun, et paraissant salis. D’ORNITHOLOGIE. n25 GRÉBE OREILLARD. PODICEPS AURITUS. (LaTts.) Bec plus court que la tête, noir, base déprimée P q 2 1 . 9 pointe relevée en haut ; distance du bord antérieur des narines jusqu'au bec, 6 ou 7 lignes. Face, sommet de la tête, la très-courte huppe occipitale et la courte fraise d'un noir profond; derrière les yeux et au-dessous est un pinceau de longues plumes effilées d’un jaune clair et d’un roux foncé; ces plumes, en formant l'arc viennent cou- vrir l’orifice des oreilles; gorge, tout le cou, cotés de la poitrme et toutes les parties supérieures d'un noir peu lustré; flancs et cuisses d'un rouge mar- ron très-foncé et nuance de noirâtre; les autres parties inferieures d’un blanc pur; base du bec et nudité rougeätres; iris et cercle nu des yeux d'un rouge vermillon ; pieds extérieurement d’un cendré noirâtre, interieurement d’un cendré verdâtre. Longueur, de 1 1 pouces 6 lignes jusqu'à 12 pouces. Les vieux, male et femelle. Les jeunes de l'année, ressemblent beaucoup, quant au plumage, aux jeunes de l’espèce précé- denie; ils s'en distinguent en ce que le blanc des joues est plus étendu, et descend sur les cotés du cou, mais il ne s’etend pas aussi loin sur l’occiput ; que l'iris est d’une seule couleur; enfin que la base du bec est sensiblement deprimée, et que les deux mandibules se recourbent un peu en haut, En fai- r20 MANUEL sant attention à ces marques caractéristiques, 1l est impossible de se tromper sur l'espèce. Ponicers AURITUS. Lath. Ind. v. 2. p. 581. sp. 3. — Cocymsus aurirus. Briss. Orn. v. 6. p. 50. n°. 6. — Gmel. Syst. 1. p. 590 sp. 8. (mais point la variété B, qui appar- tient à l’espèce précédente). — LE PErIT GRÈBE CORNU*. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 501. n°. 5.— EareD poscuicx. Edw. Glan. t. 96. f. 2. figure très-exactc. — Esre» crese. Lath. Syn. v. 5. p. 285. — GEdruter oder OHREN sreissruss. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 552. (mais point les synonymes, qui sont mal indiqués). — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 455.— Naum. Vôg. t. vo. f: 108. fiqure très-exacte du vicux. — Corrmso suasso TuRco. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 520. Le vieux. Habite : plus abondant sur les rivières et les lacs d'eaux douces que le long des côtes maritimes; très commun dans le nord, en Allemagne, en France, en Suisse et en Tialie; rare dans Jes marais de la Hollande, jamais le long des côtes maritimes de ce pays. Nourriture : comme les espèces précédentes, mais plus habituellement des insectes. Propagation : niche dans les roseaux les plus touffus des rivières et des lacs ; pond trois ou quatre œufs, d’un vert blanchâtre paraissant sali de brun. * Toutes ces dénominations de petit et de grand Grébe huppé et cornu , n’ont servi qu’à répandre une confusion totale dans la no- menclature des différentes espèces de grébes, dont le plus grand nombre, parvenu à l’état parfait du plumage est pourvu, dans les deux sexes, de plumes qui se relèvent en huppe, en corne et en fraise. D'ORNITHOLOGIE. 527 GRÈBE CASTAGNEUX. PODICEPS MINOR. (Lare.) Bec très-court, fort, comprimé ; point de huppe ni de fraise ; distance du bord antérieur des narines Jusqu'à la pointe du bec, 5 lignes; tarses garnis postérieurement de longues aspérités. Gorge, sommet de la tête et nuque d'un noir profond; côtés et devant du cou d’un marron vif; poitrine et flanes noirâtres; le reste des parties Im- férieures d’un cendré noiratre; sur cette couleur paraissent quelques nuances blanches; cuisses et croupion teints de roussâtre ; parties supérieures d’un noirâtre lustré d’olivâtre; rémiges d’un brun cendré; pennes secondaires blanches à leur base et intérieurement; bec noir, base de la mandibule inférieure, nudité qui se rend aux yeux et la fine pointe du bec blanchätres; iris d’un brun rou- geâtre; pieds extérieurement d’un brun verdûtre, intérieurement couleur de chair. Longueur, depuis 9 jusqu'à to pouces. Les vieux dägés de trois ans, male et femelle. Ponicers eBrinicus. Lath. Ind. v. 2. p.785. sp. 11.— Coryusus mesripicus. Gmel. Syst. 1. p. 594. sp. 28. — Cozxmeus pyrExaiCus. La Peirouse, Neue. Schwved. abfh. v. 5. p. 102. — GRÈSE monragnanD. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Os. v. 25. p. 556. — EE GRÊBE DE RIVIÈRE NOIRATRE- Briss. Orn. v. 6. p. 62. var. 4.— Lx perir GRÈRE. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 295. (mais point les synonymes, qui appartiennent au jeune grèbe cornu ou esclavon).— BLacE 728 MANUEL cæinen CREBÉ. Lath. Syn.v. 5. p. 292.— Kierner srerssruss. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 565. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 456.—TId. F6q. Deut. v. 2. Heft. 18. t. figure très-eœacte. — Naum. Fôg. t. 110. — Coumso mr- NORE O JUFFETTO ROSSO. or. degl. ucc. v. 5. pl. 519. figure assez exacte. Les jeunes après l’âge d’un an et après la mue ; ont le sommet de la tête, la nuque, les parties su- périeures et les côtés du cou blancs, mais ce blanc marqué de bandes et de taches d’un brun rous- sâtre foncé et clair, et disposées dans tous les sens; derrière les yeux de petits traits obliques et blancs ; partie inférieure du devant du cou, poitrine et flancs d’un roux clair; ce roux est nuancé de noi- râtre sur les cuisses; milieu du ventre d’un blanc pur. Les jeunes de l’année , ont le sommet de la tête, la nuque et les parties supérieures d’un brun cen- dre, légèrement teint de roussâtre; la gorge d’un blanc pur; côtés du cou d’un roux cendré pâle; devant du cou, haut de la poitrine et flancs d’un roux blanchâtre plus ou moins foncé; ventre d’un blanc pur; mandibule inférieure et bords de la mandibule supérieure d’un cendré jaunâtre; le reste du bec brun; iris brun. Popicers minor. Lath. Ind. v. 2. p. 784. sp. 9. —- Co- LYMBUS FLUVIATILIS. Briss. Orn. v. 6, p. 59. — Corxuts minor. Gimel. Syst. 1. p. 591. Sp. 20. — Le GRÊBE DE RI- VIÈRE OU CASTAGNEUX. Buff. Os. v. 8. p. 244. t. 20. — Id. pt. ent. 905. le jeune de l’année. — Gérard. Tab. élém. V. 2. p. 902. — Lrrrix GRese. Lath. Syn. v. 5. p. 289. — D'ORNITHOLOGIE. 729 Penn. Brit. Zool. p. 154. t. F.—Naum. W6g. t. 91. f. ra de jeune de l’année, et f: 112. Le jeune au sortir de l'œuf. — Frisch. £. 184. — Corso surrerro. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 517. — KLEINE DUIRER DOOD-44s. Sepp. Ne- dert. Vog. t. v. 53. p. 231. deux jeunes de l’année. Remarque. Le CasracNeux Des Puiciprines, de Buf., pl. ent. 945, est de la même espèce qu’un individu que j'ai reçu de l’Afrique inéridionale; mais ces deux oiseaux forment une espèce distincte du Castagneux d'Europe, du nord de l’Asie et de l’Amérique septentrionale. Dans ces trois parties du monde , l’espèce est la même. Habite : les lacs, les rivières, les étangs et les marais d’eaux douces; se montre accidentellement sur les côtes maritimes ; très-abondant part.at où les bords des eaux . sont couverts de roseaux; rare dans le nord. Nourriture : insectes aquatiques et particulierement ceux à élitres. Propagation : place son nid flottant dans les roseaux, et l’attache à quelques cannes de jones; pond un plus grand nombre d’œufs dans les provinces méridionales que dans le nord, où la ponte n’est tout au plus que de quatre ou de cinq œufs d’un blanc verdâtre ou roussâtre, parais- sant sali de brun. Partie IT, -50 MANUEL RRRLUT LOAARALES LAVAL A LL AAA LE LEVELS LAN LUE TUIRAAEL VUARA RAS AT ELA AAAMAALAAAIAEI ORDRE QUINZIÈME. PALMIPÉDES. — PALMIPEDES. Brc de forme variée. Prens courts, plus ou moins retirés dans l'abdomen; doigts an- térieurs à moitié garnis de membranes dé- coupées, ouentiérerrent réunis par des mem- branes; dans quelques genres , les quatre doigts sont réunis par une seule membrane; le doigt postérieur articulé intérieurement sur le tarse, ou manquant totalement dans quelques genres. Les oiseaux qui composent cet ordre , peuvent être de- signés par le nom d’oiseaux de mer; ils ne quittent point les hautes mers et habitent touiours sur les côtes maritimes; il est rare qu’on les rencontre sur les eaux douces dans l’intérieur des terres, où peu d’espèces de ces genres se montrent dans d’autres cas que par accident, ou bien à leur passage. Le plus grand nombre des espèces qui composent les premiers genres de cet ordre » se reposent sur la sur- face de la mer, volent le plus souvent, ne nagent point habituellement, et ne plongent jamais; d’autres nagent et plongent; le plus petit nombre vit toujours en pleine mer, ne vient jamais à la surface de l’élément liquide que pour respirer, et ne se montre à Lerre que durant le temps des poutes. Tous se nourissent de poissons, de frai, de coquil- D'ORNITHOLOGIE, 731 lages bivalves , et d’insectes marins * ; ils nichent dans des trous , sur les rochers , ou simplement sur la grève ; le corps est garni d’un duvet très-épais; le plumage est abondant , serré et lustré; la mue est double dans le plus grand nom- bre des genres; dans quelques-uns la femelle mue plus tard que le mâle; les jeunes de l’année diffèrent beaucoup des adultes, même dans quelques genres durant plusieurs années ; chez le plus grand nombre on n’observe aucune différence dans le plumage des sexes, les Canards et les Hartes seuls exceptés, dont les femelles différent beau- coup des mâles, mais ressemblent aux jeunes de l’année. Remarque. Ma demeure, située avantageusement pour observer les oiseaux qui habitent les hautes mers, m’ayant mis à même de rassembler plusieurs faits nouveaux qui ont rapport à cet ordre, je publierai dans une monographie l’histoire des oiseaux palmipèdes. L227222221145:121110143:2 GENRE SOIXANTE-QUINZIÈME. HIRONDELLE-DE-MER.—STEZN À. (Linx.) Bec aussi long ou plus long que la tête, presque droit, comprimé, effilé, tranchant, pointu; mandi- bules d’égale longueur, la supérieure vers la pointe légèrement inclinée. Nariwes vers le milieu du bec, longitudinalement fendues, percées de part en part. Preps petits, nus au-dessus du genou; tarse très- nue gr ll EU IN NE he uinE Re ee * Les oies, les cygnes et un petit nombre d'espèce de canards, se nourrissent aussi de végétaux, 792 MANUEL court ; quatre doigts, les trois antérieurs réunis par une membrane découpée, doigt de derrière libre. ONGLES pets, arques. QUEUE plus où moins fourchue. ArLEs très-longues , acuminées, la rre, rémige la plus longue. Leur vol est presque continuel; ils se reposent le plus souvent à terre, et rarement sur les eaux, où on ne les voit point nager; leur nourriture, qu’ils saisissent à la sur- face des eaux ou dans les airs, consiste, pour le plus grand nombre des espèces, en petits poissons vivans ; les autres se nourrissent principalement d’insectes marins et aériens ; c’est en se laissant tomber d’aplomb, ou en rasant la sur- face des eaux, qu'ils saisissent leur proie. Les jeunes ne différent des adultes et des vieux qu'avant leur première ou seconde mue; passé cette époque on n’observe aucune différence dans le plumage ; la mue est double chez toutes les espèces connues ; une partie du plumage change de cou- leur, tandis que l’autre ne change point; ces disparités , opérées par la mue du printemps, ont lieu dans ce genre seulement à la tête. Dès le mois d’août les Hirondetles- de-mer entrent en mue ; au mois d’avril elles ont déjà ac- compli leur seconde mue : il n'existe aucune différence ex- iérieure dans les sexes. Ils ont l’habitude de nicher en ban- des très-nombreuses dans un même lieu; les nids sont souyent si rapprochés, que les couveuses se touchent ; il est rare que la ponte excède le nombre de trois œufs. D'ORNITHOLOGIE. 3 HIRONDELLE-DE-MER TSCHEGRAVA. STERNA CASPIA. (Parras.) Bec gros, fort, d’un rouge vif; hauteur du tarse, i pouce 8 lignes * ; queue courte, fourchue. Front et une partie du sommet de la tête d’un blanc pur ; occiput varié de blanc et de noir ; nuque, dos, scapulaires et toutes les couvertures des ailes d'un cendrée bleuâtre **; rémiges d’un brun cen- dré; côtés de la tête, devant du cou et toutes Îles autres parties inferieures d’un blanc pur; bec d'un rouge vermillon très-vif; queue d’un cendre clair; iris d’un brun jaunâtre; pieds noirs. Longueur, de 20 à 21 pouces. Le male et la femelle en hiver. Plumage de printemps ou des noces. Front , sommet de la tête et les longues plumes de locciput d’un noir profond. Le reste du plumage paraît ne point changer à la seconde mue; ou bien, dans le cas où la double mue a lieu pour toutes * Je signale à dessein dans la phrase indicative cette longueur du tarse, puisqu'elle sert à bien distinguer les différentes espèces de ces oiseaux. * En signalant par le nom de cendré bleuâtre la couleur qui do- mine sur le plumage des parties supérieures du plus grand nom- bre des espèces d’Æirondelles-de-mer et de Mauves, j'entends une couleur produite par le mélange d’un peu d’indigo avec beaucoup de blanc; et cette explication me paraît nécessaire, puisque ce sont les dénominations différentes données à cette couleur qui ont fait naître (surtout dans le genre Maure) ces emplois mul- tipliés d’une même espèce. r54 MANUEL les parties du corps, il est de fait que les couleurs de ces nouvelles plumes ne diffèrent point de celles dont loiseau se trouve revêtu en hiver. Remarque. Aux deux époques de la mue, on trouve des individus dont le front et le sommet de la tête ont des plumes d’un blanc pur et d’un noir profond mélées. Les individus envoyés du Sénégal et du cap de Bonne-Espérance ne dif- férent en rien de ceux d'Europe. Les jeunes avant la mue d'automne. Ont comme les vieux, toutes les parties infe- rieures d'un blanc pur; les parties supérieures dif- férent, en ce qu'elles sont d’un brun cendré mar- qué de grandes taches et de bandes transversales noirätres; les pennes de la queue sont terminées par un grand espace noiratre; les rémiges sont. presque entièrement de cette couleur. Le front et le haut de la tête sont comme chez les vieux dans leur plumage d'hiver ; le bec est d’un rouge terne, et sa ponte est noirâtre. Remarque. L'oiseau indiqué par Sparmann, Mus. Carts. n. 62, var., appartient à une espèce différente : cetie in- dication de Sparmann est synonyme avec le STERNA CAYANA de Latham, Ind. v. 2. p. 804. sp. 2. — L'apparition de cette Hirondelte-de-mer le long des côtes maritines de l'Europe me pareît du nombre des faits douteux ; Je ne la vis jamais sur nos côtes, mais elle est propre à P Amérique; Buffon a eu tort de désigner l’espèce par le nom de grande Hirondelle-de-mer de Cayenne, pl. ent. g88*, puis- * La figure des p1. enl. de Buffon, est prise d'après un individu dans sa livrée parfaite d'hiver; le front et la tête sont d’un noir profond après la mue du printemps. - D'ORNITHOLOGTE. DE qu’elle est de cinq pouces plus petite que loiseau de cet ar- iicle ; elle est distinguée par son bec très-long, peu gros, et d’un blanc jaunâtre. STERNA CAsPiA. Pall. Nov. Com. Petr. v. 14. p. 582. n°. 5. — Sparm. Mus. Carts. fase. 5.1. 62. en plumage d’été. — Gmel. Syst. 1. p. 603. sp. 8. — Lath. Ind. v. 2. p. 805. sp. 1.— Retz. Faun. Suec. p. 164. n°. 190. — STERKA MEGARHYNCHOS. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 2. p. 455. — HiRONDELLE-DE-MER TSCHEGRAvA. Sonn. nouv. édit. de Buff. Oùs. v. 24. p. 117. — Caspran TERx. Lath. Syn. v. 6. p. 350. — GROSSE ODER CASPISCHE MEERSCWALBE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 675. — Gnoss-SCHNABLIGER MEERS- CHWAL8E. Meyer, Vôg. Deut. v. 2. Heft. 18. t. 6. fiqure très-cxacte de l'oiseau en plumage parfait d'été. — STERNA MAGGIORE. S£or. deg. ucc. v. 5. pl. 54o. en plu- mage parfait d'été. Habite : les bords de la Baltique, les iles de ce golfe , la mer Caspienne et l’Archipel; plus rare sur les grands fleuves de l’Allemagne ; très-accidentellement le long des côtes de France et de Hollande; son apparition est bien plus rare encore sur les lacs et les rivières de Pintérieur. Nourriture : poissons vivans. Propagation : niche sur le sable, dans un petit enfon- cement, ou sur les rocs nus qui bordent la mer : pond deux ou trois œufs d’un vert grisâtre parseme de grandes taches brunes et d’un noir profond. HIRONDELLE-DE-MER CAUGEK. STERNA CANTIACA. (GMEL.) Bec long , noir, pointe jaunätre ; pieds courts, noirs; hauteur du tarsé, 1 pouce ; queue longue , très-fourchue ; plus courte que les ailes. Front et sommet de la tête d’un blanc pur, seu- 736 MANUEL lement varie vers l’occiput par de très-petites taches noires qui occupent le centre des plumes; les longues plumes de locciput d’un noir profond, mais frangees de blanc; un croissant noir en avant des yeux; nuque, haut du dos, toutes les parties inferieures et la queue d’un blanc pur , très-lustré ; dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un cen- dre bleuâtre très-clair; rémiges d’un cendré qui parait velouté, toutes bordées sur les barbes inté- rieures par une large bande d’un blanc pur; bec d'un noir profond, mais d’un jaune d'ocre à sa pointe; iris noiratre ; pieds noirs, mais la plante en dessous d’un jaune d'ocre. Longueur, de 15 à 16 pouces. Le mdle et la femelle en hiver. STERNA CANTIACA. Gimel. Syst. 1. p. Go6. sp. 15.—STERNA sTUBERICA. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 679: — STERNA DI BECCA COLOR NERO. Séor. degl. ucc. v. 5. pl. 545. en plumage parfuit d'hiver. Plumasge de printemps ou des noces. Front, sommet de la tête et les longues plumes de l'oceiput d’un noir profond, sans aucune tache; devant du cou et poitrme d’un blanc rose, plus ou moins vif et lustré, suivant l'âge et l’époque de la mue; le reste du plumage ne diffère point; les couleurs en sont les mêmes que dans la livrée d'hiver. SrERNA BOYSII. Lath. In. v. 2. p. 806. sp. 10.— STERNA CANESCENS. Meyer, T'usschenb. Deui. v. 2. p. 458. — Saxpwicn TERNE. Lath. Syn. v. 6. p. 550. — 1d. supp. D'ORNITHOLOGIE. 757 w. 1. p. 266. GReATER SEA SWALLOW. Albin. Birds. v. 2. pt. 88. figure exacte. Les indications suivantes appartiennent également à cette hirondelle-de-mer, mais l’individu sur lequel elles ont été prises conserve encore quelques plumes du jeune âge. STERNA AFRICANA. Ginel. Syst. 1.p. 665. sp. 12. — Lath. Ind. v. 2. p. 805. sp. 5. — L’IHIRONDELLE-DE-MER À DOS ET AILES BLEUATRES. Sonn. Mouv. édit. de Bufl. Os. v. 24. D. 191. — ArRicAx TErN. Lath. Syn. v. 6. p. 554. Les jeunes de l'annee avant la première mue d'automne. Ont les couleurs blanches et noires de la tête et de l’occiput mêlées de roussâtre très-clair; toutes les parties inferieures d’un blane pur; partie supé- rieure du dos et scapulaires d’un roux blanchütre , rayé transversalement de bandes d’un brun noi- râtre ; les plus grandes des scapulaires bordées de larges bandes brunes; couvertures des ailes ter- minées de bandes demi-circulaires; pennes secon- daires et rémiges d’un cendré noirâtre, bordées et terminées de blanc; bec d’un noir livide, seule- ment la fine pointe de couleur jaunâtre; pennes de la queue cendrées à leur origine, ensuite noï- râtres et terminées de blanc. C'est alors, SrTerxA srRiATa. Gmel. Syst. 1. p. Gog. sp. 24.— Lath. And. v. 2. p. 807. sp. 11. — HiRONDELLE-DE-MER RAYÉE. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Ois. v. 24. sp. 124. — Srria- rep TERN. Lath. Syn. v. 6. p. 3558. 1. 98. figure très- xacte. Remarque. Dés le mois d'août, les jeunes entrent en 758 MANUEL mue ; alors les plumes d’un cendré bleuñtre sans aucune tache commencent à paraître parmi celles qui sont rayées et bordées de brun noirâtre; les plumes de la queue ne de- viennent blanchâtres qu’à la première mue de printemps, et elles ne sont d’un blanc parfait qu’à la seconde mue d’au- tomne ; le bec devient d’un noir profond, et la pointe est jaunâtre, Habite : les bords de la mer, très-rarement dans l’inté- rieur des terres, ou sur les eaux douces; répandu sur une grande étendue des côtes maritimes du globe; très-abon- dant dans les îles de la Nord-Hollande. Nourriture : poissons vivans. Propagation : niche en grandes bandes sur la grêve de la mer, dans les prairies basses submergées en hiver; sou- veni et suivant la localité, sur les rochers nus; pond deux ou trois œufs blanchâtres ou blancs, marqués de grandes et de petites taches noirâtres , ou marbrés de brun et de noir. HIRONDELLE-DE-MER DOUGALE. STERNA DOUGALLI. (Monracu.) Bec tout noir; pieds oranges; tarse, 9 lignes ; doigt du milieu avec l’ongle plus court que le tarse; queue beaucoup plus longue que les aïles. Remarque. La livrée complète d'hiver ne m’étant point connue, je commence par le Plumage d’ete ou des noces. Sommet de la tête et toute la nuque d’un noir profond; dos, scapulaires et ailes d’un cendré clair; côtés du cou, toutes les parties inférieures et la queue d’un blanc pur; sur la poitrine existe une D'ORNITHOLOGIE. F2) lécère teinte rosée; pennes latérales de la queue très- 5 > f fl 4 . longues et subulées, dépassant les ailes de 2 pouces Es sn Î 1 “1 / . « 1 + ou 2 pouces <; première rémige à bord extérieur noir ; les autres cendrées, bordées sur les barbes intérieures d’une bande blanche; bec noir, long, grèle; pieds oranges, ongles petits et noirs. Lon- gueur, 15 pouces. Le male et la femelle en plu- mage parfait d’ete. Les jeunes de l'annee, ont déjà à cette époque les parties inférieures blanches, le bec est noir et les pieds jaunâtres. Remarque. Il est probable qu’on a confondu cette espèce avec Sterna Hirundo, dont ona cru qu’elle était une va- riété accidentelle ; on la voit dans quelques cabinets, sous le nom de Sterna-Cantiaca. M. Montagu est le premier qui en fait mention dans le supplément du Dictionnaire or- nithologique , sous le nomde Roseated tern.Jene.connais- sais point cet oiseau lors de la publication de la 1°. édition, quoiqu'il se montre souvent sur les côtes de l'Océan, mais presque toujours en compagnie avec Sterna ÎTirundo. Je dois cette espèce aux soins obligeans de M, de Lamotte, à Abbeville. Habite : très-commun sur toutes les côtes d'Angleterre, particulièrement sur celles d'Écosse; se trouve aussi en Norwège , et probablement sûr les bords de la mer Balti- que; visite les côtes septentrionales de POcéan, où on ob- serve assez souvent un ou deux couples de ces oiseaux parmi les bandes de l'espèce suivante. Nourriture : poissons vivans. Propagation : M. de Lamotte m'a dit avoir trouvé des couples de cette espèce nichant sur les côtes de Picardie en compagnie dans les mêmes lieux que Îe pierre garin. 740 MANUEL HIRONDELLE-DE-MER PIERRE GARIN. STERNA HIRUNDO. (L1nN.) Bec médiocre, rouge, à pointe noire; pieds rouges ; longueur du tarse, 10 lignes ; queue tres- fourchue, de la longueur ou plus courte que les ailes. Front, sommet de la tête et les longues plumes de l’occiput d’un noir profond ; partie postérieure du cou, dos et ailes d’un cendré bleuâtre ; parties inferieures d’un blane pur, la poitrine seule excep- iée, qui porte une légère nuance cendrée; rémiges d'un cendré blanchâtre, terminées par du brun cendrée ; queue blanche, mais les deux pennes late- rales d’un brun noirâtre sur leurs barbes exté- rieures; bec d’un rouge cramoisi, souvent noirâtre vers la pointe; iris d’un brun rougeàtre, pieds rouges. Longueur, de 13 à 14 pouces. Le male et la femelle, les adultes. Lemarque. Cette espèce , assez commune sur les mers, ainsi que sur presque toutes les eaux douces, mue égale- ment deux fois; mais la couleur noire du sommet de la tête ne se perd point dans la mue d’aulomne ; elle estseu- lement plus terne en hiver, et d’un noir profond en été. Les individus tués dans l’Amérique septentrionale ne dif- fèrent enrien de ceux d'Europe. Les jeunes de l'année, avant la mue d'automne, RUE ont le front et une partie du haut de la tète d’un blanc sale, vers l’occiput marqué de taches noi- D'ORNITHOLOGIE. pa râtres ; les longues plumes de l’occiput d’un noir brunâtre finement liseré et terminé de blanchätre, parties supérieures d'un cendre bleuâtre terne ; toutes ces plumes bordées et terminées de blan- châtre, et irréguhèrement tachées de brun ou de roussatre clair; parties inferieures d’un blanc sale et terne; pennes de la queue cendrées, terminées de blanchâtre; base du bec d’un orange terne; iris d’un brun noirâtre; pieds oranges. STERNA HIRUNDO. Gmel. Sysé. 1. p. 606. sp. 2. — Lath. Ind. v. 2. p. 807. sp. 15. Wilson. Americ. Orn. v. 7. p. 76. pl. Go. f. 1. — L'HIRONDELLE-DE-MER PIERRE CARIN. Buff. Oùs. v. 8. p. 351. t. 27. — Id. pl. ent. 985. — Gé- rard. Tab. élém. v. 2. p. 522. — Greater TER. Laih. Syn. v. 6. p. 561. — Penn. Brit. Zool. p. 144. t. L.* — GEMEINE MEERSCHWALBE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 682. —— RormFussIGER MEERSCHWALBE. Meyer, Tas- schenb. Deut. v. 2. p. 459. Frisch. £. 219 — Naum. t. 57. . {+ 52. — Zee-zwaLuw. Sepp! Nederl. Fog. v. 2. 1. p. 105. Habite : les bords de la mer ; eu plus petit nombre sur les eaux douces; répandu sur une grande étendue des côtes maritimes du globe ; abondant sur toutes les eaux peu éloi- gnées des côtes maritimes, plus rare dans l’intérieur des terres. Nourriture : poissons vivans ou morts, souvent des in- sectes. Propagation : niche comme les espèces précédentes; pond deux ou trois œufs, d’un brun ou d’un cendre olivâ- tre, marqué d’un grand nombre de taches cendrees et noi- râtres. 42 MANUEL HIRONDELLE-DE-MER ARCTIQUE. STERNA ARCTICA (Miur.) Bec grele, rouge, sans pointe notre; longueur du tarse, 6 lines queue très-four. nel aussi lon- gue ou un peu plus longue que les ailes. Plumage d’ête ou des noces. Front, sommet de la têté et les longues plumes de locciput d’un noir profond; tout le reste des parties supérieures colorées comme dans Sterna hi- rundo, mais le cendré bleuêtre généralement plus foncé ; les parties inférieures , la gorge et le devant du cou du même cendré foncé que le dos; une très-petite partie de l'abdomen, les couvertures in- férieures de la queue et une bande au-dessous des yeux d’un blanc pur; queue très-fourchue , comme dans Sferna hirundo, mais un peu plus longue; tarses et doigts très-courts, d'un beau rouge ; bec d'un rouge de laque; iris brun. Longueur, 13 pouces 6 ou 8 lignes. Remarque. Le plumage d'hiver et les jeunes de cette espèce, facile à confondre avec Sterna fhirundo, ne me sont point encore connus ; il est probable qu’en cet état ils diffèrent également très-peu de notre hirondelle-de-mer commune. Afin qu’à l’avenir on puisse distinguer facile- ment ces deux espèces très-voisines , il sera bon d’observer que les tarses de celle-ci sont toujours de quatre lignes plus courts que ceux de Sterna hirundo ; que le blanc à l'abdomen est moins étendu ; que le devant du cou et la D'ORNITHOLOGIE. 43 gorge sont toujours du même cendré foncé que le ventre ; la queue est constamment un peu plus longue; le bec, mais surtout les pieds, sont plus petits. IT paraît que cette hirondelle-de-mer est le représentant de l’espèce com- mune , dans les régions du cercle arctique ; c’est là sa véri- table patrie, tandis que Sterna hirundo habite les pays plus tempérés de l’Europe. Les voyageurs de la dernière expédition au pôle ont rapporté plusieurs individus de cette espèce très-commune à la baie des Bafins et dans le détroit de Davis. Les trois individus que j'ai reçus de M. Sabine ne différent point de ceux tués en Écosse et sur les côtes d'Angleterre. Habite : les régions du cercle arctique; commune aux Orcades, se montre sur les côtes d'Écosse et d'Angleterre; observée dernièrement sur la Baltique * ; visite probable- ment aussi les côtes septentrionales de l'Océan. Nourriture : poissons. : Propagation : west inconnue. * M. Naumann en parle sous le nom de Sterna macroura dans le récit d’une petite course sur les bords de la Baltique, article inséré dans le journal l’Isis, année 1820. Ce naturaliste propose dans lemême article de changer la dénomination de notre Sr. ki- rundo en St. fluviatilis, apparemment dans la supposition que St. lirundo ne vient pas à la mer; mais si M. Naumann avait visité les côtes de l'Océan, il aurait pu s'assurer que cette es- pèce y est bien plus abondante sur les bords de la mer, où elle niche, que partout ailleurs; mais comme nous n'avons pas be- soin d’un nouveau nom pour bien distinguer St. hiruido de Lin- née de toutes les autres espèces connues, les choses peuvent res- ter telles. Le nom de Macroura ne convient point à ma Sr. arctica; elle a seulement une queue un peu plus longue que St. hirundo, tandis que nous avous en Europe et à l'étranger des sternes à queue très-longue, et que St. dougalli a une queue extraordi- nairement longue, dépassant les ailes souvent de plus de deux pouces. MANUEL +? Fa pus HIRONDELLE-DE-MER HANSEL. STERNA ANGLICA. (Moxraeu.) Bec très-court, gros, lout nor; pieds longs, noirs ; hauteur du tarse, x pouce 3 ou 4 lignes ; queue peu , > Ja 4 , \ Jourchue; les ailes s'étendent de 3 pouces au delà de son extrémité ; ongle postérieur droit. Front, sommet de la tête, cou et toute les par- tes inférieures d’un blanc pur; un croissant noir se dessine en avant des yeux et une tache noire derrière; manteau , dos, ailes, rémiges et toutes les pennes de la queue d’une seule nuance de cendré bleuâtre clair; cette couleur est un peu plus foncée et mêlée de gris tout le long des baguettes et vers l'extrémité des rémiges ; bec et pieds d’un noir pro- fond; tarse assez long, membranes très-découpées ; iris brun. Longueur, à peu près 13 pouces. Les vieux en plumage parfait d'hiver. Les jeunes de l'année, ont sur le blane du som- met de la tête de très-petites taches longitudinales; du brun, du cendré et du jaunâtre clair, mêlé avec les teintes cendré bleuâtre au dos et sur les ailes ; la queue très-peu fourchue, cendrée à pointes des pennes blanches; rémiges d’un cendré brun; toutes les parties inférieures d’un blanc pur; base du bec jaunâtre; le reste vers la pointe d’un brun noirätre, pieds bruns. D'ORNITHOLOGIE. 3 74 Plumage de printemps ou des noces. Front, sommet de la tête, occiputet toute la nu- que couverts de plumes longues, d’un noir profond; rémiges et queue d'une même teinte cendrée avec le dos, seulement la pointe des remiges un peu plus foncée; bec et pieds d’un noir luisant; le reste comme en hiver. Dans cette livrée on reconnaît, GULL BILLED TERN OU STERNA ANGLICA. Montagu. Orn. Dict. supp. et latable. — Sr:rNa aranea. Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 1435. pl. 72. f. 6. — Mars Teen. Peals Mu- séum n°. 3521. Remarque. le nom de Sterna angtlica n’est point d’un choix heureux, car lespèce n’a été vue et tuée qu’une ou deux fois en Angleterre, tandis qu’elle est très-commune en Hongrie et vers les confins de la Turquie; j'ai recu un individu tué dans les États-Unis, et deux autres du Bré- sil, ils ne différent en rien de ceux rapportés de mes voyages; les individus en plumage d’éié, tués au Bré- sil par ie prince de Neuwied, ne diffèrent point de ceux que j'ai rapportés de Vienne, qui ont été tués sur le lac Neusidel, en Hongrie. Le nom franc:is donné à cette es- pèce est celui sous lequel on la connaît en Hongrie sur les lacs Neusidel et Platten. Habite : les marais couverts de jones dans le voisinage des grands lacs; rarement le long des côtes maritimes, ou en pleine mer. 5 Nourriture : gros insectes, demoiselles et phalènes qu'ils saisissent au vol, de la même manière que le font toutes les espèces suivantes. Propagation : suivant les indications de Wilson, elle icherait sur les bords marécageux des lacs salins; pond _trois ou quatre œufs d’un vert olivâtre, taché debrun. Partie II°, 48 746 MANUEL HIRONDELLE-DE-MER MOUSTAC. STERNA LEUCOPAREIA. (NATTERER.) Bec et pieds d'un rouge de laque ; doigt du mi- lieu avec l'ongle beaucoup plus long que le tarse qui mesure 10 lignes ; queue très-peu fourchue; les ailes s'étendent de x = pouce au dela de son extre- mile. Front, sommet de la tète, occiput, cou et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; une tache ioire derrière les yeux; manteau, dos, ailes, rémi- ses et queue d'une même nuance de gris cendre; bec et pieds d’un rouge de laque foncé; iris noir. Longueur, 11 pouces. Le mâle et la femelle en plu- mage parfait d'hiver. Les jeunes de l’année , ont le sommet de la tête roussätre varié de brun; occiput, région derrière les yeux et orifice des oreilles d’un cendré noirâtre; dos, scapulaires et pennes secondaires des ailes brunes dans le milieu, bordées et terminées de cou- leur isabelle; extrémité des rémiges et des pennes de la queue d’un cendré noirâtre; les dernières ont du blanc à la pointe; bec brun, mais à sa base rougcätre; pieds couleur de chair. Plumage de printemps ou des noces. Ün capuchon d’un noir profond couvre la tête , engage la région des yeux et se prolonge sur la nu- que; du blanc pur forme au-dessous des yeux une D'ORNITHOLOGIE. he large moustache qui vient recouvrir l’orifice des oreilles; gorge d’un blanc cendré qui se nuance par demi-teinte en cendré pur sur la poitrine, et en cendré noirâtre sur le ventreet sur lesflancs; toutes les parties supérieures, les ailes et la queue d’une seule nuance de cendré foncé; couvertures inté- rieures des ailes et couvertures du dessous de la queue d'un blanc pur; bec et pieds d’un rouge vif. Remarque. Gette espèce est nouvelle; elle a été décou- verte par M. Natterer de Vienne, dans une des parties méridionales de la Hongrie. Je l’ai aussi trouvée dans les marais près de Capo-d’fstria et sur les côtes de Dalmatie. M. de La Motte d’Abbeville vit une seule fois quéiques individus dans un marais sur les côtes de Picardie, et en tua trois. Habite : assez commun dans les grands marais des par- ties orientales du midi de l'Europe; l'apparition de ces oi- seaux sur les côtes de l’Océan me paraît accidentelle. Nourriture : insectes ailés qui habitent les marais, et vers aquatiques ; jamais de poissons, Propagation : inconnue. HIRONDELLE-DE-MER LEUCOPTÈRE. STERN A LEUCOPTERA. (Miur.) Bec brun, pieds d’un rouge de corail, membra- nes des doigts très-decoupées , l’interne ne formant qu'un petit rudiment ; longueur du tarse, 9 lignes; queue très-peu Jfourchue ; les ailes s'étendent de à pouces À lignes au delx de son extrémité. Tête, cou, haut du dos, poitrine, ventre, cou- 748 MANUEL vertures inférieures des ailes et abdomen d’un noir profond; partie inférieure du dos et scapulaires d’un noir cendré; petites et moyennes couvertures des ailes, croupion, pennes de la queue et ses cou- vertures tant supérieures qu'inférieures d’un blanc parfait; grandes couvertures des ailes et pennes se- condaires d’un cendré bleuâtre ; sur les barbes in- térieures des deux premières rémiges est une large bande longitudinale, d’un blanc pur; iris noir; pieds d’un rouge de corail. Longueur, o pouces 5 ou 4 lignes. Le male et la femelle adultes, en plumage parfait d'eté ?. Les jeunes de l’année, ont le blanc de l'aile moins pur et nuancé de cendré; les pennes de la queue cendrées; la pointe du bec noirâtre; le noir du plumage teint de cendré; le front d’un cendré clair ; toutes les plumes des parties supérieures plus ou moins terminées de cendrée blanchätre. Senna NERA. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 544. figure très- exacte. Remarque. Je ne puis citer comme synonyme que cette seule figure. Il est probable que les méthodistes ont également confondu cette espèce dans les emplois multi- pliés qu’ils font de l’espèce suivante. M. Schinz, de Zurich, a publié récemment une figure exacte. Voyez WEIsscHWiN- GIGE MEERSCHWALBE. die V'ôgel des Schrveitz. p. 264. n°. 258. et La planche du frontispice. * On ne connaît point encore la livrée complète d'hiver de cette espèce, qui paraît habiter les côtes d'Afrique; j’ai cepen- dant de fortes suppositions que Sterna plumbea de Wils. A4mé- ric. Orn. pl. 60. f. 3. pourrait bien être notre oiseau en hiver. D’ORNITHOLOGIE. 749 Habite : les baies et les golfes des bords de la Méditer- ranée ; très-commun aux environs de Gibraltar; visite aussi les lacs , les rivières et les marais des pays au delà des Alpes; très-commun sur les lacs de Lucarno, de Lugano, de Como, d'Isco et de Guarda; de passage sur celui de Génève; jamais en Hollande ni dans le Nord. Nourriture : insectes et vers aquatiques, particulière ment demoiselles, phalènes et autres insectes ailés ; rare- ment du frai et du poisson. Propagation : inconnue. HIRONDELLE-DE-MER ÉPOUVANTAIL. STERNA NIGRAY*. (Lixn.) Bec noir, pieds d'un brun pourpre; membranes des doigts découpées jusqu’à la moitié de leur lon- gneur; longueur du tarse, entre les 7 ou 8 lignes ; queue peu fourchue, les ailes s'étendent 1 pouce G lignes au dela de son extremile. Tête et partie postérieure du cou d’un noir pro- fond; front , espace entre le bec et les yeux, gorge et tout le devant du cou jusqu à la poitrine d'un blanc pur; poitrine, ventre et abdomen d'un noi- râtre cendré; toutes les parties supérieures, le crou- * Quoique le plumage de cette espèce ne soit point d’un noir aussi profond que celui de la précédente, je n’ai point voulu changer le nom connu contre un nouveau; je n'ai pu non plus adopter celui de Fissipes, sous lequel cet oiseau est aussi indiqué par les auteurs, vu que lespèce précédente a les membranes in- terdigitales bien plus découpées et plus courtes, que ne le sont celles de l’Épouvantail. r50 MANUEL pion et les pennes de la queue d’un cendré bleuäâtre, ou couleur de plomb; couvertures infe- rieures de la queue d’un blanc pur; les deux pre- mières rémiges seulement liserées de blanc à l’ex- trémité des barbes intérieures ; iris brun ; bee noir’ pieds d’un brun ou d’un noir pourpre. Longueur, 9 pouces 5 ou 4 lignes. Le male et la femelle: les adulies en plumage d'hiver. ,: Varie périodiquement, suivant l’époque plus ou moins éloignée des mues ; le cou, le ventre et l’ab- domen encore d’un blanc pur, ou bien toutes ces parties variées par les plumes blanches de /a livrée d'hiver, et par des plumes d’un noirâtre cendré, 3 A . 4 \ DEGRE qui sont propres à {a livrée complète d’ete. Plumage de printemps ou des noces. Le front, l’espace entre le bec et les yeux, la = 9 gorge et tout le devant du cou, qui sont d'un blanc pur en hiver, sont en été d’un noirâtre cen- dré comme les autres parties. C’est dans l’une et l'autre livrée, STERNA NIGRA. Gmel. Sust. 1. p. Go8. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 810. sp. 24. — Srerna rissiers. Gmel. Syst. 1. p. 610. sp. ». — Lath. v. 2. p. 810. sp. 25. — STERNA OBSCURA *. Gmel. p. 608. sp. 20. — Lath. Ind. v. 2. P. 810. Sp. 25. — HiRONDELLE DE MER A TÊTE NOIRE OU GA- CHET. Bufl. Os. v. 8. p. 542. — GuIFETTE NOIRE OU ÉPOU- à 1 * La queue paraît ne point être fourchue lorsque loiseau est en pleine mue et que les pennes n’ont point atteint toute leur longueur. D'ORNITHOLOGIE. 751 vANTAIL. But. Oùs. v. 8. p. 341. — Id. pl. ent. 3555. en plumage parfait. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 529. un individu avant sa seconde mue d'automne. — Bracx TERN, LESSER SEA SWALLOW,; AND BROWN TER. Lath. Syn. v. 6. p. 566. sp. 22. la var. À. et Sp. 25. — Scawarz- GRAUE MEErscnWaALgr. Mever, Tasschenb. Deut. v. 2. p- 461. — SCAWARZE, UND SCHWARZKEHLIGER MEERSCHWALPE. Bechst. Natura. Deut. v. 4. p. 692 et 697. — Frisch. V'ôg. t. 220. en plumage parfait. — Naum. Vôq. t. 37. f. 55. en plumage parfait, ett. 38. f. 54. un individu en mue, conservant sur les parties inférieures Les plumes du jeune äge. — STERNA CENERINA O DI TESTA nEr4. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 542 et 5435. — ZwarTE IKSTERN. Sepp. Vedert. Vog. v. 2. t p. 131. | Les jeunes de l'annee avant la mue d'automne. Ont le front, l’espace entre l'œil et le bec, les côtés et le devant du cou , ainsi que toutes les par- ties inférieures d’un blanc pur; sur les côtes de la poitrine est une grande tache d’un cendre noirâtre; un croissant en avant des yeux; haut de la tête, occiput et nuque noirs; dos et scapulaires d’un brun bordé et termine de blanc roussätre; ailes, croupion et queue cendrés; les couvertures termi- nées de blanc roussâtre; bec brun à sa base; iris brun; pieds d’un brun livide. C’est alors, Srerva nevia. Gmel. Syst. 1. p. Gog. sp. 5. — STrRNA Boysu. War. 4. Lath. Ind. v. 2. p. 806. sp. 10. 4.— Eu Guirente. Buff. Ois. v. 8. p. 550. mais surtout sœ pl. ent. 924. figure très-exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. P. 527. — DIE GEFIERTE MXERSCHWALBRE. Bechst. Naïurg. Deut. v. 4. p.688. — Saxpwica Terx. var. À. Lath. Syn. 722 MANUEL v. 6. p. 558.—LESSER SEA swaLzLow. Alb. Birds. v. 2. £. 90. figure exacte. Habite : les rivières et les bords des lacs d’eaux douces, mais particulièrement les marais ; très-accidentellement sur les côtes maritimes; assez abondant dans le nord. jusques au cercle arctique ; très-nombreux en Hollande et dans les grands marais de la Hongrie. Nourriture : insectes ailés et vers aquatiques, absolu- ment comme l'espèce précédente. Propagation : niche en grandes bandes dans les marais, parmi les roseaux clair-semés et sur les grandes feuilles du nénuphar qui flottent sur les eaux; pond depuis deux jus- qu'à quatre œufs , d’un olivâtre clair marqué de nombreuses taches brunes et noires, dont la réunion forme un large cercle sur le milieu de l'œuf. PETITE HIRONDELLE-DE-MER. STERNA MINUTA. (Lanx.) Bec noir à la pointe, orange sur le reste de sa longueur ; pieds oranges ; longueur du tarse 7 li- ges ; queue très-fourchue ; front blanc. Front et un trait au-dessus des yeux d’un blanc pur; une raie longitudinale entre l’œil et le bec; haut de la tête, occiput et nuque d’un noir pro- fond; dos et ailes d’un cendre bleuâtre pur; toutes les parties mferieures, le croupion et la queue blancs; baguettes des remiges brunes; bec d'un jaunâtre orange, à pointe noire; iris noir; pieds d'un rouge orange. Longueur, & pouces 4 lignes. Le mâle et la femelle, ai adultes dans toutes les SAISONS. D'ORNITHOLOGIE. "39 Remarque. Cette petite espèce mue également deux fois, mais le noir du sommet de la tête et de l’occiput ne disparaît point en automne; cette couleur est seulement plus terne en hiver, et d’un noir profond en été. Les jeunes avant la mue d'automne, ont le front d’un blanc jaunâtre; haut de la tête, occiput et nuque bruns, avec des raies noirâtres ; en avant et derrière les yeux une tache noire ; dos et ailes d’un brun jaunâtre, les baguettes et toutes les plumes bordées de cendré noirâtre; pennes de la queue et pennes des ailes terminées de blanc jaunätre. Dès la première mue d'automne, l’occiput se couvre de plumes noires ; les parties inférieures sont d’un cendré bleuâtre clair, comme dans l'oiseau adulte; seulement les pennes de la queue et des ailes con- servent leurs teintes plus sombres. SrERNA MixuTa. Gmel. Syst. 1. p. Go8. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 809. sp. 19. — Wils. Æmeric. Orn. v. 7. p. 80. pl. 60. f. 2. — Srerxa MEroporeucos. S. G. Gmel. Nov. com. Petrop: v. 15. p. 475. t. 22. — Gmel. Syst. 1. p. 608. sp. 25. — Lath. Ind. v. 2. p: 809. sp. 22. — La PETITE HiRONDELLE-DE-MER. Buff. Os. v. 8. p. 557. — Id. pt. ent. 996. fiqure très-exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 525. — Lesser and noopeD terx. Lath. Syn. v. 6. p. 364 et 565.—D1E KLEINE MEFRSCHWALBE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 699. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 463. — Naum. Wôg. t. 38. f. 55. figure très-cxacle de l’oiscau adulte, et f. 56. du jeune avant la mue. Remarque. Cette espèce est absolument la même dans PAmérique-Septentrionale. Les voyageurs au Brésil ont aussi trouvé dans ces contrées une petite hirondelle-de- mer modelée sur les formes de la nôtre; mais elle forme 554 MANUEL une espèce distincte, bien caractérisée par son bec plus robuste, qui est entièrement d'un beau jaune clair; les distributions des couleurs offrent aussi quelques disparités. Le prince de Neuwied indique cette espèce sous le nom de Sterna argentea. Voyag. v. 1. p. 65. Habite : les bords de la mer, très-rarement sur les lacs et les rivières; vit jusque fort avant dans le nord; peu abondant en Allemagne et dans l’intérieur de la France; très-commun sur les côtes maritimes de Hollande, d’An- gleterre et de France. Nourriture : petits insectes ailés et vers de mer, le frai qui flotte sur la mer: rarement de très-petits poissons vivans. Propagation : niche en grandes bandes , parmi les co- quillages de la grève ou sur le sable nu ; pond deux ou trois œufs d’un verdâtre clair marqué de grandes taches brune et cendrées. VAR EVE LEA RAT IESATS GENRE SOIXANTE-SEIZIÈME. MAUVE. —ZLARUS. (L INN.) Bec long ou médiocre, fort, dur, comprimé, tranchant, courbé vers la pointe; mandibule im- férieure formant un angle saillant. Narines laté- rales, au milieu du bec, longitudinalement fen- dues *, étroites, percées de part en part. Pieps grêles, nus au-dessus du genou; tarse long; trois doigts devant, entièrement palmés, le doigt de der- rière libre, court, s’articulant très-haut sur le * Une grande espèce de Goéland, dont le manteau est noir, a les narines plus ou moins arrondies; le bec est plus court et très-gros; cette espèce est proprelaux mers australes, Voyez la note à l’article du Goéland à manteau noir. D'ORNITHOLOGIE. 755 tarse. QUEUE à pennes d'égale longueur. AILEs longues, la 1'e. rémige à peu près de la longueur de la 2e. Les Mauves sont des oiseaux voraces et lâches, qui fourmillent sur les bords de la mer, mais dont quelques espèces vivent aussi sur les eaux douces; leur nourriture consiste indistinctewent en poissons vivans où morts, en frai, voieries et charognes. Ils bravent les plus fortes tempêtes, volent presque continuellement, mais se re- posent souvent sur le rivage de la mer ou à la surface des eaux. Les jeunes diffèrent beaucoup des vieux; ils ne prennent le plumage stable et parfait qu’à la deuxième ou troisième ? inée de leur vie. Avant cette époque, les jeunes vient en petites troupes séparées des vieux, par- ticulièrement dans le temps que ceux-ci vaquent à la re- production de leur espèce. Ils nichent sur des monticules de sable, dans les dunes qui bordent la mer ou sur les ro- chers ; les petites espèces nichent dans les prairies maré- cageuses : lorsque les grandes espèces s’avancent dans les terres , c’est un signe de mauvais temps. La mue est double pour toutes les espèces connues; mais celle de printemps ne change que les seules parties du corps, principalement celles de la tête et du cou. Il n’existe de différence exté- rieure dans les sexes seulement que les femelles sont plus petites que les mâles. Les marques auxquelles on peut re- connaître les individus dans leur livrée parfaite, sont la couleur blanche de la queue sans taches ou bandes noirès, et aucune trace de taches noires au bec. Remarque. L'habitude de diviser ce genre d’oiseaux en goélands et en mouettes ayant prévalu, je suivrai cette division, quoiqu'il n'existe aucune différence dans les mœurs ni dans les formes extérieurs des uns et des autres: on a désigné les petites espèces par le nom de Mouette, et les plus grandes par celui de Goéland ; mais partant de 56 MANUEL cette base, on pourrait donner au plus petit des goëlands le nom de mouette, tout aussi bien que l'inverse peut avoir lieu. Il est surprenant que dans un genre dont les espèces sont si abondantes partout où elles vivent, il se trouve un aussi grand nombre d'erreurs dans les citations, et que la majeure parie des synonymes soient mal placés. Il m’a été d'autant plus di‘icile de rétablir l’ordre dans ces citations, que je désirais conserver les anciennes dénominations de Linnée et de Lathain, et en même temps ne pas faire une transposition de nom de l’une à l’autre espèce, et écon- duire par-là ceux qui se sont déjà faits à nos erreurs mo- dernes, auxquelles je conviens avoir également participé dans ma première édition. Il sera cependant d’absolue né- cessité que je rende au véritable Larus glaucus de Brun- nich , de Gmelin et de Latham, son ancien nom sous lequel il est eité; et cetie transposition aura moins d’inconvé- niens puisque nous trouvons dans le système, sous le nom de Larus argentatus du même Brunnich, une descrip- tion exacte de notre goëêland manteau bleu commun en plumage parfait d'hiver; il prendra conséquemment ce nom déjà désigné comme étant de double emploi dans les synonymes de cette espèce. D’ORNITHOLOGTIE. I QT SI tre. SECTION.— GOËLAN D. GOËLAND BURGERMEISTER"*. LARUS GLAUCUS.(BRuNN.) Manteau d’un cendré bleuätre; pieds livides; longueur du tarse, 2 pouces 10 ou 11 lignes ; re- miges terminées par un grand espace blanc; ba- guettes blanches. Tête, cou, toutes les parties inférieures, la queue et plus de deux pouces de lextrémité des * C’est ici le même goéland dont jai fait mention dans ma pre- mière édition , voyez page 490; mais, ne connaissant alors et de- puis que le jeune, je ne fis que l'indiquer succinctement sous le nom de Zarus giganteus ou le Bourgemeister de Buffon; je le signalai ainsi dans ma correspondance. Depuis peu MM. Schleep et Beenicken, à Schleewig, naturalistes très-zélés, eurent occasion de tuer quelques jeunes et un individu adulte en plumage d'été, auquel M. Meyer s’empressa de donner le nouveau nom de £arus leuceretes, qui, ainsi que celui de Flavipes donné au Larus fuscus de Linnée, sont bien mieux choisis, mais dont la suite ne peut être qu’une plus grande confusion ; car si des noms sanctionnés par les livres et par l'habitude peuvent être rejetés si facilement, qui assurera à ceux qui donnent ce mauvais exemple que leurs nouvelles dénominations seront mieux respectées ? Au reste, ce goëland n’est rien moins que nouveau ou mal indiqué, ainsi que M. Schleep l'avoue dans le mémoire mentionné; c’est effective- ment le véritable £. glaucus de Brunnich pour lequel on a pris depuis le goéland bleu manteau, si commun partout; car Brun- nich, et Latham dans son Zndex, disent de leur glaucus, remigibus apice albis, caractère qui ne convient qu’à cette grande espèce, et qui est également propre au Larus minutus de Pallas, et à la nou- velle espèce désignée plus loin dans ce Manuel sous le nom dé Larus melanocephalus. 756 MANUEL rémiges d'un blanc pur; toutes les autres pennes des ailes terminées par ce même blanc; les ba- guettes des rémiges dans toute leur longueur d’un blanc pur; dos, manteau et ailes d’un cendré bleuâtre clair, moins fonce que chez le bleu man- teau ordinaire; bec aussi grand et aussi fort que celui de L. Marinus, d'un beau jaune, avec l’angle de la mandibule inférieure d'un rouge vif; cercle nu des yeux, rouge; iris jaune; pieds livides. Lon- gueur, 26 pouces. Les vieux en plumage parfait 72 Larus cravcus. Brunn. Orn. boreal. n°. 148. — Gmel. Syst. 1. p. 600. — Lath. Ind. v. 2. p. 814. sp. 7. mais presque tous Les synonymes faux. — Transact. of the Linn. Society. mem. on the birds of greent. — Burczr- mester. Martens. Foy. au Spitzb. p. Go. t. L. F. D. — Buff. Oùs. v. 8. p. 448. — Graucous euzr. Penn. Arct. Zoo. v. 2. p. 532. — Lath. Syn. v. 6. p. 554. — Weis- SCHWINGIGE MEVE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 662.— Larus LEUCERETES. Schleep. etter. Ann. bund. 4. p. — DiE GROSSE SEEMEVE ODER DER BURGERMEISTER. Nauin. W6g. 1. 55. figure très-exacte, qui prouve que le vieux Nau- man connaissait bien cet oiseau assez rare dans nos con- trées. Cette planche a toujours été citée par les naturalistes! et par moi-même dans les synonymes du Larus glaucus moderne. Les jeunes de l’année et ceux qui paraïssent avoir un an, se distinguent facilement des jeunes du Goéland noir-manteau par leur bec plus long et plus fort, par les baguettes des rémiges qui sont toujours blanchâtres , au lieu que chez les espèces suivantes, elles sont toujours noires; enfin par les D'ORNITHOLOGIE. 759 nuances générales des teintes grises et brunes qui sont toujours plus claires sur Pa jeunes du bourge- meïster; les rémiges et les pennes secondaires des alles sont d’un brun livide , au lieu qu’elles sont noi- râtres chez les jeunes des espèces suivantes; quant aux distributions de ces taches et de ces nombreux zigzags bruns , elles sont absolument les mêmes que dans le L. mnarinus et L. arsentatus des auteurs. Ces indications serviront mieux à reconnaître les jeunes que la description la plus minutieuse de teintes si confusément mélangées. Remarque. C’est ici le plus grand de tous les goélands connus, qui n’a échappé si long-temps aux recherches des naturalistes, que parce que dans le nord, etsuriout en Rus- sie, depuis la mort du célébre Pallas, on n’a pris aucune peine pour étendre le cercle de nos connaissances en his- toire naturelle. Get oiseau est maintenant réintégré dans son ancien droit, sous la dénomination de L. glaucus, dont une espèce voisine, plus petite et beaucoup plus com- mune partout, l’avait exclu. Habite : les contrées les plus septentrionales, maïs en plus grand nombre vers lorient sur les grandes mers et sur les golfes; rare sur les côtes de l'Océan, où les jeunes se montrent assez souvent, mais seulement en automne; on le dit très-commun en Russie. Nourriture : on dit qu’il se nourrit de charognes de cétacés et de leurs excrémens , aussi de jeunes pingouins et de poissons, Propagation : suivant les voyageurs, il niche sur les rochers, dans quelque enfoncement; pond des œufs ver- dâtres, allongés vers le bout et marqués de six ou huit taches noires. :Go MANUEL GOËLAND A MANTEAU NOIR *. LARUS MARINUS. (Linx.) Manteau d'un nor d'ardoise ; pieds blancs, lon- gueur du tarse, 2 pouces 10 ou 11 lignes ; les ailes dépassent de très-peu le bout de la queue ; rémiges seulement notres vers le bout, terminées de blanc. Les vieux *”. Sommet de la tête, région des yeux, occiput et nuque blancs, mais toutes les plumes marquées sur RE RP TRE LC le de * Cette espèce et le Goéland à pieds jaunes de ce Manuel, quoique ayant toutes deux le dos et les ailes noires , sont cependant faciles à distinguer par le moyen des caractères indiqués. Il existe encore dans les mers australes, sur toutes les côtes de la Nouvelle-Hol- lande, une troisième espèce à manteau noir, de la taille de celle qui fait le sujet de cet article. Cette nouvelle espèce, dont je possède l’adulte et le jeune, diffère beaucoup en ce dernier état des jeunes de notre Manteau noir, non-seulement par la forme du bec, mais aussi par les couleurs du plumage ; chez les adultes, on ne remar- que aucune différence dans le plumage, mais bien dans la forme du bec et dans la place qu’occupent les narines. Afin de prévenir les erreurs, je signale ici cette nouvelle espèce, que je propose de nommer Larus LEUCOMELASs. ( Vieill.) Bec très-fort, court, subi- tement renflé vers le bout; narines ovoïdes ; tout le plumage d’un blanc pur ; manteau et ailes noires; la queue blanche; porte vers l'extrémité une large bande d’un noir profond; rémiges toutes noires; bec jaune, pointe rougeâtre; pieds jaunes; longueur du du tarse, 3 pouces. Longueur totale, 23 pouces. Les vieux. ** IFest impossible de donner dans la phrase indicative tels ca- ractères invariables, qui distinguent les vieux et les jeunes, de ceux des espèces congénères, d'autant plus que les jeunes des quatre premières espèces ont à peu près les mêmes couleurs ; les lengueurs comparatives du tarse et des ailes peuvent servir à distinguer les jeunes et les vieux, ces caractères étant les seuls in- variables, D'ORNITHOLOGIE. 761 leur milieu d’une raie longitudinale d’un brun clair ; front, gorge, cou, toutes les parties inférieures , dos et queue d’un blanc parfait; haut du dos, sca- pulaires , et toute l'aile d’un noir foncé, paroissant nuancé de bleuätre; rémiges vers Le bout d’un noir profond, toutes terminées par un grand espace blanc; pennes secondaires et scapulaires terminées de blanc; bec d'un jaune blanchâtre, angle de la mandibule inferieure d’un rouge vif; bord nu des yeux rouge; iris d’un jaune brillant marbré de brun: pieds d’un blane mat. Longueur, de 26 à 27 pouces; les femelles ont de 24 à 25 pouces. Les vieux en plumage parfait d'hiver. Remarque. En cet état l'espèce n’a point été décrite, Les jeunes jusqu'a l'age de trois ans. Ceux de l’année, ont la tête et le devant du cou d’un blanc grisâtre couvert de nombreuses taches brunes, qui sont plus larges sur le cou; les plu- mes des parties supérieures sont d’un brun noi- râtre dans le milieu, toutes bordées et terminées blanc roussâtre, et cette couleur formant des ban- des transversales sur les couvertures des ailes; par- ties inférieures d’un gris sale, rayé de larges zig- zags et de taches brunes; pennes du milieu de la queue plus noires que blanches, les latérales noires vers le bout, toutes bordées et terminées de blan- châtre ; les rémiges noirätres, sur la fine pointe un peu de blanc ; bec d’un noir profond ; iris et cercle nu bruns; pieds d’un brun livide. Depuis la pre- ParTie If°. 49 6 : MANUEL mière année jusqu'a l’âge de deux ans, toutes ces couleurs ne changent point autrement, que le brun noirâtre et le fauve du milieu des plumes occupe graduellement moins détendue, pour faire place à du blanc pur, qui entoure alors toutes les plumes; le blanc commence à dominer sur le gris dans les parties inférieures, qui ont graduellement moins de taches brunes; la tête devient d’un blane pur; la pointe et la base du bec prennent une teinte livide. 4 deux ans, dans la mue d'automne, le manteau se dessine; il est alors d'un noirâtre varié de taches irrégulières brunes et grises ; le blanc devient pur et seulement moucheté de quelques taches clair-semées ; la queue est parcourue par des marbrures noires de formes variées; le bec prend la tache rouge avec du noir au milieu, le reste est d’un jaune livide maculé de noir. A la troisième mue d'automne, le plumage est parfait. 1 Les jeunes de l’année et ceux d'un an. Lanus xævius. Gmel. Syst. 1. p. 598. sp. 5. junior avis. — Larus Marius. junior. Lath. Ind. v. 2. p. 814. sp. 6. var. Ÿ.— LE GOËLAND VARIE ou GrisarD. Buff. Ois. v. 8. p. 415. t. 55. et surtout sa pl. ent. 266. de jeune à l’âge d’un an. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 554. — Wacer eue. Lath. Syn. v. 6. p. 555. — Meyer, Fôq. Deut. v. 2. Heft. 20. — Naum. Wôg. vol. 5. p. 186. mais point {@ tab. 36. f. 51*. qui est un jeune du goëland à pieds jaunes. j * Dans la première édition, j'ai énuméré cette table parmi les synonymes du grand goëland à manteau noir, mais je me suis D'ORNITHOLOGIE. 503 Les jeunes varient accidentellement : tout le plu- mage d’un blanc grisätre avec les taches plus fon- cées et très-faiblement indiquées; les rémiges blan- châtres. Tels sont les individus maladifs, ainsi que la plupart de ceux qu'on tient captifs. Plumage d’ete ou des noces. Sommet de la tête, région des yeux, occiput et nuque d'un blanc parfait sans aucune tache brune ; bord nu des yeux orange; le reste du plumage comme en hiver. Les vieux. C'est alors, Larus MaRINUS. Gmel. Siys£. 1. p. 598. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 515. sp. 6. — Benicken. Ann. der W'etter. V. 3. p. 197.— Le GOËLAND noir MANTEAU. Buff. Ois. v. 8. p. 405. &. 31. mais surtout sa pl. ent. g90.— MANTEL MEVE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 655. — Meyer, Tassch. v. 2. p. 465.— Id. Vôüg. Deut. v. 2. Heft. 20.— Bracr- BACKED GULL. Lath. Syn. v. G. p. 551. — Penn. Brit. Zoo. p. 140. t. L. fiqure très-exacte. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 527. n°. 451. Habite : les rivages de la mer, qu’il ne quitte qu’acci- dentellement; très-abondant aüx Orcades et aux Hébrides; commun à son double passage sur les côtes de Hollande, de France et d’Angleterre; vit dans le nord; jamais ou très-accidentellement dans l’intérieur des terres ou sur les eaux douces ; assez rare sur la Méditerranée, Nourriture: poissons vivans ou morts, frai, charognes et voiries; rarement des coquillages bivalves. trompé, cette figure représente un jeune du goëland à pieds jaunes, ce que la longueur des rémiges comparativement à la queue indique. "64 MANUEL Propagation : niche sur les rochers, dans les régions du cercle arctique; pond trois ou quatre œufs, d’un vert olivâtre très-foncé, marqué de quelques grandes et de petites taches d’un brun noirâtre. GOËLAND A MANTEAU BLEU. LARUS ARGENTATUS. (BruNNx.) Manteau d'un cendre bleudätre; pieds livides ; longueur du tarse, 2 pouces 5 ou 6 lignes , les ailes dépassent de très-peu le bout de la queue ; extré- mités des réemiges noires, à pointes blanches ; ba- guettes des rémiges noirâtres. Les vieux. Sommet de la tête, région des yeux, occiput, nuque et côtés du cou blancs, mais toutes les plumes marquées sur leur milieu d’une raie longi- tudinäle d’un brun clair; front, gorge, toutes les autres parties inférieures, dos et queue d’un blanc parfait; haut du dos, scapulaires, toute l’aile et les rémiges d’un cendré bleuâtre pur; rémiges vers le bout d’un noir profond, toutes terminées par un grand espace blanc; pennes secondaires et scapu- lares terminées de blanc; bec d’un jaune couleur d’ocre ; angle de la mandibule inférieure d’un rouge vif, bord nu des yeux jaune; iris Jaune clair ; pieds d’une couleur de chair hvide. Longueur, de 22 à 23 pouces; les femelles ont de 21 à 22 pouces. Les vieux en plumage parfait d'hiver. 2 Lanus ARGENTATUS. Gmel. Syst. 1. p. 600. sp. 18. Bruno. Orn. Boreal. p. 44. n°. 149. —Transact. of the Lino. society. Mem. Birds of greent. une variété qui pa- EL PA D’ORNITHOLOGIE. 765 raît propre aux contrées polaires. — Larus Marius. Va- rèus. Lath. Ind. v. 2. p. 814. sp. 6. var. a. — Sinvery euLL. Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 555. c. Lath. Syn. v. 6. p. 375. Les jeunes jusqu'a l'äge de trois ans. Ceux de l'année, ont la tête, le cou et toutes les parties inférieures d’un gris foncé varié par de nombreuses taches d’un brun clair ; les plumes des parties supérieures sont d’un brun clair dans le milicu, toutes bordées par une étroite bande rous- sâtre; pennes de la queue plus brunes que blan- châtres , et seulement de cette dernière couleur sur leur base, toutes terminées par du jaune roussätre; les rémiges d’un brun noirâtre, sur la fine pointe un peu de blanc; bec d’un brun noirûtre; l'iris et le cercle nu, bruns; pieds d’un brun hvide. De- puis la première année jusqu'à l'äge de deux ans, toutes ces couleurs deviennent plus päles et Île blanc s'étend davantage. Après la seconde mue d'automne, on voit déjà les plumes d’un cendré bleuâtre, qui portent alors quelques taches d'un gris clair. 4 la seconde mue de printergps le man- teau bleu cendré se dessine, et & la troisième an- née, après la mue d'automne, is sont dans leur plu- mage parfait d'hiver. LE GOËLAND A MANTEAU GRIS FT BLANC. Buff. Oùs. v. 8. p. 421. un jeune à sa troisième année et en mue. Remarque. Comme il est très-difficile de distinguer les jeunes de cette espèce de ceux de la précédente, et qu'il m'est interdit, par le but auquel cet ouvrage esi destiné , 766 MANUEL d’entrer dans les détails d’une description complète, j’invite les naturalistes à observer les disparités que je signale, et & mesurer toujours La longueur du tarse. Les jeunes varient accidentellement, comme ceux de l'espèce précedente. Les vieux varient aussi, les maladifs et ceux tenus depuis leur jeunesse en captivité, ont souvent les remiges blanches ou blanchätres. Plumage d’ete ou des noces. Sommet de la tête, région des yeux, occiput et cou d’un blanc parfait, sans aucune tache brune; le reste du plumage comme en hiver. Les vieux. C’est alors, Larus ecaucus. Benicken. Ann. der. wetterau. v. 5. p. 158. — Le coËLanD cenpré. Briss. Orn. v. 6. p. 160. n°. 2. t. 14. — GOËLAND À MANTEAU GRIS OU CENDRE. Buff. Ois. v. 8. p. 406. &. 52.—Id. pl. ent. 255. figure exacte, mais manquant de doigt postérieur. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 353. — Henrine quzr. Lath. Syn. v. 6. p. 552. n°. 3. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 527 n°. 452. — VW:isseRAuE MEVE. Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 471. — Gagraxo REALE. Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 5353. — GRrooTE ZEE MEEUW. SCpp. Nedert. Vog. v. 3. t. p. 195. Habite : pendant toute l’année les côtés maritimes de Hollande et de France; très-abondant dans les îles au nord de la Hôliande; se montre sur les lacs d’eaux douces, sur les rivières, même quoique accidentellement sur les lacs de Suisse, où l’on ne voit le plus souvent que les jeunes ; les vieux sont également rares sur les bords de la Méditer- ran£e Nourriture : comme la précédente. D'ORNITHOLOGIE. 767 Propagation : niche en un petit creux sur la sommité des dunes, où sur les rocs nus, suivant la localité; se réunit pour les pontes en grandes bandes; pond deux ou trois œufs obtus , d’un olivâtre foncé avec quelques taches noires et cendrées, souvent d’un verdâtre ou d’un bleuâtre clair avec des taches brunes et cendrées, semées à claire voie: plus rarement sans aucune tache. GOËLAND A PIEDS JAUNES. LARUS FUSCUS. (LIwnx.) Manteau d'un noir d'ardoise ; pieds jaunes ; lor- gueur du tarse, 2 pouces 1 ou 2 liones; les ailes dé- passent d'environ 2 pouces l'extrémite de la queue; les vieux. Le bec, proportion gardée, est moins gros et plus court que celui des espèces précédentes. Sommet de la tête, région des yeux, occiput, nuque et coté du cou blancs, mais toutes les plu- mes marquées sur leur milieu d’une raie longitudi- nale d’un brun clair; front, gorge, toutes les au- tres parties inférieures, dos et queue d’un blanc parfait; haut du dos, scapulaires et toute laile d’un noir foncé paraissant nuancé de cendré; les rémiges presque totalement noires; vers le bout des deux extérieures est une tache ovale, blanche, terminée par du noir; les autres ont du blanc à la fine pointe; pennes secondaires et scapulaires ter- minées de blanc; bec d’un jaune citron, angle de la mandibule inférieure d’un rouge vif; bord nu des yeux rouge, iris d’un jaune très-clair ; pieds d’un beau jaune, Longueur, de 19 à 20 pouces; les 168 MANUEL femelles ont de 18 à 19 pouces. Les vieux en plu- mage parfait d'hiver. Les jeunes jusqu’à l'âge de trois ans. Ceux de l'année, gorge et devant du cou blan- chätre avec des raies longitudinales d’un brun clair; cou et parties inférieures d’un blanchâtre presque totalement couvert de grandes taches d’un brun très-foncé ; parties supérieures et toutes les plumes des ailes d’un brun noirâtre dans le milieu, toutes bordées par une étroite bande jaunâtre ; pennes de la queue à leur base d’un gris clair marbré de noir, tout le reste des pennes d’un noirâtre très-foncé terminé par du blanc; les rémiges d’un noir pro- fond sans aucune tache blanche vers le bout ; bec noir, brun à sa base ; pieds d’un jaune d’ocre sale. C'est alors : La MOUETTE crise. Briss. Orn. v. 5. p. 171. n°. 6. — GaBgranxo GuarRo. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 535. — Naum. Vügq. t. 56. f. 51. possède le jeune à L'âge d’un an. Plumage d’ete ou des noces. Sommet de la tête, région des yeux, occiput et cou d’un blanc parfait, sans aucune tache brune; le reste du plumage comme en hiver. Les vieux. ‘ Ind. ©. 2. p. 815. sp. 8 *. — Retz. Faun. suec. p. 157. Larus ruscus. Gmel. Syst. 1. p. 599 Sp. 7. — Lath. * Mais point le Herring gull de cet auteur, qui est un Goéland à manteau bleu, ni le Bourgemeister de Buffon, qui est le vrai La- rus glaucus, dont j'ai fait mention plus haut, D'ORNITHOLOGIE. 769 n°. 118. mais la plupart des synonymes faux. — Benicken Ann. der W'etter. v. 3. p. 159.—-Lanus Fravires. Meyer, Tasschenb. v. 2. p.469. tab. du frontispice. — Le GoËsaxD cris. Briss. v. 6. p. 162. n°. 5. mais la mesure des pieds est prise sur un goëland à manteau noir. — Her- RINGS MEVE. Bechst. Naiurg. Deut. v. 4. p. 658. — Gxzs- FUSSIGE MEVE. Meyer, F6g. Deut. v. 2. Heft. 18. figure très-exacte.—Frisch. #. 218.—Naum. Vôg.t. 50. f. 51. B. figure irès-exacte. — GABrANO ZAFFERANO MEZZA MORO. tor. deg. ucc. v. 5. pl. 532. figure exacte. Habite : les bords de la mer en hiver; de passage sur les fleuves et sur les mers des parties orientales de l’Eu- rope; habite en été les parties septentrionales, commun en Angleterre et sur la Baltique; en automne de passage sur les côtes de Hollande et de France: plus commun sur la Méditerranée que les deux espèces précédentes. On trouve aussi cette espèce dans l’Amérique septentrionale où elle est la même. Nourriture : cornme les espèces précédentes. Propagation : niche sur les dunes, dans les sables , ou sur les rochers; pond deux ou trois œufs, d’un gris brun taché de noir, II. SECTION. —MOUETTE. MOUETTE BLANCHE ou SÉNATEUR. LARUS EBURNEUS. (Lrnx.) D'un blanc parfait, pieds noirs, partie nue du tibia très-petite, membranes un peu découpées. Les vieux. Longueur du tarse, x pouce 5 lignes. Tout le plumage du blanc le plus pur, sans au- eune tache; le bec fort, gros, d’un cendré bleuä- \3 -0 MANUEL tre à sa base, jaune d'ocre sur le reste de son éterr- due ; pieds d’un noir profond ; iris brun. Longueur, 19 pouces. Les vieux en plumage parfait d’ete ou des noces. Lanvs rsurxEus. Gmel. Syse. 1. p. 596. sp. 14. — Lath. Ind. v. 2. p. 816. sp. 10. — Larus nivæus. Mart. Hist. du Spotzd. t. L. f. A. — La Mouerte sLaNCHE. Buff. Oùs. V. 8. p. 422. et surtout sa pl. ent. 994. figure assez cæacie. — Ivory eur. Lath. Syn. v. 6. p. 357. Les jeunes de l'annee ont probablement une cou- leur plombée claire avec des taches plus foncées. Un mdividu tué en Suisse, le 10 mars 1817,me paraît âgé d'environ un an; cet individu dans le moyen äge, a une teinte plombée elaire sur le front, à la région des yeux et sur la tête; le reste du plumage est d'un blanc pur, mais varié de petites taches cendrées au bout des plumes scapulaires , une tache noire occupe le bout de toutes les pennes des ailes, et une étroite bande de cette couleur l’extremite de Ja queue. Remarque. Lors de la première édition de ce Manuel, je ne connaissais cet oiseau que dans son plumage d’été ; lindividu que j'ai tué au printemps sur nos côtes, était tout blanc; jai vu depuis peu un second individu tué à Ouchy, près du lac de Genève; c’est celui signalé dans l’article du jeune âge. Je regrette que ma correspondance ait induit en erreur les naturalistes allemands, et que par elle cette espèce distincte ait été énumérée comme simple variété albine de la suivante. Le Mauve de cet article se distingue de tous ses congénères, par ses pieds noirs, ses tarses très-courts, et par la très-petite nudité au-dessus D'ORNITHOLOGIE. 71 du genou *. Dans le dernier voyage de découvertes au pole on a trouvé cette mouette en grand nombre vers les côtes du Groenland et dans la baie des Baflins. M. Sabine vient de publier dans les Transactions Linnéennes , déjà souvent citées , une notice particulièrement intéressante sur les oiseaux qui habitent ces hautes latitudes. Habite : les mers glaciales , le Spitzberg et le Groen- land ; accidentellement sur les côtes de Hollande et en Suisse. Nourriture : suivant le capitaine Sabine, la chair de baleine morte et autres charognes. Propagation : inconnue. MOUETTE A PIEDS BLEUS. LARUS CANUS. (Lin. sed non auctorum.) Longueur du tarse, 2 pouces; les ailes dépassent la queue , les deux rémiges extérieures à baguettes noires ; bec petit. Tête, occiput, nuque et côtés du cou blancs, mais parsemés de nombreuses taches d’un brun noiratre ; gorge, toutes les parties inférieures , crou- pion et queue d’un blanc parfait; dos, scapulaires et ailes d’un cendré bleuâtre pur; rémiges vers le bout d'un noir profond, sur les deux extérieures un long espace blanc, toutes, de même que les scapulaires et les pennes secondaires, terminées de blanc; bec PE * M. Cuvier, Règne animal, n’a certainement point fait atten- tion à cette remarque, vu qu'il dit à la page 519 que le Zarus eburneus est une variété albine de la monette à pieds bleus. 72 MANUEL d'un bleu verdätre à sa base, jaune d’ocre à la poin- te; bouche orange; iris brun, cercle nu d’un brun rougeñtre; pieds d'un cendré bleuâtre maculé de jaunâtre, Longueur, 16 pouces, et 16 pouces 6 li- gnes. Les vieux en plumage parfait d'hiver. Larus craxorgyncaus. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 480*. — Cuvier, Règn. anim. v. 1. p. 519. mais lin- dication dans les deux premières lignes se rapporte à livrée d'été. — Bechst. Tasschenb. v. 5. p. 582.— Mouerre A PIEDS BLEUS OU GRANDE MOEETTE CENDRÉE. Bull. Ois. v. 8. P- 428. mais surtout sa pl. ent. 977. figure très-exacte. — Briss. Orn. v. 6. p. 182. n°. "107 & 16. PSC BIANO MEZZA MOSCA. Sior. deg. uce. v. 5. pl. 551. . iQ 7 CE Les jeunes jusqu'à l'age de deux ans. Ceux de l'annee, un croissant noir en avant des yeux; toutes les parties supérieures d’un gris brun; les plumes du dos et des ailes bordées et terminées de blanc jaunâtre ou roussätre; celles du haut du dos finement lisérées de cette couleur ; front ettoutes les parties inférieures blanchâtres avec des taches et des teintes d’un gris clair, disposées sur la poi- trine et sur les flancs; gorge et milieu du ventre d'un blanc pur; base de la queue blanche, le reste d'un brun noirâtre terminé de blanchätre ; rémiges * Ma correspondance est cause que Meyer a créé cette espèce nominale; je ne connaissais point alors la livrée d'été. Cette re- marque faite dans la première édition paraît ne point avoir été observée, puisque M. Cuvier reproduit le Zarus eyanorhkynchus comme espèce distincte, et sans prévenir que c’est la livrée d’hiver du Larus canus de Linné. | D'ORNITHOLOGIE. 775 d'un brun noirâtre; pieds d'un jaunâtre ou d’un blanc livide; bec noir, mais livide à sa base; cercle nu des yeux brun. Æ4près la première mue dau- tomne , il paraît sur le dos des plumes d’un -cendré bleuñtre pur, mêlées avec des plumes brunes, bor- dées de jaunâtre; la tête rayée de brun sur fond blanc; toutes les partes inférieures prennent plus de blanc; la base du bec d’un cendré bleuitre livide avec la poitrine noirâtre. 4 l'age d'un an, après la seconde mue d'automne, 1 ne reste, le plus sou- vent, qu'une étroite bande brunûtre vers le bout de la queue, et un peu de brun noirâtre vers le milieu du bec. Le plumage est complet à la seconde mue de printemps. C’est, dans lune ou l’autre livrée, Lans myBERNUSs. Gel. ,S2/st. 1. p. 556. sp. 13.—Larus PROCELLOSUS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 647. mais seulement, {e: jeune, l'oiseau décrit comme {e vieux est une Mouette rieuse en plumage d'hiver. — La Moverre D'AAYER, Duff. Os. v. 8. p. 457. — Briss. Orn. v. 6. p. 189. n°. 12. — La crane Mouerre. Gérard. Tab. élém. vw. 2. p. 521. — Winter MEw. Lath. Syn. v. 6. p. 584. — Penn. Brit. Zoo. p. 142. t. L. 2. — Naum. Fôg. Deut. t. 33. f. 48. un individu après sa première mue d'automne. Plumasge d’eté ou des noces. La tête, l'occiput, la nuque et les côtés du cou d’un blanc parfait, sans aucune tache brune; le bec d’un jaune d’ocre ; le cercle nu des yeux d’un vermillon vif; les pieds d’un jaune d’ocre clair, mais maculé de cendré bleuâtre ; le reste du plumage comme en hiver. Les vieux. mo4 MANUEL Remarque. Il arrive, en été comme en hiver, qu’on tue des individus dont le bout des deux premières ré- miges n’est point terminé de blanc, ou cette tache très- petite. Lanus cants. Leisler. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 15. description complète. — Larus canus. Gmel. Syst. 1. p. 596. Sp. 5.— Retz. Faun. Suec. p. 158. n°. 119. — Benicken, Ann. de Wetter. v. 5. p. 138. — Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 645. — Common euzz. Lath. Syn. v. 6. p. 578. — Sruru vev. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 2. p. 475. — GABBIANO ZAFFERANO CENERINO. S£0r. degl. ucc. v. 5. pl. 550. un vieux en pleine mue. Habite : les bords de la mer; aux indices des tempêtes et des ouragans, elle se répand en troupes dans les terres ; très-commun en hiver sur toutes les côtes de Hollande et de la France, l’été dans les régions du cercle arctique. Nourriture : poissons vivans, vers et insectes marins, et coquillages hivalves. Propagation : niche vers les régions arctiques, dans les herbes, près de l'embouchure des fleuves et des bords de la mer; pond trois œufs, d’une teinte ocracée-blan- châtre, marquée de taches irrégulières noires et cendrées. MOUËLTTE TRIDACTYLE. LARUS TRIDACTYLUS. (LarH.) Longueur du tarse , 1 pouce lignes ; au lieu de . LA . . s LS : 9 doigt postérieur un moignon dépourvu d'ongle. Sommet de la tête, occiput, nuque et une par- tie des côtes du cou d’un cendre bleuâtre uniforme; des raies très-fines et noires en avant des yeux; front, région des yeux, toutes les parties inférieu- D'ORNITHOLOGIE. 553 res, croupion et queue d’un blanc parfait; dos , ailes et rémiges d'un cendré bleuâtre pur; la rémige ex- térieure bordée dans sa longueur de noir, les quatre extérieures terminées de noir, trois de celle- ci ont à leur bout une très-petite tache blanche, la cinquième rémige a une bande noire vers son extrémité, elle est terminée par un espace blanc; bec d’un jaune verdâtre; bouche et tour des yeux d’un beau rouge; iris brun; pieds d’un brun et d'un olivâtre foncé. Longueur, 15 pouces. Les vieux er plumage parfait d'hiver. Larus TripacryLus. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 0. p. 486. — Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 628. — IA Mouerre cenDRÉE. Briss. Orn. v. 6. p. 175. n°. 8. £. 16. Î: 1. figure et description exactes. : . L . 4 , ; Les jeunes jusqu'a l'age de deux ans. Ceux de l'année, tête, cou et toutes les parties inférieures blanchätres, mais ce blanc est marqué, en avant des veux par un croissant noir, sur la région des oreilles un grand espace d’un cendré bleuâtre très-foncé, vers l’occiput une tache noirä- tre; une large plaque ou croissant noirâtre se des- sine sur la nuque; plume du manteau et des ailes d’un cendre bleuâtre fonce, termine de brun noi- râtre, le pli et le bord supérieurs des ailes noirs: de grandes taches noirâtres sur les scapulaires et sur les pennes secondaires ; rémiges noires; pennes de la queue vers le bout noires, terminées de blan- châtre ; l’extérieure blanche; bec, iris et cercle nu 776 MANUEL noirs. Après la première mue d'automne, le dos prend la couleur cendré bleuâtre , mais souvent mê- lée de quelques plumes tachées de brun; les taches noires en avant et derrière les yeux, ainsi que les plumes noirâtres de la région des oreilles et de la nuque deviennent d’un cendré bleuâtre foncé; 1l continue à régner des taches noires et brunes sur les ailes; la queue a du noir vers le bout, le bec est d’un Jaune verdâtre maculé de noirâtre; toutes les parties inférieures et le front d’un blane pur. Après la seconde mue d'automne, le plumage d'hi- ver est parfait. C'est, dans l’une ou l'autre livrée, Larus rripacryius. Gmel. Syst. 1. p. 595. sp. 2. — MOUETTE CENDRÉE TACHETÉE Où KUTGEGCHEF. Briss. Orn. v. 6. p. 185. n°. 11. 1. 19.. f. 2. — Buff. Oùs. Ÿ. 8. p. 42%. — Id. pl. ent. 385. le jeune après la mue d'automne en habit d'hiver. —Tarrocr cuzr. Lath. Syn. v. C. p. 592. et var. À. — Id. supp. v. 1. p. 268. — Penn. Arect. Zoo. v. 2. p. 553.— Penn. Brit. Zoot. p. 142. t. L. 5. de jeune de l’année, fiqure très-exacte. — Kirriware. Penn. Arct. Zool: v. 2. p. 529. n°. 456. — Naum. F6g. Deut. t. 53. f. 47. le jeune de l’année en mue. — Gar- BIANO TERRAGNALA, E GALETRA. S£0r. deg. uce. v. 5. pl. 520. jeune en première livrée d'hiver. Plumage d'eteé où des noces. Toute la tête et le cou d'un klarc parfait, sans aucun indice de cendre bleuâtre sur la nuque, ni de fines raies noirâtres en avant des yeux; le reste du plumage comme en hiver. Les vieux. | Lanvs rissa, Gmel. S'ysé. 1. n. 504. sp. 1. — Larus mai: < LEA D'ORNITHOLOGIE. 255 pacryus. Lath. fnd. v. 2. p. 815. sp. 11. — Kirriware. Lath. Syn. 6. p. 595 ( mais point celui de la Zoologie Arctique, qui est un jeune à l’âge d’un an). — Naum. V’üg. Nacht. t. 56. f. 71. figure très-exacte. | Habite : les lacs salés, les mers intérieures et les golfes; LE 3 moins souvent les bords de l’Océan ; se répand en automne sur les fleuves et sur les lacs; en été dans les régions du cercle arctique; de passage en automne et en hiver dans les pays froids. Nourriture : poissons, frai et insectes. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique, sur les rochers qui bordent la mer; pond trois œufs d’un blanc olivâtre , marqué d’un grand nombre de petites taches plus foncées et de quelques taches cendrées moins distinctes, MOUETTE À CAPUCHON NOIR. LARUS MELANOCEPHALUS. (Narr.) Bec gros et fort; manteau d'un cendré clair : toutes les pennes des ailes terminées par un grand éspacé blanc; tarse long de à pouces. Tête, cou, parties inférieures , queue, et les ré- miges depuis la moitié de leur longueur jusqu’à la pointe, d’un blanc parfait; dos, ailes, pennes se- condaires et la base des rémiges d’un cendre bleuâtre très-clair ; bec robuste, assez court, d’un rouge ver- millon; pieds d’un orange clair; iris et cercle nu des yeux bruns. Longueur, 15 pouces 3 lignes. Les vieux en plumage parfait d'hiver. Les Jeunes, ont tout le plumage varié de brun foncé, du brun et du blanc à la tête, les bords Pariie H]°. 5o 778 MANUEL extérieurs de toutes les rémiges d’un noir profond, mais l’intérieur des barbes ainsi que leur fine pointe blanches ; la queue terminée par une bande noire. Plumage d'été ou des noces. Toute la tête et seulement la partie supérieure du cou, d’un noir profond, et ce noif ne se pro- longeant pas plus sur le devant du cou que sur la nuque; toutes les rémiges depuis la moitié de leur longueur jusqu’à la pointe d’un blanc pur; devant du cou et ventre d’un très-beau rose *; bec d'un rouge de carmin vif; pieds d’un vermillon écla- tant. Remarque. Cette espèce est nouvelle, la découverte en est due à M. Natterer, commissaire du cabinet impérial de Vicnne, naturaliste et collecteur zélé. Habite : les côtes de l’Adriatique; très-commun sur celles de Dalmatie, dans les marais. Je ne l'ai vue que la, et ne saurais dire si l'espèce habite aussi l’Archipel et d’autres parties méridionales; je ne l’ai point vue sur les lacs de Hongrie; on la voit à Trieste, pendant les gros vents si fréquens sur ces côtes; on ne l’y trouve jamais par un temps calme. Nourriture : de gros insectes ; on dt aussi du poisson et du frai. Propagation : inconnue. * Cette couleur rose disparait dans les cabinets, peu de temps après que l'oiseau a été monté. D'ORNITHOLOGIE. I \ Le) MOUETTE A CAPUCHON PLOMBHE. » LARUS ATRICILLA. (L1K x.) Bec et pieds d'un rouge de laque foncé ; man- eau d'un cendré bleuätre foncé; rémiges toutes noires, dépassant la queue de deux pouces ; lon- gueur du tarse, 1 pouce à lignes. Remarque. La livrée d'hiver et celle du jeune âge ne m'étant point connues, je commence cet article par la des- cription du Plumage d'été ou des noces. Un capuchon de couleur de plomb couvre la tête et la partie supérieure du cou, mais s’étend plus sur le devant du cou que sur la nuque; une tache blanche au-dessus et au-dessous des veux; partie inférieure du cou, poitrine, ventre et queue d'un blanc pur (peut-être la poitrine est-elle rose dans l'oiseau vivant }, dos, ailes et pennes seçon- daires, de couleur de plomb; extrémité des pennes secondaires blanches; toutes les rémiges, qui de- passent beaucoup la queue, sont d’un noir profond, sans aucune pointe blanche ; bec et pieds d'un rouge de laque, très-fonce. Longueur, à peu près 14 pouces. Remarque, M. Natterer, que j'ai déjà eu occasion de citer plusieurs fois, a trouvé cetie espèce dans :e détroit de Gibraltar et le long des côtes d’Espagne; je ne l'ai point vue sur lAdriatique. Le coutinuateur de l'ouvrage de Wilson, observateur moins exact que l’auteur, a donné cette mouette sous le nom de Mouetic rieuse { Larus ri- rSo MANUEL dibundus) en n’indiquant aucun des synonymes de l’es- pèce figurée par lui. Notre oiseau est indiqué sous, Larus AtRICILLA. Lath. {nd. Orn. v. 2. p. 815.—Gmel. Syst. 1. p. Goo.—Pail. Nov. Com. Peir. v. 15. p. 478 t. 20. f. 2. le jeune. —Larus rinisuxpus. Wils. Americ. Orn. vo. pl. 74. f. 4: — Laverie. Catesb. Car. v. 1. t. 89. — Penn. Arct. Zool. v. 2. n°. 454.— Lath. Syn. v. 6. p.505.— Mouerre REUSE. Briss. v. 7. D. 192. £. 18. f. 1. Habite : les parties méridionales ; très-commun sur les côtes de Sicile, dans plusieurs îles de la Méditerranée, sur les côtes méridionales d’Espagne , et probablement aussi dans l’Archipel ; rare ou accidentellement aïlleurs. La ième espèce est répandue sur les côtes de lAmérique septentrionale , où elie ne diffère point de celle d'Europe. Nourriture : voieries et débuyis de poissons ou de crus- tacées ; beaucoup d’insectes qui vivent dans les marais. Propagation : suivant {es indications de Wilson, niche dans les marais ; pond trois œufs de couleur de terre- laise, marquée de petites taches irrégulières d’un pourpre et d’un brun clairs. MOUETTE RIEUSE ou À CAPUCHON BRUN *. LARUS RIDIBUNDUS. (LEISsLER.) Manteau d’un cendré clair; un grand espace blanc sur le milieu des premières rémiges ; longueur du tarse, 1 pouce 8 ou 9 lignes. Tête, cou et queue d’un blanc parfait, à Pexcep- * Une nouvelle espèce de mouette du Brésil se distingue de toutes celles indiquées ici par là couleur du capuchon; je décri- rai l’espèce sous le nom de MouETTE À CAPUCHON CENDRE ( Larus potiocephalus); elle diffère aussi dans ses dimensions et par d'au- tres caractères, D'ORNITHOLOGIF. 71 tion d’une tache noire en avant des yeux, et d’une grande tache noirâtre sur l’orifice des oreilles; poi- trine, ventre et abdomen d'un blanc très-légère- ment teint de rose; dos, scapulaires et toutes les couvertures des ailes d’un cendré bleuâtre très- clair ; intérieur des ailes d’un cendré noirûtre; bord extérieur de l'aile et rémiges d’un blanc pur, l’extérieure bordée longitudinalement de noir, et d'un noir profond sur la moitié des barbes intérieu- es ainsi qu’à la pointe; dans les très-vieux indi- vidus la fine pointe des rémiges est blanche; ceux qui n'ont point encore completement terminé leur mue, ont sur la tête des bandes peu distinctes d’un cendré très-clair ; iris d’un brun foncé; bec et pieds d’un rouge vermillon, très-vif. Longueur, 1/, pou- ces. Les vieux en plumage parfuit d'hiver. Larus civERaRIUS. Gmel. Syst. 1. p. 597. sp. 4.— Lars pROCELLOSUs. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 657. seule- ment la_description du vieux. — Id. Tasschenb. vw. 2. p. 375. n°. 6. B.—La perire Mouerre cexprie. Briss. Orn. v. 6. p. 178. n°. 9. t. 17. f. 1. description très-exacte. Buff. Ois. v. 8. p. 450. — Id. pi. ent. 969. fiqure assez exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 5292.— Rep recerv cuzz. Lath. Syn. v. 6. p. 581. n°. 10. description d’un vieux en mue. — DIE ALTE LACHMEVE IM WINTER KLEIDE. Leisler. Nachitr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. x. p. 12. n°. 4. — Naum. Fôg. Nachtr. t. 36. f. 70. — Gas- BIANO CENERINO, EP GABBIANO MORETTA. S{or. degl. ucc. v. 5. pl. 526 et 528. — Kiexe zE-meeuw. Sepp, Nedert. Vog. v. 3. p. 281. 762 MANUEL Les jeunes jusqu'a l'âge d'un an. Ceux de l'annee, ont la tête et l’occiput d’un brun très-clair; une grande tache blanche derrière les veux; les parties inférieures et un collier sur la nuque blancs; ce blanc est lécèrement teint de roussätre sur le devant du cou et marqué de crois- sans brun sur les flancs: haut du dos, scapulaires et moyennes couvertures d'un brun foncé borde de jaunâire; bord supérieur de l'aile, croupion et la mejeure partie des pennes caudales blancs, celles- C1 terminees par une bande d’un brun noirâtre; ré- miges blanches à leur origine et sur les barbes inte- rieures, noir extérieurement et au bout; grandes couvertures d’un cendré bleuâtre ; base du bec livi- de, pointe noire; pieds jaunâtres. 4 /a première rue d'automne, le manteau d’un cendré bleuâtre pur est mêlé de plumes brunes; l’aile prend aussi la couleur cendré bleuâtre, mais avec des plumes ta- chées de brun et bordées de jaunâtre; front et tou- tes les parties inférieures d’un blane pur; la tête bianche maculée de cendré très-clair; une tache brune en avant des yeux, et une autre sur l’orifice des oreilles; base du bec rougeâtre, pointe brune. Ils conservent ce plumage pendant le premier hi- ver; à la première mue du printemps , le plumage d'ete est parfait. | D’'ORNKITHOLOGIE. rê5 Les jeunes de l'annee. N'ont été bien indiqués que par Leisier. Nachtr. zu Bechst. Naturg. Deut. Heft. 1. p. 7. n°. 1.—Naum. V6g. Deut. t. 52. f: 45. de jeune de l’année dans l’époque de la mue; aussi par Lath: sous le noim de Srrnxa oBscuR4. Ind. Orn. v. 2. p. 810. sp. 25. — Browx renx. Syn. v. 6. p. 368.—Brown çuiL. Id. Syn. supp. v. 2. p. 511. sp. à. Les jeunes en mue et en hiver. Larus ErRiraropus. Ginel. $ysé. 1. p. 597. sp. 15. — La PETITE MOUErTE CRISE. Briss. Orn. v. 6. p. 173. n°. 7. — Larus caxescens. Bechst. Naturqg. Deut. v. 4. p. 649. — Rep Leccen eur. Penn. Arct. Zoo. v. 2. p. 533. un in- dividu prenant sa première livrée d'été. — Browx BEADED GULL. Lath. Syn. v. 6. p. 385. èdem.—Riv reccrn GuiL. Variely. Lath. Syn. v. 6. p. 381. sp. 10 var. À. idem.—Naum. V6q. Deut, t. 35. f. 46. Le jeune au pre- mier hiver. Plumage d'ete ou des noces. Toute la tête et le haut du cou enveloppes par un capuchon d’un brun très-foncé; paupières en- tourées de plumes blanches ; bas du eou et tout le plumage des parties inférieures d’un très-beau blanc rose ; bec et pieds d’un rouge de laque ou de car- min foncé; le reste comme en hiver. Larus rinisuxpus. Gmel. Syst. 1. p. 601. sp. 9. — Lath. Ind. v. 2. p. 811. Sp. 2. — MOULTTE RIEUSE A PATES ROUGES. Briss. Orn. v.6.p. 196. sp. 14**.— La Movuerre mieuse. Buff, * La nuance rose disparaît après que l'oiseau a été dressé. * Mais point la Mouette rieuse de Brisson. Orr. v.7.p. 192. n°. 13. 1.18. f. 1.synonyme avec le Larus atricilla de Gmelin, Syst. 1. p.600. r84 MANUEL Oùs. v. 8. p. 495. — Id. pl. ent. 970. représente un in- dividu dont le front et La gorge sont encore en mue.— Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 525. mais la citation latine fausse. — BLick-HEADED GueLz. Lath. Syn. v. G. p. 580. —— Penn. Brit. Zoot, t. L. 5. — ScHwARZKOPFICE MEVE * Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 635. — Meyer, Tas- sechenb. Deut. v. 2. p. 482. —Naum. Vôg.t. 32. f. 44. GasBiano MORErTA. S{or. degl. ucc. v. 5. p. 52m. — Brumxop MEEUW. Sepp. Nederl. Voq. v. 2. p. 155. un vieux et un jeune dans la mue de printemps. Remarque. Dans la première édition j’ai placé parmi les synonymes de cette espèce leLarus atricilloides de Falk., Gmel. et Lath., ainsi que la Mouette rieuse de Sibérie de Sonnini; ces descriptions sont de la Fouette pygmée dans son plumage parfait d'été. Voyez l’article cité et la re- marque. Le Larus ridibundus de Wilson 4meric. Zoo. n’est point synonyme avec notre oiseau, c’est le Larus atricilta de Particle précédent. La mouette rieuse du Groenland et de tout le cercle arctique diffère un peu de e —Lath. Znd. v.2.p. 813. sp. 4. et la figure de Catesby. v. 1.4. 89. Cita- tons qui appar tiennent toutes à une mouette des mers australes. Cette mouette ressemble beaucoup à la mouette rieuse d'Europe, mais elle s’en distingue par sa plus grande taille ; le capuchon est d’un noir bleuitre; le manteau d’un bleuâtre très-foncé ; les rémiges beaucoup plus longues, ioutes d’un noir uniforme à base bleuà- tre; les pieds d’un noir pourpré. Je:signale cette espèce étran- gère voisine de la nôtre, afin qu’on ne soit plus dans le cas de les confondre. Peut-être parait-elle accidentellement en Europe. J'ai recu un individu d'Amérique , et un autre des terres Australes. Voyez cet oïseau à la page 779. * Bechstein et Latham ont eu tort de signaler la livrée com- plète d’été de cette espèce, par téte noire, vu que la partie indiquée reste toujours d’un brun terne. J'en fais la remarque, puisque la nouvelle espèce, décrite à l’article page 7 77, a la tête d’un noir assez profond. D'ORNITHOLOGIE. 785 celle de nos climats ; mais ces légères nuances sont de trop peu de valeur, elles paraissent être produites par des causes purement locales. Habite : les rivières et les lacs salés et d’eaux douces ; seulement en hiver sur les bords de la mer; de passage en Allemagne et en France ; très-abondant en Hollande dans toutes les saisons de l’année. Nourriture : principalement des insectes, des vers, du frai et de petits poissons. Propagation : niche dans les’herbes et dans les prairies situées dans le voisinage de la mer et de l’embouchure des rivières : pond trois œufs, d’un olivâtre foncé parsemé de grandes taches brunes et noirâtres. Les œufs varient beau- Coup. MOUETTE À MASQUE BRUN. LARUS CAPISTRATUS. (Mrur.) Un masque brun clair, qui aboutit à l'occiput ; longueur du tarse, 1 pouce 6 lignes; les rémiges extérieures à baguettes blanches. Le plumage d'hiver de cette nouvelle espèce étant absolument, sans aucune exception, la même que celle de la mouette rieuse, on omettra la ré- pétition. Dans cet état 1l est encore très-facile de distinguer les espèces; celle de cet article, toujours plus petite, mesure en longueur totale, 13 pouces 4 lignes; son bec est beaucoup plus petit et plus orêle, et ses tarses ainsi que ses doigts, constam- ment plus courts, ont une teinte d’un brun rou- geûtre, En plumage d'hiver. Plumage d'ete ou des noces. Front d'un gris brun sale; sommet de la tête, joues, orifice des oreilles et gorge d’un brun clair; occiput, nuque et devant du cou d’un blanc pur; le brun sur la gorge beaucoup plus foncé que sur la tête ; bec grêle, d’un brun rougeûtre ; pieds d'un brun rougeëtre clair. Remarque. Gette espèce n’a point encore été indiquée ; il est probable qn’elle aura été confondue avec la mouette rieuse, dont elle a les formes et le port. Son masque brun qui ne descend pas sur la nuque et ne recouvre point la partie supérieure du devant du cou, la caractérise parfaite- ment en plumage d’été; on peut encore la distinguer dans tous ses états, par sa plus petite taille, qui tient le milieu entre la Mouette rieuse et la Mouette pygmée; par son petit bec grêle, et par ses pieds plus petits, à tarses plus courts ; enfin la partie intérieure des ailes n’est jamais d’un cendré noirâtre, mais toujours d’un cendré clair. Les ré- miges ont le noir et le blanc distribués absolument comme dans la Mouette rieuse, caractère qui, joint à la couleur brune du masque, peut avoir contribué à confondre ces deux espèces voisines ; ce qui a eu lieu dans quelques ca- binets en Angleterre. Habite : ne paraît point s'éloigner beaucoup des contrées arctiques des deux mondes ; commun aux Orcades, en Écosse, etse montre sur les côtes d'Angleterre. Absolument le même dans la baie des Baffins et dans le détroit de Da- vis; Ceux que j'ai vus ne diffèrent point de mes individus tués aux Orcades. Point encore observé sur nos côtes de POcéan. Nourriture : inconnue, mais probablement la même que celle des autres mouettes. D'ORNITHOLOGIE. 587 Propagation : les œufs que l’on m'a donnés pour ceux de cette mouette, sont plus petits que les œufs de la Mouette rieuse, d’un cendré verdâtre avec des taches plus foncées. MOUETTE PYGMÉE. LARUS MINUTUS. (Pazzas.) Longueur du tarse, 11 lignes ; baguettes des re - miges brunes, toutes les pennes des ailes termi- nées de blanc pur; les jambes étendues n'attei- gnent que vers les trois quarts de la longueur de la queue; doigt postérieur très-petit, portant un ongle peu apparent et droit. Front, espace entre l’œil et le bec, une grande tache derrière les veux, gorge, toutes les autres parties inférieures et la queue d’un blanc par- fait; occiput , nuque , tache en avant des yeux etsur l’orifice des oreilles d’un noirâtre cendré; toutes les autres parties supérieures d’un cendré bleuâtre clair; toutes les pennes des ailes de cette cou- leur terminées par un grand espace d’un blanc pur; intérieur des ailes noirâtre ; bec et iris d’un brun noirâtre ; pieds d’un rouge vermillon très-vif. Lon- gueur, 10 pouces 2 lignes; les ailes dépassent d'un pouce l'extrémité de la queue. Le mâle et la femelle en plumage parfait d'hiver. Remarque. L'espèce n’a point encore été décrite en cet état de plumage. -88 MANUEL Les jeunes de l'annee. Front, région des yeux, toutes les parties infe- rieures et les deux tiers de la queue blancs ; sommet de la tête et occiput d'un cendré noirâtre; nuque et dos d'un gris brun; petites couvertures des ailes blanchätres, tachées de gris et de noirâtre ; les moyen- nes d'un gris noirâtre sont bordces de brun clair; les plus grandes sont blanchâtres en dehors et à leur extrémité; les quatre premières rémiges noi- res sur les barbes extérieures et à leur bout, mais blanches sur les barbes intérieures ; les trois suivan- tes cendrées en dehors, et la pointe blanche; queue un peu fourchue, terminée par une large bande noire, qui est moins grande sur la penne la plus ex- térieure; bec d’un brun noirâtre, pieds couleur de chair livide. Die KLEINE MEVE. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 488. Plumage d'eté ou des noces. Toute la tête et la partie supérieure du cou en- veloppés par un capuchon noir; un croissant blanc derrière les yeux; partie du bas du cou et toutes les parties inférieures d’un blanc aurore”; croupion et queue d’un blanc parfait ; dos, scapulaires et toute l'aile d’un cendré bleuâtre pur et très-clair; les rémiges cendrées, toutes ainsi que les pennes se- * Cette belle couleur aurore disparaît après que l'oiseau a été monté; ces parties sont alors d’un blanc parfait. D'ORNITHOLOGIE. 789 condaires terminées de blanc; bec d’un rouge de laque très-foncé , iris d’un brun foncé; pieds d’un rouge cramoisi. Longueur, 11 pouces 5 lignes. Les vieux en plumage parfait. Lanus minurus. Pallas. Reis. v. 3. p. 502. n°. 55. — Gmel. Syst. 1. p. 595. sp. 12. — Lath. nd. v. 2. p. 815. sp. 5. — Benicken. Ana. der Weiter. v. 5. p. 141. — Larus ATRICILLOIDES. Falk. Reis. v. 5. p. 355. t. 24. en plumage parfait d'été. — Gmel. Syst. 1. p. 6o1. sp. 19. Lath. Ind. Ÿ. 2. p. 813. sp. 35. — La PLUS PETITE DES Movuerres. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 24. p. 288. — Mourtre RIEUSE DE SIBÉRIE. Îd. 20id. p. 287. — Lurrce cuzc. Lath. v. 6. p. 591. — Naum. Vüg. Nachtr. t. 56. {. 72. figure très-exacte de l'adulte en plumage par- fair. Remarque. Dans la première édition, j’ai dit que cet oiseau est du très-petit nombre de ceux que je signale d’après les descriptions d’autres naturalistes. Depuis ce temps, J'ai tué deux. individus de cette espèce, et j’en ai examiné vingt autres ; ce qui m'a fait découvrir une erreur de citation dans l’article de ma Mouette rieuse, où j'ai donné le Larus atricilloides de Falk comme synonyme ; tandis que cette description appartient à la Mouette nygq- mée dans son plumage parfait d'été. On voit par-là à quel point les compilations sont nuisibles à l’étude de la nature. Habite : les fleuves, les lacs et les mers des contrées orien- tales de l’Europe; accidentellement de passage en Hoïlande et en Allemagne ; abondant en Russie, en Livonie et en Fionie; s’égare tres-accidentellement sur les lacs de la Suisse. Nourriture : insectes et vers. Propagation : niche dans les régions orientales et mé- ridionales. LA: 2: 1211 2211 LA LEL TELE) 790 MANUEL GENRE SOIXANTE-DIXSEPTIÈME. STERCORAIRE.— LESTRIS. (las Brc médiocre, fort, dur, cylindrique, tranchant, comprimé et courbé, et crochu à la pointe; man- dibule supérieure couverte d’une cire; inférieure formant un angle saillant. Narines vers la pointe du bee, diagonales, étroites, fermées par derrière, percees de part en part. Preps grèles, nus au-dessus du genou; tarses longs; trois doigts devant, en- tièrement palmés; le doigt äe derrière presque nul, de niveau avec les doigts de devant. Onczes grands, très-crochus. QuEuE faiblement arrondie, les deux pennes du milieu toujours allongées. AILEs médiocres, la 1re, rémige la plus longue. Les oiseaux qui composent ce genre, ont toujours été mélés avec ceux du genre Mauve ; ils s’en distinguent ce- pendant par les caractères extérieurs et par les habitudes naturelles. Les Mauves sont des oiseaux lâches et crain- üfs; les Stercoraires, au contraire, sont courageux et in- trépides, éternels ennemis des premiers, ils les harcëlent continuellement; les Stercoraires pêchent rarement pour leur propre compte, mais ils se nourrissent le plus habi- tuellement des alimens qu’ils obligent les mauves de dé- gorger ; se jetant alors avec une étonnante vélocilé sur ces alimens qui semblent tomber du taut des airs, ils vi- vent ainsi aux dépens de leurs antagonistes, qu’ils pour- suivent sans cesse ; indépendamment de cette manière de se pourvoir, ils se nourrissent encore de la chair des cétacées D'ORNITHOLOGIE. . Fgi et de coquillages. Leur demeure est très-avant dans les ré- gions arctiques, dont ils s’éloignent peu. Leur manière de voler a quelque chose de particulier et semble convulsif; les archoutans qu'ils décriventet les sauts quils font en volant les distinguent de loin. 11 n’existe point de différence très- marquée chez les sexes , mais l’âge fait paraître ces oiseaux dans des livrées très-variées dont le brun bistre et le blanc forment les principales couleurs ; les jeunes de l’année sont toujours faciles à distinguer : 1°. par les deux pennes du mi- lieu de la queue qui dépassent très-peu les latérales ; 2°. par les bords roussâtres et par quelques taches irrégulières dont les plumes des parties supérieures sont terminées; 3°. par lès raies transversales plus ou moins nombreuses des par- ties inférieures, et 4°. par la base des doigts et des membra- nes qui sont toujours plus ou moins blancs. Les individus qui paraissent revêtus de leur livrée parfaite sont ceux dont les parties inférieures sont ou totalement ou en par- tie d’un blanc pur. Remarque. Tes occasions peu fréquentes qui se présen- tent pour observer ces oiseaux des régions arctiques, ne m'ont point encore mis à même de juger si les espèces de ce genre muent une fois dans l’année, ou bien si la mueest double. 11 me paratt probable qu’ils ne muent qu’une fois l’année, vu que les couleurs des vieux, pendant l’époque dé la reproduction et durant tout l’éte , varient tant d’indivi- du à individu. Cette particularité dans ce genre est très-re- marquable , et ne tient ni au sexe ni à un état de mue; elle ne peut être en rapport qu'avec l’âge des individus. M. Boié de Kiel, voyageur et naturaliste distingué, m'a communi- qué la remarque que pendant Île temps des couvées il a tué une multitude de Lestris parasilicus, dont les parties inférieures étaient ou brunes ou blanches, et quelquefois variées de ces deux couleurs; M. Boié a eu la bonté de m'envoyer plusieurs individus dans les diflérens états de plumage. N. B. Je préviens que le mesurage en longueur 792 a MANUEL totale dont il est fait mention à chaque espèce , est prise , dans ce genre, depuis de bec jusqu’à l’extrémité de la penne latérale de la queue; la longueur des deux pennes du milieu (ou filets) variant trop considérablement dans les différens âges et dans les sexes pour servir de base fixe pour la mesure. STERCORAIRE CATARACTE. LESTRIS CATARRACTES. (Mirur.) ° Taille et grandeur du bec d'un goéland* ÿles deux filets larges jusques au bout; des aspérités peu apparentes sur la partie postérieure du tarse qui porte 2 pouces 6 ou 7 lignes en longueur ** Tête et région des yeux d’un brun foncé; cou, ainsi que toutes les parties inférieures d’un gris rougeâtre nuancé de brun clair; dos et scapulaires d’un roux mat, bordé latéralement de brun fonce ; couvertures alaires, pennes secondaires et celles de la queue brunes; rémiges blanches jusqu’à, la moitié de leur longueur, le reste d’un brun foncé ; baguettes des rémiges et des pennes de la queue blanches; pieds , ongles et bec d’un noir profond, le dernier brun à sa base; iris brun. Longueur, de 20 à 21 pouces. Les filets excèdent de 3, 4 ou 5 pouces. Larus cATARRACTES. Gmel. Syst. 1. p. 605. sp... 114 — * Larus fuscus de ce Manuel. ** Cette longueur comparative du tarse est encore ici un des caractères les plus marquans, pour servir à distinguer les jeunes et les vieux dans un genre d'oiseaux, où les espèces différentes offrent si peu de disparités dans les couleurs du plumage. D’ORNITHOLOGIE. r03 Lath. Ind. v. 2. p. 818. Sp. 12. — Cararracra sKvA. Retz. Faun. Suec. p. 161. n. 123. — Le coËLanD Brun. Buff. Oùs. U. 8. p: 408. EC “il SKUA GULL. Lath. Syn. Tv. G. P. 385. a Penn. Brit. Zoot. P: 1/10. z. he. 6. — figure très- exacte. — Penn. Arct. zoo. v. 2. p. 551: n° 46o. = Port EGMONT HENN. CO0K’s Joy. v. 1. p. 4h et 272. Habite : les régions du cercle arctique , dont elle ne s’éz loigne guère; très-abondant aux Hébrides et aux Orcades ; accidentellement de passage sur les côtes de Hollande. surtout aux approches ou après de fortes tempêtes. Beau- coup plus répandu dans lAmérique septentrionale. Nourriture : poissons et mollusques; il se jette aussi sur les charognes des cétacés, et dérobe les œufs d’autres oiseaux de mer. Propagation : niche en grandes bandes sur la sommité des montagnes, dans les herbes et daus les bruyères ; pond trois ou quatre œufs, très-pointus, d’un olivâtre parsemé de grandes taches brunes. STERCORAIRE POMARIN. LE STRIS POMARINUS. (Miur.) Taille et grandeur du bec d'une mouette * : fes deux filets larges jusqu’au bout où üls sont arrondis: des aspérités très-marquées à la partie postérieur. du tarse, qui mesure 1 pouce 11 lignes. Face, sommet de la tête, occiput, dos, ailes et queue d'un brun très-foncé sans aucune autre nuance; plumes du cou et de la nuque longues, su- bulées d’un jaune d’or lustre; gorge, devant du cou, LR ER CR RER me * Larus eburneus de ce Manuel. Partie IL. 51 794 MANUEL ventre et abäomen blancs; sur la poitrine un large collier formé par des taches brunes; de semblables taches transversales sont disposées sur les flancs et sur les couvertures inférieures de la queue ; les deux filets conservent la même largeur jusques au bout qui est arrondi ; bec d’un olivâtre clair, mais noir à la pointe; iris d’un brun jaunâtre; pieds et mem- branes d'un noir profond. Longueur, de 15 ou 16 pouces, les filets excèdent de 2 ou 5 pouces. Les vieux des deux sexes en livrée parfaite. Remarque. En cet état, on ne peut citer comme syno- nyme que Larus ParasiTiCus. Meyer, Tasschenb. Deutscht. v. 2. p. 490. —Id. Füg. Deut. fol. v. 2. feft. 21. une figure très-exacie, que M. Meyer, qui ne connoissait point alors le véritable parasite, a donnée pour cet oiseau. Voyez aussi Manuel, 1°. édition , p. 512, où je suis tombé dans la même erreur en suivant l’opinion du naturaliste cité, Plusieurs individus de cette espèce et de celle du vé- ritable Parasiticus, dans ses divers états de plumage , que je dois aux soins obligeans de M. Boié, m'ont mis à même de corriger ces erreurs. J’ai souvent tué les jeunes des trois espèces dans mes courses , le long des bords de PO- céan, mais les vieux ne s’égarant que très-rarement dans nos parages, il aurait été difficile de livrer une description complète de ces espèces, sans les observations et les indi- vidus recueillis par le voyageur cité. Livrée du moyen age. Toutes les parties du plumage, tant des parties supérieures que des parties inférieures d’un brun très-foncé ; les plumes du cou et de la nuque ega- lement un peu longues, subulées et lustrées, mais D'ORNITHOLOGIE. : 795 d'un brun jaunätre; les deux filets moins longs que dans les individus en livrée parfaite, mais conser- vant toujours la même largeur jusqu’à la pointe, qui est arrondie; bec et pieds comme dans les indi- vidus en livrée parfaite. Le male ainsi que la fe- melle. Remarque. Cette différence de livrée ne tient en au- cune manière au sexe, puisque M. Boié a tué plusieurs couples de ces oiseaux pendant le temps des nichées, ot que la dissection a constaté que ces différences de plumage sont purement individuelles. J'ai aussi tué un semblable individu sur nos côtes, dans le mois de janvier; il ne dif- fère point de celui tué par M. Boïé vers le 64°. degré, dans Je mois de juillet; ce qui paraît prouver que la mue chez ces oiseaux, n’est point double, et que la saison n’y ap- porte point de changement périodique. Les jeunes de l'annee. Tête et cou d'un brun terne, seulement varié par un liséré d’un brun plus clair, qui termine les plumes; un espace noir en avant des yeux; dos, scapulaires et couvertures alaires d’un brun fonce, chaque plume terminée par un croissant d’un roux vif, poitrine, ventre et flancs d’un brun cendré, marqué de taches et de zigzags roux, qui sont dis- posés transversalement; croupion, abdomen et cou- vertures tant supérieures qu'inferieures de la queue rayés de larges bandes noirâtres et rousses. Base du bec d’un bleu verdätre, pointe noire; pieds d'un cendré bleuätre, base des doigts et des membranes blanches, le reste noir; ongle postérieur blanc, les 596 “MANUEL deux filets à pointe large et arrondie ne dépassent les autres pennes que d'environ un demi - pouce. C'est alors, Le STERCORAIRE RAYÉ. Briss. Orn. v. 6. p. 152, n°. 2. t. 19. f. 2. figure très-cæacte. — STERCORAIRE POMARIK. Voyez Manuel , 1°. édit. p. 514. — Fersen MEve. Meyer, V üg. Deutscht. v. 2. heft. 20. deux figures, du jeune de l’année et d’un individu plus avancé en äge. Habite : les régions du cercle arctique, en Suède et en Norwège, probablement aussi aux Orcades et sur les côtes d'Écosse ; les vieux sont très-accidentellement de passage sur le Rhin et aux bords de l’Océan; les jeunes s’égarent plus souvent le long des côtes, même dans l’intérieur et sur les lacs de la Suisse et de l'Allemagne. Nourriture : poissons qu'il oblige les goëlands et les mouettes de dégorger, charognes et œufs d’oiseaux. Propagation : construit un nid grossièrement entrelacé avec de l’herbe et des mousses, placé sur des monticules dans les marais ou sur les rochers ; pond deux ou trois œufs très-pointus, d’un olivâtre cendré marqué d’un petit nom- bre de taches noirâtres. STERCORAIRE PARASITE ov LABBE. LE STRIS PARASITICUS. (Bot*é. Taille et grandeur du bec d'une mouette * ; les deux filets très-longs, affilés et pointus au bout; peu d’aspérités à la partie postérieure du tarse, qui mesure 1 pouce 7 lignes. Front blanchätre; sur le sommet de la tête, se * Larus canus de ce Manuel. D'ORNITHOLOGIE. 797 dessine une espèce de calotte d’un brun noirûtre, qui se termine à l'occiput; gorge, région au-dessous des yeux, tout le cou, la poitrine, le ventre et l’ab- domen d’un blanc pur ; sur les flancs quelques ondes cendrées ; couvertures inférieures de la queue, dos, ailes et pennes caudales d’une seule couleur de brun cendré très-foncé, qui se nuance én noirâtre sur le bout des rémiges et des pennes de la queue; les deux longs filets terminés en pointe tres-effilée ; base du bec bleuâtre , pointe noire; iris brun; pieds d’un noir profond. Longueur, 14 ou 15 pouces; les filets excèdent de 3 jusqu'à 5 et 6 pouces. Les vieux des deux sexes en livrée parfaite. Larus parasrricus. Gmel. Syst. 1. p. Go1. sp. 10. — Lath. Ind. ©. 2. p. 819. sp. 15. — CATARACTA PARASITICA. Retz. Faun. Suec. p. 160. n°. 122. — STERCORARIUS LON- GicauDus, Briss. Orn. v. 6. p. 155. n°.35.—LE LABBE À LONGUE QUEUE. Buff. Oùs. v. 8. p. 445.—1d. pl. ent. 562.— Arcric 8rRD. Edw. Glan. t. 148. le vieux mäûle. — Arric Geuxz. Lath. Syn. v. 6. p. 58g. {. 99. — STERCORARIO DI CODA LONGA. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 559. — Dre rormowe. Lepechin. Reis. v. 3. p. 224. t. 11. figure exacte. — SrRuNTMEVE. Bechst. Tasschenb. Deut. v. 2. p. 355. des- cription exacte. — Id. Naturg. Deut. v. 4. p. 465. seu- tement de vicux. Livree du moyen âge. Ÿ Toutes les parties supérieures d’un brun cendré, sans aucune tache; parties #2ferieures d’une légère nuance plus claire, également sans aucune tache; base intérieure des rémiges et seulement la partie supérieure des pennes caudales d’un blanc pur, le 798 MANUEL reste d’un brun noirâtre; les deux filets diminuant sensiblement de largeur vers le bout qui est termi- né en pointe très-effilée ; bec et pieds comme dans les individus en livrée arfiité. Le maäle ainsi que la femelle. C’est alors, Lesris creprparus. Manuel d’Orn. 1". édit, p. 515. — LE srencoraiRe. Briss. Orn. v. 6. p. 150. n°. 1. — Lx LABBE OÙ LE STERCORAIRE. Buff. Oùs. v. 8. p. 441. 4. 54. mais surtout sa pt. ent. 991. et plus encore Edw. 1. 149. Remarque. Celle faite à la Zvrée du moyen âge dans Varticle précédent, est également applicable ici. M. Boié a tué un très-grand nombre de ces oiseaux, et m’a envoyé plusieurs couples avec les jeunes, tués sur les nids. Les jeunes de l'annee au sortir du nid. Sommet de la tête d’un gris foncé; côtés et par- tie supérieure du eou d’un gris clair, parsemé de taches brunes, longitudinales; une tache noire en avant des yeux; partie inférieure du cou, dos, sca- pulaires, petites et grandes couvertures desailes d’un brun de terre d'ombre, chaque plume étant bor- dée de brun jaunâtre, et souvent de roussätre; par- ties inférieures irrégulièrement variées de brun foncé et de brun jaunâtre sur un fond blanchätre; couver- tures de la queue etabdomen rayés transversalement; pennes des ailes et de la queue noirâtres blanches à leur base et sur les barbes intérieures, toutes termi- nées par du blanc; les deux baguettes extérieures blanches ; queue seulement arrondie; base du bec d'un vert jaunâtre, noir vers la pointe; tarses d’un cendre bleuâtre; base des doigts et des membranes D'ORNITHOLOGIE. -99 blanches, le reste noir, ongle postérieur souvent blanc. C’est alors, Larus crepiparus. Gmel. Sysé. 1. p. Go2. sp. 20. — Lath Ind. v. 2. p. 819. Sp. 14 *. — CATARRACTA CEPPHUS. Brunnich. Orn. Bor. p. 56. n°. 126. — Le LaëBe ou srEr- coRaiRe des auteurs. Gérard. Tab. élém. v. 2. D. 527. — Lasse à courte queue. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 520. — BracxroeD eurc. Lath. Syn. v. 6. p. 387. — Id. supp. v. 1. p. 208. — Penn. Arct. zool. v. 2. p. 551 n°. 460. Naum. Wôg. t. 33. f. 49. figure assez exacte du jeune de l’année. Iabite : les bords de la Baltique, en Norwège et en Suëde ; se répand habituellement dans lintérieur des terres , sur les lacs et sur les rivières ; de passage périodi- que ou accidentel en Allemagne, en Hollande, en France et en Suisse , où on ne voit ordinairement que des jeunes; les vieux s’égarent rarement. Nourriture : petits poissons, qu’ils obligent les hiron- delles de mer et les mouettes de dégorger ; des vers et des insectes, particulièrement une espèce d’escargot, Hetix janthina. Propagation : niche à terre, dans la mousse, non loin du rivage de la mer; pond trois ou quatre œufs très-poin- tus , d’un vert olivâlre dessiné au gros bout par une zone de taches brunes, et pointiilé sur le reste de petites taches rares. * La variété décrite par Latham comme appartenant à cette espèce, est un jeune de la Mouette ricuse de ce Manuel. RULEL102:72:1:21222082) 800 MANUEL GENRE SOIXANTE-DIX-HUITIÈME. PÉTREL.—PROCELLARIA. (Lixx.) Brc médiocre de la longueur ou plus long que la tête, fort dur, tranchant, déprimé et dilaté à sa base; pointe comprimée, arquée, les deux mandi- bules cannelces, subitement fléchies à la pointe, l'inferieure comprimée creusée en gouttière; for- mant un angle. NariNEs proéminentes à la surface du bec, réunies et cachées en un tube, qui for- me une seule ouverture ou montre deux orifices distincts”. Pres médiocres, souvent longs, grêles, tarses comprimés ; trois doigts devant , longs, entiè- rement pales ; doigt de derrière nul, remplacé par un ongle très-pointu. AILEs longues, 1re. remige la plus longue. Ce genre, composé d’une multitude d’espèces dont bien peu sont exactement connues des naturalistes, se divise très-naturellement en trois sections. La première compo- sée des Pétrels proprement dits, dont le tube nasal est un peu long et renferme les deux orifices. La seconde qui com- prend les Pétrels Puffins, dont le bec est plus allongé et plus grêle, et qui se distinguent par deux tubes distincts * Lorque le tube des narines est tronqué par devant, comme c’est le cas chez deux ou trois espèces étrangères, on voit deux ori ces distincts; ces espèces étant placées sur les limites qui sé- parent les vrais Pétrels des Puffins, on est embarrassé de dé- terminer dans laquelle des deux sections elles sont les mieux classées. D’ORNITHOLOGIE. 801 placés à la surface du bec; et en Pétrels hirondetles, qui sont les plus petites espèces de ce groupe. Tout le genre est composé d'oiseaux plus ou moins demi-nocturnes, qui chassent et pourvoient à leur subsistance au crépuscule et à l'aurore, surtout pendant les nuits éclairées des régions boréales : le jour, ils se cachent habituellement parmi les fentes des rochers, dans les cavernes ou dans les tanniers abandonnés des lapins ou autres animaux fossoyeurs. Ils vivent toujours sur les mers où les cétacés abondent ; on les voit rarement chercher leur nourriture le long des côtes maritimes; ce n’est aussi qu'accidentellement qu’ils sont poussés dans l’intérieur des terres; lorsqu'une tempête ap- proche, ils n’ont souvent d’autre refuge que celui des écueils ou des vergues des navires; on les voit souvent en mer suivre le sillage des vaisseaux pour s’y mettre à l'abri du vent et surprendre leur proie; dans leur vol, ils sem- blent effleurer les vagues de la mer, muisilsse posent très- rarement sur la surface de cet élément, qu’ils semblent re- douter, puisqu’on ne les voit jamais nager, bien moins se submerger; ils semblent piétonner sur la surface des eaux, mais toujours tenant les ailes droites et en Pair. Leur nourriture consiste en chair des morses et des ba- leines , en mollusques, insectes et vers qui flottent à la sur- face de la mer. Ils nichent sur les écueils dans les trous des rochers, ou à terre dans les trous abandonnés des ani- maux fossoyeurs, et lancent sur ceux qui les attaquent une liqueur huileuse, qu’ils ont la faculté de faire jaillir des narines. Il n’existe point de différences dans les sexes; celles dues à l’âge n’offrent point des différences très- marquées ; les femelles sont plus petites. Remarque. I est douteux si ces oiseaux ont une mue double, mais il est certain que si elle à lieu, les couleurs du plumage ne changent point. Il existe beaucoup d’es- pèces dans les parages du pôle antarctique , mais le plus grand nombre de celles indiquées par les méthodistes et les compilateurs, sont des doubles emplois. On trouve dans 62 MANUEL mon cabinet le plus grand nombre des espèces indiquées dans les croquis, exquisses et dessins terminés de Forster. Si je n'avais connu que peu d'espèces de ces oiseaux, je me serais cru en droit d’en faire trois genres distincts ; mais il y a une série presque sans intervalle assignable et sans limites fixes des plus grands pétrels aux plus petits comme des Pétrels aux Puffins ; il existe des espèces que ie méthodisté le plus strict serait embarrassé de classer dans lPun des trois groupes ; la forme de la queue distingue un peu les grands Pétrels des Pétrets hirondelles ; mais si l’on se décide à former des genres pour chaque oiseau dont les pennés de la queue sont différemment étagées, alors je ne vois plus de limites aux nouveaux groupes. Quelques novateurs vont même jusqu’à séparer en des genres différens les espèces qui portent des ornemens accessoires à la tête, tels que huppes et caroncules. Les Prions ( Pachyptila Ilig.) et les Pélécanoïdes (Hala- droma Illig. ) forment deux genres distincts aujourd'hui bien caractérisés. ” 1e. SECTION.—PÉTREL PROPREMENT DIT. Bec gros, très-crochu, renflé subitement vers le bout; mandibule inferieure subitement fléchie , sou- vent un peu tronquée , formant en dessous un angle. NaARINES réunies en un seul tube ou fourreau à la surface du bec. QUEUE arrondie ou conique. Ils sont plus diurnes que les suivans; leur nourriture se compose de chair de cadavres de morses et de baleines, ainsi que de mollusques et de vers. PÉTREL FULMAR. PROCELLARIA GLAC1IALIS. (Lins.) Tête, cou, toutes les parties inférieures, crou- p'on et queue d’un blanc pur; dos, scapulaires, D'ORNITHOLOGIE. 803 couvertures des ailes et pennes secondaires d’un cen- dré bleuätre pur; rémiges d’un gris brun clair; queue fortement arrondie formant un cône; bec d'un jäune brillant , mais teint d'orange sur letuyau nasal; 1ris et pieds jaunes. Longueur, 16 pouces. Le male et la femelle tues en ête. Les jeunes de l’arnee, ont toutes les parties du corps d’un gris clair nuancé de brun ; les plumes du dos et des ailes terminées par du brun plus foncé ; les rémiges et les pennes caudales sont d’une seule nuance de gris brun; en avant des yeux est une ta- che angulaire de couleur noire; bec et pieds d'un cendré jaunâtre. PROCELLARIA GLACIALIS. Gmel. Syst. 1. p. 562. Sp. 5, — Lath. Ind. v. 2. p. 825. sp. à. — Retz. Faun. Suec. p. 143. n°. 102. — Transact. of. the Linn. Society. Mem. birds of. greent. — Le PérRez rurmar. Buff. Ors. V. 0. p. 925.4. 22. — Pérrec DE L'ÎLE DE Saixr-Kirpa. Buff. pl. ent. 59.—Furmar PÉrREL. Lath. Syn. v. 6. p. 405.— Penn. Brit Zool. p. 145. t. M. 2. fiqure très-exæacte. — Id. Arc. Zoo. v. 2. p. 534. n°. A1. Habite : toujours les écueils et les glaces flottantes du pôle; ne vient à la côte que pour nicher, ou lorsqu'il y est poussé par un coup de vent; très-accidentellement sur les côtes d'Angleterre et de Hollande; excessivement nom- breux sur les mers du pôle arctique, à des distances très- éloignées de terre ; les écueils en sont couverts; les habi- tans de la baie des Baffins et de Hudson Îles salent; on ne les voit qu’accidentellement sur nos côtes, mais très-sou- vent morts sur les bords de la mer. Nourriture : chair de cétacés morts qui flottent sur les 804 MANUEL eaux, mollusques et autres différentes espèces de balanus et de tubicinelles qui perforent ets attachent à à la peau des grands cétacés. Propagation : niche dans les trous des rochers, tou- jours par grandes bandes; la ponte n’est que d’un seul œuf, très-grand, d’un blanc pur. IF. SECTION.—PÉTREL PUFFIN. Bec généralement plus long que la tête, grêle, très-comprimé à la pointe ; l’ jafaieure plus ou moins recourbée et pointue. NARINES s’ouvrant en deux tubes, rapprochés à la surface du bec. Leur manière de vivre ne diffère presque point de celle des pétrels hirondelles ; ils ne diffèrent des uns et des autres que par les narines distinctes et par la longueur du bec. Le passage d’une section à l’autre est presque sans limites assignables, vu que nous counoissons de vrais pé- irels de la première section à bec égalerent long ,et dont la partie supérieure du tube nasal est si profondément coupé ; que les narines paraissent former deux tubes soudés. Une séparation générique et rigoureuse est par- conséquent impossible ; au reste, la manière de vivre des uns et des Autres n’offre aucune différence bien marquée; les Pétrels pufjins sont, de même que les Pétrets hiron- celtes, oiseaux nocturnes qui chassent au crépuscule et se cachent le jour dans les trous des rochers ou dans les tanniers des lapins et des rats, et ne sortent de ces re- traites souterraines qu’au crépuscule ou dans les ouragans, si fréquens dans les parages qu’ils habitent. Les Puffins servent dans le nord aux besoins des habitans qui les salent en grand nombre pour leurs provisions d’hiver; c’est notre Puffin mantks si commun au nord de l'Écosse et le long D'ORNITHOLOGIE. 805 des côtes, qui sert d’aliment principal aux insulaires des Orcades. PETREL PUFFIN. PROCELLARIA PUFFINUS. (Lix«.) Bec déprime à la base, sillonné en dessus ; comprimé à la pointe où il se renfle; narines à deux ouvertures cachées sous une voiite commune; bec long de 2 pouces, tarses, 1 pouce 10 lignes; queue conique. Tête, joues, nuque et dos d'un cendré clair; toutes les plumes du dos terminées par une zone plus claire encore; scapulaires, ailes et queue d'un cendré noirätre ou couleur d’ardoise; rémiges d’un noir profond ; sur les côtés du cou et de la poitrine des ondes d’un cendré très-clair, toutes les autres parties inférieures d’un blanc pur; bec jaunâtre avec des taches brunes vers le bout qui indiquent encore le jeune àge; pieds et membranes d’un jau- nâtre livide ; iris brun. Longueur, 18 pouces. C’est alors, PROCELLARIA CINEREA. Gmel. Sysé. 1. p. 563. — Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 824. sp. 10. — Pérez CENDRÉ Forst. Icon. t. 92— Cixernous PETREL. Lath. Syn. v. 6. p. 405. — Proc. PUFFINUS et CINEREA. Kuhl. Zoo. Beit. sp. 22 et 25. le vieux et le jeune de la même espèce. Les Jeunes peut-être d’un an, ont toutes les par- ties supéricures du plumage beaucoup plus foncées; ce qui est d’un cendré clair chez les vieux est de couleur d’ardoise ou cendré foncé dans les jeunes ; les parties inférieures du plumage sont en plusieurs endroits ondés de cendré; le bec est d’un noir cendré 800 MANUEL un peu plus grêle que celui des vieux, sans sillon apparent, et les deux tubes des narines ne sont pas réunis sous une même voûte. On reconnaît alors, PROCELLARIA PUFFINUS. Gmel. Syst. 1. p. 566. — Lath. Ind. v. 2. p. 824. sp. 11. — Le Purrin. Buff. Os. v. 9. p. 321. —Id. pt. ent. 962. Toutes les autres indications qui font partie de la Procellaria puffinus des auteurs, appartiennent à l'espèce suivante, et sont des descriptions embrouillées où l’on a confondu les deux et peut-être même les trois espèces distinctes. Habite : presque toutes les mers ; assez répandu sur la Méditerranée ; se montre souvent sur les côtes méridionales d’Espagne , sur celle de Provence où plusieurs individus ont été tués, probablement aussi sur celle d’Ttalie ; jamais vu sur l’Adriatique. Les individus tués au Sénégal et ceux du cap de Bonne-Espérance ne diffèrent en rien de ceux tués en Provence. Nourriture et Propagation : me sont inconnues. PÉTREL MANKS. PROCELLARIA ANGLORUM. (Mrui.) Bec très-gréle, long de x pouce 7 ou 8 lignes; queue arrondie ; ailes dépassant un peu son extré- mité; longueur du tarse, x pouce 9 lignes. Sommet de la tête, nuque et généralement toutes les parties supérieures du corps, les ailes, la queue, les cuisses et les bords des couvertures inférieures de la queue d’un noir paraissant lustré; toutes les parties inférieures d’un blanc pur; le noir et le blanc des côtés du cou s’y présentent par demi- D'ORNITHOLOGIE. 807 teintes, qui produisent des espèces de croissans; bec d'un brun noirâtre; pieds et doigts bruns, membranes jaunätres. Longueur, à peu près 13 pouces. Male et femelle. Remarque. Il est surprenant qu’un oiseau si commun dans le nord, que les habitans des Orcades et des côtes du nord de l'Écosse salent par milliers pour leurs provi- sions d'hiver, soit si rare et si peu connu dans nos collec- tions d'histoire naturelle, surtout que Latham et le plus grand nombre des méthodistes aient pu confondre cet oiseau de la taille d'une bécasse avec la Procetlaria puffinus de ces mêmes méthodistes et de la p{. ent. 962., qui est plus grand et de la taille à peu près d’un petit canard domestique. Voici les seuls synonymes qui se rapportent Anotre Puffin mans. Purrinus ANGLORUM. Raïi. Syn. p. 134. À. 4. — Will. p. 252. — PROCELLARIA PUFFINUS. Brunn. Orn. Boréal. n°. 119. — Briss. Orn. v. 6. p. Du — SCHEARWATER PE- TEL. Penn. Brit. Zool. fol. p. 146. t. M. — Arct. Zoot. v. 2. n. 462. mais ni Linnée, ni Latham n’ont connu cet oiseau.— Maxks PUrFFIN. Edw. £. 559. figure assez exacte. Habite : en grand nombre aux îles de Saint-Kilda de Man, dans toutes les Orcades et le long des côtes d'Écosse ; émigre en hiver le long des côtes d'Angleterre, où il est commun ainsi qu’en Irlande; se trouve aussi , suivant Île témoignage des voyageurs, sur les côtes de Norwège; mais point dans la Baltique, et rarement sur les côtes de Hol- lande et de France. Nourriture : la même que celle des petits pétrels de Ja troisième section, auxquels il ressemble pour les mœurs et par l'habitude qu’il a de ne sortir de sa retraite que pendant les grandes ternpÊtes, lorsque le soleil caché par les nuages ne répand qu’une faible clarté, ou pendant le crépuscule du matin et du soir. 808 MANUEL Propagation : niche dans les trous des rochers où dans ceux des lapins; pond seulement un œuf, presque rond, de la grosseur d’un œuf de canard, et d’un blanc pur. PÉTREL OBSCUR. PROCELLARIA OBSCUR A. (GmEL.) Bec très-gréle x pouce x ligne; queue arrondie ; ailes aboutissant à son extrémité; longueur du tarse, 1 pouce 6 lignes. Sommet de la tête, nuque et généralement tou- tes les parties du corps, les ailes, la queue, les cuisses et les bords des couvertures inférieures de la queue, d’un noir brun paraissant velouté ; toutes les parties inférieures d’un blanc pur; le noir et le blanc des côtés du cou s’y présentent par demi-tein- tes qui produisent des espèces de croissans; bec d'un brun noirâtre, tarse et doigts d’un brun rou- geâtre, membranes jaunes; le doigt extérieur liséré de noir; iris d'un brun noirâtre. Longueur, à peu près 10 pouces. PROCELLARIA OBSCURA. Gmel. Syst. 1. p. 559. — Lath. Ind. v. 2. p. 828. Sp. 24.—Duskx PÉTREL. Lath. Syn. v.6. p- 16.— Penn. Artc. Zool. supp. p. 73. —Kubhl. Zoo. Beit. sp. 24. Remarque. La seule planche que l’on puisse indiquer comme synonyme, se trouve dans l’ornithologie publiée à Florence ou Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 558, où notre oi- seau est assez bien figuré, surtout pour ce qui concerne les dimensions et la taille; mais on doit observer qu’il y est peint avec le croupion blanc, probablement pour le faire ressembler un peu à la Proceltaria pelagica doni le texte de l’ouvrage cité donne une description exacte, D'ORNITHOLOGIE. 809 copiée presque mot à mot des œuvres de Buffon. Cet oiseau ressemble à tel point au précédent qu’on ne saurait indiquer d’autres différences que la taille; il est le diminutif du Puf- fin mans , les formes sont proportionnellement les mêmes ; pour bien les distinguer , il est presque nécessaire de comparer les individus de ces deux espèces voisines, très-distinctes. et qu’on doit se garder de confondre non- obstant leurs nombreux rapports. — Le premier individu tué en Europe que je vis de cette espèce, se trouve à Turin dans la collection de M. le marquis Farletti de Barol, qui le recût des Alpes du Piémont où il a été tué. Il est natu= rel que ces oiseaux et tous les Pétrels soient rares à tuer ou à découvrir lors de leur passage, qui se fait probable- ment toujours au crépuscule ou de nuit. Habite : plus particulièrement les contrées australes des deux mondes, paraît rarement sur la Méditerranée ; on ne peut indiquer avec certitude que trois exemples po- sitifs qu'un individu a été tué dans nos parages. On m'a assuré que l’espèce se trouve aussi dans tout Archipel ; très-commun sur les côtes d'Afrique au cap de Bonne- Espérance et en Amérique. Jamais dans le nord, Nourriture et Propagation : inconnues. III. SECTION. —PÉTREL HIRONDELLE. Bec plus court que la tête, très-comprimé à la pointe. NaRIwEs réunies en un seul tube à la sur- face du bec, ou laissant voir deux orifices distincts. QuEuz carrée ou faiblement fourchue; tarse très- long. Les petits pétrels réunis dans cette section sont décidé- ment demi-nocturnes ; ils se cachent habituellement de jour parmi les rochers et dans les trous des lapins et des rats, et chassent au crépuscule ; ils paraissent ne vivre que Parrie JJ°. 52 S10 MANUEL d'insectes ; ils suivent dans les grandes tempêtes le sillage des vaisseaux. Leurs formes sont absolument semblables à celles des plus grandes espèces. Leur vol est si rapide et leurs mouvemens si brusques et si prompts que l’œil a peine à les suivre; on les voit dans les tempêtes , et lorsque le ciel estcouvert et sombre, se réfugier à la poupe des vaisseaux; il est rare d’en voir en plein jour lorsque le ciel est serein ; ils se cachent alors dans les antres et dans les trous. temarque. Ceux qui veulent voir partout des coupes rigoureusement déterminées auraient pu former des petits pétrels un genre ; on observe eflectivement quelques diffé- rences dans le bec des grandes espèces réparties dans les deux autres divisions , avec celles des plus petites espèces de la troisième section ; mais ces différences sont encore nulles par le moyen des espèces intermédiaires; les plus petits Pétretls puffins et les plus grands Pétrels hirondelles ont tant de rapports dans les formes du bec, le port et la queue, qu'il serait difficile de fixer les caractères par des mots. PÉTREL TEMPÊTE. PROCELLARIA PELAGICA. (Lin. Queue carrée, extrémité des ailes dépassant de très-peu la pointe de la queue; longueur du tarse, 10 lignes. Tête, dos, ailes et queue d’un noir mat; parties inférieures d’un noir couleur de suie; une large bande transversale d’un blanc pur sur le croupion; scapulaires et pennes secondaires des ailes termi- nées de blanc; queue et rémiges noires; bec et pieds noirs; iris brun. Longueur, 5 pouces 6 lignes. Mâle et femelle. D'ORNITHOLOGIE. 611 Les jeunes, ont les teintes moins foncées; le bord des plumes couleur de suie, ou roussätre; ils ressemblent du reste aux vieux, PROCELLARIA PELAGICA. Gmel. Syst. 1. p. 591. p. 1. — Lath. {nd. Orn. v. 2. p. 896. sp. 19. — Retz. Faun. Suec. p. 143. n°. 101. — Wilson. Aimeric. Orn. y. 5. p..90. pl. 59. f. 6. — L'Oiseau DE temPêre. Bull. Ois. V. 9. p. 527. (inais point la Tab. 25 de ce volume, ni la pl. ent. 995. qui représentent toutes deux l'espèce de pé- trel que je signale plus bas dans cet article.) — LE pÉrREz. Briss. Orn. v. 6. p. 140. €. 15. f. 1. fiqure très-exacte. — Srormy PÉTREL. Lath. Syn. supp. v. 1. p. 269. ( mais point Poiseau décrit dans le Synopsis, v. G. p. 411.) — Edw. Glan. &. 00 figure exacte. — Penn, Brit. Zoot. p. 146. t. L. 5. figure exacte. — UncewiLrer voceL. Bork. Deutsch. Orn. — Kieinster sruruvoceL. Meyer, T'asschenb. Deut. v. 2. p. 495. — SroRM zWALUwW. Sepp. Nedert. Vog. v. 5. p. 245. t. deux figures exactes. Habite : pius commun dans l’Amérique septentrionale qu’en Europe ; se trouve sur les côtes d'Écosse et d’Angle- terre; assez commun aux Orcades et aux Hébrides; plus abondant dans l'ile de Saint-Kilda; s’égare rarement sur les côtes de l’Océan, et très-accidentellement sur les lacs du centre de l’Europe. Nourriture : petits insectes et vers qui flottent à la sur- face des eaux; vers qui s’attachent à la peau des cétacés et voieries. Propagation : niche, suivant la localité, dans les fentes et dans les trous des rochers, ou dans les trous abandonnés des lapins et des rats; poud un œuf presque roud, de la forme de celui des chouettes, d’un blanc pur. KRemarque. Il existe dans les mers australes et dans les mers pacifiques, une seconde espèce de petit Pétrel, un 812 MANUEL peu plus grande que celle d'Europe, à tarses et ailes très- longs, et à queue un peu fourchue , mais dont les couleurs du plumage sont absolument les mêmes; cette espèce dis- tincte a toujours été confondue. Buffon , en décrivant le pe- tit Pétrel de nos climats , ne s’est pas aperçu qu’il donnait dans ses planches enluminées la figure de la seconde es- pèce , que je vais signaler pour prévenir toutes les erreurs. — Plumage comme celui de notre Pétrel tempête ; taille un peu plus forte; ailes dépassant de plus d’un pouce l'extrémité de la queue ; longueur du tarse 1 p. & lignes. Je donne à cette espèce étrangère le nom de Pé- trel échasse. Les synonymes sont, Buff. pl. ent. 995. et v. 9. £. 25. — SToRMYy PÉTREL. Lath. Syn. v. 6. p. 411. n°. 18; c’est la PROCELLARIA OCEANICA des dessins origi- naux de Forster. Icon. 12.— Kuhl. Zoot. Beit. sp. 2. PÉTREL DE LEACH. PROCELLARIA LE 4CHII. (Mirui.) Queue fourchue, extrémité des ailes ne dépas- sant point celle-ci; longueur du tarse, 11 lignes. Toutes les parties de la tête et du corps d’un noir mat; les côtés de l'abdomen et les couvertures du dessus de la queue blanches, mais les baguettes de ces plumes brunes; couvertures des ailes d’un brun noirâtre ; rémiges et queue noires ; bec et pieds noirs; la queue fourchue comme dans hirundo urbica. Longueur, 7 pouces 3 lignes. Male et fe- melle. Remarque. Cette procellaria étant nouvelle et trouvée depuis peu dans les Orcades : je propose pour l’espèce le nom de M. le D'. Leach, directeur du cabinet de Zoolo- gie au Muséum britannique; je la dédie à ce savant et à D’ORNITHOLOGIE. 813 cet ami qui me permettra ce faible hommage rendu à ses mérites et à l'amitié qui nous lie. Nous ne connaissons en- core que deux individus de ce pétrel dans les cabinets d’Eu- rope, le premier tué à l’île de Saint-Kilda par M. Bullock , qui en vit là un petit nombre ; et le second tué sur les côtes de Picardie, qui se trouve dans le cabinet de M. Baillon à Abbeville ; le premier est dans le Musée britannique. Le Musée de Paris et M. le baron Laugier en possèdent aussi un individu. Habite : assez commun dans l’île de Saint-Kilda ; jamais vu ailleurs , excepté l'individu probablement égaré qui a été tué en Picardie; vit sur les lacs salés et sur les bords de la mer. Nourriture : petits insectes qu'il saisit à la surface des eaux sans jamais se plonger , et toujours tenant les ailes déployées lorsque des pieds il touche l’eau. Propagation : niche sur les bords des lacs et de la mer, dans les trous des rats ou dans les fentes des rochers, où ils sont en embuscade et presque toujours cachés de jour ; pond seulement un œuf, presque rond et tout blanc. RAA LATALIARA AVR AAAALE GENRE SOIXANTE-DIXNEUVIÈME. CANARD.—ANAS. (Linx.) Bec médiocre, fort, droit, plus ou moins dépri- mé, recouvert d’une peau mince, souvent plus haut que large à sa base, qui est garnie d'une carno- sité ou totalement lisse; toujours déprime vers la pointe, qui est arrondie, obtuse , onguiculée; bords des deux mandibules dentelées en lames coniques, 814 MANUEL ou de forme plate. NARINES presqu'à la surface du bec, à quelque distance de la base, ovoïdes , à moi- tié fermees par la membrane plate, qui recouvre la fosse nasale. Preps courts, emplumés jusqu'aux ge- noux, retirés vers l’abdomen; trois doigts devant, entièrement palmes; doigt de derrière libre, arti- culé plus haut sur le tarse, dépourvu de membra- ne , ou portant un rudiment. ALES médiocres, la sre, remige de la longueur de la 2e. ou un peu plus courte. Les oiseaux compris dans ce genre, aiment à vivre sur les eaux, où ils nagent avec grâce et facilité ; leur nourri- ture consiste en poissons, insectes, coquillages, végétaux et graines : les uns font usage de leur long cou pour saisir, ayant la tête plongée, les alimens qui leur sont nécessaires; d’autres plongent tout le corps et restent assez long-temps sous l’eau ; la plupart se submergent lorsqu'ils sont vive- ment poursuivis. Plusieurs espèces vivent sur les eaux douces; d’autres (et ce sont particulièrement celles pour- vues d’un rudiment de membrane au doigt postérieur) habitent les eaux salées et les bords de la mer; le plus grand nombre émigre le long des côtes maritimes. La dé- marche est vacillante et embarrassée; ceux à doigt posté- rieur lobé marchent plus mal, les jambes sont plus reli- rées dans l'abdomen; on les voit peu à terre, et toutes leurs habitudes semblent les rapprocher du dernier genre des Pinnatipèdes et des derniers de l’ordre Patmipe- des. Ces oiseaux fournissent un bon aliment; ils se lais- sent élever facilement en domesticité ; sous ces rapports ils sont à l’homme de la même utilité que plusieurs espèces d'oiseaux qui composent les ordres Pigeon et Gatlinacé. La mue, chez le plus grand nombre des espèces connues, a lieu deux fois l’année, en juin et en novembre; chez les seuls mîles la couleur du plumage change ; ils se revêtent D'ORNITHOLOGIE. 815 en juin d’une partie des couleurs propres aux femelles, et se présentent alors dans unsglumage bigarré ; au mois deno- vembre, on les voit se revêtir du plumage des noces , qu'ils conservent jusqu’à l’époque de la couvaison; les femelles muent plus tard que les mâles, et peut-être ne le font-elles qu’une fois; les jeunes mâles de Pannée, avant leur pre- miere mue, ressemblent presque à s’y méprendre aux vieilles femelles. Remarque. Queiques méthodistes ont voulu former du genre Anas de Linnée deux auires genres, notamment celui du Cygnus et Anser; mais les caractères distinc- tifs qu'ils donnent, sont fondés sur des bases aussi difleiles à saisir que peu stables ; le savant Bechstein , l'un de ceux qui ont introduit les trois genres, vient de se raviser sur ce point, puisque , dans son troisième volume de { Ornitho- dogisches Tasschenbuch für Deutschland, il est d'avis que le genre 4nas de Linnée ne peut être subdivisé qu’en trois sections principales, et non en trois genres distincts. Dans le système d’Illiger, on voit ce grand genre divisé en deux; les Oies seules forment un genre, et Its Cygnes et les Canards sont réunis; M. Cuvier vient aussi de for- mer lrois sous-genres et de nombreuses divisions , mais ce savant convient que les limites de ces trois sous-genres ne sont pas trop précis; la division des petits groupes d’a- près la forme du bec, est parfaitement bien vue pour au- tant qu’elle est destinée à former une série naturelle dans larrangement des espèces d’un même genre. Il en est du genre Anas comme de celui du Falco et du Fringitla , dont les grandes familles ne peu-ent être séparées en genres, mais que nous divisons ensections pour en faciliter la classification méthodique. A partir de cette base, je divise le présent genre en Oies, Cygius et Canards propre- ment dits ; ces derniers sont suhdivisés en deux sections, caractérisées par l’absence ou par l'existence d’un rudi- ment de membrane au doigt postérieur. $10 MANUEL J'ai cru ne devoir indiquer dans ce Manuel que les seules espèces d’oies et de Canards qui se reproduisent en Europe dans l’état de sauvages, sans faire mention de ces espèces étrangères et des races domestiques que l’homme est parvenu à rendre tributaires à ses besoins ou à ses ca- prices. re, SECTION.—OIE. Bec plus court que la tête, un peu conique ; les dentelures des bords, coniques; cou de moyenne longueur. Ils vivent dans les prairies et dans les marais, nagent peu et ne plongent point; dans le vol les compagnies for- ment un angle. Il n'existe aucune différence extérieure dans les sexes. OIE HYPERBORÉE ov DE NEIGE. ANAS HYPERBORE A. (GMEL.) Front très-élevé; partie latérale du bec coupée de chaque coté par des sillons longitudinaux et des dentelures. Front jaunätre; tête, cou et corps d’un blanc pur; rémiges blanches jusqu'à la moitié de leur longueur, le reste. noir; mandibule supérieure du bec d’un beau rouge, inférieure blanchätre, on- glets des deux mandibules bleus; iris d’un gris brun; cercle nu des yeux d’un beau rouge; pieds d’un rouge très-foncé. Longueur, 2 pieds 5 ou 6 pouces. ANSER HYPERBOREUS. Pall. Spic. v. 6. p. 26. — Avas ny- PERBORrA. Gmel. Syst. 1. p. 504. sp. 54. — Lath. {nd. D’ORNITHOLOGIE. 81" #. 2. p. 14. — Wils, Americ. Ornit. v. 8. pt. 68. f. 5. vieux mâle; et pl. 69. f. 5. Le jeune. — L'Oxe DE NEIGE. Briss. Orn. v. 6. p. 288. n°. 10. — L’OiE nYPERBORÉE. Sonn. nouv. édit. de Buff. Os. v. 25. p. 217. — Sxow coose. Lath. Syn. v. 6. p. 445. — Penn. Arct. Zoo. v. 2. p. 549. — Scnxezcaxs. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 551. —Naum. Vôg. Nachtr. t. 23. f. 46. figure très- exacte du vieux. Remarque. J'ai vu deux jeunes de cette espèce, tuésen Europe, qui ressemblent exactement à la figure du jeune oiseau publiée par Wilson. Les jeunes de l'année, jusqu'a l'äge de quatre ans, diffèrent extraordinairement des vieux; d’abord gris brun et bleuâtre; en- suite tête et une partie du cou blancs; puis le ven- tre blanc et les ailes chamarreées. Les deux mdividus jeunes, tués en Europe , ont toute la tête et la par- tie supérieure du cou d’un blanc pur; partie infe- rieure du cou, poitrine et dos d’un brun cendre violet; toutes les plumes terminées de brun clair; toutes les couvertures des ailes d’un cendré pur; tout le plumage d'un ventre et abdomen blanchäâtres, tapirés de plumes brunes; angle du bec et bords de la mandibule noirs; pieds bruns. C’est alors, ANAS CÆERULESGENS. Gimel. Syst. 1. p. 515.—Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 856. 8p. 19.—ANSER SYLVESTRIS FRETI HUDSONIS. Briss. v.6. p. 275. — L’Orr pes Esquimaux. Buff. Oës. v. 0. p. 80. — BLur wincen coose. Penn. 4rct. Zoot. v. 2. n°. 474. — Edw. &. 152. fiqure eæacte.— Lath. Syn. v. 6. p. 469. Habite : les régions du cercle arctique; de passage régu- 818 MANUEL lier dans les contrées orientales de l'Europe; accidentelle ment en Prusse et en Autriche ; jamais en Hollande. Nourriture : joncs, racines des herbes et insectes. Propagation : niche en Sibérie et dans les régions po- laires de l'Amérique. OIE CENDRÉE ou PREMIÈRE *. ANAS ANSER FERUS. (LaTH.) Les ailes pliees n'atteignent point à l'extrémité de la queue; bec fort et gros; d'une seul couleur **. Plumage d’un cendré clair; haut du dos, scapu- laires, moyennes et grandes couvertures des ailes d'un cendré brun liséré de blanchâtre; petites cou- vertures, tout le bord extérieur des ailes et la base des rémiges d’un cendré blanchâtre ; croupion cendré, abdomen et dessous de la queue d’un blanc pur; tout le bec et la membrane des yeux d'un jaune orange; onglet du bec blanchâtre; iris d’un brun foncé ; pieds couleur de chair jaunâtre. Lon- gueur, 2 pieds et 8 ou 10 pouces. La femelle, est toujours moins grande; le cou * Cette espèce distincte d’oie sauvage est la souche ou le type de toutes races d’oie que nous élevons en domesticité; elle est très-différente de la suivante, que je désigne sous le nom d’Oie vulgaire ou sauvage. J'ai cru nécessaire de placer ici une courte indication des différences essentielles entre les deux espèces voi- sines. ** M. Cuvier, Règn. dnim. v. 1. p. 530. , n’a sans doute point fait attention à cette phrase, vu qu’il donne précisément les ca- ractères du bec de l'espèce suivante à celleeci. D’'ORNITHOLOGIE. 819 est plus mince et d’un cendré plus clair. De très- vieux individus des deux sexes, ont sur le ventre et sur la poitrine quelques plumes d’un brun noi- râtre, qui sont irrégulièrement semées. Axas axser. Ferus Gmel. Syst. 1. p. 510. sp. 9. — Lath. Ind. v. 2. p. S41. sp. 26. — Grey-LE6c-G005€. Lath. Syn. v. 6. p. 49. n°. 21. description exacte. — Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 546. n°. 473. — Alb. Birds. v. 1. é. go. assez bonne figure. — Wine GEMEINE cas. Bechst. Na- turg. deut. v. 4. p. 842. — Grau caxs. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 562. — Naum. Vôg. t. 41. f. Go. figure très-exacte. — Oca pacLierane. Stor. degli ucc. v. 5. pl. 559. Habite : les mers, les plages et les marais des contrées orientales ; avance rarement vers le nord au delà du 53°. de- gré ; abondant en Allemagne et vers le centre de l'Europe; en très-petit nombre à son passage en Hollande et en France. Les races domestiques, toutes originaires de cette - espèce, se multiplient dans tous les pays. Nourriture : végétaux aquatiques et toutes sortes de graines. Propagation : niche dans les bruyères, dans les marais, sur des tertres de joncs coupés et d’herbes sèches ; pond cinq, six où huit œufs, très-rarement douze ou quatorze , d'un verdâtre sale, L 820 MANUEL OIE VULGAIRE ou SAUVAGE. ANAS SEGETUM. (GmeEL.) Les ailes pliées depassent l'extrémité de la queue; bec long et déprimé, coloré de noir et d'orange. Tête et haut du cou d’un cendré brun; le bas du cou et les parties inférieures d’un cendré clair; haut du dos, scapulaires et toutes les couvertures des ai- les d’un cendré brun liséré de blanchâtre, croupion d'un brun noirâtre ; abdomen et dessous de la queue d’un blanc pur, bec noir à sa base et sur l’onglet , d'un jaune orange dans le milieu ; membrane des yeux d'un gris noirâtre ; iris d’un brun fonce; pieds d'un rouge orange. Longueur, 2 pieds 6 pouces. Les jeunes, ont la tête et le cou d’un roux jau- nâtre sale ; tout le plumage d’un cendré plus clair ; le plus souvent trois petites taches blanches à la ra- eme du bec. Avas secETuM. Gmel. Syst. 1. p. 512. sp. 68. — Eath. Ind. v. 2. p. 843. sp. 28. — Axser syLyvesrris Briss. Orn. v. 6. p. 265. n°. 2. — L’Ore sauvace. Buff. Oùis. v. 9. p. 50. t. 2. — Id. pt. ent. 985. — Gérard. Tab. élém. . v. 2. p. 545. — L’Oxe pes moissons. Soun. Nouv. édit. de Buff. Oùis. v. 25. p. 254. — Beax coose. Lath. Syn. v. 6. Pp. 464. — Penn. Aret. Zoot. v. 2. p. 546. n°. 472. — SAAT GANS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 885. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 554. — Frisch. Wôg. t. 155. — Naum. Wôq. t. 42. f. Ga. fiqure très-exacte. — Oca sat- vATICA. 1Stor. degli ucc. v. 5. pl. 561. D'ORNITHOLOGIE. 821 Habite : les contrées arctiques ; émigre périodiquement par nos climats; très-aboudant à son double passage en Angleterre, en Allemagne, en France, mais surtout en Hollande ; rare dans les provinces du centre de l’Europe ; jamais ou accidentellement dans le midi. Nourriture : végétaux aquatiques et terrestres; semen- ces et graines. Propagation : niche dans les marais et dans les bruyères; pond dix ou douze œufs blancs. Remarque. L'espèce précédente se reproduit dans les climats tempérés, tels qu’en Allemagne, en Russie, en Danemarck et en Angleterre; celle-ci niche dans les ré- gions du cercle arctique. OIE RIEUSE ou A FRONT BLANC. ANAS ALBIFRONS. (Liwx.) Un grand espace d’un blanc pur sur Île front; gorgerette blanche; autour de ce blanc une bande de plumes d’un brun noirâtre; tête et cou d’un brun cendré ; plumes du dos, des scapulaires, des couvertures alaires et des flancs d’un brun terne, toutes terminées par une bande d’un brun roussâ- tre; remiges noires; pennes secondaires terminées de blanc; poitrine et ventre blanchätres, mais va- riés d'un grand nombre de plumes noires, ou bien celles-ci clair-semees *; bec, tour des yeux et pieds * D’après l’inspection du plumage de cette oïe, je soupçonne que l’espèce mue deux fois dans l’année, et qu’en été tout le ventre et la poitrine sont d’un noir profond , tandis que ces par- es seront d’un blanc pur au milieu de l'hiver. Je dis seulement B22 MANUEL d’un jaune orange; onglet du bec blanchâtre; iris brun. Longueur, 26 ou 27 pouces. La femelle est moins grande; l’espace blanc du front est moins étendu et toutes les couleurs sont plus claires. ANas ALBIFRONS. Gmel. Syst. 1. p. 509. sp. 64.— Lath. Ind. v. 2. p. 842. sp. 27. — Axas casarca. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 197. €. 15 *. — L’OïE SAUVAGE DU NORD. Briss. Orn. v. 6. p. 269.— L'Ore riEuse. Buff. Ois. v. 9. p. 81.— LaucHixG 600$E. Edw. Glan. t. 1553. figure très- exacte. — WHITE FRONTED GOOSE. Lath. Syn. v. 6. p. 463. — Brassex Gans. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 898. — Meyer, Taschenb. v. 2. p. 555. — Naum. Vôg. t. 45. f. 62. figure très-exacte. — Oca LomsarDeLLA. Stor. dege ucc. v. 5. pl. 560.—Kozrcaxs. Sepp. Nederl. Vog. v. 3. Lt. p. 207. Habite : les marais et les bruyères, dans les régions du cercle arctique ; très-commun en Hollande à son passage d’automne; plus rare en Allemagne et dans l’intérieur de la France. Nourriture : comme l'espèce précédente. P P que le cas me paraït tel, car c’est par les naturalistes du nord, qui peuvent observer cette oie dans le temps de la ponte, que la chose devra être décidée. * En parlant de Anas casarca, Lath. et Gmel., qui est mon Canard kasarka. M. Vieillot dit : Temminck cite le KasarkAa dans la synonymie de l'O1E RYEUSE. Un tel rapprochement n'est pas ad- missible. Il paraît que le scrupuleux critique ignore que le voyage de S. G. Gmelin n’est pas le même ouvrage ni du même auteur que la 13e. édit. de Linnée par Gmelin. Si je disais que le désir de critiquer a fait commettre plusieurs erreurs à M. Vieillot, je ne serais peut-être pas bien éloigné de Ja vérité. D'ORNITHOLOGIE. 823 Propagation : niche très-avant dans les régions du cer- cle arctique. OIE BERNACHE. ANAS LEUCOPSIS. (Mrur.)* Front, côtés de la tête et gorge d’un blanc pur; un petit trait entre l'œil et le bec; occiput, nu- que, cou, haut de Ja poitrine, queue et remiges d’un noir profond; plumes du dos, des scapulaires et des ailes d’un gris cendré depuis leur origine; une large bande noire vers le bout et toutes termi- nées de gris blanchâtre; toutes les parties infé- rieures d'un blanc pur, à l'exception des plumes des flancs qui ont une légère teinte cendrée; bec et pieds noirs ; iris d’un brun noirûtre. Longueur, 2 pieds 6 ou 12 lignes. Les vieux. Les jeunes de l’année, ont entre l’œil et le bec une large bande noirâtre, formée par de petites taches; quelques points noirâtres sur le front; les plumes du dos et des ailes terminées par une bande d’un roux clair, sur les plumes des flancs beaucoup plus de teintes cendrées et celles-ci plus foncées ; pieds d’un brun noirätre. Les femelles sont plus petites que les #14les. a. * Je me suis vu dans la nécessité de faire usage pour cette es- pèce, du nouveau nom proposé par Bechstein, qui décrit cette oie sous la dénomination de Anser leucopsis, Il n'a fallu proscrire le nom de Anas erythropus, donné par Linnée et par Latham, vu que cette espèce n’a point les pieds rouges, mais qu'ils sont tou- jours noirs ou noirâtres, 824 MANUEL Anser LEUCOPsIs. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 921. —Anas ERYTHROPUS. Linn. Syst. édèt. 12°. p. 195. sp. 11. — Gmel. Syst. 1. p. 512. Sp. 11. — Retz. Faun. suec. p. 116. n°. 72.— Lath. Ind. v. 2. p. 843. sp. 51. — La BERNACHE. Briss. Orn. v. 6. p. 500. un jeune: — La pr- TITE BERNACHE. Briss. Orn. p. 502. n°. 15. une très-vieille femelle. — Buff. Oùis. v. 9. p. 95. t. 5. — Id. pt. ent. 855. vieux mäle. — BErnicra or cLakis. Lath. Syn. v. 6. p. 466. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 552. n°. 479. — Weisswancice cas. Meyer. Tasschenb. v. 2. p. 557. — Frisch. V6g. t. 189. — Naumw. Vôg. Nachtr. t. 59. f. 77. — BranD cas. Sepp. Nedert. Fog. v. 2. p. 197. Habite : les contrées du cercle arctique ; de passage en automne et en hiver dans les pays tempérés ; assez abon- dant alors en Hollande; moins souvent en Allemagne et en France. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche très-avant vers le pôle, dans les régions arctiques des deux mondes. OIE CRAVANT. ANAS BERNICLA. (LiNx.) Tête, cou et haut de la poitrine d’un noir terne; sur la partie latérale du cou un espace formé de plumes noirâtres , mais qui sont terminées de blanc; dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris très-foncé, terminé par une bande d’un brun clair, très-peu distincte; milieu du ventre d’un cendré brun; plumes des flanes d’un cendrée très-fonce, toutes terminées par une large bande blanchätre ; abdomen et couvertures de la queue d’un blanc pur; rémiges, pennes secondaires et caudales d'un noir D'ORNITHOLOGIE. 825 profond ; bec et pieds noirs, ces derniers très-fai- blement nuancés de brun; iris d’un brun noirûtre. Longueur, 22 ou 23 pouces. Les vieux. La femelle diffère seulement par sa plus petite taille. | Les jeunes de l'annee , n’ont point l’espace blanc sur la partie latérale du cou; cette partie, ainsi que la tête et le haut de la poitrine, sont alors d’un noir cendré, très-faiblement distingué de la cou- leur qui domine sur le dos; toutes les plumes du dos et de la poitrine sont terminées par une bande d'un brun roussätre, et du roussätre termine éga- lement les plumes des flancs : les pieds sont d’un noir rougeätre. Axas BERNICLA. Gimel. Syst. 1. p. 513. sp. 13. — Lath. Ind. v. 2. p. 844. sp. 52. — Wilson. Americ. ornit. dv. 8. p. 151. pl. 92. f. 1. — Le cravanr. Bui. Oës. v. 9. p. 85. — Id. Pl..ent. 342. figure peu exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 576. — Brexr OR BRAND GO0SE. Lath. Syn. v. 6. p. 467. — Penn. Brit. Zool. p. 151. 8. Q. — Id. ‘Arct. Zoot. v.2.'p. 551. n°476. — RINGEL GANS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. gii. —- Meyer, Tas- chenb. v. 2. p. 558. — Frisch. Wôg. t. 196. figure exacte du vieux. — Naum. Fog. Nachtr. t. 39. f: 58. de jeune après sa première mue. — Rorteaxs. Sepp. Ne dert. Vog. v. 2. 1. p. 180. figure exacte du vieux. —— ANATRA cOLOmBACCIO. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 582. Habite : les marais et les bruytres, dans les régions arctiques; très-abondant en biver et au printemps à son passage en Hollande; moigs commun en France; très- rare dans l’intérieur des terres; actidentellement en Alle- Partis I. 53 826 MANUEL magne. L'espèce est absolument la même dans l'Amérique septentrionale. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche très-avant vers le pôle, dans les régions du cercle arctique; œufs blancs. Anatomie. Chez le mâle, les anneaux qui composent le tube de la trachée , deviennent subitement plus larges ; ceci a lieu à quelque distance de la glotte ; ils reprennent ensuite leur diamètre ordinaire, pour se dilater en un se- cond renflement , qui a lieu vers les os de la fourchette; à cet endroit les anneaux deviennent subitement très-étroits, et donnent naissance à un tube cartilagineux très-étroit . d’où pendent les bronches ; celles-ci ont la forme d’enton- noirs et sont composées d’anneaux entiers et très-solides. OIE À COU ROUX. ANAS RUFFICOLLIS. (LInx.) Entre l’œil et le bec un espace blanc; du blanc derrière les yeux et sur les côtés du cou; un cein- turon de cette couleur entoure toute la partie in- férieure de la poitrine et remonte sur le dos ; som- met de la tête, gorge, ventre, queue et toutes les parties supérieures d’un noir profond; abdomen, couvertures inférieures de la queue et croupion d’un blanc pur; devant du cou et poitrine d'un beau roux rougeûtre : une bande noire s'étend tout le long de la partie postérieure du cou; grandes couvertures des ailes terminées de blanc; bec brun, mais l'onglet noir; iris d’un brun jaunâtre; pieds noirs. Longueur, 20 à 21 pouces. AxsEn RuFFICOLLIS. Pallas. Spic. v. 6. p. 21. t. 4 — D'ORNITHOLOGIE. 827 Lepechin. Reise. v. 2. p. 184. t. 5. —— AKAS RUFFICOLLIS. Gmel. Syst. 1. p. 511. sp. 67. — Lath. Ind. v. 2. p. 84. Sp. 23. — ANaS TORQUATA. S. G. Gmel. Reis. v. à. p. 181. t. 14. — Gmel. Syst. 1. p. 514. sp. 70. — L'Ore À cov roux. Sonn. nouv. édit. de Buff. Ois. v. 25. p. 294. — Rep preasren Goose. Lath. Syn. v. 6. p. 455. — Die noraHars GANs. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 916. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 561. — Frisch F6g. L::197: Habite : les contrées arctiques de l'Asie ; vit jusque sur les bords de la mer glaciale; de passage périodique en Russie; tres-accidéntellement en Allemagne , bien plus rare encore en Angleterre, jamais en Hollande. Nourriture : probablement comme les espèces précé- dentes. Propagation : niche dans les contrées du nord de la Russie, sur les bords de la mer glaciale et à l'embouchure des fleuves Ob et Lena. Remarque. Quelques naturalistes , notamment Gérar- din, Bechstein et Meyer, décrivent à la suite des espèces européennes, quelques autres Qies tuées dans nos con- trées; mais ces oiseaux d'Égypte, de la Chine et du Ben- gale, ne sont que des individus échappés des ménageries, où on est parvenu à faire propager plusieurs espèces de ces oiseaux. 525 MANUEL 11. SECTION. —CYGNE. Les narines percées vers le milieu du bec; le cou très-long. | _ Ils ont les eaux en domaine, et y étalent par des mou- vemens, gracieux et élégans l’empire qu’à juste titre on leur a reconnu, comme étant les plus beaux ornemens des plaines liquides. Remarque. Ceux qui voudront essayer de former un genre pour les Cygnes, ne réussiront jamais à leur donner des caractères rigoureux, distincts des Oées, mais surtout des Canards, auxquels ils ressemblent par toutes les for- mes extérieures; ceux qui ne consultent que l’anatomie , et particulièrement l’ostéologie dans les cygnes et dans les canards, pourront former, si bon leur semble, presque au- tant de genres qu’il y a d’espèces; lés espèces de la Nou- velle-Hollande leur fourniront huit genres qui ne seront toujours que des Canards, pourvus des principaux carac- ières propres à ce grand genre. D’après les vues nouvelles de certains naturalistes, il n’est plus possible que le Cygne sauvage et le Cygne domestique puissent être du même genre ; de mâle et La femelle d’une même espèce forme- ront, suivant leur système, deux genres distincts. CYGNE A BEC JAUNE ou SAUVAGE. ANAS CYGNUS. (Li1xx.) Tout le plumage d’un blanc parfait, si on en ex- cepte la tête et la nuque, qui sont très-légèrement nuancées de jaunâtre ; bec noir, couvert à sa base par une cire jaune, quientoure également la région des veux; iris brun; pieds noirs. Longueur, 4 pieds 5 ou Q pouces. D’ORNITHOLOGIE. 629 La femelle ne diffère que par une plus pe- tite taille. Les jeunes, ont tout le plumage d’un gris clair; le devant du bec d’un noir mat, la cire et la peau nue des yeux de couleur de chair livide; les pieds d’un gris rougeâtre; à la seconde mue, il parait déjà des plumes blanchätres. Anas cyexus. Gmel. Syst. 1. p. 501. sp. 1.—Lath. Ind. 0. 2. p. 835. sp. 1.— Le Cyexe sauvacs. Bulff. Oës. v. 9. p. 3. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 557. — WaisTuixe 0R wizp swax. Lath. Syn. v. 6. p. 455. — Id. supp. v. 1. P. 2752.— Penn. Brit. Zool. p. 149. t. Q.— Fdw. Glan. t. 150. — Der sixcscawax. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 330. — Meyer, T'asschenb. v. 2. p. 498. — Naum. Nachtr. 1. 15. f. 27.— Cyexo sazvarico. Stor. degl. uce. v. 5. pt. 554. Habite : les régions du cercle arctique; de passage en hiver le long des côtes maritimes de la Hollande et de la France; de passage en plus petit nombre dans l'intérieur des terres; se montre aussi en Allemagne. Nourriture : plantes aquatiques et insectes. Propagation : niche à terre, dans les herbes proche des eaux; pond cinq ou sept œufs, d’un vert olivâtre, pa- raissant enduit d’une couche blanchôtre. Anatomie. Le sternum est vaste et creux, le tube de la trachée artère s’y introduit et forme deux circon- volutions. Cette conformation est propre au mâle et à la femelle. $30 MANUEL CYGNE TUBERCULÉ ou DOMESTIQUE. ANAS OLOR. (L1Nx.) Tout le plumage, sans exception, d’un blanc par- fait; une protubérance sur le front; bec rouge, à exception des bords des mandibules, de l'onglet, des narines, de la protubérance et du tour des yeux, qui sont d’un noir profond; iris brun; pieds d’un noir légèrement nuancé de rougeatre, Lon- gueur, 4 pieds 6 pouces et quelquefois davantage. La femelle est plus petite, la protubérance esi moins grande et le cou plus mince. Les jeunes de l'annee, sont d’un brun cendrée; le bec et les pieds ont une teinte plombée. 4 /a se- conde année, le bec devient jaunâtre et le corps se couvre de plumes blanches et de plumes grises mê- lées. À la troisième année, tout le plumage est d’un blanc pur. Axas oLor. Gmel. Syst. 1.p. 501. sp. 47. — Lath. Ind. v. 2. p. 8354. sp. 2. — Lx Cyexe. Buff. Oùs. v. 9. p. 5. t. 1. — Id. pl. ent. 915.— Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 353. — TAmE swax Or MUTE swan. Lath. Syn. v. 6. p. 14356. — Penn. Brit. Zool. p. 149. t. Q.—Edw. Glan. t. 150. La tête. — Hôcxer scawan. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 815. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 501. — Naum. Vôg. t. 39. f. 57. le vieux mâle, et la figure 6, te jeune de l’année. — Cicxo rEALE. $1or. deg. ucc. v. 5. mt. 553. Habite en état de sauvage : les grandes mers de lin- térieur, surtout vers les contrées orientales de l’Europe : D'ORNITHOLOGIE. 851 vit en domesticité dans la plupart des pays, très-abondant en Hollande. Nourriture : comme l’espèce précédente. Propagation : niche dans les roseaux; sur les bords des eaux; pond six ou huit œufs, d’un verdâtre clair, qui pa- raît enduit d’une couche blanchâtre, ou bien sans une pa- reille couche calcaire. Remarque. I n’existe rien de particulier dans la forme de la trachée, qui se rend en ligne droite dans les pou- mops. IIIe. SECTION.— CANARD PROPREMENT DIT. Bec très-déprimé, large vers la pointe; les den- telures longues et aplaties ; doigt de derrière libre, sans membrane, ou avec un rudiment libre. Ils se plaisent sur les eaux, où ils nagent et plongent avec une égale adresse; ceux de la première subdivision qui n’ont point de membrane lâche au pouce, se submer- gent rarement dans d’autres cas que lorsqu'ils sont pour- suivis ; ceux de la seconde , qui ont au pouce un large rudi- ment lâche, plongent habituellement et long-temps; ces derniers vivent sur les grandes mers ; la charpente osseuse et toutes les formes intérieures des uns et des autres sont en rapport avec ces fonctions; ce sont, à mon avis, les seules subdivisions admissibles dans les vrais canards. Dans letemps de la mue, les vieux mâles ressemblent, au premier coup d'œil, plus ou moins aux vieilles femelles ; ces dernières muent plus tard que les vieux mâles; le seul mâle de l’espèce de Canard de miclon (Anas glacialis), dans le jeune âge ; ressemble plus ou moins à la fe- melle. Remarque. Mes descriptions font connaître les diffé- rentes espèces dans leur livrée parfaite, et telles qu’on les 832 MANUEL voit en hiver. J’ai indiqué la double mue d’'Anas glacia- dis à l’article qui fait mention de cet oiseau. A.—1E DOIGT DE DERRIÈRE SANS MEMBRANE. Ps nourriture se compose indistinctement de végé- taux, de graines ou d'insectes et de poissons. CANARD KASARKA. ANAS RUTILA. (Pazzas.) Toute la tête et la moitié supérieure du cou d’un gris de souris ; au-dessous de cette couleur un col- ler très-etroit d’un brun noirâtre; toutes les par- ties du corps d’un roux rougeâtre; croupion et queue d’un noir verdâtre; rémiges noires; moyen- nes couvertures alaires formant un miroir d’un blanc pur, les plus grandes forment un miroir d'un vert foncé; pieds longs et d'un brun noirûtre ; bec noir; iris d'un brun jaunâtre. Longueur, 20 pouces. Le ‘mâle. La femelle, n’a point le collier noir; une partie de la: tête blanche ou blanchätre; front d'un brun roux; cou souvent varie de blanc et de brun cen- dré; le roux du plumage plus clair et plus lavé; le reste comme dans le mâle. Axas RuTILA. Pallas. Nov. comm. Petrop. v. 14. p. 579. t. 22. f. 1. — S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 182. t. 15. — ANas casanra Gmel. Sysé. 1. p. 511. sp. 46. —- Lath. And. v. 2. p. 841. sp. 24. — L’O1r rasarxa. Sonn. Nouv. édit. de Buff.. Ois. v. 25. p. 229. — Ruppy Go0se. Lath. Syn, v..6. p. 456. — Id. supp. v: 3. p. 273. — D’ORNITHOLOGIE. 833 Grey EaDED pucg. Forst. Jnd.Zoot. p. 104. pl. 41. femelle et pl. 42. le vieux mêle. — AnstTra FORASTIERO. or. deg. ucc. v. 5. pl. 571. le mâle. Naum. Vôg. Nachtr. 1. 25. f. 47. un jeune. Remarque. Voyez à l’article Oie rieuse de ce Manuel la note concernant une critique de M. Vieillot, qui a rapport au Canard kasarka. Habite : les contrées orientales de l’Europe; répandu jusqu’en Perse et dans l’Inde ; de passage accidentel en Autriche, en Hongrie et en Allemagne ; jamais le long dès côtes de l’Océan. On le trouve aussi en Afrique , où l’espèce est la même. Nourriture : plantes aquatiques et leurs semences, in- sectes et frai. Propagation : niche dans les trous des rochers qui bordent Jes grands fleuves de Russie, dans des arbres creux, Ou dans des trous abandonnés par d’autres animaux le long des rives; pond huit ou neuf œufs blancs. Anatomie. inconnue. CANARD TADORNE. ANAS TADORNA. (LInKx.) Tête et cou d’un vert très-sombre; partie infe- rieure du cou , couvertures des ailes, dos, flancs, eroupion et base de la queue d’un blanc pur ; scapu- laires , une large bande sur le milieu du ventre, ab- domen, rémiges et l’extrémité des pennes caudales d’un noir profond; un large ceinturon roux entoure la poitrine et remonte sur le haut du dos; miroir de l'aile d’un vert pourpré ; couvertures inférieures de la queue rousses; le bec et la protubérance charnue 834 MANUEL du front, d'un rouge de sang; pieds couleur de chair; iris brun. Longueur, 22 pouces. Ze mâle. La femelle, est plus petite; elle n’a pas la protu- bérance charnue du front , qui est remplacée par une petite tache blanchâtre; toutes les couleurs sont plus ternes ; le ceinturon est moins large, et la bande noïre qui s'étend sur le milieu du ventre est très-étroite, souvent marquée de grandes taches blanches. ANas TavoRNA. Gmel. Sys£. 1. p. 506. sp. 4. — Lath, Ind. v. 2. p. 854. sp. 56. — Axas connurA. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 185. €. 19. — Le tanonve. Buff. Os. v. 0. p. 205. &. 14. — Id. pl. ent. 53. le mäle. — Gérard. Tab. élém. y. 2. p. 384. — Scniernrane. Lath. Syn. v. 6. p. 504. — Id. supp. v. 1. p. 255. — Penn. Brit. Zoo. p. 154. t. Q. — BrannexTe. Bechst. Naturg. Deut. U. 4. p. 976. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 534. — Frisch. 7’6g. t. 166. Le mâle. — Naum. Vôq. Nachtr. 1. 55. f. 103 et 104. les vieux, mâle et femelle. — Berc- EE». Sepp, Nederl. Vog. v. 2. p. 191. mâle et femelle. — Vorpoca raporna. Sfor. degli. ucc. v. 5. pl. 556. de mâle. Les jeunes de l'annee, ont le front, la face le devant et la partie inférieure du cou, le dos et les parties inférieures blancs; tête, joues et nuque d'un brun pointillé de blanchätre; poitrine d’un roussätre très-clair; scapulaires d’un cendrée noi- râtre bordé de cendré clair; petites couvertures des ailes blanches bordées de cendré; la queue ter- minée de brun cendré; bec d’un brun rougeûtre; pieds d’un cendré livide. C’est alors, D'ORNITHOLOGIE. 835 Naum. Vôg. Nachitr. t. 55. f. 105. Habite : le nord et les contrées occidentales de l’Eu- rope, le long des bords de la mer; très-abondant en Hol- lande et sur les côtes de France ; accidentellement de pas- sage en Allemagne et sur les rivières de l’intérieur. Nourriture : coquillages bivalves , petits poissons, frai, insectes et plantes marines. Propagation : niche dans les dunes de sable, le plus souvent dans les trous abandonnés des lapins ; souvent aussi dans les fentes et dans les trous des rochers ; pond dix ou douze œufs d’un blanc pur. Anatomie. Chez le mâle, le larynx inférieur se dilate en deux cavités, formées en totalité par une substance cartilagineuse dont la surface est inégale ; le renflement droit est toujours du double plus grand que celui de gauche. CANARD SAUVAGE. ANAS BOSCHAS. (Linn.) Tête et cou d’un vert très-foncé; un collier blanc au bas du cou; parties supérieures rayées de zigzags très-fins, d'un brun cendre et de gris blan- châtre; poitrine d’un marron foncé; le reste des parties inférieures d’un gris blanc rayé de zigzags très-fins et d’un brun cendrée; miroir de l'aile d’un vert violet, bordé en dessus comme en dessous par une bande blanche; les quatre pennes du milieu de la queue recourbées en demi-cercle; bec d’un jaune verdätre; iris d’un brun rougâtre;. pieds oranges. Longueur, 1 pied 4 ou 10 pouces. Le male. La femelle, est plus petite; tout son plumage 836 MANUEL est varié de brun sur un fond grisâtre ; gorge blan- che; une bande blanchätre tachée de brun passe au- dessus des yeux, et une autre, mais noirâtre , tra- verse les yeux; le miroir sur l'aile est semblable à celui du mâle, mais cette tache est plus nuancée de violet; les quatre pennes du milieu de la queue sont droites ; bec d’un gris verdätre; iris brun. Les jeunes mâles avant la première mue, res- semblent aux femelles. Varie accidentellement; les couleurs principa- les faiblement ébauchées sur un fond d’un cendré roussâtre ; quelquefois le bec et les pieds bruns ou noirâtres. Dans l’état sauvage, les variétés tapirées de blanc, blanchâtres ou blanches, sont très-rares. Remarque. Cette espèce est le type de la plupart des différentes races de canards que nous nourrissons en do- mesticité. On la trouve aussi dans l’Amérique septentrio- nale; les individus ne diffèrent point de ceux d'Europe. Anas poscHas. Gmel. Syst. 1. p. 558. sp. 40. — Lath. Tnd. v. 2. p. 850. sp. 49. — Wils. Amer. Orn. v. 8. p- 112. pl. 90. f: 7. Le anûâle. — Le caxarp sauvace. Buf. Oùs. v. 9. p. 115. 1.5 et 8. — Id. pl. ent. 556 et 577. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p.358. — Wap pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 489. — Gemeine-Enre. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1046. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 538. — Naumn. t. 44. f. 63 et 64. — Frisch. & 158 et 159. — ANATRA SALVATICA REALE. S£0r. degli ucc. v. 5. pt. 570. Le mâle. Habite : les pays du nord; de passage dans presque toutes les contrées de l’Europe, où il se trouve des ri- vières, des lacs ou des marais; très-nombreux en Hol- lande. D'ORNITHOLOGTIE. 85% Nourriture : poissons, frai, limaçons, insectes d’eau, plantes aquatiques , leurs semences et toutes sortes de graines, Propagation : niche dans les roseaux , dans les herbes, dans les champs, dans les taillis ét même, suivant la lo- calité, sur les arbres qui bordent les lacs ou les rivières. Anatomie. Chez le mâle, le Jarynx inférieur se dilate en avant, puis forme du côté gauche une protubérance osseuse , dé la grosseur d’une cerise; les anneaux du tube de la trachée sont d’ 7. diamètre. CANARD CHIPEAU ou RIDENNE. ANAS STREPERA.(LanNx.) Tête et cou marqués de points bruns sur un fond gris ; partie inférieure du cou, dos et poitrine mar- qués de croissans noirs; scapulaires et flancs rayés de zigzags noirâtres et blancs; moyennes couver- tures des ailes d’un roux marron; grandes eouver- tures, croupion et couverturés ‘du déssous de la queue d'un noir profond ; miroir de l'aile d’un blanc pur; bec noir; iris d'un brun clair: tarses et doigts oranges, here noiratres. pie ss 18 où 19 pouces. Le mâle. La femelle, a les plumes du dos d'un brun noi- râtre, bordé de roux clair; la poitrine d’un brun den marque de taches noires; elle n'a point de raies en zigzags sur les flancs; le croupion et les couvertures inférieures de la queue sont gri- satres. Anas srrerera. Gmel. Syst. 1. p. 520. sp. 20. — Lath 838 MANUEL Ind. v. 2. p. 859. sp. 69. — Wils. Americ. Orn.: v. 8. p. 120. pl. 91. f. 1. — Le caiPEau où RIDENNE. Buff. Ons. v. 9. p. 187. t. 12. la femelle. — Xd. pl. ent. 958. Le mêle. — Ganwarz or Grey. Lath. Syn. v. 6. p. 515. — ScawartERENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1090. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 5355. — Naum. Vôg. Deut. t. 45. f. 65. la femelle. t. 46. À. Le mâle. — Krar KE». Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t. p. 515. mâle et femelle. — ANaTRA CANAPIGLIA. SÉor. degt. ucc. v. 5. pl. 574 et 575. Habite : les marais et les vastes jonchaies du nord de l’Europe ; très-abondant en Hollande, où il vit dans les mêmes lieux que le canard sauvage ordinaire ; commun en hiver sur les côtes maritimes de France; plus rare dans l'intérieur. L'espèce est la même dans toute l’Amérique septentrionale. Nourriture : poissons, coquillages, insectes et plantes aquatiques. | Propagation : niche dans les prairies et dans les joncs ; pond huit ou neuf œufs d’un cendré verdûtre. Anatomie. Chez le mâle, le larynx inférieur se dilate un peu en ayant, puis forme du côté gauche une protubé- rance osseuse, de la même forme que dans le canard sau- vage ordinaire, mais moins grande; les anneaux du tube de la trachée sont plus étroits que chez le canard ordinaire, mais vers le bas de la trachée ils deviennent plus larges, pour reprendre un diamètre très-étroit à peu de distance du larynx inférieur. CANARD A LONGUE QUEUE ow PILET. ANAS ACUTA. (Linx.) Sommet de la tête varié de brun et de noirûtre ; joues, gorge et haut du cou d’un brun à nuances e x D’'ORNITHOLOGIE. 839 violettes et pourprées; sur la nuque une bande noire, bordée de deux bandes blanches; devant du cou et dessous du corps d’un blanc pur; dos et flancs rayés de zigzags noirs et cendrés ; sur les sca- pulaires de longues taches noires; miroir de l’aile d'un vert pourpré, bordé en dessus par une bande rousse et en dessous par une bande blanche; les deux pennes du milieu de la queue allongées, d’un noir verdâtre; bec d’un bleu noirâtre; iris brun clair; pieds d’un cendré rougeâtre ou noirâtre. Longueur, de 23 à 24 pouces. Le mâle. La femelle, qui est plus petite, a la tête et le cou d’un roussätre clair, parsemé de petits points noirs; toutes les parties supérieures d’un brun noi- râtre marqué de croissans irréguliers et d’un jaune roussätre; parties inférieures d’un jaune roussâtre maculé de brun clair; miroir d’un brun roussätre ou jaunâtre, bordé en dessus par une bande jau- nâtre, et en dessous par une bande blanchätre ; queue conique; mais les deux pennes du milieu point allongées; bec noirâtre; pieds d’un noir rou- geàtre. Les jeunes mäles, ont la tête d’un brun roux taché de noir; le ventre est jaunâtre et le miroir d’un vert olivâtre sans reflets. Anas acura. Gmel. Syst. 1. p. 528. sp. 28. — Lath. Ind. v. 2. p. 864. sp. 81. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pl. 68. f. 5. le mâle. — CaxarD 4 Loneue queue. Buff. Oùs. V. 9. p. 199. t. 13. — Id. pl. ent. 954. Le mâle. — Gé- rard, Tab. élém. v. 2. p. 582. — Srressexre. Bechst. Na- 840 ° + MANUÉE turg. Deut. v. 4: p. 1116. — Meger, Tasschenb. vw. ». p. 556. — Frisch. V’üg. v. 160: vieux mâle. et t. 168. femelle. — Naurm. Vôg. t. 51. f. ÿhet 55. mâle et fe- melle. — ANATRA DI CODA LONGUA. SÉor. deg. ucc. v. 5. pl. 581. le mâle. Habite : le nord de. l’Europe et de l'Amérique ; très- nombreux à son double passage en Hollande et en France, également abondant en Allemagne ; en hiver dans le midi. Nourriture : comme la précédente. Propagation : niche comme la précédente; pond huit ou neuf œufs d’un bleu verdâtre. Anatomie. La longue trachée du mâle est formée d’an- neaux d’un égal diamètre; le larynx inférieur se dilate du côté gauche en une petite protubérance osseuse. CANARD SIFFLEUR. ANAS PENELOPE. (LInx.) Front d’un blanc jaunâtre; tête et cou d’un roux marron; face pointillée de noir; gorge noire; poi- trine de couleur lie de vin; dos et flancs rayés de zigzags noirs et blancs; couvertures des ailes et parties inférieures blanches; miroir de l’aile com- posé de trois bandes, dont celle du milieu est verte et les latérales d’un noir profond; scapulaires noires lisérées de blanc: couvertures du dessous de la queue noires; bec bleu, mais noir à la pointe; iris brun; pieds cendres. Longueur, 18 pouces. Le AA 2r8. 48 LDC La femelle, qui est plus petite, a la tête et le coù d'un roux parsemé de taches noires; plumes du D'ORNITHOLOGIE. 84: dos d’un brun noirâtre, bordées de roux; couver- tures des ailes brunes, bordées de blanchâtre; mi- roir d’un cendre blanchätre; poitrine et flancs roux ; inais toutes les plumes terminées de roux cendré ; bec et pieds d’un cendre noirûtre. Les jeunes males , ressemblent aux femelles. Chez de très-vieux mâles , le blanc jaunâtre du front ne s'étend point sur le sommet de la tête, ce qui a lieu chez les mâles d'un an; ce n’est aussi que chez les vieux mäles que les couvertures alaires sont d’un blanc pur. Axas PENELOPE. Gmel. Syst. 1. p. 527. sp. a7. — Lath. Ind. v. 2. p. 860. sp. 71. — Le caxarD sirrceur. Buff. Oùs. v. 9. p. 169. t. 10 et 11. — Id. pl. ent. 825. Le mêle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 589. — Wicrox, WBEVER OR WHIM. Lath. Syn. v. 6. p. 518. — Preirenre. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1109. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 541. — Frisch. F6g. t. 164. vieux mêle, et t. 169. jeune mâle.— Naum. t. 52 et 55. mâle et femelle. — ANATRA MarIGIANA. Séor. deg. ucc. v. 5. pl. 585 et 586. deux mâûles. — Surenr, FLUIT-EEND. Sepp. Nedertl. Vog. v. 3.1. p. 111. mâle et femelle. — Harve EENDVOGEL. Îd. v. 4. £. p. 549. jeune de l'année, proba- blement le mûle. Habite : le nord; niche cependant quoique en petit nombre, en Hollande ; très-abondant à son double pas- sage dans ce pays, en France et en Allemagne. Nourriture : à peu près comme les espèces précé- dentes. Propagation : niche en grand nombre dans les contrées orientales du nord de l’Europe; pond huit ou neuf œufs d’un cendre verdâtre sale. Partie I{°. 34 84 MANUEL Anatomie. La trachée du mâle est un peu plus large vers la glotte, que dans le reste de sa longueur ; le larynx inférieur se dilate en avant et dé côté en une protubérance osseuse, plus large que haute. CANARD SOUCHET. . ANAS CLYPE ATA. (Lixx.) _ Tête et cou d’un verdâtre foncé, à reflets; poi- trine d’un blanc pur; ventre et flancs d’un roux marron; dos d’un brun noirâtre; couvertures des ailes d’un bleu clair; scapulaires d’un blanc marqué de points et de taches noirâtres ; miroir de l'aile d’un vert foncé ; le bec large, formé en spatule, est noir, mais jaunâtre en dessous; pieds d’un orange jau- nâtre; iris jaune, Longueur, 18 pouces. Le male. La femelle , a la tête d’un roux très-clair, marqué de petits traits noirs; plumes des parties supérieu- res d’un brun noirâtre borde de roux blanchätre; parties inférieures d’un roux blanchäâtre, marqué de grandes taches brunes; petites couvertures deg ailes d’un bleu sale ; miroir de l’aile d’un vert noi- râtre ; bec d’un brun noirâtre, maïs brun sur les bords et en dessous; iris d’un jaune clair. Les jeunes mdles en automne , et les vieux en mue, ont des plumes propres à la livrée du 24e en hiver, et d’autres propres à {4 fémelle ou au jeune mâle avant la mue; ces plumes sont indistinctement mêlées. Axas cLyprara. Gmel. Sys£. 1. p. 518. sp. 19. — Lath. D’'ORNITHOLOGIE. 845 Ind. v. 2. p. 856. sp. 60. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 65. pl. 67. f. 7. le mâle. — Axis RUBENS. Gel. Syst. 1. p. 519. sp. 81. variété du jeune mâle. — Lath. Ind. v. 2. p. 857. sp. 62. idem. — CaxarD soucrer ou LE ROUGE. Buff. Os. v. g. p. 191. — Id. pt. ent. 951 et 72. mêle et femelle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 560. — Snovrer. Lath. Syn. ©. 6. p. 509. — Penn. Prüt. Zoo. p. 155. t. Q. 4. — ReD BREAStTED shovLer. Lath. Syn. v. 6. p. 512. variété. — LorreLenTE. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. v101. — Meyer, Tasschenb. w. 2. p. 543.—Frisch. t. 161 et 163. mâle et femelle, et t. 162. variété accidentelle du méûle. — Naum. Füôg. €. 49. f. 70. et pr. — ANaTRA MESTOLONE. Sfor. deg. wcc. vd. 5. pl. 572. le mâle. Habite : les marais, les lacs et les rivières ; très-abon- dant en Hollande; de passage en France, en Angleterre et en Allemagne. L'espèce habite aussi l'Amérique septen- trionale. Nourriture : poissons et insectes, rarement des plantes et des graines. Propagation : niche sur les bords des lacs couverts da joncs ou de taillis; pond douze et Li be quatorze œufs d’un jaune verdâtre très-clair. Anatomie. La trachée du milé d’un diamètré égal, s’élargit tres-faiblement vers le larynx inférieur ; il se forme du côté gauché une légère protubérañce osseuse, qui se dilaté un péu eñ-dessous ; les bronches sont trés- longues. 84 MANUEL CANARD SARCELLE D'ÉTÉ. ANAS QUERQUEDULA. (Lixx.) Sur les cotes de la tête une bande blanche; le petit miroir d’un vert cendre. Sommet de la tête noirâtre; une bande blanche passe sur les yeux et se dirige sur la nuque; gorge d’un noir profond, tête et cou d’un brun rougeä- tre parsemé de petits points blancs; bas du cou et poitrine écaillés de bandes noires; sur le miheu des scapulaires une bande blanche; couvertures des ailes d’un cendré bleuâtre; miroir d’un vert cendré, bordé de deux bandes blanches; ventre blanc ou d’un blanc jaunätre ; sur les flancs des zig- zags noirs; bec noirâtre ; iris d’un brun clair; pieds cendrés. Longueur, 15 pouces. Le vieux male. C’est alors, Axas circia. Gimel. Syst. 1. p. 5353. sp. 54. — La sar- CELLE D'ÉTÉ. Bufl. Ois. #. 9. p. 268. mais surtout sa pt. ent. 946. figure très-exucte. — Sumuer teaL. Lath. Syn. v. 6. p. 553. — Penn. Brit. Zool. p. 158. t. Q. a. — SarCELLE D'ÉTÉ. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 406. — Sirzenre. Bechst. Naturg. Deut. p. 4. p. 1150. La femelle, qui est plus petite, a une bande blanche marquée de taches brunes derrière et des- sous les yeux; gorge blanche; plumage supérieur d’un brun noirâtre bordé de brun clair; parties in- férieures blanchâtres; miroir de l'aile d’un verditre terne; 1ris brun. D'ORNITHOLOGIE.. 845 Les jeunes males avant la mue, ressemblent aux femelles; on en voit souvent au commencement de l'hiver qui ont encore la gorge blanche; beau- coup de plumes brunes mêlées avec celles qui sont propres aux pieux males en plumage parfait; la bande blanche est alors tachée de brun. le brun rougeñtre de la tête est moins foncé, le ventre n’est point nuancé de jaunâtre, mais souvent varié de tâches brunes. Awas QUERQUEDULA. Gmel. Syst. 1. p. 551. sp. 52. — Aw4s cRECCA. Varietas. Lath. Ind. v. 2. p. 855. var. a. — La SARCELLE COMMUNE ET LA SARCELLE D'ÉTÉ, Bu. Os. v. 9. p. 260 et 268 *. — Gérard. Tab. élém., v. ». P- 402. — GanGaxey. Lath. Syn. v. 6. p. 550. — Kxa- KENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p 1155. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 3545. — Frisch. Wôg. t. 176. Le mâle. — Naum. Vôg. t. 47. f. 66 et 67. fiqures très- exactes du mâle et de La fermette. — ANarRa cERcEDurA. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 595. très-mauvaise fiqure de ta femelle. — Zomrr rauxc. Sepp. Nedert. eg. v. 2. t. p. 181. mâle et femelle; fiqures assez exactes. Habite : les lacs, les rivières et les marais, partout où leurs bords sont couverts de roseaux: plus répandu vers le midi que lespèce suivante; très-abondant en Hollande ; de passage en hiver, en Allemagne et dans quelques con- trées du midi. Nourriture : petits limaçons, insectes, vers, plantes * Les auteurs qui n’ont point observé la nature, font de cette Sarcelle d'été une espèce distincte; d’autres, à l'exemple de La- tham , la réunissent avec l'espèce suivante. Des observations faites sur la nature, et constatées par l'anatomie, détruisent cette sup- position du vulgaire. 86 MANUEL aquatiques et leurs semences ; rarement de petits pois- sons. Propagation : niche dans les climats tempérés; con- struit son nid dans les herbes et dans les prairies maréca- geuses ; pond jusqu’à douze œufs d’un fauve verdâtre. Anatomie. La longue et forte trachée du mâle, assez large au larynx supérieur, devient subitement très-étroite, puis prenant un diamètre graduellement plus large jusque vers le larynx inférieur, elle y est composée d’anreaux du double plus larges que ceux du milieu du tube; le la- rvnx inférieur forme une grande protubérance osseuse, qui se dilate en-dessous. CANARD SARCELLE D'HIVER. ANAS CRECCA. (Liwx.) Sur les cotes. de la tèle une large bande d'un vert à reflets; le grand miroir, moitie d'un vert fonce et d'un noir profond*. Sommet de la tête, joue et cou d’un roux mar- ron; gorge noire ; une large bande verte s'étend de- puis les veux jusque sur la nuque; partie inférieure du cou, dos, seapulaires et flancs rayés alternati- vement de zigzags blancs et noirs; poitrine d’un blanc roussâtre varié de taches rondes ; ventre: blanc, ou d’un blanc jaunâtre; couvertures des ailes brunes: miroir vert et noir, bordé de deux bandes blanches; bec noirâtre; pieds cendres ; iris brun. Longueur, 14 pouces. Le mâle. * La différence de couleur entre le miroir de Faïle de la Sar- celle d'été et de la Sarcelle d'hiver, sert à distinguer au premier coup d'œil les femelles et les jeunes de ces deux espèces voisines. D'ORNITHOLOGIE. 847 La femelle, qui est plus petite, a une bande d’un blanc roussätre marquée de taches brunes, derrière et dessous les yeux; gorge blanche; plu- mage supérieur d'un brun noirâtre bordé d’une large bande de brun clair; parties inférieures blan- châtres; bec marbré de brun, et d’un brun jau- nâtre en dessous comme sur les bords. Les jeunes mäles avant la mue, ressemblent aux femelles; on en voit souvent au commencement de l'hiver qui ont encore la gorge blanche, ou bien cette partie marquée de points noirs; le roux et le vert de la tête peu distincts, parsemés de points blancs et roussâtres; beaucoup de plumes brunes mèêlées avec celles qui sont propres aux vieux mäles en plumage parfait; la bande supérieure qui borde le miroir de l’aile est alors souvent nuancée de roussâtre ; il y a enfin de petites taches noires sur les plumes blanches du ventre. ANAs CRECCA. Gmel. Syst. 1. p. 552. sp. 33. — Jath. Ind. v. 2. p. 852. sp. 100. — Wilson 4merie. Orn. dv. 8. p.101. pl. vo. f. 4. le mâle. — La PETITE SARCELEE. Buff. Oùs. v. 9. p. 265. t. 17 et 18. — Id. pt. ent. 945. Le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 404. — Comuox- TEA. Lath. Syn. v. 6. p. 551. — Penn. Brit. Zoo. t. Q. p. 158. — KmexentTr. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1143. — Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 547. — Frisch. Vôg. t. 154 et 155. mâle et femetle. — Naum. Vüg. t. 48. [. 68. et Go. figures très-cæactes du mâle et de ta femettle. — Axarra Qurrqurpuza mixore. Stor. degt. ucc. v. 5. pl. 598. le vieux mâte, et pl. 506 et 595. fi- gures tuxactes du jeune mâle. — Winirr Tarine. Sepp. Nedert. Vog. v. 2. t. p. 147. mâle et femette. 818 MANUEL Habite : plus vers le nord que l’espèce précédente ; très-abondant à son double passage en Angleterre , en Hol- lande , en Allemagne et en France. On la trouve aussi dans l'Amérique septentrionale. Nourriture : comme la précédente. Propagation : pond jusqu’à douze œufs d’un blanc roussâtre, indistinctement maculés de taches brunes. Anatomie. La courte et étroite trachée du mâle, est dans presque toute sa longueur d’un égal diamètre; le petit larynx inférieur forme du côté gauche une protubé- rance osseuse, qui est globuleuse en-dessus et de la gros- seur d’un pois. B. — AU DOIGT DE DERRIÈRE UNE MEMBRANE LACHE. Leur principale nourriture consiste en coquillages bi- valves et en poissons. | CANARD EIDER. ANAS MOLLISSIMA. (Linx.) La base du bec se prolonge latéralement sur le front en deux lammelles aplaties ; bec et pieds d'un cendrée verdätre. De chaque côté et au-dessus des yeux une très-large bande d’un noir violet dont les extrémités se réu- nissent sur le front; joues, la bande du sommet de la tête et l'occiput d’un blanc verdâtre; partie in- férieure du cou, dos, scapulaires et petites cou- vertures des ailes d’un blanc pur; poitrine d'un blanc rougeatre ou couleur de chair; ventre, abdo- men et croupion d'un noir profond; bec d'un vert D’'ORNITHOLOGIE. | 819 nat; iris brun; pieds d’un cendré verdâtre mat. Longueur, 23 ou 24 pouces. Le vieux mâle à l'âge de quatre ans. La vieille femelle, a tout le plumage d’un roux rayé transversalement de noir; couvertures des ailes noires dans le milieu, bordées de roux foncé; sur l'aile deux bandes blanches *, ventre et abdo- men d’un brun, ou d’un cendré foncé avec des bandes noires. Longueur, de 21 à 22 pouces. ANAS MOLLISSIMA. Gmel. Syst. 1. p. 514. sp. 15. — Lath. Ind. v. 2. p. 845. sp. 55. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 122. pl. 91. f.2 et 3. mâle et femelle. — Oxe 4 puver ov DER. Buff. Oùs. v. 9. p. 105. t. 6. — Id. pt. ent. 209 et 208. mâle et femelle. — GREAT BLACK AND WHITE DUCK. Edw. £. 08. mäûle et femelle. — Eiver or CUTHBERT DUCK. Lath. Syn. v. 6. p. 450. et supp. v. 1. p. 274.— Penn. Brit. Zool. p. 152. t. Q. fiqures exactes du mêle et de la femetle. — Die rinreçaxs. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 926. — Farerenre. Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 507. — Naum. V6g. t. 54. f. 79 et 80. figures très-exactes du mûle et de la femetle. — Oca SETTENTRIONALE. Stor. degli ucc. v. 5. pt. 562. Le mâle Les jeunes males. Ceux de l’année, ont le sommet de la tête, les joues et les parties supérieures du cou garnis de plumes très-douces et duvetées, d’un brun cendré, tache de brun foncé ; depuis la racine du bec et au- dés à À Meyer dit que ces bandes blanches n'existent point sur tous les individus femelles. 850 MANUEL dessus des yeux se montre une très-large bande blan- châtre, marquée de points noirs; partie inférieure du cou et poitrine rayés transversalement de bandes blanches et noires, mêlées de roux cendré; plumes des parties supérieures noirâtres , bordées de brun; parties inférieures d’un brun noirâtre, toutes les plumes lisérées de blanchâtre ou de brun clair; queue d’un brun cendré; pieds et bec d’un vert noirâtre; souvent les pieds d'un brun rougeître. A l’âge de deux ans, toutes ces couleurs se dé- veloppent; de grands espaces blancs se montrent sur le cou, sur la poitrine, sur le haut du dos et sur les ailes; le noir devient profond et sans taches sur la plus grande partie du dos ; les parties infé- rieures sont variées de taches et de raies rousses; blanchâtres et noires. C’est alors, ANAS MoLLIS- SIMA. Sparman, Mus. Carls fase. 1. t. 6. À l’äge de trois ans, le plumage se dessine plus régulière- ment; le blanc devient pur ; les bandes du côté de la tête se dessinent ; l’occiput et les joues se colorent de verdâtre clair; le dos et quelques plumes sca- pulaires sont encore noires, et on voit souvent quel- ques plumes brunes et rayées , mêlées avec les plumes blanches du cou. Il paraît, suivant le té- moignage de plusieurs voyageurs, que leider doit avoir atteint sa quatrième année avant d’être revêtu de son plumage parfait. Habite : les mers glaciales du pôle; très-abondant en Islande , en Laponie , au Groenland et au Spitzherg ; assez abondant aux Hlébrides et aux Orcades; plusrare en Suède et D’'ORNITHOELEOGIE. 851 en.Danemarck; de passage en Allemagne ; on ne voit sur les côtes de l'Océan que les jeunes individus ; les vieux ne s’y montrent jamais. Nourriture : poissons, coquillages, plantes marines et msectes. Propagation : niche sur des terres baignées par la mer, sur des caps et des promontoires; construit son nid de fucus et le recouvre de son duvet; pond cinq ôu six œufs d’un cendré légérement olivâtre. Anatomie. La trachée du mâle, d'égal diamètre dans toute sa longueur, est formée d’anneaux durs, entiers, cylindriques, liés par des membranes ; le larynx inférieur se dilate en avant, et forme du côté gauche une protubé- rance osseuse ,; demi-sphérique et peu élevée ; le socletrian- gulaire du fond de la glotte est très-proéminent. CANARD A TÉTE GRISE. ANAS SPECTABILIS. (Lixx.) La base du bec se prolonge latéralement sur le front en deux appendices qui s'élèvent en crêtes ; bec et pieds d'un beau vermillon. Une très-étroite bande d’un noir veloute suit tout le contour de la mandibule supérieure , et se divise vers la partie supérieure du bec en remon- tant entre les deux crêtes charnues ; une semblable double bande forme sur la gorge un angle en fer de lance; sommet de la tête, occiput et nuque d'un beau gris bleuâtre; joues d’un vert de mer lustré; cou, partie supérieure du dos, couvertures des ailes et deux grands espaces de chaque côté du D croupion, d'un blanc pur; poitrine d’un blanc rous- 852 MANUEL sâtre; scapulaires, partie inférieure du dos, ailes, queue et toutes les parties du dessous du corps d’un noir profond; bec, crêtes charnues et pieds d’un beau rouge vermillon. Longueur, de 22 à 24 pouces. Le vieux mdäle à l’âge de quatre ans. Remarque. Le mémoire de M. Sabine sur les oiseaux du Groenland , nous apprend que cet oiseau met quatre an- nées à se revêtir de son plumage parfait. La femelle, que je n'ai jamais vue, ressemble, dit- on , beaucoup à {a femelle de l’eider : je préfère en omettre la description ne pouvant [a donner d’après nature; il en est de même des jeunes. Awas SPECTABILIS Mas. Sparm. Mus. Carls. fasc. 2. t. 56. — Gmel. Syst. 1. p. 507. Sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 845. sp. 36.— Le CanarD 4 TÊTE Grise. Buff. Oùs. v. 0. ?. 255. — Grey HEADED puck. Edw. Glan. t. 154. — Kine mucr. Lath. Syn. v. 6. p. 4735. — Transact. of the Linn. society. v. p. 27. — Die BRAND-ENTE. Naun. Fôg. Deut. p. 215. t. 4o. f. 58 et 59. La f. 59. estuneva- riété albine du jeune mâle. Habite : les mers glaciales; commun aux Orcades et dans d’autres îles du nord de l'Écosse ; moins nombreux le long des côtes de la Baltique et .en Danemarck ; très-abon- dant au Groenland et au Spitzherg. Nourriture et Propagation : on n’en connaît que les œufs qui sont très-oblongs , d’un cendré olivâtre. Anatomie. Le mémoire de M. Sabine cité, nous ap- prend que la trachée du mâle d’Anas spectabilis ne dif- fère point de celle d’ Anas motlissima. Je n’ai point exa- miné l’organe du premier. D’ORNITHOLOGIE. 853 CANARD MARCHAND. ANAS PERSPICILLAT A. (Linx.) Deux renflemens ou protubérances osseuses à la partie latérale du bec; point de miroir aux ailes. Tout le corps, les ailes et la queue d’un noir profond; sur la nuque un grand espace angulaire d’un blanc pur, et sur le front une large bande de cette couleur ; bec élevé à la base et fortement ren- flé sur les cotés, d’un jaune rougeâtre, marqué d'une grande tache noire sur chaque côté; en avant de ce noir est un espace d’un gris blanchätre; pieds et doigts rouges; membranes noires; iris blanc. Longueur, 20 ou 21 pouces. Les vieux miles. La vieille femelle et les jeunes, sont d’un noir cendré brun partout où le mâle est d’un noir pro- fond; tête et cou plus clairs; bande frontale et grand espace ‘angulaire sur la nuque indiqués par du cendré brun très-clair; les renflemens à la par- tie latérale du bec peu marqués; tout le bec coloré de cendré jaunâtre; pieds et doigts bruns; mem- branes noires. ANAS PERSPICILLATA. Gmel. Syst. 1. p. 524. — Lath. Ind. v. 2. p. 847. sp. 42. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pl. Os. f. 1. de mâle. — MacREUSE À LARGE BEC OU MAR- cHanD. Buff. Ois. v. 9. p. 244. — Id. pl. ent. 995. — Bcacx Ducs. Arct. Zoot. v. 2. n°. 483. — Edw. t. 195. — Lath. Syn. v. 6. p. 479. 854 MANUEL Habite : rare et accidentellement dans les Orcades et dans les plus haûtes latitudes vers le pôle; extraordinaire- ment rare dans les pays froids ettempérés baignés par l’O- céan; très-commun et nombreux en Amérique à la baie d'Hudson et des Baffins. Nourriture : suivant Wilson, petits coquillages bival- yes et autres productions marines qui vivent au fond et après lesquelles il plonge continuellement. Propagation : on n’en connaît que les œufs, qui sont blancs. Anatomie. Suivant Wilson , il existe une dilatation très-grande et dure au-dessous de la glotte, et une autre plus large à trois quarts dé pouce de cet orifice, de forme convéxe d’un côté et aplatie de Pautre ; la forme du larynx inférieur n’est point indiquée. CANARD DOUBLE MACREUSE. ANAS FUSCA. (Lixx.) Bec sans rénflemens latéraux; un miroir blanc sur les ailes ; tarses et doigts rouges. Tout le plumage d’un noir profond et velouté; au-dessous des yeux un croissant blanc; un petit miroir blanc sur les ailes; la base peu élevée du bec; les narines et le bord extérieur des mandibules noirs, onglet du bec d’un rouge jaunâtre, le reste d’un jaune orange; iris, tarses et doigts rouges, membranes noires. Longueur, de 20 à 21 pouces. Le vieux male. PE La femelle, à tout le plumage supérieur d’un brun noirâtre ou couleur de suie ; parties infériéures d’un gris blanchâtre rayé ét taché de brun norrâtre; | D'ORNITHOLOGIE. 855 entre les yeux et le bec et sur le méat auditif une tache blanche; bec d’un cendré noirâtre; iris brun; tarses et doigts d’un rouge sale. Les jeunes males ressemblent pendant la pre- mière année aux werlles femelles, mais ils s’en dis- tinguent par lé rouge rose du tarse ét des doigts, ainsi que par les taches blanches devant et derrière les yeux, qui sont plus petites. Axas FusCa. Gmel. Syst. 1. p. 507. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 848. sp. 44. — Wils. Americ. Orn. v. 8. P. 159. pl. 92. f. 5. mâle. — La pousce Macreuse. Buff, Oùs. v. 9. p. 242. — Id. pl. ent. 558. le vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p 400. n°. 25. — La Macreuse. Gérard. Id. p. 398 n°. 24. une description exacte de notre double Macreuse en plumage parfait. — Verver pucg. Lath. Syn. v. 6. p. 482. — Id. Supp. v. 1. p. 254. — Penn. Brit. Zool. p. 152. t. Q. le mâle. — Sauue- renTE. Bechst. Naiurg. Deut. d. 4. p. 954. — Meyer, Tasschenb. vd. 2. p. 516. — Rusrrarnice Enre. Bechst. p. 962. le jeune. — Frisch. f: 165. le viéux mâle. — Naum. Fôg. Nachtr. t. 15 la femelle, et t. 16. Le mâle. — Brune 7ee-£eND. Sepp. Nederl. Vog. vd. 4. t. p. 331. ta femelle, figure peu cæacte. ç Habite : les mers arctiques des deux mondes; très- abondant aux Hébrides, aux Orcades, en Norwège et er Suède ; de passage périodique sur les côtes d'Angleterre , de France et de Hollande; assez commun sur les lacs et dans les marais de l’intérieur. Nourriture : particulièrement des coquillages bivalves, qui gisent au fond de la mer, après lesquels il plonge con- tinuellement. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique 856 MANUEL sous des touffes d'herbes et d’arbustes ; pond huit ou dix: œufs blancs. > Anatomie. La trachée du mâle à au-dessous de la. glotte une boîte osseusse, de forme longitudinale et sillonnée dans le milieu ; à peu près vers le milieu du tube est une autre boîte osseuse, aplatie sur la partie qui touche les vertèbres du cou, et de forme demi-sphéroïde en dessus ; le larynx inférieur se dilate aussi un peu à droite et à gau- che , et forme deux petites protubérances aplalies , {es vieux mâles. Chez les jeunes mâles de l'année, toute la consistance de la trachée est de nature membraneuse et car- tilagineuse ; les boîtes, qui ont alors une forme irrégu- lière, sont composées d’anneaux en partie cartilagineux et en partie membraneux ; ceux-ci s’ossifient à mesure que l'oiseau avance en âge. CANARD MACREUSE. ANAS NIGRA. (LixK.) Point de miroir sur les ailes; tarses et doigts d'un cendre brun; une protuberance sur le front; onglet érès-déprimé et arrondi; queue très-conique. Tout le plumage, sans exception, d’un noir pro- fond et velouté; sur la base du bec une protubé- rance sphérique; tout le bec noir, à l’exception des narines qui sont de couleur orange, et d’une bande jaune, longitudinale sur le globe du bec; iris brun; cercle nu de l'œil jaune; tarses et doigts d’un cen- dre brun; membranes noires. Longueur, 18 pouces. Le vieux mâle. La femelle, a le sommet de la tête, l’occiput et la nuque d'un brun presque noirätre; joues et gorge D'ORNITHOLOGIE. 839 d'un cendré clair, taché de brun; dos, ailes et ven- tre d’un brun foncé; toutes ces plumes terminées par un bord d’un brun blanchäâtre; plumes de la poitrine d’un brun cendré, toutes terminées par du brun blanchätre : la base du bec élevée, mais point surmontée par une protubérance globuleuse comme chez le mäle ; narines et une tache vers la pointe du bec jaunâtres; le reste noirâtre; cercle nu de l'œil brun. Longueur, de 16 à 17 pouces. ANas niGRa. Gmel. Sys£. 1. p. 508. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 848. sp. 43. — Wils Americ. Orn. v. 8. D. 135. pl. 92. f. 2. — La macreuse *. Buff. Ois. v. 9. P. 234. &. 16. — Id. pt. ent. 658. figure peu exacte. — SCOTER BLACK DIVER. Lath. Sr. v. 6. p. 480. — Penn. Brit. Zool. p. 155.1. Q. 6. figure très-exacte du mâle. — Dur rrauer-ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 963. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 505. — Naum. W6g. Nachtr. t. 14. f. 28 et 20. figures très-exactes du mâle et de la femelle. — Zwanve z6e-rEND. Sepp. Nederl. Fog. Lord v. 4. t. p. 535. le mâle. Les jeunes mâles dans la première année, ne différent presque point des femelles adultes, les couleurs sont seulement plus claires. Espace entre l'œil et le bec, sommet de la tête, occiput, nuque et poitrine d’un brun foncé; espace au-dessous des yeux, côtés et devant du cou d’un blanc pur; tout le reste du plumage d’un brun de suie; base du bec élevée; les deux mandibules d’un brun livide, * Mais point la Macreuse de Gérardin n°. 24; l'oiseau indiqué sous ce nom est une double Macreuse, Partie Il°. 29 856 MANUEL excepté les narines qui sont couleur de chair; iris d'un cendré brun; pieds d’un vert jaunâtre sale, membranes noirâtres. Les Jeunes femelles ont tou- jours les teintes plus claires. C’est alors, Axas ciNERASCENS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1025. — Anas cINEREA. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 184. t. 18. — AscaGRAuUE ENTE. Meyer, Vôg. Deut. v. 1.t. Heft. 10. — 1d. Tasschenb. v. 2: p. 505. — Wreisspackenre. Naum. Vüg. p. 374. t. 60. f. g1 et 92. — CaxarD GriseTTE. Temm. Manuel. d’'Orn. 1° édit. p. 555. Remarque. Dans la première édition , j’ai classé le jeune de l’année du canard macreuse comme espèce distincte ; depuis j’ai reconnu mon erreur ; l'anatomie m'a servi de guide dans cette recherche. Habite : les régions du cercle arctique ; très-abondant à son double passage sur les côtes d’Angleterre, de Hol- lande et de France ; ses essaims nombreux, avec lesquels se mêlent les canards double macreuse, milouin et milouinan, couvrent en automne tout le rivage de la mer qui baigne les côtes de Hollande; également nombreux sur les eaux de l'intérieur. Nourriture : coquillages bivalves insectes vers et le) ? 2 plantes marines. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique. Anatomie. La trachée du mâle, dont le tube est d’un diamètre très-étroit au-dessous de la glotte, se dilate gra- duellement jusque vers le milieu de sa longueur, où les anneaux sont du double plus larges ; vers le larynx infe- rieur ils ont de nouveau un diamètre très-étroit. Le larynx inférieur se dilate en deux sacs cartilagineux, qui sont réunis dans le milieu par une membrane transparente. Les anneaux des bronches se dilatent aussi et présentent un D'ORNITHOLOGIE. 859 renflement considérable; ce dernier caractère existe aussi dans les bronches des femelles. CANARD COURONNÉ. ANAS LEUCOCEPHALA. (Laru.) Bec très-large, bleu, ailes très-courtes, queue très-longue , conique, à pennes formées en gout- tières. Sommet de la tête d’un noir profond; front, joues, gorge et occiput d’un blanc pur; parties in- férieures du cou et nuque noires; poitrine, par- ties supérieures du corps et flancs d’un beau roux foncé, coupé par de fines lignes en zigzags, d’un brun noirâtre; croupion d’un roux pourpré ; queue noire; parties inférieures d’un blanc roussätre, coupé transversalement de fines raies en zigzags; base du bectrès-elevée, mais évasée dans le milieu ; tout le bec d’un bleu vif; iris d’un jaune d’or; pieds d’un brun cendré. Longueur, de 15 à 16 pouces. Le vieux mâle. La vieille femelle, a toutes les couleurs rousses nuancées de brun cendre; les lignes en zigzags sont moins distinctes; le sommet de la tête, l’occiput et la nuque d’un brun foncé ; une bande de cette cou- leur va de l'angle du bec jusqu'aux orifices des oreil- les; gorge, joues et devant du cou d’un blanc jau- nâtre; croupion d'un brun roux rayé en zigzags de lignes brunes; la queue plus courte que celle du mâle ; bec et pieds roussätres ; iris d’un jaune clair. Longueur, 1/4 pouces. 860 MANUEL Les jeunes mâles de l'année, ressemblent à la femelle, mais toutes les couleurs de la tête sont plus distinctes. Axas LEuCOCEPHALA. Gimel. Syst. 1. p. 516. sp. 52. — Eath. Ind. v. 2. p. 858. sp. 64. — Anas mErsa. Pallas, Reis. v. 2. p. 715. t. H. — Gmel. Syst. 1. p. 520. sp. 84. _= Waure-neapep pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 478. — Unar pucx. Id. v. 6. p. 514. — Weisssoprice ENTE. Bechst. Tas- schent. Deut. v. 2. p. 444. n°. 29. avec une. petite ft- gure très-exacte du mâle. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 506.— Naum. Wôg. Nachir. t. Go. f. 79. et 80. figures très-exactes du mâleet de la femelle. — ANATRA D’IVERNO. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 5375. figure exacte du mâle. Habite : les lacs salés des contrées orientales de lEu- TOPE ; très-abondant en Russie, en Livonie et en Fionie; de passage en Hongrie et en Autriche , jamais en Hollande. Nourriture : coquillages et poissons. Propagation : niche sur les mers et sur les lacs de la Russie; construit en jonc un nid qui flotte sur les eaux ; pond huit œufs d'un blanc verdâtre. Anatomie. inconnue. CANARD DE MICLON. ANAS GLACIALIS..(LiNN.) Bec très-court, notr, avec une bande transver- sale; une grande tache foncée sur les cotés du Cou. Sommet de la tête, nuque, devant et partie in- férieures du cou, les longues scapulaires, ventre, abdomen et pennes latérales de la queue d’un blanc pur; joues et gorgerette cendrées ; un grand espace D'ORNITHOLOGIE. 861 d’un brun marron sur les côtés du cou; poitrine, dos, croupion , ailes et les deux très-longues plumes du milieu de la queue, d’un brun couleur de sute; flancs cendrés; le noir du bec coupé transversale- ment par une bande rouge; tarses et doigts jaunes, membranes noirâtres ; iris orange. Longueur, y com- pris les filets qui dépassent la queue, de 20 à 21 pouces. Le très-vieux male en plumage parfait d'hiver. C’est alors, ANas GLACrALIS. Gimel. Syst. 1. p. 529. sp. 50. — Lath. Ind. v. 2. p. 864. sp. 82. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pt. ro. f. 1 et 2. mâle et femelle en hiver. — CaxarD 4 LONGUE QUEUE OÙ CANARD DE MICLON. Buff. Os. v. Q. p. 202. mais surtout sa pl. ent. 1008. — Loxc racer pucx. Lath- Syn. v. 6. p. 528. — Penn. Brit. Zool. p. 156. 1. Q. 7. figure exacte. — Edw. Glan. t. 280. figure très- exacte. — Eisexte winter ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1124. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 511. — Naum. Vôg. t. 52. f. 56. les pieds sont mal colorés. La vieille femelle diffère beaucoup du vieux mâle; sa queue est courte, à pennes bordées de blanc, les deux du milieu ne sont point allongces: front, gorgerette et sourcils d’un cendre blanchà- tre; nuque, devant et partie inférieure du cou, ainsi que le ventre et l'abdomen, d’un blanc pur; sommet de la tête et le grand espace des côtés du cou d’un cendré noirâtre; poitrine variée de cen- dré et de brun; plumes du dos, des scapulaires et couvertures alaires noires dans le milieu, bordées et terminées de roux cendré; le reste des parties supérieures d’un brun de suie; le bleuätre du bec 862 MANUEL coupe par une bande jaunâtre; iris d’un brun clair; pieds couleur de plomb. Longueur, 16 pouces. Les jeunes de l'année ne diffèrent pas beaucoup de Za vieille femelle; le blanchâtre de la face est varié de nombreuses taches brunes ou cendrées ; gorge, devant du cou et nuque d’un brun cendré; partie inférieure du cou, une grande tache derrière les yeux, ventre et abdomen blancs; poitrine et cuisses variées de taches brunes et cendrées. Axas cracrauis. Var. y. Lath. Ind. v. 5. p. 865. fe- mina. — Loc raie pucx. Penn. Arct. Zoot. v. 2. APP. p. 76. — QuerqueDuLA FERROENSIS. Briss. Orn. v. 6. p. 466. t. 4o. f. 2. — La SARCELLE DE FERROË. Bufl. Oùs. 0. 9. p. 278. — Id. pl. ent. 999. Le jeune de l'année. — ANAS LEUCOCEPHALA. Voyez la petite figure dans Bechst. Tasschenb. en face de la p. 446. un jeune de l’année. — Naum. Wôg. t. 52. f. 56. B. Plumage d’ete ou des noces. Le mâle à l’âge d’un et de deux ans, n'a pont encore le sommet de la tête et la nuque d’un blanc pur; ces parties, la gorge et souvent le devant du cou sont d’un brun noirâtre, mais varié de taches blanches et cendrées; les plumes scapulaires blan- ches ou d’un blanc cendré dans Ze vieux mâle, sont alors d’un brun jaunâtre ou blanchätre, variées de grandes taches plus foncées; les pennes du mi- lieu de la queue excèdent déjà les autres d’un pouce, ou davantace. C’est alors O , Axas myemauis, Gmel. Sysé. 1. p. 529. sp. 29. — Falck, D’ORNITHOLOGIE. 803 Reis. v. 3. p. 547. t. 22. — ANAS LONGICAUDA ISLANDICA. Briss. Orn. v. 7. p. 579. n°. 17. — Lonc Taizep Duck. Lath. Syn. v. 6. p. 529. — Edw. Glan. t. 156. figure exacte. Ajoutez encore ANAS BRACHYRHYNCHOS. Beseke. Vôg. kurt. p. 50. t. G. et Mercus FurciFER. Gmel. Syst. 1. p- 548. sp. 7. Habite : les mers arctiques des deux mondes ; de pas- sage accidentel sur les grands lacs d'Allemagne, et le long de la Baltique; souvent, mais jamais en troupe, sur les côtes maritimes de Hollande. Nourriture : coquillages bivalves. Propagation : niche sur les bords de la mer glaciale , au Spitzherg , en Islande et à la baie de Hudson; pond cinq œufs d’un blanc taché de bleuûtre. Anatomie. La trachée du mâle, dont le tube est d'un égal diamètre, prend à un pouce de distance du larynx inférieur une forme très-aplatie ; le côté gauche de cette portion comprimée du tube, est formé de cinq demi-an- neaux osseux, très-larges et soudés les uns aux autres; le côté droit, au contraire , est ouvert et coupé longitudinale- ment; il s’y forme une espèce de clavier, composé de quatre fines arêtes osseuses, dans les intervalles desquels sont cinq membranes tympaniformes. Le larynx inférieur se dilate des deux côtés et en dessous en plusieurs protu- bérances osseuses , dont celle de devant est fermée inté- rieurement par une cloison cartilagineuse, et recouverte par une fine membrane. 864 MANUEL CANARD SIFFLEUR HUPPÉ. ANAS RUFINA. (Parzras.) Sur la tête de longues plumes soyeuses, qui for- ment une large huppe; bec long, deprime vers la pointe. Tête, joues, gorge et partie supérieure du cou d'un brun rougeâtre ou bai; partie inférieure du cou, poitrine, ventre et abdomen d’un noir profond; dos , ailes et queue d’un brun clair; flancs, poignet de lPaile, une grande tache sur les côtés du dos, miroir des ailes et base des rémiges blancs; bec, tarses et doigts d’un beau rouge; onglet du bec blanc; membranes des pieds noirs; iris d’un rou- ge vif. Longueur, de 20 à 21 pouces. Le male. La femelle, a le sommet de la tête, l’occiput et la nuque d’un brun foncé; la huppe moins touffue; joues, gorge et côtés du cou d’un brun cendré; poitrine et flancs d’un brun jaunâtre; ventre et abdomen gris ; dos, ailes et queue d’un brun légè- rement nuancé de couleur d’ocre, point de tache blanche sur les côtés du dos; miroir de l'aile moi- üé d'un blanc grisâtre et moitié d’un brun clair; base des rémiges d’un blanc nuancé de brun; bec, tarse et doigts d’un brun rougeâtre. ANAS RUFINA. Pallas. Reis. v. 9. p. #13. — Gmel. Syst. 1. p. 541. p. 118. — Lath. Ind. v. 2. p. 870. Sp. 94. — LE canarD sirrLeur nurré. Buff. Os. v. 9: p. 189. — Id. pl, ent. 928. {e mäle. — Ren-cresren puck. D'ORNITHOLOGIE. 865 Lath. Syn. v. 6. p. 544. — Kozex ere. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1091. — Id. Tasschenb. v. 2. p. 452. n°. 54. avec une petite fiqure du mâle. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 518. — Id. Vog. Deut. v. 1. t. Heft 9. mâle et femelle, figures très-cæactes. — Naum. 64. Nachtr t. 52. f. 65 et 64. mâle et femelle — Fiscnioxe cos ciurro. Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 587. figure exacte du mâle. Habite : les contrées orientales du nord de l’Europe; de passage périodique sur la mer Caspienne, en Hongrie, en Autriche et en Turquie; de passage moins régulier sur les grands lacs de la Suisse ; jamais sur les côtes de l'Océan. Nourriture : coquillages et végétaux aquatiques. Propagation : inconnue. Anatomie. La trachée du mâle, qui est large immédia- tement au-dessous du larynx supérieur, devient subite- ment très-étroite, puis prenant vers le milieu de sa lon- gueur un diamètre très-large, elle se termine en anneaux très-étroits ; le larynx inférieur est formé de deux dilatations; celle de‘gauche, qui est la plus grande et la plus élevée, est formée de ramifications osseuses, recouvertes par une fine membrane. CANARD MILOUINAN. ANAS MARILA. (LinN«.) Bec large, un petit miroir blanc sur les ailes. Toute la tête et la partie supérieure du cou d’un noir à reflets verdâtres; partie inférieure du cou, poitrine et croupion d’un noir profond; haut du dos et scapulaires d’un blanchâtre rayé à grande distance par des zigzags noirs très-fins; couver- tures alaires marbrées de blanc et de noir; bande 866 MANUEL blanche sur l'aile; ventre et flancs d’un blanc pur’; abdomen rayé de zigzags bruns; bec d’un bleu clair, mais les narines blanchâtres, l'onglet ainsi que les bords des mandibules noirs; iris d’un jaune brillant , tarse et doigts cendrés à membranes noi- râtres. Longueur, de 17 à 18 pouces. Le vieux male. ANas Mail. Gmel. Syst. 1. p. 5og. sp. 8. — Lath. Ind. v. 2. p. 853. sp. 54. masc. et femina. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pl. 69. f. 5. —— Le Micouinan. Buff. Oùs v. 9. p. 221. mais surtout sa pl. ent. 1002. Le vieux. — Gérard. Tab. élém. +. 2. p. 380. — Scaur puox. Lath. Syn. v. 6. p. 500. — Penn. Brit. Zool. p. 153. t. Q. — Kacozka. Lepechin, Reis. vw. 3. p. 223. t. 10. — Frisch. Vôg. t. 170. une très-mauvaise figure. — Naum. Vôg. t. 59. f. 90. figure exacte.— Berc-EenTe. Bechst. Naturg. Deui. v. 4. p. 1016. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 524. mâle et femelle. — Torrer or vecr-puirer. Sepp. Nadert. Vog. v. 3. t. p. 269. La vieille femelle, qui est un peu moins grande, porte une large bande blanche alentour de la base du bec; le reste de la tête et le cou d’un brun noirâtre; partie inférieure du cou, poitrine et croupion d’un brun foncé; dos et scapulaires rayés de zigzags blancs et noirs, qui sont très-rappro- chés ; flancs taches de brun et rayés de zigzags de cette couleur; iris d’un jaune terne. C’est alors, ANAs FRAENATA. Sparm. Mus. Carts. fasc. 2. t. 38. — — Naum. Vôg. t. 59. f. 90. B. petit format. Les jeunes mäles, ressemblent plus ou moins à la vieille femelle ; la base du bec entourée par D’'ORNITHOLOGHE. 867 quelques plumes blanches; le noir de la tête et du cou sans reflets et mêlé de quelques plumes d’un brun noirâtre; le blanc du dos varié de taches bru- nes, et les zigzags qui le parcourent plus rappro- chés que chez les vieux males; ventre d’un blanc terne, maculé de gris, mais tache de brun noirâtre sur les flancs. Chez les jeunes femelles , les lignes en zigzags du dos sont peu distinctes, et elles se perdent dans la couleur brune qui en forme le fond. Habite : les contrées arctiques des deux mondes, très- nombreux à son passage de printemps sur les côtes mari- times d’Angleterre et surtout de Hollande; en automne il couvre de ses volées nombreuses toutes les mers de l’inté- rieur de la Hollande ; de passage moins régulier en Alle- magne , en France et jusqu’en Suisse. Nourriture : poissons, coquillages insectes et plantes marines. Propagation : niche dans les contrées polaires. Anatomie. La large trachée du mâle est composée, pour les trois quarts de sa longueur, de demi-anneaux qui al- ternent, et qui ne se réunissent point à sa partie supé- rieure, où le tube est d’une substance membraneuse ; à un pouce du larynx inférieur le tube se resserre et est déprimé ; les anneaux de cette portion sont entiers et liés par des membranes ; le larynx inférieur se dilate de côté et en dessous en des cavités osseuses ; du côté gauche il forme des ramifications osseuses, élevées et aplaties contre le tube; ces ramifications sont garnies par une membrane transparente. Chez les jeunes mâles ; tout le tube est car- tilagineux et membraneux ; les cavités osseuses sont indi- quées par des anneaux divisés par des membranes, 808 + MANUEL CANARD MILOUIN. ANAS FERINA. (Linn.) Bec long, une bande transversale sur la man- dibule supérieure ; le miroir de la couleur de l'aile. Tête et cou d’un roux rougeâtre et brillant; par- tie supérieure du dos, poitrine et croupion d’un noir mat; dos, scapulaires, couvertures des ailes, flancs, cuisses et abdomen d’un cendré blanchâtre, rayé de nombreux zigzags très-rapprochés et d'un cendré bleuâtre ; ventre blanchâtre varié de zigzags cendrés presque imperceptibles ; rémiges et queue d'un cendré foncé ; bec noir à sa base et à la pointe, la large bande transversale d’un bleu foncé; iris orange ; tarses et doigts bleuätresg membranes noires. Longueur, de 16 à 17 pouces. Les très- vieux males. La vieille femelle, qui est plus petite, a le som- met de la tête, les côtés et l’arrière-cou, le haut du dos et la poitrine d’un brun roussâtre, mais les plumes de cette dernière partie bordées et nuan- cées de blanc roussâtre; espace entre le bec et l'œil, tour des yeux, gorge et devant du cou d’un | blanc maculé de roussâtre ; de grandes taches brunes sur les flancs; ailes cendrées marquées de points blancs; les zigzags du dos moins distincts que dans le mâle; milieu du ventre blanchätre; la bande transversale du bec très-étroite et d’un bleuñtre terne. D'ORNITHOLOGIE. 869 Les jeunes males de l'année ressemblent à Z« femelle ; ceux d’un et de deux ans, ont le roux de la tête et du cou moins vif; le noir de la poitrine n'est point profond, mais le plus habituellement d’un brun noirätre, même souvent nuancé de brun clair; quelquefois des taches sur le dos et sur les flancs. ANas FERINA. Gmel. Syst. 1. p. 550. sp. 51. — Lath. Ind. v. 2. 862. sp. 57. — Wils. Americ. Orn. v. 8. D. 110. pl. 00. f. 6. mâle. — Axas rur4a. Gmel. Syst. 1. p. 515. sp. 71.—Lath. Ind. v. 2. p. 863. sp. 78. masc.— Le Canarp micouix. Buff. Oùs. v. 9. p. 216.—Id. pt. ent. 805. le mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 378. — PocrarD or R€D-HEADED WiGEON. Lath. Syn. v. 6. p. 523. — Penn. Brit. Zoot. p. 156. t. Q. 5. ihâle et femelle. — Die rarec-EnTe. Bechst. Naturg. Déut. v.: 4. p. 1028. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 527. — Naum. V6g. t. 58. f. 85. le très-vieux mâle. f. 88. te mâle à l'âge d'un an, ett. 57. f. 55. le jeune de l’année. — ANATRA PENELOPE. Stor. degl. uce. v. 5. pl. 585. le vieux mûle, et t. 584. Le mâle a l’âge d’un an. Habite : le nord; assez abondant en Russie, en Da- nemark et même dans le nord de l’Allemagne; deux fois de passage sur les côtes d'Angleterre, de Hollande et de France ; commun en automne sur les mers, les lacs et les rivières d'Allemagne, de Hollande et de France. Nourriture : comme l’espèce précédente. Propagation : niche dans les roseaux; pond jusqu’à douze et treize œufs d’un blanc verdâtre. Anatomie. La large trachée du mâle est composée dans presque toute sa longueur d’anneaux entiers et cylin- driques; le tube se resserre subitement à l'endroit où se forme le larynx inférieur ; celui-ci se dilate seulement en 850 MANUEL dessous en une cavité osseuse ; les ramifications qui s’éle- vent du côté gauche ont absolument les mêmes formes que chez l'espèce précédente; mais le côté intérieur qui est accolé contre le tube, est presque entièrement os- seux et seulement garni de trois petites membranes trans- parentes. CANARD GARROT. ANAS CLANGULA+(LINN.) ‘ Bec très-court, base plus large que la pointe ; narines percées vers la pointe; tarses et doigts Jaunätres; beaucoup de blanc sur les ailes. Un grand espace blanc à la racine du bec; le reste de la tête et la partie supérieure du cou d’un vert pourpre , très-foncé; partie inférieure du cou, poitrine, ventre, abdomen, flancs, grandes cou- vertures des aïles et une partie des scapulaires d’un blanc pur; dos, croupion et une partie des scapu- laires d’un noir profond ; cuisses et queue d’un noir cendré; bec noir; tarses et doigts d’un jaune orange, membranes noires; iris d’un jaune brillant. Lon- gueur, de 17 à 18 pouces. Le vieux müäle. La femelle , a toute la tête et la partie supérieure du cou d’un brun très-foncé; partie inférieure du cou, ventre et abdomen d’un blanc pur; poitrine et flancs d’un cendré foncé bordé de blanchätre; plumes du dos et scapulaires noirâtres dans le mi- lieu, bordées et terminées de cendré très-foncé, couvertures des ailes en partie blanches et noires; pointe du bec jaunâtre ; tarses et doigts d'un D'ORNITHOLOGIE. 871 jaune clair; iris jaunâtre. Longueur, de 15 à 16 pouces. Les jeunes males de l'année ressemblent aux vieilles femelles, le bec est d'un cendre noirûtre; l'iris d’un jaune verdätre; les doigts d'un brun jau- nâtre. 4 l'age d’un an, Vespace blanc du côté du bec commence à paraitre, et les plumes de la tête deviennent noires sans reflets. ANAS CLANGULA. Gmel. Sys£. 1. p. 523. sp. 23. — Lath. Ind. v. 2. p. 865. sp. 87. — Wilss. Americ. Orn. v. 8. p. 62. pl. 67. f. 6. mas. — Le Garror. Buff. Oùs. v. 9. p. 222. — Id. pl. ent. 802. fiqure très-exacte du mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 587. — GOLDEN EY DuCK. Lath. Syn. v. 6. p. 555. —Penn. Brit. Zool. p. 154. t. Q. mâle et femelle. — Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 575. F. description exacte du jeune de l’année. — Die scnezce ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 985. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 521. — Frisch. Vôg. t. 181 et 182. mäûle et femelle. — Naum. F6q. 1. 55. f. 81 et 82. fi- gures très-exactes du mâle et de la femelle. — Borkb. Deut. Orn. Heft. 12. t. 3 et 4. — Sparer-Ente. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1004. le jeune ou la femelle. — ANATRA CANONE DOMENICANO. Si0r. degl. ucc. v. 5. pl. 593. le vicux mâle. — Ber-nuixer or «wAker. Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t. p. 5357. figure exacte du vieux mûäle. — Bruinkor ZEE-DUIRER. Ïd. v. 4. p. 511. une vieille femelle et un jeune mâle de l’année. Remarque. Il est incontestable que les descriptions Ja- tines de L’ANAS GLAuG10N de Linné, voyez Gmel, Syst. à. p. 525. Sp. 26, et celles de Latham, Ind. v, 2. p. 868. sp. 88, indiquent très-exactement le plumage de la vieille femelle ou du jeune mâle du CananD cannot; mais il est évident, que toutes les indications françaises et quelques 872 MANUEL indications anglaises, placées comme synonymes avec cette espèce nominale de L’AN4as GLAUCION, doivent être énumé- rées dans la nomenclature de L’Axas Foriçeura, et que ce sont des descriptions de double emploi, faites sur des fe- melles ou sur des jeunes mâles du CaxarD Morirron. Habite : les contrées arctiques des deux mondes ; quel- ques couples se propagent également dans les pays tem- pérés ; de passage périodique le long des côtes de l'Océan; en automne sur les mers de lintérieur; se répand jusque sur les grands lacs de la Suisse. Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche sur les mers et sur les lacs dont les bords ne sont point garnis de beaucoup de roseaux ; quelquefois , etsuivant la localité, sur les arbres ; pond jus- qu’à quatorze œufs d’un blanc pur. Anatomie. La trachée du mâle, depuis la glotte d’un diamètre très-resserré, se dilate subitement vers les deux tiers de sa longueur en un assemblage de grands anneaux, couchés les uns sur les autres, et capables de s’étendre au point de former un vaste sac, dont le mécanisme répond à celui du soufflet à cylindre; le tube reprend ensuite un diamètre moins large ; puis , formant avec le larynx infé- rieur un tuyau qui s’élargit par le bas, il donne naissance à une dilatation osseuse qui, de la partie inférieure du la- ryox, remonte en ligne diagonale du côté gauche, d’où sort la plus longue et la plus grande des deux bronches ; celle-ci est formée en entonnoir; deux membranes tym- pauiformes garnissent Île larynx inférieur. D’ORNITHOLOGIE. 8- Qt CANARD MORILLON. ANAS FULIGULA.(LInx.) Pointe du bec plus large que la base ; narines percees vers la base; tarses et doiots bleuätres ; un petit miroir blanc sur les ailes. Sur la tête une huppe à plumes effilées et longues; cette huppe, tête, cou et poitrine d'un noir à reflets violets et verdûtres; dos, ailes et croupion d’un brun noirätre à reflets bronzés; ces parties sont parse- mées de points bruns; ventre, flancs et la bande transversale sur l'aile d’un blanc pur ; abdomen d’un brun noirâtre; bec d'un bleu clair, à on- glet noir; iris d’un jaune brillant; tarses et doigts bleuâtres, membranes noires. Longueur, de 15 à 16 pouces. Le tres-vieux male. La vieille femelle, porte aussi une huppe, mais les plumes en sont moins longues; cetie huppe, tête, cou, poitrine et haut du dos d’un noir mat, nuancé de brun foncé; dos et ailes d’un brun noi- râtre mat, parsemé de petits points bruns; sur la poitrine et sur les flancs de grandes taches d’un brun roussâtre ; ventre blanchâtre, nuancé de brun roussâtre ; le miroir de l'aile plus petit que dans /e male; bec et pieds plus foncés; iris d’un jaune clair. Longueur, 14 à 15 pouces. Awas FULIGULA. Gmel. Syst. 1. p. 543. sp. 45. — Lath. Ind. v. 2. p. 869. sp. 90. — Wils. Americ. Orn. v. 8. p. 6o. pt. 67. f: 5. mas. — Anas crAUcION minus. Briss. PanriE If°. 56 874 MANUEL Orn. v. 6. p. 411. t. 57. f. à. le vieux mâle. — Le moni- LON ET LE PETIT MORILLON *. Buff. Ois. v. 9. p. 227 et 251. t. 15.— Id. pl. ent. 1001. figure très-exacte du vieux mâle. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 395 et 596. — Tue rorrep pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 540. — Penn. Brit. Zool. p. 153. t. Q. 6. le mâle en mue. — RHeïeR-ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 997. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 519. — Frisch. Wôg. t. 171. la vieille femelle. — Naum. Wôg. t. 56. f. 85 et 84. figures très-exactes des vieux. — ANATRA COL CIUFFO. S£or. degl. ucc. v. 5. pl. 591 et 592. — ROEPERTIE OF KAMDUIKER. Sepp. Vederl. Vog. v. 5. t. p. 277. mâle et femelle. Les jeunes de l'année des deux sexes, n’ont avant la mue, aucun indice de huppe; une grande tache blanchätre sur les cotés du bec; du blane sur le front et quelquefois derrière les yeux; tête, cou et poitrine d’un brun mat, varié sur la poitrine de brun roussâtre; plumes du dos et des ailes d’un brun noirâtre, bordé de brun plus clair ; flancs d’un brun roussâtre; la bande sur laile petite et blan- châtre ; abdomen varié de cendre et de brun; iris d'un jaune sale. Les Jeunes males ont le ventre d’un blane plus pur que les Jeunes femelles. C'est alors, Le Canarp BRUN. Buff. Ois. v. 9. p. 253, mais surtout sa pl. ent. 1007. cette figure a toujours été placée dans les synonymes du Canard histrion ou à collier. — Naum. Vüg. t. 55. f. 85. figure très-exacte. — LaAPMARCK. DUCK. Penn. Arct. Zoo. v. 2. p. 576. M. * Les observations anatomiques m'ont servi de preuves pour garantir l'identité de ces deux espèces noininales. D'ORNITHOLOGIE. 85 Les jeunes après la mue et à l'âge d'un an, per- dent le blanc à la racine du bec, ou bien cette cou- leur n'est que faiblement indiquée; la huppe est apparente et le plumage devient plus foncé. Ce sont alors, ANAS ScaxDiACA. Gmel. Syst. 1. p. 520. sp. 85. — Lath. Ind. v. 2. p. 859. sp. 68. —- Larmarck pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 515. — Le Moniron. Briss. Orn. v. 6. p. 406. t. 56. f. 1. le mâle à l’âge d'un an.et f. 2. jeune femette. — TE BaOwx pucx. Penn. Brit. Zool. t. Q. supplémen- taire ; La figure du fond est un jeune mêle. — Axarra CANONE DOMENICANO. Femina. Stor. deg. ucc. v. 5. pt. 594. Habite : les régions arctiques des deux mondes; au printemps, de passage sur les côtes maritimes ; en automne sur les lacs et les mers de l’intérieur ; très-commun en Allemagne, en Hollande, en France, en Suisse et en Italie. | Nourriture : comme les espèces précédentes. Propagation : niche dans les régions du cercle are- tique; un petit nombre se propage dans les climats tem- pérés ; ponte inconnue. Anatomie. La trachée du mâle a le tube peu large et d’un diamètre égal sur toute sa longueur ; le larynx irfé- rieur forme en avant et du côté droit deux faibles dilatations osseuses , séparées par une rainure; du côté gauche, il s'élève des ramifications osseuses, garnies de membranes ; cette partie du larynx a les mêmes formes que dans les ca- nards Milouinan et Milouin. nd () MANUEL \3 CANARD A IRIS BLANC ov NYROCA. ANAS LEUCOPHTHALMOS. (BEcusr.) Bec long; iris blanc; miroir de l'aile blanc, termine de noir; une tache blanche sous le bec. Tête, cou, poitrine et flancs d’un roux rougeatre, très-vif; alentour du cou un-petit collier d’un brun foncé; sous la mandibule inférieure une tache an- gulaire d’un blanc pur, dos et ailes d'un brun noi- râtre à reflets pourprés; ces parties sont parsemées de petits points roux; miroir de l'aile blanc, ter- miné par du noir; ventre et couvertures du dessous de la queue d’un blanc pur; bec d’un bleu noirä- tre, onglet noir; iris blanc; tarses et doigts d'un cendré bleuâtre, membranes noires. Longueur, 15 pouces. Le vieux mâle. La femelle, a la tête, le cou, la poitrine et les flancs bruns, mais toutes les plumes termmées de roussâtre clair; elle n’a point de collier autour du cou; les plumes des parties supérieures sont noi- râtres et terminées de brun clair; le reste est comme chez le z#74le. Longueu:, 14 pouces. Les jeunes de l’année, ont le sommet de la tête d'un brun noirâtre; toutes les plumes des parties supérieures bordées et terminées de brun roussä- tre; le blanc du ventre nuance de brun clair. ANas LEUCOPATAALMOS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 1009. — Anas nyroCA. Gueld. Nov. Com. Petr. v. 14. D'OR NITHOLOGIE. 857 p. 405. — Gmel. Syst. 1. p. 542. Sp. 119.—Lath. nd. 0. 2. p. 869. Sp. g1. — Axas ArRICANA. Gmel. Syst. 1. p. 522. sp. 88.— Lath. Ind. v. 2. p. 855. sp. 104. — Transact. ofthe Linn. society. v. 11. p. 178. — Ta Sar- ELLE D'Écyrre. Bull. Ois. v. 9. p. 275. mais surtout sa pl. ent. 1000. fiqureeæacte du mâle.—Lr Nyroca. Sonn. Nouv. édit. de Buff. Otis. v. 26. p. 153. — AFRICAN TEAL AND NyYROCA Duck. Lath. Syn. v. 6. p. 55% et 541. variety from the tufied duck. — Die weissaucice-enre. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 526. — Id. Vüg. Deut. v. 2. Heft. 25. figures très-exactes du mäle et de la femelle. — Naum. V'6q. t. 59. f. 89. figure très-exacte du mâle. — ANnaTra Mariva. Stor. deg. ücc. v. 5. pl. 590. {e mâte, et pl. 589. la femelle. — Brume puirer rex. Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t. p. 525. le jeune mâle Gaé d’un an. Habite : les grands lacs et les rivières des contrées orientales de l'Europe; de passage régulier en Allemagne; accidentellement ou peu nombreux en Hollande, en France et en Angleterre. Nourriture : insectes , petites grenouilles, plantes aquatiques , leurs semences et graines; rarement de petits poissons. Propagation : niche dans les joncs qui bordent les grandes rivières el les marais ; pond neuf ou dix œufs, d’un blanc légèrement verditre. Anatomie. La trachée du mâle est d’un diamètre très- étroit, surtout immédiatement en dessous de la glotte et vers le larynx inférieur; dans le milieu elle est du double plus large ; le larynx inférieur forme du côté droit une pro- tubérance osseuse , et du côté gauche un dôme composé de ramifications osseuses et garnies de membranes du côté extérieur, tandis que le côté accolé contre le tube est en- tiérement osseux. 878 MANUEL CANARD A COLLIER ou HISTRION. ANAS HISTRIONICA. (Lixx.) Bec court, comprime, onglet très-crochu ; na- rines à la base supérieure du bec, très-rapprochées. Tête et cou d’un violet noirâtre; un grand es- pace entre le bec et l'œil, une tache derrière les yeux, la bande longitudmale sur les côtés du cou, le collier qui entoure cette partie, un large demi- croissant sur les côtés de la poitrine et une partie des scapulaires, le tout d’un blanc pur; partie in- férieure du cou et poitrine d’un bleu cendré; flancs d'un roux rougeâtre ; ventre brun ; dos, ailes et crou- pion d’un noir à reflets violets et bleus; miroir de l'aile d’un violet très-foncé; bec noir; iris brun; pieds et membranes d’un bleu noiratre. RonsHEUr, 17 pouces. Le vieux mâle. La femelle diffère beaucoup; tout son plumage supérieur est d’un brun foncé nuancé de eendré; vers le front et un peu en avant des yeux une pe- tite tache blanche; vers la racine du bec et sur la région des oreilles, un grand espace de même cou- leur; gorge blanchaätre; poitrine et ventre d’un blanchôtre nuance et taché de brun; flancs d’un brun rougeâtre. Longueur, 16 pouces. Les jeunes de l’année sont variés de brun et de blanchâtre; mais ils se distinguent par les taches blanches qui se dessinent sur les cotes de la tête. D'ORNITHOLOGIE. 8-9 Les males ne prennent le coilier blanc qu'à l'âge de deux ans. Le male. ANAS HISTRIONICA. Gmel. Sysé. 1. p. 554. sp. 35. — Lath. Ind. v. 2. p. 849. sp. 45. — Wilson. Americ. Orn. v. 8. p. 139. pl. 92. f. 4. mas. — LE CANARD A COLLIER DE Terre-Neuve. Buff. Os. v. 9. p. 250. mais surtout sa pt. ent. 598. figure très-eæacte. — CANARD ARLEQUIN. Cuy. Règ. anim. v. 1. p. 5353. — Karcequix pucx. Lath. Syn. v. 6. p. 455. — Edw. Glan. &. 99. — Die RRAGEN-ENTE. Bechst. Naturg. Deut. v. 4 p. 1037. — Meyer. Tas- schenb. v. 2. p. 550. — Naum. Vôg. t. 52. f. 97. fi- gure très-exacte du mûtle. — ANATRA COL COLLARE. 4407. degt. ucc. v. 5. pl. 580. La femelle. ANAs MINUTA. Gmel. Syst. 1. p. 534. sp. 56. — La Sar- CELLE BRUNE ET BLANCHE *. Buff. Oùs. v. 9. p. 287. — id. pl. ent. 599.—-Lirrce sRowxN and waire puck. Edw. Gian. &. 155. figure très-exæacte. — Lath. Syn. v. 6. p. 485. Habite : les contrées arctiques des deux mondes ; abon- dant dans les contrées orientales de l'Europe; de passage accidentel en Allemagne; jamais le long des côtes de POcéan. Nourriture : coquillages, frai et insectes. Propogation : niche sur les bords des eaux , dans les taillis et dans les herbes; pond dix ou douze œufs d’un blanc pur. Anatomie : inconnue. * Mais point le Canard brun de Buff. Ois. v. 9. p. 252. et sa pl. enl. 1007; ceux-ci appartiennent comme synonymes au /eune de l’année da Canard morillon. OUR SARA RARE A BONE ED 88e MANUEL GENRE QUATRE-VINGTIÈME. HARLE.— MERGUS. (Linx.) Brc médiocre ou long, droit, grêle, en cône allongé et presque cylindrique, base large; pointe de la mandibule supérieure très-courbée, ongui- culée, crochue ; bords des deux mandibules dente- les en scie, ces dentelures dirigées en arrière. Na- RINES latérales, vers le milieu du bec, élliptiques, longitudinales, percées de part en part. Preps courts, retirés dans l’abdomen; trois doigts devant entière- ment palmés; doigt de derrière libre, articulé sur le tarse, portant un rudiment. ALES médiocres, la 1re, rémige de la longueur de la 2e. ou un peu plus courte. Les Harles ressemblent beaucoup aux Canards. Ils vivent sur les eaux, où ils nagent ayant le plus souvent tout le corps submergé, et seulement la tête hors de l’eau; ils plongent facilement et souvent, nagentavec une extrême agilité entre deux eaux , et se servent des ailes pour s’aider dans cette natation; ils volent long-temps et très-vite ; leur démarche est très-vacillante et embarrassée; leurs pieds, ainsi que ceux des canards à doigt postérieur lobe, étant plus retirés dans l’abdomen que ceux des canards à doigt postérieur lisse. Leur nourriture consiste principale- ment en poissons ct en amphibies; ils font une grande des- truction des premiers. On ne les voit qu’en hiver dans les climats tempérés; leur demeure habituellle est dans les pays froids, où ils se reproduisent; beaucoup plus fa- rouches que les différentes espèces du genre canard, on ne parvient point à les élever en domesticité. Leur mue a lieu - D'ORNITHOLOGIE. 881 une fois l’année, mais les vieux mâles muent comme ceux des canards, au printemps, tandis que les vieilles femelles et les jeunes muent en automne; les jeunes mâles avant Jeur première ou seconde mue ne diffèrent presque point des femelles. GRAND HARLE. MERGUS MERGANSER. (LiIxx.) Le miroir des ailes blanc, sans bandes trans- versales. Le vieux mâle porte une grosse huppe; courte et touffue. Tête et partie supérieure du cou d’un noiîr ver- dâtre à reflets; partie inférieure du cou, poitrine, ventre, abdomen, couvertures des ailes et les sca- pulaires les plus éloignées du corps d'un blanc pur, mais nuancé d’un rose jaunâtre * sur les parties inférieures ; haut du dos et les scapulaires les plus proches du corps d’un noir profond; poignet de l'aile noirâtre ; grandes couvertures lisérées de noir; dos et queue cendrés; bec d’un rouge foncé, mais noir en dessus et sur l'onglet; iris d’un brun rou- oeûtre, quelquefois rouge; pieds d’un rouge ver- millon. Longueur, de 26 à 28 pouces. Le très-vieux male. La femelle diffère beaucoup; sa huppe est lon- gue et effilee; tête et partie supérieure du cou d’un * Cette belle couleur disparait peu de temps après que l’oiseau a été monté; la plupart des individus déposés dans les cabinets ont ces parties colorées d’un blanc jaunâtre ou d’un blanc pur. 882 MANUEL brun roussâtre; gorge d’un blanc pur; partie in- férieure du cou, poitrine, flancs et cuisses d’un cendre blanchâtre; ventre et abdomen d’un blanc jaunâtre ; toutes les parties supérieures d’un cen- dré foncé ; miroir de l’aile blanc, sans bande trans- versale; bec d’un rouge terne ; iris brun; pieds d’un rouge jaunâtre , les membranes d’un rouge cendre. Longueur, 24 ou 25 pouces. Les jeunes mâles de l'année , ne diffèrent pres- que point des /emelles ; à l'âge d’un an Les jeunes males se distinguent par des taches noirâtres, dis- posées sur le blanc de la gorge; le roux du cou est alors terminé par une couleur plus foncée; des plumes noirâtres se montrent sur le sommet de la tête , et des plumes blanches paraissent sur les couvertures des ailes. Remarque. Les femelles et les jeunes mâles de cette espèce et de la suivante, sont très-difficiles à distinguer, mais on ne pourra plus s’y méprendre en ayant toujours égard à la taille, et surtout à la nature du miroir des aïles, qui est d’une seule couleur chez {es jeunes et chez Les fe- melles de cette espèce ; tandis qu’il est rayé transversale- ment de cendré chez {es femelles , et de noirâtre chez tes jeunes mâles de lespècé suivante. Le vieux mâle. MerGus MERGANSER. Gmel. Syst. 1. p. 544. sp. 2. — Lath. Ind. v. 2. p. 828. sp. 1. — Wils. dAmeric. Orn. v. 8. p. 68. pl. GS. f. à. — Le Harce. Buff. Ois. v. .8 p. 265. Sp. 25. — Id. pl. ent. 951. figure très-exacte. — HARLE PROPREMENT pit. Gérard. T'ab. élém. v. 2. p. 410. D'ORNITHOLOGIE. 883 — GOOSANDER, OR MERGANSER. Lath. Syn. v. 6. p. 418. — Penn. Brit. Zool. p. 145. t. N.* — GaxsEn-sacer oder TAUCHER-GANS. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 781. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 565. — Frisch. Vôg. t. 190. — Naum. W6g. t. 61. f. 05. figure très-exacte. — MErco OCA MARINA Ë MERGO DOMINICANO. AS£or. degli ucc. v. 5. pl. 508 et 512. — DurEeLnE zAAGBEK. Sepp. Nederl. V og. v. 4. 4. p. 3525. fiqure très-eæacte. La femelle et les jeunes. Merçus casror. Gmel. Syst. 1. p. 545. sp. 2. var. — Lath. Ind. v. 9. p. 829. sp. 2. — MErGuS RUBRICAPILLUS: Gmel. Syst. 1. p. 545. var. — Le HarLe FEMELLE. Buff. Oùs. v. 8. p. 256. — Id. pl. ent. 953. fiqure très-exacte. — Dun-DivER, SPARLING FOWI. Lath. Syn. v. 6. p. 420 et 423. À. — Id. supp. v. à. p. 270. — Frisch. F6g. t. 191. — Naum. Wôgq. t. 61. f: 93. B. — Menco-oca. Stor. deg. ucc. V. 5. pl. 510. fiqure exacte. Habite : les régions arctiques des deux mondes; de passage régulier en hiver dans les pays tempérés; assez abondant alors sur les côtes de Hollande et de France: plus abondant dans les très-fortes gelées sur les lacs de l'intérieur ; commun en Allemagne et jusque dans le midi. Nourriture : poissons et amphibies. Propagation : niche entre des pierres roulées sur le rivage des eaux, dans les buissons ou dans des arbres creux; pond douze ou quatorze œufs, presque également pointus aux deux bouts, blanchâtres. Anatomie. La très-longune trachée du male est compo- sée immédiatement au-dessous de fa glotte, d'anneaux cy- lindriques ; deux pouces plus bas le tube s’élargit subite- ment en une dilatation large et déprimée, composée d’an- neaux qui alternent; ensuite la trachée se resserre et la forme des anneaux est cylindrique; puis ils s’élargissent et 884 MANUEL forment une seconde dilatation, mais moins grande que la premiere ; le tube à peu de distance du larynx inférieur, redevient très-étroit et cylindrique. Le très-grand larynx inférieur, d’une consistance osseuse très-solide, se dilate en avant, du côté gauche et à sa partie postérieure; du côté droit il se forme une grande élévation formée par trois arêtes osseuses, réunies par le haut, et qui produi- sent trois surfaces planes tendues de membranes tympani- formes ; cette portion du larynx est séparée intérieurement de la portion osseuse de gauche, par une cloison membra- neuse, ouverte et lâche en-dessous. Les deux bronches sont très-distantes, celle de droite entre dans la capacité garni> de membranes , justement à l’endroit qui corres- pond à la membrane vibrante, qui forme la cloison inté- rieure. : HARLE HUPPE. MERGUS SERRATOR. (Liw«x.) Miroir des ailes blanc, coupe par deux bandes transversales chez le mâle, ef par une bande chez la femelle. Ze vieux mâle porte une huppe longue et efjilee. Tête, huppe et partie supérieure du cou d’un noir verdâtre à reflets; un collier blanc entoure le cou; poitrine d’un brun roussâtre marqué de taches noires; à l'insertion des ailes sont cinq ou six gran- des taches blanches, bordées de noir; miroir de l'aile blanc, mais coupé par deux bandes trans- versales noires; haut du dos et scapulaires d’un noir profond; ventre blanc; cuisses et croupion rayés de zigzags cendrés; bec et iris rouges; pieds oranges. Longueur, de 21 à 22 pouces. Le vieux male. D'ORNITHOLOGIE. 885 La vieille femelle, a la tête, la huppe et le cou d’un brun roussâtre; gorge blanche; devant du cou et poitrine variés de cendré et de blanc; par- ties supérieures et flancs d’un cendré foncé ; miroir de l’aile blanc, mais coupé par une bande cendrée; parties inférieures blanches; bec et pieds d’un orange terne; iris brun. Longueur, de 19 à 20 pouces. Les jeunes males de l'annee, ont le bec d’un rouge clair et l'iris jaunâtre; la tête d’un brun fon- cé; la gorge d’un blanc cendre. A läge d'ün an, les jeunes mâles ont les par- ties supérieures variées de noirâtre; le cou et la tête ont encore des teintes roussâtres. Les vieux, males et femelles. MerGus serraroë. Gmel. Syst. 1. p. 546. sp. 5. — Lath. {nd. v. 2. p. 829. sp. 4. — Wils. Americ. Orn. v. 8. pl. Gg. f. 2. mas. — MERGUS SERRATOR LEUCOMELAS, Gmel. Syst. 1. p. 546. var. D. — Briss. Orn. v. 6. p. 250. sp. 4. — Le HarLe nuPré. Buff. Oùs. v. 8. p. 275. — Id. pt. ent. 207. — Gérard. Tab. élém: v. 2: p. 413. — HanLe À Manteau Noir. Buff. Ois. v. 8. p. 277. — RED-BREASTED MERGANSER. Lath. Syn. v. 6. p. 423. — Edw. Glan, t. 95. figure très-exacte du mâle. — Lancscana- BLIGER SAGER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 795. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 568. — Naum. Vüg. t. 61. f. 94. le vieux mâle, et t. 62. f. 96. fiqure très-exacte de la vieille femetie. — Menco ocA p1 LuNGo sEcco. Stor. degli ucc. pl. 5o9. le vieux mâle. 886 MANUEL Les jeunes mâles. Mercus SERRATUS, Gmel. Sys£. 1. p. 546. sp. 5. var. À. — Mercus nicer. Id. var. Ÿ. — Le Harxe von. Briss. Orn. v. 6. p. 251. Sp. 5. — Lath. Syn. v. 6. p. 426. var. B. — Naum. Vôg. t. G2. f. 95. figure très-exacte du jeune mûle. Habite : les mêmes lieux que l’espèce précédente ; très- abondant en hiver sur les côtes de Hollande et quelque- fois dans les marais de l’intérieur. - Nourriture : comme la précédente. Propagation : niche sur les bords des eaux; pond de- puis huit jusqu’à treize œufs , d’un cendré blanchâtre. Anatomie. La trachée du mâle, de longueur moyenne, est conformée à sa partie supérieure, de la même manière que dans l'espèce précédente , mais la seconde dilatation du tube n'existe point; à un pouce et demi de distance du larynx inférieur, le tube est très-déprimé, formé de dix- neuf ou de vingt anneaux, qui sont très-larges à la partie postérieure du tube, mais qui par devant forment une es- pèce de clavier, composé d’étroites arêtes osseuses, dans les intervalles desquelles sont vingt ou vingt-deux mem- branes tympaniformes. Le grand larynx inférieur se dilate en avant et en dessous, et forme deux protubérances os- seuses à sa partie postérieure, dont celle de droite est la plus grande; toutes les deux sont garnies latéralement par une membrane tympaniforme. Dans cette espèce , c’est dans la protubérance gauche qu'il existe une cloison mem- braneuse, de la même forme que celle que l’on observe chez l'espèce précédente ,; mais qui se trouve dans la grande élévation que forme la portion droite du larynx inférieur. D'ORNITHOLOGIE. 887 HARLE PIETTE. MERGUS ALBELLUS. (Lixnw.) Une grande tache d’un noir verdâtre de chaque côté du bec, une semblable, mais longitudinale, sur l’occiput ; la huppe touffue, le cou, les scapu- laires, les petites couvertures des ailes et toutes les parties inférieures d’un blanc très-pur; le haut du dos, les deux croissans qui se dirigent sur les côtés de la poitrine et les bords des scapulaires d’un noir profond ; queue cendrée; flancs et cuisses variés de zigzags cendrés; bec, tarses et doigts d’un cendré bleuâtre ; membranes des doigts noires; iris brun. Longueur, de 15 + à 16 pouces. Le vieux male. La femelle, a le sommet de la tête, les joues et locciput d’un brun roussâtre; gorge, partie supé- rieure du cou, ventre et abdomen blancs; partie inférieure du cou, poitrine, flancs et croupion d'un cendré clair; parties supérieures et la queue d’un cendré très-foncé ; ailes variées de blanc, de cendré et de noir. Longueur, 15 pouces. Les jeunes, dans la première année, ressemblent à la femelle. Les males à l'age d'un an se distin- guent par de petites plumes noirâtres, qui forment la grande tache à la partie latérale du bec; par quelques plumes blanchâtres et blanches dont la tête et l’occiput sont parsemés; par la partie du haut du dos qui est variée de plumes noires et cen- 888 MANUEL drées, et par les indices des deux croissans noirs sur les côtés de la poitrine. Les Jeunes des deux sexes ont les grandes couvertures des ailes termi- nées par un grand espace blanc, tandis que Les pieux n'ont du blanc qu’à la pointe. Le vieux male. Merçus ALBELLUS. Gmél. Syst. 1. p. 547. sp. 5.—Lath. Ind. v. 2. p. 851. sp. 6. — Wils. Americ. Orn. v.S8. p. 126. pl. 91. f. 4. — Le Pervr HarLe auepé Ou LA PIETrE. Buff. Ois. v. 8. p. 275. — Id. pl. ent. 449. figure très- exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 415. — Suew or WHITE NN. Lath. Syn. v. 6. p. 428. — Id. supp. v 1. p. 271. — Penn. Brit. Zoo. t. N. 1.— WEISSER SAGER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 804.— Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 571.— Frisch. Vôg. &. 172. — Naum. Vôg. t. 63. f 97.-—Merco oca minore. Stor. degl. ucc. v. 5. t. 515. — WirtE-Nox puiER. Sepp. Nedert. Vog. v. 4. t. p. 565. figure exacte. La femelle et les jeunes de l'annee. Mençus minurus. Linn. Syst. 1. édit. èn-12. p. 209. sp. 6. — Mercus minurus. Linn. Faun. Suec. p. 158. — Lath. Ind. v. 2. p. 852. sp. 7.-- Mercus asiaricus. S. G. Gmel. Reis. v. 2. p. 188. t. 20. — Mençus srecrarus. Brunn. Orn. Boreal. n°. 98. — Briss. Orn. v. 6. p. 252. — Mercus pannonicus. Scopoli. Ann. 1. n°. 92. — La Pierre FemMELLE. Buff. Oës. pl. ent. 450. figure exacte. — Le Hare ÉTOILE. Buff. Ois. v. 8. p. 258. Le jeune mâle. — Minute MERGANSER. Lath. Syn. v. 6. p. 429. — Re» HEADED SMEW. Penn. Brèt. Zool. p. 148. t. N. 2. le jeune mâle en mue. — Naum. Vôg. Deut. t. 65. f. 98. la fe- melle. — Menco oca minore. Séor. degl. ucc. v. 5. pl. 514. la femelte.—Mrrco oca cexerino. Id. pé. Sur. le D'ORNITHOLOGIE. 889 jeune mâle d’un an. —De KLEINE 741888. Sepp. Nedert. V'og. v. 4. t. p. 294. deux jeunes de l’année. Habite : les contrées du cercle arctique des deux mondes ; de passage en automne , mais surtout en hiver, en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, en France et jusqu’en Italie; assez abondant en Hollande sur les lacs et dans les marais, particulièrement dans les hivers peu ri- goureux. Nourriture : poissons. Propagation : niche sur les bords des lacs et des ri- vières; pond depuis huit jusqu’à douze œufs blanchâtres. Anatomie. La trachée du mâle, qui est très-étroite immédiatement en-dessous de la glotte, prend graduelle- ment jusque vers le larynx inférieur, un diamètre beau- coup plus large; le tube est composé de demi-anneaux qui alternent. Le larynx inférieur se dilate par devant en une protubérance osseuse ; du côté gauche il se forme une dilatation osseuse, surmontée par une fine arête de même nature, et formant la moitié d’un cercle; cette partie est fermée des deux côtés par une membrane transparente. GENRE QUATRE-VINGT ET UNIÈME. PÉLICAN.—-PELECANUS. (Linn.) Bec long, droit, large , très-déprimé ; mandibule supérieure aplatie, terminée par un onglet ou croc très-fort, comprimé et très-crochu : mandibule in- férieure formée par deux branches osseuses, dépri- mées, flexibles, réunies à la pointe; de ces deux Panne 1°. HA, 890 MANUEL branches pend une peau nue ,en forme de sac. Face et GorGE nues. NARINES basales, en fentes longi- tudinales. Preps forts, courts; trois doigts devant; le doigt de derrière s'articule intérieurement, mais sur le même plan des autres, tous réunis par une seule membrane. ONGLes, celui du doigt du milieu sans dentelures. AILES médiocres; la 1'°. rémige plus courte que la 2€., qui est la plus longue; grandes couvertures et pennes secondaires les plus proches du corps aussi longues que les rémiges. Les Pélicans sont de très-gros oiseaux qui vivent in- distinctement sur les fleuves, sur les lacs et le long des côtes maritimes ; leur nourriture consiste en poissons , dont ils font une ample provision dans le vaste sac qui pend à la mandibule inférieure, et d’où la nourriture passe suc- cessivement dans l’œsophage à mesure que la digestion se fait. Ces oiseaux sont excellens nageurs; quoique tous les doigts se trouvent engagés dans une même membrane, ils sont doués d’un moyen de préhension très-extraordi- naire dans des oiseaux à pieds palmés, en ce qu'ils per- chent souvent sur les arbres, faculté qui est également propre à certaines espèces de Canards, aux oiseaux qui composent le genre Cormoran, et au genre Anfhingatout composé d’oiseaux étrangers ; la faculté de se percher sur les arbres est, suivant des rapports, également propre aux Frégates et aux Paille en queue. On dit que le pé- lican de nos climats n’est point sujet à une double mue, mais il est certain que les jeunes diffèrent beaucoup des vieux, et qu’il leur faut plusieurs années pour se revêtir du beau plumage stable des adultes ; il est également cer- tain qu’il n’existe presque aucune différence extérieure dans les sexes. D'ORNITHOLOGIE. 89t PÉLICAN BLANC. PELECANUS ONOCROTALUS. (L1wx.) Toutes les parties du plumage d’un beau blanè, légèrement nuancé de rose clair, si on en excepte Fe rémiges qui sont noires; partie supérieure du bec ae. dans le on jaunätre, et les bords rougeâtres; onglet du bec, rouge; la face nue est d’un blanc rose; la grande poche gutturale d’un jaune clair; iris d’un brun rougeâtre très-vif; pieds d'une couleur de chair livide. A loceiput un bou- quet de plumés longues et effilées; la queue com- posée de 20 plumes. Longueur, depuis 5 jusqu’à 6 pieds, et quelquefois davantage. Les très-vieux in- dividus. Les jeunes de l'année et ceux d’un an, sont partout le corps d’un cendre blanchäâtre; ventre blanchâtre; ailes et dos d’un cendrée très-foncé ; toutes les plumes bordées de cendré plus clair; ré- miges d’un cendré noirâtre ; bec et parties nues d’une couleur livide; iris brun. C’est au cou et sur le ventre que se montrent les premières plumes blanches. Les vieux. PELECANUS ONOCROTALUS. Gimel. Syst. 1. p. 56. sp. 1. — Lath. Ind. v. 2. p. 882. — Le Péuicax. Buff. Ois. v. 8. p. 282. 1. 25. — Id. pl. ent. 87. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 306. — GREAT WHITE PELICAN. Lath. Syn. v. 6. p. 575. — Edw. Glan. t. 92. — GROSSER PELEKAN- 892 MANUEL Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 558. — Meyer, Tas- schenb. v. 2. p. 554. — I. Vôg. Deut. v. 1. Heft. 15. — Frisch. Fôg. t. 186. — ONOCROTALO 0 PELLICANO. Séor. degt. ucc. v. 5. pl. 499 et 500. — Selon l'opinion de M. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 524 , il faut encore ajouter ici Perecanus noseus. Gmel. p. 570. — Lath. p. 883. sp. 2. mais point la pl. ent. 965. qui représente le jeune de notre Pélican. Les j eunes. PEcecanus PHILIPPENSIS. Gmel. Syst. 1. p. 571. sp. 12. — Lath. Ind. v. 2. p. 883. sp. 5. — Briss. Orn. v. 6. p. 527. t. 46. — Le PÉLicaN DES PRILIPPINES. Buff. Oùs. pl. ent. 965. figure très-exacte , à l’exception de la couleur des pieds. — Le PÉLican Brux. Gérard. Tab. élém. v. 2. p. Gui. — Paicippine PÉLICAN. Lath. Syn. v. 6. p. 585. — Naum. #ôg. Nachtr. t. 63. f: 119. — Il faut encore, selon l’opinion de M. Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 524, ajouter au jeune le composé du PecEcanus Fusous *. Gmel. et Lath., ainsi que PELECANUS MANILLENSIS, Gmel. et Lath. Habite : les contrées orientales de l’Europe ; commun sur les rivières et sur les lacs de la Hongrie et de la Rus- sie; assez abondant sur le Danube; rare et accidentelle- ment vers les côtes de l'Océan. Nourriture : poissons. Propagation : niche à terre dans un enfoncement, proche des eaux; pond deux ou trois et rarement quatre œufs, d’égale grosseur vers les deux bouts et d’un blanc pur. Anatomie. La trachée artère, dans les deux sexes, est RÉ * Mais certainement point le Pélican brun de Buffon, pl. enl. 957. Cet oiseau est une espèce particulière très-distincte, propre aux climats d'Amérique. D’ORNITHOLOGIE. 893 presque entièrement membraneuse , les anneaux cylin- driqués sont formés d’arêtes fixes cartilagineuses; vers la glotte elle s’élargit en entonnoir ; le socle du fond de la glotte est très-apparent. Les bronches se dilatent beau- coup dans le milieu, et forment des espèces de poches. Remarque. On m'a envoyé un pélican adulte, tué en Égypte ; j'en ai reçu un autre du cap de Bonne-Espérance ; ces deux individus ne diffèrent point de ceux qu’on trouve en Europe; leurs dimensions sont seulement beaucoup plus fortes. PAS AA EVER AIR IAS RAS GENRE QUATRE-VINGT-DEUXIÈME. CORMORAN. — CARBO. (Meyer) Bec médiocre ou long, droit, comprimé, arète arrondie ; mandibule supérieure très-courbée vers la pointe, crochue; mandibule inférieure compri- mée ; base engagée dans une petite membrane qui s'étend sur la gorge. FAGE et GoRGE nues. Nanives basales, linéaires, occultes. Prieps forts, courts, très-retirés dans l’abdomen ; trois doigts devant, le doigt de derrière s'articule intérieurement; tous réunis par une seule membrane. OnGces, celui du doigt du milieu dentelé en scie. ArLEs médiocres ; la 17e, rémige un peu plus courte que la 2€., qui est la plus longue. Les Cormorans se distinguent facilement des Pélicans et des Fous avec lesquels ils ont toujours été confondus dans un même genre. Ces oiseaux sont d’excellens plon- geurs , qui poursuivent avec une vitesse étonnante et comme à tire d’aile , entre deux eaux , une proie très-agile ; 894 MANUEL quoique peu habiles à la course, ils marchent mieux que les harles, mais dans une position encore plus droite ou verticale; leur longue queue pourvue de pennes fortes , à baguettes élastiques, leur sert de soutien dans la mar- che; ils s’en servent comme d’un troisième point d’ap- pui. Leur nourriture consiste en poissons d’eaux douces, et particulièrement en anguilles; ils nagent Le plus souvent ayant seulement la tête hors de Peau ; leur vol est accéléré et soutenu. Ils ont l'habitude, plus encore que les pélicans, de percher sur les arbres; leurs nids, qu’ils placent suivant la localité , àterre , dans les creux des rochers ou sur les ar- bres , est composé de joncs, d'herbes ou de fucus très-gros- sièrement entrelacés. La mue est en partie double cheztoutes les espèces connues; celle de printemps fait paraître au cou etaux cuisses quelques plumes blanches, longues et déliées ; celles-ci , ainsi que les plumes qui forment des huppes, tom- bent les premières avant la mue d’automne; les jeunes de l’année différent beaucoup des adultes ; mais il n’existe aucune différence dans les sexes, ce que j'ai vérifié sur toutes les espèces de nos contrées; la livrée des jeunes a toujours été prise pour celle des femelles. Toutes les es- pèces européennes ont approchant un même plumage. GRAND CORMORAN. CARBO CORMORANUS. (MEyxer.) Longueur du bec, 2 pouces 3 lignes plus long que la tête; la queue composée de 14 pennes ”. Sous la gorge un large collier blanc ou blan- châtre , dont les extremités vont jusques en dessous * N. B.I a longueur comparative du bec dans ce genre, est tou- jours prise depuis la partie emplymée du front jusqu’à la pointe. D’ORNITHOLOGIE. 805 des yeux; sommet de la tête, cou, poitrine, toutes les parties inférieures et le croupion d’un noir ver- dâtre et à reflets; sur le cou de petits traits blan- chätres, qui sont presque imperceptibles; plumes du haut du dos et des ‘ailes d’un brun cendrée ou couleur de bronze dans le milieu, bordées par une large bande d’un noir verdâtre et à reflets ; rémiges et pennes de la queue noires; bec d’un cendré noi- râtre ; région nue des yeux d’un jaune verdâtre; la petite poche gutturale jaunâtre; iris vert; pieds noirs. Longueur, de 27 à 29 pouces. Les vieux des deux sexes, en plumage d'hiver. Remarque. Les individus dans cet état ont le plus souvent été décrits comme les femelles de l'espèce. Les jeunes de l'annee, ont le sommet de la tête, la nuque et le dos d’un brun foncé, avec de légers reflets verts; le large collier d’un gris blanchâtre; devant du cou et toutes les parties inférieures d’un gris brun, varié de blanchätre, particulièrement sur la poitrine et sur le milieu du ventre, où ces taches sont en grand nombre; plumes du haut du dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un gris cendré dans le milieu, bordées par une bande d’un brun foncé ; bec d’un brun clair; iris brun. Ce n’est qu’à l'age d’un an que les jeunes prennent la livrée parfaite d'hiver. Plumage d’été ou des noces. Sur l’occiput et sur une partie de la nuque sont de longues plumes, qui forment une huppe d'un 896 MANUEL vert foncé à reflets; le large collier de la gorge est d'un blanc pur; sur le sommet de la tête, sur une grande partie du cou et aux cuisses paraissent des plumes d’un blanc pur, très-longues, efflées et soyeuses ‘; le reste du plumage comme en hiver. Ces plumes sont plus ou moins longues suivant l’âge des individus. Perecanus carso. Gmel. Syst. 1. p. 573. sp. 3. — Lath. Ind. v. 2. p. 886. sp. 14. — Le Conmorax. Buff. Os. v. 8. p. 310.1. 26. — Id. pt. ent. 027. en plumage parfait des noces. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 313. — Tue conuoranr. Lath. Syn. v. 6. p. 595. — Penu. Brit. Zoo. p. 159.1. L. 1. le jeune à l’âge d’un an. — Der schwarze recixan. Bechsi. Naturg. Deut. v. 4. p. 750. — Kouworax scHARBE. Meyer, Tasschenb. v. 2. P. 576. — Frisch. Fôg. t. 187. et 188. jeune de l’année — Naum. Vôg. Nachtr. t. 64. f. 120. une mauvaise fi- gure d'un individu au printemps, et f. 121. le jeune de l’année. Ds sarscnoxver of scmozcevaar. Sepp. Nedert. Fog. v."1. 1. p. 89. un individu prenant le plumage des noces. MaRANGONE 0 corvo Aquarico. Stor. deg. ucc. v. 5. pl. 5or et 5o2. mauvaises fiqures. — Id. pt. 513 et 514 des jeunes de l'année. *Ces plumes à barbes décomposées, ainsi que les longues plu- mes occipitaies, paraissent au printemps dans les interstices des autres plumes du corps, que la seconde mue ne fait point tom- ber ; les deux sexes en sont ornés, et ces plumes accessoires tom- bent les premières, même avant l’époque de la mue d’automne, ce qui fait qu’on ne trouve des Cormorans dans cette livrée, que vers le temps des amours et celui de l’incubation. — M. Cuvier paraît ne point avoir fait attention à cette note, vu qu'il indique la buppe et le blanc du cou comme caractérisant les mâles. Rèpg. animal. v. 1. p. 524. D'ORNITHOLOGIE. 897 / Habite : les contrées septentrionales des deux mondes , très-abondant en Hollande, dans toutes les saisons de année ; assez commun en Angleterre et en France; rare en Allemagne et dans le midi. Nourriture : toutes sortes de poissons, mais particu- lièrement des anguilles. Propagation : niche, suivant la localité, dans les fentes des rochers, sur les arbres ou dans les joncs ; pond trois ou quatre œufs, également gros des deux bouts, d’un blanc verdâtre et recouverts par une couche calcaire dont la surface est rude et blanchäâtre. Anatomie. La trachée dans les deux sexes, est cartila- gineuse ; le tube vers la glotte se dilate en forme d’enton- noir. Le larynx inférieur est formé par un seul anneau d’où pendent les bronches, qui sont très-longues, mais d’un diametre égal. CORMORAN NIGAUD. CARBO GRACULUS. (MExrRr.) Longueur du bec, 1 pouce 10 lignes plus long que la tête; queue très-longue, très-étagee, coni- que, composée de 12 pennes. Tête, gorge, cou, dos et toutes les parties infe- rieures d’un noir verdâtre mat; sur le cou de petits traits blanchâtres, qui sont presque imperceptibles et rares; plumes du haut du dos et des ailes d'un cendré foncé dans le milieu, bordées par une large bande d’un noir profond ; région nue des yeux et la petite poche gutturale d’un jaune rougeâtre; bec d’un cendré rougeâtre , mais noir en dessus ;iris d’un 898 MANUEL brun rougeûtre ; pieds noirs. Longueur, de 23 à 24 pouces. Les vieux des deux sexes en plumage d'hiver. PezEcanus cracuLus. Gmel. Syst. 1. p. 574. sp. 4. — Lath. Ind. v. ». p. 887. sp. 15. — Le rerir CorMoRaN ou NIGAUD. Buff. Oùs. v. 8. p. 319. — Cuv. Règ. anim. v. 1. p. 525 *. Suac or crane. Lath. Syn. v. 6. p. 598. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 581. n°. 568. — KRAHEN PELIKAN. Bechst. Naturg. Deut. v. G. p. 762. — Meyer. Tas- schenb. v. 2. p. 558. Les jeunes de l'année, ont un peu de cendré clair sur la gorge; tête, cou et parties inférieures d'un brun foncé; mais les plumes de la poitrine et du devant du cou bordées de brun cendré, plumes du haut du dos et des ailes d’un cendré brun, toutes bordées par une large bande d’un brun foncé ; crou- pion, abdomen, pennes des ailes et de la queue d’un brun noirâtre ; iris brun. C’est alors, Le PErir Fou BRUN DE Cayenne. Buff Oùs. v. 8. p. 574. mais surtout sa pl. ent. 954. figure très-exacte du jeune de l’année. Plumage d’eté ou des noces. Sur l’occiput sont de longues plumes qui forment une huppe d’un vert foncé à reflets; gorge noire; sur le sommet de la tête, sur une grande partie du cou et aux cuisses paroissent de très-petites plumes * Mais point, ainsi que M. Cuvier le présume: Pelecanus crista- tus, Olaf. Voy. en Isl. pl. 44, et Lath. sp. 16, espèce distincte que je décris sous le nom de Cormoran largup. D'ORNITHOLOGIE. 899 très-courtes , d’un blanc pur; parties supérieures du plumage d’un verdätre lustré et à reflets, toutes les plumes du dos et des ailes bordées par un liséré très-étroit d’un noir velouté; le reste du plumage comme en hiver *. Remarque. J'ai recu des individus d’Afrique et des indi- vidus tués dans l’Amérique septentrionale , qui ne diffèrent en rien de ceux que j'ai tués en Hollande; ceux tués au Brésil, dont j'ai vu un grand nombre d'individus, ne dif- fèrent en rien de ceux pris sur nos côtes. Plusieurs cita- tions que Sonnini réunit dans l’article qui traite &e celte espèce, et qu’il considère comme identiques, appartien- nent à des espèces étrangères distinctes, très-différentes de celle-ci. LE PerEcaxus xrricanus de Latham, Jnd. v. 2. p. 890. sp. 24. dont Sparman a donné une bonne figure. Mus. Carls. fase. 5. t. 61, est une espèce distincte beaucoup plus petite que le graculus qui se trouve aussi au Cap de Bonne-espérance. Habite : les contrées septentrionales et méridionales des deux mondes; de passage dans les contrées orientales de l’Europe ; moins nombreux à son passage dans les con- trées qui sont baignées par l’Océan; très-abondant dans les régions du cercle arctique et antarctique. Nourriture : poissons. Propagation : niche dans les fentes des rochers et sur les arbres ; pond deux ou trois œufs blanchâtres, très-allon- gés, presque également gros aux deux bouts, couverts d’une couche calcaire à surface inégale. mr * La note de l’article précédent est également applicable ici, seulement avec cette différence , que les plumes blanches qui poussent au printemps sont peu visibles et paraissent comme de petits points blancs semés sur l’occiput, sur le cou et sur les cuisses. 906 MANUEL CORMORAN LARGUP. CARBO CRISTATUS. (Mrur.) « A A , Bec tres-effilé,gréle, long de 2 pouces 4 lignes, A \ 4 plus long que la tête; queue très-courte composée de 12 pennes. Tout le plumage du plus beau vert foncé, resplen- dissant et lustré; haut du dos, scapulaires et cou- vertures des ailes et pennes de celles-ci d’une belle couleur de bronze; chaque plume est comme enca- drée par une étroite bande d’un beau noir parais- sant velouté; l’extrémité des ailes ne dépasse point l’origine de la queue, qui est courte, arrondie et d’un noir mat; base du bec et la très-petite poche gutturale d’un beau jaune; bec brun, pieds noirs; is vert. Longueur, 2 pieds 1 ou 2 pouces. Les vieux en plumage d'hiver. Les jeunes de l'annee, se distinguent de tous ceux des autres espèces par le bec long et grêle, par leur queue courte, et par les larges bords lus- trés qui entourent toutes les plumes du manteau. Les couleurs des parties supérieures sont d’un brun légèrement nuancé de verdâtre; celle des parties inférieures d’un brun cendré plus ou moins blan- châtre. Plumage d'été ou des noces. Diffère en ce que, dès le commencement du printemps, il s'élève sur le milieu du crâne, entre la distance des yeux, une belle touffe de plumes larges D'ORNITHOLOGIE. 901 et épanouies, hautes d'environ un pouce et demi, capables d’érection , et qui présentent en cet état un toupet ou large panache ; à l'occiput se trouvent aussi dix ou douze plumes un peu longues et su- bulées. Il ne paraît jamais de plumes blanches au cou ni aux cuisses comme chez le grand cormoran. C’est en cet état qu'on reconnaît, Perecanus cristatus. Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 888. sp. 16. — Fabric. Fauna. Groent. n°. 58.— Olaffen , voyage en Islande. v. 2, et Atlas. tab. 44. figure très- exacte. — Gmel. Syst. p. 575. — CREsSTED sHAG. Arct. Zool, p. 583. A. Habite : tout le nord de l’Europe; très-commun en Islande, aux Orcades, en Norwège et en Suède, dans le voisinage des grands lacs. M. Boié a tué plusieurs indi- vidus sous le 6o*. degré, lors de son dernier voyage. Nourriture : poissons. Propagation : niche dans les fentes des rochers ; pond deux œufs longs, presque également gros aux deux bouts, de couleur blanchâtre, à surface rude et calcaire. CORMORAN PIGMÉE. CARBO PYGMÆUS. (Mrur.) Longueur du bec, x pouce 2 lignes, plus court que la tête; queue, longue, très-étagée, composée de 12 pennes; plumes, scapulaires et couvertures des ailes longues ; pieds cendres. Tout le plumage des parties supérieures du corps d’un noir cendré , chaque plume étant bordée d'une étroite bande noire qui semble passée au vernis, tête, cou et parties inférieures d'un noir verdâtre ; 902 MANUEL au-dessus des yeux de très-petits points blancs dis- posés en sourcil; bec, tour des yeux et petite nu- dité gutturale d’un noir profond; pieds d’un cen- dré noirâtre. Longueur, à peu près 21 pouces. Les vieux en plumage d'hiver. Perecanus PYGMæÆUS. Pallas, Reise, vu. 2. p. n12. t. G. — Gmel. Syst. 1. p. 554. Sp. 19. — Lath. Ind. v. 2. p. 890. sp. 25. — Le Cormoran PYGMÉE. Sonn. Nouv. édit. de Bulf. Ois. v. 24. p. 77.—Voy. en Russ., édit franc., V. 2. App. p. 52. n°. 9, et pl. 1. — Dwarr suac. Lath. Syn. v. 6. p. 6oz. Remarque. Gette espèce qui porte très-improprement le nom de Pygmæus,-n’est point la plus petite du genre; elie est seulement un peu moins grande que le Pele- canus gracutus, dont elle diffère beaucoup par son bec très-court et par ses plumes dorsales longues, plus ou moins subulées ; ce dernier caractère est aussi propre au Petccanus africanus, mais ce dernier a le bec propor- tionnellement plus long. Les jeunes de l'annee, ont le sommet de la tête et toute la nuque d’un brun noirâtre ; gorge blan- che; devant du cou d’un brun clair varié de blan- châtre; milieu du ventre et abdomen d'un blanc jauntre ; flancs et cuisses brunes ; plumes du haut du dos et des ailes d’un brun cendré, toutes ter- minées par une très-grande tache d’un noir brillant et lustre ; rémiges et pennes de la queue d’un brun noirâtre, toutes terminées de brun clair; pieds bruns; tour des yeux et la nudité gutturale jau- nâtres. C’est alors, Pececaxus PyGMEUS. Var. À. Laib. Ind. loco citato. — Iter Posega. p. 25. D'ORNITHOLOGIE. go3 Plumage d'été ou des noces. Tout le plumage d’un noir lustré, verditre; la bande d’un noir brillant, qui entoure les plumes du dos et des ailes, semble passée au vernis; de très- fines tiges blanches paraissent au cou , à la tête et aux cuisses; ces fines baguettes n’ont de barbes qu'à leur bout, ce qui forme sur toutes les parties indiquées de très-petits points blanchâtres *; les plumes occipitales ne sont point allongées en huppes comme chez le Carbo cormoranus et graculus ; le reste du plumage comme en hiver. Remarque. Lors de la première édition de ce Manuel, je ne connaissais point encore les différens états de cette espèce, très-rare dans nos contrées ; le nombre des indi- vidus que j’ai vusen Hongrie et dans quelques cabinets en Autriche, m’ont mis à même de la mieux connaître et de la décrire d’une manière plus exacte. Habite : les contrées orientales ; très-commun en Hon- grie sur les bords du Danube; rarement en Autriche et très-accidentellement plus avant en Allemagne ; vit en grand nombre dans la Russie asiatique et probablement aussi en Turquie. Nourriture et Propagation : inconnues. * Ces plumesaätrès-déliées à baguettes seulement barbues à la pointe, n'existent que dans le court espace de la reproduction; elles tombent avant l’époque de la mue d'automne. CV RIRE ADN RRE SAS 004 MANUEL GENRE QUATRE-VINGT-TROISIÈME. FOU.—SULA. (Bniss.) Bec fort, long, en cône allongé, très-gros à sa base, comprimé vers la pointe qui est faiblement courbée, fendu jusque derrière les yeux ; bords des deux mandibules dentelés. FAcE et GORGE nues. NaRines basales, linéaires, occultes. Preps courts, forts, très-retirés dans l'abdomen; trois doigts de- vant, le doigt de derrière s'articule intérieurement; tous réunis par une seule membrane. OncLes , celui du doigt du milieu dentelé en scie. Arces longues ; la ire, rémige la plus longue, ou d’égale longueur avec la 2e. QuEuE en forme de cône composée de 12 pennes. Les Fous, un genre d’oiseaux confondu par les métho- distes dans le vaste cadre qu’ils assignent au genre Pele- canus , se distinguent par des caractères faciles à saisir , non seulement des vrais Pélicans, mais aussi des Cormo- rans *. Les Fous nagent très-rarement ; ils ne se submer- gent ni ne plongent jamais ; habitans des rochers qui bordent la mer , ils volent continuellement au-dessus des vagues qui les baignent; à terre, ils ont une attitude pres- que verticale, et se servent alors de même que les Cor- * L'oiseau désigné sous le nom de Frégate, qui vit entre les tropiques, forme aussi un genre distinct; il a toujours été rangé par les méthodistes dans le genre Pelecanus , mais n’y est point à sa place. On ne peut deviner les motifs qui ont pu déterminer les naturalistes allemands à comprendre la Frégate parmi les oi- seaux d'Europe. D'ORNITHOLOGIE. 90 anorans, de leur longue queue à baguettes fortes et élas- tiques comme d’un troisième point d'appui, les jambes étant également très-retirées dans l’abdomen. Leur nour- riture consiste en poissons qui nagent à la surface des eaux; ils se laissent tomber sur ceux-ci du haut des airs où ils planent; leur vol est facile et long-temps soutenu. Ils ni- chent sur les espaces planes des rochers ou sur des mon- tagnes couvertes d'herbes, toujours réunis en grandes troupes ; la ponte est ordinairement de deux ou de trois œufs. C’est peut-être improprement qu’on leur a donné le nom de fous , à cause de ja prétendue stupidité avec la- quelle ils se laissent attaquer par les hommes et les oiseaux. L'espèce d'Europe, seule assez bien connue parmi le petit nombre qui compose ce genre, varie singulièrement dans les différens périodes de l’âge , au point que les jeunes ont des couleurs et une bigarrure de taches quiles feraient pren- dre très-facilement pour des espèces distinctes; les sexes différent seulement par la grandeur. La Remarque que j’ai faite pour le genre Stercoraire, royez à la page 760. est également applicable ici. FOU BLANC ov DE BASSAN. SULA ALBA. (MEYER.) Sommet de la tête et occiput d’un jaune d’ocre clair; le reste du plumage d’un blane de lait, à l'exception des rémiges et de l'aile bätarde qui sont noires; bec d’un bleu cendré à sa base, mais blane à la pointe; membrane nue qui entoure les yeux d'un bleuûtre clair; la membrane qui forme le pro- longement de l'ouverture du bec et celle qui s’e- tend sur le milieu de la gorge d'un bleu noirûtre ; iris jaune; partie supérieure des doigts et devant PARTIE IT°. 58. 906 MANUEL du tarse rayés longitudinalement d’un vert clair; membranes noirâtres; ongles blancs; queue en cône allongé; les deux rémiges extérieures ont le bout des barbes tronqué. Longueur, 2 pieds 7, 8, et jus- qu'à ro pouces. Les vieux des deux sexes à l'âge de trois ans. La femelle est moins grande que /e male. . . sx A e Les jeunes jusqu'a l'age de trois ans. Quelques jours après leur sortie de l'œuf, is sont couverts d’un duvet blanc et lustré. Pendant la première année, tout le plumage des parties su- périeures est d’un brun noirâtre, sans aucune tache; les parties inférieures sont d’un brun varié de cen- dre ; bec, parties nues et iris bruns; la queue seu- lement arrondie. À leur seconde mue ou à l'âge d'un an, la tête, le cou et la poitrine sont d’un brun cendré, couvert de petites taches blanches en forme de fer de lance et très-rapprochées ; les plumes du dos, du croupion et des ailes, colorées du même brun cendré, portent de grandes taches blanches, aussi en forme de fer de lance, mais plus distantes les unes des autres; parties inférieures blanchätres, variées de brun cendré; queue et rémiges brunes, la première conique et à baguettes blanches; bec d’un cendré brun, mais blanchätre vers la pointe; parties nues d’un brun bleuâtre; iris jaunâtre; de- vant du tarse et partie supérieure des doigts d’un brun verdâtre; les rayures sur le tarse et sur les doigts d'un gris blanc; membranes d’un brun cen- D'ORNITHOLOGIE. 907 dré; ongles blanchâtres. 4 l'âge de deux ans et pendant l'époque de la mue, on trouve dës indivi- dus qui ont dejà plusieurs parties couvertes de plu- mes blanches, tandis que les auires parties le sont de plumes brunes, tachées de blanc. Les vieux des deux sexes. PELECANUS passañtSs. Gmel. Syst. 1. p. 5557. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 891. sp. 26. — Le Fou DE rassax. Buff. Oùs. v. 8. p. 576. — Id. pl. ent. 258. fiqure exacte. — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 515. — Tux çan- NET. Lath. Syn. v. 6. p. Go8. — Penn. Brit. Zoolt. p- 160. €. L. — Der BassaniscRE PEciKAax. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 565. — Borkh. Deut. Orn. Heft. ». t. ». — Weisser TOLPEL. Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 582 *. — Naum. Vôg. Nacht. t. 56. f. 106. Le vieux mâle. — Jan van cexr. Sepp. Nederl. Voq. v. 5. t. p. 4o1. Les jeunes à l’äce d’un et de deux ans. J 5 SULA MAJOR. Briss. Orn. v. 6. p. 497. — PELEcANusS MA- curarus. Gmel. Syst. 1. p. 559. sp. 52. — LE cranD Fo. Buff. Oùs. v. 8. p. 572. — Le Fou racaeré. Buff. v. 8. p. 555. — Id. pl. ent. 986. figure exacte pour les cou- deurs du plumage**.—Grear and sporrep 808Y. Lath. Syn. v. 6. p. 610 et 614.— Caisby. Car. v. 1. t. 86. a téte. Habite : les contrées arctiques des deux mondes ; très- * M. Meyer commet une erreur très-grave en disant que la queue du Fou blanc est fourchue, aucune espèce de ce genre n’a la queue fourchue, mais toutes l'ont plus ou moins conique. Cette erreur vient d'étre redressée dans un article inséré dans les Annales de la société de Vétéravie. ** Comme l'individu sur lequel cette figure a été faite se trou- vait en mue, les rémiges n’ont point leur longueur ordinaire. 908 MANUEL abondant aux Hébrides, en Écosse et en Norwège ; de pas- sage en Angleterre et sur les côtes de Hollande, où il se montre isolément: et seulement dans les hivers les plus rigoureux. Nourriture : poissons de mer, et particulièrement ha- rengs et sardelles. Propagation : niche en grandes bandes sur les rochers et sur les falaises baignées par la mer ; les nids sont si rap- prochés, que les couveuses se touchent ; pond deux œufs, également pointus des deux bouts, à surface rude et d’un blanc pur. Anatomie. La trachée, dans les deux sexes, est for- mée comme celle du Cormoran, mais le larynx inféfrieur est garni de côté par une fine membrane tympaniforme, La peau n’est point adhérente aux muscles, mais capable de beaucoup d’extension ; elle ne tient au corps que par un tissu composé de quelques fibres placés à distances inégales. RAA BV ER VE LAURE LE 24/8 GENRE QUATRE-VINGT-QUATRIÈME. PLONGEON.—COLYMBUS. (Larux.) Bec médiocre, fort, droit, très-pointu, comprimé. Naniwes basales, latérales, concaves, oblongues, à moitié fermées par une membrane, percées de part en part. Preus retirés dans l'abdomen, hors l’'équi- libre du corps, médiocres; tarses comprimés; trois doigts devant, très-longs, entièrement palmes; le doigt de derrière court, articulé sur le tarse, portant une petite membrane lâche. Onczes plats. Aires D'ORNITHOLOGIE. 060$ courtes, la 1re. rémige la plus longue, QUEUE très- courte, arrondie. Quoique le plus grand nombre des oiseaux à pieds pal- més plongent, même jusqu’au fond de Peau, piusieurs ne le font que lorsqu'ils sont poursuivis; mais les P{ongeons et les espèces qui composent les genres suivans, ont pour ainsi dire , reçu le fluide élément pour demeure habituelle. Ils vivent continuellement sur les eaux, où ils sont le plus souvent cachés à nos regards, parce qu’ils ne sortent la tête hors de l’eau que pour respirer un instant, et se sub- mergent incontinent après; la démarche de ces oiseaux est si embarrassée , qu’ils ne peuvent maintenir leur corps dans une direction presque verticale, qu’à laide des ailes dont ils: font usage comme soutiens et comme des espèces de rames pour leur rendre la marche plus facile : ces sou- tiens venant à leur manquer, ils perdent totalement l’équi- libre, et se laissent tomber à plat ventre, position dans laquelle on les surprend souvent lorsqu'ils sont à terre, où ils se rendent rarement dans teut autre temps que celui des pontes; ils nichént dans les îlots, sur les caps et sur des promontoires ; la ponte est de deux œufs. Leur nourri- ture consiste en poissons , dont ils font une grande destruc- tion , en frai , insectes aquatiques ,et souvent aussi en prô- ductions du règne végétal. Ils émigrent sur les eaux ; fls vo- lent très-bien, mais rarement. Les jeunes différent beau- coup des adultes; c’est à l’âge de deux ou de trois ans que les couleurs du plumage sont stables; la mue n’a lieu qu’une fois l’année , mais les jeunes sont trois années avant de prendre le plumage stable des vieux; il n'existe point de différences extérieures dans les sexes. 910 MANUEL PLONGEON IMBRIM *. COLYMBUS GLACIALIS. (Liwx.) La mandibule superieure presque droite; l'in- férieure recourbée en haut, large dans le nulieu, sillonnee en dessous ; longueur wé bec, 4 POUCES 1 à 4 liones **, suivant l’äge. Tête, gorge et cou d’un noir verdatre à reflets verts et bleuâtres; en dessous de la gorge une pe- tite bande transversale, qui est rayée de blanc et de noir; sur la partie postérieure du cou un large collier, rayé longitudinalement de noir et de blanc; dos, ailes, flanes et croupion d’un noir profond; sur toutes les plumes du dos et sur toutes celles des scapulaires sont, vers l'extrémité de chaque plume, deux taches carrées d’un blanc pur; couvertures des ailes, flancs et croupion parsemés de petites taches blanches; poitrine et parties inferieures d’un * M. Cuvier, Rèon. anim. v. 1. p. b08, réunit sous le nom de grand Piongeon les vieux et les jeunes des deux espèces distinctes, décrites dans ce Manuel sous les noms d’{nbrim et de Lumme. C’est probablement l’opinion de M. Meyer qui est cause de cette er- reur; car dans le Tasschenb. Deut. v.'2. p. 449, nous voyons les deux espèces réunies, tandis que dans les Annales du Wetter. v. 3. p. 180., la méprise a été corrigée; particularités dont j'ai déja fait mention dans la première édition, comme on peut le voir dans les synonymes et dans la note. ** Pour distinguer {es jeunes de cette espèce de ceux de la sui- vante, on ne peut être trop attentif aux caractères que je si- gnale, vu que dans cet âge le plumage ne présente aucune dis- parité marquante. D'ORNITHOLOGIE. g13 blane parfait ; bec noir, mais cendré vers la pointe ; iris brun; pieds extérieurement d’un brun noirûâtre, intérieurement ainsi que les membranes blanchâtres. Longueur, de 27 jusqu'à 29 pouces et davantage. Les vieux. Cozymsus ccacraris. Gmel. Syst. 1. p. 588. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 7599. sp. 1. — Wilson. Americ. Orn. v. 9. pl. 74. f. 5. — Corxusus rorquarus. Brunn. Orn. Boreal. p. 41. n°. 154. — L'ImBRIM Ou GRAND PLONGEON. Buff. Os. v. 8. p. 258. t. 22. — Id. p. ent. 952. figure très-exacte. — NORTHERN DIVER. Lath. Syn. v. 6. p. 555. — Penn. 4rct. Zool. v. 2. p. 518. n°. 439. — Penn. Brit. Zoot. p. 159. t. À. 2. figure exacte. — Scawar- ZHALSIGER SEETAUCHER. Mever, ên die Ann. der Wetterau. v. 3. p. 180. n°. 1*. — Naum. Vôg. 1. 66. f. 103. un vieux, fiqure très-exacte. — Eis raucner. Bechst. Na- turg. Deut. v. 4. p. 595. — MErco MaGci0ne. S{or. degl. ucc::v.. 5. pt. 507. Les jeunes de l’année. 7, Diffèrent considérablement des vieux; tète, occi- put et toute la partie postérieure du cou d’un brun cendré; de petits points cendrés et blancs sur les joues; gorge, devant du cou et les autres parties inférieures d’un blanc pur; plumes du dos, des ailes, du croupion et des flancs d’un brun très-foncé dans le milieu , bordees et terminées par du cendré bleuâtre; mandibule supérieure du bec d’un gris cendrée, inférieure blanchätre ; 1ris brun; pieds, * Dans son Tasschenbuch, ». 2, p. 449, M. Meyer confond deux espèces distinctes de Plongeons. 912 MANUEL extérieurement d'un brun foncé, intérieurement ainsi que les membranes blanchâtres. C’est alors, Cocymsus IMMER. Gmel. Syst. 1. p. 588. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 800. sp. 2. — Le cranD PLoncEoN. Buff, Ois. v. 8. p. 251, mais point sa pl. ent. 914, qui repré- sente un jeune de l’espèce suivante. — [user Diver. Lath. Syn. v. G. p. 540. — MERGO MAGGIORE O SMERGO: Stor. deg. uce.v. 5. pl. 505. fiqure exacie. — InBer TAUCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 621. Probablement un jeune de la présente espèce, à cause de sa grande dimen- sion. Remarque. Sous le nom de Corxusvs IMMER, se trou- vent confondus les jeunes de celte espèce avec ceux de Ja suivante. A l'âge d'un an, les individus des deux sexes pren- nent vers le milieu du cou une bande transversale d’un brun noirâtre, d'environ un pouce en longueur, et qui forme une espèce de collier; les plumes du dos ont une -ieinte noirâtre, et les petites taches blanches commencent à paraître. C’est alors, LE GRAND Pronceow. Briss. Orn. v. 6. p. 105. pt. 10. f. 1. figure très-exacte. À l’'âgede deux ans, le collier se dessine davantage; cette partie, la tête et le cou sont variés de plumes brunes et d’un noir verdâtre ; les nombreuses taches du dos et des ailes do- ininent , et la bande sous la gorge ainsi que le collier de la nuque, se dessinent par des traits longitudinaux, bruns et blancs. 4 l’âge de trois ans, le plumage est parfait. Habite : les mers arctiques des deux mondes ; très- abondant aux. Hébrides , en Norwège, en Suède et en Russie; de passage accidentel le Iong des côtes de l'Océan; les jeunes sont en hiver très-rares sur les lacs de Pinté- rieur , en Allemagne, en France et en Suisse ; on n’y voit jamais les vieux. D'ORNITHOLOGIE. 913 Nourriture : poissons, particulièrement le hareng, dont il poursuit les bandes qui émigrent; aussi frai, in- sectes et végélaux marins. Propagation : niche dans de petites îles, sur le bord des eaux douces; pond deux œufs d’un blanc isabelle mar- qué de très-grandes et de petites taches d’un cendré pourpré. PLONGEON LUMME où A GORGE NOIRE. COLYMBUS ARCTICUS. (Lin«.) Mandibule supérieure très-légèrement courbee ; le milieu de la mandibule inférieure d’égale lar- geur avec la base, sans rainure en dessous; lon- gueur du bec, 3 pouces 3 ou 6 lignes. Tête et nuque d’un cendrée brun, plus foncé sur le front; gorge et devant du cou d’un noir violet à reflets; en dessous de la gorge une étroite bande, rayée longitudinalement de blanc et de noir; de- puis l’orifice des oreilles et sur les côtés du cou s'étend une large bande, rayée longitudinalement de noir et de blanc; partie inférieure du cou rayée de noir; poitrine et les autres parties inférieures d’un blanc parfait; dos, croupion et flancs d'un noir profond, sans taches; sur les côtés de la par- tie supérieure du dos est un espace longitudinal dont les plumes sont terminées de blanc; scapu- laires rayées transversalement de 12 ou de 13 bandes d’un blanc pur; couvertures alaires noires , parse- mées de petites taches blanches; bec noirâtre; iris brun; pieds extérieurement bruns, intérieurement o14 MANUEL ainsi que les membranes blanchâtres. Longueur, de 24 à 26 pouces. Les vieux. Corymsus arcricus. Gmel. Syst. 1. p. 585. sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 800. sp. 4. — Le Luume ou PETIT PLON- GEON DE LA MER DU NORD. Buft. Ois. v. 8. p. 261. — Brack TROATED DIVER. Lath. Syn. v. 6. p. 545. — Penn. Aret. Zool. v. 2. p. 520. n°. 444. — Edw. Glan. t. 146. figure très-exacte. — Der Porar TAUCRER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 600. — Jacquin, Beytrage. p. 22. t. 7. figure très-eæacle. SCHWARZKRENLIGER SEETAUCHER. Meyer, 2n die Ann. der Wetterau, v. 3. p. 181. n°. 2. — Naum. Vég. Nachtr. t. 50. f. Go. figure très-exacte du vieux mâle. — Meyer, Vôg. Liv-und Esthel. p. 225. sp. x. Les Jeunes. Ld Ceux de l'annee, ressemblent, pour les cou- leurs du plumage, presque à s’y méprendre aux jeunes du Plongeon imbrim; il est facile de les distinguer à l’aide de mes courtes indications et par la taille, qui n'excède jamais 23 ou 24 pouces pour les jeunes Zummes, tandis que celle des jeunes Imbrims porte souvent en longueur totale jus- qu'a 28 ou 29 pouces. Les jeunes Lummes ont aussi le plus souvent une bande noirâtre qui s’é- tend en longueur sur les côtés du cou et qui man- que totalement chez les jeunes /mbrims. Buffon donne une bonne figure du jeune Plongeon lumme ; pl. ent. 914 ; mais la description appartient à un jeune de l’année du Plongeon imbrim. La t. 68. f. 105. des oiseaux de Nauman, représente aussi très-exactement un jeune de l’année du plongeon lumme. On trouve encore le jeune de cette espèce dans Cozvmeus renorus de Bechst. D'ORNITHOLOGIE. 015 Naturg. Deut. p. 582. sp. 4. de la 1". édition, et sous le nom de Cozyusus zeucorus. dans la 2°. édit. p. G25. sp. 6. Les jeunes à l'age d’un an, ont la tête et la nuque d’un cendre clair; gorge et devant du cou blancs, mais à la gorge et quelquefois sur le devant du cou, paraissent quelques plumes d’un noir vio- let mêlées avec les plumes blanches; la bande lon- gitudinale et rayée des côtés du cou commence à se former; les raies de la partie inférieure du cou paraissent également, et quelques plumes noires, sans taches, paraissent sur le dos, sur le croupion et sur les flancs. J’oyez Naum. Jô2. Nachtr. t. 3x. fig. 61. À l’äge de deux ans, le cendré de la tête et de la nuque devient plus foncé et prend une teinte noirâtre, mais seulement sur le front ; le noir violet de la gorge et du devant du cou paraît, mais toujours varié par quelques plumes blanches; les bandes longitudinales se dessinent; les plumes des côtés de la partie supérieure du dos, les scapulaires et les couvertures alaires prennent les bandes et les taches blanches; la mandibule supérieure du bec devient noirâtre, mais sa base, ainsi qu’une partie de la mandibule inférieure sont encore de couleur cendrée. f’oyez les oiseaux de Frisch. £. 1854. pure exacte.— À l’age de trois ans, le plumage est parfait; cependant il arrive encore à cet âge, que quelques individus ont le noir violet du cou parsemé de quelques plumes blanches. © Remarque. Le Coryusus rexorus ou LEucopus de Bechs- 916 MANUEL tein, sont des descriptions de double usage, qui ont rap- port à de jeunes individus de ce plongeon ; on doit les rayer de la liste nominale des oiseaux. Habite : les mers arctiques des deux mondes; très- abondant dans tous les pays du nord; commun en automne et en hiver à son passage en Angleterre, en Allemagne et en Hollande; plus rare sur les lacs de l’intérieur en France; assez commun sur les grands lacs de la Suisse. Nourriture : poissons, grenouilles, insectes et plantes aquatiques. Propagation : niche dans les roseaux et dans les herbes. sur les Lords des lacs et dans les marais entrecoupés de beaucoup d’eau; pond deux œufs, bruns, marqués de ta- ches noires isolées. PLONGEON CAT-MARIN ou A GORGE ROUGE. COLYMBUS SEPTENTRIONALIS. (Linx.) Bec droit, légerement courbe en haut; bords des deux mandibules très-courbés en dedans ; lon- gueur du bec, 2 pouces 10 lignes, ou 3 pouces. Côtes de la tête, gorge et côtés dn cou d’un cen- dré velouté, ou couleur de souris; sommet de la tête marqué de tâches noires; occiput, partie pos- térieure et inférieure du cou marqués de raies lon- gitudinales, noires et blanches ; sur le devant du cou une longue bande d’un roux marron, très-vif; poitrine et parties inférieures d’un blanc parfait ; flancs, dos et toutes les autres parties supérieures d’un brun noirâtre, sans tâches sur de très-vieux individus, mais avec de très-petites taches blan- D’'ORNITHOLOGIE. 917 châtres et peu distinctes sur les individus de trois ou de quatre ans; bec noir; iris d’un brun orange; pieds extérieurement d’un noir verdätre, intérieu- rement ainsi que les membranes d’un blanc livide. Longueur, de 21 à 24 pouces. Les vieux, male et femelle. Corymeus sEPTENTRIONALIS. Gmel. Syst. 1. p. 586. sp. 5. — Lath. Ind. v. 2. p. 8o1. sp. 5. — Transact. of the Linn. society , mem. birds of greent.—Corxusus LuMME. Brunn. Orn. Boreal. p. 59. n°. 152. — Le PLONGEON 4 GORGE ROUGE. Buff. Oùs. v. 8. p. 264. — Id. pt. ent. 508. figure très-exacte. -— REp-raroateD piver. Lath. Syn. v. 6. p. 344. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 520. n°. 445. — Edw. Glan. t. 97. fiqure très-exacte. — RorTakenn- GER TAUCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 609. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 455. — Naum. Vôg. Deut. 4. 67. f. 104. fiqure très-cxacte. Les jeunes de l'annee. Au sortir du nid, sont d’un brun noirätre assez uniforme sur les parties supérieures, et blanchâtres sur les parties inférieures. 4 leur première mue, l’espace entre l'œil et le bec, toutes les parties laté- rales du cou, la gorge et les autres parties inférieu- res sont d’un blanc parfait; sommet de la tête et nuque d’un cendré noirâtre , finement liserés de blanc; dos, scapulaires et croupion d’un brun noi- râtre, mais parsemé d’un grand nombre de petites taches blanches , disposées sur les bords des barbes; couvertures des ailes bordées, vers le bout, par du blanc; bec d’un cendré blanchâtre, mais foncé en 18 MANUEL dessus; iris brun; pieds extérieurement bruns, in- térieurement ainsi qu'une partie des membranes d’un cendré blanchätre. C’est alors, Corymsus srELLATUS. Gmel. Syst. 1. p. 587. sp. 15. — Lath. Ind. v. 2. p. 801. sp. 5. — Le PLONGEON cat-manin. Buff. Oùs. v. 8. p. 256. — Le PerTIT PLONGEON. Buff. v. 8. p. 254. L. 21. — Id. pl. ent. 992. figure assez exacte. — — Gérard. Tab. élém. v. 2. p. 421. n°. 2. — SpECKLED piver. Lath. Syn. v. 6. p. 541. — Penn. Brit. Zool. P. 199. &. K. figure exacte. — Id. Arct. Zool. v. 2. p. 519. n°. 441. —GESPRENKELTE TAUCHER. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 613. — Naum. Vôg. Nacht. 1. 351. f. G2. Les jeunes à l'age d'un an, ont déjà la gorge et les côtés du cou colorés du même cendré que chez les vieux ; la nuque est aussi rayée de même, mais il arrive souvent, qu'à cet âge, tout le devant du cou se trouve couvert de plumes blanches, parmi lesquelles on remarque quelques plumes d’un roux marron; les taches blanches des parties supérieures deviennent moins distinctes, plus petites et souvent de couleur jaunâtre. Æprès la seconde mue, tout le devant du cou est d’un roux marron, mais sou- vent parsemé de quelques plumes blanches. Les taches blanches ou blanchôtres des parties supérieu- res disparaissent à mesure que Îles individus avan- cent en âge. C’est, dans l’un ou dans l’autre cas, Cocymeus srriarus. Gmel. Syst. 1. p. 586. sp. 16. — Lath. Ind. v. 2. p. 802. sp. 5. — SrrriPen pEIvER. Penn. Arct. Zoot. v. 2. p. 519. n°. 442.— Lath. Syn. v. 6. p. 545. — Coryusus BorEALIS. Brunn. Orn. Boreal. p. 59- n°. 191 Lath. Ind. v. 2. p. 801. sp. 6. D'ORNITHOLOGIE. 919 Habite : les mers arctiques des deux mondes; très- abondant en automne, mais surtout en hiver sur les côtes d'Angleterre, de Hollande et de France; les jeunes sont très-communs sur les mers de l’intérieur de la Hollande, en Allemagne, même jusqu’en Suisse et en Italie. Nourriture : petits merlans, chevrettes et autres pois- sons, ainsi que leur frai; grenouilles, insectes et végétaux aquatiques. Propagation : niche comme l'espèce précédente ; pond deux œufs, également gros par les deux bouts, ou très- oblongs, d’un brun olivâtre marqué de taches brunes peu nombreuses. GENRE QUATRE-VINGT-CINQUIÈME. GUILLEMOT. — URIA. (Brrss.) BEc médiocre ou court, fort, droit, pointu, com- primé ; mandibule supérieure vers la pointe légère- ment courbée ; inférieure formant un angle plus ou moins ouvert. Narines basales, latérales, concaves, longitudinalement fendues, à moitié fermées par une large membrane couverte de plumes, percées de part en part. Preps courts, retirés dans l'abdo- men, hors l'équilibre du corps, tarses grêles ; seu- lement trois doigts devant, entièrement palinés. Oxezes courbés. AILEs courtes, la 1e, rémige la plus longue. Habitans des vastes mers qui baignent les arides bords des contrées polaires , les Gurt/emots et les autres genres 920 MANUEL d'oiseaux qui semblent former le dernier chaînon de la classe des volatiles, sont pour ainsi dire, relégués dans ces climats couverts de frimats éternels; contraints par les gla- ces de quitter en hiver les contrées arctiques, ils émigrent dans cette saison le long des côtes maritimes, et visitent - les pays froids de l’Europe. Leur apparition à terre, ex- cepté dans le temps des pontes, est le plus souvent due à des causes accidentelles , tels que les rafales , le roulis des vagues et les brisans qui les forcent d’abandonner leur élément favori; plusieurs s’égarent par les mêmes causes dans les rivières et dans les lacs, où on îes voit souvent en hiver; leurs moyens de marche sont les mêmes que ceux dont il a été fait mention dans le genre Plongeon. Les Guillemots plongent facilement et long-temps, ainsi que le font la plupart des oiseaux plongeurs; ils se servent de leurs ailes pour nager entre deux eaux , et pour atteindre une proie aussi agile que les poissons et les insectes marins, qui leur servent de nourriture ; leur vol est de très-courte durée et toujours en effleurant la surface des eaux. Toutes les espèces qui composent ces genres nichent par grandes bandes, dans les trous des rochers; ils pondent tous uu seul œuf, qui d’ordinaire est très-grand par rapport à la taille de l’oiseau; pour atteindre à leurs nids, qu'ils pla- cent le long des rochers escarpés, à une très-haute éléva- tion, ils sautillent et voltigent d’une pointe à lautre; en tout autre temps, on ne les voit jamais à terre, que lors- qu’ils y sont poussés par des causes accidentelles. La mue est double pour toutes les espèces connues ; le plumage complet d'hiver, pour les deux sexes, est précisément celui que les auteurs signalent pour celui de la femelle et des jeunes; ces derniers diffèrent très-peu des adultes en plumage d’hiver, on ne peut même les distinguer qu’au bec , moins formé dans la première année ; il n’existe au- cune différence extérieure dans les sexes. Je crois néces- saire de diviser ce genre en deux sections ; la premiére, com- posée des guillemots dont le bec est plus long que la tête, D'ORNITHOLOGIE. 021 et la seconde formée, de ceux qui Pont plus court que la tête ; cette dernière ne compte qu’une espèce. re. SECTION. Le bec plus long que la tête. GUILLEMOT À CAPUCHON. URIA TROILE. (Laru.) Bec très-comprimé dans toute sa longueur ; plus long que la tête ; ailes unicolores, maïs les pennes secondaires terminées de blanc ; pieds obscurs. Sommet de la tête, espace entre l'œil et le bec, une bande longitudinale derrière les yeux et toutes les parties supérieures d’un noir velouté, légère- ment cendre ; toutes les parties inférieures et l’extré- milé des pennes secondaires des ailes d’un blane pur; le blanc se trouve aussi entre la bande derrière les yeux et le noir de la nuque; il s’avance vers l'occiput, où 1l forme de chaque côte un angle ou- vert; le cendre noirûtre de la partie laterale du cou semble former vers la poitrine un espèce de collier, faiblement indiqué par du cendre élair; bec d’un noir cendré; interieur de la bouche d’un jaune li- vide; iris brun; pieds et doigts d’un brun Jaunâtre ; partie postérieure du tarse et membranes noires. Longueur du bec aux ongles, 15 ou 16 pouces. Les vieux des deux sexes en plumage complet d'hiver. La femelle est seulement un peu plus petite que le mâle. PARTIE I[°. 59 922 MANUEL Unra suarBaG et RiNGuIa. Brunn. Orn. Boreal. p. 25. n°. 110 et 111. — Coryueus MINOR. Gmel. Syst. 1. p. 585. sp. 14. — Lesser Guiremor. Penn. Arct. Zoo. supp. p. 69. — Lath. Syn. v. 6. p. 552. — DER DUMME LUMME. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 574. — TROILLOMME. Meyer, Tasschenb. Deut. v. 2. p. 445. Les jeunes de l'année. Se distinguent principalement des vieux en plu- mage d'hiver, par le bec qui est plus court, cendré et jaunâtre à sa base; le noir des parties supérieures est nuancé par du brun cendre; la raie ou bande longitudinale n’est point distincte, celle-ci se con- fond en taches cendrées avec le blanc des côtés de l'occiput ; le brun cendré domine plus sur la partie inférieure du cou ,et le blanc des parties inférieures nest pas si pur; les tarses et les doigts sont d’un jaunâtre livide et les membranes brunes. C’est alors, CoLyMBUS MACULA NIGRA PONE OCULOS. Sander. Naturf. 13. p. 192. — Gmel. Syst. 1. p. 584. var. B. — Naum. Vôg. t. 64. f. 99. — Meyer. Vôg. Deut. v. 1. Heft. 15. 1. 22. figure très-exacte. Plumage d'été ou des noces. A ASE e 5 Tête, région des yeux, gorge et toute la partie M: cl 5 £ supérieure du cou d'un brun paraissant velouté; intérieur de la bouche d'un jaune vif; le reste comme en hiver. C’est alors, Urra Lomvi4. Brunn. Orn. Boreal. p. 25. n°. 108. — Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 796. sp. 1. — CorymBus TROILE. Gmel. Sysé. 1. p. 585. sp. 2. — Le Guizremor. Buff. Ois. D'ORNITHOLOGIE. 9°3 U. 9. p. 990. — Id. pl. ent. 903. figure exacte. — Foo- LISCH GUILLEMOT. Lath. Syn. v. 6. p. 529. — Id. supp. v. 1. p. 205. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 516. n°. 456. — Penn. Brit. Zool. p. 158. t. H. figure exacte. — Edw. Glan. t. 559. f: 1. — Meyer, V6q. Deut. v. 1. Heft. 15. 1. 1. figure exacte. — Frisch. F6g. &. 185. fi- gure très-peu exacte. — Unis maccrore. Stor. degl. ucc. v. 3. pl. 549. Des variétés accidentelles, n’ont point de blanc aux pennes secondaires. J’ai tué un vieux guillemot au prin- temps , qui avait tout le dos et les pennes caudales tapirés de taches d’un cendré jaunâtre. Habite : les mers arctiques des deux mondes; émigre l'hiver en grandes bandes le long des côtés de Norwège et d’Angleterre ; très-commun alors le long des bords de la Baltique et des côtes maritimes de Hoilande et de France ; plus rarement sur nos mers et nos grands lacs de l’inté- rieur. Nourriture : poissons, particuliérement des sardelles : beaucoup d’insectes marins et de petits coquillages bivai- yes ; très-rarement des crustacés. Propagation : niche par grandes bandes; ne fait aucun apprêt pour le nid, mais dépose les œufs dans les trous des rochers qui bordent la mer dans les parages arctiques ; pond un œuf très-grand, oblong et pointa d’un fond ver- dâtre ou bleuâtre , toujours marqué de grandes taches et de raies irrégulières d’un noir profond. 924 MANUEL GUILLEMOT A GROS-BEC. URIA BRUNNICHIL. (Samine.)— URLA FRANCSII. (Lxscu.) Bec dilate et large à sa base, aussi long que la tête ; ailes unicolores, mais les pennes secondaires terminées de blanc; pieds verdätres. Gorge et devant du cou d'un noir légèrement brunâtre , paraissant veloute; tète et toutes les par- ties supérieures d’un noir profond ; parties inférieu- res d’un blanc pur; ce blanc se prolonge sur le devant du cou en forme de fer de lance; pennes se- condaires des ailes terminées de blanc; le bec large à sa base d’un bleu clair, le reste d’un bleu noi- râtre ; tarses et doigts verts, membranes d’un noir verdâtre; iris brun. Longueur, à peu près 18 pou- ces. Les vieux en plumage parfait d’èté ou des noces. Remarque. Nous ne connaissons point encore la livrée d'hiver ni le jeune de cette espèce confondue jusqu'ici avec le guillemot ordinaire ou à capuchon; le seul Brun- nich les distingue et paraît les avoir reconnues pour deux espèces, en indiquant le guillemot à capuchon sous le nom de Uria ltomvia. n°. 108. , et celui à gros bec sous le nom de Uria troile. n°. 109. , nom consacré par Linné et par tous les autres naturalistes à notre guillemot si commun partout sur nos côtes maritimes. L'oiseau de cet articie ayant été rapporté en dernier lieu par lPexpédition au pôle, sous la conduite du capitaine Ross, il s'agissait par conséquent de lui donner un nouveau nom, vu que celui de Troile ne pouvait être employé. MM. Sabine et Leach s’emparèrent de cette tâche ; le premier lui donna le nom de M. Brunnich, auteur de la Zoologie boréale, et le second celui de M. Francs, dont les travaux scienti- D’'ORNITHOLOGIE. 925 fiques me sont inconnus, mais qui fut de l’expédition men- tionnée. La description de l’oiseau de cet article a consé- quemment été publiée à Londres, presque à la même épo- que, sous des noms différens, que je place tous les deux à la tête de cet article , ne voulant point m’ériger en arbitre dans le différent entre deux amis. Uria sRünnicHur. T'ransact. ofthe Linn. soctety, mem. on the birds of Greentand. Habite : les mers glaciales du pôle arctique, elle a été peu observée en Europe comme espèce distincte, ayant presque toujours été confondue avec Uria troile. Très- commun dans le détroit de Davis, au Groënland , au Spitz- berg et dans la baie de Baffin. Nourriture et Propagation : inconnues. GUILLEMOT A MIROIR BLANC *. URIA GRYLLE. (Laru.) Un grand espace blanc sur le milieu des ailes; pieds rouges. Sommet de la tête, nuque, toutes les autres par- ties supérieures, à l'exception du milieu des ailes, d’un noir assez profond ; moyennes et grandes cou- vertures des ailes formant un grand espace ou mi- roir blanc; joues et toutes les parties inférieures de- puis le bec jusqu’à la queue d’un blanc parfait ; iris brun; bec noir; intérieur de la bouche et pieds d’un rougeûtre clair. Longueur du bec aux ongles, * M. Cuvier, Règn. anun. v. x, p. 510, forme de ce guillemot le sous-genre Cephus. Je suppose qu’il y a erreur dans cet article; les synonymes de Uria grille et de Uria Alle sont placés avec la description du premier et avec les caractères du second, 926 MANUEL 12 pouces. Le mâle et la femelle en plumage com- plet d'hiver. Unis minor sTRiATA. Briss. Orn. v. 6. p. 58. n°. 4. — Unrra sarrica et GRYLLOIDES. Brunn. Orn. Boreal. p. 28. n°. 114, 119 et 110. individus en différens états de mue, passant de la livrée d'hiver à celle d’été. — Srorre» crReESLAND DOVE. Edw. Glan. t. 5o. figure très-exacte d’un individu en mue. — SpoTrED cuszzemor. Brit. Zool. v. 2. pl. 85. f. 2. — Lath. Syn. v. 6. p. 535 et 554. variétés ou états différens de mue d'automne ou de printemps. Les jeunes de l'annee. Ont la gorge, la poitrine et toutes les parties in- férieures d’un blanc pur; sommet de la tête, nuque, partie inférieure du cou et côtés de la poitrine d’un noirâtre maculé de gris et de blanc; dos et crou- pion d’un noir mat; quelques plumes des scapu- laires et du croupion terminées de cendre blan- châtre ; les ailes noires, excepté le miroir, qui est blanc, mais marqué de taches cendrées ou noirätres; intérieur de la bouche et pieds d'un rougeûtre li- vide ; iris d’un brun noirâtre. C'est alors, Frisch. FWôg. Deut. t. 185. B. fiqure très-exacte. — Aussi Naum. Wôg. tab. 64. fig. 100. A. figure exacte. Plumage d’éte ou des noces. Toutes les parties du plumage, le milieu de l’aile seul excepté, d’un noir assez profond ; moyennes et grandes couvertures des ailes formant un très- grand espace ou miroir d’un blanc pur; bec noir; l'intérieur du bec et les pieds d’un rouge vif. Le male. = D'ORNITHOLOGIE. 929 La femelle en plumage complet d’ete est un peu plus petite; le noir de son plumage est moins pro- fond, le blanc du miroir moins étendu et moins pur. À l’époque des deux mues périodiques, on voit chez les deux sexes des plumes blanches en plus ou en moins grand nombre sur les parties infé- rieures. Urra crie. Lath. Ind. v. 2. p. 597. sp. 2. — Coryw- BUS GRYLLE. Gmel. Syst. 1. — CoLuMBaA GROENLANDICA. Briss. Orn. v. 9. p. 76. n°. 5. — LE PETIT GUILLEMOT NOIR. Buff. Ois. v. 9. p. 554. description exacte. Mais point sa pl. ent. 917 *. — Back quirremor. Lath. Syn. v. 6. p. 5352. — Benn. Brit. Zool. p. 158. t. H. 4. un indi- vidu conservant quelques plumes du jeune âge. — Penn. Arct. Zool. p. 516. n°. 457. — Edw. Glan. t. 50. La petite fiqure du fond. — Der scnwarze Luume. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 586. — Meyer , Tasschenb. v. 2. p. 446. — Id. Vôg. Deutscht. v. 1. Heft. 15. t. 3. et 4. — Naum. Vôg. t. 64. n°. 6, f. 100. {e très-vieux mâle. Remarque. Les indications de la prétendue espèce du * Cette planche 917 de Buffon, sous le nom de petit Guillemot femelle, est une figure très-exacte de la livrée d'hiver de mon Guillemot nain de l'article suivant. Une erreur grave, faite par tous les méthodistes, est celle d’avoir placé ce petit oiseau dans le genre Pingouin, sous le nom de Alcatalle, tandis qu’il porte les caractères des oiseaux du genre Uria de Latham. Les métho- distes ont encore fait un double usage de la description du petit Guillemot de Buffon, ». 9.p. 354, en l’employant comme syno- nyme avec l'oiseau de cet article et avec celui de mon Guillemot nain. Nonobstant cette remarque faite dans la première édition, on voit la même erreur reproduite par M. Cuvier, qui cite la pl. 917 de Buffon comme synonyme avec le guillemot de cet article. 928 MANUEL CePaus LACTEOLUS , de Pallas Spicil. v. 5. p. 55, dont La- tham a fait son Urta LACtEOLA. [nd. v. 2. p. 598. sp. 3. — Cozxupus LacrEOLUS. Gmel. Syst. 1. p. 583. sp.13, ont rapport à un individu varié accidentellement de blanc, et se trouvant en plumage d'hiver ; eet individu albinos a été ramassé par Paltas sur Les côtes maritimes de Hollande. Habite : les mêmes contrées que l’espèce précédente; de passage en hiver, le long des bords de l'Océan; se montre plus rarement à terre que l’espèce précédente , et seulement par quelque accident; très-rare sur les mers et sur les lacs de l'intérieur. Nourriture : petits poissons, écrevisses et crabes marins. | Propagation : niche comme la précédente; pond un œuf oblong d’un cendre clair ou à fond tout blanc marqué de grandes et de petites taches noires et cendrées , qui sont très-rapprochées vers l’un des bouts. IT. SECTION. Le bec plus court que la tête. GUILLEMOT NAIN. URIA ALLE *. (Mrur.) Bec très-court, de moitie moins long que la ééte, très-peu arque. Sommet de la tête, région des yeux, nuque, côtés de la poitrine et toutes les parties supérieures * Ce petit Guillemot, que Brisson énumère très-exactement dans son genre Uria, a été rangé depuis, par les autres méthodistes, dans leur genre A/ca ; mais ces derniers ont eu tort; l’oiseau dont il est ici question appartient indubitablement dans le genre Uria, D’'ORNITHOLOGIE. 929 d'un noir profond, excepté les pennes secondaires des ailes qui sont terminées de blanc, et trois où quatre bandes longitudinales, d’un blanc pur sur les grandes couvertures les plus proches du corps; du blanc pur règne sur la gorge, sur le devant et les côtés du cou et sur toutes les parties inférieures ; ce blanc, varié par quelques petits traits noirâtres, occupe aussi les côtés de la tête, et se dirige sur l’occiput en une bande très-étroite et peu apparente: tarses et doigts d’un brun jaunâtre; membranes d’un brun verdâtre; bec noir; iris d'un brun noi- râtre. Longueur, 8 pouces 6 lignes, ou 4 pouces au plus. Le male et la Jemelle en plumage d'hiver. ArCa ALLE. Brunn. Orn. boreal. p. 26. n°. 196, — Le dont il porte tous les caractères. Depuis peu, M. Vieillot en a for- mé son genre Mergulus. Il est vrai que si on veut avoir égard à toutes les légères nuances dans les formes du bec , cet oiseau pour- raît alors être considéré comme formant un genre distinct; mais 1l faudrait aussi en faire un pour le Guillemot de Brunnich, et dans ce cas il ne serait pas difficile de prouver que dans le plus grand nombre des genres adoptés de nos jours, on pourrait transformer presque toutes les espèces en genres, et encombrer le système de quelques centaines de noms de plus. Pour moi, le Guillemot nain sera un être placé sur la limite de deux genres bien distincts dont il forme le passage, mais en conservant dans ses formes et dans ses mœurs le plus d’analogie avec les Guillemots ; ce petit habitant des glaces du pèle forme en effet le passage au genre bien caractérisé par les formes du bec et par les mœurs que je désigne sous le nom de PazErts, dont la première espèce est Alca cristatella, Lath. sp. 6.; Alca prgmea en est le jeune, la seconde espèce, du double plus grande, est Ælca psittacula, Lath. sp. 8, dont Alca tetraçula. sp. 7. est le jeune; voyez les becs assez bien rendus de ces oiseaux, dans Latham, Tab. 05. 950 MANUEL PETIT GUILLEMOT FEMELLE. Bulf. Os. sculement sa pl. ent. 917 *. — Larrce aux. Lath. Syn. v. 5. p. 527. — Penn. Aret. Zool. v. 2. p. 512. n°. 429. — Penn. Brit. Zoot. p. 157. t. H. 4. f. 1. figure très-exacte. — DER KLENE ALk. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 752. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 4435. — Naum. Vôg. Deut. t. 65. f: 102. figure très-exacte. — Unra minore. Stor. degl. ucc. v. 5. pl. 550. figure très-peu exacte. Les jeunes de l’année se distinguent des vieux en plumage complet d'hiver, seulement par la forme moins allongée du bec, et par la légère nuance cendrée qui se trouve sur les joues. Plumage d’ete ou des noces. La tête, les joues, la gorge et toute la partie su- périeure du cou est d’un noir profond; le reste du plumage ne diffère point de celui d'hiver. C’est alors, Uria minor. Briss. Orn. v. 6. p. 53. n°. 2. — ALcA ALLE. Gmel Syst. 1. p. 554. sp. 5. — Lath. Ind. Orn. Ÿ. 2. P. 799. Sp. 10. — SMALL BLACK AN WHITE DEIVER. Edw. Glan. t. 91. la figure du fond représente un indi- vidu en plumage d'été; celle de devant est un oiseau en plumage parfait d'hiver. Varie suivant les àges ; plus ou moins de taches noires sur la gorge et sur la partie supérieure du cou; sans raies blanches longitudinales sur les grandes couvertures des ailes, ou bien ces raies “ La description, voyez Buffon, Ois. v. 9. p. 354., appartient au Guillemot à miroir blanc ; voyez la note à l’article précédent. D’'ORNITHOLOGIE. 091 très-peu apparentes; très-rarement tout le plumage blanc. C’est alors, ALcA canpipa. Brunn. Orn boreal. p. 26. n°. 107. Habite : jusque sous les glaces du pôle; plus abondant en Amérique qu’en Europe; de passage accidentel dans les ouragans et les hivers rigoureux sur les côtes de Hollande et de France ; assez abondant sur celles d'Angleterre ; très- accidentellement sur les mers de Pintérieur. Nourriture : insectes marins, très-petits crabes, écre- visses et autres crustacées. Propagation : niche dans les trous et dans les fentes des rochers les plus escarpés, sans aucun apprêt pour le nid; D PPrEL P ; pond un œuf d’un vert bleuâtre clair, le plus souvent sans aucune tache; quelquefois parsemé de petites taches noi- râtres. GENRE QUATRE-VINGT-SIXIÈME. MACAREUX.—WMARMON. lÉÉFICS) Bec plus court que la tête, plus haut que long, très-comprime ; les deux mandibules arquees, trans- versalement sillonnées, échancrées vers la pointe; arête de la supérieure tranchant, élevé au-dessus du niveau du crâne. Narmes latérales, margina- les, lineaires, nues, presque entièrement fermées par une grande membrane nue. Preps courts, reti- rés dans l'abdomen ; seulement trois doigts devant, entièrement palmes. OnGLes très-crochus. AILES 033 MANUEL « courtes, la 1€, rémige de la longueur de la 2°, ow un peu plus longue. Les Macareux sont des oiseaux du cercle arctique , dont les mœurs et les habitudes ont beaucoup de rapports avec ceux des espèces comprises dans les genres Guillemot et Pingouin; ces genres forment avec ceux composés d’oi- Seaux étrangers à l’Europe et désignés sous le nom de Manchot et de Gorfou, les derniers chaînons par laquelle la nature se prépare à terminer la grande famille des oi- seaux. Les oiseaux de ce genre volent moins que les guil- lemots; cependant ils ne sont point privés de cette faculté. et effleurent assez rapidement la surface des mers; on ne les voit presque jamais à terre et très-accidentellement sur les eaux douces des parties tempérées de l’Europe. Les Macareuæ onttoujours été confondus avec les Pingouins, mais ils doivent former un genre distinct. Remarque. Quoique l’espèce propre à l’Europe qui compose ce genre ne soit point du nombre des oiseaux rares, qu'au contraire elle est assez commune en hiver sur les côtes d'Angleterre, de Hollande et même de France, je n’ai point encore pu obtenir des données certaines sur les différens états de cet oiseau ; sur plus de cent individus que j'ai vus et dont quelques-uns ont été tués à leur pas- sage d'hiver, aucun ne m’a paru différer essentiellement ; j'ai fait la même remarque sur deux autres espèces pro- pres aux contrées glaciales d'Amérique et d'Asie ; la légère différence qui existe dans le jeune âge m'est seule bien connue. Je suppose que la mue doit être double, mais ne puis l’assurer; s’il en est ainsi, il n’est pas moins certain que les couleurs du plumage ne changent point d’une ma- nière très-marquée. Il est inconcevable que les Macareux aient toujours été confondus avec les Pingouins dans le genre Alca; car, non-seulement les caractères extérieurs de ces oiseaux sont différens, mais les squelettes offrent D'ORNITHOLOGIE, 9933 des disparités marquées, particulierement dans les formes de la tête. On doit observer de ne pas confondre notre Mar- mon fratercula avec une espèce propre aux côtes septen- trionales d'Amérique , dont le plumage est absolument sem- blable , mais qui a le bec beaucoup plus haut , elle a sur- tout la mandibule inférieure très-arquée ; cette espèce nouvelle est indiquée par le docteur Leach, sous le nom de Mormon glaciatis. MACAREUX MOINE. MORMON FRATERCULA. (Mrnr.) Sommet de la tête, toutes les parties supérieures et un large collier qui entoure le cou, d’un noir profond et lustre ; rémiges d’un brun noirâtre ; joues, une large bande au-dessus des yeux et la gorge d'un gris très-clair; poitrine, ventre et les autres parties inférieures d’un blanc pur; base du bec d’un cendré bleuâtre, jaunâtre dans le milieu, et d’un rouge vif à la pointe; mandibule supérieure marquée de trois sillons, linférieure marquée de deux sillons; iris blanchâtre ; bord nu des yeux rouge ; pieds d’un rouge orange. Longueur, depuis la pointe du bec aux ongles, 12 pouces 6 lignes. Les vieux des deux sexes, en plumage d'hiver et d’ete. Les jeunes de l’année, ont le bec beaucoup plus petit, lisse sur les côtés, dépourvu de sillons, d’un brun jaunätre; l’espace entre l'œil et le bec d'un cendre noirâtre; les joues et la gorge d'un cendré plus foncé que chez les vieux; le large collier du 934 MANUEL cou nuancé, par devant, de cendré noirûtre; les pieds d’un rouge terne. C'est alors ALCA DELEATA. Brunn. Orn. boreal. p. 25. n. 104. Azca arcrica. Gmel. Syst. 1. p. 549. Sp. 4. — Lath. Ind. v. 2. p. 592. sp. 5. — Brunn. Orn. Boreal. p. 25. n°. 103. — ALcA LABRaDORA. Gmel. Sys’. 1. p. 550. sp. 6. — Lath. Ind. v. 2. p. 593. sp. 4. — Le Macareux. Buff. Ois. v. 9. p. 358. t. 26. — Id. pl. ent. 275. — Purrix ‘Aux and LABrapoR AUK. Lath. Syn. v. 5. p 314 et 318. — Penn. Brit. Zool. p. 155. t. H. fiqure très-exacte du vieux. — Edw. Glan. t. 558. f. 1. fiqure très-cæacte du vieux mäle. — Arct. Zoot, v.2. p.511. n°. 425 et 428. — Der ARKTISCHE ALK. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 723. — GRrAUKERLIGER 4Lk. Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 442. — Frisch. Vôg. t. 192. figure très-peu exacte. — Naum. V'üg. t. 65. f. 101. figure très-exacte du jeune. — Parz- caay DpuIKER. Sepp. Nederl. Vog. v. 4. t. p. 359. Habite : les régions polaires des deux mondes ; en hi- ver et au printemps de passage périodique sur les côtes de Norwège, d'Angleterre, de Hoilande et de France ; vit toujours en mer et ne se montre à terre qu’accidentelle- ment. Nourriture : très-petits poissons, insectes et végétaux marins. Propagation : niche dans les régions du cercle arctique, rarement dans les pays plus tempérés ; construit des trous en terre, ou niche dans les creux et dans les fentes des rochers ; pond deux œufs, et, suivant quelques voyageurs, un seul œuf blanchâtre avec des taches cendrées, peu dis- tinctes. PRAMAANIAARES LRRRESAERA D'ORNITHOLOGIE. 935 GENRE QUATRE-VINGT-SEPTIÈME. PINGOUIN.—4ZLCA. (Lin) Bec droit, large, comprimé, très-courbé vers la pointe; les deux mandibules à moitié couvertes de plumes , sillonnées vers la pointe; la supérieure crochue, l’inférieure formant un angle saillant. Narines latérales, marginales, linéaires, vers le milieu du bec, presque entièrement fermées par une membrane couverte de plumes. Preps courts, retirés dans l’abdomen; seulement trois doigts de- vant, entièrement palmés. ONGLES peu courbes. ArzEs courtes, la 1*e. rémige de la longueur de la 2e. ou un peu plus longue. Les Pingouins ont les mêmes habitudes que toutes les autres nombreuses peuplades qui fourmillent sur la vaste étendue des mers comprises dans les régions du cercle arc- tique; ils quittent rarement les côtes, on ne les voit sur le rivage que pendant le temps des pontés; dans tout autre temps de l’année, leur apparition à terre ou sur les mers de l’intérieur, est due à des causes accidentelles. Il n’existe point de différence marquée dans les sexes. Les recherches que j'ai renouvelées très-récemment, m'ont fait décou- vrir que les espèces de ce genre muent deux fois dans lan- née; le plumage d’hiver des deux sexes est précisément celui qu’on a signalé jusqu'ici pour celui de la femelle; les jeunes se distinguent facilement par un bec beaucoup plus petit, sans aucune trace de sillon. Ils nichent et vivent à peu près comme les Guillemots, pondent comme ceux-ci un seul œuf très-gros. et habitent les mêmes lieux. Quel- 956 MANUEL ques espèces, parmi lesquelles ont doit énumérer celle qui est la plus répandue en Europe, volent très-rapide- ment *, mais le plus souvent en effleurant la surface des eaux ; une seule espèce , propre aux mers glaciales, a les ailes tôtalement dépourvues de pennes, absolument sem- blables à celles des Manchots et des Gorfous, et c’est la seule espèce qui ne vole point **. PINGOUIN MACROPTÈRE. ALCA TORDA. (LiINn.) Ailes aboutissant au croupion; queue en forme de cone long; taille de la sarcelle. Sommet de la tête, nuque, côtés du cou et toutes lés autres parties supérieures d’un noir profond ; une bande longitudinale d’un blanc entrecoupé de taches brunes, va du milieu du bec jusqu'aux yeux; rémiges d’un brun noirätre ; pennes secondaires terminées par un liseré blanc; gorge, devant du cou , poitrine et toutes les parties inférieures d'un blanc pur; du blanc maculé de cendré occupe les cotes de l’oeciput , et une étroite bande noire se des- sine derrière les yeux ; bec noir marqué de trois ou de quatre silons, dont celui du milieu forme une bande transversale d’un blanc pur; intérieur du bec d’un jaune hivide; iris d’un brun vif; pieds * C’est une méprise lorsque M. Cuvier dit que les ailes de ces oiseaux sont décidément trop petites pour les soutenir, et qu'ils ne volent point du tout. Voyez Règne animal, v. x, p. 511. ** Alca impennis. ann. Lath. D'ORNITIHOLOGIE. 937 d’un cendré noirâtre. Longueur, de 14 pouces 3 ou 6 lignes. Les vieux en plumage d'hiver. Aca BazrHiCa. Brusen. Orn. Boreal. p. 25. sp. 101. — Buff. Ois. seulement sa pl. ent. 1004. sous le faux nom de femetle. Les jeunes de l'annee. Ressemblent beaucoup, par les couleurs du plu- mage, aux vieux en hiver, mais ils s’en distinguent facilement par la forme moins large du bec, qui n’est point sillennée de blanc; sommet de la tête et nuque d'un noir cendré; toutes les parties infe- rieures d’un blanc pur; ce blanc nuancé de cen- dré domine cgalement sur les côtés du cou et vers l’occiput, où cette couleur s’avance et forme un angie; le bec est petit, très-peu élevé, dépourvu de sillon et presque pomt crochu vers le bout ; iris noirâtre. C'est alors, Arcs pica. Gmel. Syst. 1. p. 551. Sp. 2. — Arca minor. Briss. Orn. v. 6. p. 92. €. 6. f. 2. figure très-cxacte du jeune mâle. — Aica wuxisuLara. Brusen. Orn. Boreat. p. 25. n°. 102. — Le Pgrir Pincouix. Buff. Ois. v. 9 p. 396. — Bracrsiien aux. Lath. Syn. v. 6. p. 520. — Penn. 4ret. Zool. v. 2. p. 510. n°. 426. — Penn. Brit. Zoo. p. 155.t. H. 1. fiqure très-eæœacte du jeune après da première mue. — DE 30NGE PAPEGAAY-DUIKER. Sepp. Nedert. Vog. v. 5. t. p. 406. jeune de l'année. Plumage d’ete ou des noces. La bande étroite qui va du bec aux yeux d’un blanc très-pur ; joues, gorge et partie supérieure ParTie Il°. Go 958 MANUEL du devant du cou d’un noir profond, paraissant nuancé d’une légère teinte rougeâtre; intérieur du bec d’un jaune vif; le reste comme en hiver. C’est alors , ALca TorDa. Gmel. Syst. 1. p. 551. sp. 1. — Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 595. sp. 5. — Brusen. Orn. Boreat. p. 25. Sp. 100. — Le Pixcouix. Buff. Ois. v. 9. p. 390. £. 27. — Id. pl. ent. 1005. figure exacte d’un mâle ou d’une femetlle.—Rarzonsisz aur. Lath. Syn. v. 6. p. 510. — Id. supp. v. 1. p. 264. — Penn. Arct. Zool. v. 2. p. 509. n°. 425. — Edw. Glan. t. 558. f. 2. figure exacte. — Torp ar. Bechst. Naturg. Deut. v. 4. p. 711. — Meyer, Tasschenb. v. 2. p. 549. une figure exacte de La tête. Habite : les mers arctiques des deux mondes; de pas- sage en hiver sur les côtes d'Angleterre, de Norwège, de Hollande et de France ; accidentellement en Hollande sur es mers de l’intérieur. Nourriture : poissons, particulièrement de jeunes ha- rengs ; aussi des insectes et des crustacés marins. Propagation : niche par grandes bandes dans les trous et dans les fentes des rochers qui bordent la mer; pond un seul œuf, très-grand, oblong, d’un blanc pur ou jaunûtre, marbré de taches noires et brunes irrégulières, et souvent marqué de très-petites taches cendrées. D’'ORNITHOLOGIE. 3 PINGOUIN BRACHIPTÈRE. ALCA IMPENNIS. (LIN\.) Ailes dépourvues de pennes propres au vol ; queue courte; taille de l'oie. Remarque. Comme on ne connaît point encore le plu- mage d'hiver ni les jeunes de cette espèce très-rare , je ne puis décrire que le Plumage d’ete ou des noces. En avant des yeux, de chaque côté de la base du bec, une grande tache blanche; tête, nuque, dos, ailes et queue d'un noir profond; gorge, partie supérieure et cotés du cou d’un noir nuancé de brun sombre; flancs d’un cendré foncé, toutes les autres parties inférieures du blanc le plus pur; cette couleur blan- che est terminée en pointe sur le devant du cou; une étroite bande blanche à l'extrémité des courtes plu- mes qui remplacent les pennes secondaires ; bec noir, large; sur la base de la mandibule supérieure un sil- lon très-profond ; à la pointe six autres dont le fond est blanc; huit ou dix sillons à fond blanc sur la pointe de la mandibule inférieure; pieds etiris noirs. Longueur, 2 pieds 1 ou 2 pouces. ALca IMPENNIS. Lath. ]nd. Orn. v. 2. p. 791. — Gmel. Syst. 1. p. 550. — Brusen. Orn. Boreal. n°. 105. Lx erAnD Pincouix. Buff. Oùs. v. 9. p. 595. t. 29. — Id. pt. ent. 367. — Edw. t. 147. — Grear aux. Lath. Syn. v. 5. p. 511. — Penn. Arct. Zool. v. 2. n°. 424. 940 MANUEL D’ORNITHOLOGIE. Habite : les plus hautes latitudes du globe, toujours dans les régions eouvertes de glaces; vit et se trouve habi- tuellement sur les glaces flottantes du pôle arctique dont il ne s'éloigne qu’accidentellement; ne vient jamais à terre que pour nicher; on ne le trouve qu’en pleine mer; visite quoique rarement les côtes des Îles Orcadeset Saint-Kilda : commun au Groënland. Nourriture : suivant le rapport des voyageurs, de gros poissons, particulièrement cyclopterus lumpus et autres; aussi des plantes marines. Propagation : niche sur les rochers escarpés, toujours dans le voisinage des glaces flottantes; place son nid dans les cavernes, dans les fentes des rochers , ou se creuse des taniers profonds ; pond un seul œuf de la grosseur de celui du cigne , d’un blanc isabelle, marqué de raies et de taches nombreuses, noires, qui présentent les formes singulières des caractères chinois. FIN DE LA SECONDE ET DERNIÈRE PARTIE. ADDITION. On peut ajouter aux articles du pluvier doré (Chara- drèus pluvialis), du héron cendré ( Ardea cinerea), du héron pourpré ( Ardeapurpurea) et de la poule d’eau ( Gat- linula chloropus ), que ces espèces sont absolument les mêmes dans les îles de la Sonde qu’en Europe : les indivi dus envoyés récemment de Java par M. le professeur Rein- wardi ne diffèrent point de ceux de nos contrées. RAS VIS LAS LIU MAIS VAR VER SAR DUR RAD LA BAT GUE VAR BATIR LAVE SRAAAMASASARARAAT à A2 LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES CONTENUES DANS CET OÙ VRAGE. À. Pages. Accenteur.— Æccentor. . . 247 Accenteur pegot ou «ies Al- pes.—Æccentor alpinus. . 248 Accenteur mouchet. — Ac- centor modularis. , . . . Accenteur montagnard. — Accentor montanellus. . 251 Aigle impérial. — Falco im- Perialrss = ANS 36 Aigle royal. — Falco Jee VUS. . 38 Aigle md. — de noœæ- PASS CE 2. à ee 42 Aigle botté,— Falco penna- MR ne 2hdie, Aa 44 Aigle Jean le blanc. — Fal- co brachydactylus. . - . 46 Aigle balbuzard, — Æalco haliaætus. . . . 47 Aigle pygargue. — Ein HIbrEU LE, -. sen dre, à 49 Aigle à tête blanche. —Fal- co leucocephalus. . . . . . ba Alcyons. — Alcyones. F7. Guépiers , Martins - pé- CHERE. UNE me 418 Alectorides.— Ælectorides, F. Glaréole. . . . - : .- + 497 Alouette. — Ælauda. . : . 254 Alouette nègre. — Alauda ALGER. 7. 0 ouate 275 Alouette Bh U Pen — Alau- da'calendra. : .::. gt 2,6 Alouette cochevis. —4/au- Pages. da cristata. . ... . 297 Alouette à hausse-col noir.— Alauda alpestris, . . . . 279 Alouette des champs. — Alauda arvensis. . . . . 28I Alouette lulu.— Æ/auda ar- bOTEZ: 2 S'ORAT USS 282 Alouette à doigts courts ox calandrelle, — Alauda brachidactyla.'.", . . .. 284 Autour. — Falco palumba- Et CT 55 Avocette. — Recurvirostra. 589 Avocette à queue noire. — Recurvirostra avocetta. . 590 Avocette isabeile. — Æecur- virosira arnéricana. . « … 592 Avocette orientale.—ÆRecur- virostra orientalis. 593 B. Barge. — ZLimosa. . . . .. 662 Barge à queue noire. — Li- mosa melanura, 664 Bargerousse.— Limosa rufa. 668 Bécasseau. — Tringa. 606 Bécasseau cocorli. — Tiinga subarquata. è . 609 Bécasseau brunette ou varia- ble.— Tringa variabilis. . 612 Bécasseau platyrhynque.— Tringa platyrhyncha. . GG Pécaion violet. — Tringa MATLIUNE. - ta Ar . 619 942 Pages. Bécasseau Temmia.—7rin- ga Terminckü. . . . . . 622 Bécasseau échasse. — Trin- gatminmia. $ & 7... M-64.4625 Bécasseau canut. — Tringa cinerea. . 627 Bécasseau SRE ET pe LA PRENAS. LS de OA Bécasse. — Scolopax. . 652 Bécasse ordinaire. — Séc- lopax rusticola. . . .. 653 Bécassine (grande ou double). — Scolopaxz major. . . + 675 Bécassine ordinaire. — $co- lopax gallinago. . . . . . 676 P 7 Bécassine Ru de, — Scolo- paz gallinula. .. . . . . 678 Bécassine chevalier. 0 4 = La 4 Bécassine ponctuée.—Scolo- Paz ‘SriseA, |. + Les eye, LOI: Bec croisé. — Loxia. . … : Bec croise perroquet ou des RPNmERE By Hepait PAGES. VOUS 325 Bec croisé commun ou se 324 pins.— Zoxia curvirostras 328 Bec-fin. — Sylvia. , . . . . 178 Bec-fin rousserolle.—%#y/via turdoïdes. . LS LT OT Bec-fin rubigineux. — Sylvia galactotes. ue 182 "Bec-fin riverain. — Sylvia Jluviatilis. . : 183 ‘Bec-fin locustelle. — Srlria ensiella. Te EC Bec-fin trapu té lvia cer- Fe 0 EE : 186 Bec-fin aquatique. _ Sylvia : aquatica. Do de = Bec-fin phragmite: Sylvia Léna rails Lire -ÿer - 189 Bec-fin des roseaux ou était vatte.—Sylvia arundina- Cea.…. . . 91 Bec-fin ver déroliét:4 Sylvia palustris. 7e Bec-fin bouscarle. sx vit Cetit.s ANNEES 1094 Bec-fin rossramol. — Sylvia luscinias + à à à AR TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES Pages. Bec-fin philomèle. — Sylvia philomela Re... 2108 Bec-fin soyeux.— Sylvia se- ricea}. . LE CÉRREL E 197 Bec-fin FEREUR HAS or- phea. LE PR . 198 Bec-fin rayé.— Sylvia niso- FL. + + à 013 OL IE RE Bec-fin à tête noire.—Sylvia atricapilla: . . . 2: 4}:1. « 20E Bec-fin mélanocéphale. —Sy£ via melanocephala. . .. . 203 Bec-fin sarde. — Sylvia sar- dis: LS 0e ONE Bec-fin ‘fauvetté: — Sylvia hortensis. . . a LUS Bec-fin He Srivia ci- RETER I. Le . 207 Bec-fin Babillard? — SE CUFUCA: » « . + se. 209 Bec-fin à Petra mn conspicillata. . . . . : . 210 Bec-fin pittechou.—#y/via provincialis. . . . . . 211 Bec-fin passerinette. HE via passerina. ARR € Bec-fin subalpin. — SyZvia subalpina. . . . 214 Bec-fin rouge-gorge.—Syl- via rubecula. . . 215 Bec-fin gorge bleue. LSyE , PLU SUECICR. CPR . 216 Bec-fin rouge-queue.—Sy£- via tithys. e Va 218 Bec-fin de murailles! _$yt via phænicurus. . 5, 220 Bec-fin à poitrine jaune. — Sylvia “hippolaïis. . .". . 222 Bec-fin LIU 0 À bilatrix. : 223 Bec - fin pouillot: — Sy LE role red Bec-{in veloce.— Sybi a ru- à 2 ROORE = re: 225 Béc - fin nattérer. Sylvia PHPTELETE CU CE 22. Bec - fin cisticole. 2 ytiè cistitola. :, * “MM . 228 Bergeronnette.— Motacilla 252 CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages. Bergeronnette lugubre. — Motacilla lugubri re: 253 Bergeronnette grise. — A/0- AIR DAS NET 299 Bergeronnette jaune, —Ho- tacilla boarula. . . ,.. . 257 Bergeronnette citrine.—/Mo- tacilla citreola. . . . . . 259 Bergeronnette printanicre. — Motacilla flava. 260 Bihoreau à manteau noir.— Ardea ny cticorax. PV .Hé- ron. PR RE 577 Pt à — Pyrrhula. RTS Bouvreuil dur-bec. — Pyr- rhula enucleator. . . . .. 333 Bouvreuil pallas. — nas ROSE A 2e 21.0 335 Bouvreuil eramoisi. Be rhula erythrina. . 336 Bouvreuil commun. eye rhula vulgaris. . ... . . 538 Bouvreuil à longue queue.— Pyrrhula longicauda. . . 340 Bruant. — Æmbbrise: 302 Bruant crocote. nb melanocephala. . . . 303 Bruant jaune. — Æmberiza citrinella. . 304 Bruant proyer. — Æmberiza MO LIM Pons > à Li: :b06 Bruant roseau. — Æmberiza schæniculus. . . . 507 Bruant à couronne REA — Emberiza pythyornus. . . 510 Bruant ortolan, — 1H ES horlulana. .".. - = EE Bruant zizi ou de haie. — Emberiza cirlus. . dt & Bruant fou ou de pré.—Æ£m- Berisé A0 JO 195 Bruant mitilène. er, mberiza lesbra- ir. Bruant de neige. —Emberiza nivalis. Bruant montain. DEN; A Fee calcarata. ste TT Busard harpaye ou UE ma- rais,— Falco rufus. . . . 69 . 917 he Pages. Busard Saint-Martin.—Fal- co CYaneus. . . . 72 Basard montagu. Fat ci- RÉFACEUS ES «Le 2 Er 76 Buse ( la). — Falco buteo. 63 Buse pattue.— Falco lagopus. 65 Buse bondrée.— Falco apivo- IUS. | veste ns "67 g: Gapard. — nas. . _ |" 813 Canard proprement dit. . . 83r Canard kasarka.— Ænas ru- OUR CAES Lans . 832 Canard dr Mr tn: dorna.-. .…. 833 Canard sauvage. Er rs CRASS "EE : . 833 Canard chipeau ou u ridenne. — Anas strepera. . . .-. 837 Canard à longue queue ou pi- let. — ee acuta. . 833 Canard siffleur.— Ænas pene- lope: ne 840 Canard souchet.— 4nas cly= Peas ENS -'. 842 Canard sarcelle d'été. — Anas querguedula. . 844 Canard sarcelle d'hiver. — Anas crecca. . #5 846 Canard eider.— Anas Rs lissima. ; 545 Canard à tête grise. es 19 as spectabilis. « . . …. RCE Canard marchand. dE, perspicillata. . .. . 053 Canard double macreuse.— Arias fusca. MIE 854 Ca nard macreuse. — Anis na el lus in te 656 cd couronné, — {nas leucocephala. . . 859 Canard de miclon. — Ænas glacialis. . .. . . . 860 Canard siffleur huppé. — ARS TUE... nr 864 Canard milouinan. — Ænas marila) FES . 865 Canard milouin. es; "RES fe- PUR. ds «ET CL CUS 944 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES Pages. Canard garrot.—Ænas clan- gule. . 4x. RS 850 Canard morillon. — Ænas fuligilaë. à «47. 4 + 87 Canard à iris blanc ou nyro- ca. — Anas farephies mos. . 878 Canard à collier ou Hicbrions — Anas khistrionica. . Wie, Cyéne.. 2 .. - -. Caille ( la ).— Perdix cotur- EAN S ‘ . 49t Casse-noix (le). Mere. ga cariocatactas. . : . . + 117 Catharte. — Caithartes. .,. 7 Catharte alimoche. — Ca- thartes percnopterus. Chélidons. — Chelidones. F. Hirondelle, Martinet, Engoulevent. . A CU RS Chevalier. — Zotanus. .. . 635 Chevalier semi- palme. — Totanus semipalmatus. . 637 Chevalier arlequin. — To- lanus fuscus. . ,.. . 639 Thevalier gambette. — To- tanus calidris. . . . . . . 643 Chevalier stagnatile. — 7o- tanus stagnatilis. . . . - 647 Chevalier à longue queue. — Totanus bartramia. . . . 650 Chevalier cul-blanc . —7To- ianus ochropus. . . . . . 651 Chevalier sylvain. — Tota- nus glareola. . . . . . » - 654 Chevalier perlé. — Totanus maculhrca:: sine de 656 Chevalier guignette.— T'ota- tanus hypoleucos. . . . . 657 Chevalier à bec retroussé. . 658 Chevalier aboyeur.— 7o1a- nus glottis. . . . . . . .. 659 Choucas.—Corvus monedu- IR RENE RER REA: RE EE Chouette. —Sirix, .: . . . 73 Chouettes proprement dites. 80 Pages. Chouette lapone. — Six lapponica. . .. ôt Chouette harfang. AP TP nyeleRs,.. PERS 52 Chouette de l'Oural: mt F2 ir UrAlERSIS 11, EP RE 84 Chouette caparacoch. — Sérix fune ed Re 86 Chouette nébuleuse. ep nebulosa . . . . 88 Chouette Dutotte Li ut : CS PRE MERE 89 Chouette chevéche.— $trix PAPE Le TO 2 Chouette tengmalm.—#irix tencmalmi : NM ES 94 Chonéife chevéchette. — Otriciaendiea.. 1 2. Mise 96 Chouette mibou.—V.Hibou. 98 Cicogne. — Ciconia. 559 Cicogne blanche.— Ciconia ba su alfa a! SRANIVENEN- HE 560 Cicogne noire.—Ciconia ni- Ta", AARILSROVAE . 6: Cicogne maquari. Le Eco maguari. te % 4330800 fe 563 “ÆCincle. — Cinclus. .,: + .. 156 Cincle plongeur. — Cinclus aquaticus. 3 177 Colombe ramier. LOT palumbus. . . . 44% Colombe colombin. LAGodltas ba ænas. . . 445 Colombe Bisets: — Cotinibt Éevie. NIET RES IEn 446 Colombe tourterelie lumba turtur. NET PES Corbeau noir.— Corvus co- TALENTS a jefe shsT oh aATE 07 Cor Re noRe, — Corvus co- FORGE MS HAINE 108 Corneille mantelée.—Corvus COMTE Le V-rrut do VE 10% Cormoran. — Érres 893 Cormoran. ( grand ).—Car- bo cormoranus. . .. . . . 89% Cormoran nigaud.— Carbo ] graculus. . . . . FRA PP OT CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages. Cormoran jargup. — Carbo cristaius, + . - + + + : 900 Cormoran pygmée.— Carbo prgmœus. .. "134. ge Coucou. — Rs , . 380 Coucou gris. — Core ca- AONUS. + |. DR SN U Coureurs. — Paso Fr. Outarde , Court-vite . . 504 Courlis. — /Vrmnesius, , 6ot Cour:is (grand). dre — Numenius arquata. . : . 603 Courlis corlieu.—/Vumenius phæopus. , . ... . 604 Court-vite. HR Au PTE Court-vite isabelle.— Curso- rius isabéllinus. . . . . . 513 Court-vite de Coromandel.— Cursorius asiaticus. . 514 Court-vite à double collier. Cursorius bicinetus. 1919 Cygne à bec jaune ou sauva- ge. Anas cygnus. . . 828 Cygne tuberculé ou domesti- que. — nas olor. . 830 E, Échasse. — Himantopus. . 52; Échasse à manteau noir. — Himantopus melanopterus. 528 Engoulevent (l’ ) ordinaire. — Caprimulgus europæus. 436 Engoulevent à collier roux. -- Caprimulgus ruficollis. 438 Épervier cr ) — Falco nt- BUS à à ERA 66 itourneau. — Éturhés, s 1330 Étourneau vulgaire. —Stur- _nuswul#äris. . = « 1:41 : 133 Étrncau unicolore.—®tur- nus unicolore. . . .. 133 | 7 Faisan. — Phasianus. . . . 452: Faisan vulgaire. — Phasia- nus colchicüs. . . . : .. 453 Faucon. — Falco. . . . . . 13 Faucon gerfaut —Falco Ls- Mydlicas:: : : © js. eu 949 Pages. Faucon lanier. — Falco la- HAS. D De 79 Pen Faucon pélerin. — Falco perëgrinus. . « . » - # 22 Faucon hobereau. — F'atéo subbuteo. . . . . 7 ON Faucon émerillon, — Falco PsSMORRTT. 1 . Mébin:.». 27 Faucon cresserelle.— Falco hnhnacalus"" "2 2: 27.20 Faucon cresserellette, — Falco tinnunculoïdes. . . 31 Faucon à pieds rouges ou ko- bez: — Falco rufipes. . . 33 Fiammant. — NE a TS ee PTE de AT ARS Flaminant rouge. =Phänt. copterus ruber. . - . + + + 587 Francolin à collier roux. — Perdix francolinus. . . . 482 Freux.— Corvus frugilegus. 110 Fou, — Sula. . . .. . 904 Fou blanc ou de nn — Sula alba. . ... Foulque.— Fulica. . . . .. . 505 Fouique macroule.— #ulica AtrD: Se 1 0e TIR. t 2 1700 G. Ganga. — Pterocles. . . . 474 Ganga unibande.—Pterocles PAS AL: PER NS Ganga cata. —Pterocles seta- HUB PIRE SETR US LENS 11 Geai. — Corvus g slandarius. 114 Geai imitateur. Ds in- Tartsbus 2 PERRET RS Gilaréole. — Glareola. . 498 Glaréole à collier.—Glareola LOPOUQIU.. Le, 5 20478 «2 . 5oo Glaréole échasse.— Glarenla grallaria. . . +. . .. 503 Glaréole lacté. — Glareola lacttn: 'L12 EEE. à DE Gobe-mouche.—Muscicapa. 150 Gobe-mouche gris. — Mus- cicapa grisola. . - « 193 Gobe-mouche à boMiér, = Muscicapa albicollis. . . 153 946 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES Pages. Gobe-mouche bec-figue. — Muscicapa luctuosa. Gobe-mouche rougeâtre. — Muscicapa parva. . . .. 158 Goéland burgermeister. — Larus glaucus. TR es 757 Goëland à manteau noir. — Larus marinus. 60 Goéland à manteau Her _ Larus argentatus. . . . . 564 Goéland à pieds jaunes. — Lans JUSeus nr ee Gralles.—Grallatores. « . . Gralles à trois doigts. . . . 519 Gralles à quatre doigts. . . 546 Grèbe. — Podiceps. . . . . 716 Grébe huppé. — Podiceps CT ESIOUUSS ES LS ES Me eee TT Grébe jou-gris. — Podiceps rubricollis. . . . : . . . . Grébe cornu. — Podiceps cornulus. Grêbe oreillard.— Podiceps AUTUUSS ELU, ME Grébe castagneux. _Podi- ceps minor. 7 Grimpereau. — Certhia. . . 408 Grimpereau ( le ). — Fe thia familiaris. . . . . . . 4 Gros-bec.—Fringilla. 3 Gros bec.—#fr ingilla cocco- thraustes opte » 344 Gros-bec verdier. — Frin- gilla chloris. .. . . . . 346 Gros - bec nice — Frin- gilla petronia. . . . . .. 345 ros-bec moineau, — frin- gilla domestica. . . . + . 350 Hs bec cisalpin. — Frin- gilla cisalpina. . . . . : . 351 ros-bec espagnol. — Frin- gilla hispaniolensis. 353 Gros-bec friquet. — Frin- gilla montana. . . « . .. 354 Gros-bec serin ou cini. — Fringilla serinus. . «+ 356 Gros-bec pinson. — Frin- eulla cœlebs.". is spn 357 Gros - bec d’Ardennes. — Fringilla Momefr ngilla. 360 Pages. Gros-bec niverolles.—Frin- gilla nipalis, = 4. , 20 362 Cree bec linotte. — Frin- gilla cannabina. . . . .. 364 Gros-bec à gorge rousse ou de montagne.—Fringilla monlium. LICE 368 Gros-bec venturon.—Frin- gilla citrinella. | 0.7 350 Gros-bec tarin. — Fringilla Spinus:.\ "UMR 37x Gros-bec sizerin. — Frin- gilla linaria. . . . ., 375 Gros-bec Hard ee — Fringilla carduelis. . . . 376: Grue. — Grus. .... ... 556 Grue cendrée.—Grus cine- VO.) Eds cale 0e DR RE 557 Guëêpier vulgaire. —Merops GDLASLEL, ne Sel e 2 ACE 420 Guillemot. — Uria. . . . . 919 Guillemot à capuchon. — Uria troile. .. . . .. a Guillemot à gros bec. — Uria Brunnichii (sabine). —Uria Francsii (Leach). g24 Guillemot à miroir blanc. Üria grylle tape Pr MS > - 925 Guillemot nain.—Uria alle. 928 Gypaëte.— Gypaëtus. . . . 10 Gypaëte barbu.— Gypaëtus barbatusil1e CU Rre ID FE. Harle.— Mergus. . . . . . 860 Harle (grand harle )—Mer- LUS-MErSANSEr: Lt eerete 881 Harle huppé.— Mergus ser- T'ALOTN Lee ES ET LE 884 Harle piette, — Mergus al- bellus?,. want es ua + 887 Héron. — Ærdea. . . . .. 564 Héron cendré.— ÆArdea ci- HÉTER SIENS TE MO EEE 567 Héron pourpré. — Ærdea PArTpUrEMA TE CPE 5re Hépon aigrette. — Ardea POUR 52) see ete lee TR Foron gazette. — Ardea garzetta ss 1e Re 554 CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages. Héron, Bihoreau à man- teau noir.—Ærdea nycti- corax. Héron grand butor. — Æ4r- dea stellaris. . . . . Héron crabier. mt 0 FL PDEdES 272. ET Héron blongios. — ÆArdea minula. . Hibou brachiote. — #tr:x brachyotos. . +. Hibou grand-duc. — Strix bubo. Hibou moyen duc. — Strix ous. Hibou scops. — Strix scops. Hirondelle de cheminée. — Hirundo rustica. . + . .. Hirondelle de fenêtre.—Hi- rundo urbica. Hirondelle de village.—Hi- rundo riparia. . . .. Hirondelle de rocher EC ÉE- rundo rupestris. . . + - . Hirondelle-de-mer.—Sierna. Hirondelle - de - mer M grava.— Sterna caspia. Hirondelle-de-mer Caugek. — Sterna Cantiaca. Hirondelle-de-mer Dougall. —Sierna Dougalli. Hirondelle - de - mer PR Garin.—Sterna hirundo. . Hirondelle de mer arctique. — Sterna arctica. . . . . Hirondelle-de-mer Hansel. Sterna Anglica. . .: . . . Hirondelle-de-mer moustac. — Sterna leuropareia. . . Hirondelle-de-mer leucop- tère.—Sierna leucoptera. Hironde!le-de-mer épouvan- tail.—-Sierna nigra. . .. Hirondelle-de-mer (petite). — Sterna minuta, . , Huiterier. — Hæmatopus. Huiterier pie.—/Ææmatopus Ostralepust" Rats It Huiterier à manteau,—//e- matopus palliatus. . . ., de »1 4, 06/0 ra) ee; ide” e7iatle taire 947 Pages. Huiterier noir. — /æmato- POS ASEr NS) d'A 33 Bupe.—Upupa, . ..... 414 ne (la). —Upupa epops. 415 à EDS Pis 597 Ibis falcinelle. — Zbis falci- DEUTS one 2 et - ei 598 A Do —Bombycivora. 123 Jaseur (grand). — Bomby- civora garrula.. . . . . + 124 L. Loriot. — Oriolus. . . . . 128 Loriot.— Oriolus galbula.. 129 M. Macareux.—Marmon. . ;, . O5t Macareux moine. — ÆAHor- mon fratercula. MMA Martinet à ventre blanc. — Cypselus alpinus. . . . . 3 Martinet de muraille.—Cip- selus murarius. . 454 Martin -pécheur. APTE 42t Martin-pêcheur alcyon. — ÆAlcedo ispida . . . ... 423 Martin.—Pastor . . . . .. 139 Martin Roselin. — Pastor TOSELS.. . 1.1... 'ati TNT 2S0 Mauve—Zarus . . . . . .. 754 Merle.—T'urdus . . . . . . 160 Merle draine.—7urdus vis- CLHOTN Ln RaReTe tE re 161 Merle litorne.— Turdus pi- TE MONNRNTES Ag JE 163 Merle grive. — Turdus mu- BC 2 Perses Va 164 Merle mauvis.—7'urdus ilia- CT ET sp es CAE 165 Merle à plastron. —Zurdus tOrqualus . + « + + + + + 106 Merle noir. — Turdus me- aulas 4 PO ne 168 Merle à gorge noire.—Tur- dus atrogularis. . . . .. 169 948 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES Pages. Merle Naumann.— Z'urdus INaumanni Merle de roche.— Turdus CT "7 ANNE LM REeES 172 Merle bléu.—Turdus Cya- TRS SE SA na: 174 Mésange.— Parus. . : . . . 286 Mésange charbonnière. — PUIS MAO TS + .'e mc 287 Mésange petite charbon- ‘mère.— Parus ater. . . . 2838 Mésange bleue.—Parus cœ- TORRES Cle = À UOMPON EN 289 Mésange huppée. — Parus CROSS EEE LOUE eh 299 Mésange nonnette.— Parus DAÉDS RTS Ses te à a de 291 Mésange lugubre.— Parus PUS UBTES UE" en ee + 209 Mésange à ceintureblanche. — Parus sibiricus . . . . 294 Mésange azurée. — Parus CYAN. “-, Stae 410)1 205. Mésange à longue queue. — Purus caudatus. à... 296 Mésange moustache. — Pa- rus biarmicus. . . « . . + 208 Mésange rémiz. — Parus nerdlulinus 47: 1°: 3066 Milan royal. — Falco mil- PUS; es 0. à MANU. Mir 59 Milan noir ou parasite. — Falco after: se #0 60 Mouette blanche ou séna- teur.— Larus eburneus. . 769 Mouette à pieds bleus. — Laïus cénus NE : 771 Mouette tridactyle.—Zarus tridéetp les." 100, % 774 Mouette à capuchon noir.— Larus melanocephalus . . 577 Mouette à capuchon plombé. —Larus atricilla. . : . . 579 Mouette rieuse à capuchon brun.—Larus ridibundus. 7 Mouette à masque brun. — Larus capistratus. . . . . Mouette pq — Larus minutus. V. Goéland. . . 587 OE. Pages. Œdicnème.—OEdicnemus. 519 (ÆŒdicnème criard.—OEdic- nemus crepitans. . . . , . 521 0. Oie hyperborée ou de neige. — Anas hyperborea. . . . 816 Oie cendrée ou première. — Anas anser ferus. . . .. 818 Oie vulgaire ou sauvage. — Anas segetum . … . . .. 820 Oie rieuse ou à front blanc. Anas albifrons .: . . . .. 821 Oïe bernache.— Anas leu- cOprsts: 228) LIN VIF OMR 823 ie cravant. — Anas ber- niCids : 313 824 Oîe à cou roux.— Ânas rufi- collis. . Cygne . . . . . 826 Outarde — Otis. . . . . 505 Outarde barbue. — Otis farda . à « CNE UE 506 Outarde canepetière.— Otis Lette à 501,1: SUIS DONS 507 Outarde houbara. — Otis hu burss 45: 52141880 . 509 Palmipèdes. — Palmipedes. V. Hirondelle - de - mer , Mauve , Oie, Cygne, Ca- pard , .étC.4 5 e-stre 730 Pélican.—Pelecanus . 889 Pélican blanc. — Pelecanus onocrotalus ; «+, + 000 891 Perdrix.—Perdix. . . . .. 480 Perdrixbartavelle.—Perdix SA HRSELR à. 21. dan see 484 Perdrix rouge. — Perdix EUDTA | Médimsaneitree . 485 Perdrix gamba. — Perdix Petrosa - Mec: RTE Perdrix grise. — Perdix ci- NOTEG sine à ee: Ce CRC 88 Pétrel.— Procellaria 800 Pétrel fulmar.—Procel!aria glacialis «1 Mia s ati 802 £ONTENUES DANS CET OUVRAGE. Pages Pétrel puffin.—Procellariu HUE Le - : - - 805 LR manks. ÉD de anglorum . . 806 Pétrel obscur “D, a ia 08 T CNE, SOON 808 Pétrel hirondelle . . . . . . 8v9 Pétrel tempête. — Procel- laria pelagica. . . . . . . Sro Pétrel de ah: — Procel- faria Leachii.... . 7. . 812 Phalarope. — Phalaropus. 708 Phalarope hyperborée. — Phalaropus hyperboreus. 709 Phalarope platyrhynque. — Phalaropus La 712 Rae Piouse Le à ce 2 388 Picnoir. — Picus martius. . 399 Pic vert. — Picus virilis. . 391 Pic cendré.— Picus canus. 393 Pic épeiche.— Picus major. 395 Pic leuconote. — Picus leu- conotus. . . Pic mar.— Picus medius. . 308 Pic épeichette.— Picus mi- PNR ER ENS +. niÿi LL 399 Pic tridactyle ou picoïde.— Picus tridactylus. . . .. 4ot Pie. — Corvus pica. . : . . 113 0 1 Pie grièche. — Lanius. . . 140 Pie-grièche grise. — Lanius excubitor, . . . . 142 Pie-grièche méridionale. — Lanius meridionalis. 143 Pie-grièche à poitrine rose.— Lanius minor. . . . . . . 144 Pie-grièche rousse.— Zanius rufus. , te ‘0 Pie- -grièche écorcheur.—La- nius collurio. Free Pigeons. — Columbæ. . . . 441 Pingouin. — ÆAlca. . 935 Pingouin macroptère. Li à En LE ne Pom 936 Pinguoin brachiptère.— 44 . CHDABERNISS 0e ls « 4 938 Pinnatipèdes. — Pinnatipe- des. ”. Foulque, Phalaro- pe , Grébe, etc. . 703 Pipit. — ÆAuathus. . a61 949 Pages. Pipit Richard.—Ænthus ri- chart. 8 5 © CORRNTS 263 Pipit spioncelle. — Anthus aquutlicus. ei . ee Mas 265 Pipit rousseline., — Pa SE rufescens, ge . 267 Pipit farlouse. — Anihus. pra- ZETiSES ere : SN 269 Pipit des buissons. — Anthus urboreus. , . D: Plongeon. — Colymbus. . 908 Plongeon imbrim —Colym- bus glacialis. : 0. ”, 910 Plongeon lumme ou à gorge noire. —Colymbus arcticus. 913 Plongeon cat-marin ou à gor- ge rouge.— Colymbus Fr tentrionalis. . 916 Pluvier. — sr . -. 233 Pluvier doré, — Charadrius pluvialis MAP. A5. EE 535 Pluvier guignard.— Chara- drius morinellus. . . . . . 537 Pluvier (grand) à collier. — Charadrius hiaticuta. . 539 Pluvier (petit) à collier. — Charadrius minor. : . .. 542 Pluvier à collier interrompu. Charadrius cantianus. . . 545 Poule-d’eau. — Gallinula. . 685 Poule-d’eau de genêt.—Gal- Lnula ser er 2. :. 656 Poule-d’eau marouette. — Gallinula porzana. 688 Poule-d’eau poussin. —Gal- linula pusula. . . 0 Poule-d’eau Baillon. Ce nula Baillonü. . 602 Poule-d’eau ordinaire. PE linula chloropus. . 693 Pyrrhocorax choquard. — Pyrrhocoraxz pyrrhocora: “SL: Pyrrochorax Coracias.—Pyr- rhocorax graculus. . 193 F. Râles — "Halls. 45... :.1008 lle d'eau. —/ullus aquati- cus, 683 950 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES , etc. Pages. Roitelet ordinaire. — Sylvia . regulus. + 229 Roôitelet triple Bédéen.— Sylvia ignicapilla. . « .. Rollier. — Coracias. . .. . Rollier vulgaire: — Coracias garrula. ..... .... S. Sanderling. L'Oidris nn Sanderling variable. — Ca- didris arenaria: ;"...,. : ! Sitelle.—Siütta. . . ,. . 406 Sitelle torchepot.—$ ita eu- ropea Re 231 126 127 Spatule.—Platalea. ; . 593 Spatule blanche. == Platalea leucorodia . . . . . . . . 595 Stercoraire.—Lestris. . . . 590 Stercoraire cataracte.—Les- iris calaractes..15 . .): Stercoraire pomarin.—Les- tris pomarinus . . «+ . . + 793 Skercoraire parasite ou lab- be. — Lestris parasiticus . 596 15% Talève.—Porphyrio . . . . 696 Talève porphyrion. — Por- phyrio hyacinthinus . . . 698 Talève à manteau vert, — Por phyrio smaragnotus . 700 Talève à manteau noir. — Por phyrio melanotus. nOT Tétras.—Tetrao . . . . . . 455 Tétras auerhan. — 7etrao urogallus . : .. : .... 457 Tétras rakkelhan.— Tetrao TGAEESE 0 + Te met . 459 Tétras birkhan. — Totrab Ur CNE Er RS RTIES 460 Tétras gélinotte. — Tetrao boniiéia JE . 463 Tetras rouge. Ferre sco- Lis: EG less à 00e 490 Pages; Tétras ptarmigan.—Tetrao lagopus,:,.; 8105. :.18 . 468 Tétras des saule# — Tetrao saliceli 2 Re AE: Tichodrome. —Tichodroma. 4rx Tichodrome échelette. — Tichodroma gun terarsiS, SES ER T'orcol. — Funx. . . . ... 403 T'orcol ordinaire. — Funx torquilla . . .. . .... 405 Tourne-pierre.—Strepsilas. 552 Traquet.—Saxicola . . . . 235 Traquet rieur. — $Saxicola cachinnans . . . . . . 236 Traquet moteux. —Saxicola œnanthe.. 5: APTE 237 Traquet stapazin. — Sari- cola-stapazina . - 239 Traquet oreillard. — QE colu’auritas;" CM: 24€ Traquet leucomèle.— Saxi- cola leucomela . . . . .. 243 Traquet tarier. — Saxicola TUbELRÉ)S = HAMMRRE Traquet pâtre. — Saxicola r'UBICOANS 1 150,02 VS TER 246 Trogloyte ordinaire. —#8y1- via troglodytes. . . . .. 233 T'urnix. : Hemipodius Fete hs Turnix tachy: drome. — He- mipodius tachydromus. . 494 Turnix à croissans.—Heri- podius lunatus . . . . . . 495 pe Vanneau.—’anellus. . . . 54G Vanneau pluvier. — Y’anel- lus melanogaster. . . : . Vanneau huppé. —Vanellus CTESÉALUS tn. te à nf Vautour.—Pultr. = PE Vautour arrian.— f’ultur ci- reneus, Vautour gr HAT ds PRES FUUSS AE E TS / 1004 Re NOTES 1 . "4 « tr = } L] , o H 6 f à 2 PORLL à l — D